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Full text of "Biographie universelle, ancienne et moderne, ou, Histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes : ouvrage entièrement neuf"

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1005  1 


>HIE 


\ 
X 


.-t»H^ 


BIOGRAPHIE 

UNIVERSELLE, 

ANCIENNE  ET  MODERNE. 

BE— BO. 


BIOGRAPHIE 

UNIVERSELLE, 

ANCIENNE  ET  MODERNE, 

OV 

HISTOIRE,  PAR  ORDRE  ALPHABETIQUE,  DE  LA  VIE  PUBLIQTTE  ET  PRIVEE  DE 
TOUS  LES  HOMMES  QUI  SE  SONT  FAIT  REMARQUER  FAR  LEURS  ECRITS  , 
LEURS  AGTIOXIS,  LEURS  TALENTS,  LEURS  VERTUS  OU  LEURS  GRIMES. 

OUTRAGE    eiTTlÂREHERT    VEUF, 

BÉDIÛÉ  PAR  UNE  SOCIÉTÉ  DE  GENS  DE  LETTRES  ET  DE  SAVANTS 


On  doit  àe»  tgtriê  «m  rÏTiob  i  ôo  ne  doit, 
•ni  morU,  qnc  li  vëriM.      (Voit.) 


TOME  QUATRIÈME 


A  PARIS, 


CHEZ  MICHAUD  FRÈRES,  LIBRAIRES , 

RUE  DES  BONS-EKPAKTS,  M**.   34- 

DE  L'IMPRIMERIE   DE  L.  G.  MICHAUD. 
\  181I. 


IdGRAPHIE 

UNIVERSELLE. 


^^^^^^^^^1^^  ^/^/^^  »  ^^V%%<^»%^»^>^<%^%^^^ 


v«Mf%^««i«A^^«iW«% 


B 


BFX,  ouBF-BEUDS  (Henbi), 
luslûi{;cit  CD  Soualifî ,  tic  pauvres 
'fleurs ,  florissail  k  la  fiu  du  1 5  '. 
,  et  au  comincdrenicnt  du  t&^ 
tiuiicn^'a  «o  clndcs  d.ins  s:i  pA- 
tc9  CuMlûiu-1  duis  divrrsc.^  unî- 
tes f  et  lc$  teriuiiu  it  Tubio(;uc  , 
rnaoc'c  1 4o'^'*  Suas  iK^lii^cr  do 
riiirr  diiii:»  le  druit  public ,  il 
\u\uA  plus  paiiiculiiuouicnt  à 
9irc,  aux  lam^irs  et  à  b  liltcra- 
aurirnuc»  et  s'y  distingua  de 
c  heure,  pui>(]n'iBn  i497,c(aut 
n?  fort  jf'Uui',  il  fut  uomiiio  pro- 
ur  de  bclkvlt-tlres  à  Tubiii^uc 
e,  et  pa^sa  de  U  soi  te.  pro.«i({ue 
intervalle,  du  rang  du  disciplt!  à 

^UiMlic.  II  i:ori5.iLTa  »c51l*çods 
|upr  les  ocHi.jij^-de  fapù- 
^  Cl  remplit  rctîç^Jrtho  .t»;Po.»De 
^sc  de  goût  et  dé  'Viltaii^c  ^ly^^it 
iconiuie  parmi  ses  ei)tU[ÀtniMÔ; 
i  cul-il  de  noml)rtux  eêultCA  J  ^«f  * 
rt'ntsa  rcputalioii  dftnsjqyfi'jjes- 

tiiti  rvlletua^iie  ;  tl-t^^SMÂinr 
cuiileMe  h  {^luire  d.ivoii-  c'ie' 
i  premiers  à  introduire  dans 
fcule.s  aMcin.iudcs  le  goOt  dr  U 
^iit1eV.itiur«  et,  en  parlinditr, 
K  la  piu'e  latinité.  Le  bruit  de 
Brile  ue  I.n-d:i  p;t*^  k  venir  jus- 
Biupcreur  M-iviiuilien  l'.f  tjui , 
Soi,  luî  déuTua  la  coitrOQUcdc 
*.  Oa  a  de  lui  un  tiouilire  coiisi* 
lile  d*oivt%rulpi  cl  de  traites  dcta- 
HU  OC»  »uî«4*  l.v»-divcr5.  Plu- 


sieurs ont  rapport  am  antiquités ,  k  U 
KCOjjrûpbie ,  .^i  Thistoire  et  au  droit  pu- 
blic de  rAJIoiUiipie.   Entre  ceu^-IÀ, 
les  plus  renia rqiiAbIrs  portent  |e«  ti- 
tres suiv4uls  ;  I.  De  Gcrmanorum 
antii^uitaie  ,  imperio  ,  ctc  ;  il.  Da 
Suovorum  lattdiUis  i  UI.  Oc  pagis 
Sut^orum  et  Ncccaro  flumlne  ;  IV. 
G^rmanos  atttochlhonas  eue,  etc., 
ete.  Il  s'exerça  aussi  ^^rdes  questions 
de  tlieologie ,  et  Tua  connaît  de  luî 
une  disMTtatiuu  :  De  a/iimarutn  atatU 
poxt  soluttonem  à  coqwre ,  t^ii  C^t 
paitic  d'un  recueil  d'tuivra(jes  sur  le 
m^mr  sujet,  impiirnc  à  Fraucfurtru 
it>9a;  nuis  le  plus  grand  nombre 
àci  dis.scrtatioiLS  de  Uel>el  roule  sur 
des  points  d'hi&toire,  de  pliilotogic  et 
de    ulli*Viiliire    antiennes.    Uiic    des 
j.h;5 -cbrtnues,  est  intitulée;  De  Ho- 
movovum   um^iitratibits  et  sacei- 
4ltjiii^iis.  La  plu[»iirt  de  ces  diisertj. 
'tiojùt  ,  eporses  dans  de5    Collections 
*.j4'Jï'.>ti  inuin»  eonsiderables.  ont  c't4 
réunies  eu  un  Tolumc.sou.slciitredcii 
OffUicuia    Biibeliuna ,  ^itrasbourgfj 
i5i3,  in-J".  ijt'bcl  ne  sWu|>a  paij 
loujonrx  du  sujets  grave*,  lin  i  3oG,i 
il  pul.lia,  sons  le  litre  de  Facetue^  ' 
un  reeueil  deboiis  mots  y  de  contes  ci 
d'buviurieltes  plaisaotes,   où  la    dé- 
cence n*est  pas  toujours  resftectce,  et 
011  Tun  Iruuve  qitclque.%  bonnuniieiios 
qui  .M'audaK^èient  les  jifirâonur^.  jiieu- 
se?".  Se*    Facéties  ont  rî**  rn-ipti^ 
Oicci  plusieurs  fois  avec  d*uuti  ts  pro<'< 

I 


°<^VV^Bdc  fddlitc,  ni 
«ne  wrt^finc  ^\fy,ucr,  Ceprndanl. 
^  a  beioiH ,  pour  lui  icndr^  jusiice 
fc  se  rappeler  rpr.iv.ii.t  lui  les  Aile' 
tonds  les  plus  U-ilres  ne  cultiv^ienl 
prc  que  le  Uun  pauvre,  grossiVr  et 
^roiupti  du  mo>-en  à^o.  Un  aut,,, 
Nvad  de  iJeLeï,  qui  n'est  pout-éire 
-  le  moins  curieux  des  siens,  ccst 
erpreialion  eu  latin  de  toufci  les 
«ions   pruvcrbiales  qui  ,    de  son 
ips,  avaient  cours  dans  la  Lm^ue 
-unde.  Cet  ouvrage  a  eré  imprimé 
les  poésies  laiim-s  et  les  facéties 
I  auteur.   ],«  bib!ioRr.ipl,cs  alle- 
iids  nient  de  ce  petit  rectiriï  une 

Iloiim.4".donnôeài>lra5bo»rçen 
la.  Il  en  existe  une  autre  avec  ce 
B  :  BebcUana  opusculà'.ùiytf-'k  ' 
Vlenta,  neawn  et  athUs^àtH^' 
ores,  etc.,   i5iG.  in.4'.   M'.- le: 
•Ciller  Zopf,  à  b  suite  d'un  éciîf 
les  ouvrages  et  la  vie  de  hch^  ' 
■parui  AuKsbourgw»  i8of;^/J,^ 
nuicr  un  discours  jusqu  alors  \\\^^ 
De  nécessitait!  lin^m  latinœ, 
B^beJ  avait  prononcé  à  Tubin^ue 
5o8,   quand  d  y  profi-jsait  les 


1 


la    langue 

était  celle  que 

prouver  p.u-  bfl 

qu'il  rajiprocbflî 

thica.  Voici  s«| 

nés  .-intwerpU 

rum  becceselati 

pfexa ,  .^H'atii 

^'iloscopmm ,  \ 

ca,  Sd2:sonicaj' 

zonica ,  fene^ 

Antverpiap,  i5(j 

Joannii  Gornpi 

Ittcem  non  edits 

Itca,  FrancietÈ^ 

i58o,  in-fol.Boc 

.  ^p^  dr  rinquanrft 

Iww<>j)rofi;'ssaïa"ï 
. '^î[<:i  nîâ).'cuce, 
.Vij.'jinê;^çn'Autric 

Prt-(fiûauàjf.Lc( 
de  son  esprit  éiafi 
thode  ;  ce  {\\i\  reui 
iaciles  à  entendre 
plus  abst 


Faurr ,  jcsintc  ;  It.  Sttfn-     Bologne,  de  parnits  nobles,  Ip  î-j  jan- 


o/ogi>,  iiifol.  ;  \\{.  ^nitlogia 
^Nwi  Teuamenti;  IV.  Di- 
WÈtès  de  morale  ;  V.  De  Repu- 
fclestast'tcd ,  cuntâx*  Aiiloiiie 
ainis.  Maym^e,  t6i8,  iGit), 
U.  Controvenia  ffnglicana  de 
m  rfigis  et  pontifins,  coiilrc 
RAu Jrpws, iUd. .  i (i i  a,  m-8 '», 
*inder  à  Rome,  conimc  conte- 
fs  proposilioDs  fuisses,  scind.i- 
tt&ritiiîpusos.  ï.a  faculté  dtihéo- 
iPtarîs  se  proposait  de  cenMii-pr 
Pl«  lorsqn  elle  lecmt  ordre  de  U 
e  sVii  abstenir.  Vil.  Befulalio 
\icp  Jacobi  repS ,  iijid. ,  i  G  i  o , 
Vni.  Refutaiio  torturœ  toriiy 
^aceîîtumtn  régis  j4nglice  , 
Bio,  in '8'.;  IX.  Duellum 
y.  Tookrro  de  primnttt  rcgis 
r.ibid.,  i6ia,m-8'.  X,  Tmc- 
leholasticus  de  libéra  nrbitrio , 
ic«,  ïttiô»  iu'8'.;  XI.  QuœS' 
Wf  Jide  h/vreticis  sen*andd, 
K,  i6o«-),  iri-S".  Tons  les  ou- 
He  cottUnverse  do  Becaii  fii- 
^ritncs  à  Mayeoce^  en  i633, 
,  u  TOl.  T — D. 

HAN  (GuTLtAUME^  niquît  en 
iT,  au  17*.  siècle ,  et  erilia  d.ins 
ipaçnic  de  Je^us ,  où  it  se  dislîn- 
r  scy  i.ileiits  oratoires  et  ses  pcrf- 
►n  a  de  lui  :  introUus  iriumpha* 
rrdinandi  AuHrinci  in  J'ian- 
metrvpolirn  Gandavt4in ,  An- 
Gj(i,  iu-fbl.,  a  vfcde  belles  grav., 
léti  sur  I0&  dtssti»  de  Rribens. 
QDué  OLùWi  des  Idylles  et  des 
^C[uionteIciinpnm^s,iveclcs 
mk  du  P.  Hoschitis,  Sa  vie,  du 
■offre  rien  de  remarquable;  il 
mk  Luuvaiu,  le  t'i  déceoibre 

V— E. 

iDELLI(AwToiirE).   ^oy. 

.DELU  (LoFîs),  litte'ra- 
taiicu  du  lO*.  »iècle,  naquit  k 


vier  lôoi.  Après  y  avoir  fait  se» 
études,  il  s'appliqua  pendant  six  .ins 
à  la  jui-isprudeucc  ;  mais  s'elaiit  lié 
d'amitié  avec  le  célèbre  Jean  dclla 
Cist>  qt)i  D*aiin.iit  que  la  poésie  et 
\vs  lettres ,  il  se  livra  aux  nicmrs 
guuts,  sans  quitter  l'étude  des  lois.  Il 
y  lui  rfçu  docteur  eu  i535.  Sou  mé- 
rite lui  fit  de  puissatviâ  amis,  entre 
autres  les  cardinaux  Bt'inbo,  Polus  et 
Cuntarini.  Le  dernier  surtout  cnuçut 
pour  lui  laut  d'amitié,  qu'il  le  Voulait 
pour  compagnon  dans  tous  ses  voya- 
ges, cl  ne  pouvait  se  passer  de  luî, 
Bcccadelli  voyngca  aussi  eu  ]539 
avec  le  cardinal  Pnlus,  lorsque  ce- 
lui-ci parcourut  \vi  cours  de  FEu- 
rope  pour  cbi^rclier  les  inovens  de 
ramener  k  l'Eglise  le  schismatirrne 
Hinri  VII I.  Bcccadelli  vint  avec  lui 
à  Carpentras  «  et  ne  manqua  pas 
d'aller  visiter  la  fontaine  de  Vaurluse 
et  la  Sorgue ,  petite  rivi^^c  que  le» 
cb.inls  de  Pétrarque  ont  rendue  si 
célèbre.  I!  reloiirua  ensuite  auprès  du 
cardinal Conlaiîiii;  après  sa  mort ,  it 
s'altâcba  à  plusieurs  autres  car  JinauX. 
Le  p.ipe  Paul  III  lui  cotiùa  l'cduca* 
lion  de  son  ncvcn  Raniice  Faruèse; 
el,  quand  il  eut  f.iitdeccieunehummf! 
un  cardinal,  eu  |545,  et  qu'il  l'eut 
noramélégatdans  la  Marche  d'Ancône^ 
il  lui  donna  Bcccadi-IIi  pour  guide,  {tour 
admiuistrateur-gcnérat,  et  pour  prési- 
dent de  cette  province.  La  légation 
finie  en  1 549,  Beccadelli  fiit  nommé 
à  l'évêché  de  Bavello  dans  le  royaume 
de  Naples  ;  mais  les  grands  emplois 
auxquels  il  lut  ensuite  appelé  l'em- 
pèi'ltèrent  toujours  d'en  aller  prendrt 
posîrssion.  Après  la  mortde  PrJul  l\\^ 
Jules  111  Teuvoya  nonce  apostolique 
à  Venise  ;  ta  république  en  fut  si 
contente,  qu'elle  dem.inda  et  obtint 
que  sa  nonciature  fût  prolongée  pen- 
dant un(j[  aus.  Il  fut  ensuite  noxami 


n 


mm 


duc  lui  avant  d..ni,c  rt:snéfa»cc  u 
fPiTscjiir  ].i  ccililudc  cTiîirc  nomme  à 
'  ard.cvcVI,c  (!*.•  Piic  ,  il  se  dcniit  de 
^luidrH.ipusr;  m.ii*  d  sVIpTa  des 
il.»laclc.%  à  Koino  qui  tmpC-chèrtm  h 
^oïDiiiatinii,  et  il  tin„i  q„',i  ^c  ton- 
•iiliil  de  In  liclic  preijuirc  de  Pralo 
gui  lui  /"ut  confcVcc  v< i  s  i  507   11  y 
mourmif  ,7octuLir  .^72.00  voit 
^uil  otai|.a  dans  les  tm|.|(,is  ecclt^- 
fl05lwuei  une  pbce  ^uism  diii„m„oc 
fue  dnns  l;i  liticraiurc.  ]|  eut   liour 
^1»  1.1  pliijutt  des  «Ît-Lres  iiHeVa- 
}turs  de  CL  prand  mccIc.  &s  ouvrapps 
ffprimM  «r    n^niscnt  aux   quatre 
Uci    de    Pclramiic ,    du     caidin^] 
Wabo  ,   du  cardinal    Polus    cl    du 
fttiinjil  (ja.Hpard  Contarini.  La  prc- 
père,  iutpiinicc  d\il;ord  dans  le  Pc 
l^rchti  redwi^^iuK  de  Tomasini,  la 
tf  ciisuiio  dans  plusieurs  cditioos  de 
pjnrquc;  la  ^ortndc  le  fut  dans  ic 
Ce  H  t\i^JJi^toriensd<:Ft:nhc, 
pxvs  par  Api,5t<»lo  y,vm ,  Wube . 
Ilb,  m  'i'*.;  fi  (^^)i^i(.^lo  ciaii  c'cntc 
l.'»^''^  les  deux  autres  î 

Au<  ■  .  I .  ,11(11  Af.  \ 

l^  1.  ,  '  . 


^Vqiialre 
la  plus  estii 


tt. 


cauelli  avaiI 

Ucs  ouvragr^^ 
juxqwaviiigi. 
nuscritsâBol 
quedosaf^Mi 

Mecherino , 
aux  envirous' 
"Opauvieouv, 

Le  jcuïic  Doaii 
fijfiuue,ies  mj 
relies  pour  le 
Andic  del  Cu, 
eUil  hergcr ,  efcj 
le  «.iMc  au  boi, 
qu'd  fut  aperça 
lier  de  Sieiiue,. 
qui  le  demandj 
mena  à  la  viJIe 
Icdes.sin.Domij , 
du  Pèrngin,  lc»i 
iiuilcr,  et,  ayj 
peintures  que  Rj 
yenaieut  dexcct 
instain/neut  son 
cilre  de  foire 


à  IVtndc  de  ta  tottiro,  de 
el   de  \a  pcrspeciivc.  tSe 
lors  en  éUtl  dr  produire  avec 
uccf.« ,  il  exécuta  plusieurs 
à  fresr|ne,  en  eoucurrcnce 
idoiDJ  qu'il  surp355J  ,  et  il 
itôt  aulaoi  de  considcrition 
lient*  que  p;»*  sa  conduite 
IgteV.  Il  etirieliit  les  pilais  «t 
de  sa  pïlrie  de  nuiiibrrnsrs 
^dontIe.sr.ompo«îliniis,lirL'es 
ire  et  de  Ia  f^blc ,  «ont  fort 
cl  raeritcraieut  dVfregra- 
drssin  étaii  hnixli,  5"n  colo- 
>!c;  il  inventait  avec  faûlitc, 
it  à  fiire  drs  mijots  eclaiit^ 
ou  Its  flanibeanx.  Il  en- 
II  les   raccourcis  ;  mais  il 
pni  dans  le  mamcif*,  et, 
1 ,    ses  Ictes  roanqncnt  de 
«t  de  trautc.  Il  travâilhit  en 
,  à  rinnle  et  à  fresque,  et 
ces  derniers  procfMc!»  fj>mm« 
blés.  Studieui ,  iufatiRnble , 
point  d  ambiiion ,  ri  préférait 
*  a»  grand  monde.  Appelé  h 
11-  le  prince  j>orii,  afin  tVe\é- 
y  peintures  dins  son  palais, 
i  de  Ic^  terminer  ufin  de  ns 
ans  sa  patrie;etîldi>ail,à  ce 
«,  pour  i>r<Mluirp ,  il  avail  bc- 
Cspirrr  l'air  natal.  Il  acheva  et 
nna  ta  peinture  d'incrustation 
rc  du  pave  de  la  cathédrale 
!  y  comwenc<?  par  Dticdo.  Ce* 
iuus  uni  été  gravées  en  bois, 
Ireassn;  mais  étant  devenues 
,  elles  l'ont  c'Ié  de  nonvoan 
,  dans  une  moindre  dîmen- 
t'abhe  Lclio-Cosaiti.  Bccca- 
Igina  de  f;»ire ,  pour  IVnirce  de 
ur  Charles -Oiiint  à  Sienne, 
équestre  de  ce  monarqnc, 
it  se  mouvoir  au  moyen  de 
;  mais  la  cérc'monic  n'ayant  pas 
ouvrage  ingénieux  resta  im- 
Bccca/umi  grava  ausu  sur  bois 


*r  en  clair  obsnir  1rs  fij^pire^;  drsdmi7c 
apôtres;  enfin,  ilvyulnl  s'appliquer  À 
U  sculplnre^  li  Cuuler  lui-m^nte  en 
bronze  des  statues  et  des  liâs-rolie&; 
mais  ce  travail  forer  détruisit  sa  santc, 
et  avança  le  terme  de  s^n  existence. 
Il  mnnrui  le  18  mai  i5/|()f  âge'  de 
soi\aDte<inq  ans  ,  et  fut  enterre  avec 
pompe  dans  la  cathédrale  de  Sienne. 
1^5  élèves  de  IJcccafumi  y>nt  :  Gio- 
vanni de  Sienne,  dit  il  Giannetlaf. 
bon'arcliilcclc ,  et  Gcorp:o  de  Sienne, 
qui  peignit  dans  celte  ville  la  Log^ÏA 
Âe*  Afaniloli ,  cl  qui  exécuta  d'autre* 
o"vraj;rsà  Home.  C^w, 

RKCC'\RÏ( Augustin),  poète  ita- 
lien du  i(i"".  siècle,  a  dû  sa  ce'lclirilc  à 
une  senic  pièce  de  théâtre,  dans   un 
genre  on  il  fui  surpassé,  mais  dont  fl 
cutlaiïluin'd'êircrinveutcur.  H  était 
ne  a  Fcrrare  un  peu  avant  i5io;  îl 
clait  savant,  non  seulement  en  litté- 
rature, mais  en  philosophie  ,  en  ju- 
risprudence eivilë  cl  canoiiitjue,  où 
il  avait  reçu  le  doctorat.  Il  cultivait 
au^si  la  poésie,  et  composa  des  So- 
nrt«j,    tanztmiy   MaangaU,   etc., 
qui  n'ont  point  été  imprimes;  mais 
en  1 55  'i,  il  fit,  pour  les  spccUicies  que 
le  due  de  Tel  rare  ,  IJt^rcnïe  Tl ,  dun- 
naii  dans  son  palais,  une  comédie  pas- 
torale, ou ,  cnmmc  les  Italiens  l  ap- 
Îirlleni  ,  fttvnla  pastorale,   înlitu* 
ée  :  H^iactifizio,  qui  fait  époque 
d'iM  rhi.>loire  du  théâtre  italien.  Le* 
chœurs  et  l'entrée  du    giand-nrOlrc 
furent  rais  en  mnsiqne  par  Al]»honse 
dalla   Viola  ;    et   André,  fi"èrc  de  ce 
compositeur  alors  célôbre.  chanta  lo 
r61e  du   jirand-pi*i*lre,   I*a   pièce  fut 
impiiméc  Tannée  suivante,  Ferrarc,. 
I  5î5  ,  (Ktil  in-.V*.  Celle  date  lui  as- 
sure rautéiioritc  sur  toutes  les  nasto- 
raies  ïtahennes,  même  sur  V^minta 
du  Tisse,  qui  ne  parut  que  di\4unl 
ans  apr^.  On  tira  si  peu   d'exem- 
plaires  du  SucnfiCdf  r^MC  ccUo   ddU 


WS  MUI'JiR'i  de  l-errare  Giufio  Ca- 

cnacci  t  fraU'Ui,  qu'on   lit  dans  la 

prcmirrc.  liccc.iii  mourut  à  Ferrarc, 

non  pas  en  1 56o ,  on  vient  d\  n  \'oir 

Id  preuve,  mais  le  ■:t  août  iSqo.  U 

«vait  fiiit  une  seconde  pastorale  in- 

itonlëc  Dafne  ^  dont  îl  i-stpArléd*iD& 

HE^préracc  de  la  uconde  éditioD  du 

WSacriJicio ,  nu'ii  qui  n'a   point    Cte 

rcndur  publique.  G — É. 

liECGARI  C   JACQVEÎ-BABTntLE- 

ffY  ),  savant  mt^lctiu,  pliysuîcu  et 
philosophe  italien  du  iH^  siècle,  na- 
quit à  Bolugne,  le  u5  juillet  t(i82. 
tty  lit  âes  éludes  sous  les  jésuites.  Il 
ne  sentît  de  bonne  heure  porté  vers 
les  KÎcnces  naïutrlU-j.  et  &unuutvers 
la  physique  e\periuK-u1ak*.  Apres  sa 
philosophie,  il  ut  son  cours  de  méde- 
cine, et  fut  reçu, en  i^o4,  docteur 
dans  Tune  et  l'autre  faculté.  Uue  aca- 
de'mic  savante,  numnie'edes  Inmiieti, 
dont  il  était  membre  ,  et  où  il  avait 
pour  confrères  des  hommes  tels  qu'an 
raorgagni  et  un  Manfcedi ,  av.iit  le 
clcCiut  dVirc  trop  atuchéc  ju:(  formes 
M-boIasliqucs  ,  et  de  renfermer  ses 
travaux  dans  un  cercle  trop  étroit.  Il 
s jf  fit  une  réforme,  dont  lui  et  ses 


des  arts,  fo 
par  le  comte 
GLi }  y  et  dai 
TOC  nrofesict 
étimissemcu 
nelle  (  ibiden 
du  chaueebci 

eo  1 7  (  4  i  ^^ 
et  ftt  constr 

3ui  Htanquaif 
onnte  à  Tl 
exerçititceiK"! 
dr(iue,  et  l'ai 
cette  science 
étaient  aussi  s 
tut  même.  \J} 
dangereuse 
les  intcrroi 
tn.iis  il  les 
ardeur^  11 
savants  les 
avec  le  gran 
le  célèbre  asb 
Maufredi  (  qi 
dont  on  se  ^ 
partaj;e   en  ( 

on  siit,dans| 
siècle ,  et  di 


BËC 

tïtilt  mcmCf  mais  de  râcndd'imc  ^cs 
»cifiices  de  rnistilul,  ce  i|ui  est  lits- 
difTc-rciil ,  |)l.-tcc  vacjiile  pAr  U  mort 
du  cclcbroaiwlomislc  Marie  VaUalva. 
Le   prc<.ident  de  riii.stitut ,  Matbicu 
lRoz/;iiiii,  dunt  mort  en  i^fin, celle 
pbcc  honorable  fui  donnée  a  Bt'ccari , 
aprbs  un  conrours  qui  fut  ouvert  pen- 
dant quatre  mois.  Dans  allé  place , 
il  Ht  adopter  des  règlements  utiles  qui 
ont    5ubsi^lc    jusqu*.!    CCS    damiers 
temps.  Il  ne  disrutilinua  puint  punr 
celascsleçonsdc  chimie,  science  dnnt 
il  (ftait  alors  professeur  dans  Tiustilut , 
et  ne  cessa  d'enseigner  que  lorsque 
rcxtrêmc. vieillesse  lui  cul  ôie'  loulcs 
fles  forces.  Il  moui*ut  universellement 
airai^  cl  rej^rctle  ,  le  5o  janvier  \*^(}6, 
Ses  ouvrages  imprimés  sont  :  I.  Lei- 
iera  ttlcnvaUer  Tommaso  Dereham 
intonio  la  meteora  chiamata  fnco 
fatuo ,  imprimée  d'abord   dans   les 
Transactions  de  la  société roj- aie  tU 
Londres  ,  ensuite    dans    un   recueil 
traduit  de  ccâ  marnes  Transaciions , 
depuis  l'année   i-jao  jusqu'à  1750, 
par  le  ro^me  chevalier  Dereham,  à 
qui  elle  était  adressée  ,  tom.  V  ,  Na- 
plcs,  1754  »  iD'4 "•  i  II*  Disseriaiio 
jngt^orologico  -  medica  ,    in    qud 
aéris  Ujnperies  et    morbi  Bononier 
grassnntes  anms  1719  ^t  sequend 
descrihurUur ,  daus  le  5  .  volume  des 
^cics  de  l'académie  des  Curieux  de 
ta  nftture;\l\.  Parère  tniorno  al 
taglio  tUfUa  macchia  di  f'^iareggio^ 
Lucques ,  1 750  j  in-4  "•  ;  IV.  De  hm- 

Îis  jrjnniis  diaertntio.  Le  cardinal 
jambftrlini  .occupé  d*un  ouvr.igesur 
Uf  miracles  qui  |>euveDt  doiitier  .1 
ceux  qui  les  ont  laitâ  ud*?  place  parmi 
lc«  saints ,  ava'l  coiisulté  rar^dcmie 
d^r  l'institul  sur  la  question  de  savoir 
s'il  f.dl.'iit  regarder  comme  un  miracle 
U  loii;;ur  nb^liuencp  de  foute  nourri- 
lun-  ;  Becc:ui  futch.iri;^  ûc  la  réponse. 
Elle  est  coutenuc  dans  cette  disicru- 


BEC  7 

tjon,  oh  il  prouve, par  rexperif ncc  rt 
lo  nisonncmcnt,  qu'un  honmie  peut 
j«tîncr  entièrement  peudant  une  sc- 
m:iinc ,  même  pendant  un  mois;  mais 
que  cps  longues  abstinences  ,  ou  sont 
desmabdies,  ou  doivent  en  produire; 
(1*011  il  conrliii  que  le  jciiue  le  plus 
prub  ng(f  «   s'il    est   accon)p.'i(::Tic    de 
quoique  dérargement  de  santé ,  n'est 
point   un  miracle.  Cet   opuscule  est 
imprime  daus   Tappcndix  delà  r*. 
pariic  du  liv.  IV  de  l'ouvrage  du  car- 
diu  il  Prosper  Lambcrtini ,  De  Ser- 
yorurn  Dei  beatijtcatione  et  Seato- 
rum  canonizatione f  Padouc,  '74^» 
în-fol.;  V.   De  quampUtrimis  phos- 
pharis  nunc  primum  detectis  corn- 
mcntariuSy  Bulogne,  174^^  ,  in-4**.  î 
De  qnamplurimis  phosphoris  corn- 
mentarius  aller  ,  d.ms  le  tom.   Il  ^ 
part,  a  ,  des  Cominenlarii  de  Bono* 
niensi  scivritiariim  et  artium  instîtti- 
to  aimtc  academid.  VI.  D.Tns  le  re- 
cueil ae  ces  mêmes  Oommeniaires,  on 
trouve  plusicuj's  opuscules  de  BcfCai-i, 
tels  que ,  De   motu  inîestino  corpo- 
rumfluidorum ,  tom.  I  ;  De  medica- 
tis  Bccobarii  aquîsy  tom,  IH  ;  De 
iac<tf,tum.  V,  etc.  ,  etc.  VIÏ.  Dei 
consultations  mêdicatcs  et  médico-lé- 
gales, etc.  Il  a  de  plus  laissé  un  grand 
nombre  de  dissertations  et  d'autres 
opuscules,  restés  en  manuscrit  h  Bo- 
logne ,  daus  la  biblioibèque  de  riiisii- 
tut.  .  G— É. 

BECCAHIA,  famille  qui  dirigeait, 
à  Pavie,  le  parti  gibelin,  taudis  que 
les  coinies  de  Laugusco  étaient  chef» 
du  paru  guelfe.  Dans  les  gncrros  ci- 
viles entre  les  d(ux  iàctious,  chaque 
famille  acquérait  sur  ses  partisans  un« 
.luioritc  qui  devenait  toujours  plus 
illimitée.  Au  commencement  du  i4'. 
siècle,  ces  chefs  aspiiireut  alternaii- 
vemcut  à  la  souveraineté.  Philippone, 
cunilc  de  Langu^tco,  était  seigneur  d« 
PaYic>eD  x5iOj  lors<{ue  Heaii  VU 


,'™i,f"''*'""~j"'™~'™ 

^r  pal.-..,  ,u5,„e,.  ,,„  f„„d„,„^"; 
»S"gneurssMcf,.g,i.rrn,alor.sdr; 

■lors  J  y  vvrec»  simples     „.^,,, 
,,  50.15  „nfduniin.iii„„^,r^„; 

.4o.i.I'c„d.,„b„teo,i,edc,d,ux 
^'roducdcMiî.„,(„B,,4"i^ 

'l."Trur,,,»rlL«„s,p,.„r,v,„ 


mVinc"icn,p' 
'»*/•"»,  it  V 

Kmttin/iurl,  Ta 
pour  V  hve  pi 
1  université,  ju 
J'g"'s  (le  1.1  a 
acqiiMp;  mai, 
cuvraçrs  qu'il 
^l'^p*  a  la  sciei 
mcnçaJi  alors  4 
expcncnros  de 
«  de  Dclor.  L 


ff^n^sit  rdfi 


'I    •*     SI 


•  i>ïvr  /î«     r« 


st"i5  le  litre  : 
furnle  ed  arlij^ 
I'  .V  mil  dans  (in 
^^  Franklin.  Lei 
icctriciie  aijiios 
vragcrciifeirac 
^\  varices,  que  , 
//istoire  de  l'él 
pass(f,p;ji.|V(em, 
ff  KHirr,  roui  ce 

de  Bologne  s  croi 


r,  en  r^fifi,  in-.{'.En  17 
çhiii*g<>,  par  le  roi.  tic  U  m'surrd  un 
'^bgrc  tlu  mci'idica  en  l*icaH>iit ,  rt 
CttUUiiiTiÇ:)  À  V  tiavaillcf,  ru  i^tio  , 
avec  r.ihbc  (^iioiiica .  [iiofessfur  ex- 
li*aordinaircdi-pityi^iqiiciiriiuivcr&itc, 
tjirîl  av^ît  choui  uuur  folbboratriir; 
mais  l'ouvrage  où  il  dounr  le  nfsiikat 
dcciitf  ftperatioiinep.iruliuVn  1774. 
SOUK  le  tiirf  de  Gradus  Taurinetais, 
Turin,  iu-4".  Le  rc^ulLd  de  la  mosiire 
Uc  peut  se  concilier  avec  b  lonpucur 
ïnoyr une  du  degio  h  celle  l;itiluje,  de'- 
duitrdeî.  autres  operalionfi*l(Mc  gcure, 
au\-n  jdnielMuldans  le  pendule,  par 
lat(rjclti)u  des  Alpes,  une  déviation 
plus  foitefjite  cello  qui  i  c'ie  observée 
parBouguer,  prcsdeCtiimboraço,  en 
Amérique.  Gaasiuî  y  avait  trouve  un 
motif  de  jeter  quekpic*  doutes  sur 
IVxJictiludi'  de  la  aicsiirc  de  Reecaria; 
mais  ee Itii-ci  fit  vuir  ^^\\^  une  iv'ponsc 
anouyn^e,  publiée  ;i  n*!rencr  sous  le 
titre  de  LctUfte  itim  Italiano  ad  un 
Pari^inn  ,  Hc.,  <]ue  l'eflil  in  litpie  u'a 
rirn  que  de  tres-eouftirme  jui\  Oiiis 
le*  mietix  cou>tiitë.%  ,i  r.  1  q;,îi  d ,  vu  les 
circoii'^tiinces  pai  tieiiliert  s  de  la  in.i.ssc 
et  de  il  |>ovitiori  des  Alpe!*,  par  rap- 
|K)rt  Ik  l'arc  mesure.  Au  iniiiru  cirs 
travaux  aslronQruiqtirft  que  JVw^r»- 
tiuo  de  ci.'ttn  eiiln'pi  i^c  lui  imposnit , 
le  P.  {$ccraria  ne  laissa  pas  de  <>*oe'(i- 
per  àc.  S.-1  Kieocc  du-rie,  rolectriàlc. 
Les  experieuces  de  Sviimicr  en  Angle- 
terre ,  et  celles  de  (J^ha,  corn  pil  note 
de  nulle  prôfe5snir,auirèrenl  son  at- 
irniiou;  il  en  fît  de  nouvelle»  dan>  le 
lume  (;t'ure  ,  et  en  iit  piï»  t  â  li  ^oricte 
royale  de  1,1, 1  ues 

qui  oui  cte  tu  '       .  ic- 

tiotif  f'ièiloiopftufues ,  puiir  les  aiiu«'e% 
I^Gti  rt  ';f»7.  Ilu  i^tV),  il  coniinu- 
uiqiid  à  11  même  société  un  mémoire 
Mir  les  a!iaospli<-rex  eîrclriqne.s ,  ^ujei 
alors  encore  ncui.  Il  reviut  ensuite  ju\ 
rccbcrchcf   «ur   rifleclriciu'  »Yiuiac- 


DR  C  0 

nflÏTîC  oit  Vinder  ,  comme  il  l'.ippc- 
t;ût,el  en  fit  le  sujet  d'un  iiiivraf;eqtril 
publia  à  Turin ,  sons  le  titre  de  :  Ex- 
ftcrirncnla  atqtie  ohscrvtUionex  qm- 
bus  elcctricitas  vindrx  ïatè  Cf/nsti- 
tuiiur  altpie  expUcntur ,  i^^iç)  iit-4'*- 
(^)uclque  ojiiniun  q'ic  l'on  veuille  ûdojw 
1er  sur  la  tlicoi-ie  de  Symnier,  l'ou- 
vrage dfl  iVeearia  sera  toujours  jire* 
cieus  par  les  Taits  de  détail  qui  fi'y 
trouvent  conMf^nc's.  Enfin,  il  entrr- 

1)1  it  de  douuer  un  cours  (omniet  de 
a  sienee  cieetrique  ;  il  publia  son 
tidViiil  eu  177'.*,  sou*  le  litre:  DcîV 
elettricismoartifiziaîe^  \n-f\\  II yras- 
semble  IoiiIls  Ick  conuai55.incfs  (|uon 
avait  alors  sur  IVIcctrieité.  Finnklin, 
qui  estiniatt  beflueoup  ruutnir,  fit  faire 
une  traduction  anglaise  de  cet  ouvrage, 
qui  fîit  publiée  a  l-ondres.  !.r  P.  Bec* 
Ciiria  n  a  ps  fait  entrer  duit*  Ce  livre 
ce  qui  appartient  k  IVIectrieite*  aimo- 
spliciique;  niais,  en  Ï775»  il  publia^ 
des  reelierch»  originales  sur  un  poiuf 
p'trticnlicr  de  critc  brinche  de  r«n- 
nai-vsanees,  mhis  le  titre  :  Petl^  eUi- 
tricîlà  terrestre  aimo'sfirica  à  cieîo 
serejw :  cet  opuscule  e^niplèfe  les tr.v 
T.1UX  en  ce  g'nrequM4V.iil  eonsigndî 
dans  S4in  prenuer  onvr.igc  de  1705  ;' 
il  y  det/*rmine  plus  exactement  la  pé- 
riode qne  présente  celle  clecliiciîc  du 
beau  iimps  que  liCnionnier  avait  ddjÀ 
aperçue  eu  1751.  T;int  de  Iravaui, 
joints  il  de  fréquentes  attaques  d'une 
nuladic  très -douloureuse,  al)régcrent 
les  jours  de  ce  zélé  physicien  :  il  mou- 
rut le  07  m.ii  1 781 .  ^o^s  n'avons  fait 
mention  que  de  ses  principaux  ouvra- 
ges; U  serait  trop  long  uc  faire  c  on- 
nnîlrc  une  foule  de  petits  érrits  sur 
dinréreitts  points  de  physique  et  d'as- 
tronomie qu*i)  a  publiés  scparénient, 
cl  en  dilfe'rriits  rre utils ,  ou  qui  soni 
restés  inr-diu.  Becc;iria  les  a  légtiés  k 
l'auteur  de  cet  article.  On  en  peut  voir 
le  catalogue  à  la  fui  des  Memorie  jCcn 


•^deMone.«,meudevclopn.cuZ 

»i(-5-.ors  |.ar  troi5  seDïimeuU  ti  ts- 

5'  pour  le  n.,,,,,/^,^  ^  JF;- 

«,nci.de  plus  p,«.quHe  premier 
dcyUeo,cb.n^ 


avait 

MoraJes   et 

gï*Mii  er  sou 

ccïir  M\e  c 

«siiruDcpoi 

•''  y  avait, 

»  personnoi* 

"  <^t  7111  sjcrii 

0  Vertu,  »  S« 

<?"«,  cl  lesi 

Linthropie,  fq 

cueillis,  maij 

Firrai.niî,  jt^u 

J-orubardip  , 

quVussen!  dai 

'»«  et  les  sriei 

inoieiir  le  pluj 

ferme  salntaiw 

*<'ls  juspiccs,! 

forma  une  soci( 

mêmes  senlim^ 

It'MlucIsondistw 

dre    Verri.    Eu 

ïiien  quarait  pe 

publioitiou  du  , 

roilaoaisc  enlii 

d'que  du   mèi 

^fi\  Differeou] 

et  de  morale. 


IIU 


BEC 

ns  p1u«  épineuses  que  C«  titre  ne 

mbl.iit  r.iiiiiuDcri-.  Il  y  soutenait , 

r  exemple  ,  que  tous  Ir*  hommes 

is^ciit  pourvus  d'unt*  porliou  é^^lc 

gcnic  pour  la  poésie  ,  IVloqucnce  , 

, ,  et  ((OC,  formés  par  la  même  ius- 

ucuou  ri  les  mêmes  exercices,  tous 

i^nniif'r.tidit,  p.irleraienl, écriraient 

;ilt'nieui  Lieu,  suit  en  prose  ,  soit  en 

vs.  El;iit-c:e  une  miinicrc  exagérée 

'etprimcr  relie  vente  très  -  simple, 

le  tout  tiommc  eu  général  a  n'^u  de 

nature  nu  dcgiéq'ielcunque  d'iipti- 

de  k  concevoir  cl  h  produire?  Beo- 

ria  voubil-il  «ccouer  de»  esprits  pa- 

ASQUX  t   et  leur  dminer  le  cuurj^e 

entrrprendi-e,  rn  leur  présent^int  la 

ri!ité  dr  réussir?  Nous  dimoiis  à  le 

iiirr.  Toujours  esl-il  vrai  que  re  pi- 

du\v  l>i£.irrc  ciuil  renouvelé  diaprés 

civétius.  et  que,  s'il  f.iisail  briller 

•ipiit  Mibtil  du  jeune  érrivain  qui  le 

produisait,  il  ot^il  loin  de  gjnniir 

solidité  de  son  jugement;  mais  en 

1 704  ,  le  Traité  des  Velus  et  des 

Peines  parut ,  et  Beccari»  fut  mari^ué 

du  &ccau  de  cette  immortalité  qui  n*ap- 

p.ii  tient  qu'aux  çéuies  vertueux ,  nés 

pour  être  les  bicnfaitcuis  de  IVspêce 

iimnaine,  quiqite  sni  memores  alios 

Vct'Vrmcrtrni/o.J.imaissjpelit  livre  ne 

uduisit  de  si  grands  cfTcts  ;  jamais 

nt  de  vérités  consolantes  et  sacrées 

ne  furent  rasseinblccs  dans  un  espace 

li  étroit,  f/ionoccnee  et  la  justice,  la 

liberté  humaine  et  la  paix  sociale  pa- 

urcnt  se  montrer  à  la  terre  ,  unies 

Ire  ellt'd  par  un  lien  indissoluble. 

origine  ,    la  base  et  les  bornes  du 

"oit  de  punir  furent  posées  de  ma- 

îôre  à  ne  pouvoir  plus  être  mécon- 

es.  Ke  lé£;islaienr  sut  qu'il  ne  devait 

s  prononcer  de  jugements  ,  et  le  ju[;e 

l'il    ne  pouvait  pas  interpréter  les 

ix  :  cclill-U ,  que  tous  doiveut  Teii- 

ndre  qn.ind  il  ordonne  et  quand  il 

[iend;  câlui-ci ,  que  tou3  duivent  5a» 


BEC  11 

▼oîr  pourquoi  il  accuse ,  nrr^e ,  ab- 
sout ,  condamne.  Les  accusations  m- 
crrtles ,  les  emprisonnements  arbi- 
traires, les  procédures  clandtrslities  , 
les  intiiTogjtuires  frauduleux;  cet  art 
de  donner  aux  présomptions  et  aux 
semi-preuves  la  valeur  d'une  preuve 
coroplite  et  d'une  cntifrc  démonstra- 
tion ;  cette  •vcitnce  dos  témoins  pr 
fraction  ,  àoni^.  fétU'iins  récusabU-s 
pouvant  rn  former  deux  admissibles  ; 
celle  des  délits  p;ir  fusion,  vingt  ac- 
tions, séparément  innocentes,  pou- 
vant dans  leur  ensemble  composer  an 
ciime  e-apilal  ;  cette  exclusion  donnée 
à  toutes  les  preuves  qui  jnstiliciaient 
rumocence  jusqu'après  l'épuisenienldc 
celles  qui  |K-uveut  établir  un  délit  ;  Ici 
horreurs  de  la  lurture  ,  raîrocite'  de» 
peines  inutiles ,  la  lAcbeté  des  oppro- 
bres gratuits ,  la  frénésie  des  trimi- 
nalistes  sanguinaires,  exposées  dans 
toute  loue  odieuse  tnrpitmlc  et  dans 
tonte  leur  démener  meurtrière,  devin- 
rent autant  d'ubjets  de  cet  anathème 
universel  auquel  rien  ne  résiste,  l.a 
division  naturelle  des  crimes  .  la  juste 
proportion  entre  les  délits  ri  les  peinn 
élaitrnt  poitérs  au  miîuie  degré  dVvî- 
dence  que  le  genre  des  formes  à  sui- 
vre, et  decelles  à  éviter  dans  l'itistniC" 
liuu  des  procès.  Ëh  !  comment  ni<*r 
que  la  gravité  du  crime  doive  avoir 
pour  unique  mesure  U  gravité  du  dom- 
ma;*c  qu*d  cause  à  la  société?  Ainsi,  le 
crime  de  ii'zc-majeslé  fut  reconnu  ce 
qu'il  est  réellement ,  le  plus  grave  ,  le 
plus  punissable  de  tous  les  crimes  , 
parce  qu'il  atLique  la  société  entière 
dans  son  principe  ;  mui$  ,  pour  cela 
locine.  la  qualification  enfulreslreinte, 
avec  d'autant  plus  de  rigueur,  mw  no- 
tes seuls  où  la  raison  et  la  conscti-uce 
universelles  permcllcnlde  reconnaître 
et  ne  ptnnctteul  pas  de  nier  ces  carac- 
tères. Ainsi,  a  une  multitude  d'actions 
iDdilTércutc»,  appclèti  crimcii  par  Ict 


''•''-'■--'■  .c:.'tr ''>'^'- 

dp  w.        ""^''  '•"  vov.ii.ilc 


&'••;»  pfusr(^uj 

liuacff  commt 
Prusse,  pt,  lî, 

défenseur  de  U 
<'*•  '■!  stahilife'  (& 
j'"*Hne  II  I,.  ,ra, 

'-isoeicicdcBfJ 
^"^  'a  Suisse  eni 
"«•'e  de  la  /oj 

P/"*  le  nom  de  £ 
V|vMc  de  resiK^ 
P'ïrfov,phett,if;,„^ 
."  'U5  ffs  lieux  nui 
;"""•.  f/a„,i  ^,/ 

contra  dVnnemi^ 
<^»s  quelques  pet 
«•"ont.  (;„  „raî.ç 
l!;ondei-  ,t,r  j^' 
Firmût»  l.  j;__> 


BEC 

|>our1(!  perdre.  L'iiijiislicr,  quoiqu^^<i5i 
coufumW,  uVii  produisit  pas  muiiiMm 
effet  à  jamais  déplorable.  Beccâtia  cbc- 
rissAÛ  If'  repos:  il  dcnvaità  «es  amis 
flTfcaiiecandcuriiaïvc,  «  qu'en cUtit 
Tapôlre  de  rimm-initë,  il  voul^iit  cvi- 
ler  d'en  <'lrc  le  ni;irtyr.  w  U  rrai;;n.iil 
d*âiilcurs  de  Iruiiblcr  Ut  vie  UNuie 
Cpou^e qu'il  âira;iîtjKi9sioiinoinrutt  les 
\'ivn\  jouif^  d'uQ  [Krre,  a  dunt  je  duis, 
»  disdil-il ,  rcspeclcr  jusqu'aux  pro.u- 
»  çys.  «  Ruljtite  par  \cs  [K'rc'culious 
mémOjdunt  il  avait  triomphe,  il  pru- 
fcôsa ,  mais  u*iniprima  pliH.  Il  duuna 
dr5lt*ç()asd,iiiS5a  ville,  ai.ii:i  il  b^^asa 
plume,  qui  promettait  laaiirEiiropr. 
ï)é]'A  il  AV.-at  ânuoiiccsur  lal<^islj|ion 
CM  gnicpal ,  un  gnini]  ouvrage  qui  n'a 
jatji.iis  vu  le  jour.  Il  se  contenu  do  pcr- 
fccliunnorceTr.iile  pii^cieui,  qu'hca- 
rciiscmeut  il  uc  puuvdit  plu*  f.iirc  n-n- 
trer  dans  ym  ijortt^-feuille.  Ccnibnt 
rinlervalle  d*uiie  cdifion  à  l'autre,  il 
exjDiiDait  sa  conscience  au  tribunal  do 
S3  devotiim  i  rhumanite,  ruromcrjn.i- 
ckorrtele  plus  rigoureux  eiitexaimuë 
laMrnnciiu  tribunal!  delà  pénitence  re- 
ligieuse. Ainsi  ^  dans  son  édition  der- 
nière^ ou  le  vit  s  accuser  d'avoir  articule 
dausIc  précédentes  tpi'un  b.iuqurroii- 
tîtr  non  fr;)U()uIeux  pourait^lre  détenu 
pour  g/igc  des  crcjnccs  à  exercer  sur 
lui ,  et  force  au  travail  pour  !*■  compte 
de  tes  cj'canciers.  a  Je  suis  hontriEx 
pd'avoir . tdoplc! celte  opinion  ciiirlle.» 
disrit'il  dans  une  note  mise  au-des- 
sous de  sa  cotTcction;  puis  i^jout.iit 
avec  tuie  amettume  si  jilcinc  de  bonlé  : 
a  J'ai  c'to  accuse  d'îrreligiou,  et  je  nr  le 
■  racntaisiias;  j'ai  c'tc' accuse  de  swli- 
o  lion ,  et  y:  ne  le  méritais  p.ts;  j'ai  of- 
a  léu»G  les  droits  de  rtmuiâuilc  ,  et 
w  personne  ue  mVn  a  fait  le  moindre 
1»  rc|*roche....  »  Oserons -uous  après 
cria,  en  faire  aujourd'hui  quelques-nus 
«sa  uicMioire?  Oui,  »vcc  l'idée  qu'il  se 
lu  û-mjt  à  lui-mcmc  s'il  virait  cacure. 


BEC  i5 

et  M  «ne  plus  longue  experinice  soi>- 
metiaii  aujourd'tuii  les  clans  de  son 
jeuue  euthou'^iasme  aux  rt  ^lr«  défini- 
tive» de  sa  raison  consouimiie.  Nous 
devons  le  dire  ,  quoi  qu'il  mm»  eu 
roiiïc  :  rcl  ouvrage  .  p.ïiijil  ^aus  tous 
les  rapports  qui  vont  À  son  objet  et  r^- 
poudput  .1  sou  litre ,  ne  nous  ]vi»raU 
p.is,  dans  «e*  di[;re3«ons,  exempt  de 
que'qiic5taches,miiaiL*iuc  nt'SouIpJ*. 
toutes  le^^rcs,  et  dont  nous  rcEcrunsiâr 
quctques-une$(i).  Que  si  nous  rccbcr* 


(  1  )  A  lVpoqil'!oùB«crariiircrivaitv>n 
Ti-ait^  f  Dotu  lui  aurioiu  H^manrlè  tiv  mo- 
tlifipr   »o»  chapitre  \X\|V,<iii>  forii- 
i'Clc  poiitique  ^  UD  Je  cr<ux  OÙ  iJ  a  ëli*  tA^^ 
luiil<iiiiMiu-riL  obscur,  uù  H  ue  ]>vnTiti| 
éli-c  coiifttaiitnirot  pitte  quVn  arttctilar 
tics  f  :ic«puaas  :  or,  il  n'en  a  pr<^citu>  ai 
CUD9,  Mai»  il  XI  a  point  noiutn«  alar*  cmuc^ 
qii*il   accusait  «iiiai  en   niAoe  :    nuju'tr- 
j'Iiui  Ifur  oitit^é  exagérée  ^  Irar*  tr«- 
varii  ni jrunnii» ,    leur*  iusUturjnaa  tiiê-'j 
!<<'■(,   couiiiK^  toutes  les  iniiitii(i<ii)i  !ia* 
nioiiici ,  dv  liicn  vt  île  mal ,  enfin  iuiqti^J 
leur  nuiu  a  di»pai-u_:  il  n'j  .i  filu»  (J*iuuM 
rét  à  faire  rtivirrc  celte  quettiun.  Voif*^ 
celles  qni    iiou»   ont  paru   cojiitnaniU 
Dutre  attention    et   furcer   untre  mi«»«l 
ro. —  i*^.  Ueccaria,  onu  cnnifnl  «l'avoir 
iléiHincii  les  rici^  dr  la  lifgialuuiiu  rno* 
dcrtiCf  <t  tVcn  avoir  iuJiqué  \ch  rrmê<I' 
ce  qui  /uit  ptjsiiif,  a  votilu  rfmon* 
ju^'ju'ia  leurs  cauiesf  c<-  qui  <^taJt  plus  i 
siHuns  conjectural,  et  il  a  cru  y<ùr  ' 
erreiirael  icft  iiijuïticea  <Io  tiniti'*  le»  ]r|;i 
latious  d«^:nulet-  de  iroin  sourcit»  prîli'-t^ 
pales:  1  Lc9faiis<M'5idtf«fid*u(ilit<^,Teapii 
t\r  rimiltr,  et  l'esprit  «le  fi«r.  "  Deftesc.-u 
tiHf  la  prrnii(:re  et  la  troiâiL'ine  s^>itt  /t 
dctttes  j  niats  entre  deu-v  principes  n  jcei 
éaireruenl  mauv.iis,  fullait-il  en  plucrr  tii 
qui,salutaiic  par  essence,  hl' devient  fu-^ 
ncste  que  par  corrupdob?  L'iinnime  qni 
«ferivsil  pourinctrotrcetronsrflrr  leTDi>i>-- 
de^  de%  ait-il  conclure  *Tttti  poîat  comi 
Venise  oni  quelqne*  ^tat^  aussi  rétrccîsj 
pour  juger  rori&iiir  de  toniei  li*s  léi'lsli 

tinn«,  p<mr  pronorirrr  utAme    sur  le  ca- 
rartèrcde  Tespi-rp  humaine?  Kt  sicrqu'ii 
appcllt?  etpnt  tlefnmiUe  m  prntluit   i| 
iiiuiivaisrs  loisdaiia  cn-laïiiea  arislucrahr 

quelles  lé^isUliuns ,  Itoa  Oictt  !  «oui  sop- 


l*  '.nulle  ..,„^,„„  „,.  ,i"  „:^';b  ""*  ''' 
klii.l,»,,.il  du..r  I,.  ,1...  "*-.•"  Brrcr,, 


'"■Dr,  «.«IrvA,    coo.rr     "r''^-''''"  ' 
■inr.p,,   d^,„  iii^„}    ,"'""'•"' P'or 

7  '^otrrfiïiesiprr.ï„^Ai«^ 


f"i.  .ApK**  a 

nuii  uiir  s<» 
•voir  tant 
gnnieiiv,  _ 
«*••»  «lift»  .le 
nit-nir  ftur  If 
^nt  luul  à 
^tfJin^frnent 

h'èijn.  que  jp 
**'•  prtïcn.rlri 

T*;^^  «  d«  1,0™ 

«iH-Ciii-»  à  cofi 
•PI>''IIe  à  ion  s 
«^'^lauin  d'une 

«ariiil;e  ei  ,Un, 

P'jl>iic,d«tu*o 
"p  fnmille  rt  di 
ï«  ^rrtui  pol,». 

miimpjiild,,,,^ 

P"Mttjuc;Unou.î 
«•<:r.t  ce  cli.p.(re™ 
»Jpepnitic«ii,*re^ 

truuT.  rHi,.„t  la  q^ 
^"ïdron*  pas  d< 


clr1)iit.iut.  Ilscrniliitilr,  mais I rop  long 
de  r<aialysei'.  Nous  nous  burucron^  à 
dire  que  [e^  lettres  «'rites  par  BcrciU  ia, 
  cette  èpo4|iic  de  1 766,  fâiStiieut  aimer 
5in[;iilièrt'mCDteului  rbommc.  fami, 
le  fils,  rp|>ouï,  le  pliiUDtlirope;  mais 
qu'on  11c  dut  pas  etro  sans  iiiquicliide 
puur  Fauteur  nai>s.iîit ,  en  le  royant 
si  passioii*'';neiit  eiithoLisiastc  dune 
certaine  société  de  Paris  014  ,  si  le 
tjlent  lu-illait  toujours  ,  la  sagesse 
s'cilipsait  souvent ,  et  où  rexisience 
turarioxale  de  plusieurs  hommes  ce*- 
Ibbrcs  se  composa  des  vertus  du 
cœur  et  des  travers  de  Tcsprit,  de 
beaucoup  d^actioas  bieufaisaiiles  et 
d*aufïiat  d'écrits  perDicicux.  Obser- 
vons ci'priidant  que  le  compilateur  du 
Sjstème  de  la  Nature  n'avait  pas  en- 
core mis  au  jourcette  production  mons- 


EEC  iS 

Ininisef  ^landrautnirdu  TratUriles 
Délits  et  dvs  Peines  be  dtJhait  rempli 
de  vëiicralioD  pour  lui  ,  c(  <}Ur  Tou* 
vrage  le  plus  repn'heusihic  d'HrÏTe'- 
tiiis  a  cic  un  ouvrage  postlnimc.  Ajoit- 
lousquetouslcâgeuresdVnlbuusiasmfy 
celui  du  dévot  comme  celui  dn  phili.- 
soptic,  out  entraîne  au-delà  du  vrai. 
Ne  soyons  même  pas  s.ins  «piolquc  in- 
didgeuce  pour  le  jouDc  bumme  qui^ 
epri*)  dr  la  gloire  littcVairc  ,  encensait 
en  secret  ctu\  qu'il  (;n  croyait  1rs  di.*i- 
peniiatcurs.  Disons  ,  enfin,  qu'en  rc- 
trancbant  de  son  ouvrage  dfux  paren- 
tbcses^  et  quelques  pai'agrapbcs ,  en 
y  ajoutant  une  ou  deux  plirases  pour 
particulariser  une  ou  deux  proposi- 
tions dont  la  généralité  f^il  Terreur  , 
Beccaria  eût  ctc  au-devant  de  toutes 
tes  critiques.   Répetons  surtout  que 


leur  priucipr  airiti  qtir  Icitr  garant  dan» 
le»  YtrlUK  il >i Rit'» tiques  ,  et  les  vertu»  po- 
litique» dauf  Ick  %cTluf  moral»  ;  que  là 
crû  lc«  iincfc  «odI  mtfJiocrc* ,  Ici  «iiltr»  ne 
•ont  pas  grandes  ,  parce  que  c'est  Ténrr- 
|p«  qui  mniiqiii!^  r(  que,  là  itii  l'énergie 
îuTlividuelle  paraîtrait  retloulAble  ,  te  fé- 
dér.Ji»nie  de  faiDÎlIcf  c»t  celui  qui  ^  pre- 
scnlr  le  premier  dnnt  l'ordre  naCurrl  rt 
«Inm  l'oiilre  itoci*»!.  —  'j".Notisiepro€be- 
rcna  encore  À  Beccaria  d*M%'oir  voulu 
prÎTcr  le  louverairi  du  droit  de  faire 
«rAce.  n  est  jiijtic  d^ub«<rvcr  que  cbrz 
fui  cettr  opîtiioo  ^tail  ius^patahlc  de  celle 
i^Mx  proscrivait  la  p^^ine  de  muri.  Il  ne 
^rtulftil  pAi  que  le  ytiuct  pnl  pnrdunnei^ 
parce  qu'il  ne  voulait  pai  que  la  loi  pût 
tu*r>^iou»  voult»nB,  nous,  que  la  loi  tue 
rarement ,  et  que  U- souverain  puicso  lou- 
)ours»auvrr.  Nous  votUoiis  encort?  que  la 
•ouvemiii  puiwp  tuujour*  commuer  la 
peine  ;  et  quiconque .  dVn  côté ,  nurn  r^- 
lléchi  bur  Uk  aialadies  du  corps  social  le 
mieux  cnnstiiué,  de  l'autre  niira  fixé  un 
oeil  attentif  4ur  réiabli^fterneui  de  BoUuy- 
BrtV  ,  fi'lu'ilerj,  aiiiïi  q»f  tmn^,  Icr  ron- 
tr^es ,  où  la  lui,  eu  mettaut  la  rouroiiire 
•ur  la  tcf  du  prince  ,  e xiite  de  lui  le  ser- 
ment de  fatre  eiécuter  la  jtutice  a»vc 
mtrci.  —  3"-  Ce  intime  Betcan».  qui,â  In 
viM  <1<  ruuUgcDl  Lraluê  au  crtnM  par  la 


nli«^^e,  n'a  pas  fié  entraîné  .1  tolérer  l« 
droit  dr  faiiT  gràre  ,  s'est  laimé  1  ratmei 
f-nlralDerbten  plus  Injti.  La  parlant  de  ces* 
ludmespauTres^  de  ces  malheHreux  auX' 

?iueU  U  drvit  de profiriélê  fia  laitiéqua 
a  aiinple  ertâtrnrv  ^  t\  a  dit ,  il  .1  én-îi  ; 
M  Le  droit  dt  propriëtc  ,  droit  terrible  et 
»  qui  n'ewt  pcut-^tre  pas  nécessaire  !!!..  » 
Que  ^    daus    un   entretien     particulier 
au    milieu   iFune    forte  étuoituu  ,  cette" 
phrase  échappe  à  r^j^aremeitt  de  la  pitié  , 
on  peut  le  coniprvndnr;  uiaint  qu'un  iuk- 
taot  de  réfleiîun  ne  Fait  pas  effacée  d| 
brrc  où  elle  se  lit  encore  après  tant  d'éi"" 
lioni  j  c'est  ce  qui  ne  peut  Sf  iuncevuir*J 
A  quel  propos  un  Traité  de»  Délit»  et  di 
Veines ,  s'il  n>\i<>tc  pas  un  état  &oriaI  ?  Ec" 
comment   entendre   un  état    social   sans 
droit  de  propriété  ?  licccarin  lui-mt^uie  , 
dans  son    chapitre  \\\  un   de  ses   pluA 
beaux  ,   ut>u-'4   a   «lit  ,  k  que  le   but  de  la 
»  réunion  dc^  hommes  en  «ortélé  avait  él 
■  de  jouir  dr  U  sîVreté  de  leurs  prrt^onnt 
k  et  de  leurs  birns.  j>  Poiirquui  doue  aXi 
mentir  une  suite  de  princi])rs  ni  vr.ii$,  e| 
si  Mdinitnltlrn)''iit  dét  cicipuéi,  par  une  p 
rcnihcsc  iiTéflêchic  j  jctce  brusquement 
au    hasard  7  Pourquoi    lancer    dans   ua 
édifice  d'une  si  hellr  rt  si  saf;e  C-onstruc- 
tion  ,  un  uioD  qui  pourrait  le  rédidru  eu 
ccudrts? 


C'itr'"''"''"»"  i»°£ 

lûns  de  M  vi-    .1         '  ''f™i»res 


«^'*''  pnii.'ieV  n. 
'«-^. M  Iode 

;:?){.  Mvn 

"'strauonpui 
,    BECCUTJ 

duor  Dobferia, 
'^uiplui,  qu'il  ,.,,„ 

"a'iirclltniorii  ra 

"l'-^^ions  iinportatir 
"'em  goiivrrncr  e 


Pi; 


BEC 

mauTais  trsûtemcnis  et  les  ca^ 
fuient  pour  lui.  11  s!en  plaint 
iîois  de  la  manière  la  plus  ori- 
t  la  plus  plaisante.  Son  style  est 
turci ,  et  d'une  pureté  qui  l*a  fait 
f  par  Pacadékniti  de  la  Crusca , 
ibre  des  autorites  pour  ta  lan- 
s  Rime  furent  imprimées  pour 
lîère  fois ,  Venise ,  1 58o ,  î»-8". 
Ijtion ,  imparfaite  et  incorrecte, 
Tenue  fort  rare;  l'abbe  Vincent 
CCI  en  a  donné  une  beaucoup 
re  ,  augmentée  de  plusieurs 
inédites^  avec  des  notes  très- 
es  y  et  précédée  du  portrait  et 
ie  de  l'auleur  ;  elle  est  intitulée  : 
UFrancesco  Beccuti  Perugino 
l  Coppetta^etc,  Venise,  1751, 
On  trouve  beaucoup  de  mor- 
de lui ,  tant  sérieux  que  plai* 
dans  presque  tous  les  recueils 
îics  du  16''.  siècle.  G — É. 
lEhLi  (Jules  César),  littéra- 
poète  italien  du  1 8''.  siècle ,  na- 
Vérone,  en  i685.  Ayant  fait 
des  chez  les  jésuites ,  il  prit  Tfa.v 
celte  oompa^ie  ;  mais  il  en  sor- 
1710,  avec  les  autorisations 
».  Il  se  maria ,  et  se  livra  à  l'en- 
nent  de  la  jeunesse;  il  avait  une 
î  facilité  d'éciire  en  vers  et  en 
t  et  il  écrivait  trop  et  corrigeait 
eu.  Il  faisait  tout  imprimer  k  ses 
quoique  peu  riche ,  et  se  faisait 
un  plaisir  de  corriger  des  édi- 
ians  les  imprimeries,  sans  en 
aucun  salaire.  11  était  de  plu- 
académies  j  à  Bolocne,  k  Mu- 
àPadoue,  cl,  lorsqu  il  y  avait  à 
cdes  rcuiiioiis  littéraires  et  des 
'S ,  il  ne  manquait  jamais  dV  as- 
et  d'y  obtenir  des  applau(usse- 
.  Il  mourut  au  mois  de  mars , 
,  et  reçut  après  sa  mort  les  hon- 
d'un  recueu  de  vers  à  sa  louange  : 
e  versi  in  morte  dt  Giuîio  Ve- 
HeceUi,  geniiluorno  F'eroncit , 


BEC  17 

Vérone ,  1 750 ,  in-S".  Voici  ses  prin- 
cipaux ouvrages  :  I.  Délia  novella 
Poesiay  cioè  delvero  génère  e  par- 
ticolari  beîlezze  délia  poesia  itoUa^ 
na ,  lih.  ///,  Vérone ,  1 75a ,  in-4*.  > 
ouvrage  estimé  et  l^un  des  meilleurs  de 
l'auteur;  II.  Esame  délia  Rettorica 
antica ,  ed  uso  délia  modema ,  Uk, 
Fil,  in  due  parti ,  Vérone,  1  ^35  et 
]  756,  puis  les  deux  parties  ensemble , 
1 739,  in-4'*.  ;  MhSe  oggidïscriyendo 
si  debba  usare  la  Ungua  italiana  del 
buon  secolo,  dialoghi  F",  Vérone, 
1 737 ,  in  -  8".  ;  IV.  Traitato  nuwo 
délia  dii^isione  degli  ingegni  e  studj, 
secondo  la  vita  attira  e  contempla* 
tif^a,  etc.,  Vérone,  1738,  iu-4^; 

V.  De  roHone  puerilium  siudiorum 
dialogi  H  y  Vérone  ,  1 74 1  ,  in  -  4".  ; 

VI.  De  bibliothecd  insiituendd  ac  or- 
dinandd  liber,  Vérone,  1747.  in-4*.  ; 

VII.  Erodoto  Alicamasseo,  deW 
imprese  de^  Creci  e  de*  Barhari ,  con 
là  vita  d' Omero  nuovamente  tradot- 
to ,  etc. ,  Vérone ,  en  deux  parties , 
i'^53et  1734^  in ••4''-;i««  cinq  pre- 
miers livres  d'Hérodote  sont  traduits 
du  latin  en  italien,  par  Becelli,  et  cor- 
rigés par  le  P.  Ferrari ,  de  loratolre 
de  5t.-Phitip[)e  de  Neri ,  qui  a  traduit 
en  entier  les  quatre  derniers  livres  ; 

VIII.  il  Gonnellay  canti  XII,  poëlne 
badin  dans  le  genre  du  Crillo  de  Ba- 
ruialdi  ;  IX.  Stanze  diunnuovo  poe^ 
ma  romanzo ,  dedicate  sC  ùgnori 
délia  Gazzara,  Vérone,  sans  date, 
in  -  8^.  La  Gazzara  était  un  endroit 
agréable  dans  les  faubourgs  de  Vérone, 
où  quelques  gentilshommes  se  retiraient 
au  printemps,  pourselivierauplaisir, 
loin  du  bruit  et  des  affaires  ;  l'auteur 
place  dans  ce  lieu  de  délices  la  scène  de 
ce  petit  poème  ;  X.  ï'Oreste  vendica* 
tore ,  tragédie,  Vérone ,  1 7a8,  iu^'. 
Cette  tragédie  est  estimée.  XI.  Cinq 
comédies,  savoir  :  1».  Ifalsi  lette- 
rati^yivMu&y  i74o,în-iaj'i".l7n- 


î*~  ï'T''"'■■'■"•4■"""■ 
*.t«™;^t■:i■■'"''■'~''"■•' 
•Ppn.  i  donner  ,,!„,  d^';,  J',''""- 
'"•  Au   lieu    dés   figure"    Lrh 
iï^"'  flics  eiiient  des  rnirifi,       i 

[»"t:".  de  «i„u  d'r^ .;  ^7 

'"'«re   da   MfchH-Z/  if"''" 


niljlp,i|_, 
ii^mrnc,  in 
«Ire  pour 
Jfi  comm 
^'>c  fjiii  „, 
t^Vii  furci 
vint  enfin 

**>'P  vision' 
cent  artifice 

conn.iîssait  ' 
so'ï,i'anc<id 
statiio  obiini 

Cclt'Li-iï(t.    Q 

nommées,  ] 
ffcsqijcs  et 
Ct'l  arlisfe,* 

Iric,  mourut 

J'igtrd'cnviro 

BECHKH 

dccin-cLimîj 

Tf'jiïeuelai 
qii'o/rrel'hist. 
Wiie  qui  y 


BEC 

taclef,  Il  acquit  de  grandes 
ilces  «D  lut^dwitu' .  en  |tliy- 
|!linite,  ri  uicmc  rii  [toliliijue 
ftîitUtraliiiii  ;  et  o-U    le  ftC 
f  df    pltjNÙ'iirs  ^louv^rHius. 
nil  •lucc&Kivruicul  profcS' 
lyencc,  cvnsK'iller   nuiique 
Kurà  Vienne,  premier  mc- 
rclerteur  df  Davici-e.  Ce- 
la %'it'  fnlon{;euse;on  lui  a 
du  cliarlaUiii$me,et  d'être 
ren  fo\ir offrir  ses  serrices, 
V  à  bi*;iuci>iip  de  rebuts  :  il 
UTi-t  avoir  eu  trup  de  vanité 
|d»<  Disgr;iri<'Â  Vienne,  où 
ton$tiltcpourrt:t.tbtis$emcnt 
jsin.^ntifArtui'e.s,  etoi't  il  avait 
btfojet  d'une  eùm|Mf;4iie  des 
ue  rvndil  .suricssivement  à 
jHunich ,  WurUbour*;,  Har- 
ins  aile  denncrt-  ville ,  il 
macliinc  propn-  À  de'vidcr 
c  soie  en  peu  de  temps , 
\  de  monde.  P^irtout ,  un 
iiHcile   lui  fit   des  enne- 
finit    par  aller  mourir  h 
«n   i685;  mais  ce  qui  le 
;injoui-d*liui  du  souvenir 
Irili*,  est  son  influence  sur 

Susqu'.!  lui .  les  faits  de  celle 
eut  epars ,  et  sans  corps  de 
ur  l«s  réunir;  oit  ne  les 
Omc  qnr  d^us  drs  vues  de 
et  de   mntière    médicale , 
primnit  rncurt  dans  un 
ux  et  figure.  Bo^ple  seul 
re,  par  des  ex()crienci-s 
écrcdiuil  ralcbimie ,  fou- 
itable  cliiinte ,  devinait  le 
le  plus  important  de  cette 
jfcombuslion,  toncliait  près- 
Kouverlc  qui ,  dans  ces  der- 
ja,  a  dit  dr  cette  science  une 
ibuvelle  ;   uiais  ses  travaux 
lot  pax  dr  l'Angleterre ,  et 
|)  pas  conliniics   après   lui. 
LwiWfy  «ft  Fràiiee ,  c|um- 


UEC  19 

que  Gdéle  aux  principes  de  Basile  Vt- 
lenlmeld'Isaac  le  hullandais.  donnait 
le  premier  ouvrage  de  chimie  debar^ 
rsise'  de  ce  style  euigmatique  q  m  car ac- 
icriseles  Arabes;  mais  ce  n'était  pas  en- 
core là  un  véritable  corps  de  doctrine. 
Bt'chcr,  le  premier,  commença  à  rap- 
prorhei  la  chimie  de  la  physique ,  et  à 
chercber  dans  ces  deux  sciences  les 
causer  de  tun&  les  phénomènes  inorg^ 
niques  de  rLiiuvcrs  :  c*est  l'objet  de 
sou  principal  ouvrage,  Physica  sut- 
trrraruia.  En  m^me  temps ,  il  com- 
nirncf'  k  lier,  par  uue  théorie,  tous 
les  faits  aucicns  de  la  chimie ,  et  le» 
faits  nouveaux  dont  il  a  enrichi  cette 
scicncr  ;  il  cherche  un  acide  piinu- 
lir,  dont  tous  h  s  autres  )ie  soient  que 
des  U)oililii.atiuni>  ;  il  aborde  aussi 
le  grand  fait  de  la  rumbustiuu  ;  tout 
meta)  se  compose  d'une  substance 
terreuse  commune ,  d'un  princip* 
combustible  aussi  identique*,  et  d'une 
substance  particulière,dilemrrcuvielle. 
Quand  on  chauffe  un  métal^  s*il  cliange 
de  forme ,  c  e^C  qu'on  eu  déga|;e  Ta 
snbstancfmercurielle,  cl  qu'il  ne  resté 
que  la  cbaux  me'tallique.  Vijijà  le  pre- 
mier germe  de  cette  tbc'orie  du  phlo- 
gistique,  lOMt-â-fai|rîçposceparStahl^ 
qui  a  ronstituô  la  chimie  une  vcriLable 
science,  elqui  a  dominéjusqu'À  ce  que 
la  découverte  de  l'oxigène  et  les  tra- 
vaux de  Lavoisier,  etc. ,  soient  venu3 
établir  uue  autre  philosophie.  On  peut 
encore  sous  ce  rapport ,  en  m^mt 
temps  que  sous  celui  des  faits,  con^ul- 
ter  avec,  intérêt  les  ouvrages  de  Bê- 
cher qui  font  époque,  quoique  écrits 
aussi  dans  un  style  trop  figuré;  eu 
voici  la  li-iïr  :  I.  Cbaractirr  pro  no» 
titid  iin^uarujn  utùversali ,  Franc- 
fort, itKii  ,  iu-ti".  Les  caractères  de 
ctle  écriture  universelle  sont  trop 
compliqués  :  ce  livre  contient  un  vo- 
CâbiiUirc  de  plus  de  dix  mille  mots , 
to<i6  Bwnà  utg*  tuivatti  Tordre  idplia- 


i  nup-tuit  ans,  pa.init  ,t  eVriv.    f  ' 

Francfort,   i<J6,     .VS..  lll    >^,,' 
Maye«c,  ,6fi.,,,,.4..,,,      ,^,^;^. 

douce.  C'«l  un  Tra,ie'den,.,iè„„X    , 

m5m,rt„.„.6,„  A>„„^rt.-  magna  d,U      1 
'  ■» ,  MI.  fmnutUones  chemiar  pro- 
vbscuuonan  te,mino,u,n  c,-^"Z 
riens  et  r.u.h-r„s,  F,ancf.  '^'^ 


in-i  ') 


A^. 


) 


BEC 

re  âc  la  Trinité  est  nn  dogme 
irtini;  que  les  derivains  sacres 
I  contradiclion  1rs  uns  avec  les 
;  fjiie  V. '4nnm- Testament  a  é\é 
inn,rt  qii*U  n'est  presque  |)lus 

etc.  lips  niivrapps  de  Bc- 

'  I.  ^pologin  jnodesta  et 

\mH,  in-4*.;  II.  Pro- 

)iritt1s  autoris  Jrii  redi- 

,  in-4°.  Cci  Arius  rcssiLS- 
t  NicoUs  Homius.  111.  ïnsli- 
'hristiana  ,  Amsterd. ,  i6';8, 
ctr.,eïc.  T — D. 

CK  (r)o*n?ttQrE),  bcncMirtin 
lîlrc  d'Ochsenhausen  ,  profw- 
le  niAihcmariiines  et  d'fahtoiie 
Ue  à  S:ilzb«)urg  ,  et  membre 
rand  nombre  de  soctelés  sa- 
,  naquit  cil  i-jjadans  »in  vil- 
i's  d'Ulm.  La  ville  de  Salzbourg 
^conp  k  sc's  Ktmirres ,  à  %vs 
fctir  renseijïncmeni ,  et  à  son 
IFtun5  Icsetablissi'mmLsutttcs. 
en  coriTs pondante  arec  les  .«a- 

Ëi5 1rs  pays ,  el  proHtait  de 
s  anmiJUc»  potiv  e'iendre 
anccb  par  des  voyages.  Il 
naît  pas  s<-s  leçons  à  des  conrs 
îiipier>;  il  instruisait  aussi  des 
i  et  de  simples  omTiers.Sa  place 
ttcur  du  mii^e    phvsico-ma- 

Sue  de  Salzbourg  lui  fournis- 
wyens  de  joindre  rcxpétience 
?îf.  Il  cohtriba.1  bducoup  k 
rr  ee  inusce  ,  en  inspirant  au 
du  zèle  pour  les  progrès  de  la 
;.  H  mourtrl  untTersellefueuI  re- 
21  février  i^r^t.  Ses  prin- 
:rits  sont  :  I.  DihtcidtiUo 
He  œqjiafionifms  ,  Salz- 
f(i8,itt-8'.;n.  PriPÎcctîoMS 
f/r(p,  [lartr-i  II,  iiiid.,  ly'W, 
enria  sinuutn,  tatiç^cntium^ 
Uonir.i  trianf^ulorttm ,  ibid. , 
niUttiftnf^  f^irsiciV  ,  pars  I 
1779;   ÎHStilU- 


1781  :  Efsai  abréf^e  d'une  théorisée 
l'électricité ,  avwt  fig.  ,  Salxbotirg  , 
1 787 ,  in-8*.;  Bphemerides phriico' 
flj/*Y>nomiCrt',Sal7bourp,in-.J"*.G*-^. 

BECK  r  jE\jr-Jo85El .  professeur 
dp  jurisprudence  à  Altdorf,  ne'  à  Nii- 
remberç  le  ao  dêrembre  168^,  fil 
ses  études  ii  Altdorf,  à  Jen»,  à  Kein- 
/.ig,à  Halle,  exerça  quelque  temps  la 
profession  d'avocat  dans  si  ville  nA* 
tate,  professa  la  jarisprmlener  h  Alt- 
dorf, et  mourut  a  ^iuremberg  la  a 
arril  i744'î^  ^  echirci  beaucoup  de 
matières  de  droit  civil.  On  a  de  lui  : 
I,  Tractatus  du  jnrehmilnm,^*.rà^ 
f7Ôf>,  in-4*-;  H'  Tructnttis  de  jure 
dt'tractioms ,  emiff-ationii  et  taud^- 
mit  f  éd.  tkx'.  i  74f>i  <"  -  i"'  i  *'**^'  ■" 
Bkcr{  Jaeob-Cbristoplie),  né  h  Rjtle 
le  1".  mars  1711,  professeur  d'Iii*- 
Irtire  et  de  llicnlopip  djus  s.>  palri^, 
a  écrit  uti  grand  nombre  de  diaserti- 
lions  intéressantes  ,  entre  auirrs  :  I. 
De  dêhwia  noachico  universnii , 
BJIe,  175H,  în-4*.;  îl.  />*•  pnrtibus 
orhis  qtttis  ante  diliu^mm  nflacHC' 
Cftfn  homines  incoluiSse  virifrninr^ 
iliid. ,  i75r>,  iu-4''.  ;  111.  f>e  rrittts 
flAvetiorton  twiue  ad  Fespasiani 
tnnpora/\h\t\.,  175'i.iD-^".  ;  IV.  fn- 
tmdtictîo  in  kiston'nJn  patrinm  HeU 
fetiitrum  ad  anruim  171^  u^upte, 
Zuridi,  i74î',  in-8".  IWrk,  d?  nm- 
cert  avec  Aug.-.T.  Binttnrf,  publia  le 
sup|)lémput  en  a  voL  ir-ft»!.  (17^'^- 
44^  au  ^raiu\  DiiîUorutaire hiUoritjue 
de  Barle.  (1 — t. 

BlîCKËR.  Famine  de  niédron»- 
alli^iiiands,  qui,  sur  !«  fin  du  ift". 
sicele,  et  dans  leenHridu  17*.,  ser- 
virent yiT  des  IravaUTt  d'énidiijoD 
les  facultés  auxquelles  ils  apparlc- 
DiHrnt,  et  où  ils  e'Iaieul  pi'uksseurs. 
—  Le  premier  de  tous,  lît<iivEft(D«- 
nkl),  ne  à  Daiiljirk  en  i*if)i,  piftfci- 
seuràl'uuiversile  deRteni^beig,  niou- 
nrt  daitt  ctttt  tiUc  m  Hiâà,  fc>u  ^ 


tV.  Commetfianusde  theriacd,  K»! 

"1-4".;  Vï.  DecuUrix'0roPntssiacol 
obsentitio  et  curafio  sùi^ularis , 
ArpniRsbrrg,  i(i:ïG,  in--j'.,  Lc>de 
J^o8,  i04o,in.8''.  Obscrvaiioii'fort 
«iuje.isrd„„  j,.unp|,c»^n,^  ,-^^^;j 
avùlc  un  conlciu ,  dont  on  fii  Fntrac- 
non  par  une  ouveiinro  nr;i(jqucf  à 
I  cMoniac.  H  rpii  g„^nt  de  ro,>e,;ition. 

Kcrmsbcrg.  en  16^7  ,  reç„dor(r,u-à 
6rr«baur^,    m    ,0-V,  ,   „orninc  en 
I  Wi.>  médecin  de  IVIecicur  de  Hwn- 
ticbours,  et  mort  en  i  O70.  Il  voy;»m.a 
jrcc  bcjuccnp  dffruii  â  H-iaibâu»; 
Wmfmbcrfï.    T.ripziK,    Je^^  ,    Al' 
tor/r.    Ir.golMaWt,   Tiibingnc  ,  rti'. 
«t   fui    deux   fuis   rc<icur  de  l'm.l- 
vrsil«f  d*|  KœMiR.biTp,e»  sept    fois 
d..V<udc|.i  fjcuhr.^  Cvc^EK  (D.,- 
nirl-ChristonhO,  fils  du  pnrrdcnt 
et  pctit.fifs  d.i  pn-mirr,  m-  r  Kœmw' 
herp  rn  i(of^,  rr^-u  dorlrur  â  t'inrhi 
en  i<JH|,oninrnr  professeur  PH  ,/i3(î 
«■I    nutrt    prniiatmpmrni   tn   \iK\o\ 


tcms  ji 

dernier  _. 

b)es<(r.  fà 

l*icrrt'-|3 

sceau  da 

nionnaie) 

obtint  lc« 

arnré  uni 

il  allait  it 

lui    Ct  afi 

dîner  a ve^ 

wn  prii  fi 

dc5iin,roj 

une  Rraoi 

avec  br;ir| 
ntoirrc.s  d< 
qtulqiio  e< 
Il  njourul) 
drrnirr, 

BKCKfi 
gi'Ht .  coni 
DK  Caivto^ 
qu'il  a  juu^ 
naquit  à  L 
(  quelques 
D -lissa  nre 
manrsqoe. 


BEC 

bpmrot  dn  Sarrasins  ;  U  fille  de 
iaitrc  prit  dcramotir  pour  lui,  lui 
ira  Ins  moyens  de  briser  ses  fers, 
eorapnguadans  safiiitclllarae- 
Loiidres,  et  voulut  recompenser 
viccqu'i'llc  lui  avait  rendu.  Aptes 

consulte  plusieurs  évoques»  il  la 
ptiser  sous  le  nom  de  Vatlùlde^ 
ïOHsa.  C'est  de  ce  m.iriageqnV^t 
lioraas  Iieck.rt.  Apri'S  avoir  c'ie' 
uctnmp!i  ji  runiversiic  d'Oxford, 
I  achever  se^  éludes  à  l'universilé 
nriSf  <{ui,  par  U  réputation  de 
rofessciirs  et  I.i  supérionle  de  sa 
uilc  d'eiiscigaerncDif  aiLÎrait  alors 
Hêvcs  de  toutes  1rs  jwirlics  de 
ope.  ]|  alla  ensuite  étudier  la 
ogie  â  Bologne,  rn  Italie.  Sur  la 
nmaiiH^trofi  i\v  TlteuluKl ,  arelic- 
c  de  Cititoiliery ,  Henri  11  le 
ua  çrand-cli.Tncrlicr  ,  cl  preccp- 
do  son  Gis.  Il  afTcda  dans  celte 

un  f.istc  cxlra'irdiuairc;  sa  mai- 

était  entretenue  avec  U  plus 
de  maj;nincehee.  U  avjtil  une  cs- 
■^  cour ,  et  tenait  t^ble  ouverte. 
Bune  trmps  qu'it  eherrliait  k  se 
re  populaire  par  ses  lil»<*ralit<^5, 
Uteoiii  de  cultiver  la  faveur  du 
B  un  dévouement  s.ins  rt^serrr. 
fiît  ce  prince  dans  une  excursion 
>ulousc,cu  lôf),  avant  douze 
î  chevaux  à  sa  solde,  et  un  cor- 
de sept  cents  ehevnliers  ou  Ren- 
ommes. Envoyé  â  Pjri-i  pour  pro- 
r  le  mariage  du  priuce  Henri ,  fils 
Dt ,  avec  la  fille  aîner  du  roi  de 
ice,  l.oiÙA-tc-Jcunc ,  il  réussit  dnns 
cfgociation  .  et  ramena  la  jeune 
rc.<sc  en  Anslct.Tre.  l/archcvwjuc 
•iiilorltcry  elaiit  niorl  en  iiG'ji, 
ri  einploy.-)  toute  son  influence  sur 
lapitrc  de  Cintorbery  pour  faire 
mer  liecketà  re  sie;;e  important, 
lel  ct.)ien|  joints  le  titre  et  les 
«  de  priuMl  d'An;;leleiie,    Dès 

eut  re^ii   l'instituiion  du  p.ipe 


Alexamlie  III  ,  qui  «^tait  alors  tn 
rrahceaiusiquelU-iinll^itenvoyaau 
roi  sa  dcinission  de  la  place  de  chan- 
celier. Cette  mesure  déplut  bc>iucoup  k 
Henri ,  qui,  à  son  retour  à  Londres , 
fit  un  accueil  très-fruid  au  nouvel  ar- 
chevcfpie.  Dès  ce  moment ,  bcckct  se 
montra  <;ous  un  aspect  tout  nouveau  , 
qii  Annonçait  les  vues  d'ambition  et 
la  hauteur  de  cai-actëre  qui  ont  signalé 
le  reste  de  sa  vie.  C*^  même  liomme, 
qui  venait  d'elaler  un  fiste  e\3(;cre , 
qui  joignait  nnx  manières  eVgantffl 
d'un  courtisan  des  recherches  de  luxe 
cl  même  de  propreté  dans  ses  vête- 
ments ,  fort  étrangères  à  Ictal  qu'il 
avait  emluassc,  prit  tout  à  coup  le 
maintien  grave,  1  habJt  modeste  ,  les 
mœurs  rrçulicres  et  austères  du  rcll- 
(;ieux  le  plus  dc'voi.  Il  portait  nncilice, 
et  se  donnait  souvent  la  discipline; 
il  ne  se  nourrissait  que  de  pain  et 
dVan.  Une  telle  métamorphose  n*s 
]>ouvait  avuir  pour  but  qne  le  désir 
d'acquérir  luie  grande  influence  sur  le 
cierge'  et  sui"  le  peuple.  A  la  première 
orcasiou  qui  s'en  prc'scnta,  il  s'annon- 
ça comme  le  défenseur  ardent  des 
privilèges  du  der^c ,  de  c«*s  immunitcft 
ecclésiastiques  que  Tambition  de«  pa- 
|ies,  le  dévouement  dt-s  moines,  ft- 
gnoranceet  U  superstition  àf:h  peuples 
avaient  arrachées  à  la  faiblesse  de* 
souverains.  Alors  uuccclesiaMiqucqMÎ 
avait  commis  un  meurtre  ne  pouvait 
ctrc  traduit  que  devant  les  titLunaux^l 
fcclcsiastiques,  et  très-peu  de  coupa- 
bles y  étaient  condamnés.  Cet  abu«^ 
e'tiit  porté  à  un  tel  excès  que,  depuif-J 
ravènrment  de  Henri  II  au  trône, 
avait  cumplé  plus  de  cent  nieurtrt 
commis  par  des  prêtres,  et  laisses  îm^ 
punis,  lin  clerc  ayant  à  cette  époqui 
béduit  la  [jIIc  d'un  gentilhomme  di 
comté  de  Worcesler, assassina  ensuit^"^ 
le  pcrc.  L'indignation  puUtquc  quVx- 
cita  celte  alrocitc  dctcrmiuR  le  roi  <^ 


t'^rrc  ((1 

|iiihlj>s 

toujours 

tous  les 

Hre  avec 
l'ii-priif; 
r>'"tr  lui  f|^ 
J^is.s,i  poiiii 

à  iirr-ndi-..  < 

W'  iiri  fiiî-o) 
J>i  opusKion 
"lie  coutcTt 
K'-Jniuc  pd 

ui'tnanjMp  :' 

"  pill'SMuM, 

■  «i'ie  moi; 
0  Tlionuc    il 


l€ 


BKC 

flwlilr   l'orRMcil  àc   ]>rkrl.   T/)ui<  , 
Y;iiiicu  p;ir  TufFrc  que  lin  lit  Hriiri,  dr 

Îi rendre  pour  aibitrc  \r.  derpc  de 
■V^ncc,  he  dcdara  luiitrmrnt  contre 
le  prîtiial,  qui  conscutU  enfin  à  des 
coii[lition.s  uacconiDiodenicnt  ,  muis 
Irlîrs  qu'on  ne  priii  trop  sVloniirr 
qu'elles  ai'iit  élc   ndoptccs    p.iL  un 

Îirince  aussi  fier  fi  aussi  irniL*  que 
Irnri  li.  Il  eut  une  entrevue  ave»: 
Beckel  sur  la  fronïicrc  de  Nonnaudic , 
et  il  s'aLaUsa  ]nsqu*à  tenir  b  bride  du 
cbcval  decc  prélat,  torsqu  il  de'icindit 
declievalci  qn*ii  remonU.  licckrt  re- 
tourna en  An'^Ielcrre,  où,  se  montrant 
aujisi  indépendant  de  l'anlorile'  royale 
qiraiiparavanl  ,  il  refusa  d'absoudre 
les  ev£que5  qu'il  avait  suspendus  vt  ex- 
Goumunics.  Henri,  pousst!  à  bont  p;ir 
nouveau  Irait  de  dc^obcissance  c( 
^'orgueil ,  dit ,  au  milieu  de  sa  cour  : 
•  Je  suis  entoure  de  pcns  que  jai  com- 
»  blés  de  biens  ;  ne  trouverai  -  je  pas 
B  un  ami  qui  me  délivre  deeebrouil- 
»  Ion  de  prêtre?  »  Ces  paroles  ,  pro- 
noncées dans  un  nionieut  d'inimeur, 
ftirent  reg,.irdees  comme  un  rrproriie 
trè^-w'iieux  par  une  cIjssc  d'hommes 
qui  faisaient  .dors  du  dév(;uoment  aux 
Toloutéi  du  souvyain,  la  première 
rc^le  de  leur  morale.  Quatre  grnltls- 
bonime^  de  la  maison  dr  lleini,  dont 
PhiMoii'e  a  conserve  les  noms  pour  tes 
flr'it'ir,  Réginald  Fit/-Urse,  Gnillaunie 
de  Traci ,  Hugues  de  MorWlIe  et  lU- 
cliard  Brilo,  sVn»ac;t:rcnt  ,  par  srr- 
m»*nl ,  à  venger  l'injure  £tiic  à  leur 
roi.  Ce  nVtait  pas  Piolention  dr  Henri  ; 
e.ir,  ayant  eu  quelque  révélation  de 
Irur  dessein  ,  il  leur  depccba  uu  mes- 
sager, avee,  la  dcrcusc  expresse  de 
-ficn  entreprendre  contre  la  per»oniie 
^D  pHraal  ;  mais  ds  sVtaient  de').'»  em- 
bai'pies  pour  ['.Angleterre.  lU  arrivè- 
rcnl  par  de«  routis  différentes  à  C:*ii- 
torbery,  où  ,  iVtant  rcnni» ,  ils  se  ren- 
àirttil  au  palais  «rchic'pbcopal.  iU 


PEC  25 

tfftUvèrfnl  le  [>riin.<i  conrersant  dan» 
sa  chambre,  avec  quelques-uns  de  ses 
rauiues.  Ils  lui  aunoncèrent  qu'iU  ve- 
naient lui  si;;nirirr  les  ordres  du  roi , 
et  firent  sortir  les  moines  de  la  cham- 
bre; mais  Becket  les  rappela  bientôt, 
lorsqu'aux  premiers  discours  des  ciie- 
s'alit-rs  ,  il  demcla  leurs  îulenîions  hos- 
tiles. Heçiu.ild,  l'un  des  conjures,  lui 
parla  d*un  ton  haut:iin  et  mrnaçant  ; 
Beekel  ré|M)iidil  avec  fierté.  Les  che- 
valiers^ qui  étaient  entre's  sansarmes, 
surlirent ,  en  ordonnant  aux  moines 
de  prendre  leur  archevêque  sous  leur 
garde  et  d'en  répoudre,  u  .le  ne  snii 
1»  |>3S  venu  ici  pour  m'enfuir  ,  dit  le 
n  primai;  vos  menaers  ne  m'intimi- 
»  aent  point.»  Les  meurtriers  allèrent 
dans  la  cour  du  palais,  en  ouvrirent 
la  porte  aux  soldais  qu'ils  avaient  ame- 
nés avec  eux»  et,  dépouillnnt  le  vête- 
ment qui  c.ichall  leur  armure,  ils  ren- 
trèrent dans  le  palais  avec  uoe  hache 
dans  une  main  et  leur  épée  nue  dans 
Tauire.  Des  religieux  qui  virenl  tout 
cet  apparnl ,  et  le  danger  qui  mena- 
çait leur  archevêque,  eurenl  brauroiip 
de  peine  à  le  dcicrminer  à  sortir  de 
son  appartement  ,  j»oiir  se  rendre  k 
réalise ,  où  rtui  c^;mrucoç'.ut  i'ofEce 
du  soir.  Becket  y  marcha  lentement, 
sans  montrer  aucun  symplf^me  de 
craiate.  Dès  qu'il  y  fut ,  les  moiucs 
Toulureni  en  barrer  les  portes  :  a  Je 

■  vous  le  défends  ,  dit-il  j  je  ne  veux 
1»  faire  aucune  rcsisrance  ,  ei  je  ^uis 

■  prêt  à  mourir,  n  ïl  se  play.i  sur  les 
marches  du  ehuL-ur.  a  Où  est  l'arebe- 
»  vèquc  ,  dit  Kéjiinald,  en  s'.ippro- 
»  chant  avee  ses  complices  ?  • —  l^e 

■  voici,  dit  Becket,  don  ton  calme. 
»  —  Sors  d'ici  et  fuis ,  reprit  T.issa»*) 
V  sin.  —  Ni  l'un  ni  r.iutio,  répliqua 
»  licikel  ;  vous  voulcr.  mon  sang ,  ver- 
I»  sez-Ie  :  pmssr-t-il  servir  à  rendre  à 

■  l'R^lise  la  liberté  et  la  p;iix  !  rnnis 
•  je  TOUS  défends,  au  nom  de  Uieu^ 


ÉÊk 


;."".i}.to  Je /a  plu, 


l'IIS,  i^  lUBo  AI,.;    .       "  '■■''■'•  «"D- 

ri'  recevait  "",''™  "^7""  d'^ord 

"««rree.,^    '^"""'"■H■''"•"<|•An- 
'•'•-"-wT;rp?^r""r"- 
^"  PO  .r  «2,  '''^"'^"''•""  leurs 
t'r<.rr.,rS;"'"""'"^ '■•'"•' 


tiennent  à 

siècle  où  , 
QU'inJ  on  „ 

^^^  plus  j>i-a 

f[r,indf5  vuci 
un  caractère 
éclaire^  on  ne 

^l^û  alors  Tét 

<^"corr   loulc 
.wmeirl  (ter  U^s 

•»n5id(.'re(jucci 
œartyr  de  son  ; 
naunicn  de  s« 
at-s  ccrivains  pr 
de  comme  uu  (à 
"  '^"nnic  cr  <] 
coiir  de  «ome. 
^"  en  iiiiq„'„„ 


BEC  _ 

torbénr,  rt  ffnî  comra«Uit  Jmiêraa- 
mhe  si  pfti  oaliircllc-  Avt-c  Us  goût* 
de  faste  ri  dt:  mollrvsc ,  *l  avec  U  scr- 
▼iIp  dcpctid.*ncc  qu'il  .ivait  monln-e  ii 
b  cour  de  Hvun,  lorsqu'il  «H^it  rliâo- 
celier,  ne  pi-nnci  pas  de  doiittr  que  son 
Roiivc;)!!  rôle  ne  liii  fùl  inspire  psr  des 
vues  prufundes  d'ambition,  cl  qu'il 
ne  méditât  dès-Ion  un  plan  de  rcsis* 
laïK-c  d  ranturité ,  foiidire  fnr  l'asccu* 
diat  du  clcr{;e  et  sur  IV.sprit  dv.  su- 
persliùou  qui  domiiuiit  d;ins  le  peu* 
l>\e;  mais  un  peut  croire  qu'il  parta- 
(;raildeboni)rl'oiropii>ion  deTËurope 
cnljèrc  lottr  rdulorilc  du  &aint-Mëj;e  ; 
que  rinHuenrc  cxcitcV  parlrs  papes 
&ur  la  puÎ55âiire  teinfmtelle  de,  tous 
les  Plats  câtliolitpirs  lui  pani^satt  ps- 
senlielle  au  luaiutieu  de  t.i  rli'^nn, 
CD  iaspirant  à  tous  Ic<i  peuples  un  plus 
grand  respect  [>our  le  cljcfdo  rÉ(;lii>e; 
cnQn,  quen  défendant  les  privilèges 
du  clrrge,  établis  par  1rs  usiges  elles 
lois  niéracs  de  son  pays,  il  pourait  re- 
irder  comme  le^iiimo  s.i  rcsistaocc  à 
innovation  évideuunciit  contraire 
\K  inierct$  de  la  rcli^^ion,  aux  droits 
a  <*our  de  Uome  et  à  la  dignit?  de 
to  ordrr.  Quelque  p;irti  que  l'on 
renne  entre  ces  vues  diverics .  on  ne 
FUI  nier  qiio  Beckel  n'ait  montré  un 
tprit  supérieur,  une  aiDo  forte,  no 
iracièro  ferme  et  iiieltr^inlablc  dans 
résolutions,  el  un  courage  sous  le 
des  a5<iassins ,  di|;nc  d*iin  vrai  mar- 
rr.  Il  fut  d*aillenr& irréprochable d<ins 
mœurs ,  attache  à  tous  ses  devoirs 
vêque,  rt  dcMntércssé  dins  t'admt- 
ilration  d'un  immense  revenu.  Bos- 
et  a  fait  un  grand  eloçe  de  cet  arclte- 
[uc  ;  mais  en  y  mettant  quelques 
diiiraiions  délicates  qni  mcnteni 
réfrr  iTPtRrquee»  :  a  S.  Thomas  de 
CAnlorl>erv  «  dit-ii ,  résista  aux  rois 
iniques...  U  acheta  la  hberlc^Iorieuse 
de  dire  la  vrntc  ,  comme  il  la 
^■trc^-ait,  par  un  mëpri*  couMgcux 


BEC  27 

it  de  U  vie  et  de  inutes  ses  eommodi- 
n  IC5;  drombatiit  ju\qu'yn  saiiç/^wr 
»  Us,  moindres  droits  de  /Vg/we.cl, 
»  en  ftoufenant  ^es  prrrnf^.iiivrs  ,  tant 
»*  celle*  que  J.-C.  lui  avait  acquises  par 
1*  son  .un(; ,  que  celles  que  Us  rois 
»  pieux  lui  avaient  données  ,  il  dé- 
»  fendit  jusqu'aux  deltors  de  cette 
»  sainte  cite...  Toujours  intrépide  ,  et 

V  toujours  pieux  pend.iut  sa  vie.  il  le 

V  fui  encore  ]>his  à  sa  deniière  hrure... 
»  Sa  gloire  vivra  autant  que  rKclîse , 
n  etc.  n  \,a  postéritc  n'a  p.is  cunlirmé 
tous  les  traits  de  cp|  eloqiirnl  paurgy- 
ri([ue.  Terminons  cet  artir'p  par  une 
observation  qui  prouve  l'instabilité  des 
(hos'^sliumaincs.  En  ia'.&i .  Hrnri  \\l 
fit  transporter  le  corps  de  Reikel  avec 
nue  soleuuilè  extraordinaire  «  dans 
une  chaptfUe  particulicj'e  .  dccoiéc 
avec  ta  plus  grande  nia^nifîeeuce ,  et 
qni  sVnrichit  encore  par  les  dons  et 
les  oiîrandes  dr»  personnes  pirn^cs. 
Laniiiversairc  de  cette  translation  de- 
vint une  fcte  ge'némle,  qui  attirail  un 
nombreux  concours.  Tous  lis  cin- 
quante ans.  aprts  la  translation,  on 
célébrait  un  jubilé,  pour  lequel  le  pape 
accorda  les  indulgences  plénirres  â 
ceux  qui  venaient  vicier  li  tombe  du 
saint  archevêque.  On  a  compté  jusqu'à 
cent  mille  péleiins  qui  uut  ctc  inscrits, 
en  une  seule  année ,  sur  les  repstics 
de  Tcfïlise  de  Cantorl>éry.  La  dévotion 
aux  rr  iques  de  S.  Thomas  avait  elTicé, 
en  libcralitc  ,  les  hommages  qii*on 
rendait  â  Dieu  ,  et  même  à  la  Vicr{;r  : 
on  cite,  dans  nnr  Biographie  anfilaise^ 
noeaniiceoii  il  n'v  eut  aucune  ufTrandc 
sur  l'autel  consacre  h  Dieu .  où  il  n'y 
eut  que  4  hv,  1  s.  8  d.  >terl.  déposé:* 
sur  lantcl  de  la  Vierge ,  tandis  que  la 
cbapclie  de  S.  Thomas  reçut  9'io  liv. 
G  s.  5  (1,  sierl.  Le  roi  de  France.  TiOiiis 
VII,  (it  en  |>rrsonne  un  pMcrinap* 
au  tombeau  de  Becket ,  et  déposa  sur 
raulcl  tui  joyau  estime  le  plus  riche 


rJT:  — 


''^'"--~m„e    X""'"""■^"""- 
«''*c...,c,„r.' ';''''.':''^*-'P.c 

"{"'•-I  fVV'otO    au.  r  •■■    '""    '* 

!lV      rl'AI  ;         """••■'"l  (le  Tin 

'  V/(,  ,0,  ,|,,p';"-   PfH.;   d. 


/"  Plx-inir^ 
"'  iiri  \'f .  I 

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■•nfir^vé,,,^^, 

"'OOII|,„,i  \V1 

;''^n'«  p,rt/,„( 
^^'^'«r  de, on  H 


B£G 

son  fils.  Crpendant,  tout  l'Lonneur  de 
son  dilucation  appardcot  h  sa  mère  » 
^ui,  devenue  veuve  lorsque  fieckmaou 
avait  â  peiue  sept  ans ,  l'envoya , 
dans  sa  l5^année,à^^coledeStade, 
en  le  plaçant  sous  la  direction  du  rec- 
teur Gehien.  Destiné  au  ministère  ec- 
clésiastique, il  se  rendit,  en  1759,  à 
Gœttiiigue ,  pour  y  achever  ses  études , 
mais  soit  que  les  conseils  de  Hollmann, 
qui  lui  témoigna  beaucoup  de  bienveil- 
lance ,  opérassent  un  changement  dans 
ses  projets  ;  soit  que  les  leçons  dos  ma- 
the'inaticiens  Kaestner  etXubie  Majcr 
eussent  plus  d'attrait  pour  lui  que  la 
théologie  ,  il  abandonna  la  carrière 
dans  laquelle  il  était  entré ,  pour  se 
consacrer  tout  entier  aux  sciences  na- 
turelles y  et  surtout  à  l'application 
usucKe  de  ces  sciences  à  l'éconoiiiic , 
tant  pnvéeque  publique.  Sespremières 
études  ne  lui  fiu-ent  pas  iautucs  ;  il  ea 
retira  des  fruits  précieux,  un  esprit 
méthodique  ,  et  des  connaisuioces 
plus  qu  ordinaires  en  philolo;;ie ,  qui, 
par  la  suite,  l'aidèi'ent  beaucoup  dans 
tes  travaux  auxquels  il  dut  sa  céclirité. 
Ayant,  en  1763,  perdu  sa  mère,  et 
avec  elle  toutes  ses  ressources ,  il  ac- 
cepta la  proposition  de  fiusching,  qui 
Finvitait  k  venir  occuper  la  place  de 
professeur  de  physique  et  d'histoire 
naturelle  au  gymnase  luthérien  de  St.- 
Pétersbourg ,  que  ce  célèbre  géogra- 
phe dirigeait  alors;  mais  Buschiiig 
quittant  peu  après  cette  école,  et  des 
dissensions  ^y  étant  élevées  entre  les 
administrateurs ,  BecLmann  se  démit 
de  sa  place,  et  fit  le  voyage  de  Suède 
pour  acquérir  une  connaissance  détail- 
lée d(ïs  mines  de  ce  pays ,  et  de  leur 
exploitation.  Linné  l'ayant  accueilli  à 
Upsat ,  il  y  prolongea  son  séjour ,  et 
profita  du  commerce  ainsi  que  des  Jc- 
çons  de  ce  naturaliste.  En  1 766 ,  les 
curateurs  de  Tuniversité  de  Gceltin- 
giie  le  nommèrent^  sur  la  recommaa- 


BEC  ao 

dation  de  Bosching,  professeur  à  cette 
école  illustre,  dont  il  devint  un  des 
principaux  ornements.  Son  esprit,  en-  / 
tièrement  tourné  vers  le  côté  pratique 
des  connaissances  humaines  avait  de 
bonne  heure  conçu  l'idée  d'un  ensci- 
guement  académique, destiué unique- 
ment à  puiser  dans  les  sciences  les 
moyens  de  classer  en  un  corps  de  doc- 
trine ceux  des  arU  et  des  branchée 
d'administration ,  tant  politique  que 
domestique,  qui  avaient  été  jusqu'a- 
lors abandonnés  à  la  i*outine.  11  rédi- 
gea ,  pour  lui  servir  de  fil  dans  ses 
CQurs,des  Traités  d'économie  rurale, 
de  police,  d'administration  finaii' 
cière,  de  connaissance  des  mar- 
chandises ,  de  science  commerciale, 
de  technologie  et  de  ptusicurs  autres 
doctrines  usuelles  qui ,  portées  de- 

f>uis  â  un  plus  haut  degré  de  déve- 
oppement ,  durent  à  Beckroann  leurs 
premiers  cléments ,  et  leur  première 
forme  scientifique.  Ses  leçons,  qui  pa- 
rurent dans  le  temps  une  uuuveauié 
piquante,  furent  fréquentées  par  Te- 
lite  de  la  jeunesse  studieuse,  que  la 
Dations  les  plus  civilisées  de  l'Kurope 
cnvoyaientùrunivcrsitédeGœriingîje; 
et  on  peut  affirmer  que  les  hommes 
d'état  et  les  admihi^t^ateu^s  de  TAI- 
Icmagne  les  plus  distingués  ont  cfé 
ses  auditeurs.  Il  avait  coutume  Je  les 
conduire  hii-méme  dans  les  attclici  j, 
pour  leur  procurer  la  connaissaiire 
des  procédés  et  des  manipuialioii-ï 
dont  il  leur  avait  exposé  la  théorie.  J:i' 
mais  il  n'mterrompitfiesconr;î,  m^is 
ses  études  particulières  prirent  insen- 
siblement une  direction  toute  liistcH- 
que,  dont  il  ne  sera  pas  sans  inlcVct 
d'indiquer  les  motifs.  Il  est  reçu  à 
Gœtlingue  qu'un  professeur  ne  pviit 
se  dispenser  de  suivre  les  progrès  du 
sa  science  chez  tontes  les  uatious  du 
ri.\uro{ie  savante  simultanément.  (!e* 
lui  qui ,  deux  ans  après  la  publication 


e-^Ot." quelle ^Pefù,"    ;?''■"•''' 

preiir  contre   e    ,1         """"  •<'  ''•^•■- 

K"'M£,ce.  "„;^J''^•'I''■^''^■.- 
^'"-«    fàrWiuïn 'te' /•''''- 

'"n'  l>e.i  de  cett,  l   ""T""-  sotif- 
{•"«dic,  du,  (il  ,î' ''"'"""''" 

\riin 


métiers  , 
«'f  i'indi, 

J>rcsse  (it. 
'**"  t  Ips  It'i 

'T»0(lli||s  Â 

*/'••'  /wpier» 

.^■'iTtrie  en 
loueurs  (\^. 
fï'^i-Piî  coinc- 

•''''•' ^rtcsini, 

\^'"    ^<^»  Ira  va, 

^^-^Ke,  doserai 
dea  bouchon*  dfl 
"'^<^,  du  houhht 
'*^n«,dc*ï,ûsnH 


BEC 

manière  de  les  exercer,  usîtëeen  dÎTers 
teams  et  cbez  les  peuples  dÎTcrs. 
Beckmann  en  cherche  le  premier 
germe  jusque  dans  les  temps  les  plus 
recules  de  Fantiquité;  il  en  suit  le  dë- 
veloppemcm  à  travers  les  ténèbres  du 
moyen  âge,  et  en  montre  le  pcrfec* 
tioniicmeut  chez  les  nations  civilisées 
de  l'Europe  moderne,  avec  une  pa- 
tience et  une  énidilion  qui  ne  i>euvent 
être  égalées  que  par  la  sagacité  et  la 
variété  des  connaissances  déployées 
dans  ces  recherches.  Nous  avons  cru 
faire  plaisir  au  lecteur  français ,  en  lui 
offrant  une  liste  des  plus  marquantes 
d'entre  ces  notices,  dans  l'oi-dre  où 
elles  ont  été  publiées  ;  elles  foiment 
cinq  vol.  in-^^ ,  imprimés  à  Leipzig 
de  1 783*1 8o5 ,  et  fourniront  les  plus 
beaux  nLite'riaux  au  savant  ou  à  la  so- 
ciété de  gens  de  lettres  qui  oseront  un 
jour  entreprendre  Thistoirc  générale 
de  Forigine  et  dos  progrès  des  arts 
usuels,  branche  si  importante  de  celle 
de  la  civilisation.  Il  est  inutile  d'ajou- 
ter que  la  bibliographie  la  plus  com- 
Ï)lète  accompagne  chaque  article ,  et 
ui  donne  un  nouveau  prix  aux  yeux 
de  ceux  qui  n'aiment  pas  à  croire  sur 
parole ,  ou  qui  souhaitent  de  pousser 
plus  loin  les  recherches  de  1  auteur. 
Les  mêmes  avantages  distinguent  son 
Histoire  des  plus  anciens  voyages 
Jaiis  dans  les  temps  modernes ,  col- 
lection très-piquante ,  dont  il  s'occupa 
pendant  ses  dernières  années,  et  qu'il 
4  laissée  au  huitième  cahier.  Un  autre 
fruit  de  la  direction  purement  littéraire 
que  prirent  les  travaux  de  Bcckmann 
destines  au  public ,  fut  un  retour  vers 
jcs  études  d'humanités ,  qui  nous  va- 
lut des  éditions  du  livre  De  mirahili- 
bus  auscnltatiotUhus,  attribué  à  Aris- 
totc  (17S6),  des  Historiœ  miràbiles 
d'Antigonus  Carystius  (  1791),  et  de 
Marbodiliberlapidum{\']<)g)y  édi- 
tions qui  exigcaieal  la  re'uaivu  tou- 


BEG  3t 

jours  rare  des  connaissances  po^tives, 
au  talent  et  à  l'insti'uction  du  philolo- 
gue. La  société  royale  des  sciences  de 
Goetlingue  l'avait,  dès  177a,  admis 
au  nombre  de  ses  membres,  et,  jus- 
qu'en 1783,  ficckmaun  fournit  à  son 
Becueil  des  mcmoircs  intéressants, 
parmi  lesquels  on  remarque  :  De  re- 
ductione  rerum  fossilium  ad  gênera 
naturalia protoryporum , part,  i '*, <t 
a'.  ;  De  historid  aîuminis;  De  succis 
rubiœ  iinctoriœ  ;  De  spumd  maris  , 
è  qud  capitula  adjistulas  Nicotia' 
nasjîngunturj  De  historid  sacckari 
(Voy.  Novi  Commentarii,  Soc.  Se.  G. 
tom.  II-VIII,  et  Commentât,  y  tom. 
I-V  ).  Mais,  à  cette  époque,  il  cessa 
tout  à  coup  de  partager  les  travaux  de 
cette  compagnie,  vraiseml)lablement 
par  les  mêmes  motifs  que  nous  avons 
ass^és  au  changement  de  direction 
arrivé  dans  ses  propres  éludes.  11  était, 
d'ailleurs  modeste  jusqu'à  la  méOance , 
et  sa  timidité  naturelle  ne  trouvait  pas 
de  contrepoids  dans  la  modestie,  pour 
ainsi  dire  traditionnelle ,  que  l'exem- 
ple des  fondateurs  de  la  gloire  de  Gœt-> 
tingue,  des  Ualler,  des  Moshcim.  et 
de  tant  d'autres  savants  du  premier 
ordre,  avait  transmise  jusqu'à  une 
génération  plus  sûre  de  ses  forces  et 
plus  remplie  de  son  mérite ,  mais  en- 
core retenue  par  des  habitudes  difÏÏci- 
les  à  détruire,  lors([ue  l'imitalton  de 
grands  modèles  les  a  introduites  ori- 
ginairement. Sa  candeur,  sa  bonne 
foi,  sa  constance  en  amitié,  son  obli- 
geance envers  ses  disciples ,  eut  élc 
louées  d'un  commun  accord  par 
ses  confrères  et  par  ses  auditeurs. 
Schlœtzcr ,  qu'il  avait  connu  des  sa 
jeunesse  en  Russie ,  fut  celui  de  ses 
collègues  avec  lequel  il  entretint  les 
relations  les  plus  suivies;  il  devait, 
mieux qu*uu  autre,  apprécier  les  re- 
cherches de  Beckmann ,  lui  qui  ^  en 
traitant  l'histoire ,  insistait  avec  tant 


.,  '«qi'isuinrcutscscoiirs 
,:'r,f'"''""'"'"^-'^"'""'""mver- 

.«_,....  de  .,.„,,r„re„or.(.  Sou  por. 

.«,»., „,u,e  en  ,ë,c  du  .u-.voC 
de  U«c;cfc/,,^,e  économinne  de 
Krun,!,.     e.  a  eic  p-avc  sV.^Wnt 

Je  Hollm,.,...., on  „.„i„/e,  «,„,„;' 
V  -  fc-5  MmanacU,  ,U  l.au^nhours 


I  o  vol.,  pJ 

/'*«■/•  fie  I 

^"*  pric^ 

C>'G.  //j 

wcnrs  au\  ij 
'ivre  attrilia 
ouvrages  itij 

''ftifilium  c^ 
^itU  annotai 

*«  iU  ^emi 

tie  commerce 

^^  d*autres  c{ 
'«  commerçai 


UEC 

BihUothèquc  hhtotujur  dv  r».»niT*'r, 
<bn»  la  Ifibl.  unh\  gcTttian,  de  ^i<■»J- 
lat ,  elc.  Tous  CCS  oiivr.jpfs  sotj^  i-n  ;il- 
leinatid,  ^iccplc  ctiux  duui  nous  duti- 
non»  le  titre  en  lalin.  Sun  élo^e  a  été 
prononce  p.ir  son  cortfrrrr,  l'illustre 
M.  Hcyne  :  il  a  pani  cliciDielrricli,  â 
Ciucttingue,  sous  cr  tilrc:  Metnoria 
Joaii.  Be(^mann ,  Soc,  H.  Se.  GoH* 
ùn^.  sodalts  in  cunseau  Soc.  pu- 
èflico  D.  iÙj'ebr.  iSi  t  commcndata. 


BKCMANN  (jEAif-CnBisTOPnt), 
LUloricn  et  (;éo^r;)phe,  ué  îiZerbst, 
en  i64t-  11  lit  ses  cludcsâ  Francrorl, 
YoyagM  en  Allcma-^ne,  en  Hollande, 
en  Anj;letciTC,  fut  professeur  de  grec , 
4l*hisii>irc  et  de  théologie  à  Francfort , 
cl  mourut  le  6  mars  1717'  So»  Nis- 
toria  orhis  terranim  gengraphiea  et 
cjVi/ji^qm  parut  eu  lO^S,  a  été  réim- 
primée L'inq  fois,  l.'liistoirc  lui  a  de 
fraudes  obligations  pour  ses  savantes 
reelierclirs  sur  la  maison  d'Anhah:  il 
a  publia  :  !.  f/istoria  ÀnJkoliina , 
n  parties f  Zerbsl,  1710,  iu-fol.^avec 
beaucoup  de  planches;  11.  ^'iccessio- 
nés  hist.  ^rûialt. .  avec  une  contioua- 
tiou  de  X Histoire  de  la  principauté 
W^nA1/^  i7o^H  I7i6;ibid,  171*», 
3  vol.  iu-fol.;  III.  aistoria  Franco- 
furtttna  ,  cic,  G — ^t. 

HKCMANN  (GrsTAVf.-BEnpiAnD 
cl  Otbow-Da%  io-Henri  ),  ncs  à  De- 
mritr^ daa>  le  ducbèdc  MecLlembonrg- 
i^lleUtr.,  en  17^0  et  17'ja.  Os  deu\ 
frères  ciudièreut  ousciubtc  à  Halte , 
fîirent  ensemble  professeurs  de  droit 
«  Goëttingue ,  et  curent  entre  eux , 

Ceiidjul  tome  leur  vie,  une  ressem- 
Uucc  singulière  :  leurs  opinions, 
leurs  Jctious  étaient  les  mêmes;  ils 
travaillaient  en  coiamuo  aux  mêmes 
écrits.   Us  moururent  à  ûœttingnc , 

IttB  en  I  j83 ,  l'autre  en  1 784.  Après 
k  mort  ie  Gustave,  Olhon  publLt  le 
■oueil  de  leur»  disscriatious  sous  c« 


BEC  35' 

tiire  L  Decmannonim  fratrum  con- 
sultatiomtm  et  fUi'itiontimjttris,  ron>. 
I  et  11,  iiUiii  post  ohitum  fratris  G, 
B.  Becmofifii  edidit  O.  D.  H,  Bec 
manntts  juritto  hnvi  frtttris  vilœ 
curricido  ,  Gojtlingut* ,  1780  -  84  , 
in- 4".  G— T. 

BËCOLD.  rvjr.  Jeaw  de  I.ErDE. 

BfcCQlJKT(  AmoinL),  cclestin, 
ne'Pjri5,en  iOj4t  j  lutbibli(illi<îcairc 
de  U  maison  de  son  ordre,  cl  mourut  le 
ao  janvier  1 750.  Ou  a  de  lui  :  1.  Sup- 
plément et  Remarques  critiques  sur 
ie  vingt  troisième  chapitre  du  sixiè- 
me tome  de  l'Hinoire  des  ordres 
monastiques  (du  P.  llclyot).  où  il  est 
traité  des  célestins,  Paiis,  1 7  -iti,  iu-4''« 
Cet  opuscule  avait  de*!»  étc  imprime'  en 
17^1  ,  dans  les  Mémoires  de  Tré- 
voux. H.  Gailicœ  Cœîestinontm 
congrcgationis ,  ordinis  sancti  Benc 
dicti ,  monasterlorum  ftmdafiones 
viiorumque  vitd  tuU  scriptis  illuS' 
trium  elogiti  fUstorica  ,  sen^ato  or- 
dine  chronologico ;  opus  bipartitum^ 
Paris,  i7i9.ia-4'*.         A.  B— t. 

BKCRI-MLISTAPHA  ,  un  des  fa- 
Toris  et  des  compagnons  de  débauche 
du  sulllian  Amurath  IV  ,  fut  le  cor- 
rupteur de  sDu  maître,  dut  sa  furtuue 
à  un  vice  honteux  ,  et ,  malgriî  toutes 
CCS  apparences  qui   semblaient  con- 
damner  son    élévation  ,   se   montra 
conslammcnt  digne  de  la  conOiince  et 
de  lamitié de  cet  illustre  et  belliqueux 
sullhao  qui,  dans  les  orgies,  d.ai$  les 
conseils    et   dins    les   cumb^^ts,    vit 
toujours  son  favori  à  ses  côtes.   Ce- 
pendant ,  c'était  dans  la  fauge  que  le 
bizarre  Amurath  avait  rencontre  Bé- 
cri  Mustapha  ,  Mustapha    l'ivrogne, 
qui  ne  se  doutait  pas  lui-même  de  ce 
quM  val.iit  et  de  ce  quM  devait  ètro. 
Dans  \e  commencement  de  son  r^ne, 
le  jeune  sulihan ,  encore  étranger  à  uu  ' 
vice  qu'il  se  lit  pardonner    depuis  à 
force  de  gloire,  parcourait,  déguisé,  les 


IV. 


5{  DEC 

nies  (le  CoasbiitinoiAe .  aGn  de  Jugor 
ttû-niciiic  cuinmenl  il  ^latl  srrvi  p^r 
(«8  ministres,  cl  ubéî  par  ses  sujets: 
il  Aperçut  un  boraimp  qui  5C  roiibit 
djns  U  fange,  ft  qui  excitait  la  riscc 
de  ta  popubce.  11  demanda  quel  et^it 
rct  tii«tfmc;on  lui  dit  que  c*etait  un 
TDAlhcnrout  pris  de  tIu.  Au  même 
moment  l'ivrogne  se  lève,  et  com- 
mando impcVituscmcnt  à  Âraurath  de 
se  dcr.inptT ,  avec  plus  de  eonfianee 
encore  que  Dio^^Ile ,  quoiid  il  di&ait 
à  Ak^andre  :  «  Ole-loi  de  mon  so- 
»  leil.  —  We  sais-hi  pas  ,  répond 
»  ArauMth,  que  je  suivie  sulrlimi. — 

*  Et  moi ,  dit  Recri-Mu&tjpba ,  je  suis 
»  Mustapha  l'ivrogne  :  si  tu  veux  me 
B  Tendre  Con&taulinople,  je  serai  à 

•  mou  tour  Amur^lli  le  sulthan,  et  tu 
»  itras  Be'cri-Muilapha.  —  El  avec 
9  quoi  me  paierais-tu  e<?itc  riUc,  de- 
»  manda  lo  jeune  sullhan  ,  rti  sou- 
»  riant  avec  mépris?  —Que  cela  ne 
»  l'emb-irrasse  pas,  rrprit  l'homme 
>  ivre;  je  ferai  plus,  je  i  aclèlerai  loi- 
»  m^^mc  ;  car  lu  n'es  que  le  fils  d'une 
»  esclave.  V  A  CCS  mots,  il  se  recouche. 
Cl  se  remet  à  dormir. I.e  prince,  étonne' 
de  tJnt  d'audace,  fait  transporter  le 
dormenr  dans  le  se'raiL  A  son  réveil , 
DcVrt-Mustapha  se  trouve  dans  une 
c^^anlhre  maguifuiue,  croit  rêver ,  et 
s/ins  doute  être  transporte'  dans  le 
paraiHs  du  prophète.  Il  interroge  ceux 
qu*un  a  laisses  â  dessein  autour  de 
lui.  Ou  lui  raconte  suii  Aventure,  et 
renf;agempnï  qu'il  a  pris.  Le  caractère 
connu  d^\murath  le  frappa  k  l'instant 
de  Ia  plusju!fte  terreur;  tl  re'fledilt , 
fifùt  par   demander  un   {lot  de  vin 

fiour  reprendre  ses  forces  défaillantes, 
e  ciiche  sous  ba  rubti* ,  et  p:irait  devant 
le  Icrrihle  snllhan.Olui-ci  le  sommant 
de  tenir  sa  promessp  :  o  Où  sont,  dit- 
■  il,Ie>  mdtions  qui  doivent  payer 
»  GouMantinople  '/  »  JJéiri-Musiapha 
lire  MU  pot  de  deisçus  »a  robe ,  vt 


.      BEC 

re'pond  en  riant  :  «  VoiU  ce  qui  ncm- 
»  vail  achtier  hier  tous  les  e'tats  de  U 
»  hdutetee  :  laisse -moi  le  fiûrc  coo- 
»  naître  ce  Irc'sor;  il  chl  pn^ferable  h 
»  tous  ccuï  de  l'univers,  »  L;i  gaîl/ 
de  l'ivrogne  amuw  le  sulthau  ;  ît  boit, 
sent  une  douce  chaleur  courir  djtol 
tontes  ses  veines  ,  s'endort ,  et  se  ré- 
vrille  la  tête  pesante ,  le  cœur  |>lriû  de 
colère.  Rem-Mustapha  a  t'adresse  Cl 
le  temps  de  lui  persuader  que  le  !*• 
mêde  est  à  côté  du  mal,  et  que,  piruru 
guc'tir,  il  lui  suffira  de  boire  encart. 
Airiurath  l'écoute ,  et  prend  dëv-lon 
un  goût  si  décidé  pour  le  vin  ,  et  iioc 
amitié  si  siuguUcre  pour  lîéeri-Musti- 
pha ,  qu'il  ne  pt-ul  plus  se  passer  M 
de  Pnu  ni  de  Vautre.  Cet  obscur  et 
ignoble  ivrogne  devint  un  de  ses  plm 
sages  musahils  ou  conseillers  priv6| 
comme  il  prouva  par  sa  bravoure  auj 
sié-^rs  famcuïd'Énv4nctde  Higdbidf 
qu'il  était  un  de  ses  meilleurs  et  de  sa 
pins  fidMts  soldats.  Bécri-Mustapba 
mourut  quelques  années  av.inl  soo 
maître  :  Amuralh  le  pleura ,  et  norti 
son  deuil ,  honneur  que  les  siduuiLS 
ont  fait  rarement  aux  plus  illustrai 
grandsvizyri.  Il  ne  pouvait  coiendrt 
parler  de  son  cher  Kécri.  San  - 
rer  du  fond  du  cceur  ;  il  disai  i 
que,  depuis  qu'iU'avait  perdu,  tl  a'**  où 
pas  eu  un  seul  jour  de  bonheur;  mats 
<omme  la  iln  de  Bécri-Mustaplia  de- 
vait être  aussi  eTtraorditi;iire  qne  y* 
fortune ,  Aniuralh  le  lit  rutcrrer  avec 
U  plus  grande  pompe  dans  une  b* 
Verne,  entre  deux  tonneaux,  ^v— t. 
BECTAiS ,  Aga  des  jannissaires ,  E( 
le  cbcf  de  la  révolte  fameuse  qui  ilf- 
vait  renverser  du  trône  Mahomet  ÎV, 
presque  k  non  avrnemenl  ,  et  qn 
n'aboutît  qu'à  la  punition  des  cou 
blés.  Ce  fut  lau  de  l'hégire  | 
(  j()49de  J.-C.  )  que  celte  trame 
ourdie  par  la  sulthane  Ki^tsem  , 
Bccl4S  u'étail   que   rin»ti'uiucut 


BEC 

prFtPxti!  du  RoulJvemtnt  fui  I'aIu^im- 
tton  tics  tuonu.iie»f  |>ar  Ijiquclk  If» 
jaiiui5saire5  vo^-aicul  leur  jkijt  dimi- 
nuée: mai»  lo'moùl's^crrt  tUtl  \a  jalou- 
sie et  Tanibitiou  de  b  vitillosulthjiK'^ 
qui ,  pour  s'j^surer  de  ËecUs  ,  lui 
Avait  prumi&  le  vizyri.it.  Il  iic  s'^i^is- 
iMt  de  rien  moins  qur  de  déposer  ei 
méine  de  mettre  h  inorl  Maliuiiicl  IV  , 
sulthan  dr.srpi  nus,  auquel  t^n  devait 
substituer  Soliman ,  son  frère ,  priuco 
vgalrmcntrn  lus  Ap^r ,  mai?-  qui n'av^ut 
plusdcmcre,  et  çiar»nlJ5sait  à  Kiascra 
rentier  exercice  de  l'aulnnlc  »onvt- 
r«ne,  qu'elle  ne  pouvait  souffrir  dr- 
partager  avec  Tourhanc  ,  mèi^  du 
jeune  Mahomet ,  le  sullhan  régnant. 
Ce  fut  dans  rArta-Djiami,  foyer  ordi- 
naire des  in*iurreciions ,  que  les  con- 
jures se  rassemblèrent  au  milieu  de 
la  nuit  :  cV-taient  des  jannissaires, 
quelques  membres  d**  l'ulilenia  ,  des 
iman>»,  des  eOendis .  que  B<rL-is  avait 
réuni5,  et  qu'il  .ipprl.iii  impudemment 
la  ujliun  ulhum;ine.  Il  furya  le  j;rand- 
vizyr  Sinus  dceonipar.iîire  ati  milieu 
de  U  nuit  devtint  cetlr  a.s!.cuiblee  srilî' 
ticusr.  Ce  ministre,  qui  avait  aiil.ini 
de  wudcnoe  que  de  corira;;e ,  dissi- 
mula les  dffruntHquM  reçut  de  lïectas, 
jura  sur  sou  cimeterre  qu'il  était  pr^l 
à  reconnaître  Suliman  pnur  son  le'' 
citiuif  souverain,  tl  que,  dès  la  pointe 
du  jour,  il  le  transporterait  lui-uéuie 
an  sérail  pour  le  proclamer.  Trompe 
par  l'apparente  sinrruté  du  grand- 
vizyr ,  l'.iça  ne  crut  pas  qu*on  pût 
comb-ittre  un  traître  avec  ses  propres 
arme»;  il  eut  rimprutience  de  laisser 
SOftir  Sinus  de  la  mosfpjee  ,  et  de 
compter  sm*  son  appui.  En  moins  de 
écux  hrurr*,le^rarin-vizyt' fit  prendre 
les  aiTnes  à  totfte  la  maisun  militaire 
du  siilthAn  y  aux  spabb  qui  n'étaient 
pas  tes  complices  de^  janni^saires  »  en- 
fin  À  tous  les  pachas  qui  se  trouvaient 
à  Oouilautiuuple ,  auK^ueb  il  euVuva 


ordre  de  se  rendre  sur-le-cliamp  au 
s(^idtl  poury  dèfenciie  leur  souvcraiu. 
Le  nnipbti  avait  déjà  amsacre  par  ua 
iilfà  Tarrét  de  l;i   Miltliane  KiHSetu  ; 
elle  était  mise  à  mort,  et  la  vie  et  la 
ironedu  jeune  suIliian.MabumeJ  étaient 
jircsque  bors  de  danger  ^  lorsqu'aux 
pn-miers  rayons  du  jour ,  Brctas  n'a- 
v.'it  pas  encore  peii!«cri  agir.  Il  u*étaî| 
plus  temps  :1a  vuèdelVteudard  san^' 
déployé  sur  U   porte  eitérieure  du 
nerail,  la  contenance  des  corps  nom- 
bieui  cl  nniie<  qnî  remplissaient  les 
nmrs  »  et  n'.illrnd.tient  que  k  M^ni 
pour  f.aiilre  sur  les  rrbellrs  ,  jctèrci 
un  tel   eiïrni  p.iimi  ics  auiis  ou 
cmnplices  de  lieeLis,  qu'eu  peu  d'ins- 
tants  ce  redoutable  ennemi  se    vit 
presque  seul.  En  vain,  dans  sa  fureur , 
osa-t-il  proposrr  nnecndîc  de  C0116- 
lantinople  ;  il  fut  idiandonne'  à  tout*-] 
SA  rage,  devenue  intpuissanto , 't  au 
jii.vle  ebàtimeiit  qui  rattendait.  Il  prit 
la  fuite ,  et  alla  ,  déduise  en  Albanais  , 
cliercluT  un  at^yle  »uns  le  tuit  i^^norol 
d'im  homme  du  peuple  Dès  le  lende-' 
ui.iiu,il  fut  découvert,  traîne  jusqu'à 
ser.iil ,  où  le  fatal  lâcet  fut  le  prompl 
et  juste  chAiimcnt  de  son  crime,  dojit' 
sa  seulo  imprudence  avait  empêche  te 
sticrèi.  ih— T. 

BECTOZ  (  Cljivdiwe  de  )  ,  fdlo 
d'un  ^eniilhommc  du  Daupliinc',  na* 
quÎLprès  de  (iicnubic  ,  vers  1480» 
et  entra  jeuite  dans  te  monastère  do 
St.-lluuuriit ,  en  Provence ,  où  elle  prit 
le  nom  de  sœur  Scholn^ti/fue.  Elle  se 
ini<  sous  L(  direction  d'un  sjvani  leli- 
picux  de  l.erins,  nomme  Denis  Fau^ 
chcr^  ou  Fr.uchier  ^  qui,  lui  ayant  rc- 
iDiin'i  de  la  penctr.itiun  cl  delà  faritité 
à  apprendre  ,  rà«)lul  de  lui  enseigner 
les  tangues  auiicnnos;  elle  y  fit  des 
progrès  surprenants  en  assci  peu  de 
temps  :  elle  écrivait  en  latin  avec  liint 
de  ^râce,  que  sa  repuMUoa  fiauehit 
Us  bornes  de  ja  province,  et  parvint 


,  -illH' 

modclts  aux  dames  de  ,,  coi  r   n 

r«|.mttl..n,o.„,,„url«„i,„c„ 
fcc  dtiouina  A-  .a  , -  .  T'  > 


'1'"-  !■!  rdid 
MiSiifintuM 
J'reijjii  t,v«^ 
fesscurs  n'd 
'j  feciilté  dtf 
û0 


dciourna  de  s»  roule  p„„,  vi,i,e . 
'l-"'o«dcGo„c,c..lc.„  ^„,,■ 
!'T-  ""    'V»-  "  Poru  dan 

'^J«rdcsûctio,,5,„domir. 

nkv.c.,m.,a„ri.avoirpr«Je 

'  comi„g„.c  Jaw  p|„,ie.,„  V 
P--""  >iKu„s,dcvda.  Deux   surie. 


drtns  la  plur 

q'ifisildcfh, 
t'iiiponeincD 
un  air  fie  fb 
<  Vs|  rc  (pii  j^ 
J  affaire  du  <U^ 
roi  d'Aiipfciri^ 
ftir  rorjiuJtcc.J 
^uilcurs   gagll^ 

foiitic  uoe  rdl 

^"  syndic  iiel 

tctrp  d(fJiiM)iatîi 

pcrmcUrc  des 

s'ir  l'aJIi;iii(.c 

anglais  .ivcc: 

Jcdcsoidrcd...,„ 

r.)(*herUTcgis(^ 

^(intiuclu  cour' 

"iiiJiiivirion  ;  d'' 

df/rerc'uidcccluil 

de  prêcher  puh 

ï"*"  j  sons   méi^ 


l.ini^ 


Iran  Iftii  k 


La  fâoilte  de  thco1ogi«  ,  qui  c^cUÎt 
totisec  eu  ^  faveur  ,  loi'squM  partit 
pour  le  lif  II  de  son  exil,  lui  (il  Uïtc  un 
semce  Aolcnopl  nprr&  a  murt.^tiqticl 
Robert  Oiirau,  c' vcqiic  d'.Vvranclics , 
•(Ticia  pundÛcjlciticut  ,  et  pittiionça 
son  onùsun  fiiiicbiv.  Ses  ouvrages, 
écrits  Mti$  j^oùt  i'(  d'un  5;tylo  b^ib^irc, 
«unoucciit  i|iielqui'  coiindisviiice  de  Li 
théologie  sclioUsiique;  nuis  iU  5011I 
dépourvus  dernlii|uc:  i.  De  nnicd 
Ma^âalend ->  l'an»,  i5i9,  in-4 ".  ; 
n.  Contra  commeniarios  Fahri  in 
JCtfan^elia  libri,  II  ^  etc.  .  contra 
Erastni  paraphrases  lib.  /,  i526. 
iu-fol. .  rares ,  p.irrr  que,  u'ayant  cte 
imprimes  que  sur  lâpprob^tinu  de  h 
faculté,  MUS  le  piivilcgc  durui,lacour, 
qui  nappfouvjit  p.ts  roinportcmeut 
de  l'auteur  contre  deux  savants  vsù- 
lojbles,  Ici  fil  supprimer;  111.  .4pQ- 
lo^iu  pro  filiabus  ci  nepotihus  Ànme 
contra  ^abnim,  1  Sio ,  in--i*.  ;  IV. 
^polagia  contra  clandastinos  luOic 
ranns,  i  ^yxg\  \.  des  Oi(th}^ues  con- 
IW  VapoUtgie  tV  Or igènr  lUi  di>cteur 
Merlin  ;  un  pciif  Traité  sur  le  réta- 
blissement de  la  bénédiction  du  cierge 
paschal  ;  une  Confession  de  foi  eu 
français.  T— d. 

BEDDEVOLE  (Domim^ue), 
diKleur  en  mëdcdne  ^  célèbre  uatura- 
ILiic  ,  mcdeciu  de  Guillaume  III,  en 
I (h)2  ,  mourut ,  dit  Scncbier ,  pendant 
la  campagne  qui  se  fil  en  FUndre  celte 
année.  Eu  1 086,  i]  avait  soutenu,  dans 
un  concours  pour  une  cluiire  de  philo- 
ftitpliîe,  que  m  lune  n'avait  aucune  in- 
fluence &ur  les  plantes  et  sur  les  ani- 
maux. On  a  de  lui  .  I.  Disputatio 
inau^alisdeepilepiidy  Baie,  lOSt, 
în-4"-  Dans  cet  uuvrjge,  il  avait  eom- 
iscnc^  d'attaquer  rinflucncc  de  la 
liihC.  W Essais  d'Anatomie^oàVon 
explique  clairement  la  construction 
des  organes ,  Leydf ,  1 G84  »  iii- 1  a  j 
lil.  DissertaÙQ  de  hominis  gênera^ 


6ËD  57 

4^.  Beddevole , 
ajoute  6(*ncbîcr,  a  cucore  donne'  une 
am)4c   dcAaipiion  de  la  upsulo  de 
Gii^fon;  U  a  iàit  des  remarques  sur  les 
ailes  des  papillous,  dont  il  a  montré 
les  plumes,  et  sur  les  yeux  des  oiscaui; 
de  proie.  —  Beûoïvole  ;  Jean  ),nék 
Genève,  en  itx)^,  quitta  sa  patrie,  où 
il  plaidait  avec  distinction,  pour  venir 
vivre  d'intrigues  à   Paris.  Oblipc'  de 
siirtir  de  celte  ville,  il  alla  à  Borne,  y 
abjuia  le  prolrsiantismc.  et  se  fit  re- 
conuaitrcdcKendant  de  ta  famille  de 
Bentivuglio;  mais  il  parut  redoutable] 
à  cette  maison ,  qui  l'obligea  de  quitter 
Hume.  11  revint  vivre  et  mourir  mi* 
S4:rabteniciil  dans  un  petit  village  près 
de  Genève.  Il  avait  public  unctraduo 
lion  <\ry/Iistoire  civile  du  myanms 
de  JVapîrs ,  par   Giannooe  ,   174^»" 
4  vol.  in-4^.  «  Cette  traduction  ,  dit 
n  Scncbier,  renferme  bien  des  chose» 
,it  qui  ne  sont  pas  dans  la  premièi 
■  édition  italienne  de  cet  ouvrage.  i>' 
A.B— T. 
BEDDOKS  (Thomas),  médecin 
angUis,  ne'  à  Sbifnal ,  d^ns  le  Shrop«] 
sliirc,  en   1754,  d*un  titineur,  qi 
renvoya  faire  ses  éludes  à  l'universil 
d'Oxford.  En   1 78 1 ,  il  voyagea  en 
Ecosse ,  y  suivit  les  cours  des  plus 
fameux  professeurs  de  médecine,  eL 
se  lia  d^amiliê  avec  te  céUbrcBrowD* 
BeddoGS  étudia  aussi  la  chimie  avec 
ardeur,  et  fut  premier  professeur  de 
celte  science,  en  1786,  h  Tunivcrsîté 
d'Oxibrd.  Kn  1 787,  il  vint  en  France, 
fit  quelque  séjour  à  Dijon,  et  forma  à 
Pans  la  connaissance  de  Lavoisier, 
avec  lequel  il  entretint  un  commerce 
de  lettres  à  sou  retour  en  Angleterre. 
11  sVlablit  à  Bristol  eu  179'%,  après 
avoir  iTsignc  sa  chnirc  de  chimie,  et 
s'acquit  la  rc'putâtïon  d'un  habile  mé- 
decin. La  politique  occupa  aussi  ses 
loisirs  pendant  quelque  trmp^  :  nu  l» 
TOtlyYet*»  1796,  â  Bristol,  mcmLrft 


58  «ED 

<ruDÇ  a^sembleV  de  ni';;oci3nt*  f\m 
Avaictit  di'ssrin  de  f  iirc  des  rpprt-scii- 
(ation5  sur  le«  bilLs  de  M.  PiU.  Il 
motinil  en  1808,  d'uoc  hydropisie. 
Ses  oiiTragPs,  pcrit-%  on  anglais,  sont  : 
I.  Ei^(Ut  sur  Us  (ahnts  de  M.  Pitt, 
comme  homme  (T t'tat ,  179G;  W. Es- 
sai sur  Us  causes^  U<  premiers  sis^s 
et  les  préservatifs  de  la  consomp- 
tion» 1799,  in-â".  Ol  coril  est  des- 
liné  aax  pires  de  famille  et  aux 
iusiiinicurs,  III.  /fygeia  ,  on  ^j- 
sals  de  momie  et  de  medccirte  sur 
les  causes  qui  injluent  sur  l'étal  des 
personnes  de  la  classe  moyenne  et 
dif  la  classe  des  riches  ^  Biintol, 
1800,5  vol.  in-8'\  CftotivrayiccOfi- 
tiptit  diverses  dlss^rliilioits  sur  Ifs  re- 
tncdc*  drprccavition  ,  sur  les  remèdes 
nuisibles  a  h  sJDtc,  sur  les  impru- 
dences, nir  le  carartèrcdei  ^nplais, 
l'usago  du  ihc,  IVxerciec,  riiabillc- 
meiit .  les  eVoIes,  IVnfanre,  ete.  ete. 
IV.  Lettre  à  Sir  Joseph  Banks  sur 
les  causes  et  la  destruction  des  mê~ 
eontentements  actuels  ,  les  imper- 
fections et  les  abus  de  la  médecine , 
itiaj.  Cet  cVrit  e%t  dirige  '•ontrc  les 
TiicdcciiiK  întubilcs.  V.  Veux  cas 
d'hrdrophnltie  insérés  dtxns  le  mé- 
dical and pkysical  journal^  de  sept, 
180H  (  tl  d'autres  ;irlic1es  dans  le 
7ii^tac  journal,  auquel  itedJoes  a  I>eaii- 
coup  tr;ivr»illcî  VI.  Histoire  d'Isaac 
Jenhins  ;  VU.  j4i>is  aux  personnes 
de  tout  état ,  sur  leur  nvtté^et  celle 
dr  leurs  enjanls,  (>(  oiivr.i{;e  et  le 
rm-rdenl  ont  cw  plusieurs  rdîtions. 
Vil!.  Manuel  de  santé;  IX.  /îtf- 
ch^ches  sur  la  fièvre  f  X.  f'ie  de 
Jean  Brown  ,  en  tète  de  la  tndiir- 
tion  anglaise  de  ses  Éléments  de  me- 
decine,  B— n  j*. 

BEDE,  dit  le  Fénérabh,  9  <<Us 
revendique^  p.>rrAitRlcterreel  Tlialie; 
ïaais  jt  |Kiraît  hors  de  dotiïc  qu'il  nn- 
çiit  es  tt'^'i  j  près  dç  VVucmoutli  y 


DED 

dflns  le  diorè.te  deUurli  ■  -^ 

terre,  et  fut  elevo   nu    i-  de 

Sl.-Paul,à  Jarrow,  prH  de  i  e-oibou- 
chure  di*  la  rivière  de  Tyne.  Il  s«  Hi  re- 
nurqncr  de  Imune  Lcurn  par  sâpiéle  H 
far  son  applieation  à  iVtude  ;  il  fut  o^ 
doiiuc  diacre  à  dix-neuf  ans,  et  prêlre 
h  irenie,  l.n  réputation  de  soa  hnvûîr 
s'i:tant  répandue  en  Kuropo  ,  \c  pftpe 
SergtUfi  le  {it  inviter  à  venir  à  Knnie 
pour  l'aider  de  ses  lumières  -,  mais 
lîèdc  ne  crut  p.i»  devoir  se  rendre  k 
cette  imitation,  boruant  toute  sou 
Ambition  à  cultiver  en  paix  l(?sletlre<, 
et  à  instruire  Icft  jeunes  roUj^ux  de 
son  couvent.  Ce  fut  en  7^  r ,  à  TAf^e  de 
eiiiquanie-ueuf  ans.  qu'il  publia  mo 
iftstvire ecclésiastit^tiCt  qui,  raalp^ 
un  m*^rE;e  de  le';pndes  Absurde», 
objets  alors  d'une  croyance  ge'iiérjle, 
n'eu  c-si  pas  moins  un  ouvraj;e  éton- 
nant pour  un  siècle  où  il  nVxist^it 
aucun  ouvrage  dan»  ce  genre  ,  ni 
même  aucuns  matériaux  pour  un  tel 
ouvnj;e,  en  sorte  qu'il  a  exî^;?  des 
rccliercbcs  immeusvs.  Los  A-d^I^Lh  le 
iTgardent  comme  le  fundrmeut  de 
leur  histoire  cccleAÎastiqiie.Olotivnige 
a  ete  imprime  à  Anvers  en  i55o, 
réimprime  à  Heideiberf;  en  i58^y 
sous  ce  titre:  EccUsiasiiar  kisiohte 
gcntis An^lorum  Hhriqtt'  ,  ^edà 
anglo-saxone  autore;  ■•  en 

ifîot  ;  dmbridf^e  ,  i0.i4-  y  l'ans , 
i(i8i ,  et  Cambridge  ,  1711,  in-fbl.; 
mais  avant  ritivention  de  î  rte:, 

les  anciens  historiens   .in  ^    vnt 

tellrmeut  puise  dans  l'ouvrage  de  Bè- 
de,  qu'on  le  reimuve  eu  grande  partie 
dans  les  leurs.  Ou  en  a  fait  ptusieiir» 
continuations  et  plusieurs  tradnetioos, 
dont  la  première*  en  lanp^ue  saxoniw, 
et  qui  a.  eié  plusieurs  fois  imprimée 
avec  le  texte  latin ,  p.is5c  pour  et  rr  l'ou" 
vrape  du  roi  Alfred-le-Grand.  BM« 
mourut  dans  son  couvent .  h  V.^'^c  de 
^oixanle-iroii  an»  ^  m  755 .  rsttméci 


DED  

rrprr tte  des  Loinmeâ  Icj  plus  rccom- 
roautlablcs  de  son  Irmns,  et  ugalc- 
ineot  rccorouiaiiddblc  lui-tnénicpar^a 
pictc,  5011  savoir  et  sa  modestie.  Il 

EhMMX  94U&  iptcrruptiou  ,  disent  sts 
i6(onriijS ,  de  ses  prières  à  i'etude , 
ei  de  Ictude  â  ses  prières ,  croy^ut, 
ramiue  soit  maître,  Tcvéque  Beverly, 
qium  des  premiers  devoirs  d'un  reli- 
gieux était  dr  rrodie  &.1  vie  utile.  Trlle 
était  5un  »uleur  pour  le  travail,  qinl 
ncl'inicrïonipit  poijit  jusqu'à  son  der- 
nier aiornent.  1^  nuit  de  sa  mon, 
comme  il  dictait  quelques  pass^i;e<v 
qiul  voulait  extraite  des  ouvrages  de 
S.  I&idore  ,  le  jeune  moine  qui  écrivait 
•ous  &a  dictée  ,  lui  dit  qu'il  n'y  .ivait 
plus  qu'un  chapitre ,  mais  lui  fit  ob- 
«cnrer  quM  |»araissait  avoir  une  gran- 
de difFicuIli:  ti  parler  :  «  Non  ,  dit 
»  Bt-dc,  prenez  une  autre  plume  ,  et 
»  écrivez  le  plus  vite  que  vous  pour- 
»  rez,  »  Lorsqu'il  n'y  eut  plus  qu'un 
p^s.i};e  ,  Bèdc  lui  recommanda  en- 
core de  se  presser,  cl  lorsque  le  jeune 
hommr  lui  eut  dit  :  «  C'est  fait.  — 
»  Vous  avcx  dit  la  vérité,  répondit 
»  Bcde ,  c'est  Uiu  »  Et  quelques  ios- 
fants  aptes  il  e\pira.  11  fut  culerré 
dans  l'église  de  sou  monastère,  à  Jar- 
row,  où  i»  réputation  de  sainteté  at- 
tira un  grand  concours  de  peuple , 
jusqu'au  momeut  où  il  fut  transféré  à 
Durham  et  pl.icé  dans  le  tncmc  cer- 
cueil que  S.  Cutlibert.  Ce  changement 
rut  lieu  d'après  la  volonté  «lu  saint, 
qui  avait ,  dit-ou,  ordonné  eu  sougc  à 
un  uioiue  nommé  Gamelus  d*aUer 
dans  tout  le  nord  de  l'Angleterre  re- 
cueillir 1rs  os  des  saints  hommes  qui 
s'y  trouvaient  ensevelis,  et  de  les 
réunir  a  Durham.  Ou  a  disputé  sur 
forigiue  du  titre  de  vénérable^  cons- 
tamment attachif  au  nom  de  Bcde. 
Quelques-uns  prétendent  que  Bèdc 
iN«il  de  son  trm|t5  en  si  grande  véné- 
raiiuo  que,  ]^vc  uu  bouDCur  «iogu- 


BED 


59 


lior  cl  jusqu alors  sans  exemple,  ou 
ordonna  que,  dcson  vivant. se6  home* 
lies  seraient  lues  dans  les  cgltscs , 
comme  faiMnl  partir  du  service  divin  |  ' 
mais  on  était  embarrassé,  en  annou- 
çaut  cette  lecture .  du  titre  à  donner  k 
l'auteur  ;  r^lul  de  saint  ue  pouvait 
couvfuir  â  un  bommc  vivant;  sod 
nom  sans  litre  paraissait  trop  sec; 
on  trouva  enftn  celui  di*  vcnérable , 
qui  est  resté.  Celle  e\])lic;iliou  n'a 
point  été  généralement  .idoptct  ; 
verra  si  Tou  est  leulé  de  regarder  l( 
deuxsuivaiitescninmc  vraiiciubliibles, 
BWle  étant ,  dit-on ,  devenu  3vcugU 
par  l'effet  de  son  grand  ^ge  (quoiqn'i 
ne  soit  pas  mort  très -âgé,  et  n'ait 
jamais  été  aveugle  ) ,  un  jeune  moine  le 
mena,  par  plaisanteiie,  auprès  d'un 
tas  de  pierres,  lui  disant  qu'il  était 
entouré  d'une  foule  de  peuple  qui  5« 
tenait  en  silence  pour  recevoir  .«rx 
exhortations.  Le  bon  vieillard  leur  fit 
uu  long  discours ,  terminé  par  une 
prière ,  â  laquelle  les  pierres  répon- 
dûrnt  respecta  eu  se  m  cnl  :  Àtnen  , 
vénérable  Bède.  Yiàci  l'autre  version. 
Un  moine  travaillait  à  uuc  épitaplie  de 
Bède  ;  peu  exercé  sans  doute  dans 
l'art  de  la  poésie ,  il  n'avait  pu  piirvc- 
nir  à  trouver  de  son  premier  vers  que 
ces  mots  :  Bdc  sitnt  infossd  Bedce 

ossa  ;  après  5*ctr« 

Tatnemenl  creusé  la  lêle  ppur  trouver 
mi  mot  qui  put  remphr  i'inteivalle^il 
se  coucha  et  s'endormit;  mais  le  len- 
demain ,  en  reprenant  son  travail ,  il 
fut  fort  étonné  de  trouver  son  vers 
c^rit  tout  entier  «ûosi  : 

tli<  »«bi  1é  i*êtk  Bcd«  vmêfmhiiù  mm. 

Ce  qui  parait  plus  certain ,  c'est  qu'un 
ue  donna  jamais  k  Rf-de  le  nom  de 
l'énérable  durant  b»  vie,  mais  Irts- 
prorapiement  après  sa  mori;  expres- 
sion sans  doute  du  respect  qu'il  avait 
inspire,  cl  qui,  répétée  parTasseDli- 


i»  B  E  D 

ment  fç/iK'Val ,  s>st  fla.îcîi<?e  à  soû 
nom  ,  drvcnant  ainsi  un  litre  pariiai- 
lier  ,  et  riin  lies  plu»  honorAblfS  qui 

Îmisscntctif*rDiifér»  parles  homme?. 
^Und  r.ippelltî  la  ç^loirtt  et  le  plus 
bfl  ornement  de  la  nation  anflaixe* 
Lesroiiteniporiiiiis  dr  Uèdc  iioitt  pu 
le  cODMdcrcr  qu«  par  t';»ppor!  j  son 
iiècle  ;  el  en  le  coiisiderani  cuinine 
eux,  nous  coDipl'noos  reiageralinn 
de  Iciir.s  éloges  .qiiftique  saii.s  Ki  par- 
Ijçrr.  Quelques  modernes,  partira- 
lièrcnienldes  ccrivatns  rrançaiA  ,  &ont 
lombes  dans  ittic  exagcralion  ron- 
traire,  et  ont  rabaisse  les  ouvrage»  de 
Bède  Cort  au-dessou!i  de  leur  valeur. 
Lu  be'ue'dictiu  l^labilIoD,  qui  a  donne' 
nne  notice  étendue  sur  sa  vie  el  ses 
errits,  A  ele  plus  jn>te.  I.e  style  de 
B^do  n'est  ni  pur,  ni  élevant,  mais 
il  /)  de  la  clarlc  et  du  nature).  Outre 
son  fiistoire  ecclésiastique^  qui  passe 
pour  le  meilleur  de  ses  oMvra{;es,il  a 
cail,  sur  dej  malière>  nligieuses  et 
philosophiques,  pK's  de  quatre-Tin(*ts 
traités,  dont  la  plupart  ont  elc  re- 
rriejllis  ensemble^  et  imprimes,  pour 
la  première  fois,  à  Paris,  en  i544  . 
i*n  3  vol.  in-fu).  ;  ils  ont  été  réimpri- 
me'» dans  la  même  ville,  en  i5j4  i<^n 
8  vol.  ;  à  BjIc,  eu  1 563  ;  â  Cologne , 
en  i6 1  i  et  en  ifi88.  Piusieurs  de  ces 
traités  ont  été  imprimes  séparément , 
entre  autres  une  lettre  adressée  piir 
Bède  à  son  ami  Epbert  ,  évêquc 
d'York, et  oii  l'on  trouve  un  table.iu 
curieux  et  unique  de  l'clai  de  l'èplise 
â  cette  époque.  Quelques  AUtns  n'ont 
jam.'iis  Hv  publics  ,  et  plusieuis  sont 
prrdus.  Malgré  le«  nombreuses  édi- 
tiftnsqui  en  ont  été  faites,  les  ouvrages 
de  Bède  sont  devenus  fort  rares. 
S — D. 

BÉDÉ  DE  LA  COBMANDIEBE 

(Jean),  angevin^  avocit  au  p^ulc- 
ment  de  Paris  ,  a  ]i»blié  :  I.  Ve  la, 
Liberté  de  t' Eglise  gallicane ,  avec 


BED 

VêchttntzUon  de  Vhistoire  des  7V«* 
pliers,  8aumur,  iti/(6,  in-8*.;  If. 
Consultation  srir  la  qu^lion  :  «  Silfe 
»  pape  est  supérieur  du  roi  eu  ce  'pn 
»  est  du  temporel ,  »  avec  ta  repliqu4 
dit  peuple  chrétien  H  royal  contrt 
le  Dialopi^me  du  raitliunl  B.  (Bcllar- 
min), /art  pour  le  pnpe  contre  le 
roi,  et  l'extrait  du  registre  de 
tnssemhlr^f  tenue  à  Paris  sons  le 
nnm  d'KLtts,  en  fan  iScp.  sur  /a 
réception  du  concile  de  Trente , 
Sed.m,  lOi'i,  in-8\  II.  La  HetS9 
en  francoii,  exposée  par,  elc,  Ge- 
nève, srKiéié  caldorienne.  i6io, 
Id-H".;  IV.  la  Pasque  de  Charenion 
et  la  C(tne  apostoliqtte ,  avec  la 
Messe  romaine  ,  Charenion ,  L,  de 
Vfwlo.Nnir,  i(i!>f),  in-S". ;  V.  le  Droit 
des  roysy  contre  le  cardinal  l'ellar- 
min  et  autres  Jcsnitcs,  Krankriithal , 
i6i  I,  in-H*.  ;  VJ.  les  Droits  de  tÈ- 
ffise  catMifjue  et  de  ses  prêtres, 
Genève.  i(ii3,  iu-8\       A.  B— t. 

BEDtl.L  (ripiMumi),  s.*ivanl 
cvcque  atiçlican,  né  eu  iS^o  h  Blark- 
Noitey ,  dan^  la  province  d'Esses .  cfn- 
dia  au  collée  Emmanuel  de  Cam- 
bridge. Après  avoir  été  quelque  tein[» 
ministre  de  St.-Edmund'sBurj  dans 
le  comté  de  Suflblk ,  il  suivit  en  1 604 , 
en  qualité  de  cbapeltiiu  y  sir  ncnri 
Wotfon  ,  envoyé  par  le  roi  .farqucs 
en  ambussade  près  de  la  république 
de  Venise.  Ce  fut  dans  cette  viHc, 
où  il  fit  un  séjuur  de  huit  années, 
qu'il  se  li»  d'amitié  avec  \e  f^inieilX 
Fià  Paolo^qui  lui  apprit  Titalien,  et 
à  qui  il  donna  en  retour  des  leçimi  d« 
théologie.  Bcdell  traduisit  en  italtrii  le 
livre  de  pncrcs  de  l'église  d'Angle» 
lerie,  et  composa  une  grammaire  an- 
glaise pour  l'usage  de  son  ami.  Tell* 
était  riudmitp  et  la  confiance  deceflv 
amitié,  qu'après  la  tentative  faite  pour 
assassiner  Frà  Paolo,  la  république 
lui  ayant  accordii  une  g'^rde^  avec  éé* 


^H{>[irocbcT  dr  lui  prr- 

CU      fut     M  ;  Ir      de 

r.  11   fut  cgjleuiËiiI  Uê  k 
iecclêbrr  \ou>inptlr  Do- 
nc de  Sp'iUtru,  qui  ilisnît 
M  nr  pouvait   rini    fiire 
qui  lui  cobûa  son  livre  De 
tccUiiasiicd  .  que  Jicdcll 
I  fit   er.ftuitt!   imprimer    5 
1 6un  départ ,  Frà  P»v1o  lui 
5  prc-Âtuts  ,  entre    julres 
cril*  de  son  Histoire  du 
Trente ,  de  YHisUnre  tic 
tl   de  celle    de    Vin/juisi- 
tour  eu  Anjçletmc,  Beddl 
sa  ctirc  de  St.-Edmund's- 
ii  aurait   pcut-^irc  fmi  jcs 
}D  rate  mérite  n'avait  p.is 
lui  les  yeux  de  qu'lqnfs 
lisants.  1 1  était  nrcupe  d'u  ue 
Ulîne  dos  Histoires  tUi  Vin.' 
l'itufuisilion  et  des  deux 
Tes  de  VUisttiiredu  concile 
,  dont  les  deux   premiers 
$  lrJid*iiu  p.it*    nnr    atitrc 
lu'il  fut  noniiti^,  wvs  i6i5, 
ae    HorioesheaLh  ^    et    en 
'ôt  du  colley  do  il  Trinit<^ 
,  place  qu'il  refu&j  d'abord 
ilie ,  nu)is  qu'un  ordre  du 
l  d'acceptri.  Il  donna  dans 
I  une  singulière  preuve  de 
Etsolu  de  rèforraer  les  abus 
lut  îulroduiis  dans  le  col- 
voulu!  rien  entreprendre 
nître  les  geus  à  qui  il  avait 
1  demeura    ainsi    quelque 
s  une  tranquillité  ^i  abso* 
iit  oc  qui  se  passait  nutour 
t  ceux  «pii  ne  le  connais- 
le  prenaient  pour  l'homme 
lile«  et  que  ceux  qui  le  con- 
mieux    ne    savaient    plus 
mt;  cnfiti  il  »e  montra,  et 
tempt  necïita  !rs  reformes 
»  «t«c  celte  rigueur  de  ca- 


Mettre  (pli  lui  était  propr»,  et  qui» 
accompagnée  de  bi  plus  haute  vertu 
cl  de  U  plus  parfaite  sagesse,  lui  ar- 
quil  toute  s»  vie  un  empire  cxtiaoï- 
dinnire   sur  tous    ceux  qui  Tappro* 
chaicnt.  En  itWf).   d  obtint  les  évè» 
chcs    reunis    de    KUmore   et   d'Ar- 
dagh.  Ce  fut  là  qu'il  exerça  puissam- 
ment ret  empire  par  la  reforme  deA 
nombreux  afius  qui  sVtalcnt  iutxo- 
duîLs  dans  ces  deux  diocèses.  Il  com- 
mença par  la  pluralité'  des  bc'ndficef  ; 
et,  poiu"  prAcber  d'exemple,  il  resigna 
volontairctncnl,  en  i()53,  son  e'vcchê 
d'Ardagh.  11  forma  le  nrojet  de  rap- 
proctirr  les  lutbcriens  ues  ralviniftes, 
et  réussit  à  réunir  h  t.i  religion  domi- 
nante plusieurs  autres  communions. 
La  rébellion  d'Irbnde  vint  en  ï64i 
arrêter  ses  resj>ectnblc5  travaux.  Le» 
rebelles,  qui  aailleui-s  se  portèrent 
aux  plus  grands  excès  contre  tout  ce 
qui  portail  le  nom  anglais,  bii  tëmoi- 
gnèrent  des  «'gards  constants,  et  dé- 
clarèrent qu'il  serait  le   dernier  An- 
glais qu'ils  cbasseraienl  de  Tlrlandc. 
8a  maison  ^  la  seule  maison  anglaise 
du  comte  de  Cavan  qui  fiU  respectif , 
devint  Tasylc  d*une  foule  de  malheu- 
reux. Les  révoltés,  d'après  des  ordres 
de   leurs  chefs ,  Finvitércnt   à   faire 
sortir  cette  multitude  ;  il  s'y   refusa  , 
en  disant  qu'il  jwrtageraif  leur  sort. 
On  se  saisit  alors  de  sa  personne,  et 
il  fut  enferme'  avec  ses  cnCanis  daiu 
IcehilteaudeCJongbbongbler.  Échangé 
trois  semaines  après,  il  ne  put  sur- 
vivre an  spectacle  des  malheurs  qu'il 
avait  sous  les  ycu\,  ri  muurul  le  7  f<î- 
vricr  \(\!\x.  I^s  rebelles  irlandais  lui 
rendirent  de  grands   honneurs,  et, 
précèdes  de  leur  chef ,  accom  pagnèrcnt 
son  corps  jusqn^au  lien  de  sa  sepid- 
ture.  Ils  dnthargèrcni  leurs  fusils  sur 
xa  tombe,  et  crièrent  en  latin  :  /?<?- 
qaiesctit  in  ftace  ullimus  Anglûnan» 
Uu  prvtrr  catholique  s'écria  :  O  sU 


i 


k. 


4a  BF.n 

anima  mra  cum  Uniflîn!  uni  r'uit 
^randr  l'ûlco  iic  s.i  vertu  ,  que,  dans 
un  loinps  de  fartions  rclisicu^c*,  elle 
IVmpoi'Uil  sur  \ts  opinions  de  paru! 
II  DP  |>crscctila  jamais  los  rallioliqurs, 
et  uVii  fut  que  plus  dang^reiis  .nu  ca- 
l}ioIici.%mr.  Sa  foixe  venait  d'un  alta- 
rheiDcnt  inflexible  à  l'ordre  et  à  b 
rèp;le;sesinoyeuâ  de  pevsu.isiou,  de  la 
severitB  scnipulcii^eavec  laquelle  il  s'y 
ftoumellait  liii-m^roc.  U  prêcliait  dV 
liondaiice;  le  style  de  ses  sermons  était 
simple,  dair  ri  plein  ;  quoique  lrf'.s-s.i- 
Tant,  il  n'y  faoïitriit  de  science qite ce 
qri'ilen  fallait  pour  cclaircir  son  texte. 
11  a  publie  au  recueil  in-4">  intiltile: 
Copies  dû  quelifues  lettres  entr^. 
Jacques  fVatlvsworÛici  GtùUaume 
Bcdcil ,  concemaiU  les  motift  gif- 
nnnux  de  soumission  au  pope , 
Londres,  ifii^.  Il  «r^iit  c/iinpose  un 
Traite  iittitulr  ;  Où  était  notre  reli- 
f^ian  avant  Luther?  Que  sorti  di'%'e- 
nuï  crur  du  nos  ancêtres  qui  sont 
morts  dans  In  foi  cntholique?  Ce 
TiMÎie  n«  point  <?lc  imprime,  et  le 
TOiinviSCiit  en  ;i  ^le  \\crd\i  diins  les 
Kroubirs  d'Irlande ,  ainsi  que  plusieurs 
aulre.%  de  ses  ouTragei.  Une  tradur> 
tioD  qu'il  avait  fait  faire,  en  langue 
irUndaise,  de  W^ncien-  Testament 
a  c'te  impiijniîî  ensuite  par  les  soios 
de  Robeil  Bo^Ie.  Sa  traduction  latine 
de  \  Histoire  de  l'interdit  de  f'enise 
a  clc  pnblÎ4^e  à  Carubridge  en  i6i6. 
On  peut  remarquer ,  à  h  louange 
de  ce  pM.it,  quM  s'est  eirve  contre 
l'usage  dV'usevdir  les  morts  dans  les 
•glisrs  ei  rn^ me  dans  les  villes.  S — n. 
liEDENE  (  VtrAt),  poite,  vivant 
au  commencement  du  i'y"..';iècle,cuil 
de  Pcrxnas.  On  connaît  de  lui  un  pe- 
tit ouvrape  en  vers,  intitule  :  Le  se- 
tr0t  de  ne  pny  er  jamais ,  tiré  du 
trésorier  de  Véparg^e  ,  par  le  cke^ 
vaiier  de  l'industrie  ,  imprime'  sans 
Bom  de  vitl*  ui  d'inrpnuwur,  iGio^ 


ItED 

în- 1 1.  r/cst  une  espèce  de 
entre  un  grand  scigueur  et  m 
ders,  qui  viennent  lui  dein 

l'argent,  et  qu'un  valet  întri^.i. „ 

duil   successivement.  On    voit    liteft 
quel'auteura  voulu  être  gai  ;  mail «It 
plus  souvent  «  il  n*cst  que  grossier ,  A 
sa  gaîle  n'a  rien  de  franc  j\\   \ 
rel.  La  Vjllièie,  dan*  la  Bi:' 
Théâtre  français ^(atl  •■  '  id 

ouvrage,  qui  na  cepr;  i  dr 

dramarique,  que  detre  cixu  eu  lonor 
de  ilialogue,  \V— 4, 

BEhKIUC  (IkrvnO,  moine  av- 
ÇÏais,  de  Tordre  de  S.  Augustin,  d 
fturnoinme'  de  Burjr  ^  parce  «jall 
était  ne  à  St.-Kdmund'.sHury,  ibu 
le  comte  de  SufTulk,  itoris5ait  Tvn 
Tanuce  i38o,  sous  le  règne  de  Bi- 
cliard  II.  Après  avoir  (ftiidiv  dani 
difTe'rcntes  universités  .  il  fut  fvpi 
duclcur  de  Sorbonu":  d.ins  ruuivrr»ile 
de  Paris;  il  v  lit  «idmircr  ses  (alrnls 
pour  11  prcdiralion,  qui,  joints  3  nne 
grande  réputation  d'babiletr  et  d^ia 
trgrité  dans  les  afTairrs  ,  le  tîmd 
rinmmer  proviucial-gencral  de  Vam 
1rs  couvents  de  son  ordre  en  Angle» 
terre.  11  a  composa  quelques  <m 
vroges,  entre  autres  :  K  Leçons  ssr 
le  maître  des  sentences  [  Pierfi 
Lombard,  en  quatre  livres;  II. 
Questions  thèoîogitpies  ;  111.  Ser- 
vions sur  la  Ste.  J'ierge  ;  IV.  Cttan 
de  sermons  pour  toute  l'année.  Ui 
auteur  lui  a  reprocbe  d'jivoir  BOll^H 
que  la  Vierge  Marie  avait  clé  C^m^ 
dans  le  péché  originel  :  cette  qoet- 
lion  avait  fort  agité  les  esprits  ^  cl 
divise  d'opinion  les  dominicains  (f 
les  franciscains  peudaiit  un  graii^ 
nombre  d'années.  X— 4. 

BKDFORD,ouBETHFOnDCJsâ» 
Plautaoenet,  duc  dc),  3*.  fiUdi 
Henri  IV,  roi  d'Angleterre,  vint» 
secour?  de  Harfleiir  en  1 4 1 0,  i  la  tAt 
d'oue  ciCâdrc ,  pt it  Luit  v 


BEO 


rïEo 


43 


<%Mnts,  *n  fit  ctliou<'r  troîs,  et    4gc,  ti  au  faîtt  tic  s;»  gloire  (5i  août 
■viril  à  raviuiilcr  la  place.  Avec  une      i4'i'i)-  Kc  fils  que  laissait  a\irvs  lui 


Gciériti-  tinii  niuins  bnÛante,  il  foiç.i  y  II 
en  I  \  (H,  les  (^s.s:iis  à  lever  le  siège 
de  Bocksljiirg.  Eijvoye  deux  aus  aprcK 
eu  Fiance j  k  lu  (ète  de  trente  mille 
boinmts,  au  moment  où  son  second 
frèie,  Ir  dur. de  Q^rencc,  vniaii  d  elle 
lue,  ri  r^imcV  aa|;bise  tAÎllee  tn  pif- 
cet  drtiiS  le.s  pijLf](*s  dV\njuu  ,  par  le 
mâirclial  de  ta  Fayetle  (  bataille  de 
Bau;;^,  2x  mars  i4'-ii  )r  le  duc  avait 
difjù  i  emporte  une  vicloirc  en  Picardie, 
lofAtpie  Henri  V  sou  frère  vint  se 
ineilrc  à  U  tète  de  jon  armée ,  et 
Bcdford  fnl  renvoyé  à  Londres  pour 
y  tenir  les  rêues  du  gouvernement  ^ 
comme  il  les  arait  déjà  tenues  peu* 
dant  Ic5  prcmiircs  expéditions  du 
roi  son  frère.  Le  jeune  monarque  re- 
poussa le  dauphin  derrière  la  Loire» 
Suis,  reiitri»  dans  Paris,  écrivit  au 
uc  de  liedCord  de  lui  amener  la 
reine,  qui  était  arcoucliée  d'un  fils 
d.itis  le  cli^loau  de  VVind.sor,  pen- 
dant que  le  mi  Aon  cpoux  sVtabli&SAÏt 
eu  hràiticr  d^ns  le  château  de  VioccD- 
ties  et  dauA  le  paUis  du  («ouvre.  Henri 
ttwa'it  k  peine  gotîié  la  douceur  de  cette 
réunion,  lorsqu'un  messager,  envoyé 
des  bords  de  la  Loire,  vint  annoncer 
quelfd.inphin  avait  repassé  ce  fleuve, 
•Vtaiterapflrédela  Charité,  etassicpcait 
Co$ne.  f^  monarque  anglais  courut  au 
secoure  de  cette  place,  bravant  une 
infirmité  qui  ne  lui  permettait  pis  de 
monter  à  rhrwj  %ans  de»  douleurs  si 
vivo»,  qu'il  fallut,  de  Mclun.  le  rame- 
ner en  lilirre  à  Vincennes.  BedforJ 
cl  Warwtck,  restés  commandants  de 
Tarmce,  allèrent  présenter  U  bataille 
ao  dauphin  ,  qui  Vf^vîta  en  se  repor- 
tant derrière  la  Loire;  et  le  duc,  &.i* 
ti«£iii  d*avûir  délivré  la  ville  assiégée , 
n'empressa  de  retourner  vers  5MI 
frère.  C'était  pour  recevoir  ses  derniers 
»dicui:  il  le  vit  ex  pircr  à  la  fleur  de  son 


enri  V  avait  à  \yrittf.  huit  mois.  Le 
testament  de  Henri  désignai!  deux  ré^ 
geuls  :  en  France  le  duc  de  Bediord; 
en  Angleterre  le  duc  de.  GUccstcr.  L« 

f»arlfincnt  anglais  ,  voulant  concdîer 
es  désirs  d'un  prince  m  digne  de  ses 
regrets,  avec  ledroiln;itiotial,tioinm« 
le  duc  de  Bedford  protecteur  d'Angle- 
terre, dcfcu-'eur  de  Tf/plisc,  premier 
conseiller  du  roi;  et  par  le  même  acte, 
conimil  le  duc  de  Cil(H'Csier  pour  sup- 
pléer à  Londres  le  duc  de  BcdTord ,  ab* 
sent,  Charles  VI  n'ayanl  survécu  que 
ciuqnanle-trois  jours  à  Heuri  V,  deux 
rois  de  France  furent  proclamés  ;  d'un 
côté  Charles  Vil  ,  possédant  encore 
pluMcurs  provinces  méridionales,  It 
B'-rry ,  quelques  contrées  ou  place», 
dispersées çà  et  là;  et  de  l'autre,  Hcnrî 
VI ,  maître  de  U  capitale  et  des  plus 
belles  proviuces  du  nord  au  midi, 
sous  la  régence  du  duc  de  Bedford, 
aidé  du  duc  de  Bourgogne,  qui  luclaitj 
au  désir  de  venger  son  père,  cçlid 
dVtendre  ses  domaines,  et  du  duc  de 
Bretagne,  que  sa  pïsilion  et  sa  pru- 
dence faisaîent  raUié  du  plus  fort.  Le 
régejii  anglais  commença  par  convo- 
quer dans  Pari»  une  assemblée  géné- 
rale de  tous  les  ordres ,  reçut  leur  ser- 
ment de  fidélité,  eulra  en  campagne , 
et  alla  de  triomphe  en  triomphe.  Lt 
bataille  de  Oevanl  (  1 4  a5 ) ,  celle  de' 
VerDcuii  (  1414)»  les  conquête»  qui' 
suivirent  ces  victoires ,  réduisirent 
Charles  Vil  à  une  si  petite  étendue  de 
pays,  qu'on  l'appelait  par  déri»ion  le 
roc  fie  Sourgtfs.  Ilenreuscmcnt  pour 
la  France,  et  pour  l'Angleterre  elle- 
m^e,  la  division  introduite  |\irmi  les 
v.iinqucurs ,  ralentit  ce  torrent  de  prov 
]>ci  ilés ,  dont  la  dircaion  devait  bientôt^ 
changer.  Le  duc  de  Bretagne  déserta 
le  ])iTmier  la  cause  anglaiîte,  pendant 
lin  voyage  du  régeut  à  Londres*  Lo 


H  n  R  0 

duc  de  Bourpngnc,  dont  Gedfntd 
avail  cni  s'asjuicr  la  foi .  r n  dtvcnanl 
sonbraa-frcrc,  maria  une*  autre  de  srs 
scnirs  avec  CliarlcA  d(i  Bourbon,  et 
devint  un  a\Vu{  au  moins  inriTUiii.  Le 
duc  de  Glocrster  Uitlôt  se  querellait  j 
Lundres  avrc  son  onrie  le  cardinal 
de  WincKestcr,  Mntôt  çui'iiovait  en 
Flandre  avec  le  dtic  de  Br.ibaut ,  dont 
il  avait  enlevé  la  femme,  el  le  dur  de 
l^iirgoguc  ,  cousin  du  brabançon  , 
qui  avait  pris  fait  et  cause  pour  le 
mari  ofTenic.  Au  milieu  de  ces  dtf- 
ficultés,  le  duc  de  Bcdford  se  mul- 
lipliitit.  On  le  vit  h  Farts  convoquer 
b  uubleste  des  deux  royaumes,  pour 
dticUrrr  nul  un  cartel  propose  et  ac- 
cepté entre  les  ducs  de  Bourgogne  et 
de  Gloccster  ;  à  Londres,  persuader 
i  son  frère  de  briser  ses  nœuds  il- 
licite* avec  Tépousc  du  duc  de  Bra- 
ient, assembler  un  parlement  dont 
son  éloquence  obtcn<iit  un  subside» 
cl  armer  chevalier  ce  jeune  roi ,  au- 
quel il  cliercbait  vainement  à  trans- 
mettre son  courage.  On  le  vil  en 
iîretague,  à  la  lèle  d'ime  armée  victo- 
rieuse, forcer  le  duc  de  celle  contrée, 
non seulemcntcircdereuir  l'allie,  mais 
à  se  déctore r  le  ras»al  de  Henri  VI ,  et 
fiiir*  Bigner  par  les  vUti  bretons  cet  in* 
concevable  traita  de  Troics ,  qui  avait 
transporte  à  une  dyuastie  anglaise  le 
patrimoine  de  la  m.ii^on  de  France. 
Oh  le  vil,  rentre'  dans  rintencur  du 
royaume,  se.  b;iter  do  soumettre,  par 
lui-même  ou  parscA  lieutenants,  tout 
le  pays  qui  ét.ut  encore  entre  lui  et 
»ou  rival.  Bedford  dut  se  croire  ar- 
rivé au  dernier  terme  de  sa  conquête , 
et  il  touchait  au  commencement  de  ses 
revers.  Une  capitale,  restée  indépen- 
dante au  milieu  d'une  province  subju- 
fïuee ,  bravait  encore  U  puissance  an- 
gUtsc,  et  devait  en  être  l'ecueil-Cc  fut 
4U  mois  d'octobre  ^i'i^t  que,  contre 
Tivii  du  r^rnt,  qui  trouvait  U  sai&oa 


BED 

trop  avancée,  le  conil  '-iiy 

fitréiondrTïpar uucoh  ^  'ne* 

re  sirçe  d'Orléans,  si  célclirc  par  s» 
durée  et  son  issue.  î^a  fortune  des  An* 
gldis  ne  parut  pas  d'abord  se  dt^mea* 
tir.    Attarpiée  aussi    courageusement 
qu'elle   était  défendue  ,  épuv«ée  par 
six  mois  de  siège,  et  Kans  aocaii  w- 
cours,  la  ville   demandait   a  CAp«t»> 
ter,  pourvu  qu'elle  se  rendit  au  duc 
de    Botirgogue  ,    et   fût    gardée    Vit 
lui,  eu  Wqticstre,  pour  le  duc  d'Or- 
léans, encore  prisonnier  à  Londres. 
«Je  ne  bals  ps  leâ  buissons  pour  que 
»  d'autres  prennent  les  oisillonH.  »  r»s 
pondit  Gèrcmcnt  le  duc  de  {{edford. 
Le  duc  de  Bourgt^e  ufTeOM!  quitta 
le  ftiége,  emmenant  scH  troupes.  Lrt 
assiégés  furieux  jurèrent  de  se  dé^ 
fendre  jusqu'à  la  dcrnii-re  extrémité. 
Cepeudjmt  la  ville  .mit  .ilwis  tffticbail 
au  terme  de  sa  résistance  ;  le  roi  Charirt 
songeaità  se  retirer  dans  leU^tiphiné; 
la'vcrlireuse  Marie  son  épouse  ,  et  U 
bell»  Agnès  sa  maîliessr,  seules  arrê- 
taient ses  [Ms ,  et  soutenaient  son  oou' 
rage,  lorsqu'une  troisième  femme» 
cnit  marquée  du  doigt  de  Dieu  ponr 
sanver  la  France ,  et ,  aidée  du  hras  60 
Dunois,  la  sauva  en  elfet  (  F.  jEAsna 
d'Arc).  Orléans  délivré,  Cbaries  VU 
sacré  à  Beims,  marchant  sur  Paris^  et, 
de"jâ  maître  de  Compiègne ,  le  duc  de 
Bcdford  vint  au-devant  de  lui ,  à  la  tite 
d'une  nouvelle  armée  que  lui  aval 
amenée  son  oncle,  le  cardinal  de  Win- 
chester. 11  la  déploya  dans  les  plaines 
deMontpilloi,  et  de  là  envoya  propo- 
ser à  Charles ,  ou  un  combat  singulKT, 
ou  une  bataille  générale.  Celui-ci  ré- 
pondit qu'il  n'avait  pas  de  lui  i  i-oce- 
voir  de  son  ennemi ,  et  ferait  la  guerre 
qui  lui  convicadrait  Bcdford  trouva 
encore  moyen  de  se  rattacher  le  dud 
de  Bour{>ogueparun  traiiéplusétroti. 
cl  fit  assii-gcr  Compiègne  par  les  Bou 
gutgnou>«  La  Puccllc  se  jeta 


flED 

pti-'  ■  inlrr,  cîjfat  fiiîtr 

j>t.  iti^soitje.  (On  peut 

(idnsl'drtkie  jEinrfK  D'Anccorn- 
>nt  c^ttc  lict  urne  fui  iinmotifc  à  U  po- 
litique â  tif^aisp,  par  le  duc  de  ficdfo  rd.) 
Délivre  d'un  si  redoutable  ennemi ,  le 
régent  anglais  se  hita  de  £iitviucrf  r  roi 
de  France,  dan<(  la  cathédrale  de  Pa- 
ris, son  neveu  flcari  VI ,  âg^dedix 
aos.  Le  duc  de  fioui-gogitc,  premier 
|iaii'  lajc  de  France ,  les  evéqaes  de 
Ëcauvais  et  de  Noyuii ,  pairs  eccléâia»- 
tiques ,  et  un  parlement  de  Paris^  plus 
numbrcuji  que  celui  à»:  Poitiers,  don- 
u<;renL  à  cette  consecratiuti  l'appui  de 
leur  présence.  Bedfoid  rentra  aussitôt 
en  oimpa^^ne,  et  ue  pouvant  attirer  son 
adversaire  à  une  l)atailie,  Rt  une  guerre 
de  sièges  :  eo  1 4  34  il  avait  reconquis 
ptftsqne  toute  risle-de-France.  «Ce  fut 
»  te  ctief-d'œuvre  de  son  génie  et  de 
»  son  courage,  dit  Hume,  de  pouvoir 
■  couleuir  encore  dans  la  soumission 
»  à  un  •tceptre  étranger,  des  peuples 
»  entraînes  par  T.imourde  leurs  rois  na- 
»  turcls ,  et  de  maintenir  en  c^mpa^ne 
s  une  alternative  de  succès  au  moins 
«  balancés.  »  Toute  balance  fut  enfin 
détruite  pour  les  Angbis,  parla  deïoc- 
tion  du  UQc  de  Iiuirri;ognr',  qui.  rejeton 
de  la  maison  dcFraurtv  devait  Qnir  par 
»c  réunir  à  sou  chef.  Le  duc  de  fied> 
furd  rvçutla  nonvellc  de  ct.-(tc  défection 
étMtil  malade;  il  en  fui  frappé  comme 
d'un  coup  de  foudre ,  cl  mourut  fH;u  de 
ioursaprès(  i4sepiembre  i435),  lais- 
«aol  après  lui  la  mémoire  du  prince 
le  plus  accompli  de  son  temps.  Sou 
Corp»,  transporté  à  Rouen,  y  reposait 
d.ius  un  superbe  mausolée ,  près  du 
}*rand  autel  de  la  cathédrale ,  lorsque 
descuurtluns  de  Louis  Xi,  selon  les 
unSfdeCliartcs  VIII ,  selon  d'autres, 
proposèrent  de  reléguer  cet  odiem 
cercueil   dans  un  lieu  plus  obscur. 
«  ttr^pecton»^  répondit  le  roi ,  la  tombe 
»  des  licrov  ;  et  ii«  déplaçons  point  un 


liEÛ 


45 


«mort  que  toutes  les  forces  de  Ift 
u  France  n'ont  pu  faire  reculer  tant 
»  qu'il  a  vécu,  a  L — T — L. 

BEDFOBD  ( Fniiifas  RussEt,  duc 
bz).  For.  RcssEL. 

BEDFORO  (KiLniA»),  fils  d'un 
quaker  établi  à  Londres,  miquit  dans 
cette  ville  en  i6()5,  et  étudia  au  col' 
Icge  de  St.-Jcao,  à  Cambridge,  dont 
il  devint  ensirfte  associé.  Il  entra  daoi 
les  ordres ,  et  obtint ,  dans  le  comté  de 
Lincoln ,  une  cure  qu'il  perdit  à  l'épo- 
que de  la  révolution,  pour  o*dVûir  pas 
voulu  se  soumettre  au  serment.  11  fut 
ensuite  maître  de  pension.  Gté  en 
I  "^  1 4  devant  la  cour  du  banc  du  roi , 
il  fut  coodamuéà  une  amende  de  mille 
marcs  et  à  trois  années  dVmphson- 
neroeut ,  comme  auteur  ,  imprimeur 
et  vendeur  d'un  livre  intitulé  :  le  Droit 
héréditaire  à  la  couronne  d'angle' 
terre  j  mainttm»  et  prouvé,  i  ^  1 5 ,  in- 
fol.  Ce  livre  nVtail  cepeudaut  pas  son 
ouvrage ,  et  le  véritable  auteur,  ecclé- 
siastique réfi-actairc,  nommé  George 
Harinn^  se  trouva  ainsi  à  labri  de' 
toute  persécution.  Bedford  mourut  en 
1 714-  On  a  de  lui  U  traduction  d'une 
Réponse  à  V histoire  des  Oracles  de 
Foutcnelle ,  et  /<i  Fie  du  docteur 
Bnrwick  ^  tj-aduitc  du  latin  en  anglais. 
—  Son  fils,  Thomas  Bedfohd,  ccclé- 
.siastique  nou-confomiiste  ^  a  publié  : 
1.  Simeonis  monachi  Dunhetmensis 
libeUus  j  de  exordio  atéfue  procunu 
Dunhelmensis ecclesiiv ,  ï  rSajin-Ô"'; 
IL  Catéchisme  historique ,  ijf^'à.  H 
nionnitàCompton,  en  1-^5.  A— s. 

BKDINELLIi^FiunçoisdePaijle), 
cbtnircicn  italien,  né  à  Fano  ,  dan» 
le  duché  d'Urbiii,  et  qui  pratiquait 
son  art  à  Rimiui,  en  1750,  est  S] 
cialemcni  connu  par  une  obi  „ 
tion  de  prétendu  hermaphrodisme  1 
JVuperœ  perfectœ  andro^j^œ  $truc~ 
turce  ob$ervatio  »  Pisaure  ,  1755, 
in-tt'*.  On  a  encore  de  lui  un  autre  ou- 


%rnpc:  K/ïiVn'it/j  inerrorrs  quus^iim 
vui^if  ad  veritatis  amatorti  ,  Fi- 
tatirc,  1751,  iii-S".  Cet  A. 

BEDM\R(JVLmON9KDELACvEVJi, 

nârqiHS  HE  )  f  cardinal ,  év/'que  d*0- 
ti^ïo.  necD  ïS-jJiid'unc  des  plus  an- 
ciennes maisons  de  In  dstillc,  fut  en- 
voyé, «Il  1607  ,  par  Philippe  m,  on 
amlu55>dt.'  â  Venise,  et  se  rendit  fa- 
mcnx  par  sa  coninralion  contre  rctte 
re'publique.  Les  liistoriens  ,  et  surtout 
Saint-R*.-al ,  ont  re|ïreM.'nlt:'  le  marquis 
de  iïwlmar  comuir  un  des  plus  puis- 
sants pc'nics  rf  un  des  esprits  les  plus 
dangercMix  qu'ait  prT>duits  l'Espagne. 
D'aprfcs  le  portr.iii  qu'ils  en  ont  trace , 
il  joipiail  Aune  peuc'traliuD  rare,  laplus 
profonde  connabsancc  di'S  hommes , 
écrivait  et  payait  .ivec  ûieilitc*.  et  gar- 
dait,  au  milieu  des  agitations  les  plus 
cruelles,  une  p.irfaiie  tranquillité' dV$- 
pnl;  telle  tlait  sa  sagacité,  que  ses 
conjectures  passaient  presque  pour 
des  piophclics.  Ce  fut  en  i(>i8  ,  qu'il 
s'unit,  dit- on,  avec  don  Pedro  do 
Tolklc ,  gouverneur  de  Milan  ,  et  le 
duc  d'Ossima  ,  vice  -  roi  de   Naplt-s , 

Sour  renverser  la  r^publi<pjc  auprès 
c  bquellc  il  Aait  envoyé.  Il  avait  pré- 
parc,  depuis  lonp-letniWjIesuccHd* 
ce  complut,  ens'insinuantdans  Icses- 
prits,  en  fomentant  des  divisions,  en 
introduisant  a  la  solde  de  la  n^publi- 
qne  des  hommes  dévoues  à  l'Espapnc. 
Tandis  que  les  InMijws  du  Milanez  s'é- 
vanecraientparlaTcrre  Ferme,  que  dci 
liarque»  aimées  ,  chargées  de  soldats, 
entreraient  dans  les  lagunes,  les  con- 
jures devaient  mettre  le  feu  à  l'arsenal, 
se  saisir  des  postes  les  plus  impor- 
tantJ!! ,  êgoiTcr  le  sénat ,  et  soumettre 
Venise  k  l't-spagne.  La  vigilance  du 
M-uAt  découvnt  cet  horrible  complot , 
rt  un  t;rand  tiomhre  d'aventuriers , 
complices  de  Bedmar ,  furent  jft es  dan  s 
la  miT,  ou  eiécutrs  rn prison.  Quoi- 
^u  00  rc*peclÂ|  eu  loi  le  cai  acicre  d'am.- 


ha'ïsadrur  ,  on  parut  rnindre  qu*î|  ot 
hîl  mis  en  pièces  par  b  |ioputjic«,  et  le 
sénat  l'ayant  fût  boriir  en  socrei,  3i» 
sauva  k  Milan.  Celte  cunspiration,  4e» 
venue  célèbre  depuis  qn'elle  a  Ac*  dô- 
crile  par  Sainl-Héal  ,  est  gcncraleioeiiC 
regariicc  aujourd'hui  cominc  un  pro- 
blème bisiorique.  Une  aflaire  Jius^î  im- 
portante méritait  d*dtre  écJairti^  awt 
yrut  de  toute  rKunipc,  cl  r 
tout  se  pas^a  dans  un  secrci  1 
Irablc.  Le  deair  lir  rendre  le  uum  es- 
pagnol odieux  à  Tllalie  entière  n'ao- 
rail-il  pas  porte  le  scnal  de  Wnise  i 
imaginer  lui  -  même  ce  noir  complnt^ 
Telle  est  du  moins  l'opinion  qne  le  %%• 
vant  Grosley  a  cherche'  à  établir  dsni 
une  diM*u«sioii  très-ctrndue  sur  cett* 
conjurrttion.OipnaraelNandi-ravairnt 
déjà  soutenue;  mais  Mallel-du-Pan  rt 
d'autres  critiques  ont  prétendu  de- 
puis ,  qu'à  t'excepiion  dr  quelques  nr- 
constances  imapnees  par  Saint  -  Real  » 
la  conspiration  c'iail  très-rcdic,  et  ipir, 
si  la  republique  de  Venise  ne  lui  donna 
pas  une  plus  grande  pubticilc.  c'est 
que  TEspagne  étant  alors  redoutable^ 
il  fallait, ou  lui  déclarer  1agucnc,oa 
jeter  un  vuile  sur  Ica  trames  de  son  anfi'^ 
Lassadeiir. D'ailleurs, Il  pulitiqiïf  confr 
tante  de  Pliilqqte  11 1  avait  é'It'de  Oîtilrv- 
dire,  par  des  ikrl.uations  puLliqurs, 
les  démarches  non  moins  puLIiquesd* 
ses  deux  vice-niis.  Celte  faussclc  âaîl 
si  habilnelle ,  qu'elle  ne  faisait  plm 
d'impression.  L'opinion  ptdjlitpn'  ^iil 
ecbitx'e»  mais  sans  (m ce;  et,  pour  la 
dénoncer  une  perlulir  de  plut,  i|  af' 
valait  pas  la  peine  de  cuurir  le  phu 
le;;cr  danger.  Aussi  le  senal  cul-ii  II 
ix)]itiqne  de  fnire  publier  qu'on  ne  de* 
vait  élever  aurun  soujrçon  à  I  e^ard  d« 
l'Kspapne  ou  de  son  ministre.  Qvtnî 
qu'u  en  soit  ,  le  marquis  de  lïrdmur, 
remplace  âVeui^e  pardon  Louis  Brat« 
ne  perdit  rien  de  la  fj\*nir  de  sa  oonTa 
Le  pupe  Grcgoîf«  XV,  le  fit  cardioil 


UED 

4  h  sollicitation  du  roî  tTEs- 
iii  l'envoya  cnsuiu»  pou  vrrncr 
175-  Ba&  en  qualité  d*"  tn^^dcnt 
■Mil  ;  mois  sa  s^crite  lui  avâni 
K  lioine  des  Flamatids  ^  il  fut 
R ,  <r  rpfira  à  Rome ,  obtint  siic- 
TfOcnt  IVvcilic  de  Palcslvinc  et 
jkAIala^a  .  <^l  niotirut  le  'x  août 
^BâDS  sa  qiialre-vin;^t-lroL^icme 
rr.i  haine  «|iul  avait  tcimnj;nee 
t  1.1  rcpubli'juc  de  Venise  lut  « 
Inbuer  un  Traite  italien  inlttuld  : 
tinio  delta  libertà  Fenela ,  la 
adolc,  iGiUf  in-4"*  >  cuuipoM 
rintcnticm  de  dévoiler  la  politi- 
lu  sénat .  et  traduit  en  français  par 
ot  de  La  Floussaye  ;  mais  quei- 
bibliu{;rjp)iespcn&eDt,  avec  assez 
nidrmrnl ,  que  rc  petit  ouvrage 
«  le  ^nTernemcnt  de  Venise ,  est 
arr  Vcher.  B  -  p. 

iDOS  Dli  CELLES  (  Dom  Fbah- 
K bénédictin  de  St.-  Maur ,  cur- 
pdant  de  racadcmie  des  sciences 
iris  en  1 706,  ne  â  Caux,  diocèse 
lAiers  ,  mort  le  1^  novembre 
),  pubib  :  I.  une  Gnomonique , 
ri  de  tracer  les  cadrans  solaires, 
î;  ôJitioo  ançmcnt^e,  i7t4î  î*** 
■||t  le  traite  le  plus  complet  elle 
^vanl  qui  ail  paru  sur  cette  par- 
B  matlic'm.itiqucs.  11.  l'^rf  du 
mr  et  du  doreur  de  livres;  HT. 
t  du /acteur  d*orgites.  Ces  deux 
âge-*  funl  patiîc  de  la  Collection 
mtu  et  Métiers .  in-fuL;  le  der- 
Hniti'pie  publie  sous  le  nom  de 
M,  est  attribue?,  par  p1u>icnr5  per- 
m.  4  SUD  couircrc  Monntotc. 
■  N— i. 

PDOUIN  (SiMSOîf).  Cet  auteur 
ou»  vhi  connu  que  par  Lacroix  du 
mais  on  peut  ajouter  foi  à  ce 
itt  en  rapparie,  par  la  raison 
savant  cflait  de  la  in^me  pro- 
ie IVdonin .  qu'il  avait  dii  sou- 
[cAtcudrc  parler,  «I  que,  même 


dans  s;i  jeunesse,  il  avait  pu  le  voirai 
Brdotun  riait  religieux  de  labbaTedéj 
la  Couture,  près  du  Mans,  et  U 
mourut,  en  i5(i5  ou  environ,  tl  com- 
posait des  Tragédies ,  Comédies  , 
Moralités  ,  Coqs-h-V Ane ,  et  aul 
scntblahlcs  satires  ,  et  il  les  faisait  va* 

f)rcàentcr  par  des  jeunes  cens  ,  dani 
es  rues  et  sur  les  places  publiques  Jl] 
la  ville  du  Mans.  Loicroix  du  Maîn^ 
Ini  attribue  des  Cantiques  et  dcsJVoël 
imprimes  plusieurs  fui:> ,  des  Ckan" 
sons ,  et  entre  autres,  la  Réplique  et 
celles  des  Nuciens  ,  ou  IS'tUois  ,  qui 
autrement  sont  ceux  de  Nu  z ,  aa  bas 
pajs  du  Haine.  Dans  la  nouvelle  edi- 
tiou  d*uu  Dictionnaire  historique,  \m. 
nom  des  Nuciens  est  transfuruit^ 
celui    de   Mutiens    ou    Untois.   Bc 
douin  est  eucorc  auteur  d'un  petit 
Tre  intitule  :  les  Ordonnances  et  Su 
tufs  de  M.  de  Laflac ,  et  du  Jeu  </j 
'froisy  an  Mans,  Hier.  Olivier;  cid* 
Catalogue  des  Parni%ses  de  la  prt 
vince  du  Maine.  Ce  d<'rnicr  ouvrage, 
quoique  imprimff ,  nVsl  point  rire  dau 
la  Bibliothèque  historique  de  France, 
W— s. 
RÉDOYÈRE  (  Maïioperitte-IIu- 
GUES  -  Charles- Marie  Hcoiet  nr. 
LA  ),  ne  à  Rennes,  le  4  ian^icr  1709, 
d*uu  procureur-pcue'ral  au  jiarlemrnt 
de  Bretagne ,  avocat  au  grand-con- 
seil,  dcviut   amoureux   de  la   belle 
Agathe  Slicoli ,  actrice  du  tlië;îlre  tla- 
liru  (  nir  le  u5  novcmbie  1  7'2'a  J,  CUe 
de    Kabio  Slicoli  ,  acteur  du  même 
iWàtre,  et  auteur  de  plusieurs  ou- 
vrages   dramatiques.    La    Bcdoycrc 
cpnusa  sa  maîtresse,  maigre  sa  famille 
qui  le  desbêritA ,  et  (it  anunller  son 
mariage.  Ce  ne  lut  qu'après  dr  longues 
Uaverses  qu'il  parvint  à  relrouvrr  la 
tepos  avec  la  compagne  qu'il  sVlail 
choisie;  mais  it  ne  rciilra  {amais  qui: 
dans  une  Ircs-ïaible  potliou  de  son 
bciitagc.  I«a  ik'do>crc  avait  Jvfcudu 


48 


UED 


son  marupr^  ^tl^quo  par  un  pcrc  in- 
f)tr\ihlc,  Ujiiis  il*-"  iii<.-nioire5  remplis 
de  cliairur,  d'intcrot ,  Il  qui  ont  eu 
une  grande  publriilti  f  174^,  in-iu  ). 
Il  R  diissi  travaille  pour  Ir  lliràlir.  cl 
on  lui  doit  \*hidoleHte ,  comrdic  en 
trois  actes  et  en  vers ,  donuêc  aux 
lulîcu»,  en  i-4'>.  La  Bcdoycre  est 
moftcQ  i^ttO  ,  i  Kcniies.  Sa  frmme, 
qui  fut  toute  sa  vie  iiD  modèle  de 
bonté,  de  douceur  cl  de  re'signatiou  , 
ne  put  surrivrc  ù  b  perle  de  son 
mari  y  et  le  suivit  dans  la  toinl>c  au 
bout  d^  quinze  jours.  Dois-jc  ajouter 
que  le  mcme  Iiomme  qui  fut  poursuivi, 
déshérite  par  sa  f.tmille ,  et  qui  com- 
batlil  avec  Unt  de  force  les  abus  de 
fautoritc  palemcUe,  Ht  casser ,  à  son 
tour,  le  mariage  de  sou  (ils,  qui  s'é- 
tait village  sans  sou  aveu  ?  Arnaud 
Bacutard  a  brc  des  aventures  de  la 
Bédo^i'cre  te  sujet  d'une  rapsodic  ro- 
xnanesque  qu'il  a  publiée ,  pour  la  pre* 
micrc  fois,  en  i745,iu-i.i,  et  inïilu- 
lëe :  1rs  Epoux  malheureux ,  ou  t His- 
toire du  mariage  d£  M.  de  la  Bé- 
dojrère.  L'auteur ,  lors  des  réimpres- 
sions ,  a  fait  successivement  à  son  ou  ■ 
vrage  des  additions  qui  Tont  porte'  à 
uuAtre  petits  volumes  in-r^.  D.N — l. 
BEUR-AL  -  DJÉMALY,  gouvcr- 
rcur-sénéral  de  TÉgypte  ,  sous  Abou- 
Tamiu-Mostanser ,  5^  kbalyfe  fili- 
miie,  e'tdit  AiTndnien  de  naissance; 
d'abord  esclave  de  Dj<fmaI-EI-Doubh  , 
fils  d'Ammar  \  d'où  lui  vint  le  sur- 
nom d'--/M>/Vm«(y).  il  prvint,  par 
ses  tJilcnts  et  son  courage,  à  divers 
emplois  ,  et  fut  deux  fois  gouverneur 
de  Damas,  eu  4^^  ^^  4^^  ^^  l'^^g- 
Dans  ce  siècle  de  troubles  et  d'anar- 
cbic .  les gouTcmcurs  des  places  et<iient 
eu  quelque  sorte  inde'pendants  ,  et 
l'autorité  du  UiaJyfe  étiitla  plus  pré- 
ciiîre  de  toutes.  Itedr,  forcé  de  céder 
aux  uombreitx  ennemi»  que  son  am- 
bition  lui  aTail  luscitcs ,  perdit  &uc- 


LED 

ressivcment  presipic  louir  la  Sy 
uc  g.ii da  que  Ics  driiï  pl.tcts  de 
cl  d'Akka  [  Si.  -  Jean  -  d'Aire  ).  A 
pris  à  sa  solde  un  corps  de  turkmans, 
il  se  reuditencorc  furmiflable^  au  poita 
que  Mostanser,  dépouillé  de  se»  èUXy 
par  les  Turks  d'Lgvptc,  se  vil  con- 
iraini  d'implorer  »ou  sccâurs  ,  lui 
laissant  le  cboix  des  moyens  qu*il  ja- 
gérait  les  plus  propres  pour  eu  teuû 
à  bout.  Bedr,  voyant  que  la  licence  ce 
t'insubordinaiioD  des  miliees  d'Egypte 
ne  permettaient  pas  d*(D  dlU'HUje 
aucun  service,  choisit,  juirmi  les  trou- 
pes de  Syrie,  tons  les  soldats  dont  il 
connaissait  la  bravoure  et  la  fidcliie', 
s'embarqua  avec  eux  sur  ceoi  vaii- 
sca.ix  ,  cl  partit  d'Akka  ,  au  ccetir  de 
l'hiver,  malgré  les  insuiice*  de  srt 
compagnons  ,  qui  lui  r»*présenlaînrt 
que  la  mer  h'ctait  pas  teoable  eu  cette 
saison }  mais  il  voulait  arriver  san«  iist 
attendu  ,  et  son  audace  lui  rcussÎL 
Heureusement  débarque  près  de  Da- 
midi, il  s'avance  vers  le  Kaii'e;  mab 
n'osant  trop  se  ûer  au  caiactt-re  faible 
et  versatile  de  Mostanser,  il  lui  fait 
dire  qu'il  n'entrera  dans  la  capitale 
que  quand  il  aura  appris  rcmprisou- 
neinent  d'Udekour,  éuiyr  eu  cbrf  da 
Turks.  Le  kbalyfe  s'étaiit  déterminé  à 
cet  acte  de  vigueur,  Bckr  fit  son  en* 
trée  dans  la  ville  ,  le  ig  iljoiinuly 
1".  467  (  iQJauvicr  1075).  f^s  au- 
tres cinyrs  ne  se  doutant  ps  ciu'il  eût 
été  appelé  en  Egypte  par  le  knalvfe, 
cherchaient  à  Tattiter  a  leur  {Mm  ,  cl 
l'invitèrent  ch.icun  à  son  tuor.  Brdr 
acceptait  pour  entirlenir  leur  séruritt* 
et  les  invita  tous  ensemble  à  un  festin 
somptueux  ^  où  il  les  retint  fort  tard', 
mais  il  avait  donné  ordre  à  acs  ofH- 
ciers  de  les  poignarder  â  quelque  dis- 
tance de  la  salle  du  festin  ,  quand  U 
nuit  serait  venue  ,  et  qu'ils  sorltraxeet 
l'un  après  l'autre  pour  quelque  be»otA 
luturël.  Avaat  que  le  jour  parût ,  oa 


B£D 


BED 


49 


avait  a 


pportc 


les  lètei  ilf  tous  In     dî&tribua  les  dieviiuK  â  sei  ioldats  ,  et 


émyrs ,  et  leurs  maisons  c'taieni  déjà 
AU  puuvuir  de  ses  otHctcrs  qu'il  avait 
•postes  pour  cela  :  le  klialyfe ,  délivre 
de  ses  oppresAenrs  ,  donna  à  son  gé- 
néral un  collier  de  pierreries,  ei  re'u- 
nit  en  m  personne  toute  Ijutunte' ^ 
tant  civile  que  judiciaire  :  celuî-ci,  re- 
vêtu d'un  pouvoir  saus  bornes  ,  aVii 
servit  d'abord  pour  pactHer  la  capi- 
tale, en  faisant  arrêter  \t'A  Kictipux 
^ui  avaient  pris  |»art  au\  troubles  pj»> 
ses  ,  et  reprit  successivement  les  di- 
Terses  provinces  occupées  par  les  re- 
belles. Damiit  i-t  Alexandrie  ne  se  rea- 
direni  qu'après  une  vigouix^use  résis- 
tance. I/aunec  suivante  ,  il  marcha 
contre  le  Saïd ,  on  Li  baute  £{;ypte ,  et 
défît  sicomplclriaentU*s  Lewatah^qui 
s'y  étaient  fortifies ,  qu'il  eu  tua  douze 
mille  en  trois  jours  ;  vin^i  mille  fem- 
nies  et  quinze  mille  clicv.iux  étant 
tombés  au  pouvoir  du  vainqueur ,  il 
distribua  les  meilleurs  à  ses  soldats , 
et  envoya  le  reste  au  Caire  pour  y  être 
vendu  a  Tencan  :  une  femme  se  donna 
pour  un  dinar  (  euviron  douze  franco), 
et  un  cheval  pour  un  dinar  et  demi. 
11  mtlatt  encore  dans  te  baid  plusieurs 
troupes  d'Arabes  qui  se  réunirent  an 
nombre  de  vingt  mille  cavaliers ,  et 
deu\  fois  autant  de  gens  de  pied  : 
Bedr  marche  contre  eux,  et  les  joii^t 
près  d'Akhmim  ;  maiâ  les  voyant  si 
nombreux  ,  il  se  tknt  en  repo«  jus- 
qu'au milieu  de  la  nuit;  alors  il  f.iit 
âUuiHcr  à  la  fuis  une  multitude  de 
feux  et  de  (limbeauK,  £ut  battre  tou- 
tes les  t>mbales  et  sonner  toutes  les 
trompettes.  Les  Arabes^  réveillés  en 
Aursaut  y  commettent  à  s'ébranler  ; 
mais  ils  n'a  perçoive  ni  que  des  flamnics 
de  tou6  côtés  y  le  feu  ayant  gagné  une 
fi>rct  de  roseaui  qui  se  trouvait  U  ; 
n$  dVQVoi,  pre^qtie  tous  périrent 
le  firt'«  diins  l'i-au ,  im  luns  les 
*%.  Lebotiû  fut  ittmfiiK  :  &£dr 


envoya  l'argent  au  khalyfi-.  Ayauten- 
fin  défait,  détruit  .  ou  chassé  le  peu 
d'ennemis  qui  traaieni  encore  la  cam- 
pagne, U  mil  tous  ses  >oins  à  rendre  le 
peuple  heureux,  et  à  réparer,  par  un» 
bunne  administration  ,  les  maux  in* 
séjurubles  du  fléau  de  b  guerre  ;  les 
rjiltivatrurs  furent  lappelrs ,  et,  |>ouc 
les  engager  j  ensemença"  lcui"S  trnes, 
il  les  exempta  d'im[>dts  pour  trois  ani. 
Cràce  à  la  sagesse  de  sun  gouverne- 
ment, r£gyp1e,  désolée  peu  aupara- 
vant par  tons  les  fléaux  ,  se  rcpeapîa- 
et  devint  plus  flonssaute  que  jauiais. 
£n  eflèif  ayant  fait  dresser ,  en  4âJ, 
un  tableau  des  revenus  de  rEç)'2>l» 
et  de  'a  Syrie,  il  se  trouva  mouler  k 
3,100,000  dinars  (plus  de   trenloj 
sept  millions  de  francs  ) ,  tandis  qu'a 
vaut  lui  le  reveuu  annuel  n'avait  ja* 
mais  excédé  a^oo,ooo  ,  et  se  tiou- 
v.iil  presque  nul  quand  il  prit  les  rcaeft 
du  gouvernement.  Il  fit  recounaitre 
raulorilé  de  kbâijfc  à  1r  MeWkc;  mais 
la  fortune  lui  fut  moius  favurableca 
Syrie,  où  il  ne  put  réussir  à  rejjrca- 
drc  Damas.  Enfin ,  après  vingt  ai 
d'une  administratioD  glorieuse ,  c 
que  souillée  par  trop  de  cruautés  ,  il 
mourut  au  Caire ,  igé  de  quatre-viiigtt  < 
ans ,  craiid   et  respecté   universelle- 
ment ,  Tan  487  (  décembre  i  og4  )-  li 
prolégeiiii  les   (>rns  de  lettres  »  avait 
tuujours  des  poètes  auprès  de  s»  per- 
sonne, et  récoinpeusait  leuis  ldleD*j 
avec  maguilicence.  11  fît  entourer  ht* 
Caire  d'une  mur.iille  de  briques ,  avtfr 
des  portes  eu  pierre  de  taille,  (jn  lui 
doit  aussi  U  constructiun  ou  le  réta* 
blisscmeol   de  trois  des  plus  belles 
portes  de  celle  capit;ile,  et  ce  fiit  lui 
qui  fit  bâtir  à  Ale^^ndrie  la  raosqucc 
appelée  des  Paifurneurs*  U  eut  pour 
successeur  son  Ûs  Afdal ,  du&t  la  vtK. 
formerait   encore  un  morceau  dlii 
tgifc  a6Sci  curieux  (  Foj'cs  U  Dvsp-^ 

4 


50  RED 

crtption  de  VEgXf^^ ,  par  Mjqri- 
ly  ).  C.  M.  F. 

BËDRASCHI.  r.  Jediiisa  Apen- 

MITI. 

BBEK  (  David  ),  peintre  de  por- 
traits ,  ne  ,  le  i5  nui  iGit ,  à  Oelft , 
ou  ,  splon  d'autres  ,  à  Arnhrim,  eut 
l'avaDtagc  d'appreudre  les  cléments 
de  sou  art  dans  Tcculc  de  Van  Dvck. 
L*Ai)plctcrre,  où  ce  genre  de  peinture 
est  particulièrement  en  faveur,  fut  pen- 
dant quelque  temps  le  se'jour  de  Berk. 
Charles  I". ,  grand  amateur  des  arts  , 
raccucillil  avec  bienveillance,  et  le 
chargea  d'ensei^îoer  le  dessin  aux 
princes  fiesfds,  et  au  prince  Robert* 
Bock  passa  successivement  d'Angle- 
terre en  France  y  en  Danemarck  et  en 
Sutdc  ;  et  la  reine  Christine  ,  qm 
affectait  pour  les  arts  un  goût  très-vif, 
le  reçut,  cl  le  re'compensa  magniG- 
quemenl.Oii  sait  que  cette  princesse  te- 
Ttail  beaucoup  à  la  célébrité  :  elle  donna 
à  Bccklj  singulière  mission  d'aller  por- 
ter dans  diverses  cours  de  l'Europe 
les  |)ortraits  qu*il  avail  faits  d'elle.  Les 
talents  de  Beek  lui  reudirenl  ces 
voyages  irc5-utiles.  On  écrivit  des 
lettres  flatteu'ies  en  son  honneur  ,  et 
on  le  combla  de  présents  ;  il  reçut 
entre  antres  neuf  chaînes  d'or,  avec 
lutaut  de  médailles  :  la  reine  lui  en 
avait  donne'  une  avant  »oa  départ. 
Absent  de  sa  paliie  dcptiis  lonj;- 
teuip» ,  Beek  éprouva  le  deiir  de  U 
revoir,  et  il  demanda  à  fa  reine  Chris- 
tine un  congé,  quVlle  lui  refusa  d'a- 
bord ï  mais  lors  du  voyagi;  quVIle  Ut 
CD  France ,  Bcek  renouvela  ses  ins- 
tances, et  obtint  rufia  la  permission 
qu'il  destrait.  Il  partit,  détermine  à  ne 
pas  retourner;  la  reine  lui  manda  de 
venir  h  Haris,  auprès dcîle;  au  lieu  de 
lui  repondre,  Beek  alla  demeurer  à 
la  H.1VC ,  uù  peu  de  temps  après  îl 
mourut  subilemenl ,  le  -ïn  décembre 
iC50y  àgc  seulement  de  Lreutc-cinq 


BEE 
ans.  Les  auteurs  hollandais  prnM*Dt 
que  celle  murt  prcrnaturre  ne  fui  nav 
naturelle,  et  rattribueut  au  pni&un: 
cVst-li  une  de  ces  opinions  qu'on  ne 
saur;iit  eineltre  aveclrf)p  de  drcons- 
pection  ;  crnendant  on  s'tvl  que  les. 
fureurs  de  Christine  ne  connaiïSJiiewt 
point  de  bornes,  lorsque  son  ort;iu-il 
se  croyait  oflense.  Sans  parler  de  l'af- 
freuse catastrophe  de  Monaldesclti ,  le 
sort  du  malheureux  Beek  ne  pAi'Jiîl-îl 
pas  indique  dans  une  letlre  de  cette 
la^mc  priuces.se ,  qui,  lo)*<iqu'uii  niitsi- 
cicn  ,  empresse  de  quiilr-r  son  servio*, 
se  mit  à  celui  du  duc  de  Siivoir  ,  ut 
rougit  pas  d*(^rirc  :  «t  11  n*est  plus  an 
»  mituoc  ]»our  moi ,  et,  s'il  n'y  rJ)AOta 
»  pas  pour  moi,  il  n'y  chantera  pAS 
»  long-temps  pour  qui  que  ce  soit  ;  3 
•a  doit  vivre  et  mourir  à  mon  ser- 
»  vice.  "  Beek  et.»il  poli ,  de  mceurs 
très-douces ,  et  d'une  physionomie 
a[;rpable.  La  liberté  de  sa  touche,  et 
\a  boanto  de  son  coloris  rajqielaient  la 
s-ivante  manière  de  son  maître  ,  dont 
il  fut  un  des  plus  habiles  irnitAteiir$« 
Sa  facilite  au  travail  donna  lien  à 
Charles  1".  de  lui  adresser  ce  mol 
très-connu  ,  mais  qui  a  ete  quelque- 
fois mal  rapporté:  «  Parblrti,  Brrk, 
»  je  crois  que  vous  peindriez  U  dtcral 
»  et  en  courant  la  poste,  v  Lr*  u- 
bteaux  de  Beek  sont  rep.indus  dtDi 
toute  l'Kurope,  et  principalement  dans 
1rs  cabinets  des  souveri:ins.  PauîaDl 
ses  voyages  ,  il  passa  quelqiïc  temps 
h  Rome,  et  fut  inscrit  au  nombre  des 
acadcmiciens,  sous  le  nom  de  Sceptre 
d'or  j  à  cause  de  la  magnificence  qu'il 
dcplova  en  redeocrasion.      D— ^r, 

Bf.KLDEMAKF,K  (  Jean  ).  prin- 
Ire,  naquit  à  la  Haye,  en  i656.  ^^ 
tint  le  plus  souvent  occupe  ii  ororr 
des  appartements,  il  fut  peu  couo» 
hors  de  son  pays  nat.d  ;  nuis  il  p4rall 
que  SCS  rompatriulesc-^iifnrrriitbejit- 
coup  â«â  taltiuta.  Ou  a  aus&i  de  lui  dd 


i!r  rlia<i$c.  Descamps  ,  qui 
le  lie  U  facilité  et  un  bon 
iilcur,  ne  dit  point  en  quelle 

artute  mourut.  —  Jean 
IAKEA  ,  son  fils,  ne  .titssi  à 
eu  iC6^,  fut  d*;jbcir(1  son 
is,  dcsimit  ne  pas  se  borner 
turc  de  genre,  et  s'élever 
histoire  ,  il  se  plaçai  dans 
riuilUiimc  Oondyns ,  artiste 
y  lllasscz  de  progrès  pour 
en  ctat  de  faire  le  vo\a[;e  de 
I  y  fut  rrçu  dans  la  ban- 
inique.  Ou  piéicnd  que  , 
tiGer  son  amour-propre  cx- 
Ic  lui  donna  le  suniom  de 
e  retour  à  la  Fïayc,  il  y  ode- 
urs jtlafonds  cl  d^1ut^cs  ta 
lais  ayant  ete'  nomme  mem- 
(ociclè  des  peintres ,  il  s'at- 
ticrais  par  son  humeur  in- 

mme  il  s'en  était  attire  à 
Il  AU  demeurer  à  l.i  cam- 
de  Rotterdam  ;  il  y  mou- 
tin  3ge  avame  ,  on  ignore 

aone'e.  —  A  l'ariide  de 
f)CMAKF.n,  Descamps  pnrlc 
id  fils  de  ce  peintre,  qui  a 

e(e  son  clcve ,  mais  il  ne 

lui  auiiui  dt't.iil.      D — t. 
kNl=:GIÎINUANTOi:fE),Ut- 
K  poète  italien,  naquit,  en 

Asola ,  fortcn-ssc  ccîùbrc 
ovince  dr  Brescia  ;  Tancicn 
I  lamUle  «tait  Scffu ,  cl  il 
I  branche  des  comtes  Hc- 
Onsacra  principalement  sa 
iîsloirc  de  quelques  familles 
l  surtout  de  la  u]ai<>oh  Cas- 
1  joignait  au  t;de!it  dVcrirc 
•du  ciraclnre  cl  les  bonnrs 

vécut  lun^î-teiups  â  Man- 
J  fui  tncine  nomme'  citoyen , 

était  de  Brc.scia.  Il  fixa  en- 

cipal séjour  à  Pitdxgadans 

n ,  où  il  fui  nomrnc  iu;;e 
58o.  Il  y  Moiu'ut  le  7  avril 


CEG 

1  /ïo9.  D  (^Ait  lie  avec  les  hommes  et  les 
littérateurs  les  plus  célèbres  de  sou 
temps  ,  entre  antres  avrc  le  Tasse  et 
le  P.  Ange  ririllù,  intime  ami  de  ce 
grand  poète.  Ses  ouvrages  imptimês 
sont  :  I.  Elopj  istorici  d  alcuni 
personagfij  deUa  famiglia  Casti- 
çlionay  Mantouc.  lOoO,  iu-Zi".  Ces 
hlo'^os  furent  rassemblés  et  publiés, 
apr^5  sa  mort,  par  César  Cimpnna, 
l'un  de  %Qi  meilleurs  amis.  Jl.  xiirne^ 
Venise,  i506,  in -4". Ces  poeViessont 

{»cu  uoiubrcnsps  ;  on  ferait  un  volume 
reaurunp  plus  considérable  de  ctUrs 
qui  sont  c'parscs  dnns  dilfércnls  re- 
cueils. Ghdiiii.dansson  TeatrottUo" 
mini  lett^ralij  vol.  II  ,  et  CoK7^ndo, 
dans  la  Lihreria  Brcsciana,  citcul 
de  lui ,  comme  imprimés,  les  ouvrage» 
suivante  :  i".  Istoria  de*  Conti  di 
Canossa  ;  a".  Istoria  de  Conti  di 
Casoldi  ;  3".  la  Vîta  d^Ua  con- 
tessa  Matilda;  4".  Elo^j  dt  tutti 
i  generali  lîelta  casa  Gonzaga  ;  5". 
LfUere  islorkhe  iniiloîate  :  U  Cas- 
li^iione  ;  mais  ils  ne  donnent  aucun 
détail  sur  ces  éditions.  Iats  mêmes  au- 
teurs assurent  qu'il  a  laissé  plusieurs 
autres  ouvrages  historiques  qui  sont 
restes  inédits.  G — e, 

BI^GA  (  Coiiiitiu.E  ) ,  peiolrey 
naquit  à  Hijrlem  ,  en  i6oo  ,  d'ua 
sculpteur  nommé /?rp^n,  à  qui  sa 
couduilG  plus  que  disi^ipceoccasionaa 
des  raéLontentcmenls  assez  forts  pour 
qtr'il  le  cha^sJt  de  sa  maison.  Par 
égard  pour  son  père  ,  ou  par  dépit, 
le  jeune  artiste  fil  à  son  nom  de  fa* 
mille  un  léger  diangemcnt ,  et  prit 
relui  de  Bèga  ,  sous  lequel  il  est  géné- 
rjlcntciitc«*nnu.  Il  mounii  de  la  peste 
À  Harlem;  Desc.imps  assure  qu*il  »*ex- 
posa  volontairement  à  cette  mort ,  eo 
allant  voir^  malgré  tes  consrils  de  se» 
amis,  sa  maîtresse,  attaquée  de  U 
contapon.  Si  le  fait  est  vrai ,  il  prouve 
que  Bt?g3  éprouva  jusipio  djns  un  i^e 

4- 


5a 


rftnpîre    dw 


arsDce  rrmpire  des  pnsstons  «pu 
araitint  tn-itlnse  sa  jfunpAse  ;  car  on 
fiir  Ff^poquc  de  sa  mort  au  a^  août 
it>64<  Bc^a  rvçut  les  leçons  du  fnrneui 
Adrien  Tan  Oslado ,  cl  «!  regarde  en 
HûllaDde  comme  le  mtincur  de  ses 
Acres.  Quoique  ses  tnlilratiK  «uieiit 
wres  en  France, le  Mosee  Napoloon 
en  possède  trois,  qui  suffisent  pour 
justifier  l'opinion  de  srscompairioies. 
On  doit  s'attendre  qu'un  élève  d*0»ta- 
de  n*a  peint  que  des  sujets  communs  : 
aussi  ces  tableaux  rrprcsenlrnt-ils  une 
Assemblée  de  buveurs,  f Intérieur 
ttun  ménage hoUand ait,  et  un  Chi' 
miste  dans  son  laboratoire.  Il  y  règne 
one  grande  ▼e'ritr  ,  le  pinceau  en  est 
Terme ,  et  les  fî);iirfs  ont  beaucoup 
dVxprcssion.  Ou  pourrait  encore 
louer  la  vigueur  du  coloris,  sll  ne  lirait 
pas  trop  sur  le  violet.  D— T. 

BÉGARELU  (  A:tToiîïE  ),  Ton 
des  sculpteurs  dans  l'urt  plastique  les 
plus  distingues  du  itî".  siècle,  naquit 
ÎTVÎodèneTcrs  t4yft.  Cette  ville  clait 
alors  l'ccolc  la  plus  renommée  de  cet 
art ,  qni  consiste,  comme  on  le  sait , 
k  modeler  toutes  sortes  defc^ares  en 
nUtrc ,  en  terre  et  en  stnc.  Déjà  Ouido 
Nazzoni  avait  fait  quelques  progrès 
dans  ce  ponre  de  sculpture  dès  i4B4  ; 
il  avait  eu  pour  rival  Jean,  père  de 
Niccot6  delr  Ahbate'muis  Begarelli 
surpassa  bientôt  Mjzzoni ,  Jean  delf 
Ab1>ate  et  tous  leurs  élèves.  Il  fit  des 
fijîures  prandcs  comme  nature  ,  et 
quelquefois  même   d'une  proportion 

J>lus  forte.  Les  pères  bc'nedifiins  de 
iflodènc  conservent  une  grande  quan- 
tité de  ces  figures  dans  leur  église  et 
dans  leur  monastère.  Bcgarelli  vécut 
I  peu  près  suixanir-scpt  ans, et  tra- 
vailla |usqu';iudernirr  moment  de  sa 
vie.  On  a  aussi  de  lui  des  tombeaux , 
4es  crèches,  uii  toutes  les  circonstan- 
ce d«  la  naissan<^e  de  J.-C.  sont 
f^rtfKDlcâes  d'une  manière  ingéuieu- 


<e ,  et  des  statues  de  grandeurs  dîilÇ 
rentes.  Il  fut  appelé'  quelque  temps  t 
Mantoue  et  à  Parme.  Vasari  loue  têi^ 
noble  de  ses  U'tcf ,  ses  belles  drape' 
ries  ,  ses  formes  admirables  ,  sé 
couleur -de  marbre,  cl  rapporte  que 
Micïicl-AugCj  en  voyant  dts  ouvragf* 
de  plastiqiïe  de  cet  artiste  ,  s'érria: 
•  Si  cette  terre  devenait  du  marbrr, 
»  malheur  aux  statues  antiques  ! 
Bcgarelli  fui  aussi  maître  de  dessin  ^ 
et  renseigna  h  Modènc.  H  muural  es 
1 565.  Ses  modèle»  ont  eu  ut»e  beii- 
reusc  influence  sar  la  peinture  de  soit 
temps.  Lanzi  assure  qu'où  doit  À  ce 
maître  la  correction,  le  relief,  U 
hardiesse  des  raccourcis,  et  la  griet 
que  Pecole  de  cette  ville  a  montra 
depuis  dans  ses  compositions.  A— n. 
nÉCiAT  (  Jeai»  ) ,  ne  à  Dijon ,  ea 
i5'i5,  avocat  au  parlement  de  cetlt 
ville ,  s'acquit  beaucoup  de  r^putalios 
p.ir  son  savoir  et  par  son  éloquciiw. 
Devenu  conseiller  an  même  parleinenL 
il  fut  cliargc  par  sa  compagnie  àt 
plusieurs  commissions  importantes, 
et  entre  autres  de  solliciter  du  roi 
Charles  IX  la  révocation  de  Tedit  in 
I  ■]  janvier  1 5()"i ,  qui  accordait  âut 
cnUinisies  le  libre  exercice  de  leur 
religion  dans  toute  IVlcudue  du  rorao- 
me.  Ses  remontrances  eurent  ledr 
effet,  et  Têdil  ne  fut  poini  publie.  En 
tS65,  B<fgat  fut  de  nouveau  depnti 
•par  sa  compagnie  pour  s'opposer  J 
renregi>trcment  de  Wii  du  if)  mars 
de  la  même  année  ,  en  faveur  d«l 
protestants  ;  mais  ses  dèmarcbrs 
n'eurent  pas  le  même  succès  que  les 
piemières.  Il  fut  ensuite  charge,  avfe 
quriqocs-uns  de  ses  confrcrcs.de 
travailler  à  la  reforme  de  la  coutumrdt 
Bourgogne,  l.a  plusgrjinde  |\irtiedfl 
mémoires  qu'il  composa  à  c-tteocea 
sion  sont  restè«  nuousrrils.  Cr|irudaiit 
deux  (le  ses  tr.iitiis,  l'un  Pc  relrattst 
gentilitiof  VauUc,  Deccnsu,  reditu 


SEC 

pfyteusi^  ont  été  iroprîmés  pT«- 
fois  ;  niais  lU  ne  Tout  élé  cor- 
leoiqui' daus  i*édilion dria  Cou- 
^  Bourgogne  ,  publiée  par 
K  Dijun,  1  ^  1 7 ,  iti-4">  IJ  cul- 
RS  U'Itrcs,  eï  Tua  He  ses  con- 
■raius  diksure  qu'il  avait  traduit 
rs  français  les  Poésies  à^Ana- 
.  Quelques  sav;ints  croient  que 
laclion  dr  Hegitt  fut  mise  en  nnt- 
par  Rcnvoijy  (  V,  Reuvoi^tt  ) , 
rimcc  À  Paris  par  Ridb.  Breton. 
coonpcDse  de  ses  services  ,  Be- 
I  nommé  président  au  parlement 
S71  ;  mais  il  ne  jouit  pas  ion^ 
I  de  cette  dignité',  étant  mort  le 
îo  i5ja  ,  ^é  d'environ  qti.i- 
oeuf  an5.  Sun  éloge,  prlepie- 
Bûuliier,  a  été  inipcinié  dans 
m  de  ta  Couliune  citée  pFus 
et  dans  le  tome  VI  des  Mémni- 
f  yicéron.  Le5  auteurs  de  U 
ihè^ue  historique  de  France  le 
icnt  nud  h  propos  Jean- Résiste 
tiu.  Il  C$1  certain  que  Bt^at  se 
19k  Jean  ,  et  qull  n'a  porté  que 
M>o  enfance  le  nom  d'J/^/i^dtf, 
lit  cdbi  de  sa  mère.  Ou  avance , 
in  nouveau  dictionnaire,  qu'on  a 
ut  des  Ramontrances  à  Char- 
ly sur  îêdit  de  i5()0,  qui  ac- 
|a«s  proleslauls  le  libre  exer- 
Heur  religinii.  C^i  «dit  n'est 
Si  1 56o,  comme  nous  T^toos 
sis  du  17  janvier  i56'i.  Les 
ntraaces  de  liégai  sur  c<tédit 
[>oînt  élé  imprimées,  mais  birn 
|a*il  ût  h  l'occasion  de  Tédit  du 
bmais  1 565  ;  elles  furent  im- 
WA  Anvers  ,  la  même  année, 
ptans  ie  conseiitcmcui  de  l*au- 
on  en  donn.i ,  Tannée  suivante, 
oovrlle  édition  plus  correcte, 
iUe5  furent  aussi  imprimées  k 
1 505,  in-4''.,  ettraduiies  en 
itaLen ,  en  espagnol  et  en 
Un  protestant  publia  alors 


PEG 


!^ 


ini  pefîl  ouvrage ,  miiiulé  :  Apolop^ 
de  tédii  du  roi  pour  la  pacification 
de  son  Toyauine  ,  contre  les  rtmon' 
trances  des  états  de  Bourgogne, 
r504t  io-d^.  Bq;at  lui  répliqua  par 
le  suivant:  Héponsepour  les  députés 
des  trois  états  de  Bourgogne  contre 
la  calomnieuse  accusaiion  publiée 
sous  le  titre  d^jépûlogie ,  etc. ^iû-iu 
Ce  livre  est  sans  nom  d^mprimeur  et 
sans  date;  mais  il  doit  avoir  pain  peu 
de  temps  après  TouTrage  dont  il  est 
la  rcfulatiou.  On  a  encore  de  Bégat  ; 
Comtnentarii  rerum  Burgundica' 
rum  à  primis  Burgundiœ  regibus  ^ 
usçue  ad  Carolum  ducem  qui  apu£ 
Aanceium  occisus  est  anno  1476. 
Ces  mémoires  ont  élé  impiimés  au-- 
devant  du  Commentaire  de  M,  de 
Chci'onnts  sur  la  coutume  de  Bour- 
gogne ^  Cbâlons,  ir»65  ,  iu-4*-  Cet 
ouvrage  est  rempli  d'ann cl) rouis me& 
cl  d*inc\aciitiides;  mais  Bouliici*  pense 
que  fauteur  n'a  pas  eu  le  loi-^ir  de  le 
revoir ,  on  qu'il  n'avait  pas  le  dessein 
de  le  publier.  W — s. 

BEGER  (  Laureitt),  naquit  à  Uci- 
delbcrg.  le  19  avril  iGjS^  d'un  tan- 
neur. Par  complaisance  pour  son 
père»  il  étudia  ta  théologie;  mais,  â  la 
mort  de  celui-ci,  il  se  livra  à  réhide 
du  droit  En  1^77,  n'ctant  eucore 
icé  que  de  vingt-uiialrc  ans,  il  fiit 
cnoisi  par  Chnrles-r.ods,  tiédeur  p.i-' 
latin ,  pour  t*(rc  bibliothcrjiiecl  gai*de 
des  antiquit<>s  du  cabinet  de  ce  prince. 
Il  eu!  cette  duubic  place  jn&qu'en 
1O8 *>.  Alors  Fi  cdéiic-GuilJaume, élec- 
teur de  BnudL-boirrg,  s'aCtitha  Bc- 
eer ,  et  lui  donna  le  titre  de  conseiller. 
Begcr  mourut  h  Berlin,  le  ai  avril 
1705,  àciiiquante-dcu\  an!t.  Sous  le 
nom  de  Daphnceus  Arcttarius ,  Bc- 
ger  publia  en  allemand  des  Consldé- 
rations  sur  le  J^fariai^e ,  \n:\'\  Cet 
ouvrage ,  où  il  autorise  ta  polygamie  , 
fut  composé  pour  pbire  à  rélcctcu» 


ChârIcA-T^in<i ,  qiti ,  n^aimanl  plus  <a 
femme,  rUil  dtvciiu  amouivu^  dr  la 
barunnedc  Dct^i-nfi-'ld.  Daus  U -suite, 
lîcgcr,  pour  se  justjfur  daiis  l'cspril 
dti  prince  Cliarks,  ïlls  de  reletlour, 
fil  de  sou  livre  une  réfuUtiun  qui  n'a 
ps  paru.  Ses  autres  ouvrages  soni  :  I. 
Thcsiturui  ex  Utesauro  Palaiîno  se- 
lecUis  »  HeidcILct^,  1085,  iu-fuj.  j 
II.  Obscrvaiiones in num'ismata quce- 
dam  anliqiia  f  iCot,  10-4°-»  HI. 
SpicUegiitm  antiqnilalis  ,  iCya,  in- 
fulio  ;  IV.  Thésaurus  Brandrn- 
burgiais  selectus ,  Cologne,  iOqG, 
in-fol. ,  continue  en  iOij<),  el  aug- 
iiirnte,  CD  170  r,  d'un  5",  vulume;  V. 
Aft'Uagridés  et  jEioUti ,  etc.,  1  <)()(>, 
in-4".;  YI,  Cranaë  »  insula  Laco- 
nîca  ,  etc. ,  iO()(ï .  in-4  "■  î  ^  ^^*  ^-y"- 
templatio  ^cmmarum  quarumdam  , 
elc. »  i(m)7,  iu-4".;  VIII.  BtsUnm  et 
excUium  Trojanum  ilîuslratum , 
i6g<),\n-4'.  ;  IX<  Hcgum  ei  Impe- 
ratorum  Romcn.  numisinataf  i"oo, 
io-fol.;  X.  Dtf  nummh  Cretensium 
S(Ti>entifcris,ti\.c,^  i^O'j,  in-fol.  ;  XI. 
Colîoqmiuii  de  trihus  primis  Tke- 
sauri  antùf.  Grjec.  vnluminibus , 
1701;  XI!.  Lucemœ  vtlcrum  se- 
pidchrales  icomcit  ^  etc.,  170a. C'est 
une  édition  trî'&-v)n;;ineniec  de  l'ou- 
vrage de  B.trt(>ti  et  de  Be)lori  (  fo)'. 
Pictro  Sanli  Batitoli  et  Ëellori  ). 
Xlil,  Nmniimaia  poitdf.  Homan,, 
mliorumque  rariora ,  I7u3,  in-iul. 
Bcgci  fut  men)br«  de  la  société  de 
IWrliu  d^&  la  formation  de  cette  com- 
pagnie. K. 

BRGOn.  f^oj".  Lambert. 

BÉGOÎ^  (Mi(utL>,  magistrat  fons 
l/)uis  XlV,  naquit  à  BI01&,  en  i6S3. 
Après  y  avoir  dut  ses  ctudt-s ,  il  vint  h 
Paris  pour  y  suivre  celle  du  dnjîl ,  et 
fréquenta  le  barnau;  ensuite,  il  rc- 
loumaïUnsM  ville  ii.it.ilp.bn  i6rrj, 
iï  enl  la  charge  de  gjrJc-dfS-iceaux  du 
yai'>i.!ijMr  Hîoi>t  cî^ca  ï(Kï7,  on  lui 


donna  nMc  de  prwidenl  au  mênK 
stcge.  Colbcrl.  qui  «fuit  allié  à  sa  fa- 
mille, le  nomma  trésorier  do  la  ma- 
rine âTouI«>n,  en  16^7,  et,  trois  jiw 
apr^s,  comniis.satre  de  la  marine  à 
Brest.  En  1O81 .  Bi'gon  |Mssa  à  l'iti- 
teuJ^nie  du  llâvrr.  Louis  XlV  le  fil, 
en  iGH5,  intendant  des  îles  françaises 
en  Amérique  ,  et  i\  aniva  ta  m^me 
année  à  St.-Domlngue.  Cotte  roUtrar 
ét^it  alor&  dans  rananliie,  dofiiliHt 
par  une  cump^tgnic  de  flibustiers  sani 
discipline ,  sans  mœurs ,  et  prev{ur 
sans  religion.  11  leur  n  montra  âvrc 
t.int  de  force  et  de  prudence  qu'J 
était  de  leur  intérêt  de  se  soumettre  i 
ce  qnc  le  roi  exi;;cail  d'eux.  qu*tls  a^ 
cfptcrent  les  rcgicratuls  qu'il  lit  pour 
la  justice,  la  police  et  la  sùrcic  de  la 
colonie.  11  passa  ensuite  à  Ij  niartî- 
nique,  qui  él.iil  à  peu  prè>  dans  le 
même  état,  et  il  j  établit  Tordre.  1/ 
nom  de  cet  babilc  aduiini.%trateMra 
été  en  véocration  d.ins  la  mémoire  âct 
habitants  de  ces  deux  îles,  qui  ont 
joui  long-temps  du  bieniiiitd»  sesiiis- 
titulions  et  de  ses  réglimcnL<.  Le  roi 
le  nppela,  en  iOSj,  p"ur  IVnvovff 
à  Marseille,  en  qualité  d'inlend^ml 
des  gal^^^s ,  et  le  fit,  l'année  suivànie, 
couscillrr  d'Iionnetu-  au  patteuieui  ife 
Provence.  Il  fut  le  premier  qui  .lit  eu 
cette  marque  de  di>liiKtiun.  En  lOî^S, 
il  fut  nomme  à  rintendaute  de  la  ma- 
rine â  RuclielbrL  lùifin,  eu  i6<j4il> 
Rocbellca^antété  érigée  en  geDéralih^ 
il  en  fut  le  premier  intendant ,  rt  tuoa- 
rnt,  dans  cette  fonction,  à  lloi  liefort,  W 
4  mars  1710,  laissant  trois  6Js ,  dent 
rainé,  Michel,  a  été  intendant  au  Ca* 
nada;  le  second,  Scipion  ,  a  étéévê^ 
que  de  Toul  ;  le  troisième  ,  lieutenant 
de  vaisseau ,  cl  capitaiiir  ;iu  CMiikidd. 
begon  cultiva  toujours  les  sciences  et 
les  arts  ;  il  avait  formé  une  gr.mdc  bi- 
bliothèque iré.'-bien  ehf)i^il' ,  et  un  a- 
bincl  d'antiquités  égypficntjo,  grec- 


BEG 

<|M<>$  fît  romatiirs.  On  y  voyait  des 
suiiesde  mcibtllcs choisies ,  au  nom- 
bre de  cinq  à  six  mille.  Il  avait  au»i 
uue  quantité  de  produclioos  de  la  na- 
ture ,  rassemblées  des  quatre  p.ulies 
du  monde,  par  les  correspondances 
qti'il  cntrctmaii  avec  les  savants  et  les 
Voyjf;eurs  On  y  trouvait  aussi  des  re- 
cueils fort  complets  de  pUnles  rares, 
pcinlesdaprèA  nature,  un^rand  nom- 
bre de  purtraiLs  de  grands  hommes 
peints  ou  gravés,  et  plus  de  vingt 
mille  csLmipes  des  meilleurs  maîtres ^ 
ri  entre  autres  toutes  celles  du  cabinet 
du  rui,  dont  Kouis  XiV  lui  avait  fait 
présent.  D.tas  le  temps  où  il  était  k 
Marseille^  il  conçut  le  oohle  dessein 
d'immortaliser  la  mémoire  des  Fran- 
çais illustres  du  17%  siècle,  et  il 
fil  1.1  recherche  de  leurs  poïlraits,  fit 
|ieiudrc  à  ses  frais  ceux  qui  ne  lavaient 
pas  encore  clc,  lecuciUit  avec  soîn 
les  mémoires  qui  ont  servi  depuis  k 
faire  leurs  éloges,  et  fit  pravcr  a  ses 
dé|>ens  les  cent  deux  portraits  qui  se 
(rouvent  diitis  les  Hommes  tUusires 

Îi^hEiéspar  Perrault  en  i(Hj6et  1700. 
^iron  du  que  Bégon  a  laissé  un  jour- 
ual  de  sou  voyage  en  Amérique  , 
d;ius  lequel  on  voit  particulièrement 
l'esprit  d'éfiuilé,  de  desinlcresseitieut 
et  de  piété  qui  le  conduisait.  On  y 
trouve  tous  les  règlements  de  justice  , 
de  police ,  etr. .  qu'il  avait  faits.  Cm 
journal  u'a  pas  c:e  imprimé ,  mais  il 
e>t  conservé  dans  la  famille.  Plumier, 
quia  clé  à  Sl.-î)omingue  pendant  que 
béçoa  y  était  inteiubnt,  et  qui  avait 
reçu  des  marques  prticulièrcs  de  son 
estime ,  lui  à  dédié  un  genre  de  plantes 
d* Amérique,  auquel  il  a  donné  le 
nom  de  Bégonia,  D — P— s, 

BKtjO.N  (    Etieiv?<£  ),  avocat  au 
paiement  de  Paris.  Aussi  m:il  partagé 

Euur  l'extérieur  qucdignc  d'esLimc  par 
3  qualités  de  son  esprit,  il  était  *|jetlt 
«l  cuutref4it.  Sa  cuinp!c\iou  dcîicjte 


nr.G 


55 


Toliligeait  dç  se  faire  porter  sur  une 
chaise  jusqu'à  la  chkmbreoù  il  devait 
plaider  ;  cl,  pour  élre  vu  des  juges ,  d 
montait  sur  un  bauc.  Forcé,  par  sa 
mauvaise  santé ,  de  ne  pas  se  charger 
d'un  grand  nomLre  de  causes,  il  n'en 
plaida  que  de  choisies.  Parmi  les  mé- 
inoiies  et  plaidoyers  qui  lui  firent  le 
plus  d'hunnrur  ,  un  cite  ceux  qu'il 
composa  pour  la  duchesse  de  Gèvres, 
qui  accusait  son  mari  d'impuissaure. 
Us  furent  compris  dans  un  recueil  de 
toutes  les  pièces  cunceruaal  celte  af- 
faire, publié  en  1714»  'J  vol.in-ii. 
LVlude  absorbait  tous  les  moments  de 
Bégon  :  il  ne  donnait  que  quand  il 
était  accablé  de  travail,  et  souvent  d.ins 
son  fauteud.  Il  mourut  eu  1 7  iG,  On 
ignore  en  quellcaonc'e  il  était  ué;  mois 
il  paraît  que,  malgré  son  as^iduitéauz 
devuîrs  de  sa  profession  ,  et  sa  faihl* 
santé,  d  poussa  sa  carrière  assez  loin  ^ 
puisqu'il  avait  été  reçu  avocat  trente* 
cinq  ans  auparavatit^le  jSaviil  iTh^l. 

K. 
liEGUE  DE  PnESLE  {Achille 
Guillaume  le  ),  né  à  Pilhivicrs ,  près 
Orléans ,  fui  reçti  docteur  à  la  (acuité 
de  Paris  en  17O0,  et  mourut  en  cette' 
dernière  ville,  le  18  mai  iSo^.  f.ej 
nombreux  ouvrages  qui  lui  sont  du4 
sont,  les  uns  des  traductions,  les  au* 
très  de  nouvelles  édirinns ,  et  entïa  ' 
quelques-uns  qui  luisont  prjpres.  Par*' 
mi  les  premiers ,  on  remarque  :  ï.  Oh* 
senations  nouvelles  sur  Vusa^eih  Ia  ' 
cigiiè  ,  tiaduites  du  Ulin  de  Ston  k  ^ 
paris,  i-jOa^iu-ia;!!.  Observationg 
sur  Vtisage  interne  de  lajusquiame^^ 
de  l'aconit  et  de  la  pomme  épineuse p* 
traduites  aussi  du  latin  de  StorckJ 
Paris,  I  -63 ,  in- 1 01 ,  avec  fipires;  l!f  J 
Les  vapeurs  et  maladies  nerveuses  , 
hypocondriaques   ou   hystériques  , 
traduit  de  Tauglais  de  Whytt,  17^ 7, 
1  vol,  in- cj,  avec    une  Exposition 
OfMtomique  des  neifi,  d'Alcxaudr* 


S6  BEG 

Motiro,  orh^dofî^.;  IV.  MM^cine 
é  arniée  ,  irafliiite  de  l'-inRlrtis  de 
Moiiro ,  »rtf,  h*aiicoup  d'augraciita- 
lio»*,  17O8.  'j  vdl.  in-â'.  ;  V.  Jvis 
mJix  Europr'crt^  sitr  Irn  mahtAies  qui 
régnent  dans  les  cUmaU  vhmnis  , 
aussi  traduit  dv Vnu^liîs.  V \.Cnnnais' 
sance  des  médicaments  y  Irudiiit  de 
l'auçlusdc  l.ewis,  arec  des  Additions, 
1771 ,  5  vol.  i»  8'.  Ses  tfitvaux , 
comme  éditeur ,  »0Dt  inoin^  nom- 
breux ^  n  sr  hoMïriil  à  W4i*is  an  f*fu- 
piede  Ti«s(ii,  Paris,  i7*5i,  iii-ia;  ri 
j  76-,  a  vol.  in- 1  ri.  1-e  Begu^  de  Prr «le 
<fuit  un  de  ce5  médeeiu»  qui  ont  l'es- 
poir luiuble,  sans  doute,  mais  peu 
rcrtcclii,  d(*  mcitre  la  médecine  pra- 
lifpie  n  la  portée  des  (;ensdu  luonde  ; 
il  rroyfliï  pouvoir  faire  des  rcciu  il.i  de 
Conseils  d\ine  application  assez  funlc 
puur  diriger  tonte  personne  dons  le 
tiaitrment  des  maliidies  ;  c'élail  dans 
cette  vue  qu'il  s*êtait  £iit  le  reediionr 
de  Tissot,  et  que  lui-même  composa 
dcuï  écrits  périodiques ,  le  Conser- 
vtitfur  de  la  santé,  la  Haye  (  Paris  ), 
I  ^(iS,  in- 1 1 ,  et  Èircnnes  salutaires , 
1763,  in-iG;  maislesplioDonièui'sdc 
rér.onomitauiinalcrmltrasscnttant  de 
données  compleics,  olTrent  tant  d*iris- 
Libîlilé;  il  faut ,  pour  les  bien  juger,  nn 
tact  si  esquis  et  si  rare  iiarmi  les  méde- 
rins  rm-mcraes;  une  lonpic  h.ibilude 
esUelIoraent  nécensatrc  ici,  qu'on  doit 
renoficr-r  à  jamais  a  l'espoir  de  cum- 
poser  dp  ce»  livres  raédicanx,  qui, 
comme  dirs  ('jip<'ce5  de  Codes  imuina- 
Wes,  puissent  guider  toute  nnsonnc 
dans  le  traitpmcnl  des  maladies.  Il  est 
bien  démontre'  aujourd'liui  que  tons 
les  livrr*  de  méfiecme  populaire,  inu- 
tiles pour  les  mc'decins  de  profession , 
Sont  en  outre  dangereux  pour  les 
grnïidu  monde  qu'ils  e\cJteut.i  de  faus- 
ser aupiicAtions.  I.e  ïkgne  de  Presle 
doit  être  soumis  â  ce  ju|:;cment  ;  ce  fut 
i  m  dirrcÙQU  principale  ;  wo  in- 


h^ntion  s«  reconnait  m^me  «Liustd 
autres  écrits,  dont  VOICI  la  liste:  I.  il!» 
tnoircs  et  ObservtUions  sur  tusagt 
interne  du  mercure  sublimé  corr^ 
si/.  In  Haye  (Paris),  i;!^^,  înMï, 
II.  Mémoires  et  Observations  si^ 
l'usage  mteme  du  colchique  coai- 
m«7i,  les  feuilles  d'oranger  ^  eî  it 
vinai^e distillé^  Paris,  1  7<i^,  iiv-tl, 
avec  iignrrs;  1(1.  Manuel  du  iVafnr*- 
liste  pour  Paris  ri  ses  environs,  Paris 
î  766 ,  in-ft". ,  où  Tailleur  traite  en  g^ 
ncral  de  tous  les  objft»  i|u*cmb>ra&9« 
une  topographie  médiralr.  IV.  Quei 
temps  fera-t-il  ce  matin ,  ce  soir,  df 
main  ?  ou  Pronostics  utiles  au  l«bo^ 
reur  et  au  vorapeur,  1 7  70  ;  V.  £co- 
TUtmie  rurale  et  civile,  1  '^Sç),  a  vol.  io- 
8'.;  VI.  11  a  aiLs<ii  roopcïr  h  la  BiMi^ 
tkcque  phjsico-ecortomitjue,  de  1 74(6 
à  1  nr^'i ,  1 4  vol.  in  -  l'x,  f jC  fir;;ue  de 
Presle  fut  l'aroî  de  J.-J.  R(iiisi«aii.Hle 
décida  à  accepter  l'Iiospitalité  À  Erme- 
noni-ille.  Il  a  donné  aus^i  I4  Relatxom 
owNottce  des  dertiiers  jours  de  mrms. 
Jean-Jacfptes  Rousseau  .  ci<r. ,  Lon- 
dres, 1778,  io-8*.Outrouvrà  la  suite 
une  addition  relative  au  tnerne  <«;i-f , 
par  T.  ff.  de  Magellan ,  gcntilbomiite 

f)ni-tiignis.  Le  Hegue  de  Proslc  dément 
c.sbruilsqiirri<n  avait  répandus  d.tn* 
le  temps  sur  les  derniers  (ours  de  son 
ami.  C.  et  A. 

BEGUnXET(EDiiE),  surccssi. 
vcmeul  avocat  et  notaire  à  Dtion, 
mort  en  mai  1 78G .  correspondaut  de 
l'acidémic  des  inÂcriptious  et  bdlr^ 
lettres,  écrivit  sur  Tagrienlture  et  i4ir 
^lli^toirc  du  duché  de  Itourgoç»A 
On  a  de  cet  auteur  :  ].  De  prin- 
cipiis  vegetaiJonis  et  agricttlturœ^ 
et  de  cauiis  triplicis  adtttrip  in  Sur- 
^nndid ,  disipiisitio  phj  sicn  :  ostc^ 
tore  E.  D.  D,  Di\'ionensi ,  ex  so- 
ciefatt  oEConomicd  Lugdtinensi.  />i> 
vione  { et  Farisiis  )  1  -jCh)  .  in-8 '.  Ce 
blre  se  trouve  défiguré  daus  plmieuE» 


BF.G  

loçncs ,  et  Dolamment  daos  un 
ccil^tiQ  DictionnairtT  universel  his- 
torique, crititfuâ,  etc.,  où  U  est  inscrit 
d'aUtrd  CD  français,  ensuite  (le  celle  ma- 
nière ;  De  Principiis  soli  et  agricultu- 
rœ;  ce  qui  fuit  deu\  ouvi'ï){;es,  Undis 
qu'il  n'y  en  a  qu'un.  U.  M^moir^  sur 
tes  ftvarUaf^esdeia  mouuire  économi- 
ifiie  ,  et  dit  commerce  des  farines  en 
idèlail.  \  7(><),  io-H'.  ;  111.  ORnologie^ 
ou  DUcours  sur  la  meilleure  mé- 
thode de  faire  le  vin  et  de  cullwer 
iavif^ney  iii-;'i,  t'^'jo\}\.£>isser- 
iation  sur  Vergot ,  ou  hlcd  cornu  , 
în-4".,  »77»  ;  V.  Traité  de  la  con- 
ihAissance  générale  des  grains ,  '775> 

5  Tol.  in-8".  Cl*  tiailc  a  clc  i*éimpriine 
rn  1  ^SOf  et  réduit  j  deux  vulurues. 
VI.  Manuel  du  meunier  et  du  cfuir- 
penlier  de  moulins ,  oo  .4bré^é  clas- 
si^pie  du  Traité  de  la  mouture  par 
économie,  1775,  iu-8*.,  rcioipriuié 
en  1785;  Vl[.  Discours  sur  les 
mojens  de  moudre  les  grains  néces- 
saires n  la  vUle de  Ljon ,  1 760 ,  io- 
H".  ;  Vill.  Traité  général  tîes  sub- 
sistances et  des  grains  qui  serveni 
À  la  nourriture  de  l'homuie ,  1 78.1 , 

6  vol.  in-8".  On  trouve  (hni  c*t  ou- 
Tra(;e  de§  notions  saiisfâisûiues  stu*  \a 
connaisunce,  la  culture,  lesf|ii.ililés, 
les  UMges  des  gr.ûb5«  leurs  maladies, 
leur  conservation,  leur  acbal,  leur 
ooaiineice  ;  sur  la  construction  de^ 
greniers  cl  des  moulins  ,  sur  la  mou- 
fure  parécpnonuc;  enGn,  sur  la  con- 
servation rt  le  commerce  des  fari- 
nes. IX.  Histoire  des  guerres  des 
deux  Bourf^o^xes  f  sous  les  reflues 
de  Louis  Xi II et  Louis  Xlf^,  «  77-« , 
a  vol.  in-  !  a  ;  X.  Précis  de  V Histoire 
do  Bour^o^ne  ,  in-8'.  ;  XI.  Descrip- 
tion générale  de  cette  pripvince ,  en 
fi  volumes,  Citlc  en  socic'tc  avec  l'^b- 
be  de  CourtC|M'r;  XÎI.  VHistuire  de 
Paris  et  de  ses  monuments  ,  1780  , 
5  jçLitX'^r,  à:ilie  de  concert  avec 


BKH  5j 

ftïtc^lin.  Xl  1 1.  Considérations  e^ 
m'raLis  surl'édaeation,  178'.»,  in-8'. 
Bej;ui!lettsl3utf'urdcplusivuriarliele» 
de  y  Encyclopédie  ,  stu-  IV'ronomie 
nirale.  D— M — t. 

BEGUIN  (Jr^w),  clilnitsle  fran- 
çais, qui  ilorissait  soiu  Henri  IV  et  fui 
aurnôoier  de  Louis  Xlll ,  voyagea  en 
Ilalie,  en  Alk*maj;De,  en  Hongrie,  et 
visita  avec  soin  les  mines  de  ces  ditlc- 
rcnis  pays.  II  est  un  des  premiers  qui 
aient  mis  en  ordi-c  les  préceptes  de  la 
cbimie.  On  a  de  Un  :  Tyrvcinium  chy' 
tnicum,ènatunp fonte  et  mannali  ex- 
perientid  dcpromptum ,  1 0 1 4 , 1  ti  1 8, 
etc.,  que  Conringius  cite  comme  un 
abrt^c'  ëltH^ant  el  complet  de  la  chîmi'ï; 
mais  qui  ncpouirait  être  com^nlté  uti- 
lement que  par  ceuîL.  qui  ëciivepl  Tliis- 
(oîre de c«l(c  science.  La  meilleure édi- 
lioii  est  celle  que  doniu  Jeremie  Bar- 
ihius  avec  d*eic«Ucnles  remarques , 
Wirtcmberç,  i65rt,  in-8'.  Le  jTrno- 
ciuium  a  été  traduit  en  français,  et 
soi(;ncMsement  revu  par  Jean  Lucas 
Le  Roi,  médecin,  sous  le  litre  A*Èlé- 
ments  de  chimie  de  Jean  Uéguin , 
Paris,  i6i5,  1610,  i()i^,  (te. ,  in- 
8*.  On  a,  jivcc  le  Trrrciniuiii  chy^ 
miaim ,  réimprimé  le  Aovum  Lumen 
cbxf^*c^*^  de  iiendiï;oviu5  ;  de-là  IVr- 
renr  de  quelques  personnes  qui  ont 
attribue'  ce  dernier  ouvrigc  à  Jeaa 
Bé!;um.  G.  G. 

BF.HàDER-CHAU  prit  ce  nom  en 
noutaut  sur  le  Irôuc  de  FHindouslin  ; 
avant  celle  époque ,  il  se  nommait 
SuUhdn  Moùzem.  Criait  le  scrond  fiU 
d'Aiireng-Zeyb,  et  Taîné  de  ses  quatre 
frères  à  U  mort  de  leur  pire.  Il  guiw 
vcrnait  alur&  le  Kaboul.  A  la  première 
nouvelle  de  la  maladie  du  vii ht  mo* 
narque.  il  se  mil  à  la  tèlc  des  Iruupcs 
soumises  a  ses  oïdjcs ,  ras.^/^mbl.i  au- 
tant de  provÎMon*  qnM  lui  l'ut  po>^'Llr , 
cl  dirt^ca  sa  course  veis  Ai;iali ,  pour 
intcixep!ci  toute  coiuuiuuKaUou  «vc<; 


; 


le  Dokrhan,  Priidiiiit  rrttc  marrhe 
jiii*cipir<*e,  nn  lui  annonça  la  mort  de 
son  p^rc,  cl  il  fut  pruclamé  empereur 
de  niiudousiàn  ,  le  dcrni»r  de  mo- 
IiArroiD  1 119  (le  lotTci-cdi  4  *^^i 
'7'*7  )•  I^  f'mvit  aussilôl  à  l'un  de  *cs 
frites^  Kàieia-ChiWi  ^  à  qui  il  proposa 
la  paisible  possession  du  Ofkrhan , 
]}<}umi  tpic  celui-ci  ne  le  Iroublitpas 
d-ins  le  rrste  de  l'HindousUn.  Il  ajou- 
lail  que  rpl  arrangrmcnl  ctnil  parfai- 
triuent  rnuforrac  aux  dernières  volon- 
tés de  leur  pJ*rc,  ei  rouiriburrait  à 
critrelcdir  cl  à  affermir  la  pnx  d.ms 
lutit  I  empire.  L'orgticilkux  .Khjcm  re- 
çut avec  hauteur  cc((e  sage  proposi- 
tion ,  cl  se  contenta  de  repondre  par 
ce  di<liquede Sàdy  :  n  Deux  dcrviclic» 
9  pc'iivcnl  vivre  er.  pai\  djiis  unetluu- 
»  tnicre;  mais  il  est  impassible  que 
»  dru\  rois  vivent  ensemble  dau«  le 
I»  même  royaume,  »  lïeltâ.h'r-r.liiih  -te 
rendit  atissittU  à  L.^lior ,  où  il  U'Oiira 
an  de  ses  lil»  qui  venait  le  joindre  avec 
des  troupes  cl  des  munilions.  Ils  mar- 
chèrent de  eon&>il  sur  Ai^rah;  un  au- 
tre de  se*  fil*  Tattendait  dans  celte 
ville  avec  des  sommes  considérables  , 

3 ut  servirent  à  payer  la  solde  arriérée 
e  l'armer.  Le  frère  et  le  compclilcur 
du  Icptime  souverain,  ne  se  fil  pas 
loirp-lenips  attendre.  Arrivé  le  1 1  de 
rabyl  premier  1  r  i  f)  au  fort  de  Gim- 
lior ,  il  y  avait  laisse  ses  gros  bigagej 
pouralIrrcnavanLLeiBdumémemois, 
■les  deux  années  élaienl  en  préscdcc  , 
dans  la  plaine  de  Djadjuti  ^  non  loin 
d*.Vkbcr- AhÂd.  f/empereur  Moghol 
avait  sous  ses  ordres  cent  cinquante 
mille  rhevaux  et  cent  soixaule-dix- 
îiiiituulIfffiiutassius.F/jrméed'Aàzem- 
(îliâh  n'était  ç;ni^re  mi^ins  considéra- 
ble. Ce  dernier  obtint  d'nbord  quelque 
avantaf;e,  aiai!i  la  fortune  se  déclara 
contre  lui.  Voyant  son  aruiée  en  pleine 
déroute,  il  pousk-ta  sou  éiéphautau  mi- 
bcu  dts  canemui  victoriens  ,  5*cxpo- 


BEH 

sant  h  to'.s  leurs  coups,  et  ne  s'oecn- 
jwnt  que  de  couvrir  de  son  bnnelîff 
50D  jruoe  Gis,  qu'il  tenait  a>iMS  devaut 
lui.  11  tomlia  enfin  pcicé  d'une  balle. 
On  porta  sa  tvlc  à  son  frt're.  Oclut-d 
versa  des  brmes  bien  sincircs  sur  u 
propre  vicluire,  et  prit  le  Jeune  orphe- 
lin sous  sa  proiirtion.  Il  le  lit  élrvef 
avec  autant  de  soin  que  ses  cn(ant<t. 
Loin  d'être  découragé  par  le  triste  sort 
de  l'ambitieux  Aazrm-Cliah,  un  autre 
de  ses  fi  ères  crut  hériter  de  s<*s  droir« 
et  devoir  le  vent;er  :  il  leva  l'cCt'udard 
de  la  révolte,  et  attira  .sur  lui  les  ar- 
mées impfTiales.  Après  une  action  des 
plus  sanglantes,  qui  eut  lieu  le  3  de 
zoulcidch  I  Tao(ïundi  i/|  ianv.i'^o9\ 
dans  les  environs  de  Ilaïder-Alwd  , 
KnmbakLche,cVlail  le  nom  du  rebHîe, 
tomba  percé  de  ccups ,  et  fut  porté 
devint  Je  monarque  victorieux ,  qiâ 
sVflbrça  vainement  de  lui  prodipiirt 
des  secours  et  des  consolations:  Tin- 
fortuné  avait  de^à  penlii  la  connais- 
sance ,  et  ne  tarda  pas  à  rendre  le 
dernier  soupir.  Ses  enfants  u'eureni 
rien  à  envier  à  celui  de  Aà7.en)<Chàb  ; 
ils  furent  aussi  bien  traités  que  lui,  et 
élevés  comme  ceux  de  l'empereur. 
D'autres  révoltes  ,  moins  imporiaotes 
qnn  celles  dont  nous  venons  de  par- 
ler, érlatcrent  dans  diflcreutesconlrfvs 
de  l'Hindouslàn ,  et  furent  assrx  heu- 
reusement apaisées;  mais  ces  secous- 
ses préparaient  la  grande  dislocation 
qui  s'ci^l  opérée  successivement,  et  qui 
a  entraîne  la  ruine  totale  de  Tcrapire 
Moghol.  En  portant  cet  empire  au  plus 
haut  degré  d'étendue  et  de  splendeur, 
Aureug-Zeyb  en  avait  prépAréla  chute, 
iiic\  ilabîc  sous  le  règuc  de  celui  de  srs 
successeurs  qui  ne  serait  pas  doué 
d'un  génie  et  d'un  cara-ière  égaux 
aux  siens.  Béhader  -  (Miâti  ne  lui 
ressemblait  en  rien.  Étranger  aux 
intrigues  des  cours,  et  nmsnlima 
xclé^  il  se  livrait  avec  mie  ûaiiclic  de- 


DEH 

votîon  &  toutes  les  pratiques  pieuses. 
Nous  avons  même  tout  lieu  de  conjec- 
turer que  sou  zèle  religieux  lui  coûU 
là  vie.  Pruruadcrocnt  Tcrsé  dans  ta 
lliculope  inaliomoUnc ,  et  partisan  ar- 
(L'ul  de  Aly,  i]  déclara  l'iiitciitiun  dv 
dire  ajuiili'r  à  la  profession  de  fui  t-t 
au  prûuc  nomme  Kftothbeh ,  la  pro[K>- 
silion  suivanle:  j4l^'  est  le  favori  dû 
Pitu  et  Vhcritier  du  pr»*phèti.  Pou- 
TAit-il  ignorer  les  trouUrs  et  le»  mal- 
licur$  que  celte  proposition  avilit  cau- 
ses djDs  tes  commciicemeuls  de  Hila- 
misme  ?  Que  di'  princes  deirônés , 
in.is!wcrc>>!  Que  de  s^nj;  ver>e  !  Les 
mêmes  m.ilhcurs  failliirnl  se  renou- 
veler dans  le  Làliur,  doul  les  liabi- 
tiDts  M)at  pour  la  pliip.iil  suan)-(es, 
c'est-à-dire  pjrtisaus  do  Om.ir.  et  sur- 
tout lK--i-allat*hi*s  a  leur  wcte.  I^e  pre- 
mier Mollali  qui  essaya  de  proférer  des 
paroles  que  ces  fauatiques  regardaient 
comme  des  blasphèmes,  paya  de  sa 
TÎe  cet  acte  J^ube'is&ance.  À  U  vérité, 
les  |4us  niultns  furent  arrêtes ,  mais  la 
}iiort  prrsquc  subite  du  souverain  ter- 
mina tiHis  ces  (Ubats.  Après  uuc  lé- 
gère ihdi''p'J5ili"D  qui  ne  parai^sait 
p;is  dtvoit  t'ire dangereuse,  lîcli.ldtr- 
Cbàli  Itrmina  au  mois  de  moLarrem 
II  .»4  Cic^»i""  I7i'i)i  ^n  reçue  qui 
avait  à  peine  dure'  cinq  années   In- 
uaires.  Il  eut  pour  s()C(*e&sem'  son  fils 
aîné  Mch?/  iil-J)yn ,  qui  pi  il  le  nom  de 
Djih.ind^r-t'li'îli.  I.^^. 

Bl-Il\I)r.a-KHLN  ou  BKHAR- 
DUH-KHAN  (  Ala  ED-rivî*  Acou- 
Sayd),  tils  d'Oldjdïtou,  snlllian  de  ta 
dy  uaslir  m<'gliult ,  fi>ndee  dans  le  nord 
de  la  FriKc,  j)ar  les  descendants  de 
l))i-nÇuv7.-Klian»  naquit  itans  ta  station 
de  Tourk.o»»y ,  en  A/frbaidjJu,  U  S  de 
2onl-câdMi  701  de  IMiej;.  (le  jendi  5 
juilleti  jti'i).  A  la^'^dcscptauSfOn  lui 
donna  pour  i;onvrincur  Tcmyr  Soti- 
bakli.  n  t(*jvjit  pas  encore  atluut  sa 
doui;cmc  oulcc^  lorsque  son  perc  lui 


BER  % 

confia  le  gouvernement  du  Klioraçan  y 
et  le  ch.irgfa  de  repousser  les  Ouadicks 
qui  avaient  fait  une  irruption  dans  cette 
province,  l.rs  généraux  cb.in;c5  réelle- 
ment  de  celle  expcdiiioa  obtuurni  nn 
plein  sucecSjCtle  jeune  (innec  recueillit 
luute  la  gloire  truoc  ccpétblton  à  la- 
quelle son  âce  le  retidoit  inrjpjble  de 
prendre  la  plus  faible  part.  11  ne  taida 
pas  de  quitter  ccgouverucmcut  pour 
sueoéder  à  son  père.  Au  mois  de  se- 
fer  717  [nwrs* avril  iSit  ),  ily  eut 
à  Sulibaoyèh  une  espèce  de  cour  plé- 
nièro,  nommée  Coutil-  Toi  ^  par  les 
Moghols  ;  Témyr  DJouImu  SeldouE, 
géuéralissinu*  de  rcîupirc,  et  les  autres 
grands  ,  lui  rendirent  bomma{;e  au 
iitilieu   d*un   unraensc    concours  de 
peuple.  Le  généralissime  et  le  gouver- 
neur du  jeune  monarque  le  prirent 
sous  les  bras  pr,ur  le  faire  asseoir  sur 
le  tronc  ;  un  répandit  sur  sa  tète ,  soi-. 
vant  Fusaçe  ,  une  grande  quauiité  de 
perles  et  de  pierres  urccicuscs.  Quoè 
que  tous  les  agents  du  gouvernement 
eussent  obtenu  U  confirmation  des 
pinces  qui  leur  avaient  été  conférées 
sous  le  règne  jwécédcnt ,  cette  sage 
mesure  ne  put  prévenir  les  nialbcors 
inséparable»  de  toute  espèce  de  ré- 

Ecnce.  Plusieurs  princes  voisins  vou- 
ûcnt  profiter  de  la  jeunesse  du  OiO- 
liar^pie  mur  agrandir  leurs  états  ; 
réinyr  Djoubàn  abusa  de  son  influence 
pour  é^aitcr  ceux  qui  lui  deplai^aienl, 
CI  on  lui  reproche  ,  avec  rjîsou  ,  te 
meurtre  d'un  personnage  plus  consi- 
dérable encore  par  sou  mcnlcquepar 
sa  pl.ire  ;  le  médi'cin  rt  Listorieu  ha- 
cliyd  cd-Dyu,  un  di^s  ministres  de 
l'empire,  périt  vittime  de  la  liaine 
de  Téuiyr  DjiMtbin.  I^e  Qible  Abou- 
Siïyd  sonifrait  jtatirmment  In  tvrannie 
d*iiu  favori  qui  lui  épargnait  la  fatigue 
de  régner;  mal'i  ce  même  flivori  ayant 
voulu  disposer  de  la  main  de  sa  fille, 
qui  avait  iu  le  m:)llieur  de  pbiix'  1114 


» 


54  RED 

eripiion  de  l'E^^te  y  par  Maqii- 
tj  ).  C.  M.  P. 

BEDRASCni.  F,  Jeobasa  Aj'en- 
vim, 

BEEK  (  David  ),  peinlre  de  por^ 
trairs,ri(?,  le  a  5  mai  i6^i,àDoirt, 
on  ,  ^clotl  d'autres  ,  à  Arnhcim,  cul 
l'avantage  dappreiitlre  les  cléments 
de  sou  art  dans  t'erolc  de  Van  Dyck. 
L'Angleterre»  oùec  genre  de  peinture 
C5l  particulièrement  en  faveur,  {ut  pen- 
dant quelque  temps  le  séjour  lie  Beek. 
Cb.irles  I*'. ,  grand  amateur  des  arts , 
Facrucillit  avec  bienvtiUaoce,  cl  le 
riiarpea  d'enseigner  le  dessin  aux 
princes  ses  fils,  cl  au  prince  llobert. 
lîeek  pass.i  successivement  d'Angle- 
terre m  France ,  en  Dancmarck  et  en 
Silice  ;  cl  la  reine  Giristinc  ,  qui 
afi'eclail  pour  les  arts  un  goi^i  très-vif, 
le  re^'ul,  et  le  recompensa  magnifi- 
quement. On  sait  queccttc  princesse  te- 
nait beaucoupàla  cc'leîirile  :  elledonua 
k  Beek  la  singulir^re  mission  d'aller  por- 
ter dans  diverses  cours  del*Europe 
les  portraits  qu'il  avait  faits  d'elle.  Les 
talents  de  Brt-k  Itii  rendirent  ces 
voyages  trc.^utiles.  Ou  écrivit  des 
lclti*e«i  flatteuses  en  son  Iionncur ,  cl 
on  le  combla  de  présents  ;  il  reçut 
entre  autres  neuf  chaînes  d'or  »  avec 
autant  de  médailles  :  la  reine  lui  en 
avait  dounc'  une  avant  ^on  dcpart. 
Absent  de  sa  p.itric  depuis  long- 
temps, Bcrk  eprouvj  le  de^r  dp  la 
revoir,  et  il  demanfb  à  la  reine  (Chris- 
tine uo  congé»  qu'elle  lui  refusa  d'a- 
bord ;  mais  lors  du  voyage  qu'elle  lit 
en  France,  liock  renouvela  ses  ins- 
tances «  et  obtint  enfin  la  permission 
qu'il  desirait,  il  p;(nit,  détermine  à  ne 
p.i«  retourner;  la  nine  lui  manda  de 
venir  à  Paris,  auprésd'elle;  au  tien  de 
lui  rrpondre»  Beek  alla  demeurer  à 
h  Il'iyt^ ,  où  peu  de  temps  après  il 
mourut  subitement ,  le  io  àcct'tuhrc 
IÔS6)  ^  acuîemeat  de  Ucntc-cinq 


BEE 

ans.  Les  auteurs  bollandaîs  p(>iLsraC 
que  celle  murt  pre'inaturt'e  ne  f**t  pa» 
naturelle,  et  l'attribuent  au  poison.* 
c'cst-là  une  de  ces  opinions  qu'on  nt- 
saurait  émettre  avec  trop  de  rirrnn^ 
pretiou  ;  ccnendnnl  un  snit  qtic  le» 
fureurs  de  CliristinL'  ne  connaiï&aifrt 
point  de  bornes,  lorsque  son  or^nnl 
se  croyait  oflfense.  Sans  parirr  Je  l'af- 
freuse catastrophe  de  Monaldesclii ,  le 
sort  du  malheureux  Beek  ne  parattil 
pas  indique  dans  une  lettre  Je  cette 
miîme  princesse ,  qui,  lonqu* un  nitisi* 
cien  ,  empressé  de  quiltrr  sou  wrvicr, 
se  mit  à  celui  du  duc  de  Savoie,  be 
rougit  pas  d'écrire  :  o  II  n'est  plus  .iv 
»  monde  ]>our  mui ,  et,  s'il  n'y  chaow 
»  pas  po«r  moi,  il  n'y  cbaiiter.i  pas 
p  long-temps  pour  qui  que  et*  stnl  ;  3 
»  doit  vivre  et  mourir  à  mon  scr- 
»  vice.  »  Beek  était  poli ,  de  mmvt 
ii-ès-douccs ,  et  d'une  pliysiouomic 
agréable.  La  liberté  de  sa  touche ,  ef 
la  beauté  de  son  coloris  rappelaient  U 
savante  manière  de  son  maître ,  dopl 
il  fut  un  des  plus  habiles  imitateuiit. 
Sa  facilite'  an  travail  donna  lieu  k 
Charles  I*"^.  de  lui  adresser  ce  mot 
Irès-connu  »  mais  qui  a  été  qneltpic- 
fiiis  mal  rapporter:  «  Parbleu,  Hi-i*k, 
«  je  crois  que  vous  pcindiicz  à  cbcTil 
•n  et  en  courant  la  poste.  »  Lf^s  ta- 
bleaux de  Beek  sont  répandus  dans 
toute  l'Europe,  et  principalement  daos 
les  cabinets  des  suuvcniins.  Pendant 
ses  voyages  ,  il  passa  quelque  Icmm 
à  Rome, et  fut  inscrit  au  nombre dr» 
arademiriens,somlc  nom  de  Sccpfrt 
d'or ,  à  cause  de  la  inaguificonrr  qu'il 
de'plova  en  relteoceasion.      D— t. 

BÈELDEMAKKU  (  Jean  ),  pei». 
trc,  naquit  h  la  Haye,  en  i636.  Se- 
tant  le  plus  souvent  omip*^  k  orurr 
des  appailements,  il  hit  peu  conoa 
bots  de  son  pays  natal  ;  mais  il  par^i 
que  ses  compatriotes  «'4iinèpenl  be-w- 
coup  SCS  talents.  Ou  a  aussi  de  lui  dtt 


taLI^uz  âc  c1iass«.  Descamps  ,  qtû 
lui  accorde  de  la  facililc  ft  im  bon 
goût  de  couleur ,  ne  dit  point  eu  quelle 
ânne'e  cet  arlÎAtc  mourut.  —  Jean 
BÉi'i.nEUAKER  .  SOU  fiU,  ne  aussi  à 
la  Haye,  eu  i<3(.>9,  fut  d'abitnl  sou 
elèvo  ;  mais,  désirant  ne  pas  se  borner 
à  la  ncinturc  de  genre,  et  sVIever 
jusqua  l'histoire  ,  il  se  plaçai  d>ms 
rcotite  de  Guiltaiimc  Doudyns,  .irtiste 
estime',  cl  y  fit  assez  de  progri^s  pour 
«e  mettre  cnct.itde  faire  le  vo\açe  de 
Eomc  :  il  y  fut  reçu  dans  la  Dan- 
de  académique.  On  prétend  que  , 
pour  mortifier  son  amour-propre  ex- 
cessif, elle  lui  donna  le  surnom  de 
Sin^e,  De  retour  à  la  Haye,  il  yeie- 
cuta  quelques  plafnnds  et  d'autres  ta 
tïcaux  ;  mais  ayant  cle  nnmme  mem- 
bre de  la  socie'te'  des  peintres ,  il  s'at- 
tira des  ennemis  par  son  bumeur  în- 
sociable,  comme  il  s'en  e'tait  attire' à 
Rome;  et  îl  ^^lla  demeurer  â  la  cam- 
pagne ,  près  de  Rollerdam  ;  il  y  mou- 
rut d  lus  un  .^ge  avance  ,  on  ignore 
en  quelle  année.  —  A  rarticle  de 
Jean  Blf.ldemak>.r ,  Descamps  parle 
d'un  second  fils  de  ce  peintre,  qui  a 
également  c(e  son  c'Uve,  mais  il  ue 
donne  sur  lui  aurnn  det.til.  D^T. 
BEFFA  Ni:GUlM(AwToiwE),Ut- 
tëratcur  et  poi.>te  italien,  naquit,  en 
l53i,  â  Asola  ,  forteresse  cc'lcbre 
dans  la  province  dv  Brcscia  ;  l'ancien 
nom  de  sa  famille  cbit  Seffa ,  et  il 
éVtil  de  la  branche  des  comtes  Ne- 
grini.  11  consacra  principalrmcnt  sa 
plumeà  rhisïuiie  de  quelque*  famillts 
illustres,  et  surtout  de  la  maison  Cas- 
ttglû)ne.  H  jtfi^nali  au  Lilenl  d'écrire 
U  liiMiceur  du  caraclcrL'  cl  les  bmines 
roor-urs.  Il  vécut  lutig-1eni])s  à  Man- 
toue ,  et  en  fut  même  nommé  citoyen , 
comme  il  Tcuit  de  Hrr.<(ria.  Il  (lia  en- 
fin son  principal  selour  â  Piiibrgj  dans 
le  M.intou.iu,  où  il  fut  nomme  juge 
Tcr$  Pan  1 58o,  Il  y  mourut  le  7  avril 


1 601 .  Tl  filait  lie  avec  les  hommes  et  les 
littérateurs  les  plus  célèbres  de  soa 
temps  ,  entre  autres  avrc  le  Tasse  et 
le  V,  Ange  Grillo,  intime  ami  de  cm 
grand  pocie.  Ses  ouvrages  iinprimïb 
sont  :  I.  Eîogj  istorici  d'alcunî 
personag^j  deïla  famiglia  Casti* 
eliona^  Mantoue,  lOuG,  in -4^.  Ces 
hlo;;es  furent  rassembles  et  pubticSy 
npr^s  sa  mort,  par  Gfsar  Gimpana, 
l'un  de  ses  meilleurs  amis.  il.  Hime^ 
Venise,  1 5(i6,  in-4'.  Ces  poésies  sont 
peu  uon)breusrs;ou  ferait  un  volume 
beaucoup  plus  considérable  de  cellcft 
qui  sont  cparsrs  d.iDS  dilTerenls  re- 
rucils.Ghiliui.daiisson  Teatrod'Uo^ 
mini  letteratî,  vol.  U  ,  et  Cozzando, 
dans  la  Lihn'ria  Bresciana,  cileut 
de  lui ,  comme  imprimes,  les  ouvrage» 
suivants  :  1".  fstoria  de'  Conti  dî^ 
Canossa;  a**.  Istoria  de'  Conti  di 
Casoldi  ;  5".  la  Hta  dclla  con- 
tessa  Matilda}  4"-  ■^'^g/  <^'  i^Ui 
i  gemrali  dclla  casa  Gonzaga  ;  5% 
Leltere  isioriche  inlilolate  :  le  Cas~ 
ti^Uone;  mais  ils  ne  donnent  aucun 
détail  .sur  ces  etlitions.  Les  mêmes  au*, 
tcurs  assurent  qu'il  a  laisse' plusieurs 
autres  ouvrages  historiques  qui  sont 
restes  inddits.  G— e. 

BÊGA  (  ConnEiLLE  ) ,  peintre, 
natpiit  à  Harlem  ,  en  iGoo  ,  d'un 
sculpteur  nomme  Be'gjn,  k  qui  sa 
cooduilc  plus  que  disiipee  occasionna 
des  Diecoulenlenienls  assez  furis  pour 
qu'il  le  cliassil  de  sa  maison.  Par 
cgard  pour  son  père  ,  ou  par  dépit, 
le  jeune  artiste  fit  à  son  nom  de  (a* 
mille  un  léger  changement,  et  prit 
celui  de  Bèga ,  snus  lequel  il  est  gêné- 
ralcmetit  connu.  Il  mourut  de  1^  i^ste 
à  Harîcm;  Desc.tmps  assure  qu'il  >'cx? 
pns^i  voluntairemeut  à  cette  mort,  ea 
allant  voir,  maigre'  tes  conseils  de  sc^ 
amis,  sa  maîtresse ,  rataquec  de  U 
contagion.  Si  le  fait  est  vrji .  il  prouve 
que  Btrga  éprouva  jusque  dans  uu  J^e 

4.. 


5a  SEG 

ATOoc^  fenipire  des  passions  qiil 
avaient  maluise  sa  jeunesse  ;  car  on 
Û%9>  ropoqiif  de  sa  mort  au  a-  août 
16O4.  bcga  reçut  les  leçons  du  fameux 
Adrien  van  0*ude ,  el  e'il  regarde  en 
Hollande  comme  le  nitilleur  -àe  $e5 
^cves.  Quoique  ses  t^hlranx  soient 
rares  en  France ,  1c  Musée  Napoléon 
rn  possède  trois,  qui  sufBwni  pour 
justifier  Topinion  de  sescotDpalnoles. 
On  doit  s'attendre  qu'un  élève  d'iïsta- 
de  D^a  peint  que  des  sujets  communs  : 
aussi  c»  tableaux  repri-sentent-ils  une 
assemblée  ie  buveurs,  V/nterieur 
dun  mé/M^€  hoilamlaii  f  et  un  Chi- 
miste dans  son  laboratoire.  Il  y  règne 
une  grande  vérité ,  le  pinceau  en  est 
Yérmc ,  et  les  lipires  uni  beaucoup 
d'expression.  On  pourrait  encore 
louer  la  vi{|^cur  du  coloris,  s'il  ne  tirait 
pas  trop  sur  le  violet.  D— T. 

BÉGARELLI  (  A5TOI5I  ) ,  Fnn 
des  sculpteurs  dans  l'art  plastique  les 
plus  di*itingués  du  16'.  siècle,  naquit 
àTVÎodènevers  i4y'^'  Celle  ville  était 
alors  l'école  la  plus  renommée  de  cet 
art ,  qtii  con&ute,  comme  on  le  sait , 
à  modeler  toutes  sortes  defîçapes  en 
pldlre,  en  terre  et  en  stuc.  Déjà  GuiJu 
Nauoni  avait  fait  quelques  progrès 
dans  ce  (;enrede  sculpture  des  i4H4  ; 
il  avait  eu  pour  rival  Jcan^  père  de 
Niccoîô  dcir  Ablwte  ;  mais  Beparrlli 
surpassa  bientôt  Mjzzoni ,  Jean  delP 
Abbate  H  tous  leurs  élèves.  Il  fit  des 
ligures  grandes  comme  oaturc  ,  et 
quelquefois  même  d'une  proportion 
plus  forte.  Les  pères  bénédictins  de 
Modèncconwrveiit  une  prandc quan- 
tité de  ces  ligure*  dans  leur  éj»Ii»e  ri 
daoK  leur  monasicre.  Bégarelli  vécut 
A  peu  près  soixaDif^sepl  ans,  el  tra- 
vailla jusqu'au  deniier  moment  de  sa 
TÏe.  On  a  aussi  de  lui  des  lomlieaux  , 
^cs  crèches,  uû  lont^s  les  circonstan- 
ces de  la  naissanf^e  de  J.-C.  sont 
rcprescnicrt  d'une  manière  tngéoieu- 


sdiir 


se ,  et  des  statues  de  grandeurs  dliV^ 
rentes.  Il  fijt  appelé  quelque  teœmi 
Manloue  et  à  Parme.  Yasarî  loue  taî/ 
noble  de  ses  têtes ,  ses  heUes  dr^pf 
ries  ,  ses  formes  admirables  ,  14 
couleur  de  marbre,^  rapporte  qw* 
Mirhcl-Angc ,  en  voyant  des  ouvragM 
de  plastique  de  ctt  artiste  ,  s'érru: 
«  Si  cette  terre  devenait  du  marbrt^ 
v>  malheur  aux  statues  antiques  !  r 
Bogarelli  lut  aussi  maître  de  dessin, 
cl  l'enseigna  à  Modcne.  Il  moumten 
iS65,  Ses  modèles  ont  eu  uiw  lien- 
reuse  influcnee  sur  la  peinture  de  saa 
te^nps.  Lanzi  assure  qu'on  doit  k  ce 
maître  la  correction,  le  relief,  U 
Lirdiesse  des  raccourcis,  et  la  griee 
oue  Fécole  de  celle  ville  a  montré» 
depuis  dans  ses  compositions.  A— d. 
liÉGAT  (  Jeaw  ) ,  né  4  Dijon ,  ca 
i5'i3,  avocat  au  parleinent  de  crflt 
ville ,  s'acquit  beaucoup  de  réputaticn 
par  son  savoir  el  par  son  éloquence. 
Devenu  conseiller  au  même  pa  rleinenl, 
il  fut  charge  par  sa  compagnie  de 
plusieurs  commissions  impoirtanees, 
et  entre  autres  de  solliciter  du  roi 
Charles  IX  la  révoralion  de  fcdit  6m 
I  n  janvier  1 5Ga ,  qiii  accordait  aux 
calviuistes  le  libre  exercice  de  leur 
religion  dans  toute  l'étendue  du  roT^u- 
me.  Ses  remontrances  eurent  leor 
effet,  cl  Kédil  ne  fut  poinl  publié.  El 
i565,  B(!gal  fut  de  nouveau  dépnti 
par  sa  compagnie  pour  sVippnsert 
reuregistremeut  de  l'édit  du  19  man 
de  la  même  année  ,  en  faveur  des 
protcfitants  ;  mais  ses  détnarrhrt 
u'euiTni  pas  Ir  même  succès  qur  lr> 
piemièrcs.  Il  fur  ensuite  chai-gé,  st* 
quelques-uns  de  ses  confrères  .  de 
travailler  à  la  réforme  de  U  coutUDirdl 
Bourgogne.  I.a  plus  grande  partiedM 
mémoires  qu'il  romposa  à  nitr  oeoih 
sion  sontreslé.«mjuucerit5.  Cr|)endairt 
deux  Ac  ses  traité,**,  l'un  Pe  relraetst 
Qentilitio;  Tautic,  De  censu,  rtdiie 


BEG 

nphjtctui^  oDtete  imprûnés  pTa- 
rs  fui^;  mais  ils  ne  Tout  cté  cor- 
iineut  que  dans  J*ttlUiun  de  la  Cou- 
9  de  Bourgogne ,  pubtice  p^r 
bicr ,  Dijon ,  1717, 111-4  *.  U  eid- 
t  In  lettres^  et  L'un  de  ses  ron- 
>onias  assure  qu'il  araîi  traduit 
en  français  les  Poésies  d^Ana- 
9U  Quelques  suivants  croient  que 
iducliun  dr  Beg.it  fut  mise  en  mu- 
c  par  Rcnvoisy  C  ^.  REwvotsr  ) , 
iprimce  à  Paris  par  Rich.  Breton. 
recoDipcasc  de  se*  services  ,  Be- 
ùl  nomme  président  au  parlement 
t57i  ;  ma»  11  ne  jouit  pas  long- 
)s  de  ceKe  dij;nice\  ètanl  mort  le 
uin  \Si%  y  Age  ffeavii'Oa  qua- 
soeufans.  Son  éloge,  parleprcs 
it  Bouliier,  a  e'tc  Hopcimé  dans 
ion  de  la  Couttune  cttec  plus 
,  et  dauj  le  tome  V I  des  Mémoi- 
ic  yicémn.  Les  auteurs  de  la 
iotliê^ue  historique  de  France  le 
ment  mal  à  propos  Jean- Baptiste 
eauA\  est  certain  qtie  Bi-gat  se 
mail  Jean  ,  et  qu'il  u'a  porte  que 

son  enfance  le  nom  à\ifgnt;aa, 
lait  celui  de  sa  mère.  Ou  avance  , 

un  nouveau  diclionnaire, qu'on  a 
ëgat  des  Remontrances  à  Char- 
X^  sur  ledit  de  i5Go,  qui  ac- 
2it  aux  prulestauU»  le  libre  exer- 
de  liMir  religion.  Cet  «dit  nVst 
t  de  ii>6o,  comme  nous  Tavocis 
nais  du  17  janvier  i56'i.  Les 
onlrances  de  Bogal  sur  cetAiit 
:  point  éle  imprimées,  mais  bien 
ï  qu'il  fit  à  l'orrasion  de  l'édît  du 

de  mai  s  1  065  ;  elles  furent  im- 
ée&  h  Anvers  .  b  même  année, 
.y  MDs  le  consentement  de  l'au- 
;  on  en  donfl;i ,  l'année  suivante , 
DOQvelle  édition  plus  eorrecte, 
'•;  elles  furent  aussi  imptimées  k 
ouse,  |5(J5,  in-4"-if*ï''3duites  en 
I  en  itaben ,  en  espagnol  et  en 
aihL  Un  pivtcstani  publia  alors 


BEG 


5S 


on  petit  ouvrage ,  intitulé  ;  Ap<Àof;im 
de  Védii  du  roi  ffour  la  paciJicatior% 
de  son  royaume  ,  conxre  les  remon- 
trances des  états  de  Bourgogne ^ 
t5<>4  ,  10-8".  fichât  lui  répliqua  par 
le  suivant  ;  Bêponse  pour  les  dëputéw 
des  trois  étals  de  Sottrgognc  contra 
la  calomnieuse  accusation  publiée 
sous  le  titre  d'Apologie ,  etc.,  in- 1 1, 
Ce  livre  est  sans  nom  frim[)riirjcur  et 
sans  date;  mais  il  doit  avoir  paru  peu 
de  temps  après  Touvrage  dont  îl  est. 
la  réfutation.  Ou  a  encore  de  Bogat  i 
Commentarii  rentm  Burgundica- 
mm  à  prîmis  Burgundia  regihus^ 
usque  ad  Caroîum  ducetn  qui  apuJb 
Aanceium  occis  us  est  atino  i47^ 
Ces  mémoires  out  été  imprimés  au-, 
devant  du  Commentaire  de  M.  de 
Chesannes  sur  la  coutume  de  Bour- 
gop^ne  y  Chàlons^  iTiCS  ,  iu-4''  Cet 
ouvrage  est  rempli  d'ans  cl  >  rouis  me«* 
ctd'incxactiiudesj  mais  Bonlucr  pense 
<ruc  l'auteur  n'a  pas  eu  le  loi-^ir  de  le 
revoir  ^  ou  <ju'il  n'avait  pas  le  desscia 
de  le  publier.  W— s, 

BEGER  (LAirsJCifT),  naquit  k  Uci- 
di'lberg,  le  19  avril  i655,  d'un  tan- 
neur. Par  complaisaDce  pour  50» 
père,  il  étudia  la  théologie;  mais,  à  la 
mort  de  celui-ci ,  il  se  livra  h  rétudc 
du  droit.  En  1677,  n'ctjut  encore 
âgé  4jue  de  vingi-qualre  ans,  d  '"t  ] 
cboisi  par  Charles-Lotiis,  eledeur  ps-^ 
latin ,  pour  être  bibliolliceaire  et  garde 
drs  antiquités  du  c;)hinet  de  re  prince. 
Il  eut  cette  double  place  jusqu'en 
iG8.>.  Alors  Fi  édéiic-GuiIJaume, élec- 
teur de  Bt  (udchourg,  s'attarha  Be- 
eer ,  et  lui  donna  le  litre  de  concilier, 
negei  moui-ut  it  Berlin,  le  ai  avril 
1705,  âciiiqiianle-deu^  ans.  Suus  le 
nom  de  Daphnœtis  Arcuarius  ,  Rc- 
ger  publia  en  allemand  des  Considé- 
rations sur  le  Mariage ,  \\\-\^.  Cet 
ouvrage,  où  il  autorise  la  pulyçamip  , 
fui  composé  pour  pbire  à  fâeulcns 


. 


54  DEG 

OharlcsLouis  ,  qui ,  n*a!raant  pln^  sa 
femme,  êUit  devenu  amoureux  ilc  ta 
barunncdc  Dcgenfcld.  Dans  la  suite, 
Brgcr,  pour  se  justifier  dans  Kcsprit 
du  prince  Charles,  (ils  de  rclecrrur, 
Ht  de  son  livre  une  refitUlion  qui  u*a 
pas  paru.  Ses  autres  ouvrages  sont  :  I. 
Thcsaurtti  ex  Otesauro  Pataùrto  se- 
hcius  ,  Heidelbcrg,  i685,  iu-ful.  ; 
If.  Obscn'ationes  in  numlsmata  quœ- 
dam  antiffua  ,  1691,  1(1-4".;  UI. 
Spicihgùtm  antiquitaiis  j  i^Q^i  ^**' 
folio;  IV.  Th<:saurui  Bramten" 
hurgicus  selecius ,  Cologne,  it>9(5, 
in-ful. ,  coDÙQué  CD  1699,  et  aug- 
menté, en  1701,  d'un  3*^.  vuiume;  V, 
Melea^ides  et  .fc'(o/iVi,  etc.,  1G96, 
^-4".  ;  Vï.  Cranae  f  insuîa  Laco- 
nica  ,  cïc. ,  lOçïO  »  in-4  "•  ;  \  il»  Con- 
temfdatio  gemrnarum  quarumdam , 
rlc,  i(>97,  i«-4".;  VII!.  Bellumel 
excUium  Trojatium  ilîuslratum , 
i6y9,nn-4'.  ;  \\*Hc^lim  et  Impe- 
ratofum  Boman.mttnlsmuia,  1700, 
ïu-k\,}  X.  De  mtmmis  Cretensium 
serp^ntiferisytlc,  i70'i,in-fol.;  XI. 
Coiloqtmim  de  tribtis  primés  The- 
sattri  antiff.  Grjec.  v(duminibiis , 
17UJ;  XII.  Lticerme  vcteram  se- 
pulchrnles  iconiae  t  ftc,  170a.  C'est 
«ne  édition  liTS-.iu;;in(ittee  de  fou- 
vrage  de  U:irloti  cl  de  iJcllori  (  f\>\ 
ISclro  Santi  Bautoli  et  Beli-Oih  ). 
XIII.  Numismaia  poniij'.  Roman. ^ 
aîiorumque  rariora  y  >^o3,  in-(bl. 
Begcr  fut  inonibrc  de  la  sociclc  de 
B<*rlin  dès  la  formation  de  cette  com- 
piRnie.  R. 

BEGOIl.  /'pj-,  Lambebt. 

BÉGON  (MnotL\  magistrat  sons 
Louis  \IV,  naquit  à  B!uis,  en  i6j8. 
Après  y  avoir  fait  ses  cludes ,  il  vint  à 
Paris  pour  y  suivre  celle  du  droit ,  et 
frcquenla  le  Larreau;  ensuite,  il  re- 
louriia  dAUs  sa  ville  natale.  En  i6(3.i, 
il  cul  1.1  chai-ge de  garde-drs-sceaui  du 
pK>idii*l  de  b!o^^  ;  e'    »ti  1O67,  OU  lui 


BEa 

donna  relie  de  président  au  fnèmt 
siège.  Colbtrt,  qui  él.iit  .illic  à  sa  fir 
mille,  le  nomma  trésorier  dr  la  ma- 
rine à  Toulon,  en  1677,  et,  trois  ans 
Après,  oommissaire  de  la  marine  à 
Brest.  En  iti8i ,  Bcgon  pa<isa  à  Tin- 
Icodance  du  Hivre.  Louis  XIV  le  fit, 
en  iC83,  intendant  des  Iles  françaises 
en  Amérique  ,  et  U  arriva  la  mcmc 
année  à  8(.-Dainingue.  Celte  eolonû 
ét.iit  alors  dans  rananhie,  dominée 
par  une  compagnie  de  flibustiers  &ait$ 
discipline  ,  sans  mœurs ,  cl  prcsqiie 
sans  religion.  11  leur  remontra  avec 
tant  de  force  et  de  prtidence  qu'il 
était  de  leur  intérêt  de  se  soumettre  i 
ce  que  le  roi  cxij;eail  d'eux,  qu'ils  ac- 
crplèrcnl  les  règlements  qu  lï  Vu  pour 
la  justice,  la  police  et  la  sùrctc'  de  la 
colonie.  ]1  passa  ensuite  à  U  Marti- 
nique, qui  éLiit  à  peu  près  dans  le 
môme  état,  et  il  y  établit  Tordre.  Le 
nom  de  cet  habile  administratear  A 
été  en  vénération  dans  la  uiéiDoire  des 
haLiilanls  de  ces  deux  îles,  qui  cet 
joui  long-temps  du  bicnCiildc  ses  ins- 
titutions et  de  ses  règlt-ments.  Le  roi 
le  rjppela,en  i(>85,  pour  IVovoycr 
à  Marseille,  en  qualité  d'intendant 
des  galères,  etlofu,  l'année  siiivanir. 
conscilb  r  d'honneur  au  poileuient  de 
rrovence.  Il  fut  le  premier  qui  ait  <u 
celte  marque  de  distinction.  Fin  itiïiS, 
il  fut  nommé  à  fintendaurc  de  la  ai]- 
fine  âBochcfort.  Enfin,  en  t6t}4,li 
Bocbelle  ayant  été  érigée  en  géuéraliti% 
il  en  fut  le  premier  intendant,  cl  mou* 
rut,  dans  celte  fonclion,  à  Bot  licfort,  le 
4  mars  1710,  laissant  trois  iits,  dont 
Tainc,  Michel ,  a  été  intendant  ju  Cl- 
nada;  le  second,  Scipion  ,  a  ^éév^ 
que  de  Toul  ;  le  troisième ,  livut^-naul 
de  vaisseau,  et  capitaine  au  Canada. 
BegOD  cultiva  toujotirs  les  science*  rt 
les  arts;  il  avait  formé  une  grande  bi* 
bliotbèqne  trè.»-bicn  choisie ,  cl  un  «- 
bincl  d'anliquilés  cgyplicniic*,  grec- 


BÉG 

fWM  et  romaines.  On  y  voyâiTdM 
ftuiiosde  métLiilIts  clioisit^s»  au  nom- 
bre de  cinq  à  six  mille.  11  avait  aussi 
une  qn;inli(é  de  |iroduction!%  de  la  na- 
ture ,  r.tsseinblcrs  des  qnalre  p.irlies 
du  monde,  par  les  correspondances 
qu'il  cnlrelrnait  avec  le^  savanU  et  les 
vuyageurs  On  y  trouvait  aussi  des  re- 
cueils brt  c^cnplrts  de  plantes  rares, 
peintes  d'après  nature,  uu}*raiid  nom- 
Lrc  de  portraits  de  grands  hommes 
peints  ou  graves,  et  plus  de  vingt 
luille  csLimpes  des  meilleurs  maîtres, 
et  entre  antres  tontes  celles  du  cikuiel 
du  rui,  doul  Louis  \1V  Un  .ivait  fait 
présent.  D.inâ  le  temps  où  il  était  à 
Marseille,  il  conçut  le  noble  dessein 
d'immortaliser  la  Uie'moire  da  Fran- 
çais illustres   du    i']'.   siècle,   et  il 
fil  la  recherche  de  leurs  portraits.  Ht 
peiudre  à  sesfraisceuxqui  ne  l'avaient 
pas  encore  clc,  recueillit  avec  soin 
les  mcmuircs  qui  ont  servi  depuis  k 
/.lire  leurs  clones,  et  fit  graver  à  ses 
dc'pcDS  les  cent  deux  poitraits  qui  se 
Irauvenl  dans  les  Hommes  ilhistres 
publics  par  Pen-atJt  en  itityict  i^oo. 
Liron  dit  que  Bcgou  a  laisse  un  jour- 
nal  de   sou  voyage  eu    Amérique  , 
d.ius  lequel  on  voit  ])articuliè]'ement 
Pespiit  d'c(|uite.  de  désintéressement 
cl  de  piete  qui  le  conduisait.  On  y 
Ir'jiive  tous  les  règlements  de  justice , 
de  police,  ctr,,  qu'il  avait  iait5.  Ce 
journal  n'a  pas  c:e  imprime,  mais  il 
est  conserve' dans  la  famille.  Plumier, 
qui  a  eiè  â  St.-Dominf;ue  pendant  que 
Bc-};on  y  étatt  intendant,  et  qui  avait 
reçu  des  marques  particulières  de  son 
estime,  lui  a  dciic  un  genre  de  plantes 
d' Unerique  ,  auquel    il   a   donne   le 
nom  de  U^^onitu  D— F— <. 

BÉtiO.N  (  I^TiEPfNE  ),  avocat  au 
parlrmculdc  Paris.  Au^si  mal  partai^é 
pour  l'exici  icur  qucdrgne  d  cstjrae  par 
les  qualités  de  son  cspnt,  il  était  petit 
«l  Cioutrefair.  Sa  complc\iou  délicate 


BEG  5S 

'oPTr^fSTde  se  fdire  porter  sur  une 
chaise  ju!U]u^  la  chsimbreoù  il  devait 
plaider;  et,  pour  être  vu  des  juges,  3 
tuonlait  sur  nn  banc.  Force ,  par  sa 
mauvaise  santé  ,  de  ne  pas  se  charjçer 
d'un  grand  nombre  de  causes,  il  u'cn 
plaida  que  de  clioisics.  Parmi  \cs  mc- 
nioires  et  plaidoyers  qui  lui  firent  le 
plus  d'honneur  ,  on  cite  ceux  qu'il 
composa  pour  la  duchesse  de  Gcvres, 
qui  accusait  son  mari  d'uupuissanre. 
Us  furent  eomptis  dans  nn  recueil  de 
toutes  les  pièces  concernant  celle  af- 
faire, public  en  1714,  3  vol.  in-ri. 
L'étude  absorbait  tous  les  moments  de 
Begnn  :  il  ne  dormait  (^\c  quand  il 
éLiit  accable' de  travad, et  souvent  d.tns 
son  fauteuU.  11  mourut  eu  \yxù.  On 
ignore  en  quelle  auncfe  il  était  ne;  mats 
il  paraît  que,  maigre  son  assiduite'auK 
devoirs  de  sa  profession  ,  et  sa  faibi* 
santé',  \\  poussa  sa  carrière  assez  loin  ^ 
puisqu'il  avait  ete  reçu  avocat  trente- 
tmq  ans  aup.iravant,lc.j5  avril  1691. 

HEGUE  DE  PRESLE  (AcniLLE 
CriLLAUME  LE  ),  DC à  Pithivîcrs ,  près 
Orléans,  fut  reçu  docteur  à  la  Ciculi^ 
de  Paris  en  1760,  et  mourut  eu  cette 
dernière  ville,  le  18  mai  1807.  î.ej 
nombreux  ouvrages  qui  lui  sont  duil 
sont ,  les  uns  des  traductions,  les  au- 
tres de  nouvelles  éditions,  et  enfin 
quelques-uns  qui  lui  sont  propres.  Par-^ 
mi  les  premiers ,  on  remarque:  I.  Ob^ 
servalions  notu'eUes  sur  Vusa^ede  la 
cigttè ,  traduites  du  latin  dcStorek, 
Paris,  1 76'i , in- 1 3  ;  1 1.  Observationg 
sur  l'usage  intf^me  de  lajusquiatne^ 
de  l'aconit  et  de  la  pomme  épineuse^ 
traduites   :iussi  du  l.itin  de  Sturek^* 
Paris,  i763,in-ii,avccnpues;llL 
Les  vapeurs  et  maladies  nerveuses  ,^ 
hj'jiocoiïdriaques   ou   hysteriqius ,' 
traduit  dePanglais  de  \Afaytt,  I7(i'^,< 
1  vol.  in- II,  avec  une  Exposiiiomi 
amitomitjue  des  netjs,  d'Alexaudrt-1 


S6  BKG 

Monro,  om^e  cicfig.;  TV,  Mê4ecine 
H' année  f  trarlirite  dp  T^inghis  Je 
Moiiro  ^  arec  h«anooup  d'augmcula- 
lioMs,  i';()8»  u  vol.  in'8'.  ;  V.  -^v/s 
«;/T  Eumpren^  sttr  hs  mnUtiirs  qui 
rcgtftfjt  àans  1rs  climats  cbaud'i , 
ausM  traduil  d<'r.in;;li«s.  VI.rofinffi.y- 
sancff  des  médiciiments ,  tr<4dtitt  de 
ratifiais  de  l^ewis»  avec  des  additions, 
i^^i  ,  5  vol.  in  -  8'.  Ses  travaux  , 
comme  cdilcur,  sob\  moitié  num- 
hrrttx .  ri  se  liomeiil  à  V.^vis  au  p^u- 
pici\e  Twsiit,  Paris,  1761,  iii-ta;  ci 
1 767, 1  vol.  in- 1 1. 1.0  Begiip  de  Prcsle 
<ftait  un  de  ces  me'dccius  qm  ont  l'es- 
poir lotublc,  sjns  dontc,  mu\&  peu 
rcfflccfai,  de  mettre  la  mederine  pra- 
ti([iie  à  In  porléc  des  cens  du  monde; 
il  croT»»ii  pouvoir  faire  des  rccm  ils  de 
runscils  d'une  •ipplioition  assez  furilc 
puur  dirif^er  toute  personne  duns  le 
Xrailenu-ut  des  nulrîdîes  ;  c  était  dans 
cette  vue  qu'il  s'était  f;iit  le  reedileur 
de  Tîssot,  et  que  Ini-incmc  composa 
deui  écrits  périodiques,  le  Cotiser- 
valeur  de  la  santc,  la  Haye  (  Paris  ), 
1 7<»5,  in- 1 1 ,  et  Eircnnes  salutaires , 
1 763,  tn-16;  mais  les  phénomènes  de 
reronomiiniiiniale  embrassent  tant  de 
données  romplcics,  odrent  tant  d*ins- 
tabiliie;  il  Ciut ,  pour  1rs  bien  juger,  un 
tart  si  exquis  cl  si  rare  parmi  les  inede- 
rins  rint-m^racs;  une  longue  hahitude 
est  teOement  nécessaire  ici,  qu'on  doit 
irnoncrr  à  jamais  à  Fespoir  de  com- 
poser de  ce»  livres  médicaux,  qui, 
comme  dis  espèce»  de  Codes  immua- 
hleSf  puissent  guider  toute  personne 
«Uns  le  traitement  des  maladies.  Il  est 
bien  demoDlrc  aujourd'hui  que  touji 
\ci  livrfs  de  medraue  populaire,  inu- 
Irte.'i  pour  les  médecins  de  profession , 
ftunt  en  outre  dangereux  pour  les 
pensdumondequMsexcileutàdcfaus- 
wx  auplicaiions.  I.e  lie^ne  de  Presie 
doit  elre  soumis  à  ce  jugement  ;  ce  fut 
à  B  dirrclioo  priucipJc  ;  &od  m- 


BE6 

tenlion  se  reconnaît  même  dans  Itf 
autres  ecnls^  dont  voici  la  liste  :  T.  ifA 
moires  H  Ohierx'oiions  sur  tuiofp 
inUme  du  mercure  sublimé  corro* 
s;/,  la  Haye  (  Paris  ),  170*^  ,  io-tï, 
II.  Mémoires  et  Ohsen^atiuns  sta- 
l'usage  mteme  dii  colchique  rom* 
mtai ,  les  feuilles  d  oranger ,  «f  U 
vinaif^re âiitillê,  Paris,  1  704^  in-tî| 
nvcc  Ijgures;  \\\, Manuel  du  Naùtra- 
liste  pour  Paris  et  ses  environs,  Paris, 
T  766  j  in-S". ,  où  railleur  traite  en  gê- 
nerai de  tous  les  objets  quembrasM 
une  topographie  médicale.  IV.  Qiui 
temps  fera-t-il  ce  matin ,  ce  xoir,  de 
main  }  nu  Pronostics  miles  tni  inho»- 
reuret  au  voyageur,  1770;  V.  Eco» 
Twmie  rurtUe  et  civile,  i7S(>.m  voKiD- 
8  .;  Yl.  M  a  au.vsi  coopéré  â  la  RibHo- 
thèque  physico-économique,  de  1 78^ 
6  17*1'^^  '4  vol.  in-  ri.  î.e  Bcgiie  de 
Presit:  fut  Tami  do  J.- J.  Bous^eau.  et  le 
dccida  â  acceptrr  rhospil/tlité  à  Enne- 
nonrille.  II  a  donne  aus^i  U  filiation 
ou  Aoiice  des  derniers  Jours  de  rnons, 
Jean-Jncques  Rousseau  ,  etc. ,  Lon- 
dres, 177!^,  in-8'.Onlrouveïi  l.7snitc 
une  addition  relative  au  même  sujets 
par  T.  fLdc  jfAi^/^r/i «grnlilhomme 

fiortiipais.  Le  Bègue  de  |•n^sIe  dément 
es  bniils  que  l'un  avait  re'jkindii^  ^^M 
le  temps  sur  les  dentiers  jours  i]e  son 
ami.  C.  et  A« 

BEGUnXET(F.D»iE).  surcessi- 
vcment  avocat  et  notaire  à  Dijon, 
mort  eu  mai  1 786 .  correspondant  de 
l'acdcniie  des  inscriptions  et  Ldlcs- 
lettrrs,  écrivit  sur  l'agrieulturr  ri  sur 
Fliisloire  du  duché'  de  Bourgi>^«ï 
On  n  de  cet  auteur  :  }.  De  prit^ 
tipiis  ve^etaUonis  et  agrirulfura, 
et  de  causis  triplicis  cidtttrœ  in  Sttr- 
^Httdtd ,  disquisitin  phy^ica  :  MtC* 
tore  E.  B.  D.  Dis'ionensi ,  eJC  si^ 
cieiate  œcotwmicd  ijigdunensi.  i>»- 
vione  (  et  Purisiis  )  1  "fy),  in-8".  Ce 
litre  &c  trouve  dcûguré  daus  plusieun 


fttô 

logncs  j  et  Dotammeot  ^ans  tm 
ccitiin  Dictionnaire  universel  his- 
torique ,  critiffuif^  rtc,  on  U  est  instril 
d'a!H*rdciifï*niiç3iscnMÛt€tlcr*itema- 
DUTC  :  De  Principils  soli  et  offrieultu- 
np;  ce  r|ui  ùit  deux  oiivrn^es,  Undis 
qu*il  it'v  en  a  qu'un,  il.  Mémoirt  sur 
les  »\fanta^esdela  mouiwe  économi' 
qit^ ,  et  du  commerce  des  farines  en 
détail.  17*^,),  in-H'.;  111.  Ofnologie, 
ou  Discours  sur  la  meilleure  mé- 
thode de  faire  le  vin  et  de  cultiver 
ia  vigne,  iii-ia,  i'^']o\\\.  Disser- 
tation sur  l'ergot ,  i»u  hled  cornu , 
in-4".,  »77i  ;  V.  Traité  delà  con- 
naissance générale  deigrains ,  iT7'J. 
3  vol.  in-8"-  O  traite  a  été  ix^iprimc 
ea  1780.  c(  rt'dutt  k  deux  rolunics. 
YI.  MaruiH  du  meunier  et  du  cltar- 
penderde  moulins ,  ou  .-abrège  clas- 
siipte  du  Traité  de  la  monture  par 
économie,  1775,  in-fr*..  mniprime 
en  1785;  VU.  Discours  sur  les 
moyens  de  moudre  les  grains  néces- 
saires n  la  ville  de  Lyon ,  1 769 ,  io- 
»".;  VIII.  Traité  général  des  sub- 
sistances et  des  grains  qui  serveni 
à  la  nourriture  de  l'homme  ,  1 78-1 , 
6  vol,  in-8".  On  irouvr  d^ns  cet  ou- 
yn^t  (L>s  Dotions  sdlisfaûjrtessur  la 
coiinAi5unce ,  Urultnrr,  lesqii.ilitpit, 
les  iiMgc5  d^s  grains,  Ifuis  m<iladic.s, 
leur  conservation,  leur  achat,  leur 
cuDiinpice  ;  sur  la  coastrnction  des 
grcuicrs  cl  des  mouLias  ^  sur  la  mou- 
ture par  cconomip;  eoGn,  5ur  la  con- 
«rrration  et  le  comiucrce  des  fari- 
prs.  IX.  Histoire  des  guerres  des 
deux  Bourgognes ,  sous  les  rèptes 
de  Louis  XlUet  Louis  XI  f^  1 77'i , 
a  ml.  io-ia;  X.  Précis  de  l'Histoire 
de  Bourgogne  ,  iw  y  '.  ;  XI.  Desaîp- 
Ùon  générale  de  cette  prtwince ,  m 
6  volumes,  faite  en  socjclc  jvec  l'.ib- 
hé  de  Courtéjic'e;  Xïl.  \*Histoire  de 
Paris  et  de  ses  monittnents  ,  1 78  • , 
5  TuL  ia-4*<j  écfiie  de  concert  avci: 


'ânf^-Xin.  Considérations  çé^ 
néraUs  sur  V éducation  ^  1  781,  in-ii\ 
])i';;iti[lfît  r  (.1  auf  nur  dr  ptusii'urs  article» 
d<!  XEncrclopedie  ,  sur  recODOiïlie 
lurale.  D — u — t. 

BEGUIN  (JtAr»),  cliiraisic  frao- 
çais,  qui  florissait  sous  Jleuri  IV  et  fui 
aumônier  de  liOuis  Xlll ,  voyagea  en 
Italie,  en  Allemagne,  en  Hou^ic,  et 
viàita  avec  soin  les  mines  de  ces  diflë- 
renis  [>ays.  11  est  un  des  premiers  qui 
aieut  niLs  en  ordre  les  préceptes  du  la 
chimie.  On  a  <le  lui  :  Tyrucinium  chy- 
micum .  è  natune  fonte  et manuali  ejc- 
perierUiti  dfprûmptum ,  1  ti  1  4  , 1 0 1 8, 
etc. ,  que  Conriu{;ius  cite  comme  un 
ahr(^c  clivant  et  cnniplct  de  la  chinue; 
in:)is  qui  ncpouri.iit  être  coD.<nlté  uti- 
Irmentqne  par  ceux  qui  éoiiveot  This- 
tuirc  de  cette  scieuce.  I>a  meilleure  edi- 
ûon  est  celle  que  donna  Jeremie  Bar- 
ihias  avec  d'cxceHcnfs  remarques , 
Wirtembcrg,  iti56,  in-8'.  I*c  T^ro* 
cinium  a  été  traduit  tn  français,  et 
&oipie(i&emeu1  revu  par  Jeau  Lucas 
Le  Roi,  médecin,  sous  le  litre  A*Elé- 
menis  de  chioiie  de  Jean  liéguin , 
Paris  y  itii^y  i&io,  i6-j4*  !'•'*.  io- 
8''.  Ou  a,  jivcc  le  Tymcinium  efy^ 
micum^  réîuiprime  Ïk  Ao¥um  Lumen 
chymicirm  dr  iiendîj;oviiL<;;  de-là  Ter- 
l'cur  de  quclque5  personnes  qui  out 
attribué  ce  dernier  oiiTi'ngc  à  Jean 
Béguin.  CG, 

iJF.HADER-aïAll  prit  ce  nom  en 
montant  sur  le  Uôoc  de  rHiodoustân  : 
avant  celte  époque,  il  .«-c  noiumait 
Stdthdn  Moàzem.  Celait  le  !«erond  filt 
d'Aureng-Zeyb.  etTaîné  de  ses  quatre 
frères  â  la  mort  de  leur  pîre.  11  |;ou- 
vernjit  alors  le  Kaboul.  A  'a  première 
nouvelle  de  la  rualadio  du  vieux  mo- 
narque ,  il  se  mit  k  la  tète  des  troii|)cs 
«ou:iiiseb  j  ses  ordres,  ra^h^-mbla  au- 
tant de  provisions  quM  hii  fut  po^^illc, 
et  dirigea  ia  course  vers  A{;rjih  ,  pour 
inlerccpïer  luuie  coiumuuicaiiou  xft^ 


■ 


SR  ïî  E  H 

\z  Dfkchan.  Priulmt  rrltc  m.irrhe 
piTcipitéf ,  on  lui  aiinonf.i  U  mort  de 
«0»  i>ciT.  cl  il  fui  Dri.K;lamc  cmpcrciir 
de  rniudûuiïâo  ,  le  dcrnli'ï"  de  mo- 
!:arroia  1119  (le  mercredi  4  ^^^^ 
1  ^07  ).  Il  fVrmt  aussitôt  h  l'un  de  ses 
frtrefi,  Ajzem-Clûli  ,  à  qui  il  proposa 
la  paisible  po^ses^iou  du  De kehan , 
pourvu  ([uc  ceUii-ci  ne  le  troubUl  pas 
d.insic  n^fe  deTlIindoustin.  U  ajou- 
tait  qnc  rtl  arrange  raient  clail  parfai- 
tement Clin  forme  aux  derniêros  vulon- 
les  de  leur  père,  et  rontribuerait  à 
cnlretcuir  et  à  affermir  la  p:ii\  dans 
luut  I  cmpre.  L'orgueilleux  A.î/rtn  re- 
çut avec  L.iutcur  celle  Mge  proposi- 
tion, et  se  rontenta  do  répondre  par 
ce  i'<is(iqnedeS.Vly  :  a  Veux  dtn-irliet 
»  peuvent  vivre er.pai\  duu^unrcliuu- 
•  niicrc;  mais  il  e\l  irapi*i'»sil»le  que 
«deuv  rois  vivent  ensemble  d.tns  lc 
»  mêrae  royaume,  »  IWliàdcr-t'.tiâli  se 
rendit  ans^îiôl  k  f..1ltor,  où  d  trouva 
nn  dr  ses  liU  qut  venait  le  joindre  avec 
des  troupes  et  deN  munitions.  11$  mar- 
clièreni  de  entirert  snr  Aurait;  un  an- 
Ire  de  se»  fiU  Patteudait  dans  celte 
ville  avec  des  sommes  considérables  , 

3ui  servirent  k  payer  ta  solde  arriérée 
e  i'armee.  Le  Irère  et  le  comiketitenr 
du  Icgilime  souverain^  ne  se  fit  pas 
long-temps  altendie.  Arrive  le  1  i  de 
raï>y'i  premier  1 1 19  au  fort  de  Gua- 
lior ,  il  y  avait  laisse  ses  gros  bagages 
pour  aller  en  avant.  Lei8  du  même  mois, 
les  deux  années  étaient  en  présence  , 
dans  la  plaine  de  Djadiou  ,  non  loin 
d'Akl»er-Al)âd.  L'empereur  Mogliol 
avait  sous  ses  ordres  cent  cinquante 
uiille  ehevam  et  eeni  soixanle-dix- 
liint  mille rihU«sin«.L*arniced'Aâzcin' 
Oiâh  nVl.nt  gu^re  mrtiin  considéra- 
ble. r,cdcrnierobtiuld\i|jord  quelque 
avantage  «  niai^  U  fortune  se  déi  bra 
contre  lui.  Voyant  son  année  en  pleine 
déroute,  d  poussa  «ni  éléphant  au  mi- 
Ueu  dc9  CUUC1D1&  victuneiix ,  s'cxpo- 


BEFT 

San!  à  tous  leurs  coups ,  et  nr  s'orrti- 
panT  que  de  couvrir  de  son  honelirr 
son  jeune  fils, qu'il  tenait  assis  drvaul 
lut.  Il  tomba  eoHn  percé  d'une  baUe. 
On  porta  sa  tctc  à  son  fri're.  Criui-d 
versa  des  larmes  bien  sincères  sur  u 
propre  virtuire,  et  prit  le  jeune  orphe- 
lin sous  sa  protection.  Il  le  fil  rlever 
avec  autant  de  soin  que  sesenfauts. 
Loin  d'être  découragé  par  le  Iriittc  sort 
de  l'ambitieux  Aazrm-Cliâb,  un  autre 
de  ses  fiêrescrut  Lériter  de  ses  dmiic 
ri  devoir  le  venger:  il  leva  réttMidard 
de  la  révolte,  et  attira  sur  lui  1rs  ar- 
mées impériales.  Apres  une  adion  des 
plus  sanglantes,  qui  eut  lieu  le  3 de 
/.outcàdèh  I  i'Jo(lundi  1  «^  janv.i  'îot)^ 
dans  les  envinms  de  llinlcr-Atâd  , 
KambakLclie, c'était  le  nom  du  rrbdU-, 
tomba  percé  de  coups ,  et  fut  porté 
dtvantle  monarque  victorieux  ,  qui 
sVflbrça  vainement  de  loi  prcx)igiier 
des  secours  et  des  consolations:  Tin- 
fortuné  avait  déjà  perdu  la  connais- 
sauce  ,  et  ne  tarda  pas  à  rendre  le 
dernier  soupir.  Ses  enfants  nVnrrnt 
rien  à  envier  à  cebd  de  Aàzcm-Ch3b; 
ils  fureut  aussi  bien  traités  que  lui,  et 
élevés  comme  ccnx  de  TempTreur. 
D'autres  rc'vollcs  ,  moins  imporUntei 
que  celles  dont  noas  venons  de  par- 
ler, éclatèrent  dans  différentes  cnutrécs 
de  l'HindoustAn ,  et  furent  assez  beti- 
rctisement apaisées;  mais  ces  secous- 
ses préparaient  la  grande  disloeation 
qui  s'est  npéix^e  successivement,  et  qui 
a  eiitralué  la  ruine  totale  de  Tempire 
Mogfiol.  En  iMirtanl  cet  empire  au  piru 
haut  degré  d  étendue  et  de  splendeur, 
Anieng-Zeyb  en  avaitpréparéla  chute, 
iné\  itabie  sous  le  règne  de  celui  dr  ses 
successeurs  qui  ne  sérail  pas  doué 
d'un  génie  et  d'un  eara-Irrr  «^ant 
aux  siens.  Béh.Vlcr  -  Cliàh  ne  lui 
res«mblail  en  rien.  Etranger  aux 
intrigiics  des  cours,  et  mnsMÏnr  m 
Eclcy  il  se  livrtûc  avec  uuc  iiaiiche 


f 


BEH 

Tolion  A  loules  les  praliqnes  pieuses. 
fioxif,  Avons  même  toul  \\e\i  de  cotj)oc- 
tuier  que  son  zclc  religieux  lui  coûta 
la  vie.  Prufnuderaent  n'i>é  dans  la 
llicologiemahomi-'unc,  el  parli.ian  ar- 
ili'iit  de  Aly«  il  déclara  l'ititciiliuM  de 
£iire  ajuiilfr  à  la  prufe^Mi»ti  Je  fui  et 
au  |)rôiie  uuintnc  Khothbeh  y  la  projK}- 
silion  suivante:  Àl^  est  le  favori  dû 
pUu  ut  l'héritier  du  firophcU,  l^ou- 
vail-il  implorer  les  trouLles  et  les  mal- 
heurs <^uc  cette  prtpo6iliou  avait  vAu- 
^s  dans  les  coiniutiH-eiueuls  de  ri>la- 
misme  ?  l)uc   do  prioccs   ilctrônès , 
massacreii!  Que  de  s^n(^  verse  !  Les 
TTiêracA  raalliriirs  ffiilliri-nt  se  rrnou- 
vcIlt  daus  Ir  Làlior,doii(  les  habi- 
tints  »oiil  piiiir  la  plupart  suon^les, 
c'csl-.i-dirc  pailisaus  de  Om.ir,  et  sur- 
tout liv.N-aiiaclies  a  leur  sect**.  Le  pre- 
mier Moll.ili  t{\\\  wsaya  de  proferrrdes 
paroles  que  ces  fanatiques  regardaîeut 
comme  des  blasphèmes,  paya  de  sa 
TIC  cet  arlc  d'ube(^5auce.  A  U  vérité', 
le.s  plus  mutins  furent  arréles ,  mais  la 
luort  prf  sr]uc  subite  du  souverain  ter- 
mina tous  ers  dt'bats.  Après  une  lé- 
gère indisposition  (jni  ut*  paraissait 
p:i!)  dtvuii  èlred.inç;<*ieusc,  BcliMrr- 
Cliàti  Icnnina  au  mois  de  mubarrem 
1134  (ft-'vrirr  i^ij),  un  règne  qui 
a\ait  à   |»cinc  dure  cinq  anuc-cs   lii- 
uairt'.s.  îl  *'ut  [K>ut'  sucoe^M•ur  son  (Ils 
aine*  M1M17.  id-Dyn,  qui  prit  Ir  nom  de 
Djihjuibr-Cli.îli.  I.— 1. 

BLinMR-KHAN  ou  BKH\R- 
DCR-KHAN  (Alaed-Myw  Auou- 
Sayd),  lils  d'OIdjdïtuu,  .inltliau  dr  la 
dyDastiemrgliolr,  fi.ndéedans  le  nord 
de  la  friKc,  jMi  les  dr5rcnd.uits  de 
Uji'nçnyz-KlKii:,  na.piit  «bns  la  station 
de  1  ourkotiy,  eu  AM*rl»ai'l|àn,  1<  K  de 
zoul-ciidèli  ^01  de  riie{;.  (le  jeudi  5 
juitirt  1  jn'i}.  A  l'i^r  de  sept  ont ,  on  lui 
donna  j>onr  ç^ouvn-neur  Tcmyr  8011- 
ImVIi.  Il  t/avait  |ms  cncori*  atteint  sa 
douiicuc  auucc,  lorsque  son  père  lui 


^ 


BEH  % 

confia  le  gouvernement  du  Kboraçan, 
et  le  chargea  de  rcpou<iser  Ic5  Ouzbek.) 
quiavaîent  fait  une  irruption  Hjn\celtc 
province.  Les  généraux  chari;esréellc- 
incni  de  celte  espc'dition  ohtiiiient  un 
plein  succès,  et  le  jeune  princrri'Cucjllit 
toute  la  gloirf  d\inc  expédition  à  la- 
quelle son  âge  Je  rendait  incapable  de 
prendre  la  plus  faible  part.  H  ne  tard^ 
pas  de  quitter  ce  gouvernement  pour 
sueeétler  à  son  père.  Au  nioi-i  de  se- 
fer  7171  tnars  -  avril  1 5 1 7  ) ,  il  y  rul 
à  Sulthaoyèli  une  espèce  de  cour  plé- 
nièrr,  nommée  Courd-  Tai ,  par  les 
Mogliols  ;  Tcmyr  Djouban-Selduuz, 
généralissime  de  rciopire,  el  les  autres 
grauds  ,  lui  rendirent  hommage  au 
milieu  d*uu   immense    concours  de 
jïcuple.  Le  généralissime  et  le  gouver- 
neur  du  jeune  monarque  le  prirent 
sous  les  bras  peur  le  faire  asseoir  sur  ^^^ 
le  trône  ;  uu  repandit  sur  sa  tcte  *  sui*  ^^M 
vant  Tusa^e  ,  une  grande  quantité  de  ^^U 
perles  et  de  pierres  précieuses.  Quoi- 
que tons  les  agents  au  gouvcrncmenl 
eussent   obtenu  la  confirmation  des 
places  qui  leur  avaient  été  conférées 
sous  le  règne  précèdent,  cette  sage 
mesure  ne  put  prévenir  les  malheurs 
inséparables  de  lo\itc  espèce  de  ré- 
gence. Plusieurs  princrs  voisins  vou- 
laient profiler  de  la  )cunessc  du  oio- 
nanpie    pour  agrandir  leurs    états  ; 
Tcinvr  0|<iub^n  abusa  de  son  influence 
pour  écarter  ceui  qui  lui  deplai.caient, 
et  on  lui  reproche  ,  avec  r.iison  ,  le 
meurtre  d'un  personnage  plus  consi- 
de'r.ible  encore  p^r  son  mciite  que  par 
ca  place  ;  le  médecin  el  historien  ha- 
rhyd  ed-D}n,  un  des  ministres  de 
l'empire,    péril  victime  de  la  liaine 
de  Téuiyr  Dj^'ul^n.  Le  fjjhle  Abtju- 
S.'lyd  soufTrail  patiemment  ta  tyianiiic 
d'un  favoii  qui  luie])argnait  la  fatigue 
de  régner;  mais  ce  même  favori  ayant 
voulu  disposer  de  ia  main  de  sa  (lllr, 
qui  avait  eu  le  mnlheui   de  plaire  a\^ 


e» 


BEH 


monar(|tie ,  sa  perte  fia  r<?^oîne  , 
et  ïl  fut  mU  k  OMrt ,  aiiiù  qu'uo 
de  M*»  fil*.  tpouTante  du  sort  de  us 
infortunes  ^  l'époux  de  U  bellr  orptiv- 
linc  sVmprrsM  de  rofirii-  au  sullhaii , 
qui  rjciiicillit  avec  transport,  l.a  nou- 
velle fdvonte  jouit  d*uue  influt-ncc 
8«DS  Lorut s,  tX  s'en  st r»it  pour  perdre 
tous  ceux  qui  avaient  cootnbue  à  [a 
mort  de  son  père  it  à  celle  de  »on 
irèiT.  Des  eourtÎMiis,  toujours  tics- 
officieux ,  avertireot  le  sonrerâin  que 
1.1  sulthanc  nuLserv^it  pas  Irès-sirictc- 
mcDt  les  lois  du  divorce  envers  son 
premier  mari  ;  Quisilovrai^cmblance 
d'une  pareille  accusaliou  et  des  ca- 
resses prodîj;iiccs  à  propos  suffirent  à 
la  justifir^tiuu  de  raccusée.  I^es  sup- 
pfio-s  les  plus  atroces  fiircut  la  cécom- 
pensc  à*a\  is  au  sioins  très-maladroits. 
Pcndaut  que  le  sollhan  encourageait 
les  intrigues  de  l.i  cour  et  du  barcin  , 
par  rimporunce  qu'il  y  AiUuhait  , 
différents  ennemis  attaquèrent  ses 
e'uts.  U  envoya  ses  généraux  contre 
les  uns,  et  jugea  les  OurbcLs  dignes 
d'être  combattus  pai  lui-même.  Depuis 
un  au  ,  ces  Tatais  (jeMiaient  le  nord 
de  la  Perse  ;  Aboit-Sa yd  mardu  contre 
eux  en  ^36,  II  traversait  le  ChyrraD 
pour  les  joindre,  quand  une  maladie, 
aussi  subite  que  cruelle ,  termina  ses 
jours  i  Cirahagb ,  le  i5  de  rabv'i ,  aV 
^56  de  rhég,  (jeudi  3o  novcuibic 
i555)f  anucc  trop  remarquable ,  par 
la  naissance  deXamerlan.  Â3>ou-Sâyd 
était  Jgé  de  trente -deux  années  lu- 
naires, et  eu  avait  régne  dix-neuf;  on 
IVoterra  à  Sulrlianyclt  ^  dans  un  tom- 
beau qu'il  s'était  lui-m«^mc  pre'paré. 
On  croit  que  le  poison  arcéldra  ses 
jours,  et  on  soupçonna ,  avec hcanroiip 
de  TraÎMjTililjiice ,  la  sultbanc  fivo- 
fitc  de  l'avoir  pr*'|>aré,  (Vaprês  l'îns- 
If^alîon  du  khan  des  OuzbcLs.  Ce  drr- 
uier  acte  de  prHîdie  coûta  la  \  le  à  son 
auteur  :k'  Gis  d'Abiju  *&•)•{,  \ibab- 


TîEH 

Kban  ,  MHS  pitié  pour  les  cbarmrt 
la  [iriuresse,  la  tit  massacrer.  1^  mort 
du  sultlian  Abou-Sàyd  entraîna  b 
citulc  de  la  dynastie  mogbole  de  PerMi. 
Les  chefs  de  hordes  refusèrent  de  re- 
connaître son  fîls ,  et  cbaciin  d'eux. 
s'eVigeaeu  petit  souverain.  nsvéeureiU 
alors  dans  un  état  de  guerre  perpè- 
tuelie;  rmvasioD  et  les  conqi(ét*>$  dt 
Tamerlan  mirent  fin  à  cet  ciat  iTauar^ 
cbie.  L — •- 

BEHAJM  (  MARTiTr),  ne  à  Nurem- 
berg, veri  i45o,  d'une  famille  dis- 
tinguée et  originaire  de  Bohême,  sui- 
vit d*abord  la  carrière  du  commerce^ 
et  se  livra  en  mî!uie  lein^is  à  l'élude  de* 
sciences  mathemaiiques  et  nautique». 
Dans  un  voyage  qu'il  fit  à  Auvcrs,  ctt 
i479t  il  eut  occ.v<ïiûu  de  connaît» 
quelques  Flamands  qui  demcunient 
<Lns  nie  de  Fayal  ou  de  Hico;  invitT 
par  eux  k  les  accompagner  cji  Pnrtu^ 
gai,  Bchaim  s'y  rendit  eu  i48o.  Un 
hoLilc  cosmograplie  devait  être  par- 
faite ment  accueilli  dans  un  piys  oùroa 
iies'occu]uil  qM'!  de  découvertes.  A  ussi) 
lîeliaim  fu'-il  vécu  avec  une  distinc- 
tion toute  parliculiî'rc.  Place',  en  1 484i 
sur  la  Aotte  de  Diego  Can ,  qui  devait 
poursuivre  les  nouvelles  découverte* 
eu  Afrique,  il  visita ,  avec  cet  amiral, 
Fàyal  et  Pico,  les  tl^s  du  Prince, 
de  St. -Thomas  cl  de  iSt. -Martin, 
toute  la  côte  d'Afrique  depuis  U  ri- 
vière de  Gambie  jusqu'au  Zaire^ 
Après  un  voyage  de  d^x-neuf  moîs^ 
Ëebaim,  en  recompense  de  se&  btv 
vices  ,  fut  ercé  ehevalici*  du  CIbrisL. 
11  ne  paraît  pas  qu'il  se  soit  trouve 
ensuit^  aux  autres  e\|>c<lilîons  d'ACri- 
qiic.  Il  rcïtaà  Fayal ,  oii  il  «^  nian.i, 
eu  1 48G,  avec  la  lUle  de  .lob  Ilucncr 
(  jL-;inue  de  Mact-du),  dont  il  eut  un 
fils  trois  ans  après.  Ke  de\ir  de  voir 
sa  famille  le  rappela  à  Nureuibei-^, 
en  j40'1<  ïl  y  l»''»-"»sa  uue  ann«?e,  peu* 
dani  loqudle  il  acheva  le  jglob*(Uîi>. 


rentre  qu'il  avâit  entrepris  h  la  èle- 
m^inde  des  magi^trab  Je  cette  ville.  De 
retour  en  Portugal,  Don  Juan  rcm- 
ploY^  dans  quelques  négociations  di- 
plomatiques ;  inai^  à  la  mon  de  ce 
prince,  en  i4c;{,  Behaim,  retire  des 
affaires ,  se  rendit  à  Payai,  au  milieu 
de  sa  famille.  Ayant  h\t  an  Yoyaf^e  à 
Lisbonne,  en  i5o6,  il  mourut  dans 
celte  ville,  le  39  jmltrt  de  la  m^me 
aîinec,  à  Ti^c  de  soi\antc-scac  ans. 
fieliaim  doit  être  r^ardd  c(»mmc  un 
des  plus  savants  matliém^iticicns  elas- 
trunnmrs  de  son  siècle.  Il  e!il  un  de 
ceuT  qui  introduisirent  l'u-^o^e  de  Tas- 
troUbe  sur  les  vaisseaux;  il  rédigea  les 
premières  tables  de^  dëdinaûons  du 
soleil,  et  offrit  sur  son  globe  terrestre 
Fcnsemble  des  connaissances  géogra- 
pbiqu('s  de  celte  époque  ;  mais  c'est 
moins  à  re  qui  constitue  son  véri- 
table me'rite  qii^il  doit  sa  cele'brité, 
qu*à  de  nrc'Ienduos  dévouvertes  an\- 
quelles  il  ne  pensa  jamais.  De  toas  les 
sav.iuts  qui  ont  cru  ou  voulu  faire 
croire  à  ces  découvertes  imaginaires , 
Stuvenias  est  celui  qui  a  le  plus  con- 
tribué à  tes  accréditer.  Il  assure,  dans 
son  traite'  De  vcro  novi  orbis  im/cn* 
tore ,  que  Behaim  a  tracé  »ur  son 
dobc  terrestre .  conservé  à  Norcm- 
Derg ,  les  îles  d'Amérique  et  le  détroit 
de  Magellan,  ce  qui  avait  fourni  à  Co- 
lomb l'idée  du  Nouveau -Monde.  Le 
professeur  Tozen  avait  déjà  combattu 
cette  assertion  en  1^61.  Depuis,  M. 
Murr  a  employé  un  excellent  argu- 
ment puur  U  réfuli-r.  Il  a  publié  la 
description  rt  la  copie  réduite  de  ce 
gUtbe,  terminé  l'année  mi^c  du  dé- 
part de  Cnlomb.  Il  nous  apprend  que 
Beliaim  a  écrit  sur  ce  globe,  que  les 
iieui  y  ont  été  placés  arec  beaucoup 
de  soin,  d'après  Ptolémée,  Pline,  Stra- 
bon ,  et  les  dernières  découvertes  de 
Marc  Paul.  On  voit  effectivement  que 
ses  connaissances  çéographiqnes  ue 


fiEH 


61 


&'ét<mdaient  pas  vers  Torient  au-delà 
du  Japou,  que  Marc  Pdul  opjn  lie  CA 
pangu  ;  du  c^té  de  roccideiit,  elles  u'al- 
laient  pas  plus  loin  que  les  lies  du  cap 
Verd.  Comme  la  position  des  lieux 
était  alors  mal  connue  ^  Titc  de  Cipan* 
gu  se  trouve  sur  le  gtube  de  Behaim 
par  -iHo"  de  longitude  orienlalf ,  ou 
par  •; 8' de  longitude,  si  Ton  cumptc 
du  côté  de  l'ouest,  c'cât-à-dirc  à  U 
véritable  place  où  devrait  se  trouver 
rAmérKjue  :  Ceci  prouve  que  B<;baira 
n'en  avait  aucune  connaissance.  On 
remarque,  snr  le  même  globe  «  deux 
îles  entre  Gpangii  ei  le<i  ilt>«  du  cap 
Verd;  Tune  est  ^nl- Brandon,  qui 
esl  regardée  commp  fabuleuse  par  tous 
les  géographes;  l'autre,  située  au  nor4 
du  tropique,  est  appelée  ÂnùUa.  M\ 
Biiache,  dont  l'opinton  esi  d'un  grand 
poids,  croit  que  ce  doit  être  une  des 
Açorcs.  Tous  les  géographes  coutcra- 
porains  de  Behaim  uot  commis  dos 
erreurs  de  ce  genre,  et  celles-ci  ne 
doivent  pas  lui  être  imputées;  mais  il 
ne  faudr.ût  pas  en  conclure  ,  avec 
quelques-uns  de  ses  compatriotes, 
qu'il  avdil  connaissance  de  l'Amérique 
avant  Christophe  Colomb.  On  doit  les 
mettre  dans  le  nombre  de  ces  méprises 
heureuse»  qui  souvent  ont  conduit  k 
la  connaissance  de  la  vérité.  En  effet, 
dès  qu'on  s'est  cru  forcé  de  placer  les 
dernières  découvertes  qui  avaient  cté 
faites  en  allant  par  Test,  si  pi  es  de 
celles  qui  appartiennent  à  la  côte  occi- 
dentale d'.Ûriquc,  il  était  ualurcl  d'al- 
ler les  chcrolu-r  par  le  chemin  le  plu$ 
court,  c'esl-i-dirc ,  ou  se  diri-^eant 
droit  .1  l'ouest.  Celle  idée  très-simpl« 
est  peut-être  la  première  qu'ait  eu« 
Christophe  Colomb^  mais  son  gf<nîe 
seul  pouvait  lui  donner  l'audace  de  la 
mettre  à  exécution ,  et  c'est  h  ju&te 
litre  qu'elle  a  rendu  .son  nom  immor- 
tel, Vfiisloire  de  la  fi*  de  Behaim, 
donnée  par  M,  Murr ,  a  été  publiée  eq 


altcuiADd;  la  Iraductiun  de  II.  J.  Jan- 
»en  5C  trouve  à  U  suite  du  Premier 
Vi^yaçp  autour  du  monde^  par  An- 
toine Pigafclla.  Cei  ouvrage ,  iiuprimcf 
avec  soin,  coiilîpnl  une  carie  qui  est 
la  copie  iidclc  de  la  partie  la  plus  in- 
Ierrsi.*nle  du  Globe  terrestre  de  Mar- 
liii  Bcb.iim, Paris,. in  l\(i8o'iXin-8". 
(  r,  Bui*ciii.  )     !..  R— E.  cl  R— t.. 

BKIUM,  ou  BOEHKM  (  Haîts, 
ou  itAW  SEDAtDl,  naquit  à  Nurora- 
l>ei*(;  en  i  5oo.  Il  fut  clève  di-  Bch.ini 
son  oncle,  peintre  et  graveur  au  Lu- 
rin ,  qu'il  chercha  â  imiter  ;  il  a  grave 
uu  asïcr.  grand  nombre  de  petites  es- 
tampes au  bunn  :  on  a  aussi  de  lui 
quelques  planches  en  Liilie  de  buis. 
Ponrstiivi  à  cause  des  sujets  licencieux 
qu'il  exécutait  habitmllcineiil,  Bch.im 
»c  vit  forc(5  de  quitter  sa  ville  natale, 
et  de  se  rêfunicr  à  Fiancfoit-sur-lc- 
Nfin ,  oii  il  continua  d'exercer  son  art; 
mais  la  dissoliiiiun  de  sf  s  moeurs  lui 
fil  bientôt  quitter  Pattelier  du  peintre 
cl  do  graveur  pour  le  cabareL  11  mou- 
rut marrhaiid  de  vin  à  Francfort,  en 
i55o.  11  est  nn  des  graveurs  quoa 
appelle  pHits-maures ,  à  aiubc  de  la 
petite  dimension  des  sujets  qu'ils  ex<^- 
CMtaient,  Il  a  laisse  le  manu.icril  d'un 
ouvrage  imprime'  après  sa  mort ,  en 
1 55'j  ,  et  souvent  réimprime  depuis , 
dont  le  titre  est  :  Traité  de  la  ma- 
nière  d'affirerufre  à  desilner ,  d'a- 
près les  proportions  ,  la  mesure  et 
ta  division  du  cercle.  —  Gtn.*  m  (  Bar- 
ibelemi  1,  sou  rompairioteclsoncon- 
lemporaio ,  a  laissé  des  gravures  mé- 
diocres. P — E. 

BEHM(Jea?i),  ne  en  i5-8,  pu- 
blia un  livre,  estime'  de  5on  temps, 
intitule:  Chronologie  depuis  In  créa- 
tion du  monde  jusqnà  lu  mine  du 
temple  de  Jérttsalem  par  Tiitts.  II  y 
expliqu**  divrrs  eiidrnit-»  de  l'Ri  rilurc. 
Je.in  Itrlim  moiinit  .  en  i(>)8,  k 
Mixautc-dix  ans.  —  Un  autre  Beem 


(^fîehc^,  ne  en  i6ia,  et  mort  CB 
i(ii>o ,  cuseigna  la  lhcolo[;îe  h  Konigv 
ber;;,  et  écrivit  sur  le  libre  arbitre, 
sur  le  baptême,  et  sur  d'autres  sujeU 
thcolopques.  K. 

BKHMKR(FBKDERi<:KuftCNRtic«i, 
jniiseousulle  ,  mi  à  Bi'rliii,  eu  17^1 , 
fur  employé  par  Frnlcric  11  hécxue 
d'importantes  pii^es  diplomatiques; 
ses  yindiciœ supremnttîs  inSHesiam 
Sorttssici  sont  déposées  dans  les  ar- 
chives royales.  Sou  plus  |;rând  ou- 
vrage est  JVovum  Jus  conir^jf^rsum, 
etc.,  Lemgo,  177  i ,  ri  volumes  iu-^*. 
Ol  ouvrage  contient  cent  cint|uaute-uii 
aiticics,  relatifs  à  toutes  les  p.iriirsdr 
la  jurisprudence,  mais  surtout  au  droit 
civil.  Beh mer  prit  en  coni^idération, 
dans  ses  déi'isions,  les  lois  les  ploj 
récentes ,  cl  c'est  ce  qui  rend  son  tra- 
vail niilc  aux  juriscousultcs.  Il  mounil 
le  16  avril  177*3.  G— t. 

HKIIN  (Aphjiha),  née  à  Cantor- 
l»e'ry  sous  le  rtgnc  de  Charles  l".^ 
était  fille  d'un  anglais,  noniiné  John- 
son ,  qîii ,  s'clanï  embarqtié  pour  Su- 
rinam f  dont  il  venait  d'être  uonimtf 
lieutenant  -  général ,  mourut  dans  U 
traversée.  Sj  fanulle  ,  qui!  avait  em- 
menée avec  lui,  fut  débarquée  à  Su- 
rinam ;  et  ce  fut  \h  que  la  jeune  et 
belle  \phai.ilJtconnaissaijcedu  prince 
africain  Oronoko,  dont  la  yie  lui  a 
fijurni  le  sujet  d'une  esj>ècc  de  roman 
historique  Ircs-inléressant.  Elle  avait 
acqui.f ,  par  son  esprit  et  ses  connais- 
sances, beaucoup  d'asccndiiit  sur  ce 
prince ,  qui  l'appelait  sa  grartde  msl* 
tresse.  De  retour  eu  Angleterre,  elle 
é|>Oiisa  Bchn  ,  négociant  hollandais, 
établi  à  L<'udrcs,  qui  niounit  peu  de 
temps  apt^s.  Charles  11.  ^  qui  elle 
avait  présenté  une  Description  de  £d 
colonie  de  Surinam  ,  jeta  les  v<™* 
sur  eltf  pour  lui  servir,  *-u  quelque 
sorte ,  d'espinn  sur  le  continent ,  pen- 
dant b  guerre  de  Hullatidc.  Ayant 


heh 

p.l5s<f  h  Anvers ,  en  1 6G6 ,  cÎIp  par- 
vint, dit-on,  par  le  moyen  des  .luiis 
qu'elle  Avait  su  se  faire,  à  Jccouriii*  un 
projet  formé  par  Tjimîrd!  fluyler  tldc 
Witl ,  pour  remonter  la  Tamise  et 
Ln'ittir  \cs  bàtiincDL5an;;Lis;  mais  Ta- 
TÎÂ  i^iri'lk'  eu  duuna  à  k  cour  d'Aii- 
çli terre  av^nt  cte  méprisé,  mistriss 
Ik-hn  se  borna  dês-loi's  à  un  genre 
d*inlnj;uc  beaucoup  moins  dang^rrr m  ; 
elle  chercli.1  les  niovens  de  subsister 
par  un  talent  litti.'raire  assez  mé- 
diocre, qui,  ccpcndaut,  joint  à  i'*- 
gre'meut  de  sa  couvcrsation ,  lui  pro- 
cura celte  espèce  de  ceictritê  qu'ac- 
quiert facileiueat  une  femme  belle 
et  jeune,  dont  les  goûts  divers  atti- 
rent autour  d'elle  les  hommes  d'esprit 
et  les  hommes  de  plaisir.  Ses  romans 
cl  SCS  poésies  ,  qiri  sont  eu  assez 
graud  nombre,  n'ont  i^ërc  de  mé- 
rite qu'une  certaine  facilité  abondante 
Cl  qiirhpies  peintures  de  Tamour  asser. 
passionnées.  Plusieurs  de  ses  comé- 
dies uDt  eu  du  succès  ;  aussi  mistri^s 
Behn  s*c5t-el!e  conformée  au  goûi  de 
son  temps  :  elles  sont  de  ta  plus  gros- 
sière iudcccnce.  Ccst  d'elle  que  Pupe 
»  parlé  sous  le  nom  à*Astrée,  qui  était 
aon  oum  |K>étique^  dans  ces  vers: 

WL«  tmitlj  pull  «Il  cu'taclcrt  lu  bctl. 

«  Voyez  avec  quelle  licence  traite  le 
»  tlicitre  Astrc'c,  qui  conduit  fianchc- 
•  ment  tous  ses  pcrsonna^^es  au  Fit.  o 
Misiriâs  Bc'hn  fut  liée  avec  Drydeii , 
Southern,  Charles  Coltou,  Charles  Gil- 
don,  elc.  Ole  mourut  le  1 5  avril  i68q, 
âgée  d'mvirou  quarante-cinq  ans ,  et 
fut  cnirrree  dans  le  cloître  de  l'abbaye 
de  VVcsiminsler.  Voici  la  liste  de  ses 
principani  ouvrages  :  I.  Poésies  di~ 
verses,  en  5  vol.,  publics  successive- 
ment en  iG84  ,  i6d  i  et  itiHH.  On  y 
M  inséré  quelques  productions  lé^r^rs 
du  comte  de  Huchulcr  et  Je  quclqnit* 
autres  écrivains  auj^Uit ,  cl  une  tra- 


IJItH  G5 

duction  dos  Féfîez'torts  morales  Aâ 
la  EocliefoucanU ,  sous  le  titre  de 
Sénèqiie  dénutsqué,  U.  Dii-sept  piè- 
ces de  ihé.îlre,  la  plupart  imitées  de 
l'espaj^nol  et  du  français,  imprimées 
enscndilc ,  d'abord  en  i  vol.  in-8"., 
et  en  i']'!^^  en  fy  vol.  in-ia.  I^  H*. 
cdiiion  est  de  l'jSî,  4  ^o'-  in-8'. 
Quatre  de  ses  pièces  sont  traduites  en 
français  dans  le  Théâtre  des  ftfmmes 
(tn^lnises^  Paris,  (775,  4  vol.  in-H'. 
III.  Histoires  et  Nouvelles,  en  •*  voL 
iii- 1 3 ,  iin  primées  pour  \u  huitième  fois 
à  Londres,  en  1 7  j5, avec  une  Aotice 
hiiigraphitfue  sur  l'auteur ,  écrite  par 
uue  femme.  Ce  qu'on  trouve  di'  plus 
moral  et  de  pins  intéressant  dans  ce 
recueil,  est  l'histoire  d'OronoAo,  ou 
le  Royal  EscIhvs  ,  qui  a  été  traduite 
en  fiançais  par  Lap!ace,etqni  a  fourni 
an  po^te  ^uutern  le  sujet  d'une  do5 
Tn<illeurcs  tr.n^édics du  tlieïitre anglais. 
IV".  La  traduction  de  V//iitoire  des 
Oracles ,  et  celle  de  la  Pluralité  dt'S 
Mondes,  préctkiécs  d'un  Essai  sur 
l'art  de  traduire;  V.  Lettres  d'un 
gentilhomme  et  de  sa  steur ,  i(>B't- 
On  a  conservé  quelques  Lettres  de 
mistriss  Behn  ,  où  l'on  trouve  le  réjt 
de  certaines  aventures  calantes  qui 
font  peu  d'honneur  à  son  caractère  et 
à  ses  mœurs.  Ses  ouvrages ,  en  géné- 
ral ,  ne  sont  plus  guère  lus  aujour- 
d'hui en  Angleterre,  et  sa  réput.itioa'^ 
y  est  bien  dîéchue.  S — t>. 

BEIIK  (  GEoncE-HrKiti  ),  méderio 
distingué ,  né  â  Strasbourg ,  ic  16  oc- 
tobre 1708.  Après  avoir  pratiqua 
qui-Ique  temps  |j  chirurgie  uans  un 
rr'giment  suisse  an  service  de  France, 
il  voyagea  pour  étendre  ses  cunuais- 
5.inccs,  et  suivit  â  Leydc  les  court 
d'Albinus  et  de  lîocrhaave.  Sa  répu- 
tation le  lit  nommer  membre  de  l'aca- 
démiedes  Gurieu\  de  U  Nature,  et, 
en  174^,1!  fut  élu  président  delà sii- 
ctcié  allcmaudc  Jvndccà  Strasbourig, 


m 


64  BEH 

otiU  mourut  le  9  mai  1761.  Les  prin- 
cipaux de  ses  nombreux  ouvraj^es 
sont  :  I.  Phrsiohgia  medi£a,  Stras- 
bourg, 1^36,  io-4''.  ;  n.  Lexicon 
pfvrsicO'chimico-medicum  reale , 
ibid.,  1 758,  iu-4".;  111.  Fttnrtatnenta 
jnedicinœ  aruUnmico-phrsiolo^ica , 
ibid,,  in-4".  ;  IV.  Medichta  consul- 
taUtria,  Augsbourg,  '75i,  in-4".  1* 
a  inséré  bcaucniip  ^c  Dissprialions 
dan<  les  Actes  de  la  Société  des  Cu- 
rieux de  ta  ruiiure.  G — t. 

BEHRAM  ou  BAHR^M,  surnom- 
me CiLA8t5i>Eii  (  le  bienfaisant  ) .  5'. 
roi  de  la  d>na>lie  des  5açÀnydes  , 
sucera  à  Uorinoux  son  père ,  vers 
Tan  a^i  et  Tère  rlirétienne.  Son 
premier  ac!(?  d'autorité ,  en  mon- 
tant sur  le  trdnr,  fut  d*as?.erablcr  tes 
grands  et  les  notables,  pour  leur  an- 
noncei'  l'emploi  qu'il  pi  étendait  faire 
des  contributions  :  a  Ëllc-i  ne  sont, 

>  leur  dit  -  il  r  qu*uu  dépôt  entre  nos 
w  mains  ,  et  ne  doivent  servir  qu'au 
»  soulagement  de  nos  sujets  indigents, 
1)  à  l'entretirn  des  troupfs  destinéns  à 
»  prolégiT  nos  états  contre  les  env.i- 
p  hisseiMcnts  de  nus  voisins,  et  aux 

>  ve'ritabics  besoins  de  l'empire.  ■ 
fiehrim  ne  se  borna  pas  k  énoncer  ces 
«âges  et  viTtueux  projets ,  il  s'y  con- 
forma slrirlemeut  ,  et  celte  conduite 
lui  valut  l'amotir  de  ses  sujets  ,  et  un 
surnom  prt'férablc  à  tous  les  éloges 
des  Û.itteurs  à  ^agcs.  La  bonté  natu- 
relle de  Bêlirim  ne  nnisaii  pas  à  cette 
sagr  fermeté  qui  convient  aux  liommes 
destinés  ^  gonvcrner  Iturs  semblables. 
Un  sertaiie  tameux  s  sous  le  nom  de 
fiâny^  ou  Mânes,  que  sa  doctrine  et 
Min  caractèfiB  turbulent  avaient  f.iit 
e^ler  sous  le  règne  précédent,  revint 
de  l'Inde,  où  il  s'était  rrfu^  (sui- 
vant les  auteurs  orientaux  ) ,  et  re- 
parut .1VCC  une  nouvelle  audace.  Il 
s'annonçait  potir  êlro  le  paracict  pré- 
dit duis  TEvangile.  \ja  mages,  alarmes 


15EH 


pour  leur  cn'te,  et  surtout  jwnr  l«»r 
consiiléralion  et  pour  leur  fortune ,  ré- 
cbmèrent  Tappui  du  souverain  ,  ei 
trouvèrent  en  lui  un  défenseur  peut- 
l'ire  tiop  ardent.  M^ny  futtraii^î  ara 
1:1  dernière  cruauté;  on  Técorclia  vif, 
et  cet  adc  de  ripiieur  et  d'impnidenn 
coula  la  \ie  a  Fi«:br.im.  Il  prrit  de  b 
main  d'un  sectateur  de  U  religion  op- 
primée,  h  4'-  année  d*»  son  rignc, 
vers  Tau  370.  Des  bislonens  ^recsda 
ËavEinprre  ont  c1ian(;é  le  nom  de 
Behrdm  eu  cduî  de  Vararanes,  M. 
Vi&conti  a  publié  une  belle  medatUs 
de  ce  prince  d<ns  son  icortfigrtiphii 
grecque  j  pag.  356.  h — s, 

BKHK^M  11,  fils  du  préccHeut,  hé- 
rita du  nom  ctdu  royaume  de  &on  père, 
et  non  pas  de  ses  vertus.  Son  caractcn 
bautain  et  son  bumeur  s-inguioaiie  lia 
ayant  aliéné  le  (œur  des  grands  de  u 
cour,  et  même  celui  de  ses  simples  su* 
jets,  les  Romains  prublèmit  de  cet 
discordes  inlestinrspour  pénclrcr  jus- 
qu'au cœur  de  In  Pri  se.  Kc  mimarquc 
tremblant  dans  Ctosiphon,  sa  capi- 
tale ,  se  rendit  plus  ^rccssilile  4Ui 
conseils  ;  il  écouta  m^ine  avec  con- 
fiance et  docilité  les  énergiques  rr* 
moutrances  que  loi  adre&sa  le  cW 
des  Mtibed  (  des  mages  ).  La  mûri 
de  reraprreur  Carus ,  qui  a\;ul  çoO' 
duit  l'armée  romaine  dans  la  Perie 
et  menaçait  la  capitale,  donna  iiM 
nouvelk'  énerve  aux  re]irësciilatioffi 
aJressées  à  Behrim  ;  il  fut  tit>p  hein 
reux  de  se  voir  délivré  des  cruelld 
inquiétudes  que  lui  mutaient  ses  r*- 
doutables  fnncrais  ;  il  rentra  dans  h 
sentier  de  la  justice,  et  le  restr  de  «m 
règne  fut  p^ùsiblc  et  heureux.  Il  mou* 
rut  en  39^,  lai.<isant  un  fils  fpii  lut  mc 
oéda  sons  le  nom  de  Behrdm  III ,  sui* 
nommé  SedjesUin-Chàh  f  ou  Sou^f 
rain  du  Sedjestdn ,  parce  qii'jt  avait 
gouverné  ctttc  province  du  vivaulde 
son  père  ;  les  ôcriv^ins  grecs  le  dob^ 


W  F-  (I 

aranes  S^-giuuaa.  II  ré^nx 
»,  sdoo  eus,  neuf,  siùvarit 
iisUin^isonrnUtiiXtClqiiatrc 
cmcnt,  si  l'on  s'en  rapporte 
Ndineh ,  ou  Histoire  poé- 
r   rois  de  Perse  de  Fer^ 

L — ». 
\M  IV,  fils  de  Cliâpour 
Uiy  succc'da ,  »ur  le  troue 
es,  à  Ardchyr  II,  son  frère, 
}\i  384-  L  excessive  bonté 
jracière,  qui  dej^enérâit  en 
causa  sa  ruine  ;  les  factieux 
tius  abusèrent  de  s.i  douceur 
!  soulever  les  soldats.  Au  mi- 
r  seditiou  ,  une  flèclie  égarée 
.*  h  dessein ,  termiii.]  U  c^r* 
ec  souverain ,  digne  dNm 
ort.  Quelques  historiens  prc- 
u'il  pcrit  de  la  mnin  d'un  de 
qui  n'avait  poiirUtit  au- 
sc  iilaiodrc  de  lui.  11  re- 
D  dix  ans  :  il  porta  le  sur- 
Kcrmdn  -  Ckdh ,  souverain 
An  ,  parce  qu'il  avait  gou- 
le province  pcnJ.mt  les  rè- 
m  \À-ïc  H  de  «m  fi  ère ,  r.lû- 
,  CliJpuur  m,  et  il  fonda  U 

Îi  porte  le  oum  de  la  pio- 
lustoricus  b^zHiitins  ont 
nom  ea  celui  de  Canna- 

VM-GOUR^c'est-i-due, 
,  le  5^  de  ce  nom ,  tt  le 
iç^aydc,  ciai!  fils  dTrzJed- 
gfi-ju.  lie  monarque,  déses- 
§  pouvoir  «lever  aucuu  des 
B  lui  naissaient  ,  ioiaguia 
vttlui-ci  en  Arabie  jKiur  Vy 
?r,  et  le  confu  au  pouvcr- 
)iéryrrli  {la  Mc«opotimie) , 
fcpcndauîc  de  rttnpire  des 
bir^m  reçut  une  excellente 
fchysique  cl  morale.  Ayant 
rsua  père  ctait  moit ,  et  que 
avaient  dcccrne  la  couronne 
pdrcut?  j  uommc  AhoS' 


IIE  H;  65 

rou  y  î!  résolut  Je  chasser  Tusurp- 
teur.  il  rassembla  donc  une  aruice 
d*Arabcs,  qu'il  conduisit  contre  lui.  Lcf 
evcncmenL<  de  cctlcguerre  et  lei  aran- 
tures  de  Uebrâm  i^orii  riipportés  au. 
long  par  le  poète  Kiteby.  (^uelqucs- 
uues  de  ces  uctioris  ont  passe  dans  les 
Histoires  de P^rse ^  où  nous  lisons; 
a  Qu'il  dciîa  K-hosrou  d'arracher  d'en- 
u  trc  deux  lions  afTatncs  le  diadème 
u  (^u'il  y  avait  place.  Il  tua  les  deux 
u  bons  et  pnt  le  diadème;  il  voyacea 
»  ensuite  ,  comme  %iinplc  pai-ticulier , 
o  d.iDS  finde,  où  il  épousa  la  fîllc  du 
tt  roi  ^  dont  il  avait  gacue  la  laveur 
a  en  tiiaut  un  elcphaut  mrieui ,  et  ca 
a  thomph.iui  d'un  prince  indien  tjui 
f  avait  £iit  une  irruption  dans  le 
n  royaume.  »  Cette  histoire  a  tout  Pair, 
d'un  conte  persan.  G'pendani  ,  nous 
pouvons  assurer  qu'il  repoussa  les  Ta- 
lars  orientaux,  qui ,  selon  leur  usager 
avaient  passé  TOxos  sous  sou  règne, 
et  qu'il  -soutint  aussi  d'une  manière 
glorieuse  la  guerre  contre  le$  Romains, 
pendant  plus  de  trois  ans.  Il  éprouva 
cependant  quelques  revers  qu'il  sut 
très-bien  reparer,  linfio,  n'ayant  p|u^ 
d'ennemis  â  combattre  ,  il  passa  \p 
reste  de  sa  vie  à  cbasser.  Si  proie  fa-? 
vorite  était  tiu  animal  nomme  eoùr  ^ 
qui  semble  6re  Tonagros  ou  l'^ue  saut 
vage.  Ou  dit  qu'il  fut  lue  dans  une 
chasse  par  un  de  ces  animaux.  Behring 
l'égna  environ  vingt  ans.  Il  mourut 
vers  Tan  44*^'  On  a  fait  tant  de  cour 
tes  sui'  ravènemcnl  de  ce  prince  a^ 
Irone.  sur  ses  aventures  et  sur  se^ 
exploits,  qu'il  appartient  autant  au  ro^ 
man  qu'à  l'histoire.  A  une  force  pres- 
que surnaturelle  ,  ii  un  couiai^e  à  toute 
épreuve ,  il  joignait  de  grands  talcnls 
militaires  cl  hlîérûircs.  Il  faiiait  IrèA- 
bicn  des  vers  arabes  et  persans ,  et  eu 
fit  eu  eifet  beaucoup,  suivant  Al-Ma- 
Vviudy.  On  trouve  quelques  -  uns  de* 
premiers  d4ns  riuteressaiit  recueil  iiji- 


66  R  E  H 

tiluW  :  Mamtmenta  vetustwra  Ara- 
bue,  piibli<î  \h\v  Alb.  ^chuItCDS,  pag. 

BEnRAM-TCHOUBYN.  iiu  des 
gc'o^aux  criJorrnouz,  uu  HormLsdas , 
monti  sur  le  irône  de  Perse  par  une 
de  CCS  circon^lances  fti  comniuues  daus 
Ips  cfats  sujets  aux  rcvoïuiions.  Il  des- 
cendait d  une  timillc  distinguée  de  la 
Perse,  qui  avait  posscdt^  autrefois  la 
ville  de  Rey  ,  et  lui-même  était  gou- 
rerneur  de  l' Azerbaïdjan  et  de  rArinc*- 
BÎe,  et  surtout  très -célèbre  par  son 
courage  et  ses  laieuts  militaires.  Hor- 
iDOirz,  d'après   Tavis  des  grands  du 
rojAume ,  le  choisit  pour  commander 
Farmcc  envoyée  contre  le  souverain 
du  TurVcstin ,  qui  avait  fait  une  inva- 
sion dans  le  nord  de  la  Pirse.Belirâm 
neclioisii,  dans  l'immense  armde  qu'on 
avait  mise  à  sa  disposition,  que  douze 
raille  bommes  d'une  valeur  c'prouvée. 
11  conDaissait  tous  les  inconvénients 
d'une   arme'e   trop   nombreuse.  Os 
ia,Ooo  hommes  lui  sufGrent  en  effet 
pour  repousser  les  Taiars.  Leur  mo- 
narque péril  dans  l'action  ,  d'une  fl^-- 
che   lancée    par   Golirjm.  Le  ûls  du 
vaincu  voulut  faire  de  nouvelles  Irn- 
tatives;  il  fut  pris  et  envoyé  à  Mad.Vin 
avec  '^So  chameaux  chargés  d'argent 
monnayé,  d'armes,  de  vases  d'or  et 
d'argent.  Hormouz ,  ravi  de  se  voir 
délivré  d*iin  ennemi  redoutable,    et 
admirant  cet  immense  butin  ,  allait  en 
lêmoigner  toute  sa  reconnaissance  au 
vainqueur ,  lorsqu'un  de  ces  hommes 
envieux  et  perfides ,  si  communs  dans 
toutes  les  cours  ,   dit  en  souriant  '. 
■  Nous  voyons  au  moins  l'oreille  de 
»  la  Tache.  »  Cette  observai  ion  eut  tout 
<on  eïTit,  L'avide  et  [lusillanime  Hor- 
fnm»2  envoya  au  général  victorieux  des 
chaînes,  du  coton  et  un  fuseau.  Belirâm 
se  chargea  de  chaînes  ^  passa  le  colon 
auloiu-  de  son  cou,  prit  les  fuseaux  dans 
13  wiin^  cl  !tc  prcscnta  amsî  à  rarmée. 


lïEn 

Un  crid'indignalii.n  éclata  dr  loui  c^ 
tés,  les  officiers  i-t  les  >oldats  jurèi 
fidélité  à  leur  général ,  haiiir  ci  mépri 
au  plus  ingrat  et  au  plus  avide  des  s« 
veraius.  Bebrâm  exerça  ratiiorité  si 
pr^medaus  une  partie  de  la  Prrse,i 
n'usa  pas  cependant  IV'xercer  en  ko 
nom.  Il  se  servit  de  celui  de  Kboir« 
Pervyr^  Gis  d'Horniouz.  Celui-ci 
seulement  le  désavoua,  mais  ciieorf 
marcha  contre  lui.  Après  une  guerr< 
d'assez  longue  durée,  les  aticieus  s^. 
dars,  compagnons  de  gloire  Je  Bet 
riîm,  étant  murts,  ses  nijuvdle«  n 
crues  ne  vii-cnt  en  lui  qu'uo  rebrll* 
et  rougirent  bientôt  d'être  les  ici" 
trumcnts  de  sou  ambition.  Behnim 
abandonné  par  ses  soldats ,  s'coiiii 
dans  le  Turkestdn.  11  y  trouva  Id 
espn'ts  encore  tous  remplis  du  soun 
mr  de  ses  grands  expluits.  Lr  souvi 
rain  le  combla  de  caresses  cl  de  & 
Vcurs  ;  mais  tontes  ces  faveurs  ne  prrf 
servèrenl  pas  Bchiàra  du  sort  qui  ' 
était  réservé  :  il  périt  du  fer  d'un  \ 
sassin,  vers  l'an  5ç)o.ll  n'^vditcxei 
que  peu  de  temps  l'autorité  suprcfflf 
et,  quoique  plusieurs  écrivains  le  pt| 
cent  entre  Hormouz,  fils  de  NoudiO 
vin  ,  et  Khosrou  Pcrvyz ,  fils  d* 
mouz,  je  n'ai  pas  cru  devoir  TadmcfU 
dans  le  Précis  chronologit^ue  de 
Perse  ^  que  j'ai  ajouté  k  la  noqv 
édition  du  forage  de  Chardi 
surnom  de  Tclwùhjn ,  de. 
Tchouh  tbâlon) ,  lui  fut  donne' 
do  sii  haute  stature ,  de  sa  m 
de  sa  force.  L— 4, 

BEHRENS  (CoKRADBAnTvoLo 
médecin  et  liislorii.'n ,  né  le  uG 
1  G6o ,  à  Hildesheiiii ,  mort  en  i  ^ 
après  avoir  obtenu  le  litre  de  m< 
cin  de  l'électeur  de  Bninswick. 
bourg.  Il  a  consacre  presque  tous 
travaux  à  Itiistoire  de  U  maison 
Brunswick ,  cl  à  la  généalogie  des 
milles  illustres ,  soit  éteintes  soît 


ibtes.  Sou  cousin ,  1r  paS' 
Il ,  a  publie ,  dans  les  AnnaL 
lui.  sem.  3,  b  liste  dï  plus  de 
tuts  Rcnédictgics ,  dre^iSf'fS  par 
n.<.  Il  s'occupail  aussi  de  tliéo- 
li  a  insc'rc  beaucoup  d'observa- 
dan«  les  Mémoires  de  Vactuiè- 
es  Curieux  de  la  nature^  dunt  il 
lembre ,  sou&  \c  nom  d'Etuiore, 
rindpaux  oiirragc%  sont  :  I.  5^- 
diatetica^rraucforly  l'îlot  in* 
PUTraf;c  d'hygiène ,  où  il  prci- 
mcillcur  régime  pour  se  couser- 
11  snnié.  II.  De  constitutione 
medicre,  Httlm^t.idt,  lOtji  ,in- 
111.  Medicus  iega/is  ,  1696  j 
f  en  allemand ,  ouvrage  de  mé* 
f  légale.  IV.  Selecta  medica  de 
:irue  naturd  et  certitudine  , 
ifort  et  LdpEig»  1708,  iu-8'., 
ge  sur  la  pliiloAophic  de  la  méde- 
V*  fasti  Caroiinif  in  qudms 
CearoU  Magni  ex  ffenr,  Tur- 
nnalibus  ezcerpta  est ,  Franc- 
1707,  io-4'.  VI.  Arbre ^énéa- 
ae  des  seigneurs  d'Assebourg 
UemaDd),  rt  plusieurs  Di>ser- 
>l  insérées  dans  les  Acta  eru- 
nrn.  —  Son  fils  (  Hodolphc- 
sie),  mort  en  17 -'17  *  a  ptiblié  ; 
ramen  afjuarum  mineraUwn 
tendu  ei  ff'echleldensium  , 
siedt,  t7a4/in-4o.  ;II.  Tri- 
ItttfUm  memorabiliurn  ^  Wul- 
ttlcl(  17^7  ;  111.  De  imagina' 
tuôdatn  miraoulo  in  gruvi  ocu* 
n  morbo  ejusqite  sponianen  at- 
hrtuHd  sarintione^  Biunswick» 
,  in-4''-t  cVit  rbi^luire  d'uue 
lie  don',  on  voulut  faire  un  mïra- 
Mfon  altribtmit  au  diacre  Paris; 
^  eerebri  vtdnere  non  semper 
Màlutè  lethali ,  FranrC  ,  1755* 
»— BcBttxifs  (  Cieorgc-Hen- 
),  médecin  de  C^ordbauxen ,  né 
,  mort  en  17  ri  *  a  donné, 
,  une  Description  parti' 


• 


BEI  «^ 

culière  et  détaillée  des  montagnes , 
cavernes  ,  fontaines  ,  productions 
naturelles ,  et  de  toutes  les  choses 
curieuses  qui  se  trouvent  dans  l'an-* 
tienne  forJt  ffrrcy'nie  ,  nommée  au* 
jonrd'bui  le  Hartz  ,  Nordbaiiseo  , 
170^,  iD-4"-»  traduit  eu  ang'ais,  ea 

I  ■;  5o.  G — T. 

BËlCH  (  JoKcmM-  François  )  , 
peintre  »  naquit  en  iGô5  ,  à  Rarens- 
bourg ,  on  Suabe,  d*un  géumètre^  qui 

fK-ignait  |>our  son  amusement,  et  qui 
ui  donna  les  premiers  principes  d« 
Tart.  Bt'ich,  devenu  unaiii«te  habile, 
fut  cliargc  ,  |)ar  l'é  eelcur  MaXHoilicn 
Emmanuel, de  peindre  \es  l>atalllrA 
livrées  en*Hi>ngrie  par  ce  prince.  H 
alla  ensuite  vu  Udie,  ou  il  £(  plu.Hirurs 
ouvrages  qui  méritèrent  dVtre  distin* 
gués  méioe  dans  ce  pays,  rirbe  d* 
Uritdecbefs-d'ceuvre.  Solimêne  copia 
d'après  lui  plusieurs  paysages.  De  re- 
tour à  Municb,  Brichy  moumt  le  lô 
ofl.  1748,  àquatre-vingtirois  ans.  La 
maniêi'c  de  ce  peintre  ti^nt  de  celles 
du  Guaspre  et  de  Salvaior  Rosa;  c\st- 
ft-dire  que  ses  piiysages  (jlFit-nt  sou- 
vent des  sites  sauvages  tl  singuliers. 

II  a  aussi  gravé  le  paysage  à  IVau  furCe. 

D— T. 

HÉIDHAWY  (  ABDAtiuH  Beit  • 
Ouah  ,  surnommé),  était,  .iinsi  que 
l'indique  son  surnom,  natifdcbcadhây 
ville  delà  provinredeFai^,rt  mourut', 
en  fi85  de  Tliég.  (  1 185-7  de  J.  C  )  i\ 
s'adonni  au  droit  mu.sulman,  devint* 
cadliy  de  Chyrâz  ,  et  composa  sur 
le  Coran  ic  plus  célèbre  commcu-  fl 
lilie  arabe  que  nous  coDnaissionft,^ 
Cet  ouvrage  ,  intitulé  :  Anwàr  eU 
tanzjrl^  wa  ésrar  altawji,  c'cst-â- 
dire  .  Us  htmières  du  Coran  et  les 
Tr\Yst€res  de  son  interprétation ,  a 
étéluî-m^nc  commente  j^ar  plusieurs 
savants,  et  aserri  de  texte  Àun  grand 
nombre  de  gloses.  Il  c\i<^te  manuscrit 
daut  les  principales  bibliotL^ues  d« 


6S 


fiTÉI 


rEiit-ope.Beidbawy,outr0crCommf7i- 
(ainr«  et  plusieurs  iiutres  ouvrages  sur 
le  druitet  h  lugiqut',  dont  on  trouTc  la 
oomoucluturc  dans  icMenhel  tl  Sàfx^ 
à  cent  eu  |>cr:iaD  ,  sous  le  litre  àc 
^'itam  el-tèwaryhh  ,  une  chronolo* 
gic  que  M.  Sylvestre  de  Sacy  a  fait  cou- 
uaitre  dans  le  lou.  IV  des  Notices 
9t  Ejctraits  des  manuscrits  de  ïa  Bi- 
bliothèque impériale.  Reiskc  observe, 
dans  SCS  Suppléments  à  la  Bibliothè- 
ifue  orientale  de  d'Iierhelvtj  qu'une 
juriic  de  celte  histoire  a  ele  traduite 
en  latiu  par  Multer,  tt  publiée  avec  le 
Icxte  à  Berlin,  en  if>89;  mais  cette 
«.isertiou  liasardtfc  nous  fera  entrer  ici 
dans  quelques  détails.  D*aprè5  IV\actc 
notice  de  M.  de  Sacy ,  cet  ouvrage  de 
ik'idlijwy  se  divise  en  quatre  livres; 
le  |•^  contient  l'histoire  des  prophè- 
tes et  des  patriarches,  depuis  Adam 
)usqu*â  Noë;  le  a'.^  celle  des  rois  de 
Périme,  depuis  l'origine  de  cette  mu- 
narcfaic  jusqu'à  son  extinction  par  les 
mosuloians;  daus  le  5".  livre  est  ren- 
iermdr  rbistoirc  de  MabomcC  et  de  ses 
fluccc5sturs,  jusqu'à  leur  ruine  coticre 
par  les  Tatars;  et  dans  le  4'',l*his- 
lorre  de*  dynasties  qui  se  sont  clcrées 
en  Pcrw  sous  les  kïialyfes  Ahbaçydes, 
jnsqti*'iU  temps  de  Re'idhawy.  Nous 
ebterv  cioiis  que  M.  de  Sacy  s'est  servi, 
pour  rédiger  sa  notice,  de  deux  manus- 
ohts  1>u3^édcs  parla  Itibliottièquc  im- 
périale. Voici  uiaintcnant  un  rc'sumcdc 
oc  que  dit  Muller  sur  l'otlvrage  qu'il  .1 

rblié.  Cette  histoire,  dont  il  a  traduit 
litre  par  Lineee  historiarum  mar- 
gaiiUt^  se  divise  cij  dii  livres;  le 
ttonleuu  des  quatre  premiers  est  abso- 
lument scDiblable  à  celui  indique  par 
M.  de  Sary  ;  Tobjet  des  sis  livres  sui- 
vante, à  l'exception  ccpcndaul  du  hui- 
tième, nous  est  inconnu;  cir  Muller 
ii*av.)it  en  sa  possession  que  les  quatre 
premiers  livres  y  te  liuiticmc  et  uuc 
partie  du  ncuvime.  Ce  savant  observe , 


cotmne  M.  de  vSacv  ,  qu'il  est  dil 
la  preXicc  que  Bcidhawy  • 
sou  ouvrage  le  ai  demub..; 
(|i  7  juillet  I  u'^5  de  J.-C.)  Cv  biulHJat 
livre,  dont  nous  lui  devons  la  ptitili- 
cation  ,  est  consacre  à  riiÎMoire  ^ 
Kbatai.  Il  se  compoH-  d'une  ptebcttf 
de  deux  chapitres,  dont  le  pmmir^ 
subdiviM*  eu  deux  sections,  traite^ 
la  chronologie  du  Khataï,  et  dooneli 
description  de  ce  pays  ;  et  le  scoooi 
est  consacre  à  Thistuirc  de  »es  roOf 
ranges  sous  trente-six  classes.  Ce  tînt* 
imprimeà  Jcna,  en  ■^>77  >  accoopi- 
gne  d'une  traduction  latine  et  de  sario-. 
tes  notes ,  fut  publie ,  avec  des  supplé- 
ments par  le  ills  de  Muller,  sous  ce  li-» 
tre:  Beïdka^ai  historia  Sinensis^  p*^ 
sicè  et  latine  ah  .'fndr,  MuUer^  ACCt- 
dunt  ejusdem  noLe  marginales ^tlL^ 
Berhn,  1O89,  in-4".  De  tout  ce^or 
nous  venons  de  dire,  il  résulte,  M' 
que  les  manuKrits  de  la  BiLliuihcqor 
impériale  sont  incomplets  ,  ou  qui 
Muller  a  été  induit  en  erreur  en  attn> 
buant  h  Beïdhawy  ce  qui  ne  lui  jppir- 
tcaait  pas;  mais  «i  Ton  considèrp  q^it 
^indication  de  M.  de  Sacy  c^t  parfi-- 
H*ment  d'accord  avec  celle  de  Hadjy- 
Klialla  ;  que  ce  célèbre  bibliu^rdjiU 
oritni.d  n'attribue  à  Beidhawy  autua 
ouvrûgehLStoiiqucautrequck'i\7:rtfa 
el-iéwarykh ,  iiX  qucniin  Muller  dt 
positivement  qu'il  n'av.iit  .luns  V« 
yeux  que  ces  quatre  premiers  tirm. 
dont  le  contenu  est  le  mctne  que  celui 
de  nos  manuscrits  ,  et  seulement  U 
huitième  et  un  fragment  du  ncuvîtmr, 
on  sera  bien  porte' à  croire  que  le  bue 
litmc  lîvrca  c'tff  ajouté  par  un  co^t, 
qui  y  pour  lui  donner  plus  de  pHi, 
l'aura  mis  sous  le  nom  de  Betdham> 
autrement  il  faudrait  supposer  ^iv 
lUdjy  Khalfa  n'a  eu  »uvis  les  yeux  (fut 
des  manuscrits  aussi  incomplets  ^ 
les  nôtres.    '     ^  -  J— 'iv. 

BKIEK  (  AoHTcrv  ) .  juriscou^uhr. 


BEI 

pârticnlirromenl  dî^finptii? 
icdicrclics  Mir  les  lais  fjui 
(■cglcr  riDdu^lrie  et  les  piv- 
ies  arli.s.iu$  ,  naquit  à  Jéna. 
ncr  1634,  et  ût  ses  ciudcs  à 
ipzîj; ,  Wilteubcrg ,  Kostock 
il  «Util  pixifcsseur  de  droit  à 
rsquil  mourut  en  171 1. 
ic5  prinoipes  qui  rc{;IaienC 
c  cd  Eurupe .  et  roi-ganisation 
>rations  d'atlisans  aient  subi 
s  cbanprincnU  depuis  la  mort 
,  ce  qu'il  A  eci'it  sur  ce  sujet 
e  utile  et  otimcVnAlb'inapic. 
^paux  ouvrages  Jont  :  I.  2^- 
l^ntùs  juris  opijtciarii  prœ- 
n  emt'ssarùfs ,  Jéna .  1 685 , 
augmente  par  Frc'd.  Golt. 
Jena  .  1717  ,  in-4*.  ;  II. 
us  (U  jure  prohîbendi ,  quod 
opiftcibus  et  in  opifices  , 
5  ,  in-i*.  ,  euiicdi  pjr 
a,  17^1  ,  ia-4^  ;  111. 
egrè  redux  cojhspcctibus 
tonspicuus  .  JAia  ,  i68!>  , 
mente  par  Slnive,  Jciij  , 
I-4''m1V.  De colle^ik  opifi- 
na,  1688, in-4^.,  reuupnme 
Wh  de  Slruvc  et  de  Gtcbel ,  ï 
y  1 7^7,  in-4 '•;  V.  Opxis  Jtf 
Vcn  camifices  et  excoria^ 
mest,  1701, 10-4",  etc. 

(  KhMacHÂvn  ) ,  mim54re  lu- 
k  Francfort-sur-lïsMein , 
mbre  1 5 1  (>.  est  mrirt  le  1 1 
Il  fut  élève  à  Wuiembcrç 
Dlimcnts  de  Lutlier  »  qu'il 
cubtremefit.  Ou  a  de  lui  : 
immentaires  surla  Bible;  II. 
mes  in  lihelltim  de  spherd 
Sacro  busto  { Jeau  de  Sa- 
WîMembcri;,  i573,in-H'.; 
irs  autres  onvraRc»,  On  lui 
livre  inlilnle  ;  Proftotitio 
Icio  argumenta  erronea 
poniiftciomm  cumrefu- 


BET 


«g 


tationibhs  ^  publie  sons  le  nom  d'-^/tP 
drea$  Epicxmus,  Ma{;debour); ,  1 5  5 1  ; 
iu-y*. ,  dont  \\  existe  une  Irad.  fran- 
çaise, L\'on,  i5G5,  iu-8'*.  A,  B— T, 
BKIRR-  / V.  BEVtR. 
BRIERLLNO.  Foy,  BEYEaLmo. 
BEIL  (  Jea^v-DavidI,  acteur  di:c- 
linj;ué,  né  à  Clu-mnili ,  en  17^4, 
joua  ovcc  auerès  Us  rôles  de  valets  sur 
plusieurs  llicàircs  d'Allemagne.  Il  a 
compose  dit  comédies  où  ses  compa- 
tholes  trouvent  delà  verve,  de  l'ia- 
venlion,  un  dialogue  rapide ,  mais  peu 
de  travail  et  de  sagesse  ;  les  principales 
sont  :  1.  les  Joueurs  ,  Manbcim  , 
1785,  in-8*.;  II.  VÈcoU  des  Co^ 
mediens  ,  ibid. ,  1 785 ,  in-8°,  ;  !!!; 
^•fmour  et  Capriee,  etc.  ËUes  ont  1^ 
recueillies  en  a  volumes,  et  publiées 
à  Zurich  et  à  Leipzig,  1794.  Beil 
mourut  le  1  '*>  aotïl  1 794*  On  impti- 
ma,  .iprf^s  sa  mort,  une  comédie  inti* 
tulcc  :  V  Orgueil  du  mendiant  ^  Zu- 
ricb,   I  •jc)7  ,  in-8".  G— t. 

BKINVILLF.  (  CHAnLEs-lÎAnruK- 
lemide),  gentilhomme  picard,  mort 
en  1641  ,csl  auteur  des  yèrit^sfran' 
taises  opposées  aux  calomnies  es- 
pagnoles «  ou  Réfutation  de  la  dé- 
claration dii  cardinal  injant{  Fcrdi* 
nand  d'Autricbe,  aicbeveque  de  To- 
lède ,  et  gouverneur  des  Pays  -  Baa 
pour  Philippe  IV,  son  frère),  Bvaiv- 
vais,  1657-59,  5  vol,  in-8\  ,  Paris, 
1045,  tn-4"-  Cpst  une  apologie  du 
cardinal  de  Bicbelieu ,  où  l'on  décou- 
vre toutes  les  ruses ,  les  vues  ambi- 
tieuses et  le  peu  de  bonne  foi  des 
espagnols.  L'ouvrage  est  divise  en 
trois  parties;  la  première  comprend 
ce  qui  s*esl  passe  depuis  la  paît  de 
Vervins,  en  1 5<ji^ ,  jusqu  a  la  mort  de 
Henri  iV  (  iGio  )  ;  la  seconde,  de- 
puis celte  ej»oipie  jusqu'au  ministère 
du  cardinal,  en  i6a4  ;  la  troisième 
embrasse  tout  ce  qui  s'o&t  passe  sou&. 
sou  administration.  A«  B— t. 


90  BEI 

BETKETS  C  Godcwot  ■  Cbhht©* 
FSE  )  V  piofcs5cur  de  cliiniie  i(  de 
mcdrciiir  riinivcisitr  dv  Hrlm>ta'dt, 
dADslcci-dcrant  pay»  de  BruDswuk, 
à  qui  plusieurs  sinpilarités  et  une 
sorte  d'cxislnico  m)!.lcricnsc  avaient 
prooitreeo  Alkmagneune  fort  grande 
cdclirité.  tl  est  mort  à  Helmsixdt ,  rn 
•fpteinbre  1809,  âgé  de  ni-ès  de 
quatre-vingts  ans,  étant  ne  a  MuUl- 
nauseu ,  en  1  ^3o.  Sa  famitte  était  ao- 
Qpnne  dans  cette  vi!le.  jndisIiLre  ;  et 
•on  pcre,  qiùy  était  rcv^ti  d*uu  rm- 

£loi  de  oiapstralurc  y  y  rxpiçail  aussi 
1  pbarmarie.  Beircis  dvaït  |^I(l^ieu^s 
bonnes  qiulité» ,  et ,  i  kcs  forfinleries 
prês>  étail  un  furt  honnête  liunimr.  Il 
«oignait  avec  lèle  urs  uiahdes  ,  vi^itJit 
»ans  rétribuliou  ci-n^  qui  étaient  pau- 
vres, et  l^u^  fuiirnissait  Uiêinc  gra- 
taibmrnt  les  remèdes  nécessaires.  Il 
avait  du  sâvoîr ,  rt  beaucoup  d'e5pril 
natuiel  ;  ses  cuurs  étaient  iiitérrssinis 
cl  fuM  ^tÛYÏs  f  et  quantité  dr  iavants 
ou  dVtran)*rrs  aH.iîeiit  à  Hclmsta^dt 
pour  le  visiter.  11  s'y  était  acquis  une 
iliai>oo  s[^cieuse ,  qu  il  avait  rem|)lie 
de  toute  5(;i-trdet:iino:>ités  etdecbuses 
carrés  <'t  prérif  uses,  ou  du  moins  qu'il 
cavail,  arec  beaucoup  d'adresse,  faire 
passer  pour  telles  quand  elles  ne  I  c- 
toieut  iMis  en  eHet.  Il  montrait  tour  à 
tour  ai\  -  sept  cullecrions  diverses 
d'objets  d*arts,  de  sciences,  d'histoire 
naturelle,  de  mécanique ,  etc.  Il  avait 
nasse  toute  sa  vie  et  employé  tous 
«es  moyens  a  1rs  recueillir,  ce  qui 
détiute  eu  lui  beaucoup  d'ciici^ie  et 
de  coitslaiicedecarjctêie,  jointes  à  un 
ardent  amour  punr  les  sciences .  et  & 
nu  dcsintéressemcut  fort  louable. 
Parmi  tics  tableauit,  il  en  était  de  fort 
bons  puais  il  prétrnd^it  ]>os$éder  des 
onvr.-igcs  fameux  ;  dont  il  n'avait  que 
des  ro]iiei,  comme  par  exemple  de  la 
Aui't  «tu  Corrè^e.  Il  av.iit  aussi  trois 
automates  eomius .  psrmi  jeiqueli  sa 


BEI 

tfATiraitle  Canard  <iui  ^gèrt ^^tçl% 
soutenait  êtjc  de  Vaucauson,  qui- 
qu'on  sache  que  ecux-<'i  font  partie  drf 
cotiectioDS  impériales  de  St.  -  Peim* 
bourg.  11  possédait  de  très-belles  iiijre- 
lions  anatomiques,  à  la  façon  de  Libff' 
kidin,  et  qui  paraissaient  être  de  ce» 
libre  pby^iuloglle.  11  avait  eti  0 
quelques  antiques,  des  maDusctil<i,drft 
livres  rares,  etun  beau  cabîuet  dem^ 
4tiUes,  composé  en  grandi' partie  d^iB' 
cieunes  monnoies d*or.  Il  œontratitur 
tout ,  mais  rarement ,  et  avec  ptt- 
caution ,  une  masse  transparente,  phi 
grosse  qu'un  cruf  de  ponle,  qu'il  aJfi^ 
mjït  t'trr  un  diamant,  du  poid  deG^M 
karat.s ,  et  qui*  tous  les  sonvcnuns  h 
la  terre  ensemble  n'auraient  pu  pa^< 
Des  gens  de  Tart  ont  cru  que  cetti 
pierre,  qui  ne  s'est  plus  retrontw 
api*ès  la  mort  du  possesseur ,  était 
beau  caillou  de  Ccylan  ou  de  Madags* 
car.  H  devait  paraître  étrange  qD^a 
pi*oftôsetir  et  un  simple  mcderin,  dan 
une  |H'tile  ville  telle  que  Hilmstxdl, 
eût  pu  se  procurer  tant  d'obi»:ls  pn^ 
deux,  dont  l'acquisilinn  semblait  ai* 
ger  d'immenses  richesses.  IVireis  do» 
nuit  â  entendre  ,  et  avouait  m 
quelquefois  sana  détour  qu'il  bÛMt 
de  l'or.  Ce  qu'il  y  a  de  certain  ,  c'rtl 
qnc,  dans  sa  jeunesse,  il  avait  tronvélr 
sicret  d'nne  belle  couleur  rouge ,  pro- 
pre à  peindre  sur  la  porcelaine ,  ( 
qui  lui  avait  valu  assez  d'argetit  I 
assurait  avoir .  dans  toutes  les  grandit 
villes  du  monde,  des  agents  il  ses  o^ 
dres ,  chargés  de  lui  acuetf  r ,  â  quf^ 
que  prix  que  oe  fût ,  les  objets  niriefll 
qu'il  désirait.  Il  racontait  aussi  plu- 
sieurs voyages  qu'il  av.iii  faits  à  P^nit 
à  Rume  ,  et  aUleurs;  bien  que  da 
gens  qui  l'unt  connu  de  pies  assuitVC 
qu'il  n'était  jamais  strti  de  Hclmsl«dl 
que  pour  aller  tout  au  plus  À  Beri 
et  autivs  lieux  peu  éloignes.  Beitcis 
force  de  répéter  ces  histoii^s,  ctiit  p^ 


BEI 

c  qu'il  paraît ,  k  se  Iri  porsua- 

croyait  plus  mcniir  tu  its 

In  p'a  d'autres  écrits  de  tiii 

dissertations  physiolo- 

'ialta,  parmi  loqucUei.  il  m 

une  uu  deux  qui  ofTretit  de 

Elles  seirouvcnt,  relices  en 

olumc  iu-^"* .  i>  l<i  bibliothc- 

uoivcrsite'  de  Goëitii)p;uc. 

V— s. 

5IER  { J  ACQtrcs },  chirurgien, 

;iiiphiDC,  se  distingua  Icllc- 

ns  te  service  des  armées  ,  cl 

kemenl  dans  le   Iraileraent 

id*ai  nies  à  feu,  q  ne  Louis  XI V 

ompagnei-  par  lui  dans  toutes 

i^iics ,  lui  coofli  coDstain- 

lireclioii  de  toute  la  cliirur- 

re,  et  même  voulut  qu'il 

it  à  Topcration  de  U  fistule  k 

lui  futf.iitepar  son  i^'.  cbi- 

'elix,  et  qu'il  donnât  son  con- 

mort  en  1713,  à'^é  de  qua- 

inzc  ai!S,  n'ayant  rien  e'a'it. 

Cet  A. 

lAR.     fo/.     ÀBEtt-BlTAR. 

ART,  comcJicu  ,  qui ,  après 
l  camarade  de  Molière,  dans 
revint  avec  lui  à  Paris , 
el  jo4u  dans  presque  toutes 
de  CCI  auteur-  Son  emploi 
ïrcs,  les  seconds  valets  et 
lents  tragiques.  Ce  comédien , 
ilu  séparer  deux  de  ses  «iiDis 
lient  sur  U  place  du  Palais- 
blesse  au  pied,  et  resta  boi- 
lent,  qui  aurait furcê  uu 
ris  aimé  du  public  d*<iban- 
profcs^ion,  ne  l'eiu  pécha 
qrêer  plusieurs  rt^lcs.  Ccst  ù 
Molière  donna  celui  de  la  Fl^ 

tYy^vare  ,  el  lorsque  Har- 
;  «  Je  ne  me  plai^  point  à 
chien  de  boiteux-  là ,  b  des 
croents  rciteivs  indiquaient 
'on  le  voyait  toujours  avcr  le 
ir,  maigrie  son  accident.  Suu 


BEJ  «^ 

succès  dans  les  divers  rôles  deralefs 
fut  le] ,  que  les  acteurs  qui  ,  k  octle 
époque,  jouèrent  en  province  non  seu- 
lement lu  Flèche ,  mais  encore  d'au* 
1res  rôles  de  IViart ,  afTectcrcnt  de  bot- 
tercomme  lui.  Ce  comédien  avait  beau- 
coup de  bravoure  et  de  présence  d'es- 
prit ;  il  apaisa  seul  un  grand  nombre 
de  militaires  dcb  m.itson  du  roi,  qui, 
se  croyant  outrage's  de  ce  que  Molière 
avait  obtenu  de  Lonis  XIV  qu'ils  n  en- 
treraient plus  gratis  au  spectacle  ,  for- 
cèrent les  i>ortes ,  et  tuèrent  les  gagistes 
qui  en  dcfcndaiout  l'entrée  :  ils  se  por- 
taient vers  le  tliéAtre  ,  pour  se  vcncer 
sur  la  troupe  entière  de  l'insulte  qii  Ils 
prétendaient  avoir  reçue ,  lorsque  Bé- 
)art,  velu  en  vieillard,  vint  au-devant 
d'eux  ,  et  leur  dit  :  a  Eh!  messieurs» 
»  éparf^nez  du  moins  un  pauvre  vieil- 
li lard  de  soîxautc-quinzc  ans ,  qui  n'ft 
»  plus  que  quelques  jours  à  vivre,  n 
Cette  prière  ,  dans  la  bouche  d*un 
jeune  comédien  ,  calma  les  séditieux , 
dont  la  rage  se  changea  en  gaîté  :  lo 
spectacle  cul  heu  le  jour  même ,  et 
depuis  cette  époque  la  maison  du  roi 
ne  fit  aucune  ililliculié  de  payer.  Bé- 
jart  se  rctii-a  du  lltiïàtre  en  1(370,  et 
mourut  le  uq  srj>Iead>re  1678.  P  — x. 
BÉJART  (  Ëii<tABtTii-Apu&rroE- 
CaESiKOE-CtAifiE),  scrur  du  prect^ 
dent ,  épousa  Molière  en  prcmièrci 
nûccs ,  malgré  sa  mère ,  et  en  secondes 
Elle  éuit 
jouait  agréiiblemcflt 
dan5  Je  cuDiiquc,  «t  chantait  avec 
beaucoup  de  goût.  Molière  ne  fut  pu 
loni^-tcmps  à  se  repentir  de  son  ma- 
riage (  l^o^-.  MoLiEBt  ).  Sa  fcmrao 
quitta  le  théâtre  en  t6ç)4T  et  uicuiiU 
le  5  octobre  1700.  Mouhy,  dans  son 
abrégé  de  tfllstoirû  du  Thédtra 
FrancaiSy  t.  Ut,  p.  34>  rapporte  sur  b 
Bcjart  une  auccootc  assez  piquante, 
mai)  trop  longue  pour  élre  transcrite 
icu—  BkUfiT  (  Gi'Utiviève)|  saur  de 


ndces.  Guérin  d*  Est  riche. 

trcs-aimable 


7a  BEJ 

}it  prccélcntc  ,  opousa  ViîIc3l^^^lm  , 
puis  AuWy,  qm,  fie  roaître  paveur, 
ctait  dcTcaa  aiitiur  tragique.  Elle 
jouait  1^ rôles  de  soubrettes,  et  mou- 
rucm  1675.  —  BtJAnT,  leur  mère, 
fui  maric'c  secrcicnicut  à  M.  de  Mo- 
àhic  f  gf utilliomnie  du  conitat  A'c'oais- 
sain,  ft  mourut  en  16^0.  A- B — t. 
BÈJOT  (  Fba>çÔ!s),  ne  à  Mom- 
pellicr  ,  le  14  sepIfniLre  1718,  y 
commença  ses  élude? ,  (pnl  viïit  ache- 
ver à  paris;  il  (it  sa  rlicturifpie  50tLs  le 
cclèbrc  GibcrI.  De  reiour  à  Montpel- 
lier, scspareuts  Irdeslinaient, maigre 
lui,  à  l'etal  ccclcsiasUque.  Bejot,  re- 
venu à  Paris,  5  renonça,  et  s'adonna 
lUx  lettres  ,  contre  le  grc  de  ses  pa- 
rents. A  Tagede  vingt  ans,  it  professa 
le  grec ,  et  eut  pour  écolier  Goguet 
(  F'oj'.  GocuET).  En  1 74  '  t  il  ohlint 
une  place  à  la  b^hliotbetfue  du  roi ,  et 
eut  beaucoup  de  |iart  j  la  composition 
des  volumes  du  cal.ilo^ueqiii  panireul 
en  I  7  i  .5 .  Bejot  fut ,  eu  1761  ,  nomme 
garde  des  manuscrits  de  cette  biblii»- 
Ihèque  ;  et ,  eu  1 7(11 ,  reçu  à  Tacide- 
raic  des  Inscriptions,  cï  presque  -lus- 
silot  coadjuteui'  de  Cibbodela  Blete- 
rie,  à  la  chaire  ii'elui|uence  latine  au 
collège  de  Franre.  Il  ne  lut  que  deux 
mémoires  à  r.icademie  ;  Tun  sur  qud- 

3ue5  endroilsdu  teitede  la  Cjropedie 
eXcuophon  ;  l'autre ,  sur  les  Epari- 
tcs,  ou  Éparoeies,  souvejit  rïlos  pour 
d*S  actions  dVcJ.it  dans  V/fistoire 
^ecque  de  Xenopbon  ,  el  qui  étaient, 
uon  un  peuple  comme  on  l'a  cm, 
nipti^  une  ti'uupe  choisie  dius  toute 
Tarmeo  arcadirnnc.  Bcjol  est  mort  le 
3r  aoAt  1 787 ,  ïaissaot  quelques  ou- 
Tragesm/inuscjits.  A.  B — T. 

jiEKKER  (  Balthazar  ) ,  ne  .en 
16^4  ^  MctMîlawicr  en  Frise,  où  son 
pire  était  pasteur.  Il  n'eut  <pie  lui 
pour  maître  jusqu'à  Xh^c  de  seize 
ans,  et  étudia  ensuite  â  Groiiingue  et 
41  Frducicr.  Dans  la  première  de  ces 


BEK 

druT  vîllrs ,  Alting  fut  son  mtbi 
d'ticbrcu,  et  le  prit  ïrlïfinrnt  en  «f- 
fection,  qu^il  le  soutint  dans  U  &uJK 
contre  ses  nombreux  cuncmls.  Bel- 
ker ,  par  reconnaissance  pour  09 
maître  aussi  respectable,  recueillit  ri 
publia  après  la  mort  d'Alling  toutn 
ses  œuvres.  Après  avoir  acbevè  sO 
études  k  FraneLer,  Beklier  fut  ochk 
roc  recteur  d'une  école  Ulînc,  et  m- 
Suite  pnsteurâ  Oosterliltcns.  Il  je«- 
gnal.i  dan*;  cet  emploi   par  5on  iHe 

fMur  Peduralion  des  enfants;  zèle  qû 
ui  attira  plusieurs  ennemis  parmi  ses 
collègues,  ils  trouvèrent  mauvais  qij« 
Bekker  vorilûl  accoutumer  le  prujJf 
à  demander  au\  |>aslrurs  autre  eJiosc 
que  des  sermons.  Ce  fut  le  prrtcicr 
dt^oût  qiiM  essuya  dans  sa  carrière. 
Hicnlôt  >'tprès,  il  s'rn  attira  de  plu» 
grand>.  Avant  i/bicnu  en  i6(5(i,  » 
Franeker,  h-  liire  de  docteur  en  tKfft- 
loj^ie  el  la  pl.ice  de  jKTMeur,  il  prit 
pirti  pour  la  philosophie  de  Descattrv, 
qu'il  avait  étudiée  lorsqu'il  ctail  i 
l'université,  cl  il  essaya  d'en  rcnandrf 
Jepout  parunehro(litire(  Depnihsù- 
phid  cartesiand  atlmonitio  sinc^ra^ 
iftf>8,  in- Il  ),  dans  laquelle  il  cher- 
chait à  prouver  que  cette  pbiloso- 
iihie  pouvait  fort  bien  s'allier  «rrc 
a  théologie.  Loin  que  ses  preuves 
fussent  regardées  comme  convaiD- 
rautcs,  elles  lui  attirèrent  brauootip 
d*.i(lversaircs  ;  on  \v  tr-ouva  trop  cd- 
tOttf  de  ses  opinions,  sVu  rapporlaiii 
trop  à  son  propre  jupeineni»  et  plu.* 
habile  à  crtfcr  des  dilïicuIlM  rju'Â  In 
résor.drc.  Bekkcr  publia  encore  A 
cette  e'poque  deux  espères  de  caie- 
chisme^s  sous  des  titres  assez  bir^rr»; 
Tim  s^appclajt  Gesnetîen  Brocà 
(pain  coupe),  el  Tauire  rnste  spy^i* 
(meis  de  carême).  Ces  dctii  ouTrâces 
augmentèrent  les  clameurs  contre  Fui. 
Dans  le  second,  it  avanç.'ïii  quelques 
sentiments    particuliers     sur     r«at 


nEK 

,  d^Adam  ayani  son  pt*cb(*  ;  sur  la  na- 
ture d«  jjcinps  r!r  Tcnfcr ,  cpi'il  rr- 
duisjît  au  rlc^srspnir  des  d.imncs  ; 
Mir  leur  diircc,  insinuant  qui;  Inir 
cirruilc  était  contraire  à  U  Houle  de 
Dieu;  sur  la  hicnrcliie  eccJesi.rstiquf* , 
où  il  adniett.-rit  nnr  p-ndalion  <\r  titrrs 
e(  de  pouvoirs  subordonnes  les  uns 
aux  autre* ,  assrr  semblable  à  celle  de 
l'hisioirc  roroainr  ;  sur  le  droit  des 
assemblées  eccUVinstiqucs,  ([u'il  rc- 
g'irdait  eoumir  iiub-pendatiirs  du  ma- 
gistrat politique  dans  le  choix  des 
payeurs.  Ses  collègues  jaloux  Kaccu- 
svrent  de  sncitiîanisnie  ei  de  e;irle*sia- 
ni^me.  Ce  fut  en  vaia  que  nek.ker  écri- 
vit iiocapolopc  de  ses  opinions,  pl  se 
montra  dispo:^^  à  chanj;rr  d,ins  ses  ou- 
vrîmes tout  ce  qui  serait  contraire  à  ta 
fin;  l'impression  de  son  f-^aste  sp^ze 
lut  dcfi'nduc  par  le  synode  j  smis  peine 
d*tine  amende  pe<niniaire.  Fatigue'  de 
tontes  1rs  contr;>rirtcs  q'i*il  epn^uvnit 
à  Franckcr ,  il  quitta  cette  ville ,  et 
fut  snccessivemeul  pasteur  dans  les 
deux  villages  de  I^oenen  et  de  We- 
sop,  puis  ministre  de  camp  d'un  regi- 
inent.  Le  repos  ne  «lemblail  pas  lui 
convenir.  En  1679,  Il  sViablil  à  Ams- 
lerAim ,  cl  réveilla  bientôt  par  de 
nouveaux  «fcrits  Tanimositc  de  ses 
confrères.  Il  combattit  les  prelntics  du 
vuIj;.iireparuncbrocburc  qu'il  publia 
i  I  oiraMon  de  r,ntp.i  rition  d'iine  comcie 
en  I  tJHo  et  1 68 1 . Dansses  Hecherches 
sttTÎcs  comètes  (iuipiim.eii  flamand, 
rrvr.irdo  ,  t685  ,  in  -8'*.;  Arostcrd. , 
1693,^-4".),  Bekkers  attache  à  prou- 
jrer,  comme  le  Gt  Bayle,  que  les  cô- 
telé* no  sont  ni  des  présages  m  des 
rani-coupcurs  de  malheurs ,  comme 
se  l'émit  alors  imaginé.  Ce  petit  ou- 
"Rr,  rempK  d'idées  saines  et  justes , 
fiHaunhien  rrçii;  mais  il  n'en  fut 
pûsde  même  d'un  autn;  qu'il  publia 
l^eu  lie  temps  aprcs,  et  dans  lequel  il 
comluttât  qc$  pTéji»gi<s  d'une   autre 


loa 


B  E  K  75 

nat'ire.  Ce  livre  est  intitulé:  De  Be^ 
ffWCtfri/ewertfW  (le  monde  enrli,ïnléî. 
Il  fut  d'abv)rd  imprime  h  Frane^er. 
ensuite  réimprimé  plusieurs  fois  à 
Amsterdam  ,  et  on  en  donna  une 
nouvelle  édition  1  Dcvcnter  en  i",^")* 
Une  traduction  française  fut  doniii 
il  Amsterdam^  »*^*94?  4  tom.  in-iouj 
Ccst  de  tous  les  ouvrapes  de  Bekkf 
celui  qui  a  le  pins  cnntriI)Qé  à  rendi 
son  nom  fameux.  î/auieur  j  attaqi 
l'opinion  du  peuple  sur  le  pouvoir  des 
dt'mon.'î;  il  thcrrbe  à  prouver  que  les 
esprits  n'uni  point  d'influence  sur 
l'homme  ;  que  tout  ce  que  Ton  dit  siir 
\r  diable^  les  sortiers,  les  malins  es- 
prits, n  est  que  super^tilion,  cl  qu'il  litî 
faut  |)oint  prendiT  .î  la  lettre  les  pas- 
5a[;es  de  la  Bibh  où  il  est  question  du 
diable,  o  CTcst  pour  drlniire  celte 
»  vainc  idole  de  la  crédulité  popu- 
•a  laire  que  j'ai  écrit  mon  livre  ,  dit-il  ; 
T»  si  le  démon  sVu  friche ,  qu'il  em- 
»  ploie  sa  puissance  pour  m'en  pu- 
»  nir;  s'd  est  Dieu,  quM  se  défende 
»  lui-mêmL'  ,  et  qu'il  s'en  prenne  à 
»  moi  qni  ai  renversé  ses  autels.  »  Cet 
ouvrage  eut  le  malheur  de  paraître 
trop  tôt-  liCs  pensées  éclairées  dont 
il  est  plein  ne  firent  point  pardonner 
quelques  idées  obscures  ou  bizarres 
qui  s'y  trouvent  mclees.  Si  auparavant 
on  avait  traité  Brkker  de  cartésien 
et  de  socinien ,  on  h*  traita  celle  fois-ci 
de  saducéen. Toutes  les  plumes  furent 
en  mouvement  contre  lui.  Bekkcr  eut 
â  peiue  le  temps  de  répondre  à  tontes 
les  objections,  à  toutes  les  injures  et 
à  toutes  les  calomnies  qui  lui  fnrcuC 
adressées;  son  livre  fut  soumis  à  la 
censure  du  conseil  ecclésiastique. 
L'auteur  publia  une  apolocie  Schrif- 
tefyke  satisfiictîe ,  dans  laquelle  il 
protesta  contre  totucs  les  inlerprcla- 
fions  malignes  <bi  Monde  ensorcelé ^ 
et  avoua  qu'il  croyait  à  l'rxislence  du 
diable;  mais  qu'il  le  croyait  enclv^u»* 


7t  BEK 

AU^ond  de  TcdAt.  Le  conseil  se  con- 
lenra  dr  sc5  vxplicaliuu.s;  in;ii.s  cctLe 
ritrliil^riif'f  ii-rira  tout  ïe  clcT^é  àe 
hoJLinde  ;  il  lut  inondé  de  réclaioa- 
tioirs,  cl  force,  par  |e  cri  public, 
d'cT.iœiiifr  crlie  affaire  plus  scricii- 
KfuenL  BtkkiT  demanda  qu'elle  ftlt 
portr'e  devant  le  synode,  et  présenta 
une  nouvelle  anolopic  de  ses  npi- 
nions.  Le  synode  rcjeia  l'ouvrape.  ei 
privo  i'aulcur  de  sa  cbargc  de  piwii- 
catcur,  O  jugement,  irçn  avec  une 
sorte  de  triomphe  par  le  cJcrgé,  fiil 
attaqué  par  quelques  amiâ  de  Tau- 
teur.  f/on  dViis  rut  le  courage  de  pu- 
blier le  Diable  trîomphéuU .  parlmU 
sur  le  moni  Parnasse;  mais  le  .ly- 
nnAt'  ne  rcVoqua  pomt  Aâ  sentence, 
et  BfkVer  mourut  le  ii  juin  1C9H, 
d*unp  plrure-.ie,  k  Tige  de  soixante- 
quatre  ans  ,  MUS  avoir  été  icintégrc 
dans  sa  charce.  Bckkcr  est  encore  au- 
teur d'une  Explicativn  dit  propiiète 
Vanitl(tu  flamand),  iGSS/in-^\ 
11  9WiM  éfousé  la  Glle  de  Fulleiiius, 
professeur  à  Franeker.  Ou  a  frappé 
drs  médailles  en  son  honneur.  Ses 
rnnenùs  en  fircul  frapper  une  sur  la- 
quelle le  diable  est  représente  en  pré- 
dicateur, assis  sur  un  anc.Bckàcr  av. lit 
uue  figure  très-laide;  sc^îoiies  étaient 
liês-s;iillanlcs,  et  .^on  nnct  &ou  men- 
ton étaient  leUcmrut  allongés  qu'ils  se 
joignaient  presque.  Lainouiioyc  a  fait 
»ur  lui  rcpi;;ramme  suivante  ,  qu*on 
trouve  à  la  tôle  de  U  traductioD  fran- 
çaise du  J^foruie  ensorcelé  : 


<f«i 


}«r  lai  <t«  Sat«n  U 


pMi«i*a<:« 


ni  ti)4i<« 


Uriice,  tupptiwt  t»D  puiUnit. 

Quoique  profond  théoK<gicD,  Bekkrr 
f^ii^ait  de  iaauvaî.s  sermcns;  il  y  mê- 
lait quelquefois  Dième  la  buuUounene, 
et  en  sodétc  il  faisait  souvent  des  ap- 

filications  siD);uliêre&  des  |>assages  ae 
I  BibU.  Son  iîls ,  Jea ifHciHi  Bekkcr , 
4  écrit  un  |)cljt  L\fe  sui  ses  dctniiTS 


BEL 

moments.  Sv^'ag;e^  a  publié  en  nllenuvl 
un  ouvrage  sur  la  vie,  les  aTcntores 
et  les  opinions  de  ce   fameux   pji5- 
Icur,  Kciptiç;,  i^So,  in-S".    D^-<i. 
BEKTACH.  k'oy.  Blyctach, 
BEL,    ou  BELIUS  (Matbias). 
tliéologicD  et  historien  ,  né  eu    1684 
â  Orsora  en  Hongrie.  Ay^ut  fait  d< 
très-bonnes  éludes  â   l'université   de 
Kalle ,  il  retourna  dans  s<id  pap,  et 
fut  placé  fonime  recteur    des    ccoln 
piutestantes  et  miDistre  du  culte  d« 
la  même  religion  â  ^'eusobl.  Lorsqut 
le  Irmple  de  cctie  v»Ile  eut  été  cnlrré 
aut  protestants,  Bel  CTciça  le»  foBc- 
tious  du  ministèi-e  â  Prc^bouq; ,  où  1) 
fut  en  m^xiie  temps  mis  à  U  lêie  d'an 
collège.  Il  mourut  en  174(>-  Lf^^  aca- 
démies do   Beibn  et  de  Pétcrsbour]^ 
et    U   société  royaJe  de  Londres  lui 
avaient  donné  une  place  parmi   leurs 
associes  étrangers.  On  a  de  lui  une 
traduction  de  U  i?/6fe  eu   IxdiécuieB, 
une  édition  de  Thomas  à  Kempis  , 
plusieurs   ouvrages   de   dévotion ,  et 
des  ouvrages  iiislortques   très  -  esb- 
mes  des  savants  par  leur  exactitude  : 
L   Prodronuis   ffungarùe    sntitftta 
ethodiernœj  Nuremberg,  i^aS.io- 
folio  ;  11.  JVotUia  Jlun^ariœ  novm 
hislorico  -  geo^aphica  ,  4  ^**l.  in- 
folio  ,   Vienne,    1755-43;  cet  ou- 
vrage valut  à  l'auteur  le  titre  d'his- 
toriographe de  remperetirCbarics  V!, 
et  des  kttns  de  nobUsne  ;    llf.   D0 
vetere  JilterfiXttrd  Hunno  -  Scyihicd 
exercilatioy  Leipzig,   1718,  in-4*.; 
1 V.  Apparatus  ad  historiavt  flun- 
f^ariiF  ,    sifc    CoUectio    monummn^ 
torum  inedilomm  pariim ,  pariim 
editurum  ,    Prcsboui-g  ,    5   vulumei 
in-fi4.  ,    1755-46;   V.  Amplissimm 
htstorico-critictr  prcffationes  inscri^ 
wrvs  rertmi  IJutigaricantm ,  5  voL 
iu-tt*.  — ■  Bel  (Cliai*les-Andrc')y  soo 
fîls,  était  conseiller  de  l'clcctcnr  de 
&ixc,profcA&cur  et  LibUuUiétauis  d« 


FaoîvcrMU  de  Leip/ig.  Ne  en  1717  -^ 
Frcsbaurg,  il  fit  s»  cttitlcs  à  Atlurt' 
cl  À  Jéiid.  Uoc  tlièsc  De  pœdobajt- 
iismi  historid  lui  fil  obtcuir  daaii  I.1 
dernière  de  ces  villes  le  degrc  de 
paaitre-ê.'^arts.  Après  avoir  vuv^n*^ 
tTce  |>liisti'iirs  geiitil.iiiommcs  Iioii- 
grois,  il  scfika  en  Sixe  vers  rdunue 
1750.  Sa  rc|iiiUtiuu  se  rep.tndit  (>n 
Ailrm/igne  e(  ailleurs  ,  et  l'académie 
<le  Muiticli  y  la  socicte  d'hUtuirc  de 
Goéltingiie,  ainsi  que  d'jutrcs  curana- 
cuic6  Inicrairos,  lui  envoyireut  des 
fliplôuies  d*asso;-ip.  Il  mourut  suliile- 
in<^at  le  5  avril  i78j,  l.»issdul  plu- 
si(.*urs  ouvrages ,  Jout  les  plus  re- 
niar(]uaMes.HOiit  :  I.  De vtfrd  vrigina 
e(  epvchà  /liuinorutn  et  rtrum  Hun- 
g'irar.tm^  ï^ipzi;;,  1 7^7  ;  II.  Bonjlnii 
décades  rerum  Hun^aricamm  tdiL 
f'Ii,  ïjcipzij;,  I  771  ,  in-fol.;  III.  une 
tr^fluctiûu  allcinandc  de  VHiitoirc  d^ 
Suisse,  par  Abrali^m-Luuii  deW.iK- 
lewillc,  Kemgo,  i7Gi;  IV.  des  Dis- 
^ertatiuns  latines  &ur  divers  sujets 
d'Iiti^toire  et  de  littcraturo.  Après  la 
mort  d'Olliou  Mt-nk,  Bclcuniiiiua^de 
17.54^  1 780» les  ^cMeruiiùoruin et 
le  jouru^  litleiaire  alknuud  de  Leip- 
Xig.  C— AU- 

BEI*  (  Jeaw-Jacqces),  cunseiller 
aa  narleiiifnt  de  Uuidcaux,  nieoibre 
de  \  aradéiuic  de  celle  ville,  y  n^qtiit  le 
ai  xïiikTi  iG<)5t  et  muurutaPjris  tei5 
août  1 754.  Ou  a  d<*  lui  :  1.  Sur  h  Ro-^ 
mulus  de  La  Motte ^  '7 au,  ii»-b',; 
II.  Apolof,ie  de  M,  Houdar  de  La 
Motte ,  1 7  i4 1  "'"tt '•  *^*^''l  **  >-»li''e  la 
plus  iugruieijse  et  la  pluâ  inaliguc  de 
toutes  cclli-s  qui  parurent  sur  la  tragé- 
die d*//ic-s.  III.  Lettres  crùii^ues  sur 
la  Hanimut  de  foliaire,  i7-jO,ui- 
t:^;  IV.  Oictiormair^  nèolugitfuc  à 
rttsaf;e  îles  heaux*€Sffrits  du  siècle  , 
a\'ec  Vêioge  historique  de  Vûntalon- 
PhœbuSfCtc.^  •7'a(î.  '7^7i  t?***^ 


_  DEL  75 

a.  L"abl>c  De.ifuntaiueJ  a  *u  part  4 
cet  ouvrage,  ou  tout  an  muta» à  quel- 
ques eilitioris.  Lç  Dictionnaire  néo- 
logique  est  le  relevé,  par  ordre  alphat 
béiique,  des  cxpressiuus  virieusei^ 
ridicules,  ou  ncuiugiques,  employées 
pr  La  Muiie,  le  l*.  licrruyer,  le» 
jourualisles  de  Trévoux,  Cicbilîon 
père,  Mnnerif,  p'onienflle ,  Kolliii , 
Voltaire,  tic.  Dans  VÈloge  de  Ptut- 
iahri'Fhabtis, l'auieur a imployc  le» 
uuils  K  phrajes  qu'il  ciitique  d.tns  le 
Viclionnaire,  La  Relation  de  ce  qui 
i'esl  passé  au  sujet  de  la  réceplit^n 
de  messire  Chriitoplu!  Haihanasius 
à  l'académie  française  ^  et  la  hé* 
poase  du  doyen ,  portent  sur  le  /?«- 
Ciàeil  des  Harangues  de  l'académie 
française»  Le  Pantalo-Phabeana 
e>t  dirigé  phncipalemeul  contre  La 
Motte,  Fuutcnt'lle  ellabbéde  IMus. 
Lciî  deux  Lettres  d'un  Hat  CoLotiti 
à  Citron  Barbet,  qui  terminent  Ift 
Vuluuie,  6uut  une  critique  à^\ His- 
toire des  chats ,  de  Moncril.  On  a 
rt-roarqué  que,  de  tous  se*  critiques, 
La  Molle  ne  nomme  que  Bel ,  cucore 
ne  le  dcsigne-t-il  que  par  la  lettre  ini- 
tiale de  suu  uum.  A.  B— T. 

BEL.  f'o>*.  B&Li.  el  Lebel. 

BCLA  l'^,  roi  de  Hongiie,  Gt  va* 
Joir  SCS  prcteDlioos  a  la  couroune  da 
vivant  de  sou  frire  André,  qu'on avail 
praiJamc  roi.  Force  de  fuir  en  Pol(^ 
gnr  ,  il  rerint  birnlot  avec  unearmée^ 
et  livra  bataille  à  son  competïtciu' ,  qui 
pâii  daus  l'actiou,  en  1009.  Bila 
monta  aussitôt  sur  le  trône,  pardontK 
.1  tous  ceux  qui  avaient  pris  le  [aiû 
de  son  frère,  modéra  les  taxes,  fil 
battre  monnaie,  établit  des  fuires  et 
runiformité  drs  poids  et  mesures.  L'iu* 
U'oductiou  de  la  religion  chrcliciine 
ayant  occasionne  do  grands  troubles 
en  Hongrie ,  BeU  était  sur  le  point  do 
ri  ^Icr  dauA  une  assemblée  nationale 


l^So,iii-ii;  7%édilian,  175O,  ta*    IcsaÛàiresdu culte,  lor^quclcpiuple 


^ 


BEI 


se  soulcTâ  pour  cpi'on  lui  rencîit  fon 
ancienne  religion.  Bêla  rabM:nilil.i  r^1l^• 
nitni  tine  armée,  cl  ihndit  sin*  les  rr- 
brlles  qtril  UiUa  en  pièces.  Il  mourut 
pfn  de  temps  après,  ayant  c'tc  hlossc 
cUni;rrpusenieni  sous  les  ruines  d'une 
m.iison ,  en  1 06^ ,  la  S'.anueVdo  son 
règne.  B— p. 

BBT*A  n ,  roî  de  Hongrie ,  sur- 
nomme Yj4vc7tgJ^ ,  parce  qu'à  la  suite 
d'nuc  guerre  civile,  on  lui  creva  les 
yeux  par  ordre  du  roi  Colomân  son 
onrle,  inont'i  sur  le  trône  à  U  mort 
d'htieuoe  ,  (ils  de  Coloman  ,  vers 
1 1  3 1 ,  du  consentement  unanime  des 
EUii».  Ce  prince  se  fit  d\ibord  «imcr 
de  ses  sujets,  auiquels  il  montr:)  des 
sentiments  de  modération  et  de  jus- 
tice; mais  la  reine  l'ayant  cngaç^é  h 
punir  3CS  anciens  ennemis,  c«tte  sé- 
vérité occasionna  plusieurs  révoltes 
qu'il  ctnufîa,  et  dont  il  fit  punir  les 
cliefe.  Se  voyant  aflerrai  sur  le  trône  , 
Bêla  se  livra  à  fin  tempérance ,  et  moii- 
rtil  d'unr  hydropisie  en  i  i4i  ,  après 
un  repue  de  dix  ans.  B— p. 

hl.LK  ÏU,  roi  de  Flongrie,  frère 
d*Èti»'nne  111 ,  lui  succéda  en  1 1^5. 
Il  se  signala  par  son  intégrité  et  sa 
justice,  réprima  la  licence  elle  bripan- 
d.tpc  qui  s'étaient  introduits  pendant 
les  troubles  des  règnes  précédeuts,  di- 
visa |r  royaume  en  comtés,  ety  établit 
d^  gouverneurs.  Il  soutint  la  guerre 
c<intre  les  Bohèmes  et  les  Polonais  , 
arrêta  les  inruraions  des  Autrichiens, 
reprit  les  villes  de  la  Dalmatie  dont 
les  Vénitiens  sVlaient  emparés  ,  et 
'»':Tn^  f  par  '^  médiation  du  pape,  en 
n8<;  ,  un  trnité  avec  Venise.  O 
prince  mourut  d*une  maladie  de  lan- 
gueur, en  I  10*».  I.i  u5'.  année  de 
son  règne.  Il  avail  épouse  une  50?ur 
d»  Philippv-Augusre,  roi  de  France, 
dont  il  eut  deux  fils  :  Emeric  qui  lui 
snrcéda,  et  Audrc  qui  monta  éiialemeot 
4«r  le  trôuc.  B — p. 


BEL 

nET>.\  ÎV,  roi  de  Hongrie,  13* 
dWndré  11 ,  lui  succéda  en  ia55,  ^ 
reçut  dans  ses  états  quarante  mille 
Curoanes,  ou  Sarmates,  quî  fuyaient 
la  fureur  des  Tatirs,  ce  qui  excita  le 
mécontentement  de  ses  sujets.  Ta 
Hongrie  ayant  été  envahie  peu  de 
temps  après  par  lesTaiars,  BeU  ras- 
sembla une  armée  [wur  s'opposer  à 
leurs  ravages;  mais  il  fut  totalement 
défait  et  obligé  de  fuir  en  Aulricbe. 
Ou  l'y  retint  prisonnier,  et  il  ne  rccoo> 
vra  sa  liberté  qu'après  avoir  payé  use 
forte  rançon.  Les  Taiars  ravageant 
toujours  ses  états ,  ce  prince  se  réfugia 
en  Dalmatie,  et  ne  fut  réiahli  sur  le 
tronc  qu'en  xi^i^  par  le  secours 
des  cbcvaliers  de  fUiodcs.  Il  porta 
aussitôt  la  guerre  en  Antriche ,  et  livn 
bataille  au  duc  Frédéric ,  qui  fiit  vain- 
cu et  tué.  Bcla  fut  moins  lieurrux 
contre  Ollocarc,  roi  de  liobemc,  qai 
le  délit  et  lui  dicta  une  paix  honteuse. 
Ce  prince  employa  !c  reste  de  sou  rè- 
gne à  rebâtir  les  villes  et  les  égbses  rui- 
nées parles  Tatarsril  mourut  en  1370, 
après  avoir  régné  Ircntc-six  ans.  Sob 
fils  fltiennp  lui  succéda.  B— f. 

BEÎ.AIR.  Fox.  Laval. 

BKLCARl  (FEo,ouMAyFroiw*), 
noble  florentin  et  poète  italien  ,  florâ- 
sait  vers  le  milieu  du  1 5'.  siècle.  ]]  oc^ 
cupa  plusieurs  fois  les  premières  ma- 
gistratun's  dans  sa  patrie ,  et  inounit 
TÏeux  ,  le  16  aorit  1  ^84-  H  était  Ircs- 
pieux .  et  n'a  traité  dans  ses  poésies 
que  des  sujets  de  dévotion.  Il  a  Liissé, 
L  yiia  del  B.  Gtowanni  Colombini^ 
institutor  dclV  online  de'  Padri  Gt- 
suati,  en  italien,  et  non  en  latin,  cotn- 
me  la  citent  Vossius ,  De  hisior^  la- 
tin, ,  li V.  1 II ,  et  le  P.  Negri ,  Stor.  de- 
gU  scrittor.  fior.  La  première  édition 
est  de  Florence  et  sans  date  ;  elle  fîu 
réimprimée  à  Brescia  ,  t5o5,  in -4*., 
el  l'a  été  plusieurs  fois  depuis.  U. 
Bapprff$entaÙ0H€  d'Jbraamo  e  itt- 


saae,  petit  puciuc  en  ocUtcs  ,  ùn- 
primé  plu:iieuis  (bU  à  Floi-cnce  et  à 
Venise,  cl  cntie  autres^  à  Florence, 
sans  nom  d'imprimeur,  1 490,  iii-4  '■  ; 
III.  ^njmnziazione  di  Maria  ^  ntft- 
presântuziorie  in  verst ,  Fiorencc , 
1 568  ,  in*/»'.;  IV.  Rapprtsentazione 
di  son  Gio.  Batista  qunndo  arulb 
Hci  Deserto ,  in  veni ,  Floreocc  , 
1 558  cl  1 56o ,  in^^-î  V.  Laudi  spi- 
riluali ,  rsjiices  de  cantiques  »  dont  il 
se  trouve  vingt  dans  U  SceUa  di 
Laudi  apirituaii ,  etc. ,  Florence  , 
1 5^8  )  in-4''>*  et,  plu$  ancienneraent, 
quatre  -  vingt  -  neuf  dans  les  Ltuide 
Jacle  et  composte  da  più  persane 
spirituali  ^  etc,  j  Florence,  i485,  in- 
4".  Il  traduisit  aussi  en  pruse  plu- 
cîeurs  livre»  de  piété'.  Il  est  un  des 
anciens  auteurs  que  les  académiciens 
de  I»  Ci'usca  citent  dans  Urur  vocabu- 
laire ,  comme  tcsti  di  litigufi ,  on  fai- 
sant ;)t)torité  pour  la  langue.    G— £. 

BICI.CHIKK  C  Jeaw),  ihirurpien,  né 
en  i-yoO,  âKintJstuii,dan.sle  comté  de 
Surrcy.  Il  étudia  à  Étou,  et  fut  c1ève 
deCheselden  Je  plus  ccicbrc  chirur- 
gien de  r.\ugleterre.  Sous  un  tel  maî- 
tre, belchier  devînt  irès-habilc  dans 
Kaiiatomie.I>arcpiitJtion  qu'il  ne  larda 
pas  à  ac(piérir  Ir  Ht  nommer  ,  en 
1  'j5t>,cliirnrgien  de  Tbôpital  de  Gny, 
et  il  ne  s')  distingua  pas  muius  par  sun 
bum.iuiic  que  par  ses  talents.  Devenu 
membre  de  ta  société  royale  ,  il  lui 
eommum'qiia  plusieurs  Mémoires  sur 
des  matières  ae  sa  profession.  Après 
Avotr  résigne  s.!  place  â  Thôpital  de 
-Goy,  il  fut  crée  directeur  de  cet  éta- 
blissement,  ainsi  que  de  Thôpital  de 
6t. -Thomas.  On  die  ,  comme  une 
preuve  de  sou  courage  et  de  son  bou 
xuturcl,  le  trait  suivant.  Un  homme 
«'était  introdirit  chez  lui ,  et  Je  pisCo- 
irt  ik  U  main,  avait  vou'u  le  vuler. 
JMchicr ,  dui  lui  avait  résisté,  et 
^ctiu  saisi  oe  si  pcnonue,  Juieuvoya 


chaque  jour  de  ià  nourriture  pen* 
dant  tout  le  temps  de  sa  réclusion.  U 
ne  pouvait  parler  de  Ouv ,  fondd'* 
tf'ur  de  riiôpilal  qui  porte  :>on  nom,, 
bans  une  sorte  de  transport,  et  sans  le. 
considérer  comme  une  espèce  de 
saint.  Quelqu'un  lui  disant  un  jour 
qu'il  n'avail  jamais  eulendu  parler  de 
S.  Guy  :  a  Non,  monsieur,  répondit 
tt  Belchier  avec  chaleur,  pnit  -  cUe 
B  son  nom  n'est-il  pas  dans  If  calcn- 
B  drier;  mais  permettez-moi  de  vous, 
»  dire  qu'il  a  plus  de  droit  d'être  ca« 
»  noniséque  les  neuf  dixièmes  de  ccus 
»  dont  les  noms  s'y  tt-ouvent.  Quel- 
•  qnes-iius  d'entre  eux,  peut-être,  ont 
n  rendu  la  vue  aux  aveugles ,  et  fait 
D  marcher  les  boiteux;  mais  ponr- 
1)  nez-vousm'en  citer  un  seul  qui  ait 
11  donné  iSo,ooo  Mr.  sterl.  pour  le 
M  soulagement  de  ses  semblables  ?  ». 
Sou  cothousiasmc  ne  lui  permettait' 
pas  de  considérer  que  beaucoup  d« 
saints  avaient  l'ail  cucure  plus,  en  don- 
nant aux  indigents  tout  ce  qu'ils  pus- 
scdaienl.  BeJchier  était  grand  amateur 
des  beaux-arts ,  et  fut  lié  avec  les 
nrinctpux  ailistcs  de  son  pays.  U 
|ouit  aune  bonoc  sanic  jusque  dans 
un  âge  très-avancé.  Il  avait  souvent 
désiré  de  mourir  subitement  :  son 
voeu  fut  à  peu  près  exaucé.  Le  lende- 
main d'un  jour  où  il  avait  eu  un  accès 
de  fièvre,  comme  il  essayait  de  sortir, 
il  s  écria  :  «  Tout  e^t  fini  !  »  tomba  et 
mourut.  C'était  en  1^85:  Belcbier 
avait  alors  soix^iute-dix-ueuf  ans.  Ce 
savant  chirurgien  cal  un  des  premiers 
qui  aient  éveillé  l'attention  sur  le  mode 
de  nutrition  des  os.  U^t. 

BELENVEI  (AiMERv  !«),  ou 
BEI.VEZEN,  troubadour,  qui  ilu- 
rissait  vers  le  mibeu  du  i3*.  siècle, 
naijuit  au  château  de  l'Esparre ,  dans 
le  Bordelais.  L'amour  lui  ayant  ins- 

fiiré  ses  premières  chanson»  ^  d  qulita 
a  cléj-icoture  qu'U  avait  d'abord  cm* 


^n  BEL 

brasser,  et  celcl)t-j  Its  clurmns  de 
Gentille  de  Huis.  Sa  passion  pour  cette 
d;infir,  qui  clait  de  U  mAison  de  U 
Valette, excita  de  tels  miirmurcs  d.«ns 
le  pays,  qu'il  fut  roDtraini  de  s'elui- 
çuer.  Accïicilii  à  la  cour  de  Bajmond 
Bêrenger  V,  comte  de  Provence,  il 
chanta  les  qii;iUté&  de  ce  piince,  Us 
vertus  de  Béalrix  de  Savoie,  sa  fimine, 
et  surtout  la  beauté,  la  sajïesse  et  li-s 
vastes  cunnaissances  de  Barboss«) , 
piinrcssc  de  cette  cour,  que  d'autres 
nomment  Sobiras.  Aimery  voyagra 
aussi  on  Espagne,  cl  mt  pourprolec- 
Irur  Nut'iu-Sancliez,  dont  il  de'plora 
la  perte  dans  une  de  ses  pièces  de  vers. 
Ce  Iruiiliaduur,  qu'on  a  aussi  uoninic 
Beîenoiy  Beauuoir  vt  Belvéser^  uiuu* 
nit  en  i'jG^.  P — x. 

BELKSIS.  Foy.  ABBJkcE. 

DELESTAT  (  Pieuhï-Liwuloh 
X>E  ),  médecin ,  ne  à  LouJnn,  dans  le 
i6^  siècle,  sortait  d'une  famille  noble 
cl  ancienne.  Il  parvint  à  l'emploi  de 
premier  médecin  du  duc  d'Anjou,  de- 
puis  Ilenii  IH.  Cependant  son  état  ne 
l'occupait  pas  entièi  einent ,  ptiisquc 
Ie5  ouvrages  qu'il  a  publies  n'y  ont 
aucun  rapport.  Dreux  du  Radier  con- 
jrcture  que  Bclcslat  clail  protestant. 
On  içnore  l'e'poquc  de  sa  mort-  On  a 
de  lui  :  I.  Discours  des  hiéroghphes 
des  Égyptiens ,  emblèmes  ,  dévier  s 
et  armoiries,  Paris,  i5ti5,  10-4®. 
Il  V  a  de  l'érudition  dans  cet  ouvrage , 
rt  la  lectni«  pourrait  en  être  utile  aux 
prr.sonuesqui  Iravaillrnt  sur  le  même 
rojel.  U.  Tableaux  hiéro^l^pliiques 
pour  exprimer  toutes  conceptions  à 
la  fttcon  des  Eeyptîens ,  par  figu- 
res et  im^gtfs  des  choses  ^  nu  lieu  de 
lettres,  Pan%,  i3H3,  in-4".  On  y 
trouve  dc«  recheirlif s  curieuses ,  des 
id^et  singidières  présentées  avec  assez 
d'»Rrtm*ni.  Ou  peut  consulter  sur 
]jc!c>t.ti  lu  moi.  tût  Poitou ,  tom.  H , 
p«g.  3b5.  W— s. 


BEL 

BEI.FREDOTTI  :Bocciitwo  t»r>' 
souverain  de  Voltcrra,  d'une  Cunitlrqn) 
possédait  la  souvcrainrtc  dr  celle  villt 
depuis  le  commencement  du  1 4*<  ^t^ 
clr,  s*aliira,  par  sa  lyrannie,  la  tiaine  de 
ses  concitoyen  s.  Ln  de  ses  parent*,  qui 
possédait  la  forteresse  de  MnnieW- 
irano,  se  mil  à  ta  têt<-  des  inéeoD« 
Ifnis.  Les  repul>l>()ues  vuis'iies,  Flo- 
rence, Piseel  Sienne,  Tunlurctil.ea 
i5(ji  ,  intervenir  dans  les  queiTllef 
de  cette  famille.  Bucrltino  «tongeail  k 
vendre  Vollin A  aux  Pisaus,  et  dq^ 
il  se  préparait  à  leur  ouvrir  les  porte) 
de  sa  patrie,  lorsque  les  FlorcQtÏDt 
derancerenl  leurs  rivaux.  Ils  fuient 
admis  le  1  o  oilubre  1 36i  par  les  Vol* 
ternus,  moyennant  un  traite  qui  i^ 
servait  à  Voltorra  son  priuvememcnt 
municipal  et  su  liberté,  sous  ta  protec- 
tion de  la  république.  Bocckino,  qui, 
jw  ndaiit  le  lumn'te,  avait  été  arrête  par 
ses  sujets  iTvoltés,  perdit  U  \ie  sur 
Uû  ccbaïànd.  S.  S— 1, 

BKIXillJS,  ou,  selon  Pausaniis, 
BOLG I  US ,  chef  de  Gaulois ,  qui ,  ver* 
l'an  579  av.  J.-G„  fil  une  irruption  en 
Maeetloiue  et  en  lllyric,à  Uletedune 
armée  considérable.  11  offrit  d'aburd  U 
pix  à  PloIemée4''<craunus,  roi  de  Ma- 
cétloine,  à  rouditiun  que  ce  prince  lui 

I^airrail  un  triliut;  mais  ayant  rrçudt 
ni  une  réponse  méprisante  ,  il  l'atta* 
qiia  et  le  dcUi  complètement.  Ptoicmée 
tombA  entre  les  mains  des  vainqueurs , 
qui  lui  tranrb^r(■nl  b  tête  et  Tattadiè- 
rrnt  au  haut  d'une  pique.  Ce  spec- 
tacle rffr.ivanl  acheva  la  déroute  des 
M'icedonicns.  dont  un  très  petit  nom- 
bre parvinrentàs*:  sauver.  Depuis  celle 
artion  ,  rhisloire  ne  fait  plus  meii- 
linii  de  Bel^ius.  U  par.iîl  quM  ne  sut 
pas  profiter  de  .«es  avantages. et  que, 
retournant  dans  son  pays,  il  renonça 
volontairement  au  bulin  immenM 
qu'il  aurait  pu  faire  cbez  une  nation 
enndiiv   des  dcpouiilcs  de  l'Orient 


BEL  

treiratu  »  un  de  ses  coll<^îes  .  fut 
plus  audacieux  :  il  marcha  ^ui  la  Mu* 
ccduinc  et  la  Grèce;  mais  lui  et  les 
siens  y  Irouvcrenl  leurs  tombeaux. 
(  F",  le  second  art.  Brekivus  ).  D — t. 

BELGKADO  (  Jacques),  savant 
jésuite  italien  du  iS*.  siècle  ,  naquit  à 
Udine,  le  i6  décembre  1704.  Il  Ht 
ses  biimaDitès  dans  l'université  de  Pa- 
doue,  entra,  en  1715»  dans  la  rorn- 
pagnie  de  Jésus,  et  alla  faire  sa  pbilu* 
ftopliic  et  son  cours  de  inalbétnatiques 
Jk  Itologne.  Il  y  eut  pour  raiître  Louis 
Marcbciiû  ,  qui  avait  nuise'  &a  me*- 
lliodc  diins  Il'S  leçons  ue  Vari^iion , 
avec  qui  il  avait  cte  intimement  lid 
pendant  plusieurs  aiineV-s  à  Paris.  De 
là  ,  Belgradu  fut  envoyé  professeur  de 
bel  1rs- Ici  1res  à  Venise.  Il  y  acquit  l'a- 
mitié de  plusieurs  savants  et  gens  de 
lettres ,  et  entre  autres  de  l'abbé  Couti 
et  d'Aposiolo  Zeno.  De  Venise ,  il 
pissa  à  Parme,  et  professa  dans  celte 
université  les  malbematiques  et  la  phy- 
liqno.  Il  y  fît  ses  vœiiï  en  1 74'*  •>  ^^' 
TÏnl  confesseur  de  la  ducbcssr  ;  bien- 
lot  après ,  du  duc  lin  -  même  ,  et  fut 
Duinuic  malbcinalicten  de  cette  cuur. 
lin  1757,  il  fit  disposer  en  observa- 
toire astronomique  l'une  des  dcu\ 
tours  du  collège  de  Parme ,  et  le  four- 
nit ,  i  s«s  frais,  des  instruments  les 
pbis    nécessaires.     Dans    un  voyage 

Îu'il  6t  en  France ,  avec  la  duchesse 
e  Parme  /  lorsqu'elle  y  vint  voir 
Louis  XV  son  père ,  il  se  Ha  avec  nos 
savants  les  plus  distingués ,  qui  le  con- 
naissaient déjà  parscsouvrages^et,  de 
retour  â  Parme,  il  fut  nomme,  en  1 76'i, 
associe  correspondant  de  l'académie 
des  sciences  ;  il  était  de  l'institut  de 
Bologne ,  de  la  plupart  des  académies 
savantes  dlialie,  et  fut  un  des  fonda- 
trurs  de  la  colonie  ai^adiciine  de 
pArme.  La  destruction  de  l'urdrc  des 
fésuites  lui  fît  perdre  ses  emplois  à  la 
courj  ilurut  pouvoir  s'en  couiiolcr  ru 


BEL  79 

se  Hvrant  tout  enricp  k  ses  études, 
qui  auparavant  étiienl  souvent  inter- 
rompues par  ses  devoirs  ;  mais  oblige 
de  quitter  Parme,  et  ensuite  Bulo|juf , 
ou  il  s'était  retire  ,  ii  ce  trouva  de  re- 
pos qu'à  Modcne  ,  pendant  quelque 
temps ,  et  enfin  à  Gdine ,  daus  le 
sein  de  sa  famille.  Il  y  reprit  ses  tra- 
vaux, qu'il  n'avait  même  jamais  en- 
ticremeut  abiiudonncs  pendant  ton- 
tes ces  agitations,  puisque  deux  de 
ses  dissertations  métaphysiques  ,  pu- 
h\\écs  alors  ,  sont  diiïérs  de  Bolugne. 
Daus  le  cours  d'une  vie  longue  et  tuii- 
jouis  laborieuse,  il  publia  l>eaucoup 
d'où  vrages  et  d'opuscules  scicnlifiques- 
doiit  les  principaux  sont  :  en  latiu ,  1. 
jéd  disciplintim  mecktuiicam  ,  miu- 
ticam  et  geograpkicam  ncroasis  cri- 
tica  et  historicay  Parme,  174»»  *'*-4'*'> 
en  tête  d'un  recueil  de  cent  vingt  pro- 
positions ou  tbêses  j  sur  ces  mêmes 
parties  de  la  science ,  soutenues  pu- 
îiliqiii-mcnt  par  un  de  ses  disciples  ; 
II.  De  liffuorurn  œquiUhrio  acmasis , 
elc,  Parme,  174'^<  "'•4"'»  ^  la  suite 
de  quelques  propositions  sur  l'hydros- 
tatique soutenues  de  incmc  par  un 
autre  de  ses  disciples  ;  Il  I.  Dephia* 
Us  vitreis  ex  minimi  silicis  Cffsii  dis* 
silienlibtis  acroash  ,  erperimetUis  ei 
animadversionibus  iUuitrata  ,  Pa- 
doue ,  1743,  ii)-4"-;ÎV.  De  alUtU' 
dine  atmospkœra  œstimnndd  critica 
diifpiisitio  ^  Parme,  174^  *  in-4'.  j 
V.  De  gravitatis  lecibus  acroash 
p\ysico-mathemt2tica,  Parnic,  1 7 44» 
in-i".  ;  VI.  De  corporibus  eloiticig 
dis(piiiUio  phrsico  -  watftematica  j 
Panue,  I747'  w<-4"-;  VIL  De  utri" 
usqne  analyseos  usa  in  rephysicn^ 
Piimc,  x-fix ,  'X  vol.  in-4'''  \  VIIK 
TheoriA  cochlete  Archiinedis  ^  Par- 
me, 17C7  ,  in -4'.;  IX.  De  telltiris 
i*irifiitate  dissertation  Udine,  '777» 
En  italien  ,  X.  /  Jenomeni  eîeUrici 
çoni  Gorolîarj  da  lor  dedottif  eic, 


Parme,  ^'l'\o*  i"''4"'î  ^ï-  ^*^"*  *^'*' 
at^ildlioii»  unpnméost'fHemble  :  Deîla 
nflt'ssiont  de  vorpi  dalC  actfita  ^  e 
tUllit  diminuzione  delUi  moU  de' 
stusi  Htf '  torrunii  a  ne*  Jiurni ,  Pjroie , 
1^55  ï  m-4*'.;XII.  dtux  aulres  ,  iin- 
priiDces  de  niêuir  :  Dell'  azione  del 
caso  nelle  inven  zioni ,  e  delV  ùiflttsso 
deeli  asiri  ne*  corpi  (errestri ,  Pa- 
doue,  i';5'7 ,  in^"-;  Xlll.  Vei  tro- 
no  di  Neiluno  ùluslraio^  Osène  , 
i"66,  petit  ouvrage  rempli  d'crudi- 
tioD ,  qu'il  tit  d  Ravenne,  où  il  était 
iiltc  »c  tlèbit&erdeses  travaux.  Parmi 
plusieurs  antiquités  curieuses,  il  y  vit 
deux  bas-relirls  eu  m;irbrc  de  Paros , 
reprcÂcniaut  ^cptuIle  bOus  la  furme 
d'un  mouâtrc  m<iiiii,  assis  sur  un 
trûue,  et  entoure,  des dcu\  côtes,  de 
ccnies  qui  portairut  Ils  alribuls  de  ce 
dieu,  Ou  II  avait  point  encore  pu  ex- 
pliquer ce  monument.  Belprado  Tex- 
pliqua  dans  celte  disftertatiuu  qu'il 
adressa  ii  l'académie  de  cette  ville. 
XIV.  Délia  rapidiià  deile  idce , 
dt'ssertaziune ^  Modcne,  1770;  XV. 
DelU  proporzione  Ira  i  talcfiti  deW 
uonto  e  i  loro  u.*(  ,  diasertazione , 
Padonc,  I775;XVI.  Delta esistenza 
di  Dio  dii'  teoreini  geometrici  di' 
moilrata  »  diisettaziotw  ^  Udinc  , 
J777  jXVil-  uncsecondedisscTtfliion 
oii  il  lire  de  Texisteuce  d'une  seule  es- 
|ïêcc  d*étres  raisonnables  H  libres  , 
une  autre  preuve  de  IVxÎÂtencc  de 
Dieu,  Udinc,  178a;  XVlil.  uuc 
autre  dissertation  phyMque  tt  mathé- 
matique, pour  prouver  que  le  suli'il  .1 
besoin  d'aliment ,  et  que  la  mer  rst 
propre  à  lui  en  fournir,  Fcrrare, 
1 785  ;  XIX.  autre  dissertation  , 
remplie  dVrudition  et  de  vues  nou- 
velles sur  rardùtccturc  égyptienne , 
Parne,  i78ô,în-fol.  Il  avait  alors 
quatre/ vingt- un  ans,  et  jouissait  de 
toute  la  force  de  sa  t^tp.  11  mou- 
rut iroti  aos  api-i'S^  igc  de  plu^  d«     a  faits  depuis.  Il  co  a  paj'u  une  tra 


quatre  -  vingt  -  quatre  ans  ,  li-  7  a^ 
1 7b().  G— 

BELTARD.  Voy.  Bci.uaho. 

BELlI)OH^BEB>ARDFoilEaTDE), 

rds  d*uQ  ofTicicr,  uaqtntcn  Cataluga« 
eu  1697.  Orphelin  en  bas  âge  ,  il^t 
elcve  paruningcuicur  a)'itlH*mjliC2CD. 
et  le  devint  lui-mcrae.  Professeur  à 
lecole  de  la  Fèrc  ^  et  cummissMfc 
provincial  d'artillerie  ,  û  s'occui^ 
d'cx()ènences  sur  la  }>oudre  à  tk* 
non.  dont  le  résult.it  fut  la  possilii* 
litc  d'économiser  cette  suhstiacG,  en 
u'ouiployant  que  huit  li\res,  au  lieu 
de  douze,  sans  diminuer  l'i-flct  oitrnu. 
Il  (it  bommagc  de  cette  dcfcouvcrtcM 
cardinal  de  tleury  :  waiâ  le  prince  de 
Dombes  ,  giaud-m.iîtrc  d'artUicrir, 
sous  les  ordres  duquel  Bclidor  était 
employé  ,  pique*  de  celte  conduite,  le 
jiriva  de  ses  tniptois.  Le  prince  de 
Cuoti  l'emmena  eu  Italie  avec  lut  i  le 
mareclial  de  Bollislc  se  raltadw^le 
nomma,  dèsqu^il  fut  ministre,  iospec-' 
leur  de  rartilierie,  et  le  logea  A  T  Arse- 
nal, à  Paris,  où  U  mourut  le  8  sept. 
1 76 1 .  Il  c'taitderacadcmir  desscienccs 
depuis  175G.  M.  de  Vallicre,  lieutt^- 
naut-ge'néral  d'artillerie  ,  attaqua  la 
découverte  jiar  laijucllc  Belidor  pré- 
tendait économiser  ta  poudre,  lia  écrit 
plusieurs  ouvra -es  ,  dont  qnrlques- 
uns  sout  encore  estimes:  \,Somn%4Ùf9 
d'un  COUTS  d* arc fiitec tare  tnililntr^^ 
cwile  et  hydraidique ,  17-^0,10-13; 
II.  le  Bombardier  français  ,  iti-4»., 
1731;  in.  Traité  des  forliftcalionst 
j  vol.  i«-4''M  *735;  iV.  U  Sci^mcf 
des  ingénieurs  dtuis  la  conduite  des 
travaux  des  fortifications ,  i74<>» 
in-4''.  ;  V.  Architecture  hr^dratdùfue, 
r'.part.,  :a  vol.  iu-4"^  P»rLs  1737.^1), 
avec  4**  et  55  pi.;  idem  ,  u'.  paii.^  a 
vol.  in-4*.,  Paris,  i75o-55,  avw!  6a 
et  tii  pi.,  ouvrage  irês-recbeicb»'',  cl 
qui  n'a  point  été  efface  par  ceux  quofl 


BEL 


md( 


^qn£S  à  l'usage  de  i'ariil- 
57.  in-4"'i  VU. deux  Trai' 
\  toisèel  l'arpentage;  VUÎ. 
ûre  portatif  tir  Vin^ttùeur, 
>",;nouvplleé(lmonau(5meû- 

D  — M— T, 

(  Dom  AtRERT  ),  religieux 

,  né  à  He^atipii,  veiarjn- 

,  d*iiue  iiimillc  (lîMmEuéc 

.  pruriODÇ.]i  ses  va-ux  ckfis 

c  Favcruey,  le  19  licccm- 

U  vÎAita  5UCcc5sivcH"*n!  les 

maisuus  de  sou  uidi c,  où ^ 

remarquer  par  5011  talent 

rcdiratiuu,  ses  supérieurs 

Dt  À  i^ru.  Sa  ropiUtiou  lui 

ttctquciuÛueDCcsur  l'esprit 

frères ,  i!  sVn  servit  pour 

prieur  de   la   Giaritc  un 

c    Colben  ;    ce    ministre  y 

isSAncc^  lut  procura  Kcvê- 

Uay,  qui  vint  à  vaquer  en 

iniiniT  ijnti^son  diocè5(',cu 

^  ouvrages  : 

'  Aiqitts  f  Pa- 

m-8".  ;  11.  Ui  Solides 

l'ame,  Paris,  1648,  iu- 

es  ^Ii^aïUurcs  du  philoso- 

en  la  recherche  et  in- 

In  pierre  philosophale , 

quatre  livres  y  au  dernier 

il  est  parle  si  clairement dn 

e  de  la  faire  j  que  jamais 

a  parlé  avec  tant  de  can- 

ris,    iO(i4i  in-ii;  »t5';4  » 

l  ouvrage  c-ontre  les  nlcby- 

fl  curicu^t.  IV.  Preuves  con- 

tJ  des  vérités  du  christia- 

•lû,  iô6(>,in-4-.;V.  Traité 

mans  ,  ou  Figures  astrales 

ouel  est  montré  que  leurs 

vertus  admirables  sont  na^ 

\  ensemble  la  manière  de  les 

</ff  %\n  servir  avec  profit , 


IIEL  81 

Parts,  1^1 ,  in-i'j.  Cclti'  édition  est 
la  Iroiiièuie.  11  y  en  a  une  nouvelle , 
augnifiilec  d'un  Traité  de  la  poudra 
de  s/mpatlUe  justifiée  jVms^  '709» 
iu-ia.  W — s. 

BELEV,  ou  plutôt  BELLIN  (Frak- 
çois),  né  k  M.irAeillc  eu  iO'J'A,  vint 
de  LoDuc  beure  à  Paris ,  et  y  iut  biblio- 
thccurc  de  la  duchesse  de  fiouiltou. 
11  travailla  pour  le  ihefllrr,  el  ne  fut 
pas  toujours  licurcux.  Accablé  d'iufir- 
mitcSfil  se  retira  dnnsvi  patrie,  vcrf 
i-jîQ,  et  y  mourut  troi*  ans  après. 
Ou  a  de  lui:  Mnitafd*a  ci  Zéangîr, 
tragédie  en  cinq  atips,  repiéscnicc  et 
injprimceeu  i-^oS,  qu'on  Irutivcaus&ï 
dans  la  Petite  Bibliothèque  des  tltéd-' 
très.  «  Cette  pièce ,  dit  La  llbrpc,  est 
3»  faiblement  ccriic  ;  mais  on  y  trouve 
»  des  truits  de  ce  natiuol  beureus 
»  qu'on  étudiait  alors  dans  Racine.  » 
Cbatnpfort  a  depuis  traité  le  tnémv 
sujet.  Les  autres  tragédies  de  Belia 
(  Oifion ,  folonès  ,  el  la  Mort  da 
Néron),  furent  jouées  avant  Musta- 
pha et  Zéitrtgir,  et  n'ont  pas  ctc  im- 
priméei».  A.  B — t. 

BELING  (RicojinD),  écrivain  ir- 
landais ,  naquit  d'une  ancienne  faiaille 
à  Bciingstown  ,  dans  le  comté  de  Du- 
blin, eu  lOi  5.  AprK  Lui  avoir  fait  faire 
de  buuiies  éludes ,  son  pcre,  qui  ]< 
destinait  À  la  carrirrc  du  barreau, 
l'envoya  à  Linc*Ia*s-iDn  (  fun  des  col- 
U'Ses  do  )i  1 11  sprudcncc  da  u  s  I^ndres  \ 
pour.sV  iurrucrà  la  counuissancc  des 
lois ;ni;ûs, entraîné  pur  son  ^oût  pour 
l'état  militaire ,  cl  d'dilleurs  £clé  ealbu- 
lique,  il  sVngagea  dans  la  reV-lliou 
d'Irlande,  en  1641 ,  cl  occupa,  dès 
r.îgc  de  vingt-huit  ans,  un  grade  supé- 
rieur dans  rarmée.  Devenu  Tun  des 
membres  les  plus  influents  du  conseil 
suprême  dts  catholiques  réuuis  à 
li^lkcnny,  dont  il  était  principal  se- 
crétaire en  1C45  ,  il  fut  envoyé  , 
par  ce   couidl,  eu  ambassade  au- 


(b  BEL 

prés  du  P'ipc  H  de  plusieurs  princes 
Italiens,  ptnir  dom.iiuliT  a^sisuncr.  1t 
nmena  avec  lui  le  noDce  Kinuoiiii , 
dont  les  intriguM  au};mpiitpri'ut  les 
troii]>lrs  et  enijwclicrtnt  U  paix.  Bc- 
lîng,  in^ontenl  du  nonce,  rentra  dans 
le  parti  du  roi,  auquel  il  demeura  ndt*- 
lement  nitadié,  cl  le  marquis,  de- 
puîjt  duc  d'Ornion  J  ,  IVmplov/ï ,  a%'ant 
et  aprôs  la  restauration ,  dans  plu- 
lieurs  nt^gociations  importantes,  où  il 
montra  autaiit  de  zèle  que  d'Iutbileic. 
I/arroce  royale  ayant  e(c  défaite  par 
les  troupes  Ju  parlement ,  Belinj;  pissa 
«a  France  »  où  il  denjcura  plusieurs 
innées ,  et  où  il  eVri^il  quelque»  ou- 
vraecs  sur  Us  événements  dont  il  avait 
éié  ie  tënioio.  De  retour  en  Angleterre , 
apr^s  la  rrstauration  ,  il  rentra  dans 
les  biens,  pr  le  cicdit  duducd'Or- 
moud,rl  mourut  à  DuLlin,  m  107-7. 
On  a  de  lui;  l.  un  G",  livre  ajoute  â 
YJrcaMedc  sir  Pliilippc  Sidney,  el 
imprimé  avec  ce  roman  jwlitiqne , 
Londres,  1053.  in -fol.;  11.  ^^indi- 
ciantm  catholicontm  Hiberniir  lihri 
duo^  pulilic  sous  le  nom  îiU[»po*cde 
PkilopatcT  Irertœtts  ;  le  premier  livre, 
qui  conliriit  le  précis  historique  des  af- 
fiireu  d'Irlande  de  lO.'ii  à  i64g,  est 
rstimï'  même  des  protesUnis,  et  regar- 
dé comme  le  récit  le  plus  fidèle  qui  soil 
sorii  du  pailiealliolique.  lU.y^rmota- 
tionâs  inJohannis  Pomiilibrum,  eut 
tilulus  rindiciar  eversœ  :  accesse- 
runt  Belin^if'iruiiciœ,  Paris,  iGS^. 
On  cite  de  lui  d'antres  ouvrages  de  peu 
d'intérêt  iiuiourd'hui,  mais  tous  écrits 
d'un  style  e1ê;;anl  el  facile.        X— S. 

BfiLKSAlUK,  Tuu  des  plus  liabilps 
péncraux  dont  Thisloitc  ait  parlé,  vi- 
vait sous  IVmpire  de  Jusiinieo,  qui 
dut  aux  talents,  il  la  fidélité  et  aux 
victoires  dr  ce  grand  homme,  une 
partie  de  Péclal  de  son  ^^pnc.  Né  dans 
la  Tlirace,  d'une  fcimillc  obscure, 
Bélisairc  servit  U'aburd  dans  U  garde 


BEL 

de  JiistinicD.  Ce  prince  lui  donna,  ea 
r>-jif),  nn  commandement  sur  les  fruo- 
ticres  de  perse  menacées  alors  d'uni 
invasion.  Bcliiaire,  tiop  faible  pour 
prendre  rofleusive,  se  retrancha  sons 
les  murs  de  Dara  en  Arme'nie  ;  qua- 
rante mille  Perses,  commandés  par 
Fcyroux  (  Pérose  ) ,  vinrent  lui  livrer 
bataille  cQ  55u.  Bélisaire,  qui  D*avait 
que  vingt-cinq  mille  hommes ,  inti- 
mida l'ennemi  un  jour  entier  pu 
sa  contenance  redoutable  ,  et,  le  lîpB- 
demain ,  il  eut  encore  l'art  de  re- 
tarder le  commencement  de  l'action 
jusque  vers  le  soir,  hcurr  à  laquelle 
les  Perses  avaient  coutume  de  pren- 
dre leur  repas  :  de  cette  manière ,  il  lei 
trouva  alTùblis  ^ar  la  faim  ;  et ,  npris 
un  combat  ternblc  et  lung-trmps  bi- 
lancé,  les  Romains  rempurtticnt  une 
victoire  complète.  L'année  suivaDir, 
Bélisairc  fut  moins  Leureus  daus  U 
Syrie,  où  les  Perses  s'étaient  ponés 
pour  surprendre  Aniioche  ;  ù  cher- 
ch:iil  à  les  ruiner  par  d'hahilc^  ma- 
nœuvres, lorsque  Timpatirnce  de  se* 
olTiders  et  les  cils  séditiriix  de  ses 
soldats  le  forcèrent  à  combattre.  H  (ut 
battu  ;  mais  cette  dédite,  qu'il  avait 

Si*cviic ,  et  qui  fut  la  seule  qu'il  éprotira 
ans  toute  sa  cariière  militaire,  an^* 
Turnia  la  confiance  que  les  soldtit 
avaient  on  lui;  ou  se  servit  néanfaviu 
de  cet  évéuemcui  pour  lui  nuire  ao- 
prcs  de  Jusiitiieu ,  qui  le  rap{»cla  à 
riOiiMrinlinoph'.  Bélisairc  y  lut  encore 
l'appui  de  son  piiiirc;  car,  en  53'Jt 
une  sédition ,  exeitér  par  la  haine  que 
sr  portaient  deux  Itictions  ,  dites  dtf 
^eris  et  des  Bleus  >  dont  la  fai- 
blesse de  Jusiiuieti  tolérait  les  cxc^^ 
pnt  tout  à  coup  nn  caractère  si  grave« 
que,  pendant  trois  jours,  la  capitale 
fut  livrée  aux  plus  affreux  désorJies, 
et  que  Justituen  se  vit  Mir  le  pt»oC 
dclre  dctroué.  Il  aurait  prL*  le  |»rti 
de  U  fuite  ^  iAU&  la  fermeté  de  rimp^ 


BEL 

rAlrîce  Tti«V>dora.  Cfpeudani  les  s^-Ji- 
titfux  av.iieiit  déjà  prooUmc  llvpacf , 
cniporetir,  lursiiuc  Bcli'-airc,  piitouic 
de  quelques  ^ujetit  ûdclcs ,  cl  &uivi  des 
soM^itA    qu'il    .ivait  pu    rassrinhliT, 
duirmM  lc>fdOliçux  sAnsaucuu  mèuâ- 
grnirnl ,  en  fil  un  gniml  ramage,  et, 
eu  peu  d'Iirurcs,  leudit  le  calme  à 
ConMantiimplp  et  le  sccpirt?  à  Jusli- 
nicn,    LVrapcrcur    reconnaissant  le 
cbuisil  pour  comm-indiT  rarmrmmt 
immerwr  qui  se  pre'parail  contre  TiëU- 
mer,  roi  dfs  Vandales  en  Afnqiïe,  (>; 
prince  avait  usnqîc  le  trône  d'Hildtf- 
rie,  auquel  il  aviiil  fut  cieTcr  les  y»^ux, 
«t,  sous  prr*l'*xtc  de  punir  ce  crime , 
Justinirn   rncditail  de  recouvrer  TA- 
friqur.  I.cs  lUimaiiis  ,  après  une  re- 
l-lriie  ni  Sirilr,  au  bout  de  trois  mois 
d'cuilwrqiieincnt.  deb.ii^ui:rent  le  i5 
»(ptcnd»re  555  ,  à  cinq  journées  de 
Girthai;e.  Be'isairc  s'uliit  fuit  suivre 
par  sj  femme  Aiiionina,  uop  fameuse 
par  ses  tnrt  igurs  et  ses  dcljauclies,  et 
dont  le  pouvoir  s.itii  bornes  sur  l'es- 
prit  de  ^on  m.iri  n  marque  d'une  tache 
nontCQSi!  la  lie  de  ce  héros;  il  était 
aerompagne  ausM  pr  Procope  y  Vhis- 
tûrien  ,  qui  liu  serv.iit  alors  de  sccrc- 
t.iirc ,  ri  qu'd  éleva  depuis  à  de  hautes 
dipnitis.  Leprcmiprsoin  de  Hé.iNairc, 
dan*  celte  gticrre  daiipercu.se  sur  une 
terre  èli.ui;;c're ,  fut  d'introduire  nne 
cxaeir  discipline  d.nis  son  armée ,  afin 
de  gagner  le  coeur  des  Africains  ;  le  se- 
cond fut  d'avancer  rapidement  vers 
Cirtha;(e ,  pour  ne  p^s  donner  k  IVn- 
iirmi  le  It'mps  de  se  reconnaître.  Gc- 
limer ,   étonne'   d'une   attatpie   aussi 

Îiromptr,  et  prive  d'une  partie  de  ses 
i»rce-t  qu'il  avaii  envoyées  i  la  ron- 
quêle  iU  ta  Sard.'ti<;ne,  marcha  ncan- 
inoius  â  U  rrncnutrr  des  Romains  :  il 
projetait  dctuui'Uft  h-urarmêe,  tandis 
qu'Âmatat  son  fière  les  attaquerait 
en  face;  mais  ce  dernier  commença 
trop  lât  lOD  a(t0i{uc  :  il  fat  dé&it  et 


BEL  85 

lue';  B^isiîre  vainqueiir  pourïuîvif 
Irs  fuY'irds,  il,  lorsque  Ociiiucr  ar- 
riva sur  le  chimp  de  It-ilaille^  d  te 
trouva  jonché  des  cad.ivrcj  des  siens, 
parmi  lesquels  il  rcrunnul  celui  d*A- 
mttas.  Deji  cependant  les  Vaiiddes 
avaient  alti-iot  les  Romains  victorieux , 
et  remporte'  quelques  av3ni.ij;es  sur 
leurs  corps  disj>erséï;  mais  (iélimrr 
pcTilil  un  temps  précieux  à  déplorer 
lam.)rtdesonfrcre»  et  à  lui  reuclrelcs 
derniers  devoirs  ;  Bdisaire  remit  ses 
troupes  en  bon  ordre,  et  la  victoire 
se  déclara  pour  tui.Gctimer  sVufniten 
Numidic,  après  avoir  fait  tuer  nildé- 
rie.  CVtait  â  lu  fois  servir  les  projet» 
de  Jusiinien  ,  eu   le    délivrant  d'un 
prince  dont  il  feignait  de  soutenir  U 
cause^  cl  lisTcr  Carthaj^e,  sans  défense, 
à  Brlisuire.  Le  vainqueur  y  fut  reçu 
comuir  un  dieu  tutélaire,  surtout  par 
le  uaili  catholique .  qui  penchait  pour 
Hiidéi'ic,  Undis  que  Gclimer  soutenait 
les  ariens.  Calonyme,  commaudaut  de 
la  flotte  romaine,  était  arrivé  la  vetUe 
dans  le  port,  et  avait  commeucéà  piller 
les  magasins  et  (es  maisons  voisines; 
Bélisaire  le  fit  venir ,  et  le  forç-i  à  res- 
tituer ce  qu'il  avait  pris.  Il  partagea  k 
ses  soldats  les  richesses  que  renfermait 
le  palais  de  Gélimer ,  et  se  contenta  d« 
se  taire  servir  un  grand  fesiin  que 
le  prince  vandale  avait  commandé.  La 
fortune  réservait  ilr  plus  cruels  r^-vpr» 
k  Gelimcr.  Sou  fière  Zazon  ou  Tu- 
zon.  qui  rcvonaii  de  conquérir  la  Sar- 
daij;ne,se  joignit  à  lui;  leur  réunion 
rendit  le  courage  aux  Vandales,  qui , 
se  trouvant  dix  fois  plus  nombrruX 
que  les  Romains,  leur  livrèrent  bataille 
à  Tricamare.  Le   génie  de  Belisaiie 
triompha  du  nombre  ;  Z;izon  fut  tut; 
les  Afnciins ,  défairs  et  repoussé^  dans 
leur  camp,    rabaudunuèrent  bientôt 
dans  le  plus  grand  désordre  ,  ou  jp- 
preuant  la  fuite  de  Gélimer.  Bélisaiic 
retrouva  dans  cette  occasion  ,  sous  lo* 


dt  BEL 

t*ntf5  âe  cf  prince ,  une  partie  des  rl- 
cbeiscsqne  les  barbares  .iv.iient  enle- 
vées de  la  Grèce ,  de  VUalie  cl  des  au- 
Ires  p.uïics  de  TEtirope  pillées  par 
Censerie.  Cependant  les  provîntes 
d'Afrique  et  Us  îles  de  Sirclaigne,  de 
Corse,  de  Majonpie ,  de  IMinurqiie  et 
<l*Ëbusc  lomh^iicut  au  |H>iivuir  dcâ 
Rom-'itnsj  Bolisiiicsc  lù(c  d*in5tniiic 
Juslinien  de  ses  succès,  el  poursuit 
MHS  reUclic  Géliincr,  <jui.  prive  de 
toute  ressourtr ,  cl  déi;oùle  d'?s  vicis- 
situdes du  sort,  se  remet  dan»  U$ 
laainsdc  son  ennemi ,  et  montre  ménie, 
tn  se  rcnd.ml ,  une  g^îté  inexplicable 
qui  puait  au\  uns  dudtflire,  aux  au- 
liv»  de  la  pbilo»opliic.  Di'j.i  1j  r;ilom- 
niCj  i(iu)uuvs  prête  h  vengecrinutrlite 
<ÎC>  courtisans ,  des  succts  du  rncrile , 
noircissait  Ik'lisaire  aux  yeuxd<.'  Jus- 
tiuien ,  et  lui  imputait  le  prujei  de  se 
rendre  indépendant  eu  Afrique.  Le  hé- 
ros .ipprit  o/>s  bruits  iujtuieux  :  il  con- 
naissait la  £iiblessc  et  IVsprit  soup- 
çonneux de  l'empereur;  il  résolut  de 
confondre  scï  ennemis  parw  présence, 
*1  de  rassurer  son  prime  par  sa  sou- 
oiîsMon.  Oepi^ndaut,  la  irauquillîtc  de 
rAfi-iquc  réclamait  encuie»cs  doîus  et 
son  activité;  uij'ii  il  se  décida  à  par- 
tir »  et  bientôt  CA;nstantiuopîe  le  vil 
de'barquer ,  suivi  de  Gelimtr  et  des 
tn*4orsdont  il  venait  payer  Tingraii- 
tude  ileft  Roni.iins.  Ct'ite  conduilt  lou- 
cba  Juslitiitu.  Il  dr<eru4  à  Belisairc 
)c$  honneurs  du  Iriomplic.  (.Vl.iit  ie 
ni-cnûer  qu'où  eut  vu  à  Constautino  - 
pk'.  Gelimer  captif  m  orna  la  pnmpr; 
Juslinien  reçut  le  vainqueur  dan^  II* 
Cirque ,  et  fil  frajtpcr  une  médaille  qui 
«'est  cotiscn'é*;  ]usqna  nos  jours,  et 
ftiiT  le  revers  de  laquelle  ou  lit  :  Bè' 
Jisaifv ,  la  gloire  des  Romains, 
Toute  riiistoire  à^-  cette  guerre ,  ainsi 
mic  la  pompe  du  Iriomphr,  furent 
rcpréïcnlcrs  en  iriusan^uts  dans  le  |>a- 
UU.  Bclisairc  fit  accurder  à  Gclimcr 


BEL 

de  racles  dom,itne^,  et  reçut  le  litre  à 
run5ul.  Lc  diviMuos  dc3  Goib^,  a 
Italie,  préparaient  à  ce  grand  bomœ 
de  uutivcjux  truphèej,  et  ou%r<uriUui 
vaste  champ  à  Tambition  de  Justiuinb 
l.a  (itic  i\i'.  Thcodoric,  AniaUsontCf 
reine  des  Gotljs  ^  aussice'lèbre  par  vm 
courage  que  j>ât'  sa  beauté,  ven.ut  dé 
péril'  sous  les  coups  de  ses  rnnemnf 
par  la  perfidie  de  Theodat  son  parent^ 
dont  elle  avait  voulu  se  faire  unappi^ 
en  rcpuusant..luslinien  saisît  cette oo 
ca&iun  de  porter  la  guerre  en  lulii, 
Tlicodat  eÙVayc,  essaya  d^ahocd  ta 
voie  des  négociations;  un  léger  siicci* 
Icâ  lui  fit  rompre;  mais  àc\k  BéliMi/t 
c'tAit  débarqué  en  Sicile ,  et  vi  renoi» 
mée  suppléait  au  petit  nombre  tics 
troupes  qu'on  lui  avait  rcuinérs  :  Pi 
terme  seule  lui  opposa  quelque  rim 
tance. Gpendaut ,  une  itvolte  amrc* 
en  Afrique  (quel<|ues  liLstorii-nî  nrU 
placent  qu'après  le  siège  de  Kotot) 
retarda  ses  prajcls  sur  l'ilalie.  Bcli- 
saire  courut  sauver  Orthagc,  rerisC 
en  Sicile,  où  dcA  troubles  s'étaient 
élevés,  et  débarqua  rufiu  à  Reg^rf» 
d'où  il  s'avançu  rapidciuetit  vers  N»- 
pies,  sans  rencontrer  d'uhstaclev  Hn^ 
mille  barbares  défendaient  cette  viHc; 
apri^s  vingt  jours  de  sio'ge  »  Bdi^iirc 
désespérait  de  la  prendre ,  lor>qu*i 
Isaurien  dé(-ouvnl  un  aqueduc  abiO- 
donne,  par  lequel  on  pouvait  s'intro- 
duire dans  ia  p'ace.  Bclisairc  fit  som» 
nivr  les  assié^^és  de  se  rcndi  e  .  en  Irof 
annonçant  leur  ruine  prwhaiiir.  Sur 
leur  refus,  il  pi'nrtra  par  le  iwisugi 
secret;  mais,  malgré  ses  c0î)rt» ,  il  M 
put  empêcher  le  sae  de  celle  viQefli}- 
riisanic.  La  prise  de  Naples  mit  \n 
Gotlu  en  fureur  ;  ils  uiassacrrrrot 
Tbéodat ,  Cl  mirent  Viii^ès  4  leur  t^W 
Cependant,  Bclisairc  victorirui  aV 
Vancc  vci's  Kome,  qui  lui 
portes  le  9  décembre  557  ; 
auuiiôl  de  l'appruviMonucr  ci 


ideuJ 


BEL 

Tnaicre  les  pUititc^dcs  ImIm- 
li  icdoutairnl  un  sie^'e.  Kii  ef- 
j  priiilcmps  suivant ,  Vilig^s  pa- 
ir U  voie  Fl.imiiMcnnc ,  h  \a  tCte 
m  mille  <-omljiittants.  Belisjurc 
ivcinpi'c  il.ins  une  leconnai-.- 
,  et  f;iillil  èxrc  lue;  à  force  t\c  vu- 
bdrvtut  à  sr  tl('^.i};er  et  à  len- 
fi  Roinr.  Le  siegr  dura  un  an 
tf  jours,  avec  lies  chjiij;rmcnt5 
Uinp  inullrplufs  ;  tantôt  Jl  dr-gr- 

t blocus;  tantôt,  les  assauts  se 
Dt  avec  rapidîîe.  Bclisaiic , 
assure  sur  les  distio^iiions  des 
itt,  se  rnitoMigc  du  scvir  contre 
BSilvère,  contre  lequel  ît  e'fajt 
Bir  les  ititrl{;ues  de  sa  femme 
■■>  ri  dn  Vigile^  qui  ronvoititt 
*.  Siivcre  ftil  dépose  et  bauni , 
lurut  de  misère  ;  Vigile  loi  siic- 
^leniUiit ,  la  fjrnrne  et  les  ma- 
PeM>l.iienl  Borne;  Aotonina  et 
pe  counirriit  chercher  des  vi- 
X  des  siTOurs.  Justinien,  (plierai- 
e  perdre  le  fruit  des  premières 
l^s  df  R'iisaire  en  Ilahe,  y  fil 
■rs  renfuils  smus  le  cotnnian- 
W^Ae  Narrés.  Vitiçès ,  rnenaci} 
scdtes,  fut  enfin  oblige  de  lever 
;e ,  et  de  se  retirer  à  Ravenne. 
jire  de  Bclisaire,  dans  ee siège, 
ttillcc  par  la  raori  de  Conslanûn , 
escs  ofliricrs,  contre  lequel  An- 

itciia  des  soupçons  injusfes  et 
its.  Constanlin  outre  s'uuUia 
menacer  la  vie  de  FeTi-^aire, 
Il  tuer  à  l'instigation  d'Antu- 
Crt  arte  de  violtinre  îndi^{htsa 
de  ses  ofïuicrs,  cl  lui  e.insa 
i\  embarras  dans  les  diffe- 
surviiirent  entre  lui  et  l'cu- 
'Srs.  Cr  dernier,  non  moins 
?ne'raK  ^'  plus  conitisan  «pie 
ire ,  ruluini  une  p.irlie  ^dcs 
îs,  el  entperba  mj»  nval  de  rr- 
rie  fnùt  de  la  retraite  de  Vili- 
)i  golb  cul  le  temps  de  res- 


BEL  8S 

pîrcr,  et  d'appeler  à  son  secours  nnn 
i«rmee  de  Franc-s  ,  commandée  par 
Tliéodebert,  toid'Austrasic.  Milan  fut 
pris  et  saccage;  mais  Betisaire,  par 
une  adroite  ucgociaiiuu. persuada aax 
Francs  de  se  retirer.  A  peine  remis 
d'une  blessure  très-grave  quM  avait 
reçue  au  j-iege  d'OsiuiO,  il  investit  Vî- 
ti^i'S  diwrs  Ravenne  :  ce  dernier  Ul  des 
propositions  de  paix  à  Justinien,  qui 
les  sÎRiia;  mais  Bélisaire  refusa  d'cîc- 
culerle  traité.  Les  Golhs,  étonnes  de 
sa  fermeté'^  lui  oOdrcnt  la  couroune; 
Bclisairc,  sans  accepter  celte  offre 
éblouissante,  en  profila  pour  se  faire 
ouvrir  les  portes  de  Ravenne,  et  pour 
faire  Vifigés  prisonnier.  Juslinicn , 
toujours  jaloux  des  stierès  et  toujours 
incertain  de  la  fidélité' de  son  gérér.il , 
le  rappela  à  Constantinople,  où  cette 
fois  l'erapressemcnt  iln  pubh'c  fui  snu 
seullrioniphe.  Les  désordres  et  les  in- 
triguer cTAntonina  lui  cansèrenl  des 
ch^fj^riiis  domestiques,  et  aur;mentê- 
rent  la  malveillance  de  Jiisiinirn.  En 
54»  et  en  545  ,  Chosrtcs  (  Khosrou 
Nouchyrvân  ] ,  roi  de  Perse,  étant 
enii-é  $tir  les  terres  de  IVmpire ,  ou  \ 
lui  op|W5a  Béli^aire,  qui,  dt'ux  fuis^ 
arrêta  les  prngrè^i  des  Perdes.  Ce- 
pendant, l'Italie  n'était  de'jà  plus  sous 
la  puissance  r(»maine  ;  Tolila,  jeune 
pyince  que  les  Golhs  avnieiit  cou- 
ronné, renversait  tout  devant  lui  • 
Rome  et  Nap!»'.';  étaient  eu  *on  pouvoir. 
La  nouvelle  de  lapprochedc  Bétisaire 
déron^erta  Totila,  qui  médita  de  iii'- 
ncr  Rome  de  fond  en  comble;  mais, 
à  force  de  représentations,  Bélisairc 
le  détourna  de  ce  projet,  et  Ini-méme^ 
entra  bientôt  dans  cette  ville,  qu'il 
venait  de  siiitver.  Il  en  répara  les  mu- 
railles à  la  hile,  et  rii  remplit  1rs  ma- 
gasins; Totila,  qui  revint  l'.ltiquer, 
fut  repoussé  trois  fois,  ('-ependiiit,  lo 
dénùracnt  où  se  trouvaient  l'année  ro- 
juttioe  et  Tilalie,  paralysiit  K-s  cITurt» 


M  BEL 

et  IWisaiiT;  il  il<man(Ia  son  rappel , 
qui  lui  fui  arcortlc.  A|»rc5  ili\  aillions 
flp  rfp(ts,  il  rrprit  cncorr  Irs  armes 
pour  arrcJrr  «ne  imintion  d^s  U'il- 
gi*rrs .  VI  \u  viriuirc  lui  fut  fulvlc.  Cous- 
taiiTinoplf  rrtciilisviil  du  .ses  loii;iii(;c!i  ; 
nuû  .lii^iin  icit  el  sa  cour  HP  [urtu^i-aiun  t 
|ias  l<  s  M  nlimciiLs  Avi  H<*inaiiis  ;  on 
•rcu^ji  iWli&airc  d'.ivoir  trempe  cLiiis 
une  conjuivïiion.  Il  se  vif,  avec  iiKli:;nn- 
lion,  icdiiit  il  »c  ytsùl'ux  ;  Jit>tijiiru, 
dit-un,  rrronniit  son  innoccmc,  rt 
liû  rciiillt  se»  hitns  et  ses  lionncui» 
<lout  ÎJ  r;iv.iil  d'^bori)  drpotirllc;  m.iis 
«ctlc  prrsfrtj'ion  abrégea  \A  jouis  du 
virux  pi*n*'rj|,  qui  mourut,  quelque 
tempi  rtprcs,  en  THiS.  L'iroaginniio» 
dus  puèivs .  de»  a^li^1e4  ,  et  surtout  to 
roiuan  de  M.-imioiiIel,  ont  rendu  pres- 
que liL*<furique  une  trjdîliou  apocry* 
plip,  suivant  Inqurlle  Bellviitt',  prive 
ar  \a  vue  et  icduil  à  une  extrême 
p.iiivrelé,  aurait  eic  forcé  de  nnn- 
dier  dans  le»  rues  de  Constautinuplc. 
Aucun  liisturieiiconlernporaiuu'u  rap- 
porte cette  ftfbic,  qui  doit  »on  divine  à 
J  wt/rs,  d*ilenr  peu  e^limd  du  i  u".  siè- 
cle: "nriirpix-Ice  depuis  s,ius  examen; 
m.iis  tous  les  crriViiius  sont  d'accord 
sur  les  pr-indes  qu<itite'^  de  Belisi-iire; 
ta  Gdelitc  pour  son  prince ,  sa  douceur, 
&a  penerosjle  envers  les  vaincus  ne  se 
demrntirent  jamai;-.  Il  paraît  que  sa 
f.tibti'ft';!*  pour  su  femme  lui  lit  cum- 
mrtti  c  quelques  ex  ictions.  On  lui  rc- 
prixhi-  Aussi  une  complaisance  servde 

Jour  rinfàmc  Thcodora  ,  femme  de 
itstinicti   (  /'oT*.  AfxTOWinji  ,  Orli- 

JUtn,  ToTII,A,  JuSTINlt!*,  NAflSÈSrl 
TatOI^DBA  ).  L  — S^E. 

BKI.IUS.  fV.Bri. 

IlF.LI*(  .Iea:i  },  mcdenn  cl  .lutciir 
angl'iiï,  mort  en  i-jSrt.arcitmp.ifina, 
m  I  •;  1 5 ,  1  •;  I  (>  ,  1 7 1  t  et  1718,  eu 
qualitéde  médecin  ettlniurpcu ,  Taru- 
Ijjssadede  Pierre  Ic-Gr;ind  en  Perse; 
1 1,  doits  tes  iruis  auucrs  suivaiiii'»,  \  dm- 


BEL 

b.issade  à  la  Chine,  dont  il  x  poHé 
une  i-t'Jjliun  en  u  vol.  in-4".|  CA»u 
cow,  I  ^fW,  réimprimée  depuis  rni 
vol.  in-  lU.  Ivlle  a  etc  iniduite  tu 
français  par  Ividous,  176Ô,  3  voL 
in-^'Ji.  Oite  rtbiiou  c.^t  rcmaiT)tu- 
ble  par  nu  caiartère  de  n.iïveU  el 
de  simpltrilé  qtii  inspire  dr  I.1  coih 
fi^inre.  I.a  tr^iduUioD  c&t  d*iiD  M)U 
fort  ncf;!ioc.  X— !k 

f^CI.I.A  (  STrPAno  della  ) ,  dilU 
Selle. Cet ariislf,  f ilb  d'un  .wu'pï'^'f'^» 
Florence,  naquit  drtn.%  ciUi-  ville  le  tti 
mai  lOt  o.  Orplu-lin  dès  Và^r  dr  deux 
ansct  demi,  il  éj)rouv.-i  tuute^lc^ron- 
trane'tês  qurTuiforlunc  penl  op|K»*CT 
au  txitent  naissant;  mai«  sa  ptrM^r- 
rancr  et  sou  assiduiié  au  travAiI  lui 
firent  surmonter  tous  ]cs  ub^l^lo. 
Vhd'  d'al)t»rd  riiez  un  orl^vrc,  il  fc  oc- 
cii|Kiil ,  dan»  ses  moment»  de  loîftir ,  ^ 
copier  les  estampes  de(.allot ,  eldcjà 
il  y  rénssissait  en  point  dr  tromperies 
connaiïiseurs.  L'aménité  de  son  canc- 
têre  'ui  avdiit  prucui-c  de  nomlnrui 
ami  ,  il  in<pir<i  rintéi^I  te  plu>  vif  à 
Canta-gallina ,  peintre  nurcnlin  ,  (int«i 
qu'a  Vainii,  qui  sVroprcAsèrriit  de  lui 
donner  des  liions  nhles.  Il  av.iit  pris 
la  singulière  babitmle  ,  qu'il  cun>tm 
toute  sa  vie ,  do  connncncvr  sps  (igttna 
par  los  pi<-<is,  et  de  remonter  enstate 
]nsqu*à  la  tête.  Quoiqu'il  eût  fait  d'u- 
ser grands  proj;rès  dans  In  pciruure, 
songoûl  naturel  le  porta  a  »c  conM- 
rrcr  enlièrcment  à  la  gravure .  et  sur- 
tout îiia  giavuro  a  l'iau  fuie,  plus 
c\péditivc  ,  et  p.ir  cunM.'queiit  ptitf 
eunfoi-ine  à  sa  vivacité  ,  ainsi  qu'à  U 
fécundité  de  son  génie.  Les  progrvs 
de  della  liirll;i  daiiâ  cet  art ,  et  dans  la 
cunjiioMiion  des  petites  Usures  ,  *ai- 
quilles  il  dojrnait  un  sly\c  noble  0 
lai'gf'.a^ant  étendu  &a  réputation  d«o» 
toute  rËuiupc.il  fut  accueilli,  dans  ua 
Tuytige  qu'il  fil  en  France ,  par  liiute« 
qu  d  y  avait  de  plu:i  dutinguc»  Le  C9- 


BEL 

maHïeRichflirii  !c  clmrpe.i  Je  pravfr 
la  Prise it .-/rras Kl  1rs  jii tics conqm*- 
Ics  de  I<ouiàX|[J.  .^[iiislj  inortdrcf 
mim&tlc,  drlLi  ML-irxmila  un  grand 
nombre  de  sujrts  pour  le  compte  des 
fnticindiixmarchjndsd'oflUmpesdcU 
canilalc.  Au  bout  de  dix  ans  de  5CJour 
«I  Pans ,  cri  artisie  craignant,  ayec  rai- 
son, ï  lVjvx|iie  dt*5  guerres  de  U  fron- 
de, de  df venir,  comme  italien,  Tic- 
tune  di*  la  haine  que  te  |^uple  portait 
au  eardinal  Mazarin ,  résolut  de  reloua 
lier  À  Florence.   Otte    crainte  était 
d'autant  iniru\  fondée, que, dans  une 
cmciilc  populaire, se  trouvant  assailli 
dans  les  me*  de  Paris  p.ir  uue  troupe 
de  fmicux  qui  reuvironnaitrit  pour  le 
turr.ilnVVIi.ippaàredangerqiieparta 
^iDDplidté  d'une  femme  qui  le  counais- 
iëi{  (  simplicité  qniaurait  pu  lui  devenir 
lîinrsic  )  et  par  Tigoorancr  du  peuple. 
'  «  Que  faites-vous,  mes  amis,  dil-rlle î 
■  cet  homme  n'est  pas  Ilalien;  c'est 
ï»  nn  Florentin.  »   Alors  ces  furieux 
»'.irrêlrreol ,  et  dcUa  tîelU ,  un  peu  rc- 
Vi  nu  de  sa  frajcur  ,  s'cLmt  nommé ,  la 
giandc  estime  qu'on  avait  pour  ses 
talents,  et  la  haute  considération  dont 
il  juuiisait,  lui  sauvèrent  la  >'ie.   De 
retour  djus  sa  patrie,  le  f^randduc 
IV^'ueillit  avec  distinction,  le  gratifia 
d*unr  |K*nsion,  ot  le  choisit  pour  en- 
«cignrr  le  dessin  à  son  fils ,  depuis 
Cûimc  U.  La  modestie,  la  sévère  pro- 
bité de  délia  Bella,  jointes  à  la  supé' 
riurilc    de  ses  talents  et  à  l'agrément 
dr  son  ^•^n^il  ,  lui   méritèrent ,  non 
seulement  la  bienveillance  et  U  protec- 
CÎi>n  delà  maison  de  Médicis,  mais 
encore  l'eslirae  et  l'a  ml  lie  de?  princi- 
paux seigneurs  de  Florence.  U  jouis- 
^^Aut  ainsi  de  tous  les  avantages  de  sa 
^^ûélèbrité,  et  surtout  de  ceux  que  lui 
proctiraienl  se»  qualités  per»innelles 
et  sa  t;énéro«ité  h  secourir  les  artistes 
qui  n'étaient  pas  favorisés  par  la  for- 
tune, lorsqu'il  se  vit  atteint  d'une  loa- 


BEL  07 

Ç(wrt  H.idic^qui.  non  seule- 

menr  s  facultés  pliy.siques, 

jnai>  aircvUuièuieÂCS  facultés  intcllec-* 
luellcs.ll  mourut  dcssmles  de  cpltcma^ 
ladie ,  dans  sa  ville  natale ,  le  -à-j  juilU-t 
t(iG4 1  à  l'âge  de  cinquante-quatre  ans. 
Le  grand-duc,  pour  honorer  sa  mé- 
moire, pliça  sou  jMrtraii  dans  ta  galerie 
de  son  palais,  et  Ht  rassembler  avec  W 
plus  grand  soin  une  collection  de  tout 
ce  qu'on  put  réunir  des  ouvrage»  de 
cet  artiste  célèbre.  DaMi  BHln  peut  rire 
regardé  comme  un  randMe  pouf  les 
sujets  en  petit  :  sa  touche  savautc  et 
spirituelle, le  c-iraclêrc  de  ses  (igurcSp 
Id  noDlesse  de  leurs  attitudes , ses  cUcttj 
pittoresques ,  rendent  ses  productions 
uniques  dans  leur  genre,  cl >•  mettent 
une  variété  d'autant  plus  rare,  qu'il  a 
traite  avec  un  égal  succès  dïHei^Dtes 
compositions  d'une  nature  fort  oppo- 
sée, telles  que,  sujets  d'hisioire,  dtf 
bat.iilles,  de  marines,  de  p>irsages  , 
de  chasses,  d'nnimaux  et  d'uriiemenls. 
Son  ceuvre  monte  à  quatorze  cents  piè- 
ces, y  compris  les  diffcrcnces ,  dont  on 
peut  voir  le  catalogue  dans  1* £5501  pu- 
blic par  Ch.-Ant.  Jomberl ,  prcredtf 
d'une  f'iV de  cet  artiste,  i-^ja  ,in-8". 
Parmi  tous  ses  ouvrages,  ou  distinguo 
particulièrement  une  Vue  du  Pont- 
Neuf  y  assci  r.ire,  avant  le  coq  placé 
sur  le  clocher  de  i^l.-Germnin  l'Auxer^J 
rois  j  les  estam^HTS  de  S.  Prosper 
et  du  Parnasse  ;  celles  du  Hcfto- 
soir  ,  du  Hocher  et  du  Fas^  de 
Mêdivis  :  la  coUectiuu  des  jr-u\  dv 
cartes  qu  il  composai  en  France  ,  pour 
faciliter  à  Lonis  XIV  l'étude  de  l'his- 
toire, de  U  géographie  et  de  quelques 
autres  sciences,  roériteut  aussi  d'fîtrc 
distinguées.  P — e. 

BELLA(CiAifO  DE  la). Florentin, 
issu  d'une  familledontla  noblesse  était 
delà  fort  ancienne  au  1 3S  siètlr.  Il 
renonça  aux  privilèges  de  sa  naissanre 
poux*  s'assoâcr  au  peuple  contre  Uh 


88  liEL 

Çrr'  ':.    Son    amour  ardcnl 

pi'i  ;  cl  l'impatience  de  son 

cuncti'Tc  ne  pouvaient  tolcïcr  davan- 
tage rinsulcncf  des  grands  .  leiuqnis 
qu'ils  alTocuieDl  pour  l«s  lois ,  et  lei 
d«t»ordi«  de  leur  vie,  A  la  fin  du  1 5". 
siècle,  U  pui!î.s.iDce  de  la  noblesse 
roDsistail  eu  p.irtic  dans  le  nombre  et 
la  vaitlAnce  des  soldats  que  chaque 
famille  pouvait  mettra  Mir  pied.  Tous 
les  mom  hres  de  res  iamill  es  se  luisaient 
lia  point  d'honneur  et  une  religion  de 
se  ar'fendrc  mutncllciocnt  devant  les 
tribunaux.  De  quelque  crime  que  se 
fût  souille  uu  gentilhomme ,  dù|^qu'il 
était  poursuivi  on  justice  ,  ses  p.iicnls 
prenaient  les  annes  ,  forçaient  les 
prisons,  roettaient  les  archers  eu  fuUc, 
vb.i5s.iifiil  les  témoins,  et  cpouvan- 
tateut  les  juges.  Aux  yeux,  de  Giauo  de 
la  Bella,  le  but  principal  d'un  gouver- 
nement républicain  devait  ctrc  de 
prêter  main  forte  à  la  justice.  Il  réussit 
va  eOet,  en  ijgji  ,  à  organiser  le 
peuple  de  Florence,  de  maniLTe  qut; 
se*  compagnies  de  milice  fussent  tou- 
jours prêtes  à  df^feudre  les  tiibunaux 
t'ilcs  fois,  etquelegonfalonierdejuv 
tice,  premier  magistrat  delVlat  insti- 
tue ù  ci*tte  époque,  fiil  le  garant  de 
Toi-drc  contre  Tanarchie.  A  la  dcmaude 
deTiiano  délia  Uella,tous  les  nobles 
furent  assujétis  à  une  espèce  de 
loi  martiale,  qu'on  nomma  ordina- 
Tnento  rfïgitufïsf'a^lcsgentilshommes 
tournis  à  celte  Icgii^latiuu  ^cfvère  fu- 
rent inscrits  sur  une  liste  se'pare'e,  et 
dèft-Iors  ce  fut  une  peine  usitée  à  Flo- 
imw,   qne   d'anonlir    un  homme, 

nnr  le  soustraire  à  la  protection  des 
scommtiDcs.  IV^clurc  de  loul  em- 
ploi public,  cl  rassujelir  à  tous  les 
privilèges  onéi-eux  attaches  alors  à  la 
noblesse.  D'afirr»  lordonnance  de 
justice  ^  1rs  plébcfiens  [Hiuvaieul  être 
anoblis  pour  leurs  crime.t,  tindis  qiie 
f>(ui  qui  étjticiil  dej^  oobl»  puuvAÎeat 


BEL 

i!rc  déclares  grand»  de  la  p 
classe  (  supra  ma^nattts  ).  Cc[t 
rimpttience  avec  laquelle  Giano  delb' 
Bella  voulait  reformer  tons  les  d^ior- 
dres,  et  sa  haine  pour  tous  les  abt», 
lui  firent  offenser  ensuite  Jes  Autres 
classes  du  peuple  ,  cumme  il  avait 
oflcnsc  la  noblesse.  Ses  cunctnis  I  exci- 
taient à  pufrTprendre  tour  à  tour  les 
reformes  les  plus  hasardeuse»  y  cl  il* 
lui  Greiit  ainsi  perdre  toute  sa  popula- 
rité. Enfin  ,  le  5  mars  ijcj^  .  1" 
magistrats  le  soromùcut  de  cuiiipa- 
roître,  pour  rendre  compte  de  sa  con- 
duite, (lovant  le  tribunal  uit^mc  qu'il 
avait  revêtu  de  tant  de  ptiissanee. 
Giano  dclla  Bella  renvoya  ses  amis, 
qui  se  pressaient  en  foule  autour  d« 
lui  pour  le  défendre;  il  sorùt  de  b. 
ville,  et  mourut  peu  après  exilé  de  u 
patrie.  S.  S— i. 

BELLA  (  JéhÔme  ) ,  n^  à  Carm  en 
Piémont  ,  prieur  de  St.  *  André  àe 
Mondovi ,  archi-prctrc  de  Coni ,  doc- 
leur  en  théologie  et  en  droit  civil  cl 
canonique,  ricairc-géuéral  dcTév^e 
de  Saluées ,  vivait  en  1 60u  ,  et  a  latSHf 
ï.  //  Genio  rr^ale  appa^ato^  tiram- 
ma  pastorale,  etc.  (  c'est  une  pièi:c  al- 
légorique pour  rentrée  de  Tcv^pir  de 
Mondovi),  Mondovi  et  Coni,  Hi4G;  II. 
il  SolebeneJico,pastorate,ih\à^  1 64"î 
lîl.  ÏAurora  opporttina  ,  tlramms 
pastorale,  Coni ,  i(iS3  ;  IV.  lePahne 
M  Giacinto ,  autre  drame  pastoral 
adressé  à  Hyacinthe  Solari ,  cvcqae 
de  Mondovi.  Ces  litres,  et  le  genre 
amphigourique  de  ces  ouvrages,  sont 
lout-à-fait  dans  Tcsprit  du  temps,  V. 
quelques  Panégyriques  en  prose , 
écrits  du  même  goût  que  les  xm, 
(i— t. 
BEIXAGATTA  (Awr.E-AM^iwi  ), 
né  A  Milan  eu  i  •;o4  ,  reçu  docteur  •« 
médecine  à  Pavifî,  prit  et  (piitta  lour- 
à-tour  Tctat  ecclésiastiqur  j>our  VatX dt  ' 
guérir,  cl  moiutUculiJjydaiikleprc- 


BEL  

mier  de  tes  Aats ,  en  1 7.^2,  Bfc  tant 
ot  qo*H  a  ccril,  il  ne  rcjte  d'impor- 
'uDt  <{uc  deux  lettres  en  itilifn  à  im 
de  SCS  amis,  impiinif^s  h  Milan  fu 
>75o,  niiitivcs  3  un  rhume  «?jïidc- 
mitfuc  qui  rc^na  eo  Europe  dans  cf  ttc 
aiinw.  Peul-«trc  ircst-îl  pas  inutile 
de  nutrr  les  époques  de  ces  maladies 
qui  parurent  par  iulerr^tles  sur  une 
grxndc  conlrcC;  afin  de  savoir  s'il  n'y 
a  pas  quelque  periodicilc  dans  leur 
retour,  et  si  la  c.iiisc  de  celle  jicriodi- 
cite  rdside  dans  IVspè^ e  humaine  ç^é- 
lï^ralc,  on  dans  ToWlre  des  monve- 
luents  planétaires.  Ce  n'est  guèiTS 
quf  pourconserrerreltrdalede  17^0, 
que  nous  ÎDscrivons  ici  Brllagalta , 
qui  a  encore  donne  un  Entrttien  sur 
les  malheurs  de  la  tnr'decinc,  en  ita- 
lien ,  Milan,  1755,  iu-8'.  ;  une  Ob- 
servation sur  un  miracle  dit  opère  par 
TintcrccssiondeS.  François  de  Paule, 
1 755 ,  et  une  note  sur  un  mett-orc  ob- 
serve en  1737-  Il  a  laisse*  aussi  un  raa- 
DiLscritsurla  rae'lapbysiqiieel  l*orga- 
DÎsaliun  des  aaimaux  :  Vialoghi  di 
Jisica  animaitica  modema  ,  specu- 
latwa  p  mtcanica  espârimentale. 
Cet  A. 

BFXLMSE.  F'oX'  Bei^w. 

BELLAMY  (  Jacques),  naquit  h 
Flessinfl;ue  en  17J7.  Dans  sa  jeu- 
nesse ,  la  lecture  de  Thistoire  ancienne 
enflamma  son  imar;inaiion,  et  lui  ins- 
pira un  goAt  passionné  pour  les  hé- 
ros et  les  prandej  action».  On  le  vit 
souvent  représenter  avec  ses  cama- 
rades les  rôles  des  hcfros  de  Tanti- 
quité,  et  imiter  en  [)etit  leurs  com- 
bats ri  leurs  pouesscs.  Dans  la  suite , 
il  brûla  du  déâir  de  se  signaler  au  scr- 
▼ioc  de  M  patrie  ;  mais  sa  mère , 
n'evant  point  d'autres  enfants,  sup- 
posa k  5un  dessein,  et  lui  fit  prendre 
le  métier  de  boulanger.  Jusqur-I^,  Bel- 
bmy  n'avait  point  encore  donne'  de 
prenrcs  de  talents  1  mais,  h  l'occa^ioa 


BEt 


«9 


de  t.i  se(N)Yide  fête  séculaire  de  la  répu- 
blique de  Hollande,  en  1 771 ,  le  p.i- 
trioiisroc  éveilla  tout  à  coup  son  g(*rii 
et  le  (it  poète.  Son  premier  essai 
donc  à  riionueur  de  sa  patrie.  Qucl- 
f[ur,s  amis  des  lettres  y  reconnurent 
du  talent ,  et  rencouractrent  :  ils  lui 
fournirent  les  moyens  d'étudier  et  de 
se  vouer  entièrement  aux  lellrcs.  £îel- 
lamy  commença  à  apprendre  le  latiu 
et  compo&i  d'autres  pièces  qui  cnreni 
rapjironation  du  public,  et  furcntîu- 
sérots  dans  les  recueils  de  pœ'sle  de 
la  snciclé  des  arts  à  la  H'Ve.  H  se 
perfectionna  ensuite  à  l'acadéioie  d'U- 
trecht  Ce  fut  dans  cette  ville,  à  Tuccd- 
Hon  de  la  guerre  dans  laquelle  U 
Hollande  fut  ebveloppe'e,  qu'il  fit  set 
Chants  patriotiques  (  Fûderltvidse 
gezangen)  f  remplis  de  verve,  de  na- 
turel cl  d'harmonie.  Ils  furent  reçus 
par  la  nation  avec  une  approbation 
unanime  :  aucun  autre  poète  hollan- 
dais n'aiail  fait  éclater  avant  lui ,  dans 
des  vers  hnrmonicux,  des  sentimeuts 
aussi  grands  y  aussi  généreux.  Bellamy 
fut  justement  regarde*  comme  un  poète 
vraiment  national.  Un  cœur  aussi  sen- 
sible que  le  sien  ne  pouvait  mc'ron- 
naitre  les  charmes  de  l'amour.  Dcl- 
lamy  les  chanta  arec  autant  de  suc- 
cès que  la  gloire  militaire  :  les  Hol- 
landais estiment  surtout  sa  romance 
intitulée  lioosje.  L'auteur  ,  eu  pu- 
l>Iiaiil  ses  essais  erotiques  «  les  iuti- 
lu  ta  Gezan^en  nùjnerjeugd  [Pocsics 
de  ma  jeunesse  ).  Vers  la  fin  de  sa 
vie,  ses  po«?-iics  prirent  une  teinte  un 
peu  mélancolique  :  le  poète  semble 
avoir  pressenti  la  mort  loug-temps  d'a- 
vance,et,  dans  plusieurs  passages,  ily 
prépare  ses  amis  d'une  mauicrc  extrê- 
mement touchante.  1 1  mo)|rut  en  1 786. 
JjH  nation  hollandaise  lui  a  asûgnc', 
dans  sa  litte'ratiire  poétique  ,  le  pre- 
mier rang  après  Cals  et  AntonidrA. 
Outre  ses  pièces  en  ver»,  Belbmjr 


0»  BFf, 

â  laissa  dent  Hi*coiirs  en  prose  fpiî 
oui  été  |iiibliC5  par  G,  KnipiT,  axée 
uiie  ntiticr  bioçraphiquc  sur  ce  poôte. 
D-c. 
BE.LI,ARM1N  (  Robert  ),  cardinal- 
irfbcY^quedeCapoue,  ueie  4  orlobre 
i54u  à  Monteputciauo  en  Tosranc, 
riitrarlirz  les  jésuites  fn  i56o.Le$1»- 
Inilsqiieses  supérieurs  reconnurent  en 
lui  les  engagèrent  à  le  f.*ire  prêcher 
avant  méuie  qu'il  eût  l'àgr  pout  ta  prc- 
Irise.  I.r-s  chaires  sacr<$es<IeMondovi, 
de  Florence,  de  Padoue,  de  Louvain , 
relenlirrtit  de  ses  sermons.  Les  pro- 
testants même,  attirés  par  sa  re'puta- 
liiin,  nccoDr.iimt  pour  rentendre.  Il 
fut  le  pirniitr  jésuite  qui  professa  la 
tltéologie  daii^  l'auiverKiti'  de  Luuvain  ; 
il  joi^^nit  à  l'élude  de  la  scliolasiwjue , 
celle  de  riiéLrcn,  des  eonciies,  des 
S-iiiils  Pères,  dcThistoire  eidndroit 
canon,  Kevcniiii  Home  en  iS-jO,  Gré- 
goire XI H  le  chargea  dVnsr-iijnrr  la 
controverse  dans  le  nouveau  colique 
qiie  ce  ponlifc  avait  fondé.  Siile  V 
Vnulul  qu'il  accompagnât  le  cardinal 
dtetan  ,  légrit  en  France,  afin  qu'il 
dL«pulât  avec  \fs  protr^tants,  si  lor- 
ea&ion  sVu  piéseniait.  ClémeirtVIll  le 
fit  cardinal  en  lîçjHïCt  archevêque 
de  Capuue  en  i  fio  i  ;  mais  il  se  démit 
de  ce  siège  quatre  ans  après,  lorsque 
Paul  V  le  fixa  â  Itoroe  par  la  place 
de  hd>Uotliécaire  du  Vatican.  Il  aurait 
(urcrdé,  dans  ta  papauté,  a  Léon  XI , 
ou  à  Paul  V,  si  tes  cirflinaui  n*eus- 
$eiit  redouté  la  doinin.-ition  des  jévuites 
Bons  un  pape  de  leur  scciéte.  Hellar- 
niin  mourut  le  i-y  septenibrc  i(5il  , 
flvcc  la  répui.ilion  d\m  des  plus  ver- 
turn^  meinhres  du  co^^U^e,  et  des 
|dussivant$coMtrov('nistes de  l'Église. 
11  était  naliyellement  p^icifiquc  ,  et 
avait  coutume  de  répéter  ces  pAroltt, 
»i  édifiaiiteAda lis  la  bouched*iin  contre- 
versistc  de  profession  :  «  qu'une  once 
de  paix  valait  mieux  qu'une  livre  de 


BEL 

rîrtoîre.  b  Sa  caoontsatîoD  a 
été  s'»IIii:îlée  jwr  1rs  jésnifr?.  Be- 
noît XIV  y  était  a^seï  di  -  -  il 
CD  fut  détourné  pnr  un  _  i-:  tlft 
cardinal  Passiouci ,  et  par  riuienr»' 
tion  de  la  conr  de  France,  k  CiUM 
de  ses  principes  peu  (iivor;d>It-j(  ii  fia* 
dépcnaanee  des  rois.  Oecardmal  s'est 
surtout  leudu  célèbre  par  un  Ct^rJa 
de  Controi't^nes  ,  imprimé  pouf  11 
prenicrt  fois  à  lupolst.tdt.  en  i58^, 
i5î58  et  iSqo,  5  vul.  iti-ful.,  par 
les  soins  *\v  son  conirèrr  ValeDlia, 
qui  s'y  permit  quelques  rhan(;emcnts 
désapprouvés  par  l'anlcur.  Celui-ci 
revit  L'i  coriigea  tout  l'ouArage^  et  ni 
donna  une  nouvelle  édition  â  Vc- 
iii»e;  mais,  par  la  négligence  de  Tim- 
primcur  vénitien,  cette  édition,  oai 
devait  servir  de  modèle  à  toutes  celles 
qu'on  pourrait  faire  par  la  satle,  sa 
trouva  encore  plus  défectueuse  qxic  U 
précëdcute.  Alors  il  pidjlia  à  RoiDCyCA 
i(io-,  un  correcivriiim  inlilulé  :  He^ 
cof^miio  libror.  omnium  B,  B.  ah 
ipso  édita ,  ele.  C'est  d';»près  ce  inê- 
looire  que  fut  faite  la  belle  édition  de 
Paris, en  1 688, 4  ^"1- in-f"I.,  quVn af* 

{)cl|e  des  ftiadclphes.  C'est  sur  ccUê- 
R  qu*.)  clé  faiie  celle  de  Prapir  en  r  ^a  i . 
C'est  un  des  medicurs  ouvrages  qm 
aient  été  composés  en  ce  genre.  Il  se 
distingue  par  la  oiélli<K]e,  la  nellffé,b 
précision ,  et  même  le  style  qui ,  sans 
être  été^nut,  n'a  pas  la  séelieres^e  et 
la  barbarie  qu'on  rencontre  soiproit 
dans  les  autres  scholastiques  du  mriM 
temps.  Bellarmin  y  rxiwse  (îdèlcisent 
les  opinions  de  ses  .idvcis.iires,  saos 
en  déguiser  1-*  force,  et  sans  se  per- 
mctlrc  les  iuveelives  d'uitaçe  entre 
les  cunti  ovcrsistes  (  c'est  la  justice  que 
lui  rend  Heiddeger).  «S'i  candenretu 
»  bonne  foi.  dit  Moshcim,  Teipoiè* 
»  rcnt  aux  reproches  de  plusieurs 
»  théologiens  de  sa  communion  ;  cai 
a  il  a  pru  soin  de  rasticmUcr  les  pxt^ 


BEL 

ri  \cs  ohjfrtioiis  dp  sf  J  «nrrr- 
ir'-<,  ti,  nuur  ronliiiaire.  d*'  les 
»  e\jjoMT  ûtitltincnl  ri   il-ui^   lotile 
j»  leur  lorce.  v    Aiis*.\ ,  ^>en(Liiil  plus 
dccinquiitlc:  JIII&,  1rs  llidoln^inis  pro- 
(cst'inb  cbuuiirrtl-il  A  cf-1  uiivi'ii{;r  pour 
le  sujvt  de  lciii'6 CMiidwirTM».  On  dit 
méim*  qtif  Ic5  uiiivcrsitcs  d'U\furd  et 
d(.'  Cimbiid^o  avjrrnt  loiifle  duiciine 
uiif  rli.itrc  uiiKjiirnnrnt  df*stitirL*  a  le 
cuuibaltrr.  Un  ^r.imi  rcproclie  qu'il 
»Vsl  jtiitrmrnl  attire,  cVsl  dr  iravoir 
pa«  Asstz   di<^tiii(;uc    la   ductiiite  de 
l*Ki;li&(-  des  upiniuiis  ultiAuiont^iines 
Voilà  pniiii|uui  ses  controverse*  n'ont 
jamais  ptt  Hcv  jpprunvcc^  eu  l'Vauco, 
et  le  II  aile  De  Hamatiopnntificn ,  qui 
€11  fait  partir,  y  a  uicmc  ct«  (It-tri.  Ses 
opinions^  àrrtegârd,  se  repruduisetit 
d  uriMûâiùère encore  plusreptffluuM- 
dans  Cl  lui  De  pote^tittf  nutnrni 
UJlcii  ift  rcbus  tfftnpoiaîiOus,  cou- 
trr  iMrddy,coiid;imup,  en  iCi<>|  pir 
arrèl  du  partrm<-iir;  djns  cvlui  De 
iramlatinne  imperii  eouïre  Mïcnn* 
lllyncu^,  oi'i  il  prétend  que  c'est  par 
l'auti/nlc  du  p.^pe  qui*  TriMpire  a  éie 
If/ms^éx'é  des  fiiTCs  aux  Français,  cl 
tiuujte  de  U  fauiillc  de  Cli/irlemagne 
à  a-Uc  des  Oitiotis;  din<>  ks  divers 
écrit*  coutiT  M'IimIIo  de  Njptrs ,  à 
rocraMon    de    \a    quenelle   MU'vruue 
filtre  Paul  V  et  la  t-cpul>liquc  de  Ve- 
nise .  où  il  enseigne ,  rumine  l>  duc- 
Irine  cuntmuur  dr<t  caihuliqucs,   i". 
que  Ir.«  princes  ticnDcnt   leur  puis- 
faner  du  clioi\  drs  peuples .  1 1  que  Ick 
peuple»  ne  peuvent  exeieer  ce  droit 
que  ftoii5  rioflucn'^  du  pape  ;  d*où  il 
comiut  que  la  pui.is^incc  t'mporelle 
ru  subordonner  À  la  ptnssanrr  fpui- 
turl^;   a",  que  le  pa(>e,  luonajqne 
absolu  d.ins  l*É^li«e  ,  cAt  siipcrirur 
«ax  conrilen  (;enerau\  ;  quM  c&t  !a 
Muj'cc  d'où  decoulit  tonic  la  jurîdir- 
tîon  ecclc'staitiqne ,  et  que  cello  dex 
éMqiies  n'e&i  i|u'uiic  euutiutiuu  es:  la 


BF.L  91 

siemir.  Il  D*i  st  donc  pi  étonnant , 
d'.ipr^tt  rr*   prin4i|X!i  ,  qu'il  ait  Ciit 
meitrt'  ïi    l'itulcx   l'arrèl  du    p.irle- 
inrnt  de  t\in«  coiitie  le  re|;ii»ile  Jc^n 
Chitel:  qu'il  ait  riicrclié  à  détuuiner 
lt'S^;4tllOliq(lejian(^al^du5(•^^ll:nld'd/- 
Ir^^eanctf  f  dëtth  une  lettre  fiiurunc  qui 
provoqua,  de  la  p.nl  dr  .larqncs  1"., 
{'.■/limuniiion'py  M»  Btùan.adprin^ 
cifies  chrixtiatiosi  q'ic,  dans  la  dis- 
cussion rntrr  le*  n[lJ.ijnontaiu4  et  le 
cl''i'j;cdrKranrr,  ses  onvr.tgt'%,  coimue 
b'<-npt.iiiil  Bns>urt,lini»^cni>iRoraclieu 
deioiiieUir-idition.  indcpc'iidunment 
de  restraîK^s  p.it  ticnlicrs.  q»i  font  par- 
tie des  OKiti'n's  tUfents  do  ce  car- 
dinal,  publier»  à  Colopte  en  lOl^, 
3  vol.  in-ftil, ,  un  a  encore  dr  lui  :  L 
Iftsttturîtirua  Uii^uir  turbr.Hcœ^  i&i^, 
in-tS  .,  durii  i\  v .j  en  plu.sifui's  éditions; 
]|.  ('AintmenL  in  Psalmos;  PI,  De 
scriptotihus  ccclcsiastitis^  IV.   Ds 
edilione  Intûià  rut};atd  ^  ^tw  ^eristi  à 
conc,  Trid.  drfînUuin  sit ,  ut  ea  pro 
atUkenticH  ImUt'atur ^  publie  eu  1^09 
par  le  V.  Widciihoslen,  sur  le  minns- 
rritauio^ranhederauteur;  V.  l'ratté 
du  devoir  des  fvrquei ,  ouvrage  excel- 
lent que  le  cardinal  i*a^.iionci  a  dit 
réimprimer,  en  1749.  à \Vm'tzJ»onrg, 
iu-4''.  ;  V l-  un  Catéchisme  , tn  Poo 
irine  rAr<?'(ï«nnc,  supprime  à  Vienne, 
en  1 775,  par  ordre  dr  rimper^lrice- 
reine ,  conirac  conleuaut  des  maximes 
contraires  aux  droits  de  la  puisNoncc 
temporelle.  Aucun  livre  n'a  peut-être 
été  trjdtjil  cri  autiut  de  tan(;ues,  .«i  ou 
en  excepte  la  Bible  et  Xlmitaùon  il«] 
J.'C,  Lt  I*.  Nieéron  donne  U-  dcliiil 
qiiinT^e  rdilions  de  ce  tlatrrbi^^uie 
donze  lanpits  (btrérenlcs,  M.  Ouada^ 
giiini,  dans  Mm  Examen  de  ce  Cité- 
cbi<«mr,  Pavie,  17HH.  in-8".,  prouvo 
que  nuu^  ne  r.ivuns  p.iv  (cl  qinl  I  lït  soriî 
delà  plume  de  son  jureiir  :cho&eai^c« 
À  verilier  par  rexeiu|  l^iie  manu»)  rit 
qui  se  trouve  am  archives  imptirides. 


9t  B  R  Ti 

c»  qui  oons  p  r.ipî;e. 

vu. 'jurlqtic^  ■  ;!it'S«- 

tinK-Jt,  cnti-c  autre* ,  Oe  ascensione 
vtantis  in  Dcum  ptr  scaUs  rcntm 
creutamm  »  ouvra(;c  csfime,  qui  a  ttc 
traduit  daus  toutes  I»  bu^utrs ,  dont 
k?  P.  Urignun  a  doime  nnr  irailuction 
françaÎM;  yorn  le  hlir  de  De^^  pour 
élever  son  ameà  Dieu,  l'jris,  1701, 
in-i'i;  Gtunititi  CotomlNp,  oit  il  re- 
levait le  rcUchrmcnt  dos  moines  , 
6<*  m.mitTC  à  exciter  leur»  plainte*  ; 
\UI.  \'IIii(oire  de  sa  vie,  écrite 
pctr  lui  •  tacmv ,  .idrctsec  jii  Ct- 
vucui  Eiidcuiuu-Jrau  ,  .1  essuyé  bieu 
ùr\  (Tili(|uc5 ,  sur  ce  qu'il  y  prie  tro[» 
av;iiitif;ciiseiDeiit  de  sa  pcrsimnc,  de 
■es  ulents,  d^?  ses  V4ïrtit<{ ,  etc.  ^  et  qu'il 
y  relève  des  minuties  avec  auLint 
aVmphase  que  les  artions  les  plus 
ce  LiUiitM.  Ce  fut  une  des  pii:ces  quVn 
(it  le  plus  valoir  contre  m  ranonisi- 
tioo.  L^  protestants  puUùront  de 
ton  riv.-int  utrc  )iis:oire  c;iluinnieu- 
se  de  CE*  cardin.tl ,  sous  ce  titre  : 
ia  Fidèle  et  vèritnhîe  histoire  de 
ia  mort  dêirspéree  de  Robert  Bel- 
larntin  ,  jcyttite.  Sou  coufrinc  Ont- 
»rr  prit  I.1  p'înc  de  reïulcr  séricusf- 
D^nt  cel  inUuie  libelle.  Ou  lui  a  ùX- 
tnbtir  une  refntalKin  de  ïj4polOfiie 
catholique  de  l'icrrc  de  BfHoy,  iiiti- 
Ittlfic  ,  Hespimsio  ad  pnecipua  CU' 
ftifa  op^do^iiF^  qxtœ  faho  catboUca 
inscritnUtr  pro  successione  /feririci 
Ntivamni  in  Fvancor.  n'i*mtrn,  mt- 
t'jrr  Frarif  isco  Romulu.W'Kio^  i  SH6, 
in-H\,  traduit  en  fiançitis,  i5Hrt, 
in-8"-  1-e  but  ru  est  de  prouver  que 
ta  ciu»e  des  prétciidinis  à  la  cou- 
ronne doit  être  jupée  pdr  le  pipe^  rt 
qui  est  Ires-ronfonne  ;ms  priitriprs 
rt.tbiti  par  railleur  drfuï  ses  atitf  e^  ou- 
vrées, l/ecaitlin  al  Hi'll.inniiif  quoique 
trts-oppo*c  d'opiuiun  ùFrâ-l'aoîo,  h 
fit  avertir,  par  uuami,  de  se  tenir  en 
ganiTr  parce <|u'uu eu  roulait  à  sa  vie .  Il 


BEf. 

avait  e'ie' membre  drU  m  I  1  -te 

S.  Olfice ,  chargée  par  V.  ^  ua- 

ncr  les  ouTr.iRis  de  Gdilée.  Le  bnnl 
sVlant  répandu  qiic  ce  célèbre  philo- 
sophe y  avait  été  Koumis  à  une  |>éni- 
tencc  exemplaire,  Bellarinin  lui  déli- 
vra ïe  certifirat  suivant ,  qui  n'a  ja- 
mais été  connu  du  pulilic  ,  et  que 
nous  Inidui&ons  sur  forit^uial  it^ilien, 
cent  de  la  pro[»ic  roaiu  du  cardinaL 
«Nous,  Rtibcit  rarduial  Ëellarmin, 
w  aysni  appris  que  It*  sieur  Galilée  a 
B  été  calomnié,  rt  qu'on  lui  a  impaté 
s  d'avoir  r«ii  une  ab;ur;iiion  entre  nos 
»  mains  ,  cl  d'-*voir  rié  condamné  k 
»  un»' pénitence  salutaire;  sur  la  rrqm- 
«  sition  qui  nous  en  a  été  faite,  iioni 
»  aflirmuns,  ronforméraeitl  à  la  v4- 
9  rite,  que  le  Ruwiit  steur  Galilée  H*! 
V  taitahjurition,  ni  entre  nos  inaiii«, 
n  ni  entre  cellc!i  d'.mlrcs  personne* 
it  que  nous  sachions,  soit  à  Itome, 
»  soit  ailleurs ,  d'auLiinc  de  ses  opi- 
»  nions  et  doctrines  ;  qu'il  un  clé  «oO- 
»  mis  à  aucune  pénittnee  salutaire  ,âe 
»  quelque  sorte  que  ce  puisse  être  ; 
»  qu'on  lui  ^  seiilemenl  signifié  h  dt- 
»  cbration  de  N.  S.  P. ,  et  publiée  par 
n  1.1  congréj^iition  de  \'iniiex  ,  savoir 
»  que  la  doctrine  attribuée  à  Opernic» 
«  que  la  terre  se  meut  autour  du  so- 
>  led,  et  que  le  soleil  occupe  If  centre 
«  du  monde,  sansse  mouvoir  dénient 
»  en  orrident,  est  contraire  h  l'Ei^ri- 
»  tiireSaiulc,  et  qu'en  conséqurn^v 
v  nn  ne  peut  li  défendre  ni  b  soiilrnir. 
9  Kn  foi  de  quoi  uuus  .ivons  écrit  tt 
»  sij^né  la  présente  de  notre  propre 
n  m.tin  ;  ce  uH  mai  i6tl>.  HocrnT, 
»  cardinal  lÎLLLAnMis."  I.a  Viedecr 
relrhrrcardjn.1l  .1  élédnnnée  an  publie 
parle  P.  Kriztin,  jésuite,  Nanry  , 
1 701),  in-4".  Il  fallut  y  mettre  quint* 
cartons  |KHrr  (|u*rlle  put  circ»iïer  m 
France.  Ou  y  trouve  encore  beaucoup 
de  £jit^  miuutieux,  tieaucoup  qui  sftul 
liusai'dû  pour  rcU'v«r  la  ftaiiuet» 


BEL 

,  cl  eu  faire  un  tLatimAtiirg» 
roplièic.  T — D. 

ELLÂTI  (  Ai<fToi>E-FnA:*çois  ) , 
et  cclcLrc  prddicAtriir  iutico, 
iJc  a  novembre  i(>65,  à  Fcr- 
il  (it  ses  picuiiènrs  c'I'kIcs. 
MtiriiAbitdsrùtcans.  il  ihsojx 
Boio^uv  ,  y  cuiiitiiu:i  ^cs 
j'isquVu  i6ïi8,  profcî'sa  t'i»- 
■lon  l'uMçc  (le  b  compagnie, 
fin  xes  vn'ti\  on  iO()<).  Alors, 
liTr.i  k  ta  prcdicatiou ,  et  eut,  peu- 
plusieurs  aaoces  ,  le  plus  graud 
hi  dans  les  prin<ipalcs  chdircs 
Jie.  S.1  faible  Mnlc  l'obligea  tl*y 
tnccr  (le  bouiic  licure.  Il  passa  le 
^c  ses  jours  a  PUisjucr ,  où  il /ut 
B  1711,  recteur  du  collcge,  et 
■  accompagna,  on  1714  1  j^is- 
K  fi'outiiïrcs  dU'ispagtic,  b  nou- 
r  Tfiuc  ,  Elisal>ciii  Fjrnèse  , 
be  de  Philippe  V.  Il  moniut  le 
rs  174'^  Plusieurs  de  ses  ou- 
. parurent  d'jbord  st'partîment , 
1705  jusqu'en  1751.  Ils  fu- 
:ucilli»  aprÙÂ  sa  mort ,  Venise , 
en  un  seul  vol.  in-4". ,  qui  de- 
re  suivi  d'un  fécond,  rempli 
;e5)  iucdiîs:  ce  second  volimie 
it  paru;  mais  le  recueil  corn- 
ses  OEuvres  a  <îtc  publié  dc- 
Fcrrare ,  eu  4  ^^1.  gr.  in-4''-; 
contenant  le»  sermons  Pre- 
•744î  ^^  '^^-t  Orazioni  e  Dis- 
1745;  le  î'.,  Trattaû  sacri 
lit ,  i74'>î  '<ï  'V'  enfin,  altri 
îi ,  Esorlazioni  domesticke , 
^redithe ,  Lettçre^  e  la  f^ita 
futore,  1748.  Le  P.  Belbli 
is  %on  p;enre  ^  un  des  meilleurs 
is  italiens  du  i8*.5iccle.  G — k. 
tI%LLAY  (  (ji;iLLAi;MEDU  ),  sei- 
ir  de  Lanoey.  plus  connu  sous  ce 
net  nom ,  iiafjuit  au  cli^teau  de 
iguy ,  près  île  Montmirail ,  en 
|i.  lleliiit  lils  aîuc  de  Louis  du 
et  d«  Marguerite  de  I«atour- 


BEL 


95 


LâDfIrf.  H  sîgiiAla  5on  ro(n':i;;e  rn 
diverses  occj&ioiis,  cl  se  (il  .idinir«x 
pursa  rouduitcct  sa  v/ileur.Chcv.ilu 
de  l'ordre  de  St.- Michel,  b  rcgcutt" 
Tenvoyii,  en  i5'i5,  auprès  du  roi 
François I".,  prisonnière»  l-^pnune. 
Gouverneur  dr  Tunn  en  1 5Â7  ,il  fut 
ensuite  vic^roi  du  Picmont;  il  y  reprit 
diverses pbcAs  ourles  imp<'nau\,  it 
le  marquis  du  Guast  avou:iit  que  Is 
seigneur  de  Langey  eiaillejiluscxrrl- 
Icnt  capitaine  qu'il  eût  ronnu.  •  Entre 
w  grantls  puinls  de  rapiuiue ,  qu''ivoit 
»  M.  de  Laiiçov,dit  l!ranlnme  «  c'est 
»  qu'il  d'.'pfwsoil  fort  m  espions...  Ka 
»  quoi  fay  oui  conter,  qu'esianl  en 
tt  Piémont,  il  mandoîtct  cnvoyuit  ;iu 
■  ruy  avertissement  de  ce  qui  se  fcsoit 
B  ou  devoil  fdire  vers  la  l'icardie  un  U 
n  Fbudrcs;  si  que  le  roy  qui  en  rloit 
H  voisin  et  plus  près  n'en  s.ivoit  riru; 
a  et  pui»  après  en  ven^int  savoir  le 
M  vr.iy  sVbâliissùit ,  comment  il  pou- 
»  voit  découvrir  ces  î(et:r€ls.  u  Landry 
avait  le  corps  tout  casse ,  et  les  m'am- 
bres perclus,  par  suite  de  ses  btiL;ucs 
à  Tarmee.  Il  avait  ete  aussi  utile  à  son 
souverain  dans  des  aml).fsstdcs  en 
Italie  auprès  de  Clément  VIÏ,  eu  An- 
gleterre ,  en  Allemagne.  L'an  1  !>4i  ,  il 
partit  du  Piémont,  en  litière  ,  pom* 
venii'donner  quelques  avis  importants 
au  roi  ;  mais,  entre  Lyon  et  Roanne,  U 
se  trouva  si  mal, qu'il  fut  nbîige  de 
s'arrêter  a\i  bourg  de  S.iint-Saplioria 
(  ;jujuurd'l»u  Saint-Symphorien  ) ,  it 
y  mourut,  le  t)  janvier  i5\x  Ce  fut 
un  drs  plus  braver  capitaines,  et  l'un 
des  plus  mauvais  coiirtisaus  de  son 
siècle,  u  II  uesçail,  dit  uuautcnir,  ni 
»  quand  le  rov  se  levé,  ni  quand  il  se 
»  couche;  mais  ilsç.utbien  oùsontlej 
»  ennemis  :  d  se  couvre  et  s'assied 
«devant  François  U^  j  quand  il  a 
1)  chaud,  it  osie  sa  fraise  et  se  mr-t  rn 
»  veste.  »  Guillaume  du  Belbv  ne  s'r  i 
pas  moins  Ufiutré  dans  b  republji{ue 


des  lrttr(*s  que  dans  1«  armrt.  On  a 
de  lui  liittsicnrs  ouvrages,  dont  on 
irotiTc  la  liste  dans  la  Bihliolhcrme 
chartTitifte  deD.  IJron,  tf  djns  ctlîcs 
de  Lacroht-du-Mjinr  l'I  Oiivcrdier  ; 
le<t  pritinpaux  M>iit  :  I.  Epitome  de 
V  antiquité  de  i  Gaules  cl  de  France, 
Ittivî  de  qiK  Iqiic»  opDsciilcsdu  inéme 
auteur,  i!J5G,  in  4"-^  mnjjiriioé  ea 
i5fl^.  ï/ouvi-aj;c  est  divi^ern quatre 
Lvrcs.  Il  fdii  dcsceiidre  1rs  Gaulois  de 
S-imûtlièj.  fds  aïnede  J;)plut  ;  et  les 
Fraiiç^iii.  du  mélange  des  ïroytiis 
ccbappe's  de  la  ruine  de  Troie  ,  el  des 
Gatilois  qui  flv.ueiil  été  au  secours  de 
celle  ville.  II.  Mtrmoîres  sur  les  af- 
ttiresdc  son  teiHps,  n'ifD|ïrimes  avec 
ceux  de  Mjrliii  du  Bellay ,  "ioii  frère  , 
et  du  mjre»>!;(l  de  Flmr.inpes,  elle 
Journal  de  LouUe  de  Savoie ,  Paris, 


BEL 

•»  en  fiît  me'licr:  Irmuins  let «lîsgriei» 
»  de  Mt'Utniuniiry  cl  de  Binm^qoî 
n  y  sont  ouUIrers  :  voire-  le  ii^eul  otin 
1»  de  M""'.  d'Ét^mpe»  ne  s'y  trouTC 
»  point.  Od  peut  eouvrii*  les  nctjnM 
D  smcirs  ;  uuii,  de  t;jirc  ce  que  luui 
u  IcmoMi'es^'.-iil,  rt  jrsehosc*;  qitî  ont 
»  eu  des  eflîls  jjuhlics  cl  de  U  lirs  con* 
»  sèfpunces,  cesl  un  d<^taul  iiir tcuM- 
I)  lie.  »  Le  sîyle  de  f.angey  est  djÏC 
Kii  parlirit  de  l.i  r»aj;tnficcncc  qu'en- 
lèreiil  les  courtisans  à  iVnircv  ue  du 
drap  d'or,  rn  ï5'm,  rnire  Fran- 
çois [  ^  et  Hniri  V  III ,  il  dit ,  «  que 
leur  dépense  fut  telU*,  que  ptusiruiS 
y  nonêrenl  Irurs  inouîins  ,  Uiio 
forets  et  leurs  près  sur  les  qi^ik 
les.  »  On  Itii  (il  rcrirepîlûphe  : 

Oui  tnnotinlc  Cir^ron  cl  Vamtitt, 


1^55,  7  vol.  iii-ia.  (/.ibbc  Lambert,     î^  suiv.mier^tdc  loAchiiu  du  Biltiy: 


cdilcur,a  fait  des  rotrs  historiques  et 
critiques,  et  des  correrrions  dans  le 
Blyle ,  et  qm Iques alteiMtic'iis.  Les  me- 
moires  de  M<irtin  cl  (îuillaunie  avaient 
été  imprimes  ptuMcurs  fois  dans  le 
^6^  siMc,  en  !  56(),  73,  S*/,  ft8,  in- 
fo!.; iS-jo,  i5B6,  in-8'.,*tc.  ran[;cy 
avait  intitule  son  ourr.^ge  les  Ogdoa- 
des  ;  il  lavail  d'abord  rnmpose'  en 
hlin  .  puis  le  Iradni.Mt  en  français ,  par 
ordre  du  roi.  Il  avait  fait  ses  divisions 
de  hnit  en  liuit  livrets;  de  là  le  nom 
d*Ogdoades.Vne  lri's-p<tiirj).irtie  de 
cet  ouvrap^c  a  èlc*  publiée  f  f  or.  à  cet 
é^;ard  \a  Bibliothèque  historique  de 
In  /V/irwif^du  P. Lc!on;;,N'.  i^Gai- 
'j3).  I*angey  a  pris  natnrcltcmnit  le 
parti  de  François  1"'.  coutie  Cbarlcs 
Qtiiut;  et.  à  foccasion  de  celte  parti.i- 
Sité ,  Moulji{;ne  dil  :  a  Je  ne  veu^  pxs 

•  croire  qu'il  a)'t  rien  eliançé  quant  au 
s  gn"»*  du  fait  ;  mais  de  rontouriier  le 
»  jugement  des  événements,  souvent 
»  coiilie  raison  à  notre  avanUpe,  et 
»  d'omettre  tout  ce  qu'il  y  a  de  cha- 

*  touillcu3ienla  vie  de  son  niaistre,  il 


Ml)  inajuf  lUti.  atl  p»uut  br<«mi. 

Jean  et  Mjrtïn  du  Hellay,  se»  fr^ref , 
lui  firent  elerrrun  be.iu  m«uscdce  dau» 
l'éplise  cailicdriilt  du  Man<i,  A.  P» — T. 
BRLLAYC  Jean  du  ),  fière  pnîiuî 
du  précèdent,  n<f  eu  î/|î)3,niontt4 
dès  !»a  jeunesse  de  si  (grandes  qualilô, 
que  François  V^,  lVle\A  »\\x  pîu» 
liaiiti'S  di{*iiites,rt  lui  confia  se<i  |Jui 
grandes  alTaire.-î.  Il  fut  d'aboi  d  cvfq«* 
de  Biyonne,  |)nts  de  Pari»,  en  1  Via. 
II  avait  éic,  en  lî'Jt^,  amb;*ss.iilf»f 
auprès  de  lïeuii  VIH,  etily  retcurna 
eu  i555.  Ce  prince  alors  m' iu^acI 
d'un  schisme;  il  promit  cepci'danl  i 
du  Bellay  de  ne  pas  rom]M'e  .tvec  b 
cour  de  Rome ,  pourvu  qu'elle  Ittt 
donnJt  le  temps  de  .se  défendre  par 
procureur,  T)u  Bellay  se  rendit  sur-le- 
champ  h  Rt'me  pour  demander  un 
délai  au  pape  Qcnien!  Vï;  il  |\.Llinl, 
cl  envoya  au  roi  d'Angleterre  im 
courrier  prmr  avoir  la  prociiratîua 
qn'il  avait  promise;  mais  lc  oouinrr 
n'ayant  pn  être  de  retour  aujnë*  de 


BEL 

ir  qu'un  lui  av;u!  fi\e,  le* 
'cinpcffur  Charlcs-Quint  ti- 
t  de  bruit  qu'on  fulmina  l'cx- 
iiicjtiOD  contic  Henri  VIII ,  et 
t  sur  srs  étii^ ,  nuA^té  les  pra- 
15  de  Tev^uc  de  Paris.  Le 
r  arrira  m  cffel  dfu^  jours 
OAis  U  bulle  av^Ltcté  lancée;  ce 
da  le  srhismc  de  l'Angleterre. 
:iy  t'Ou!inu:i  d'être  eliarçcdes 
de  France auprè)  de  Paul  III. 

t'  (ie  Glèmrut,f^t  qui  U  fit 
le  'Il  ni;ii  i533.  T.'jnucc 
il  assista  À  un  conMstiûrc, 
curCbarlesQuinls'aupui  ta 
rtt  contre  François  f'.,  que 
crut  devoir  se  rendre  eo 
luprès  de  ce  monarque  pour 
lir.  Cb.-itles  -  Qtiiul  avant 
ïK's  débarque'  eu  Provence 
armée  nombreuse  ,  Fran- 
tarcba  à  sa  i-eiicontrr,  Ui?- 
tîslec.irdiua!du  Bellay, avec 
lieulen.in(-|;euerai ,  et  le 
rhlfuirnl  lit"  la  Picardie  et  de  U 
t^nc.  Lrs  impériaux  ayant ,  au 
mt,  assiégé  Peroune ,  dont  le 
H  de  Fteurançcs  elail  coroni.m- 
our  calmer  Kl  fermentilion  d'js 
tf  de  Paris,  du  Ddlay  leur 
b  daburd  de  défendre  leur 
r  l'élévatiun  d'un  renipurt,  qui 
aujourd'hui  buulevart ,  pus 
rer  des  secours  aux  assirj;ei. 
>^iccsluiméritrr(fntden'iuvc<uix 
sde  Krançoisr'.,quilc  nom- 
ÔJi  ,  év^pie  de  Limites;  en 
rhcTéque  de  ISordoaux  ;  en 
|uc  du  Mans.  11  se  servit 
;ar  pour  Favanceoicnt  des 
se  joi<;nit  au  savant  Budé, 
1er  le  roi  â  londer  le  cotlc'^e 
après  la  mort  du  Pire 
,  en  ô^^yl*^  cardinal  du 
privé  de  son  ran;;  et  de  S(m 
par  les  intrigue»  do  ceux  qui 
'"ïrant,  et  parlicuUèrement 


DEL  €fi 

par  reltes  du  cardiiul  de  Lorraine.  || 
se  relirt  à  Uume  ,  uù ,  par  le  prit  ilrgo 
d**  son  dgc,  il  fut  fait  c'vèquc  d'Oïtic, 
et  tint  rant;  de  doyen  de.*  cirdiiuiis, 
pendantrabsencedecciude  T(iurooti 
et  de  Bourbon ,  ses  anciens.  U  s*cUit 
demis  de  rcvèclié  de  Parii ,  eu  laveur 
d'KusiarJie  du  Btllay ,  s"h  cousin  ,  rt 
de  r.irchtvcrlié  de  Jîordt-aux.  II  i\t 
construire  un  jtu|icrl)r  n.ilais  j  Home, 
où  il  était  si  cMiuié.quuu  p.)rla  de  lo 
faire  pape,  ap:ès|a  mortdc  M'irc/,*l  U- 
11  mourut  dju»  cette  ville  ^  U-  lO  fé- 
vrier i50o.  Br.intôme  dit .  a  que  le 
a  cardinal  du  BeJliy  fut  un  des  plai 
9  savant»,  cloquent^,  sa;;es  et  .i\\néi 
»  de  sonlrmps;  qu'il  ttiit  pour  tout, 
*  et  un  des  plus  grands  per«oniiai;n 
»  en  tout  cl  de  lettres  et  d'armes  qui 
»  fO».  »  Nous  avons  de  du  Bellay , 
I.  trois  Iwrti  dts  Poésies  Lttùies.  im* 
primées  i  la  suite  de  trois  livres  d'odrs 
de  Sdbnou  Maejîn  ,  Paris ,  KoLcrt 
Etienne,  154*» ,  in-S".;  1K/Va/K*i>tj 
(  ptimi)  Francoruin  re^is  epi^ola 
af*oh^e(ica f  impiimce  avec  d'autics 
pikes,  en  i54u,  in-8*.  j  trad.  en 
fiMiiÇAÏ*,  1 545  ,  in-8*.;  lit.  Joannis 
cardùtalis  Bellaii,  Frtuicisd  OUva- 
rit  et  ÂJ'ricani  MalUii ,  Franciscî  î 
le^alorum  oraiiones  duœ,  nec-non 
pro  eodem  re^e  defensio  adversàs 
Jacobi  Omphalii  maledicta ,  impri- 
méi  eu  lalin  et  en  français ,  Paris  , 
K>b.  I^iiruue,  i5i4t  in-4*'-  La  ira- 
ductiou  rr-ioçaise  de  I.1  D^fen^e  du 
roi ,  imprimée  à  part  L  même  année  , 
est  de  Pierre  Hunel.  IV.  Un  gr.tnd 
nom!>rcde  Ictlrrs,  qui  sont  la  plup.irl 
restées  manusentes  {  for.  la  Bihlia* 
thènue  historique  du  P.  Lelon;»  ), 
L'jubé  Lc(;rand  en  a  publié  cnvil*ou 
cinquante-cinq  d:ins  sou  Histoire  da 
divorce  de  fUnri  FUI.  KUes  smtt 

ttresqtic  toutes  adressées  au  connéla- 
>k  de  Montmorency.  On  en  trouve 
ausji  uD  grand  uombr«  dans  les  Me* 


* 


96  BEL 

moires  de  GuilUnmc  HiliitT  (  foy, 
hra\zn).Cvst  au  cardinaj  du  Bdl.iy 
que  Habcbis  fut  ^ilUclic  ;  le^  uns  di- 
rent CD  qiulitc  (le  domestique  (  nom 
qu'on  donnait  alors  à  tous  ceux  qui 
bi^aicDl  partie  de  U  [tidison  d*un 
(rood);  les  autres,  eu  celle  de  nicdc- 
cjn.  A.  h — T, 

BELLAY(MARTiwDtj),  frcredes 
préccdeuis,  mort  çd  i  S-Oq,  à  Glati- 
gny  dans  le  perche,  lieutcniint-j^ene- 
k-al  ca  Normandie,  et  prince d'Yvcto!, 
par  son  mari.iftcavi'C  Elisalwtii  Chenu, 
propriétaire  de  celle  j^^rlncïp.iulc,  fut, 
comme  sc&  Irère^t,  ua  bou  uegucia- 
teur ,  un  grand  c;i|ùlaine  et  un  prolcf- 
tcnr  dw  lettres.  Il  nous  reste  de  lui  des 
Mémoires  historùju^a ,  depuis  i5i:> 
ïusqu'co  1 547 .  en  dix  hvrcs  ,  dont  les 
5*. ,  6'.  et  7%  ioai  lires  de  la  5'.  Og- 
doadCf  de  Ouillauitie  du  Bellay  >  de- 
puis i53*î  j»iquV-n  1 540.  Ces  iné- 
inoircs  curieux  s  étendent  un  peu  trop 
longuement  ^ur  les  descriptions  des 
batailles  ci  des  si^es  où  Pduteur  sV- 
tait  trouvé.  On  en  doit  ta  publication 
à  René  du  BcIIny,  baron  delà  Lande, 
geudrc  de  Gudlaumc  du  Bellav-  f>a 
dernière  édition  est  celle  de  fabbd 
Lambcii,  Paris,  17^5,  7  vol.  in-iu, 
avec  ceux  <lc  Heurauges ,  et  le  Jour' 
tuU  de  Louise  Ha  Savo;^  e ,  le  toiil  mis 
en  nouveau  style^  et  accompagne  de 
notes  ci-ilïques ,  historiques ,  et  de  piè- 
ces ju.stificalives,  poiu*  servir  à  Tbis- 
toire  du  rci;nc  de  François  1". — Kené 
DD  Bellay,  mort  cvèque  du  Mans  en 
]  54*'»  *^^''  ^^  quatrième  de  ces  illus- 
tres frères;  il  se  distingua  pai  son  L;uût 
poui'  la  physique,  et  par  son  zèle  pour 
le  soubgemeut  des  pauvres. —  tus- 
tache  ur  Bli.lat  ,  leur  ucveu ,  et  suc- 
cesseur de  Jean  à  l'cv^hé  de  Paris, 
eouvcrna  sou  diucëse  avec  beaucoup 
de  sagesse,  montra  un  grand  zèle  au 
concile  de  Trente  pour  soutenir  les 
àxfiïli  de  l'épiscopat,  s'opposa  à  Tiuiro  - 


DEL 

ductimn  des  jcsniles  en  Fratice,  61  Jg 
bons  statuts  ,  et  muunit  «u  i  f»lir> ,  i 
Bellay  en  Anjou,  après  s'être  demis 
de  son  cvéché.  T — o. 

BKÏiLAY  (JoACnni  Dtr),  naqut 
Tcrs  i5j4>  ^  l'ii'c  ^'n  Aujoa,  d'oiic 
famille  noble  et  illustre  de  la  proviiMt. 
Abaudonué,  dès  l'eulànce,  ;iux  soita 
d'un  frère,  son  éducation  fui  itirtne* 
gligcc,  même  pour  te  temps,  â  {leioe 
aifranchi  de  la  tutelle  de  ce  frère,  iï 
fut  charge  lui-même  de  ccllv  d*un  tK- 
veu ,  qui  mourut  jeune,  et  dont  \m 
biens  embarrassés  lui  donnèrcul  a  sui- 
vre des  procès  longs  et  difljcile» 
perdit  entièrement  sa  sanfc;  nuis  il 
dutauloibird'unemntadiededruxani^ 
de  faire  connaissance  avec  les  aoteofS 
de  l'antiquité  et  ceux  que  noire 

I)osscdait  alors,  et  d'essayer  loi' 
e  talent  dont  ce  commerce  ar^tt 
velunpé  en  bii  le  germe.  Ses  premims 
productions  lui  procurcrrnt  uu  accota 
ilatlenr  de  la  part  de  François  l".,cC 
de  sa  sceur  Marguerite,  rciue  de  Na» 
varre.  Appelé  à  Rome  par  son  partnl 
IccardinalJean  du  B(>lbv,qui%*yôUl 
rcliiir  après  la  morl  de  François  I*  » 
il  y  lit  un  séjour  de  trois  ans  ,  sur  Ta- 
grcuieiit  duquel  il  s'est  explique  fort 
diverse  me  ni.  De  retour  en  Frauce.il 
fut  desservi  auprès  du  c^rdiujl:  oa 
lui  supposa  des  torts  dans  sa  cundoj» 
et  même  dans  ses  écrits.  Ces  trjcasse* 
ries  portèrent  uu  nouveau  coup  à  m 
*anté,  qui  était  restée  très-£iiblc.rt il 
mourut  d'apoplexK  le  1".  jativirr 
i5(}o,â^c  d'environ  trento-iix  anSj 
au  moment  où  sou  jurent  le  canhtul 
apparemment  rcveuu  de  ses  prrvrD-» 
lions,  allait  sedéraettreen  sa  <  iv^irr  df 
rarchevêchc  de  Bordeaux;  il 
cote  que  chanoine  du  IVgliM 
SesPocVffjontéicimphmcesrn  1 S 
in-8".  *  par  Morcl.  Elles  con»ts 
sonnets,  odes,  chansons,  imi 
duUtin(doDtle4'.<tl€6 


BEL 

uîr),  rl.\  Il  y  a  pïii^  <^f  n.itiirrl 
ans  ccllfs  de  Konvird  cl  tics  au- 
pucies  (le  la  tucniL'  e|}o<|ue:  plu- 
\  de  ses  soiincls  sur  les  aoli<]ui- 
ï  Roinr ,  peuvent  i*ncarc  ctie  lus 
pielquc  plaisir.  1 1  en  fi  t  cent  quinze, 
luangc  de  ta  lujttrc&se,  nojumcc 
f ,  dont  il  reiourna  le  nom  en  ce- 
Oliv'c.  II  cultiva  aussi  li^  inu^es 
is,  mais  avec  moins  de  succès 
es  muscs  fraiiç.it<ics.  Jaloux  de  la 
:  littéraire  de  sou  pays,  il  com- 
un  traite  intitule  :  Drfen$e  et  il- 
ation  de  la  Lattguefrancoise, 
,  I  549,  in-8".  Ou  y  trouve  de 
iilioii  <:t  une  sorte  d'eloquenee. 
►uvrages  de  du  Bellay  ont  c'te  re- 
ts par  G.  Aubcrt  de  Poitiers ,  et 
ï  ses  soin^  qu'on  en  doit  l'cditinn 
rîs,  Frcd.  MorcI,  i  ~tt}ç)  ou  1  'j"5, 
il.  în-8\  CcàI  sur  cette  c'diiion 
\X  été  faîtes  les  suivantes ,  Paris  , 
«lier,  i584,  in- 16;  Rouen, 
i,i«-i'j;idem,  iSQ-^.in-ii.Ces 
Mi$  ne  coutirnmnl  que  les  jioe'- 
rançaispji  de  du  Bellay.  Ses  poé- 
Uiïies  ont  clef  imprimées  on  iî>(3(), 
.,  Kred.  Mord,  sous  le  titre  de 
\a  ci  alia  canmna.  Ou  peut 
ie  df^tail  des  ditrercnlcs  pii-cc<  qui 
(Osent  rcs  recueils ,  dans  les  BibU 
te.  de  la  Ooi\- du -Maine  cl  de 
'i-dicr,  diûs  Goujct  et  dans  le  P. 
'OU,  A— G — n. 

ELLE  (  UA  ),  Fo^.  Beixa  (  Mc- 
drUa). 

BLLE  (  CL£afE:«T-Loris-MARi£- 
E^,  peintre  d'hLstoirc  ,  naquit  à 
\\e  lOnoTrinlirc  i^'ja,d'Alcxis- 
>n  Ikllc,  peintre,  ucmbre  de 
Itfcnie  ruyalc  de  peinture,  et  de 
c  Hortlirmcls,  peintre  et  graveur, 
lurv,  dès  le  berceau ,  des  produc- 
des  arts,  le  jeune  Belle  niaui- 
de  bonne  heure  d'bcurcuses  dis- 
ions pour  les  cultiver.  Ayant 
a  aoD  père  a  IVpuquc  ou  il  com- 


mrîiçait  h  donner  fc<i  pins  grandes  es-j 
perances ,  il  fut  plict^  p.ir  ià  ucre  sous' 
la  direction  de  Le  Muyni:,  et,  h  Vày 
de  vinpt-lioisaus.  pii%tiye|ur  elle  ci 
Ilaliu  pour  se  |icrfrclionner.  Les  etu-! 
deftHcricuscsquM  Ht  dans  cette  contrtfè 
le  mirent  bientôt  à  porlirc  de  rrpavscr*] 
eu  France,  pour  y  jouir  des  lalcntj' 
qu'il  av;(it  acquis,  cl  se  U\r^  a^tecr  à 
Tacadetuic ,  qui  le  iTçut  au  uorobrc 
de  ses  memcrcs  ,  deux  ins  après , 
en  i-^Oi.  Ayant  été  nomme  suc- 
cessivement ndininl  au  professorat 
et  prufcsscur  ,  les  sticccs  qu'obtin- 
rent ses  ouvrages  lui  valurent,  dans 
la  incme  année  i  "85 ,  sa  nomination 
à  la  place  d'adjonit  k  recteur,  ci  à 
celle  de  recteur.  Quoique  les  fonc- 
tions d'inspecteur  de  la  maïuifarture 
des  Goltcbns  pour  la  partie  des  arts  , 
auxquellc;;  ilavailctcappel(?eo  1755, 
lui  aient  dérobe  une  pdrlie  des  ins- 
tants quM  aurait  désiré  consacrer  à  la< 
peinture  ,  il  n*a  pas  Kiitse"  de  produire 
beaucoup  de  l-iLIraux  de  moiitc,  en- 
tre autres»  la  Hqmration  des  saintes 
futsties  .  l^^'sfe  reconnu  par  sa 
nourrice ,  ei  un  Christ ,  destine  à 
orner  l'une  des  salles  du  parlement 
de  Dijon.  Cetariiste  estimable,  autant 
par  ses  qualités  morales  que  par  se» 
talents,  est  mort  le  -it)  sept.  1806,, 
laissant  un  fils ,  son  él^ve,  qui  lui  a  suc< 
cédé  dans  la  place  d'inspecteur  de  la 
manuf;iclurc  des  fiobeiiu».       P— e. 

BI^LKKAU  (RtMi>,  né  à  NogonT- 
lc-Rolrou,.iuromjuencementde  iSïS» 
fut  attacLc  de  bonne  heure  au  marquis 
dTJbeutpénéral  des  galèresde  France, 
qui  IVmmeiia  en  Italie  lorsquM  alU 
faire,  en  i5j-,H)n  eipédition  de  Na- 
ptcs,  et  lui  conGa  rcuucalion  de  son 
iils.  Il  fut  uu  des  sept  poètes  de  la 
Pléiade  française,  uonsarii  l'appe- 
lait le  peintre  de  la  nature.  Ce  qui 
pourrait  justifier  ce  titre,  ce  sont  se» 
teri^eriçSf  divisées  eo  journées ,  et 


qR 


BEL 


nne  suite  de  pièces  où  il  decril  1rs  rnn- 
ïcurs  cl  les  proprk'fes  do  tuiitt!»  lo« 
pit'iTi'sprmi'Uses.  Ses  aulres  uuvrafîes 
sont  dt's  Iradnctioiis  en  vers  de  l'A'c- 
clêsiaste^  du  Cantique  des  Canii- 
tjueSf  dfs  Oïfc*  d*Auaa*coii  cl  des 
Phénonùties  d'Aratus,  qtn]  appelle 
Apparences  céleiUs.  Acteur  dans  les 
pièces  de  son  ami  Jodelle,  il  fil  lui- 
mtmt  une  come'dic  iutituléc  la  Bfcon- 
nue^  i5"7,  iii-8'.  La  dernière  édition 
de  ses  Cm  livres  poétiques  c%i  de  i(io4- 
Roucn,  3  vol,  io- 13.  Celle  que  Ma- 
mert  Putisson  avail  pnLIiët- ù  P.iris, 
15)8,  a  vol.  in-ï2,c&l  la  plus  eslizûrfe. 
1^  plus  curieuse  pruductiou  de  cet 
écrivain  ,  est  un  poème  mac.ironi(pic, 
imprime  sep.ii^'mcDt,  iu-8"> ,  sans 
date,  eiin-4^,  et  réimprime pUisicnrs 
fob  dans  des  rociteils.  Il  est  inlitulc'  : 
Dictamen  m^trijtcum  de  heUo  hugue- 
notico.  Brileau  a  moins  de  Lizarrcrie 
et  de  mauvais  grHÎt  que  Konsard;  mais 
a  n'a  pas  sun  imd^iQatiuD.  Il  mourut 
  Paris ,  le 6  mais  iâ77,commcnçaut 
sa  5o*,  anm?c.  A— (>— r. 

BKLLEBUOM  (MAïaitc),  au^ 
leur  itiilien  peu  célèbre,  lradui:iit ,  en 
i353,  y  Histoire  de  la  pierre  de 
Troie,  «rite  en  latin  ,  dans  le  i3". 
siècle  ,  par  Guî  des  Colonnes,  et  non 
pas  Gui  Colonne  [  Guida  detU  Co- 
lonne)^ juge  de  Messine.  On  ne  coti- 
Tiaît,  au  reste,  celte  traduction  que  par- 
C*  que  le  Vora!iulairc  de  la  Crusca  en 

Sarle  dans  son  dernier  volume  (  Table 
es  autcuis  cites  ,  note  i58  ),  et  que 
la  Bibliuthèque  des  Traducteurs  (  Bi- 
hlioteca  de'  rofgarizzaiori  ),  en  cite 
une  copie  raanusrrile  ,  conservée  À 
Florence,  dans  la  Hiccardiana,  ou 
Bihliolhètjue  Hiccardi ,  reunie  à  la 
Laurrntienne.  G — E. 

BELI.KCOUR  (Gilles  C>rUSow , 
dît  ) ,  comédien  célèbre ,  avjit  d  aUjrd 
appris  à  peindre,  cl  fui  eJcve  deCirIc 
Voiiloo-  èoa  goût  pour  le  theâlre  l'iai- 


BEL 

porta ,  ri  il  del>ntii  h  la  ComrMîe  Fraiï- 

fiiisv,  le  5i  decejnbre  17^0^  pa»  If 
ivlo  d'Acliille  dans  /phigênie  vn  Ju^ 
lide.  Cette  époque  était  celle  de»  dé- 
buts de  LeWain,  à  qui  Bdlecourcôli 
bieniôt  les  rôles  trafiques  ,  pour  j**- 
douner  entièrement  «1  la  coinedif.  U 
excellait  dans  les  premiers  n'iles  di 
Cftet'aiier  à  la  mode,  du  Distrait^ 
du  Joueur,  de  V Homme  à  Ixinaei 
fortunes  ,  etc.  Les  rrtlc*  de  oiir- 
qiiis  ivres  c't.iient  son  triomphe.  II 
attrapait  ^rfaitcmeut  Taîr  et  le  toi 
d'uu  mauvais  sujet  de  boune  compa- 
gnie. Belli?cour  est  mort  le  iQ^novem-, 
inc  1778  (cl  non  en  1786),  H  ivsl 
donne,  en  1 761 ,  /«  Fwtsses  Âpp** 
renées,  comédie  en  un  «de  ei  en  prose, 
non  imprimée.  —  Le  Roi-Blavuk- 
ivAftD,  S.1  femme,  débuta  en  174^» 
sur  le  théâtre  de  l'Opéra  -  Comique  ^ 
avec  beaucoup  de  succès.  Elle  >'enp 
gca  succcssivemeni  dans  plusîmn 
troupes  de  province,  cl  ûl  jurùcd* 
celle  que  le  m.ii-éclial  de  Saxe  enlrclf- 
nali  à  la  suite  de  son  armée.  En  i"^9« 
elle  [Kirut  sur  la  scène  &aiiçAJse,  À 
Versailles,  le  1 1  mars;  à  Pâlis, k  17 
avril ,  et  fut  reçue  au  mois  d'octolirr. 
Elle  se  relira  eu  1 75O ,  et  rrpanii  ca 
1 76t.  Elle  rcmnht  pendant  trente  us 
l'emploi  des  soubrettes  ,  avec  un  taloiS 
admirable,  et  qui  lui  lucrilait  des  «l^ 
platidissemenis ,  même  à  côté  de  M"*.^ 
baugeville.  Sa  figure  cLiil  charmjtil^ 
SCS  traits  vifs  et  animés,  son  ur^ant 
fr.'iuc.  Elle  suivait  le  costiimc  de  Kt 
rôles  avec  la  plus  senipulpuse  ex«icti 
tudc.  C'était  surtout  d'*ii5  lc«i  nièces dc 
Molière  et  de  Kq;nard  qu'rfic  c\f^ 
Uil.  Appeler  1,1  Hieuse,  clstirnmnnié* 
Gof^o ,  elle  fui  la  plus  narlaile  Nicole 
el  personne  n'a  pos>(^ié  eoiume  ell»"  1^ 
lalent  de  rire  à  ftnrgr  déplovre.  Kb 
171)1 ,  elle  se  relira  du  ihc  * 
était  sans  ressunrceji  en  ' 
voulut  i'ctnuiilcr  tur  là  k.cuc. 


BEL 

il  le  rôlf  de  Nicole  clans  le  Bour- 
V  f^entiUiomtnc',  ntai<i  elle  uVuîl 

qiif»  l'ombrf  i:r«Hf-ni^ni'*,  Rlle 
viÉt  l.i  même  année,  au  MuU  i.raoï'it, 
>  lin  ^circ^-jT.nncé.  A.  B — T. 
ELLÊE.TufcODonE),  doctciire» 
cciac.  ne  à  R  icuso,  d.«is  le  lU'. 
ftii'unc  Umill'  di%titit;iice ,  en- 
PPb  ni«lei*iue  à  P.tdotir,  «iTCC 
ICDïlp  de  succès,  ntnd^nl  iinj^rand 
ibre  d'annors.  Uii«  aussi  lun^uc 
■HCC  el  le  bniit  dr  s.i  mon  pnrlc- 

âa  femme  à  &c  renuàrr.  ÛcUét.*, 
Btour  dMiiH  son  \vijs  natal,  et  s'iii- 
lanl  aui  pr^rle»  de?  Raçusc  de  I2 
e  de  sa  femme  et  de  ses  enfants , 
-it  rel  cveiicTueiit.  I.e  chft{;rin  qu*il 
rtiiçut,  fit  qu'il  ijVnlM  noiiitd.ins 
lie,  <*t  l'epnl  le  chemin  de  Padoue, 
Il  tnouruC  vers  l'an  lOoo.  11  c»t 
ur  d'iiu  oitmmi'iitiiire  liiin  sur  1« 
wrùmes  tV HippocraU  ^  imprime 

571 ,  in-4\  K. 

IliLLIiKONTlBEnwARDiïT- 
Am<T«  matqiiisdc),  m.irechal  de 
'ICC,  se  sigiula  de  hoancbcurc  p,ir 
lalroU  militaires ,  et  èv  fit  estimer 
com  par  se*  vertiw  reli-'ieuirii.  Il 
enroye  eti  amlMss.ttie  à  Madrid , 
l<i*j5;  cl  à  liOndrcs ,  en  ifi^j^. 
T'iit  ctc  fait  rniirechal  de  Friuce 
l<Hi8.  Il  rnmntand.i  l'arrotfe  de 
lande  en  i'»75»  ri  relie  de  Gj- 
;ne  en  iChS/,.  11  b'ittil  les  F.%pa- 
bi;  m,iis  <ia  tiivuir  fut  ^lleroe  par 
\  disgriLfS  \\\i\\  sDpportn  avec;  au- 

de  cuurafie  qm*  de  rosipiatiun  ; 
rrmière,  lurtqne,  commandant  en 
iimI  ^cMis  iVI*.  de  Geqtii ,  il  voulut, 
Irc  Ir»  onlrcs  de  5ou  ^e^«n'ol.  pri/- 
'  d^nno  ^lJUVJt^e  [io*iitiun  de»  en- 
lî.t  puur  Ic!)  attiquer,  ce  qui  en^a- 

uiic  bjtdille ,  ou ,  heiireiisetnent , 
%  fûmes  vaiiiquenr^;  U  dernière, 
qud  s\»pinUtn  .'»  ilcfendre  de* 
c»  qu'on  Im  avait  ordonne  dVva- 

,  tiqu'd  r^sil  à  conserver.  Celte 


B  E  \é  rig 

^eronde  disjjriire  fut  plus  lonpie  que 
la  pn-roière.  Il  fut  question  de  le 
rappf'ler  aprKs  l.i  mort  de  Turenue; 
nuis  IfS  cntieiuiH  qu'il  avait  à  la  cour 
Gieut  avorItT  ce  prujft.  Il  muurut  ea 
i<V)«),  ;i  Til^edc  5oix;in!'-qu.itreans, 
aucli:ltpaude  Vinceunes  ^  dont  il  étalât 
goiivrneur.  T— d, 

BrM.F.FOREST;FRi!»coi5  DE),nif 
à  Sir/. m,  dan%lepay4dr(^mmirige<i, 
en  novembre  1  jjo.mounttà  Paris,  le 
I "'.i.mvier  1 083.  La  reinede  Navarre, 
sœur  de  Ftaiiçoi;(  1",  prit  soin  de  son- 
enfance.  DcAtjnc  au  barrean,  ît  dtndij 
à  Bordeaux  el  à  Toutouse  sous  les  plus' 
£imeu\  profl'svenrs  en  droit  ,  ae  de'- 
(;oiiM  de  leur*  lrçon>,  fil  de  Irt-vroau- 
v.iis  vers ,  t'banla  les  seigneurs  et  les 
d*imos,  qui  le  n.iyrrrnl  t*n  <oiq»ers, 
cl  renivrcrcnl  de  louanges.  Trouvant 
que  la  province  était  un  lli-r^tre  indi- 
pur  de  son  talent,  il  se  rendit  à  Paris  ^ 
y  fro'qneuU  le%  savanK,  fil  la  cour  am 
pfrsonut's  dequalllc,  sans  cndevenifl 
ni  plus  docte,  ni  plus  ricbe.  îl  sr 
surtout  avec  Ronsard  .  Bavf  pt  Duver* 
dier,  qui ,  dans  su  Bihlîotftrqttr  fran 
caise,  conMcrc  quinze  pages  a  Telo 
de  son  ami.  Force  d'ecnre  pour  vivre,' 
et  doue  d'une  malheureuse  foVonditï?, 
it  s'extTça  dans  tous  les  genre»  snns 
réussir  dans  aucun.  L'étrange  fortune 
poétique  de  Hoiis.ird,  plfc  (wr   des' 
rois  qni  k'  combK-rent  d'uïoj;r3  et  de 
pn^M'Ots,  diTHiI  pour  Uellcibrest  ud 
objet  d'envie.  Il  riit!i ,  n'rnl  pns  plus 
de  goût  que  son  modèle ,  cnt  moins  de 
bonheur,  et,  fali;;ue*  de  publier  de«' 
vers  qu'on  ne  liwiHHMJit,  it  etnvit  eu 
jtrose,  eise  mita  la  solde  des  libraires. 
Toujours  prc^t .  il  ('X|M^diait  prompte- 
nieiit.  et,  comme  Pa  dit  Duhaillftn 
■  d  avait  des  mmdes  auxquelis  il  jft.iil 
des  livres  nouveaux.  »  Quelqticfuis, 
il  trjvnillciil   pour  plusieuro  à  la  foi*. 
Fidiric  aux  en^af^rmrnts  qu'il  contrac- 
tait, il  ae  manqiuil  jamais  de  fair« 

7- 


100  lïEL 

paraître  snn  livre  au  momnktrouvpnn, 
Cette  exactitude,  qui  fut  sou  seul  mc- 
litc,  le  fil  cmpluyer  souvent;  ri  Dii- 
verilicr  iMpporlc  qu'il  faisait  vivro  93 
firaillc  avec  ses  nombreux  uiivr.igcs, 
qfii  sVIcvcrenl  jusqu'au  iioiabrc  de 
cinquAiito,  1.1  plupart  in-folio,  et  dont 
on  j)eul  voir  là  liste  dans  les  Mémoires 
de  Nicéron^  loui.  \l  et  XX,  A  force 
d'importuner  le  publitr,  il  acquit  une 
rcpuLibun  ei'heniîre.  Le  goût  de  fliis- 
(oiic  commençait  h  itAÎtrr;  mais  t'a- 
mour  du  merveilleux  iai^mil  ui4;ler  k 
la  T<fritif ,  des  fhhles  puériles  que  les 
hommes  les  plus  sensés  de  ce  temps 
pi^5enIaienlcomine<^j/ii*Vs*irtH/tfitr. 
O  fut  alors  que  parurent  de  Serres  ei 
Duh.iilliu,  qu'on  ht  moins  qu'on  ne 
le»  consulte.  A  leur  imitation,  Hillc- 
forest  publia  X'Uhtoire  des  neuf  rois 
de  France  tfui  ont  tu  le  nom  de 
Charles,  \  vol.iu-fol.  Cliarles  IX ve- 
Daic  de  régner  :  il  avait  rendu  ce  nom 
âSM*2odicii\  pour  (pi'anrun  du  ses  suc- 
sessetirs  «f  fût  tcutc  de  le  prendre, 
CVi>t  ce  que  Belleforei>t  se  carda  bien 
de  (lire.  Son  ouvru;;e  lui  valut  \ii  |tl;u'e 
dHiistofiograplif  de Fi-ince.  Juskmeut 
rflimncdrresuceès,  ilrniiqnr-ccqu'il 
âVAÎt  de  niicux  À  fi)iie  p(»ur  fixer  sa 
fortune,  était  d'écrire  riliïtoirc;  m.iis 
nr  voulant  point  .<(?  livrer  aux  recher- 
ches nutcssaints,  ni  se  donner  la  peine 
de  distius»er  !e  faax  du  vrai ,  il  déna- 
tura k-5  fjit5,  V  joignit  des  runtrs  ab- 
surdes «  cl  poixiit  bientôt  une  place  qui 
clc*iaaadjil  de  U  bonne  fui^  de  l'exac- 
titude n  tlu  talent.  Remis  â  la  ilis])0- 
siliund<'>lihraire5,ilcuntinua  d'écrire, 
et4uuijfut  sans  biens  et  sans  considé- 
ration. Voie»  le  Un^;aj;e  que  tient  siu- 
UellefÎM-esf  (in  d(^  set  contemporains 
(La  Ptqtelimèro,  dans  son  Uinloire 
des histoiresY,  a  U  ciuii fourni  de  bar- 
0  dic-w  à  mal  interpréter  ri  pirement 
p  c«ciire  ce  qu'd  n'enlenJit  jamais.  H 
M  licencia  ullcmcut  à  cluiouriu  le 


BEL 

■  papier,  qiic  tou«  les  imi»nmnjrsilp 
n  Palis  /euipluvoient  comme  k  Ym- 
»  vie  à  les  acheter.  Il  n'y  a  lanpjenj 
n  *<cirnre qu'il  n*ait prufiue.  lia  mbat 
n  barbouille  l'tliMoirc  particuhère , 
B  générale  et  universelle  À  sa  »oltc&û. 
n  t.iisio.  Si  (pie  je  me  suû  aourent 
n  fasrlie^  voyaul  gens  qui  voubiucut 
p  perdre  le  temps  à  la  lecture  de  *e» 
»  ravaudericA.  Interprétant  au  rebours 
w  de  bien  infinis pa5sai;e9,rutrtjm[>a^t 
tt  et  faUlOani  les  matières:  <>uppoMint 
»  choses  qu'il  s'êtoit  ridiculement  fan 
ï»  taisie'  en  son  mal  conditionne'  ctf- 
9  veau, sans  j>arIiT  d'un  million  d'au 
»  1res  ineptifs ,  dont  il  a  rapcUsse  set 
»  foiblcs  escrÎLî.  »  Diaprés  ce  juge 
ment,  eoulirme  pir  la  poslc^rite ,  îl 
serait  inutile  doffrir  Ia  ton|;uL>  èuume* 
ration  des  livres  de  Uclli-forrst;  coo- 
tentonvnous  d'indiquer:  l./n  Cosmo* 
graphie,  qui  nVst  qu'une  compiUtioii. 
Uansson  Éloge  des  hommes  illusirtif 
'liicvet  dit  B  que  IkUeforcîil  a  voulu 
»  assez  iiidisorètcment  rahohltnrr  b 
»  Cosmo^j'aphie  de  Munster  ;  flroi» 
»  çonuant  de  petili  lopins  de  1»  suili 
»  des  disi-ours  qu'il  a  châtres  ,  sibi» 
»  que  son  j;ros  l)ouquin  nVst  coiujio^ 
w  que  d'  pièces  rapportous.  »  II.  //f> 
toires  trn^itfttes,  eiiraites  des  o-miri 
italiennes  de  Batidel^  et  mis^s 
langue  française  ;  les  six  prrmiires 
par  Boaistîtau  ,  el  les  san^tintes 
Belle forestf  i  "irto ,  7  vol.  iri-i(>.;  IIL. 
Histoires  prodi trieuses ,  ex-troHn  ' 
plusieurs  fameux  auteurs  grecs  H 
latins  y  par  Boaistuatt ,  C,  de  Tesft' 
rant ,  H.  Hoj  cr .  J.  D.  M.  ^  y, 
Marconvelle) ^  et  Helieforest , 
six  tomes  en  1  on  5  vol,  iii-i 
Secrets  de  la  vraie  ft^riatlture , 
duils  de  l'itilien  d\\uguslin  (i-iltAi 
I  vol.  m- V'-i  «'•l'  ;  V.  le%  l^i 
Journées  d'agriculture,  du  luêl 
guslinGallo,  if)^  i.Osdeux  01 
ofTrcut  dc5  rcman|iic»  judicicu&cs  dîjl 


BEL 

|e  fentr  oriç^înal»  et  se  fonl  lire  ar^e 
iutcrét:  il  dVd  est  pa^  dcmi-me  do  U 
Iraductiun  ,  qui  ne  Mipporlt*  puinl  la 
Iccturf.  W.Annales  ,uu  ffistoirc  f;t>- 
ru^raL:dti  Frnncit ,  ^  vol.  in-fol.  Ctllc 
liistoirc ,  queliiucfoLs  f>iljiiteii$r,  sou- 
vent incvicir  et  toujours  fasiidicusc , 
Va  jiiiiurcn  I J74*  l''"»^*»  ^'tc  conltmioe 
Î1J^quâ  r.)u  iJtjo.par  Gabriel  CI1.1- 
piiîs ,  et  cette  coutiDuatioii  ne  vaut  pas 
mieux.  D — M— T, 

BKLLEGARDE  (  Bocer  de  Saint- 
Ij4rv  de)»  pclii  iicvru  du  marcclial  de 
Terme*,  fut  destine,  dans  sa  jeunesse,  à 
IVtât  ecclésiastique.  5od  inclination  le 
poruiit  au  mctirr  des  armes;  il  alla 
joindre  le  niarL-chal  son  oncle  y  le  sui- 
vit en  Piémont,  et  s'y  distingua  à  ta 
tcte  d'uue  compagnie  de  chevau-lé- 
grrs,  Koiis  le  nom  du  capitaine  Belle' 
ganU;  il  dcviul  birntôi  après  enseigne 
M  Ui'ulcnanl  de  De  Termes.  Après  la 
m'Ttdrcc  j;u*!rricrillnslre,nrlle;;nrdc 
s'alUirha  à  Tun  de  ces  llalicuiî  venus  à 
1.1  cour  de  Fr.uire  avec  CuLfaerinc  de 
Mcdicis,  et  qui  avaient  rnvalit  lous 
l^k  honneurs  et  tontes  les  grâces.  Le 
cvmtc  de  He(7.  le  prit  en  antitic,  et  le 
fil  lieutenant  de  sa  compagnie  d'or- 
(luananct*;  iloblinl  par  lui  la  bicnvcil- 
l.incc  de  la  rrinc,  qui  demanda  pour 
B<'lU-^'ardo ,  k  la  cour  d'Espagne ,  U 
seule  commanderic  de  l'onUe  de  Ca- 
latravaqui  fut  en  France.  Celte  com- 
isandcric  e'tait  stluec  en  Gascogne,  et 
valait  quinte  cents  dncals  de  rente.  U 
parait  que  Hclli  garde  joignait  à  Tins- 
truction  et  n  la  deiicriié  une  grande 
bravoure ,  un  noble  ertcrieur  ,  une 
haute  taille ,  une  politesse  de  courtisan, 
miîn.  toutes  les  qualités  brillantes  qui 
mènent  ii  la  forluue  et  à  la  faveur.  Le 
duc  d'Anjou,  frère  de  Charles  IX,  le 
mil  au  nombre  de  ses  fjvuris  rt  le  fit 
ncl  de  Kon  infaulrnc.  Ucllrgarde 
pagna  ce  prince  en  l^ulognc  ;  il 
uruj  pu  à  quitter  ce  pays  |>uvu' 


BEL  1*^1 

repasjer  en  Picmom.  Il  oiM  »*.scz  d'a- 
il rc&sc  pour  se  conolicr  ta  conûancedu 
duc  de  Savoie ,  des  princes  d*lralic  et 
des  Vcniliens ,  d  moua  les  traites  se- 
crets assez  loin ,  sur  sa  seule  garantie , 
pour  pouvoir  offrir  :i  Henri  III ,  à  son 
retour  en  France,  IVanitic'  et  ralliano» 
de  ces  puistiances,  si  niilcs  à  ménager 
il  cette  époque,  Lv  imuveau  roi  de 
France  aima  Ik-llcgarde  plus  que  ja- 
mais .  le  combla  dr  iluns  et  de  faveur; 
il  le  Gl  maréchal  dr-  l'>.ince,cu  tS'j^f 
en  même  temps  que  Biaise  de  Muut- 
lue  ;  fnfm  ,  sa  furtutic  fut  f,\  rapide  rC 
si  brillante,  qu'un  ne  Tappckit  ■  U 
cour  que  le  torrtunl  tir  la  faveur.  Aussi 
rcconnaisîUlil  que  fidi'Je  k   sou  roi, 
llellegardc  cunilnttit    les   huguenots 
avec  vigueur,  rt  fut  opposé,  dans  I» 
Dauphiné,  à  Monibrun  ,  un  de  leur* 
chefs  les  plus  redfiutcs;  mais  aMpr«-s 
d'mi  uioiuuqut:  du  caractère  d'Menri 
Il I. le  torrent  de  hi  favtur di'vailsVcou- 
ler  rapidement,  fJngua,  jaloux  de  Belle- 
garde  ,  parviul  à  refroidir  ce  prince  k 
sou  égard,  cl  le  favori  fut  disgracié. 
Dans  le  dessein  de  Feloigner  de  U 
cour,  on  U*  chargea  de  commission» 
luinlaiocs  et  insigniliantes  :  le  roi  Im 
ordonna  d'aller  en  Pologne  pour  y  en- 
tretenir des  intelligences  avec  les  Po- 
lonais, dont  il  avait  perdu  toute  rallcc- 
lion  par  son  départ  hirtif  et  prccipi*é; 
mais   Rellegardc  n'alla  p^ts  plas  toia 
que  le  Piémont.  Aigri  par  l'injustice  et 
poussé  par  le  mécontent  émeut ,  il  se 
lia  avec  le  duc  de  Savoie,  et,  de  con- 
cert avec  lui ,  i\  chassa  Itirague  du 
marquisat  de  Saluées  cl  s'en  empara. 
Henri  III  envoya  auprès  de  hn  des 
négociateurs  qui  ne  réussirent  point 
À  le  ramener,  et  fit  marcher  des  trou- 
pes avec  aussi  peu  de  succès,  linfin  , 
la  reine-mère,  au  relour  du   vny.i;;c 
politique  qu'elle  fil  à  ectin  (fpoqnr  t\nhb 
le^  provinces  méridionales  de  lu  Fian- 
ce,  iutrigna  si  bien  auprc«  du  duc  dft 


103  BEL 

S*ivoic,qiie,  pendant  un  s<^oirrniiVllc 
ii(û  LvuD,  rlle  lUt  nue  tiitrcvur  jvcc 
lui  h  Munllurl.  Lr  duc  soiitrn.iit  fl  fji- 
vorisait  DL'llr[^ir[lc  qui  cuurJirtil  n:énic 
(Lns  sa  clianibrr  :  «  l^a  l'c-inr-mÎTc, 
>  dit  Hifititôme.  lit  au  inarr.lul  tout 
»  pI'Mu  de  rrini  nir.-iiiCL's.  Lui,  oies 
V  pUnant,  vvcs  oonliiiuaitlf  Oick  om- 
k  ndlanl  et  nmusaiit  Ln  rrinr  de  bttlrs 
»  parolr.s,  ^c  trouva  atteint  drmakidîe 
p  [ua  hiWt  poiM^ii .  de  la(|uellf  i  uioti- 
»  rut  CD  I  S'jç).  »  Sa tîp a  clo  ét:i\io  par 
Secous.stf ,  I  ^^^4 ,  in- 1  a.         S- — v. 

BKI.MîGARDE  i  Jtà:«-BAF-nsTE 
MonvAM  de),  connu  sous  le  nom 
de  Vabhé  de  ItelUgarde  ,  n*^  djns  l« 
dJixTHe  de  N.iutf*ft»  le  5u  .nuit  t(j\H  , 
a  lr;»duit  :  1.  Lettres  de  S.  Basile- 
U-Grand^  }(h)5^  in-8'.;  il.  Ser^ 
fnnn.<  de  S,  Basdc'lc-  Grand,  avec 
lei  Sennon\  de  S,  À  stère  ^  i*^*)!  * 
iri-8  ,;  111.  lii  Morale  tU  S.  yimhroi- 
se{  for.  AMi)nois>.J;  IV.dc^  ouvra- 
ges df  S.  lit'on ,  p.ipc ,  dr  5.  Grejjoiie 
de  ^aziallXf',  de  S.  C.liry sexto uio  :  il 

fHirtait  lui-uicmc  à  dix4iuit  volumes 
es  traduction»  qu'il  »  f.iiirs  de  *cdcr- 
BJrr  Ptif;  mnis  M',  Rirltin-  {Dict,  des 
ouvrages  ation.  etpscttd.,  U>tn.  IV, 
p.  (^  )  mlul  ce  numbto  j  iii.  V.  Les 
/'Siwme^  de  D.  Antoine .  roi  du  Pur- 
tufjiul ,  fwur  demander  à  /fivu  lepar' 
dou  de iei  fU'dies ,  1718,  in-i'i.l/ou- 
Viapfdi'D.  Al  toinc  rsl  intitule:  :  fi*//- 
mi  confexswruiles  im^etiU  in  scrinio 
D.Atttvnii  /,  PorH4g.  re^is,  proptt'd 
manu  scripti,  itio*),  in-ii.  Cm:  nVst 
duur  pai.  comme  un  Va  prririKln, 
une  parapWiasc  des  sept  psaumes  j>é~ 
nilf  i.tuux.  V I .  L'Imitation  de  /.  C, , 
iikjè,  in-n,  plusieurs  Ui'i  reiiafiri- 
tnw;  \M.  Suite  de  VimiUitian,  de 
J.  C,  «m  Us  Opuscules  de  Thomas 
^  A  rwi/'ii ,  I  700 .  in- 1  H;  \  I  i  I ,  I K , 
X.  XI.  /<?■*  Livres  moraux  de  l'An- 
fien^Te^tamunt  ;  Ef.'iilètc;  les  Mé^ 
iumuqihoses    et   i/ur^/u<rj    E^itrcà 


BEI 

thoiiies  â'Ovtd**;  rouvrjf;f  ile  Ij^ 
(^si  sur  les  f'orapcs  et  Décm» 
certes  des  Esptu^nolx  aux  Mes 
occidentales,  l(><j8,  iu-i:i,  (>»  4cil 
mrore  k  cet  inlatiç;alitr  aui<-tir  ut 
Apparat  de  U  Bible  ^  m-8*.î 
Peflexions  snr  la  Genèse,  itT^^», 
in -8*.;  //i.^toirtf  romaine  ,  'j  Tot 
in- 1  *i  ;  Histoire  d'Lspaf^mf ,  liit^e  ite 
M.triana  et  des  auln-s  bistonrtu  »• 
paj;nol5,  i^'i*),  9  vol.  in  ~  ti;  difft^ 
rentes  ]trt*diitli<jn»  dt  morale  quJ  oat 
pour  titre  :  /teflexions  sur  ee  qtii  petâ 
plaire  et  dtplaire  dans  le  mnnéei 
Réflexions  sur  h  ridlcuie;  ModHet 
de  Cfmi'ersattoni ,  ï^tc. ,  recueillies  en 
1 7*^5, 4  Vol.  iu-  r  1,  et  aujourd'hui  lui!- 
a<[iiitauhlice<i.  Quelques  |ii(»graphf>  luî 
attribuent  .lu.^si  une  Histoire  f^étè- 
raie  des  rn^a^es  (1707  ,in-i3), 
quoiqu'elle  ne  poiteps  son  oom.  On 
remar(|ur  diins  tous  *^rs  ouvrages  de 
la  facilit'*,  iii.û^  bi*aueotip  de  iMsgH- 
genees.  iielle;;arde  (Miût  entre  (bcr  leA 

Î'i'Miites ,  et  fut  disciple  du  i>ôrc  Boy- 
lours;  il  quitta  leur  insbtiition  au 
bout  de  dix-ie|'t  ans,  et  sa  rctr-^ite  cul, 
dit-on  «  p(>ur  eausc  »ou  atLicbenieot 
au  enrlcsiajii»ine,  qui  n'etnit  pas  cft- 
corc  de  mode.  Lc>  tbeoloj;itiis  prw- 
erivaient  alors,  sans  savoir  pourquoi, 
le  s_v>!c'uie  de  Dtscartes  qu  ils  drleu- 
dircnt  plus  lard.  L'nbbc  rfe  B^ll**» 
^mAç  mourut  il  P;(ri<  ,  le  ^6  a%r9 
i-5.J.dnn5l«eummuniïutedf%pr^ft 
de  Nilnl-Françuis  de  S.dcs  ,  âge  d( 
quatre- vin jîi-six  ans.  Le  l'crc  ToBT» 
ueinitie  a  fait  son  clof;e.     D.  N-^4* 

UKLLtOARDElGAWU.  &r  PAC 
PB  1,  H  non  DIT  pAttC  [coînïue  l'^rirent 
quelques  P>**l^es,  quelques  Hotlandaîa, 
et  rt  riaui  fHctionnaire  univtrrsel ,  lus* 
tvritpu!^  criti^fue),  cbaiHJiur^  cooilQ 
de  Lvon ,  ne  le  iT  octobre  •7*7  ? 
au  eb;lte>iu  de  Bcllef;ardc  ,  dioer«t 
de  Curiassûne,  montra,  6H  son  ra- 
Itace  j  une  gronde  pit'lo  et  uite  ibiii 


BEL 

décidée  pour  Tciude.  La  i^çu- 

df  ses  ai(rur5 ,  ses  talciiU  ^  su 

incc  Un  fravairot  Li  carii<-iT  des 

les  ecclë^ùsti(]iips;  mais  son  atta- 

CDt  aux  disciples  de  Porl-RuvAl, 

ioQ  ouverte  qu'il  lit  de  leur 

,  et  la  severilede  ses  principes 

rmèrinl  la  porte.  11  ne  garda 

uc  deux  ans  sou  cauouicat  de 

t  se  retira ,  en  i  ■;  5  j  ,  au  scrai- 

Rhyiiiwik,  prés  d'Ulreclit. 

t  dans  celle  retraite  qu'il  rassem- 

«  Mémoires  mr  l'I/isloire  dif  la 

Luigtnilus  dans   les  Pays- 

epuis  i-^iSjusquVn  in5o,  qui 

)t  en   1755,  4  ^*"^'  lu-i'i.  Il 

Taunee  suivante  une  seconde 

du  Journal  de  Vabbé  d'Or- 

,  auquel  il  ajouta  des  anecdotes 

es  sui  les  personnages  qui  ont 

râle  dans  les  afl'aires  de  la  bulle 

,  cl  une  préf.ice  propre  k 

Te)ugeTnent  des  lecteurs  surlere- 

1  des  failà  contenus  dans  ce  jour- 

\  rnugmcnla  d'un  sixième  volume 

iunt  les  instiudions  secrètes  du 

nalde  Noailles ,  envoyées  à  Rome 

le  pontificat  de  Benoît  XI  H.  Bel- 

dc  fut  un  des  membres  les  plus 

concile  d'Ctrcclit,  en  i  yôS , 

Sîi  la  [iréface  qui  est  à  la  létc 

s  de  ce  contilc.  Ce  tr.ivnil  fut 

*  Histoire  abrégée  de  V  Église 

cAf,  i^fr^,  in-i a,  îïcs  auteurs 

7istoir.*  générale  def/ollandeim 

t  demande  de5  Mémoires  sur  celle 

îUe  cuniret^ ,  il  en  rc'sidla  un  vo- 

Ë'ii  fil  imprimer  se|>aremenl , 
.  Quelques anudcs  après ,  il  fit 
le  Heciieil  des  témoigndt^es 
!*a  à  l'EgUie  d'O'tn'cht»  avec 
uélaeeoû  se  truuvetil  exposes  Tu- 
|«t  tel  progrès  du  seliismc  entre 
■Loliques  des  PaysKas.  Étant 
Kl  dépositaire  de$  maiiusrriis  de 
bUnen,  il  en  (il  un  cItoi\,  comp^i- 
c  de  Tautcur^  et  foruu  du  tout 


BEL  io5 

le  5*.  rnïume  in-fol,  de  redition  des 
œuvres  de  vx  célèbre  ciinonisle  ,  im- 
primée* à  Lyon ,  en  1 778.  I-a  P'ie  de 
vanEspen  a  été  donnée  séparément  en 
français,  Louvain,  1  "^67,  m-8".  BHIe- 
f*.irde ,  encourage  par  le  cardinal  Pas* 
sionnei ,  avait  entrepris ,  depuis  1 760, 
Mwv.  e'dition  générale  des  Œuvres 
ii^/rndHW.Cetraviill*oblii;ca  d'entre» 
tenir  des  relations  très-raultipliccs,  et 
de  faire  des  vi>yagC5  dans  les  pay» 
étrangers  :  du  fruit  je  «es  f  eeherclies  ^ 
résulta  IVdiûon  complète  drs  oeuvres 
de  ce  célèbre  docteur,  gui  j»arul  à  Lau- 
sannCf  depuis  1  775  Jusqu'en  i  7B'Ji,  4  * 
vol.  in-4'« .  y  compris  les  (\  voL  de  la 
Perpétuité  de  la  Foi,  Elle  est  accom- 
pagnccdeprc&ces,  dénotes,  qui  sup- 
putent un  travaD  immense ,  une  lec- 
ture prodigieuse  et  une  altention  scru- 
puleuse h  recueillir  tout  ce  qui  peut 
donner  quelque  t^:Iairci>scmeiit ,  soit 
sur  les  ouvrages  de  Tauteur,  soit  sur 
rfatsiuire  ecclésiasliquc  et  littéraire  de 
»on  temps.  La  \\e  de  ce  grand  bomtne, 
qui  fait  par  tie  de  la  collection,  a  éié  im- 
primée séparément,  Paris,  1785,  a 
Tul.in-8'.LeUegarde  préparait  uu  sem- 
blable travail  surNiroIe,  que  la  mort  Ta 
empccbc  d'exécuter.  Il  a  compose  di- 
vers autres  ouvraj;es ,  duui  le  dernier 
a  cte  la  tradurtiou  des  aclt-j  du  concile 
dioc4?sain  de  Plstuir,  'Ji  volumes  in- 1*», 
1789.  Ce  labuiietix  écrivain  mourut 
à  Uiroclit ,  le  i3  déi^einbre  17%. 
Ses  relations  et  ses  voyages  dans  les 
pays  étrangers,  surtout  à  Vienne  et  k 
Rome ,  lui  avaient  fait  concevoir  l'idée 
d'eleiudre  le  schisme  qui  divise  les 
catliuliqties  de  Hollande  ;  m.iîs  c<^tte 
beUe  opérancc  uc  fut  potiii  réalisée. 
Ses  rapports  avec  van  Swieten  lui  pro- 
curèrent le  moyen  de  faire  passer,  oans 
les  états  de  la  maison  d'Autrielie  .  les 
livre.»  fraDçais,qui  y  opcVèront  une 
re'voltttion  sur  les  opinions  ullra- 
luozUaiuc».  H  iit  la  mûmc  cbose  ut 


io4  UF.r. 

Portugal ,  où  il  cnlictf'nait  nn<*  cor- 
rr.tpon(iiiii!c  Ircb-aclivc  li  rcsuIUi  tii- 
tforc  de  ses  relations  ,  des  Mcmotres 
sur  l'état  ties  Eglises  étrangères  , 
HiHruiVïilpublie'sstirccssivcinrnld.Tns 
les  Feuilles  eccîésiasthfues.  T— d. 
BELM^-ISKE  (CHAtiLts-Lorij- 

AuOt'XTE   roUQUET.COmtC  DE  ), 

marccbDl  de  Francr,  nac|ijiilc  ^ascpt. 
1684  à  ViiIcfian(:hr,enRotiergiic,ou 
\c  marquis  i\c  HcUc-InIo  son  phrrsV- 
Uit  rriirc  ilqnii*  U  (lisj;i%îi:c  du  sur- 
tiili'udaiil  FoiKtuet,  dont  il  cLiit  (iU. 
Aux  yeui  d'un  luonarqur  comme 
Louis  \IV,  les  fauies  oi.iipnt  ptr- 
sonncllcs  ,  ri  le  marquis  dt*  Itille-lsic 
ite  dout.i  pas  que  son  fds  ne  suivit 
avec  éclat  la  ranicrc  rnililairr,  »i  IV- 
ducaliun  rn  faisait  un  sujet  utiU'.  Kii 
rflc'! ,  IVlude  et  l'applitMlion  ne  devc- 
Io|>)>èrent  puiut  eu  vain  les  heureuses 
dispositions  que  \v  petil-lils  du  mal- 
lieuteui  suriutrndanl  avait  reçues  de 
b  uaiure.  Il  sorlail  à  p<ine  de  l'.ido- 
lescencc,  lorsque  Louis  \IV  lui  donna 
uu  régiment  de  dra^uns.  â  la  tctc  du- 
quel il  servit  avec  distixiction  :  il  reçut 
une  blessure  an  siège  de  Lille,  et  fut 
fait  brigadier  des  arracVs  du  roi.  Aprw 
la  guerre  de  la  succession  d'Espa|^ne, 
où  iJ  acheva  de  se  faire  la  plus  bril- 
lante réputation  ,  ilaccozupagna  le  ma- 
réchal de  Villars  à  Kastadt ,  ayant  d*a- 
vjucc  la  conscience  qu'il  rif;urei'ait  un 
jour  avec  celât  dans  les  nr'goeiations. 
Le  gouvernement  de  Huningue  fut 
un  nouveau  prix  accorde  à  ses  ser- 
vices, cl,  à  cette  e|ioqne ,  il  parut  à 
la  cour.  Apres  U  mort  de  Louis  XIV, 
le  duc  d'Orlrnns  rc'grnl  fut  amené, 
par  des  considérations  politiques,  à 
ntHitcr  la  purrre  j  Pliilippe  V.  Le 
coiuto  do  Beik'-Ulc  obtint  le  grade 
de  man*fh.il  de  camp,  tl  partit  pour 
l'E^^pagne.  et  contiibua  à  la  prise 
de  FouLirabie  et  de  Saint  -  Sehas- 
ben ,  eu  1 7 1  y-  Kcvcuu  en  France  à  la 


LEL 


■me. 
nu* 


p4Îï,  Cl  le  dur  de  lîourî> 
ccdcau  rcgcul  dans  le  i; 
tipal,  je  comte  de  Billc-Ulu  x?  uouTi 
fuveloppe  dans  la  di^g^â^!e  de  M.  Le- 
blanc,  et  fut  mis  à  la  Kastille  ,  d*oû  3 
ne  sortit  que  pour  être  exile  dans  so 
terres.  Les  jnuseiuste*  et  les  jcsuiid 
cherchèrent  à  sattaclicr  un  booune 
ans^i  considère.  Il  ne  6gura  dans  letm 
querelles  que  par  le  zèle  avec  le«]ud 
il  servit  le:  ee'lèbre  chevalier  FoUrd. 
devenu,  par  une  des  bizarrriies  de 
IVsprit  humain,  un  des  enthousiastn 
du  diacre  Paris.  Le  cnnito  de  Bell^ 
Isic  obtint  du  cardiuji  de  Fleury  11 
liberté  de  ce  vieux  guerrier.  En  1  **w), 
M.  de  Helle  -  Lsie  épousa  une  daoïc 
de  la  maison  de  Bctliunr,  femme  rm- 
pectiiblc ,  qui,  jusiprà  sa  mort ,  fut  le 
con^eU  et  Tamic  de  son  mari,  et  il  eo 
eut  pour  tUs  le  comte  de  Gisors.  En 
f]5i,  M.  de  Bellc-Isle  fut  cler^  «u 
gridc  de  lieutrnaiit-genrral  ;  il  eUit 
alorsàge' de  quarante -sept  ans;  îleoro- 
niauda  un  des  quatre  camps  «le  pUi- 
Sâiicequi  furent  formes  la  nicmeannôr. 
Dans  la  c^impagne  de  17?>4>  •!  senrit 
sons  les  ordres  du  maréchal  de  Prr- 
wik  .  fut  ensuite  le  chef  d'un  COii» 
sur  la  Moselle  ,  et  s'empara  de  Trê- 
ves et  de  Trai'rbach.  S'etant  IrouTc 
au  siège  de  Philipsbuurg,  où  il  fat 
charge  dune  des  principales  att^iqucs, 
il  rc^ut  le  cordon  bleu,  en   ivcom- 

ftcnse  de  ses  services.  Il  eut  cnstûte 
a  gloire  de  tenir  tète  au  prinre  F^- 
gènc ,  et  de  decouerrier  tous  ses  pro- 
jets pour  la  délivrance  de  Philip*- 
bourg.  Le  comte  de  lielle-lsle  altiail 
IVsprit  de  détail  au\  conceptiouv  les 
plus  vnsicSjCt  sa  prévoyance  s'etfn- 
d.iil  sur  tout  ;  il  s'occup.tit  des  par- 
ties comme  de  rcnseuible  ,  et  dit 
soldat  comme  de  Tarmiv  réunie, 
écoutant  tout  le  monde,  sachant  tout. 
voyant  tout ,  ponrvoy;int  h  tout. 
La  paix  de  i^SO  dssurj  la  LurraiOC 


^: 


i 


BEL 

rouronne  de  France ,  ft  cHie 
cession  fut  Touvragc  du  comte  de 
Brllc-lslc,  fjue  le  cardinal  de  Flcury 
cun*iului(  .ivcc  une  enlicre  connancc. 
Le  rui  lui  donna  Ir  gouvcrncuieiit  de 
MctzcldeblroiscvÊrlic5,qu'ilroitserA'.i 
toute  sa  vie.  II  employa  \rs  loisirs  de 
la  i>a»i  h  écrire  de^  Mcmoirei  sur  1rs 
]Myi  qu'il  avait  pai-oonnis  et  sur  les 
diverses  parties  du  pouv.Tnemciit.  Il 
A'ajipliqua  d.ins  le  même  temps  à  re- 
former dis  abus  qui  sVtiieut  glisses 
dans  le  militaire.  Depuis  soixante  .ins, 
Louis  XIV  avait  iutroduit  les  uni- 
formes dans  fdnnée;  cepcnd.int,  les 
oflicicrs  étalaient  un  luie  aussi  ruiueiix 
<jue  deplaee',  et ,  doré  comme  un  offi- 
ch.r  de  milice,  cUul  devenu  un  pro- 
verbe. Le  ct»mte  de  lielle-Isle  dressa 
i-raême  Tordonnance  qui  regiftil 
-giiH  l'avenir  Icsoffuiers  ne  porteraient 
dins  leurs  gartiîsuns  d'autres  lialiils 
que  leur  uniforme,  (Tcsl  à  lui  qu'on  a 
(jû  luutrs  les  ordoitiianees  niiliuiires 
qui  parurent  eu  1757.  Apri.»  la  dis- 
pr.îi'c  de  M.  de  Chanvelin,  minisire 
de»  air.ures  étrangères ,,  la  voix  pu- 
blique appela  le  ci^uilc  de  Btlle-lsle  à 
luisiirmlcr;maislecar<liualdel'leiiry 
\nulait  employer  ses  scr\iecs  d'une 
manière  plus  active;  il  fut  mvoyc',  en 
I  •j'i'j.avcc le  maréchal  d'Asfcïd,  pour 
reconuaUrc  retii  de  toutes  les  plaees  de 
la  Meuse.  L'année  suivante,  il  fournît 
un  pLin  d'arran{;ement  qui  eoneilia 
les  intérêts  des  diflVrents  princes  prc- 
tenilinls  à  HmporLinlc  succession  de 
lieig  et  de  Jiili<rs,  Vainement  désira- 
t-il  d'être  numme  à  une  des  premières 
V^mbossadcs  de  l'Europe  :  n  Je  me 
»  î;:uderai  bien  de  vous  éloigner,  lui 
»  dit  le  r-irdina!  de  Fleury  ;  j'ai  besoin 
»  de  vous  pour  vous  conlier  mes  in- 
»  quiétudes;  d'ailleurs,  m  ce  malheur 
»  arrive,  qui  est-ce  qui  ferala  guerre?» 
I^e comte  de  Belle-Isie  eut  le  Mton  de 
lUAicchal  de  France  à  ccUc  époque  ^ 


n  ^erre  de  174'  (^Hata.  Quelqties 
mois  avant  celte  explosion,  ({iii  fut 
le  signal  d'mi  incendie  universel,  |c 
inarecli:ii  de  iMlMsIc  fut  envoyé  h 
Framfftfl,  et  ibn"i  les  piimip^Ies  cours 
d'Allemagne,  telles  que  Dresde  et  Ber- 
lin ,  afin  d'y  ne|;(.itier  eu  secret  la  no- 
mination do  l'électeur  de  Bavière  yii 
liVme  iioperial ,  devenu  vacant  par  la 
mort  de  Charles  V^l.  Il  se  coudiÙMt 
avec  tant  de  diguile  ,  d'ddresse  ri  de 
boiilieur  auprès  de  toutes  ces  cours , 
que  le  roi  de  Prusse  disait  avec  admi- 
r.^tion  :  «  1 1  fiUit  convenir  que  re  ma  - 
»  i-eclMl  de  Bcllc-lsic  est  le  legisl.itnir 
Il  de  rAllemagne.  n  Peut-être  le  herotj 
du  Nord  cîicliait-il  i]<i\k  sous  ce  eom- 
ptimentson  arrière-pcusce;d  est  cer- 
tain i]ue  M.  de  Belle-hic  lui  en  avait, 
à  Berlin  même,  f.tit  un  au  moins  aussi 
Vrai,  Frédéric  11  l'ayant  reçu  à  la  tclc 
de  son  armée,  le  maréchal,  après 
avoir  examiné  le  carap  du  roi ,  lut 
avait  dit  :  a  Sire,  je  viens  d'apprendre 
»  enlin  Pat  I  de  c*iraper.  «  Aux  pre- 
miers bruil»*  de  celle f;iraeuse  guerre, 
le  maréchal  de  Belle-Isie  retourna  en 
Allemagne  pour  y  commander  l'armée 
qui  devait  combattre  Marie-Théri'se. 
Il  avait  demandé  cent  mille  boiunles 
a  pour  aller  conclure,  dans  trais  mois, 
la  paix  sous  les  murs  de  Vienne.»  Peu 
de  semaines  après,  il  parut  devant 
Prague ,  qu'3  prit  d'assaut.  A  la  suite 
de  cette  conquête  y  le  cardinal  de 
Fleury  IVnvoya  à  Francfort,  à  la 
diète  d'élection  ,  avec  le  litre  d'ara- 
I>assAdcur  extraordinaire  du  roi  de 
France,  Dans  ce  conseil  de  rois,  le 
général  fr;inçais  panil  avec  tout  Pap- 
p.iteil  d'un  souverain,  il  coioiuanda 
à  tous  les  suffrages,  et  le  protégé  de 
Louis  XV  fut  élu  om]irreur  sous  le 
nom  de  Charles  Vil.  La  prise  de 
Prague  fut  suivie  de  disgràtc»,  cau- 
sMts  par  des  faute»  dont  le  princv 
Chartes  de  Lorraine  sut  profiler.  Le 


loft  BEL 

ruflrochal  àç  Belle-UIc  revint  en  toute 
clilipence  .'i  rartnéf  de  Bohêioc ,  à  1  c- 
hf>t|iie  de  h  victuirc  de  Frédéric  sur 
le»  Aulrichiens  à  Cu^Liu.  Cellr-Isie, 
de  ronreri  .ivec  le  martvlul  de  Bro- 
çlie,  battit  le  princt:  Lobku^^ilz  à  Sa- 
liai,  et  le  poursuivit  Juscju^h  Budwci^s  ; 
mais  il  apprit  le  lendemain  la  défec- 
tion du  rui  de  Prusse  ri  le  \TA\\é  Hc 
|wix  qu'il  avait  euuelii,  à  riu%çii  de 
5eAal!iM,  avec  Marie-TIiiTese.  ALan- 
donm^  p.ir  la  5a\c  et  la  Prusse,  le 
nuiochal  se  jeta  dans  Pra(;ne,  où  il 
ue  tarda  pas  à  être  oMip;*:  de  combat- 
tre tontes  les  forces  de  l'Auiridic  qui 
vinrent  rassit^cr.  Soixante  mille  im- 
pc'riaui  pressaient,  dans  renccintc  de 
Praj;ne,  vingt-huit  mille  Français,  que 
leur  nombre  même  et  la  quantité  de 
boHclic=  ihuliJPA  qui  suivaient  leur  ar- 
mée eiup^'baieut  de  faire  hiic  lunguc 
dc'fense.  Btllc-hie  offrit  au  prince 
CliaHes  d'c'vacuer  Piague,  pourvu 
qu'il  eftt  la  peiraijston  de  se  retirer 
avec  rannee  ;  mais  M.iric-TLe'rèse 
exigeait  que  l'armée  française  se  ren- 
dît a  di&ctétton  :  Bellc-UIe  rejeta  des 
roiidiliûQS  si  dures  ,  et ,  place'  entre  les 
horreurs  île  ta  disette  et  la  liontc  de 
se  rendre,  il  conçut  le  projet  de  cette 
noble  et  difTicile  retraite,  considifrc'e 
comme  une  victoire.  U  conduisit  en 
dix  jours  de  marche ,  à  travers  des 
défiles,  des  neiges  et  des  glaces ,  qua- 
torze mille  Français  de  Prague  à  Ë^ra , 
roiiiinut'lleiucnt  liaiccle  ,  attaque  , 
mais  jaiuais  entame' par  le  prince  Kob- 
kowiiz  et  ses  nuecs  de  hussards.  Ce 
qui  fait  jioiit-èlrp  le  pIusdMionneurau 
caractère  de  Bclle-lsle  dans  celte  cir- 
ronKtincc  dilTicile,  cVst  la  coustmee 
avi<;  Uqueltr  il  supporta  jusqu'à  Tin- 
jusiice.  Le  vieux  cardinal  de  Flcury 
Favait  Aactilic  auprt'S  des  roim5lres  de 
Marir-Thércie ,  en  laccusaiit  d'être 
le  iicul  auteur  de  la  guerre  :  il  se  con  - 
lenta  de  repoudrc  :  «  On  peut  Lien 


DEL 

»  manquer  de  mémoire  à  quatre^vio^- 
■  neuf  ans.  D  Pendant  que  l'Eurv^ 
admirait  la  retraite  dr  Pra(;tjc,  ri  U 
comparait  à  celle  des  dix  mille,  h  lé- 
gèreté française  »*egayait  e«  paMpii- 
uades  et  en  vaudevilles.  Elle  appelait 
l'armée  de  Mailleboi^ ,  qui  marrhait 
au  secours  de  celle  de  fiobctur,  for- 
meit;  des  Trinitaires ,  pai*ce  qu'elle 
allait  retirer  les  captifs.  Le  maicclul 
reçut ,  api  es  Li  retraite  de  Prapie, 
l'ordre  de  la  Toisoo-d'ur  dont  llioDora 
CJjarles  VU.  Ce  fut  à  cette  époque, 
qu'allant  de  Cfvsel  à  Borliu  avec  le 
comt/*  de  iîclle-lsie  son  frère,  il  bt 
aaêle  à  une  poste  ban4)vricnne  qui 
ic  trouvait  sur  b  route,  ot  coudint 
en  Angleterre. I-a  France, Tempe reur 
Charles  Vil  les  rcclamcrenl  vaine- 
ment ;  vainement  la  France  offril-rlle 
de  payer  leurs  rançons ,  Miivant  le 
cartel  de  i  ^4^»  '^^^  Anglais  ne  les  reli- 
cbèrcnt  qu'après  un  an.  Le  maréchal 
fulj  en  1 74^>  charge  de  là  défense  des 
froutièrcs  du  Dauphiuc  et  dr  !a  Prt^ 
Tcnce,  raetiaoées  par  les  AuincbteM, 
maîtres  de  Gènes,  ot  par  le  roi  de 
S.ird;iigne,  qui  songeait  moins  à  Atta- 
quer qu'à  ne  pas  èue  insulté  sur  son 
territoire.  11  protégea  les  pruvioccs 
qu'il  était  chargé  de  défendre ,  en  for- 
çant les  ennemis  à  s'occuper  de  leur 
propre  sûr<  té  ;  mai*  il  eut  à  rrj;ret(ef  le 
chevalier  de  Bdlc-lsle,  tué  i  la  mal- 
heureuse affaire  der/V.Hsietie.[*oui.\  XV 
récompensa  les  scniccs  du  nuix'chal, 
en  le  créant  dnc  et  pair  en  I^JS. 
L'académie  française  le  reçut  «Uns 
son  sein  en  l'j'iG  :  il  y  |>roiioi)Ç4 
un  discours  reminjuable  par  fdo- 
quence  nuble  qui  y  régnait,  et  Mir- 
luut  par  la  manicn*  dont  il  luua  te 
cardinal  de  Bichelicu ,  obti^atioii  de 
ri|;urur,  dinkile  à  remplir  d'une  m* 
niêrc  neuve.  Le  maiét  hal  de  Bclh*- 
Llcvbiita,  en  i-^tt,louleilrs  place* 
du  royaume  par  Tordre  du  roi,  et 


BEL 

donna  1<î  projet  <^u  sic>c  de  Minor^pie, 
dont  lexiftilion  lit  Mut  U'iionueur au 
duc  dr  Iticbrlirii.  En  175^,  il  fui 
Momitié  au  ministère,  et  charge  du 
d*'|);iftrrncu(  de  la  puerrr.  Les  trois 
«luifTS  de  son  adiniiii>ti'ation  ftirtnt 
m.trqucVs  par  lesorHoniiaure.N  les  plus 
53j;cs  et  les  plus  iitilt-s;  entre  furlrcs, 
pnr  lelle  qui  ré-^\n  Uts  nominatiuns 
aiiï  rp;;iniciits,  et  arrct.i  l'iibus  qui 
niellait  à  la  tcte  d*un  corps  le  fils  d'un 
duc  et  pair,  et  méiut:  d*un  homme  cJa 
\a  cour  un  peu  favorise,  lorMiu*il  n*a- 
v.àit  encore  quedtuize  ans  :  le  mareehal 
de  IïcUc-IsIk  erapêcha  ,  pour  Taveiiir, 
re.^  nnuiination«  de  colonels  à  la  ha- 
Vfftie.  Le  dur  de  BrOf;Iir  ayant  de- 
mande au  marwhal  de  fielle-lste  un 
rej;imrnl  potir  un  trrs-jeunr  aide-de- 
ramp ,  dr  ses  p.irenls ,  qui  .sVlait  ilrs- 
tiugiid  à  la  bataille  de  Bt  rghc-u  ,  il  lui 
réimndit  :  «  Les  batailles  .iguerri.ssent 
»  les  jeunes  gens,  n)ai&clle»  ne  !csfor- 
V  ment  pas.  »  LVeole  militaire  dut  au 
Tn.irribal  de  Belle-lslc  son  accroisse- 
ment et  ses  euibellissemenls  ;  les  ol- 
ficiers  pi-olertauts  lui  durent  l'insti- 
tution ae  l'ordre  du  Mérite,  qui  fut 
lbndr*!U'irt  sei,tu^pice<i,  en  !7''0i  *^»- 
fin,  lu  vt?lc  de  Metz  lui  dut  une  aea- 
dé:nte,  qu'il  y  (flid)lit  en  17G0,  avec 
une  rente  annuelle  de  mille  ecus.  Use 
par  l'âge  etletr.ivail,  il  monrnr,  le  'j6 
|anv.  1761 ,  ûoc  de  saixairtc-dix-sepl 
ans.  Il  était  arrive'  au  lâîte  de  toutes  les 
t;r.tndeurs  buniaiiics  :  il  en  mourui  de- 
trunip«^ ,  et  les  quitta  sans  rej^riTli.  Il 
firt  le  fondateur  d^lne  maisou  nou- 
velle ijui  tomba  :.vec  lui ,  et  ses  en- 
finls  le  ]u*er<ïdèrcnt  au  tombeau. 
O^mme  f;eneLa1  ,  comme  ministre, 
cmnme  pire  de  fimille,  il  l'cunit  sur 
sa  mémoire  la  gloire  «  Testinie  et  le 
reij»e<_i  :  il  cul,  ainsi  que  tous  les 
çr^uils-bommes ,  des  calumuiatmrs 
cl  dr^cnvieirx.  S— t. 

BKLL£-1âL£  (  Louis-CoAnLU- 


BEL  107 

AnwjiTDFoiTQirTT,  comte  de\  frère  du 
prt'ced'  iitf  tii-iiienanl-gcncral  des  ^r- 
iiieV.^  du  roi ,  naquit  h  Agde,  on  t(>f)3. 
>uecessivcment  mistre-dc-camp d*un 
repn  eut  dr  dugon.s  de  myn  nom,  et 
bri^ailirr  des  arnreVs  du  roi ,  tl  fut 
cLMinu  (l'abord  sous  le  nom  de  cAef/i- 
/iVrt^tf  i?W/c-^i/*?.  Imploye.en  17^4, 
à  Tarmee  d'Allemagne,  il  emjMntJ  de 
viv  l'orre,  le  ft  a\ril  de  U  même 
année ,  la  ville  de  Tra<rbacli.  Kn 
1 74  '  >  ^^  ^'*'  cbar^d  p;ir  le  maréchal 
de  lWlle-l>le,  son  ficre,  alors  mi- 
nistre plénipotentiaire  à  Frauefoitjdc 
plusieurs  mtssioiis  politiques  ,  $(*it 
auprès  de  rclectrur  de  Bavière,  soit 
pour  engager  le  cercle  de  Souabc  â 
rass<'mblcr5estnni]>es  ,  et  ;i  les  oppo- 
ser aux  Autriihicns.  Ptndmt  la  cam- 
pagne de  i7V-it  il  ronirihua  imjÎ*- 
samutent  à  la  dcTcme  de  Prague,  et 
porta  Ini-niiîme  a  Louis  XV  la  capitu- 
lation de  rcfle  ville  parOliev^rt.  De- 
puis ,  il  servit  comme  lieutenanl-genc'- 
rail  en  Alsace,  fut  détache, eu  1 74^  , 
à  la  poursuite  de  l'enurmi,  se  d;^in- 
gua  à  l'attaque  de  Sutroltzbcim  ,  &c 
porta  en  avaut  au-deià  du  Rhin  ,  pour 
précipiter  la  retiaite  du  prince  Charles 
de  Lorraine  ,  se  rendit  maître  de 
Villii'gen  ,  et  s'empara  du  fort  de 
Bourgtelt.  Lorsqu'en  f^/JO  ,  Icmaié- 
chai, son  frère,  *  ui  le  rouimandt'ment 
ni  chef  de  Tarniee  d*llatie  ,  le  comte 
de  Bel!e-l-le  ,  qui  servait  sons  ses 
oidres,  anibiiionna  de  framliir  les 
Alpes,  Cl  de  peueln  r  dans  le  coïur  du 
Piémont ,  avec  l'armée  du  D  ■Ujdtîné , 
par  Embuin  ,  Bri^nçon  ,  et  le  mnnt 
GenH're.  r.ioqnante  bataillons  furent 
mis  à  sa  disposition  pour  cette  grande 
entreprise.  Belle -I  Nie  .ivail  la  pro- 
messe du  b;lti.n  de  martvlial  de  Fran- 
ce ,  s'il  reus^^issait  :  il  n'en  fultait 
pas  dav.iTittge  pour  exalter  son  amc^ 
ne'j'i  trop  ardente.  Il  divisa  sou  ar- 
mco  eu  Iruis  colounes ,  pour  atttj- 


loB  BEL 

3iur ,  t\r  trois  coU'S  i\\(^vrfT\i%,  le  Col- 
i>rAsHit'llc,  uii  cUil  poste  le  cumte 
<lr'  BriqiKT.usque,  avec  ijuatoiYc  ba- 
t;4iMon^  pirmunuis.  Ce  f;cnciMl  vivait 
rcpiduromtf  Su-Sébasticntrorninan- 
fLini  en  chef  tics  trotmrs  du  roi  de 
S-ird^iguc,  Tordre  vorb.il  dcvaciipr  ce 
]»06te ,  et  de  se  replier  sur  Exile»  ; 
nuis  il  refusa  de  se  retirer  s.ius  nn 
ordi'C  parerriï.  ï^e  i8  juillet,  Tarinec 
du  comte  de  Beltc-Iïilc  se  trouva  aux 
pieds  du  Col-de-l'AssicHc,  qui  couvrait 
a  la  fois  Exiles  et  l'cnestrcllcs  ;  et  le 
19.^  Il  pointe  du  jour,  clic  commença 
t'Ctte  attaque  meiaor^iblc  et  s.inglanle , 
où  tous  les  prodijj;es  de  b  valeur  Imn- 
çaisc  furent  vains ,  et  ou  le  cbcf  de 
l'entreprise  paya  de  &a  vie  son  ambi- 
tieuse te'mcntc.  De'se&pcrc  du  mauvais 
succès  d'une  attaque  de!»approuvëe 
par  les  généraux  les  plus  expc>imcD- 
tés  ,  le  comte  do  Uelle-hle  se  mil  à  la 
t<;te  des  ofliciers  de  Tannée,  dont  il 
forma  une  culonnc  ,  et  qui,  presque 
tous,  virireoi  se  faire  tuer  aux  pitds 
des  rctraneïiements.  P.lo5i^  aux  deux 
nwini,  Bellc-hie  ïikluitd'arniclier  les 
p.dissades  aver  les  dents ,  lorsqu'un 
{grenadier  du  n'giment  de  Moutferi'at 
lut  porta  le  coup  mortel.  ÎjCS  Trançais, 
repousse»  et  sans  chef,  fîreut  leur 
retraite  sous  Hriançon.  I^e  pnrie-fculllc 
Irouvc  «ur  le  comte  de  Bclle-Ule  fut 
rnvoy<^  à  la  cour  de  Turiu  :  il  contenait 
plusieurs  papiers  qui  prouvaient  k  la 
f<ns  son  ambition  et  son  penchant 
immodéré  pour  les  femmes.     D^p. 

BEXLEIXI  (  FuLcE^cE^  pieux 
et  savant  théologien  de  Tordre  des 
Aiigustins,  que  son  mérite  éleva  au 
^enéralat  d).*  son  ordre, ruit  uc  (hns 
le  diocèse  de  Conn  ,  au  rov-iunie  de 
Napics ,  el  mourut  a  lîomc  cm  1  'j4^'  lï 
avait  publié,  en  i^i?>,  un  ouvrage 
intitule  :  Mijtis  .4itpiiiim  de  statu 
creaturœ  rtUionaîis  atUc  aeccaUun  , 
in-4^*  f  l^i  fut  déuoucc  Taunée  sui- 


BEL 

r.it)te  à  l'inquisition  de  Rnmr  ;  maïf, 
après  deux  tx  imens  ciu^ecutïfs.ileii 
sortit  sans  qu'on  y  eut  rïen  Irunveqtiî 
fut  susceptible  de  censure.  Il  avati 
donné  en  même  temps:  A/ens  .Ju^us- 
fini  de  modo  reparationii  crratur* 
post  lapsum  advtrstif  Baianam  H 
Jiitvienianam  hœreùm,  etc. ,  duiitte 
but  est  de  concilier  la  buUe  Unigeiù' 
tiLt  avec  la  doctiinc  de  S.  Angustio. 
(  f^oy.  Bekti  ).  T— n. 

BR:LLEN1)EN,ouBAT.L\NTJ>'ë 
(Guillaume),  écrivain  écossais  qui 
florissait  au  commencement  du  ii'. 
siècle,  c'Iail ,  suivant  un  de  ses  bio- 
{^rapbc.s ,  professeur  d'hunLiuitustLius 
l'université  de  Parisien  160U,  et  jouit 
d'une  grande  faveur  auprès  du  roi 
d'Angleterre  Jacques  î".,  qui  le  nom- 
ma m.iîtie  des  rcquclcs ,  cl  le  rombla 
de  bienfaits.  11  passa  une  grande  Mr- 
tic  de  sa  vie  à  Paris,  et  ce  fut  qàm 
cette  ville  qu'il  publia,  en  iGoH  ^  sua 
Cicero princrps ,  livre  singulier,  com- 
posé de  passages  détaches  des  écrits 
de  l'orateur  latin,  contenant  \cf.  rèpif» 
du  gouvernement  monarchique.  \cell« 
première  édition  se  trouvait  ji»iut  un 
petit  écrit  ,  intitulé  :  Trttctatus  da 
processu  et  scriptorihus  rci  polidcœ» 
En  jf>i'2,  parut,  également  à  Paru, 
son  Ciceroconsidy  setiator^senatus* 
que  romanus.  Ces  deux  ouvraf;es 
curent  un  grand  succès;  et,  en  triiO, 
Bcltcudrn  en  donna  une  seconde  édi- 
tion, à  laquelle  il  ajouta  te  traité  De 
statir  prisci  orhis.  Il  avait  conçu  le 
plan  d'un  autre  ouvrage  ;  De  tribus 
lumiriibtis  Bomnnorum;  il  en  a  para 
sei/.e  hvres,  Paris,  Dubray,  it>54,io- 
fol.  Lcnglet-Dufresnoy ,  d'nprès  qui 
nous  citons  celte  édiliun.  dit  que  c'est 
une  histoire  romaine  tirée  îles  terme» 
propres  de  Cicéron.  Les  principaux 
traités  de  Bcllenden  étaient  devenus 
extrêmement  rares ,  lorsqu'un  étTÎTaiit 
politique  jii)jUik  cuU*cprit  d'eu  domiO 


UEL 

ui)«  nourolltf  cdilion ,  qui  panit  à 
Loudrcs^ en  i  '^S^^.iccompaguécd'une 
préface,  et  dediee  .i  lui.  Hmke,  lord 
fiorth  ,  et  IM.  i'ox,  duiit  les  portiaifs 
rrsp<Ylifis  sont  au  L<i9dL*cha(jiic  dcdi- 
CACC.  Il  eu  juiut  une  aulre  cditiuu  «u 
1 788. 1/cdâfur  accuse  .'NlUidielou  d*a- 
Vuir,  (.ÏMii  >a  /ïtf  (/<?  Cicéronj  proiiïo 
des  écrits  de  Bclleudcji  saus  eu  fiiirc 
aucune  mention.  S^u. 

lifcLLE.NGKR  (  Feawçois),  doc- 
leur  de  Sui bonne,  né  d;ius  le  diocèse 
de    LUieui)  un  m  rut  à  Paris  ,  le    la 
avril   I ^401  ^  »oixante-uu  an^.  Cctait 
iiu  tionime  três-vcrsc  dan»  1  étude  des 
langues.  On  a  de  lui  :  I.  les  Antiquités 
romaines  de  Deriys  tf/falicarnasse 
traduites  en  fratu-ais  f  x-^'iS^Tt  vo!. 
in-^**'  <  reimpr.  depuis  en  G  vol.  iu-S". 
Cette  traduction  est  très-e?ititoée.  II. 
Essais  lie  criiifjitef  i".  sur  tes  écrits 
iieM.  HvUin;  X'.  sur  tes  tradaciiotis 
tt/fétod^ite;  3".  sur  le  iHctinnnaire 
géographitjUL'    de   la    Mariinitre , 
I  r\(>,\i\-\  i-ySuppténterUaux  Essais 
de  criiiffue  sur  les  écrits  de  M.  liai- 
Un^  17^1  ,   in-i'i.  D'après   cet  ou- 
vnge ,  Rollin  ne  savait  que  faiblement 
le  grec,  et  s*apprupri.iit  sotîvtnt  les 
Ifjdiu-leurs    franv-ds    mus  les  citoi-. 
Pour  vcriiier  rir.jiislice  de  re  ïïeinicr 
reprtrlie,  il   sullit  de  lire  In  pro'tVice 
de   ^Histoire  ancienne,  111.  Lettre 
critique    au    P.    Catrou  ,    sur   sa 
trtuluction  française  de    ^ir^ile  , 
17a  I  ,   in-ii.  Olte   lettre   fut   pu- 
bliée sim.s    le    nom   de    Balthazar 
iilanchard  ;  le  Supplément  aux  Es- 
sais  de  crititiue  Vax Mt  clé  wui\eiwm 
de  Mander  Meusen.  IV.  Une  cdilion 
des  Psaumes,  eu  lalin  ,  avec  notes  , 
i7jt<),  10-4".  V.  Thétdo^ie  agrono- 
mique ^  traduite  de  l'an-j^Uis ,  de  Der- 
Itani,    17^9,  iii-8'.  Vl.   Fies  des 
hommes  illustres ,  fdisiut  suite  à  celles 
par  Hularqur ,  trad.   de  l'anglais  de 
ligne  ;  ràaipr.  d^ui  le  Flutanjuc-dç 


UËL  109 

lîrottîer  et  VanvilUers.  11  a  laisse  une 
traduction  inédite  à^tiérodvte. 

A.  1^— T. 
BKLI.EROSE  (   Purhe  le  Me*- 
siEA  ,  dit),  comédien  fraitçais,  que 
Tou  regarde  comme  le  premier  acteur 
qui  ait  joue  avec  quchpic  dignité  U 
ïrjpe'dii-  et  U  comedîr.  Il  avait  cepen- 
dant ete  camarade   des  Dirceurs  qui 
selablirent  à  riiôlc!  de  llourgoguc, 
dans  la  troupe  desqueU  il  ctait  entii: 
ou  1C.19;  mais  eu  peu  de  temps,  il  se 
distingua  par  bvs  talents  et  5one.spn% 
ce  qui  le  fil  nommer  chef  et  orateur  de 
la  troupe  :  il  eut  surtout  de  brillants 
succès  dans  celle  dernière  fonction  ^ 
qui  suppose  Tari  de  s'énoocer  avec 
facilite.  Corneille,  en  épurant  le  goût, 
créa  eu  quelque  sorte  des  comédien* 
pour  ses  ouvrages  ,  et  Hdlcrosc  fut! 
regarde'  comme  l'un  des  acteurs  I 
plus  pariait.s  de  son  temps.  Ce  fut  lut- 
(pli  joua  d'original  le  rôle  du   jlf 
teur^  pour  lequel  le  cardinal  de  Riche-' 
lieu  lui  fit  picsent  d'un  habit  magni- 
fique; on  croit  aussi  qu'il  crda  le  rôle 
de  China,  Scarron,dans  soii  Rommi 
comique ,  et  le  cirdinal  de Helz ,  dans 
SOS   Mémoires ,  font  raentioa  de  ce 
comédien  ,  de  manière  à  pruuvcr  qu'il 
avait  de  raHeclalion  dans  son  jeu:  ce 
jugement  n'ist  peut-être  que  la  snilc 
de  la  comparaison  qu'un   ctablissuit 
entre  lui  et  la  plupart  de  ses  jincicns 
camarades ,  dont  le  débit  était  com- 
mun et  le  jeu  ignwble.  Hellerose  mou- 
rut en  lOno  ^  viugtKÎnq  ans  après  sa 
retraite  du  thé.*iLre,  P — x. 

BELLET  (  IsAAC  )  ,  médecin  , 
membre  de  Ta-adémie  de  B<irdeaux  , 
a  pid)lic:  1.  Lettres  sur  le  pouvoir  de 
Vima^ination  des  femmes  enceintes^ 
'7^  '  1  iii-t'-i  ;  11.  Histoire  de  la 
Conjuration  de  Catilina  ,  1751  , 
in-iu,  contenant  une  traduclion  dr* 
Ca liiinaires  de  t acéron  ;  1 1 1 .  Expoù- 
lion  des  effets  d*un  nouveau  remède^ 


110  llEL 

Txammê  Sirop  met  ru  rifl ,  i  -68,  in-i  l. 
Bellet  fut  iii-Kpecleur  des  ciiux.  miné- 
rales de  France,  et  mourut  ù  P^iris  m 
1778.  K. 

BLLI.ET  (  CaAnr.cs  ),  bcoèricicr 
de  b  c^tlicdralt* ,  et  membre  de  Taca* 
dtfmic  de  Montanban ,  ét.iil  ne  Axu^  le 
Qucrci,  en  1701,  cl  mounit  à  Paris 
le  30  Dovonibre  1771.  Il  .iv;*il  dé- 
bute par  le  ministère  de  la  pit^diea- 
tion,  où  il  eut  des  succès;  mais  comme 
il  precltait  sur  des  nriiicipes  dilFr- 
rcnts  de  ceux  des  jésuites  ^  ils  le  iîrrnt 
ÎDierdire  en  1 754  ,  et ,  dès-lors ,  il  se 
livra  à  U  com|K»siiiun  de  divers  ou- 
vrages. Il  publia,  de  i7^|(ii  1750, 
diverses  pièce?  d'éloquence  qui  fureul 
couronnéis  dsns  les  ar^démic.^  de 
0>rse«  àf  Bordeaux,  de  Pau,  de  Roueu, 
de  Marseille  et  de  Soissons  ;  on  trouve, 
d;tns  le  recueil  de  celle  de  Montauban, 
Jes  éloges  de  plusieurs  de  ses  con- 
frère». H  est  .luleur  df  W^tloration 
chrétienne  dans  la  dévotion  du  to- 
s^ire  f  1754»  in-i.i.  Son  ouvrai;e  le 
plus  estimé  a  [lonr  tilrc  :  Des  droits 
de  la  Iicliî;iun  chrétienne  et  ca- 
tholique sur  le  cœur  de  rhonirn^j 
1764,  1  volumes  in- lu,  Le  but  eu 
est  de  prouver  la  vérité  de  la  rcvé- 
laiion  contre  les  incrédiden,  et  celle  de 
la  relipon  calholii|uc  cuntre  les  prc- 
tc»Lint\.  Il  rrinplil  ce  double  objet 
avec  autant  de  modération  que  «le 
«implicite  et  de  cJarlé.  —  Il  uc  Tant 
pas  runfondi'e  c*.'t  auteur  avec  Tabbc 
«ELLtT,  chanoine  de  CaHilUc  ,  et 
miinbrc  de  l'acadéiuic  de  lîordcaux, 
dont  les  recneds  de  celtr  académie 
renra-mcnt  de  bonnes  obscrtations 
lur  quelques  |vuties  de  IMiisïDire  na- 
turelle, et  dont  il  y  a  dans  le  Mercure 
deux  Lettres  sur  des  monnaies  de 
J'hUij'pi>-^ii»uste  et  de  S,  Louis;  ni 
avec  fiLi.i.Ki-Vtiiiiiui,  auteur  d*uu 
Mémuritil  alphabétique  des  choses 
coucernaul  la  juttice,  U  police  et  le» 


BETi 
fînaneps  de  Fiance,  1713  ei  i^fi 
iu-«'.  T — D. 

Biat.ETESTE(B.).  ne  A  Orirân* 
en  1778,  et  mort  prés  de  P.iri^  le  17 
mai  iHo8f  suivit  Tetude  des  lau^ocs 
unenl-ilcs,  et  partit,  en  i7<)8,  cnqiw- 
lited'iutrrprète,  piurrcxpédiliou  d'E- 
gypte aver  ^F.  Venlure,  son  profts* 
Sfiu*.  Il  déjiKiy.i  autant  de  zèle  rt  d'in- 
telli^enee  dans  les  emplois  qui  lui  £i- 
rrnt  confiés,  que  de  Ijiavunre  dan« 
plusieurs  comli;it>  011  il  se  trouva,  tl 
où,  de  son  propre  muuvruient ,  il  ex- 
posa souvent  ses  jour*.  Il  reçut  m^mc 
deti\  graves  blessures  à  la  tête.  A  soa 
retour,  il  fut  attarlté  au  ministère  des 
relations  rxléricures ,  comme  wcré- 
taire-interpi'èle ,  et  cultiva  la  litl^t- 
lure  orientale  avec  une  nouvelle  ar- 
deur. LfS  fruit*  de  ses  travaux  sont: 
l.uneUaduclion  fiau&used'uurpcueti 
moral  et  politique,  écrit  en  lurk  ,  et 
intitule  les  Quarante  ^*izrrs,  Lespre* 
mières  fi'uille.s  du  texte  et  dr  ta  traduc 
tion  de  cet  otivr^ge  ont  4'té  imprimées 
â  l'imprimerie  iiupé  ri  .lie,  format  iiï-4*- 
Ce  texte  est  tiès-Aïutif,  r\  ur  pr ut  ser- 
vir à  exercer  les  élèves,  pour  qui  il 
ét;iit  ce|)<«idant  destiné.  11.  Une  autre 
traduction ,  rr&tée  manuscrite ,  da 
Traité  des  pierres  prècieuset ,  com* 
posé  en  arabe,  pjr  Téifacliy  (  f^of.ce 
nom  ).  La  mort  prématurée  de  Belle- 
teste  l'a  empèi  l:c  de  mettre  la  der- 
nière mam  a  ces  deux  oiivrngev  Cm 
jcimi'  savent  a,  en  outre,  rendu  de» 
services  à  la  commission  d'Éj:ypte, 
dont  il  était  membre,  par  I.1  correc- 
tion des  caries  ;;éoi^raplnques,  et  la 
composition  de  quelques  memoirr$  qui 
doivent  paraître  dâus  le  grand  ou- 
vrage que  prépare  cette  commission. 
Ce  fut  aussi  Belletesle  que  le  j;f'uvrr- 
mrment  chargea  de  traduire  en  lurk , 
conjointemeiitavcc  M.  KietTnr,  les  bul- 
letin!) de  la  grande  armer  pour  les 
cauipagQ»  de  iBoS,  itioC  et  iÔo7- 


REL 

On  sait  que  c«tte  traduction,  sortie 
des  presses  de  rîmpnmctie  iiup^riale , 
foriuc  5  vol.  in-4 '.  i — w. 

BEM.EVAL  i  FituRt  Riciixa  ot), 
mcili'cin  et  rclôhre  bounistc,  ne  à 
Chi!ons-siir-Mjriie,cn  i558,  niortà 
Montpellier  en  if>a5,  doit  être  i*e- 
p.irdc  comme  Kim  des  fundaCeurs  de 
la  bol.inique  en  France ,  tt  le  premier 
qui  l'dit  enseignée  speuAlement,  la 
considérant  comme  une  science  dis- 
tincte de  la  Qiédecinc,  et  qui  dcv-dt 
en  être  séparée.  Jusqu'alors,  il  n'y 
JTait  eu  h  Montpellier  et  h  Paris,  ni 
profe&srur,  ni  jardin  public  de  bula- 
nique.  On  n'en  fais;)ii  mention  que 
dans  les  leçons  de  uiâlicrc  mcdiade, 
et  celui  qui  él.iit  chargé  de  IVnseîpne- 
ment  de  cette  p;irtic,  ne  traitait  des  vé- 
gétau\  que  sous  le  rapport  de  leurs 
propriétés.  Henri  1 V  aput  c'Ie  instruit 
que  les  étudiants  étaient  obligés  d'aller 
en  Italie  pour  .ipprendrc  la  botanique, 
qui  ^  était  devenue très-llmissanlc  dc- 

Suis  la  fondation  des  jardins  de  Pa- 
nne, de  Pi^ct  de  Bologne,  résolut 
d'établir  un  jaidin  â  MuntpellicT,  et 
de  créer  une  cinquicroc  régence,  dont 
le  professeur  enscigner.'ut  Taitaiomie 
en  hiver,  et  la  botanique  le  |'nuteiu|is 
et  l'élc.  Ricbcr  de  Bellcval  fut  jiumiué, 
§ur  la  recommandation  d'André  du 
Latirens  ci  sur  celle  du  duc  de  Mont- 
inorcncj ,  qui  lit  VJiloir  les  «rvicrs 
qu'il  avriit  rendus  peudaut  la  dcruit-TG 
e'pidéniic  de  Peicnas.  L*édit  de  créa- 
lion  fut  donné  à  VernoOf  au  mois  de 
décembre  i5g^t  cl  i\  fut  enregbtrc 
au  parlement  de  Languedoc  en  i5ij5. 
Beilcval  avait  étudié  la  médecine  à 
Montpellier,  et  il  avait  pris  ses  de- 
grés à  Avignon;  mais  i>our  exercer  les 
fon^-tions  anxqneJles  il  él.iit  nommé, 
il  fallait  être  membre  de  la  faculté  de 
Montpellier.  Il  s'y  présenta  y  et  fut 
reçu  d<jclcur  le  uo  avril  iSfjG.  Son 
installation,  comme  prufeSKur,  se  lit 


CET.  ifi 

peu  de  If  fflps  «près  ;  il  fut  cLnx^^  àt 
iàire  construire  etjdisposer  ce  jaidïii 
siuvnni  qu'il  le  jti^orait  cunvtiijlilc. 
On  peut  ix^ardrr  la  forme  ipi'il  lui 
donna  cl  ses  di^itributions .  comme  un 
juodèle  en  ce  j;enre;  mais  depuis  on 
a  chuigé  le  plan  d'une  partie,  [tour 
des  objets  dagirments.  On  peut  jugcTi 
du  zèle  et  de  Tadiviié  qu'il  iléptovj, 
en  voyant  ipie ,  deux  nus  après,  en 
i5ijH^  il  publia  Onomaiolv^a  .  sett 
NomenclaUtra  utirpiumtfu^  in  fwrto 
re^io  MonspeUu  rcceiis  cimsCructo 
Cûltmtur,  Montpellier,  i  ^98,  iu-i'i  , 
avec  cifiquaute-dcux  plancbes,  qui  sont 
mauvaises.  Cet  ouvrage  dutine  la  lïstr 
de  deui  mille  plantes;  il  a  clé  riuo- 
pruué  par  les  soins  de  Broussonet , 
sous  ce  titre  :  Opuscules  tic  P.  fi.  th 
Bvllevai^  Paris,  1^85,  in-8'.,avec 
cinq  planches.  BelJeval  publia  suc- 
cessivement :  I.  iiec/tcrdic  des  pian^ 
tas  du  Languedoc  ,  Montpellier 
iGoj,  in-4".»  avec  cinq  plaïu.lies; 
III.  Rrmnnirmtce  et  supplication  rjt 
roi  f/citri  1  F,  touchant  la  continuor 
tinn  de  la  recherche  des  pUinles  du 
Latif^uedoc ,  et  peufdetncnl  de  5<>a 
jardin  de  MontpeUh  r^  in-,^'. .  s.itis 
indirjtion  d'auuce;  IV.  Dessein  (oi 
cfmnt  ta  rechercfie  des  pUmtes  //i 
pajs  de  Languedoc ,  dèiUé  à  M^f^ 
lus  £^ens  des  trois  estaiz  dudit  pay 
Montpellier,  iGoj,  in-H"..  avec  cinq 
pîanchr.i.  1/auteur  y  réiîlarac  la  pro- 
leciion  er  des  secuurs  pécuniaires  deî 
États ,  pour  lexciMitiun  d'un  ouvr.i^e 
qu'il  se  proposai!  de  publier^ur  l'Li»- 
tuïrc  des  végétaux  de  telle  provincr  ; 
b's  riiiq  fi:j;nres  qu'il  donne,  sont  de< 
éthant'llons  de  celles  qu'il  devait  y 
joindre.  Il  momut  en  iliaÔ,  avant 
d'avoir  pubJié  son  j;rand  ouvratie, 
laissant  qncJque.sntanuseiilsct  qu.iir« 
Cents  plaucbcs  do  iuriiut  in-^".,  î;ra- 
vr'cs  sur  cuivre,  au  simple  irait,  cl 
d'une  belle  exécution ,  par  Gouartn , 


lis 

1 


113  hEL 

habile  nrlLvIo.  Le  rc2>u1t.jt  de  Uni  de 
travaux  a  ûc  |>rcM|uo  onhoicmcnt 
perdu  pour  sa  plciiie  et  pour  les  scien- 
ces, pur  rincuiiede  b»  dcseoiidants, 
qui  vcudircnt  \vs  cuivres.  On  n'en  a 
pu  rcrniuvor  qu'un  [R'iit  nombre. 
Toumcroit  fxprirnc  5«  regrets  de 
c<itc  perle .  ci  itihI  un  homm.ipe  (fcla- 
l;iDl  à  h  memuit-e  de  Ueltcva).  Liiiiiè 
loue  ces  (iguiTS  dans  sa  Philosnphia 
botttnica,  M.  Gillbirl  en  a  pulilic"  s*'ize 
qui  etnienl  iiinlites,  dnu.^  la  4".  édition 
des  Dèmoiïslrnùous  èl^ntcntairfi  de 
btytanitfue^  Lyon,  1790, in-J". ,  tom, 
I".  ïl  avnit  imapnc  un  HSk^mr  par- 
ticulier de  nouunil.iture,  qui  cottsiït;iit 
à  donner  à  cliiu]uc  pldulc  un  nom 
grec  compose ,  qui  exprimait  son  ca- 
rafiLTC.Ri(licrdcBHIf*vid,rnlièrement 
occujxf  de  la  hot.ïniqnc ,  ncplit;ea  de 
démontrer  Tanalnnûe,  quoiqu'il  en  fût 
exprcsseintnl  chart;<'.  \ji\  Tirulte  l'cti- 
grail;  ses  .sommations  avant  etc'sans 
eflcl,  elle  le  priva  de  ses  ciiioluments 
cl  de  la  pre>idcnre.  Andredu  Laurcns, 
devenu  premier  médecin  du  roi.  et 
ciianctliiT  de  U  facnlie,  lui  écrivit 
pour  IVngagcr  à  remplir  les  fondions 
de  SCS  deu&  eliaiitïs;  la  rlianiLrr  des 
comptoii  ordonna  la  suppresMun  de 
son  traitement,  et  un  airét  du  parle- 
ment lui  enjoignit  de  faire  Icb  dt'mons- 
tiations  anatomiques.  On  ne  put  lien 
obtenir  de  Belleval.  Il  se  disaiUrop 
occupe  par  la  botanique,  qui  reda- 
mail  tout  »on  temps.  Ces  altercations 
durèrent  plusieurs  atniees.  Knfin,  la 
faculté  cïijrpt'a  un  de  ses  profvvseurs 
de  le  suppléer  pour  ranalomie.  Par 
égard  pour  ses  profundcs  connais- 
sances en  botanique  et  pour  le  nou- 
>TAn  lusîre  qu'il  donn.iit ,  sous  ce 
rappoitf  à  cette  c'colr  fumeuse,  on  le 
hisM  tranquille ,  et  cet  état  de  choses 
dura  jusqu'à  sa  mcrl.  Oorthes  a  fait 
Tcloge  lïistoriquf  de  b^llrval  à  l'aca- 
ëeoiic  des  sciences  de  Mouip4*ilier^  eu 


»tEL  _ 

I  "SB;  il  est  insère  daM^  li*^  îMemoîrrt^ 
de  retto  eanq>a^nie  ;  on  Ta  ans»  im- 
prime H-paremcntJu-4"'VilUrs,dtiD 
sa  Flore  du  l)/tuphinê,  a  eonsam*  à 
àa  mémoire  un  genre  de  plantes  de  b 
fumillc  des  Cynarorephales,  sons  \c 
nom  de  Hicheria^  î*a  seule  esjHXfqui 
le  compose  habile  le  dqiûiiemeui  d« 
liasses- Alpes.  —  M.irtin-llicher  v% 
BLLL£vjkL,  neveu  de  Pierre,  lui  «ue- 
léda  dans  les  fouelion*  de  professrur 
de  botiniquc  et  d'aoalomic.  Il  Uà 
en  avait  fait  obtenir  la  survivance  ;  il 
devint  chancelier  de  l'universilè  m 
i<>4 1 ,  après  ilauchin  ,  et  mourut  m 
1O44,  D— P— î. 

BK^LEVULE  ,  ou  TURLIJPIÎÎ 
(  HErvRi  Lecrani)  ,  dit  ) ,  couiedien 
français  du  1  n'.  siMe  ,  innii  d'une 
grande  réputation  ,  d'abtird  i-umme 
farceur, souple  nom  de  Turiit/nn ,  %nr 
des  Itëteaux,  ensuite  au  Lbe.îLre  du  !^t4- 
rais,  et  sur  celui  de  l'hôlrl  de  Bour- 
gogne. Les  auteurs dece  temps  font  le 
plus  grand  ek'gc  de  l'esprit ,  de  k 
vivante,  cl  incine  du  jugemcut  dt 
Turlupin,  qu  dites  esK'UticUes  dans 
un  acteur  chargé  d'improviser  Li  plu- 
part desesrôles,elqucron  rrliouvnl 
eu  lui  dans  la  collV0I^saIio]l.  Cet  acteur 
était  fort  bel  homme,  mais  il  ^ii 
roux.;  sa  (igure  et  ses  saillies  excitaient 
le  rire  ,  et  l'on  dit  qtic  Ir  cardinal  de 
l^irhelieu ,  qui  le  fit  jouer  dans  son 
pal.iis,  avec  so»  deui  camarades  Grtrt- 
Guillaume  et  Gaulier-Ciarguille  ,  non 
mollis  rrli-hres  que  lui  dans  la  ùrce, 
en  fut  M  >alisfait,  fpul  ordonna  aux 
comédiens  de  riiôlel  de  Hour^ngue 
de  les  recevoir.  Brllevilte  mouiut  m 
1O54  ,  dans  la  même  scm.iiiic  où  il 
apprit  la  mort  de  son  camarade  Gro»- 
Guillaume,  qui  avait  eie  décrète  de 

{>risc  de  corps  pour  avoir  pousse' trop 
uin  la  licence  de  la  farce.  On  a  gravé 
le  portrait  de  'i'urhipiu  ,  et  il  e«t  le 
bcrus  d'yi^c  petite  pièce  irprcscntM 


BEL 

en  i8o8C^'oy.  Gnos- 

).  'P— I. 

^UË  (  Jacqlx»  D£  ),  sa* 

Aultcdii  1 4*^-  5i«clc  ,  éuii 
UYciicp,  et  pi-ofc5sale  droit 
tu  1 5 1 4  •  il  est  auteur  des 
iiirantfi  ;  i?<?  ustt  feitdo- 
ioveltas  Justûi.  tuiaiqihc 

es  cûmrruntaria  ;  De  ex' 
tione  ;  Visputaùones  va- 
icajuris  in  sexto  ;  DcfoTo 
airiic  Jiom.  ;  Praxis  jw 

criminnUhiis ,  Cologne, 
Bt-LLtvuL  (  Armand  ^c)j 

du  môme  pavs ,  et  jxMit- 
ircDl ,  eut ,  d.in.'i  U'  nu-ine 
hvciir  de  Je^ioXXn.  Il  a 
,  UD  Dictionntiire  des  mots 
^cilei  tU  la  philosophie  et 
fgie ,  àuni  il  y  a  tu  plu- 
ious;  11.  houh  le  litre  de 
fer  (otumffre  annum  de- 
,  Lyon,  i3iJ,  ia-8". , 
*miccs  sur  les  Psaumes , 
de  Vor  a  cliaugc  les  «x- 
^diculcs  {\\\\\  eniployail  eu 
\  U  Sic -Vierge,  l'aiis, 
kcr,  iG  I  o:  \\  1.  des  Prières 
Ualinns  sur  la  rue  deJ.-C, 
|jo5.  Il  ar.iit  fait^au^dix- 
fs  de  Jran  XXII,  ^iir  la 
i/iquc ,  une  llèpotise  dout 
ril  est  ru  Angleterre ,  oii 
ira  pas  curieux  d'aller  le 

i  Plusieurs  auteurs  italiens 

I  se  suiil  fait  connaître  eu 

Icmps  ;  Belli  [  Oltonello  ) , 

Istrij  ,  dans  le  lO*.  siède  , 

U  Scolari ,  salira  ,  etc. , 

88,  in -8".;  lï,  il  Sele^ 

'j  in  prosa  di  Girolaitio 

,  eon  le  conclusioni  amo- 

n  tinterpretazione  d'Oi- 

lU^  etc.,  Vicence,  i589, 

ELU  (Valère) ,  pocle  et 

licence ,  flons&ait  à  U 


BEL  ii5 

fla  du  \ff»  sicde,  et  au  commence- 
lucnl  du   1 7^  On  a  imprime  de  lui  : 

I.  Madri^àli,  Venise,  i5g9,  in-ia; 

II.  TeslamentD  amoroso  ,  Vicence  , 
i6ra,  iu-iu.  Ce  fut  lui  (]uî  composa 
et  prononça  ,  en  1 58o  ,  à  Vicence  , 
rOraisoD  funèbre  du  célèbre  arcUitecto 
André  Palladio  ;  on  oc  ne  croit  jiai 
qu'elle  ait  ctc  imprimée       G— i. 

BELLl  (CHiiiLBi.T),  moine  sicilien, 
qui  vivait  vers  le  milieu  du  1 7*.  siècle, 
savant  canoniale  et  prut'und  theolo* 
gieo  ,  était  aussi  poèlt*.  ]|  a  publie'  :  I. 
Er^nsto ,  idillio^  Palcrine  ,  iCiO, 
in-1'2  ;  II.  la  Clon\  fa\Hila  pasto- 
raUy  Palcrme,  ifii8  ,  in-ia;  Goni, 
/detu;  m.  le  Lap-ima  di  Maria  f^er- 
gine  nel  Calvnrio  ,  Païenne,  i035, 
lo-i'i.  L'auteur  donna  ces  trois  ou- 
vrages dans  ta  jeunesse ,  lorsquM  était 
encore  séculier ,  suus  le  nom  fitJâ' 
rôme  (  Girolamo  )  Belli.  Le  1  ".  et  k 
3'.  sont  eu  langage  sicilien.  Les  truift 
suivants  [>arurent  sous  suu  nom  dn 
religion  ,  Chèruhino  BclU.  IV.  T-/- 
pièse  t  tragedia  sucra  ,  Palermc  , 
I  Cy^O ,  iu- 1  j  ;  V.  1/  Martirio  di  sont' 
^gata,  tragedia  f  Palevmc^  lO^ii  ^ 
in  - 1  a  ;  VI.  1*  Nascimento  dA  Bam- 
biiio  Gesù,  azione  drammati*:n  f  Pa- 
lermc ,  I  (>5'j ,  in-8'.  f  i665 ,  m  - 1  a. 
G— t. 

BELLI  (François),  naquit  en 
1 5^  -j ,  à  Arzigaano ,  dans  le  Viccntin , 
cl  tV*l  à  tort  que  le  savant  Mafiei , 
dans  sa  ferona  illustrata  ,  Ta  mis  au 
Iiûnibrc  dfs  auteurs  vérunais.  Il  em- 
brassa Tctal  ecclésiastique,  fut  de  plu- 
sieuis  acadtmics ,  voyagea  en  Frauce 
et  eu  Hollande,  et,vie  retour  dans  sa 
patrie,  v  mourut  a  soixaute-sopt  an», 
eu  164^-  On  adelui:  l.la  Caterina 
d'Alessandria  ,  tragedia  in  versi  1 
Vérone,  1O31,  iG'Ji<rt  i66o,iu-ia; 
II.  des  Poésies  lyriques ,  ou  rime  ,  ci- 
tées par  Crcscimbcui  ,  litvr.  delht 
vulgar  poesiay  vqI.  V,  p.  iSu^llL 


n4  HRL 

VEiajuifi  dd  HaUntore  ^  sarra  rf- 
prrfrntazione  ,  in  ptvsa  ^  VcniH*, 
i63-3 ,  iu-i  a;  IV.  le  O^seivativni  di 
Fr.  BclU  rtti'  suoi  viaggi  ttOlanda 
et  di  Francia,  Vcui.\e ,  iliji ,  in-4  '-  ; 
V.  un  rom:iii  iniitulê  :  Glij4ccidenti 
di  Clorumindo  ,  Venise,  i655,  in- 
4^ ,  des  nuiivrUes  ^  des  discours  aca- 
doiiiiquM,  <:U\  G-^é. 

BIU.L!(Jt'LEs),  JeCapod'Isiria, 
9ccn/tnirt>  (il)  cardinal  (trOii'trichslrin, 
en  Mui'avic,;i  public:  ].l/€riuespo- 
liticus  ,  she  de  jieregrijwtorid  jtrtt- 
dcnlid  lihri  U I ^  l-'iancfoit,  1608, 
)(i-i:i.  On  lui  attribue  aussi  des  com- 
menlaires  en  douze  livres  sur  la 
guerre  qui  eul  lieu  de  sun  tt-nips  ei% 
Allemagne ,  intitules  :  Laurea  Atis- 
triaca.  Ce  titre  seul  aununce  que  le 
rrproclic  qu'on  lui  a  fait  d'avoir  mon- 
tre' de  la  p.ntialite  pour  l'empereur 
nVtait  pasinjiL&te;  mais  d  autres  pen- 
»fut  que  cet  ouvrat;e  est  de  Niroîas 
Itelli ,  el  la  Irndueïion  olleroandc  porte 
le  nom  de  ce  dernier.  Il  y  eu  eut  dctii 
de  ce  nom,  l'un  eVjivain  politique, 
ranirc orateur,  qut:  Ton  n'a  pas  man- 
que de  confoitdre  sous  le  nom  de  Ni- 
eulas  Dt-llo.  dans  un  Diitionuaire  où 
ces  sortes  de  confusions  sont  si  com- 
jnuors ,  qu'on  cesse  de  s'en  étonner. 
•—  Nicolas  iJELii,  l'écrivain  politique, 
dont  on  ignore  In  p.ilrir,  vivait  vers 
K'  comniememcnl  ou  1 7' . siècle.  On  a 
de  lui  :  1.  une  liMtlurtiun  biline  de  !a 
Piazza  tinii'ersaltf^di:  Gar/oni ,  sous 
Je  turc  de  Emporîum  universaîe  , 
Francfort,  ir»i4  ,  in-4''.  ;  II.  Disscr- 
iationes  ftpUticœ  de  statu  imperio- 
rtim^  rrgnorumy  de. ,  lom.  IV,  Co- 
logne, itiio,  in -8*.,  el  Fr^clorl , 
lOiS,  in-i\  —  Nicolas  B£Lti,rora- 
tour,  c'tait  de  M<iu.aru,  en  Sicile  .  et 
d'un  ordre  religieux  de  pi-èlrcs  liospi- 
lalinr»  (dcW  Ordine  de  vlticHci  rc^o- 
Iftri  ammwhtratori  dfgl'  tnjttrmi  ^; 
il  vivait  dans  U  Kcoudc  moitié  du  1 7'. 


BEL 

sii-cle.  îl  prrelu  «vec  «u  {^raûdsoctfa 
pritdiiDt  le  Carême ,  dins  la  ealbetbsll 
d^*  Palerme  ,  cl  dans  ntiMieur*  «otnS 
endroits.  Il  fut  supérieur  dans  di0iê*> 
rentes  maisons  de  son  ordre,  et  ipé* 
cialemcnt  à  tiDme,oii  il  rulauwd^ 
la  congiVg.iUoM  de  Tindex.  Ou  « 
lui  deux  volumes  de  Pdnetïvriquei,ti 
i"'  impriuaéâ  Rome,  lOGi),  in-ju 
'a*,  ibidem  .  iti^J,  in-4"-       ^J — i 

CKliLI  tl'ALL),nc  à  Mr^iinr  rt 
i5Sy,  entra,  en  i(>o3  ,  1  !  ' 
suites,  remplit  divers  eni| 
cette  compagnie,  et  fut  eu  1 
près  du  pape  InnormlX  ,  ti  1 
parent*  U  mourut  h  Mc«sine,  le  1 
lauvior  il)58.  Il  a  laissé  en  latin  <\wA^ 
qurs  ouvrages  de  pieté ,  tel»  que  l7/i* 
tuirc  de  la  Passion ,  iirf'e  des 
evangélistes  y  un  Hecucil  de  ni 
{^es  nu  de  mille  traits  à  la  Iuuai 
la  Vierge  Marie,  en  1  vol.  in-fol 
et  eu  italien  :  il  Sacrijîito  d 'Abri 
rapprescnla  zione  tras^irrmirit 
nie,  1G48,  sous  Icno: 
lomhù.  Siée  nom  est  ai. 
comme  on  le  dit ,  c'est  une  raison 
eiuire  qu'il  ne  s'appeUit  pas  Patih 
Belli^  mois  Ornbelli ,  comme  l'enA 
voulu  quelques  auteurs.         (î— t. 

liEIXl,ûuBELLIUS(lîoiToart3\ 
niéderin  et  savant  botaniste  îtalirur 
né  à  Vicencc,  versle  milieu  du  1 
siècle.  Après  avoir  exercé  q 
temps  la  médcciucdan<i  s.i  viHr 
il  pa^sa  dans  Hle  de  ( 
alors  au  pouvoir  des  . 
continiu  la  praticpic  de  son  art* 
daus  CL'ito  ile,  avant  une  f;rande' 
naissance  de  U  l.ingue!;rri.q  nc^cl 
c^up  d'érudition ,  Belli  tacha  de  n* 
connaître  les  plantes  dont  les  aitriail 
ont  parlé  ;  el  d  en  rctii>«va  mémr  In 
noms  datiK  le  çrre  mod*Tne  ,  qu 

ftins  ou  moins  altérées.  C'est  dv 
(ûtiuiiste*.,  celui  qui,  sous  ce 
a  rendu  le  ptua  de  &u  vice»  à  la 


bca»>, 


r»i 


BEL 

CûiTMpoudancc  avrc  flu- 
inïMi's  dv  .Huu  tnnps;  avec 
i&  frèrrs  B.iultiii,  JUxqnrN  il 
lit  des  iilijnte»  e!  dts  iiotrs  (  t<ius 
n.  le  tiU'iil  fruqncmmcut  dans 
«vragcs } ;  avec  Clusins,  (|ui  po- 
1  Li  Miitc  de  son  Nhtotrc  d^s 
es  ,  le*  Irrires  que  Rdli  lui  ;iv;nt 
de  Crtïnlif ,  et  «lins  lc«|«cllcs il 
!  fl  ct'IaircÎT  plusieurs  passages 
Iteiirs  ancieuA.  Pona  ,  son  con- 
rain, fît  aussi  connaitte  nue  par- 
les travaux,  à  II  suite  de  sa 
pliou  du  mon!  BiWo,  pt-ês  de 
ii%  Aiigiiitlara,  Odoiiî>t,  Ûrlon  et 
tit'avaifîul  preVr'dc  f^'lli  dans  la 
'chf  des  pljiitcsdc  nie  de  Crèle; 
rcïJuc^ncsorrMirsqueces  Jeux 
rs   voy.ipcurs    ont    ruramiscs. 
icfort  a  .ijoiite'  drpuis  de  nou- 
runnais?iances  à  celles  ijuc  Vuii 
déjà  sur  les  ve^ei.iii^  de  erllc 
rlli  n*a  rienjud'lie  p-irlMi-mêaJe. 
note  les  dL-i.iils  de  s;i  vie  et  Vv- 
dc  sa  mort.  Ses  dernières  lettres 
.iu»  sont  de  1 5«)-.     I) — \*< — s. 
iLLiABD  (riciLLAVME  ),  ne  h 
^  dam  le  16*.  siècle.  Durant  le 
■que  M.irgiierile  de  V.ilois  fit  à 
^  il  lui  piiïsenfd  quelques  jiièces 
«qui  lui  valurent  la  pUcrdc  'ion 
aire.  Il  fît  iiuprituer,  en  1378. 
►mier  livre  des  ses  poiroies,  cou* 
t  les   Délicicust's  .4mour$  de 
1-Àntoine  el  de  Clèttpàtre  ,  les 
mphes  d' A^mourct  de  la  Mortj 
très  irnUfttiuns d'Ovide,  de  Pê- 
ne et  de  fjrioste ,  Faiis ,  1 5^8, 
,  ta»  ÎTAç^éht  de  Marc-Antoine 
I  CUopdtre .  &  p«iru  si  nMuv.4i.sc 
mteurs  de  Vllistoirif  du  Théâtre 
\cais,  quils  uVni  pa<t  dai^nd  eu 
cr  un  extrait  ;  et  ses  traducliutis , 
fit  (soujet ,  ne  valent  pas  mieux 
mi  autres  ouvrages.  ]l  vivait  cu- 
«n  1584-  W— s. 

&LLIAHDcSia<0!>().  r.£jatA&o. 


BEL  ii5 

BELLICARD  ^  JitniÎMZ-CBABLEs), 
architecte,  ne  U  pAeis,  t«  1 7 jfi,allj  eu 
lulie ,  après  avoir  rcinportr  le  gr^nd 
piii.  Oe  retour  en  Fr;inre ,  il  fut 
miuiiné  profcs-veur  de  rAtviiK-rnie  d'M% 
chitertarc  et  runlrôleiir  deN  lUtiincnts 
du  roi.  Posscd.uit  bien  son  art ,  U  eût 
pu  se  proeurff  une  exisfiiice  liuno- 
r.ilile;  mais  la  passiou  du  jeu  de'liuijbit 
sa  furtuoCf  et  il  mounii  it.ms  la  misèrr, 
Ver*  l'an  17KO.  II  fît  împriiitrr,  ru 
l'jjî.  avec  Cocliin  (iU,  un  petit  ou- 
vrage in-i'i,  iniilide  :  Obirfrt'ntkotïs 
sur  tes  Antifjuitrs  de  la  vilU  d'fhr^ 
caîamim  ,  ai^r  c  quehptci  rêflerions  ' 
sur  la  Peinture  et  la  Sculpture  drs 
anciens ,  et  une  courte  description 
des  ent^ifvns  de  Aaptrs,  On  trouve , 
dans  ce  livre,  35  plajirlies  j^ravees  par 
Bellieard  :  ce  ne  sont  que  de  légers 
cntqui»  À  IV.u  foiie,  D — t, 

ItliM.IÈVHK  PontPOPrwEDE),fils 
d'un  [urniM'r  prr^ident  du  parlement 
det'irrnohle.n-tipMtii  lAun,en  i5ït). 
Il  lit  ses  études  à  Toulouse  et  à  Padoue, 
et  fut  fait,  à  son  rr'tnnr,  eonAeilJet'au 
p.irleuien!  de  Cliaiitberi ,  en  Savoie, 
alors  au  pouvoir  des  Fninçais.  U 
fut  cluir'fje,  diitis  sa  longue  cirricre, 
des  rnissiftiis  l<»  plus  iitiptirtmles.  f,c 
roi  Cliarles  1\  Triivoya  deux  fois 
en  ambassade  auprès  des  Suisse»  et 
Grisons,  et  notamment  en  i5ti. 
Il  suivit  en  Polupno  le  duc  d'An- 
jou, en  I  5^3,  el  fut  fiut  par  ce  prinrp^ 
devenu  roi  de  rranre ,  suiint'-ndant 
des  fiuaiices  en  1 575.  Henri  lit  Tm- 
▼oya  en  Angleterre  en  i58/>  pour 
obtenir  de  la  r'iue  Elizabelli  la  IJUrt^ 
et  la  vie  de  riiifortunec  Marie  Stuai  d , 
denaarclie  péiicreuse,  qu*.>ii  |H)Uvail 
d'avance  jnger  inuiilc,  mais  qui  n« 
lit  pas  moins  d'honneur  a  Bellièvre 
qu'a  .sou  souverain.  Il  était  deMin^ 
aux  nèuociali'ui^  difficiles;  car  cf  fut 
encore  lui  que  le  roi  envoya  h  Sois* 
SUU& ,  ou  1 588  f  au  devant  du  duc  dq 

8.. 


io«  BEL 

înAfochal  de  IWlk-l.Hlc  revint  fn  loule 
dili^ciiri'  à  i'urmée  de  Bohême,  à  l'c- 
|>oqiie  de  la  victoire  de  Fiefîcric  sur 
li'.s  Aulnt:liipns  à  Cusbu.  Bcllc-ble, 
de  confrerl  nvec  le  mart^Vhal  de  Bro- 
clir,  batlil  le  priuct:  Lobkowilzâ  Sa- 
ftai,  ei le  iMursiiÎTii  jusqu'il Bitdnciss ; 
mais  il  .ipprit  le  li-ndeuiaiii  \a  défec- 
tion du  roi  de  l'^u^sc  ci  le  Iraitc  dr 
pnix  qu'il  avait  cunrlii,  à  Tiasçu  de 
mésalliés,  avec  Marie-Therêse.  Alt.in- 
donoe  par  la  Sa\c  et  la  Prusse,  le 
maitkhal  se  jeta  dans  Prague,  où  il 
ue  [arda  pas  à  être  oMij^c:  de  tombat- 
Ire  toutes  1rs  forces  de  rAutriche  qui 
vinrent  I  assi-T^er.  S"i%an(e  mille  im- 
pe'riuuipi'Lyîaient,  d^ius  IViiceintc  de 
Pra{*ue,  vingt-huit  niill«  Frnnçai5,que 
!eur  nombre  même  et  la  quantité  de 
bouclier  inutiles  qui  suivaient  leur  ar- 
mce  empCibuient  de  taiic  une  longue 
dc'feu.sr.  Bille- Isle  offrit  au  pnuce 
Charles  dVvacuer  Piaguc,  pourvu 
qu'il  eilt  la  permission  de  se  retirer 
avec  Ta  noce  ;  mais  M.iric-The'rèse 
fxjgeait  que  Tarmec  française  se  ren- 
dît A  diserction  ;  Bellc-lsle  rejeta  des 
e^nditioDS  *.i  dures  ,  et ,  plard  entre  les 
horreurs  de  la  disette  et  la  honte  de 
se  rendre,  il  conçut  le  projet  de  cette 
Doblc  et  difîlcile  retraite,  considérée 
comnte  une  victoire.  Il  conduisit  en 
di\  jours  de  marche,  à  travers  des 
défiles,  des  neiges  et  des  ^hices ,  qua- 
lorre mille  Fiançais  de  Pragtic à  Ej^ra , 
cunlinuelleoient  harcelé  ,  attaque  , 
mats  jamais  enUmé  p.ir  le  prince  l.ub- 
kowitz  et  SCS  nuées  de  hussards.  Ce 
qui  faii|>ciit-ètre  le  pIusdMionneur  au 
caraclèie  de  Be1le-l^Ie  dans  celte  crr- 
ronxtaner  difficile,  c'est  la  constance 
avie  laquelle  il  supporta  jusqu'à  Tin- 

t'ustice.  Te  vieuï  cardinal  de  Fleury 
avait  ucrific  auprès  des  ministres  de 
Mai  le -Thérèse ,  eu  Taccusant  dcirc 
le  seul  auteur  de  la  guerre  :  il  se  cou  - 
IvAla  de  répoudre  :  t  Ou  peut  Lieu 


BEL 

»  manquer  de  mémoire  à  qnatiY-vtaçt' 
1»  neuf  ans.  n  Peud^ut  que  r£iirv|iC 
admirait  U  retraite  de  Pra^^ue,  ti  la 
comparait  à  celle  des  dix  milU ,  U  lé- 
gèreté frauçiise  sVçayail  «"n  pa»quH 
uades  et  en  vaudevitles.  Elle  jpp^Uit 
larmée  de  Mailleboi^i ,  qui  niaithiit 
au  secours  de  celle  de  Bubême,  Tor- 
mêe  des  Triniiaircs ,  parce  qu'elle 
allait  retirer  les  captifs.  Le  maiérhat 
reçut  ,  api  es  la  relraite  de  Prague, 
IWdredela  Toison-d'or  dout  Tbimura 
Charles  VII.  Ce  fin  à  cette  épo<iur, 
qu'allant  de  Cissel  à  EkrUu  avec  le 
comte  de  Bclle-lsle  son  frrrc,  U  fut 
arrête  à  une  poste  hanovricnne  <pti 
te  trouvait  sur  la  route,  et  coiidnil 
en  Angleterre.  I.a  France,  rcxnpcreiir 
Charles  Vil  les  rcclamtreni  vaine- 
ment ;  vainement  la  France  ofi'rit-elle 
de  payer  leurs  rançons,  Rutv.tnt  le 
cartel  de  174^»  ï"A"g^*s  nclrsreli- 
chèrcnt  qu'après  un  an.  I.e  niaréciul 
fulj  en  1 7/16,  chargé  de  la  défense  des 
frontières  du  Dauphlué  et  de  !.i  Pn>- 
vencc,  meuarcVs  par  les  Aiilriehiens, 
maîtres  de  Gènes,  et  par  le  roi  de 
S.irdaigne,  tpii  soiigeaii  moins  a  atta- 
quer qu'à  ne  pas  ^tre  insulte  sur  soo 
territoire.  II  protégea  les  provinct» 
qu'il  était  chargé  de  défendre ,  en  (ot' 
çant  les  ennemis  à  s'occuper  de  teui 
propre  sûreté;  mais  il  rut  à  regretter  le 
chevalier  de  Belle- l.dr.  tué  à  la  m»l* 
lieureuseafTjire  dcl' Assiette.  rout.%\V 
récompensa  les  services  du  nurcchal, 
en  le  créant  due  et  p.-iir  en  17'iS. 
]/acaJéiiiie  française  le  reçut  dan» 
son  sein  eu  175(3  :  il  y  prononça 
tui  discours  r.m.irffuablc  par  let»- 
quence  nuLle  qui  y  régnait,  et  mit- 
tout  |)ar  la  m.uiicre  dont  il  luua  le 
cardinal  de  lÀîchclieu ,  obligation  de 
rigueur,  difficile  â  remplir  d'une  ma- 
nière neuve.  Le  m^itéilud  de  Bdk- 
Lslc  visita,  eu  i7'iï>,toules  les  |>laoes 
du  ro}Jutuc  par  Tucdit  du  roi,  cl 


âonna  Ir  pmjrt  i\u  sicç;**  6e  MinOTvpif , 
dont  rcxcnition  lit  Uui  ii'Uonuctir  au 
duc  dr  Itithdipu.  En  l'^Sn,  il  fut 
nomuiv  :iu  miiiistcrir,  et  cfaargc  dti 
df>|)>irtrinent  (ir  la  Ruirrr.  f.cs  trf»is 
aiiuro  do  son  ûdiiiini^ti^lion  fiurnt 
iii;irqii«*spai  Irsordoiinanrr.'s  Ifs  plus 
sage*  f I  les  plu*  ulilrs;  cutro  antres, 
piv  celle  i|iii  re;;l>i  les  nominaliuus 
«lix  ré-^iinniU,  et  arréu  l'.ibns  qui 
Diettail  à  la  tctr  d'un  corps  iefiU  dW 
duc  et  p.iir,  cl  mcme  d'un  homme  do 
\a  coin*  un  peu  favorise,  loi-squ'll  n*a- 
v.iit  encore  quedtuiie  ans  :  le  marei-hal 
de  IScUe-Ule  empêclia  ,  p»»ur  Taveinr, 
ces  nouiinaïioDS  de  colonels  à  la  ha- 
vttte.  hc.  dur  de  Eiroglie  aviinl  de- 
mande' au  maréchal  de  Itelle-Ule  un 
tVgintrnt  ponr  un  tr^s-jeune  aide-de- 
cimp,  de  srsp;irenfs,  rpii  sVlail  liis- 
tingiic  à  la  baUiillr  de  ik  rghro  ,  il  lui 
repondit  :  «  Ïa^  Hai<ii1les  ngufriisscnt 
»  Ici  jeunes  gens,  niitisellr»  ne  les  for- 
«  ment  pas.  d  I.Veote  mJliuire  dut  au 
m.irechjj  de  Bclle-lsic  sou  aceruiwc- 
mchl  et  ses  puibellisseinenls  ;  les  ol- 
ficirrs  nroteçtanls  lui  durent  Tinsli- 
tution  de  Tordre  du  Mérite,  qui  fut 
Ibtidcsi'ii»  SCS  auspices,  rn  i^'tg;  en- 
fin ,  Vj  vitifî  de  Metz  lui  dut  une  aea- 
d(^:nie,  qu'il  y  Aihlil  en  17^10,  avec 
uijerrnle  .inuuetlo  de  nulle  e^us.  Lsc 
par  Fâge  l'tle travail, il  moiirul,  le  jô 
|:inv.  i^fii ,  dge'  de  soixantt-dix-sepl 
an5.  Il  était  airrvé  au  faîte  de  toutes  les 
(;nndeur$  huroaiuis  :  il  en  mounrt  de- 
trompe  ,  et  les  qurt!a  sans  rej»rtT5.  Il 
fut  le  fondateur  d'une  maison  nou- 
irrllc  qui  tomb-i  ûvec  lui ,  et  ses  en- 
fcnis  le  prtTcdcrcnl  au  tom]>cau. 
C^mmir  gênerai,  comme  ministre ^ 
comme  pJrre  de  titnille,  il  reunit  sur 
la  mémoire  la  gloire,  l'estime  et  le 
tespret  :  H  eut,  ainsi  que  tons  les 
grands-hommes ,  des  calomniateurs 
et  des  en  vieux.  S — t. 

BELL£-1SL£  (  Louis-CiLànLU- 


AnMAïTO  ForçrïT,  comte  ht),  fivredu 
precédiul,  lifuirnant-geiieral  des  ar- 
uices  du  roi ,  naquit  à  Àgde,  en  i(ig5. 
huccrssivemenl  uiesire-de-winip  (ï"un 
rrgiirriit  de  dragons  de  son  nom.  et 
bri^a<ti<-r  des  drnters  du  rui ,  il  fut 
connu  (l'abord  sous  le  nom  de  c/i«c/i- 
litfnU  Bellc-hU.  l'.rnploye\  en  1 7^4, 
â  i'armcf  dWlIem.i^ne,  il  emi>oi1a  dl 
viv^  lorre  ,  le  8  avril  de  I.»  même] 
annc'e ,  la  ville  de  TracrLacli.  Ka 
174  '  T  'ï  f"t  charge  par  le  marcVha! 
de  rjelle-liile,  sou  frhe,  alors  mi- 
nistre plc'nijwti'Uti^ire  à  Kraucfort,dc 
]>lusirur^  lnl^siuns  poUliquvs  ,  scit 
auprès  de  l'clect' ur  de  li;ivitre,  soit 
pour  engager  le  cercle  de  Soualic  â 
rassembler  ses  troupes  ,  et  h  les  oppo- 
ser aux  Auirti.hiens.  Pcnd.)nt  ta  cam- 
pagne de  17V-*!  'l  *^ontril)iwi  |Miis- 
s;juimeul  à  la  de'fcusc  de  Prague,  et 

{lorta  lui-mênic  a  T-ouîs  XV  la  capilu- 
iition  de  cette  ville  parClieverl,  De- 
puis .  il  servit  comme  lieuteu.'jni-prne'- 
r;il  en  Alsace,  fut  détache, en  174^  , 
  la  |>our.suite  de  l'ennemi,  se  dutm- 
gua  â  Taltiquc  de  ^iidullrheim  ,  se 
porta  en  avant  au-dcla  du  Bhin  ,  pour 
précipiter  la  rctiatlc  du  prince  Charles 
de  Lomune  ,  se  rendit  mbvtre  de 
Villitigen  ,  et  s'enipiii-a  du  fort  de 
lïourgtetl.  I.orsqu'cn  i';^'>  ,  le  tnarc- 
ch<d ,  son  Tirêre ,  eut  le  (  oniinandenient 
en  chef  de  larmet*  d'Italie ,  te  comte 
de  B<*lle-l-1e  ,  qui  servait  sous  ses 
oidres,  andiitioiina  dt-  frantltir  les 
Alpes,  et  de  penein  r  dans  le  tOBur  du 
Piémont ,  avec  rarmec  du  D 'Uphiné  y 
par  Embrun  ,  Briançun  ,  e|  le  mont 
Genèvre.  Cinquante  bataillons  furent 
misa  sa  di<^poMtion  pour  cetle grande 
entreprise.  Bi'île-l^U'  avait  ta  pro- 
messe du  b;îic.n  de  man'cbal  de  Fran- 
ce ,  s'il  rcussiss.iit  :  d  nVii  fallait 
])as  darartige  \>o\\t  exallir  son  ame^ 
ûe'j.^  trop  .irdente.  H  divisa  son  ar- 
ncK  en  trois  culoxuies  ;,  pour  Alla- 


168  RF.I- 

3 lier,  dr  Irois  cntQ.%  (lilTcrpnts,  le  Col- 
c-l'Avsiitlc,  011  ouit  pnsic  le  l'nmic 
*lr  lkiijiiof.isi|iic,  AVfC  qualoree  ba- 
taillons pinmonuis.  O  RCnc'ral  avait 
r«'Ç»i  du  comte 5L-Seli.isticD,  coiiiiuan- 
dant  en  rlief  des  iroiipos  du  roi  de 
SardaigiiP,  Tordre  verbal  dcvarjirr  ce 
poste ,  et  de  se  replier  sur  Exiles  ; 
niiiis  il  refusa  de  se  retirer  saus  un 
nrdre  par  écrit.  Le  i8  juillet,  l'armcc 
du  coralt'  de  Bellc-Islc  se  trouva  ,iux 
pieds  du  G»l-de-rAs,sielte,  qui  couvrait 
à  Id  fuis  Exiles  cl  Fcnrslrelles  ;  et  le 
i(),à  la  poiiiludii  jour,  elle  commença 
lelie  Attaque  mémorable  cl  s^nglaule, 
ou  tous  le>  prodiges  de  la  valeur  l'ran- 
çaise  furent  vains ,  et  où  le  chef  de 
lentreprise  paya  de  sa  vie  son  ambi- 
lieuse  témérité'.  De'sesperc  du  mauvais 
succès  d*u(ie  attaque  désapprouvée 
par  les  généraux  les  plus  expe'riraen' 
tés  ,  le  œmte  dn  Bclle-lsie  se  mil  à  la 
tète  des  ofiicirrs  de  rarince,  dont  i\ 
forma  une  colonne,  et  qui,  presque 
tous,  vinrent  se  faire  lucr  aux  pieds 
des  rclrnnrhemenLs.  Blesse'  aux  deux 
mains,  lîcllc-l.sie  l.kliaitd'airjclier  les 
palissades  avec  les  dents  ^  |iirsqu*tin 
crenadier  du  régiment  de  Moiitfrrrat 
lui  porta  le  coup  mortel.  Les  Français, 
repousses  et  sans  chef,  firent  leur 
retraite  sous  Uriançon.  Le  porle-fcuille 
trouvé  (ur  le  comte  de  Ëclle-Isie  fut 
rnvoyé  à  la  courde  Turiu  :  il  cuutenaU 
plusieurs  papiers  qni  prouvaient  à  la 
fois  son  anibition  et  son  pencbaut 
immodéré  pour  les  femmes.     B— p. 

fi£LL£LLI  (  FcxGEncE;,  pieux 
et  savant  théologien  de  l'ordre  des 
Augustins,  que  son  mérite  éleva  au 
céncraljt  de  son  ordre,  ét;iit  uc  di)U5 
le  dioci:*se  de  Conza  .  au  lovaumc  de 
ffaplcs^el  mourut  it  Uumeen  l'j^i.  U 
avoir  publié ,  en  i^iiS,  un  ouvraj;c 
îiitîtidé  :  ^fetl5  .-fugriitini  de  statu 
creaturœ  rationalis  antè  peccaUim  , 
iiï-4*- ,  ^1  fui  dcuoucc  I  anacc  sui- 


ranle  à  t*înqnisiiîoa  de  Rome;  msîf, 
après  deux  examens  consécutif» ,  il  tu 
sortit  sans  qu'on  y  eut  rien  iruuvéqin 
fi'^i  susceptible  de  censure.  Il  avjii 
donné  eu  uicme temps:  A/e/i<  ,/«^s- 
(inî  de  modo  reparationis  crcaUwjp 
post  lapstim  adversùs  Baiartam  et 
Junsenianam  hipresim,  etc. ,  duntle 
but  est  de  concilier  la  bulle  l/mgemi' 
Uts  avec  la  doctrine  de  S>  Augustin. 
(  roy.  Berti  ).  ï — n. 

BKLLENDEN,  ou  BALKANTINE 
(  Guillaume),  écrivain  écoss.ii$  qtii 
florissait  au  commenremenl  du  ly, 
siècle,  éiail  ^  suivant  un  de  se«  bio* 
graphes ,  professeur  d'humanîtcs  dans 
Tuniversilé  de  Paris, en  lOo-a^ cl  jouit 
d'une  grande  favetir  auprès  du  n>é 
d'Angleterre  Jacques  1".,  qui  It  nom- 
ma maîire  de,s  reqtiêtes,  et  le  comblA 
de  bieufails.  Il  passa  une  grande  par- 
tie de  sa  vie  à  Paris,  et  ce  fut  umis 
cette  ville  qu*il  publia,  en  if>o8,soa 
Ciceroprinceps^  livre  singuher,  com- 
posé de  p;ivsage.s  détacbés  des  écrits 
de  l'orateur  lalin ,  coniendnl  les  règle» 
du  gouvernement  monarcbiqur.  A  celle 
première  édition  se  trouvait  joint  un 
petit  écrit  ,  iiililulé  -.  Trnciatus  dt 
processu  et  scr'tptorUms  reipoUtit^, 
Eu  i'Jt2,  [Kirtil,  également  à  Paris, 
8on  Cicero  consul ,  senator^  icnaius' 
que  romanus.  Ces  deux  ouvrages 
curent  un  grand  succès  ;  et,  eu  i  (mO, 
Belleuden  en  donna  une  seconde  édi- 
tion, à  laqucHe  il  ajouta  le  traite  P< 
statW  prisci  orbis.  \\  av.iit  couru  le 
pian  d'un  autre  ouviagc  :  De  tribus 
ituninihus  Romanorum  ;  il  en  a  p^itu 
seize  livres,  Paris,  Dubray,  i*»54,in- 
fol.  Lenglet-Dufresnoy ,  d'après  qui 
nous  citons  cette  édition,  dit  que  c'est 
une  histoire  romaine  tirée  des  termes 
propres  de  Ciwron.  Les  principaux 
traités  de  Bellcnden  ét-ûeut  devenus 
extrt^mcmcnl  rares,  lorsqu'un  écrivain 
poUliipieangUisculreprild'cu  dûnnvr 


URL 

unt  Tiouvplle  ëdiiioo ,  qui  pnnit  à 
I^ondrcs, eu  i'j8^,.iccum[M|;iiccd*uno 
riréUce,  et  drdii-e  li  M.  B(iik«,  lord 
Nortli  j  et  M.  Kox,  duiii  les  porlraiis 
roucctif^  !>oiit  iiu  l>as  de  c'li<ii]ite  doili- 
dcc.  Il  eu  p^mt  nue  autre  ciiiliuu  en 
I  •j88.  l/ciiiieur  arx use  Middlrtou  d'a- 
vuir^  dau!t  sa  fie  tle  Cicéron^  profite 
dcji  cftrriLt  de  Kcllcndcu  saus  en  faire 
aucune  uituliun.  5— D. 

UELI.ENGKR  (  Fiufiçois),  doc- 
teur de  Surbunue,  nii  daus  le  diocèse 
de    liûlcux,  mourut  â  Paris  ,  le    \x 
arril  i ';49i  ^  soi\aule-un  ans, Cel^iC 
lin  liuumie  Irès-vcrsc  dans  l'étude  des 
J<iugucs.  On  a  de  lui  :  I.  les  Antiquités 
romaines  de  PenyS  â*HaUcarna$se 
traduites  en  français ,  i  "î'jS  ,  n  vol. 
in-^***  »  réirapr.  depuis  eu  0  vol.  iu*8". 
Cette  iridurtioD  est  Irès-c^liinee.  II. 
Essais  de  critique ,  i".  sur  tes  écrits 
de  M.  HoUin  ;  u".  sur  les  traducùous 
d'Hêtodotr;  "5".  sur  le  f>ictifmnaire 
^o^rajdufjue    de   la    Mariiî\ierc  , 
I  -T  4  o,  iit- 1  i  ;  Supplément  aux  Essais 
de  critique  sur  U-s  écrits  de  M.  fiol- 
lin ,  1-4»  ,   in-i*Ji,  D*après   cet  ou- 
vrage ,  Kullin  ne  sâvail  que  faîblcuient 
Icgrec,  et  s\Lpprupnuit  soavcnt  Us 
traducteurs    fr.inçai5    s.ius  les  (iter. 
Pour  vrhtier  l'injustice  de  ce  dernier 
repruclu-,  il  sullit  de  lire  la  préface 
de  \*/ftsloire  ancierme,  111.  Lettre 
critique    au    P.    Catrou  ,    iur    sa 
trtuiucUon  Jrancaiie  de    Firgîle  , 
i^'jl  ,  in-iu.   Olle   lettre   fut    pu- 
lilice  suMs    le    nom   de    Halthazar 
Blanchard  ;  \q  Supplément  aux  Es- 
sais de  critique  Tav.iit  cte  hous  le  uotu 
de  fronder  Mcusen.W,  Une  6iùiou 
deb  Psaumes^  eu  Ulin  ,  avec  notes  , 
i^'jg,  in-4".  V.  'l'héôlof^ie  astrono- 
mique^ traduite  de  l'an'^lais^de  Dcr- 
Itani.    17-»*),  iii-8'.   VI.    f^ies  des 
hommes  illustres ,  ùiiiut  siiite  à  celles 
par  Plut.irquf  j  Irad.   de  ran^t.iiM  de 
llgwc  \  ràmpr.  djtu  le  PlutarqucC^v 


iiEL  100 

IJrottîer  cl  Vauvillicrs.  II  a  laissé  uue 
traduction  incdtic  d'Hérodote» 

A.IΗ T. 
BEU,EBOSE  (   PiLRKE  LE  Mes- 
siER  ,  dit  S  comédien  {rauyats,  que 
l'on  regarde  comme  le  premier  iicieur 
qui  MX  joue  avec  quelque  dignité  la 
traj;cdi'  et  la  Comédie.  Il  avait  cepen- 
dant été  camarade    des  fiirccurs  qui 
s'établirent  à  l'hôlel  de  Bourgogne, 
daus  la  troupe  desquels  il  était  entié 
eu  iG'jit);  mais  eu  peu  de  temps,  il  se 
distingua  par  ses  tidenls  et  son  esprit, 
ce  qui  le  fit  nommer  chef  et  or-itenr  de 
la  troupe  :  il  eut  surtout  de  brillants 
£uccès  dans  cette  dernière  fonction  , 
qui  suj)ii05e  l'art  de  s'éuoncer  avec 
facilité.  Corneille,  en  épurant  le  goût, 
créa  en  quelque  sorte  de^  comédien 
pour  ses  ouvrages  ,   et   Bcllcrose  fu 
ii-gîirdé  comme  Tun   des  acteurs   le* 
plus  parfaits  de  sou  temps.  Ce  fut  lui 
qui  joiiH  d'original  le  rtile  du    Men*' 
leur,  pourletjuel  le  cardinal  de  Riche- 
lieu lui  tlt  présent  d'un  habit  m.igni- 
li(|ue  ;  ou  croit  aussi  qu*il  créa  le  i*6îe 
de  Cinna.  Scarron,dans  sou  Roman 
comique ,  et  le  cardinal  de  Rel/ ,  dans 
SCS    Mémoires ,  fnnt  mention  de  ce 
comédien  ,  de  manière  à  prouver  qu'il 
avait  de  i'afTertatiou  dans  sonjcutrc 
jugement   nVst  |ieut-«îtie  que  la  suite 
de  la  cumparaisou  qu'on   établissait 
entre  lui  et  la  plupart  de  ses  anciens 
camarades  ;  dout  le  débit  était  com- 
muD  et  le  jeu  ignoble.  Bcllcrose  mou- 
rut eu  1O70  ,  viugt-finq  ans  après  sa 
retraite  du  théâtre.  P— x. 

BKLLIiT  (  IsAAC  )  ,  médecin  , 
membre  de  ra-adémic  de  Bordeaux  , 
;i  publié:  1.  Lettres  sur  le  pouvoir  de 
l'imagination  des  femmes  enceinte^ 


î 


J  » 


Mi-iu  ;  11.  Histoire  de  la 
Otrijuration  de  Catdina  ,  X'^^'i  , 
in- 1*1,  contenant  une  traducliou  des 
Catilinaircs  de  Cicéron  ;  Il  ï.  Exposi' 
tion  des  effets  d'un  nouveau  remède  ^ 


110  BEL 

nommé  Sirop  met  curicl,  i  -68,  în- 1 1 . 
iWlit't  fut  iaspcctem  de»  wux  miné- 
rales de  France  I  et  mourut  i\  P.irU  rn 
J778.  K. 

BELI.ET  {  CaiBr.câ  ) ,  ÏMînetkicr 
df  la  cadicdralc ,  tt  membre  de  l'aca- 
dtfmicdc  I^Iontaiiban,  euit  ne  dans  le 
Querci,  en  i^oi,  ri  mounil  à  Faris 
le  10  novembre  177Ï.  U  avait  dc- 
hutc'  par  le  minislcre  de  la  pt^diea- 
tion»  où  il  eut  des  Mtccê^;  mais  comme 
il  prédiait  sur  des  principes  dilfc- 
renlsde  ce.ux  des  jésuites,  ils  le£u'fiii 
interdire  en  1 754  ,  et ,  dès-lors ,  il  se 
livra  À  Jâ  com[M>suiau  de  divers  ou- 
vraies.  Il  publia,  de  174641750, 
diverses  pièces  d'éloquence  fjiii  fureut 
couronnées  dans  les  académies  de 
0>rse,  de  Bordeaux,  de  Pau,  de  Rouen, 
de  Marseille  et  deSoissons;  on  trouve, 
danfi  le  recueil  de  celle  de  Moiitâuban, 
Jes  éloges  de  plusieui-s  de  ses  ron- 
frôrei.  11  est  auteur  de  W'4 lioration 
chrfitienjie  dans  la  àé\/oiion  du  ro- 
saire,  I754«  i"-i-i»Son  ouVTaj;e  le 
plus  estimé  a  pour  litre  :  Des  droits 
de  la  Rrli^ion  chr^litime  et  ca- 
tholique sur  le  cœur  de  l*honvnet 
\'^f\%  a  volumes  iii-i a.  Le  but  eu 
est  de  prouver  la  vérité  de  U  rcvé- 
laliou  contre  les  imrédule»,  ei  cell«de 
la  rrlipon  catholique  contre  les  pro- 
testants. Il  rruiplit  ce  double  ubjet 
a-vec  autant  de  modcraiioti  que  de 
•impliciie  it  de  elarié.  —  11  ne  faut 
pas  confondre  cet  aiileur  <ivec  l'abbc 
BtLtriT,  chanoine  de  T^dilLic  ,  et 
membre  de  Tacidétiiie  de  I>ordeaux, 
dont  1rs  recueils  de  cetir  acfidruiie 
renferment  de  bonnes  observations 
sur  quelques  parties  de  l^liisloire  na- 
turelle ,  et  dont  il  y  a  dans  le  Mercure 
Aviw  Lettres  sur  des  mtmnaies  de 
J'hili}*pc-.i ajuste  et  de  S.  Louis;  ni 
avec  KLLLE.T-Yi:itRiUL,  auteur  d*uu 
Mémorial  alpknlv tique  des  rbow»s 
couccraaat  la  justice,  la  police  cl  le» 


BEL 

finances  de  Fiance,  1713  <*  i^Ti 
iu-«'.  T — D. 

BFJ.I.ETESTF.  (R.).  »^A  OHrwi 
en  1778, et  mort  prés  de  P.irii  le  17 
mai  iî^o8t  suivit  Tciude  des  langues 
oiifiit-des,  et  partit,  en  171}^,  ennoj. 
bied'iulcrprèle,  pnurlVxpédiiion  oÊ^ 
gypie  avec  M,  Venture,  son  prof<-5- 
scur.  11  déjtlny.ï  autant  de  zèlr  et  d'in- 
trtti;;ence  dans  les  emplois  qui  lui  di- 
rent counés*  que  de  bravuure  dans 
plu'^u'Ur'*  combjts  011  il  se  trouva,  et 
où,  de  suit  propre  mouvement,  drX" 
posa  souvent  ses  jour).  Jl  reçut  même 
drui  graves  blesMires  à  la  tète.  A  son 
retour,  il  fui  aitaclié  au  ministère  des 
relations  r\térieures  ,  comme  srcré- 
taire-iiiterprâle ,  et  cultiva  U  )itt<^ 
turc  orientale  avec  une  nouvelle  ar- 
deur. Les  fruits  de  ses  travaux  sodI: 
1.  une  traduction  fiauçaised'unrfKUMÏl 
moral  cl  politique,  cent  en  lurk  ,  cl 
intitulé  les  Quarante  vitrrs.  Les  pre- 
mières fi'iuilesdute\iert  de  la  traduc* 
lion  dcelouvriRe  ont  rté  imprimées 
à  Timprimei  ieirnpériite,  format  in-4** 
Ce  Icxie  est  lrès*faulif.  et  nr  pcni  ser- 
vir â  exercer  les  élèves ,  piiur  qui  il 
ét;iit  ce)M«idânt  destiné.  II.  Une  Aiiitrc 
Iraduelioo ,  restée  manusrritc,  du 
Traité  des  pierres  précieuses  >  com- 
posé en  arabe,  pjr  Tcïfarby  (  f^av.ce 
nom  ).  La  mort  prématurée  de  Bellr- 
Icslc  l'a  empiihé  de  mettre  la  dcr- 
mère  mavn  à  ce*  dcui  ouvrnpr*.  Ca 
jcuni'  sav.iul  a,  m  outre,  rendii  de» 
services  à  la  commission  d'K^ypie, 
dont  il  était  membre,  par  la  correc- 
tion des  carie»  c;é*>p^plnque5,  et  U 
composition  de  quelques  memoirrs  qui 
doivent  par.-i'ure  dans  le  grand  oa* 
vrape  que  prépare  celte  commission. 
0  fut  aussi  Kelietestc  que  le  jj^uvff- 
nement  chargea  de  traduire  en  turk  , 
cunjoiutemcntavec  M.  KiefTor  Jes  bul- 
letins de  U  grande  aimée  pour  Ici 
campagnes  de  180S,  iboG  et  1^7. 


BEL 

le  cette  iraiîij'iion ,  sortie 
de  riinprimcnc  iiupérialt, 
i  vol.  in-4  ".  J— «, 

I  et  cctcbre  botaniste,  né  i» 
'-sur-Marne, en  i558,niortà 
îcr  en   itiiù,  doit  être  le- 
ime  f  tiu  des  fondateurs  de 
[uecn  France,  tt  le  premier 
eosei^nce  sjNfciAlemciit,  la 
i.mt  L-ommc  une  jcicuce  dis- 
k  U   lUi'de-ciDC,  et  qui  dcvût 
fscpare'c.   Jusqu^alurs,  il  n'y 
i  hi  MuQtpcllipr  et  à  Pariïi.  ni 
cur,  ai  jardin  public  de  bota- 
~)ti  nV'D  faisait  iiicnlion  que 
leçons  de  maîicrc  médicale, 
|iii  (ftnit  charge  de loasei^Qe- 
rite  jwrlie ,  ne  traitait  des  vè- 
le  sous  le  rapport  de  leurs 
i.  Henri  IV  ayant  été  insf mit 
tudi^iiit^i  ctaicnt  obliges  d'aller 
Mir  ^ppreudrclabotani([uCy 
devenue  Ircs-flun&sanlc  de- 
fundatioti  des  jardins  de  Pa- 
le Pi.se  et  tic  Bologor.  résolut 
r  un  jaidin  à  Montpellier,  et 
f  une  dnquicmc  rej;cncc ,  dont 
■fteur  enseignerait  r^tnalotoic 
ff,  et  la  botanique  le  priulcmps 
■tichcr  de  BcltcTal  fut  nommé, 
Reommandation  d'Andi'é  du 
I  et  sur  celle  du  duc  de  Munt- 
I,  qui  (ic  valoir  les  services 
ml  rendus  pendant  la  dcruièrc 
m  de  Pcfcnat.  L*edit  de  créa- 
rdoone'  à  Vernon,  au  mois  de 
»re  i59^,  et  il  fut  cuiegistre 
emciil  de  Languedoc  en  i  !j(j5. 
1  ar.tit  étudié  U  médetine  à 
4liery  et  it  avait  pris  ses  de- 
^▼îgDOu;  mais  [»ou)-  exercer  les 
auxqueJles  il  ctail  nomme', 
f.étre  membre  de  la  faculté  de 
îcr.  Il  s*y   présenta,  et  fut 
ir  le  uo  aviîl  i  Sgfî.  Sou 
}u,  comme  professeur,  seul 


BEL  Ml 

peu  ae  t^mps  après  :  il  fut  cL^i^e  de 
faire  construire  et -disposer  c*  i.irdm 
S'ùvanI  qu'il  le  jugerait  LOiircn.dilr. 
On  peut  repartliT  la  furme  qu'il  lui 
donna  et  Si'sdistributi'jn.i .  comme  un 
inodde  eu  ce  genre;  mab  depuis  on 
a  cli.mge'  le  plan  d*unc  pariie,  pour 
de«-objeC<>  dagrcmenls.  On  peut  juger 
du  zi-le  et  de  l\ictivitc  qu'il  déploya, 
eu  voyant  que,  deux  'ins  ^près.  eu 
1 5;|H ,  il  publia  Ofiomatoloipa  ,  sea 
Numenr.laliira  sUrfjium  tfuœ  in  fwrio 
rc^io  MonspeUii  recens  Cftristructo 
coluutur,  Montpellier,  i  5ç>8,  in-i'i , 
avec  cinquante-deux  planches,  quisonl 
mauvaises.  Cet  ou\ra;;e  dunnc  la  listç 
de  deux  mille  plantes;  il  ,i  clé  réim- 
prime' par  les  soins  de  Brons^onrt, 
sons  ce  litre  :  Opuscules  de  P.  /?.  de 
Belleyal^  Paris,  i-Sj,  in-y'.,avec 
cinq  plauchcH.  Uelleval  pubLa  suc- 
cessivement 1 1.  Hfchgrchc  deK  plan 
tes  du  Lartgiwdoc  ,  Arontprllitr, 
iOo5,  in-4".,  avec  cinq  pbnibcs; 
m.  Flemonirame  rt  supplication  att 
roi  Henri  î  f',  ioitchimi  la  ronfifitair 
ti>m  de  fa  recherche  des  pUuUes  du 
Laii^iicdiic ,  et  peuplement  dt  non 
jardin  de  MontpeUitTy  in-/|". ,  s.iiis 
int(i«'alion  d'anntr;IV.  Desteintou- 
choJtt  la  recherche  tles  pLtntes  du 
pajs  de  Languedoc  ^  d£dié  à  MM* 
la  f^ens  des  trois  estait  dudit  peiys , 
Montpellier,  liioj,  ii»-8".,  avec  cinq 
planofers.  L'.iuteur  y  rcclaroc  la  jir»- 
tccîion  et  des  siîoours  pcniniaircsdes 
Klats,  pour  iVxenition  d'un  ouvr.i(;e 
qu'd  se  proposait  de  publiei'-'ur  Tbis- 
loirc  des  vcgc'fnix  de  cette  provinre  ; 
1rs  cina  iï^^ircs  qri'd  duniie,  sont  de* 
éibantillons  <lc  celles  qi»M  deT.iit  y 
joindre.  Il  niouiut  en  i(>-i5,  avunt 
d'avoir  public  son  grand  ouvraci' , 
laissant  quelques  manuscrits  et  qua:re 
cents  planches  du  furin;ii  in-4  '. ,  g*'^" 
vrc»  sur  cuirre ,  au  simple  Irmt,  cl 
d'une  belle  exécution ,  par  Gouarin  , 


liAbilc  Jtrti^tc.  hc  mulut  <h  Unt  de 
travaux  fl  *-lc  [irt*>(im.*  fiiik'iomriit 
perdu  pour  >.ï  gloire  et  pour  les  scirn- 
cvh.  par  Pincuriedc  aei  dcscoiidaïUs, 
qui  veiitlirciil  1rs  Ltiivrcs.  Ou  n*en  a 
pti  retrouver  qu'un  pt'iit  uombrp. 
Touinefort  exprime  ses  regrets  de 
celle  perle,  ei  it- mi  un  liorora:ïpri^Ia- 
Ijnt  û  1.1  luéiuuirc  de  Ikllrval.  lànue 
loue  ces  fipiirt*s  dûiis  sa  Philosophùi 
hnlanica.M.  GiIîIktI  en  a  publie  seize 

3ui  et<iii*nt  iucditos,  d^n.s  l.i  fi",  e<iition 
es  De'mo/nti'uihnsêlenit'titairt'S  de 
botanique^  Lyon,  l';9(î,in-!}^,  tuin, 
I*'.  Il  avilit  ima<^iiie  un  s^'^tènic  par- 
ticulier de  iioineneliiture,  qui  eu  n^i^Iait 
à  donner  ii  ilit'Kpir  plnntc  im  nom 
grec  compose,  qui  e\priui.iil  son  ca- 
raclh'C.RiiherdeBelIivaKentiêrfmeiil 
occup<^  de  l.t  l>ot.inique.  iief;Ii^ed  de 
deinunlrerl'jiialuniie,  quoiqu'il  en  fût 
exprcsscmtiit  cliargé.  |,.t  fjrutlc  IVxi- 
peail;  ses  sonimaliuns  ay.inl  ete  sans 
elTet,  cll<*  II"  priva  de  >es  cinultunents 
et  de  la  prôidenee.  André  du  Laurens, 
devenu  premier  medeein  du  roi ,  el 
diaiicelii'r  de  U  fuculle,  lui  écrivit 
pour  Teng-iger  à  remplir  les  fonelious 
de  ses  deux  rliaires;  h  clunibrr  des 
eomptcs  ordunn»  la  supprrMiun  de 
ftou  traiteinent,  et  un  arrèl  du  parle- 
ment lui  cnjoi{;m(  de  f^îre  les  drmons- 
trdtion»  iinatomiqucs.  On  ne  put  lien 
obtenir  dr  Hellev.il.  Il  se  (lis;iittrop 
oecupe"  p.ir  la  botanique,  qui  rcila- 
maîl  tout  son  teiupii.  Ces  nilci-citious 
durèrent  pluiiicurs  années.  Enfin  ,  la 
farulté  cfiarpea  un  de  ses  prnfeswurs 
de  le  suppléer  pour  ran.itoniie.  P.ir 
égard  ]iOur  ses  profondes  cunoais- 
Moers  en  botanique  et  pour  le  nou- 
\tm  Uiftfrc  qu'il  donniit ,  sous  ce 
rapport,  à  eetie  école  fameuse,  on  le 
bissa  trjnquille ,  et  cet  êlal  de  choses 
dura  jusqu'à  sa  mort.  Dorlhes  a  fait 
l'cJoge  historique  de  Ilellcvat  à  Taca- 
draiic  des  sdcuccs  de  Mouipr'Uier,  eu 


ÏJEI. 

!  "^ft^;  il  e8l  iiisern'  dan»  le*  Memoirr» 
de  «être  eoni|M;inie  j  on  Ta  a«s*i  ii»- 
phme  sd[)a  renient  ju-ij**.  Viliarft^dlfD 
sa  Flore  du  Pauphiné  ^  a  coosaurr  Â 
«a  mémoire  un  genre  de  pbutcs  de  k 
fd mille  de*;  Cyuâiueepbalrs,  soits  le 
nom  de  Richeria,  La  seule  e6|H<«qiit 
le  compose  habite  le  de'pâriemrni  dn 
liasses- Alpes.  —  M.irlin-Hîcher  ht 
i^EiXKVAL,  neveu  de  Pierre,  lui  sue- 
ced.i  dans  les  foucliouA  de  prnfr<.wnr 
de  botanique  et  danatomic.  Il  lui 
eu  av.iit  fait  ublciiir  la  survivuncr;il 
devint  ehiincelier  de  Tuniversite  ea 
i'»4i,  après  llanchin  ,  cl  mounit  m 

1044.  D— r— 5. 

IJKIXEVU.LE  ,  ou  TCRLrPW 
(  Henni  Lecvrand  ,  dit  )  ,  couirilia 
français  du  1  -j'.  siècle  ,  jouit  d%iw 
^audc  réputation  ,  d\iborU  rumine 
farceur,  sous  le  nom  de  Turlufnn ,  sur 
des  tréteaux,  ensuite  au  theïitre  du  Mi- 
rais, et  sur  celui  de  rhôlel  de  Bour- 
gogne, Les  autf-ursdece  hnips  font  le 
plus  [;rand  e'Io^e  de  Peitprit ,  de  la 
viv;)<-ité,  et  même  du  ju^rzucnt  d« 
Turlupiu,  qu.'jlites  essentielles  drts 
un  acteur  charge'  d'improviser  la  pïn- 
jwrt  de  ses  rôles ,  elqup  Ton  retjx>u\iit 
en  lui  dans  la  conversation.  Cet  acteur 
dail  fort  bel  homme,  mais  il  éUit 
roux  ;  sa  figure  el  ses  saillies  excitaient 
le  rire  ,  el  Ton  dit  que  le  cardinal  de 
Birhrlicu,  qui  le  fit  jouer  dans  «on 
palais,  avec  ses  deux  camiuades  Grfts- 
Guillaume  et  Gauliei-Gaignillr,  uon 
moins  relèbrrs  que  lui  dans  la  farce, 
en  fut  si  satisfait,  quM  ordonna  aux 
comeiliens  de  riiôfel  île  Bouri;of[De 
de  les  rcecvuir.  Belleville  mourut  rn 
1634  ,  dans  la  même  semjîur  (hi  il 
apprit  la  mort  de  sou  camarade  Gro»- 
Guillaume,  qui  avait  rte  décrète  de 

f>ri5e  de  corps  pour  avoir  p4)usse  trop 
ùin  la  licence  de  la  farce.  (Jn  a  grav^ 
le  portrait  de  Turlupiu  ,  el  il  est  le 
bçrv4  d'vj^c  petite  pij^c  rcprMcDttfe 


i  eo  1 8ot>  C  ^oy.  Ghos- 
).  P— I. 

UK  (  Jacqlts  de  ^,  sa- 
isuitcdu  i4'>  Mccle,  elojt 
irr.nce ,  et  professa  le  ilroii 

ti  eu  1 3 1 4*  n  est  auteur  dos 
litIvaDts:  De  usa  fetido- 
t^'wellas  Justin,  aliasque 
irte.s  commentaria  ;  De  cx- 
tcatiotie  ;  DiuputationfS  Vts^ 
îCtica  juris  in  sexto  ;  DeJoTo 
icuriis  Rom.  ;  Pnixis  ju~ 
iTiminalibus  j  Ouloutie  , 
BiXLiivLL  (  Ai'uiaud  de  ) , 
du  mt^mc  pays ,  et  pciit- 
pnreul  y  eut ,  dans  k'  racme 
fivciir  de  JciinXXtI.  Il  a 
ij.  Il  u  Dictionruiire  des  mots 
tifficilei  <U  U  philosophit:  et 
uh^ie ,  dulit  il  y  a  eu  plu- 
litiniis  ;  11.  sons  le  titr*-  de 
V  per  totutnffi'c  annuin  de- 
^,   Lyon,  i5i  j,  iii-H". , 
érencts  sur  les  Psaumes , 
do  Vrr  a  chaugé  Irs  e\~ 
^ridicules  (prU  employai)  eu 
la  Sti'.  -  Viei-gp  ,   Paiis  , 
:e,  iGio:  Ml. des  Prières 
italhns  sur  ht  tùe  deJ.-C, 
l5o5.  U  avait  fait, aux dix- 
'S  de  Jraii  XXII.  itir  la 
|tilir[uc,  une  Hëpoiise  dout 
ïi'it  est  en    Angleterre ,  où 
ra  pas  curieux  d'aller  te 

T— n. 
Plusieurs  auteurs  it.iliens 
se  &t>n(  fjil  cunn;)itrr  eu 
4cmps  :  iicLU  (  Ollunello  ) , 
"'Islria  ,  dans  le  i6'.  sicdc  , 
U  Hcolari ,  satira  ,  etc.  , 
j5HK,  in -8*.;  II.  il  Sele- 
lo  in  prosa  di  Girolamo 
con  le  conclusioniamo- 
1  V ihterprelazione  d'Ot- 
tilij  tic.,  Viccuce,  i5Btj, 
'.  Br.LU  (  Vaièrc) ,  poète  et 
à  Viccuce  j  lloii&sdit  k  U 


BEL  

fin  an  ift*.  siècle,  et  an  commenco- 
nicnt  du  I  '^'.  On  a  icapriuic  de  lui  ; 
1.  Mtidrigati ,  Venise ,  i  ^99 ,  in- 1  u  ; 
H.  TestanierUo  amoi^so  ,  Vicence  , 
1613  ,  ÏD-r^.  Ce  fut  iui  qui  composa 
et  prononça  ,  en  i36o  ,  à  Vicrnce  , 
rOraison  funèbre  du  eclèbre  architecte 
André  Palladio;  on  ne  ne  croit  |ijt| 
qu'elle  oit  ctc  imptimée.       G— r. 

Bl^LLl  (CiutftLDiwl.nioine sicilien, 
qui  vivait  vers  le  uuiieu  du  1 7'.  siècle, 
savant  canonistc  et  ptufond  lliéolo* 
gicn ,  clail  aussi  poêle.  Il  a  publie  :  ï. 
£rgasto,  idillio  ^  Palcrme  ,  i6ifi, 
io-iu  ;  U.  Ut  Clori  ^  J'avola  pasto- 
rale ^  Palerme,  if»i8,  in-i'i;  Goni, 
^era  ;  JM.le  Lap'tme  di  Marin  f^rr- 
gine  nel  Calyario  y  Palermc,  iG55, 
in- [3.  Lauteur  donna  ces  trois  ou- 
vragée dans  sa  jeunesse ,  lurKiu'il  etaic 
encore  séculier,  sous  le  nom  <\r  Jê- 
rvme  {  Girolamo]  Belîi.  Le  1",  et  \t 
5'.  sont  en  lan^açe  sjcilien.  Les  iroi» 
suivants  parurent  sous  sou  nom  d'^ 
rcUi^ion  ,   Chèrubino  Belli.  IV.  l'y/- 
gnèse ,  tragedia   sacra  ,   Palcrme  , 
I O4G,  iu- 1  ^  ;  Y.  il  Mariirio  di  sant^ 
Agata^  rra^eAa,  Palcrnic,   1IJ4O, 
in  - 1 3  ;  W,U  ^'^ascimento  del  £am- 
btno  Gesù,  azione  drammatica  f  Pa- 
lerme ,  iOSj  ,  in-B*.  ;  i663 ,  ui-  l 'j. 
G— lî. 
BELLI  (FflArcçois),  naquit  en 
1 577 ,  ù  Arzignano ,  dans  le  Viceutin , 
et  c'çst  à  tort  que  le  savaut  MaOèî , 
dans  sa  f^erona  illustrata  ,  Ta  mis  au 
nombre  des  auteurs  verouais.  Il  em- 
brassa rct;it  ccdcsiaslique^futde  plu- 
sieurs académies,  voyagea  en  France 
el  eu  Hullandc,  et/^e  retour  djus  sa 
patrie,  v  mourut  à  soiiante-srpt  Ans, 
en  1641.  On  adclui:  L/a  CaMn/i/i 
d' Alessandria  ,  tragedia  in  versî  , 
Vérone,  i(iai,  iCuirt  i66o,iii-i*i^ 
II.  des  Poésies  lyriques ,  ou  rime  ,  ri- 
le'cs  par  Crescimbeni  ,   Jstor.  délia 
voleur  poasiuj  vol.  V,  p.  i5u;  IIL 


ii4  BEL 

XEieqvie  th'l  Kaientore  ^  sftera  re- 
prc^cttittùone  t  in  firosa ,  >i(Uftc, 
i6S!S,  iii-ia;  IV. /r  Osscrvtiu<mi  (fi 
/"r.  BcUi  m  moi  viaggi  tCOlanda 
eXdi  Fraru'ia,  Vcuisc,  i(i5'i,  in-4".; 
V.  liu  roman  inlîluie  :  Gli^ccidenti 
di  Cloramimlo  ,  Vciiisr^  i055,  in- 
4^.»  dcft  nouvelles,  des  dUcoiir$  acd- 
dcmiqups,  ci^.  G — é. 

BÉLLI(JiilpO,  dcCapod'Istm, 
StHrëUirt!  du  cui  diiu^l  dv  Dirt  i  ichslci  n, 
en  Moiartc  ,  .1  ]mlilic:  I.  Hernies po^ 
Utiats  ,  iiVe  dt  fjeregrintttoriU  pru- 
dejitid  tihri  iff,  Fraurfort,  ïGoH, 
iu-iu.  Ou  lui  âlttîLiie  du^sidcscoiu- 
tnenUiies  eu  ilotirc  livres  smt  la 
guerre  qui  eut  lieu  de  Sun  temps  ei% 
Allenugne.  iutitulés  :  Laurea  Aus- 
triaca.  Ce  titre  5etd  aunoncc  que  Je 
reproche  qu'un  lui  a  fait  d'avuir  mou- 
Xtt  de  U  p.irUali(c  pour  Icmpereur 
u'cbiit  pa&  injuste;  niais  d'.iutres  pcu- 
iritl  que  cet  ouvrage  est  do  Nieo.'as 
Iklli ,  et  la  traduction  allemande  porte 
le  nom  de  ee  deruirr.  H  y  cii  eut  deux 
de  ce  nom,  l'uu  cViivain  pulitiipie, 
l'autre  orateur,  que  Ton  na  pas  man- 
que de  confondre  sous  le  nom  de  Ni- 
colas Bello,  d'ins  un  Ditlionupite  où 
CCS  soiles  de  confusious  sont  si  com- 
munr.s ,  qu'un  cesse  de  s*en  ctonuèr. 
^  Nieolas  ItfLLi,  IVerivain  politique, 
duut  on  ignore  U  lutiie,  vivait  vers 
lecoinroenermeni  du  fj".sii.vlc.  On  a 
de  lui  :  I.  une  induction  Litinc  de  la 
Piazza  ttnii'frsaU ,  de  (jaruini ,  sous 
le  litre  de  Etnporium  universule  , 
Krancfoil,  iGi4  ,  in-4'*.î  il.  Disser- 
lationes  poUlictv  de  statu  imp^rich- 
rutrit  regnorum^cir. ,  lom.  IV,  ('o- 
logue,  itiio,  in -H".,  el  Fi';jucfort, 
itii5,  iu-4">  —  >ii-'ol,(s  BtLLi.i'ora- 
teur,  CLiit  de  MaVav:\,  en  Sieile .  et 
d*un  ordre  religieux  de  prêtres  liospi- 
tajicrs  {deW  Ordine  de'chierici  re^o- 
lari  ammi/tistratori  dc^V  injermi  ; 
U  >  il  ait  dans  U  seconde  moîlic  du  j  7  . 


UEL 

siècle.  îl  pr  ■ 
]iend.inl  le  « 

de  P.ilenrte  ,  ei  d'iuft  plusieur* 
euilruit?.  11  fiit  supérieur  dans 
renies  maisons  de  son  ordre,  cl  ipè-l 
cialcmrnl  à  Bonie,  où  il  (ut  ausa^tj 
la  congiTgncion  de  l'index.  Od  a 
lui  drui  volumes  de  Pânq;yriqa€i»fW] 
1  *^  imprime  à  Rome ,  1  GCi),  in- 1 3 ,  hj 
IX*.  ibidim  ,  167a,  in-4'*.       O—L 

liKLM  (PALL),neàM«MHe. 
i5H8,  entra,  en    iCo"»  ,  «! 
suites,  remplit  divris  vui{ 
celte  eompapuie,  et  fut  en  i4ti 
près  du  |)apc  ïmioceitt  X  ,  dont 
prent.   Il  mourut  à  Mrsj^ine,  \*  »! 
janvier  1668.  Il  a  laisse  eu  Utiu  qi 
qiies  onvrafics  de  pieté ,  nJs  que  VSii 
toire  de  la  Passion ,  tirée  des  yutfl 
éi'angèlistes  ^  un  Hraicil  de  mUleelo-l 
ges  nu  de  mdie  traits  à  la  l 
la  Vierge  Marie,  en  -i  vol.  ti 
et  en  iulirn  :  il Sacrifixio  d  ' 
rapprescntazione  t/fl^iVo/' 
me  ,  1<)')H,  sous  le  m 
lombo.  !>i  ce  nom  est  .n . 
comme  on  le  dit ,  cVât  ntir  n 
ci'oiie  qu'il  ne  s*.ipprlait  pas 
Selli^  main  Ombeili  ^  couuDe   Ti 
voulu  quelques  auf^urs.         G— t. 

1jELLI,ouB£LLIUSJ]o;touci] 
médecin  et  savant  Liotaitî^ie  îi«lirfi{ 
DC  à  Vicencc,  vers  le  niili^ni  du  to* 
sii-ele.  Après  avoir  cxcrctî 
temps  la  médecine  dans  sa  nllc 
il  passa  dans  Hle  de  Cr^ie 
alors  au  pouvoir  des  Vtinitien] 
continua  la  pratique  de  son  ai 
dans  celte  île,  ayant  une  grai 
naissance  de  la  l3nguct;rerqiie,cli 
coup  d'erudilion ,  BeJli  tàelu 
counaittx*  les  phuitc»  dunt  les  ai 
ont  parle;  et  il  en  retrouva  mcnie 
noms  dans  le  grec  moderne ,  qii 

Elus  (ru  moins  alterrls.Ccsr 
otanisles,  celui  qui,  sous  < 
a  rendu  le  plus  dcsitviccsa  U3o-.n>^ 


BEL 

r  <^lnil  PU  conT5pouJ.incc  avec  pîti- 
sieur>  |>a(.-iiti<iics  ilc  »iiii  Irinps;  avLX 
|c<  deux  frèrrs  Biuliiii ,  auiqtirli  il 
cnvitv.iit  dis  pl.inti'S  *•!  d*"*.  n'Urs  ',  tnus 
|r»  dni\  le  litfnl  fu-qnfmmcnt  d.ins 

Mi.i  ,  à  U  .Miitc  de  SOI»  Hisloirr  tics 
Plantes  ,  1rs  lettres  qiio  Bflli  lui  .i\  .lit 
C<rilrs  de  Ciiidir.  cl  il.ins  IcM|uclItjs  il 
di^rtitr  n  d'Uirrit  plusieurs  [ussaj;es 
des  autfurs  anciens,  Ponn ,  son  roïi- 
l<»iup"tjin,rit  JuisiconnaîUcimr  jxir- 
tte  île  ^L•s  Uavaax»  à  li  -suite  de  sa 
description  du  nimii  Rddo»  prrs  de 
Vcroti''.  \in;ïiilliira,(>»ioiiis,  ïirlon  et 
Raii'^^it'jTaieoipri^i'pdr  B<'IIi  d.ins  la 
jftehenthedes  phiitesdc  Hiede  CnHe; 
il  rrlève  q^tclqties  ori-(  ur&quo ces  deux 
derniers  vov:i(;<'iirs  ont  eotumiâ^es. 
Toiujieforl  a  ajoute  depuis  de  nuu- 
Y«lle!tc^'>»ai^''''*nres  à  relies  que  l'on 
avait  déjà  sur  les  vém?Lni\  de  cette 
tie.  Bellt  it'.i  rien  pid>Iie  |wir  lui-même. 
Oa  ignore  le»  dfiiîN  de  u  vie  cl  l'é- 
poque de  »j  mort.  Se»  dernitrcs  lettres 
À  riuiiiis  sont  de  i  5<j^.     D— P— s. 

Bî^LLlARD  (<ÎL'itLAVM£).  uc  a 
filois,djn«  le  16*.  âtèrlr.  Uuijiut  le 
jejoar  qne  M-irj^ucrite  de  Valu»  iït  â 
Blois .  il  lui  prcseti/a  quelquei  pièees 
de  vers  qui  lui  valurent  l.i  pLiredc  *iOD 
•rcre'taiie.  Il  fît  imprituer,  m  1578, 
le  prrmier  livre  des  s«s  pdcmes,  «m- 
trii.itii  les  Déiicieuses  Amvurs  de 
Marc^yifitoine  et  de  Clr\>pnlre  ^  h'S 
Triomphes  d' .-imonret  de  la  Mort^ 
ff  autres  imilntions  d' Ovide  ^  de  Pr- 
trarque  et  de  l'Arinste,  Paiist  1 J78, 
in-.V^  t.a  Irafiddic  de  Marc-Àtttoitw 
et  de  Clêttpdtre .  «  puni  si  mauvaise 
aii\  auteurs  de  V Histoire  du  Théâtre 
FrtinçaiSy  qu'ils  uVnt  p.is  d-iiniic  ru 
donner  un  retrait;  cl  ses  Iradiictiuiis  , 
tttivânl  Ooiijtt  ,  ne  valent  pas  mieux 
^e  SOS  (lulres  ouvrages.  Il  vivait  ea- 
crtre  ru  1  584-  ^ — *• 

i;£LLlAiU)  (SiuD^J.  r.  BfLTÀftO. 


BEL  ki5 

BnUCARD  (  .riùi.>Mi-CiiABtEs), 
arcliiiec'te,  ixé  àP^ria,  en  1  ^jti.alU  eu 
iLilie ,  après  avoir  reU)|M)rtê  le  grtud 
prix.  De  retour  en  Franer ,  il  l'ut 
tiorame  profe-^isciir  lïe  IV\c.*d('mie  d'an 
cliitretiirc  et  rontnileur  deslKltiinents 
du  roi.  Pos.scd.uit  hirii  stm  4v\ .  il  eût 
pu  Se  proeurti-  une  oxisfrnce  hono- 
rable: luais  ia  passinn  du  jru  drliui>it 
sa  furluDCj et  il  mourut  d.ms la  misîiT, 
vert  Tau  1786.  li  lit  impiimer,  ea 
17  jj,  avec  Ojcliin  (îU,  un  p»iit  ou- 
vrajiB  in-fj,  iii'iliilc  :  Obirnuitinns 
sur  les  Antiquités  île  la  ville  d'Jfcr^ 
Cfdaruim  ,  avtc  qnrttfttc^  réflexions 
sur  ia  Peinture  et  la  Sculfknre  det 
Amiens^  et  une  courte  descriptittn 
des  eru'iroTts  de  J}afdfx.  On  I  coure  , 
dans  ce  livre,  55  planrlie.s  praveVs  i>ar 
Btllirard  :  ce  lie  sont  que  de  Ie«crs 
croquis  À  IV  tu  forte.  D — r, 

BIXIJÈVHE  PosiPo-i»EDc).rils 
d'un  prrmitT  prr<ideiil  dn  parlement 
derirenfi|»le,nMpiit  I  Lyua,eu  iSiQ. 
llfit  seseHidesâT"ii!nnseet  àP:jdoue, 
el  fut  fait,  à  son  nirxir,  conseiller  au 
parlement  de  CliamlieTi,  en  Savoie, 
alors  au  pouvoir  dr$  FraciÇai<ï.  U 
fut  cbarg^,  dans  m  l»nu;ue  carrière, 
des  misions  Us  plus  import.mtrs.  Lo 
loi  Clirfries  I\  Truvova  deii\  foii 
en  «mbassadc  auprès  iivs  âuisscs  et 
Grisons  ,  rt  not^immcnt  en  1  ît  i^ 
11  suivit  en  Polopnc  le  duc  d'An.* 
jou,  en  1 5-3,  et  ftit  Crut  p^r  ce  prince, 
devenu  roi  de  hranrc.  suHnirndant 
des  fîii.inces  en  1575.  llenrt  III  IVn- 
voya  en  Anglrterre  en  t586  pour 
olitriiir  de  li  reine  EIi£.tbei|)  U  liberté 
et  la  vie  deriiifurlunecMan'r  .Sluard- 
demurclie  çènéren.se,  qu'un  |>ouvaiK 
d'avance  juger  inuiile ,  m.iis  nui  né 
fit  pas  moins  d'iionoeiir  à  Bclliêvic 
qiia  sou  souverain.  Il  elail  drstind 
aux  n(';:<H'iation*i  dirfieîlcs;  car  er  (ut 
encore  lui  que  lo  roi  envoya  h  Suis- 
SOUÂ  f  eu  1  ïftaSt  au  devant  du  duc  d« 


«tO  BEL 

Guise,  pour  Vn  enjoindre  de  ne  pas 

riitrcr  dans  Pjris.  Bdlicvre,  voiil.mt 

ctrc  3ï:rcabK*  a  Oallicriiicd*'  Mcditii, 
qui  bvumjil  lc5  primrfs  loruiiis, 
Kilntini'i  pa&  ^u  duc  un  oidrc  ribsolii , 
et  le  qiutta  eu  lui  pruincttiul,  .sous 
trois  jours ,  un  sauf-{:i)nduit ,  st^nc  du 
roi;  mais,  dan»  ce  mouicut  de  dé- 
sordre .  au  iiuu  de  rapporter.  H  se  con- 
tenu d'ccrirc.  Il  est  itmavquaMc  que 
le  commis  de  lVpdij;iie  refu>a  de  don- 
ner viugt-ânq  cous  ncctssairci  pour 
fiiirc  partir  les  deux  courriers  tliargc's 
de  la  double  depéclic  :  elle  fut  mise  à 
la[H>slo,  et  aniva  trop  taid.  f^duc, 
«jui  ne  dcrn.iiid.itt  qu'un  prt'lpxte , 
partit  au  bout  des  trois  juiir^,  et  la 
lournce  des  barricades  fut  le  deplora- 
h\v  rtiultat  d'une  ncgligcure  qui  fail 
soui>çanniT  juslemont  la  iidclite  de 
Brllicvrt'.  lUi.ii  III ,  b  nu'iiie  aiiuce, 
l*c\il<i ,  il  son  arrivée,  à  lîluis,  .itn&i  que 
le  chancelier  de  Chiverny,  Villcroi 
cl  Brulart.  Cciu-ndatit,  en  i5()8,  le 
roi  Henri  IV  le  nomnvi  plcuipiiten- 
liaite  au  congrès  de  Vcrviu»,  oîi  Bel- 
Uèrre  sut  conserver  à  la  France  la 
prééminence  el  les  avantages  qu'elle  a 
toujours  eus  sur  TEspagne.  Eu  ï  5y*j, 
le  roi  Hcnii-le-Cranil  le  recompt'Ȕ=a 
de  iQb  longs  services,  en  le  ii«>uii)Miit 
cliaiicelicr  de  France  à  la  mort  d'Ilu- 
rau!-di-Cliiverny;  mais  en  iGo;>,  le 
inéoK'  princr  lui  relira  Ks  sceaux  pour 
les  doiintr  à  Siliory,  son  concnrréut 
ct^unemulceulalcnt^ct en  réputation. 
l^clUHrc  ne  re^Ia  fta!»  moins  chef  du 
conseil,  fùblc  consolation  pour  une 
telle  disgrâce ,  et  qui  ne  rcm(weha  pas 
do  dire  n  qu'un  cliaucelier  .uns  sceaux 
ctàil  un  corps  sans  ame.  u  Quoique 
rauteiir  de  la  Confession  de  Sanci 
ti*apprlie  le  cliancilier  de  BolUi'vre 
<|uc  le  bon  hommi*,  il  n'en  fut  [»as 
moins  uu  homme  dViat  pirin  de  capa- 
(île,  i.'l  dij;iie  deiti-  le  chef  do  la  ma- 
^slratuic  par  sa  grande  vxperieucc, 


BEL 
sa  prudence  et  sou  int<^nte.  Il  almiit 
les  bi-llevlctiies  et  ceux  qui  1rs  culli- 
vaient.  Si-s  suuvemiiis  rendirent  hucu- 
tnage  à  ses  profoudes  f!ununi>sancei, 
en  l'appelant  ai.x  confertiicrs  de  Su- 
rêne  et  à  celles  de  Fontaint  blran:il 
fil  raènu",  par  ordre  du  roi,  b  rcU- 
liun  de  eetf  drrnii'ix*  di^pute  iheofcj- 
piqiK%  qui  eut  lirn  entre  Jacques  Dify 
du-Pcnoii,  depuis  cardinal,  el  Plu- 
lippe  du  Plrsàis-Mùrnay.  Le  cliaiicr- 
hcr  de  Belliêvre  mourut  ik  Paris ,  le  $ 
septembre  itioj,  âge  de  sôixanlr-dix- 
huii  ans.  Le  P.  Lallcmant ,  gcnoTf^m , 
a  donncson  Eloge  funèbre  ^  iu-4'*0a 
a  plusieurs  pièces  île  Bellièvre,  ^ur  lo 
an'diies  du  ttiiips ,  répandues  diM 
divers  rerneils,  cl  dont  on  IrouYr  U 
livto  dans  la  Bthliothètfue  AûCunouf 
de  la  France ,  entre  iiutres  ,  im  ms- 
cuurs  latin  cl  françai!» ,  pour  prouvtr 
que  les  evèqucs  arairnl  pu  aD^oadn 
Henri  IV;  une  romonirauiv  viiix  cio- 
tuns  siiLv&cs  pour  jnstiûei  le  massacre 
de  la  St.-l)  irtliclcini ,  sous  prrirtte 
que  lesprojct s  ambitieux  drl'aujtraliW' 
Oolij^ui  icndaicuià  renverser  l'eial  (oo 
trouve  celte  remontrance  dans  le  toia. 
IVdci  Mémoires  de  ydleroi), — S\ 
brrt  et  Claude  de  BelliÈybe,  «eS 
fils,  furent  sjca*5sivemenl  archcti» 
qiies  de  Lyon.  —  Nicolas  de  Uti* 
LiÈvuE,  SOU  5".  (ils.  était  preMdeot 
à  mortier,  lorsque  Rich)  Iirucnj;.'»grj 
par  impoiiuui;c  ou  par  surprime ,  Lotiil 
XlU  à  prendie  place  p.irini  lesjugd 
appelés  potirfjtrele  procès  au  durt^ 
la  Valette,  l.c  président,  s.ins  rtrei» 
timide'  des  regards  menaçants  du 
rible  ministre,  rrpre.senia  au  roi  aqu' 
voyait  dans  cette  afTiire  nnr  choM 
eir^ijge,  un  prince  opiner  dam  k 
procès  d'un  de  stS  sujets  ;  que  tel 
rois  sVt.iicnt  réserve  les  gciurs, 
qn*ds  renvo)Micnt  les  condamiu^ 
lions  à  leurs  jugea*  qne  ne  jut;cfni 
c'tait  «au»  exemple  I  voù^  cuutreki 


BEL 

du  pasfc.  »  —Celle  illustre 
^élcif^Dit  diins  Li  personne  de 

de  BfJltPTrp,  fils  de  Nicoljs , 
ï$i)0.si('nie,  en  lOS-;,  [iremier 
ont  (lu  paririncul  de  Paris ,  après 
dêpluyc'  de  grands  talents  d.ins 
ibas^sades,  en  It.ilie,  en  AD{;le- 
'l  en  Holl.iiide.  Ce  digne  m.iî;is- 
ricltc  dti  I  Û!e  de  su  feinme  ,  (illc 
rintrudont  fluliion  ,  vivait  (Uns 
landc  «wi^uificence  ;  re  qui  ne 
Sclia  pasd*eUil)lirriiô|)iul-i;en('- 
Puris.  Auparavant,  la  plupart 
luvres  vivaient  el  mouuicul  pri- 
es secours  .spirituels  et  tcrnpu- 
Is  troiivcrcnl  les  uns  et  les  aulrct 
jftBouvel  ;»sylc.  S — y  et  T — o. 
H«IN  (Jacques),  peintre d1iis- 
If  de  portrait ,  natif  de  Venise , 
CD  174^7  *c  fi^  ""C  reputAlion, 

ficore  par  Ic5  portraits  de  Cor- 
de la  reine  de  Cli>'pre ,  que 
mue  e'ducatiou  qu'il  donna  .i 
Gentile  et  Jean ,  auxquels  il 
iUiiiqua  le  secret  de  la  peinture 

îlf.  >— L. 

iLLlN  CGErïTiLt"),  fiU  dirpre- 
^  peintre,  naquit  à  Venise  en 
Brcutile  et  Jean  son  fièrc  fti- 
Wtis  deux  employés ,  par  la 
itquc,  à  peindre  â  fresque  la 
du  grand-conseil.  Maliuinct  II , 
rcur    des    Turks  ,    avant    dc- 

lu  gouverDcmrnt  ve'nitien  uu 
[distingue,  Gentile  Bellin  fut 

pour  se  rendre  à  Constanti- 
y  aller  prendre  les  ordres 

l-seigneiir.  Étrange  destinée 

!  Les  premiers  artistes  qui 
ît  ramené'  en  Italie  le  goût  de  la 
te  (JtaienI  venus  de  Omstanlî- 
H  e*it  vrai  qu'alors  les  barbares 
Kflitrnl  pa^  rncore.  Gentile  Bcl- 
Hu^if'urs  t:ibteaui  pour  Maho- 
I^et  lui  preHrnta  aussi  uu  grand 
jlon ,  ou  e'L-iit  le  puilrait  de  ce 

arec  trois  couroancs  au  rc- 


BEL  117 

vers.  On  a  encore  â  Venise  des  em- 
preintes de  ce  médaillon.  Il  résulterait 
de  ce  travad,  que  Gentile  Bellin  fut 
aussi  graveur  sur  métaux ,  ce  qn  uu 
n*a  dit  encore  nulle  part.  Lanni  findi- 
qiie  seulement  dans  son  ouvrage.  Geu^ 
tile  fut  infcrinir  à  son  frère  dans  Fart 
de  peindre.  Il  a  toujours  de  la  dureté 
et  de  la  seobercsse.  Quelques-unes  do 
ses  compositions  annoncent  cependant 
du  talent.  11  était  copiste  Qdèle.  quand 
il  avait  â  retracer  une  p-iinde  foule  de 
peuple;  il  exagérait  même  cette  fidé- 
lité; il  n'oubliait  rien  ;  il  peignait  ser- 
vilement toutes  les  figures  qu'on  ren- 
contre sur  une  place  publique  ;  il  n'eu 
exceptait  pas  les  difformités  les  plu» 
révoltantes  ;  il  donnait  indifTcrcmmenl 
à  ses  pci'sonnages  des  habits  turks  et 
vénitiens;  il  excellait  surtout  dans  lc« 
costumes  turks.  Genlile  Belliii  mourut 
à  Venise  en  i5oï.  A — D. 

BELLIN(  Jean  ),  frère  du  prccc- 
dent,  ne'  à  Venise  en  i4'iG,  fut  urt 
des  artistes  qui  hoRorèrent  le  plus  lo 
commencfmcnt  de  l'eVoIc  vénitienne. 
Il  a  travaillé  plus  de  riuquanle-deus 
ans;  on  suit  facilement  ses  progrès, 
depuis  ses  tableaux  peints  en  dc'- 
trempe ,  jusqu  à  ceux  qu*i!  a  peints  à 
Thuile.  On  lit  dans  Borgltiui  et  dans 
Ridoin  ,  que  Jean  Bclltn  «  vouLmt 
ronnaîlre  le  procède  de  la  |>einture  à 
riiuilc,  apporte  en  Italie  par  Antoneilo 
(Antoiuï-îae  Messine,  s'introdiiisilcbe* 
cet  artiste,  sous  Thabil  d'un  noble  vé- 
nitien ,  pour  avoir  le  loisir  de  le  voir 
préparer  ses  roulcurs.  Celle  anec- 
dote ,  qui  n'est  pas  cilec  par  d'autres 
auteurs,  pourrait  être  révoquée  ca 
doute  ;  toujours  est-il  certain  que  Bcl- 
Jin  ne  tarda  pas  k  devenir  edi;bre. 
Ce  qu'il  y  a  de  mieux  entendu  dans  IcS 
peintures  de  la  Mlle  du  grand  con- 
seil k  Venise,  qui  sont  Ton vi âge  de 
.leau  et  de  Gentile,  lui  appartu-nt.  La 
famille  (Joi'oet  remploya ,  cl  lui  coiu* 


niiml^  des  liiWraus  J'une  RDTide  cl!- 
mfn.Nti'ti.  On  i1i..tiiiKur,  (l.iti%  lu  p.iîr- 
rir  de  otu  maison,  iiii  5.  François  an 
miiiru  d'tm  taiUi^.  I,r  ]  J»v<'ipf  rsl  fiiil 
avrctilriit,  En  l 'i^H,  il  rnmjiosa  un 
hr;m  t.iLil(*;iu  |ioiir  tV^lisc  des  fraii- 
cWrjLÎu».  (^u'!<|iics  .iriiiccs  plus  Urd, 
Btrllii) ,  (|uiiiq(ic  liTs-iit;c  ,  (it  meure 
mil. Mil,  d*uj)^c^  le  rfiur|;iou  qui  avait 
c(c  crpciid.int  scii  clc'vr,  ri  il  coiti- 
nicrip  â  raisonner  d;)vat>la^c  ses  in- 
Tciitioiis,  à  donner  de  ta  rondeiir  à 
»cç  figures,  à  recli;iuir<r  ses  Icmlfs, 
à  p;isïrr  de  l'uue  à  l'autre  avec  une 
di*j;rj(Uticin  de  conleiirs  plus  in  ensi- 
Llr.tl  iliuiftit  mieux  *,vs  nuds;  il  éleva 
son  style  d.uis  les  draperies;  son  der- 
nier ouvragcinipoifaiit  rst  une  Scène 
de  B^icchanalcs  ,  tpu-  Và^e  iVnip^i'lia 
de  teitoitier,  et  qui  m*  voit  au  pilais 
Aldi>t»raii<lii.i  à  Uouie.  Il  cumpoî>ace- 
peinLiiit  rntoïc  une  Ste.  -  Famille 
m  1 5  i<ï ,  Tannée  de  &a  mort.  On  ra- 
<,oulequ'VlliC(t  Oiircr  viui  .i  Vrni*e  la 
mémo  auuee,  ri  qti'm  [Kittanlde  Jcuu 
Bel!in,  il  dit  pnblii|ueiueiit  :  a  11  e<vl 
»  biiii  vieux  :  '  V»t cr|jcnd.int  K-  mcil- 
»  Icnr  de.>  peintres  actuels.  »  Nuus  fi- 
Ilu>ons  rn  transcrivani  iiilejiigruienl 
que  M'.  H fg'dorn  puilc  de  Je^in  Uel- 
lin  :  rt  Jean  fVlliii  ouvre  les  vf-ux;il 

*  vuil  la  nature,  et,  aimf'd*nnr  pa- 
»  lience  k  luiile  e'picuve,  il  \a  copie 

*  fîd dément.  Depuis  Ir  li-urdex  rlie- 
»  ven\  de  se*  rij;uiTS .  jtiiprà  la  lîge 

V  d'une  lierbe  rpii  hi'itle  le  clieuiiu  ,  \\ 
»  vent  tout  eipniuer ,  ri  il  manque  de 
»  donueràcrtcouipojilionscevelouic 
»  apparent ,  ce  poudreux  qii  couvre 
>•  1.1  Kupetijcic  uc  tous  les  Corps  «  Cl 

V  qui  laisse  au\  contours  un  moi:!- 
K  Iciix  fait  pour  nou5  eliariner.  il  veut 
»  montrer  plus  que-  U  nalurc  ne  pcr- 
»  met  daprrrevnir  h  une  prandc  dis- 
»  tance ,  el  *C!»  travaux  prinés  le  Tonl 

*  loiijirr  iUuh  la  dureté.  Avec  le» 
»  iivanUgc5  esflcntieb  ({u*il  posfcdttit 


REÎ. 

»  dan^  la  partie  dn  roluris  ,  nu  |^ 
»  li.itit  de^re  de  prrfc*i'li(jfi  loi  dorui 
»  coûte  moins  de  peine ,  et  nutail  pf^ 
0  sene  s<'s  tablf.iux  de  cette  Ȑclie- 
*  re5.«  qui  les  dépare.  ■   Le  musée 
Napoléon  a  deux  iahlraii\  de  et  maître. 
Dans  l'un  ,  .Ic.in  II*  Il  in   *'iM  i*|w^ 
seiiteaverGeutilesou  frèri';  ' 
sont  coifTcs  d'une  tùqne;  1» 
de  Jean  sont  noirs  :  cens  ■' 
sont    roux,    l/antre  tabir.i      • 
fierté  et  VEnfani-Jèsits  arcompû- 
f>nes  tic  S,  Pierrtj  de  Str.  Cntttervw 
d'. 4  [cxtmdrie.de  5W.  ^^î^athecideS, 
JMme.  Jean  Ijellin  a  fait  ce  laliUtfBà 
rij;e  de  soixanle-divncuf  ans.   A—*- 

BKU.IN    (.UcQIES-NlC0ILA5;,D< 

h  Paris, en  ino5,y  est  moit  Icii  dih 
vemlu  c  I  ■}  •;  1. 11  Ail  eL.ir^é ,  eu  M  ijua- 
lilcd'iui^cniejr  de  la  maiiuc,  de  dres» 
scr,  pour  le  service  des  raiiv^aui,  W 
cartes  de  toutes  Ira  côtes  dc<  tnrr» 
connues ,  et  s'en  acquitta  avec  b^j»* 
coup  de  7i.'le.  Nous  avous  uii  irîî 
grand  nombre  de  cartes  < 
sous  sa  dircetion  ;  au  depu;  ^' .  - 
des  Partes  et  (>lans  de  la  tuarine.EUo 
forment  plusieurs  recueils  ;  Ir  (nTmirr^ 
son*  le  non»  de  JS'rptttrie  fninadi, 
comprend  lej;  eôtev  de  Fr.inee;  le 
conti,  appelé  /fydrogru/^lde  fr^f 
atise ,  contient  le»  cailf*!»  de  totitesiti 
c4tes  ettntiues  de  notre  globe.  Ooi 
aussi  de  lui,  sous  la  dcnumina 
Petit  AlldH  maritime ,  on 
recueil  en  5  v<il,  ia-4"..  cntiteuaut 
cartes  geue'ralcs  des  mfmc*  c^tn, 
conslruiles  sur  une  trè.v petite  ecbcfie» 
ainu  que  les  plms  des  purLt  ctdrfj 
principales  ailles  maritimes.  On  ti 
doit  ausïi  loiiles  les  cailes  qui  k 
compagtient  \*I/iitoire  gf'ncrtiU  rff 
/'o)  âges  ,  par  l'jbbc'  l'revonl .  rt  pit 
sirtirs  autres  ouvr.ij^es  de  et 
liellin  a  écrit  plusieurs  m 
ciitre  autres  Mir  ses  eaUe»  des 
de  TAmciupie  »eptiitliiunjlcy 


BEL 

âf  lîk'  tic  Corse.  Si 
ftu  golfe  de  rcnisc  for- 

ilumc  in- 4"*  j    '77'  »  wsci 

)lc ,  dans  lequel  on  trouve 
Ac  lotîtes  Ici  côte»  de  cette 

alors  (.■(.lieiii  mal  connues  en 
j  rllrs  sonI,]>ar  c-elle  rai*on , 
^.'irrjitvs.  JiCh  ouvrages  de  Bel- 
lieiiiienl  Ij  nuieure  partie  dfS 
sauces  que  Ton  avait  à  l'epo- 
ils  ont  éui  laits.  Quoiqu'ils  aient 
lanlloDg-tcmpâ  d'iioe  utilité  gê- 
DU  pourrait  reprocher  à  leur  aii- 
n*rtvoir  pa!i  ass«i  discute  les  di- 
*lQO)ccs  qu'il  3  cun&nltcs  et  les 
(Il  dont  il  s'est  ser\-i.  Les  Iioui* 
■tlY»  ipii  ont  été  À  la  tète  du  de- 
vrai des  cartes  et  plans  de  la  niit- 
t  \cs  hydrographes  savauts  qui 
iplacé  lîdlin  ,  se  sont  occujjcs 
imeni ,  cl  s'occupent  tous  les 
Je  suppléer  aux  connaissances 
M  était  prive  de  son  temps,  et 
ijer  les  erreurs  qui  lui  sont 
fc».  Ou  a  substitue,  daus  XUy- 
MÙT  fraiiciùse  ,  de  iiouvetles 
I  celles  des  pays  qui  sont  de- 
lieux  cûuuus, et  l'un  n'a  rien 

>our  entretenir  cet  oiu'rage 
des  coonaissauces  ;icquisGS, 

B— L. 

iINCIOm  f  BernardV  celt- 
(lorentiu,  florî^sait  Vr  ^  la  fin 
.  siècle.  Louis  Sforc  ,  sumoin- 
Maure^  duc  de  Mdan,  l'appela 
tir .  l'admit  d.in$  son  inliniite , 
tiiuiila  de  LionLiits  :  il  lui  de- 
'uMiqiicmcnt  la  couronne  poé- 
tu  I  .fH4i,  au\  fêtes  du  CMriage 
G.ilea>  Sforce  ci  (T  Isabelle 
I.  Bclliuriunt  vécut  honoré,  et 
(fiche,  en  i.^Qi ,  laissanl  son 
pauvres  ,    et  à    un  jeune 
ton  élève ,  qu'il  aimait  corn- 
et qui  con<.icra,  dans  répi- 
uivAutc,  le  dou  ((u'd  eu  avait 


EEL 


m  ccaluB  , 


Ses  poésies ,  ou  n'rnr,  composées  de 
soupL-ISj  canzoni ^  élej;ies»  o{;lognc», 
51.IUCC*,  etc. ,  hircut  imprimées,  après 
sa  mort,  à  Miljn,  i^O^i  in-4*'  ^ 
plus  grande  partie  dis  sonnets  est 
dans  le  genre  burlesque  ol  s.itirique. 
M.i!^rc  les  dcUuts  de  ces  poe'sits»  qu'il 
faut  attrdnier  surtout  h  son  aièclc, 
elles  sont  estimées,  cl  le  Vot:abn!aire 
de  la  Cuisca  les  cite  souvent.  Il  est  le 
premier  qui  ail  donne,  en  itahen  ,  à 
quelques  nièces  de  \crs  1b  caractère 
et  le  titre  (Ve1é(;ics.  G— IB, 

BELLÏNG  (GciLLAinnE-SKBASTrEff 
ne),  lieutcnnnt-ge'iicral  prussien,  qui 
servit  avec  distinction  dans  les  armées 
de  Frédéric  II.  Il  était  cornette  dans 
le  rc;;iimnt  de  liu<isards  de  VVerucr, 
en  Suésic.  Ku  i^SS,  le  prince  Henri 
lui  avant  donne  un  oscidron  de  hus- 
sards ,  nouvcllemcnl  forme ,  il  se  rou- 
vrit Ac  gloire  dans  plusieurs  rencon- 
tres, et,  piirvcnu  rapidement  à  des  pr.^- 
des  supérieurs,  il  sut,  avec  quelques- 
hataillùas  de  recrues ,  et  dix  escadrons 
de  cavalerie  ,  tenir  en  observation  Xa^ 
me*e  suédoise,  empêcher  ses  mouve* 
ments,  et  la  harceler  avec  succès.  Com- 
me il  était  facileâ  reconnaître,.^  duse  de 
sa  petite  taille  et  du  chcral  qu'il  mon- 
latl  h;ibituellemeot  ,  les  ennc[ni>  tî- 
relient  toujours  sur  Itri  ;  mais  on  ne  put 
jamais  IVnpi^er  à  ch.inc;er  de  cheval. 
Dans  la  guerre  de  sept  ans,  les  hus- 
sards de  liellinî;  et  lieul  redouté*.  &jn 
adabilité,  ses  manières  vives  et  simples 
le  rat:»;iicn[  chérir  de  ses  troupes,  et 
Frédéric  lu  considérait  beaucoup.  Il 
mourut  à  Sloljw» ,  en  1 790.     G— ^. 

BKLLIM  (  LAfiiKWT  ),  mc'dccin  cl 
célèbre  analomiste  italien  ,  naquit  â 
Florence, le 3 septembre  ï645.  d'une 
fannllc  hooii^te,  mais  prj  riche,  qui 
«tuil  oi-igiiuirc  de  Prato.  Dos  sou  «n- 


fio  BEL 

Cmcc,  le  pr.iinî-ihjc  FerdînAnd  11  le 
pf'U  ftOus  M  proiFCtion,  ot  le  soutint 
par  ftcs  lilWr;ilili*s  à   riuiivrrsite  da 
Fi^Vy  où  Brllini  (It  d'rxncUcntcs  cta- 
des.   Il  ciii  riisuitc  pour  maître,  en 
pbilosonliic  et    vn    uuthéauûqucs  , 
Alexandre  Marchctti,  cl  en  medccioe, 
François  Rriii ,  aussi  cdcbrcs  l'un  et 
l'autre  lUns  les  lettres  que  (bas  les 
Sciences;  le  premier,  ^tand géomètre, 
le  sccOml,  fameux  anatomiîlp,  et  tous 
deux  |>otrtrs  cïccUents  {  f  oj  .  Mar- 
CBETTi  (Alesiiidre)  cl  Redi  (  IViui- 
Çùis  ).  Leur  exemple  fcngagci  peut- 
être,  ou  du  uioius  l'autorisa  à  joiudre 
aux  études  ab-itraites  la  culture  Ar  la 
poésie  et  des  lettres.  Son  ^cnic  le  por- 
tait   pre.s(]tic  e{;alcment  aux  lutcs  rt 
aux  autre».  Dès  l'àj;©  ds  dix-neut*aus, 
il  publia ,  [Lins  une  dUsertatioii  écrite 
«n  latin  Irês-cléganl ,   sa  d'*'couveite 
Rur  la  sirucluic  îles  reins  et  sur  leur 
u.^ape.  Un  an  après,  cVsl-à-dirc  en 
i(j65,  il  fui  uumme  professeur  de 
medceiue  théorique  à  Pise,  et  ensuite 
d'anatomic  d.ius  la  mtme  université. 
Le  j;rand-duc  se  plaisait  à  rrntoudrc, 
et  assislijît  souvent  h  ses  dcmotisti-a- 
tions  aiialomiques.  Ayant  rempli  ho- 
norablement   cette    cLrtire    pendant 
trente  ans,  Bclliui  obtint  une  pension 
de  reir.tiic,  et  fut  appelé  â  Florence, 
où  il  eut  la  coufiaiice  de  toutr  la  cour. 
11   fut  nomme'  prrmirr  mtVircin  du 
graiHl-dnr.  Cosmc  Ilï.  Ledocteur  l.ari- 
cisi ,  qui  iViait  du  ])ape  Clément  XI , 
fit  anSM  donner  à  fidlini  le  titie  de 
premier  Luiistiltant  pour  les  ras  rela- 
tifs S  la  saille  di'  00  pontife.  11  mouiiit 
à  Florenrc ,  le  8  j.unier  1704.  (*t 
nnatomiste»  qui  était  en  tncme  temps 
medt*rin ,  malht-uuticieD,  mecanideo, 
philosophe  et  poêle,  s'est  surtout  il- 
liKtrc  par  ses  découvertes  aiialomi- 
qucs;  elles  l'ont  mis  au  premier  rang 
parmi  les  savants,  qui  est  celui  des 
lurcnlcurs.  6t'5  Ulentv  postiqucs  lui 


BKL 

donnent  aussi  une  plac/^disiîngn^nw 
le  parua>st*  U.-ilicu.  Il  .1  Utv<-t  :  L 
Exercitatio  anatnmica  dtr  strucùird 
ttusu  rcTiUTHy  Florence,  i(>6i,  ui-4*^ 
$trasl>ourg,   ifi^i'i  ,  in-H".  ;  .Ktxaat^ 

imm  novissînus  di^rehensum ,  t^, , 
Bologne,  i065,  in-ij,  îusm*  dep«n« 
dans  la  BihUotheca  tmatamica  dt 
Leclerc  et  de  Mau;;el,  volume  H: 
l'auteur  v  pn-'teiid  que  Torgane  da 
gotit  nVst  ni  dans  le^  di.iirs ,  ni  dans 
les  membranes,  ui  dans  1rs  nriTsdc 
la  langue,  ni  dans  les  ï;Undulcs  «ppf^ 
lees  amy^dalinœ ,  comme  fa  en) 
Wûrion  ,  mais  dans  ces  pt^ifes  eipi- 
neuces  qui  se  trouvent  sur  La  lin;;w 
de  tous  les  animaux.  111.  De  nrims 
et  puUibus ,  de  mùsione  sanguinis, 
defebribus,  de  morbis  capitis  eipec^ 
loris  y  Bolopie,  j085,  în-4''.,  Fiw»«^ 
f»rt  et  Leip/jf».  lOHj,  iu-4*.  On  nml 
voir  un  be!  extrait  de  ct^  irailrs  dJUtf 
les  Actes  de  Leipzig,  1688»  paç.  {a. 
Ces  ouvrages  et  plusicui-s  autrrs  sur  le 
mouvement  du  arur,  sur  celui  de  la 
bile,  etc.,  ont  ctc  recueillis  en  di-nx 
volumes  iD-4''-T^  Venise,  rhtt  Michfl 
HerU,  1708,  avec  nue  savante  ytt^ 
£ice  de  Bohonius,  et  réimprimas,  ibid., 
I75'2.  Quoique  ce  ifrueil  ait  poiir 
titre  hnnrentii  Beîlini  opéra  omnùi, 
on  n*v  ti'uuveccpendaiit  |>;is  ses  drni 
lettres  italiennes  au  savant  Aninine 
VaUisuieri;  la  première  où  il  explique 
comment  l'air  pe'ni-lie  dans  1rs  oruft, 
et  la  seconde  qui  a  pour  obj^t  l'iulro- 
duction  de  Pair  dans  notre  s.int;  -  eJles 
sont  dans  les  volumes  1!  et  IV  du 
journal  De  liUerati  d''UaUa.  IV.  Ia 
Buccftereide  ^  Florence,  171*),  in- 
8",  Gc  poème  ori^iu,d  et  biiarrr,  ne 
fut  ,  comme  on  le  voit  ,  imprime' 
qiraprcs  la  mort  de  l'auteur.  Il  r5t 
divise'  en  deux  parties,  dont  U  prr* 
mière  est  une  es|i^ce  de  dilbyranuie  • 
•I  la  seconde  est  subdivisée  eu  quotrv 


DEL 

■itrcs;lc  tout  |ntVo(W  d*iiTi  (îîsrnurs 
cr  \nost .  non  muins  ori^iti.il  que  le 
pocme.  Uatis  colni-ci,  te  ton  c^l  taatût 
IMikD  ,  cl  tantàl  scrieux,  et  Ton  y 
IroiiTe  souTPiit,  au  milieu  des  pUf^ 
saoleries  ,  des  trnits  de  philosophie  ^ 
de  morale  ,  ou  relatifs  ,iu\  cono.iis- 
sancts  les  phis  relerrcs.  C'est,  %\  Tou 
Veut,  uu  poème  à  den]i-burtesi|ue  , 
mais  il  ne  £iiit  p.is  f'tre  médiocrement 
iiislriiît  pour  le  goùlcr  et  même  pour 
l'cutendre.  V.  Ses  sonnet»  et  autres 
poe'sif-ssont  re'pnndues  dnn»  plit^ieurs 
rccurîLs,  cllon  trouve,  dans  \r  volume 
V\,  part.  \desPro$e  fiarentinr^  trois 
lettres  rie  lui ,  pour  )«t  dttfen$e  d'Un 
de  scA  sonnets ,  .lecusc  au  tribunal  du 
l'aCAdcmie  de  la  Gusca,  dont  il  était 
membre.  II  y  montre  une  [;r.inilc  con- 
naissance des  finesses  de  la  langue  et 
de  la  ^icsw  toscane;  exemple  com- 
mun dau&la  Httcrature  îLilieJine, d'une 
réunion  drs  scicut.es  et  des  talents 
militaires,  qui  plare  à  un  rang  infe'- 
rieur  le*  «avants  qui  ne  sont  que  sa- 
rants.  G— É. 

BELLMANN  (Gustave),  poète 
suédois,  mort  à  la  (in  du  dernier  siè- 
cle. Il  excellait  dans  le  genre  burles- 
que ,  et  ses  poe.sies  ont  souvent  de  la 
verre  et  de  rgriginalite.  On  en  a  pu- 
blie le  recueil  à  Stockholm.  1^  pièce 
la  plu»  eon.sid(^r.-iblc  est  intitulée  : 
Tt!'$npU  thf  Bacchus.         C— ac. 

BELUlC  (  JEAPf-Loris  ) ,  chirur- 
gien, ne  près  d'Agcn  en  i^JO,  com- 
lueoça  ses  études  sous  son  pcrc,  alla 
Irscontinurr  à  Montpellier,  à  Pari^; 
lui  reçu  mallrc-êsarts  a  l'Age  de  vingt- 
quatre  arts,  et  sVtablit  ensuite  à  Agcn, 
où  il  e^t  moit  en  1807.  Il  eut  une 
grande  réputation,  mais  bornée  à  sa 
province;  cl  les  ouvrages  qu'il  a  lais- 
ses ,  quoique  recommandables  sous 
certain»  rapports ,  ue  suffisent  |k)s 
poiur  la  lui  conserver.  Ce  sont  :  I. 
«ks  àiifmoirâi  iaseict  pai-oû  ceux 


BEL  iir 

de  facaflcmir  royale  de  chinirj;ic,  ri 
dont  deux  futcni  couronnes  nn  1761 
et  1771  ;  II,  uu  Traité  dtt  médecine 
itfgale.  où  l'on  désirerait  plus  de  ju»- 
tcs.se  ihab  les  cxpressioo»;  111.  ull 
Mémoire  envove  a  la  société  de  mé- 
decine de  Paris ,  *n  1806,  Tc/pogra- 
phie  physiq^u ,  philosophique  et  mé- 
dicale du  drparU^menl  4Îe  Ltit^ft-  Ga- 
ronne, couruniiCuuKsi.  D  prr|iar.utunc 
a**',  édition  de  son  Cours  de  médecine 
îé^aU ,  et  laisse  inédit  un  Mémoire 
sur  Us  hrdrtfpisifis.  C.  et  A. 

BELLOOJ  (Pierre^,  ne  â  Paris 
en  i<J'J.f>,  Talel-dr-chambrc  tir  }.uuis 
XIV,  s'était  conrdic',  par  son*îsprit, 
l'amitié  do  Molière  ei  de  Racine.  Il 
composa  une  Lettre  de  M'^',  de  IV.... 
à  la  marquise  de,....^  sur  la  satire 
<fe  Despréaitx  contre  les  femmes  ^ 
iGtj4  .  iu-ï3.Boilcaa,  pour  s'en  ven- 
ger, le  nomma  dans  son  Epîfre  X; 
mais  s  etaul  ensuite  racoommnde  avec 
lui .  il  substitua  le  nom  de  Perrîn  Sk 
celui  de  Bcllocq  qui  a  encore  public'  : 
I.  Satyre  contre  les  pelits-maitres  et 
les  nouvellistes  ;  11-  i Église  difS  In" 
valides,  pocrac,  1701,  in-fol.  ;  111. 
traduction  en  vers  frauçaLs,  de  VOde 
latine  de  Fr.  Boutard  ^  sur  la  sta- 
tite  équestre  du  roi  {  Louis  XIV  ) , 
1 700,  in-4''.  Bcllocq  mourut  eu  i  ^o4- 
On  trouve  plusieurs  de  ses  pièces  dans 
le  Nouveau  Choix  de  pièces  de  poé' 
sie ,  ï  7 1  '» ,  a  parties  iu-8*.  A.  R — t. 

BKLLONI  (Jean),  vcniiien  ,  ou 
du  moins  citoyen  de  Venise^  docteur 
en  droit  et  chanoine  de  Padouc ,  nom- 
me, en  I  5g4 .  professeur  de  la  philo- 
sophie murale  d'Aristote  dans  relte 
célèbre  universitë  ,  rerapUl  honora- 
blement celte  eliaire  jusqu'à  sa  mort , 
arrivée  en  16-^5.  Il  était  savant  dans 
les  lois ,  en  théologie ,  et  aussi  i  nstruït 
de  la  philosophie  de  Platon  que  de 
celle  d'Ariitoie.  U  clail  de  l'acadcmie 
dei  Ricovrali  de  Padouc  ,  qui  avait 


iM  BEL 

p'mr  dn'ise  TaiUrc  des  N;ri3(1cï  ,  dc- 
trir  [arninni-rcrlaus  yOd/ssèc,  CiU 
foiintit  â  Btlloui  lesujot  d'un  diâcouM 
fica(lcmi(|iic  ,  (jui  .1  cie  iniprinic'  :  DU- 
corso  intarno  aile  nirift!  Àajadi  d' O- 
mtTO  ,  imprdsa  de^li  accaUcmici 
lîicokTitU  lii  Padovay  P«idQuc,  lOoi , 
iu-r.  G— t'. 

BELLONl  (Paul),  Mvaut  juris- 
con^iitlc  ÏLilieu,  luquit  j  Viileucc-du- 
Pùd;)ii!il(!  Pav»;iii,  d.ins  là  sitcomlc 
iiiuitir  du  lO.  sittlr.  Il  l'ut  profr^snir 
de  drtulrivil  d.uiî.  runiv^rsilc  de  IV 
vic ,  cl ,  (viiime  iiutis  Tapprcuuiu  |ur 
le  Utrfd'uti  de  5Csonvr:i{j;e*,  commis- 
&.iirt  df  U  MÎiile  iuquiMitun.  Il  tiit  c'Iii, 
tn  iGiO;.  scrwiciir  de  Mil.io  ;  il  y 
transporta  m  Umillc,  et  fut  nuinriH'^ 
CD  \{j,x\  ,  prcAtdciit  do  ce  stftial;  il 
nmplitcn  i6giuct  ifri3,ÀCtcuii»ir, 
b  {ibrc  de  podpsut ,  «t  ruotimt  U  Mi- 
Un  ,  le  xo  aviil  i6'i5.  On  .1  dt*  lui , 
ctilrc  autirs  ouvf.i^i's  :  1.  /»  iituîuin 
de  TeiiamcnUs  ordinaiulis^  Pavic, 
iCtox ,  m-  4*,;  II.  Depotcstate  ea- 
rum  iftt^B  incotUincnti  vel  ex  intcr- 
valhjiuntf  libri  IL  Le  premier  livre 
iniprmic  à  Pavie,  lOiti,  iii-fol.;  le 
»ccond  il  MiUn,  iGui  ,111.4".;  1*0110- 
priuié,ii)id.,  i(i'j3,rn-/|".  C'est  en  teto 
de  ce  second  livre,  dditioudc  i(>'ji  , 
qu'il  a  pus  \t  litre  de  comnii.ssaire 
de  riiiquisitînn  ,  dont  on  a  parle  ci- 
de&stis.  Il  était  aussi  orateur;  plmieiirs 
de  vestlisopurs  btius,  prononcés  en 
diflcrcnlcs  oecnsions,  otil  t\é  impiï- 
raes  seitfin-meiil ,  et  entre  autres  son 
OruLson  funèbre  du  roi  d'Espagne, 
PlUlipm-  iU^  rccilcr  dans  la  ealhc- 
dralrde  Wit.in,  juin  i(>m  ,  iu-4^.— 
11  cul  un  Irèrc^înc,  Fahio  fli:ti.O[<l , 
juriMionvuIle  roiome  lui,  qui  fut  pro- 
fesseur en  droit  a  Piviecl  a  Turin,  et 
dont  il  pulilia  ml  ouvrai;e  ]>o.>tlniuie 
intitule:  De  jura  sut  ^  Pavie,  iiM7, 

iiLLUSfiX  (JiiaOMz),  buiqui.rÀ 


BEL 

Rome  dans  le  .siècle  d<^  itè 

un  crédit  immeniodan>  1  (.<•, 

ce  <(ue  d'autres  Iiauquici&  uni  £iit 
cotauic  lui  ;  mais  ce  qui  eti  plu»  raiT 
parmi  eux,  il  roulât  rrudru  uuleau 
publie  Icsiellciiouftque  Iuj  iirdit  kua* 
nies  U  lungiu*  pratique  de  sou  riit, 
cl  en  foriner  une  ihrorir,  quM  pubta 
din6  une  Dissertation^  sur  U  com- 
mcrct\  La  première  editiun  du  telle 
ittiien  parut  a  Home,  arec  une  traduc- 
tion Ititine ,  par  ^l('olas  UuLbi ,  1  ^jn, 
in-fol.  Lllc  était  dcilie'c  au  pape  Benoît 
XIV,  qui  fut  si  siili.'-r'tt  de  cet  ou- 
vrage, qu'U  dccora  Tameac  du  titre 
de  marquis.  On  eu  Ut,  dê<^  Paonre 
suivante ,  tnic  seconde  e'ditiun ,  avec 
des  note&  de  J.-B.  Z^inobctli,  et  une 
UisâCi'talion  préliminaire  »  où  le  m^ans 
auteur  traite  de  Turi^nie,  du  progrû, 
et  de  l'état  du  lomiDcrre  en  Eurojie, 
Livourue,  l'jSi  ,  in -H'.  Après  une 
Iroisiênic  édition,  donnée  a  Buloçne en 
1*^5^  ,in-4*'*i  <*(  une  quatrième  â  U 
Haye ,  en  1  ^30,  il  co  parut  une  der- 
nière à  Rrtmc:  CoW  (l'^pttnfa  «Turut 
Icttera  del  marcftcsc  Ucllorù  tn  ro- 
postn  ml  ii/i  qttesUo  propûstoglt  jio- 
pra  la  natura  délia  muncta  inuigi- 
naria,  i-^j-y  ,  in-8'.  Cette  diiscrta- 
tion  a  été  traduite  en  forçais ,  stsr  U 
première  édidon,  par  MorcuJis,  bu- 
turio^rapbe  d' Avignon ,  arec  une  [.r^ 
face  du  traducteur  et  de  savantei  no- 
tes, sous  le  litrede/^Mierrtrfio/i  stir  U 
commerce^  ''^(i,  in-i'J.  GoUlieb 
8chultndnu  la  traduite  en  alleniand, 
avec  une  lonjîue  prefje*  et  de  simplfl 
notes.  Le  journal  D*f'  LciUrttù  ^  de 
Bunie,  année  i';53,  ea  cite  de  pin* 
une  traduction  anglaise,  pulilie'e  a  L*>ii- 
drcs,  dont  il  ne  iiumme  pa&  l'aulcur. 
Jérôme  Bclloni  mourut  eu    i*()i. 

BEf.I.Or.l  (  JuN-riEnu  ),  t'on 
des  anltq  liai  l'es  les  plu»  «t^èlire  (ta 
rilalicy  naquit  à  RomCi  dWe  fiinjtt 


^oniirie,  en  i6i5.  Il  fut  ^crtf  par 
Fr;iiiçui!i  AtJgrloni ,  son  uiiclc  nialrr- 
nd^qui  ct.iit  luî-mcineantiqiuirr,  tt 
son  édiiratîon  fut  |irimi[»:il''inful  di- 
rigée vrr&  Tctiulo  dos  ainiquitcs.  II 
Tiioiilia  de  boniif  LfMr<*<iiiVlle  n'avait 
fitil  que  dcvcl'ipjtfi"  i-n  lui  drs  diiposi- 
fions  luittirrll''».  Les  oiivr;»(;<'S  (jii'il  pu- 
bii.idè$s.i  jeunesse  liiifirrut  uiio  n'pu- 
I.'rlion  qu'il  soutint  r(  augnirnla  prn- 
d.inl  tout  le  cours  de  sa  Io)i;;uc  et 
lab.irif'usecarnêrc.  I^a  reine  Clirisiinc 
Àc  SucAc  If  uoiuma  son  dutiquairv  tt 
*on  bibliothf Caire  ;  Icpapt-Cleuiem  X 
lui  d^niu  \e  titre  d'antiquaire  de  la 
ridf  de  Ruiuc  :  Aniitiuario  di  Borna. 
H  .limait  aussi  passionnemeul  b  poé- 
sie et  l.i  peinture.  A  sa  uiort,  arrivée 
en  i(m)(î,  il  bifisa  luie  IuIIp  rollrrtion 
d'auliqiiitc»;,  dr  dr<isins,  dVMarnpcs  , 
qui  p.issa  drpui^  en  Allrmapne,  dans 
le  muw'f  delVIetleunlc  U  amli^bourc^ 
et  qui  est  roiiw'  dans  eelui  du  loi  de 
Prusse.  Ses  pnnripauf  ouvrages .  car  il 
serait  trop  lonp  de  Irs  uoU'incr  tons, 
sont  ;  I.  jXitL» nJ anum  Titi:  lVm  la 
première  production  dr  Bfll'ui.  Klle 
fut  ins<jrce  ^aus  un  volnnir  inlilute': 
Icônes  et ê^pn^'rtta  illttytrinm  è  mar- 
more  tabulantm  quœ  Itoirnp  extant , 
|6'^5.  ;;r.iii-fL)L  J/aulcur  u'avnil  alors 
que  ving-ciiiq  ans,  et  ses  noies  ne  fu- 
rent sans  d'<ulr  pas  inij.rinicVA  à  Pa- 
rij  ,  aussitôt  quil  ^e^  eut  écrites  eu 
lulie.  Ell<s  >e  iroiivcdi  dûu*  lui  de 
sr*  ^r.*nds  rtuvrij'es.  dont  tî  sera  parle 
plus  bas.  1 1.  A'ore  tn  tmmismnîtî  tt/m 
EphesiajHin  alianim  (  Vbmm  tqnbus 
inaif^nita,  Kome  ,  i^i'iH,  iii-.( '.;  M, 
7r?  Gemme  anli  he  figurait  di  AeO- 
vartin  j^f^mtini ,  con  l',tnnotarionï 
UA  Bellori,  Kouie ,  part.  I'",  itî'i7  , 
pari.  M.  1070,  iii-4  :  IV.  ?e  f^'iU* 
di  Pittori,  Sculton.  ed .  /rrhîlelti  mo- 
u.Ruuir',  i(J7'4,  in-4 '.  O*  n'est 
première  p.irlie  de  Touvr.Tpe  ; 
est  svrguce,  oracc  de  pf.'itialts 


BEL  1^5 

j^TiîvA .  el  devenue  rare,  J,r*,  Vies  sont 
piriLilcts  d^Ul  JLscour»  intitule  :  i'Idta 
del  Pitture ,  ScuUarc  ed  ArvhiteUo , 
pronoiirë  par  l'auteur,  en  i()(î4,  dans 
rae-ademie  de  S.  Luc.  Il  laissa  ta  s(  - 
coode  partie  nunusrriie;  nnnertnii 
]>.is  qu'elle  ait  cHf  iiniuiniw;  la  pre- 
mière a  l'ie  iriuiprimcr  à  N.qiles ,  »ûu» 
ta  fausse  date  de  Home,  17,18,  in-4'. 
Otte  édition  contient  une  Vie  de  plus, 
celle  du  peintre  Luca  (îîordano;  mal.'* 
il  s'en  faut  beaucoup  qneltc  soit  an^- 
si  belle  et  aussi  soipice  que  celle  de 
Rome.  V.  Fra^meniavciùgiiveterii 
Bonue  ex  Utpidil*n$  Famesiunis  , 
mtnc  primùm  in  lucvm  edUa ,  cum 
notis  Jo.  P.  BeUoriij  Kome,  ((i-pTi, 
in'fol.( édition  trcs-rartï);ibid.,  i(>87, 
in-fol.î  VI.  feterum  illustr'min  phi- 
hsopiuifum ,  poetitrutn ,  rhetonan , 
et  onttorum  imap'ncs ,  ex  Vetus  ' 
tinmmis ,  fiemmis ,  hermis ,  mantt 
ribus  aliisque  antiquis  monumeniis 
desHmpiœ  ,  à  Jo.  P.  BcHorio  expn- 
sitionil/fts  Hùtsimlœ,  Rome,  lOB"»! 
iii-fol.  ;  \\\,  l'istnrifi  Auguste  dit 
Giulio  Cfsare  u  Comlantino  il  tna- 
pto  illuitraUt  da  franceaco  Aitfft'Jo- 
ni.  etc.,  Rome,  i<J85,  in-fuK  Cette 
seconde  édition  d'un  ouvra;;e  estimé 
de  l'out'.lc  de  Bcllurî  est  enrichie  des 
corrections  [wslbuniesde  Tiuleur,  et 
d'un  Supplément  des  revers  de  tué- 
dailtes,  qui  manquaient  dans  la  pic- 
mièie  otliiinn  ,  lire*  du  cabinet  Je  U 
reine  Cbrivtiuc,  cl  dcciils  par  Bellon, 
VIJI.  Erpoùlio  s^fmhuUci  Deœ  Sy- 
rite  ûmnlacri  ^  Rome  ,  1688  ,  in- 
fo!.; ÏX.  f'eteres  Arcui  JuguHo- 
rum  trittmphi^  insistes ,  etc. ,  notis 
Jo,  P.  Bvllorii  Uhtstrati,  et  mine 
primttm teneis  {ypis  vulgati,  Rome, 
i(m)o,  in-fol.  pr,  :  l'auteur  y  a  réim- 
prime. ses  Aofff/ii^rtrrwm  Titii  fox* 
cinlessus,  N",  1)  ;  X.  AdmirandaBo' 
mariamm  nntiquitntuTiiac  rrtrn's 
sculptarcr  vcstigia  à  Feiro  Santi 


x%4  HEI. 

B*itXoli  delinûata ,  cuin  noth  lo,  P. 
yy  r//or7i,  Roiur,  i  (»()'» ,  iti-fol.  ;  XI. 
Descrizion^  ii-elle  ima^ini  dtpintt 
«ta  HaJJa4ïUo  d'Vrbitio  nulle  camert 
del  palatzn  apostnlico  ^^atteano  , 
di  Gitt,  rietro  Bellori,  Romf,  itnjS, 
in-fol.  Ou  en  a  duiitic  une  stcomte 
édition,  cuusideralilnuciit  augmetitec , 
Boine.  i7-'îi,  in-fol,  cl  in-iu.  XII. 
GU  Ânûchi  S^olcri ,  ovfero  Mattsch 
iei  Hotnani  ed  Etntschi  trwati  in  lîo- 
ma ,  rtc- ,  raccolti  e  dîsegnaii  da. 
Pietro  Santi  Sartoli ,  volU  Spic- 
f^arÀoni  di  Giô.  J*.  EaUori^hfjme , 
kn-StA,  «  i^M  date ,  i L-iiuprimcft  m 
I  -0,4 .  XI  t  ] .  Zff  Pâture  anlichc  deUe 
grvtie  tÙ  Roma  c  tlelarpolcro  dr'  I^a- 
snni^  dis^gnate  ed  inta^Uate  da  P. 
Santi  Hartoli  td  iUustrate  d**  Gio, 
P.  Beîlori^  rtr. ,  Rome,  1706,  in- 
fol.  ÇjeWf  ctlition ,  donncc  douic  ans 
apr^s  l;i  moit  df  Ikllori ,  est  lrt'»-nre, 
p^rcr  qu'il  n'eu  fui  lire  qiirfrrnlp-ciiiri 
4'\riDpl.iirc» .  coDime  un  r.i[>prrnd 
d.ïiis  \a  BifdioUièifue  atrîeuse  de  D.i- 
vid  Clitiirnt,  tom.  111  .  p«g.  -jO,  nute 
59.  Ce  qui  re(;arir  le  lomlwnu  de» 
^A^ontav^it  clc  public  p.ir  Tautrur  , 
Rome,  1O80.  ia-ful.,  et  eeite  edilion 
cîiAu^si  fwrt  raie;  ou  en  fi!  une  se- 
conde, ibid-,  iC<)i,  io-fol.XIV. 5ff- 
iecti  nummi  duo  jénloniniant ,  quo- 
rum primus  anni  noi'i  fiuspiciii,  aller 
Commadum  et  Jniomnum  Cœsares 
rshiffft,X{onn' ,  lO-j-ict  lO^f», in-8'\ 
1*1  dédicace  porte  Iv  nom  de  Bcllori, 
qui  u'cM  pas  an  fioulispice  de  l'ou- 
Traî*e.  XV.  Coltimna  Anloniniana 
Ttotis  iUuslrata,  Bomr,  iu-ful. ,  .vins 
dote  f  rcjupriiade  en  1^0,^  ;  niais  U 
priinièrr  rdilion  rsl  Miremrnt  aiild- 
iicurek  i*"»7î),  puisnuc  Bi-lloii  publia 
celte  annrf*-lrt  en  it^ulrn ,  à  Rome  ,  in- 
i".  XVI.  viu  Choix  des  médniUes 
Us  plus  rares  de  la  hihlioûtèque  du 
cardinal  Crtrpegna{ci  non  pas  Cam- 
^rgnc)y  ouvrage  auquel  il  as  mit  pat 


BEL 

son  nom;  et«  d-uis  Vc%\''  '    U 

neuvième  ni<f<iaiUe  ,  il  di^  _    -   c^ 

drmmcnl  donne  au  publie  la  Coi<um4 
d'Jntomn.  XVII.  le  Julichrluceme 
sepoUraii  figtirate^  raccolti  doR» 
ca*'e  soUemmee  e  grotte  di  Ro* 
ma  j  etc. ,  intrt^Uate  da  P.  Santi 
BartoU,con  le  osser^azioni  di  Gio. 
P.  BcUori ^  Rome,  i^^^i  ,  iu-W. 
XVin.  11  .i)uula  des  nurdjiUrs,  dcS 
inscriptions  ri  des  tn)pUi'es,  à  TniitiDa 
de  la  Colonna  Trajttna ,  gravée  par 
P.  Snuti  B.irloli,  Rome,  ili-jS,  in- 
fol.,  et,  entre -utres» quarante  rcvrrs 
de  uiedculîes  relatifs  à  Te^priiitioa 
<lans  le  pays  des  Daees.  Ceux,  de  ctf 
uiivrages  qui  sont  écrits  en  latin  vnl 
ete,  pour  la  plupart,  insères  dans  le 
Thésaurus  antiquitatum.  Grofc,  et  fîd- 
raan.  de  Grxvius  et  de  Gronovnu  ; 
plusieurs  de  ceux  qui  le  sont  en  ilalica 
ont  eie  traduits  en  latin .  et  se  trouTcnt 
dans  le  inème  recueil.  G— t. 

BKI  LOSTE  {  AuGUSTiif  ) ,  diirur- 
gien  de  Paris ,  qui  a  joui  d'une  ç;rande 
repuLilion,  né  en  1(354,  ^^  *U"  1'"' 
tiqua  surtout  dans  les  armt'cs ,  soit 
de  Fr.mce,  soi!  de  Suitlatgne.  It  est  mort 
A  Turin,  le  1  5  juillet  »-5o.Scss*rTico 
dans  les  armées  lui  firent  e<)m|Miser, 
«n  iO<)5  .  le  Chintrf^ieri  d' hôpital  ^ 
ou  Manière  de  guérir  promplemetA 
les  plaies  ,  ouvrage  dout  il  y  a  ru  di- 
Tcrses  édilÏDUs  en  diverses  Ungttes, 
Paris,  lOp^i.  i6y8,  i7o5,  1715, 
ih-8".;  Amsterdam,  1707,  iti-8'.; 
Dresde,  170J  ,  17 10,  I7i4,  io- 
8*'.,  c!  auquel  il  publia  une  suite, 
sous  le  titre  de  Suite  du  Chtrursie^ 
d'hôpital^  Pans,  1715,  1734,  17^^. 
in-1'j.  Mais  ec  qui  fit  sa  rcputa- 
tion  ,  e^t  IVniploi  ùe  pilules  mer- 
eurieltes  qui  poitcni  son  nom,  H 
dont  il  établit  Tubage  :  elles  pn^eu- 
lent  nue  assueiatiou  de  purgutiG  » 
d*anti-spasmodiqurs  et  ù<  rnerrare. 
Leur  couibiuaL>ua  n'ut  pa»  >oa  uor 


1ÎEL 

▼rage,  quoi  qu'on  en  ail  dit;  on  ca 
reiroiu'tb  formule  dans  la  Pharma- 
copée (le  Ri-nou ,  dit  Renaudot  ;  uiais 
cV^t  lui  qui  t*n  répondit  rus.i{;<-.  Il  ru 
parlfdaii»  un  Traité  sur  îts  effets  du 
mercure ,  qu'il  a  joim  au  dernier  om- 
rragcdoninousparlion^toul'j-riinirc, 
et  qtii  a  elc  rciiniprimi^  separrincni  rn 
17^8,  et  paj-  le  iWi  de  l'aureur  en 
i^St  ,  pans,  iu-iQ.  Brilostc,  en  ge'- 
nëral,  fut  un  praticien  fort  heureux; 
et  daus  SCS  ouvrajçcs  on  retrouve  d*aa- 
eieus  proccdc's  clm*urpcaux  qu'il  em- 
ployait avec  sucfès,  et  à  la  pratique 
desquels  il  e5t  souvent  Lou  de  reve- 
nir :  tel  est ,  par  exemple ,  celui  qui 
consiste  à  ët^tblir  un  ven'rable  cautère 
derrière  IWalle,  à  l'aide  de  la  po- 
tasse r.iu>liquc,  et  duquel  rebute  une 
suppuration  utile  dans  un  Ctès-grand 
nombre  de  cas.  C  et  A. 

BKLI.OV ÈSE ,  fut  le  prt  mier  chef 
gauloi^  qui  franchit  les  Alpi'S.  a  Son 
»  oncle  \inbigatus ,  dit  Tile-Live, 
s  avait  tout  l'ascendant  que  peuvent 
«  donner  à  un  souverain,  ses  quati- 
«  IcsperHODtiellcs,  et  la  prospérité  de 
n  SOU  p^vs.  k)ous  son  règne,  la  Oaiile, 
n  uatureiiemeut  fertile  »  accrut  telle- 
»  ment  sa  iKipulitiuu,  qu'il  devenait 

•  difiicile  ae  \n  j:ouverncr.  De^irant 
»  soula'^er  ses  euis  de  eel  excès  de 
»  popuUtiou,  il  annonça  que  ses  ne- 
»  veux,  Bellovèse  et  Sigovèsc,  jeunes 
»  piinccA  reu»[dis  de  valeur,  inient 
a  clierclier  Ir  pays  qui  leur  serait  indi- 

V  que  pir  les  augurci ,  et  qu'ils  em- 

•  mèner.iient  aveceu%  tous  ceux  qui 
m  voudraient  aller  s'eUblir  dans  de 

V  nouvettcs  contrées.  Les  augures  de- 
»  signèrent  à  Sigovèse  la  forêt  Hercy- 
»  nit'uue,  et  à  Bellnvcse  la  route  d'I- 

•  tJiIi*-.  Celui-ci  ra.iM'robla  toute  la  sura- 
»  b(*ndauce  de  1.»  jeunesse; et ,  à  la  tète 
«  d'une  annéefurniidiblc,  arriva  dans 
»  le  pjys  des  Tricislius.  où  il  trouva 
m  dcvaut  lui  la  bainùrc  des  Alpes  jus- 


»  qu'-ilors  insurraontable.  Pendant 
»  qu'il  s'occupait  des  moyens  de  la 
»  franchir^  il  apprit  que  des  etraa- 
»  cei-s  [  les  Phocéens  ),  qui ,  comme 
«lui,  cherchaient  un  e'ldbli$'«emeiity 
»  avaient  e'te'  atiaqucfs  par  les  Salicus. 
i>  Euvi5af;eaul,  d.uis  le  succès  de  m 
»  nouveaux  Tenus  ,  le  j)rcsagc  de  sa 
n  propre  desûnee,  il  marcha  à  leur 
»  sccouis;  et,  grâce  à  sa  protection  » 
»  on  vit  s'cicvcr  8ur  le  terrain  que  ce* 
»  étrangers  avaient  occupe'  à  leur  de- 
w  b'irqiiemenlune  ville  puissante  sous 
»  le  nom  de  Marseille,  v  lîellovès* 
frauchit  ensuite  les  Alpes  par  U  gorge 
de  Turin,  deTi!  les  Toscans  sur  les 
bords  du  Tesin ,  remporta  plusieurs 
autr*s  vii'toires  sur  dillcienïs  peuples^ 
et  al!a  fonder  ta  ville  de  (VMan  ,  dans 
un  manis ,  appelé  le  Champ  drs  In- 
stibriens ,  d'où  la  multitude  quM  av.iil 
aniene'e  se  rtpandit  dans  le  pays  des 
Mbuens.  où  sont  maintenant  les  villes 
de  lircsda  et  «le  Vérone.  De  nouvel- 
les c'migrations  de  Gaiilnis  étant  ac- 
courues au  bniit  des  succès  de  Bc\[o' 
Tèsc,  elles  allèrent  successivement , 
sous  sa  protection,  sVtablir  dans  i*Ë* 
trurie ,  dans  la  Ligurie,  et  jusqu'aux 

f>ieds  des  Apeuninï,  BcUovcsc  rc'giia 
t>ng-temps  en  paix  sur  ces  fertiles 
rontrec*,  que  dès-lors  on  appela  U 
Gatdc  cisalpine  ;et  ce  ne  fut  qu'envi- 
ron deux  sièries  après  celte  invasion 
que  Brcnnus.  l'un  de  ses  successeurs  , 
pdnctra  jusqu'à  Home.  On  place  l'i^la- 
biisscmeni  de  Ikllovcsc  dans  la  Oaulo 
cisalpine  ,  à  l'an  164  de  Rome  (  Hqo 
av.J.-C-).  K. 

BEIJ.OY  (PiEAAE  de),  sorti  d'une 
très -ancienne  maison  de  Bretagne, 
Irausplantee  en  Languedoc  etailleurs» 
naquit  à  Montauban  vers  i5^o.  Ses 
trois  frèrcsaînés  furent  tues  ati  service 
du  roi  contre  les  huguenots.  A  l'âge  de 
vingt-un  ans  ^\  fut  fait  profes^icut' pu- 
blic ÀToulouse.  11  y  acquit  beaucoup  di 


rf'puUtion  rn  qnaliic  lïr  jmi>consii!ir^ 
rt  Urviiil  codsciUfi'  t'ii  l;i  ACit»  Imiis- 
iftr  (i*  cette \ illr.  Ses  f onfii'rcs ['«ly.uit 
(Irpiite  à  la  roui  nom  le*  air<nrc»  dç 
trur  coinpjjgiiic,  u  dopldi  foit  aii\  li- 
gULMiis  do  la  cai»ital<?,  pai  siH)  ic\v  pour 
les  druib  de  lieitri  IV,  iiuuiqu'il  fût 
zc'Ie  catholique.  r,«  fut  dnns  tv  lemps-hi 
qu'il  publia  i'./polo^i<!  caUioli/^uc 
contre  1(4 libelle» des  ligueur^  » Titt > et 
ti^,  Ui-H\f  ouvi;ige<iii^M  profond  que 
ltiuiiueu\^  où  il  droioittrait  que  les 
droit»  du  rui  de  ^.iv.urc  au  tiôuc 
i-uicnl  indcpeudjuis  de  ^aeilliulicile, 
cl  que  le  tribunal  du  pape  uclait  pas 
ciunpelant  pour  le  juger  f  f'o}\  R.  I>i> 
pioïT  ).  Uû  jesuile,  qu'on  croit  èue 
Jtellai-miti,  l'jlljqua  sous  le  nom  du 
Fraticiscus  Romulus ,  cl  le  prcscnia 
comuic  un  lic'reliquc  etinèuie  cumme 
un  alliée.  Les  Guises,  que  l'éiTit  de 
lïelloy  cltagnuait ,  le  fireul  euicrnuT 
h  U  Gincicr(;cric ,  de  -  là  ii  la  ll.is- 
lillc,  d'uû  d  ne  s'ccli.'ïpp.ï  qu'jprcs 
deux  ans  de  dcteuiion.  Henri  IV, 
pour  le  dédumma^er,  lui  donna  U 
rh.*rfic  d'.ivucat  ^t'Hcrii!  an  parlement 
de  Toidonse.  U  composa  ,  ^ur  les 
mnti^l'e5  du  temps,  plu&ieurs  autres 
onvrAgei  qui* annoncent  un  cvellenl 
cituyen.  Le^  piincipanx  sont  :  1,  De 
tauturité  dit  roi  et  des  crimes  qui  se 
i'ommeUânt  par  les  HgurS ,  1 588 , 
iir-8'.  ;  H.  Examen  du  dàtours  f>u- 
hlié  contre  la  maison  royale  de 
/Vrtnr«,Ia  Hoehelle,  li^^,  iu-H'.,  où 
il  w)Mtientquol<.*roi  nejM'ut  priver  son 
héritier  le^iliine  du  royanuif ,  tt  fjil 
voir  que  le  «i-le  apparent  de  h  m.iison 
de  Lorraine  pour  la  reli;^ioii  catholi- 
que, nVst  qu'un  prélexic  poui-  s  em- 
parer du  trône.  Un  ne  trouve  dans  cet 
eerit  ui  tîel,  m  injure,  inaislieanconp 
d'ordre ,  un  style  clair  cl  cHcve  sans 
enflure,  une  eruilition  iuimctise;  et  il  y 
avoue^que.loi'iqncUhaincdcsUnise» 
coutrc  ratuiral  lut  usouvic,  iU  &au- 


BEL      ' 

Terenl  lif.inconp  de    <  If 

.%Vniplu_verent  de  lwnij«  u» 

la  fureur  du  |ïeuiile.  111.  Morens  W**- 
hus  et  mdlitéi  tic  la  bulle  de  /'i*  K 
contre  le  roi  de  \a^'atr0 ,  CotppK» 
ijHO^  in'8'.  Il  V  traite  à  fond  U 
queslioQ  <lc  l'autiirite  du  p*af>«' ,  tt  ré- 
duit crtic  Autorité  à  ses  justes  bomcSi 
IV.  ÉJe  V origine  rt  institution  des 
divers  ordres  de  cliei^alrrie ,  Mon* 
tanban,  lOo^  ,  in-B'.;  PurÎN  .  iG55, 
ouviagp  curieux  et  inleressant  ;  V. 
Becueil  de  pièces  pour  les  univerti- 
tes  contre  les  jésuites ,  depuis  1 55ï 
jusquen  1O24  ,ir.-8'.  Cft  aittenra 
compose  beaucoup  d'.iniics  ouvrages, 
soit  sur  les  mêmes  maliires  et  toajoun 
d.tns  les  mêmes  princiites ,  suit  sur 
des  points  de  jurisprudence  et  in^me 
d'aulrcs  sujets  :  ils  ufTiYDt  lous  des 
rerherclies  ininiensis.  T— Ik 

BELLOY  (Pierhe-Ladrk.nt  Un- 
iiïTTi;  de),  ne  À  iSï.-Klour ,  en  Auvei- 
gne,  le  i-^  noveuibie  i^a^,  fut  amené 
à  l'aris  à  i'jilf;e  de  cin([  atis  ,  perdit  son 
pè^o  un  an  apri's ,  et  dès  -  lors  n*nil 
d'autre  appui  que  son  oncle  ,  célèbre 
avocat  au  |iarleinent  de  Paris,  qui  le 
destinait  â  la  incnie  {irofcMiou.  St$ 
(itudes  achevées,  il  $r  partagea  sea^- 
tcmcntenU'clajiirtspriittcurcqudavait 
en  aversion,  et  les  Icilres  qnM  atnuit 

Î>a>»ionucWuL,  Le  malin  ^  suivant  le 
Mireau,  le  soir  il  frequenlaii  U-  ibèl* 
tre,  et  loontiaït  à  la  fois  Tin -^tincl*  l'»* 
mour  et  la  coiuiaiss.incn  de  l'art  dra- 
matique. De-iopcrant  de  vaincre  U 
icdistanoe  que  son  oncle  opposait  k 
â  ses  çoùts,  il  disparut ,  et  alla  jouer 
la  coocdie  dans  les  cours  du  >iinl« 
sous  le  nom  de  Doniwnt  de  tieHor^ 
Partout  tl  lit  cslimtr  son  caraelèir- 
11  pas-«a  plusieurs  années  h  b  rour 
de  Pctcrslwurg ,  sous  le  rèj;ne  d'ÉB» 
^belli.  qui  lui  témoignait  beaucoup 
de  Itontc;  nuis  la  France  cUiU  tou- 
jours i'ubjcl  du  6UU  aiauur  ,  de  VA 


«!s  vo-uT,  ft  ce  5<»nl  v< 
imeiiU  cjuM  a  iJc-iiuÏn  c\- 
l  ecs  drux  ^ers  du  Siège 

J««ftU  U  FrlMce  Mt  ptB«  cli4ri«i 

I  revint  à  P.iris  pour  f^iro 
jedicdc  jTihu.  Son  ourle, 
vcDU  iOU  foiKHii  impU- 
t-il  no  ordre  du  vm  [tour 
Lcr.  Ot  ordrp  fui  protnp- 
cndii,  mais  bisse* feutre l'S 
il.  Buiitlle  l'uncl/' ,  pour 
i  d.iiis  le  Cl  s  où  le  nevcu 
orawli*?  en  Franrc.  De litl- 
lit  compte  sor  le  succès  de 
■  Ûéchir  53  iamilfe  et  ro- 
l  rang  d;iiis  la  société  ,  vil 
renversé  par  U  diulc  de 
,cl  il  rrp.irlit  pour  la  (ïns- 
clc  cljiit  mort  peu  après , 
I  France,  pour  nVn  pins 
eutôt  douiu  M  Irngodic  de 
pli  oblinl  un  grand  sum  s. 
ivie  dn  Sit'ge  de  Calais  , 
iresrntatitin ,  qui  oui  lifix 
icr  1 7*35  ,  fit  époque  ri 
Ivololion.  J.VntliousiaKmc 
(1*1  louer  ou  criliqurr  le  Sié* 
is  ne  fut  plu?  une  .iHiiire  de 
i  une  art'tire  detat.  Louis 

duc  d'Aven  ,  qui  pass.iit 
paspariivin  de  Tonvrace: 
croyais  meilleur  Franç.*i%. 

répondit  le  duo,  je  vou- 
!  les  vers  de  la  picee  fu.^seiil 
nçais  que  moi.  »  Le  Siège 
fut  jonc  dans  toutes  Ics^.ir- 
rarice»  représente,  et  impri- 
imingue.  avec  crile  îuscrip- 
nière  pièce  de  thénti'e  im- 
nf  V /t ménqae  française. 
iteà  l'auteur  pour  deux  smC- 
ralut,  avec  Zelmin*^  la  mé- 
niM^  ]iar  le  roi  aux  auteurs 
aient  trois  fuis  au  lliciïtie  , 
ai  ue  fut  douu«e  que  cette 


lïEL 


ti- 


senle  fois.  La  rille  de  Cibis  envoya  .m 
p<K'îc  dos  lettres  de  citoyen  ,  daits  »ûc 
iii'ïtc  d*or   portant  cette  in«criplioM  : 
Laurcam  tulit,  eivicam  rccipît.  l'ar 
un  retour  trop  ordin.iire,  la  pièce  im- 
primée  fut  eriliquife  oulrc  me^urr  ^ 
par  ceux-là  mêmes  qui  r.«v;iient  Inue© 
i\ec  exaspération  :  il  devint  de  mode 
de  la  déni;;rer,  comme  il  l'iivait  éié  de 
IVîtaUrr,  Cliamfort  av.iit  dit  aux  cn- 
tl»ousia^tr5:  «  (JiKUpie  jour  nous  \n  de- 
B  fendrons  contre  Vous  ■  ,  cl  sa  pre'- 
dictiou  s'accomplit.  Dcsnnnaîs ,  voU(5 
aux  sujets  nationaux  ,  par  goût  et  par 
reconnaissance  ,  de  llelloy  composa 
Gaston  et  Baytird^   Gahrielle  de 
Vefoy  y  et  f ufin  Piarre-le-Cntel.  1*4 
première  de  ces  tragédies  eut  un  suc- 
cès brillant ,  et  lui  fit  ouvrir  les  portes 
de  l'acndemic  française  ;  la  seconde  ne 
fut  jouée  qu'après  sa  mort,  cl  elle  rc'us- 
sit;  la  iroisiènic  essuya  une  chute  com- 
plète, dont  elle  se  releva  par  la  suite  ; 
mais  Tanteur  nVut  p^is  la  satisfactioa 
d'en  être  témoin.  Trop  sensible  â  s.i 
disgrâce  ,  il  mounit ,  après  deux  an- 
nées de  langueur,  le  5  mars  ,  1775, 
dans  sa  48".  année.  Pendant  sa  aer- 
nièrc  maladie,  Louis  XVI  ,  informé 
de  son  état  de  souffrance  et  dcj^éne, 
lui  avait  envoyé'  un  secours  de  dn- 
quante  louis.  De  Bclloy  était  doué  d'une 
mémoire  prodij;;ieuse  j  il  bii  avait  sultl 
de  voir  joner  liois  ou  qiuilre  fui*  VO^ 
reUe  de  VolLiire^  pour  lesavnirtout 
eiilicr,  à  deux  vers  près.  A  l'aide  de 
Cftlf  faculté,  il  avait  a'^quis  une  grande 
îustniction  en  histoire  de  France  et 
en  hllérature  dramatique.  Njturelle- 
mcnt  calme  et  réservé ,    il  denieur.t 
étrangers  tout  esprit  de  parti,  et  ne 
porta  dans  la  société  ni  bnrucur  ni 
despotisme,   Modc^te  en  propos ,  il 
laissa  pourtant   écli.ipper   «Uns   ses 
écrits  quelques  mouvements  de  vani- 
té.   Son   amitié   peu    active  était  du 
moins  cgalc  et  indulgente  :  tu  tout, 


I 


^H  mcDt 

^^   tDtet 


08  BEL 

sùo  carartrre  cuit  di;;nt  clVsitnif. 
Son  Ulcnt ,  réprc  lie  lisible  k  plu>if  iirs 
cg.irds,  tsl  hîpr»  loin  iniilciuis  d'êtie 
mcpriMblc.  TiUts^'muicfïc  Meîastaçf, 
rsi  rempli  de  dciÀJUis  et  dVmpruiiU 
mal  dc{;uiacs;  nwison  yrcmjirquc  une 
Lclle  scène,  celle  uù  l'empereur  veut 
savoir  de  Scxttis  quel  motif  a  pu  le 
porter  à  couï-pircr  coiAj-c  lui.  Dans 
ZeUnire ,  imitée  du  même  puète 
itiilieit ,  on  a  justement  1)1  Jme  l'invrâi- 
semblMncc,  et  qiiclquci'uis  l'dbsiirdjlc 
dej  moyens  ecbaOudet  pour  produire 
les  deux  situations  au^quellcâ  l'ouvrage 
a  dû  son  succès;.  D.in*  Gaston  et 
Bayard  ,  Finterét  est  divise'  et  alKii- 
bli  par  la  duplicité  de  lioros,  ainsi  que 
par  le  défaut  de  liaison  des  Jenx  ac- 
tions succvsMves  qui  paitagent  la  pièce 
en  deux  ;  savoir  :  la  rivalité  des  deux 
principaux  personnages  et  la  conspira- 
tiun  d'Avogare  (  F,  Avoc aoro  )  ;  le  ca- 
ractêrc  uuble  et  simple  de  Bjyard  a  pa- 
ru dL'iJ^urc  jwr  quelques  Iraiis  de  for- 
fanterie. <;4im'//e//e^efT£>',condinto 
a  vec  art,  et  seincc  de  beautés  véritables, 
cstleruniiée  par  une  catastrophe  dont 
ratrocilo  dégoûtante  révolte  les  sens 
encore  plus  qu'elle  ne  decbîreleceeur. 
Dans  Pieire-It'-Crueij  la  basse  férocité 
dn  roi  de  Ca»tiUe  a  semblé  indigne  do 
la  scène,  et  Ton  a  trouvcqucles  per- 
sonnages fameux  qui  ligurent  à  côté 
de  ce  monstre,  montraient  muius  de 
Tcrltablc  bcroismc  que  dVxallation 
fausse  rt  romanesque.  I^  plus  célèbre, 
la  plus  heureuse  des  lrjf:;édies  de  l'au- 
teur, le  Sif'gc  de  Calais ,  est  aussi 
sou  meilleur  ouvrage  :  le  dévouement 
des  bit  bo\irgr^is  de  Calais ,  et  les  re- 
mords d'H^rcourt,  traître  A  son  ]>ays, 
donnent  lieu  à  plusieurs  scènes  vrai- 
ment tragiques^  mais  raciiun  languit 
iicudant  deux  actes  ,  et  Ëdouara  se 
laisse  trop  souvent  et  ti-op  patiem- 
ment humilier.  Imi  général ,  de  IVlloy 
•Dtetukit  bicu  U  Kcxiej  maïs  ses  si- 


jn- 


"BEI 

to.itions  les  phi^  • 
teiil  eu  eûn|is  de  t 
jours  nraené^  pAr  des  1 
ces.  S'in  style  sent  iVi,  _- 
cberclic  ;  sentencieux ,  décUmatuir* 
et  hyperbolique,  il  offre  reprodaul 
quelquefois  de  grandes  pensera  rt  àt 
nobles  f^cniiments  exprimés  «n  beaux 
vers.  Depuis  que  notre  seine  est  per- 
fectionnée, de  Belloy  â  le  pretmerla 
gloire  d'y  avoir  mis  des  suj^-ts  natio- 
naux ;  car  Voltaire,  avant  lui,  n'anil 
guère  fait  que  donner  des  noms  fran- 
çais k  des  personnages  d'iatrutiitn. 
Gaillard,  ami  de  de  Belloy,  a  recuallt 
ses  œuvres,  en  6  vol. ,  ï^aris ,  1779, 
et  a  mis  en  tète  une  vie  de  raulmr. 
Les  tragédies  sont  précédées  ri  accom- 
pagnées de  dissertations  historiqnAt 
ou  littéraires,  tant  du  nocie  que  àt 
réditeiir  ;  le  siiièmc  Tultune  COfitMBi 
des  Observations  sur  In  ioHgusM 
sur  la  Poésie  française ,  et  dr*  Poé- 
sies dii'erses ,  presque  tontes  cornpu- 
5ce«  en  p.iys  étranger;  ces  prr>dnc» 
tioQS  n*ajouteul  rien  à  la  réputaDoo 
de  lauteur.  A^-<>^hu 

BKLLOY  (  JEA5-B*.prisjfc  nx), 
cardinal,  archevêque  de  pjirÎA  ,  étiîl 
né  h;  9  octobre  1  ^oi)  ,  à  Moran^lcs, 
au  diocèse  de  Beauvais,  d'uneanckn- 
ne  famille  qui  avait  fourni  à  fctat  des 
militaires  d'un  méiite  distinpié,  H 
même  des  oillciers-génr  i  "^  -  sot 

début  dans  la  carrière  <  iip, 

il  fut  fait  vicairc-générji,  uliicwl  cl 
archltliacre  de  Bcauvais,  sous  U' car- 
dinal de  Gèvres  î  il  annonra  dans 
toutes  ces  places  Tespril  de  doureur  H 
de  modération  qui  n'a  cesse  de  le  du* 
liugiierdaus  tout  le  reste  dr  su  lut^ue 
Tie.  Devenu  évêquedo  GUudères,  «B 
]  731 ,  il  fut  députe  à  la  lâmruse  «»- 
semblée  du  clergé  de  1 7  5f> ,  et  s'f 
rangea  du  cùté  des  prélats  modêrci 
qu'on  ap|>cbiit  les  Jeudlants  ,  parce 
qu'ils  avaient  à  leur  Ivte  le  carduial  4i 


DEL 

uli ,  uiinislre  f!e  tetcniHB 
f  pAr  uppo&itiun  aux  pi  é- 
Ixop  cxaiie  ,  qu'un  Dom- 
,  parallusioQ  à  l'andea 
irepoix ,  qui  avait  été  de 
(  dont  ils  suivaient  les 
.  tle  Belsuuce,  évèquede 
stciuent  rcvérc  pour  sa 
irable  durant  U  peste  Je 
aUdonilezcle  outré  pour 
j^enitua ,  avait  reudu  l'é- 
l^oragciix,  ëtanlmorl  pen- 

fWéc ,  la  cour  jeta  les  yeux 
lloy,  pour  le  rempUcvr, 
^  le   prt'lai  le  plus  propre , 
jdcuce  et  sa  modcralîou  ,  à 
^aix  dans  ce  diocèse.  KHc 
,  trompée  dans  ses  cspé- 
uouveau  pasteur  sut  tenTr 
ierme  U  balauce  entre  les 
I  les  eonteoir  dans  le  de- 
î  esprit  de  sagesse  qui  le 
s  toute  son  administra- 
re  aimer  de  tout  le  monde 
actère  de  douceur  et  par 
ses  mcEurs  ^  de   sorte 
da   pas  À  voir  le  calme 
orages  qui  avak'Ut  désole 
lousle  régime  précédent 
DO  arracha  M.  oc  Bvltuy  à 
lu;  il  scretiraàChumbly, 
voisine  du  lieu  de  sa  nais- 
I  dans  cet  asy le  qu  il  travcr- 
OD ,  sans  éprouver  aucun 
imminent.  A  l'époque  du 
il  fut  le  premier  à  Ciiire  le 
son  litre  pour  on  riciliter 
D.  Cet  exemple  du  doyen 

R,  par  son  ige  et  par  sou 
^ns  répiseo|)at,  eut  une 
ncnce ,  attira  tons  les  yeux 
lonne  ,  et ,  en  rappelant  le 
p  SOS  preneuses  qualité!) ,  le 
I comme  le  prélat  de  France 
)es  circonstances,  convenait 
»i^e  delà  capitale:  il  y 
t  i3oa>  et, r^unéf  suivante^ 


BEL  13g 

R  la  ât^Sté  de  cardinal.  î.e^  ma?urs 
pAtriiii cales  qu'il  cuunTva  dans  cette 
place  éminente  ,  b  sn^essc  de  son 
gouverni'inent ,  sa  dipiité  dans  Tcxer* 
cice  de  sun  ministère,  justifièrent  ua 
tel  choix.  M.  de  Belloy  avait  reçu  de 
fa  nature  une  santé  robuMe;  il  sut 
l'entretenir  par  une  vietrès-réjglée,  et 
parvint  ainsi  presque  à  son  année 
séculaire,  sans  éprouver  aucune  des 
infirmités  de  La  vieillesse.  Sa  première 
maladie  fut  un  rliumeoatan'hal,quine 
Tempecha  pas  de  conservfr  toute  sft 
connaissance  ju^qiVàdcux  heures  Avsiit 
sa  mon  ,  arrivée  le  lo  juin  1808. 
L'Empereur,  en  permettant,  piir  ua 
privilège  spécial  ,  qu'il  fût  enterré 
dans  le  cavc.in  di;  ses  prédécesseurs, 
ordonna  qu'il  lui  fût  élevé  un  monu- 
ment, «  pour  attester  la  singulière 
»  considération  quM  avait  pour  ses 
»  vertus  épiseopales.  »  T — D. 

BELLCCCI  (  AMotKEl,  peintre 
néàSohpo  dansleïrevisan,en  1654. 
V  mourut  en  l'^iU.  Cet  artiste  aimait 
les  ombres  fortement  marqurps,  et  dis- 
tribuait savamment  la  lumière  dans 
toutes  ses  comuosilions.  Ou  voit  an  de 
ses  ouvrages  oaus  Téglisc  du  Si.-Ës- 

firit  à  Venise.  11  j^chcrcbait  avec  soin 
'occasion  de  faire  lospclitesficurcsdes 
paysages  ,  et  il  pas^a  pour  être  l'au- 
teur de  celles  des  plus  beaux  tableaux 
du  célèbre  Tera|ïesla.  Joseph  l". 
et  Cliarlcs  VI  appelèrent  Bellueci  k 
Vienne,  et  l'y  retinrent  par  de  gran- 
des récompenses.  U  reçut  aussi  le 
titre  de  peintre  de  plusieurs  princes 
d'Allemagne.*^  Son  fîls  (  Jean -Bip- 
liste  ) ,  dont  on  trouve  une  assez  l>eile 
composition  à  Soligu  ,  serait  devenu 
un  artiste  distingué,  si  la  fortune  que 
lui  avait  laissée  son  pcre ,  no  Tet^t  dé- 
tourné de  IVtude.  Le  P.  Fedeiici  en 
parle  avec  éloge  dans  ses  Afemorie 
Trevifjiane  su  le  cpcre  di  discp%o , 
Veoise^  ibo3.  A^d. 

9 


' 


i5o  BEL 

BELTX'CCl  (  Thomas  ),  boUnislè 
iialieti  ^  ne  à  Puloie,  était  directoir  du 
JAnlin  de  ruiiiversilc  de  Pisc ,  el  pro- 
fcsscur  de  botanicpic ,  vers  le  milieu 
àa  17*.  siècle.  Il  a  publié  le  catalogue 
des  pUntcs  qui  y  éuieul  cultivées  â 
celle  époque,  sous  ce  titre  :  Planta- 
rum  index  horii  Pisani ,  cum  ap- 
perulice  Àn^^U  Dorminii  Florenliniy 
Florcoce,  i(J6a ,  in- 16  de  64  pges. 
D— P-s. 

BELLUTÎ  (  Bowavewtvre),  né  à 
Oïlaiic  eu  Sicile ,  et  de  Tordie  des 
frères  mineurs  conventuels  ,  lutiuil 
vers  Van  i5r)9.  Il  se  iit  une  grande 
répuiAlion  dnns  son  temps,  comme 
tbéologit-n  et  comme  philosophe.  Mou- 
gttore  (  Bibliotheca  sicula  ) ,  entre 
ddus  de  gi-auds  deuils,  aujouixrhui 
peu  intêresâaiit»  ,  sur  les  grands  em- 
plois cpi'il  remplit  dans  son  oi-drc  , 
sur  SCS  voyages  et  sur  les  chaires  de 
philosophie  cl  de  théologie  qu'il  oc- 
cupa ,  laut  dans  dilfércutes  villes  d'I- 
lalie  qu'à  Félranger,  el  jusqu'en  Po- 
logne. De  retour  dans  sa  patrie ,  il  y 
mourut  le  18  mai  1676.  Ses  œuvres 
philosophiques,  écrites  en  laliu,  dV 
Lord  publiées  séparément ,  ont  été 
réimprimées  en  deux  vol.  in-fol. ,  sous 
ce  litre  :  Philosophie  aà  meniem 
Scoti  cursus  inieger,  Venise,  1678, 
el  ibid. ,  '7^7*  ^  ^^"'  principale- 
meni  une  logique  ;/.op7C<iprtn'a)  qui 
avait  eu  pluMiUrs  éditions,  et  desCom- 
xuenlaircs  ou  Argumentai  ion  s  (  Dis- 
ptUaiioncs  )  sur  plusieurs  traités  d'A- 
rislote  ,  in  oclo  libros  phrsicorum, 
in  or^anum  ,  in  Ubros  de  gcncra- 
tione  et  eonupUone  ,  in  libros  de 
coflo  et  muttdoet  nieteoris,  in  libros 
de  animd,  Cî'est  particulièrement  dans 
SCS  Disputattûnes  in  orgamtm  qu'il 
semonUe  philosophe  seul istc,  comme 
l'annonce  le  litre  du  recueil  ;  il  y  dé- 
fend la  logique  tle  Sent  contre  tous  les 
Kaits,  tant  ancien»  que  nouveaux,  dont 


BEL 

elle  avait  été  rubjct,  quibas  ah  aJhtr* 
santibus  tuni  vettrum  tum  rrfrv- 
tiontm  jaculis  Scoti  hgica  vindUth 
tur.  Il  laissa  des  opu»culcs  de  munW 
qui  furent  imprimés  après  sa  mortt 
Moralium  opusculorum  misceUsntm 
apparatu  digestorum  atque  resùhi' 
tionum  liber  posthumas  ,  CatiM  « 
i(>7g,  in-fol.  G — if 

BKLMISSERO,  ou  pi 
ME.SSKKE  (Paul),  t^v^v. 
italien,  et  poète  latin  du   16'.  &)6:!e, 
enseignait,  dès  i5m),  à  Bologne,  Is 
médciîne  cl  la   philosophie.  Mjsja- 
chelli(5c7/C(or.iVai.),  rlÔesfiuer.diM 
sa  Bibliothèque ,  citent  de  lui  des  él 
gics  De  animalibus.   Elles  sont  ; 
nombre  de  trente-six.  Il  y  a  rend»  rt 
asseï  beaux  vers  ce  qu'Amf' 
dans  SCS  deux  premiers  [. 
animaux.  Elles  furent  impn 
Rome .  et  Timpression  rn  fut  tel 
le  5  novembre  1  55ç),jour  du 
nement  de  Paul  lli.  Il  fut 
médecin  de  ce  pape  ,  à  qtii  !*ouTr< 
est  dédié.  On  avait  prêcédcmm 
primé  un  recueil  de  ses  poésies 
s  554 1  »"-4*»ï  ^^^  Bom  dr  KeuT 
sont  divisées  en  sept  dassrs;  i" 
églogues;  a*,  deux  livres  surir 
bre  septennaire  ;   5".  qtiinxe 
diverses,  sous  le  titre  de  Sjlv^, 
Ireule-une  élégies  ;  5".  épi{;rammr»;| 
6".  distiques;  7".  conrlusious  soulr* 
nues  à  Bologne,  en  l'ijj,  dcrtaf 
pape  Clément  VII.  Au  fronti^ 
ce  volume,  qui  est  rare  et  doni 
zuchelli  n'a  point  parlé ,  Paul  Ilî 
représenté  entre  ClémcttlVIl  et  lewi 
de  France  François  P*".  qui  lui  met 
couronne  sur  la  tête.  Le  livre  est 
à  ce  roi ,  anquci  sont  de  plus  adrvt 
sées,  ainsi  qu'au  pope,  plu 
pièces  qu'il   contient.    L'au 
alors  à  Paris,  où  il  expliquait 
qucmcut  les  livres  d'Ai  iMote  , 
on  le  voit  datis  sa  sixième  ^<%it 


fiEL 

dans  sa  premitr^vÇtTIftf, 
)i ,  qu'il  éuit  de  J.uiit , 
êtiit  ancienne,  etavih 
par  le  rang,  les  riches 
litc.  On  se  (rompe  donc 
fait  n^tif  de  Pontiemoli. 
se»  élégies,  adressée  au 
rtini ,  il  déplore  h  mort 
leur  ami  commun.  On 
de  U  sienne.     G-*e'. 
r  (  AiMEAr  DF  ) ,  trouba- 
porain  d'Aimeryde  Be- 
1,  aiaïi  que  ce  dernier  , 
et  le  savoir  de  la  com- 
,  et ,  ïaos  doute,  reçut 
cour  de  Raymond  Be- 
^mCe  de  Provence.   La 
die  vers  qui  nous  reste  de 
i  recueil  de  Ste.-Palaye,  est 
Riltmeut ,  et  on  serait  tenté 
cr  de  la  plupart  de  relies 
de  pl;ûre  cufautail  alors, 
nuvait  Iieaucoup  de  réini- 
prouvcnl  que  ce  poêle 
plus  de  mémoire  que 
P— X. 
TI  (PiERBc),  chevalier 
e  ,TM?à  Riroini,  en  155^, 
bmme  écrîvaui  moraliste  et 
fcte.  Il  coinpoM  Touvrage 
qu'on  a  de  lui ,  à  l'occa- 
iage  de  sa  fille  ;  il  est  in- 
luzione  tlella  sposa ,  et 
\ié  que  plusieurs  années 
son  Ois  Trajan  ,  Home  , 
'.  Set  poésies  sont  ^parses 
te  recueils  du  temps. 
G— É. 
PiEimc  ) ,  botaniste  et 
oit  à  la  Souletièrc,  La- 
paroisse  d'OiW ,  dans  te 
Tan  iSiH.  On  D*a  point 
r  sa  famille ,  ce   qui  fait 
«(ait  obsrure.  Dès  se3 
,  il  se  livra  à  fctude  de 
et  particulièrement  à  celle 
que.  U  cul  lucccïsivrmcDt 


DEL 


<i5i 


pour  protecteurs  Rrné  du  Bellay ,  ëvé- 
que  au  Mans  ;    Guillaume  Duprat, 
év^ue  i\r  Clennont;  eniin»  le  cardi- 
nal de  Tournon  et  celui  de  Lorraine. 
Il  dut  à  leurs  bienfaits  son  ^ucation, 
les  moyens  de  voyager  avec  fruit,  et 
la  fanlité  de  publier  ses  ouvrages.  Il 
reçut  les  leçons  de  Valêrius  Cordus, 
professcurà  Wirtentberg,quî,  Tayaot 
distingué  parmi  ses  élèves ,  sVd  fit  atv 
cnmpaguer  dans  les  excursions  qu'il 
fit  en  Allemagne  et  dans  la  Bohême, 
poiir  les  progrès  de  rhiAtoire  natu- 
relle. Ce  ïul  au  retour  de  Tune  de  ces 
courses  que  Beinn  fut  arrêté  à  Tbion- 
ville.  On  mettait  i^  sa  liberté  un  prix 
qu'il  était  hors  d'état  de  payer.  Un 
gentilhomme,  nommé /^c^/uimmff,  en 
fit  favancc ,  parce  que  Bclon  était  com- 
patriote de  Ronsard.  Si  celte  auecdotc, 
tonne  à  rappeler,  prouve  combien  la. 
réputation  de  ce  poêle  était  colossale^ 
die  montre  encore  le  respect  pour  les 
lettres  dans  un  siècle  où  elles  étaient 
siluiu  de  la  perfection.  Bclon  parcou- 
rut ritalie,  les  états  du  grand-seigneur, 
la  Grèce,  FÉgypte,  la  Palestine^  l'A- 
sie mineure.  L'amour  de  la  vérité,  un 
désir    avide    d'acquéiïr  des  connais- 
sances, un  courage  infatigable,  Tart 
d'observer  et  l'esprit  d'analyse,  en  fi- 
rent un  savant  distingué,  et  on  le  place 
au  nombre  de  ceux  qui  contribuèrent 
puissamment  au  progrès  des  sciences 
dans  le  i6*.  siècle.  Possesseur  d'une 
collection  prédeuse,  il  reWnl  à  Paris, 
en  i50o,  après  trois  ans  d'absence, 
mit  ses  maténaux  en  ordre,  et  publia 
différents  ouvrages.  Malgré  leur  succèi 
et  leur  mérite,  il  eut  de  la  peine  à 
se  faire  admettre  dans  la  faculté  de 
médecine  de  Paris.  En  i55^,  il  en- 
treprit un  dernier  voyage ,  et  paroou* 
rut  l'Italie ,  la  Savoie,  le  Dauphiné, 
TAuvergne.  Gbarles  IX  lui  donna  un 
logement  au  petit  château  de  Madrid. 
U  >*y  occupait  à  tr^tduire  Dioscoridc^ 

9* 


l2a 


BEL 


Tbèoplir.iste,  cl  préparail  un  ouvrage 
tvtporUnt  sur  l'agriculture,  lorsqu'en 
1 504  »  il  fut  a5SA5siDe  ilans  le  boi$  de 
Boulogne ,  en  rcvcnaiit  de  Paris.  Il 
éuii  iiçtf  d'esTÎroD  quaranto-ciiiq  ans. 
Cette  un  tragique  et  prématurée  Q*a- 
paÎM  pas  encore  l'cnvir  sur  le  compte 
de  Belon,  puisqu'elle  a  dicrcbé  à  flé- 
trir sa  mémoire,  en  l'accusaut  de  pla- 
giat; et  ce  sout  des  hommes  graves 
qui  out  propagé  cette  calomnie.  Le 
premier  fut  Scerole  de  Ste.-Martbc  , 
qui,  dans  son  Elo^e  de  Pierre  Gil- 
lias,  ou  Gillj-,  à' A\hy  ^  assure  que 
Iklon  suivit  ce  savant  dans  son  voyage 
du  Levant ,  comme  son  domestique , 
et  qu'à  sa  mort ,  arrivée  à  Rome  en 
|555 ,  il  avait  soustrait  une  partie  de 
ses  écrits ,  et  les  avait  publiés  sous 
•on  nom.  De  Thon  a  adopte  celte 
opinion  dans  sou  Uistoircôi  fait  est 
pourtant  faux.  On  s'étonne  que  des 
auteurs  graves  et  instruits ,  qui  ont 
écrit  peu  d'années  après  sa  mort,  et 
dans  le  mcmcpays,  donl  le  nom  fait 
aujourd'hui  autorité ,  aient  pu  faire 
aussi  Ic^crcrocnt  une  pareille  accusa- 
tion, [/après  eux ,  plusieurs  biogra- 
phes ont  répété  cette  calumnir,  sans 
sv  donner  la  |»ciue  de  l'examiuer.  Il 
^it  cependant  bien  facile  d'en  voir 
la  fausseté;  car  il  suffisait  de  remar- 
quer que  Belon  avait  publié  quatre 
ouvrages ,  du  nombre  de  ceux  qui  ont 
le  plus  contribué  à  sa.  réputation  , 
avant  la  mort  de  Giltius ,  et  que  celui- 
ci  ne  Ta  pas  acaisé  de  plagiat.  Tour- 
oefort ,  qui  avait  fait  ce  raprochemcnt, 
oVn  a  pas  tire  tout  le  parti  qu'il  pou- 
vait pour  la  justiljcalion  de  Holon  : 
rambiguité  de  la  phrase  où  il  l'expose 
a  été  cause  d'une  autre  méprise  au  su- 
îrt  de  Delon ,  et  ce  sont  encore  drus 
auteurs  justement  accrédités  pour  leur 
CTaclilude  qui  l'ont  commise  (  Seguier 
et  tlttUer),  en  disant,  l'un  après  l'autre, 
^uc  fiftlou  était  mort  à  Borne,  en  1 555, 


BEL 

appliquant  k  celui-ci  ce  qu'r^n  di 
Gillius.  Niceron  et  Liron,  ont 
ment  vengé  !a  mémoiredecete^ 
luturalistc.  Voici  le  caulogue 
ouvrages  :  I.  VUistoird  naturelle  ^H 
étrane^es  poissons  marins ,  avtc  Uitn 
portraits  gravés  en  bois  .-  plus,  U 
fyaie Peinture  et  description  du  âm^ 
phin  et  de  pltisleurs  autres  rarts  it 
son  espèce,  Paris,  i5j  1,111-4".;  11./*^ 
tri  BcHomiCcfutmani,  de  n/juntilihrtt 
liOriduo ,  cttm  eiconihis  a/i 
sorum  effi^iem  quoad  ejuiji 
ad  amplisiiinum  cardinmlem  ('tffCi* 
lioneum ,  Paris, Ch.  Etienne,  l 'j  jD.i 
8*.  oblong.  Cet  ouvrage  fut  réimprifl 
dans  VHistoria  aninuUium  de  G 
uer,  k  Zurich  ,  par  FroscboTcr,  ci 
1 558,  et  ensuite  a  Francfurt.  Ht 
Nature  et  Diversités  des  poissant 
avec  leurs pourtraicts  représenin  « 
pUisprès  du  naturel ,  Pari*,  1  S55,  io 
8",,  figures.  C'est  une  traducti 
l'auteur  a  faite  de  son  traite  De 
tilibus.  W.Dela  nutttre  et  di 
des  poissons,  avec  leurs  descri 
et  naifs  pouriraicis ,  en  sept  livret 
Paris,  i5j5,  in-fol.;  \,  t/fis 
des  poissons ,  traitant  de  leur 
et  propriété,  avec  les  pourtraîcU  /< 
ceux,  Paris f  ]555»  in-4''**  'U 
et  en  fiançais.  Quoique  ces  trob 
nicrs  ouvrages ,  publiés  dans  U 
année,  soient  en  quelque  sorte 
duction  du  traité  De  a^piatilibus^ 
les  rapportons  séparément  par 
titres  particuliers ,  parce  qu  00  loi 
souvent  confondus,  quoiqu'ils 
tous  des  changemcnls  et  des  ad 
VI.  De  arboribus  coniferis^  re$. 
ris  ,  aliisque  sempitemd fronde 
renlibus ,  cum  earumdem  i 
ad  vivum  expressîs  ;  itein  de  mi 
cedrino,  cedrid,  agarico^  resiniiei 
quœ  ex  coniferis  proficîscuntur,  Pi 
ris,  i55j,iu-4"-fig'>  N  il./><î 
rai/ili  operum  aniuiuorum  et 


BEL 

icî^ndnrum  prastantid  hier, 
de  £g)rptiis  p^Tomidibus  ,  de 
Ùcb ,  de  lah^rinlhis  sepiilchra- 
S ,  et  de  untiquorum  sepuliuris 
ur,  de,  Paris,  i553,  in-.i'. , 
ré  dans  le  8".  lome  des  Jntiqui- 
grecques  f  de  Gronoviu*);  VI II. 
observations  de  plusieurs  singu- 
tez  et  choses  mémorables^  trou- 
en  Grèce ,  ^sie ,  Jude'e^  Egypie^ 
tbie  et  aittres  pays  étranges , 
ige«  en  trois  U^'res  ,  Paris,  1 555 
4i  "555  cl  i588;  Anvers,  Plan- 
i555,  in-H".0$obscrTatiODsfu- 
traduites  en  latin  par  Lécluse  ou 
■ius ,  Anvers,  iSSp,  in-S".,  el 
iprimoes  dans  le  recueil  De  exo- 
'♦Anvers,  iOo5,  in-fol.  On  trouve 

I  ce  lJ\Te  des  détails  curieux  sur 
tfo^raphieet  sur  les  mœurs  et  les 
lûmes  des  peuples.  11  y  a  peu 
voyageurs   qui    aient   réuni   une 

II  grande  variété  de  connaîssan- 
et  qui  soient  entrés  dans  un  si 

id  détail  sur  la  géoçrapliieaneicnne 
loderne,  les  mœurs  et  les  usages 
peuples  orientaux.  On  peut  se  uer 
'laotilude  de  ses  observations  et  à 
éracité  de  ses  récits.  De  tous  les 
paiiif  français  du  i6'.  siècle,  Bclon 
un  des  plus  remarquables  par  son 
e  :  îl  a  i  énergie  et  ta  naïveté  que 
admire  dans  Amyot ,  son  coutem- 
lin,  et  airec  lequel  il  était  en  rela- 
*  IX.  VHistoire  de  la  nature 
oiieeuix^  avec  leurs  descriptions 
imf$  pourtraicts ,  retirez  au  na- 
i ,  écrite  en  sept  livres  ,  Paris , 
5,  in-fol.  Cet  ouvrage,  d*une 
i<le  érudition,  est  fréquemmcDtcilé 
BufTon  ;  l'auteur  y  rapporte  des 

pru  vraisemblables ,  mais  il 
aréAenlc  comme  douteux ,  cl  bons 
ériiier  :  il  note  tout  ce  qui  lui 
kît  extraordinaire  ,  avec  rinlcntion 

f^ire  an  sérieux  rvatnen.  On 
<^11  a  Tvuln  étudier,  sur  Ici 


BEL* 


ii 


lieux  mêmes,  tes  phénomènes  dont 
avaient  parlé  les  anciens ,  faire  des  re- 
cherches [K>iir  reconnaître  les  produC" 
lions  désignées  par  des  noms  dont  le 
peuple  ne  se  servait  plus  depuis  lonj;- 
temps ,  et  dont  le»  érudits  faisaient  le 
plus  souvent  de  iàusses  applications* 
il  s'elcve  contre  les  charlatans ,  qui 
sont  de  tous  les  temps  et  de  tous  le» 
pays,  et  a  promettent,  dit -il,  des 
royaumes  à  ccui   desquels   ils  om- 
prunteni  un  cscu.  ■  X.  Pourtraicts 
d'oiseaux  ,    animaux  ,   serpents  ^ 
herbes  ,  arbres ,  hommes  et  femmes 
d'Arabie  et  d*Egjp(e  ,   avec    une 
came  du  mont  Athus  et  du  mont  Sina'i, 
Parif,  1557,  i6i8,  iu-4".  XI.  /Te- 
monlrances  sur  le  défaut  du  labour 
et  culture  des  plantes ,  et  de  la  con* 
noissance  d'icelles^  contenant  la  ma- 
nière  d'affranchir  les  arbres  sa^t" 
vageSf  Paris  j  i558,  iii-S".  Cet  ou- 
vrage, qui  traite  de  Tagriculturc,  f)il 
traduit  en  latin  ,  par  Clusius ,  sous  le 
titre  de  Ne^lecta   siirpium   ctdtu- 
r»,   etc.,   Anvers,   Plantiu,   iS89y 
in-S**.,  et  il  le  réunit  aux  Ohser^'o.- 
tions,  dont  il  publia  aussi  une  édition 
latiuc   à  Anvers,    i6o5,  ia-Iol.  Ces 
Bemontranceif  oflVeni  un  grand  nom- 
bre d'observations  utiles.  11  y  provo-< 
que  rétabli.^seraent   d'une  pépinièr». 
d'arbiTs  étrangers  dont  il  donne 
liste  ;  il  engage  le  coUc^e  des  médcdulT^ 
de  Paris  à  cultiver  dans  un  lieu  pi)»l 
blic  j  «  tant  pour  leur  délectation  qii«4 
pour   l'augmentation  du  sarotr  dcfâ 
doctes ,  »  diverses  espèces  de  dImik 
tes;  idée  adoptée  ensuite  par  Ricliee 
de  Belleval ,  qui  fonda,  à  Montpellier^^ 
le  jardin  des  Plantes  ,  antérieur  h  et* 
lui  de  la  c;>pitale.  Belon  a  encore  tra*\| 
duil  V Histoire  derplanies,  de  Théo- 
phraste,  el  celle  de  Dioscoride  ,  dont 
il   fait   mention    d;ins    lepUre  déili- 
catoire  de  ses  Observations ,  et  (^ni 
u  a&T  p»  été  impriméei  ^  ucm  phu  qv* 


iS4  BEL 

Vifistoire  <ies  serpents ,  dont  D  parie 
dans  SCS  Remontrances,  Gcssncr  «l 
Ei'loii  doivent  (Mre  coosidércs  comme 
les  foDiljtours  de  nii>loire  natureUc, 
et  iJeluD  plus  p^rticulicrcmcDl  comme 
inventeur  de  TAtiatomtc  compArce  ,  à 
Tepoque  de  la  renaissance  des  lettres. 
Plumier  a  consarre  à  sa  mémoire  un 
ccure  do  pliiites  d' Amérique ,  auquel 
il  a  donne  le  nom  de  Bellonia ,-  il  fait 
partie  de  la  famille  des  i  ubiacees. 

D— M— ret  D— P— s. 
BÉLOSELSKY  (prince),  néi 
Fc'tcrsbourg  en  1757,  mort  dans  la 
mcme  ville  â  h  un  de  1809,  fut  le 
protecteur  des  arts  de  Tesprit,  dan* 
une  cour  accoutumée  à  ne  favoriser 
que  les  arts  du  luxe^  et  parut  croire 
nue  l'éctat  <i*unc  uaissatjcc  illustre 
»^aïii;mentc  quelquefois  par  des  succès 
lillcraircs  autant  que  par  des  dignités 
politiques.  Nous  croyons ,  à  notre 
tour,  qu'après  avoir  dirigé  toute  sa 
TÏe  d'après  celte  opinion,  le  prince 
Bcloselsky  n'est  pas  moins  digne  des 
souvenirs  de  la  postérité,  que  cette 
Ibule  de  grands  seigneurs  sans  {gloire 
et  d'écrivains  sans  gouic ,  dont  les 
noms  remplissent  nos  dictionnaires 
biographiques.  Il  avait  été,  dans  sa 
première  jeunesse ,  envoyé  de  Tim- 
pératrice  Catherine  II  à  la  cour  de  Tu- 
rin. Le  comte  Panin,  ministre  des  af- 
faires c'trangères ,  n'avait  ni  le  goiit 
ni  le  sentiment  des  ktirrs  :  on  as* 
stire  qu'il  rappela  le  prince  Bélo- 
sclsky  ,  parce  que  celui-ci  écrivait 
&rs  dépêches  avec  une  élégance  un 
peu  recherchée ,  qu*il  faisait  des  vers 
français  ,  qu'il  avait  même  compo- 
se une  tragédie,  et  qu'il  voulait  rn- 
{reprendre  les  éloges  hUtoiiques  des 
grands  hommes  que  b  Russie  a  pro- 
duits. Le  prince  se  consola  de  cette 
disgrâce,  d'ailleurs  très-adoucie ,  en 
consacrant  une  grande  foituue  à  pro- 
téger le&  arts ,  et  ses  loisirs  studieux 


DEL 

â  1rs  cuUivcr  lui-m^rae.  On  t  de  lot  î 
\.  Dinnynlù^ê^on  Tableau  Hf!  ten* 
tendementy  in-8*'.  de  4^  P^*  »  rare  ;  H. 
DtlaMuiiqueenltaiit!^  1778,10^^ 
\\\*  Foéiies  françaises  d'un  prwtê 
étranger,  ou  Epiires  aux  Français^ 
aux  ^'in^lais  et  aux  républicains  Je 
Si.-Marin  (  publiées  par  Martoontil], 
1789,  ÏD-B".  Il  y  a  dan»  tout  cdaÂi 
l'esprit,  des  connaissance»  vari^, 
et  le  talent  de  la  poésie  française  au- 
tant que  les  étrangers  nruvmt  favâr: 
la  reconnaissance  et  la  pobtesse 
doivent  des  compliments  ;  la  critiqii 
est  forcée  de  leur  refuser  des  cVçet 
Voltaire  ,  dans  une  lettre  Ujiteii* 
adressée  au  prince  Beloselskv.l'j 
a  côle  du  comte  Schuuvalow, 
à(t  VEpltre  à  JSlnon  ;  Voliaîro 
bien  ce  qu'il  faisait  ;  et  si  les 
prince  Déloselsky  avaient  éic 
comme  ceux  du  comte  p.tr  la  Harpe 
ou  comme  ceux  du  Grand  -  Fied  ' 
rie  par  Voltaire  lui-mcrue,  il  v 
rail  à  peu  près  le  même  mëriie 
tique  dans  ces  différentes  produrtlvn 
Au  reste ,  la  mémoire  du  prince  ' 
loselsky  sera  long-temps  chère  au 
Français  reconnaissants ,  qui ,  i 
réliigirs  n  Pctersbourg  dans  od 
d'exil  et  d'orage,  ont  trouve  sa 
constamment  ouverte  aux  nmses  et 
malheur.  E— &• 

IJELOT(JEiîi),cuM«deM 
hë  à  la  G n  du  lô".  siècle,  s'< 
dès  son  enlànce,  à  réiiide  des  sdetu 
occultes.  I^  lecture  des  ouvrage» 
Itaymond  Lulle  et  riv  rnrnrille  Agnp|i 
lui  remplit  la  l^te  d'idées  chintcrii] 
It  se  persuada  qu'au  moyen  de  qufi 
ques  oraisons  composées  de  nkoU  bî 
zarres  ,  on  pouvait  acquérir  toutes 
connaissances,  parler  en  public  a 
méthode,  et  faire  des  progrès  rjpidfl 
dans  réIoqnencr.lMéveloppa  ses  ' 
dans  MU  Hvre  intitulé  1  l'OKuvrt 
OEui^esj  ou  le  Plus  Pittfitk 


BEL 

'ganographitfuêf  ,  pmih 
faites  et  luUistes,  Paiis, 
lUen,    i64o,  in-8<'.  U  dit 
t  dans  c«  lirrr,  (ju'ayaot 
fcction  (Lins  les  sciences 
bninaines,   U   se   croirait 
Irnir  caches  les  secrets 
qu'il    avait    dccouveris. 
nuiqiic  pour  acquérir  de  la 
^èu  pour  b  fortifier,  a  beau- 
port  avec  la  me'thodc  cn- 
li([uemcnt  à  Paris  ,  il  y  a 
nées ,  et  qui  trouva  des 
h»,  même  parmi  des  hommes 
|Cclcbre&;  ce  qui  prouve  que 
Ides  erreurs  de  Icsprit  hu- 
le  parcouru   dans    tous   les 
nrun  ne  peut  plus  rien   y 
PotpuUïj  encore,  à  la  solli- 
)it-il,  de  ses  amis  et  de  ses 
■  Instructions  pour  af>prcn- 
pentes  de  chiromancie  et 
HÙe*  Ses  diOereuls  ouvrages 
eillis  en  i  vol.  10-8".,  à 
47,  1669, cl  Lyon,  iG54. 
a  est  rccbercliée  d*unc 
se  de  curieux  ;  cl  les  per- 
coouaissent  la  manie  des 
^0  livres,  n'en  seront  que 
enl  surprises,      W — s, 
(JfAïf),  né  à  Blois  à  la 
sicrle,  et  avocat  au  con- 
dii  roi  T^uis  Xlll ,  était 
e  Lachambre  et  d'autres 
de  racMlémic    française  , 
mis  peu  de  temps.  Belot 
que  les  ouvrages  de  scien* 
Viiient  point  être  ecriu  dans 
■vulgaire  ;  de  lachambre  c'tait 
ninn  contraire  ;  et  lorsqu'il 
•  les  raisons  de  son  scuti- 
la  préface  de  son   Traité 
stiun,  Belot  lui  répondit 
apologie  de  la  langue  la- 
dans  cet  ouvrage ,  qu'il  et 
de  tenir  cacbtfs  les  secrets 


fiEt 


SS 


ijelM  déclarer  qu'à  des  personne» 
capables:  qu'il  y  va  du  bien  de  let.tt 
et  de  la  rdligion  ;  (pie  ks  Romaius 
ont  été  crtj"Ucmcu(  punis  d'en  avoir 
aç^i  autrement,  et  que  leur  exemple 
doit  servir  de  leçon.  L'ouvrage  de 
ficlot,  imprime'  à  Paris  en  165^  ,  esf 
uu  petit  volume  iu  -  8".  d'en^-iron  60 
pages.  U  était  dereuu  si  rare  pou  àê 
temps  après  sa  publication .  que  Polis- 
son ne  put  pas  en  d(^couv^ir  im 
cscniplairr  lorwpril  Iravailbil  à  l*//l>- 
£oire  de  Vacadémie,  Les  plaisante- 
lies  aîtireVs  par  ce  livre  à  fauteur 
avaient  bien  pu  rni(;n[;cr  à  le  su|>- 
primer.  Meuai;c  ne  réparpnapasdau* 
la  He/fuêledes  dictionnaires,  La  lan- 
gue latine,  dit-it,  était  pour  jamais 
perdue , 

N'en  eAl  pri*  en  (Kain  la  a^fw**^ 

Kl  fmtt-^i  ton  iaH<>ccitc«  , 

V-n  ifuoi  t  C9rut ,  ri  ti  b<iBl4, 

1^1  •nn  leir ,  «t  it  rbiiili  . 

S*  Irent  <t'>uUiit  plus  par^ttre  , 

Qm'iI  **•  l'kiinBcur  drU  coaiultrft. 

Belot  annonçait  un  autre  ouvrage  qni 
devait  avoir  pour  litre  :  La  France 
ou  la  Monarchie  parfaite ,  et  dans 
lequel  il  se  ppopos;iit  de  donner  à  ses 
idées  tout  le  développement  que  leur 
importance  lui  semblait  mériter.  (Quel- 
ques biographes  pensent  que  l'avo- 
cat Dclot  est  lo  uicme  que  Michel 
Bei^ot  ,  qui  fît  imprimer  à  Blois ,  a 
vol.  iu*fol.,  en  166G,  les  Mémoire» 
de  Guillttume  Hihier,  son  oncle, 
précédés  de  la  /'i>  de  Ribier^  compo- 
sée pr  l'éditeur,  ainsi  «pic  c<fUe  du 
cardinal  Sadolet^  qu'on  trouve  daus 
le  s'coml  vulumc.  W— s. 

BELOT  (  M"".),  était  déjà  veuve 
d'un  avocat  au  iiarlciocnt ,  quand  elle 
publia  les  Rêjtexiont  iTune  pro\>in-> 
date  sur  le  discours  de  J.'J.  RonS' 
seau^  touchant  l'inégalité  des  con- 
ditions ^  J756,  in-8".,  ouvrage  qui 
fait  honneur  â  la  plume  de  l'auteur , 
dit  i'abbç  Sabbalier.  Elle  donna  suc-^ 


i5G  BEL 

ce:^tivem«Dt  :  I.  Observations  uir  la 
nohUsseet  le  iiers-rtnt^  \  ^^S,  in-t  a  ; 
11.  Mélanges  de  littérature  anglaise^ 
i']5g^n  part,  in- 1 ai. C'est  dans  oere- 
curil  qti  on  trouve  la  tradurtion  de  la 
Pharmacie,  poème pnîtiicbants.IH. 
Op}usVe^  roman  ,  traduit  de  l'anglais, 
1705,  -1  vul.  \x\'\'x%\S .  Histoire  de 
Reuselas  ^  prince  d'Àb^ssinie^  tra- 
duite de  l'anglais  de  Johrtson^  17^^^} 
in- 1  u;  V.  Histoire  de  la  maisonde  Tu- 
dor  sur  le  trône  d Angleterre ,  Irad. 
de  l*au|;l«iis  Hc  Hume,  1  r65, 1  vol,  in- 
4". ;  rcimprimcfc eu  ti  vol.in- 1 1.  L'ab- 
bc  Prévost  était  mort  après  avoir 
donne  la  traduction  de  ï Histoire  de 
la  maison  de  Stuari  t  ^'j^o,  S  vol. 
in-4*.  On  croit  que  M"".  Bclota  re- 
touché les  réimpressions  faites  en 
1766,  a  vol,  in-4"-  et  6  vol.  in-ia. 
VI.  Histoire  de  la  maison  de  Plar^ 
tagenet  sur  le  trône  d'Angleterre, 
tiaduitedfl'ançlAÎsde  Himie ,  t^ôS, 
3  voL  in-4'.,  réimprimée  en  6  vol, 
in-ia.  Qnoiqiio  Taulcur  des  Trois 
Siècles  appelle  cxcellcutes  les  fraduo 
lions  de  Hume  faites  par  M''^  Bclot, 
nous  croyons  que  c'est  au  pou  de  mé- 
rite de  ces  traductions  qu  u  faut  attri- 
buer le  peu  de  goût  que  Ton  a  eu 
France  }K)ur  cet  historien  tant  vanté 
i>ar  Iti  Anglais ,  mais  si  décrié  par 
Tabbé  ALibly.  M™^.  Belot  avait  épousé 
le  président  Durey  de  Meynicres,  mort 
iChaillot,  lei7  septembre  i  785.  Elle 
est  morte  au  même  endroit,  en  i8o5, 
dans  uu  ige  tt  cs^vancé.  ËUc  avait , 
en  I  •)()•] ,  composé  sur  une  anecdote 
du  temps,  une  Nouvelle  intitulée:  Le 
Triomphe  de  t amitié  ^  ou  Jacque- 
line et  Jeatttlon,  Nous  croyons  qiK 
cet  opuscule  n'a  pas  vu  le  jour, 

A.  B— T. 
BELO W  (  J  4Co>-FiLkj)Kiiic  ) ,  mé- 
decin et  Daluralistc,  naquit  à  Stock- 
iiulin  en  1669.  Après  avoir  fjît  ses 
|ueuli^rts  études  eu  cette  vUle  ,  iJ 


BEL 

alla  achevw  son  cours  de  médecin» 
L'trecht,  où  il  fut  reçu  doclnir  « 
i6qi.  Il  retourna  ensuite  à  Stodk- 
huLm,  où  il  exerça  son  état  |usqii*m 
i6g5 ,  qu*il  fiit  nommé  profes^ur  de 
médecine  à  Dorpat.  Le  discours  qo'i) 
prononça  en  prenant  posansioa  de 
sa  chaire  est  intitule  :  De  natar», 
ariis  et  remediontm  in  curando  me- 
cessitate.  Il  passa ,  en  1 G97 ,  à  l'uni* 
Tcrsité  de  Lund  dans  la  même  ipia- 
lité,  tt  il  y  a  publié  deux  thèses  on 
dissertations,  dont  Tune  est  &ur  la 
genres  des  végétaux,  et  l'autre  est  in- 
titulée: De  générations  animalium 
œquivocd,  T706,  in-4*'.  En  t^oS, 
(Uiarles  XII  Tappcla  en  Saxe  pour  le 
fjiire  médecin  de  son  armée.  AprHb 
bataille  de  Pultawa,  il  fut  Uit  piÎMO- 
oier ,  et  conduit  à  Moscou  ,  où  il  prati- 
qua U  médecine  avec  beaucoup  de 
succès.  Il  mouiiil  en  1716.— Sou  p^ 
(Bernard),  naturaliste  ef  médcda 
distingué  comme  lui,  avait  été'  prût> 
dent  du  cousfil  de  médecinr  de  Stoc- 
kholm et  premier  médecin  du  roi.  lia 
publié  quelques  observations  dABsIa 
Memuires  de  l'académie  da$  Cu- 
rieux de  la  nature,       D— P— s. 

BELPRATO  (jEJkif-ViNcijfT], 
chevalier  napolitain  et  comte  d'Avextr, 
dans  le  lô**.  siècle  ,  étudia  les  b«llc*> 
lettres ,  la  philosophie  et  les  lot»  Oh 
viles  à  Naples ,  où  sa  famille ,  oui  éhit 
d'une  noblesse  aucionne  oaos  k 
royaume  de  Valence ,  .i>  ^rtt 

le  roi  Alphonse  l*".d* Al    .  ai- 

des iinics  ,  il  retourna  Aeiabbr  4 
Averse  ,  et  continua  d'y  cultiver  les 
langues  anciennes  et  modernes.  \\j 
passait  pour  maître,  et  plusieurs  »» 
teurs  contemporains  out  reurlu  hom* 
mage  k  son  savoir.  11  cultiva  auui  U 
poésie;  mais  ses  principaux  ou vra^ 
tontde&lradnctionsdulatinen  italÎM; 
1.  Libro  di  Messala  Corvino  orofon 
«   ca$'aUcre  romano  ud  Ott^iê/tf 


BEL 

ft  deUa  progente  sua ,  FIo- 

549,  in-3  .;  ll.lVslorio  de' 

di  Seito  Ruffo  uomo  con- 

0  f^alentÏTiiano  j^ugtisto  , 
tf  i55o,in-8".  Ou  trouve  à 

1  volïunc  :  Vj^ssioco  ,  owero 
>  del  dispregio  délia  rnortCf 
One  t  tradun  par  Ip  mémp.  HT. 

^^elle  cose  marai'tffliose  del 


^Venise,  iSS;,  i55<,,  168^, 


V.  ses  poésies  sotil  ^parscs 
hisieiirs  recueils  ;  V.  il  publia 
R  dùilûgiic  sur  la  nature  et  les 
lu  sonnet: /a  f^eronica^  odel 
^  dialogo  f  Gàuts ,  1 58o ,  în- 
G— £ 

tiSUNCE  DE  CltTZL*M0B01f 

^F»amçoi8-Xa%1£«  de),  ne* 

fcembre  1671   au  ckdtrau  de 

tcD  Pe'rigord,  d'une  ancienne 

ifrriginaire  de  la  Navarre,  en- 

■  le.s  jcr^uilcs  en  1691 ,  d*où 

I,    quelques   années   après, 

fr  fait  grand-vicaire  d'Agen. 

l'ëvéque  de  Marseille  eu  1709, 

tt,  durant  la  peste  qui  dc'sola 

le  en  i ^ao  et  1711,  le  icle 

trilë  dont  S.  Cbarles  Borro- 

Bvait  donné  un  si  bel  eieniple 

>este  de  Milan.  On  le  voyait , 

Cort  de  b  contagion,  allant  de 

lUc.portAiil  les  secours  spiri- 

<emporeU  aux  malades,  en- 

nt  p«r  son  exemple  ,  encore 

I  par  ses  discours ,  et  ses  coo- 

k ,  et  les  maçislrat^i ,  et  les  mi- 

dévoués  à  celte  oeuvre   hé- 

fk  s'y  consacrer  sans  re'serve; 

kà  qu'eu  liiL^aot  chaque  jour 

■M  de  H  propre  vie,  il  sauvâ 

b*  nstes  de  ses  diocésains, 

bir  Aé  jamais  atteint  lui-même 

pi  fléau  qui  les  précipitait  au 

É  par  centaines.  Sa  conduite 

toc  en  cette  occasion  fait  le  sii- 

brtit  pormedc  M.  Millevoye . 

Bclsunce  ^  ou  la  Ffsta  dt 


BEL  1^7 

^arf«7/(r.ToutIe  monde  connaît  ces 
vers  de  Pope  : 

Po«rq«ol .  prn  4«i  iwarui*  tfvi  lui  U«d«if  Kl  lu 

br**, 

Ub  atr  pui  *  tri*rr«la  Ta|tciir  *mp«su« 

i^m  lu  ««ab  MCoaâîfJBt  tur  M«rMiUa  inFacU*  ^ 

La  cour,  pour  le  rcconuienser  de  son 
r.cle,  lut  offrit ,  en  1713,  révéché  de 
I^on,  duché -pairie,  et,  co  I7U<|, 
rarcheTÔchè  ac  Bordeaux  ;  maî* 
n'ayant  pas  voulu  abandonner  Tc- 
glisc  de  Marseille,  que  tAnt  de  sa- 
crifices lui  avaient  rendue  si  chère, 
il  en  fut  dédommagé  par  deux  riches 
abbayes  ,  et  |)ar  le  palUum ,  dont 
Cicracnt  Xll  rbonora  en  1731.  L'in- 
fluence que  ses  anciens  confrfcrcs 
eiuent  dans  fad min ist ration  de  son 
dioccse  le  précipita  dans  dos  démar- 
ches sur  les  affaires  du  jansénisme 
qui  le  mirent  perpctuellcraenl  en 
guerre  avec  le  parîcuieut  d'Alx.  Il 
cul  de  vives  disputes  avec  Colbert, 
évcqiip  de  Montpellier,  prit  parti  ca 
faveur  du  fameux  P.  Girard ,  ap- 
prouva le  livre  du  P.  Pichon ,  con 
damne  par  ses  collègues,  et  fut  en- 
suite oblige  de  révoquer  son  appro- 
bation; accusa,  dans  des  éciits  pu- 
blies qui  furent  pleinement  réfutés,  Ifb 
PP.  de  rOratoire  de  Marseille  de 
s*être  retirés  de  cette  ville  pendaut 
la  peste.  Il  fut  le  premier  acs  cvè- 
ques  qui  imagina  de  faire  interroger 
les  malades  sur  leur  soumission  à  la 
bulle  i/nigenitus  y  ci  de  laire  refuser 
les  sacrements  au\  opposante.  Le  rc- 
geut,  n  ayant  jamais  pu  le  ramener  a 
des  mesures  plus  pacifiques,  disait  un 
jour,  en  sortant  d  une  conférence  avec 
lui  :  «  Voilà  un  saint  qui  a  bien  de 
»  la  rancune  !  «  Tous  ce:»  actes  d'un 
BÏle  exagéré  mirent  le  trouble  dans 
son  diocèse  ,  qu'il  cdiCiit  dailleur» 
par  ses  vertus,  et  où  il  terrain.!  sji 
IwogHc    carrière    le    «i    juin    t;î>5 


[Foyez  RELtoy).  BeUtm«  avait 
futidtf  [)Our  les  jcsuitcs  le  collège  tjui 
portait  ^on  uunu  11  avait  compose, 
et^iil  grand-viraire  d'Agen,  W4hrégé 
de  la  vie  d^  Susanne  •  Henriette  de 
Fvix  (M  tâixïe),  Agco,  1707»  iu-ii. 
Pendant  son  épîscupat,  il  publia  un 
^raiid  nombre  d'inslniclions  pasto- 
rales ,  la  plitp.irt  sur  le  jauseuiÂine, 
et  un  nnviage  intitule  :  Vj4tUiquaé 
de  Véalise  de  Marseille  et  la  succes- 
sion de  ^csèifétjues^  Marsrille,  1747- 
5 1 ,  3  vol.  io  -  4"-  On  tes  croit  d*uD 
iesuile  auquel  Iklsunce  voulut  bien 
permettre  de  les  annoncer  sous  son 
nom.  I/auleur  y  donne  pour  trcs-au- 
llicnliquc  la  tradition  du  voya|;e  de 
Lazare,  de  Ste.  Madeleine  en  Pro- 
vence, etc.,  ce  qui  ne  donne  pas  une 
haute  idée  de  M  critique.      T — D. 

BELSUNCE  (  le  comte  de  ) ,  de  la 
inéme  Cimille  que  le  précisent,  était , 
en  1790,  major  en  second  au  régi- 
meul  ac  Bourbon  iuffinterie ,  eu  gar- 
nison à  Caen ,  où  il  avait  contrtbucf  k 
mainlcnir  la  trao({uiliité ,  lorsque  des 
soldats  de  son  corps  ameutèrent  le 
]ieuple  contre  lui.  Sun  logetneot  étant 
«•utourc  ,  il  se  rtffugia  à  rbùtcl  -  de- 
\ille  ;  maLs  les  magistrats  ne  lui  ac- 
rordèreut  point  le  secours  sur  lequel 
il  devait  compter.  La  populace  furieuse 
le  massacra ,  et  porta  en  triomphe  son 
caur  sanglant.  On  a  ditqncCn'irlultc 
Corday  était  sa  maîtresse,  et  qu'elle 
conçut  alors  contre  Marat,  dont  les 
déclamations  fuugucuses  avaient  al- 
lume' U  rage  populaire  ,  la  haine  qui 
d.ins  la  suite  la  porta  à  donner  la 
mort  à  ce  mon.strc  ;  mais  cette  asser- 
tion est  sans  aucun  fondement.    K. 

BELTRUII  (  Fabrice  ),  de  Cé- 
tone,  diiu  l'ctit  de  Sienne,  écrivait 
en  Italie  vers  la  (in  du  16".  siècle,  et 
au  commencement  du  17".  Il  remplit 
quelques  emplois  publics  dans  sa  pa- 
trie ,  tt  fut  secrétaire  dn  prince  de  la 


BEL 

Mirandole.  Il  passait  pour  avoir  n- 
tint  de  philuscphie  que  d'erudilion , 
ce  qui  u'ctait  pas  commun  de  son 
temps ,  et  ne  l'c^t  mcme  pa*  aisczdtt 
notre.  On  dit  qu'il  écrivit  plusieurs  o«^ 
vrages  sur  Part  poétique ,  sur  les  al- 
Icgurics,  et  unexamen  du  PasU>rJidoi 
mats  on  ne  rruït  pas  qu*iLs  aient  élé 
iniprimes;  le  seul,  à  ce  qu'd  parfit, 
qui  l'ait  e'té ,  a  pour  litre  :  Discono 
irUonio  aile  impresecomunî  acçûde- 
miche,  Pérouse,  i(m  »,  in-^*^-  en  trois 
parties.  Un  académiocn,  nomme  Jé- 
rôme  jTcfj,  avait  cbangil  dans  un  écnl 
son  propre  nom ,  sa  devise ,  et  mhù9 
celle  de  Tacadcmie  dont  il  ctaît  meiB- 
bre;  Sollrami  soutint  par  de  bonnes 
raisons,  dans  ce  discours,  et  partie»* 
lièrement  dans  la  dernière  parité^  que 
ces  sortes  de  changements  D'ctaient 
pas  permis  à  des  acatlt'uiiciens  en  par- 
ticulier, et  moins  encotc  â  di-s  acadé- 
mies entières.  Ce  n'cLiit  point  du  toot, 
comme  on  Ta  écrit,  l'usage  des  écri- 
vains du  temps;  c'ctatt  un  abus,  nn 
délit  particulier  de  Iczc-loyanté  acadc- 
mique,  qui  scandalisa  la  littérature  rfl- 
tière,  et  contre  lequel  rUounêic  Bel- 
tranii  s*eleva.  Aujourd'hui,  il  faudrait 
bien  qu'il  prît  palieuce ,  et  qu'il  se 
bornât  à  faire,  en  se  nommant  tou- 
[ours,  ta  censure  des  anonyme,  d, 
qui  pis  est,  des  pseudonymes,  doit 
il  se  verrait  entoure.  G— E. 

BELTBAiND  (ïtoMAWD-Doitiin- 
QCE  ) ,  sculpteur  et  architecte ,  naqfjïl 
h  Vitloria,  en  Biscaye,  dans  le  \i>% 
siècle ,  alla  étudier  en  Italie ,  et  deriut 
si  habile  ,  que  Palomino  Velasco  D*bé- 
site  point  à  le  placer  au-dessus  des  plus 
fameux  artistes  de  son  temps.  Il  sVuil 
surtout  formé  par  lelude  de  Michd" 
Ange;  cl  ]ilusieurs  statues  de  Chrût, 
de  grandtur  naturelle ,  exécuta  |Mr 
Bcllrand  ,  parurent  dignes  d^étreatui- 
buées  au  maître  illustre  qu*il  aviit 
choisi.  L'Ëscunalyle  collège  impérial 


BEL  

'*n3  (  r[iir  avait  jutrt'foîs  appar- 
ia siN-ictc  «les  justiitcs,  dont  l!cl- 
ètjtt  membre  )  ;  UclupeltedcU 
même  rilic,  et  le  maitrf^autcl  du  col- 
)c^e  de  AIcaU  de  Henan-z,  furout  dt'- 
coi  es  dp  (Xi  statues.  Beltrand  mourut 
ta  1590,  daus  un  âge  três-arancc. 
J)— T. 
BEÎTR,\N0  (Octave)  ,  de  Terra- 
nova  y  dani  U  Culubrc  cite'ncurc  (et 
son  pas  «rT/ffWtfurc ,  rc  qui  voudrriit 
dire  qu'il  y  aurait  uue  C.ilal>re  hors 
delà  Catabre  )  »  eTn'çail  en   i<).(o, 
è  Naplci ,  les  j>rofe5siuns  d*honime 
de  leltres,  delÎDr.iit-eptd'imprimriir. 
Il  a  jmblic  :  I.  ïa  Brève  Hncrizione 
dtlregno  di  A'apoli^  impiimcV  par 
luiâ  Naples  1640,  in-4"MCt  r^impri- 
tttte,  par  lui  et  par  d'autres  «  plusimrs 
fois  drpHÏs;  II.  une  espèce  de  rrfontc 
Cf  de  divùion  en  cinq  parties  de  W^l- 
mana^h  perpétuel  àv  Hminrasa,  avec 
drs  additions  de  traites  eldc  chapitres 
mliers,  Veuise,  ï06'jci  1688,  in-8^; 
111- Ir  Qiudno  lui  attribue  une  cspj^ce 
dccrutonintilule:  Il  resuvio,poemay 
in  ottai^a  rimât  cumposc  duct.iTes 
prises  de  diÛLTCiits  autctu-s  ;  mais  il 
Dc  <lit  point  où  ce  centon  est  impri- 
mé,  et  nous  nVn  connaissons  non 
plus  aucune  (fditioii.  H   nous  serait 
Aussi  trè»-facilc  de  citer  dc  bti ,  comme 
ouvrages  distants:   IV.  une  intro- 
tUtctian  à   l'astrologie^  que  tout  le 
monde  peut  apprendre  facilement  ; 
V.   V Extrait  tle  diverses  sciences  ^ 
Irts-utile  aux  astmlogues ,  méde- 
cins ,  barhiers  ,  alchimistes  ^marins  ^ 
agriculteurs  et  autres  (car   il   faut 
faire  rcDunic'ratîon  entière);  VI.  an- 
nuaire ,  ou  Journal  de  tous  les  Saints  j 
dont  la  fête  arrive  jour  par  jour , 
0i'ec  Us  figures  /^  chaque  saint  rt 
son  martyre;  mats  le  fiit  est  que  Mat- 
Kuohtflli,  qui  nous  doone  les  titre»  ila- 
liciis  de  ces  prétendus  ouvragps,  n'en 
die  aucune  ^itioD  counac,       G — £. 


DEL  tSf) 

BÉLUS,  nom  de  plusieurs  rois  de 
rOrîenl ,  dont  IViistencc  p.iraîi  dou- 
teuse. —  Le  plus  ancien  est  Bélvs,  roi 
d'Assyrie,  y>ère  de  Ninus ,  dtnil  IVpo- 
que  est  iropossible  à  déteimiuer,  — 
l'n  autre  Belcs  ,  (ils  de  Libye,  et 
pire  d'Eî^yptus ,  dc  Danaiis  et  de  Cè~ 
phcc,  régnait  dans  la  Plie'uicir,  veiï 
ian  i5oo  ar,  J.-C.  — Hérodote  parle 
encore  d'un  autre  Bkia's  ,  fils  d*Alcee 
et  père  de  Ninus ,  l'un  dos  ancêtres  des 
Héraclides  ,  qui  devinrent  rois  de  U 
I^ydie.  BtL  ou  b>AL <^iait  le  nfmi  d'une 
des  principales  divinités  dcsCbaldA'n* 
et  des  Svrirn<;;  mais  on  peut  douter 
qu'il  ait  elc  cHui  d'nn  roi.      C — n. 

BELYARD  (Simon),  poêle  fran- 
çais, peu  connu,  vivant  à  la  Gn  du 
1 6'.  siècle.  Tout  ce  qu'on  Mit.  .i  l'f^ai  J. 
du  lieu  de  sa  naissoitce ,  se  r(^uit  à 
simplcsroDJecInrcs,  Il  sij;nait  Bclyara 
f^alleeeois,  ce  qui  faitcroire qu'il  e'tait 
du  Yallagc,  partie  de  la  Champagne, 
On  a  de  lui  unctrapedicen  'i  actes,  in- 
inlitulcc  :  le  Guysien^  ou  Perfidie  r>-- 
ranniquê  commisepar  Henry  dc  fa' 
lois ,  ès-personnes  des  princes  f.ouis 
de  Lorraine ,  cardinal ,  et  f/enr)'  de 
Lorraine,  duc  de  Guyse.  Cette  pièce 
fui  imprimée  àTroyes,  en  1  Sya,  in-B^, 
et  dédiée  au  maire  dc  celte  ville.  C'est 
nn  ve'ritable  libelle  ,  et  un  des  plus 
injurieux  à  la  mémoire  dR  Henri  lU. 
La  conduite  de  cette  pièce  5e  rrnsenl 
dc  l'enfance  de  l'art ,  et  le  style  en  est 
très -médiocre  j  elle  est  cppend:>nt  r'*- 
cbcrchce,  par  la  raison   qu'elle  e.^t 
fnrl  rare.  On  trouve  ordinairement  à 
la  suite  une  pastornlcquiapoui  tiiie: 
Chariot ,  è^lù^te  h  on  ze  personnages 
sur  les  miières  de  la  France  ,  et  la 
miracidease  délivrance  du  due  de 
Gttrsci  Troics ,  1 591 ,  in-8\  cC*c!tc 
i>  p.'isiorale  ,  dit  M',  le  dur  de  la  Val- 
D  hère,  est  une  heureuse  imitation  des 
a  Eglo^es  de  firple,  Elle  est  (r^s- 
*  hicu  écrite  pour  ce  temps ,  et  très- 


34o  BEM 

»  ioceressanle  par  son  snjM  tt  parla 
D  uianière  dont  elle  e&t  dutoguee.  Les 
»  vers  bonl  d'une  aisance  singulière  : 
t)  U  e5t  ctonnaut  que  le  même  auteur 
»  ail  fait  dans  le  même  temps  uue  trâ* 
•  gcdie  trèvmauvaisc  ei  une  pastorale 
»  charmante.  »  W— s, 

BEMBO  (  Jean  ) ,  doçe  de  Venise , 
r  succéda ,  au  mois  de  noTeniLre  1 6 1 5 , 
à  Marc- Antoine  MeromOf  h  une  cpoquc 
où  la  république  de  Venise  était  en- 
{■agc'e  dans  des  hoslilités  avec  larcbî- 
duc  Ferdinand  d'Autriche,  qui  avait 
pris  sous  ha  urotediun  les  pirates  Us- 
coques  Cl  Dalmatcs.  Pendant  le  r^ne 
de  Bcjnbo,  les  Vénitiens  poussèrent 
celle  pierre  avec  vigueur;  en  même 
temps ,  iU  donnèrent  des  secours  à 
Charles  Emmanuel ,  duc  de  Savoie, 
MvcDienl  presse  par  les  Ësfiac;nols ,  oi 
ils  défendirent  leur  souveraineté  sur  le 
(;olfe  Adriatique  ,  contre  les  alt.iques 
du  duc  d'Ossuna,  vice-roi  de  Najiles. 
I^s  Vénitiens  ,  presque  seuls  en  Ita- 
lie, osaient  résister  à  la  puissance  es- 
pagnole; ce  fut  pour  se  venger  de 
leurs  hostiiite's ,  que,  malgré  la  paix 
signée  à  Paris ,  le  (3  septembre  1617, 
le  marquis  dcBcdmar,  ambassadeur 
de  Philippe  II],  à  Venise,  ourdit  con- 
tre Vctm  prrs  duquel  il  résidait ,  une 
efTrovablc  conjuration  ;  mai»  le  doge 
Bemlio  mourut  avant  qu'elle  cclaiit. 
11  clitit  ;îgé  de  qailrc-vingt-lrois  ans, 
lor^pril  expira  ,  au  mois  de  mars 
1618.  On  Itii  donna  pour  successeur 
Zieutas  Donato ,  qui  ne  vécut  que  trois 
semaines  ,  et  auquel  on  substiiu^i  An- 
toine Priuli.  S.  S — I. 

BEM  BO  (  Bfif)  N  ARO  ) ,  sénateur  de 
Venise  ,  pèi-c  du  célèbre  cardinal 
Pierre  Bembo,  nVst  pas  lui-mcmc 
laos  ct'lebiile'.  Ne  à  Venise,  le  19 
octobre  1^35,  d'une  fimitle  patri- 
rimnr,  il  .iccompagn.i,  à  IMgc  de  nngl- 
deui  ans  ,  à  Rome ,  une  ambassade 
ffawjétf  par  U  icpiibti(]ue  au  pape 


BËM 

Cillixte  111 ,  pour  le  féliciter  ^r  «m 
avènement  au  trône  pontiiicil.  Il  fut 
luî-mémc  ensuite  chargé  de  pltisieun 
ambassjidrs.  Pendant  relie  qu'il  rvn- 
plil  à  Florence,  en  147^*1  i4Ho,il 
se  concilia  rostimc  des  littérateurs  et 
des  philosophes  platoniciens  qui  y  (!(>• 
nssaicnt alors,  hn  i48i  ,  il  fut  nom- 
mé par  sa  république  podcsUt,  ou 
magistrat  suprême  de  Ravenne.  Danto 
V  avait  été  enterré  sans  honneurs  datu 
i'pglisc  deSt.-François  ;  Bernard  Bem- 
bo lui  fil  ^evcr ,  à  ses  frais ,  nn  beau 
mausolée  en  marbre,  surmonte^  d'un 
buste  du  poète ,  et  sur  lequel  il  fit 
graver  sii  vers  latin» ,  quicontcnufQt 
la  dédicace  du  monument.  Cet  acte  de 
munificence  et  d*âmour  des  lettre) 
sunirait  pour  illustrer  son  nom.  Apres 
avoir  cxerrc  honumblrmcDt  plusieurs 
autres  emplois  publics,  il  mourut  vers 
la  fin  de  mai  iSir).  II  ne  se  bornait 
pas  à  aimer  les  lettres  et  à  les  proté- 
ger ;  il  les  cultivait  lui-même ,  et  avait 
écritplu5ieur50uvrage<i,dontonn*a  im- 
primé qu'un  petit  nombre.  On  trouvr 
une  de  ses  lettres  latines  jtartDÎ  celles 
de  Sabellicus ,  liv.  IX ,  et  dcax  autres 
parmi  celles  du  cardinal  son  61s,  N*^. 
1 5  et  16  du  liv.  II.  Tomasini  a  publie, 
dans  son  Petrarcha  rcdisf'wus^  rhap. 
VII,  une  préface  que  Bernard  Bem- 
bo avait  faite  pour  le  traité  de  P^ 
trarque,  intitulé  :  Ve  vùd  soliiarid. 
On  cite  de  lui  plusieurs  harangues 
latines  prononcées  dans  ses  amEas- 
sades  et  dans  d'autres  occasions  so* 
leoncllcs  ;  mais  elles  sont  restées  inë- 
dilcs.  G — £. 

BEMBO  (  PiEHfE  ) ,  fils  du  pr«e- 
dcnt,  et  l'un  des  plus  céîcbrcs  parmi 
les  auteurs  italiens  qui  illustrèrent  (t 
ï6*.  siècle,  naquit  à  Venise,  le  ao  mai 
1470-  Il  n^avail  que  huit  ans,  lors- 
que son  père,  nommé  ambassadeur  ik 
Florence,  l'y  conduisit  avec  lui.  Les 
auteurs  floreutios  ool  attnbuc  au  s«s 


BEM 

nx  aus  qu'il  fit  (bns  cette 
^0  naissance  parfaite  de  la 
aae  qui  briUc  daas  tous 
ei  on  l'a  répète  machioalo- 
fcs eus; mais  Tàgc senl qu'il 
wffit  pour  prouver qu*!!  dut 
iouter  d'autres  c'Iudes.   De 
eoise,  il  acheva  ,  sous  un 
naître ,  celle  de  la  laiij^ue 
il  avait  commcucce  h  Flu- 
(qu'il  fut  parvenu  à  Tecnre 
ICC,  le  désir  d'apprendre  le 
|ui5il,en  t4çt:i, à  Messine, 
Alors  le  celctire  Constantin 
I  Augustin  )Lascaiis.  Pen- 
ins ,  il  suivit  arec  ardeur  les 
set  habile  maître ,  et  revint 
US  sa  patrie,  où,  se  voyant 
assiégé  de  questions  sur 
écrivit  ,  pour  répondre  à 
fuis  ,  sou  traité  sur  cette 
,  et  le  publia  bienrôt  aprè$. 
ta  Paduue  son  cours  de  phi- 
llTouInt ensuite ,  pouroof-ir 
t  f  entrer  dans  \a  carrière 
is  publics  ;  mais  il  sen  dé- 
lôt ,  et  se  consacra  entière- 
culture  des   lettres.  Il  prit 
<it  ecclésiastique,  et  s'ouvrit 
re  piUS  paisible  que  celle  des 
[qui  le  uieuâ  plus  loin.  A 
uil  ochev*  SCS  études  pbilu- 
r  il  M  lia  intimement  avrc 
Irozzi,  Tibaldeo,  et  suitunt 
|ui  resta  pourtoujours  un  de 
>ers  amis.  11  acquit  aussi  la  fa- 
une prince  Alphonse d'Kste, 
eprincerutépousc,cn  iSoj, 
Lucrèce  Dor(;i.i,  fille  du  pape 
t  VI,  Tune  des  frmmes  les 
I  y  les  plus  aimables,  et  que 
isi  l'une  des  plus  vicieuses  de 
,  uaif  dont  on  exagère  pcul- 
Irices  ,   et   non    l'amabilité , 
ivança  dans  ses  bonnes  ç^rX- 
nt  et  d'une  aulrc  maniète 
la  lâTcur  d'AlpLoQM.  Sdou 


BKM  iii 

MajOTcbelIi ,  cette  liaison ,  quoique  fort 
tendre,  ne  passa  point  les  bornes  du 
devoir  ;  d'antres  auteurs  en  pensent 
autrement;  on  [leut  consulter  sur  cette 
question  ,   dans   le  nouveau  rccncil 
d'opuscules  dn  P.Calogerà ,  tora.  IV , 
une    grave  dissertation    du   docteur 
Ballbazar   OItroeclii  ,  Sitpra  i  primi 
amori  di  Monsi^,  Pietro  Bembo.  De 
Ferrare,  il  revint  a  Venise;  une  savante 
académie  s'y  était  formée  dans  la  mai- 
son (l'Aide  Manuce;ilendevintunde$ 
principaux  membres,  el  se  fil,  pendant 
quelque  temps ,  un  plaisir  de  corriger 
les  belles  éditions  qui  sortaient  de  cette 
imprimerie  célèbre.  Après  on  voyage 
àKome,  où  rien  n'était  encore  mûr 
pour  sa  fortune,  il  se  rendit  en  i5oti 
a  la  cour  d'Urbin,  ipii  était  alors  une 
de  celles  d'Italie  où  les  lettres  e'taicnt 
le  plus  honorées.  Il  y  p-'tssa  environ 
six  ans ,  et  s'y  (ît  de  pui*>fauts  amis. 
Il  avait  suivi  eu  i5n,  à  Rome,  Ju- 
hcndeMcdiris  (frère  du  eardinalJean, 
qui  fut  bientôtaprès  Léon  X),  lor^qu'va 
envoya  de  la  Dacie ,  au  pape  Jules  II  , 
un  ancien  livre  écrit^u  notes  ou  en 
abréviations,  que  personne  ne  pouvait 
expliquer.  Berabo  parvint  à  le  déchif- 
frer et  à  l'entendre  ;  le  pape  eii  fut  si 
satisfait.qu'il  lui  donna,  dit-on,  la  riche 
commanderiedc  Rologne,  de  Tordre 
de  St,-Jean  de  Jérusalem.  Jules  mou- 
rut peu  de  temps  aprca.  Léon  X  ,  son 
successeur  ,  avant  de  sortir  du  con- 
clave, nomma  Beniho  son  scrrcliiire  , 
avec  trois  mille  écns  d'appointements, 
et   lui  donna  son  ami  Sadolet  |M>nr 
confrère.   Outre  les   fontlious  de  cet 
emploi,  ii  lui  coniLi  encore  quelques 
missions  particulières  et  de  confuncc 
intime.  L'ayant  envoyé  à  Rnvenae  , 
en  1 5 1 6 ,  chargé  d'une  commission  de 
cette  espèce,  il  fut  si  content  de  son 
zèle ,  quoiqu'il  n'y  eût  pas  réussi ,  qu'il 
augmenta  son  revenu  de  trots  nulle 
ilorius  d'or.  Tous  les  genres  de  bon- 


^ 


i:{i  ËEM 

d'tn  )Uf;er  soi-même.  Il  tMVAÎfln  à 
fixer ,  par  dos  rcf'Ies  cl  |iar  dr*  ImiU'S 
exprès,  l'Kiioinc  italirn  ,  ru  mcmc- 
tcmps  qu'il  l'enrichissait  de  uuuvrdux 
^xcmjilcs.  11  t'iâit  si  scriipult'ui  sur  la 
pnrHc  de  sou  style,  qui  Vun  assure 
quM  avait  jusqua  qiiarauic  cartons  ou 
tiroirs,  dans  lesquels  il  faisait  passer 
suucrssivcmeut  ses  écrits  à  naesiue 
qu'il  les  avait  corrif;cs  ,  et  qu'il  ne  les 
publiait  que  lorsqu'ils  avaieut  subi  ces 
quarante  épreuves  cpiu-aloires.  »5CS 
ouvrages,  dans  les  dcu\  langues, da- 
bord  imprimes  séparément,  ont  élc 
publiés  ensemble  à  Veuise,  i  729,  en 
\  vol.  in-ful.  Nous  noterons  ici  tous 
ceux  qui  v  sont  compris  ,  en  ajnu- 
t.mt  les  éditions  séparées  qui  eu  ont 
été  Élites ,  cl  ce  que  cbacun  peut  avoir 
de  remarquable.  Premier  vol.  :  i?e- 
Tum  yenetantm  historiœ  Ubri  Xll. 
La  i".édiliou  jMi'ut  quatre  ans  après 
la  mort  de  Tauleur,  Venise,  clifz  les 
fds  d'Aide,  i55i,  in-fol.,  avec  une 
préface ,  en  forme  de  dcdirare ,  qui  est 
de  monsig.  dolla  Casa,  quoiqu'il  n'y 
soit  pas  nomme';  cette  histoire,  léim* 
primée  ;i  Pari-ï^Vascosan,!  55  \  ,in--J**.; 
Bâle,  1 556; Strasbourg,  iGi  i,in-8*.; 
et  dans  le  grand  recueil  des  historitiis 
de  Venise,  lom.  Il,  171b  ,  embrasse 
les  événements  d'à  peu  prcs  ^ingt- 
sept  années,  depuis  1487,  pisquVi  ta 
mon  de  Jules  II ,  en  1  !>i3  ^  elle  fut 
traduite  en  italien ,  et  imprimée  à  Ve- 
insc,  i55a,  in-i**.  Quelques  auteurs, 
«t  entre  autivs  Aposlolo  Zeno ,  ont  at- 
liibué  celte  traduction  à  Guallcru/^i; 
mais  on  &.tit ,  à  nVn  plus  douter  , 
qu'elle  est  du  Bembo  lui-mcme  :  elle  e^t 
icimprimce,  dans  ce  1".  volume,  avec 
le  Ipxie  latin.  Second  vol.  Le  Prose^ 
nelle  quali  si  ragiona  délia  volgar 
îin^ua ,  divise  in  ire  Ubri.  C'est  cet 
«luvi'.igc  quia  fait  recardcr  le  Bembo 
cononu*  11'  premier,  ou V uu  des  premiers 
qui  ^it  enseigné  avec  méthode  les  ic- 


BEM 

gle$  de  h  lang»ie  toscane.  IIcsi  eciitf» 
dialugueSfdunt  les  intcrlucutrui»  »oiil 
Julien  de  Médici»  ,  Frédéric  FrtRosc, 
Hercule  6lruzzi ,  et  Cliaiics  liembo, 
frêredel*autcur.  Il  n'y  tnit  point  d'autre 
litre  que  le  Prose ,  et  elles  ronlinuc» 
rent,daus  toutes  loséditions ,  d'êireift* 
tilntées  ainsi  :  la  1".  est  de  Vcxiis*, 
1 5u5,  in-ful.  ;  il  y  en  eut  deux  ou  troii 
autres  dan^  la  même  ville, iu*8". et  ïft- 
4".  l^a  meilleure  et  la  plus  rare  r.%t  celle 
de  Florence,  154^,  in-4'*.,  augmro- 
léc  d'après  uu  manubcrif  de  l*autcur. 
Il  serait  trop  b»ng  de  citrr  les  autres 
éditions  qui  eu  ont  été  faites,  \t%  cri- 
tiques dont  elles  ont  été  l'objet,  les  ré- 
ponH-s  laites  â  ces  critiques^  etc.;  Il 
meilleure  de  res  réponses  est  le  suecèf 
constant  de  Fouvrace,  qui  est  reste 
classique.  II.  GU  jtsolarU  j  lib.  lll; 
ce  sont  aussi  des  dialogues,  qui  son! 
ccu!»és  tenus  à  Asulo,  dans  le  Trévi- 
san,  entre  six  jeunes  gens  des  deux 
sexes,  sur  la  nature  de  Tamour.  lU 
furent  long-temps  la  lecture  hvcrite 
des  cercles  galants  dltalic ,  et  l'on  u'é- 
t'it  regardé  ni  comme  lettré  ni  comme 
bien  élevé,  si  on  ne  les  avait  point 
lus.  La  première  édition  païut  â  Ve- 
nise, Aide,  i5o5,  gr.  in-tt".;  b  î%, 
la  mcmc  année ,  à  Florence ,  cba  lu 
Juntes,  in-S**.  Il  en  a  été  fait  uu  grand 
nombre  d'autres  éditions,  ^ous  tu 
avons  une  traduction  française  sottf 
ce  titre  :  Les  Asolains  de  Monsei^. 
Pierre  Bembo  ^  de  la  nature  d'à- 
mour,  traduits  d'italien  enfraticaiSi 
par  Jehan  Martin  y  secrétaire  de 
M.  le  cardinal  de  Lenoncoun ,  Pari», 
iri45,  i547)  iu-8".;  i555,  ia-16; 
i556,  1557,  iD-8'.;  157a,  in-16; 
Lyon,  i552,  iu-16. 11  en  exUtc  ausii 
une  traduction  espagnole,  SalamBO- 
que,  I  55 1,  in- 1  a.  Ennn, les ^so/dini 
ont  été  abrégés  et  traduits  en  ^rrs  iu* 
\irns  (sciolù)^  par  le  P.  M^trc-Antoim 
Nartînengo,  sou$  kou  nom  aiodnjvc 


HEM 


145 


euise,  174-5,  in-H''.lIT. 
retiucîl  d<:  sûddvIà  ri  île 
(ïiiis  ,  pour  rcicgjncc  ri  U 
lancue.au  prrmirr  rang, 
^ble  Pftrarrjiif.  Il  a  m 
hjuanle  «ditious  ;  U    1". 
test  de  i55o,  iti-4''M  ^ 
kc,  est  de   i548,ia-8o. 
kons,  pourlrsaiilirs.àtoïi- 
Di^T^pbie^  it.ilirniics.  Troi- 
hrtUrevol^ari.  T/pst  une 
Iles  ()lii<  «liniccs  des  œu- 
WDbo.  Eiffs  ne  furent  im- 
kprës  sa  mort ,  vî  succpssi- 
4  volutur^  ;  le  1''.  divi^« 
wts,  Komc,  1 548.  pr.  in-S".; 
Icdcnicme,  VenUe,  chez 
|dc,  t55o,  in-S",  ;  rcim- 
Icmblc.à  Venise,  avec  le 
LCn  ODM  li%Tes,  die  ^'. en 
14  »culeiucnf ,  dont  U  1". 
■  lettres  e'r  rites  ^  princi- 
pre  ed  aitn-  gentil i  domie; 
Cctfi?F0  giovanili  ed  amo~ 
i  Tolumes  des  lettre.^  ont  eu 
numbrr  d'eflitions.  Ou  y  3 
ICC  troi^ii-me  volume  des 
|>lusiour>  tctires,  nu  restées 
lu  e'iiarsc  dans  divers  re- 
Kriènie  volume.   1.  Epis- 
iLeonis  A'.  P.  M.  nomme 
p,  lihriXrf.  I>a  r\cdi- 
I  Bref»  de  Léon  X  ,  i'cdi};es 
ibo,  fui  donnée  à  Venise, 
5ft,  in-fol.  lU  reparurent 
i38,  in-8'.;à  Bile,  if>5o, 
iVOD ,  1  j^o  ,  iu-b'. .  rtc.  II. 
|tf/n  familiarium  lihriyi, 
rd^jLord  â  Venise,  lïtSi, 
ftlognc.   i^ïBi,  10-8*.  111. 
fo   Ubaldo  Feretrio    de- 

E' Hhd  Gonzagd  Urhini 
t;  liiAloçtic  siu*  U  mort 
i.inge  de  Ce  duc  ,  tcr- 
\  Pelure  de  U  diu:lir<tÂO  , 
tiour  u    i".  fois,   Venise. 


et  Trrentii fabulis  liber,  dialogue 
plulolugiqu(;  rittrc  lù'iooUo  Harluro 
et  Pomponio  ï^clo;  i'*, édition,  Ve-^ 
iiise,  I  S5o  ,  in -.(*,;  réimprifnr  à 
Lyon,  1 55*J  ,in-8  '.;  Florenc*"»  iSôJ, 
in-4"*  i  V.  De  £tnd  liber,  dialogue 
viiirele  Ilrmlio  vi  sou  père,  ouvrage 
d<:   a  ii-uuc«k>e,  dont  nous  avons  de|a 

Sarlé  dnu.s  cri  artiric.  f.a  l'^'.cdition, 
oniiecà  Veni.Hc.  par  Aide,  eu  1  4ll^f 
in- V"  t  ^*  répétée  par  lui  eu  j  5o/|. ,  est 
fort  belle.    Il  a  clé  réimprimé  plu- 
sieurs fuis  ,   eutj'e  outres  ^  Amster- 
dam, 1703,  iu-ô'*.,  arec  le  poèiiio 
de  W-Etna,  de   CorueJiu»  Severus, 
et    dcA  notes  et    tnlrrprétation.s    dfl 
Jus.  iïcaliger  ,   etc.  VI,  De  Imita- 
tione.  Ccst  une  longue  lettre,  adressée 
à  J.-F.  Pic  de  ta  MirandoU',  dans  la- 
quelle le  Bembo  de&ud  son  système 
de  riDuUtîon  de  Ciccrun  ^  v\\  réponse 
à  celle  que  l'ic  lui  uv-iil  écrite  pour 
monir-er   les  imonvénicnti  d*^  cette 
ûnitriliou  :  la  lettre  de  ce  dernier  pré- 
ci-dd  la  réponse  du  Bembo.  Vil.  Car- 
mina.  Celte  dauiiirt'  jwrtie  de  la  col- 
lection Cil  une  des  plus  estimables;  oes 
poc»tesLiùues  sont,  pour  Ja  plupart, 
ausM  inf^énieuscA  qu  ëlr{;antcs.  Elles 
[ï-iruii-nl,  U  r-.fois^à  Veuisc,  iSfia, 
iii-B". ,  et  ont  clé  réuiiirs  à  &es  poésies 
italiennes  dans  les  éditions  de  Rer- 
gauie,  1745,  et  de  Vérone,  1750, 
in-S".  Quelques-unes  de  ces  pièces 
sont  trop  libres  pour  Tt^tat  que  l'au- 
teur eut   dans  le  monde  ;  mais  ellc^ 
sout  presque  toutes  des  ouvrages  de 
ta  jcuuesie.  Ou  assure  que  ,  djius  un 
ige  avancé,  il  fit  40D  |iossil>lc  ]>our 
CD  supprimer    1rs    copies ,    et  pour 
en  ilétniire  jusqu^au  souvcHir.  Il  est 
peut  être  beureiix,  pour  sou  salut, 
qu'il  en  ait  eu  le  drsseiu  ;  il  l'est  ïh- 
rciuutt ,  pour  sa  itfpulatiou  littéraire, 
qu'il n'iit  pu  y  réussir.  G — i. 

}iEMbO(  DiRDi),  noble  vénitien, 
ûuciuail  vers  U  oommeucemcut  da 


10 


i{6  i)EM 

i6'.  siMc.  Il  exerça  pour  U  r^pubfi* 
q«c  plusieurs  cniplms supérieurs,  fui 
c<i|ul«iinrà  \'icriicc^  potlest.it  et  cipi- 
laiucàTi*evisc,ctr. ,  et: ut  pai tout, ce 
qui  est  te  plus  dlilicilc,  sjtisliiire  â  U 
fuix  le  gtiuveriiemrnt  t-l  les  (;o«vcrnes. 
Il  mourut  encore  jeune,  le  27  tn<ti 
i65j;  il  juiiiuit  l'aniuur  des  lettres  à 
resj>ril  i\t's  Aflairct ,  cl  fut  un  (les  niem- 
^res  les  plus  diittiuguc.**  de  rucjdeinie 
des  Inco^niti.  La  Lingue  grecque  fut 
l'objet  de  sa  principale  ctude  ;  il  eo  fît 
uoe  particulière  de  Platon ,  qull  ciuit 
jans  ccsft  dans  les  conversations  aca> 
de*uiiquc5T  et  duiitilaf;)it  une  ele'gaute 
traductiun  complète;  U  U  fit  impri- 
mei-,  ainsi  que  le^  autns  traductions 
ci-après  :  1.  Tultd  le  opère  di  Pla- 
tane iradotle  in  Ungua  volgare  , 
Venise,  160!  ,  5  vol.  in-is,  réim- 
nriuié  à  Venise.  174I1  5  vol.  in-4".; 
}l.  Commenta  di  Icrocle  fdosojo so' 
pra  i  versi  di  Pilu^ora  dcttî  d'oro 
vol&armente it adoiti j  Venise,  iGo3, 
îu-l'".;  III.  Trnltato  Hi  Timeo  da 
Locri  intorno  alianima  dcl  mondo, 
0  i  dialofhi  deiti  ipurj,  tradotti,  etc., 
Venise,  1607,  iu-iaj  IV.  Discorsi 
di  Teodoreio  vtscovodi  Cirene^  clc, 
Venise,  1617,111-4".  C — é. 

J^EMB  ou  BEHME.  Toy.  Bouim. 

B  È  M  E ,  ou  B  E  S  M IC ,  aiii^i  sur- 
nommé ,  parce  c^u'il  vt^iit  Bohe'aiieu  de 
naissance  ,  et  duul  le  ve'riLible  nom 
ct^iit  Dianowitz  ,  fut  etcvé  djus  U 
maison  du  duc  de  Guise ,  et  eut  ia 
principale  part  au  meurtre  de  Tamixal 
de  Coligni ,  dont  il  jeta  ensuite  le 
corps  par  ta  lenétre.  Le  récit  de  ce 
laenrU'e  est  un  des  hcA\\\  passages  du 
Mxrond  cLani  de  la  Hetuiade : 


Ihrimtt ,  qui  ilini  la  cour  ■l|rnd«ll  u  Tiriln»» 
Mon  le  ,  at-C'U^t,  it<tlt^i>4  t|u*>>»  JtlTrrr  •(■n 
Uck  •4«j|>tai  tiup  Irnu  •!  %*u\  hâlrr  If  roupt 
Aux  (itrtla  il«  ex  liérrx  il  Ut  «u.t  ucraMrr  lu« 
À  •'-1  •il>)Bl  luuthantltii  i*mI  nt  lodr-.iblGi 
$mi  «•»),  •  la  )>itt^  Uiujiiwr*  iiiai-cr«*iMr  , 
Awr«*l  tf*  t'Uf  H»  t  finir  «t  ilèWtt  M'diri», 
$1  itti  \neitmilif  tt.mniiit  il  mi  •■  itli>iL*iir|>n'» 
A  lt|unilt*Ml«)«k  itMtrrlii'Mtf  |>«i  rvfitk  ; 


nEM 

CAligniratlcnilAÎI  d'«B  •>»(#  «air 

hi  tiirMldl  Jiiii*  I»  Il»nc  tf  iti«c»tf  fifti-rr 

Lut   plr.>i|t«   foU  «{)4r  ,   r:  '  '*■ 

Dt  urai  t)<i«  ti'ua  coup  t^ 

îit  tlLttrmhiet  *o^  b*M.  .    <.. 

Berne  fut  pris  par  les  protestants,  Cl 
Saijttonge ,  l'an  1 57  5,  et  le$  RocJielluii 
voulurent  Tacheter  pour  le  faire  rrar- 
tcJcr  aui-  la  place  publia]  ue  de  leur 
vilte  ;  mais  ils  proftoscreut  eusuile  MB 
échange  contre  Montbnin  ,  chef  da 

f)rote!»lants  du  Dauphiné,  dont  le  par- 
ement de  Grenoble  instruisait  le  pn>- 
ces.  Cet  échange  n'entpas  lieu  :  Moni' 
brun  fut  xmi  à  mort ,  et  BAine ,  ayiftt 
corrompu  un  soldat,  sVnfiiit  avec  lui. 
Bcrtauville,  gouverneur  de  la  pUorott 
Bémc  avait  été  détenu  ,  courut  apiif 
cu\.  Le  noidat  ne  Tatteudit  point  ; 
mais  Bêmc  lui  tira  un  coup  de  pisto- 
let ,  en  lui  disant  :  «  Tu  sai»  que  jft 
I»  suis  un  mauvais  garçon.  -—  Je 
p  veux  plus  que  tu  le  sois,  répondit 
9  Berlauville,  »  —  «  El,  dit  d'Aultignei 
V  it  mit  IVpée  jusquaux  gardo  daoi 
a  le  ventre  de  son  prisonnier.  »  Dcn 
est  d'accord  avec  d'Aubigné  dans  k 
récit  de  ce  f.ùt ,  auquel  de  Thou  jwnt 
quelques  autres  circoustauces  qui, 
fond,  n'y  changent  rien.  Selon  laulfiai 
du  livre  De  furoribus  GaUicis  ,  ôH 
par  Uaylc ,  on  disait  que  le  cardinil  d* 
Lorraine  avait  fait  épouser  à  Bênie 
de  SCS  bâtardes.  D — t. 

BEMMEL  (rii;iti:.AirMK  vaii)| 
peinti-e,  naquit  à  Llrecht.  If  loiiuo- 
i(j5o,  et  eut  pour  maître  Zaft  Levflh 
II  voyaji^ea  de  bonne  heure  pour 
perfcctionner  dans  le  p.)ysage ,  rt  tn* 
vaiUa  principalement  aux  environs 
Uomc,  étudiant  tout  d'.iprês  ««tuici 
Biche  dSinc  grande  collection  dednr 
sins,  il  partit  d'itilie  pour  allrr  rt 
Allemagne  t  et  se  fi\a  h  N 
où  sont  la  plupart  de  si-s  ta 
Descamps  loue  cet  arti<»tc  d'an 
serve  avec  soin  dans  se%  oiiv 
dùti'ibutioB  exacte  des  luaiiir» 


BEN 

ÎW  fini ,  birn  {p*iii(li\  pen- 
sif» .  ne  s*"  trouve 
juiiri  dans  l«  rom- 
pltiSH'urs  c»;iÎTrw,  d'.iil- 
licmmel  mourut  ô  Nu- 
lo  novtmbrr:  1^08—» 
-fioorpe  bcxuEL .  ne 
«n  1Û69.  et  mort  m 
de  la  re^mUtion  cumme 

n«-4.         D  -T. 

U).  l.'Éc^ilt1^^Si*iurc  |mi  W 

is  de  Syrie  de  ce  iiuin.  Sur 

ji».  \sA.— Le  Sfcotid ,  fils 

ur  du  piYCL'deut,  nr  rrn- 

iblc  à  tous  ses  voisins.  Il 

En  Iv  *it^c  dcvjint  .Sanurie, 

i  fui«  dc^it  pjt  Achab ,  roi 

"o^.  Acy  i»).  Il  perdit  cent 

dans  U  seconde  dèntilf , 

Ifes  mjtnsdu  TAioqurur, 

dit  ta  liberté'  ix  des  cou- 

BvT\aihd  ne  tint  point. 

rt  d*Ach;ib,  il  coulinua  la 

rc  .loram ,  mw  sucres&rur. 

'Elii^cc    découvrait    tous 

a  AU  roi  d'lsr.-.jl,  il 

du  propliète  qui  JU 

îuî sans  eu  être  rtcounu , 

la  TUe,  et,  sous  pririexle 

.tre  dan^  son  Ymiclicuiiu, 

au  milieu  de  S;im;ir>e  ,  et 

cnAuiLc  sain  vt  iMi(.  Ktiat 

q.ie  temps  après  mrlire  de 

»u^r  devant  Santiine ,  5od 

ipper  d'une  lenvur  pani- 

|)r<i  iivet  pi  ecfpitatîoa,  âlnu- 

\  iL*>»ir,;cs  toutes  ses  OJU- 

gutfre  et  de  bouche.  Bena- 

tmaU(k  k  Oania^.  Il  envoya 

m  de  acs  prineipaui  oÀi- 

■uivoir  d'ÉlL^ee  si  Aa  nia- 

i  mortelle,  l.c  prophète  n*- 

pi-II'^  ne    lVf.tit    pis ,  mats 

irmiL  5(>ii  r|ii'11jMel  eût 

de*   pri  jc'l^  d'jmhilinn  , 

rrponae  lui  en  lîl  ûnitrc 

Bcsadad  ït  Jcnde- 


DEN  147 

main ,  H  sVmpara  du  trône.-*  1^  troè- 
5iémc  Uk?vai)au  ri.i<(  HK  d^H-uacl.  Il 
fit  ta  ii^ieirc,  avec  de  grands  succès, 
contiT?  les  rois  de  Jtida  et  d'Kracl,  et 
commit    d'aflVeux    ravjgp*    djns    le 
maume  de  luda  .  son»  les  régiir*  de 
Jtuthan  et  d'A^b4^;  mai^  enfin.  Joa^^ 
fiU de  JnjcbAz,  roi  d*l«raël ,  remporfa 
trois  victoire^  sur  lui ,  ei  le  furfa  de 
rendre  los  villes  qii'H'(£>iei  avait  eon- 
qiiiseft  sur  $on  p*rc.  O^mine  il  avait 
décore  la  ville  de  Damas  de  trinpirs 
superbe»,  les  .S\Tieu*  lui  fifliieot 
les  houn<ntrs  divins  après  »a  murU 
T— o. 
BÉN  \\ ,  ptt^e  perwan  .  nea  IJrrat, 
était  fiîi  d'un  arelMr"'r.\  Il  fit,  des  sa 
jeunesse ,  dr  rapide*  pio^cri  dans  les 
sciences,  et  ac.']nil  une  t;tiinde  ce!i?- 
briie.  ïi'élaiit  jKrnii<q<ielq'i«  plaiMO- 
teries  wir  le  compte  de  rcfrnvr  Alr- 
Chyr.  il  fut  oLIij;*"  de  quitter  «  patrie, 
rt  il  passa  en  Irac,  011  il  s'^rUt^lia  k 
l'emyr  Yaronb-bev,  h  qoi  il  dédia  lua 
pocme  intitulé  :  Brhram  et  Béhrvùz. 
A  la  mon  de  ce  prim  e  et  i\t  wïn  frère, 
liénai  revint  dans  sa  |>atrie.  Les  voya- 
ges «t  rexjîmeiice  n'avaient  apjiorié 
aucun  chan.;enient  à  lacausbcite  de  t^oo 
caractère.  L  emyr  Aly-Chyr  Imnij^nait 
peu  d'inclination  pour  le  nuirta|;e,  ce 
qui  le  ÙX  soupçonner  d'impui>Ninep. 
Hcnai  lui  adre^u  une  ode  que  le  pnuce 
ne  paya  )>as  am»i  ltbéraleu)ciit  que  le 
poèic  l'avait  eApcft*.  t'c  dernier,  pour 
A  en  venger,  mti  une  aiilre  dédicace  à 
cette  ode,et  t'adressaà  an  antre  pri^ice. 
Aly-(<liyr  lui  fil  dfls  reproche»  ^nr  sa 
conduite.  Iteuai,  pour  sVs'uscr,  lai 
adrt^sd  quelque»  vers  petMU»,  dont 
vuiri  1.1    traduction  :  a  Je  i,x\\\  prêt  à 
fi  dunucr  nie.-v  filLex,  1rs  fruits  de  mes 
it  pensées  ,  à  celui  qui  veut  les  épua- 
w  \cr;  nj.iis  je  Ic^  otf  à  celui  qui  n'a 
»  p*iim  de  dut .  et  ne  petit  lef  rendre 
»  ujèri-s.  •  Aly4^h>r»ji.\il  l'allusion, 
et  en  fut  «i  irrité  qu'd  jura  de  le  fur« 


* 


|>rnr.  hitaii ,  foixc  dr  fuir  luin  r|c  m 

iKitrio ,  passa  tlan^  le  Ma^v.iraliuilir  { la 
Tran<toxane  \  cl  (rouva  un  Asylc  k  la 
cour  d(!  Aly-Mvrza,  [Klil-fili  J'Abou-, 
Saïd.  11  fut  admU  à  In  fduiiliaritë  de  t-e 

{iriucc,  el  mit  alors  en  vers  persans 
t  poënip  iutiiulc  :  Medjma- Al^ha- 
ryb ,  alU  ibuc  à  llerawy.  Lorsque  iMo* 
liammcd-KhaD  sefutemparcdu  Mawa- 
ralaabr,  lieuai  obtint  sn  faveur,  oc- 
rupa  IcpremiiT  rang  parmi  les  poètes 
de  sa  cour,  et  le  suivit  en  Kboraçan  ; 
mais  on  l'y  accusa  df  dissiper  les  às> 
nicrj  destines  à  récompenser  les  poè- 
te5.  II  parait  que  Bena'i  retourna  dans 
le  Mawaralnaùr,  où  il  périt  en  918  de 
rhég.  (i5ia-i3  de  J.-C),  lorsque 
cette  province  fut  conquise  par  Scbab- 
Ismacl ,  qui  ordonna  à  son  vizyr  de 
faire  main-basse  surtout  lescauemis. 
Outre  les  deux  poèmes  que  nousavons 
indiques ,  on  a  de  Benai  un  1  ccueil  de 
ghazcte»  ou  chan*ous,  et  quelques  au- 
tres poésies  de  cette  espèce ,  qu'il  a 
cntnpoM.^»  sous  te  nom  d'^^//,  à  Ti- 
niiliition  de  celles  de  lUlcz.  Il  est  en- 
core auteur  de  qut*i(|ues  odes  estimées. 

BENALCAZAR  (  Sûiastilï*  ),  ca- 
lûtoinc espdpiol, seconda  Hixarrc dans 
la  (onquctcdii  Pérou,  eu  r;>5.i ,  fut 
cnKtiite  cnvuve  pour  commander  4 
St.-Michcl,  et  >c  mit  eu  marche,  en 
)  553,  pourallerconquerir  le  royaume 
de  Quito.  Aprcsavoir  battu  et  di5|>ersé 
une  armée  d'iudiens,  d  s'cm[>ara  de 
la  ville  de  Quito,  en  assura  la  con- 
quête À  rEspaj;ue ,  el  en  devint  gou- 
verneur. 11  niai'clia  ensuite  au  sccouri» 
d'Almagro,  délit  un  corps  de  Pém- 
TÏens,  et  rciumiiu  dans  sou  gouvcr- 
urmcut ,  dont  Kiïjrre  le  dépouilla,  en 
l53ij,  en  faveur  de  son  frère  Gon- 
Xâle.  Fidèle  au  parti  du  roi,  lieuol- 
«riJr  se  réuuit  au  gouvrrurur  V  aca  de 
Cistro,ni  i54'^TCtcouinbua  au  gain 
il«  la  batulls  d«  Ubupas,  gù  fui  défait 


le  jeune  Alma^.  Il  iMssa  »  et»  i5<<, 

au  commandement  fie  la  pt 
Popyau,  etrombattti  I'-iuik  ■ 
sous  les  drapeaux  du  vice-rot  Nnnrs- 
Vela  contre  Gonzalc-Piiarrr,  t$tes5t 
rt  f.iit  prisonnier  par  ce  lirrnier,  ^U 
bataille  de  Quito,  le  18  jauviir  i!J^6, 
il  en  fut  épargné ,  parut  K*atucber  \ 
lui,  el  se  jcu  de  nouveau  d^os  Ir 
parti  royaliste,  lorsque  le  prûidect 
la  Oasca,  envoyé  par  Chjrlos-Quint, 
arrivaau  Pérou  pour  soiiiiii-ttie  Irsrr- 
belles.  Renalcarar  fui  confirmé,  ra 
1 54B ,  dans  son  gouvcrnctoeiit  du  Po- 
payan,  et  y  mom-ut,  peu  de  imni» 
après,  avec  la  réput^iiuu  d*uu  de%plta 
bravesconquér.mtse5p.i{;tiol5.   |i— r# 

BKN-AL-OUAKDY.  /'t;^. Ur«-*i' 
OcinDY. 

BEi\  AMATl  (  CmouBAnœl.poe» 
italien  ,  né  à  Gubbio ,  flori^MÎt  rrrsU 
commencement  du  1^".  f^ièclc.  IIcocd* 
posa  beaucoup  d'ouvrages,  cl  eut  rt 
sou  temps  beaucoup  de  r'  ; 
mais  ayant  été  oublie  dans  !• 
naii'e&  italiens,  il  a  clé  ouus  tij 
Dictionnaires  français  ,  où  Kcin 
que  Us  traduire.  Benamati  Gt 
lies  à  Parme,  où  suu  père  était 
à  la  cour;  ses  progrès  furent  m 
des,  quM  faisait  des  vers  Ji  treize  aïo, 
et  qu'à  dix-sept,  il  ^vait  déjà  coropiw 
deux  comédies  pastorales.  1^  dncBi- 
nucc-Farncsr  lui  douua  le  titre  drsi« 
poète.  Leduc d'Urbin,rt  le  princr%a 
fils,  curent  aussi  pour  lui  ui;e  bien 
Tcillance  parliculièrr.   Il  fut 
sieurs  académies,  eut  pour 
poètes  alors  les  plus  if  " 
suivait  la  manière,  et  ù 
les  défauts  brillantji,  IcU  tjut  U 
nui ,  r Actiillmi ,  le  Pi'eri ,  etc.  Il  Ϫ- 
rutdans  sa  pallie, en  t055   i 
entre  autres  poê»i(s:  I,  T.Y/i     . 
vola  Boscfif^eccia.  Pariuc.  t6i(i 
in-8".  ;  II.   la  Pasiareffa  d'Ella 
idem,  Vcni»e,  iOa7>  in-4*.jD!. 


EEN 

o ,  (  ou  Hecueiî  dcpoésies 
en  trois  parties  ^  Venise  , 
1 2;  IV.  /a  Fartira  di  Pin- 
ad.  iwteil,  VonisT,  16*18^ 
/is  5<r/i^rt  d<rl  sole  tftoeiie 
recunl,  Prrouse,  1640, 
.  la  Penna  Urica.^  poésie, 
rn  lieux  ]>arlic5 ,  Venise , 
fit8,in-i2;  VII.  il  Co- 
'giriat ,  en  oclaves ,  potir 
du  duc   Ranucr,   Pârmc, 
•  la;  VlTI.i  ..Womfi  Eterçi^ 
eroica,  pour  le  mariage 
rd-Karnèse  cl  de  la  du- 
irpicritc  de  Modicis,  Parme, 
II.  Ce  n'est  point  une  co- 
,)is  un  poetDc  d^ins  le  genre 
vise  rn  cinq  parties;  le  porte 
rinisenjcnl  de  Tavoir 
le,    comme  le   Danio 
fie  sien.  IX.  La  f'iUoria 
voema,  eroico  in  catiti  ôi , 
I  f)  \6.  Il  en  arait  prècedem- 
iic*  le»  trois  premiers  chants , 
is  premiers  d*uu  autre  puë- 
ondo  nuovo ,  m\i%  «^  lilre  : 
e  tromhe  i  primifinli,  Par- 
if  iu-r>;  mais  il  n*a  |K>int 
Dood  pocme  ;  X.  il  Tri\fi%a- 
eroicit'ico^  carUi  XÀ\ 
i  (  Venise),   Hoo.  in- ri; 
incipe  ly'igello ,  libri  /7//, 
I  pru5C,  mêle'  de  vers,  Vc- 
40 ,  in  -  4**-  Ce  roman  fiil 
r  y  index  des  livres  proliihéA 
ûiition  romaine.  X!I,  Il  Pro- 
'ediitOf  comédie  eu  prose, 
i65i,  in-ia.        G — i, 
,VlDÈS(ViRai5Tm:),pein- 
it  à  Oran  en  Afrique,  et  vînt 
l/où  il  reçut  \cs  leçons  de 
mine  VeLisr.o,qm  lui  accorde 
de  mauif*rc ,  du  talent  pour 
clive  ci  rarchitecturc,  assiu-c 
Aiïftviic  moin<  .i  poindre  la 
Ue  olTre  vu  ctTct  de  plus  [:ran- 
*-'   Bcnavidès  pctguaii  bien 


BEN 


Mo 


à  la  J^tr^npe  et  à  fresque;  t1  a  peint , 
dans  ce  dernier  genre,  une  chapelle 
de  Tcglise  de  la  Victoire â  Madtia,  eC 
la  façade  de  l'hôtel  de  loi  iialbasei. 
Il  fni  aidt*,  dans  ce  dentier  travail,  par 
Denis  Mauhiano.  U— t. 

BRNBOW  (Jonrf).amir;»l  an-lait, 
ne  ver*   iG5o,  descendait  d'une  an- 
cienne famille  du  Sliropshire,  ruinée 
par  son   atUclienicut  à  Cliarlcis  l*"'. 
Jeune  encore,  Heubow  entra  dans  Ia 
marine  marchaude.  Eu  1O86,  com- 
mandaut   un  vai&seau ,  et  commer- 
çant pour  sou   propre  compte  dans 
la  Méditerranée,  t\  battit  un  pirate 
qui  l'avait   attaque.  La  nouvelle  de 
cette  action  brillante  parvint  à  la  cour 
d'Iispagnc  ,   et ,  sur   sa   recomman- 
dation ,  Bcnbow  fut  promu  par  Jac- 
ques II  au  coinni;indcmeut  d  un  vais- 
seau de  la  marine  royale.  Sous  le  rè- 
gne de  Guillaume  Ilf ,  il  fut  frcfquem- 
ment  employé  à  des  croisières  daus  la 
Manche ,  pour  pruic'gcr  le  «tmmerce 
anglais,  et  inquiéter  celui  des  Fiau- 
çtis.  Ijurs  du  homliardement  de  St- 
Malo ,  en  if^gS,  Benbow  y  prit  part, 
en  quahtc  de  oimmodorc.  Smollct  rap- 
porte que  la  machÎTie  infernale  qu'il 
dirigea  causa  de  farauds  ravages;  c't^~ 
tait  la  seconde  fois  que  l'on  se  servait 
de  celle  machine  meurtrière,  inven- 
tée par  Titahcu  Jaml)elliau  siège  d'An- 
vrrs.  Beubow  fut  ensuite  charge  dé- 
bloquer Dunkerquc,  où  Jean  Barth  &ft 
trouvait  avec  son  escadre,  Le  défaut 
de  cuoi>e'raljou  de  l'amiral  hollandais 
fut,   selon   les  écrivains  anglais,  la 
cause  de   la   sortie  de   Jean  Aaith. 
Quoi  qu'il  m  soit ,  Bcnlvow  protégea 
avec  ajise/  de  Miccrs  le  commerce  an- 
glais ,  tandis  que  celui  de  la  Holtandw 
souffrait   beaucoup   de  l'audace   dci 
marins  français.  A  cette  époque,  Tune 
dos  moins  glorieuses  pour  le  pavil- 
lon britannique,  Benbow,  sans  aiilrrv 
protecreurs  que  son  mérite  rt  u  br«- 


iSo  BEN 

Tourr,  ne  perdit  jamais  la  confî.ino« 
de  sa  njliou.  En  liujS,  eijiiï  conlrr- 
a^ntrât ,  il  mil  à  ta  voile  avec  une  pi- 
ii(e  csi'rtdre  pour  les  Iiidis  octjili'ii- 
lalcj,  jfin  d'v  prnï«j;<'r  li?  cnmaicnc , 
et  de  survf'iili'r  les  Kip.igiio!s ,  .mx- 
qtifls  on  soupçonnait  ilrs  iutnttioii?» 
lioslilrs.  Il  fut  l'urùre  alui>  du  pi-tft 
Domliro  lies  nffit  iers  doui  on  no  m 
plaignit  pj5.  A  ^uu  ivtonr,  nn  lo  iioninia 
vicc-aniiraï  de  IV>cj<irr  bleue ,  et  il 
CiiH^n  devant  Dunkcrqui*,  d\m  on 
C4-ai^n.iit  ({u'iioc  ariun*  d*mT4«ion  ne 
•ortit.  Kti  lU-  (CHipi  aprrs,  L  guerre 
avi'L-la  Fraurr  p.iMi>Nanl  encore  iuc- 
vilid'lc,  oit  résolut  dVnvuyi'  une  en- 
cadre aux.  ludcs  (K-cidi-ni<itc5  ;  et. 
jur  le  refus  de  p'usieurs  ollirier»,  le 
Coiuinandruifiilcufulufrtilj  JJt'iibow, 
qui  racreptii ,  nulgrd  la  siipeiioritc 
présumée  ûrs  forces  rnucifïi'S  dans 
ces  p-ira-jes.  Arrive  en  novembre 
fjoi  à  !;■  Kiibadc,  il  riDCOolra  une 
escadre  français ,  roiomandce  par 
DiiCil$&e.  Uu  cn^iV^emcul  lenible  eut 
lieu ,  et  se  proitinf^c;:  ipcnd^inl  cinq 
juurs.  Vcrshiin,!Viiboweul  lajiinbc 
cassée  par  un  b'uilct  r;iixic.  A  pt  ine 
eut-on  pan-^e  sa  blessure,  qu'il  se  fit 
porter  Mir  le  tillac,  et  cotiliiiii;]  do 
comnnndcr.  tJnoKpic  sa  (loUc  fili  lirv 
Mipt'Vicure  â  cel!<*  de  l'emieini ,  il  fui 
Ucljenient  Al»nndunnc  par  le  j>lus 
grand  iiumbie  de  ses  capitaines,  qui 
mime  dcrljrèrcnt  parecnt  «qu'dn'jr 
avait  plus  rien  â  l'aii'e.  »  La  (lottefiau* 
çdisc  surlii  dguc  ^mis^  desavantage  do 
cr  condtal  inr^al,  à  la  praudenturii- 
fie.Kion  de  Itenltow.  Au»itùt  qu*tt  fut 
arrive  à  l.t  Jamaïque,  U  (il  jujier.par 
nu  «■on>eiI  <le  pierre,  ses  oUkiers, 
dnhldeu\fiireuicoudamiieN»H,;ileur 
rctonrcM  Anglftvne,  fusille?.  IVnbow 
Avait  snullcrtrauiputaliundc  MJ4injbe: 
celte  alll:irr  m  IVi.diî.tnt  doeh.i;:riii, 
4it'Ciiit  50P  mal;  il  luniUicu  Un<;iH'ur, 
etttjoui'UtU*  \  iwv.  i^oa.         U — r. 


BF.NBOW  (  Junit).  fïk  du  prM- 

drni,  fut  destine  par  i<n  'tpro 

fr^^sion  f\r  niiriiu,  et  i  _.  mr 

l'ilf  de  Maila;;asoar.  Il  cl.iil  uUr»  ijo*- 
tri^nr  contrc-in.iilre  ii  bi*rd  du  l*<^ 
^rave .  vaisseau  dr  la  . 
oririit^le,  qui ,  rrveuaut  «lu  - 
en  1701 ,  pt'hona  sur  la  rot<»  de  ftU- 
dj'^Jscar.  rVfjuipagp  fut  £41!  priwo- 
iiier  par  Ir  rui  de  celte  |varlîedenicp 
ctejjnduit  d.ins  l'inierieur  drs  terre», 
où  se  trouvaiiut  dej;»  quelques  nurio» 
anglais  avec  les  c'tpil.iines  Drununood 
et  Stcwail.  GomuH-  lU  d<fvspcr<iinit 
qu'on  leur  rendît  volonLarrrarnl  U 
liberté ,  il»  fonufrrnt  le  projet  ao* 
d;icieu\  de  laire  priisoniiier  le  roi  lui- 
inêine,  cl  de  tnairbcr  wt*  \a  côle,  oô 
il>!it-  fUtlaient  di* ii'uuv>  \  d 

seau.  Leur  enlreju^isf  -  tlx  M 

rendirent  ruaitre>  du  roi  et  de  son  (iU, 
et,  au  nombre  dVuviron  cinquante  oit 
soixaulc,  dont  plus  de  U  moitié  o'a- 
vaieut  pas    d*armes ,  ils    s«    i&irenl 
en  marche  avec  lenrs  otages.  ï  U 
vue  de  plusieurs  milliers  de  sujets  da 
prince  e.q»tif.  mieux  armes  qaVux. 
La  crainte  qu'avait  nt  ces  peuples  que 
leur  roi  ne  fnt  mis  à  mort,  les  em- 
pêcha d'attatpier  les  Augtai».  Ils  k 
cuuttiulèrent  de  les  suivre,  et  leur 
propo>rrcut  de  ncgoricr  pour  la  n»* 
rt*ii  de  ce  roi.  Lts  EiirojicenA,  nijJ- 
gre  les  vives  remontrances  de  B<ih 
))u\v ,   le  rendirent    pour   six  fusik 
Alors,  les  noirs  fiixnt  feu  sur  cal, 
et  leur  demandèrent  leurs  arfr*"'    •" 
leur  promettant  de  ne  pas  1- 
ter.  lîenbow  cl  un  petit  uouji>Ff(ji  ju- 
1res  furent  le^  seuls  qui  curent  a&sa 
de  r.ti50u  poiu'  ue  pas  couMuilir  ii  utie 
aussi  etrau'^e  |)ro[v>sitiriu  :   ils  ni.if- 
cliirenl  to'it  aiofïcs  vers  le  fort  l)au- 
pliin ,  y  arrivèrent  sans  accident,  et  T 
rc%lérent   plusieurs  années  av.inl  ur 
trouver    l'occasion  de    5Vmb4rquer. 
lùifin ,  un  capitaine  KottandAifti  (9 


on  t!ii  pire  <lc  IVnbow>  n- 
,1  iu  cil  Aui;lf ttn  r.  6c*  foiii- 
rciourat'reiil  aussi;  inai<t 
qui  iVuicul  fit-s  j  U  pjïiole 
PS  furent  massacres .  i  IVi- 
iiD  mousse.  Benbow  avait 
iDC  Description  de  la  par- 
ymde  de  Madagascar ,  qui 
par  accidoiit  en  i  n  1 4.  Ro- 
f,  ce  inémc  mousse  dont  on 
itrler ,  ayaol  vécu  quatorze 
ntc,  ibunut  des  milciiiux 
eurent  celle  pcitc,  et  sui- 
m  composa  un  vul.  iu-B'*. , 
cnliqurs  anglais  regardent 
rt  intcrcssanl.       D — r. 
(  François)  ijcsnirc  italien, 
kCfiM.(|>nidcnle,  eu  i5.J'^.  1' 
d^Hit  srpt  ans  à  Rome,  sous 
Antoine  Muret.  IJ  entra  dans 
pir  en  i50'Ji,  et  enscigua, 
plus  gnindc  partie  de  S4  rîe, 
que  dans  le  collège  romain, 
arlimlicroment  la  pocsic  la- 
quencc,  el  seul  remarquer 
uce  et  Ir  bon  goût  de  ses 
Ions.  Baylo,  qui  lui  a  cousa- 
iile  dans  son  dictiuniuirc, 
d<!5  plus  exceUifnls  ora- 
Cc  temps-là  ,  et  un  très-bon 
En.  Il  mouni!  le  6  mai  1 5^4 1 
li:  I.  Annuarum  hitcrarum 
\ocieiatistomi  (quatuor  ^  pour 
\  1 58(>  à  I  '>rj  I ,  Rome ,  1 58y 
-8'.;  II.  Qnirujue  Alarij-- 
taie  Jêsu  in  ItuUâ ,  poeniA 
,  Venise f   &5r)t  ;  Home, 
8".  ;  Cologne  >  i3<j^|,in-i'^ 
160-i,  îu-ra;  III.  Canm- 
quatuor,  ejusdem  Er»a^tus 
ir  la  distribution  de»  prix), 
«  viginti  '  du(e  ,  Rome  , 
J".  On  doit  aus^i  au  P.  Bcu- 
n  du  pocmc  laiin  de  Jnlts- 
Ua  ,  ftur  la    navîgalion  de 
e  Colomb,  qu'il  donna , avec 


de  lui  y  eu  iS^Q. 


BENCÎITS,  ou  Dr  nRNniS(no- 
CliE>  J, diT  Hugues  de  Sienne,  medr- 
cin  du  i5".  su'olc,  mort  à  Rome*  9n 
i'|58^  se  distingua  prinripalerarni  .V 
Feir.u'c  el  à  Parme.  Selon  l'usage  de 
Sun  temps  ,  il  s'oecupa  surtout  de 
cuminentrr  et  de  Iraduitt  les  rlasw- 
qiics  grecs  cl  arabes,  c'est-àHiirc  Hip- 

Cratc  et  Avtccune;  d  nou!»  avons  de 
le  iiombrens  commentaires  sur  ces  ' 
deux  grands  médecins,  ainsi  que  sur 
Galien  :  I.  In  Jphorismos  tiippfjcru- 
tis  et  commentaria  Galant  ^  re^a/u- 
ti<sin^aexpositio,ycmsCy  i4{>^.'  '"* 
fol.;  ibid.,  1 5 1 7,  I  5'â3,  in-fol. , avec  U 
plujwrt  des  ouvrages  suivants  :  ll.^u- 
per  qutirtam  fert  primi  canonis  Avi- 
ccntue  pnrclara  erpositio ,  Venise , 
i5 1 7,  iu-fol.;  III.  Consdia  saUtberri- 
ma  ad  omnes  tp^riludines ,  ibid., 
1 5 1  y,  in-fol.;  IV.  In  très  lihrvs  JUicro- 
t£chjù  Galeni  luculeutisMOia  exposi- 
tio  ,  ibid.,  1 5i5,  in-fol.;  V.  In  primi 
canonis  Avicennœf en  primam  laai-' 
îentissimn expositio ^  Venise,  i5j3, 
în-foL;  VI.  /n  tfuarti  canonis  Avi' 
cenruB  fen  primam  Iticnlentissima 
«j]p05i<io,  ibid,  l'j'iS,  iu-fol. — Bcn- 
eius  eut  un  fiU  [  Fr.inçois  Bercius}, 
qui  professa  la  médecine  à  Padoue 
avec  distinction,  et  qui  est  mort  eik 
1487.  Cet  A. 

BKNCUTÎNNI  (Joseph),  mort 
à  Florence,  le  3r  iuiltet  1808,  k 
sûixjiutc-dix-sepl  ans.  11  était  géné- 
ralement estime ,  tant  pour  ses  vertus 
que  poiu  ses  Ijleuls  el  se»  lumières. 
U  a  pulilie  plusieurs  ouvrages  ,  et  en 
a  écrit  iKanwup  d'auires  qui  n  ont  pas 
vu  le  jour  ;  pjnui  ceux  qui  ont  tic  im- 
primés, on  remarque  :  I.  i4t  f'iia  di 
Dante  f  ouvrage  estimé;  il.  Nnwl 
ditdo^hi  de*  morti  \  III.  g/i  Eloç^j 
dr'^li  uomini  illustri  foscatii\  IV. 
la  Descrizionc  delta  t^nleria  di  Fi- 
renze-j  V.  VKpoclw  tU  Sioria  Ju'ren-' 


ùftafjino  al  li^-i. 


À.D- 


BEND.\  [Finj'f*^!)!),  riolon  r^- 
Wmp,  nwilrc  (les  coiiioits  du  roi  de 
Pinwe,  FnMcric  II .  ne  J  Attbcnalka, 
fil  liolïcmc ,  en  t7'H),  m<'rl  à  Pols- 
«Um,  le  7  mari  1786.  Il  eut  plusieurs 
ninîlres,  enlre  ;iutr«*!.  un  juif  aveugle, 
itommë  I.œbel,  KonyiYck,  Fraiiris- 
ccllo,  (?iianï,  elc. ,  c!  ne  \tv\i  I.1  ma- 
nière ^iraucun  (Vrii\,  H  1t  rnidait  ^"nr 
»  Sun  violon  ,  dit  Hillrr ,  les  son»  le» 
p  phi9  bejU'K,  le*>  ptii»  purs  ,  le&  plus 
»  aRiviibles  que  l'ou  p'it  entendre. 
n  Nul  ne  Tcgalail  pour  la  prestesse  da 
R  jeu  cl  l*eiecution  dr-s  trdit.s  ;i  Tnipi.  n 
De  5e«  compositions .  on  n*a  pulitié  que 
doit»  xolos  pour  le  violon.        G — t. 

Lt:iNDA  (Georoe)  ,  frère  du  prê- 
chent ,  né  h  Allbcnatka ,  en  1731  ou 
]  7^3  ,  fut  Tun  des  plus  habiles  innsi- 
cicus  de  rAllemagne.  Appelé  à  Gutlia, 
en  >74^,  comme  maître  de  rhaj>eilc 
du  duc ,  il  y  compoM  un  grand  nom- 
bre de  morceaux  de  musique  sacrre 
qui  lui  acquirent  une  grande  réputa- 
tion. Ses  six  sonates  pour  le  clavecin , 
jiuliliees  à  iit'rlin  m  1  ■;  ^7  ,  ^ont  cn- 
4T»rc  considérées  loinnie  cla5Mqnes,  et, 
de  son  vivant ,  svs  symphonies  étaient 
;/n\M\  estimées  que  celles  de  Iluydn  et 
itc  Mozart.  En  1 7(>o ,  il  IjI  un  v<iy.igc 
en  Italie,  et  ^on  talent  sVn  acrnit 
lieaucoup;  on  put  en  iuj:;er«  à  sou  re- 
tour, par  son  opéra  de  Ciro  riconos- 
ratio  ^  et  |iar  hon  intermède  ,  r7  Buon 
Tfiariîo  ,  eiccuié  à  Golba  rn  1  *j{/y. 
lorsque  la  trruipe  des  ctunédieus  de 
Sevlï'r  vint  h  G^iba,  il  ronipos.i  «ou 
Àriiuie  à  f^'axos ,  dont  Wictuud  avait 
fjiit  le.s  parolis  :  ce  duo^lrame  ,  où  il 
n'y  a  point  de  rhant ,  et  où  l'on  li**slrc 
seul  accompagne  les  >(-tiriimrit&  des  per- 
sonnages, excita  un  vircnlliousia^me, 
par  la  variété  cl  U  virile  de  l'expres- 
sion muMcale.  Il  fut  appelé  à  Paris 
|M»ur  eu  diri^ei  l.i  reprcsenL^ilîon. 
j4riane  fut  jonée  sur  le  théâtre  italien; 
ïuais  le  «vri'cs  ii'fD  fui  jvis  com|ili.t. 


Cependant  sa  Mà^ét ,  i77S,w»o  Ko» 
méo  et  Juliette,  1778,  {;rAod  in-ji\, 
son  Pj  grnalion  f  1780,  son  OrpHM^ 
1787,  et  plusieurs  autres  ouvraj;** 
souiiurcDt  et  étendireot  u  réputation. 
Ou  y  admire  un  chant  ori^^iiul,  iIki 
aci*orapaf;nentents  heureux  ,  cl  une 
^andcrirltessede  niolift.  Kn  1791,1! 
publia  td  t'antateinlitulér;  PlainU^é» 
BeniJa,  et  ce  fut  son  dernier  ou*  tage: 
il  parut  oublier  <-ntièrenitfnC  sou  art 
«  La  inuind  re  (1  eu  r  des  pré& ,  disait  -  il 
»  suuvent ,  me  làit  plus  de  plaisir  cfue 
v  tuules  Ici  biusiques  du  monde.  »  Na- 
liirolloment  méUniolique ,  insouciant, 
dissipé ,  il  1  e  sut  être  ni  sn^e  ni  bru- 
reui.  Il  avait  de  fcsprit  f I  du  pen- 
chant à  la  médiiatioo.  Il  mourut  le  6 
uo?enibre  i7(.>5.  On  a  de  lui ,  ouite 
les  ouvrages  déjà  cités  ,  beaucoup  de 
musique  de  clavecin  et  d*Bii  tre» opéra%. 
—  SoD  (rhCy  Joseph  Btî*DA  ,  riait 
aussi  un  violon  distin(0>é.      (î — t. 

HKNDELEU  (Sau-mouJ.  Kisif. 
contif  de  la  chambre  et  de  b  cliajt'Ile 
du  duc  de  fîpiitswici  ,  ur  à  Queiillo- 
buurg  en  iGH3  ,  mcrl  en  17^4.  I 
avait  une  loii  de  basse-tailte  si  éten- 
due ,  si  belle  et  si  fuite,  que,  dans  vu 
concert  h  I.oudres  ,  elle  couvrit  le  ion 
de  cinquante  instruments ,  et,  dao»  Té- 
plise  de  .St.-Paul,  domina  surcrlui  de 
Tiirpue.  On  raconte  qu'à  Dantug ,  après 
avïiir  préludé  quelque  temps  sur  Tûr- 
RUe  ,  il  deplf>Ya  toute  ^a  voix  ,  et  saisit 
tfllcmrnt  ifs  auditears  ,  qu'une  temmr 
acroucba  tout  ;i  coup  dans  réf;lisc  n^ 
nie.  l.e  mari  de  cette  femme  ,  ^joate- 
t-on  ,  qui  él.iit  sujet  à  la  ;;<iuttr ,  fiilH 
frappé  de  celte  uouicUr  inattendue, 
que  la  guutle  le  quitta  brn>;qiicnienl; 
charmé  d'avoir  ainsi ,  plutôt  qu'il  ne 
l'avait  es[>éré,  uu  (ils  de  plub  et  la 
goutte  de  moius,  il  incita  llciidelv* 
un  f^i'anil  repas,  cl  mit  5on  ducat* 
sons  sa  serviciie.  Le  duc  de  Hnm»- 
wirk    voulut  l'eiilendre  rhintcr   sut 


DEN 

^  nuis  il  ne  nnl  Tt  fuga- 
|i  donnjDl  Ir  aroil  âe  cha5- 
iurèl  voisin».  G — t. 
P  (  Blaisc  Colomoau  >  bâ- 
keuéi'jl  Autrrcliirn  ^  iiAfpiit 
felile  ville  du  Brisgaw ,  en 
■Il  Ir  jour  à  un  aitisan.  U 
bunraii  HTvii'e,  eji  (|ttalité 
I  Gt  les  cirapiipics  (le  1  -^4  î 
|>ntrr  Us  l^rtisiicus;  rrj>en- 
}éUÏi  cncure  que  caiiit-iluc 
|i  lorsqu'cD  i7f)3  ,  il  fit  la 
pe  d'une  deuiot&cJlc  de  U 
Irrratne  d'Isembourg ,  qu'il 
itcmetit  Lerouited'l^ni- 
■t,  «n  vaÎDf  employer  sod 
ft  rompre  ce  nijri.ipp;  Ma- 
ie deiUra  qu'elle  j^'y  inlc- 
1  |iour  rapprocher  un  neii 
m ,  elle  créa  Beiider  b;i- 
f  Fmpire  ,  cl  lui  envoya  le 
tbAJor.  I*a  ]i-iix  dunl  jntiit 
!  d'Aulrirhc  ne  fournit  à 
DUue  occasion  de  se  sif;na- 
)ins,  il  e'uit  p.irvenu  .in 
seral-iiktjor  eu  i  '}Hi)^  ei  il 
IJfeDClioiis  décommandant 
;  ftirtcrcs&c  de  Luicm- 
' «fiant  pnnr  loi* me- 
însiirgés  bialïançons, 
{jDommrr  un  gouverneur, 
|i  loinb.i  9nc  Bciidcr.  qui 
lint  a  oblrnir  le*  ^rades  de 
feencral  el  fetd/.eu{;mciçter. 
llbgeficc  qui  if«;iiitit  entre 
PE  Latoiir,  Beatilicu  et  Cor- 
ber  le  coumandemcnt  eu 
pnée  au  baron  de  Kender  ; 
^t  assister  à  aucune  des 
nportres  sur  les  insurges  , 
■tu  Luxembourg  que  pour 
nrtfr  à  Bruielles  ,  à  la  suite 
laDtriclnennrs,  en  dÀ^m- 

ri  y  reçut  le  biîton  de  fcM- 
I''  prand  cordon  de  l'ordre 
fLc'rèse.  Sm\  âge  et  ses  in- 
|m  prrmii'eaK  pas,  en  1 79i, 


BEN  i55 

de  prendre  p.ut  à  la  guerre  conUe  U 
France,  il  retourna  dans  spn  gouver- 
nement de  Luxembourg  ,  en  1795, j 
fui  attaqué  en  août  i7<)4t  ^'*  après  un 
blucitsde  treize  mois,  fut  oblige  de  capî- 
luler.  Il  se  retir.i  à  Vienne,  et,  peu  de 
temps  après,  l'empereur  François  11 
le  nomma  gouvcrneur-general  de  la 
Bohème.  Il  mourut  à  l^rague,  le  ao 
novembre  1798»  âge  de  quatre-vingt- 
cinq  ans.  St — T. 

BP.NDISH  (  Brigitte  ),  pelitc-fdle 
d'Olivier  Cromwel ,  et  fille  du  général 
Ireton ,  ressemblait  autant  h  son  [;rand- 
pèi*e  par  le  caractère  que  par  la  figure. 
Elle  joi(;nait  à  des  manières  et  à  use 
contenance  pleine  de  dignité ,  un  cou- 
rage mAle  et  une  persévérance  infati- 
gable dans  ses  résolutions.  Accoutu- 
mée aux  travaux  les  plus  durs  ,  pas- 
sant la  plus  grande  p^irlie  de  la  jour- 
net!  parmi  des  ouvriers  ,  dont  le  plus 
misérable  était  mieux  vêtu  qu'elle  , 
après  avoir  bu  et  mangé  presque  tou- 
jours avec  exchs  des  aliments  les  plus 
grossiers  ,  elle  dormait  quelques  heu- 
res ,  se  levait,  pour  ainsi  dire,  avec 
Buc  nouvelle  vie  et  de  nouvelles  forces^ 
séparait  de  ses  plus  riches  vctemenM, 
et,  vers  le  soir,  se  rendait  dans  sa  voi- 
ture à  Yarmouth  ,  pour  y  briller  dans 
la  société  la  plus  clinisie,  rendre  des 
visiles ,  s'occuper  d'actes  de  charité 
et  de  geuérosité ,  et  expédier  les  af- 
faires les  plus  importantes.  Elle  3000- 
tiit  une  ngide  piété ,  mais  peut-être 
n'ctait-it  point  d'impiétés  et  de  cniautc* 
dont  dlc  nViii  été  capable ,  si  les  cir- 
constances les  lui  eussent  rendues  né» 
cessaires.  Rllc  prétendait  avoir  des  ré- 
velaiious ,  d'apris  lesquelles  elle  rcgbit 
invariablement  sa  conduite  :  c'était  une 
ressource  qu'elle  se  réservait  pour  les 
grandes  ûeca^iou^.  Ces  rapports  sin- 
guliers avec  le  protccteiu* ,  dont  les 
talents ,  le  génie  et  les  vices  se  re* 
irouvaicnC  en  die  plus  qu*eii  aocuu 


i54  BBH 

Mitrr  dfîs  ilcfCcndantA  de  cet  bomme 
cxtriioidiuaire,  out  sruls  aUirc  Tat- 
tf iitiuii  sur  sa  vit ,  dont  les  rviinr- 
tiH-tits  uVurcnt  d'ailleurs  rien  de  re- 
aiarqunhlr.  S — d. 

IiENi:OETTE  (Jean-Ren^^iiCas- 
•ntiMo?(ii),dil  en  luIitwV  Grcà^heiUi^ 
rt  en  Fi'Auce  le  Bènédettf  ^  peintre  ^ 
naquit  à  Gênes  .  en  lOiO.  Il  coiu- 
mcuçn  p.ir  dcsiiinrr  de  liii^nênic  à  la 

{ilumc,  sur  la  marge  dc&  livras  qu'où 
ui  donnait  à  son  ëroir,  di's  arbres» 
de»  nnimaux  et  de  petites  maisons. 
Sou  jM're,  voyant  ces  dispositions,  le 
lit  étudier  clirx  Paggi  ;  après  la  mort 
de  cet  artiste ,  xi  passa  dans  ralcliop 
de  Jcan-Autuinc  de'  Ferrari,  et,  peu  de 
temps  4prês,  reçut  des  leçons  de  van 
Dick  lui-iuèmc,  qui  voyageait  en  Ita- 
lie. Il  composa  btentùl  des  ouvrages 
qui  lui  tirent  honneur.  Ses  sujets  les 
plus  favoris  etaieut  ;  Di^u  qui  crée  les 
animaux  ,  Noé  dans  l'Arche  , 
Ahrahiim  prcï  à  sacrifier  son  fiîs , 
Jac(4*  près  de  son  père  aveugle  j 
Jm  -  C.  tfui  chasse  les  vendeurs  du 
Temple;  cnûn,  des  Marchés  d'ani- 
maux ,  des  Campâmes  remfdies 
d'owriers,  des  f'  endiuities  ,  des  Jîffr- 
gerj  tff  leur'»  iraupeattr.  Il  alla  à  Flo- 
rence, où  il  [\X  pour  le  |ial.iis  Pittideux 
lal>l«au\,  dont  l'un  représentait  Circé 
entourée  de  dilJcrenii  animaux  ,  et 
l'autre  un  Pa^ysage  accompaf^  de 
brebis  et  d'ogneitttx.  Il  alla  ensuite  à 
Uome  et  à  Naples,  de  la  it  H  'lo{;nc  et 
à  Venise.  Dans  cette  dernière  ville,  il 
ritulia  le  Titien  ,  Tinlorel ,  Paul  \én>' 
nêsc ,  rt  mcriln  tn  protetiion  du  .séna- 
teur S-igredo  ,  qui  se  det  lara  son  Me- 
«êue.  Il  revint  à  Gènes;  il  travailla  à 
Sl.-I.uc ,  dans  l'oratoire  dédie  à  S.  Jac- 
ques-Ie- Majeur ,  qui  est  pr^s  de  l'cplise 
de  Notre-Dame  drllc  Grazie  ,  aii\  do- 
loinicains/ii  Ca5fc//o,ctà  St.-Mrirtiu. 
I.e  IkiieïUtle  peiî;nit  le  portrait  avec 
(oût;  il  cul  encore  tv  ulcut  de  graver 


BËIV 

àVeati-rorfe,  datis  If  (^eniT  Jr  !<■• 
Urandr.  Se»  plus  l}rlles  ;*ravure4  tout 
un  fJiogène  tjui  rherche  un  homme, 
l'Entrée  des  animaur  dans  V.4rche, 
S,  Joseph  dormant  ,  l»  Fuite  en 
EfL^yple  ,  Circé,  un  flambrau  à  la 
main,  cherchant  lex  arviri^  d'.-ichUU, 
la  f'ierge  dttns  Vétabte  {  crtir  dw- 
nière  pravure  est  trfis-rare;  rllr  a  rta 
liree  iiir  p.ipirr  très-  lin  ),  1a  fiaut^ 
rection  de  LazéUe,  le  Pot  irait  cT./*- 
^ustitt  Mascardi  ,  litlerateur ,  oUif 
de  Sarzaiif .  I#es  originaux  d**  ce*  ^- 
Tun»  sont  du  Ci^tij;Iioue  lui-mènir, 
ft  d'autres  auteurs  italiens.  O  mn'tfre, 
dk  son  tour,  a  cle  iîPa\c  |Mr  hheM 
Lasne,Cliâtillon,Cyrru*ille'(''^<cîroflW, 
et  .\ntoine-  M;mc  Zannetti  de  Veni«e. 
Ou  l'appeLi  le  Grtihetlo  ,  h  CÀHScàt 
son  style  elêcant ,  nold^ ,  ri  de  sa  coo- 
leur  vive  et  ttrillriiue.  Il  ^dU,  sur 
de  sa  vie,  à  Mintonc.  rt  sVitra 
duc  Charles  1"',,  qui  1 
forte  pcnMon  ,  et  h-  iii  ' 
ses  plais.  Depuis  long-toitjp5  ,Gi»ii- 
glionc  était  tourmente'  d**  viulroie»  al-" 
l.iqucs  de  goutte.  Il  y  snecomba  nt 
lO-jo.  —  Il  Laissa  deux  ëlines  qui  sfr 
firent  quelque  honneur  iS&r.v*-ro«fl 
son  frti'CjCl  Ftuwçuis  son  fiU.  Cjt 
dernier  se  bonw  à  imiter  le  «Ivle  d» 
son  père.  Le  Musée  a  deux  ii 
Hciiedette.  Ce  maître  ,  lUns 
de  si*s  compositions,*  rapptle  J.»tip*if*- 
Hassan  (  fqr.  lUssAN  )  ,  qu'il  a 
quelquefois.  I*r  |iJ^'i3u  ctak  pV 
et  plus  simple;  Castiglioiio,  plus 
et  plus  fleuri.  U  fuit  prendre  g»t»W 
de  confondre  le  Grccbctto  arec  An- 
toine-Marie Vassnilo,  qui  j  aussi  peuil 
des  paysage* ,  des  fleurs  cl  de»  anh 
maui(.  A  — D. 

BENEDETTI,  ou  BRNEOICn 
(Alexakdue),  médecin  du  t  >•.  »i*' 
ele,  qui  ne  se  borna  itas  À  coainwnter 
les  (irecs  et  les  AraDcs ,  comme  It* 
(uûdccui?  de  son  Uunpt ,  mat»  r|itt  piv-' 


sacoa* 

1 


'1 


BE9 

xaul  n.*MWmltpic  les  co{jisirs  iiifi- 
dèlrs,  ce  iDanifi!&ti  do^  quelque  lo- 
toar  vers  b  mctbodc  d'ob5mdûnn.  Il 
iMi^iiit  k  Lrgnaoo»  d^ns  le  trrhtoirc 
dr  Vérone ,  pr^iiqu^  »un  an  dons  h 
Gr^'«  cl  rile  d«  Csd^Iic,  W  profrssa 
▼«rs  i4<)^  à  Padoue.  sV-iaMii  castiiie 
à  V«Duc ,  et  Krvit  dâiis  lc%  années  de 
celle  rêpdUique.  Ou  ij^nore  rrpoqiie 
de  .sa  mort, qui, crrUinrinciitfrsl  pos- 
leneurc  à  1 5 1 1  ^  piÛM[u'oD  li^uvc 
dans  «•$  ouvraf;es  des  notions  sur  le 
trrniblemeut  de  Icirr  qui  arriva  celle 
Jnti^-L)  tu  It;ilie.  N'oici  ta  liste  de  ses 
<Kivragc»:  l.  Traité  f^vnèr al  dts  tna- 
ladies,  qu'on  jkuI  reg^irder  cuinnie 
un  précis  de  U  iucdec)ncç;recquc;cAr 
i'auU'iir,  à  qurlquoA  observations  qui 
lui  Mïnt  propres^  ajoute  toiil  ce  qu'ont 
dit  Gallicn,  Fauld'.Ecinc.  Oritta^e , 
Athenee ,  eic.  ;  11.  De  omnium  à 
v^rticeadi'lantam  morhorum  sis^nis^ 
€UUU9 ,  liijfcrentiis,  irulicatiombus 
êirtmediis^  iam  simpUdhits ,  quUm 
,oompositis.lih.  A'A'A',  VcuUc,  i5oa, 
.1555,  in-fol.  ;  Bile,  iSSl),  in-4'.. 
lS4%  i57i,in-fûl.;  ouvrage  de  méde- 
cine-pi-atiqn>,  où  rautonr  roppcUe 
plut'it  les  préceptes  de  la  mcdeciuc 
grecque  que  ceux  des  Arabes.  111,  De 
observtUione  in  pesdlentià ^  Venise, 
1 4*p, iii-4  '.;  Vasic,  l 'j  i6, in-loK; Bile, 
i55i,iu-i-i;  i'j38,  in-6'.,  avec  les 
ouvrages  danlrcs  meilrr ins.l  V,  ^na- 
iitp,  sii'c  de  hhlorid  cfitporis  hu- 
lihii  F,  Venise,  1497  ,  in-8'.  ; 
iSoa,  iD-4'*->  iSi-;,  in-ij;  Pjri«, 
iu-4".  :  StraslKHirg ,  i5i8, 
1-8".  V.  De  nu*H»ci  atque*  i^gri  of' 
îtu,  UMlus,  Lyon,  i5o5,  in-H"., 
avec  le  Dt;  meiUcituE  r.laris  scripto- 
ribufy  de  Champier;  Vï,  A<^  Apho- 
tiimrs,  réimprimer  |ttr  Ijeni  1  (•'licune 
««  f5i4  î  Vil.  Opgraonuiiuin  unuin 
toUecta,  Venise,  i53>.  in  loi.  :  Ha- 
ie,   1539,  ia-4\5   1549,    ijya, 


BEI?  iftS 

în-rni.  On  dit  qu'il  a  an^M  eoneotnu  â 
cu^ri^frlc  tc\ledc  l*1ine.— I/ps  bio« 
p'aplies  citent  uu  aturc  BcnEDi:Tn 
(Jules -César  )  d*.AquiU  ,  meiiecin  à 
Homc,auquelondoit:I./>tfi'rp/wmf», 
Sêu  cocUone  qtia'utiones  aJ  tmrttictn 
Jiif'pocratis  ,  Aquila ,  1  (>5*i ,  in-y*.  ; 
II.  De  loco  in  pleuritidc ^  Rome, 
i(i44.  i(>ç>5,in-H'.;  UhEpistoU- 
mm  medicinalium  lihri  dixcm , 
Rome,  i(>49,  iu-4**-;  IV.  ConfuUa" 
tiomim  medicinalium  opus  utiU^  jn^ 
eunÂum  nect^ssahum,  elr.,  Venise, 
i<'ôo,  in-4'".  Cet  A. 

BENEDETTI  (  Pimbe  de'  ),  po*le 
italien,  au  comnirncrnient  du  i^\ 
siècle,  était  Génois.  Il  bahira  plusieurs 
années  à  Anvers ,  et  y  publia  une  inj!^- 
comédin  pjstorale ,  intitulép  :  il  AÎA' 
^ico  legtito ,  ifio*^ ,  in  -  19  ,  qui  fut 
aiissi  impriQice  à  \  i'ni>e  la  ntemr  .ui- 
nee.  I)  aida  Otbon  Vjïuûis  à  publier 
son  travail  sur  lloiace.  où  Tun  trouve 
les  odes  traduites  en  dii^-rcnlrs  lan- 
gues; buU  de  ces  oJcs  «ont  traduites 
en  stances  italiennes  par  noire  Hc- 
oedetti.  Ce  livre,  dcdic  à  Farchiduc 
Albert ,  e^t  inïitule  :  Quînli  J/oratii 
Flacciemlleituita^  imtiç^inibui  in  <rt 
inciiis  ,  nciisifue  illusirata  ,  studio 
Othonis  f'ivnii Batavo-LugdunensiSt 
Anvers  ,  lOia,  in-4''-  Vacuius  avoue, 
dans  vui  (^pîlrc  dedicaioire  ,  les  se- 
cours qu'il  a  reçus  de  Bcnodetti.G'— É« 

BENEDETTI  (Antoine).  jesnil« 
italien ,  ne  le  9  mars  i  ■;  1 5  ,  d'une  fa- 
mille noble  de  Kermo  (  Fermano ,  di- 
sent les  Dictionnaires  il.iliens;  ce  que 
les  savants  rcdactcurs  d'un  Diction  • 
naire  français  rendent  par  :  de  fer- 
mano^  en  lutic),  entra  dans  l'ordre 
en  1735  ,  cl  fit  ses  vœui  en  1749*  U 
nrofessii  ,  pendant  plu.^irurs  années  , 
la  theiuriquc  dans  le  collège  romain. 
Le  désir  do  faire  entrer  Us  nuillrtireft 
ronieJies  de  Plante  dans  IVducation 
de  la  jeuucsâc ,  l'engagea  à  en  TOulutr 


l5<;  BEN 

|)ub1trr  qtiati'f  y  pur(;(vs  àc  et  quï  poti- 
▼Jiit  les  rendre  (langcreuscs  pom  les 
UKieiirs  ,  ex  arcorDp^tgncfs  de  iiotrs 
c&plicdùvps  ;  kl  première  dvH  qtiaire 
|».irul  AOin  ce  lilre  :  Marti  Piauri 
AuUdaria  emendatms  édita  et  corn- 
mmtariis  illu^traia  ,  rtr. ,  tiunic  , 
1 7^4 1  iû-K'\;  mais ,  soil  que  t»!  \-ssm 
n'eât  pu!«it  réussi ,  soit  pmir  tout  .'iittre 
molif,  il  De  publia  puiot  l<*s  trui«  au- 
tres ;  cl  ToiU  (-e  qtte  le  DietioMtiairc 
(lool  on  vient  de  parler,  appelle  rm^r 
édition  dé  Plautc  avec  des  commen- 
taires et  âci  ixotcS.  Après  \n  »upprrv 
ftiuii  dci  jcfsuitcs  .  Briiwlrtli  se  retira 
Ains  «  puiric.  Il  pnsscd.iii  un  r«hi- 
ncl  Ir^s  -  ntiie  d';intiquites  il  de  me'- 
dailles  ;  it  rliuisil  les  plus  belles  me'- 
«bîUe»  j»rcrqrie5  encore  inédites ,  y  en 
ajouta  pliisiciir.^  titres  des  câlmiris  de 
«piclqiies-iins  de  ses  amis  ,  les  expli- 
qua poi'  de  vnv.tutps  notes,  y  jnignit 
celles  de  faliW  Oderic,  noble  g^uow 

3ui  flVâit ,  comme  lai ,  e'te  jésuite,  et 
onttâ  au  public  iiti  volume  <*stimc  des 
aiitiqu.iirc!»  ,  inlitnié  :  JVumismata 
grœca  non  anlè  vulq;ata ,  tftue  j4n- 
ionius  BenediclHs  è  suo  maxime  etex 
amicorum  museii  selegit,  etc. ,  Rome , 
i77'7.  Il  Diounit  à  Fermo,  en  178!^, 
âge  ae  soiiante-lrei^e  ans.  (i'^E. 
liENKDETTO.  foy.  Mincrixo. 
fiENKDKTTODA  KOVEZZANO, 
Ttommc  ainsi  parce  qu'il  Hait  nt  à  Ro- 
vczzADO  ,  aux  environs  de  Florence. 
On  a  peu  de  dei^iiU  *ur  sa  vie  prÎTce  ; 
on  sait  neamuuins  qu'il  existait  en 
l5oo,  cl  qu'après  avoir  exécuté  le 
tombeau  en  marbre  du  gonfalonior 
Pierre  Soderini ,  dans  IVpIise  df I  Car- 
miné de  riorcnce,  cl  relui  de  Oddo 
Àltoviti,  il  conrnurnt ,  nvcc  le  Sanso- 
vino  et  Bacno  Bandinelli ,  aux  oiivra- 
f;cs  de  sculptare  de  la  catliediale,  et 
fut  chargé  de  la  stalue  en  marbre  de 
6.  Jean.  Eu  i5i5f  d  eiitreprit un  su- 
perbe inoauoJCDl  com|K)sé  de  statues 


BEN 

rt  de  bi«-relicf< ,  que  les  reliçîeat  it 
VaU'ombrosa  érigeaient  À  la  mémoire 
de  S.  Jean  Gualbrrt ,  \n\r  fondateur. 
Cet  ouvrage ,  auquel  BenedcUo  tra- 
vailb  {lendant  dix  aii<i,  fut  fini  dim 
une  maison  située  hors  les  portes  et 
la  ville,  pf  qui  smail  ordiuaimftCiit 
d'lial>il.ttion  au  général  de  lurdre.  On 
iié;;îigea  de  faire  transporter  ces  bdlet 
sculptures  à  leur  destination  ;  elles  re». 
ttreut  exposées,   pendant  la  guerre 
de   i55o,  aux  cIÎcLs  dr  nguoranic 
barliarie  des  soldais  ,  rt  fnrenî  entiè- 
reencnt  mutilées.  B^nedclfo  fut  appeK 
au  service  du  roi  d'Angleicrrc  (  sjni 
doute  Henri  V]  Il  ) ,  et  exérata  dans  c« 
pays  beanroup  de  sculptures  en  mar- 
bre et  en  brome  ,  et  pariirnliirfmcBt 
le  tombeau  du  roi  :  il  fui  richement  r^ 
compensé.  F>lanr  ensuite  revenu  dani 
sa  patnr,  i\  éprotiva  l'accidctil  le  plit» 
«flrenx  pour  un  artiste  ;  il  deriot  avrn- 
glc;  mais  il  supporta  cette  infirmiiê 
avi'C  résignation  ,  remereiaot  même 
la  Providence  de  ce  qu'elle  lui  awil 
permis  d'amasser  par  ses  travaux  m* 
sez  de  fortune  poitr  ^Irc  h  l'abri  du  be- 
soin dans  sa  vieillesse.  Bunedelto  da 
Rovczzano ,  mourut  ver*-  Tan  1  55o. 
C-w. 
RENEDICTIS  (  Jeai*  -  BAPTisn 
DE*  î,  jésuite  célèbre  dans  tes  écoles  de 
philosophie  péri|iatclirirnne,  au  17*, 
siècle,  naquit  à  Ostuiii,  petite  fHled< 
h  province  de  Lccce,  terre  d'Oirantc» 
le  10  janvier  iGia.  Entré  dans  ta  com- 
pagnie eu  1659,  le  jour  annivcrsiirv 
de  sa  naissance,  il  fit  profession  m 
1677.  Il  enseignila  pKdosopbie  db 
théologie ,  d'abord  à  î.iipia,  et  ensuiit 
à  Naples.  Son  opiniâtreté  à  soutenirU 
philosophiepéri|^tPtit'iennrctlatltf*- 
logie  scolastiqoc  contre  les  partÎMO* 
de  la  naissante  philosojdiie  de  IV»- 
earles,  et  contre  irux  des  nouvellri 
doctrines  de  Baius  et  de  Jan^éniui, 
reulraîua  djins  des  querelle»  trH'TtfC^ 


T&ii  à  U  iiti  de  qiiîtttT  Nâ- 
|uclqur  séjour  en  Àtcilr,  tt 
tsuîtr  j  Uotnc  en  t^oS:  de 
son  f^rand  igr ,  il  coiitioua 
tt  pour  la  incinc  Cituse ,  et 
pour  âiiiM  clin* ,  l.i  plume 
fie.  11  mou  rut  Miltitoment, 
Al  un«  «.'lip.sc.  Je  1 5  niiti 
loîliia'  ];iburicux  écrivain  : 
ta  poética  cr  ils  quœspar- 
]f  aliàs  in  colUf^,  soc,  Jesu 
^ripta  sunt  collecta  et  in 
mtis  di^esta  ^  oi\\r9Ç,c  qui 
do  lui,  Diiiis  qu'il  eut  le  nie- 
KiobltT^  elduul  il  oc  publia 
lux  premiers  volnraes  ;  le 
9ntcaaol  1rs  poésies  lyri- 
>lcs,  i6é0»  in- 12,  cl  le 
I  où  sout  les  epigramraes , 
tk  trattr  De  fontiOtis  argit- 
earum  rrcto  mu,  il>id. , 
lia.  II.  Philusophia  péri- 
^mis^uinque  contpreUensa^ 
BH^-<(i,  4V0I.  itj-K'.  A  1.1 
^êmc  volume ,  qui  coii  tient 
^«iquc,  il  tiveitit  que,  pour 
He»  caïufs,  il  rctnft  à  un 
ps  la  public^tTOii   du  ciit- 
PI4U  il   ne  l'a  p.is  pulilte. 
il  volumes  ont  eië  rcimpri- 
kblc,Vrtu&c,  i^a3,iu-i'i. 
pv  apitlogeiiche  in  difesa 
(^ascola-Uicn  e  delLt  filo- 
fotetica  4i  Benedctlo  Me- 
bU»,  1^4»  ÎQ  *  I '>' ^f^lon 
|i.  AUlino  De  si{;nine  point 
|r quelques-uns  luut  cru ,  Ni 
r.iuietir,  du  mot  Alelium^ 
t  uuin  liiliu  de  Lecee^  niais 
M  grec  «îtftivi:  (vrai,  vifri- 
I  paf'-lÀ  le  F.  de*  Bcncdidîs 
diquer  son  aUjciKiuent  in- 
e*  quM  croyait  b  vêt  it^.  Ce 
^Kilce«  lettres,  où  qtielqurs 
fipoliuius  ii*eiJienl  pas  me- 
lii  excitèrent  j  Napfes  de  si 
cuplre  routeur.  iV. 


«EN  157 

itrictr.iductionil;i!ienDede5£n/rc£iCT#f 
lie  CicanOte  et  d'Euiloxe  sur  le» 
Lettres  provinciales ^  criits  en  fran- 
(;ijs  pjr  le  P.  Oaniél  (  et  non  point 
(wr  le  P.  Bouhours  ),  Kaples,  i(kj5, 
in-8  ".  Il  idiguit  à  sa  traduction  une  pre< 
l'ace  où  il  lativail  denfuivcau\  traitsunr 
SCS  adversaires  :  ce  fui  ^pprucmnimt 
ec  qui  (it  mettre  ce  livre  à  rinfîcx.V.Ufie 
nMtreliaductiunitalieruediiiVo/iWedc 
Dcscartes,  ouvrage  français  du  rarmc 
jésuite ,  Gênes ,  i-joô.tn^".  VI.  Dr* 
VefensesH  àe&Apolngies^r[\i'\\  pithlu 
à  Home  .en  i  -^  o5  cl  1  -^05 ,  pour  sou» 
tenir  ses  premières  lettres  sur  la  p1ul<^ 
Sophie  peripnlelKicnnc,  etc.    G— rf, 

BENEDICTLS  (Jean),  inédcrm 
allemand  du  iG'.  sierlc,  dont  te  nom 
véritable  e»t  inconnu  ,  pAr  suite  de 
l'usage  de  ces  temps,  de  Intiniser  tons 
les  noms  propres,  exerça  s.i  profes- 
sion à  Rome,  Venise,  B<iIoî;ne,et  flf>- 
rissail Vffs  1 54^.  ^ousne  rindîipK'ns 
iriqucpourconserverlesouvenird'nne 
epidcmir  de  suetlc  qui  alîliKO.i  TAlIc- 
mapnc  vers  i53o,  eldi»»tiJenedictus 
a  indique  U-s  moyens  curalifs  et  pro* 
6ervalifs.  On  a  de  Un  :  1,  Re^imen  de 
nûvo  et  priùs  Gcrmanite  inauditù 
morbo ,  ipiem  passim  Au^licnm  su~ 
dorem .  alïi  ^urgettUonem  appcUatttj 
prœser\'ativum  et  curMivum  hujus 
et  cujusvis  epidfJiiiip  utilissimum , 
Cracovie,  i55o,  in-H'.  ;  II.  Libellus 
nttvus  de  cousis  et  curatione  pestilen- 
tite ,  Cracovie ,  1 5u  1 ,  in-4".  ;  1 55a , 
in-8".  Cet  A. 

liENETON  DE  Mon  awoe  de  Pet- 
BiTïs  (  Étilwhe -r.LAunr,  \  mort  à 
Paris  eu  i  ^Sa  ,  après  «voir  cic  gcc- 
damie  de  la  j;aide  du  roi ,  a  laissé: 
I.  Dissertations  sur  les  tentes  ou  pe* 
yMons  de  guerre ,  1755.  iu-ii;  IL 
Commentaires  sur  les  enseignes  Je 
guerre,  174a  .  in-8".;  III.  Traité 
des  marques  nationales,  i75«),  in- 
1 3  ;  l  V .  Histoire  de  ta  guerre,  \  7.^1, 


» 


i58  nEN 

iii-ia;  V.  Eloge  fu'itori^ie  âa  /« 
chasse^  1-55,  iii-iu.       A.  B — t. 

dfcin,  110  à  Fcrrare  !c  3  fcv.  1 658,  reçu 
dudcur  en  1 68o ,  d'nbord  professeur 
il  Tuaiversiic* de  FriMre,  H  rarderiu 
de  riiôpital  de  cette  ville,  puis  tnédc- 
riii  du  duc  de  I\riiitoi)p,  ue  mc'rilo  le 
souvi:nirdc  l;i  posleriu-  que  |jOHr  un 
ouvrage  de  médecine  ciiioiii(]u«.  c'esl- 
i-ilirc,  où  soiil  r:jp[Mjrle5  liuis  les  pré- 
ceptes médicaux  qui  peuvent  être;  .ip- 
pliques  auT  ccivuiuriies  du  culte  : 
Corpus  medicn-moraie  diyisuin  in 
Huas  partrs;  prima  conti/tt't  adtêo- 
tationes  in  Joannis  Bmcarini ,  m<N 
dici  FârrarL'usis ,  dispensaiiontim 
-médico -moralium  coHones  dtufdt^ 
cim^tolidrin  ei^danaiioims  dejeju- 
rtio  quadm^tsimali  ,•  sccumia  cori' 
tinet  uppendiccm  ths  missd  et  de 
horis  canonU'iSy  additwtwm  atl  pn~ 
Tochos  f  monittlium  confasores  et 
•medicos .  ubi  de  conffssione,  tda- 
tico  ac  rxtrefnd  unciionc.  quantum 
4ul  medicos  attiiiet,  Coroliarla,  ad- 
dilwnes  et  complemmUnn  de  pxni- 
tantih  ac  de  oraliond  ^  M^uloiic  , 
j^iS,  in-4\  Cet  A. 

BÉNÉV  BNT  (JrmÎMEDE),  conseil- 
lerdu  roi,  e[  trésorier  de  FraDce,  en  U 
géiierAlitc  de  Berri ,  a  traduit  du  latin 
de  Claudicn,  eu  vers  lirruïqiu's,  la 
iiièri-  iuttluléc  le  Phénix.  Ou  a  encore 
de  cet  auteur  :  I.  Plaintes  funèbres 
sur  le  décès  de  J'hinrois  de  Bttxt^- 
vnU  .  son  père  ,  K»ris ,  O,  Mm  cl  , 
jljo8,  in-H".  de  3<>  p.  On  apprend, 
dans  cette  pièce,  que  sou  |KTr,  à  TJge 
de  soixanle-^pt  aus  ,  avuit  oleeriA>e 
par  1.1  cïiute  d'une  uj.iisun.  H.  Dis- 
ctpura  des  faits  héroi/fues  de  Henrt-l^ 
Grand  r.  en  forme  de  Panégyrique^ 
ParÎÂ*  t  (il  I  ,  in  -  S.  j  lu.  Discours 
sut  la  Mort  de  jM'**'.  de  Lionne  Isa- 
brau  de  Sciviettt ,  Paris,  iGri,  in- 
4".;  IV.  Oraiion funèbre  de  Frarv 


BKTf 

cois^  cardinal  de  Joueuse»  Paris, 
t6i(>,  i^-tJ^;  V.  H aran^e  funèbre 
fie  Pierre  i  cardinal  d<  Gondy\  l^i» 
ns,  f6i6,în-8".  Les  auteurs  drl* 
Bibliothèipie  histori^pie  de  France 
(iiMiugnent  JerAme  de  lii^nevcot ,  lr<t- 
soricr  de  lVj;Iisr  de  Bourse*  ,  de  J^ 
fotnc,  qu'ils  uuniuient  mal,  de  Bem- 
i^Tnl  j  trésorier  de  France  ^  mais  c*cst 
une  eireur.  \V— »s. 

ItENEVOU  (AwTomE),  chiniT- 
gien  iiatieu  dLttinf;ue',  ne  d<^n9  le  duché 
deSpolcte,  en  iOUj,  et  uiort,le  70111 
1736,  à  FkirfDCc,  où  il  pratiqua  ma 
art  avec  de  grands  succè^KCompaçnuo 
des  Valsalva,  des  Murga^ii,  îlcon- 
cuurnt  À  porter  dans  la  chirurpe  d 
l'analornie  les  grandes  mes  qui  signa- 
leutre{HX|uc  où  ils  vécurent.  On  a  de 
lui  :  I.  Lettera  sopra  la  cataratta 
flaucvrnatosn ,  Flurencc ,  1  i|aa,  in* 
8'.,  adressée  À  Vaïsalva;  II.  Nuovû 
pTvpoiizione  intorno  alla  carunttda 
deîV    uretra  dctta  carnoxittï;  -/g* 
Biinnta  sopra  la  cataratta  gUauo- 
matosa ,    Florence ,    1 7  u^  ,  in  - 1 1. 
Dans  cet    ouvrage ,  Beiievoli  s'cTiw 
contre  l'usage  des  bougies  corrosivet, 
dont  la  chirurgie  de  nos  jours  a  rc» 
connu  le  dangereux  abus.  III.  Mata- 
festo  sopra  alcune  accuse  contenuu 
in  uno  certo  parère  dcl  signor  Pic 
tro  Paoli  Lupiy  Florence,    i-So, 
iii-4".,  ouvrage  polémique  sur  le  ^ieg* 
de  la  cataracte,  qu*il  soutient,  contre 
I.upi,  résider  dans  le  ciy^t^Uîn.  iV. 
Giaslijicazione  deltc  rfpliiale  ac- 
cuse del  sigrtor  Pietro  Paoli  l.upi^ 
Florence,  1754  ,  i"-4''**  ouvrage  do 
nu'mc  genre;  V.  Dixsertazioni sopra 
Vorigirte  dclV  ernîa  intestinale  ■•  i* 
torno    alla  più  frequeme  cagvtoe 
delV  iscfuiria  :  sopra  il  leucoma'. 
ag{^iuniâi»i  quarauta  osservaztom , 
Florence,  1 747 .  't»-4''*)  ouvrage  pra- 
tique qui  ji  le  luffrite  de  tous  \es  boM 
iccucii&  d*observaiiuns,         C  et  A. 


(  Pierre),  m? h Iffont- 
(ut  d'abord  *lircc- 


KF.H 


1^9 


DiViiu  do  corrcs|>ootlanL'c, 
I  d'afliiirts,  cl  propriclairc 
t  j4jficlufs  de  Paris,  H 
pUci  de  la  cotamission  des 
daiit  la  itfvolmtOD  ,  et  nii- 
litrricar,  lorsdd'insUlU- 
ttoirr.  En  1707»  *^  ''^'*'  "''* 
tK  Li  Belgique  les  parties  de 
llioii  d«  »oi4  miuÎMi^rf.  Il 
C&îfuc  pour  être  cuntiiuie 
kDCliua%,  diins  le  [>taii  de 
B  royitlMc  de  LiivilU'beur- 
MrSU,  daiu  cettt.'  circoiis- 
ton  AlUcliemcnt  à  \a  rr'pii- 
^t  rfinpUce^  avant  le  18 
la  «cplrinbrc  1707)1  P""" 
ps  de  NciircliÂlonU)  aujour- 
*»jr,  etc.  Api'cs  U  révolu- 
9  knuuaire,  Bt'uczfch  fut 
i&etUer  d  ctal ,  1 1  il  eut  Tiiis- 
pal.us  de»  Tudenc5.  Loris 
kiuD  du  gf'ucrâi  Leclcrc  à 
^:iCf  beoeieclt  r.iccoinpai;itâ 
Iro  de  prcfct  culonul ,  et 
t!iA  atlc  \\f .  en  i.Siv?..  I.e 
lent  cun&ultiire  accurda  uue 
|lf&il«iixlilles.  K. 

ET   (6.)  reçut,  dit -on, 
Bqud  qp  donne  la  &i|^ut(i- 

EHit  Benoit ,  j  cause  de  sa 
.  Ne  dans  le  x^x^.  siède,  k 
I»  pré*  de  St.-Jean  de  Mau- 
ta*éiiil  qu'un  simple  ben;er, 
m^  du  dati^crqiic  présen- 
^Kdu  }^\\ùm  à  Avignon, 
^irojcl  de  fjire  coTislruirc 
|r  ce  fleuve.  Il  eu  obtint  b 
p  de  Téveque  ,  et  ou  dit 
^  lui-mt^mc  ce  inonunicnt. 
ini  qui  aftirmcnt  oe  Ciit  ne 
f:iimma»\  le  «amt  .icquit  les 
>cx»  oéccisaires  pour  c\c- 
ft  telle  eiitrrprisp;  mAis, 
\j  ded  miracles  ^ttlcsti-ixiit 
lui  avait  iuipi^'c  ûa  pro- 


jrt.  Ils  wsnrrnt  raèinc  que  res  un- 
rades  se  proloii;;èreut  ju>qu*.iprè»  s.i 
mort,  qui  eut  heu  en  1  r84<  i^  p*"'t 
d'Avignon ,  conimonre  «11177,  ne 
fut  acbcv<f  qu'en  1 188,  <t  on  conv- 
iniisit  sur  ee  pont  une  ch.>pclle  où  1« 
corps  dn  saint  fut  dépose.  Lorsqu'cu 
i(>6«)  une  partie  du  pont  s'ecrotila, 
ce  corps  fut  relire,  et  après  cinq  cents 
ans  de  sépulture ,  ne  parut  p:is  .ivoir 
subi  aucune  alreratiun  ;  en  i<Î7i,  il 
fut  pond  dans  IVglisc  de^  cdestins, 
L^f^lise  hoDorc  S.  Benezct  le  1  {  .ivril* 

D— T. 

liENEZKT  (ArrroiifE),  l'un  des 
premiers  défenseur»  de  U  liberté  des 
nfcgres,  naquit  eu  1715,  d'une  bonne 
Cimiltef  â  St. -Quentin  en  Picardie. 
Son  père,  qui  se  trouvait  au  nombre 
des  pt^estaots  que  la  révocation  de 
redit  de  Nantes  diassa  de  leur  patrie, 
vint  s'établir  à  Londres  en  1715.  L^, 
Antoine,  après  avoir  fait  de  bonne» 
e'tudes,  fut  mis  en  apprentissaf;echel 
nu  ricbc  tnarcbaud.  H  abandonna  bien* 
tôt  de  Ini-mèmc  celle  carrière,  iiour 
•pprendrc  la  profession  de  tonnelier; 
mais  ayant,  en  1751 ,  suivi  sa  fimille 
à  Philadelpbio,  Lindis  ([uc  ses  frère» 
prub^Taicut  dans  le  rammerce,  il  rc- 
sdut  de  consacrer  sa  vie  à  Tinstruc- 
tiou  d'tin  peuple  encore  plonge  dans 
ri{;Dorance.  11  adopta  les  principes  re- 
ligieux des  quakert,  et  plus  ardem- 
ment encore  leur  enthousiasme  pour 
raflTiMnchisscmtnt  des  noirs.  11  publiji 
sui'  ce  sujet  plusieurs  écrite,  ilout  l'nn 
a  pour  litre  :  ^^vertis semant  à  la 
Grande-Bretagne  et  à  ses  colonies , 
ou   Tableau  abrégé  de  l'titaS  misé' 
rable  des  rw^rcs  esclaves  dans  1rs 
dominations  ans^laiiûs  j  ï7'>7.  in-8". 
St  Rr.Lalion  historique  de  la  Ctiinée , 
avec  une  recherrhe  sur  l'orif^tne  et 
Us  progrès  de  la  traite  des  A*"^<rf , 
snr  sa  nature  et  ses  déplorables  ef- 
fets,  parut,  pour  b  prcmicrc  ïois ^ 


en  1 76.1 ,  et  a  e'ic"  rcimphinfe  pour  ta 
iju.)tn«;me  en  1788,  Londifs,  in-B".- 
Sts  talnilî.,  >»u  arÙTÙc ,  U  luytuCC 
lie  »cs  iutciilîonSf  sa  Intsir.iiMiicc  lui 
procurèrent  une  gMitdc  popubiiio. 
Suu  extérieur  etJÎt  liùs-niuac^tc  ;  il 
ne  porLttit  ((ue  de.s  tubits  de  pauiie  , 
pat  ce  que,  dis^il'il,  après  les  avuir 
U5CS  pciid.iut  ptuMeurc»  années,  ils 
pouvaient  encore  servir  h  vêiir  des 
indigent»,  ll^ivdit  cuutumcde  dire  que 
r^cie  de  charité' le  pins  diflirilr  était  de 
supporter  b  déraison  de»  Itumuic:». 
Vers  la  Un  de  sa  vie,  il  disait  à  un 
jeune  ami  (|u*d  |)erdait  peu  à  peu  la 
métQoire  ;  a  mais  ,  diijui;iit  -  il ,  cela 
»  me  donne  un  grand  avantage  sur 
;»  VOU&;  car  ta  lecture  d'un  boo  livre 
»  DC  vous  donne  du  plaisir  que  la 
»  première  fuis  ,  et  moi ,  eu  le  rcli- 
»  sant,  j*ai  toujours  le  plaisir  de  la  nou- 
V  TCauté.  ■)  Lorsque  ,  vers  i-rSO,  un 
nombre  coDsidcrublc  de  iamilles  fran- 
çaises furent,  sur  quelijues  soupçons 
bolitiqiies  ,  transportées  de  l'Acadie 
aans  la  Pensjlvanîe,  Benezet  s'em- 
pre!t5a  de  voler  au  secours  de  ses  in- 
fortunés compatriotes  ,  et  provoqua  , 
en  leur  faveur,  unecuiitnbntiuu  volon- 
taire  dont  il  fut  nommé  l'agent.  CVst 
h  se>  effoits  surtout  qu*on  doit  l'éta- 
blissement d'une  école  â  Philadelphie, 
pourriustructiou  des  noirs  ;  il  y  sacri- 
fia sa  fortune  ei  sa  santé,  et  continua 
la  diriger  jusqu'à  sa  mort,  arrivée 
en  1  '}8i.  11  laissa ,  par  sua  trsMmcnt, 
U  peu  de  bien  qu'il  possédaïi  ,  à 
cette  école  qu'il  avait  créée.  Dans 
sa  dernit-rc  maladie,  il  $r  leva  de 
son  lit  pour  aller  tirer  de  son  se- 
crétaire sii  dollars  destinés  k  assister 
une  pauvre  frimuc  veuve,  qu'il  sou- 
tenait depuis  lonf;-tcmps;  et  ce  fui  la 
dernière  <iction  de  sa  vie.  Son  convoi 
funéraire  fut  suivi  par  une  foule  do 
personnes  de  tous  les  rangs ,  de  tous 
Jc5  parti»  j  ci  par  quelr^uu  c«utaiuca 


I 


BE5 
de  nè^;re«,  dont  iJ  avait  été 
leur  particulier.  Ou  rapuoi 
oOicier  qui  avait  s<Tvi  d.ini»  Pjiî 
amérnuiiuc  pcndjni  la  ^ucx»:  de 
depvflibQce,  dit  publiqut'ractil  ctii 
occasion  u  qu'il  amicrait  mimt 
Antoine  Benrzet  dans  ce  eercaeit,. 
(Korge  Washington  avec  tout* 
rrfiOiTin)é«.  »  Dr»  éoriv^uns  anf^ 
qui  ont  be.^ueoup  loliécc  [  '  ' 
fti-mbierit  avoir  évité  de  u  . 
né  fiançais.  6<^ 

BKSGF.L   (jKA[f-At.»«T),  ^ 

togieu  luthérien,  naquit  m  ifiS 
Wmncden lUns  le  Wurlemberp,  1 
pcre  ecclésiastique.  Il  i'n  s^<ï  élud 
Stuttgardet  à  Tubuigen,  fut  ea\ 
pasteur  et  professeur  à  Dmkcs^ 
La  langutr  grecque  éttit  un  des  11 
dpaux.  objets  de  son  cnseignem 
et  il  a'occiijki  surtout  dos  Pêrcj 
l'Église  et  dii  Noui^eau-  Testtat 
Ses  conoaissanccs  et  ses  Ir&rau 
firent  smcessivement  élever 
rentes  dignités  e-  ' 
i^Si,  la  faculté  tj< 
Liugen  lui  conféra  le  UtiY  de  dod 
Il  mourut  à  la  Un  de  l'année  1 
Beugel  est  le  prcuiiel'  lhéologi»u 
thcrieu  qui  ait  tr^iité  eu  lotalitc  U 
tique  des  écrits  ^t  Nouveau-T 
ment  avec  la  sagacité  ^  U  paiicof 
la  sagesse  de  jugement  que  rrqi 
un  pareil  travail.  La  partie  qui 
sisic  à  reclili*-r  le  texte  est  sm 
celle  où  il  s'est  montré  supéri 
On  fait  moins  de  cas  d«  U  pûtâ 
réflexions  où  l'auteur  s*es(  quel 
fois  Uis>é  égarer  pur  son  penchar 
mysticisme.  Son  explicition  de  \*i 
calypse  l'a  fait  regarder  p^rquek 
personnes  comme  un  prophète 
pire,  et ,  par  le  plus  grand 
comme  nn  e nthuuïi.islr.  11 
idées  particulières  sur  U 
monde  qu'd  se  plais.nit  i  dévdof 
Ou  C9tiiÙ4it  ses  laocurs  et  soa  C£ 


M 


BEN 

iDtmèmcrpii  li^ 
K«  &cn(iinenl9  m  mj* 
logic  ont  lotijours  rendu 
«érudition  et  à  l'ulilitc  de 
;riiique4.  Ou  «  de  lui  un 
re  d'ouvrages.,  rt  prînfi- 

*  Novum  Testamenlnm 
adttmatum  ut  leiius 
tdiùonum    meduilam 

c.  .Tubtngcn,  1734,  iu- 
incr»  i^9«»,  in-8".,  par 
Ërui-ht  kengcl  ,  fils  de 
n.  //artnonie  exacte 
Évan^élistes .,  etc.  Tu- 
3ti,  1747»  I7<>6,  ia-H".; 
talion  lies  révélntions  de 
pu  pîulôi  de  J."  C. ,  *^lc. , 

,  1740  ,   174^»  i^-8^; 

tetnporum   à  principio 

Ri  Htconomiœ  dii^inœ  y  clc,  ^ 

1755;  V.  Cj^clus,  sit'g 

B^no  solis ,  etc. ,  ad  in- 

l   doctrinœ    prcpfieticœ  ^ 

fi.  in-8".  G — T. 

[  \  .junM:onsullcet 

lt  loe,  ne'  en  i5*>y. 

hy  Jrtiis  le  droit  le  mirent 

tr«i{nM   n'avait  eocorc  que 

ÉLs  de  <^ti(^('('der  <iu  fameux 

n    prufcs!»;iil  cette  science 

rcTMte  Ai*  Bourges.  11  rnt 

iqu'à  deux  raille  écoliers , 

•  drpnif  iS^S  jusqu'en 
^qac  où  it  mourut ,  âgé  de 
sept  ans,  lassant  un  fils 

i  plusieurs  charges 

ture,  et  une  fille  qui 

ninçois  Pinnson,  pro- 

itpçiue  d.ins  la  mOmc  uni- 

|T  n^i  avait  compose 

fices  »  qu'il  ne  put 

iu  pein  iiU ,  François Pins- 

1  au  ikirlcoicnt  de  Paris ,  le 

le  piu)lu  eu  1659,  h  PaHs  j 

K. 

ON.  Fi^y.  GoBioiviDzis 


REÎf 


i6f 


(iTSON  (.lEAri\  archcvt^<|uc 
d'UpsjI  ,   ne  m    Sucdo    en    14 '7- 
Chiislopbcde  ljavièrcqui,cn  vertu  du 
tr.iilc  de  Cal/nar  »  avait  re;;nc  sur  les 
trois  peuples  Scandinaves,  étant  mort 
en  1 44^  î  plusieurs  familles  de  Suède 
aspirèrent  au  trône  de  ce  pajs.  Celle 
des  Oxensliern  avait   des   prtisans 
nombreux  ;  mats  celle  des  Bf>nde  l'cm- 
porta  .  et  Charles  Canurson   Bonde 
fut  proclame  roi   sou»  le    nom    de 
Charles    FUI.  I^rs  Danois   élurent 
Christian    d'Oldenbourg,   l/arehevê- 
que  d'Upsal ,  qui  était  de  la  maison 
des  Osenslicrn,  entra  en  nê{;ori.ilioti 
avec  Chrislianj  cl  entreprit  de  préci- 
piter Cliarles  du  irùne.  Il   protestn 
contre  le  serment  prêté  à  ce  roi ,  et 
rassembla    des    troupes.  Charles  se 
hâta  de  marcher  contre  lui ,  et  lui 
livra  bataille;  mais  ayant  ete  mis  en 
ftiile,  et  les  habilanti  de  Sft>fkholm  , 
où  d  se  retira,  se   montrant  irréso- 
lus, il  quitta  le  royaume  pour  cher- 
cher un  asylc  à  Daniziek.  L'iirchev^- 
que  obtint  une  bulle   du    pajH*    qui 
rantorisait  à  diriger  le  pouveruemcnt, 
parce  que  ChaHrs  s'était  rendu  rou- 
pable  de  plusieurs  injuslices  ,  et  qu'il 
avait  empiété  .sur  les  droits  de  l'église. 
peu  après,  le  roi  de  Dancmarck.  fut 
appelé,   et  obtint    la    couronne    de 
Suède.  Pendant  le  sepur    qu'il    fit 
dans  la  province  de  Finlande  ;,  il  J 
rut, dans  le  diocèse  d^Upsal,  une  iu* 
surrccliou  de  paysans  ,  qui  se  plai- 
gnaient de   l'<iu;:raen1ation   des   im- 
pôts. L'archevêque   entra    en    négo- 
ciation avec  eux,  et  leur  accorda  une 
amnistie.    Christian  ,    de    retour    k 
Stockholm  ,  accusa  le  prélat  de   tra- 
hison ,  et   le  fit   arrêter.   Le  clergé 
présenta  des  réclamations,  et  la  cour 
de  Kome  menaça  des  foudres  ecclé- 
siastiques ;  mais  le  roi  ne  rendit  point 
la  Uberté  â  Tarchev^-quc ,  et    le    (it 
conduire  prisonnier  à  Copenfaagu», 

11 


iSï  BEN 

où  il  ctâît  rploiirnc  liiUmclmc  anrcs 
aToir  pris  acs  mesures  p^ui-  r.-iami- 
nisljxlioii  du  rov^miK*  (le  Suéde.  Cc- 
pcndtiiit ,  de  iiuuvtaii&  Iroiibirs  écU- 
ScrciiL  KcUil ,  évoque  dv  LiiikoptnSt 
et  p.ircDt  de  EtcnglMJn ,  se  mil  à  la 
tétc  di'S  puy&iuis,  et  dciuand:i  que 
rarclicvèfj.ic  fut  ivmis  m  Ubcrk*. 
Clurles  Gdnutson  ,  înt>lruit  de  ce  qui 
&c  passait  eu  Sni-dt,  retounn  dans 
ce  pays  pour  tiror  parti  dos  rirconv 
tauix'.s.  Les  amis  (|u'd  avait  conservés 
parvinrent  à  lut  fairft  rrudrc  le  |wu- 
voir  suprême,  cl  U  fut  proclame'  roi 
une  secoude  fois,  ea  i464-  Oins- 
ban,  pour  iibaitrc  ce  rival,  eut  re- 
cours à  rarcbevèque,  cl  lui  rendit  la 
liberté.  Seconde  [urKettil,  Bcngtsou 
souleva  les  Suédois  couLre  Clurle»  , 
qui  fut  de  nouveau  réduit  à  rcnouccr 
au  trône  ;  mais  tes  deux  prélats  s'em- 
parHeiit  eux-riKmes  du  gouvcrne- 
mcol .  et  Kcilii  ('Uct  mort,  [kn^Uon 
Texerçi  seul  $ous  le  dudi  d'adnûnis- 
Irateur.Son  orf;:icil  et  sa  dureté  di- 
inimicrcnt  ccpeniLutt  le  nombre  de 
«es partisane,  n  il  euit  menace  d'une 
chuta  procbjiiic.  Avant  de  succom* 
bcr,  U  ralluma  la  j'iîerre  civile  ^  et 
la  nation  fui  parb^réo  en  fcclîons  que 
la  haine  et  la  vfMi;.'arw:e  cntraîuèrpnt 
ai\n  plus  affreux  excès,  l^nfin  on  rap- 
pela Charles^  qui  pour  la  troisicrie 
fois  remonla  sur  le  ti-ùne,  ctsy  niaîn- 
tînt  jusqu'à  sa  mort,  l/arcbevcquc  , 
ah'tndonmf  de  tnu.i  s.cs  ;imîs,  piVt  la 
fuite,  et  sr  reudil  à  nied'OEIatid,  où 
il  mourut  en  1467»  ^» — -*^^- 

BKM  (Pavl),  UlKfratcurH  criù- 
quc  cclclire  aux  16*.  et  17'.  siècles, 
iiaquit  vers  l'an  i.|53,  non  pas  à 
Gubbio,  curome  l'ont  dit  Tumasini, 
Lorento  Cr.if^«o,  Gtiiliui,  etc. ,  mais 
(btns  rile  de  Candie,  coimnc  il  le  <bl 
lui-mt-Jiie  dans  m  coi»  m  raison  d'Hu- 
mère,  de  Virgile  et  du  TasM.*;  mais 
IrouAporlc  des  ton  enfance  ^  et  clerv  à 


BEff  il 
Gnbbtn,  il  adnpu  en  ^iielifM 
cette  ville  ponr  pairie,  cl  prit, 
snn  epitaplie  rpril  fit  lui-mèmr ,  I 
d'Euguhinus.Ccst  ce  qiu  a  te 
les  auteurs  qu'on  vifDt  die  uonm 
entra  dans  la  compagnie  de  J 
et  y  continua  ses  ciude»  avec 
coup  d'ardeur;  mais  araut  voui 
bHcruii  Cointnentm'rp  xiirtr  fin 
de  PLiCon ,  où  d  1 
asser.  de  réserve  - 
cette  publiealtOQ  lui  iiit  inrctd 
en  conçut  du  dépit,  quilLi  l'ha 
jcsuite,  et  ne  garda  que  relui  de  1 
Il  fut  successivement  scrre'taired 
dinal  Madrucci  »  eC  du  doc  d'L 
François  -  Marie  II  ;  profi^sc 
théoloçie  à  Pérousc  ,  de  pliiloi 
au  coUcp;e  de  lu  Sapîence  a  Bon 
enfin  de  belles-lettres  dans  l'umi 
dcPaduuc.  Ilypf 
trois  ans,  avec  si\ 
Doraires,tt,  ay^ittl  obt< 
en  i6'i3,  il  conserva  i 
traitement.  U  mourut  h  Padoiie 
février  1  t>a5 ,  laissant  pour  hé 
de  sa  btbliollièque  et  du  reste  1 
mobilier  les  tbcalius  de  crtlc  v 
avait  fait  con bruire  k  ses  frais 
1G11 ,  d«2)s  l'e^ise  des  relif; 
de  Sic  -Glaire,  et  il  avait  dote 
rente  annuclic  uu  '  1  p4 
et  pour  tou5  les  pi    .  .    c^i 

de  l'université  do  Tridouc  ;  îl  y 
cficl  enterre  le  primier.  C*Â 
bommc  d'un  {^rand  sivuir,  tuai 
porte'  à  ces  rombuts  UtUrairc 
se  maintictmeni  raremriiC  da 
bornes  de  la  modcrati'^n  <-'  '" 
rencc.  Tomasini  a  fort  ' 
dans  son  cloge  :  «Ctin.  i.n.. 
»  coniroversisie  ou  im  soldat, 
u  philosophe  eî  un  urjteur.  • 
des  querelles  à  Komr,  pour  so 
sur  la  grâce  efficace  et  sur  l 
arbitre  ;  il  m  eut  ensuite  pour 
drc  le  Paslorjido,  du  Guartni 


nF.M      

|urf  d'un  ri-itiiiuf,  cl  \a 
du  T.use  ,  coDiit  les  ccn- 
tadrmicicDS  de  la  Cnisca. 
I  bien  plu5  (;rflvcâ  en  alU- 
iur.mt  Ql  tâcbanl  de  dis- 
^orabiilnrc  de  ers  aciidc- 
ke  rcspccLiit  dans  ses  rri- 
^ancjens,  ni  \f-s  modenirs, 
I,  ni  D:tnte,  ni  Horoace.  Il 
koius  pour  lui  faire  bcAU- 
Snis  ;  et  U  plupart  tie%  opi- 
•Aircs  uti autres ,  ne  Vdliul 
d'^rr  soiitrnurs  à  ce  piix. 
lii\  ouvra^e^  i{uM  ;i  tai&srs 
Tuntjpum  Platonis^sive  in 
aUftte  dWinam  Platonis 
is  philoiophiam  thcades 
ti§putaUone  tU  afféctiOus 
\b  oratore^  Rome^  1 5ç)\  et 
•.;  Padonc,  l6i4  î  ll-^c 
EU  Baronii  aniudibus  dis- 
►rue  ,  I  5f>G ,  io  -  4"-  et  in- 
pc  .ipulu^ir  de  CCS  annales 
^Vïiqtie  de  Pjïutajr.    II!. 
tm  raiione  dirimi  possit 
ta  qu/r  in  prœsens  de  effi- 
\aiixUio  et  iibero  arbitrio 
pilns  ciUlwUcos  aptatur , 
po3,  ÎD-i"*  HociierchaDt 
^de  p:iciijC4tion  ,  il  s'attira , 
ïaj»c ,  une  guerre  des  plus 
ftou  livre  fut  tni^  à  l'imlex, 
|c.  IV-  Dispuialio  in  qu/i 
pr.nUire  comœdiam  ai- 
fdiarn  nu^rrorttni  innculis 
,  P;i(l')ue,  iGoOjin-i"' 
Bei  t;ition  l;ilitie  ,  oîi  il  ^)u- 
s  tr2{;<Mics  et  les  cuinedlcs 
lire  ccriiesen  prose»  Faus- 
Oy  Uttrratcur  de  Padoue, 
ce  foicc,  en  italien  :  il  dé- 
oésit  et  les  vers  ,  et  B^-ni 
pas.  V.  Deux  écrits  eu  fi- 
^stor  pJo  df  Tiuarini,  pa- 
rti ,  1  un  à  Paduuc  l't  l'autre 
lOoo  »  in- 4".» et  qnc  IVin 
c  d*»uti€»  ècriu  sur  U  mêioc 


Kujrl,  dans  le  ton».  IV,  des  Œuvres 
du  Guariui  ,  iroprimés  il  Vérone ,  en 
jjStj,  in*4"'  VI.  Comparaziorte  di 
umero^  rirgiliOyC  Tasif),  clc.^  Pa- 
doue,  1607,  iOia,in-4''.Cetouvriige 
clAÏt  d'aburd  divise'  en  sept  di.^coiirs  ; 
l'auteur  y  ou  njouU  cnsuife  trois  au- 
tres :  il  ne  s'y  boroc  pas  à  défendre  le 
Ta»se  ,  il  examiue  il  qui  de  ces  tiois 
potles  la  palme  de  iVpoptr  cftt  due, 
et  il  n'beMte  pas  à  Iti  donner  ii  Pau» 
teur  de  la  Jerusaltm.  Vil.  XL^nti- 
Cmsca,  ovvero  ilpnrtt^one  delV  ita» 
liana  lingua  ,  etc.,  Pudôue,  161 -i, 
in-4".  U  y  soutient  que  l'ancienne  lan- 
gue italienne   (celle  du  l4^  fliccle, 
prise  et  donnée  pour  modèle  par  les 
académiciens  de  la  Cnisca  ,  dans  leur 
f'ocabulaire]^  était  grossière  et  in- 
culte ,  el  que  la  moderne  (  celle  du  »  G'. 
Mtde),csl  seule  noble  et  régulière. 
Orlando   Pesceiti  répondit  à  W'^nti' 
Crusca;  Boni  répliqua  sous  le  faux 
nom  de  Michel  An^elo  Fonte  ,  Pa- 
doue ,  lOi  4  .  in-4''.  ^'^  grand-duc  de 
Toscane,  T^siue  II ,  prit  fait  tt  cau^c 
pour  Tacaderaie,  refusa  la  dédicace 
que  Bcni  avait  ose  lui  faij-e  de  l'^nfi- 
Crusca ,  lui  renvoya  son  exemplaire , 
et  même  e'cririt  à  la  ri'publique  de 
Venise  pour  qu'elle  dolcndît  h  publi- 
cation ae  ce  livre.  La  pnbibition  fut 
pronoucc'e ,  el  Miiion   sai%ie.  Boni 
voulut  ilors  faire  probiber  à  son  tour 
la  réponse  de  Pese.elti;  mnis  il  ne  put 
l'obtenir  :  il  ne  se  de'cfur.igcrt  poiut,  et 
*e  mil  à  écrire  un  nouvi-I  ouvrage, 
divise  en  trois  parties  ;,  sur  \e  même 
sujet.  Il  l'acheva ,  le  mil  en  èiM  d'£ire 
imprimé,  et  miline  eu  obtint  la  per- 
mission de  riuqui.viicur  de  Pad<<ue; 
mais  il  nionrul  avant  cette  pulilica- 
tiun»  et  rnnvrage  est  reste  mauusrrit 
il  Venise,  dans  une  bibliothèque  par* 
lîeubèn',  Vlll.  Bime dii'trse,  Padoue, 
tl>i4  .  in-  4"'  î  'X-  Orationcs  rjuin» 
qn(tgin(af  Padouc;  iOi3,  iu-4'*>  t  X. 


iC4  I^EN 

Càmmmiarii  in  ÀristolêUs  Poëti- 
Mm,  Patïow,  i6i5,  in-fo!.;  Venise, 
if>u3.  in-ibl.  Le  P.  Kapiii  parle  avec 
»lime  de  ces  cornmrutjîres ,  daus  ses 
i^tjicxiom  sur  la  Poédifue.  XI.  De 
hiitorià conscriberuid  libri  IF^  Vc- 
ni.ic,  i(ji4t  <"-4"-î  »*J»8,  iii-4*'-5 
i(>Qfi ,  iu-fol.  Cesi  daus  cet  ouvrape 
qu'il  criti([ue  vivement  Tite-Live ,  qui , 
suilout  k  Padoue,  ne  pouvait  pas 
manquer  de  défenseur.  XII.  Il  Gof- 
Jredo,  wvero  Gerusalemmc  libernta 
àel  Tasso ,  col  commenlo  di  Paoh 
//cti/ ,  l'adouc ,  161O,  iu-jJ^-Cc  coin- 
iDenUire,  volumineux  et  rempli  de 
cboK'S  inutiles,  ne  sVtend  que  jus- 
qu'au 1  o'.  rhanl.  On  rite  encore  de  lui 
un  .issez  grand  nombre  d'autres  ou- 
Tra(;es ,  mais  dont  les  uns  n'ont  point 
été  imprimés;  les  autres  sont  aussi 
peu  connus  que  s'ils  ne  l'avaient  ja- 
mais été.  G— t. 

BEMGNE  (SO,  martyr  et  apôtre 
de  Ik»urpoj;ne.  Oa  croit  qu'il  fut  dis- 
ciple de  S.  Polycarpe,  et  quM  vint  dans 
les  Gaules,  pour  y  pr^n-her  la  foi,  jxcc 
S.  Andochee!  S.  Thyrsc.  Après  avoir 
obtenu  des  succès  à  Auiun,  S.  Bé- 
nigne pa^sa  a  Langres  et  à  Dijon  ,  où 
BOD  zèle  lui  coûta  la  vie.  On  raconte 
des  parlicularitcs  enrayantes  de  son 
martyre,  et  qu'entre  autres  supplices, 
on  lui  scella  tes  pieds  avec  du  plomb 
fondu,  dans  une  pit*rrc  qu'on  voyait 
rncore  du  temps  de  S.  Grégoire  de 
Tours;  qu'en  cet  eut,  on  l'enferma 
avec  des  cliiens  Furieiis ,  on  le  battit 
»ur  le  cou  avec  des  banx^s  de  fer,  et 
enfin  on  le  perça  d'une  lance.  S.  Grë- 
çoire,  evèquc  de  Langres,  fil  bilir  sur 
son  lumbe.iu  une  église  qui  fut  Turi- 
pinc  de  Tabbaye  de  St. -Bénigne  de 
Uijon.  L'Église  honore  ce  martyr  le 
I*'.  novembre.  D-^t. 

BHNIM  (,Vikcei«t),  médeciu,ué 
H  Bologne  en  1715,  finit  ses  études  à 
fadouc,  cl  j  fut  reçu  docicor.  Ea 


DEN 

exerçant  la   médecine ,   il   ne  ces! 
pjînl  de  cultiver  les  lettres ,  et  stirtt'i 
la  pocMC  italienne.  Il  tniduisit^n  vï 
bbres(i<?/o/fO  la  Syphilu  dt 
tor.  L'irapriraeur(À»minoprefei 
traduction  à  pluMeurj  autres  qui , 
ele  faite*,  du  même  iMH'me ,  et 
à  la  lin  du  secona  volume  de 
édition  des  poésies  Jalincs  de  Fi 
lor ,  de  Fumano ,  et  du  i^orote 
d'Arco,  1759,  a  ^t>I.  in-4''.lJacai 
traduction  italienne  de  U  SjjthiJis 
rutâ  Bologne  en  même  t- 
nomme  Sél/astien  dr, 
clait  aussi  médecin,  tiiiiqua 
son  concurrent  ;  mais  Pavant 
reste  à  la  traduction  de  Brti 
aussi  publie  des  notes  suri 
la  CoUivazione  de  I^uis 
Padoue,    i^45  ,  in-8^;  et 
latines  sur  les  œuvres  de  Oise ,  ïi 
recs  dans  le  vol.  u  de  TcdiiioD 
auteur  et  de  Sammouicus. 
Comtno,  i75o,iu-8". 

UEMOWSKI  (  Mactice- 
TE,  comte  de), l'un  des  Th< 
con£efl(fi-âtion  formée  en  Poli 
la  fin  du  l8^siêcIe,  naquit, ei 
à  Werbvrna,  en  Hoiipiie,  eml 
de  bonne  heure   la    profe>sio| 
armes  ,    servit    dans   Tiirroe'e 
riale,  et  se  trouva  aux  bataîl 
Prague   et   de   Srhwcidniti.    A] 
eu  Pologne  par  uu  de   ^r*i  ium 
starosteen  Liibuanie,  il  quitta 
vice  de  l'empire,  et  ixvint  peu 
Hongrie,  pour  chasser  k  nruin 
ses  beaux-frères  ,  qui  avaient 
son  patrimoine  ;  mais  la  chai 
de  Vienne  l'ayant  considère 
un  sujet  rebelle,  il  fui  <■ 
décret,  cl  se  vit  fori;» 
nouveau  eu  Pologne.  Suu  jciii 
lurcllc  le  (Mita  à  voyAgcr  n 
magne,  en  Hollande  ,  et  enfin 
gleterre,  où  il  Vinstniisit  dans] 
la  uavigaliou.  Les  rcpublkaiiu 


BEN 

rormodifl^rcDUi  partis  pour 
lux  Russes  1  qui  tes  mcuj- 
|fur  joiîg ,  vers  i-jfiS,  Be- 
juiç;nit  nax  conièôi'rvs  de 
igna  l'acte  d'union ,  f  1  fut 
sivrmeni  colouel,  com- 
c  U  ravalcrie,  et  quarlier- 
Mt.  Il  tieût  à  Kujueuka  un 
it  de  l'armée  russe,  s'cm- 
djrroeo  ;  mais  vaincu  dans 
,  (ml  prisonnier  et  délivre 
ssitnl,  il  retomba  ensuite 
des  Rusitcs,  cpii  letrailèrcut 
npd«r  rigueur.  Echappe  de 
Russie  m^ine,  il  se  cacha  â 
où    it  fut   reconnu  et 
a  ni    refuse   de   retourner 
confédérés  |>our  y  servir  le* 
la  Russie ,  on  l'exila  au 
a, en  i-j-jo,  pour  cire  em- 
Ie5  plus  vils  malfaiteurs,  à 
haib<in  de  terre.  Mais  Be- 
lit  d'une  audace  peu  com- 
ruuunecoujiiraliun ,  réunit 
e\ilrs ,  escalada  la  for- 
,   s'en   empara ,  et   Ht 
nt ,  par  les  habitants,  h 
lion  de  Polopne.  Maigre' 
vuyani  Tim possibilité  de  se 
bus  une  province  russe,  la 
un     vieux   cxemplaii'c  des 
d*^nson\m  donna  Tidce  de 
sur  une  corvette  avec  sa 
,  emportant  ù\tc.  lui  les  ar- 
ses  du  Kamfzchatka  ,  il  mit 
eu    1 77 1 1  déex)uvrit  t(ncl- 
,  aborda   au  Japon ,  â  t'îlc 
,  à  U   Chine,  parvint  aiix 
enls    européens   dans    les 
nunene'  en  Europe  sur  un 
français,  fut  accueilli  par  le 
de  France,  auquel  il  remit 
scrits    et    les  archives    du 
iM.  Il  s'y  trouvait  un  projet 
I  de  la  (iliine par  les  Russes, 
ropie  fut  envoyée  par  le 
c  Yei»aille)  à  rtiupcn-ur  de 


BEîf  i65 

la  Chine.  Le  caractère  entreprenant 
de  Beniowskj  ne  lui  pcriDPltanl  pas 
de  vivre  paisible ,  il  pro)rta  de  former, 
à  Madagascar ,  un  étalUlssemcnt ,  sous 
la  protection  de  ta  Fiance  :  il  piirtil  du 
port  de  rOrient  avec  quatre  à  cinq 
cents  aveuturicrs,  et  arriva  à  Mid»- 
gasc^r  en  1774-  Beuiowski  ût  un 
ctablisscment  à  la  baie  d'Anton  Gil, 
s*allia  à  quelques  peuplades  de  l'Ile, 
cntrcpritdes  guerres,  et,  ayant  r^amé 
l'assistance  de  l'équipage  desbàtimenls 
que  M>  de  Kergucïeu  avait  menés  à 
la  découverte  des  terres  australes,  il 

f»oiia  le  fer  et  le  feu  sur  ccUc  terre 
lospiiali^rc ,  incendia  plusieurs  villa- 
ges ,  et  rendit  pour  long-temps  le  nom 
français  odieux  sur  celle  côte.  M.  de 
Kerfjuelen  ayant  remis  à  la  voile,  le* 
insulaires  ,  revenus  en  plus  grand 
nombre  ,  chassèrent  Bi-niowski  d« 
Madagascar,  détruisirent  sou  établis- 
sement ,  cl  le  forcèrent  à  se  réfugier 
dans  la  petite  tie  Marusse,  juitqu'â  cq 
qu'il  trouvât  Toccasion  d'un  bâtiment 
pour  le  nmeucr  à  l'isle  de-France; 
mais,  tourmente  par  l'ardeur  de  son 
esprit,  il  revint  eu  Europe,   Ht  des 

Îroposilioiis  au  cabinet  de  Saitit- 
auies  ,  cDibiassa  le<  intérêts  de 
rAuch'icrre ,  et ,  mttt^uil  une  seconde 
fois  h  la  voile  pour  Madagascar  ,  il  y 
«rriva  m  juillet  1  'jBj  ,  avec  qurlqucs 
aventuriers  anglais,  dans  l'iuicutioa 
de  se  saisir  du  comptoir  de  FouljKjiNte, 
ci  de  le  livrer  au  gouverncmeut  bri- 
laouiquc  ;  mais  l'arrivée  impréyuu 
d'une  frégate  française  l'empéeha  de 
mettre  ce  projet  à  exécution.  Attaqué 
lui-même,  Tanncc  suivante  ,  par  des 
troupes  réghws  venues  de  Tïslc-dfv 
Frauce,  il  fut  tué  d'une  balle  dans  la 

Soitrine,  le 'j3mai  i-jSô,  après  s'i!tr<i 
éft-nJu  avec  beaucoup  de  cuurage  , 
dansnne redoute  au  it  s  était  retranché. 
Les  f^qytigei  et  Mémoires  du  cotnls 
de  Bemowski  sur  la  Pologne,  icdi- 

« 


î 


ifl«  BEN 

e»  par  J.  H.  de  iMjigrll.int  onlAepii- 
iliccs   |ur  M.  Noël,  Paris,   1791, 
•j  vol.  iii-H".  B — p. 

lUvM  VIEM  (  Dominique  )fluren- 
tin  ,  àliic  de  trois  Tivres  <|uî  se  distin- 
CUênnt ,  vrrs  U  ùa  du  iS'.  siècle, 
dans  les  sciences  ,  la  philosopliie  ot 
!cs  LcUcs-lcllrcs,  s'appliqua  primîpa- 
leineiit  à  la  phitosophic ,  où  il  suivit  à 
h  liis  les  écoles  d  Arisiote  et  de  Pla- 
ton. Il  était  aussi  trcs-savanl  eo  tLcfo- 
lugic,  et  y  porta  r.tni  de  subulirr,  qu'ua 
Tâppeiait  lo  Scotînoj  le  petit  Scot, 
Âpi'LS  avuir  professe  la  di.dctticpie 
dans  rmiiversite  de  Pivc  ,  il  eut  la 
directîou  de  l'hôpital  de  Pesri.i  ;  il  ob- 
tint im  canouicat  à  Floicucc  ,  dan^  la 
basili<|uede  St.-I^urenl.  Il  était  inti- 
mement lit'  avec  Marsile  Ficin  ,  qui 
l'appelait  son  confrère  en  platonisme^ 
suo  complatonico  ;  mais  il  le  fut  aussi 
avec  Je  fameux  dominicain  .lerôrne 
Savonarole.  Il  écrivit  pour  sa  défense  , 
et  montra,  dans  ^es  écrits,  plus  de 
crêduli«f  que  de  pinlosopbie.  Ca-  sont: 
I.  Trattaio  indifensiotie e probazio-- 
rie  rfWAi  dottrina  prcâicata  daffafe 
Jeronimo{  Savouarola  ).  etc.  ,  Flo- 
rence ,  i^îjfi,  in-4",  ;  11,  Pialofço 
délia  vei'ità  delta  dotUina  prcdica- 
J/i,elc.,  Florence, in-/l".,  s.ins  date. 
Os  deux  ouvrages  contiennent  qtirl- 
qiies  particularilcs  rurieuscs  pourThis- 
loire  de  ce  temps,  l/auteur  l'iait  Irrs- 
picMx;  il  publia  uu  livre  ,  mtttule  : 
Tn'onfo  ddlla  Croce,  «te.,  Florenee, 
1 4ï)7  .  in-^i  *, ,  et  ne  put  se  disi-enser 
encore  d'y  inrlirc  une  préface  en  fonnc 
de  Irttre,  qui  c^)nlif'iit  une  troiî;iiîme 
dcfcrivc  dr  SiivoA.-irolc.  I>a  v.rnilc  de 
cerlAtiirs  études,  ou  le  pni  de  secours 
dentelles  sont  contre ceruincs  super^- 
lilinns.  ue  pouvaient  être  mieux  dc- 
IQonlrêes.  G — é 

B&MVîrNI'AïïTOiNE),  le  second 
de  ces  (mis  frà-es ,  cultiva  les  Icllres, 
U  langue  grecque ,  U  uudcciuc ,  «t  fut 


I 


CEN 

medecio  de  profensioo.  H  fi 
son  fitre,  li-èft-lir  avec  Mar 
Politien  ,  et  les  autres  sa 
noiiss:iirnt  alors  dans  sa 
inounil  le  1 1  novembre  x 
fu'  [W)lut  p,ir  ron*e']n*'nt  tiu 
uussaires  nommes  parCosui 
corriger  It  Dêcamèron  de  Bflî 
comme  on  le  dît  trcs-ex 
dans  un  Dietinnuaire  tant 
pour  de  pareils  traits,  <i 
Cosiue  I''. ,  qui  ne  fut  m 
de>  afljîres  de  nurencc  qii 
et  qui  n'avait  que  dis-liuil  ansloi 
y  fut  mis,  ur  uaquîl  que  scirr  11 
sept  ans  après  la  nxirl  dr  Item 
et  fptc  le  Dccamérun  iw  fut  c 
quVu  1 575.  Une  elf^-^ie  Ijline  d« 
tien  ,  à  la  louange  de  !«  familic 
vicui  ,  est  adressée  à  Ani 
laisse  un  traite  De  tihditis 
ac  mlrandis  morhonun 
mtm  coiiùs  t  qui  ue  fu 
qu'.iprès  sa  raort,  Florcucr^ 
iSo^,  in-4'. ,  réimprime" 
fuis  a  Paris ,  à  O^lret  k  V» 
d'autres  (raircs  de  medreim 

BEMVlKNl;  I 
des  trois,  et  le  plu 
Ilorence  vers  l'an  i^^j.  CcstC 
puèti:  iLilien  quM  s'est  disting 
tut  du  petit  nombre  de  ceux  ifii 
tjurent ,  â  la  Hn  du  1  5 
gloire  de  la  langue  italien 
nu-nl  obscurcie  par  les  ctud  ^_ 
et  latines.  Il  aida  dans  ce  projej 
reiitde  Mixliris,  Poittien,  Miflj 
Pulri.  U  joignait  au  {^'ùt  pui^H 
cebii  de  la  pbilo5upliir  de  PESB 
était  alors  il  Florence  dans  la  plus 
fiivcur,  et  il  avait  pour  amis  i 
Ficin r  Politieii,  et  suttout  Pic 
Miratidolc.  Il  reçut  de  ce  deniii 
marque  honortible  de  cuii£ini 
prince  philosophe  était  trè^-pi 
Irt'vclMritaldi-  ;  secourir  le» 
duicr  de  jcuiies  filles  sagi 


amiUc 
niuu 

1 

7c4t  C 

listing 
nix  iTi] 


TIF 

ches<«s;  Ptre  fut  à  notre 

'il  ccnfïj  r:id[Ttiinslratiou 

ours.   Il  lui  duitnn   une 

tic  d'un  anlrr  grnrc ,  dans 

taiie  quM  ccrivit  sur 

ou  canzoni.  On 

ses  anivrcs  laùiics 

itaUt*Dn«  k  la  l(>tunf;e  tk 

Bfuivicui   r;iim;jil  à  son 

rrmcnt  (fa^U  Tuuliil   htc 

•-  *  "■  rut{UGlui. 

L  .  fil  i53o, 

c  ii<5  ûîaiicis,  il  rut 

d't'crirtî  .11]  pape  CIc- 

veurdcs.!  mamtniniisc 

ririiî.  .selon  IVinrcssioti 

■  rfr  Florence, 

-  \  icillcssc,  on  dans 

5f,  ondjQS  Târovlié 

s  tiêav»ï  ce  pape, 

fen.se  ilc  c«  fumeux 

il  il  u'ctailpas  moins 

an  que  son  frcrc  le  rlia- 

mnatt  d'élif  conoiimne 

it  n'obtint  rien  ni  pour  le 

ponr  Floicncr.  II  nioiuut 

ualrp-vîngt-diï  ans,  i-n 

t  MJtorre ,  o-ouunc  il  l'avait 

''église  tic  St-Mjrc,  et 

u  de  Jean  Pic  de  l.i  Mi- 

essonsdcdcux  versbtias 

poses  en  l'honnfur  de 

Igrarcr  celte  iascriplioo  : 

Beniviemts  ne  disjunc- 

cm  locus  ossa  tmeret , 

vita  animui  eonjrtnrU 

htmo  suppoùta ,  P.  C. 

it  ^  Sri  fMiTragcs  iioprU 

T  iiiction  italienne 

oie ,  De  iimpli' 

istian/v  ,   Florence , 

ti^  ri'iXDprimc^  k  Venise, 

11.  //  commento  di 

ifimi  cittaàino  FiO' 

più  sue  cariznnê  e 

)rt  €  délia  belle&za 


ffinti ,  etc. ,  Florence ,  1 5oo,  in-fof. 
Tiuitcs  ces  pof*sics  sont  sur  dis  Mijrt» 
de  pic'le  ;  cllrs  sont  aCCOiiip.ij;»ees 
d'un  coinmeulairi' de  Tanteur,  divisé 
en  trois  parties,  où  il  se  montre  pré- 
fondement  verse  dans  la  pliilosopliîe 
plalonicieutie  et  dans  la  théologie.  Ce 
voKime,  qui  u*a  puiut  c^tc  relmpiimé, 
est  fort  rare.III.  Opereâi  NUronymo 
Benmeni,  Florence  ,  i  5kj  ,  in-8'.  ; 
Venise,  iSjia  et  i^'^i,  iu-H**.  Ce 
recueil,  cnlièr?nicnt  din'erenl  du  pré- 
ttfdent  ,  ronticnt  la  Carizone  deît 
amorfi  céleste  €  dîvino ,  avec  le  com- 
lueuOiire  de  Pie  de  la  Mirandote.  Cette 
ode  a  été  réimprimer  À  Lacques  ^ 
i^3a  j  gr.  in-8'.  Elle  a  elt  traduite  en 
français,  ainsi  que  le  commcnlaire  de 
Jean  Pio  de  la  TMirandule,  iiar  Gabriel 
Clii^ppiiiSf  et  imprimfic  avec  une  tra- 
duction du  Discours  de  l'honnête 
A/Tioiif.  de  MnrsilcFiein,  Paris,  i588, 
în-8".  Dcseglogoes,  dcscbaiits  ou  Crt- 
piloli ,  des  canzoni  m\  odes ,  des  son- 
nets ,  et  jaulres  poésies  de  difTorentA 
genn-s.  Elles  soni  juslffment  estimées, 
cl,  quoiqu'elles  licniienl  un  peu  de  la 
durcie  et  des  autres  vices  des  poésies 
déco  «i'^cle, elles  approrlirnl  souvent 
de  IVlet^ance  tt  de  la  force  de  celles 
des  mrillrur^  temps.  Ci — £ 

BENJAMIN,  le  douiicmeet  dernier 
des  enfants  de  Jacob,  naquit  près  de 
Bclhlcein ,  vers  l'an  ^397  av-J.-C.  ; 
sa  mtre  Rachel  ^  dont  &a  naissance 
causa  la  mort,  r;ip|iela,  en  le  meifani 
au  monde,  Ben-Oni{  enfant  de  dou» 
lettTf  ) ,  nom  que  Jarob  changea  en 
celui  de  lienlmin  { enfiuU  des  jours\ 
])Oitr  marquer  qu'il  l'avait  eu  dans  sa 
AÎnlIcsse.  Lorsque  les  (ils  de  Jacob 
all^r('nl  ac  hcter  du  bld  eu  Kgvple  ^ 
benjamin  resta  auprès  de  son  père  ; 
mais  Josenb  ,  en  les  renvoyant ,  eii- 
gea,  qu'à  leur  retour,  ils  ramcnas>ent 
avec  eux ,  et  il  retint  Siméon  en  otage, 
promcitauc  de  Lui  rendre  h  Uberié  à 


i68  BEN 

Fanivee  dr  Uur  \e\\nv  frcrf .  Jacob , 
aÛlifjc  d*unG  picille  demande,  olar- 
incf.  par  divpï*îW5  circonstances  pro- 
pres k  riiiqniéter  sur  le  sort  d*un  fils 
^\n  faisait  la  consoUtion  de  ses  vieux 
jours,  nr  se  détermina  à  le  Uts»er  par- 
tir que  lurhfjuc,  presse  par  la  fazniuc 
([ui  désolait  la  terre  de  Canaan,  ei  par 
les  vives  solUcitilions  de  ses  autres 
enfants  ,  résolus  à  ne  point  se  mettre 
en  cbejniii  sans  leur  jeune  frère ,  il  le 
leur  confia  à  rcç[ret.  A  leur  arrivée, 
Josepli ,  au  comble  de  sa  joie  de  le  re- 
voir^ leur  fit  un  {^r.ind  festin  ,  et  l'on 
remarqua  qu'en  faisant  passer  â  cha- 
cun d'eux  des  mets  de  sa  table  parti- 
culière, la  portion  de  Benjamin  riait 
cinq  fuis  plus  forte  que  celle  des  an- 
Xrcs.  A  leur  drparl .  Joseph  iU  mettre 
sccr^ement  sa  coup«  d'argent  dans  te 
sac  de  Benjamin^  et  à  peine  furent -ils 
CD  route, quel'inteudant  de  sa  maison, 
étant  accouru  à  eux,  les  accabla  de 
reprui-hes,  fuuilla  dans  leurs  sacs,  et 
trouva  le  v.isedans  celui  de  Benjnmin  , 
que  Joseph  fei{;nit  de  vouhûr  retenir 
en  esclavage  (  /'.Joseph  ).  Touché  de 
leurs  larines  ,  il  laissa  enfin  échapper 
ion  secret ,  se  docouvril  à  ses  frères. 
se  jeUi  au  cou  du  phis  jeune,  et  l'ar- 
rosa de  ses  pleurs  ;  il  les  combla  de 
Srésents  pour  leur  père,  et  leur  or- 
onna  de  revenir  promptement  en 
Egypte,  avec  Jacob.  UepuLf  cet  evé- 
Tienieiit,  rEcritiire  ne  nous  apprend 
])lus  rien  de  pirliculier  sur  Benja- 
uiin  ,  qui  ne  reparait  qu'à  la  mort  de 
Jacob,  pour  rwevolr  sa  benediclion. 
«  Benjamin  ,  Un  dit  ce  |>atriarche  en 
V  le  bénissant,  est  un  loup  ravi5S.int  ; 
«  le  maliu ,  il  répandra  le  saof;  de  ses 
»  ennemis;  elle  soir,il  paria(;era  leurs 
»  dépouilles.  »  Ou  entend  celle  béné- 
diction prophétique  de  l'esprît  belli- 
queux et  de  ta  valeur  intrépide  de  ceii\ 
ue  la  tribu  de  Benjamin ,  lurs  de  l'in- 
sulle  latte  à  la  fcuimc  du  Icvitc  d'J> 


BE.V 

phrn'im ,  dans  b  rill?  de 
souliul  seule  la  guerre  eonl 
les  autres  iribas  armées  p< 
cette  insulte.  Apre»  avoir 
des  victoires  éclatantes  ,  rllc  fîi' 
élre  taillée  en  pièce*,  ses  villr* 
détruites  ,  les  femmes .  les  vie ill 
les  enfants  passés  au  fil  de 
mais  elle  ne  pût  se  relevi 
desiniciion  pre-sque  coinpU 
restes  finirent  j>ar  se  fondre  dai 
de  Juda.  T- 

BEWJAMlN(S.).Unepfr3. 
s'élant    élevée   en   Prrsc   cou 
chrétiens  ,  dans  le   ^'.  sirHe 
Varanc  V  ,  par  > 
déré  de  Tévêqur   ■ 
le  diacre  Benjamin  lut  m 
On  le  mit  dabnrd  en 
après  y  avoir  clé  dcten  < 
en  sortit  à  la  prière  dt-  i  .Mni..*' 
romain.  Cet  envoyt^ ,  nersuai 
Benjamin   ne  le  dédirait  pas 
promis  que  le  (Uiiere  ne  ebrrci 
convertir  au  chrisliatii-^i 
taieur  de  la  reli{;;ion  ih 
Benjamin  ne  se  crut  pi*  ïw  j». 
promesse;  il  prêrha,  fut  arr 
ordre  du  prince,  et  ^  après  atoi 
fcrt  de  [grands  tourments^  mon 
pAlé,  l'an  4o4*  I-*^li^  I*1m» 
5i  ra.irs.  n- 

BliNJAlVriN,  oiiRABBI  B 
MIN,  naquit  à  TudcU,  en  Ni 
dans  le  iV.  siècJc.  f.cs  détail, 
vie  sont  (»eu  connus,  Il  voyagi 
le  des^t'iu  de  sî^iter  les  sviia£>ot 
l'EnropcSi  Ton  en  ctt> 
son  itinéraire,  il aur;u[  [.. 
di  de  rEu:upr,  la  Grèce,  la  l*a 
I.)  Mésopotamie,  les  lndr«.  Vf 
et  rÉpyptp;  niais  il  n' 
jours  comme  témoin  >•*. 
dit  pas  positivement   qu'il  ai 
tant  de  contrées divcr«es.C 
ques-uns  de  ses  anciens 
qui  lui  font  Icuircc  Uog^ 


TIF       ^_ 

|ftr&  et  Kr»  bcitues  en  gc«^ra- 

pvrtil  qu'en  gcnrVal  il  ne  |»;irl« 

»rr>  des  oui-duc.  Bi'iijtimiu 

p  xi*l.»tion  de   sc*>  vovo^^fs  m 

(cloii  iiprcngci  {  Histoire  des 

^eograph. ,  en  ail.;.  B(.>rf;(*ron 

que .  de  retour  en  Castillc , 

ie  redi  aux  principaux  de  sa 

Lcti  1 1  ^S*  Ijùoi  qu'il  en  M>ic , 

paire ,  rcril  eo   Itrbreii,  ne 

îme*  k  ConsUutino|tle  quVn 

ïi  l'on   rn    croit    Ren.tudot , 

ttnihe  cdiliou    n'oflrc  point 

)t%  f;^o(;rjphtques  dont  sont 

les  iRiductiuns  qui  en  ont  rtc 

pt  qui  dèlî^iirent  la  version 

irui  MonLi]ius(/'ov*  Anus}, 

■  Anvers,  en  \3-p.  Celle 
a  c(o  mi»  en  mauvais  fran- 
t  ÎDieree,  par  B«q;erou,  en 
•Cl  Becueil  de  vo^ae;es*  Cosl 
vide  traduction  de  Bara- 
\  Bjjiatiem  ^ ,  qu'on  peut  Lrc 
^  de  HcnjaiBin.  Le  eommcn- 
i  jeune  et  suvdut  éditeur  e^t 
b'uditiou  et  de  5.ùne  critique. 
(  de»  dissertations  liistot  iques 
OmpaKn*^iit,  b.i>)Uer  cherche 

qur  Ucnjjniiu    ne  voya{;ed 

3u'il  ne  fit  qiie  cuinpderJcs 
c  icn  contcoiponiin^. 

L.  R— E. 
JOHNSON,  r&r-  Joawsoi» 
lin). 
ENDORFf  RnwEST-Lotiî 
rai  dr  cavaltric  au  service 
,  chef  de»  gardes-du -corps , 
rh  ,  le  !i  juin  1 7 1 1  ,  servit 
notion  danslarineedcrelec- 
.rte  ,  illir  de  Maric-Thercse 
la  guerre  de  srpt  an».  Il  elail 
b  carrière  di|:kloinatupie  ^ 
uenihaut  Udtuiel  lui  fit 
celle  des  armes,  et  il  entra 
ii?i-lieurrn.rTitdanv  la  {^.irdc- 
de  i  clçcUur-roi  de  Pol'»gi»e, 


BEN  î6<) 

[ugùile  ÎÎI.  Apres  avoir  f^it  la  pre- 
niii're  guerre  de  Silesie ,  où  la  Saxe  l't 
la  t'rnsse  étaient  alliées,  il  ne  ressa  de 
eomlwllrc  contre  le  roi  de  Prusse  Fre'- 
deric  If ,  jusqu'à  la  p.ii\  de  llnberl*- 
bnurg;  il  contiibua  au  j;.iin  de  la  Kï- 
taillc  de  Kûllin,cn  chargeant  bnis- 
queinent  rinfaulerie  prusiii'nne  lors- 
que l'armée  autrichienne  commençait 
déjà  a  haltre  en  retraite;  il  eut  part  a 
b  prise  de  Scbwcidnitz,  h  Taft^urc  de 
Bicsbu,et  à  la  plupart  des  batailles 
de  cette  guerre ,  où  sa  br.ivoure  et 
la  bonne  tenue  de  son  re;;imeut  lui 
acquireut  reslimc  de  Daun  et  de 
Laudon ,  tandis  que  son  an'.ibilitc  et  »a 
franchise  lui  valaient  raffLClifin  cl  If» 
dcvouemcut  de  ses  soldats.  Chargé 
plusieurs  fois  de  solliciter  à  Vieiinft 
le  paiement  des  ti-uu|H.'S  saxonnes.  tJ 
y  reçut  du  prince  de  Kaunilz,cl  de 
riui[M!iatrice  uiome  d'houonbles  té- 
moignages de  considciation.  Aprê.%  la 
currre,  sou  at:;ichcmrnt  à  la  m.^i.UiD 
de  Saxe,  et  entre  antres  au  prince 
CharKs,  depnis  duc  de  Guirlande, loi 
assura  une  existence  apreable.  et  hàu 
sonavancejnenl.  Ce  prince  el.iit  ne  le 
jour  niêiuc  où  Jir^ukcndorf  était  arrive* 
â  Dresde*  ptuir  entrer  au  service  \  le  i5 
juillet  1755J  ;  (e  canon  aiuionrait  sa 
naissance  :  «  Ou  le  prince  est  venu  au 
n  monde  pour  moi ,  dit  en  riant  Iku- 
»  kcndorf,  ou  je  suis  venu  â  Dresde 
»  pour  lui.  M  El  une  tendre  auiitiif  les 
unil  toute  leur  vie; celle  de  Benken- 
dorf  fut  longue  et  benreufe ,  m-dgre' 
quelques  iheennirntemrnl.'i  pas^|;crs 
ipie  lui  dunn.'t  sa  cour ,  ou  dont  il  et  ut 
du  muin.s  jvoii  à  se  plaindre.  Après 
avoir  servi  pendant  pbis  d<*  soixante 
ans ,  aprcs  jvuir  en  drs  succès  comme 
mditaire  et  comme  homme  du  monde; 
aprc^  avoû'  dispense,  selon  son  dire, 
cent  mille  tfcus  en  vins  ,  qu'il  aimait 
beaui-oup.  et  plus  encore  eu  chevaux 
Cl  en  pliU"-Us  de  lont  genre,  il  laourut 


13»  BEN 

Ir  ?î  inAÎ  iSoi ,  san^  que  Sa  vîrill^s^^ 
M  Tût  re&>eutic  dc^  i^Ugiios  de  la 
gnciT»".  G— T. 

Hb-NKEISDORFF  (Cn4nLZ5  Fm- 
pLnicoE),  habile  économiste,  pASM 
b  plus  grande  pArùe  de  m  vie  d^iis 
&a  Cc'iTC  d'*  Hlumcufeld  ,  où  il  mourut 
«n  l'jBH.  I/cVonoutip  nirJe,  agricole 
et  douiL-stique  doit  bc.iucuii|) ,  en  Al- 
lemaf^iu- ,  à  ses  reclicrchr-jt  ^  au  soin 
et  à  Tclcuduc  qiul  y  â  apportes:  il 
a  &r\t  ,  en  nllcroand  y  un  grand 
nODlbrc  d'ouvrages  plus  iuic'rcïiîants 
|Mi*  les  Ciits  qu'ils  ronlienneut  que 
par  te  tdeiit  de  l'auletir.  Les  pria- 
dpanx  sont  :  l.  Matrrimtx  pour 
servir  à  l'économie  rurale  ,  -j  vol. 
in  8'.,  Etcrlia»  1771-85  j  11.  GEco- 
nomiafvrensis,  Bt'rlin ,  10-4".  .1775- 
84-  Le  1''.  volume  de  chacun  de  ces 
deux  ouvrages  a  eie'  réimprime'  en 
1781  pt  en  1789*111.  Catéchisme 
universel  d'agriculture,  pour  les  va- 
Ut^  tic  ferme  et  les  pa^utns ,  Bros- 
laa,  177O,  in-8".;'ji*.  Toi.  ibiii.,  178"»; 

IV.  Petits  f^oyaiits  èconomiffues  , 
contenant  les  obsen'aiions  les  plus 
f/roprcs  à  faire  prospérer  T Economie 
runiie ,  à  détruire  les  préjugés  ^  elc. , 
Xullkh-m,  *jvol.,  i-HO-aC,  iu-B',; 

V.  Œcûnomia  corUnH'ersaf  ou  l^é- 
ftmtts  aux  questions  les  plus  impor- 
tantes de  t économie  rurale,  Uerliri, 
a  vol.,  1787-88,  in -4'.,  W<*ni.en- 
dorf  iHiâse  au.sï^i  pour  lenteur  du  livre 
iniilulé  :  Traits  de  cnraetèrc  du  roi 
de  Prusse ^  Ffétléric  Guillaume I*',^ 
avec  diverses  anecdotes  aur  les  c\>è- 
uements  de  son  règ^ne  et  les  personnes 
à"^  sa  courjO  parties,  Bci'lin  ,  1787- 
ikj ,  m-8\  G— T. 

HENNET  (  HewhO,  comte  d'Ar- 
lînçton,  tic  en  1618,  d*une  famille 
incicnDe ,  â  Arliuç;lon  y  djns  le  comté 
de  Mîddlc5ex,  reçut  $a  première  cdu- 
c»tioti  dans  \a  m.iison  paternelle,  et 
liut  adirrci-  se»  ctiulcs  au  collège  de 


ÏJEN 
Clu ist  Churfli ,  à  Oxford,  où  il  se  fît 
rrmarï|uer  par  quelque  l^ilenl  pour  ta 
poésie  au(;laisr.  Lorsqu'à  [trè-^  le  pn^- 
mieredat  de  la  gucrrr  rivilc,  CKaHc* 
1",  se  retira  à  CKfoixl,  Hcnn  flennrt 
5*cn;;agead;ius  Tarmee  toyale.  Birntdt 
aprf's,  le  sccrt'lairc  d'étal  Georgr  Ion! 
Dî|;by  Payant  choisi  pour  son  secr#n 
laire ,  celle  place  ciit  pu  le  dispmxx  d 
5er\'icc  mlliiaire;  mais 
luave  ,  il  rùi  rougi  do  1 
ger  les  périls  de  son  r 
^ua eu uiiïcientes  renc 
meut  à  Andovcr,  dans  le  ct.i 
llamp.oii  il  rofut  pIu^icurAbW 
Après  la  fin  de  laguenv  rivilr,  il 
en  France,  cl  de  là  eu  Italie,  En 
le  duc  d'York,  alors  cd  Frn 
nomma  son  secrétaire  ;  en  i 
Charles  11  le  cr<?a  chevalier  h  Brngr»» 
l'envoya  comme  inininlre  près  la  riritf 
de  Madrid,  et,  après  son  rétabliiîkfr- 
ment  sur  le  tronc,  l 
trésorier,  et  premier  • 
en  i(>(W.  Il  fut.- 
ton  rauDècr.uiv.ni 
un  des  membres  tluo" 
anglais  par  le  nora  de  C 
des  lettres  initiales  du  nom  de^  an^ 
membres  qui  coiDpoviient  ce  cotivù, 
savoir:  Clifford,  AsMry,  Ruckinçhain, 
Arlington ,  ï^iulerd.ile.  \\f,r\  "  'l^^' 
eu  1 67*1  >  aux  dignité'.*  de  c ' 
lington,  de  viconiUîHieifoi: 
folk  ♦  et  fait  chevalier  de  l**  ; 
Jarrrïière.  Kn  1675,  ii  • 
pIcnipoteutiaireï>  env' 
d*An<;li'lerrcà  UlrLcIil.  puui  ib 
une  paK  entrt"  rcniptieur  d'Ai 
et  le  roi  de  France;  cette  neçi 
nVut  point  le  résultai  qu'on  en 
espéré,  et  la  chambre  des  romniunc» 
pre'senta  contre  les  pli'nipoieinbïm,- 
regardés  comme  les  promoteurs  lir 
guerre  ,  plusieurs  arlicles  d'acrtua 
lion.  Le  comte  d*ArIinglon,  surqm 
avait  voulu  rejeter  tout  l^odicui 


BEN 
lire ,  »c  dcfi'iidif  avec  ticau- 
iLVt^,  et  fut  ;ibsouÂ.  Ayjul 
place  de  scrrctairc  dViat, 
ini  i(>74Tlu'^<^3Uibdlânf 
wnderadoa   de  se&  hmçfi  et 
service» ,    partirnlicrcmcn 
kDt    les    douze    aiincrs    qn'iJ 
rmipH  les  fonctions  de  prr- 
frcaretjire  dVtat  ;  »    mais   la 
[u  roî  âv.'itt  crsse'  pour  lui ,  et 
Mm  crcdit  déclina ,   au  point 
&^5,  A  son  rrtoiir  d'im  inu- 
Igr  CD  llu'Uiide,  dont  il  s'était 
ks  plus  f;r;)nds  restdt;tl5,  les 
is  »Vludiaicnt  ,  pour  amuser 
contrrrAire  ses  m.-J^i^res  et 
tudes.  II  i.-ùnsrrva  uc'anuioîns 
de  dumlK'll.m  suiis  le  rè^QC 
»C(u«,  et  jusfju'.'i  M  mort ,  ar- 
aoi'il  i685.  Sa  fille  tiriirjue, 
épouse,  en  ifi^i ,  Henri 
m  .    fils   de  Charles  II 
ie  de  Clcvrlmd  ,  et  qui 
fù  duc  de  Graftun.  S:ins 
puililc.i  brillante.^ ,  le  rnmic 
ipo^seilait  dcsUlents  solides 
fut  À  IVpoquc  de  M  plus 
[bvetir  que  les  afriîrcs  de  son 
Turent  sur  le  meilleur  pied,  et 
icèrrnt  à dw  ïincr  en  mâiiic 
Il  inlliirnce  dans  le  eon- 
orjvued  insuppurtable  lui 
beaucoup  deniiemi^  pui^ 
loi  fit  perdie  ses  meilleurs 
V>t  aiiifi  qu'il  5C  bruuilla  avec 
l^irc  Mr  Wiiiiain  Temple,  dunl  il 
preroice  (ait  couuaître  et  pro- 
taJeols  «ur  la  sc-ônc  politique. 
superbe  cl  son  ton  suIQsaut 
dire  au  due  tfOrmond  :  «  Ce 
qui  vrHidr>iit  qu'on  le  tralLnt 
le  sM  était  venn  au  moude  avec 
"don  bleu ,  ne  s.'  souvieut  plus 
utri  Brnnet  ,  qui  n'était  qtnm 
■tit  gentilhomme.  •  Eu  fâflêc- 
sevir  contre  les  culholiqnes , 
|iiu*tl  ctAÏt  rcgudci  lui  -  même 


DEîT  i^t 

comme  eailiolique  dans  le  ffcur,  ayant 
aulicfui5  profesM;  cette  religion,  àb- 
qnclle,  si  l'on  en  croit  Tevoque  Bur- 
net,  il  resint  à  i*heure  de  la  mort,  il 
se  rendit  (^•dément  odieux  aux  catbo- 
liques  et  îiux  prolestaiils.  C^-tlc  eon- 
duite,  tellement  en  contradiction  atcc 
ses  sentimcnls  connus  ou  {;cncVale- 
nreut  supposes  ,  fui,  dit-on.  la  princi- 
pale cnusc  du  refroidisseniriit  du  roi 
a  »oa  égard.  I«c»  lcttre^  qti'il  a  écTÎtes 
pendant  le  pf'riude  de  son  ministère, 
out  Ole  publiées  en  a  vol.  in-nS^, ,  en 
1*01.  Nous  ignorons  si  c'est  la  même 
chose  que  ses  Lettres  à  sir  ffilUam 
Temple j  qui  sont  estimées,  et  dont 
on  a  publie  une  traduction  fiançaîse  à 
Uirrrbl,  i^ui.  X — s. 

JïENNËT  ( Thomas î,ll>cologipn 
anglieiia  ,  ne  en  ittn5,  à  .Sj|i:ibury  , 
dans  le  comte'  de  Wilt,  reçut  sa  pre- 
mière cdnration  dans  une  école  de  sa 
ville  natale,  d'où  il  pissa,  en  |0B8, 
à  l'univei-sitc  de  Cambridge.  Il  y  prit 
le  degré  de  maître-ès-aris  eu  i^>94  » 
n'ayant  eucorc  que  vingt-un  ans.  Dej.i 
connu  par  une  pièce  de  vers  In'breux  , 
cornpoAce  eu  i(x)5 ,  sur  la  moil  de  U 
reine  Marie,  il  publia,eni6(»o,  un  vol. 
i»-8'. ,  intitule  :  Rci>onse  aux  motifs 
de  séffnraiion  alii-gtiés  par  tes  eUssi- 
dents,  t\c.  Nommé ,  l*année  suivante , 
recrcnr  de  Tepliâe  de  Sl.-Jacques,  à 
Colcîiester ,  il  se  fit  une  grande  rcpula- 
liou  comme  pre'dicateur ,  et  plus  en- 
core pr.r  ses  écrits  de  eouirovi  rse ,  di- 
riges contie  la  doctrine  catholique  et 
conli-c  les  communions  sc'prcc*  de 
1  église  anglicane,  les  dissidents,  qua- 
kers ,  etc.  Il  prit ,  eu  1 7  f  I  ,  le  degré 
de  docteur  en  théologie ,  quiila  ,  vers 
1715,  sa  cure  de  Colchesier  pour  la 
place  de  cL.ipclain  en  second  de  ritôpî- 
t.il  de  Chelsea,  et  obtint  ensuite  le  li* 
che  vicari.il  de  la  paroisse  de  St.-Gilcs, 
à  Londres,  Il  mourut  dans  celte  ville, 
cp  ■7''->Ô;  âgcd^nviroacinquautc-slx 


17»  BEN 

ans.  Ctliit  im  homme  tlNin  câucihrf 
violent  et  bauiaiii,  nuis  plciu  de-  drut- 
Uirv  ;  SCS  ant.içonisics  nuiit  pu  .s'em- 
pfîclirr  de  rciiure  justice  â  hcs  talent» 
rt  à  SCS  cxcctlciitcs  qiialitcs  ;  fi  Tes- 
lime  qn'.ivAÎt  pour  lui  lV'v<!^ue  Hoadly, 
(|«i,  hicnniril  |n'i>fcssiîl  ihs  priucipcs 
religieux  oiffcicnts  drs  siens  ,  coiuri- 
l)ua  à  son  Avaucciurnt  d.ins  Tcgltsr , 
eM  une  rircnii»tancr  qui  fait  r};nlrin('iit 
liunneur  à  Tun  et  .i  ['.lutre.  Ttiuin.i» 
Bt:nnet  ctnit  vrrftd  d.iti^  U  litlénliirt! 
grecque  rt  latine  ,  et  dans  U  lilteniturc 
orientale.  Il  passait,  de  Kon  temp.s, 
i>our  un  excellent  cuntrovcrsUte;  ni.ii» 
b  plupart  de  se»  ouvrages  ,  écrit*  wir 
des  in.itirrcf  nt^tigr'es  aujourd'hui,  ne 
sont  plu^  g^^^c  admires  que  .sur  p.i- 
rnic ,  même  en  Au^U'ïeiTc  ;  tes  prinri- 
paux  sont  ;  I.  Réfutation  ihtjmpUmi', 
('.ambridKe,  in-Ô'.,  1701  ;  Ù.  Traité 
ait  iiiusme,  suivi  d'une  réponse  à  un 
livre  intitule  :    Thomas  contre  licn- 
nr( ,  Cambridge ,   cj'^'i,  iii-8".  ;  lll. 
Hafutation  du  quakérismc ,  eu   ré- 
ponse à  \ Apologie  de  Bar<  by,  Cam- 
bridge ,   1705  ,  in -8".;  IV.'  Para- 
phrase^ rtv'tft*  des  notrs ,  sur  U  Lis/re 
drs  Prières  cnmmunes^  Londres ,  in- 
H'fi'^rtS;^- lassai  sur  les  trente-neuf 
article»  de  religion  ,  cte.. ,  arrêtés  en 
iSCa,  et  rei'us  en  «571  ,  Londres  , 
'm-H\ ,  1 7 1  j;  VL  les  Droits  du  chrgé 
de  Vé^îhe  chrétienne  ,  I.oiuUes,  in- 
8". ,  1 1 1 1 .  11  a  laisne  une  Grammatre 
hébraufue  y  qui  a  ele  publiée  à  Lon- 
dres ,  en  I  7jG  ,  in-tJ". ,  cl  qui  es!  en- 
core irî'S-fMimc'e.  X — s. 

BKXNET  (  Cnni^TOpHi  ),  uvant 
raddecin  anglais ,  ne  dans  le  couitd  de 
SoromerM'l,  vers  l'année  i(»t  7,  eiudia 
h  Oxfurd ,  oîi  il  prit  ses  dègrc*  ;  il  exer- 
ça avec  succès  la  médecine  à  l^ondres, 
et  fut  rutmîirc  du  collège  des  tncdecius 
de  cette  ville.  Il  y  mourut,  le  i*\  m^i 
i655  .  de  consomption ,  in;d.idie  dont 
il  a'ctiùt  principuleuicni  ucctipe ,  el  u^ui 


SE5 

fait  rohjct  de  son  miillcur 
On  A  de  lui  :  L  Thratri  tt 
ve^tihulum  ,  etc. ,  Loudres 
in-B".;  IL  Exercitationes 
cœ  ,  cum  historiis  demuns 
fjuibus  aiirne?itnrum  et  stin^ 
tia  dcte^tmtur  inpleristfue 
A  ansM  "corrige  rt  augmente 
du  docteur  Moufet ,  iuiitu 
d'améliorer  la  sarité^  etc. , 
i(j55 ,  iit-4'- 

BI':NMNG(JrA«Boni:( 
au  village  de  l^osdrcclit,  en 
vers  TanneV  160O  ,  n'ayj 
que  vingt-trois  ans,  ftit  pro; 
pliilosopliie  da»st'acad'!iufr 
et  mourut ,  en  i64"it  ^g* 
six  ans.  Ses  Opuscules  ,  ù 
Lc)dc,cii  iG5i  .ptitîn- 
tienoent ,  1".  une  Satire 
mœurs  des  jeunes  geu» ,  où 
Ire  quctipictuis  trop  libre 
peintures;  u".  quelques  D 
vers  latins ,  adresses  à  dc| 
ses  com|Mtriates  ;  5".  difltril 
cci  de  (loesies  Utincs,  rein 
Lcydc ,  eu  1 637  ,  petit  in  ■ 
le  litre  de  Joan.  Bodechei 
gii poérnata  ,  4°-  el  un  crr 
intitule'  ;  Disseriatio  epi 
philosophîœ  etpoctices  sii 
jun^endis,  • —  Un  .mire  Bït 
liKP'Ki5t.ius(.Jeau  ),  pré! 
c-our  piovinci.de  de  Lu! 
dans  le  i(i'.  Mccle,mort  le 
I  ()!SH,  a  compose  une  llistù 
ché  de  Luxembourg^  qui  n! 
imprimée, 

BE.^^ON{S.),cv^^f 
qui,  au  1 1*.  siècle,  prit  pai 
relies  de  l'empereur   Reni 
les  papes.  Il  se  rcruncilia 
Tirt^oire  VU,  et  assista  ail 
Henri  tV  fut  excommunié, 
de  son  vivant ,  pour  aiaiire 
et  du  licniicuips,el  onifv. 
eu  .Mlema^Dc,  de  dire  d' 


Bc 


Ben 

mioii.i  pusse  par-ÎÀ. 


CD  1 1 0*/  .  iigr  tir  t|nairc- 
kf  ans ,  et  fut  ciitoniAc  en 
bite  Câtioiiisâliun  irnta  tellr. 
Jicr  ,  qu'il  emvit  un  Traita 

rnouyelle  idole  qu'on  va 
Mcisien,  Jérôme  Emscr, 
\àe)h  cent  la  fie  de  Bermon 
g  vSxi  ,ni-fol.,  et  \']'X^  ,in- 
ndit ,  couire  Luther,  laca- 
I  de  Tcvcquc.  On  prclrnrï  que 
I  avait  composé  Thyunt.'  la- 
"S  est  Lrtiiiœ,  G — t. 

DN,  ou  FîENNO,  écrivain 
du  1 1  *.  siècle ,  fin  crcc  car- 
r  ranii-ftape  Guibcrt ,  qui  se 
ti  dément  ///;7^-le  partisan 
rt  f  il  multiplia  les  attaques 
i>icurs  p;ipcs ,  accusant  SyU 
de  magie,  Grégoire  VI  de 
et  publiant ,  sous  le  titre  de 
Iréis^uire  FJJ,  une  satire  con- 
utife.  G-s  écrits ,  dictés  pdr 
e,  lui  ont  valu  1rs  éloges  des 
ib.  11  mourut  dans  les  der- 
mees  du  i  T.  siècle.       K. 
HT  (S.),   chef  de  IWdre 
.  qui  A  porte  son  nom  pen- 
de doute  cents  ans  ,  cl  rc- 
Uuae  te  funditcur  des  ordres 
■uesetiOcrident,  ainsi  que  S. 
Ir  fui  en  Orient ,  deux  siècles 
mt  il  naquit  l*an  /|8o,   au 
de  Noreia,  dans  le  ducbc 
r,  d'une  famille  hrïie  et  illus- 
lit  frère  jumeau  de  Sic.  Scbo- 
Sc>  parents  renvoyèrent  de 
eare  a  Koinc,  où  il  (it  ses  prc- 
budes  :  il  s'y  distingua  par  son 
1rs  luccès  et  surtout  sa  bonne 
î,  chose  assez  diflirilc  dans 
lie  de  l'uTiivers  ,  qui ,  maigre' 
inent  de  ses  maîtres  ,   avait 
i  ses  f^lcs ,  ses  spectacles  ,  le 
êiii  et  celui  des  plaisirs.  l)è» 
divsf^taos^  Benoit  cuit  de- 
muude  et  dtb^buâc  de  ses 


BEN  j^S 

f^Mi*^.  Il  avait  iir'aumoins  devant 
tu  une  in.i>;oirM|iie  perspective,  et  il 
jKJUvait  cioii-c  qu'aucune  plarc et  au- 
cun genre  de  gloire  uVtaicnt  au-dessus 
de  sa  naissance  ou  de  son  ambitiou. 
Rien  ne  put  le  tenter;  il  abandonna 
parents,  amis,  fortune,  cspcrauccjt, 
pour  aller  méditer  les  ventes  éter- 
nelles .  loin  de  Rome ,  dans  une  ca- 
verue  affreuse ,  au  milieu  du  désert 
de  Subiaco  ,  k  quarante  railles  àê 
Rome.  Il  y  demeura  prndaut  trois  ans, 
seul,  incounu  à  Tunivers  eniicr,  ex- 
cepté à  un  moine  des  environs,  nomme 
Bomain  ,  qui  ravait  instruit  des  de- 
voirs de  la  vieeénobltiqne,(-tqiii  luiap- 
portait ,  tous  les  huit  jours .  la  m(Hliqii« 
subsistance  nécessaire  au  soulien  de 
sa  vie  :  il  la  lui  descendait  au  moyeu 
d'une  corde  à  laquelle  éuil  attachée 
une  sonnette  pour  l'avertir  de  son 
arrivée.  Un  secret  si  exirordinaire  ne 
pouvait  rester  long-terap^  caché,  el 
rctrange  vie  que  mcn.-iit  le  jeune  Be- 
noit finit  par  exciter  ta  curiosité  el 
ensuite  Tadmiratiou  de  tous  ceux  qui 
entendirent  parler  de  lui.  On  voulut 
voir  et  examiner  de  plus  près  ce  pro- 
dige d'absliiience  et  dimmilitc,  L^ 
fuule  des  curieux  augmentait  chaque 
jour;  le  désert  de  Subiaco  devint  un 
point  de  réunion  vt  un  objet  de  pèle- 
rinage pour  un  grand  nombre  d'habi* 
tauts  des  environs  qui,  atlii-cs^les  uns 

fiar  l'ascendant  d'une  grande  vertu  » 
es  autres  par  un  simple  mouvement 
de  curiosité,  voulaient  voir  un  sainict 
entendre  un  apôtre  :  Tapiitrelcur  prô» 
cbait  Icb  ventés  de  la  religion  avec  uuc 
onction  qui  les  touchait  ;  et  le  saint 
airhevait  de  les  convertir  par  Tcxera- 
ple  de  ses  vertus.  Ses  auditeurs  dcvin- 
i-enl  SCS  disciples ,  et  voulurent  rester 
et  vivre  avec  lui;  il  y  consentit,  et  il 
bâtit  avec  eux  des  cellules  pour  les 
loger  ;  il  ensemença  des  grains  et  des 
légumes  pour  les  ui^urrii^  la  terre  ^ 


«74 


BEt* 


vivifwîî  s«»i5  l(«r*  nuins;  <-t  ta  iwîiftf 
cttlutitc  si'.Mi^tuentiitt  tous  les  \oi\ri, 
Dnns  u>  icnipsoule  pjg.ïnismc  nVuit 
pjs  encore  jIuUu,  de  »i  i;niod>^  trioiU' 
pbcAdc  la  rcli^iun  chrélieune  devaient 
cxdtvT  et  le;  sai'casmes  des  espriu 
forts ,  cl  le  icle  f  nviciis  des  e^priK 
Ciil>le5  :  Bcuoîî  fut  calomnie  ,  pcrst^- 
cuie,el  menace  depeVirp.ir  le  poison. 
11  rcsl&U  qiielqur  temps  à  Tura^c;  moi» 
n'tiprrrevaiit  que  rieii  ne  pouvait 
adnucir  ni  cbangcr  riiuracur  de  sos 
ennemis  ,  il  leur  dbandoumi  le  champ 
de  b.ilaillc,  el  condniMl  s.i  pelitrcolonic 
au  nioni  Gassin  :  il  y  irouva  d'autres 
idoUtres,  mais  noiipjMl'autrps  persé- 
cuteurs. Il  tut  peu  de  peine  à  les  con- 
Tcrtir  par  sescloqueutos  prrdicaliona. 
Lenr  leniple  e'tiit  consacré  au  culte 
d'Apollon  ;  il  en  fît  uu  or.itoire ,  con- 
s.icrc  au  oultcda  vrai  Dieu.  Ces  mêmes 
idoUtiOÂ ,  devenus  cbrèiicns ,  Taidè- 
reol  àconslaiirr  im  vasie  mona-slcrc  , 
qui  est  devenu  depuis  le  chef-lieu  et  le 
berceau  di*  presque  tous  les  ordres 
religieux  <lc  l'Europe.  Le  nom  du 
fondateur  devînt  célèbre  en  halie. 
Tûtila,  roi  des  Golhs,  iic  fut  point  in- 
firnsililc  au  dcsir  de  voir  uu  homme 
dont  la  renommée  disait  tant  dr  biru; 
mai:^ ,  en  même  temps  ,  il  voulut  s*a~ 
muser  k  tromper  la  penrlraiion  mi- 
raculeuse dont  on  assurait  qu'il 
était  doue'.  Il  se  mit  k  la  suite  a*un 
de  ses  ccïiycrs  qu'il  avait  iall  re- 
vêtir d'habits  royaux  :  dans  cet  é((ui- 
page ,  il  5D  prwenla  devant  le  modeste 
abbé  dn  mont  Cassin  ;  nuiis  celui-ci 
eut  peu  de  peine  à  dcmcltr  la  super- 
cherie :  riiabitiule  du  iximmandement 
avait  imprime  «ans  doute,  duis  les 
Jttix  et  sur  le  front  du  ronquérant , 
aes  carartcMTs  de  fierté  qui  n'érlnip- 
pjrent  point  à  la  sagacité  du  reli- 
gieux. Sans  s'arrêter  aux  apparen- 
ces, il  alU  droit  au-devant  de  celui  qui 
ygubit  le  tromper ,  cl  il  osa  lui  par- 


BEpr 

1er  en  homme  <; 
taicntai)-def>us(i' 
reprocha  ses  cruautés ,  ses  mi 
et  ses  conquêti  A  ;  d  alla  pln«  h 
osa  lui  prédire  sa  Un  prodi 
rinvilaul  ù  prutilrr  du  pru  dr  |i 
qui  lui  reat^iit  k  vivre  mui  tt\ 
une  partie  des  maux  qud  av^it 
au  monde.  Soit  cunvirtîou ,  soit 
uement,  le  ûcr  baïUire  ni<  hviteS 
point  de  Cette  noble  lurdicuse;  rt  ta» 
dit  même  que,  depuis  ce  moment,  ri 
fui  plus  humain.  Bonoil  mnitriM  un  ad 
aptes  celte  sinpïhèrr  |« 

•2 1  m:ir5  545  ;  son  cor^i  ytjté 

au  mont  (^.ssin ,  ju^^qu'au  temps  où 
les  Lombards  y  ayant  fait  une  irrupUns 
dans  ce  pays  .  y  pillèrent  rt  dèintisi* 
rcnt  le  monastère.  On  ignore  si  k» 
restes  du  saint  fondiiteur  périrent  liuti 
l'incmdie;  mais  ils  dr\  r  U 

suite  nu  sujrl  de  conte- 1  -  lo 

béucdiclins d'Italie  elt<  .t: 

ceu:L<i  |irtLtcudaieut  qi-  dfr> 

couverts  dan.s  ks  debrt:*  du  uiituts- 
lêre,  par  Ai^utlV,  moine  de  Heury- 
siir-LuirCf  ils  avaient  c'tc  trunspuriés 
eu  France ,  eu  G6o  ;  et,  en  tdrt,  \e» 
bêncdictiiisde  FraoreceleliniimtcrUs 
tninslatiuii  paruue  fctc  soluonrltr  ;  nuit 
ceux  d'ItaÙe  ne  recunnaïAsaicnt  ni  11 
fcie^  ni  la  cause  cfiii  T^vùt  ùât  io»- 
ûtucr;  ils  as&uraicjit  que  le  curps  tla 
saint  avait  été  retivuvc  •>  '  >oo 

propre  tombeau  ,  et  ij*'  ^!jii 

Sorti.  Quoi  qu\l  eu  soil  di  il  tu  t  f«utr** 
tation,  aujourd'hui  de  jieu  iKimpur* 
tane^,  S.  henoît  Uixsa  k  ses  dtM-ipks, 
dans  iVxcrapIcdr  sa  vie,  une  \urcr>- 
sioii  plus  licho  rt  plus  pm-tciue  qof 
c<'llc  de  ses  dcpomlle»  murlellc*,  O 
qu'il  avait  constamment  pratiqua  <Ubs; 
le  rouis  de  sa  lunpur  nraitciicc ,  il 
ût  U  rî-gle  de  leur  ronauitr.  a  Voole»> 
»  vous  ,  dis'iil  S.  (jn^oirC .  avoir 
•  aliiq>é  lie  la  irj;lc  de  S.  Uinoà? 
»  lisa  ài  vie.  A'oula*voia  «t ms 


c  sa  vie?  lisM  M  th^c,  « 
:itlo]flcc  par  U  |>1u$  gr.itide 
ordres  rclij;icia  de  l'Eu- 
f  snirant  ^expression  du 
tife.  aussi  remarquable  ^Kir 
r  par  IVspril  de  sagesse  <{in 
Discrctiont!  priEcipua,  ser- 
fUa.  «  6.  Beuoii ,  dit  [^in- 
prcteiidjit  p^*» ,  comme 
rac ,  r.iToir  reçue  des  rofâns 
e  :  mais  il  fuit  avouer  qu'elle 
s  doiicf?,  plus  humaine  ,  et  y 
rmis  de  le  dire  ,  plus  rai- 
qu*aucnne   de   relies  qui 
prer<Mcc  dans  le»  autres 
du  tuonde.  »  Elle  n'ordonnait 
rp.i*sài  Its  forces  de  l'Iiom- 
si'esi{;e.-iil  ni  nuicéralions  ci- 
îre« ,  ni  rffoiiA  surnaturels  ; 
rraait  le»  principes  de  con- 
plus  propres  à  contenir  en 
muliiludcd'Iiomuics  rassftn- 
ranlen  commun  ;  elle  tendait 
les  détourner  de  celte  cou- 
I  oisive  et  dangereuse  qui 
kIuïI  tnnt  de  maux  dans  les 
5  d*Oiienl.  Le  travail  des 
rtscrit  par  ce  saint  législateur, 
is  un  prinripede  santé  pour 
es,  Ucauscue  I.i  plus  grande 
\té  dans  son  ordre  qui  élait 
Il ,  rt  1rs  sources  d'une  vc'ri- 
peritu  dans  les  dtats  qui  cn- 
Lon  esprit  de  le  i-ocevoir  et 
tegor.  Grs  religiftu,  qui  pas- 
p  jurtie  de  la  jounicV-  â  dcfri- 
mdes,  à  des séchcrics marais, 
r  le*  terres,  rcittraient  mo- 
td^ns  leurs  cellules  pour  se 
4l'antre^  travaux  non  moins 
plus  relevés  :  ils  étudiaient 
saint»;  ils  enseignaient  le 
K  U  morale;  ils  eopiaîeni  les 
manusrrils  ;  ils  nous  conser- 
rs  dt-s  sciences  et  des 
Grecs  et  les  Uomains 
,  mais  qui  aurdieoi 


DE» 


rs 


p*?!!  flveclenr  puissance,  si  de  picinc 
cénobites  n'en  avaient  senti  le  prix  et 
n'en  avaient  multiplie  les  copies,  tandis 
qnc  les  Gotlis  et  les  Vandales^  les  sol- 
dats, les  barbares  de  toutes  nations  pil- 
laient et  ensanglantaient  la  terre.  Ptn- 
d.nit  que  ces  barbares  achevaient  d'a- 
neaniir   IVmpire  romain,  ce  fut  au 
fond  des  mouasières  »  que  Tupinioa 
rendait  sacres,  que  furent  conserves  les 
précieux  restes  dcfantiquite.  Les  guer- 
res continuelles  et  la  Irerncc  enrenee 
du  soldat  exposaient  chaque  jour  au 
pillage  le  hameau  du  pysan  et  le  chA- 
teau  du  baron  ;  mais  l'Église  et  les 
monastères  furent  respectes  ;  c'est  \k 
qu'llomcicct  Arîstote  se  réfngî^rcul , 
poursuivis  par  l'ignorance  des  Goths 
et  des  Vandales;  cVst  ta  que  furent 
déposes  les  manuscrit':  de  Virgile , 
d'Horace,  de  Tarile,  d'ilcrodote,  dc 
Tite-Livc  et  de  Pliton.  A  la  renais- 
sance des  lettres,  on  les  relira  de  leur 
rftraiîc.  On  découvrit,  dans  un  rao» 
nasicred'Auialfi,  une  copie  des  Pan* 
di^ctes  fU  Jtistinien ,  ce  raoutiment 
des  luis  romaines,  qui  donna  à  PEu- 
ropr  l'idée  d'une  jurisprudcnc*  plus 
parfaite.  Les  Instîtutions  de  Quinti- 
lien  furent  trouvées,  en  !  4  •  5  .  par  le 
Pogpe  ,  dans  une  tour  de  l'abbaye  de 
St.-(.iall  ;  on  retrouva  delà  nièmeinA- 
mv.TQ  la  plupnrt  des  auteurs  classiques. 
Sans  les  monasthes,  que  notic  orgueil 
dcd.'iignc  aujourd'hui ,   nous  aurions 
été  forces  dc  recommencer  tout  ce  qui 
avait  été  fait,  et  de  créer  une  sc<:ondc 
fois  les  sciences  ,  les  lettres  et  les  arts. 
Volt.iirelut-mcmca  rendu  justice  à  ces 
utiles  travaux  :   «Ce  fut,  dit-il  en 
■  parlant  dc  Tonlrc  dc  S.  Benoît,  une 
B  consolation  qu'il  y  eût  dc  ces  asyles 
»  ouverts  à  tous  ceux  qui  vouUienl 
»  fuir  les  oppressions  du  gonvernc- 
»•  ment  goth  et  vandale.  Presque  tout 
»  ce  qui  n  était  pas  seigneur  dechàteau 
»  était  escUvc  :  on  dcbappait^  dans  14 


S76  REN 

»  JijucQur  dcsclohieâ, à  U  ijmniiJG  et 

»  à  b  (guerre Lr  ]>cu  t]e  coniiai»- 

»  sauct'S  qui  restuU  chez  les  barbares 
y  fui  pcrpclur  d.ï!is  les  rjoîlrrs  ;  le» 
)»  IjcncditluH  tiMust  rivaient  ijiirlqurs 
»  livrr.^;  pruÀ  pfu  il  sortit drsr.loi(iTS 
j>  quelques  invc-utioii!i  utilcïi.  D'aitlcuri» 
»  cca   religicm  cuiliviiiriit   h  terre , 
»  chaotaieiit  le»  lûti3nt;es  de  Dieu  , 
«vivaient  sobrenieul^  cl.iieni  huipi- 
»  laliers,  et  leurs  eseoiplcs  pouvaient 
»  servir  à  mitiger  la  ierucilc  île  ces 
]*  temps  de  barbarie.  »  Il  C5t  i*ncorc 
vue  justice  qu'il  faut  rendre  aux  brnc- 
«liciLJis;  c'est  que.  dans  tous  les  terajts 
de  troubles  et  de  guerre  civile,  on  ne 
VU  aucuu  d'eux  porteries  ;irmes  contre 
&t  patrie,  ou  prccbcr  la  deM'béissjince 
aii\  lois.  Ces  titres  à  li  reconnaissancr 
de^  boinmcs  valent  mieux  aux  yeux 
de  U  saine  raison  ,  et  même  à  crux  de 
lit  religion,  que  Thonneur  singulier, 
recLjiné  par  quelques   bioi;raplK-s  de 
rcl  oixjrc  illustre,  et  consigne  dans  la 
Chronique  de  S.  Benoit,  d'avoir  j>ro- 
duit  quarante  papes ,  deux  cents  rardi - 
siaux,  cinquante  patriarches,  srizcccnls 
archevêques ,  quatre  mille  six  cents 
cvêqucï,  et  trois  mille  six  cents  saints 
ranonises.  L'ordre  de  S.  Benoît,  ré- 
pandu dans  tous  les  cLil s  catholiques, 
pru^pcraluug-trmps,  à  l'abri  des  sages 
institutions  qui  entreunaient  et  garan- 
tissaient la  pieuse  ferveur  de  ses  mem- 
bres :  il  déclina,  dès  que  l'esprit  des 
institutions  s'afîjiblit;  tes  reforraes  de- 
vinrent nëcessairo;  et  celles  qu'on  y 
introduisit  en  diflerenis  temps  ont  dé- 
taché du  tronc  prind[uil  difTereutcs 
brandies ,  connues  depuis  sous  le  nom 
de  congrégations,  dont  les  plus  cé- 
lèbres sont  crile  de  Cluni ,  qui  doit 
«I  naissanc«  à  S.  Jïornon ,  abbe  de 
Cluui  en  91  u  ;  celle  du  munt  Cassiu , 
qui  fui  établie  en  1 4oB,  et  renouvelée 
rn  i'>o4;  celle  de  S.  Vannes  et  de 
6.  Uidulpbc,  établie  en  Lorraine,  dans 


le  I  y.sièclr,  pur  duui  Didieri 
celle  de  Sl.-Maur.  foudre ,  m 
le»  soins  du  taému  dum  Didier, 
sVst  soutenue  avec  honneur  ^»:i 
glisc  et  dans  les  sciences  jusqu'à 
qucdu  grand  boulcvervi:         *i 
et  de  l'autel.  D.in>  les  d- 1 
de   leur  existence  .  le^ 
celte  congrégation  iVlac 
cialemeut  à  feducalion  • 
Louis  XVI  leur  avait  r«  , 

écoles   militaires  quM)    e^indui 
avec  succès.  Leur  vêlen»»-!»»  »  éh 
dans  un  habit  lon^  de  • 
un  capuchon  et  un  ^câiit.;..uv. 
de choDur  ela it  une  ample  robr ,  c 
celte  des  avocats,  suruiuuterd* 
pucbun.  lU  prononçaient  trots  ' 
savoir:  de  chasteté^  de  stabUii 
conversion  de  mœurs,  Lwir  p 
faisait  sa  résidence  a  l'^t' 
Gerraain-des-Pres ;  et, 
ans  ,  ils  tenaient   un   ' 
celle  de  Marmonlier,  |-i 
La  ri:gle  de  8.  Benuit  a  été  UBI 
plusieurs  fois,  el  uotammrni  tm 
en  1  vol.  in-4"M  a^«c  de»  Coi 
t'iiresdc  D.  Calmct.  La  Vie  du 
saint  a  été  écrite  d  publiée  pa 
Megp,  en  1690,  i  vol.  in -4'. 
les  ^'ituudei  fcétufdictintfs  ,  p 
Mabillon  ;  XHisivirt   de   rrC 
par  liulieau,  i(i84,  itï-4*-;  ' 
thode  pour  étudier  Vhiftoin 
Lenglel-Dufresuoy  »  CI  U   /?f 
tion  curieuse  de  Ôaude  Lana* 
tfiemine  devinetia  livre  de  f 
S.  Benoît,  Paris,  i6ft8,  io-f 
Ton   trouve  des  recherches  t 
lièrcs  sur  le  jour  et  l'heure  dcl 
du  s^nt  cénobite. }  G 

fitlNOlTcS.),  Bisom,  MM 
Angleterre,  en  (>uS.  d*un«  ian 
glo-saxonne.  La  noblesse  de  a 
sanec  lui  fitohtenirun  f-î        * 
parmi  les  ollicier»  d'  ' 
Norlhumberland  ^  qui  le  cou 


BEîî 

1  donneurs.  Bouott  ne  se!ai%Rû 
Ak>inr  p;ir  taul  de  fvvirtirs.  Il 
^kotir  a  ï'H^e  dr  vingt-cinq 
Hemtdit  à  Uuntcpoursepcr- 
acr  dans  b  scionr«  du  s^Iut.  A 

tr,  il  se  livra  cmi^rementà 
i  Siiriies-Éoriturcs  et  anx 
dtf  pi(*lr\  Dans  un  serund 
s'anx-ta  deux  .iti.s  au  celrbre 
de  Kcriiw,  ou  il  fit  profes- 
sa TIC  roonjstitpjç,  et  revint 
Mbit  capHâlc  du  monde  clwV- 
HSw  Théodore  ,  élu  An\\c\V' 
^■btorbery.  Il  fut  fuit  abhcdu 
Pn  àf.  St.-Auguslia  ,  prè5de 
iic,  qui  portait  alun  le  nom  de 
de  M.-l'tul.  11  se  dc'mit 
y«,  en  O71  ,  pour  aller 
Borne ,  et  dans  nivt- rs  mo- 
*italie,  d*s  luinièrps  sur  la 
Eglise  Cl  sur  les  oonsti- 
«es  de  celle  f4>nli(?e. 
fonda,  des  liboralifes 
frdeux  oiona^tcre^  île 
et  de  Jarrow.  danji  le 
Durliam,à  MX  milles  l'un  de 
dont  il  »e  réserva  le  î;ouver- 
i,  quviqu'd  y  eût  un  abbë  à  la 
•  cittcun.  Il  verni ,  hs  trois  dcr- 
dc  SA  vie,  dan*  un  e'ifll 
itiiiuflle,  causée  par  une 
nbC'lU  ,  le  13 


ion  prcciruse  urs 
-rws  et   latins.  Il 
»qua  a  oirttre  de  Tortlrr  cl  de  la 

Ëin«  la  rclcliraticn  de  roASix" 
I  leftf^lises  d*f\rif;l('lerre.  Il 
ii*ii  le   dtani  f;rt^orien.  11 
de  RumP,  pour  cela,  Tabbë 
nieur  de  Si.  •  Pierre  de 
former  ses  muincs  à  ce 
.ire  dr«ce>émoDies 
- .  Jl  avait  composé 
uu  J' faite  de  la  ccUbra' 


N         .,7 

thn  fîea  fAef^ ,  el  quelques  antres  ou- 
vrages liturgiques  qui  sout  perdu*. 
Avant  lui  .  les  biVimeitts  de  pierre 
étaient  exirémemeni  rares  en  Angle- 
terre ;  il  fît  venir  de  JFi*aDce  des  arcbi- 
tectes  et  des  maçons,  pour  construire 
une  égibc  de  pierre  à  Wcrei  mçrfTtb , 
dans  le  goiîidc  cclleii  quM  avait  vues 
à  Kooio,  L'usage  des  vitres  élait  abso- 
bimejil  inconnu  cLinslc  pays.  Il  attira 
ciiiorc  des  vitriers  de  Franco ,  pour 
en  placer  aux  église*  et  aux  Kltiments 
de  s(;>  mouasthes.  Le  proleflant  Baie 
dit  gravemeutque  les  arts  utiles  dont 
il  enrichit  son  pays  «  font  vo't  jus- 
qu'à quel  point  ces  saints  p^re a  avaient, 
déi  leur  origine .  porte'  le  luxe  et  la 
mollesse,  o  Hèdc,  qui  avait  été  le  dis- 
ciple df  S.  Benoît ,  a  écril  sa  Vie  dans 
Xlihioire  des  premiers  abbés  de 
IVcrermouth .  que  Ware  a  publiée  i 
Dublin,  en  1OO4.  T— D. 

BRNOIT  d'Anianc  (S.),  célèbre 
resUnraîour  de  la  discipline  mo- 
nastique en  France ,  était  fils  d*Ai- 
pulfc  ,  comte  de  Magnelone,  et  na- 
quit en  Languedoc.  11  fut  ccbansoa 
de  Pépin  et  de  Charlemagne ,  qui  le 
comblèrent  de  faveurs.  A  l'àgc  de  vingt 
ans,  il  échappa  au  danger  de  se  noyer 
dans  le  Té^in,  en  voulant  sauver  sou 
frère.  Il  alla  ,  en  774  '  prendre  l'habit 
religieux  à  l'abbaye  dcSl--Seine,  en 
Bourgogne.  Aux  pratiques  ausières  de 
la  l'^te  de  S.  Beuoit ,  il  ajouta  ce  que 
celles  de  S.  Pacome  et  de  S.  Basile 
avaient  de  plus  rii^oureux.  Les  moines 
lui  proposèrent  d'être  leur  abbé;  mais 
d  refusa  cette  ofïrc  ,  parce  qu'il  ne  tes 
voyait  pas  disposés  à  embrasser  la  re- 
fiirme  qu'il  méditait,  et  il  se  retira, 
dès  7H0,  dans  une  terre  de  sa  famille 
en  Languedoc  »  sur  le  bord  du  ruisseau 
d'Antane.  Plus  de  trois  cents  disciples 
vinrent  en  peu  de  temps  se  mettre 
sniis  sa  direction.  Reconnu  ensuite  par 
tout  les  tDûu;t»icr«s  dcProvenoe,  dt 


17»  BEîf 

Languedoc  e(  de  O'i5co{;nr ,  comoK 
leur  pèrt\  il  fil  usage  de  ctllr  ratifi^nce 

rur  y  rétablir  la  vie  rë^itliÈre.  Luiiia- 
-  Débonnaire  ravanl ,  )><ir  Li  suite , 
charge  de  rinâ{>cctioii  de  toutes  les 
âlibâyes  de  sou  cinpiic,  ii  profila  de 
Ctftle  oniiucute  di^nite  et  <\i'  la  Laule 
considération  ddut  il  jouissoil   pour 
inlroduirc  la  même  rérormc  dans  un 
g,rand    nombre  de    monastères  qu'd 
jouinit  à  La  rc^le  de  S.  iiciioJI.  I^s 
exerpccs  de   pietc'  qui  furuiaicat  bi 
Principale  occupation  des  uioincs,  ne 
rempcdièrcnt    pas    de    favoriser  le 
ùt  dc^  bonnes  études.  Il  rassembla 
Acianc  une  nombreuse  b;bliot}»ô(pie 
el  encouia^ea  se*  rcli(;iri»\  â  ropici  les 
bons  livre».  BeaLic«upd'cccli:5i.i*tii]ucs 
•cVulicrs,  atfires  par  le  de.sir  de  s'ias- 
liuire  lianA  U'S  devoirs  de  lenr  étiC , 
y  trouvèrent  i/pxrcHcnts  maîtres.  C'est 
aiu»i  ijiie  cf  monastère  celèbr-e  devint 
insensiblcmonl  le  séminaire  de  divers 
diocèses.  Lu  vie  ascétique  à  laquelle 
Lenoil  cl.'ùt  voue,  ne  l'empèciia  pas 
de  prendre  intérêt  aux  anâires  gé- 
nérales de  rét^lise.Charleoiagne  Tarait 
envoyé',  en  '^•59  el  7S0,  avec  Lcy- 
dradc  de  I^yon ,  el  Nefride  de  Hèr- 
bonnc,  à  Urgol,  pour  travailler  à  la 
conversion  de  Félix  ^  évéque  de  celle 
ville  ,  contre    lequr*!  iU  tinrent  plu- 
&icur3  conciles.  Benoit  rcfula  suu  h6- 
résio  dans    plusieurs   tr^iites  remplis 
d'une  s.iine  ihcologic.  Louiv-lc-Dcbon- 
iiaire ,  qni  ne  pouvait  se  passer  de  ses 
COUM'its  ,  fit  bâtir  le  monastère  d'Inde, 
prè*  d*\U-la-Giapellc ,  aCu  de  lavoir 
tODJours  auprès  de  lui.  Il  présida ,  en 
tji  ^  ,  à  une  assemblée  d*abl3é5 ,  pour 
le  rétablissement  de  la  discipline  mo- 
nautique  ,  et  fui  le  priudpal  auteur  des 
canons  du  concile  d'Aix-l.i-CliapclIe, 
Mir  le  uiOme  objet.  11  passa  les  deniiè- 
IT*  années  de  sa  vie  dans  un  état  d'in- 
firmité liabituelle,  et  mourut  daus  >un 
monastère  d'Jnde,  le  1 1  lévrier  tfux , 


BE3» 

&  sniiantf -onze  ans.  1 
noît  d^Aniatte  :  I.  Code 
iju'il  arail  compo^c  n*ét3 
simple  moine  de  Si.-S( 
Rome,  eu  1661 ,  par  b*l 
cas  Holstenius,  et  réimc 
en  ï(>G5;  II,  Concordi 
rtitn*  (Test  une  suite  m 
pour  oioulrcr  que  la  r 
noit  est  parfaitement  < 
celles  des  anciens  l  cics 
uastiquc  ;  Lïom  Méuard  1 
en  i058,  à  Paris,  ava 
notes  ;  IH.  quatre  Opa 
Fcli  d'IJrpei,  cjuc  bal 
daus  L;  ii*.  vol.  de  ses  M 

BENOIT  I".,aunjoi 
élupiipeeo  ^'^\.  plusieii 
la  moit'dc  Jean  111.  Cri 
temaiqusbie  par  les  pr 
Lombards  commcn^'Aie]] 
Italie,  lU  SLiccc'daieut  : 
dont  )â  putss;ii:u:c  avait  é( 
Narscï.  Mais  ce  grand 
mort  dtrpuis  six  ans.  L 
rient  avait  joui  bien  peu 
recouvrement  de  sa  dd 
Italie.  Des  barbares  : 
d'autres  barbares  ,  el  lo 
Rome  allaient  se  Irouvri 
froissée  entre  deux  puis 
mies  d'intcrèt.4  et  de  reli 
époque  aussi  commenn-  ] 
ment  établi  au  num  de  | 
rieni ,  connu  sous  le  nonv 
el  dont  le  sic^e  rsi  k  {Uv< 
suint  pendant  loug-tenip 
de  domination  dans  tuul 
même  quelquefois  dans  1 
1rs  em|>»'renr5  Groc-<  cl  I 
Lomb;iids.  Quoi  qu'il  Fi>j 
rt-m  irs  prcmit  '  i 

dcrnjors  |>eupl( 
rrnl  rrlioDun  <! 
coiiMTralion  fui 

vre  du  cotiinuctaciu 


,1 

icmciu  M 


BEN 
t  rien  de  ce  pontife  ,  sinon 
rès-utUe  aux  Romains  dans 
ntft  de  Camiue  et  de  ptste. 
le  5o  juillet  576.  0^8. 
IT  11(  S.  )*  romain  de  nais- 
s  de  Jean ,  fut  c'Iu  pApc  le 
64»  onze  mois  et  quelques 
•s  la  mort  de  son  prddcces» 
m  II.  Benoît  ,  élevé  dans 
:  la  pauvreté,  p.itirnt ,  doux , 
tslruit  des  saintes  écritures , 
Yf  et  du  chant  ccclésiasti- 
MMDmé  et  consacré  aussitôt , 
!  Tempercur  Coustaotin-Pu- 
lonna  qu'on  n'attendit  point 
ntrmcnt*  Il  est  prubable  que 
iarquc  de  Ra venue  qui  le 
nom  de  Tcnipereur.  Benoît 
mr-le-champ  d'ordonner  la 
ou  du  quaroiiicme  concile 
e,  pour  y  faire  recevoir  la 
du  sixième  concile  œcumc- 
enu  k  CP.  Il  tenta ,  mais 
Ht  y  de  convertir  Macaire 
le.  II  répara  les  ^Hses  de 
tj  de  St.-Valeutln  et  de  Ste.- 
I  mourut  le  7  mai  Ottiï.  L'é^ 
mis  au  nombre  des  saints» 

D*— s. 
trr  III  j  ne  romain ,  fils  de 
it  élu  pape  le  1  '*''.  sept.  855. 
utîon  ne  fut  pas  exempte  de 
Anastase,  cardinal-prètre  du 
t»Maro'l ,  protéjîé  par  les  em- 
«otbaire  t  Inouïs,  lui  disputa  la 
cardinal  avait  été  ex(  omniu- 
e  pape  Léon  IV ,  pi-édéoîS- 
Benoit,  et  drjiosé  dans  un 
Benoit  ayant  été  élu  par  le 
fs  grands  cl  le  peuple ,  aussi- 
la  muH  de  I^'on ,  des  dépu- 
t  envoyés  auprès  des  empo- 
ur  obtenir  le  conscntemciit 
lé;  mais  ils  rcncontrÎTcnt  en 
ir&cnc,  évèijue  d*Kugid>io, 
t  dans  rintention  de  protéger 
,  Ces  député»  f  iKtiuudé»  eu 


BEN  179 

séduits  ,  rendirent  le  décret  d^election 
de  Jienuît.  Ce  p;ipe  envoya  dautrcs 
dépulé.s  qu'Anasiase  Gt  lier  et  jeter 
en  prison.  Une  troisième  députition 
n'eut  pas  plus  de  succès.  Les  envoyés 
de  l'empereur,  accompagnés  d'Anas* 
tasc ,  entrèrent  dans  Rome  à  main 
aimée,  et  l'intrus  s'assit  sur  le  trône 
pontifical,  après  en  avoir  fait  ôter  Be- 
noit avec  violence.  Benoît,  dépouille 
de  &CS  habits ,  cliorgé  d'injures  et  de 
coups ,  fut  donné  en  (^rde  k  deux 
piètres  déposés  par  le  pape  Léon 
pour  leurs  crimes.  Ces  violences  je- 
tèrent la  consternation  dans  Bome. 
Le  clergé,  le  sénat  et  le  peuple  s'as- 
semblèrent dans  l'église ,  et  les  députés 
de  Tempercur  y  vinrent  aussi.  Ils  pré- 
sentaient auxév^ues  la  pointe  de  leurs 
dards  et  de  leurs  épées ,  en  dL<ant 
avec  fureur  :  a  Rendez-vous  et  recon- 
»  nnisscz  Anastase.  »  Ces  menaces 
n  intimidèrent  point  les  éveques,  qui 
rerasèrenlconstaminent  et  de  reconnaî- 
tre et  de  sacrer  Anastase.  Tant  de  fer- 
meté étonna  les  gens  de  remi>ereiir.  ils 
cédèrent  à  la  résistance  des  cvcques, 
aux  vœux  de  tous  les  Romains  ;  Anas- 
tase fut  chassé  à  son  tour,  et  Benoît^ 
tiré  de  l'élise  où  on  le  gai-d.tit  pri- 
sonnier ,  Ait  ramené  en  triomphe  au 
palaLs  de  Latran,  au  milieu  des  lar* 
mes  de  joie  universelle  et  des  cantiques 
do  béiicdiclions.  lîcnoït  III  n'occupa 
le  Su-Siége  que  deux  ans  et  d<mi ,  et 
mourut  le  ^o  mars  858,  laissant  des 
souvenirs  respcct-tblt  s  de  ses  vcrïu» 
religieuses.  (Test  entre  Benoit  III  et 
sou  prtyécessenr,  I^u  IV,  que  d'an- 
ciens chroniqueurs,  aussi  simples  que 
peu  instruits  ,  ont  placé  la  f.ble  de  la 
prétendue  ppcsse  Jeanne.  Ils  ont  cru 
ou  voulu  Cure  croire  à  l'exiNlence 
d'une  jeune  fille,  qui  serait  parvenue 
au  siège  pontifical,  sous  le  nom  de 
Jean  Flli,  et  qui  serait  accoudiée 
au  milieu  d'une  procession ,  révélant 

l'j.. 


i8o 


BEN 


aiosi  le  mystère  de  son  s^e  et  l'iiu- 
dace  de  son  imposture.  Cg  conCc  ridi- 
rule ,  qinl  suflil  d  niHifpirr  scuUmcnl 
dans  iiu  ouvr^j^e  scricuK,  csldeUillc 
fort  au  long,  5uii  dans  un  sens,  soit 
dans  un  uutrc ,  d.iiis  des  ouvrages  que 
les  nirinix  j»fiivrni  consiiltrr,  cl  dont 
Toici  les  piiucijMux  :  I.  Eclaircissti- 
tnents  de  la  fjuestion' si  une  femme 
a  été  assise  au  sié^e  de  Rome  entre 
I^n  ir  et  Benoit  UI,  par  Djvid 
fitondel  f  ministre  protestant ,  et  tra- 
duit en  latin  par  Cnurcelles ,  sous  eu 
titre  :  De  Joannd  Papissd^  165^, 
iii-8  '.;  n.  .inuenitaies  Litterarùv^  où 
Ton  trouve,  au  lom.  I".,unt'  Dlsscr- 
Irttion  de  Wagcnseil,  laidante  ii  vla- 
Mir  la  veriïé  du  fait;  111.  Confula- 
tio  fabuUe  de  Joannd  Papissd ,  fx 
monumentis  grands  ,  ouvrage  d'Al- 
l/itius  ou  Allaeci,  imfirirac  à  p-^rt  en 
|05o,  et  insère  aussi  dans  le  Syin- 
micta  du  même  auteur,  en  i6j5,  iu- 
8".  CVsl  b  iç)".  pièce  de  ce  recueil. 
IV.  Histoire  de  la  papesse  Jeanne, 
iti{)4  ,  parLenfaut,iû-i2;la  seconde 
^iliou  de  17J10,  tiraTol.in'i'J,  avec 
des  additions  que  l'on  pnftend  ^trc  de 
DcsAÎpnoles,  rrimp.  en  i7r»8;  V.  un 
ouvrage  de  l.eibnilz,  inlilulé  :  Flores 
sparsi  in  tumttlum  Papissœ ,  ouvrage 
manuscrit  ;  N  I .  la  dissertation  de  Jo- 
»ep}i  Garampi.  Rome,  Ï74O1  '""4"m 
îxititulce  ••  De  nitmtno  ar^euteo  Bcnc 
dicti  II f,  où  il  est  prouvii  sans  ré- 
plique qu'entre  la  mort  de  T.eon  IV 
et  la  nomination  de  Benoît  11 ,  iJ  n'y 
a  pas  eu  TiulervaUe  nécessaire  pour 
placer  le  poiiliûcat  de  ecltc  papi^se 
prétendue.  Quoi  qu'il  en  soit ,  cette 
absurdité  scandaleuse  ,  qui  a  servi 
lon|;-temps  la  bnine  dos  ennemis  du 
St.-Si<^e  ,  uc  meritf^  plus  aujuurd'lmi 
aucune  créance^  puis<(ue  lot  protes- 
tauLs  eu\-mcmeft  out  pris  soto  de  la 
dc?meniir.  D — s. 

LEI^OIT  IV, romain, fdt de Mam> 


DE  5 

mole ,  d'une  race  ftoblc,  ^u  |vri 
Qoo,  après  la  mort  de  Jean  I. 
iijt  con^acn^sans  le  coosentemr 
l'empereur.  On  regardant  en  oc 
ment  l'empire  cominc  vacant,  ail 
qu'd  était  dispute  par  driui 
leurs,  Bfrcngrr  cl  rouis. 
rcuqwrU,  el  vint  se  faire 
et  couronner  h  Rome  ,  eu  ç] 
tint  un  plaid  solennel ,  xssisi 
et  de  tous  les  grands  du  royi 
lie.  Benoît  occupa  le  St.-Sie{ 
quatre  ans  et  demi.  U  moui 
d*août  904.  Ce  fut ,  dit 
grâud  pape;  on  loue  son  ai 
le  bien  public,  et  sa  lil>cral 
les  pauvies. 

BENOIT  V,  romain,  tin  p 
mai  t)fi4  t  3vec  des  circoiistauot 
DC  peuvent  <?ire  bien  connues 
rappelant  quelques  fuit*  anlrr 
Jean  XII,  son  pmltrVessrurj 
par  l'empereur  Otlion-le-Gl 
tre  la  tyrannie  de  BeVenp* 
fils  Adatbert ,  sVtait  depuis 
grat  envers  son  bienfùtci 
jelaul  dans  le  parti  de  scj 
Otliun.  irrite'  contre  Jean 
convoque  à  Rome  un  coQI 
pape  avait  c'ie  dqnjse ,  ri 
avaitdonnrpnursuccciAeiirlieoi] 
L'erapprrur  s'ctjut  abseuîedc  f 
Jean  XII  y  rentra,  hu  nioveti  d 
tcllijicmes  qu'il  avait  roiiscncr: 
les  Romains,  et  tirff  à  son  toi 
concile,  où  il  déposa  l,eoti 
mais  bientôt  apré»  Jean  XII  nu 
et  sa  faction  se  b.4ta  de  lui  d 
Benoît  V  pour  successeur, 
vint  alors  sur  ses  pa.^, 
devant  Rome,  qui  fut  pi 
famine ,  el  se  rendit  en  rr( 
et  en  aUnidoiiuaul  Benult. 
veau  concile  remit  l.c'un 
pontifical ,  et  Benoît  y 
s'buniilier  et  demander  gi 
rival  rictuneux.  IJ  ^rlit  ai 


BEN 

'retournait  cii  Allemagne  >  et 
SI  h  la  gard«  d'AJjMAgiir  ,  ar- 
|uc  de  Br^me  et  de  MAiaboitrj;. 
t  V  muiirul  ilarx*  cctlc  dernière 
;•  5  juillft  i)&!>.  Mais  Le'ou  Vlll 
lori  1^  Home  trois  mois  âtipara- 
LVlcctioii  de  Jean  Xlll ,  siicces- 
It  ccA  deiix  concurrents,  ne 
titc  que  le  i  oelobrc,  il  en 
le  lun  paraît  avoir  .tltcndu 
de  bcnuît  pitur  Tiire  une 
Elion,  et  quVn  ce  moment, 
irdâft  comme  p.ipe  Ic'^itime. 
tut  Idi-mèrae  était  prêt  à  le 
Romain»,  qui  le  rrdemaD-> 
tri*»  U  mort  de  Lcon  Vlll. 
tait  en  elTcl  savant,  vertueux 
Rr  d'^iriî  pape ,  si  son  clection 
•  plus  ropiliêrc.  On  n'en  a  point 
wé  U  niitlite  ab*iolue  ,  parce 
^Bftru  trrs-dirtinir  dç  dcfcidLT 
Bflercnis  conciles  «  as?;cmbles 
HnÎQCr  ce»  qnerelle5  pre&<|ue 
Krni  politiques,  avaient  une 
tic  sutTLsanle  pour  faire  loi.  De 

Rdiïsertaljons  ont  e'tc  pultliiîcs 
oint.  On  peu!  eu  voir  le  rc- 
jRsrt  exact  dans  Vyibre^é  chro- 
té   du  l'Histoire  d'Italie  , 
Urc,  lom.  II ,  pug.  -rSi   cl 
nous  iiijl'ira  de  dire  ici  que 
prcvilu  de  compter  cgale- 
in  Vlll  cl  Benoit  Y  dans  la 
|Mprs  le'gitimcs,       D— s. 
fil    VI  ,    romain   de  naLs' 
lï«  d'Hildebrand,  clu  pape, 
m  croit  ♦  le  ui  septembre 
la  mon  de  Jean  aIII.  Il 
le  St,-Sic;;e  que   dix-huit 
pantiiicat  n'en  fut  pas  moins 
par    des    malheurs    et    des 
abvneedr  IVinprrciirOthon 
it  arrivée  vers 
riidnis  Borne 
Locfttes.   Jknuit  VI  fut 
e  au  château  St.-Ance 
îvs  OU  Crc»c<&tiu»,  ûb   de 


BEN  ifti 

la  fameuse  Theodora,  et,  «uivanl 
quelques  écrivains,  du  pape  Jean  X. 
On  eint  aussitôt  Franco»,  qui  prit  ta 
nomtïc  Boniface  f'if.  Cependant  lîc 
nuîl  fut  olran^ic,  d'autres  disent  euï- 
poisonnc',  dans  sa  prison,  ta  y"4» 
I/anti-papc  Francon  fol  chaMC  Im- 
mèmc  aussitôt  après  la  mort  de  Be- 
noît VI.  Les  troubles  de  ce  temps 
semblent  avoir  jeté  du  desordre  d^nit 
les  écrits  des  liislorien5.Quei(iues-UMS 
donnent  pour  successeur  à  Ucnoît  VI 
Donus  11;  d'antres  le  placent  aupara- 
vant. Tes  dates  des  événements  ne 
sont  pas  moins  incertaines.  La  pa- 
pauté, dans  ce  Icmps-là ,  est  avilie  et 
profanée  au  point  de  devenir  un« 
cspcte  dVmploi  purement  temporel  et 
précaire,  livre'  au  caprice  de  la  raul- 
liludc  ,  comme  IVmplre  romain  le  fut 
à  ta  vénalité  des  gardes  prétoriennes. 
Ces  souverdin»  de  quelques  moments 
passent  et  tombent  sans  qu*ou  ait  eu 
le  temps  de  les  connaître.  L'histoire 
ne  dit  rien  des  qualités  morales  de 
Tinfortune'  Benoît  Vl.  D— «. 

BENOIT  VU,  cin  pape  le  a8  d<C- 
eenibre  9^5,  succiîda  à  Donu*  II. 
Il  était  panent , d*Alberic  ,  seigncttr 
de  Rome.  Les  dissensions  qui  rë- 
{;naicnt  encore  dans  cette  viUe,  Tc^ 
loigncmeut  de  l'empereur  Olhon  II , 
occupé  d*une  guerre  intestine  en  Al- 
leraaguc,  cl  contre  Lothaire,  roi  de 
France,  rendaient,  comme  nous  \\u 
vons  dc")à  v-u ,  la  papanlc  le  poste  hs 
plus  dangereux  à  la  fois  et  le  plus 
insignifiant.  Il  paraît  que  le  choix  de 
Benoît  VU  déplai.sait  à  l'empereur. 
Il  oITrit  la  tiare  à  S.  Maycul  ,  abh(f 
de  Çluni ,  qui  U  refusa.  Ou  ne  con- 
naît aucun  acte  remarquable  de  Re« 
noîl  VU,  si  ce  n'est  un  concile,  où 
l'on  pretcud  que  l'anti  -  jiap?  Boni« 
fice  V 11  fut  de  nouveau  déclare  schit» 
raatique.  Nous  verrons  cet  'Mnis  fi- 
gurer encore  tous  le  succcMcur  d« 


Sruott  VII.  1/liiî.toirc  cccIcsinMÎqnf , 
dan$  c<*s  trmps-]ji ,  tiVM  encore  ttta- 
plie  qiH*  U'iiitcrliiiiiVs  cl  <Je  di.icuH- 
yinas  lur  les  dates  .  sur  le»  f:nts  et 
»ur  h*!i  individus  Ou  est  iT(irn(Liiit 
d*accord  sur  Pcpiiquc  de  b  nioil  de 
Bi-'i»iHl  Vil ,  cjuc  l'on  jilacc  ati  ti  juil- 
let (fd  ! ,  ^ipri-s  Luil  ans  tt  cli.*ml  de 
pontiritat.  D  -  R. 

HK.NOIT  VIII,  nomme  .Ie*!?  , 
évétpu:  de  Poito,  i'tU  de  (ïi«^^oiir, 
IK^ ,  ftuîv.int  PliitinA  ^  à  Tii&<niliiui  « 
>uerrda  à  àSerj^iu»  IV  ;  il  fut  ^!u 
p.'i[tc  au  ratiis  de  juillet  loi*),  en 
conciirr*  orc  d'iiii  ;iutre  Grc*gf*ire  , 
dt'iit  b  fit!  tioii  eut  le  dessous.  M.^is 
elle  s*  r<levii  btenlôt  ,  e|  Kninif  , 
cliatse  de  Rumc  ,  fut  ohYi^c  de  venir 
eu  S*xe  inipiurerle  Mcoursde  Uenn, 
roi  d^lulie  ,  dfpuis  einiH'irtirjrtini^t 
du  nofidirc  des  saints.  L'aoni'c  siii* 
vante,  le  munnn]uc  pissa  rn  Italie, 
où  ii  rerni,  Ir  jour  de  NobI  ioi5  , 
Li  euuroiiuc  inipemie  des  mains  de 
BeiMjîl  Vltl.  qu'il  arait  rèljMi  dans 
sa  dignité'.  Henri  promit  an  pape 
d'être  le  prolceicur  el  le  de'lenseur 
d«  tV^lisp ,  et  fulèle  rn  tout  û  lui  *:l 
à  ses  siircesseui  s,  Quelques  ccrivdius 
disi'ut  qu'il  aJDitl.i  erpeui-laut  la  ré- 
serve de  SCS  droits  sur  la  sourcrai- 
iirfc  de  Rome.  Il  tit  du  aiotns  rcite 
r<Çservc  dans  une  einouslanee  iiîttv 
rieurr,  r'cst-à-dire ,  lorsqu'il  reuoii- 
vela  au  napc  la  Jort'jtion  d<*  P^pin  , 
de  Clirtrlïinapnc  cl  d'Othon  1  '.  Kn 
loiO,  li-s  SaitHsin*  ajant  frtit  une 
irruptiou  en  Tose,ine,  Veniparèreni 
de  la  vill*'  d<'  Luue  nu  {.uni,  e1l.ls^^ 
renl  iVvcHue,  et  se  rendii^iil  maîtres 
du  pays.  IÇ'jnoît  Vllîa.-ts*'(ubla  au>hi- 
lôf  les  cvèqu^s  et  1rs  dcfruseurs  des 
e^lisef ,  et  leur  ordonna  de  marcher 
<vee  fui  (outre  W*  eiaicmis.  Fn  même 
temps  il  envo^A  une  nuiltitude  de 
Ijirque»  pour  Wur  eoitprr  ta  retraite. 
I4C  »uw:ï  re^Hiiidit  aiu  elfurta  dt-  ]5c- 


Doit.  Les  Sam^ins  fureci 
pièces;  leur  rui  se  sauva  ai 
la  reine  fut  prise  et  rut  la  i 
pee.  Le  papr  p.irt;ipca  se»  ri 
puuillcs   avet-    IVraprirur.    1 
nanpic  sarrasin  urit^  ,    etl< 
pape  un  sue  rempli  de  rliii 
enlui  sigitiriAUtquef  launêrsi 
il  revinidrait  avec  autant  dr 
B^^noît  répondit  à  ec  tUrfi  par 
g  rie  du  ni^iue  (;eure ,  tu  *  un 
S>irias-u  un  |H'lir  &ae  p*eiii  d 
de  luillet.  Lj  uu'tnr  aunee.  Pi 
une  antre  puern*  à  soufetiir  n 
lirrc"  qui  avjirui  fultj' 
de  II  provniee  île  H-  1 
gneiir  norni.md,  umui 
à  UomcoÛiirle  secoui.  ■-- -^ 
de  se«  eûmpi<;nons  pour'V 
Icseiineniin.  BenoU  aeiT|ttn| 
tt  le  succ^s  répondu  aux  c«p 
Cest  à  relie  epmpie  qu'il  faul 
1er  les  eommeueenuiUs  de  U  g 
dev.nt  .■iC*"*Mn pallier  le  DOta  * 
m.-iuds  d.ius  cvt\r  partie  de  Pli 
i  o  20  ,  le  pape  retourna  m 
Allemagne ,  pour  prrssrr  Te 
Rouveiiux  seeours  eoi.' 
meit.-ïçucnl  Poine  int\ 
en  ptT^-ontic  avee  son 
pU)  c  fiiv  de  nouVe;ïUA  i 
mands,  U  obtint  des\ 
tes.  Te  pape  Avait  tenu  ^m 
un  concile  h  Parte,  pour  U 
des  inrem-s  drs  ccclêT>iaNti< 
le  m.ih.ipe  m^uio  fiU  detifiH 
les  deerelalesile  S.  Sij'ic<?  tU 
Le  lojudlet  xa^  .  Hec<jîl_ 
rut,  au  bout  de  diMwe  an? 
fiCat.  Il  ne  pariîl  pi^  n.i*if  n 
douvn;;os.  Les  ! 
f;*it  son  clo};eî  D'  '     ,        , 
de  sa  \\r  ,  ou  peul  |tij;er 
qualiti^s  cl  des  vertu-»,  et 
moire  est  di^ne  de  qoclc 
comme  publique  ,  eomme 
couiou*  0uiiidU-e  de  h  n 


rU 

] 

lit  m 


BEN 

HT  IX,  élu  pape  teri  te 

|utn  io3!î,  à  r.içf  de  iloiiie 

noromait   Thenpkrlucte , 

6a  pape  Jran  XIX,  à  (pii 

it,  et  fiU  d*.\lbcric.  comte 

Itim.  Ottr  famiUc,  habituée 

rr   de    U    turc  ,    l^rbcta 

pour  1.1  pbcrr  ?ur  h  lèlc 

inL  Bfttolt  tX  b  (;^rda  une 

fuis  poudjnl   doitze   ans } 

kf:sin>i'    de    sfs  maMirs,  ar^ 

SC.1  cnijiilcs  le  rcndiirnt 

itx   nonuiins  ;    ÎU   le  cbas- 

10,^5,   potir  dcvcr  à  sa 

itre  ni ,  qiù  ne  tint  le 

<j}.\t  li-oiii  muis.  BvQoil  IX 

mân'ntrerdAn.^  Romc.iv#'c 

puisMiit  de  $A  hmWlr.  Tlifais 

!»  crascs   de   iMÏiir  sVtant 

la  «firvccs  contre  lui,  il  fut 

rtdcr;  il  se  retira  ponr  se 

K^IHement  h  m»  ptat.sirs , 

Jui  tk>nuf  rrnt  pour  siic- 

iîi<?n  ,  i^i  {rit  le  nom 

f'J  t  et  Ru  îrsUdlt'  pcpfl 

1045.  T-.fs  (Jciordres  qui 

i  lïiïfDC  caL^ilireul  Ia  ttic 

mtifc;  mais  les  moyens 

qu'il   rn»pl'  •  va   fi  reut 

rï»  t*u  peuple  ^  ari*ou- 

liiVDce.  On  prctciidit  cpie 

VI  n'ctiit  monte*  aw  sie^e 

mic  jwr  des  voies  shû<>ui.i- 

clevnit  des  doutes  sur  l.i  le- 

if^  pouvoirs,  .iMendii  que 

et  hiJvvstre  IU  cxist;itenl 

rrrt'iU  ti'.irairnl  pasetclcga- 

Knfii?,  un  iniptura 

Ml  li-lc-Noir,  roi  de 

,  pour  rcnif^lJrr  à  ces  dc- 

iHcnri  tiirt  ea  ît;iHe,  ri  tiut 

k  Suiri^  pfcs  de  Rome ,  où 

\éo  Gn^uire  VI  fut  dct  laree 

Grégoire   olieit    sur  -  Ic- 

dccUiun ,  sr  d<'[ioullIj 

lUf   et  remit  te  li.hon 

p  qui  fut  iiuUiiic 


BEN  >83 

â  «  place  le  jour  de  Nf»ël  1046,  et 
prit  le  nom  do  Clément  //.  Ce  nou- 
veau p^pe  étant  mort  au  bout  de  neuf 
mois,  c'est- â- dire,  le  g  octobre 
1047*  Benoit  IX  rentra  pour  ta  Iroi- 
sièinc  foLs  dans  Homo  le  H  novembre 
1047,  el  s'y  maintint  jusqu'au  fo 
juillet  to\H.  Enfin  ,  touche  de  repen- 
tir ,  il  Cù  .tppcler  Bjrlhèlrmy .  abbo  de 
(irotta  -  hirata ,  lui  cunlts^  set 
iicchts,  et  lui  en  demanda  le  remède, 
Le  saint  dirertcnr  ql'  lui  dissimula 
point  qu'il  c'uil  indigne  du  sarerdoco^ 
et  qu'il  devait  se  riîconcitier  nvec 
Dieu  par  la  prnitriire.  Bonoir  iuLvit 
rc  conseil,  et  renonça  aiisititôt  à  sa 
dignité'.  Dis  ce  moment  ,  l'hisfoirc 
semWc  le  jM-rdrc  de  vue,  cl  la  fin  tie 
sa  vie  politique  contribue  â  jeter  de 
lob^eurilc  sur  sa  fin  naïnrWIe.  Ou 
croit  eejwndanîqn'il  moimit  eu  1  or>4 , 
dans  ce  même  uionasttre  de  Grolfa- 
Ferrata»  où  il  expi-iil  la  honte  e<  Irjç 
erreurs  de  sa  vie  li<cnrieuse  auprès 
du  coiisolatrur  que  /es  remords  de  sa 
censrienrf'  lui  avaient  indique'.  D— 5. 
BLNOrr  X,  au» -pane,  nomme 
JtAN,  i^véïjuc  de  Vrletn,  eleré  au 
St.-SiîTïçe  par  une  ùcfion  Mmîu'tiieusc, 
composée  en  grande  pîirtie  de  cens 
armes.  Cette  clectiou  s'était  în\ie  nui- 
tamment, au  mois  de  mars  lo^S,  au 
monwnt  oj  le  pape  Elirn^e  \X  vpH*lt 
i\ç  fermer  les  yeux,  etj*u  *utîprt.i  du 
conseil  qu'il  avait  donnff  Tic  tie  rien 
terminer  avant  lereumr  d'Ildd.^b.-^ud^ 
qu'il  avait  envoyé  nr|;ori(*r  en  Mlc- 
magne.  L'intrus  qui  avitil  ci*  noatmrf 
était  si  ignorant ,  qii'ii  n'auroÎE  fu  ex- 
plifpier  un  seul  vciitcrdM  prïM.ocs. 
Les  Italiens  lui  donnèrent  le  sotmom 
de  Mincio  ou  Mitichione ,  q<ii  •àgnifia 
stu])ide.  I^'ev^jue  d'Ostie  se.ref\isj  • 
sacrer  BenoU.  On  s'ad:-es.wi  .'  l'arohi* 
prêtre  ,  qu'on  amen.';  «*c  ftivie  e^ 
qu'on  sut  y  contraindre,  HÎIï^brand, 
étant  revcuu  de  fofi  a]aka»aJv«  ^ 


Hii 


BEN 


firocK^<lcr  k  UM  aairc  èkciion  k  Sienne. 
Ou  oomm.i  ,  au  commencement  dp 
toSg,  Gcrartl,  qui  prit  le  nom  de 
Nicolas  n.  Benoît ,  avant  appris 
<]u'it  éliiit  question  de  le  dc'poser  aAns 
un  coQcilr ,  fut  touche'  de  remords , 
vint  se  jeter  aux  pieds  du  pape,  qui 
lut  pArdonnA,  et  It-va  IVxcommunioa- 
lion  prononctfc  contre  lui ,  a  condition 
qu'il  dcrftcnrcrflit  â  Ste.-Marîc-Ma- 
îeure,  dépose  de  IVpiscopât  cl  de  l;i 
prêtrise.  Le  sc)ii&nie  fui  ain&î  termine. 
J /usurpateur  mourut  dans  le  cours 
de  Tannée  loS^.  Jl  est  compte  cepen- 
dant ,  rumine  BcnuU  X,  dan»  la  liste 
des  paftes  legitîmrs.  D — s, 

BKNOITXl  (  S.  ),  élu  pape  le  ^17 
octobre  1 5o3  f  nprès  la  mort  de 
Itoniface  VIII.  Il  était  fils  d'un  no- 
taire de  Trévi&e  ,  nomme'  Boccasio 
Boccasini,  Il  fui  rleve  à  Venise, 
ou  ,  étant  Irès-jciiue  encore ,  il  pa- 
{;naît  sa  vie  h  instruire  de.s  cnfnnLs. 
Il  *c  relira  ensuite  cliez  le*  frères  prê- 
cheurs, où  il  se  distingua  tellement 
pai-  sa  science  et  sa  vertu ,  qu'il  passa 
rapidement  par  toutes  les  charges,  et 
fut  sous-prieui-,  prieur,  provincial, 
el  enfin  nruviémc  ï;cncral  de  Tordre. 
Ce  Fut  Boniface  VUI  qui  le  fît  cai-di- 
u.it.  Il  était  connu  i>ouH  le  nom  de 
jyicolas  de  Trcvise  ;  il  était  en  outre- 
éiéipie  d'Oslie  au  moment  de  sou 
exatlatiun.  Elle  se  fil  en  ppu  d**  mo- 
n»cDis,i*l  d'une  voix  unanime.  Pen- 
dant ta  durer  de  son  ixiniilic^t,  qui 
ne  fui  ftiie  de  liuit  mois ,  Benoit  XI 
tepaft'quclqnes-unj  des  maux  que 
Von  reprochait  h  la  mémoire  de  sim 
prê^edesspur.  11  reçut  les  envoyés  de 
|*hilippc-le-C(rl,  qu'il  rrïeva  des  ceu- 
fturt.'â  lancées  par  BouiCicc  VUI.  Il  est 
k  ifmjrqurr  cependant  que  le  roi  de 
Frince  n'avait  pa^  demande  cette  aL- 
»uluiiun ,  mai^  avait  permis  simple- 
ineTit  à  *c5  envoyé)»  de  U  recevoir  en 
son  cota.  Phdippc  faisait  la  de maudc 


BEN 

d*un  fioncile ,  qui  fut  ékul6i 
s'élinl  trouves  parta(;«  dai 
collège.  Benoît  Al  ne  tiîssj 
que  trn/eeicninmuniration) 
celles  prononr.f-es  p-ir  Bonij 
(  Kftr.  ce  uom  ) ,  p4i  mî 
demeurèrent  celles  de  Nog4 
Siiaria  Colonne,  ^e^  attires  metl 
de  cette  dcmiiTC  f^miUr 
tiihlis  d.ins  Icnrs  biens  et 
ili{;niic5.  Benoit  envoya  h 
e-ardmal  dr  Pra(o,  pourtârj 
concilier  les  deu%  f^ioiift 
des  Guelfes  et  des  Cilielina. 
gociaLîon  infructueuse  fut  cm 
Itlec  par  un  événrment  nint&tr 
chute  du  pont  sur  l'An 
chargé  d'une  multitude 
Benoît,  purtc  pur  rccumi. 
faveur  des  iVi:fes  piûchcurs 
risa,  sous  rerlaincit  rt'slnclii 
ccr  la  prédication  et  la  confe 
avoir  recours  à  leur  cvéqur,  ï!  18 
cardinaux,  et  tous  trois  h 
dans  cet  ordre,  il  mourut  k 
6  juillet  1 5o4  9  ^gé  de  r>5 
courir  le  bruit  qu'il  araît 
souné  dans  des  (igues  que  II 
un  jeune  garçon  h.'bille'  en 
dont  il  Dun{;ea  lu  'lîHi 

oall  aucun  fondtj 
uu  tel  m^upçon.  Bcooli  \l 
sans  mérite.  La  courte  bùl 
vie  prouvr  qu'il  avait  de 
dans  le  caractère ,  de  hi  rcroi 
dans  le  C(ïtu' ,    et   que 
était  fondée  sur  Tamourde 
a  de  lui  des  sermons,  des] 
tnues  sur  rÉciilUre-Sainl 
lettre  rircubire  qu'il  écnvil  aux  1 
prêrheurs  lorM|u*ll  fui  cln 
l'ordre  :  cette  lettre  se  trouî 
tome  ÎV  du  Thrsnunis 
(iotnrum  de  Marirne. 

BENOIT  Xll,  fin  p.>pr  à  AtÎ] 
le  ao  décembre  i3'>l.   Il 
Jacques  -  4e-  fl^auvçau  « 


i 

m  fil 


vitaux  I 


\\  éuil  né  k  SAveriwn  , 
Ile  de  Fi>ix;  sou  pêrc  ei.iit 
,  ri  cVsi  de-li  MHS  ilomi.' 
(il  le  ftiiruom  de  Founiier, 
f,  il  a^ail  crabnisse  U  vie 

I  dans  1* abbaye  de  Boni- 
Tordre  de  Cîtciiix.  Il  ^iiit 
^«iris  f  où  il  rUit  bac!icli<fr 

élu  abbe  de  loitlfruidc  du 
*e.  parN'tinu  au  doctorat,  d 
que  de  Pamiers  ru  iJi^, 
e  de  Mircpoi\;  enfin  cmt- 
e  pape  Jcau  X\l  I ,  an^tiol 
huit  «lus  aprc^.  lîi  nolt  XU 
f  au  rcfiiK  du  r.iidinjl  de 
^  à  qnï  la  fiction  fraii^'aise 
Muter  pour  condition  de  ne 
ÀKouie,  ce  qu'd  rcjt'la,  eu 

renoncerait  pluiôl  aw  rur- 
rce  qu'il  croyait  que  la  pa- 
;  en  dAoger.  Tous  les  *uf- 
Bt  trouvas  reuui& ,  par  une 
pi-odige,  en  Tivcnr  de  Be- 
cidi'  anx  ciecicurs:  «Vous 
i&i  un  une ,  »  ce  qui  Mpiillait 
»pi*il  s'avouait  Im-ignoraut 
loe^c  de  courj  car  d  ctail 
lj.ibi!e  jurisconsulte  el  sa- 
»j;ien,  A  peine  c'ievé  un  siège 

II  recul  une  dc'putatiou  dfs 
qui  le  pressaient  de  rere- 

ic.  Il  n'en  c'toit  pas  eloipne  , 
ifublir  sa  résideucc  À  fiolo- 
Tcspril  de  iaction  et  de 
i  troid>lait  cette  ville ,  le  fît 
à  »on  de.vwin.  11  s'occupa 
^uvcrner  TË^Ii^e  au  lirn  où 
ncc  l'avait  pjjcc.  Son  prr- 
ful  d'ordonner  U  rc^iiicnce 
es,  et  de  leur  défendre  de 
\a  cour  sans  y  être  appclcs 
res.  Il  dirivit  au  clergé  du 
ur  ciburler  les  ccclesiasii- 
ïrincr  leurs  mœurs  .scanda- 
n  de  ue  pas  exposer  la  rrlî- 
ieoue  au\  mépris  des  mu- 
1  tv'v(x|ua  cqsuile  toutes  les 


BEN  <tt 

cTperiAlires  dont  son  pre'de'ccsseur 
avait  surrliarfie  les  (^Itjes,  abotil  la 
plur.ilitd  des  bénéfices ,  rt  i.iclia  de 
bannir  la  faveur  et  la  simonie  d.ins  ta 
rlL^pense  des  emplois  ecelcsiAStiques, 
Lns  lic-rt^MCS  qtn  infe.slaienl  aloTA  p!u- 
sieius  pays ,  telles  que  celles  des  Vau- 
dois  en  Lyonnais  et  en  Danpliiné^ 
celles  des  Fraticclles  en  Iulie  ,  cl 
d'autres  encore  en  Irlande  et  en  Alle- 
maçuc,  GxèrcntsoD  attention  J'cnga- 
gèient  à  établir  des  inquisitîons  ca 
plusieurs  endroits,  ou  à  invoquer  le 
secours  de  la  puissance  séculière  dans 
lc>  elats  où  Pinquisilion  n'était  pas  ad- 
mise. Philippe  de  Valob,  qvû  régnait 
alors  en  France ,  envoya  proposer  x 
BrnuU  XII  de  fjirc  Je^n ,  son  fils 
aine,  roi  de  Vienne,  de  le  faire  lui- 
raème  vicaire  de  l'empire  en  Italie,  de 
lui  donner  les  décimes  des  dîmes  pen- 
dant dix  ans,  et  tout  te  trésor  de  l'É- 
glise pour  le  secours  de  la  Terre- 
Sainte.  Le  pape  et  les  canliiiaux , 
cflVayesde  a's  prctenlions,  cherche- 
reul  alors  à  negucicr  avec  l'empereur 
Louis  de  Bavière,  qu'il  s'apis-sait  de 
releverdes  censures  donlTavail  froppo* 
Jean  XXll.  Mais  raccommodement 
ne  pul  ])a5  avoir  lieu  (  Voy.  XUi$U 
EcdésiasL  do  Fleury  ).  Les  rois  de 
France  et  de  Naples ,  d'un  côte,  le  roi 
de  Bobcmc  et  le  duc  de  fidvi(:rc  son 
Rendre,  de  l'autre,  s'y  opposî-rei»!  par 
divers  motifs;  et  de  plus,  Phi'îppc 
avait  saisi,  dans  tous  ses  étais,  les 
rcveuus  des  cardiuaux.  1^5  disposi- 
tions favorables  de  Benoit  XII  pour 
l'empeTcur  Louis,  se  trouvant  ainsi  pa- 
ralysées par  la  crainte  du  roi  de 
France  ,  l'empereur  convoqua  une 
diète  h  Francfort ,  où  il  fut  décrète  en 
printipeque  la  puissance  impériale  ne 
veiiaii  point  du  p  <|'C,  et  dialili  en  fait 
epie  les  procédures  de  Jr.ui  XXII 
dlaieut  nulles ,  attendu  qu'elles  avaient 
e'ie  faites  au  préjudice  de  l'appel,  quo 


ifîC  BEN 

IVmprrfur  avait  intcrielé  un  fîitiM" 
otncilr  rl.ins  le  ci.ur<i  de  l'aiipcp  1 55^ . 
!^  roi  Pliitip[)r  (ic  Valuis  vint  visiter 
lii'imil  \H  il  AviRiiun  ,  et  lui  uirc  paft 
Jii  dfssoin  quM  av.ilt  li'cnlrrpn'iifîrt' 
Biic  nouvelle  croi-satlc,  (>  [irclfxle 
fouruit  ensuite  .î  ce  niinu'inoutinjuf , 
ainsi  epriiu  roi  d*Aii{;U'tcnT,  un  inoyra 
puiir  Ipvcr  sur  le  r Icrpc  de  leurs  états 
dti  Hccimcs,  dont  ili  riii|tluvniciit  les 
deniers  à  !;i  pieiir  quMs  .ic  laLsaient 
l'uu  àrâtilre.  Benoît  ccririt  à  Philippe 
|»oiir  5e  pKiindre  de  Ç(i\c,  inlidclùc. 
Crne  Inire  est  du  4  a\iil  i55-.  Le 

fi  iprarticiildil  Icï.  m^nu*>piicrs  contre 
p  roi  de  Portiif;id.  U  f«ruia:t  eurorc 
ddiUir»  plaintes  coiilrc  le  rui  de 
Fr.iure,  «u  sujet  de  IV\tcn»i«in  cl  de 
TabuA  du  druil  de  repaie  ,  à  la  faveur 
duc|»rl  les  olïiciers  itivaiiTpilt.ùeut  ou 
dégradaient  le>  beurficr^  var.uits,  ou 
bien  dépouillaient  les  beiiefîtiers  litu- 
Inire» ,  avant  que  leur  deposs^ssion 
tûl  (^le  laidement  prononcée.  lAx- 
trnuon  du  droit  de  repaie,  irsidtaiit 
de  rurdoiin.^ncc  appelée  Philippine  » 
cxrîtal.imiim;ition  du  \yA\n'.  u  M;ij$, 
»  le  roi  j  ayant  persiste ,  Benoît  ne 
»  crut  |wts,  dit  BosMiet,  cpi'il  fut  de 

*  la  pTudcacc  ^uvi  pape  de  pousser 

*  les  choses  à  bout,  ni  qu'il  fallût  tou- 

V  jours,  dans  le»  afraircs  eccicsiasti- 
»  qucs,  s'arrêter  si  scrupuleusement 
9  aux  moindres  niinulieA,  et  Li  Phi- 

V  lippinc  subsista  daos  luule  sa 
«  vigueur.  ■  Benoît  XII  sVrcupa 
jassi  de  la  situation  du  rui  d'Armé- 
liîc,  qui  avait  cle  oblige  do  se  sou- 
mpttreau  Soudan  dTuypte.  et  de  lui 
prêter  serment  de  OJéliïe.  Il  lui  ccri- 
vil  pour  lui  représenter  que  co  ser- 
ment, extorque  p-ir  la  violence,  e't.iît 
contraire  â  la  vuluiUc  de  Dieu,  à  la 
ju'ilice  et  à  la  di^iiilo  roy^'lc.  F.n  con- 
jM^pirncc,  il  Tel»  deVli.irge  par  Tauto- 
riie  apostolique ,  d.ins  sa  lettre  du 
i"'.aiai  i538.  ■  Muis^apr^«detelie5 


LEN 
udisfienseft,  observe  judifimwinil 
>  Fteury ,  quel  fond  pouvaient  him 
»lej  iulldêlfs  sur  le*  senoenu  An 
y»  chrfflicns?  »  Vers  ce  nifme  lemp«, 
Benoît  Xn  reçut  à  Axi^iion  une  asi' 
baSNade  du  graud  khan  des  Tatin, 
et  ^cs  lettres  de  qu.ilre  princci  de  II 
nation  des  Abms,  qui  drcundairnt 
à  rcnouveirr  plus  uitimemrnl  leur  4I* 
liiincc  religieuse  avec  le  |»npc.  Itruuîl 
reçutavec  houacurces  ouvertures,  fit 
des  présents  anx  drpulcs,  rqHJiulil 
d'une  manière  aflèctuca&e  à  leuit 
princes,  el  envoya  quatre  frifres  nu- 
ueurs ,  en  qualité  de  nonces,  ni  Tai*- 
rie,  îi'aflairc  de  Sicile  occupa  égale* 
meut  ses  soins.  Ce  royaume,  o--cupê 
par  Pitrred'Arra(;on,  lui  et.àt  dicpnié 

5ar  flûberl ,  roi  de  N.iplc.*<  Le  jwipe  >« 
(M'iara  pour  celui-ci ,  t".  attendu  son 
droit  de  (hsiioser  de  la  ^icllc ,  comme 
fief  de  rj5{;lisc;  u".  à  cause  de  rinjuite 
invasion  de  Pierre  1"'.  en  iiâi;fl 
5".  enfin,  parce  que  Ftedem  avait 
fiiit  couronner  de  son  vivant  IVrrr  II, 
sou  fils ,  au  mépris  du  traite  r[n*i]  avait 
fui  avec  Cliarlrj  le- Boiteux  ;  Iraiti- cou» 
firinr  par  D«'nifacc  VIII  en  i5o3- 
Pour  rd^ler  cette  contestation ,  BennU 
envoya  deux  nonces  eu  Sicile.  dViy 
ili  lurent  ccarKÎs,  cl  q''i  ^r  vi^t^nl 
forces  d«  borner  tous  '  •  '*  à 

lancer  des  sentences  d*  nca- 

tiou  contre  Pierre  et  se.%  ailhcrri»(v 
F*e  clergif  de  Hongrie  formait  des  uUjo» 
tes  contre  les  vexatit'iis  dr*  oninrrt 
du  roi  et  des  seigneur*.  Ces  pUinlc$ 
supposaient  au  pnpe  itn  droit  .sur  le 
Iciupurrl  des  souVi  rain«,  suiv.«nt  U% 
prelenlionsde  BonificeX  111  rt  U  doo 
tiiue  d'Augustin  Trh/n''  ''  ':  \il 
se  contenta  d'errire  au  jrie- 

une  lettre  ii'«    '  du 

uosepiembi'  '  11-' 

ropc,  d'autres  .iIm 
son.ittention.l.'ui  : 
€uvaluiucl(^uc»iitf]iifùttca  apjuctcamt 


BF.N 

■n  roî  (?r  Polos;nf .  ruiiTS  «nfr^«,  Tii'hi 
rt  b  Pumi'jauir.  Ilcnoit  cnvoyn  deux 
iionei'5  pour  infoinifr  sur  cf lie  iuia- 
ttmi  <|iii  fTïlcrMwii  rÉgiisf ,  dotit  le 
roi  dp  Pïj|i»j»nc  vU\t  rcg.nide  ruinmc 
tribtrt.iirf.  l.'oHrf  fut  cotid.iranc  pjr 
couhmucr  k  rv^ùtutun}  ,  h.  iîur>  iti- 
drmtiirtMir  !f)5.5ooniaf«,  tt  i  1600 
nurcA  »ltf  iIc|Mns,  .ivre  r\romiiiiitiicj* 
tiuii  rnnïrr  Irs  ,-iutnirxdii  Avïit.  !.r  rni 
dr  S'i-'^ïp.  M.tgmis,  .ipri-s  Tcxpulsion 
d  I  îic,   rji  (If  DanriD^rcL, 

»*'  (  '  de  la  S  inir .  et  dom.in- 

d.tit  :iu  p^ifH*  Ur  lui  roiiHrmcr  h  poR- 
S4><k.^.fi  ,1,-  .  ciir  nroviiicc.  Jfnoît  aII 
Il  1  '{ufl  iw  pnnvnit  Tiirc  ce 

qti  II  Mixiiit  .  ;)lU*iitlu  que  TiiSA^e  de 
tous  %rs  piT* driTsspiirs  ei.iil  de  m»  f-iirc 
a*tC4iiie  rnn«s5ion  de  cc^  moites  de 
bicuï  leiupurrN  ,  satis  avcir  lite  ceux 
qtii  peiivriity  èirc  inlcVcssiS.  Les  ob- 
irts  de  di-sriptinr  rt  de  dopm*',  occii- 
jirrrnt  parrtllfmrnl  les  soins  de  lie* 
xtttxX  \ll.  Il  rrfnrm.i  1rs  moini'S  Tinirs 
<t  1rs  frrrcs  minetirp.  Il  fui  qurstion 
de  non  lerop*  de  I.1  rciiuiou  d.-5  enlise* 
çrertjtie  et  uiine  ;  maiî  cclti-  Iriil.irive 
o'eiiï  poiiil  dp  surrè«.  Le  pniiiiricst 
de   IV-nûït  Xll  ,  qui  dura  sept  ans  et 

- lufis  ^    fut  ilcnni*  t\v  i;r.ind& 

H-nU,  m.ii*  rempli  dr  tiAv.itix 
11'  '        '        I.  Ri-nnrt  difYrV.iil  de 

%•  .  el  dill^  l\'\trirrtir 

ttd^ui  U  (ojjduiir  morMo.  FcanXXlî 
»r3»>  (p  vîvis*'  |j;l!e.  In  tjiMc  petite, 
!  '    ;  Benoît  etail  Fort  t^tand, 

z-  :r  Nii.innn  ri  l.i  voi\  so- 

■oTf,  Je-in  .1  enrichir  ses 

parrnU  ;  !*>  ,  _  1  au  crfniiralrr  : 
•  A  Dii^M  Dr  pljise  que  le  roi  de  France 
»  Br*S5rr\inMt  tellement  par  mes  pa- 
»  rml»,  qu'il  me  porte  h  f.iîretont  ce 
»  qaM  dwirr ,  comme  mon  prcde're^- 
«  vfir.  »  IHi'iît  Xll  muii!itt  le  -j^ 
i  ■  '  ■  cl  fut  inhume^  j  Avignun. 
1  ce  I  .tpc ,  qiie  Pou  voit  ju 

\4aCiiD  ,  porte  dcuï  cuuronDCS  à  la 


tîare.  Ourlq'irs  auteurs  pcn^pot  rptc 
ce  fui  C'eioenl  V.  ou  Jr.in  Wll  qui 
ajouta  la  ^ecl•Ddc.  Ge  fut  Bonifier  VIII 
(  for.  ce  nom  ^,  ainsi  qu'il  iV>n!ie  du 
pclil  onvr.igc  de  .los.  Garainpi,  inli- 
tide  :  lîUtnraziont.  di  un  anùco  St- 
pUo  {ifUa  dtrfttgtiana  ,  Rome  , 
I7(ij.  in-i'.  KiiiKÎi  laissa  plusieurs 
écrits  qui  m-  ittin!  pas  ini[>rii)ies;  m.iis 
on  ronscrv.iil  A  lloiiic  son  Trnilé  tle 
la  vision  t/t-tUifinue^  qui  paraît  avoir 
cfc'  son  princip-d  ouvrflî;e.      U— s. 

BK.NOIT  Xin  .  élu  pa]*  le  09 
mai  17»^.  succéda  à  Iniiocml  Xlll. 
Il  clail  de  rillusUc  famille  do  Unins 
ou  Orsini,  Il  était  né  ^  Home  le  1 
feviier  i^'^O-  Ses  prénoms  Aaient 
P iejTt^ François  i't\  prit  rcu\  de  /'m- 
cent-Mittîe  rn  entiant  d;itis  l'ordre 
des dominictins  de  VVnisc,  fut  nomme 
cardinalcn  lO^i,!*!  futsud'cssivenienl 
cVcque  de  Mjnfrcdonia,  de  ûfscne, 
el  enfin  artlievéque  de  BiMiêvctil,  O 
fui  dîus  cette  dt-riiicrr  ville  que  ,  le 
5  juin  i<i88,  «ntreitibleuientdeterrc 
pensa  lui  coûter  la  \*ie  :  U  sccoasvc 
renverra  une  partie  du  pjilais  arrhi- 
l'piscopal.  Un  geiitiîliomnic,  q«iel.'«it 
h.  ses  côl<*s ,  fut  écrase'.  Le  prélat  fut 
prcdpile  de  riipprtrminl  du  second 
pisquc  ^ir  la  vimtc  de  la  cayc  ^  où 
quelques  roseaux  (  ce  sont  les  expres- 
sions de  ritisiorifn  )  se  croisi*renl  en 
tombant  et  IbnniTem  nue  espèce  de 
cintre  qui  te  mirent  à  l'abri.  Au  bnul 
d'uTïc  benre  et  demie,  on  parvint  à  le 
retirer  des  décombres ,  et  le  jour  même 
it  précb.i,  leSl.-Sacremenl  .^  la  main. 
Bt^neVcnt  fui  reparc  et  embelli  par  ses 
soins.  Benoît  Xlll  ]>oi1a  >ur  le  sié};e 
pontifical  des  vertus  qui  ont  fait  ho- 
norer s,T  oic'iuoire.  Il  vonliit  sinci-re- 
ment  mettre  fin  aux  trnuMes  (\i\c  I.1 
eonsliïulion  .'ivaîl  cjuscs.  Par  un  buf 
du  G  novembre  1  7'i'i,  .idres'.c  â  tiMi« 
les  prorcsseur*  de  l'oKirp  de  St.-lïo- 
iDioi[|uCy  Qii  il  approuTAit  baolcaewt 


I 


iSR  BEN 

h  docU'inc  dc&  thouiiAlcs  sur  h  gr.^ce 
et  la  prr-'di'<iiiii.-iliûii  ^  il  prrtid  à  cofur 
de  jualificr  la  bulle  de  CIcuicnt  XI 
du  reproche  qu'on  lui  riisait ,  de  don- 
ner altcÏDtc  à  t.i  doctrine  de  S.  Thomas 
t't  de  S.  Aiipislln.  Un  an  après,  en 

I  7-:i5 ,  il  tint  h  Borne  un  concile,  dans 
b  ')".  section  duquel  on  traita  de  la 
coD^ititution  Um^vnittts.  On  en  fit  la 
Irt^tnre ,  et  elle  fut  insérée  dans  les  3C- 
tf  s  du  connle.  On  forma  un  dcfcrel  sur 
Ce  sujet.  Depuis,  B<'n(Ȕl  XllI  rcriut 
cnrorp  sur  ces  mfltièrcs,  et,  loni  en 
drfrndant  la  doctrine  d'-s  domini- 
cains sur  h  prddosiiDatian  gratuite  et 
sur  1.1  grâce  eHiL-jce,  dans  Sa  bulle 
PretiostÀS ,  il  en  rendit  une  autre  ofi  îl 
se  il(x-breouvcilcm*'nt  pour  la  consti- 
tatiiin,r.ctte  dernière  bulle  occasiouna 
par  Id  sïiile,  en  France  surtout,  beau- 
coup dv  petsc^'ulious  ;  et  cependant 
rien  nci.iit  plus  contraire  h  «îcs  in* 
tontiou>  pacifitfucs.  ElrnoUXlll  était 
lie  avec  le  cardinal  de  Moaillos  ,  et 
lui  avait  promis  un  bref  approbatif 
de  dau7.c  artiiles  expliques  dans 
une  IctltY  de  ce  prclat,  et  qui  dc- 
ir;iient  mettre  fin  a  toutes  les  dispu- 
ter; mais  il  j»ai.iîl  qu'une  secrète  op- 
position do  la  part  des  eonstiiutiou- 
naires  cmj.iVIiri  IVffct  de  cette  bonne 
intention.  La  conduite  incertaine , 
eni^niâtique  de  Btuuît  XIll  dans  ces 
cirrunsfance^,  ne  teuait  point  à  un 
d(>faut  de  sincérité,  mais  a  nue  con- 
fuuoe  aveugle  en  des  gens  qui  ne  la 
méritaient  pas.  Lr  cardinal  Coscia  en 
a)i)iu  d'une  manière  scaudalcuK.  A 
la  mort  de  Benoit ,  le  peuple  Toulait 
Uteltre  en  pièces  cet  indigne  ministre, 
(îlcfmcnt  XII  lui  fit  faire  ^on  procès. 

II  fut  enferme  au  cliJitcau  de  St.-Angc, 
ItnVn  sortit  que  sous  Benoît  XIV, qui 
IV\ila  a  W-iplcs,  où  il  mourut  |;orj;c 
d'or  et  couvert  d«.MU(*pris.  Benoit  XIII, 
tn  17U9,  donna  un  urcf  jiour  auiori- 
KF  U  l<^ciidc  tic  Gi^oirc  VU,  d^uâ 


bqftielle  lesfûlreprisçs  doc^  r*P*F  wr 

les  droits  IfUipureU  des  son*-  <■»- 
étaient   prcconistîcs  avec  al) 
Ce  bref,  qui  se  trouve  dans  le  mciu- 
rium  Bomanitm^  cjditiuD  de  I.utao* 
bourg,  tome  X,  éproir. 
contradiction» ,    tt  fut 
jilupart  des  r'p.iises  de  I 
noU  Xïli,  Aprts  avoir  . 
bonne  intelligence   atec    U 
Vienuc,  qui  lui  avait  rendi 
cbiu,  sebruuillide  nouveau  .ivccclle^ 
au  sujet  des  duchés  de  Parmr  cl  de 
Plaisance,  qu'il  pietendait  devnir  r» 
lever  du  Sl.-Siêge,  tandis  que  le  wbi* 
net  de  Vienne  en  dispcs;iit  comme 
fiefs  de  rKmpire.  Celte  ounlcslaljOO  f 
qui  durait  depuis  loug-l<'mps ,  rwla 
encore  indécise  pour  le  moment,  B^ 
noîlXUI  mourut  le  ■±i  ftHiicr  i*;5o, 
âgé  de  quatrc-vin^t-uu  uns,  api«ii  un 
])onlifirat  de  cinq   ans  cl  huit  tnoû. 
On   11c  peut  que  louer  sa  ptéic  «   U 
vertu ,  son  zèle  pr>iir  la  religion  d  aa 
libéralité  envers  les  pauvres».  U  man- 
qua d'un  juste  discernement  daiu  le 
cboix  de  ses  ministres  ,  et  de  fermeté 
dans  rcxécution  de  ses  desseins.  Rica 
n'égalait  sa  duuceur  et  son  bumiUté, 
ft.Vairac,  disait  Benoît  XlV,jaiia« 
»  la  bonliomie  de  Benoit  XllI,  rfnt 
»  lit  reculer  son  carri»'-  '   -me 

»  même,  pour  oc  pas   •  itc 

»  avecun  "enlillinmme  luuMtu.  »  On 
a  de  Benuil  XllI  des  Jfonuilies  sttr 
VExvtle ,  qu'il  av.iil  prunuucéci  <!flant 
9rcl»cv6qucdcBcucvcnt,  aTol,in-'|\, 
Borne,  1724»  1^  3.  vol, ,  public» 
I7*i5,  tsi  d'un  dominicain,  que  le 
paj>e  avait  cbargé  de  coiuplélrr  l'oa- 
vragc.  Sa  vie  a  été  écrite  eu  Utin  paf 
Alexandre  Burgia  ,  arclicvtV|uc  de 
Fermo,  et  dédiée  ii  Benoît  XI\\BaOM| 
i7/|i,in-4".  n— ». 

BENOIT  XIV ,  élu  pape  le  I  T  août 
1740,  sufcéd.1  à  Clrmcnt  Xll.  U 
s'appclûl  Frosper  Lutnberiîni ,  «l 


BEN 

d*iin<;  famille  tlltiïtic  ilo  Bo- 
e ,  où  il  éuit  nd  le  i  Ti  iuar>i 
16^5.  Son  (SiiiC4tiuo  fut  rcra.irqiu- 
hle  par  ses  rapides  prnprës  (Ljiis  toii- 
Ics  te»  sciences,  f|m  le  fiicnt  bicutot 
disling\i-r  parmi  tous  les  élèves  de 
*oo  dpc.  Les  ctiiiîos  les  plus  $crieti.se.s 
j^ufTiMirnl  h  pciue  à  son  ardtMir  pour 
le  tMvait,  et  n'ôuicDt  rien  à  U  pro- 
digieuse viv  jcite  de  .sou  esprit.  S.  Tho- 
m:)4  fut  sou  auteur  de  prrdilet^toa 
noor  b  thcutogie*  Il  s*appli({ua  (pa- 
iement an  droit  canonique  et  etvil , 
detiot  clerc  du  fdmcus  avocnt  .lusti- 
niant  r  et  ne  t^rda  p.is  â  dire  f<iil  lui- 
mcuu*  avoe^tt  eouiistoi  ial.  On  le  Ht  en- 
yuîtr  promoteur  de  \a  foi ,  ce  qui  lui 
donoA  lieu  de  s'appliquer  aux  procé- 
dures usitées  pour  la  b  c'a  ti  11  cation  ,  cl 
de  Ciire,  p.ir  Ij  *uite  ,  un  cicellcnt 
ouvr.i^c  sur  cette  m-Hiêrc.  P.îssitiiiiie 

£mir  les  scicuecs  j  pour  les  rerherclies 
ittoriqucÂ,  pour  les  monuments  deij 
Arts     î  jmbertini  se  lu  avec  tous  les 
-  cclcbrcs  de  sou  temps.  Il 
.......  ..«  plus  hante  estime  pour  le  jièrc 

Montiliacon  qu*d  connut  ;i  Rome.  Ce 
nvant  bcuédiciiu  disait  de  Kamber- 
tisii  :  «  Toutjcuuc  qu*ilesl,  il  a  deux 
■  amrs ,  Tune  pour  les  sciences,  Tau- 
•  Ire  ponr  I.1  société.  »  Ses  oceupti- 
liiMU  «ërieuMs  ne  fempêctiaîent  pas 
^«roer  sa  mëmnùrc  de  tout  ce  qu'il  y 
avait  de  plus  reclierclie  daus  la  Irttent- 
tiire  :  «  On  me  gronde  quelquefois  , 
«dÎMÎt-tl,  de  ce  qu'il  m'arrive  da- 

•  toir  quelque  léger  enirelicn  «vrc  le 

*  Ti!kse,  le  Dante  et  l'Ariostc:  mais 
»  f  li  souvent  besoin  de  me  les  r.ippe- 
>  ter  ,  |>our  avoir  l'cTipression  plus 
9  vive  cl  la  pensée  plus  énergique.  » 
On  peut  remarquer,  dans  5.1  lettre  k 
Volûirr  (  rn  réponse  n  la  dwliejce 
df  U  tr^:;'*'dic  de  Afdho/wt),  qu'il 
i  ts  citatinns  de  Virgile  , 
d  ^lit  pai  tu  nu  mot  dr- 
fnu  douze  au».  Ut^cut  XI  te  duquiu 


BEW  180 

cîianoiue  de  St.-Pitrrc  ,  et   cuMu'e 
prélat.  Ou  le  vit  bienlôt  consniteur 
du  Saiut-Oïncc,  associé  à  la  «Jiigréga- 
lion  des  rites ^  et  enfin  Innocent  Xlîl 
ajouta  la  pl.ire  de  canonistc  de  la  Pé- 
oitencerie.  «  Oumcsupposeimbômme 
»  à  trois  icr«'s  »  c«'rivait-il  à  un  de  ses 
»  amis,  à  raison  des  ch.ii^es  dont  on 
»  mVciblc;  il  me  laudrait  une  ame 
»  pour  cbaqut:   place ,  et  U  rairnntt 
»  prut  à  peine  me  gouverner.  0  Bien- 
tôt il  fut  appelé  aux  emplois  du  [ire- 
micr  ordre.  Benoît  XllI  lui  donna 
rèvccbe'  d'Ancône  en  1^217.  CV.-  fut  U 
qu'il  développa  des  talents  supérieurs 
et  de  grandes  vertus.  Visites,  syno- 
des, prières,  instruclious,  il  ne  né- 
gligea rien  dans  l'accomplissement  de 
ses  devoirs.  Il  fut  l'ami  de  ses  curés , 
et  ne  leur  donna  pour  snecessenrs 
que  leurs  meilleurs  vicaires.  Sa  con- 
duite fut  la  racme  à  Tarchevèciié  de 
Bologne,  dont  d  fut  revêtu  en  175a, 
et  ou  ses  compatriotes  le  virent  arri- 
ver avec  transport.  Oblige  de  desti- 
tuer un  cure  pour  des  motifs  assfï 
graves ,  il  alla  lui  annoncer  lui-même 
cette  affliî^eantr  nouvelle,  cl  lui  donna 
un  bcDéfice  simple,  meilleur  que  5.1 
cure.  11  ne  souffrait  point  les  actes  de 
fanatisme ,  et  :»'y  opposait  même  au 
risque  de  sa  propre  sûreté.  Un  étran- 
ger ayant  été  arrêté  pour  avoii"  tourne' 
en  ridicule  quelques  pratiques  reli- 
gieuses, il  le  prit  sous  sa  protection, 
et  le  fit  évader  secrttemcut.  Il  prot 
geait  la  faiblesse  oppiimce  avec  toute 
la  fermeté  de  la  puissance*  Une  jeune 
postulante  éprouvait  de  la   part  des 
religieuses  du  couvent  une  résistance, 
fondée  sur  des  impuiatious  Injurieufies 
à  sesmreurs.  Elle  %'adrpssa  à  Laraber- 
tini ,  qui  araietllil  ses  plaîutes ,  et  écri- 
vit du  ton  le  plus  sévère  à  la  commu- 
nauté ponr  ramener  ces  religieuses  A 
di"s  sentiments  d'indulgence  et  de  cïw- 
rite'plusdignesdeleur^tat.Lazubcrt(nt 


n)o  liEN 

ne  mettait  n.ir»  mi  ins  de  chdiour  et  de 
conni|;e  à  defciulro  U  vertu  [wrwru- 
ttfiî,  stiiloiit  qiuntl  il  etiil  pcu(^ti'c  lui- 
nitnic  du  s<'ntirn<-iit  de  rinjii.sticc.  Un 
de  SCS  gr.iads-vuaircs  fut  .ircuse  .iu- 
près  de  Olonicnl  XII.  I.nraLcrtini  ccri- 
Vil  aU]>dp4^  (|IK' !ia  S'iiiilrlr  ot^il  U'oni- 
pcr,  cl  que  rcl  liuuni'tc  ftclL'siastique 
^tait  viclimc  d'une  iD>igiic  cjltiaiiiic. 
11  tmiùnnil  âiusi  sa  ktlre  :  «  Je  prie 
»  tous  les  jfHirs  rnire  divin  Siuvciir  , 
9  pour  (|u*il  boU  HUSM  t'oiileiit  de  »on 
«  vicaire  tfvie  je  le  suis  du  mien,  »  Ce 
trAÏt  un  peu  mMiii  ne  déplut  uciiit 
à  Clément  XII,  qui  lui  sut  ç,ié  de  sa 
friiicLiiie.  I.cs  plus  hautes  destinées 
alteiulticiit  IwiniLertiiii  après  U  mort 
de  ce  poniife.  Il  les  av;iil  pICvue^,  et 
ne  £:ii>ji(  p.-is  dilliculle  d'en  roii venir, 
lorsKiueroccasions'cnprescnlaii.EiiiDt 
jruue  avoe.K,  il  fit  un  voy.tf;e  d'jgfc- 
mcut  (i  C»cuc$  avec  queîqnes-uiis  de 
se.HCunfrires,  qui  voulurent  relournir 
à  ï\oi»c  par  mer.  «  rriiKXCcHe  route, 
»  vous  autres,  leur  dit-il,  aui  n'iivi'i, 
•  rien  À  rt>quer  ;  raai.s  moi  qui  duis 
»  ^tre  pdpc>  il  ue  me  convient  |»:i.s  de 
»  mettre  à  \u  merri  (les  fluLs  (Vsnr  rt 
is  5.1  fuitune.  »  Le  cli;i)ieaudoca('dLn.d 
que  Ivimiiortini  ;ivai(  reçu  de  D^Miuït 
XIII ,  eu  i^^H*  lui  donujit  entrée  ;tu 
eonel.ivcde  l'-î^-.  uu  les  iulri^^e.s  du 
cardinal  deXeiicin  »ur(uul  rctfudjieut 
J'elcrlii>n  au-delà  du  terme  arcoulume. 
Lrsc.ir4ii>aux,cxrnlosd*'  (.ètigue,  di- 
visé* [wr  dP5  factions  à  jku  yt'vi  v^n- 
Ics,  ne  sav;iii'nt  â  quel  cliutx  s*arrâ- 
ler,  lorsque  Lamberlitiiïi'avi«deU'ur 
dire  3Vcc  ;son  enjuuenu'ut  ordinaire  : 
a  Si  vous  voulesi  un  &fiint ,  numuioz 
»  Goiti  ;  un  politique  ,  Altlovr^ndi  ; 
D  uu  Lunliunmie ,  prt iiiv.-nioi.  »  ds 
jnot»,  cnrame  jcics  au  ll:l^a^d,  furent 
une  illumin.iliun  M^udainr  |K>ur  lotit  le 
coneliivc;  les  projets  de  Tenf  in  furent 
dcjoucii.et  Ltiuilietiini  fut  élu.  It  prit 
le  ittUB  de  Bcmit  AJTs  nuis  oa  !• 


BEN 

deiî;;Dr  souvent  &i7iis  crim  de  u  fr* 
mille,  qui  a  ccDimencé  sa  crletHue, 
Ou  conu;itt  uu  "louvcrain  aux  nuiii»- 
tres,  aui;imtsdonlil  .-t'environne.  I>rs 
clioix  de  BenpîtXU'  honoièrvul  tutis 
son  diset-rnement.  Il  (il  son  prii^d^ial 
iDÏni.-tre  le  caidinal  VaVnli,  dont  b 
peite  lut  tliiisa  ensuite  les  plu.%  M£t 
i'cgret^.  C'étatt  uu  bomme  dn  plus 
grind  mérite,  aiu^i  que  Us  cardinjiux 
Passiunei  et  (Jiiirini ,  que  CeUoU  XIV 
admit  êg4*rnicut  dan»  son  intimitb 
On  SAÎt  ritisM  qu'il  hià.«it  un  tas  parti* 
cuiier  de  l'auteur  de  W4nti'Ltu:rticf» 
L'cial  de  llC^llse  et  b  position  de  U 
cour  de  Bumc  u'.iv.iienl  pais  eeiupptf 
à  la  pcnetraliuu  et  à  b  pruiienet  de 
Lainberlini,  Depuis  la  reforinr,  Irj 
fuuijres  du  Vatican  ne  faiiiaiint  plui 
trembler  Its  snuvciaîns  «lur  leur»  tj^ 
nés.  Les  ponùfcs  a\airni  abdiqué  ds 
fait  leurs  preienùotis  â  l.>  sti|<r<-n»ti« 
temporelle.  A  rcs giaml^  ns, 

avaient  succède  dis  eoiii'  _  jueU 
quefui»  ridicules,  des  cuntrurmet 
noièniiques  «iur  des  pùnts  de  tlieologpc 
mdiirereuts  d<ui&  leur  e^&ouce  aux 
.-irtu'Jes  essentiels  de  U  foi.  La  cour  de 
Rume  y  avait  pri»  ptti,  pbiua  par 
conde.seendanre  que  p.ir  inrerêï  ites* 
sounel.  I^  foyer  de  ces  di^pulo  rl*il 
principalement  en  France,  oii  deux 
partis  acbarno!!  sV*tiirut  diviiK^  peu" 
dant  le  17".  siècle  sur  la  douj-inedt 
Mulina  et  drjan>énius,  et  »e  dceln- 
fHKntdans  le  18.  vurlesartidiA  de  U 
tiopfimeuse  bulle  Vtd^cjutui,  l.rfui* 
molaire  et  cette  Lullc  uVn  av.^irntpM 
raûinn  comprouujï  rautorite  des  pon* 
tifes  romains  ,  et)  nrvètanl  de  Irtf 
sanction  des  rxci'squi  .sec omiuc 
eu  leur  nom.  I.cs  i\\)AUx  artitiea 
l'assemblée  du  cierge  de  i<'»8i 
mairnt  dans  uii  o\ù>\\  appamil 
subsislaient  tuuju6r5  comme  pi 
bcredilaire  dan.>  1p  ecrur  dr» 
(au,  Benoît  XiV  cUit  digus 


EN 

ft  touKf!»  c*»s  <îiinrnTTrs, 
B  prt'voir.  Il  im  lui  cou- 
de InisCT  avec  cclal  les 
,  de  SCS  pn^lw^-sscurs  , 
art  avaicui  L^îsmï  d'hoDo- 
tàirs.  li  sav.iU  rpic  le^  iu»- 
juunes,  celles  tacinc  qui 
plus  utiles,  s'altôrf^itii  la 
Unissent  par  iiY-tre  plus 
[  9  **cc  le$  mœurs ,  les  opi- 
L*c  les  lut»  des  gdiier.itious 
ic  l.-i  nuin  du  totups  op^re 
sgrand»cliJii^<.'iii(.-nt5,  ut 
Vis  de  ces  secousses  vio- 
le» cbraitlentj:is4jued.tiis 
Enfin,  à  Trpoquc  oùvi- 
XlV,  une  main  tiabile 
m:i\iinc  memurablr  dans 
|ui  A  iminurblisG  son  au- 
tut  qurlqiiefuis  bien  des 
ir  pre'parcr  les  rhange- 
i  événements  inùris'^eut , 
Il  rcvoluliuns.  »  (  Esprit 
iv.  XXVHI,dMn.  lo.) 
I  p-^nde  pensée  de  M»n- 
I  /ut  le  >yîitéme  de  cou- 
abtriiiii-  Ces  di:u\  tiom- 
I  sVtaicnt  dcviuc^,  et  le 
elUit  en  pratique  ce  que 
t  mettait  eu  lumière  pour 
fl  le  bonlirur  de  l'ordre 
t  XIV ,  dès  $05  prrrmcres 
ùl  annonce  ce  pl.in  de 
c  loodcration.  D.ias  une 
vec  |ç  P.  MuntrjucoD , 
'  ;>'-!^^  il  lui  avait 

I  l't  sa  gaitc  or- 

KU  de  libertés  de  l'é- 
dtTotrc  part,  moins 
tioos  uhraraotiiaiocâ  de 
I  Dous  nu'tiron&  les  choses 
qu'elles  doivent  avoir.  » 
icilique  et  conciliateur  lui 
joui-s  des  mesures  wgcs  et 
I  les  circousttnces  tes  phis 
fut  coasulic  ii^rU  cour  de 
mH  i  s'cxplii^ucr  nu  cei 


LES  igt 

rrftn  de  saorrmeui»  ,  qui  louritîn»- 
tiiient  des  malheureux  jusque  sur  Nmif 
lit  de  raori ,  et,  presque  toujourit,  d'a- 
près des  dclâtîou.4  ubscure-s ,  qui  Ser- 
vaient souvent  des  luincs  et  des  veiw 
geances  privés,  sous  le  voile  iranos- 
tcurd*un  tèle  rdi};icux.  B«'uaîl  XIV» 
par  sa  leltrc  encyclique  de  1-^56,  dcci- 
UJ  qu'un  ne  pojrait  refuser  les  secours 
spirituels  qu*à  ecnx  q<ii  .«eraioot  nv^ 
toirainent  ronvaiucus  d'êlie  réfrae- 
taiies  ou  dcsobcissanls  k  la  bulle  Unf* 
gcw/u^.  On  trouvcces  expressions  np« 
pûrl<*L'S  d;ins  la  F^if  de  Seitfiil  Xif^^ 
par  (inqiie  et  Fabrino ,  Koiue,  i  787 , 
lu-ful.  a  Id  eà  autem  epistolà  decrcvic 
V  constilutioucm  Unigcnitus  tanluTU 
n  obsequium  et  lanlam  venrratioDcm 
»  ubi([ue  sibi  rinJicarc  ut  nciuo  lidH 
»  lium  possit  abaque  salutis  spt<m\x 
»  di^crinitueeideui  ullo  modo  lefiagJ- 
»  ri  :  quare  sacro  -  sanetum  Cbristi 
»  corpus  iis  moiituris  esse  dmegan- 
»  diim ,  qui  publici  ac  uoti  siiit  ^dvcr- 
w  sus  cunstitaûoncm  coiitnm>irrs ,  non 
»  auteiu  lis  qui  inix-rtis  t.intiiin  rum'j- 
»  ribus  buiu<iUJodi  bbe  infecli  con)i- 
pcicbantur.  «  Louis  XV  remercia  le 
pape  dans  les  lerrars  l**s  plus  aiFco» 
tueuK.  cl  fit  enrrj^islrcr  au  pirlemcnl 
une  déelaralion  absolument  conforme 
â  la  )>ensee  de  Benoit  XIV.  Eu  forçant 
les  accus  iteurs  à  se  montrer  au  grand 
jour,  et  à  s'appuyer  de  preuves  évi- 
dentes, un  éteignit  peu  à  peu  les  prr* 
sécution< ,  et  la  constitution  cUe-in^fDe 
tomlu  bientôt  rlnns  l'oubli.  Un  seul 
(événement  poliiique,  en  coutict  avec 
les  anciennes  prétentions  de  li  cour  de 
Rome,  signala  le  pontifical  de  Benoit 
XlV^;  ce  fut  la  guerre  entreprise  par  U 
Fr.ince  et  la  Prusse  coalisées ,  pour 
exclure  la  nouvelle  maison  d'Autriche 
de  la  dtt;niie  imneiiale.  Trois  sii'cUs 
plus  tùt,  le  pa]>e  eut  pris  uue  p^u  t  aelire 
à  cette  qurrellc,  et  l(*s  censures  de  TÉ- 
glisc  eujscQtétc  prodi^iécs  |Hjar  sou- 


i 


t<)l 


CKN 


tenir  Ut  £.int}i(].it  fAVome  par  ell<*.  T«a 

luâjoi-îld  dcsclcrlctirs  s'ctAnt  dcrl.irt'c 

iiour  le  ilijc  lie  Bivirrr,  IÏcmuÎI  XlV 
ui  ttivov.1  soMÏciûciii  un  iioupc  pour 
ïc  Cômplituenlcr;  ui;iU  la  conïcMaUou 
une  fois  rrtnivr  au  ^nrl  dfs  armes,  le 
pap<>  pAitLi  U  jiliis  5ttictc  ueutra- 
fitc;  îl  f,r  contrutA ,  comme  Moïse  sur 
If  mont  Orcb  ,  de  U-nir  ses  mains 
dcvets  au  ciel,  et  de  prier  pour  le 
parti  le  plus  juste.  Les  troupes  autti* 
chiennes,  espagnoles,  napolitaines, 
s'établirent  indistinctement  d.ins  les 
elats  eoclcsiastnpK'5.  Les  officiers  (pii 
passaient  datis  Borne  se  taisaient 
un  devoir  de  resjïectcr  le  trône  de  la 
religion  ei  Tasyle  de  la  p.iit.  Les  ar- 
mées de  l^iarltrs  et  de  Lûlikowiti  se 
battaient  au\  portes  de  la  ville,  sans 
que  le  sommeil  des  Romain?  en  f(*it 
trouble.  Lorsque  l.i  tranquillité  fut  n'éta- 
blie, le  pane  obtint  de  justei.indi'miiit<.^s 
|>our  le  sejour  des  troupes  dans  ses  do- 
maines ,  et  les  puissances  de  TEnrope , 
Ch  s*Acquittant  de  leurs  obligations  , 
s'empressircut  de  fortiCor  leur  alliance 
rcspeetive  de  re  lien  iacre  de  la  con- 
corde universelle.  Bf-noîl  XIV  elier- 
cba  h  la  roainlrnii'  par  tous  les  moyens 
que  les  occasions  pouvaient  lui  sug- 
jî^rt'r.SonaiIaclicnirnl pour  la  Frame 
fil  tnaher.-ible.  W  elieftba également  h 
obliger  Marie-Tbertse,  qui  cntyjit , 
mais  A  tort,  avoir  à  s*en  plaindre, 
pour  avoir  marque  quelque  nrcdilcc  ■ 
tion  à  l'électeur  de  Bavière.  Il  accorda 
à  cette  princesse  la  suppression  du 
pAtriarcAt  d'Aquîîee  ,  maigre  Tuppo- 
fciliûu  des  Vénitiens;  il  lui  permit  de 
tolérer  le  rnlle  des  protestants  dans 
ses  étals.  «  C-Vst  un  trè5-[;rand  bit  n  , 
»  crrivalt-il  à  celle  princesse ,  de  citer- 
i>  cher  à  rapprtK-lier  les  proiesiflïits 
I»  du  St,-Sic'ge.  On  ne  les  convertira 
9  jamais  que  par  la  persuasion  et  la 
H  dnuccur.  »  l*>edcric,  possesseur  de 
]è  î>ùésk^  devait  purwir  k  des  cTé* 


BEN 

rhcs  catboliqucs  faisant  partie  âe  i6il 
conqiittes.  11  présentait,  p- 
der  au  ciHèbre  cardinal  de  '/ 
dans  TeviVlie  de  Brr  '  ,t|U 

dont  Cruuit  XlV  De  ..  k 

cause  de  son  inltabiletc.  I«o  rut  io- 
siï.Li,  le  pape  défera  a  sa  vulomé,  cl 
la  suite  prouva  a  rredcrir  que  ïora- 
bciliiii  iivait  raison.  L'in.,.  r  .tm  .  rî- 
Russie, Elisabeth,  le  u 
par  tfxc<}lUri4:t:.  Le»  su.n'  iim-v  "it  u 
Sanlaiguc  et  du  Portitgnl  lui  liaient 
[lartirulièrcment  attaeliés.  On  Pesti- 
niait  m^nte  à  Con*ttantinnple.  t  1^ 
»  bon  Turc .  écrivait-il  h  un  de  ïf> 
1»  amis ,  m'a  fait  dire  1rs  rhoses  da 
n  monde  les   plos  ai.>  r  \t 

»  marquis  M-uo,  etc.  "  ^ict 

le  roi  de  Naiiles  qui  teiuil  bu  renilrt 
hommage ,  U  lui  dit  :  o  Onime  clirf 
»  de  la  religiou ,  je  rons  roh  i 
M  pieds;  comme  parliaiUer,  je  suî» 
»  aux  vôtres,  n  La  marj^rave  de  B»* 
reitb,  sœur  du  roi  de  Pnivse,  pri»-' 
cesse  du  mérite  le  plus  di^tuicn^, 
vint  h  Rome  visiter  Benoit  *  "" 
étrangers  de  Ions  les  pays  . 
les  sccies  ,  se  pressaient  auiour  de 
lui.  tt  Cr  pape,  erriv.iil  i!  an  rirliiul 
»  de  Tenrin  ,  cf  j»». 

»  iriarcbc  Lulbei  i  h.pU 

V  bète  à  dix  cornes ,  ce  pape  up  trur 
n  parait  plus  si  redont  dil'-  î?^  nm* 
9  vovcnt  plus  en  lai   i  M  ^ 

ta 


>iii    i    trtt 


»  etc.  n  Benoît  XlV 
sciences  cl  les  IcftrM,  pour  nr  pat  tn 
Caire  Tobjct  pailicuHer  de  m's  soiw 
[  f^of,  MirnATotii  et  NtiRt*  \  il  fondi 
des  académies  à  Kome  ;  il  coroya  te 
gratifications  h  celle  de  Bolopi«^  ' 
m  mesurer  un  degr<f  du  mé 
{  f(y.  Boscovicu),  relever 
lisque  du  champ  de  Mars.,  WlSf 
IV^Iise  de  St.-Marcellin  ,  dont  il  Inp 
lui-mt'me  le  plan  ;  exécuter  on  w» 
saique  les  beaux  tableaux  de  Sl.*^ 
Picri-c;  traduire  eu  italiea  les  boni 


EN 

lis  et  frjinç>ai5;  ^nfîn^  ou 

tncé  à  iinpiiincr,  fwir  suo 

i    ^ntirr   (les   nufutsiTilS 

rramhrablfs   qui  t-nrichis- 

|k!iotli*.ftir  du  V.ilic'ifi ,  ri 

lit  aii|:^montc  Ini-niriiic   le 

iqii'a  5,/iort.  Benoît  XIV 

rs  \:ivants  cl  Ici  recompcn- 

F  G.tlf;im,  savant  n.ittira- 

eu  lui  prrM'ftlAnt  uiil'  rol- 

:  Oie  ut  lapides  isti 

])npc  eiitf'tidit  furt 

Ct'5  p.irolrJ  ,    cl  Ic-s 

prt  Je   fccrivain  ,    rn 

I  une  pension.  Son  admi- 

nlcnnire  ncfail  pas  moins 

sa  sa^('<isc;  il  !têvil  conire 

B  rt  1rs  Uux  nubirs  ;  il  Ci- 

tkTte  dii  rnmmrrrt  ;  il  ilimi- 

prrilcs  fêtf^.  La  pit't<'tl*'Be- 

i""!  I  '•,  maiseclarceel 

I  jiM  A  consei'vcrlc 
k»  IfMtiM!»  mœurs ,  dont  il 
«i-D)i'iTif    le   plu-i    Itiualtlf 

II  réfunuji  \c^  JrsuiU-s  en 
i  confirma  In  Imllr  de  Clc'- 
îontre  le»  cérémonies  clii- 
iioU  XIV  monrul  le  5  mai 
rè5  (MIC  oiabdte  asser.  dou- 
pruil^int  Uqiu'lle  il  ne  por- 
b  M-iil  ih\Unl  1.1  !(éix*uitv 
|r,  ni  t.i  \iv.uite  ilr  son  rs- 
rait  rtiargci  le  c;trdinnl  Ar- 
j^ouTrrnmienl  de  Triai.  Ses 
cnn»*  ftiri'iil  cons  tcitf'i  à  coii- 
[  '  lirntaiMourdelui, 
*;  .  I  vrnr  1rs  drvoirs 

t^wh.  Lit  convorvition  de 
Il  eUit  lirilt-iuu*  ;  sts  repar- 
.\%\n  et  remplies  de  iines^e. 
Je  Bel  eï  de  ^'hf.  Sou  et  pres- 
hi^nalr,  ci  wuVfut  dtiiincc 
HAges  ntuves,  tiardie»  e1  pi- 
UiT^iceioli,  <|ui  a  cciituue 

la  foi  dr  qnelf|urs  l^moi- 
ct  iutliixcU,  luie  Joule  de 


CCS  traits  5pînlucU  et  levers  qui  cVhap* 
pent   dans   l'abaiulon  dVnc  .litn.tble 
lamiliarilf';  mnis  <iii  t:iit  qne  CH  <fci*i- 
vnin  nesr piquait  poinldVxactilndc  ni 
de  di-icerm-mr  ut.  Quelques  ptr?innnP!î, 
nn  pcusevrres,  ont  rrpiuchcà  Rtnoît 
XI S^  certaines  saillies  qui  semblaient 
lui  Hiire  pci'di*c  quelque  cbose  de  sa 
dignité.  I.ts  idées  que  fou  se  forme  à 
cet  ('«ard  sont  relatives  aux  mœurs, 
i\t\  habitudes  ,  au  tangage.   La  di- 
gnit(?d'uii  l'V:)nçais  nVsi  pas  celle  d'un 
Allrmand ,  ui  d'un  It.nliou.  Ce  qn*it  y 
a  de  certain  ,  c*est    que  jamais   Ue- 
noïl  XlV  ne  s'oublia  au  point  de  se 
compromettre   on    aucune    manici'e. 
«  11  fallait  que  1rs  micurs  de  Lamber- 
p  tini  fussent  bien  pui-cs ,  disait  le  car- 
»  dinal   .Spinr-ili  ,  puisque  la  liberté 
I»  quM   luit  dans  ses  propos  ne  jcla 
»  jamais  le  moindre  nu-igc  sur  ses  ver- 
»  tus.  M  On  liti  vcprociieraitpeut-ctrc, 
avec  plus  de  justice,  un  peu  d'ambi- 
tion qu'il  ne  chercliait  p.is  du  moiuti 
à  d<^uiscr.  H  avait  une  -iversion  déci- 
dée pour  les  affaires  de  détail  ^  qu'il 
altandonnait  à  srs  ministres.  F^s  Ko- 
maius  disaient  qu'il  écrivait  trop,  et 
ne  gouvernait  pas  assez.  Benoit  Al  V 
avait  h  taille  médiocre,  le  corps  re- 
plet, To^il  enjoué,  le  sourire  fin  ,  cf 
des  veux  qui  aunonç.iirnt  toute  Im  vi- 
vari'c  deson  espril.  I.'élugc  de  Bt  noh 
XlV  se  trouve  partout;  l'un  des  plus 
ccTcbrrs ,  eut  re  distique  si  cuuoii  de 
Volt.iire,  qui  lui  avait  dcdic  sa  Wi^zé- 
die  de  Muhomti  : 

{^'t  intiUilMiB  «ariitua  ilucuii ,  virliiiiltiM  wr.'>«i 

Mais  le  pbr-  flutteur  de  tous,  neul- 
êtTc.  esl  If-  monument  que  le  bis  di^ 
ministre  Walpdle  lui  fil  ériger  en  An- 
gleterre, et  où  oulil.enlreaulrts,  et'i 
mots  déjà  consacrés  |»ai'  les  suffrages 
de  la  postéiitc  :  «  Aime  des  ratlioîi- 
a  ques  ,  estime  des  protestants,  btim- 
0  bU-,  désÎQtiiresïc  ;  monan^uc  Aau« 

là 


ïQÎ 


KEN 


»  fnvoi-î ,  pape  sans  Dcpolisine,  ft, 
»  Di.il^rt  sim  ^■^j^rit  et  son  «avoir,  doc- 
»  reursjns  oi*giicil,  cciwur  sans  sé- 
V  vcriti',  ek".  »  i.'.eX  clii*;c  i-sï  irès-N'au, 
iiàus  duute;m;iis  il  ti'v  vn  a  prut-élie 
pas  qu'un  plJl^^c  nuijns  accuser  dt* 
uatïrric*  LVditiuu  U  plus  complète 
des  crtivrcs  de  Heiioit  XIV  en  celle 
de  Venise,  m  i6  voltimcs  in-ful., 
precéilcc  de  la  vie  de  l'aulrur.  tlle 
c^t  coiiipov^  :  !.  du  Traité  ti*  la 
Bèaùfictition  et  àt  la  Canonisation , 
dont  B-iiidrau  a  dorme  une  ana- 
lyse fii  frariçji*  (  f'oy.  Hai'Deau); 
II.  du  Savi'ifice  de  lu  Messe ^  ëcril 
d'abord  m  tulieu  ,  et  traduit  en 
laliu  pr  l'abbc  Gi^ironiclli  «  Bo'ogne , 
l^4o;  111.  fie  fcsùs  in  honorent 
Chriili  et  B,  Maritr,  Indiut  par  le 
même  de  TiLiliru  ou  Utin;  U  .  Insti- 
iuiiones  ecvlt^siastictr ;  V.  De  Sj^ 
nodo  diœcesanà;  V 1.  Hnllariumy  im- 
prime sc|^a^ement  à  Viiiive.  17O0, 
4vQl.in-fol-;  VU.  QutFSliorutm  cartn- 
nicar.  et  mondium  tn  mattriis  tidsn- 
cram  con^re^ationem  spectantibns  ah 
ipiu  profiosùarum  et  diicusnirum  ; 
Vill.  Opéra  iMiscellanea.  Outre  les 
ouvrages  cumpru  d.ins  cette  çraiide 
Collrdioii ,  ri  qui  tous  avaient  pai  n  dV 
Lord  scparcinml,  on  a  meure  de  Re- 
1)(jU  XI V une  cdirion  du  Martyrologe 
de  Gfcguin:  Xlll  ,  Home,  174B,  et 
quelques  autres  pièces.  Oc  tous  ces 
uuvraces,  le  plus  remarqu-iblc  csl  c^ 
lui  qiu  iraite  de»  synodes.  On  y  aper- 
çoit le  grand  cauoiiisic  y  cl  c Vsl  U» 
meilleur  que  l'on  conuiiissc  pour  fur- 
mer  des  ccdcsiastiques  et  diiiger  des 
rfv^ue*.  D^s, 

BKNOIT,  anti-pipe,  connu  sous 
le  nom  de  Ikwoir  Xlll.  H  s'appelait 
Picrrv  de  Lune ,  el  était  ne  en  Ara- 
cun  d'une  liimille  illustre.  Il  Jivaît  d'-n- 
Uird  vtudit  la  inmprudeticc  el  li*  ilroit 
Olioniqur.  11  prit  depuis  le  parti  des 
9jn»r$  ,  revint  c&suitc  à  »cs  prçnu^rcâ 


wj;»! 


df>; 


BEN 

études ,  ft  rii4et(;na  le  droit  dans  Tntà* 
vernilc'  de  Moiil|>eihi  r.  Il  nanût  q«'4 
fît  de»  pro^r<  $  assu  rapides  dm)  ù 
carrière ciclc\iailique.  Grégoire  |X  le 
fît  r^rdinïil  en  ô"5.Uurar.ietrrr  aw 
bitieui ,  l'esprit  d  intrigue,  il 
d.ins  les  desseins .  de  la  tei.' 
l'exécution  donnaicDtàPicrrr  di 
de  grands  avantages  pour  brille 
f>ur  la  5cène  politique.  I^  rctoi 
pipes  à  Itome  avait  commeno^ 
rj^glise  une  disjehMun  qtu  fut  d' 
trop  longue  durée,  et  qui  e>i  cûjjwi* 
d.-itiïriiL^toiro  sous  le  nuni  de  schisme 
d'Occident.  Le  clcrpe  s'était 
en  deux  Oti  lions,  dont  l'une  el 
pa{)e  à  Hume,  et   l'autre  dans 
pnun.  Urbain    VI   el  Ctemeul  VU 
nunimes  en  niêuic  temps  au 
tifiral,  avaient  dcja  donne  le  sji 
d'une    funeste     diviNtoii.    ['k 
Lune  ^'etait  atUchè  au  pArti 
meut  VII,    siégeant  ik    Avi|;nt»u  ; 
fut  son  legJt  en  Ës|>af*nr,  où  d\*ià 
recouiiaitre  dans  le  Citncdr  de  À«ta- 
loanque,  eu  13^7.  Après  la 
Clément   VII,   Pierre   de   L 
choisi  pour  lui  siicecdrr ,  le  u 
Icinbre  i'>t)4<  par  la  fv-rinn 
iiaise  des  Ciirdtuniix.  l/univ 
Paris ,  dont  les  upiiiion>  clair 
autorité   dans  ce.s   sottes  d 
avait  propos**,  di»  le  vivant 
ment  VU  et  d'Urbain  VI.  une 
des  deux  pontifes  ,    pntir   bu 
leur  droit  respe«'tif  à  l'arbitrj^ 
concile  gênerai.  rJement  VU  av 
jef<^  cet  adc  condIialui]-t\  O  rr 
mis  la  Franer  surtout  en  |;trd« 
(re  les  intentions  du  nouTr4U 
elle  l'ùt  désire  retarder  du 
Icdiun;  mai^  les  ranlinanx  avigwh 
nai.H  assuièrent  Ohiilrs  VI  que 
qu'ils  allaiint  ilire  roii^rutirail  à1 
nion  et  m^me  à    la  ce.<-Mun,  <4 
ctoit  jucee  niiressairr.  Picrir  de  {*iiac 
ratifia  Im  -  mctdC  otUe  cocvcttlÛAf 


'affi 


munif 


UER  

t!iti\à  jiiif-  h  mniliftstpr  le 
IVltulpi'.  |j^^  .'i]iili4ss.id4.-iirs 
V! .  qui  cUicnl  !«  prc- 
n  (le  sou  sang,  arcoinpa- 
elqiirs  ruemUres  <lr  l*iini- 
c  purent  engager  Bcnuit  à 
(lèirmt'Ul  $a  promesse ,  re- 
UDiun.  11  ne  TMlail  plus  à 
h  Toic  de  b  cession.  Tous 
%  cil  1  client  s  y  dctcrminc- 
rrption  du  roi  d'Aragon  ; 
(jtivc%  qn'ils  firrni  anprrs 
:  de  Itonifdcc  IX,  qui  Mê- 
me, furent  cpicmcnt  iuu- 
ît  surtout  fulniin.iit  contre 
dr  Tari»,    qui  interjetait 
re  pape  n  un  nuire  pape  rt> 
rÈ^lisC  univcrselle.Cctclat 
iuT.cssila  im  tontûlf  nalio- 
rancc,  où  il  fut  résolu  de  se 
à  rolxfi.^ fiance  de  Benoît.  Le 
b  dcriMon  du  concile ,  ft 
loiistfJictiMn  fn!  enrepiare'au 
I  le  If)  août.i'V)8.  Cet  c'dil 
buM  i^cra  pourvu  à  la  t.olU- 
DcnêfiiTs  ,  nuiv.iiit  le  droit 
,  jwr  TiHe^lion  di %   chapi- 
ur  I.J  coll.itiuii  desurdinairt'S. 
iple   av.tut   elc    suivi    dans 
tiope^aix  huit  des  rardin.iiii 
de  Benoît  r.ihandonnèrriil; 
ils  lui  r'^tèrrnt  fiilt'lc^.  Il  nr 
regardé  piirtoiit  que  C4innic 
naliqur  uarij;tTrux  et  lurbu- 
,  fut  résolu  d«*  s'cinpirer  de  sa 
;.  Le  niarechnl  dr  Rouriraidl 
jff  de  cette  cApcdilîun.  Il  se 
«5  peine  mnîUc  d'Avignon. 
c  fut  |K)iut  dcconr^utc   |>ar 
K.  11  ut  retira  dans  le  eliàleau 
troupes  arj'^nnni^rs,  que  lui 
%  son  frère  H'Jrigue  de 
il  V  fut   aisicTJc   |>endant 
,  et  presse  |wr  le»  ripicur» 
ne.  \jt  marrrbal  irpendatit 
re  de  convertir  le  si(fge  rn 
«  de  lai«cr  entrer  des  piovi- 


lîEN 


'95 


srnns  d-^ns   le    cli^traUr    sans  néan- 
moins m  rieu  laisser  soriir.  Benoît, 
ainsi  resserre,  ne  perdit  point  cou- 
rape.  Il  rouc<rrl.i,  avec  un  gentilhomme 
normand,  appelé   Bobinel ^  ou  Ro' 
bert  de  Vratjuemont ,  les  moyen.s  de 
s  évader.  Il  y  panint,  et  une  escorte  dt 
5oo  hommes  qui  l'altcndaît  hors  de  la 
ville,  lui  aida  à  se  reliigierâ  Cfiàteau- 
Baynard.  petite  ville  peu  distante  d'A- 
vignon.  Cet  événement  changea    la 
f  irtunc  dr  Benoît.  ÏjCS  cai-dînau\  qui 
îavaieut  abandonna  vinrent   lui  ne- 
mander  p.-)rdoti    en  se  iclant  à   ses 
pied-s  ,    et   rcntrcrtnl  eu    grâce.  I^ 
France ,   en  proie  au^  factions  des 
princes  qui  se  disputaient  et  s*ru1e- 
vaient  tour  >^  tour  la  tutelle  du  mal- 
heureux raonai"quc,  ctiit  on  ce  mo- 
ment gouvernée  par  le  duc  d'Orldans, 
qui  ta  remit  sous  roheiiienre  de  Be- 
noît. Ce  pontife  vint  aussi  à  buut  de 
rpn^'a;;er  le  roi  de  Ca^titlc  dans  ses 
inicréu,   et  de  fiirc  dunuer  à   son 
neveu,  Picric  de  l,une,  l'archcvéchë 
de  Tolède,  le  plus  riche  de  U  chré- 
tienté. Cependant  il  ne  négli'^eait  point 
de  pourvoir  h  sa  sûrelc  peisouncllc; 
une  forte  garde  raccorapjgnait  3  IV- 
glisc,  et  l'environnait  me. ne  à  l'autel, 
il  témoignait  en  m^me  trmps  le  déiir 
e^lréme  d'accomplir  l'acte  d'union ,  cl 
eiïToya  |H)ur cet  clfel  des de'pulA  à  Bo- 
niface  IX,  qui  se  refusa  h  ses  proposi- 
tions. Iniiuceiit  Vil,  successeur  de  Bo- 
nifiée ,  Ht  les  moines  réponses  aux  m^ 
mes  instances;  et  enfin (iregoire  XII , 
qui  avait  témoigne'  tant  d*ardt  ur  pour 
des  mesures  concilialoires,  rejeta  toute 
csp4'rr  d*an.iiigempnt.  Benoît   n'etail 
pas  irirhc  au  fond  de  ces  nfsistautes 
des  p.qies  romains,  qui  auturisiieni 
ses  propres  refus  ;  mais  l'université  n*- 
se  laissa  point  tromper  par  ces  de- 
faites  a>lurieuscs.  Elle  provoqua  une 
seconde  fois  la  soustraction  à  ToL'îi 
dif'ncc  de  Benoît.  Chai  les  VI  en  lit 


i^. 


ig6  lJE!f 

suspendre  pour  nu  laomonl  l'ox6'u- 
tiuii ,  et  PHVoya  une  amliassaile  solcii- 
ne!lc  aux  deux  papc^.  Bcntât  repouiJtt 
À  tous  ces  actes  par  uuc  cxcuintnuiii- 
cation  furieuse,  et  du  monarque,  et 
de  l'université ,  et  de  tous  ceux  qui 
auraient  garde  la  Deiitj'alito'.  Oue 
bulle  fut  dccliirëe  d;tus  le  conseil  du 
roi ,  et  ceux  qui  l'avaient  apportée 
furent  punis.  Le  pajw  de  Rome ,  Gré- 
goirc  MI ,  ne  se  conduisait  pas  mieux. 
Tant  d'exct:i  fatignaicut  et  rcvoltcivnt 
eidiu  luus  Ic5  espiits,  et  le  malbcur 
cGiniaun  rapproclia  toutes  les  opi- 
nions. Les  cardinaux  des  deux  obc- 
dienceSf  réunis  k  I.ivourne,  sadrcs- 
sèrcnt  au  roi  de  Franire  pour  le  pritr 
de  concourir  avec  eux  à  l\rxlirp'ition 
du  schisme.  Le  seul  moyen  raisonna- 
ble était  rasscnibléetVnn  coucUe oecu- 
ménique. Une  difliruitése  présentait: 
c'étaitdc  savoir  au  nom  di*  qui  il  serait 
convoqué.  Il  fut  déridé  que ,  dans  le 
cas  présent,  les  drux  collèges  de  cai^ 
diiiaux  étant  réunît  ,  ils  avaient  le 
droit  de  faire  cette  convocation ,  du 
consentement  de  lu  plupart  des  piluces 
i'iirétîens,  des  prélalâ  et  des  îiJi'li's, 
qui,  étant  cuxinêines  l'Église  ou  ras- 
semblée des cbrélicns ,  avaient  le  pou- 
voir à'halUiti*r  les  cardin.iux  h  cet 
effet.  Benuit  et  Grégoire  refusên  itt , 
chacun  de  leur  côté,  de  comparaître 
«u  concile,  qui  fut  indiqué  à  Pise,  et 
s'ouvrit  le  a5  mars  »  409.  Après  les 
prctccdures  préliminaires,  les  deux 
toutendanls,  Benoît  et  Grégoire,  fu- 
rent déclarés  schismatiqnes ,  et  jcm- 
pljces  par  Alexandre  V-(  f\  ce  nom  ). 
]/nn  et  l'autre  pontife  méprisèrent  le 
diHrrrtdu  comilc.  lU-noit ,  qui  ronser- 
\:i\l  dans  Sun  ul'édience  les  ruvauiues 
d'Aragon,  de  (jslillr  et  d'Kco.sse, 
abandonna  le  séjour  d\\vignon  y  et  se 
ietir.1  (l'abord  â  Oolliourc^  et  ensiiîle 
h  Peniscola  ,  petit  ch.^trau  dins  te 
royauruc  de  Valcuce,  où  il  cuuscr^a 


«EN 

un  finiorae  de  puisvaniT.  Le 
n'ét.tht  |>as  riittércmrut  éteint,  j 
lut  rcrouiir  de   noiivriin  u  Va» 
d'un  concile  oecuménique.  .Éutnir; 
scntircuC  enfin  les  luii!)- 
noient  cncoi-c  pour  le  |>*i.  u  .--  ^. 
Ce  condlc  fut  celui  de  C^ustance 
eut  lieu  eu  1 4  1 4  *  <^t  1'*^"  de  ses 
ci[ianx  actes    fut   d'dire   pour 
Otiiitn  Colonne ,  qui  prit  le  no 
Mtirtin  F,  Il  déclar;i  ensuite  Fi 
hérétique,  parjuie,  srhi^: 
comme  Ici,  déposé  et  de-; 
ses  dignités,  l/obslinovi 
pas  davantage  à  cet  iii> 
ciet.  U  ne  se  rendit  pa»  non  plu 
instaiicfs  d'une  ambassade  «-(ilri 
qui  lui  fut  envoyée  pour  l'iov 
ri*der.   11  comptait  sur  U  vers 
d*Aip)ionsc,  roi  d'Aragon,  qui  n 
revint  à  son  parti,  après  s*ctrc  bi 
avec  Martin  V.  Ce  nouveau  retc 
faveur  endurcit  de  plus  eu  plu: 
nuit  (Uns  SA  rébellion,  )u^qu*Â 
de  sa  vie.  Il  mourut  à  T 
17  novembre  i4'*4ï  ^'  ■ 
tre-vingt-dix  ans ,    saus   avuir 
sur    un    seul  point  de   ses   pi 
lions:  il  prit  XL\h\\\i  des  precat 
pour  continuer  le  scliisoïc  aprè 
tl  (il  promettre  avec  «rment  aux 
laiiiinauxqui  lui  restaient,  d'^i 
autre  pape  eu  sa  pl.ice,  ce  quîb 
entèrent,  ainsi  qu'on  le  vcm  k 
deClémenl  VIII,  anti-pape.     D 
BKNOIT,  auteur  atiç^is  du 
siècle,  étudia  à  Ûxloi^l.  fut  d'i 
moine  beoédirlin,  et  1  > 
du  momuMère  dcOntoi  I. 
qui  l'eAliniail  Lciiueoup  ,1 
en  1117,  l'abbaye  de  ï' 
il  assista  .10  eaiiion]:cm< 
r^.,  en   I  iBjï,  et   fut    ■ 
grand  sceau  en  U91  ; 

111)5,   OH,   SUIVAUt   IV\      ,     . 

Sun ,  ru  Tan  luoo.  tl  n  cent  U 
de  V urclicvequa   Thomas 


il  été  l'ami ,  rt  tine  îlistnire 
il  et  du  Hichartl  /".,  de 
t()'i,qiio  les  Anplïii  iTj».ir- 
c  UTic  de*,  intilifurc*  rcla- 
riqiicji  Hc  rHtc  <*|Ktquc,  ri 
nr  .)  piildie  une  brltc  odi- 
eux vuluiucs,   iuinrifnce  à 

*  755.  A—*, 

MT  (BtPtt).curc  de  Sl.- 
Paris,  iiràSivcni^rrs,  prcs 
h  i5-it ,  comincitçi  à  f';iito 
jn&  Icinuudc,  f>;ir  une  tra- 
inçatsv  lU  U  Bible  ^  Taiis, 
fui.;  i58S,  a  vo!.  in-^**. 
lièrc  ,  aussi  brilc  que  Lien 
»l  auginciiîc'c  de  i'A|HtIoj;ic 
Les  Dotes  mtir^itinlrs 
Ses,]iuurlA  pliip.iii,decfllrs 
.  U'-noîi  pr<*tciidjiit  qiir  les 
qu'on  lui  f.tis;iit  «iVdirnt 
d.uis  le  pr(fiii|;e  pciit'i^le- 
du  ulors,cuntrL'  Ifs  h.iduc- 
uôcs  à  mctlre  rÉcrittirc 
e  \c%  mains  drs  simples 
]^  Ijiigiic  fraiiÇAi&c,  disait- 
edouc  plus  cïcommnnipe, 
rr  clirelirn  ,  qii«  Ki  Ufîne 
lin^w  qurlronqiic?»  Mais 
"mon  lui  rrpi<»clic  d'avoir 
tradmtioii  coirini**  faite 
ij  et  le  i;ii'c,  quoique,  de 
il  ne  (tnl,ïuci»ne  do  ct«  dfiix 
t  de  SK\Tt  servi  de  I;i  vcr- 
nJ've,  en  y  f-li;in{*eaiil  «en- 
clqTies  mots.  Ausm.  quoi- 
e^éluc  de  l'appr^lutiou  des 
du  piivilc^edu  fi,  quoi- 
C  d'nn  sincère  alMchtv 
ft'i  c'illioliqne  ,  quoiqu'il 
'%  preuves  de  suh  aticiiliun 
tcj;  Kereiiques  t\M\i  »e& 
en  rcviul  toujours  À  lui  o|»- 
nTormite  de  sa  vei  Viou  â\ec 
etii-Tf,  LeJ  doct*ur»  fireut 
li^tri  des  endroits  qu'il  en 
nmtes  ou  imites,  rt  ils  le 
par  uti«  censure  du  1 5  juillet 


I  îfV».  Il  fiit  exclu  de  !.i  ficullc  pr 
un  dorrel  du  i".  crtohre  iri^j,  et  U 
censure  fui  r.itifit'f  p.irGre'goire  Xllï, 
I.'^nlcur  ,  après  pluMrur^  protesta- 
tions surcrssivrs  cnnhe  sa  eond^m- 
n.-itinn  ,  fui  oblige  de  s'y  somneitr^  en 
iS()8,  lor^qu'd  voulut  rentrer  dans 
la  lucullt',  pour  y  occiqicr  1j  pl.ice  de 
doYen.  lieuuU  aviiit  elé  confe;snir  de 
riiifnritince  M.iric  Stiiatt,  et  Tavait 
at'comp.iKneV  en  ii!c*isse.  Il  fut  nommé 
cure  de  Si.-Eusladie,  en  i5(h),  ppo- 
fesseur  royal  en  théologie  ;iu  eoficge 
do  N.ivarrc,  en  \  5rt^.  René  Lîcnoil  fut 
surnoiume  le  pape  des  hailcx  ^  parce 
qu'il  sv.iit  11  pliiv  grande  influence  sur 
ses  paroissiens.  Lorsque  la  f^ctiou  de» 
seize  se  fut  rendue  nMÎtrcsscdc  Paris, 
Rr-neBi  uoît .lïla, en  1 5g  1  ^ehcrclicriin 
asylc  contre  se»  fureurs,  dan^  lecamp 
de  lletiri  IV  ,  où  ses  exhortation.*  c^ 
ses  soins  contribuèrent  heauninp  à  U 
conversion  de  ce  (nince^  qui  rb"nora 
de  tuuic  sa  confiance,  le  choisit  en- 
suite pour  son  cnnCesteur,  et  Ht  soiu» 
sa  direction,  en  i  ^^p,  le  premier  pjs 
qui  te  rimeni  deVideniettt  û  l'c^liKe. 

II  as^isl;»  à  rassemblée  de  St.-Oenis, 
où  il  fut.decide  que  Henri  avait  donné 
des  preuves  suÂisantes  de  calholinl<^ 
pour  ^tre  absous  ,  sans  attendre  le 
constnlemenl  du  pape.  (>  piinee  In 
nomma  l'année  suivante  à  l'évêolidde 
Troves  ;  les  litjuenrs  lui  firrnt  refuser 
ses  buttes.  On  mit  en  aviiUl  i*lieL(fro- 
doxie  de  sa  Bible;  ïïLii-i  son  ttu  crime 
ctfiil  le  rôti*  qu'il  avait  jonc'd.ins  la  rcs 
coneittali.n  du  roi ,  et  les  maxittirs 
gallir;iues  re'panlurs  dans  srs  ouvra- 
ges. Le  cardinal  d'CI-s/ileut  beau  nro» 
lester  que  tes  endioiti  toprcltensiblcA 
venaient  de  riiifuielife  dr  dtux  ou- 
vriei'*.d'iuipiim~rie  qui  avaient  aliiftif 
son  in.inuiH  lit, le  [Mpc  fui  iiK-xurable ; 
de  sorte  qu'^ipri^s  avoir  joui  cnxeauH. 
<b-«  vr-vrnusdc  «lonev&bf^il  fui  oblip;» 
de&Vn  dciiiottro,  en  iOo4,  cl  mourut 


ù  Paris  le  7  mars  lOoi^.  Lr  duttcur 
Oypt  prononça  son  or^ÏAon  funihrc, 
ini|>rimct'  U  iitènio  Aoitéc.  («ârroix-du- 

liuit  fL  (iii  ciliiiK'  Iii>iutue  très-cloqucul 
et  (Ira  |>lus  célèbres  entre  tuas  ceux 
dt*  ȉ  itrufession,  tant  pour  les  pre- 
ilicuUtm&  unlinaircs  (]ue  pour  les  li- 
vrr&  cil  noDibrc  inrini ,  lesiiurU  il  a 
ini.s  en  lutaii-rc.  «  La  pliipurl  de  ces  li- 
\res,  dont  nu  inriivr  uni-  longue  lisfe 
d'iii^  b  bihliolhfqiic  hi^tùrtifue  de  la 
France ^ti.Ai\\M>\v  tome  XMilrsJ/e- 
Vioirvs  (Je  Nic^^'roH ,  rntiltnl  Mir  les 
matières  du  temps.  Ils  sum  écrits 
«Viin  Mylc  sec,  et  la  cunsliuclit*ii  de 
ics  phrascbe»!  luujonr»  ubhcutt  et  <  m- 
bi otiiilcc.  Ia*  plus  curîetix  est  celui  qu*il 
composa  en  faveur  tlt*  50ti  ami  de  Bcl- 
loy.  sous  ce  litre  :  Examen  pacifique 
de  la  doctrine  des  huguenots,  où  ton 
montre ,  contre  les  catholidfues  rigi- 
ddt  que  nous  ne  tlevons  point  con- 
damner les  hugueno(%  comme  des  hé- 
rétiques tuant  tpie  l'on  l'ait  prouvé 
de  nouveau ,  Gaen ,  1 5ç)o.  Il  y  pré- 
lendiiit  que  le  concile  de  Trcnic  ne 
suftisait  pas  pour  les  condamner  , 
p<irceque  ce  coucilc  nVtAÎt  pas  reçu  en 
France.  T— d. 

BENOIT  (le  P.),  Mvanl  maro- 
nite, dont  le  nom  do  famille  était 
Aud>arach ,  naquit  eu  1  (i<  «S  à  GuMa, 
dalla  la  Pheuicir,  de  pfirnils  uulilrs. 
.Siii  père  avait  fonde  le  mona5icre  de 
Itjphiin»  où  il  se  retira  apix-s  la  mort 
dt!  sa  femme,  en  devint  abhe\  et  y 
jtas&a  le  teste  de  ses  jours  dans  la 
pratique  de  Imites  1rs  vertus  rrli- 
peiiscfc,  DtiLX  de  ses  frries,  moiiip» 
dr  Toi'iIredeSt.  Antoine,  fiirent,  l'un 
n|Mtîs  r.iutrc,  arcluvôiiiesdu  Moiit- 
hiluD.  lieuoit .  eiivu^r  ^  Itome  à  T^f^e 
de  iiruf  ans  «  V  Ht .  pi  tiiliul  un  séjour 
de  Irci/e  ans,d*s  [nôtres  e&traurdi- 
iiairesdaDsrctmic  dis  bclles-Uures, 
des  langues  oiicutiiics,  de  la  llicolo-. 


BEiV 

f;ie,et  retourna  eu  Orunit 
cher   la  doctrine  cjllioliq 
triaiche  Ado^^n^i-t  lr  ci»*/ 
voir  et  de  1 
qu'il  avait  •  ' 

et  sur  rDri{;ine  dci  uuri 
nuit  s'en  ;tiqmlta  h  \» 
d'A(io«'nsis,L'l  te»  irjduiMt 
latin.  LVplis*'  martmile  d'J 
renvoya  en  drputatiun  à  Ru 
terminer  qui'l({ui-s  procès 
tancr.  Il  remplit  e^-tte  roi 
succi-s,  et  se  di'vpouit  à 
dans  son  pays,  lorsque  1 
duc  de  Florence .  Tatlira 
lui  pour  arranpr  les  glt^ 
Fcrdin.iud  de  Medtcis  ava 
dre  pour  Timpit ssion  des  ] 
en  lati'^iie.sonrnt.itcs,  cl  n 
l'impreitsiun  dcphi^ieursU 
qui  >e  trouvaient  dans  la  b 
patatiuc  et  dans  celle  de  1 
Mc4)ieis,  écrits. en  ces  Ui 
ces  travau3i  furent  itfc* 
une  cbaire  d'hcbrcu  d.ms 
de  Pise.  Le  (;utit  de  se  fjîn 
étant  venu  à  l'âj^e  deqiiâf 
ans,  il  entra  dans  la  sa 
concilia  rcstime  de  m's  n 
frères,  autant  par  la  doi 
earaetérc  que  par  sex  proi 
naissances.  Clément  XI  le 
Borne  ,  et  fatiXicia  au\  ] 
étaient  cliiir^dsdf  levinrc 
ger  ie  texte  (;rec  des  livm 
P.  Benuil,  qituiquc  Irèi- 
à;;e,  entreprit,  à  la  p 
dinal  Quirini ,  une  edi 
Rpliivm,  dont  il  fiC  paraiti 
premier!?  volnuM»»  en  i';4 
la  munie  du  veoad,  lor.Mp 
que  d'une  muUdte  j;rave  qi 
tombeau  le  ai  septembre  \ 
année.  Iltrnoit  avait  luduil 
du  Menulit^e  *les  firces ,  q 
primé  a  Urbin  parlr.isuiirik 
AJlMuii.  11  c»l  Auteur  de  de 


BEN 

eonfr*  Klioliiis.  le  P.  Lrbiiïh 
t  firniMiilot.  F.llrs  se  tnmvfnX 
•rrond  volume  de  svu  tfilitiuD 
>tirrm.  T — d. 

)IT(Éi.ie),  tia(]uilà  Paris  pu 
d'un  nhtr  ra'vinistp,  qui  p'Uiï 
;c  t\t  nmtil  «le  lj  Ti'^'niouillc. 
jis*  (»tïVil  une  filipnialive  d'ar- 
ir  ïVtiidr  el  dp  poAi  pour   ï.i 
on  ;  rrijtis  t'ofui ,  la  première 
(lyarit  prt<i  \r  dessus,   il    fiit 
iir  eux  millilitre  d'Al/'nçun. 
dans  cette  ville^  une  dispute 
P.  Lirue,  qui  y  ptectiiil   le 
sur   des    fiiUificjtiuus    rc- 

I  par  rclui-ci  h  la  version  de 
de    Gf*ncvr.    Ilm-t    .se   mil 

(ie,  ei  il  ne  put  sVinp^lirr 
fr  le  je'>uile  dy  avoir  mis 
ngrenr.  On  e»  trouve  les 
dans  Ir  premier  volume  du 
IrfrfMirdcTilladct.  A  ta  itrvo- 
•  IVdit  de  Ntinies,  Benoît  se 
Dclft  ,  011  il  devint  niinintre 
le  vfaluniie.  Ce  fut  U  qu'il 

II  le  reste  de  sa  vie  jiisquen 
iipi'il  y  mourut    k    près    de 

inp;t-iwuf  aus.  Il  avait  eu  le 
dVpouscr  à    Aleiiçon     une 
sranMre  qui  ne  cessa  de  lui 
dc«  ch.igrÎQS  domestiques.  Il 
disputes  irès-vives  avec  Jac- 
qu'on  stipposait  partisan  des 
de  nfuniun    entre    les  deux 
inns;  avrc  le  fameux  l^eclerc, 
iterprelatioo  du  premier  cha- 
Evan^iia  dé  S.  Jean  :  avec 
.^oiiril,    sur  le   style    du 
r«yMnitfn<.Tuule5  ces  dis- 
lid  l'ont  divers  écrits   ou- 
jnunrtuii.  Ses  pnndpiiux  ou- 
>itt  :  I.  ffhloire  th  l'Mit  tie 
eto,,  Dcift ,  i<x")5-f)5,  in- 
vol.  Otip  histuire  rsi  i^rife 
me<^ipd'.iinreur;p'le  est  sou- 
lèle;  m;ii^,  p.irmi  les  pièces 
,  il  y  eu  a  de  fort  iutércs- 


9aDle«.  IT.  Histoire  et  .^polos^ie  Ha 
In  t-etraite  des  pasU'urs  à  (mue  de 
la  persécatùm ,  Francfort.  1OS7, 
iu*ri;lll.  Défense  de  celte  apolo- 
gie contre  le  muiistre  (rAtlis,  iLid. , 
i68H,in-ï'j;  IV.  Af élancées  de  rr- 
rnarffurs  criiitfues,  liistoriques  .phi- 
losophiques et  théoloçitpies  contre 
deux  crrilsdoTol.ind  '  V  ffornme  sans 
sufterstition^  et  les  Origines  jnddi' 
ques),  Diltt,  171a,  in -8".;  V.  des 
Strinons  i\  des  Lettres,      T— d, 

BKNOIT  {  WirBEL).  jésuite  fran- 
çjis  de  U  mission  de  Pékin,  naquit  à 
Autun  le  8  octobi-c  i^iS.  Il  fit  ses 
études  à  Dijon  ,  son  cours  de  lliéolo- 
gleau  >eminaiiede  Sl.-Sulpice  de  Pa- 
ris, et ,  déjà  promu  à  l'ordre  du  ious- 
diaconat,  il  eutraaunovici.ildes jouî- 
tes de  Nancy,  le  18  mars  iiS^.  II 
apporta  dans  celte  société  des  dLsposi- 
tions  heureuses  pour  les  sciences,  et 
elles  y  furent  cultivées  avec  soin  :  les 
mathemittiques,  t'astroniMme,  et  quel- 
ques parties  de  U  pliy&ique,  furent 
robjel  df  ses  principales  élude».  I,cs 
mi'*siotis  de  la  Chine  devaient  en  re- 
cueillir les  fruits.  La  per.secuiron  y 
cchlait  alors  avec  violence;  uMi*  le 
P.  Benoît  n'en  montra  que  plus  d'ar- 
deur pour  solliciter  la  permission  de 
s'y  consacrer,  et  il  l'obtint  après  trois 
ans  de  prières  et  d'mstanres.  Le  jeune 
missionnaire  se  rendit  à  Pans ,  el  y  ûi 
quelque  selotir ,  pour  se  pre|wr«r  à 
son  dcjurt  MM  Delisle,  de  la  Caille 
et  I^  Monnicr,  se  partagèrent  entre 
eux  le  soin  de  perfectionner  ses  con- 
naissances astronomiques;  et  l'impor- 
tance que  ces  savants  acadeint<  ïeusat- 
tactiaieiil  à  la  co^rc^pund.lUce  future 
de  leur  t^èvp,  anntinee  Tiilee  arauta- 
peuse  qu'iU  avaient  conçue  de  ws  !a- 
ienls.  Le  P.  ItenoU  arriva  en  in/,ij  ii 
Macao,  et  l'année  suivante  à  tV'Lm , 
très 'Contraria  por  cette  destiuati'in 
flalteuiCy  a  laquelle   il    eût    prcfutf 


• 


aoo  B  E  5 

IVfOpli'i  dr  missiocimire  olismr  dans 
Itfa  pioviticrs.  Peu  de  jcMiitcs,  nlta- 
c\iés  À  L>  cour,  fnrritt  pliin  CDnM.tut- 
luent  occupes  que  le  P.  iJotnit,  LVui- 
peieiir  Kk'M-Iom;'. qu'il  scnit  pcndani 
tt«jtc.iit.i,  remployait  iiidi^iiiiticniciu 
k  toiii,  souvi'tkt  luêfiu'  à  de»  tr^ivaii^ 
«Hmngrra  k  ses  airticnnc*  cludcs,  ft 
sur  la  ilicovio  et  l«  pratique  di'sqm  U 
il  n'av.iii  f|ntdcs  jpciçus  inpoifKicis. 
A  princ  fiil'il  ;iriivo  n  Pcklu,  (|»v 
riisiioiioiuc  se  vil  Ir.insforuK'Cti  foii- 
taîuicr.  I.VmptTeur  av;nl  vu  U  rrpip- 
seiiUti(;ii  d'un  )cl  dVau  ihus  une 
peilituic .  ei  en  .iv.àt  de «i-iikIl*  rixp!i- 
catiun.  H  voulut  que  les  Kiiropet  ns  de 
$Qn  p.iKiiA  e\eciilav(('iil  une  <iruibl;ibtc 
pièce  d'IiydMuliqiic.  I.cs  missiou  mai- 
res, ^ull)arrJS^c&,  jHèrcnt  les  yeux 
sur  le  P.  Binuît,  a  qui  lc^  procèdes 
mccaniqucii  de  cette  ^oitc  douvr^ge 
nVljirnt  pas  plus  riiuiilirr:i.  O-prii- 
daul  IVs.tai  reii^^it,  et  cette  eau  juilliï* 
santé,  dont  l'art  n'ct.iil  pis  eucu rc 
conitu  h  |j  Chine,  e\u!a  les  .ipphiu- 
disM'inrnls  du  mun-irque  et  de  ^a 
eoui.  Opiiiice.  quelque  temps  .ipi  es, 
iil  li'îtir,  d.iiis  riiiHMcnsf*  oncnnle  de 
SOS  jai-dius  de  I'hcu-  min^'^uen  , 
que!t|ue&  pal.iis  et  u).ii&on&  a  Teuro. 
peeiine.  lI<WNir^ipron  y  prodigu/tlies 
de.oiMlioiis  lt)dr.tuiiqu(&,  et  i:)i.)r;;ra 
le  P.  Benoit  de  leur  direclio».  Ces 
Iravaui  uccupcicut  le  lni^>ioltuut|^ 
rrnnç.iis  pend.iut  pluMeurs  .innées,  el 
il  linil  par  déployer  d;ius  leur  e\et  u- 
lion  le»  plus  raiTS  l.iltnls.  Tout  ce 
que  nndrauli(|ue  a  de  plus  ingénieux 
d'.n!t  \ti%  ciiuihMiAi&ons,  de  plus  v.uïe 
tX  de  plus  j^re.thie  d^ns  »c&  !i>rjut;s, 
fut  réuni  |K)ur  TemlK'Ili.VkenK-ni  de 
co»  rnaisou>  etMopc('Qnr«.  Parmi  te:» 
Donibrcu.'i  (S  scènes  d'câuxj.iiIlt.sMul»*» 
qu'f'U  y  vt<it ,  ou  distin<;ue  coites  de 
la  Gufrtv  di'y  Atumaux  ,  du  Cvrf 
^ar  fthtùs ,  poucMiivi  |urdt;scliieu.s« 
Cl  [JJorluf^e  U'i'fM.  Les  luaulcliuu* 


rtranrrîsent  IrtdouZ''  '  ', 

qui.  chez  eux,  sont  i\'  ■. 
Irfs ,  par  douze  ariim;iu\  à'*-^\  - 
fcitnle.  Le  W  lirunil  imagm.]  %  r 
nir  ces  douse  •iuiniau%  ro  Eaccitvb 
maison   b^iie  à  l'ttJihrnne ,   5ur  h 
deux  côié^d*ull  \a>Ic  bossin  Ituncif 
Irtîrr ,  et  dVii  composer  une  lt(>ri"';i; 
prr|)etueUe.  Oa  Jinun-tux  m'<^p*rllt  u 
di\i-iun  du  jour  entier,  en  lan^jot 
cL.Mun  par  lu  gueule,  5oece>stv»nir»it 
et  pendant  deux  lieures,   tl- 
d'e.'iu  qni  rrlonibfut  p.ir;il>ol. 
.111  centre  du  b.is^in.  1^  plu.N  ^r.ji4 
ouvrH{;e  du  P.  benoît ,  fui  la  tnKhi&e 
iuiiucu.se  quM  couï^tinisil   pour  f'-r> 
nii-r   nu   ch.îii-.in  dVau  ou  mrnruir 
ca|uble  de  fournir  d*»  tmi\  abo«- 
d.iutes  a  toute  celte  partie  des  jxfdutf 
de  reniperenr.   Tonus  les  coodurtct 
d'eau  de  Celte  machine  «ont  en  cwiip, 
et  les  priuiipale»  sont  de  \a  gntsvuf 
du  Ciirps  d'un  homme.  O  uit;;ijili'pu 
ouvrij^e  ,  au  i  apport  <le  rr?i%  qui  i*>'itl 
Vu,  .iinnil  siifh  en  Kiin»p''  pt.ur  pn»- 
cnrer  une  rrputjliou  bidl^nle  k  >%m 
antrur.  *^>uelque  conlitiiu'Ia  qr»  fuv 
Rcril  lr>  lr«iv.in\  du  P.  Ucnuît ,  il  In'f.- 
Yiïit  encore  le  temps  de  s'«c* 
trouoniie,  d»*  pïix^ique  cl  <i 
plue.   Il  rtl   le   premier  qui   ait  LtU 
coiinatlrc  a  IVm|>eirur  Kicu-li-iiL:  t>' 
usages  du  lelrscupe  à  reti' 
ceux  do  la  ni.iciuuc  pncuui.iu.,..- 
prince  eVJaur  sentit  tout  le  prix,  dr  tri 
deux  instruiueuls ,  et  il  avait  m  lûu 
étudie'  le  dernier ,  qu*il  »e  pUikail  a 
en  repeVr  Ini-nièmc  les  u^tMibnu»*» 
e:^pei»cncci,  en  p^eAencedc^<•«c■u^ 
tiiun^,  auxqtieU  d  les  expliquait.  U 
P.  Hi-nott,  pour  mieux  S4ili>&)irtf  U 
curio.iitii  de  ce  prince,  qui  lui  Cm-»»! 
un  ^nnid  nombre  de  questions  rclaih 
ves  ù  la  çeo(;r:iphie  .  mlrepril  de  lui 
destiner  une  maiipcuionde,  qui  avdlC 
doUXe  pM'ds  et  cicmi  dr  longiunt  ittf 
SIX  Cl  demi  de  hauteur.  Dam  celle 


rrjua  !os  p.iys  rcccï 

.  rt-tr.tiirlii  rciix  rjup  nos 

t;eoj;rjplic»  oui  retr^nciit*, 

L  b   rcritiblf   po^ili(^n   de 

de  itPiix,  d^dpri:»  ir^  Iiuu- 

malioiis.  Il  juî;;nit  ;i  c«  df&- 

*moirc  ,  dari.«  Icffiicl ,  après 

pi«  ir*  r\p!ic.iti«n5    ncVcv 

Irs  gliibrs  Icrrcstrc  tl  ctv 

|>osa»l  k.s  systèmes  ruodcr- 

fiioiivrioem  de  U  Icrrc,  sur 

pUo^(p^1  vl  rn  parlifuluT 

le» coiiHit'S . duiK  011  espiTiU 

on  jiMir  fix^r  lo  icinps  de* 

>;il  vr^i^'^if  tnrtilioiidt'tuiil 

m  ctétnlé  en  l*'raiire  puur 

Ujrr  rjjttrLuuituic  et  U  gi*o- 

ilrs   obscnak'urs   <^nvoy«ïs 

1rs  Iîfii\  du  niitudi-^  des 

ilî  nu  pôle  et  -i  l'i-ijualciir, 

icsurt-  d'un  dej^rc  du  mcn- 

LVnïpiTcnr ,   pour  l'cxa- 

Urfjne^  iiuniniii  uucoom- 

cwmjMi^fV  de  Iclti't's  II  des 

fflvndueN  du  liibiinal  des 

tiquo ,  comnii.ssiou  où .  pen- 

k  ne  deu\  ans  ,  rite  fut  lubiet 

lli^rus^iniit.  Lor^piVIlc  eut 

ni  IcA  «ijr»  jj;t's  ijf  »srs  jugi's  , 

^ur  ordonna  :  i".  ipiow  tr.i- 

scToud  cxrnipliiire  ik*  txUc 

inde;  qu'un  dis  dfu\  rxem- 

'.itt(oiiM-iv^d.iii»s<(U  p.iUi% 

inH  au  d«j>ôt  d(*s  cirtp^  de 

1\  que^Aur  1rs  ddiereuls 

t  w  trouYi-ijt  d.ins  les  niai- 

Irijlc»,  un  ujouierait  Us  nim- 

niiViTli'A ,  lelles  que  l'auU-ur 

Iraccex  d.iU5  s.i  c^rtr.  D'au- 

BX  Mirrêdm-itl  bû-iilôL  L'era- 

tnaît  de  faii'fï  dn  ^ser  uue 

(arte  ^^ner.'^lc  de  IViiipirc, 

i  p^yvqui  lui  sntii  liiuifiu- 

Il  ir.icc^,ei,  qtii)iqiti»lii  gra- 

uvrr  re  aoîI  |i.i«  en  us.np;e  k 

il  voulut  que  c  ttc  initie  f'it 

dtt 


ffpca  ïe  P,  Brtjolt  de  U  direclion 
de  rc  iraviûL  I,p  missionnaire  eut 
Lciu  prolester  qu'il  nVjvail  aucune 
coonai^sance  de  la  pr.iticpir  do  cet 
Hfl;  l'enipetxur  avjîl  p.irtc\  il  fallut 
obci r.  Il  se  vil  réduit ,  cumtue  il  i'^viiie 
lui-Winc,  à  rcrouriraux  livrrsdTu» 
ropc,  pour  y  étudier  la  uianifie  de 
praver  au  burin  et  à  l'eiui  forïp-  Il  loi 
fal!ul  ensuiie  former  t]es  graveur^, 
les  exercer  â  manier  le  burin  et  ;i  cou- 
per le  cuivre  ;  imaginer  des  presses 
propres  à  la  ttille-douce ,  et  aceoulu- 
nier  des  imprimeurs  rn  b'ûs  à  en 
fiiire  us.'ij;?.  F-a  carie  ["euerale  quM 
s'a;;iss;iit  de  (;nvrr  sur  cuivre  coul  - 
naît  cent  qu.ilre  fniitles ,  eliacuur  de 
deux  pieds  deux  pouces  de  larpe,  sur 
la  Itatitcur  d*uii  pied  deux  pouces  et 
demi ,  nje-ure  clùiioise.  Le  P,  Br-noît  ^ 
après  aroir  cbuUi  les  pluJ  liabile.-v  t;ra- 
veui-s  eu  buis ,  et  îo  avoir  formée  à 
ce  nouveau  <»rnre  de  pr.ivure ,  leur  di.v 
tribua  ces  cent  quatre  plaindtes.  <> 
tijvail  fut  suivi  s.ins  interruption,  et 
les  pLinchcs  fiuenl  gravées  avec  pluA 
de  succès,  fie  netteté  et  de  prouiptî» 
tude^  que  \c  misMoun^iîre  ne  ^'y  et^it 
atteudu.  Ke«  soins  pour  l'impre-  ion 
sueredircni  iWcux  de  la  pr.ivure  ,  ei, 
après  quelque  temps  trrxfifico  ac- 
corde aux  ouvriers  qu*ou  avait  for- 
uips,  on  pai-\*int  à  iniprimor  un  exem- 
plaire de  celle  carie  ^euerjile  ,  compo- 
sée de  cent  quatre  feui'les.  Elle  fut 
Iïrescnlêe  â  remperrur ,  qui ,  aprî'j 
'avoir  soigneiL-soinriil  exjiniitr'r,  t'ho- 
nora de  son  suffrage,  et  donna  Tor- 
dre d'en  lirer  reni  exemplaires ,  pour 
lesquels  il  fJluI  nblcnir  dix  mille 
quatic  cents  feuilles.  \  peine  celte  tA- 
elïe  fut-elle  aclievt'f,  que  le  P.  Kciioit 
se  vil  oblige  (Ir  doniirr  ses  Soins  h  un 
autre  tirage  d'une  bien  plus  diffirilo 
éxecution.  On  vait  que  sfî/.e  magniii* 
qurs  dessins  des  l>at.dl!rs  de  IVnqHS 


rcui  |\»cu  « 


long 


-iViicut  de  CDVOVÇl 


SOS  UEm 

m  France,  où  ils  furent  pravcs,  aux 
fr^ii.H  du  l.uim  XV,  sous  U  dircctiuu 
tie  Cochin.  Ces  planches,  a<rcompA- 
i;Dees  de  leurs  dcÂ&ias  ori|*inaux  rt 
de  âi^nx  crut  rKeinpUin-.H  lires,  re- 

Sa&sètent  d'I^urope  û  b  Oùne,  en 
eux  cuvais  :  le&  sept  preiuièrcs  arii- 
Vri'CDt  â  Pckiti  AU  tao'is  de-  dcrrmbre 
'772;  le  reste  y  paniiil  nu  ou  dcu\ 
41»  après.  L't  rnperc nr  ;idrnii-a  la  p<»r- 
fcction  de  as  gravures,  et  b  bcjule 
des  épreuves  <]u*uu  y  avnit  jointes; 
mais  il  Touliit  que  ses  ouvriers,  lou- 
jours  diiigcs  par  le  P.  Benoît ,  liras- 
»cul  de  nouveaux  extmpUircs  de  ces 
sept  pieiuières  |)l.iuches.  11  ne  s'^j^is- 
sait  plus  de  rmipro^iou  d  une  simple 
gravuieau  Irnil,  coiuioe  étail  celle  de 
la  raiie  j;pneralf .  Le  travail  Goi  cl  dé- 
licat des  pUuelits  françuiscs,  euâpaît 
des  précautions  p.-trMculiêres,san5leS' 
rjiK-lIcson  pouv;ùt  >'expOHr  à  les  rom- 
pre ou  à  les  aliérer.  Il  f<iltut  inTciitcr 
une  nouvelle  presse ,  condùiier  des 
procèdes  nouve.nux  et  plus  prrfcclion- 
Cc's,  soit  pour  pr<*pAr<-r  et  IreniiKT  le 

Papier,  soit  pour  composer  t'encre, 
appliquer  sur  tes  plamlies  et  les 
esMiycr,  au  uoainil  où  elles  passent 
sous  la  presse.  Les  soins ,  i'actl- 
rité,  l'esprit  fécond  en  ressources 
du  P.  Benoit  sufîirent  k  tout.  Ce 
tirage  fut  eiccutc  avec  succès ,  cl 
douua  des  épreuves,  (pii  ue  furent 
pas  sans  doute  au^si  belles  que  celles 
venues  de  Paris ,  m:iis  qui  aunoii- 
ç  tient  du  moins  aut:iul  d'adresse  que 
d*îuteniçenced.ius  tes  ouvrir rscbinois. 
Ce  premier  C}>fai  de  l'impiessiin  eu 
taille-douce  h  I.1  Cliiue  fui  le  dernier 
des  travaux  du  P.  Heiioit ,  qu'un  coup 
de  sauç  enleva  subitement  à  la  mis- 
«iuD  de  Pékin,  le  jâ  octobre  1774* 
Wons  n'avons  fait  conUHÎIre  eu  lui 
que  l'bomrnc  à  talents  :  le  tccit  de  ses 
vertus  religieuses  cl  de  ses  travaux 
.'apostoliques  dciuaiidcrait   ua   auti'c 


BEN 

arlitlc beaucoup pluslonji;  I 
par  tous  les  cliidieus  de 
et  vivcincul  rr^reltc  de 
Kien-toug ,  qui  l'avait  col 
boMOre'  de  la  plus  iudu]{;ri 
rite.  Ce  piiiicc,  qui  voulut 
aux  frais  de  ses  iunérai'Ue 
sVmpècber  de  dire  devau 
cour  :  «  C'était  uu  houimo 
»  três-/elc  pour  won  .^eri 
role^,ob^erve  un  lut.ssia 
auMÎrnt  illustre  une  lunjp 
gcuér.itions,  si  elb-s  fuss^en 
la  buucbe  de  ce  iik^uiy^u^ 
d'un  Tatar  ou  d'un  Cliinoi 
BE^Ol^(ALCIAKOM; 

WEDEITI. 

BEiNOiT  (Jeah).  ri 
Dicn.'S. 

BEiNOïT(Ci:»TiB?<). 

BENOIT  (  FnANçoii 
Pirzm  DE  LA  Martiniùve 
née  à  Lyon  en  iyÀ.\,  in 
quelques  années,  a  publié  11 
suivants  :  1.  Journal  en 
lettres ,  nu'lê  de  critiques 

dotes ^  '7^7»  '"*  ^'^-  **  P 
»  ft[  ""'.  Benoit  en  parlant  1 
»de  lettres,  jtourvu  que  t* 
Il  mdi  is  n'eu  souffi  eut  poil 
«donuenl  des  citoyens  à  U 
B  crois  (]  u'ellcs  peuvent  âus 
sla  gloire  de  uunncr  dc&  i 
»  republiipiedes  lettres,  u 
cipes^  ou  la  f'ertu  rniio 
•j  part.in-i'i;  tll.  Elizabi 
4  |virt.  in-i'i;  IV.  CéU 
jématils  séduits  par  l* 
ïrliO,  in-t'i;  V.  Lettres 
Talbcrt ,  1  -jiki,  4  P^.  ta 
dit-ou,  le  meilleur  ouvr«i 
leur.  S\.  Agathe  et  Isidi 
a  part,  iu- 1 'J  ;  \  1 1.  l*Em 
sirs  y  ffy)*  '1  vol,  iu-i'A| 
phronie^  ou  Leçons  d'une 
fille  ^  *7^H)»  in->'^»  "77 
IX.  Folk  delà  pmJeticâ 


BEN 

['M;  X.  Us  AvcUT  iTime 
itf,  i-8i ,  in- 1  i;  XI.  fc 
litf  la  probité^  coiucilit'  en 
«  ru  prose  ,  iniitwr  de 
le  GoMoni,  t"^,  in -H".; 
ip^cJurir  réciproque ,  cn- 
lu  acic  c(  en  pr«j§e,  i  -^08 , 
cumtHli&t  n'ont  pas  été  te- 
I.  Pliisicors  personnes  lui 
r Officieux  y  Mnseiipliqurr 
)   rnriAtt  oti  niic  coineilic. 

Rpu  uouA  prortiit  r  cet 
A  B-T. 
f^OZZOLl  ,   peintre, 
KJ.  blëvc  de  Fi'ii  Oiovjnni 
\,  et  JiniLiIeiir  de  Ma^aitiu, 
s'êlvvj  ail -dessus  de  tuus 
9  de  son  lenipÂ.  ]1  cxccila 
rprc»enidliofi  de  beau\  et 
Secs»  du  paysage,  des  nni- 
IVxpfussiou   d'idées 
jets  at;rr.ibles  et  pilla- 
uil  d.iitsU  i  Ijfipeitrdu 
rdi .  J  Florence,  une  Gloire, 
itétl  une  Epiphatùr,  où  for 
^<  ;ivrc  proftiMon  d:ius  les 
di»  figures.  I/.irlis!c  a  mis 
re'ri(odjii\resci)m[KJsilions, 
il  VM\v  revirrr  son  siècle  et 
ppoiains  ijn^d  y  a  reprevn- 
]iie  In  (ihjcts  les  plus  miuu- 
if^tfucostuue  et  aux  usages. 
I  le  vovj];c  de  Rumc  et  laissa 
leaux  à  J'Ara-Cccit ,  à  Sie.- 
eurc,  etc.  A  son  rcLour  y  il  se 
le  mi  Ton  voit  ses  meilleurs 
Son  Lible.iu ,  plaré  à  ta  e,i- 
Irt  rojirésenMnt  la  Disputé 
mrs,  tiX  fvrt  loué  par  Vasjii 
p^nl^un  ;  mais  les  immenses' 
à  tresqne  qu'il  exécnla  au 
knto  ^nt  bffn  plus  remar- 
t  Opéra  terrihilis»ima  y  dit 
Ja  meCtcre  pttura  a  una 
pittori.  «*ft*riil)le  ouvrage, 
mettre  en  dtronle  une  lé- 
t'S.  •  iSeno/zu  teruuua 


BEN  4o5 

^ïtî^^^mt■nlccs  peintures  dans  IV^pace 
de  deux  ans;  elles  ofîieut  b  eréation 
du  monde  jour  par  jour  ;  il  y  dniloya 
un  rare  talent  pour  la  cnmposilion  cl 
rimit.iliun  vraie  de  la  nature,  nue  va- 
riété' êlonnanlc  de  têtes  et  d*a[litudes , 
un  coluiis  nuurn  et  brillant,  et  une 
expression  qui  le  met  au  dessus  de 
Masaecio.  Lanzi  a  peine  à  croire  qu'il 
ne  se  soit  pas  fisit  aidrr  dans  cette 
grande  eittieprise  ,  et  il  y  a  remarque 
des  Ggures  rxccntees  nvec  sécheresse 
et  de  pratique,  qu'il  e<it  tente  d*altiî- 
bner  à  qm-lque  élève.  Quui  qu'il  eu 
sott ,  ces  peintures ,  adrairée^  au  i  5*. 
siècle,  ont  é!c  depuis  robjel  descindes 
des  plus  céltbres  artistes  ;  Rapliacl 
lui-même  n*.i  pas  dô^aigné  d*y  puiser 
l'idée  de  quelques  fipuiTS.  lieoozzo 
CozzaIî  termina  sa  eariière  honorable 
à  râ};c  de  sorvmte-dix-buit  ans ,  estimé 
et  rej^retlé  de  ses  cotnpatriotes.  La 
vdle  de  t'ise .  reconnaissante,  lui  fit 
élever,  aux  frais  du  public,  un  tora- 
bf*an  dans  ce  même  Cimpo-Santo  qu'il 
avait  orné  de  ses  ouvra{;ns.  Ces  ta- 
bleaux ont  clé  graves  par  Lasinio,  de 
i8oîi  à  1807,  Plusieurs  auteurs  ont 
confondu  Bcnnna  avec  Melozzo,  son 
coutempurain  ,  qui  travailla  aussi  à 
Rome,  et  fut,  dit-on,  le  premier  qui 
imagina  drs  figures  en  raccourci  dan^ 
les  plafonds.  Vasari  donne  à  Bcnozzo 
un  seul  élevé  ,  nomme  Zmiohi  Ma- 
chiavelUj  dont  ou  ne  conuaîi  point  les 
ouvrag«»?i.  (i — f<. 

BK.NSERADE  (  Isaic  dt  ),  naquit  » 
en  iGri,  à  ^yo^^-Ia-Forêl ,  petito 
ville  de  la  haute  Moruiaudie.  Suivant 
l'opinion  commune  ,  son  père  était 
maître  clrseanx  et  (urèls,  ri  il  .ibjur.i 
le  eaUiuisme  peu  de  temps  après  In 
iiaissaucedc  son  (l!s,qiii  fut  conlirmé 
à  r^ge  de  sept  ou  buil  ans,  LVviVjne 
qui  im  eonli-'rail  ce  sacrement ,  lui 
ayant  pi'oposé  de  changrr  son  nom 
juif  d'Iiaac  pour  un  nom  du  Nom'cau 


«ii4  CRN 

Testament:  ftVoKintirrs,  rr  nondll-il, 

*  pourvu  qu'où  mv  dotmr  du  irtnur. 

•  ^  Jl  faut  le  lui  laisser .  dit  l'ov  èqiie; 
«  il  a  U  mine  de  le  f.iire  bien  v.itciir.  » 
Observons  eu  pasi-mt  qiicrcn'jni  qui, 
vu  iH'hrru ,  signilic  Èix  ,  convenait 
assrzbici)  à  un  homme  qui  HcvMÎt  se 
rendre  celélue  par  rrnjimemrnt  dcsun 
esprit,  i^omme  «la  ntt'ir  si^  nomniait 
Laporte  ,  il  se  prôleiidit  allie  au  car- 
dinal liiiiliclieu ,  qui,  on^  trop  appro- 
f  uidir  U  eho5c,  lui  li(  une  |H'n>i'iii  ah- 
.Vïron^idèr.ll»le,e^  lui  aurai!  pciit-^lrc 
fiit  faire  un  ^rund  cliemin  d^us  IV- 
j'Itie,  s'il  nVùi  trop  souvent  flcwrie  la 
SiHionne  piuir  IMiùl't  de  Itour^ogne, 
vu  il  albit  faire  s.-i  c.  nr  :i  Ij  Helteru^e, 
fnncnseromeilienne  du  Irmps.  O  lut 
pir  suite  dcretiolijÎMin  qu'il  conipus.! 
plusirufA  pitTcs  dellirârre,  Clrop/î- 
tre ,  la  Mtn'l  d'Jchille  ci  la  Vispule 
ti£  ses  aniii'i ,  iplu's  H  lanle^  Gus- 
tave *i\\  V Heureuse  4tnlMifin^f\  Vé- 
le'a^p'e:  ces  pièces  nul  el»T  imprime»  s 
àl'aris^dc  xGîtf}  .'i  idj  i.  iti-/j".  Quel- 
ques personnes  lui  alliibuent  la  /'«- 
celle  d'OrlêanSi  qtu'  d'autres  donnent 
à  la  Mcsnadière,  Après  la  mort  du  car- 
diitildcUicliclicn,  un  merh.mt  quatrain 
s.ifeette  mort  lui  lit  pt  rire  sn  pension 
que  U  f.uniUe  el.tit  di**pusc'c  àlui  coii- 
liauer.  I/atiiii;il  de  Brttc»  antre  allie 
iiutcrnel  qu'il  s'claitdonne .  l'cinmeu.! 
.-ivrclnl  sur  sa  flullc ,  el  fui  lue'  son^  ses 
yeux.  l)e  retour  à  b  ciuu',  il  obtint  du 
r;irdinal  de  Ma/-irin  plurieurs  pensions 
.sur  de^  lienelites  ecrlesîj^îiquus,  ce 
rfui ,  junil  aux  liifulàits  de  la  rcuie- 
ini-re  et  de  quelqtn*  daines  riche*  il 
libcj-.-iIes,  lui  rompus.!  nu  revenu  d'en- 
virott  12,000  livres,  cl  le  mit  en  etït 
iPavuir  nu orrnssf .  borte  deluxe a!ot s 
très-inuMli^ parmi  les  puèiej.  IjO  sonrre 
lie  aa  fortune  c(  de  sa  réputation  à  la 
fois,  fui  l'ingénieuse  fcicilite  avec  la- 
quelle il  eonipns.nil  des  vers  pour  le 
»ji  et  les  personnes  di&lîngue(.s  qui 


hE1H 
figuraient  dnus  les  balIet^  Ac  h  ccur. 
On  aura  «ne  idée  de  l'adresse  et  àe  Ij 
ç^àre  (pnl  meitiiit  dans  res  [tetîtw  roiE» 
|)o6ilious ,  en  lisant  celles  où  il 
devant  tonte  la  cour,  des  amourf 
core  secrètes ,  ou  du  mctns  non  dé 
rce.s,  de  Louis  XIV  el  de  M"",  i 
N'alli^re.  Le  monarque  fu(  ^t 
à  re  genre  de  mérite ,  qu'd  1: 
diinslrpriviléj;cdes  OEux'rr^  . 
senuïe  y  apièt  sa  n»<>it,  dr. 
qtiVtn  KS\  (ont  elottue'  de  Iroirvcr 
un  iC^le  ric  chancellerie,  «  Lath-im 
w  y  rsl-il  dit,  dont  il  r^ufontl 
I»  lesyrrs  fpri!  faisiiit  pour  h 
»  an  eomineneeinenl  de  noli' 
M  !eraraclêredeApersonnapes']'H(i-."' 
D  xaienlave^l^ear.^c■^^^ed«'spe|^lfIU*«- 
»  pes qu'ils  repi «Reniaient,  cLuluuce- 
»  |»ècird(se(Tef  jieiAonncl  qiiM  i/ariâ 
»  imité  de  pi'r>onne,  et  que  prn>unne 
I»  n'imitera  peni-ctn* jainii^  -Ar  }\\\.*  |«e 
même  piivilcge  parleen"  ni'» 

ningniliqnes ,  desfsoux  :  '  vi* 

tiun,  de  ses  chansons  el  de  »on  s.nttwl 
de  Job;  -jiais  il  garde  prudt  mincttl  Ic 
silincc  sur  ses  Mètamarphoiei  m 
rondeaux.  On  sait  que  re  ftuuurt  dtt 
JohrX  eeliii  de  Voilure  d  l/ranié  à»^ 
visèrenl  la  conr  en  den\  partis,  muin 
niés  Jolteliiis  et  Vranù^s  ,  et  avanl  ï 
leur  lèle,rnu  le  prince  de  (>)oH.Vaulrr 
la  duchesse  de  liou^nrville ,  sa  mtut. 
Te  petiï  schisme  liilerairï*  en  Olnl*llCAl^ 
coup  de  piêres  de  vers.  I*a  phi>  r.u»i»tt* 
nable  est  ifeltc  qui  (înil  uin^i  : 

Je  «w  divUft  pw«it  lobîc. 

G:  mol,  que  M"'.  Rorlie  du  Mjiiif, 
f  une  de.s  rdh'<t  d'honneur  de  U  itiiie- 
oifcre,  aviiil  dit  par  l'tuurdtrie  uo  pw 
bêtise  y  parut  un  jugement  l^^'^->^M^»l^ 
sur  deui  productions  qui  ur  mdrildimt 
pas  de  611e  tant  de  bruit,  vl  nri 
pendant  lon(;-teinps  les  honneui^  (ft» 
proverbe.  Il  u'v  cul  point  de  dt'lut 
pmr Us  MéiamQrphi}Scs d'tK'iAc en 


BEN 

,  P4ri«,  i(>76,  iïj-4'*r 
Drue  lie  figures,  uonr  Ut|U«l 
il  dunuê  10,000  liv.,  luiiilu 
\l  pjrut.  vtlouC  le  iiiouile 
is  du  ruudeau  si  couou , 
le»  dcniifrs  vers  : 

V«i  ,f  ««  tt«m«  iMit  Urt  b«ta , 
*  ^«M  l«U*ïil4i*««r  f««*« 

\f  que  U  cnliqiK*  fût  un  ron- 
Imti  <»t  roiitU-an  (I.his  Toii- 

Kjtrà  la  pr<ff.»ce,  «u  |jiivilr(»c 
IM.  O  (JcriiKr  eil  le  iiieil- 
;iii(*oui»;  ou  oc  peut  lieu  de 
|uc  U  (in  : 

(et  t  •'C-ui.  .n  . 

il'OlJTCt  ohicrvc  ,  avec  rai- 
c:(eciitiun  uVn  l'tjît  p.is  plus 
que  celle  des  auire»  ouvra- 
iir  ,  Hiaii  que  je  règue  des 
ir  passe  lorsque  les  roD- 
iireut;  vt  que,  t^vutui  a  l'en- 
die  éuil  fujle  en  tout  inups . 
liïre  rnlirr  de  futidiMii , 
\es  Bticillcujs  du  muii'le  , 
rjil  fwrsnn  ii-opd*uiiifui  uiile. 
roQiroa   nicorc  la   mciuc 

Ectuiiten  qii.i(rjiuMn\ii'on 
<  nitilo  ,  duut  trrutc-ueuf 
véi's  «LiU!i  le  Ubyritilhe  de 
Ce  fitlsun  denucrouvrigc; 
i  monde,  où  il  coinmeiiç.iii  .1 
,  il  se  relira  â  Geutiltv  , 
nui^uu  qu'd  unid  d'tUMrrtp- 
lÏMic  rtlle-ci  h  IVnlnî'c. 

,  t<>Min«ari,  AJi«u,**«iClUttdlr«*. 
I  (Cl  ««m  Milillvt, 
>»,aBNu*,  U#«p|iufi*«UMjtci  Mirai 

pouilflnï  .■»  bout  ;  h  rc!i;^ion 
umgur .  et  ce  fut  .i  clic  qu'il 
*»drrnitT4  vtr>.  Tournit  nié 
rc ,  il  résolut  de  se  fiirc 
is  uii  lIuj  utL;if  11 ,  en  vunl.mt 
ijjoer  de  pr7Uu(igii,  lui 


ÈEN 

fHqiiJiTrtiTiTejet,  au  lieu  de triViulJeT 
d  iiricter  le  »jug ,  prit  |j  fuite.  Il  mou- 
rut quelques  heures  uprê»,  le  iç}  ocf. 
iGgi ,  âj;e  de  pré»  de  qu^lrc-Tingls 
ans.  Il  ètiit  de  rAradmiie  fr^nçiiisc 
depuis  tO'-ji.  Sencce  .1  t^ul  de  lui  e» 
purir.iii  .is5ez ressemblant,  quoiqu'un 
peu  flAUe  : 

Ce  Wl  c«)tfti  «utlruii  ul'BlaOiaer*, 
(^itr"«iv«rant  rj*e«îr  |iru  rftiliiïr. 
D«  pùiiaoUr  le*  Kr^nJ*  il  no  fil  )iititi|  icrupvU, 

11  fut  >lrit*    «tsdabt  .   «an*  ^(rr  rirlir<i|r  , 

£t  «Vnnciiti  •  cvnjivytf  iJri  vcri. 

Peu  i*cii  fallut  que  ce  t«ilent  pour  le« 
vers  ne  le  couduisit  aussi  aux  bon- 
neurs;  on  fut  à  ruistant  de  reuvifvcr 
eu  Suède  couime  résident  et  iiH*mr 
oumioe  iimbas%adeur,  pour  romplairr 
À  la  iciue  Chri<»liric  quietiil  eltaiiuee 
de  ses  ouvrages;  mais  r«(i;nre  man- 
qua, ic  qui  dunuA  lieu  à  SeaiToa  de 
ddter  utusi  une  desci  lettres  : 

L'*M  (fmr  !<■  lu-ur  et  Htat^ixà* 
N'dll»  ^otMi  SB  ton  «o>b4i««d«. 

Il  était  liQiurneâ  buiia  mois ,  on  plutôt 
à  jeux  de  mois  el  à  turluuiuadet.  Oti 
a iitéaVfC iflo^e plusieurs uc ses  i>|»ar- 
ûti  qui  M>nl  de  tuil  ntuivjis  goût.  Cu 
\oici  quelqui-s-unt-sdc^  plus  Ingénieu- 
ses. Ou  homme  de  la  cour,  soupv*onDe 
d'iuipuijsancc ,  et  que  Di'nstraile  avait 
kuuvent  raille  à  ce  suj<  t ,  lui  djt  un 
jour  d*un  air  uiomphaiit  :  a  Lh  bicu  ! 
»>  luoiisieur  »  in^l^ic  toutes  vos  maii- 
B  vaisesplaisaiiteiie5,  Yoità  uu femme 
»  ditroudiev.^  VouscbangcxrAat  de 
B  ta  question,  if'poiidil-il;uun'ajantai^ 
»  lieu  rcj^iiiche  a  uiadame  votre  fin:- 
p  fuc.  o  L  ne  femme  le  pt  i.iit  de  lui  ex* 
pliqucr  cette  inscnpiiuu  quVlIe  ruy.tit 
au  dessus  d'une  porle  ;  fnfttnÂuio^ 
seel avilû.  «  Madame ,  du*il ,  ciJa  s%i.'\- 
*  Ce  :  >  SUIS  gueux,  raai>  c'est  de  rat  e.  » 
Quelqu'un  »c  disait  auteur  d'uu  ou- 
vrat^cdcBensera.'c;  on  demaudail  A 
ce  dri  nier  de  qui  il  euit  rerllcmenl  ; 
B  Je  l'ai  fjil,  rejMiudii-il  ^  maii  il  est  k 
u  lûU  stClvicc.  »  Uuikaii  ,  lot  ^que  l4> 


Rondeaux  pnruroiil .  fut  ttrhrd'AVolr 
parlé  de  lui  livunitjlctncrit  cLiiis  &un 
^rt  poétitfae  ;  et  il  se  rctrurU  d«us 
sa  Mtit-c  de  t Èfftth'vquir  ^  uû  il  lui  rc- 
pnKlic  SCS  quolibets  frivoles.  Ses 
OEtivns  ,  comprenant  ses  vers  pour 
Ir.'i  Uillcl5  ,  SUS  chanson»,  srs  Siinnrts 
et  un  clioii  do  ses  rondeaux  lires  d'O- 
vide f  ont  etc  iinpiiniéc&  en  s  vol. 
io-ii,  l'aris,  1O97.        A — o — t. 

BKNSl  [Bcbnabd)^  né  à  Veuiae .  le 
i6juilloli<i88,  d'une  frfmilleonginairc 
du  Piémont,  jésuite  en  1703,  professa 
Konp-trmps  la  thé')luç;ir  morale  dans 
son  pa)'5  natal ,  et  publia  quelques 
ouvraj^es  ru  rrtie  jtartie,  rédigés  sur 
les  principes  rt-l.icbés  qu'un  a  souvent 
reprochés  â  la  plup;trt  des  théiitogiens 
de  sa  société:  I.  Praxis  trihunalis 
conscienUte ^  Bologne,  i^.ja  ;  H, 
Diiicrtalio  rftf  cnsHus  r^servtitîs  , 
Venise f  17-^5.  Il  ftit  accuî^é  d'avoii- 
ensrignc  dans  celle  dissertidiun  ,  que 
certaines  actions  criminelles  tt  con- 
traires à  la  pud(?ur  ne  sont  que  des 
péi'hcs  véniels ,  et  que  le  blas[thènic 
qui  serait  l'eflct  d'une  furte  habitude, 
ne  pourrait  pas  être  mis  au  raug  des 
péctiés  mortels ,  parce  qu'il  ne  serait 
pas  censé  parÉiitemrnl  libre.  Os  deux 
propusiliuns  firent  beaucoup  de  bruit 
en  Italie.  Le  P.  Conciua,  dominicain, 
les  attaqua  viveoicut  dans  deux,  let- 
tres ,  qui  ont  été  traduites  en  françai.s. 
Pbisicuis  jésuites  [uirenl  U  defdise 
de  leur  coafrôrej  mais  sa  dissertation 
cl  IfS  érrîis  de  ses  apolopstes  furent 
cundainnéii  par  un  décret  du  saint  of- 
fice. L'nutPur  fut  obligé  de  donnerune 
rétractation,  qiip  la  congrégation,  qui 
U  trouvait  insnffîsanleet  équivoque, 
ne  reçut  que  par  Tordrede  Benoît  XI V. 
Ses  superieursTeiivoyèreulà  Padoue, 
<tH  u  mourut  en  1760,  après  aroir 
composé  d'autres  ouvrages.    T — d. 

BENSON    t  George),  théologien 
anglaii ,  uod  conformiste ,  uc  en  1 1>99 


lrm?î 


à  dreat  Salkdd,  roonlra  de  hoovt 
bcnre  une  apjilioation  "'  '■<-.., ^...^  » 
l'ttude,  qu'à  Tige  de  «." 
dit-on,  le  NvUi'rau  Itui 
grec.  Après  avoir  itçu  su  , 
iu.slructioii  dan^  des  (  ' 
lières,  il  pasia  À  runn 
row,  Tint  à  Londres  en  1  "ji  ,  |*è* 
ch.i  quoique  lemp%  dans  cette  vilîe*4 
il  Chi-rtsey,  H  fui  ensuite  n*  ' 
teur  d'uuc  eoiigrqviliou  de  ' 
furmisles  À  Abin^d'ut,  d.ins  le 
de  berk. ,  où  il  résida  pci;d.iut 
années.  Ce  fut  dans  crt  iiilervallr  ipi 
commença  à  se  f.iire  (unnûUrep.ir  une 
Dèjense  de  l' utilité  de  la  prièrt,  jwc 
la  lr.iductiou  d'un  Discouti  de  MjxuDe 
de  Tyr  sur  c«  sujet.  Cet  ouvraj^c  fui 
réimprimé  en  l'J",  sous  le  tifie  de 
Deux  Lettres  à  un  ami.  En  i^**!!. 

Brnsou  devin!  nnnislrcd'u 

gutiou  d.'ms  le  faubouj^  de  1 
publia  en   1731  ,  in-4*. ,  1 
phrase,  avec  des  notes,  sm 
de  S.  Patd  à  PhiUùnan ,  avec  tm  np^ 
pendiXyOà  l'ondtmorUrrtfHeS.  Patd 
nepaui*ait  être  ni  un  etuhoti^iaitem 
tm  impcslettr^  et  iiur.parcvasrtftietH. 
la  relt^on  chrétienne  est  {ainsi  qti'it 
Ta  reprt-sriilét'  )  celeite  et  Inute  </*- 
vine.  Lord   I.ittletun  a  drptiis  trafé 
ce  sujet  avec  plus  dVi 
ces  qu'obtint  cri  ouv  i 
rencourat;t  1 

éga!cm4-nt  1 

sur  les  di'u\  Epitre*.  atta  The^ 
niciertf .  sur  U  preiuicrt  cl  la  serunti» 
EpUresà  Timothee^il  surVEpitrvÀ 
Tite  ^  avec  des  dissert-itioii".  mit  ti- 
V ers  sujets  importants,  p.*: 
ment  sur  rinsp-raiion.  En  1  7 .'.  - 
son  Histoire  dit  premier  trd 
ment  de  la  religion  ckreti 
rée  des  Actes  et  des  Épttres 
apôtres  ,   avec  les  événemnUjs 
martptahles  que  fournissent 
Uyemcnt  aux  ffhrtticnSf  CBi 


r^4- 


ffistoi're  romaine  de 
3  vol.  )i»-4%t'piiii|>riméc 
tchoi$i,eD  \'i\oy\ni\xt 
^agrvKalioD  rlr  uoii  con- 
I  Londres,  où  il  ptii  (luiir 
trtJW  Oardacr.  Il  ptiblu , 
Hj^Suii  Trailé  dtf  i'ex- 
ft^  rtli^ion  chrétienne , 
f  est  exposée  dans  les 
}ure$^  lr.4ilcqui  fut  rcim- 
l4^f  ci  pour  1.1  tfoisiôxie 
en  a  viil,  in-8".  1/u- 
rdtfcu  tut  cou  fera,  eu 
docteur  on  ihtlu- 
ea  i-(JJ  ,  à^é  de 
ans.  Ou  a  dt;  lui .  oulre 
dlif»,  beaucoup  d'autres 
itjucs  et  uu  recueil  de 
^rait  peu  d*iroapnaiioD  cK 
Nlao«  IVsprit.  Ses  cama- 
é^c  le  regardaient  comme 
i;  mai»  il  suppléa  par  le 
cTiMt  de  dis|>osilion.s  na- 
jl  c*t  un  rxi'inple  de  ce 
irauiuur  dcréuidc  et  une 
tonstaitle  S  un  même  ub- 
Irragcs  Aont  trcveaiuié» 
IVA,  et  plusieurs  ont  niti- 
piduit»  en  Utiu  rt  cii  alte- 
^  moins    reiMimtnandablc 

Et  de  toldrance  et  ses  qua- 
f  qMf  par  son  savoir  et 
i(  pour  aiais  tes  boiriines 
eiiU,  uou  seulement  de 
pOiftis  taéiac  du  parti  an- 


l 


llAir  TAïf  Dcn  ),  peintre, 
M^tn,  vu  i65o,  eut  jKiur 
^bord  Pierre  Wouwer- 
Uuiir  van  drn  Vcldc.  On 
I  rru««it  À  soppropricr  la 
iconipu^or,  la  touclir  et  la 
ttdeu3t-)i1i3tek,  ceip>iett 
^^feand  t'ici^e ,  Burtuiit 
PHBrenceV-iri  d<-n  Vride. 
pli  puM  toute»:!  vie  dans 
~  lalK)nLnJX  eut 


nnc  mort  raailieiiiousp.  VUàln  cUvz 
lequel  il  demeurait  lui  vuIj  4^od  flo- 
rins. Avec  tous  les  moyens  de  réparer! 
cette  piTte  ,  il  n'eut  pas  assez  de  furcc' 
dame  pour  y  résister, et  il  mourut  de 
douleur, eu  1690,  àgc  seulement  du 
quarante  ans.  D— ^, 

BENT.^BOLr.E  (Pierre),  avo- 
cat et  (ils  d'un  liuinmc  qui  avait  vt4. 
entrepreneur  des  livres  pendant  la 
guerre  de  i»ept  ans.  Dès  le  comnience- 
nient  de  la  rcvi^utioo ,  il  eu  embra.ssa 
les  principes  avec  ardeur ,  et  lut 
nomme  dVibord  pro<:urettr-gC!iêral  du 
départi-mcut  du  IVis-Rliiu  ,  puis  dé- 
pute de  ce  même  département  à  U 
L'ouvention  nationale  :  il  y  vuLi  pour 
toutes  tes  mesures  AÏulentes,  et  fut 
uu  des  antagonistes  1rs  plus  ardent» 
des  eiroruitns.  (^uand  l)umauri(7.  eut 
j>crdu  la  b.itaille  de  Nerwinde,  Ben- 
tabolle  demanda  l  établissement  d'une 
commission  pour  jii^rr  les  [;ci)Ciau\. 
Lors  des  progrès  des  Vcndceus ,  il 
proposa  do  former  une  armée  de  qua- 
rante mille  hommes  ,  de  tirer  le  ca- 
non d'^lirmedans  Paris  et  dans  tous 
tes  départements  voisins.  Après  le  5l 
mai,  il  fil  mettre  burs  de  la  loi  Fétix 
Wimpfen  ,  comm  mdaiit  des  troupes 
du  Calvados ,  et  fui  ensuite  ciivovc  à 
l'armée  du  Nord.  Lorsque  les  g^iron* 
dins  furent  decictcs  d'accusation.  Il 
s'opposa  à  ce  que  Ducos,  Boycr-Fou- 
frède  et  Vii;ée ,  parlassent  a  la  tri- 
bune, l.edtlicrmidor^jtullcl  1794J» 
il  se  déclara  ronlre  liobespierre ,  et 
entra  le  5  octobre  suivant  au  comité 
de  silrelé  ^clle^alc.  Depuis  cette  épo- 
que, il  parut  llutter  e^iire  les  divers 
prlis  :  tantôt  s'upposant  à  ce  qu'un 
k'emparat  du  bien  des  parents  d'cmi- 
grés,  et  dénonçant  les  j.icubius;  tan- 
tôt combattant  les  mesures  proposées 
pour  le  jiiï;cmcnt  des  terroristes.  Au 
i5  vtDdéiniaire  an  IV  (  10  octobre 
179J),  il  il{  dco-cier  la  pcrmaueuce 


«r.B  ïî  E  N 

éc  Ia  cfiriTeiilion  ,  rt  U  nomination  de 
B.irras  an  r«iii:iii;uidftiiciH  <Ic  U  fon  c 
«riuL'e.  Membre  du  coiii-cil  des  cinq- 
cents  ,  il  dcm:inH.i  rt-icluiiob  dt*  J.-J. 
Aime,  cl  se  jH-rmït  contre  le  nouveau 
tiers  dcsc^  pressions  ortinsa  rites.  Korv 
qu'.in  mois  de  mai  1 71)6.  If  diiecroire 
nnnoiiç-i.p.irurt  uiossflRpJ.irlôturedcs 
clubs  cl  s»x'iél»isnopulairrt,Bcii  1.1  bulle 
s'éleva  coiilie rette  mesure.  En  jauvî-r 
l'jç)-  .  il  se  biiliii  avec  son  collègue , 
Guupilleuu  dr  Foiitenni.et  lui  donna 
nn  coup  dV*piT.  Il  mourut  h  Paris  le 
au  avril  1 7ï)8.  Ceuil  nn  homme  vio- 
lent, qui,. lyant  «ne  forte  voix,  faisait 
souvt-nl  iclnitir  de  sps  cris  Its  voùto 
de  la  salle.  On  croit  quM  élnit  du  parti 
de  Dantun,  et  un  rxpliqne  .1tn^i  sa 
luiue  contre  Rolx-spi' rre.  U  paraît 
que  son  p1inc1p.1l  but  était  de  sf  f^ire 
reinnrquer,  et  que  U  fougue  de  sou 
cjirartiie  nerempêrlm  pas  de  comjio- 
srr,  jusqu'à  lin  certain  point,  avec  les 
circunstatices.  K. 

BENÏ-AICHAH,  fille  d'Al.mrd, 
puêtc  amhe  de  Goidone,  se  rendit 
aussi  cdi'bre  par  ses  vertus  que  par 
ses  ver*.  Les  brillantes  académies  de 
Oirdoue,  frCijucntccs  alor.v  par  les  Ara- 
bes \vf>  plus  célèbres  de  l'iispagne ,  re- 
tentirent souvent  des  accl.imations 
qiiV.\rii.iitiU  ses  poésies  f  rarienses  et 
ses  éloquents  discours.  Celle  muse  es- 
p:ignoleeul,dil-on,  la  clinstetedes /!<•»/ 
sonars  qu'elle  cultivait,  ri  conserva 
sa  virpinitc  jusqu'à  sa  mort ,  an'ivec 
en  4"*^  *^^  l'I'^'Ç-  i  ""^0  de  J.-f*.  ;. 
Elle  laissa  une  riche  i>djUutbt't|iie. 

BENTHAM  (Tbomas),  ibéolugicn 
•inslaiît,  ne  vers  i5i5  dans  le  comte* 
d'York,  fil  ses  études  dans  Tuniversiie 
d'Oxford.  Quoique  protestant  an  fond 
du  coeur,  il  avait,  sous  le  rignc  de 
Henri  Vlll,  contenu  son  iile  et  ses 
seuiimcnis  religieux  ;  mais  il  sVn 
r«)>entil  ensuite^  leva  le  masque  sous 


IlEN 

le  règne  d*Édï>nard  VI  »  r^tiAMs 
toute   modcr.ition   som^   b 
la     reinr     Mnrie.     Ilf'ji 
plusieurs  actes  de   vi 
ment  d'avoir  aiiaehe  ■ 
mains  des  cliautres  ^K-nd 
vice  divin,  il  ap'^i.iva  ^e*  i 
ycix  de  la  reine,  pur  la  conduii 
tint  avec  les  commissaires 
par  S.  M.  pour  visiter  et  r- 1 
nivcr»il(f  d'Oxfurrf.  Un  des  ...1 
s.-iires  lui  n^anl  commande  tir  potit^ 
les  écoliers  qui   i/alljîcnt    pi' 
messe,    il    répondit    qnM    irj 
comme  injusle  de  pur  i 
Ircs  ce  qu'il  fer.iil  lui 
sa  conscience.  Ayant  iii*  dt-siittk' .(c 
sa  place,  il  se  niir.i  ù  Zurich    '■fer- 
suite  à  Bille ,  où  il  se  miî 
parmi  les  Anpl.-is  refnpé*.  i 
l.tindrcs sons  le  tuème  rrjne ,  rtt  v»« 
rut  c'iolie, Comme  direclrur  d'inrr  t-'n. 
nion  de  protestants,  jusqi.' 
ment  d'Elis:.lK'ib.  Dans  U 
de  ce  rc-gnc,  il  fut  elev»'  an  ■ 
ropal  de  Lichtficld  et  <'  " 
nomme  pi-ofcsscnr  dr  i  ' 
dres,  on   i55(>,  par  ntio  ai'p'j 
de  runîversîtc  d'Oxford  .  rt  hé\ 
docteur  en  throloçie  *'.  I 

rnlà  Kcelcshal,  dans  l< 
ford,  en  l5;8,  âf;e  «I 
ans.  Il  était  regarde  * 
ibeulopen ,  vcrse  dans  tuntes 
lies  de  la  littérature,  r-T   îjiit. 
mentdanslaci'nn.'UiSi 

grecque,  laitue  et  lielii...  , 

vraj^es  sont  :  \.  Exposition  tirs 
des  Apôtres  (inédite);  II,  t 
siir  la  tentation  rfr /-C,  l.ondna 
in-tt".  ;  III.  Epttreà  At,  ParA> 
dile);ÎV.  Us  Psftumr^^et  U» 
dEzéchiel  et  Ditnirl  >  Irwli 
Jingl.iis  ddus  la  Dihle  de  la  rn 
sabellt. 

BKNTHAM(J*cQtrt5),ai 
anglais,  ue  à  £ly  kb  1708^ 


BElff 

cU  la  Trinité  k  Cambridge, 
poir  occupe  différentes  cures 
comtes  de  Cambridge  et  de 
îlobtiot,  en  177O1  une  pr^ 
«DS  le  chapitre  d'Ély.  Ou 
i  VHistoire  et  les  Antiqui' 
^ise  cathédrale  d'Éfy-,  de- 
filmiation  du  monastère  j  en 
•>^à  tan  1)719  avec  des 
(y  Cambridge,  1771,  10-4°- 
fli^  est  estimé  des  ADgl;ii:i, 
L  précédé  d'uue  introduction 
èfiM  des  vues  neuves  et  in- 
•  sv  les  architectures  saxone, 
le  et  goibique.  Bentliara  avait 
i  fJan  <fune  Histoire  géite- 
'architecture  ancienne  on  An- 
y  Viais  il  oc  Ta  point  exécuté. 
ne  rarrière  n-mplic  par  des 
futilité  pnbli(|ue ,  dont  plu- 
U  été  rais  à  exécution,  il  mou- 
794  %  H'^  de  8(i  ans.  *-  Son 
duuamd},  professeur  de  tliéo- 
laisaé  quelques  Sermons  ^  et 
lages  de  théologie  de  peu 
tance.  X — s. 

riMGK  (  GuiixAVME  ).  ^<>r. 
fD  (romte  de). 
Il  VOGLlOCfEAir  ),  premier 
wsd'une  famille  souveraine  de 
,qui  prétendait  descendre  d'un 
rd  de  Heusius ,  lui-meuic  Gis 
ierenpercur  Frcdi  rie  II.  Hcn- 
it  été  fîîit  pri.fonnior,  en  1  u49* 
lolooais,  dans  une  bataille  ».et 
m  dans  leur  ville  après  vingt- 
9  de  captivité  ;  mais  ThiMoire 
ivoglio  son  fils  parait  apocry- 
les  premières  chroniques  de 
',  loin  de  nous  repié.srut('r 
aille  comme  noble,  nous  ap- 
<t  qu'elle  était  attachée  à  la 
:ioD  des  bouchcrs.C^pendant , 
lu  14"*  sicde,  son  illustration 
à  reconnue ,  et  rattachement 
(▼ait  montré  |H)ur  le  pai  ti  de 
ier  lui  avait  ^t  atteindre  les 


<BEN  309 

torerai^res  places ,  et  procuré  une 
haute  influence  dans  la  rcpnb'ique. 
Jean  ficnlivogiio,  qui  est  l'objet  de  cet 
article ,  ^'éleva  ,  vers  la  fin  du  1 4'- 
siècle ,  par  son  activité,  ses  talents , 
et  surtout  son  ambition;  il  se  fit  re- 
connaître comme  clief  par  le  parti 
de  l'échiquier.  Il  supplanta  Manne 
Gozzadini,  qui  lui  disput.iit  le  pre- 
mier rang  dans  l'État,  et  le  38  mara 
1 4"  I  )  il  se  fit  proclamer ,  par  le  peu- 

Île,  seigneur  df -Bologne.  Le ri^ne  de 
ean  Bentivoglio  fut  très  court  ;  at- 
taqué par  Jean  Galéas  Visconti ,  ai) 
mois  de  décembre  de  la  même  année, 
son  armée  fut  défaite  à  Casalccehio, 
le a6 juin  i4oa,cl,  lelendemain^ilfut 
tué  à  Bologne  par  le  peuple  qui  s'était 
révolte  contre  lui.  Opeudant ,  cette 

Sremière  usurpation  d*uu  Bentivoglio 
eviut ,  pour  tous  ses  descendants ,  ua 
titie  k  la  souveraineté;  i-t  comme ,  dès 
cette  époque  y  Bologne  fut  presque 
toujours  en  lutte  avi^c  r£gli%e  pour 
défendre  on  recouvrer  son  indépen- 
dance Je  parltde  Bentivoglio,  par  son 
opjiosition  au  parti  des  papes,  se  con- 
fondit enfin ,  aux  yeux  du  peuple  lui- 
même,  avec  le  parti  de  la  liberté. 

S.  S— 1. 
BENTIVOGLIO  (AwT<JinEj,  fiU 
du  précédent,  après  avoir  élc  ret<  nu 
pendant  quinze  ans  en  exil  loin  de  sa 
patrie ,  obtint  enfin ,  en  1 455 ,  la  per- 
mission d'y  rentrer;  main  |.i  faveur 
populaire  dont  il  paraissait  jouir,  ex- 
citant la  défiance  du  pape  Eugène  iV, 
il  fut  arrêté,  comme  il  .soi  lait  du  palais, 
le  'i.5  dérenihre  de  la  même  année ,  et , 
à  rheureniéme,  il  eut  la  tête  tranchée 
sans  jugement.  Thomas  Zambeccari , 
qui,  aprè.s  lui,  était  Tliomme  le  plus 
considéré  de  Bologne ,  fut  en  même 
temps  pendu  ûux  fenêtres  du  p;)lais. 
S.  S— I. 
BENTIVOGUO  (Annjbal).  Ni- 
colas Ticcinino ,  général  du  duc  de 

«4 


Mifdii ,  s'cfnnt  rrnpare  dr  DMopic  en 
1 4^8  fil  y  rappelji  U  fdruilK'  Ui.'iibTO- 
glio;  Âiiiiibil,  (Ils  JV\ntoinc.  fui  mis 
à  la  Ictr  du  gotivrriienu'ïil  »  fl,  pour 
ft'ASiurpi-  rucui  la  protcrtimi  du  duo  de 
MiUt),  il  epou53  uucdc  ses  fdles  n.ilu- 
rcIlcs.Cfprndjnt,en  i^/i7,\\(\i\inhé 
pnrordif'dc  Nicolas  Picciaino,  et  en- 
ferme daiLS  la  citadelte  de  Varrani. 
^s  amii  rdrs^irentrauore  suivaDtc  k 
le  faire  cvader  do  «a  prisOD  ;  des  qu'il 
fut  rcnti-e  à  Boloç^c ,  le  peuple  prit 
les  ittncs ,  diassa  le  gouverneur  et 
la  garnison  du  dur  de  Milan ,  et  so 
remit  en  l'diciie;  mah  Bcutivoglio  de- 
meura à  la  tétc  du  çouvcrucmeut 
ftaD«  titre  ni  dignité  publique  ,  quoi- 
<piM  fût  le  vrai  cbrf  ne  Tclat.  Les  Ca- 
ncdoli  cl  les  Ghisitieri,  gentilshom- 
mes de  Bologoe»  qui  ne  pouvaient 
pardonner  cette  influence  d  un  simple 
citoyen  sur  la  republique,  conjurè- 
rent contre  lui  :  ils  le  tuèrent  le  14 
juin  t445*  comme  il  sortait  de  le- 
çlisedeSt.-Jcan-B.iptiste.  Âcette  nou- 
velle ,  le  petiple  qu'ils  avaient  pr<^iendu 
rcracitre  en  liberté,  enlia  en  fureur 
contre  les  conjures;  il  rasa  leurs  mai- 
sous  ,  il  fit  cunHsquer  leurs  biens  par 
un  dêrret  public  ;  plu.sicurs  d'entre 
eux  fureut  mas.^acres  dans  les  rues , 
d'autres  pcfrirent  du  dernier  supplice; 
d'autres,  enfin,  se  réfugièrent  dans 
Tormée  du  duc  de  Milan  j  qui  avait  eu 
part  à  la  conjuration.         S.  S— i. 

BENTIVOGUO  (SincuE,  ou 
Saitti).  Antribat  Bentivoglio  n'avait 
hùisé  k  sa  mort  qu\in  fils  ige  de  six 
ans,  qui  fut  ensuite  Jean  II. Cette  fa- 
mille et  le  gouvernement  de  Bolo- 
gne demeuraient  donc  sans  chef,  lors- 
c]u*un  comte  de  Poppi  indiqua  aux 
m.igistrafs  de  Bologne  un  fils  naturel 
d'Hercule  BeDtivot;lio,  nonirad5tfn(x, 
qui  passait  pour  lits  d'Ange Casc^  de 
Popp:  :  ce  jeune  homme ,  âgé  de  vingt- 
4(-u&  mis  j  ctAil  aXQXh  mauuîactuner  en 


BEN 

laîoe  Â  Florence.  C<mid4» 
^  qui  la  f <  ' 

dressa  poui        , 
tions,  Irt  vtiiir  ^*ix\x 
lui  dit  qu'ap{>elc-  à  ch( 
pos  cl  Tais^uice  d'une   v 
la  gloire  01  les  dangers  d 
jncutd'uu grand  pfupb-,  il  Jcrar 
par  sa  détermination,  v*il  ,.t  .ii 
Gascèse  ou  de  6<>ntiv< 
cepta  les  offres  di-s  ik>i<jnjij , 
rrçu  avec  pompe  dans  leur  v 
i3  novembre   i44^9  ^^  dès 
pendant  seize  ans,  il  conf'mna  à 
vcrucr  la  republique    " 
vigueur  que  de  modei  < 
dcnce  que  dedésintcrrsseiueuU  I 
&aya  jnmais  de  s'.*ttnbnrr  y\r\t 
toriléqur  le  peuple  ou 
tcur  de  Bolugue  n*avai<  I 
accorder  ;  tl  éleva  Jean  11 ,  lik 
nibal ,  qu'il  desliu-iit  à  lui  suct 
avec  la  tendresse  d'un  piire  ;  il 
rut  enfin  ,  en  1 4^3|  regretta  d 
ses  concitoyen».  S.  îv 

BENTIVOGLIO  M 
d'Anuibal .  fut  mis  à  li 
blique de  Bologne,  en 
mort  deSanti.  Lautui 
confiée  était  à  peu  pu 
celle  dont  L'eurent  d< 
alors  revêtu  à  tWcncr  ;  iJ  |o 
dVine    considèralion     (n  f^o  ne 
dans  toute  l'Italie,  et  . 
sivemeut  sa  famille ,  pj  : 
à  toutes  lc5  maisons  ^' 
Bolonais  avaient  prniu  ..  ^  vif  ^ 
l'énergie  et  l'esprit  j.^loux  eltml 
dant  qui  maintient  la  liberté  d^ 
républiques  ;  ausM,  pc]id4iit  I 
régne  de  Jeau  11,  leurs  annal 
5ont-*'llcs  pleines  que  de»  pirtn 
lés  relatives  à  ce  prince .  comil 
comprenait  seul  tout  l'eut* < 
les  Malvcîzi,  que  Ici 
crédit  et  Tantiquilé  del 
appeiaieat  i  dupuiur  aux  Duiti 


incr .  cooM 
lleUUGjM 


place  dan^  Biilo^c^es- 
b  i48B,  de  ttlitvr  leur 
apcce  de  icnrage  ou  elle 
u  Ils  avaient  intrnlion  de 
mtÎToçtio;  inaistcurcom- 
mvert  :  qnelqucts-unsdVn- 
i&îrenl  à  s'ecïwppcr;  tous 
ircn(  puni<  avec;  une  sévp- 
e.  Il  y  rn  ch(  plus  do  vingt 
pr  U  m>iii(  au  buuri-cau  : 
i  qiù  [iorldirol  11*  hum  de 
Mu«  avoir  parlici^Mf  à  la 
furent  eiilcs,  cl  leur» 
(xmfisqnês.  Comme  Lfiu- 
nUas ,  Jean  Heuiivoglio 
torlcur  de<  arts  et  des  Ict- 
Bolo{;nc  dVdiiircs  »omp- 
pHa  auprrx  do  lui  le5  prin- 
rs ,  les  poètrs ,  les 
raienl  alors  l'Iiulic , 
mpensa  nu{;;nTlù]ueineiit  ; 
patrie  drs  pltiJt  Lrill.intes 
de  »l.itucs,  dctdble.iux, 
ils  et  de  livres  ;  niaijt ,  en 
,  ennemi  impUcablc  rt 
nneu\ ,  il  tcuail  toujours 
à  9es  ordres,  et  il  faisait 
dans  toute  Titâlie  ceux  qui 
c  fois  ofTrusd.  aiusi  que 
leurs  fi-ères.  Jean  Ik'nli- 
dcjÀ  (;ouveme'  Bulopie 
tre  ans ,  et  il  avait  écbap- 
ute  cipenooe,  aux  enj- 
Borgia ,  lorsque  Tara- 
ux  Jules  II  résolut 
a  la  direcic  du  St.-Siege 
e»qui  reli:vait-ut  de  lui. 
oi&it,  dans  l'automae  de 
{brte  année  devant  Bolo- 
oiina  Jean  Bentivoglio  de 
te  ville.  Ol«i-ri,  voyant 
çacs,  dont  il  attendait  des 
taient  unis  à  ses  adver- 
ra  le  u  oort^mbre  dans 
rc  ses  enfants  et  ses 
'ieux,  tandis  que  les 
iQt  Uurs   portes   au 


BEFf  an 

p.ipc.   Jean  Bcntivot;lio  mourut  en 
i5o8,  âae'doprèsde-oâns.  S.  S— r. 

BEWTIVOGLIO  (A«i^ibal  ci 
HrnMES),  fils  de  Je'in  II.  Us  furent 
rétablis  le  ^^  i  mai  i  ^  i  i ,  dans  U  fiou- 
veraineid  de  Boitte,  parles  mêmes 
Fraudais  qui  les  en  avaient  cha.ss<^s 
cinq  ans  auparavanLl/annee suivante, 
U  b.it«iille  âf  Rarenne,  gagnée  par  les 
Franpis  sur  les  Iroupps  poiilifirales, 
par;iissait  Afl*cm»ir  leur  auiorircj  ce- 
pendant, à  peine  avaicnl'ils  remporte 
cette  victoire,  qu'ils  furent  contraints 
d'abandonner  i'ilalir.  Bologne  se  ren- 
dit au  pape  par  oapilMlatioii ,  le  i  o  juin 
i5ii,  et  les  Bcniivoglio,  réfugies  k 
M.inloiie  et  Ferrarc  ,  i-enouccieut 
pour  jamais  à  leur  souvcrainetcf. 

S.S— I. 

BRNTIVOGLÏO(Hr.RCDu  ),  l'un. 
des  mcillcur.<i  portes  italiens  du  16". 
siècle,  naquit  â  Kolof^ne,  en  i5oO, 
d'une  des  plus  illustres  familles  de 
celte  ville  et  de  toute  ritalic.  .Son  père, 
Annibal  II,  force*,  dans  cette  m^m« 
année,  jmu-  Jules  If,  de  quitter  sa  pa- 
trie, dont  ses  aieux  avaient  ete  mai- 
Ires  depuis  le  commencement  du  1  5*. 
siècle,  et  de  se  retirer  à  Milan ,  y  em- 
mena son  fils  qui  ne  venait  que  ds 
naître.  Septaus  après,  il  alla  •s'établir 
à  Ferrare  arec  toute  sa  famille,  sous 
la  protection  des  princes  de  la  maison 
d'ËsIe,  dont  \\  était  pruclie  parent,  f  .a 
jeune  Beutivoglio,  neveu  du  duc  Al- 
phonse 1^'.,  ne  tarda  pas  à  se  faire  dis- 
tinguer dans  sa  cour,  llavait  fait  de  tj'ès- 
bonnes  études;  il  savait  U  musique^ 
avait  une  voix  charmante,  jouait  de 
plusieurs  inslrumenis,el  excellait  djiDS 
tous  les  exercices  du  corps  :  c'était  cn~ 
un  ce  qu'on  appelait  alors  un  chevalier 
accompli.  A  ces  qualités  brillantes ,  il 
en  joignait  de  solides,  et  fut  pluMcurs 
fois  employé  |>ar  les  ducs  de  Ferrarc 
dans  des  affaires  rt  des  nff;o<-iaiions 
didicAlcs.  U  eu  traitait  use  de  cett^ 

14.. 


futnrp,  lorsqu'il  y  mourut  le  ô  no- 
vembre i5i5.  Sc5  œavres,  d*abord 
piibhccsou  spparcment  ou  flans  divers 
rcrurits  ,  Vont  cic  ensemble  dans  un 
wul  volume ,  sous  ce  titre  :  Opère 
po^ich^delsig.  Ercolc  Bfntivogtio^ 
etc.,  Paris,  l'V,  Founiitr,  1719, 
io-ia.  Celle  édition,  justement  esti- 
mée j  contient  :  i^  des  soonels,  des 
stanpfts,  des  ègtogucs  ;  n**.  six  sntirex, 
mises ,  pour  fclegance  et  U  facilité 
du  stvic  y  imme'dialpmeni  après  celles 
de  l'Àriosle;  cl  cinq  (^pitres  ou  capi- 
ioîî ,  dans  le  ^ctirc  de  ceux  du  Berni , 
toiirent  réimprimes  avcs  ses  satires; 
5".  deu\  comédies,  //  GelnsOy  et  î 
Fantasmi,  en  vers  libres  (5cm/«(); 
eltes  Rpprochcnt  «lussi  de  celles  de 
l'Ariosle ,  qu'il  parait  en  général  sVtre 
proposé  puur  modèle.  Ces  deux  pièces 
ont  été  traduites  en  français  pat  Jean 
Fabrc,  Oxford,  i^Sijin-S".  G — i. 

BENTIVOGUO  (Gui),  célèbre 
dans  l'église,  ou  pluiôt  diins  la  poli- 
tique romaine,  comme  cardinal,  et 
dans  le»  lettres  comme  bisloncn ,  de 
h  même  famille  que  le  j»récçdent, 
BaquH  à  Ferrarc  en  i5^f)-  Après 
avoir  fait  dVxceltcntes  études  dans 
Tunivcrsité  de  sa  patnc,  il  les  ron- 
tintiait  dans  celle  de  Fadoue,  lors- 
qu'il rut  une  occasion  de  donner  déjà 
des  preuves  de  prudence  et  d'adresse 
d*espnt.  Quand  le  pape  Clément  YIII 
tut  tout  disposé  pour  usurper  le  domai- 
ne de  Fcrrare,  sous  prélexle  que  César 
d'Esté,  qui  succédait  au  dtic  Alphonse 
zoori  sAns  cufauls,  était  d'une  branche 
illégitime,  le  marquis  Hippolylc  Bcnii- 
TOglio,  frère  jîné  de  Gui,  olîicicr-çé- 
néralau  service  d'Alphonse,  et  attaché 
de  même  à  Cos.ir ,  excita  contre  lui  la 
colère  du  cardinal  Aldobrandiiu,  qui, 
sous  le  titre  de  général  de  h  sainte 
Ëglisc,  était  charcé  de  ccttr  expédi- 
Ûotk.  Gui  n'avAit  alors  que  dix  -  neuf 
«lis;  il  se  rendit  auprès  du  cordlual, 


6E!» 

négocia  pour  «on  frèrr . 
mise  du  cji  ' 
famille,  et  1 

$3  p.iix  d'après  celle  qni 

en  tre  lepape  et  le  duc,  en  jal 

si  l'on  peut  donner  Ir  nom 

acte  de  spoliation  «rraché 

et  siî^né  par  la  faiblesse  j 

alléen  personne  prendre 

Ferrare,  se  fit  présenter  le  jeu 

tivogiio,  et  lui  donna  !•  î         ' 

merier  secret,  l.orsqn': 

ques  années  à  Borne  »  ovi  il  ïc  1 

coup  d'amis,  Paul  V  le  non 

rélercndaire,  etTcuvoya,  ave 

d'archevêque  de  Rhodes,  non 

tolique  en  Flandre ,   oâ  \\  ar 

1 607.  Il  y  demeura  nruf  ans ,  e 

vers  le  commencement  de  16 

nonciature  de  Fr^uce.  11  fljH 

y   conrdicr   les   intérêts  f^Ê 

avec  le  talent  de  pbiire  k^t 

était    employé ,    que  ,    lorsq 

nommé  cardinal,  le  1 1  janvir 

Louis  Xlll   Te  chuisil   putu 

leur  de  la  France  h  RoBM 

divint  le  coufidcul    le 

d'Urbain  Vlll,  qui  lui  d< 

de  l^alesliina  eu  iGp.  C 

morl  en  16 't  4  •  on  crut  a«pf 

lemrnl  que  te  card1a.1l  Hrntir 

rail  son  successeur  ;  m.iii ,  â  | 

tré  au  conclave,  il  ttï"-— ■'  '■ 

d'une  (ièvre  causée,  »!' 

des  chaleurs,  le  ^  scpim 

même  annt^.  Il  fut  enlrri 

cnnc  pumpe  ,  dans  réglij 

linsdf'St.-islIvrsIre  !  il  ai 

prescrit  cette  slf; 

railles,  h  cause  il 

ses  alHiires.  II  mourait  ebai 

les,  cl,  pour  cnucqmllcr 

il  avait  été  forcé ,  pru  dr 

ravaot ,  de  vcndn  â  Roi 

palais.  La  magnifiocncr 

des  moyens  de  p.irvcuij 

titre  de  serviteur  des 


putu 

I 


BE5 


ii5 


ïlé^t^é  DÎ  COÎtlI-îà 

C'euil  un  ambi- 

ÀixiÀi  ;  n  son  esprit  dclie 

~  À  U  fois  Ict  ÎBKfrtils  les 

,  el  se  plier  à  toutes  les 

xueuuiirei  quil  «i  Uissés 

nturcs  sont  curîeui ,  non 

iïSjLCc  qu'il»  donnent  des 

hc*  des  rvpiioments  am- 

Jisrl  ;  m.ii&  plutôt  parce 
onneot  à  pru  prt^s  au- 
l'îl  *c  peint,  lui  el  les  au- 
e  il  cuit  reVlIoment,  tovU 
le.  Sci  caniêres  ouverte* 
ivitoieut  à  la  eonliancc  ; 

X  rt  Sun  Ifint ,  dont  on 
par  le  beau  polirait  de 

que  possède  notre  Musée 
cv^ient  avertir  de  se  tenir 

y  a  plu*,  que  de  la  naivcl^ 
kcrdei opinions  ullrcnioii- 
laéticr  était  de  les  avoir  et 
irr  M  cunduitc  ;  celui  des 
il  avait  atlaire  était  de  a  m 
»  perrenl ,  vu  pliilût  ellrs 
>uvert  dans  ses  ouvrages. 
i  retour  A  Borne ,  il  avait 
et  à  les  faij'C  voir  qu'à  tes 

rcLiitùns  et  KOn  biÂloirc 
15  inoflcles  du  g<?Dre  lii^tu- 
profuudiur  près;  il  reflé- 
tant beaucoup,  peut -être 
;  mai^  il  creuse  peu,  plus 
ce  s&iis  Joute,  cumme  l'a 
raviuii(dans  un  écrit  inli- 
atnenio  df^ll  Stiidj  di  no* 
,  et  par  rchcrvc,  ïjuc  par 
On  a  dr  lui  :  I.  Rclazioni 
Benlivn^lio  in  icmpo  dellc 
dur*  di  h'itindra  ediFrtm<, 

îucc  du  Ericio  Pulcfiito 

ij),Aiivm,  it)2i),in-4^; 
63o,in-4".iPari»,  i(>3i , 
,;  trotluilcs  m  anj^bis  par 
onmouth,  Lotulres ,  i<»j'j, 
D  franc,  m  par  If  P.  Pierre 
«rUj  ii)^2,'io-^'', IL  Délia 


pfterra  ai  Fiandra ,  i  "*.  partie ,  en 
nuit  livres  ,  Cologni.',  i65q  ,  in-4'*'; 
la  mernc  en  dii  livres,  ibid. ,  )65>, 
în-4"*;  3'>  partie,  eu  six  livres,  Co* 
logQc,  i636,  in-4'\;  ^'-  parûc  en 
huit  livres^  Cologne,  iGSq,  m-4*« 
Celle  édition  ,  datcc  de  Cologne ,  mai» 

3 ne  Ton  croit  faite  à  Rome ,  est  regar* 
c'e  comme  la  meilleure.  11  en  fui  fait 
w^c  autre  âoii^  h  mcme  date ,  eo  5  vol. 
iii-8''. ,  i03.S,  lOjOet  i64o;  réim- 
primée ensuite  plusieurs  fuis  y  tradnite 
en  anglais  par  le  due  de  Monmoutb  , 
Londres ,  i  Cj4  ,  iu-ful.  ;  en  espapiol 
parle  P.  Basile Varen,  Madtid,  1(3.(3, 
in*fol.  ;  et  en  français  par  Antoine  Ou* 

din,Pans^  lô^îi  îu-4'*-i  '^^  P*^' 
l'aLbt  Loiseau,  chanoine  d'Orléans 
Paiis,  ï'jGî),  4  ^ol»  »»»-i'J.  UI.  liac- 
cvlta  di  Utiere  scriite  in  tempo 
délie  sue  rnuiziature  di  Fiandra  et 
di  Fraticiiiy  Cologne,  i<ï5i,  in-4*-î 
Paris ,  jG35  ,  ibid»;  Venise  ,  iG56, 
etc.  ;  traduites  en  français  par  Veuc- 
roni,ctsouvenlre'impriniccsen  France 
arec  le  texte  italien.  M.  Uiagioli  nous 
a  donne  rc'cemmcut  une  bonne  édi- 
tion du  texte  seul  avec  des  notes 
grammaticales  et  philosopbiques  en 
français,  Paris,  P.  Didui  aine,  «807, 
in-tï.  ÏV.  Meniorie  yOvvero  dt'ario 
del  cardinal  Bcntivo^Uo,  11  écrivit 
ces  mémoires  en  iG4'^»  rt  senleraeni 
pour  son  plaisir  ,  comme  il  le  dit  d«n> 
sa  préface;  il  y  raconte  ce  qu'il  vou- 
lait que  la  postérité  sût  de  sa  vie  :  ils 
ne  furt  ut  imprimés  qu'a^nès  sa  mort , 
Amsterdam,  \fi\A  ,  in -8".;  Venise, 
menu-  année,  iu-4  "-  Valdory  en  avait 
fait  une  traduction  franç.iisc  qui  n*a 
point  été  iraprimoe  ;  l'abbc  de  Vay- 
rac  sVo  servit  pour  faire  la  sienne  , 
publiée  k  Paris,  1713»  ^  vol.  in-itï. 
Tous  ses  ouvrages ,  à  l'exception  des 
Mémoires  y  ont  été  imprimés  cnsem* 
ble,  pans,  i04'Ji  in-fol.  ,rt  réim- 
primas cuap(»areucCf  il)idcm,  i64t}j 


ai4  BEN 

in  -  foL  ;  maïs  ce  n'est  qw  U  niAme 
êdiliûii ,  avec  un  nouvpAii  fiunlLspirc : 
ils  Fonl  été  de  noureau  ,  avrc  les  J/f - 
moires,  AVnise,  1CG8,  in-4'*.  0— É. 
BI:MIV0GLI0  C  Hippolyte  ), 
d'Aragon,  de  cette  mèrac  fUmîlle  des 
BcntivogUo  de  Bologne,  mais  d'une 
brauclie  colIaicVate  de  cette  du  cafdi- 
liai,  uaquit  k  Vi^trare ,  dam  la  a*. 
moitié  du  ifi-.  sifcclc:  il  poruit  les 
tilros  de  DuLle  ferraro»  ,  vénitien  et 
bolonais,  de  marquis  de  Magliano  et 
le  comte  d*4i>tign^to.  Après  scsprc- 
icres  e'iudcs ,  ii  vjut  faire  à  Pans  ses 
lerciccs.  Il  entra  ensuite  au  service, 
el  tfUul  capitaine  en  Flandre  en  1 588. 
De  retour  en  Italie ,  il  en  parcourut 
toutes  les  cours.  11  était  à  celle  de  Mo- 
iihie  quand  le  duc  François  alla  assié- 
ger Pavic.  llcntivoplio  l'y  suivit  avec 
le  grade  de  colonel  de  cavalerie,  et 
^y  distingua.  Il  joignait  U  cidturcdes 
lettres  et  des  »tli  à  la  science  des 
«nnes  ;  il  savait  le  grec ,  le  Utiu ,  et 
plusieurs  langues  vivantes ,  la  musi- 
que, rarclùtecturc  civile,  militaire  et 
théâtrale;  il  passe  même  pour  avoir 
invente ,  dans  ce  dernier  ^cote ,  de 
belles  et  ingénieuses  machines.  Il  cid- 
ttvait  aussi  la  podsie  italienne  ,  parli- 
rulicremcnt  la  poésie  dramatique  ^  et 
fiàt  de  plusieurs  ac^idc'mies.  11  mourut 
à  Ferrare,  le  |•^dc  février  i(i8j.  Il 
avait  publie  et  fait  représenter ,  sur  le 
tbëâtre  de  Ferrare,  les  trois  drames 
suivants  :  VAnnihaU  in  Capûa  ;  la 
Jailli  di  Tracia;Vj4chiU<!inSciro; 
«e  dernier  imprime' à  Ferrare,  i()63, 
in- 11. 11  fui  aus^  représente' et  rcim- 
primé  à  Venise,  i6b4  •,  in-igt.  On  a 
encore  de  lui  :  I.  //  l'iridatCt  rcpré- 
fcnlc  et  imprimé  a  Venise,  i6(i8, 
in-i'i;  II.  une  comédie  en  prose,  in- 
titulée: Impegiù  per  disgrasiaf  qui 
ne  fut  imprimée  qu'dpràa  sa  mort  , 
Modcoe,  1O87,  in- ri.  Ses  poésies 
lyriques  dont  éparses  dans  divers  rc- 


BE!f 

Cilrils,  et  principalrmrnl  àatn  W  • 

scelie  depoeti  FerrarciL     ^ 

BENTIV0GMO(Uiii 

d^Aragon,  cardinal  n 
IjIs  du  précédent ,  m- 
mars   i6(>8,  se  dbiiu^ua  del 
heure  par  ses  progrès  djn»  le 
lettres,  la  pbilosopbie ,  Ijtlii 
la  science  du  droit.  ll»uutml, 
nima  dans  si  patrie  luus  les  eU] 
ments  fjvor.il>les  aux  lettres 
ensuite  établi  à  Borne ,  il  fut  h 
cessivemcut ,  par  Clément  XI , 
domestique,  clerc  de  la  chambit  Jin 
tûtiqtie ,  et  envoyé  en  ï  t  1  j , 
litre  d*archc\cque  de  Cartkage, 
ajKislolique  à  Paris.  Il  y  montrai 
coup  de  zcle  dans  rj^Tiirtr  de 
Unigenhus ,  iclc  qui  nViait 
selon  la  science,  m.'^is  conft 
mi&Mon  et  h  son  titre.  U  en 
pour  lui  1)eaucoup  dr  faveur 
pendant  le  reste  de  la  vie  dcl 
mais  qu'il  ne  conserva  pas 
mort  de  ce  monarque.  I^efi^pif 
de  Paris ,  cl  d  alla  attendre  à 
la  pourpre  qui  lui  était  pnuai>e<  U  l 
en  eiFet  nommé  cardinal ,  le  a<>  i 
bre  1719.  AJors  il  retourna  m 
Home,  où  il  fut  reviliii  de  pli 
gnirés;  lég^l à  /rtfere dans  U 
ministre  d'Iispa^no  en  rour  è 
etc.  Il  y  mourut  le  3o  i]rr*-mhrr 
Il  ne  cessa  jam.iis ,  pj  :  ) 

ecrlésiastif]ucs  et  poli, 
ver  la  poésie  et  K  s  lettres.  Ûo  a 
entre  autres  harangues  ou 
prononcés  en  diflérmles 
celui  qull  prononça  à  P"»"-    -Ui 
cadéraie  du  dessin  ,  * 
examine  rtihlitc,  non  ?(ijiMn>:i 
ricurc  ,  mais  inléncurr  ei  nu 
la  p<iuture,  dr  la  se  t.' 
chiteclure  ;   il  ei\  n 
ùlreA'l/ttle  dAlcl 
sciuto  per  t  accadc'i. 


Ir  iqnï€  Il  d«  Prose 
taÀi.  li'oDvi'ogcauqnel  UdoiK 
iiis  1.1  pu<^Me  it'ilicnne  ,  tsl 
Wiluctiou  de  U  Thébaiiie  de 
'éit   Ttfbaiiit  di  Stazio  Ira' 
verso  sciohu  d^  Schagi^io 
(  nom  sous  tcqurt  i)  yc  Ac- 
CAçhrr)^  Unnie,  17^9, 
,,riéïmpnmr'cà  Miltin,  i^Di, 
,,  nqi  sout  Ir<  pr^uiicrscle 
ion    intitiilcV  :    fiaccoUa  di 
Antichi  poeti  latini  con  la 
îione^  rlc.  On  trouve  quel- 
K'U  de  lui  diiis  la  collection 
I,  lotuv  ni,  vl  dans  i]*;iulre5 
11  l'ul  tin  frcrr,  LouLs  Biiif- 
,  qitî  fui  grand  d*Esp3j;ne, 
Uufolucicn  ,  pbdosopbe , 
potie.   il  fut  de  pIuMeiirs 
à  Krrrare,  m  patrie,  el  à 
>«  lit  tUiii  V  f/Cstoire  de  tu- 
de  Ferrare,  parBorscIli, 
;  Oraziont^  Discorsiaca- 
Leitere^  Poésie  îiriche  ^  et 
luvrA^cs,  mais  qui  n*out  point 
éj.  —  Louis  et  Corneille 
lio  avaient  une  sœur,  Dommre 
(li  non  pjs  BaUUlc)^  qui  fut 
rr  le  loaiquis  Mario  Cal- 
\\\t  niliivaii  aussi  la  poe>ie, 
iCddcnnc  que  nous  .-ippoluus 
\des>4rcadeSy  et  qu'il  faut  ap- 
1  .ircadicns  de  Rome ,  cl  5 y 
Fut  ;)|iplaudir  en  récitant  ae5 
mourut  en  i  ■]  1 1 .  Creicim- 
irle  avec  «loge  dans  Ttiisloire 
acaddmie.  G— É- 

'I.EY  (RicnAfiD),  te  plus 
[cnti<itie  de  rAnglelcrre ,  el 
de  fton  temps,  naquit,  ea 
Oulto»  ,  i)rcs  de  Wakcfic-ld  ^ 
[c»^mie  d'\  ork. ,  d'un  artisan , 
lisent  d'un  tauncur  ,  d'autres 
^rron.    !!   fit   <m  premières 
l'erulc  i\c  VV.iKc(jrIii ,  et  de  là 
atuveiiile  dr  (^[ril»rid;!C.  nu 
r«»:dcu*orlil«Ji  lOcii; 


âj»e*  de  vinpt-un  ans ,  pour  iirç  maître 
dVoole  à  Sprtiding,  puis  prc^.cptcur 
du  fils  du  dovcn  de  Sl.-Paul ,  euiÉiiî* 
cli.ipcIaindeVevcqucdcWorccster.il 
s'était  (ait  remarquer  de  bonne  heure 
jwr  ses  progrès  duus  les  langues  sa- 
vanlc*,  et  par  son  goût  et  son  talenl 

Sour  IViudilion  critique;  avant  rage 
e  vingt-quatre  ans,  il  avait  compost? 
pour  son  iis.3ge  une  table  alphabétique 
de  tons  les  mots  hébreux  contenus 
dans  la  Bible  y  avec  leurs  diverses  in- 
lci[>rctations  en  chaldécn,  en  syria- 
que, en  latin,  etc.,  ainsi  qu'un  re- 
cueil des  diverses  leçons  et  correc- 
tions du  icxtc  beljreu.  En  i6gi .  il  se 
Ht  connaître  par  une  cpÎLre  Luîne  â 
Jobn  Mill ,  contenant  aes  Observa- 
tions critûjues  sur  le  Clironicon  de 
Joharmes  Malala^  auteur  grec^  pu- 
bliées ht  la  fin  de  l'édition  de  cet  au- 
teur, Oxford,  1691  ,  iD-8'.  Bobcii 
Boyle.l'un  des  fds  du  comte  de  Cork, 
mort  cette  même  année,  1691, 
ayant  instihi<f  ^  par  son  testauieut, 
une  fondation  pour  un  certain  nom* 
bre  de  sermons   qui  devaient   étr* 

f>rècbe's  chaque  annc'c  en  défense  do 
a  religion  naturelle  cl  révélée,  Bent- 
ley fut  le  premier  choisi,  en  iOq'ï  ^ 
pour  remplir  les  ititcutions  du  fonda- 
teur, il  prit  pour  sujet  l'absurdité' da 
rallie'i'.mc ,  el  com[>o$a  à  celte  occa- 
sion huit  sermons,  oii  il  s'appuie  des 
idées  pbiloïOpbiqurs  de  Newton,  cl 
011  il  CD  adopte  même  quelques-unes 
de  Locke.  Ce»  sermons  ont  eu  plu- 
sieurs e'ditionâ  en  anglais  ,  et  ont  cttf 
traduits  en  plu-sieurs  langues.  Ccita 
même  année,  U  fut  nomme'  chanoine 
de  Worcpslcr,  cl,  eu  i6y5,  biblio- 
thécaire de  St.-Jamcs.  En  ifiyjjOraî- 
vius  ayant  publié  une  édiûon  de  CalU- 
Ttiaque .  Renlley  lui  envoya  un  recueil 
très  ajDpli'  de  fragment»  de  cf l  auteur 
avec  SCS  remarques;  rt,  la  uiciu* 
Auuéc,  à  la  iuilc  do  Eèjlexion&  iUà 


^t(5  BEN 

fVcttùn  sur  Tèrutiition  ancît^nà  et 
moticnie,  il  putiha  m  Dissertation 
sur  les  ÈpUres  de  Thémisincle ,  rie 
Socrate^  dEurifidcy  de  Phalaris, 
et  sur  les  Fables  d'Esof^e^  où  il 
pruuve  que  f<?5  ouvTa;;cs  ne  *otit 
pas  (l".s  .tntrurs  dont  ils  parlent  le 
nom.  O  «Icrnier  ouvi;ij;p  fut  <t\%  | ori- 
^w<*  0»  1.1  MHtc  d'une  tics  querelles 
^u'attir;)  .111  doflriir  Brnllrv  ?-on  Ci\- 
rJCl^rc,  k  ce  quM  i-amii,  pou  ubli- 
gcaui  cl  p^u  ifjii.ibie.  Buylt.',  comte 
d'Urrrrj ,  alors  très -jeune,  Ay^ïut 
pt<Mic,(}en^  .mnèes  aupir.iv^nt,  une 
edîrion  dci  Epitres  d^  Phalaris  , 
avilit  m  besoin  du  mnnii«crit  de  ces 
Épines,  qui  <c  tnxiv.iii  à  !a  biblintlic- 
que  de  Sl.-Janies,  Apri-s  se  l'êlic  dit 
aein^iitlfr  lonj;-trfnps  ,  Bentley  aT;iil 
refuse'  lie  le  lui  Uiiser  le  temps  nc- 
ce^saiie.  et  sVtait  tnériie  e\plique  n 
son  é^ard  d'une  h»çi*n  assex  ilcsubti- 
ge.iulc.  Boyie  sen  et-int  p'jïul  dans 
6.1  prefdCf,  Bentlrv.  pour  te  veiiRer  , 
atdqiiii  l*iiuihcniicile  df'S  Epîtres  de 
Pkalnrn^H  l'eru  liliou  d«i  sou  édi- 
teur; celui-ri  se  défendit,  en  atta- 
3ttaiit  la  M'icncc  et  même  le  raraclère 
e  Bentley,  Les  nieit'eurs  «pril5  de 
rAuRlrtertc,  Swift,  Pope,  rririh , 
Midillelou,  se  sonlevèiTut  eu  faveur 
de  Boylt',  et.  soil  que,  dans  une  dis- 
pute de  ce  genre ,  entre  nu  doelenr  cl 
un  lionmie  du  monde .  â^c  de  dix-neuf 
an^,  on  ne  dit  p.is  di^pl>u' à  douner 
rai^un  auductcur,  soitijue  Bentley  ne 
se  fût  pas  fjit  aimer,  rnpininn  pu- 
blique Klvori^a  5on  jeune  advcrsain*. 
Ce|>eiidint,  après  beaucoup  d esprit^ 
dVnidiliou  rt  d'injures ,  prodigues 
des  deux  câlcs,  la  victoire  est,  pour 
k  fond  de  l.i  question  ,  demeure© 
au  do'-tenr  Bou'fry,  qui.  outre  sa 
r<^|)Onve  à  I$uylc  {  Bentley-  contre 
i?<>r/i«).]»iil>liee  eu  i<i;>9  a  mniprimc 
k  pAit  s;i  Dissertation  sur  Ica  Epîtres 
de  Phalaris^  «rec  plasicurs  addi- 


BE?Î 
lions  «1  réponse  i  Bo>l«  :  le  toui a 
rcfimpiimcâLondr».  »  7 77»  il 
1700  ,  Bentley  iîit  oonimé  mal 
coll<fgedcl«  Trinité  iir>r'l!i  t 
sij^iiasoncjnoDÏc^tdc  '• 
l'année  d'après,  fui  noi 
tfÉly.  Ses  nouvelles  I  h 

pour  lui  Poetasion  de  s  .wiir  r  u 
VC.1U1  enneraU.  Comme   Brntl* 
t.-iil  montre  sévère  datj^ 
abuH  qui  n'cUi^-n»  in( 
di^po^ition  des  (î.Kid^  *lu  . 
qu'on  rjciusciitd'.ivi'ii  fait  (< 
reformes  à  son  prolil,  il  sel< 
lui,  dansceUt-socictc,  un  p 
dcnble*  qui  s'.idrcsS4  ik  Vn  ' 
pour  ubtt'tiir  la  dcpoMtion  \ii  .^.  ... 
diacre.  Celui-cJ  refusa  de  reconnaitreh 
juridiction  de  IVvcque,  proie nfUni  tie 
depoudic  que  de  b  rouroune.  Ottc 
aiïure  dura  plus  de  vingt  .itis,  pea- 
dant  lesquels  les  chose*   »*ai^n*Mttl 
toujours  ,  et  Bentley  n  ■  p«il 

d'.ijoutor  de  nouve.iu\  '«i 

qu'on  avait  dé;â  coui'  m* 

scmble'c  de  runiverviti  ■  Ijf . 

à  la  requête  du  collège ,  le  1 
en  1 7 1 8,  de  tous  sesdegres  ..:..,  .^. 
rétabli  que  dis.  ans  jprcs,  par  unit 
ment  de  la  cour  du  b^Dc  au  roi,  qi 
clara  les  procède?,  de  runivcmle 
traires  ot  illégaux.  Quant  au  fon 
KdfTiir^.il  paraît  quM  n*  fut  )4m*tf 
itt(;e.  Pendant  ce  temps,  Bentley  n*ariil 
p:i.s  interrompu  ses  tr.ivjiix.  Kn  t-ift, 
pirurenl  à  Auisttidam  ses  ' 
tiotis  critiifues  sttr  li^s  deux  j 
comédies  d*Ari*.tophunc.  il 
Uireehi,  l.i  m^nie  année,  sous  le ^ 
de  PhiUlculhcrus  Liptietis is ,  ve* 
récitons dcï frif^menLi de  M»""»'  ''»■  'i 
de  Pbileman,  reimpritiée*  . 
ge,  1715, 111-3".  Ce  fut  sou-   .  ui.iiis 
nom,  mais  eu  anglais,  qu*îl  irnprim 
en  ï7i5,quelqiicirci!i .  ^a 

m(^s  sur  le  diso^urs  di  '  'r- 

liberté  dv  ffcnser,  Cg&  rcuuri^ucs  v- 


11.  I  '  llu  ),  sriDs  If 

ilirr  dr  ^â  Friponnerie  Ittitiua 

dsprits  forts  ii\4:is;le- 

Hemar^jucs  <ie  Philelcu* 

Leipzik  sur  te  discours  de 

Repenser,  Aio>t.,  Wct!*!rtn, 

i-i'i.  Bentley  avuit  duiwifi , 

«OM  Àlition  d* /forage,  avec 

icnUirc's  qui  sunt  l'ouTrn{;c 

lu»  rontrilxio  À  sn  i-r|>iitttion  ; 

iccëd»tiomitl,i3'.,  ÀoisU'i'J,, 

Vu!,  iii-^*'.  Un  Sermon  qtiM 

tn  !  ^  1 5  coDtrc  le  papi?rne. 

Imitions  de  .■t(m5rnj)liui)  qu'il 

ifi  pour  une  nouvelle  éiiiiiun 

rn  grcf ,  Irti  anirèfonl  de 

jtLMjues  de  ses  eiiticmis,  et 

Un-  du  docteur  Middieton,  et 

ïl  lieu  de  m  |v.i'l  4  plq>ieurs 

^qiti  ne  nurem  erapéi'hrr  que 

~  d'édition  ,  .lecu'iMi  d'ahord 

rjblemrnt ,  ne  fût  telleniriit 

par  les    fTÎtiqitru  quM    fut 

rab.induuner.  Eu  17.16,  il 

édition  de  Térciice  et  de 

r<fininriinfîc  en  1717  r  on 

He  rc'itnpresMoii,  Kn  1731, 

édition  du  Paradis  perdu 

On  lui  duil  enGn  unee'di- 

■eOte  de  Miuilius,  avec  des 

lée*,  1759,  iu-4".  ïl  inou- 

r4ï»  â^e  de  quatre-vingt-un 

if  '  'I      i  lès  sa  mort,  une  cdi- 

',  ■  *;e5  notes,  Str.iw- 

lia  vie  du  docieur  Benllry  ne 

de  son  caractère  une  idcc 

\ruic,  et  ccraractêtT  paraît 

t,  parmi  sa  rorapalnotcs  et 

coiitempoiains,  à  l'opinion 

lest*.  Les  elraii);ers  lui  ont 

de  justice;  les   AngLiis, 

If  ne  lui  ont  que  ddlficilcmrnt 

SCO  édition  de  Millon ,  où, 

inte  de  corriger  les  fautes 

ru  ^ni  auront  pu,  dit-il. 


B«5 


iî7 


wpper  «  nn  poète  aveuple,  il  re- 
lrvr,aver,  larTuditc<]cst\|i-  d'un  oora- 
luentaieur,  tout'  »  les  eipiT'îsiiMiH  im» 
j>i*oprcs ,  inrurrecti'ï ,  de  itiauvaîs 
goût  ou  IK'41  poétiques,  et  les  Di^ri^Q 
avec  la  liberté  qu'il  clatt  accunlumé 
à  prendre  avec  les  aiilrnrA  anciens,  et 
Geltt'  lib<i'te  alUit  fort  loin.  Anrua 
Critique  ue  s*esi  montré  p!n&  liardi; 
aucnncuinment^itrur  n'a  plus  >U]ipleéy 
par  IVsprii  et  par  une  s.iparilé  rare, 
au  défaut  de  preuves  posiii  vcs;  c'est  lui 
que  Pope  a  en  rn  vue  dans  sa  Fie 
de  Martin  Scriblrrus.  La  plnp^it  de 
ses  corrections  stir  les  auteur^  am  iens 
sont  beuremcs.  On  lui  vu  n-proclie 
de  hasardées,  quoique  toujoui»  pro- 
bables et  5|»iritiiene<,  On  a  prétendu 
que ,  dans  ses  CommetUairts  sur 
Us  auteurs  anciens  .,  comme  dans 
sDn  édition  de  Millon  ^  il  avait  quel- 
quefuis  donné  In  faute  qui  r.pp.irtenait 
an  potlopuur  une  f.*ute  d'im|»rr**sion, 
f^lnui  qii*il  en  soit  ,  la  répni.ition 
de  B' nllf^y  s'etiiidil  proaif<leiuent 
dans  loul  le  monde  savant.  Il  ne  se 
fil  rn  Europe  ^  dsirant  sa  vie,  piTsquo 
aucune  édition  nouvelle  d'auteur«.  an- 
ciens ,  que  les  éd  teurs  ne  s'iidrrssas- 
sent  \  lui;  cl  il  leur  fjii^att  p.iilde  ses 
r^rlierclies  et  de  ses  travaux  avec  une 
libcralitd  qui  paridirait  eu  conlradic- 
liou  avec  son  caractère  connu  ,  si 
l'on  ne  songeait  q»ie  Bentley,  qui  pou- 
v.iit  être  avide  d'.irgiMt,  parce  qu'il 
n'en  avait  pa^  toujours  eu  bc.iuronp, 
etjit  trop  riche  de  scicnco  et  d\spril 
pour  en  être  avare.  S— o. 

BENTLEY  (Thomas),  ncven  du 
précèdent ,  est  auteur  d'une  comédie 
des  Souhaits  ,  représentée  sur  le 
tbc.itrc  de  Drury-Lane  m  1 7O 1 ,  et 
remise  au  théâtre  en  1 78*^  ;  mais  cette 
pièce,  qui  n'était,  dit-on,  quVne  S4t 
tire  de  parti,  fut  désapprouvée  par  le 
publie,  et raiitpur,  apr^«  cette  seconda 
apparition ,  Id  tttira.  On  cite  aussi  do 


9i8  BEN 

lui  uïif  tragc'ilir  iutiloWe  Philodor 
mu$,  i';07,tt/c  PatnoUyme  ^^vcmc 
Mlintfue  iiuerc  daus  le  Bcpoiitorj 
ilc  Dilly.  Tk.  £ciitley  mourut  vers 
r«uiiicc  i^Si.  X— 5. 

BENVENOn  (CHinLis),ir5uilc 
iulicn ,  uliy sicku et  iuaihetu.iticirn  av 
Sf-a  cdcDrc,  n-iquil  à  I,iv(nirnr  k  8 
icvricr  1  ^  i6.  Il  entra  au  novicidl  des 
Tige  de  seize  ans .  vX  ac  Gt  que  dix- 
liuit  ans  après,  c'e$l-.vHirc  ca  i*5o  , 
les  quatre  vœu\  prescrite  par  Ips  sta- 
tuts de  Tordre.  Il  avait  déjà  puLlie  uue 
Oraisçn  funèbre  de  toim  Aucnjani, 
«véquc  (le  Spultie,  17/13 ,  tl  une  t&~ 
pccc  d'oratorio»  pour  être  mi<  t\\  mn- 
siipie,  intitule:  Cristo  presentalo  al 
tempio  ;  mais  ce  D'eiait  ni  au  talent 
eratuire,  ni  à  la  carrière  poe'tiquc  qu'il 
était  apptlé.  Il  professait  la  pliilusu- 
pbie  à  lÙTiuo,  lorsque  le  P.  Uosco- 
rich,  qui  remplissait  la  chaire  dema- 
tLcuiatiques  daD5  le  o^llc^c  romaiu  , 
avant  dû  s'absenter  de  Rome  pour  des 
oper.itions  ^clati^  es  À  la  grande  carie 
cnoro^r;iphique  de rctal  du  pa[>e.  qu'il 
publia  quelques  années  apiès,  Btn- 
vrnuti  fut  rlioÏM  pour  le  reniplai:er. 
Il  ifprit  eniuile,  dans  re  mcine  collège, 
ses  leçons  de  philosophie.  Son  pi'e- 
inier  ouvrage  scientilîque  avait  ctc  uue 
Iraducliun  italienne  de  la  Géométrie 
de  C'Iairaul,  RoroC}  17^1,  in-8';  il 
pubû.t  ensuite  y  d-ius  une  seule  année, 
di'U\  ouvrages  qui  lui  firent  beaucoup 
d'honneur  :  I.  Synopsis  phfsîcœ  gc- 
neralis ,  thèse  suuienuc  yav  un  Je 
4C5  (iixiplrs,  le  marquis  de  Casta- 
piaga  ,  suivant  ses  priuci|ïcs ,  qui 
éuient  wux  du  ncwtouiauiiuaCjRoiuc, 
1754 ,  gr.  in-4"'7  l^'  D^  Ittmine  diS' 
gertaùo  phjsica^  autre  thèse  soute- 
nue par  le  nu-rac  disciple,  ibid-,  17/1^1, 
in-4*.  jcViaieDl  les  priucipcs  de  New- 
ton sur  la  physique  (;fucrale  et  sur  la 
lumière,  $»iistilucs,di3nslecolicgcrO' 
«lain^  aux  ùaa.  s;  sièmcs  qu'on  y  avait 


BEN 

professes  silonp  tctnpi , 
obstrviT  qu'une  bonne  [    : 
dcmicre  dbscitatîon  est  du  t 
vich,  BeuTcnuti  euni  t"*-' 
au  iDouient  où  elle  n*i- 
quoique  riuTprc^sioD  eu  im  'vw 
cec.  M.izzuclielh ,  qtû  nous  apprr 
fait,  ( ScriU. d'ilal.,  tom. I V  ),  Ir  lei 
du  S4Vant  P.  Zaccharic  ,  qui  eu  a\Jâ 
été  tcoioin.  Apres  la  destiii' 
jcsnilcs,  il  parut  rnutrr  mx 
uu  écrit,  intitule:  / 
suitismOj  1771;  i 
rép<)Use  vive  et  piquante,  suus ce  lUie: 
JrnJUsiitini  mi  Ge^uitismo,  C'n* 
apparemment  ce  qu'un  apprOe  ses  R^ 
Jlexions  sur  U  jaiisért"  •     ■  "" i| 
dans  le  reeuril  le  pins  <  |ui- 

proquobiblioçriphiquc^fiii»  1 1  .  ^ija- 
mai»  dunne  (  i  ).  Le  bruit  qtie  lit  cette 
l'CpuuM-  l'obligea  de  quitter  Bome,  rt 
de  se  retirer  eu  Pologne.  U  fut  acoji  tlb, 
comme  il  l'avait  espère,  a  VArsovtf» 
par  le  roi  Stanislas  Poniatovv&ki  1 1 
avait  déjà  obtenu,  depuis  quelque»  an- 
nées ,  le  titre  de  son  llie'ologie&i  il  fct 
fit  geucralcinent  aimer  d«ns  oeit«COttr« , 
et  mourut  h  Varsovie ,  en  sepfienlm  < 
1^39,  âgé  d'enrùoo  soixaote-qoJ- 
toiTcans.  G— i. 

BRNVENim  (.!oSiT»e\  cbimr. 
gion  italien ,  naquit  dans  t'e'l at  do  Lt^- 
ques^  vers  Tau  i7'iS.  Malgré  c#r  litre 
de  chirurgien  que  les  auteurs  itilieni 
lui  donnent,  ses  études  et  s.i  pratique 
même  furent  celles  d'un  mctlmn;  U 
fut  reçu  docteur  en  mc>deciue,  méi''- 
cin  À  Saixanc ,  en  1755,  ««sgri*  rora- 
mctel^en  1756,  à  la  w»ci<Hr  impériale 
des  sciences  en  Allemapnr,cien  »7>ft 
À  la  sucic'té  royale  de  G otliii{;ur  ;  À 
re^Mt  cette  dernière  nomiruttoti  lors- 
qu'il eierçait  ^4  profession  aux  Unni 
de  Lurqucs.  Se  trouvai»! ,  rn  i^^^ 


BEN 

[sn^  Tin  rndroit  dn  K^rriinirr  ^f^crttfl 
itliqtir  ,  a|>[KU'  Brandf^lio  ^  uii 
iîculdc:*Gèvrf5Cï>idcmiqu<'Sii'un 
icli-rc  particidirr ,  tl  avait  rinploye 
JVec  5UCCC5 ,  poui'  les  c omUittrc ,  un 
triiffmiriil  etlraorrliiiaîrc.  H  dn-rivit 
Ira  sTinplômcs  àc  cvs  ritWrw  ,  et  sou- 
tif«  L  vrriu  di*  son  rcraidc  dans  une 
4iiKrtatioti  Utiiic.  duiit  les  journaiix 
iuliro%  dr  ce  tt-mpi  (iroiii  Ai'  [;i-.iiidH 
Ûoç^  ;  elle  Ml  iutiiult%  :  Dissertntio 

ht  '^  U'iaris qtiâ  ejiide- 

m.  tn  f.ucensis dominiiqui- 

htiidain  pa^^is  ç,rasii%i}tes  describun- 
tur,  necrmn  mcrcuru  attjue  corticis 
perw^iani  mus  in  eanim  cttratione 
rtcto  rationis  examini  suhjkitîtr  i 
phj  fîcortîîTi  fcntaminum  ope,  reme- 
dii  utriiiSfftte  rtirihus  erploratis ,  à 

Jotéphn  Beni'enuto  Lucense 

eonscripta  ,  lir.,  LucqiifR  ,  i'^\i 
în-8  "•  Il  y  préfère  le  incrciirrau  quin- 
fvnupuurlc  trailemt^ntdccrs  fïcvrrs , 
d  drKod  lp  docteur  B^rlini ,  de  qui  il 
mit  pKt  crtic  œelliodc ,  coulrr  quel- 
q^%  A-rit*  où  on  I'.ïvait  attaque  (  F'oy. 
3'  le-Xavirr   Bertihi). 

Ci  ■  veuuti   que  Ton   dm   U 

m  du  lom.  I".  des  Disser- 
et  Quœstiones  medicm  ma- 
gis  cAchrcs  f  etc.,  Liicqitr«,  i-jS-;  , 
iD'8'.;il  y  îuscra,  en  forme  d*.ippen- 
dioe,  une  di&srrtiitton  n\x  il  mmIc  de 
llijdrDpboljic  et  dcrnsapf  dn  TÎiiui^re 
pour  b  f  «ICI  U-.  On  lai  duit  de  plus  les 
0«im];r>  ftjivjitts:  I.  De  Lucensium 
Tkermarum  iaîeiractatus^  Lucqucs, 
Il  liudiiisil  lui-même  ce 
^■-n ,  et  jut^DÏt  à  1.1  tiadiic- 
Lwi  cL«ii  uxtc  une  lettre  OÙ  il  décrit 
It*  prt>pncic\  rffic4cc^  de  tes  eaux 
tlirnD»lr».  11.  fii/frssioni  snpra  gli 
t.*Tc!ti  iirl  moto  activallo,  Liicqurs, 
'ri'4".  ;  111.  Dissertatio  phy- 
-- ._  .:..*  Uiinirte  ,  Vienne  ,  1 7O1  ,  in- 
4*.  4  IV.  Da  ru/iif^tnis  friimentum 
sotTumpmtif  caujà  cl  mcdcld,  Luc- 


BEN 


»«9 


fpiPS  ,  T  7^2  ;  V.  Ofrservnttonitm  mâ- 
tlicttrum  tpta  ttnnttjmiar  svprritrttC- 
tœ  iunf ,  collcrtio  prima ,  Iaicqiie5  , 
1704,  in-u.  On  voit,  par  les  seul» 
titres  de  ses  dilTcrentA  onvra;;p5,  et 
p.ir  ce  que  nous  avons  pu  rerurillirclrs 
circonstauccs  de  sa  vie,  quccV*lflH  un 
mcdeein  ,  pînlôt  qu'un  chinirgii  n,  et 
prut-^trc  I  un  des  méilrcins  1rs  plus 
bhorieux  el  les  plus  instruite  de  son 
temps.  Ci— E. 

BBNZRÏ.  DE  STERNAU  (Aw- 
SELME-FnAiïçots  Dtl,  eonsrillci'  in- 
lime  de  rélecleur  de  Maycnce,  ne*  le 
38  août  1758,  av.nt  d^jà  obtenu  h 
dii-nt'iif  JUS  U  dignité  de  conseiller. 
Appelé  à  Vienne  pr  Tempe reur  ,  il 
refusa  par  patriotisme  un  honneur  qui 
Taurail  cloif^ué  de  son  pays  ,  et  resta 
À  Mayeiicc,  ou,  parvenu  au  ranç  de 
cliaucclicr  d'e'lat,  il  s'appliqua  Ix  ré- 
former les  écolcji ,  à  régler  et  à  dimi- 
nuer les  couvents.  Il  fut  un  des  princi- 
pain  moteurs  de  Tunion  des  évoque» 
d'Allemagne  contre  la  cour  de  Rome, 
Ta  mort  de  rrlecteiir  Emmerirh  Jo- 
seph le  força  de  qnilter  les  aH^iires  en 
1774:  mais  il  ne  larda  pu  à  y  ?(re 
r.ipptle,  et,  eu  1 76'ï  ,on  lui  confia  la 
bautc  curatelle  des  universite>»  dt 
IVlectorat.  Il  continua  à  déployer  dans 
cette  place  le  ùlc  d'un  ami  de  Tbij- 
manit^  et  do  grandes  lumières.  11 
mourut  le  n  mai  1784.  ha  brochure 
remarquable  inlilulec  :  Nouvelle  orga- 
nisation de  l'université  de  Mayence , 
i784,in-8".,  est  son  ouvrage.  G — t. 

BENZKLIUS  (  Kric  ),  archev^ue 
d'Upsal,  ué  en  Suède  faniic'e  iG4i, 
de  parents  obscurs  ,  dans  un  villaf^e 
nomme'  Benzehy  ^  d'où  il  prit  suii 
nom.  Ayant  fait  de  bonnes  études  à 
l'psal  suus  les  auspices  d'un  de  .set 
ourles,  U  fut  charge  de  rediiealitjn 
des  rnfonts  du  comte  de  la  Gardir, 
Çrand-chancclier  du  royaume*  Il  en* 
ireprii  ensuite  uû  voyngc  en  Alltiiu- 


99«  fi  E  N 

goe,  tn  Franff,  en  Anglcïcrrc,  et,  (le 
retour  t\ans  ma  p^y»  ,  il  obtint  iiiic 
chaire  d*hi<>ioirc  tt  de  moniltr.  SVutit 
applif|iip.iMX  c:tMdc\  th(*olu^i(:]urs,il  fut 
nomme  prof'.'.iscm  et  dortnir  m  tlicw- 
iogïc.  En  iG^-^^oti  liiironfér.ircvoché 
drSlmigncîijCl,  en  i^oo  ,  il  p;irvint 
â  r.irolwvéïhc  d'Ups.il.  11  mourut  le 
17  ftfvricr  1709;  mariL- doux  fois,  il 
avaii  PU  do  sa  [)relni^^r  femme  trcixe 
ctifiiiils.  Trois  de  ses  Ci\&  dovïiireiitar- 
chcv^ipiM  d'[lpSAl.  Ben/.clius  instrui- 
sit Cli^irlcs  XU  dans  la  lbeoli>gie,  et 
ce  prince  CMt  trmjours  pour  lui  une 
eMimi*  parlicuiicie.  Oo  .i  dv  ce  fAv.int 
ai'cliev^'|u«  un  Àbrf*^é  tlt^  VUisioim 
ecAésiisiiqtie,  (lUisieurs  iJi^sertitiuQS 
sur  des  sujets  de  thculugic  c\  d'hi%tuire 
cc<'Ic->iiRtîqu(^ ,  el  une  Iradiiclion  l.itîne, 
arec  des  nutes ,  de  ptuMciirs  ltuiDé!ii:s 
de  S,  Qu'yio-^tônir,  qu'il  aT.iU  iir(?cs 
d*^$  mMiu»<  ri'v!(  de  la  Bib'iorbr^uv 
d'0\foid.  (  Voy.  Journ.  des  Savants , 
J708.  suppï.  :  O'  fui  lui  *|nt  dirigea 
Téditiun  de  U  Bible  en  suédois  que 
Charles  Xll  fil  puhlîfT  rui  ^o3,  avec 
des  cKUinprs.  vl  qui  porte  encore  en 
Suéde  le  nom  de  ce  roi.  La  trailuciiou 
fut  |)eu  clian^éef  cl  l'on  remit  à  un 
autre  (ettips  dVn  Tare  une  rit>nvtHe, 
les  tliéolo^ien5i  du  piys  n\ty.iiit  pu 
aaccordcT  sur  rinterpréuiion  de  plu- 
airiirs  p.iMif;cs  difiioilcs.  La  nouvelle 
tra'luciiiHi  fur  commfiiCLV  SOUK  lrrt*f;no 
de  r>u\tive  III ,  qui  noinni.i  dcstlieo- 
lugieus  f't  doA  lioinnies  de  lettres  pour 
y  li-avadict*  de  cuocrr:.  (>  qui  rn  a 

Ïaru  ju«qu'id  a  répondu  pleincmcut 
fatlmtc  du  puMir.  G— av. 

bKN/.ELlUS(Efticnarclicvéquc 
d'Upsal,  au  du  prct'cdeut,  ii(*  en 
iG-jS  à  Ups.1l.  Loiv)u*il  eut  achev<ï 
ses  c'Iudc^y  bon  pèic  le  fil  rovaper 
dans  le»  priu  ip.-iu\  pavs  de  J'Èu- 
ropc  ;  et,  qu.iud  il  fut  de  retour  en 
Suède ,  il  (iblinl  t.i  pl.ire  de  bib!iollic« 
ÇAii*t  de  rauiverÀJic  d'Upsol.  11  pro- 


BB!f 

fessa  ensuite  la  tliéolope  pendant, 

Kietirs  anucV^    ■  ^  ■•■■  -■      '  

elil  devint  >' 
(Votlif'nhouri;,  nt-  LinK'»pui^t  '*  ^^ 
rhrvèquc  d'Upsal,  où  \\  mi'untl  ro 
1^  ^5,  Bcnzrliu*  cuii  vcrM*.  non  seo- 
Viuentd.iiis  la  tbêoIopi«r ,  ra^i^  diw 
les   Ltn;«ues,  lea  auti'^  iui- 

toire;il  cVrivit  sur  ces -i  ,  l*, 

aTcc  auunt  d'érudition  qnc  de  cri* 
lique.  Ses  Monamenta  suecO'gpf^ 
ca  f  son  Ulphilas  iliustratus  ,  toa 
ouvrage  sur  rhistuirc  de  Suède,  les 
ff'ditioiis  qn*il  donna  de  plusieitfi 
clirotiiiiies  du  Nord,  et  sa  induc- 
tion Liline  du  Siclui  judAÎcut  d» 
Muïsc  Mjimonides ,  luidoDOèreiit  ma 
gi^nrle  rcpnUtioDt  et  Ica  Mvaott  kl 
plus  distioi^ics  de  son  lemp^  eo* 
Irèrent  en  correspondance  nvre  lu). 
En    17x0  ,  et.iut   btb'  ,  'à 

fond.i,  de  couceri  «ver  •[  .  ['fO- 
fcsseurs  ,  la  société  de*  s«cnc«$ 
d'Upsal,  qui  fut  peu  A|irfcs  conïir- 
mèe  par  le  (;ouvern('menl ,  et  qui  c«l 
U  plus  ancienne  ac^de'mie  du  NonL 
Lorsque  d'antres  savants  de  Su^ 
curent  fonde,  eu  t7^>,  l'acadcnuc  dfl 
Slorkholm  ,  Beniclius  fut  un  d« 
premiers  qu'Us  associèrent  à  leurs 
travaux.  C— ac. 

BENZELTUS  (IIewiiO,  arcbrvf* 
que  d'Lîpsal,  frère  du  précèdent  II 
f'tùt  ne  à  Stren(;nes  en  i(>S<).  d 
lit  ses  études  à  Ùpwl.  Les  Tojraça» 
qu*d  entrepiil  le  conduisirent  à  Ben» 
der,  où  était  alors  Cliarirs  XU.  Ce 

Itriuce,  qui  avait  plus  de  goût  poor 
es  sciences  et  les  aris  qu'où  ne  Croit 
dui-diuaire,  s'ocaipail  du  projet  d« 
faire  vovofr^r  des  s.ivanLs  dans  te* 
contreeb  de  TOrient.  Benzelins  fut  d« 
nombre  de  ceux  que  le  roi  dc»igaâr 
et  il  commença  son  voyage  en  I7t4- 
Après  avoir  parcouru  rArchipel ,  b 
Svric,  la  Pjldsiiue  et  TRi^plf,  il  re- 
louriu  en  Suède  |ur  ritaUe,  rAUc- 


■BEIf 
uagiie  et  la  HoUande.  Le  ioum.il 
^n'il  avait  rédigé  est  cooscryc  à  Up- 
sal  en  .manuscrit.  Une  grande  partie 
des  observations  du  voyageur  se  trouve 
cependant  insâtfedans  un  rccuril  de 
dissertations  latines  qu'il  fit  paraître 
MUS  le  titre  de  Sj'niagma  disserta-^ 
fÛMiunt  in  academid  Lunâensi  ha-' 
Wttfnmi,  Leipiig ,  1 745 ,  in-4"* Henri 
fienzelius ,  après  son  retour  en  Suè- 
de y  devint  successivement  profcs- 
•nir en  théologie,  évcquc  de  Lund  et 
archerâqued'Upsal,  où  il  momtit  en 
1^58.11  avait  remplacé,  dansTarclic- 
vécbé,  son  frère  Jacob  Bcnzclius, 
mort  en  1747*  ^^  connu  par  un 
'jtbrégéde  theohfçie;  une  Descrip- 
tion  de  la  Palestine ,  et  quelques 
antres  ouvrages,  tous  écrits  en  latin. 
— «  H.  Jespcr  Benzeuus,  de  la  même 
funille,  et  mort  vers  b  fin  du  i8% 
iîède,  évéquc  de  Strcngncs ,  avait 
fiut  ses  études  sous  le  fameux  Mos- 
lieim,  et  publia  en  1744»  ^  Heism- 
Btcdt ,  une  Dissertation  latine  sur 
Jean  Dureeus  ,  éco<;sats  ,  qui ,  dans 
le  dix-septirmc  biccle,  parcourut  une 
partie  de  l'Europe  pour  prêcher  la 
réunion  des  luthériens  et  àe^  calvi- 
USteSy  mais  qui  échoua  dans  son  entre- 
prise f  et  fut  même  pprscruté.  C — au. 
BENZIO  (  Thypboit  ) ,  bon  poète 
latin  et  italien ,  natif  d'Assise ,  floris- 
saît  Ters  l'an  1 55o ,  et  vivait  encore 
en  1 57 1 .  Il  fut ,  i  Rome ,  secrétaire  de 

Jlosienrs  papes,  elcn  parlicutirr,  de 
aies  111-  Il  eieellait  daus  l'art  de 
i  chiffrer  les  dépêches  ;  mais  ce  n'e'tait 
I  pas  son  seul  talent,  et  il  montra  dans 
plusieurs  affaires  beaucoup  de  capa- 
cité. Il  lut  envoyé, pour  les  affiitrcs  du 
Saint-Siège,  à  Cambrai ,  en  1 557  ,  k 
Batisbonne ,  en  1 54 1  ;  à  Trente ,  eu 
i546*  I-Ji  nature  lui  avait  refusé  tous 
les  avantages  cTtcrieurs  ;  il  était  con- 
tredit, velu,  et  avait  de  lon{;ues  dents, 
fiiî  k  firent  comparer  aux  loups  et 


BElf  311 

aux  san{;1icrs ,  p:ir  Marc-Antoine  Fia- 
mioio,d.4ns  une  i>ivcc  de  vers  ,  011  il 
le  nomme  ceprndant  les  Délices  des 
Neuf-Sa'urs ,  vi  le  Favorid' Jpollont 

O  de"txiior  rt  Inpij  et  aprU, 
U  tpt<iti(ir  biri-d  otrnte  ,  cl  ideiB 
Tini'-n  tlfflirÎK  norem  lîearuni 
<^)uir  ijrlvain  aontaiD  coluot,  «t  td«M 
AiUQfra  boni  ApolUnii,  rtc. 

Il  joignait  à  cette  diflurmitc  une  mal- 
propreté habituelle.  La  surprise  qu'on 
témoignait  en  le  voyant  ne  lui  fai- 
sait aucune  peine;  même  il  .àmait  que 
son  nom  passait  en  proverbe ,  pouf 
exprimer  quelque  cliosc  d'elrango  et 
d*c\lraordiiiaire.  On  le  souffrait,  on 
le  chcrissail  même,  malgré  toutes  ces 
bizirrcries  :  on  était  convenu  de  le 
regarder  comme  un  ancien  philosophe. 
On  lui  trouvait  des  rapports  avec  So- 
crate.  Un  poète  latin ,  nommé Pom^^ 
Arnolfini ,  lui  disait  même  en  vers 
hcu<lccusyllabcs,  qu'il  ne  savait  pas  si 
Trvphon  était  cmule  deSocrate^ou 
si  5ocrate  l'était  de  Tryphon  : 

Ad  TrjpboB  ina|{e  Socratem  armoletiir  , 
S»cr«tca  aagia  a»  tmam  TrjpboDcm. 

Du  reste,  il  était  bon  vivant ,  bon  con- 
vive ,  et  d'une  conversation  enjouée , 
ce  qui,  joint  à  ses  talents  littéraires, 
lui  procura  beaucoup d*amis, et,  parmi 
eux,  les  littérateurs  les  plus  distingués 
de  son  temps.  On  ignore  l'année  pré- 
cise de  sa  mort;  mais  la  preuve  qu'il 
-vivait  encore,  comme  nous  l'avons 
dit,  en  t. 5^1 ,  se  trouve  dans  une  de 
ses  épigrammes  latines  sur  la  bataille 
de  Lcpante ,  remportée  cette  annce-là 
par  les  chrétiens  contre  lesTurks.On 
dit  qu'il  avait  composé  beaucoup  de 
poésies,  tant  latines  qu'italiennes  :  elles 
n'ont  puint  été  rassemblées  ,  et  sont 
éparses  dans  difTerents  recueils,  entre 
autres ,  dans  crlni  des  Hime  di  di- 
versi  nobili  poeti  toscani,  donné  par 
Atanagi,  dans  les  Carmina  illuslrium 
poetarum ,  de  Giammattco  Toscaiio , 
etc.  G— É. 

BENZOW  (YiîrruRïHo),  sou^-e- 


31)  BE?Ï 

run  Ae  U  vîltf  dr  O^iDf ,  nu  sa  fii- 
Dittle  exerçait  4  tli'ptds  Tan  ia^>B,  la 
plus  grancliî  influcnre.  fnl  obli^tf^  en 
i5io,  par  Tcaiprrcur  Henri  Vil, 
d'iibdiqucr  son  p<Hivoir  ;  il  le  recou- 
vra peu  après  la  morl  Je  cr  uionar- 
que;  niais  sa  p^Uio,  tr(>p  failttr  puur 
BJ^imtcnir  ^on  indcpcnd.mcr,  fut  obli- 
Rcc,  vers  le  luiliru  du  i4".  »iède,  de 
50 suuraciire  à  un  Yisconti,  sciiincur 
de  Milan.  Les  Benwni  ne  pcttlitciit 
poiut  piiur  cela  leur  r.in^  djiu« 
Cieoicpls  y  fiircnt  considères  pca- 
djDi  le  reste  du  siècle  rumine  les 
lifulenauts  du  souverain.  —  Ben- 
r.oM-^ Georges  ).de  la  tnèuic  famille, 
profila  des  révolutions  de  U  hora- 
bardie  pour  lecouvier,  eu  i4'^^.  '^ 
»ouvrrainrté  de  Crêiue.  11  clussa  de 
b  ville  les  restes  du  ]>ar!i  des  Visconti, 
cl  conserva  jusqu'en  i/|  lo  ctlïe  petite 
piinripaiilc',  duiil  il  fut  alors  dé- 
pouille p^ir  le  duc  de  Wil.m.  Dcs-lors 
ds'ennARea  au  service  des  Veuiiirns 
pour  fiurc  Ij  guerre  «lu  duc; cl  sa  lii- 
inille,f|mne  recouvra  plus  U  souvc- 
raiiicld  de  Cicmc,  fut  inscrire  au 
liVJt  d*or  de  U  nuUessc  vénitienne. 
S.S— I. 
BRNZONT  (JébùmeV  milanais, 
Oflquil  vers  Tan  i  5ry.  Sou  pfcrr,  qui 
jj'était  pas  ricbe,  ayant  été  totale- 
ment ruiné  par  la  guerre,  l'cnvoy.i , 
dès  qu'il  fut  en  ct;il  de  voyager, 
cliercher  fortune  en  plusieurs  villes 
d'Ilaliff  cl  ensuite  eu  France .  en  Ei- 
rviRoc  et  en  Allem.-^prie.  U  n'y  trouva 
point  ce  qu'il  cherchait;  mais  les  ré- 
cits quil  entendit  faire  des  décou- 
vertes récente*  dans  le  Nouveau- 
Monde  Itii  donnèrent  le  désir  d'y 
psïier.  Il  se  rendit,  en  i54i  ,  eu 
EsitAgne,  et  s'cmlurqua  pour  l'Amé- 
rique ,  on  il  séjourna  pendant  qua- 
lortc  noîï.  Il  revint  en  iSiKi  dans 
sa  pairie,  â  peu  près  dans  le  mtlme 
éua.  de  fortune,  et  richt  Kulcroeui  de 


UEO 

faits  H  d'uWrvarions.  ÎI  pulirui  ri 
italien  et  en  Irow  livMS  ^Uistnitr  à% 
yau^ean  -  JifnnAe  ,  cantmAtu  U 
dexcrifnion  des  îles ,  dct  mert  ncu- 
veUemenl  décou%^erUs  et  d^s  iwmf 
velUs  aies  t/u'il  m'ait  parcvurwt 
t'I  vi^iléts  pendant  l'espace  dà 
quatorze  ans,  Vemse,  i!»G5,  io« 
4". ,  avec  le  portrait  de  raoteur.  Il  tn 
fut  tait  une  sernude  édition,  ibid., 
iS^i,  in-8".  Ouc  bistuirc  fol  tr»- 
dinie  en  latin ,  et  pami  «rrc  det 
notes  et  avec  un  autre  uuvrffp.-  inti* 
tulé  :  Dcscriptio  expetUuonh  Cal- 
lontm  in  l'ioridam ,  Genève ,  •  5781 
i5Si  et  ii>H6.  in -8".  UrbamChatH 
vcton  en  publia  une  fraductiOD  fran- 
çiise,  (itnc\'e,  iS-jyet  it>oo,  ii»-4^« 
11  y  en  a  aussi  une  traduction  all^ 
mande,  Rllc,  i5^f)et  i585.  in-fut, 
llebnstadt ,  l 'k^f* ,  in-4  '. ,  et  une  fla- 
mande ,  p-ir  Cbarics  Vormandrr , 
Am.slerd.im.  i05o,  in-4''.    fi"— *'• 

BEOLCO,  ûu  BIOU:0  (  A»r.i),  ci- 
loyeii de  Hadotie,  ué  vei*s l'an  1  joa.csl 
plus  connu  dans  la  littcraturr  il«ilicnne 
sous  Ir  iioiu  du  Rtizzante^  dont  »a  n 
voir  plus  bas  la  sifrnifiçatioi),  S'ctsnt 
s^'où ,  de*  sa  jeunt'sse ,  du  talent  |H)ur  U 
potf.Mr,  il  reconnut  bientôt  qu'il  y  prra- 
di-ail  <bfiifilonK*nt  sa  place  paimi  let 
llembu,  les  Speroui,  et  tant  d'atitns 
qui  norissaiculalorSf  et^  puur  fuir  toute 
concurrence ,  il  résolut  de  nVrrire  que 
dans  le  patois  de  son  pars  ,  ou  dans 
le  dialecte  p.ndouan.  Il  ut  de  lonf(S 
séjours  <lan.<t  les  ciimpa}*ues  des  envi- 
rons de  Padoue  ;  et  y  apprit  si  bien  le 
lang.ige  des  [«aysans  ,  que,  revêtu  de 
leur  costume .  il  était  pri»  par  eux* 
lucmes  pour  Tuu  dVntre  tmx.  ÎI  s« 
mit  alors  a  composer  de pititm pêcr* 
dans  celle  lan{;ue  ;  et ,  lursquM  allaft 
masqué  les  réciter  dans  les  vdligrs,  d 
était  suivi  et  entouré  par  le  |>ruple , 
qui  ét^it  ravi  de  l'eutendre.  .Sa  petite 
iroupc  étrtii  composée  de  jeuucs  çcas 


lui ,  dont  Pnn  .-('np-  1 7B0 
rôlrs  ,  Jl  Menato  ; 
Kézzo^  etc.  ;  »od  nom  à  lui 
izanU'^  [c ludin,  le  fnUtre): 
«  toutes  srf  pièce»  le  h^le 
et  il  le  jouâtl  iscc,  laut  de 
de  vériUf ,  f^ulJcultGe'  pour 
ivec  ce  pt^rsoiiDvige,  un  ue 
1  ne  s'appf  U  plus  lui-mt^tne 
que  le  Ruzzante,  En  («>m- 
nr  le  iLcâire,  il  mil  sur  la 
lulrcs  p;UoU  de  la  Loinb^ir- 
iroboïki  ^  dans  son  Histoire 
T4  italien,  lui  attribue  Tia- 
,  dt'a  rôlc%  du  Pantalon 
au  Docteur  bolonais ,  et  de 
I  de  Bergame.  M  mounit  à 
ans  ,  le  17  mars  i54i< 
ies  et  ses  autre»  ouviagrs, 
jhord  so'parcuïenl  à  Venise, 
4^  i«M<'(u'eii  i55ti  ,  furent 
m  un  seul  volume,  kous  ce 
Bf  l'opère  tlel  famosissimo 
\ ,  Ai  nuovo  e  con  somma 
rivedute  e  correttc  ,  etc. , 
i5H4  .  in- 1,1  ;  léimpiime* 
|8,  îo-ii;ct  1G17  »  in-8*>. 
couliciil,  1".  cinqcomrdii's: 
ta^V^nconit4tna,  la  Mos- 
I  Piorinn  ^  la  f^aceariaj 
I  2a  Rodiarut ,  qu*uu  lui  at- 
ftiiqui  lui  j  ctc  di^putcc  arec 
ftnrr  p.ir  André  Calmo ,  de 
\  y.  Calmo  );  a",  drut  dia* 
patuiiH,  ou  langue  rustique 
un;  5".  trois  di^coui-s,  ou 
dans  la  lu^rnv  bn^ue,  vX 
ireaux,  remplis  de 
|l  îile.  G— É. 

U)  .Piqûre),  apothicaire  h 
vert  Icmilicu  du  1 7%  sircJc  » 
\l,  V.lbri ,  son  coinp.itrïotej 
ip  Iravaillr  sur  les  plantes  du 
,  et  a  laissé  uu  manuscrit 
nii-fiil. ,  en  Irès-bon  clal ,  que 
ita  bibliollier|uederirrnobte> 
vilitt  ùi  racquUiliou  en 


.  Tl  est  intitulé  :  Theairum  bo* 
tanicurn  .   itiîiS,  et  distiibué  suivant 
la   méthode  du  Pinax  d<*   fî.ispai*d 
Bauliiu  ,    par  ordres  ,  par  rhfipilrrs  , 
|tar  numéros ,  avec  les  tables,  et  con' 
tient  non  sculrme nt  la  description  det 
six  mille  plantes  du  Pinax  ,  mais  en* 
cure  un  très^rand  nombre  d^autres^ 
découvertes  pnr  Hrrn;tnd(  i ,  Roliin , 
Cornutus  ,  J.  Biuihin  ,  et  par  dts  bo- 
lanisirs  avec  lesquels  Bf*rnrd  était  en 
correspondance, en  Ksp.igue,cn  Fran- 
ce, eu  Italie  et  m  AlJemaf;ne,  dont  il 
rcceraildcs|ilantes,i:tnMxquclsi!i:oni- 
muniquailcclIcsdesaïKitnc.DcnisJun* 
quct ,  médecin  de  Paris,  le  cilc  soihcut 
dauASOQ  ouvrap' sur  les  plantes.  Il  esiÀ 
regretter,  pour  l'intcr^t  de  la  science, 
auc  l'ouvrage  de  Céiard,  qtii  était  Tua 
des  plus  complets  de  ce  temps- U, 
n'ait  pas  été  imprimé.  Vilbrs  a  tiré 
son  nom  de  foulilioù  on  l'avait  injtts- 
temcut  laissé,  et  a  roiis.icré  à  sa  mé- 
moire, sous  le  nura  de  Birardi/i,  im 
genre  dr  pl;mlc^  dr  la  f.imillcdes  cjna- 
rocéphales^  qui  ne  renferme  qu'une 
seule  espère,  indigène  du  D.nipliiné, 
Cette  pl.iule,  qui  avait  été  déMgnée 
par  Dalerh.imp  et  p.ir  d'autres  buta- 
niitrs,   au   conimcnccmeut    du  17*. 
siècle ,  a  été   depuis  confondue  avec 
d*.iutrcs,  oubliée  ou  mal  connue  jus- 
qu'i  ces  derniers  temps.     D — P— «, 
BKRUIDÏER  DE  BATACTÇFtàif. 
çois-JosËPH  )f  ancien  professeur  d'élo- 
quence» pui»  {;rand-mailrr  thi  collège 
de  Louis-k-Gr.ind ,  était  né  k  Parut , 
en   1710.  Il  fut  député  du  clergé  de 
Paris,  À  rassemblée  constituante,  et 
mourut  en  t"*)'}.  àsoixantr-quatorre 
an«;  il  s'était  d^quis  une  réputation  ho* 
norabtp  dans  runÎTcrsitc, qu'il  voutint 
parfaitement  dans  celte  assemblée,  où 
il  signa  la  prote.^tation  du  1  u  septembre 
1791.  Gimille-Dcsmoiilins,  qui  avait 
été  son  élève  ,  le  célébra  dans  uns 
pitïce  de  vers  inUtalcc  :  Mes  adieux 


; 


«4 


RFR 


on  collège.  Par  une  hlcarrcrî»  ASim 
sirgiilicTc ,  «•  rcVolulioniiaire  rniilut 
rcrtvnirdelni  U  iK^nrHiclion  nnpti.ilpf 
qHctir|iir  Kriaidirr  lût  un  pixtrc  in- 
srmicntï*.  Sl-J»--!  rï  Rohc^pi^^nr  lui 
scrviidil  de  tt'inoiii!^.  Cjunillf-Dc»- 
tnoiilin!;  init  le  Uernier  smiu  k  M  rr- 
coninissamc ,  ru  le  préservant  des 
massarri'sdii  -a  srptmibrt*  lyp't.  l-rs 
0UVM',:r5  àc  BrrArdicr  «innl  :  ï.  Précis 
de  t Histoire  universelle  ^  e\idlcntr 
ÏDCrodii^Hon  à  IVtndr  dr  riiistnir^,  *t 
qui  A  fu  pluïK^it-ï»  cdiijons;  II.  Essai 
surUredt^  i7<;6,  iii-i'i;  quiciil  un 
saccj^s  ranitc ,  mais  uù  T'indt-sinTûit 
jilus  dr  prcrison.  III.  l\4nU-  Lucrèce 
envers  français,  y^^iy,  ivol.  ip-i-a; 
IV.  Principes  de  U  foi  sur  te  ^ou- 
Vemeinent  île  fE^Use ,  en  opposition 
à  l<i  conslitutivn  cii'ile  tlu  cUr^é,  m 
ftrfrtifitionfirl'f'pimondf  .V.  C\imti<^ 
in-H"..  qui  «uï (puilorap  edùiouscn six 
moi»,  cl  a  Ht'  auifsi  iinpnmrf  :tuus  le 
litre  de  frais  Principes  de  la  Cons- 
titution dit  Clrr^r.  T — D. 

BKRAKDO  {  Jerôhk),  noble  Fer- 
nrais,  floriss.iit  eu  i  53o  ù  la  roui-  Ao. 
Ferrare,  el  fui  pu  fateur  auprè»  dis 
ducs  ticrcutc  ri  Alphonse  I  '.  Il  pu- 
blia deux  tradnclious  îlâlirnnM ,  eu 
lercfts  ou  terzaritnti,  drsdru\cD- 
irw'dir*  de  PUure,  la  Casina  el  U 
Mosteilaria  ,  UntU-i  deux  séparé- 
ment, inau  U  ui^tnc  année  t53o,  à 
Vemse  »  ÎD-H".  Le  (Ju.-tdiio  lui  yïlri- 
bue  aussi  une  tr.iduriion  des  Me- 
nechmes ,  imprimée  ibidem  ,  U  mi^uie 
année;  mais  c'est  sans  aucun  fonde- 
ment, G  —  E. 

BIi:itAUD(LirREivT},Dc  à  Lyon 
le 5 mars  1 703, inria^he»  1e^ j(^sui!f s, 
profc-ssa  Ïe5  buutatiitcs  à  Vientir  1 1  à 
Avî^nnb  ,  les  niathématiquet;  et  I»  phi- 
loftopliie  à  Ai\.  Il  fut  npprleà  l.von, 
m  17^0,  pour  V  èlre  en  mcnje  temps 
prufrssrnr  de  malltcmatiqu('$^  dir^r- 
leur  d«  rQljierTatoii*c  vt  gaixic  du  uie- 


BER 

dailler.  L'académie  âe  crtlr  rJU  k 
reçut  la  mêmr  année  en  qualité  tfjU' 
truuomr, Parmi Irpr.Hid  r»omb*'<fd*ub» 
servaluius  qu'il  a  conMf^nirs  dan*  Itf 
mcmoiips  de  rrlie  arAdrmie.  on  ^ 
tingtic  celle  du  passa);*!  de  Mnrmt 
sur  le  soleil,  IcGuufi  1733,  prudant 
lequel  il  eut  la  ^Usru'iiuii  ilr  Vrnr  tl 
dr  muritrer  l'ann'^au  luminru\  huIhut 
de  critc  planrte  ,  iptc  tnns  \rs  ,ii.lr(iM» 
mes  aT.iii'itt  clincliè  inutilement  dis 
ans  auparavant.  Il  détri  mina  .-doi^fûy 
cliuaison  de  IMcrture ,  kod  diamcire, 
son  nffiid  di-srendjtut.  0  %k  troan^ 
dans  tous  s«s  re$iil(a(<i,  parfâilemul 
d'accord  avec  Lalandf?  ,  qui  itaU 
fiiit  ,à  paris,  Icsmèrnc^    '  mi»; 

et   avec  le  gnnd   C*v  ^j^j 

sui*  i  aulrefui?  dr-  -  ;ç4, 

1,3  meiidiertue  du  n  lut 

eouïa  dix  iins  de  (ravm  .  ii  iitcs  set 
obscrYHtionSjOii  leraliul  man Jtv loo- 
jours  à  leur  suite ,  offrent  di-s  1  (.-lul'jn 
inteVexsants ,  des  ibéuries  jieriircUoo- 
Docs,  des  syMcHicf  romUtttiis  |tar  d«4 
fàit«,  do  raisoiinctueni» SI tliilcs, d'au- 
tres apptijés  sur  ce  que  U  emmttrîe 
a  de  plus  ^ublim«-.  Coninie  pijjucien, 
d  a  dépose'  d.uis  lr.%  me'mrurrs  de  ta 
même  aciticmie,  dvs  dl  jur 

la  vc};cUilion  ,  sur  IV\  d» 

liquides  et  l'asceuMun  il-  dr» 

rivber<"liesfljvault>sui  1  tint 

théorie  physique  de  I.1  rotatiuQ  dr  II 
teiTC^  dr  l'inctiuai^ou  dr  -Non  aie,  etc« 
Ku  s'oceiip.mt  drs  ubtrrraf iuo^  mttéf 
rntogiqurs ,  il  uh^eiTa  que  la  diirémiM 
d.ins  le  ralibiM*  des  ttilim  du  iherma- 
ini-tre  en  apportait  dans  le»  cfi'r<f>  Ae 
U  dilataliori.  Il  jîrupOM,  pour  rfme- 
dicri  cet  ineonvéuu'nt,  dr  coustmii* 
les  lherTuutnkie!f.  de  manirrr  tptfiti 
surfaces  soient  en  miM  < 
Ce  lut  le  sujet  de  trui^  1 
en  i"47*^  IWaoeinirdt'  l.vun.  Il 
lut  e!ipliqucrcommeut  U  »liip 
xualièr»  niétaliiquot ,  ftouiir».  sîe 


OUI  .  ■tl'i  que  lj  iiiJtiiTc  dont 

retJf  i-^[it:cv  tic  pouSMiic  vst  former, 
U  auuLiitt  tl'jboril,  roiitrc  Boylc  ,  que 
\à  nutirrr  du  feu  c^t  iiii'a[uUt'  de  piu- 
ijairi;  i  rttc  aii{;nirntaUua  de  poids  ;  il 
rrfuU  ceux  qiiidvjtirntrrroursâ  r.iir, 
et  crut  Iruuvcr  crtte  câuse  dans  le» 
corps  rlrau'^crs  que  raii*  «oulîcnt ,  fi 
ifae  rdciicm  dii  Jeu  oblige  de  s*uiiir 
•UT  raetAUi  m  fuvion.  Son  in(!moiri- fut 
roNruoué  À  riic^démir  de  Bordeaux , 
oi  I7Î7*  Il  conii'naitdi'sidccs neuves 
riiiM  eUil  diflirilc  de  contredire  M)li- 
lUnirtit   av.nit    les    expériences  des 
|*ric»ilcj  ,  d*!*  I.ûvoisicr,  drs  Mor- 
vrau,  1j  plivsii|ue  et  U  ^cunictiic  s  y 
apptiirnt   mutiiRlItrmrnt.   En    174^* 
ïl  oluÎQt  nue  nouvelle  couronne  à  la 
mhat  Académie .  lur  U  question  ni'uvr 
alur» ,  de  Wï'ur  s'il  y  i  qneirjur  ripporl 
mtrr  le  iatt;neTifme  et  i'clcctncitc.  Il 
f«d  ptiur  r4Jfljr(u.itive,  rt  aligna  une 
mhar  tiMtitre  puur  cau5c  de  Tuu  et 
^     '■     trc.  F.ii  i^Oo,  il  remporta  un 
"  prix  à  la  même  ar^dêoiie, 
uni-  di««erUt)i>u  loucliiui  les  in- 
ice^  de  1.1  lune  sur  U  vegeUtiou 
fi  fur  IVconomii*  animale.  Ollo d*Au- 
*va»i  couronne,  en    I7i*>»  un 
♦r»  ineinuircs  sur  celte  question  : 
aot  les  corps  ivcctiique»  par 
lémes  ne  reçoiveol  pAS  Tciec- 
(^r  ctimrauiiicatioD.  »  L«  P. 
ëtail  correspondant  de  l'aca- 
»  >dence&de  Pari*;  plusieurs 
mentuires  se  trouvent  dans  la 
;ir  flei  sat'aitli  élran^crs.  Comme 
lire ,  d  enrichit  renx  de  l'aca- 
l.Ton  de  pluMeurs  disserta- 
fant*^,  qui.  à  \a  justesse  de 
t  des  connaissances 
i^fVJjil  commuoi- 
'^  un  uicmoire 
1  '    du    1".  avril 
1  rfî,  dans  lequel,  en  dis- 
^ .:  ..Jiptc  aontdoirc  astroao- 

IV. 


&)I<TU«  èé  rëdîpM;  annulaire  optiquv, 
il  donna  une  idée  nette  de   \a  pi*e- 
uncrv ,  annonça  dans  quelles  eircons- 
tiinces  elle  doit  arriver,   et   prouva 
que  r.inueau  qu'on  observe  dans  U 
sctonde.  est  nniquemeni  produit  par 
I.)  matière  fluide  qui  environne  sou 
globe,  et  non  |Mr  la  lumière  zodiacale 
à  laquelle  Oï*.sini  av.tit  eu  recours  en 
1 7o(i.  La  de»(ruction  de  sa  société  obli- 
gea le  P.  R^raud  de  sVxpatricr,  parce 
que  la  délicatesse  de  ^a  conscience  ne 
lui  permit  pas  de  prêter  le  serment 
qu'on  exigeait.  De  retour  dans  sa  p.i- 
tric ,  il  y  mena  une  rie  fort  reiiixV, 
I^    profonde   impresMOU  qu'avaient 
faite  sur  lui  les  événements  par  les- 
quels il  ïi'rLiil  m  arrarhe  à  son  état, 
le  portait  à  elui^ncr  ses  pas^  à  dé- 
tourner SCS  ni:ards  du  gymnase  rtiii 
fut  le  tbwUre  de  sa  gloire,  et  ne  lui 
permil  pas  d'aceepler  Ir^  offres  près» 
santos  de  <ylui  qui  Ty  avait  remplace  ^ 
p'>ur  y  venir  rcpi*endre  le  cours  de  ses 
utiles   travaux.  Il   persista  dans  cet 
étal  de  douleur  et  de  rej^rels  jtisqu'à 
sa  mort,  arrivée  le  nG  juin  i  777  ,  ipe* 
desoixjuteqiiinKcans.  On  estimait  ses 
connaissances,  on  respectait  sa  vertu. 
Il  était  communicatif,  d'un  caractère 
doux  et  C'^iA.  Su  oiindoifc  comme  ses 
di<tcours  exprimaient   la  Candeur  de 
son  ame.  Munlitcla,  Friande  et  M', 
bossu  ont  été  ses   dis<'iples.    Le  F. 
Lefl'vre  de  rOratoirc,  son  successeur 
à  Tobservatoire  de  Lyon ,  prononça 
sou  éloge  à  Tacadumie  de  celle  ville.  (*«- 
discours,  bien  érrit  cl  plein  de  senti' 
meut,  a  été  imprime,  Lyon  ,  1780,' 
in-iu.  T — D. 

BERACDIÈRE  (  FnAwçoisuEtji  ), 
cvLtïuc  de  PcVîgucnx,  ne  vers  la  fin  du 
iti'.  vèeJe  ,  k  Poitiers  ,  de  rancirmi»^ 
fainill'-de  Bouet,  fut,  de  15871»  i(io5#' 
coiiscdler  au  parlement  de  Paris.  Aprfc»' 
ti  mort  de  sa  femme,  il  embrassa  l«^tjl 
ecclc:>iastiquc;  il  devint,  en  iSia  , 
i5 


: 


2ia  BËR 

çrand  doyeti  Je  Poitiers,  ahhr  th  No- 
vaillc  ,  ou  il  iiitrudi)v>it  U  rëlornic 
de  S.  Miur,  rC  cvéque  de  Péiigurux 
m  i(>i4<  It  gouverna  ce  diocèse  avec 
autant  de  zclc  r\\\c.  dVdincation  ^  rcta- 
blil  |)ltisit.'Hiâ  i'f;li»C5  qui  avâicut  été 
dé(;rjd(!os  ou  deiriiîtes  dans  les  guer- 
rr5  liviles ,  raniciu  un  {;rand  aombrc 
d'hérctiquL'S  ii  la  lui  »  fit  plusieurs  fun- 
<latlons  utiles,  eulre  autres  celle  d'un 
bi?minjire>  tt  oiuurut  soxntrniont  d.-ins 
son  diocèse,  en  i(>/|(3.  Quoique  st-s 
opuscules  soif-Dt  tous  eu  franç-iis,  il 
le»  intitula  Otium  episcopale ,  Pcri- 
gtieux  ,  i655,  in  -  4"*-  ^*^  &out  des 
pièces  àc  vers  qui  u^iniionceoi  [;uère 
eu  lui  le  tilenl  de  la  poésie,  des  dis- 
cours où  Tou  trouve  tout  le  mauvais 
goût  du  temps;  des  ouvrages  de  con- 
Iroveise  qin  supposent  plus  de  zèle 
que  de  talent,  et  uû  l'un  trouve  plus 
«l'iiiveclivcs  que  de  raisonnement,  U 
fut  bon  mo^istr.it ,  excellent  ovêquo, 
et  mativais  écrivain.  T^D. 

fiKRAULD  (Nicolas),  naquit  à 
Ort(.'aDS,eu  i4'î^i*'ni*"i'"'***^"  i55o. 
5don  l'usage  du  lemps,  il  avait  latinisé 
«OD  nom ,  et  s'appelait  hcraldus  An- 
relius.  Cebt  >ous  ce  nom  que  son  ami 
Nicolis  Bourbon,  poète  btiu ,  le  dési- 
gne dans  une  pièce  de  vers.  Bérauld , 
ait  îMoreri ,  fui  pi  t'cc pteur  d'Odet  de 
Cotigni,  cardinal,  de  l'amiral  de  Coligni 
•OQ  fri-re ,  et  de  Cliâtdlon.  Erasme , 
eu  plusieurs  endroit!!  de  ses  uuvragc-s , 
rccunnaitf  pjr  dos  cluges  ,  l'iiospila- 
lité  qu'd  reçut  de  Bcrauld ,  lorsqu'il 
passa,  en  lOoo,  par  OiU-ans,  pour 
aller  en  Itilic.  Il  vaole  l'a^rémcnl  et 
l'aboudance  de  sod  style  ,  etc.  Eu 
i5:&'i,il  lui  dédta  son  ouvrage  De 
€finscrihcruUs  cpUtoUi.  Berauld  publia 
plusieurs  ouvrages  en  laliu  ,  dont  les 
pi'innp;iux  «oui  :  I.  Oratio  de  p ace 
rtsUtutd  et  de  fœdere  sancilo  apud 
Comcractim^  Paris,  i  5,a8,  in-8^;  II. 
ttiapkiasU  in  ΍onomicQn  Arit- 


t« 


BF.H 

toielis  ,  Parit ,  io-i**. ,  %i 
i5i6,  il  fit  pjrAÎtre  una 
Œuvres  de  Ouillmtmt 
Paris  ,  miprimée  dans  Ij 
in-fol.  1^1  même  année  i 
une  de  Vfhstoire  nnturvU 
et  fit  au  texte  de  uoiolireul 
lions  ;  cependant ,  Hardui 
place  Berauld  au  nombre 
de  Pline.  On  a  cucore  dr 
sur  II?  /^usticus  de  PoUU 
lion  d*uu  Dictionnaire  gï 
Palis,  i5ai  (c'est  le  die 
Jean  Crafton,  avec  des] 
dillérents  auteurs,  uucpl 
uutcs  de  réditeur);  Srdis[ 
suj,  Paris,  1 5 1 4  ;  Diak 
tiunes  expUcantttr  qiùbu. 
tempore  facuhas  parari 
Lyuu,  i554;  De  jurispn 
tere  ac  noviiiâ  onUio ,  i 
1 555;  Efiarratio  in  psa 
et  CM'TV.  Paris,  i  S'ig 
rauld  fiit  très  estimé  d'Ë 
cher,  évcque  de  P.irif ,  et 
cticvi-ijue  de  Sens ,  (jra 
lettres  et  de  ceux  qui  les 
—  Son  fils  (  Franç'jis  ) ,  n 
embrassa  la  religtou  calvii 
pt'sa  des  pMTsies  en  grec 
Tiès-Vcrsé  dans  la  Ungi 
iVuseigna  successive  ruent 
lial'd ,  a  Lansauue,  a  Geak 
targis^  où  il  fut  principal 
enfin  à  la  Roclielle.  Il  fa 
ihnri  Eslieitue  {lour  tradii 
livres  d'Appien,  qui  co 
guerres  d'Auuibal  et  ccll 

BÉUAULT  CMicuel; 
proffs'ieur  de  tbé«ilo};ie  k 
vers  le  comrocacement  di 
fut  choisi  pour  eutjrr  ei 
à  Mantes ,  eu  i  ^^5 ,  avi 
du  Perron,  cl  eVrivil  a 
1 5t)8,  une  Bricve  et  ci 
de  la  voçalion  des  minii 


BER 

hS**.,  etc.  Son  affection  pour 
i  du  duc  de  Boban ,  dans  le 
guerres  civiles ,  le  porta  à 
asîcurs  écrits  qui ,  pendant 
mps,  le  firent  exclure  du 

•  Un  antre  Bebault  (Clau- 
éda  à  d'Herbclot  dans  la 
Dfesseur  en  langue  syriaque 

royal  de  Paris  ^  il  mourut 
on  a  de  lui  une  ^tîon  de 
f  usum  Deîphini  ,  Paris , 

▼OL    in  -  4"- BÉRAULT 

M  )y  avocat  au  parlement  de 
difia,  CD  16*25',  I  vol.  10-8"., 
^ncwtf  de  tiers  et  danger. 
LT  (  Josias  ),  avocat  au  par- 
Bouen  sous  Henri  Ili,  né 
mort  vers  1640,  a  public 
miaire  sur  la  Coutume  de 
\u,  i65o  et  1660,  in- fol. 
res  de  Bouen  ont  réuni ,  en 
Commentaires  de  Bc'rault, 
oî  et  d'Aviron  eu  1  vol.  in- 
Dt  éle'  réimprimes  en  i684 

*  BzRAULT  (Jean),  donna 
ctîoa  de  YEuphormion  de 
avec  des  notes  estimées, 

S*.  K. 

JLT-BEBCASTEL  (An- 
m },  Dé  au  commencement 
ède ,  dans  le  pays  Messin  , 
d  jësuite ,  puis  curé  d'Omer- 
iocèse  de  Bouen  ;  euiia,  cha- 
Noyon.  n  est  mort  pendant 
ioD.  Il  de'buta  ,  en  1754  , 
publique  des  lettres ,  par  un 
me  sur  le  Serin  des  Ca- 
nt  fut  suivi ,  en  1 7  56 ,  de  la 
(  #1»  roman  espagnol ,  iu- 
etyages  récréatifs  du  cke- 

QuéfédOj  et  d'un  recueil 
.  Il  publia  ensuite ,  en  2  voL 

poème  en  douze  chants  sur 
promise ,  qui  eut  peu  de  suc- 
ssuya  des  critiques  sous  le 
digîeux.  On  fut  choque  d'un 
^tesqae  de  la  Cable  et  de 


THistoire  sainte ,  d'y  voir  quelquefois» 
disparaître  le  merveilleux  de  l'histo- 
rien sacré ,  sous  l'invention  de  Fauteur 
profane.  Le  dieu  des  Israélites  y  e$i 
souvent  calqué  sur  le  Jupiter  d'Homère, 
les  anges,  sur  le  modèle  des  dieux  du 
paganisme  ;  on  y  remarqua  même  quel- 
ques descriptions  galantes ,  peu  con- 
venables à  Vétat  du  poète.  Ses  talents 
trouvèrent  un  sujet  plus  digne  de  sa 
profession ,  dans  la  composition  d'une 
Histoire  ecclésiastique ,  eu  a4  vo- 
lumes in-ia,  1778,  et  années  sui- 
vantes. Elle  n'a  point  la  gravité  de 
celle  de  Fleuri  ,  que  l'auteur  copie 
quelquefois  sans  le  citer  ;  on  n'y  trouve 
point  ce  développement  des  faits,  ces 
extraits  instructifs  sur  lesquels  la  phi- 
losophie chrétienne  de  son  prédéces- 
seur a  su  répandre  tant  d'intérêt;  on 
lui  reproche  d'ailleurs  des  maximes 
contraires  aux  maximes  de  IVglise  gal- 
licane :  mais  comme  le  style  eu  est  ra- 
pide ,  qu'il  y  a  du  mouvement  dans  les 
tableaux ,  et  surtout  qu'elle  renferme 
des  opinions  qui  devaient  plaire  k  uu 
grand  nombre  de  lecteurs,  elle  a  eu  du 
succès.  On  en  a  donné  une  seconde  édi- 
tion^ Toulouse,  181 1. 1/auteiir  avait 
laissé  en  manuscrit  un  abrégé  de  .sou 
histoire,  eu  5  vol.  in-8".  Il  travailla 
aussi  au  Journal  étranger*  T— d. 
BERCE  (Cbables-Ruitholo)^ 
conseiller  de  la  chancellerie  en  Suède , 
et  chevalier  de  l'Étoile  pohure,  né  au 
commencement  du  dernier  siècle , 
moit  en  1 7  7  7 .  Il  était  versé  dans  Tbis- 
toirc,  dans  U  numismatique  et  dans 
l'écouornie  politique.  La  reine  Louise 
Ulrique  estimait  beaucoup  ses  talents 
et  ses  connaissances  ,  et  l'admettait 
souvent  à  sa  cour.  Il  a  publié  divers 
ouvrages  en  suédois,  parmi  lesquels 
on  distingue  la  Description  des  mé- 
dailles et  des  monnaies  de  la  Suède, 
et  V Histoire  des  rois  de  Suède  et  des 
Personnages  remarquables  de  ce 


2i8  It  E  U 

sa/;,  d'après  Us  médaiîUi.  —  Ln 
aulrc  f^EACH  t  A!itlrc\  protcswur  liV- 
conomic  à  UpJal ,  membre  de  rjcndc- 
niie  de  Stock-holiu  ,  cbrvatic r  de  Toi- 
dre  de  Vasa,  ne  en  i-;  i  i ,  mort  en 
I  ^«^4 ,  a  conti  iliuo  aux  propres  àv  di- 
verses jiai'tifs  de  rciouomie  rur.ile  et 
domcsïiqiu-  en  Suède ,  et  a  donne  en 
suedui-s  :  l .  Economie  rurale  de  L-iit- 
geimanie^  Up?al,  17^7,  in-8'.;  II. 
Otfservalions  sur  la  chasse  ea  Jemt- 

land,  Upsal,  n49»  >"-4"m  ^'1-  ^^' 
servations  sur  VéttU  économique  de 
la  ff^estttumie,  L'p-^al,  i^So,  in-^".; 
\  I.  Traité  sur  la  culuire  du  Lin , 
Upsal,  1753,  iu-4'- 

C — AU  et  D— P— s. 
BERCHENY  ,   nom  d'une  f.imille 
orîgiuairedtrTran'iylvaiûe.  L'an  i  (355, 
clic  s'établit  en  llonpiie,  où  elle  fut 
connue  sous  le  nomdt'  Berc'seny,  et , 
dans  b   suite ,  p,tss.i  en  Fraiire.   Le 
pei-sunnapc  le  plus   remarquable  de 
cette  faioille  fnl   Nic.ulas    BiTrlieny  , 
nef  en  i<KJ4-  Son  père,  nomrnc  aussi 
Nicolas ,  avait  rmhrassd  te  p.irti  du 
fiuneux  comte  Tckeli  ;  ni.iis  il  l'jhjn- 
donna  dans  la  suite,  et  recou\Ta  les 
buuues  grât:es  de  IVrapeirur  F^copuUI. 
Ce  prince  accorda  aussi  de   prnudes 
faveurs  À  Benheny  ,  second  du   nom 
dcISlcolas,  Il  les  avait  rucrilCTs  p.ir  sa 
conduite  brdUntt:  pend*inl  la  pucrre 
conlrc   les    Turks.    C«Yfnd.Mit  ,  eu 
1700  ,  Bcrcheny  eoncrrta  le  soulève- 
ment de  II  Hoiiçrie  avec  sou  pircnl, 
le  prince  Kaç;olzk.y.  La  cour  impfmlc 
douna  ordre  de  les  arrétrr,  niusi  que 
leurs  principaux  partisans  ;  mat«  Ber- 
«bcny  senfuit  en  Pologne ,  o»i  i)  rrçut 
du  roi  l'accueil  le  plus  fjvofâble.  K.i- 
golxky  vint  le  r^ioiudi'e.et tonsdruxi 
ayant  rrçu  un  subside  de  la  France, 
alors  en  guerre  avec  l'Autricln.',  ras- 
fcrablcrent  un  corps  de  troupes  à  la 
Irie  duquel  ils  se  prc^cnlrrrnt ,    pu 
•I7«^j  kHT  le«  Cr«ulicvci  de  Uon^rîc. 


BEI: 

Ua  grand  nombre  de 

joignirent  a  eui;  Bcrclieny 

grand  gênerai  du  royaume  1 

et  des  arniers  de  la  conr^.^) 

se  vit  aloi>  à  la  têli*  d'une  ai 

cinqu.iute  à  suivante  mille   bom 

et  fit  de«i  courses  en  Moravie- ,  \i 

fronlirrrs  de  la  Silesic,  m   Aotr 

el  jusqu'aux  portes  dt'Vimnc.Pri 

eetie  année  ,  cl  1rs  deax  suivant 

s'empara   de    plusieurs    places. 

fidèle  au   parti  des  coniédérés 

son  père ,  il  fut  sourd  ntix  otTrcs 

tantes  que  lui  Gt  l'empereur  JosrpI 

et  refusa ,  entre  autres  dignités , 

de  prince  de  fEmpirc.  Va  ï\on\ 

pour  se  rattacher  de  plus  en  plu 

1707.  lui  dunuêreut  le  litre  de 

leitaut-ducal ,  de  sorte  qu'en  lab 

du  prince,  il  était   consiJcnt   c*. 

leur  chef.  On  le  nomma  ambass; 

en  Pologne  et  en  Hi>ssic  ;  il  y  fni 

reçu  ,  et  te  czar  (•ffitl  à  U  coi 

Vienne  de  se  rendu-  médiatftir 

les  troubles  de  Hongrie  ;  mais  Ki 

reur  d'Allemagne  ,  duni   1rs  tr 

Tcuaicnt  de  battre  1rs  cuitfrdéri 

contenta  de  leur  faire  parvenir, 

ministre  du    czar  ,    des    cond 

qu'ils  refÉisèrenl  n'  iw 

touiour*    sur   le  leo 

privilèges  de  b  DuUuu  ,  u  ^urtu 

celui  dVliie  le  sonver^iin.  Ccj 

leurs  levers  semultiplièrci 

pcn  la  confcdrV.iticn  sr  dw 

cbcny  pas:sa  en  Pologne, d^uj'f 

de  1 7 1 1  ,  cl  de  U  eu  Turquie , 

moiinit,  i  Ra<lo<»to,   Ir  0  iiOTi 

1715  ,  à-^é  de   soi\ante-«n  a 

avait  été  marié  deux  foi>,  rt  e<d 

première    femme  ,    I.adi*lai-I 

lierebcuy  >  né   le   5    aoAi    i6f 

Kpéiiès  ,  eu  llungric.  O  drruir 

vit  eu  1708,  i7o<)rr  17(11  ib 

cimiKignie  dr^   f;rulil-' 

Sroi>i  qui  fits:ut'nt  pojii 
u  f  tïna:  iUgoixk^.  Ea  k  ^J 


i 


obiint  âc  çjandf* 


où  il 

'  m^ur  le  bAton  de  irurir- 
I  on  rt'^imf'iit  de  huisards 
uom  jusqu'en  l 'jgo. 

b— T. 
ErRE»  ou  BEncnoiRE 

,  nom  qui  a   tte  dcO[;mx> 
^5   miiiiKrrs   par   les   co- 
que l'jutGur   Intini&a   en 
Btrrchoriui ,  d*où    lui    C5t 
itn  de  Biricfioire^  sous  le- 
conuu  aiijuui'd'iiui.  11  ciail 
icrrc-du-Clicmiu,  prêt  de 
,  en  Poitou;  il  rnira  d:ins 
S.  Benoît,  et  s'y  tendit 
ur  sou  savoir.   11  s'attacba 
l  Dunr.It ,  .Ut:brvrqii(MrAi\ , 
nscils  lui  furent  très-nlilcs 
postûoii  de  srs  oiiVM^es. 
av;nl  f.iil  une  trilc  étude  dos 
its,  qu'il  etiit  en  ct;it  d'en 
xXts  >uv  l04ites  ioilcs  de  su- 
aucuu  secours  étranger.  Il 
paris  T  m  i^fVi,  prieur  du 
;dc  St.-EluY  ,  occupe  depuis 
imabiles,  ce  qui  a  Uil  croire 
•s  bio'^r.)plirs  qu'il  avait  c'ic 
rr,  dnnt  riiisiilutiou  lui  est 
de  plus  d*uii  siècle,  Bcr- 
DÎl  compose  plusieurs  ouvra- 
ut  perdue  ;  ci'ux  qui  nûus 
;  lui  forment  3  vol.  in-fol., 
T  de  fîetiiictoriwn,repeTto- 
^UUonarium  morale  iitrius- 
amenti^  etc.,  Slrasbourg, 
urcinbcr^,  1499;  Cologne, 
91.  C'est  une  espèce d*£n<^f- 
,  qui  suppose  de  vaMes  cun- 
5,  et  une  j;rande  fe'condi  te  d'i- 
on. H  )•  C5l  tliéologicn  ,  pby- 
«Iccin,  atialomiste,  get-gra- 
ouome.  Ia'  43.  rha])itrc  du 
f  ronlïeut  des  choses  assez 
sur   nû^toire  ruturellc  du 
ï  »   quoique  Taulcur   y  pa- 
rt criVlule.  On  trouve,  en  di- 
roits  de  Touvrage ,  des  satires 


6ER  31^ 

fort  vivfs  sur  les  mceiirs  du  temps  ; 
fordre  dont  il  ctail  uieuibre  u*)*  est 
pas  plus  épargne  que  1rs  autres.  Oa 
lit  daus  U  souscription  de  leditiuu de 
1^74  «  ^"^  l'ouvrage  a  elc  composé  à 
A^T^^non  et  corrij;e  â  Paris.  fJous  sa» 
Tons  de  lui-aiême  qu*il  mit  cinq  ans  k 
le  composer,  et  pbisieurs  autres  an- 
niîes  à  le  revoir  cl  a  le  o^rrij^er.  U  J 
en  a  une  traduelion  eu  français ,  par 
Hichard  I.eblano,  Paris,  liSi^iu-S". 
B<Tclinirc  avait  traduit  en  français , 
par  ordre  du  roi  Jean ,  V Histoire  de 
Tite-Lii>e^  dont  i!  y  avait  un  superbe 
manuscrit dins  laLlbliotlièqucducoU 
le^e  de  Toraloire  de  Truycs.  Ou  re- 
marquait ,  à  \i\  léte  d'un  autre  exem- 
plaire qui  o'tail  chez  tes  minimes  de 
Tonnerre ,   une  vignette  où  l'auteur 
était  peint  présentant  son  ouvrage  an 
roi ,  vêtu  de  noir ,  avec  la  lettre  T  sur 
son  babit.  Il  en  existe  aus^i  t4us)curs 
lieaux    manuscrits  à  la  bibliothèque 
impe'rialo  de  Paiis.  Cette  traduction  est 
imprimée  sous  ce  titre  :  Les^andes 
Décades  de  Titus  -  LivitiS ,  trivtsla- 
tées  de  laiin  en  français ,  oie,,  Paris , 
Guill.  Eustace,  1 5 1 4  ^  et  F.  Regnault, 
1 5 1 5,  3  vol.  in-fol.  T — rK 

BERCKMANS  ^HenbO,  p*;intre, 
naquit  à  Klunderl  ^  près  de  Willcms- 
tadt,eu  iGiy,  Ayant  rnmmenre  par  re- 
cevoir les  leçons  de  Philippe  Wouwcr- 
mans,  de  'rhomas  Willeborts  rt  dis 
Jacques  Jurdacns,  il  ne  prit  ensuite 
d'autre  maître  que  la  nature.  Il  avait 
de'jâ  £ùt  des  pro{;rè&  daus  le  genre 
de  l'histoire,   lorst^u'il   peignit   plu- 
sieurs portraits  qui,  dit  Descamps, 
malhcureus4'ment  lui  roussiront  ;  de 
sorte  qu'il  ne  fit  presque  plus  d'autres 
tableaux.  Toutefois ,  ce  malheur  uVra- 
pècba  point    BercLmans    d'acquérir 
une  grande  réputation    et   une   fur- 
tuue    considérable  r   deux    avanla{;cs 
que  les  plus  grands  artistes  n'ont  pas 
toujours   obtenus.    U   s'attacha    an 


9^0  B  r.  n 

fomlP  TT^ori  ùt  N»5mu  ,  gout^rnrtir 
lie  Hu*.st,  rt,  )ii5qu'.i  la  mort  i\e  ce 
«oigoeur,  ne  trarailb  gnèrf  «^ucpour 
liiK  A  rriir  cpoqiio,  larlîMr  alh  iVsi- 
dff  à  Multlclbniirg.  K«  pniimt  «î^ 
JcJiti  Evfrtsrn  «  celui  du  rcIMire 
BtiyïPT  ârcntrctit  cnc^rp  I.*»  rcuoin* 
m^  dr  Brnkin.iDs.  Il  pfij;ii!l  entre 
»iUrr%  !«  compagnies  drs  nrchfrs  et 
des  .-trqiiplm&lcrs  de  Middcllxjiirg  et 
dp  Flessingur.  Cet  nrhsie,  qui  sut  se 
fhirc  diMiiigiicr  d.tiis  nn  temps  où  h 
Hollande  possédait  un  grand  nombre 
d*b.ibik5  peintres,  dc^5i(».^il  Iiicn» 
avait  un  bun  euloris  et  le  Lilent  de 
SAWir  les  resscmMances.  Ou  it;nore 
Tanner  cl  !f  linti  de  sa  mort.   D— ^. 

REKCKRINOKR  (  Da^^iel  ),  ne, 
M-lon  Vossius,  dms  le  Pnl.ilinat,  fit 
ses  o'tudcs  à  Gronin^^uc.  Il  était  in^sti- 
tuteur  des  enfants  du  roi  de  Bo1:rmc, 
lorsqu'il  fut^  Mir  la  recumtn.uidatiun 
de  U  reine,  nomm<ï,  en  r64o,  p-ir 
l'académie  d'Ulrcchi,  prolcsscur  de 
philosophie  ;  en  1 0^8,  il  devint  pro- 
fesseur dVIoquence.  Il  réussissait  a  us  si 
en  poésie .  mais  on  Tacciisa  de  néolo- 
gisme et  d'iïffer tat ion  d.ms  son  style.  H 
uiourul  le  o4  j*>d!et  1607,  laissant 
quelque»  0»ivr.iges  ,  dont  les  prinri- 
paui  sont  :  I.  ExcTfiiationes  rtht- 
Ca» .  aronomicœ ,  poUticœ ,  lilrerht, 
i66.i;U.  Dissertatio  de  cometiSj 
tttrùm  sint  signa,  nn  cattit/p,  an  utrttm- 
que  an  ncutrum ,  Ulrecht,  i(Wi5, 
in-io  ,  etc.  On  assure  quM  avait  fini, 
et  qu'il  devait  publier  «'t'Olre  Hybbes, 
nn  ouvrage  iutilulff  :  Erarrirn  rle- 
mfntornm  phrfosophicùrtim  de  hono 
cive}  mais  cet  ouvrage  n\i  pnini  paru. 
Perikiinger  erjignil  prob.Tl)lt*meril 
treofrer  en  lier  avec  tio  au*si  rrHlou- 
îatih*  aHver^aire.  K. 

BÊRK  (  Oi.w«LD  ) ,  TOcderin  alle- 
mand^ lii^rn  I  .\-'7i .  h.ibita  lon(;-lemps 
Fr^infort^ei  luoutulâ  Bdie  ,  rn  1  .)(.)■:, 
àquatic  TiDgl-qmiueauk*ilpirtagemt 


p.r.  R 

le«  opinions  en  prote»ïaDt5 ,  H 

vit  dans  ce  sen»  de^  Commatta 
SJir  l\-/ptwalyp<:e.  itti  tr»il^  Oe 
et  nova  fide ,  on  ' 
foi  et  pour  U^    >■ 
dit-on.  lire  des  ernt- 
QuiBtili'm  et  de  Pltit  :  ,      . 
doit  paraître  simple  p'^r  ce 
cerne  les  roonirs,  inai\assrT.o 
quant  à  la   foi.  ^  Un 
(  Louis  ),  naquit  à  Bàlr,  rerx 
du  1 5".  siècle,  Ct  ses  étude»  \  PaK 
et ,  de  retour  dans  m  nalrv- 
plusieurs  charges  à  r»oiv 
r>'i(j.il  fut  un  des  ';• 
dans  les  coufA-ences  > 
religion;  ct,  lorsque  la  sccicp, 
eut  le  dessus  à  BAlc  ,  il  %e  r 
Fribour^t  où  d  muuntt,  le  i4 
l55/|.   Il    publia,  en    l'i'i     à 
Deckrisliand  pnrpai 
tem  y  qtwrumdam  ^*i«...,.  j  ,....  e. 
sitio  ,  el  Teiamen,  eo  latin  ,  dr 
question  assez  siu<^tiên*  :  5c  im  1 
tiert  petit  fuir  en  temps  de  pejU? 

BEUEGANI  (Uoimir'' 
auteur  italien  danf  le  1  7'.  '-: 
quit  à  Vieenceieai  fe'vriri 
reçut   à   dix-muf  ans  ,   «i 
France  Louis  XMI ,    le  0^  :   - 
St-Miriiel  ct  le  titre  de  chr^.ilti, 
f.imtlte  fut  agre^ce  en  r04!)  «i 
blesse    vt^aitirnae.   Il  se   lurs 
rellr    republique    aux    eii 
b-irreau  ,  où  il  acquit  une  ^\.,.. 
put.ition ,  surlout  lursqu'iJ  5it  rrv 
n   Veuise ,  d'nû  il  sVtait  e1rtt;;tié 
]650,  pour  une   faute   que  les  aa 
t«urs    du     Ciornaie    dv 
d'ftaha    [  li>mc  XV  lU  1 
f4iife  de  jeunesse,  qu'iîfjkrd  tùt  jlur 
jirt-s  de   trente  ans .  quM    fiit 
depuis  1G47»  ^'   1"'*^    ^^  r' 
enfants.  Il  joignait   des  travaux 
nires  à  ceux  de  son  état ,  et  en 
vjiit  surtout  U  poésie  et  llu^toire^  S 
{xA'^ics^   quoiqueUci   te    res 


bnf 


DER 


aSi 


h'it  corrompu  de  son  sîhâç 
undrtu,  tiun  pas  ra  jeux 
en  pensées  |)eu  lulu- 
Égiirps  outrées  et  en  «-ipe- 
Ir  nuinqiicnt   ni  de   faciliCe 
pce.  Il  mourut  â  \>oUc  le 
|bre  I7i5>  et  roMcrva  jtis- 
Kbàcr   momcDt  son   ^rdcnr 
Uf  et  sa  vivacité  d'esprit.  Il 
%  1.  Annihale    in   Cafnta , 
iresentrâ  Veiilie,  avec  la 
l'irrre-André  Zwni ,  ve- 
riprimê  ibidem ,  i(36 1 ,  îq- 
ic  xiouvraii  à  Bt>l(»gi)c,  el 
de    même  «    lOOS  ;    11. 
en   muMque   par   Moro 
Hid'ArtzïOjVtuise,  1666, 
Genscrico  ,  musique  du 
te  J«aa  DûruiDÎquc  Partc- 
1664),  iniu;  IV.  Èra- 
piiquc   de    Ziani,    Venise, 
Ihri»  V.  Ottiwiano  Cesare 
Ij  muMquc  de  D.  Jean  Lc- 
i  Berf^Aine ,  Vviiiw  ^  tG8i, 
In.   Giusùno  ,  musique  de 
^    Venise  ,    |663,    in-  12. 
ni  de  tous  ses  drames  qui  eut 
Und  siiciès.  Il  lut  remis  au 
«t  réimprime  à  (ièncs  «  à 
è  Bologne ,  à  Vérone ,  et  de 
£oto[*nc  en  1 1 1 1 ,  ivoc  unr 
muMqiie  de  Thûmas  Albi- 
rjl.    htoria    delU   guerre 
f^  dalla  comparsa  délie  ar~ 
fiant  ncW  Ci'n^hcrin  l'anno 
pfeiiisc,  ^   vol.  in -4"-   Ces 
nies  devaient  être  suivies  de 
f$liti  ,  dont  on  sait  même 
^icnt  $005  presse  en  1  n  00  ; 
font  jamais  paru.    Vlll. 
'  poetiche  consiitfnti  in 
re ,    eroiche  ,  moraîi    cd 
Vruisie,    i-joa  ,    in  -  13  ; 
di  Claudio   Claudiano 
i    arrichite    di    erudite 
ni,  VrniMt,  1716,  3  vol. 
QUvrAge ,  <iui  uc  parut  que 


Iroî'»  ans  apr»  la  mort  de  fauteur, 
est  Ir  plus  estimé  des  sicus.  Il  y  .ivait 
plus  d'un  rapport  entre  Claudieu  «C 
son  traducteur ,  aussi  tiDuve-t-on 
d.in$  cette  traduction  betucoup  de 
fidélité'  et  une  fucilitd  siu(*ulicre  à  se 
plier  aux  formes  du  stylt*  et  aux 
tours  de  l'on^iHal.  Les  notes,  sans 
être  .lusbi  éiudites  que  le  titre  Tan- 
nonce  f  prouvent  cefiendant  des  con- 
naissances, et  sont  utiles  pour  l'in- 
tclli^ence  du  texte.  La  traduction  et 
les  notes  ont  été  insérées  ,  en  1 7^6  , 
dans  les  voUimrs  XI,  Xll  et  XllI 
de  la  (grande  Collection  d<vs  tra<liic- 
tions  itiilicnnes  de  tous  les  anciens 
poêles  latins ,  imprimées  avec  le  texte 
à  Mdan  ,  in-4''.  d — É. 

BÉRENGERI".,  roi  dMulic. 
Après  1.1  déposition  de  Charks-Ie- 
Gros,  comme  l'empire  fondé  parCLar- 
lcma;;ne  totulfait  de  toutes  parts  en 
diuolutiou.  et  que  chaque  priuce, 
cliaquc  prélat,  clia(|ue  \ille  préten- 
dait rejeter  le  jouj;  d'une  antorité  sn- 
périeurp,  Boreuger,  fils  d'Eberard  , 
duc  de  Frioul,  et  de  Gistic  ,  fdlc  de 
Louis-lc-Dcljounaire,  piétcndit  à  la 
couronne,  que  b  race  avilie  des  Car- 
lovingien3  ne  pouvait  plus  porter. 
Une  assemblée  des  états  du  royaume 
le  reconnut  pour  roi  dlialie.  Une 
autre  assemblée  lui  donna  pour  com- 
pétiteur Guido  ,  duc  de  Spolcle ,  et 
tous  les  grands  se  déclarèrent  altrt  ua- 
tiverafnt  pour  Tun  ou  pour  l'autre, 
afin  de  les  contenir  Tun  par  l'autre, 
et  de  leur  arracher  alicni.ilivcuicut , 
parla  crainjcuu  reS|x^raiicc  ,  de  plus 
amples  concessions.  LVilr^c  brié- 
vrté  des  histoires  barbares  dt-  cette 
époque  n  a  tiausniis  à  notre  connais- 
sancL-  que  ces  guerres  civiles,  tandis 
que  le  caractère  du  monarque,  lesron- 
tifs  de  sn  conduite  et  IV^prit  de  son 
administration  sont  à  peine  indiqitév 
pai'  eux.  Guido  mouiut  eu  6^4  >  *^ 


«on  m».  LamHf*ri ,  <f  ni  portait  comme 
luï  U*  turc  d'cmpfmii',  mourul  m 
89S.  M.iis  âprôs  fiix  de  nouveaux 
nvmi\  di^iiut'Tt'iil  hi  cutirotinc  à  ik*- 
nnprr.  Arnoljihc,  roi  du*  ricmirtiiic , 
fjui ,  dr&  l'an  Hfi^,  l'avait  secouru 
rODire  Guïdo ,  purda  pour  ]tii-ini*mr 
les  auiqu^tcft  iiu'il  avait  £iiir5  ,  et 
iîl  cotii-oiinrr  roi  d'Italie  et  l'Uipf- 
Tcnr.  Il  xuuurut ,  eu  89*),  d'une  ma- 
ladie cuntrai'ttic  tn  Italie,  ei  U  dé- 
livra aÎDsi  Bc^rcDger  de  son  troisième 
«om^ictitciir.  Les  grands  apprJcrrnt 
enMiite  Louis,  i\h  de  Boson,  roi 
d'Arles  ou  de  Provence;  mais  Louis 
se  trouvant  envel0|>|.>c  en  S()Çi,  f>ar 
iWren^cr  et  une  Jjrniee  coiiMderalilc , 
fteiiga[;ea  par  serment  à  ne  jâiu.iis 
rerilrcr  en  Italie,  sM  lui  était  peiiuiÀ 
d'eu  sorti!  sain  et  saut'.  Dès  l'aniicc 
Miivaiitc  il  viola  cet  engagement  so- 
li'uni'l;  il  profita  de  ee  que  les  Hon- 
j:rois  avaient  rfmiwrie  sur  Beren{;er 
une  grande  victoire,  pour  se  faire 
f^uronner  eu  Italie,  sous  le  nom  de 
Louis  III  y  eomiDC  roi  cl  rommo 
empereur  ;  mais  Bérençcr,  qui  aviùt 
posse  quelque  tciups  pour  mort^  re- 
parut tout  a  coup  avec  une  armtT.  Il 
fiurprit  son  adversaire  â  Vérone;  et, 
après  lui  avuir  repixiclié  son  manque 
de  fui.  il  lui  fit  arraelirr  le<i  yeux  ,  eu 
r)o4.  r4'penildnl,il  lui  rendit  ensuite  la 
lil>er(c,  et  le  laiisa  retoiuncr  tu  Pro- 
veme.  Rcrcnçer»  apjieïu  eu  i|i5  par 
le  pape  Jean  X  à  i-epiimer  les  Sar- 
vaniis  qui  infestaient  l'Italie  luéri- 
djonate,  reçut  de  lui  la  couronne  et 
le  titre  dV'mjïcreur.  11  remporta  di- 
vers avantages  sut  les  iniidries  ar.vlies 
rt  buugruis  qui  avaient  envahi  ses 
Hatv  Ses  sujets  paraissaient  lieti- 
reuK  ;  mais  les  grand»  ,  j.doux  de 
foa  aulorÏK^  croissante  ^  lui  susoi- 
lurent  nn  cinquième  eoinpétileur  : 
c* était  Rodolphe  H,  roi  de  la  Hour- 
305UC  Transjuran» ,  qui ,  en  r)!i  1 ,  eo- 


Il  h  91 
vaMl  riulie.  Dér^fïcr  lui  m  Airpitt 
vail'jtuiuent  U  (••  .H   nia- 

porta  nicFite  Mtr  l  'iKle  vx> 

tuireà  tireuzuola.  Je  uti  juillet  t>j5; 
mais  enmuic  r.irmco  de  Koduiphe 
était  déjà  en  fileine  déniule  Jeromtr 
lloiiifaresoii  lif.iu-lit-ielui  Amena  un 
puisNint  renfuM  ^  avec  lei|url  d  U'IbIh 
sur  les  vainqueMr%.  les  liaTTU  à  Inir 
tour,  et  foi  ça  lîérengw  à  »e  i(4i- 
gier  à  Vexune.  Cv\i  là  qa^tlfut  pmu^ 
suivi  par  ta  rnçc  de  ses  cnnrmo,«f' 
assassiné  au  mois  de  mars  iy»\ ,  par' 
un  nommé  Ftnmf»crt,  dont  il  «Vdl 
tenu  Je  (ils  sur  les  fonts  du  l  ' 
et  auqui*!  il  av.iir  pordonoi 
plot  même  dont  il  fut  vitliDir  ;  ur 
il  lui  avait  été  révélé  la  vetile  de  lun 
e:iécutiuii.  Leslrrntc-six  ans  du  r^it 
de  lJéi(nj»er  l*^'.  fnrmeni  unrrfmqite 
désastrcuNe  pour  ril.ilî*-;  elle  fui  m 
proie  ;'»  des  ^uern-s  civiles  (ouioun 
rcnais!umtes,et  .lux  dévastatiou»  ilr» 
Hongrois  et  des  .S.-irrastns.  Cr]w*adani , 
Bérenger  réunissait  j)rrsque  foule»  le* 
qiiabtés  d'un  p-and  i-oi.  Dans  Im 
guerres  les  plusdillicjle«,il  «îf*ojd>^ 
mille  manières  et  sa  v.d- .  '  i<** 
sourcps  de  son  esprit  ;  '^  ■  '  a 

générosité  le  rendaient  «.lur  a  I0u* 
ceux  qui  pouvaient  ipproeher  de  9J 
|>ersoune,  et  sa  rl<  1  h-oàl 

parère  vit'iimc  .11  ri«. 

Mais  IVjpril  des  tenip*  et  le»  OKO»»* 
t.iDces  oui  plus  d*iufluenre  eiicoit  qve 
le  talent  sur  le»  iWe'uements,  cl  \f 
mî^mc  bumme  qui  aurait  été  un  g;n*d 
roi  dans  nn  sirele  peut ,  dans  no  antre, 
ii*ctrc  qu'un  chef  de  parti  malliruimia 
S.S— fc 
BÉnRWERn^roi  "  fail 

(ils  d'Adnlberl,    m;ir((  ,  d 

de  Gisèle,  fille  d-  i    l".  S* 

belle -mère,  Erm-  ivait  mb 

sur  le  trône  d'Italie  Hii^;i»r* ,  romtr 
de  Provence ,  sou  frèrr ,  qui ,  pour  af- 
iernûr  sa  rvratmîc.anit  «uccgsûvc- 


iillc  tous  les  gMTidft  rnj3.v 

i(;erfalitrsiR;)rr|iiLsd'lvm*, 

L'rqne  lliii;urs  rontirnlit  à 

voulut  ontin  r.i<Tabler  à 

t  il  i](>nn;i  tlvs  nrdrefi  en 

IViilcvffr  flvfc  son  r|Hinsc, 

jpthfr  \c%  yriix.  HcrrnptT  , 

VDps  du  tl.Hiigcr  (lu'tl   <:ou- 

lifilbiiiip,    proprr  fils  du 

|iVcl»ap[».i ,    ntJ)l{;iv   les    ri- 

^l'hivcr ,  par  Ifs  psl5^a^^s  du 

iH  ,  et   »c  rrfoj;!.!  en   Aile» 

Ijprci  d'Olhon-lM'irand,  Uc 

Ibiri^a  .  m  f)43,  à  soiilcvcr 

iiontre  Ilti(;urit,  Un  j;«n- 

'lontbard  iioinme  .Jmètlée 

liepiÎMr  Ml    |H'Ii  t-iii  ,  trs 

IU5  Its  giviuds  fctul.it.iivc5. 

»txiit  les  secoure  de  Bercti- 

iiiKpira  l.i  rrsolulioii  de* 

joiig  îiisiipporfAMc.  Ame- 

iinc  v  piCH'iitpr  dcvnnl  le 

»rvfr  les  diHpo<.iiionis  de 

tu».  Il   K^iiil  ensiiilc  eu 

el  e&ciu  it4*rrnf(r  à  tout 

re.  Celui-ci  (utr.i  rn  Ila- 

,  pjir  rc%  tVh^  de  Trcnir. 

Ile  de  Vci*oiie,  se  dcfbra 

presque  I011&  les   prcl<)ts 

[firent  ;»ijtaitt,  et  Beienper  , 

iiir  «  Milan ,  y  fut  .ii.ctit'iHi 

iMANine  ]>ar  unr  dic-1e  des 

idatairc»  d*]t.ili(*.  Iln^iirs, 

de  |wuvoir  sp  drliiudie , 

ri>Oficor  Â  U  couronne  en 

snii    liU   Lolli;itJ'e  «     qui 

lut  iiu'riti-  comme    lui    la 

peuple.  Cette  proposilioD 

,  ti  l^lliâire  |wirut  ipK  1- 

n^ncr,  t'imli»  (pitii  re'a- 

raotonlé  e'iait  dévolue  h  IV- 

cc  n'était  p^s  »  un  »ng 

quo   le   ii^arquis    d*lvice 

Ambition.  liOtIi;iirr  mou- 

^  el  l'eu  ue  doul.i  p.is  tpril 

tpoiiionné.  Beicti(;i'r  se  Ht 

le  I  !>  dcc.  de  la  ucmc  au- 


l;  F.  U  a33 

n<*e ,  «ver  A(I.dbei't  !ton  fils.  îl  rouliit 
faire  «fnouser  à  eelni-ci  Adélaïde  «  veu- 
ve de Luthairr  ( Foy.  Adélaïde ,  itu- 
pe'ratnVc);  mnis  en  persécutant  celle 
it-ine  illustre,  ipii  se  mit  %o\\s  la  pro- 
Irrlion  d'0lhoii-li*-Or.ind  ,  il  s'.ittira 
un  rival  pliu  dangereux  que  relui 
qu'il  avAit  VAtnon.  Olt^on  eutra  en 
Italie  en  ij'li  ;  il  uc'nclia  sans  tï'ms- 
tflnce  ju«|iia  Pavic,  capitale  de  Bc'- 
renier,  el  \\  y  eponsa  la  rciue  Ad(f- 
laïde.  Oblt*;ê  erpeud.int  de  retourner 
raniiee  suivante  rn  Allenia{;ue,  îl  y 
fut  bientôt  suivi  par  Berenj^rriqui, 
$e  coitfiiint  rn  la  magnanimité  de  sou 
vainqueur,  venait  lui  demander  Mit 
aiuitic  et  ta  restitution  de  sa  cou- 
rnniie  aux  conditions  que  lui-mi'me 
voudrait  y  mettre.  Ollion.en  «flct, 
iTudit  rttalie  a  Cèreiiger  ,  mais 
romiûC  un  fief  qui  rclevjil  de  TAl- 
leniaj-ne»  et  il  ce  rtfserTa  la  Marclic  de 
Vérone,  qui  lui  ouvrait  IVntree  de 
ce  pays.  Berenger,  en  voulant  punir 
les  fcudataires  qui  s'etiient  déclares 
contre  lui,  provoqua  de  nouveau  la 
coUtc  d'Otbon.  Un  fils  de  celui-ci, 
nomme  Ludofpfie ,  conquit,  en  956, 
presque  toute  la  Loinbardie  ,  et  il  au- 
rait dépouille  Bcren{;er  de  tous  ses 
états,  s'il  n'avait  été  arrêté  par  la 
mort,  en  957  ,  au  milieu  de  ses  suc- 
cès. Quatre  ans  apn-s,  Othon-Ic-Grand 
entra  lui-même  en  î.oinbardie,ei  B<.'- 
renper  ,  n'ayant  point  d'armée  à  lui 
opposer,  s'enferma  d.insla  forleressa 
de  S'.-Léo,  au  comlc  de  Monlcfel- 
iro.  Il  y  fut  a$sirf;é  loujr-trmps  par 
les  Allemands  :  enfin,  la  famine  le 
contrnipnii  h  se  rendre  pu  t)fif^.  Il  fut 
envoyé  Avcr  sa  ff  mmc  WiÙa  dans  les 
priions  de  Bamberg,  où  il  mourut  en 
<)6ri.  Sou  fils  Adalbrrt  (  ^o^.  Adal* 
ELiiT  )  continua  quelque  temps  encore 
à  inquiéter  les  Allrm.mds.  Il  fut  enfin 
forcé  de  se  réfugier  Ù  W  coiu"  d'.:  Oms- 
tantiuoplc.  S.  S— I. 


aSi  DF.n 

BJfCRENGER .  fimcux  arrhidùicr« 
d'Anger5  »  ne  à  'l'ours  au  cominriic<*- 
mrnt  an  1 1*.  i'Mc,  «riiix*  tamillc  ri- 
che et  <ii$luigiiH* ,  fui  diMiplp  du  c«- 
lêbrc  Fulhcil  dr  (JiaïUTS,  sousKqucI 
fl  fit  de  f;rjiui&  pru^r»  d:iu.<t  la  gr;iin- 
muirc,  icluffuencc,  Ja  dulcrliqnr  t*t 
lOus  ks  ATli  \ihvraii\.  De  rH'Jui  thns 
»a  pairie,  en  io5<»,  il  y  fut  nomme 
scholasiiffue ,  e*est-.i-<iirc,  in.iîtie  de 
Tccole  dr  St.-M.irtiu.  &  rcpiilatiun 
sVum  répandue,  eu  peu  de  (einjis, 
ja»qiie  (bn$  les  pays  étrangers,  \i  lui 
TÎiit  «ne  foule  d'écoliers,  dont  plu- 
sieurs furent  par  b  suite  drs  person- 
nages etoincnU  d.iiL^  l'Irise,  l.n  di- 
goitc  d'arcbidùcre  d'Angers,  dout  \\ 
fut  revêtu  en  10^9,  ue  lui  fil  puint 
abandonner  son  école.  Pique  d'avoir 
ité  vMÎncu  par  Lanfiunc ,  sur  une  ques- 
tion peu  mrporUMli',  outre  de  voir 
3irou  dcM'ilaii  son  (toIc  pour  se  ren- 
re  à  ct'Jle  de  5ou  rira! ,  ÎJ  imagina  de 
se  distinguer  par  des  opinions  ï^in^u- 
lièrea;  cl,  prcniint  Soi»!  Krin^'nrpour 
»on  çmde,  il  attaqua  le  raystrre  de 
riilncnanbttc.  Ëruuon ,  cVéque  d'An- 
pen,  Hugues  de  l^n£;rt!S,  Adelmau  de 
Bresse,  rhercliireut  tnutilrinenl  à  le 
ramenerdeseserreurs.  S  -r- 

lés  à  Uome,  y  t'urnitcoii  us 

deux  conciles  li-nuit  pir  le  papt'  l^on 
IX ,  en  I  o5<»,  iï  Rôim*  et  à  ^  cn'til,  et 
sa  personne  excinnmunirâ'.  11  se  mira 
m  lalibaye'U  TrcMUx  tn  Nonnaiidic, 
«•spcranl  dVlr?.-  siKiienn  )»ar  (Imllaumr- 
le-Bâlard;  lun.s,  re  jeune  piince ayant 
convoque  à  Bnonne  les  év^ucs  et 
les  plus  habiles  ihcologîcns  de  ses 
<!iais  ,  lierongrp  y  fut  confondu  et 
coudamnc  de  nouveau.  Le  concik  de 
ï'aris,  en  octobre  uôo,  ne  le  traita 
pas  micu^.  et  le  priva  racme  de  ses 
bénéfices.  (Vite  pt^rte  lui  fui  plus  seu- 
«ble  que  \v>  |»eincs  spintiielles,  cl  le 
dîftposa  h  donner  la  rélr.ir talion  de 
ftUh  crrturs  djuis  celui  de  Tquia  ,  ea 


ilER 

to55,  «pli  le  ttçiïi  à  b 

de  l'È(;lïic;  mais  il  n*en  cor 

moin»  de  dogmatiser  ei»  >. 

nu  eoncile  de  Borne  en    loj  1, 

le  pape  Nicolas  II,  il  fnl  i:<m>I 

par  Abbon  et  p;ir  L.> 

ses  ermirs,  brûla  w- 

fut    p.ix     ptlllôl    reuUé    ru     }•; 

qu*il  prole.Ma  rontre  lu  rrtrai 

comme  lui  ay-nii  rtc  orr»rJii^  par 

crainte,  tl  reojiuajcuf»  »  d^- m.iïiKr^ 

Mais  enGti  Gte^nirr  \ 

voquc  nu  nouvi-a)!  c  :> 

eu   1078,  Beronger  >  - 

bonne   foi    ses   erreurs  , 

Fr.inf*,  ftl  alla  ptwer  le;^ 

nii-res  années  df 

iie  de  St. -t'aime, 

aux  »' 

pouit.  I 

t>  \an\  icr  I  ' 

apiès  avoir  i 

foi  dans  le  concile  de  iVudeaux .  1« 

pii   deux  Irgals,  en  «>cl<d>re  ivS*. 

Ûudin  «  Cave ,   et  d'autre«   auttwi 

prottsl.înts  ,  ont  révoque   m  d«iu 

la  convcision  de  Bcrcui;rr;  maa  oc 

doute  e!4  dc'U'uil  par  le  lemoi^OJX* 

de  tous   SCS  coutt-m|>orjius  .  pir  U 

tradition  du   t-hapilre  de   S 

de  Tours ,  qin  ,  tant  que  l 

St.-Côme  a  sidiMstc,   âlbii 

ans,    le  jour   de  5An    ni\i 

ch.inlM'  un    De 

tt  labiuu ,  el  par  ■ 

d'Anr,ers^  qui  j\jiiI  | 

BeicnRer    dans  son    m. .  I-^ 

niénics  auleur&  c.\a^i*rcal  l 

de  ses  disciples ,  que  se&  ci- 

fains  ne  font  pas  Dionlei- 

tiois  ccnLt ,  qui  attc>tf:nt  qu'il 

sui\i  que  par  des  i^^iMnant»,  rt  qu'i 

nV'ii!  •  >enlt' bomg#d«j 

lui.  il  't  qu'il  nViit 

rooiuFj»  poui  a>l^ 

liste,  uuus  irùu. 

0\î({ues  et  U%  |>iu«  ««■«AuU 


BER 

e  lOD  sikie.  D.  Mabillon  a  cru 
luit  bomë  à  attaquer  le  dogme 
uusubstantiatioD ,  sans  toucher 
de  la  pràeoce  réelle  ;  mais  il 
mbU  qae  les  auteurs  de  Vffis- 
ttérmirt  de  la  France  prou- 
es biea ,  par  ses  écrits  et  par 
!  ses  adversaires ,  qu'il  ne  res- 
iM  plus  le  dernier  dogme  que 
nier.  Du  reste,  tous  les  histo- 
émoignent  que  son  opinion, 
^'elle  pûl  être ,  iut  regardée 
nouvelle  dès  qu'elle  parut; 
ivoDS  vue  eflcctivcmcnt  con- 
î  par  Ions  les  conciles,  tant 
qœ  de  France.  Berengcr  fut 
é  dans  des  variations  que  ses 
%  multiplièrent.  Les  uns  en- 
ent  que  le  corps  de  J.-C  u'é- 
en  figure  dans  TEucharistie  ; 
'*>>  <]"'il  y  ctait  confondu  avec 
;  qndques-uns ,  que  te  pain  et 
étaient  reeliemcnt  changés  , 
olls  reprenaient  leur  nature 
b  éitaieut  reçus  par  des  indi- 
ie  fut  le  scandale  causé  par 
de  Bàrenger  qui  donna  lieu 
^énome  de  felévatîon  de  l'hos- 
j  calice,  an  moment  de  la  con- 
Oy  afin  de  rendre  un  hommage 
tataat  h  la  vérité  du  corps  et 
;  de  J.-C.  dans  TËucharislie. 
Htft  de  ses  ouvrages  sont  per- 
aa.  qui  nous  restent,  parmi 
wres  de  Lanfranc,  dan<i  les 
ms  des  PP.  d'Achen  et  Mar- 
ne justifient  point  la  grande 
ton  qu'il  ent  de  son  vivaut  Le 
I  est  sec  et  dur,  et  ils  offrent 
sophismes  que  de  raisoune- 
I^essing  a  découvert  k  Wol- 
d,  et  publié  k  Brunswick ,  en 
sons  le  titre  de  Serengarius 
m$is ,  etc. ,  s»  réponse  au  ti*aité 
irtnc ,  De  corpore  et  son- 
Tesu  C%rû<i.  — BiRXKGER 
)j  de  Poitiers,  dit  le  sckolas- 


B£R 


a55 


Hqiie  j  disciple  d'Abailard ,  est  auteur 
d'une  j4pologie  ^Abailard,  au  sujet 
de  la  condamnation  de  ce  dernier  au 
concile  de  Sens,  imprimée  d'abord 
parmi  les  œuvres  de  son  maître,  puis 
par  Bawlioson ,  dans  l'édition  qu'il  a 
donnée  des  Lettres  d^Héloise  et  eCA' 
bailard{  A^.âbailard  ).  Cet  écrit  ex- 
cita de  vives  réclamations ,  et  on  croit 
que  l'auteur  fut  obligé  de  se  retirer 
dans  les  Gcvennes.  Cétait  un  homme 
d'une  imagination  fougueuse,  et  d'une 
littérature  assez  étendue.       T-— D. 

BÉRENGER  (  Raimoito  ) ,  54*. 
grand-maître  de  St.«Jean-de-Jénisa- 
lem,  en  i565  ,  issn  de  l'ancienne 
maison  de  ce  nom  en  Dauphiné,  que 
quelques  historiens  font  descendre 
des  Béicngers ,  rois  d'Italie  ;  et  d'au- 
tres, de  ceux  qui  avaient  rc%né  en 
Catalogne.  Les  corsaires  ^pliens  qui 
infestaient  la  mer  des  îles  dcBhodcs  et 
de  Chypre,  l'obligèrent  de  réunir  ses 
forces  à  celles  du  roi  de  cette  der- 
nière île,  pour  aller  détruire  ces  pi- 
rates dans  leur  propre  r-c[>airc.  Bé- 
renger, ilatête  de  rarmée  combinée, 
alla  mettre  le  siège  devant  Alexandrie, 
s'en  empara  après  deux  assauts  très 
meurtriers ,  brûla  tous  les  bâtiments 
qui  étaient  dans  le  port ,  pilla  la  ville  y 
en  rapporta  un  ricfae  butin ,  et  termina 
son  expédition  par  le  sac  de  Tripoli 
de  Syrie.  Urbain  V  l'envoya ,  en  1 57 1 , 
en  Chypre  ,  pour  pacifier  les  troubles 
de  Cette  île  ,  causés  par  la  moit  du  rot 
Pierre,  que  ses  frères avaientassassiné. 
Il  tint  deux  chapitres  généraux  pour 
rétablir  la  discipline  dans  son  ordre: 
dans  l'un ,  il  fiit  réglé  que,  pour  l'élec- 
tion du  grand-maître  ,  on  nommerait 
deux  chevaliers  de  chaque  langue  ;  et, 
dans  l'autre ,  que  chaque  chevalier  ne 
pourrait  posséder  qu'une  grande  ccm- 
mandcrie,  ou  deux  petites.  Auparavant, 
beaucoup  de  chevaliers  réunissaient 
sur  leur  tête  plusieurs  commandcries 


stSC  BEn 

grandes  et  p(*tilM  ,  upyifîraîrtii  de 
pjjyor  leur»  rc^iiuiKsiiifis  à  l'oidn»,  ri 
m  rraptuvaient  1rs  rrvrnns  à  aohripr 
U  pruti'clion  dr*  piinc/-s .  p^ur  s'y 
rendre  iiidfljM'MdaMl'* .  nu  Ji  rnnVIiir 
l'urs  fimîllos  Celte  rrfuriiic  cprLuiva 
de  i^iaiidrA  diificulles  ,  qui  fiirctil 
terminées  dan«  une  aNsrmhlre  ,  roti- 
vuquw  à  Avi;;iion,  par  L'rl).iiii  V,  à 
laqitctle  HfTrnger  ne  put  <ts<(i\tcr,  â 
oii»c  de  son  grand  âge,  Q-t  ilJwMic 
rfaevalier,  aussi  r<-cnînm.iiid.i1)le  par 
**>*  vertus  qup  p.ir  sa  valeur,  mourut 
il  UliwJcsen  ï3-5.  T — d. 

(JKliK^GER  DE  L A TOUlt ,  poêrc 
français  du  \G~.  siècle,  ne  ^  ,\then;is, 
ou  J^ubenas  d^ius  le  Viv.u.ii'i,  Ou  3(h 
prend,  dans  la  prefarc  d'un  de  ses 
ouvrages,  qu'il  avait  étudie'  ïe  droit, 
it  qu'il  cuit  deMine  par  .sa  fiinille  h 
retuplir  une  place  dans  la  mAt;i!ttra- 
lure;  mais  qu'il  avait  trouve  assez  de 
liiisir  dans  ses  c'tiidcs  pour  se  livrer 
encore  à  U  |ïO<fsic.  Il  n'y  roussissait 
|kiis  mal  ;  xes  vers  HOiti  firilrj  et  na- 
turels, la  plupait  sont  adresses  à  des 
poètes  de  son  temps  aujourd'hui  iu- 
connus,  ou  à  des  personiics  de  dis- 
tinction. On  voit,  par  une  de  ses  piè- 
ces, qu'il  a  vécu  sous  FiançoU  1".; 
pnr  une  autre,    qu'il  \\vn\t  encore 
Sous  Henri  II ,  et  Ton  peut  conjecturer 
qu'il  est  mort  vers  i559,  dans  un 
âge  peu  avance'.  On  a  de  cet  auteur  : 
1.  le  Siècle  à'or  et  auti-es  vers  divers, 
Lyon  ,    J.    de  Tînmes  et    Gazan  , 
jSSi^in-H".  ;  H.  Choréide^  ou  autres 
ment  Louante  eu  Bal  aux  Dames , 
Lvon,  J.  de  Tournes,  i5j6,  in-8\ 
HI.   ÏAmie   des  Amies  ^   imitation 
d'Ariosie ,  dlvis<?e  en  qti^ire  livre» , 
Lyon  ,  Robett  Graujun^  i  558,  in*€'. 
Ou  trouve  dans  ce  recueil  le  premier 
livre  de  la  Moschdidc .  iniitcc  de  la 
Afoschea^  ou  le  Combat  des  Mou- 
ches et  des  /'ourmi.ç,  pocmemacaro- 
lûque  de  Merliu  C^ccaic.  W^VAmie 


BEn 
rustique  et  autre»  rrrs  dï 
Robert  (ïianjon  ,  o58,  in- 
mie  ntstliptetw  un  pf>"me  div 
cinq  ef-lopies.  On  l^^m^e,  À  Li 
des  fh. Misons  ,  deA  e'pit.iplies 
A'azrtde  d' Alcufibrai  ,  lariie-i 
de.  A'azêe,  reatttuett  m  xon  i 
Ce  p»)irnie  Iiinlcsque  méi-itc  d*i 
ficri-ngrr  avait  compo>>c'  d'antr 
vrage$,  que  ta  mon,  vraisrmi 
ment ,  Tm  em|»*clic  île  publier 
cequou  apprend  par  li*  patsa*' 
vant ,  extrait  dr  la  préface  dcj 
plus  h>vit  :  a  Ce  rrrued  (  a 
»  VAmie  rusti'fiie  )  douneri  i 
n  à  viandes  pl:is  solides  \k  | 
»  rces  en  mon  S'èvle  tU-s  Sîèc 
»  poésie  ,  et  OrieiU  dr  Gfèce 
»  tuirc  eu  pntse,  non  meins  t 
n  pour  son  antiquité  de  ceux  • 
n  ont  vu  des  fragment» ,  cpif  k 
Il  tenue  secrète ,  attendant  le 
*  pour  vous  la  ftire  voir,  o  Le 
deniicrs  ouvrages  de  Bén 
imprinu's  en  earaelère  dit 
nient  civilité ,  el  ou  y 
abréviations  qui  en  rendeutl 
diflîcilc.  Le  dernier  eut  îti  râ« 
n*a  eic  vu  par  aucun  liibtiograp 
derne.  Vv 

BfcUENGER(.rACQtTEs)j 
et  analomiste  du  iti'.  h\hi 
ceux  qui  on  t  eoramenee  le» 
grès  que  Tanaiomie  ^\  à  eeil 
entre  les  m.iins  de  Vesale , 
et  de  Fallnjvf.  Il  était  deCarp 
le  Mm!enai?i.  ce  qui  le  tût  ap| 
ce  nom  par  beaucoup  de  biu^ 
Il  fut  re^u  docteur  eu  nu^le^u 
logne.  enseigna  d'abord  l'anal 
1»  chirurgie  à  Pavie ,  pui^  r 
Bologne,  en  iSio,  se  bvrerd 
à  fm^eigoeraent.  On  TarriKi 
destine  â  la  dissection  deux 
attaques  du  mal  veni't  icn 
tombes  entre  ses  m  uns. 
de  vouloir  les  auatumùer  U 


o  Le 

% 

gr:.p 
W 

i 


BEB 

haine  qu'il  portait  à  cette 
»our  SOD  instructiun  paili- 
it  banni  de  Bologne ,  et  se 
are,  ou  il  mourut  eu  1 55o. 
aux  services  (|u'il  a  rendus 
érir,  sont  surtout  relatifs  à 
Et  à  la  chirurgie.  La  pre- 
I  sciences  venait  de  naître, 
sorte*  pr  les  travaux  de 
jusqu'alors ,  daus  les  éco- 
ait  cherche  des  documents 
ence  que  dans  les  écrits  de 
y  n'ayant  partîailièrcment 
e  des  animaux ,  ne  cotite- 
dcs  notions  incomplètes  : 
inns  venait  de  rappeler  les 
Irasistrate  et  d'Ilerophide , 
cherche',  dans  des  c.)d.t- 
ns,  des  connaissances  sur 
le  lliommc.  Bercnger  sui- 
nes  travaux  ,  et  prépara 
andes  découvertes  que  peu 
)rc$  devaient  faire  les  trois 
•  anatomistes  dont  s'honore 
rir,  et  coutompoi-ains  l'un 
Yesale,  &isiacbi  et  Fallo- 
qiu  beaucoup  de  cad.)vrcs , 
préjuge  du  temps  lui  fit 
même  accusation  qu'aux 
i  grecs,  d'avoir  disseqiid 
rs  vivants.  Ou  onçuit  qu'il 
î  rectifier  plusieurs  des  or- 
>pées  à  Galien;  on  hii  doit 
rte  de  l'appendice  du  cœ- 
cartilages  arylcnuïdes  du 
ïs  détails  premiers  sur  la 
es  reins  ;  uc  la  moelle  cpi- 
lervation  que  ce  rcse.in  ad- 
e  forment  les  vaisseaux  eu 
1  cerveau  des  animaux ,  et 
propre  à  amoindrir  le  choc 
ir  ce  viscère ,  n'existe  pas 
me ,  dont  la  station  bipède 
r  obtenir  le  même  effet  j 
l'utérus  dans  l'espèce  hu- 
qu'une  seule  cavité  ,   etc. 
,  il  est  spécialement  copiste 


BER  a37 

de  Mundinus ,  et  l'ouvrage  d'anatomie 
qu'un  lui  doit  n'en  est  qu  un  conuneu- 
taire  :  Commenlaria ,  cum  amplissi- 
mis  additionibus  ,  super  anatomid 
Mimdini,  Bologne,  i5a;,  i552.  in- 
4**.  y  en  anglais,  Londres,  1664,  in- 
12.  Isagogoe  brèves  in  anatotmam 
corporis  Immani ,  cum  aliquotjigu- 
rts  anatotniciSf  BoloanCy  t5ïi,  i5'i5, 
in-4".;  Venise,  i5a3,  iS35,in-4"., 
Cologne,  1 529,  in-8^;  Strasbourg, 
i53o,in-8".  On  conçoit  que,  d'après 
les  grands  progrès  de  l'anatomie  , 
science  presque  parfaite  de  nos  jours  , 
ces  livres  ne  peuvent  avoir  d'intérêt 
que  pour  l'histoire  de  l'art  :  Bérenger 
est  le  troisième  qui  les  enrichit  de  fi- 
gures. Bc'rengcr  servit  aussi  beaucoup 
la  science  chirurgicale ,  il  opérait  avec 
la  plus  grande  dextérité;  on  a  de  lui , 
sous  ce  rapport  :  De  cranii  fracùird 
tractatus  ,  Bologne ,  1 5 1 8 ,  in-  4".  ; 
Venise,  1 555,  in-4".;  ïa  Haye,  1619, 
i65i,  i7i5.in-8o.;  ou  il  se  montre 
à  la  vérité ,  plus  partisan  des  Arabes 
que  des  Orecs.  A  la  gloire  qu'eut  Bé- 
renger d'être  un  fonditeur  de  l'anato- 
mie ,  il  faut  ajouter  encore  celle  d'avoir, 
l'un  des  premiers,  employé  le  mercure 
pour  la  guérisou  de  la  maladie  véné- 
rienne, maladie  qui  commençait  alors 
à  s'étendre  eu  Europe ,  et  qui ,  cédant 
plus  facilement  à  cette  substance  que 
les  chimistes  eux-mêmes  avaient  négli- 
gée, assure  à  jamais  à  Bcreuger  l'hon- 
neur d'avoir  trouvé  le  moyen  qui  en 
est  le  plus  souvent  le  spécifique  {f^o^, 
Aquilapto).  C.  et  a. 

BÉRENGER  DE  PALASOL ,  trou- 
badour du  iV.  siècle,  né  dans  le 
comté  de  Roussillon,  Aussi  distingué 
par  la  noblesse  des  manières  que  par 
ses  tilents  comme  poète ,  il  fut  égale- 
ment cher  À  la  gloire  et  aux  dames. 
Ermesine,  femme  d'Arnaud  d'Avi- 
gnon ,  fut  particulièrement  l'objet  de 
SCS  voeux ,  et  lui  inspira  plusieura 


OJjd 


BF.R 

du  roi.  Bcrrngcriî  alliiît  hrc  assîifji^ïr 
dans  sou  r luîtvâju  ,  lurstiu'ua  ifvciic- 
mciit  imjirnrii  vint  la  Huiisirairc  a\\\ 
âiu^cia  qui  U  mi-aai^airiit  [>oiir  U 
rt'pldcer  sur  le  trône  :  ce  fut  la  inurt  du 
jetitic  Henri ,  .iiTivce  à  IVil<:iicia,  p^irla 
chute  d'une  tuile  qui  lui  fracassa  ta 
lètf.  B(.TcngtT<- ,  devenue  reine  s»n$ 
couwadïciHin ,  ;ibtl)tjn.i  siir-!e-cli.'iiup 
la  cuuroitnc  en  favtiir  de  son  fils  aïuc 
IVidiiNttid,  i»u  de  suu  ni^ria^c  jvb 
)c  roi  de  Lcun.  Klle  jouil  à  la  cuur  de 
ce  jtriiuc  de  lt>nte  la  coïnciderai iun 
que  lui  mériUK  »a  vertu,  i-ut  toujours 
la  ri^encc  du  i-UY'>"i>i**  pciidmt  es  ex- 
])cdit]onit  du  jeune  rui  »  e1  lui  en  Cas- 
tille  ce  que  sa  fsur  Uldnclie  c'uit  en 
France.  Kile  mourut  en  1^44^  ^*«~ 
incnï  rrsrcllee.  B- — v. 

BÙtiÉMCE,  peiiic-ClIc  de  Cas- 
saQilre  tri'rr  tl'Aiilipalcr,  par  Anli|;one 
sa  mcre,  e'puu^a  en  preniièies  nrjces, 
Philippe  M.K'éiJonien  ,  qui  était  sauH 
doute  Tua  des  olUcieri  d\\le\andre ,  et 
en  eut  plusieurs  enfants ,  entre  autres 
Maj;as,roi  de  Cvrène,  et  Auticone, 
cm  elle  inarij  à  Pyrrhus,  roi  d'hpire. 
Elle  suivit  en  Ét;)ptc  Knrydicc,  fdie 
d^\Qtipatcr,  qui  allait  rejoiutlrc  Hto- 
Ic'uee,  Sun  e[N>ux,  et  elle  sut  iiis[iirer 
une  telle  |msm<ju  à  ec  prince,  que, 
qutiiqu'd  cikt  des  cufaut>  irt^nrvdire  . 
il  l'abindouna  pour  épouser  Itercuice. 
U  lui  eri;;ea  un  temple  do  sou  vivact , 
la  lil  rrprvM'uler  sur  îics  niiHlailIes ,  et 
plaça  sur  le  trtjne  Ptolemcc,  son  fds, 
aupiv|U(licc  lies  enfants  qu'il  avait  eu» 
de  pliuieurs  mariages  précédents. 
C— H. 

BÉRÉNICE  II,  était  fille  de  Ptule- 
mce  PliUadelphe  et  d'A.rsuioe,  fille  de 
Lysimaque;  rllv  suivit,  à  ce  qu'd  pa- 
raît ,  %d  nÙTe  dan*  son  exil,  et  se  reiiia 
avec  elle  auprès  de  Magas,  roi  de  Cy- 
rhuvt  qui  eponsa  Ar&inoc,rt  adopti 
Berenitc;  ce  *l«i  explique  comment 
Poly  bc  et  Justùi  di^cut  qu'elle  «tait  fdlo 


RPR 

de  Mii;;nii,  UuAu  qnr  , 
maquc,  qui  viV'iM  t  '•■^ 
titlc  de  Piolcmre  I 
ftinoe.  Maga$diy.u.L  >...    ..•  ^.^ 
Plulcnit-e    Pliiladelulie ,  uD  c 
pour  la  cimenter  .  d*un  atarû| 
Béréuirp  cl  Ptolemêc,  son  frùrv 
cl  de  mère ,  mai»  qui  i  \ 
par  Ar^inoe ,  sieui  et  - 
de  son  père.  iVl.> 
CCS  eutn-tiitr*, 
rumpil  ce  mann^e .  qui  liu  dir] 
cl  lil  venir,  do  U  Macèduuic, 
(nus,  dis  de  Demelriiu  Pulti 
pour  lui  liiirc  eiMii^er  sail!ic.< 
iiommc  étant  ainvv,  elle  le  pi 
même  pour  aiiiaui,ri,  roiutl 
condtu^alt  avec  beatic^up  d*ius 
il  se  forma  contre  lui  une  con»] 
k  la  tcte  de  laquelK;  ct;»it  Bcreo; 
le  fit  tuer  dans  le   lu     <  ' 
mère ,  en  rccoœra-ind 
aucun  mal  ;i  eelh- 
à  cette  action  <\' 
alluMuu  dans  le  rtrs  ainsi  Ira 
Calntlo: 

£Uc  cjHnLsa  ensuite  Plolvincf 
gètc  ,    son  fi-iTp.   Elle  ctaii 
moi  idc ,  que    l'Iolcme''  fut  ob 
partir  pour  une  ex|Ksliliou  da 
syric  ;  clic  ûl  Vicu  de  •- 
velure ,  et  d«  la  cotisai  ; 
s'il  revenait  \-i.-'orieux  ;  <  t  ,  à 
luur  ,   elle    la   dep^-       rflerti 
dans  \r  templ'*  de  \  enu&  Artif 
pliyriti^.    Ptulen.<'r  pjraiSMfl' 
qu'elle  se  fût  privée  d'un  m  b« 
ment  ,  Couon    de  Satrios  , 
astronome,  annonça  ti  Piolém 
avait  découvert  au  ncl  une  i 
constellation,  <pii   e'tait  b  rli 
de    Bercnire    que   le»   dieux 
enlevée,  cl  r.âllimaque  lit  ,Ài 
un  cliarmaiit  petit  pocme ,  t|^i 
avons  perdu,  mais  août  il  nui 
la  ijr^ucuoa  lAimc  [i4f  OïlaU 


t  par  les  ordres  de  Ptol^ 
utor  y  son  fils ,  l'an  2 1 1> 

C— R. 

[CE in,  était  aussi  fille  de 
iDadelphe,  qui,  poursccl- 
qu*il  Tenail   de  conclure 
hus  Théos ,  la  lui  donna  en 
te  une  dot  très-considéra- 
'3  ar.  J.-C.  It  rnimait  beau- 
soin,  tint  qu'il  vécut,  de  lui 
l'eau  du  Nil  pour  sa  boisson  ; 
e  fnt-i!  mort  (  f^oj;  Antio- 
li'Antiochus  la  renvoya,  et 
odice',  sa  première  dpousc, 
It  empoi'funnc  lui-même, 
(aire  pe'rir  Bérénice  et  sou 
ait  charge  de  ce  crime  un 
née  ,  qui  sVmpart  d'abord 
par  surprise  ;  Bc'rciiice  en 
istruilc,  ^jrma,  monti  sur 
tallaà  sa  poursuite  ;  l'ayant 
Ile  le  tua  d'un    coup   de 
,  ayant  fait  passer  son  char 
orps ,  elle   se  rendit  dans 
ï  elte  crovait  qu'on  ç;ardait 
eux  qui  l'avaient  tue'  firent 
I  public  un  enfant  entoure' 
»  Cumme  étant  le  fits  de  Be- 
oflrîrcnt  à  celle-ci  de  le  lui 
;l(c  voulait  faire  la  paixavec 
r  consentit ,  et ,  au  moment 
se  doutait  de  rien  ^  ils  se 
r  elle  rt  la  ra;»58acrèrcnl , 
IV,  J.-(^  Ses  feinmrs  ca- 
mort,  et  dirent  quVIIrn'a- 
e  btes!(e'e,  ce  qui  contint  le 
11$  le  devoir ,  jusqu'à  ce  que 
•on  frfcre  fût  arrive  pour  Tcn- 
t .'  F".  Laodick  ).     C     R. 
'(ICK,  que  quelques  auteurs 
Cléopdlre  ,  était  l'unique 
ttimede  Ptolemee  Katburc; 
i  sur  le  trùnc  après  la  mort 
re,ran  81  av.  J.-C.  Svlla  , 
alors    dictateur  ,   Toblii^ea 
et  d'associer  au  trône  Alexan- 
comin ,  qui  prit  1«  nom  de 


BER  a4i 

Pioîêmee  Alexandre,  Il  n'y  avait  pas 
plus  de  dix-neuf  jours  qu'ils  étaient 
niarie's ,  lorsque  ce  monstre  la  fit  mou- 
rir pour  régner  seul.  C     R. 

BÉi^ÉMCK,  était  fille  de  Ptolc'iziëe 
Auîelês.  Le  peupled' AU^x-iudric  s'e'unt 
révolte  contre  ce  prince, l'an  58  av. 
,I.-C,  le  chjssa,  et  plaça  sur  le  trône 
Tiyplieiia  et  Beicnice,  sesdeuxfîlles. 
L'rituée  mourut  |>eu  de  temps  après  y 
on  maria  Be're'nice  avec  SvIeucuSy 
surnnmuic  fybiosaclès,  l^a difformité 
de  son  corps ,  et  son  caractère  vitieur 
le  r(.>ndireut  bientôt  si  odieux  à  la 
reine,  qu'elle  le  fil  e'irangler.  Elle 
épuus.i  ensuite  Arc1iélaiis,mais  Ptolé- 
me'e  Aulétès  ayant  éle'  rétabli  dans  ses 
états  par  Gabiiiius  ,  le  premier  usage 
qu'il  il!  de  son  pouvoir  fut  de  faire 
tuer  sa  fille ,  Tan  55  av.  J.-C  C— R, 
BÉRÉNICE ,  l'une  des  femmes  de 
Milluiciate.  f^o^.  iMithridate, 

BÉRÉNICE,  €x\h'  d\g:ippa  f"., 
roi  de  la  Judée,  et  de  Cypre  son  épouse, 
naquiti'an  'i8deJ.-C.  Elle  futd'abord 
fiancée  à  Marc ,  fils  d'Alexandre,  mais 
ce  jeune  homme  étant  mort.  Agrippa 
la  donna  eu  mariage  à  Hérode,  son 
frère ,  roi  de  Chalcis ,  dont  elle  eut  deux 
fils,  Bcrcnicien  et  Hyrcau,  Ayant  per- 
du son  époux  à  l'âge  de  vingt  ans,  eUe 
alla  detueurer  avec  Agrippa  son  frère, 
ce  qui  donna  lieu  h  des  bruits  inju- 
rieux sur  sa  conduite  et  sur  ses 
mœurs.  Pour  les  faire  cesser,  elle  fît 
proposer  à  Polémon ,  roi  de  la  Glicie , 
de  se  faire  juif  pour  se  marier  avec 
elle;  il  y  consentit;  mais  elle  le  quitta 
bientôt ,  et  retourna  probablement 
avec  son  frère;  car  elle  était  av.c  lui 
lorsque  S.  PhuI  fut  arrêté  à  Jérusalem  ^ 
fan  (J'>  de  ^,'C..;  leur  commerce  fut 
si  public ,  qu'il  fit  du  bruit  jusqu'à 
Rome  ;  et  Juvénal  en  parle  dans  sa 
sixième  satire.  Après  avoir  fait  de  vain» 
efTorls  pour  engager  Florus,  gouver- 
neur de  la  Jud«e,  à  employer  les  voits 


a4^  BEK 

de  l:i  3oumir  pour  conlcnir  Ips  JhiCs  , 
el  puiir  cfitpvclici  t'rux-ci  de  se  révol- 
Irr,  elle  SUIVÎT  Agii|>|M  lorsqu'il  alb 
»e  joiadre  à  Vou.isîpd  ,  que  Néron 
«rail  diarge  de  faire  rentrer  \cs  Juifs 
dârtsic  devoir.  EUcJuuanloi  s  uogr.ind 
rôle ,  si  tuutRfuîs  c  est  dVUf  qu'il  iâtii 
enicndreCT  que  Us  hÎMorirns  romains 
racoiiteal  dc>  amours  de  Tilu^  et  de 
Be'rCuicc,  q«i  vint  devenus  c<5lcbrrs 
par  la  lr^g<^"dic  de  Uaiint.  Tacite  dit 
que,  Ittrsqnc  \Vsp«;icu  quitta  I,)  Judée 
pour  aller  preudrt  IVinpirc,  Titus  son 
(Us ,  Jprts  s'être  mis  en  marche  pour 
le  rejoindre  ^  retourna  sur  *os  pas. 
On  suppo'i.'i,  ajoute  Tacite,  qu'il  claît 
rapptle  daî!s  la  Judce  par  ks  char- 
mes de  la  rt-ine  Be'renice,  qui  était 
alors,  selon  k  même  historien ,  flu- 
Hswnle  de  jeunesse  et  de  beau(e. 
LoTsqua  Ves|>asien  fut  établi  sur  le 
trône,  et  que  Titus  fur  Aç  rctonr  à 
Koiue,  api-ès  avoir  terminé  la  guerre 
de  J  udce ,  elle  s'y  rendit  avec  Agrippa 
son  frère,  l'an  ^5  d':  J.-C  ,  y  vécut 
publiquement  avecTilns,  et  logea  dins 
le  palais  des  empereurs;  ce  que  nets 
apprend  Xipliilin ,  qui  dit  également 
quelle  élait  à  I:)  fleur  de  fàge.  II  pa- 
rait qu'on  la  Irùlail  en  reine;  car  Quîn- 
tîlieu  nous  apprend  qu'il  plaida  devant 
elle.  On  la  regaruail  efifcctivenienl 
comme  iVpomc  de  Titus ,  qui  lui  avait 
prutnis  de  aire  approuver  bon  ma- 
riage ;  mais  te  peuple  romain  avant 
trouve'  mauvais  qu'il  épousit  une  fem- 
me barbare,  il  fut  obligé  de  la  ren- 
vover:  ce  qu'il  fît  malgré  lui,  «uî- 
vant  les  expressions  deSue'tune,  Be- 
rtniccn  st4%tim  ab  urbe  dimisit ,  iiwl- 
tui  ùit'Uam.  Il  dit  pusilivemeut  que 
ce  fut  pi-u  après  sou  avènement  au 
trône,  Suétone  c.^t  plus  croyable  que 
XipliiUn ,  qui  prétend  qu'il  la  ren- 
voy*  sous  le  rirgnc  de  Vespasien, 
Cl  qu'elle  revint  k  Rome  loi-squ^l  fiit 
CDipcrcur ,  iiuiâ  ne  put  rica  obt^ 


BEA 

nir.  11  Ciut  <■■ 
histoire  est  i 
avec  Kàgedc  notre  lici 
auinoinfiquaraule-druxi 
put  couiiaitre  Titus ,  et 
ans  à  l'énuque  de  la  ccflèbrej 
est  le  suiet  de  la  traf^c'dic  t 
Je  crois  donc  que  la  Ùércnii 
tus  fut  amoureux,  c'tail  U 
risnue,  sœur  de  noire  Br'n 
pouvait  avoir  vin;;t-cinq 
Titus  vint  dans  la  JudtY 
dans   r.ige    d'inspirer    une 
Elle  avait  également  un  frcrc  n 
^urippinus  ou  .-i^ïppa  ;  cl  il  i 
b>ib!c  qu'Agrippa  II  leur 
n'av;ut  pmais  été   marie 
adoptés  tous  deux.  :  ce  qu 
raxi  comment  on  donua 
reiue  à  lie'rénlcc. 

fi£RG  (  Mathieu  vam 
tre,  naquit  à  Yprcs  ,  en  i(i(3  , 
maître  d'école  ,  qui ,  s*crt.inl  ap| 
à  la  pi'inttire  ,  re^ut  dr-s  Ic^ 
H.  Goitzius ,  et ,  d.ins  lasui 
assez  de  confiance  à  Hubei 
ce  grand  artisteluiconiUl  h 
de  ses  bien-.  DJ^-s  que  le 
ihieu  fut  en  i^e  d'éludii 
dans  l'école  de  Rubens, 
bientôt  disitn^cr  comme 
leurs  élèves, suitout  pour 
mais,  dénué  du  génie  qui  iuveoH 
put  parvenir  qu*à  être  un  c 
habile  ;  cependant  sa  Correclioj 
dit  se»  dessins  preVioux  po| 
naisseurs.  V«n  dcn  Berg  fii 
1646  -,  dans  la  confrairie  di 
&  Alcmacr,  où  il  mn4irut  rn 
aeuleraent  de  trente-deux  anJ,  1 

BBRG   C  JLA>-PiZJtnt  )  , 
Bicme . le  3  septembre  1  73^ ,  1 
Duisbour^,  le  5  mars  180a  , 
loguect  théoloçicn  distingué  >  ' 
dait  une  vaste  crudilioit       -  ■■' 
k  fond  les  langues  orin 
r«u:abt|  et  pus*  |KNir  a%  ou  ikj 


rcclioj 

I 


t.iblir  djDs  TtiuT 
<ir  ^  uii«  saine  r^pticilioii 

écy  UtriAMcrrâ;  tm  ne  connaît  de  lui 
^u*uri  reiitril  dV'Xplir.tii(in.«  de  plu- 
•sritri  [M^sr'cs  i\v  U  Bible  inûUtU'  : 
Sprci  rTït-n  aniniaiiveniotuim  philolo- 
^iru/nm  ad  selecta  f'eteris  Testn- 
tmrni:  ï  'Cl  I.cyiic,  i7Gi,iu-8".  lia 
pi:  irs  aulrrs  uurragcA  aux- 

Oii-  .- ■.■!  jtns  pAft ,  entre  4utrc^: 

S^^mbt^ijf  iUterariœ  Duisf/itrgenses 
innrmrrttutn  ncientiantm  à  variis 
irti  amtcf'  coliaiœ  j  ex  //aganis 
"•^es ,  l,  \  t  V.  l  j  \a. 
H  ,,  i7Hj;l.l,p.i, 

»7-^.j,;.  iJ,4».  I,  ï784;p.  a,  1786, 
ta  Hr  0— T. 

"^G^Lî-l  (CH&RrEj),  moine 
-i**  i'iïrdif  des  mineurs  con- 
VeiilueU,  elad  nëà  Palcruie,  rt  ovait 
fie  U  repiiLition  cuminc  prtrdirâtcur 
ca  16^0.  U  prAcha  crit<^  atiDeo4à  le 
«saréfur  à  Bologne.  11  fuC  professeur 
«ie  pkilotopliie  et  de  thtJntugic  dans 
lo  cxmvnits  de  $on  ordre,  pruvin- 
^I  tu  Siiile,  rf  {^nnli^n  du  ^^and 
cou^'vnt  à  l'^lernie,  où  il  moiuul  le 
1^  i)av*'*mltrc  iG^i^.  U  publia  uu 
Or:  ')V>pl)iqne ,  OU  du  moin5 

d  •  ;ii(»  .  50II5  ce  litre  :  De 

tUy  (  p  ,  IVrouse,  l6î*), 

iii    ,  .      pill  avjiil  écrit  :  1. 

UD  p«irnie  è|>»qMr  il'ilien  intitulé  Da- 
vidmde^  11.  de^  m^bu'^cs  de  poefsie 
Isisne,  Ptieiit  miueHanéu  ;  111.  un 
livre  âemrotjiire  de  Tncdntnc ,  1/- 
fvcûutan  meàicœ  facultatis  ;  mais 
«ti  ««vrages  nunt  pimais  ctc  impri- 

KMCA^AA  (  l»ri«e  }  ,  femme 
poMe  italienne, uee  le  l 't  avril  1705, 
|Mnit ,  dr«  M>n  enCtnce^  dcMinrr  au\ 
VUrt  aux  Icllrrs.  Son  prre  ,  quoique 
é^mne  Camille  hoiuicte  du  Piémont, 
tfwnti  par  des  mjlhrurs,  apr^s  avoir 
IWIiiWitmniiji  il'iiilii  I  ressources, 
pcil  «M  botiôquo  de  oordoauicr  à 


,  U  transporta  ensuite  à  Ve- 
nise, oii  il  fit  une  sorte  de  fortune, 
Enlrc  un  .issez  grand  nomlirc  d'm- 
fanls  ilc.s  d<ux  sexfs  »  il  eut  notftf 
Loui>o  ,  qui  montra  d'.ibord  une  tlis- 
po:>ilMïnrarf  pour  U  broderie;  ensuite 
pour  le  des>in  cl  U  peinture,  où  clic 
eût  potu  niiitlresac  h  célèbre  Hosdlbn; 
elle  n'en  moulr.»  [ws  moins  pour  la 
lilt<fr.ituiT,  la  philuMiphiCf  lestangues. 
Elle  apprit  le  français  de  sou  père ,  le 
latin  ,  d'un  excellent  maître,  et  oc  fut 
en  re'tudiant  quelle  traduisit  \cs  co- 
médies de  Téieoce.  Ayant  senti  ua 
goilt  particulier  pour  la  poésie  drama- 
tique ,  elle  reçut  les  conseils  et  les 
leçons  d'ApostLio  Zeno,qni  était  alors 
Porta  cesareo  (poète  irapéri.d  }.  alta* 
elle  à  la  cour  de  Vienne.  Qu.ind  1rs 

Premiers  ouvrages  de  Louise  Bergalli 
curent  fait  connaître  ,  on  voulut  lui 
procurer  des  places  honorables  et 
lucratives  à  Rome ,  en  Pologne  ,  en 
Espagne,  à  Milan  :  elle  ne  voulut 
point  quitter  Venise  ,  sa  paUie,  et 
continua  de  s'y  livrer  à  ses  travauc 
litlcraiies  ,  et  d'y  jouir  de  sa  liberlé 
jusqu'au  moment  où ,  égée  de  trente- 
cinq  ans  ,  rlle  épousa  le  comte  Gas- 
pard GoKzi,  noble  véniiien  ,  cunna 
dans  la  littératun<  i:alienne  par  des 
comédies  d'un  genre  singulier,  et  par 
d'autres  ouvrages  (  V.  (taspard  Goi- 
zi  }.  Elle  vécut  avec  lui  dans  la  meiU 
letire  intelligence,  et  lui  donna  do({ 
en  fanls  ,  dont  1  éducation  fut  dès  ce 
momrutson  premier  soin.  Kllea  laisse 
un  grand  nombre  d'uuvragrs  ;  |(!s 
prinnpauic  sont  :  ],  Àglde  re  di 
Spttrta ,  drame  rn  mu»»iquc ,  Veiiise, 
i7'i5,  in-i'i;  n,//i  rrfrfl.tngédiej 
Venise,  i758,in-H",;  UlA'Ehnia, 
diarae  en  mnsiqtie,  Veuise ,  1750, 
iu-iM;  ÏV,  le  Avventure  deîpoeta, 
comédie,  Venise  ,  1750,  iu-13  .  ;  V, 
Elettra  ,  tragédie,  Veni^e,  174^1 
în- 1  a  i  VI-  /<>  Uradtvnanta ,  dranitt 
16.. 


ftu  ^  ^-  K 

en  musique,  Venise  ,  1747,  in-ia 
(  M"'^  du  htictâc,!'.  ilouna  im  rxtrait  de 
;«eilc  pièce  daoslc  Journal  c'tran^jr, 
Xii;irs  ,  1757  )î  \I!.  le  Coimnedie  di 
Ter<mzio  tratîoUe  inversi  scivîti , 
Vtuisc,  1735.  iu8\;  Vin  et  IX. 
des  tradtictiuDÂ  eu  pru&e  iulieanc 
des  tragédies  de  Racine,  Vcaisp, 
)  730  et  1 707 ,  •^  vol.  iu - 1 u  ;  du  Jo- 
nnthas ,  de  Vj4!0salon  de  Uuclié .  et 
des  Machaoées  de  Lamotlie ,  Venise, 
17  ji,  lll•8^  ;  X.  une  Iraduclioii,  en 
vers  raartel]icu.s ,  des  Amazones  dp. 
W'''*.dui)oci:a£;e,avcclclcxtc  français, 
Venise,  1756,  in-H'.jcdiùon  ornée  du 
porirait  de  M"*",  du  Boccagc  et  de  ce- 
lui de  la  comtesse  Itergalii  ;  XI.  on  lui 
doit  de  p1u.s  uu  recueil  ÎDtrirs.s^nt, 
îulilulé  ;  Coinpviiimcnti  poeùci  délie 
più  ilïustri  ritnatrici  d'ogni  secolo , 
raccoUi  da  Luiza  BergalU .  etc. , 
Venise  ,  I7'i6,  in-iu,  cl  un  grand 
nombre  de  ces  recueils  pour  des  ma- 
riages, pour  des  élections  ou  promo- 
tions à  JiffeVcnlcs  charges,  pour  des 
prises  de  vuiic  ,  etc. ,  qui  étaient  eu 

Î;rand  usage  de  son  temps,  cl  dnis 
esquels ,  quoiqu'elle  parût  ne  faircquc 
publier  des  murceauT  de  dilT^rcnls 
portes,  on    sait  que  la  plus  grande 

Êarlic  e'iait  de  sa  composition.  Xtl. 
infm  ,  on  trouve  beaucoup  de  ses 
«onnets,  canzoni  ^  et  autres  poésies 
dans  plusieurs  recueils  publier  de  sou 
temps.  (j — £. 

BERGAM\?CO(J^uN  Baptiste), 
peintre  du  lO  .  siècle,  ainsi  nomme 
de  la  ville  de  Ik-rgame  ,  sa  patrie. 
Après  avoir  nvu  des  leçons  de  Mi- 
chel-Ange, il  \iut  en  Espagne  avec 
son  condisciple  Bcccrra  (  ftry'.  ]k- 
CEaAA  ),sous  le  rîrgne  de  Cliarks- 
Quint,  et  {>eignit  au  [talais  de  M.idrid, 

Sue  l'on  construisait  alors,  deux  pans 
e  muraille.  On  rogardr  rel  firlisfc 
comme  un  de  ceux  qui  ronirdiucrent 
vlwi*»  le  plus  à  ualuraiiser  en  Espagne 


I 


ItEK 

Içpr,'  t   fier  de   Mid 

drid^daus  uii 

deux  (ils,  Grr 

ses  élèves  ;  mais  iU  pni 

moins  élovo  que  le  &icu  ;. 

collèrent  priiicip.drmcut  daus  Wi^ 

grotesque.  Scluu  (*''• 

ou  trouve  dons  Icur^ 

tout  dans  les  pcintiitr-^  uc  i 

chapitre  de  SL-Lauronf.  h  V\ 

du  goût,  de  la  fcconditc,  et 

ordonnance.  D— 

BERGAMINI  <  Ast- 
italien,  qui  Ut  assez  de  Im    .     . 
1 7".  siècle ,  et  dont  fc\  rctior 
tellement  amortie  qu'on  ite  11 
nom  dans  aucun  de  ces  Di( 
où  Ton  prétend  risH'mblcr^ 
hommes  célèbres ,  n  où  il 
qui  sont  admis  k  m'illeur 
lui.  Il  naquit  à  Vicenre,  en  lÛA 
était  instruit  dans  les  Lingut 
ncs,  les  mathcmatlqiirs  et 
mie.  L'cxlrcin 
lui  inspira  d» 

il  se  retira  daiu  un  bien  de 
qu'il  possctlaic  dans  le   \'n 
oinsacra  son  temps  et  sji 
instruire  la  jrn^es^e  et  à  Uii 
11  avait  pour  intime  .imÏHU-aul 
son  compatriote,  nomia<1  Ai 
rano;  il  le  pccdii  r^'-  dtï  qu: 
deux  ans,  eu  1744  *  ^  ^^ 
même  suixaute-dix-huit.  Il 
lager  sa  douleur  en  coini 
ode  sur  la  perte  qu'il  avait 
sa  mélancolie  ne  lit  en%ui 
menlcr,  et  Ton  attribua  j;cii 
À  oc  sentiment  sa  mort  an 
qnes  mois  après.  Ou  a  de 
Poésies  f  impriint^rs  avec  Gcllesd 
iimi  Marano  ,  Paduuc,   1 701 
Ce  petit  volume  est  prcrcflc 
l'ace  où  les  deux  amis ,  poft< 
furt  médiocres  ,  se  \  aitLiiri 
trnp  eux-mêmes ,  et  dcprc*< 


R 

)\  Jf»  lalrnb  ccît'birs.  Apos- 

Ztnti  vn  tn-ivil  avec  brancoup 

iiuinc  rt  lie  <lo<lain  à  MiiivUori; 

qui  iUis.iitnlorsimpîimcr  son 

\ht  Prrfcttn  Poesia,  y  cm- 

ucni  Tes  deux  Viccntius.  Ils 

it  4  Mui atort  pQ r  un  di aloçtic 

\ufresio ,  M.]ntout.' ,  1 7  08 , 

porfe  n.ipoKMin  ,  Kicolas 

prit  ta  (l«?feosc  de  Mur.itori 

l'e  Itllrc  nHrf  ssi^'f  au  P,  Scbaa- 

*4oli,  cirrc  lo^ulicr.  I^  P.  Paoli 

M  rriitr  contre  VKttfr-aùo 

'■.  Cette  querelle  s^amortit 

r[ùi  cuimne  toutes  relies  de  cette 
Bergrttniiii  lui-miuic  panil  ne 
jlus  Buurcnir  djos  sa  vieillesse. 
rige;i  sc^  poésies,  les  recopb  de 
ÎD.ctcu  l.ii^raleTuaDUScrit,  sans 
"i€«i  ritJiltoo(|u'ilcnâTaiteomptc 
iu£ren]eQt  t|iif  coinine  uiieedilion 
yét.  lA^gc  It'i  a%.iit  sans  doiiie 
't  Les  yeu:i,  el  sur  les  dfff^uls  de 
iiéstes,  rt  »ur  les  torts  qu'il  avait 
ans  %9  pic&ee.  Qui  sait  même  si 
fut  pas  le  sentiment  de  ces  torts 
rhsprtn  de  sVlre  fait  nnc  mm- 
"'',  antjntquela  r<^ula- 
iMi'iirs,  qwr  le  degoùia  dit 
H  i>  qu'on  ne  peut  observer 
H^rèt ,  rVsl  que  le%  deux  amis , 
^h  ,  m  mourant  dans  unccx- 
^■illesse^  entraîna  en  i^44>^" 
Hi  (IflDf  U  tomlic,  c'taicnt  deli 
BtdI  unis  en  i7oi,et  mettaient 
pienr«mirauu  les  attaques  et  \v% 
:»c»,le»  boni  et  les  mnuvais  sucd'S. 

G— t. 
tBCANTIN!  (jEAîf-PicniuO, 
r#*;»ilier,   litlrratcnr  it,ilic)i  au 
lurpiit  â  Venise,  le  /'^  oe- 
il étudia  pcnd«inl  huit 
\    \  lift  les  jAuiies;  de 

,     lie,  il  fit  ftun  cours 
civil  et  canuoiquc ,  et  y  fut 
m  i-rtC;  il  comraeuçiil 
avec  succès  le  barreau , 


DRU  ^% 

lorsqu'àge'dc  vinpt -quatre  ans,  il  clian- 
gea  loul-à-eoup  de  vocation  ,  li  enlra 
clie/Icâ  tlie'atiiis,  où  il  fit  profes^^ion 
le  fi  janvier  171 1.  II?;e  livra  aW^  à 
la  pre'dicaliou  ,  et  fut  îtppelc'  â  Hume  » 
quelques  années  aprîrs,  par  le  père 
pc'ncral,  pour  eierccr  Fcraploi  de  se- 
iTPlaire  de  Tordre.  Il  y  obtint,  par 
une  dispense  qui  n'avait  jamais  c!e 
accordée  dans  celle  ^uaclc,UI  pcnnLs- 
sion  de  confesser  Ifs  femmes ,  sii  ans 
avant  le  temps  prescrit.  11  se  livra  en- 
suite de  nouveau  à  IVloqucnce  di-  U 
chaire»  et  parcourut  les  principales 
villes  d'Italie.  Revenu  à  Venise ,  en 
I  •^■xG ,  il  s*v  fivadriiniiivcment,  et  ne 
p.irtaçej  pfus  sou  temps  qu'eu  Ire  les 
devoirs  de  sou  e'iat  cl  une  élude  ap- 
profondie des  bons  auteurs  ancicus  et 
de  cetu  de  sa  propre  langue.  11 11  avait 
guère  cultive'  jasqu'alorâ  que  l'clo- 
qucnce  oratoire;  il  sVxcrça  aussi  de- 
puis ce  temps  A  l'iii  des  vers,  et  il  ré- 
sulta de  ses  dillcretilâ  travaux  dr*s 
ouvrages  utiles  sur  la  langue,  cl  des 
traductions  en  vers  iwlirus  d'ouviagis 
latins  laul  ancicus  quVtrangers.  Le» 
premiers  e'crils  qu'il  publia  sout  des 
iiarangucs  ,  de.<  pauc^iiques,  des 
oraisons  funèbres,  duul  la  rcpulalioii 
ne  lui  eût  sans  duulc  pas  survécu;  il 
a  donne  dans  la  secouae  ej)c>qup ,  avec 
\\n  succès  jilus  durable  :  T.  Il  Falco' 
niere  di  Jacopo  Au^iSto  Tuano ,  etc. 
CulV  uccellaXitra  a  viscfUo  di  Pie* 
tro  Arîgiiîio  Barcao  ,  etc. ,  deux 
poèmes  traduits,  1  un  du  De  re  Av^ 
cipttretrid  du  prc'sïdeni  de  Tliutt , 
cl  Taulre  de  \lxeuUcon  de  Pierre 
Angclio  B.irgro  ou  da  i^arga,  impri- 
me» avec  le  irxtc  latiu  et  accompagnei 
de  savantes  notes,  Vcuîsc,  1735/ 
in-^**.  Certain  Dictionnain;  i/mVtT- 
sel,  historique^  elcpre'teud  que  ce 
sont  les  Cxnéç^étiqu€S  d'Angelio  { qu'il 
nomme  Angcli  )  que  Bei^antini  lia- 
duisit  :  AngeHo  fît  nu  poëoïc  it:tilu[d 


346 


lîEH 


C^nrgeticon,  mais  il  fil  aawi  un  fxeu- 
ticon  ou  jéucuji'wpx  { clia^sr  atix  oi- 
Sf>;)ux),  Cl)  iMlirn  Uccellatura  avis* 
chio.  Ce  terril  unp  traduction  niripu^c 
que  «Ile  qui  fruiiiail  un  p«K:roc  sur 
la  chassa*  atix  rhictis  et  à  la  béte ,  par 
vu  poi-ine  itiU^-n  »iir  la  chasse  aux 
oL-vcaui  et  à  1j  ^lu.  11.  Pêlla  Fosses- 
sione  di  Carnpa^na  ,  del  PadreJa- 
copo  f'aniero^  rlc,  Vinisc,  i"^^^, 
in-8\  Malhpurcu^cm^nt  tcltelradiic- 
tiou  du  Prcpdiujn  rusticum  du  P.  Va- 
rXnt  e>l  faite  d'dprcs  IVdilion  de  Tou- 
ÎOUfit,  170O,  le  tradurtcnr  n*.iy»tnt 
p55  connu  celle  de  i^!jo,  où  le  poemc, 
qui  nVtait  d*abord  qu'eu  dît  citante  , 
Mt  rn  seize.  UI.  Plusieurs  autres 
poème»  traduits  dau»  \r,  ni«me  genrt^ , 
et  entr*duires  V Anii- Lucrèce  An  car- 
dinal de  Polignac,  Vcroue,  lySa, 
in-8'',.U'adut'ïiyuquiparulcnconcnr» 
rrnre.'iveccel^e  du  P.  Kini.  IV.  Diffc- 
rcnls  ouvrages  sur  la  langue  toscane, 
dont  le  plus  considérable  lui  avait 
toute  vingt  aus  de  travail  :  ce  n'était 
rien  moins  qu'un  nouveau  Diction- 
naire, dans  lequel  l'auteur  ajoutait, 
aux  mots  et  au%  locutions  contenus 
dans  celui  de  la  Crnsca ,  un  grand 
nombre  d'autres  ,  appu^ro  de  Tanto- 
ritcdeii  meilleius  écrivains,  et  descila- 
tiuDS  de  ces  auteurs.  Le  premier  vo- 
lume parut  xoiis  ce  litre  :  Délia  vol- 
f^are  clocuzione  ,  Uluxtrnta ,  am- 
pliaUi  e  facilitataj  volume  J  contf- 
nente  À,  D.^  VenÎM; ,  i^^o.in-rul. 
I^e  libraire  qui  avait  commence  à 
grands  frais  crtic  entrepiise  ne  put  la 
soalenir  ,  et  la  publication  se  borna  à 
ce  seul  rolumr.  L'auteur  refondit  p.ir 
la  suite  tout  l'ouvroge^etle  réduisît  Je 
douze  volumes  à  ;^ix  ;  d  annouça  cette 
rcdnclion  par  nne  csptcc  de  mospcc- 
Xiis  intitulé  :  fdea  dopfia  ad  tutto 
éseguila  cd'msA  in  sei  lomi  che  ka 
per  titolo  Dizionario  ilnliiUto^e\c.t 
Veoise^  IjSS^divbuiliu^csic-^'.i 


BER 

mûscf  prospeetu!!  netentJ  m  libnÉRt' 
ni  MJdseripteuri ,  rt  rourrage  rsH  rrs&é 
inédit,  ainsi  qu*UD  grand  nupibrrdW 
tres  du  même  aulr'ir.  ri— C 

litKOLD.i^i  Gu.tT  *  — -    •■«), 
troubadour,  <le  rancri  >  ée 

ce  nom,  en  Catalogne,  e  .m,  •<  «-q  Wt 
vies  niaiiuscriies ,  un  bon  rbrraiicf; 
mais,  d'^pièsles  ouvu  .vt 

et  5aliri(|ues  qui  nom  -  ihis 

de  ce   pij^Ie ,  on  doit   tf\ 
titre   lui  est  accorde  un    \ 
meut,  el(p»M  ne  , 
des    qujlites    de^      ;         ' 
bravoure^  encore  dcvnsîi-oorein 
vrai  courage  i  un    Uutnnic   recvoptti 
pour  avoir  assassine  |Mr  iraLison 
de  ses  ennemi*. Cet  ai(^-*'     ■  ■  ' 
dépouiller  de  se5  bieu^^  i 
roi  d'Aragon  ,  le  rcn* - 
odieux ,  que .  nar  se*  e*. 
potlemeiiLs ,  il  e'i.iirdo, 
époux   et  des    pères 
plupart  de  ses  piè<'es   i 
bonnes  fortunes  ;  il  fjL 
turpitudes  avec  une    iLi 
étonne  roèrue  dans  Ic>   u-.:,^ 
treux  où  il  ecrivaiL   ïhtta   tel  «uua 
d'obseéuiti-s.on  trouve  rrpeudantuve 
pii;ce  qui  st'ndjlc  dicter  par  T'csusp^ 
(|u'il  avait  pour  uu   de.  s«s 
eiiuemis;  mais  daus  c^ttr  co 
sur  la  mort  du  f       ~   *;   * 
mêle  des  idées  rt 
turcs  (juirappellrnl  h 
nudiomélans  se  fout  il 
Aprê.'i  avoir  eu  beaurutjp  d'ave 
eu  guerre  et  en  amt^ir  ,  Bcrg' 
tué  par  uu  simple  fantassin,  VffB 
milieu  du  1 5*.  siècle.  F — \. 

15hUGKN(....  VAW),  p. 
Hrcdi ,  vers  1(^70,  mourut  l 
l^scamjis  avoue  n'avnir  vu 
ses  ouvrées ,  mois  il  dit  ^  cTa 
autorités  qu'il  a  CunAultées,^ 
tist«  donnait  les  pliulirUca  t»i 
Ou  n'en  avait  iK^iitt  yvi  «baï 


j  qui ,  nvAnt  l'igr  3c  TÎiigl 
fcsi  tiicn  prîiit  et  ait.isi  Lieu 
lui.  tt  pai)r  d'une  Ste,-Fa- 
printrr,  dj*us  le  genre  de 
,  et  qu'on  ur  di^tingiuit  des 
ce  m^ïli-e  que  parce  qiiVile 
mrilteur   gudt  de  de^^iii  : 
ntJge  que  ran  B ■rg'-n  avait 
mi  ubicuir  ;  mai>  il  méiite- 
jdsclogrs.  si ,  rir  plus, il  avait 
tigxKTur  di»  colon»  qtii  rend 
VftLiblcâiiK  (le  Rembrandt. 
B».uGf.W;Uir*ck.  ouTliiciry 
Oarlttu  ,  fut  le  meilleur 
rien  van  dcu  Velde ,  et  pci- 
lui,   des  pay&apc&  avec 
_  -Ceptihlrc  pasia  quelque 
Angleterre ,  aoii  il  revint 
rie.  Les  pali  rie^.  dr  Dresde 
\ac  possédeut  des  tableaux 
tpen  't  ou  ^^  voit  trois  au 
mlëoD;  ils  sont  bien  cam|>o- 
Lf  as^ex  bonne  couleur,  mais 
Hi  est  un  peu  ntollc.  D — t. 
m  ^Cii\nLLvAuousTE  de), 
i  et  bouuiste  altcinaiid,  ua- 
août  i'3o4  (cl  non  i'}\^), 
tri  -  sur  -  roder  ,    de  Jean 
rousseur  d'uuatûmic  ut  de 
k  runivorsitc  de  cette  ville, 
eut  tait  ses  premières  étu- 
père  lui  rustigna  les  prio- 
I  médecine,  puis  l'cuvoya  k 
il  suivit  les  leçons  de  Boer- 
\\lhimis.  De  là  il  se  rendit  à 
dr  augmenter  ses  connais- 
Anatomie.  Li  réputation  de 
nt  de  NkoUi  Tatlirii  ensuite 
Pirg*  et,  apr^s  avoir  encore 
Iplus  eclêbres  wnîversitcs  de 
le,  il  retourna  à  Krancforl- 
,  où  il  prit  le  b<>niif't  de  d<K- 
1*^31.  l/innre  suivante,  il 
Bune'    professeur  exiraordi- 
en  1708,  il  oliliiit  U  chaire 
i  et  de  botanique .   dcvc- 
te  par  b  mort  de  sou  pcrv. 


BEn  a<7 

En  i7({î ,  il  «ucceda  à  Go«licke,  danj 
celte  de  thérapeutique  et  de  patholo- 
gie, cl  il  rn  remplit  les  devuirs  avec 
beaucoup  de  dislinclioo,  ju!>qu*à  M 
mort,  arrivée  le  7  octobre  1760.  Oa 
a  donné  sou  r|u;;e  historique  dans  les 
Commentaires  de  MéUi'cinedc  Leip- 
tig .  vol.  IX-  Itet  geu  a  publie  plusieurs 
ouvrages  sur  la  butainque  el  diverse» 
parties    de    Thistoire    iialureJlc.  En 
l'^i'i-  il  ût  par.iiireune  dissiTtatiun 
pour  démontrer  que  le  système   de 
Linné  ei.til   prcïer.ible  à  la  méthode 
de  Tournefort;  mais  depuis,  il  chan- 
gea d'idée  ;  c^ir  sa  Flore  de  Franc- 
fnrt^  qu'il  donna  en  17.Î0,  est  dispo- 
sée suivant  cette  niélbtHle,  à  laquelle 
il  fit  des  changements  avantageux, 
en  fdi^ut  disp.^raltrc  la  prcmièie  dî* 
vi>ion  en  arbres  et  en  herbes.  En  don- 
nant li'S  cAraciêrcs  rlassiqucs  el  ge'nc* 
riques,  il  y  a  fait  enlrer  U  coosidcra- 
lion  des  cfamines,  qui  avait  ctc'  nc- 
gligf-e  par  Tournefort.  Orte  Flore 
n'était    qu\ine    nouvelle   e'dilion    du 
fade  mecitm  de  Johreiiiu^,  l'un  de 
ses  prcderesscurs  dans  la  chaire  de 
botanique  ;    mais    les    atnelifkradonft 
qii'd  a  biles  à  la  méthode  lui  apjiar- 
tiennent ,  ainsi  que  les  pre'ceptes  é\^* 
mentain-s  qui  la  préccdeut ,  el  qui 
sont  itmartpiables  ]uir  leur  precisioti 
cl  leur  vciiie.  I/auteur   les  regarde 
comme  sutTisanis  pour  apprendre  la 
botanique  s^s  maître,  tjuoique  cette 
Flore  soit  peu  considérable ,    ainsi 
que  ses  autres  ouvrages  sur  les  plan- 
tes, Bergen  occupe  une  place  parmi 
1rs  boLauisles  du  second  ordre.  Il  a 
aussi  donne  une  classification  ù.<^  co- 
quillages ;  des  obseiTations  sur  l'ana- 
loinie  des  grenouilles  ,  ri  plusieurs 
dissertations  ou   mémoires   suc  des 
pl.intes  et  des  animatuc.  Dans  Ions  ses 
ouvrages^  Btrgrn  a  donne  des  preu- 
ves d'un  esprit  pénétrant  et  observa- 
teur }  nuis  ce  »out  ceux.  qu*d  a  corn- 


34$  BE  R 

•poses  sur  ranatuiiiic  qui  ont  le  plux 
coolribitt  h  .<a  rcpiiUtion.  Il  a  ilunue 
un  grnnd  Tu/iiibro  dr  dls^criatinns  ac»- 
àcni\*\nvi  »ur  rAii.itoiiiii:;  [Ltltr  ïa  » 
rtcui'illîr*  vi  iiiH'rtrVs  iJ;m5  la  l'ollcc- 
lioft  lie  llii'srsîiujitomifjucs.  Sa  tli>5*.'i:- 
Wiau  De  ntr%'o  irUercvatali ,  qui  pi- 
nil  III  I  ?.')!,  lui  a  TntfiiU'  iJ»-  j;taitJs 
éloges  ;  elle  csliTinpIie  dcrccluTLlics 
iuïerrsMiitc^.  OOIc  De  mt'mJ'rami 
œlLilosd,  quifuliiDiiniurr-cn  ï^iit, 
nVst  p.is  niuin*  savîinU'.  tNoinuprilc- 
l'OUî»  de  »c5  (rrriis  '|U'-'  t^  iix  fini  up  snitt 
pas  •'oinpi is  d.iits le  tionibn*  d»- ^us  dis- 
firMatioii'i,  qui  ont  rlé  rassnnljicts  p.ir 
Hullri  :  1,  Icon  no%'a  x^fnUiculvrum 
cerebri ,  l'iaïKlcrt,  1^54- Il  \  donne 
UDC  figure  nouvelle  fl  plu*»  «'X.icit*  ilrs 
Vftitiiriilcs  du  <rrvrau.  W,  Proi^rarti^ 
ma  iiâ  fiid  mittri? ,  NiiiTuibrip , 
i^SG,  Mi-^**.;  111.  Prop^rnmma  (le 
nenùs  ^uihusdam  cranii  ad  novem 
pnria  ftactrnits  non  relalis ,  Franc- 
fort ,  173s  ;  IV.  ^ft'lfiodut  rranii 
ossa  disiucndi^  et  rnitchirvv  hum:  l'n 
Jînajn  construchn  pt-r  figuras  lt)^io 
incisas  UtUtwaHo  ,  17  Ji  ,  in '4'.; 
V.  Pentas  uhsfri'ntionum  nnatomico- 
phystohiitctirum ^  »7<3.  in-4''.;  VI. 
Elemunin  i.hjsiolnoûe  juxîa  sclec- 
tiora  expérimenta,  Grnrvr,  i'j4i)» 
iii-8'*.  Cet  ouvrage  est  dans  le  genre 
des  Institutes  de  Itorrhaave ,  que  Tau- 
tctir  suit  piTSïpic  d'un  lioul  à  Tautrc; 
Vît.  ^TUit'imcsexfurimentnliit  purs 
prima  elsecuwia  ,  l-Vantfui't ,  1 75S , 
1758,10-8'.;  Vin.  plusieurs  PiV^er- 
talioris  on  Thèses  ,  dans  !fs  Mémoi- 
res de  CJcadémie  des  Ciirintx  dt! 
la  A'nture  ,  H  anlrrs  odlcttions  ; 
IX.  Pri>f*rarnmn  :  l/tri  sj^stcrtiatum 
Tourtteforliftno  an  f.itmvano  pMio- 
res  partes  dvferendœ  sint ,  l'ranc- 
forl,  iT/i'i,  ih-^"*'»  Ti»ip/.is,  174'ï.in- 
4".  X.  bifserlatto  de  Àloidc,  Fraiic- 
lijr!,  1755,  in-4'*'**"  trouve, dans Ips 
A^'ora  */c(.  aciid.  nai.  cttriosor.,  t  II, 


QRn 

un  siippVra- 
litre    lie    ; 

.y/oirfw.xi. 

horiii^  acui* .  .  •"• 

ptectiiur,  FiuMofort,  1  '■ 

Fkira  Fraticofurlann ,  »».,.  ri4i»r- 

fort,    itJo,  m-8".j  Mil.  CJai^tt 

cortchv liorum ,   '^ 

iii-4  ..Vdiiiiuuav 

à  U   tnemciic  Je  vc  s.iv:.n( ,  Jiu;u  le 

iiuu]  (le  (icrgena;  mai»  Liiitie  nr  fl 

pas  adopte.  D-^l^— ^ 

DE  ).  cliancelicr  de  ta  coui  <' 
était  nef  en    i*i^O>  <^i'^  ^•^  i 
d*Otn>};olliic.    Il    pmft-ssa    d'^b<>td 
rtii^ititiir  à  runiversilc'  dX'}>Ml.  KubI, 
enttc  ensuite  au  deparUimnt  dr  U 
rhancelletic ,  il  drvtut  surcrA>iTnaeiil 
cuiiseiller ,  secrétaire  d'etAt  r  t  iIuikt» 
lierdeiacuui'.  On  lui  il<  '     ' 

de  uuUose  et  le  liln- 
i(m)(),   &a   c.ipiicilé  ncuxinut.'   U  Ll 
nomnirr  andias-i.ideur  h  \^   coxtr  d« 
RiiSNir.  Il  mourut  eu  nu- 

lieu  iU't,  U\UMiix  d'uue  ' 
l.inte  cl  souvent  difficile  ,  il  .  1 

iitlèlc  .lux  lettres,  rultivam 
la  poésie  latine.  On  a  de  lui  ;  1.  Pt 
mata  et  EpigrammtUa ,  tôi^SiU» 
Ccnto  sahricus  in  hodifrnt^s  motm 
septcntrionLi ,  1700.  Ce  d 
vrage  était  dirige  contre  1 
dc^  puiMaiiCCs  i\tii  tar: 
les  Ml  dv  1.1  guerre,  < 
profiter  de  la  praudi 
prince  paur  accablei    • 

BKRGKR  (  JEAiv-HEnnt  o£  ),  »- 
vani  jorisronsntte,  né  à  Géra  W  fj 
jauvicr  1657  ,  lit  srs  cliidw  à  Uatlr, 
Leip^ij;  et  Jéui  ,  fut  professeur  de 
droit  à  Witteiibcrg,  et  cgiuciller  i 
Dresde.  En  1715,  Charles  VI  l'jp* 
|tela  il  Vicune  eu  (pialite  de  coit&ru- 
1er  aulitpie  dVrapitv.  et  d  y  louurat 
lo  jS  uovcfflbcc  1733»  U  rxcdlaïC 


uriil, 

Jl  tM 


BER 

is  le  druit  citfDÎnrl  et  dans 
« :sfs  iiouiLnux  oiiviaRfS 
rehtréimpriuif's;  1rs  priii- 
il  :  I,  Eleita  jtroccsstts 
processorii ,  provocatorii 
jonialis  ,  FiCipzig ,  i  ^o5  , 
EUcta  disceptationuinfo- 
jS  meilleure  édiliuD  de  cet 
est  celle  que  Tli.  Ray  nie 
5e  en  1708,  3  vol.  in-4''.  ; 
ijurispnidtmtiip  criftUna- 
\ ,  I  -joG ,  in-4".  ;  1 V,  Bes- 
7mm  jure ,  1 708 ,  in-fol.  ; 
imiajurisy  i-jâi  ,ii)-rol., 
ger  Iitssa  ti-ois  (iis,  Cliristo- 
,  Fréderic-Louis  vi  Jcan- 
(ui  se  sont  distingues  dans 
irrièrc.  G — t. 

!R{jEAlf*Gi;iLLAUH£  DE), 

»i  Henri ,  profi-sseur  d'clo- 
iViltcnbnp ,  coHStiller  au- 
ecteurdcS;ixe,  Auj;ustp  If, 
(gn^,  iL.>:t  eu  !7:'5i.Ona 
^and  lionJjio  ai:  uis.<orti- 

CftSAlltOS,    Hoiit    l.'t    |.i4l]>.;rt 

•  des  points  d'iMstoi*"'  <  :  do 
anciftinc  :  —  VisserL  sex 
^Wiltenbei-R,  lO*/),  iu;^8, 
De  anîffptfl  voëfamm  sa- 
0()(),iii-4  ■  —  ^-^  rirt^ilio 
7r.5.iD-4'*.  —  l)h:crl.U^t 


l"?© 


,   1708,  in-4".  — 

I  Longini  selvcta ,  1 7  ri  , 

De  mysteriîs   Cereris  et 

naS ,  in* 4".  —  De    Tra- 

OfitimOt  17:15,  in-4".  — 


•«  vetenim,  17'iJ, 
.,ctc.  i\ T. 

iR  (  jEAIf-GoDErROI  DE  ), 

lemand .  au(n-  Irrie  de J< an 
iHalleu  $n\c,  le  i  1  norem- 
11  étudia  .successivement  à 
fîirt  y  fut  reçu  docteur  à 
JÂ'Xy  et  soutint  alors  avec 
loc  ObkitDe  c\ylo.  Apres 
yagcs  aux  nnivcrMlcs  de 
de  Fiance  et  dlUtlic ,  il  alla 


BKR  s49 

àWiltenberp,  où  i!  fut  professeur, 
et  (iù  i!  inounit  le  3  ocl.  1756.0a 
lui  doit  une  assez  bonne  physiolog^io 
sous  ce  titre  :  Physiologia  medi- 
ca ,  swe  de  naturd  humand  liber 
W/jart//iM  ,  Wilienberg ,  1701,  in- 
4".;  Francfort,  1757,  in-4'. ,  avec 
addition  d'une  histoire  succincte  de 
Fanatomie  par  Frc'diTÎc  •  Cluiatîan 
Gregot.  Ou  a  encore  de  lui  :  Dû 
thermis  Caroîinis  commentatio,  qud 
omnium  orîgo  fontium  calidorum  ^ 
itemque  acidorum  ,  ex  ft^'rite  os- 
iendiiur^  Wilienberg,  1709,  in-4''.; 
en  allemai'.d,  à  Dresde,  en  f^oçiy 
in -8°.  ;  1 7  »  i ,  in-4".  —  La  faculté  de 
Palis  s'honore  aussi  de  deux  médecins 
de  ce  nom  :  Berger  (Marc-CJaude)» 
de  Paris,  reçu  docteur  en  iGfk),  cltt 
doyen  en  i6i)2,  continué  jusqu'cB 
^ècfyy  nomme  censeur  eu  i(M)6,et 
mort  en  1702  ;  Berger  (Claude), 
son  fils,  qui,  reçu  bachelier  ca 
1  G()8  ,  soutint  une  thèse  sur  l'usage 
du  tabac,  fut  successivement  c'icve 
de  Tuurnefort  et  de  lioniberj;  ; 
fut  reçu  docteur  en  1700,  succéda 
à  la  confiance  qu'avait  obtenue  S4ia 
père,  en  1709,  fut  nommé  profes- 
seur de  chimie  au  collège  de  France , 
eu  remplacement  de  Fagon  son  pa- 
rent et  sou  ami,  et  mourut  prémalu- 
rc'ment  eu  17 1 2.  Fontenellc  a  ttit  sod 
c'Ioge.  C.  et  A. 

BERGER  (Théodore),  mofes- 
seur  de  droit  et  d'histoire  à  Goboui^ , 
ne  en  ]683  h  Unterlautern  ,  fit  ses 
études  à  Halle ,  accompagna  plusieurs 
jeunes  gentilshommes  dans  leurs 
voyages,  et  mourut  le  ao  novembre 
ï  773.  Sa  grande  histoire  universelle, 
intitulée  :  Histoire  urûyerselle  syn- 
chronisiique  des  principaux  états  de 
l'Europe  y  depuis  la  création  du 
monde  jusqu'à  nos  jours,  Cobourg, 
1739,  in-fol.  (en  allemand),  est  un 
ouvrage  estimé,  qui  a  vu  cinq  édi- 


ïSo  13  ER 

tîons,  el  a  été  contintMf  w  Wolf^.ing 
Jï^rr,  nrofrsscMir  à  Alloorf,  Cultouig , 
i-fti  ,  in-fol.  On  a  de  Berger  plu- 
sieurs rli«^ortalion5.  G— T, 

BKIUiKR{JEjiiT-Goorrnoi  Kmma- 
j<tm.  },tlico)ogirndi>!inp»ie,  neàfïitli- 
landdans  1»  h^iilc  linsace.  Irj^jiiillct 
ï'jjS, mr,  iU  jn  mai  i Bo5. ScM^riK, 
toiis  en  alloraand,  s<>ut  tTnun|ualj]t'S 
par  la  purt'U*  dr  sa  mor.ile  et  la  li- 
terie de  hfS  opinions.  Les  prîriripanx 
ftout  :  1.  Histoire  de  la  philosophie 
iUs  religions  y  nu  Tahleaii  hisU'ri- 
qiif  ths  opinions  et  dé  la  doctrine 
(t€J  philosophes  les  plus  célèbres 
sur  Dieu  et  la  Heliç^ion^  Berlin, 
i8oo,  in-6".;  II.  Introduction  pra- 
tique mi  Nouveau-  Testament ,  a 
vol.  in-S',,  Leiprif;,  i';<)8-ç)9;  ÏH. 
Essai  d'tme  introduction  morale 
au  Nom'eau  -  Testament  pour  les 
professeurs  et  les  chrétiens  qui  ré- 
fléchissent, 4  pallies,  Lemgo,  i  ^ï)^- 
i8o!,  in-B°.  G— T. 

BEKGERAC  (  SiviNreif  Ctrano 
DE),ncTrr8  i()'lo,auch3lraiidc  Hct- 
gcrar  cil  Pcrigord  ,  après  d  assez  nwu- 
Yai^rs  etiides  fiilcs  che»  nn  pauvre 
pr^re  de  oamp.'ïpnp ,  vint  à  Pafis,  et 
A*y  livra  loul  rnlirr  à  l.i  dchaiiclic.  Il 
cnlra  enMiito  comuie  radeld.ins  le  re- 
gimcn(desGardcs,r(sVfitï]nrgrandc 
irputatioo  de  Imvotirc  ;  il  s<TVijit  de 
scL'und  â  tous  veux  qui  avaient  des 
duels  y  s.in&  comptf  r  (ju^d  se  luttait 
souvent  pour  Bon  propre  compte;  il  ne 
se  pasMit  \in^  âr  jour  f]u  il  n'eût  fpiel- 
qwc  afTiiro  pRrcilïi*:  quitMn<jii<*  s'arH!- 
lail  à  cunsidi'irr  son  Ue/,  qui  élAit 
cli-anj;rturnt  diflonne,  cl.iil  fnrd'èlrr 
provnqtir.  Ou  ijrnhtc  qn'une  fîris  il 
tua  ,  hlc^SJ  011  mit  en  fuitr  .i  lui  snil  , 
«ent  bommrs  qui  .iTairnt  ariarpuf  un 
de  se*  anji»,  Avuif  en  querelle  .ivec  le 
eomAli<'n  MoniflMicy .  il  lui  défendit 
de  parahie  sur  Ir  tlu-Alrc  :  «  Je  l'inlcr* 
a  ms  pour  un  inuis ,  lui  di(-i).  »  Moiit- 


BF.n 

flnirr  n*«n  ajani  tenu  nnviplr ,  il  td 
cria  au  milieu  du  parlTre  de  «r  retirrr, 

s'il  ne.  vouliiii  être  assomma ,  et  ù  faïliil 
que  t'^^rleur  se  retirât.  Il  diiaU  dett 
niémc  Moulflenry  :  a  A  ram^»  qnf  pf 
V  coquin  est  si  grosquVai  t.. 
î»  Liîionnn  tout  entier  en  m-  ,       -  i'.^« 
»  (Mt  le  (ter.  *  Apnt  itçu  deni  btl^| 
sures  graves  à  la  guerre,  il  niûlli^ï^ 
servie*  et  se  mît  à  cultiver  K 
J.iloiix  de  son  indepeiiïLince  ,  *»  ■    •■- 
des  offres  avauLif^euscs  que  lui  (iinÉ 
le  niarccliAÎ  dc(iJ>sion  ,  et  cepcndiot 
finit  par  k'atlacliei  au  duc  d*Âq«jvtt. 
Il  muiinit  CD  i65S,à  ti  '  Jti*, 

df*s  suites  d'un  coup  qn'i  -.ai 

h  ta  tète.  Il  fut  SOM|>çonite  iriuipuili^, 
el  ce  sou{»çi>u  n'avait  j»ful*étfc  |Mi« 
d'aMife  foiirtemrnf  que  sa  IragêcW 
à\4^rippif*e.  A  la  vérité,  d  y  ades  pas- 
sages d'une  exressi\e  hardic^^e,  inau 
iU  sont  dans  ta  bouche  d'un  sc«ln*r, 
diins  celte  de  «Séjao.  Mts  voici  un  qui 
donnera  nue  \àét  du  lalcsil  poàii]M 
de  Bergerac  : 

fi  K  /  *  n  V  ft. 

|J«  pea  d'encciu  brftU  rajiMie  bien  Am 

Té  ica  Ti  t7«. 

Qui  Icftcrswt...-. 

sJiiA<<ir«. 

C»iTir*ti*  ri'- ai  lu Sh  a.' 
Ot  aiMniirlu  ««nsdca  ' 
Oi  (ltcM>  Aiitf  rboremc  ^  '      _  .     . 

f«tt  IblOIID*. 

IV(  |iIm*  l<iwf«  ^uu  <*«  Vutlra^po*  I 
Va,  «j,T«naitt«*.  v*'  ^*  «tûmI,  < 

T  riir»i  I  vs. 

M«U,  tMa*«Jiél«U|W(Bt«  c'IMi 

Un  jmir  qu'on  jouait  .4grîfifwté,  èe 
bonnes  gens,  provenais  quil  y  «faH| 
des  endroits  d. ingèrent  'mit 

tons  ^Ktssor  sans  s'en  a| 
au  inornent  où  S<^D,  det:idt:  à  luUift- 
Irr  TilMTe,  dit  :  ■  Frappons,  Vnîlfc 
»  Khosiic ,  w  ils  s' écrièrent  ;  «  àbî 
»  le  nirehiintl  ah  !  l'atbiïe!  cou 
»  il  paik  du  Saim-Siccctncm!  • 


jùuc  eut  lifsticoiip  d«  rar- 

l^  prcmic  rr  cumpuic  qui  snit 
en  pru&e,  cl  uù  un  pjy^an  purle 

I-  É,r  r^-parwo,  nouiuu'Gjrciiu, 

I   ■  '  "i  *jU(' Moliéir  aiuis  surla 
.  i-i    -Mîid  htjdiroi'  a  prU  beau- 
''  ;  il  lui  a  |irb» 

ui's  des  Four- 
j  (i<.-.Si*iy.'j/:,U' l:uuledelJ^Alc^e 
'.  Icrthit  ÙH  rnsuilr  à  (f<<ron(c 
cmc.rliil'oii  tuur  qn'on  liiiiijoite. 
Liiwiitr  irprtiiiun  ti**  tftt*itllail-U 
daiis  ctiiU  maudiic  f,aUre?  t-st 
li  Ij  |)ur*d*'  Krrj:(T.iC.  Fonlc- 
*  >t%  Mondai ,  VulUire  d»ns 
'^iu ,  rt .Swi A ilans les  f^oja- 
tilUver^  5C  .sont  Apprtipiiés 
idccs  du  ^'o^age  dans  la 
t  tt  di:  ï  Histoire  comique  des 

■  et  empira  du  Soleil,  A  travcis 

■  les  airu\aç.iDcc^  duui  ces  oit- 
pli  SOOl  pleins,  ou  voit  f\nA  une 
[Rrjti'fD  &itij;iilière  l'.iutnn  ju^Dait 

Hir4*piir|;iii(  dcft|>iinctpfs 
>  ^.  l'ioilcon  n'eUitt  prts  ùnrn 
E]u-  f^itiior ,  ou  du   moiii<î  s.ids 
r  i:>i(*if  piiiii  Itil  ;  il  4  dit  : 


F 


»4  cl  i 


ouvrag"*,  inipiiurû  k  Paris  en 
7;ÀAmihrJam,  PirisTrevout. 
Q,  l  vol.  îii-irï,  l'oot  «lé,  pour  U 
utTt  fois,  à  Pjriâ,  17^1 ,  5  tuI. 

'ElîGÏIE  rîîfvht  .cotnlc  Dfc),  j;c'- 
idrs  truiipiM  sp.i^i)ritfs,puili-;su 
|•lu^  itlu5lri-«  CimiJrâ  de  Li 
Il  M-ivii  coiitiT  les  tlolUii- 
la  U  ciinNtcriMtMHi  d'ins  la 
ru  1^14.  Kc  rendit  inaiii-c de 
,  de  Clévr* ,  et ,  pour»ui- 
»uocf5y  lit  M  juiittiou  avec 
1, devant  Brvd;).  ^nrt'âbprt^e 
ipUcCfle couiledc  n^'i^hedrih 
lai»  rn  plusieurs  rcnrontrc«. 

^*Taia  Boi»  -  le  '  Dtic  ^  eu 


DEU  n^ 

1^19 .  et  mccont*  lit  du  gnuvf  mrmenr 
e5[wiçnoU  il  ^ett^ua  son  ron>mnnde- 
mt-ni  ,  apir»  avoir  fidèlement  servi 
rhspj{;iie  pendnnt  un  ^rand  nombro 
d'années,  q.iuirjuM  fût  al  ië  du  prinec 
d'Oraiîge,  S'ctant  relire  à  Licite,  on 
crut  qu'il  avait  concerté  sa  rplrailearec 
ce  prince,  qui  clierch.^  a  l'attirer  dan» 
son  parii.  La  défnticui  d'un  |x-T5on- 
nage  »i  impoilant  .lUrma  la  cour  dl 
Bru\ellei,ei  l'archiduchesse,  craignaol 
qti'un  exemple  si  dangereux  ne  fnt 
imité  par  la  noblesse  mécontente ,  in- 
YÏla  le  comte  de  Bcrghe  il  revenir  dans 
le  |>ays  ,  lui  promettant  de  rtparrr 
toutes  les  injuslie^^s  donl  il  se  plaignait  ; 
mais  ce  iieigncur  avant  résisté  à  tuiires 
ces  insUnces,  la  cour  de  Bruxfltlcs  le 
déclara  traître  à  la  patrie  ,  et  le  con- 
damna â  perdre  ta  tcte  sur  un  écha- 
faud.  U  se  retir-i  auprès  du  prince  d't^ 
range,  auquel  il  fut  utile  par  ses  con- 
seils ,  et  rouurut  tn  Hollande,     B— 1 

BEUGIIE.  La  médecine  couseï 
le  suuveuir  de  deux  médecine  fl.i- 
m.inds  de  ce  nom  :  Bergue^ou  Mo^- 
TAnvs(  Robert  van  dm),  ne  au  \tV\ 
sii;clc  «  à  Dixmudc,  auteur  de  rouvn:ij',c 
intiliilé  :  Uiœteina  ,  sii'e  saliibris 
x*ictus  ratio i  accessit  nittritio  faetih 
in  uturo  matris^  l«ouvain ,  i'>"7* 
i(ï4oï  iu-m.  —  pEncnc  îThom.is 
van  dcn),  son  fils,  né  à  I>ixint»de, 
en  iGi5  ,  qui  prati<|nn  la  médrrînt*  k 
llruges  ,  et  est  autrur  de  TuiiTrage 
suivant  :  QuaUttts  f.oimoâra ,  «iVtf 
p€ntis  Bnt'f^:ina  anm  itMJCi;  opttsfutc 
prwsi'rtù  fffsttf  anni  tUinjcai-ernid  *^t 
ciwaïuin  utUisiinutm  ^  Bïugi^  Flon- 
drorum ,  1  fitip.  in-  4"-  ^  ^^^  ''C  le  ra|>- 
l^elons  que  priir  consci  vrr  répfujîtc  de 
celle  inaJudie  pe^tilenlielle  qiiîaJUigca 
BniRes  en  i(5<ï(i.  C.  et  A. 

BERGflEM  (Nicoi,A5),  naquit  k 
Harlem,  rn  iïia4-  "  '■^-'Ç***  ^^*  P'*' 
micrvs  leçunndr  ntinturvde&on  (mtc, 
Pierre  van  fJacrlcmi  artiste 


%^%  BEK 

cre;  H  passa  CTisinU;  sons  drs  mattrcs 
ploK  Iwihilr-s,  eulrr  autrrs  von  Goy«n 
ri  Wcninx.  Ou  rapporte  qu'un  jour, 
poursuivi  par  5od  ptrc,  il  se  rcftiç;i3 
aans  l'atclicrdc  van  Goven ,  ((iii  L-icba 
de  lo  gar,inlir,  en  ci-ùint,  Berg-hem, 
c  «l-îi-<iirc ,  caciitz-le^  ft  que  ce  fut 
Toripucdu  uoiiroaunomqnilui  resta. 
I,c*  hnirruscs  dispositions  do  Bcrç- 
hcm  pour  b  peinture  5e  devrlnppè- 
rcDt  rapidemput,  et  il  acquit  de  hurnie 
liciire  une  grande  réputation.  I/amnitr 
d«  son  art  cl  rcmpreâscmrnC  du  pubbc 
à  rccberchcr  ses  ouvrages  le  rcnoaicut 
très-assidu  au  travail;  in,7is  celte  assi- 
duité fut  encore  .-iugmentt-c  par  l'ava- 
rice de  5a  fcuimc  :  aussi  iuet;baDte  que 
son  tuai  i  uLiit  doux ,  elle  le  dominait 
AU  point  de  le  retenir  cliez  lui  du  ma- 
lin au  soir,  de  ne  lui  permettre  aucun 
Dioiuent  de  repos,  cl  de  s'emparer  de 
tout  Tardent  qu'il  gagnait;  lo{;ffc  au- 
dessous  lie  son  atelier  ,  elle  IVxciiaii  à 
tiav.iiilcr  en  frappant  d*un  h^loii  au 
planclier,  lorsqu'elle  ne  IViitendail  ni 
chanter ,  ni  agir.  Bcr^hcm  se  consolait 
de  CCS  persécutions  en  reprenant  .ses 
pinceaux  :  son  seul  pUbir  cLiit  de 
peindre;  eu  e're',  il  se  mettait  â  Ton* 
vra|;e  dès  quatre  heures  du  inatiD ,  et 
ne  le  quittait  que  le  soir.  Unr  fiirililé 
exircme  lui  rendait  le  tnivail  tonioura 
agréable,  et  cVsl  en  r.h;iuLiut  qu'il 
composait  d*ordin.iire  et  qu'il  o^t'cu- 
lait.scs  tableaux.  Il  n'éprouvait  d'autre 
contrariété'  que  celle  de  ne  pouvoir 
librcmcut  «alisfiirc  son  t^oiii  jiour  les 
esLimpcs.  (.e  (;oûi  loujible .  pnÎM|u*il 
tenait  a  sou  .iri.rub'iïirttit  d'caiprun- 
lerde  r.ir;;ent  de  ses  élèves,  qu'il  ne 
leur  rcunbtttir&ail  qu'en  tromp.'int  sa 
femme  sur  le  jinHluit  dr  ses  tableaux. 
Il  parvint  de  cette  manière  à  se  former 
nue  riche  eulliïctiou  qui  fut  chèrement 
vendue  après  5a  mort.  I^e^  ouvra[;cs 
de  CCI  artii^te  sont  aus»i  nombreux 
quMlimds;  Uï  font  l'uracmcnt  des 


plus  b<Jlc5  paieries ,  r(  ils  ont  m»  •»• 
ractèrrtV    r'  r    -  V    -        • - 
failrec"! 

leur  cbatiin;  di:>[iJt<-'Ul  i 
paiement  d'une  tonrli* 
(acilc,  d*uu  coIuHa  soi 
rompuàitions  à  la  foi*s 
iugênicusus.  Berphem  , 
presque  de  son  atelier,  '^ 
coup  la  iiatuif;  lonp-teiups  rrlir» 
rh;lteaii  de  Hcuthem ,  il  juuissatl  a 
heure  de  l  aspect  de  la  caui  pa^p .  ImiK 
vait  à  sou  f;rcf  des  modèles  p.irrai 
li-oupeaux  du TOisinage ,  et  n  avait 
conleiiiplcr  les  groupes  cl  Ic^  \ 
vill.ij;cois  pour  obtenir  Ir  ■ 
scènes  les  pb«  iulcrcssanlcs  ;  oJiwi 
rcussil-il  à  peindre  également  bien  l« 
pa^snpî,  lo4  animaux  cl  les  ûgnrci; 
et,  si  quelques  peintres  ont  traita ees 
partiea  iwleraent  avec  phi«  d^  pcHW* 
lion  .  aucun  n'a  ku  les  rcuiiir  avec  ptof 
de  goili  et  de  variele.  La  critique  Jè- 
\  ère  pourrait  quelquefiti»  lui  fiire  OB 
reproche  de  sa  trop  j^r.indr  faciltté; 
déisirer  plus  de  na'ivctif  cl  moiu5  d ^rt 
dms  ses  imiialions  de  lu  nature;  on 
dosniu  plus  étudie,  plus  conxrt  dans 
ses  figures d'anioiauxj  enfin  ,  itnr  cou- 
leur plus  vraie  sans  cesser  dVtrc  ricli* 
et  vigoureuse,  et  dont  rcVlat  or  nui» 
jamais  a  Tharmonie  ;  maif  tes  l^r» 
defjuts  de  cet  artiste  9ont  r^ichdâ 
|Mrdesi  brillantes  qualités,  qu'on ft'ao 
coidcra  toujoiu-s  à  le  ranger  pamu  Vtt 
|Mysagistes  les  plus  célèbres.  Il  mou* 
rut  i  Harlem,  eu  !(>85,  âg^  de  cla- 
quante-neuf  ans.  Carie  Dojarlin  eC 
Glaulier  furent  ses  clèvc*.  liergheioa 
[^rave  h  l'eiu  forte  des  études  d'aor- 
main  dessinées  d'api-cs  nature;  IVspril 
et  1.1  finesse  de  leur  éxecution  les  ren- 
dent précieuse*  aux  yeux  dr^  rnnnai^ 
Âcurs.  On  voit  au  Mus<*c  Napolcon 
neuf  tableaux  de  ce  maître  ;  les  plv 
remai-quablcs  sont  un  craod  payuce 
entrecoupe  de  mas»c»  d'arbres  et  cU 


ftER 

s  ;  wir  Tur  rJrs  Côtes  de  Ntëë; 
^'mifrCyinimanx.  tlans  hs  nti- 
Ju  CQÏiséttfCi  un  Abreuvoir. 
V— T. 
I  .'  GtRAHD  yak),  ine- 

oi ,L..:,  mort  Ir  I  *>  ieplcra- 

(583,  auteur  dtf  qucltjucs  «lu- 

c%  uù  hrille  un  assez  bon  esprit 

Wurrfiilion ,  ri  *iont  voici  les  ti- 

I.  De  pciùi  prtrstrx'athne  , 

«  '        .  Dtr  herhd  ponuceâ , 

ird;  II.  Ife  pncserva- 
r  rt  ihtatione  morbi  artîntla- 
W  caicult.  Itheliui .  ihiil. ,  1 584  » 
;  IlL  Hr  conudtalitmibus  me- 
et  mtih'fificH  fcbrium  cura' 
fiivu*;  iiem  d<  âolorepaùs^  Anvers, 
i580.in-K-,  Cet  A. 

BEBOlEll  (  Nicolas  ),  naquit  à 
ou  ^  le  1".  mars  i5<i7 ,  et  non 
i557,tfûmtn*  l'ont  dit  B.iylc,  Mo- 
Nici-ruu.  Aprts  avoir  achève 
■»  a  Tunivcrsiledr  *:eltc  \illc, 
ir  des  enCjiils  du  L'omic 
.:j)lct  ,  grand-lK'iiily  de 
VrvuMiidoi»,  qui  lui  Irmoigna  tou- 
îuun  SI  reconnaissance  des  soins 
quM  U'ia  A^iïil  donofji.  Il  »c  fit  en- 
•Milr  m*vyir  avœat.  fut  nomme  pro- 
|ri»«car  eu  droit,  puid  syndic  de  l.i 
^iU««  pbcc  dans  l.iqiicllc  il  fut  con* 
tifltaè  pendant  pluMcnrs  clcctious.  Ses 
la!»"  ■    '•  •  *  qualités  personnelle»  le 

!  . 

U       •  .uiU  *'lMrî;c.iiil  de  leurs  inlé- 
j  l'j ris.  Dans kn  diffrreiits'ic'jmirs 
V  fil .  il  fut  l'occ^siuii  de  se  Ucr 
e  rtrwlir  amiltc  avec  Dupuy  et 
r:  :!  ^ut  nuwi  menlrr  l'cstinic 
1  prendrnt  de  licllièvre., 
htinir  le  brevet  d'hiUû- 
«libey  rt  une  penviun  de  deux 
«  «M».  Berpier  rl«it  flilc  pas«4*r 
rttpie  Innps  »  <jri(;nvD  •  iMaiv>n  de 
cip  gnc  de  cet  dluslrc  oui^sliat, 


de  te»  cotieitoyens,  t|ut 
t.rpni  une  pre*ivrde  leur  cou- 


orHTO  II  y  fut  saisi  d*uDe  fièvre  qtii  W 
cnihfiii^iî  nu  tntnhiau,  le  iS  aoiH 
i(ï*i!^  .  •  -,  année.  Le  picsî- 

ent  d<   i  lionorj  ^^  mémoire 

d*une    epitaphc    que  Ton  trouve  tn 
lèii'  des  dcnx  prinripaus   ouvriçn 
dr  Bcrjicr.  Le  nom  de  Nîcol.is  Rrr- 
girr  est  parliculièrement  connn  dë« 
f.iviiuls  p^r  son  iiiitoirv  des  grands 
Chemins  de  l'Empire  romain  :  il  Kcn- 
trcprit ,  eucour.igr'  par  son  ami  Pci- 
rcsc,  qui  lui  fourmi  même  plusieiir» 
pièces   nécessaire»  h  son  tiav-nil.  11 
parut  pour  h  première  fois  en  i(ia^, 
gr.  in-4''-  Cet  ouvrage  fut  {;cne*rale- 
inent  estime  et  reclienlic;  mais  iHm 
derenu  rare,  Jean  Léonard  ,  libraire- 
imprimeur  de  BruieUeîi,  en  donna  une 
édition  sur   un  eiempbire    corri'*ê 
par  Tauieut,  et  la  publia  à  Bmxelïes, 
1^8,  a  vol,  10-4".,   à  laquelle  il 
joignit  la  Carte  itinéraire  de  Ptruïm- 
grr,  réduite  par  Geory^es  HorDÎus, 
et  qui  marque  les  dislanees  dt5  villrt 
et  places  de  l'empire  romain.  Crtîe 
édition  fut  bienlot  suivie  d'une  troi- 
sième plus  ample,  Bniielles  ,  i756, 
u  vol.  in-4''.  Toutes  dcu\  sont  égal<r- 
menirecherrlu'p.'i,  quoîquela  prrmipre 
soit  plus  belle  et  raietix  impiimi-c.Cet 
ouvrage,  nécessaire  à  toutes  les  per- 
sonnes qui  font  une  étude  sérieux  de 
l'histoire  romaine,  renferme  ane  foule 
de  choses  curieuses ,  mais  disjtosées 
avec  trop  peu  de  soin  et  de  méïhod*; 
ces  défauts ,  et  celui  dr  diflU^ion  qu'on 
lui  a    rq)roehc    dans    ces    drmiex* 
ïemps ,  sont  cenx  tlu  siècle  où  iViivait 
Berj^iiT.  Il  a  été  traduit  en  l;t(in  par 
Henri  Chrétien  Henninius ,  prolésseur 
à  ruuivervité  de  Dui^^H»u^J; ,  qiiî  f  a. 
Ëiit  de  savantes  note*;.  On  y  a  joint  les 
iTOwrqncs  de  \'a\\W  Dubos,  OtTe  Ira- 
duetiori  a  été  insérée  d;ins  le  Iwm.  S. 
des  Àntitpiitès  de  liiipviiis;  mats  il 
est  fans  que  le  livre  de  Ber^îrr  ait 
été  traduit  co  Latin  et  en  îLiiii  n  par 


le  Pire  B^^nolt  lUccliini ,  conuac 
ffa  avance  fUylr.  Ce  qui  peut  l'jvuir 
imiuil  m  crmir  ,  c'est  qiu*  W  F.  Bae- 
diitii  iiTiiit  câecUvnainl  irjvaUlé  a 
un  ouvrage  iiitiliilf  De  ^ûLs  anti" 
ifuorum  roTJumnrum  pf.r  Italiam , 
et  qui,   s'il  «Al  cte  .ifhevp  ,    «urAÎl 

Su  ^r\ir  â  éïJaiicir  pluMoui^  cn- 
roils  du  livre  de  Brr^ïcr,  dont  il 
«luit  ctrc  bÎL'U  disûiipic.  BcTi;tcr  avait 
beaucoup  Iravaillp  à  l'iiiscoire  iÏp  sa 
pAtric;  inn'is  il  lu-ut  pas  le  lempb  de 
trrruiiicr  son  ouvrigp.  Lt-  picsidcnt 
de  BHlJëvre  et  Cbjrles  Dulys  ,  avo- 
cat-goucVifl  de  tacitur  tic5  aides,  dépo- 
sitaire de  bou  m^niisri'il,  et  intime 
auii  de  l'auteur^  avaient  tïi'ipos*?  André' 
D'ichcsnr  à  l'arliever;  déjà  rhùt«*l-<k'- 
villc  de  Reims  lui  avait  ouvert  ses 
archives  ;  nui.s  K"  chapitre  ayant  rc- 
fnsé  à  Ducbt-âne  l'entrée  de  suu  rartu- 
laire,  Pouvrjge  fut  ahanduune,  et  la 
ville  de  Reims  fut  privée  d'une  histoire 
civile  eVrite  sur  nu  plan  étendu,  qui 
Jl'a  e'tc  qu'imparfaitement  remplai'ée 
par  celles  qui  ont  ctd  dounecï>  de- 
puis. Jean  Bergier ,  fiU  de  l'auteur , 
ne  voulant  pas  que  Foii^Tage  de  sou 
père  fûtcnlîtïrement  perdu,  publia  les 
lîeuï  livres  qui  euii-nt  achevés,  avec  les 
sommaire*  des  quatorze  autres  Hvres, 
qui  donnent  une  idée  du  plan  vaste 
ae  Bei-gier,  et  les  fit  imprimer  sou» 
Je  litre  de  Dessein  de  tlliiiohe  de 
Beitns,  Keims,  i65'j,in-4"'<^*»  a  en- 
çorede Bergier:!.  unuuvi:*j;ep«urom- 
mun ,  intitule  :  Le  Point  du  Jour,  uu 
Traité*  dtt  Commencetnenl  UfiJottn 
et  de  Vendrait  où  il  est  établi  sur  la 
terre  .  R^inis,  1O19,  in-i  J.  La  pn*- 
mièrc «ditiuu  est  de  Paris ,  itii  -j,  in- 
8'. ,  !^uâ  le  litre  \ï  J rchcmerun  ^  ou 
Traité,»,.*  I*e  but  de  l'auteur  est  de 
prouver  Tiinpoitauce  (ïe  déterminer 
un  point  sur  la  terre  oii  commenci- 
rail  le  jour  civil ,  afin  d'éviter  toute 
coiite&lati<JU  tur  le  inoiaeut  de  la  cc- 


IffbtJtiOTi  des  fé«cs  dans 
tholique.  II.  Le  Bctttfi 
ris,  16  o,in3'.,Reim<j 
4".,  auj^uien!*'.  CeMf 
dcvt^^.^  •  I  iTijrnrti<>r 
I^iu^  XÎM 
et'jli'nirdi 

du  sicieduuiê(!ieiuii 
SaU..  m   l.ti  JVoti 
/tixtiTiffUe  de  France^xn  1 
un  »nisi.i^r  uilitule  :  Pi 
de  lu  France^  Piris  ,   11 
ai  aucune  couiut^tance 
sits  lattties    et    françju 
dans  plusieurs  rocu«iU  , 
dans  celui  de  plusieurs 
puut  les  statues  de  Cba 
UPucplled\)rléan'i,  do 
les  Uuiys,  Paris  »  i^-iH,*! 
ne  jtent  pas  dire  qu'il  eul 
pour  ia  pot'sic,  B^Tprr 
core,  en   i6i'i ,  utie 
Albert,  sur  l'invilalion 
Albert  d'Autriche;  inaU 

3ue  le  prince  recom 
uu  d'une  chaîne  d'or ,  i: 
imprimé,  uon  plii«  que 
peu  d'importance  que  ^es 
eouser\ent  en  nuiuntcri 
le  portrdit  de  Irur  aiitra 
qu'il  était  âge  de  ciiiqitai 

RERGlER(NicoLA». 
né  À  tlaniay  en  Uf^rr-uu 
ctinhrr  1  -  iH,  curt^  de  FI 
fM-tii  \il!age  de  Fr.itn.heJ 
îesseur  en  théologie,  ix  | 
cipal  du  colir*gr  dr*  YhH 
nuine  de  lé^lisr  de  Pari 
sfur  du  roi  ^  fut  un  dH 
les  plus  rcdootal^lf's  de  U 
moilerne.  11  &e  fit  d'à 
p.ir  des  disCOUiS  sur  d» 
d'érudition,  cuui'onne.f 
de  Besait^un  :  ses  Elé. 
tifs  des  Lançâtes ,  dét 
la  comparaison   tUs 


ffi'ifc  celhs  du  grec ,  du  /«- 
fraut^nii ,  Paris  ,   1 76.^ , 
cUmiirriil    xa    rr|nLt;itioa  ; 
ciiMÛtc  yOripne  des  Dicttx 
ùsme  et  U  sens  des  FttbUs 
:,  par  une  explication  sut- 
Poésies  d'Hésiode^  Paris, 
Toi.  in-li.  Cet  ouvrage  fut 
riiti  des  suivants.  &i  iiiidiic- 
Wsiode  est  fort  e^tinire,  et 
de  pt'r«oniif«  U  |}refcreni 
celles  qui  out  p:iru  dt'pui%. 
ptiiir  b  ri?li};ioa  ,  alors  alU- 
toulrs  parts  ,  le  détermina  à 
îr  M^  t;tlrnt5  S  h  di-fcridie  ;  il 
rc  fu  1^68,  Paris,  hi-ix, la 
ïe  dei  Frenvcs  dit  ChrisUa- 
*.  Ot  oiivraRC  est  pr.rlltulicrc- 
diiTgé  r.unlre  VExnmen    cri- 

ti  .4poiogiiU'S  de  Itt  Religion 
ne  ,  Uuswmciit  .ittnbuc  h 
>1  ;  U  est   écrit  aycc  bcaiironp 
et  de   uod^ritiun;  T^iu- 
muiUre  trca  habile  li>\;iacn, 
le   liunt  ,    on    c>t   surpris 
presque  constimmcDl  b.ibile' 
ince  duigiice  de  U  capilaîc, 
i3J^  ccprndaiit  m  bien  luiiles 
urc«5  de  la  langue  et  toutes 
he*  de  Taii  d'ecriie,  Ctl  ou- 
relui  de  Bergier  qui  a  trouve 
'advcrwires  el  le  pins  de  par- 
un  eu  (jt  troLi  cditionx  daus  la 
inée,  et  il  fut  traduit  eu  ila- 
espaguol.  Voltaire  i-cpondit 
fr»gc  par  li's  Conseils  raison- 
iCtC,  brochure  «écrite  avec  osbrz 
*enictil ,  mais  où  Ion  trouve 
raisons  que  de  plaisanteries. 
re|)oiidil  ^  *tOD  tour  aux  Con- 
raitonnaùles  ;  inaîs  r*c<it  la  seu'c 
M  ftoil  deweiidu  d.ms  In  lire 
•dvrruirc^.  Un  liomme,di- 
\p  ceiirljre  d.ms  ces  derniers 
Ân4cliar>iis  Qoots.  opposa  à 
de  H/»rj;icr,  ta  (lerûlude des 
du  âlahométisme.  A  cette 


époque ,  le  clergé  de  Fr.uioe  accorda 
à  Bri^r  une  pension  de  3000  liv. , 
et  on  lui  oBVit  des  lioncffjces;  mais  il 
ne  voulut  .trccpter  qu'un  cauunicat  h. 
Notre- Dame  de  Paris  ,ticerut/o^lj;ré 
lut  que ,  dans  la  suite,  il  devint  con- 
fesseur de  Mt-SiLiraes,  tantes  de  Louis 
X\l.  Ennemi  de  toute  espèce  d'iutri- 
pies  »  uaturellfinent  modeste  et  simple, 
sou  cuactcre  lui  iiis^it  aimer  m  re- 
traite; et  k  Paris,  il  vécut,  oonime 
dans  sa  province,  au  mllKU  de  ses 
livres.  |1  publia  successivement  :  \.Je 
Déisme  réfuté  par  lui-même,  Paris, 
17O5,  i7t>t>j   i7(>8,  'Ji  vol,  in-ia: 
cVst   Tcxamen    des    principes   reli- 
gieux de  J.-.I.  Huusseau.  U.  ^^pUo- 
gie  de  la  Helipon  chrélieTuie  contre 
l'auteur  du  Christianisme   dévoilé 
(  le  l«arou  d'iiolbarh  j,  Paris,  17(19, 
a    volumes  iu-ia;  ]ll>    Examen 
du  matérialisme  ^  ou  Réfutation  du 
Sjsliùne  du  la  nature ,  Pai  is ,  1 7  7  1  » 
a  vol.  in-ri;  IV.   Traité  historique 
et  dogmatique  de  la  vraie  Religion  , 
avec  la  ReJ'uttuion  des  erreurs  nui 
lui  ont  été  opposées  datxs  les  diffé» 
reiUs  siècles  ,  VatIs  y  i'jSot  I'aVoI. 
ÎQ-i'j.  L'auteur  a  refondu  dans  cet 
ouTrage  ceux  qu'd  avait  preccdeui' 
ment  publics  courre  les  inciedules.  V. 
Discours  surle  Mariage  des  Protes- 
tants j  i7H7,in-S'.;Vl.  OfriervrtfiofU 
sur  le  Divorce ,  Pans,  1790,  iii-8*. 
de  7a  pages,  réimprime  à  [tcsançon 
dans  la  même  année,  Ber^ier  esi  eo* 
cure  auteur  du  Dictionnaire  ihéolo- 
giffUCj  faisant  partie  de  'CEncyclopé- 
die  méthodique  ,  5  vnl.  in-4  -,  lei'n- 
prirac  i^  \\%t,  1789,  8  vol.  in-8% 
M.  Barbier  lui  attribue  les  Ptincipeg\ 
de  Métaphysique^  imprimes  dans  U 
Cours  d'étude  à  l'usage  de  l'Ècola^ 
militaire.  On  remarque  dans  tous  lefi 
ouvrages  de  Dernier  une  p'ande  logi- 
que, de  Tordre,  de  la  nrltele  ^x\h  Ici 
idées  ^  i^ubiiue  son  stjde  »oit  ua  peu 


a56 


BEU 


diffus,  n  est  mort  à  Paris  le  9  avril  17^7,  în-8 
i^r)oj  ti  ctnit  nicrabrc  de  l'ijcatlcraic 
de  Ccunçou,  tl  associé  Af.  ccltr  ilcs 
inbcri])tiuMS  et  bcllrs-IcKrcs.  —  UtB- 
ciER  (Antoiw),  n^cu  Fninrhc-CouiW, 
rn  1^04,  a  Iraclnit  dti  latin  ^  de  M. 
Gcoft'rov,  en  fr.iiic.iis,  Itf  Traita  de 
la  matière  métlicale ,  Paris ,  1  "43. 
VV— s. 
BF.UGICS  (Jeati-Henïïi-Louis), 
ai?.'»Ltasplic,on  Ï71S.  raorli'u  1781. 
On  lui  doit,  m  allemand  :  1.  Camcra- 
listrn  Biblivthtk ,  rVsl-à-cî  iic  la  Uiblio- 
thèque  des  administrateurs ,  rni  Ca- 
Udof^te  complet  des  lii^res .  dîsser- 
tations ,  ftr.,  ffui  traitent  de  l'écono- 
mie politique ,  de  la  police ,  des 
finances  et  de  l'administration  , 
ainsi  que  de  la  jurisprudence  qui 
sy  rapporte  ,  N  iircinljcrR ,  1 7l)5 , 
in-8".  ;  il.  Magasin  de  police  et 
d'adinimstralionf  par  ordre  alpha- 
^rttV/He,Frflncforl-sur-l(>Moin,  1 767. 
1775,  H  vol.  iit-i'.j  111.  JVoui'eau 
Maorasin  de  police  y  cic,  L('i|Tiin; , 
1775-Ho,  0  vol,  in-4".;  IV.  Coitec- 
tion  des  principales  lois  allemandes  » 
relatives  à  la  police  et  à  l'adminis- 
tration^ 4  ^*''m  Francfort,  1780-81. 
Ot  ouvrage  a  ctc  rontinue  par  M. 
Beckmanii ,  pi-ofisscur  à  GoMiupup. 

G— T. 

BFKGIUS  ( Pierre- JowAs),  mé- 
decin tt  jirofossnir  d'Iiisloirc  iialii- 
rcllo  .1  .Stockholm,  mcinbrc  de  l'acj- 
dcmic  des  scirncctt  tic  edie  ville,  mort 
en  1701  ,  c«it  connu  vnr  plusieurs 
bons  écrits.  Ay.iiT  reçu  de  Gmbh,  di- 
recteur ik*  l;i  t  triijiagîiie  des  liidcsdc 
Siiffle,  uu  lu'ibirr  couftîdérabic  de 
pinntrs  du  Cap  de  Bonne-Esperance , 
qui  .avaient  ctc  rcf:Heiiiies  |>ar  Aii;;r, 
JArdii»!' r  - ''oUrrtcur  ,  rnlrctemi  d.ins 
cette  tvlonir  par  1rs  Hollandais,  il  don- 
na I.T  description  dr  ces  plantes  ^  sous 
le  titre  de  :  Vcscriptiones  plantarum 
*x  Capilt  Bonm  Spei  ^  "SlsiciUiiÀm  ^ 


Cet  oirrraj 

j..  ..     lit  .  Il*-  vMM-.  t...  rii 

avatri.i  «<.!.-. 
chrrf*lics  do  i(o;  ■"  ^ut 
siciirs  ^t  nrfs  ,  d'ml  il  dl 
GruLb  ;  m  id  r|ui  n'a  pa» 
Irniont  .-idoplc.  H  a  ia\s%\ 
grand  immltre  de  mcmoi 
pl.ihtr^^  iLS^-frî  parmi  c<ii 
irntcs  siNÎt-'cs  duul  il  était 
lelloi  qiip  rat-adouiie  drs 
Sttx-kliulm  ,  la  sorittc  rovalri 
di'cs,  etc.  Sans  sortir  de 
trouve  !e  movnn  df  Ciirc 


'1 

par-ltt  ()«t 


assez  prjiud  tionibi^  de 
qurs.  M  a  m 

lui  ronsacrjt  xiu  uonvrad  ^ 
plantes,  sous  le  nom  rir  Bet 
est  utissi  r.ioicitr  »Vuiir  luatbi 
cale  du  riT;ne  vc^él;»! ,  mnlei 
simples  oflicin/di-s  ,  rr 
aJimenl.iirt'soii  qui  su  i_ 

1.1  cuisine  :  Matcria  medi 
ve^rtabili  ,  sinttus  sit 
ualia  parileralqtte  cuttti 
bolm,  »77B,  iu-H"-;  r 
iii-8'.  Ensuite,   un   tra| 
dois,  sur  les  arbres  frt 
kholm,  1780  ;  H  un  ont 
de  reclirrrlics  sur   fôtjt 
de  Stockholm  ,    d;ins   U 
i6\  sicde.  —  PiERCiu» 
Bt'nuît),  son   frère,   qi 
avrr  lui,  prit  pnrt  k  se* 
deux  rriTcsBtrviu^inT.iîcrti 
dr  Stockholm , 
clevaieiit  des  p 
ont  lcj;ue  il  laradetiMe  de 
.-ivor  uu  capital  coosidéf 
e'iablir  une   cbaire   de 
d'agriculture.  Cette  cbaii 
actuellement  par  le  relrbi 
voy.if;rur  Otaiis  Swj 
commissaire  a  l.i  liaiu 
et  membre  de  Taudi 


BEB 

irt  en  1^84.  Il  tsï  Fautenr  de 
s  mémoires  sur  divers  sujets 
eiuturclic  et  dVconomie ,  qui 
jrés  parmi  ceux  de  Tacadcmic  : 
urnUur  et  le  changement  de 

lies  animaux,  Hondlin^, 
lur  le  Ljcoperdon  hovista , 
76a  ;  sur  le  Raphanus  satî- 
^ylodes ,  ibid. ,  1 707  ;  sur  le 
'  hratsicte ,  de  Dickson ,  ibid. , 
itfOrxr  sur  tkistoire  nattirelle 
tiuUtùm  des  poissons,  BeS' 
.  des  Berlin,  Gesellsckaft ^  a 
nir  vme  graminée,  utile  pour 
urageSf  Stockholm,  i7(m), 
uTraiié  sur  les  friandises  de 

pestfdeSf  Stockholm,  1785, 
et  1 787,  in-8".  Cet  ouvrage 
r,  écrit  en  suédois,  n'a  paru 
D après  la  mort  de  l'auteur;  il 
c  beaucoup  de  recherches  eu  - 
et  uuc  vaste  érudition;  il  a  été 
en  allemand,  sous  ce  titre: 
*^r^^iSf  Ueber  die  leckercxen, 
murkungen  von  Johannes 
U  Forster  und  Curi  Spren- 
Ue,  l;9a,in-8^  D— P— s. 
GKLI>T  (OLAÎis  ) ,  ccc!ésias- 
lédots ,  né  au  commencement 
îer  siècle ,  et  mort  depuis  peu. 
tuteur  à  la  campiigne ,  et  rrm- 
■▼cc  beaucoup  de  zèle  les  de- 
e  M  place  ;  mais  tous  ses  loi- 
lent  consacrés  à  l'étude.  Il  cul- 
bîstoire,  la  philosophie  et  ta 
One  de  lui  quelques  ouvrages 
lie  et  de  littérature  à  Tusagc  de 
!Sie,  et  des  poésies  entre  les- 
ii  £inl  distinguer  X  Ode  sur  le 
qoe  la  plupart  des  Suédois  sa* 
ir  cœur.  G^av. 

id^hR  (  ÉriBiTifc  ) ,  né  à  Iler- 
It ,  capitale  de  la  Transylvanie, 
ta  patrie  pour  aller  chercher 
aâieurs ,  et  entra  chez  un  riche 
de  Leipzig,  Thomas  Fritsch, 
tté  de  correcleur  d'imprimerie. 


SER  a57 

Son  caractère  inquiet  et  peu  sociable 
Tayaut  brouillé  avec  IVilsch ,  il  se  ren- 
dit à  Amstcrdiim ,  et ,  comme  il  savait 
mrf.iitf'mcnt  le  grec ,  il  y  dirigea  la 
)olic  cMitiou  d'Homcrc ,  que  les  Wct- 
st('iu  duuDcrrnt  en  1^07 ,  en  2  petits 
vul.  iu-ia,  ainsi  qno  la  magnifique 
édition  de  V  O.'wmasticon  de  Pollux^ 
(1706,  a  vol.  in-fol.)  Bci^Icr  se  rendit 
peu  après  à  Harubourg ,  et  y  fut  d*un 
grauu  secours  au  savant  Albert  Fabri- 
cius ,  pour  la  composition  de  sa  Bi- 
hliotheca  Grxca,  le  plus  important 
de  ses  ouvrages  ;  il  veilla  aussi  sur  l'é- 
dition que  Fabrîcius  donna  de  SeX' 
tus  Empyricus  {hv\\.%\^,  1718,  in- 
fol.  ).  Retourné  ensuite  à  fjeipzig  au- 
près du  libraire  Fortsch ,  Bergicr  mît 
sur  le  métier  un  grand  nombre  d'ou- 
vrages tous  considérables  ;  il  transcri- 
vit un  ancien  scholiaste  d'Homère  ^ 
donna  une  nouvelle  édition  grecque 
et  latine  des  Lettres  d^Mciphron^ 
avec  d'excellentes  notes,  1 7 1 5 ,  in-8'.; 
travailla  sur  Hérodote ,  dont  il  se  pro- 
posait de  publier  une  édition  ;  entre- 
prit une  version  d'Hérodien,  plus  litté^ 
raie  que  celle  de  Polition,  et  s^occupait 
dans  le  même  temps  de  son  édition 
d'Aristophane ,  qui  était  déjà  prête  Ak% 
17^5,  et  que  Pierre  Burmanu  second 
a  fait  paraître  à  Leyde,  1760,  a  vol. 
in-4".  Au  milieu  de  ces  dîvu-s  travaux, 
il  fournissait  quantité  d'excellents  ar- 
ticles aux  Acia  erudiiorum  de  Leip- 
zig. C'est  encore  lui  qui  est  l'auteur  de 
la  traduction  latine  des  quatre  livres 
de  Géuésius  sur  l'histoire  byzantine , 
qu'on  trouve  impiimée  avec  ses  notes 
à  la  tête  du  aS".  tome  de  U  Syzantinû 
de  Denise,  «733,  in-fbl.  Cette  por- 
tion de  riiistoire  byzantine  manque 
dans  la  belle  édition  du  Louvre ,  et 
mériterait  bien  d'y  être  réunie.  Ber- 
gler, toujours  au  service  de  Friisch, 
fut  employé  k  traduire  un  ouvrage 
grec  d'Alexandre  Maurocordato,  hos- 

ï7 


45A  BEB 

podar  Ae  Valachie ,  et  jol^it  ia  Ira- 
uuLÙou  à  roiipii.il,  sous  et*  litre  :  Li- 
herdi'  Oljiciis,  Lpi[»y.ig,  ini'ji,in-4"*; 
l-^iinpr.  a  [joudivs,  i7'i4»  "'"<  ^-  ^^^^ 
fui  M  liicu  rcconipcnst*  par.lcan-Nîco- 
Jas,  jn-incc  tic  VaUchif,  fils  de  l'du- 
tcur,  au'il  rc:>oIuC  Je  quitter  Leipzig 
et  Je  :>;itlacbcr  à  ce  prime  11  passa 
donc  PU  V^tacliio,  où  le  prince  Jc«n* 
ICicobs  possédait  une  uouibreuH*  bi- 
bliutbctjiie  de  manuscrit»,  qu'il  Cubait 
rassembler  à  grands  fruits.  Uer^Ier  en 
tira  riutroduction  cl  les  trois  premiers 
clupitres ,  qui  avaient  manque'  jus- 
qu'jlors ,  â  li  Démonstration  cvan^c- 
iiqite  d'Kusèbe,  et  les  envoya  à  l'abri- 
ciits ,  <pii  les  publia  à  la  tclc  de  son  De* 
lectus  Argiunenionim ,  Hambourg , 
i']'x%,  in-4"-  Le  priuee  Je  Valacliie 
c'iant  mort ,  Kergler  se  trouva  sans  ap- 
pui, cl  passa  à  Con.staiitiuoplc,  oii  il 
mourut , après  avoir, dit-on, embrasse 
le  iiMliuuiétisnie.  CVuit  un  homme 
Irè-i-savant  dans  le  };rrc  et  le  btîn  ; 
mais  son  caractère  brusque  elpcu  su- 
cinbic  nuisit  e'{;alemeiit  à  sa  rtfpnla- 
tion  cl  À  SA  furtnikc,  t-t  contribua  â  la 
Tieci-raiituÀ  latpiclle  il  .se  condamna, 
et  |)eut-ètrc  avw  bruits  iuiuriciix  dont 
4>D  a  iioiri.i  sa  mem^ùrc.      C.  T-^t. 

liKiUiMiV^  (ToftDLan  ),  pi-ofeenr 
Ha  cliimie  à  Lpsal,  mcjuliri'  de  la  so- 
ciété* royale  des  sciences  de  la  uicme 
^ille,  associe  étranger  de  l'acadenne 
ilcs  scicrux-s  et  de  la  société  rov.ilede 
Wedcciuc  de  i'aris ,  membre  àcs  »o- 
ciclcs  royales  de  Londres,  de  Bciliu , 
Ac  Stocihulra ,  Je  (louinguc,  Je  Tu- 
rin, etc. ,  naquit  le  a  o  mars  1735, à 
(Ijtliiirinebcrg,  dans  la  province  de 
A\ cslroj'olliie en  Suède.  11  iïi sts prc- 
niicre:.  Iiuinaniics  à  Skara ,  ville  de  la 
Diùiic  province,  et  termina  ses  étu- 
des à  LpîaL  »Son  pcrc,  receveur  des 
fnianci-s  du  domaine ,  le  destinait  â  lui 
fiiii^  filer  un  jour  d.iu^îicl  unpïoi;  mais 
ie^cuic  du  jcuuc  l>cJguuu  Uumpa  b 


BER 

prudence  de  SM  IntmtiofH] 
des  oppusutniiit .  i^ui  ne 
(lamxucrsts 

Imur  IcsscK 
a  liberté  de  à^y  Uvrel 
celte  cpoque,Linncal 
gardi  de  U  Suèilc  et  de  toi 
savante.  Une  ftiule  de  dis4*i| 
p;4ys ,  de  disciples  déjà 
prrsMÎt  sur  ses  pas ,  et  V 
iiomuic'cdoniuît  à  l*êtudci 
naïutelle  une  prciemiuri 
menuiil  tous  tes  jourj)  b 
Bi'rgmanu  se  joi_ 
bommc  celcbrr;  1 
di>ltnguer  par  st>  li4\. 
parvint.  Se^  j^r^-miiTCS 
eurent  p(iit 
y  rcfonn''i.  '    . 
de  la  géométrie  et  de  la  pi 
fut  depuis  la  cause  de 
découvertes. Il  Gtau^sid* 
curieuses  sur  les  san^^aei 
sieurs  points  encore  doi 
anatomie,  découvrit  qa*( 
pares,  et  que  tours  oeu£» 
chose  que  le  coccus  ot^Ui 
ducliou  dont  la  nature  u'i 
corc  ele  delt-rminee.  Liai 
d'.iboid  nie  ce  f;ut,  fut  ff 
iicmcnt  qujiid  il  en  eut 
preuves.  f'tdieli4*itapt 
les  moift  qu'il  écrivit  au 
moire;  espèce  de  jusuce 
i\  liunoiable  a  faire  qu'à 
nicmc  lem]is  que  le  jci 
se  distinguait  ainsi  dans 
lui-elle,  il  etindait  son 
tude  de  la  pby.Nique  ci 
tiques; il  publuil  d^ns  Ici 
r.icadcmic  des  sciences 
plusieurs  Mémoires  sur 
physique  expcrimenlale; 
M>uvciit   les  astroDontrs 
luire  loyal  de  Sui-de,  et 
V'jus   pTiLiiqtit'jt  d'algèbi 
YUiitcti'ljp:^jt,  à  la  |»U( 


1)ER 

iercreutz.  Enfin ,  en  i^ôr, 
mmé  professeur  adjuint  de 
dques  et  de  pliilosophic  na- 
siDploî  qu'il  remplit  avec  dis- 
pendant  cinq  aunécs,  Al»rs 
ifCâèbre  professeur  de  chi- 
minéralogîc ,  ayant  demandé 
1  M  retraite ,   Bergman  se 
•inbre  des  concurrents  qui  se 
eut  pour  lui  succéder  ;  et , 
es  compétiteur»  taisaient  va- 
equelaue  apparence  de  rai- 
îl  ne  oevait  point  savoir  la 
parce  qu'il  n'avait  jamais  rîcn 
r  eette  soienoc ,  il  se  renferma 
ludque  temps  dans  un  labo- 
a  en  sortit  avec  une  disser- 
r  U  fabrication  de  Taluu  ,  qui 
ervgardéc  aujourd'hui  oumine 
dTauvre.  Ce  travail  fut  vivc- 
laqué  dans  les  journaux  du 
t  il iaut  avouer  qu'il  lefîitsans 
Bcnt  comme  sans  justii-e  par 
uluî-méme.  Mai»  la  protection 
du  prioci*  royal ,  depuis  Giis- 
,  qui  était  aîors  cliancolier  de 
méj  maintint  heureusement 
s  do  mérite ,  et  Fauteur  de  la 
làm  fut  nommé.  Bergman  se 
bicD  dans  U  suite  du  prucé<lé 
^ém  :  il  prononça  l'éloge  pu- 
Cet  habile  minéralogiste  dans 
ttee  de  Taradémc  de  Stoc- 
Ikvenu   prufess<'ur   de  clii- 
consacra   tontes  ses  recher- 
i*  tbéone  et  aux  applications 
e  sôence  féconde,   f^c  nom- 
les   travaux  e5t  si  grand  , 
os  cit  impossible  d'en  donner 
M  un  extrait  succinct  ;  m.iis 
diqueroDS  du  moins  ses  plus 
Dtes  découvertes.  Cest  lui  qui 
mier  découvert  que  la  sub- 
^fbrme,  appelée  alors  airjixe, 
teOBDl  acide  carinmique ,  est 
un  acide  particulier.  On  lui 
connaimancf  de  Facidc  oxali- 


£  E  R  15^ 

qtie,  que  l'on  extrait  du  sucre,  delà 
gummc  et   de  plusieurs  autres  sub* 
stmces  végc'tales ,  et  qui  a  une  telle  aP 
finitc  avec  la  chaux,  qu'il  est  devenu 
le  plus  puissant  réactif  pour  décou- 
vrir ta  j)réseiico  de  celle  terre  dans  un 
liquide,  tl  assigi>a  presque,  en  même 
temps  que  Blatk,  les  caractères  par- 
ticuliers de  la  maf^uésic,  que  plusieurs 
chimistes  confondaient  encore  avec  la 
chaux;  il  imagina  le  premier  les  eaux 
minérales  ariiOcielles,  et  donna  les 
moyens  de  les  fabriquer.  U  découvrit 
le  gaz  hydrogène  sutfiirédans  les  eaux 
ininéi'alcs ,  et  l'appela  gaz  hépatique^ 
On  lui  doit  la  eoniiaissance  (>cs  c.irac- 
tères  qui  distinguent   le  nickel  des 
autres   métaux.  II  fit  l'analyse  chi- 
mique d'un  très  •  grand  nombre  de 
substances  minérales  y  et  porta  dans 
cette  opératiou  une  exactitude  et  une 
précision  nouvelles  alors,  et  qui  depuis 
ont  servi  de  mudèles  ;  il  fit  sentir  Li 
nécessité  de  prendre  la  composition 
chimique  pour  base  fondamentale  de 
la  minéralogie ,  et  publia  une  classifi- 
cation des  minéraux ,  dans  laqinUe  les 
grandes  divisions   sont  fuodées  sur 
la  nature  chmiique  des  substances,  et 
les  divisions  secondaires  sont  établies 
d'après  les  variétés  des  formes  cxté- 
rienres.  Pour  ce  dernier  objet,  Berg- 
man  devait    tirer   beaucoup   de  lu- 
mière delà  découverte  qu'il  avait  faite 
auparavant  sur  les  relations  géomé* 
triques  qui  existent  entre  les  divers 
cryitaux  d'une  même  substance ,  les- 
quels peuvent  tous  se  déduire  d'une 
même  forme  primitive,  par  une  suite 
d'appositions  de  molécules  semblables^ 
exécutées  suivant  des  lois  régulières 
et  calculables.  Celle  importante  décou- 
verte,  étendue  depuis  |»ai  M,  Haiiy,  et 
portée  au  plus  haut  point  de  géuéniité 
parles  secours  rou.binés  du -^ahinlrt de 
l'expcnence ,  est  devenue  l'un  des  clc- 
BieDts  le»  plus  essentiels  de  la  miué* 

17.. 


aCo  L  £  R 

ral*»pr.Uuc  fouled  julrfs  rcchcrchrs 
îiD|'ij'  rentes  uiit  place  iWr^nun  au 
premier  rauj;  p;ii*ini  K'i  diimiitcs;  cl 
il  DC  dut  pàii  ftoulriuenl  cette  nlac«  4 
lii  (i/flurc,  luois  aujM  à  ri-lcucTut.'  des 
t'tiidt'5  div<*rws  par  losfjiicMrs  il  dovr- 
lupp-i  11*  ^enio  «pie  la  naliirc  lui  avait 
doiinif.  Nul  atilrr  qu  uu  boioine  I1.1- 
biluo  aux  coti-^idcivitions  malhcftua;i- 
qiifs  ne  puuvdil  arriver  k  la  dccou- 
leric  de  la  sïructuic  des  cryMaiix.  Il 
BSl  wprndant  uire  aiilrcdct<u»vcr(c  de 
l^?rv;ii»iiiï ,  que  i'oii  duil  coiisidcrcr 
Cjuime  étant  au  iuuiu.s  aussi  irapor- 
lanle  :  c'est  celle  cpri)  fil  par  hasard 
dans  la  bouli^iue  d'un  apotliicairc 
d'L'psa!.  Il  V  trouva  Tilluslrc  ScLecic, 
alji'b  .simple  garçuii  apothicaire,  mais 
dvjÀ  eu  pu&^cssiai  de  so^  ob.servaliou5 
lc<t  plirs  nruvex  et  tes  plus  importantes 
sur  l'dir,  le  feu,  ta  barite,  qui  étaient 
«ucnre.  ainsi  que  lui-même,  ignorées 
de  luutc  la  terre.  Bergman ,  ravi  de 
ce  prodige,  s'empare  de  Schcele,  le 
preVnlc  à  l'uni ver&ite',  à  l'aeademie, 
|irodame  ses  dcfeouverlcs  ,  cmploio 
toute  son  influence  pour  le  servir, 
|V:,^blir  cnûu ,  et  le  marie  d'une  nui- 
uièrc  tit'br  et  lionoraLlc.  CVtoit  indi> 
quer  d'une  manière  un  peu  dure  unx 
anciens  pailivuïsdcWalIeriiiscequ'ils 
uuraieut  dû  faiif  autiTruis,  Bergman , 
en  possession  de  l'estime  de  toute 
l'Kuropc ,  n'était  pas  moins  honore 
dans  &a  [latric;  sou  zèle  ardent  pour 
les  scieuces,  autant  que  rétendue  de 
ses  travaux  el  le  nombre  de  ses  élèves, 
entourait  sa  personne  d^  la  plus  haute 
considération  :  ainsi  que  Linné',  il 
allirait  à  Upsal  des  c'trangers  de  tou- 
tes les  nations.  I.e  prmcc  qui  Tavait 
a'ilrcfois  si  heureusement  proléi;c, 
lavait  dvcurc  de  Tordre  de  (>UifUvc 
W'au,  et  ce  fut  par  reconuaissancc 
jjour  ce  prince  (juM  refusa  de  se  fixer 
ë  licrlin  ,  où  l'appcU  Frédéric -!e- 
Gmid,  AUiie,  em  ^;j  i,  à  uuc  femme 


BEU 

qui  fiil^iît  le  charme  de 
partage.rtt  ses  ; 
muyeus  de  plu^ 
ntSA.iit  an  plu^  haut  dc^r 
cum[)usc  Tidee  du  boubi: 
le  génie  ,  la  eonsid 
la  vertu  ;  mais  se» 
consumées  par  le  liava 
tèrent  plus  pour  jouir  de 
tapes; il  mourut d'é|)uisi 
  r^™e  de  quaranle-neuf 
vcTîiitc  d'Upsal  rendit  les 
hunneursà  saniémoirc,e 
ùi  à  Paris  son  élu-^c  pubi 
séance  de  la  société  de  m 
de-là  que  nous  avons  tiW 
àçs  traits  dont  nous  Par 
a  de  Bergn»an  :  1.  D^icri^ 
que  de  la  tfirre ,  1 770-^ 
8"'  T  traduite  eu  danois,  1 
en  italien,  et  très  estimée 
Li  méthode,  et  Us  aperçu 
sur  plusieurs  pays.  II.  Ui 
plusieius  membres  de  T 
sciences  de  Stoekliulm; 
tion  de  Li  Physique  t 
Schc'ITer  ;  IV.  uu  grauil 
Mémoires  dan^  les  icn< 
démies  de  âtoeUiolm,  c| 
Montpellier,  et  dans  le 
iioiis  de  la  société  royale 
Les  opuscules  de  Bcrgjruai 
volumes  iu-b  *. ,  5011.Ç  le 
cida phjsica  et  chinUcé 
Une  partie  a  été  traduiti 
par  M.  Guytou-Murvcaa 
u  vol.  in-S'.  Les  nulrcs 
Brr[;nutnn ,  traduil&  en  IV 
L  jkimlrsc  du  fer  ^  tr*l 
gnon ,  avec  de4  uûtc<*  cl 
suivie  de  i;' 

tallurgic»  1  .i  _ 

minéralogiste  ,  uadnît 
par  M.  Mongrz,  i-H 
velle  éibtion,  ..1 
la  Méilierie, 
MéuuJiTû  sur  îa  £A2| 


BEll 

tes  sur  les  gaz ,  et  princîpàl&- 
sr  le  gaz  mq^hy tique,  traduit 
I  de  Gorrinus  par  Yicat,  Lan- 
i78a,in-8^;IV.  Traitédes 
»,  Paris^  «7^8,  in-8". 

B--T  et  C AU. 

UGABD,  ou  BEAUBEGARD 
ysOviLLERMET ,  seigiieur  de  ), 
à  Moulins»  le  1 5  août  iS^S, 
;  le  P.  Nicdron  ;  car ,  d'après 
ptûrn  de  son  portrait,  mis  en 
Ciradus  Pisanus,  et  les  ad- 
dn  Naudeana  ,  il  faudrait 
r  la  naissance  à  Tan  iSgi. 
!d  cultiva  avec  succès  les  let- 
cs  mathématiques ,  la  langue 
s ,  et  termina  ses  études  à  Ta- 
e  d'Ail  en  Provence ,  où  il  s'a- 
pnticalièrcment  à  la  médecine 
philosophie.  11  revint  ensuite 
r  à  Pans,  d'où,  en  1G28,  il 
dé  à  Pise,  pour  y  professer  la 
iphie.  Eq  1640,  le  sénat  de 
Im  donna  la  chaire  de  Pa- 
|n'il  ocmpa  jusqu'à  sa  mort, 
en  i665.  On  a  de  cet  auteur  : 
Uaiiones  in  dialqgos  Galilœi 
rmimmohilitatey  i652,in-4"., 
tous  le  nom  de  Gaîilœus 
Eif;  II.  Circuhts  Pisanus,  en 
rlict,  Udine,  164  3;  Padouc, 
iD-4**  C'est  une  espèce  de 
ntaîrc  sur  la  physique  d'Aris- 
iérîgard,  dit  l'auleur  du  NaU" 
,  ne  croit  qu'en  Aristotc  ,  et 
qoe  de  toute  la  religion  des 
I  (f  .  les  Mémoires  du  P.  Ni- 
,  tom.  XXXI,  pag.  I  a5  ). — Un 
Bereax,  Pierre  Berigabd,  na- 
Florence,  mit  les  j4phorismes 
«craie  en  vers  léonins.  —  Un 
BEBKARDa  donné,  en  1684» 
teur  extravagant  y  comédie  en 
Aea,  non  imprimée.  K. 
MNG,  ou  BEERING  (  Vitus  ), 
lonens,  dans  le  Jutlaud ,  com- 
k  navigticr  pour  sa  patrie  daiis 


BER 


ftCx 


les  Indes  orientales ,  où  il  acquit  là 
réputation  d'uu  excellent  maiin,  ce 
qui  le  fît  rechercher  par  Pierre-Ie- 
Graiid,  à  l'époque  où  la  marine  de 
Cronstadt  était  encore  au  beixcau.  II 
se  distingua  comme  lieutenant  et 
comme  capitaine  dans  toutes  les  ex- 
péditions navales  contre  la  Suède.  Son 
intrépidité  et  ses  talents  lui  méritèrent 
rhonncurd'être  cl\oisi  pour  comman- 
der l'expédition  de  découvertes  que  la 
Russie  envoya  dans  les  mersdc  Kamtz- 
cfaatka.  La  reconnaissance  de  toutes 
les  cotes  septentrionales  de  celte 
grande  presque  île,  jusqu'au  67**  i8', 
et  les  premières  notions  de  la  sépara- 
tion des  deux  coutincnts  d'Asie  et  d'A- 
mérique ,  fut  le  résultat  de  ce  voyage 
terminé  en  1 728  ;  mais  la  question  de 
savoir  si  les  terres  dont  on  avait  une 
connaissance  vague  ,  à  l'oppose  de  la 
côte  du  Kamtzchalka ,  faisaient  partie 
de  l'Amérique ,  ou  si  elles  n'étaient  que 
des  îles  intermédiaires  entre  les  deux 
continents  ,  n'était  point  encore  réso- 
lue :  Bering  fut  cliai-gé  de  la  décider.  H 
partit  le  4  juin  1 74  <  »  svec  deux  vais- 
seaux. Après  avoir  abordé  la  côte 
nord-ouest  de  l'Amérique,  entre  le  55 
et  le  60  degré  de  longitude  nord  , 
les  tempêtes  et  le  scorbut  l'empêchè- 
rent de  poursuivre  se»  découvertes.  Il 
fut  jeté  loin  de  sa  route  sur  une  île  dé- 
serte qui  porte  aujourd'hui  son  nom. 
La  neige  couvrait  alors  cette  terre  sté- 
rile et  sans  abri.  Bering  était  dange- 
reusement malade  ;  il  fut  porté  à  teri-e, 
et  placé  dans  une  fusse  creusée  entre 
deux  monticules  de  sable,  et  couverte 
d'une  voile.  C'est  dans  cette  espèce  de 
tombeau  que  mourut  l'infortuné  com- 
mandant, le  8  décembre  1  -y  4  ■  •  I-^  P^S' 
tcrilé  a  douné  le  nom  de  BieriHg  au  dé- 
troit qvii  sépare  les  deux  continents, 
et  dont  Cook  a  achevé  la  reconnais- 
sance. Si,  dans  son  dtTnier  voyage, 
Bering  u'a  pas  eutièreDient  rempli  U 


%Cn  EEQ 

mission  dont  il  vU'n  cliar^c,  il  a  cepen- 
dant mis  sur  b  voie  dr  loutre  Icsdr- 
coiivti'tcft  f|iii  ont  rV  tenl<^s  df  pui»  à 
la  coip  N.  (>.  d'Ainèriqnc,  On  trotivu 
d'excellents  rxlr.iils  de  sos  voyaj;es 
Anna  ri'uvr;ii;c  intitule  :  NuchrUh' 
ten  t'on  st:e  rvisan^  iiisrrc  dans  le 
5'-  v»»|,  dr  l;(  roltc<  tiun  Inslonco-pêu- 
Çrapbiqiif  do.  MuIIit.  Cet  oiivr.içc  a 
iï^  traduit  en  Tranç^iis,  sons  le  litre  de 
foj'a^e  et  découvertes Jnites  i>arUs 
Eusses,  cic,  '1  vol.  in-»  a»  Amstrrd.^ 


I  •;<">. 


I..  R— E. 


BEniNO  (ViTtrO,  Poiic  latin  , 
nd  eu  D;inrm;mk,  dans  le  milieu  du 
1 7*.  siî'f  Ir.  Sou  goûi  pour  les  lettres 
ne  nuisit  puini  j  s;i  fortune ,  puisquM 
fut  noiunic  nnuibre  du  eunscit  des 
finances  du  rrpi  ri  lii^-torio^raplie.  Ce 
fui  |M)ur  juxliGer  ce  deniier  titre  qu'il 
pubîi-^  :  Fîorus  Panint<^  she  Pani- 
carum  rentm  à  primurdio  rrpti  tul 
irmfMtra  uupte  Chrisliani  /.  OUr^n- 
huT'^ivi  Ifrti'iatium.  Ot  Ouvr.igc  fut 
impiimecn  H>t>H.  in-ful.,  âOJenscc, 
CâpilAte  de  lj  rtffhie^dans  l'imprime- 
rir  pjriieuiièredcTLorM.isKingorins, 
<£v^qucde  celte  île,  qui  nVp.irj;nn  ni 
soins,  ni  dépense'!»  pour  ru  faire  un 
cliff-d'ccuvrc  de  typographie.  Le  li- 
b.airc  ciiorpe  de  li  vente,  voulant 
procurei-  un  deliit  plus  prompt  ans 
tf\(  nipïaire.s  restes  dans  5"n  mjpa- 
&in ,  les  décora  d'un  second  fnuilis- 
pioe,  en  l'rio,  ei  d'un  lrni<;iènie  tn 
l-jop.  Ce^l  donc  à  tort  qu'on  a  dit 
que  Tcdition  de  l'or)  est  préférable 
h  celle  de  i(h)8.  On  donna  reelle- 
meni  une  sec*tnde  édition  de  cet 
ouvrage,  en  1716,  in -8".,  à  Tii- 
naru,  sous  la  diretliun  des  jésuites 
de  relie  ville,  T-es  poésies  de  Bering, 
iraprira^Cîiseparetorrït.ynletereumrs 
en  |i.irtie  dans  le  liune  II  des  De- 
licir  fiuotvmiîttm  Danorum  coî- 
ÎccUb  a  Frid.  fituti^nanl ,  l.evde  , 
l(>c^3,  iu-i'J.  Suivant  Borriclûns^ 


DEn 

notre  auteur  a  prinei] 
dans  rc|iigranime  et  •( 
jioe.sics.  lyriques  lie  m 
douceur,  m  de  force  ;  umi^  i 
sutitenait  pas  dans  un  (nivnçe 
pue  lialvnie;  cl  ses    ("' 
genre  epiipie.  à  qut  I 
près,  sont  froides  tt 
Bi'iiiic  cependant  vei 
de  facilite  qu'il  lui  ecti;4pp4M  ^i^r*  \at, 
même  sau^  quM  y  »ifn^e.-U ,  de 
nu"*rr  que  *a  pruteen  c>l  stmcc, 
KKRLNiaiKN  (JALQt-EA- 
marcjuis  de},  premier  em>iT  de 
petite  écurie  s<ms  l^uis  ^V^  bik\ 
Paris,  le  10  oetubre   i<i.>i  ,  fbcr^J 
rilier  de  la  faveur  et  de  ftlc^   '  ■ 
guliére  de  sa  mat-.un ,  dei 
aieul  avait  Cle  le  fond  it'u  .  •    * 
per,  nom  me /*(r?rrc  t>-r.r-J. 
d.ins  le  duché  detjucldre  . 
pt-nlilliouiuic  dr  Nutinanci 
quel  s'arrêta  un  juiir  Ilemi  IV^ 
lieu  de  lapuerri;  civile,  (^r  print 
l«e lui-ùup  la  mauiar  dunt  lo  annc 
de  Cf  gentilhomme  étaient  tenues.  Kl 
quM  sVstimcrart  heuren\  d*aVDirnQ] 
pared  scrvilrur  pour  avuir 
hicnues.  Pierre  Beringheii  ; 
de  la  maison  d'un  simple  pu 
dans  a>llc  du  bon  rui  Ucurî,  qui 
donna  une  cbar};c  de  premier  mU 
de"  lianibie.Pu'rreBeriUj^heiiljtrJUA»! 
mit  .1  son  tils,  nomme  au^si  /^lenrj 
qui  fut,  de  plus,  gTand-ti.»ilh  et 
Vfrneur  d'htaples.  Henii  Bciii 
fils  de  ce  ilcrnicr»  eut  part, 
jeunesse,  à  la  favrur  dr  l.vai* 
]|  se  monira  dans  la  suite  lîdefî 
revente  Ajinc    d'AuliitUc,  et 
une  rccurapruse  aussi  etunnanl 
dislinpui^e.  Il  prétendit  a  U  cbj 
premier  étuyer,  sous  la  rcgenci 
prix  des  dangers  qu'il  ^vait 
sous  le  ministère  du  i      ' 
clteliru  ,  à  cause  de  > 
il  U  u'iuc.  Le  coi-diuiLl  ;\ï  if  ntu 


llllIlIl'UKli 


itîon ,  c!  IVminMitc  cliarge 
\er  A:uyrr  fui  dunnco  à  iiii 
liHiTrau.  I.rs  plus  Unllanlrs 
)«e»    av^iirnt    ^rtirvd    d'iHu^trrr 
&ini)lc,  lorsr^uc  rhmtige  Ap  U 
pirtirirr  <Yiiy<*r  arriva   k 
tliOitis  île  B<.*ringh(*ri.  D'.ihord 
lie  Malte,  il  ^•.•\\l^  l'orHir  à 
*de  son  frcrc  Henri,  lut-  dc- 
^•alnçun  m  i5"4,  à  l.i  t^te  du 

Ït  Dauphin,  tnf>tnlcnr  ,  et  \c 
^nnj  U  ^urvivan/c  Ar  pre- 
lycr.  Il  obtint  *ncccisiveincnt 
çimcïit  de  cavaltrir,  le  guidon 
riiH.irmps  do  lUiirgoguc;  ûiifin , 
•dun  lilrii  vn  illKM.  En  1708, 
^  bAtjîllc  (i^OiiJmardc  et  la 
^m  IjUc,  la  i'Viiarc,  snns  l);ir- 
^Btsta  otirrrtc  .iiix  iiiciirsiuns 
^pemis,  qui  Tlnrcut  braver 
FXIV  ju\qu'jii\  portes  de  Vf  r- 
(.  lin  p)rti  lioll.iiid.iis .  composé 
la|pej(  ffAoçjii^  que  la  rc'vi'raljon 
Uît  de  Njiitei  uv.iîi  furcf^s  de 
:brr  «oe  uniivelle  p.itiir,  péne- 
ar  te*  Ard-  nne'i  rt  la  forêt  de 
mèpir ,  ill^qll^•ll  p'>nï  de  Sèvrr , 
^tam  et  Vrrsnillr^.  lis  rspe'- 
^Blrvrr  Ir  fbnplun^  cl  piiinit 
^■roiliirrrrnrrliiiii.irqiiis  df  Bc- 
^^  qitt,  rri;n((ir  utrnnrr  entver, 
^wissnn  de  FriOfT.  «  l/;)vant 
l^p  «  <!ît  railleur  du  Si'trli  rie 
ms  Xi ^\  il»  le  (iniit  itiojitt-rà 
m1  ;  nuis  couiinr  il  riait  A^v  et 
Hfte,  iU  eurent  U  |Ki)itrs«r  ru 
■Bfi  dr  lai  (Jïcnbri  nii-in^iarA 
■  dt»  pfiAtr.  |.«  p.igrs,du 
turiîipiil  apK's  eux ,  curent 
Ip*  de  |/^  iitti*indre  :  le  pre- 
'roiyrr  fut  délivre,  cl  ccu% 
IV^eilt  enlero  furrui  prison- 
lêuïc».  (Jurltpir.".  niinutvs 
i;iur.iie!iipns.|f  d.i  ipliin, 
Evàtl  ;)pf  u  le  uiJn|nt!V  de  lic- 
:n  avec  un  seul  pirde.  m  Bc- 
lui  «rail  â  se  Juucr  des  bons 


procwVs  de  ses  ravisseurs,  leur  fit 
dnimrrdrs  pn^smls,  et  leur  fît  retjJre 
\a  liliertr".  iicrifi;;hcn  cjmuivI  nue  CI(« 
du  duc  d'Atimont,  doiU  il  eut,  culio 
amtes  enrinti,  un  lî's  qui  couliuua 
b  filialiun  des  premiers  cr uy<TS ,  de- 
venus comme  h  e!iaif;e  lieiéiliuire  do 
sa  m^ii^ou  ;  mais  il  m-  Tubtiiil  qu'en 
J!j'i3  ,  après  U  raorl  du  duc  d'Orlé- 
ans re'çnit ,  qui  ac  la  lui  aurait  pas 
donnée,  iVrifiyben  ayant cle'  le  nval 
lieureus  de  re  prince,  auquel  il  avait 
enlevé'  nm  luaUicfse,  la  romt^-sse  de 
P.irabère.  f.c  iûii*quis  de  Hcriu(;beu 
mourut  le  C  mn  17^5,  dins  sa 
7'i'.  nnnee.  Il  avait  e'to  rousrillcr  du 
loi  pour  riiitt^rietu- ,  rt  il  avjii  donnrf 
di^-  bous  avi-N  h  Louis  XI V  ptur  le» 
eml^eili^smlrnts  de  Vertaillrs.  Il  s'e- 
tsil  mouCrcr(m*.tnnimnil  It-  prolccI*'ur 
des  arl* ,  rt  t'^e.'Kli'niie'  t\t^  iusrripiionc 
i'flvnil  rcçutiu  noinbntdesfSfn'*ni|)r''S 
lionor.iircs.  Il  .w.iît  foruie  b*  plus  |irf'* 
fienx recueil dfgiavuhfc que  Ton  con- 
nût ^ïl'irs ,  et  qui ,  encore  aujoiird'hd: , 
f  trmr  une  des  plus  cottMder ablei  par- 
tirs  du  cabinet  desestani^'CS  a  la  bi- 
bliolhrqne  iiu|w^ri^!c-  S— Y, 

BMRKKLKY  ou  BEîMvï-Ky, 
(Cconnc),  eiOque  irlandais,  né 
en  j(JH\  h  Ki'ciiu  ,  reçut  sa  pre- 
niiri-e  cduratiou  tl.in>  IVcolc  ilr  Kil- 
krnny.  et  entra  rn.snitr  au  eolU^^r  de 
h  Tiihi'r  de  l'univrcsite  de  iJubliu , 
dont  il  devint  H^Mwie  en  17*^7.  '.c 
fut  â  cette  époque  qu'il  commeuç* 
â  se  faire  coniuiilie  dam  le  mondr  sa- 
Taut,  (ur  la  puMicjtîun  d'ut  Iraitt 
intitulé!  yfriihmetiaa  atnffie  al^^ 
brà  aiit  EucUdff  drmnnsintta.  Cet 
ouvrB};e .  q:rd  avait  compose  avant 
l'ùt^ede  viiigians^futsiiiiii  eu  »7o8, 
de  «;»  Tfté'trie  de  la  riinm,  eebi»  do 
tous  qui  lliit  le  pins  d'Iumr^eur  h  sa  <ia- 
gacile,  et  If  piTinier  oii  \\>n  sil  entre- 
piift  de  distinguer  le^  ojïcrjlions  iin- 
tacUule*  do  seu$ ,  des  iuducliuas  qut 


nou«  tiroDA  luLitut llemcnt  de  nos  scn* 
SAtions.  En  1 7 1  o ,  parurent  ses  i'rinr 
cipes  des  commissances  fuimnhtes , 
ouvrage  fiitnoux  d^ns  le  système  des 
îdeslisie» ,  où  il  essayr  de  prouver  que 
ce  qn'oii  app(  lie  matière  irc\islc  point, 
elqiiclosimprpssionsqupnouscroyoDS 
en  recevoir  ne  viennent  |K)iu1  d'oLiji  U 
hurs  de  nous,  iniis  sont  produites  en 
nous  par  une  dUpOMitun  lie  notre  cs- 

Ïirit  «  ouvrti^c  immédiat  de  la  Dninite'. 
Juine  â  regarde  ses  ouvra;;c5  eumme 
ceu%  de  tous  les  ouvmgcs  philosophi- 
ques, sans  en  excepter  ceux  de  Bayle, 
qui  sunt  les  plu^  jtronres  .î  por:et  au 
seplirisme;  car,  dil-il,  ses  arguments 
uadinelicut  puiut  de  réponse,  cl  ne 
produisent  e«'pendanl  pas  In  citllviC' 
lion.  Ikiltcley  ,  lurstpûl  publia  ses 
Principes  des  cttunaissaiices  humai- 
nes, n'avait  qtïc  vingt-six  ans.  Trois 
ansanrès,en  170,  parurent,  à  l'ap- 
pui (le  son  sysiènir ,  «es  Dialogues 
d'iirias  et  de  FhHûnouSyU^K\\\\Xhcn 
IrançnU  par  l'aLbe'  du  Oua  de  Malves, 
17^0,  in-i'Jt.  La  hardiesse  de  st% 
idées  f  U  force  de  lêic  qui  se  manits- 
tuit  i  travers  ses  erreurs,  son  lalcnl 
cwiiue  écrivain ,  la  douceur  de  sc^ 
mœurs  et  la  ^riSce  de  sou  esprit,  le 
firent  rechcicherdeceux  même  qui  ne 
paita<;eaicijl  pas  ses  opinions.  Les  pre- 
miers hommes  de  la  n:iliua  recherchè- 
rent son  auniie',eldes  l>oinincsdc  dii- 
icrcnts  partis,  tels  que  Stêclc  elSwilt, 
concoururent  à  son  avanc(^meDt.^irift 
ie  pr^scula  au  comte  de  l*ètci'boruuf;h , 
qui,  étant  nonimcambassadeur.iiiprès 
du  ruide  Virile  et  des  ■M)tie>  elJt<»d'I- 
ulie,  Trinmcna  avec  lui  en  qtuihd;  de 
cbapel;uu  et  de  srcielaire.  11  retint  m 
Au(;lHerre eu  17(4.  l^a  cliutc  du  mi- 
nistère de  la  ri  ine  Anne  av-int  détruit 
ftes  cst>^ranees  ({'.ivâiicrnifiit ,  il  ac- 
ccpti  l'ttnVr  qu'on  lui  fît  d  jccompa- 
gnrr  un  |t:iiuti  un^'uis  dans  ses  voya- 
ge^sur  le  cootitieui.  Ëa  passant  à  Po^ 


BBn 

ris,  il  alla  rendre  vi%ite  an  ]^rottil*J 
jrbranche,  qu'il  lronv4  d*OA  %»  cir\ 
lulc,  occn|»é  it  préparer  un  rcofairi 
pour  se  (;uênr  d'une  fluxion  de  poi* 
Irine.  La  ronvers>ti»»ri  *e  fonm»  va 
le  système  de  I*. 
branche  aViiit  ru 
au  moyen 
naît  dërie  [ 

Funesteau  nieuphy.Mcim  fr.iDçj 
il  s'cehaunà ,  dit -on  ^  irllemcnt 
dispute,  que  sa  maladie  m  «vj 
nn  caractère  pins  ^jx%r  ,  ii 
quelques  jours  après.  Berk-Hcî 
courut  ensuite  la  VouiUe ,  U  1 
et  tonte  l'ile  de  Sicile.  11  afail 
pour  une  bi>loirc  nalnrrUe 
lie,  des  malcrijnx   qui  se  pci 
dans  son  passage  â  Naple*.  11  c< 
à  Lyon  un  iraile  Mir  te  010 
{De  motu),  qu'il   ruvoy.i  k  fariiS 
mie  des  sciences  de  Pari»,  n  tjiiM 
imprimer  h  Londres  à  son  . 
1711.  I,cs  funestes  réiultjL-  ....  ,. 
jet  cunnu  suas  ir  nom  do  Projet  Aêlâ 
mer  du  Stid  ,  renarif*   ■  ■  *     '  ■    '* 
cuasternAtiond.ii:sle{' 
ctiivil  k  QC  sujel  son  /:., 
ma}  en  s  d^  prtverùr  la  n 
G rarulif- Bretagne.  Sc^connai: 
en  architciiure  le   licrcnf   .it# 
Burlington ,  qui  le    1 
duc  de  GraTton,  alorv  1 
lande,  dont  il  devint  I< 
niversih*de  Did^ini  lui  .  .l. 
celle  même  année  1  --j  1 ,  les 
bachelier  et  de  docteur  en  il 
6a  fortune  reçut  I  année  sunrant* 
accroissement  coustdcrMltlr 
cireonstaiu^-  bien  inaUeiuln' 
son  premier  sejmir  ^    Lonilns,  r\ 
1715,  Je  doctenr  Sivift  Im  mvx%i  fn 
làne  connaissance 
mistiiss  Vanlionii 
nrsjd,  si  connue  |Kti  >'■■ 
pour   le  durteur).    IJi 


BEU  

Cm  licrUiriioimno  quVIÎe 

cutcDt ,  viiil  ùxir  sa  rc- 
dati«  iiu  julî  lianirau  dcsnivi- 
l>uhl*ii;  mais  avAiit  élc  ios- 
m^ti^);c  du  doyi^u  avec  rais* 
n  suu .  cvuuuc  ioiis  le  doui  di: 
In ,  (Ile  rcwqiM  riiikution  où  rlle 

tir  Ciirr  »n  licritit  r,  cl  piirt.if;rii 
I  Wo  rnirr  un  de  «s  parciils 
tiey,  (juVtU*  it'.tv.àt  i,iii»âis  revu 
li*  %on  n*toiii'  ou  Iibiulo,  Krdiic 
il  tf:i<»  Itii  prorurj,  «1  l'^i^j  If 
*  »i'"Viiuu'  di"  l)<'riv.  Ce  fut  mts 
oqur  t{u'U  résolut  de  U-utcr 
u d'un  projtttjui  lui  Irn.iitdt- 
-tcmp»  lu  cœur ,  et  qu'il  refi* 
eu  i^'xS.danft  uueciir  iiiri- 
'ropùsitions  pour  convertir 
iiunisme  /tfv  sam'asu'S  amé- 
finr  la  ftimlalhtn  tltm  col- 
les iU's  Bcnnuilei,  Le  gou- 
m  panit  aciruciltir  le  prri{it , 
fui  aùxirdo  une  somme  de 
lir.Hicil.,  .iUipii'tlelesgraiii]^ 
prcwtrcnt  il'ajcutcr 
(t  'j*Uoos    n:ir(iai!i(-iT.s. 

cuuli.ii)cv  et  de  joie,  Brrk.e- 
&Vtait  mario  m  i  •]  '^8 ,  rc^ignc 
ffire,  vjiUnt  i  looliv.  de  re- 
ipul.iol  «rntcmonl  que  \»  rr^i* 
naurait  v>ii  eflui  i|u'im  an 
iî  de*  foudï  aecoitlcs 
(it.  P^mpoiL^Ri  \mt 
t  y.-iï  jjieu  et  de  i:elui  de  sa 
QUI  r^icrotnpoj^uah,  aiuM  que 
'         [Hcsouiios  à  qui  il 
t  Sftn  rritliousi.ïvino, 
rqur  et  .^c  irndâIUiO(ri>l.ind, 

tr  dev<ieiii  d'.itiHier  des  teiios 
nUrtii-n  deiouentlr^c,  qnide* 
tAY\)c\é\KLoll<^edcSl.-Pauli 
Ittcuditeu  vain  Ici  l'und»  qu'on 
l  procni»,  et,  au  bout  de  dcui 
il  cul  la  duutrur  d  apprcntli  r  que 
ri  W,*lpot€  iiv.itl  rejtoiidu  à 
de  L(Hir|ri*s,  Giliitun,  qui  en 
le  poiciacoty  uquc^cvuiac 


laiinslr*,  il  pouvait  l'asMircT  que  l.i 
somme  serait  induljilablemenl  pay^c 
ausMiot  que  les  aflurcs  publitpies  le 
permettraient;  ro.us  que,  s'il  lui  dt;- 
ui^ukUiI  eoinme  à  un  auii ,  »i  le  doyen 
Bcikeley  devait  re6ter  eu  Amtfrique 
dau»  t'e^poir  d'èti'e  paye,  il  fallait  lui 
conseiller  de  revenir  en  Europe  el  d« 
ne  |WA  se  bercer  d'une  chimère,  u  Ainsi 
sVvanouil  un  projet  auquel  il  avait 
saciiGe  srpi  ans  de  sa  vie  et  une  partie 
de  .ta  fortune,  et  |HHir  lequel  il  av.^itj 
refuse  un  evct  lie  que  la  reine  lui  avait 
oiTerl,  en  disant  qu'il  préférerait  la  di- 
rei'lion  du  collège  de  ^t.-Paul  à  la 
prinutic  de  toute  rAnî;lelcrre.  Celle 
direetion  devait  lui  valoir  loo  tiv.  st. 
par  an.  De  retour  en  Auglclcrre,  Bcr- 
krlrr  pubUa^en  i  75j.  en  'i  vul. iu-S"., 
j4lciphron,  on  le  Petit  Philosophe^ 
ei-.rit  on  forme  de  dinlogne,  sur  le 
modèle  de  ceu\  de  Ptalon,  son  au- 
teur fivuri;  traduit  en  français  par 
de  Joncourt,  fj7i\y  a  voK  in-ia. 
Cet  ouvraf;e,  dont  l'objet  C5t  de  réfu- 
ter les  divers  svAlémes  de  l'athe'ïsme^ 
du  fatalisme  et  du  seoptirismc ,  lui 
mérita  la  protection  de  la  reine  Ca- 
roUne,  qui  le  fit  nommer  au  doycnue 
de  Down  en  Irlande.  Le  lord  Itrutc- 
naat  de  ce  royaume  sVuuit  oppose 
cette  promuLîon,  S.  M.  dfxl.ira  que, 
puisqu'on  ne  voulait  pas  de  BeiLrley 
pour  doyen ,  il  serait  evéquc ,  ri ,  ei 
1754,  •'f"l  en  effet  eirvc au  viepccp 
copal  deCJojue  en  Irlaude.  Qup|»p 
temps  après,  B<  rkeli  y  provoqua  uni 
conti  ovcr-se  qui  lit  be:i(U  uup  de  bruit 
dans  le  inonde  litierauv,  ci  voici  la 
cirronstanec  qui  y  donna  lieu.  Le 
poctc  (iarlb  étant  presque  à  l'agonie , 
Addiwn  css^ivâ  de  diriger  !^ou  atteii- 
tiou  vers  nue  autre  vii!  :  «  Tai  bien 
■  sujet,  biiditleductrur  riarth,  de  ne 
r*  pas  croire  à  toutes  ees  ^otlite»,  dcpuU 
»  que  mon  ami  le  doi-trur  llalley.  ee 
V  ^rAod  bidcur  de  dcmousti-atio&»«  m'a 


»  Assuré  qiio  tes  doctrines  <?m  elm<lia- 
V  niârarsoiil  inconipreliruMMtrs.  rt  que 
»  l;i  rMipon  inrmp  csl  uiu-  iiiipii^ture.  » 
A<iMi5un  .ly^ul  ivinportc  ers  parotrs  il 
î'cvr'i|iip  <\c  r.lovue,  celui-ci  prit  U 
|»himc,  etadrcisa  ati  dortmr  HiUry, 
dp^if^no  50I1S  le  nom  du  Mathéin{iii- 
tim  incrrilulc ^  son  uuvr.n;:;c  inliUile 
X.-inafystc^  ou  il  »*ét;itl  propose  de 
drmoiiljTr  ([uc  1rs  m.itlicmalh'irii.s  a J- 
nirtUieiit  des  ]n)'Atrrcf<  plus  iucum- 
]trch^D^ihIrH  que  ccui  de  la  foi,  tels 
<\à(i  U  HociiiiiG  de  Ncwtou  sur  les 
flu\ii)iis.  Ci't  ouvrdgc  doniM  lien  à 
|tlusiears  iT[;on.ses,  oiilrr  aulics  h  im 
écril  ntlribur  nu  docteur  .hiiiii ,  el  in- 
titulé :  A/z  çréomtXTie  ne  protège  pns 
Vincrédtdité  ;  l'aulmir  y  expose  U 
nictUode  de  Ncwiou  d'une  m:iniêrrî 
rigouiPitsr  ri  incoulcst.iljIr.  Brrkciry 
\  ropoudil  rn  17*15  pnrune  Défense 
W#  l'eypiit  fort  en  fttathemtjtùjues, 
Une  PXiîi'lIfUlc  rvpl«|ue,  cg.dernent 
altribiicp  ati  dortrur  .lurîn ,  sons  lo 
nom  de  Philahlhtrs  CtmiahrisiensiSy 
mil  lin  k  rrllr  rouli  ovcrse ,  où  IV'vètpie 
dr  Oi*\  nv  eut  le  dessous ,  et  à  UqueMc 
otï  dt/ii  IViceileni  Traité  de  ^ïaeUu- 
rin  «urlr\  fluxions,  Va\  i^ÔJ.BciLe- 
Irv  puMiii  A'  Questionneur ,  où  1rs  i»- 
U'i-^ts  de  rirljude  et.iioiit  prMcnics 
«ous  leur  vrai  |K>iiitde  vue.  Il  fit  pa- 
raître h  mriue  année  un  Discours 
adressé  hux  magistrats ,  qui  avait 
pour  ohjri  de  5ij;naler  unesoriete  im- 
pie connue  sous  le  «inn  de  bîasters , 
«I  qui  fut  en  eoiisr'qucncc  aussilâl  snp- 
périmée.  Ca-s  onvra^^e»,  ri  qti«tqnes  au- 
tres qui  font  e'f^uleinriii  honneur  h  ses 
5eutiiucuU  palriutiques  et  ivli^ieux, 
lut  :itltrèr<'ul  la  reruiin;iiH»ancedn  poii- 
vernruinit.  et  le  lord  Clirslei-field,  re- 
ceniuKnl  élevé  mi  iniiustèrr,  liûei  rivil 
pour  lui  uHiir  dVvhanger  son  évêché 
cnnire  relui  de  Gloglier,  qui  r'tail  d*un 
revenu  doMltle  et  qui  se  trouvait  va- 
cant }  uuii  Bcrkciey  le  Kfiisa,  ne  vou- 


lïF-R 

lani  pas  hîs^r  rjuiiv  qu*ïl  tCmît  éaU 
en  faveur  du  gouverncmen' 
resi>oir  d*unc  iéroui|M'Ti4r.  \ 
de  soixante  aui^,  * 
une  csjRv.e  de  1 1 1 
trouva  lin  grand  ^onLigrinent  dj 
saiicde  IV.tu  de  goudron  ;  cVsl 
rengagea  à  eOlnpo^er  •00  lirrr iiilil 
Siris ,  ou  Série  de  rêjlexians  y' 
phitptfi  ei  de  recherches  si.i 
tiu  de  Veau  de  gnndrint^  pwt  u-  m 
1741»  en  anglais, réimprimé  cin^i) 
(traduit  en  français  par  Boi  V 
'74'*i    ^7'^*^.  in-i^),   rt 
175'JI,  dr*  Nouvelles  rèfiexttns  iuT 
Veau  lit:  ç,oudron.   iJc    fut  U  Arv 
niJrro  production  de  sa   plume.  \jnt 
annt^!  avant  sa  mort ,  il  vuit  residrr  i 
l'université  dVKford  pour  sur\ei|lfr 
IVduration  d'un  de  ses  fît<>  ;  U  ^  publia 
le  recueil  de  ses  opulentes  en  1  1^. 
in-8  '.,  sou»,  le  titre  de  Traités  divm, 
et  y  mourut  en  17S3,  presque  »uM- 
(emeniy  à  ce  qnelVm  rrmt,  d*.ui|io- 
lyi>e  au  rceur.  Berkeley  juignait  a  vm 
belle  figure,  une  force  de  eorps  n- 
traordiiiaire,  et  les    moeurs  1^  |ilus 
douces,  quoique  xa  wjii  i-ar» 

ticipàl  soiivcut  de  IV  j  nu- 

siasme  qui  se  fAÎI  seitiir  daik»  sa 
éciits.  Plusieurs  écnv^ùtis  on!  rr* 
gardé  ses  Ouvmges  comme  lrt)d.nU 
à  rorroniprc  Li  simplirité  de  la  rrfc- 
gion  ,  par  te  métauge  d'une  tariA- 
phy.sique  obscure;  mais  on  ne  petit 
sVmptVher  de  rectinn.iîtjT  dans  tons 
un  esprit  plein  de  finesse  et  de  saga- 
cité', et ,  dans  ses  paradoxes  même*, 
des  intentions  toujours  ]mres.  11  avatC 
porté  sou  esprit  sur  presqne  tmi^lc». 
objets  de  sciences  ,  el  Ton  dit  qu'à  U 
fin  de  sa  s*ie ,  il  comtncnçaif  .'•  H/Mtti^ 
qiu*  la  métaplivsiqne  fîil  la  y 
de  toutes.  Il  se  lit  tout  h  l,i  1 
et  rcsf)ecter  par  son  rai  1  j»r, 

sonamiconst^int.a  dit  «; 
scdail  tQUtC5  les  venus  ^u'utt  Uvtiv« 


I  ;cv<*r>'  virtue  unâcr  Itea- 
Uc  ic*  oiur..gc»  que  nous 
^,  ou  a  de  lui  :  I.  qiicl()iir 
iK<£rt*s  cbn«  le  Guartiùtn  ; 
J)iscotirs  en  faveur  du  Vo- 
r passive  trtae  Ut  tum-nsis- 

7rj,  iCiiM|)riniCi  Ijlithirur» 
.  Jes  MaJ^imes.  icuchani  U 
,  publié!  s  eu   i^So;  IV. 
curicttsci  H  instructives  ^ 
m  pnilic  d;ins  le  recueil  «ii'S 

dt  J'ope;  V.  fjiiriqurs  foti' 

iifes  ASSC7.  csiiiuivs.  Ou  lui 
uiw  espèce  (le  runLiii ,  in- 

'  ÀventHres  lïe  Gnuderice 
Ur>  ;  m.iis  Pautrur  il'une  lie 

Iry  affirme  qu'il  Vist  pas 
éc  ce  livre  ,  qu'il  piesuuie 
etril  p.ir  uti  pri^Ii  o  r^itlutliqiic 
f  dau&  1j  tour  de  Lundics. 
S— u. 
CP-l'EY  (  Geouge  ) ,  sn  ood 
ïtTCqiic  di'  Clovnc,  naqnir  à 

ai   1755.  Sun   i)<'rc  IVni- 

boiiiir  li<'ure  eu  IrJiindf,  et 
1  (le  Âou  cdticAtion  jusqu'à 
dit-aftif  .ins ,  qu*il  fut  011- 
Kfurd  ,  où  il  fit  d'i'Xtcllentr» 
et  où  iJ  prit  ses  d<*(;nis.  11 
us  1rs  ort1r(*9  ,  et  devint  du- 
r  h  ejtliédralf  de   Caulor- 

oritirr  dct,  vtrius  de  son 
de  sfs  qualités;  ntinables ,  il 
plu»  bon  predirjtrur.  Ou  11c 
de  lui  qur  quelques  sermons, 
1,  prunoure  en  1 783  ,  jK)nr 
:S9tTv.  de  1j  mort  de  Ch^ir- 
f  rt  inlifnir'  le  Datigrr  d^S 
ions  viUentci  dans  l'r'tat , 
r  specifux  qu'en  soit  le  pré' 
Uffionirr  par  Cexcmple  des 
/ir*  tlrtix  premiffs^ttiarts^a 

r  me' pour  I;»  î^i^icnie  fois  cd 
L^utcur  luuuiut  en  1795. 
X — s. 
KEÏ-EY.  Tt-r.  Bedklet. 


BER  1^7 

BEBKF.XHOUT  {.fiAw),  méde- 
cin et    liueiateiu'   angl-ii^ ,   ne   vers 
1730  4  l.ccds,  djiH'i  iecoiDlede  ^uf- 
fulk,  recul  sa  prrunêreckiuc^tttond^ins 
uue  ccole   de  5ou   pays  uûial.   Sun 
père,  n<'^oriant  d'origine  hotl.indal'<e, 
le  dolii.unt  au  couimrrte .  IWvoy;! 
df  boune  lienre  tn  Allrm.i£;ne  pour 
y  apprendre  les   htif!ues  èlratip*TC5. 
Apres  qurlqufs  anne<'.s  de  se'jour  iim\s 
rc  I''\V*>  lîërkenLoui  fit  le   tour  de 
l'Hurcpe,  et  vint  demeurer  à  IkHiu, 
aii[>rè>  de  son   pani.l  I»*    bûmn    de 
Ijicifridt  »  l'un  des  Htud'tleui'ï  dr  Tarj- 
de'tuie   royale  di-s  srienee-»  de  ffiie 
ville.  Abiindonnanl  ït\M  auquel  >oa 
père  le  (b-siinaït^  i\  prit  du   scn'iee 
dans  im  réginient  d'inljtilriic  pru^ 
sienne,  et  pnrviiil  en   pru  de  tetnpA 
au  ;;rade  de  rapiLiine.    Il    iia^sa    :it| 
service  de  snn  pay^  aver  le   même 
griide  en  I7'î(i.rt,  jprtsli  p.ii\  cnn- 
clne  en  I7<j5  entre  l' \nj;lel»  rrr  el  la 
Trnnre ,  il   se  rendit    à    rnniversilô 
d'Etliinbourg  pour  v  étudier  la  me- 
dirine.  Il  y  pid^Iia,  nous  le  lilre   de 
Clavis  an^Uca  lîn^tuv  botaniar  fin- 
furi^  '7*>î,  in-^".,  le  prrmiT   lexi- 
que de  bofaniqrie  i\\n  ait  ele  pnblitJ 
dans    la    lall^tre    anglû^e.    Il  passa 
quelques  anuecv  aprfcs  i  runiverxii^^ 
de  Ivevde,  qui  lui  conféra  le  dr«ré 
de   dortcur   en   Uiedrcine   en    170'u 
De    retour    rn    Anglelerre ,    il     vint 
sVtablir  à  Ulewonli  dans  le  cuuilé 
de    Middie.ssex  ,   et   ce    fut    vers   c« 
temps    qu'il    puUia   la     fhannnco- 
pea   medici  ,    rriniptimce    pour    la 
IroiMême  fois  en    1781.  Envoyé  en 
1778  à  Plii|jdel|jliie  par  le  (;ouver- 
ricnienl  an^;!^s,  pour  y  négocier  avec 
Iccongic^  ameiie^iin  ,  il  y  fui  arrêté 
sur  le  soupçon  de  quelques  iMtri;;ue5 
politiques,  et  mis  en  prison  ;  mais  il 
obtint  bientôt  sa   libeite  ,  et   revint 
dans  sa  iiatrie,  où  le  ^ouycrnrment, 
pour  le  dédommager  de  ce  quU  axait 


96ïi  13ER 

soafTcrt^Iui  accorda  ud«  pension.  H 
mounii  tn  i^ffi?  ^£^^  t^*^  soit.ititc 
an5.  {'eu  il'liomnies  ont  rr'uiii  une 
jiliis  grando  variété  de  liimitTcs  cl  dp 
iMciits.  Verse  dans  la  «ichoc  du  rom- 
inorfo  Pt  de l'ccdDomie politique,  d<in<ï 
l'ail  de  \a  gucnr  qu'il  nVMt  appris  à 
l'ecolr  de  l*>é<i(*ric  II ,  dans  fes  lau- 
pues  annennrs  et  mndrrncs,  1rs  ma- 
llicmatiqiirs ,  la  mt^ccine^  t'hlttoire 
iialurcHr,  il  nvail  de  plus  quelque  la- 
lent  pour  la  poésie,  la  ron^iiquc  et  la 
peinture.  Outre  les  ouvrages  ci-di*s- 
&u5,oucouhaîtdc  lui,  en  an^laii  Jrs 
wuvànls  :  I.  Oul-îineSj  elc.,eVsl-inliiC 
EsfluissestîeVhhloircïnilurellcilcla 
Gratuie  -  Bretagne  et  de  VJrltmde^ 
l^Cy  ou  I  770,  5  vol.  in-i'J.  Cet  ou- 
vraj-c,  csliinedes  Anphis,  a  ctc're'îm- 
priincdppuis;  1 1.  Essai  suri  a  tnonure 
du  chhn  enrngè,  1 7*;5  ;  I  II .  S^'vtjiOf 
matoloç;it\  1774  î  '^''  ^-^^'ftents  de 
la  théorie  et  de  In  j^nttitjue  de  la 
cfiitnte phiiosophitfuc ^  17RS;  WBio- 
H^raphia  littcraria,  publiée  parDods- 
loy;  VI.  LucubnUions  on  %vars  and 
means;  \  II.  une  iradtirtîon  du  sué- 
dois CD  aiiphis  des  Lettres  du  comte 
de  Tessin  au  roi  de  Suède,  t\  quel- 
ques ecnl.<  de  peu  d'ctrndue,  X— s. 

JiKKKEY  ou  1;K1U:KHF.Y  (  Jean 
Ltraa.NC*;  van\  bolanislc  l)olt:iii(l;ii5f 
a  [lublic :\.Ejrjinsitio charncteristica 
strmturtejlorum  rfui  dicmttur  com^ 
pvsiti,  Leydc,  1 7*1 1 ,  iii-4®-  U  exprime 
dan»  cet  uuvraf^c,  par  di-s  Gj^ures  et 
par  des  desrripliuus  exactes  et  dé- 
taillées ,  toutes  It'S  dilTirrcncrs  que 
£re;»entrut  les  fleurs  composées  diius 
tirs  calices ,  leurs  corolles  ,  leurs 
graines  et  Irurs  aii;irUes,  suivant  la 
uointiielature  de  Linné;  mais  il  ne 
descend  [^s  jnsqu*u  l^iin:  la  dJ>liiie- 
liun  des  (;enrcs.  Jamais  il  oe  sVeartc 
de  ta  manirrc  de  voir  cl  du  senli- 
Kicnt  de  Linné ,  et  il  se  borne  à  l'cxa- 
njea  des  p*iiit<r$  les  {^n&  cohuquucs; 


Bcn 

nais  eomme  !&s  huit  plancbn  ^ 
ornent  Non  livre  ROi.ï  '   "    ' 
fUtées,  ellrs  peuvent  .*(  - 

qui  r^t  !     /  ,    •: 

^ènrrativn  tifi    • 

Mémoires  de  Ut 

fur^tom. III):  ILl.un 

lemcut  fil  hollntidai» , 

et  les  herl>es  qni  peuvent  être  ; 

sur   les    dunps ,   et    sur   l'un 

la   culture  et  de  l'usage  du   rotcaq 

des    sables ,    nomme    val-::    - 

hehn  [ttmndo  arenaria), 
tenir  le  sable  muliile  des  Du  1 
eni|.ȏtJier  renicvcment  et    1 
port  par  le  vrni  [Acad,    < 
lem  ^    i*)  deele  a  \   IV. 
autres  Mémoires.  .Schrrb<T  liu  a  Jt- 
di<^  un  peure,  sous  le  nom  f^e  M^ 
ke^a,y\\i\  avait  ete  ri'nlno  ' 
di'mmout  avec  d'autres  ;  1 
sieurs  auteurs  avant  Senti  la  ru^e 
de  eecliangfinent,  lui  ont  dunui^ 
cun  un  nora  dilliTriil  ;  en  «orfr  qui! 
c.»;t  Kaputeia  dcdarrincr,  le  hasttrû 
d'ilonltcuyn ,  le  rohria  de  VaLl 

BERKHEYOEN  (Job),  prôitif. 
néàHarliin  en  i^hS.  fut  d'abodi 
place  chez  un  rrlieur;  mais  suu  goôt 
pour  la  peinture  sVliint  déclar*»,  il 
entra  dans  rcioled'im  artiste  nue  \iS 
écrivain*  ne  nomment  p.15,  Kn  pm 
d'années,  il  fut  en  état  de  cumpo- 
ser  des  t.iblcmx  rsiimés ,  et  srs  *ue- 
eès  furent  tcU  qu'il*  doinièrmt  À 
Guéi*ard  IVrkhevdtn  ,  sOn  frÎTf 
une  louable  <4nijlatioo.  Job  B«T< 
klioydrn,  tris-laboriciix,  et  mo»»!^ 
tant  toujours  U  rature  ,  arqiril 
pr.tndc  f.iciîitc  en  pn^nuat  Ir 
sur  les  boi\U  du  Khni,  et  en 
les  porlrtîls  de  ton%  r^tix  qui 
diiuaudcreht.  Il 
fèces  de  villjge  m 
niers.  Les  dctxs.  frères  4UvTro(  « 


fiER 

t  de  là  à  Hcidelbergy  où  Ils 
it  la  £iTCur  de  Tclecteur ,  ea 
uemble  un  tableau  qui  le  re- 
it  chassant  et  entoure  de  sa 
i  simj^té  des  mœurs  de  ces 
istes  ne  les  rendait  pas  pro- 
sister  aux  ialrigants  et  aux  cn* 
icberchërent  à  leur  nuire  :  ils 
ïrent  à  Tâecleur  la  pcrroissioa 
f  et  il  ne  ia  leur  accorda  qu'avec 
iombles  de  ses  dons ,  ils  re- 
dans  leur  ville  natale,  conti- 
fidre  des  ouvrages  dont  ils 
Bt  k  Amsterdam  un  débit  £i- 
I  Berkheyden  se  noja  dans 
'. ,  au  ouHS  de  juin  i  C98  ,  à 
soixante-dix  ans.  Le  miûée 
D  possède  de  ce  maître  un 
ileau  y   compose'  d'un  grand 

de  figures.  Il  rcprc'scnte 
9  cherchant  un  homme.  Le 
,  aussi  peu  observateur  du 
'■  que  la  plupart  dos  artistes 
patriotes,  a  place'  le  cynique 
m  d'une  place  de  Harlem.  Le 
tscur  est  assez  mal  entendu 
tableau, d'ailleurs  d'un  dessin 
comnmn  ;  mais  le  pinceau  en 
uéf  et  toutes  les  parties  en 
idues  avec  uue  patience  vrai- 
lUandaise.  —  Son  frère  (  Gué* 
plus  jeune  que  lui ,  et  suivant 
e  carrière,  sut  se  défendre  de 
itiment  de  jalousie  ;  de  sorte 
t$  deux  offrirent  le  spectacle , 
itéressant  que  rare,  de  deux 
,  de  deux  frères  unis  par  la 
irfiùle  amitié ,  jusqu'à  la  mort 
irard,  qui  eut  lieu  le  aô  no- 
:  1695.  De  deux  tableaux  com- 
>ar  ce  dernier,  et  que  possède 
ée  Napoléon  ,  l'un,  représcn- 
e  F'ue  de  la  colonne  Tra* 
:  de  l'église  de  Sainte-Marie 
•eUe  à  Rome,  a  du  être  fait 

quelque  dessin  ou  quelque 
ï ,  puisque  Fauteur  u'olla  ja- 


EER  269 

maïs  en  Italie  ;  le  second  rcprï^scnte 
une  Porte  de  ville,  soits  laquelle 
un  berger  fait  passer  des  moutons. 
Tous  deux  sont  d'un  bon  style  et 
composes  avec  soiu^  mais  ils  man- 
quent de  cbaleur.  D— t. 

BERKLEY  (Guillaume),  gou- 
verneur de  ta  Vii^inie ,  fît  la  paix  avec 
les  'Sauvages,  fut  fait  gouverneur  une 
seconde  fois,  envoya  &re  des  décou- 
vertes, se  signala  pendant  la  rébel- 
lion de  Bacon ,  par  une  conduite  fermt 
et  prudente,  et  mourut  en  Angleterre, 
eu  1O67.  ^^  ^  donné  une  Description 
de  la  Firginie  ;  c'est  un  ouvrage  peu 
recbercbé  aujourd'hui  ^  et  un  Recueil 
des  lois  en  usage  dans  la  Virginie, 
D— P— s. 
BERia^EY.  roj\  Berkelet. 
BËRLIGHINGËN  (G<ŒTz,oa 
GoDEFROi  de),  àïiMairt-de'ferjhra,Yt 
chevalier ,  né  à  Jaxtbausen ,  fut  élcv^ 
par  son  coui^in  G)nrad  de  Bcrlicbin- 
gen ,  qu*il  accompagna ,  en  1 49? ,  à 
la  diète  de  Worms.  Gcetz  entra  dans 
l'armée  du  margrave  Frcdéricde  Bran- 
debourg, servit  l'cleclcur  de  Bavière 
dans  la  guerre  contre  le  Palatin.it,  et, 
ayant  eu  la  main  emportée ,  se  fît  met- 
tre une  main  de  fer ,  d'où  il  tira  sob 
surnom.  Retiré  dans  son  cltâteau  ,  il 
eut  plusieurs  querelles  avec  ses  voi- 
sins; et  comme,  dans  le  moyen  âge, 
toutes   les  querelles  amenaient  des 
guerres ,  Goet^  se  rendit  bientôt  re- 
doutable par  sa  bravoure,  en  se  faisant 
estimer  pour  sa  loyauté.  Ayant  fourni 
di'S  secours  au  duc  Ulrich  de  Wur- 
temberg contre  la  ligue  de  Souabe ,  U 
fut  &it  prisonnier  en  1 5ii ,  lorsque 
le  duc  eut  été  chassé  de  ses  états ,  et 
ne  put  se  racheter  que  moyennant 
une  rançon  de  :2ooo  florins  :  la  guerre 
dite  guerre  des  paysans  vint  à  écla- 
ter, les  révoltés  s'emparèrent dcGœtz, 
qu'ils  considéraient,  et  le  forcèrent  de 
leur  servir  de  chef  pendant  quatre 


^ 


«7©  BER 

spm;iin<^.  Pris  At  iioiivc.iii  par  lr4 
cniitcdcres  tli-  t»i»ikibf  ,  et  rftcnii  à 
Auphuiirç; ,  il  ut'  put  obtrnir  sa  liberté 
qu'en  picUut  Je  hfnncnt  de  rester 
iiiACtif  ri  ru  donnant  &riz«  r^xitions 
de  s9  fî'lt'i'ur.  Il  moiiritt  le  tiS  juillcl 
l5(ji.  U  a  r.tconlc  lui-ncmc  sou  liis- 
loiir:  /'»>  r/tf  Cnplr  fie  Barlickin- 
^an^  dit  Main-de-fer ,  avi-c  des  notes , 
sctondr  fdilioii .  NuirniHcig ,  i  -■;.') , 
in-8  .  Cesl  lin  t;iblraii  \yt  s-iutéressjnt 
de  l'éiat  social  et  des  ructin.iit  moyen 
âge.  Ltf  ctflrbre  riœllie  en  a  f  lit  le  su- 
jet d'un  i1ranietr.i};ir]iieintitiiU*:  Gcetz 
de  Berlichin^en ,  an  la  deslinc'e  dti 
Iterus^  .scb  ai  tiuns  siici'C>stvcs  en  tli- 
TtT4  lieux ,  r<'*al  de  rAllem.-igne  rn- 
tîèi  e ,  If  chitca»  de  Gœlz  cl  son  sièpe , 
la  ronr  de  l'évpque  de  liainl)^rj» ,  la 
pueire  des  p-iv^ans  cl  ses  mvagfs, 
*oiit  nu*  MU*  la  scène  avec  une  fidélité 
qui  pi'otluil  iK-aucoiip  d*>  fTct ,  mulgré 
la  bi/trierie  et  !c  deCaut  de  goûi  qui 
ac  joignent  m-ce^^flirement  à  un  Li- 
}ilcau  paieil. —  Un  autre  BEBi.iCHm- 
CKJï  fJcju-Fredt'nr  de),  général  au 
service  de  rcrnjH'reur  d'Allrmagne,  se 
di^liupia  p.ir  ui  valmrdans  !;i  guerre 
de  la  surcessidu  d*K5pagne  :  après 
avoir  Diii  plusieurs  campagnes  en  llou-^ 
plie  et  en  Italie ,  il  fut  fait ,  en  i  -57  , 
îeld -ni.-ncchal' général  ;  cl,  dtns  la 
pierre  de  ta  suicpssion  d'Auiriche, 
n  eut  un  cominatuieinent  contre  les 
Iruupes  prus>ieniie».  Fait  prisonnier, 
eu  174^'  1""^^  ^^  Slrie<;au,  il  uljtiiit 
îi  h  |Mix  ,  de  riiiipL-nilrirc  Marie- 
TLcïèsv,  un  fief  dans  !c  B-is-Palali- 
liat^où  il  nniurnten  1751.     G — t. 

BKRMN  (Jean-Damkl),  musl- 
cieu  distingué  f  inventeur  du  niuno- 
cbordc  moderne ,  né  à  Memcl  en 
1710,  orgauisie  à  Drunthrim  ,  eu 
liorwège  ,  mort  en  i77'5.  On  a  de 
lui:  I.  Elêmcnls  de  miiaU^ue  h  /*«- 
ftt^e  des  commençants  y  17 'il;  11. 
Jntirustion  pour  h  Tonomtriç 


vië  .j  \  i\. 


BER 

acfir.  des  df  laits  sur  U  mon 
inventé  rt  exécute  en  %-  '<  * 
17(37.  Le  mimot-horde  .1 
ne  presque  paa  viiritr  n 
teuipcralure.  BerKn  avait  su  se  ruB»' 
Irulre  nii  rlivrcin  qui  uVAit  le  mtme 
mcriic.  Ml.  Sonates pottr  U  cLu'fcui, 
Au^sliourç;,  1751 .  '  - 

BtULI^GHIERlfFi 
noble  florentin  et   pin^te  itiUcu.  tt<^ 
riâS  lit  vers  le   milieu  du   1  5  .  %\Hkt 
Il  eut  pour  ni.ittrc<i  Clinsl'-phe  l.at- 
dino    et    Marsilr    Kifiu.    U    c^t 
d'une  fuis  question  de  lui  d^st 
lettres  de  ce  dernier  ,  et  il  y 
mcnic  trus  qui    lui   »out  adre»Miw 
Plusieurs  autres  écrivjins  ouS  iwrW 
de  lui  avec  beauctuip  d'eluçr%.  il  |ra« 
blia  un  ouvrage  de    pcot^rapbie    en 
▼ers  et  en   tercets  nu  ttrm  nma , 
sous  rc  liUT  :    OtHtgrrtfia    di  Friu^ 
ce&co    BerUtt^hieri   fif»rvnttm>  »  etc 
con   sue  Invnh  in  varj  siù  e  fi»- 
vincie,  scc^ndif  U  Oeo^rafit»  tf  Wltf- 
tinctione  délie  tavolc  di  Tolameo.k 
Flort-ncc,  |Kir  Nit'ul:isTiKlcM:o,{;nal 
in-folio,  s.ins  u.tie;  mois  rr  fi^iY  ébul 
dédié  <*i  Frwleric  dXrbin,  qui  *DM"rnt 
en   14B-J.  ruuprcssiou  en    dut  étrv 
faite   quelque»    annr^'s    «ujunnoL 
I/autrur  du  Ini-uicine,  d^u»  u  dédi- 
cace ,  qu'il  avait  compote  n  ! 
sous  le  pontifical  de  Sixte  j 
pape  en  i4"i  ).el  qu'il  n'jv.Vil 
que  vinpl-anq  ans.  i'x  livre  i-^ 
l/inipression  en  est  .î*- 
pleine  de  fantr*^.  Il  e,sl  . 
lournécson  sept  livres,  »  i.i  |jn  dr  riià» 
ciui   desquels  sont  des  cartrs    ai)^ 
Lieu  gravées  pour  le  lemp.« ,  e  crui 
portttne  e  htflîe  tavole^  dl»    ^^  ' 
clulîi,  in  fine  d'o^  Itbro.  ! 
aussi  qiur  ces  cartes  sont   t;i.tMi 
fmtraviglia  bene.  11  paraît  que  Ij 
iiit'ie  p.4^e  du  livre ,  uù  ^uul  iudiquëfr 
le  liru   de  l'édition   et  l^mpnnirur, 
mauquc  dotts  pliuicurs  cxc^itûres; 


b'eb 

f 

Ttge  est  souvent  cttë  comme 
ces  deax  indications.  G-^É. 
«UDaouVEUEWOiND  I"., 
ne  le  Diacre,  frëre  d'Aure- 
ies  Asturies ,  fût  tiré  ducloitre 
(û  en  788 ,  par  les  grands , 
idiœ  d'Alphonse  II,  fils  do 

E*ne  moElé  sur  le  trône,  il 
ise  près  de  lui,  Tintrodui- 
nseil,  dissipa  tes  préren- 
B  existaient  contre  lui,  et  lui 
t  commandement  de  Tannée, 
le  f  accompagné  de  ficrmude , 
contre  les  Maures  et  les  défit. 
âreus  fiennude  saisit  ce  mo- 
Mir  résigner  sa  couronne ,  et 
ne  Alpbonse  à  sa  place  en  «^9 1 , 
EUX  ans  et  dt- ux  mois  de  règne. 
le ,  autant  par  aficctiou  que 
sonoaissance ,  ne  voulut  pas 
que  ficrmude  retournât  dans 
ite;  il  lui  donna  un  apporte- 
iDf  le  palais,  et  lui  témoigna 
sa  mort  la  même  dcfcrencc  et 
Mt  marques  de  respect  que  s'il 
ore  été  roi.  B — p. 

MUDEII,rilsd'Ordognoin, 
Léon  et  des  Asturies,  disputa 
mue  qui  lui  appartenait  Icgiti- 
Ifk  son  cousir  Bamire  II l ,  et , 
rainni  en  98a,  resta  seul  pos- 
do  trânc.  Il  tcnti  vainement 
llir  Tordre  dans  sps  éuits  épni- 
b  guerre  dvile;  Pinvasion  des 
I  y  commandés  parAlmanzor,lc 
^  à  ne  ptas  songer  qu'à  la 
Bermude  livra  bataille  à  ce 
nnt,  en  993 ,  sur  les  rives  de 
Eot  défait,  et  vit  bientôt  sa  capi- 
ober  au  pouvoir  du  vainqueur; 
Durant  un  a&y!e  dans  les  Aslu- 
^j  défendit  comme  Pelage  s'v 
itrelbis  défendu,  et  en  rendit 
!  impraticable.  Les  dangers 
ins  des  chrétiens  les  ayant  enfin 
,  Bermude  joignit  ses  forces  à 
lu  roi  de  ^«lTa^^e  et  du  comte 


deCastîlle;  et,  quoique  malade,  con- 
tribua puissamment  à  la  victoire  mé- 
morable remportée  sur  Almanzordans 
les  plaines  d'Osma,  en  gi)S.  Bermude 
mourut  Tannée  suivante,  après  un  rè- 
gne de  divsept  ans.  B  -p. 

BERMUDE  in,filsd*AlpbonseV^ 
auqnr' il  succéda  eu  1027.  Son  règne, 
qui  dura  dix  ans ,  est  remarquable  par 
une  révolution  qui  se  fît  alors  en  Es- 
pagne, et  qui  dut  son  origine  à  l'am- 
bition de   Sanglie-le^rand ,  roi  de 
Navarre.  Dès  i  o34  *  Bermude  prit  les 
armes  pour   arrêter  les  progrès  de 
Sauche ,  qui  sVtait  rendu  maître  de 
la  Castiile,  et  menaçait  le  royaume 
de  Léon.  Forcé  de  céïder  à  rini{>étuo- 
sitc'de  ce  monarque,  delà  maître  d'As- 
torga,  Bermude  s'enfuit  en  Galice,  y 
rassembla  des  troupes,  et  vint  pour 
combattre  son  ennemi.  Ces  deux  prin- 
ces, pleins  d'ardeur  et  d'ambition  ^ 
biiilaient  de  décider  leur  querelle  par 
la  force  des  armes;  déjà  même  le» 
deux  armées,  rangées  en  bataille,  n'at- 
tendaient qucle  signal,  lorsque  les  c'vc* 
qucs  qui  avaient  suivi  les  rois  de  liéoa 
et  de  Navarre  les  déterroinèrcnt  à. 
épargner  le  sang  des  chrétiens  et  à  so 
lier  par  un  tiaité.  Bermude  n'ayant 
point  d'enfants,  consentit  à  abandon- 
ner, pour  dot  à  sa  sœur ,  la  |)artie  do 
ses  étals  dont  il  venait  d'être  dépouillé  , 
à  condition  que  cette  pnncesse  épou- 
serait  Ferdinand,  fîls  de  Sanclie, 
en  faveur  duqticl  on  érigerait  la  Cas- 
tille  en  royaume.  Ce  traité ,  avant»» 
geux  à  la  maison  de  Navarre,  lui  as- 
surait la  possession  d<'s  trois  royau- 
mes de  l'Espagne  chrélioune.  Cepen- 
dant «  cette  reconciliation,  opc'i ce  par 
la  nécessité,  ne  dura    que  jusipM-n 
ioj|.T.a  mort  de  Sanclit-le-liraiÉd 
brisa  tous  1rs  lions,  et  fitdi<p.ir)itie 
cette  puissance  formidable,  qui  avait 
roirtcnu  jusqu'alors  le  roi  de  Léon.  Les 
cu£ints  de  6aucbc  partagèrent  culie 


a-a  BER 

riii  les  étMs  île  leur  porc ,  et  B<mihikÎc, 
rro)atil  rùï.'.Uht  f.>%'orab!c  pour  rc- 
touvTcr  ce  (pie  la  néreisitc'  iUvatt 
fore*  lie  cttlcr,  rassriiilila  imr  armc'e 
nuDibreusc.  T^rs  rois  dr  Navarre  ci  de 
Gititillr  se  miiiircni  nour  le  cowltiii- 
Irc ,  tt  lui  livrèreul  liat.iille  <mis  Ici 
murs  lie  Cirion.  en  1037.  l-.inp'3rr(^ 
pr  M  jcuiirsftc  vl  par  uiir  valror  ti- 
ncVairtr,  Hi'rmiido  péïK-liA  d.'ins  les 
^caJrous  rDiieiuis^  et  fut  ;tjè  d*im 
coup  de  laure  qui  lui  \H^lr^  le  srin. 
IlctJtt  Icdcniirr  ilrsdrsrrnd/iTil.'HUil- 
les  de  Pcl;ij;e ,  fl  ;(vec  lut  ^*p|^:gtlll  I.1 
poslerite  dt-»  anoicns  rois  Ciuihs,  t\v<.- 
criiduc  de  Rwaiwlf  .  LkiikIIc  dV.jit 
n^giic  durant  trois  siMesrn  Kspajffie. 
Ferdinand  l''^,  roi  deCxatiU**,  heriu 
du  royaume  de  Leou  ,  du  chef  de  sa 
femme,  sœur  de  Bernuide,  H  lam.ii- 
son  de  Bij^orrc,  française  d*origiiie , 
occupa  tous  lc5  troncs  ckrcneu'i  de 
rKspa};ne.  B— p. 

BEHMUDEZ  CJtAw),  patriarche 
à*Élliiopie ,  ne  en  Portugal,  suivit, 
l'an  i5io,  en  AbiMiuie,  avec  la  fina- 
lité de  médecin  ,  Kodrigue  de  Linca, 
aintAssadtiird'Emjoauuel,  roi  dcPor- 
tuçal.  H  s'insinua  dans  la  faveur  du 
Tûi  des  Abisfrins ,  qui ,  menace  par  kt 
Maurcf,  IVnvoya  k  Rome  et  en  Por- 
tugal, avec  le  litre  d'ambassadeur  cl  de 
palriorche  d'Éthiopip.  B^rmudcx,  qui 
»'c'tait  fait  ordonner  prêtre,  arriva  à 
Rome  en  i55rt,  fut  reçu  par  Paul  III 
iivec  les  honneurs  dus  au  doubla  ca- 
ractère dont  il  clail  revêtu  »  fut  sacre' 
patriarche ,  passa  k  Lisbonne  ,  ou 
Jean  III  Taccueillit  avccdi^tinclion.  G; 


pnocc 


ordonna  au  vice-roi  des  Indes 


d'envoyer  des  secours  au  roi  d'Abis- 
sinie;  et  d'en  confier  la  direction  au 
naTriarche.  Celui-ci  arriva  à  Goa ,  en 
1 55g ,  et  y  resta  jusqu^cn  1 54 1  •  \lors 
il  s'embarqua  pour  repasser  en  Abi.s- 
ainie.  Tout  y  avsil  change  de  faec  de- 
puis soD départ^  le  roi  clait  mort,  sou 


Rwrrefiviir  av*îi 
tholiipie,  cl  le  (:■ 
pre^alii.Ci'pendant ,  1rs 
lu^atse.%,  avant  le  palria 
CÛlèf  ulilinrent  ph^irurs  »\ 
mnis  le  nouTeau  roi  5e  A4 
étranger*,  1rs  dispersa,  rt 
mudez.  dans  le  p.iy*  des  Q 
iolu  dv  l'y  f.itfc  («irir.  Ce 
s-'Uis  netîic  que  K*  patrian. 
à  ^Vrh.ippfr  n\rr  r^\^*•]fJ^'lt 
que*  fijcirs.  1t 
d.insianKi  Roti^ 
G*>a,nù  il  arriva  en  rO!J6.| 
avoir  roupu  de  norivr^ui 
se  rendit  hcurta>euient  à 
où  il  fut  reçu  favurablcmai 
Sebastien,  qui  avait 
Ce  prince  lui  accorda  un 
hooorahle.  Aîhm  finit  Ir 
Bcrnnidr/..  aj'rl-s  un  sejo 
minix  dire  un  exd  dt.*  5o 
suiic,  uù  il  essuya  louirs 
Indes  delà  rortnne,  et  «ù  î 
talent,  du  courage  et  de  ta 
nionrnt  à  Lisbiiitnc  vers  t  S 
»ur  r\bi»Mnic  une  i?Wd 
d'un  «.(y'e  limplc  et  dij;ne 
dédia  au  rut  Don  Sebastien 
l5ERMtl)l'Z(.fri^e  J 
Tordre  de  M.  Dominique  ^ 
de  théoloî^ie  en  rtinivirai 
m.niquc ,  fut  nn  des  no'-tc 
qui  illnitrèrcnt  au  \&.  sit 
r.itiiredectitc  nation. On^ 
passa'^e.'s  de  ses  oiivrace*, 
en  G'ilire  ;  mai^  le  lien 
de  sa  uamanre,  et  in^mei 
sont  restés  incunnns.  On  I 
non  plus  de  ses  jiareiits 
commune  cstqnM  snrtait 
mec  dr  Don  Dié^o  Bcrtnu 
du  Cul ,  liny  Diai.  Ou 
rassemblant  divcrse^cîrcoi 
diquées  par  ses  «puvrr» 
naître  vers  l'an  i  5!So.  C* 
tain,  c*e$t  qui!  rtaida  qu 


^25 

1 


<fu  il  prufc.<ïs.i  1.1  tlicolo- 

rfU-jiU*»  il  H'  distingua 

U^i^c  K  cxrtiipbiir ,  tion 

Lir  stm  rnuliliun.  Grand 

k  cxcrllcut  Ijmn.iiiittr  ,  il 

tvoir  rcrit  jivcr  autaul  de 

'  '<'f'  en  lalin  quVn 

MUis,  des  sc'.n- 

^  <-S,  nrou- 

I  t:iljnlièrr; 

I  u  et  Ta- 

j  ^<  <  quM  ait 

A  les  dtux  trij^f^Ucs  duiit 

.avcDlurc  d'liK^5  de  Cas- 

rni  le  »\i\f:t  11  ks  iiitiluLt: 

fauîmoia,  ciramre  IVisâ 

r.\'*l-.i-difc ,  Aise  mal- 
\  A'uc  iriotnphante  ^  ou 

Par  une  biwrivrit'  qui 
uule  iè  Tcspiil  scit'iitili#,ur 
tmiudcz  (i'ouv<t  liè»-[iix*- 
lacri  CCS  Irdgcdics  le  lilre 
li  est  l'an;i{;rainine  à' /nés  ; 
t,  ce  |îr.rsuiiii.igc  repix-nd 
[S  les  deux  pièti'S  son  vc- 
,  Elle»  fuient  imprimées  â 
[*--  T  'uiiciir,  quesapictè 
i«  composer, 
Ui|Mjjv  1-  k»  puliiiei  >ou!ï 
k  ctle\  panireiii  sous  celtii 
^  SiU;i ,  tju'uu  croit  .ivoir 
[d«  Bcniuide/,  et  l'un  des 
ma  MrLènr.  Don  Krinaud 
fclro  V  Andr^ile,  l'aïuc  df 
|t  <iiius.àqui 

■».  Nituids 
(  '  ,  ri  il  .ittnbiw 

^  ■lu.Silv.i.daiixsa 

tsfi^rtoU  Celle  eilTUf 

iqu'il  ne  iîl  {u»  atleutiou  à 

Dïrf;o  (junzolèb  Duran  , 

ce»    U-dgedicà  ,  rt   qui 

leur  Auitur  est  Jcrûioc 

'  r  '  ''     *i  ,n  de  pre- 

^  "£  qui  leur 

;:, ix  auui  Uil  li^tic  quel- 


qtuscommenbires.  T/^utcur  ignorait- 
il  qu'il  avait  cte  précédé  d,iu$  cette 
c.*rncrc  ?  On  voit,  en  effet ,  dans  {'Es- 
sai sur  lu  littérature  espagnoU^  do 
I»unpiIUs,  que  dc«  poètes  de  sa  na- 
tion disputent  k  ritiilic  la  gloire  d'avoir 
réveille  Ie5  pr«uiiier»  la  mu5e  tragique 
rn  ï:lurope.  (Juoi  qu'il  en  vnl,  il  [mur- 
ruil  se  £iiri:  (|ue,  diiis  sa  retraite,  Hr^r- 
nuidez  u'ciit  pas  connu  cet  premiers 
esiai»  de  la  Mrlpomcne  de  ces  tcmps- 
t.i ,  ou ,  plus  prolïublcmcnt  encore,  ses 
tr.igediosauratcul  prÎJ»  cl  rcleuulc lilre 
ilc  premières  tra^étiitis  espagnoles ^ 
parce  quVIIc*  snul,  en  effet,  les  pre- 
mières dontlehujetapparLienDe  à  Tbis- 
loiredela  nation.  Elles  ont  ctc' publiées, 
avec  un  as^-et  bon  examen  critique , 
dans  la  culjectiun  inlitulce:  Parnasue 
espagnol.  On  y  loue  licrmudex  de  la 
Mge»so  et  de  li  rcuularité  de  sou  ac- 
liuu,  de  la  vciité  de  ses  sentiments, 
nviis  surtout  de  la  pureté  et  de  U 
pompe  de  »on  .«tjle  >  en  obtcrvaot 
d';iilù-urs  que  cea  qualiics  ne  se  trou- 
vent plus  dans  la  setundc  pièce  qu'à 
uw  dt-gix:  bien  infcrietir.  Ou  nedisifi- 
muli*  pas  non  plus  que,  qtuntau  plan, 
et  à  c«  qu'on  ap[K.'llo  aujourd'hui  IVn- 
trif^ue  j  les  deux  pièces  attestent  en- 
core IVulance  de  l'art.  Eu  cflet,  ce  ne 
sont,  h  prupiTiuent  jurler,  que  des 
dialuguei ,  ou  une  suite  de  conversa- 
tions. Point  de  nœud,  pas  Ir  moindre 
artifice-  dans  la  manière  di.  laire  apr 
ou  p.iniîtrc  1rs   divers   p^'rsoiinaget. 
Dans  la  première  tr.igétiie,  par  exem- 
ple, l'iuCint,  époux  ftrcrri  d'inï»,  qiii 
ouvre  \a  srnie  par  iVxjMiMtioii  de  t» 
•liiuatiou  et  le  relus  de  céder  aux  coo- 
seils  d'un  coufidont  qui  le  pre»»e  de 
Mcrifier    sa    pasniuu    aux    loii    dr 
Tétat,  rinfjint,   dis  «je,   ne  rq^irait 
|>lus  qu'à    la   dcrn^re   scène ,  p«iur 
geiuir  sur  la  mort  de  ion  amaitte  ec 
jurer  de  Lt  venger.  Après  que  ce  priiire 
a'tst  rctii<^ ,  le  roi  c(  set  couseillers  d«- 


374  BKK 

libèrent  sar  le  sort  dHn^s  ;  les  con- 
Si-illcra  (^trïblî.wonl  ijitt's.i  mort  csmé- 
cedijire  ini  bico  public,  qne  ic5  rois 
suni  les  uiitiÎÂiicfi  (Ida  juMiccdc  Dieu , 
qu'ils  ne  peuvent  sclronipcr,  et  qu'il 
vaul  encore  mieux ,  cnfiu ,  qii'iui  inoo- 
ccnt  périsse  que  Je  Laisser  flcchii-  le 
pouvoir  el  leslui*^.  Oa  e>tqurlqucfDis 
lente,  eti  lisant  celle  .sciiio,  <lc  |icn- 
K!r  qu'elle  n'a  pas  été  inconnue  à 
Corneille  ,qn-ind  il  ù'a  re'AuuJre  \a  mort 
de  l*ouipee  p.ir  Ic.ininstillci-s  Je  Plo- 
Ic'm^.  La  scène  de  Tinfant,  ciuc  lion 
puifident  exhorte  à  sucriHrr  r.imour 
à  l'honneur  et  au  devoir,  uVst[>as  non 
ntas  »;m%  une  nrt.iinc  rcssemblfiucc 
avec  celle  de  Titus  et  de  Paulin  dans 
B4'rt*ni<*c.  Qu.ntd  le  nji  a  consenti  à  U 
niort  d'Inb ,  celle-ci ,  qui  h  été  avertie 
en  sun^e  de  ?un  ninlbeur,  e$l  mandée 
pour  apprendre  son  sort.  Elle  dt^fend 
JM  vie  p;ir  le^  ptu.«  toucbjntes  suppti- 
Câtion&.  Sri  assuuiD&  uuvrenl  une  dis- 
cussion pour  lui  prouver  qu'elle  diHl 
subir  tranquillement  sonarr£t,  et  que 
«a  niOi*t  e^t  juste  cl  neVe*saire.  Pariiû 
icsruisoniicuiciit-st^irib  lui  «idrcssml, 
çt  qui  reinienl  cHte  scène  p-issalile- 
ïiirnt  lidicule,  iU  lui  rcpicseniiiit 
qu'ion  muuMut  innocente,  couiuie  elle 
ieibl,  elle  n'en  aura  que  pLu^dcdroilj 
à  le^  appeler  au  uiliuiiut  de  Dieu  dc- 
V^int  qui  elle  va  p^iriulrc  ;  ilv  lui  citent 
iiu<i6iU'&  Grrc&rt  les  ltouiains,qui»eu 
tijireille  circmur^tnce ,  se  sont  couveil'î 
îic  gloire  pfr  le  courage  avec  lequel  ils 
ftnt  supporté  lettr  destinée.  Cependant 
Je  rui  se  laisse  attendrir  ,  Inès  obtient 
«.1  {;rd^;  ftfis  enuf'iuis  rfprochcnl  au 
roi  sa  faiblesse;  ih prennent  $iir  eux 
lu  responsabilité  du  coup  qu'Us  vont 
porter.  Le  roi  fatigué,  et  qui  eroii  alors, 
ftan<i  doute,  sa  con.iarnccà  fabii^lcur 
nbandonnc  le  sort  d'Inès  :  ils  euurrnt 
r.iHsaMiuer.  l/infant.  à  rpii  on  fait  le 
récit  de  ce  ineuriie,  passe  du  désespoir 
à  la  fureur,  et  b  pièce  c*t  ilnie.  La  »c- 


i3| 


BEtt        ^ 

conde  offre  bien  pI»sd,'iP'vi»VT*»i 
cVai  *u)»i,  du  reste,  I 
griéde  la  vcni;raï;ce  q 
|Mi-vrnu  au  titîiie,  cxcrç.i 
iDCurtricr^  d'Incs,  au\qucl 
le  ventre  sur  la  serue  jiouri 
le  e<£ur.  Ces  tragédies ,  d< 
ntilrc  paraît  avoir  été  incunnoci 
leur  de  Vincs  rnupt^r 
qtiécs  absolument  sur  It»  fû 
pies  des  irtiRiques  prce«. 
des  chœurs,  dont  la  |H>éMC  rJ 
m<*c  des  titiérnirii)  < 

leurs,  on  prut  vo 
tails,  dans  lesquels  j'uiciu 
ïrer ,  que  le  mérite  Iragif 
vanté  de  Bcnnudez  te  vt' 
truîne'  sans  art  el  sans  géuic^ 
sans  qucfljue goût  naturel,  *itf»^ 
que  lui  iivaieut  frayées  les 
que  ce  litre,  que  ses  «Icux 
neut,  i\c  fremièrci'  tra^i 
finales  j  .smuifie  aujourtl*ltui*| 
de  chose,  uermudrz  aviit  cb< 
mcui  duc  d'Albc  pour  >on  brr 
célt'brCjdûU-vuupi  ' 

en  octaves ,  sou 
Flandre. Cet  ouvrait 
à  la  priirrc  d'un  de  sr*; 
vait  sous  le  duc  tl 
fournit  les  luatéii.i' 
auteur  que  peu  de  ](>itrs  de  U 
Son  plui  grnnd  ouvra L'f  .  Irrr.i 
I  58i),  «1  le)>uënie  in( 
radia ,  ou  ['Hesperoùh 
le  duc  d'.Vlbe  qui  eu  est  le 
poeinc  fut  d'abord  conipoi 
latins,  puis  traduit  par  Tautru 
même,  en  vers  blaucjs  rsp 
ajouta  des  notes.  On  irm 
différentes  pièces  de  p 
cHlim*'  rr!éj;ancc  cl  le 
cuuslJiit  que  Berii  ' 
tndc  des  ancîrn*  • 
et  ce  senliim  I 
transporta  lu  m' 
le  uiécanisue  d  le  Quoid 


^ 


M 


BER 

a^annc  ,  qu'il  contribua 
[Mil  k  polir  et  n«rfectiomicr , 
r  quelquefois  il  ait  plaisante 
>r^îne  galliâenne ,  comme  si 

rendu  étranger,  el  presque 
pour  l'Espagne.  Gr — d. 
lAGCHI ,  chanteur,  né  à  fio- 
er»  1 700 ,  était  élève  du  cé- 
tocchi,  qui  lui  ordonna  de  ne 
!D  public  que  lorsqu'il  Ton  \a- 
pic.  Bemacclii  étant  parvenu, 

voix  médiocre  y  à  vaincre  les 
ides  difficultés,  sefit  entendre 
pairie ,  qui  lui  donna  le  titre 
fur  ehanienrs.  Il  paraît  ce- 

Îill  abusait  de  sa  facilité ,  et 
expression  an  désir  d'exé- 

I  passages  difficiles.  J.-J. 
■  ppétcnd  que  Pistocchi ,  mé- 
èt  son  élève ,  lui  dit  un  jour, 

cnïciidu  chanter  :  a  Ah  ! 
que  je  suis  !  je  t'ai  ap- 
duuDter,et  tu  veux  jouer!  » 
U,  après  avoir  été  successive- 
:tacbé  k  la  musique  de  l'clec- 
Bavière  et  de  l'empereur  d'Aï- 
^y passa, en  in5o, à  Londres, 
mdel.  Il  revint  dans  sa  patrie, 
■née  1756,  pour  y  éublir 
le  de  chant ,  aoù  sont  sortis 
%  dèves  qui  ont  eu  de  la  repu- 

P— X. 
NAfiD,  roi  d'Italie,  fils  de 
m  dritaKe.  €elui-ci  mourut 
on  pète  Gharlemagne^  le   8 

II  9  f  et  Tcmpercnr,  qui  avait 
à  Fepin  le  royaume  dltalie  , 
«asmît  à  SOD  61s  Bernard  que 
»  plus  tard,  lorsqu'il  vit  ce 
emenaré  par  une  invasion  des 
BS,  Il  donna  en  même  temps 
•nseîUers  au  jeune  roi ,  Walla  et 
re  Adelard ,  ses  parents ,  et  les 
âges  de  ses  ministres  ;  mais 
nagne  e'tant  mort  le  aB  jan- 
1 4 1  Louis ,  qui  lui  succéda , 
au  iDupçoiu  oonirc  Bernard 


BER  275 

son  neveu ,  et  plus  encore  contre  les 
deux  conseillers  ,  qui  inspiraient  k 
ce  jeune  homme,  dans  son  adminis- 
tration, la  fermeté  el  la  prudence  d'un 
vieux  roi.  Il  fit  venir  Bernard  à  Aix- 
la-Chapelle  pour  le  rd^'Tiniander  ;  en 
même  temps,  il  rélégua  Adélat-d  dans 
les  tics  d'Hières;  il  contrai<ïnit  Watla  à 
se  £iire  moine ,  el  il  persécuta  jusqu'au^ 
deux  sœurs  de  ces  hommes  célèbres , 
pour  les  punir  d'avoir  été  trop  fi- 
dèles conseillers.  B<'rnard ,  de  retour 
en  Italie  sans  ses  ministres ,  s'y  trou- 
vait expose  à  la  malveillance  de  Louis 
et  de  sa  femmt'  F>m('Ugardo;  il  avait 
éprouvé  de'jà  plusieuis  fois  leur  in- 
justice ,  lorsqu'eu  8 1 7  ,  Louis  assu'ia 
son  fils  aine ,  Lothuire ,  à  Tempire,  et 
lui  donna  ainsi  un  rang  suprricur  à 
celui  de  Bernard.  Ce  dernier,  comme 
fils  du  fils  aine  de  Charlemagne,  et 
comme  roi  dMtulie,   avait  plus   de 
droit  à  l'emp-re  qu'aucutt  autre  prince 
français;  aussi  ne  put-il  voir  sans  dé- 
fiance et  sans  jalousie  la  nouvelle  di- 
gnité accordée  k  son  cousin.  Il  ras- 
seuilila  une  armée  pour  faire  valoir 
ses  droits  ;  mais  à  l'ajtproche  do  Louis^ 
il  se  vit  abandonné  par  presque  tous 
ses  ]iartisans.  Il  résolut  alors  d'avoir 
recours  à  la  clémence  de  l'empereur, 
au-devant  duquel  il  sfavauça  jusqu'à 
Ch.'ïlons;  mais,   quoique  muni   d*im 
saufcoudnit  que  lui  avait  envoyé  £r- 
mcngarde ,  il  fut  arrêté  avec  toute  sa 
cour.  Il  fut  jugé ,  avec  ses  partisans , 
en  818,  et  condamné  à  mort.  Louis 
commua  cette  sentence,  et  ordonna 
qu'on  lui  arrachât  les  yeux,  ainsi 
qu'à  tous  ses  complices.  Cet  ordre 
cruel  fut  exécuté  d'une  manière  si 
violente,  que  le  malheureux  Berîiard 
et  un  de  ses  conseillers   moui-urent 
trois  jours  après  dans  des  dmiteurs 
affreuses.  S.  8^1. 

BliaNARD,  duc  de  Septimaiiic  et 
de  XoulouM.  La  Septimanie  compre- 

i8.» 


3^6  \M-.h 

Btît  une  (;rnndc  partû^  du  Languedoc, 
el  (fLiit  à\nM  iioinmoe  à  cause  ac&  &r{>( 
craudcs  cîlcs  qwi  fc*y  (ro«v.iif  d!.  Char- 
feiUUgnC  l'auit  au  ruyaumc  d'Aqiii- 
laiuc  ,  Cl  I.ùiiis-lc- Débonnaire  l'en  sé- 

iura  en  Si"!  »  i)irisi  que  la  M<irclic 
l*Espa$inc  :  il  til  de  ces  deux  provio- 
Ces  un  duché  dout  B.ircclune  (ïcviut  \é 
CApiule.  Eu  buo ,  Bernard  1*'^.,  flU 
de  S.  Guillaume,  duc  de  Toulouse, 
fut  substitué  à  Be'ra,  dWigioc  gothi- 
que, dans  le  tluchc  de  iScptimaiùe.  Le 
jeune  Bernard  signala  d'abord  sa  va- 
leur contre  Aizon,  qui,  soutenu  par 
Abdcranie  11 ,  roi  Maure  de  Cordouc , 
venait  de  faire  soulever  la  Marche 
d'E»pagiie.  Bernard  fui  appelé ,  eu 
BiS  f  à  la  Cour  de  Louis  -  le-  Débon- 
naire ,  par  rim])éralrice  Judith ,  qui 
voulait  l'opposer  à  la  conftîdération 
des  cufauU  du  premier  lit.  11  jouit  à 
h  cour  impériale  de  la  plus  haute  fa- 
veur,  fui  déclare  successivemeut  pre- 
mier ministre,  grand- chambellan  et 
pouvern<înr  du  jeune  Charles  -  le- 
Ohaure  ,  fils  de  Tcmpereur  cl  de  Ju. 
ditb.  Bernard  entra  dans  toutes  les 
rues  de  rim|iératrice  pour  rétablisse- 
ment de  ce  prince,  et  uélcrmina  l'em- 
pei'cur  à  lui  assigner  un  rovaume,  au 
préjudice  du  traité  de  partage  fjil  cuire 
SCS  frères  du  premier  lit.  Celte  dispo- 
sition, et  la  fermeté  de  Bernard,  dont 
l'autorité  était  sans  bornes  à  la  cour, 
initcrent  la  plupart  des  grands  de  Kc- 
Ut ,  qu'il  avait  d'ailleurs  dépouillés 
pour  revêtir  de  leurs  charges  ses  pro- 
pres partisans.  Dans  leur  haine ,  les 
adversaires  de  Bernard  ,  formant  une 
ligue  puissante,  l'accuseut  de  tyrannie, 
de  commerce  criminel  avec  l'impéra- 
triec  y  de  satrilegc^  même  de  nia;;ie  , 
Cl  d'avoir  use  de  nrcsligc  pour  fasci- 
ner rcmpcieur;  birnord  succombe, 
ainsi  que  i'impéniince ,  à  la  confédé- 
ration des  fils  de  l'empereur,  cl  se  re- 
tiie  à  Barcelone ,  capitale  de  ion  gou- 


vern<*niFnt.  L'âiinéc  nm 


do  l-idUCÂ,  à  quicoi 
porter  |>our  son  ai 
purge  ensuite  par 
champion  n'.iyaut  os^ . 
mais  celle  déuurchc  ne  Vi 
tabii  dans  sa  première  fav^ 
avec  Pépin  ,  roi  d'Aquit 
les  intérêts  de  l'empereur,^ 
pouilla  de  la  Septinuhir,  ( 
dans  U  dicte  de  Joac ,  vu  U 
Bernard  ,  retiré  eu  lîuurgugix 
clara  contre  les  enfants  ter 
Luuis-le-Débuunairr,  et,  de 
avec  Prpin  ,  fit  rctab'àr  l'cui 
que  sou  HU  Lolli.iirr  .ivnil 
Par  celte  comliti:  ,"  « 

en  855,  son  du.  '  im 

succéda,  deux  ans  a^i 
dans  le  duché  de  Tuul 
ainsi  à  la  tète  de  dv. 
\\accs ,  il  usurpa  ko 
tiques ,  opprima  les  | 
vailla  en  secret  à  se  i 
daut.  C^harlcj-le-Clt 
dtu'bé  de  Xoutous«- ,  > 
de  ses  liaisons  avee  (' 
quitaiue.  L'jniin  \kl 

rccunuliu  en  ap['  ^ 

marcha   sous   ses  dr.. 
de^   mdices  de  sua 
)us<prà  Iruiï^  lieues  d> 
lioUant  toujours  entre  l'^  ^ 
Ic-Chauvc.  il  ne  se  Iroui 
bataille,  se  conf  ■■•  »  ''':■ 
la  tour,  et ,  se  t 
deux  pani*i4  cmi  ve  ui 
le  goiivcrDemeul  de  Te» 
levait  do  Pépin,  rt dans 
tiiuatiie  .  qui  rilrvaildc  ' 
sa  ronduite  équivtN|| 
rendre  encore  ptm 
reur.  '  ^. 

que  i-  Il 

seins ,  eout  auuvs  de 


e ,  lorsqu'il  fut  jugtf 
!  Charl^e-Chauve 
litaine,  en  b44)  c< 
coupable  du  crime 
subit  ie  dernier  sup- 
nalistes  prétendent 
3ianve  le  tua  de  sa 
«  qui  est  confirmée 
ré  de  la  vieille  cbro- 

^Odo  Jriberti  , 
!.  Suivant  le  récit  de 
rd  ayant  conclu  la 
Mjbauve,  etl'uuet 
Btfe  séparànent  avec 
.,  afin  de  la  rendre 
c  de  Septimanie  se 
i  pour  Ûurc  sa  sou- 
lans  le  monastère  de 
ries  y  alors  sur  sou 

pour  l'embrasser; 
il  le  soutient  de  la 
î  enfonce  de  la  droite 
le  cœur,  et ,  descen- 
lanté  de  son  trône , 
e  pied  sur  le  corps 
ir  i  toi,  qui  as  osé 
mon  père  et  de  mon 
après  le  m^e  an- 
imât en  mâme  temps 
n  parricide  ;  car  ses 
ibnce  avec  Bernard 
ts,  qu'ils  prouvaient 
e  commerce  criminel 
impératrice  Juditb , 
Quoique  dom  Vais- 
da  Languedoc ,  ait 
Kites  sur  Texartitude 
ÏOdoJriberti^lts 
sriens  n'ont  pas  fait 
tre  les  circonstances 
mard,  comme  tirées 
mporain.  Le  fameux 
lie  méritait  la  haine 
a  la  peinture  que  les 
2  ont  laissée,  11  avait 
que  quelques  aiiletu'S 
rot  s<rur  de  l^ouis-le- 


BER  a7î 

Débonnaire ,  et  dont  il  eut  deux  fils , 
Guillaume  et  Bernard  :  le  premier,  Âgé 
alors  do  dix -sept  ans,  se  réfugia  en 
Espagne,  et  succéda  ensuite  à  son 
père ,  dans  le  duché  de  Septimanie  et 
d'Aquitaine ,  dont  il  fut  redevable  ii 
Pépin  H ,  prince  auquel  il  s'était  <^- 
Icment  attaché.  B — ^p. 

BERNARD  DEL  CARPIO,  hé- 
ros fameux  de  l'Espagne ,  auquel  les 
romanciers  et  même  les  historiens  es- 
pagnols ont  attribué  des  actions  évi-^ 
demment  fabuleuses,  naquit  dans  le 
9".  siècle ,  d'un  mariage  secret  entre 
Chimène,sœur  d'Alphonse^le-Chaste, 
et  don  Sanche,  seigneur  de  Saldagna. 
Alphonse ,  irrité  de  ce  mariage  iné- 
gal, fît  crever  les  jeux  i  don  San- 
chc,  supplice  nlorsen  usage,  et  le  Te^ 
tint  prisonnier  dans  un  château  } 
mais  il  épargna  te  jeune  Bernard , 
fruii^  de  celte  union  malheureuse,  et , 
rayant.fait  élever  avec  soin,  le  traita 
comme  son  neveu.  Don  Bernard  s'at- 
tacha depuis,  à  son  oncle,  Wcombat- 
tit  avec  succès  les  Sarrasins,  dans 
l'espérance  que  so  services  pour- 
raient fléchir  le  roi,  et  l'engager  i  lui 
rendre  son  père  ;  mais  Alphonse  fut 
inflexible.  Don  Bernard  se  rtlira  mé- 
content de  la  cour,  et  se  mainti«(  k 
Saldagna  coutre  le  roi.  Il  était  son* 
tenu  en  secret  par  d'autres  seigneon 
opposés  À  la  cour.  Alphonse  n^zda^ 
du  trône,  et  d^ara  pour  son  soo^ 
cesscur  Ramire ,  fils  de  Bermude-le> 
Diacre.  Bernard  ne  revint  k  Ucourqu'à 
l'avènement  d'Alphonse -le -Grand, 
auquel  il  s'attacha.  Il  eut  part  k  toutes 
les  victoires  que  remporta  ce  prince 
contre  les  Maures,  espérant  toujours 
que  la  liberté  de  son  père  serait  en- 
fin la  récompense  des  services  qu'il 
rendait  à  l'état  ;  mais  avanl  éprouvé 
un  nouveau  refus  de  la  part  d'Al^ 
pbonse,  il  se  retira  dans  ses  terres, 
près  de  Salamanque,  avec  ses  «mis  ^ 


97^  BKIV 

sy  fortifia  ,  in\-ita  Us  Vaurei  i  se 
jnîiiilie  à  lui,  et  doiin;!  au  roi  dr 
triirs  iiiquiclmlci ,  qur  ce  prince  pro- 
mit (]r  lui  rcudie  son  prrc ,  à  cuii- 
«liùoii  quM  livrtrnil  In  foi1<Tf*s'n;  Hc 
C"i7>)0.  Riiiiard  s'empressa  Hc  ri*- 
tlrit  ccttr  pbrr;  iiiiis  rjutlte  fut 
»»M  tiKlirii.ition  ,  lorvf-t'H  apprît  (pie 
ion  ma!hnu»m.  piir  Hail  inuit,.<t 
f]u*il  ti;tit  Itii-tnrmc  viotimr  de  <^ 
piclt'  filiale  pt  de  t.i  de'ovauîf  dn  roi  ! 
Il  alj.ttiduniia  âus.^iliii  rRspâ|:^ne  ,  cl 
p3s»a  en  Fiance,  où  il  funl  ses  jpurs 
en  chevalipr  crmnl,vpr5  h  fin  du 
Dièmc  si(*cle.  Mnelquc»  rlironiqiirs 
rxp;>{;ii(dcs  as^ur^llt  au  coutraire  qu'il 
siiiitiiit  avrr.  une  frnneic  heTuï<|ite 
tous  ks  rrvcrs  de  I.i  forîiinp  ,  H  <pie , 
toujours  l'uii'U  h  ,^nn  roi .  il  mourut 
D  E«pagn'*,  à  As>'i'ar  del  C^mpo, 
oîlà  ce  qu'un  raconte  de  plus  \r.ii- 
seiut'Iiiibte  iny  le  het'05  espagnol  que 
le*  roniantiiTS  ont  mis  eu  p;ir,iUtle 
avec  le  fameux  Rol.md ,  mvni  de 
Chailira^nc,  et  .iiiqiirl  ils  prétendent 

3 lie  B>  iiiat'd  del  Cirpin donna  In  Tnort 
nDi  les  plaines  de  Uoncev^ux. 

P— r. 
BRnX  \RD  DE  MEyTRON.  re  ce 
p-ïj,  d.ins  le  vai.siu3ge  d*Anneey , 
d'une  de!)  plus  illustres  maisons  de  8.^- 
Toie,  s*eM  rendu  recotnwandaLledans 
les  Cistes  de  la  religiun ,  jvir  son  lèle 
apoMnlique,  et  d;m5  ceu\  de  rtnuiui- 
niic',par  deux  eUblissemcnts  hosni- 
Mlifi^,  iit'i,  depuis  neuf  cents  ans,  les 
vov.i,;«iiï>  tmuvtnt  un  aivic  aSMiré 
con'rc  les  djii(;ers  que  leur  offre  le 
pass'ij;:;e  de:»  Alpe»  dans  lu  Mison  ta 
plus  riî*oiirni'ie  de  l'annt^e.  Rerirard, 
port(*  pir  ineliiiAtiun  h  la  pîe'lc  ,  et  par 
{;aiV  i\  Tcludc,  se  r''fusa  ^  un  niariaj^c 
avantageux  auquel  ?>es  parents  atta- 
citaient  la  plus  grande  importance;  il 
«niltrassa*!  e'iat  ecclésiastique,  cl  de- 
vint arcliidiaer»'  d*AoMe ,  dignité  à  la- 
quelle ctAÎcut  joiutes  ccUcs  d  oAlcial  et 


BER 

de  grand -ïîr.i  ire  »  ce  <| 
beaucoup  de  port  an  ^ua* 
diur^Ke.  Les  liabitants  di 
voisines,  Uvies  à  toute» 
pcrslitiuas .  effraient  oïl 
carrière  a  son  xêle  expaa 
ans  de  sa  vie  furent  ei 
mù.sion.<i  dkti%  \c%  diot 
de  Genève,  de  Tarcntïii 
de  Novarre,  etc.,  cl  paf 
«ne  refoirne  utile  daju 
dan^  les  iucpur>.  Touc 
qu'avaient  à  soullVir  les 
çais  et  .dlonaods»  en  a 
Borne  les  tombeaux  dn  a 
il  imagina  d'rtabfir  «iir  I 
Alpes  f  deux  hnspicn 
cueillir;  Tun  siu  le  inonl 
Jovis  ) ,  aillai  nomme' ,  dl 
Jupiter  qui  attiiait  eiio>l 
teurs;  r.tutie»  au  paAS; 
grecques,  â  rendrotl  noi 
Jott ,  à  cause  d'une  colon 
clevee  pour  indiquer  le 
grc  la  luiiteiir  de  la  ne 
vre  quelquefois  h  plus 
h«iuteur.  Des  lu'vtoncris 
lent  sur  cette  colonne  n 
qui  d'Iairait  penijant  U 
dirent  qu'elle  ct^it  crcus 

fu-^tres  de  l'idutc  s*y  cacI 
uî  faire  i*endre  des  ora 
restes  de  la  colonne  e^i 
sou>  le  nom  de  Cofvna 
du  i8'.  siècle,  et  on 
de  parfit;  il  c*t  ciTtiii 
qiKiu  temps  de  S.  lîci 
llion,  elle  eLiit  rol)jei| 
titieux.  O/eleoiîv 
leurs  siijit  rsriiioiis  tes 
lieux  ^auva{;<SJ  reuv 
et  le  trmple  ,  H  cl^Ut 
bris  les  deux  bospîcis,  a; 
nom  le  Grartdtl  \vl'€iii 
Il  confia  le  soin  dr  ct% 
sements  à  dcA  cli:)no*ine 
Toi  dix  ik  Su-Aug\isûùf 


BER 

ÎDlerraptioD  jusqu'à  nos  jours, 
t  zèle  qui  ne  s'est  j;iniais  de- 
ks  vues  de  leur  saint  fonda- 
s  Dieux  solitaires  habitent  les 
s  des  montagnes,  où,  nu  milieu 
e  l'ctë,  le  froid  est  extrême;  on 
ive  jKJÎnt  d'arbres ,  ni  mcmc 
tes;  des  neiges  ,  des  glaces 
lée»,  le  silence  de  la  mort, 
gcs  qui  tantôt  flottent  au-des- 
s  voyageurs ,  et  tantôt  les  en- 
nt ,  tel  est  le  séjour  qu'ont 
!es  disciples  de  Boinard  de 
Oy  pour  y  exercer  envers  les 
m  h  plus  généreuse  hospita- 
ir  monastère  est  piincipalcment 
irleGrand-5t.-BerDard,à  plus 
(  mille  cinq  cents  mètres  au- 
do  niveau  de  la  mer;  on 
œ^  c'est  l'habitation  la  plus 
qui  soit  en  Eurojie;  ils  ses- 
beureux  lorsqu'ils  y  ont  un 
tnNS  mois ,  et  truis  heures 
I  temps  chaque  jour  de  cetetc 
te.  Malin  et  soir,  les  chiens  de 
;îcax  vont  à  la  découverte,  et, 
ils  ont  entendu  Us  cris  de 
!  infortuné  près  de  périr,  ils 
teDt  an  couvent  :  alors,  on  lenr 
1  an  cou  tai  panier  rempli 
Dis,  et  souvent  le  zî-Ic ,  la  cha- 
5  religieux   parvient   à  arra- 

Sielqucs  victimes  à  la  mort, 
le  a  consacre  plusiturs  vers  de 
ois  Bégnes  de  ht  Kalure ,  a 
r  faduiirable  instinct  de  ces 
IX: 

(_■  Mjci  bcnw,  aaîmSiHi  rAiincrni, 
TÎI  Sa int-1'rrnaril  tnr  iab  fniNt  ura|;i-|it  ; 
,  4«h1c>  frimai  i|u'Ba  lon^kiver  «nUu», 
\rmn  prrda*  mum  eliTrî-rr  la  tr^cr  I 
>er««ri  •  vm  erït,  il  rnlèvr  rr%  rorp* 
tmà  lM«îeHl«  rngcMnlit  lr«  ri^MOcU. 

^■iaUim'riix  rliariuKIri  b(ii|'irr»  f 
avbl«*  cliaucun ,  •  leuri  n>.illi«ur»pro» 

a  Brt  chsnis;  bop  tnaniii'  n  ci  Iiiïa  , 
r  ai4c  I  homme  à  ncpruplrr  In  bou  ; 
liacid'praTtf  >e«n(ulc  %a  Turï^  -, 
ic  la  taort,  vcmi  cohiittci  la  \'\r. 

cnioidj  il  reprit  le  cours  de  ses 


BEK 


^Tï» 


missions,  et  terminai  saintement  sa  ça  r- 
rièrc  à  Novairc,  le  -iS  mai  1008.  On 
célèbre  sa  fOte  le  1 5  juin,  jour  auquel 
il  fut  enterré.  Les  Bollandistes  ont 
publié,  avec  de  bonnes  notes,  deux 
Vies  authentiques  de  St.-Ilrruard  de 
Mcntlion ,  dont  Tune  a  été  écrite  par 
Richard ,  son  successeur  dans  l'archi- 
diaconat  d'AostP.  On  y  voit  qu'il  ne  fut 
ni  de  l'ordre  de  Ciloaux ,  ni  de  celui  des 
chanoines  réguliers,  comme  certains 
auteurs  le  prétendent.  Ses  deux  liôpi- 
tiux  possédaient  des  biens  assez  consi- 
dérables en  Savoie.  Une  dispute  s'étant 
élevée  entre  les  cantons  suisses  el  les 
ducs  de  Savoie,  pour  U  nomination 
du  prévôt ,  ou  su])éiieur,  Benoît  XIV 
donna  aux  hospiialiers  le  druit  de 
nommer  enx-mcmcs  Ictir  prévôt.  Le 
roi  de  Sardaigiie,  Charles  Emmanuel 
III,  les  dépouilla  de  leurs  biens  pour 
les  donner  à  Tordre  de  St.-Maurîce  et 
de  St.-I^azàrc,  et  il  Gt  réunir  les  hospi- 
taliers au  chapitre  d'Aoste.  Les  deux 
hospices  furent  alors  desservis  par 
des  prêtres  séculiers ,  qui  ne  le  aklè- 
rent  en  rien  à  leurs  prédécesseurs^ 
dans  le  soin  dos  vovageufs,    T— D. 

BERNARD  DE  THURINGE ,  er- 
mite f.matique  de  la  fin  du  10".  siècle, 
qui  annonçait  la  (in  du  monde,  ap- 
puyant cette  prophétie  sur  ces  mots 
de  TEvangile  :  mille  mis  et  plus,  que 
l'crniitc  et  ses  disciples  expliquaient  à 
h  ur  manière.  Elle  jeta  toute  l'Europe 
dans  les  plus  vives  alanncs»  Une 
éclipse  de  soleil  étant  arrivée  au  mi- 
lieu de  cette  disposition  des  esprits , 
tout  le  monde  courut  se  cacher  dans 
le  creux  des  rochers  et  dans  le  fond 
des  Tavernes  ,  parce  qu'il  est  écrit, 
^//(jc^f/v^itf  ,chnp.6,  verset  i5,  i(>, 
I  •;  :  a  Los  rois  de  la  terre  ,  les  prin  - 
»  ces ,  les  officiers  de  guerre ,  les  ck 
»  rhes,  les  puissants ,  et  tous  les  hom- 
»  mes  esclaves  ou  libres ,  se  cachèrent 
V  dans  les  cavernes  et  les  rochers  de» 


oXh  BEB 

»  iiKintâgncs  »  et  dircnl  aux  roon- 
p  raçncs  cl  aut  rochers  :  Tomber  sur 
v  nuns  f  et  cacUex-nous  de  der^Dt  la 
u  lace  de  crliiiqui  esta^sis  surte  liàae, 
V  rt  de  la  colère  de  r.igiiean  ,  jj.irc<< 
ne  le  grand  jour  de  leur  enlère  est 
rriTc.  Eh!  qui  pourra  subsister  ed 
leur  jïrcsenre?  p  Lpjï  predîraiîons 
de  BiTuaid  de  Tliuringc  avaient trllc- 
meul  persundé  ses  tonletnporains  , 
qt/iin  grand  nombre  d'entre  eux  re- 
noncèrent à  l'agriculture  ,  au  com- 
merce, et  à  toutes  tes  choses  qui  pou- 
vaient les  détourner  de  la  pensée  du 
Gel  et  du  jugetneiil  dernier;  elles 
augmentèrent  beaucoup  le  nombre 
des  pèlerins  qui  quittaient  romdrnt 
pour  5c  rendre  à  JeVu&alfin,  où  l'on 
croyait  que  Jesus-fîhrist  alluit  des- 
cendre p(»ur  juçer  les  vivants  ri  le* 
morts.  Dell  tliculngicns  furent  char^^L^s 
parGcrbetge,  femme  de  Louis  d'Ou- 
tie-Mer,  de  raçsurtr  les  peuples  sur 
la  fm  du  mondr  ;  ils  entreprirent  de 
prouver  que  le  temps  où  l'Antéchrist 
devait  paraître  élnit  enrnrc  (iloigntf  ; 
lc$  hommes  les  plu&  éclaires  du  temps 
se  l.iis>èrent  convainrre  ;  m.iis  la  tei- 
reur  re'pindnc  par  les  prophétie»  de 
liernaru ,  resta  lon{^temps  dans  l'es- 
pril  des  faibles  ,  et  ne  ftit  tutit-àfait 
calmée  que  vers  U  fin  du  1 1  ".  siècle. 
M— D, 
BERN.VBn(  S.  h  fondateur  d'un 
ordre  illustre  dans  l'Église ,  et  répandu 
dans  toute  rriurope,  naquit  en  I0<)i, 
dans  le  village  de  Fontaine,  en  Bour- 
gogne ,  de  parents  nobles ,  et  dont  les 
ancêtres  avaient  rendu  de  grindH  ser- 
vices à  IVtat.  U  pouvait  prétendre  à 
L  même  gloire  et  aux  places  qui  ru 
«ont  le  prix  j  il  leur  préfera  le»  don* 
reui <  de  la  reliait*  ei  les  plaisirs  de 
iVludr.  Api  es  avoir  paru  avec  écht 
d.ius  l^llJiver^i^edc  Paris,  qui  réunis- 
uilaluistes  plits  célèbres  professeurs 
de  l'Europe^  rt  de  nombreux  élèies 


BER 

de  Ions  les  pays  du  tv. 

Bernard  .ilU  s'cnsei'eliî 

de  Cîteaux ,  où.  par   On 

exerçait  déjà  sur  1rs  rxpnU.  > 

avec  lui  trente  do   se*  On 

d'Aude  :  il  y  prononça  ^^^  ^  r  »  i 

et,  bientôt  après  .  fut  nomme  ahU 

deCiirvaux ,  abbaye   anuTrltroietH 

fundéc  près    de   b    rivière   d'A'ihr, 

dans  un  dc,srrl  aflTreux  ,  qui  paua4 

pour  une  retraitr  de  V(^^rMî^^  ,  etqn'm 

n'avait  ronnii  jr; 

nom  de /^a//eV  <ï    .  ' 

qu'il  défricha  de  ^L*3  proprrs  mjUUi 

ne  tardfl  |»a^  à  devenir  rclèbrr 

le  monde  chrétien.  Kc  num  dt 

se   répandit  au  loin  avec   le  b 

ses  vertus  ei  l't>rlalde  se»  lumieifv 

toutes  parts  on  s'.idrr  '    -     ' 

pourterminfrde^dilï'rj 

soit  pour  cilairni 

controversein  liu 

venir  des  sc1usifi> 

enfin  pourrtfjwn  . 

la  société.  En  1 1-18,  li 

le  gr.fnd-raaîlre  des    1 

rédiger  les  st.*itulsdcrot»inf.  En  1  tî 

le  roi  Louis-lr-Groïle  nunuua 

pour  décider  lequel  dt-s  deux 

Innocent  11  et  Ana<'lcl^  ctait  le 

successeur  de    S.    Pierre.   Le  jm 

Brni.ird  décida  la  question  en 

d'Innocent  11  ;  et  l'Êglihr  se  rao 

son  avis.  (Jnrtfinr  temps  aprcfi, 

e'té  envoyé  a  Mil.ui   in>iir 

le  cierge  de  celte  villr  T 

Rome,  les  moyens  qt. 

tinrent  un  tel  sucrès,  •; 

le  cierge»  pleins  de  rn  -  ■ 

d'enthousiasme  pour  le  »aifii  ubitrf 

se  réunirent  jH>ur  Televcr  sur  le  tt^ne] 

cpisc0p.1l    qu'avait    illustre'    S.  A»- 

broise;  Beruurd  se  n-fu\a  S  '"-  -"- 

pressemenlelâtous  lesbonip 

voulut  lui  rendre.  Il  reviiu  DMHKvtc- 

lopul  en  Fiance,  et  rentra  d^ns  m» 

cloître  arec  la  même  simplidtr  quH 


BEa 

rti.  En  1 1 4o  ï  îl  assista  au 
Sens ,  où  il  fut  un  des  pré- 
rOToqoèrent  avec  le  plus  de 
condamnation  du  malhcu- 
brd.  Cette  chaleur  lui  a  e'te 
,  comme  on  a  reproche  de- 
aiid  Bossuct  ccHequ'il  mit  k 
e  b  condamnation  de  Tar- 
de Cambray  ;  mais ,  pour 
h  yalfur  de  ces  deux  iinpu- 
ne  £iut  pas  oublier  d'abord 
et  et  Bernard  furent ,  chacun 
mps,  regaidës  comme  les 
le  iTgtise  et  lés  de'posîtaîrcs 
en  second  liru ,  que  l'intérêt 
pire  Abailard  et  Fcnelon  se 
nndpalement  à  l'effet  même 
ondamnatioD  ,  et  doit  ^tre 
land  il  s'agît  d'en  juger  la 
e  preuve  que  Bernard  n'y 
^animositë  personnelle ,  et 
tGstingiier  Abailard  de  ses 
c^est  qu'il  se  réconcilia  de 
avec  lui,  dès  qu'il  les  cât 
Hous  arrivons  à  une  gr>inde 
5  notre  histoire ,  et  à  un 
ncnts  les  plus  importants  de 
i.  Bernard.  Il  fut  charge'  de 
le  croisade,  par  Eugène  II  I, 
anciens  religieux ,  devenu 
pontife,  et  il  s'acquitta  de 
nission  avec  son  zèle  ordi- 
ua  succès  prodigieux.  Il 
eUement  les  esprits ,  que  , 
oe  ,de  ses  propres  eipres- 
i/illes  et  Us  châteaux  (lu-cnt 
I  déserts ,  et  qu'on  ne  voyait 
ne  des  veuves  ,  dont  les 
Hmient  pas  encore"  morts. 
i  voulut  se  croiser  ;  Bernard 
lit.  Suger,  au  contraire,  ût 
Forts  pour  le  détourner  d'un 
•ù  il  y  avait  tout  à  craindre 
ïspei'er.  L'estime  que  le  roi 
;ue  pour  ces  deux  grands 
KiLinça  quelque  temps  sa 
j  tous  deuXjCo  elFct,  étaient 


BER 


a8T 


recommandabics  par  un  rare  mérite, 
quoique  d'un  genre  différent  ;  le  pre- 
mier ,  moins  encore  par  le  brillant  de 
l'esprit  que  par  une  grande  réputation 
de  sainteté,  s'e'tait  attiré  une  considé- 
ration personnelle ,  bien  au-dessus  de 
l'autorité  même  ',  k  second ,  par  un 
génie  supérieur ,  soutenu  par  une 
vaste  capacité  et  une  probité  reconnue, 
s'était  acquis  dans  le  public  et  dans  le 
cœur  du  roi  une  coufiance  qui  les 
honorait  l'un  et  l'autre  ;  Tabbé  de 
Clairvaux ,  avec  l'air  et  l'enthousiasme 
d'un  prophète,  en  avait touteHoflexi- 
bilitc;  l'abbé  de  S.  Denis  ,  avec  plus 
de  connaissance  du  monde ,  était  plus 
retenu,  plus  insinuant,  mieux  fait  pour 
tenir  le  gouvernail  de  l'état.  L'un  et 
l'autre  agissaient  par  de  nobles  vues; 
Bcrnara  ne  songeait  qu'aux  intérêts 
de  la  religion.  Suger  cherchait  à  con- 
cilier le  bien  de  la  religion  et  celui  de 
l'ctat  ;  mais  il  ne  fut  point  écoute  ;  le 
prophète  l'emporta  sur  le  politique; 
le  roi  se  croisa ,  la  France  et  l'Europe 
s'ébranlèrent  jusque  dans  leurs  fon^ 
déments ,  pour  se  précipiter  sur  l'Asie. 
11  semblait  que  les  Français,  dégoûtés 
du  nchepaysqueleurs  ancêtres  avaient 
conquis,  allaient  chercher  un  autre 
éiabiisscment  dans  une  nouvelle  terre. 
On  envoyait  une  quenouille  et  un  fu- 
srau  à  quiconque  pouvait  se  croiser ,  et 
ne  le  faisait  pas.  Un  bruit  se  répandit 
que  Tabbc  de  Clairvaux  avait  des  révé- 
lations ,  et  faisait  des  miracles  ;  un  de 
ses  disciples  publia ,  dans  un  écrit, 
qu'à  sa  parole,  les  aveugles  avaient 
vu ,  les  boiteux  avaient  marché,  et  les 
malades  avaient  été  guéris.  Toute  la 
France  fut  convaincue  que  le  ciel  or- 
donnait la  croisade,  et  si  fort  préve- 
nue que  le  succès  de  cette  expédition 
dépendait  du  saint  homme,  que ,  dans 
une  asemblée  tenue  la  même  année  k 
Chartres ,  on  lui  offrit  le  commande- 
ment général  de  l'armée  ;  mab  l'cxem  - 


38«  BEn 

|»!r  de  ricrro  rtiniifc  ^tn\t  trop  ré- 
cent pour  «trc  suivi  ,  ci  Ucriiiiid 
«rnil  trop  ti'cspiit  pour  sVxpof.rr  au 
m^nc  rirliaiip.  Il  nTiis;i  donc  un 
emploi  qui  ne  convenait  poïrii  à  uii 
liuutnK  fie  soDcUt;  et,  Undis  (pic 
tint  âr.  braves  grns  .lUairnl  aveu|;lc- 
meiitchnrher  en  Orirnt  \a  ploircou 
la  niort ,  Bernard ,  conicnl  de  son  rûlc 
de  prfdif.ilrur  ri  de  l\iRiim:\UiTp' , 
s'ocdipa  il  rofotcrlrscrrrursdiiuioiuc 
Raniil,  f.iiiAti(|n<>  fiirien^  f[iH  etii^.i^coit 
Ici  clirtticns,  au  nom  d'un  Vvm  de 

Jk'ii\,  â  e^flrf;er  tous  les  ]u\t\,  II  rcTuLi 
I*  crteut^  de  i'icn-e  de  HiMirs.  de 
Gtibf  ri  (le  la  Porec  ;  d  confondit  Éon 
de  ri'iUiiK-  ri  les  partisans  dWni.iiid 
de  fircicia.  Le  mauvais  succès  de  la 
croûade  excita  de  vinlrntcs  reVlaina- 
lions  contre  cdui  qnon  en  reg.ird^il 
gencralcnient  eomme  Tauteiir.  11  «.e 
crut  oblipe  de  publier  son  apoto^ie^ 
d^ns  laqiicllcil  rejeta  ce  m^iuvai»  ancres 
sur  ftcs  \miaLlrs  causes.  Des  çcné- 
raïusans  expérience ,  et  presque  ftaiis 
▼ues  eondtiisaient  à  l'aveuture  ,  dans 
«les  répons  inofnnues.drs  tnultûiides 
de  soldats  sans  discipline  et  s.ms  su- 
bordinaliun.  IIsrur'*nUromprs,  traîna, 
«iirpi  ii  el  battus  :  \\s  devaienlPélre.  F^^i 
loigrfn^-ralcdclaProvidrnre  esldeliiis' 
seragir  tes  causes  .secondes  ;la  conduite 
des  croisas  ne  mériiait  pas  qu'elle  y 
de'rogeât  par  un  miracle.  Telle  fui  en 
substance  la  ref>on.se  et  en  znOrac  temps 
la  justiûcatioQ  de  S.  Bernard  (i).  A» 
milieu  des  apiatious  (pic  lui  causèrent 
tant  de  vùyage^s,  de  missions  et  de 
contradidioDs,  îlsc  plaignait  souvent 
delà  vie  mondaine  (ju'il  menitil  maigre 

(%)  tt  WaperccTiùr  i1»ns  U»  croï^ad*»» 
«|ut  iJrt  prtfiiMh  nriiici  qui  rotucnt  d^li- 
Ti-er  lin  (mnboiurnPalc'ftline,  cMtniOd- 
Irrr  un«  vue  trrit-ljfirnér  fii  Iii«intrr^  il 
t^ii^iSMit  oon  M'itleinrTit  lie  U  (Jf^livrnnce 
«Jr  r.t  lombcïit)  •.nrv'' ,  mai»  enroi*  Hr  m- 
♦«ir  <^m  ilLvaUrcmpuruu'  »ui  lutviic, 


iiEn 

lui.  41  Je  ne  sais  pins ,  '  -  'jw 

»  je  suis;  jf  oc  vu   n:  \  ta 

0  en  mondain.  •   '  -  ua 

terme  à  celte  d'     ,  '"^ 

daiis  son  abbaye  de  x 

selivrs  jusfpiaUtindi   

des  livres  ^ainU,  rtJHX  rienwidfU 
plus  ri;:oi!rntsf  |»enircne<'.  SotiCor]i«, 
îleja  .ilT^iblipiir  ses  travaux  npo^oli- 
qu(s,  snccomlia  aux  Jiiisteritcs  êMt- 
t!(pu's.  It  mourut  le  lo  avril   it5^, 
dans  la  (i5'.  année  dr  son  ;"»_ 
avoir  fniidr  ,  tant  en   Fri' 
AileiH-mne  cl  en  Iulle,rei 
ni;i)soii!i  <ïe  m^r  ordre.  On  1 
Idpbequc  voici,  rt   <p' 
rapporter,  it  e^iuse  de  ^ 

ClmrK  «1101  **n»4,  Md  cl«na  «alltbin  >  '^'> 
<■'  '  -     '       ,     !..«,-,., 

trfmlrAfMir 

'  — "■'  '  i-.k.-  - -.«, 

Il  fnt  cauoni><^vivec  uue  »olctiiutc  MU 

exemple^  viojit  ans  .ipr»;s 

par  le  pape  Alexaiidn-  UI 

eelt'brc  sa  fcte  le  'Jto  août.  I. 

miut  des  bernardins,  srs  dî 

consistait  en  une  roi» 

no  seapulab'ect  nn  oij  <  n.  Ij» 

robe    était  serrer  d'une  ceioturr  de 

laine  noire:  au  clio-uv,  iU  tii'TU''rf 

une  grande  robe  blauclio ,  ct 

un  eapucbun  et  uue  oiotctf' 

résisterons  point .iti  plaisir- ' 

dans  cet  artiele  le  portr,»tt  qu  -.  <- 

cet  homme  ce'Jèbrc  un  dr  uosunilnirt 

underncs,  qu'on  ne  peut  amwrrde 

prévention  en  faveur  des  ber*'»  dr  U 

religion  (  M.  Oaral,   '" 

ger  y  «  ^mI  bonmii 

»  (>cut-ctrc  cteiTc  sur  îau  aii.Ii  ulw 


ott  d'un  cultQ  rniirnit  dr  lj|  citU 
favnrtiblr  par  ■Tcltnir  à  fi^imrJ 
drtputÎMiief  d  r»cUiAg(i ,  rm  d' 
qin  n  l'nîl  rrvivrv  rbec  \r%  mndi 
l^ènte  dr  la  «lorte  ntilitpui/,  ri 
•rrvitudp    )»  (  M.  IIB  CuAtIL&uri 

lUitciaiix  etc.) 


BER 

•  influeace  ausû  cxtraorcIîaAÎre.  En- 

•m  tninéTersUTiesoIitaîrect  religieuse 
»  par  un  de  ces  SGOtimcnts  impérieux 
»  qui  n'en  laissent  pas  d'autres  dans 
9  famé,  il  alla  prendre  sur  raiilcl  toute 
»  la  puissance  de  la  religion.  Lorsque, 
«  sortant  de  son  désert,  il paraissaitau 
m  milieu  des  peuples  et  des  cours,  les 
n  auste'rità  de  sa  vie,  empreintes  su  r  des 
»  traits  où  la  nature  avait  re'pandu  la 
»  grAceetk  force,  remplissaient  toutes 
»  KS  aines  d'amour  et  de  respect.  Élo- 

*  qncot  dans  un  siècle  où  la  pensée  et 
w  les  charmes  de  la  parole  e'taient  abso- 
shmient  inconnus,  il  triomphait  de 
»  toutes  les  hcrc&ics  dans  les  conciles: 
»  il  frappait  de  terreur  les  courtisans 
»  jusqu'au  pied  du  troue,  il  faisait 
»  Jbndreenlarmeslespeuplesaumilivu 
9  des  places  publiques.  Sun  éloquence 
•m  paraissait  un  de  ces  miracles  do  la  re- 

•  ligion  qu'il  prêchait.  Enfin  l'Église , 
a  diontilëtaîtfahimière,dansccstemps 
a  barbares,  semblait  recevoir  lesvo* 
a  lootés  divines  par  son  entremise  :  les 
»  raîset  les  ministres ,  à  qui  son  iiillexi- 

^     a  bif  idve'rité  ne  pardonna  jamais  un 

a  Ttce,  etne  fit  grâce  d'un  malheur  pu* 

a  bliCf  s'humiliaient  sous  ses  réprimau- 

ades,  comme  sous  la  main  <le  Dieu 

>  mêinc.  Les  peuples ,  dans  leurs  cala- 

a  miZcs,allaicntse  ranger  autour  de  kjî , 

a  comme  ils  vont  se  jeter  au  pied  des 

I      a  aniels.  Égare  par  l'enthousiasme  de 

i     a  son  Ecle,  il  donna  k  ses  erreurs  Tau- 

^     a  torite'  de  ses  vertuset  la  puissanccde 

I      a  soD  caractère ,  et  il  entraîna  l'Euro  pe 

a  dans  de  grands  malheurs  ;  mais  il  ne 

a  lâut  pas  croire  qu'il  ait  jauiais  voulu 

a  tromper,  nî  qu'il  ait  eu  d'autre  anibi- 

a  lîaoqucrcllcd'agraiidiirrmpircdcla 

a  reli^ion.Ccstpareequ*ilei;ut  toujours 

»  truojpe  lui-même ,  qu'il  ctaii  toujours 

a  si  puissant  :  ileât  perdu  son  ascrn- 

s  djntavec  la  bonne  foi.  I/Églisc,  mal- 

*  gré  SCS  erreurs,  l'a  mis  au  rang  des 
a  «ainli;  b  philosophie,  maigre  leste- 


BER 


a85 


»  proches  qu'elle  lui  fair,  doitl'eleverau 
»  rang  drs  grands  hommes.  »  M.  de 
ChoiscuiUl'Àiilccourt  a  fait  aussi  de  S. 
Bernard  un  portrait  très-éle'gant  qui  se 
trouve  dans  sou  Mémoire  sur  Vin- 
fiuence  des  croisades  ^Q.Q\xTOt\wéy^r\x 
troisième  classe  de  l'Institut.  »  S.  Ber- 
nard a  e'ie  rcg.ir<lc'  comme  le  dernier 
des  pères  de  t Église.  De  toutes  les  édi- 
tions de  ses  ouvrages ,  la  seule  qui  soit 
consultée  aujourd'hui  parles  savants , 
est  celle  de  D.  MabiUon ,  1 690 ,  en  a 
vol.  in-fol.,  dont  le  premier  renferme 
tous  les  ouvrages  qui  sont  veVitable- 
ment  de  lui  ;  savoir  :  1  **.  des  Lettres  ; 
a",  des  Traités f  5".  des  Sermons; 
4°.  un  Commentaire  sur  le  Cantique 
des  Cantiques,  Ses  Lettres  sont  au 
nombre  de  plus  de  quatre  cents;  elles 
ont  pour  ob]et  dilTérentes  questions  de 
discipline,  de  dogme  ou  de  morale  « 
et  les  affaires  de  son  temps.  Une  des 
plus  remarquables  est  celle  qu'il  écrivit 
à  l'abbé  Sugcr ,  à  l'occasion  de  la  ré- 
forme que  celui-H:i  introduisit  dans 
l'abbaye  de  St.-Dcnis.  «  Cette  maison , 
n  dit-il ,  servit  aux  affaires  de  la  cour 
»  et  aux  armées  des  rois  ;  le  cloître 
»  était  souvent  environne  de  gens  de 
9  guerre  ^  et  on  y  a  vu  souvent  des 
»  femmes  s'y  promener  avec  immodes- 
1»  tie;  À  présent ,  on  y  fait  de  saintes 
V  lectures;  on  y  chante  les  louanges 
»  dcDicu;  on  y  étudie  leslivres  pieux; 
»  on  y  garde  un  éternel  silence.  » 
Dans  ses  traités  nombreux,  on  dislin- 
gue; 1  ".  celui  qui  a  pour  litre  :  De  la 
Considération  ^  adresse  au  pape  Eu- 
gène }I1 ,  son  disciple,  et  dans  lequel 
il  enseigne  aux  papes  l'importance  et 
rcteiidu<;  de  leurs  devoirs  ;  u".  un 
autre,  adressé  aux  premiers  pasteurs 
de  rÉghse,  sous  le  titre:  Des  Mœurs 
et  des  devoirs  des  évcques  ;  5".  un 
autre,  intiluié:  De  la  Convenions 
dans  lequel  il  s'élève  do  toutes  ses 
ioiccs  couli'G  k  luxe,  Tambitiou  et 


m  B  E  R 

rinconliornce  de  rjuclquca  ccclcijas- 
tiqucs  de  son  Icmpj;  4"*  ""  autre, 
inlitulé  :  De  la  grâce  et  da  libre  ar- 
bitre^ vt  adresse  n  GuilUnmc,  abbé 
«le  St.-Thicfry.  Dans  cet  ouvrage, 
routeur  dit  ^  qiir  là  on  il  n'y  »  point 
dr  lihffle,  il  n'y  a  point  de  m<?riio; 
qu'il  y  a  trois  sorirs  de  lîbprïds,  sa- 
voir :  la  lilvrte  uaturclle  ,  que  nou» 
aruui  reçur  de  b  naturp;  la  liberté 
dr  lii  gricp,  ipir  nous  ayons  refue  de 
]a  fui ,  et  la  liberté  de  la  ^tnire  qui 
nou»  est  rési'ivccHans  le  cirl.  $.  Ber- 
nard 4  cornjïose'  qwalre-viunl-slx  scr- 
iDonx  sur  le  Cantique  des  Cantiques , 
dont  il  eherche  à  tipliqurr  les  deux 
premiers  L-hypIires  y  et  le  premier 
ver&et  du  ti-oi^ième.  Le  saint  al»be 
liFOnonçait  ee%  discours  le  mutin  »vant 
la  messe  j  on  pendant  le  travail  des 
ruains,  el  qtirlquetui»  aus^i  le  ituir,  en 
prrsenrc  de  f;rs  rrlipeuï.  Il  parl.iit 
n.ibondance,  cl  puis  il  écrivait  ce  qu'il 
avait  dit^  ou  ee  qui  avait  paru  tonrlier 
darautige  ses  auditeurs.  tJ"<?M"'*5  m- 
Tant»  critiques  ont  prétendu  qu'il  avait 
écrit  SCS  onvngcs  en  langue  vulgaire, 
ou  romance  ;  niais  celle  opinion  n'est 
fondée  sur  aucune  autorité'  respectable. 
S.  Bernard ,  comme  Abailard,  comme 
toasies  hommes  instruit  sdeson  temps, 
a  pu,dân^se»convcrsation^rjmiliêres, 
clmêmcdanslcsb.iranguesiraproviscc» 
au  milieu  de  la  foule,  pnrlcr  la  lan£^te 
romance  y  qui  n'était  qnc  la  langue 
française  au  berceau  ;  mais  d.ins  ses 
lettre» ,  dans  ses  discdurs  d'appareil , 
d.ins  les  traili^s  qu'il  adressait  ii  ses 
Aar.mts  cont'-mporains ,  ou  qu'il  desti- 
nait à  la  po^irrii^,  il  n'écrivit  qu'en 
btiii  ^  (:|ui  cuit  encore  la  langue  des 
himunes  lettnfs.  Les  ouvra^^e.s  que 
renferme  ce  premier  volume  sont  tels 
qu'il  les  a  coniposc's  ,  écrits  on  fait 
écrire  sous  sesycux.  Le  second  volume 
contient  ceux  qui  lui  ont  été  attribué», 
quoiqu'ils  ne  soient  p-is  de  lui.   Le 


BER 

P.  Mabillon  a  cru  devoir  y  ajoolCrkl 
cinq  livres  de  la  vie  de  S.  Bernard, et 
riûMoiredc  ses  niirddes.  L'éditiooMt 
enricbic  de  préfaces Irè^'instniCtÎTCly 
de  notes  rurteiises  au  bu  des  (*ages ,  it 
de  notes  plus  étendue» ,  qui  ont  été  re- 
jetcrs  à  la  fin  du  premier  voluuw!.  Mal- 
gré le  dédain  qu'un    '^  '       Wtà 
pour  les  ouvrages  >  oo 
peut  er.cure  lire  ccm  dt  S.  iUsiur^ 
ù\rc  fruit  elmt^mravcy;  phj^ir    V^ty|« 
en  est  riair,  agréable ,  pi'                   nu 
et  souvent  de   vivacité.   >                 >jiit 
donner  des  clogc-s  sans   flaltrne ,   rt 
dire    des  vcriiés  sans   offenser.  Soa 
imagination   fi*ronde   lui  foumosait 
sans  etTtrt   des  alk-gorica  rt  de»  «n- 
litLèses  fréquentes ,  mais  qui  ne  MK 
pits    toujours    avouées    par   le   p»vL 
(Quoique  né  dans  le  siMe  des  M'bolas- 
liques ,  il  nVn  prit  m  b  metlioije,  pi 
U  sérlieressr.  Ses  sermons  respirenl 
IVloqiK'ncc  du  genre,  c-'                 ire 
qui  [ténètre  le  cœur  el  |                 j  rit, 
I^cs  sentences  morales  f]u'Mti  a  ittunl- 
lies  de  ses  lettre»  ei  de  ses  traités  soitt 
plrinrsde  sens.  Sa  sie  a  été  écjite  pK 
l.cm.iistre,  Paris,  iG^O  -  i"-^  •- P*f 
Villefore,  1 704,  in  -4"-  :                   le* 
meiicet  a  donné  \Ifisiv,i^  .....  .^a/v 

de  S.  Bernard  et  de  Pierre-  te-  rént' 
rahley  1775,  iu-^"»»  ^o^wu*  que  Ton 
rcgaixie  comme  le  i3*.  de  Vlfistoirê 
littéraire  de  la  France»  L'ouvrage  d« 
Villefore  est  le  plus  estimé.  Les  ouvra- 
ges de  S.  Brrn.ird  trjdui)  m  , 
sont:  L  l'EscUellf'des  t.  .  uu 
dt*  la  manière  d>*  prier,  p*i  Julien 
Warnirr, Paris,  i(>i-,  io-l'i;  IL^'^r- 
moMS  choisis ,  par  Villefore,  t  ?37, 
inS".;  m.  Lettres,  fiar  le  mtam, 
1714*1  vol.  iu-H  '.  GuilUume  l^eroy 
eu  avait  donné  ut?e  traduction ,  1 70I1 
in-S*.  IV.  Traitt'S  de  la  conversion 
des  mœun  de  la  vie  solitaire  de» 
commandements  ,  par  Lemai^lfc  % 
i()36,in-t:i;  V.  Traité stw  (m ^WM 


BER 

re  arbitre ,  par  !c  P.  Gcrbc- 
iluuse,  1698,  iii-8'.;VT.5er- 
r  Xa  Vierge,  par  Fr.  Mord , 
61a,  in-ia;  VIT.  Senteiices 
s  ses  ouvrages,  par  le  duc  de 
,  sous  le  nom  de  Laval ,  Paris , 
n-ia.  G— s. 

NARD  DK  Veittadocr  ,  trou- 
du  la*.  siècle  ,  naquit  aucliâ- 
Ventadour,  en  Limousin ,  et , 
I  fSt  fils  d'un  domestique  , 
son  seigneur,  enchante'  de  son 
t  de  sa  figure,  prit  un  soin 
ier  de  son  éducation,  ^e  scn- 
.  ne  sut  pas  assez  se  tenir  en 
ODtre  les  charmes  d'Agnès  de 
;0D  ,  femme  de  son  protec- 

son  aveu  n'excita  que  le  me- 
.^%  toujours  tendre  et  respcc- 
il  ne  chanta  pas  moins  l'objet 
vndait  malheureux.  «  Amour, 
-il ,  si  tes  peines  ont  pour  moi 
le  charmes ,  que  dirai.s^e  de  tes 
rs7...  Ah!  fais  que  j'aime  tou- 
,  même  sans  être  aime  !  »  Tant 
itfvérance  obtint  une  rc'com- 
lien  douce  pour  un  troubadour, 
r  la  vicomtesse,  assise  près  de 

fombre  d'un  pin  ^  vivement 
e  ses  souffrances ,  lui  douna  un 
et  dès  cet  instant  la  nature  prit 
ftux  un  nouvel  aspect.  Dans 
ire ,  il  eut  l'imprudence  de  dé- 
]aDS  ses  chants  celle  qu  il  ado- 
fpoux  irrité  chassa  le  trouba- 
et  ût  garder  e'tn»itrmeut  son 
.  Bernard  partit  a  laissant  son 
en  otage,  »  et  chercha  un  asyle 
or  de  la  duchesse  Eléunore  de 
uCy  connue  par  ses  galautmes. 
ose  bien  qu'il  l'aima;  mais  il 
ppns  à  garder  le  voile  de  l'al- 
.  <  J'aimerais  mieux  mourir  du 
nent  que  j'endure,  que  de  sou- 
*  mon  cœur  par  un  aveu  tciuc* 
■•  »  Eléouorc  ayant  suivi  son 
,  Heah  11 ,  en  Angleterre,  le 


poète  ne  cessa  de  la  chanter ,  et  l'oa 
peut  croire,  par  quelques  passages,  que 
la  princesse  n'avait  pas  dédaigné  ses 
vœux;  cependant,  au  lieu  d'exécuter 
le  projet  qu'd  avait  formé  de  passer 
en  Angleterre ,  il  se  Gxa  à  la  cour  de 
Raymoiid  V,  comte  de  Toulouse,  cé- 
lèbre par  la  protection  qu'il  accordait 
aux  troultadours  :  là,  il  chanta  suc- 
cessivement plusieurs  matlresses  moins 
illustres ,  et  souvent  se  plaignit  d'avoir 
été  sacri6é  à  d'heui^nix  rivaux.  Il  nous 
reste  de  lui  une  cinquantaine  de  chan- 
sons et'  deux  trnsons.  Après  la  mort 
de  Raymond  V,  Bernard,  dégoûté  du 
monde ,  se  retira  dans  l'abbaye  de 
Dalon  en  Limousin.  Tout  porte  à 
croire  que  c'est  à  tort  que  l'on  attri- 
bue à  ce  troubadour  une  pièce  de 
vers  datée  de  Syrie  ;  du  moins,  il  (>a- 
raït  certain  que  Bernard  n'alla  jamais 
dans  celte  contrée.  P— x. 

BERNARD  d'Auriac  ,  troubadour 
du  i3*.  siècle.  Les  manuscrits  lui  don- 
nent te  surnom  de  Maître,  ce  qui  an- 
nonce qu'il  n'était  point  geniilhonuuc. 
Il  ne  nous  est  parvenu  que  trois  pièces 
de  ce  poète  ;  1  une  contient  des  équi- 
voques peu  décentes ,  sur  le  jeu  dc^s 
échecs  qu'il  désire  jouor  avec  sa  mat- 
tresse;  l'autre  est  un  elogc  fort  com- 
mun d'un  troubadour  contemporain; 
mais  la  principale  et  la  seule  qui  mé- 
rite quelque  ittcution ,  sous  le  rapport 
historique,  c'est  un  5i/vento,dontrob- 
jet  est  la  croisade  publiée  par  le  papo 
Martin  IV,  pour  tirer  vengeance  dts 
vêpres  siciliennes.  Dans  celte  pièce, 
Bernard  d'Auriac  prédit  le  succès  d'> 
cette  croisade,  qui  causa  beaucoup  de 
maux,  et  n'eut  aucun  résultat.  P — x. 
BURINAKD  DE  LA  BABTB£,ar- 
chcvê(|uc  d'Auch,  doit  être  compti.* 
au  nombre  des  troubadours  du  1 5  . 
siècle ,  puisqu'on  a  de  lui  un  sirvente , 
dans  lequel  il  célèbre  les  bien£iits  d'une 
paix  qu  il  regarde  comme  prochaine  : 


* 


rxSe  HER 

celle  \nhct  CM  eniprôtite  d'iin  eiprtl 
<1<*  niiHitrrjtttiu  ilsacz  rare  tl:ius  ces 
temps ,  vi  tuiilniriT'  aux  dciscm»  di*  la 
cuur  de  Ruinr,  qui  le  fit  déposer  pcu- 
tiiini  h  {;uL'rre  des  Albigcub ,  sims 
prtitrxic  que  la  diM'ipliiie  de  son  diu- 
rèjr  rlnit  rcUchcc^  cl  que  sa  conduite 
éXMl  peu  re;;ulicrc  :  c<r8  accti^alioiiS 
sonl  prii  d'At-c^rd  avec  les  priucipfs 
que  le  poirtc  professe  daii>  le  sirvcnte 
<jue  uoiis  avons  cite.  F — x. 

BER.NAHD  PTOI.O!\rKl  ^S.  ),  ne 
en  t-i'-i,  d'une  des  prciuîère^mjîsuii& 
«le  Sienne,  y  remplit  a wc  dislinclion 
la  ebnire  de  prolesstur  de  droiï,  et 
occupa  les  premières  chji'};es  de  sa 
pairie.  8e  %*uvant  nien.irc  de  perdre 
la  vue  par  un  graud  mal  d')cu3.>  it  Ût 
T<vu,  s  il  eu  guerisiait ,  de  quitter  le 
monde,  et  de  se  consacrer  pour  tou- 
jours au  Sterviecde  Dieu.  11  gumi  ef- 
Jeelivenienl,  tt,  en  exm.-liou  de  son 
Tant,  il  rendit  ^a  biens ,  eu  di>tnLua 
le  produit  en  aiunôuc*,  et  se  mira  , 
avec  deux  autres  nobles  sitoinois , 
P.^lrieeet  Ambroise  Pirolominij  dans 
un  désert  d'un  acres  dinicilc ,  à  dix 
milles  de  Sienne.  Il  cli.ini;ea  .iloi'S  son 
nom  de  Jean  eu  celui  de  Bernard, 
et  bitû,  avec  ses  deux  cunipas;uons 
de  retraite,  un  oratoire  et  des  cel- 
lules. Sa  re'pu'ation  lui  .iitira  des  dis- 
Ctplef.  Ils  furent  défères  à, lean  Xïl , 
comme  des  lie rtf tiques.  Ce  |»ape .  après 
sVrre  informe  de  leur  manière  de  vi- 
vre ,  autorisa  Bcnianî  à  établir  un 
rjrdre  rrligini\  sous  la  if'gle  de  S. 
Iknotl,  Cet  oidre  fut  e'rÎRéeu  i5u», 
soti»  le  titre  de  Con^i;tUion  df  la 
Ficr^c  l^ttrie  du  ni'int  Ol'wet  , 
nom  du  lieu  de  sa  retraite.  U  donna 
Thabil  bliinc  »  ses  rclipieux ,  prali- 
ijui  avec  eux  de  j^rauiics  austeritc.t, 
r|  inuunit  te  'Jio  aufit  iô\H.  1^  con- 
gn^ation  des  olivelanH  était  tvH- 
ncmbrcuse  en  Il;ilie.  Leur  priuripale 
moi&oii  cuit  celle  de  Sic.  Françoise 


HEU 

^  Aû»l#.  n  X  ar-iTt  .ntîxji  de*  nii- 
ciruM's  du  11  qui  portùrvt 

le  mOme  iui'r,  .  _  .'leni  U  tD^Dt 
règle.  T-~ a. 

REnN\nD  DE  BADE.ro^.  Bi&x 
(  maison  de!. 

BÏ'K:naKD-LE  TREVISAN,  6- 
meux  aleliimi^re  du  i^',  siècle,  ni 
à  l'adoue  en  i  JoG.  Son  surrintu  vieM 
du  titre  quM  se  donnait  Je  <vm*^ 
de  U  Marehi:-Trn»ane.  11  .»  bc4tf 
coup  travaille  sur  Je  gron'^-rin-ntf. 
et  SCS  ouvrages  ont  it.  !,:r. 

rhcs.  lU  sont  atqnnnl  iitp» 

blLS.Ce  sout:  I.  /'  rhtdker- 

meiicd  /iV>.  //',  m  .   i  î'i', 

i5y3,  i<i45;  bâie,  r>i..:.  :..  :/^im 
historica  -  dnç,innticutn  Tripi  x-**^ 
cutn  J,  F,  Pici  Ubris  tribus  de  aurOf 
Lirsellis,  I  5(jH,  in-8\;  111.  Tram- 
tus  de  iccTttlissimo  /  -'  '  '  ntm 
opère  chemico^ei  rcsj  ''\u- 

main    de   /tnnnnia  ,    i  .o  ; 

Lips. ,  iUo5;  W .  Opn  -lum 

de  lofiide  ftfiilosophorum  ,  eu  ir*it- 
çais,  Anvers,  l 'Ki^  ï  en  allmund, 
ï.eipxig,  i6n5;  HclfûslaH  ,  i-i7;V. 
Bernnrdus  rtulm*fu\ ,  'vel  oput  et 
chmiid  hiilorico-do»maxicum  è  g^A 
iico  in  latirutrn  vtrsum. ,  l'i.in,  î.n 

BRRNARD(rLAm>i>BAinu...... . 

ne  à  Uioni,  dans  le  lfi^  sictie ,  a  ira- 
<luie  du  latin  en  franfû»,  niisBoirt 
de  celle  ville,  Lyon,  iSSq.  în-i6. 
Duvcrdicr  a  nt'gliv;c  de  nous  Ciireow- 
naîuc  l'auteur  oïl^ina!  Jl-  tTtte  bis* 
loiri'jil  se  contente  de  nuas  .vpprr»- 
dre  que  Bernard  ar.iil  £jit  ^.^  !r:i(ïa*> 
lion  sur  un  livre  rciit  à  I.)  n. 
les  auteurs  Jel.i/.*iM./inf. ./ 
qui  n'ont  fait  auruue  . 
égard,  et  qui  n'ont  p.» 
le  litre  e\a(1  de  net  ouvr.ij^e ,  soal  bien 
louiits  eicusabU'4,  puisque  le  priDt> 
pal  objet  de  leur  cotupiûiion  âa  'àt 


BER 

rciiseiguemeuts  positifs 
us  qui  ODt  traitéde  notre 
ïnéralou  en  particulier. 
ât  des  Ters  français  ,  et 
ler,  àia  suite  de  son  Ilis- 
>m,  une  pièce  intitulée 
;  des  Odes  et  des  .Épi- 
a  ,  de  plus ,  traduit  en 
;e ,  par  forme  de  para- 
Dnverdier,  VEpUre  de 

Romains ,  Vffjrmne  de 

Psaume  1 06*. ,  ïijon , 
.  Il  avait  achève  la  tra- 
'pitres  du  même  apôtre  ; 
tdecetouvrage,  termine 
it  jours  avant  sa  mort,  se 
!  les  mains  de  son  impri- 
it  notre  biblioitiëcairc  ; 
t  placer  la  mort  de  Bcr- 
586.    '  W— s. 

)  (Etienne),  avocat,  né 
53,  plaida,  pendant p)u- 
s ,  avec  distinction ,  au 
cette  ville,  et  fut  député, 
;  ëtats-géne'raux  deBlots , 
at  de  Bourgogne.  Il  pro- 
nte  assemblée  une  haran- 
ible  par  le  courage  qui  y 
n'en  exclut  ni  la  décence 
ion.  Au  rapport  de  Pas- 
>i  n'en  témoigna  aucun 
ent  à  Bernard,  mais  au 
ma  d'avoir  parlé  on  hom- 

qui  lui  avait  dit  ses  vcri- 
tnscr,  toutefois,  n  Nommé 
m,  et  ensuite  conseiller 
t,  Bernard  fut  entraîné 
i  de  la  ligue,  et  servit 

les  projets  du  duc  de 
ïst  sans  doute  une  tacbc 
î;  mais  des  qti'il  eut  re- 
rts,  il  ne  négligea  rien 
rcr;  et  dès  qu'il  eut  prête 
cnri  IV  ,  ce  prince  n'eut 

plus  xclé  et  plus  fîdcîc. 
:trgd  de  faire  rentrer  la 
ciUic  tiàui  roboi&saaoc  dt 


BER  287 

son  roi  légitime,  sVcquîtta  de  celle 
ncgoci.'Uiun  difiic:le  avec  autnit  de 
dextérité  que  de  prudence,  Henri  IV 
Ton  rccompeasa  en  le  nommant  lieu- 
lenant-géuératdubailliagedeGli.iluus- 
sur-Saône.  Il  eu  remplit  les  fonction» 
d'une  manière  satisfaisante ,  et  mou- 
rut subitement  en  celte  vitlc ,  le  18 
mars  1609.  âgé  de  cinquante-six  ans. 
Sou  fils  lui  (it  élever,  dans  l'église  des 
Minimes ,  un  mausolée  qu'un  voyait 
encore  i!  y  a  peu  d'années.  La  barau- 
gue  que  Bernard  prononça  aux  états 
de  Blois ,  a  été  imprimée  plusieurs  fois 
séparément,  in-4*'>(^tin-8\,  et  dans 
les  recueils  du  temps.  On  a  encore  de 
lui  :  I.  uu  Discours  de  ce  qui  advint 
à  Hlois  jusqu'à  la  mort  des  Guises^ 
imprimé  séparément  et  dans  les  Mé^ 
moires  de  la  ligue,  ainsi  que  dans 
quelques  éditions  de  la  Satyre  Afé- 
nippée;  II.  un  Avis  à  la  noblesse 
sur  ce  qui  s'est  passé  aux  états  de 
Blois,  en  1 588  (  sans  nom  de  ville  ), 
iSqo,  in-8^  C'est  un  libelle  très- vio- 
lent. Il  en  parut  plusieurs  réfutations. 
III.  Une  Traduction  en  latin  de  la 
Conférence  de  Suresne  ,  écrite  en 
français ,  par  Honoré  DulaurenL  L'ab- 
bé Papillon,  dans  sa  Bibliothèque  dû 
Bourgogne,  dit  que  l'original  ëlait 
latin,  et  que  Bernard  l'a  traduit  en 
français;  c'est  une  erreur  qu'il  n'est 
pas  inutile  de  relever.  IV.  On  Dis-' 
cotais  de  la  rédaction  de  Marseille ^ 
et  quelques  autres  ouvrages  manus* 
crits.  —  Son  fils  atué  (Jean),  né  à 
Dijon  eu  1  S'-fi ,  fit  son  cours  de  droit 
à  Toulotise,  revint  ensuite  dans  sa  pa- 
tiic  et  s'y  maria;  ce  qui  ne  l'empccha 
pas  de  satisÊiire  son  goût  pour  les 
voyages.  Il  fit  un  assez  long  s^our  k 
Home ,  puis  â  Naples ,  et  ne  revint  k 
Cbâlons  qu'après  la  mort  de  son  père, 
auquel  il  succéda  dans  la  place  de  lieu- 
teuant-gcnéral  du  bailliage.  H  en  rem- 
plit les  fouctiom  jusqu'ea  i65 1«  et  le 


i83  UEB 

roi  lui  accorda  k*  tiUr  de  cousciller 
d^é\3i ,  en  le  nomm.-int  viromie  ma ycur 
étf  Clùlons.  Ou  .1  de  lui  des  ffaran- 
guffs  et  dts  pof^sies  latinrs  ijui  proti- 
vcut  qu'il  ii*ctait  ni  orateur  ni  poêle. 
On  trouTcra  Li  ti^te  dt*  ses  protltic- 
lions  djns  l*ouvraj;e  du  P.  .htcoh ,  D<r 
clarii  svrifftor,  C*ibiUon. ,  et  d-iiis  la 
Bihiiothetjue  de  Bour**oç;ne.  W — ^. 
BKUNaRD  (  a^uot:.  dit  w  i^a^- 
vre  prêtre  y  cl  vulgairrmeut  le  Père 
Btmard^awXTeÇiU  d'Éiironc Bernard, 
naquit  à  Dijon,  le  '^ti  dec.  i588.  La 
TÎVAcilc'de  SOL  iraagîuarîoii,  IVnjouo- 
ineut  de  son  ur.ictôrc,  les  saillie.^  de 
SQO  esprit ,  le  firent  âa'ueillir  dans  les 
meilleures  âucietr^,  duut  il  ainKtit  à 
partager  les  pUi^ir%.  Il  avait  sutiout  le 
talent  de  coiitre£iirc  .m  udluifl,  de  la 
voix  ,  des  gestes  fl  d«s  nwnieres,  les 
personnes  même  f|u'il  i/avjiit  vues 
qu*iine  seule  luis.  M.f^inus^  evêque 
ne  ÎJilUy ,  lui  Jiya»l  propose  d'entur 
danslVtcit  ecclésiastique,  uù  il  lui  eût 
iié  facile  d'obtenir  de  Tuvaiieement  : 
«  Il  nV  a  presque  poiul  de  beuénces 
■  dans  nuire  proviÉioe  à  nominatiun 
tt  royale,  répondit -il  nw  prcLit;  pauire 
I»  pour  pauvre  »  l'aimfî  nueu\  être 
*  pauvre  genlilbuinme  que  jLiuvrc 
»  prêtre.  »  H  s*aïtarhdà  M.  de  Bdle- 
pwde ,  cniumandant  eo  Bi>Mtt;o^ne 
et  gouvcrueur  de  Dijvn.  qui  rcuï»il 
mieux  que  T^H^que  de  Drllay  k  lui 
iaiiT  prendre  I eiiit  culcsia^iique.  eu 
promettant  de  lui  pritcurer  des  be'né- 
ficcs,  et  l'eninicn:!  à  la  cour,  où  I>«r- 
naixi  60  Ht  bientût  recliercher  p4r  bs 
tncraea  qualités  qu;  rai'aiciit  rrnrfu 
Tboinme  â  l.i  niodc  dr  ^i  provÎDce. 
Pend.iiit  qu'il  |wutj;;c.iit  sou  temps 
entre  l'étude  de  la  tlienloçic  et  la  ic- 
présentatiuu  des  pièces  de  société ,  le 
P,  de  Condreu  ,  penéral  de  rOralûite, 
bii  ût  sentir  la  bizarene  de  celte  tic  , 
inoiûe' profcJiue ,  moitié  sacreV.  Il  con- 
•eutit  â  rcccToïr  U  prêtrise ,  et  Tuulut 


ce'Iebitr  %à  urvuisèrr  mm*  dau  II! 
cliafK'ltede  iflùtel-Dt 

p.iiivrc5  quM  y   avait  ■ 
de  ses  {ureuts.  Dès  ce  t 
appeler  le  Pauvrr  pi 
sacr.i  ' 

VrCAi  '  ■   ' 

ment.   Apie»  avoir    ; 

dans  ni  exerriee .il  ,i i , 

à  tlii^pital  de  la  Chante;  %^t 

les  places   publiques ,  011    il 

avec  un  zèle  à  toute  rprcovc,  et 

éloquence  vive  cl  natiircH»  qui  luî 

rail  de  nombreux  auditeurs  de  la  < 

du  peuple.  Ses  .    ' 

soutenues  par  d'-  .m 

pour  lesquelles  il  tiuuva  dc4  ttis 

ces  dans  le  produit  d'tni   beVïti*^ 

4ou,ooo  livicsqui  lui 

vendit  pour  soulager  I 

(-1  dansle  produit  des  q  1  u 

l\  b  cour  cl  à  ta  lille  :  * 

des  pauvres  cl  des  m..l 

à  alui  dea  malheureux  .. 

les  prisons.  Mu&ieurs  crimiAck< 

conduisit  sur  t*ccliafjiud  uiiàU , 

luucbes  de  ses  exburijtiuns 

leur  supplice  dans  dr  ' 

nieuts  ne  pénitence.  \^. 

CCS  exercices  si  pcntbiç.s  et  u 

tauts   en  apparciirc ,  le  P. 

avait  I  \\   bumettr 

qiu  at'>  '>ii  des  personi 

plus    baut   rang.  I)   savait 

concours  \  pruiil  pour  en   lui 

contributions  rlestinees  à  les  cl 

l.e  canlitulde  Riclirlit-u  I.rirï'^w4i 

jour  de  lui  demander  •, 

a  Mouscij?ueur,luidil-u    |>  j. 

n  cniiueULC  d'ordonner  que  Toai 

»  de  meilleures  plarirln 

1)  dans  Irqnel  je  condi 

V  au    beu  du  supplia  ,  ^Un 

»  crainte  de  tuiubrr  datit  t.n  rn<* 

tt  cmpt'rbe  pas  de  xc  i . 

■  Dieu  avrc  aitcntioD. 

Ucu  ^6  loui  ce»  rzcrdocA  de 


BEh 

iignr^mulo  (le  S.Vin* 
>u  corii«upor;iin  l'tson 
I  odrtir  de  saiatrié,  le 
.  Ue  cJergé  de  France 

idiî,  en  it>58,  le  sénii- 
li^f*rfNi,  ainsi  Doiumc 
ii  tniiffcs  que  J.-C.  i 
terres  Ce  séminaire , 
oiiugtir  lie  Stc-GcDC- 
dccciix  de  Paria  où  se 

Keures  c(iidc5.  On  a 
meut  du  révérend 
et  se  y  pensées  pieuses  ^ 
in-tt"'  ;  elle  Récit  des 
fs  à  ta  mort  dit  rêvé- 
lard,  ïliid.,  m^*raean- 
apillon  cite  encore  de 
nspendant  sademière 
f»  du  ^.  Bernard  a  éié 
î.^wïhe ,  pnr  le  P. 
■I  de  lj  Srrre ,  par  Fr, 
r  le  H.  Lemp^recj* ,  jé- 
"nièrc,  publiée  à  Paris, 
•i,  es!,  suivant  Prosper 
^npletciuenl  ridicule  par 
s  rcvcîations,  et  Ic^i  mi- 
B  e>l  remplie.  T     o. 
(CfliBLEs),  conseiller 
«leur  ordinaire ,  liisto- 
bVance ,  lie  Ji  Paiis  ,  le 
i5-i ,  mon  rn   l'ijo, 
lis  grande  partie  de  ses 
itoirr  t\r  France.  Ou  a 
^  sujet  :  I.  /<!  Conjonc- 
■,  ou  Discours  pour  la 
m  de  l'Océan  a^'ca  ta 
• ,  par  te  moyen  d'un 
rpjgne,  i6i*S.  in-^".; 
fur l'état  des  finances, 
.  in-î'.  ;   m"  Histoire 
de  Louis  Xtit  contre 
mres  reftelles  ,  Paris  , 
l633.  in-ful.tt  Celte  (Mi- 
^e»SoroI.pJ^leuldc  Ber- 
I  lircc  qu'.'i  deux  ou  trois 
rcxcmplaircs  :  v   nuis 


U  E  R  '^89 

rotirraf^  se  retrouve  tout  entier  dans 
XllUtoire  de  Luuis  Xtil.  »  IV. 
Carte  généalogique  de  la  rojralemai^ 
son  de  Bourbon ,  m'ecles  Eloges  des 
princes .  contenant  des  remarque^ 
ivmmaires ^  Pans,  i634  ,  in-folio; 
ibid. ,  1 040 ,  in-folio,  &uus  le  litrr  de 
Généalogie  de  ta  maison  de  Bour* 
bon,  V.  liisioire  de  Louis  Xîtl ^ 
juiqu'à  la  guerre  déclarée  conttt 
les  Espagnolnf  avec  un  Discours  sur 
la  vie  de  l'auteur  (  par  Cb.  Sorel  ) , 
Paris,  i6.|6,  in-folio.  Dans  celle 
histoire ,  se  trouve  un  Sommaire  de 
celle  des  hcrciiques  de  France,  api 
pcics  Cnlvûiistes,  depuis  Françoisl*'., 
pour  servir  d*intellit;cncc  de  ce  qu'ils 
ont  Ciii  sous  I^ûuis  Xlll.  »  Bernard, 
•  dit  le  Gendre,  a  aussi  peu  de  st^le 
r>  que  de  goûl  ;  il  rainasse  avec  soin  des 
*»  bagatelles,  donne  trop  de  louanges , 
n  et  fjit  abtis  de  dj^rt^ssiuns.  »  On  peut 
con^ulter,  sur  oetautcui%  les  Mémoi- 
res de  Nicéron  ,  loni.  XXVIU  >  pg. 
5s0.  D.  L. 

fiEimARD  (Edouard),  astro- 
nome, pliilolo[;uc  et  critique  anglais , 
né  en*  i638  à  Perry-St.-Paul,  près  dt 
Tuwceslcr ,  dans  le  comté  de  Nor- 
lliamplon,  commença  ses  e'tudes  dans 
IVcolc  des  Marchands  -  Tailleurs ,  k 
Londres, et  pas<uiensuiteà  runivcrsite 
d'Oxford,  où  il  fit  drs  progiTs  rajûdcs^ 
particutitTcmeni  dans  \es  langue<^  an- 
ciennes et  orientales.  Il  apprit  ensuite 
les  maihéma tiques  sous  le  docteur 
Walîis,  el  se  montra  digne  d'un  tel 
maîii-e.  L  fil,  eu  iWB,  un  voyage  k 
Leyde  pour  y  consulter  quelqiws  ma- 
nusrrits  orientaux ,  que  Scaliger  et 
Warner  y  avaient  poswfdcs ,  i)artii:u- 
litreiHpni  la  Version  arabe  ac»  5*. 
G',  el  y.  livres  des  Sections  conique  h 
d'Apollonius  de  Pcrge,  dont  le  le\te 
grec  se  trouve  perdu ,  et  dont  il  sViiii 
proposé  de  donner  une  traduction  U- 
tuic;  iiuis  il  abandonna  ce  projet.  £a 

19 


:i«jo  BER 

l6n5,  IVvéquç   df  Balli   cl   Well» 
le  cboisii  pour  son  cltApcUiii ,  et  il  fui 
noinnic,  la  même  auiWc,  |'.iu(e&«cur 
d'asirnnomic  à  0\f«rd.  1^  comte  d'Ar- 
liD};t(>n  renvoya  in  France  eu  1^76, 
en  qualktc  de  {^ouvcriifur  tie%  jruucs 
duci  df  Grjtftnn  ri  de  NdrlhumbiT- 
htid,  Gis  iidluirlb  lll-^.Il.lrIe^  11  L-t  de 
la  diichcs.sf  dcClevfUnd,  qui  ctaii  ut 
alotï  à  Kiri>  avrc  leur  nirrc  ;  mais 
Sti  h^ibitudcs  ol  la  siinpliriir  rlf  ses 
tcaiiièrcs  «e   U*uuvaxit    peu  d'accurd 
arec  S.1  Mtudiiun  ,  il  rcTÎut  un  an  aprcs 
k  Oxfoid  pour  se  livrer  uniqutnirut 
à  ses  éludes  chéries.  Il  fit,  en  i685, 
xm  nouveau  voyage*  en  Hollande ,  re- 
vint en  1C84  prendre  à  Oxford  le  dc- 
gr<f  de  docteur  en   rhéologie,  et  fut 
uomnié  recteur  de  Bright^ell .  dans 
le  comte'  de  lîcrk.  Il  resiçua,  j>eu  de 
temps  après ,  sa  place  de  professeur 
dastrotioniie.lleiaitdrpiiislong-trnips 
drguûttf  de  celte  élude,  r|ui  nereud^it, 
disait-il,  la  vie  ni  meilleure  ni  plus 
heiireu^c;  il  uc  cessa  cependant  (wmt 
de  rcsidrr  dans  Tunivcri^te.  Il  épousa , 
tu  1695,  une  très-jeune  femme,  et 
fit  avec  elle,  eu  1O96,  un  troiMcmc 
voyage  en  Hollande.  Il  moruul  peu  de 
temps  après  son  retour,  le  aa  janvier 
161J7,  âge  de   ciiiquaulr- neuf  dn.t. 
Voici  !c  polirait  que  fait  de  lui  le'cc- 
lobn-  Huit,  cvt-qtÉr  d*Avranche,dan$ 
son  livre  De  rébus  ad  se  pertinenti- 
hus  :  u  Eduardiis  HertutrtiuSy  An- 
î»  ^ht'i .  çuf'm  païui  hac  œlnte  ae/pii' 
9  parabnnt  eruditùj/u.s  lande  ^  mo- 
»  desUàveropenenuUi.»  Se^  princi- 
pales productions  sont  :  I.  Traite  sur 
itf  anciens  poids  et  mesures,  imprime 
pour  la  prcinicre  fois  à  lu  fin  du  Com- 
mentaire du  docteur  Po<:ot  V  sur  Osée, 
«t  ensuite,  avec  Ueaucoup  d'augmenta- 
tions, en  lalin,  Oxford,  i(W8,i»-8'.; 
11.  Déi'otions  privées,  etc.,   itiSg, 
în-iu;  lu.  Orbii  eruditi  Utterawra 
à  chMracicrc  SamariiiGo  dcducla  ^ 


BER 

Londres ,  1 OB9 .  ubiean  ; 
voit  reprévnteji  1rs alptal 
reub  peuple»,  ainti  qut*  li 
fions  uMlces  dans  lei  adcj 

5 rime  eu  I75i>.  par  Ir»  «otj 
es  aiiLc  ■  '■'  V 

Eteint' 

«  la  suite  Je  U  Ciàitt 

saxonica  de  UicLes, 

iu-4'M  V.  Cftronoiopii^  Si 

synopsis,  (Hiblice  dafis  les, 

ditorum  Lipsiemin»  i6y: 

criptiones  grtec^  Paln^ 

h^)àt ,  1 6t>9 ,  iu-8^ ,  avec  du 

de  Th.  Smitb.  VU. 

sur  rasirouomie ,   11 

Trtouactiurtt  phii 

sociélc  royale  de  Lobdrc* 

et  eommeatAÏres  mit  dii 

sciejitifiques.  Il  a  laisis^, 

Us  manuscrits  de  phisini 

qui  n*onl  point  ete  luiprti 

rentes  aiIlcclioDS  qui  ont  rî£ 

tées  aptes  sa  mort 

thrquc  bodleieiuie.  U  av; 

projet  de  donner  des  cdi 

les  aucicn^  njatbi-mjlicici 

avoir  appelé  à  sou  secourt! 

vauts  qui  pouvaient  1% 

dcji    réuni    brauroHj^ 

pour  rel  ouvrage.  Il  CUJ 

essai, quelques  feuiilel 

une  tiadiicliun  latine 

taire  ;  mais  il  renonça  k  koo  eotl 

lorsque  f)!ar΀.s  U  l'envoya  ra  I 

La  rie  d'I  idouai  d  Uornani ,  e 

latin  parTli.  Sniiib,  a  éiêtmpi 

Oxlord,  1704. in-8'. — lioan 

tique  anglais ,  du  ménie  nuxn,  a 

dans  le  ir.  sièdr,  un  Abrtg 

Bible ,  et  le  Guide  des  jurés ,  < 

nantiras  sorciers.  ^ 

enDaupbiné.  le  1". 
Sou  père,  ministre 
formée,  lui  fil  faii 
études  au  collège  pi 


ttt 


9r)i 


iic  à  Ccii^ve  ftïre     t^oo,  4  vof.  in-fnl,;  II.  le  Thè^u 


tohqiic  c(  de  philo- 

frru ,  (Joiit  U  oonnaiv 
,  dâii!«  ta  suitf ,  la 
sacres.  De  i-eïour 
fut  |Ji^mii  au  mÏDis- 
tiif;i-(|uatrcau.v;  mats 
■  puliiitjiicrarDl  contre  Je 
jrdonnances ,  il  s'eufuit, 
\Xit  d'eu**  Arrête,  se  rcfu- 
!.  et.,  ne  .s'y  trotiTant  pas 
îirelé,  à  f^iuMiioe,  ou  il 
|U*à  Ij  révocaliun  de  l'cViit 
Il  M  relira  alor^  en  Hul- 
«o  Lcclerc,  son  puent  et 
nondVtudes,  lui  procura 
de  la  ville  de  TergofV^eD 
ëdicaletir.  Quelque  temps 
ijiblît  à  la  HJyc ,  où  il  ou- 
ïe pt»urla  ptiiJusophie,  les 
i  et  Ir»  matbeixiAtiqttes.  En 
1ère   étant  force  d'iuler- 
uruâl  qu'il  publiait  depuis 
nées  ,  sui»  le  titre  de  £î- 
îtniverselle  ^    Bernard  se 
ic  continuer;  niais  on  sV 
L0{  qu'il  u*avâtt  ni  iVnidi- 
Aprit  de  ciitiquc  de  son 
montra  bien  davan- 
m  d«  lait  ut  qtnl  avait 
lud  il  osa  se  ehar);i*r 
Jîf-ftul>lûfue  4les  tet' 
ucl  Ûavir  avait  dot»oé 
Ile.  Il  y  travailla  cepen- 
»5  jusqu'en  i-jio  ;  et, 
POcrruptioii ,  Tayaut  repris 

tfabaudoitU-i  plus  qu'à 
d  était  très-laborieux  ; 
;ylc  est  incorrect,  dilFus  , 
iitiuus  liasses  et  d'*  xprrs- 
«.  U mourut  d*uDeiuÛaia* 
poitrine,  oecasionncc  par 
travail,  le  ^7  avril  171^^ 
t*.  aoAtft.  On  A  de  lui  :  I. 
V  Irwiifr  dt  paix  depuis 
^C,  StiOyf\.c.,  U  Jbi)e, 


dt's  etati  du  duc  de  Sttvtoii*^  traduit 
du  latin  de  Dltteu  ,  ta  ILiye,  i^ort^, 
u  vul.  in-ful. ,  bien  imprimé  et  ovn4 
do  b-llrs  pravuix-a  ;  111.  Tr-aitê  de  la 
rèpertlance  tardwe  ,  Amslcrdtm  , 
1 7 1  a ,  io  -  l 'J  ;  IV,  De  Vexceïlencê 
delà  religion  chrétienne,  AmMerd., 
1714,*»  vol.  in-8*.  Kn  outre  »  il  a  c« 
prt  au  Supplément  au  Dictionnaire 
de  Morérij  Arasterd,,  171(1, 'i  vol, 
in-fol,  W— s. 

BliRNARD  (  Cathebiîie  ),  née  i 
Rouen,  delacadtrUHe  dos  HictX'rfiti  de 
Paduue,  se  distinpia  par  quelque  la* 
lent  pour  la  poe?iir,  vers  la  fin  dtt 
17*.  siècle  et  le  commencement  du 
18'.  Apres  avoir  c'ic  conronnce  plu- 
sieurs fuis  par  Tacademic  ù-AnçaLse  et 
par  celle  des  jeux  floraux,  elle  fit  re* 
prés4Hiter  deux  tragédies,  Laodamir^ 
en  1689,  et  Brtitus,  en  i()00.  Elle 
«lait  parente  des  deux  Corueille  cl  dt 
FonicneUe  ,  à  qui  on  ne  manqua  pTS 
d'attribuer  ce  qu'il  y  avait  de  fxïu  dans 
les  tragédies  qu'on  virni  de  citer  î  on 
(il  surtout  lionneur  à  Fonfenelle  de 
riulerrogatoire  que  Brutus  fait  subir 
À  son  (ils ,  et  que  Voltaire  n'a  pas  dif- 
daiguc  d'imiter  : 

B  AUTOS. 

l*\»te  CBe»r«  éawltw  ft  «uA  e*\'itl  t»aU» 
S  it  iB«  tl«ut«Brc  BM  Cl|  ,  on  *i  je  a'tu  &i  uliu. 

T  I  T  U  ». 
Itiv*  ,  TMU  **«a  tytt  IMÎII,  «IV. 

Voici  le  mc'me  passage  dans  Vokaire  : 

Of  tlvtt*  Q't  qnf  j'atm4i  le  «cl  n'««*ît  fiil  pire  . 
J'akperJa  l'wu.  qu*4>»Hel'«^l  ««IkawciuXlWal 
J'trl»,  êir^t  rftcotc  bu  Ali? 

Tl  T  U». 

Ifng  ,  tout  b'««  »*M  plu. 

Beauchamps  attribue  encore  à  M'**. 
Bernard  la  Uagédie  de  Bradamante, 
représentée  en  fGc)5,  et  qui  ^  saDJ 
doute  y  est  U  même  que  celle  qui  se 
trouve  dans  les  œuvre»  do  Tlonas 
Corneille.  Elle  renonça  à  la  carrière 
du  ibéitre^â  la  prière  de  M"**,  de 


poulchartrain,  qui  lui  f^iitaît  une  pen- 
sion. Ou  a  (i'fttc  ptluicurs  pièce»  de 
vers  ,  parmi  lesquello*  on  remarie 
sou  pljcet  u  l.ouii  XIV  ,  pour  lui 
demander  li's  dfux  cnils  ccu!i  qu'il  lui 
fjLuit  pjyrrtuu»  Ir^  ^lus.  Elle  a  aussi 
public  trois  roinau5,  les  Malheurs  de 
V^mour,  i(i84i  i«-i'ij  le  Comte 
ftAmffoise  f  Paris,  1689,  a  vol.  m- 
1 1  ;  /ftès  de  Cordoue ,  1  <x)G ,  in- 1 1  : 
ces  trois  ouvrages  sont  oublies  aujouN 
d'hui.  Quelques  biugrapLfS  attribuent 
k  M'*'.  Bernard  1j  Relation  de  Vile 
de  Bornéo  j  ouvrage  qui  nous  a  p^ru 
être  de  Fontenclle  :  c'est  une  brocnure 
allégorique,  daus  laquelle  un  fait  allu- 
sion û\t\  querelles  religieuses  qui  oc- 
cupaient fliors  les  esprits.  LVIoro  de 
M'^^  Bernard  se  tïouvc  dans  Vffis* 
taire  du  Théâtre  français.  Kllc  mou- 
rut à  P.iris  eu  1^1  a.  M — o. 

BERMARI)  (Salomow),  plus  connu 
sotis  le  nom  du  Petit  Bernard ,  gra- 
veur, ne*  i  I.yon,  au  commencement 
du  lÔ",  frièrte,  peignait  et  gravait  en 
bois.  Il  i^tait  r'IHc  de  Jean  Consin.  On 
remarque,  parmi  ses  ouvrages,  ses 
figures  de  la  Bible  et  ses  Métamor* 
phases  d'Ovide^  auxquelles  on  re- 

iiroche  une  êg.ilité  de  ton  qui  uuit  à 
rur  cflet.  On  pense  que  le  surnom 
de  Petit  lui  fut  doDDii  k  cause  de  la 
petitesse  de  sa  Liillc.  P — E. 

BERNARD  (  Samuel  ).  peintre  et 
graveur,  ne'  à  Paris,  en  161  s5,  fut  le 
pcrc  de  Samuel  Bernard ,  ricbe  finan- 
cier. Il  a  fait  plusieur:}  tableaux  k  la 
gouache  et  en  niiuiaturc ,  et  divers 
sujets  d'histoire  ;  sa  gravuro  à* Attila , 
d*apit:s  Raphaël ,  a  du  mérite.  11  fut 
professeur  de  i'aeade'niie  de  peinture, 
ctmounilen  1687.  P — e. 

BERXABD  (Samuel),  fils  du  prë- 
càlonl,  fut  un  àts  plus  célèbres  Ir.iî- 
tauts  enricbis  5ou«  le  mihi>tère  de 
CliAmiltard.  Sa  fortune  sVIev.iii  à 
53,000,000  de  capital;  il  ui  £1 ,  dit- 


00,1111  tjHnobleusag^.  fx«uXlV  M 
Itcsoîn  d'rfvances ,  rf  Brrtwrd  1rs  «r» 
corda ,  après  s'en  être  £ùl  lontciÀi 
prier  par  le  loi  Iiii-mfme  (  ^'«oy.  k» 
Mémoires  de  Duclos  ).  On  rwt  »»■ 
core  recours  à  lui,  pour  '■  "-rt- 

vice ,  sous  If  ri'gnc  de  ! .  ^  1  ''»- 

nard  repondit  au  tiers  ci  '  - 

négociation:  aOtiand  tin  ■ 
»  gens,  c'est  bien  le  moins  qu'oo  a 
»  £i6se  la  demande  soi-m^me.  *  Il  ^ 
donc  aussi  présente  à  Louis  XV,  qvî 
lut  dit  des  choses  ûattetises,  et  ^ïuf^ 
gea  uu  des  ^rigneurs  de  sa  coor  diO 
lui  faire  les  honneurs  de  la  deAneoft 
royale.  Bernard  lut  appelé  ieSauviur 
de  l'état.  Tous  les  onuiliv«ns  In  fi* 
leiit  fcte;  il  d^ua  cl>c2  le maréckittle 
Noailles  ,  sou)>a  chez  U  duchestrde 
Tailird ,  joua  et  perdit  tout  ce  qnNa 
voulut.  On  se  mo(|ua  de  %t%  cuBÎènf 
un  peu  bottrgeoisn  i  et  il  prAa  \t% 
million»  qu'un  lui  drroandait.  Cdiv 
anecdote,  contée  très-iiiiif'aMraitBl 
par  cette  m#me  M"\  <!  ,  «t 

accompagnée  de  détails  ij  .  ,.,..;»», 
a  été  recueillie  p.ir  un  bumnir  dr  Tafe» 
cienne  cour  et  de  beaucoup  dV^nit, 
le  rouite  de  LaiiragAïais ,  qui  »WU 
votdu  communiquer  son  Kl  à 

Taulcur  de  cri  article,   1  'il 

d'ailleurs  Irès-bienfaisiul.  Ul'  fuurm 
mililaire.s  avaient  recour*  h  h» ,  e»  «'m 
éprouvaient  pres<]uc  j.i:  'n^ 

A  sa  mort,  ou  a  trouvi  fie 

1 0,000,000  d'argent  p«  u  * 

jamais  cW  rien  reinbo-..  :  inl 
e'tjît  bardi  et  heureux  dans  sesopér»- 
tions.  U  invita  un  jour  à  dîner  ehcf  lu 
une  personne  très-distii:if;m*e .  k  qvî 
il  avait  promis  du  vin  de  Malay^,  d<nC 
il  ne  croyait  pas  que  %a  pnvvitîoli  fli 
finie.  Au  dessert.  I-  ^  '"      '  -lu- 

notiça  qu*il  u*y  en  ^^% 

plus  pique  encore  que  >  tic 

petite   disgrâce,    tut    [ 
champ,  ca  poslc,  un  de  »c» 


\9' 


lande  )  avec  or^rr  ^acl>e- 
b  cotouie  tout  Ir  vin  de 
ferait  uans  le  port  d'Arus- 
fit  un  gain  iionif  nse.  Plii- 
ODC»  le  croyaient  de  race 
i  D*a  jâtD^iis  dté  pi-ouvé.  Il 
kit  lui-iiiéme  asin  aprca- 
Qii'ou  me  (amc  chevalier ,  ^ 
et  alors  mon  nuni  ne  cho- 

I  personne.  »  En  cfTct,  il 

II  ach<>u  plusirui^  terres 
f  antres  le  comte  de  Coii- 
idast  te«  dernièrefi  annc-cs 
in  ne  le  nomma  |)ln.s  que 
r  Bernard.  Un  de  ks  ù\s, 
I  l'une  de&  ch.imhres  des 

Îiarlcmcnt,  portait  le  nom 
'autre  &'jp{>eta  le  comte 
î;  son  petit- fils,  Anne- 
pri  Bernard  ,  prévôt  de 
I  faisait  appeler  le  marquis 
viilers.  Samuel  Bernard 
Sic  au  premier  président 
It  aiosi  te-  grand-père  de  U 
»  Codsë-Brissac.  Sa  famille 
«r  la  Aiiitc  alliée  à  de  très 
\$,  tels  que  U&  Biron,  les 
tt  te4  BùulainviUiers,  Ëer- 
)fan  du  garde  des  sceaux 
et  lui  resta  fidèle  dans  sa 
t  prétend  qu'il  c'Liit  supers- 
qu'il  croyait  son  existence 
celle  d*tine  poule  noire  , 
1  fut  iVpoque  de  Li  Menne. 
Ut,  au  reste,  qu'à  r.^;;r  de 
«-huit  an^,  eu  i  -3ç).  D— s. 
!ID(  PiEnnE-Josrwi  ),  nei 
eu  1710  ,  cuit  iiU  d'un 
ànr^s  avoir  fait  de  bonnes 
f(es  )ésuiies  de  Lyon  ,  qui 
pincmentrenrôler  dans  leur 
int  à  Pari^  ^  et  fut ,  jtend.inl 
tJerc  de  procurmr,  U  nliar- 
fiuis  du  lueiier,  rn  fii^nt 
(  U  derubee  :  cVsl  de  re 
datent  fion  Epitre  à  Ctatt- 
cbansoD  de  la  Rosc^  deux 


BER 


^93 


de  ses  plus  jolies  pièces.  On  a  répète, 
de  dtetionoaire  en  dictionnaire ,  qiM 
ces  chansons  le  firent  connaître  dt|' 
marquis  de  Pczay,  qui,  en  1-5^,16 
dcteimina  à  le  suivre  à  l'iirmec  dlia» 
lie ,  commander  par  1rs  mare'ch;iux  da 
Maillcbois  et  de  Coigny.  Nous  rcm.ir- 
qucrons  que  Pw-^iy,  né  en  1^4».  ri« 
pouvait ,  eo  I  ■JJJ,  tire  Je  protecteur* 
de  Bernard.  U  paraît  que  ce  dernier 
se  trouva  aux  batailles  de  Parme  el 
dp  Ouastalla,  et  s'y  comporta    mieux 
qu'Horace  à  celle  de  Philippes.  Lft 
maréchal  de  Coigny ,  homme  dur  et 
impérieux,  le  prit  pour   secrétaire, 
sans  daignerradmcttreàsa table, eteA 
lui  défendant  expressément  de  fiire 
des  vers.  II  obéit,  du  moins  en  apiu^ 
rence  ;  sa  soumission  et  sa  complai- 
sance à  toute  épreuve  fînirenc  par  tou- 
cher le  inarcch.îl ,  qui,  en  mourant, se 
reprocha  sa  rigiKur  envers  lui ,  et  le 
recommanda  vivement  à  son  fils.  Cc- 
hiî-ci  acquitta  noblement  la  dette,  ea 
donnant  à  Bernard  la  place  de  secit;- 
taire-géncral  dos  dr;igons ,  dont  il  cUit 
le  colonel-général  :  cette  pbcc  Talalt 
vingt  mille  livres  de  rente.  Bernard  , 
entièrement  libre  alors  de  fsire  de» 
vers  ec  de  les  répandre  ,  en  Gt  pour 
M"*',  de  Pompadour ,  qui  Ten  récom- 
pensa par  la  place  de  bibitutliécaire  de 
Choisy ,  et  de  garde  des  meVlaillrs 
cl  des  marbres  ,  etc.  Son  opéra  de 
Casior  H  Polhix  ^  dont  Rameau  fit 
b  musique,  obtînt  un  succès  prodi- 
gieux ,  et  il  passe  pour  un  drs  meilleurs 
pnénies  lyrique»  du  sii.'cte;  nais  ce  qui 
lui  procura  encore  plus  de  gloire  et  de 
jouissaoces  de  toute  espèce,  ce  fut  son 
^rl  iTaiflKT,  qu'il  garda  prudemmeut 
dans  ^n  |>orlef(-uiltc  p<>nd.int  tri-nte 
ans,  se  bornant  à  eu  faii-e  des  lecntrea 
aux  soupersdetagraudeoudcb  ht)im« 
onm]Mgnio.  Celait  une  f<iveur  que  do 
renleiidrr,  et,  pour  la  fdire  envier  aux 
autr«s  ,  on  oc  manquait  potaC  d'exa- 


jiéfcr  son  pïaidirrt  1*  ro<?rit*  dr  fou- 
Tr:ij;i'.  Braucfliip  tli*  femmes  frurcnl 
que  lo  UlcMl  dn  poi-le  ue  se  bornail 
point  à  décrire  \è  volupté,  cl  elles  ru- 
l'cul  h  curiosité  de  sVn  ajisiirer.  Ce- 
pendrinf ,  Vultnirf  meituit  te  sceau  à  sa 
ci^chrit** ,  fn  lui  donnant  le  nom  de 
Gentil  Btmard^  tl  en  lui  mfrcssanl 
Ifipïiw  jolii  vori,  Qiarnçpai  M"". de 
U  V«lli(:rc  de  rm>itei'  à  suuper^  it  lui 
^livAit  : 

'■  '^'1  «t  a**rtJ 

I  tirrr  ■l(i<l  laiartli 

^  ti«t  l'Atldr  ptair*. 

Tout  ce  i)onbeur,  toute  cette  filoirc, 
Paient  .sVrAnouirâ  fa  fois.  En  177', 
Bernard,  âgé  de  plus  de  soixante  ans, 
Toiilnt,  en  (vrlaine  occ^ision  ,  se  com- 
porter coiûiuc  $>'il  dVu  avait  ru  4ue 
Irrmr.  Le  lendcmnin  maliii,  il  a 
tiire  sa  cour  à  M"".d*E''munt,  qui  le 

Srî.1  dr  repondre  jwnr  rllc  à  un  billet 
'invitation,  et  il  ne  put  venir  â  bout 
d'écrire  un  Seul  niol.  Dtsce  moment» 
Bernard  ,  comme  le  dit  son  ami  Sau- 
rîit,  Bt'fnard, 

Yîclimr   At  ratnour,  Aan%  U  cb*iiU  retnptr»  , 
N'  fit  pliti  iiii'ua  ranlAm«  »rr»nt , 

Il  aT.'iit  totalement  perdn  la  raînon  cl 
la  mémoire*  il  iip  se  sntivennil  p*« 
m^mc  de  ses  ouvrages.  Un  jour  qu'il 
voyait  foner  €^siotw\  demanda  quelle 
4U\\  Upircv,  et  Tadrice  qui  repré- 
sentait ïébitre.  On  lui  répondit  :  Ctt^ 
ior  et  M"'.  Arnottld.  n  Ah  î  *nij, 
9  dif-il ,  mn  gloire  et  me$  amoitf;).  » 
Ce  fut  presfpie  le  seul  écliir  que  laissa 
échapper  son  esprit  dur;tnt  S;i  longue 
demeure.  Il  mourut  cinq  ans  npr^•i 
son  »:eidrnt .  lo  i'".iH»v('mÎMr  Ï775, 
£};é  de  soiiunte-rinq  ans.  TI  nriit  rtH 
nndesuieiubrcsdu  Crti' 
tri,  qui  le  vit  dans  un»-  ' 
des  déluis  de  rettejoyeuM*  association, 
uons  apprend  ipi'alurs  it  nVtint  rien 
«oiu»  <[tif  gerttii,  «fi'il  û'avdil  aT«  les 


ni 

mil 
ma 

'1  lut 


.iri 


fiER 

frTnm«*jtqT/itne^aUnler>a«/r;  ipi'rwe 

gailr  ;  ri  Ui.o  '«- 

qu'il*  st  livi  «y 

rieiiiel  phil  "^te. 

on  avait  pOLi  .  -  ^     _    ij;;t- 

ments  qnil  avait  de  réserve  mvwi 
1rs  autres,  l.a  Harpe  le  rqinbeim 
eomme  \id  lioiome  dont  la  politcsK 
tenait  hune  longue  cr-- 
un  pr^ml  (Wiigedu  rrn" 
eumplji-s^ncr  riVlaîl  .<' 
grande  indifltTcnce  Sc 
contrariait  personne  ^  tu- 
mal  de  quoi  que  ce  fîi! ,  p 
et  se  faisait  à  prir 
«•ciéfé.  Sans  ai-^i 
iravail  jamai!»  son^é  à  se  prt>eatrr  X 
Tacade'mie.  où  il  aurait  été  reçu.  U 
lisait  peu,  jouait  volontiers,  e! 
p'ittt  ueaiicoiip.  Sentant  (pie 
dcrnifcre  faculté  roimnençait  i  »'• 
blirenliù,ildisAil.is^<7  ' 
a  Je  suid  iùuil>e  d'un 
perte  de  &a  raison  <m 
cheusc  pour  sa  rrpii! 
elle-même.  Son  Art  d 
prnné  sans  son  svru  1 

pf-'in»  à  r.dtcnlc   ' 
vr  froid  ,  ce  qm  - 
dans  tout  poêmc  ,  el 
dans  nn  poërae   cpii  ^  .  ..1.,   ,*!* 
objet,  l.a  Ibrpe  rrmarcpic  «\\\6 
leurs  le  Siij<'l  nVn  est  pas  rempi 
ce   serait  \Aii\6t  \*j4rt  tic  j* 
fAnd'aimtrr;*] 

$oln  ,  et,   pour  •  110 

sont  remplis  dV'^prit . 
SriniTnrnt;  qu'il  r  r 
tion  péuib'e   d*  I 
^irm  ;  que  TouVi 

I  ii\;qm'  ^  quoitju  d  ue  s 
l^oiil,  il  n't'M  pji%  tinn  !'Ti 
manière,  tX  quVnfin  ,  v 

inieai,fesDnide<^tab!. ..... 

£tit5  avec  une  adic^&c  et  une  deîi^^ 


çsions»  f|ui  np  ToiîfUt  pa* 

iMmiDcnl  Tcittieuic  iiidé- 

d.  Unt*  partie  de  ers  dc- 

moiof-dculcnt  !>an.5  dotitc, 

dâtis  1«  pûëmc  ii<*  7Viro- 

^litiore,  où  ravcnturc  de 

ndre   e«    rclraret*   sons 

On  «I  donne,  en  iBo5, 

-K".,  e\  4  vol.  in-i8,  nnc 

ition  d<.'<  oeuvres  do  I5rr- 

Diiiprinidun  grand  nombre 

édites,  cuire  iiuUrs,  une 

Il  Cantique  des  Cantitfues^ 

t  dr  Diahiç^uei  orunlaux  ; 

\  Mètlot\,  tableau  tmpiinl, 

lur  Piiidpcenre,  tni  vcrit.ible 

Qincbctcl;  quelques  ope- 

i  et  nne   romcdic   en  rinq 

St  vers,  ÎDlilulèe  Eltnirr, 

Entre   «nonyme  aux   cotnc- 

1801,  fut  refusée  |wr  eux  , 

ues  encouraj^finent^  donne-î 

,- qu'ils  Aoupçonnaient  hrt 

jiéhutiinU  Oo  A  lafraîchi  le 

r  édition  en  181  o.  \je  IVou- 

ach  des  Muses  de  181  1 

ut  odes  de  Brniard  qui  ne 

pâft  dans  ses  œuvres. 

A — c-—«. 
hD  (  JtA!«  -ETtEïTwr.  ),  na- 
18,  à  Herfin  ,  où  son  pcre, 
ruarxl,  était  pasteur  d'une 
rm<^.  H  vint  eo  HolUndc 
n<iie  Ia  foédecine,  et  s'y 
kionne  pour  la  litter:itiirc 
Bcrn;ir(i  voidut  concilier  ce 
:  les  eliide>  de  sa  profpsiioD , 
ppril  dr  réimprimer  les  Pc- 

(cins  grecs  ^  ilonl  les  o\cm- 
!%riiûienl  très  r^res  et  très 
coromcuça  [^^r  publier  à 
1745,  le  irailc  dff  Déme- 
igonicuus  {iepoàagra.  I/an- 
Dtr,  punirent  réunies  diins 
volume,  Vliitrofiitction  ana^ 
fuii  auteur  aituuyme ,  et  U 
autre  des  parties  du  corps , 


psrHypahiï.  En  1745,  il  donna  Pal- 
ladius  de  febrihui  ,  ri  y  joignit  un 
Glossaire  chimique  inédit ,  et  dtrs  ei- 
Iraits  j  écairmeut  iuédils ,  de    dilTe- 
rents  poeies  cTtîmistes.   Picllus ,  de 
lapidum  virtulibus ,  est  de  h  iiiêine 
date.  Nous  ne  trouvons  riru  de  lui 
ju*.qu  en  1 74r) ,  qu'il  mit  au  jour  Tou* 
vrii;:e,  JMçqu'ators  inëdil^deSynesius, 
defehrihits .  et  inwVa  Anus  le  toiu.  IX 
des  MiscellanecE  ohservationes  novœ 
de  DorviPe,  les  variantes  d'un  manus- 
crit des  lexiques  d'Erutieu  et  de  Ga- 
lien.  Kn  1 754.  Neanlme,  libraire  bol- 
landais,  fît  impiimer,  avec  IxMucoup 
de  luie ,  le  roman  de  Longus.  Bernai  a 
se  chargea  d'en  revoir  les  épreuves , 
et  il  fît  au  tc\ie  plusieurs  honne.i  cor- 
rections. Comme  il  n'avait  pas  voi  la 
se  nommer,  on  ne  sut  long-temp^  À 
qni  les  attribuer  ,  et  MM  Boden ,  Cu- 
teiis    el    ViUoison ,  qui  trav.ùtlèriut 
apirs  Itii  surLoupus,  u'jvnui  pu  dé- 
couvrir son  nom ,  le  de'signcrcut  sous 
le  litre  âiEdiîor  Parisiemiî^  trompes 
p.ir  la   fius'ie   d.itc    de    Paris,   que 
^Mnlme  avait  mise  à  sou   ediûon , 
réellement  imprimée  h.  Amsterdam, 
liern.ird  fut  encore  reiliieiir  du  Tho- 
mas Mazister,  de  1 7S7  ;  mats  il  |h-iraU 
que  les  oevoirs  de  sa  prufi'ssion,  ou 
d'autres  ciixonslanees ,  ne  lui  permi- 
rent pas  d'y  mettre  h  dernière  main  ; 
et  re  fut  Ondendorp  qui  fît  la  pr^lacir. 
Depuis  rcfle  époque,  Bernard  ayant 
cesse' d'eci ire,  et  s'elani  retire  à  Aru- 
heim  ,  .te  fît  si  eomplèirment  ouUtcr, 

3UC  sa  mori  fut  annoncée,  en  i^ty», 
.im  le  Si-piihnc  valuuie  de  rÔ/io- 
masticon  de  Si\ius.  Pour  duniior 
nn  sipxe  d'existence,  »l  Gt  imprimer 
À  Aruluim,  en  1791,  |ui  fragment 
pee  de  h}-dropKobiâ.  Il  soB2ca  en- 
suite il  publier  Tlicophancs  Nonnus 
ds  curnUone  moritorum.  Gttc  «Mi- 
tion,  a  laquelle  il  avait  tiavaillc  |>rn' 
daut  de  lougucb  années ,  d  qu'on  peut 


uq6  BRR 

rcg.irdcr  comme  son  rhef-d'œurre  , 
partit ,  en  i  ^94  ,  À  Gotha  ;  lnQ\^  il 
DC  la  vit  pas  ;  il  mourut  ao  tnois 
d'aoûc  i7(>5.  Pfu  de  ttnïps  avanl 
5a  mort ,  il  Avait  euYOj<J  à  la  sciciete 
des  arts  el  df«  scieuces  d'Utrrcht 
des  rcmnrquf^  sur  fjnciqurs  auteurs 

f;recs.  l'^tlrs  uiit  été  impnium  dans 
e  premier  volume  dos  ^cUt  lilc- 
rnria  de  celte  société.  En  17^)5,  le 
docteur  Onmer  .1  donne,  sous  le  titre 
de  Berniirdi  n^liquite  medico-critiar^ 
des  lettres  et  dincrents  petits  morceaux 
de  critique  qui  lui  avaient  ctc  .idres- 
sc's  par  Beruard  ^  dont  il  e'tait  l'.inii. 
Nous  ajouterons  encore  que,  dans 
la  sce.onde  p.irtie  des  Me'iuoires  de 
Bciskev/ÎWiXen^  von  ihm  selbsi  auf- 
f0SeUte  Lebensbiîichreihnn^ ,  Leip- 
ïig,  i78%l,on  trouve  plusieurs  lettres 
de  Bernard  ,  très  savantes  el  très 
dij^nes  d'tUre  lues.  li— ss. 

BERNARD  (  jEAif-FBtotflic  )  , 
laborieux  et  ^vant  libraire  d'AmstcT' 
dam,  sVsl  fdit  connaître  vers  le  com- 
ineocement du  18'.  siècle,  ^oit comme 
auteur  ,  soit  eommr  éditeur  de  difir* 
rents  ouvrages,  cpii  tous  présentent 
dtc  riuterèl  ,  et  dont  quelques-uns, 
assez  considérahteSyOnleu  du  stierês. 
Bernard  dérivait  avec  plus  de  profon- 
deur que  (Tclegane^f  ;  tnalgic  cela ,  ses 
ouvrages  plaisent  à  la  lecture,  parce 
qu'on  remarque  d.ins  son  style  un  ca- 
rncliTC  de  iia'ivete,  d'impartialité,  el 
un  naturel  qui  iuspircnt  la  confiance. 
Cependant  quelques  passages  de  ses 
écriU  doivent  ^Ire  lusavrc  rircouspec- 
tion.  Voici  la  liste  des  principales  pro- 
ductions dont  il  esi  auteur  ou  e'diteiir  : 
ï,  Bficueil  de  voyages  au  Nord., 
contenant  divers  mémoires  très-utiles 
au  commerce  et  à  la  navigation  , 
Ainst ,  1715-37-37-38,  10  vol. 
in- 13. Les  qtLitie  premiers  tomes  ont 
rté  réimprimes  en  1751  et  i75:i. 
Brrnai'd  est  auteur  du  Discours  prc- 


IKEB 

liminaire,  d^ 
m'JTen,%  de  -.       _^, 
la  relation  de  la  grande   lartanr.  0- 
Mémoires  du   comte  de   Brieime^ 
mitiiiire  d^étai  sous  Loua   XIF, 
avec  des  notes,  \'M^».-fi      •--    x 
vol.  in>ii;  111.  / 
tûmes  religieuses  . 
du  monde ,  rcpi . 
gurrsdeisintripdt  II, 
I7-j3-43,  huit  tomi*»  < 
Supersiitiom  anciennes  tt  m%*derms^ 
17j3-3(),  3  vol.  iu-foU,  %.  Lj  •*■ 
coude  édition   d*Vuistrrtlani    ai   de 
i73<)-43.    Il  vol.  in-fol.  Let  al>}^ 
Banier  cl  Le  Masetier  ont  donne  une 
édition  de  crloiivrayr  .»vf-r  .1/-^  r^rJ;. 
cations  ei  un  ordre  dit*. 
qui  e!>t  adopte  dan*»  IViiiiiwn  u*  ii">- 
lande.  mais  .ivec  tej.mriiicsdessin*>d' 
Picarl  ,  l'.iris  ,    f^^t  ,  7   toi.  in-W- 
M.  Poncelin  a  publié  une  ntrail  dn 
Cérémonies     religieuses  , 
nouveau  texte  qu'il  a    rê<li 
loujnurit  avec  Ici  raèi 
Paris,  1785  ,  4  vol. 
M.   rrudliommea  don 
pi-ession  du  texte  de   j 
quel  ou  a  fait  des  .idditions  conw»l^ 
râbles,  surtout  pour  ce  qui  r."jnlt 
l'histoire  de  la  religion  rn   ' 
di*puis  te  commeiiccmeni  dit  >>>  ■ - 
e|e.  Olte  dcniiêre  édition  ,  qui  i  II» 
gravures  de  B.  Picart ,  outre  pîwaeun 
nouvilles  qu'on  y  a  ajoutci'5  f  Xjtcm 
cent  vinst-*"inq  en  tout  )  ,  ' 
vol.  in-fol.,  non  compri»  un  ' 
nouvelles   addition».   IV.   y 
critiques  et  fthilos"phrq:tr' 
Charte- lit'rr{.\    ' 
1750,  tu- 13.  V.  /    , 
stitj  riqucs  et  comiques^  \m 

in-i3.   On  atthhu.ùt  rel   » „ 

D.  Durand  ,  mais  celui-<*i  Ta  furtrmmt 
nié,  et  Dcsfontaines  assuré  qu'd  est  dt 
Bernard.  VI.  Histoire  critique  da 
Journaux,  p(w  C^tmuna^  Ams*er4*» 


BER 

~,  a  toi.  iii-!u.  BiTnapd  ti'rsl 
fïiîcfir  Hp  cette  Iiisltiirp  ,  ainsi  que 
suivjnl  :  VII.  OiiserUx- 

■  .  ^  *  ïur  dwen  utjcts  impor- 
Is  et  curieux,  Amsterd. ,  1740, 
j|.  in-ii;  VIU.  Œuvres  de  Ra- 
\U ,  noovcllc  âliliou ,  Anislcrd. , 
►  1,3  vol.  in-4".  t  avec  (îg.  de 
hcari ,  Irès-bclIc  et  !rcs-ï>onnc  edi- 
.  J.*F.  Brrmnl,  t|uî  ;i  cxcrrd  la 
urie  il  Aiuslrrdam  ilcptiis  1  "  i  1 , 
tnortvcri  i  -jG!.— BtenABO^Jcaii- 
rlûte),  ne  à  M<ir»itlc  en  1747*  !■' 
iic  À  Paris,  où  il  est  mort  le  i(> 
ibrr  iHo8,a  cle'eïlileur  des  OEu- 
!  poufutmei  de  Montesquieu ,  Pa- 

PSMU,  i7(^,  in-i-i,  Avcc  des 
I  Cil  aiiirur  de  ^Mtréj^é  de 
■e  ile  la  Grèce,  1799,  'i  vol. 
P— T. 

5RRNARDDE  MONTGAILL.U(D 
•  ^'"^'îD    DE    IJKUXEÏ.LES. 

'\  (  Bcru.ird  Van  ). 
vtlOAKÛ  DE  MaRIGPîY.  Foy, 

!îni  PEL  CASTEL  Ï50- 

y  Je4Pi),  ne  à  Caslel  Bo- 

>ri« ,  (i.ins  la  Honiâgne ,  vers  1  .^9^ , 

»d.*ii*  U  çravure  dr»  pierres 
pfi-^  plusirurs  années  de  sc'- 
pris  d'Alphonse,  duc  de  Fer- 
I  il  se  fit  connnitre  p^r  U  per- 
de se4  ouvrages,  il  $c  rendit 
lOmr,  et  s'v  all^icha  nu  cardinal 

K\c  deMedi<iîî.  .tlUcWmcnt  <pti 
rfus^r  le:*  brilLinlcs  pruposi- 
Charles-Qiiint,  qui   désirait 
en  E*p.if;ne.  Bcrn.irdi  ne- 
Rome,  fn  Thonnrur  de  Clc- 
'II.  pluMrurjt  inrdailleis  d*une 
faote'   qi/d    forçi    sr^    rivaux 
â    apphuiîir    .1    srs    talents, 
't  ciirls-d'optkvrc  (jit'd  a  lais- 
diïtin^iie  deux  objet»  consi- 
[^r  l^ur  dimen.Mon  ,  qu'il  a 
mr  dci  crystatiT  ,  d'après  les 


il  E  R  907 

lëiôîos  de  Michcl-ADpf ,  représ^u^. 
lAnt ,  l'uu  ,  la   Chue  de    Phae'ton^ 
et  Taulre,  Titjus  ,  intiuel  un  vaijloui.' 
ronge  le  cœur.    Il   fil   une   vériubltf' 
rcvoliitioD  dans  son  art,  et  /ni  le  pre- 
mier de  son  grnre  qui  marcha  suç 
les  pas  de&  Jinciens,  rt  qui  put  en  a[ 
p rocher.  Comble  des  bienrjits  du  c^i 
dinal  de  Medicis ,  estime  et  chéri 
tous  ceux  qui  l'avaient  connu,  il  ter* 
mina  S4  carrière  à  Failnza  en    i555, 
d;ius  une  charmante  retraite  ,   quM 
av.àt  encore  embellie  par  une  riche 
collciii'ui  de  table.-)U\.  P— i. 

BER>'ARDIN(S.)  de  Sicnuc,  dr 
In  f.imillc  des  Albizcschi,  une  des  plus 
illu5trrs  de  la  rt'piiblique  de  Siuinc, 
naquit  le 8  "^ept.  1 58o,  à IVTass.vOirra- 
ra ,  d'ua  père  qui  e'Iait  premicrniaps- 
trat  de  crtic  viÛe.  Dès  sa  plu«  tendre 
enfance,  il  montra  une  grande  rervour 
pour  les  pratiques  delà  religion.  A  ràjj^e 
de  dix-sept  ans ,  d  entra  dans  la  conhai- 
rie  de  la  Sc^l.i,  consacrée  au  service 
de  lliôj^Ul  de  Sienne,  cl  se  voua  en- 
tièrement ,  avflc  douze  de  ses  com- 
palriotes  auxquels  il  avait  iasptrc'  son 
zèle  ,  au  service  des  pestiférés  ,  pen- 
dant une  affreuse  contagion  ,  (pli,  du* 
rant  quatre  mois^  fit,  en  )4oo,  de 
grvnds  ravages  d^ns  la  vdle  de 
Sienne.  En  i4o4*  le  désir  d*unc 
vie  plus  retirée  le  cx}ndmsit  dans  U 
solitude  de  la  Culombicrc,  6  quel* 
ques  milles  de  Sienne,  où  il  fil  pror 
fession  chez  les  franciscains  dcl'htroittf 
Observance.  Digne  enfant  dr  Fran- 
çois d'Assise,  ce  fut  aux  pieds  du 
crucifix  qu'il  puisa  ce  zi^te  ardent 
pour  le  salut  des  âmes ,  auquel  il 
donna  un  libre  essor  dans  le  minis- 
tère de  la  prédication,  qu*il  exerç4 
d'aliûnl  pendant  quatorze  ans  dans 
le  p.ivs  ne  sa  naissance;  mais, enfin, 
Kcriat  de  ses  succès  trahissant  soa 
humilité,  plusieurs  villes  dltnlie  so 
(Usputèieot  l'bonncur  de  l'eDlciidro^ 


Vxr\<ml  ses  srminns  produisirent  âex 
«ffef»  merveilleii  ï  Qiu-I(]tM-s  pcr«oi»ne» 
mal  intrniitmiii'V!.  piiri-ut  orcjsiou  àc 
certaine»  singiilariles  (|i/il  le  por- 
inct(;iit  m  citaire  puiir  te  dcnonccr 
k  Merlin  V,  C"inme  .suspcrt  djiis  sa 
doctrine.  Ce  p.i)>c  ,  (jiii  d'ab'»!'!  cun- 
çat  des  impressions  Dchriiics,  ayant 
iDÙrrmrnt  l'iaoïioc  $a  pci'scniK  cl 
&e&  discours,  rendit  homni.igt*  à  sou 
iiiiiocciire  et  k  svn  orlliodu\ic.  Il  le 
pressa  ,  mais  inulilifmrnt,  d'acroptrr 
icvêcbc  de  Sienne,  Engine  IV  uc 
réussit  p^js  mîcitx  d.iiis  l'uiric  qiul 
lui  fil  5uocrssivomcD(  dr  rvux  dr  l'Vr- 
wreel  d'IJrbin.  Dt-s  difTi'n^tjtf  h  pliKrs 
qui  lui  fiiirnl  proposrr.i,  il  nUcirpra 
que  ctllc  de  Viciirp-gfne'ral  de  sou 
tA'die  ,  pnrce  qiiVîlc  Itu  ftiiiniil  1rs 
taoyrns  d'y  Aiblir  la  reforme,  en  y 
rap|icbnr  j'obiiervaitceptimilivr,  d'où 
vint,  â  ceux  qui  renibraâsèrenl,  le 
nom  tTOhservantins.  Ct*  fut  au  milieu 
de  fies  !r.ivaut  «ij^osloliques  que  Brr- 
nardin  ,  r'puistï  dv  Citign^s ,  teimina 
sa  awfil'vr,  !c  ^o  mai  i444»  ^  Aqniîa 
dans  V.WiVUjzv.  l'ar  h  divine  onction 
de  .*ftn  «tfjqin  ure ,  par  son  bahikte  k 
luaniii  Ir^  esprits,  it  renouvela ,  dans 
la  nicillriirr  p.irii*^  de  flt-tlir,  toute  la 
f.iLe  du  cbriMiaiiistne  et  de  b  sncictc. 
On  lui  dut  piinripalcnirnt  la  rrconci- 
Ibtian  tlcA deiix  Cit lions  des  Guelpbcs 
rt  des  <fibe!tU6.  ï/cm[)eriMir  Sips- 
mond  n\.iit  tonçii  jionr  lui  ujic  sî 
grande  vertt^iation,  quM  vnu'ut  rctn- 
mener  ;i  Ifnmr  pour  qu'il  atbi.-itat  h  h 
ceV'-iirouie  de  s»ti  ciuirouncmcnï.  Ni- 
colas Vie  e;ji.Ohiïia  stuvmte  ans  après 
sa  lûoit,  cl  Louis  XI  fit  pi(.'-.(:nt  aux 
fianrisr.iîtis  d'Aqnila  d'une  ch^isc 
d  nr^i'iii  ou  vjn  rorp^  el.iit  eurore  reii- 
Jcrmt  d.ius  (vs  dernicis  lcurp5,  Pierre 
Kudolpbe,  évcque  de  Sinig-i^Iia,  pu- 
blia ses  U'uvres  eu  1 5()i  ,  â  Venise , 
4  vol.  m-4'-  Le  P.  (Jc  Labayi!  en 
djDua  une  ucuvclic  édition  â  Vàtis 


HER 

m  i636,  5  Tot.  itt-fol. Enfin)  Qas 
paru  une  plus  récente  4  \'ttàs€,m 
1745.  (•i^dltoienteu  'j  vut.  iu-fel  Ci 
sont  dcî>  sermons,  «nif 
dcsq^irls   on  a  e'Irvc  > 
Iriiles  dr  sjurii  ulit<f ,  •*»« 

quelques  luy^ticlU^s    11  ikft 

petisces  solides  et  d'.  it*» 

ceptcs,  plnsiems  pict.,  :i.....jà 
sa  >ie.Ce5l oblique  l'an  tlait  ^ikOî- 
imion  de  b  fôie  du  Saint-^«•^»HA^ 
Jcsus.  T— a. 

lïF.RNARDlN  nr  ^  r.14 

(llt^fii- AïfDRt,  dit  l<  Mali- 

en celte  ville  ,  en  lO/Ji.)  ,  r 
nom  et  pi  ciiom  en  f  ntrant  H 
des  rames,  en  i(jG4-  ' 
vemtnl  professeur  dt- 
de  tWoIoçie,  et  monn  ' 
in  14.  On  a  de  lui;  yi       , 
ntm  lionn'num  philosophia.  I,v<n 
lG*j8,  3  vol,  in-tt*.  n  11  a&Mire' 
»  sa  pre'fjce ,  dit  CI.  Fr.  Aebard ,  ^ 
»  a  secoue  le  joug  de  Tccolc  ,  rt<{Q? 
«  ne  s*cst  point  as&njéli  â  jurer  /niw^ 
»  ha  magistrL  Sa  pli  \ 
»  mérite  pailieulier  ,  \ 
»  qiu'l  il  e<'rivail.  »  A,  t 

BERNARDIN  nrTr>*ï,i 
nonimé  Itf  Pftit^  pieu--  it 

ligiiux  de  fuixlre  des   1 
ne  â  l'Vitii  dans  I  elat  de  V 
comuicuccwenl  du  l 'î*.  siMe, 
Jt  Pa\ieen  i4vfv  Les  euortne^  tLiavifj 
dout  les  juifs  accabbniiul   les 
tant5  de  Fudoue  bu    fîr<  ni  i 
l'tlabïissemri;t   d*u»    tt      '    ' 
<Mi  luoyeu  duqui'l  il  tl 
.ividite  des  iisuj'iers. 
cite*   pur  les  ravaj;is 
ditns    plusieurs    aolrr»    (.uuUc< 
rUati<-y  reiuj)orta  jusqu\i  inn 
cniilie  e\x\  dans  ses  «enoon». 
fuiic  chasser  de*  villes  et 
l.tj;!'^  où  il  prêchait.  On  a  tmpi 
lui  k  fircscia,eu  i54A|  des 
iltdieus^  uu  petit  icatc  &br  la 


nF.R 

ronfr^wr,  pt  itîi  onvrAge 
ifdtou  direùcmir.  T— d. 

A  It  1)  I  N   DE  PrQUÏGfCY  , 

il  Pcqun;n3rcn  ï*icanlic, 
'actpiit  uîip  grande}  repu- 
non  onirr  j?ar  le  suftêa 
il  y  proft-ï»^  loii;;-tt'inps 
Le  ftiitl  dv  ses  travaux 
minmlAÎrc  bi(in  sur  1rs 
i.  Paul,  sou*  ]c  titre  de 
Of Uion  ,  rtc, ,  i  ^oS  ,  in- 
ivra^f,  Tun  dei  inci!!riir5 
co  ce  genre,  a  cle  liailuil 
n,ir  le  Pire  d*Ab^eTillp , 
c  Vdtiteur,  4  Vo!.  iu-ïî, 
ttc  triidticlioD  est  peu  re- 
ct  elle  est  loiu  de  vatoii- 
qui  est  un  runiinentaire 
;ig4^  dn  recherches  gram- 
*t  des  que.siinns  purement 
Clément  XI  ,  Sàli^fiiît  du 
'.  Bernardin  sur  S.  Paul , 
à  en  faire  un  .sciuhUMe 
Utre  Evin^Ic.^.  Il  acbe\  jit 
poser,  lorsqu'il  mourut  h 
:or).On  l'a  pM\é  à  Paris, 
fol.  Ce  religieux  irdtaîl  pas 
\mMt  par  sa  piclc  que  par 

T— D. 

IRDOM  (  PjwiRx-  A  hTomt), 
n ,  D;it|mt  à  Vtgnula,  dans 

Modène  ,  le  jo  juio  167*1. 

df*  sa  nremitrc  jcuacsse 
fureuse»;  aisposilîons ,  et  fut 
ix-neuf^iis,  d.;:js  r.icadcmie 
.  11  hidi'iUi  long-lrDips  ba- 
coutribu^  Lraucutip  a  y  éta- 
eolonie  de  celte  acadeJuie; 
rquot  Ton  voit  co  tétc  de 
I40&  de  tes  ouvrages  le  titre 
trse  joint  k  sou  nom ,  ({uoi- 
fi\t  ni  natrf  ni  ori^^inaiie  de 
11  fui  nomme*,  en  laoi  , 
ireo^  ou  pur-te  irini-rial  à  la 
ienne.  Il  voiildttfjur  p.^^se^ 
à  ApoMolo  Zt-no,  qui .  e'tiiut 
tnttûAriect  bcuiciix.  ààus 


son  ménage  ,  ne  voulut  pas  ^r  dépla- 
cer. BerD^rdoni  prit  donc  pusst-SMun 
de  sa  place,  cl  la  reraplh  sous  les  iUmii 
empereui*s  l.copoW  et  Josrph  1".  It 
nioiirutà  Bologne, le  i9Janvicr  I7i{) 
nVlJiit  4goquc  de  quarjnte-iUu^i  ans. 
Il  avait  donné  :iu  publie  :  I.  d"Ui 
rci'ueiîs  de  pW'sies ,  /  J^iori  ,yrhn\zie 
pofliche ,  dWise  in  rirne  amorose, 
sacrcy  morali  e  funcbri ,  H  lo(;îie, 
I  f>()4  ,  in- 1 1  ;  Bime  vorir,  dedices  k 
Pettipcicur  Josepli  11 .  Vienne,  i^ïÔ, 
in-}  '.  ;  ll.dcui  tragrdi<*s,  Irène ,  Mi- 
lan, \Gç)5yin'ii;yf$pAsin,  Bolocnc, 
i(Xï7,in-ia,  1706,  in-8'.  ;!U.  dcut 
drames  en  musique, CI  un  oratorio,  it 
Jlfelca^^o^  Vienne,  1706,  ln-8".j 
i7  TÎ'^rnne^red'Armeiùa^  Vietme, 
1710.  in-8\;  GeiàJÎ<tgeUa{o,or:ï- 
loi'io,  Vienne,  '709,  in-S\;  IV. 
d'aulrct  drame»  en  musique  et  d'an- 
tres oratorio ,  qui  ont  été  réunis  aux 
p»(n)iers  dans  l'êdiliou  de  ses  opu- 
vrejidonneeâ  Bologne,  i7oOet  1707, 
en  3  vol.  in-8'. ,  et  dont  on  peut  voir 
les  litres  dans  la  Dramaturgie  de 
l'AlIacci  et  dans  Vffistoire  de  la  Poé- 
sie du  Qusdrio ,  vol.  111  ,  part,  a; 
V.  des  poésies  diverses ,  qwrses  dans 
plu«trMirs  rrrueils.  O — £. 

|tKRN\Y(Al.ETEAWDftZDX).    f^^Ojr, 

BEKNAZZANO,p«nlre  n»I.>f»«i«, 
fluris^-tit  en  i5!^0.0n  ne  eoounil  pu 
SCS  ^itenoms.  Orlandi ,  qui  parle  de 
Cf  maître,  r.ipp(|!e  «•u'ciueul  Ber- 
nazzano  tic  Milan.  Il  cUit  ami  de 
Ctisar  da  Seslo ,  eUvc  de  Léonard  de 
Vinci  dans  Tecole  milanaise.  C^r , 
peintre  de  figures  ,  uvait  peu  d*apû- 
ludc  pour  le  paysnc^  et  le  f^^tre , 
partie  dans  lj(|uelle  Hirnazzanu  avait 
luujours  moitlic  l>e.Miroup  de  t  jÎcuI; 
aussi  les  Heii\  arlisles  s^assot  uiieni- 
il.'i  souvent  pour  entreprendre  ct:- 
sttnble  dc^  compositions  aAsex  com- 
pL'ipic'cs,  dont  les  figures  apport*- 


5oQ  n  E  R 

lunrot  h  César  da  Scsto ,  et  Ifs  fonds 
OTJiés  dv  pays.-t^<>&  à  Bem.iuuno.  Du 
numbre  de  ccz  cuioposiiioiis  est  an 
Jfaptéme  de  ^otrc  -  Seif^neur  ^  où 
BertMZSano  pliçi  drs  pUntrs  et  des 
riibeaux  d'mtc  ^i  vive  couI<Mjr  »  que ,  le 
taliïcau  ayant  de  cxpo^d  d;ih*  une 
cuur,  de  vrais  uiseaui ,  dit  Lai^i ,  sVu 
approchèrent  pour  le  bequrter.  Il 
f^iil  être  en  ^arde  cependant  conti*e 
de  ftcroliUblf  .t  aoeedutrs  ,  trop  roin- 
TQUUos  dans  riii<itoire  de  l.i  pciu- 
lurc.  Lomazzo^  d.m^  son  TraVato 
deiV  arte  delîa.  piiiura  ,  Milan , 
i5H4.  in-J". ,  ne  donne  pas  U  date 
de  la  iDOit  de  BfiD.ifMno.    A — d. 

BEUNEGOBR  (Matbus),  uc  te 
S  février  i58i  â  (IdlM.tdt,  en  Au- 
triche, rerieur  du  collège  cl  profes- 
seur eu  lii.Moireà  .Sir.isbourji;,  nioiinit 
le  5  février  ifr|0.  Il  aëcrilen  laliuua 
grand  nombre  d  onvraî;c5  sur  diverses 
matières  ,  et  dont  on  Irnnve  la  Ii5te 
dans  le  tomrXNN  11  des  iVemoirw  de 
AVtfero».  Les  principaux  sont  :  I.  H^'- 
pobolimien  fi.  Maria*  Deiparcc  Ca- 
méra^ seti  idolum  Laurtilarmm^  etc. 
dejecium  .Strasbourj;,  i(mc),  in-4'*-; 
11.  De  jure  elifcndi  rages  et  prm- 
f/^«,  Stra»l>onrî;.  i(*'i'} ,  in-^"-  Il 
a  donné  une  édition  de  Tacite,  lOôR, 
in-4'.,  et  de  Pline  le  jeune ,  aver  des 
notes  choisies  de  divers  auteur!} , 
ï65.'>,  ïn-4".  Il  a  traduit  de  l'italien 
le  Traité  du  Srsttlme  du  monde  de 
Galilée.  Bcineg^er  étiil  en  cones- 

IKindance  avec  Kepler  et  Groliiis. 
jeurs  lettres  ont  clé  recueillies  sous 
rc!i  litres  :  Epii>toîtP  mtitinr  ffug^nis 
Grotii  et  Muti.  Bemeg^eri ,  Stras- 
bourg ,  I  iH)']  ,  in  - 1 J  ,  et  Epistohe 
Joannis  Kepleri  et  Malt,  ffcrneg- 
seri  mntuœ  »  Sirasbom'^ ,  iG^i, 
()i-i3,  Fi'cin^ltémiiis  ,  auteur  des 
Supplément':  de  TUe-Live  ,  clail 
C'.'udre  de  Bf  riic^gcr.      A.  B— T. 

BEKMIAUD  [  Jear-Avam),  com- 


BEB 

pil.itnir  laltoiirui ,  im^  i 
iOUH,  pastrur  et  arcbîif 

S.itrie,  mort  en  1771.  Il  a  r 
es  matériaux  nombreux  et  utïli 
Hiixloire  de  HanAU .  de  la  Wtf 
et  des  distriiTts  environnants.  S« 
ri(>aui  (mvrage«v)nt  :l,frM*ri 
nici  t  Eltliti^iacx^ 
toriœ  Germanif.: 
nûx  description  tr 
visa  rutne  d^nuo  > 
illustrata  ,  Hanovre  ,  1  -  ;S  , 
II.  j4ntifpiitiilex  P^'ettera^ur^ 
i7>i,tn-4''.îFranrlr<rt»  i^iS 
Ce  recueil .  où  l'histoire  ,  le*  ai 
les   dltTércuis  cutx  suecessifi 
Wcttéravie  sont  racoDliS 
documents  ,  dont   la  j^uj 
inédits  a\.int  6embara,co| 
une  deseription  de  ce  pays 
Albcr  et  Àl.uqiiard   ttrv 
nom  de  VVcyricU  Wclleri 

BERNilOLD  (JEàrr-BALTn 
professeur  de  vhéolosie  h  Âlld 
a  Bui'g-S;il.ich  le  3  ni.ii  t68^ 
fort  verse'  dans  U  langue  ç;re«i 
faisait  bien  les  vers  latins  :  la  : 
de  ses  écrits  sont  des  di^^ertai 
des  programmes  (  f.  Mcti»el 
tionntiirtt  des  Ecrivaim  nu 
1750a  (Boo,  fom.  1,1' 
fils,  Jran-Godcfroi,  |m 
loireà  Alidoi-f,  csccoouu  |ur^ 
traj;nlie<i,  entre  airtres/eaffiUffi 
Nurembceg,  i^'ii^ct  Irène ^ 
1 75'i  ;  et  pnr  sa  Tahhe  des  Ma 
en  a  vol.,  ^iirembrrj;,  176 
pour  leiai  vuliune*  dci  Hêer* 
rmmismaii(fUirs ^  dv  K^J•h'^>1  — 
Hnt.D  (Jean-Michel),  ino 
fciihnio,  né  en  1 7  V5.  moi 
avdil  U  réputation  d*ufi  tw 
ticieu  ,  et  s*ts\  fait  connaî 
monde  savant  par  le« 
vantes:  ï,  Dionyùi  Cat* 
chorum  de  worikos  ad . 


en 

tas  Itfctianet,  aUa  fiptts- 
emque   atljecit  .    i  ^84  > 

crihonii  Lar^i  compost- 

iuii  de  rouvraf^t!  d*Apicius  : 
uinarid  (  f\  Ancius  )  ; 
ri   Prisciani  archlairi 
tome  1 ,  Nuremberg  , 
G— r. 
FlU!*çoi?  ).que  quelques 
*iiv5i  Jp[iclc  Berna  et  Bcr- 
à^i  poi'tcs  italiens  les  plus 
l6^  srèoK'.  U  naquit  vers 
'.,  à  Lamporecdiio  ,  dans 
de  la  Xuscâne,  aj)|)eiee 
vole  ,  d'une  famtlle  nublc, 
de  Florence.  tnvoYC  très- 
cette  ville  ,  tl  se  rendil ,  k 
»,  À   Rome ,  auprès  du 
BdjienA ,  5ou  pareut ,  qui 
comme  il  le  dit  lui-uième, 
al.  Il  fut  enlîn  oMtgé  de  ^e 
tjiialite  Ac  5rcr<*lairc,  chee 
^qucde  VoVokc,  qui  était 
^pc  Lcon  X.  Il  prit  l'hibit 
le  pour  être  en  état  de  tirer 
otû  de  cet  e'véquo ,  sW  les 
l'ennui  que  lui  iuspi- 
Ibnctions  subalternes  qu'il 
^  et  dont  d  tftait  mal  paye', 
I  chercher  ailleurs  des  dis- 
i  mccoD tentaient  le  prél.it. 
Berui  trop  gai  pour  »*tnté- 
iutlune.  11  s  était  furme  à 
rùf  lé  ou  académie  de  jeu  n  es 
es    aus^i    f;ais    que    lui , 
ints  et  fâréticDX   comme 
T  marquer  sans  doute  leur 
Tin  ,  cl  leur  insouciance, 
tpvWï    I  yif^najuoU  (    les 
^l  c'étaient  le    Mauru  ,  le 
,  dpiliipi,  et  plu- 
X  yo^'.  (tiovan.  Mnuro 
).  lU  riaient  de  toutdans 
,  faisaient  sur  Us  objets 
Tes,  et  lo^me  te«  plus 
e»et  d»  vers. 


tï£tl  3oi 

C»nT  dtt  Bemi  étaient  les  meilleur*, 
les  pluâ  piquants  «  et  avaient  uu  tour 
SI  particulier  que  son  nom  est  resté  au 
genre  dans  lequel  il  les  coitiposait  U 
était  à  Rome  en  i5a7,  lorsqu'elle  fut 
saccadée  par  l'armce  du  connétable  de 
Bourbon,  et  il  y  perdit  tout  ce  qu'il 
pouvait  avoir.  U  fit  depuis  plusieurs 
voyages  avec  son  patron  ftilicrti ,  à 
Vérone  ,  à  Venise  et  k  Padoue.  En- 
fm^lasde  servir,  et  uVsp(^r:tnt  plus 
lien  ajouter  pour  s»  fortune  a  un  ca- 
nonicatde  la  catbcdrale  de  Florence, 
qu'il  possédait  depuis  qnelipics  années, 
il  se  retira  dans  cette  ville,  pour  y 
vivre  dans  une  indcpcmlanlc  rt  hon- 
nête médiocrité';  mais  la  faveur  des 
grands,  qu'il  eut  la  faiblesse  de  recher- 
cher, ou  qu'il  n'eut  pas  le  bonheur 
d'éviter,  le  mit  dans  une  position  dit- 
ficile',  dans  laquelle  on  assure  qu'ua 
crime  lui  fut  proposé,  et  qu'il  paya 
de  sa  vie  le  refus  de  le  .commettre. 
Alexandre  de  Médicis  ,  alors  duc  de 
Morence ,  était  en  inimiiié  ouvcrteavec 
lojcunecardinal  Hippolytc  de  Médias. 
Le  bcrui  plut  égnlrment  à  l'un  et  à 
Taulrc  ,  et  se  tiuuva  eu  mime  temps 
as5C%  avancé  dans  leur  contiancc  pour 
que  Ton  ait  douté  lequel  des  deux  lui 
avait  fait  la  propu»itiun  d'empoisonner 
l'autre.  Le  f;iil  est  que  le  cardinal  moii- 
rut  en  i555  ,  et  que,  selon  tous  les 
historiens,  d  mourut  empoisonné.  On 
place  la  mort  du  Bmii  au  'i^  juillet 
1 556,et,  si  cefut  dr  puiton  qu'il  mou- 
rut, comme  on  l'ajiMire,  c'est  le  duc 
Alexandre  que  l'on  peut  en  .iN*uscr,  et 
non  le  c^nUiul  Hip|H)lvie.  Il  n'y  a  lieu 
d'être  surpris  ni  d'un  crime  âc  plus 
dans  cet  Alexandre,  ni  du  refus  que  le 
Borni  avait  fait  d*y  prcicr  son  minis- 
tère ;  mais  on  peut  l'être  de  ce  que 
rcuuciri  d'Hippolyte  eût  choisi  pour 
cooûdrntun  chauuinc,ilc5t  vrai,  peu 
canonique ,  et  plus  que  liiire  dans  ses 
caiu  jmsi  que  (Uni  ses  moeurs  ,*niais 


un  liominc  H  ihsouciJiit ,  si  pi,  UU 
|itH:tc>J  jovial.  11  excella  ànné  lc);(*ui-e 
biirlt:S(|ur ,  mut  que  nous  ne  {irtnous 
tfiicrc  que cl^uiik  UQC  jccrptioa  dcCavo- 
rable,  irïaisqui  ncM^tiific' ,  m  iulti-n, 
une  |iIii$Hi]t,  cnjciuc,  bAtlin.  Il  le  pcr- 
Urtionna,  liù  iloniu  \A\\s  de  D.iiureti 
de  vivacité ,  tlVU't'AtK'C  ;  il  eu  fut , 
ft  en  esl  enci-re  rrg.tnle  c^iuiinc  le 
ineitîrur  iu«dclc  ;  et  ce  giuie,  ainsi 
rfectionnc ,  \inl  Jcs-Iurs  le  litre 
licmesque  ou  htimicique  ,  qu'il 
luujouri  coiiMivc,  U  y  devient 
qui  lqu(  fois  tri'i  aUKr;  soss-iUn-^  joi- 
gncut  trop  .«duveut  à  iVujouement 
d'fltirvK-c  le  sd  acre  de  Juvc'nal  ;  cl 
mcuic  Buccalini ,  djiis  ses  Rag^uagU 
di  Pamuso ,  feint  quece  dernier  sati- 
rique, deficpar  le  lierui ,  refu>e  d'en- 
trer (  D  lice.  Dans  luut  ce  qu*il  a  écrit , 
IVxtictue  licence  c>t  sud  def^tut  le  plus 
grave  ,  et  ce  nVsl  pas  seulement  à  un 
ccclcstnsLÎque ,  iuat&  à  tout  homme  bien 
cfkve  qu'il  sinl  mal  d'éciire  ainsi.  11 
esUrai  qu*ilnn  communiquait  st&  yen, 
qu'à  &^^;mJi^^  qu'il  n'avait  j^tmaîa  pen>é 
à  les  pttlilit  r  y  et  qu'ils  ne  furent  re- 
cueillis et  impiinic.s qu'après  sa  mort. 
On  peut  aussi  utle^uer  pourson  ex- 
cuse la  dépravation  exces>ive  des 
mœurs  de  son  temps,  et  l'exemple  de 
plusieurs  poètes,  ses  contemporains, 
couverts  du  même  habit,  et  ouii  moins 
licencieux  que  lui.  Ce  qu'il  v  a  de  re- 
marquable, t'est  que  la  facilite  prodi- 
gieuse qi>i  brille  dans  son  st^le,  et.iit 
lé  fruit  d'un  grand  travail,  et  que  pres- 
que tous  ses  vers  étaient  coniges, 
elFaccs ,  et  ix'tx>rrij;és  plu^i^'urs  fuis.  Ou 
dit  la  même  chose  de  l'Anuate  ;  et  ce 
sont  1rs  doux  poètes  italiens  dont  les 
vers  sont  1rs  plus  coulants  et  tes  plus 
faciles.  Il  é<  rivait  ans»  très  purement 
en  vers  Litins ,  et  savait  fort  bien  le 
grec.  On  a  de  lui  :  ] .  Rime  burUscftc  , 
réimprimée!!  pln&ieurs  fui^aveo  cclU$ 
d*auirc5  pocti'ft  du  même  genre ,  U 


fiFR 

Ci»a,  Ir  Mauro.  le   M4 
I '".édition  »"■'  ''il' 
ij»-8\  U.V 

parut  pluMMM^  ••<.•< 
tes;  ellc-n  furrnt  rtittiûr 
publiées  en  deux  a 
dit  te  Lasca  .  qui 
d.<ii  ' 
riTti 

distance;  savoir:  il^ 
vpere  burUsche  di  Fr 
ni^  di  Giov.  dflLi  Casi 
reocc,  BcMianJ  Juiitc, 
Il  stcttndo  lihro ,  etc. , 
les  bciitiers  de  Junte. 
Ce  volume  est  pins 
micr,  qui  fut  rcimprinei 
les  Junte  ,    1  S'»»    et    ij 
qu'ils  n'imprimcrei 
seule  fuis.  Les  dei 
suite  réunies,  et 
duus  plusieurs  édî 
trop  long  de  ritcr, 
moraio,  compo&tO{ 
Marit».  linjardo  conte 
no  ,  ed  ora  rifaUv  tui 
M.  Francescô  Bemi^ 
iu-4'.;  F^Id.m,  iîji4'<**û 
AVer dcK additions,  i5; 
dcrtûêre  édition 
et  la  plus  rare,  Moli 
très-jolie  et  Iit*<oi 
4  vuLin-i-j.  11  ne 
ccpoémc,  ciTit  lii 
le  liuiardo ,  ne  ^oit  1 
en  style  builrsquc 
rcf^iisAut  tout  entier, 
quefois,  qu.ind  le  suîrt 
mai^  il  s'élève  assrx  sum 
t'épupéc;  il  ajoute  des  de 
dans  l'un  et  dam  V\ 
buts  de  chants  sont  m>u^ 
blés  àcoïc      "        •!< 

ble  puui  liijvcuUûa,  n 
aucun  attrAil;  celui  ili» 
coiutrauc  ;  ua  (rtt«i 


BÊR 


attû  fceni- 


IN 


-8^ 


l  /. 

,  HurciiCi',  i5G 
uvr«ge  de  1j  premurc  jeu- 
Fiiulcur  ;  i]  r»t  (fcril  tUns  le 
payons  de  ta  Tusiane , 
b  NcncÎA  da  fi.irl>riini> ,  le 
U  Vdi'longUf  e(c  Celle  prlile 
vrtnmvc  tiaii&  le  lom.  I  du 
Br  comédies  du  i  (>".  ^rVt*/r  , 
M'jJi  ,  inS'\  IV.  Carmina, 
«i«s  Utinrs  soûl  inscrco  d^iiis 
il  iiititutc  :  C^rnùjui  qmrufue 
IM  poctanun  ,  Klorcnoe , 
8'.;  et  diui6  celui  qui  a  pour 
rinina  iîîuiirium  poetarum 
Florence  ,  >  7  19  »   îd-B'. 

G— É. 
(  Lr  comte  Fbawçois  ),  ju- 
,  pLilo^ophc ,  orateur ,  et 
IBioi»,  naquit  en  1  (1 1  o.  Api  ë5 
dVxi'rilciilcs  éludes»  ci  pris 
i  d;iuâ  la  Cicuîle  dedroû,  à 
é  de  SA  nuit'w ,  il  y  fui  uuru- 
$ttM  uc  l>ellM'lcltres  .  cn- 
rifer  teci-etitirc ,  et ,  en  cette 
envoyé  pour  comptioicnter  le 
Dt  X.  sur  &UU  elertiuii  au 
poutifiear.  Il  obiitii  It's  bou- 
de   ce    pape,  ainsi  que 
rc  VII  et  de  Clcmcnl  IX» 
,  et  des  duc»  de  Man* 
l'^ecCbArle!lH,dfqut 
titre  de  comte.  Sun  talent 
oeMe  sVxerça  suittiut  dans 
I  ■'.  Uiideses  drames, 
. .  Jel  Desidorio,  qui 
te  j  Fcrr.ire,  co  i65a ,  y 
*»dufit  Tarcliiduc  Ferdi- 
,  qui   assistait    à  cette 
U  ,  fut  si  frd  ppc ,  que ,  re- 
cUts,  il  lit  venir  l'an- 
«rcliiU'Clcs  et  des  ariiitlo» 
re,  qui  cunstrui»iroi)t  deux 
puui  des  nrpresrntaliuiis  pa- 
rni  fut  aune  juv|u'à  sept 
uxi  grjiid  uumbrc  dViUouU; 


U  F.  R  3o1 

lont  oeuf,  de  l'un  tt  tk  l'-iulre  sexe, 
lui  Mit'vcrurcnt.  Il  rooiu'ni  Ir  i5  octi)- 
bre  i6'75.  Onif.e  de  ses  drn*net ,  il'a- 
burd  public*»  sepaK^rneut ,  uni  e'te  iifu» 
DIS  eu  on  seul  volume,  nous  ce  titre: 
1  dtami  del  si^.  conie  Franvesca 
Berni  da  varie  imprestioni  qui  raC' 
coiU  e  risianif*ati^  Frrrar's  1666, 
in-i*».  Ce  sont  ;  la  Pnlma  à'fvenore^ 
ilBadodi  Cffaîo^  VEsi^lio  d'amure^ 
Gli  Sjbrzi  del  Desiderio.  VMntiopa^ 
le  Aozze  di  FaïuxOy  la  Fdo  Oi'veto 
Otutiotuf  rnppacijicalti  cou  Erccle, 

I  jiei  Gigli  Torrwo  ,  l'.-ili  d'amore, 
la  Gara  de» îieU menti,  et  i7  LisaWo, 

II  donna  eu(•uredt'pui^  T^fty/anta  it 
(7  Teiefo  in  Misia^  drann^ ,  itiï)fi.  De 
plus,  on  a  de  lui  un  recueil  dr  discount, 
de  problèmes  ,  de  caprice»,  de,  inti- 
tule :  Accademia  ,  Ferrure,  a  toI. 
iD-4">,  sans  date.  One  autre  cdilicn 
porte  la  date  de  iGf>8.  On  titiure  de 
ses  poésies  lyriques  dan»  quWqiirs  rc« 
CUrils.  G^t*. 

BKRNIA  (MarioN  /'.TEM.i:cirri. 

HKRNII^R  (Jea!«),  né  à  Bloi^ , 
exerça  la  roetlerine  dans  cette  ville 
ppndiiit  >iii{;l>huit  ans,  et  vint  k  Pa- 
ns  vers  Tan  iG-^i.  Quciiqu'il  eut  le 
titre  de  conseilItT  et  médecin  ordinaire 
àê  Madatne,  douairii^re  d'Oiléans,  il 
demeura  tou|ours  djin^  un  él«l  voisia 
de  la  pauvreté ,  cc  qui  lui  inspira  une 
humeur  chagrine  et  une  envie  de  cri- 
tiquer qu'on  remarque  cLins  tousses 
ouvrages  :  il  était  trè^-babillird.  Aussi 
Ménage  a-t-il  dit  de  lui  :  a  Beruicr  de 

V  Blob  devrait  bien  savoir  pÀrler;  car 
9  il  ne  fait  autre  chose mais  il  est 

V  vir  le^'is  armaUtne.  ■>  On  a  de  lui  :  I. 
liisloire  de  BloiSy  itiS'i,  in-4'*-«  ^ 
l'on  trouve  des  f.uites  considérables  , 
au  jugffneiit  de  I).  I.iron  ;  II.  Essait 
de  médecine,  iGti<).  in  4''- ,  ï***-  édi- 
liun,  abrégée  en  quelques  endroits, 
i6()5 ,  in-4".,  50U1  cc  titre  :  Histoire 
chnmologiqu€  de  la  médecine  et  d^ 


3q/|  UER 

me'déciiis.  Cet  ouvrage  csi  piciti  d'j- 
occtlutL'ii  piquantes,  nuis  qui  qv  «out 
pas  toujours  exactes.  lU^^nti-Mena- 
giatuij  i<>93,  in  - 1  2.  Bcrnic rdrcli.ir(;e 
ici  Si  m;iuTAisi'  humrnr,  tnntdur  le  i^&- 
mt^iatiu  y  qui  ^vail  pjiu  la  mcinc  iin» 
ncc,  que  sur  ceux  (\\\W  croyait  y  «voir 
coutiibue.  IV.  H^jUtions^  pensées 
et  bons  mots  (jui  n'ont  pas  encans  été 
donnés  ,  par  le  sieur  de  Popincottrt^ 
itîyCi  iu-12.  Ce  ri.*cucil  cil  peu  de 
c}i05c.  V.  Jugement  et  tviuvelles  ob- 
servations sur  Us  œiuTes  grecques , 
latines ,  toscanes  et  françaises  de 
M.  /"r.  Babclaify  ou  le  feritable  Ra- 
belais rr formé,  a%'ec  la  Carte  du 
Chinonois ,  pour  l' intelligence  de 
quelt^nes  eiulroiV:  du  roman  de  cet 
auteur ,  par  le  S,  Saint  -  Honoré, 
jOi)^  ,  iii-iJi  y  ouvrage  n'inpli  dt-  ver- 
biage, où  l'on  trouve  cependant  quel- 
ques bonnes  remarqurs.  Ikrnicr  mou- 
rut le  t8  niJÎ  iOqH,  âgé  de  &oi\aDle- 
sciie  ans.  A.  B— t. 

BEUNIËR  (Nicoi.A9),ac  à  Mantes 
en  ï6*i4,  cïort  i  Pari*  en  I754t  f'ït 
succcs»iveuieul  mallre  de  la  Stinle- 
Chapelle,  ci  Je  Va  chapelle  du  roi. 
L'aniour  de  son  ait  l'/iyant cngaf!;é dans 
sa  jeniicssc  à  faire  le  voy-ij^e  d'Iialic, 
il  ne  trouva  d'auire  mo\cn  pour  con- 
naître les  partitionsdc  Caldiira,  fameux 
comiwsiteur  qui  jouis-sail  à  Rome  d'une 
^ande  réputation  ^  que  de  se  laire  re- 
cevoir cbex  lui  en  qualité  de  domesti- 
que. Avant  un  jour  trouvé  sur  le  bu- 
reau de  ce  m.dtre  uu  ntnrceau  de  mu- 
sique qui  n'ëtait  poiut  terminé,  il  Ta- 
cbeva.  Celle  aventure  le  lia  intimement 
avec  CalJara ,  et  contribua  à  lui  faci- 
liter les  moyens  de  se  peri'ectiunner 
dans  sou.n't.  Bcruicr  fut  uu  des  musi- 
ciens les  plus  yer^ô&  dans  U  science 
du  conlrepoinl ,  et  iVcoJc  qu'il  fonda 
en  France  jouit  long -temps  d'une 
grande  réputation.  Panni  ses  com- 
posiûoQs,  un  disûflguc  pluitçur>  m9* 


SElt 

têts,  H  surlotti  toa  htisemt^  ttitt 
livres  do  caiit:iti.ft,  il-'  '-'   - 
sont  ru  partje  de  J.-B.  \ 
VEur.,      " 

ht: 

siècle  btilLiiil  d*   ; 

tin|>ua  t^.ileutrM 

et  comme  voy;»gcai'.  6  ■ 

ka-  doidïle  rapport ,  1 1 

hausse  p.tr  le^  gi.tcc9  de  son 

et  de  sa  persomu*.  Taul  dVt\.iiitj    % 

lui    priKurèrcnr   de  son   ^  ■■ 

grande  célébrité  qui  lui  a  . 

sur^'éai.  On  ne  lit  plus  »ea 

de  philosophie  ;  c'e$t  lUie  si 

turciic  du  progrès  des  scmieei 

puis  le  I  y.  sicctc;  mais,  par  U 

raison ,  ses  Vovagcs  sont  mieux 

prcdcs  et  plus  cstioir 

jamais  été.   Ils    font    . 

c(mtrëcs  qu'aucun   Eur«|K-rti  »  11 

visitées  avant  lui,  et  qxi'ob  n'a 

mieux  décrites  depuis ,  comme , 

exemple,  le   pays  de  KacbrmTr. 

jettent  une  vive  lumière  sur  les 

lulionsdeTIndeâ  une*""" 

santé,  celle  d'Aurrng  / 
Forsier plare Bernicr  wn  j>r*  ruir-r 
des  historiens  de  l'Iude;  il  loue 
style  simple  et  inlére>  a, 

gement  exquis  ,   IVx 
recherches  ;  et   U  lelirc    où  ït 
porte  ce  jugement   %ur  le    r( 
français  est  dater  ' 
Beruier  fut  rech-  ,    ■ 

soutiages  les  plus  illustres  et  lc« 
distingués  de  son  temps.  Il 
liaisons  |>art)culiéies  avec  Nin( 
I^ndos,  M"',  delà  SaUicre,  Cl 
dont  il   a    composé    l'cloge,  ri 
Ëvrcmunt,   qui   nous  le   rrpi  ' 
comme  dif;ne,  par  sa  figure  ,  «a 
ses  manières,  sa  eonversatton^i 
appelé  le  joli  Philosophe.  Il 
bua,  avec  Boileau,  à  U  compc 
de  cet  arrêt  burlesque  qui  rmi 
19  gr4ve  pr^aidcut  de  LiiaoîjrïOD 


par  ïc  p^rîcmrnt  r}c'  Pa- 
vmUblf  ffiii  eût  ric  [iliis 
t  burlr?iqu('.  licriiicr  m- 
rs  ;  oD  nr  dit  puint  en 
ïi^c.  II  rtudid  U  ineilceinr; 
*étTt  fj!!  reicvoir  doctetit*  ih 
',  il  se  livra  k  jkon  pout 
yMp^i*  Il  pASsa  en  Syrie  en 
tU  il  sr  rciidil  en  F|^yj)(c. 
plin  d'une  anti<fc  au  (wiirc , 
iqoe  de  la  pcsic.  Il  s'etn- 
i  de  Icmps  apir-5  à  Sur?,, 
d;a)>  rtndc,  et  y  rt'sida 
y  dont  huit  en  qualité  de 
IVaipfPCur  Aurciig-Zeyb. 
de  ce  prince  »  l'émyr 
I,  »m'\  des  sciences  et  des 
fDl«{;vd  Bernitr,  et  l'cm- 
lui  dans  leKachrmyr.  De 
Fnnce,  Bcniier  publia  sei 
5CS  uuvngfs  ptjilu<iopl)i- 
lia  rAngIfterrf  en  !<i85.et 
Uns  le  ri  scptrmbre  iC88. 
:  de  ses  écrits  :  I.  Histoire 
trt  révoiution  des  rtals  du 
ptgo/i  \'\i:^y  tuuicN  I  et  11, 
^o  ,  in-iu;  ave»'  une  raite; 
Mémoires  du  sieur  Ber- 
l'empire  du  Grtmd-Mo- 
tu  et  IV,  Pari5,  Ui^i. 
cent»  liirnt  distinguer 
»es  bomonymps  |i.ir  le 
p  MogoL  Ils  ont  été  plu- 
rritnprimcs  suiis  le  titre 
yu^agcs  de  François 
eoaUnanl  la  description 
du  Grand -Mo^ol,  de 
Wp  4m  nyaume  de  Ka- 
«Amsterdam,  \i'n\Ç)  et 
1754  .  1  vol.;  (t  traduit 
,  I.ondre»,  16-1  ,  i*»7^, 
AUrt^  de  la  PhUnfO' 
Gassendi.  La  première 
fté  impriiDCC  k  Lyon  rn 
S  Tol.  in-i'j;  Il  seconde  f 
est  rn  7  roi.  On  trouTe  ^ 
lUraicre,  les  Doutes  de 


B  E  R  1o3 

^.  fft-TnrVr  5i/r  fjuelqttes-ws  des 
principaux  chapitres  de  son  abrège 
de  la  Philosophie  de  Gttssertdi , 
qui  avaient  ctc  impt  ifflo«  <>epareninit , 
Paris,  i68'J  ^  in-i'2.  C'est  dauh  a-i 
c«'rit ,  .tdresse  \  M™',  de  I.1  Sablière , 
qu'il  dit:  «  Il  y  a  trente  à  quarante 
»  ans  que  je  pliilo^opbe,  fort  prr- 
»  suade  de  cerLiincs  dioses,  et  viuU. 
■  que  je  comioenec  h  en  douter.  C'est 
»  bicu  pis  :  il  y  en  a  dont  \v  ne  duittQ 
p  plus,dc.se:\père  de  pouvoir  jamaii 
»  y  rien  coniprendie.  »  I^  pliilo^o- 
phie  de  Beriiierct^il  celle  JÉpicnre  ; 
on  peut  en  jup^^r  par  ce  passage  d'une 
Icltiv  de  St-Èvrrmond  a  M''".  Len- 
clos.  a  M.  Bernier  y  en  pillant  do  U 
»  tnorliûcation  des  &cns ,  me  dit  un 
»  jour:  Je  vais  vous  fane  une  confU 
»  dencequejeneferiis  pass  M"",  de 
B  la  Sdblièie,  .i  M"^  Lenclos,  et 
n  même  que  je  tiens  d'un  ordre  iu- 
o  pericurj  je  vous  dirai  que  Vabsti* 
n  nenct!  des  plaisirs  me  parait  un 
»  ^rand  pcchc.  Se  îns  surpris  de  Ia 
•  nuuvrautc  du  système.  •  Ce  sv»- 
lême  certainement  n'avait  rien  de 
bien  neuf  pour  i\l"'.  Lcncto^.  111. 
Mémoire  sur  leqttiêtixmedes  Jnd^'S , 
insère  dans  Kflisloire  des  ouvrages 
des  savants  ,  septembre  i(J88  , 
P^fï'  47  î  'V.  Extrait  de  dii'erses 
pièces  efwojrées  pour  étrennes  par 
iV.  Bernier  à  M"*,  de  la  Sablière , 
i£:$erc  dans  le  Journal  des  savants, 
du  7  et  du  i4  i'iin  1OH8  ;  V.  Éloga 
de  Claude  -  Emmanuel  Luiltier* 
Chapelle,  dans  le  Journal  des  sa- 
vants de  juin  ir>8H;  VI.  Arrdtdo/wé 
en  la  grand'chambre  du  Parnasse 
pour  te  maiftliai  de  la  philosophie 
d^Jrijtoic,  On  trouve  ee  morcraa 
dans  le  tome  IV,  pag.  -378,  du  Mè* 
nrt^iurïrt  de  l'édition  de  171 5;  VH, 
Eclaircissement  sur  le  livre  du  /*, 
U  f'alois,  jésuite,  intitulé  :  Senti' 
ments  de  M,  Descartes  touchant  ta 


joG 


BER 


propriété  des  corpi.  O  morceau  m 
CrouTc  dans  le  Bcctte'd  des  piècrs 
curintses  conctrrnanl  la  philoionhie 
dt  Descartes  (  ]iuhtie  pjr  Kiyle  ) , 
Amsterdam,  i6d4  *  petit  iu-ia.  VMIl. 
TraUé  du  li!/re  et  dti  volontaire  j 
Amsteitiim.  iOS5,  in-i*i,     W— r. 

Hf^RMEK  (  Etiem«i:-Alzj[and«e- 
jE.AN-B*PTiSTF.-MAME),abbc,iiefd.in» 
•m*  classe  iufcrieurf,  à  IXton  .  en  Au- 
|oii,lc5i  decomb.  i-H^.ïlarflitcude* 
&UCCCS  dans  î-w  ctud'S  an  coIMtje  d'An- 
|;cfs  :  ayant  embrassé  TcUit  ccddsias- 
tiquc,  il  devint,  encore  asseï  jeune, 
cure'  de  Li  paroisse  de  St.^Laud  à  An- 
gers,"ù  il  j()ui!»sait  d'une  assf  z  giande 
•on&idcrâùon .  quand  U  rcvolutioti  ar- 
riva ;  U  ne  vonlm  |Hjiiit  pister  le  sei'- 
inent  exige  ]Mr  \a  fonstitulion  civile 
du  cfrrge,  el  pan'int  cependAnt,  oinsi 
que  beaucoup  de  prêtres  des  diocèses 
de  l'ouest ,  ii  éviter  la  depurlalion , 
excnce  à  la  fin  de.  i-oi  contre  les 
ecde'siasliques  iiiseriucaie».  Dès  que 
U  guerre  de  la  Vendée  eut  dttlalc  au 
mois  de  mars  i  7q3  ,  il  5e  rendit  ik 
l'armée  d' An jon,  où  il  e'tnii  prcrAJe  par 
quelque  réputation  deiHe  vt  rie  eapa- 
eité.  Lorsqu'aprcs  les  premiers  suoès 
des  Vendéens ,  ils  f.jrmèrrnt  un  con- 
fted  supcrirur  pour  établir  d^us  le 
pays  itivolte  uni*  apparence  durdre 
et  d'admioLstriilion,  Itoruier  fil  partie 
de  ce  eonscti.  T/abbe  de  Follevillc  . 
qui  pass.tit  alors  pour  evèqiie  d'A* 
gra  ,  éuit  le  président  ;  k*  rang 
qu'on  lui  su] 'posait  dans  rêglise,  lui 
donna  d'abord  une  grandi*  preenii- 
nenrc  sur  le  ronseil  et  sur  Ions  les 
prèlresdct'armee;raai5,  dansdescir- 
non&Unrc6  si  difficiles ,  la  piTnii^rc 
place  n*esl  pas  lon{;-IeTnps  occupée  par 
ceux  qui  m»  Va  doivent  pas  A  [rur  ra- 
rnclèreet  à  leur  talent  ;  I'aIiI)!'  de  Kol- 
Icville  ,  des  qu'il  se  fut  montré  Tiible 
et  nrédtocre,  perdit  toute  son  itifluenic, 
«l  Tabbc'  Ikrniei'  devint  Tapotrc  de  la 


iivcrn 

È 


ItEB 

Vendre.  Parmi  tnnî  de 
qui  rapprocliCiM 
drc  drsraccur»  ^u    , 
rhrvaleresquci  ,  on  rcn 
corc  ccllfs-u  :  le»  brav 
mal  les  a(Iaire!i,  ne  eoa 
le«rt|ïee.el  sr  rrpos^rit 
î-iaslîqurjde  tout  ce  qui  i 
el  savoir,  Tabbe  hrmior 
lot  un  ascendant  untvcr 
lait  plus  question  que 
tncc  ;  il  avait  une 
4vrirc  et  h  parler  ;  il 
danoF ,  avec  nnr  Ibrce  et 
enlTTilnaicnt  tuut  le  mont 
fouji>m-s  de  Tà-propos  i 
dtsjit;  ses  textes  p'taicnt 
ei  rt*nïené-i  beumisnon 
h*lidsitait;ct,ii<-ii  qi*e 
(lît  abondante  et  Ik-nrir 
fbii|*ueuse ,   il   pariii»sa«t 
qu'on  retrouve  de  lui  ne  i 
leiuiit  donn*T  une  si  g 
eiTils  qu'il  pi-uduisait.  On 
trouver  un  ton  muinx  cf 
mais  î)  est  &i  facile  dVxi 
parole, de  l'action  sur  les 
persuaJés  et  animes,  que 
peu  surplis  do  la  rr 
acquise  4'alibe  licrhier.  D 
e\tcrir(ir  .ûdait  à  ses  p«f 
de  sa  vuix  était  pén^rant 
avaient  de    h   ^rAce,   t 
étaient  simples  el  ni^e  i 
tiques.  H  clait  i    *  *      " 
était  toujours  f< 
ne  perd*iit  r<inrj^i;  ;  il  Joii 
consriU  aux  çétirr4ii\ . 
prAter  à  ' 
déroger  u  - 
il  lui  r>t  mcinearnvi 
avis  les  ofliciern  infé 
bataille  où  1rs  rbefs  ctaie 
dominait  an  cotistil  Mi 
promptitude  t\r  son  •* 
rnlactimis;  il  était  plus 
aux  sotdiitr  par  Ks  ^f 


ëS^on.  Qnand  7x1 
reuu  dcljt  soitc  iiu  des 
ion«i;es  derâtiuëfl,  oo 
i  JM^er  JttiirrmcDt;  od 
i  d*iUiibilioa  daii>  toute 
on  Aocrçui  cumliicn  il 
douiiialiun  qu'il  avâit 
Mca  il  i!lu-rcliâil  à  la 
e.  Oti   drrouvrit  t|iiM 
rdc  partout ,  iLittant  Irs 
i  lies  Aiitrrs,  |ïoiir  ]»Uirr 
gouverner  plus  tùrc- 
I   Ir*  f;cneraiix  furent 
imer  W>  pin;tenti<ius  du 
tur  qui  cbcrchtiiià  f>*c- 
fin'-uicnl.    I.C   respect 
iir  i'.iLLc  IterniLT  alUit 
afTiiblissant  ;    mais  on 
[cjoâurte  haut*'  ido'e  de 
r  »en  l;iti?atft.  Jiifiilôt  les 
irmM  ûrnit  trcvc  à  tuul 
ion  ;  ou  fut  cImssc  au 
•e.  Au  milieu  de  ces  rir- 
Ilu-urnues ,  YsthUt  Rrr- 
Dicuupdecons* 
■^  cci>e,  iUm- 
(lluiij>  potir  lanirnerle 
tld^t^  ;  'rjuriidâut ,  apK'« 
.  il  fut  acCUEtC 
>  de  Tjiltnoni , 
et  pjs5(T  en  A n^U  terre; 
puisse  tiesiler  a  lui  sup* 
fl ,  les  clif fs  vcndcVns 
m  la  plup.irt  pcr.suiidc.1. 
croule  de  ,S.iven.iy  eut 
pers*  rartnee   fui^tlive, 
deiumr.1  incïié eu  Hre- 
pcrd^it  {hv  courAgi- ,  il 
s  Mjmoni,  il  esuyait 
^  .  dv  *owl«ver 
.  l'U  II'-  reus^is- 
kvt-iï.i  u('rilleu!>eai('Mt  U 
en  l'vilvu,  rt  arriva  À 
Iharrtlc .  d*où  il   p.is-a 
ifinc>  d'Anjou  queeonj- 
(  ir.  lindeuidin 


LEft  507 

catii  par  les  ordres  de  Slofilet,  qm 
avait  souvent  assuré  qu*il  ne  songeait 
pA«  â  accumplir  i^ttc  cuDdarnualiun 
(  P^o^y.  MARiGt<r  1.  Cït(c  hon*iblc  mort 
fulgencialcincDtâtttiliuecàriiifluence, 
du  cure  de  Sl.-I^ud.  I)ecc  inurneni, 
l'abbe  Bt-rnior  devint  le  vrai  chef  de! 
roruieed'Aujmi  ;Stofflet,  liuniroe  p-os- 
sieret  sans  lumiêivs,  ne  sceoudiiisAÎt 
que  par  ses  conseils  ;  les  proclamaliona  ^ 
euieut  rédigées  par  l'jiDlkf  Bernier; 
cet.iîl  lui  qui  correspondait  avec  lef 
enugros  et  le>  puisiauccs  elrangi^res  ; 
il  avriit  même  la  joui^^sancc  d<>  ne  paft  ' 
dtrc  conltaiul  à  employer  l'adressai 
]>our  domuier;  car  SlufRct,  itisoleut 
vivJ-vis  de  tout  .uilre^  étJtit  burable 
envers  lui.  Lorsqnc  les  chefs  vendéens 
erurcut  à  propos  dv  concluie  avtc  les 
repubLcains  une  paix  qui  ne  pouvait- 
<*tre  là  diuablc,  ni  sincère,    ce  fut, 
l'abbc  Bernier  qui  négocia  .  qui  Ht  Us. 
runditions;  'i  dès  lors  on  s'accouIuida* 
n   le   reg.irder  curnioc    lame  de    la 
VendeV.  Lorstiue  Charelte  reprit  les. 
armes  et  1  anipil  la  paix,  Slofilet  dlTecta; 
au  contraire  d'y  paraitri"  rnlèle;  le  gc-. 
ncral  Flocbe  eut  même  une  cunfercnce. 
avec  lui;  labbe  Jtcrtuer  |)0rta  la  pa«. 
rôle t  cl  sut  si  biin  captiver  le  f;én<fral 
ri^publtcau)  ,  que  celui-ci  propo5a  au 
gouvernement  d'employer  StolIIet  cl. 
le  cure  de  Sl.-Laud  p^uir  travailler  j|^ 
paciGer  le  pays.  Cependant,  au  boni 
de  qurlquos  imiis ,  tes  promesses  flat* 
tfiue.*  de>  princes  de  la  maison  de. 
Bourbon  et  de  i'Anj;lelerre,  les  ins«^ 
tances  des  émigrés ,  cl  plus  encore  Ui 
crainte  assez  fondée  d'être  dup^'  de  U, 
politique  du  f^énéral  Huche,  driermi- 
uèr<-nt  Tabbé   Bernier  à  ranimer   U 
guerre  en  Anjou;  elle  ne  fut  pif.  lon^, 
guc;lcs  mesures  étaient  si  bien  prises^ 
que  StoiHet  ne  put  pa5  même  ras^em-*! 
h\n  son  armée;  et  bientôt  il  erra  tn  fii«] 
giliff  ainsi  que  le  curé  de  St.-LnuJi 
q'i'on  rocherçhsii  avec  pbiâ  d'rmj^cSr^ 


So8  HEU 

«enivnt  encore.  Le^SfEfvnVr  i7<y>, 
Tabbé  B<-rni<  r  fît  dire  ù  StoUlct  de 
Tmir  It'  IrOMvrr  d.inft  uinr  mcuiric  où 
il  clail  caihc.  HcDdiiitt  le  message ,  il 
apprend  ((110  celte  trlrnitc  riait  peu 
tire;  il  U  quitte.  Stofflct  arrive;  et 
comme  le  cure  de  St.-I^md ,  ne  son- 
gent qu'à  5«  propre  sAreté ,  ne  Uu 
avait  Tait  donner  aucun  avis ,  il  pa^se 
Ift  nuit  datis  cet  asyle.  On  investit  la 
maison  »  croyant  s'era|wrer  de  labbc 
Bcrnier;  et  Ton  prendStolUcI,  qui.  \k\i 
de  jours  apiès,  alla  au  supplice.  Les 
Vendéens  tiouvêrent  encore  que  ce 
itMlbcur  devait  <^tre  un  nouveau  sujet 
de  reproche  pour  Tabbè  Bcmicr  :  cc- 
pcndani,  ilcon.Herva  son  influence  sur 
les  cber*),  et  un  le  vit  presqu'aussi 
important  auprès  de  M.  d'Auticbamp 
qu'auprtsde  Slofllel  son  prcde'ce^«eur; 
et'  fut  nu'rae  à  ce  moiueut  qu'il  fut 
nomme  fl;;cni-{;eurral  He^  armées  ca- 
tholiques près  tes  puissances  e'trangè- 
rcs.  Il  rrfusa  dr  se  rendre  k  Londres, 
et  continua  à  soutenir  le  courage  de 
sou  p.uti,  cherchant  dans  ses  lettres 
il  faire  illusion  aux  prinrcs  et  aux  An- 
{;lais  sur  la  fiiUlesse  de  ces  débris 
quaucuri  secours  ne  pouvait  ranimer. 
Enfîn .  sa  conslanee  se  lassa  ;  il  déses- 
péra de  sa  C3usc;  il  demanda  au  ge'nd- 
lal  Iloche un  passeport  pour  se  rendre 
en  Puisse  -.  ou  te  lui  ai  corda;  mais  il 
Avait  vuu'ii  ^eulcrocni  iliire  semblant 
de  qnillcr  le  pays;  il  y  resta  cache.  Il 
eoiieteuait  beaucoup  de  concspon- 
dances  au  dedans  et  au  dehors,  Cii&ait 
sans  cesse  des  plans  d'insurrection; 
tantôt ,  il  cherchait  à  donner  de  Timpor- 
tmcc  et  à  mettre  h  la  tête  du  parti  des 
hommes  inférieurs  p;ir  leur  position 
et  leur  caractère ,  cl  qu'il  eut  pu  gou- 
verner; tantôt,  il  essayait  de  se  rap- 
procher des  chefs  plus  considérables; 
mais  son  influence  était  usée;  iln'ins- 
iHiait  aucune  confianre  :  on  reprit  les 
K(HC«  eri  1^99;  ti  il  ne  put  jouer 


aueun  rote.  Peu  de  tecnps 

fiereur  Napoléon,  ayanl 
es  rênes  de  IViiil  ^  s'occt 
mctticrï  de  pacifier  b  Neuj 
Dernier  saisit  sur-h-  rh.imi 
sion  de  devenir  vj 
Pendant  que  les  <      1 
taicnt  encore  dan»  U  conduû 
devaient  tenir ,  le  cure  dr  Â 
s  etabht  auprès  du  gouvcmrme 
solaire  comme   le   reprcsrntJ) 
Yendêens;il  parvint  à  donner, 
importance  el  de  ^on  j  •- 
départements  derom-:- 1 
enagcrce;  on  {^coulait  <■ 
lui   demandait    des    c 
Crpendi*ni .  on  s'apcrçui  .iS>t  /.  v 
bi\  était  utile,  U  était  Imn  d'r 
lessaire.    Eu    même  i 
fallait  beaucoup  qu'il  |  < 
uu  ellel  proponiunnc  â  sa  rcM 
on  lui  Uouvait  de  U  fjittwr  n 
prit  de  conduiln  ,  L" 
désire  lui  voir  de  ta  ch.*i. ...  , . 
thousia5me;et  mémecet  rsphi 
pas  cette  espèce  de  j;râce  et  â\ 
avec  lesquelles  on  peut  cooq: 
mode  au  défaut  de  la     ! 
bliait  parfois,  au  poin* 
•i  se  faire  plus  d*lionucur  du  i 
bilcle  que  de  sou  i^cle  ;  et  crui 
lui  en  savaient  pas  fiiAMVats 
prinapc  de  cuusciencc .  l'en  hU 
eOMime  d'un  manque  de  t;oÛL 
prêcher  le  jour  anniversaire  du 
lembrcâ  t*ej;li^ede^Carmcs.LV 
le  sujet,  le  lieu,  cVlaioiî!  !■■•■"  ■ 
li^s  pour  éviter  la  en 
Bcrnier  se  montra  inlciMui    j 
belle  occ-asion ,  ci  l'apâtre  de  b  \ 
prêchant  sorte  ni.  ' 

fut  trouve  froid  < 
il  était  demeure'    ^ 
être  nomme  jMi  en, 
charges  de  iraiter  du  «XMaCMlL 
Tenvove  du  pape.  Cette  o4|;o< 
dont  u  n*^(ait  qu«  l'io^triuarnl 


ae 


fiEH 

ra  UD  furt  bon  »prit ,  aurai! 

Tau  prcmirr  ranc  du  dcrge 

ir  delà  rrligion  allait  ramc- 

Vancr.  Cpprndant,  il  ne  se 

uDc  Msci  ti.iutc  coii.«idcra* 

jiira  p.ts  assez  de  confLiiire 

'uii    tout  ce  que  proKiblc- 

fait  convoite.  Il  fut  fait  cvcque 

,  rt  se  (Utt^  qu'une  nomiiia- 

irdinnl  in  petto  lui  cUit  re- 

'^  qu'il  fut  dans  non  diocôst', 

luva,  Ici  qu'il  s'était  muutrc 

liers  jours  de  b  Vcndc'c, 

:ltm|)le  ,   régulier  dans    ses 

rcrnpli5.vini  luiis  les  devoirs 

itDt  numsli-rr ,  aira(*  et  veoeVc* 

■5 ,    dans    lui    diocèse    fort 

Lorsque    le   pape  vint    à 

i8o'|  ,   on    crut    dcau- 

'cvcqur  d'Orlcans  cberrhait 

arec  le  Sainl-Pcre  dan*  des 

immedlaU'^  ,  et  à  gagner  sa 

[i^  U  dcvuîr  à  aucune  pio- 

'i\  en  a  ete  ainsi,  c'est  un 

loque  de  tact;  c'était  risqurr 

le  crédit  qu'U  avait  arquis, 

rien  ubiruir.  Il  revint  ct.iii« 

;e  pliilrît  qu'il  n'y  était  at- 

luis ,  il  y  pai  ut  toujours  50ii- 

on  lui  supposait   quelque 

Trt,  lui  »bi)^,il  u-viiit  à 

il  nVfail  pi'ttif  venu  depuis 

*ui  lus  ,  tindi^  qu'aui^ra- 

'  MÎenl  fic'qunils  ; 

.  et  mourut  d'une 

i«u>e,  le  I  ".  orlobrc.  Qurl- 

•sonnes    pensèrent    que   1rs 

rauiIntuMi  liuniiK'e  avxîcnl 

vie.  Ucrnirr,  du  le  Pict, 

Musiciens^  est  auteur  des 

de  la  nnikiquc  du  Héfeil 

'em  y  qu'on  trouve  dans  la 

du  JoHinnl  hebdoma- 

5'j,  On  a  dit  que  r.it)hc 

[flvait    érât  qiu'tqufs    notes 

lire  do  U  V'*ndir,  et  qu'il 

£àt  biûlcr  «ra&t  hi  lU'jrl; 


li  E  R  5o9 

elles  sont  regrettables  ,  bien  qu'oa. 
ne  pût  pas  être  assuré  d'une  sinrcril^ 
complète.  Lorsque  le  Inre  de  M.  de 
Beaiirhamp  parut ,  en  insera  dans  U 
Gazette  de  France  des  observations 
de  l'abbe  Bernier  sur  cette  histoire, 
pour  rectifier  quelques  faits  et  combat- 
tre quelques  opinions  ;  ces  articles  con- 
tiennent peu  de  détails  et  ont  cepcn- 
dnnt  de  l'imcrct  (  f'p,r.  Folleville, 
Maricnv  et  Stofflet).  A. 

BERNIKU(PiEaBt-FRA«çois),né 
à  la  Rochelle  le  i(j  novembre  I77<),» 
annonça  de  bonne  heure  des  disposi- 
tions pour  les  sdeuces,  et  y  lit  de 
grands  progrès.  Sans  fortune  ,  il 
trouva  des  ressources  dans  M.  Duc- 
U-Chapellc,  de  Muntaidun,  qui  lui 
offrit  cl  sa  bibliothèque  et  sou  ubscr- 
vatoiic. Candidat  à  l'école  j)ohlechnt-> 
que,  il  vint  à  Paris  en  janvier  1800, 
et,  à  Tccole  de  Lalaiide,  il  prit  bien- 
tôt un  goût  passionne  pour  TastronO- 
mie.  L'expi'ditiou  de  Baudin  pour  U 
Nouvelle-Hollande  seprcparnit;  Ber- 
nu*r  drnuuda  a  eu  faire  partie,  cl,  I9 
!")  aoAt  1 800,  il  fut  nommé,  avec  Bis^y^ 
astronome  de  rcxpédilion.  La  con- 
duite de  Ëaudin  ayant  téduit  quinie 
dcscscompapnonsdcvoyagr^etBissy 
enirc  antres ,  à  le  quitter ,  Bvruicr  rcsU 
seul  cliarge'des  travaux  etobscrvalions 
astronomitiucs.  Depub  U  On  de  no- 
vembre 1  bo  I T  sa  santc  s^altéra  ;  ou 
lui  pi-o|>os-i  do  le  ramener  en  France^ 
il  refusa,  et  inuccouiba,  ^i*  tinif  de  som 
iric,  sur  le  bâtiment  de  rcxi>cdiliou„ 
alors  près  de  Timor,  au  mois  de  juin 
iHo^-  Ses  notes  ont  élë  remi>cs  X 
rijjslitui.  A— B— T. 

Bh:R^rE^  de  la  brousse,  r, 

Bnoiis^p.  (dcl^). 

Bfc.RNlM(  GiovArcpft-LottEivzo)» 
dit  le  Cavalier  Bertùn,  Cet  ani>iic  C4f- 
lèbre^  qiùieoiplit  le  i7\  ?iàrle  d<!  H 
reitomnii^Cf  et  Rome  de  sesouvia^c»» 
reçut  de  9k%  cojilempor:ujis  le  mred« 


5in  nr-R 

Michfï'j^nge  Tnotirrue^  parce  qu'il 
nfunissait  h  un    drgrc'  supciieiir   1rs 
trois  pa  nies  de  Tart.  Peiniie,  ststiuire 
et  arcliitecte ,  c'e«t  siirloul  en  cette 
dernière  qualité  qu'il  raerits  sa  reputa* 
lion.  Au.ssi  riclie  des  dons  de  la  11.1- 
Itirr  que  favorise' pailesfirron^ianccs, 
il  sVIcva  ^ïu-dessMs  dci  i i-gles,  se  cre.i 
une  manière  facile ,  dunt  il  sut  rotin  tr 
1rs  der;ïiits  p.ir  un  vmits  .^i  hntlant , 
qne  l.i  multitudr  en  Tnt  ebluiiie ,  et 
que   son    nom,  rc[»elc  avec  or^jneil^ 
parl'Il-tlie,  et,  avec  unr  sorte  de  res- 
pect d'habitude  ,  par  les  antres   Da- 
tions» impose  encore  aux  artistes  et  à 
la  critique  les  égards  qu'elle  doit  aux 
grands  talents.   Pieiro    Bi-riiint,  son 
père,  qiiitt'i  de  bonne  bnirc  In  Tus- 
cane,  M   patrie,  pour  .iller  n  Rome , 
Audier  la  peinture  et  la  sculpture.  It 
devint  habile  dans  ces  deux  3rts,rt 
pas<ta  a  Naples  ,  nù  il  1rs  exerç.i  avec 
distinctiuH ,  et  où   il   se   maria.    En 
i5<)3.  il  eut   un  fils,  qn'i!   nomma 
Giovanni  Lorenzo, clquidcvait  ajou- 
ter au  nom  de  son  pirrc  une  illustra- 
tioD   nouvelle.  Des   son   eufaucc,  le 
Bemin  annonça  la  plus  étonnante  fa- 
cilite'pour  l'élude  de  Ions  les  arts  du 
dessin,  et  à  Tâ^^c  de  huit  sus  il  cxc'cuU 
CD  marbre  une  tcie  d'enfant ,  qiu  fut 
conside'roc  comme  une  merveille,  Pie- 
tro  Berninj  ,   voulant  cidliver  de  ii 
heureuses    dispositions  ,  amena  sou 
fikà  Rome,  et  il  lui  inspira  pour  les 
prands  maîtres  un   re;>pccl  qui  ne  «;c 
démentit  JAm.iis,  quoique  par  la  suite  le 
Beruin  ait  .ibandcune  Icur^  Irarcs.  [,e 
pape  voulut  voircot  enfnnt  extraordi- 
naire, qiiif  â  dix  ûiis,  étonnait  les  ar- 
tistes ;  et  il  lui  demanda  sM  saurait 
dessiuer  sur-le-champ  une  t^le  à  la 
plume  :  ■  Laquelle?  répondit  le  Bcr- 
»  iiin.-— Tu  sais  donc  les  làirc  toutes, 
•  «'écrialcpape,  avec  surprise,  »  et  il 
«jouta  :  «  Yàh  nu  S.  Paul,  a  Le  jeune 
«itidte  Cerunua  reUe  tête  en  uur  demi- 


nRR 

henre  ;  et  le  pape ,  rncliai 
manda  viremrnt  au  ui 
Barberrui ,  amateur   trc 
arts:  «  Dingrx,  dil-îl.tlai 
t)  cet  enfaul .  qui  d<:«icodl 
••  Ange  du  sièrlc.   ■    Vers 
letnps,  le   Beruin   &e    trovi 
l'c^lisC  de  St.-Pierre ,  avec 
Cattachc,  et  quelques  autre: 
célèbres  ;  c/'Iui-ci ,  se  Imjnin 
coupf»le,  dit  :  «  Il  sei 
u  quM   pariât  un   hoi 
n  assez  vaste  pour  ri'> 
«au  milieu  tt  au  f*  1   1  ,_^ 
»  deux  objets  qui  rrpundfl 
1*  élcnditc.   ff  Le  jeuoe  SU 
à'eena  aussitôt:  B  Que  op   si 
i>  homme-l'i  !  »  ne  pi'nsant^i 
)nni  il  serait  appelé  â  rcalisr 
de  Cirraclie.   L'un  de*  pm 
vra^^ea  du  Kemin    fut    !r  pÉ 
inarbre  du  prélat  Moi  ^ 
rcsserabbncc ,  quVn  1 
qu'un  du  :«  C'est  M'H*i  -  . 
11  fit  eusuilc  Ir^  l)tiMt->  du 
quelques   rardiuaux ,    rx 
gures    grandci  comme 
St.Lmtrent;  le  Das'id  s'a/r^ 
îancerune pierre;  son  -i^.Mti 
et  Atichisc.  11  était  ' 
iS'.annrV,  lorsqintfiJ«iiui>* 
tfi  Daphné  t  chefHroïurrc  de 
d'exécution.    Ayant   revu  Ct 
vers  la  Gu  de  sa  \nc,  il  «fi. 
depuis  cette  épapic,  h 
peu   de  progrès.  Eii 
était  plus  pur  et  moitts  m^u. 
ne  te  devint  pir  Ij  suite.  Le 
du  IkrnÎQ  duus  la   ^latiuirr 
toujours  croissant,  rirégoirr 
.tVuil  M^ccédd  à  Paul  V ,  rpcof 
lvmcIit^ou  mcrile,  rn  le  cxc 
valier;  mais  lecartlin  1 

rini  devait  mettre  le  tu^ 

tune.  A  peine  fut>il  parvenu  1 
ponliriol  iju'ilfitappelter  «on  | 
Il  Sx  l«*    lierain^  Im  dît-xl^ 


I 


tdc  mv  voir  son  sonvfrâitï7 
^lilio  birii  plus  lU*  C(*  (iti'il 
Iti-Uit'iutr  %otis  moo  puiilill- 
lfc*-lors,  il  le  cli.irgcîi  de  f.nre 
la  pour  rcn>lx.'ULtsc-iucnt  de 
le  de  Sl.-Pirrre,  et  il  lui 
i  pnisiun  de  iroi*  eenls  wus 
^nfdbaiidtinii^rtjisUUiaire, 
Il  IWriiinsc  louriid  vrr<  Tar- 

ft( ,  »e  rappckiiiC  le  vu*u  cx- 
lê  Carrachc ,  il  conçut  les 
bjJdAquiu,  tic  la  cli^re  de 
Irtdi'  U  pUcr  circulaire  qui 
jcédrrlc  (cmpic.  Il  commença 
Idaquiu,  rupoix.*  de  f\i\s  qui 
Fanul  piiu(ip:il,  cl  c^qu'uu 
»  Confession  de  St^- Pierre  ; 
^rU?  \tAv  «jiuirc  colonnes 
trichic»  de  tigurts  et  d'unie- 
%  en  bruuzc,  et  d'utie  diili- 
^ugujiMo ,  <]i)iiQt  À  fcxécu- 
^BHnrc  l;i  baulpur  de  ce 
^Pwllc  du  fronton  do  U 
i  du  Louri  ç ,  cl  «lie  ic  sur- 
vîogl-qnalre  pieds  ;  ccpen- 
imaMCM-noiiuc  est  calcule*  de 
I  pFoduii e  uu  (;rand  elfels^uA 
lproporltun&  de  Tedifitc.  Au 
\  en  luu.iDt  cette  belle  cou- 
^  Bi'rniu,  If  s  artistes  gcraii'onl 
m  d^eequ'ui)  n  a  pulaicali&cr 
iuuiUaiit  le  Panthéon  de  tou.s 
(roUi  anti(]ues  de  broiue.  Le 
prnplrr  dix  mille  ceus  à  Tar- 
[ucnla  se*  peu&ions,  et  re- 
}  griceft»iir  ses  frcicf,  ^ou3 
II»  pas  dr  U  fontaine  do  U 
0  ^  nout  l'idée  bizarre  .t  elt* 
)  qu Vite  no  le  itieiite ;  <'ctlf* 
|P  Bailierine  est  mieux  ci>ui- 
|H)tivaat  cntrrriUnt  IrdtUd 
|rru\  ouvrages  ijuc  le  lîeiuîu 
k  cette  époque,  citnns-CD 
Uo.i  :  Ir  Palait  Rirbehni, 
[Vue  belle  ordunuahce  :  lo 
D  de  »St.- Pierre;  le  modêl-î 
^  dtr  1«  comtc)*<  Mfttbiiue  , 


BE»  5it 

qôîïïit  Irar.iillc  par  >e<  élèves  ;  et  eu- 
fin  ,  ej^ltii  de  (iou  bienr.iitriir.  le  pape 
Uil>.iiu  VII!.  ïe  i.ippoàl  n'y  e>l  pj» 
pdi  laileiueul  établi  entre  r;irliou  de  U 
slalue  du  |>ape  et  celle  des  figure^  (pn 
reuiiroancat.    Néanmoins  l'idée   c^ 
(;iaude,les  poses  bien  iœa^inciîs.re&c- 
culion  soiguce,el  rartislo  ;t  su  mebu^ri* 
avec  adresse  le  marbre,  le  bronze  el  la 
dorure,  f.a  réputation  du  Bernîn  it- 
tendait  de  plus  en  plus,  et  Charles  l'\ 
l'iûd'AngleleiTe,  voulut  avoir  sa  statue 
de  la  main  de    l'artiste  italien.  Il  lui 
envoya  trois  portraits  ,  dans  Icsquett 
van  Dyck  l'avait  représenté  sousdilFé- 
renii  aspects;  par  ce  moyen  injéuicui, 
la  figure  fut  lrcs-ressead>laittc  ;  et  en 
la  re<evaDt ,  le  roi,  tira  de  son  doigt 
un  djainaiit  qui  valait  ^it  mille  cctt^ , 
le  remit  À  l'envoyc  du  Bcrnin  i  «Or' 
ft  nez«  dit-il,  cette  main^  qui  exécute 
»  de  M  belles  choses.  »  A  U  icemecpO' 
que,  un  Anglais  fit  le  voyage  d'Italie, 
pour  avoir  sa  statue  de  la  main  de  ci  t 
aitijte^et  il  La  paya,  comme  le  fui 
Cli^irles ,  si\  mille  ecns.  Kn  ttj.|4  •  ki 
cardinal  Mazarin  ,  qui  avait  connu  le 
l^rnin  à  lîonie  ,  essaya  vainement  do 
l'altirer  en  l'Vantc  ,et  loi  offni,  de  b 
pan  de  I*ouisXlV,  il.oooerns  d'ap- 
pointeuieiils.  Aussitôt  que  ton  luoicf- 
leur, L'rlwia  VI U , cul friiuc tfts  yeux , 
et  qu'Uinocenl  Xluieùl  sufcede^l'mv^ 
quo  l'artiste  eu  faveur  avait  jusqqe-H 
cotupnmcc ,  se  déchaîna  rouire  lui,  et 
le  campanile  cfu'it  avait  roN^tniil  à 
l'au^le  de  U  faç.tde  de  St.-Pierr«  sur 
de  mauv;ii$ts  fondafioQs ,  inciMçaut 
ruine  ,  l'ou  ne  màtiquà  |»a«  de  puMirr 
que  le  poids  de  cette  Ltjnstniclion  ailaît 
eulratuec  d.ins   sa  chute  \c  partiquQ 
entier,  ei  |ïcut-i*ti-c  même  le  dôme,  qm 
setaît  t^ardt'  dejniis  que  le  Bemin 
avait  ercuse'des  nicb(*S(Un><  le?  pili*  i^. 
Ouuiquccescraintcs  fussent  eia^;ei«j-*, 
elles   DTcessitcrent  U  deniolifun  dtt 
OADpoailc^  rt  |-.*5  CUttCnt^  dfl  î<cti»*« 


5ta  L  E  n 

iriomphrrcnt.    Le   ptpc ,    iodispostf 

ronirr  i:<;l  atiisic  ^  le  nrivs  iTiinp  par- 
tie d*'  ses  tiviTJux,  '•t  f.iUsa  l.ing»irlc* 
aurre.t.  Grjiemlini  \v  B«ntii.  restreint 
i  des  oiivraj;es  |>;frliriilifr*  ,  fli'cu'â 
pour  IVgiisr  de  Slf.-Maric  de  la  Vic- 
loirc  cr  bmcux  çroui>c  df  Ste.  Thé- 
rèse avec  t  .i  n^f  ^a\i\  r\piTssiunp\ra- 
liq'M'.  dr  r^mour  divin  «1  si  Trvcinmt 
rendue ,  qu'elle  prrtid  le  caraclrrc 
délirant  de  l'i  vulnplc  mombtne.  In- 
nocent X  vonlait  iaiiT  conilruire  nue 
belle  fouCiinr  di)ii«  la  pLice  Navonr; 
il  conMilLi  À  er  sujet  touf«  les  Éi-ti*ite.s  de 
Home,  aflectant  d'ijublier  le  Jîernin  , 
qui  n'en  lit  pas  motus  uu  niudète.  que 
le  prince  Lndovisi  mit  par  surprise 
MJK  les  jcnx  du  ponlile.  Ce  pnïjet 
maj;iiiriqne  ,  et  qui  c'craj-ait  eeui  des 
rïvsiti:L  un  Beiuin,  fut  âdiuire'  p.ir  le 

Ïi«pi* ,  qui  convint  de  ses  loris  avec  cet 
lomrne  supérieur ,  et  fil  construire 
U  funtaiae  d'-iprès  sou  dessm.  Le 
pontife  C'IaDl  venu  voir  ce  montnnent 
avant  qu'il  OiX  decouveit ,  demanda 
k  rarchileete  si  1rs  eau^  y  arriveraient 
hi^Uôt  ;  l'adroit  eourtivin  répondit 
quM  ferait  en  sorte  que  iV]>oqiie  n*en 
ftjt  |ws  Ircs-eloigiicV;  et  le  pape, après 
lui  avoir  donne  ^j  bénédiction  ,  sortait 
d'.'  IVriceintc,  lorsipi'uii bruit  sou.iiin, 
produit  par  l;i  chute  des  rju\,le(it 
revenir  sur  .^es  pas  \  enchante  de  la 
b-'aulc  decc  spcclaclc,  il  dit  à  Tartiste  : 
«  Par  rt-tte  joiussinec  imprévue,  vous 
n  prolonger  ma  vie  de  di\  ans.  »  Le 
B  rniu  exécuta  ;'i  la  même  époque  Ir 
palai«deMunfrCilurio..4lexaudrL'Vll, 
huccesseur  d'hinocent  X,  montra  au- 
tant dégoût  pour  les  arts  que  di'  biin- 
vritlancrpourle  Brrnin,  et  luidomaii- 
da  un  projet  pour  la  décoration  de  ta 
place  de  Sl.-Pirrrc;  ce  fui  alors  que 
s'éleva  cette  célèbre  colonnade  circin 
hiirequi  est  dan«  une  proportion  m 
jnsle ,  i-t  se  rnctordc  si  bien  avec  I  im- 
aeosc  kufiliquc .  qu'elle  semble  étrt  le 


ad<ipti 


fT   ow 

«•ïutti  r  Ir  jiA 


UF.R 

résultat  d'une  nitmc  prncAr,  V< 
ti'*  pas  aussi  bicii  i        ;    ' .     ' 
position  de   la   ri. 
soutenue  par  les  II 
quatre  d(tc!eiir»d< 
modt-lc  de  cette  i;rjuii>.  : 
paru  trop  mesquin  ,    ' 
coura;;r  de  le  rccoinm 
rail  dû  avoir  cebii  de  r< 
composition   pour    en 
moin^  maniérée.  Cilun 
bisOievalc'.  i,  nlaco  li 

h  rotonde  delà  Riiria  ,  i 

jésuites  à  MontrJ^vallo,  rtc  l.fHiu  XIV 
voulut  honorer  le  niéiî*  '  "  ma, 
en  le  o»iisoltanl  sur  Ut  il 

palais  du  Louvre.  Colhrrî  l>ii  nivort 
le»  plans  de  ce  palais,  m  rcn»:iï«iiU 
â  jeter  sur  le  papier  qn   '  ftl 

admirahUi  pensét^   >■  ?<* 

si  familières,  l et  I  ^*« 

d'un   rnoveau  pi-i;  o, 

qui  |ilu(  tant  h  Louis  XI V  ,  que  cv  m*' 
narque  écrivit  à  Tartistc  :  •  quM  aTat 
le  plus  };rand  désir  dr  voir  ci  decO^ 
naître  une  personne  a*"*^  -''"^fre, 
pourvu  que  ce  vr^u  s'.ii  r  k 

service  de  sa  saintflf'.n  .nn  vj  pio> 
pre  commcMltté.  «  Le  IkTiiin  ne  pot 
résister  a  di' t''  inà 

de  Rome  en  i  r.ie- 

huit  aus  ,  avec  l'uu  kU 
de  ses  élèves, et  une  riu 
Jamais  artiste  ne  v  1 1^ 

pompe  rt  d  a^rérn-  ■  ;icr* 

dont  il  traversait  les  ctais  Ir  conibUmtf 
de  présrnis.  I.n  Fran*!*,  il  fui  reçu  rt 
coinplimeritéà  la  porte  de  loqirf  1rs 
villes  par  les  m.igt%tra|s  ,  et  A  Lyoa 
mt^me ,  qui  ne  rendait  cet  honneur 
qu'aux  seuls  pnnres  du  s»t%.  Qiuod 
il  approcha  de  Pai-is,  oo  envon  à 
sa  rencontre  de  Chaïitc-ton ,  tààUn 
d'bôlel  du  roi  ,  q»ii  devait  le  ït«^' 
voir,  lui  tenir  compaf;nir,  le  wmn 
partout,  et  qui  a  laisse  uu  jouroal  da 
voyage  et  du  Ujomt  dii  Btnùn  m 


buicnt  iDC'dil  très  curieux, 
rvi  pour  rectifier  qurlqucs 
krniïi  fui  itiÀUllè  dans  un 
lui  svdjt  prépare  ,  e(  où 
I  lui  rfhdtr  vigile  àc  la 
,  qui  rallfnd.iitd  St.-<î«i'- 
fut  rcfu  liODurublement , 
■trrops  avec  \t  roi,  et  fut 
lis ,  Mii&i  que  son  Gis ,  à  la 
îiiislrcs.  Le  Bcrnin  s'orcu- 
àes  prdjrU  de  restauration 
mais  it  ne  vit  pas ,  comme 
Ddu,  la  c<^U.*lirc  colonnade 
;  dont  IrA  dessins  ne  furent 
U  rot  qu'itprc»  te  de'p.trt  de 
tu ,  cl  qui  nt  fut  teniiiiiée 
\s  ipr'ci.  ï^  surprise  que 
De  moiiumenl .  ni  \vs  duges 
Itt'ua  lui  attribue,  cl  que 
Dnsacrcs  par  ses  vers,  ne 
qu'une  méprise.  Pendant 
»*  que  le  Bcniin  rota  à 
clJ,  d'après  s*5  do>»iuSf 
irutA  de  la  culonH'wle  du 
[*il  avait  projeté  de  n'unir 
ÎC6  par  une  };;ileric  pa- 
icienoe;  mais  cumnie  son 
trtbulJùD  de  re  |mI.'us  uc 
■a  noius  qu'il  dclruirr  lout 
ait  déjà  ,  Ton  nVut  (ms  de 
Doncer ,  pour  adopt'  r  relui 
LclVruiu  lit  ansM  jtr  buste 
IV  •  qui  lui  donnai!  de 
nets .  et  se  pLàs-iit  à  [e 
Un  jour  .  S.  M.  posa 
hcuic  entière  ;  l'artiste  , 
grande  faveur ,  s'érria,  en 
til>:  u  Miracle  !  un  p,raiid 
et  le  juyais,  a  pu  rotci  une 
lauillr.  Q  Une  autre  fois , 
UCileAÂUs  \c  front  de  son 
le  une  bouHc  de  cbrvrux 
tivrait  !  <i  Voire  tD.-ijei;ld  , 
|t  montrer  son  tioiità  toute 
Kl  la  cour  ne  tarda  pas  à 
ajustrmrni  dt*  cbcvcui , 
I  U  çorj/urw  à  la  Bi^rniti. 


1]ER 


5i5 


1 


Tîe'anraoîns ,  cet  artiste  ayant  e'proiirc 
quelques  dégoûts  ,  ils  lui  Grciit  dciircr 
de  retourner  à  Borne;  et,  sousleprc- 
tcxte  qiie  le  pape  le  di-mandait ,  il  prit 
congé  du  roi«  qiti  lui  dont^a  1 0,000 
cens  ,  lui  Gl  une  pensiou  de  uooo 
écus  ,  et  une  de  ^oo  à  son  fils.  Le 
retour  du  Berninse  Gt  «^paiement  aux 
fr^is  du  roi ,  qui,  voulant  immott^ti.ser 
ce  voyage,  fit  frapper  une  uietbille 
avec  le  puitr;)tl  de  Tartulo,  au  tPVrrs 
Ips  mu^es  de  l'arl,  et  crt  excipie: 
Sni^uLtris  in  sitigulis^  in  omiiihur 
unicus.  Le  Beruiu  n'était  engage  k 
faire  la  figure  équestre  de  Louis  XIV 
en  marbre ,  et  d'une  proportion  colos- 
sale, il  la  termina  en  (juaiie  ans;  mais 
&oii  qu'où  ne  trouvât  pas  la  (èie  res- 
semblante, soit  qu'on  ne  fùl  pas  con- 
tent du  motif  de  la  (îpirt* ,  lou  eu  a 
fait  depuis  un  («urlius.  qui  5C  voit 
encore  k  1  exiréniité  de  la  pièce  d'eau 
des  Suisses,  a  Versailles,  A  son  relotir 
à  Rome,  le  Bernio  avait  cie  r«*çti  avec 
de  grandes  dcmon«lrrTii;n.s  de  joie;  le 
pape  nomma  son  lits  chau'jine  de 
îitc.-Marie-Majeurc,et  le  |v  urvut  de 
plusieurs  béurGces.  Le  cardinal  llos- 
pigliosi,  que  le  Beniin  avait  U'.-iiKoiip 
connu,  c'tanl  devenu  pape  ,  sous  le 
nom  de  Clément  /Jf,  jicrnin  fut  ad- 
mis dans  sa  familiarité ,  et  chargé  de 
divers  ouvrages,  entre  autres  de  IVm- 
bellissrment  du  pont  St.-Ani;e.  Cot 
artiste  infatigable  exécuta  à  l'a;;?  de 
5oi\aufe-dix  ansl'unde  ses  plus  beaux 
ouvrages,  lctombeaud*Altx;indie  VIL 
Arrivé  à  I  âge  de  quatre-vingts  ans  .  et 
avant  de  poser  le  ciseau,  le  Bciuin 
Âculpta  ,  pour  la  reine  Chrisliue,  une 
demi-fi;;iire  en  bas-relief,  représcu- 
taut  le  Sauveur  du  monde.  S'êlant  eu- 
suite  occupé  de  quelques  ouvrageA 
d'architecture,  et,  entre  autres  ,  de  U 
réparation  du  vieux  palais  de  la  cliâiv- 
cellerie,qui  tombait  en  ruines,  il  se 
livra,  maigre  sou  gruid  ige^  avec uut 


5t4  RElt 

dVt<i«ur  à  ces  travaux  pf  niblc.^  •  qu'il 
{»erdil  le  somma! .  sfs  forw»,  et,  bien- 
tôt apics ,  iJ  arriva  an  terme  de  sim 
«tîMciiCc,  le  aft  ûoTcmbre  1680,  i 
n^e  de  tjiiafre-vinmdcux   ans.  Prtr 
«on   tr«t;it»fiil,  il  Irgiu    an  pape  un 
f;ratid  tâblrau  de  sa  main,  rrpresen- 
taut  unChri&l;  et  à  la  rnnede Suède. 
ialiçurcdu  Sauveur,  sou  dciiiicrou- 
rrage  de  sculpture,  que  celle   prin- 
cesse avait  d'abord  refuse,  ne  crvvaul 
pu  pouvoir  a»Sfz  le  paver.  Jl  Lâ^Mià 
acA  enfanis  une  suiuc  de  Iti  Mérité,  et 
«ne  /urluDo  qui   kVteTait  à  400.000 
^:u5  roniains(f  nviron  !>,5oo,ooo  fr.). 
li  fut  enterre  avec   la   plus  çr.mdc 
pompe,  à  iSte.- Marie- Mjjriirc.  hc 
fiernin    était  d'une  taille  ordinaire , 
Uks  brun  ;  .ton  visage  avait  qiu'iqur 
*ho5cde  Taiglc;  son  rrc.ird,  ordinai- 
n-uienl  vif  et  spiriïuel .  devenait  terri- 
ble, lorwpi'il  était  anime  par  h  colore. 
D'un  tcmpe'rAment  tout  de  feu  ,  il  ne 
pouvait  cependant  sotiffrir  les  r/iyons 
du  ïoleil  sans  en  élre    incommoda. 
^a  saDtc  fut  fiible  jusqn*.^  Yà^c  du 
quarante  ans  ;t!rpni<(^  elle  devint  par- 
faite ;  il  supporta  Ie5  plus    prandes 
£)tiguos  de  corps  et  dVspril ,  et  n'eut 
aucune  infirniild  iiisi|irà  la  Gn  de  sa 
vi*.  ïl  e'tait  iobre  ,  et  rïi^ngf.iit  U(^;in- 
Riotus  I)Caucoiip  de  fruits.   Il   parlait 
avec  discrétion  des  oiivra{*esd'aurrui, 
et  des  siens  avec  modestie.  Parmi  les 
staïuesantiqiieSjil  donnait  In  préférence 
auLaocoonetau  torse,  dit  le  Pasquin, 
clil  classait  ainsi  les  peintres  :  Raidi;>cl, 
le  Corrègc,  le  Tîticn,   Atuiibaf  Cnr- 
racbe,  etc.  11  savait  iher  un  parti  in- 
génieux des  moiiidn.*  tltosos.  N'ay.iDt 
à  M  disposition  qu'un  fdel d'eau  pour 
une    fontaine,   il   figura  utie    frminc 
qui,  après  s'être  lavé  l.i  l<îlc ,  c-^pn- 
luait  Tenu  de  ses  cbevciix.  Son  esprit 
clailvtf,  et  ses  reparlics  promptes.  La 
rrine  de  France  donnait  beaucoup  de 
louanges  au  portrait  de  ton  auguste 


ifponx  ; 

»  dît   Ir 

»  iimoiii 

C(.c 


M.nr  IcMielAi 


■i.mic:>,oii  lui 
'  b".  plîin  hr\U 


q.i... 

lieniM*!!  ()ud< 
1*  rg.i|ruieul  i 

1»  fcreiice  que  le  sang  m 
»  pf.au df-*premit'rr5.rtlrb 
»  desaiitriK.  ■  Soiipriiirip 
qu'il  nf|«f(.iil  souvent,  Aiil. 
esee  tah'oha  d^Ua  re^t 
passa  mai.  U  en  r«!>utte  i\t 
que  ,  jKHir  marquer  dans 
Cillait  se  mettre  un-dessus 
et  sr  créer  un  genre  oripi 
que  le  Herniii  a  Ciil  avec  un 
beur,  m.'tis  avec  uu  smc«J 
l/avett  de  cet  artiste,  lorsqi 
fin  de  sa  carrière ,  il  revît  m 
ouvrages ,  est  le  rri  de  la 
TamoMr-pntpiT  dt'sabnse; 
alors  qu  en  s*êcart.in(  des 
ripes  ,  de  Tiinitation 
la  nature,  il  était  lr 
nieré  ;  qu'il  av;Mt  pris  ! 
culion   puur  Tinspii 
quVu   voulant  exaprrrr^ 
avait    rencontre    raflTctei 
ctoiiJTc  la  beautc  sou»  le  h 
orncmnils.    l/upinian    d* 
grand  connaissrur ,  n<*  ftCJ 
pecie  ;  Croulons  I  .anKÏ  a  et 
n  cavalier  Wcriiin  ,  erand  .i/r! 
v  niais   moins    h;ibilr    set 
»  l'arbitre  et  le  dis{>«ti4al4 
«  lirs   travaux   de   Rome 
n  bain  VIII  et  Innocent 
»  iniluait  neVcsftâiremcnt 
»  tous  les  artistes,  SCS conll 
«  il  était  siMni^ni  ,   tnatj 
»  pnrticiilicieioent  dans  li 
»  Il  uuviil  la  carrière  au 

•  vrais    principes    comi 
T>  s'altérer,  et  l'on  y  eu  substjf* 

•  tôt  de  faux.  Eu  quelques  an 

•  Tciude  de  la  pewlurr  prit  OBi 


BF.R 

tin  vicieuse,  surtout  parmi  ks  irni- 

fiiïrs  de  pierre  cIp  Cortonc  ;  qiiel- 

iicî-iin$    .illèrrnl  jiisfju'.i    hlinier 

le  de*  ouvr.igcs  de  Urt|dificl ,  ol 

<n.  À  decrirr   eomrae  inutile 

itiuD  de  U  iMtuiT.  »  Ce  lablcau 

iblc  de  l'infliif  née  d'un  bornmc 

it  un  sicclc    doit    enlever    .lu 

une  partie  de  sa  gloire,  mais 

:!lier;t  nas  son  nom  de  vivre 

granues  choses  aux  rouelles  il 

;lic.  S'il  pêche  du  côté  de  la 

du  goftt ,  il  sera  loujonrs  re- 

idiibte  p^r  l'cleration  des  idc'cit, 

:oon;iîtra  qu'il  ne  iVsl  égare' 

<tir   avoir  voulu    c'tcndre,   nu 

dep-isscr  les  limites  de  I art.  Le 

hineiil  beaucoup  dVIèvrs,  pnoi 

ucls  on   ciic  Pierre  Hernin ,  son 

e,  sailptciir,  arcliitecle  et  raatbc- 

icicn,  qui  inventa  celle  charpente 

rt   moliilr  de    U  hauteur   de 

pieds  f  dont  on  se  sert  dans 

ir  ér  l'cgliac  de   St.-Picrre, 

icer  les  urncraents  dati%  \ci 

apparat.  Ceux  de  ses  (flèvcs 

ïruin  chens5ait  le  plus ,  étaient 

Bo5si ,    romain ,  qui   travailU 

"  jusqu'à  la  fin  de  m  vie;  Fran- 

lue.tnoi,  dît  te  Flatftarui,  aï 

ir  $e«  figure»  d'curiots;  ro- 

(f  rromiaij  qui .  pour  ne  point 

ilrr  ft  Sun   inaitre  en  architec- 

s'eut  hvrc  nnx  ecurtî  de  riro;igi- 

on  la  pJu«    bir^rrc.    I^es    anli^s 

rs  du  hcriiin  sont  Fraiicesco  Mo^ 

i^o  Konuna ,  Gin-tUttista  Con- 

^Vchiteclc»  ;  (iiiiltano    Sinelli , 

Pfc  MorcUi,  sculpteurs  ;  et  (îinlio 

tre  ,  qui  rarrompapm  à  Paris.  r»*s 

noires  de  Charlei  Perrault ,  pu- 

i  ponr  la  première  fois  par  M.  Pj(- 

iri-ij.  roitticnncnl  bt-au- 

>iticuljHtcf?i  curieuse»  sur 

C— If. 

.M  f^sEPN  •  Marif.),  ca- 

,  Dé  à  Carigiian , 


BER 


3i5 


ville  du  Piémont,  voyagea  dans  riliii- 
dostan  y  et  surtout  dans  la  province  de 
Ne'tpd ,  où  il  raouriil  ,  en  i-55,  «ir 
la  roule  de  Patnâ.  Ou  j  de  lut  :  1.  tin* 
Description  de  la  prwince  de  Nér- 
/7â/,  tiaduito  en  anglais,  et  luscrc^e 
dan^  le  lom.  Il  des  Asiatick  resear- 
c/u"i.  Oiicdcscriptioii  existe  br.iuroiTp 
plus  ample  et  plus  correcte  pirnn  \e% 
mauu^cnts  de  la  Prop.Tgande,  k  Uo!i»r, 
sous  le  litre  de  i  Notizie  îactmirJte 
di  nlcuTÙ  un  »  sacriftzi  ed  idali  nel 
regno  di  JVepal ,  raccolte  nel  /itmo 
1^4^  ,  et  d.ins  le  beau  manuseuil  iW 
P.  Marciis  à  Tomba,  qui  se  tuiiir* 
dans  le  tniisrc  du  cardinal  Dorgia.  II. 
Des  Pialogtws^  pm  lanpie  iiidienif, 
qui  font  |itnie  des  manuscrits  de  U 
Propagande.  IIl.  Enfin, le  P.  Bm«- 
ni  ,  5elon  quelques  Iiibliographr*,  a 
traduit  plusienrs  ouvrages  conceniaat 
la  religion  des  Bnhnics,  cnîrcautrr», 
le  livre  intitule  :-'/<iAmr/ïi<ï-ffAmiiy«- 
ma^  qui  contient  une  atfiptc  hisKnre 
de  Rima,  et  le  PJdnd-Sà^dra  {t)» 
rner  de  science ,  où  se  trouvent  lt« 
principes  de  Cabir^  fameux  tisserand, 
fondateur  de  la  nouvelle  secte,  appelée 
Cabir-prand.  Tes  Mémoires  histo- 
riques de  ce  ri'hgieux  ont  ^le  pulilîèîà 
Vérone, en  irC)7,in-8".NouT>  n'avooft 
pu  nous  les  prncnrer.  J — w. 

BERNIS  (FoAîiçoifi-JoACBiM  dk 
PiEBREs,  comte  de  Lyon  et  carvlinal 
DE  ),  naquit  h  St.-MarcH  de  TArdccbr, 
le  -ja  mui  1715.  Fssu  d'une  fbmilts 
noble  et  tr);s-ancîenDe ,  mais  peu  fitvo- 
risdc  de  la  furtunc  ,  ses  parente  jugè- 
rent que  Tétat  ecclésiastique  lui  offrait 
nue  carrière  où  il  pourrait  iacilement 
réparer  le  desavantage  de  sa  position; 

(1 J  Cc«i  .-tin«i  t|ue  M  Ch^iy  a  tretifiA 
II*»  non)»  Saniiliriu  qui  te  irouTtnnt  dan« 
lo  nîctioinitirf  il**  M.  Pt«iilh«>iMU*|  nom^ 
IflleniriittlrlijÇun-k,  qtir  noiiiâlOMpfft*» 

2 tir  êtc  dMv  riuipr^mliilii'''  de  U*  r«Ctt* 
er. 


Irur»  cKpéranres  fiirenl  surpasxfSfS,  et 
If  jcutic  âl>bedc  B('riÛ5  arriva  par  dc- 
gri'i  ans  [Uns  cininrnies  dîciiiufs  de 
SUD  oïdn*.  Sa  nai^^ncc  le  ut  entrer 
d'dbord  d.ins  le  clupiire  noble  de 
Crioudc ,  d*oii  il  p:issj  bientôt  djns 
relui  dr  Lyoo ,  plus  illustre  encore,  et 
surtout  mieti\  <-nnnu  à  Paris,  où,  pour 
faire  une  grande  fortune .  il  est  51  es- 
sentiel de  rêlre,5uii  par  sa  t}er50ui)C, 
»oit  par  un  titre  incontestable.  I/abbe 
de  Remis  vint  jeune  dans  cette  capi- 
talc  où  Tappckicnt  des  projets  encore 
vagues  et  non  arrêtes,  et  des  cï^pc- 
raucc^  qui,  d'.iprêsAon  caractère  plein 
de  sagesse ,  devaient  être  fort  modé- 
rées. Après  avoir  passe  quelques  an- 
Dces  dans  le  séminaire  de  St.-Sulpice, 
il  entra  dans  le  monde,  où  une  Ggiirc 
heureuse,  des  miii!iêi*es  pleines  de 
l^àccs  et  de  nolitrs'ie,  un  esprit  eii- 
jtuie' ,  et  le  talent  de  (àirc  des  vers  fri- 
tiles  et  agrcable*^,  lui  procurèrent  des 
succès  llattrursauprcsdcs  boromcs  les 
plas  distingues,  d<s  femmes  tes  plus 
aimaltlc«, rt  dans  no  monde  cIioïm,  .lu 
milieu  duquel  se  tiouvaiem  plusieurs 
de  «tes  parents,  lîicntôt  Texpcrience 
d'un  caractère  sûr  et  solide  en  amilic 
bii  acquit,  parmi  1rs  personnages  les 
pliLS  recommandables  par  leur  esprit 
ou  par  leur  caractère ,  plusieurs  amis 
zélés  dont  les  scntiiueut^ï  ne  se  demen- 
liront  jamais  à  son  égard.  Tant  d'iipu- 
rcu.scs  rirconstauces  qui,  aux  a{;rc- 
nu'iits  d'une  existence  douce  et  semée 
de  plaisirs,  semblaient  devoir  ajouter 
ceux  d'une  fortune  rapide,  rrtardè- 
if  nt  néaumoins  celle  dt  Tabbcde  Ber- 
uîs.  Cette  vie  un  peu  moudamc  dé- 
plut au  cardinal  de  Flenry,  alors  pre- 
mier uiinistre  et  di*>pensaleur  de  toutes 
les  grâces:  le  prcbt  sévère  fil  venir 
1c  jeune  abbe,  duni  il  connaissait  par- 
tindièrement  le  père,  et  dint  il  sVtail 
d'abord  dérUré  le  protecteur;  fl,  après 
lui  avoir  rrprocbé  m   diJitpaûun  : 


UER 

M  Vous  n'avex  rien  4  fcsptto' ,  luj  £k> 

I»  il ,  tant  ffoc  je  vivrai.  —  Mou*tv 

n  seî{;neur,i*a[rrndrai,  répODditrjiln 

»  de  Bcrnis ,  »  et  il  %<;  retira  en  tii- 

sant  une  profunde  rc?vcn>nrc.  Diif 

très  disent  que  celte  réponse  (ni  faiir 

à  révctpie  de  Mirrpoix,  H*>yrr,  dut 

avait f  k  Cette  époque,  la   fc uiUe  de» 

bénéfices;  et  je  serai*  .i*«.t  ?  nniic*!» 

croire  ^  parce  qu'alurs»  >  (>»• 

rituelle  et   piquante,    i..^    ^...  -iiii! 

moins  ccrtaineftconvenancrsqucrabU 

de  Bcrnis  devait  sûrement  beamtMp 

rcspctter.  Quoi  quM  en  soil,  ttm'A 

circula  dans  le  public ,  rt  y  fut  fiul 

applaudi.  A  la  vérité,  d  était  pUi^nt; 

G  mais  pour  le  rendre  I  ''B, 

B  dit  Duclos,  U  fallait  i.  m- 

»  per  dans  son  attente ,  a  ri  uHr  et 

Yahhé  de  Bcinis   lardAÎI   du  muiut 

]>e.aicoup  à  se  ré.di^cr.  U  panu^it 

s'occuper  fort  peu  lui-ixiômr  d*4VJiD- 

C£r  sa  fortune ,  et  jouissait  deft  plM- 

sirs  d'une  société  ({ui  lui  ulTrajl  tul 

d'agrémcJils  et  où  il  portait  Uni  d**- 

vanta{;es  :  on  le  voyait  supporter  aver 

diguilé,  et  même  avfc  ç^^ité,  ao  éui 

de  médiocrité,  voisin    rucrae  de  U 

pauvreté,  qui  devait  lui  rcudrr  p^n* 

sensible   Topuleuce   et    le    Ciste  'In 

uiaisoos  où  il  vivait  lubitueilcnroi. 

StJnac  de  Mcilhan  i^pporle  à  ce  Mïjn 

les  anecdotes  suivantes,  a  M.  de  Fn- 

»t  riol,  dil-il ,  retiré  d'  1  4< 

u  (.>)nst;intinoplc,  luij'  i-u»- 

»  ses  de  SCS  mulets  [tour  lui  servir  df 

V  couvcrtnri-s.QiLandrabbedrflrnitf 

»  allait  souper  en  vdic,  on  lui  dcttsiit 

1*5  livres  eu  sortant  ]Mmr  payer  mb 

v  fiacre.  On  avait  d*alM>rd  inupoéfi 

»  don  comme  une  pl.n     ^  '  " 

D  que  l'abbé  d*'  Beii)i>  ' 

I»  terà souper, et (-ibjrdJiiqmJ  u 

«  pas  devoiluix;  et  rctle  pljii^J 

»  se  perpclua  quelque  t  ■ 

l'oinp.ndimr,  à   qui   1".  mtoI 

avait  |4u,  ctdamUuuutfudc  Ui|uclt> 


mus  Ir  nom  de  M'"'.  d'Étintrs,  clic 
^Ui|  di^j  cettltrc  |>Ar  5C.«  cliarrors, 
Ir  |irp\cMla  i  Lmii»  XV,  ijui  le  goû- 
ta ;  m.lis  t'intncl  dit  roi  rt  de  In  f.i- 
vorile  oc  lui  valu!  qn'irn  apprtrte- 
l4;jnt'til  .lux  Tuileries,  tjur  M"*,  de 
Pouiuadoiir  voulut  incnbltT,  i-t  une 
peitaion  de  i5ooliv.  <|uc  l/)iiis  W 
accorda  sur  m  cMSSctlc.  Toutes  ses 
prrtcntioiis  se  rétluisjîrnt  alon  k  clc- 
xer  i«  revenus  jusqu'à  (ionolrv.  Ne 
poUTaiit  i^a<sir  à  f^uc  cette  petite  for- 
tune, il  re&olut  d'en  fdire  une  grande  « 
rt  il  5  trouva  |iltis  de  fjcilitc'ii  :  on  en 
▼it  peu  d*au»isi  ra|Mdrs.  Nomme  k 
TAmuà^i-'idc  de  Vcii(!ie  ,  il  lit  estimer 
et  iipjirecicr  iton  i^prit  et  son  c^rac* 
ikn  chez,  ertte  ii.ition  assez  difiicile , 
parce  qu'elle  est  un  bon  juge,  (^  eon- 
jîiientiun  qu'd  s'y  ncqmi  sulisistait  cii- 
eore  asicï  long-temps  après  son  de- 
part;  et  le  pape  ItenoUXlV.  ayant  eu 
«T«  cette  repiililiqne  une  disnission 
trèvTÎve,  etdiinl  les  suites  pouvaient 
llivirt's  importantes,  choisit  pourniè- 
dîalrur  l'abbêdc  Bornis.qui  fut  aussi- 
liïl  iivouc  pur  la  république;  et  il  nic- 
Ii4^j  ullciuent  Ir^  intérêts  de  part  et 
d'auirr .  qur  tout  bit  conclu  à  la  satLs- 
Utùoa  dci  dru»  parties.  G-lte  oircous- 
Uoec  np  nuisit  ]>oir)t  d.ins  la  suite  à 
vjii  rlcV3liundinsre't.-ttecclési.istiqur; 
tnjiï  JilorSfil  av.iit  dcja  Liit  une  grande 
ftittiiue  politique.  Au  retour  de  son 
A(TiI.^<^....l/.  ,^c  VcnUc,  il  jouit  de  la 
I  faveur  à  la  cour.  Il  iiVn- 

tr-iit  iHiiiii  i-iicore  Ml  eiinseil  «  mais  il 
«  av«it  dcl^  la  plus  grande  inHiience  : 
l'i  ■  t-nira.  et  ne  tarda  pas  à 

«':  du  ministère  desafbirei 

r:  «poquc  de  son  crédit 

r:  I  .  fut  aussi  celle  de» 

IJï ..  1  .  ^  .  r  1  !  I  atiictioiis quM  a  essuyées, 
et  'i- '  .t  IMS  reprwlies  qne  sa  mé* 
BUÂrea.  ùnon  mérites,  du  moins  eu- 
Coarus.Aiur:»  changea  le  syslèmc  po- 


BF.R  317 

îïïqïic  de  l'Europe;  l.i  Fraiicect  l'Au- 
triche,  jusque-lj  rivales  rt  cniicniirs. 
s'unirent  pir  tin  tmitc  dcffn*if o(  of- 
ftusif.  Ce  traité  fui  suivi  de  la  guerre 
désastreuse  de  sept  ans,  termiriéc  par 
la  paix  honteuse  de  i  -^GS.  La  Fraiiee, 
accablée  par  tant  de  revers,  iudignét 
de  rhumili.ition  qui  en  rejaillissait  sur 
ellc^  dut  s'en  prendre  au  roinisiiTe 
et  à  Ceux  qu'elle  rcj;;'ii'dnil  comme  Uê 
négociateurs  du  Ir.ulé,  Plusieurs  écri- 
vains ont  nomme  l'abbé  de  Bc-rnis  au 
nombrede.spremiirrs^et  mcmccomm» 
le  principal  agent  deccttcilliance,  dont 
les  suites  furent  si  funestes.  Ouclos 
l'en  disculpe»  ri  Duelos  parait  bii^ii 
instruit  ;  il  afïirmr  que  l'jbbédc  Ber- 
uis  voulait  m-iintcnirranciensysl^me, 
qui.  depuis  Henri  IV,  et  surtout  Ri- 
chelieu ,  rend.ûl  la  France  proleclricc 
des  éi.ils  germaiiiqucs,  et  rivale  de 
rAiilriche;  il  nomme  les  ministres  et 
les  conseillers  dViat  partisans  de  cet 
ancien  système,  et  ceui  qui  voulaient 
faire  prévaloir  le  nouveau  ;  il  cite  lei 
discours  et  les  raisons  allègues  par  les 
deux  partis,  et  assure  que  quelques- 
unes  des  conférences  tenues  ^  ce  su- 
jet ,  curent  lieu  djns  son  propre  ap- 
partement. Comment  ne  pas  croire  à 
un  homme  naturellement  véridique, 
frmc  et  loyal,  qui  raconte  d'uu  tou 
atlirnutif  ec  qu'il  a  été  si  bien  à  portée 
de  connaître  I*  I^  corrcs|K)udaiJce  de 
J'aldié  de  Hernie  avec  M.  l'âris-dn- 
Verney,  imprimée  en  1790  avec  des 
notes  ridicule*^,  dont  l'éditeur  a  cm 
devoir  l'orner,  ne  donne  aunines  lu- 
mière* sur  cet  objet  :  on  y  voit  un  mi- 
ni'ilre  fort  occupé  de  rnvVulion  et  du 
sutTCs  du  traité,  ce  qui  ne  prouve 
point  qu'il  en  fut  l'auteur  uu  le  jtarti- 
suu.  Au  reste,  quand  il  y  aurait  ap- 
plaudi ,  il  n'eût  f.iit  que  parligcr  1rs 
sentiments  de  la  France  entière,  qui 
ru  re|,'ut  la  nouvelle  avec  uno  sorte 
d'cnihoiisiasne.  O  ne  fut  qu'après  (a 


Si8  BER 

KiiAÎlIc  de  Ro&b.irh  quM  fut  attjcpi^ 
rlv  toutes  pam,  mcmc  par  ccui  qui , 
iasqiie-U ,  Tavâient  le  plus  approuve. 
Le  traiïc  pouvait  être  J'orl  bou  rn  Iiii- 
nème  :  et?  furent  le*  moy^tis  d'cxt-cu- 
lion  qui  furent  nuiuvaîs;  et  )e5  luuyrus 
d'exécutioudcptndaient,  nuri  dcT^ibbc 
de  Itcrnii,  [uvùs  des  î;cncianT  ,  qui , 
sans  taknt  et  sans  patriotisme,  uV- 
UicTit  pa.-^  de  soa  choix.  Qurlques 
ci:rivaui!i,  qui  tiuuvaieot  sans  duute 
piquant  d'jttiibuer  de  grand»  eHets  h 
dr  petites  causes,  ont  prétendu  que 
|*abbc  de  Bemis  avait  insiste  dans  le 
conseil  pour  Lire  déi-larer  U  gucn-e  à 
Ia  Prii«c,  |Mr  resscntimeut  contre 
Frédéric,  et  pour  venger  sa  vanité 
poenqiie  humiliée  par  le  vers  du  mo^ 
oarque  bel-espjîl  et  poète  : 

EiUti  de  II«-n)M  U  ttérilr  sI>f>o<)»ncr. 

Je  ne  m'amuserai  point  à  réfuter  celte 
opinion  ridiculi?  ;  elle  tombe  pnr  le 
tdit»  si  l'abbc  de  Bernis,  eonmie  le 
dit  Ouclos,  se  déclara  au  contraire, 
dans  le  conseil ,  constamment  pour 
rjilianceavec  la  Prusse,  aiulre  le  sen- 
timent raèmcdt!  Louis  XV  et  de  M"**. 
de  Pompadotir;  et,  mI  prit  un  autre 
parti,  b  noblesse  de  son  caractère 
dc'monircrait  assez  qull  n'y  fut  point 
dctemiinc  par  d'aussi  misérables  rai- 
AonfliCrpcudant,  acc^iblo  des  dl^sJ^t^es 
de  sa  jiaii'ie ,  qu'il  nr  .se  dissimulait 
pas  quou  lui  attribuait  en  partie,  ou 
comme  auteur  du  fune>Te  traite,  oti 
comme  celui  qui.  },.ii  l'^s  devuirs  de 
£3  place,  était  plus  furtieulièremrnt 
chai'çc  de  son  exécution,  le  cardinal 
de  ficrnis(il  venait  alois  de  recevoir 
leehapcjiu)  remit  le  porîe-fruille  des 
oHàircs  elraugèrcs,  hn  démission  fut 
acceptée  ;  bicotôt  aprc^,  il  fut  exile!,  et 
sa  disgrâce  fut  complète.  Il  la  »<  utini 
Avec  dignilc:  elle  dura  sis  ans  envi- 
ron, jusqu'à  lannc'e  1764-  l-f  roi  le 
nomma  alors  â  l'ai-chevèclic  dMIbr^ 


DEn 

et  l'envoya  cinq  ans  Apirs  a  Êofnr^ 
en  quaUte  d*anib«5sadeur  ;  û  joigirf 
quel'pifs  nnnres  nprtHi,  à  ce  liCrr.  <»• 
luidcprotcclcurdesiyt""  ■*->-  nr^^ 
rt  il  ûïa  sa  rcsidrnrc  a  r  A 

demeura ,  en  cfTct ,  jusqn  d  i.<  un  (K  m 
jours.  Deu\  occasious  le  mimit  a 
même  de  dcvcloppi-r  ■  '  î  !^e 
daiJS  les  MCj^oci-uionH  ;  !-  Jt 

i-t.K)it  de  i'j'74-ll  p<'  "• 

au  nom  de  sa  cour.  »■'  f  î^ 

nion  pjirlit:ulière,  I  \f^ 

suites.  Le  cardinal  u  119. 

gua  à  Rome  par  la  poiiressc  et  Trh^aïKK 
de  ses  manirres,  ra^rcmrnt  de  son  c»* 
prit,  la  magnificence  de  m  maison^rae» 
eueil  honorable  qu'il  fit  à  tous  Icsètno* 
gcrs,  mais  surtout  par  l'^kcaieii  piria 
de  grâces  qu'il  Gt  à  loua  les  FraD(ai«. 
«  Sa  mabon ,  dit  l'auteur  d'un  voiia^ 
«  en  Italie»  est  ouverte  a  tous  Ic^voyi- 
»  geundetouteslo»p.irlicAdiiiDoiiBr; 
V  il  tient ,  comme  d  le  dit  lÙMnilM, 
9  Taiiberge  de  l'ranee  dans  un  can#- 
D  four  de  l'hlnrupr.  «  En  i"iQi.  Wf 
tantes  de  Louis  XV]  4yj«nl  quiUi  U 
France,  le  ordinal  de  Bernis  lu  rr^ 
diez  lui.  tJles  v  demeurèrcut  pcuimC 
tout  le  temps  de  lenr  séjour  a  Homo 
La  revolutioo  v  int  inten*omprelci:oiit« 
de  ses  pros|M-rit^s  cl  tlu  noble  uup 
qu'il  en  Lisait.  Dépouille  de  sesabbim 
par  les  décrets,  et  de  son  Arrhctâiir 
paricrefusdeprcfcrun  ■•>  .:^ 

il  perdit  4oO'f>oo  li'''''  .rf 

fut -réduit  à  une  sorte  d<  dcuâu>csl) 
la  cour  d'Espagne  l'en  tira ,  rn  liâiy 
fturant  une  forte  pension ,  à  la  soBici- 
linn  du  chevalier  d'Az.ira.  Il  ne  tar- 
vecui  que  trois  ans  à  c^tle  faveur, d 
mourut  à  Rome  le  a  novembre  1 794» 
âgé  de  soixaute-dix-oeuf  ans  et  six 
mois.  Des  pocsicx  Icgèrex  avûtnl  CmC 
l'agrément  de  U  jeunesse  du  nrdiaj 
de  Bernis,  et  nvaieni  r^omencé  aa 
réputation  ;  elles  r.'.vaienl  fiiii  recevoir 
de  racadcouc  franfùsc  p  IwugHcan^ 


'et  .*a  gratide  forttill«S 
wr  qiK  c'cUit  pour  leur  seul 
Ip.ir  JV^timc  ((u'uii  en  f^ii' 
orUo  otiinc  a  uo  peu 
wnne  ne  If*  ii;j;r«t  plus 
ii|url«C4rdin4f  liti-m^Qic, 
ciait,  ta  i-CCei ,  fort  ïu|tv- 
poc^ies.  11  trdiin.iit  pi>iul 
prMt  ;  elles  flâlUi(*nt  peu 
»ropr«  commo  poctr,  ri  ne 
lirxil  pAS  r<irjnp(e.«  de  lous 
Lciimiar  rv(V|u^  rt  prince 
L  Apit:»  u  mort,  on  a  pu- 
^ine   tic  54  ooin|»asitiun , 
ne  i  son  (fut  .-  c'est  son 
Rrliffion  t'tf/io-«f.  Aui'â 
?ur  (  /'or.  Azaba).  On  y 
le  Uvaux  vers  el  Uc  nobles 
liittsn  i;rtieiMl,  il  rsldcpour- 
ur,  Ile  monvemcnt  et  de 
Dp  plulosophique  dins  sa 
ftp  oia^ctiquc  tUns  su  niar- 
fuÎAa  intenenr ,  pour  l'exc- 
lui  de  L.  narine.  On  »  repro- 
duire*! p(K*)ies  plus  de  tu%e 
Mables  riciienies ,  de  r-iflf-c- 
|l  né^lii;enres,  et  une  trop 
DtH{;alitc  d'im;igc<t  mvtholo- 
ide  fleuri.  0"  Siilqnr  Vol- 
Irli    habei-lti-fîoutfiteùère 
tinni  d'une  grosse  imnqui- 
|e  tenait  a  lu  |«>rlc  de  l'Ope- 
ivait  beaucoup  de  v^tgue  ); 
Itùrc  ue  tâiioi(;n.iit  |>a»  uuc 
pour  ses  po«>iL\i .  il  en 
trà»  |;nndc  |>uur  l'esprit, 
la  saine  crui(pjc  c-t  U 
leur  auteur  :  on  en  voit 
r  évidente  d^ins  U  rorres- 
de  cfJi  deux  dominer  celî- 
diec  ni    i7fHl,  pir   fioiir* 
ffoL  in- H'.  Celle  <\)iTt's- 
Tittmfinimmt  d'boiiiieur  au 
•  .   Ses  Leiliei  se 
^  '  jcô(o<ie  celle*  de 

±1  kouliciiiicut  fotl  Incn  une 
*  4Liagcreu>e«  La  gailv 


BER  3i9 

<fWl(|Wofo!s  trop  peu  mcsarc'e  de  Vol* 
Ijire,  |j  liLerlo  de  ses  pensées  et  de 
SCS  cuprostion*,  qnoiqn  un  |>eu  tcin- 
j)L*rce  par  la  gravite  du  per^oun.i^ 
anqtiel  il  écrit ,  eût  encore  ele  trnp 
le;;èrc  pour  un  cardinal  ;  celui-ci  ré- 
pand sur   cette  corrc&pomlancc  dei 
agréments  d*nii  autre  genre,  et  pins 
convenables  à  son  caractère.  Ses  Uez- 
1res  sont  toujours  dignes  d'un  homtnc 
dVspnt ,  d*uu  homme  qui  avait  occupé 
ou  qui  occupait  encoiT  les  plus  impor- 
tantes places  dans  Felat  et  dans  TE' 
glisc,  cl  d'un  véritable  pliilo&npbet 
elles  ont  toute  la  grdce  et  lootc  b  po- 
litesse d'un  boinme  dn  monde,  la  ré- 
serve et  la  discrétion  d\in  anaen  nii- 
m»tre  que  la  faveur  publique  |HHivait 
encore  rapprlcr  au  ininistèic  ,  la  di- 
gnité el  la  uccence  d'un  arcbevéqu:  et 
d'un  cardinal ,  U  pureté'  el  le  goût  d'un» 
excellent  lillcratcur.  È^iA  à  Volt^rrv 
dans  les  quabtcs  qui  peuvent. leur  jlrc 
cotnniunes,  il  lui  est  Mi|iéiirur  |Mr 
uue  bien  œeiJletirr  el  plus  irritable 
pluloâopliic,  qui  lui  Ciitap]ireciL'rai-ffc 
plu»  de  justesse  les  liuuiuics,  les  hon- 
neurs, \**s  dignités,  les  richesses,  l'o- 
pinion publique,  la  réputation  blic- 
raii'c.  J  ai  déjà  lu  occa^Hun  de  parler 
d'une  antre  correspondance  du  cardi- 
nal de  BeiiiiSjCelliMpril entretint  pen- 
dant 60U  ambassade  h  Venise^  et  f.07t 
laiaistère  avec  M.  Paris  du  Vcrnes. 
Toiiiesin  lettres  ne  sont  pnsd'un  («raml 
intci^ ,  mais  toutes  aiteslent  cl  rr<iprit 
jgreable  ,  et  surtmil  le  cœur  excelleDC. 
du  cardinal  de  fiernii.  Elles  ont  pani 
en  1790,  1  vol.  iu-3'.;  les  ourra^ci 
ro  prose  et  en  vrrs  du  tnémeauti-tfr 
outiHc  tiè»  .souvent  impriiui.^,  el  for- 
inent  1  volun1e^  in-S*.  ou  in- 18.  Parmi 
le«  ediliMUs  de  ce  dernier  format  on  di> - 
linj^ue  IVilition  stffiéotype.  Le  poèmn 
de  1.1  n<-'Ji;;iuii  j  Ctc  imprime  djn»  \v» 
funnals  in-ful.,  in-4"*  .  |>ar  Bwioiu; 
xuS'.  et  iDi8<  Les  OEityrfi  corn' 


% 


5>ft  HER 

ffiV«roDt  été  |niblicfs.  Paris,  Dîdot 
V^hë,  1797  ,  in-8".  !*«  ni'vruJt  cl 
petit." -neveux  dti  CJrdin.il  «îr  lîmiU, 
làiit's lie  1.1  Icc^.itiun  Iidiicâisc  d  Kome , 
ci>m|iosec  de  MM.  CitauU  et  \ruud. 
ont  fait  cxiTitter,  |>âr  un  habite  ar- 
li.itc  de  Piuine  ,  uu  be.iu  rnausuloi* , 
où  ils  mit  dc'puic  11*  corps  de  leur 
oncle.  Cr  nionmnenl  a  elé  ensuite 
tiansponc  en  France,  et  place  dans 
la  riilltédr:ile  de  Ntnirs.  Il  eslrvninr- 
fpuble  par  sa  noblesse  rt  sa  sira* 
pliàte,  et  fjït  sur  le  modelé  de  celui 
du  pA|>e  Corsini  (  Clément  Xll  ),  qui 
9&\  un  dncieti  momimrnl  connu  <«ous 
le  nom  de  Sarcophage  d'A^rippa^ 
Dans  un  autre  mausolée,  placé  à  fë- 
glisedc  ^t.-L'Jui!i des  Frinçais  à  Rome, 
sont  defwses  le  ea?iir  et  les  CDlraiIle& 
du  cardinal  tie  B«'riiis.  F— r.. 

BF^BNITZ^MARTin-BERWAnDOE), 
e)iir!U'pii'ii  du  roi  de  Pologne ,  a  pu- 
blie :  Caialos,us  plnntanim  tain  ejccp- 
ticaritm  quam  iiidigtfnaïuni  ,  tfiiœ 
annv  lOOi ,  iVi  Iwrtii  regiii  ff^arsa- 
via*  y  et  circa  eamdem  in  locis  silva' 
ticii ,  pratensibits  ,  arenosis ,  et  pa- 
Uidoiii  nascuntitr,  Dantzi^s  i65j,  in- 
I  *i .  rt  Copc  nliague,  1  (553^  in-i  6,  avec 
le  yiridariumj  de  Simon  Pauli.  Cet 
ou*  rage  rciift'rme  icnumcration  de 
toulffi  les  pl.inlcs  qui  etjtt-nt  culti- 
vées au  jardin  royal  du  foulwurg  de 
Varsovie,  au  palais  du  roi,  et  de 
relies  (pii  sont  iudigrnw  aux  environs 
de  celle  ville.  Il  ne  contient  que  les 
noms  ;  il  ne  donne  pjis  de  synonymes, 
et  ne  faiï  aucune  mention  aes  variétés. 
La  plupail  des  plantes  rares  de  ce 
iirdiu  avaient  e'ië  apportées  de  la 
fioD^ric,  en  i65o.  BemiU  a  fait  une 
erreur  en  inscrivant  au  nombre  des 
végp'laux  indigène»  des  environs  de 
ii\  capitale  de  la  Pologne  plusieurs 
espèces  du  midi  de  l'ÉurojH'  et  des 
jiays  ctuuds  ;  telles  MJnt  Xnycîrpiai 
tti^ra^  le  mcimûrdica^fic,^  qui  tcrlai- 


nER 

nemrnt  n*onl  fimii»  po  at/ttn ,  cnAor 
et  &c  perpétuer  ^punutiëanit  Mwte 
climat  aussi  Trvtid.  It  ,1  doom^^  iIabaIiS 
Epiièmèrides  dn  Curieux  d   ' 
rurtf,  plusicur*  mémoire*.    \ 

BERN0Ur.L1.0e  nom ,  iltu.tte  jm 
quatre  grands  géonictrrs ,  e«l  ma 
d'iuie  famille  qui  olfrc  ane  situe»  ii— 
d'hommes  instruits,  jujtqij*^  prnoft 
unique  dans  les  làstes  de  la  ^cirDa. 
Huit  de  ses  membres  *  dans  l'espia 
d'un  siêele|Ont  cultivé,  au  moins  tnc 
distinction  ,  diverses   Ï.----1--'   rfo 

mathématiques.  Celte  i  Stîe 

originairement  à  Anvet!^^  lui  mi«)iç(c 
de  s'expatrier  pour  cause  de  rrliguio, 
sous  le  gouvernement  du  dixc  d'ilbe; 
elle  se  réfugia  d'abord  à  Franefnrt,el 
passa  ensuilc  â  Baie,  <  moS 

aux  premières  planés  H'  ;i)f. 

Voici  ,   d'après  des  r  tttt 

consignés  dans  le  tonn'  ni- 

meniarii  academicp  PetropciitÊikK , 
ci  Itf  lorae  VU  des  iVof/i  ./c<ji«U 
filiation  des  matbématirîcns  dn  nun  dtf 
BERptovLu  :  i".  Jacqce»;  -^     ^'** 
frère   du    piTcédenl;   5".    '^ 
neveu  des  précrdents  (  r*  -  »r» 

comme  ou  ladiiqurlt]!  Nk 

<:oLA5.  (ils  de  Jean  ;  S-,  Uamil.  if- 
condrds  de  Jean;  6\  JrA?i,tni*aflnr 
fils  de  Jean  ;  7^  Jca^  ,  fils  da  préa^ 
dent;  8".  jACorES,  û-èredo  ptéctèaL 
—  !ir:R>OULLl  (  JAcgvM  ' .  luquît 
â  iWlelr  'l'y  décembre  ifr"'.  Vrefi» 
point   pre.ssrntu* ,    p<i  ,  rt- 

xnirres  étudeii ,  les  siir<  .«tt 

obtenir  dans  la  suite;  m  r<* 

de  céomcirie,  qui  tomt......  j-.,.  ha- 

sanl  sous  se>t  jeiix ,  firent  B«tli«  ctt 
lui.  pour  cette  science,  un  poul  tpr 
l'opposition  de  son  |>ère,  qui  Ir  deuiaait 
il  ctre  niiiiÎ5tre,  ne  put  vaincie ,  <{i»oi-> 
qu'elle  Feât  contraint  à  ne  %,\  Mrra 
quVn  serref.  S'occupiii'  ru- 

Ironomie.  il  avait  pnv  ,  -.mf 

Pbacion  couduîsaut  le  cluit  du  ^ït^. 


Invitopa&e  \yiîer(t 
yagca  m  Fr.-iucc,  eu  \h)\- 
Lngirtcrrtf  ,  et  n'y  perdit 
KS  étuile^  favorite».  Pru- 
)ur  qu'il  Gt  à  Gencvc,  co 
iJMToy.-ïRfs,  il  apprit  à 

KmoiseUe  ay<*u};1c.  Le 
qu'il  publi.1  eut  pour 
ir;  il  tâchait  d'eubiii* 
,  nnnoiic<^e  dfpuis  lon^- 
pluMcurs  j^lrononies ,  cl 
|rt  H'illrydc%'âicnt  bieniôt 
'de  doute ,  que  le*  comclcs 
I  An  meVores,  mais  des 
inenis  qui  ont  un  cours  rc- 
ippos.1 ,  comme  une  objcc- 
qae,  si  If  s  comètes  e'talcnt 
i|eùes  à  des  retours  perîo- 
I  nr  pouvaient  plut  cire  le 
■rroux  céleste  ^  ou  le  pre- 
iljimitrf  publiques  cl  des 
ft  prince*.  Au  lieu  d*a\ouer 
uenoe,  BeruouUi  IJcbadc 
uoc  distincûfm  t-ntre  le 
comète  et  sa  quiMie;  il  dit 
,  ctan!  aaidcnlrlle,  jïou- 
n^Tie  d'>ut  on  vuuUil  sou- 
rce. Ce  re.vpert,  vrai  ou 
m  emplît  aussi  solide  ooit- 
r  un  pi^jup;^  acer<<(lite  , 
KHI  d'âiitoritc  qu'un  doit 
KMCtitimeut  que  des  born- 
as ont  pu  donner  h  des 
[nenties  par  la  raison  ou 
des  lois  dr  l.i  n.iturc  bien 
J)ernuiilli  dotau  ensuite 
ï  de  p-at^itaie  œtheris; 
pbvsiquc  tft.'iit  a*lle  du 
Délite  peu  qu'un  s'y  ar- 
erça  d'ubord  'nr  la  pbv- 
pque ,  sur  l'analvAG  de 
I  %t  rif.i' M  dès-lorsitu  rang 
'(  >os;  nuis  il  prit 

.^.. ..;,  lorsqu'il  Misit, 
»agiici1é  que  de  bon- 
ers  liiic'amcnts  du  csA- 
«t  du  uJi.uJ  îzitegcal^ 


indiques  plutôt  quVxj)0.4es  par  Led»- 
nitz  dan*  les  //<tt'i  de  Leipzig,  Il 
vt:plu*>tùt,  etilTitmieuxquelesautres 
gC'ii'iètres  de  ce  temps,  où  pouvaient 
condtdre  cesnouvraus  ralculsjCtcora- 
xncuça  la  rerolution  qu'ils  dcraicut 
produire  dans  les  m-ithéiaatiqucs  ;  il 
mérita,  ainsi  que  son  frcie  Jean,  de 
partager  l'bonneur  de  la  découverte. 
Celait  ainsi  que  s'exprimait  sur  leur 
compte  Ltibnitz,  qui  avait  essaya,  eu 
1687 ,  de  piquer  l.i  ruriosite  dt^  (;«>- 
mètres,  en  leur  proposant  le  probt^ioe 
de  la  courbe  isochrone.  Jacques  lier* 
noulli  fut  le  premier  qui  répondît  à 
rap[H>I  fait   |>ar  I.etbiuU;  il  donna^ 
en  i(>0o,  la  soluUou  de  son  proble- 
ue y  et  proposa  en  retour  celui  de  la 
chaînette.  H  y  avait  tant  à  faire  après 
les   fiiibles    ouvertures    données   par 
I.**iLnilz ,  que  les  premiers  pas  dos 
Beinoulli  furent  des  succès  éclatants. 
Jean,  naguère  le  disciple  de  son  frère, 
(ravailliil  alurs  de  cuuccrt  avec  lui.  Ce 
fut  J.K.tpies  JkrDuulli  qui  rut  riionncur 
de    publier  la    première  intégratiott 
d'une  i^uation  diiTérmliclle,  goure  de 
rcrbiiches  qui  forme  le  raiarlèrc  es- 
sentiel de  rinvcntion  de  LciJ>nitx  y  et 
qui  a  e'té  la  source  des  belles  décou- 
vertes dues  h  l'application  de  l'analyse 
transcendante.  Il   .serait  déplacé   de 
fiircifi  rénumcratiou  des  nrherches 
dt.'  J.icquc&  Bernoulli;m.iis  t|  conneut 
de  ciicr  m  solution  du  problème  dca 
isojiéri  met  tes,  qui  depuis  dunnalieu  4 
la  découverte  du  raloul  des  vaiiatious 
par  M.  Lngmngf.  Ce  problème,  que 
Jao]iics  DeruoiilU  .iv;)it  prupo'^c'  ù  son 
frcro ,  et  «contre  lequel  celui-ci  échoua, 
fut  la  souice  d'un  dcuu*lc  dans  lequel 
Jviiti  niytitra  beaucoup  d'aigreur  :  il 
rn  sera  parlé  à  sou  .ulicle  ;  il  suflit 
de  dire  ici  que  Jacques   eut  rai^na 
sur  tous  les  points ,  et  que  ce  succès 
est  un  de  ceux  qui  lui  font  le  plu< 
d'hoancur ,  puisqu'd  robtint  suv  uu 

ai 


5ai 


HER 


geoiuctre  qilî  «ftiil  iuCOlilrst,iblcmfnl 
un  des  plus  forts  de  son  siède.  Pour- 
quoi fAUt-il  quM  ait  ctc  Vcciipil  de  Ta- 
mitic  fralcnidlc!  La  juMcsse  d'esprit 
et  la  finesse  d'ajicrçus  qui  avaient 
porte  Jacques  Bx-ruoiilli  à  cultiver  le 
calnil  dilfeif  miel ,  lui  fireul  concevoir 
tout  ce  qu*uii  pouvait  attendre  du  cal- 
cul des  prubabililt^s ,  que  Pascil  et 
Huvgeus  n'avaient  encore  considère 
que  par  rapport  aux  jeux;  il  reconnut 
que  ce  c.ilcul  pouvait  .s'.ippliquer  k  des 
qarslttiufi  intc^ie^&uiU  la  morale  et  la 
poliliqtif ,  cl  ^  dans  diverses  tlièsf  s  qu'il 
til  wjutcnir  p.ir  ses  élèves  (  c-ir  il  e'tail 
professeur  )f  il  en  étendit  beaucoup 
tes  principes  et  les  applications.  Son 
Tteveu ,  NicolrfS  Beruoullî ,  rc'unit  ses 
thèses  dans  un  trait<^  spécial,  sous  le 
litre  à*.4rsconjectarutiy  qull  publia 
en  !  ^  1 3  ,  et  if  y  joigiiii  un  Traité 
iles  Séries  y  qui  fut  cg.ilrmcnl  compose 

S .11- Jacques  Dei-uouHî,  sous  la  forme 
0  thèses  ;  on  a  réimprime  ces  der- 
nières diius  la  collection  de  ses  Œu- 
vres, publie'e  en  I744'  ^"  Y  trouve 
aussi  les  notes  rapides  qu'il  composa 
çn  revoyant  les  épreuves  d'une  édition 
de  la  Géométrie  de  DescarUs ,  im- 
primée S  Bile,  en  iGgS.  La  vie  de 
ja^'ques  Bemoulli  porati  avoir  dtc  se- 
mée de  peu  d'evèucmeuts.  De  retour 
dans  sa  palnc  ,  il  y  ubiint ,  en  i  GS7 , 
la  chaire  de  niathcm.iticpics  de  Tuni- 
Tcrsiie.  Lorsque  racadeinic  des  scien- 
ces de  Paris,  à  son  renouvellement, 
en  itx)*),  cul  reçu  la  permission  de  s'a- 
gre'ger,  sous  le  nom  d* associés  étran- 

Scrs  ,  huit  des  plus  célèbres  savauts 
c  rÉnropc,  Jacques  OernouUiet  son 
ficrc  furent  du  premier  rhuix.  Leib- 
ititr.f  qui  sut  apprécier  de  bonne  heure 
les  talents  de  ces  deux  grands  géomè- 
tres ,  s'empressa  de  les  associer  à  Ta- 
ûkde'mie  de  Berlin ,  à  la  formation  de 
laquelle  il  avait  préside'.  Un  tempera- 
ttcut  bilieux  et  mclancohque  dotutAÏl 


BEIt 

tcutc,  tù^M 
ion  use  Rifl| 


d'une  vie  future,  on 
tombeau  une  spirale 


i  J-ic/f  i 
Pl  une  ;_■ 

sa  marche  ctaiL  teutc 
conservait  loujaurx  use 
fiAncc  de  lui-m^mc ,  cl  sa  duui 
Lieu  prouvée  par  le  ton  de  m: 
dans  1.1  dispute  qu'il  ctit  urec  K 
On  dit  qu'il  rc*UQissait  au;^ 
mathcmatiques  oriuidr  U 
faisait  des  vers  latin 
français.  La  facilite 
vcr<  latins,  au  motos 
le  guilt  et  les  oreille^  modcmt 
coaimuueàtant  d*autcuri,qo'i 
de  gluire  à  en  tirer;  qu.iut  a 
français,  il  oe  paraîr 
soit  reste'  de  Jacques  i- ,;., 
mourut  le  16  août  i7o^,«g^ 
quante-un  ans.  Il  avait  dei 
pour  faire  allusion  à  ses 

ci)url>c  qui  se   rcpi-uduil 
dans  ses  développées ,  ol 
gnil  cette  devise  :   Etui 
resur^o.  11  sVtait  tnarié 
trente  ans ,  el  il  a  lai<s< 
une  fdle.  Son  lîlogc  a  cIo' 
tenclle.  Ses  ouvrages  sont 
BernouîU ,  BasUecnsU  »  opi 
nèvc.  1744  >  in-4». ,  a  rôl. 
cobi   BernouîU   jérx    '^~- 
opus  posthumam .  Hk 
de  scnebus  infinitis . 
4'.  9  I  vol.  La  preni! 
ouvrage  a  etc  traduite  en  U*i 
L.G.F.Vastel»Cacn.  1801 
I  vol.  M.  Bossut  a  £iit  rnn; 
dans  le  Journal  de   Phy  -i 
mois  de  septembre    i 
de  Jacques  Uernoulli,    ,  ..  . 
cic  insérée  daiis  les  OËUTI 
quecs  ci-dessus.  ] 

BERNOUU.l  (Jeaï»),, 
pre'cedeni  ,  naquit     h 
juillet    iGCi-j,  Lnr^qull 
te»  iftudct  ,  ou  l'euro] 


DER 

r  y  ajtprendrr  la  witç^iP 

vi  le  cominpi^f  ;  in.ii: ,  m- 

ime  son  frère,  par  le  guûl 

it   ncglîgCA  tout  ce  qiii 

élfflngrr  ,  rt,  après  avoir 

liii  lc4  taitheautiques  T  ît  le 

daii»  U  carrière  dt-5  dê- 

Lfs  problèmes  où  il  «t'agilde 

cuurbc  ijtie  furinc  par  ^on 

élimine  «u^pc'uduc  |uir  ses 

hcs ,  et  la  courbe  le  long 

lin  corps  (b'scrud  d'un 

autnr  dins  le  moins  de 

possible,  problcDtrs  imagines , 

Mt  reioKts  par  Gjlilcfr,  furent 

tn  vs^is  de  Jean  BernouUt 

iltcdtion  des  nouveaux  cat- 

c»(  pas  ici  le  lieu  d'èriunicrcr 

loc^ft  de  ce  gcnn?  quM  obtint 

D(;oe  carrière  ;  nous  citerons 

deux  de  ses  iWcouverics 

marquables  :  le  uJcul  cxpo- 

est-à-diic  les  procèdes  pour 

ïrcl  iiitr^rer  les  fomiioiis  il 

variables,  et  la   méthode 

jrrr  le*  fractious  rjtionncl- 

ccfKnid.Hfit  il  me  semble  que 

loit  [kiiit^ger  riioiineur.  Ar- 

ftuteur  dfii  nouvelles  uiétho- 

leri  correspoiidiince,  et  sou- 

divcussiun  avec  la   plupnrt 

Ils  de  son  temps.  Il  donna 

des  défis  qui  coniribu^rent 

iravancTnieittde  la  scictice. 

voyage  qu'il  fit  à  Paris  ,  en 

alfa  p.is»er  quelque  temps  à 

^e  du  m.irqui«  de  rHôjulal , 

Çtn*ier  d^ii<  ces  niHliodc-s.  Ce 

«,  le  premier  «"rt  Fr.incc  qui  se 

du  ridcul  di ÏKrr nliel  et  iu- 

lenait  donc  immcdijUemetit 

de  ,]c4U  Itcrtioulli;  mais 

difUriles  qu'il  a  inennles- 

Jues  par  hii-mcmc  prou- 

drs  r^Limatious  lar- 

tlles  011  es»  lya ,  après 


-aîtê  des  infiniment  petits  ;  et  Jean 
Ikrnijulli  ,  si  lidie  dr  son  prt»pre 
fund  ,a  manque  d  U  délicatesse  m  lia* 
voris^tit,  ou  en  uerAisantp.:»  tairrdes 
bruits  qui  HlUuuaienl  la  ixiemoiiTdVn 
atni  Auquel  il  devait  de  la  recnnDJÎs-' 
s^ince.  U  fautai  vouer  qu'il  est  iiopossî- 
bl*"  de  uc  pas  remarquer,  dans  la  con- 
diutedije.ui  Berliuulli,  quelques  excès 
dramour-prûpre,el  de  l.n  dmttc"  daut 
»un  cjradèic;  sa  querelle  ave<'  sott 
fr^re,  sur  le  prublûmr  des  isop<^rimè- 
Ircs,  d.ins  l.-iqucllc  il  n*Avait  raiiMin  ni 
pour  le  fond  ni  pour  Ia  forme  ;  les  dia- 
iribrji  qu'il  se  permit  coniie  le  gtWiîrtre 
anglai»  Taylor,  sont  des  torts  dont 
il  est  difîicile  de  Tab'^uudre  ;  on  Wf^X 
pas  moins  btes>é  dr  l'extrême  srve'rité 
des  critiques  qu'il  faisait  des  éciiis 
des  autres  géomètres,  quand  on  U 
comjvtre  avec  la  susceptibilité  qu*i| 
montrait  lorsqu'on  repniuti  quilque 
cliosr  diina  les  sîeus.  On  s.iil  aussi  qu'il 
accueillait  d'une  maniè.r^  bien  peu  en- 
cour.)gca<Ue  les  succès  de  l'un  de  ses 
liUmème  (  Daniel  ),  qui,  dans  la  suite ^ 
se  rendit  très  célèbre.  Celui-ci ,  étant 
venu  à  bout  duo  problème  difficile 
dont  il  avait  un  peu  cherche  la  solu- 
tion, et ,  conijilant  sur  quelques  appUu- 
diïAemenls  lor-squ'il  l,i  pi-cïruterait  k 
son  père,  il  n*en  reçut  d**«ulre  ré- 
ponse que  celle-ci  :  «  Ne  dcvais-to 
I)  pas  l'avoir  résolu  sui -ItMiliamp  ?  » 
&'S  mois  furent  dits  d'un  Ion  et  ^c- 
otnip.ij;ije.s  d'uu  geste  qui  cunstrm^ 
renl  le  jeune  homme  et  ne  sortirent  ja- 
mais de  sa  mémoire;  enfin,  loin  de  se 
réjouir  d*avoir  un  digne  successeur , 
qujnd  ce  jils,  en  1734.  eut  ixirtogé 
avec  lui  lt>  prit  prû[M)sé  par  t\iciidé- 
raic  des  scirnces  sur  U  théorie  des 
înriinat.ions  des  phnètes  :  a  J^on  ne 
»  vit ,  dit  Condorcet  \  Éloge  dv  Datùcl 
»  BernoulU),  dans  ce  fils  qu'un  rivjl , 
»  et^dausson  MiciTSfqu'unmauquf  d« 
•9  respeei  qu'il  lui  rcproL'ha  long-temps 

Ji.. 


3a4 


DER 


»  avecameiiumc.  »  On  potirrait  peut- 
Itre  excuser  rcraportonioul  de  Jean 
fiernoulli  k  l*cgard  de  Taylor ,  en  le 
reieunt  Mir  U  juste  impalienc*  que  dc- 
Tait  lui  ciu»cr  rt'«pi'ce  de  guciTc  que  les 
géomètres  angUi<  faisaient  h  Leibnil^ 
pour  le  dépouiller  de  ses  droits  a  la  dé- 
COQ  verte  des  uou  vcauTC  calculs ,  et  dans 
laquelle  il  ûnt  télc  à  tous  les  adver- 
uircs  de  cet  illustre  gcomi^ire;  mais 
il  se  montra  évidemment  injuste  dans 
le  dedaiu  qu'il  aflecta  pour  les  travaux 
de  Côu»  et  de  Taylor.  Son  ressenti- 
ment  fut  plus  légiliine  envers  Keil , 
qui  suscita  la  querelle,  et  se  coupru- 
mit  ensuite  jusqu'à  proposer  .i  .le;in 
Bernoulli  un  problême  que  lui-mûine 
ne  savait  pas  résoudre  Nous  u'cnlrc- 

S rendrons  pas  de  ju&tifier  la  conduite 
eJeanBernoulIi  envers  son  frère:  ses 
loili  évidents ,  loèmc  à  Tcpoquc  du 
deoiclé,  ont  paru  encore  plus  gi'aves 
par  une  lettre  de  Jacques  Bernoulli 
que  M.  Bussut  a  fait  connaître  en  en- 
tier (  Journal  de  Physique ,  septem- 
bre 1791)*  et  dont  Jean  Bernoulli 
avait  eu  le  crédit  de  faire  supprimer 
la  plus  grande  partie,  lorsqu  ou  Tim- 
prinia  dans  les  Actes  de  Leipzig. 
Sctroiivanlimportunédcrcspèce  d'as- 
cendant que  le  tître  de  maître  donnait 
à  son  frère  sur  lui,  Jean  Bernoulli  le 
provoqua  plusieurs  fois  pardesde'Gs 
qui  le  fatiguèrent ,  et,  pour  les  faire 
cesser,  nu  pour  prendre  sa  revanche, 
Jacques  lui  proposa  le  problème  des 
isuperirnctres.  Jean  se  trompa  d'abord, 
peut-être  par  trop  de  précipitation; 
son  frère  l'invita  plusieurs  fois  h  i-cvoir 
sescalcu's,  et  s'engagea,  non  seulement 
k  lui  prouver  son  erreur,  mais  à  de- 
viner rdiialyse  qui  l'avait  conduit  â  ce 
liaux  résultat ,  ei  qu'il  tenait  soigueusc- 
mcnt  caehoe.  Jaetpies ,  cornue  nous 
l'avons  dit  dans  son  article  ,  eut  raison 
fur  tons  ces  points.  Jran ,  néanmoins , 
iMt  «e  rendit  pas  ;  il  adressai ,  par  U 


BER 

¥016  des  joortiiux ,  dca  \ 
d'aiprctir  à  son  frère ,  q 
pondit  jamais  (pt'avec  m 
ce  ne  fut  qu'après  U  mort 
qu'il  parvint  n  une  aoIuIhH 
même,  au  fond  ,  que  celi« 
Bernoulli,  mais  tuuins  (§ 
les  détails.  En  scruUat  a 
lite  toutes  ces  disputes 
des  torts  de  chaque  roi 
peut  méconnaître  Tinfli 
triste  désir  de  dominer , 
société ,  qui  entre  dans  I0 
les  bommcs,  et  s'ydég' 
formes  diverses  ,  sans 
raïlrt*  lont-â-(aiL  Forrt^ 
quelques  (aibtesscs  du 
nous  donnons  In  notice 
empressons  de  t  1 

aurait  tort  d'eii  ••  ij 

toujours  le  méntc.  ^  c 
tié  pour  Leibniiz,  plac^ 
haut  que  lui  dans  l*opi 
cucil  public  qu'il  fit  aux 
sais  d'Eulcr,  dont  il  fut  le 
gncut  entièrement  cette 
va  qu'il  savait  mettre  dfl 
dans  1.1  discussion ,  lorsqi 
principes  erronés  que 
Benau  proposait  pour  foiH 
de  la  mano-uvre  des  vaî< 
aussi  des  débats  avec  les 
une  dissertation  sur  la  m 
publiai  Gmningue ,  où 
professeur,  et  dans  laqui 
que  les  corps  perdent  J 
de  leurs  pnies,et  en 
nouvelles ,  le  Gt  accuser 
soutenant  une  opinign 
dogme  de  la  rcsurrertion . 
repoussa  ces  chicAnes 
avec  la  vigueur  et  U  e. 
mettait  dans  U  '' 
voulut  pas  que 
daus  ses  ceuvro.  La  ùi 
nous  venons  de  parler 
leul  cciit  phjrsiologiipc 


SF.n 

sVuit  <]*abord(l(5lin^  k  U 
cumniG  â  une  proft-s^ion 
cb^il  des  sdciirci  qu'il  Jt> 
ivcr;  il  composa  aussi  une 
ftur  le  mouvement  des 
ins  l.i([uvllc  il  esuva  d'evâ- 
)rces  par  des  considérations 
rues.    La  physique  ne  lui 
firangère  ;  il  nous  a  Lusse  un 
frroientJiiion ,  d*Après  les 
tempSi  où  Ton  expliqiMÏt 
tés  dei  acides  et  des  alÛ^lis 
:c  dr  leurs  tuqIihuIcs,  11  est 
riir  d'une  Physique  c^csle 
'inrijM-s  de  Descarle»,  t|u*ii 
^*j  U  lin  de  sa  vie,  peut- 
|îïcwton  et  les  géomètres 
montras  les  antagonis- 
mitz  et  les  siens.  Il  eut  avec 
une    longue  contestation 
tmètre»  lumineux  ;  ses  écrits 
imunication  du  inouvenicnt 
re  des  forces  touchent  de 
stiphyftique,  et,  comme  son 
mpO!^a   des  thèses  sitr  la 
termina  sa  canii-ie  mathc- 
un  iraîtd  d'hydraulique, 
Ipojw    pour   l'opposer  â  tm 
le  même  sujet .  publie  par 
tDanici.  Enfin,  il  cultiva  la 
tine ,  et  même  la  poésie  grcc- 
lix  -  huit    ans  ,  il  soutint , 
question  :   Que  le  prince 
ii«  sujets ,  «ne  ibi-se  écrite 
recs.  Sa  viff,  bien  plus  Ion* 
lie  de  Jau[ues  Lîernoulli, 
même   d'acquérir  plus  de 
:s  y  et    d'accumuler  une 
masse  de  travaux  ;  mais 
L,on  ne  doit  pas  le  regarder 
"  '   ir  i  sou  frère ,  dans  les 
les  grand»  géomètres 
is  trouvent  plus  de  pro- 
jet de  Ûnesse.  11  fut  appelé  à 
en  1695  pour  y  professer 
|ues;  en  i^oS,  il  vint 
Kii  Crcrc  dans  l'univcrsil» 


RER 


3«^ 


de  Râle,  et  niourttt  à&ns  celte  yiWtk 
r.lgr  de  quatre-vingts  ans,  ïe  |•^jaDf. 
17^8.  Nous  avons  déjà  dit  qu'il  fut 
membre  des  académies  de  Paris  et  de 
Berlin;  il  le  fut  aussi  de  celle  de  Pé- 
tPisbourg  ,  de  la  société  royale  de 
Londres,  et  fie  rinstitul  de  Bologne: 
on  trouve  son  éloge  daus  les  Mémoires 
de  la  première  de  ces  académies,  et 
c'est  aussi  par  un  éloge  de  Jean  Ber« 
n«ulli  que  d'Aicmbcrt  s'essaya  pour  1» 

Î)reitiière  foLs,  dans  cc-tte  branche  de 
a  littérature.  On  lit  au  bas  de  son  por- 
trait, placé  à  U  tAtc  de  ses  œuvres^ 
les  vers  suivants ,  faits  par  Voltaire  ; 

&oB  fipril  vit  U  T4ri(^, 

kl  t'tn  co-tir  cnnntit  !•  )Mtiea( 

n  ■  f«il  rbi>nanr  d*  la  &«û«« 

Il  eut  trois  fils  :  Nicolas ,  qui  mourut 
jeune  à  Pétersbourg  ;  Daniel  et  Jean  , 
qui  lui  Kurvéctirent.  Il  a  pubhé  peu 
d'écrits  si^parés  :  la  plupart  de  ses  pro- 
ductions sont  des  Mémoires  inséré* 
dans  tes  journaux  littéraires,  prinripA- 
lement  dans  les  Actti  erudiiorum  de 
Leipiug ,  et  dans  les  coUeclions  acadé- 
miques de  Paris  et  de  Pétersbourg.  Us 
furent  recueillis  sous  ses  ycuT,  ea 
1 744  »  V^^  ^^  soins  de  Cramer,  pro- 
fesseur de  mathématiques  â  Genève. 
Celte  collection  a  |>our  titre  :  Johanf 
nis  BemoiUU  opéra  amnia^  Lausaniio 
et  Genève,  174^»  in-4'*'»  4  vol.  Oa 
doit  y  joindre  sa  correspoitdanccaveo 
liCibnitz,  publiée  sous  le  titre  de  :  Goh 
Gtd.  Lewniiii  H  Johatu  BemoullU 
commtTciitJH  phîhsophicum  et  raa- 
ihemaiicum^  f^usannc  et  Genève^ 
1745,  in-4**-.  %  Tol.  L — X. 

liERNOULLI  (  NicoLis  ).  Nous 
avons  piVsenié  sous  PC  nom(pag,5'io) 
deux  savants  ;  Utius  ajouterons  ici 
que  le  premier,  né  k  ftâle  le  10 
octobre  itiH^  ,  mort  lo  39  novembre 
1 75t) ,  fils  d  un  frère  des  précédents, 
fui  l'cditrur  de  \'/4n  conjectandi  de 
sun  oncle  Jacques  ;  qu'il  résolut  |4u-* 


536 


BER 


sieurs  des  probicuirs  proposés  aux 

r'  )iuctres  par  Jrao  RerDOtuli ,  f  1  que 
solution  de  Tun  de  ces  problèmes 
contiful  le  çerroe  de  U  ibrorie  des 
conditioos  aiulc'grabilitc'  des  fonc- 
tions diflerentiellcs.  Il  a  été  professeur 
de  matbémitliquc&  à  Padouc,  ensuite 
prufcÂseur  en  lof^iijuG  ,et  eiiûu  cii  di\Ht 
■  Bile,  membre  dv  r-ic^idemic  de  Ber- 
lin, (le  b  société  ro>.ile  de  Londres, 
et  de  ri(i.sûtul  Av  Bologne.  U  u*a  point 
publiédVcrils séparés;  on  Irouvcquel- 
quett  morceaux  de  lui  dans  les  stivres 
de  Jean  Brrnoulli ,  dans  lc$  jicta  eru- 
dUorum  de  Leipzig,  tt  dans  le  Gior- 
nnle  de'  Lftterali  d'Italia.  — Le  se- 
cond, Nirobs  BEnitom.Li ,  né  à  BiUe 
le  37  janvier  1 5c)5 ,  fils  aîutf  de  Jean , 
annonça  de  bonne  heure  de  (grandes 
dinposition^ ,  et  fiil ,  à  ee  qu'il  parait, 
Tobjct  dcâ  predt!cctioD5  de  son  ]>ère , 
qui  le  lança  Un-mcme  dans  \vs  madié- 
matiqijrs,  npr^s  qn'il  eut  étudié  eu 
droit  et  pris  le  grade  de  licencié.  Dî*s 
Fige  de  sct/e  ans,  il  soiibecait  Jean 
Berumilli  (liins  SA  correspondance  avec 
les  geomclrc»;  il  voyagea  «n  Italie  et 
en  France;  il  fut  appelé  à  Pélers- 
bourg ,  pour  y  professer  les  matbé- 
matïque»  avi'C  sun  fHrre  Daniel ,  en 
i^'iSj  et  y  mourut  le  iG  juillet 
i^nO.  Avant  d*aUer  à  PéUrsbourg, 
il  fui  professeur  de  droit  à  Berne ,  cl 
fut  aussi  membre  de  rinslitut  de  Bo- 
logne. Son  éloge  se  trouve  dans  le 
1. 11  des  Commenturii  acad.  Pctrop, 
Le  1^^  volume,  ainsi  que  les  ^ctd 
eruHitoruin,  conlieuncnt  quelques- 
uns  de  ses  mémoires.  Plusieurs  de  ces 
derniers  sont  insérés  dans  les  oeuvres 
de  son  père.  Ir— -x. 

BEUNOm.Lï  (  Daïoh.  ),  second 
fils  de  Jean  BernouUi ,  néà  Groningue, 
le  9  février  1 700 ,  et  destiné  d'abord , 
comme  son  i)cr^'«  au  commerce ,  ne  se 
sentit  pas  plus  de  goût  que  lui  pour 
celle  pcyisMifiu  :  li  iirélttiik  i 


IB 

dans  Uqnelteil  piîtlvi^ 
ma  18  pendant  ce  tein|Mt,  il 
jours  lc«  malJàém.i»'-;^'-' 
lui  avait  donné 
Italie  pour  étudirr  ;i 
verses  branches  de  l'art 
»on5  Micitetûtti  et  M< 
Btier  f  qui  était  un  matli 
lingue,  fut  défendu  par 
dan$  quelques  di^cussioi 
avec  des  péumiUr-s,  »e»i 
et  ,  en  iiar^iisMUt  ainsi 
Daniel  Mo'noulli  s*Acqiiii 
coup  d'IiDuut'urs  bllei 
encore  que  vingt-qtul 
prnjMisa  la  présidence  1 
qu'on  venait  dr  fonder 
refuvi ,  et  fut  bietit 
tersbourg ,  avec  son  ff 
ff55er  tes  mitthématiquâtl 
revint  sf  fixer  dans 
obtint  d'abord  une 
et  de  lKiUni(|ite  ,  pull 
physique  ,  à  Uquellej 
chaire  de  pinlosoplui 
porta  d'abord  sun  atl 
principes  fondamcutanx 
nique,  dont  il  essaya  de 
dénionslratioDS  plus  rn 
celles  qu'on  avait  ruc^ 
Tmite  d'fydrody 
té,  fondé  sur  un  prindpe  indlir 
de  la  conjierraiiiin  des  ferp 
fut  le  premier  qui  ait 
Knjet  si  important» 
De  nombreux  m< 
dans  les  collections 
Pétcrsbourg ,  de  RcHio 
attestent  â  la  fuis  son  aiuai 
Tail ,  et  sa  grandcsj»gj 
sur  des  sujeM  rvmAi 
qu'ils  tienaealàdes 
ou  parce  qu'ils  offrent 
piquants  par  leursiikgul 
citer  qudqurvani ,  nniu 
ses  recherche*  nir  X\ 
kdiifrfe  des 


CEn 

ddcs  nbKrmtions ,  sur  la 
ion  de  rbeure  il  U  mer, 
le  voit  p.ïs  rborttOD  ;  sur  U 
luppltcr  ià  IVtion  du  vent 
roir  lt'5  grands  vaisseaux, 
cl  le  Uncdgc  11  u'a  traite 
ftTsUons  d  astronomie  pby- 
rcojim ,  coDcumnijDcnt 
ère,  »ur  rioclinaisoD  des 
ktic'UircA  ,  et  il  part.igca  le 
icadciiiic   des    sciences  de 
rconde,  sur  le  Qux et  reflux 
et  il  partigca  cDcorc  le 
4o,  cette  foi<i  avec  Euler, 
et  l'auteur  d'une  qualriême 
Ii*avait  que  le  mente  d'C-Lre 
principes    de    Descarlcs  , 
Ut  celle  de  Jean  Ëernoulli. 
car  il  faut  dire  que  Daniel 
houiio  lieiire  la  iliéurie  de 
eut  avec  Euler  une  di»cuv 
.cordes  viljraiilcb,et  s'oc- 
f  rse*  reprises ,  de  la  théorie 
D  proposa  une  explieation 
ose  de  U  production  des 
Onique;*  ;  mais  M.  Lagrangc 
que  malhfureuscmeui  elle 
fondée.  Le  caractère  du 
);intrl  HernouUi  e'iait  h  H- 
laissant  avec  une  grande 
point   fondamental  d*ime 
M  Irji  hypothèses  qui  poii- 
pkficr    le  calcul  »aj)S  trop 
ISACttludr  du   résultat.  On 
kquecru  qu'il  scmbbit  crain- 
ings  calculs ,  et  n'e&timer , 
ubcfmatiques ,  que  leur  ap- 
4idis  que  d'autres  géomètres 
1er  ,  par  exemple,  prais- 
ucfuis  ne  clicrcncr  dans  U 
que  les    orcasîons   de  sr 
Br  (iOÛt  pour  l'analyse  pure. 
de»  travaux  de  Daniel  Ber- 
I  marche  de  sou  esprit  sont 
avec  beaucoup  d'éléganoe 
i*ion,  par  Condorret,  dans 

ïi  A  £ul  de  c«  MVAOtj  qui 


évik  associé  étranger  de  l'acadcmie 
des  sciences  de  Paris.  Nous  reiair- 
querons  à  celte  occat>ion  que  Daniel 
avait  succédé  daus  cette  plice  à  son 
père,  en  1748,  que  sou  frère  Jean 
lui  succéda ,  et  que,  depuis  lO^^  [us- 
qu'en  1790  ,  c'est-àuirc,  pendant 
quatre-vingt-ouze  ans  .  la  liste  si  peu 
nom1J^eu^e  des  associes  étrangers  de 
racaddmic  de  •^scicncesconliut  toujours 
le  nom  de  BcrnouUi.  Daniel  s^clait  fait 
une  sorte  de  revenu  des  prix  deVxrncs 

{>ai- cette  académie;  illcsrtmporla  uu 
C5  partagr;!  dix  fois.  Tt  ml  aussi 
membre  des  académies  de  St.-P«ii.-r9- 
bourg,  de  Berlin,  et  de  la  société 
royale  de  Londres.  Beaucoup  dç 
calme  dans  l'esprit  et  de  prudence 
dans  la  conduite  lui  procurCreut  uvc 
vie  1res  -  heureuse  jusqu'à  l'âge  d« 
quatre-vingt-deux  aus.  Il  avait  con- 
servé toute  M  forc«  de  XêU  jusqui 
soi^antc-dix-ifpl  ans  ;  et  ce  ne  fut 
qu'alors  qnM  se  lit  remplacer  par  son 
ncTcu  daiLs  les  fonctions  du  profes- 
sorat, n  mourut  à  Bâte  ,  le  17  mars  ^ 
1 7ÔÏ.  Ses  ouvrages,  imprîmes  séparé- 
ment, sont  :  I.  Dan,  Bernoulli  Dit» 
sertaiio  itiaugur,  phjs,  mcd.  de  res- 
piratione ,  Bâie,  1711,  in-4".  11  y 
évalue  U  quantité  d'air  qui  pénètre  les 

EouDions  â  chaque  inspiration.  Halter 
I  publia  de  nouveau  ,  tome  i  V  de  ses 
SelecL  dissert,  anatom.  11.  Posi- 
iiones  analomico  -  hotanicx ,  BJlle, 
17-ii,  in-4"-  Il  traite  de  l'usage  des 
feuilles ,  et  combat  l'existence  di:t 
vaisseaux  aériens  dans  les  planter. 
III.  Danielis  Bemoullii  cxerciîatio- 
nesquœdam  maûicvuttica ^  Yeortii». 
17U4,  in-4**-,  I  *^oI.;  l\.  DiUUelh 
BemouUi  h^drodj'fimnicA^  ieu  ds 
viribus  et  moulus  JUddorum  corn- 
mentarii^  oput  acadcmU-um  ah  auc- 
ture  dum  PetropoU  amerri  ,  con- 
gestum  f  ArgentPiJti,  i;r>U,  10-4*-* 
I  Vûl.  i — *, 


528  TIER 

BER50ULU  (  JtA!»  ),  frère  drs 
éctvt  préciMcnL^ ,  né  a  Bàlc,  ht  1 8  mai 
I-  lo,  V  ni<ninii  le  i*^  juillet  i  ^f|o.  Il 
éhiàiii  \e  droit  tt  les  nistbp'mâtiqiirs, 
%oyii[5CACii  Kiiiufe,  f:t  fut  noiuiue  pro- 
fesseur dVIoquiiicc  .1  Bile  .cri  1745» 
ciuq  'innées  .-ipr«:.s,il  y  obtint  la  chaire 
de  mathématiques.  C'est  dans  sa  mai- 
jon  que  M.iupertiiis  est  morï,  en  »  •;  Sq. 
Il  a  concouru,  coinnirsou  fi-èreDauiel, 
pour  les  prix  de  ratademiedftSsciciKrcs 
de  Paiis  ;  son  Mcinoire  sur  le  cabes- 
tan ,  celui  ftur  la  propdgatioo  de  la 
lumièiv ,  et  celui  sur  1  .ûmaut  (  auquel 
son  frère  avait  eu  part  ),ont  e'te  cou- 
ronnés. Il  fut  membre  de  celle  aca- 
démie et  de  celle  de  Berlin.     U — i. 

BERNOUI.LI  (  Jean  ),  ûls  du 
précetient ,  licencié  en  droit ,  sitro- 
nome  royal  de  Berlin  «  naquit  à  R.)le 
le  4  oovembrr  i-j^^»  *■•  m*>»»rut 
h.  Berlin  le  i3  juillet  1B07.  Il  ût  ses 
éludes  à  Bàle  et  à  Ncufchâtel ,  cl  se 
TOiiaparticulièreioeDtâl.'i  phtiusophie, 
aux  ma  thématiques  et  h  ra.ttronomie, 
Adi\-ueui  aus,  il  fui  appelé,  comme 
astronome  ,  k  IVadcmic  de  Berlin. 
Quelques  aunces  après ,  il  obtint  la 
permission  de  voyai*er  ;  il  visita  l'Alle- 
nwpic  ,  rAnpIrlerrc ,  la  France  ;  et, 
dflns  plusieurs  voy.iges  subséquents, 
ritilir,  1.1  Suisse,  la  Russie  ,  h  Po- 
logne, etc.  Depuis  1770.  il  vécut  à 
Berlin ,  ou  il  fut  nomme  directeur  de 
la  classe  des  raatheniatiipjes  de  Tacadé* 
mie.  Il  fui  au:<5i  luerobic  des  ac.idé- 
mirs  de  Pélerslwurç;,  de  Slocliholm, 
«t  de  la  société  royale  de  Londres. 
A  PeTimpI'*  de  tant  de  membres  de 
sa  famille ,  ce  fut  un  écrivain  trè*> 
laborieux.  Ou  ne  citera  ici  que  les 
plus  remavqunbles  de  ses  ouvrages. 
Le  discours  quM  a  prononcé  à  treize 
ans,  pour  être  reçu  docteur  en  philo- 
sophie :  TJe  hhiorid  innculatiom's 
vnrioîarum^  qui  se  trouve  inséré  dans 
é»AEpUr9sli 


BFR 

A   ffaVer.  T1  tît  paraîti 
Berlin  :  I .  Ixtrcucii  pour 
mes ,   1773.76,  5  vol. 
Lettres  sur  dijjcrmti  sti 
pendant  ie  cours  rt'un 
tyfUerntigne^la  StiXise 
méridionale  el  V Italie ^ 
177.'!,  3  vol.  m-8\, 
Description  d'un  x*o^ag4 
en  Hussie  et  en  Pologne^] 
1778,  6  vol.,  i77(j, 
idem ,  traduite  en  françaîi 
178J;  IV.  lettres  asi 
1781;  V.  Becueil 
vol.,  1781   à  ij85, 
^'^rchives  pour  t'fUi 
géoi;raphîey  8  vol.,  17) 
en  allemand;  \\\.deia 
tiqne  des  jtiifs^  trad, 
dr  Dohra,  Dessau  ,     1 
VIII.  Éléments  d' 
traduits  de  rallemanil^ 
uvol.in-SMX.A'i 
de  divers pt^s ,  Berlin , 
iD-8%,  6  parties.  Il  n  pal 

Srofesscur  Hindeuburg , 
u  Afagasiri  pour  t^s   si 
thétnaiiques.  Les  A/rr 
cadèmie    de  Berlin  ,  ai 
Ephèmèrides  aUronomi 
ville,  renferment  uh  gnn< 
ses  observations.  11  » 
remarques  el  de.s  ai 
titre  de   Pcscripltot 
^éo^aphique  de  Vinde ,] 
de    Thieirtnlhaler ,    d*Ai 
Perron  et  de  .1.  Kcussel, 
iihV"  ^  vol. 

BlR>OlLf.I  (Jacqi 
du  précédent ,  et  Béent 
né  k  Bile ,  le  1 7  octul 
dif.ciplr  d<^  son  oiidr  11 
rempLiça  dans  l;i  chaù^ 
que  de  l'université  ' 
le  cours  de  :ies  infti 
ne   put   lui    succéder  , 


6Kn 

pT.irf  t  ^r  Karad^^niif ,  commf  celles  3«s 
Kugîjitrjts  df  U  rL'piibliqiu*  de  fidle , 
Stf  lirairtit  au  sort.  II  parait  âVoir  eu  un 
esprit  inquirl^  qui  le  portn  à  voyager  ; 
reprn(i>ntil  sr  fixa  h  Prtcrshourjï ,  où 
U  orntpa  une  p!;ice  de  pnifesscur  de 
inAihrm.itii]iirs,  r|  %c  maria  avrr  uno 

Fctitc-lîllc  d*Kulcr.  Il  fut  uï'/rabr»?  de 
ac,idt»mi'-  dr  cette  ville,  delà  sociclc 
d'  de  lUle,  cunesponcLïiit 

é-  rii\alc  lit'  Turiu.  Les  mc- 

SQoirrs  i^u'ïi  k  dnune$,  dans  les  .AW<1 
^cta  ticadem,  Petropol,  »  indiquent 
«15CI  qu'il  se  proposait  de  luArcfaer 
le*  trare^  de  son  oncle  Daniel^ 
is  il  périt  k  IMge  de  trent/*  ans,  pjr 
coup  d'.ij)op!e\ic  ,  en  se  b.iign.-ini 
15  U  >'e%-a,  !e  5  juillet  i-Kr).  Son 
^t  dans  le  tutnr  VU  aes  Noi'a 
icad.  Petrop.i  il  est  suivi  de  la 

■iTltS.  Ïj X. 

iORF  (  JfAir-HARTWir.- 
I  .njfuIeDF\  iniitisirr d'état  en 
.  irck,  n^  à  HiiuovrCjle  i5niai 
13.  Les  roLtiuns  qu'd  âvait  eu  I)a- 
reug;if;èreiil  i  se  rcudre  dans 
'»,  où  ses  tâleutà  Gxèrent  Tatten- 
6a  gouvernement.  Après  avoir 
élè  rinp!o)e  lUns  diverses  ambjsâa- 
àe% ,  il  fin  place  par  Frédéric  V  à  U 
tèît  desi»fr''irrs^lranRères.  Pei:dautla 
pierre  de  sept  ans,  il  suivit  un  sy'»- 
tcmr  de  oeutr.ililc  qui  favorisa  le  com- 
merce et  la  prospérité  iiitcrienrc  des 
*tkts>  dinui^.  LorsqtiVn  x'j6i  ,  IVm- 
prrrur  de  Russie ,  Pierre  lll ,  meu-ir,! 
Ir  Danruwrrk  dr  ta  guerre,  et  fil  Tu-ir- 
chrr  dr.«  !rnu|M*^  vers  le  Hol^tein  , 
prin%r.)if  IrpUiyti  iuiep;randc  acli\ile\ 
ei  ■-  moyens  les  plus  efficaces 

p^— ..: -use  du  pays.  T^  mort  de 

Ffinre  ayaint  détourne  cet  orage ,  le  rai- 
vbtre  proGla  des  circonstances  pour 
rapprocher  la  ruur  de  (^pridiaf;iie  de 
^Êmm  de  Pe'tcr»bourj*.  tn  i ^G^,  îl  par- 
à  condurr  un  traitcf  provÎAoire, 
«crtii  du^el  le  Uubtciu  durai , 


B  E  R  3ao 

doi>t?au1.(;rand-duedc  RuMÎe,  avait 
hérite  a  la  muri  de  Pierre  III ,  devait 
etrp  ediangé  contre  le  pays  d'Olden- 
botir^,  appartenant  au  roi  de  Daue- 
nui  L.  <>t  échange  eut  lim  en  1775, 
et  fit  {;j(;uer  aux  r\nis  danois  uq  ter- 
ritoire iin portant.  Pou  après ,  Ilcnislorf 
termina  les  longues  aist-u<^sioiis  qui 
avaient  eu  lieu  au  sujrl  du  droit  dt 
suzcraiurte  de  la  maison  de  Holstein 
sur  U  ville  de  H>iiubourg.  Cette  ville 
fut  déclarée  indépendante ,  sons  la  con- 
ditidu  ijuVlIc  se  désisterait  du  rem- 
boursement des  sommes  qu'elle  avait 
prêtées  âu  roi  de  Dûoeuiarck  et  anx 
ducs  de  Hobtcin,  Le  comte  de  Benis- 
toif  avait  ai'qiiis  aux  environs  de  0>- 
pcnKa{;ue  un  domaine  etrjidu,  dont 
les  paysans,  comme  la  plupart  de  ceux 
du  Danemarek,  étaient  attarhes  à  U 
glèbe;  il  les  Ct  afframliir,  cl  leur  ac- 
conla  des  baux  à  longs  termes,  équi 
vjlrnis  à  la  propriété  usufruitière.  Pou 
exprimer  lem'  reconnaissance  ,  les 
vassaux  du  comte  lui  firent  e'Icver  un 
obélisque  à  coté  de  la  grande  route 
conduisant  k  Copenhague.  Bernstorf 
encourageait  eu  même  temps  les  ma- 
nufactures y  le  commerce ,  les  sciences 
el  les  arts.  Ce  fut  lui  qui  cnRacea  Fr^- 
drfric  V  h  ac-corder  au  pi-èle  Klup^^tock 
une  pension  viagère.  Frédéric  e'iant 
mort ,  Bernstorf  fui  maintenu  dans  sa 
place  pendant  les  premières  années 
du  nouveau  règne;  mais  en  1770 1 
lorsque  S'mcnsëe  nit  e"(é  mis  à  U 
tcte  du  conseil,  Bernstorf  rut  sa  dé- 
mission avec  une  pension  de  retraite. 
Il  se  relira  h  Hambourg.  Après  U 
rhnte  de  Struensce  ,  il  fut  rappelé,  et 
il  allait  se  rendre  à  (^penliague ,  lors- 
que Il  mort  termina  sa  carrière  ,  le 
10  février  177a.  G— au. 

'liERNS'IORF  (  AîTORÉ-PiEMia 
coiutCDE),  neveu  du  (irëcedeOC, 
comme  lui  ministre -dctat  en  Dan 
luarck ,  nié  à  fiaoene ,  le  ad  aoâ^ 


* 


33a  BEn 

i*;55.  Il  devint  conseiller  du  roi  do 
iXiupiiui ci ,  en  I  *]6t}  ;  mais  il  eut  sa 
démission  iwiu  ]r  niinisU'iedf  Slrnon* 
5(T.  IWntrAAii  consi'l  apii-s  h  rliutc 
de  ce  ministre,  il  se  di.*ilingu.i  ]Kit  Us 
Tiirsnrts  sages (|u'il  proposa  pour  Pad- 
minjstr.itiun  du  |>a)'s ,  cl  ce  l'ut  lui  qui 
fit  accéder  Ip  Danrni.iick,rn  17^8,  i 
\:i  neutralité  arince.  G'[K*ndant,  il  snr- 
vint  de  nouveaux  imidents  ipii  en;;ag^- 
renl  Aiulie  Bcrii^torf  ii 5C  riliitr.  Rap- 
pelé en  I  784  ,  lorsque  le  priuec  royal 
se  fui  luis  à  la  lete  du  gouvernement, 
il  devint  1  ame  du  conseil ,  et  lies  grands 
talents  eurent  occasion  dr  se  déployer. 
Pendant  qu'il  dirigeait  les  affaires 
étrangères ,  il  portait  une  atlenlion 
luivie  sur  les  autres  branches  de  Fad- 
niini&tration.  Ju)(;nant  à  une  sagesse 
profonde  une  fermeté  courageuse,  U 
sut  maintenir  la  p.tiiE  dans  les  circuns- 
lanccs  les  plus  (  ritjqups ,  et  il  |>arvinl 
h  inl|-odiiirrdcs  refurmes  imporlaiites 
sap«  que  Ir  repos  intérieur  en  souffiît 
jaDQiùâ.  Ni  tcssuUieitations,  ni  Ic6  me- 
naces ne  purent  Tengager  à  prendre 
part  aux  coalitions  cuutrc  la  France; 
il  proclama ,  avec  autant  d*eloqucncc 
que  de  franchise  ,  les  droits  des  neu- 
tres, cl  ne  négligea  rien  pour  en  as- 
iurrr  b  jouissance  au  DaucmarcW.  Ce 
pays  fit  des  progrès  rapides  dans  le 
commerce,  cl  ses  vaisseaux  parcou- 
Turcnt  toutes  les  mers.  Pour  excH:utcr 
les  reformes  dans  Initcriciir,  Bcrns- 
lorf  s'entoura  des  conseils  et  des  lu- 
mières de  Ions  les  hommes  éclairés; 
il  fit  nommer  des  comittfs  pour  discu- 
ter les  grandes  questions  relatives  à 
r«iniélioration  de  furdre  social,  et  ce 
fut  à  U  suite  de  ces  discussions  que 
leshbouieurt  obtinreiilla  liberté  pcr- 
^onnellr,  que  le  cudo  criminel  fui  re'- 
furme,  que  les  mouojTole^di.-.  parurent, 
et  qu'un  uuuveau  sysiêmc  de  fuianccs 
vini  râuiuierle  crédit  public,  l^e comte 
de  BcrjisloifcUit  parvenu  à  ce  dcgrc 


de  cousidemlioD  et  de  gloir«  ou  c«o- 

duû^ul  Icn  grands  talents  ht*^ - 

gnrx  de  grande»  vertus ,  lor  - 
infirmilc's  cntraTèrcnt  son    itiv     u 
s'occupa   ce|M?iidAnt  drs   înlrr^ts  et 
Pëlal  jusqu'à   ^        T  uls. 

Ce  uiiuisLc  ,  -     .  ^^ 

et  derBnra|)c,  uiourul  le  -^  1 

'707-  0°  *  ^^  ^"'  pi"***'"' 
diplomatiques,  dont  /*/.,'■  i  Jri 
Principes  d*-  la  cour  de  />.ir..-'i.yv4 
touchant  la  neutraliU ,  remis  aui 
puissances  belligérantes  cd  1780, H 
la  Déclaration  aux  cours  dt  f^itfsm 
et  de  Berlijif  remise  en  i?*)^.  **M 
les  plus  remarqu^lile*,       C— av. 

BEKOALD.  ou  BEROXLDK ( Ma- 
TuiEL'  ),  naquit  à  St.-Detii£  ,  pria  Pi- 
ns. Il  ûl  ses  études  ûix  t>"  •  ^r. 
dinal  Lemoine,  et  s'y  i>  '  ul 
d'ardeur,  qu*d  rut  liieuiôi  uppiu  if 
grec  ^  le  Uiin,  rbe'brru;  tl  rtait  ihécK 
logicn,  malhémaùcien  ,  pbîlvsophri 
historien,  tl  se  trouvait  en  s35oi 
Agen  ,  pr<fceplcur  d'Hector  Fre'^ow. 
depuis  evêque  de  cette  ville ,  lompiM 
y  cml)rus.sa  ta  rnformation  avec  Jatix 
César  Scaliger  ri  d'autres  savaTitSkVaa 
à  Pari»  en  1 558 ,  il  y  fut  prcceptcur  éê 
Theodoro-Agiippa  d^AuLicn».  Penè- 
cuté  pour  SCS  opinions  rcligieuscf  d 
arrête  À  Cuutances,  ou  ie  condamoiâ 
être  brûle;  un  officier  fnvorÎM  soo 
évasion,  et  Tcnvova  à  M  Tuâ 
il  alla  à  Orléans.  Il  v  fn'  r  U 
peste;  après  son  n  jila 
a  Li  Rochelle,  puir^  .  ,  •  i* 
distingua  lors  du  siegr  de  cette  ville  p«r 
le  maréchal  de  LirJ-'fr^-  ipr<3  avoir 
scjourué  quelque  1  law,  lîé- 
roalde  vint  en  >^'.  4  ->  ^itHcrr.oùil 
fut  ministre  et  professeur  dr  plkdo^^ 
pliie.  Il  paraît  quM  luuurut  en  1S7& 
On  a  de  lui  •  Chranir.on ,  (OiTw  Sff^ 
tursfrauUiritatec-  '  ■  iwcutn, 
i57-'î,  in-'ûl.  Vù^  .pbâîo- 
liger  ont  tut  l'elo^o  de  uri  ^tt4{^ 


BER 

>Dtient  ccpfndant  df  s  bizarreries 
vables.  L  auteur  s'était  persuade 
Écriture  sainte  renfermait  tous 
latcritux  de  la  chronologie ,  de 
qu'il  effaçait  de  l'histoire  tous  les 

quil  ne  trouvait  pas  dans  T^n- 

Testament.  Draudius ,  dans  sa 
otkeca  classica,  fait  mention 
rrc  suivant  :  G,  Mercaioris  et 
hd  Stroaîdi  ehronologia  ,  ab 
'  muruU  ex  eclipsis  et  observa' 
Hts  astronomicis  demonsirata , 
dit  «voir  cte  imprime  à  Bdic, 

y  et  Cologne^  i5(>8,  in-fol. 
A.B— T. 
^ROALDE  Dc  VxRviLtE  (  Fraiv- 
)y  fils  du  précédent,  naquit  k 
,  le  38  avril  1 558.  Son  p^^e , 
tait  protestant ,  l'élcva  dans  ses 
ipM  ;  mais ,  après  la  mort  de 
»crc,  il  renlra  dans  la  relid<m 
me,  et  même  il  embrassa  létat 
iastîqiie.  Il  obtint  un  canonicat 
Gatien  de  Tours ,  le  5  novembre 
.  H  avait  montré  fort  jeune  des 
sitiotis  pour  les  sciences,  et  il 
i  peÎDe  iigé  de  vingt  ans ,  quand 
)ïii ,  en  latin  M  en  français ,  U 
Hr»  des  Instruments  mathénui* 
t  et  mécaniques  de  Jacques 
m,  dauphinois,  avec  des  inter* 
âdns  de  sa  façon.  Si  on  l'en 
,  à  cette  époqnc  il  avait  déjà  ûnt 
ioouveiles  en  mathématiques ,  ii 
ippris  rhoriogcrie  et  t'orf^vrcrie , 

comtaissanccs  dans  les  langues 
ânes  lui  avaient  mérité  d'être 
tf  derédncatiott  du  fils  d'un  grand 
sur;  mats  BéroakSe  était  r^trc- 
int  vain;  il  ne  parle  jamais  de 
l'avcc  mi  très-grand  contente- 
;  et,  pour  exalter  le  succès  de  ses 
9 ,  qu'il  avait  étendues  k  toutes 
îrnces  exactes ,  il  se  flattait  de 
der  plusieurs  rares  secrets  j  d'à- 
léoouvcrtla  pierre  phîlosopliale, 
«veaeat  perpétuel  et  U  quadra- 


BER 


35i 


ture du  cercle.  En  lii^antsesouvragrs, 
ou  reconnaît  à  la  veVitc  qu*il  avilit  des 
counaissauces  étendues  et  variées , 
mais  on  s'aperçoit  qu'il  manquait  de 

I'ugement.  Son  style  est  diflus,  et  si  em- 
irouillé  que  la  lecture  même  de  ses 
poëmes  est  très  pénible  ;  aussi  ses  ou* 
vrages  ne  sont-ils  recherchés  que  des 
curieux.  La  plupart  ont  été  réunis  sous 
le  litre  à! Appréhensions  spirituelles , 
Paris,  Timoth.  Jouan.,  i585,iD-ia. 
On  trouve  dans  ce  recueil  un  poème 
intitulé  Xldée  de  la  répubUque  , 
mauvaise  imitalion  dc  X  Utopie  de 
Thomas  Morns.  Sa  traduction  du 
Songe  de  Polyphile  dc  Fr.  Golumna 
ne  vaut  pas  mieux;  il  n'a  fait  que 
changer  et  défigurer  celle  que  Jean 
Martu  avait  donnée  dc  cet  ouvrage. 
On  trouvera  une  liste  assez  exacte  des 
autres  écrits  de  Béroaldcdans  le  tome 
XXXIV  des  Mémoires  de  Nicéron; 
nous  indiquerons  seulement  ici  :  L 
V Histoire  véritable,  ou  le  P^oyage 
des  Princes  fortunés ,  œuvre  stéga- 
nographique,  Paris,  1610,  in-8"*y 
ouvrage  cnunjeux  suivant  Nicéron  , 
mais  recherché;  II.  le  Cabinet  de 
Minerve ,  auquel  sont  plusieurs  sin-' 
gidarités ,  etc. ,  Rouen ,  160 1 ,  inr  1 3 , 
plein  d'une  érudition  mal  digérée.  Le 
plus  curieux  des  ouvrages  de  Béroaldc 
est  son  Mqxen  de  parvenir,  imprimé 
sous  le  titre  de  Salmigondis,  qui  lai 
convenait  davantage,  et  sons  orlui  de 
Coupe-€u  de  la  Mélancolie,  on  Fé- 
nos  en  belle  humeur,  B  y  a  des  contes 
agréables  dans  ce  livre  ;  mais  on  y  en 
trouve  vn  plus  grand  nombre  d'obs* 
ccnes  et  de  bouffons  ;  on  y  remarque 
aussi  une  grande  liberté  en  matière  àst 
religion,  et  cela  a  donné  lieu  de  pen- 
ser que  Béroaldc  n'était  pas  cathoii- 
qiie  de  bonne  foi.  I^s  meilleures  édi- 
tions de  cet  ouvrage  sont  :  i^  celle, 
sans  date,  in-a4  ,  de  459  pages,  édi- 
tion originale ,  que  Nicéron  croit  des 


53î  ERR 

Elicvirs;  i*.  celle,  srtns  ^nXf. ,  in-ia 
<ic547pagr.%  :  su! vaut  M.  Dnin^i,  cVst 
eclle-ci  qiip  Ir*  curieux  .ijoutf  ut  k  U 
collection  des  Klîf  virs ,  vt  il  y  rn  .1  des 
rtempiaircs  .«uus  le  litre  Hr  Saiini- 
gondis f  à  Oiiuon,  de  riinpiimi^ne 
de  Rabelais,  Tauncc  paittagriufliac  , 
iii-i3,  !2  vol.  de  544  Pfï^^i  â^t*C  la 
«lissrriAtiûD  de  Lamonnoyc  9ur  Tau- 
leur  de  cet  ouvrage.  Celte  disser- 
tarion  A  étn  rc'iuipriDicc  dans  les  édi- 
tions suivantes  et  elle  mciUe  detrc 
lue;  3**.  les  e'dilions  de  1  noo  700  5*a 
(  i^3q),  avol..iu-i6.— loooyooS'j 
( Paris, <irange,  17^7)»  ^  vol.iii-t3, 
jolie  édition.  On  présume  que  Bc- 
roalde  est  mort  vers  i6ia,  son  der- 
nier ouvnge  portant  la  date  de  celte 
année.  l,arroi\  du  Maine  lui  ultribuc 
deux  tragédies  françaises  sans  en  in- 
diquer le  sujet  ;  elles  n*ont  point  paru. 
W— s. 
BEROALDO(  PniLrppe  ), l'ancien  , 
Fnn  des  plus  célèbres  littérateurs  du 
t5^  siècle,  était  d\inc  aucîemic  cl 
noble  fauiillo  de  Rulngne.  II  y  naquit 
le  7  dceembre  i455.  Ayant  perdu  son 
pèreenba5-4ge,il  fut  élevé  par  sa  mère 
avec  U  plus  grande  tendresse.  Des 
maîtres  babilcs  furent  cbar^és  de  son 
éducation.  Il  annonçait  1rs  plus  heu- 
reuses dispositions,  et  surtout  une 
mémoire  prodigieuse.  Outre  les  le- 
fons  qu'il  recevait ,  il  travaillait  en 
pflrticulîer  avec  tanid*arde\n-  qu'étant 
né  avec  un  tenipcrament  faible ,  il 
tut  à  dix -huit  ans  une  maladie  grave, 
et  dont  il  eut  peine  à  guérir.  Dès 
qu'il  reconnut  quM  n^appienait  plus 
rien  àfi  ses  maîtres,  il  jugea  que  le 
meilleur  moyen  pour  pousser  plus  loin 
son  instruction  était  d'instruire  les  au- 
tres. Il  ouvrit  À  drx-ncuf  ans  une 
école,  d'abord  à  Bologne,  ensuite  à 
Parme  et  à  Milan.  La  réputation  dont 
Jouissait  l'université  de  Paris  lui  ins- 
pira le  d6ir  de  la  visiter.  U  \int  doac 


BRR 

à  Paris,  ef  ▼  enseigna  puLliqnenifitr 
pendu  moi»  .avccungruMl 

conconi  luç.  Il  r  MTlitrnnrf 

plus  lonp-temp^,  «  5a  patrie  ne  Tml 
rajiprle,  Sun  retour  à  Bologne  fut  Ir 
sujet  d'une  esj)^*ce  de  réjunisiaucc  pu- 
blique. Le  célèbre  Baptiste  de  Mas- 
toue ,  ou  le  Manlooan  »  qui  y  étnt  alen, 
lui  adressa  à  ce  sujet  unr  \aaçm 
élégie,  qui  commence  par  c«  vcn: 

FJIc  est  imprimée  dans  le  5*.  Iivît 
des  Sjrlvrs  de  ce  porte  trop  férooiL 
L'université  de  Bologne  cunien  à 
Beroaldo  la  chaire  de  proft-^^ew  ik 
belles-letlrcs,  qu'il  rem;  de 

sa  ne  avec   autant    li  ^  tjoe 

d'crla»,  Qimiqur  son  inrtination  k 
port.ïi  k  se  rcnfcruier  dans  ses  fao^ 
tions  litléiaiies  et  dan»  ses  Iriviia, 
les  honneurs  publics  vinrent  tttrét- 
vantdelui.  n  fut  nommé  en  t4^ 
l'un  des  anciens  de  Brî.  -  ,  •  ut^ 
qnesannéesaprcs  dépm  tu^ 

avec  Galéas  Bcniivoglio  ,  ju^-rvi  in 
pape  Alexandre  VI.  Il  ^i  aussi ,  prt- 
daul  plusieurs  années  .  sccrélairr  de 
la  république.  Parmi  tant  d'ocoips- 
tions ,  il  sav;iil  se  ménager  des  dis- 
tractions et  des  loisirs.  M  «imut  U 
table,  le  jeu,  les  femme*.  Il  rritt 
long-temps  les  liens  du  Miiii.inç 
s'y  soumit  enfin  en  1  .\.  _c 

quarante-quatre  ans;  U  wMin.^ui 
trouva  dans  son  ménage  l'y  Bia  f»^ 
ticrement ,  et  le  fit  rcuoncer  à  la  vtf 
dissipée  qu'il  avait  mener  jusqu'^iL». 
U  ne  cultiva  plus  d'autr.  -  ■.•\w 
celles  qu'il   avait   avct  rif 

lettres  les  plus  dittingue^  àc  au 
temps.  Il  CD  était  gcncrolemenr  »w> 
Son  caractère  modeste  ^ 
égal ,  exempt  de  jalousie  ei  : 
lui  faisait  des  amis  de  tmis  ertix  qv 
entraient  en  relation  avec  lai.  Un  as- 
sure (pt*il  n'eut  januiis  d'autre 


KK 


*ni!)i,  «fni  «yail    frrïl* 


à  peu  près  de 
,  et  qui  ne  »c  mit  k 
\o  que  ptirce  (juil  le  sa- 
IrtiC  liv  avec  Pulitien,  ju- 
t  decUrd  U  guerre.  I.a  fai- 
(ucllc  de  M  Sânlc  aug- 
c  l*igc  ,  il  fut  saisi  d*unc 

(pli  [Mrut  d*ibord  de  peu 
noe,  vt  à  UqijcIU-  on  sVf- 
I  inutilemcut  <le  porter  rc- 
mourut  le  I  -^  juillet  1 5o:>. 
rs  funéruille^  ma{;nitlque5. 
lu  tombeau  vêtu  cïe  soie , 
I  laurier ,  et  suivi  de  tout 
nie  avait  de  plus  distingua 
1m  païUcs  des  scieuces  et 
[>lois  publics.  Son  priiici- 
iltcriire  est  davoir  donne 
jdïLions  des  anciens  au- 
,  et  de  les  avoir  édaircis 
Dmeiitoires.  On  lui  a  re- 
tndaitt,  et  non  sans  rai- 
tinitc  iilToclée  et  vicieuse, 
du  style  d* Apulée  que  de 
iéroQ,  Il  D^avait  pas  uotx 
itiaue  aussi  saine  ni  un 
gemrnt  que  sou  érudition 
K  ;  1rs  objets  (ftaient  un 
)aii»  u  Icte  et  quelquefois 
its.Ce-^1  lui,  je  crois,  que 
ird  le  premier  à  une  buuuc 
ttl  niO|;éc,  comparaison, 
dont  bien  d'autres  e'nidlis 
une  lui ,  fournir  Tidee.  Il 
raud  nombre  d'ouvrai;cs, 
tncipaux  sont  :  1.  Cnii 
pidi  hi^torùe  naturalis 
'If  j  cuin  hrevibus  notis  f 
j6,iu-fol.;Tre%isc,  '4 79» 
»,  i5iG,  io-ful.  Il  venait 
Parme ,  et  u'a^ait  que  dii- 
|[uand  il  rédigea  les  notes 
pcgoent    cette  édition.   Il 

cet  auteur ,  et  y  avait  Ciit 
nmentJtirrs  ;  mais  iViem- 
li'^ucl  ii  lu  avait 


m  fut  vole  à  Pologne,  et  il 
mourut  iivec  le  regrt-t  tic  n*avoir  ja- 
mais pu  ie  rrfrouver.  II.  Jtmotatio~ 
tMfs  in  commeitttuius  Servit  f'trt'i- 
Uunos  ,  Bologne,  i  4Hq  ,  in  -  4\  ;  ^^ 
Properui  apura  cttrn  commentants  ; 
liolognc  ,  14^7,  in  -  foL;  Venise  , 
1493.  in-foL;  Paris,  iGo4,  in-foL; 
IV.  jinriotationes  in  varias  aitUio- 
res  tuUiquvs»  Bologne,  i4*:J8  »  in- 
fol.;  Venise,  1  ^89,  idem  ;  Brescia, 
1 4î>G ,  idem  ;  V.  Oratioties  ,  Paria , 
1 490  ;  Lyon ,  id.  et  1  !^<yx  ;  Bologne  » 
1491,  fie.  VI.  Un  .second  Recueil 
intitule'  Oralioties,prafaliones,pne- 
îectiones  y  ci(L, ^  Paris,  ijo5,  i5o7, 
1 5o9 ,  I  j  1 5 ,  in-4". ,  où  se  trouvent 
])lusicurs  opuscules  d'autres  auteurs; 
mais  il  j  en  a  près  de  trente  d« 
Beroaido  ,  tant  en  prose  qu'eu  vers. 
Outre  ces  trois  éditions^  il  en  fut  iait 
au  moins  six  autres,  et  cependrtnt  cet 
ouvrage  est  rare.  \TÏ.  Declaraatia 
ehriosij  scortatoris,  et  ahntoris ,  Bo- 
logne, 1499»  in-4'-.;  Kiris,  i5a5, 
in-4  "*  1  etc.  Cette  dis^et  talion  ïingultêr« 
a etc traduite, ou  plulûl  pamphrasêcen 
fruipis,  et  imprimée  souî  cr  litre  : 
Trois  déclamaiions  esquelU's  Vjvro- 
gne^  Icfiudtr  ft  U  joiwitr  tU  tUz , 
frères ,  déOatient  letfuel  4' eux  trois p 
comme  le  plus  incicux ,  sera  privé 
de  la  succession  de  leur  pcrs,  //». 
ventionlatitte  de  Philippe  Bcroaîile , 
poursuivie  et  amplifiée  par  Calvide 
la  Fontaine  f  P.iris,  1  ifUj,  in- 16.  11 
Y  en  a  aussi  une  traduction  en  vers  9 
sous  le  litre  de  Procès  des  troi$ 
frères,  jwr  Oill>ert  Damalis.  Lyou^ 
ir>5S,  in-8'.  VIII.  Il  f.mt.qouttr  plu- 
sieurs éditions  d'auteurs  latins,  avec 
des  notes  et  de$  préfaces .  tels  que  Suis 
tone,  Apulée,  Aulu-Gellc,  Lucaio,  et 
beaucoup  d  autres,  dont  parle  Niceroa 
dauA  le  tome  XXV  de  ses  Meuiuircs. 
G— £ 
fiËROALDO  (  PuiLipr^)^  le  JBuxie, 


SS4  BElt 

nuLtc  bujonats .  naquit  â  Bulo^e  k 
i".  otlobre  i57'i.  Parent  de  Bc- 
roiildcr  r^ïncif  n .  il  fut  iiii  tir  ses  dis- 
ciples favuris  et  Tmi  drs  plus  illiis- 
lies.  Il  ilcviiit  liii-ujèinr  profrssciir 
de  brIIrs-K'ttPi's  à  viiigt-Mx  Ans,  et 
alla  professer  â  Uuine,  uù  il  fut  fait,  cti 
1 5 1 4  f  préfet  uu  président  de  r^c^idc- 
mie  rwmatnr.  On  a,  pour  s'a«sur(T 
qu*il  y  (ft;)it  avant  1 5 1 1  ,  la  certitude 
qu'il  rti.t  un  des  amants  de  h  )>elle 
Im[>cnjili ,  fAmeit^p  conrii^anne  ,  qui 
inotirut  cette  annér-là.  Il  avait  pour 
ïival,  aiipii-s  dVUc.  cl  puur  lival 
heureux  ^  ^^adoIeI ,  (|ni  devint  eiiMulc 
c.irdiual.  Os  p.^rlicuUritc»  wiit  eon- 
Stgnèes  dans  une  de  ses  odes  latines. 
Il  tut  pour  amis,  à  Rome,  Pierre 
Eetubo,  Divi/io  da  Bit'iena,  MoIm, 
Flauiiuio,  el  plusieurs  antroa'lî'brcs 
Uttffrateurs.  Le  e^irdinal  Je.'in  do  Medi- 
cw  eonçul  pour  lui  une  estime  parli- 
cu'iciT,  se  rattacha  eu  qualité  de  se- 
errtiiire,  ct,lorsquM  fut  devenu  pape, 
sous  le  nom  de  Léon  X,  lui  donn.i  y 
en  i5i(>,  U  place  de  'itîblîotliécAÎrc 
du  Vatican ,  vAcantc  par  ta  mort  de 
Phedro  lnr;hirami;  inals  il  faut  que 
L<^on  X  ait  ensuite  cesse  de  s'intercs- 
scrA  lui.  car  Kei-oaMo  éprouva  dans 
cet  einplut  tnênic,  des  degoùls  et  des 
refus  de  certains  avantages  qui  y 
étaient  ordinairement  attaches;  et  il 
en  courut  tant  de  rhaprin ,  qu'il  en 
moimiii  en  i5i8.  Le  Bembu,  alors 
secu'taire  du  pape,  fit  en  boit  vers 
latins  ^Icpaques,  re'pitaplie  de  Bc- 
roaldo,  où  d  dit  que  ses  amis,  et 
Lcon  X  lui  -  mèrac ,   Toiii  plcui'c  : 

UMnlmi  rapiuin  iBt«  dtcni  flrvcrc  *»«I«U«, 

U  n^riail  pas  moins  vivant  que  le  pre- 
mier Bcroaldo,  et  il  eaivail  avec  plus 
de  goàVl,  surtout  en  vers  ;  mais  il  clait 
OU  m<.>ins  laborieux ,  ou  nioius  fécond, 
rt  if  u^a  laisse  qu'un  |>clit  nombre 
d'ourrages  :  I.  C .   Taçiti  an/uilium 


IlEll 
F'  priori,  Rome,  »5t5, 


1*1 1  />rntnl 


îihri 

fol.; 
fol.  Li. 
à  Leuu  \  ,  ; 
df  ta  fiire.  < 
r^il  avait  pnye  6ço  ^e'juins  ir  nuirv** 
crit  de  rcs  cinq  Uvre%.  It,  ÛdMrmm 
libri  treSf  et  ifigr0mmsUim  B4f 
unus ,  Rome,  1 53o  ,  in-.;\  ;  c'ol  m 
que  ruutrura  laisAr  dr  tnrillettrjcl* 
quoiqu'il  n'v  ait  (a»  mil  U  éirmkm 
main  ,  on  y  voit  cepmcUnl  fariOB 
beauroup  dt-  plante  ,  ic  rxraàîé^  d"^ 
Ic£;ance.  Ces  puMÎr*  rtitmt  ini  ^ntà 
iiiccès,  snrtoirt  '.  itlt» 

furcnttradiiilrs)  ;  "ey, 

Goujct,  BtWotJ'  atseyl^ 

plus  célèbre  de   »    -  i  iLtron  ot 

Clcfftenl  Marul.  On  irwarf 
des  niâmes  piWsics  dnr<^  I: 
Initie  des  Dtfiitite  Ita- 
Giammateo  Toac»no.  l'iu>;t-iji?  .jc  •«-> 
^tres  latines  »ont  impniQees  daot 
aif!cTents  reruetJs.  O— c. 

BEROAU)0(Viï«cEirr),  fils  dr  Bè 
ruaido  Tancien ,  nVst  mit  4U  n 
d'^sdcrivaiusbolnn.tf^^/^'jr  j'rïtTr 
fait  une  rapliear: 
empkive's  jvir  le  t. 
pocnic  intitulé  :   il  Cosiantt, 
gr-etti  (fiait  frère  utcriit  de  Bei 
Celui-ci  écrivit  son  rxpliejiioo 
tnanuserit  original  du  \"    ■--   ••■••^  * 
en  vingt  rhants.  Il  nu 

et  laissa  rc  mantlKl'ît  riiirt*  l^^  nir;.» 

d'iii»  de  ses  amis ,  noirmic  Irtm-Bn^ 

ttstc  Maltacheli  :  mais  le  f 

qui  ne  fut  im|rimc  quVti  t' 

en  i565,  ne  Tav 

seize,  en  i5(>6, 

à  propos  de  publier  ' 

que  sou  acii  lui  avait 

qu!r<g.ird.iitcesMize  y 

M  la  fit  paraître  sou-s  ri 

razione  di  tutte  le  f  • 

Cos tante , pofmn  di  } tu-, 

lognctti^  Bolo^e,  1570, 


(Vrnirr*  chanls  cîu  pô5 
licafioQ,  n*ont  jamnii  cte  un- 

'.  l'r.  BitLuCITETTl-)  C'f — L 

OIN'GKN  [  KaA>çoi5  de  ), 

brc   1^4*^'  '"**'■' '^8 '"'•'■S 

uoinca'llilJcsbiMra  et  d*Os- 

fut  membre  de  plusieurs  »o- 

Tiiiles  ,  parrounU  diverses 

our  observer  la  nature  du 

njcturc  des    montagnes  et 

uits   roindraiix  :  it  acquit 

rande  misse  de  connaissan- 

donnent  beaucoup  de  pri\  à 

Ig'r»^  malgré  I4  disposition  aux 

les  j  et  les  prcveulions  qui  s'y 

rcnt  remarquer.  Les  princi- 

il:  I.  Observations  ,  DonU'S 

ions  sur  la  minèmlogie  en 

f  rt  sur  un  s^iU^me  naturel 

^auT  en  particulier,   \,c 

Dme  p.-trut.  sari&  nom  d'iiu- 

fcnovre»  1 778,  in-8'*. ,  et  fort 

i^  sous  son  nom ,  â  Hanovre 

bruck,  i7t)a,in-8\;  q'. 

*  1 7ï>^*  ^  voulait  parcourir 

le  i^goe  minéral ,  et  iudi- 

pports  qiii  lient  entre  eux 

II.  Observations  faites 

un  voyage  dans  les  rnimrs 

du  Palatinai  et    du 

Deux-Ponts  t  avec  une 

ipliiq»**,  Berlin,  17H8, 

!.  les   l'olcans  d^s  temps 

et  des  temps  tnodtfrnes  coU' 

^ytiquem<mt  et  minèraîogi- 

,  Manhcim ,  I7r>i  ,  in-8".; 

felU  Théorie  sur  le  basalte^ 

Supfd^'ments  dv  Crell  aux 

de  la  chimie,  t.  IV,  Cj*Ii,  q  , 

/|5  ;  V.   Description  thr  la 

de  Dribourg,  IMiiesbcim  , 

B-8".,  ctr.  Tous  CCS  ouvrages 

lllemaiiil.  G— >t. 

>SK  ,  astrûnofoe   cliAldern , 

le  p^rle  cummc  d*uu  liomuje 

gué,  et  à  qui  les  AlLêuieus 


it  eleve'  une  statue  dont  la  lan- 
gue était  dorée,  en  ren)nnai%s**nce  dff 
ses    belles    prcdiclidns.    Vitnivc  dit 
qu'il  quitta  la   Chaldoe   pour  ouvnr 
nneCcolc  k  Cos,  patri*'  d'Hippoontr. 
11  y  enseipna  rasironomie ,  et  forma 
plusieurs  clcve»  qui   acquirent  de  11 
cclebriie.  Il  imagina  une  nuuvrlle  es- 
pèce de  cadrau  solaire  qui  ëlaii  scnii- 
circulairc,  et  qu'il  dé^ig^a  par  le  iiom 
d'f^HÀma  (  ÏDclinaisouJ,  parce  qnVIte 
pouvait  recevoir  la  position  convena- 
ble à  diverses    latitudes.  Plularque  et 
Vitruve    lui    attribuent  une  opinion 
$ini;u1i(*rc  sur  la  natiu'e  de  la  lune  et 
la  cause  des  éclipses.  Il  disait  que  la 
lune  est  un  globe  moîlie*  lumineux , 
comme  s'il  était  chauflu  à  blanc,  et 
moilic'  de  couleur  d'azur.  La   partie 
lumineuse  avait  uuc  espèce  de  svm]>i* 
ibie  qui  la  tournait  vers  le  sniril ,  U 
partie  obscure .  p.'ir  une  autre  >yu)ptt- 
lliie,  se  tournait  vers  l'air  cl  la  terre; 
et  cVst-là ,  selon  lui ,  ce  qui  produisait 
les  éclipses  et  les  phases  (le  ta  lune. 
Scnètpip,  au  livre  Ut  de  ses  Questions 
naturelles^  le  qualilie  d'inlirpri'le  de 
Belus ,  et  lui  altrdiue ,  sur  les  tremble- 
ments et  les  rc'voltitious  de  la  terre, 
des  ide'es  qui  ne  sont  pas  plus  fuiiues 
que   SCS  théories  aslronomiques.   La 
terre,  stiivanl  Berose,  devait    éprou- 
ver d'abord  un  déluge, cl  puis  un  em- 
brasement universel,  dont  ré|)omie 
serait  déterminée  par  la  coujrtuettoa 
de  toutes  les  planètes  (  prÂlictiuu  ritli- 
cule,  renouvelle  plus  d'une  fuis  de- 
puis}. Bailly  se  sert  de  loiite.s  ces  absur- 
dités  pour  prouver  rantiquitê  de  ce 
Bérosr,  qu'il  ne  faudrait  [tas  confondre 
avreriiisturien;  mai>>e*e!>tuucqitesliuD 
qui  n'est  p:iS  bieu  décidée.  Saumaise 
prétend  que  l'astrologue  et  rbiHlûrien 
iicsontqu'un  srid  et  mcme  prt  sinmago 
qui  vivait   vrr^  le  temps  d'Alixanilfe* 
le-Gund;  Bicciolï  souiirnt  qu'il»  font 
deux.  Juâtiu-le  Martyr  lui  duuiic  ua« 


SÎ6  BER 

fille ,  fpi'on  A  numraétf  la  SihylU  h/t- 
trrhniene,  et  qu'il  prctcud  la  même 
que  celle  qui  vint  olFrir  spu  Inrres  h 
Tiirquin.  Fabricius  »  rGunî,  dans  le 
tome  XIV  de  la  Bihliothcxjiic  ^rcc- 
qin'^  le.î  fragments  de*  ctrils  de  Bérosc, 
quVin  prnt  regarder  comiue  les  p!u*î 
aiithenliqneSjOU,  pour  mieux  dire,  les 
moinâ  su.spccLs  ;  et  noisnuucnt  des 
pasMgrs  de  V/Iistoire  du  roymtmc 
de  iiubthne,  ouvrée  qui  exist<iil  du 
tcm(>s  de  Jcwèplie  ,  et  dont  ert  histo- 
rien i  beaucoup  profite  pour  h  com- 
position de  ses  antiquités,  Annius  de 
Viteibe  publia,  en  15(5  ,  sous  le 
nom  de  Èérose  ,  une  Irisfuire  en  cinq 
livres,  dont  U  fausseté  fui  bientôt  de- 
cooverto  (  f^ojr,  Autnvs  ).  D— L— e, 

BERQCEN  (  î,ouis  de  >,  uc  à  Bru- 
ges, dans  le  i5".  siècle  ,  d'une  famille 
noble.  }jC  hasard  lui  fit  dccouri  ir  »  en 
i4*;6t  le  moyen  de  tailler  le  diamant. 
]]  était  jeune,  et  ignorait  entièrement 
les  secrets  de  l'art  du  lapidaire.  Remar- 
quant que  deux  dianuuitâ  s'entimaiciit 
lorsqu'on  les  fiotlail  Tun  contre  Tau- 
tre  ,  il  prit  di'u\  diimants  bruUî,  et, 
Icsaieçuisant,  y  forma  des  facettes  assez 
régulières.  Ensuite,  au  moyen  d'une 
roue  qu'il  avait  imaginée ,  et  de  la  itou* 
dre  de  a's  mêmes  dianuiils,  il  acueva 
de  leur  donner  un  poli  complet.  Ce 
proce'dc  fut  perfectionne  dans  ta  sui- 
te; mais  Berqiieu  D'en  a  pas  moins 
droit  à  la  célébrité*  due  aux  auteurs 
dlnvenlions  utiles.  — Son  pelil-lils, 
Robert  de  Bciiquen  ,  est  auteur  d'un 
ouvrage  inùtiûè  :  Merveilles  des  In^ 
iU*s  orieiiiales^  Pans,  i(56i,  in-4"-, 
et  d'une  Liste  des  gardes  de  Vorphé- 
t^reriede  Paris,  avec  plusieurs  pièces 
sur  cet  arty  Paris,  i6i5,  in-4".  ^• 

RRRQlilN  l  Louis  ) ,  gentilhomme 
arle>icn,c^)nseincrdu  roi  François  1"., 
que  Rjdius  appelait  le  plus  savant  de 
Li  noblesse,  et  que  son  zèle  de  prcdi- 
•aut  pour  le  lulhcranismc  uab&aut 


i 


B£B 

conduisit  au  bAcbcr,  ddtu 
oïl  Tun  cruynit  que  le  Lrimc  dTU 
ne  pouvait  ^tre  expie*  qu«  par  li 
Il  commrnç.>  p.«  dïSrI.imn  conU 
moines  t  -  pai 

mrr  TuM  _    1  I       .  ilicji 

d'invoquer  U  i»te.-\ierce  liant 
sermons,  au  Iteu  du  St.-F«rrtr  . 
trouver  mauvais  qu'nn  i 
taifie  de  grdcg ,  notrn  i  ^/^h 
notre viif,  etc.,  expreisioûs  f{i^| 
fond  ,  ne  devraient  s'udreâS 
J.-C.  U  fut  dénonce,  en  ifÏTiï 
p.irlcmeiit,  comme  faute I 

nisme.  Un  saisit,  daus  s^ „ 

divers  ouvrages  de  I.utber 
lanchthon,  plasicur*  traita 
position  en  faveur  des  nut 
reurs  ,  des  traductions  frao^ 
rrits  latins  tendant  au  mi 
et  surtout   de  quelques-uns] 
d'Èrasfflc,  d^ns  lesquels  il  ai 
de  son  chef,  des  choses  ci 
libres   que  celles  qn'ij.i   c* 
Sur  l'avis  motive  de  U  faculi 
logie ,  le  jiarlemeijt  condai 
vres  au  feu ,  l'auteur  ik  £iîrv 

publique.  Il  refusa  de  jc       

îut  détenu  en  niison  ,  et  mi^  enHI 
par  rautoritcde  François  I".,  d 
protégeait  comme  homme  de  Iri 
Berquin,  relîrtfi  Amiens,  ou  lif 
tenir  la  parole  qu'il  avait  doum 
ne  plus  dogmatiser  ,  rrmi 
publier  de  nuuveaux  li^ 
moins  rdprëhensibles  que 
mien ,  et  à  débiter  se»  crrc»in 
mauicrc  à  causer  bcaar< 
dale.  Ses  indiscrétions  \- 
eu  i5.it),  une  seconde  ccxiAun:  < 
faculté  de  tli<^togte  ^  un 
du  parlement.  La  protecti 
lui  procura  encore  s.i  lil 
n'en  devint  pas  plu\  sngr, 
avis  d'Ërasme,  qui  lui  coi 
rester  dans  le  silence ,  on ,  >* 
voit  ïc  couteur,  de  sortir  du  ; 


n£R 

et  JiMioiivJi  liautmtfSr*?^ 
arn'u*  |»our  là  ïfotsiiinc 
tinne  à  f.iur  abjur^ilK^n  , 
lir  la  langue  perctc,  cl  à  être 
M?  poxjr  le  reste  d»:  ses  jours.  Il 
\tch  ju  pjpc  et  au  roi.  Frja- 
".  le  Livra  À  son  m^uv^is  son , 
ut  couiiiroiuj  à  ^tiT  \>tù\G  en 
:!c  Orhft.  Le  wvani  Bude ,  <{»'{ 
te  un  de  ses  ]%*:n .  u^  put  ju- 
l'engager  i  si:  reiratier  pour 
l'sa  vie,  et  b  acuIcdcc  fut  eie- 
le  1 7  avril  i  S'm^  P.iniii  ses  oii- 
I,  BOUS  lie  citcionS(]uc  les  deux 
itî  :  !.  Zr  ^rui  Moyen  de  bien 
c  conftiser,opus- 
:  ^  rnent  en  latin  par 

t^  fl  depuis  traduit  enfran- 

r^i^n ,  1 5.^3  »  in-iti  :  c'tst 

Induciioa  du  Litiu  d'Eres- 

T— D. 

[N  [  XtiHÀVH  ),  né  â  Bor- 

rer5  l'an    174^1  débuta,  en 

irdr«  iilyUfi^  lilrjnt'S  dr  gri- 

iHrTiMlitlifr.  1.-1  Harju-fitiVlo^e 

iq         ■       ■■  '■  -a 

inn  de  Htxi^ikeau .  la  iiu'uie 

aprèaxvoirduuiie,  en  1773, 

les  TahUauz  an^luisp  tr«- 

n)uucur$frjgaieu($  anglais, 

lÀïa  ilrs  romartrcs  «  parmi  les- 

OD  dLilJugua  Genci'iive  de 

2  et  turtuut  celle  ([ui  a  poue 

îveiuetit  les  ouvrages 
iCODMCreB  k  riiisti^ction  de 
je  :  V.^mi  da  enfants ,  LeC' 
les  enfants,   l'Ami  de 
r,  t  Introduction  fami- 
comuUuance  de  la  nature 
de  Tan^liis  de  miss  Triin- 
wAfvrt  ft  MfrtOH ,  le  PeiU 
ton  ,  Bibliothèque  des  vil- 
le Li^rc  de  famille  ;  ces 


OER  oô^ 

oïiTTfïges  ont  cle  rcetioillis  sons  ïc  titr» 
t\'OEu\'res  complètes.  I,a    meilJcure 
cdiliuu  eït  celle  qu'a  dùiiru^  M.  Rr- 
nuuard,  Paris,  ;in  XI-iKo5,  en  ao 
vol.  in- 18,  Ou  seulement  17  vol.io-ia^ 
parce  que  Tediteur  n'a  pas  cumnhXy 
dans  ce  dernier  format,  lcs1ii<>tonette« 
pour  les  petits  enfduls.  L«5  Tableaux 
anglais  ne  se  trouvent  ni  dans  cet!» 
vditiou  y  ni  dans  aucune  autre.  l/Ami 
des  Enfants^  le  pins  ceUbredes  ou- 
vrage»» de  Ikrquiu,  obtint,  eu  1  •'S/f ,  le 
pri\  décerne  par  rac;idt'mic  française 
a  l'ouvrage  le  plus  utile  qui  eût  pani 
dans  l'jiujec.  O  Livre ,  publie  d'iiburd 
par  cAhiera  qui  paraissaient  tous  lei 
mois,  contient  de  pitits  contes  et  de  pe- 
tils  dialogues  à  la  portc'edes  enfants, 
composer  de  manière  à   leur  tracer 
leurs  devoirs ,  et  h  leur  inspirer  le  goAC  ! 
delà  vertu  et  l*horrcur  du  vice  dont 
les  tableaux  passent  succès  si  vemeo^ 
sous   leurs  yeui.   Le  plau  est  bien 
sinvî  ;  il  y  a  de  TintcrCt  dans  le  chois 
des   sujets  ,  «le   I.1  douceur  et  de  U 
na'tvcle-duus  le  style.  De  tousie» livres 
qui  paraissaient  alor^  sur  IV^ucalion» 
W^tni  dci  enf'tints  e^l  presque  le  ^eu^ 
qui  ait  ^urnage.  Bt'rquin  m  a  iinild 
une  grande  partie  de»  ouvrages  aile- 
nijuds  de  M.  Weiss  ;   nuiis  un  peut 
dire  quM  se  loi  esl  approprie»  par  le* 
cliarnie^  de  sua  ^tyle  et  la  ranor'ur  de 
SCS  scuiÎBteuts.  11  aimait  beaucoup  le» 
enfants,  et  se  plaisait  h   leurs  )eHX. 
Jirrquin  fut  pend.int  quelque  temps  le 
rc<laclriM' du  Moniteur  ;  i\  trav.iiUa  , 
avec  MM.  Oiïiguené  et  Gronvrlle^i 
la   Feuille  villageoise.    Il    fui  ,    vn 
1791  ,    un   des  r^mlidals  prupo^éfe 
pour  ^[rein>litutetirdii  prinuc  royal  9 
et  mourut  h  mi^me  année  à  Paiit,  Lvj 
•11  deeembre.  A.  B— t. 

IJtKIlETINI.    Foxez    Con-roins 
(  Pierre  de  ). 

BËUKl  (Je4it,  duc  DKj,  V.fil* 
du  roi  Jean  c(  de  fionoe  de  Ltacov 

'^4 


SM  BER 

hourg ,  naquit  au  di^tcau  de  Vin-. 
ccnnr$  «  \ç  Zo  quvciuIjit  i540f  et  fut 
d'^lboni  nppdt*  comte  de  Puitou.  Il  se 
trouvd  Â  U  b.ilaille  dv  Puiiiers,  où  .sou 
|>êrc  fwt  fait  piisonnicr,  cl,  par  lo 
iTJîle  de  Bicligny  »  fil'  doimo  en  ouge 
uux  Ajii;laiî. ,  avec  |tlu!.k'ur«  autres 
priuccs  cl  seigneurs  du  royaume.  Le 
duc  de  [km  ueucura  Dcnf  jns  en  Ad- 
pIcïciTc  >  et  uVn  *fMiil  qu'après  avoir 
oLicnu  un  congé  d'Ëdouaid  111 ,  pûur 
Vf  hir  i/Uiftunnçr  sa  rançon.  Froissard 
dit  qur  k  congv'  nVlnit  que  d'où  an , 
mais  que  le  duc  a  m;  dis&imiiLi  et  se 
»  pnrU  .si  sagcoicul ,  qu*onc<pK«i  puis 
w  n'y  retourna,  et  prtut  tant  d'eicii- 
ft  Mtion  rt  d'aiitr«£  moyens,  que  la 
*  (jurrrr  fut  tonte  ouverte.  »  En  iflct, 
Cf  ■  '        inl  que  les  lioslUiles  al- 

lait     ;  :u(  nccx,  diflVi.idcrciour- 

ncr  â  Londix-s  pour  attendre  rcVénc- 
ment.  11  eut,  eu  157-2  ,  le  commaa- 
dcmentderannéc  royale  en  Guienne, 
contre  le  prince  de  Galles,  sur  lequel 
it  emporta  les  villes  de  Limu(;es ,  d* 
Poitiers ,  de  la  Bochelle  et  de  Thouars. 
Soo  caraclcre  iocunsideré  ,  di&si]ja- 
Icur,  et  modère' par indolenre,  dc'lcr- 
uiina  d'abord  Cliurlcs  V  à  Fecarter  du 
conseil  de  regenee  ;  mais  à  sa  mort, 
en  i38o,  il  lui  confia  une  partie  de 
rauloritè ,  conjointement  avec  le  duc 
de  Bourgogne,  aflu  de  balancer  le 
|K>uvoir  de  son  frère ,  le  duc  d'Anjou, 
somme  régent  du  royaume.  Imme'dia- 
Icment  après  la  mort  du  roi ,  les  ducs 
de  Bcrri  et  de  l>ûurgogne  s'assurèrent, 
^  Mclun,  de  la  personne  de  Charles 
VI,  Le  duc  de  bcrri,  qui  jusqu^alors 
n'avait  t?moigt)c  aucune  ambition  ,  de- 
manda et  obtint  le  {;ouvfriicmcnt  du 
L«ncucdoc;  mais  avec  un  puuvuir  si 
ctciulu,  qu'il  en  rtatt  pluiôf  le  souve- 
rain que  le  gûuvenicur.  Les  i'aiisicns 
«'e'Unl  simlcves  m  i5S'i,  il  détourna 
le  Tt)i  d'user  de  demcDCC.  La  dureté 
4ti  toa  coouuaudcmcnt  eu  X^ngucdvc 


BCR 
euîmdci  rtvoltrj  qu'< 


Frlfiirna  d»  cm 


lui  ôta  le  {;oiirerni*m' 

vincc,  et  ût  exécuter  1  

vori  (  fo^.  1{etri!iac  ).  l^ 
Cliarles  VI  remit  le  duc  de 
l^lp  du  gnuvcrncnieut  .avec 
Bour);ogue,  qui  ^  plus  halMle,' 
bienlùl  ^  sou  ^ré  de  rAUlorité 
pair.  Il  se  rendit  mMîatmr 
(Lnsrents  du  dur  d*i>rU*an».  ««0 
vcu,  avec  I' 
lorsque  Jeu  e 

nier,  se  fut  rendu  tuaitrr  dn  yw 
ncmuit,  le  duc  de  Brrri.  1    i 
n'avoir  plus  aucun  cri  11 

Dou\i'au  daus  les  tet.v  . 
nage.  Il  se  lij^ia  ensuite  i  Gien , 
les  princes  du  sanj;,  r-  -••■ 
Bourgogne  ,  et  prit  ; 
civile,  (^luand  Henri  ^ 
terre ,  prolitaul  de*  -  ' 
la  France ,  pa&so  U  >• 
armée ,  le  ouc  dr  Bf  • 
d'avis  de  livrer  1  :  ' 
mais,  etaiil  p^■^  | 
battît  cette  rcsulutjon  ,  il 
muins  [K)ur  que  le  n>i  t\r  v  li 
point  à  U  bjUille,  > 
moiguait  le  d<$^tr  :  «  J  ». 
»  Poitiers,  dît  ce  prinfle  ,  où 
»  père  le  roi  Jean  fui  prias 
V  vaut  perdre  bbataitfeqtftrWl 
»  lulaiile.  .■  *      '        '.  ':  ,^ 

liôtel  de  ^' 

i4t(J*  Sa  • 

Ums  vfnra,i>ii 

cunsrqucnccs ,  *t    ^ 

juAlicvs.  llxiiioa  lo  roi  ctt'oOl 


BER 

I,  et,  après  arolr  pîH^IeS 
U  mourut  si  pauvre ,  que 
raiiit  d'abandouner  sa  suc- 
es créanciers.  Il  avait  une 
tsion  pour  les  bâtiments, 
rt  les  reliques ,  et  Gt  bdtir 
et  de  somptueux  édifices  h 
h  Bourges.  Il  avait  épousé 
nnagnac ,  et ,  en  secondes 
nne  de  Boulogne ,  dont  il 
ils,  Charles  et  Jean,  qui 
sans  postérité.  B-^p. 
[Gbaales,  duc  de),  y,  fils 
hopbîn  de  France ,  appelé 
*  Dauphin,  et  de  Maric- 
eDavière,uaquitle3i  août 
ut  appelé,  en  1700,  à  la 
de  la  monarcbîc  espagnole, 
tIV,  dans  le  cas  ou  le  duc 
w  ce  roi  reconnaissait  pour 
r  et  son  successeur,  monte- 
rône  de  France.  Ce  prince , 
'kilippe  V,  et  du  duc  de 


avait  su 


gagner 


tous  les 


lait  compatissant ,  acccssi- 
1  d'aménité ,  aimant  la  vé- 
jtûe;  mais  U  avait  un  sens 
an'étendu  ;  son  esprit  n'a* 
î  brillant  ,quoiqu*il  ne  man- 
ï  saillies  piquantes.  En  pre- 
ï  de  ses  frères,  le  nouveau 
duc  de  Bourgogne  :  «  Je 
^Espaçnc;  vous  seret  roi 
ce;  il  try  a  que  ce  pauvre 
it  ne  sera  rien.  »  Le  jeune 
l-on  ,  répondit  galment  : 
Kiai  prince  d'Orange,  et  je 
â  enrager  tous  les  deux.  » 
ni*il  ne  sut  jamais  guère  que 
tre,  et  n'apprit  rien  depm's 
étirré  de  la  nécessité  dap- 
ia  défiance  de  lui-même  et 
i  étaient  telles,  qu'il  n'osait 
i  parler  ni  répondre ,  dans 
de  mal  dire.  La  présence  de 
l,  surtout  «  lui  imposait  au 
I  n'approchait  de  lui  qu'en 


B6"S  55g 

tremblant.  Tel  était  le  doux  et  aimable 
duc  de  Berri ,  lorsqu'il  fut  marié ,  en 
1710,  avec  mademoiselle  d'Orléans  ^ 
fiLle  du  neveu  de  Louis  XIV,  depuis' 
régent  de  France.  Cette  princesse ,  al- 
tièrc,  emportée ,  méprisa  son  mari  et 
le  lui  fit  sentir ,  parce  qu  elle  joignait 
un  mauvais  cœur  à  beaucoup  d'esprit. 
Le  duc  de  Berri ,  d'abord  éperdument 
amoureux  d'elle,  eut  long-tcinps  les 
yeut  fascinés  sur  les  égarements  scan* 
daleux  qu'elle  se  permettait  ;  mais  ses 
désordres  vinrent  au  point  qu'à  Ram* 
bouillet,  il  la  surprit  et  lui  donna  ua 
coup  de  pied  ,  la  menaçant  de  la 
faire  enfermer  dans  un  couvent  le 
reste  de  sa  vie.  Ce  jeune  et  intéres- 
sant prince  était  au  moment  de  dé« 
clarcr  toutes  ses  peines  au  roi  son 
aïeul ,  et  de  le  prier  de  le  délivrer  àt 
sa  femme  ,  lorsqu'il  fut  attaqué,  en 
i7i4j  de  la  maladie  dont  il  mourut. 
Le  malheur  semblait  attaché  à  sa  des* 
tinée  :  en  1704  *  étant  à  la  chasse  au 
loup ,  il  tomua  de  cheval,  et  se  démit 
une  épaule  ;  en  1 7 1  a ,  au  milieu  dii 
deuil   qui   enveloppait  les   derniers 
jours  de  Loub  XI  Y,  par  la  perte  suc 
ccssive  de  sa  nombreuse  et  florissante 
postérité,  le  duc  de  Berri,  encore  4 
la  chasse,  croyant  tirer  sur  un  lièvre, 
creva,  d'un  coup  de  fusil,  un  œil  au 
dilc  de  Bourbon,  qu'il  ne  voyait  pas  ^ 
eufin^en  17I49  la  crainte  que  Louis 
XIV  lui  inspirait  contribua  ji  sa  mort  » 
dont  un  acodent  fut  la  cause  :  le  due 
de  Berri  fît  une  chute  de  cheval ,  et  dis- 
simula les  incommodités  qu'il  en  res- 
sentit ,  pour  ne  pas  aumenter  les  af- 
flictions dont  son  aïeul  était  accablé* 
Ce  silence  aggrava  le  mal ,  la  poitrine 
s'aâTecta,  et  il  mourut  au  ch/tt>au  de 
Marly ,  le  4.  mai,  à  "Age  de  vingt-huit 
ans.  Plusieurs  ri^is  de  France  (  entre 
autres  Louis  XV I)  ont  porté  le  titre 
de  duc  de  Berri  avant  de  monter  sur 
le  trdne.  S— t. 


5.{«  BER 

BERRIAT.  yoY.  Rerhyat, 

lU:r.lUAYS.  fV-  ^ebeubiiys. 

HKhHOYKH ( Claude  ) ,  avoivit  au 
jïnrlcmeiit  de  Paris,  a  joui  au  palais 
il'uuc  grande  consiUeraùun .  quoiqu'il 
«e  si)U  plus  occu]>é  À  publier  ou  h 
commenter  les  uuviagcs  d  jutruî  qu'à 
|iroduire  de  sou  propre  fond.  Il  doiitu, 
ru  Kk)o  ,  les  arrêts  recueillis  par 
r.  Btrdet,  son  ami,  avec  des  note&ei 
clc*i  disî'prtations  de  sa  {açon.L'nr  uûu- 
>cllc  ('(lilion,  avec  tic  nuiivcUcs  notes, 
a  ^Ic  doun(fc  par  l^alaiire ,  arurat , 
Avigtioii,  1775»  'i  vol.in-fol.  Il  publia 
nicore jvrc I.^lnli^^^ le  Truite tle Dn- 
pUssis  f  sur  ta  Coutume  de  Parif  , 
1 709 ,  iu-f»)!.;  et  U  Bibliolhèiiuf  dt'i 
Coutumes .  i(V)<j ,  in-fy".  C'est  le  meil- 
leur des  ouvrages  auxquels  Berroycr 
AÛcoopcrd;  mais  il  a  perdu  prei»qiie 
tout  sou  pri\  par  les  cliangemeuls 
arrives  d^us  ta  jurisprudence.  Il  a 
L'oneourti,  avi-c  Laurîtrc  et  Loger,  à 
)a  Table  clironoîoi;ique  des  ordort' 
nonces  des  rois  de  la  troisième  race, 
Paris,  1706, 111-4".  Ben'o^cf  est  morl 
le  7  man*  1 755.  B— i. 

lîKRRUGtETE(ALO^zo\priiiife, 
Kuiptenr  et  anhicectc  Csp,ignol,  n:»- 
quit  à  i'aredes  de  Nava.  près  Valladu- 
lid.  11  ;tlla  dans  sa  jeunessr  en  Italie, 
vludia  dans  IVcole  de  Midicl-Auge,  ri 
se  ha  d'ainitic  avec  Andrc  dct  Sarlc, 
J);)C£iu  Uaudiuellî,  et  d'autres  artistes 
n^èbrcs.  Aprrs  avoir  aequis  de 
rasfes  coTinaissam;cs ,  il  revint  eu 
EspiigDe.  Le  Prado  de  Madrid  tt 
VAÎhambra  de  Grenade  ollrirent 
liiciitit  des  monumcnbi  de  sa  supe- 
riorili?.  I/cm[»erenr  Charles -Quiiil, 
<jui  rendait  justier  à  TéUnduc  cl  à  ta 
varie(<?  de  ses  talents ,  Je  fil  clievnlicr , 
f>l  le  nomma  gentilhomme  de  sa  rliiun- 
bre.  Apres  avoir  acquis  nue  haute  ré- 
putation et  une  grande  fiirtune,  Bcr- 
rugiiete  mourut  à  Madrid  en  i54^* 
lUu»  un  Age  très  avauotf.  I^  cliccnr  d« 


BEB 

la  calhcdralr  de  Tolêffr  p«s»rfîe  d*  «H 
artiste  un  niorcr.'i  r<- 

pre»rnLint  la  Tr^  "  fit 

aussi,  pour  la  \jf 

Lfucadie  de  U  p-  : :  l.., 

et  le  S.  Ettç^êne  de  la  f^ùo^r*.  U 
cliocur  de  l'c^hsc  de  Siltaa  puuèdr  da 
lui  plusieurs  bas-  relirfi.  i^  ooAt  d» 
dessin  de  ijerruguetc  tenait  fie  la  Gritf 
el  de  la  manière  savante  dr  sou  uui* 
tre,  et  cet  artiste  a  acquis  des 
incontestables  à  la  rccounntssa 
SCS  compatriotes  ,  pour   avoir 
premier  qui  ail  purte  pu  Espaj^ne  la 
vrais  principes  des  beaux  -  ariv 
D— T. 
BERUUYER  (Jostpn-IsâAci.  n^ 
le  7  novembre  i68t  :\  Rouen, d'an* 
famille  distinguée  de  cette  vill«.  pto- 
fessa  kuig-lemps  Avec  dîsttncltini  les 
humanités  chez  les  jésuites,  rt  te  re- 
tira   dans    la    maison    pruirsse  de 
Paris,   ou  il  mourut,    le  18  firvrirr 
1758,   après    avoir    ^l    braooMp 
de   bruit    dans  le    mondr  fMr 
Histoire  du  peuple 
première  partie  ,  qui  <•■■■■ 
cien  •  Test/imeul ,  par  i 
lûmes  iu-4".  Dans  c<i 
avec  cicgaiïcc,  maïs  avec   ] 
feclalion   que   de   ciialrnr  ^  -  — 
avec  im  art  qui  coutra.sic  avec  la 
plioitd  du  sujet,  semé  de  reâ 
quelquefois  heureuses,  plus  sountt 
déplacées,  le  texte  fiacre  «>l  tnhx 
de  toutes  les  couleurs   des  nuxuiu, 
les  patriarches  sont  (ravcsttj  en 
ladous,  leurs  femmes  ru  Ait 
leurs  aventuivs  oOreut  sonvmt 
peintuiTS  indci-entrs.  (In  est  chi 
par  rxeniple,  de  U  facilité  avec 
quelle  Bacliel  cède  Lia  k  Jacob  povT 
une  nuit,  de  la  passioa  effréné  4* 
la  ftmuic  de  Putiphar,  de  la 
lerie   de   Judith  ,   des    proi 
LrusipKrs  que  lui  Ciit  Hûlophertie 
Ces  tabicâux  »oui   taHê»   do  traa 


BER 

ineonwnantçi  h'  tWinlm 
I  Ml  du  <|u*i»prc5  unr  ctcr- 
^liiicrcDinirrcfl  Irmondr; 
|Îm'  doiil  il  CiisAÏt  \es  mi- 
ituyjit  bi«u  qu'il !î  coiil.iient 
rffue  le  mal  allait  lotijours 
l  U  lionle  ilu  Seigneur, eli*4 
I  des  jcifuitcSy  ell'niyc  du 

lue    CAUM    rUUVTAgP  ,    Or- 

Fuulcur  dVn  taire  imc  sc- 
ion, d*où  Mirait  banni  tout 
||  choque  d:ins  U  prcrairr'^. 
len  17ÂÎ,  8  vol.  in-4'\  ''t 
%^r^  currccûoii-s  furent  ju- 
B&atilcs.  l/jutenr  y  bissa 
|du$  Irs  dofjiuts  d'unr  tma- 
fcvr  rt  romanesque  qui  vnit 
rioul ,  tncnic  diris  1rs  en* 
|e&  livret  saints  ont  le  plus 
fié.  C  ct;iit  tCHiiours  Li  même 
le  mcfiic  alTranciiisscinent 
fiîgle,  qui,  du  sujet  le  plus 
^i  fiil  uu  ouvrage  proune. 
Vpirtir,  qui  rcnfi^rrae  l'iiis' 
|,^lOttvrAU-TcKt;lIarut  ,  fut 
I  l-jlîS»  »  Piiris,  »nu5  la  ru- 
f  U  H«VC,  4  V"*"  '"-V'-  *■' 
fia.  L'autcitr  ne  nùt  son 
{un  petit  nombre  dVïom- 
p  y  rttruuva  le  mcme  plan  » 
|r&l^ne ,  le  tnéme  esprit  que 
|rmiêre  ;  Tn.ii)  re  nVlaienI 
mcn  gr.ice*.  Le  tc\te  y 
tïtras  de  rc- 
dans  nn  vcr- 
rnibrlillo.  P.»r  exem- 
iergey  dit  que  e'eM  bion 
^ar  à  elle  d'être  di\si^nec 
I  Dieu.  Le  Sfignenr  y  fut 
^prit  avec  la  Sam.iriLiine. 
||r,  majore  l'envie  qu*a  Tau- 
l^ner  carrière  À  son  ima- 
le  »ujc<  ne  s*y  pr<*te  pas  au- 
ians  X ancien- TitHamrnt  : 
vloêiinisme^  dunt  il  était  zelt* 
y  eut  repanttn  avee  plus  dr 
ï  La  première  partie  avait 


DER  Sir 

^>*  rrtndamnoe  dès  i75t  ,  par  M.  H* 
Colbrrt,  ev^uc  dr  Montpellier,  et 

fur  quelqucsovèqucsap[)clant5  coin  R19 
ui ,  ou  lies  avec  eux  ;  cireojistauce 
d'jnt  l'auteur  et  ses  ap4)lo)*i&tes  Jta* 
reni  tirer  parti.  A  la  piAlicaiion  de 
la  seconde  partie,  il  se  tint  à  Cou- 
flans  une  asscmlitce  de  ringt-dcuT 
prélats  et  des  deux  a;;enU  gdnc*- 
rau^  dn  cierge ,  d.»ns  l,ïqntHe  on 
uoQirna  des  conin)i^s.itrcs  pour  faire: 
uu  eMuieu  de  l'ouvrage ,  et  Toit 
clurgea  raw^hevéqnc  de  Paris  d'en 
défendre  provi-Hoireuicnt  la  lecture 
aux  liJèlcs,  ce  qui  fut  approuve  par 
les  autres  membres  dans  une  seconde 
assemblée,  et  envoyé  k  tous  les  cvè- 
qiies ,  avec  invitation  dVu  '  faire  au- 
tant dans  leurs  dioccsvs  rcspcclifj. 
Le  provincial  et  les  supcVieurs  des 
trois  maisons  de  Paris,  [tour  calmer 
roraf;e ,  s'cmprcsslTcnt  de  donner 
une  decliralion  porl.int  que  l'ouvra;;© 
avait  été'  imprime  h  leur  insu ,  et  mis 
en  circulation  m.ilgre  leurs  précau- 
tions pour  en  arrêter  le  débit;  et  ils 
obligèrent  rauicur  à  sigfier  un  artff 
de  soumission  au  rm^ndcmcnt.  O 
mandement  fut  snit'i  d'une  censure 
nu'sonnûede  la  f.irnile  de  théologie, 
d*iin  bref,  puis  d^uiv  bulle  de  Bfi- 
ni>it  XIV,  qui  le  proscrivit ,  en  quel- 
que langue  qu'il  |ian1t  ;  enfin  ,  d'un 
arrêt  du  |wHement  qui  le  supprima, 
et  cita  le  P.  lirrruycr  à  romparailre. 
Celui-ci  e'tant  gravcinent  maUde,  rr- 
mil  une  dcclanition,  en  forme  de  r<*- 
Iractation  .  au  commissaire  qui  lui  fut 
envoyé;  mais  toutes  ces  r^tract^ttuns 
et  soumissions  ne  rempcclièrent  [»ax« 
lui  ou  ses  ronfrcres,  après  avoir  pu- 
blic' qu'on  leur  en  avait  vulc  le  ma- 
iiu&crii ,  de  faire  paraître  en  1  ^58,  h 
Lyon  .  cbei  leur  libraire  it'km\é ,  sou« 
la  rubrique  de  la  Haye,  la  troi- 
siêolc  pirtie  ,  quMs  avaient  prûî  Pen- 
gageiueut   de   suppruiicr.   Ca    a*eat 


543  BER 

qu'une  paraphrase  des  EpUret  des 
Apôtres,  d'aprfes  le  commcnuïrc  du 
P.  [lui-duuiu ,  rroiplie ,  comme  les 
autre*  parties  ,  d'erreurs  cl  d'idées 
singulières.  Cicmoiit  XIII  la  cou- 
damna  p^ir  ses  lettres  apostoliques  du 
3  décembre  17^8,  où  Ton  rem.irquc 
CCS  mots  :  Implevcnm(  mensuram 
Scanriali ,  par  lesquels  les  etiDOmis 
des  jésuites  prctrndirenl  quM  avait 
voulu  les  désigner.  11  ordonna  en 
O^mc  Irmps  de  dire  tous  les  diman- 
cbr%  à  la  me^sr  la  préface  eoDsarrcc 
à  la  celcbraiton  du  mystère  de  U  Tiî- 
nilé  ,  puur  rendre  hommage  à  ce 
gr-ind  my&tère,  outragé  dans  cette 
Iroiiiiènic  partie.  L'iLssemblée  du 
clergé  de  j-^ôo  joignit  sa  condamna- 
lion  à  celle»  des  deux  papes  qui 
Tavaieiit  précédée  ;  les  cvê(|ucs  de 
Soitsons,  d'Angers,  d^Alai>,  l'arche- 
vèque  de  Lyon  en  développèrent  les 
erreurs  daos  des  inMrucliuus  |)asto- 
rales  ;  nifin ,  la  facaUé  de  thêulogie 
rendit,  en  176a,  un  jugem^^nl  doc- 
tiinal  contcnaui  la  censure  de  quatre- 
vingt-lreiii?  proposiiious  eMraile»  des 
trois  parties  de  V Histoire  dépeuple 
de  Difu,  On  ne  peut  nier  que  la  pubti- 
ration  de  cette  bi>tuire  n'ait  cau&c  une 
vérit&]>lc  crise  cbc/  le  s  jc^uilcs.Le  paiti 
hardouittiste y  qui  jusque-là  av<iit  ci« 
le  plus  faible  y  commença  â  montrer  de 
l'audace,  à  la  faveur  des  protecteurs 
arcrcdiié:!  de  Bcrruycr.  Il  fut  cepen- 
dant contenu  quelque  temps  par  1« 
P.  Tournemine,  chef  du  paiti  de 
l'opposition  ,  qui  dénonça  1  ouvrag« 
aux  supérieurs  dans  un  rarmoiio 
lîcril  avec  force;  l'autre  parti  y  re- 
pondit avec  aigreur  par  U  plume  d'uu 
P.  Dupie.  La  dispute  9*envenima«  et 
produiMt  uite  currespondance  sati- 
rique dont  il  existe  une  relation  cu- 
rieuse danï  les  Obsenfiitions  manus- 
criies  du  P.  Tuuruemine  sur  cette  af- 
faire. U  y  dit,  entre  autres  ohoïcs^ 


titra 


ttCU 

rtir« 


'méat 


BER 

que  le   tpXètat  d'IUrdotûa  et  dU 

Bprniyr"      i  tn  '     r     -* 

plus  «1 

que  la  rtUj;iua  y  Cil 

fundfmcnl\;  qu'il    p*nt 

funeste  a  r.n 

plictirs  qui  < 

Ce  re<I' 

on  lais',.     ^        :  . 

de  TatU-iqucr  put 

fàre   imprimer  sa  .........:od    de  k 

Ercœière.  On  n'osa  pA««rr  ooCrr,  <1 
1  tieooude  partie  ne  vu  1''" ■  '  "~' 

SA  mort.  Alors ,  le  pat 
prit  décidcmeul  le  dc?s^  >    .     ' 
Laugicr,  prédicateur   m  n, 
s'ctant    montré     trup       >if>T 
«outre   le   nouvran   %y*.v':\    • 
U*giié  eu   jui  '  .a» 

station  proli'  <t  P. 

Bertliier  ne  put  avotr  U  iibcrtr  éÊ 
publier  la  réfutation  f)u*il  es  and 
faite;  la  minorité  iniioiitiéc  n'eu  f^M 
parlrr  ni  écrire  :  tout  trctnbU  et  af  W 
devant  le  P.  ForestaeTr  ffuciceum« 
meut  recteur  du  collège  de  Looi»^ 
Grand ,  provincial ,  a^wTaal  du  $^ 
néral  ,  et  le  chef  <! 
berruyeriste.  Ce  p 
du  trn'ain,  inouda  le  puLkc  4* 
gies ,  dr  défcn  *f  ^ ,  de  Mttf es  rt  ' 
thuresdetoii" 

éditions   cl   :  ^ 

vrage  qui  latsailalon  taatdr 
tpii  ne  husscpasd'avuu'akcci^  ..^-- 
teurs.  T^^ 

BERRUYEll  (J«A^   Vr— • 
généi  al  franco» ,  né  à  1 
1^57, entra  dans  U  caiiurr  irui'JLi* 
cumme  simple  soldat,  vw  tn^3.  M 
trouva  vui^utle  au  sxv^v  de  M 
la  guerre  do  sept  ;tus  contrr  ! 
puis  celle  de  Corse ,  rt  fut  noaiuii-  u* 
piiainc  après  s'être  divtihgué  ni 
sieurs  oi-cafions.  Nomme  rolutirt 
carabiniers  di-s  le  coaun<-nreiue 
la  molutiou,  il  de^îiilbicailik 


M 


iicnte^l 


il ,  •  ^l ,  en  T  79^, 

dtnçrc»  roiitn-  h  VcnilcV, 
iva  «iiTcru  érhfCî,  notira- 
inmnr,  où  il  fui  blessé,  et 
■PS  5UsprnJii  (ïe  ^cs  fonr- 
Hirrriniir  le  nomma,  en 
'  tk'i  invalide;»,  cl 
-ploi  jusqu'au  a-j 
tue  de  u  tnott.  K. 
EAîf  ),  nitfdecin  or- 
I  roi,  iiittriid^nt  di-s  rnux 
(Ir  France,  com-spouJanl 
nie  des  ^cirucf  s ,  et  membre 
'Auxcrre,  mtirt  tn  1754, 
princip.ilrmrnt  pour  avoir 
!  Ia  Collection  académie 
mI  dr  (onint  les  obsf  nations 
M  prise»  dans  les  mémoires 
9  toei^«  savântr^.  Il  en 
deiix  premiers  volumes  en 
il  *.,  Dijon.  L'idcp  d'extraire 
Dtité  ^^norme  de  Toltimes 
peuircDt  contenir  d'utile, 
ne  ;  in.iis  Fi'xmiiion  n'y 
pas ,  et  1.1  CoUecUon  aca- 
vllr-m^me  ^snrail  .lujonrdMiiii 
p.irril  abr<*çè.  Elle  .1  ^U 
par  MM.  Oudnrau  de  Mont- 
Boffon  ,  Uaubeotun,  Lar- 
ei  «De  furme  55  vu!,  i  n-4  ". , 
"  ■  '  de  l'Abbé  Korier. 
I  val  drs  Ohservn- 
ji  et  m/dicinales  sur 
nies  d'E/foignjr ,  aui 
AoterrCy  Auxcrre,  1 7  5a, 

Cet  A. 

EB  (Nicot.as-Reh^),  fiU 

reur-g«'n<*ral  du  çrand-con- 

t  eoriMnlIer  au  parlement, 

de»  re<(u^tç5.  Il  epoasa  , 

M»**.  Fribois.  ûlle  d'un 

r|m  lui   apporta   une 

c.  n  dut  à  U  (îgtire ,  h 

k  rp«prit  de  sa  frmrae 

f  df*  ptircs  éraiih'ntrs 

é.  iDtcudaut  de  Poitou 


en  1 74^ ,  il  fiil  fail  lieutenant  de  po- 
lice en  1747-  11  eïeiY-i  cette  charge 
pendant  six  ans,  et  il  eût  peut-être  été 
au-dessuus  de  sa  place ,  m  la  manier* 
savante  dont  la  police  avait  e'té  or- 
gauisc'e  d'abord  par  de  !«  Reynie  ,  et 
ensuite  par  d'Arçjrnson  n'en  avait 
pas  rendu  les  fouciîons  trê»  aisées  k 
remplir,  m^mc  ]Mr  un  bumiiie  médio- 
cre. !l  s'en  accpiitta  jussi  Lien  que  le 
permettait  le  seul  moyen  dont  il  se 
ser\'it  eousiammeul ,  celui  d'encoura- 
ger la  delaliorreircspionage.  On  pré^ 
tend  que  ce  fut  ainsi  qu'il  contribua  k 
la  diSf^ràcv  de  M'.  d'Argenion,  par  là 
révélation  d'une  lettre  écrite  à  la  com- 
tesse d'Estrade,  où  M*"*,  de  Pompa- 
duur  était  maltraitée,  et  le  roi  peu 
ménage*.  Cest  ainsi  que,  dans  sa  plaa», 
il  se  rendit  agréable  h  la  mAttiTSse  de 
Louis  XV  ,  et  réussit  auprès  d*olU 
autant  pjr  les  choses  qu'il  lui  cachait 
sur  elle-m^me,  que  par  celles  qu'il 
lui  confiait  sur  tont  le  monde.  I^a  for- 
tune de  M'"",  de  Pnmpadour  fîit ,  dès 
le  principe,  troublée  par  beaucoup 
d'intrigues  ,  auiquelles  les  homme* 
de  U  cour  les  plus  marquants,  et  no- 
tamment te  comte  de  Maurepas ,  u*^ 
laient  pas  étrangers.  Bcrryer  mit  beau- 
coup de  lèle  et  d'activité  à  de'jouer  le» 
mnncpuvres  employées  contre  la  fiivo- 
rile ,  à  découvrir  c!  à  punir  les  auteur* 
des  libelles  qu'on  faisait  contre  elle. 
La  Bastille  fut,  par  ses  soins ,  peuplée 
des  nombreux  ennemis  dr  M"'\  de 
Pompndoor;  et  celle-ci  se  piqua,  dans 
tontes  les  occasious,  de  lui  marqoer 
sa  reconnaissance.  Le  gouvçrncmcDl 
s'étant  occupé,  en  175'),  d*arr<fter  U 
mendidté ,  cl  vonlant  peupler  les  Co- 
lonies ,  s'avisa  d'établir  ime  espèce  de 
prev-ie,  et  fit  ramasser  les  vagabonds, 
el  surtuut  le!i  eufants  qu'on  rencon- 
trait errants  dans  les  ruc^  de  Paris  , 
|WJur  |fS  envoyer  à  U  LotÙMane.  Celle 
mcsare,  cxeculéc  mal^droitcmcDtj  cï^ 


544 


lîKR 


ciu  uii^  (grande  rumeur  parmi  le  pou- 
pin ,  rt  il  se  rt'p^indit  fjtie  1rs  enfants 
«|u'on  enlevait  ain«i ,  étaient  sea-èlc- 
fnente'gor^e's  pour  faire  un  Kim  de  sanj; 
andaupliin,  tombe,  di&ait-uii,il;instiiic 
espèce  de  pArjIyjie.  r,c  hniit  »  aiwsi  ah- 
nnrdr  qu'*itror.e ,  forma  nn  attronpe- 
nienï  considérable  h  l.i  |«irte  de  l'iiôtcl 
«le  U  policf,  situe  alors  itie^i.-llonorf, 
près  de  St.-Roch,  Toutes  les  \itieft 
lurent  cissces;  un  e\rnipt  de  police 
<iéguis<^  fut  reconnu  dans  la  foule,  et 
massacre  sur  les  mArches  de  l'egliM!  : 
Berryci* ,  offray»^  du  danger  ,  s  cvada 
pAr  une  porte  de  derrii-ie.  Sa  femme , 
un  contraire,  lit  ouvrir  les  grandes 
portes  de  l'hôtel,  et  parut,  en  prignoir, 
*ur  snn  balcon.  »S.i  lij;urf  cl  son  ron- 
rape  iiupos<Tent  aux  .séditieux,  ijui  &e 
retirèrent  ;  iiiaLs  le  parlimeui  «"vit 
contre  le  lieutenant  de  police,  et  lui 
rnjoignil  dVtrc  plus  cinonspeei,  1^ 
cour  fut  obli;;ce  de  sacril'ier  Jieri-ycr. 
M'"',  de  Pouipadour  le  lit  nommer 
C0Q$eiltcrd'etal;  en  175%  consedler 
au  eorL<iCil  de^  di'péclies:  dav.ùt  paru 
utile  à  sa  jirolccirice  d  wvoir  dan*  ce 
ronseil  un  lioiume  â  elle  ^  ipii  Tinstrui- 
iiït  de  ce  qui  pouvait  s'y  passer  déplus 
»rcrct.  Aidce  du  ducdrChoiseul,  elle 
le  porta  eitsuiie  au  ministère  de  U 
txiariac,  en  l^'rb.  Moins  propre  en- 
core .'i  ce  ministère  qu  a  U  police , 
Bcnyer  ne  fit  n'eu  pour  relever  la 
marine  de  roubli  où  eUe  cuit  tumbëe  ; 
enfin,  en  i^t?! ,  il  fut  nomme  gai-de 
dc5  sceaux,  et  mourut  le  1  5  août  1  '^'jj, 
après  avoir  I  <Un$  scsdivcris  emploie , 
ainsi  que  le  dit  Unclos,  mieux  {ait  les 
«Ifaires  de  M*"*^.  de  Pompadonr,  que 
celles  de  rclal.  S^v. 

BE:RSMANN(Geoiice),  ne  le  II 
mars  iS3ti,  .1  \nu;ibri{;dans  la  Mi.^* 
nie»  Ot  ses  ctudos  à  Mei>seu,  s'ap- 
pliqua snitout  à  la  médecine,  voya- 
gea en  France, en  Italie,  et  passa  pour 
un  dc5  cutfillcm'2  poèlc  de  son  tcjnps. 


,tiv 


ip^ 


UER 

De  retour  en  Allffmapi», 

cossivement  f     ' 

de  ^'rcc  ix  \\ 

li';i  : 

fi. 

pisfiii  il.itts  !• 

lialt-ZfrUsi,   '  M 

bre  i<3m.  On  a  de  lui  : 

orariories  ;  rfi^tnriea 

etc.  11  a  coramcnjc  Horaor 

Ovide,  î.ucain     ^^ 

psanmcficu  \ 

BERTAHU 
français   de  l.-,   •>  >    ::!'■ 
quil  au  eoinuîr  !:  ■  n-  :.;  .'i 
Le  dt'sir  d'op'  ;  •  i  ■  '■  1  si  r 
fait  entreprendre  dt»»  vov- 
vollnu,  il  vint  au  mont   TjuiBftj 
cmbia<sa  la  vie  nioa^sii 
ç.int  jiiisi  aux  avant^e.»  qi 
se  piomcltjp    de 
8*16,  il  fut  e1u  abl«ê  d^i 
qu'il  gouverna   irès-i 
^ana-^ins  désolaienl  ai 
leurs  courtes:  le  s^înl  a] 
temps  den  mesures  effî« 
leurs  surprise*  ;  m.>is  enfin  lU 
vinrent  à  se  rendre  nuilrej 
Cassin ,  brute rent  le  cn<nrci 
reut  S.  Beilaire,  tandis' 
p^^^e  à  i'intel  de   S. 
abbéd<[ 
JiC  mon  t 
fête  annuclic 
cLftit  mort,  1' 
rMrede  la  J 
U  notice  dcqj.^i^^^o  . 
par  ce  saint.  1^ 

BKRTANI  (  LvciE\  ftisB^i 
italienne,  qui  eut  dairs  ^9!l^ 
beaucoup  de  ■  ti 

iG".  siècjp . 

sa  rioi 

dëne,  r  1 

sieurs  .iiJ  ,|i 

uc  pour  pùiirie  Moilèut ,  H 


ER 

,  isc  soni  tîOTir  trom* 
croire,  d**i|»m  un  mol 
,  son  coiitvmiJuruiQ  ,  qnc  or 
iimiUr  eluit  OeW  Oro.  Ujus 
de  la  seconde  partie  de  ses 
tU^^ersi ,  «lu  mol   Gherardn 
U  pomnc  Lacia  deW  Oro 
Elle  n'iiuit  pn-s  moios  (Ji&- 
r  L  Mf;r&se  de  »a  conduite 
iH-uutc  que  par  !ton  Uilont 
KUe  eut  pour  iiinis  les  plus 
illcrutcutA  de   ce    temps  , 
Viticrti/u  Marlellif  qui  lui 
souvent  t\v  SCS  sonnets  pour 
rdVIIccn  ccli  JUgr,  Oumrnt- 
hà\  ûiro,   <j\tclvclro,   tt 
Autres.  Son  Ainitic  jiuur  co) 
U  \ynrltt  h  vouloir  1rs 
K  de  U  tropcelcbrequc- 
édala  vutr'eux  (  ^oy,  ces 
);  maU  les  choses  e'taicnt 
eccs  de  part  et  d'autre ,  cl 
rondliatiun    fut    impossible. 
tiDcnt  que  le  Domcuicbi  avait 
trr  Lucie  est  âllcMe  parqncl- 
lic4cc>  qu'il  lui  ndrcsM  ,  en- 
par  celles  d'une  bai  angue  de 
Dui  à  U  république  de  Luo 
urcncc,  i'jjS,  cl  du  n-cued 
MUle  nouvi-llLS  do  Ser  Gio- 
de  Flofencr ,  iniitule  II  Pe- 
it'i'It  Vt\  imprimer  n  Milan  U 
-  lettre»  qu'elle  écn- 
.......  ..ito,  (Lins  Foccasion 

\i%  avons  p.irle,  cl  que  Toa 
U  suite  de  celles  de  cet  illu.s- 
ÛD,  prouvent  qu'elle  eciivail 
le  fort   bien  ru    prose.  Ses 


fuml  rp.irxrs  d.ins  plusieurs 
:  oit 
uab  ' 


qiir  uou>  '  ' 

\S  I  y.  LOlir,. 


I  (prelles  no 
rlui  do  Loui^ïC 
•^  l' j  I  cilcplu- 
\-\  ^•.\LU).  ■ — 
(que  nous  nommons  ISarhc) 
1,  Jiutre  duiue  pnrie,  iluris- 
I  le  métnfî  sirdr.  Klleélail  de 
\a:  QUiidrio  Ja  nuuunu  parmi 


les  tntJftr*  italionncs  qui  adressèrent 
h  Alr^Jimlrp  Minri   de  lîrg^o  ,  de» 
|trimes  d^n»  les  n-tivrcs  de 
t     ;  Il  i%i.  A  entendre  dire, 

couime  ie  fait  eerUin  Diclionnmr^ 
historique^  etc.,  qup  «  Gu.isco  parle 
V  d'elle  dans  son  Hi^tûirt!  Uitèrai- 
«  r^ ,  *  on  croirait  qu'il  e5.i^lc  de  rc 
CiUtfKCO  une  histoire  littéraire  gcne*- 
raie,  ou  au  moins  une  histoire  htlc- 
raire  d*ltalie;  mais  cet  auteur,  qui 
el.iit  lui-mèrae  de  Heppio,  s'est  horwé 
â  donner  une  Storia  UUcraria  M 
principio  r  f/mgrcsso  tii'W  ncCnàf' 
iuia  di  belle  iettere  m  Hefpo  ,  ric, , 
i^ii,  in-'i".  U  était  n.Knii-|  quM  y 
parl.U  de  UularaBcrtani|  qui  était  de 
ulte  .'icjide'njie.  (1— É. 

BKUTANO  (  JfiiR-lUPTisrc  ), 
peiulre el architecte,  oc  h  Mautoue,  vi- 
vait, suivant  Vasariel  Lorm,en  1 5G8. 
Il  avait  ctu  élève  de  Jules  Romain ,  qu'd 
av.iit  accompagne  dan»  ses  voyages  de 
Mantotic  a  Rrune.  11  se  rcroniinHndait 
pjrundessiuhardieiele';;âDl.lla|ai>ç<tf 
peu  de  tableaux  :  mais  beaucoup  d'ar- 
tistes ont  peint  d'j|U'ès  ses  eartuus.  U 
cul  orciision  de  donner  quelques  con- 
seils à  Paul  Veronèse,  et  de  lui  ap- 
prctidrc  à  mieux  raisonner  la  per*- 
peclive.  (inillaumc  Ul ,  de  Cipnwi;ur ^ 
duc  de  Mantoue ,  c\timail  les  talent» 
de  Bertano  comme  architecte.  Il  le 
crca  chevalier,  le  nomma  siirinien- 
daut  de  toutes  les  Cibrîqucs  de  leUt, 
et  lui  fit  construire  j  en  ijCri,  l'e'^lise 
deStc.-B^irhe,  qui  est  umec  d'un  beau 
campanile,  où  on  lit  une  inscriptioa 
en  rlionncurdc  r.irchilt.rlc.  itertanoa 
eteaitâsi écrivain dislinf^ue;  ilalaisM': 
I.  une  Lettre  h  M-irtin  Bjssi,  arolii- 
tccte  do  MiUu  .  nlitivc  aux  querellra 
qui  sVtairnl  elcvccs  entre  pliL^irura 
arti-^le-1  5ur  les  piupurtious  du  dôme 
de»  cite  ville;  ll.dej  OhscrvaUons  i,\K 
quelques  iMÀîiagPS  obfcurs  de  Vilruve, 
cl  (MMicuii  ère  ment  sur  Fordic  iunii|uc 


546  BKR 

O  diTnirr  ouvraf;^,  imprinK^Â  Mjtd- 

louff,  I.T58,  in-fol,  «tt-nri' 1     "        ' 

Icittc»  ^il<>in*lir.<(  gravtrcs  • 

nue  tri^-lulnlc  ru-iin.  lîwtiiij  du\r- 

lopfK?  dans  rinh't>fi)it:Uon  1»*  «^«ff^m»» 

cic  Vilrnvr  ^ur  le  i*î(»|Mfi  ! 

tiohsdrrhomiiir  ,(lrla  tti' 

avec  celles  do  l'orJrr  ioinfîtir  ;  ri  il 

tlonnc  un  |il.iii  du  [wVipïcrc-  l/cianirn 

dr.»  [I  js^a^cs  df  Vilnivc,  est  très  sarant 

ri  lTK%  initmclif.  A — d. 

BKKT\l\0    (    JeA5  -  IJ^PTïSTE   )• 

poNtc  it-ilirn  du  17".  .«Me^  Da<jitit  à 
Venise  vers  r«n  i5f)5.  Il  fut  ami  et 
imilatcur  du  Marini.  Sa  %antr  einit 
faible^  cl  rçropccha  de  se  rendrr  .1  l-i 
cour  impdrijile,  où  il  était  appelé'. 
LVfDpfrctir  Mdtliias  Cais.iit  i\  grand 
ras  de  lui,  qiril  nr  lui  en  dunna  p.is 
moins  le  lilro  de  chevalier  ,  titre  rjin 
nVmptVhc  nullement  fpic  le  style  de 
son  ami  M^iriui  el  le  sien  ne  soient 
dL*ie$Lible$,  Il  habita  cinq  Ans  le  priit 
village  fi'Ar^uà,  qui  avait  ^t^  la  der- 
nière habitalioa  de  Pélrarque.  Cet  air 
ne  devait  pas  être  bon  pour  lui.  ïVAr- 
quà^il  alb  dcmnircrà  Padoue,  el  y 
fonda  une  académie ,  qu'il  nomma  de' 
Disuniti.  On  ignore  faiinee  de  sa 
raufl.  Svs  Duvra[;f!s  imprimes  les  plus 
conutis  «ont  :  I.  /  Tormenli  amorosî, 
favola  pastorale  »  représentée  h  Pa- 
doue  ,  par  les  académiciens  Dtsimis , 
et  infpriraéc  ibid. ,  1641,  in- 1*2.  Le 
matin  Boecaïini,  dans  %:k  Sef^retaria 
d'Apolio^SL  mis  nne  leilrv  adresse© 
auehevalicr  Brrtano,  par  ordre  d'A- 
pullon ,  pour  le  charj;rr  de  publier  une 
r-^pliration  de  celte  p.istorale.  II.  7Ï 
Marina  .^raltlo ,  fflvola  marittùnn^ 
représentée  dp  même ,  et  imprima 
îbid.  la  même  annc'c,  in- fi;  III.  l^ 
yinfaSpen.ùerata.favrAapa'iioralê, 
idfm,  164 '*■  in-ii  ;  IV.  l(t  Grruia- 
Ifmme  ns^icuraUi ,  Ini^editt^  idem  y 
ibid.  ;  V.  Epistole  amorose  historiatfiy 
Padûue,  iti^S,  in-ti.Ce  sout^iLugt- 


her 

nne  ^pi^rts  à^ns  le  grar»  des  idtHd 

^    "  (H  ro'tr  le  tilirik 

'-  sex  ouTra^n  d«ii| 


de  Clorir  >i<  -nt» 

rait  .ïpprier  j.       l-*- 

rcs  qui  rayoDceat  inr' 
bas-ntonde.  -.* — i_ 

BERTAUT  (  5tKH),  m'  i  Cmn, 
en  i55i,  dut  â  iV  ^  -     -         -  '  — 
lap-ande  fortune  •, 
et  dans  les  airiirc>.   H 
vement  secr^irc  ci  I 
conseiller  an  p^rb - 
abbe  d'Aunay  ,   ».■ 
premier  aumùuitr    dr    U  r 
rie    de    Mrdieis.    Il    rtait    ■< 
Henri  111  ,    lorsque    ce    j' 
assjissin<î  par  Jacques  r.'/.t 
mu  aux  dignités  ecfl< 
s'oeoipa  d'ouvrages  tout»^  m 
conservant   toujours    nrarr 
souvenir   compluisatil   dt* 
positions  amoiireiiS(?s.    Il    1 
Seez  le  f»  ou  8  juin   lOj  1 
5g'.  anneV.  Il  était  oncle  dt  ■ 
de   MuCteviUe  qui  nous  a  l 
Mémoires  sur  la  ffine  ^4r. 
triche.   Admirateur  d     ' 
e'viti  pourtant  *p»  Avi.    ■    , 
que  dit  Boitcau  ditts  »oa  Âft  fot- 
ti/jite  .' 

Il  y  a  dn  sentiment ,  de  U  dnocrv 
et  de  relcgancc  dans  <=    t    ^'  ' 
aussi  quelquefui<i  nn  | 
ckertlif.  Ou  a  Souvent  cUc  Uc 
coupleî  r 

•  •MÎf  . 

I.c   reste   de  la 
infciieiir.  Lc^  OEutrcs  pv< 


BEE 

t  été  imprima  à  Paris ,  en 
)*.;  reîmpnmées  avec  des 
ou  en  i6o5  :  les  ëditions 
ins  h  B^e  ville  en  1 610 
îa-^'.,  sont  les  plus  com- 

lussé  aussi  une  traduction 
t  de  X Enéide^  de  quelques 
L-Ambroise,  des  traites  de 
e,4esSermonsctune  Orai- 
-»  lie  Bûnri  I^,  à  la  con- 
que! il  avait  ooulribue'. 

A— G— R. 
;L(JcAif),  ouBKRTKLS 
fertetius  )^né  k  Iy>uvain , 
i  dix-sept  ans  Tétat  monas- 
XMnbourg,  en  1 5^6, dans 
hft  de  St.-fieDOit,  dont  il 
ndant  dix-neuf  ans.  U  pa^sa 
'abbaye  d'Ëchternach  ;  iàit 

par  les  Hollandais  en 
se  se  racheta  que  moyen- 
rosse  somme  d'argent  (  ma- 

dk  Foppcns  ).  Il  mourut 
bbaye,le  igjuîn  lôon-On 

I.  In  rêvant  D.  Bene* 
logî  viginti  sex  ;  Caîalo- 
îer  mbbatum  Extentacen- 
Bbtemach  ),  Cologne,  1 56i , 
.  Bistoria  Luxembargen^ 
"^Mumenlmius  quo  ducum 
jfmîium  ortus ,  progressus 
br  mecmrtUè  describuntur, 
i6o5  y  in-4^  On  trouve  i 
dissertation  sur  les  dieux  et 
es  des  anciens  habitants  du 
EDcerabonrg  ;  cVst  un  extrait 
we  du  Luxemhours  ,  qui 
\aé  sons  le  titre  de  Eespu- 
imitirpca,  Amsterd.,  filacn, 
a4  9  faisant  partie  de  la  col- 
(  nfpubliques.  A.  B.— t. 
'ËffÀ  (  Bahihélehi  -  Aif- 
ni  en  Italie,  devint  intcr- 
roi  et  maître  de  langues  k 

mourut  le  10  novembre 
a  publitî  :  I.  Nowelîe  Mé- 
tl0Kivt(  en  ahré^  les  prin- 


BER  347 

cipes  dé  la  langrte  italienne  ^  1^4^* 
in-ia.  Cest  le  meilleur  des  ouvrage» 
deTaiiteur;!!.  Nouvelle  Méthode  con- 
tenanl  en  abrégé  les  principes  de  la 
langue  espagnole ^  i7^4t  in->^î  11^* 
Nouvelle  Méthode  contenant  en  ahré^ 
gé  les  principes  de  la  langue  fran- 
çaise^ '773»  i78j,in-ia.  A.  B — t- 
BERTHAULD(PiERRE>,n<fà  Sens, 
vers  iGoOj  entra  de  bonne  heure  dans 
la  congrëgation  FOratoire,  où  il  ensei- 
enait  la  rbe'torique,  à  Marseille,  lors 
de  la  fondation  du  colline,  en  i6a5. 
£0  |65(),  il  devint  titubire  de  Tar- 
chidiaconë  de  Dunois  dans  l'église 
de  G)arlres.  L'année  suivante,  oa 
lui  donna  un  canonicat  dans  la  même 
^lise  f  dont  il  fut  doyen  en  1666, 
On  a  de  lui  le  Florus  Gallicus 
et  le  Florus  Francicus^  qu'on  a  vus 
long-temps  dans  les  colites.  I^e  der- 
nier, au  jugement  du  P.  Le  IvOng,  qui 
loue  l'él^ance  du  style ,  passe  pour 
tm  des  meilleurs  abrégés  de  notre 
histoire  ;  mais  sa  production  la  plus 
considérable  est  son  traité  De  ard, 
ouvrage  plein  d'érudition  et  de  recher- 
ches, imprimé  à  Nantes,  en  i055. 
Le  P.  Bertbautd  n'était  pas  sans  talent 
pour  la  poésie  latine.  11  publia  plu- 
sieiurs  pièces  sur  des  sujets  de  cir- 
constances; les  principales  sont  un 
Éhge  de  la  ville  de  Troyes ,  où  il 
avait  enseigné  dans  sa  }ennesse,  i65i, 
in -8".,  et  la  Délivrance  de  Casai 
(  Casiàlum  bis  liberatum  ),  Le  car- 
dinal de  Bichelieu ,  connaissant  son 
mérite ,  eut  dessein  de  Tclcvcr  h  IV- 
piscopat,  mais  il  en  fut  dissuadé  pat* 
le  P.  Sancy  de  Harlay,  qui  ne  recon- 
naissait point,  parmi  les  talents  du  P. 
Bcrthaufd,  celui  de  conduire  un  dio- 
cèse. Il  mourut  dans  un  âge  fort  avan- 
cé, le  If)  octobre  1 08 1.     D.  W— l. 

BERTHE.    f  qr.  ÉTHtLBERT. 

BERTHE,  ou  BERTRADE,  fille 
de  CUribert ,  comte  de  Laon ,   fut 


3{K  lîER 

funiofniiKv  BcrUte  au  grtind  pied, 
pArcc  quV'lU'  en  av^it  un  pluA  gi  jnd 
que  Tautrc.  Elle  épousa  Pcpia-lc-Brrf. 
Lorsqiir  ce  prinr^  rrçut  h  Soissuns  U 
couronne,  en  '^5i  ,  licrlhc  fui  elevw 
ivcc  lui  sur  le  trône,  nouveauté  ima- 
ginée Mm  doute  pour  rrmlie  celte 
iuauguraiiou  plus  menionlilc  ,  ou 
pour  inspirer  aux  peuple*  plus  de  res- 
pect envers  les  enfants  qu'il  avait  eus 
de  celte  princesse  avaui  d"étrc  pro- 
clame roi.  Bertbe  avait  un  caractère 
doux  et  aOJble  ;  c[mip.ignc  de  son 
«■'poux  dans  ses  voyage.s  et  su  expédi- 
tions .  elle  lui  servit  soincnt  de  con- 
seil. Pei*sonnc  ne  tenait  avec  plus  de 
dif^nile  une  cour  splendidc,  et  ne  sa- 
vait mieu\  y  attirer  les  grands  et  les 
•lUacher  â  un  (;ouvcruemcnt  nouveau. 
Quelques  e'crîvaius  reprochent  â  l*e- 
pLa  d'avoir  eu  le  dessein  de  répudier 
cette  estimable  princesse,  et  Je  n'a- 
voir e'ic  nrrêlc  qiie  par  les  remontran- 
ces du  pape  btienuc  III.  Bcillie  fut 
mère  de  si\.  enfants  :  CKarlcs  et  Car- 
loman ,  h  qui  leur  père ,  avant  de  mou- 
rir, assura  une  monarchie  indepen- 
dautc;  Gilles,  qui  ^c  lit  moine  dans  te 
xuuuasttre  où  on  l'avait  envoyé  pour 
tlte  élevé';  enfin,  trois  fîUes,  dont  deux 
furent  religieuses  ;  et  la  dernière  , 
mariée  â  IMilan  ^  comte  d'Angers,  fut 
mère  de  ftoland ,  >i  célèbre  dans  les 
romans  de  chevalerie.  Après  la  mort 
de  Pépin,  en  76c),  IkntliC  conscrv;» 
une  grande  iuUueiioe  sous  les  ruis 
d'Austrasie  e!  de  Ncustrie,  ses  en- 
fauts.  U  ne  fallut  pas  moins  que  son 
adresse  et  l'attachement  qu'ils  lui  por- 
taient pour  empêcher  leur  mciùitelli- 
gence  d'éclater;  il  est  fâcheux  que  la 
preuve  de  son  ascendant  sur  eux  cl  de 
«on  habileté,  ofTic  un  scandale  de 
plus  â  rhi^tûire  dts  nations.  Didier, 
roi  (leLombanlie,  redoutant  le  jeune 
roi  Charles ,  déjà  vainqueur  de  TAqui- 
bioe,  fuiiua  le  projet  de   lui  iairc 


épouser  une  de  *« 
était  déjà  mi"-^  >  Hi 
avait  un  ûU 
les  il  répuùi*-! 
pour  ritahe  :  elle  fut 
avec  des  h'   1 
parvînt  à  [ 
désjrmcr  ic  p.i(«' 

fit  rendre  pir  Oidi 

dont    il    s'i  r<f; 

Franco  U  fi>  >  ■  de 

et  jiarvînt  ainii  a  réunir 
prits  et  à  assurer  b  paix 
lants,  du  moins  puur  ui 
puis  cette  époque  de  y 
ne  Ciit  plus  menlion  de 
ihn,   jusnueu   •jiiS  «JuVU 
Cbojsy.  uanx  un  igeavai 
cntenx-o  a  5t.-Drmi 
époux.  —  Une  fille 
uue  de  Pépin  1".  ,  r 
quelques  autres  printea 
aus-M  le  nom  de  Berthe* 
LL^lVniK,  marquise 
fdle    de  J.othaire,  rui  di 
femme  de  Théiibald  H 
vcncc,  et  mKuite  d*Adal 
enfin  de  Hucucfl ,  qui 
roi  d'Italie  ^  d'Ermcngj 
d'ivrcc,  et  de  Gui,  duc 
Berthe  fut  une  des  fri 
aniLitîeuses  et  les  plus  inl 
fussent  moutccs  sut  un 
lie.  nillc  entraîna  son  mai 
de  To^rjne ,  d.^ns  lui  gr; 
guerres,  n-- 
qu'elle  fjvt  ;  f 

ensuite.  Luilprand  assul 
dut  le  prodigieux  crédit 
en  Ittlie,  à  ses  gabnlri 
vairnl  liée  avec  tou«  lr:f 
plus  puisant»  du  roTDUi 
qui  était  très-reroarqi 
moins  plus  d'une  fûi»| 
roux  dci  princes  qu' 
La  cour  (le  ToiCiiue 
brillante  que  pcndanif 


CER 


5^49 


'4  fiiiiiiciTinn  du  bon 
Ton  dil  tn  lulic  :j4l 
ta  filava  (  dO  temps 
t  ),  pour  renvoyer  à 
rplîolc,  delà  franchise 
eiii^;  laais  quand  on 
IrigiKS  de  Kerlhc ,  cl 
H&9  ses  affections , 
Bndre  cette  cx|)rcs' 
B^ur  une  ironie. 
B^u5  ,  k  Lucqucs  , 
^nt  MO  tombeau. 
S.  S— I. 
MY  (jEiit-Smo?»), 
«,  né  à  f«anii,  le  5 
idÏA  Id  peinture  cher. 
î  jvrc  beaucoup  de 
!Arda  pas  à  reinpor- 
jrix  de  pria  tu  le.  A 
[lonie,  il  fut  A^p-ec  à 
un  ubleiin  reprt^seo- 
Ctitah ,  depuis  çx^yé 
Ansrlin.  Bcrthclcniy 
!lque»  .inueei  après  , 
'  lujrl  A\4fwllon  qui 
nnmcil  et  à  la  Mitrl 
ms  de  Sarprtlon  à  sa 
ule  rcussi!isait  surtout 
]es  plflfunfl);  il  en  a 
»  k  Fuut jitiebleâu ,  au 
«uxemltourg.  Il  (}oss«ï- 
les  connaissances  de 
îssnires  pour  produire 
lable  à  oc*  sorte»  d'oxt- 
morl  à  Paris,  Ir  i*». 
Ant  profcsM'ur  de  l'c- 
ilf^'jn.  P — E. 

otiir.),béne'- 
M  d<'  iSt.-Van- 
a ,  dans  le  B.irrois  ,  le 
^,  mort  le  3i  in;irs 
if  ru  1744  »  eoiupris 
tdo  religion  .  qui  obli- 
rrs  k  »e  ronformer  mtx 
roi  StAninlas  ,  eu  le 
r*  fabbayc  de  Nancy, 
Jsiiotlicûitc  On  «  de 


lui  im  Trmtè  Justorifte  et  mnrat  tU 
V abstinence  des  viandes ,  et  des  re^ 
volutiuTiS  tju'elle  a  eues  tU'pnis  le 
commencement  du  monde  jusqu'à^ 
présent^  tant  parmi  les  hébreu  r  tju^ 
pannl  les  païens  y  Us  chrétiens  et 
les  religieux  anciens  et  modernes  , 
Ilouen ,  1 75 1 ,  in  -  4*''  Cet  ouvr.ige  , 
divisé  en  quatre  parties ,  est  estime. 
A.  B— T. 
BERTHELIER  (PaiLiBEET).  nék 
Genève,  vcxs  i47<*»  d'une  famille 
considérée  ,  était  membre  du  conseil 
«upréme  de  sa  patrie,  au  commence- 
ment du  16'.  siècle,  lorsque  Charles 
III ,  duc  de  Savoie  )  entreprit  de  la 
soumellre  à  sou' autorite.  Genève, 
alors  ville  libre  et  impériale ,  était  si- 
tuée prestju'au  centre  des  états  de  Sa- 
voie ;  car  le  pays  de  Vaud  ,  celui  de 
Gex ,  la  Bresse  et  le  Bugey ,  apparte- 
uaienl  au  duc;  la  ville  était  ouverte } 
de  longs  faubour;:!;^ ,  qtii  contenaient  la 
moitié  de  se?»  habitants ,  n'étaient  pas 
enfermes  dans  ^on  enceinte,  et  cette 
enceinte  même  n'était  fermée ,  en  plu& 
d'un  endroit ,  que  par  les  murs  des 
maisons  extérieures.  Genève,  cepen- 
dant avait  juiiqu'alors  maintrnu  m  li- 
berté', en  opposant  les  droits  de  IV- 
véque,  qui  portait  le  titre  de  pnnce  , 
aux  usurpations  du  duc  de  Savoie^ 
qui  possédait,  au  milieu  de  la  ville,  1114 
chitteau  fort,  qui  y  exerçait  une  juridic- 
tion par  son  vtdomne,  et  qui  souvent 
y  établissait  sa  ix^sidencc  ;  maU  depuis 
1 5 1 5 ,  J'.-au  -  François  de  Savoie,  Uï- 
tard  de  cette  maison .  ayant  été  pourvu 
de  l'cvcebc  de  Genève ,  s'était  vendu 
Uihement  au  duc  son  coumu,  et  s'ef- 
forçait dr  soumettre  sa  principauté  it 
rusur|Kitetjr.  BerlhcUer  sollicita  et  ob- 
tint des  lettres  de  bourgeoisie  à  Kri- 
bourg ,  afin  d*obli(;er  le  duc  de  Sa- 
voie a  rKspeeier  en  lut  la  s^iuve-parde 
des  li{^ues  Suisses.  Bientôt ,  il  eut 
besoin  de  ccUe  protection.  11  futcoia« 


35o  BEB 

pruniis,«ii  tSt^,  dins  U  qnercHe 
privwî  (l'André  Malvcn*!*  ,  avec 
Citimlc  do  Grossi ,  jupe  tl<s  excès  clc- 
ri4*dux.  B^Tihflirr ,  tlaus  letlc  occa- 
sion ,  i^c  ïimulra  dans  (jitrlqucs  ras- 
scinblctui'tits  iinrturiics  qui  ne  sem- 
blaient puu(  dignes  do  50u  âge  ftt  de 
aoB  ctractîre.  Lu  duc  etrcvôqne,  se 
prélnidant  oflrvsth  daus  U  piTSunne 
d'uu  jufçe  DoauDfî  poreux,  vuiilurenC 
punir  rin6tillequ'il.s.-ivdiefii  reçue  com- 
me un  crime  dVlal,  Les  autre»  en  fu- 
rcMl  quitlfs  pour  une  Irçêi-c  .imcndft; 
mais  Bcrlbeiicr  fut  poutiiuivi av«c plus 
d'adumcmcnt.  IL  fut  oblige  de  se  ca- 
cher ,  H  ensuite  d©  s'enfuir  à  Fri- 
boui'f;.  Les  Fhbourgeoisayani  réclame 
en  sa  laveur,  pour  que  son  jupemcnt 
fût  renvoyé  oui  srudics  de  Genève, 
ses  juges  naturels ,  it  revint  à  Genève , 
•t  fol  absous  par  enx ,  le  'i4  janvier 
1 5 19 ,  de  r.iocu<;Uiim  de  lêze-majeslc  ; 
mais  U  avait  (iroûle  de  sou  scjonr  à 
Fribourg  pour  négocier  une  alliance 
entre  sa  patrie  et  cette  r^ptdtUqoe. 
Celte  alliance ,  qui  coustninit  et  proté- 
geait riudopcndance  de  Genève,  lut 
acrrplcc  avec  enthousiasme  par  te 
peuple ,  i%semble  eu  conseil  gêDCral , 
1«0  février  i5ir)ï  Ifs  Genevois  cl  les 
Kribouiçeois  sy  reconiinrem  p(wr 
cçmbvurfieuis ,  de  sorte  que  chaque 
citoyen  de  l'une  de  ces  villes  le  de- 
venait aussi  de  Tautre ,  et  ils  mireut 
eu  commun  tous  leurs  imc'rcts.  Le  duc, 
eu  apprenant  que  Thomme  qu'd  avait 
long -temps  persécute  venait  de  faire 
rccODuaUre  eu  même  temps  son  inno- 
cence et  la  liberté  de  sa  patiie ,  essaya 
de  gagner  ce  dangereux  adversaire 
r  les  otffes  les  plus  séduisantes. 
cnUriJcr  savait  à  quels  dangers  sa 
résistance  lexpusait  :  l'À'ulUt ,  dans 
r^nntfe  qui  venait  de  s'ccoulcr,  n'a- 
vait mis  un  tcime  aux  plus  atroces 
lorliires  ,  qu'en  tranchant  lui  •  mémo 
sa  longue  an  milieu  dci  bouireftax; 


r.  se  ri 

vijie  :  les 


LER 

Natts  et  VÎHernann ,  crrllêi  tu  VU^j 
mont ,  y  avaient  e'Ié  <lecaiû(^ ,  rt 
tête» ,  eUToycc*  à   Genève  .    A 

exp(t;*éf4   lux     V      ■ 

bout  du  piint  *i 

s^pl  DÛUe  > 

du  baron  il' 

aux  [lortes  de  U 

gcnis,  enfin  «  araimt  envOT^Îi 

Suié  à  Genève ,  décUrer  qu» 
c  Savoie ,  les  Bernois ,  et  U 
ligues  snisses  les  pressaient 
Done4»r  à  l'alliaure  qu'ils  vi 
coucliu-e;  que  cepi^danl  ib 
datent  comme  liés  par  leurs 
et  qu'ils  observeraimt  Wr 
cif  par  Hertbclier ,  si  les  1 
les  eu  di-spensaieut  eux-aèB< 
thelier .  sans  mciyen  de  «lu 
es|»oir de  résistance ,  r<irl.t 
a%'ec  mépris  les  prD}> 
de  i>avoie  ;  il  conmiuii  ■ 
au  conseil -gcnctal ,   1 
Fribourg  fut  conBmitx  ..'. 
dan^rs  qui  menaçaient  1 
lovcns.  Le»  préparaiifi  du  Uu^-  a* 
voie   étaient  acbevés.   !^    i**.  4^ 
i5tp»  un  béraut  d*ARBes  euln 
con&f  il  »  il  $*asfîi  au  •  dcsam  des 
dics,  et  leur  anïionça ,   «n  «ov 
duc  de  Sumic ,   qu'il   anveiaji 
maUre  et  le  l'ùtre ,  qnr  eèfiM-â 
la  ville  dr   Genève  pour  rrbi^ 
qu'd  lui  dciUraif  U  çueif 
ncvoisprircnllf*  .rni^. 

descbahies  à  \\v 
se  préparaient  à 
bcraut  d'armes  (! 
aauoncéque  l'ai  ; 
pouvait  arriver  .. 
ver,  iU  ou^ 
portes  "wi  ' 
dans   ( 

des  ol.iprs  ;  ils 

pay»  de  Vaud»     .   : 

DÎeiitôt  k  duc  À  sortir  de 


BER 

îr  pa  y  exercer  de  violence. 
III ,  iM>ur  e'viter  désormais 
irventioDy  changea  de  con- 
I  lieu  de  paraître  lui  -  même  , 
l'évéquc  y  qui,  comme  prince 
re  j  arait  des  droits  que  les 
(  ei  les  Fribourgeois  ne  pou- 
poîot  contester.  L'évéque  , 
oîr  knre'  une  armée  dans  le 
ly,  Gt  son  entrée  à  Genève, 
tt  iSiQ.  Les  amis  de  Bcrthc- 
onscîlUicnt  de  se  dérober  par 
inx  vengeances  des  princes  ; 
vertueux  dtoyen ,  persuadé 
fribourgeois  n'agiraient  point 
D^r  iusqu*à  ce  qu*uu  outrage 
provoquit  leur  ressentiment, 
le  se  dévouer  ,  comme  pre- 
ctiiBe,pour  sa  patrie.  U  ne  se 
înty  diaque  jour  on  le  vît  se 
!r  dans  un  jardin  quM  pos- 
iz  portes  de  la  ville.  Le  troi- 
mr  après  l'arrivée  de  l'évé- 
urthelicr  rencontra  sur  son 
le  vidomne,  entouré  de  sol- 
li  le  cherchait  pour  farrêter. 
er  s'avança  de  sang-froid  vers 
vidomne  lui  demanda  son 
Gard«i-la  bien ,  lui  dit  Berthe- 
1  k  livrant ,  car  voua  en  ren- 
qmpte.  »  U  ne  parut  plus  eu- 
ftner  aucune  attention  k  tout 
Tentourait;  il  st  mit  à  joacr 
•  belette  privée  qu'il  portait 
B  scia ,  tandis  qu  on  le  con- 
k  prison  de  l'Isle.  Ses  gardes 
lèrent  de  demander  grÂi:e  k 
peu  de  Savoie,  son  prince: 
it  pas  mon  prince,  dit-il,  et 
i  il  le  serait ,  un  innocent  n'a 
t  grâce  à  demander.  —  Il  faut 
rons  ràoudre  à  la  mort ,  rc- 
ent-ils.  »  Sans  leur  répondre , 
er  écrivît  sur  les  murs  de  sa 
ces  mots  de  Jub  :  I^on  mo- 
td  vwam  ei  narraho  opéra 
,  Les  sjodics  le  rccUmèrent 


BER 


S5i 


comme  justidaLlc  dVu\  seuls  ;  Févê* 
que  qui ,  avec  ses  soldats,  était  maître 
de  la  ville ,  rejeta  leur  demande  ,  et 
dpnna  une  commission  de  prévôt  k  un 
arracheur  de  dcuts  de  sa  suite,  pour 
procéder  contre  lui.  Ce  juge  ayaut 
voulu,  le  ^4 août,  interroger  Bf'rthe- 
lier,  celui-ci  répondit  :  «  Quand  MM. 
».  U.S  syndics  ,  qui  sont  mes  juges , 
w  m'interrogeront,  je  serai  prétàleur 
9  répondre;  mais  toi,  je  ne  te  con- 
a  nais  pas.  —  Je  te  le  commande  ce- 
»  pendant ,  sous  peine  de  la^  vie ,  re- 
»  prit  le  prévôt  »  Bcrtlielier  demeura 
muet;  le  confesseur  et  le  bourreau 
s'avancèrent  alors ,  et  fi*frthclier  con» 
tinuaut  k  ue  pas  répondre ,  le  prévôt 
le  condanina  à  avoir  la  tête  tranchée  y 
et  le  corps  pondu  au  gibet  de  Gham- 
pel.  Aussitôt  des  gardes  l'entraînèrent 
hors  de  sa  prison ,  sur  la  place  de 
risle.  Bcrtlielici* ,  après  une  courte 
prière ,  se  retourna  vers  le  wuple ,  et 
s'écria  :  «Ah  !  Messieurs  de  Genève!..* 
et  sa  tête  tomba  sur  le  billot.  Le  bour- 
reau la  soulevant  par  les  cheveux,  la 
montra  au  peuple,  en  disant  :  m  Voici 
«la  tête  du  traître  Berihclicr;  qu'il 
»  vous  serve  d'exemple.  »  Des  Pn* 
bourgeois  enlevèrent  ensuite  soncorps 
du  gibet ,  et  lui  donnèrent  la  s^hI- 
ture.  Un  inconnu  écrivit  ces  deux  vers 
sur  son  tombeau  : 

Qmii  mibi  m«ra  tt-teait?  virtai  |MhI  fata  vircKitt 
14  «c  croc*  ,  mas  mtvî  §bdia  ptcîl  iUa  tfnaai. 

S.  S— I. 
BËRTHËLOT  (..^ ),  poète  satiri- 
que du  17'.  siècle,^it  ami  de  Hc* 
goier ,  et  l'avait  pris  pour  modèle.  I^ 
plupart  de  ses  pièces  sont  remarqua- 
bles par  leur  tournure  épigrammati- 
qiie,  et  par  beaucoup  de  naturel  et  de 
fecilité,  deux  qualités  alors  assec  rares, 
même  parmi  les  poètes  le  plus  en  ré- 
putation. On  doit  donc  regretter  qu'il 
u*aii  pas  su  faire  de  ses  talents  un 
usage  qui  lui  aurait  assuré  i'eslime  de 


15%  BEn 

KCS  contCîn[>orains  et  cell«  de  b  pos- 
tctilr.  B'Tthelûl  ne  rfiidit  pas  assez 
de  jiislii:*!  j  MjJbcibr,  et  il  ne  lui  p;ir- 
doiinnit  p.i:»  plus  qiM*  son  ^ini  Rr^nicr 
d'avoir  mlriMluit  dans  li  j>oe>io  fran- 
f  ai5C  des  reflet  dont  roliîRrv^lïon  ne 
Jaisitail  jws  do  pciicr  ces  aimables  jw- 
rc&scux,  qti  vuulairul  Lieu  faire  de 
l'âil  dc<  vers  uu  amusement,  mais  non 
pas  une  étude.  Malherbe  venait  d'a- 
dresser à  M""',  de  Bcllogardc  une  pièce 
où  il  nommait  cotte  dame  merveille 
<2e.f  merveilles,  Berthelot  la  jiarodia 
d'iiuc  mnnière  asstf?.  piquante,  eomme 
ou  eu  jugera  [lar  cette  strophe  ; 

Elrr  tU  toi  k  turri  nne  »ie, 
T.l  lalrc  dt»  lau  •  u  nindc  « 
1>U  u  prut  fàcilrincol-, 

Par  U  mtfvtiU*  Jat  mtrvétUt , 
Cet*  ne  »t  peut  oitlbiucDL 

Me*n;ij;e  ,  dans  son  Commentaire  Sttr 
J^Jalherhe ,  i.ip|iorle  {jup  ce  puèle  , 
poursc  venger  de  rinsultrqu'd  croyait 
avoir  reçue,  Jit  donner  des  coups  de 
bâton  â  firrlliclot,  par  nn  ^entilbotn- 
loe  de  Cacu ,  nommé  la  Boidardièrt, 
Les  vers  de Bcilhelut  ont  clc  recueil- 
lis ,  en  partie ,  avec  ceux  de  Sigognes , 
itcgnirr ,  ÎVIolia ,  Maynard  et  autres  , 
dansb  le  Cabinet  satirique^  au  mont 
Parnasse  (Hollande),  t6G6,  3  vol. 
petit  in  -  12.  Cette  cdiiion  est  la  plus 
recliercbce  des  curieux;  mais  elle  est 
moins  ample  que  ta  prrmière,  impri- 
ID<^  h  Paris,  avec  pnvilége  du  roi, 
1618,  in-ia.  Il  en  eïi^te  plusieurs 
sutres  qui  ont  encore  quelque  valeur 
dans  le  commerce.  On  ne  rnnnait , 
»ous  son  nom,  qu'un  recueil  intitule: 
les  Soupirs  amoureux ^  Paris,  164(1, 
iD-8".  W— s. 

BFJ^TnEMIN  (DoMirtiQur;,  né 
à  VezeJisc,  eu  i58o,  fameux  ponr 
avoir  le  premier  établi  l'uM^e  ultérieur 
des  eaux  minérales  de  Plùuibiîrcs.  Il 
est  auteur  d'un  Dtscottrs  des  eaux 
laudes  et  baim  de  Flombicr^s , 


DER 

Nancît  iGo^f  161$^  iii-8*., 

primé  k  Mireconrt*  n\  1    ""     '-  Tm\ 
trouve  quelque!»  d^i'  K}< 

quite»  de  ces  eaux.  BcriLcxaiii  m 
en  iej!S3.  (1  h  A. 

BERTHEREAD  (<■ 
çois),  ne  A  IVlnme^  \- 
entra  foit  jeune  don»  U 
de  St.-Maur ,  et  antiotifa 
heure  l'amour  du  travail  et  le  mAii 
recherches  scicntiiiquci.  Dèaf^gd 
vingt  ans,  il  joignait  à  la  cob; 
de  la  langue  grecque ,  ocUcdes 
orientales.  Devenu  profc&scur 
d'hcbreu,  cl  des  dialectes  dccetir 
niêre  langue ,  d'abord  à  fahbm 
St.-Lueieu  do  Beau  vais,  rX 
colle  de  8t.-Deiiis,  i|  ne  quitta  b 
ï-ière  de  retJ5e(;;iji'iurnt  que 
associe  aux  tr.ivaux  dr^ 
sa  congrégation ,  charets  de 
leclion  des  historiens  do  Frjivte. 
savants ,  parvenus  à  Pr  ,  •  rû- 

îiades,  sentii'cnt  que,  pu...  „...,j^f  la 
ténèbres  qui  la  couvraient,  il 
compiler  tes  écrivains  orKattn^ril 
rapproclicr  leurs  reàu  des  rettfitfl 
qui  nous  sunt  restées,  lU  choisindl 
dom  Bcrihrreau  pour  ronplir 
tâche  jK-nihlt.  Oltti-fi  u*# 

de  SL-Deuis ,  et  viul  .^  ,  •!  a 

livra  à  IVtude  de  r.n.ibc*,  Ungue^AN- 
laquellt*  avaient  écrit  tous  let  ammn 
qu'd  devait  exiraiie  ;  dès  qu'A  rft  AI 
nne  connaissanGC  suflîxjr.ir  H  X-  r-< 
à  femlletcr  tous  les  n. 
Bibliothèque  du  roi ,  ci 
Geiwain- des -Prés.  S'"' • 
un  zèle  toujours  nouvc-iu  les 
toujours  naissantes  qu'U 
bravant  les  dégoOts  que  lui 
les  vires  rrapuleux  et  U 
Joseph  Chahiu,  sjrirn,  «m 
écrivait  l'arabe  ,  et  t!<>ni  il  « 
services  à  force  d. 
et  d'argent ,  il  p  » 
uombrcuL  eitraiis  qui  hxmaxl 


L«(lllt       f-l-t.lltfs. 


î»  «1  n»»;rs  (JCS  plu»  ce- 

..  .ui  ,  Ibii   cl- 

bcb.-il]  -  Udiivti,  Kciual  -  Kti- 

t,  prumil  se  tliviitr  «'n  licux 

lunt  U  |irrmicrc  conipreml 

I ,  ru  Ibi'ixwdc 

i'htAlaiiv  (ics  Lfulvfcs 

'  '    iis.iyuubvtc'6  , 

,  qui  uni  eu 

ri^  |i'-iL.-- jrec  le.-» nuises. 

PAjtvrlf  U  prrmiù-ci lasse 

r  JVUirclc  SOI* 

f  .  et  suut  flc- 

'    "t.ii  i  tno 

,£in)\  i{iii  avaiciil  priQcip.ilv- 

['«Urnliou  tic  dura  Berthr- 

ùn  tic  lies  juur»,  sunt 

inçi»,  ufisétrciccum- 

k.  Un  priiscta  lulmcl- 

luiij  l'.'-iliiii'Ctiii  ira).iiit 

un  4  ci'ttc  kul- 

>    tic  doivent 

pliisdciromc 

n  eut  U  douleur  di'  vutr 
^iUUX  nr  piuinaivut  cU'C 
iltnvnï.  On  r^norjiï  alors 

itfliiirfii-    |.   \   iIp    [>il>vi;^J.it    des 

tair»  puur  U  {^raviutî  di's 

[ur  a.'.H  cai*M:tèn'5  fu' 

Miui  II!  lainUtcriî  da 

mil ,  Irup  di-  tniulilcs  ii^i- 

pMitr   t|ii'oii    *'.irnip.'it 

I..1  i-rvolutmti 

r(  II    (Wllii  rf.tu 

I  .'1 1  "  K'  r  .1  U  vie 

.  1  .j  11  III.  i.lc|urlr« 

,   par    doï  jlarnits  conli- 


ER  Sis 

l«^^ï»  Vie,  îl  .*utToml)T  sous  le 
l'.ird<Mii  des  peines  du  corps  cl  de  trt- 
pril .  le  li)  uini  i^f^.  Sf»  nwniisoiil4 
seul  moore  en  la  pussc&^ioii  di*  »d  fa- 
mille. M'.  Silvealrc  de  S^icy  a  dunuu,* 
sur  D.  Berdiere.iii ,  unr  notice  cn- 
rieuM  cl  tr(*s  cImhImc  d.itis  le  it/o^.T-' 
i»n  Ettcychptùiitjittf  (VU',  juuc'e,' 
lome  si'foiMi ,  p;i;;.  -j  ).  J— !T. 

rascon  eu  i*rovcntt:,  le  u4  Kf.  1622,' 
d'un  père  juieur  de  divers  ouvragci ,' 
chïrc  .-iuirc<  d'un  Traité  sur  VElo- 
tjiiiTticr.  Ditue  de  la  mtttinirr  U  plus 
hoiiri'usc,  it  se  iciulit  Jiahile  ddus  ]j* 
plupart  (U's  langues  aTicieiiiie.i  el  me-) 
dcrlle^,  eu.sri'^iw  d'une  nwinièrc  dis-' 
fiti^uee  \v%  Itunianiti'N  .  Ij  pbiiusuphi^ 
et  I.)  lliO'>i(»i;le,  dtri'*  dillerciiM  collC{;ci 
dr  ià  société  i  cul  des  cunlcrences  pu- 
bliques k  Lvun  :ivec  des  uitniMrc.s  dê^ 
(jeuève  el  de  Grenoble  ;  fui  renvo\é*( 
de  cbes  les  jêâuhc^  ,   par  ordre  de' 
Louis  XIV,  pour  avoir  eu  la  curiosité* 
ou  U  IuUjIcs»c  dalliT  consulier  unc*^ 
tlcvincre*se  (  li  Voisin  ).  qui  faiv.i^ 
bcHiicotip  de  bruil  à  l*;iih.  Il  cnir^^' 
cIkt  ks  beiiL'di>'tiii5,  ri  mourut  ântis* 
Utir  iniu^on  d'Oulx,  en  i(i<ji,  d'une! 
fluxion    de    poilriur.    Ses    ouvriii;rjr"] 
soûl   :    I.    Triùiê    (le    la    f're'sence* 
réelle  ,  suivi  d'une  concorde  de  U'iis'] 
les   anciens   l'érei*    avre   les  ronlro-^ 
\vriii»le«  modernes;   II.   Traité  his- 
tori/fue  dtf  la  charge  de  ^ranti  etw) 
iRiMuerde  France,  où  l'on  iroure  des' 
recheiHiesciirifMf><*s;  III.  Trattésui 
la  rfmptlle  dirs  dites  de  Boarf^ogna  ^ 
fonder  à  Dijon  .  en  1 1  ^J) ,  sur  c  Ile' 
des  rois  d'K»papne  cl  de  Porlupil  ^'J 
fuiidec  en  t  ^i  J.(!ct  auti/ur  a  cuinpo^é^ 
eniiirrtbver»  errits  sur  l'ordre  Triilo- 
iiiipic,  >ur  r.îbbayedr  Cliini ,  ^nrlell 
druils  du  roi  au  cuiule  d'A^'^non  et 
àu  coniUi  Vrruti^sin,  sur  le»  Inde» 
orieiiUl''^  sur  U  I.ih;;iji*  ilAlfenne  el 
Ij  i-liiuiioIogic>  Quel^nej  -uir»  de  ci*»! 


Traité»  s<mt  restes  maguscriu,  U  (ftl 
ic  pliu  auteur  de  plusicuu  piôces  do 
Xer>  latins ,  français ,  italien»  fl  piv* 
Tençju:u  IL  lernùua  a  càihitre  fitie* 
rjîrrparbhjdm  liondcTopc^'a  d'^/r- 
ifiùfc^  r»  vcrj)  ilalidift.  Bcitiu't  c'iail 
^D  carrcspf)ii4tiMCC  nvcc  im  grand 
iiotnbn;  tic  LK;rsunMagc&  distingues  do 
fraocc  ot  Jcs  pays  cïrdogcrs.  — Uil 
dcscsTrÎTcssetitcâpuciD,  soii$lenum 
du  Pi  Théodore  de  TaroioontCibSkK- 

2uit  4(^1^  rejHiUtion  p^r  se&  m-iuioqs  » 
ooi  plusieur»  souiimprimw.  T— û. 
JiMH  l'HlER  (  GuipLAV«£.  Fûa». 
^oi^  j,  ctlelu'c  j<isuite,ius  ÀJ»suudiui  ^ 
cj\  UcTri ,  le  7  avril  170.4  1  proiMU' 
\ç%  humanité»  à  Blot^  ;  U  pliilosopbie, 
à  Ri-nur&  et  à  Boucn  ;  et  la  ihéolugic , 
^^s.  Uti  tjilciits  qu'il  devait  aniion- 
<^s  dans  c«k  diiTércuts  ciuplvî»  le 
I^Qt.clioisir,  fin  174^,  pourrempU- 
ccr  le  P.  QruiuOY,  *Uu^  U  coolinua- 
dun  de  y  Histoire  de  l'Egiist  ç^allir 
ti^ne*  11  eu  puUia6  vuluwe&,d4uile 
dcrflii;!:,  qtu  e«t  le  tH''  t  va  jusqu^co 
&5aa.  1^  les  a  enrichis  de  4i»cours  et 
oe  df^^çrlaiiuiift  sni'  divers  point&  de  la 
4isçipliiK  de  i)Qs  Éclises.  Le*  £ûu  y 
apulbua  disniU.'s,ra  criiiquaflùne, 
IçtUD  mijdt*re.  le  style  siraplqft  grave. 
Ou  y  dùirerâit  pçntêire  plus  de  vivar 
Cite  ei  de  nipidiUs.  Ses  siipéneurs  lui 
<pii(îi:r<mt  ^  en  i74^t^B  direcliun  du 
Journal  d^  Trévoux  ^  qu'il  rédigea 
îusq<|)a  la  dçâtruclioQ  de  sa  société. 
Çeltp  carrâire  pénible  el  délicate  lui 
Auscitji  des.  démêlés  qui  ne  servirent 
q[u*â  doUQcr  uu  plus  giand  lu»ti-c  Â  sou 
iaci-i(e ,  par  U  niod^ation  qu  il  mit 
dans  s^fedéffrUfre^  Unecensurcun  j>cu 
Usm^i^  Pw*èsyriqiÂed<  Louis  Xy, 
[tar  Voltaire,  lui  aiiira  une  re'pouse 
p^qu4ule  ibus  la  pivf  jce  de  la  seconde 
édition  de  ce  Panc};yiK)ur.  L'aficctai> 
2u>u  de  ne  |Hunt  rrcunnaîtit?  les  titres 
«k  VulLtireauK  6ui&a^c.s  de  son  siècle, 
^h^r.âm(tur-prope  du  ]iûèic.  I^c  ru- 


ËEU 
Senlifflcntdtf  VoltairoVaâcnai  \  l'otr»* 

(  !  .  u.iliAt«  «t  pMVM  iW 

k&ic^LiiËiL'prebeiutbfcifriet,  dÀct 
nu-ut,  lo  P.  B«rt)ù«rdeviui,  m 
Oaauun  ,    lublfl  des    boatadn  ^ 
putie ,  de  riustoric»  cl  du  p)iiliiii(i|AB 
La  libejté  avec  laquelle  il  ctitî^  )» 

ftruspcctusde  VEncyeUfrdi^j  «rira 
rs  aonibreusc«  envors  «I  Wf  «An 
défauts  de  cet  imoMiue  oarnge  .b» 
j^ttira  de»  sapcasnc»  àt  ptu»  d'ut» 
espace  ;  tirais  ui  le»  rpyj»«e»  4 
DulArût,  ni  les  aigreur»  <Atd* Ail  «hBiy 
ni^iMbouffoiincriM  de  Yoh«ire,dMi^ 
safaoélie  sur  la  maUtdU  ^  imxm^ 
sion  ,  la  mort  et  V^fip^rîiêm  ék 
jésuite  Herihier,  nm  le 
luais  à  démentir  le  toc  de«age«flÉ 
distingua  toutes  sc^  cnliquc».  .Sa 
Lttion  ppr&onncUe  cl  le  aikc««  (k  «M 
juurnal  n'en  :icquireot  qiM 
claL  Hclvétius  ay^feiii  osé  Ae 
de  sou  préteudu  Mitria^c 
mcux  livre  Detcsprit,  Ir  I* 
s^cmprcssAdcdiMipcpriJlttûiiii,  it 
v«lop|M,  dans  plvanrs  articles, 
pi'iDci|>M  iiHi««l>d«aaercnx>^c» 
vre.contirBt  e&  métapfcyaiqme ,  e% 
raie ,  on  religion  et  en  politiq**. 
dij<iple  du  savaut  T«uifMMâM.  il 
dedam  saa&dctouroaM»*  lès 
errourea  des  pères  Hardovio  cl 
ruyei'*  U  ea«vait  miiBr  oamm 
1 753,  une  rcfulstioQ  <{»•  dem 
superit'urs  rccn(MMdièrmi  dt 
publique, comuie  allé  dérim 
dans  Sun  juuroai  de  docenlm 
Après  U  dissoluLMjn  de  &« 
Bërlbier  avait  lornié  le  pn 
linir  se&  jours  à  la  Trapp«  ; 
abbé  lui  reprtfseatA  que  »«s 
laieut  point  laits  pour  ikrcc 
im  déKrt,  et  que  U  reli^tiuc 
remploi.  Le  cbàttcitliir  drlj 
lui  lÏL  ofîrir  De  trail«to4Mir  dr  1 
vres  et  ua  loge&uvil  k  U 


fiifur 


contiuurr  le  Journal  Je 

i:cqiulirfiiM.  Lcihuphin, 

Ui»  XV  (  y  i'jltaclta  i  1  «du- 

ihnccs ,  ses  ru  Ciuts ,  en  lui 

1er  uoe  pension  de  4000 

fbbliaye  de  Mole&me ,  cl  (u 

it  urw;  pUc*  de  garde  de  la 

du  rui,  avec  ijoo  livres 

II.   Les  cvenemcriK.  de 

iienl  bannir  Icscx-jcjsuile* 

r ,  roWi^èrrnt  de  m'  retirer  au- 

lijin  ;  il  50  iixj  àOircmbourg. 

■rcinf  Toulul  r;*l(irer  h 

lui  utn  il  la  pUre  de  biblio- 

liUu}  il  prciera  sa  retraite 

(l'iTre».  Apnrs  dix  ansdesc- 

licu  d'exil ,  Ir  1*.  Dcrtbier 

Lssîon  d'aller  dciueuri'r  à 

I  il  avait  un  Cièrc  et  un  neveu 

uc  faldaus  crltc  ville  qu'il 

•nirrcî  «no^frs ,  partigeant 

ips  eDlrelVtudeet  la  prière. 

des  suites  d'une  chute,  le 

re  I  ^8j  ,  deu\  jouis  après 

■q  uc  le  (lergede  France 

>rder  une  pension  de 

ms  sa  retraite  au-4lo.là 

:P.  Berthicr&'elditap|)lique 

liêrc  ttmlc    partiiiilièie  à 

livres  Mint^  a;nn  les  tnieii 

continua  ccUc  loème 

,0cir4\4tl  nous  a  vidti 

'otnm^maire  sur  Us 

9ur  Jsnu ,  dont  la  prr- 

,dunncc  par  le  I*.  (^uci- 

trè»  iacuiTertc  ,  dc'Iaut 

trri^e  daiu  \k%  lililions  Atti- 

Tul.  in-  11,  I..1  incttiode 

est  d'exposer  le  sujet  du 

du  cliapitre ,  th  traduire 

trlj.Miueversrt,eldediMnter 

I»  dr\  uotrt  rriu:|>lie5d  cru- 

^y  VMl  liu  buintm:  qui  av^'it 

Kidi  les  grindeik  vcrités  de 

cl  qui  possédait  p.irfaate- 

iniuiuancc  du  <criir  liu< 

a  uurnlilitm  tU'<iDS  volu* 


mineuse,  dégngèe  dvt  nu^^mÊmmmamm  ^ 
et  plus  commtidc  ponr  le  cniomiin  deft 
lecteurs.  Ouaeucorv  du  ï\  Bcilliiei* 
des  Œuvras  fpiriiutUex  ^  en  5  vol. 
in-i'l,  dont  la  ut-illeure  édition  « 
p.tru  il  Paris  en  1811  ^  purgée  des 
iucorrertitin!i  qui  déri{;nraient  celle  de 
1*^1)0;  et  une  tiéjutatian  du  Contrai 
social  f  i')Sg^  I  vol.in-îu.  On  a  im- 
primé à  Lie^e,  en  lâoi  ,  et  rompi> 
rae  k  Pans ,  en  1  Hor) ,  nn  Eramm  du 
4''.  aiiicle  de  la  dcdarjtioii  du  clergtf 
de  France  de  itiHj,  sui\i  dea  rescrits 
de  Rome,  el  d'.iutres  piKcs  relatives  à 
U  Ultime  rnalifie  ,  avec  dt>!t  noies ,  k* 
tout  atli  ibur  au  Mvuut  jésuite  ;  nuis 
ce!  ouvrage ,  dont  le  but  est  de  detrier 
ce  pailaAium  de&  lihcrtt's  de  IVgli<« 
gallicane ,  paraît  être  du  fameux  »hhé 
Feller.  On  peut  du  moins  fl^wirrrqutf 
le  ton,  le  style  ,  le  fond  de  U  doelrlue 
le  rendent  aL&oluuieut  indigne  da 
P.  B.rtliifr.  T-D. 

BKIVrniEH  (...,).  BOiïvop. 
neur  de  l'iiôif  I  de  là  ^errc  à  Vrr- 
sailtcs  ,  et  tHicini  iiiçtfnieur  des  ji* 
mecs  suus  le  rî*^nede  [.nuis  XV,  or- 
ganisa en  1770  le  currH  dc^  ui^' 
iùeurs-geo^apbe<i ,  el  hn  charge  de 
le  commander  jusqu'à  sa  mort,  «rri- 
v(fe  te  'ju  mai  177^.  Il  était  chevalier 
de  Sl.-lx>uis,  et  avait  le  grade  de  co- 
lonel, Cot  90US  sa  direction  que  In 
iiipciiieur%-péogpapbes  romtneoc^rvnt 
la  belle  Crtrte  des  chasses ,  termina 
au  de'iwt  de  U  Ruerre  ,  sou»  la  dirtc- 
lion  au  général  Sausoh  ,  en  dont» 
Ic'uilles.  eumpiis  le  litre  et  Ir  tableau 
d'a«spmIiU(ie,  O  cb<f-d*(Hivre,  qnî 
itjuésciilr  les  envirmi^  de  VrrsaJIes, 
a^Mire  au  burin  des  arii%ies  fiançais 
une  xiii^riorile  iucûniestabic  sur  tont 
ce  qu<*  les  autres  nations  ont  procfuit 
de  pins  parfait  en  ee  genre.  Le  colonel 
Bertliiera  laisse  plusieurs  nifanitqui 
se  suni  aus.\i  distinguais  dwis  la  car* 
licrc  nilitAÎre^  notamuicut  le  niaréclial 

23.. 


* 


35<J  BEU^ 

prince  (ic  Wa^TAM ,  qui  fut  son  ad- 
jwiul,  et  ri'0|H'ld  Rt'iiliier»  geiirnl 
[Ltdivisioi)etfofumiiii(i  ittl  <Ii-!j  I.rt;iou 
d'bonmur^  mort  à  Kirîs  en  1809,  i^ 
r.i^e  di'  IriLU-ntiq  ans  ,  jpi-rs  nvuir 
r«it  loulcs  loscini|MKiir<  d'tl>iHe  d\inc 
m.inirrc  diAliiipiec.  C^'  dimirr,  notii- 
iné  en  180"»  chcMVtilm.iior  dt-Tar- 
lAfc  d'H-inuvrc  ,  iïi  eu  I.1  ui^ruc 
<|uaiit«  1rs  r4uip;i;;nr»  dr  i8f)(i  (t 
t^'O'}  «onOo  les  Aiitiirliicns  et  I» 
ltM.S5fs,  et  tvil*»  di*  iSoS  rontre  les 
lVii5steiis.  Il  iiv.itt  Atts^f  iTiupli  .ivre 
dHliuctiuD  pUiâieuri  iiiù&iuus  dipto* 
ui.itiques.  K. 

BKIITIIOD  (  Claude  ) ,  brncdic- 
titi ,  niomliri:  des  nradcmir.s  dr  Besan- 
çon ,  dr  lînist'llr*  ^  et  de  la  société 
UncrAÎrc  dt-  DnnVrrrpir ,  uiiqnit  à 
Rnpt ,  village  de  Fi'aiiolt^-Cuuitc .  le 
Ml  feVrier  i^3j,  Clwiv^f  p«ir  le  gon- 
%Tnieme«t  frauç-^indeCiire  le  déponU- 
Ifimeul  des  «rcliiveâ  <le  lïruxclles ,  cl 
d'ru  extraire  ks  piJrrs  (pii  poûV.iienC 
jrei'virâ  ropjndrc  pUisde  junr  sur  les 
points  conleslds  de  l'IiUoire  de  Fran- 
ce ,  il  s'mxitiitta  de  cette  ronimi5>ioii 
avec  bejU4'onp  de  zi>le  et  de  succès  ; 
m.ii*  il  n'eut  pas  le  loisir  de  donner  an 
publie  leroiultal  de  sou  travail.  Après 
Il  stippiesbiou  de  Tordre  deî  jésuites 
dfiDS  les  étal»  aulrichirhs^  unemuitou 
lU.*  s^vanls  fut  luitôiisèe  pur  Tempe- 
kcur  .i  continuer  le  recritil  det  ^4i:la 
;( ^nrronrm,  commence  par  liullaudus. 
IKjtn  Ikrtliod  leurltitaswicîcen  17^4, 
fl  il  eut  pirt  à  1.1  pnbtictilion  du  5i*. 
volume df  ictie  im|K)rtfinle  collerlio». 
Des  cltagrius  qu'il  ne  uip(  itait  pAS ,  rt 
«les  soupçons  que  de^pci  sonnas  jdini- 
»tC»  desfji  IjIpiiIs  jrtèKnl  sur  sespriu* 
n\Hi3  leli^teiii,  euipui'ifuinèreiil  la  (ïn 
de  SA  vie.  H  iiiotiiiil  a  Bruxelles,  le  if) 
iu.irs  i"fi;i,4ge  srtilenienl  de  cin- 
qn.inle-ri(it|  nns.  1).  lierthod  Avait 
rr-tupurté  des  prix  à  Tncadëiuiede  Be- 
vinçuii;  sur  des  quesiious  conccriiAut 


lîElL 

n»î:ïtoiredçFr.'inrh^^A'>rnfr,rî  i!i*-Â( 
Jurrtfc'lepi' 
^ei»eijlc  fi' 
vmges  ,  reste»    r 

senTs  dans  les  u^: 

de  B».in^:on.  Ou  en  trouve  IrilJM' 
dans  lV!oj;e  1ii:»tunf|iir  dr  ce  u^ 
rrlipteoit,  j«ir  M.  Oi^^ipio,  >oncat* 
frèie,  imprime  dons  le  'J*.  ^  <te 
Mémoires  de  la  ioeie'tè  lùtrntirt  à 
FeSOttl,  W-^. 

BKRTnOÎ.D  SCimARTZ.wir' 
NOIH.  /''or,  ScHWAiiTr. 

HKKTHOl,!>K.  fVv.  Rmt«w« 

BEHTH'        ' 
àSMïn,d^v; 

mort  n  l.tépc  en    i->ji  , 
/f'tstiiire  tic  l'iitititiiUon  »'■ 
Dieu ,    17 16,  iii-xi".  ;   1! 
ecclèn^stunif  et  civif"   •'  - 

Ltt:retnbtmr^  et  du  c  ^,] 

Luxenibuurj;,  i";}^-  o  ' 
il  omra^r  peq   estime  ,  il 
»  hist.  de  la  France.  î 
n  intéressante  cstlr  t 
u  justificjuircs .  ' 
»  ves.»  — «  I.*»' 
n  eniasso  ^ 
»  thodttun 

»  soiil  remplies  les  vi^  i 
III.  VAfiCieime    Xrm 
(sur  Art'tn,  \tltc  da  Luxembov^ 
inpislement  attaquée  ^  LsTm 
i744,in-rt".  A,  B-T. 

BFRTIIOKET-Fr  v".i' 

ire,  naquit  à  Lie'ge,  c» 
condition    niiserablr.   : 
traire  ,  ses  parents  sty  j.:  ■ 
l'intention   d'en    fjiire    nu  m 
mais,  quoiqu'il  fît  fl*-  rifijflr^ 
d.ius  cri  wt,  il  1 
si  fort  pour  la  p 
mirent  de  la  cultiver.   Deux 
prn   connus  ^   donr    l'un 
arriv.iit  du  Rome ,  lui  doout 
leçons.    Il  PU    profita   bien 
pom  êîre  eu  c'iat  de  lirçr parti! 


r*4l 

1 
lira 


BEU 

Il  voyagea  a  Tagc  de  vîiigt- 
ans,  et  parconi-utriulic;  Rome 
t ,  et  les  chefs-d'œuvre  qu'elle 
me  fixèrent  son  altcntiou  ;  et , 
le  ses  uleuts  lui  eussent  ouvert 
iirs  maisons  où  il  trouvait  de 
«ux  sujets  de  dissipation  ,  il  sut, 
I  boulieur  très  rare,  accorder 
r  et  les  plaisirs.  Sa  réputation 
lit,  et,  maigre  la  nrc'vcDliou  des 
s  contre  tout  talent  ullramon- 
dIuî  rendit  justice,  tant  à  Home 
lorcnce,où  le  grand-duc  TappcLi, 
ilu  plusieurs  travaux  ,  et  le  rc* 
BM  magnifiquement.  De  Tlo- 
»  il  alla  à  Paris,  où  son  talent 
•urtout  9\\  chancelier  Se'guicr.  Il 
t  plosieui*s  tablc;iux,et  entre  au- 
e  Prophète  EUe  eidevé  au  ciel 
I  cAur  de  feu,  à  la  coupole  des 
S  déchaussés;  une  Atloraùon 
9U,  aux  Cirands-Augusfin.s;  un 
ndy  aux  Tuileries,  etc^  iM<il{;i-c  les 
CCS  qu'on  lui  faisait  pour  le  rctc- 
Paris^  Bcrtholct-Flcmacl  sentit 
ir  de  revoir  sa  patrie ,  dont  il 
bsent  depuis  neuf  ans.  U  y  re- 
cmbfin  de  iG47t  et  y  peignit 
TUciJiement  en  petit,  com|>osc 
ris  grand  nombre  de  figures.  I^ 
If  Liège  ayant  àerttc  époque  été 
•et  d'un  siège ,  Cevtholet  se  reti* 
inixelles,  où  il  peignit  la  Péni- 
^Èzèchias  pour  le  roi  de  Suède. 
I  la  ti-anquillitc  fut  n'tabtic  à 
,  Berlholet  y  revint ,  et,  entre 

ouvrages ,  y  peignit  une  Epi- 
ffy  que  l'on  regarde  comme  un 
:ui  capitiL  II  retourna  ensuite 
mce,  où  il  fut  reçu  h  TacadciDic 
inture,  et  nomme  professeur. 
bis  encore,  on  fil  jiour  lo  retenir 
Turts  inutiles.  11  retourna  dans 
vs-fias,  où  le  grand  nombre  d« 
vtriges  ,  et  les  prix  élevés  qu'il 
irait  le  mirent  en  l'tal  de  faire 

à  âl.-Rrmi ,  sur  les  boidi  de  !a 


Meuse ,  une  mtison  qui  lui  coàta  plus 
de  5o,ooo  florins.  Voué  au  célibat  |>ar 
goût ,  il  embrassa  alors  l'état  ecclésias- 
tique. Quoiqu'il  ne  sût  pas  le  latin,  il 
fut  reçu  chanoine  de  la  cathédrale  de 
St.-Paul ,  et  obtint,  pour  être  tonsuré , 
une  dispense  du  pape.  Tout  à  coup 
cet  artiste,  dont  le  caractère  avait  toit- 
jours  é!é  très  gai ,  et  qui  se  trouvait 
dans  une  situation  si  heureuse,  tomlta 
dans  une  profonde  mélancolie  ;  U 
peinture  même  n'eût  plus  de  charmes 
pour  lui ,  et  il  mourut  bientôt  à  soixan- 
te ans,  en  10*^5.  Cette  singulaiitédans 
sa  conduite  a  é(c  expliquée  de  deux 
manières.  On  dit  que  M'"^  de  Brin  • 
villiers, alors  réfuj^iée  à  Liège,  exerça 
sur  Bcrtholet- Flemaël ,  avec  qui  elle 
s'était  liée,  l'art  funeste  des  empoi- 
sounements,  qui  lui  était  si  connu. 
Comme  on  n'a  de  cette  afTiire  aucune 
preuve,  l'Iiumeur  .sombre  de  Bertholel- 
Fiemaël  s'explique  mieux  pai*  le  fait 
suivant.  Un  de  ses  élèves,  nommé 
Carlier  f  annonçait  tant  de  talents, 
que  son  maître  voulut  le  d(%oûler 
de  l'art,  et  arrêter  ses  progrès,  en 
le  bornant  au  métier  de  broyeur  de 
couleurs.  Oiilicr  qui  avait  fa  conscien- 
ce de  SCS  forces  ,  peignit  secrètement 
un  Martjrede  S,  Denis,  qui  fut  placé 
dans  l'église  de  ce  nom.  La  vue  de  ce 
tableau  ,  remarquable,  dit -on  ,  par 
uuc  excellente  cttulcur,  affligea  telle- 
ment Bcrtholct,  qu'il  jeta  ses  pinceaux 
au  feu,  et  ne  travailla  plus. Ce  |)eintre 
avait  l'cspiit  orné,  et  de  l'élévation 
dans  les  idées^  son  dessin  tient,  pour 
la  correction,  de  celui  des  grands 
m.iltrcs  d'Italie  ,  qu'il  «vait  cimisis 
pour  modèles.  Son  coloris  est  vigou- 
reux ,  et  sa  manière  de  peindre  fort 
b(  Ile.  Versé  dans  la  connaissance  do 
l'arciiitecture ,  il  fit  bâtir  k  Liège ,  sur 
ses  dessin^,  l'église  des  Chartreux ,  et 
ci'lle  des  Dominicains  ,  qui  est  une 
r  jlonde  do  fort  bon  goût.      D  "-t. 


558  BER 

IlEnTIIOLON  ( ).  n^  k 

îjyon ,  uù  il  rautirul  en  1 79»^ .  entra 
jeune  «bns  la  cnmniiiiiaut^  d(  St.- 
Loz-ire  ,  tn!  prof«nP!ir  6c  pbvn^ue 
A  MonlfwHier ,  ti  profMsritr  d'Ius- 
toirr  à  (.von.  Ami  de  FiantUn,  il  6t 
dtevfi'  à  Paris  et  A  Lyon  un  f^rand 
ïioinb*"*  do  paralonnrrrcs  ;  di.i^uc 
•nn<fe,  il  rronportail  deux  ou  trtiis 
prix  aux  coucoui-6  Acaflejoiffi)»  y  S4its 
avcir  nrmnioins  \m^t  tien  de  rc- 
WJrtiUiiUir.  Soi  prinnjuinx  onvrrtf;cs 
ftotil  :  I.  Moyen  île  déterminer  te 
tnutnent  où  le  vin  en  fermentation 
m  actfuis  toute  sa  force,  *7^i  » 
in-4"M  couronne  à  Moritp«llipr;  H. 
Pe  Féiectricitè  du  cûrps  humnin  en 
étui  de  ionté  et  de  maladie ,  1 7^  ï , 
in-H".  ;  111.  De  V électricité  des  vêgé- 
êmit ,  1 785 .  in-H".  ;  I V.  Preuves  de 
l'efficaciUid^9  paratonnerres  y  1  -85, 
iii-4'.  ;  V,  Des  a^fantages  que  ia 
physique  et  les  arts  peuvent  retirer 
de\  arrristiits  ,  17H4.  in -8**.;  VI. 
Mémoires  sur  les  moyens  qui  ont 
fait  prospérer  les  mantt factures  de 
'£-►(/«,  rtr.,  i-jBj,  in-6\;  VII.  De 
téUctriciié  des  météores^  '7^7'  ^ 
¥oI.  Ut'b'.;  Vllf.  Théorie  des  incen- 
dia, de  leur»  ctm^es ,  des  moyens 
de  les  prévenir  et  de  les  étendre  y 
i^S*^,  in  - /j".  Bcitliolon  fut  ;iii.^si , 
pt'odaiil  qnrlqurs  anncVs ,  redifnir 
d'iiti  fuunial  tl'Jiistoire  natiinllc,  com- 
mpnrc  en  i^H^,  ei  du  Journal  des 
fcii'nces utiles, cQinmeucc vn  17M'  *  K. 

BKHI  nOMK.    f\  LABihTUOME. 

DKUTH'.ïUD  iFEnniNANoj,  hor- 
loger-nu^inniritn  Hr;  lu  tiLirtn*',  jXidr 
laconitlrnctinn  cl  rin.spfcijdu  ll*'^  huv- 
Itij^t!»  à  loii^;itii'U» ,  nicnibic  de  ï'ins- 
lilnt ,  dr  I.1  ^uac'lc  i*ov;ilc  de  Londrc-t^ 
rt  d*!  U  Lv'pun  dMiouiirtir,  naquit  jt* 
li|m.ir!i  i':i7.àl*bnt'rmoni,  d..n^  Ip 
«niRtc  de  Nciifihi^k-I.  Son  |>cir,  f|iii 
(ffail  arthiircir  ci  jiislinrr  du  V.il-dt^ 
Twvcrs,  lavaii U'id)grd (ksiiiic « l'c- 


li  ril'U  ri  I- 


££j; 


À  l'4ç,f  dr  setzc  an»  ,  le  meCAi 
d'une  liorïogc,  devint  pai!ijui 
la  meGanit|Ue,  ets'yUvM  rnl' 
Soiipèro  Civoriu  un  q  ■*''  •'  *■ 
et ,  aans  le  denu'iii  di 
triiez  di«posilion$ .  jt: 
ouvrier  liiihiU-  qui  eit 
leiprii  '        :  ' 

il  coi- 

pourrlnuirc  t(  y 
luiss.inces.  CVsî 
il  sVtiii  Û\é  d<-i>uL<s   , 
diii;ind  B^-rllioud  fille-.  ^ 
logrs    m;innes  ,  dont   on  a  Ul 
d'us.igr,  cl  avec  ïc*ouc)ïeï  t« 
fr.inç<iis  ont  travaiflv  m   ' 

f affectionner  b  '^'''-i  .«.î.; 
opes  m;iriDes  H 
l'pronvi^eft  par  T^l  M ,  lii  1 
da,  qui  verifiércul  qu'rlla  (aitiiÎAl 
connaîiic  h   lo'i.'    !     - 
quail  de  degré  oi; 

après  une  Iravcrscc  il  -J-. 

On  remarqua  aussi  qui  ■•À/% 

cnnons  ne  trouMail  pas  1* 
de  leurs  moiiTemcnl^.   fi.  i 
pierre Leroi  fiteni ((PIl^ deux rn 
des  liurlo;;r.s  ^4  lon^iludc  Vji 
airul  employé  des  moyens  di 
les  ma^lulu*^  quMs  avaient) 
eurent  un  suites  à   poti  pt^j 
nuis  une  plus  |0tij<ue  r- 
donner  la  prelerence 
BiTtliond  ,  et  ce  sont 
on  a  riit  o>.if;e  par  ta 
felèbrr*.  iH  tiMi-s  .ivjiet  lu 

ciiptioii  ih-  leurs  qui  ., 
XAliM  lie  rie^idemir  ijt»  %<  irtirr», 
des  luemoins caclicï*^.^  ,  pîu'  d»  d 
nv.inl  l'tpnuvr  des  lu 
ti.iun.  Ik-illiutid  lit  dru 
(te  fjondies,  en  q11.1l 
cuiuhus!>4irf'  01  i  d.  v.iu 
ptiealiiius  ') 
des  prifli'i^K.  UK  L-jujii  U-. uwii 


UER 

^  revint  dciii  Tun  nns 
faiû&ire  %A  curio*il«;  aiuAÎ 
i>it  rien  i  crt  arti>le  anglnù.  Il 
I  IJK»r  plusirtirs  ouvraf^r»  dans 
t*  il  A  (iotinr  \r%  vcntal)i|rspnM- 

p- 1 7O5  ;  a'.  «fdrtioM ,  1  n86,  •» 
i'4"';  'ï'  i^ clair ciisenirnts  sar 
Uion  dti  nOtifcUes  mtu:hines 
tém  pvur  Im  détermimttion  des 
wde$  tn  mer  y  pariamcsurf  tJu 
,  Pjiri»,  1773,  m  -  A"*-;  JH. 
r  dfs  horloges  marines,  1 7  7^, 
;  IV.  Deia  mrsumflu  temps, 

Êpicnl  du  Traité  des  korio- 
«I,  1787,  în-4\;  V.  /« 
«/>tfr  ut  mesure  dtt  êemps, 
,  in -4'.;  VI.  la  Mesure  du 
t^^fUtfUéc  à  la  navigation  , 
*VKipt  dci  horloges  à  loiif^i- 
Pjris,  i78ji,m-4\;  Vn.//ii- 
lie  la  mesurât  dtt  temps  par  les 
^f  ,  P;»ri» ,  ( 8oi,  1  vol  ir-4".  ; 
t^rt  de  rondairt  et  de  refiler 
ndulrs  et  les  montres  ;  1 7(10  » 

tlif^urr»  ;  bi'ocliiiK  cstinH^ , 
nt  reiroprhnre  ;  !X.  qnrl- 
ns  v|)U!icnlFs.  Bcrthonii  nié- 
K  vie  rcf;l^c  rt  unifui-me  ;  il 
rT«  fii9i|M'ju  (liTiiier  tooinont 
e  4r  «69  bcnltrt.  Il  mntiriii  le 
■a  1807  ,  <l  uw  hyilropiM''  de 
■0 ,  m  sa  Tntiisoii  d«  Gix)^1jiy  , 
ld«  MoAimoivnry.  «-80a  ne- 
ILLmMï  Htftrnoun,  bénii«r 
\  MlMMi  et  fttM  rlèvc ,  ft  ,  com- 
fr,  VMdé  le»  hrartrs  do  Vari.  Mes 
V9  aurÎMef  soni  entre  les  HMins 
a  les  n3rîg«ftun.«l  sont  pîus 
ma  que  <«4I«b  oe  F^nhnand 
mA»  Les  rli^U  prodmts  par  \e% 
^taAnlide  reni|>À^tnre  s'y  trtxi- 
»  a  exotieoMni  rpi'ntl^ 
rdgnbrif^  àt  moo- 
IftdiBi  Mkiiasi  t4ft  MÎviiiv  R(lr4 
fsr  (flMéqwvt  1^5  l'emploi 
wi  ^  conrplv}MAienl  lès 


ËElt  5Si> 

oiIruUetbvairDtpiioiitrpriwonvcnri^nï 
d'être  f]i(«l<{tf6fui9  incertaines.  R — t.. 

BKRTI  (    AT.tXAlTORE  -  POMPEB  )  , 

Herc  rf'giilior  de  I.1  congr<fgalion  dite 
de  la  Mère  de  Diett ,  iinquit  à  Luc- 
anes, le  'i3  deVemlirc  i68*).  Ce  fut 
poHr  racconiplissometit  d'un  vœu, fait 
sans  flouft!  pnr  sr5  parntls ,  qu'il  cnit-a 
À  M-izf  mu,  à  Naples,  dan^  cette  rmt- 
grtfgatioii.  Il  y  fit  proffs>ion  dnix  .itis 
Aprtft.De  retour  h  Liicqn«,  il  y  étudia 
i>end.int  sept  anç  la  philosophie  de 
rccolc  et  la  ihdologîe.  Qimnd  il  cul 
été  ordonne*  prêtre,  il  fit  succï'drr  è 
CCS  études  celles  de  l'hisioiiir  safreV  et 
profAne ,  drtbeltes-lettrv»,  ti  paiticu- 
ii^rement  deb  yvsésie.  Il  s'adomia  *fl^si 
pendant  plusinirs  années  kVAof\acr.cc 
ne  U  chaire,  et  se  fitnne  prandc  répa- 
ration d'oniîenr  dans  les  prirtrrpolcs 
villes  d'Italie.  Il  fut  envoyé,  en  171 7^ 
à  W.wles,  pour  rnseij^iier  h  fhetoiiqiie 
a«\]eirtiesnortfy5,  foiirtîfm  qn'ilrem-' 
ptit  avec  honncin-  pen(^;irll  troi^  «n^. 
hc  manpiis  drl  Vasto  le  rhoiM*ï  en- 
suite pour  .^oh  bibliolliwatre.  Le  p^re 
Berti  a«j;meni.i  b  bibliothèque  de  ce 
mtuce  d*uA  ^atrd  iiombrf  de  bons' 
liTTCïi.  Il  ptit  te  hié»ne?n»n  de  celle  de 
son  couvent.  H  iiitrodmftii  djins  ctite 
maiion  le  goAl  èfs  I^nre».  V  biïtittu 
une  cototiie  Ai«adf«nYi'  .pu. 

blKjucment  dunsUcnll  ,  ^on- 

grepation^h  rbAoriqiii:,  Lî  philoso- 
phie mod«ine{  rVsi-à-dire  <:rf/iïôw«-' 
ne  )  rt  la  rht^jfdf^it!  monV.  Aprît 
aT0ir  i*Ie  pend^mt  six  an*  r'C'riir  de 
ce  l'oH^r^ttrusiufrinilirr  desrKtviceî 
à  Tuc^jnes,  il  alla  sVtuMir  k  Koinr,  fvl 
r73ç) ,  cl  y  resta  jusqu'il  M  «tort.  Il  f 
fut  nocune  sucoessiremeiit  vicÉ-rrc- 
tmr,  a«M4t;iiil*^u<^ral.  M  f  nfîn^  ànni 
un  ebii(>itr«  -  f^éneral  tCnu  en  1 7^8  / 
hinnhtn  de  »on  ordre  ;  il  M  as:tOci<? 
a  plusitvrv  «MddoriM  ,  ei  Tun  de# 
ni«Mbn«  N  tthiidlMhidiJCK  de  l'Arr^^ 


560  i;  r.  H 

c^ioscillcr  de  U  c«u^n>|^rir>n  '!<■  Tludcs , 
il  tnl  l'csMirîc^U'.ic.idriifirfi  n'ont  ne» 
a  rrainrirr.  Il  mourut  h  Homo,  dune 
alUquc  d'afioplc\ic,  \c  •}onmrsj^'j'i. 
M^izxiirlifllidoniii*  nnf  liste  dr  riu^l- 
^<i3tre  dt*  w*  oiivTiï^s  impriinoi»,  rt 
de  vîii);Min  incHils.  >oii;^  réduirons  la 
prfmifrc  a'ix  niivi npics  snivanls  ;  I.  la 
CaduUi  de'  tUiwnmn  dcUa  romnna 
Tfipubhiica  />/■!  in  fun  nonedclh  srrc- 
nissima  rcpuhbltca  rii  Lucfa ,  Luo- 
cjHCS,  1717  ;  11.  Carizortf  fur  le 
viiîotii'  contfo  il  Ttuxo  dct  l'rtndpf 
Eugênio^  Liicqiics.  s-ins  dnic,  iu-.V  •  ; 
m.  iinr  tcttic  au  ^av.-)nl  IVIin.iton  .  mu 
1.1  dcconverlc  des  rrlifiucs  de  S.  Pan- 
Tiitron,  martyr,  litms  U  viHc  de  l.ur- 
fjiirA,  en  1714»  irnpninpo  d.ms  le 
Irtrn.  XXVll  du  jouiuiil  de'  Letteraii 
tVJt€ilia;  \\\  des  Vie*  de  plusieurs 
acddcniiciens  de  l'Arradie,  impriin<Je5 
d-in»lci(  rrcnciUde5uuvrâ(;e$cn  pi-nse 
de  ccïlc  aradeuii»*,  rntic  juUts  celles 
de  Gni^tcppe  V<iltet[;i .  n<ipnlitAÎn  ,  de 
1).  r^rh»  C.irj|î!i,  et  He  U.  Fnnresco 
M.tii'i  Gir^Oj  .  de  I).  Antonio  G<llio, 
d«  l^rarfcAco  MiisCfitoj.i,  de  lîonirni- 
co  Dartuii,  de  l.orenzo  Adrînm.dii 
cirdjnjil  FiMuekcn  BiioneiM,  cl  de 
Iltrnardino  Mwsliiiii  :  elle*,  y  ^onl 
sons  5uli  imm  ac^denùquc  d«*  IMraùo 
J*orimano\  V.  plusieurs  iradnclious 
en  itnlu-n  d'uiivr^^rs  fr.-inçais  ^  d'un 
M.  de  rJunKTL'tK,  pour  cpii  il  iiv.iit, 
;■  cr  qn'il  paratt,  une  grande  prndilcc- 
Ijrui.Or  atitenr,  que  ceux  mêmes  qui 
\c  roinineiit  d.tn^  nu  ;uliclr  tics  111- 
•i'P  p|ti  sur  ic  P.  ÎViti ,  semblent  tC.y- 
t«Mi  j>4«*  reconnu  ,  <■^t  le  reU-bir  Ni- 
6Vl*>  ^tltml  If  P.  ^1  r^irtA .  «lutiiir  d*oiic 
ilt\{nire  liUtrairc  d'Italie^  lui  re- 
pi'ijcbe  f  louie  VI  ' ,  d'avoir  lepandii 
«n  ïtalie,  par  cps  Iraduclions,  U  doc- 
trine jansduisle  ,  el  le»  ddu;*pr<>n^cs 
cri'enis.  Nnvile  nvflit  fiil  pandlrr  son 
txjùlté  De  Vctiucutiim  d'un  princt^ 
fou^le  uoin  de  i/.  de  ChanUrcne  f  et 


t  ''  :]r  italien    1 

I  c-    il    UiMK    I 

lui  ,  qu'il  a  id\\  p,\x<  tnh 

gue.  (>4  ouvrapr*  tr.. :  ;  t* 

Essais  de  morale,  \r4ii%e^    i^-Wi 

4  vol,  iii-ra  ;  lei   Lrxtrr-^    \ -■ 

17153  »'ji  Tol.  i»-i*a;  Tr*. 

pr/ônr^Vriiî      f  -"'■  ' 

r  Huilé  dr  f 

s^y  f-lrmc  du  u'v- 

i7i'»,  in- m;  i < 

lïnuH-,  r75ji   VI.  Il  i- 

fr.'njrjf!i  {Jbrè^c  d, 

France  du  P.  Daniel 

u  vol.  10-4"-,  dont  j1  ' 

h-injts  une  Ctintinuatiort .  dcptiu  lÔM 

jiiMjuVu  17»  !>  ,  formani  un   5'.  M 

iM-4''.  ;  et  Ir  livre  intùuie:  /a  SàaCf 

drs  AMailles,  \ent5^^  175*1.  l'iJ. 

in- 1 'j.  VI I.  L'eat  de  lui  i}u  n(  m  ^u 

f>r.^nde  partie  un  livir  rstime  dn  tu* 

blin^r.-iphc^.  intitule:  CatHlo^f^M* 

Uhreria  Capfwni ,  r|r.  ,  t" 

ztoni  in  divrrsi  luo*ihi  .  p.> 

in-4".  Monsignor  Gl-  • 

re  livre,  ri  qui  n'y  *»((■ 

Mon ,  n\i  mêino  f»aft  il 

le  Ptir  lieili.  U-  l'ait,  •  ^  j 

Pi'ie    Zacran»,  foto  ciuuo  ,  m 

d'>iHtaul  plu*  fsstndrl  h  rrlrirr.  V 

<>fi  poésies  itoiil  imprinree»  djilu  f^ 

6irni->  reciiicils,  surtout  liih»  orni 

l'acAdriniu  jrcadicnnr.  IX.  i^nm 

otivr;iCC*  reslts  iiiHiT  1    .    . 

tout  diMiuf;uiT   se*     ' 

scrittori  Ln'    ' 

ivs  riiaiioiis 

ont  f;iitr«.  iKcU  ' 

l'irr  livres  n  fin.j 

s'rlail   rrpjpé  ,    d.i(i*i   It*   j<Mini4t 

Letlcrali  d  itaUaAum,  XXVlf .  t 

publier    inressAinnicnt.    M 

rtf  les  voyant  point  juirditrt! , 

fil  dfmiindcran  P,  Bcrii  ,  p»r 

cnmninn ,  lo  raison»  dr  rv  deUi 

fui  repoudu  *\\\t  des  difikid 


1i  F.  R 

lil  eprotiv<ic$,  Foljligr.iifiit 
fitoa  ouvrd"p,  et  i  |pdi<t|>o- 
|n  jiiirmtrniT.  |,r»  iioms  v 
ngcs  |mr  fjinillcjt  ;  Irs  fa- 

pliii  fliinriinri  av.iicnt  tlt 
t  |i.ir  «Ir  lîoui'HIrs  iljtis  Jo^ 
r  rrtlr  ^iriitr  rcpnlili(|ur  ^  et 

I  I    iir  vijiil.nrnt  p.t^ 

i4ti'il.seii<i50)i(iMi  pu  ini  Jt'iirs 
licun  fliciix  tU'.*  innliTins, 
Is,  cl  tl*aiilr(S  ^<'n>  lie  rrllt* 
liuus  4  puni  )>un  clr  iir  pas 
^  pflit  ti-.iit  d'iniprilinrnrc 
qiift,niiTi>mriit  rapp<iilep.if 
Ri  toj-mrmr^  ri  âuqurl  rst 
|irc«4Jon  «ritn  ouvrtgc  Hoiiï 
doiilot'iUK-'hilc  sii'ii.  G — k. 
I  {Ji:A?r-I,AfnE>T  \  s;iv.inl 
i  de  Tordre  des  au^^iislin» . 
^8  tnnî  tCnyi,  au  village  i)r 
k  en  TosciiH',  *'l  fui  appelé, 
|>érieurs,  à  Himie,  où  il  dc- 
lot  de  v>n  gcne'i  .1!  rt  g.^rdc  de 
|M|  An(;eli']iin.  I.r  ^rnnd- 
Plfee  t'.iyjiji  livc  .1  Pi^ie  p.)r 
^D  ewitsulcrjlile  (i  une  eluire 
ie  dan*  l'nniversiu* ,  avec  te 
^logien  impèrKiit  il  Irniii- 
fs  djus  eclU-  ville,  le  'lii  lu» 
\  trouve  s;i  Viedant  le  1  i*. 
^  h'crù'iùiis  d'Italie  ^  par 
lit.  Soit  priueiprtloiivivige  est 
»  dp  tlieoli>|;it.' ,  iinpiimè  <i 
hit«  i-5ç)ju.v^iiVii  iji  J.  en 
K,  Mit»  le  titre  de:  I/e  thfo- 
Vciftlinis ,  n-imprune  i]in'l- 
b»  api'è»  à  Vrni5r ,  rii  (i  vcl. 
f  »uil,  â  p«il  de  eliote  près , 
kcft  dr  uin  confrère  [>e!l^ltl 
LUCLU  ).  Satenn,  crcqiic  de 
^ublu^  en  i  7^^,  contre cej 
h>gienii,  d';<ix  o<»vr.iî'Ciitïti- 

irfiV'iVw*  in  scriptii  PP.  Heî- 
rtt.  Ce  prélat  y  di^ail  que ,  (>i 
Intsib  >otit  urilicdL'tes,  Le 


KEU         <r< 

j;in.stfnUme  nVst  plus  (jinin  v.iiu  f^n- 
lôme;  et  \\  ruvuya  ses  deui  et'riu  i 
Bcndîl  XIV  ,  AVer  iitie  leitrc  très  prw- 
sanle,  pour  rtnigager  h  coudiimuei  U 
doririnr  des  deux  rclîpMix.Ce  [xintife 
notiiiDA  des  théologiens  pour  exami- 
ner la  deiionei;ttion ,  qtii  fut  rcjctcc 
d'une  voix  tintniiiie.  Une  HUlrc  deiioii- 
ti.ili«jn  ,  fyitc  par  le  mtîine  prdai  à  Tas- 
seiublce  du  clerpe'  de  1 747  1  "'«"*  p**** 
plus  de  succès.  Elaut  devenu,  Vanuée 
•iuiv.inle  ,  arrhevèffue  de  Vienne  m 
Djiiplnnë,  Snlron  ;idreK!iA  une  troi- 
sième dcnonrhiion  À  TuniversiK?  dp 
Vienne  rn  Aulrirhe.qni  ne  lui  (ntpas 
plus  r^Torablc  que  le  pipe  et  le  elerp? 
de  France.  Ce  fut  .ilors.  que  U*  P.  Berli 
uppuM  m\\  attaqUi'H  de  SjIcoo  ,  par 
ordre  de  Benoît  \IV,  une  atïolo- 
gie,  imprimée  en  t'j\(}  an  Vatican, 
sous  ee  lilre:  ^ug;iiiliiuafvim  fjst^ 
ma  fie  gratin  j  de  initjuà  Baianismi 
etJan\rnismi  erroris  insimuladone 
vindicatif  m,  •)(  vol.  ïu-lV'.  M.  |*ang;iicl, 
iirth'viîque  de  Sens,  vint  au  seeonr?. 
de  son  collegne,  par  une  censure  qu'il 
lança ,  en  1 7'îo  ,  conïrc  les  ouvrrtgc» 
des  deux  iheolnpcnH  italiens.  Il  IVn- 
▼oya  à  iicnoU  XIV  ,  acconip.igiiec  de 
deux  lellre»  consécutive*»,  qui  restè- 
rent sans  réponse ,  quoique  le  prd.it 
françii«  l'eût  men.tce  ,  dans  la  der- 
nière, de  porter  tcmoignape  au  liilni- 
nal  de  J.-C.»  contre  ceu\  qui  le  dé- 
tourneraient de  Ciuidainuer  un  poison 
aussi  manifcMe.  Berli  tenniua  toute 
eelle  contitiversc  p.ir  une  see<iiide 
apologie f  où  il  exposait  l'.iirurd  de  >a 
dortriiir  avec  La  iradilion^  et  f.iis.iii  mt 
relevé  de«i  i:oiiïradiction.s  de  M.  I.iu» 
picl,  (Lm.s  ses  écrits  et  dan»  sa  coo- 
diiiir.  Ce  SAvant  ixli^ienx  a  compose 
plusicnrsaulre.H  ouvrages,  dont  le  prin- 
eip.il  r»l  une  lf\itoire  eccleiiastu^ne^ 
en  7  vol.  iu'j",.  qui  nVul  point  de  suc- 
cès en  Franre,  à  cause  de  sa  sèclieiieft»^ 
et  de  »€s  opinions  uUraniontatjic».  W 


en  nii  votiunr ,  à  Tus  igp  de»  ctn^lUots. 
O  fut  Aatïn  In  a'^.rdiiioii  ào.  cet  abregK^ 
»n  17/18,  qu'UretrarU<pi€l(^ut.s-oBe* 
éen  0|>iaions  qu'il  avait  niaiitfestccs 
dans  L  premicrc,  «I  qu'il rcurlil  i)«>m- 
inn^e  »i!i  éoiiv.iiiis  de  Port-hbyal. 
On  a  rcunîiUiisnn  volume in-fAL,in)' 
|)riiiié  à  Venise,  ses  .-Hilies  ecril&,  qui 
con.ii^tcnl  en  drs  dî^^^tatioas,  des 
^«le^rs,  c1r>  panégyriques ,  dt%  dis- 
conra  KAdcmiques,  et  de  mAuvaises 
pjcsiV*  ûalieones.  T— 4). 

FKHTII^Ïl,  rii^,Bn.LAvr. 

liKiVn  HR  (  Jon-fB  -  ÉTiEïfWE  ) , 
tïé  à  Aix  eu  Provence,  cti  1 7 10  .  tru" 
ti-a  jcitne  d<ins  la  congr(>^.-Hioti  de  l'O- 
f.iloirf.  11  .te  consacra  à  Tétude  de  la 
pti3o50p1»e,  (pril  {H-ofr&sa  avec  difï- 
tirittion  dans  plusieurs  coll<^eii  ;  la 
physique  surtout  (L\a  son  atiei>lion.  Il 
s'y  livra  avec  une  ardeur  infaii^aUe 
jn.sqnâ  sa  mort,  arrivée  i  Parts,  k 
1 5  novembre  1  nH'^.  U  e<<iit  corres- 
pondant do  l'aciacinie  des  sciences  de 
Paris,  tncuibre  de  U  sooclc'  royale  de 
IjondreK,  et  de  itlnvi«ur»  acadciaîrN 
de  province.  D'AieinlK'rl  disait  (jiic  le 
P.  lierticr  étail  fati^itiquc  frfiiir  les 
Mrif'ncrs,  Il  avait  en  eftct  hu  zi^Ic  Urs 
ard/-nt  pitnr  exciirr  d^iUh  Us  auirc»  le 
j;«*)ft  doroïdde,  cl  puur  leur  eu  kmr- 
liir  tous  hs  moyens  qtti  rLiirnt  à  sa 
dt>|>q3tliou.  Il  pavijil  pour  le  savant 
de  Paru  le  plus  cJaUj^rant  et  le  plus 
leiiipli  de  minpIaÎMuce.  Au^si  les 
eirangcrfi  lui  c'taicnl-il'»  souvent  adirs- 
*cV,  pour  le*  pr.Mmre  chci  les  ^tni  de 
lettres  les  plus  celèl)res ,  avec  kiiqneU 
ii  e'tait  lié.  Gt'nt*renx,  libéral,  cnm- 
(>alissanty  quoique  la  tiitlilrdr  rix'^n- 
l>d  de  Toulouse  ci'u  f.èii  «ne  brèche 
coUMidcr^blv  j  ».i  inuftiquc  ft'MMfi'.'t  il 
*mployiit  Ir  i>*'i.if(iM  lui  re>(aitd  son- 
bi>;i^r  hs  i\.  Lm-*  Je  U  d^*- 

tfUclMMi 'I      ,  -<,  il  cuiLTut  cbeslte 

P.  IkTlkicf  ^  ftOft  aii:i,  lui  pix/d»^iit 


Btt 

toiAes  1a  «^OMolaSMS ,  et  Inî  dM 

tout  ce  qui  poiirnit  aduMcir  fan  a{* 
fliciion  ;  te  jesiiile  el  ronMarirs  %tm* 
l>ra%5èrenl  Ioa  Ur»e$  êmx.  Tews.  £• 
n;tîvfte  (tu  fît  qifclqiMlbîs  CMISM* 
tre  dc4  tndÎMrélioMi  ^  tbligiMiM 
ses  amis  et  sea  eonfînfl  d'iittm 
cirron^pecls  nvi^  lui.  11  «mut  v^ 
a&Mrz  Uniiliércinoni  arec  J.-J.  Ktmt 
seau,  à  Montmorrud.  Apr»  h  &•• 
bitoalion  «l  la  cof»damxMlioii  ^'Emut^ 
A  crut  devoir  lui  faire  ntn  drr* 
uière  visite  ,  dans  UipidW  il  Ui  él 
que  ses  conrrèrefl  lui  «v«ieBt  nifé 
sente  qu'il  ne  lut  cori%eEMnl  pliHdrk 
voir  si  fre<|ueinnient.  Le  P.  Bn^* 
s'était  adacbé  à  la  |ThiloM»pfcie  dé 
Discatles,  .iprès  qttr  cv4lr  pUo*^ 

Ph\K  «triit  paguter  de  mode.  LmÙ  XY 
np|>elail  le^rcf  Méx UmfifUkmuhs 
pins  e^tnné$  de  !>es  ouTraçe»  MM:  L 
une  Disieriution  ,  où  il  çjmnwid  il 
l'aKr  passe  dans  le  um^  :  eei  éeht  a  eké 
r^uté,  et  Bcrtter  a  répondu  â  k  t^fe- 
Uition  par  um*  Mire  qoe  l'on  InMTV 
dansIc/oufTu^f/ej^dvafUjKSe  i^f*^ 
IL  des  Lettres  stsr  iVTtfwlmUr,-  UL 
la  Pf^si^tte  dffs  «<3ffii«4to ,  i^tio, 
iii  -  l 'J  f  où  il  ^mtiienl  ^M  U$  c 
nètes  ne  sont  pcml  Jr^  |4joè(f«. 
mais  des  corp»  prudmi»  p.ir  le  cb« 
des  Inurbilious,  et  qm  dufiaraci^<«t 
qurlquofiiis  tout  à  coup;  IV.  Phff 
cifws  de  physique,  dont  le  i",  wL 
parut  en  1765.  Il  y  rap|ii>rlc«  iW» 
imptriialit^,  le*  preuves  dtt  me^V>' 
uianisme  et  les  nh]errionv  quVm  pvl 
Ibnr  conti-e  le  »yttMne  pliy^iqM  do 
ciel ,  où  Ton  trouve  c\postS  ,  afre 
une  lidêlile'  tou|<Jurs  loiublc  |urfli 
les  saTanla,  les  sv^té^Je3l  dr  Tatlmc- 
tion  et  du  vide,  de  rtinpuUit>n  «t  4t 
pl-TU.  Il  ne  prend  aucun  ]wrt(i  «« 
objet  CM  itniqitetiK'nl  tlf  mr+fM*  «eai 
l**s  yeux  du  p»d»lic  toti;  ■  <ir» 

ivssaire  pour  bien    eni  -i>  H 

J'duirc  sj-sicme.  V»  Phyiiipt  ées  csfft 


]5î»,  io-iu.  llc(9bbt  ({ur 
torp^  .iMi«i;iI  C$1  le  prluci- 
jui  Qirt  b  mucltîiiem  mou- 

\\on  1rs  rspnU  animaux. 
^  pirîn  d'ctpGricDcc5  H 
}M  delic^teK,  duLt  plu- 
Irtirnnetit  k  laulcur,  mu- 

piar  UsquelUf»  il  fiit  voir 
UVrtDrnt  jiervtaltiaiic  des 
ruïtc  point  d^iiK  r.iuinul 
lu**!!  uccomuii'ucL*  qiuipiès 
t  ouvrage,  rempli  dcTtiUia- 
Icurifux  t  a  pu  jeter  ttitjoiir 
mie  animJo.  V  I.  Histoire 
rs  teniffi  du  monde  .d'oc- 

la  phjsitjite  W  Vlùiloire 
i7'J7vti  i784,i»-r^;c'c:ii 
llitîon.  ijcX  uiirragc,  daus 
<rclciidi|ur,  puiir  hien  sai- 
le  (a  Genèse^  il  faut  U  lire  à 
\  res«cut  110  peu  de  !«  vieil- 
ittciir;  repeud'int ,  nu  jii^e- 
A^unJlUiteg.'Jentftitrciû- 

espni  et  de  ics  connais- 

)ER(N.1,  intcndaut  àc 
<9riU«r  d*cUt ,  sir;natc  à  U 
peujilf ,  au  mtyis  de  juillet 

jccusi%  par  les  premiers 
t  b  rtvulntiou.  d*avoir  la 
u  ciiap  de  Sl.-Deiiis ,  où  la 
pbliit  dr&  truu|>c£ ,  de  faiie 
|cs  urtoiicbcsAiix  soldats, 
pier  des  mai  onivres  pour 
(rir  1rs  p-aiiu.  Poursuivi  par 

il  ftil  ATrhé  .i  Ciwpirgne 
M-  de  la  Ita^tillt'.  et  rcutiliiit 
aSjudlet,  juur  nièinr  du 

\c  Foulon  ,  6011  iH'AU-priT. 

fc,  «  [irrcipitanl  rn  fi'ulc 
icureuiDeilirr,  liM|re>eii- 
Icdf  uni  l>eaii-pèrfl ,  qu'ils 
le  Jor«r  4  bjîser  ,  l*arr.i- 
ft  lDain^  dr  ses  (;ardis ,  le 
àe  nluMeiirs  coups  de 
et  lu  mircut  eu  piices. 
l^tc,  placer  ^u  lioul 


un?pi<iue,  fureut  protDciics  ensuite 
dau'i  lf  >  l'iirs.  B — F. 

lîHilTIN  f  5.Î.  uc  à  Coufrtantcen 
Scisse.  d*uiie  iiunille  m>hiG .  vers  U 
Cn  du  6'.  siècle,  sccuuMeni  Â  la  vie 
inonaAliqiie  daas  uo  couvant  de  U 
rf^lr  de  5l.-C(>tumban  à  Lu\t'uil  en 
l>*iaiii-he*Comtc  ou  dans  le  cuoitu  de 
Boun;oj;ne.  Vers  Tau  63^  ,  \\  fut 
choihi  pour  aider  dans  la  eouvcrMoa 
des  iMupIcsde  rAitrù^,  iï.  Oiuer.io» 

E  are  ni ,  èvetjui;  de  Teioujuue.  Il 
.itû,4vcc  deux  de  &es  ri'mji.i^iinn» , 
un  uiooa&tère  à  une  lieue  de  .Sithtu 
(aujourd*hiu  Sl.-Omor);  le  ncmlire 
dis  uligiiux  sVucrut,  el  ils  se  lians- 
porlèieiit  à  Sitln'i  même,  qui  u elail 
ali>r&  qu'une  île  iViriiur  par  Us  raiix 
d*un  uiarai.s  Sur  le  re.'u»  île  5.  !'«  rtiii, 
qui  se  croyait  tiop  jcLUie  ptjnr  vtic  à 
U  t^lc  du  moiia.t(èr-e,  S.  Momiuiilin 
en  lut  le  premier  abbe  ,  et ,  quand  il 
devijtt  crèque,  S<  Beitiit  lui  Aitccrda. 
De  riches  donations  fut  eut  «'Jl'ei  tes  .lUX 
s^Miits  sulitaire.-i;  mais  S.  lieitin  n'eu 
continua  pasmoiu&àa^sujeltr  Icsmoi* 
nés  à  utif  dj.y  ipline  très  ri'^tHireusr. 
Adj'uoliJ  .  uu  des  srtpicurs  du  pay», 
avjit  duhne  SitJiiu  à  S.  Oiner  :  <elut-ci 
céda  File  au  ruOLâMèje  de  5.  Berlin, 
Paraii  leh  dunalious  qu'il  reçuteuoire, 
oncoiiiplcla  laucuse  abhajc  .  rounue 
si  long- temps  sous  1«  nom  de  /Vrg- 
Sl.'f^^innoffs.  Eu  700,  S.  Bertiu 
b€  tiuuvanl  acublc  par  l'if;e,  cboisit 
pour  »uc<;r>seur  Beidieri ,  uu  descs  dis- 
ciples, cl  alla  se  eoufiner  dans  un  périt 
i'rmit-i(;e.Onpreicnd(pritvfVutiusqn*i 
cent  d^nao  ans,  et  quM  njourut  le 
<^  septembre  7o().  ï^'s  iL'li(|ues  de  S. 
Bcrtin  turent  Irausportcrsa  SU-Omer, 
et  ou  les  vil  long  ti:mps  dans  la  rhâ::5« 
de  l'église  qi.i  potU:  sou  nom.  I.i-i 
caliiolittucs  u'icbii ni  U  niemoirr  tic 
ce  «niht  le  5  sepirudire.         D — r 

£LKT1N  (IVicoLAs),  p«ioli(w  i>«t 
à  Pa^is  eu  it)(i7  ,  fut  nu  de  ct^  ii 


5riî  BER 

lUlrj  rs(iu].'iblcs,qtii.  a'Os  dc  rcoulrnl 
\>À\  le»  borner  tic  T.iri ,  lïc  routrihucnC 
t>^^  i!ii  uiotiLs  h  s;i  HiftVidrncc,  ri  dont 
les  ouvra(*(*s  ne  rlcp-irmï  .Trininp  rnl- 
krtroii.  Son  (wic  ctiil  H'nlptcur  .  ri 
ini  donna  Im  premirres  lrçon«  Hii  dr«- 
*Mi,  B*'i'tiri  ^tndw  rdHiiic  vio»  d  uu- 
Ires  mitîtiT.s,  dour  les  plii^  dislirif;nps 
fut  1  itt  Jmtvcuct  cl  B'Mi- ItrtniUmçtne.  Il 
nblinl  le  pri\  il  dix-huit  ans,  fut  pro- 
ie;;»* par  i.oiivois,  et  onvovc  À  Romo 
en  rpi  iltld  de  pensiunn.iuodii  rui.  Viw 
|i.i\'(iun  qm  ,1  souvent  arrèicphis  d'un 
arirstr  dan>  sa  r,iriiori',  t'aiiiour,  sc- 
dniMimi  inM.ini  I>rrfin^  rt  ri)td.in^l;i 
suite  stir  >on  sovl  une  infltiriM^r  re- 
niaripubjr.  Sa  (ij^iire  r I  l'a^ieinenl  de 
5rs  minière»  pini eut  àinip  pnnrf5*t* 
n>nwM»*,  d'ml  les  parents  fireni  erain- 
dcf  .1  lîirlin  Irj  cfTiIs  de  Icnr  vrti- 
geance.  Il  ne  put  éviter  que  par  la 
fnitc  la  mort  dont  î*s  Je  mrnaçiieiif. 
En  |Ki$snt)t  à  Lyon  ,  il  y  Ht  f|ncIqii?S 
hibleam  |wiir  pinsicnrs  ainalcurfi,  el 
reyin!  ensuite  a  Vàv'iS.  Il  eï.iil  .l;c  Je 
nrntr-vin  ans.  lorsque,  en  i";n^,  i\ 
fuC  reni  k  racadritiir,  sur  un  Isblcaii 
n«'pir^i'nT:inl  Hercule  qui  dèlti're 
PromAUi^t*.  Profisscor  en  i-iG,rt 
en5iiit«  adjoint  à  lecteur,  il  fnl  iKininiê, 
iKtr  le  due  d'Anlin,  directeur  de  lara- 
dt^inic  de  Rome;  m.tisie  iwuvcnir  de 
<un  intrigue .  cl  l>;5  niotifs  tonjt>iirs 
Mtb<i<.tAnH  de  se»  ir^iinlM,  lui  6rcut 
n*lusfr  celle  nl.iec  honor.ibic  et  rc- 
cbrrrl»«'.  Berlin  tr.irailt.iit  avcr  farili- 
K^.et  rilbeaiu^oupdL'lable.iut  pour  tes 
egli^ct  de  Pari*,  Ir  cli.lteftu  de  Tna- 
lion,  la  men.iprtie»  oie.  Kes  ctiAn- 
|^r«,  et  piiftirwliîrfincut  ksrlerteurs 
de  Mayence  et  de  lï^vicre,  cslimhcnl 
nnssi  les  prttdnciion?  de  son  piiiiTan. 
Ce  dernier  voulut  r.illirer  à  Munich, 
OÛ  il  iTrus.i  dcsp  rendre.  Il  mourut  re'- 
bb:rlatre  dnns  m  ville  nntalr,  en  i  '75'>, 
.<  l'j'^e  de  .^oixanle  neuf  ans.  Berliu 
a  un  goût  de  drtMTi  t'crtne  et  CÀ)rree<  ,- 


BRR 

qni  lim!  de  ceJui  d»-»  r-'rr.ïrî»*^;  in 
eom[tOMrif)DS  m^ui  t»». 

dtK'i;  IVxpie.-vsion  ,  'ai 

si  prtTiriisc  rt  si  ditiirdr,  c«t  yatHt 
dans  sr5  lîj;urrs  à  uii  degri?  litas*- 
lisr,ii.«.inl.  On  trouve  peu  de  ses  U> 
bliMux  dans  le»  collecti'^'"-  •."Î<I»'itw, 
L'u  des   meilleurs  o&i  >   A 

pour  IVyisr  de  St.-Gem  :â. 

cl  qui  rtpn'^enle  5.  1  ;(*"- 

xant  l'cft/tuque  de  fa  retir  iiv  Cou» 
itdce.  BtIim  etail  d'un  c-iraeli-ir  if' 
serv*^,  1res  relipi^ux  ,  n  '    T* 

blesse  de  ne  «mirir  iju  .    \n 

avis  dr  la  rritique.  U— c« 

ni'.RTlNiKxau&RK-Jostvt)» 
incdrciii,  ne  à  TrtmiUay,  re  UiM*- 
gne,  le  -ïi  septembre  i^n,  se  fit 
une  prmde  nrputiitiou ,  par  sts  in- 
vju\  en  anutoinic  c(  en  pK^^lope. 
Oi'pirtiiu  il  Tâge  do  trois  ans,  ît  ,vp* 

}>n(  le  l.itin  presque  sans  ma^,  rt 
lit  envoyé  à  Bennes  |;toiir  cootnnicr 
îTrs  éludes.  Après  le*  av  i  '  (-« , 
il  .iHa  à  P;iris  étudier  Ij  .  c« 

fit  rcniarqurr  de  &es  m.ûir(.-À  joj  su 
pro;;rc» d.uis eelte  semence,  pnuM'fit 
rerrvrtir  ninkdu  ;i  Bcîins,  en  175-, 
cl  dorieur  re;j;eni  de  la  fjcuUe  d«  nieJe- 
Hue  de  P.iris ,  en  1 7^  1 .  Il  Hoerpti  . 
vrrsbfin  decrlleannec,  U  pbcrdeor 
drrin  du  prince  de  Muldas'ir,  qull  rrBK 
plii  auprès  de  ce  prince  peudAHidni 
ans,  ei  revint  en  Fiaïu-c,  en  1744' 
Coudorcct  rapptute  qu'un  arait  ferar 
B(.rttn  d'assister,  en  Mold.iinc«  att  tup 
plîee  de  son  prédécesseur.  Lc<«  matins 
o'iude  lieriiu  contrcdi.«eiit  celle  [or* 
Iind-irile.    I/aoadeinie     des    siiriK/s 


qui  ,    pendant    son   al 
nomme  son  corr*"- 
en  1744  son  nss^ 
passer  pir  le  f;r.nl' 
ptïPS  quM   iivail    • 
vova;;e ,  relies  qui  pê% 
travaux  anatoiiiiqur:t,.i 
s»n(é;  le  carariiiT  lin 


IVai 


hn,h 


$d3 


WtijTc,  en  avaii  clS-  ^n- 
I  1^  Ï7,il  fiit^ittjqucil'uiie 
\r\\r   qui   iiiloirnfiipit   sn 
lI.imt  tiuis  «n».  Ellecom- 
iW*  iièliiv,  suivi 
I-    T..  jfjl'uudv  k'cbargic. 
pour  rcprciiiire  m  tjuu- 
MÎson,  Ï.I11.S  aut'uti  autre 
te  5.1  milarljc,  que  Li  nii'- 
»  r^ililrsvr.  LorMCic  v*«  le- 
fiii'Mtl  |i!u*  que  de  qtiel- 
i      -                  !:\  lui  con- 
I  \  ■                    ftï  iuy>.  M 
«  m*  fui  qu'en  1 7^0  qu'il 
janfr  6on  «j>ril  rc^»i  it  tri 
lï  luiiles  ses  forces;  il  %o 
(mv^iux,  et  les  continu.! 
rmtc  (iinl  s'c^^îi  ilioi&ie  à 
H  tir  ni-nncs.  Il  s'y  livrait 
jcirîftn  «le  %c$  ruCint^.  &» 
'      i*  t*C4,  M»((  deVintr- 
'  i(.-qui»ljcon(ijn* 
;  cL  lie  luu.s  les  pùiut5  de  U 
e'r^iit  consjiltc  f^nrle<i  ma- 
ct  cx'raurdiuiiîrcs.  An  mi- 
occnpatiniu,  il  fut,  le  ai 
it,i  attaque  d'une  ttu\ii>u 
• ,  rt  inouru!  le  quatrième 
maladie.  Il  a  fuuriii  heju- 
inuires,  9ûtt  avant,  suit  do 
aièrc  maladie,  ins<fié&daus 
esdetaca/fémUdcsscitfrt- 
is  împofi^nt*  umt  les  iroi^ 
de  U  circul.ition  du  sang 
dufo-tiiit.On  .laii^Mdt  liiu 
i   vol,  Uf  I  À  , 
\r  scnsâiion 
I  i!<.'d'eU'VCuu:»ulte 
l'rst  la  [iremicre 
Traite  f^énêral  d' anato- 
ilœrdiie  Itcrlin;  l.i  seconde 
1er  Hicilite ,  et  conlru.'ini  un 
i-.iî\.r.ni\ ,  fui  picsenter  â 
e&cl  A  la  faculté; 
i.w   i.M^  le*  papici>de  r.iu* 
iliTiauK  de  quelques  autres 
'c  Mi  D sur  le 


i74^t  i*»-^'»  ïl  regarde,  ainsi  que 
tVrrein  ,  le  larynx  cumme  un  ins- 
trument à  cordes,  par  opjWittiua 
avec  Dodart,quî  en  fai^.1it  un  instru- 
ment À  vent  ;  mui»  il  fut  dépendre  les 
sons  ai|;tii»  du  resserrement  des  liga- 
ntenli  de  U  };1utte,  et  les  (;i'ares  de 
suu  rcl  jciiemetil  .  ce  qui  e^it  ruppose 
de  ce  fpic  cj'ovail  Ferrein.  Ce  dernier , 
ou  son  c!èvo  MonUgnal,  repundit;  ce 
qui  ins|.i(\j  à  Berlin  Je  nouvrlles  Let- 
tte:iSurlenoutfeiiu\tsU'inciU-iawÂx 
et  sur  les  arièras  h  tttphmuaes , 
i^id,  où  noire  imtcur,  suus  le  voile 
de  ranuuyine .  di-lv  ^dil  son  upintun,  tt  ' 
revendiqua  a\ec  lurce  ses  droits.  III. 
Consultation  sur  la  légitimité  des 
tuiUsaticet  tardives ,  i!ï-8  ". ,  I  ~Ôi  el . 
17(^1».  Elle  cii  fondée  sur  lu  »cul 
mtiufqtie,  s'il  y  a  des  niissaucr* 
prcc'jecs  .  il  doit  y  en  avoir  auitû 
de  L'irdtves.  IV.  Mémoire  sur  les  ■ 
coméffuenct^i  relatives  à  lapratijue^ , 
déduites  de  la  structure  des  05  p/^  . 
riétanx  \^Journ.  de  Médcc. ,  1 7  56  ),  Il 
3  lai^ïc'  inédits  dc«  Mémoires  sur  U 
MulJiivie^  que  son  (ils  aine  {  Beo« 
Jo»('p|i] ,  mLiiecinencliefdcpItiMcurs 
liôjiiuux  de  PariSf  et  connu  par  plu- 
sieurs ouvrages  de  liltcraturc  mediealc 
c!  ')  ••"■  (■  '—ir,  se  pr-ipuscde  publier- 
G»  iil  son  elujje.     D.  N— u, , 

la-nil.i  (ArcTOïKE),  |K>èl«  ero- 
tique iV-ine.iis .  ne  à  l'tle  Ituurbon ,  te- 
10  oclvUrc  1 7  ja,  mort  à  Sî.-Doruiu* 
pic  à  II  fin  de  juin  1790.  U  fut  amené 
en  France  d'.s  r.i|^e  de  neuf  ans,  et 
Gt  de  U  es  brillante!»  études  au  coUeço 
du  Plessis;  d  entra  au  scivice,  rldl— 
vint  bientôt  capitaine  de  cavalerie,  et 
ch.'Vjlier  de  St.'l.ouis.  Ausm  spiiilucl 
que  brave  et  galant ,  dès  l'âge  de  vin^t  , 
ao5 ,  il  manifesta  sa  vive  nassioo  pmiv 
U  po<fi<ie.  Un«  foule  de  )oli»  vors  de 
sa  coropoMlion  circubit  diius  les  sa-  . 
cictc» ,  il  d  eu  fut  iuiprîmc  uu  petit 


^m  BER 

rri-tK*»!  en  1775.  Berlin  n'av.iîr  alors 
t|iip  vingl-un  an?  ;  mnh  cp ne  fut  quVn 
■  "rt'j  que  sa  réputation  fit  thé*-  p.^r 
la  piihlioafion  de  ses  quatre  livres  aV- 
le'^ics,  intitulés /£«  Amours,  Ol  ou- 
vi'agerut  \t  plus  grand  succès,  l/ima- 
f^tnarinn  la  plus  brillante  T  est  •tuimce 
par  tino  poésie  pracicusert  pleine  d'a- 
bandon ;  les  images  voluptueuses  y 
sont  vorices  avi-r.  de'lir.itessc,  et  elLs 
n*ni  ^onl  que  pins  ^pHuisAntes,  Berlin 
fut  lie  de  Tamitie  la jdus  intime  avec 
M.  te  cht'valier  de  Parny,  auteur  de 
ptxfs'iescroliqucs.  qui  sont,  comme  les 
?iennes,  au  nombre  des  plus  aima- 
bles productions  en  ce  genre.  Tous 
deuxetaienl  nés  à  l*île  Bourbon  ;  le  m^- 
me  âge ,  les  roêtnes  afTeciions  les  uiiis- 
saienl.  L^analogie  qui  existait  entre 
lenrs  lalenis  eiitrelcnait  en  eux  une 
emulattun  qui  ne  fnt  jamais  altffrtfe 
par  les  petites  j.ilousies  d'auteur.  Un« 
foule  de  Icllrts  eontenues  d.ms  les 
Œuvres  de  bcrtin  ojnslateni  celle 
iiitimitc  si  honorable  pour  la  liite*- 
ratiiie.  On  a  dit  que  Hcrtin  s'était 
formé  à  IVf-ole  de  DoraT.  ï/affcc- 
Idtioii,  le  pnjiillolage  et  le  faux  co- 
loiis  qni  furnieut  la  manif-te  domi- 
nante de  ce  dernier,  ne  se  trouvent 
que  bien  rarement  dans  les  ouvrages 
du  eliantre  à'EuvJiaris  cl  des  Amours. 
On  sent,  au  contraire,  que  la  prédi- 
leelton  qn'îl  avait  ponr  le  chevalier  de 
Parny  lui  faisait  désirer  de  marcher 
sur  SCS  traces  ,  et  d'imiter  ce  goût 
pur,  celte  touche  naturelle ,  cet  aban- 
don, qui  avaient  fait  nommer  son  ami 
le  TibuUe français.  A  la  fin  de  1 789 , 
Bertin  passa  à  St.-Dominguc  pour  y 
éjiûuser  une  jeune  créole  qu'il  avait 
connue  à  Paris.  Le  jour  môme,  cl  .î  ris- 
que de  la  cérémonie mipliale,  il  fut  saisi 
d'une  fièvre  violente,  dont  il  monrul 
au  bout  de  di\-sepl  jours.  Ses  enivres 
ont  été  recueillies  CD  17S5,  Paris,  Ca- 
ïh),  1  vol.  rn-i8.,  cl  rétmpr.  ^u  Tau 


BEtt 

X(  1801),  el  eucore  rn  iPo^.  VSa 
l'oiiticunenl,  outre  Irs  •  i  f-j. 

les  les  Amoitrsy  un  A'i;i  i/v 

s;opie ,  eu  j^rosc  ri  en   .  .  |g 

genre  de  cefiû  dcCliajH  l.v  vi  i«.iMtH 
niont ,  et  plusieurs  autres  p^ié>Ki 
fugitives.  Toutes  ces  jqêcen  brillr«t 
autant  par  La  gi-aee  des  prn««cs  ci 
la   richesse  des  uu  r  [j 

v.iiicie  des  tours  .  .  ;  Iç 

charme  de  reipres-iou.  Ou  y  irofl- 
vc  p.iiluul  les  seniiiueuts  «Tun  hom- 
me délicat,  giilant,  aimable,  cl  tc- 
pcrieur  aux  ptiites  vauitës  de  po«e. 
Dans  un  epifogue  qm  se  trouve  i  û 
fin  de  la  dernière  édition ,  Bcrtiu  Ciit 
son  adieu  aux  Muâcs  ,  ci  se  Ciit  con- 
naître à  se<i  lecteurs  soiia  des  trarts  ^ 
le  funt  aimer  et  estirner. 


Fa  ■nilii  Rdèl*  rarar  plus  quVn  «sba^r 


TmI  m  ^'■iaa  »«•  c«Ér , 


fèm*'tm9fm. 


11  leur  anpreud  aussi  nu*il  fut  m 
de  phis  d'tm  héros  et  oc  plus  d'an 
homme  céKbrC.  Parmi  ces  dernic», 
il  cite  M.  Delille  cl  h  Harpe;  ecpc»- 
dant,  rantetir  du  Cuurs  de  lUOra' 
turc  ne  f.iiï  mcmiun  de  lui  tUn». 
aucim  de  <es  ouvragci  ,  et  B«rt»a 
Taiirtit  uiétité  plus  que  bciiucoun 
d'antres  qui  y  tiennent  uii?  place  Im^ 
noratle;  mais  cet  oubli  itVinp^dMra 
pis  que  le  chantre  hVj;  .'fmoun  M 
tienne  un  rang  dtstin^^uif  [urmt  Irs  «u- 
tfiirs  depacftiesérotiqnt:^  et  fujjitivt», 
genrr-  moins  facile  qu'on  ne  le  prnér, 
et  qui  sera  toujours  en  honneur  cW 
1.1  n.ition  b  plu^  spirituelle  et  la  plia- 
gal.mle  de  l'KuruiH'.  Cn-^rv. 

BKnriN  ntBARNEVAL.  Foj. 

BLTNtPfïjOCBT. 

BKRTINAZZI.  roj\  Cjiiiu.i. 

BERTïNI  (AwToiM-FnANvou)» 
médecin  italien  ,  plus  ce'îibre  neul- 
^tre, quoique  fort Lbilc dans  sooart, 
par  les  querelles  liltér.iircs  qu'il  cul  j 

soutenir,  que  par  s..  ''  .[«, 

naquit  k  Ca&iel-Fr  :  U- 


Èkvé  à  Sion ne  et  à  Pise, 
ouiro  1rs  connais^fincc» 

lui  procurar  de»  succia 
hcroj(u|uea  et  l'aslruno- 
Ics  bcllr*i'>lrttrrft,  tes  Un- 
i>es  et  Ia  poésie ,  Unt  Uline 
it  reçut,  ra  1(378,  le 
pbîlotophie  et  en  inede- 
ft^oUblir  à  Florence ,  où 
ttiliakcinent  avec  le  oélè- 
rt  beltini,  qui  avait  e'tésoB 

y  IcbifuçGnellt,  Mit^hj- 

Moine- Marie  8»lvini,  etc. 

nrotcsMiir  do  médecine 

DftJ  hôpital  de  Sainl^Mârio- 

tt  ià  rcpotatiou ^  «piî  »ét«a- 

^Ute  riube,  le  fil  appek>r, 

Ttiiin ,  puur  con5ult<:r, 

eur  Cicogmni,sur  U  nu- 

duchcs^e  Ati  Savoir.  11 

lorcnce,  le  10  décembre 

cmicT  ouvrage  qu'il  pnMii 

la  Medicina  difesn 

dcgU  tiomini  vol- 

opposiciani  dé'  dotti  , 

due  disloehi,   Lucfjucs, 

^,et  ibia.,  1709.  Ùtrns 

Bmlialogueft,uii  il  laiuit 

i^  mèdeeinn  de  U  cour  de 

.-ivait  oublie  un  qiM- 

OTu^iia,  Ce  Mono;*lia 

et  écrivit  nue 

l'ouvra^  de  Hertini  ; 

mlit  ^ur  le  iDt'me  ton  : 

I  U  mpouïe  fuient  iuipri- 

1700.  Brrtini  eut^  nc«i  àe 

,  unr  aiitro  qMercflc awc 

ufi-odi  de  Mtssa  ,  mode- 

d*iinc  malAle,  rcligieuM 

de  St.-Nicola5  de  Priio  , 

Manfrc^li  fut  l'aggrc^- 

dc  Bortini  ^  inlitutt^e 

non  odiula^  jiM}Mniée 

170^,  iD-4'. ,  lu»  nttirii 

«^  il  (lapb«|ûa  et  CMigiMi 


bER  9^7 

Son  ddrer&iiirc ,  pcul  -  (^Irp  m*"ine  le 
public.  Il  rentra  en  lico ,  en  1  -7 1  u , 
nvoc  Paul  Ferrari ,  mitre  mûùvàxi  ;  maît 
ccito  Cois  pour  U  défense  de  q«iel<piet 
prfitiques  curatîvea  qui  e'toii-nt  alors 
on  vogue ,  et  d'un  raédccio  de  ses  amis 
nomme  Oiorgi^  queFcrrariav.'iitirailtf 
de  rkirlalan.  Il  tenait  encore  une  ré» 
pliqne  tuulc  ptâte  ;  mais  Fi-rrari,  plus 
•>a^ou  moins  ami  du  bruit,  ne  répoi  - 
dit  pAS.  G — É. 

BfclïTlM  ^Joskwi-Mabib-Xavic»); 
fUsdu  [n-otedcnr,  et  luedecin  comn>« 
lui,  uj:jquil  d  Florence,  le  10  mars 
i6ç):f .  Aprèji  aroir  commence  ses  étn- 
dcft  dans  sa  viUe  natale  sous  les  plus 
baMos  professeurs,  il  le^alla  icrruiner 
Â.PiM ,  où  il  fut  reçu  docteur  on  i  "^  1 4; 
il  retourna  ensuite  à  Florence ,  tt  y 
rtcrça  son  art  pondant  pliijiîcurs  an- 
uerK ,  dans  ce  même  hûpttAl  de  Sainte^ 
Marie-Nouvellt*où.%oft  père  cuit  pro- 
fossiur.  A  la  mort  de  celui-ci,  ti«!!iiiiti 
hérita  Nurtout  d'une  riche  bibliotl»t*q ne 
qu'il  [vrit  gr.iii<l  iioin  d'augmenter  Je 
ttMi^  les  buns  hvre^  qui  pHr/iissaient, 
noMsuuIruK'iit  en  médecine,  nMisd^as 
tnuti*9  k^  dutiei  sciences.  Il  devînt  un 
des  plus  illustres  médecin'»  du  coUéce 
de  l<lorence,ct  fut  membre  de  U  M- 
vante  società  colomhana^  L'estime 
dont  il  jouissait  est  attesta  par  les  dc^ 
dicâcesde  ptusieurt^  ouvrages  qui  lui 
fitreiil offertes,  par  de»  verswmposes 
surdescuresqu'il  JvaiiofM-rees^et  par 
une  médaille  Irappee  «»  sou  hunneur. 
11  a  laissé  un  uptucnle,  qui  fit  alors 
beaucoup  de  bruit,  sur  rus.ip;e  du 
nieronre  d;îit5  bi  médecine  en  gcocra!. 
C'csl  un  dLvours  qiul  prononcé  etv 
1744  t  dans  U  suoiéltf  botanique  de 
Florence,  et  qu'il  fit  impritoer  sous  ce 
litre  :  DcU'  uso  titcrno  e  intemo  dH  ' 
rnfrcurio,  diicvrso,  etc. ,  rn-4">,  rtâtn- 
primeMeuK  au%  après,  dan*  un  l'eciitil 
d'opiiscitlei  dti  niiVue  gfnre,  intitat^  : 


Um  B  F.  K 

etc.,  Venise,  i-4^f  >n-8  ■^*<'*^''*î^"* 

qu'il  Vfdti'naii  i)uc  le  nu  : 
iw^iificjuc  souverain,  même  prelcra* 
blcmcnl  âu  quinquitiJ.  Cet  cciil  lui 
attira  une  gucitc  «le  plume  des  plus 
violciiles;  il  la  M)uûi;t  bravctntol,  et 
cat  ccU  de  commun  avec  son  |>cre, 
i{u'it  ne  it^vITrayt)  ni  du  bruit  i[uç  r<ii- 
.4aiCMt.«r$  AdvirâSiiTs,  ni  de  leur  nom- 
bre. C'c:>l  djiis  celte  (jit.TcIlc  qu'il  cul 
S  OUI-  défenseur  le  doctcui'  Henveuuii 
e  Lucqucj  (  f'.JoKph  BeNvtwLTi). 
Bertini  fui  £rj|>pê,  en  i'55,  d'une 
all.ique  dVpilepsie,  qui  se  rrnonvela 
plusieurs  fois^  et  dont  il  muurui  au 
LouNrunanJc  ti  ;ivril  i-5ti.  G — k. 
Bi:i\lIP.4GMA,ouBldvaPAUA 
(  Léonard),  cbirurgicu  dtâiin{;uc  du 
i5''.»iècle,  néâ  Padoue.&cfit  n-mai- 
qucr  pur  sa  haidirs^c  dâut  rcxercJcc 
de  U  clniurgie,  maigre  s^-u  ignorance 
daoï  l'anatuinie,  peu  cultivée /ilors. et 
u'avaul  di5Si^]ue  que  deux  cadavres, 
iJiu&r-  qu'il  raie  même  comme  r\ti;iur- 
dînairc;  du  reste,  rntelêde  r.tNtttilo- 
j^e,  de  la  in.igic ,  d'fiprcA  le»  pirjti^ci» 
de  son  temps. Son  ouvta;;e,  f.til  âana 
le»  pliniijH»  de  l'ctole  arabe,  a  paiu 
à  Venise,  in-fol. ,  i  '|f)o  »  soU!»  le  litre 
lie  Cfiintrpa,  seu  rcoAUclx  aupcr 
quartum  canonis  ^vicenncgy  à  Ve- 
nue ,  ann.  1 5 1 n ,  in-ful. ,  avec Ks  ûu- 
%ra^es  de  Gui  ue  Cliaiili.ic,  KoUud  cl 
Bûgei*.  Il  «-e  retrouve daii^  la  cullrclion 
de  Venise >  j546.  in-fol. ,  sous  cet 
autre  litre  :  De  apoiltsmutlbui ,  de 
vuhterUms,  du  ulceribiis ,  //f  (v^titu- 
dinibus  nervorum  cl  osmium»  Ou  dit 
qu'il  mourut  eu  i/|()o.         C  et  A. 

BEirnL'S(PaHh»:jjCo.^mo{:Mj)lic 
et  lûatonot^rapltc  tlu  rui  Toni»  Xlll, 
iji'ufi-sseurroval  de  in.illicioJtiqnes,  na- 
qutlàBevcreu,enFl^nilrp,  sur  trvs  con- 
tins de»  diocèses  de  Bi  u^cs  et  d'Ypres, 
le  14  novembre  1 'i(>5.  Les  tj-uublci 
de  religioo  cngagèreQt  sespjJ'cnU  ii  le 


CEB 

ïrnn^TinTleT  h  t.orïrfrr*.  otV  il 


miuLilrc  pi'  ^>iaiD,  tr 

filvenirÎÉl'a^ ■.      .......  I*jn5^ 

Bertius,  Âç«  sculcstiiiit  de  én-^fi 
aus,  embrasM  la  vnm-y^  ''-  ^*-wi- 
gnt-nuiit,  f-t  [irofc>ïa  l'it 

a  Duukrrqur,  â  <*  *  ;ii- 

buur^,â  GoJ;tel  j  h- 

ïir  de  sNitsIruirr  ;  *it 

un  vo)a;;e  en  Ail  «ifr- 

I.ipsc  ;  le  m^nie   uhù-.:  uiu 

HUssi  en  Bobéme,  m  S.  .  1*5- 

lo^ue,  eu.  Itiiviie  et  ru  Piuku-.  U  rt^ 
vint  cufuj  à  LeyUp,  mt  il  ji  >it  é4 
nonimeprofe.tsfur. On  *  -^m 

du  soin  delà  bibtinthi-<t  i-r- 

Stic  de  cette ^lUc.qiiM  .avt 

euordre.ctïUiUtil  ■-■i-  Tie.» 

Kn  iGoO.ilfoi  iM  ,c|. 

Itfy;e  de»  cWs  ik  \i  pi.i<  -  m-  j<-  tn  rva^ 
lin  $uu  beau-pi<re  ;  mai»  ayua  phrk  ' 
pjirli  des  disciples  d'Armitiins  ctitftT' 
ceux  de  Gomarus ,   1*1   fknfi^c 

(■'■■"  ■  rfj*( 

tir 

t  i.iif*,  vi  .  xn 

(1(  Il  >-,  quQÎqi)'  *me 

iiombivu^iL'  tumilie.  Au  mou  de  m*fs 

1610,  il  pre-stnta  aux  rni-  .1.   Jî.iî- 

lande  une  requête  pin 

|ieDMon,  qui  lai  U^'  ••  ' 

aupHUvautf  l.uiu^ 

du  titre  de  non  1  >".(,< 

traiul  jvr  U  laisèrr,  I 

dit  en  r(auce,el  1     ' 

lAllKilJque.  Il  fil  r 

join  i6'io    entre  II*  i; 

de  trondi,  catdiii.il  i^* 

de  Fain.  Le»  pn  ' 

beaucoup  de  rv\\,  i 

ralliutiqiK'.'»  1/  1 

Peuilelem]!-  ii 

Itiofcsseur  il  i 

iuucotirt,  (I. .  :.*    < 

roi^  lit  il  fuicuilû  jtuw. 


tle  professeur  roval  cd 
tics.  Il  mourut  le  3  uclobrc 
gc  de  soiiante-qiutrc  aus, 
t ,  Lien  grave ,  se  trouve  ju 
idciliucr  ju  roiLuui&Xlll 
vm  Gtfographùp  vrterii; 
tli»t€  que  dju5  quelques 
B,  qui  paraissent  avoir  été 
r  rjulciir  en  présent;  re- 
i ,  je  crois ,  n'a  pas  encore 
lar  aucun  des  rioinliieux 
les  qui  ont  parlé  de  ce  livre, 
lisse'  \m  grjud  nombre  d*ê- 
«uvenl  se  diviser  m  deux 
*.  des  écrits  thci>liïj;iqurs; 
rrj^es  de  géoftdpliîe.  Les 
lAus^rent  ses  mallieurs,  et 
b;  les  scï^oiids  lui  proctt- 
rxi»Ience  lieun  use ,  cl  août 
IqueCois  lus  ou  rcuilji  tés  par 
,  Si  nous  vuuloiis  .ipprécicr 
lieulogique» ,  nous  verrou* 
I»  en  UnsMt  ras  ,  mais  qu'il 
iitnir  de  les  arrtir  publicH. 
it  p»  (éci-iv:ijl4l  Â  ce  sujet}, 
!  movetis  d*^ire  utile  à  M>i- 
I  aiit  autres  ,  el  troubler 
et  U  |taine  par  de  vaincs 
Mui ,  pour  Mvoir  le  ptaJMr 
Irer  son  érudition  et  Tex- 
de  S.1  dortri  ur,  »  Le  plus 
I  ouvragrs  RC<»grJipïiiques 
f  cl  le  plus  recliercLé,  m 
]lfHm  GeOf;rapfuit  vfU- 
,  in- folio,  lOiâ  et  tCit), 
)ependau(,  ce  rrcueil,  dunl 
I  élc  que  t'cditeur ,  et  Tédi- 
[ent,  a  plut  d^  rcpulalion 
uérile.  Le  premier  volume 
t  uiiiqueniriit  de  la  t;éof;ra- 
utémir ,  en  j^rec  et  eu  Ltin , 
é  sur  rédilion  danuée  qua- 
Auparavant  par  Montantis 
vulgairement,  mais  à  turt  » 

seulement  ;qouto 
y  d*uii  manuscj  il  de  U  bi- 


DER 


;ot> 


Lliotbèifue  palaiioc,  qui  lui  araient  ét^ 
fourmes  par  Sytburge  ;  m^is  Bcilius  a 
taisMï  faire  dans  son  édidon  un  bon 
nombre  de  fautes  d'tmpresàiun  (jui 
n'existent  pas  dans  l'cditiou  de  Mou- 
tanus.  Lo  ser.ond  vulumedu  Titeatrmtk 
renferme  ritinèrairc  d'Autoniu  ,  et  U 
notice  des  provinces  ^  réimprimi^s 
sur  Tédiliou  d*Audré  Schott,  dont 
Bi'rtius  a  copié  jusqu'aux  fautes  d'im- 
pression. £usiiiic  vient  la  table  Jf 
Peutiuger,  telle  que  l'avait  donnéff 
Veiscr ,  et  avec  les  Commentaires 
de  ce  dernier  auteur;  cofin,  un  dtoix 
de  cartes  degcognipltie  «ncieime,  ex- 
traites du  Parergon  d'Oi  telius,  et  av(tf 
le  texte  descriptif  de  cet  excrUcnt 
géograpbCf  tout  cela  sans  aucune  note 
ni  addiliou  deHrrliu^.  Les  autres  (fo-its 
géographiques  de  Brnius  sont  :  l. 
Comnurfilariorum  rerum  Germani* 
caruxn  tibri très ^  Amsterdam,  iGi©, 
iii-4«.;et  en  iH55,  in-ia;  ll.iVori7/tf 
chorographica  episcopatuum  Cal- 
lia ,  Pâlis,  ifViS ,  in-fol.  :  ocHe  earta 
se  trouve  à  la  tète  du  Gallia  Chrts- 
tiana  de  CI.  Robert.  IIL  BreviU' 
riumoHtis  terraritm ,  Leipzig ,  iGGi  > 
in- 1 1  ;  et ,  i  la  fin  de  Cluiferii  irUro* 
ductio  in  univers am  6*<-ugr,,  Amst. , 
ïr)7(j»  in  î '.;  l\.  Jmperium  dtroU 
M.  et  viciée  rcgiones  ^  Paiis,  in- 
fol.  Crsl  une  carir  :  elle  est  aussi  in54> 
rée  eu  quatre,  dans  l'atlas  de  fJondius, 
Amstclod.,  i6Si  .  iu-ful.  V,  FarÙB 
orbii  unii'crsi  et  ejus  pariium  tnintliB 
geograjtfiicte  tx  arittqut*  geoera- 
phis  el  Jnsluricis  confrctie .  pef  Pe* 
(rum  ^ertiwm,  in-4"-,  obloDg;  VL 
De  aggeribtu  et  pvnUbas  fiactemif 
aJ  mare  extrttctis  digestum  Ftovum^ 
Paru ,  i0j9,  ouvrage  composé  à  l'oo- 
easioii  de  la  digue  de  la  Hocbcllr^fl  k 
la  fin  duquel  ou  trouve  une  lettre  du 
cardinal  de  Ricbrjieu  à  l'aiif rur  ;  reirap , 
dans  le  'îliesaurtn  antu^iut.  rvmwi. 
Ceux  qui  désireraient  cunoaitrc  le» 

a4 


370  BER 

titres  dcf  ouvi'a^cfi  dicologîqucs  de 
^rtiui,  t*n  li'ouvrroiit  une  {*nmlc 
partie  îk  b  pDge  uo6  dv  l'ouVMge 
de  J.  Mpui-mos  .  intitult.^  .4lhenœ  Ba- 
ttivct  lihri  rA/ti,  in-4'*' ,  1025.  On  j 
beancuiip  piodtc  de  ce  livrt  pour  ccl 
aitiulr.  ïitTliUi  a  au>si  cle  l'cdilcur 
des  lUusiriimx  et  clarorum  virorum 
epi-itoLv  seieetittres ,  etc.  ,  I.cvdc  , 
lÔï-j,  in-8'.  On  trouve  une  préface 
de  ha  U^'ou  à  reilitioii  de  la  Philuso- 
pliic  du  Boëce,  I^cyde,  i655,in-'J4» 
«t  dans  qucI({uCÂ  ;iiilrcs  éditions. 

W-B. 

BERTOLDUS.    BRONALDUS  , 
BKRTOUL,ou  BERNUli.,  prêuiî 

du  diucèse  de  Constance,  d.iiis  le  11*. 
siècle,  a  cuntinuél.i  Chnmique  d'J[ei- 
inaDnusCûntranus(  /'.ConTRACTus), 
depuis  r^n  io54>  épotpie  de  la  niuit 
de  ccl  bislorien ,  jusrpi'à  Ynn  t  100. 
Celte  crtnliiiuation  n*a  point  ct<^  im- 
primée tlans  U  grande  Bibliotlwque 
lies  Pères,  Lyon,  1677,  •J7  vol.  in-lol. 
La  Ch'onûfueil^Wcrmâuuu^  s*y  tj<juvc 
poiirlaiitdansle  l8^voInmc,  mais  les 
éditeurs  se  sont  contentes  de  novoy  tr, 
pour  la  coniinutiliun,  aux  deux  êili- 
lions  qii*en  a  données  Chrelirn  Ursti- 
sius.  sous  le  litre  de  Bcrtoldi  hisioiia 
rerutn  mo  temporc  per  sittgnlos  an- 
nui  ^estariim  ,  que  Ton  trouve  d.iiis 
le  rixueii  des  historiens  latins  d'Alle- 
magne, Fr.'incfort,  1  585,  2  tomes  en 
i  vol-  in-fol.;  re'impr.  en  1670^  et 
plus  récemment  à  St.-Blaise,  171)"^» 
•À  vol.  in-4". ,  édition  pins  ample  et 
plus  corrcLlequeles  prc'cétienles.  Bel- 
lArtniu  dit  que  Bcrtotdusestunhisto- 
Brn  pieux  et  très  fidèle  ;  mais  les  écri- 
vains protestants  l'accusent  de  s'élrc 
montré  partisan  irop  décl.ird  du  Saïni- 
Si^gc.  On  ^  encore  de  lui  tin  Traild 
ponr  moulrer qu'il  faut  éditer  la  socié- 
té t\ei  excommunies;  et  quelques  ou- 
vrages en  faveur  de  Grégoire  VII, 
publics  par  le  jésuite  Grelser^  d.nis 


sou  jpologio  (le  ce  pape,  logobtilll, 
1O09  f  et  dans  le  6'.  volunve  d.*  »^ 
Œuvre»,  Btittkbounr,  1753.  îu"l«l. 
Hcrtoldus  mourut  vers  L*an  1  ion. 
W— s. 
BEKTOU(.li:A!*-i  t  !, 

lilleruleurel  antiquaire  \  '  it^» 

mîtIc,  naquit,  d'iuie  f.imiltr  ithiilr.a 
Mereto,  dans  le  Frioul ,  ii  lititi  nure» 
d'Udine,  le  i5  mai-»  i67ti.  Il  iii  j^cc 
disiinction  ses  études  ii  Venise,  ib^ 
les  druY  collèges  de  la  congn^^^f 
des  l'^res  Somasque».  Il  pnt  TcmP 
cl(^^iasiique ,  fut  ordonne  prêtre  ta 
1700,  par  le  paliiA.i(li<     "  ",       '  V ..  cl 
alla  dire  sa  premièrr  it  b 

chapelle  de  Lorctlc.  Il  tut  t.i.f.  U  luciac 
année,  coadjnleur  d'un  e.>huniejt  dr 
rÉr;lise  p.itnari-alr  d'Aquilêe  ,  dont  i( 
fut  bientôt  aprl's  titubire.  U  avait  dr^ 
im  goût  dc<Mde  hour  Tctude  dr*  arti- 
quîtc^  :  il  arrivait  dans  un  pivsqoini 
c'iaii  rempli  ;  et  |>cr&oniic  ne  «Va  rliil 
occu]H'  juïqu'alors  ;    il    semlilaU  que 
rinsuiK>tancc  générale  lui  nlt  inéoapt 
des  olijcts  d'êludc  et  de  ricbi-s  mott- 
suns  ;  m:iis  il  uVtait  plus  temy»  dcR* 
loédier  au\  suites  ne  ta  luilurie  ilfi 
liabiljuts  de  ces  cam parues  ,  qm  cm- 
jiloyaieiil  lims   les  ioui*» ,    c 
long-temps ,  tontes  les  pin         ^ 
déterraient,  nu  h  bâtir,  ou  à  d' 
vils  usaf^cs.    Pour  oL\icr    H 
à    ces  destructions  ,    il    se   r 
d*aulres  t;en.t    lettrés    et    tiAc% 
la  j;luire  de  leur  palne  ,  cl   il  o** 
meuça   par  acli.tcr   toutes  tiîî<w'' 
ces  piencs  que  Ton  docoii\  i 
jour ,  ou  qui  étaient  di^pct 
les  champs  et  dans  1rs  e) 
Quand  il  en  rut  rassemblé  nu   *y^ 
grand  uoml>re ,  il  les  fit  murer  daH  le 
portique  de  sa  inai%un 
cette  cullecliuu  tilauA^i 
des  étrangers  et  des  \<; 
En  même  temps,  il  c  , 
copier,  ftTCG  uac  Activîtu  iulaii^^i^, 


BER 

les  monuments  qui  existaient  encore, 
laut  dans  la  ville  que  dans  toute  celte 
vaste  province  :  il  entretenait  à  ce  sujet 
des  eoiTcspondauces  avec  plusieurs 
geus  de  lettres  célèbres  ^  surtout  avec 
moDsignor  Footanim,  à  qui  il  commu- 
niquait libéralement  ses  découvertes , 
dans  rcspérance  que  ce  savant  prélat 
s'en  servirait  un  jour  au  profit  de  la 
republique  des  lettres;  mais  Fontanini 
étant  mort  en  1736,  Bertoli  résolut 
de  Élire  ce  qu'il  aviùt  cs])ére  de  lui  :  il 
y  fut  encouragé  par  ses  deux  illustres 
amis.Muratori  et  Aposlolu  Zeno.  Il 
commença  dès-lurs  à  publier  divers 
écrits ,  mémoires  et  dicLscriations  sur 
des  objets  d'antiquités.  Ce  fut  l'unique 
emploi  qu'il  fit  de  son  loisir  dans  sa 
leire  natale  de  Mci-eto,  où  il  s'c'iait 
telirr.  11  se  partagea  entre  cette  douce 
lelraitc  cl  le  séjour  d'Aquilcc ,  Unt 
qu'il  eut  drs  devoirs  à  remplir.  En 
«yaut  été  dispensé  après  quarante  ans 
de  service,  il  se  retira  entièrement  àla 
campagne.  11  fut  nomme,  en  1747* 
àmiiSocietà  Colombaria de  Floren- 
ce ;  de  l'acadéniie  étrusque  de  Cortoue, 
faunce  suivante,  et  ne  mourut  que 
quelques  années  après.  Son  principal 
ouvrage  est  intitulé  :  le  Antichità  di 
jiquiteja  profanée  sacre,  etc.  (qu'un 
savant  dictionnaire  historique  ,  etc. , 
appelle,  on  ne  sait  en  quelle  langue  , 
Jlntiiptità  d'^quiiea,  etdontiln'ad- 
Bwt  que  la  partie  profane) ,  Venise, 
l739,iu-fol.  L'auteur  avait  préparé 
pour  fimpression  un  second ,  et  mé- 
■le  un  troisième  volumes;  mais  ils 
B*ODt  jamais  vu  le  jour.  Plusieurs  de 
ses  lettres  et  dissertations  sur  des 
questions  diverses  d'antiquilc ,  rela- 
tives ,  soit  à  cet  ouvrage ,  soit  k  des 
•l^els  isolés ,  sont  inséi-ées  dans  plu- 
■leurs  volumes  de  la  précieuse  collec- 
tion du  P.  Calogcrà ,  notamment  dans 
les  tomes  XXVI ,  XXXIII,  XLIU, 
XL  Vil  ,  XLVlll ,  etc.  ;  d'autres  le 


BER  371 

sont  dans  les  mémoires  d'érudition  de 
la  Società  Colombaria  de  Florence  , 
et  dans  d'autres  recueils  de  cette  na- 
ture :  ils  mériteraient  d'être  réunis , 
et  formeraient  un  ou  deux  volumes 
intéressants.  G— e. 

BKRÏON.  fV-BiLBEs. 

BERTON  (PiERBE-MoNTAW  ),  nâ 
à  Paris  en  17*27,  mort  le  i4  mai 
1 7B0.  Apres  avoir  appris  la  musi- 
que dès  sa  plus  tendre  jeunesse  , 
il  fit  exécuter  à  douze  ans  de  grands 
motets  d.ms  la  ca:hcdr.ilc  de  Scnlis, 
et  y  toucha  l'orgue  ;  il  elianta  quelque 
temps  après  à  Notre-Dame  de  Paris, 
et  débuta  à  l'Opéra  en  1744?  niais, 
s'étaiit  aperçu  que  sa  voix  baissait , 
il  abandonna  le  cb.mt,  et  dirigea  à 
vingt  ans  l'orchestre  du  théâtre  de 
Bordeaux.  T^a  place  de  chef  de  celui 
do  rOpéra  de  Paris  étant  venue  à  va- 
quer, il  y  fut  nommé  au  concours,  et 
obtint  successivement  les  places  de 
maître  delà  musique  du  roi,  de  surin- 
tendant  de  cette  musique,  et  d'admi-^ 
nisirateur  de  l'Opéra  :  c'est  sous  son 
administration  que  les  réièbres  com- 
po.sitcurs  Gluck  etPiccini  ont  été  ap- 
pelés à  Paris ,  et  que  s'est  opérée  en 
France  une  véritable  révolution  musi* 
cnlp.  II  composa  la  musique  de  l'opéra 
à*Érosine ,  représenté  en  1 76,4 ,  tra- 
vailla en  société  aux  opéras  représentés 
à  Paris  ou  à  la  cour,  et  fît  la  musique 
de  tous  les  divertissements  de  Cy\ 
thère  assiégée  ,  opéra  comique  de 
Gluck ,  représenté  en  1 77$;  enfin ,  on 
doit  à  son  activité  et  à  ses  talenta 
dans  la  direction  de  forcbestre  de 
l'Opéra  de  Paris ,  la  réputation  que 
cet  orchesti-c  s'est  acquise  en  Europe. 
P— X. 

BERTOUX  (GvitLAtTME).  né  le  1 4 
iiov.  1 7vi3 ,  entra  chez  les  jésuites,  et, 
à  la  suppression  de  cet  ordre  fameux , 
se  retira  h  Sentis,  où  il  fut  pourvu  d'un 
caaouicat.  Il  a  publié  quelques  com- 
ai.. 


3-^  BP.« 

urUliobs  Utiles^  et  dont  sa  modesliô 
ra  em|i^'clic  di'  se  fjîre  conn^îrre  pour 
l'autan  :  1.  Hiitoive  poétique  tirée 
des  poètes  français  ,  Paris,  i';07, 
in- ri  ;  4'-  Lsiition  ,  1786,  luème 
fonn;!!  ;  U.  Anecdotes  (rtuicaiies 
dqniis  V établissement  de  la  monar- 
chie jui<fu' au  règne  de  Louis  -V/^, 
Pai  is  »  1 767  ,  io-H**.  :  cet  ouvra(;c  «t 
rstiiuc  ;  lîl.  Anecdotes  espagnoles 
et  portugaises  ^  Pans,  i77Jf  '-*  vol. 
in-8'.  l/abbo  Bcrtoux  est  mort  À  Scn- 
Jii.  W— «. 

iiËRTUAI>K.  ror.  Bertue. 

jiKKTK  AM  ^CoRWtiLi^-Boif  Avxtf- 
TURE  ),    né  à  Tliouars  on   Puituu  , 
l'an  i33i  ,  ic  rendu  habile  dans  les 
Uu^urs  ohcDtAlcs,  surtout  dans  Vbc- 
breu  ci  l'aramecu.    Il  se  trouvait  à 
Toulouse  au  temps  de  la  St.-Baribe- 
k'Oiy^  et  n'evila  les  fureurs  du  fana- 
tisme ,   quVn  &c  sauvant  à  Caliors , 
et  de  U  à  Genèvr,  où  il  dcrim  mi- 
ui»itc  t  puis  professeur  d'hcbreu.  Il 
passa  depiiU  à  Franckentsl.  On  T^p- 
peia  à  Lausanne  pour  une  cliaire,  (]u*il 
reiuplit  jusqu'à  sa  mort,  arrivée  en 
1694.  Tuti&  .les  ouvrages  annoncent 
une  profonde  connaissance  de  la  lan- 
gue hébraïque.  Cchii  qui  lui  fut  le  plus 
d'bonrtcur  e&t  intitule  :    De  politid 
jiuUiicd ,  Mm  civïli  quàm  eccUsias- 
ticây  Gcuève,  i5Hu,iu-8-. ,  insère 
aussi  dans  le  8'.  tom.  de^   Grands 
critiques  d' Anf^Uterre  ,  avec  de  sa- 
vantes ubservalioQs  par  Cunstanti» 
Lciupercur.  Ce  trailc,  écrit  avec  beau- 
coup de  mclhode  et  de  précision,  ré* 
paud  un  grand  jour  sur  divers  polnu 
du  gouvernement  des  Hébreux,  jus- 
qu'alors très  obscurs.  Il  cit  le  prc- 
niier  des  proicstauls  qui  ail  entrepris 
une  traduction  française  de  loutc  U 
RUde  sur  l'hebrcu.  lîcze  ,  la  Faye  cl 
d'autres    savants   l'aidèrent   dan»  ce 
travail,  rt  l'ouvrage  pflrui  en  1 588 ,  À 


BEff 
Genève.  En  se  giudiBt  «ur  la  Tentai 
d'OIivétan,  J  le  rcdrrxudàMpkaieai 
endroits;   mais,  d'un  «aire  CÙÊtt^^ 

s'alUelia  trop  k  Munster  et  à  TnM- 
lius  :  d'ailleurii  le  rablvinisoie  et  In 
préjuges  de  sou  parti  nuîstivat  â  a 
traduclioQ,  L«>  autre»  ouvrage*  dt 
BcrtiMin  sont:  l.un  ParaUiUétU 
langue  hébraïque  et  de  î^  ^^"^ 
araméenne,  Gfucve,  1  j-^^»*'»-»"'!** 
Ulin  ;  11.  des  e.vjihcatious  air  i»  «»• 
droits  les  plus  difiiciles  do  Jfomn^a 
Testament,  sous  le  Iilrc  «ir  :  JLm» 
6r/»<iontr5  FranckfnXaiienstS  (  Bfl» 
mees  ainsi,  parce  qu'il  1rs  conwMk 
Franckcntal  ),  Spire,  1 588.  U  fil  \m 
primer  U  seconde  cditiou  du  Ccm* 
rnentaire  de  Josias  Mercier  sur  Jùhf 
Genève,  157,4  ,  in-fol.  Ou  lui  altrAm 
une  édition  du  Tréior  de  Papêia^ 
Lyon ,  1 575,  in-fol. ,  n  l'un  croit  t|a'3 
«ul  part  à  IVdilion  de  la  petiir  Pti{f' 
glotte,  comme  sous  le  nom  de  Ta- 
table,  Heidclbcrg,  iSaO,  a  id.  in- 
folio.  T— D. 

BERTRAM  (  PaitJFi'C-ERKtit  ï. 
niofr5.scur  de  droit  â  U^lle,  aii 
/rrbst ,  en  17,16,  iit  ses  rtiida  i 
Halle  et  à  Jcoa  ;  fut ,  eu  1  7  iti,  guv> 
vcmeur  des  pages  h  Weimtr  ;  it 
1 7^3  ,  secréliùrc  intime,  tnu»  voê- 
tiu-c  d'etal ,  chart^e  dont  u  dooiu  u 
deuiissiun  en  17O1  ,  pour  se  rtCinr 
à  il-iile,  où  il  professa  Ujutîspnuiœi. 
et  où  il  mourut  Je  1 5  octobre  1777 
C'ctiit  un  homme  fort  sivaat  ra 
droit,  surtout  en  druii  frtscUl  <tf> 
iiisiDÎtc.  Tous  ses  ouvrage»  soal  n 
allemand.  Les  principaux  sœrt  ;  1.£t 
sai  d'une  histoire  de  t'êmdiium, 
Golha,  1764.  m-4  '•  { il  fcVn  a 
que  la  première  partie);  H.  ffisi 
de  Ut  maison  et  de  la 
d'An/ialt  ^  conlinucc  liar  M«  i.  C 
Krause,  I**.  pnriic ,  1780,  m^*\ 
111.  //istoire  d'Eypap^  de 
coDtiouce  jusqu'à  nos   yatut ,   1 


BER 

vol.,liiUr,  «761;  tV.  vnl,  1769; 
a Ti'',  el  dernier  vol.  (  )usqu*cn  1  (1.^8 ), 

177a,  111-4".  G — T. 

HKBTRAND  D'ALAMANON, 
Iroubadour  du  i3*.  siècle.  Losmaans- 
dits  DC  dooDant  aucun  renscif^ttemcDl 
MT  M  rie,  OD  est  oblige  de  les  em- 
pmMr,  arec  une  jiisle  défiance,  d« 
gotrxiaiwni ,  qui  en  parle  avec  quel- 
^aB  dflUy.  Ce  troubadour  ,    no&scs- 
MUT  du   Gef  d'AUraanon  ,    aans    le 
diuccAcd*Ai\  eu  Provence,  scdîstin- 
tna  mouK  par  des  vers  adressés  aux 
■inv»)    qu«  par   des  satires   cuulre 
rs  souTcrûns  :  dam  ses  sir- 
>,  il  ne  ^rdc  aucune  ne&nre,  et 
traite  Aaiu  niéaa{;effleiits  les  roi\ ,  le 
pAfM,  et  Mirtotit  Tarclievèque  d'Arles. 
Il  paraît  qu\-ipiès  avoir  ele  ronr  h  tour 
arciié  et  oultraite  par  ceux  qui  furent 
Totlfet  de  Kes  ^oges  on  de  sa  saliiTS  , 
U  cbiiMne  rarradia  âux  muses;  car 
il  »e  pnni  lui-uWhiie  entoure  d'avociits, 
et  oànoifes,  d^ujs^irrs,  et  regrelle  le 
tmpf  «à  «il  s'adonn.iit  au  eliant,  à  la 
}ttB«  à  U  cbevalcrie,  à  la  galanterie.  » 
Q«l4ll|ues  pirGcs  qu'il  adressa ,  jeune 
à   Éliennetlc  de  Ganlelini , 
de  Romanin ,  Unte  de  h  &• 
L«rc,  font  re^rclt4*r  qu'il  ait 
ni  1^  les  chants  tendrrs  et 
va'ffs  pour  des  satires  politiques .  dont 
"  ne  fiïi  revint  ui  gloire,  ni  profil,  et 
ne  sout  pour  nous  cpic  des  monu- 
lU  de  I  excessive   hardit'ftse    dei 
d*  CCS  temps  de  troubles  et  de 
ci  viles.  P — X. 

BERTR  \ND  DE  GORDON ,  iro<u 
ir  du  i5*.  siècle,  que  l'on  croit 
^oir  â  Tune  des  plus  anoieune» 
ém  Querci,  n*«l  connu  que 
traiOD  ,  diiilogue  dans  lequel 
looce  eu  grand  srigneiir,  el  in- 
îiiiie'f  n.ittc  tour  i  tour  un  jongleur, 
'•  eçalemeiit    ri   le   ll^te, 
«^  —    j.i ..  cQ  est  mal  ou  bien  traile. 
Vidée  de  OC  ItiiMB ,  qui  coulicni  do 


BER 


5:5 


^^i 


groMH-res  personnalitcs,  est  la  mém»  : 
qiM  celle  août  M(ilici*e  a  tiré  un  n 
grand  pani  dans  sa  scène  entre  V>* 
dius  et  Trissoiio,  des  Fomtn^s  sm- 
vantes,  P — x. 

BKRTBANO  (  Pieme  ),  cattlinal , 
natif  d'Annonay,  professa  lua^-Cemps, 
iivt^  One  grande  re'putatioo ,  W  droite 
civil  et  canonique  à  Avipnon,  à  Mont- 
pellier, à  Orléans,  à  Paris,  eleul  pour 
amis  tous  les  gens  de  lettres  de  b  rour  j 
des  pi  pesd' Avignon,  et  de  cclledcs  rois 
de  Fiance.  Avant  embrasai  Pdlol 
elcsiastiquc ,  il  fut  successivement  cl 
noinc  et  doyen  du  Pnv-en-Velay,  1 
sciller-clerc  au  pailcmeot  de  Pans,' 
ckanrclier  de  la  reine  Jeanne  de  Bour- 
gogne, cvéquc  de  Nevers,  el  cnsnih: 
d*Antun.  il  est  piinripatrinent  connu 
par  le  rùlc  qu'il  jou3  d.ins  U  confô- 
rence  de  Vinrenncs  en  i5i9,  prési- 
dée par  Philippe  de  Vtlois.  L  objet 
en  Piait ,  stir  les  pbiulrs  des  barons 
contre    l'envabiiseroent    dvs  |tfsticeft 
ecclésiastiques,  de  relier  la  compë- 
lenre  des  prélats,  de  rc|>rimer  les  eu- 
trcprisrs  fleleurs  olfiriiiux ,  el  de  «Ictei  - 
miner  les  limites  predse.i  des  deux  ja 
ridiLtious;  question  non  moins  dii&4^ 
rilc  que  deliratc ,  dans  un  ti  mps  où  les 
espi  ils  n'étaient  pas  AUtsiëclairr^  qu'ils 
le  sont  aujourdMaii..  Le  clei^i*  fut  vive- 
ment aiuqiie  par  le  eéli-hre  ri<»rm  d«^ 
Gugni^res  ,  avocat  du  roi ,  et  du^iid'i 
avec  chaleur  par  Pierre  Rof-er,  èl« 
are hev(}que  de  S^ns ,  depQÎs   pape  > 
sons  le  nom  de  CWment  /  7,  «t  par 
Bertrand.  Ge  dernier,  qui  en  fui  le 
principal  acteur  du  c<)tO  du  cierge , 
s'attacha  principalement  h  f^tablir  la 
compalibilite   des    deux    juridiction» 
dau.s  la  même  personne  ,  et  k  prout'ev 
quc  la  conuais.since  descjiiscs  civilci 
appartient  aux  cccle'stasliqries  de  droit 
n\v\n  et  humain ,  par  contutne  et  par 
priviti^c.  Le  rtJMillal  de  la  couWrence, 
qui  Uni  cixiq  t4»uce%j  u«t  à  Piris 


3:4  UER 

qn'.i  \^ncmncs ,  fui  que  Ion   prrl.iU 
nrnmirf'iit    uiio   roforitiation.   l,o  roi 
leur  Honna   environ    un   an  pour  y 
tr.)vaillrr  ,  01.115   ses  dinoivnds  avrc 
l'Angleterre    ne    lui    pcrniirrnt    p.15 
d'ru  poursuivre  l'exécution.  Quoique 
Fltury    cl   lîrunel   dlsrn!   que   telle 
d)s|nitc  ne  produisiil  nt'iï ,  il  est  ciT- 
taÎQ   qu'elle    .1  ete  le  fuudeuient  de 
loulcs  celles  qui  se  sont  élevées  dr- 
pui$  entre  le»  deux  auturitc's;  qu'un  l'a 
loiqours    rrp.irdee    comme    IVpoquc 
d*tm  grand  rltangemeul,  rn  ce  que, 
^aiDsi  que  l'obseive  le  preisident  Hc- 
naull ,  c'est  de  Ij  que  d.ï^e  *  l'intro- 
»  duction    de    la    forme   den  appel» 
»  cctume  d'nbus,  dunt  tes  pHnupei 
»  ftuut  plu:^  anciens  que  le  nom,  et 
M  HoMl  iVlTet  il  ele  dr  restreindre  U 
»  jnrHlictiuii  «ctieNiiAliqur  dàus  des 
»  Itornes  plus  elroitefï.  »  Firury  pré- 
tend encore  que,  dans  celte  dispute, 
Ja  cause  de  l'e^li^e  fut  mal  altaqnci'  et 
mal  défendue.  Ce  reproche  ne  peut 
s'appliquer  à  Pierre   de  Ciignièrcs, 
dunl  nous  n'avons  le  plaidoyer  que 
par  IVxtiait  qu'eu  a  fait  non  aniay^o  • 
iiiste.  Le  trie  que  Birtraml  déploya 
dans  rclte  Ct'lêl>rc  dispute  potn-  dé- 
fendre les  inlcrèls  du  cler-ge.  lui  valut 
le  chapeau  de  cardinal,  que  Jean  XXI I 
lui  donna  en  1 55i.  Philip[)e  i\c  Va- 
lois lui  permit  aussi  do  porter  des 
lys    dans   l'c^usson    de    ses    armes. 
]j  relation  àe&  conférences  de  Paris 
cl   de  Vinccnncs,   après   avoir  e(e 
înse'rëe      dans     difTcrents      recueils 
d'une  manière  très  inexacte  «  et  sou- 
vent îuiute]li;;ible,  a  cid  publitfe,  en 
in!>i,  par  îïrunet,  purg(*«'  des  £iules 
qui  U  desliohOrau  ni ,  sous  ce  titir  : 
Libellas  D,  Bertrandi^  etc.,  adver- 
sùi  Pttntm  (U  Cu^tftiis pur^atits  à 
variis  mendis ,  et  rryliditus  ad  fidem 
duorum   manttscripUinnn    Collirrfi- 
rtorurn.  Klle  est  prcttilèf  d'une  lettre 


f 
rir- 


beh 

(aire.  C'est  d.in»  f 
a  eic  réimprime. 
Libertés  f^aîUcanes 
Maillatip.  On  lui  donn^ 
letiti^dVtVrj./e/rt  .•. 
Ces  actes  n'ont  jamais 
et  ne  |»otivaietit  IVir* ,  ptxf<|Ur  4* 
cierge  refusa  consUmim^t  de  cm»* 
rauniquer  se?  réponses  âu  pUidoivr 
de  Pierre  de  Cugniètrs.  tV  que  atfi* 
avons  sous  ce  titre  est  tir  U  moM»* 
lion  de  BiMtrand.  On  a  cnnirrdefl» 
cardinal  :  Tractatu%  tin  nrigùtt  f^ 
risdtt^ùomim ,  sive  de  ^aakm  ftoks' 
tatil'»^ ,  fie. ,  pari*  ,  »  VSi ,  iv-tC. 
Il    avait    eunipo^r  '.un 

ouvrages  qui  ^Olll  \\t; 

entre  autres,  de»  ruitu  ^ir 

le  sixième  livre  drs  /^  <'f 

cardinal  mourut  le   ji-I 
Avignon,  nvee  la  ré|Miî  , 

savant  cai'.uuiste  de  son  sitVlr.  IJ  avJMl 
fondé  à  Paris  le  collrcr  d'Autan  ,  •« 
auîrcment  du  cardinal  ficrtrand. 
h — I  «  T— p. 
BERTRAND  (  ÉTliJ»»J:^  JMriic™- 
stdte.  natif  du  Dnij;  *  .1  ***ti}i*r 

à  0*r|»en(ras,  djii-  Vfiui»- 

siu.  Cctail    un  tlieàtie  Lka 
pour  un  talent  aiixsi  di^t; 
sien.  Il  a  laissé  six 
Coaver75,impr.  rii 
Dumoulin,  <[ 
cas,  n'a  pas    i      ■  ^  . 
de  noies  de  sa  façnn  ,  e' 
conseil»  doivent  èîf  '^' 
torilé,  parce  que  1 
dans  la  juiisprudet:t  r,   n 
^tran;^!-  â  la  pratique  Hn  UarrvAk 
a\'is  riaient  tou'ionrs  diclr«  p«r  b 
sévère  éfîuile  ,    et  il  ne    lits 
qur  sur  des  motifs  solido  rt 
nnlites,  et  non  sur  dr3  sulftihiv» 
tien  ses.  It— * 

CF.RTRAND  (  Fbawçom  \    '^ 
ca( ,  ne  à  OriéiBs  djiu  le  X  ^ 


BER 

aab  il  ne  répondit  point  aux 
is  de  sa  ramillc ,  et  consulta 
M  raison  que  son  coût  en  se 

i  la  pocsic.  On  a  de  lui  :  1.  Les 
\rts  Idées  d'amour  ,  conte- 
îes  amours  ^Europe ,  en 
>  livres  ,  six  Egîogues  et  un 
le  Mélanges,  Orléans ,  ^^99} 
;  II.  Priam,  roi  de  Troie, 
tiffy  avec  des  cAo?ur5 ,  impri- 
1  i6oo,  selon  les  auteurs  de 
tire  du  théâtre  français  ;   k 

ea  i6o5,  suivant  la  Vallière; 
louen  en  i6ii  ,  în-i3,  selon 
bamp  {Recherches  sur  les 
es  de  France,  tom.  II,  p.  ag). 

W— s. 
RTRAND  (Jean -Baptiste) y 
ia ,  membre  de  l'académie  de 
31e,  uaquitan  Martigue  en  Pro- 
,  le  1 1  juillet  1 67  o.  Il  fut  d'abord 
é  k  fétat  ecclcsiasliqiic,  et  fit 

son  cours  de  théologie  ;  mais 
tût  le  portant  vers  la  médecine , 
Miça  k  sa  première  vocation,  et 
Eidier  k  Montpellier.  Après  avoir 
f  son  art  dans  son  pays  natal ,  il 
Dfporta  avec  sa  £imil!e  k  Mor- 

Ses  trois  collègues  à  l'Hôtel- 
lecctte  ville  ayant  renoncé  k  leur 
e  dans  une  fièvre  contagieuse 
og,  il  resta  seul  charge  de  cb 
le  emploi.  Il  fut  attaque  de  la 
ic ,  et  eut  le  bonheur  de  n'y 

inecomber.  Bertrand  montra 
Bie  lèle  dans  b  peste  de  1730. 

pair  presque  toute  sa  famille 
'ffrioc  nos  pestiférés ,  fut  lui- 
!  atteint  de  ce  cruel  fléau ,  et  s'en 

encore.  Son  dévoûment  lui  va- 
se pension  du  gouvernement. 
mnit  le  10  septembre  175*1. 
t  no  homme  rempli  de  pro- 
de  désintéressement,  officieux, 
,  ouvert ,  enjoué.  On  a  de  ce 
an  :  1.  une  Relation  historique 

peste  de  Marseille ,  1 7a  i  ;  in- 


BEU  075 

lî ,  Lyon,  1713,  avec  des  observa- 
tions. L'ouvrsûge  a  été  traduit  en  la- 
tin par  le  docteur  Fernès,  médecin 
espagnol.  Il  fut  vivement  attaqué  dans 
le  Journal  des  Savants  ,  et  défendu 
par  Àstruc;  II.  Lettre  sur  le  mou* 
ventent  des  muscles  et  sur  les  es* 
prits  animaux  ;  III.  Réflexions  sur 
le  système  de  la  trituration ,  dans  le 
jom-nal  de  Trévoux  ;  IV.  Disserta- 
tion sur  Voir  maritime ,  dont  l'ob- 
jet est  de  prouver ,  contre  le  pr^ugë 
vulgaire ,  que  Tair  de  ta  mer  n'est 
point  salé,  et  que,  loin  d'être  nuisiblo 
aux  personnes  attaquées  de  phthisie,  il 
leur  est  très  salutaire ,  Marseille ,  in- 
4".;  V.  lettre  à  M,  Deidier,  où  il 
repousse  les  traits  peu  mesures  qu« 
ce  professeur  de  chimie  de  Montpel- 
lier avait  lances  contre  lui  dans  son 
Traité  des  tumeurs.  Bertrand  a 
laissé  plusieurs  ouvrages  en  manus- 
crit ,  entre  autres  un  Traité  de  Ia 
peste,  ou  De  la  police  pour  lu 
temps  de  contagion.  T— d. 

BERTRAND  i  Thomas-Beanard  ) , 
de  Paris ,  né  le  11  octobre  1 683 ,  reç  u 
docteur  en  1710,  professeur  de  chi- 
rurgie en  i7ti4i  de  pharmacie  en 
1758,  de  matière  médicale  en  174.'» 
élu  doyen  en  i740f  long- temps  mé- 
decin de  l'Hôtel -Dieu,  mort  le  19 
avril  1751 ,  est  auteur  de  diverses 
thèses  intéressantes  :  An  caîamee^ 
nia  à  plelhord?  en  1711;  Utrum 
in  ascite  paracenthesitn  tardare 
mahunl  tjZo;  An  aquœpotus  om" 
nium  saluberrimus  ?  1739;  ^11  ve- 
nœ  sectio  ,  operationum  frequen' 
tior  simulque  periculosior  ?  1 744  » 
An  alvis  astrictioribus  ,  medicina 
in  alimenta  et  blandd  caiharsi? 
1747.  On  lui  doit  encore  des  P^ies 
a  hommes  illustres  et  Cataloguerai-' 
sonné  de  tous  les  autres  docteurs  f 
une  Fie  de  Celse  en  latin  et  un  Jnr 
dex;  une  Fie  de  Gui-Patin  f  àttRe- 


5^6  BCB 

fiutrquês  sur  la  patMogie  <U  £om- 
TtàiS;  une  Pharmacie  ri  une  Chimie, 
mvtiC  tm  ïndt'x  itdS  maladies  et  des 
fêmetitfs;  beaucoup  àc  Remarques 
fugitives  fttr  t'anatomie^  fa  chimie, 
Xit  botaniwte.  Il  a  compulse  (ous  1rs 
r^ui^tiM  ac  U  tiailt(*.  Ir»  vingl-d^ux 
w>)uB}fs  ÏQ-Mio  ([uc  six  sièdct 
aVAirrrt  jircomuWs,  pour  en  compo- 
$rr  tw  ouTr.ig;r  trhs  curieux,  Jous  le 
nom  êCAnnAles  facuhatis,  qui, 
après  êtrr  xetxè  long -temps  enirc  les 
nami  de  son  fi's ,  a  fini  pir  n'être  pas 

Srim<*.  —  Rerthaw  d(  Berna  rd-r^i- 
s),  fihdr  Th. Bernard,  nt^à  Pjri* 
♦-n  i^l5,  mort  Ir  if)  setttembrr  i  ■jSo, 
est^itrurtf^^fVnrnr»  aephr biologie, 
1^56,  in- Il  ;  et  d'Eléments  d'orjc- 
fe;lo^>,Ncuchâlel,  1770,  in-Q**- 
Cet  A. 
BERTRAND (Ai.tXAï»DhT.1,  ne  ï 
Paria  ffu  milieu  ilu  1^".  Mtelc,  mort 
en  17401  fui,  dans  son  temps  un  m<*- 
c^nirien  fiTbile  et  un  inp<fnieux  dircr- 
tetir  des  sperlaeles  de  la  Foire.  En 
1690  ,  il  dirigeait  .'i  I.i  foire  Sl.-Ger- 
main  un  tlie.'^tre  dr  marionnettes.  U 
inMgma  de  faire  représenter  d»ns  sa 
h»çe,  pr  de  petiiA  enùntK,  une  eo- 
m^die.  U'S  cometlicus  français  ob- 
tisrenl  Id  de'mulition  du  iheaire  de 
Ikrtrund  ,  qui  s'en  tint  alors  aux 
datisnirs  de  corde  et  aux  marion- 
nettes. En  iCk)^  ,  lors  de  l'expulsion 
des  comédien»  italiens  ,  Bertrand  cl 
>ps  autres  entrepreneurs  de  jeu\  fo- 
rains crurent  pouvoir  s'emparer  de 
ïcur  répertoire.  Sur  de  nouvelles 
plaintes  de.»  eomi^diens  français,  il 
fut  interdit  anx  acteurs  forains  de 
donner  aiitnnc  comètlte  par  Âialo- 
gtte.  Ceux  -  ri  eurent  recours  aux 
.fchtcs  m  monofopue,  c*csl-ik-dirc, 
tf.\un  seul  acteur  partait,  et  qnc  les 
.inîrps  ne  iaisairnt  que  des  signes. 
Bientôt,  on  imagina  difforcntes  ma- 
nières d*dudcr  Irs  défenses.  Les  ca- 


B£B 

mt^iens  firasçiU  se   r>Uî;;htrT9t  4 
nuuveau.  En  i7ix>4  Bertrand  flMl 

confri'rcs  firent  une  venir  ùmpàét  â 
Hultz  et  G^JiUrd,  jnjissr»  de  U  pris 
du  duc  d*OrIeaA(.  I«r«  pour»«tci 
continuaient,  et .  pemlanl  cv  lenp. 
les  actiMrs  parodiAieni  dans  Uan 
pantomimes  non  seidttuebi  1rs  pKm 
Ai  Theitre  fr.in(ais,  tnaÏA  !*■•  '>-" 
français  eux  •  raémc»  ,  q 
cnaient  sous  le  nom  dr  ftom^na^ 
dont  ils  imitaient  le  go«le  et  le 
en  prononçant  (Fun  tuu  tracîi|i 
moU  sans  aucun  sen^,  m.n<i 
mcMiraient  comme  di - 


drins.  En  1710,  on  t 


traux.  G:ttc  noitveain 

coup  de  monde  aux  nj 

Foire.  Il  parait  quVn  171-1  ilertnifl 

se  retira  de  ses  rnlrrin  î-^^s     H 

céda  h  Bienfait  son  p  ■ 

BERTRAND  (I 
pni<)UE\avocat,  ne  A  > 
fobrc  170J1,  s'était  acniuA  iun 
réputation  au  barreau,  qtirU 
de  sa  santc  ne  lui  peji^ 
vre  lonp-lemps.  Il  se  l 
conseil  d'rtat  par  un  < 
veur  du  corararrrr  th 
la  place  de  St.-Malo,  qui  »ciirH:^ 
la  franeliise  de  son  {Ktrt.  U  a 
poscdes  noeSies  fui;iliTc<  vt  tradt 
sieurs  ours  dlloiacc  ;  se*  «eui 
ete  raunies  dans  un  ruiumr  in-  il 
prime  à  Lcjdc  (Nantes),  i7^9j 
nom  d'auteur ,  avec  cette 
éjiigiaphc  ;  LoTigi  safaU'a 
Iterlraiid  est  aussi  feditrur  du 
ris  deliciie  (iu  -la 
tion  de  vers  tatias  ei  t 
posés  par  divers  auteurs,  tt  dont  l« 
forritc  est  fort  snécat.  Sojet  1  ^ 
Çraves  infirmités  ,  dans  un  ige  «ù 
1  homme  jouit  |xïur  ronlitiaUi  àr 
toute  sa  fitrcr,  Énrtrand  v 

mer  SCS  donifurs  par   uni:   , 

phie  douce ,  et  par  la  sooc^c  d*aatf 


fi£R 

es  et  instruits.  1!  est  mort  le  1 5 
inSa,  4ge'  de  cinquante  ans. 
D.N— L. 
BTRAND  (Philippe),  sculp- 
te à  Paris  en  1664,  Alt  reçu  i 
mie  sor  un  groupe  en  brunze 
mtant  V  Enlèvement  St  Hélène, 
lilla  pour  tes  églises  de  Paris 
maisons  rovales.  H  fil  entre 
la  Force  et  la  Justice  dans 
aneaux  des  arcades  du  choeur 
re-Daine;  5.  SaiyruSy  aux  In- 
ij  VAiTj  pour  le  château  de 
tu.  La  figure  du  Clirist ,  l'une 
us  ^ui  furent  long-temps  pla- 
I  U  Samaritaine  snr  le  Pont- 

Aait  aussi  de  firrtrand.  On 
it  encore  les  Bas-reliefs  de  la 
triomphale  érigée  par  la  ville 
ODtpellier  en  l'honneur  de 
XlV.  Apres  avoir  long-temps 
t  àrec  constance  les  atteintes 
gravelle,  cet  artiste  estimable, 
|UÎ  Bc  fut  pas  du  premier  rang, 
it  il  Paris  eu  1734*  ^  1'%^  ^ 
ite  aD«.  D — T. 

RtRAND  (Élte),  né  ii  Orbe 
isse  en  i7r.>-,  })astcur  de  vil- 
1  ijSg,  prédicateur  à  Berne  en 
,  conseiller  prive'  du  roi  de  Po- 

fut  membre  des  académies  de 
bofan,  Berlin  ,  Florence,  Lyon , 
t  cultiva  avec  zèle  et  Mircès  les 
«S  naturelles.  Ses  principaux 
^  sont  :  I.  le  Philanthrope^ 
,  3  vol.  in-ia;  II.  Mémoires 
t  ttrueutre  intérieure   de  la 

1752, in-8'.;  III.  Essais  sur 
smges  des  montagnes  ^  avec 
rare  sur  le  Nil,  1  ^54  »  in-4  '. , 
ge  que  M.  Denina  appelle  ex- 
t;  IV.  Mémoires  pour  servir  à 
lùre  des  tremblements  de 
de  la  Suisse,  principalement 
Fatmée  1755,  avec  quatre 
ons  prononce  à  cette  occa- 

i^Soyiu-B".  (les  Mémoires f 


BER  377 

imprimés  à  part,  1757, in-8'.);  V. 
Recherches  sur  les  langues  an- 
ciennes et  modernes  de  la  Suisse , 
et  principalSnent  du  pajrs  de 
Faud,  1758,  in-8^J  VI.  Théolo- 
gie astronomique  de  ff'.  Derham , 
1 7O0 ,  in-8  .;  VII.  Muséum ,  1 7(>3  ; 

VI II.  Dictionnaire  universel  des 
fossiles  propres  et  des  fossiles  ac- 
cidentels ,   1 7G3  ,  a   vol.  in  -  8'.  ; 

IX.  Recueil  de  dwers  Traités  sur 
l'histoire  naturelle  de  la  terre  et 
des  fossiles  ,  1 7G6 ,  in-4'*.  »  X-  ^^' 
raie  de  VÉvan^lc^  '77^»  1  ^**^* 
in-8".;  XT.  le  Solitaire  du  Mont- 
Jura  ;  Récréations  d'un  philosophe , 
178a,  in- 12;  Xïl.  Sermons  prononr 
ces  à  Berne  à  l'occasion  de  la  dé^ 
couverte  d'une  conspiration  contre 
Vétatj  1 749,  in-8**.  Les  deux  premiers 
Sermons  sont  de  Bertrand  :  le  Irui- 
sicmeestde  J.  A.  Altmann.XUI.  Con- 
fession  de  foi  des  ésHses  réformées 

en  Suisse,  17G0.  Cest  une  traduc- 
tion de  l'ouvrage  de  Bnllîngcr ,  inti- 
tulé: Confessiofidei.  XÏV.  le  The- 
vcnon  ,  ou  les  Journées  de  la  Mon- 
tagne, 1777,  in-ii,  1780,  d  vol- 
in-8  '.  A.  B— T. 

BERTRAND  (  Autoiive-Marie  ) , 
négociant  à  Lyon ,  h  IVpoqne  oùObâ- 
lier  et  son  parti  y  dominaient,  se  mon- 
tra Tun  de  ses  plus  ardente  sectaires, 
et  fut  nommé  maire  en  février  1 795. 
Il  débuta  par  annoncer  aux  députés 
des  sections  ,  qui  venaient  de  se  dé- 
clarer en  |>rrroanenre  pour  résister  au 
parti  de  Qialier,  qu'il  ferait  siuter 
leur  permanence  à  coups  de  ranott  , 
pai-olcs  à  la  snite  desqaeKea  il  s'éleva 
une  rixe  qui  coûta  la  vie  h  pkisif  iirs 
personnes.  Apres  la  mort  de  Oiâlier , 
Bertrand  vint  à  Paris,  fut  membre  du 
club  des  (^rdetiers,  figura  dans  l'af- 
faire de  Babeuf  et  dan^  Talt^iqne  du 
camp  de  Grene'le.  Arrêté  par  suite  de 
cette  dernière  aflàirCy  il  lut  condamné 


5;S  DER 

a  mort  par  tinc  commisMuti  miiiuire, 
clcxf'culclepodobrp  i"ÇïO.        K. 

BERTRAND  DK  R4^S.  r.  Rass. 

BliRTR\hn  UK  li(ȕ\.  /'.  B^mrf. 

BERTRAND,  ou  HliRTlUNDI 
(JcAK},cruuc  la^ithuu  (les  |itii5  an- 
cicnnex  de  Tfmicnsc  ,  r.ipiiuiil  on 
l5i9,  nccoiïd  prcfsidentJup.irlenirnt 
m  i553,  prcmiprprpsidnntPii  i'i!>(». 
FraiiçoU I"*. ,  â  lasoiliciUlion  d'Anne 
de  MonlmoroncyJenuTiiru.M'ii  i!>38, 
ll'oisi^me  président  dti  p;ii-lcinciit  de 
I'Ari>,el,  en  i55o,  premier  piêsidiiit, 
Diane  de  Poitiers,  foi-sdcl:!  disgrâce 
du  chancelier  Olivirr ,  lui  fit,  l*r  ii 
mai  i55i  f  doiiuti'  la  commission  de 
pardp  de»  iccanx,  cliargc  qu'il  exerça 
jiiM]it'.i  1.1  mort  de  H«'iiti  II ,  arrivée  le 
io  mille!  )5^i).  Hrrlmnd ,  devenu 
veuf»  avait  eml)l•.ls^c  l'cLii  ecclésias- 
tique. IVabord  evi'(|iie  de  Coramiitpes, 
il  fut  fait  arctievê(|ncde  Seii.seu  iS55, 
cl  cardiii.ll  en  155*].  Il  se  trouva  à 
Rome  à  IVIoctioD  du  |k)[>c  Pic  IV  ,  à  U 
iin  do  1 559,  et  mourut  à  Venise  en 
revenant  en  France,  le  /|  dffccmbrc 
i5Go,  àqiLalre-vingl-tJix  ans.  ^Jean 
BEnTRAPtD,  î>ieiir  He  Citotuzc,  son 
neveu ,  fut  au«>si  prrmicr  prc^idcat  nu 
parlement  de  Touluusc,  d  mourut  k: 
1  ".  novembre  ;  5ç>4-  ^'^*'  de  ce  der- 
nier que  François  Hertiaud,sun  tils, 
a  écrit  la  vie  â  l.i  télé  de  %cn  livre, 
intitule'  :  De  vitîs  jurisperitorum , 
Toulouse,  iTii^  ;  l.eyde",  ifi}-^, 
in-4'*. , réimprime  ^ar  Frankius  .  avec 
les  ouvrages  de  Homard  Rutilius  et 
riuillaume  Grotins ,  sur  le  même  sujet, 
Halle,  ini8,  in-4".  —  Bertrawdi 
(  Nicolas  ),  de  la  mcrac  famille ,  avocat 
au  parlement  de  Toulouse  ,  et  profes- 
seur CD  droit  en  l'université  de  U 
mérae  ville ,  mort  en  1 5^7 ,  a  laissé  : 
Pe  Tholosanorum  gestis ,  Toulouse , 
i5i5,  in-fol-,  irad.  ensuite  eu  fran- 
çais, sous  te  titre  de  Gestfs  des  Tho- 
Uiiains,  Toulouse,  i5i7,  in-4*.  U  a 


D£ft 

donnedansle  &})uletuc  jusqu'au' 
de  Raymond ,  ccmto  de   > 
quant  -lUX  temps  stuvjihts . 
que  transcrire  la  clm-i  -i. 

liiime  de  Puy-Laurm*^  ■  -^j^ 

de  II  Gmouir-  A.  B- — T  cl  C  V4 
hERrRANDI(JiiA«-\wi.noivi. 
Rit },  naquit  à  Turin ,  Ir  1 8  ocl.  i*'ii 
Sou  père  ncuit  qu'un  p.iiivrep1il^ 
tomistc  et  barbii-r.  Après  quM  rui  lia 
son  cours  de  littérature  ri  d'-  :  * 
pbic  y  SCS  parents  votibûnt  1. 
a  Tclat  ecclesi,isliquc  .  qui ,  p 
c;omme  ils  relaient  ,  semblait 
leur  fils  plus  de  ressources ,  |( 
de  leup)  amis.  Sebastien  Klïnj 
alors  professeur  de  rlm  : 
na  le  jeune  Bertrandi 
science,  t'4i  le  uoraniant  élève  dn  oii- 
Icgç  dit  des  Provinces,  Apr«  Xxm 
ans  d'un  travail  assidu  ,  il  t 

Peliteur  d'.*njto»iic  ;  et  u»  v  ,-.,^. . 
anneV  d'aprirs,  Id  praliquv  rt  In 
idsûtuliuns  de  tnedem;  !  -  '^^wj 
Caramelli ,  auteur  dr  q  <<o< 

talions  phvsiolugiqur^  [  f<^ 

fel  de  medcxine,  et  ,  y  ^irf, 

son  supérieur.  Dans  1.)  iliÂ->aiâiiuu/}c 
tienh  usa  ,  Cararacll»  ne  dédaigna  |itt 
de  citer  avec  élof;e  le  jeune  l>f(T.uid). 
Biilrandi  n'avait  encore  qnr  vin-!- 
deux  ans  lorsqu'il  lut  sa  <b«sertitûn 
De  ophtfialmographiri  /fjnni  H«1Lt  '» 
Porl:i'  font  les  plus  grands  clo^  Le 
célèbre  docteur  Bianrhi  r4lfiraalooi 
lui ,  et  se  l'attacba  ;  ruais  crile 


ne  dtira  «piequclque»  .it"  -  - 
temps  où  des  quercllfs 
vèrenlrutrcDiancbiel  ' 
féraulla  vériic'à  uucan 
prevpie    nécessaire  . 
s'cloipner  de  son    pr»  . 
aj;régL'    au    Collège    de    tin 
1747.  Ce  fut  danit  cettr  .,- 
publia  sa  DisieriiUio  •' 
dit  Hallcr .  mui4n  ntt' 
\'j^%,  le  coi  CLuIm  EiuiMfioel 


de. 

1*1»- 

dut 


BRR 

âe  IVnroycr  h  P.irîs  et  k  hon- 
II  ati:i  Haliurd  h  P.inStOij  Touli 
raiid iWiinlIitciit.  Frcqiicntant, 
Ictir  HinYtion ,  \es  liùpirnim  de 
i;nui(lc  ville ,  il  jaigiiit  binilnt , 
tiiiiaissjncesiiii'il  .ivaii  ddjâdan.t 
onîii».  Il  pnh'iiif  I;i  jiliu  com- 
djiis  fart  de  l.i  chiriiiuîc.  Dent 
quil  lui  à  Tneadruiic  de  ehinir* 
l*un  ,  Du  hyJroccle  ;  r.intre, 
'jtalii  absceisihiis  qui  vulncri- 
mpiiis  supen'rru'uttt  ^  l<*  Citent 
iMuciv  eiraiiRcr.  Il  prtil  pour 
Vifn  »7>^,ciy  deiueurii  Mil  an, 
b  mji>on  de  Biomfrilds,  cliinir- 
u  rm ,  ctnpltiy.inl  tout  son  reinp5, 
mé  Paris,  diii5  les  liûpitaux  et 
nDnip3|;me  dos  s.ivaul^.  ï^tant 
rlTiina,  le  roi  créa  pour  ttii 
lunrr  e:straordinaire  de  cbirui - 
d*aualnniic  jimlifpie,  eu  faisant 
"i«rt',  à  ^H  Millittîjtian,  un  ain- 
Blre  dans  l'iiôpiijl  di-  St.-.!ean. 
0Ornmr  p<ti  apiTs  premier  chi- 
II  du  roi ,  et  profisscnr  de  chi- 
^futi'jut*  A  runiversile.  T.i  clii- 
H^  uVlnil  exercée  en  Pi(fmaut 
B  \c»  cliiriirgiens'tnajors  drs 
H|,  ptilune  iiouvellp  fore.  I>a 
KU''TaiiT.  l'ii  fut  rn^nile érigée 
idemir  ropic  de»  scicm  es ,  com- 
'  h  $e  t  rmer.  Berirandi 
•1%  I ''.  volume  ses  disser- 
s  ifc  ^liitululo&o  ovarii  corpore^ 
Uentti.  ti  d^  utero  ^avlHo.  Ou 
fcltufTou  se  >crvit  des  obscrra- 
Brl(^  rorpn  j.iiinr  (^l.indiileux  de 
fr.qur|(rrlraiKli  lui  .ulresso  ibns 
lli-c en  Ueiii.rt qu'il  en  efavA  ton 
irax  fir*lciDe  »ur  la  ^ejieiatioit. 
innpal  ouTra(;e  de  B<'itrandi  c^l 
rtttftto  M!e  optrazioni  tli  chi- 
>,  Nice,  1765,  -i  roi.  i^-8^  Il 
radtiil  m  françiisrtrn  allemand. 
%  idbil  à  un  tuile  d'^in.itomir 
ilitquo,  rt  à  une  histoire  de  la 
aoœniic  comporte  4  U  du- 


nER  379 

nir;;ic  moderne  ,  lorsque  la  mort  le 
rivit  aux  aricners  ri  h  rhunuiiitc',  à 
Hgc  de  qiiaranl<Mlrux  ans  .  eu  1  ^65. 
f.M  rpiivivs  poMliumesde  Rertrandi, 
unies  à  son  Tratlfitortflh'  nptTazhni, 
lunt  un  corps  presque  ninpiet  de  elii- 
nir;;te.Kllrseiinl!eiinfiilf(iiis  lestrjilr's 
qiul  dicln  a  Tuniversik'  ne  Turin,  eu. 
qu:ilitc'  de  professeur,  tel";  que  De' 
tumori  ^  dcUc  jerUc^  dflle  ulctiî, 
deVe  malattie  delîe  ossa ,  et  d^W 
arte  oHetricia.  I.es  savnnrs  cdit^'urs 
Prneliicn.iti  et  Iîni;;nonc  v  aioulèrent 
un  Tntttttto  dt^Ue  mnlattie  tla^lî 
occhi ,  délie  orecch'w  e della  hocca , 
en  eunipleianl  au  rosfe  ,  par  des  snp- 
pIcMieuts,  luuslcs  Iraittfsqiic  rjutt-ur 
avait  laissesimparfjîts.Tout  Pouvragc, 
y  compris  les  opuscules  qu  on  avait 
déjà  imprimés  séparément,  forme  i3 
volumes  in-Ô".  B— OE. 

BERTRATIUS  ou  BERTRUC- 
CÎUS  V  Nicolas  ) ,  tueldecin  de  Bo- 
logne sur  la  fin  du  i5*.  fcit'cle,  on  au 
ctnnmeucemeut  du  i4''MCSt  ^"'^'"rdes 
ouvrn{;rs  suivants, et  qui  ne  sont  p;is 
sans  quelque  intei  él  :  I,  Cumpendium^ 
sive  ul  vul^b  ùtscritiitiir  ,  coUrctO' 
rium  artis  medicœ  ,  tam  practicm 
quant  ^pectdativtr  ,  ïiVon  ,  1 5o<)  , 
in-8".  ;  ôiB.in-^".; Cologne,  iSS^, 
in-4".  î  II.  //»  n%tdicinnmpracticam 
introduction  Strasbourp,  1  533,  in-Tj; 
■  535,  aver  les  œuvres  de  Julianui* 
tins;  111.  Afethodus  eo^rfiosC^ndùrum 
tnm  particularium  ipiàm  uniifersa' 
Urtm  mor/)orHm,  Mavenrr ,  SrlioeftVr, 
1 534,  in-4*. i  ^^'f^\*-'^ftificiali%  me* 
dicntio  de  MevIiiK.  C.  et  A. 

ht.nVllM  (  Pirmii!  D»  \  e.udiufll. 
n»quit  le  ^  fèVrier  1575,  au  elmteaii 
deS«-rillv,dAn?U-senvirftnsdeTroyes, 
d'unraueienue  famille  de  Cl).-imnaf;ne^ 
connue  dès  leromroenremrnr  uu  «4*. 
*iè<lo.  Otrs  Sa  plus  tendre  ciirince,  il 
annonça  des  vertus  rt  des  lalnifs  au- 
dessus  de  son  Jge^  par  uu  Traiièdc 


5Si>  BER 

ValruMtion  intérieure,  qu'il  com- 
posa idi\-hiillan$.  Avant  d'^deprêtie 
et  aproi  qu'il  le  fut  devenu,  il  Rappli- 
qua fortement  à  la  conversion  (\cs 
hrreliquM;  ïl  entra  souvent  rn  ron- 
troveiir  avec  cui,  et  servît  de  iecond 
AU  r^rdia.il  Duperrou ,  dans  la  confé- 
rence de  FonuinchlMu  ;  il  savait  sur- 
tout les  g.i^ner  par  se»  Tn;tmrres  douces 
et  persua.Mves.  Sca  travaux  oi  son  7>l« 
«n  ce  gei.'c  furent  coumnnes  pftr  de 
nombreuse*  et  d'illustres  ronqu^lrs, 
ce  qui  faiwil  dire  au  carfiin;»!  Pop^r- 
ron  ;  u  S'apil-il  de  convaincre  les  hc- 

•  reliques  ?  amenei-les  moi  ;  si  c'est 

•  pour  les  convertir,  pesentrz-les 
»  à  M.  de  OeDcre  ;  mais  si  vous  voulez 
»  les  conv.iinrre  et  1rs  convertir  to'it 
»  ensemble,  .idres.sez-vnus  h  M.  de  Rc- 
»  rullr,  •»  1^  crédit  qu'avaient  en  cour 
les  ScQiiier,  ses  oncles  maternels ,  pou- 
vait le  faire  aspirer  aux  grindes  pre- 
lature»:  mais  il  y  renonça  par  esprit 
d^bumilite'  et  de  drsinte'ressemcnl ,  re- 
fjiM  plusieurs  évécliês  ,  et  u'aceepti , 
sur  laftu  desavie,qtiedeu%  abkftyc*, 
dont  les  revenus  forent  ju^és  news- 
saircs  [wir  soulentr  k*s  dépenses 
qu*(»ec^isionua  sa  d(};;nilé  de  eardioal. 
liVlablissemetit  des  cannelitos  en 
France ,  qui  fui  son  ouvraf^r,  lui  coâla 
de  longs  et  pénibles  embarras ,  dVibord 
de  la  p-irt  des  carmes  espa(;Qols,  qui 
mirent  les  plus  grands  i»bsiacles  fln 
départ  de  la  colonie  que  Benillc 
ciait  aile  cherdïer  en  Es|ugne:  puis 
de  celle  des  carmes  français ,  qui ,  ja- 
loux de  le  Toir  chargé  de  la  direction 
générale  de  ces  religieuses,  tentêrrrl 
toutes  sortes  de  moyens  pour  s'en 
emparer ,  et  excitorenl  k  cette  occasion 
pirmi  cUes  uu  ^bisme  funeste  qu'il 
eut  beaucoup  de  pcitie  à  teniïioer, 
quoiqu'il  fùl  soiiieun  par  l'aulontc  du 
pnpe  et  du  roi.  Il  y  eut  dans  cette  af- 
faire des  bulles  »  des  arr^U  du  conseil , 
iks  voies  de  fait,  des  libelles  ;  les  jé- 


BER    • 

suites,  nltisicars  év6qTir« .  ri»«^miilM 
même  au  c\ft^é ,  y  pri-  rjni 

enfin  ,  U  douceur  ei   1  ^f 

Bel  iitle  Iriomuhi^rctit  de  tan 
cultes. Lj  fonaiiion  de  laron^ 
de  rOratoire  lui  suscita  de» 
dictions  plus   se'rieuscs  rruvine 

f;uerrrs  civiles  avaient  e»mme  r 
n  discipline  ccclcMastique  eu  F 
ce  fut  par  le  conseil  et  sur  tes 
santcs  sollicitations  de  S.  Fm 
Sales,  de  César  de  Ci»is.  du  V. 
du  cardimd  de  Coodi  - 
les  plus  pieux,  que    ! 
tout  entier  à  relablisscmvui  tl'uu 
de  prêtres  ,  destines   par  teui 
vaux  à   resAusciier   les  princi 
celle  discipline  cl  à  en  rttrftcei 
par  leurs  exemples  ;  il  prit  p* 
d(?Ic  11  conpie(;atioii  d'  TOr  Hi.îiV 
tatie ,  uoiivellcmeiit  et  i  1 

lippe  do  Néri.  Paul  V  l  ^^^....u.^pr 
une  bulle  de  i6i5;  Fronts  XIIJ  rtU 
reine-mère  U  prirent  »nos  leur  po- 
teciion  ,  et  elle  se  rcpaudil  en  («rude 
temps  daus  uu  ^1       !    .       * 
cc&es,  pour  y  « 
ou    des  Wminauo. 
jesitites  lui  avaient  tl 
confiance  ;  il  s'était  <-  ' 
leur  banniwenif»! ,   a 
leur  mobilier,  de  recevoir  4  Pam 
jeunes  gens  qui  voiilaicui  entrer  à 
leur  société;  U  av.tit  rédige  des 
qurles  et  employé  tout  le  crrditde 
Camille  pour  obtenir  leur  rappel, 
qui  lui  avait  valu  des  lettres 
lion  de  la  part  du  gênerai  Aeiuvrr' 
mûi^  quand  ils  le  viteut  <in;         " 
congrégation  destinée    À  r^mp' 
mêmes  fonctions  quV'- 
menç.i  celte  guerre  ii  !  I 

s'est  prolongée  au-<lelà  de  rc\»*t 
des  (itMix  socicleS  rivales.  Ils  £ 
naître  à  Rome  des  dilfieullrji  â  f 
peditioQ  de  la  bulle  tl^rreciion  .  et 
traversèrent  rctAblisa«ituMit  de  V 


c(  ft.tiis  Ici  provincr^, 
Bt  îfiiiofîiiiÂiîaMt'S  di>pt)tcs 
r,d*(inr  rivalité  de  corps, 
iDtc  faire  une  qncrelli'  de 
Kdcus  suciète&atiKqueltes 
lit  confr.sicr  U  gloire  ti'a- 
ks  plus  griuds  senices  à 
ilaioUuxlt-tlres.  Les  soitts 
I  doiiiuil  nu\  aQjîrcs  de 
rcni|M*clitTcnt  pas   de  se 
|ucc«r$  à  celles  de  l'clat  ;  et , 
iverses  iK^ociations  3ux- 
t  employé ,  on  comptait 
sur  la  coutâjoce  qiuiispi- 
lion  de  vertu  el  de  droi- 
tes talc»l5  reconnus.  11 
force  de  patience  et  de 
tfk  reconalier  Louis  XIU 
nière^  maigre'  TaMucp  du 
cccLVi ,  le*  intrigues  de  Ri- 
cre'dit  de  Luyncs,  qui  co- 
la d<*^union  dans  la  famille 
[ïréviiit  par-là  une  guerre 
dVrUter.  La  paix  de  Mou- 
la France  et  l'Espagne,  lui 
%ni  de  lA^odations.  Riche- 
rocbe,  d;ins  »a  rie  uunus- 
nvoir  ncgoriec  et  conclue 
RDprendrc  les  allies;  mais 
|Uit  rooduit  en  cela  i]ue  d'à- 
intruciious  secrètes  du  c^r- 
re,  qui  »ont  au  dépôt  du 
r  cette  paii ,  1rs  Grisons  , 
de  la  France, conîncrvc- 
tlroitï  sur  la  Vaheline  ,  les 
perdirent  la  librrtè  drs  pa^ 
avaient  usurpifs  |h)ui-  les 
'ils  rnv«y;iiriit  en  ll.itie, 
rrtÏMt   dans  riutencur 
wfcessairrs  pour  c*tule- 
Al9  qui  raennçaîrnt  de 
u  repus  à  la  tsTrur  d'une 
ngère.  (>bargcf  daller  tic- 
Vorae  la  dispensr  pour  le 
Henrirtlc  de  rranc  avec 
Galles,  il  eut  à  coniliattrc 
^  Slissaieitt  de  la  dtf- 


feVenoc  de  religion ,  et  les  inlri^iifS 
des  Espagnols  qui  veuaient  d'ctiioucr 
dans  le  prt^ct  de  donner  une  infante 
pour  épouse  à  l'héritier  de  la  cou- 
lonue  d'Angleterre.  Cet  homme  »  que 
Hieher  dtfcriaii  comme  un  derot  ultra- 
montaiUf  ne  craignit  pas  de  dire  à 
Llrhaiu  Vllf  :  «  L  inclémence  du  sii*- 
M  de  (>asse  n  jeté  l' Angleterre  dans  le 
»  malliLur  du  Nrliisme;  il  fliut  que  la 
»  clemencf  de  celui-ci  l'en  rcljrc,  et 
D  que  ct-tfe  bontc,  cette  douceur,  cette 

■  urb'inité  que  vous  porici.  gravées 
M  jusque  dans  votre  nom,  portent  le 
B  remède  a  un  mal  qui  est  venu  d'une 
»  trop  grande  rigueur.  »  Dans  ses  di^ 
cours  aux  cardinaux  charges  de  dis- 
cuter raflTairc,  il  ajoutait  que  a  le  roi 
•  avait  recours  à  eux  sans  besoin  et 
»  par  pure  defci-cnce  pour  le  saint- 
»  siège  ;  qu'à  la  rigueur ,  on  n'avait 

■  que  faire  d'une  dispense  dans  l'état 
»  présent  des  choses,  m  Ce  fut  par 
ce  mélange  de  douceur  et  de  lér- 
mcte'  que  deux  luuis  lui  suivirent 
pour  Élire  expu'dior  la  dispense  pure 
et  5imple ,  que  les  lenteurs  ordi- 
naires aux  Italiens  et  d'autres  obsta- 
cles pditiquc$  semblaient  devoir  faire 
prolonger  bito  au-delà  de  ce  terme.  11 
suivit  U  princesse  en  Angleterre,  en 
qualité  de  »ou  ronresscur,  et  dressa 
l'avis  que  la  reine-inère  fit  à  sa  fille  au 
moHicut  de  son  départ;  êciit  un  |ieu 
diffus,  selon  Ir  guùtde  Tauieur,  mais 
plein  de  gravite,  de  noblesse,  el  Ce 
qu'il  a  fait  de  mieux  pour  l'insirnc- 
tion  t\ri  c^^nds.  Tant  de  services 
rendus  à  l'Église  et  à  IVtat  ralureni^ 
en  iHa^,à  Be'riille,  le  c  ha  peau  de 
cardinal  ,  qu'^Urbain  VIH  lui  conféra 
à  la  pncre  du  roirt  de  la  rrine-utère. 
Cette  faveur  lui  fit  des  jaloux  dan» 
l'epucopat ,  où  pln^irtirs  prélats  furent 
ch'Mpicfc  de  >e  voir  préférer  un  simple 
jiiVtre  puni  celle  liante  di(;intr,  quoi- 
qu'il ne  t'ei^l  point  solliaf^fe  ,  et  qu*>l 


58i  BER 

Jtii  ftfUûl  U*6  ordrefl  rdiiorcs  du  pape 
et  du  lui  jiOur  rcv<riiir  conli'c  le  vœu 
quMavailfjitdcircaaccepterdaticuuf! 
l'spôrc.  Elle  lie  t-hjit^e:i  non  îisià  iuj- 
niêre  de  V)\'rc  ;  il  cuutiiiua  à  purlrr 
d<'9  b'ibits  de  taitic,  a  cuuchcr  sur  U 
diiiT  ,  se  lionia  .i  tri*s  ]>ru  i\c  duiii4*&- 
tirjucs;  il  uciHofiUi  <\c  l\iti^nitMitilioii 
de  crédit  qu'elle  lui  doutia^  &oil  eu 
France  ,  soit  a  Roiuc,  que  pour  y 
Javorisrr  la  reforme  de  plusieurs  oi- 
drrs  religieux.  Le  cirdiual  de  Iliclic- 
lieu  avait  toujours  ci.  une  secrète  ja- 
lousie coutrr  le  rardiu.d  de  Hi'iulle,  à 
c-tuse  du  crédit  de  te  dernier  sur  I  es- 
prit de  la  reine-mère ,  en  sa  qu/tlite  de 
clief  du  conseil  de  cette  pl'ihce^.sc. 
Cette  j-ilou&ic  se  changea  eu  une  tiaii>c 
déclarée,  lorsque  le  cardinal  de  l'enille 
fut  crc^'  miutstre  d'état  sous  Marie  de 
Mi'dicis,  rc|^cntc  du  royaume,  pen- 
dant l'absence  de  Louis  Xlll,  cl  de 
son  principal  uiuisire,  |>arlis  pour  la 
guerre  d'Italie  ;  il  lui  sut  mauvais  grc* 
d'avoir  réconrilïé  Gaston  d'Orlcans 
Tf c  sa  mcre  ;  il  le  rendit  respou^jblc 
fcvafcion  de  ce  prince ,  quttique  la 
faute  en  fut  tnule  à  Richelieu  lui-toOuie 
qui  avait  n»yi^e  le*  avis  que  lîerullc 
lui  en  avait  donne»  d'avance.  Il  ne 
put  lui  pardonner  deu'avuirpas\oulu 
entrer  dans  les  vues  de  sa  {Mlitiquc 
pour  les  traites  avec  les  princes  pro- 
trstants  contre  IVtupcreur  d'Autriche 
j't  le  roi  d'Espagne,  traites  qui  entraî- 
naient la  destruction  du  culte  callio- 
lique  dans  toutes  les  villes  dont  les 
princes  s'emparaient.  Del.^  Taniinosiic 
quVn  remarque  contre  son  rival,  dans 
sa  ritf  et  dans  son  Journal  uiamis- 
crits,  composes  par  lui-ni^me;  delà, 
tout»  ses  intrigues  pour  le  décrier 
danslVsprit  dti  roi,  etquiruliligèrrnt 
ndin  â  se  rclirrr  de  ta  cour,  S;4  pieté 

fM-il  dr  nouveaux  acrroisscuienis  dans 
es  deruiers  inoiueub  de  sa  cirricrc, 
duut  les  mcdct'ius  lui  avaient  anuoace 


BER 

la  fm  pmeluiiui*  ;  il  Kunlu  ai 

Liice  pendatil  qn'd  •  * 

au  moixitut  oii  d  pi 

ro!c»  de  l'oliUtiun,  et  li  eitu 

\ij>  bra^  de  w^  discip!r&  «  le  •x 

ifvjtj.   La  ciiconM^ncc  de  u 

donna  lieu  .i  ccrbsUque  : 

1^  procès-verbal  de  riiurcrlurr^i 

C4Jips  »  dresftc  (Kirsut)  - 

du  i^\  et  de  la  reine  : 

toutes  IcÀ  p.irlirs  uv\ï 

rate,  les  rcjus  »  Iccoeur,  Us  pwii 

en  £;euéraItoiite!bU-svijtraiIl 

eiilièrcmcnt  pouirie^  ri  j^ 

au  point  qu\-Ue^  De  poiiVdi^t4] 

elcsi  fort  g;Uc.  »  d.ioA  Je  peu 

que  dura  sa  maladie  :  a  Le 

»  priHè>-verhal  et.ut ,  dit  I^ 

o  d'anétcr  les  soupçons  dont  U 

»  blic    était    prcvcuii  ,    qut 

»  avancé  m  inori  par  un  potsoi 

Ce  soupçon ,  qui  avajl  le  ou  ' 

Ulclirlieu  pour  objet,  se  11 

ciaircRKiit  insinué  dans  le 

que    le    iluc    d'Orlr^nï    adi 

roi  en  iOju,  dans  !'• 

//r>/ogitf  du  pirdc  dt  ^ 

écrit  de  s.i  propre  maiu  ,  ti«ui-j 

manuscrite  de  ce  ma;;i5ti.it 

sec  p.ir  le  P.  Scnaiil 

moires  secrets  de  \  . 

vertus  d'un  saint  prelre  ,  aui 

d'un  ministre  dVut ,  le  a 

Bérulle  joignit  le  mérite 

tecleur  des  gens  de  lettre*;  Ji 

{^f-aLejaydansrenlrepntcdcJ 

Bible  Polj  glotte  ;  il  enj 

fin  d'y  Ciitc  entrer  le  PritLat 

tSanry  avait  rapi 
pie,  et  leva  luus  lei-Uj>UrJr« 
avait  snsdicj  à  LcJav,  du  a'Héi 
Drscartes  trouva  eu  lui  %m 
«liers  apprrcMteurï  de .« 
ik'rulle  J  encouragea  à  ^'élcrer  ani 


BEn 

çontradictiuits  qu'elle  c'prou- 
fît  goûter  [)ar  ses  dùàples  de 
,  en  recommanda  Tautcur  à 
ï  Flandre,  lorsque  ce  grand 
se  retira  hors  du  royaume 
!  livrer  plus  en  liberté  à  ses 
ions.  Quarante  ans  de  persëcu- 
litre  le  cartésianisme  et  le  jaii- 
tyConlbndus  sous  le  niêraeaua- 
D*ont  pu  faire  abandonner 
ùples  de  Bérulle  cette  pliiloso- 
le  leur  père  leur  avait  recom- 
.  |ja  plup.irt  de  ses  ouvrages 
•oureut  réimprima»  pcndaut 
Le  P.  fiourgotiig,  troisième 
de  l'Oratoire ,  les  réunit,  eu 
SB  2  vol.  in-fol.  On  en  donna 
onde  édition  trois  ans  après, 
roi.  ÎD-fol.  Ce  sont  des  traîiës 
Wverse  qui  eurent  beaucoup 
b  dans  le  temps ,  et  un  discours 
ëy  sur  les  grandeurs  de  Jésus- 
,  qui  le  fi*  appeler,  par  Urbain 
apôtre  des  mj- itères  du  f^erhe 
Vcc  Iraitea  éte'imprimése'pnré- 
nis  1c  titre  de  Discours  de  l'état 
randeurs  de  Jésus  par  l'union 
ie  de  la  divinité  avec  Vhu- 
j  Paris,  i6a3,  in-8^  On  j 
des  pen5(^s  sublimes ,  une 
e  «olide.  Cest  le  mieux  écrit 
ouvrages  ;  la  pre'£ice  surtout, 
ae  d'e'pitre  déJicatoire  à  Louis 
I  quelques  expressions  suran- 
rfes,  est  sur  uu  ton  d*ële'v{.iion 
ifpiitê  que  Bossuct  n'aurai:  pas 
lé.  Divers  traités  de  spirilnalitc, 
sqoels  ou  lui  a  reproche  de 
vreà  un  certain  pencliant  pour 
tidié,  quoiqu'il  eât  été  un  des 
dents  à  combattre  le  quiciisme 
I  illuminés,  chassés  d'Ëspa^^ne, 
lient  k  propager  dans  les  com- 
tés religieuses  de  Paris.  Il  avait 
n  grand  nombre  de  manuscrits 
tes  sortes  de  matières  de  ro!i- 
de  politique,  çtc.  î)a  vie  fut 


BEB 


5tr 


orritc  dans  le  temps,  on  français,  par 
l*dbbé  de  Girisi ,  de  racadémic  fran- 
çaise, Paris,  iG4(5,  in- 4°.,  et  en 
latin  ,  par  Doni  d'Atticbi ,  depuis 
évcqiic  d'Autun,  1649,  in-d\  Gar- 
raociuli  on  publia  une,  Paris,  1764, 
in-ia.  L'abbé  Goujet  en  avait  com- 
posé une  que  le  père  de  Lavalette  ne 
crut  pas  devoir  laisser  paraître,  de 
peur  de  choquer  des  hommes  alors 
tout-puissauts.  Le  P.  Houbigant  on  a 
laissé  une  autre  manusciite,  rédigée 
d'après  les  mémoires  du  Louvre,  et 
qui  contient  des  choses  très  curieuses 
sur  les  alTairos  auxquelles  le  cardinal 
de  Béndie  avait  eu  part;  mais  rien  ne 
peut  donner  une  idée  plus  juste  de  ce 
célèbre  cardinal  et  de  sa  cougrégalion , 
quecet  endroit  de  l'Oraison  funèbre 
du  P.  Bourgoingt  par  Bossuct  :  «  En 
»  ce  temps  -  là,  Pierre  de  Bérulle , 
»  homme  vraiment  illustre  et  recom- 

V  mandable ,  à  la  dignité  duquel  j'ose 
»  dire  que  même  la  pourpre  romaine 
»  n'a  rien  ajouté ,  tant  il  était  delà 
»  relevé  par  le  raciitc  de  sa  vertu  et 
»  de  sa  science ,  oommeuçait  k  fnve 

V  luire  à  toute  l'Égll^io  gallicane  les 
»  lumières  les  plus  pures  du  sacerdoce 
u  chrétien  et  ae  la  vie  ecclésiastique. 
»  Son  amour  immense  pour  l'Église 
9  lui  inspira  le  dessein  de  former  une 
»  compagnie  à  laquelle  il  n'a  point 
»  voulu  donner  d'autre  esprit  que  l'cs- 
»  prit  même  de  rËglisc ,  ni  d'autre 
»  règle  que  ses  canons,  ni  d'autres 
»  supérieurs  que  ses  évéqucs ,  ni  d'au- 
»  très  liens  que  «a  charité ,  ni  d'autrc9 
»  vœux  solennels  que  ceux  du  bap- 
»  terne  et  du  sacerdoce.  Là,  une  sainte 
u  libi-rté  fait  un  saint  engagement  ;  on 
»  obéit  sans  déjwndre  ;  on  gouverne 
»  sans  commander;  toute  l'autorité  est 
»  dans  la  douceur,  et  le  respect  s'en- 
«trclientsanslesecoursdelacraintc.o 
L'abbc  Le  Camus  fit  élever  au  cardi- 
n;d  de  DeruUc  un  mausolée  en  morbro 


58i  BER 

blmic ,  ouvrage  de  JiHxpies  Sdrrazia  . 
qui  il  ^(«'iratiHpuitcau  niuâve  d«s  Mu- 
uumt*nLH  (r.itiçais.  T-^o- 

ISF.nvlIXE.  roK.GtYAftn. 

BEll\\  ICK  (  JACQU£^KITZ-JAMBS, 

duc  OK  ) ,  ttnl  fil)  Daturcl  du  duc 
d'Voixk,  depuis  Jacques  II ,  t<  d'Ara- 
Ih'IIc  Churrhill,  sœur  du  duc  i\e  Marl- 
Loroii^li.  Il  naquit  le  31  .Wit  i(>70t  et 
purta  fi'ahord  le  nom  de  Fitz- James. 
tnvoyecD  France  dcsràge  de  sept  ;»ns, 
il  fut  élevé  à  Juilly ,  puis  au  collège  du 
Plcssi* ,  et  cuMiitc  .i  celui  de  b  Fl^'hc. 
IjC  duc  d'Vurck  ay^uit  succédé  k^Qu. 
fr^re  Charles  II,  en  i685,  Berwirk 
jUa  celte  méuie  année  ^pprcndrtt  Kârl 
de  la  guerre  sous  le  rélclire  Charles  , 
dur  de  Lorraine,  gcuéral  de  Léopold 
î*'.,ct  il  Cl  SCS  premières  armes  en 
Hongrie.  Il  se  trouva  *iu  siège  de  Bndc, 
à  la  bataille  dr  Moltatz,  uù  les  impé- 
riaux lav^^ent  l'afTront  reçu  à  I.1  même 
place ,  lorsque  Soliman  avait  défait  te 
roi  de  flongric ,  Lcmis  H.  Vers  1G87  , 
le  roi  Jacfpics  créa  son  fîls  duc  de 
Berwick.  La  révolution  d'Angleterre 
arriva  jwu  de  temps  après;  Berwick 
SuiWt  son  père  dans  rixjiédilion  d'Ir- 
lande :  d  y  fui  blessé  asst-z  gi  îèvemcul 
daiis  un  combat ,  eu  t  GHq,  et  il  a  soiu  de 
remarquer ,  dans  ses  mémoires ,  que  ce 
fut  la  seule  fuis  de  sa  vie.  Il  était  à  la 
bataille  de  la  Goyoe ,  où  le  rui  Gnil- 
biume  eut  l'épaule  efUeurée  d'uu  coup 
de  ranon  ,  et  où  le  roi  Jacques,  tout 
brave  qu'il  étnit,  fut  le  premier  de  son 
arméeàsc  retirer.  Hn  i(]Qi,Icduc  de 
Berwick  accompagiu  son  père  sur  les 
côtes  de  Normandie,  11  vit ,  comme  lui 
du  rivage ,  Toiirville  b^ltu,  ri  quarantc- 
quaire  vaisM'auii  détruits  par  les  Hot- 
tes comUtnér%  d'Aiigli'Ierrc  et  di'Huï- 
laïitlc ,  et  toutes  li's  e.spécances  tic  Jac- 
ques If  ruinées  p>tr  te  déststic  de  ta 
liugiie.  Il  alla  ensuite  servireu  Fia ndie, 
sousIoronréchaldeLuxemlKnirg,  et  se 
trouva  à  la  journée  de  Stviukciqae  et 


BEK 

h  celle  df  ??ertTiiid<» ,   nfi  fl  fct 

priAoi!-         ' 

dcLM 

servit  sous  ^. 

un  nouveau  ;      ,        .  ^.^  ._.^ .n 

gleterre;  maw  Loui»  XIV,  ctoiiDei 
la  roitimc  fût  iotTJ"M..  .■..„.-  ...-^ 
quet»  II,  auquel  t 

demand;iil  cette  im-y^  .»>  nu  «cnn 
des  lrou|>es,  que  les  fharimtu  4q' 


rie. 


Ua... 


commençassent  } 

duc  de  Bcrwick  t 

gociation  qui  ne  - 

et  1705,  le  lits 

sotia  le  duc  dr  Butu.  «toti 

sous  le  maréchal  de  \    1  ^f  Et 

alors  natiimlLscr  français.  Ho  mo^, 

il  alla  cunimander  m  Espagne,  1  Itni 

•  les  partis  voulinciit  le  gagner ,  & 

»  Montesquieu,  d^uason  r' 

Il  riqiie.  Au  milieu  de  Un 

I»  p-irliculicrs ,  il  ne  pr;     . 

»  naitliic  ;  il  sauvn  ! 

!•  rap|»elé.  »  En  1  "oj  .  Ltr 

commander  en  Languedoc,  col 

CaroisanU.    Dassvillr ,    m\e\ 

cette  province,  rx  lui,  failli 

piispar  les  re])e!lrs,  dans  b 

^imes;  tuille  coDJuièïi  ^raicul 

le  secri't  ;  un  sctil  liabil  et  di 

le  complot  quelques  lieun-< 

exécuti m.  BerwicK  fil  p«-.' 

supplices  presque  ton*  cru\ 

soupçonnes  d'y  avotriirn  1 

rnaréclialde  Frjïicecf; 

Toyé  en  Espagne  poiii 

resqui  paraissait! 

néo  .suivante,  il  l 

ma n7;i,  qui  rendit  K-iv\ 

à  Philippe V.  Il  e^t  h  •:■ 

mai^li.d  df  Bii 

U,  eumin;u)d.iit  {•     < 

Galloway,  français ,  .ip 

hnvignv,  cominahd.ii 

que  ni  l'hilippcV,  ni  l'j  : 

riv.iuï  pom-qui  t.i  gut-r 

tûicutâ  h  bataille}  dV 


ËER  535 

1»  qiiieu ,  fair  froid  ,  sec ,  même  un 
»  peu  scvère.  Jamais  personne  n'a  su 
*  mieux  éviter  les  excès^  et,  si  fose  me 
»  servir  de  ce  terme ,  les  pièges  des  ver- 
»  tus.  »  Milord  Bolingbrocke  appdJe 
le  maréclal  de  Dcrwick  le  meilleur 
grand  homme  qui  ait  jamais  existé* 
il  oouvnt  cette  province    Quant  h  ses  talents  militaires,  plu- 
mées 1 70Ç))  '710}  171^  ^    sieurs  tacticiens  le  mettent  en  opposi- 
tion avecVîllars  :  «  Berwick ,  disent-ils^ 
»  d*un  caractère  froid ,  tranquille  et 
V  réfléchi,  aimait,  par  préfei-cnce,  la 
»  guerre  défensive.  »  On  lui  a  entendu 
assurer  que  la  chose  qu'il  avait  le  plus 
souhaitée  toute  sa  vie  ,  était  d*ayoir 
une  bonne  place  k  défendre.  Cepen* 
dant,  sa  arconspfction  ne  Tempe- 
chait  pas  de  chercher  les  combats ,  et 
tre  oLligé  de  servir  contre    i]  montra  dans  plus  d'une  occasioa 
Philippe  V  ,  qu'il  avait  si    toute  la  vivadtc  et  Fârdcur  propres  k 
la  guerre  ofTensive.  Le  maréchal  de 


BEE 

nduait  qu'où  était  bien  bon 
■e  pour  eux.  En  170B,  le 
(TÂlmanza  se  trouva ,  dans 
quatre  mois ,  tour  à  tour  à  la 
nées  du  roi  de  France  en  Es^ 
Flandre^  sur  le  Rhin,  sur  la 
nqu'à  ce  qu'il  fôt  appelé  en 


H  belle  et  savante  défense 
1^  à  celle  de  Gatinat ,  en 
kocUedeVilUi-s,  en  1708, 
i  ait  îamais  prononce  entre 
^«Dds généraux.  En  1713, 
l  commander  en  Catalogne  ^ 
*  prit  Barcelone.  En  171b, 
mé  coaunandant  en  Guyen*- 
m  1718  et  1719»  il  eut  le 


lent  secouru  ,  et  qui  avait 
pagne,  par  ses  bieulaits,  un 
!  da  maréchal.  En  entrant 
rîloire  espagnol ,  il  écrivit  k 
onu  sous  le  nom  de  duc  de 
■oiur  l'exhorter  à  laire  son 
t  k  combattre  de  son  mieux 
souverain.  Un  long  intur- 
tranquillité  succéda  à  cette 
i  femilte;  celle  de  1733  vint 
mek  de  Finaction.  Il  conseilla 
[e  Philipsbom'g,  où  il  fut  tué 
>decanon,le  la  juin  1754. 
en  apprenant  cette  mort  glo- 
'écria ,  dit-on  :  «  J'ai  toujours 
Ml  de  dire  que  cet  homme-U 
ilus  heureux  que  moi  l  »  Le 
l  de  Berwick  avait  commandé 
Ses  de  trois  des  premiers  mo- 
de l'Europe  ,  des  rois  de 
d'Espagne  et  d'Augleterre  : 
»vctu  y  comme  pair  de  France 
lelerre,  et  comme  grand  d  Es- 
de  la  première  diguiié  de  cba- 
»  trois  royaumes,  etchacunde 
'avait  décoré  de  son  ordre,  a  11 
aioute  le  préùdent  de  Montes- 


Berwick  avait  épouse,  en  1695 ,  une 
fille  du  comte  de  Glanricard  ,  de  la 
maison  de  Buikc ,  en  Irlande.  II  en 
eut  un  fils  qui  a  formé  ,  en  Espagne  , 
la  branche  des  ducs  de  Lina.  Elu 
1699 ,  il  épousa  eu  secondes  noces 
une  Bulkcley ,  dont  il  eut  le  premier 
maréchal  de Fitz-James.  En  1700,  le 
roi  de  France  érigea  la  terre  de  Warthi, 

Srcs  de  Clcrmout  en  Beauvobis ,  eo 
uché-pairie ,  pour  le  maréchal  de 
Berwick  et  ses  néritiers  mâles  du  se- 
cond lit.  Le  nom  de  ffarthi  fut  changé 
en  celui  de  Fitz-James,  Margon  a 
donné ,  en  1 757  ,  des  Mémoires  in- 
formes du  maréchal  de  Berwick^  a 
vol.  in-i3.  Le  duc  de  Fitz-James,  pe- 
tit-fils du  maréchal ,  a  publié ,  en 
1778,  a  vol.  in-  la,  les  véritÀles 
Mémoires  de  Berwick ,  revus  par 
Tabbé  Hook ,  qui  y  a  ajouté  des  notes 
et  une  coutinuatiou  jusqu'à  la  mort  du 
maréchal.  S— y. 

BESARD(JeinBai>tiste),  né  à 
Besançon,  vers  iS^b,  étudia  la  ju- 
risprudeuoe  et  la  médecine  avec  ua 

25 


7)90  BES 

(ucrès  (*gaL  Oblige  de  voyager  clars 
nioM}Uc*   toutes  les  (tirlies   ûc  rHii- 
rojïc,  il  scvitfyri:étl\iljâm!i)unrrri'iu- 
àc  ilu  droit.  Ses  ami:i  lui  eu  firciU  des 
rcprorlir*,  .mxqurls  il  rqwudil  (Lms 
Ia  prcfart:  Hr   koii  ouvrage*  întiiulc  : 
jfntntm  p}iilo$ophicum  »  ûi  quo  pie- 
ratjue  phj'situi  tfua*  aâ  VHl^4triorets 
finrfiani  corporis  ajjccttis  atii/ient , 
sine  THuUo  verborum  nppanitu ,  etc., 
Aup;^lJ(lnrg,  FiaiicV-tr ,  iGi^  ,  in-4". 
Cet  ou\ragt'  c»t  rave  e!  curieux.  L'au- 
•cur  irailc, dans  îaprrniitTC  partie,  tics 
principales  m<itjdic  eidc  leurs  rcmc- 
dM,eldcs  moyens  dVriiretoijii'1,1  beau- 
té. La  seconde  ^uriic  coiilicul  des  bC- 
crets,  des  nroparations  ihiiniquet,  cl 
fa  descriptiou  d'une  macliiiic  dûDl  le 
mouvement,  suivant  l'aulcur,  Acrait 
jMrrp<iHicl.  Il  assure  qu'il  n'avaitUmiiis 
tmiiTC  nulle  partia  deicriptioD  ui-ct-Uo 
macbino ,  et  qu'il  îgnfjre  si  jamais  per- 
sonne a  lenlédV-n  exécuter  une  pareille, 
B  prouve  aussi,  dans  sa  prciàrc,  que 
1rs  voyages  ne  lui  out  p;)s  fjit  perdre 
son  temps,  puisqtrîl  avait  déjà  publi<i 
on  Traite  de  MuMquc  iaiilulc  :  Thé- 
saurus harmunicus  ,  et  un  autre  ou- 
vrage quM  dt^-iÎKue.TUSM  ]>(.u  e\artc- 
mcnt  par  le  liire  \\'Eptlvme  hisio- 
rinnwi,  11  est  |)robablrqueccl.tincgc 
historique  n*est  autre  inu.se   que   le 
Mercurius    Gaîlo  -  Beî^icus  ,   dont 
Besard  avait  efrtctivcmeiitpiibUcquct- 
ques  voluntc>.  Le  "l^  porte  sou  nom 
au  frontispice  ,  et  e&t  dvdic  à  Auloiue 
de  ta  Raubnc,  abbé  de  Luxeuil:  ce 
volume  .1  ciciiuprime<m(io4,io-8*, 
à  Oolo-iip ,  cl  il  est  nrubabîc  que  Bc- 
s.tid  tinbitait  retic  ville,  où  il  excrç^iit 
!j  in<^iecjne.  C'est  a  GoloRuc  aussi  que 
le  T^iemurus  liarnwru(Us,n-U' wpri- 
me,  suivant  qtielqries  biblionupiics  , 
tfîl'V.iit-Oil.O»  ij;noi-e  ropaquedcia 
moi!.  —  Un  autre i;rAARi>(KrinoMd), 
né  à  Vcsoul ,  vers  la  fin  du  i  Û\  sît-cle, 
est  .iutcurd*uri  ouvrage  qui  apour  titre: 


1 


Vlicours  de  U  pesw 
1res  €tt  href  Us   • 
setvatifs  t^tte  curi-.. 
dit,  «t  la  tfuiniere  ti'm 
sons,  IK'lr,  i(ijo,  m-ti'. 

BHSliOBODKO  (  At^îl 
^uce Dt  \  wiuistic  ïioo.i  1rs  1^ 
Citheiiue  11  ride  l>acil  T*,. 
bi'rd  sfH'relarrt  du  feUHBarni 
maiicolT,  qull  accompftpa  ê 
preuncrescitn.i  ,^1^ 

£mployc  inr  t^ji 

ntsse,  il  s'^  duiui^ua  l'i^r  bi 
d'activité  tt  par  nit*-  ;;rjnée  £i 
trav^tU:  ce  qui  h  Ij 

sécrétant  do  ra).!'  itKi 

Son  priiinp^nl  uirnt  «lait  de 
voir  la  Uncue  rttv^e ,  de  Vi 
beaucoup  de  piti-eiv,  et 
rédiger  avec  uiie  pr<raiphE 
duiatee.  11  dut  à  ce  Uilrirt  uaf 
biilUulc  cl  rapfdf*,  \\ 
de  Caihcniie  II  Vou\. 
«kase ,  il  l'oublia ,  vl  r- 
eel  Àrit  di-vaoi  Tinif 
\\n  demanda.   BcsbonjûlkA» , 
déconcerter .  tire  dr  «on  por 
un  papier  bbiic ,    cl   se  ai 
coiur.ie  s'il  avait  fu  Tnij» 
yeux.  L'ini|ieialrH^,  sats^N 
re'darlton  ,  demunda  la 
apposer  sa  sig;naitsre  ;  rDi 
etunnc'e  de  n'y  voir  qi 
blanc  ;  mais  cette  racifiirl 
irapiYSRÎon  wjr  son 
repn'cber  au  secrets 
el  !»a  négligence  ,  rï 
conseil, et  1«  ïiobimm.  en  i^ 
nistre  <lc  rmieiVHi'.   ^r^tm 
gu.tU    son    ntltmi'-T-^frr^ron  <fê 
gnMidejrt.  '^ 

valiuMS  ii[  j  il  N 

ruufiaure  île  (/ilheriDC,  M 

ncbe  1 1  tn"s  mn*  ,i!ir  -  r»     \J- 

£uuiile  \S 

pose'  k  Pb:....r.....    t 

latricc  Tcniuva  an 


fiES 

cr  avec  b  Porte  ïes  n*?go- 
pais  que  Potemkio  avait 
9.  Betboi'odko  conclut  la 
gtia  le  1 5  dÀ^rmbre ,  à  la 
iftction  de  rimrafratrice , 
I  de  nouvelles  ai^it<^.  A 

8c  trouvant  à  ta  tête  du 
dEiireséurangërcs,  il  jouit 
s  Ir^  ^nd  crcfdit  ;  mais 
rori  Platon  ZonboAn'ccar- 
i  être  pràiséRient  disgra- 
t»dko  perdit  de  son  in- 
il  I''.,^  son  avènement, 
■y  et  rdeva  k  la  première 
,  ce  qni  équivaut  au  grade 
inSciial.  Il  le  choisit,  en 
r  oondiire  nn  traité  en- 
rre  et  la  Russie  contre  la 
borodLo  mourut  à  Péters- 
cufflmencemrDt  de  1 799. 

B— P. 
/AL  (  PiEARE  -  Victor  , 
,  né  à  Soleure,  d*unc  fa- 
rieune,  originaire  de  Si- 
itt  d'un  lieuteilaut-gcncral , 
riment  des  gardcs-Suis- 

dans  ce  corps  à.  Tâge  de 
it  i  treize  ans ,  en  1 755 , 
«campagne  ;  et,  eu  174B, 
lémc,  en  qualilé  d*ai(le-de- 
aréclral  de  Broglie.  Jl  par- 
ncnt  aux  prcmici-s  bon- 
aires ,  qoe  son  nom  ,  sa 
tteUe  figure  et  son  esprit 
t  plus  sûrement  <jue  des 
frienrs ,  dont  il  ne  donna 
TOTcn.  Il  fut  f  lit  maréchal- 
I  1757  ,  et  se  rroiivi  aux 
lutimbek,  deFttiucbausen 
ercamp.  I^  paix  oc  1 76a 
I  cour ,  où  il  }Oua  avec  suc^ 
«  d'un  heureux  et  adroit 
I  dfrvinilimienant-gcnrral, 
;  de  Tordre  de  St.-Loui*., 
général  des  Suisses  et  Gri- 
iron  de  Bcsf^nval  joignait  à 
ttposaate  une  i     ire  pleine 


15  ES  387 

de  charmes  dans  sa  jeunesse,  et  de 
dignité  dans  on  âge  avancé;  il  joi- 
gnait aux  qualités  (Tun  bon  officier,  U 
grâce,  l'esprit,  la  finesse  et  le  tact  qui 
font  réussir  i  la  cour.  Le  rôle  qu'il 
y  joua  et  l'usage  qu'il  fit  de  son  cré- 
dit n'inspirent  cefiendant  pas  le  méioe 
intérêt  que  sa  vie  militaire.  S'il  eut 
l'ascendant  que  Topinion  publique  lui 
attribue  dans  l'iulérieur  ae  la  famille 
rovale,etsurtoutauprè5de  la  dernière 
renie  de  France,  on  peut  lui  reprocher 
de  ne  pas  avoir  employé  ses  talents  et 
son  esprit  à  donner  dans  celte  cour  de 
meilleurs  avis.  On  voîl  le  baron  de 
Besenval  se  mêler  d'intrigues  de  fem- 
mes ,  de  renvois  de  ministres,  et  jamais 
ce  qu'il  propose  ne  vaut  mieux  que  ce 
qu'il  blarae.  Enfin,  commandant  de 
1  intérieur,eni789,  et  chargé  de  mettre 
à  exécution  ses  propres  conseils ,  îl  ne 
prit  que  des  mesures  timides ,  ne  don- 
na que  des  ordres  vagues ,  et  finit 
par  s'enfuir  avec  des  passeports.  Ils 
ne  femp^h^rent  pas  d'être  arrêté» 
conduit  à  la  tour  Je  Brie-Gomte*!U>- 
bert,  et  ramené  à  Paris,  où  il  Ait  traduit 
au  tribunal  du  Châtelet ,  qni  instruisit 
son  procès,  et  le  déclara  innocent  Le 
vieux  liaron  de  Besenval  disparut  dès- 
lors  de  la  scène  politique,  et  acheva 
de  vivre  dans  une  obscurité  peu  do- 
rieuse,  mais  qui  semble  justîuer  Vnée 
de  bonheur  qu'il  avait  toujours  attachée 
lui-même  an  £il.ilisme  de  sê  vie.  Oublié 
clans  Paris ,  où  son  nom  seul  l'eût  perdu  ^ 
il  mourut  tranquillement  k  soixante* 
douze  ans,  le  27  juin  1 794.  Û  t  paru, 
sous  le  nom  du  baron  de  Bcsenv»! , 
des  Mémoires,  i8o5-i8o7  ,  4  vol. 
in-d\,  publiés  par  le  vicomte  de  Sé- 
pu\  son  héritier.  Ces  mémoires  ont 
ctu  désavoués  par  la  larniHe  à  la- 
quelle appaitmalt  cet  officier -géné- 
ral. Us  sont  plutôt  un  reoicil  d'à- 
noc^lotcs  scandaleuses,  vraies  ou  con- 
treuvées ,  ouvrage  d*un  homme  oisif. 


3»3  lîF.S 

que  les  nobles  cl  utiles  souvcnim  d'an 

militaire.  S^r. 

BKS1FRS  (Michel).  cLaiioÎDe 
à\\  S(.-Sppulere  à  Cjicn ,  des  âwdc- 
mics  de  C<aeu  et  dr  Clicrbotirg .  qc  j 
i)t.-M»lo,  mon  à  Cacii  en  detembrc 
178'^,  a  jiulilic  Its  ouvMgfS  sai- 
Vftiits  :  1.  Chronologie  historiqttf  des 
hailtis  et  tles  gouverneurs  de  Ctien  , 
1 7<V) ,  in- 1 3  ;  U.  Histoire  sommaire 
àe  la  ville  dt^  Baveux  ^  1773  »  in- 
11;  111  Mémoires  fiistoriffues  sur 
foripnc  et  te  fondateur  tL'  la  col- 
le'giale  du  St.-Si^ulcre  à  Caen  , 
avec  le  catalogue  de  ses  do^jens ; 
IV.  pluMctir.'i  Dissnlaîions  d.iiis  It* 
jiinrn;mx,  dans  le  Dictionnaire  de 
la  France,  d*Kxpilly ,  dans  celui 
de  1.1  rulilissc,olc.  A.  B— t. 

15KS!.ER(  B4^iix\ljotanisîe,  ne 
ru  i56i  à  Nnrcmbrrg,  ou  il  exerça 
\a  profL'*;Moii  d'iipolliirdire,  et  mort 
en  i<*'^9i  t'M  relibrc  pour  avoir  pu- 
blic le  pins  bel  ouvrage  <|ni  eût  pa- 
ru juFqu'tiIors  sur  la  boUiniquc,  inti- 
tula: Horttts  Ej'ilettrmis ,  rlc.,  Nu- 
remberg*, i0i3,  iu-fu),  alla».  11  rcn- 
fctine  lj  description  et  I.t  figure  de  la 
itluiKirt  de.s  pUutes  que  IVvéquc 
d'Airhstirdt  ,  Jean  Coiirard  de  Gem- 
min^en ,  .uni et protectruides âciences 
et  de5  arts,  aviiit  ratiscmblees  dans 
ses  jardins  et  ses  vergers  qui  em- 
bellissaient le  mont  8t.-\Vil]ibald  , 
veri  le  sommet  duquel  tarait  silue 
le  cbdieau  épiscopal  uti  il  fji.sait  ^a 
i"c5idfnce.  Ot  ouvrage,  cxetuic*  avec 
une  grande  magnificence,  .lux  frais  de 
fevcquc  d'Aicbstïdl ,  fait  une  époque 
remarqtiiible  dan5  Tliistoire  de  la  bola- 
biquc  et  de  la  gravure,  It  )'  a  trois 
CPtil  Miixante-rtiK|  nlincbes  de  format 
•allas,  cOnlen;iut  mille quatrr-vingl-six 
figures;  elles  sont  1rs  premières,  apri's 
celles  du  Phrtohasanos  de  Coïumna, 
qui  aient  e'tc  laites  en  cuivre;  jusque- 
là  ,  on  n*tTaif  grave  des  figures  de 


BES 

ptante«  que  *»i  bois.  Ce«  (îcan>  *«M 

Donnes  pour  le  i! 

aucun  dcUil  Mir  I< 

lification  ;  Irii  pUnt^  s  ,«* 

disposées  par  cLisse*»  »  .:  U 

roiifurtnation  de  qurirpruuc  de  Iran 

Iiattics  ,  mais  siiivaot  Ir^  uiviav 
iasile  bo>ler  eu  fut  roi'di>niainir, 
qni)i(|n*il  ircûl  presque  uucuuc  cm- 
naissance  des  brllcs-lrtir«s  ,  r<  <|a'l 
ne  sût  pas  le  latin  :  «ou  lèle  et  tM 
amour  pour  la  science  uni  suj^pW 
à  ria&tnidion  et  au  i.dent  d'cVrirr-Sn 
frère,  Jeiorac  Bcskr,  plu\  lettre  ^ 
lui  ^  donna  la  svm^uvmic  de<.  pliuln 
et  uncpartiedesdcsrriplinns;ell.tiwj 
Jnugirmauu  ,  pivfvssnir  à  Gieucn, 
rctiig  a  letexti'-Quuiqiie  Uft^te  hnliT 
ii*ail  fait  qu**  diriger  1'  ,iU 

cbirolie  â  faire  cpjirt  f^ 

rauletir;  mais  il  a  e:c  'la* 

lard ,  que  Jungemiann  i  m- 

tour  du  texte,  et  on  peut  bie  lespKOft 
qui  rn  sont  la  preuve  (bins  la  Bivp^ 
phie  de  Boier.  On  ne  doit  p»  mottud» 
reconnaissance  à  Bciler  pour  b  aa> 
nièiT  dont  il  l'a  cxerult'c  .  cl  |ia« 
s'être  associe  daunsi  Ik>ii«. 
teui-fl.  Ce  trav.itlle  mil  ru  • 
danee  avec  Jean  e(  G.i>.j  ■  ,  ^  U 

parut  une  seconde  (xJi;  ;  ou- 

vrage eu  16.J0,  â  NiiittiiUig,  par 
les  soins  de  Marqnard  H  .  rr^**" 
d'Airli-Sitadt;  elle  est  •'  -nat 

grand  iii-foL,  et  bïeu  .U 

premiiTc.   BtiMle  Bc^ltT  a^ 
un   Muaeum,  où  il  avait  1... 
beauroup  de  rarctc's  des  truis 
de  la  nature  ;  il  en  a  dnttué  de* 
grave'cfi  par  ses  soin»   cl  A  ua  Crm  ; 
elles  parurent  sous  ce  t>         '" ,    -r/»| 
lus  rariortim  et  aspfi 
l'rtfiï  fft'nvrif^   ffutp  1 
împerLKÎs  œn  ad  l'ÔH/f,- 
BasiUus  Besler^  Nun 
coutinue'cn  i^ii.  IMu. 
UD  genre  de  pldntcs  |HNtr  can 


BES 

du  nom  de  Dr$ler  ,  et  de 
^  f]iir  Tiin  duit  k  %t^  suirm;  il 
ié  BesUria,  —  litsitrt(  Mi- 
cit  ) ,  incdrdti  à  NMn'inbri*p, 
iromr  et  ucvon  de  Ijasilc^  uc 
,  rnort  fii  i(j<ji ,  a  cuiu|>osd  . 
fhylncuiin  rerum  ntttura- 
lurtuibri-g  ,  lO'rJ,  lab.  54; 
y  i7"iT  ,  in-foL  ,  5î>  pbndifs  : 
)  cunliiiit.'itiun  Ac%  ti'av;(iiidc 
c  Bcsitr  J.  Henri  I>ocliniTa 
iraîlir  1rs  ni^aifs  jiLinrhr.s , 
Iqurft  additinus  cl<Jn^  le  tcUe^ 
litrr  dr  finriora.  mustet  BeS' 
,  Niirnnbcïg,  171O,  in-foL; 
mittuulip  fahricœ  humanœ 
partiinn...  ft  ftrtih ,  jUiriis , 
tafutlis  ad ma^niiutiinem  na- 
...ty-ftis  irneit...  hactenù%  nun- 
ba,  dehneatio,  ^iirctnbc  g, 
-foi.;  Ut.  Ohservatio  ana- 
'  mrdica  cujusdam. , . ,  très 
naturnlis  macttitudinis y  vi- 
tùxtw ,  NnrcuniHTî;,  ifijci ,  in- 
.  Mantissa  ad  virettim  stir- 
Ejitett^nse...  BfsUrianitm , 
Hr^f  1640  ft  ifi/|8,  in-fi/l. 
i  Mipplémcm  k  ïllortus  Ers- 
I.  D— l'— s'. 

LY  [  Je4it  ),  avocat  du  roi  à 
i)'-lc-Comlc,  né  à  Coulongcs- 
(ôyjux  en    Poitou,  Tnii   iS^'i, 
[9ti  \fy\\,  à  jni\aDte-dmi7f  an», 
Utiiigucanx  et;at5  de  lOi  4  pr 
siimn  h  1.1  rccrpliun  du  con- 
rcnlc.  U  avait  fait  un<»  étude 
tdiK'  de  iws  antiquitCN,  et  les 
pubtit^'i  jprcs  M  mort  par  son 
r  IHcrrc  Dupuî.^ ,  son  ami  , 
pHtëà  jiisie  titre  Kt  rduiilaliou 
orim  exa'  t ,  profona  et  judî* 
G;  sont  :  1.  Histoire  des  com- 
Poitou  el  dites  dé  Guicnne , 
1647  .   in-fol,  Ot  ouvrage, 
■'■  .insdr  travail ,  »  etc 
iiiDruts  anciens  cx.i- 
«Tcc  suiu.  Les  lumici'cs  que 


DES  58i> 

Fauteur  répand  sur  dc&  isatiercA  cou- 
verts de  ténèbres  avant  lui,  doivent 
lui  faire  pardonner  quelques  erreurs. 
W.Des  évèques  de  Poitiers^  avec  Us 
preuves,  iti-i^,  in-4".  C'est  une  col- 
ierliuii  de  lualeriaux  promue  !»ans  or- 
dre, à  laquelle  IJi'sly  n'avait  pas  mis 
la  dernine  nuin.  Il  a  eucorr  composé 
quelques  antres  ouvriers  de  moindre 
imporlanct',  entre  autres,  nu  Com- 
mentaire sur  Ponsardj  hVewmple  de 
plusieurs  du*  ses  contcmi>orain5.  T^d. 
BESMK.  rox.  Bème. 
BESOIGNE  (  Jf'rome  ),  docteur  de 
Sorboune  ,  né  à  Paris,  en  1686  ,' 
d'une  famille  ancienne  d^ns  la  libr.ii- 
rie ,  profèss;!  1j  pliilosopliie  au  collego 
du  Plessis ,  el  devint  cn.idiiileur  Ju 
pnncip.il.  \jc  talent  particulier  qu'il 
avait  pour  U  direcliuo  ft  prmr  l'ins- 
truction spirilnelle  des  élèves  le  (ÎC 
appeler  dans  plusionrs  autres  collê^c^ 
de  1.1  rapiiale,  où  il  remplit  cette  doii« 
ble  fonction  arec  le  plus  gr<ind  miccÎ^s, 
Son  inscription  sur  la  liste  dos  appe- 
lants contre  la  bulle  Urù^eniUiS  lui 
attira  plusieurs  lettre?  de  cachet,  d'a- 
bord pour  l'exclure  de  la  principalit^ 
et  même  du  collège  dn  PlessU ,  puis 
pour  le  priver  des  droits  du  doctorat/ 
ensuite  pour  le  bannir  du  royaume, 
La  dernière  fut  levée  au  bout  d'un  sn,* 
et  B«soigne  rentra  dans  sa  famille, 

où  it  se  livra  â  ta  composition  des  OU'^ 

vnges  suivants  :  I.  Concorde  des  l£^\ 

yres  de  la  Saf^esset  ou  Morale  d 

St,- Esprit ,  17^7,  fjffif  în-ir»' 

Concorde  des  Epilres  canonitf 

MoraU  des  j4 poires  y  17' 

m.  Principes  de  la  per'' 

iifnnt  et  religieuse . 

souvent  ràmprim'' 

Vabhnje  do- 

Supplèmt^ 

ffues  «f 

Hojr- 

P 


58i(  lî  F.  S 

que  leK  nobles  et  utiles  souvenir^  iTim 

mililaîrf.  S» t. 

DKSIF-RS  (Michel),  chauoine 
du  St-S(^pulrrr  à  C;icd  ,  dcA  acâdc^ 
mies  de  Cacii  et  de  Cherbourg  .  uê  à 
Sl.-Muto,  mort  à  Câen  eu  dc'cembre 
i^8'>,  a  piiLlié  Us  ouvwgcs  snî- 
ranls  :  !.  Chronologie  Historlqur  des 
hailtis  et  d^s  fiotwcrtwun  de  Cacn , 
t~tk)^  iïi-ii  ;  11.  f/istoire  sommaire 
âe  laviVe  de  Barem: ,  i7"5,  in- 
la;  lU  Mémoires  ftistoriques  sur 
fortçine  et  le  fondateur  dt'  la  Col' 
iêgiale  du  St.'Sepidcre  à  Cacn  , 
avec  le  cataîopie  de  ses  doyens; 
IV.  pluMcurs  Dissertations  dans  les 
journaui,  dans  le  Dictionnaire  de 
ta  France ,  d*Expilly ,  dans  celui 
dp  U  rohlc'çse ,  ete.  A,  B— t. 

Bi''^ï-KKi  B*«ii.i O^boiairislc,  n«* 
1*0  i56i  à  NiircndwiR,  où  il  excrçj 
la  profession  d*apotbirairc ,  et  raoït 
ou  i*>'*9,  P5t  ceicbre  jwur  avoir  pu- 
blié le  plus  b«'I  ouvraj;e  qui  eût  pa- 
ru jusqu'alors  .sur  b  botanique,  iutî- 
X\i\é  :  Hortiis  Ej stettensis ,  de. ,  Nu- 
remberj;,  ifii5,  iiifol.  allas.  Il  rcn- 
fcrme  la  de*ieriptitiu  et  la  fij'urc  de  U 
plnpart  des  pbnles  que  l'e\*#quc 
a'Aicbstydt  ,  Jean  Conrard  de  Crni- 
mincen,  ami  et  protcclrurdes sciences 
rt  a(t$  art*,  avait  rassemblées  dans 
ses  jardius  et  ses  vergers  qui  em- 
bellissaient le  mont  Sl.-AVillibâld  , 
vers  le  sommet  duquel  c'Fait  silue 
\f  cbnieau  (^piscoiwtl  où  il  faisait  sa 
résidence.  f>t  ouvrage ,  exécute  avec 
une  j;rande  ma};nifiri'nce,  aux  frais  de 
Tevèquo  d'AîclistaMli ,  fait  une  epïtqiic 
remanpiablc  dans  Tliistoirc  de  la  bota- 
nique cl  de  !a  grartirp.  Il  y  a  trois 
cpnt  soiiLante-dnq  planches  de  format 
•jitlaSf  contenant  mille  quatre-vingt-six 
figures;  ellrssotit  1rs  premières, apj-is 
critcs  du  Phrtobastuws  de  Columua  y 
qui  aient  ^le  faites  en  enivre;  jiisqufi- 
là  ,  00  n'avait  grave  des  Ggures  de 


BES 

plantes  que  sur  ImiU,  Cr«  fîpir»  ihI 
bonnes  pour  le  dessin ,  nu»  il  n*v  « 
aueuu  détail  aur  les  p^rrirs  de  U  frae> 
lification  ;  les  plante  s  ii'v  sont  pM 
disposées  par  rlas^es  rtJt^lirft  aiir  li 
ronCormalion  de  quelqu'une  de  Imo 


l 


lattu's  j    mais    suivait    1rs    aaiiMLb 


asile  \ScsWt  en  fut  rordnunatrui, 
qnniqu'il  nVût  prc?ique  aunjur  iw 
naissance  d^s  brllcs-lettrrs  ,  d  i|ii'3 
ne  sût  pa»  le  latiu  :  son  »4e  rt  9aa 
amour  pour  la  M-imre  oui  $D[q4rt 
à  rmstruetion  et  au  Ijilcnt  dV-ciin-.Sw 
firie,  Jérôme  fJrsler.plus  lettre  tp» 
lui,  donna  la  synonymie  des  pliriffi 
et  une  partie  des  dc^criptioiu;  etl  nnM 
Jungrnnann  ,  pittffAsciir  à  ^ 
re'dig.alctrxle,  niiùiqne  B^ 
n'ait  fait  ipir  dù'iÉ;f:r  Pcnlrtpri>c,  Ji 
cluTche*  à  faire  ci^irt-  fjnM  m  tUA 
fauteur  ;  mais  il  a  e'îe  fini 

tard, que  Jiuigtriiianii  ît> 

leur  du  t<'Xlc .  el on  peut  Un 
qui  en  sont  la  preuve  ibos  l._.  i.  . 
phie  de  Ij;uer.  On  ne  doit  |.*asroMii»4( 
lecoiitiaissance  à  Besler  pour  U  oit' 
nicrc  dont  il  Ta  CK<<cutcc  ,  «I  |«i 
s'ctrc  assoric  d'aussi  bous  coi>pâ» 
leurs.  Ce  travail  le  lait  en  c^jrrc^pun- 
d.mce  avec  Jean  cr  Ga>p^rd  Dtuhizi.  11 
parut  une  srcorid**  rililioii  de  cet  Ou- 
vrage eu  i64o.  à  Nurrnibeij; 
1rs  soins  de  Marquaid  II  .  é 
d'Aiehsiadi;  elle  est  •■\ 
grand  iu-fol. ,  et  bîm  < 
premii'ic.  Ba-àle  Br^br  a- 
un  Muséum ,  où  il  avaîl  r 
beaucoup  de  raretés  drs  trrjts 
delà  nature  ;  îl  en  a  donne  des 
gravées  [lar  se»  soins  el  à  »e« 
elles  parurent  sOu»  ce  titre  :  Fi 
lus  rariorum  et  aspectit  dîfpiiarum, 
varii  ^cTieriSy  tfUtr  r.  "  '  ' 
impensis  œrtadiHi'um 
Basilius  Besler^  Non 
coulinuèen  i6'i'ï.  Mn 
UD  geurv  de  planter  j)Ouf  cuu-K-r^ 


lïES 

du  nom  de  Bcsier  ,  et  de 
que  fiiD  duït  à  ses  soins;  il 
è  Btiicria.  —  iKsi.En  (  Mi- 
Tit  ) ,  inc<J«-i;ni  à  Nnrcinbfi'g , 

ïrôm^  ti  iiCToii  d^;  lUsilc,  nd 

,  mort  PII  itiiJi ,  a  coni|Xi&c  ; 

Iphj  laeititn  rerum  natttra- 
unutbrr^ ,  iti.^-i,  lab,  54; 
1 73^,  iu-Fol. ,  35  planches  : 
cotiliiiiiMion  drs  IraT;tuidc 
ir  ll{'&lt.T  J,  Hi'nri  l.uclifu'r  a 
rûlrc  1rs  moines  pLinch», 
qur<ï  aildilions  d>in5  le  texte, 

ilrp  de  Ifariora  musœi  Hes- 
NurrniLcig,  171O,  in-ïoL; 
ùnuultt  fabricie  humanœ 
partîam...  rtfœtiU^  fulelis^ 

iabulis  ad  ma^nHitiiinem  na- 
{rpis  irneis.. .  hacunùs  nun- 

ba,  delineatio,  Mtircmhc  g» 
i-fol.j  III.  Ohiervntio  ana- 
medica  citjw'dam. . . .   très 

taîuralis  maetntudinis  ^  vi- 

HiT/e.Niireinberj;,  ifi^*^»*"* 
Mantissa  ad  viretum  stir- 

E^itcttrnse..,  BfsUrianum , 
g,  1646  et  i6i8,  in-fJ. 
Mpplëment  îi  Vl/ortus  Eys- 

Y  (  Jejik  ),  avocAt  du  roi  à 
y-le-Comle,  d^  à  Gmlonçcs- 
Ui\  en    Puituu  ,  r»ii    i5^'i  , 

iti44i  ^  Jûi^mtc-doii/eans, 

.tiiigucaux  cUtsde  i')i4  p^r 

oftîtion  h  1.1  reccpliun  du  con- 

Trrntr.  Il  avait  fait  une  étude 

ndiie  de  i)u^  .intiqoiie.s,  et  les 

|tublie^  jprcs  «j  luort  par  son 

r  Pirrrc  Duiuûs ,  «.on  ^mi , 
Rente  :i  juste  titrr  U  i'(fj>ut;itiun 

orien  exact,  profond  eljudi- 
je  sont  :  l.  Histoire  des  corn- 
PoiUia  et  dites  df  Guienne , 

itî^l  •  in-ful.  Ot  ouvrage, 
Mvs  dr  Uavail ,  a  de 

!ornl>  an-.iPiis  px.i- 

kvcc  MHU.  Les  lumières  que 


BES  3% 

l'auteur  rcpand  sur  des  matières  rou- 
vertes do  ténèbres  avant  lui ,  doiveul 
lui  faire  pardonner  qurltjucs  erreur*. 
\\,Des  évcques  de  Poitiers^  avec  les 
preuves  y  1047,  in-4".  CVsl  une  col- 
lection do  uiatcriatix  presque  ^ans  or- 
dre, à  laquelle  Hr&ly  n'avait  pas  mis 
la  dernière  niam.  Il  a  encore  composé 
qurlqucs  autres  ouvraj;es  de  moindre 
importance ,  entre  autres ,  un  Com- 
tnentaire  sur  Ronsard  fhytxemnh  de 
plusieurs  de  srs  contemporains.  T— d. 

BRSME.  fV-  B^ME- 
BESOIGNE  (  JÉRÔME  ), docteur  âff 
Sotbonne  ,  ne  à  Paris,   en    1686  > 
d'une  famille  aorieuiie  dans  la  bbiMi- 
ric ,  profrssii  la  pliilosopliie  au  collège 
du  Plessis  ,  et  devint  coadintcur  au 
prinripil.   Le   talent  parlictilier  qu'il 
arait  pour  Iï  dircctiuu  et  puur  Fins- 
tritrlion  spirituelle  des    elève^s  le  fit 
appeler  dans  pUi.ticurs  autres  collej;c« 
de  I;t  capitale,  où  il  ronplit  cette  dou- 
ble fonction  avec  le  plus  grand  snccès. 
Son  inscription  sur  la  li^te  dos  appe- 
lants contre  U  bnltc  Uni^mittiS  lui 
attira  plusieurs  lettres  de  cachet,  d'a- 
bord pour  rcsclure  de  la  principitité 
et  même  du  collège  du  PIcsm»  ,  puis 
pour  le  priver  des  droits  du  doctoral , 
ensuite  pour  le  bannir  du  royaume. 
1^1  dernière  fut  levée  au  bould^m  an,' 
et  Besoigne  rentra  dans  sa  ramîlle  , 
où  îl  se  livra  à  la  composition  des  ou- 
vrages suivants:  1.  Concorde  des  O^ 
vres  de  In  Sagesse,  ou  Morale  dit 
St.-Espnt ,  17^7»  »74*'i  in-i'j;n. 
Concordât  des  Épitres  canoniifueSt  ou 
Morale  des  Apôtres^  *747«  iû-ia, 
III.  Principes  de  la  perfection  chré- 
tienne et  religieuse^  17'»^,  în-ii; 
souvent  r^iniprimtf;  IV.  Histoire  de 
l'abtraye  de  Port  Royal  ^  avec  un 
Sttpplétnentsurhi  f^iede%  rftiutren't^ 
tfues  ertf*(Uȏs  dttns  la  cause  de  Port- 
Rnral,  i7'>G,8  vol.  in-iJi;  V.  Rt^ 

jUxiiiitii  théologiffucf  sur  /«  1''.  voh 


5<)o  UEâ 

Âes  tcUrts  de  l'abbé  tU  Vîîîrfrvi  à 

ses  éltvcSt  ^  Rcponsci  ti  "      ' 

lions  des  PP'  capucins 

Principes dhcutes  ,  l'/Hf*  tÀlu- *;vh- 
irovcMe  lhct)lo};i(|ue  a  |K)ui'  obji.l  le 
pyslcmc  de  Tabbc  de  Villcfi'oi  et  île 
ses  di<)ciptc5,  toudunt  la  o  nduitcde 
Dieu  sur  son  Tiglisp.  VI.  Principes 
fia  la  pénitence  et  de  Injustice^  i  ^(is, 
i  .-li.  Cet  ouvMgc  a  fu  braucoap  Je- 
diùooft.  Lt'  pirux  auteur  de  tous  (x$ 
livres  ciii'ii  sâViinl  en  iliràlogir.  Sfs 
cents  soûl  liés  sulidcii  ;  mais  C(*u%  cjui 
traitriil  de  la  vîc  nKretirnnc  sont  sci:& , 
et  mauipienl  de  cette  oik  tiua  qui  , 
dans  1rs  ouvra;;csdc  ce  genre,  est  n 
noccssaire  pour  eu  dire  di^pai.iïtjo 
rjriJilc.  tiesoL{;nc  était  tuiumeutc  dc- 
jmisloiig-lcinpsd'uue  malaHi»rden*.rfiï 
<]iii  le  Ijisait  cruellouient  souOrir,  et 
dont  les  nicdcrins  ne  puri'nt  jamais 
eonn^ulre  la  nature;  i\  y  succomba  le 
a5  janvier  i^tiS,  On  en  trouve  une 
desaiption  cunmse  dans  tui  avertis- 
sèment  qui  précède  la  relation  ma- 
nuscrite des  voy.i^ev  que  le.s  médecins 
reng-ipèrent  dViiln'priiidic,  dans  Te»- 
poir  qiuU  lui  prueiireraient  quelque 
soulagement.  Ia'  Ihctioiunure  des  oU' 
vrafjes  atwnjmàis  et  pseudonymes 
aitribue  quelques  autre»  uuvtagfta  â 
Besoi(;ne,  T— D. 

BESOLD  (CftPisiovut) ,  profes- 
seur de  droit  à  Inf^oUladt  «  ne  k  Tu* 
lùncue  en  i57'j,  était  prclesscur  dv 
droit  en  iti35,  lorsqu'd  »e  (itcatlu)- 
lique  et  abjiidoniia  sa  plarr  |mhu-  fle- 
vciiir  conscillrr  â  la  cour  d'Autnctie, 
d'où  il  passa  à  IngoLstidt,  où  il  mou- 
rut le  1 5 septembre  1 658, an  moment 
où  le  pape  venait  de  lui  fiiiiT  ofleir  une 
eh.iire  à  Dalognc ,  avec  ^ouoduc^il»  de 
pensign.  Il  a  écrit  un  ^rood  nombre 
d'ûuvr.i^es,  soit  d'histoiiv .  soit  dr  ju- 
risprudence, uurunUûuvc  dercrudi- 
lion  ,  mais  peu  de  luétbodc  c(  do  jnge- 
loeal.  Les  prificipaui  sout  :  I.  S^  n<*p- 


su  rtntm  ab  vrhe  eondiio  çfes 
usque  ad    r     ' 
l'raih^krr,   i' 
sU  doit' 
impcm  i 
Ci;  IV.  iicf 
rtrum  à  rr^" 
Neafnileos  et  Su 

Disserinttoties  ph. 

in'4  "•  ^^^  '"  iruuve  ni: 
derijuprimeric,qni  a  eu  fm-^* 
dam  les  A/orutfnertt,  {^fhl^r^nieMèi 
J.Ciii'.  Wolf,  Uuiiiboutc,  1  -4o.»c>^. 
VI.  Prodrutnus  vindiciarum  eitl^ 
sinU.  ff'irti" 
4'.;  VU.  V.. 

ruisttriorum   fi  uiemb,,    i' 
i6">t>,  in- 4"-  Ces  deit\    t>: 
quoique    retmpnnics    '  ;  « 

Vienne,  17^5  cl  i7.i*>.  .  ^-ai 

de  U  plus  grande  t^ttit,  ariM  fà 
lupprioie»  avec  soin  ,  Ainsi  <{M  In 
Irtjiï  suivants.  VlII.   â'irTgimsm  M- 
crarummonumenta^r*'    •  \^    '*f^ 
Dimla  concerrientift  ec  V 

gÏAtam  Stult^iudit^Hfrm  t  i\.  />*£»• 
inentH  ecclesier  Soekhananç^Ot^at^ 
ouvr;t;;r^ ,  que  les  allemdnds  eo«pi«nl 
parmi  leurs  plus  nr^s  mno^r*!»* 
bU'Y''''pluqueA    ><■  IV 

biu^i-u,  i(>5t).(/  i;^.  ^  '*• 

r«r.)  1 

IJËSOMBES  9$.   S.  L^ 
(......  ) ,  conM-iller  à  U  ctmt  4a 

tfidc»  <Ie  MontMiban  vl  de  i'aicmifmm 
de  cette  ville  ,  raori  a  C-akors  b  1^ 
aoiîl  1785  f  à  ]ioiviu!r^in«f  am.  cii 
auteur  du  Tronsiiuii  ammtt  ttvff* 
tenUs  ad  jugitm  nîuctum  Oirii» 
JeSH  t  M'iiiMitbjin  ,    i-Rt,  m '19, 


•H»» 


traduit  rn  fi  < 
Peyronenc,  %  ^rrfiM^frf' 

d'uMie  ame  pémétmlii  rtt^tMàû  éa  et* 
reurs  de  la  nfûlnsaphi^  rntfdff^it  M 
saint  joug  de  la  rffUf^  "^ 

vol.  in- 1  ■;(.  iîcsooibos  .1 1.  _  "*■ 

diiclion  de  ÏFliada  vê  d#  TOd/tsée 


DES 

,    prccct!<*r  t\\m  dtsroiir» 
IV  qui  n  c4c  iiD|innic„  uiû& 
\  rtr  piililic.        A.  B— T. 
^Zl(Jo«KPn)«raiinrifa,  n^ 
g  dutil  \t.    nom  r.it  ctfirhrc 
VirttioM>s ,  pffrcc  que  (itLitrfr 
i  onl  (Ml  iiuc  f;randc  repiiU- 
an  rt  Itf  h^utboi».  — * 
iidre),  I*  |trrioit'r  de 
né  à  Pjimp   fn  fjoo,    fut 
mr  It.iiitluMs  a  l.i  cbambre 
pdlr  (i»  rrii  fie  5wrd.iignc. 
de  R*b  compositions  de  iiin- 
|lriime/ii;t1r  ont  été  gravées  A 
ik  l^ndres.  —  Uesozzi  (J^- 
é  à  Parme ,  eo  i  t  ta  ,  fut 
la  même  eonr,  et  |ouait  du 
im  une  grande  mpcriorité. 
ttt  (  Antoine  )  fit  loii^-tctups 
romme  liautlioj^ ,  h  \a  clia- 
Drcsde,  et  moiirul  i  Turin 
Il  etit  datiï  sou  fils  Br.so/zi 
,  im  rlèrc  qui  le  ?iirp-i*s:i, 
les  pliis  pands  iiiccês  on 
cfl  lu»lie  rt  en  AlicmaRne.  -^ 
lG*.'t.in  ),  4'-  fil*  ^^  Fr.iiï- 
ne  k  Pjrmc,  m  19^7, 
moins  de  réptilAfion  sur  le 
,  et  alla  saccessivemcnt  h  b 
Waples  et  h  celle  de  France. 
tSKeftont»  en  quelque  sorte, 
kc  écnle  de  ces  deitT  în^^triH 

F— X. 
*Î#AS  (JoitPH-MAnir-ANftE 
pr.ind-  viiMire  de  Ik-Mii- 
ifS  ocToUce  »n5.| ,  û  Ca*- 
d'ime  Ciaitllu  Imiiorable 
Tille,  mort  ii  Paris  \e  'i(î 
1^3,  montra  de  très  bonne 
In  grand  zMe  pour  les  de- 
non  rtâU  De*  qu'il  fut  or- 
>r^re,  i!  s'attacha  k  b  com- 
de  St.-Sulpit'c.  Son  nùiiis- 
Bictianl  souvent  d.ius  te  cas 
rrau  litdeb  uiondes^fiispeu 
ju  i'rti^  de  la  foi .  il  conipovi 
intiiulé  :  Bituel  des  esprits 


13ES 


5yi 


forts ,  poiir  prouver  que  les  încredu* 
les  démentaient  ordinairement  dans 
ce  dernier  moment  ti  liardicsu'  de<< 
scntimenL^  iiTcligicux   qu'iU  avairnl 
témoignes  dnr.int  leur  vie.  G»  premier 
ouvrage  fut   Miivi,   en    1763,  d'nn 
Ûiscnurs  sur  VuùlUé  des  vojyag^i, 
Sun  Traite  des  causes  du  ôonhêur 
f/ublit\  17(18,  in-8'.;rêirapr,  en  177Î, 
'i  vol.  in-ti,  a  beaucoup  de  rap|joit 
avec  celui  du  htmheur  public  de  Mura* 
Inri  ;  in;ii>il  considi;re  son  sujet  un  peu 
dirfci*em nient  dans  les  dt'tails  :  il  y 
met  pins  de  sensibilité,  plus  de  cka- 
leur ,   plus  d'éclat ,  jplu»  d'cnerpc , 
plus  d'imaçinaliun.  Ij  ne  manque  k 
cet    ouvraj^c  que  dVtre   réiligé  avct; 
plus  de  mélhtMie  et  écrit  avec  plus  de 
simpltnté.  Cliarpé  d'assister  les  crinù* 
neUau  lien  de  leur  sup|Ut(T,  tUVtÛt 
dévoué  à  Cetie  péuîlilc  fonction  avec 
toute  t.i  sensibilité  d'une  aiue  belle  et 
remplie  de  elianté.  Crtte  sensibilité  , 
vivement   alTectée   de   riinrrcur  des 
cachots,  on  les  malheurciives  victimes 
de  la  dépiavaliou  du  lœui'  bnuaia 
étaient  dctcaucs,  ne  put  retenir  s**! 
élans  dans  un  sermon  de  ta  Gêne  qu'il 
prÔcha  devant  Louis  XV  ;  le  tjblcatt 
qu'il  en  lit  émut  toute  li  cour,  et  il 
en  rcfrult;i  un  urdre  de  Ciiro  combler 
ces  cachots,  pour  leur  en  substtlutfli, 
de  plus  hiwws  elde  inutns  incoiociodas  t 
c'est  de  celte  é|v>4|ue  que  date  Téubliv» 
semetit  de  U  lu^itou  de  force.  Be«» 
plas  ar/tit  dntmc  duits  ^a  |eunes.se  un 
Essai  sur  l'tloijucncc  de  la  chairrt 
cette  production,  qui  annoDÇtUtdu  ta- 
lent, avait  besoin  d'être  retoucWet 
c*esl  ce  que  Fauteur  iil  dans  la  second* 
édition  qui  parut  en  177^).     T — o. 

BESSABIoN  i  Jsad  )  n'est  point  né 
à  Coustauliuople,  comme  l'ont  crnC 
quelques  auteurs ,  mais  tk  Trvl>izonde. 
a  IJ  eut  pour  patrie,  dit  Mi<'  '^  i» 
»  liu.s,Trébiionde,Us«cui;  .  s 

»  cité?,  b  Ce  passage  esldcuM^.  louant 


5^  BES 

I  îi  ààle  de  sa  Daivsaiicc ,  die  cit 
ronnue  par  cctle  lîc  *on  epilaphc, 
qu'il  cOBUïOsa  luiincmc  en  i.^tîO: 
BrssAnto«...  siw  vivvs  posvit  aî%ho 

SAI.VT1S  MCCCCLXVI    «TATIS   LXXVll. 

Par  conséquent,  il  clait  ué  en  1389. 
Mais  il  faut  observer  que  ce^  deruifTS 
motA  ne  se  lisent  pAs  dans  toulc»  le»  eo- 
piMderinsniptioii,  Dotainmcn(d.ïus 
Ci*l!e  df  fi.iiidini,  qui  a  dcrit  la  vie  du 
CArdin^l.BandiniU'fait  luïtrcen  ô^'ï. 
lîe^^arion  pril  Khabit  Je  Tordre  de  Sl.- 
I^asile,  et  pnssi  vîngl-un  ntis  d^iiRiin 
nionâ.stL'redi)  Pelo|wnnt.'5e,  occupe  (le 
l'étude  des  bel  les*  le  lires  qu'il  joignit  â 
rdl«  de  la  théologie.  I^  pliiloïtoplic 
Gétnlslus  Pldtlioii  fut  un  Je  ses  maî- 
liT**.  Lorsque  rcmpereur  Jeau  Palc'o- 
logiic  eut  forme,  en  1 458,  le  projet  de 
se  rendre  au  concile  de  Fcrrare,  pour 
re'unir  1  cplise  grecque  à  l'c^lisc  latine , 
il  tira  Hcss.ïrion  de  sa  retraite,  le  fit 
^véque  de  Nièce,  et  Teng.i^ca  à  rac- 
compagner en  Italie  avec  Plcthon  , 
WarcusEuj;eniiLs,arrlicvcqucd'Éphè- 
se, le  palriarclicdeCoustantinopIcj  et 
plusieurs  autres  Crers  dutinguci  par 
leurs  talents  ou  par  Ictirs  dignités.  Daus 
les  srâtïrcs  du  concile,  l'archevêque 
d'Knhrse  et  Itcssarion  se  (lient  paj-ti- 
cnliercment  remarquer,  le  premier, 

Sar  In  pnivsance  de  sa  dialectique; 
cssariou .  par  les  grâces  de  son  lan- 
gage. Rivaux  de  talents,  ils  furent 
hicnl^f  enuemis,  Eugtfnius  nVlail  p.is 
favorable  au  projet  de  rc'union  ;  lîrs- 
aarion,  aprôs  avoir  un  ptu  tergivrrsc, 
se  déclara  pour  les  Latins ,  vers  les- 
quels peni'hait  rcmpcreiir.  LVuûnu  fut 
prononcée  ;  et ,  au  mois  de  décembre 
i45<),  le  pape  Eugène  IV,  pour  i-e- 
ronnaitrc  le  7.cle  et  le  de'vuueuieut  de 
Iks^arion ,  le  créa  cardinal-prêtre  du 
litre  des  Sainu-Apôlrcs.  Fixe  en  îtalio 
par  sa  nouvelle  dignité,  et  par  les 
CiXMlbles  de  la  rrrèce,  où  l'union  était 
uuivcrstUfmrnl  rcjctcc>  Bcsâarioa  ne 


££5 

h'ccâTi»  p04nK  lie  U  vie  ûmple  ct«to> 
dieuH*  qu*it  meuait  daus  »on  ootnrnt 
du  Peloponuè'^e.  Sa  rnubou  cCait  b 
rcfidex-vous  Ak  iou.«  ceux,  qni  oilb- 
vatcnl  les  lcttre&  ou  qui  \ka  aimkiait. 
Quand  il  Âuruil,  on  ^^  ^  «M 

corlrgc    Argvropula  ,  .Il 

I'        "     ■■        ■    '  ^  t^ 

.!.■    '  ..HA 

U  cuutiauce  et  l'amitic  de  plnann 
p,ipe«.  >icuUs  V  \e.  nomoa*  «rdier^ 
que  de  Sipooto,  et  c^rdiujl-c'vêqui* 
titre  de  Sabine.  Pio  H  ''»'»  fi.ud^, 
en    1405^  le  titre  di  '  de 

ConsuuitiDOulc.AUmtiii  l*c  .<»...^7, 
le  Sacré  Collège  sûiigcatl  â  lui  èueux 
Ucssarion  pour  .>ncce&Mmr  ;  nu»  rt 
dcs»eiu  fut  drraagé  par  les  anln;;ins 
du  cardinal  Alain.  Qn.  '  nn«i 

après,  Bessirion  aur  ,>  ^kI 

à  Paul  II;  m^  <'    '  p4i 

une  injustice  U  ■<  iV- 

siiii.  et  il  rcfu<»a,  OrMui  (<i 
les  mêmes  conditious ,  son  v.      „_   ij 
cardinal  de  li  Ruvèrt!,  qui,  mut 
puleux,  accepta  et  futnuuiipr.S' 
en  croire  Paul  Jove,  Bcssartt^o 
qua  la  tiare  par  U  faute  (ic  Pcrotto.Ma 
conrlavi&lc.  On  peut  1m«  crtU  apte- 
dote,  qui  nous  paiatt  fort  suipectt, 
dans  Paul  Jovc  cl  dan«  le  Mtinaià^nâ 
il  est  inutile  de  U  n  r 
sarionlutcliargedeqn 
delic.iles  et  dilTioilcs,  Il  1 

iu'ciuières  avec  beauc^ 
a  dernière  fut  nioinshcurcuw. 
eu  France  par  Sixic  \W  pout 
cilicr  Louis  \ï  avec  1 
gognc,  cl  obtenir  des 
lc!>T(irks  f  non  !>eulcincut  il  ut  nmwl 

pas^mnisoD  preV--!  '*'■'■ i-rows 

XI   l'IiumilU  Ct>  ;  pMl 

de  dures  plaisanit n'  >.  i>  ^^.lllul•  rc* 
prit  le  clicuiiu  du  Butuc,  et  œuxrut 
Raveiine  ,  le  aç>  de  novembre  l47^* 
de  chagrin  ,  selon  quriqurs  aultun» 
m^s  phis  vrùacmbljUf  fflcDl}  de  viol' 


BES 


5î)5 


Eïiidic.  Il  dcriul  élrc  alors 
trr-vingi-Iruù  ans ,  ou  de 
•sept ,  ^011  Iff  c;ilt:ul  de 
n  coqis  fut  iransiiorlo  À 
[»ap«  a^sUuà  sofmitJrjiU 
f  qui  n'.iYail  eurorr  cie  fttit 
ïnal.  Il  fut  Ititictii  latin  p.nr 
ITC  pAf  Mu  liel  Apostolius. 
uns  édition»  du  dUcours 
criui  d'ApoMoliii»  a  paru  ^ 
ni^rr  fois,  en  i7*»3,  par 
M.  Fullchorii.  Bi««*.niou 
iûllicqiir  au  H-n.it  dr  Vr- 
ilfort  riche  en  niantiscrits, 
Lit  venir  à  grands  frai.t  de 
artif»  dp  ta  (jiirc  :  To- 
t  donne  le  râtalnf;ur.  Los 
■Mrion  &oni  fort  no!iibrni\. 
S  ses  ouvrages  l)im>lo|;t- 
l»l(js  manuvrriln  ;  on  eu  a 
<qiir^-uns  dans  les  Actes 
r  Florence  ^  tome  XIII  de 
du  V.  Labljc,  toinc  IX  de 
liarduuiu.  Puur  de  plus 
ils,  on  prut  c<inMdt<T  la 
r  grecque  de  Faîjiiciiis, 
gr  4''*4-  ^'^"^  renvoyons 
ricin»  ceux  qui  voudront 
I  traite^  philoAujihiqurs  Uc 
M9  di»coui'$  et  »e&  lettres. 
rrons  ici  que  ses  prodiic- 
icâi:brrf(,latradncliun  li- 
morabiïitî  de  Xenoplion , 
\lêlaph\$ititte  d'Aiistote, 
Contra  calunmintorem 
iW  PUio» , 
Be^îtariou 
t  ouvrage  ddtis  U  clislciu* 
I  querelle  qui  s  éleva,  vers 
l5*.  Mcclc,  entre  les  aec- 
>Ulon  et  ceux  d'Aristole , 
toire  a  vtc  écrite  par  Boi- 
\  second  volume  de  l'Aea^. 
Bi-llcx -lettres.  GcmiKtus 
Itbounaste  de  Platon  jns- 
UiM,  avait  *tt.i<pie  h  \Ai\~ 
jipatcticteouc  diuis  uu  pe- 


tit mil,  plein  d'invective*  et  dr  viiu- 
leoce. Trois  savants  grecjs de re  temps, 
Gentuidtiis,  (îeorgc  de  TrelM/onue, 
Théodore  <Ja7Ji  avaient  deTiiidu  AHs- 
tolc.  Consulte  sur  cette  queivlle.  Bcs- 
sarion  lâcha  de  runrilier  les  esprits, 
en  montrant  que  les  di*tix  phdo^oplies 
irét.iicut  p.is  an>M  éloignes  de  senti' 
inriils  tpiVn  p;lrai^su^  le  ci'oire;  et^ 
pu  in  dt;  ie!«|K,>i:t  pour  ces  deii\  hér04 
de  l'aneirnjir  sagesse,  il  blâma,  en 
terme»  très  forts,  le  zèle  ineoiui'icro 
du  jeune  Apuvtolius,  qui,  san«  rieu 
etiicndre  à  ti  question  ,  avait  écrit 
couticAri^toteunedeeIam.iiion  fort  in- 
jurieuse et  fort  déraisonnable.  George, 
bien  loin  d*imiter  cette  sage  modéra* 
tion  ,  pubha,  eu  latin,  sous  le  titre  da 
Comparatio  Platnnis  et  .^ristotelis^ 
une  longue  di^itribe,  où  il  pre'tendait 
Remontrer  Timmensc  supériorité  d*.\- 
ri.itotc,  et  s'cMiporlail,  avec  une  vio- 
lence inconcevable  ,  contre  Platon 
et  ses  partisans.  Ressarioii  opposa  ^ 
e^ttc  satire  le  traité  Contra  cabim- 
niatorern  Platonis,  U  s'alLuhe  à  faire 
voir  que  la  doctrine  de  Platon  est 
eoiifi>nnc  à  ee)lc  de  nos  livres  saeié», 
et  que  ses  ma*urs  furent  aussi  pures, 
aussi  iiToprocliables  que  sa  doctrine. 
Après  avou:  défendu  Platon  ,  i\  attaque 
Croire  de  Trél)i7X)nde  ;  il  lui  prouve 
tpi'il  s*est  trompé  matifriiJIement  sur 
le  sens  d'une  foule  de  passages,  et 
conriud  qu'il  n'a  pas  le  droit  d'avoir 
un  avis  sur  les  éritts  d'un  philosophe 
qu'il  ne  comprend  pos.  O-t  ouvrage, 
leoipli  de  sagesse  et  de  mc5ure^  dis- 
sipa les  prévciiliouH  den  pdn|mtéti- 
cicus,  et  a|>aisa  le!iquerellcs«aii  moms 
puur  quelques  années.  On  en  connaît 
trots  éditions,  i]ui  sont  devenues  très 
rares;  la  pi'cniière  parut  h  Unme  en 
i\tH);  les  deuK  autres  furent  impii* 
mées  par  Aide,  À  Venise,  en  i5ti5 
cl  i5i6,  B — •■». 


Sorboncr  ,  pnoriful  ilii  «^ollo^fl  àe 
{\ni)Ki^nur  ,  fi  l^lrl^  .  f  linlioinc-rlt.niT- 
lir  lie  ^vt.-lCutLiilu*,  prrJioitrur  du 
Tu\  l.ouis  \lll  ,  nAf|uit  AU  (t^tiirg  rit' 
no^ir|-s  ,  en  litmoiiMn  .  nu  niiiùti  fin 
i6*.Mcclc,cl  luuiiMit  i>  r*rtriscii  16:19. 
S'S  M^imim^,  lit's.ippl;iiiriifi  dtuis  te 
trmpN.rldotittmii  lir  t.i  prinr  aiiiunr* 
dliui  à  sup[>orlcr  la  Icrliirr ,  roiilim- 
iii-nl ,  à  travrr»  hraiicoup  dt*   ctinsrs 
lidiculcs,  des  traits  tiuiit  les  pmlirji- 
tfîiirs  inodrrncs  tinuveriiifiit  à  proti- 
tcr.  i/^iaciit  noiiA  Apprend  y  d-tri^  iid« 
de  se*  prcfai-es  ,  ipi'iU  w  dtititiûcnt 
avec  biaunjiip   de  rjpidiic,  et   qu'il 
iiVn  tlvmeuroU  point  m  houtiquc  de 
libraire.   Sun    Carême  iteul  eut  dix 
(hIiÙous  rii  diK  iiiis.  u  Ct-\t  un  Limou- 
»  ftin,  dil-il  dan%   uiip  .iiili-c  prelacc, 
»  qiû.-ïb.îucelcddîcr,  «*tnon  iiiiconr- 
•  ti&âit  :  rc  ir<-6t  p.is  un  ni.tdin,  mai* 
■  un  rurd  qui  p.irl*'.  »»  Vkss^  prenait 
MU^si  le  litre  de  prediea(i.'ur  et  auinô- 
uicr  de  llcnri-dclîourhtin,  pi-itice  de 
Condé.  Outr^ses  ftermon-s,  imprimes 
suus  le  (ilrc  de  Coiicrptioiis  ihéologi- 
ifMSj  de  Carême^  iVAvfttl,  t  le ,  B^^sse 
fst  ftuteurde  divers  autres  oir\r.ip,rs: 
l.  des  Qualités  i*i  drs  bonnrt  murars 
des  prêtres  ;  11.  Triomphe  àei  saia- 
tes   et  de'i'otfi  confrtxtries  ;  \\\.  la 
ItoyaU  prêtrise:  fV.  le  Drmocriie 
chrétien  ;  V.  le  Bon  Pasteur  i  VI. 
S^ Uernclite  chrétien;  Ml.  Concor- 
tliintia   Bibharum  ^  Pari»,    itiii, 
iH-foJ.  T— D. 

BESSE  (  Jean  d&  ).  pék  PeTmssr, 
cUns  leRouerf^ne,  mi^evin,  disciple  de 
Chirac,  re^u  doetourà  Paru  en  i^oS, 
fit  precmer  médecin  de  la  reine  donai- 
rière  d'Eipaf;ne.  Il  r&t  connu  pai-  ses 
Bechcrehe$  analytiques  de  la  stnie~ 
Uire des  partitif  Toulouse ,  i^oa ,  1 
vol.  in-ft".,  oii  il  expose  tonte  la  vîcÎMi- 
jic  théorie  de  l'acide  et  de  l'ulkali  do  Clii- 

c  ,  et  pr  SCS  dcmclés  avec  le  mcde- 
Uolvétius  ;  qui  kii  inspirèrent  \  L 


UES 

Lettre  erititfneeonirr  Tidèe  çmienit 

de  rècorwfn tr  (tf- 

ViUinns  sur  la  p< 

l'j'i^ïin-iJi;  II,  / 

df  M,  HeU'rtittf . 

ti<ftf^  tle  snn  Hiff 

maie  et  de   la  p 

SÛU5  le  nom  d'.\iuMrnljiin  .  \-%^ 

in-ri.Os  deux  anU--"!'!"' 

dçalemeiitde  l'aigrcui 

bals  .scicntifKpirSy  et  U  ^y 

aujourd'hui  duiiner  gain   < 

Hclveliu» ,  sinon  sons  !c  r.r  | 

lhÂMie»*?çâ!c«tenl  virieuses. . 

sous  le  r*p|>ort  de  robsmratîou  tlJ» 

Uct  raéïlical.  Cet  A. 

BESSf'..'      -         '      ■ 
siciir  dr  Ij  (  ji 

des!>eauT..irïssnh  \ 

cerf,  in^|»ectcurd' 
a  piibliiHrs  Hehii 
de  Hvcroy  etde  J  . ..   .;,.  ^ 

itt.J4,  Pans,  iG^Sjin-ii.Crtoomy; 
que  quelqites  personnes  Attlibocht  «a 

marquis  delà  Mous^ave.  iiuf«Wu£dr 

ranip  sousIfpiandfVindo-,  est 

il  n  cic  réitupriuicdans  le /te. 

pit-CfS  .  par  t»  ^T< 

iivs  Mémoires  pi  ii 

de  V.  Le  Prince  { dt  L^snik  ■ ,  1 

u  vol.  iu-i'i.  \,  15— T. 

BKSSEL  (Gonir: 

abl>é  dii  couvent  dcN    ■ 

(tullwich ,  en  Autrîrlir  ,  ne  le  5  ^^ 

tembiv  i(S-i,  à  Biicl )>>'-••••    .?»■  iT> 

Icetoral  de  Havenee.  1 

Mayï'ncf,  Lolhaîre-l  «.n  ;wt^     ■.-  « 

famille  des  coiot^  de  .VlitrnWn), 

remploya  danndiTer't'         '        ' 

Rome  ,  i  Vienne,  jk   '■ 

radmit  dans  so' 

ï^i4>  il  fui  «"l"  ' 

en  ï7Jn. I 

▼oynAKe' 

les  dtl 

Uuiti 

teot,eti  t7tb^tlco  «urriiki 


f\  ,rt 


DES 

:  reconstruire  le  coiiTcnt 
)  ck  nuj;iiifîceoce  :  la  bir 
;  cnriclue ,  par  ses  soins, 
>ml>rc  de  mauuscrits  et 
es; il  honorait  fort  les 
ait  très  savant  lui-même 
SDiliplomalique.  On  lui  a 
temps  l'ouvrage  intitulé  : 
aUwicefise  {pars  prima 
regerns^r,  i  ^3'Ji,  iiM'ul.; 
que  le  v«>rit.ibte  auteur  de 
-aiifOÛ'Joscnfa  de  Habn, 
e  évéquc  de  Bamberg,  et 
artc  dans  la  préface,  corn* 
Uaboratcur.  Celte  chro- 
ne  lia  grand  nombre  de 
inés  par  les  empereurs  ^ 
d  I".  jusqu'à  Fraic'ric  1 1 , 
aux,  les  armes,  etc.,  sout 
idèiement  :  l'histoire  du 
l'Allemagne  en-  a  tire  de 
ères,  et  quelques  savants 
s  k  meUrc  cet  ouvrage  k 
do  père  Mabillon  De  rt 
,  Bessel  a  public  les  Let- 
agastin  à  Optât  de  Mi- 
nispanfulorum  qui  sine 
*4Cêdiint, yiome ,  1 735 , 
unit  le  ao  janvier  1 749* 
G— T. 

YEI  DE  BESSENYE 
tEA  (  Georos  ) ,  écrivain 
leniier  siècle.  Après  avoir 
garde  hongroise  à  Vicn- 
oans  la  retraite,  et  enri* 
ïorsouvrages  la  littérature 
;.  Go  a  do  lui ,  en  hon- 
igèdiesestimceSy  un  Dis- 
«  vérité  dt  la  reUeion 
et  une  traduction  àeiEp- 
nnw ,  de  Pope.  C  — lu. 
(  Jeai*  de  ) ,  poète  aile- 
I  Krauenbcrg ,  en  Goiuv 
54 ,  étudia  successivemeut 
,  û  (unsprodencc ,  et  hit 
d'embrasser  la  cirrière 
le  tone  qu'il  aimait,  et 


DES  595 

qu'il  a  chantée  dan»  ses  vers ,  l'en  em- 
|)écha.  S  étant  rendu  à  Berlin  en  1680, 
il  y  obtint  la  faveur  de  Tclecteur  Fré- 
de'ric-Guillaume  ,  qui  le  nomma  sou 
conseiller,  et  l'employa  dans  diverses 
ambassades.  Le  roi  Krcdc'ric  l"''.  bii 
donna  des  lettres  de  noblesse.  A  i« 
mort  de  ce  prince  ^  il  se  trouva  sans 
fortune  et  sans  appui  ;  ma»  le  roi  de 
Pologne ,  électeur  de  Saie ,  Frédéric 
Augastell,  le  nomma  conseiller  intime, 
maître  des  cérémonies ,  et  introduc* 
teur  des  ambassadeurs,  places  qu'il 
conserva  jusqu'à  sa  mort ,  sUrvcnuo 
à  Dresde,  le  it  lévrier  i7'i<).  Peu 
de  temps  auparavant,  il  vendit  au 
roi  sa  bibliotAcque ,  remarquable  par 
le  grand  nombre  d'ouvrages  et  de 
manuscrits  relatifs  an  cérémonial  des 
cours.  Ses  poésies  ont  été  rccaeilKes 
par  J.  U.  Konig,  et  publiées  ii  fvcîp* 
zig ,  1 75^ ,  Q  Tot.  io-8°.  Celte  éditioR 
est  |>réccdée  de  sa  vie.  On  a  aussi  de 
lui,  en  allemand ,  nn«  Bêlaiion  du 
couronnement  de  Frédéric  /*^.,  Ber- 
lin, l 'joi^in-foi,;  réimprimée  k  Berlin, 
1 7at» ,  in-&l. ,  corrigée  et  ornée  de  fig. 
G— T. 
BES5I.  f^oy*  Frekicue. 
BESSIN  (dom  Gwllaume),  na- 
quit à  (ilos-la-Fcrté,  au   diocèse 
a'ÉvreuXjle  37  mars  i6S4«  pro- 
nonça ses  vaxn  dans  l'ordre  des  bé- 
nédifiins  le  <i7  janvier  1674  j  ^^i- 
sfigna  la  philosopkio  et  la  théologie 
dans  les  abbayes  du   Bec ,  de  Sén, 
et  do  Fécamp,  lut  ofiîcial  de  cette 
dernière  ville,  et  ffjmdicdes  menât* 
tèrcs  de  Normandit.   11  mourut  & 
Rouen  le  iB  octdwe  17^6.  On  a  de 
lui  :  I.  Réflexions  sur  Uf  nomeam 
sjrstéme  du  R,  P.  Lami^  i6«}7 ,  in- 
la.  L'auteur  entreprit  de  faire  voir 
que  les  principes  sur- lesquels  le  P. 
Lami  se  fonde  pour  dire  que  J.  -  G. 
ne  fit  point  la  pdcpie  juive  la  veille 
de  sa  mort,  a«  sont  zùccrtaifistÀ 


5î)«  ItKS 

CTÎiIrnU.  11.  Concilia  ï(olomftf!,ensis 
provinriip  ,  >  7  <  7  *  >"  -  f'jl»  ''■"•  J»*f- 
minc   «dtlion  .iv.til   été  duniiée   lU 
1677  par  dtiin  VoniuiCMyp.  Doni  .In- 
lieii  iklhisc,  tic  en  tt*\i  .  mûrt  m 
1711,  en  uvnit  eiilTV]>ns  tiiic   non- 
Telle  ëdilioD,  quil  avait  augmentée 
des  Xtois  quarts.  C/est  celle  cUilion 
que  Besoin  ;i  donnée  Mtis  son  nom  ;  il 
«l  vrai  repeudanl  qu'il  en  a  in'tl  U 
préface,  en  a  réforme  quelques  noirs , 
«l  y  a  «joule  un  grand  nombre  de 
pièces  françaises  assez.  etr;iii;^êi*es  au 
sujet.  S'il  faut  en   croire  l'auteur   de 
VEloge  fies  jyormaniis ,  dvm  Hf^s'in 
»  eu  pnri   à  Tcdition  don  wtivres  de 
S.  (irc^oil■e•lc•Gland,  1705,  4  vo\, 
in-ful.  11  ïe  pru|)osaii  de  donner  de 
nouvelles  éditions  des   Drcr^ta  ec- 
cLexiœ  (/a/iiVan^  de  Bochrl  ou  l!ou- 
clici ,  et  lies  ffistoria*  Ik'ormannorum 
scrîfitores  aniùiui  de  Duchcsne. 
A.  B— T. 
BESSON  (Jacques)  ,  naiif  de  Gre- 
noble, professeur  de  mathématiques 
Orléans  en  1  Sfw),  a  donne  :  I.  />e 
\ione  exirahendi  olca  et  nquas  è 
^n^dtertmcntis  sùnplicibus .  Ziiricïi, 
i55(j,  \n-W,  ;  il.  le  Cosmoîabe^  ParLs, 
ii>ft7,  i«-/|".   «  On  y  ïrouve,  dit  La- 
»  lande,  la  chaise  marine  proposée,  eu 
»  1760,   par  Irwin   eu  Angleterre, 
a  pour  pouvoir  observer  les  cfiip*»cs 
"des  ^alclliles  et  des  étoiles.  •  111. 
Description  et  tisaç;e  du  compas  ett- 
clidien ,   contenant  la  plupart  des 
observations  qui  se  font  en  la  ^ro- 
tnétfie  ,  perspective ,  astronomie  et 
fte'of^mphiû ,  Paiis,  1571,  in-4''.  1  V\ 
Tliratrum  instrumentontm  et  ma- 
clùnarum^  Lyon,  1^78,  iu-fol.  .lui. 
Paschalis  en  donna  une  édition  aiif;- 
rnenlée;  tel  onvr;ij;e  a  aussi  été  Iradiiil 
eu  frauçais,  en  ilalt<n  et  en  allemaud. 
Cb.ilvel,  qui,  d*»ipiè!i  Guy  Allird,liiî 
donne  un  ^irt  de  trouver  les  eaux 
souterraines j  iu-8". ,  et  autres  opuscu- 


eu  i(io^, 


BES 

Ic5»  dit  qitcle»  ouvr;<<^^  «^  IWtoafc» 
ii'iitesliniéNHan'*  !  —T. 

BtSSOW    (J- 
sionnaire,  né  à  ( 

et  mort  à  Alep,  f  1.  -   t^  van 

it'nyt  ,  est  autrui' de  ptuMmn rfczitit 
dont  le  plus  curieux  tsl  lùttiu^é  :  la 
S^yrie  Sainte,  ou  de$  Jlfissifru  Ù3 
Pères  de  la  compagnie  de  Jrtus  m 
Syrie  y  Paris,  chez  Jean  HôutiJl, 
lUfift.  in-K".  St— r. 

BtvSSUS,  satn-ipe  de  la  B-actrùoe, 
amena  à  D^riu^ ,  pour  la  bituOe  dt 
(•augaméle,  des  forres  con^idéc^^ 
dr  U  Bacinane  ,    dr  U  S 
de  U  puticderimle  sf>nTOi*e 
de  Perse.  Durius,  a\ 
sV-nfiù:  aTcc  lui,  coin, 
par  l'Hyrcaiiie  dans  U  Hactntae 
couvert  de  mout.ï;;nes ,  oii  il 
qu'il  serait  difficile  de  le  fnm 
mais  Ëe&su»  et  quclq»"'^   "H 
se<pérant  de  l'état  d<  -  D»-] 

rius,  le  firent  prison  ij 
rauec  d*ubteiir  de&  • 
avant.igeiLses  d'  'it 
livranl.  Ils  se  t 
attente,   et  ee  ptinte  se   i.^. 
poursuite  arer  eucorr  pbi- 
qu'auparavant  f  pour 
si  cela  éUut  possible . 
pr  voyant  serir  de  trop  pr« 

tiartideluerDariu«pnurqirjae 
lanassàt  p.is  dans  sa  fuite,  et  pnï 
litre  de  roi  :  il  fm  1.1*  > 
par  ses  propres  - 
le  fit  bal  (1-e  de  ^ 
Ijactres,  où  il  t- 
doniens  el  les  Pn^  'rr>  mu 
suite  conduite  Kcbatane.  | 
bir  le  supplice  qu'il  n 
senfcde»  Per.'^aTis  el 
tanptvdil  quM  y  fui  .1' 
brrs  quVn  avait  coir 
Taritre  ,  et  qui,  en  sr  rcdj< 
caileléiertt. 

Ii£.vriA  (Li-acs  CàLrr&Mc*. 


UES 

1  du  peuple  vers  Tan  de  Borne 
,  signala  sa  magistrature  pr  uu 
le  justice,  eu  faisant  rappeler  de 
P.  Popilius  ,  qui,  pendant  son 
liât,  avait  scVi .  par  1  ordre  du  sc- 
contrc  les  fauteurs  de  Tibcnus 
rbas,  et  que  Caïus  Graechusavait 
condamner  par  uue  loi  rendue 
e  ceux  qui  avaieut  banni,  sans 
lent ,  des  citoyens  romains.  Le 
liât  de  Be&tia  lui  Ht  moins  d'Luu- 
.  Rcv^u  de  cette  dignité.  Tan 
,  il  fut  cbarge'  de  la  guerre  de 
idie.  ficstia,  suivant  Salluste  et 
on,  avait  de  grandes  qualités  que 
t  malheureusement  son  penchant 
vice.  Il  se  laissa  corrompre  par 
rtba,  rt  ûi,  avec  ce  prince,  un 
!  honteux  pour  les  Romains,  sans 
*  consulte'  le  se'nat ,  ni  le  peuple. 
■Omui  Mamilius  ayant  fait  rendre 
loi  pour  rechercher  ceux  qui 
m  traite  avec  le  roi  de  Numidie, 
temmius  se  porta  accusateur  de 
a  ,  et  celui-ci  fut  condamne  à  un 
perpétuel ,  par  des  juges  du  parti 
Gracdms,  soutenus  de  toute  la 
ir  populaire.  Q — B — y. 

ESTUCHEFF-RTUMIN(Alexis, 
t  de),  chancelier  et  sénateur  de 
îpy  £imrux  par  des  succès  bril- 
d  par  une  disgrâce  éclatante.  Il 
il  Ji  Moscou  en  1 6i)5.  Dès  Tannée 
I,  il  6t  son  entrée  dans  la  carrière 
»auitîque,en  accompagnant  Tam- 
ide  envoyée  par  Pierre  I*^  au 
ritd'Utrecbl.  Peu  de  tempsaprcs, 
Ua  au  service  de  la  cour  d'Ila- 
«. Lorsque  l'électeur  Louis  George 
tarveiiu  au  trdne  d*AngIetei*re,  ce 
se  envoya  BestuchefTà  Pcters- 
g  y  en  ambassade  solennelle,  et 
re  donna  audience  à  Fambassa- 
dans  la  salle  du  sénat.  BcstuchelT 
iroa  auprès  de  George  V'.,  et 
I  en  Angleterre  jusqu'en  1717. 
ïsa  eu  Russie  f  il  se  Ht  bientôt  r«- 


l\  E  S  5î)7 

marquer  par  sou  aoiivité  et  ses  talents, 
et  il  obtint  une  mission  diplomatique 
en  Danemarck.  Sou  dévouement  à  la 
gloire  de  sa  patrie ,  et  son  goût  pour  le 
faste  se  manifestèrent  à  Toccasion  de 
la  paix  glorieuse  que  la  Russie  conclut 
avec  la  Suède  eu  1721.  Il  donna  des 
IStcs  brillantes  pcndaut  plusieurs 
jours,  et  fit  graver  uue  médaille  qu*il 
distribua  k  la  cour  et  parmi  les  mem- 
bres du  corps  diplomatique.  î^ommé 
envoyé  extraordmairc  près  le  cercle 
de  la  Basse-Saxe,  par  Timpératrice 
Anne,  il  parvint  à  se  procurer  plusieurs 
pièces  importantes  pour  la  Russie, 
conservées  dans  les  archives  des  ducs 
de  Hulsteiu ,  et  les  poila  lui-même  À 
Pétcrsbour^.  l/impératrice  le  reçut 
d'une  mauière  distinguée,  et,  après 
l'avoir  employé  dans  quelques  amoas- 
sades,  elle  le  nomma,  en  1 740 ,  con- 
seiller-privé et  ministre  d'état.  Aune 
étant  morte  peu  de  temps  après,  Bes- 
tu^liefl's'attaclia  à  la  fortune  de  Bireu , 
qu'il  avait  contribué  à  faire  nommer 
rcgent  pendant  ta  miuorilé  du  jeune 
Iwan  ;  mais  le  irâcnt  fut  bicutot 
précipite  du  faîte  des  grandeurs  , 
et  condamué  à  l'exil.  BeslucheiT  per- 
dit toutes  ses  places ,  et  fut  mis  aux 
arrêts.  Elisabeth  étant  montée  sur 
le  trône,  il  recouvra  la  liberté ,  et, 
à  la  sollicitation  du  conseiller  privé 
Lcstocq  ^'impératrice  lecombla  d'hon- 
neurs :  il  devint  sénateur,  che^'alicr  de 
Sl.-Audré ,  et  obtint  la  place  impor- 
tante de  chancelier  de  l'Empire.  Sou 
iuQuence  dans  le  système  ^wlitique  de 
la  Russie  éclata  pendant  ia  guêtre 
commencée  eu  Allemagne  ,  Tannée 
i'j^o  ,  à  l'occasion  de  la  mort  de 
Charles  VL  En  17471  Elisabeth, 
cutiaînée  par  les  représentations  du 
chancelier ,  envoya  trente-six  mille 
hommes  eu  Allemagne,  pour  appuyer 
l'Autriche,  l'Angleterre  et  la  Hollande 
contre  la  Fnuice.^£a  même  temps ,  le 


Tnfi  LES 

clioncc-Urr  fuwit  r^i>aiidtY  It*  lirttit 
qu'une ttuliv  Armer  all.ûi  w  inHin  rn 
rotilf.  l.'a|ip.iniion  des  Ruv^<>,rt  1m 
lapiiuil»  sur  le  nouvrl  Armftnvnt, 
li^lvri'nr  Li  cniirln^ion  ilr  tu  psix,  (jtii 
fut sigucc  k  A\\Aa4.]h'.ipi  Ile .  rn  1 74H. 
AnUgutiLstc  dct'iilc  tl<*  l'rrdcrrr  11  , 
Bcstucbi'tî  fjl  iim4*iiiii',  rnirc  t.i  Piifi^ic 
et  rAulHclir.  une  allinurr.  tlnnl  \rs 
clfcis  »c  (levtinppcnnï  m  i-fi<>.  Une 
jriuce  rufisr  t  coiuoiaiidce  fwr  le  |;eiie- 
rai  Apruxii),  en» m  en  Prusse,  pom* 
.scrond('i-ie»0{>(fr:iliou^<icN  pui5^9nces 
roulisrfs.  Cepend.iui ,  h  Pëunhourr^ , 
des  inlri;;nc<i  de  rour  .igttaicnt  les  rs- 
priu;  Ir;;tnnd-duc,drpiii5l*ierrelil , 
ctaitreiiiicmi  dtirii.iiicrli(r,  'pti.sVuit 
|H:rmis.  siirsnn  romple,  de:*  propos 
inMiltaui».  \U  na!«^Jllcede  P>inl  Pe'- 
Trt>W(l/,  Uc&tiivlicfl  avflit  j  dit-nii  , 
conçu  le  projcl  de  «IwiigiT  lV)itlre de 
la  .smTe>»ion  .i«  tnific,  H  dVii  exclure 
Pierre,  dont  il  crai^iit  h  vengeance. 
Pini  upiêa  le  dep:irl  de  raiintr  ruS5C, 
Ei)3:ibctli  «Itail  tttmtxït;  ilan^  tin  et.it 
de  Innguetir,  qui  rtisait  rmirc  que 
Ici  Irimc  de  sa  ciirrièrc  n'était  pas 
éloigne.  Le  cluurclier  crut  devoir 
prendre  des  mesnrf»  pour  n<  pas 
Miocoitiliec  d.ins  U  tiiire  qui  allait 
s'cnp;iger.  I*e  joWil  17*7, les  Riw- 
505  I ptnpoîlfreiu  un  avania^e  si^r  les 
Pnwswns;  miiî,  .in  lieu  d avancer,  ils 
se  replièrent  «nr  I.1  Oiurlandc.  Cette 
r«t»;»ite,  *pii  étonna  rKuropr  rntiêrr, 
ent  puni  raitsf*  iinr  Irt'rr  rrrite  au 
;;cnéral  en  ohcf  jwrr  f l»*Alnelif  fl" ,  ([ni .  en 
fiiiuint  rclroprader  IV^i  mee  ,  voitUit 
sa:>snrcr  rn  Unssic  un  «|)put  eonlrc 
l*icrr*,  mh  R.iRncr  ce  princr ,  dont  il 
conuMfsnit  \r  rlrvowrnrnt  anx  intérêts 
de  Ij»  Prn**c.r^J.»ix  Èiis.d>etli  se  rctabtit, 
et  il  i'^^Milta  de  teï  rVenemcnlinattendu 
uoecrÏM'd'im  .mtrr  geniv.  I.'imiera- 
iritedemandi  des  nouvelles  de  l*ar» 
tacr  :  ay.*nt  appiis  fpie  ctiie  nnnc'c  » 
gi'é  l'aVAitt«j;e  ({M*eUe  avciii  rcn- 


.      liES 

p«rt^  ,  A^iT  en  pfciti^  rctratif .  (fte 
itrdoniift   des    lerliAfrTirs   <.      '" 
d^onvHr   le  mystîte   ât 
Acrn*éder.'ivoir  otrite  »  «i 
lempH  (Trivuir  rn  le  pinjrl  «1 
Ponlre  de  wnres^iion,   le    1  ( 
Resluchf(f  fut    arnVrT  ^    ^    . 
r»nnce>'irvjiiiïr, 
lin  village  f|n*i!pfi 

f onMdcr.btc  d.-  la  ejjMt.tle.  Loçjê  (f>- 
l>t>rd  finus  nue  caLiani*  ife  pava»,  if 
lui   fut  permis  ensuite  de  rcmsinBrT 


u 


nnf  liflhitati"n  plius  rn*T-" 

iipjjclji  la  Mnisnn  df  .' 

njofldc  .«a  femme  vii;i 

cb:igrins.Cej)endant  '■.' 

poiiii  e!»ranlee,  et,  p- 

d'antani  mieux  ,  il  h\ 

conrsde  la  relirion.  Su 

dnra  pmdiiU  le  lèpi. 

Pirrrr  lil  ne  se  niiind 

luirciidrelalilteilc;  ni 

le  rappela  le  i/|  jiiilUi  «-(ii.  Il  prit 

de  iiouveaii  sc.ince  ati  sÀiil.oLtlDt 

une  pension  di'  îto,ooA  roiiVIe^.i^ 

l'impératrice  pnl)liii  m^c   an  nU*» 

potu*  sa    ju>ti(i<MtioH.    Celte  Cn-riir , 

ibnd(?'*  sut  le  xMc  tjuM  X^ 

ponr   les   inféiêf.s  de    '  (ta 

V'vint  de  IV-irc,  il  pt  iuUu\  I<  it^« 

d'KliMbelh  »   ne   pt(f   (ni   ?fndr^  «et 

forces  et  son  an  n\i 

ne  prit  paît  à  au  ur* 

tinte.  Pni   ariii»  sj  mort  ,  arme»  te 

•Ji    arnl    \-iW}^  it  lit   miirrimcf  <li 

plusieurs  lanpic*  le  recueil  àlc»  p*»- 

s.-ïf;e«  de  hi  ^l'fr/r  v\  tlt*%  pii.  ■  *  •  - 

avatrni  firt  5.'<  eonsolaïmii  dj  I 

Il  Gl  «ussi  graver   tm'*   • 

$ifin  pcocliailie,  et  cl. 

habite  de  jiei  ficrionnrr 

frit  prasxT  une  année 

Cette  medAÎlie.  qui  av.iii  uc  j 

tique,  rrpiesfnt.iiî  dfnv  ifj«?t<-M 

U  mer.  nirnarri 

dre^it  deTautn  .  .voa 

du  soleil.  On  Ut  dan»  rrabcrpt  >  ^ 


Mûhiîis  in  mobilif  rt  pins  bas  :  Sem- 

per  idem.  lU'&luclirir  avait  roçu  de  l.i 

nature  lUie  ame  forte ,  un  gcuic  vigou- 

rmx  ;  mais  il  nunqtuit  de  culture,  et 

d«  cdlf  morale  qtii  adoucit  ïa  dureté, 

•noUit  tes  passions,  et  rend  scVèrc 

sur  le  choix  des  moyens  :  «  Sa  pr)litt- 

»qiie,dîl  Bulliière ,  était  de  croire 

»  qn'oD  peut  toajours  (aire  à  un  autre 

m  homme  la  proposition  d'un  crime; 

»  sa  seule  adresse  dans  ses  conversa- 

»  ttODS  ^tt  de  balbutier,  alin  d'avoir 

9  k  droit  de  revenir  sur  ses  paroles , 

»  CB  soutenant  qn'on  ne  l'avait  pas 

s  bien  entendu  ;  de  paraître  ne  pas 

»  oomprendre  avec  iàcilite  la  langue 

•  qu'on  lui  parlait,  afin  quon  s'cxpli- 
»  quAl  de  tant  de  manières,  qu'on  dit 
»  «nlÀB  plus  qu'on  ne  voulait  dire.  Sa 
uMUTcraine  le  redoutait,  et  sa  dis- 

•  çrÂee,  avant  de  le  frapper,  1c  mc- 

■  Daça  vingt  ans.  il  détestait  sa  sou- 

■  Trraine ,  et  souvent  il  médita  de  la 
»  détrôner.  Ce  ministre ,  perdu  de 
»  hne  f  trouvait  une  ressource  conti- 
»  nuetU  a  son  désordre  en  vendant 

•  raUîanee  de  sa  cour  aux  puissances 

•  étrangères.  Aussi  soutenait-il  dans 
»  le  conseil  que  l'élat  naturel  de  la 
»  Bussie  est  la  gnerre,  que  sou  admi- 
»  mstration  intérieure,  son  commerce, 

•  foule  antre  vue  doit  être  subordon- 
s  Bée  à  ccUt  de  régner  au  dehors  par 

•  U  tertrur,  et  qu'elle  ne  serait  plus 

•  complée  parmi  les  puissances  euro- 
B  péeanes ,  n  eUe  n'avait  pas  cent 

•  HÎ&e  hounaes  sur  ses  frontiJ;res, 
m  tmqoors  prêts  à  fondre  sur  l'Europe. 
»  Parccttepolitiqiievuioeuse,ilmain- 
Btenak  avec  effort  la  considération 
»  des  Busses  en  Europe;  il  faisait  re- 
»  ehercfaer  falliance  de  sa  cour ,  et 
B  Tendait  cette  alliance  à  son  profit 
B  penonnel.  G — au. 

BESTUCHEFP-RIUMIN(MicHet 
cowte  DB  ) ,  frère  du  précédent ,  s'af>- 
flâqna  comme  lui  à  la  politique ,  et  fui 


nrinclnalemcnt  cmploycdan^  les  ain- 
Lassades.  H  obtint  celle  de  Suède  peu 
après  U  mort  de  Charles  XII,  au  mo- 
ment où  se  formaient  les  partis  connus 
sous  1c  nom  de  chapeaux  et  de  bov- 
nets  ;  favorisé  par  ceux-  ci ,  qiii ,  des 
Inir  naissance  ,  penchèrent  {)our  la 
Russie,  BestuchcH* fit  renouveler,  en 
1734»  l'ûlliance  concilie  arec  la  cour 
de  Pe'Iersbourgen  i  '^35,  alliance  qui 
avait  été  peu  Ëivorable  à  la  Suède ,  c£ 
que  le  parti  des  chapeaux  voolait  rem- 
placer par  une  union  étroite  avec  la 
rrance.  La  vénalité  s'étant  introduite 
d'abord    panni  les  membres   de  la 
diète,  et  ensuite  parmi  les  hommes  ou 
pUi-c ,  Fambassadcur  parvint  à  gagner 
un  des  premiers  employés  du  dépar- 
tement des  affaires  étrangères  ;  il  était 
instruit  des  délibérations  du  conseil , 
et  obtenait  des  copies  de  tous  les  mé- 
moires et  de  toutes  les  dépêches ,  qu'il 
communiquait  ^  son   gouvcmemcnr. 
BcstuchefF quitta  Stockholm  lorsque  le 
système  politique  de  la  Suède  ayant 
changé ,  la  gnerre  éclata  entre  ce  pays 
et  la  Russie,  eu  1741-  Plusieurs  autres 
ambassade:  lui  furent  confiées  depuis, 
et  il  fiit  envovc  surc(  ssîvement  ni 
Pnisse ,  en  Pologne ,  en  Autriche  et 
en  France,  pour  appuyer  les  vues  de 
sa  cour  dans  des  circonstances  impor- 
tantes. 11  resta  en  France  de  1 75O  à 
l 'fio ,  année  de  sa  mort.  Dévoué  aux 
princi|)es  politiques  de  son  frère,  il 
les  soutenait  et  les  faisait  réussir  daii^ 
les  cours  étrangères  ,  tantdt  par  l'au- 
dace ,  tantôt    par  rintrigiie.  Michrt 
Bcsiucheft  parvint  k  l'Âge  de  soixanti- 
qnatorze  aas;  il  avait  épousé  la  veuve 
d'un  seigneur  russe  très  riche  et  trî-s 
puissant  ;  mais  ce   mariage  ne  fut 
pas  heureux  ;  accusée  d'avoir  trempé 
(Inns  une  conspiration  contre  Elisa- 
beth, sa  femme  fut  reliée  en  Sibé- 
rie ,  après  avoir  reçu  te  kuout  etavnir 
eu  la  langue  coupée.         C — av. 


4oo  UF.T 

HKII-ORO.  /'oi.DEDFORD. 

BCTHKNCOUnT  ^Jaiqlwde), 
mctlirin  df  Hoticu  ^  du  iO'.M«cle ,  est 
rcg.irdc  cominr  \c  i)nrmicr qiù ail  crril 
9111' 1rs  rn;ilAdicâ  vpiiericnucSfqui  tiV- 
t'èicrii  cunrmps,  en  France,  à  fcqiiM 
dit ,  que  d«[iuÎ9  trcutc  ans  ^  lor5  de 
riluprrssiuM  de  son  ouvivi^r  ,  iiitiliilc; 
A'oya  pœnUt'Titialis  tfuufl rages ima , 
necnonpurçalorium  in morbum  Gai' 
licuin ,  Sfu  venertum  ,  unà  cum 
dialofio  anuae  argenti  et  /r'^m  guaïitci 
coUuctattUutn  xupcr  dirti  morhi  eu- 
rationis  prœlaturd  t  opits  fructifc 
rum,  HarU.  i^i'j.  CVm,  coinnie  un 
le  voil^  une  dUcuvMO»  dr»  av.-ir.ia^s 
«lu  {;aïac  et  du  mercure  puiir  le  tr.îi- 
Icmctil  de  relie  mil-idie ,  el  \a  rio»'.* 
psenitculia  quailrttf^esiwa^  el  le  pur- 
galorimn  dunt  parle  le  titre ,  ne  doi- 
veiU  iViilciidrc,  l.i  prnuière,  <|ue  de 
la  grande  diète  qu\in  fai^wiit  subir  dans 
le  traitement  p.ir  le  g;ii.ic  ,  cl  le  se- 
cond, des  dunleurs  (jnelquefuiâ  execs- 
sirc$  quiaeeonip.'i(;nairnt  l'administra- 
tion uoa  encurc  bivu  i  e^lce  du  second. 
C.  cl  A. 

BÉTHENœUBT  (  Je  ai»  ,  seigneur 
de),  baron  de  Saiut-Marùn-lc-Gail- 
lard  ,  dan*  le  eomié  d*Ku,  el  cham' 
Lell.in  du  roi  Charles  VI.  Ton*  le* 
ItLstorirns  espagnole  et  portugais  s'ac- 
cordent à  dire  qu'il  conquit  tes  îles 
t^narics ,  qu'il  y  forma  le  preinitT 
«ftablivscmcnl  européen;  mais  ils  dif- 
fereut  entre  eux  sur  l'cjMquc  U  laquelle 
il  y  aborda.  Nous  avons  ta  relation 
de  M  conquête  ,  écrite  par  F-  Pierre 
Boulier,  rrli^;ieux  de  St.François  ,  el 
Jean  le  Verrier,  prêter,  qui  tous  dcui 
ont  ctc'  tômoins  de  &es  actions,  et  se 
disent,  dans  le  frunlispice,  domesti- 
ques du  Beigneurde  BclhencourL  Cette 
relation  manuscrite  a  ete  lirce  de  la  bi- 
Iftiothcque  de  G^licn  de  BeLhencourI, 
conseiller  au  parlement  de  Houeu  ,  et 
iiDprimccàParis,  eu  i65o;  Icditcur 


BET 

C5l  Pierre  BerçeroD ,  i»  qui  Ton  6oàmt 
C*dlccljun  de  /'oragwynifT  —^  ■'■" 
d.ins  les  i  '2*.,  1 5",»  1 4'<  H  i  ■ 

dedi*^  à  (  jalicn  de  Be'thnkroiin.  wi  >/i>^ 
vraj;r ,  écrit  en  ticux  lanc-ii^c , 
touK  les  caracicrcis  de  t.( 
lire  la  ptuii  graitdo  p"i  ' 

('U^  dit  sur  la  e 

JejudcHtilienci'i 
les  les  province^  ' 
paiement  b  Nord  !  t 
|Mr  lesquciTllcsdcsm  r 
et  (le  Bourgogne,  rcvJ 
de  la  France ,  el  d'alln 
blKsrmenl  aux  îles  (  »1 1 
vaieiil  encore  Ht  frw]i 
quelques  marelund»  •> 
gnol?».  Zuiiia  dit  «pu-  Il 
C.a>iille,  jH'nnil  la  couqm  ir  Uc  ces 
à  lUAiiii  ou  Bobei't  dr  Bnir^ 
devenu  depuii  amiriil 
l'iU ait  servi  d^n^  la  pi 
g.il;i!  .ijtmicquc  I  ,i  cnriur-- 

^ca  Jean  de  Uetli  >.4i  |irQcbe 

liaient.  Cette  circunsUuce  paôil»- 
s*)tvraisemiil.»Me;  elle  cxpiiqw  pnw- 
quoi  .lean  de  BétKenrourt  t'arrà*  a 
Êsjiagnc  avant  d'aller  mf^  '■'"-  '  - 
naiies,  et  rend  eompir  ii< 
que  le  roi  d'Espagne  a»jii  -k-  ni 
donner  les  moyens  d'en  nthrtwr  U 
conquête.  Quoi   qtiM   .  \  j%è* 

tait    certam  que   Bell'  ra 

avoii' cnpnpcseslerrrs  agi 

cl  de  <jr^iuvillc-la-'l  ■  >  et 

mènip  liobrrlde  Bi>i<|'  niu 

la  Nortujiidic  sur  uu  <  \uA 

à  la  Boclielle  accompa^ 
pehiiUliommes  qui  %<■■■  •  "> 

à  sa  furtune  ;  il  y  trouva  un  f  lievalrr 
nomme CA£///îfr,'|><i  "-ï"»-  '  •  -...r.--* 
dutcmps,yatlcii  ! 

etscreimitauxsitui.i  dc  i  «■• 

Iresaveulurier.t  qu'il  n\  ■    pi 

jKirlirenI  ensemble  dr  ,  W 

I".  mai  1  {nt ,  et  rel/i  En- 

pa;^ne,d>iU>ic»(>oiUd.  ^    '        jitA 


IIET  

'•nootirt  fin  .iliniwloTiTti* 
r  [lurt  pdr  iinr  partie 

qiirlii.i.  s  ili- -lissions  flvcc  dcî  m.ir- 
cS\..<  viltc;  mji^  le  conseil  du 

TOI  i i.  -it.  Sji  (l'ilti?  se  rrndit  eu 

Cku<]  j'Mir%deC>)dîx  j  fllr  d'AiW^ranza , 
et  luvrliA  k  ntr  Gracieux-.  Bcttien- 
court  vint  j'eUblir  h  l.anctTOto ,  et  y 
Mut  un  furi;  de  l.i ,  il  .illa  visiter  Hic 
ForUvcuturi*.  Le  nunquede  vivres  et 
<p^1qur(  mmitenieiils  A^itirux  qui 
iVVwrrcdt  (unni  ses  gens .  Tubligt- 
rrniâ  revenir  sur  *cïi  pas.  Voy«intqac 
flc»  furc»  n'claienl  pis  siifriiantes 
noor  fjirc  U  runqiiètr  de  toutes  Ipi 
De«,  il  ^11*1  rn  K<tpftgiic demander  des 
rrnfi>rt-v  et  des  vivres  au  roi  Henri  I  II, 
lùs»Aril  le  eu mmati dément  des  troupes 
i  GailiTer  de  la  Salle ,  et  celui  du  h'rt 
de  Lanccrotc  à  Bi-rtia  de  Barnoval.  Il 
«Mnt  les  Afcours  qu'il  demandait;  le 
lui  accorda  en  outre  la  5ei;;Denne 
Urs  Canaries .  avec  la  j^crniissiou 
!•  (i  de  percevoir  un 

fM-  prudiRlion».  Tan- 

Bt  liclbciKourt  elail  it  la  cour 
oc ,  il  >*el)'Va  des  intubirs  par- 
les siens  (|ui  faillirent  ruiner  toutes 
tiSdns.  HeHtu  de  B.inieval ,  com- 
(  lefot  t  Rubicon  de  UauieroTe , 
profitA  d*im  voyj^e  que  fil  Gadiftr 
•  ta  petite  île  Uulxis  pour  se  rendre 
■MÎtiir  d*DDe  partie  ae  ses  troupes* 
«t    «'cMpara   de    plusieurs   hnbiiaitis 
Qa*il    leodit   à  des   murclund)    es* 
paçnoU.  1^    roi  du  pays  lui-m^me 
§Bl  arrête  ;  nul!» ,  par  sa  force  et  son 
MMljce,  il  parvint  k  ^'échapper.  Ce 
Bertin  de  Udmcval ,  aprJ'.s  avoir  pilW 
et  di^upe  toutes  les  provisions  du  fort 
IbllMCua  ,   rrtiiurna  en   Es]M(;tie,  et 
Aaoïlonna  Urliroienl  ceirx  qu'il  avait 
«ntrjiaû  dan»  u  rovollr.    I,e   pins 
l^nJ  uucnbrc ,  crai(;nant  U  juste  puni- 
t>ofi  qui  H.iit  «inc  .1  biir  frime,  prirent 
iLlmC  daQs  uu  ptAilbaiMiij  et  abor- 

•V. 


dirent  car  les  côirs  d'Afi  i'iiie ,  où  pret- 

3UC  tous  furent  uoyifs.  (îadife r  se  lidta 
e  revenir ,  et  il  trouva  les  revoit^  dis- 
persés; mats  il  resUit  sans  vivres  et 
avec  un  petit  nombre  de  gens  peu 
capables  de  faire  face  anx  insulaires  ^ 
esasperes  de  la  trahison  de  Darnes'al. 
11  ne  perdit  point  courage,  ranima 
IVspril  di-s  sieus ,  et  parvint,  par  des 

SromcsseSf  à  calmer  le  ressenlimeuC 
es  li.-(bilants,et  peu  à  peu  à  regagner 
leur  ronfla m:e.  Il  reçut  de  Itelbeticourt 
un  renfort  de  qnatre-vingis  hommes , 
et  se  vit  ainsi  sur  nn  pied  ri>$pectable; 
cnfin^ilcrul  pouvoir  sVliJçncr  de  Tan- 
cerote ,  et  alla  visiter  llle  F ortaven- 
ture,  ou  il  eut  quelques  combats  avec 
les  insulaires.  Il  passa  de  là  à  la  grande 
Ganarie,  se  contenta  d'approcher  du 
riva(;e,  et  fit  quelques  changes  avec 
les  habitants.  Il  mit  pied  À  terre  Mir 
nie  Gomêrc,  et  tes  habitants  l'obligè- 
rent de  se  rembarquer;  il  resta  plu- 
sieurs jours  sur  l'tle  de  Fer  qui  était 
peu  habitée,  alla  renouveler  son  eau 
à  Tile  de  Palme ,  et  revînt  au  fort  Ru- 
hicon  en  côtoyant  toutes  les  îles  par 
le  nord.  I^es  affaires  y  e'taient  awrs 
dans    le    meilleur   état  ;    les   Euro- 
péens avaient,  en  son  absence,  sub- 
jugué les  habitants  de  llle,  fait  plus 
de  cent  prisonniers  ,  et  tous  les  jours 
d'autreti  se  rendaient  k  discrétion,  de- 
mandjut  à  élrc  chrétiens.  Dans  ces 
Cl rru  11  stances  ,    Beihencouit    arriva 
d*lùpigne  avec  la  qualité  de  set^cur 
de  toutes  Icjt  îles  Cananes  ;  son  retour 
doniu  une  nouvelle  énergie  k  ses  trou- 
pes, et  quelques  escarmouches  ache- 
vèrent de  jeter  les  insulaires  dans  le 
dfH:ouragrment;  enfin,  le  roi  de  Tilc 
fut  pris  rt  t-unsvntil  à  se  faire  chrétien. 
Béthenrourt  le  traita  avec  douceur  ;  et , 
le  3o  février  1 4o4 1  '^  ^"^  baptisé  sons 
le  nom  de  Louis,  avec  la  plus  grande 
partie  de  «es  snicts,  qui  embrassJrrent 
la  foi  catholique.  Bcthcncourt  se  pcv- 


4op  DET 

fjouit  d'ctendre  h*»  conquêtes  jus- 
fii'aux  cdic»  d'Miiqnc.  TuUinr«  des 
CiiMric»,  t\  nu:mf  ]iis(\uii  ta  rivii-ir 
d'Oi .  dout  d  jv.iit  fotriiriu  {>;*rliT;  il 
bt  iiMiisporM  âii  rap  boj'idor ,  d.)iis 
UD  bareati,  acec  vin^t  liofoiites  ^  »Viu- 
para  de  qudqm*^  ArriL-iiiis  ,  ciUMÙtc 
rcviot  au  fort  Rnliicuii.  Peu  de  lemp» 
après,  il  souiiiit  Vih:  KorUvculorccly 
Ht  lit)  éublU^riurul  aiui>i  solidt*  quà 
l^'iiucrotc.  l)it%  que  BctlwneouiInVul 
plus  d*eiuieniii>  a  cumUiiirc  d.ins  ecs 
deux  îles,  il  ue  5ungea  plu»  qu'à  sVm- 
plirer  des  auireâ  ;  mai!»  de  nouveIlt!5 
.disscsistuiis  5'élevèreDi  parmi  1rs  sïeas 
.et  l'ctardi'retit  l'cxecutiuD  de  se»  pro- 
.  ^et«.  G.idifrr,  qui  sVuit  joint  h  lui 
Mns  fdtrc  di!  rmidiiîoiis,  se  a-oy.int 
-son  égal ,  arutvu  avec  chagrin  que 
I0  roi  d*tvsp:tgne  lui  eût  accoi-dé  la 
&eit;uvune  ilv  tuutrs  les  î'es;  depuis 
luDg-temps ,  il  avait  eniretcnu  des 
préteulions  sur  la  possession  de  quel- 
quc&H4oes.  Quoiqu'il  ue  m.-]oifc.stât  d'a- 
i>Oi^  son  uieeoutonienirm  que  d'une 
ioanièrc  indirecte  ,  Bcthencourt  eut 
des  c;:ipIieatious  avec  lui,  ei  parvint 
à  Tapaifter  par  la  doureur  et  des  pro- 
messes pis  riurcDlà  un  raccommode- 
mrnt  après  lequel  GndiA-r  partît  pour 
loirelaccoqu^lcde  lagranacCanaric; 
mais  il  fut  ^cpous^c  avec  perte  et 
oblige  de  rtvçuir  à  Laiiccrotr.  Cette 
disgiàoe  aigrit  w.ijt  ressentiment  ;  il 
/fxpliquj  plus  ovvpriement,  et  de- 
manda pOMtivemeut  que  Ëetlivucourt 
lut  »*'dàt  la  souveraineté  d*uiie  partie 
des  îles.  Rnfiu ,  les  choses  en  vinrent 
au  punit  qu'ils  allèrent  tous  les  deux 
«it  Esp.ionp  ùire  valoir  leurs  droits 
auprès  d^  Henii  111.  Betbeucuurt  eut 
gaiudeeaiise,  rtCadifer,  outre  de  dc- 
pil,  resoln(  dr  ne  pbis  mettre  le  pû'd 
aux  Canaries.  Botbencoun  se  hiia  d  y 
rciMuruer,  et  eut  k  calmer,  vo  anivaul, 
des  troubltis  siiîtcilcs  p,ir  \v$  pai  tisans 
4a  Çadirv  j  ^  '^  >^lc  desqudi  se  Irou- 


Tait  son  Mtard  ,  noauii< 
Be'theucourt  eut  ■ 

nièlé<avcc  Us  li 
taveulure,  < 
disciTiion  \  '  -, 

e.hrt«llinivUH\  Il  prit  31 
tioii  Ht*  ^V|o^i;M^^  une  tri 

'  :  lril'iu/i| 

•'  sfns  poi 

lUCUlS.    IJ    h\ 
i!  Il    dos    11  oun»  V 

Guuiiuis ,  dont  il  ' 
lilé,  et  pirtude  1  u. 
vier  I  /|o5.  Après  nu  trjjefi 
jours,  il  arriva  à  H^rfleur^ 
en  Normandie  ne  l'ut  pn»| 
temps  nerex^airc  au  rasa 
tous  les  grns  de  boiiOR 
Toulureol  le  suivfc.  Il 
fleur,  avec  deux  Uâvù'c» 
vivics,  ayjii!  qu^rc-i 
de  troupes  à  bord  ,  cl  dei^ 
totn  le»  inrtiers.  Sno  Dcvi 
dt  lkiliiMCuurt,tiU 
unique  frère,  sVi 
iU  fu  l'eut  re(-u5  au\ 
acclamations  de  joie. 
fres  tentatives  qui  av: 
la  grande  Canaiie  fusseal 
sans  succès,  Bedicocoorti 
i  renoncer  à  l'cspaÉr  <lt 
rer;  il  voulait ,  ^irai 
drc  y  sàs%uttr  si 
{■;'■:  ..  V  .  t 
h.       .  ■     Mi 

p;u(itaveci- 

truir^  t'dyant  jetc  sur  Ir» 

Boi/idoi-,  il  pénétra  d;inf  le 

plusieurs  Africiiiis,  rnstuj 

baitjuu  et  viri<  ^  1 1  'f  »n 

g.dèresfurc 

c1  luMeuDe.4iiit.i 

bi^^ntût  par  une  dos 

troiipis ,  cniîct'.i 

avaient  remporte^  À  la 

cnj^asèicAt  MB  ce 


•ail 


des 


TIET 

avoir  irçu  d'ordre  ^el  furrnt 

\  H\tc  une  |;raodc  perte.  U  y 

L'u%  honuxir<i  lues ,  paimi 

truuv.iîrnt  Jran  le  G>urtnts 

il,  hâf.ini  ilirl^adiler.   Bo- 

,fortx'd*rfbaijdminerU  pivin- 

,  poiiiuii\it  bccinquctcdis 

,  et  5c  diri(;ra  &tir  l'II«'  de 

il  troin-asA  troisicmrpalcrr; 

«TBC  loulcs  SCS  iuircs,  les 

)  en  tuA  un  f;raud  nombre 

insoDoirr».  Husicun.  de  >e$ 

iblîrent.  B^tbetiouuri  obtint 

mct.^  À  File  de  Fer  el  rcTÏnt 

btiire .  S*}a  desKin  ét;int  de 

ou  KrAoce,  il  distribua  le^ 

IU!iceux  qui  l'avaieiil  aideii 

1rs  îl«,  H  rt'j'la  les  an'.itre.s 

bt'toetiL  Son  nrveii,  M<«riot 

cutirt,  (ut  in\tilue  (*uuvt*r- 

|tufilc  de  son  lirulcnant;  il 

it  de  reudre  la  jtistK'C  siii- 

tuubiint's  de   France  et  de 

et  bii  reojnimjnd^  dVn- 

drux  naviro>  par  aa 

àv  rrtle  proviure.  Hé- 

accorda  à  son  ii'^vt.-u  le  tirra 

quM  prrfYvrait  dans  les 

qu'il  les  ^d»nini»ttrMit  en 

Lr»  rleux  auln*»  tiriti  de* 

employf'^.  pendant  cinq 

eynslfHTtion     d'cflifUfs 

riiMiiU'  Imî  l'tre  envoyés. 

[f  i5  deiembre  !4'>'>«  *« 

»rd  eu  K*pJî:ne,  et  ea- 

r,  où  il  iiblint  du  (>a|H'  uii 

li-s  dnanei.  Il   revinl^ 

jeemml  de  t  ^ot'y .  dans  ses 

nourtildii-neufans  aprrs. 

d'un  caraflèrc 

i^lMl  (kmt ,  iiii>de%le  ft 

,  il  rburcha  de  bunnc-foi 

Ir^saiii^es.Si  femme  efail 

ode  F^yelcu  Cltampagnc; 

luisansivoii  eu  d'eu. 

Ref^uanld  fut  san  t>tu\ 

lui  U  Ht^Kmnén 


RET  4o6 

Canariu  rpsti  à  Maciot  de  Bâlteu- 
caurt,  qui  on  avail  etc gouverneur  de- 
ptiifl  la  conquête,  l^  plupart  de>»  lui* 
lorirns  el  le  Dictionnaire  de  More/i 
duuniiit  à  Jran  de  Bt^theucourt  le  tilre 
de  roi  des  CAïuirios;  ses  deiti  ehiip«- 
lain»  se  servent  une  ou  deux  fois  de 
cette  qualifîcalion  ;  mais  c'est  en  p.<r- 
but  do  &on  auturité  sur  les  natiu'els 
du  pays,  qui  probiblrmcnt  l'uppe- 
laienl  leur  l'oi  :  il  est  certain  q<iM  n'a 
jamats  pris  jnridiqm  ment  que  U  qitj- 
lite'  de  sii^neur  des  Canaries.  Berf;<* 
ron  f  TÂliteur  de  la  relation ,  dit  avoir 
Tu  un  acte  de  1417  ^  il  prenait  octU 
qualité.  Son  frère  en  avait  hcrilif, 
(oinme  il  paraît  par  deux  actes,  dont 
fun  ekl  de  i4*i<i  et  Tautre  dr  i4^4* 
Cette  qualité  lui  est  duunce  dans  ce 
dcrriivr  par  le  prévôt  des  marcbaads 
et  les  M-bcvins  de  Pjris.  Mariana  et 
Ziuita  di^nt  qiir  Maciut  di:  HeibeA- 
Utiurt  fut  force  de  vendre  la  &eii;ncutie 
df*s  Cinariek  à  un  l\'dro  Barba;  qiie 
crlui-ti  la  retendit  à  FernaudPertya; 
ensuite  qu'elle  pas*ta  entiT  les  mains 
de  Dvc|;u  H'rrcra.  MroU,  facteur «i>- 
glais,  dit  qu'elle  appartr^t  ^ en  1  âiS 
a  Augustin  Hci  rera.  Il  existe  une  hnlle 
du  pape  Clcuent  VI,  eit  date  du  i5 
dcermore  1 54't  1 1*'*  '''^i^fcrai^  bi  soo- 
Tcr^ini-té  de  toutes  ces  lies  à  l^ouU  de 
Li  Orda ,  onmie  de  CJcrmont  ;  niAfs  le 
PortU|;»l  petit  ob»ta[  t  ^''alQuli, 

|MTtrndanl  qn»  or^  lété  tlt- 

couvrttcs  ydt  909  suji  is ,  <  i  lui  apj)i^ 
lenaîcfit.  (  K  iomU  de  Viera  y  Oà- 
vijo:  /Vo<4cit»9  «ie  m  historia  fienend 
do  Im  àîas  CanahAt  ,  Madrid-, 
i^"-].  3Tid.  in*4'*}''^  rvlation  <ftc  1a 
c«iiiquèle  i\t\  («inarios  pdir  Bc<lieu- 
iwtiri  eit  le  plu»  ancien  muiiumcnt 
qui  nuus  reste  de^  «^ablissemrntsqirc 
les  Kiiropeenftontfaitunlie-mer;elt« 
rend  le  mmi  de  tktiboncouri  illustre 
dAns  rbi»toiie,  GV-»I  ctite  co»<id<far- 
tivn  qui  Bou)  A  «nigag^  à  dotma-  uac 


<.i4  liET 

ausM  JranJ*  ^leoduf  i  ce  qni  le  cc^- 
crrur.  Oo  a  |irvl*MiJii  qnr  le*  m.ii- 
rch^nds  norm;intis  ilc  Dieppe ,  com- 
patiiultsileBôlbtnicoutl.cmrclfnaienl 
itu  i.x>mnierce  très  flori&uti»t  avct:  les 
<î}lvs  d'Afri'^iic ,  eu  1 5ç\i ,  c'rst-à-<Jire 
\\up  ans  a^tint  la  conquête  de*  Gïtia- 
rie.\.On  peut  voir,  dans  la  relation  doiil 
ou  vient  de  donner  Tixtrail,  si  l'cil 
avec  raiion  qu'on  leur  a  attribué  riioti- 
ucur  d'avoir  dtxrouvcrt  Ic^  côlfs  tVA- 
friquc  y  et  de  b'y  cIit  établis  avant  les 
rortuc:iis  (  f'fy>:  J.auat).     h — i.. 

UCrnKNCUURT(MACioT).  roj: 
farticlo  prcrédent. 

Bfc.THISAC{jEAw),  conseiller  et 
lavuri  de  Jean  de  Fronce,  duc  de 
Borri,  frère  de  Charles  VI ,  natif  de 
IS^eis,  sortit  de  robscurité  p.ir  des 
voies  honteuses.  D'aboid  .sccjéiaire 
du  duc  de  Bcri-i ,  qui  lui  donna  bien- 
tôt sa  couliiutce,  il  opprima  les  jicu- 
ples  du  Languedoc  au  nom  de  son 
uuître,  qui  était  gouverneur  de  cette 
province.  Fertile  en  expiHiienl&  rui- 
neux, i\  rançonna  les  ailles  et  les 
c:ampiignc5 ,  s'enrichit  par  des  dc'pré- 
datiuns  et  des  rapines.  11  jouis.'sait  en 
paix  de  toute  la  faveur  de  son  mattic 
et  du  fruit  de  sea  concu.Hsions,  éta- 
lant à  béucrs  et  à  Toulouse  le  fo&te 
d*un  prince  ,  lorsque  Charles  \'l 
monta  sur  le  trône.  Sensible  aux  mal- 
beur&et  auxplauiles  de  ses  sujets  du 
Languedoc,  Charles  dta  le  couvcr- 
uerncot  de  la  province  au  duc  de 
ijern  son  frère ,  et  lit  arrêter  en  1 389 
Beiliisac,  le  plus  coupable  de  ses 
agents.  On  instruisit  son  procès-  Ses 
immenses  rîclicsses  dcposaicnt  contre 
loi.  «  Messeigneurs ,  rc'pond-il  à  s^s 
»  juges,  qui  lui  demandaicol  coio- 
I»  ment  il  avait  amasse  de  si  grands 
M  trésors  ,  monseigneur  de  Berri  veut 
9  que  ses  geiis  deviennetil  riches,  b 
Cependant,  ayant  prouve  que  toutes 
les  sowuies  qu*il  avâil  Itrm  sur  la 


HF.T 

prûVinoO  avaient  été  rrmîv*  «  irv 
de  Iknt  •  t1  ce  prin.  ■ 
le  sire  de  Naiitonillii  J^.^j,  ^  ... 
pour  réclamer  lirthisoc  ei  «toier 
Umt  ce  qu*il  avait  fait,  00  aqAMra 
alors,  pour  le  perilrt',  un  irtiui 
dont   ses  juges    ,1  "      m. 

Un  fjux  ami  m  .  ntj-^ 

son,  et  lui  prrsiuila  lie  ï'^vou^^s^fl 
pablu  de  qurlque  erimr  qui  t^^l 
renvoyer  à    U   ]  Ic^urttWW. 

bcthiïdc  suivit  <  I    ,       .  ubsrà,  ft 

dét'bra  qu'il  élaiî  lurretique,  pftb^ 
rastc,  el  de  plus  qu'il  ne  crvjail 
point  h  rimiuurlatise  de  Tuot  t 
»«  5a  in  te  Marie,  tlircut  ses  juçal 
B  Beihisac  vous  rzrcr  {^rtndemot 
«  Contre  l'Église,  M  vos  luroles  4e- 
»  mandent  le  &n.  •—'  Je  ac  Mt«» 
n  rc|Hindil  fictlùsac  ,  ^ï  non  parvl^ 
B  dcuiandetit  feu  ou  ran  :  nuu  iâ 
n  tenu  Cette  opinion 
Ti  connaissance,  et  Ia  i 
B  la    fin.  »  Od   <  ~  '  jos 

davantage.  Sa   1  «fr 

rapportée  an  roi  ,  li-  ,\^» 

tre  lui,  ce  piincf  s'r,  («b 

B  m;*uvaw  homme;  il   e.M    hrfrîifif 
tt  ri  larron;  nous   voulons  'MiM  ^  a 
B  ars  cl  pendu,  ncja  potit 
»  de  Bcrn ,  il  n'en  \erj  ci*  i. 
»  porté,  »  On  retivoya  alors 
à  l'cvcque  de  Bc'iiers,  qui  lui 
pruci!S,e(le  romlanrna  h  jb« 
vif  comme   hérétiqnr    ri 
Les  inqui>iilcursrA>aot  remit 
à  U  justice  séculière .  ■ 
au  supplice  sur  U   •;- 
Touliuiie  ♦  en  d( 
d.ml  le  séjour  tt 
celte  ville.  Dès    qm 
çiil  le  bûcher,  il   r«x' 
prudence,  et  voulut    se   rri 
prolestrr.  On  ne  lui  m    .î..t.r. 
tempes.  Ë)i  vain  il  im 
son  maître,  on  le  prt^..,, 
Aainioes ,  H  le  i«i  1*  vit 


son  palais.  Le  duc  de 

ux  du  supptioe  de  son  ià- 

le  Tenger  cet  afirout  sur 

I  qui  oisposaieQt  de  l*au- 

B— p. 

IT  (  j£AV-L&VREIIT  de), 

k  i*'.noTeinbre  1 70'Ji,  fut 
Basique  i  Paris.  Ou  a  de 
mage  tris  bien  fiiityiuti- 
sUwn  de  la  théorie  et  de 
f  de  ht  musique  ^  Paris  ^ 
k4,  io-8\$  II.  Leiire  à 
•  sur  le  discours  de  Bous- 
MkC  l'inégalité  des  con- 
|56,iih8°.;  III.  Ode  sur 
710  du  prince  de  Conti  en 
(5,  in-d^  lia  fait  la  mu- 
l'cmera  de  X Enlèvement 

K. 
£M-GâBOB  ,  c'est-à-dire, 
krsLEM,  prince  dcTran- 
Us  d'un  gentilhomme  pau- 
inîste,  s'attacha  d'ahord  à 
Uori ,  prince  de  Transyl- 
.batlit  sous  ses  ordres,  et 
iteiConstaiitinople,  où  il 
er  des  Turks  par  son  cou- 
bitioD  le  rendit  ingrat  cn- 
incîcn  bieufait<Hir.  Apres 
tu  odieux  aux  Transylvains 
MX  Turks  ,  il  profila  du 

f'cUit  acquis  à  Gonslan- 
ir  lui  £ûre  déclarer  la  ^uci^ 
i*Oabor  marcLa  hii-ra^mc 
rmtfc  inrke  contre  Bittori. 
lÎDGu  en  i6i5  y    il  se  fît 

prince  de  Transylvanie. 
rMalhias  prétendait  à  cette 
f;  mais  la  politique  oiho- 

Taleur  de  BclLIem-Gabor 
>nl  autrement.  T^es  nultbâns 
imais  d*allic  plusfîdèle,  ni 
:ors  d'Allemagne  d'ennemi 
;ereox.  A  peine  reconnu 
Traosylvanic ,  il  souleva  la 
mtre  Ferdinand  I! ,  tucccs- 
ithias,  prit  plusieurs  places , 


BET  4oS 

et  se  fit  proclamer  roi ,  en  1618.  Sou- 
tenu des  Othomans  et  des  Tatars ,  il 
entra  en  Autriche  à  la  tête  de  cinquante 
mille  hommes,  ravagea  la  Moravie, 
bloqua  l'arma  împe'riale,  et  ne  se  vit 
arracher  la  victoire  que  par  la  di^fec- 
tion  des  Musulmans,  qui  refusèrent 
d'entreprendre  une  campagne  d'hiver. 
L'approche  de  Tilly ,  un  des  plus  ha- 
biles généraux  de  son  temps,  robligea 
de  se  retirer  sous  Cassovic  et  de  trai- 
ter avec  Tempercur.  Bethlem  renonça 
au  nom  de  roi  de  Hongrie;  mais  il 
conserva  sesconquâtes,  et  fût  reconnu 
pour  souverain  de  la  Transylvanie. 
Ambitieux ,  inquiet  et  inconstant,  au- 
cun serment  ne  liait  sa  bonne  foi ,  et  U 
paix  n'était  à  ses  yenx  qu'un  délai  utile 
pour  préparer  de  nouvelles  guerres. 
Celles  qu'il  ne  tentait  ins,  il  les  susci- 
tait à  ses  voisins.  Ce  fut  ainsi  qu'il  at- 
tira sur  les  Polonais,  qu'il  redoutait, 
la  formidable  invasion  de  1631 ,  qui 
tourna  k  la  honte  des  Othomans,  et 
amena  la  déposition  et  la  mort  du 
sulthân  Osm.iu  II.  Bcthlera-Gabor  al- 
lait reprendre  les  armes  contre  les 
impériaux,  avac  lesquels  it  venait  de 
signer  une  nouvelle  paix ,  lorsqu'il  fut 
attaqué  d'une  hydropisie  qui  le  mit  ait 
tombeau ,  en  lÔ'it).  B  avait  occupé  le 
trânc  dix-huit  ans.  Dès  lige  de  dix- 
sept,  il  avait  commeuoéà  porter  les 
armes ,  et  s'étnit  trouvé  &  quarante- 
deux  combats.  11  ne  manqua  ni  de  cou- 
rage, ni  dr  conduite  ;  maïs,  comme 
prince  chrétien ,  il  m(^ta  le  reprodie 
d'avoir  employé  de  brillantes  qualité» 
plus  encore  à  la  ruine  de  la  chrétien'- 
té  qu'an  profil  d'une  ainbition  désor^ 
donnée,  dont  sa  race  ne  devait  pas  re- 
cneiUir  les  fruits.  BethlentCabor  mou- 
rut sans  enfants ,  après  avoir  ordonné 
viiinement  que  lé  princesse  s» femme  » 
Catherine,  aœurde  l'électeur  de  Bran- 
dl'hourg,  lui  succéderait  dans  la  sou- 
Ycrainett  de  ht  TrtosjlTaue*  On  xà 


4oG  BRT 

ftcrv«  tpi'ii  (il  en  tuisue  temps  àr% 
h:^^  h  lVfn[»rrrm-  d'Alicniagnr  cl  au 
Graud-Sci^ut'ur.  S — r. 

JJETHLRN  (WoiPGANr.,  comte 
iiE),  cli^tcrlin  fie  Tr>iD\vivjinic  au 
milieu  (lu  XV 11'.  541  «ir,  fiM  cJurctt 
des  ttfî.iirt'»  11*  |»liis  iui[>orUiilr$  de 
ffUï  pay^.  (bos  une  iuvaHÎim  qu'ils 
fircTit  ,  les  TdiarA  cK:truî>uent  son 
c^âlcau  de  Krcu$ch  nptrs  l';ivciir 
pille  ,  l'cmuiutètent  priâuuuier .  et 
letuu&Sdcràent  àaii»  l.i  roul«.  VVulf- 
gang  avait  ctiuipuM;  uur  JiiMuifv  de 
sou  paysc|ui  jllaii  depuis  Louis,  roi 
lie  Buiip'ie  en  i5i6,îu^(juea  lOoo. 
It  U  fdi&Jii  i[ii(Miuicr  djus  son  châ- 
teau, lors  de  riovosioa  dont  on  vient 
de  parler.  A  Tapprocbc  des  Tatars 
il  se  lùta  de  U  jeter  daus  ua  caveau 
dont  il  lit  murer  l'ouvcifurr.  Ce  ne 
fut  qu'au  bout  d'un  siècle  qu'un  de 
SCS  desccnd>')nts,  ayant  voulu  rcbÀùr 
le  c]iUt!;iu,  truuv.i  le  civcau  icinpli 
d^s  fciiilleK  de  Touvr^ge  anioucclccs 
j^Q»  ordre,  la  plupart  pourries  ou 
presque  entièrement  deleriorm.  Ou 
oc  put  eu  rassembler  d*ijkUcles  qus 
de  quui  former  deux  c^cinpUiircs 
oompl»ts,quifunhlrcnu4â>Ï.Kraiit3. 
H  eu  depas-i  uu  dans  !.i  bibliulbi-(|ue 
du  romu  de  âch.'ifTgDlstli  à  IJurius- 
'î'ïi/l,  et  l'jiutre  dans  celle  de  Brcs- 
l^u  ,  duul  d  était  bibliulhccaire  ; 
eVsl  sur  l'un  de  cci  drut  eiciu- 
j>Uirc.s  qu'elle  a  ûle  réimprimée  suus 
ce  titre  ;  HUtnr'tanim  l'annonico- 
Dmcicaruni  liiui  A  ,  in  -  fui.,  &an» 
lieu  ni  date  :  e*c&t;iinsi  du  moins  que 
cette  bi&tuire  c$t  rappuricc  par  Vogi, 
d'après  Kubler ,  RecraiL  hisL  nu- 
iniimaL^  toui.  IX  ;  mais  tx^  faits  sont 
an  moins  très  iuexads.  Le  cbancelicr 
Sethlen  mourut  en  if>7(),  âge  scule- 
ncut  de  5 1  ans.  Sun  cpitapbe ,  rappor- 
tée par  Bodiuii ,  ne  fut  [>oint  mention 
dr.  sa  captivité  chci  les  Turks  ou  Ta- 
Ur5.So&ouvra|jc,impri(06cn  itK)o, 


BEI? 
(bn.t  son  diâteau  de  Kcretd  (  ou 


cl  ùL*  ti'niuii- 

letitrt  et  Ij  : 

On  ^n  conn.iit  pluiMi  àirj.  vxcr,* 

oiUic    \cjk    tlnw    c}'.r\    pjr    f 

M.   IFu^bu. 

I  ;4>l»,  uur  ( 

de   U  coutirjiiUiou  1 1 

M.  Scwarr  de  CiS&d 

la  liihluitbtque  i\r   i-- 

vragc  original,  diviv   •  <j  *^-.\ 

avec  le  coMimrneomeni  du 

coutprend  niistotrr  tr"       ^ 

la  i'rausylvauiF  et  dc 

dcpuis   i5i6  jti^ 

quelques  Cireurs. 

prcL'ietisc,  coultii  ii 

d'après  des  inorn 

et  qui  ne  soiit  et<  i 

tcur.^l'butpItiAil*  t 

De  scriftitrih,  r^r. 

171)8,  in-b,  )0«  a  • 

gang  avec  Jean .  *  umie  dr 

eg.dcjucnt  ebanerlirr    •^*'  T. ,»( 

itii'.morieD  1678,  â 

abiTUF  iniitiilé  :  Rerum  xf^nij 

nt\e  Uhri  If^,  depuis  1619  jusifu'i 

i(j<i5,  Aiuslerdara,    itifiî 

Cette  première  partie  4  ci 

ntw  à  Hprm.in>tadl  rn   ï^tti, 

&i'Cunde,juj»quVn  iti'^^.  Va 

sniv;inre  à  V  icM 

P.  llu]-auyi,dc<»  . 
ressemble  ptitit  k  un  ; 
lier  qu'à  une  biaoïrc  : 
soin.  IjJ  latinité  en  taX  qi 
b;irl>iire.  —  La  comlesaC  de 
LËtK ,  de  la  même  famille,  m 
lettres  avec  succès  dans  Ir  18'. 
et  a  ÏMShé  en  langue  Uon^^ttt 
ouvrage  mlitnic  ï.  ^  '  '  -■ 
ainsi  que  des   M 

1— n  (ti^  M.i'. 
BETHSAUÈE.   l'aj.  Uavio 

SU.0M05* 


ITET 

*HUNE  (PaiLfpPE  m),  comte 
îsetdcCharost,  frère  puioc du 

Maxîmilien  de  Bothune,  dac 
r,  et  sixième  fils  de  François, 
ieBosnjyServitavecdistiDclion 
Henri  III  etHenri  iV  dans  tou- 
pwrres  de  la  Jigue,  fut  sncces- 
Bt  Knitenant-gcfoéral ,  fçourer-  ■ 
rBcnoes,  premier  gentilhomme 
ambre,  gouverneur  dc-Gasion, 
irléan  s,  second  fiUde  Henri  IV, 
loyé,  soiu  les  règnes  de  ce 
Btdel^onisXin,  dans  plusieurs 
Êàn  qm  lui  méritèrent  la  repu- 
l^m  des  plus  habiles  négocia- 
le  son  temps.  Envoyé  d'abord 
de  Jacques  VI,  roi  d'Ecosse, 
I  ensuite  à  Borne,  en  lOoi , 
flîda<en  qualité  d'ambassadeur 
rab  papes  ,  Clément  VIII, 
il  et  Paul  V;  il  eut  même  part 
tnn  de  ces  deux  derniers  pon- 
nî  6ircot  élus  selon  1rs  intérêts 
France.  Klialie  était  troublée 
ir  les  différends  survenus  entre 
*E4pagne  et  les  ducs  de  Savoie 
laniooe;  le  comte  de  Bethune 
il  nédiateiir  entre  ces  princes , 

lot  terminé  par  le  traité  de 
CB  1619.  Il  fol  envoyé  ensuite, 
taBent  avec  le  caidîiial  dcl» 
MMank,  k  Angoutéme  auprès 
ÛDe-iDère,  Marie  de  Médicis, 
«Il  retirée  de  la  cour,  et  il  ré- 
pris de  cette  princesse  jusqu'à 
ndliation  avec  son  fils  ,  k  la- 
il  contribua  puissamment.  Ses 
lions  à  ce  sujet  fiirent  impri- 
t  publiées  à  Paris,  en  1^75, 
Ea  i(i'i4»lccoratedeIk'ihune 
e  de  raubassadc  exlraordmaire 
e  par  Louis  XIII  vers  Tempe- 
vainand  II  (  K  Argoulème  ). 
le  cbifisit  ensuite  pour  son  am- 
nir  extraordinaire  auprès  du 
Jrbain  VIII.  Cette  aml>assade 
■portante ,  car,  iudépendom' 


ment  desaflTaires  de  Rome , 'Bethune  * 
fut  chargé  -de  celles  de  là  Vahcline , 
pour  laquelle  il  signa  un  traité-  avec 

I  ambassadeur  d'Espagne,  en   tirx*]. 

II  négocia,  en  lO'jtQ,  un  projet d'union- 
eutre  b  France,  Je p.i]Te  et  la  républi-» 
que  de  Venise;  contrôla  maison  d'Au- 
triche, et  il  réussit  k  la  satisiàctitm  des  ' 
trois  puissances  intéressées.  Vers  la 
fin  de  sa  carrière ,  le-  comte  de  fie- 
thune  se  retira  dans  son  cbiteau  de 
Selles  en  Berri,  où  il  mourut,  en'' 
iC4o  t  Agé  de  quatre-vingt-huit  ans. 
U  Cbt  auteur  d'un  ouvrage  estimé ,  ' 
intitulé  :    Diverses  observations  et 
maxime  poUliques ,  pouvant  uti/tf- 
ment  servir  au  manierrunt  des  mf- 

yàirff5/w&%ue5.  (x.'l  ouvrige  se  trouve 
à  la  suite  de  VArrtbassade  Ai  Âf,  le 
duc  d'JlrtgQtde'me  (  f^oy.  Aitgov- 
LEKE  ).  — >  Son  fils ,  Hippolvte  de 
Bethure,  qui  suivit  Louis  XIII  dans 
SCS  plus  importantes  expéditions,  et  ' 
servit  avec  distinction  aux  sièges  de 
MonUuban,  la  Rochelle,  Corbie, etc., 
mourut  le  ^4  septembre  i665,  igé 
de  soixante-deux  ans ,  après  avoir  ' 
l^ué  k  Ijouis  XIV  deux  mille  cinq  . 
Cents  volumes  manuscrits,  dont  phis 
de  douKe  cents  regardent  l'histoire 
de  France ,  rassemblés  par  les  soins 
de  son  père  et  les  siens.  Ils  furent 
tous  déposés  dans  la  Bibliotlièqoé^da 
roi.  Bethune  légua  encore  k  oc  prince 
un  grand  nombre  de  tableaux  oriei- 
oaux  des  meilleurs  maîtres  d'Italie, 
des  statues  et  des  bustes  antiques  de 
marbre  et  de  bronce.  B-^p. 

BETHU^Ë-GHAROST  AT.  Gba- 

BOST-BÉTHVVB. 

BKTHUNE.  ror-  Sullt. 

BÉTiS,  ou  BATIS,  eunuque  du 
roi  de  l'erse  ,  et  gouverneur  de  Gaza^ 
en  Syrie ,  défendit  cette  place  avec 
beaucoup  de  valeur  contre  Alexandre- 
le-Grand,  qui  fut  même  blessé  à  ce 
siège.  La  ville  .fiU  cependant  prise' 


4oft  DET 

AasMUt  au  bout  de  dcui  mois,  «t 
9rs  Liabibots ,  ne  TuiiUut  pus  M  ren- 
dre, furent  tous  lues  en  couLltdttaiiL 
BciLi  eut  sans  doute  le  m^jne  ftort. 
Quiiitc-Outrc  picteiid  qu'il  luaiba  vî* 
vaut  rnlrc  les  aiains  d'Alrx.iodrp ,  )|ni 
]c  iil  attdcher ,  par  les  pit-d» ,  à  ton 
ciuii ,  Cl  le  lï.tiu»  autour  de  U  ville. 
OiivuitjparunpjswgcdeDenyid'Hj- 
]tc:aru;)iise,U4n^<>ou  Traité  Je  l'arran- 
gement dei  molj,  que Quiiiif-Curcc 
avAit  pris  ce  conte  d'un  ccrt^m  Hegé- 
MUS,  f|ui avait eiTÛriiibluirc d'Al(X.in- 
dre  de  U  manière  1^  plus  ridittilr.  Il 
nen  i-M  poiul  qucstiuo  d^iis  Divdore 
de  Sicile,  Ai  rien,  ni  Pîutarqite;  ce 
qui  a  dccidé  M.  de  Ste.-Cioix  a  icjcitT 
ce  réoi.  G— B. 

lifclTA  (  Fbawçois  )  DAL  Toldo 
(cl  non  pa$  de  Toledo^  co  qui  en  tu- 
rait  UQ  fspa{;nol  ),  l'ut  un  iuli^co^^uUc 
iiïilien  du  \&.  siècle,  [^ë  à  Buvcri'do 
eu  i5:26,  il  fut  appek',  dès  sa  jeu- 
nesse, à  rcforinci ,  non  le  code ,  mais 
les  statuts  municipaux  de  sa  p;itric, 
et  députe  h  Vieuuc  puur  eu  uiitcuii'  U 
confiruialiou.  11  remplit  divers  em- 
plois honorables,  d*.ibord  auprès  du 
cardinal ChriNluplie  Mubu7JÛ,  cn.suile 
daus  le  duclio  du  Paiiue,  uû  il  eut 
même,  periddQt  Tubscucedu  due  Oc- 
lave  Farii^jc  »  le  litre  de  vice -duc  ; 
eDnn.dûii»  U  prinripaïaë  de  Trente, 
où  il  fui  comDiissairc-{;ciiCf.il  et  liru- 
tenant  du  caidinal  Louis  Madinui, 
Dcvcu  du  caidtu.il  Clnistonlic.  Eu 
l583,  lurthiduc  Ferdiuana  lui  ac- 
corda, par  un  diplôme  i  la  pcrmis- 
friou  d*ajuutcr  à  sun  nom  c<lui  d'un 
bieu  uuble  appelé  le  Tolth,  qui  lui 
appartenait  (ce  qui  est  fort  diiferrui 
du  dun  d'un  lîef  qu*un  prétend  lui 
«v.oirctc  fait  par  c«  prince,  luâis  ce 
qai  devait  sufllro  ^our  ne  pas  ajouter 
ail  nom  de  Beita  ie  suruum  de  To- 
ledo,  au  lieu  de  dal  Toldo  )  ;  il  ub- 
tiiit,  en  liOi,  du  pape  l'ie  IY,  p-ir 


liÈT 

un  4u(rc  dmlôme,  te  titrr  d» 
palalirt.  LrfW  de  Parn 
suacsseurd'Ort-*»!*,  !  i; 

piovident  d'i  .  i-xu^iï 

prnuc  de  jn  .tdrcjfc, 

riitiu,  \r  duc  Ujutict*  ^v^titt  rfliifiM 
Alexandre  «  moi  t  en  FUndrc ,  feOHii 
Fian^ois  B(.ita  son  ouucillcr  d M^ 
tcur  -  général  du  çonvcrurtnefel  k 
Pariue.  Hetia  mourut  en  celle  «&, 
Tan  1 5(>tj,  Jjcaucs  Tartï^nn  i\ 
jR*n  Tarl0n>tli,  uaas  K>n  1 
bibliolliètiuc  duT'yruI  ^- 
RihUol.  Tirolese^  du 
Oiiusulc  ,  vdiagc  du  • 
rnio^  qnafre  vuluiiit '^ 
bissrcs  en  m.iii'is.ii:  ;  .i 
jun^cuuMdte.  M.ji_< ^'  l.i  < 
nurablc  qu'il  a  loiirtiic. ,  et 
ouvrage  qui  n'a  point  «^i' 
nous  n'aurions  pi*nr  ^ 
di*  lui,  si  nous  n'.o  < 
sairc  de  rertilicr  plitsirur»  iatiIo^H 
Dulionnvïire  dcvt-nu  Oiucus, 
celèbt^e,  p^r  le  Wuil  que  »mexSn* 

fircnciir  fait  dan^  te   niaodc,  tl 
rqucl  00  ne  peut  j^er  \c%  ynxx  ai 
y  tiouvcr  À  toute   pa{;e  de 
erreur*.  ^  Folix.- J<^»«pli  ï%rrg\  , 
à    Uuveredo,  comme   le  pcffiiirVi 
ëlatt  sans  doute  de  U   m^e 
Il  v'iait  prêtre, et  fut  r<.-v^ii,ciij 
de  la  ui^liitê  d'arcbipréire 
puiric.  11  rulliv.i  les  iHim  et  li 
sie,eu  même  temps  f^^ir  ha 
sacrées.   Les  ai.  '  fj 

des  Agiati  de  fto\ .  wva^ 

lui  des  vers  Uni  iMins   i^*tUiliemt. 
plusieurs  morceaux  ru    tinuf. 
qiies-unes  de  ses  \wv 
dans  les  recueils  du 
rut  scKagcnaire  le  1 1  i  f  ! 

—  On  parle  encore 
BtTTA,  ï>areiic  de  ! 
qui  se  letua  chez  Ui.  ii  rt^n  làc 
inèmr  acadeuùe  dc«  At^tati,  cl  piil 
djui  quclgKi  rccucib>  sviu  k 


BET 
!  SAmifUa  Lazarino  , 
■ëncs,  mais  des  morceaux 
utitul^  Journées  pasto- 
I  s'étudiait  k  imiter  T^r- 
«nnazar.  G— ï. 

EBTON  (Thomas),  r»ii 
éiibres  acteurs  du  théâtre 
■qait  k  Westminster ,  en 
I  pire  était  employé  dans 
I  du  roi  Charles  I".  L'cs- 

disposîtions  qu'il  montra 
beare  engagèrent  ses  pa- 
&ire  fiûre  quelques  études  ; 
lalheur  des  temps  l'ayant 
Peu  profiter ,  il  entra  ,  en 
ipprcnti,  chez  le  libraire 
Irn ,  où  il  eut  occasion  de 
sir  William  Davenant^  dont 
lit  publié  un  poëme  intitulé 
r.  Le  puritanisme  rognant 
erre  sous  GromvpcU  avait 
Dte  espèce  de  rcprcsentatiou 
e.  Cependant ,  en  1 656 ,  sir 
itTcnant,  ayant  obtenu,  avec 
de  peine,  la  permission  de 
éienter  des  espèces  d'o- 
(4)ablement  assez  informes 
las  alanner  les  principes  du 
oent ,  il   engagea  dans  sa 

jeune  Bettertoo.  Après  la 
m ,  la  cour  de  Charles  II 
de  France  le  goût  des  spcc- 
oî  brillaient  alors  du  plus 
it  à  la  cour  de  Louis  XIV.  La 
;laise  se  livra  avec  passion  à 
ment  dont  elle  avait  été  long- 
îvée ,  et  dont  la  jouissance 
re  une  conquête  ^ite  sur  le 
t  on  venait  de  triompher.  Il 
Londres ,  sous  la  protection 
rnemcnt ,  deux  troupes  d'ac- 
>Dt  l'une  s'établit  à  Drury- 
us  le  nom  de  Compagnie  du 
'autre  k  Liucoln's  Inn,  sous 
7ompaptie  du  Duc,  Beller- 
iTOTc  en  France ,  par  Char- 
sur  j  acquérir  de  nouvelles 


BET  409 

lumières  sar  les  moyens  de  perfec- 
tionner les  représentations  théâti-ales  ^ 
et  en  rapporta ,  dit-on ,  l'usage  des  dé- 
corations mi^iles  et  analogues  au  su- 
jet, qu'on  lïubstitua  aux  tapisseries  qui 
avaient  fait  jusqu'alors  le  seul  orne- 
ment de  la  scène.  Ce  fut  aussi  k  cette 
époque  qne  les  femmes  montèrent 
pour  la  première  fois  sur  le  théâtre; 
et  cette  nouveauté  contribua  encore  k 
attirer  la  foule.  Les  aclcuiS  étaient  re- 
gardés comme  particulièrement  atta- 
chés à  la  [lersonnc  du  roi;  quelques- 
uns  même  portaient  la  livrée  de  sa 
maison.  Charles,  ou  le  duc  d'Torck 
son  frère,  prenaient  la  peine  d'accom- 
moder eux-mêmes  les  difTérends  qui 
s'élevaifut  entre  eux.  Cette  impor- 
tance, attachée  par  une  cour  Toiup- 
tucusc  à  tout  ce  qui  contribuait  k  ses 
plaisirs  ;  la  disposition  qu'un  peuple, 
uouYelIcment  rentre  c:i  possession  de 
ses  rois,  montrait  nnliin-IIcment  à  se 
laisser  dominer  ^ur  finfluonce  de  la 
cour,  donnaient  aux  acteurs,  quoi- 
qu'alorstrès  peu  payés,  une  existence 
supérieure  à  celle  qu'ils  curent  depnis« 
Eu  1675,  on  représenta  chez  le  roi 
l'opéra  de  Calistà  ;  Bettcrton  y  joua 
un  rôle  avec  plusieurs  hommes  ac  U 
cour  et  avec  les  filtcs  du  duc  dTorck , 
à  qui  mistriss  Bctterton  ,  sa  femme , 
avait  donné  des  leçons.  Kn  i68ti,  la 
première  passion  du  public  étant  un 
pcti  ralentie,  ne  suflî.^ait  plus  k  soute- 
nir deux  théâtres  :  les  drux  compa- 
giies  se  réunirent,  et  ce  fut  alors  que 
ctterton  s'éleva  à  son  p!us  l.aut  degré 
de  réputation.  On  voit  qu'il  a  chanté 
dans  l'opéra ,  et  il  doit  avcir  joué  aussi 
la  comédie ,  puisque  Stce!c(  TattUr, 
N".  167  )  ]iarlc  de  sa  ^rtilc  dans  le 
rôle  de  FalstafT;  maïs  il  paraît  s'être 
fait  remarquer  pnncipalcmcut  djiis  la 
tragédie,  et  surtout  dans  les  pièces 
de  Shakspearc  «  Bctterton ,  dit  Gb- 
V  ber,  était,  comme  acteur,  ce  que 


4jo  BET 

«  Sbaispeare  cuit  comme  «iit«ur  ; 

*  ftdos  T\Mtn\  ,  ils  st-uiliUitat  avuir 
»  etc  formas  Tmi  pour  l'autre  ,  et 
»  dfsUncs  à  se  piéltT  un  i-clal  mu- 
«  tuel.  D  Aiimî  suu  <'ulhou.sia«mr  pour 
ce  gr;ind  (locte  <iLiil-il  tel  (|(i*il  lit  uti 
Toy.ige (Un s  le  coiolc  Je Stitrold ,  nni- 
«jiKintiit  pour  y  vimUt  son  lomW'iu 
et  rpt:utillir  sur  sa  vie  loutt»  k-s  Uaili- 
tious  conservées  dau*  le  pays.  Ccst  à 
ces  informiûons  quu  Kuwe  ,  auiî  de 
BetUitoti ,  a  dû  la  plus  (;raude  partie 
do  jMitictiliiritc.s  cutiteituc»  dans  m>s 
Mémoires  sur  Shaksptare.  Lu  car^c- 
lère  du  jeu  de  BclUrton,  remarqua- 
ble sui-tuut  [H>ur  le  ibé-itic  iingbis , 
c'cljït  Li  décence  cl  la  digrutê  (ju'il 
UTail  coiiAcnerdau!»  l'exprcssiou  des 
pusions  IfS  plus  forlc.s.  Eiiuemi  des 
rcUl.n  de  Vûix ,  àcs  ge*ies  outres .  el 
de  tout  ce  qui  enlève  li-s  jipitliudisAC- 
uienb  de  l.i  multiliidc  ,  il  dl^.llt  <*  qu'il 
»  ne  foiin-usNiit  pas  <l'.ip|»l.*udis«- 
»  nif  ntauwiUlIrur  qu'un  >ilrn' e  at- 
»  leiuif;  qu'il  y  avail  nulle  ntr>y»iis 
»  faux  dViriter  djns  son  judituirc 
»  de  bruyaiiis  transports,  nuis  t|u*il 
^  n'y  eu  .naii  qu'un  muI,  la  vérité 

•  dr  fatlion,  pour  le  forcer  au  si- 
■  lence  w  Cclail  surlout .  à  cv  qtiM  pa- 
raît, par  lexpression  il  le  jeu  pa&sionnc 
itcM  pliY-''iunoiuie,quM  savait  rendre 
de  h  luaiiiêre  la  plu.s  terrible  ou  Ij 
plusim]M>Miute,  les  passions  violcnlcs 
ou  proroiulrs;  r\-taii>ut  celiez  qu'il 
re'u*>i«5ail  II*  luieui  à  pnniJre.  L'ex- 
prc»sioii  de  surpu^c  H  de  len-etif 
qu'il  donnait  à  la  ii{;iirc  d'HnnilcI,  it 
û  premicrc  appritiou  du  spctlre  , 
cUil,  dil-ou,  !ii  vraie  el  si  frappante, 
qu*a3'aut  èlc  remplacé  dan-*  ce  rtjlc  par 
un  autre  acteur  «  et  jouant  celui  du 
spectre,  il  fut  saisi  de  cette  même  ex- 
prcssiou  que  le  douvi-I  aiteur  avait 
empruntée  de  liM^rtdrnicUia  quelques 
lUHtanN  sans  pouvoir  cortltn>ier  w)n 
rdic.  Mi<l^o  M  reptUatioD  et  rnal^ë 


BET 

^e^tiffle  qurle  poUic  .accordtfit  h  m 
caradêrr  juUnt  «fti'â  m»i  tatenU ,  Bc^ 
trrton  ,  à  la  Hn  de  m  tic  .  se  (rMVa 
rt'dmi  à  une  Mtn.i''  /  nttUtfft- 

reuse  ;  mai* ,  bien  -  *r  ;;nMK 

et  d'infiruuc»,  il    i  "a 

avrc  un  ooura|;r  i .  t^- 

traordiujues.  Oependjol ,    In   ovo* 
lueuK  amis  qu'il  ^'étail  Acqui»  nr  fa- 
bandiuuièft-nl    pas,    Dcu&    trafjmt» 
f.iiies  pour  lui  procurer .  jar  des  wsi 
rriptions,  Ici  moyens  de  rétaldtrtf 

fortune,  ayant  ^Hrrf-"^^  ^"'-^ '•"«#, 

un  donna  au  tbeJii  r^ 

Sfnt.iticn  À  son  Whlik  r,  i.i>rur  trti 
raie  alors,  d  qu't  n  (trumit  de  rvaniK 
Tcici  tt>us  les  ans  ;  mais  Taniinf  iTl* 
près,  à  Tépoquc  fiitéc  pour  rnâra- 
Iton,  BrKtrtuD  ,  attaque  d'un  aetrs 
d)'  couttc  qui  rcinp<»rba!l  Ar  v  *fiBs 
sur  ses  pi<tl.s,  el  t  ■  tre 

manquer    cent-   a  ^  .un» 

laquelle  il  devait  joiirr ,  i>5a  «ir  qu^t- 
quc»  irmcdrs  qui  |r  mir^Dl  effccti»e» 
metil  en  ^tal  de  paraître  sar  la  4ci«f. 
Il  j<Mi.i  avei!  un  talent  et  une  ritMSlé 
exlraordinairci,  et  fui  couvcji  d'ap- 
plaudissements ;  inais  la  j^nuite  cUM 
n-moutce  par  suite  des  rxinccIcivfnMA 
quM  avait  employés,  il  tn'<iirat  pf« 
de  jours  aprct .  le  xn  mai  1710^  Içê 
di*  ioi\aule-qmny.c  ans .        '  'ruf 

avec  liciuroup  de  ^ol  *h- 

b-iye  dr  Wrstrmi' 
deux  mi  trni&  cc)ri)< 
rctrarquable*    que   pr.r  .i» 

tlit.ilu',  et  uneeoupr  .!  »ii 

lu-ureuse.  T/une  de  ces  pi<vi^  ,  U 
retwe  amûurtms0  ,  ou  CEp^tr 
Uherùne  (  tbe  \Van(on  Wifr  J»  r< 
une  imitation  de  George  Dantirn  -, 
dans  laquelle  ,  jTOur  se  confonarf  **• 
goût  du  tIteÀ!re  anpiais.  il  ariilrrmrlê 
une  .MYonde  aciiou  ,  Vintriçur  de  b 
l'euife  amoureuse,  2^— D. 

BliTTI  I  /.*<:« »iiit),  eléçâîtlpC^ 
iuliet)  du  ia%«iQrle,  D.if|uilâVûMtf« 


BBT 

If  i6  iuiOet  1 73a ,  commença  ms  etu* 
des  i  firoKÙ ,  dan»  le  ooU^e  des  je- 
•uîtes ,  ot  fut  force ,  par  une  saot<f 
€|âbley  à  reveoir  les  (crmiD«T  dans  sa 
patrie*  L'ouvrage  qui  lui  a  fait  le  plus 
oe  re'putatiou  est  suii  poëme  du  Ver  à 
soie  :  Del  baco  da  seia ,  canti  If^, 
epn  iumouzionif  Vérone,  1750, 
ia-4"-  U  y  traita  de  nouveau ,  it  avec 
MUOckSf  im  sii)et  delà  fort  bien  traité 
^lèft  le  l6^  siècle,  dani  la  Séréideda 
Xesanro.  Il  dçdia  ce  poëme  au  nurquis 
Q|>olvertm ,  auteur  d*nu  autre  bon 
Bpcme  didactique  sur  la  culture  du  riz, 
Mm.Cofiwazione  del  riso.  Ses  travaux 
poétiques  étaient  d'accord  avec  ses 
connaissances  ,  dirigées  en  général 
Ycn  Tagriculture.  Son  buste  décore  la 
mfic  des  séances  de  racadcmïe  d'agri- 
culture de  Vérone ,  dont  il  fut  le  fon- 
daienr.  Entre  auti-es  académies ,  il  fut 
■Mmbre  de  celle  des  Gêorgophilesde 
florencG.  S  avait  composé  un  second 
{U  Cascine)j  accompagné  de 
comme  le  premier;  mais  on  ne 
■t  pas  qu'U  l'ait  iait  imprimer.  II 
à  Vérone  en  1 788.  G— •£ 
BETTINELU  (  Xavixa  ),  l'un  des 
fttérateurs  italiens  les  plus  célèbres 
itk  18*.  siccle,  naquit  à  M.intoue,  le 
18  piiUet  1718.  Après  avoir  étudié 
lOiit  les  )QBuites,  dans  sa  patrie  et  i 
Bokcne ,  il  entra ,  en  1 7  30 ,  au  novi- 
ôal  oe  celte  société.  Il  y  fit  un  nou- 
-  Hêu  cours  d'études ,  et  enseigna  en- 
toila les  belles-lettres,  depuis  1759 
{■sqiTcn  i^44  *  à  Brescia ,  où  le  car- 
dinal Quirini ,  le  comte  Mazzuchclli , 
ia  ouata  Durant!  et  d'autres  savants, 
composaient  une  illustre  académie.  11 
commença  à  s'y  faire  connaître  par 
quelques  poésies  composées  pour  les 
csi'rciocs  scolastiques.  Envoyé  à  Bo- 
logne jNHir  y  £iire  sa  théologie,  il 
cpntinua  on  même  temps  de  cultiver 
•OD  talent  poétique ,  et  lit  aussi ,  pour 
la  tbéitre  de  ce  collège,  sa  tragédie 


BET  4>t 

de  Jùnalhas.'Lt  nombre  des  savants 
et  des  littérateurs  réunis  dans  cette 
Tille  surpassait  de  beaucoup  celui 
qu'il  avait  trouvé  à  Brescia.  L  institut 
récemment  fondé  par  le  comte  Mar- 
sigli,  l'académie  Clémentine  du  des- 
sin ,  l'école  de  l'asironome-poète  Man- 
fredi ,  la  réputation  naissante  de  ses 
savants  et  ingénieux  élèves,  Zanotti, 
Algarotti,  etc.,  fixaient  alors  sur  Bo- 
logne les  regards  du  monde  littéraire. 
Ccst  au  milieu  de  cette  réunion ,  où  il 
fut  admis ,  que  Bettinelli  acheva  son 
éducation ,  et  aUeignit  l'âge  de  trente 
ans.  Il  passa,  en  1748,  à  Venise, où 
il  alla  professer  la  rhétorique.  Il  en 
sortit  pour  d'autres  missions ,  et  y 
retourna  plusieurs  fois.  On  voit  par 
quelques-unes  de  ses  râitres  en  vers 
libres,  ou  scioUi^  qu'il  y  fut  fié  d'a- 
mitié avec  tout  ce  que  celte  yiUc  et 
cet  état  possédaient  alors  de  plus  il- 
lustre. Il  fut  destiné  par  ses  supérieurs 
i  la  carrière  oratoire;  mais  la  faiblesse 
de  sa  poitrine  le  força  d'y  renoncer. 
La  direction  du  collège  des  nobles ,  i 
Pâmie ,  lui  fut  confiée  en  1 7$!  ;  il  y 
dirigeait  principalement  les  études 
'poétiques,  historiques,  et  les  exerci- 
ces du  théâtre;  il  y  resta  huitai>s  ; 
mais  ce  ne  iiit  pas  sans  voyager  dans 
plusieurs  villes  d'Italie,  soit  pour  les 
affaires  de  sa  compagnie,  soit  pour  sa 

1>ropre  satisfaction  ou  pour  sa  santé. 
I  fit ,  en  1 755 ,  un  plus  long  voyage, 
parcourut  une  partie  de  rAllrmagnc , 
vint  jusqu'à  Strasbourg  et  i  Nancy ,  et 
retourna  par  TAllemagne  en  ItaKc , 
emmenant  avec  lui  deux  jeunes  prin- 
ces, fils  ou  neveux  du  prince  de  Hohcn* 
lohe,  qoi  Pavait  prié  de  se  charger 
de  leur  éJuGition.  Il  fit  l'année  suiv 
vante  un  autre  voyage  en  France  avec 
l'ainé  de  ces  deux  jeoncs  princes ,  et 
logea,  à  Paris,  au  collège  de  Loui;»- 
le-Grand.  Ce  fut  pendant  ce  voyage 
qu'il  écrivit  kt  fameuses  Lettres  de^ 


I 


4i)  BET 

f^irgile^  et  qu'eU»  furrni  iropiimi^s 
il  VenÎM  aTcc  ses  fcioltt  cl  ceux  de 
Frugoni  et  d'A)gait>iii.  Les  optDuiDs, 
et,  osons  lo  dire  ucltciueul ,  les  h<^rt- 
iies  ittierdire»,  spiiitucllomeut  suulc- 
luirs  dâiis  t*s  lelires  rootrc  les  deux 
grandes  lumières  de  U  poé&ic  ita- 
licunr,  cl  surtout  rontro  le  Dante, 
lai  firent  beaucoup  d'ennemis,  cl,  ce 
(|u'il  y  put  pour  lui  de  plus  Clchrux, 
le  bruuillèrent  avrc  Aigarotli.  Voubnt 
cod  Njiîtrc  de  U  France  autre  chose  q  uc 
Paris .  it  (il  qnctriurs  cxnirsioits  en 
Normandie  et  dans  d  Autres  proviu- 
(Ts  ;  il  alU  surtout  en  Lui  rétine  ^  à  la 
cour  du  roi  St4lnt^l.19  ,  d*oii  il  se  ren- 
dit à  Lyon  ,  et  de  ia  aux  Dcliccs .  près 
de  (iencro ,  où  il  alla  vi&itor  YoIi.iire. 
Cette  viiile  cul  des  particiilanlcs  pi- 
quantes :  on  en  Iioutc  plusieurs  do- 
taiU  dans  d<n]X  articles  du  Publiciste 
(  ïO  bruujairf  et  T'.  frimaire  an  7  ), 
mais  avec  beaucoup  d'ioexactiindcs. 
Par  exemple,  ou  j-  tut  de  BrttiuclU  un 
frère  servite  ,  au  lien  d'un  jcsuitc,  et 
ou  le  donne  pour  ne  à  Vc;onc,  taudis 
qii*itrétiii  à  Miutuue,  Voltaire  ne  tV 
giiurail  pas,  Lorscpien  lui  envoyant  à 
son  auUagc  une  cdilîon  de  se^  icu- 
Tfcs  ,  il  y  joignll  i-c  qu.ilrain,  où  il  f  li- 
sait alluMon  itu\  Lcltrci  de  Fir^ile  : 

llHm|iatfiuU  lU  Virgile . 

VoM  lott  lan  «me  cl  »oa  iljrU. 

De  Genève,  où  il  consulta  Troncliin , 
IWtliuelJi  se  rendit  à  M.ii^('ille,  de  là 
^  Wîfïics ,  et  re p;is$a  par  Gènes  eu  Ita- 
lie et  à  Panne  f  oii  il  ariira  en  1 7^*9. 
La  même  aou(*e  ,  il  bl  un  voyage  à 
Vruise,  et  de  là  ^  Vérone,  avec  in- 
tenitoM  de  s*y  fixer.  Il  y  resta  jusqiiVa 
1 7G7  ;  ayant  repris  les  travaux  de  U 
predic^ition  <i  de  rcnstignemcut ,  il 
convertissait  la  jeunesse,  dit  le  che- 
valier l^indcjnoirtp  <ia(is  ses  Poésie 
campcstri,  â  Dieu  djiu  IVglÏAc,  cl 


BET 

an   bon  ço&l  dans  m 
était  dej)ni»  rpiflt)    ' 
dcne,cl  il  vcuaU  1 

ffsseur  d'rluqucncc,  1 
l'ordrr  àc%  jesKile*  Un 
Atur.«  it  tetoMMia  <' 

.^ 

reprit  sa  tr>i\j|ii\                            «we 
nouvelle  ardeur.  11  y  publu  pbiMcnn 
ouvrages;  cl  rrfiietlliiit,  a  ce  qu'il p- 
rait .  d'avoir  l^ut  écrit  cUn»  u  t« 

sans  avoir  pu  jusqu'alors  rien  éain 
pour  plaire  aux  femmes,  «an^  dotf* 
à  cauitc  de  Thabit  qu'il  portait ,  3  «<9 
dedomraaf;rA  en  publi^int  de  suite  a 
coiTCspoudaucc  entre  drux  Hane», 
ses  tctlpcs  à  I^esbte  sur  Ir*  q^i»- 
mcs,  ses  lettres  sur  |<5  l>r«ux-«rti, 
ricnûn  ses  vingt-qmtr^  HiahM^uessir 
Tamour.  Il  vm^it  de  1  ta 

1 71)6 ,  qu.ind  U  guorr  :  n* 

tes  parts  en  lialie  ,  et 
mis  par  les  Fraiifwiis  d- 
roblige;*  d'en  sortir.  U  se  rrttraa  Pe- 
rçue, cl  s*v  lia  de  lamiii.'  1..  i-î»»  m» 
time  avec  le  chevalier  i  Wif 

démunir,  maigre  la  di^  1  ik 

leurif:c   F.u  17O7*'"'  ''*• 

se  fut  rendur ,  d  y  rctiiurM.t,  li,<}iiA- 
qiie  pr<'squ'oclogpnairc  ►  il  rr|ril  ics 
travaux  et  sa  m.inièiT  de  vi 
lumee.  11  coniinença,  eu  t 
édition  complète  tic  &vs  cruviu,  ^u 
fut tertiiinceà  Vi'iii<^f*  *■**  iHc«* ,  mi| 
vol.  in-t-j.  Parvrt  a:^- 

Tiugt-dix  ans^  il  .  .-« 

g'Tiiect  U  viv  I 

le  i3  seplti.  .    ^         ^    I  -r 

juui^  de  maladie .  il  tonarnt  anc  la 
feimeted'un  pliilo^ophf  rt  lowkf 
bentimeuts  d*un  humme  religinu.  H 
berail  trop  long  de  donner  la  tifIrfU 
tou!i  ses  ouvrages,  et  dVu  s|>edficrki 
éditions  séparées;  d  snAîra  dt  \n  i» 
diquer  djn«  Tordre  où  il  les  n  pUcri 
lui  mêuif  Uiiii.%  cette  dr.  .  .in, 

\.  Ba^ionamenti  filtjs  iV 

twtaiioni,  Ccsjducciut  philoiffy^ 


BET 

r^oiplissrtit  les  iIrqx  pf^* 

iniH,  fonor^l  un  cours  fie 

igicufc,  dans  leqtu-l  l'autrar 

iscin  de  niontrf  r  t'bumiiie 

rapport*  cl  Jiiii5  tous 

m  siiiv.iiit  Toril  rff  dfs  livres 

riÎMRt  d'.ibor(t  de  riioininc 

rtiummc  raison  u:iblc,   de 

rultrrdcs  crt^dturM,  eleo- 

'liommt  dsnj  les  dilTcrr nts 

.'Uiriit.  de  %oartr^,  d'iniio- 

leur,  de  rrpculir,  etc.  Il 

qui'  dix  discours^  les  no- 

lles- mômes  de  petits  Irailc^ 

iicfues  ^u^  l.i  beauté  en  go- 

'  ù  bi'Auté  ire^prL'Ssion ,  sur 

lie.  eu-,  II.  J>r!t  mUt- 

belle  anij  i  vol.  en 

dont  b  dernière  est  un 

i  dctin  Autres  ,  et  trailc 

de  Tentliousi^snie  chez 

Ils  peuples ,  et  de  riuflticnce 

sur    rrnthuusiasme ,  les 

gouvcmemcïÉls,  et  toutes 

Hoilious  socbtes.  Dans  les 

libres  parties  ^  riuteur^  qui 

1res  sujet  à  renlhousia&rae, 

|utr)qiicfui5  peu  cbirciuciit, 

«u  liru  de  s  eïover»  et ,  cher- 

cflùrl  une  chaleur  ()ui  lui 

-e,  resk'  froid.  111.  Miiii 

iCamnrr^  i  vol.  I.e  bul  de 

de  montrer  l'influence  que 

ion.  U  v>mte,  rumitie,  le 

rh'^uncur  ,   l'amour  de  la 

le  des  sciences,  la  mode, 

*tlc  passion  ,  rt  ensuite  iVro- 

Ic  exerce  dans  les  pruduc- 

,  de  Irsprit ,  cl  surtout 

"aioaliqui*.  I.c  dernier,  qui 

Or  l\4n\nur  et  de  Pé- 

suivi  dr  yÈloge  de  Pé~ 

'un  des  meilleurs  morceaux 

»r,  IV,  Hisor^imenio  nef^U 

dte  tirti  e  ne'  co^tumi-  dopo 

▼o|.;  ouvr.ige  rep.trdcen 

lUe  supeificid ,   laiis  qui 


BET  <i3 

cependant  rontîciit  écs  aperçus  bimi- 
neux,  rt  oii  trs  laits  sont  souvent 
présent»  sous  un  point  de  vue  philo- 
sophique qui  ne  manque  ni  ll^  non- 
veatite,  ni  de  jusTcsiie.  V.  Dtille  Ut- 
tnre  e  délie  nrii  Afantwtme;  U'ttere 
ed  arti  Modenesi ,  etc.,  i  vol.,  pres- 
que tout  rempli ,  cûmnj<'  ou  voit ,  de 
morceaux  d'Iiisloitc  littéraire ,  piltici- 
paiement  con^acre's  À  Li  gloire  de 
Mantouc,  patrie  de  r.»ulcur,  Vi.  Let- 
tere  dieci  di  rir^ilio  agli  Arcadi , 
I  vol.  Ces  lettres, qui  ont e'te traduites 
m  rrâni;'ais  par  M.  de  Pummereul, 
Florence  (  Paris  ).  1 77H,in-8'*. ,  son  t  ce- 
lui des  ouvrages  de  Oettinclli  qui  a  fait 
le  plus  de  bruit.  Les  admirateurs  des 
deux  anciens  poètes  qui  font  te  plus 
d*honneur.^  l 'Italie  ue  les  lui  pardon- 
nent pascncorf.KIles  sont  suivies,  d«u» 
ce  volume,  des  Lettere  d*un  Ifif^lese 
ad  un  f^eneziano  y  <\iii  roulent  un  peu 
vaguement  sur  divers  !«ujet&  de  litté- 
rature. Vil.  Lettres  italiennes  d'une 
dame  à  son  amie  sur  les  beaux-arts, 
et  Lettres  d'une  amie,  tirées  de  t'o- 
n'oinal  et  écrites  au  courant  de  la 
plume  ^  3  voLj  dont  les  Lettres  sttr 
lei  beaux-arts  ne  remplissent  que  l« 
premier.  Ylll.  Poésie  ^  3  vol.,  con- 
tenant sept  petits  pocrocs,  ou  poe- 
metti;  seize  rpîires  en  \'^rs  libre», 
{versi  sciolti),  des  sonetti,  canzoni, 
etc.  Sans  s'y  montrer  fâmais  grand 
poète,  Patiteur  y  est  loujouis  porte 
elegaut  cl  ingénieux.  Os  trois  volu- 
mes sont  nreVcdos  d'nn  très  bon  dis- 
cours sur  ta  poésie  it.itirnnc.  flusiirurt 
des  épitres  et  dc5  tioernetti  sont  as- 
saisonnes du  vl  de  11  satire  :  tel  est  le 
pocme  en  quatre  chauts  intitule  :  Le 
Raccolte  (  les  Recueils  ),  dans  |rqu<-l 
Bcilinelli  tourne  »piritue)lcment  en  ri- 
dicule ces  in9ipide<i  recueils  de  vers  que 
Ton  voyait  de  son  temps  |wtrailrcÀlout 
propos  en  Italie:  r  est  ce  que  notrs 
curieux  Dictionnaire  historitjue^  çri» 


■ 


44  BET 

tùju«,  etc., ,  appelle  HaiXn!ti„^.f^$A$ 
il  a  fait  »ur  tout  c«*L'i   itn  bien  aucre 
chcf-d'flriiTrc.  CriTtrail-ou  qu'un  liom- 
nff  tel  f\uv  fictliiit'lli,  (jui  a  juué  un 
|)ârfil  rôle  dans  In  littérature  du  18*. 
siècle  1  n'ait  ubfenu  qu'un  prlil  tirtide 
de  quiiur  lignes  '/  Sur  ces  quinzf ,  m 
voici  cinq  trop  plaù^ntc»  pour  qoe 
nous  n'en  Aina^Lun^  pa^  tw\  lecteurs. 
Lc«  owvragw  de  Hctiiiiclli  ont  (*te  re- 
cueillis ,  nous  djt-on ,  à   Venise   en 
1801  (  cV»tf  ài  un  an  ftH,  Pcdition 
dont  nous  nous  occupons  en  ce  mo- 
ment, et  qui  a  elc  la  dernière  },  mais 
▼oiii  le  merveilleux  :  a  Tons  ces  ou- 
»  vrapeî  y  sont ,  continur-l-ou,  sous 
»  le  litre  de  RaccoUi^  canti  IV  ,  Ve- 
■  ned. ,   1761  ;  le  même  augmente, 
«  Milan,  175^.  Les  lettres  critiques 
•  ont   ^le  traduites  par  LaugUrd  ;, 
'»  1  70<>,tn-ia(cettedernii:rcdatc«*u- 
»  leincnl  a  été  corripéed^ns  iWrata  J. 
w  CciesHile(  l^onglardapjiarerament] 
D  cit  mort  lf*  1 3  septemore  1 S08.  » 
Les  répressions  manquent  pour  qiu- 
lilirr    un    pareil   récit  cuiuuic  îl    le 
nierite ,  on  plut«k  il   n'y  a  rien  à  en 
dire;  quand  on  l'a  lu  .  quand  on  sait 
qu'on    en    trouve    fréquemment    do 
pareils  dans  ee  beau    dictionnaire  , 
quand  on  voit  tout  ce  qui  se  passe  et 
tout  ce  qu'on  ne  rougit  pas  d'écrire  à 
fon  occasion.....  tout  est  dM.  Mais  ro- 
Tpnon»  aux  ouvrages  de  BniincJli , 
dont  ce  maudit  Hacculti  nous  a  trup 
«atléi.  IX.    Tragédie,  1  vol.;  ers 
irapédics  sont  :  Xenès  ,  Jonathas , 
Démêtrius    Poliorcète^  ,  et    Home 
sauvée,  traduite  de   Voltaire  ;   elles 
•ont    précédées   de  quelques  lettres 
écrites  en  frnnçais  ri  d'nn  disronrs  en 
îlalien  Mir  la  impt-die  italienne.  Quel- 
ques letlrert  »ur  U  tragédie,  une en'rc 
autres    *ur    les  tnigedirs  d'Alficri  , 
viennent  ensuite;  H  le  second  de  ces 
deux  volumes  m  termine  par  un  éîoge 
Jn  P.  GrancHi|  jésuite^  pré<kcarnir 


tri 


•t  poète ,  aaleur  «le  iputre  m^&ll 
eslimccfi,  et  qui  Ir  :«<inl  «UrWwl 
Félcpaocc  et  U  iicanir  du  ^'^I-  '^*- 
iieria,  Mtouute,   Dion^ 
celle»  de  BettincHi  \tx\x  v»»i 
féricurcs.  X.  Letttre  a  L€$bim\ 
nia  sopr»  r'-  -      -rrnmi  ,  1 
ce  sont  VI 11  'rcs  méku^^ 

[  '  '  -■■    '1''     /IIJLÎI  ( 

[  'S,  Icft  ur-' 

auîn  ■  '      '■■' 

sur  / 

lelire»,  dlscour^ 
a  vol.    Il  y  40rn 
porter  un  jugement  51 
diversité  d'o«vragr% ,     : . , 
ceas(^  depuis  si  [>cu  de  \en 
cl  de  vivre.  Il  s4<m.i.ï--     - . 
qu'il  y  brille  plu. 
que  de  cliali-ur  1 1 
trouve  des  opmi' 
p;ir  un  goût  qui  ii^un  p*u 
sûr,  tt  qui,  énonfé« 
de  trop  bfiiiiie    tirurr ,    ont 
mis  r.iutcur  dans  IVmKïfTn»^ 
réir.ifter,  ou  de  y  ir? 

gement  plu^furn.  r  qn'djr» 

tait  bien  êtie  de«  irrrum  \\\  [i  w, 
que  M  pliilosophic ,  dont  |g  pnib 
morale  est  trê%  purv ,  n'a .  Urv^ 
veut  s'élevrrâ  dcsqiicUioiuwitsMr- 
sique»,  ni  des  pijnripn  âwex^iSM, 
ni  des  dcdurtiont  asm-k  pr«kÙM^  fC 

qu'elle  est  souvent  vrrbi-tfM*  ri  Afé^ 

matoire;  intiiit  que,  si  s*- 

pas  loujouns'dignrs  U'< 

fpsl  presque  luiijiMirv  ; 

euauT  veux  des  l'.il  <l 

letoit(ïpresp«ctr  : 

écrivains  du  i4*. 

aupris  d'eux    le  -. 

cunsianunfjit  ait.i 

et  aux  auteurs  yr- 

le<  ont  pris  |>our 

défindn  juiqu'à  la  fîn 

lUons  et  par  son  cxc 

belle  d«s  langues  vir*" 


.«r, 


BET 

i  U  lililiac^' .  ou  pliit^ 
^ui  'It'tuuie»  j)iiih.  G — t. 

•  BKÏllM  (  Mitiio,  ci  non  |>as 
^oVDio  ),  »qvant  j»iiitc  iktlieo  ,  na- 
quît h  Btilo^uir ,  le  G  fcvrier  1 58i. 

-  Entre  (ijus  U  cuai]Ni;;ute  en  iS^S,  il 

.fnl  litns  U  Miilr  prufcs^eiir  de  moralf , 
dr  nialtj<^inAtiquc>  et  de   |fIiilo^p1iie, 

.«inns  ic  collège  de  Parme.  Il  muiinit  k 
Biilftf;n<'  If  "j  fiovrmbrc  1(33'^.  Il  joi- 
gnait i  t'ctnae  ilc.^  «cicucrs  ,  du  guûl 
[fcoiir  l**s  beres-lrltres,  eï  siirlout  pour 
1  pÉïoirlalinr.  lia  Ui**Ct  I.  Bubentis^ 
hittirotrapirtlitx  satyra  paUoralis , 
rarmt,  i(>i4  ,  »n-î*.  Oue  pi^-r  sin- 
|>mIkic  plut  |Mr  M  iionvciutc  ,  au 
point  que,  m-t«)n  Alrç.imhf  (  ^('W. 
êcriptor.  Soc.  Jesu\  nie  fut  rnmpri- 
Bi4^<Uiis  pllt^in|^5^n^^rl.M^^  dr  l'Iulir, 
IrMluilr  en  pluvicurs  Uit'(;ri*?s,  cl  vx~ 
tobqneep.irdt.'»<*uiniuvmrtirt>  de  Denis 
Ron^fc-ii.  II.  CloHo^fei»^^  sii'e  lodo- 

I'  '■.  Parii^Criintiisy,  iOi4» 

in-i  j.  Le  drame  est  drdie  au  roi  de 
Fribc«  ,  Louis  XtU,eI  au  P.  An^c 
GriUo .  l'un  des  plus  iutimci  antii  dit 
Tifcur  (  for.  (ÎHiLLo }.  111.  f^jcaum 
ai£  ^  poUticum  etpoirticum,  Ve- 
,  i6i6,Hi-4"'.  ouvrage divi*ie' en 
{Miiies,  dunt  U  première  est  en 
rt  U  secondera  vers, intituler: 
tcspoeticiticestun  mël.inge 
iei  lyrii|urs  de  diircrrnt*  pen- 
ffo  ,  qui  furent  impriincef  .i  part  la 
même  année,  mus  ce  titre  ;  F.Mrape- 
hétntm  ,  î<ï«  Crlffi/ûtatum  Uhri  l  f^^ 
V»ni»<,  iO'j(i,  in-i".  On  reirapriuM 
CDTûre  reue  {Virlie  ,  en  y  juigiiatil  lis 
Ar    •    '  ,  ,|iys  pasiurjtes 

ti\  iiifure.'iu  tiire: 

JfUtriUf^iUfH  vunarutn  pormatum  et 
^mmatum  pa^toratium  liUri  tV , 
^^ttn  ,  lOS^,  in-11,  r)'.  êdiiion.  Ses 
terrc\  uuvrigeA  n^appjrliennrnl  ptu) 
ratenr  et  au  p<tctr,  mais  .-lu  sa- 
.  iV  •  Àpittjna  univertir  phihSQ' 


BRT  <r". 

phtiv ,  mnfheinaticœ ,  in  quihut  pa- 
ratioxa  et  nwa  pleraquc  machina- 
itienta  ml  usns  erimios  tradurta  r.t 
faciUimis  dcmomînUiotûbus  conjir- 
mata  exhibenùtr,  Bolo[;np,  ifi^*  <*' 
1O41,  totnt  //,iii-fol.;  (omus  fil ^ 
Bo'ogne,  1G45  ,  i6j4  et  i65G  , 
in-M.  A  U  Cm  de  cet  otivr.içe,  oti 
trouve  une  eipli'^alion  d'Euclîde  , 
EncIidfS  erplicatus  ^  qui  fut  aii^sî 
tirée  h  part  ,  B»ltf;^ne  ,  \(î\i  et 
ittjî  ,  ui-ibl.  V.  Jiranttrn  philaSO' 
phiœ  rnathematicœ ,  liulognc,  1648 , 
îii-B*,  ;  VI.  Bccrealionum  mathr- 
maticnrum  /épt'aria  Xfl  iia^fis- 
siina  ,  Boliï^nc  ,  i()6o,  in-fi»l.  Ce 
n'trsï  qne  le  5".  volume  de  W-ipiaria , 
rte.,  ci-dês5ui,N".  IV,  auquel  l'impri- 
mcnr  mît  ce  nouveau  liCrr  pour  eu 
aoecleVer  le  delnt,  O— é. 

BFXrS  (  Jt>if),  m^ecin  anglai») 
n«  4  Winclirster ,  fut  e»pul»c'  de  sori 
collège,  en  164B,  par  le»  conimii- 
saiiT^  du  parlement,  à  cause  de  son 
atLiclieuient  au  catliolioi^me.  Reçu  doc- 
teur eu  iO.'ï{ ,  il  pratiqua  son  art  avec 
une  grande  celÀrilti  à  Londres,  i-t 
finit  pr  ^tr*'  nomme  médecin  ordi- 
naire du  rui  Charles  11.  On  a  de  lui 
deux  ouvragei  :  I.  une  Oi<>$errAtiOn 
assez  mjinv.iise  De  ortu  et  naturd 
sangiiinis,  Londres,  t'j'ii;),  in-8*. ,i 
Uquelle  on  ajouta  Meâicinœ  cum  pht- 
losophiii  natitrtUi  consensus  ^  Lon- 
dres, i6*>ï,  iri-8',  ;  H.  ,4nniùmia 

Thomm  Parti ,  amwm  centesimum 
qninrpta^eximum  s^ctmJum  et  nO" 
vem  menses  ttgcntia ,  cum  riarisiimi 
riVi   Gulielmi  Harx'irt  aliortun>pM 

atfitnntium  mrMcorum  reginrumoh- 
ser\'aiionibu%.  réelle  aniitomie,  d'un 
liommr    nrrive  à   iMge  di^   eent-<in- 

3iinnte  deux  ans  et  neuf  mois,  ofTîd 
es  oli^er%*allons  Irè*  utiles.   C.  el  A, 
HfCTULÈE  (SiXTt,>.  Son  Domel.ui 
m  .illrinand ,  Bircfc  ;  vu  l.itin,  Betu!â  » 
d  ou  l'oa  a  fait  BéUdée,  Ne  i  Meut- 


4i0  nKT 

iniitç;''n.  en  S-  n.ihc.  le  i  fr'viîcr  i  îîoo, 
U  etudiA  h  Bâte,  et  fil  tle  ^Muti»  pro- 

Khf  dans  la  |ihilo.so[ihio  rt  Ic«  tirlles- 
très,  im'if  eii&cif;iu  rii>uite  avec 
succès.  11  fut  piiucipal  du  cuUe^c 
d'Aiigsbourg  ,  r|u*îl  gouverna  pen- 
dant seize  ans  avec  beauconp  de 
rtfnuiaiion,  et  y  mournt  te  if>  juin 
1554.  It  a  coinpusé  divers  ouvra* 
p^ ,  tant  en  pi-ose  qu*i'u  v^rs ,  dont 
les  principaux  wnl  :  ].  des  JVotcs 
sur  Lactance,  que  Ton  trouve  d^ns 
r^ition  de<)  ceuvrc^  de  ce  |>rre 
de  l'Église,  Baie,  i5(»5,  in-fol.;  H. 
des  Commentaires  sur  le  Truite  de 
la  nalure  des  Pieux,  de  Çice'rOD , 
IWlc  ,  OporÎD  ,  1 55o ,  io  -8\,  prcfc- 
table»  à  cenx  di-  Piclro  Marso.  Ib 
sont  idi'es  et  peu  connus  ;  nuis  oa  les 
retrouve  tous  deuiL  dans  les  notes  du 
,P.  Le sc^lopier ,  jrf.^titte  ,  imprimées 
sons  le  litre  de  :  //umanita^  théolo- 
gien ,  Paris  ,  Craraoijy  ,  i(J6o,  in- 
folîo.  MI.  Ses  pièces  dranutiqncs  de 
Susanne,  de  Judith  et  dr  Joseph  ^ 
prouvent  (juM  avait  du  goût  pour  la 

f>uûic  ;  elles  ont  ete  estimées  dans 
etir  temps.  Ou  les  trouve  d-iiis  le 
rrc4ic'il  intitulé  :  Dramata  sacra, 
Bile,Oporin,  i547,  avol.  iu-3'. 

ax— ï. 

BETUSSI  (  JosrPH  ),  ccicbrc  liiic- 
ratcur  italien ,  natptit  vers  Ir  comuien- 
crmeni  du  16'.  siècle^  à  Biss^no, 
dans  1.1  mArclie  Trévisane.  Il  annonça 
de  bonne  heure  des  dispokitions  rares 
pour  les  lettres,  el  publia ,  dès  sa  pre- 
mière jetinesse ,  des  [K>c.sics  qui  lui 
Arrnt  une  réputation  précoce.  Il  cul 
matbeureusenieutpourguidc  le  fameux 
Picne  Aréiin,  et  dan?  ses  éludes  ,  et, 
comme  rArelin  s'en  vante  quelque 
part,  dans  srs  mœurs.  Il  se  livra, 
corame  son  maître ,  k  des  passions 
de'.s ordonnées  ,  qui  nuisirent  à  son 
tivaocement  et  à  sa  fortune.  Il  subsista 
peudaut  quelque  temps  à  Venise,  ca 


«ET 

diri^>'.tot  ttmpnmerie  de  Oio^*  ;  J 

chercha  ru^uilt  d'aulrr*  .tTif/,  it   r^. 

courut  phiNieurs    vitlr 

mcmc ,  uit-on,  vint  en  ^ 

vaut  partout  de   iiou\'  ^tm 

d'iocondurte  ,  et    ne  trQUvam  odb 

pai-t  où  se  placer.  Luca    CoMilr  k 

procura  enfin  un  •        '       '     i<cMjm 

auprès  d'un  sci^m  ,  po»r  <{■ 

ronrrnit  qu'il  fit,  ru  1  ■  vtçi 

en  Eipigue.  Ucvcnu  Ci  iUB 

ce  seigneur  ,  cl  repi  il  ^t   *-.    il-,  a». 

tante  et  précaire.   On  i^riui-:  i'touk 

précise  de  sa  uiurt;  on  vuitseulcnc&t 

par   une   Irttrc  de  Gosdtm,  amm 

Gonten)[)tjrain, qu'il  vîvak  caoarsai 

i5(5>.  Ou  adclui  :K  Diala^tam* 

roso  e  ritne  ai  Oiusepp^  BttMui  < 

italtri  autorit  Venise  ^  i54)*»^- 

Ce  dialogue  est  niéle*  d«  proM  rt  de 

Vers,  et  les  intcrlucutrim  Mmt  :  W 

Pi^oa  y  le  $;insijvinr>,    et  Frz&çiitf 

BatHi,  fi'mme  poète  c!oiil  oooa 

parle  ;A'o.>.BAtFA  \.  11.  ff  R 

dialago ,  rwl  qti 

more   e  dcgli  r^  . 

i'ï44i  1^4-^*  elc.,iti-H 

cdiiiou  est  de  1  56'Jk.  IIï 

tionsitaUeijQesdctrot 

deBoccace:  De  eau^.. 

fœminarum  illustrium .  de  clarii  ^ 

lieribus,  et  de  genra*  -•.  :    '-— 

la  prenûcre,  Venise, 

seconde ,  â  laquelle  I; 

femmes  qui  s'claient 

le  temps  de  Boccar<  ^»^, 

Venise,  1 54" ,  in-^".  -:nr, 

Venise,  i547  ,  iu-4*.  Cc>  U'^  ^' 

duction&oniéle're'impnîTM^  plmce»! 

Icrts,  et  l'ou  ne  ■  \èl 

treue  (alitions  d;  tj^M 

dans  le  mèjnr  lormat.   Uans  fn>f 

toutes  cesedilious,  h  (r^'ludiâ»^ 

accompagnrc  d'une  ^ 

éciiic  en  iulien  ^ur  I 

est  ansfti  jointe    orn 


)4 


iraductioti  des  Fenun 


et    U44U-U&** 


ir. 


BEU 

TJhro  r/l  C  *t  Don  Vt  )  âeir 
£nrîiU  lit  fir^Uio  dal  vero  senso 
in  vrrsi  scioUi  inuiono  »  con  ttn 
mle^ia  d'AupÀitu  in  fine  sopral'E- 
feidf  y  VenUe,  i54'>.  in-8".  Celte 
traductioa  du  livre  VU  a  rtc  ensuite 
réunie  h  celle  Je  V Enéide ,  fjilc 
pjir  (]iver>  auteurs,  et  puLIie'c  pir 
bomcnichi,  ri<irrnce,  i556,  in-8'. 
CTeM  ceCte  trailuclion  cntitTc  ,  sor- 
tie de  (lilTèreules  m.tîns ,  et  non  la 
tradui-ûon  isolée  du  livre  VIT  ,  faite 
par  M'-tiissi ,  qui  a  été'  réimprimée 
ptuMeur%  fois,  et  la  dernière  fois,^ 
Venue»  pjf  Paul  Ugulin  ,  en  iSqS 
(  cl  non  1 5()8  \ ,  in-Ô  .  V.  La  teono- 
r»,  ftagionamenio  sopra  la  vera 
MUzza  ^  !.ui-*p»es,  iSS-;,  in-S*. 
Miauucbelli  et  Fontaniiii  mettent  ce 
petit  Volume  au  nombre  des  livres 
rïr«.  VI.  HafpimetmeHto  sopra  il 
Catajo ,  îuof^o  drl  signor  Piu  En^a 


i 


Chhzi 


P^di 


■5:3, 


.-/.". 


réimprime  à  Ferrare  ,  en  iWiQ,  avec 

|>lti\irur«  .iddilions.  11   est  probable 

^ae  U  prrrairrc  <nlilion  de  celte  dcs- 

cripliuu  d'une  magnifique  villii{  qui 

U*t%t   p4nnt  du    tout  une  rillc  ),  fut 

donnée  p.ir  Hrtussi  lui-rocme;elle  [>rut 

danc  M-rrir  h  prouver  qiul  vivait  su- 

tarr,  non  iculcment  en  1 5(55, comme 

H  fa  dit  plm  haut,  m.ii»  au-delà  de 

^5^3^  Vil.  L'imma^ine  del  lempio 

J-'   T)nrinA  Giwanna  H'Aragona  t 

•  ,  Veuiic  ,   1557,   iu-  8\  j 

^iii.    Il    se   trouve    de   ses  lettres 

^lu  plusieurs  recueils  de  ce  genre 

tfcrrrt»:  et  de  ses  poésies,  ou  rime  , 

danA  un  plus  çrana  nombre  dr  cûllcc- 

MFS,  p.irrai  les(juc'llcs  ou 

Icrocnl    relie  des  Hime 

*«  '  ti  Bassarusiy  rrcufillios 

71  •  !  «  i,  Doni  »  ibns  i.i  Biblio- 

Librrria,  trattalo  II),  parle 

p>psics  que  betusii  avait  Ui»- 

-i  ■  I.  [■.  .Nitvrit.  G  -  à, 

JV. 


BEO  417 

c!icîirlionandais,dontle  nom  mente 
dMtre  transmis  à  la  posleril*',  {uroe 
qu'il  trouva  ,  au  commenmnnit  du 
i5*.  siècle,  l*arl  de  saler  rt  dVnca* 
quer  les  harengs .  de  manière  h  les 
conserver  luog;4emp.s  et  les  rendre 
transpoitables  au  tuin  ;  art  précieux^ 
qui  fut  le  principe  du  rommrrce  cl  lo 
fondement  de  la  gr.indi-ur  d'Amster- 
dam. U  était  né  â  Bieiuljct,  dans  U 
Flandre  bollaudai.>e,  cl  it  v  mourut  en 
'  V40'  '^^  pairie  lui  élex-a  une  statue. 
Cbarics-Quint  et  la  reine  de  Hongrie, 
sa  sceur,  avaient  conçu  (>oiirlni  tant 
d'inlétêt,  qu'étant  dans  Us  PayvBas^ 
en  i53G,  ils  allî-renl  voir  .^on  fum- 
beau,  comme  fiour  rendre  bomm.ige 
à  Tauti-ur  d'une  déronverle  si  utile, 
Quelques  e'.-rîvains  ont  pre'tendu  que 
son  procédé  était  connu  en  Daue- 
biarck  dès  le  14'*  sîôcle,  et  quM  u'a* 
vail  fjit  que  le  jierfccliunncr.  T— ^. 

BEUr.  for.  Untvw. 

BKLGIIKM  (  CoRNEitr.zDEl,  l>- 
braire  Â  Enimerich,  «  public'  sur  lu 
bibliograpliie  de  nombreux  uuvMges 
dont  ou  fait  pru  de  cas  aujounTliuî. 
Les  principaux  ^ont  :  I.  Bihliogra» 
phia  jiiridica  vt  politica  ^  sive  con* 
speclus  primas  libronnn  juriÀit.orum 
et  politico  -  U^aliun  qui  ah  anno 
t65t,prodieruntinEuropti,  iH^H; 
Amsterdam,  t08o,in-i*J,Uny  trouva 
au  commencement  U  tistrdcs  nuvra^es 
qu'il  avait  faits  ou  projetés,  ti»1e  qu'il 
a  intitulée  ;  Catalogns  librorum  ope 
rumqtie,  gtios  cum  h**nolho  integrm 
cdiiioni  adonwl ,  adomatosque  ex 
parte  habet  CurneUus  à  Beûsftem^ 
Emhricemis ,  si  a^i  tanta  ntolimirut 
munificos  Afœcenates  et  paratos  bi- 
hVwpolas  et  lypographos  repèrent^ 
U.  bibliop'aphia  medicaeiphjsica, . 
i<K^i  ,  in-ii,  augmentée  ru  l'io'M 
m.  u  France  savante{idesl  Gtdtia 
crttica  et  experimenkalis  *tb  annO 
16O5  usquê  ad  an/mm  tCBi  ),  Am* 

'■*7 


4i8  HEU 

mcdiudiqur  tir?  ailicics  coiilrtiuâ  diin» 
U  Journal  Ha  Sat-attU ,  drjmis  i  (iG5 
jii&qu*cn  I  (>Ji  ( .  IV.  Bihltographia 
mathematica  et  artifuioia^  ifil<5, 
aiigraentce  en  lOHB,  iii-i:i;  V.  Bi- 
hHograpkia  hislorica,  chrojiolvgica 
et  gett^r  afthii^a ,  iTtH»,  iti-i»,  coiili- 
niic'c  l'ii  >|iwti f  psi  UoA  jiiMjuV»  I  ç  1  n. 
\l.  Bibliogniphiit  arnditonim  cri- 
lico-citriosti  ^  irti  Âfparattis  ad  his' 
îoriam  îiUerarûim^ \ms\ciii.  ^  1O81)- 
l'oi,  5  vol.  iii-iu.  C'e«l  uiM*  taliIe 
aijiluMtiqut.*  de  iou$  les  uutcurs  àes 
^criii  desquels  le*  extraits  \ont  ic- 
pandus  dans  presque  tous  les  jour- 
ndux littéraires,  depui^i  iGG5  jiLMjircii 
t'joo.V\},Jnainahuîatjl*ographia'^ 
sive  CataloQUs  librorum  proximls  ah 
invetuiona  tj'po^niphiat  annis  ad  an- 
mtm  ifiooj  editorujii,  Amsterdam, 
]6AS.  in-ia.      G — Tel  A.  B — t. 

BEUMI.KR  (Marc),  naquit,  en 
1555,  h  Volkcbwyl ,  village  du  caii- 
ton  de  Zurich  ,  et  mourut  de  ta  peste 
i  Zuricli ,  m  l'^i  t.  Il  clndia  à  Ge- 
nève cl  à  Ht'idelberg  ,  et ,  après  avoir 
occupi*  pendant  qut-lqucs  années  des 
cm|>tois  eCcW^ia^tiques  en  Alieiuague, 
il  revint  à  Zurich  eu  1  5«){  ,  pour^trc 
fait  professeur  ru  llicolugic  au  gjm- 
na5C  de  cette  rille.  Savaut  dislingue' , 
il  .1  puLIic  un  nombre  considérable 
dVcrils  de  llic'olugie  ,  de  philologie  et 
de  philosophie,  qui  ont  eu  du  succès. 
Sa  Grammaire  ^  Zurich ,  1 5g3  ,  et 
sa  fibctoriqiie ,  Zurich,  1639,  ont 
etc  souvent  rritnpriracos.  Il  a  traduit 
«l  commente  ddlerents  Truites  de  G- 
cerou,  de  Demoslbène  et  de  Plutar- 
qoc  :  De  Ubcrorum  edncatione ,  gr. 
et  iat. ,  Spire,  i584'  H  reiiigoa  un 
Cdlechismc  en  allemand  et  en  latii)  : 
Catvchismus ,  stW  christia/ia  et  bre- 
bis insiittttio  rertun  ad  reli^iontm 
pertinentium ,  Zvirirb,  1609,  iti-H*., 
duut  on  s'est  Kervi  long-tcDii>!)  à  Zu- 


ilit 

(«r 


DEU 

lw\^   pour  -'  S»< 

sn  uiuns,  fer-    ..  ,   . ..;  tH* 

polémiques  tiifîn  f  ftoril  nu^ 
mânt«naiit  ,  qu'il»  av.-iîchL  .....  ^ 
bruit  dans  le  temps.  Ueutzdrr  liiil 
reç^.ird*^'  comme  un  d- 
dcfinseursde  Zwiii^Ic 
puléuiique  i'iceonimo* 
au  gmlt  du  siècle  :  il 
cite  l'un  des  titres  dr 
pimplilcts  :  Falco  etnhius  ^ui  té' 
picndum  ,  dcplumandutn  <i  dd^t- 
randiim  audaciort'tti  ittum  ctàcubim 
uhiqmiariiun  ,  qui  ruiprr  ft  J^c 
.^itdreœ  ,  mali  cor\'i  ,  molo  vfO,^ 
litildero  simplUisûiiui  curruC4  c 
cluxtis,  et  à  JiV monta  co  BmvwFn* 
crnio  varii  ctitorii  p!umis  ùutT%sC»tk, 
impetum  in  phiioind^ti  itUK<*i^f 
facere  ceperat ,  Nciistadl  ,  1 5$5  , 
^u-4^  }^^^ 

BEURÉE  (  Denis  ) .  né  en  FriM. 
au    eommencement   du    \b'.  Mcdc, 
adopta  les  opinions  des  réfurni^l'^n , 
et  fut  appelé  en  Suède  p*i  ; 
tituteur  d*£nc  ,  fîls  aiue    1 
Vasa.  Eric  ayant  conçu  le  pi 
puuîier  l'Jisabeth,  reine  d'ùz* 
Brurc'e  fut  envoyé'  il  I.  r  bt 

gocicr  ce  man.ige ,  c:  ij^  i  àt% 
promesses  f|ui  ne  furcot  ceprudiol  p- 
mais  réalisées.  Parrcnu  au  tt  ■'••■-  V-»' 
accorda  à  son  instituteur  'I 
noblesse,  le  plaça  puitui  It?  v  1 
du  royaume,  et  le  cunsutla 
affaires  imporUntet  ;  mais,  eo 
celte  rêveur  se  Irroiina  à  U| 
une  ralaAliophcs;(it^lante.  Apre» 
frap[ïe'  de  son  |x>i^nard  Tin" 
8turc,  le  roi,  agite  de  i 
enfui  du  palais  avo"  qu 
cl  {>ar<:uur.ul  les  champs  dans  T 
plus  déplorable.  Beui-ee  .\Vta 
.sente  pour  le  calmer  ^  il  ordoDoa 
drabaiis  de  le  percer  àt  leurs 
Le  piécepteur  d'Eric  lui  VftàH 
ic  goili  des  lettres,  dcsoMi: 


^^Wu 


fiff 


6  nue  grande  loWancc  pour 
s  rclimeu5C5;  m^ix  il  ua- 
rigt-r  Ir  [icnchnot  ik  h  ind- 
c«  nrUicf  avftit  nçti  de 
uuelrs  circouslancps  jio- 
Irtbuèrctit  à  dcvclupiier. 
C— lu. 
REft  ( Jea?i-Amihoise), 
de  Nuremberg  .    ne  eti 
t  en  1^54  ,  a  dunnd  à  U 
aie  de   Londres  |)lu^îriir$ 
sur  \a  mincraiogic  et  Tes 
Sur  la  nature  (Ui  succtn 
p.  philoioph.,  vol.  \i  )  ;  II. 
mêrche  tfc  l'ostèocoUe  ;ibid. 
III.  Trai(t*mrl'oitéo<-oUe: 
p*g  von  Slemhruch,  liara- 
rt  j.  1  ff/i/j//.  );  IV.  Denv- 
ihtistiatn  fossilibtis  uwn- 
U(  Vcl.  -/r<*/^.  A'dtor.  Cu~ 
1  o.  )  On  avait  donne  le  nom 
i«  â  110  genre  de  plaintes  ^ 
3s  cic  adople.     D— P— s. 
iRjViwcE?iT-ToussAjai) 
annc.1 ,  d'une  famille  d'ar- 
•.  novembre  1 7 1  ^.  Il  em- 
crcle.MJiUque.  Chargé  de 
n  lhculu<;ic  au  ptiit  sc'rai- 
coiie»,  il  devint  supe'ntur 
liftOQ  f  quoique  fort  jeune  , 
ivems  pendant  srpi  ans.  Ji 
.Paris CD  1755,  fui  sucecs- 
iéconomc    et  su[H'npiir   de 
que   les    Eudt?>tc5  a\.-iic'nl 
vi'lf  ,  et  levinl  ensuite  k 
lii  il  fut  mis  li  h  téic  du 
tîiuiire.  pendant  un  gniiid 
linuee<t ,  il  fut  occupe  â  des 
au&  lit  Normandie  et  la  |)re- 
li  que  dans  les  diuctses  de 
4i<,  Cbartrcs  et  Vm'iu.  .Ses 
icni^  sont  des  rrmarrjues 
^  snr  tuni  ce  qui  se  pr.ili- 
rndmmUtriition  dvi  Mcrç- 
[  ouvrage  fut  suivi  de  Con- 
Kclt^fitntiques.   Ix-s   unes 
U  digoiuf,  de»  dangers  vt 


4^9 

des  oblig.ilions  esâcntielles  du  sacerr 
doce  ;  lej  autres  ont  pour  objet  In 
filles  de  rAvetit,  les  mystères»  et  di-* 
vers  points  de  morale.  Le  succè«  de 
ers  avifcrciiccs  l'cDgngcj  â  leur  don- 
ner nue  suite.  Ces  dciiiièrcs  sont  au 
nombre  de  di\-M>p(,  parmi  le.squellcs 
on  en  voit ,  h  regret,  une  qui  combat 
la  loltra/tce  relii;ieuse  ;  elles  forment 
un  volume  iu-8'. ,  public  en  1779. 
îtcniricr  tient  une  place  distinguée 
parmi  les  missionnaires  du  iS*.  siè- 
cle; cVutt  un  homme  instruit  et  ver- 
tueux. Nomme,  en  1780,  prieur  do 
Moutigiiy,  il  termina,  deui  ans  après, 
dans  la  ville  de  Blois,  sa  laborieuse 
carrière  :  il  etiiit  iîgc  de  »oix;iate-5cpt 
ans. —  Un  autre  Bcvabiea  (Louis), 
céleslin ,  ne  k  Chartres ,  mort  le  8 
avril  i^jj, a l.iissé X Histoire àesfon^ 
tlaieurs  et  rtfonnateurs  des  ordres 
religieux^  Parisj  i058,  in-4'''irarc, 
et  I  Histoire  du  monasière  des  cèles» 
lins  de  Paris  t  iGS'i,  in-4*.#  tt  quel- 
ques ouvrages  de  pieté.      D.  N— l. 

DECTHEB  (  Michel  ) ,  oc  à  CiH«- 
tadt  ,  en  1 5i i  *  fit  ^cs  études  à  Mar* 
bourg  et  À  Wittenbcrg ,  sous  Lurber 
et   Mclancbtbon ,  fut  quelque  temps 

f>rofc55eur  à  Greifswald,  voyagea 
ong'temps  en  France  et  en  Italie^  et 
scuu,  CD  1 565 ,  à  Strasbourg ,  où 
il  donna  des  cours  dMiiïtoirc.  On  a  de 
lui  iiu  grand  uumbre  de  Traites  hi5to> 
liques ,  entre  autres  :  Aminad^enio- 
ncs  htstoricft  et  chronograpfûca  ; 

0/nts  fitàtorum  atUiquitaiis  ronuuM; 
J-'rtiti  nthrceorum^  Atherùensium  et 
Ronxanvrum  ;  Animadversiones  tn. 

7'aciti  Gennaniam  :  Commeniarii 
in  Liv'ium  ,  Salluitium,  f^eUcium 
Paterculnm ,  etc.  G — t. 

liRUTLKR  '  Cu'mest),  |»eirirc 
suis»e,  ne  k  Luceme,  est  considcr* 
comme  Tun  des  mcdleurs  pa^'i^agiste». 
Son  cbcf-d'ttuvre  eu  ce  genre  cil  le 
Jardin  d'Eden.  Il  avait  fait,  pouc 


|>fii<i.nil(l('  ce  uble-m ,  une  Chute  <îes 
j4n^es  rebelles ,  qm  a  ctc  dclniitc  [wr 
la  prutlciic  d*une  femme,  oflonKrc  de* 
nudités  qiii  s'y  Irouvaiciit.  On  voit  à 
Lncrrne  »  dan*  Tcglisc  dcsCapticins, 
un  5.  Antoine  prêchant  au  bord  de 
la  Mer^  où  le  ulcnl  de  Boulier  n'cil 
pas  mniriij  remarquable.       U-^i, 

BEUVE.  For,  Sainte  Btuvt. 

BEVERIOGE  (GmLLAVME),  sa- 
Vaut  c'vêqMc  de  St.  -  Asaph ,  ne  en 
t638  ,  à  R-irroir,  dans  le  comte  de 
Lcicesler ,  fit  sou  cours  dVtudcs ,  et 
fui  reçu  docteur  dans  ruuivcrsité  de 
Cairibrtdge.  11  s*y  rappliqua  surtout 
aux  langues  uncntalcs  ,  cl  le  premier 
fruil  de  ses  travaux  en  ce  genre  hil 
un  Iruite  publie  lor5([u'il  n'était  encore 
&;;eque  de  vin^^tans,  sons  ce  titre  De 
tinguurum  orientalium  prcftiantid  et 
xuu,  cum  crammaiicd  syriacd^hou- 
dres,  i6^,  i(>84.in-8".'Son  mcritelui 
talnt,en  1672,  !a  cure  de  St.-Picrrc 
ac  Conibil)  k  Londres ,  une  prdbcnde 
de  St.-Paul  en  16^4»  ^'•^<^*ï*^<^o"^ 
<!e  Golcbester  eu  lÔSi ,  un  canouicat 
de  Ganiorbcry,  en  1684,  *t  la  place 
de  chapelain  dn  roi  à  ravênemeul  de 
CuitUumc  in.Onlui  offrit,  en  1G91» 
reVécljc  de  Bath  el  Wells  ,  vacant 
par  ta  dcstiluiion  de  Thomas  Kcnn  ^ 
potir  n'avoir  pas  voulu  prêter  serment 
d'alli^cance  au  nouveau  roi  ;  mais  la 
délicatesse  de  sa  conscience  ne  lui  per- 
mit pas  d'accepter  un  siège  dont  le 
thuliire  encore  vivant  n'avait  pas  clé 
zegulièrement  de'pose*.  La  m.èmt  con- 
siiMratioou'cxisLintpâscn  170.4  pour 
«elui  de  St.  -  Asaph  ^  il  ne  fit  aucune 
Jifficultff  de  l'accepter  sur  la  nomi- 
iffilion  de  la  rciuc  Anne  ;  il  u*en  jouit 
fjuc  trois  aus  cl  quelques  mois,  ^Uut 
mon  le  5  mars  1  jo8.  Bevcridge  se  ren- 
dît recommandable  dans  les  difTcrcutes 
dignités  dont  il  fut  successivement 
pourvu,  par  toutes  les  qualités  elles 
r>rtufi  qui  dislingucnt  un  vrai  pasteur. 


BEV 

par  sa  V 
unepi*  : 

la  religion.  Sa  prn 
attc»lcc  pairies  c  n  ^ 
Instiiutionutn  ckronol 
ffuatuitr^  Londics,  i G< i. 
i7'ii;Ulrechl,  1734,1^ 
Ccltcul  et  très  utile  à  cr 
connaître  la  partie  leclii 
nologic,  que  Tautcur 


a  iiri:.i;;« 


ifg.i 


,^.1. 


questions  obscures  dont  ceUe 
est  embarra^^se'e  dans  Irs  ScaJiçerctk» 
pplau.  11.  Pand^cta  canomim  tmtt 
âpostolor.  et  concilioratn  ahvceiaU 
grœcd  receptorum  ,  Oxfonl ,  1^7», 
in-ful.,  a  vol.  r/csl  la  ■  uiii 

ce  f;rjnd  ouvrage  ,  quoi  ;  luïi^ 

grapbies  et  les  catalogues  fasMDliaïC»- 
tion  de  deux  autics.    Le    t".  tOM 
contient  les  prolégfnDcoc^^les 
des  apôtres  cldc»  ancu 
commentaires  de  BaU.> 
Arislènes ,  le  tout  en  ^r-  c  ei  ru 
sur  deu\  colonnes  ;  1rs 
et  la  prirapbrase  arabique  de 
l'É-^^pticn  ,  sur  les  i|uaUT  yntmwt^ 
coucifc5,  avec  la   venion  Uhac  ^ 
Beveridgc.  On  Liwtvc  dans  ït  ftccDi^ 
tnmc  les  canous  de  Dcnys  et  de  Pimt 
d'AleiaudriCf  de  S.  Oregotre 
turce ,  de  S.  Albanase  ,  de  S.  Ba«Jr 
et  de  S.  Grégoire  de  NjJÛaDCc,  aracta 
Bchotics  des  canonistcs  forces  .  les  ^> 
riantes, le  j^Tifii^ni^Hr  ^^  .ri....,  W.i 
tares,  imprimé pout  ! 
et  Ici  remarques  de  b^^^^ruu^.  >uf  ir* 
canons  des  apôtres  el  des  c^'iKÎbi 
lesquelles  ont  clé  depuis  insérre)  énM 
le  premier  tome  des  Pèra  daprmiitr 
**èc/tf,  deCotelier,  tic  rédmùn<fl»- 
vers,    \Ùrfi.  IIL    Codrr  eanomm 
ecclesûjt  prlmiiivœ  vt 
lustratus  ,  Londres, 
réimprime'  dans    le   ^ 
recueil  de  Goiclicr.  Il  . 
Dailjé  et  Larrrxpie  ,  1' 
canons  apostoliques  f 


BEV 

vers  la  Gn  du  i'.  siède, 
nmrncement  du  3".  IV.  Vne 
on ,  en  anglais ,  du  cattrcbu- 
au   conuneaccmcQt  de 
Mt  j  et  plusieurs  fuis  icim- 
rijge,  ennumi  déclare  de 
faiîon  ,  avdit  eciit  en  faveur 
c  version  limifc  des  Psau- 
\^e  de  rrçlise  anglicane , 
ruhold  Cl  Uopiius  ,  quoi- 
Bcc,  contre  la  version  éga- 
nuis  plus  polir  et  plus 
de  Talc  cl  de  Brady,  pjrce 
'  PC  lui  paraissait  pas  assez 
I  lc\tc  uriginal.  Timolboc 
ïon  néoitcnr  lesUmenuire, 
[u>icur5  ouvrages  postliumes 
f  dont   quclqucf-uns  au- 
reiouclics  avant  de  voir 
sout  des  Femées  sur  la 
adres,  1109,  fruit  de  la 
l'autour,  ou  il  adopte dani 
étendue  cette  ma\ime   de 
iuric  mystère  delà  Trinité: 
absurtlt^m,  et  (juia  im- 
t;  elles  ont  cte  traduites  en 
us  Ictilrrde/^r/MreJiecrè- 
res  sur  la  religion ,  AmsliT- 
. 17(5. i7")0,'a  vol.  io-ia; 
Mir  divers  sujets,  1708, 
.;  1719,  1  Tol.  iu-fol. , 
slylc  simple  j  et  h  la  portée 
rte  d'auditeurs  j  Thcsau- 
i,  Londres,  1711,  4 
Cet  ouvrage  donua  lieu  k 
AIft,  intitule':  Revue  abrégée 
ï  du  docteur  Bevcrid^e , 
|et  Mrs  difTcrenlcs  composi- 
criliquccs  avec  beaucoup  de 
D  avait  tiit  une  Exposition 
es  arlirlrs  de  la  confession  de 
îseangUcanc ,  mais  on  n*a  iio- 
tttUc  sur  le  r\artirlc.  T — d. 
|iIM  (  BARTa^tEMi  ;,  l'uti 
MTaDU   littérateurs  iialiros 
de  ,  n.iquit  i  Lurquc*,  le  3 
U  fit  de  si  bonnck  litudcs , 


BEV 


>ff 


et  ses  dispositions  naturelles  c'taient  si 
licureuscs,que,  dés  X^^t  dr  quinze  and, 
il  avait  f^iit ,  sur  les  pnnctp.iux  poètes 
du  siècle  d'Auguste ,  des  commentaires 
et  des  notes  qui  lui  ubburent  les  suf- 
frages des  savauts.  À  sclzr  ans,  il  se 
rcntlii  À  ttomc  ,  et  entra  d^ns  U  ron- 
crcgalion  des  clercs  réguliers,  dite  dtt 
la  Mère  de  Dieu.  Il  y  lit  ses  vœuxcq 
l(i47.  Ayant  achète  sca  étude*  eu 
ibeolugic  ,  il  professa  Itii-uiiîuic  pcn« 
dant  qujire  ans  dans  cette  Catrnltc.  fl 
fut  ensuite  d[:pelc  à  Lurques  ,  poney 
enseigner  la  rlictoriquc ,  et  tira  des 
forts  appointements  de  cxlte  chaire , 
qui  était  duuuee  et  salarîe'e  par  le  >ë- 
nat ,  les  moyens  de  faiie  subïi^tcf 
bonorablcmcut  soa  vieux  père  et  A4 
{aïoillc.  11  se  fixa  dans  cette  place ,  «\ 
la  remplit  avec  distinction  le  reste  d« 
sa  vie.  Il  ne  voulut  jamais  acci-pier 
aucun  des  hauts  emplois  de  sa  con- 
grcgaliou  »  dans  la  crainte  d'être  dé- 
tourné de  ses  études  p^  les  anHift'v 
11  était  eu  correspondsiice  avec  diiït- 
rcnts  personnages  illustrer  de  soa 
temps ^  et  Cliristine,  reine  de  ^ucdr, 
lui  demandait  souveul  des  vers  de  sa 
composition.  On  vui(  qu'il  iravaitUit 
facilenicul,  par  le  [>cii  de  teiiips  qu« 
lui  coûta  sa  traduction  de  ï Enéide  ^ 
on  assure,  cl  il  dit  lui-mémi'  dans  SA 

ffélacc ,  qu'il  l'acheva  rn  treize  mois. 
I  mourut  d'une  Gèvre  maligne ,  te  a4 
oitobre  i(>H6.  On  a  de  lui  un  grand 
nombre  d'ouvrages,  Uni  en  latinquVu 
italien ,  dont  les  principaux  sont  :  I. 
Smculum  mv>euin  ^  Roma  xùr^ineA , 
Cl  Dies  niveut ,  trois  petits  recueils 
latins  sur  le  même  sujtt  :  Venivibus 
exquiliniis  ,  sive  de  tacris  niyibu$  , 
publiesàKome,  iC5o,  i6ji  cl  itiSli 
ui-4'*i  contciunl  chacun  deux  dis- 
cours ou  harangues  ,  une  idylle  latine 
Cl  une  italienne  ;  1 1 .  Rime  ^  Lucipir^  , 
i654>iu-'ïi  a'.  eiJiliou ,  am;mçnicc 
«l  dçdicc  à  la  reine  Cluistine ,  Uoiuc  p 


ir-i  liEV 

t*if>G,  in-io  ;  ïll.  Diseorsi  smeri, 
Lnrqurt,  i6"»8,  in-ii  ; 'j'.  cditiou, 
aiiguictilw,  Venise,  iWi  ;1V.  ^fl*"- 
minufn  lih.  ^11,  r.«a|uc5»  it>74  . 
în-t  î  ;  V.  Enéide  di  rirp'lio  .  tras- 
pûrtitta in  oHava  rima:  ctir  tidduc- 
tiotifsiimec,  (jm  n'av;iit  coûte  de  pre- 
mier Trj7;iit  a  râiiKrtti-  r|uc  U  knips 
«pi'on  a  TU  plus  liaui,mai5(|u*iIcorri- 
piu  ensuite  arec  soin  ,  p-irul,  pour  la 

£i'rra»crefiïi5.  àLuiqitefL^  1(180,111-1  a. 
Ile  a  vie  rrîmprim'^c  pluMmrs  foi»; 
la  dernière  riiition  e^t  lie  ftnmc ,  en 
I700,in-4"*VI.  i'rrdiche , Hisconi ^ 
#  lezioni^  opéra  pnsVtma ,  Vienne, 
1  fif)a ,  in-l*.  ;  VU.  .Sjnta^ma  depnn- 
deribus  et  mrTisuris ,  m  quo  veitrum 
wimmortimpretium,nc  mcnsxtrannn 
tpiantitas  demonstratur  ,  de,  opus 
posthumum  ,  Locqu^s,  i7r  ! ,  in-8*. 
Cet  ouvrage»  rempli  d'oinditron ,  et 
qui  entre dansloutes  les  rolfrclions  de 
cette  espèce,  a  etémmpiimciin  ^rand 
uornbre  de  fois  :  il  est  suivi  d'un 
Traité  des  comices  drs  Honuiins , 
pnr  le  même  auteur.  VIII.  Hlu-neurs 
ouvraprs  restés  en  manuscrits,  et  qui 
KOul  cun>ervcs  {i  liUiqiics  .  entre  au- 
tres, les  Annales  duceitr  ville,  écrites 
en  latin:  j^nnalium  ah  origine  Lu- 
cetisis  urbis  Ith,  A'A'jdunt  plusÏPiirs 
anleurs  ont  parle  avec  çloge,  et  dont 
on  peut  ^trc  surjin.s  que  ceUe  petit» 
république  n'ait  jamais  ordonné  la  pu- 
blication* G-"£. 
!►  BKVRBLAND  (  Annits  ),  avocat 
<|e  Middelbourg  ,  y  naquit  en  i653 
oti  1654.  La  leciurr  d'Ovide,  de  G»- 
tnllr  et  de  Teirone  lut  innnira  un  goôt 
ni  vif  |>otir  li^  genre  trop  Mire  de  ces 
poètes  ,  qu'il  néglig«i  son  étaX^  et 
«appliqua  entièrement  à  ]fs  étudier. 
Il  les  relut  si  souvent  qu'il  les  sut 
presque  par  ccfur.  II  reeueilHlen  onlrc 
Wtis  le5ouvrAgf»s  Itrcnciciix.  l/nndes 
H^'res  quil  nnu5  a  laisst^ ,  De  stalatte 


P.  ET 
ne  fur 

avait  il    '.'.'-'.' 
cencrdansun  autre  CM 
public .Mlparavanlsotl^  ^ 
Peccatttm   originale    ko.: 
nuncupalum ,  philolor--- 
Tw«ç  elucuhratum  à  i 
no,  fera  redti  faciL^  ,  -. 
periL  Eleuihercpoli ,  ertf 
obscuram  ^  sine  / 
al>sq(ie  uhi  et  <, 
fin  ,  On  lit  :  Jn   h,.rco  il. 
hpis  .^dami  ,    Ei'tr  ,    7 
1(178:11  futreimpriaiérn  n 
talion  frauçaisr,  par  J.  Ir. 
porte  !••  titre  d'£ifli  rfr  Vhi 
le  pèche  nri'^inel^  <  7  <  <•  >73l,i 
Le  Imt  <icct'livree.stdppmuTfT«pifl 
perhcd'\d.(m  esl  son  r  .1,1m.  rr^, 
nelavei  Ève.etqiieir 
le  pcncluntmulueM'hii  ■«  %.   ..rtl 
Ire.  l/iirtivcrsilc*  de  ljtyà/t%* 
compromise  parce!  o  i^ 
teurdevantsoninLnfi 
une  piisun,  le  rava    de    . 
r'tudiants,le  nond-^mn^  h  %'• 
de  cent  duralou 
rendit  ta  liberté  ■■ 
rétracter  «es  opiniuu»  clcTuçe' 
serment  de  ne  plus  ncn  etrirt' 
Wable.  Dêrertand  se  relira  k 
ei^  pniir  sr  venger  de  Vnmrt 
Leyde,  il  publia  un  pampUrc 
me,  fox clamanth  m  .i  -s^n. 
tequel  les  professeurs 

site   sont  très    mal    f <«.    i.e 

giswat  dtJtreclil  ayant  reçu  des] 

tes  ^ur  sa  conduite  li. 

la   corruption   qull    1 

les  jeunes  gens  de  I  - 

de  son  tcrrituirr.  I{e\  ■ 

meptisé  dans  sa  p.itr 

gleterre  ,  où  Isaac  \ 

tiniait  ses  talents»  eu 

et  lui  procura  une  T"'  ' 

qu'il  j  a  de   m 


ItEV 

rtin  de  soa  «îode,  .it«ûI 
iêe  sur  U-s  fonds  crclcSuv 
psl  vrai  qiiM  publia  'jiicl- 
aprt»  mic  Icllc  piccr  dr 

È/)tf  Jornicalione  cavefiAd 
I  ,  l-oadicA,  161)7.  *"-8"'. 
elïe  il  dccbrc  qu'il  .i    rc- 
►  rrrciir^  et  sa  honte;  que 
Its^illc  SCS  ycnn   pour  voir 
tk  tiirpîliidr> ,  rt  qiiM  lui  a 
■  cottrapn  de  hnil'*!*  se*  ou- 
MVnvovfr  ail  rrcliMir  de  riini- 
htyèit  son  Xwvf  De  prosti- 
rim;  eufin  ,  qinl  prie  tOiu» 
aurjirni  de  lui  dt's  écrits  li- 
'f  de  les  tut  renvoyer;  mais 
\%é  dr  rcj».^rdrr  cette  tlecla- 
imc  une  iiouvpIIp  preuve  de 
idenre.  Il  tomba  i-nOn  dnus 
fre  rxtrime ,  el  monnil  dp  dr- 

I  -^  I  a.  Il  rxisle  une  leltjc  b- 
\sér  par  1«  dorirur  Browiip  nu 
»r  !.ec|f  re ,  à  Ainsierd^iin.  On 
id  qiir  beveri'ind  s'était  con- 

'il  cwii  rentre  dans  le  srin 

r;  qu'il  aT;iil  reçu  latonimu- 

iniins  d'*  iV'nVpic  de*  Iiin- 

[uc  le  roi  d'Angleterre  e'tîiit 

kint  de  le  rendre  k  sa  patrie. 

paraît  su«pccte  on  du  moins 

II  n'est  pi»  vraisemblable ([uc 
ke  eût  voulu  aecordcr  une  telle 

lu  homme  accable  du  me')iris 
;ll  n'y  a  que  quelques  savants 
►rains  qu»  parient  de  ses  ron- 
»s  avec  etiirae,  tout  en  con- 
pi  M  conduite  immorale.  On 
\  »on  ouvrage  De  ftrostibti- 
hrum  ft.'iil  un  recueil  de  j;r3- 
JR  de  dessins  Itcencinix  qu'il 
Ipés  stir  des  cartons .  el  au  des- 
rnels  il  avAÎt  ecrii  de«  versti- 
-Ie»  anciens.  Il  paraît  que 
ECtion  immorale  fut  anéantie 
mort  de  Beveiland  :  qtiel- 
?ur$  aiMiïTiii  quV'Ue  fut  pu- 
AH^Cfrc.  Ou  ftt  parAUi-e, 


BEV  4i5 

en  174^1  douze  lettres  latines  de  Be- 
verlaud  ,  adresseVs  k  des  htuomes  ets 
Icltrcs  de  sou  Irnip^.  D— c 

BEVLRLEY  (Jean  de)»  m  l.iiin 
Jnann^-i    Btwerlacius  ,    ardiev^quu 
d'YorK  dans  If  8".  sioi^le,  naquit  d'une 
finiille  noble  .i    llarpliam,    dans  le 
Northumbcrland.  Il  étudia,  dil-ou,  i 
Oxford ,  et  (ul  d'abord  moine,  et  ea- 
siiitcahbcdu  monaslrre  de  St.-Hilda. 
Alfit-d ,  roi  de  Nortliumbeitand,  le 
(îï,  en  (i85,  evèque  d'Mtxam ^  et  ar- 
chevêque d'York  eu  O87 .  Très  sa- 
vant pour  son  temps,  il   se  monlrA 
le  proiceicur  des  cindes,  surtout  de 
celle  des  saintes  cet  iturcs ,  el  il  fonda, 
en  ^n^.i  Bc'verley,  un  r^jllrge  pour 
les  prêtres  seeulirrs.  Après  avoir  oc- 
cupe le  sié(;c  archieinscopal  pendant 
Irenlr  quatre  ans,  latiguc*  du  tumulte 
du  monde  et  des  confiisions  qui  re- 
fînaient dans  l'r^lise,  il  se  relira  À 
P»cverîeyj  où  il  mourut  en  •j'îi.  Bëde^ 
son  élève,  et  d'aulres  moines,  lui  at- 
tribuent quelques  miracles.  Environ 
trois  ceM-finquante  ans  après »a  mort, 
son  corps  fui  exhume  par  Alfric,  ar- 
ehc^êque  d'York,  et  richement  en- 
chà.s5C'  ;  cl ,  en  1 4  >6,  un  synode  tenu. 
k  Londres  in!>titua  une  She  le  'jour  de 
sa  mort.  On  rapporte  que  GuiUauroc- 
Îe-Conqucrani  ,   lorsqu'il    ravagea  le 
Nortliumbcrbnd ,  à  la  tête  d*uue  nom- 
breuse arme'e ,  n'e'pargna  que  la  ville 
de  BcvcHey,  p.ir  un  .'.cntiiu''nt  de  res- 
pect relipcuxptjurla  mémoire  de  Tan- 
eien   archevêque  d'York.    Le  même 
respect   av.iit   engage   plusieurs  roi% 
d'Angleterre  5    accorder  au    collège 
qu'il  avait  fonde'  de  grands  privîl^ 
ges ,  entre  autres  le  droit  d'asyle.  Ce 
pre1.1t  a  cerit  les  ouvrages  suivants  : 
I.  Pro  f*uc.a  rxpnnmtdo  ;  M.  Homi- 
liip  in  Ef/mf^clia  ;  Ml.  EpiMolm  ad 
JfUihim  abftAtisitim  i  IV.  EpUtolt 
ad  //ercbaldum  j  Jndetium  et  Bcr- 
tinum.  X— s. 


<24  BEV 

BEVFRNINK  iMuMsr.),  ni^o. 
cialcurcthoiiinie  dVt»t .  naquit  à  Trr- 
f;;iu,  en  Hollande,  Ir  otS  avril  i6i4r 
d'une  famjllo  origio^irR  àe  Pru5»€. 
Après  avoir  exerce  plusieurs  fuis  des 
functious  pubUqitesdanK  son  pay<v,  il 
conclul ,  en  qualité  d*<iaibaâsadcur 
extraordinaire,  Li  paix  entre  U  Hol- 
l.indertrAnglelcrre,lfji8 avril  j654' 
ir  fut  aussi  un  des  négociateurs  que  la 
HulUndo  chargea  de  traiter  .ivec  les 
FriiDçais.  les  K^p;^guo^,  félecteurdc 
Cologne,  et  IcVcque  de  Munster,  et 
a'U  enfin ,  comme  pIeuî|iotenlîaire ,  à 
Ninirgue .  OÙ  tl  eut  part  à  la  paix  cc- 
nerale ,  Mgnce  le  loaoût  1 0*^8  î  de- 
puis ce  tcinpiï,  il  se  relira  dans  une 
de  ses  terres,  il  une  lieue  de  Leyde, 
et  y  motinit  d'uni*  ûcvre  violente ,  le 
5o  oilobre  i(j<^o,  à  soixante- seize 
ans.  Il  se  dclissail  de  ses  travaux  po- 
litinues ,  et  drs  soins  de  la  direction 
de  l'université  de  l^cydc  ^  dont  il  e'tait 
curateur.  p;tr  la  culture  d^s  plantes. 
Il  employait  des  .sommes  con*)ii[crabtes 
pour  en  faire  venir  des  contrées  les 
plutt  c'IoigneVs  uû  parvenaient  les  na- 
vigateurs hollandais,  et  il  contribua 
aiuM  PutAS^imnieut  aux  progrès  de  la 
botanique.  Il  ne  se  contentait  pas  de 
cultiver  ces  plantes;  il  les  décrivait 
et  les  fjisait  peiudie  avec  soin.  O 
fut  Tabondance  des  richesses  de  ce 
genre  que  rrnfennaienl  ses  jardins  qui 
dcterrouiènni  principalement  Breyn 
ientr'-preiidrcladescriplioD  des  plan- 
tes exuiiqucs ,  et  la  publication  de  ses 
CettUtries.  En  reconnaissance  des  en- 
conragemeats  et  des  sen'iccs  qu'il  en 
avait  reçus ,  il  lui  dédia  son  ouvrai;e, 
înlitukî  :  Cunturies  des  plantes  rares, 
publié  à  Dantzich  en  1678,  in-fol. 
Linné ,  en  parlant  de  la  capucine  k 
grande  fl^ur  (  Tropœolum  maJHs)^ 
dans  son  SpecUs  planiarum  ,  dit 
que  c'est  à  BeveruinL.  que  l'on  doit 
1  introduetion  de   ccue  belle  piaule 


BBV 

m  Earep*  »  en  16^.  Brrcrrâk- 
rendit  encore  un  çraud  scniœ  à  U 
botanique,  en  dc'termioâut  ,  pjr  tu 
gcnorositc,  Paul  UeriDAD  k  ^vp^ 
dans  les  Indes  orientales  ,  dTM  il 
ra{)|K)rta  la  plus  ample  tsioutcn  4> 
piaules.  b—P— *. 

BEVERWICK  (Jtai»  vAaiî,Ù 
BEVEHOVICIUS,  médrriu,  oé  k 
Dordrecbt,  le  17  septrrobrc  tStfi^ 
connu  par  de  nomltrcux  cent»,  il 
par  les  charges  adminiAtralivcs  fo'il 
remplit  dans  sa  patrie  11  «hmIb. 
successivement  à  L^yd<>  ;  cd  Fruia, 
à  Caeu,  Paris  et  Moutt    "  P»* 

doue,  où  il  se  fit  ree.  . -tr , 

et  à  Holoçue.  Il  rrvini  a  UujiJirflil 
pratiquer  la  nicdccinc  ,  et  profi-s^U 
chirurgie    dans  l'unit'  -  ^^Uï 

ville;  mais,  eu  16^7  ,  il  j 

médecine  pour  ne  plus  m 
patrie  que  des  fonction'' 
ve.4.  Il  mourut  le  ig  , 
Très  verse  dan»  IcsIj' 
et  latine,  il  a  bcaueoii| 
Tindictition  de  k»  ouvi.*^ 
tolica  quœ$tio  de  viiœ  icrmbto^f»- 
tali  (in  mobili,  cum  eiiMitorum  ttt- 
ponsis ,  Uordrecht .  1  to-î ,  id  -  B*.  ; 
Lcydc,  i(J5ti,  i65;),  i(i5i,in-4*« 
avec  des  augraentatioos  «  ou  Itrfcr^ 
wiek  discute  si  le  terme  d«  la  vie  kv 
mainc  est  immuable.  Cet  lîcrii  fit  4a. 
bruit  dans  le  temps.  11.  jVi 
FAenchomenoi ,  sive  BefuUOio 
mcniorum  quihus  Mickmel  ém  U\ 
taigne  impugnai  necéss-itaiem  M 
cina,  Dordrecbt,  1Û3^,  io-ia; 
allemand,  Francfor»  •  '  •-' 
fiamandjdansleftj' 
de  l'auteur,  i056  ei  i<  ' 
W'icW  veut  venger  la  loi 
taques  qui  lui  ont  <  ' 
ttigne.  m.  De  c 
iCJTi** ,  Donlrechl ,  iIî. 
1^;  en  flamand,  Oor^; 
piaule    in*ia  ;  ouvrage  qui|  évcc  Ira  pi«i<- 


ma 
[jti- 

i:- 

|ue 
ipti 


fiËX 

Il  être  lu  par  les  gens  da 
ur  donner  une  idée  du  ta- 
I  l'es^rrit  àt  Bt*verwii.k.  , 
nvain.  IV.  /tUa  meiiîcince 
Lcvde,  i*J07,  in  -  8  .  V, 
du  scorbut,  en  flamand, 

164^»  ï'i*i^;  '.'"  ^'*" 
tanalomie ,  un  Éloge  de 
»V  ,  une  Instruction  sur 
n  fluraand  aussi,  insères 
ril  pfarial  dont  nous  3I- 
N  L  înlruâuctio  ad  ;nff- 
ifcnam^  heydc,   iG44» 
ï ,  iu-  l'i  ,  où  il  veut  jirou- 
flLindr  i»ful  trouver  dans 
îi:  •  ne*  de  quoi  suf- 

^11.  des  recueils 
fiererwick,  en  fl»inand, 
CD  i650,  sous  le  litie 
du  sieur  Jran  van  Bever- 
échevin  de  Dortîrecht , 
ni  la  médecine  et  la  cki- 
Ic'iunl  quelques*  tins  de$ 
uê* ,  cl  de  plus,  les  Trai- 
' ,  I".,  a',  cl  5'.  par- 
ti aiuM  etc'  imprimes  scpa- 
I  antre  »  eu  1 6O4 ,  in-4". , 
Trésor  des  maladies  et 
t  Chirurgie  ;  mais  le*  deux 
i  qui  rendent  surtout  Be- 
Miuiuand>ible ,  &oiit  :  De 
Uirn  et  vesicœ  liber  ûngu- 
I  epislolis  et  consuUatio' 
Morum  viroruiH  ,  Leydc  , 
16;  et  dans  tes  deux  rc- 
Bc'raui ,    rn  flanund  :  et 
}  in  ilippocraiis  apfioris- 
îûuh ,  ad  Cfaudiunt  SaU 
prrrrfifwf  ejuidem  argU' 
bntm  epistoLe  ,    Lcyde  , 
g,  EU'verwirk  y  donne  une 
ff»        '  1  de*  calculs  des 

\-i  .iuu  de  toute»  les 

i  qui  se  formenl  dans  les 
In  du  corps.       C  et  A. 

{(ÎAOBICI.-rFOPOI.n-CHAB- 

«hcuàrcmotit  au  mois 


1]EY  4iS 

le  mars  174^*  mourut  h  Paris  le 
i5  février  17^4*  t)'*'!*^"!  chanoine , 
puis  grand  -cluintre  de  U  ^tc.-Cha- 
pclle,  il  dut  son  cflëvation  â  une  J/is- 
toire  de  Lorraine,  17771  in-B". , 
dont  il  n'a  paru  que  le  premier  vo- 
lume, il  avait  publie'  preVedemment  : 
1 .  Système  de  lafertnentaiion  >  1 7  7  5 , 
in -8'.,  11.  Catéchisme  dagntul- 
turc,  ou  Bibliothèque  des  gens  de  la 
campa^e,  i775,in-i  J.IIL  Oraison 
Jimèbre  d^Anne  Charlotte  de  Lor- 
raine^ abbesse  de  Hemiremont  ^ 
177.^,  10-4".  On  a  incore  de  Uu  : 
Observation  particulière  sur  le  my- 
riade ,  et  Matériaux  pour  l'histoire 
naturelle  des  salines  de  Lorraine  ^ 
opuscules  impnm^s  dans  le  mme  11 
du  Conservateur ,  par  M.  François 
de  Ncufchjteau.  On  trouve  dan<v  le 
même  recueil  vingt-cinq  lettres  de 
Buflfon  à  1  aLbe'  Bcxun,  qui  était  Tun  de 
ses  collaborateurs  à  ï'JIistoire  natu- 
relle, N'osant  p.is  pubUer  sous  sou 
nom  son  premier  ouvrage ,  il  y  mil  le 
nom  de  Scipion  Bexon;  de  là  IVr- 
rcur  dans  laquelle  sont  lombes  piirs- 
que  tons  1rs  biographes  qui  nous  ont 
précède!!.  A.  B— t. 

BEYER  (  JeafT  m),  peintre,  ne  à 
Arju  en  Suisse  eu  1705,  vint  (rè«  jeune 
en  liollandr,  où  il  se  Tua.  Occuneplui 
souvent  à  dessiner  qu'i  peindre,  il 
rendit  avec  un  talent  distingué  le) 
vues  de  quelques  villes ,  cbiteaux ,  etc. 
Plusieurs  de  ses  tableaux  et  de  »«s 
de<>>ins  ont  ete'  gravés.  On  ignore 
l'année  de  sa  mort.  —  Un  autre  Jean 
de  liEyrn  ,  né  à  Bàle,  porta  très  loin 
le  plût  et  la  connaissance  des  Uic- 
daillcs,  et  mourut  à  Berne,  eu  17^, 
dan«  nn  â(;c  très  avancé.        U^i> 

BEYEK  (  Gkobces  ) ,  ne  à  Leipzig 
en  iGdSfmortcn  1714,  est  1«  pre- 
mier, dit  Camus,  qui  ouvrit  k  Wit- 
trn)berg,en  165)8,  un  eo«r«  de  bi- 
bliographie de  dkoit.  Set  pnncipau^ 


4aG  llKY 

ouvrages  sont:  l^A'otUitr  auctorum 
juridicnrum  et  jnri$  nrli  insin'vicn» 
tium^  tria  specimhta,  T^wp/ig,  it»98- 
i^o"»,  în-8".;  uaii>cl!e  cdili-'H,  aug- 
iDcnt<^  ,  t']'i6  ,  111-8".  (ioll.  Aiig. 
Irttichen  rn  a  donnr  une  suilc,  Lrip- 
tig ,  1758.  Une  socoiidc  suite,  par 
C!i.  Fcrd.  Homuit!iii5,  lui  publicc  m 
'  >49ï  ^^^  iruîsièine  et  iior  qiiatririiie 
t\i  1760  ;  iuirfiiiquii:me,parH.Gull!. 
Fr.irick.,  Lci|)zig,  i^Srt  ,  in-8'.  11. 
Ih'clinatio  jnn's  Âtvinî  natiiralix  et 
positiwi   uni\>ersfilis  ,  Witlorubcrp  , 

iii-4"-  A.  B — T. 

BEYER  (  \rGVST»:>,  iniiii*«lrr  pro- 
IrManl,  ne  Ir  'xt  ni.ii  ^707,  nioi-!  ni 
n^i  »  ^  ^^*'"*»*^  ■  1-  fp*>U>la  de  bi- 
miothecis  Drrsdt'nsihnx  tum  l'tihH- 
cû  ,  tum  privntis,  l)i-e>do,  1751, 
i  n-/|  ".  ;  11.  Beniu  rdi  Monclœ  (  J  <n 
IVIonnov^  y  epfittila  hnrtmùs  ine^ 
Aittt  ad  Michavlt'm  Mailtarium , 
Prf^tf  et  l.rip/ij;,  173^,  iii-H'.  !I 
Titrait  tronvrc  dans  Icmitsre  Scliœm- 
hcrp.  m.  Mtmnritv  hixtnricn-ch- 
tiae  lihromm  rnrior/im ,  l>rf\dr  rt 
I^l'piin,  175/1,  iii-H  .-,  IV,  ^4rcana 
fncrahiblioihecarum  Presdensium , 
I>rcsde,  1738,  in-H",  Il  puMia  dr- 
jiiiis  drti\  suites  à  cet  ourrapo,  1758 
tl  17^0,  ïn-8*.  A.  B—T. 

BkYEHIJNCKM.AiTiitr»!),  d'une 
fiiuillr  orij;inairrdr  Brrp-op-Zooni  , 
naquit  au  mois  d'.ivnl  iS78,à  An- 
vers, où  fOD  père  él.iil  apotliicaîre. 
Après  avoir  fait  si  rlirlariqtie  chez  les 
je.yaiirs,  il  alla  riudirr  ).i  nhilusopliie  à 
f.unvain.  A  peine  avaii-il  pris  rbftbit 
irclcsiastiquc  pour  étudier  rn  llieol<>- 
Ijie  dans  cette  unitcrsitr,  qu'on  le  lit 
Hpofcsscur  eu  jwêMr  et  eu  rhéloriquc 
an  coHe'ge  de  \\m]\  (  Colleç^hun 
r mdxianum y  vuls,h  Ganiîeme),  Il 
l'iil.peu  de  temps  .ipics,  la  ciue  de 
Merent,  près  de  Li  uvatii,  et  profes.^a 
Ja  pliilosopliie  daus  tiiie  maùon  de 


clianoînet  re-^^itlûr»  prui^o^nA* |»ii 

})aroi>.Ne.  ApiTS.'P 
'nicliipit'tii'du  'î 
il  fut  appli^ .  l'u     lOoS  ,  .1  A 
pûiii  avoir  la  dirntïnn  du  srnrt 

et  f'iIeilMUlcMU  I 

lariitliodralc,  Tai  , 
puis  celui  de  la  ville  d'Auiiti.  ou  ti 
mourut,  le  7  juin  HfU7.rhia  del»  . 
î.  .4pofihihes,mata  ehrîifianontm . 
Anver*.,  i0«8,  in-ft".  ;  U,  Bit^t 
sacra  varinrum  transîaiianam ,  j 
vol.  iii-forin,  AriTerif  ,  iCmO  ;  IIU 
Promfttuafium  tnorale  swprr 


'^ 


i'" 


grîta  cnmmuma  ,    *  ■ 

qtardtatt  fifitriFum  t- 

pariies  in-8".,  ]• 

iiie'es  ;  IV.   ^fo-^ 

humtintp.  Courad  1.-. 

laiwe  1rs  ni.itrrîaux    ; 

The'ndorr  Swinj-er  \r.^  rai . 

giùl  ec  fptr  seslrrtiirrv  lui  i 

et  en   duuTta  trois   ëdilionx.  Jac^tiM 

ijvriiigrr  fik  y  fît  des  addibnn»  rt  di 

chanpeincnls.  Beyerîiiirk  y  fit  enfiod 

addition^  et  des  correction»  co 

Mes  ;  mais  son  travail  ne  fut 

qu'ajirès  sa  mort ,  Col<*p;nr , 

vol.  in-fol.  I.c  8*.  volume 

table  des  matici'^ 

liii* ,  licencie  rii 

piiinc'  ce  recuril  à  L^o«  ,  ctt  * 

vi'l.  in-fol,  ;à  Venise,    170 

in  fuL  Cesl  un    fatni»  de  itnv'oçtf,' 

d'bisloirc,d<*  pobtiqnc  et  de 

pliio  ,  où  1*011  ne  renc(it»tre 

choses  triviales;  on  y  trouve 

une  chanson  bachique.  V.  V 

nuation    de  la  Chroniqne  d*' 

(  r.  Opmeeh  ).  VI.  Plu-wnir* 

ouvnp's.dont on  trouve  U 

ta  Bihliotkeea  hetç;icn  de  Ko 

d.in»  les    AJf'moire.t    ponr 

Vhistoire  tiueraire  tiei  dix 

vinces  des  Pa^'i-Bas^  rlr.,  par 

quoi.  A-  If— ^. 

BE YGTACH  (  Haut  } ,  israo 


i67( 


Unfti 


lîEY 

_  ^ély  (  le  saint),  ^ail  au  rclipieux  nm- 
Siilm^n  du  trnms  (rAmt:Mth  1".  H 
fundi  Tordre  oc  dcrvydics  a.ipolw 
éc  son  nom  Berfjachjs,  Ce  liil  lui 
ijn'Amiir.iUt  .inprlj  pour  bcnir  le  dm- 
pcdu  dr.  U  mince  fameuse  qu'il  iiisti- 
tiiJ  Pan  dr  l'Iirgirr  '^Cy^  (  i5(>i-3) 
Hidjy  D**yi;I.Kli,  ipic  U  renommée  de 
$tt  innaclrs  et  de  ses  proplicûes  fai- 
sait pnsKr  pour  lin  ami  de  M.iltn- 
rort,  parut  dcv.iiit  La  troupe  r.iiifcc 
•n  luiaillc;  il  con^3r^^  parles  prïfrrs 
r^teniUril  i[ui  lui  devint  p,-iriiculirr. 
I.e  pieuv  dciwrlie,  étendant  ensuite 
I4  iDAncItc  de  m  robe  sur  \»  t^tc  du 
premier  soldat ,  prononça  en  mois 
Milruucls  :  «  Que  voire  conlcnanre 
»  >oil  fière^  et  votre  bras  virtorirux; 
»  ayn  toujours  le  rimeterre  llrej  don- 
»  n«  U  morl  à  vos  ennemie,  et  re- 
»  veillez  sains  et  saufx   de   tous   les 

Rroml)At«;que  votie  nom  soîl/rtm'i- 
Smrti  (yeny-chifrv  1  uouveaux  sol- 
jJAt*;.  •  Ce  nora ,  (tevemi  si  célèbre, 
ptJ  dè«-lor«  à  U  miliee  nouvelle,  et  le 
mnet  Av%  janissaires  wnsorve  eneorc 
b  forme  d»*  la  minclje  d*Hadjy  Bevg- 
toch,  U  mnurut  .^  Querc-Cbehr  en 
^69  de  riie^ire  (  15C7-8  ).  Soii  boii- 
irrnir  e^t  ti'ujourt  en  véuà-atiou  cliei 
Us  Oihoman^ ,  et  c'est  avee  autinl  de 
pétll  que  de  respect  qu'ils  visitent 
^CTi  tnmi)*.i,i,  qui  se  voit  au  Tiila{*e 
<1  11 ,  prêt  de  Ttat-ita  ,  sur  la 

ï  '  ,     une  du  Bospborr.    S— v. 

BKV M.\  (  JcLfs  or  ),  juriseonsidie, 
•i  DocVum ,  eu  Hollande,  vers  Tan 
Après  avoir  pris  les  degrés  de 
eu  droit  à  Orle.ins,  \\  exerça 
'&nLr«  en  Frise,  les  fonctions 
t;  mais,  devenu  9U$pect  au 
çouvernemenl  espagnol  À  cauSe  de  son 
jiiudirment  an  lutlieranisme ,  il  fut 
bîc-lilôt  oh!ij;e  de  rjuinrr  cette  ville.  IJ 
Ae  relira  en  Allema^nr.  il  enwipna  pu- 
bliquement le  droit  à  Wittenberc  pen- 
dant dix  ans.  Quaud  les  temps  acviu- 


lî  E  Y  437 

rent  plus  calmes ,  il  retourna  dans  s« 

Patrie,  et  obtint  une  chaire  de  droit  à 
univrrAÏtc  de  Lcydc.  Après  y  avoir 
enseipne'avecbeatiroupde  suecè*  pen- 
dant quinwr  ans,  il  fut  .ippele,  en  1  Sgfî, 
à  KrancktT,  pour  y  professer  la  m6mQ 
science;  mais  Tannée  d'après  il  quitta 
reunncnement ,  et  passa,  en  quotité  de 
ronseiiler,  à  la  cour  de  Frise.  11  mourut 
en  1 5<)d ,  laissant  une  iîtie  et  deux 
i\\s  qui ,  tous  deui  »  s'adonnèrent 
au>M  à  lajuriïtprudence.  Beyma  aei-rii 
J>l^l^icnr^  dissrrlations  sur  le  droit  ; 
elles  Riint  reeuedlies  <n  un  volume 
111-4"-  pnl^lie  â  I.oiivain  ,  tG4'>*  Cet 
ouvraj;e  avait  e'td  précède' d'un  recueil 
de  ittrsrs  soutenues  publiquement 
par  Hevma  et  par  son  ami  Scliotanus: 
VispHlnliniws  jttridicry  sociatacum 
coîtr^n  //.  Schuiano  opéra  editce  , 
Franekcr,  i598,in-4'""       D— o. 

DEYS  (Cb4Rlesde],  ne  â  Paris 
Tcrs  1610,  cultiva  de  bonne  beur« 
la  pocfsic.  A  quatorze  ans .  il  avait  deji 
composé  un  grand  nombre  de  vers  la- 
tins et  fr.tnçaisqui  lui  firent  une  re- 
puLifiou  parmi  les  beaux -esprits. 
Scarron  «qui  eu  avait  reçu  des  louan- 
ges, le  compr/it  à  Malherbe,  et 
Colleti-t  le  vantait  d'une  m.inière  en- 
core plus  exagérée.  \a-s  vers  de  Reyg 
ne  sont  plus  connus  cl  reclu-relici 
que  des  curieux.  Il  travaillait  peu  , 
passait  1.1  plus  grande  pailie  de  wi 
luurnces  à  table  ,  où  d  ^uiTalt  plus 
les  inspirations  de  Baechus  que  celles 
d'Apollon.  Celte  vie  épicurienne  n'ein- 
pécna  pas  qu'il  ne  (ut  soupçonné  de 
se  mwr  des  alTaires  du  gouverne- 
ment, et  il  futrai^  à  la  Bastille, comme 
l'antcurdela  3/i7//i/i<? ,  Tune  des  plus 
violentes  s.ttires  qui  aient  p.^ru  contre 
le  cardin/d  de  lUrhelieu.  Be^^s  n'eut 
pas  de  peijie  à  prouver  »on  inno- 
cence ;  et,  rendu  à  la  liberté,  il  re- 
prit M  manière  de  vivre,  ce  qui  al- 
h^a  sa  UuXCf  au  point  qu'il   pridtl 


4i8  DEY 

prc«7i»f  U  rue ,  et  mounu  le  u6  scp- 
fi*niL»re  iG'îi),  âf^titrenTironquaraulc 
tins.  On  .1  àv  lui  iroh  irri|;i<omL^es  : 
If  JtUouje  sofis  sujets  iG5.>;  Yffo- 
ft'UiU  des  fotts  ,  rcpic'sonlc  en  i655; 
Ct*finff  .  ou  les  Frères  ri^'iuix  ^  ei» 
1(156;  une  cûinèdie  iuliluléc  les  //- 
lustras  Fotts^  jniipc  mi  iG'ji  ;  un  rc- 
curil  de  SCS  OEtwres  poetùptes ,  Paris, 
i05i ,  ii(-8'*.;  en  Ule  csl  nn  Poème 
latins/tries  victoircsde  Louis  XlU , 
imprime  avec  les  Triomphes  de 
Louis-  te -Juste,  lOJij,  in  -fol., 
oriic  de  gravures  dt*  jcau  Valdcr , 
lir(;roi<.  On  croit  rjuc  Boys  eut  pArt  à 
V.-fiinvU  libéral,  comédie  de  Guériu 
df  (tousc.d,ct  on  lui  ;iitnbue  la  Co- 
mr'die  des  Chansons  ,  Paiii ,  1640 , 
id-i'i.  Cette  pièce  est  composée  de 
C"MtnIel5  sur  difTerciils  airs  alors  de 
nimle  ;  et,  suivant  quelques  auteurs  , 
e!Ji.*  a  donne  t'idcV  des  pièces  à  vau* 
devillc.  —  Un  autre  Bf.ys  (Gilles), 
iinpnmpur  i  Pjiris  dans  Ir  i<i'.  siècle, 
a  le  preinirr  emploie  d.ms  l*inipriuie- 
ric  les  consonnes  j  cl  v  que  le  graig- 
mairien  Kamus  avait  déjà  disiin^urcs. 
W— s. 
BEYSSER  (jEAif-MicHEiO,  "c  à 
Ribanvilliersen  Alsace, en  17S4  , par- 
tit comme  aventurier  pour  l'Inde,  où 
il  exerça  les  fonctions  de  chirurgieu- 
ni.ijnr.  Il  eut  ensuite  au  servioe  de 
Hollande  le  grade  de  cipilaine.  Il  se 
trouvait  ^  Loiicnt  dans  le  temps  de 
1.1  révolnlion,  et  il  fut  fait  major  des 
dragons  de  celle  ville ,  qui  dissipèrent 
les  premiers  rassemblements  rova- 
lisles  en  Bretagne.  Il  servit  en  I7Ç)3, 
sous  le  gencril  la  Dourdonnayc,  com- 
me ge'neVal  de  brigade  ;  et  les  succès 
quM    obtint    contre    les    Vendéens, 

fnincipalcmenl  au  siego  do  Nantes,  to 
ircnl  nommer  général  en  chef  dq 
r.irmcc  des  cotes  de  la  Rochelle.  Il 
se  pit)uonça  d^abord  contre  le  5j 
mai,  et  fut  mis  hors  la  loi;  mois  s'ctouC 


BRZ 

rctrirte,  il  conKrv*  m  fiUee.  Le  f 
septembre  I7y3,  à  la  l''i  ">- 

lonne  de  la  garmson  de  .  1 

battit  les  Vendéens  ;  ir.  m 

mt^mc  mois,  \\  futconii  ilr* 

fait  et  grirvcment  blo*c.    Ooc  ■«• 
velle  déroute  qu'il  essuya  le  lit  dperê* 
1er  d'accusation ,  et  le  i5  ivrvl  i7f^(, 
il  fut  coudjisné  à  iDort ,  et  cxccote  a 
Tâgc  de  quarante  ans ,  oomme  oi»- 
plice  de  DantOD ,  llob^il ,  ctc<  ifrâ 
sa  conilamnalion  ^  il  composa  djM  M^ 
pleii ,  c!  mourut  arec  cuara^.    K. 
lîKZIïOHODKO.  r.  OuRoaoMfik 
BÈZE  (Teeodobe  Di:  ),  aa^til 
Vezelai ,  petite  ville  du  NivtTluis,  k 
a4  juin   1 5 1 9 ,  et  passa  a.  Pvù  lo 
premières  années  de  sa  >'k,  cke»  soq 
oncle ,  Nicolas  de  Bèzc,  cooicâlrr  a 
parlement,  qui  Tenvo}»   A  OrUani^ 
avant  l'jge  de  dix  ans  ^  poar  flàirc  n 
études.  Il  eut  pour  maître  Mtfcfcnf 
Volniar*  Iiomuic  très  ^raiil,  sarlnal 
dans  les  lettiTS  grocr|(tes  ,  et  fua  dei 
premiers  par  qui  les  ïdcet  de  b  i^ 
forme    furent  apportoe»  en  FnK& 
Volioar   ayant  quitté    Oricans  nMtr 
aller  remplir  à   V.    .  ir.rr  cuaûc 

de  professeur  ,     i  de  Bcic 

Ty  suivit  ,  et  y  demeura  arec  hâ. 
jusqu'en  i535.  il  u*avail  alon  ^A 
se'iic  ans ,  et  avait  dt*\h  fàît  de 
progrès  dans  les  lettres  c* 
langues  anciennes.  Il  retourna 
luans  pour  e'tudicr  en  droit,  et  y  it* 
çut  des  grades  en  iSS^.  Il  nDplova 
ces  quatre  années,  bieu  moiasajcs 
études  sérieuses  qu^â  la  culture  dr* 
lettres,  et  surtout  de  |.i  j-w-;-  i>.iîo* 
Cefutdanscel  iu^rv«ll  im** 

la  plupart  des  pièces  dunt  u  i^-iisa 
quelques  années  après  un  rerocil, 
sous  le  titre  de  PoUmoia  jui^cmlia.  De 
retour  à  Paris,  il  fut  pourvu  du  pneui^ 
de  Lonjumeau  et  d'un  autre  bcorfxcr. 
Un  de  ses  oncles,  qui  nostcrdaù  uut 
ricbe  abbaye,  cuut  atun  Jab*  Tlduv 


«on  ai" 
na  à  0^' 


6EZ 

lê  U  lui  resiçucr.  B<*tfî  jottt»9Ani 
\  (Ttin  revenu  considcrnlile  ,  qui 
r  sVcroîïrf ,  joiçnail  aux 
;  [  i\r  U  jeunesse  et  de  U  Ù- 
B ,  la  réputation  de  bel  esprit  :  il 
x-ofita  de  ces  aTanïagcs  que  pour 
iTrer  mïfuz  à  toutes  les  dissipa- 
s.  Il  racoutc  lui-m^e  comment 
amis  et  ses  pareuls  le  pres&aicut 
rJkoisir  un  aiilrp  genre  de  vie,  et 

S  rendre  un  éUl  qui  aurait  nu  le 
uire  il  des  erapluis  rousidL'raLics  ; 
s  il  ^lail  retenu  pnr  la  force  des  lia- 
des  et  par  faltrait  des  voluptés. 
rtq<ril  possédât  des  benedces  ^  il 
iVuil  point  engr.f;*?  dans  tes  ordres. 
)ass:i  ain»i  neuf  ans ,   proftsuut 

grande  liberté"  dans  ses  mœurs , 
I  plu»  que  dans  ses  opinions  ;  et 
I  aucune  relaiioo  avec  les  hommes 
,  dé\i  en  tr^s  gnnd  oombre , 
lent  emhrMjie  la  réfùrmc.  Atiacb<ï 
|û  long-temps  à  une  femme  d'une 
H|dc  très  inégale ,  mai5  à  qui  0 
l^romîs  siYjctcment  de  IVpouscr, 
lait  Auhé  par  les  iiicunvcnicnls 
BiUiance  peu  honorable ,  et  sur- 
Bfcf  la  crainte  de  perdre  le  re- 
K  de  s«s  bénéfices.  Enfin  ,  en 
j|*lt>  luile  d'une  maladie  grave, 
irtîl  de  cet  eux  d'irrésolution  ,  et 
«donna  ses  bàicTices ,  ses  cspc- 
Ts  e<  sa  famille ,  pour  se  renilrc 
cacve,  où  il  cpousa  celle  femme, 

inslances  de  laquelle  il  ro^islait 
ois  quatre  ans.  Il  embrassa  en 
ne  temps  la  rcliçion  reformée,  et 
»îura ,  comme  il  le  dit,  la  papauté, 
nsi  qu'il  Tavait  voue  à  Dieu ,  de- 
lis  npe  de  seiic  ans.  »  On  a  vu 
Iles  circonstances  lui  firent  accom- 
ce  Tûeu  si  loiic-lemps  et  si  com- 
tOMM  oublié.  11  ï'arrt't.i  fort  (>eu  â 
i^c,  cl  alla  trouver,  à  Tubingite, 
UKÎen  maître  Vulnur,  pour  qui 
ait  conservé  be.nur.ûup  d  .illaclie- 
,11  lui  JT.UI  dédié  y  quelques  muii 


11 E  Z  4^9 

auparaTant ,  la  priiuiire  édition  de 
ses  poésies,  Bcae  fut  nommé,  l'.innec 
suivante,  professeur  de  laugue  grec- 
que à  Uiusanoe.  Il  y  pass.i  jirès  de  dix 
ans  ,  pendant  lesquels  il  publia  quel- 
ques ouvrages  qui  étendirent  sa  répti* 
talion.  Sa  liaj;édie  française  XAbra* 
ham  sacrifiarU ,  fut  traduite  eu  btin 
et  répandue  paiiout  Tasquier  dit 
quVlIc  lui  faisait  tomber  les  larmes 
des  yeiii.  Cet  cloge  étonnera  boiu* 
coup  quiconque  voudrait  essayer  de  U 
lireà  présent.  Il  fit  imprinii-r,  en  1 55(j, 
sa  version  du  youveau  Testameni , 
dont  il  donna  depuis  un  grand  nom- 
bre d'autres  éditions,  avec  beaucoup 
de  changements  ;  mais  de  tous  les  ou- 
vraj^es  de  Bèze ,  pendant  sou  sc'jour 
h  Lausanne,  le  {)ms  remarquable  est 
sans  contredit  son  petit  Traité  inti- 
tulé: DehœreUcis  à  CMÎima^îitrntu 
putiiendts.  C'est  une  .tpologic  du  juge- 
ment et  du  supplice  de  Servct ,  con- 
damné au  bûrlier,  comme  hérétique, 
par  tes  magistrats  de  Genève  ,  le 
17  octobre  i5^3.  Dans  un  écrit  pu- 
blié à  celte  occasion  par  Séb.  ôis- 
laiiOf  peu  de  temps  aprbs  U  mort 
de  Scrvet ,  on  avait  recherché  ?»*il  était 
juste ,  OU  même  avantageux,  de  punir 
de  mort  les  hérétiques  :  Quo  juré 
qttove  fructu  hofretici  gladio  pu- 
nîcndi?  Cest  à  celle  dissertation  que 
Bête  répond.  U  plaide  avec  d'assci 
mauvais  arguments  la  cause  de  Tinto- 
lérance  ;  maïs  il  est  curieux  tic  voir 
comunent  il  établit  el  soutient  celle  doc- 
trine. Il  paraît  qu t/Trayés eux-mêmes 
du  progrès  que  faisait  l'esprit  d'exa- 
men quils  avaient  introduit  dans  tri 
matières  de  religion ,  les  réformateur» 
s'cITurçaient,  de  tout  leur  pouvoir, 
de  lui  prescrire  des  bornes.  Tout  ce 
quMs  u'dvaient  pas  attaqué  ,  îls  TOU* 
lait  nt  qu'on  le  regardât  comme  invio- 
lable. Elever  une  question  nouvelle, 
cVlaît  menacer  l'église  et  U  rcligiott 


43o  BE2 

d'une  6iibvei*siuD  tuTal«  ;  cVuit  de- 
Iruir».»  1rs  choses  indispriiMiblcs  du 
salut  :  pour  mcitrc  U  religion  rt  r^li:<e 
à  r^bri  de  te*  ilaiigcrs,  les  jiniic**  cl 
les  mâ(;t<tlMt^  ne  |)uuv.iirnl  tleploycr 
assci  de  scvéntc  i:t  de  «.tipjjlkcseotitrc 
les  nuvatcu»  ,  paire  qu'aucune  enlre- 
prise  no  Iroubic  autjul  le  rcpo^  ib*s 
sucictcs  que  l'hercïte  cl  ririclrgion, 
\jts  CTsemnlcs  tires  de  l'Erriturc ,  les 
tcsici  de  ^.  Piiul ,  les  coi)5iiiuttons  de 
quelques  empereurs  romains,  sont  cite's 
jiour  étiblir  Vf  devoirs  des  pui^isancis 
civiles  ruulre  les  biTctitjues ,  et  Biv.e 
eu  tmitmritte  te  sens  pour  qtuls  ue 
signilienl  (pièce  qnM  veuL  Du  reste, 
en  remettant  le  glaire  aux  magisIr^tLs 
civils,  cil  les  pressant,  au  nnm  de 
Dieu  et  de  U  religiun  ,  de  s'en  ser\ir 
contre  les  berciiipics  et  les  flriiisd<5 
nouveautés ,  i\  fjit  de  ces  magistrats 
les  iu!itrumetic$  presque  passifs  des 
pasteurs  et  des  llioologîens.  C'est  â 
ceux-là  qu'ap|KirtiL-nt  le  jugement  de 
la  docliiue ,  en  sorte  que  l'^iutorile 
lemporrlle  a  bien  le  droit  de  mort 
contre  les  bc'tciiqiies  ;  niais  clic  ne 
peut  IVxerrer  qu*itprcs  le  jugement, 
et  sur  la  denouci.ilion  des  p:isteuis. 
Telle  est  à  peu  piî's  la  subsranre  du 
livre  de  Bèzc.  Le  .'^uacs  qu'il  obtint 
alurs ,  r<>piuion  de  Melanchtiion ,  et  la 
decl>iratiou  des  piincipales  églises  de 
5uis.se  sur  le  supplice  de  8crvet ,  al- 
tcctent  sufllsamment  que  Bf>ze  ne  ùi 
qu'exprimer  les  ."sentiments  et  la  doc- 
irine  des  hommes  les  plus  importants 
de  son  parti.  C'était  en  déguisant  son 
nom ,  c  etail  avec  des  men.igemeuts 
timides,  et  seulement  sous lapfiarcncc 
du  doute  j  que  Tautcur  de  la  première 
dûseï  tatiun  avait  parle  pour  la  tolé- 
rance, taudis  que  Bèze  ,  eu  lui  répon- 
djnt  avec  hauteur  et  dureté*,  s'hono- 
rait d'atl.icher  son  nom  à  U  di^fense 
des  priticipes  qu'il  crovail  iucoDles- 
tablemeitl  les  plus  justes  et  les  plus 


BEZ 

conformes  â  l'irii'    "      ' 
Aiu*»i ,  dr*>  \r*>  pr- 
chef..! 
1res  l.t 

cUmaK-nt  {mur  cux-iii 
lireut  hérétiques  et  l  ^ 
luns  ccuxquieuJvaicDtdr  \ 
loin  queux  les  cutrcpriara  .  - 
vérités  reçues,  et  soiiliurrnt  fi 
qu'*,  si  Ton  ne  s'arrcfaît  dans  U 
qu'ils  avaient  ouverte,  La  rrluÎM»- 
rait  bientôt  attaquer  jiiiqoe  cUm  *€S- 
premiers  fondement».  Il  ol 
que  cette  dcictrinc  d'i.. 
terreur  des  supplices 
niouvcmciil  donné  ol-  i 

Irs  innuvaticms  ,  et  pi  t  [q 

de  quelques  •  unes  des  en 
quVIb*  avait  À  redouter;  m.ii>  lï  r':^ 
est  pas  muins  vr;ii  «^iic  crti 
et  cette  doctrine  manquai'  : 
plus  de  politique  que  de  jiiil 
fit  un  voyage,  en  t  0'»'^  ;•■  •■ 
ter  rinlercessioa  de  ij  i 

d'Allemagne,  auprès  ilti  t'jj  ur  r  ni 
en  £ivcur  des  proirstanis  île  ce  m 
me ,  qui  étaient  alors  ^ 
Ctites.  l/au née  suivait  h 
saune  pour  venir  i'et.iliiir  a 
et  y  fut  ifçu  bimr^c-ois  ,  â  b 
lion    de  Calvin.  (Jn  -  Jjtt 

cette  jwiile  rêpid)ltque  <  "veM 

de  perfeclionucr  les  èHïdrs  il  àt  it- 
pandre  Ir  goût  des  scieuccf.  Cof aca- 
démie venait  d'être  fiirinéc;CAlriirT' 
fusa  le  litre  de  recteur  pour  luMnéor, 
il  voulut  qtkc  Théodore  de  Itrze  fultb 
à  cette  place ,  cl  il  s'crij:  ■  -  ■  -       ■  -Im- 

§er  en  même  temps  d  •  mtni 

e  la   théologie.  A   cttie   epuqar,  b 
grandi  du  royaunie  qui  avaient  «»- 
brasse    la    réforme  , 
avaient  besoin  de  Papj 
rain  ,  jetêreul  les  yeu\  aiu  Lt« 

convertir  le  roi  de  Navarre,  rt    

rer  avec  lui  sur  des  choses  imparto* 
te».  Sa  uis^kiou  ubùnt  ua  succb  aia 


IJEZ 
;  la  reforme  ftit  picc1ie'cpul>liqur- 
t  k  Ne'rac,  où  icsidaicat  Antoine 
lourLon  et  Jeanne  de  Navarre.  Un 
}\t  j  fnt  bâti ,  et  Tcspril  <1e  prose- 
ne  ,  on  pourrait  presque  dire 
tolâ'ance,  fut  pous.sc'  à  tel  puint, 
,  dans  le  courant  de  IVi  ru  ce  sui- 
te, 1 56o ,  la  reine  de  Navarre  or- 
na lade'molition  de  toutes  les  enlises 
le  tous  les  monastères  de  Ne'rac. 
Soâore  demeura  daus  cette  ville  jus- 
lU  commencement  de  1 5Gi ,  où  il 
ifipâé  au  colloque  de  Pol^sv.  Otic 
Kfrence  solennelle  ,  dans  fa(|ucllc 
RTiit  r^uni  les  plus  ce'lèbres  doc- 
%  des  deu\  ooaimunions  ,  pour 
teodre  et  faire  cesser  les  diviitioiis, 
[cnDÎna  sans  produire  aucun  des 
renx  effets  qu'on  en  att('ud.iii.  On 
antra  des  deux  côte'$  jieu  de  dispo-  . 
ms  conr.i!iaiites,et  Bèxe,  qui  y  juua 
des  priuciitaux  roJes  ,  fut  plutôt 
tMr  que  tncologien.  Oubliant  le 
leet  dû  à  une  asieiuble'e  dans  la- 
Ue  se  trouvait  le  roi,  la  reine  mhre 
ons  les  princes  du  sang ,  il  era- 
fêf  sur  la  présence  réelle ,  des  e\- 
ISÎODS  inconveuantes  qui  soulevc- 
t  contre  lui  tous  les  catholiques, 
•ulnbucreiit  à  envenimer  la  dts- 
>y  et  &  rendre  inutiles  toutes  les 
■tions  de  paix.  Il  ne  retourna 
it  alors  à  Genève ,  et  fut  retenu 
France  par  le  roi  de  Navarre  et  le 
ue  de  Condc'.  L'cdît  de  janvier 
$9  y  ayant  permis  aux  re'formcs 
ierdoe  public  dé  leur  culte ,  Bèze 
dia  souvent  k  Paris ,  et  se  distin- 
.  dans  toutes  les  occasions ,  par  un 
nd  xMe  etiMauconp  d'attachement 
m  parti.  La  guerre  civile  recom- 
iça ,  et  Bcze  se  trouva  à  la  bataille 
Dreux ,  où  les  protestants  furent 
lits,  et  le  prince  de  Coude  fait  pri- 
nier.  11  ne  cessa  ensuite  de  prendre 
grande  part  aux  affaires  aes  pro- 
ants ,  josqu'à  la  pulx  de  1 563.  Ce 


lîEZ  4Si 

fiit  alors  seulement  qu'il  retourna 
prendre  sa  place  dans  Tacadémie  de 
Genève.  Calvin  e'taut  mort  en  1 564  » 
Théodore  de  Bèzc  succe'da  à  tous  les 
emplois  de  son  ami  et  de  son  maître. 
et  fut  dôs-Iors  rc{;arde*  comme  le  chef 
des  refonue's ,  en  Franrc  comme  à  Ge- 
nève, Des  alTaires  de  Imiilterappelc- 
rent  à  Xeuhy  en  1 5G8.  De  retour  à 
Genève,  peu  de  mois  après,  il  ne  re- 
vint en  France  qu'en  iS^o,  pour  le 
syuodedela  Rochelle.  Sur  ta  demande 
do  U  reine  de  Navarre  et  de  ramiral  de 
Coli^ny  Je  conseil  de  Genève  permit 
à  Jîèze  de  s'y  rendr*».  I/hounenr  de 
présider  cette  assembidc-  générale  de 
ttiutes  les  ëgtiscs  re'formées  de  France , 
luifut  unanimementdéréré.  Bèzefiiten- 
core  plusieurs  fois  oblige'  d'abandon- 
ner pour  quelques  moments  les  fonc- 
tions qu'il  rcmplbsait  dans  l'acadéuiic 
de  Genève.  Il  fut  employé  à  une  né- 
gociation importante  en  Allemagne, 
en  rannée  15^4  >  ^^  assista  à  oific- 
rentes  époques  à  des  conférences  te- 
nues en  Suisse  ou  en  Allemagne,  pour 
réclaircissemeot  de  quelques  points  de 
doctrine.  Il  perdit  sa  femme  en  1 588, 
et,  quoiqu'âgé  de  soixante-dix  ans ,  se 
remaria  peu  de  mois  après,  avec  une 
jeune  personne  qu'il  appelait  sa  Su- 
nan^te.  On  a  même  dit,  sans  fonde- 
ment, qu'il  s'était  marié  trois  fois.  Il 
conserva  jusqu'après  quatre  -  vingts 
ans  une  grande  activité  d'esprit  et 
une  santé  robuste ,  et  ne  discoutini^ 
ses  leçons  qu'en  1 6on.  Il  vécut  encore 
cinq  années ,  affaibli  par  l'âge  et  les 
infirmités;  mais  toujours  plein  dezclè 
et  de  dévouement  pour  son  parti ,  et 
le  servant  encore  par  ses  couscils.  Il 
mourut  le  1 5  octobre  1 6o5.  Théodore 
de  Bère  est  un  des  hommes  dont  la  ré* 
putation  a  été  le  plus  souvent  et  le 
plus  vivement  attaquée  ,  et  il  n'était 
guère  possible  que  cela  ne  fâtpas  ainsi. 
A  peine  eut  il  embrassé  b  rch^ion  ré  • 


4SI  BEZ 

formée ,  qu*tl  ne  m<?Li  h  routes  les  eon* 
trurrrse»  et  à  (outci  les  disputes.  Il 
ricrÎTit  uns  cesse  cnntic  tes  catholi- 
ijuc»,  contre  le*  Inilicriens  contre  tous 
ceux  eoGn  tiuiil  l'opinion  s*e'loigD.-iit  on 
uuelquvcliof  «  lie  Ia  doctrine,  ou  m^me 
lie  l'iutcrêt  de  &on  maître  Calvia.  Un 
e'crîtain  polémique  doit  néressairc- 
mcntjdaDs  tuuslcs  temps  ^^^^  exposci 
ivce\*oirelà  rendre  bcaiicoupd'injurcs; 
mais  dans  te  siècle  de  Bczc,lc5  injures 
(flaieut  plus  graves,  te  ton  des  dinpii- 
tes  plus  gro!tsier,  les  haines  plus  ar- 
dentes» sui-lout  dans  les  querelles  re- 
lipcuses.  Bize  ,  dont  les  premiers 
rcrits  ofliaieat  tant  de  prise  aux  plus 
justes  reproches,  fut  sans  cesse  harcela 
par  les  accu>ations  de  ses  adversaires. 
Ati  tort  d'avoir  embrasse  un  genre  d^ë- 
erirc  dont  le  souvenir  de  ses  premières 
années  et  la  puhlicatiuu  de  ses  Juve- 
nilia  auraient  dû  le  tenir  éloigne , 
il  joignit  celui  de  mêler  trop  souvent 
À  ses  étrits  polémiques  une  |Jaisantc- 
rie  grossière  et  bouffonne.  Ce  reproche 
lui  a  ete'  fait,  même  par  les  ocrivdius 
de  ta  religion  rciorme'e.  Il  hVst  donc 
pas  ctonuant  qu'il  ait  clé  extrême- 
ment maltraite  par  ceux  qu'il  imtait 
par  ses  railleries ,  et  auxquels  il  avait 
fourni  des  armes  contre  lui.  Il  serait 
absolument  sans  iulerct  d'examiner 
jusqu'à  quel  ^oiut  il  a  été'  calomuie, 
et  ce  qu  il  faut  retrancher  des  repro- 
ches faits  à  ses  mœurs  »  et  des  iuter- 
pre'tatioDS  ïnLîmes  données  k  quel- 
ques-unes de  SCS  poésies  ;  mais  une 
accusation  plus  inipurLautc  s'est  éle- 
vée contre  fui.  Pollrot,  qui  assassina 
le  duc  de  Guise  devant  Orléans ,  dé- 
clara, dans  ses  premiers  interroga- 
toires ,  qu'il  avait  cle*  pousse  à  ce  crime 
par  Theodoro  de  Bcîe.  Celte  imputa- 
tion paraît  sansaucune  vraisemblance; 
Vollrol  rêtract.ï  bientôt  sa  décUralion , 
et  jiersista  jusqu'à  la  mort  à  décharger 
Théodore  de  Bèze.  Aussî^  s«a  prc- 


ftEZ 

m  ter  témoigna(!e  ,  eoni 
menti  par  lui  s. '4  - 

que  pn»  de  j;  <\'\ 

croire.  Bossuct,  -t 
dans  le  jugement  -^ 
et  quoique  porté,  sur  U  s( 
titui  de  Poltrot ,  k  imputer; 
dv  Coiipny  une  asic»  ^rani 
le  meurtre  du  duc  de  GuUi 
htie  d'aucune  complicité 
lui  reproche  scutemrot ,  À 
sion  ,  ses  nr^chrs  setJi 
qu'il  fit  éclater ,  «în*i  que^ 
parti,  à  la  mort  du  duc  ilc  Gui 
le  soin  qu'il  prit  pour  tloni 
sassiuat  la  couleii/  d'une 

Sirce.   On  n  aussi   rrpi 
'avoir  excité,  dans  pb» 
siuns,    les  proteMauts  dr 
prendre  les  armes  ,  et  d* 
tromjK'tte  de  nos  gurrws 
doute,  dans  ses  reUtioQ%  ai 
des  réformés,  pendant  tes  guerj 
remplirent   tes   commroc* 
règne  de  Charles  J  X  ,  il 
de  modération  et  d'envîr 
les  esprit)  ;  sans  dotiU' ,  it 
souveut  de  vue  ce  qu'il  «î 
même  dans  m  proti^i^iioi 
Navarre ,«  que  c'(^ 
»  h  endurer  les  c 
p  donner  ,  et  que  c'cm  ui 
»  sur  laquelle  beaucoup  d^ 
»  doivent  s'user.  0  rx^ltcbel 
n'était,  dans  la  boocbe  de 
vaine  figure  de  rbétoriqi 
son  parti  se  trouvft-t-tl  plus , 
faiblesse  du  gouvernement 
mécontentement  des  plus 
sonoages  de  féLal,  qu'il 
ses  sennons,  TinsliY 
dent  dg  la  guerre.  Il  ai 
dans    son   Histoire 
qu'il  excita  alois  p*<  ç.^- 
quahié,  professais 
tenir  la  cause  do  j 
par  tous  les  moyens  à  roi  pôsi 


i 


DEZ 

f5HTr  dortrinc  dt  la  rcsi'it.mM  h  Pnp- 
|fi'f}M'Ju  {lar  tuiii  tes  iituycns ,  irtle 
ardrur  tir  pmJicr  la  piicrrr  à  (ous 
<icu\  qui  nrufciuicnt  rËvangilc.  ({ui 
•st  une  toi  de  p>ii\  ,  ne  s*'iccor<l.iicnt 
cuire  avec  \r  vc'ril  tbU*  c5[m  it  de  ta  rr- 
n^pou  ;  m<)ù  on  .lunut  loii  de  regar- 
der le'tpiK-rre*  de  celle  r'jwqiiprooimi.* 
ây^df  ni  pour Cï'^e  unique,  otmiéiuc 
»iin(i|).i)e  ,  le  besoin  quVurcni  les  rc- 
Jui/ucs  de  »e  déftudrc»  on  le  désir 
qu*a\4ionl  Irurs  tilintvtre.s  d'étendre 
leur  iioiivi'lle  rplif;ion.  Il  faiil  se  .viiive- 
■ir  (|uc  tuiis  Ir»  bons  e5[>r)ts  d'alurs 
convenaient  quM  y  av.-iil  U  ptiis  de 
malcoittcntcment  que  tltf  Uu^ttenolC' 
rîr.  It  .\(T.'ut  dune  irijusle  de  cijn5ide> 
•  cl  \cs  aulret  prcdic-ileurs  oii 

V  ans  de  son  parti ,  comme  tes  pr- 

lÎMns  de  nos  diM^>ideii.  Il  est  beau- 

^ t''">  pT'J^^^'ï  que,  roôinc  sans 

nce  de  leurs  consriU  et  sans 
jitctin  motif  tiré  de  la  religion ,  la  H- 
valili:  des  Guises  et  des  prinres  du 
lanç  aurait  proilnit  à  peu  prt*s  1rs 
SiiiDcs  rrsulli*l<(.  Ainsi, s.in»  diM:ul|>cr 
Brx.-  ifaToir  pris  à  nos  Iroublr-s  plus 
dr  f'trt  qu'il  ne  convenait  ù  un  niinis- 
II'  '^i^ilc  ,  on   peut  iiflirincr 

■  u  I  point nnedcsciiisesprin- 

cipAlrv  Ce  mènic  Poltrut ,  qui  avait 
mectxsé  Théodore  de  Bèze,  accusa  aussi 
Tamiial  de  Coliguy ,  dont  ta  renom- 
ipëp  ii*cn  â  reçu  aucune  atieintc.  Son 
|rfxioîf;nj(;e  ne  mcrile  doneauaine  foi, 
0t  i\  n'est  rendu  probable  par  aucune 
Ctrcon«liurc.  Aussi,  quoique  re|ielc 
nus  de  Ttieodoredc  iiar, 
ne  par.itt  avoir  ol»tenu 
luc  ucance  p^rini  ses  contempo- 
r3rin>  Son  mniMprc  sVi.îil  fort  adouci 
d'  '^  années;  et  lor<- 

i|  .  ■  mdc  voir  Henri  IV, 

ri  «n»  un  vilU[;e  de  Savoie, 

t-:  '     ncve,  ce  prince  lui  ay-int 

drtn.tntic  ce  quM  pourrait  fnire  puur 
t,  bcxc  a'npriua  qu'un  srul  mcu  , 


DEZ  4^ 

Cflni  de  voir  U  Frrince  entièrement 
picifiéc.  Son  testament  rcMure  jidr- 
loiit  le  mtîmc  sentiment,  mcle'  au  sou- 
venir et  au  reprct  de  ses  fautes.  Bèzo 
Alt  un  écrivain  elegaut  et  un  bttera- 
teur  très  savant  Sa  longue  vie  et 
IVnttiousiasmG  qu'il  inspira  à  ses  par- 
tisans le  (irent  ap|)eler  le  Phéntj  de 
son  i'tècle.  Gouirne  tbéologien  ,  cou- 
irûversisie ,  et ,  dans  plusieurs  occjt- 
sions,  comme  nc^ociatenr ,  il  nionti-a 
beaucoup  d  art  et  un  devotiemml  san» 
bornes  à  sou  parti.  Ses  é^v\\s  nom-- 
brrii\  sont  presque  oublies,  et  l'oa 
ne  ctiaiile  même  plus  dans  les  relises 
reformées  sa  tiMdoetion  en  ver*  fran- 
çais dus  Psaumes  de  Daifid^  qui 
avait  e'ie'  commencée  [>ar  Marot  ;  mai» 
son  meiltcur  litre  â  la  {;loire,  celui  qui 
doit  lui  assurer  la  reconnais^tauce  da 
tous  les  amis  des  lettres  et  des  scieu-^ 
ces,  c'est  Tbeureuse  direeiiou  qu'il  a 
donnée  ,  pendant  qnaranir  ans  ,  \ 
tontes  les  études,  dans  l'acadi^mie  do 
Genève /dont  il  fut,  comme  on  l'a  vii^ 
te  premier  reclcur  en  1 55t).  Le  roal- 
benr  des  temps  avant  oblige  le  con-' 
&ril  de  Oenève  de  supprimer  deiiic 
cbaires  de  professeurs ,  dont  on  ns 
pouvait  payer  le  traitement ,  lïêze , 
âge  de  plus  de  soixante -du  aus^  et 
sans  nc^iger  aucun  de  ses  autres  tra* 
vaux,  suppléa  les  professeurs  sup-- 
primes,  et  donna  des  leçons  |>ond.int 
plus  de  deux  années.  Qu.iud  ou  songe 
au  nombre  d'bommes  illustres,  ou 
uldeA  que  r.icadêraie  de  GetW'Ve  a 
produits  pendant  les  deux  derniers 
sii-clcs,  cl  à  la  renommée  qu'ont  prù* 
curée  k  ccttr  puiite  cité  sei  iiwtilu- 
tinns  ,  ses  lumiêrrs  ,  et  les  succès  de 
rrirtcignim^nt  qu'on  y  reçoit,  on  ne 
petit  se  défendixr  d'un  scnlimeni  vif 
d*e>iiuie  et  de  reconuaissanei*  pour 
Théodore  de  Bèze.  Ce  fui  lui  qui  bit 
le  véril;»ble  fondateur  de«cette  acad»'- 
mie  ,  qui  lui  donna  dc4  rifles,  d  [i- 

u8 


434  OËZ 

1^  •  se4i  Ncccssctirs  U  Irattition  tA  \ts 
exemples  danl  ruUtûc  se  r«it  encore 
«AOÛT,  Si  Ton  coDsi(l<'i'«  Théodore  de 
B^  90US  ce  point  de  vue ,  on  >crii  plus 
«lUpoeé  À  lui  pardonner  \cs  torU  de 
&â  jounciM:  et  ceux  de  Tespi  il  de  pArti. 
On  Ura  arec  plaisir  farlicie  que  Uajfle 
lui  a  çooMcic  dans  son  Dictiuotiaire  : 
il  c»t  tire  en  partie  de  sa  vie,  w:rite 
ca  Min,  par  jl»t-  de  I>a  Faye.  Noël 
'Xaillrpied ,  kM&ec  ,  et  im  docteur  de 
SofbQRBC  >  u«Oinie  LaÎHgê,  ou  ^ain- 
f«ltf  ,  QQl  aussi  ccril  la  Vie  de  ce  ré- 
fi^vm^lrur.  Lt  Bombrt  dt  ses  ouvrages 
«M  ti  giand  1  que  uous  croyons  devoir 
uoku  cufitiatcr  den  indiquer  tes  pria- 
QÎpiux  :  \Poemata  juv^nilia^  V;iris, 
CÛurad  Badius ,  i548,io-3\  ^ti  m- 
mflii4  <apiUs  mortui,  saps  date,  pcxit 
^13.  Les  édilious de  iS6«>,  in-8"., 
s&76»ill-S^T  et  i5{)7,  iu-V'.uecon- 
lici^iH-ul  qu'une  parUv  des  Jin'cmh'm, 
Qii  en  a  re<iaHcbr  lutitvs  Us  puc.>i«s 
aivli(|nes  et  liieiu'iciiscâ.  KVduion  de 
45^7  a  ctti  rcimptiuiofi  à  Geiicvo  en 
*5ÂU*  i^'i^  Ou  y  a  joint  1a  tradnc- 
tÎQtt  en  T«r&  du  CéMumt  tics  Canù- 
^(Mf.  Lu  Jmtmlia  de  B^-xe  oui  rie 
lAMOlpriméft  avK  ieftpoeMctdcMuici 
<t  4«  Jcm  Second ,  Pari« ,  Uarltou , 
17^7»  iïî-rj,  «t  sous  L*  (»!«•  d'-i^- 
ui^vMili'^lw  p^ffèinir .  tiuf;pieulc<.'»  dt» 
JtHtÈiiUia  de  Joachiiu  du  f!i'!h>  , 
«(  de  /il  PAHcfmwis  de 
l^7(>,  m-  la.  II.  ï>.i 
mise  du  Sacrijïct  d^  Jifi  aiiam,  \m\' 
Wtiue,  kV>o,  iH-8^;  Paris,  i555, 
lu-ti'.;  Middclliourj:;,  1701,10-8''.,  el 
à  la  suite  de  'x.^Juveniliay  i07<><  11 
y  ou  a  pttisicurs  autre»  edtiions.  Celte 
|0^,  écrite  en  vers  français,  n'est 
|Ntf  (uite  ]>our  donner  nue  li.iutr  «pi- 
tttoD  du  laliMit  de  Boxe  iKUir  la  po<;>»ie 
franv^ise;  elle  a  elc  tiinluile  rn  latin. 
111.  Cvnfessio  tfirisliunt»  fhUi  ^  cum 
Papisdds  ,  ktf^r^iÎMS ,  ex  (>//.  J. 
êcmsJiM,  iâ4>e,  iu-ft'.  IV.  i?« 


BEZ 

dit  ;  su^  "> '   -  :  rnK  £471^^ 

in-8*.  >sin«lé,  i- 

(r;in(ai6  pur  ^lcull3  CulUdun, 
le  titre  de  Trotté  de  VmttoHi 
magiitrai  en  U  pumUtin  dt* 
tii^ucs  ,  Geuvve.  l'âiio,  ia-^'. 
traduction  est  plus 
Torigioal.  V.  Comédie  da  Pi 
lade,  pmr  Thrasibule  Ph^mut,  CV' 
uève,  i5Gi»in-8\;  iS84,m-iÛ.0i. 
en  trouve  un  evirait  dans  la  BihUsé^i 
^tt€  du  Thédtnf  Franc. ,  par  U  Vdft-j 
re.VI.  TradHCÙîtneû  v^ers  frmt^Màs 
d^  Psaumes  omis  par  i/nm,  tym^] 
J.  de  Tourueft  ,  iiJti.>,  ia-^* 
primée  un  graud  nombre  de  igis, 
h  iruiuriiûn  de  MaroK,dAiule«1 
à  l'u&jgc  de  IVglise  prole»Utileu 
UiilQir0  du  /a  ^apitemviUe  ^^^ûli-j 
fitf  ,  fHMT  Fran^ûUfphe  Bi 
Messn  ,  inpi.  à  Lucv-NuuvtOi( 
BCve),i5G7,ii>-4".;  VllMeAÂAU| 
mahMidci  Fraticulx  ^t  ./.-  /.-..•.  nii* 
ùnSyfHtr&uièht:  '  Uo^ 

lioui-g,  ï574»  iii  ;^  .  . :\.  ,  .^«irtr i 
fuutstiongs  duœ  cx^dic^la:  :  ttiM  M* 
ne  cùHtagioxa  ?  aiiera  am  rf  ftaît-  ; 
Htcn  fit  Ckriitimùs  pmr  sec^xùimt^ 

pag.;I 

e>t  l'uu  di ' 

ffistoire  t«  > 

mres  au  ru^'iitei 
.    l'r.n    i  5j  I   fi 
Auvei  I  5Ho,  5  toLl 

Xl-/tï'.  .      imillu^lriuim    t 

\Si-^'\  ,  tiwiwl  ru  frai 
iàottiet ,  sous  le  liirv  d.-  /  ^ . 
traits  (Ut  iUtmmts  iihtsUi 
«I  itn  thcirine .  Gencrc,  1  mi 
4*.;  XII.  Traciatiu  dm  rvj 
dit^oriiisi  *•' 

Eptslola   ma^iitri  J' 
Petrrim  Lrs^tum,'  \\ 
du  ^'ufirëtm'  TcOmmemit 


BEZ 

nnà  nombre  de  fois.  L.i  meilleure 
on  est  celle  de  Cambridg^e ,  i  6^'à  , 
L  Bfxe  a  eu  part  à  la  traduction 
i  Bible,  corrigée  sur  riiëbreu  et 
le  grec ,  par  les  pasteurs  de  IV- 

dc  Genève ,  1 5838 ,  iu-fol.  Nous 
in|neronsque,  dans  un  Nouveau 
tionfutire ,  ou  a  attribue  à  Tbëo- 

dc  Bèzc  une  tragédie  de  Coton 
enseur ,  et  que  cependant  on  n*a 
jî ,  sous  ce  titre ,  qu'une  pièce  de 

latbs  f  imprimée  avec  ses  Juve^ 

U  B — E.  p. 

ÈZE  (le  Père  de  ) ,  jésuite  fran- 
,  missionnaire  aux  Indes ,  sur  Ja 
lu  17*.  siècle,  y  a  fait  un  grand 
bre  d*obserTations  sur  la  physi- 
,  rhi^toire  naturelle  et  la  iMita- 
c;  elles  sont  contenues  dans  Ton* 
e  qai  a  pour  litre  :  Observations 
it^sique  et  de  mathématiques  , 
^ées  des  Indes  à  Vacademie 
sciences  par  les  pères  Jésuites , 
I,  iGoi,  in-4''*  t  in5crècsdans  les 
toires dé  V académie,  de  iGitÔà 
^,  tom.  IV.  Celles  du  P.  de  ficze, 
roncenicnl  la  botanique,  sont  rcu- 

sous  ce  tiirc:  Descriptions  de 
qacs  arbres  et  de  quelques  plan- 
ée JUalaque,  avec  des  annota- 
i  dn  P.  Ciouye, je'suile.  D— P— s. 
EZ1GUS  (Michel).  F,  Besiers. 
RZONS  (Jacques- Bazin  de), 
nm  conseiller  d*état ,  entra  dans 
irrière  militaire,  et  servait  à  Page 
ingt-deux  ans,  en  Portugal ,  sous 
arëdial  de  Sckomberg,  l'an  1667. 
inëe  suivante,  il  accompagna  le 
de  ta  FfuiUade  h  l'expédition  do 
lie.  Devenu  capitaine  do  cuiras- 
i ,  il  se  trouva ,  en  1 67 1 ,  au  pas- 

du  Rbin  ,  et  en  1674  1  à  la  ba- 
î  de  Seuef,  où  il  fut  blessé  grtè- 
ent.  Fait  brigadier  en  1C88,  il 
manda  eu  169^  le  corps  de  rc- 
e,  50U)  les  ordres  du  duc  u'Orlcans, 
bataille  de  Stciukcrquo.  i  cfUtt 


BËZ  435 

de  Nenvir.de ,  on  le  chargea  du  même 
commandement,  et  il  fut  toujours 
en  activité  jusqii'à  la  pai\  de  Itiswick» 
en  1697.  Le  roi  récompensa  alors  se^ 
services  par  le  guuveruemcnt  de  Gra* 
vclines.  En  1 701 ,  il  eut  ordre  d'aller 
combattre  en  Allemagne ,  sons  le  maré- 
chal de  Villeroi.  La  même  année ,  il 
Sassa  en  Italie,  et  se  trouva  au  combat 
eChiari.  En  170a,  il  devint  lieute- 
nant-général, et  fit  la  guerre  sous  le  duc 
de  Vendôme.  Il  l'accompagna ,  cntr^ 
autres ,  k  la  bataille  de  Luzzara  et  au 
siège  de  Governolo.  Le  commande- 
ment de  Mantoue  et  celui  de  t'aimée  du 
Pô  inférieur  lui  furent  conGés  pendant 
que  le  duc  de  Vendôme  passait  en 
Piémont.  En  1704,  Bczons  se  trouva 
au  passage  du  Pô,  aux  sièges  de  Ver- 
ceil ,  d'ivree  et  de  Vcrriie.  La  grande 
croix  de  Tordre  de  St.-Loids  futltf 
même  année  accordée  à  sa  valeur*  Il 
reçut,  en  1 708,  le  gouvernement  d^ 
la  ville  et  de  la  citadelle  de  Cambrai, 
et  alla  servir  en  Elspagne ,  sous  le  duc 
d*Orléans  :  il  assista  à  la  prise  de 
Tortose.  Nommé  maréchal  de  France 
en  1709,  il  fut  envoyé  de  nouveau  en 
Espagne  ;  mais  ses  talents  et  ses  efforts 
n'empêchèrent  pas  le  général  des  im- 
péiiaux,  Stahrembcrg  ,  de  prendre 
Balaguer.  Le  maréchal  de  Bezons  fut 
chai'gd,  en  1711,  du  commandement 
de  Tarmée  française  en  Allemagne, 
conjointement  avec  le  maréchal  d*HaP 
court;  mais  cette  campagne  ne  fut 
signalée  par  aucun  événement  remar- 
quable. En  1 73a,  il  fut  un  des  qua- 
tre  cordons  Bleus  nuttmés  pour  les 
oflVandv  À  Reims,  au  sacre  du  roi 
Louis  XV.  Le  maréchal  de  Besons 
était  membre  du  conseil  de  régence.  U 
termina  sa  carrière  longue  et  honoréie, 
le  3U  moi  1755,  à  l'Âge  de  quatre- 
vingt-huit  ans.  11  eut  un  frère ,  ar* 
chcvéquc  de  Rouen,  auquel  il  per- 
suada de  permettre  que  le  scanducus 


4^  LEZ 

ahbe  DuboU  f^l  otdonué  din:t  son 
diootsp.  S— V. 

HÉZOUT  (ÉTiEïfNE).  imi  Nc- 
iDouis,|c5i  mars  i-jjo. Oblige,  |>îir 
son  peu  (le  fortune,  «te  (lonncr  (Jc$ 
Ufuns  pârticulirirH  de  nuthtfmAti- 
quc»,  il  en  culliva  les  priiez  clcvtfr's 
aveo  une  pcr.sL'vcT.iiiLV  l'I  uo  succès 
auXtjueU  hO[)|H>4riit  assvt  Ordinairc- 
inout  la  fftti^ue  ri  le  dégoût  que  ce  pci- 
niblr  métier  ciuse  .iiis  jeunes  gens 
duul  il  e.sl  U  vente  ressource.  Bczont 
%c  fit  connaître  de  bunnc  Iirnrr  de 
r;icadc*mie  des  scîcncci  par  plu^îoiu} 
lue'uioires  ;  elle  r.idjuit  d.in5  kou 
&eiu  m  I  -*)S ,  et  il  fui  place  en  i  -rOS, 
pir  M.  de  Ctrui^fiil ,  :i  Li  (êtcdc  1  ins- 
Unrtiou  de  la  uiaiinr  tnVAle,  aunuie 
c\.-iuitnateur  des  p.irdc^  du  pavillun 
èl  de  U  niartne.  Il  luuij'O'^  ptmr  ces 
jeunes  oHiciers  un  eonrâ  complet  de 
iniillK'niulitjneii  qui  lit  eputpie  dans  ce 
genre  d'ouvrages ,  ^oil  p:ir  ^a  cUrIc, 
soil  par  le  degré  dVlevaLÎon  où  la 
science  s'y  trouvait  portée.  Dans  un 
grand  nombre  de  nutes,  distijiguecs  du 
corps  de  Touvrage  par  uu  caraetcrc 
pins  petit,  l'auiciir  aUnrde  les  ques- 
tions Icâ  plu&  dilliciles  :  U  resulultun 
lilttfraic  drs  e(]Uiitii)ns  algtbritptcs 
]iar  une  we'dtode  utiiforrue,  déduite  de 
ricberches  profondes  qu*d  avait  coiu- 
lniui)qiiet'«i  a  l*ae;idcinie^des  sciences; 
I;i  suliitiuii  du  problème  des  cordes 
vibrante*,  à  la  Verile*  dans  TL^po- 
thèse  deT*ivlor;unc  esqlJis^e  de  la  so- 
lution de  relui  du  mouvement  de  ro- 
tation des  corps ,  de  Tcquilibre  des 
corps  flottants  et  de  leurs  uscillalious, 
t't  d'ijutrrs  probliîmcs  que  présente  la 
Ihcotie  de  la  cuuÀtruclion  A  de  la 
uianœuvre  des  vai:»seâux.  Cciiùl  sans 
doute  alors  une  iule're:>6aiile  nouveau- 
té que  la  réunion  de  foules  ces  ma- 
tières dans  nn  cours  élémentaire.  Ou 
lui  a  rcjirocbe,  avec  nùson  .  d'avoir 
Cuuimii>  quclfjucs  faute»  coulis  Tcxac- 


litiidi 


IIEZ 

et  d*nvoir  snir 


rigueur  firs  deiaon^ti 
paraît  que  rc  d' 
qu'il  seuil  fortn* . 
présente  quelquefois  U  iiwrt 
tli(?tique.  «  J';ii  <fl.i£;i!é,  dl^d, 
t>  lentiouv*  s<ru|iale«isf5  qiâ  vont  ] 
D  qu'a  démontrer  Ucâ  jùoino, 
0  qui,  t!i  fonxde  siip|ioârr  Ut  Icdor 
»  iut-pte , conduisent eulin  kU 
»  tel.  w  Ottc  rc'fle&ion  c!»t  au 
«agcrce,  et  ne  pourrait  sappl 
tout  au  plus  qu'à  IViliim  du  raison 
ment;  nuis  on  sent  qu'il  c\ù:e  «i|r«' 
cet  abus  et  le  défaut  rohtraiic 
milieu  qui, sans  trop  1 
tlon  du  lecteur,  con%.  . 
le  raracli:i-e  d*rxactili)d<*  i|ui  lui 
essentiel»  et  qui  ca  fait  un  nrritnt 
exercice  Ioi;ique.  Kn  t*.CjH,  lUrM 
obtint  la  place  dVxaraiuainir  de  ta* 
lillcric,  vacante  par  la  mortdrO 
inns;  et  bientôt  il  picpara  |M«if  k> 
^!èvcs  de  ci  corps  une  ediiion  dei» 
cours,  dans  laquelle  il  suiistitai  iks 
atiplicalions  tirées  du  MT\ice  tie  Tét- 
lillene  à  celles  qui  coacertulrat  U 
marine.  Enfin,  il  publia,  en  ï—q.  u 
Tficoric  gértef'rale  drs  r<fttali'rns  al- 
^àhriqu^s,  qui  n'est  qu'un  Tridedi 
l'etimination  des  incunnues  cntrt  m 
nombre  tpieiconqiu'  dVVjnarinni,  th 
y  trouve  la  prcmièïr 

qui  ait  c'îe  donnée  tir        i 

fondamentale  de  cette  tbeorte  Btn- 
Sdgee  dans  toute  sa  poneralilê.  Se 
renfermant  dans  iV-irrcicc  de  y» 
fonctions  et  dans  la  isucjeté  de  B 
famille,  Bczont  mena  une  vie  pu^ 
ble,  jouit  d'une  couMder.il 
lec  et  d'une  repul^tion  qn 
brcuses  éditions  de  s;- 
rendue  popuLiire.  G  : 
IVloge  qu'il  lit  de  ce  gi>uiuc£r«,  f«- 
Icvc  un  trait  de  courage  qui  ne  didt 
pas  être  pa&MÎ  sous  «ilruce.  Drvt 
aspiiaDts  de  U   mahuc   à    X 


DU 

aàts  iU  h  priiio- v<?role, 

l  |w.s  tiiP.  cl  crpciiilaiit , 

S  rcljtJcr   d'uitc    aiiiicc 

lient,   il  alla  le?»   exnnii- 

iir  lit,  fn.-»lj;rc   le  rtM|iic 

il  y  ar.iil  tic    routrurtcr 

ahtr  mAJadie  à  un  h^e  »%sn 

Br/oni  monnit  le    l'y    «cp- 

8.Î.   Ses    oiivnpis    sont  : 

malhrtnattrjiw<  à  l'ma^e 

du  pat'illon  et  tia  la  mti- 

.  Ci  vol.  in-H". ,  V  compris 

de  naiftgation.  I..1  première 

^   de  17*14  -  '^>;  '•■>  *!''»"• 

e  du  vivant  de  r.iiiIoiir, 

^1  rt  H'x.    II.    Cifjwrs   de 

fùjH^s  à  l'usnge  du  corps 

tartilUrlet  Paris»  in-K'. , 

prfinicrc  «liiioii  fut  faite 

me  royale  dâit.4  lo   nu- 

-ij7'i.  On  A  rcinipiiiué 

un  f;rand  iiombie  de  fois. 

mùts  ont  etc  .icr(imp.i<;nei's 

parmi  l(-<tqnrllrs  mins  rite- 

de  M.  Ganiicr  et  rcUrs  de 

id.  M.   Pryrard   a  rt'imi , 

nôjnr  cdilion  ,  ks  «ipplica- 

CIlIifT«*S    AU  CciliTA  A  l'ilHCC 

ric,  avec  IcOïiirs  ;i  Tusapc 
Sue,  III.  Théorie  ^énérnle 
ans   aiçr'briques ,   Paris , 
4'.,  I  vol.  L — I. 

(Frawçow-Mabie),  litïrf- 
du  id*.  siècle,  naquit  ii 
f  ^  mars  16^5.  H  PwibrasM 
^lic|iir,clriitrft,cn  r^oa» 
rr  m.iisnn  S.iiirirali  ^  où  il 
a  rtmplir  Ij  dttitble  foiic- 
pelaiu  et  de  preocpreur  des 
fils  di!  chef  d<'  i^lle  fa- 
Til  alors  lotit  le  loisir  de  se 
les  travaux  liltcraiies  ,  prin- 
»ur  riiUloirc,  lachronolt»- 
quiles.  L)  n  de  ses  oiivraRcs 
-  cette  maison  ;  it  défendait 
Tbistorien  JoM'phe  contre 
«n  père  César  C^ino ,  jrf- 


suite  .T.*jfne  des  iruitct  Sanvïi.di ,  rcAié 
iniiîlic  de  SCS  Liens  ,  p.'ir  la  mort  do 
5t)u  pÎTe  ,  otfjui  c'iait  trè.t  altadid  ant 
jesuilrs  ,  fil  entn.dre  à  son  ancien 
mahre  <|iie  la  pnhiiration  de  ect  ou- 
vrage lui  serait  désigreaMe.  Biarca 
cunlia  son  ninnuscrttiin  ceiMtrc  Arge- 
lati,  à  Milan,  et ,  xnit  avct^  ou  sans  le 
eoirsciiH'ïmnt  de  l'aiilriir,  !*ouvt'aj;e 
futimpiiiiic  m  l'^uS.Siiivîiali oublia, 
pour  cello  e^uiie  Icgcrc,  les  titrc-^fiue 
donnjiriil  À  Bi.icca  une  liaison  de 
viiig|-si\  an^  avoc  sa  famille,  rt  \t$ 
stùiii  qu'il  avait  pri.^  de  lui  dans  Sun 
cnfan'-o:  il  lui  sif^nifia  de  sortir  de 
elirz  Ini.  Biarca  fut  rer ueitli  pard*au- 
très  maisons  dislingne'cs,  qui  lui  of* 
fi  iront  successivement  un  asyle.  Apres 
avoir  habite  Milan  quelques  années , 
il  mourut  à  P;irnic ,  le  1  S  septembre 
1  -55.  II  Aftit  de  IVademie  Arcadicu- 
ne,  où  il  av;iit  pris  le  nom  de  Par- 
miridf}  Ibichtmse^  i\uc  IVui  trouve,  au 
lieu  du  sieu  ,  en  tcte  dr  pluMcnrs  de 
ses  ouvrages.  Les  principaux  sont:  I« 
l'OrtngraJia  maimnlc ,  o  sia  nrt^ 
facile  di  correttamente  scrivcre  e* 
parlare  ^  Parme,  1714»  in-i'i  ;il- 
Trattenimento  istorîco  e  cronologico 
in  tre  îibri  diviso ,  opposto  al  traUe^ 
nimento  istorito  e  cronologico  del 
P.  Cesare  Oalino  délia  c</inpa^iia 
di  Gesù^  etc.,  Naple»  (  Milan  ), 
1 7'i8 ,  a  vol.  in-4^  Cesl  dans  cet  ou- 
vrage quM  soutint ,  contre  le  P.  Ca- 
lino,  que  l'histoire  des  aiilicpiitcs  hé' 
bnïqnes  de  JrtS4^pl(e  nVtail  ni  fousse  , 
ni  eu  controdi'tiûn  avec  l'Écriture- 
Sainle  ,  cle. ,  et  ce  fut  li  publication 
de  ce  même  nuvraj;e  qui  le  brouilU 
avec  Sanvitali.  Le  P.  Cilino  rcfpondir; 
iiiaeca  soniint  ses  critiques,  et  cette' 
pierre  dur  a  quelque  ttmps  avec  assez 
|K'ude  niudcratiun  de  paît  et  d*autre. 
tll.  A'otizie  storirhe  di  Pinucci« 
cardinal  Pallavicino  ,  di  Pontpro 
Sacco  Parmi^ianuf  di  Cornelio  Mo/^ 


4>9  BU 

^i,  e  M  conta  Aiccolo  Cicof;aari 
Pannigiano ,  iii>>cms  <Uu&  les  volu- 
Ui'»  I  t't  11  dn  Auf/rfV  iitoruhe dcf^li 
jércadi  nmrti,  l«ume.  17'io,  iii-b^.i 
IV.  /cr  Selve  dî  Sta^io  ,  tradvlU  in 
verso  sciotto  {  tum.  111  dtr  la  gtaiidc 
çollecttun  des  ti ;iUtu  ùouii  tu  vei^  iu- 
licn.sdetous  Ic^âiii  icn.s  autcm'&  Ulins  ), 
Miljii  ,  1 75»  ,  in-4". }  le  Opcre  lii 
Cajo  faUrio  Catulla  ,  tradoUe  da 
Pamwula  thicliitïse  ^,  loin.  XXI  «le 
la  iii<fmc  colUiiiou  ),  IMiLta,  1 1 4o.  Il  a 
au»»i  retouche  la Uadunion  dt-s  cpitrcs 
d'Hunice.  failc  |>ai-Ic  ducinir  t'rauçois 
Burgiâiirlli^ct  celle  dci  satttx-s,  pjr 
iiOduvico  Dolce ,  eu  y  binant  de  •>! 
grands  cliangrmcnISf  .%urluut  daxu  Its 
satires,  que*  rV»t  en  cflct  une  Iraduc- 
tioii  nouvelle;  cUc  est  iu&cicc,  &ouscc 
m^c  uoin  de  Parmirulo  tbidicnse  » 
toni.  IX  de  cette  collcctiou  y  ISIiUii , 
1755.  Ses  pf>e5ies  diverses,  on  rime ^ 
sont  iinprimccs  dans  dilTcruit^  recueils. 
G— t. 
BIAGI  i  j£4N-MAHtr  de'  ) .  ue  en 
1714  .  à  Rovcredo  ,  dans  le  Trcniin 
autrichien,  vers  les  coufius  de  la  repu- 
litique  de  Venise,  fit  be6  etmk)  d.uis 
sa  patrie,  y  enseigna  la  ç^ranimairr ,  et 
futcusuiteprofeij>curd  éloquence  djiià 
le  collège  de  celle  luêuie  ville.  11  y  fut 
lUï  des  premiers  soutiens  de  rjcadcinic 
des  Agiati  .  d.iu$  Lirjuelle  il  récit.iit 
souvent  de&  tnorce.iu!E  de  sa  composi- 
tion ,  CD  laliu  et  en  ilaliea,  eu  vers  et 
CD  prose,  que  l'on  conserve  dans  les 
archives  de  celte  a<vdtinte,  1|  était 
prèue  »  et  ausM  instruit  dau»  les  ma- 
tières d'eriidiiiou  sacrée ,  qi/il  IVt.iit 
dans  les  Lelles-leltres  et  dan^  ri)i.stuirc 
profane;  cV&t  ce  qui  le  ût  uooinicr 
«eerepure  d*uue  a»scmblcc  ecclésias- 
tique t/ui  se  tint  h  Rovertnlo ,  pour  un 
objet  rt-^alif  aux.  riti  et  aux  ceicnionies. 
C  eCait  d'ailleurs  un  homme  de  plus  de 
savoir  que  de  génie,  et  qui  navail 
nou  àc^uiï  i^ue;  |iaf  ujc  iolaucutk  Uih' 


siduitc  au  travail.  î^    f).Vfj-i-H*% 

hiitoritjue  italien  de    ! 

lui,  qu'eu  italien  ,  il  fui  i^ji.:. 

leur  que  poète  ;  et  en  l.ttin , 

puetc  qu'orateur;  inaL> 

savant  dans  Tunr  et    ' 

gue.  On  i/aiuipiikiav 

quei  petit»  livres  de  u 

ques  poéâtcs  dcl:irlkecs  ,  ub«  i' 

latine  pour  h*s  OEuprci  *//?  5 

Chryso>ivinct^v 

en  1^35  «  où  il  u  ^ 

et  un  petit  iraitr  Utiu  :  /J4Î  .tilt»  Jëh- 

trîjr  ,    suOjei;tarumat49    rc^éaiÊiPÊf 

Ruveredu,  t  ^7'^  t  *^u  il  avaiL  tulpstf 

le  cuUege   on   il  ct^t    pni£e&i<v.  Il 

uuuruten  1777.  G— c 

louais  du  I  7'.  siélc.  Ou  4  dé  loi  :  !■ 
des  Hymrrs  txjduiu  du  1 
covie,  164^1  Il<  plusiii^. 
sur  la  guerre  couirc  Us  OuMf«t>i 
Oacovie,  iG4<j-iG.>3;  III.  ua  ftfr 
cueil  de  vers  sur  les  loi»,  le^  raaa, 
les  princes  de  Tulogat;,  et  Mjr  II  ac- 
tion pulouai&c,  Crocoviri  iGCigAi 

B1ANC\-GAPELL0.  r.Câfu^ 
B1A^CAM  ,    {3auM),  miér- 
uaiicicu ,   (icâ  Bologne,  en  t3Gb| 
et  mort  à  l'arme  le  7   juîu  |fii4> 
cuira   dans  l'oulre   des    jcMnitt.  il 
composa,  sur  l<  ~ 
ra^rronoiTiie ,  un 
vra|;es  qui  sont 
nuis  que  :»escoiil. 
co:ip   dans   le   tctuji-- 
purlanls   iQiil  il.     / 
mathcmtitica  ex  wo. 

rihui  coUtrcta  et  r  1;»^..  

riuuDisscrtatiij à-  fu.L'.-ci.-: 
naturd .  tt  cinrwmu  mail 
mm  ch-oiudot^in ,    Boîojjuc,  l'tiî, 
in-  \".  ;  11,  btttfis  iMti\   '  i 

^rapkiam,  Spiuwru  tu. 
mographin  dctu. 

laraUt^  ad  m^^... 


01\ 

Shtm  ,  otc  I  j  ïlihliiHltèffRe.  d^n  ji- 
«Mi/^5  prctenil  qiie  peu  de  m;ilhem.i* 
dcicns  de  son  t^rops  lui  russtftit  pu 
«llri!  ruoinaiéif.  BUdcjdî  e(.iit  do  plus 
«av.inl  (Uns  l'histoire  ,  les  Mcs- 
lettrcx  ri  1.1  p1iilo»op)iic.  K. 

BIANC\U00  (UcoLOTTo),  Pub 
Jirs  tioiis  (;rtiëi-JUi  de  TlMlic,  à  U  fin 
éii  I  /|'.  <iMc,  clévc  du  comte  AÎWrtc 
<'■  .futlon^-teinpsauftprvire 

4i  ^  de  Canare  ,  seigneur  de 

l'aiiuiit-;  uj.iij  ccluiHri  fut  oblige  de  le 
«édrr,  rit  i  J87,  à  Jf.iu  Gak-as  Vis- 
^oiiti,  5ri;;npiir  de  Mdaiu  Ijc*,  armes 
de  liijncjirdo  furent  Incntûl  tournées , 
•fiar  son  nouveau  lUiiiirc,  coofre  cdui 
^uil  jTMt  sn  vt  jusqualon.  Il  contii- 
iiua  putïunitucut  it  Ij  imiiK  des  tiui- 
•ciii»  de  Carrare  «(  de  la  S.-jIa  (  f'iQ^. 
%iAtitnAfto  ).  S.  S— t. 

BUNCriI(MAnc-ARTOinb),  jiiris- 
corisriUc  itjiieo ,  naquit  k  Padoue ,  en 
si*S-  H  >t^  dutÎDÇ^ua  AU  bjfcitu  par 
tmm  ela<]urnrc  »  cl  -<Uns  Irrs  cousulla- 
«ions,  par  Le.mcoup  de  «^ivoii,  d« 
jH»tc9M  d'esprit  et  ac  priiKite.  Il  fut 
Mmmmé^  rn  1  {iu5 ,  d;iMS  i'anivn-ftiie  d« 
l^ouc,lrOL9ién)Cpr(jlc^<)eui  de  droit 
tepcrktl;eii  i{i3-ji,  dcii\iènic  profes- 
•cur de» décriâtes; et  eMiu.cn  i344, 
Itrofes^ur  eu  dief  du  droit  mmiiit'I , 
pLice  qu*it  remplit  jns<|U.i  &.i  nioit, 
arrivée  k  8  octobre  1  r>4H.  Il  ti'a  I.iÏjîm 
^ne  fies  oorro^s  de  w  protessiorit 
4|m  Éontiotw  écrits  rn  latin  :  I.  Traç* 
éi-  •itciis  homîciMi  expropO' 

*|  'iSi,  etc..  Venise,  i54^» 

.  I  J4«>*  ii>-8'.;  II.  PrmctioM 
Tàtiif  aiérwa^  Venise,  »547( 
é»tt^,;  111.  CmUolœ  sin^idares  ad 
$tÊOrum  dtfirntam,  cirdiiuiremrntim- 
frime'  4  U  luite  de  xj  Praciica  cri- 
miiutUi;  IV.  Tractatus  da  cùmpro- 
missisfacienJis  inUr  conjancto$t  €t 
«i^  exceplionibttJi  impêdienUhus  Vais 
vê^^sium,  Veni*c ,  '5 17,  in*8*., 
fliUKors  ibis  \  c'cM  ap|i4- 


i^iA 


r-J 


rrmmt'iH  U  première  p.irlir  dree  lîire 
que  ittitfc  M\;ini  Dictionnaire  histo- 
rifftte  et  cr%ii<jue  a  cm  Iradture  par 
ci-lui-ri:  Trotté  sitr  Its  fian*  ailles  et 
tes  promess«(  de  mariage,' 0\x\;  De 
compromissif ,  des  promesses;  inier 
corytinctos  ,  cfo mariage;  ceUest  pur- 
f«iiemciil  rUir.  G— £ 

BUNCHI  (  FmANÇOts  FerdjulI 
dit  it.  FnAjn),  pdnire  et  sculpteur 
modiînois ,  cul  Thonncur  ,  suivaut 
tjudques  ccrivjînSf  d'ctrc  le  maître 
du  Co4Trp;e.  Cest  <Uns  Tecole  de  cet 
artiste  qu'Allcgii  apprit  l'art  de  U 
plastique ,  djns  lequel  il  fit  des  pro- 
i;t'cs  rapide*,  cl  qui  ne  contrd)uèrent 
pas  peu  :i  rendre  son  dvssin  |iluft 
corret't  et  plus  cleÇ40t  (  f  .  Corivêoe  y 
Ou  ne  s/itt  [>AA  U  d«te  de  la  naii- 
Muce  de  Htanelii.  Vedriatù ,  dans  ses 
^rte  de'  Piitori,  Sctdtori ,  ed  Arohi' 
tetti  modenesit  Modéue,  i<36'i  ,  it>- 
4".,  ne  douue  pas  de  détails  i  cet 
éf^ardi  en  nous  apprennnt  que  le  Otir- 
rége  étudia  sous  Ëiancbi.  On  ronnnH 
un  do  ses  tableaux ,  qni  c&t  >i  St/- 
François  à  Mudènc.  C4*itc  composi- 
liou  ne  mauque  pas  d%inc  sortft  ^ 
délicctessc  dans  la  tondic  ;  mais ,  en 
qtMlqucs  parties,  clic  se  res^rot  rn- 
eore  de  la  sécheresse  drs  ouvraffrs 
4u  i3".  sièdr,  et  les  ycux  rapprllwrt 
reui  des  pmnturesdu  Cimabuv.  Duo- 
chî  nouriA  rn  iSio,  sans  avoir  pu 
prrcsmlir  k  qael  haut  rang  se  pf.ire- 
rsit  son  «lèvr^quinecomascnça  k  se 
iairff  e^noMtro  quVn  1 5rji.     A^D* 

BIAMCHi  (JEi^vBApnsTE), 
brt  aiMtomiito  italirn,  nf'  k  Tnrtfl 

I  j  sept.  i<!tf  I  ,  fut  reçu  doilciir  .^  î'«^J^ 
de  di\-scpl  JUS.  Il  professa  long-winp* 
k  Tiinti ,  c-t  le  rot  de  SafdaigM ,  eik 

1715,  At  bitir  pour  lui  un  atspbi- 
ihcitre  commode;  en  171B,  il  pîo- 
£ks5j  aussi  dans  «a  pafrift  U  ph.irmA* 
cie,  \è  ciuinitf  «-t  l-i  pratique  iil^dw" 
Dale;  il  rrfttsa  ]»our  elle  la  pUd 


<4o  n  î  A 

professeur  à  runivfrsiU!  de  Bologne» 
fut  iiomroc  rurinbrr  de  l*a€^dcMik'  des 
Ciinruï  di*  la  ujlui«^  et  niuiuut  ru 
jjraiidc  cj(tinio,  le  ^o  pnvjir  i^tii. 
On  a  de  lui  br-iucoup  dVMlvra^c!^  ;  L 
Puctus  lacrymales  novi ,  eortun 
anatnme,  uuiS ,  tnoibi ,  curattonex » 
TurÎM.  i^ïS,  in-4".,  Lcyde,  1713; 
II.  De  lacleorum  vasorum  positio- 
rribus  et  fabricd^Ttirm^  '743.  iu- 
4".;  m.  Storia  fiel  mostro  di  due 
corpi,  Turin  ,  1749  ,  ia  -  b*.  Ou  a 
reprotlie  h  |U;iiicbu  dans  ces  divc-rs 
ouvra;;c5,  peu  d'cxaclitiidc  ihu%  les 
TiiLsct  c  est  ce  quia  cnp.ige  le  judicieux 
Morgagni  à  prendre  plusieurs  drs  as- 
sertions de  Itianclii  puur  su]v\  de  criti- 
que de  st'5  ciuq  derniers  tf(/t'*.Tï4ir«'J 
aiutouiiques  ;  IV.  Lctteru  suit  imerf 
sihiîità^  Turin,  175."),  in-H''.,uù  Hi.iti- 
chi  attaque  les  idces  de  Ifaller  sur  la 
sensibilité,  sur  laquelle  celui  *i  veuuit 
do  publier  ses  premières  cxpe'nrncrs; 
mais  les  deux  ouvi*sge*h  rccoritmauda- 
bles  de  Uianrbi  sont  :  //istoria  hepa- 
tica,  seu  dr  hspatîs  stivcturd^  usi- 
husetmorlfis  flutîn^  1710^  iu-4"-ï 
1716,  in-4".;  Genève,  1715,  a 
Toi.  in-4'*'ï  avec  fig.,  et  six  dis- 
cours anatomiqucs ,  un  de  ceux  dis- 
cutes par  Mm^'i^uj ,  et  De  nalurali 
in  kumtmo  corpore^  vitiosa,  mot' 
bosdtjue  ^eticrdtiofie  historia,  ibid., 
I7ftr ,  in-8^,  avec  lig.  Biancbi  a  fait 
«•ncore  plusieurs  dissertations  ,  et 
laissé  quelques  ouvrige»  nianusciits  : 
Dissertaùones  anatomicœ  duode- 
cini;  de  pubium  irUermUtentium 
causiSy  avec  fig,;  de  muliebri  erup' 
tione  ;  rfe  humanis  vermiOus  ,  avec 
iig.  ;  de  fœtu  'faurinensi  «  molli  et 
iUccosQ  y  quindecim  nnnis  in  ventre 
matrii  geslato  ;  de  mammis  et  go- 
mtalibm  muliebrihus  ;  de  ^enttirui 
done  mtttris  fabricd,  avec  tig.;  de 
insertione  ilei  izi  cvlone  ,  avec  fig.  ; 
de  mMçuUs  ur'marix  vcsias,  avec 


DIA 

fig. Cm  trou  ib-riiiite-s  Mot  taiMi 
dansle  T'  'iOloxni^tie de Itta»* 

grt.     i'  .1     thrareticoprat' 

tica ,  caili^titiùrtifs  explicaiinimm 
ad  tahnltu  Eastachîi.  Litfin,  U  ot- 
Itction  de  54  plaiiclKrs ,  eoMctoM 
U7U  fi^.  analuuiiqucs,  |>ol»t>er  i  Ta* 
riu  en  1  737  ,  tsA  tou!-â-C>tr  l'oiimp 
de  Bianclii.  C  et  A. 

BUNCm(Jtifi.A-iTOirȕ  .deU^ 
queJl^eligi^uxde^or<lrf  •''  •  *-''—my. 
lïCursobsrrvaMtuis.iiaq  i'ït 

itiHfi.  Il  professa  pt'nùini  pm-irun 
années  la  pbilo&uphie  rt  U  tbvolugit! 
fut  ensuite  «d»us  son  on! 
de  II  pi  oriurc  romaine, 
le  de  Hulogiie,  Tun  de> 
l'iiHpiisitiuu,  â  Rumr, 
du  clirgc  romain.    Il    r  itj 

j.Tnvier  175H.  I..i  cr.T.  ^i1 

et  de  ses  ctudtK  i: 
decultirertes  bcjli 

etprinfip'drmentla  po*  ;ijf. 

U  était,  à  ce  titre,  de  !..  .ra- 

dietuie.  Ses  imvrages ,  j  plu 

&'}|iVFut  sous  le  nom  •iii.(^i.iiii«Aiii|iB 
de  Farnabiû  Gioachino  ^-émaUPÊ, 
qui  reufiTinc  exact:  :  ■  <  '  '  />g 
Qim'anni  AnlOTu^  :  :  L 

Trufedie  sacre  r  /a.  U 

MatUde.UJcfleJ'i:  l 

Toi}imns.Q  Moro  .   B"!  •\ 

in-H",  C**'*  tn»g;'-tiits  soi:  IL 

D'autres    tragédies  pu':  -ré- 

nifut,  iximme    le»   ouit.      ^  i« 

l'avaient  cié  d'obora  :  <tf  ÛmM^  ta 
prose,  Btilogue,  i;^^,  m-8*.;  2 
Demetrio,  id. ,  Bologne,  17^1,1 75% 
'\t\-W.'jla  l^rgùiia, eu -^  "  '^-'-^«^ 
173U  ,  1738,  in-d".  ;  i  cm 

vers  ,  Bologne  ,  1755  ,  ir.-n  .  ;  A 
Gionata  liherato,  iioine,  •7>7t 
iu-8  '.  'j  il  Viwuie  p^nef^uit/it»  dû 
Satd ,  en  vrrs.  Kmne .  »7"î^i.  îti^, 
C>-Urtl  '  -^k 

Bnmc  ■•  m 

aàiquc  Uûn«y  #  U4{uci]c  u  }\  B^-a* 


tt  ^n  italien.  HT.  fie'  v/g 

I  deX  moiierrui  tratro ,  # 

corrrç^trïi  r  ti^  ftnrtttiitr- 

U  II ,  Uoriic  ,    1 7  '>3  , 

igc  rst  .wiis  sufi  uoin 

'iouriio  Trat^U'ris*:  Il  y  dê- 

dc  MaHii  rontrc  ctlle 

iiia,  qui  <iV4it  •itl.iquf'  tes 

ininccvntiairc»  .<Ij  iTii;;i(»n 

ri,  ànns  iinr  divritatioti 

'  spsciaculis  thtiaUaUbus, 

luchi-ivait  de  |ilii$com- 

lr»gCili«s  :  la.  ^Jarianna, 

f  il  don  Alfonso ,  et    il 

t\  pliisirurs    comodies, 

^\*.4/iti<funrio,  qui  n'out 

iprinict's.  V.  Un  {;ro9  oii- 

?nrc  toiildïHerenl,  inlilii- 

potestà  e  pi^Uzia  dfUa 

fattttli  dur  contro  le  ntioi'e 

Pietro  Cinn/ionf,  Rurtic, 

y.,  de  1745  k  i-;'»!.  Dans 

pvliiinitiniK  .   curiipu^é  pur 

i|H'  ('.WiiiriK  XII  ,  IViUrur 

I»  11'  plus  |M-til  détail ,  et 

iilrr  Ic«  opiiuons  cfintrAÎnf 

lemporcl ,  iiMirpc  p.ir  la 

ir, av.ince'es  p.ir  le relMire 

(Liri«  son  //litoire  cii^iU 

\e  de  y  optes,  I)  v  ctoy.iiï 

1er  liotrc  piitml  Bossiu I , 

icii  de  N.i[»I«  .iv.tii  .ujople* 

î5.  L*lii>!oiro  de  (liannune 

iiH  de  Huit^uet  unt  Mirvccu 

idu''5  ix'fitUliuns.     <î — i:. 

(Jrin},  n.-iiiirali.vte  iti- 

|5  piivirr  ifîçp  ù  Hiiuiiii, 

Il  le  5  dceeiubrc  »  77Î,  est 

ilrfnriït  connu  par  le  nom 

iMî  Piattcus  t  nous  le«|iu'l 

|itiiMcut&  on>r.i[;r>.  Vers 

7 1 7  »  il  jiltji  M  Boltj(;nc  , 

\a  l>oc.in<({tio,  riiisloirc 

li'>    lti;jll]i:(n;iUqurs    cl   U 

Fleçu   duilûur  en    nicde- 

nii)  ,  il    retuurna    d^iis 

il  se  dcroiu  au  mf- 


HTA  4W 

liée  den  pauvres;  mais  son  aita- 
chcmrnt  pour  rnmvcrsile  de  Ijolo- 
giie  le  r.imrn»  d-ins  celle  ville  aa 
mois  d'octoltre  de  tft  m^me  aunée. 
Au  cooinicu<:eiiK'nl  de  1 7'io  ^  il  alU  ii 
Padoue,  el,i*près  v  avoir  suivi  let 
ri:uli&  [wiidjnt  un  au,  il  rt'tuurna  i 
lïiinini.  Ct  fut  là  quM  prahqu.i  U 
me'iieciuc  avec  nu  ^l'JDu  sur4:r5,  et 
qu'il  cutiiv.i  U  botanique  ri  l'his- 
toire nalurcllc  avec  hciucoup  d'ar- 
deur. Dans  ses  difTcrcnts  voyages  , 
il  reciirillit  un  grand  nombre  d'objets , 
dont  il  forma  un  très  beau  cjkin(4 
dliistoirc  naturelle.  Kn  i74r,onU 
nomma  professeur  d'anatoinic  dans 
runirersile  de  Sienne;  mais  Tatlrail 
qti*jvaiout  fx>ur  lui  ses  études  Ir  (Jt 
revenir  à  Rimiiii,  <jù  il  (ravaîlla  à 
faire  revivre  r.iCAdcmic  de»  ImrW, 
duiii  il  ravseuiljl.ut  \v\  membre»  dans 
»a  promr  niiiison  ;  il  on  avait  i^lé 
Doniroc  secrétaire  «  r.îge  de  viugt- 
drn\  ans.  Celte  académie,  dont  il  (a- 
b!ia  une  Notice  historitjuc  à  la  suite 
de  U  belle  e'dtlion  quM  donna  du  /'A?- 
Uthasanos ^  fil  frapper,  en  son  lion* 
nair^unemedailiequircprcsentâit'ruu 
colc  «on  portrait,  avec  cellr  inscription: 
Jaims  Plancm  .4  ri  mine  fis  is  cl  de  l'au- 
tre un  lyn\,  .iver  ces  mots:  Ljncvls 
nstiOHii.  Bianclii  cuti  eMuyi-r  beau- 
coup de  ci'iliqiic^  contre  sa  personne 
clCiinireses  uuvraç;L'!i,  dunl  voiti  le 
Cdialû|;ue  !  |«  Lelttre  intomo  alla 
caiarntta  ,  Kiniinij  I7'i0,  in'4"'; 
II.  EpifO/ta  armtomica  ad  Jose- 
phum  Puleum  Bononiensem  ,  Bo- 
logne, 17-^0,  m-4'-;  Ht.  Osserva' 
ùoni  intorno  uita  tezione  anmto- 
mica^  Hiniiiti»  17^1,  î«-4"*;  JV. 
Storia  dcila  vila  di  Cattûrina  /7r- 
zo/ii ,  troi'Ata  puiciftU  nella  $t- 
zione  drl  stto  vadtn'ero,  Vfni»e, 
1744.  iii-8\,  traduit  en  Anglait, 
l^indrcs,  «751 ,  io-8'.;  V.  Diaeria' 
^one  de  V€sicatorj ,  Yeniic^  <7it>i 


Il  M 

:>  fauteur  bUmc    ruM(*e  des 


«S 

rc^tïowcn  ;  V 1.  De  monaris  et 
rcbus  mofisiroais  ,  V<ni»c,  i^^Oi 
în-4'*';  VU.  5/r'rw  mcdictt  d'tm 
nposlcma  net  lolio  ihstro  del  ce- 
r^hello ,  cite  piodusse  la  paratisîa 
délia  membratta  delta  fjtuîe  désira  t 
Citn  alcune  o^scrvazioiU  anaiomi^ 
the  faite  nella  sezione  ,  con  iinn 
tavoîa.  Rinniii,  17^1  »  in-^.;  VIII. 
Discono  sofjra  il  vitto  Pitaf^orico, 
Voiiisr,  i75'2,  iu-8  .  ;il  truite  dn  rc- 
prae  pYtlnî;uri4Hie;  IX.  Traîtato  de' 
iffi^ni  iU  Piza  apte  dcl  monte  di  S, 
dulùuèo  ,  Florcurr,  17^7,  it»-8".  ; 
X.  LeUere  iopra  una  eipinte^  Bi- 
Miiiii,  17.'»';,  iii-8".;  Xi.  Fabii  Cih 
htmnte  rhy  tolnaanos^  accriHl  vUa 
Fabii  et  Ljritcronun  notitia^  cutn 
4tnnotaiionibu$^  l*"lor<'uli.i\  1744»  '•*" 
4".,  Avcc  ri;;iirea  :  il  tijoiiia  <li*&  iiutrs 
•a  texte  (le  Vous iaço ,  il  v  (il dVuMrcs 
•iddilions  lOfuidéraLlrs.  XII.  Ve  con- 
chis  minus  nolii  liber,  Vonriiis , 
il>Jt  *i>-4 'm  •>^**^  ^  plaur.liwj.itUre 
cailîun  aiif^nicntoc  ilii  do«ibic  ,  AVCf 
19  pbiicliC5.  Les  li;;urc«  m  «oui 
btllrs.  Il  &*y  trouve  des  pUntfs  ma* 
riiws ,  ou  plutôt  des  wwphvics , 
tels  i|ue  des  rpongeik.  XUI.  Divers 
Mémoires  ùûpiinws  dans  Its  ,-/<:- 
Us  de  V académie  de  Sienne ,  les  Jl/c- 
moires  de  l'Inslitui  de  fiolo^ne  t\ 
dam  ic  Joiimai  littéraire  de  Flo- 
rence* Mâzmchelli  dit  (pnl  a  \a\s*'^ 
en  manusr4'ils  plusieurs  .lutrr»  Q%h 
vraj;rs.  D — P— s. 

BIA^X[]I  (  VENtm4Mi:«(o  ),  ooli!û 
d€  RidoiK^,  ftil  secrétaire  du  soaal  de 
Venise  <-iu  commencement  du  18'. 
fciccle.  Nonunc  résident  de  sa  r^jiU' 
ilicjne  à  MiUn ,  à  la  rn»n  de  Charles 
II,  rui  d'Ejpaf^nc,  it  fut  envoyé  en 
iiuissc  ,  eu  1 7  o5 ,  pour  traiter  de  Tal- 
liume  des  cintons  de  Zurich  et  d« 
Bcine,  qui  fut  concloe  par  ses  soins,  le 
I  j  jamicr  1 706.  ï^  3  fmier suivaDt, 


DIA 

n  passa  flifE  îr*  rtiiii^ns  ,  rt  y 
tm  autre  tr  < 

cetnbre  de  i  1    .  < 

retour  à  Venise,  le  »ciui  lewtoyi 
niuroen  Anglelerrct  oiiU  nbidj|ia- 
daot  TtMf;!  mois,  et  où  U  dooniit* 
nrcuvcsde  prudence  ci  'H-  'ï-' 
lin,  le  procurateur  Cm  ' 
clc  choisi  pour  intei 
de  raswrowitx ,  Bum 
pour  seerctairc  au  cotr^. 
u.it.  Cette  mission  et  «ri!. 
remplie  cher  les  Sui  -■. 
fomui  le  sujet  dr<  df(:\  1  '.j 
^auls  :  1.   /  flci  pMen  À/ 

Svizteri  l  ;  r.ii  ,d'.4rmims 

Dartnrbtichi  ^  anagrammr  de  V(t»* 
diamiuo  bianchi  ) y  Venise,  na0, 
ia-H".  Cet  oir\'rage  a  été  vnàmt  <■ 
an^Ui<i  et  cti  français ,  c(  mofrioé^ 
pitoieurs  foi^.  11.  Juvriea  nJÀtime 
délia  pace  di  PaSS^trtnvilt,  Pa^Dor, 
1718  cl  171»),  iu-4*.         G— c. 

BU.NCHr(  A^  i  ^.im, 

cl  siuiplfî  f^arçon  amt 

au  milieu  du  l8^     ' 
pUcc  dans  un  <>îi'  r  ^ 
ei,  pfïrlei.ilrt  i  |M>rt!  ;-.i  ,i- 

doS  pfCUVC»  li.ii'^   <1.  .;>.    I 

L*tJ'un;;ers  sans  dotxte    ■ 

1rs  du  poenie  epiipie  r    .  . 

hioçagc ,  mais  où  il  y  a  de  l'icupi^' 

tiûn  ,  de  la  verve  ^  en   ua  mot  ^  ^ 

poiûie.  Ce»  deux  onvrjçe^r  ■^'' 

leurs  déraiils,  èiottneni,  «riuni!  im  ^ 

qwf-fiiUltiH  lAivail  junats  Êntif^s 

d'S ,  et  que  le  litre  ac  garfOA 

Iret  qui  est  joint  à  m*n  nam 

en  etîet  le  métier  ■         ' 

ee  sont  :  I,  //  /' 

pfwma  -etoivo  - 

Blanchit  servittu 

zianOj  canti  Ail  ^   VenHe,  »^ 

iu-fol. ,   n^ioipetnie    I»  n.rir.r  a 

avec  un  oratorio  drnt  ; 

Elia  suîCarmelo,  di  . 

TempiVfOwen^ilSai 


:4« 

di»- 

imé 


I 

17^3 ,  in-4  "•  •  ^v<^  ^^^  ^^^^ 

1rs  rt  thcutogiqui  ;»  qu'on  ne 

»  hic  ilu  ]D«uie  autrui.  Dans 

It  pociDt- ,  il  en  promet  deux 

l'un  bcjo'i-comii]uc,  sous  ce 

iecu'^rta  lUsmilUi  ;  l'autre  , 

ica  conlro  icLeone;  mais  on 

pas  qu'iU  aient  eti*  impi imcs. 

Aus&i  public  uu  ouvi-Agc  de 

iulilulè  :  O%ser\'0zU)iù  cort' 

■hc  tii  Antonio  Bianctii  »  ta- 

attalo  dclla  commcdia  ita>' 

C. ,  V<'nisc ,    175-4»  in-8  '. 

uiwm  Costnnliiu ,  autoui'  de 

hiw  iu  Cdini'dio  it^licino  «  ré- 

1  o)iîirrv;it*un$,  et  piVleudil, 

(K>U!it: ,  ']u'(-llcs  nV-laictit  pasî 

HT  rsùm:lii ,  vt  que  le  puciiHï 

d  n'en  cuit  pn^^  non  plu^. 

9C  f'ichâ,  ctdccl.ira,  d;iiis  ta 

de  son  second   pocme^  qu'il 

à  prouver,  de  b  raanicrc 

i);cijil,  que  (c  David  cl  les 

ions  cLïicJit  de  Jui.     G — >k. 

UNI   (  bA&TUtL£Mt  ),  Au- 
de la  fin  du   I  V.  siècle, 
R,  >*y  lit  i*4i|iT)cr  |wr  $ci 
C),  autiinl  que  pr  bcs 
ri  5C5  talents.  Le  savant 
y  .âOU  uiMlic  ,  a 

ffD    CoultOCUtAÎ- 

c'e  ,  comme  d'un  jeune 
ccuuiptif  et  luuc  .  criLrc  au- 
I  gotii  pour  1.1  peinture  et 
inrd^ilkx  antiques.  On  ipnoro 
I  dtï  M  mort.  Sni  pjMiaplir, 
IVuvc  dau»  le  rtriKil  de  poc- 
t/i  genre,  [ndilic  par  te  cbo 
b&iu ,  (  n  I  !iub .  prouve  srulc- 
fiJ  l't^it  luort  av.iut  t:vltr  l'po- 
Ta  bi»xi  que  ces  deux  opuscu- 
*iti%.4ntunii  Oulri  l>rrriMt\- 
d^p*  pluNinui*»  '  ce 

s  du  s-iVMit  l  i  u>, 

es  d:)0$   l'cflilliXl    (^.-   lUIc, 

f  niA6s  avec  Ici  Ctt/nmen- 


filA  i(45 

tmresde  BêroaldesurUsXfiCcsart 
de  Suelone,  \cnise,  i5io,  in-fol.; 
Paris  f  i5i'j;  Lyou,  i54S,  in-fut. , 
et  ailleurs.  G— E. 

BIANOHIM  (FnAtfçois),  wvaM 
italien,  naquit  à  Vérone,  le  i5  de'* 
ccnibrc  itXi'i.  Apres  srs  premières 
e'tudes  faites  dans  sa  patiie ,  il  se  ren- 
dit à  Bulo^nc,  où  il  fit,  dans  le  collège 
des    jésuites ,  sa  rliôtoriquc  et  iroi< 
années  de  philosonlâe.  I,ef>  malliem-v 
tiques   et  le  de»^tn  ruccupêreni  en- 
suite; il  mouirait  uu  ^oûi  particulier 
pour  ce  dfiuii'r  tiilcul.et  il  y  excella. 
Il  alla ,  9  1 680 ,  h  \*H(\m]c.  sniiTe  *(rs 
études;  il  y  ajouta  celte  de  la  ihcolr.- 
logic,  cl  leçut  le  dociorit  Son  mattr'' 
de  inathcmaliqurs  cl  de  physique  y 
fut  le  savant  Slontan.iri,  qui  le  pnl 
dans  une  atlcctiou  pailiciiliêre.  et  lui 
légua  en  mourant  tous  »e>in)ininifni4 
de  matliématiques  et  de  physique.  \ 
V^louc,  Bijucbini  apprit  ausAi  r.mjln- 
mie,  ctavec  plus  de  prcdiirctioti  la  bota- 
nique. Détermine  àsuivrc  la  carrivr^rr. 
clésiastiquc  ,  il  se  iran&porfn  nu  cenlr^ 
d«s  affaire»  et  des  grâcev  11  t'ul  Urnae- 
euL'iili  à  Borne  par  le  carditicil  Pierre 
Oltoboui,  qui  counais&iii  sa  famille, 
et  qui  le  oumma  son  bibliotbécairr. 
Alors ,  pour  ubéir  Â  Tusage ,  il  &c  livra 
a  l'étude  des  lois,  mais  s.ios  abandon- 
ner ses  travaux  sur  la  physique  expén- 
mentale  »  tes  ina thématiques  et  Tostn'- 
nontir.  Il  fut  reçu  membre  de  Tac^t - 
mie  physico-maihematique,  établie  par 
mousi^UQrGaDpini,etylutpluftiviii« 
disserta lion.^  saTanlcs.  Revenu  dans 
Ha  patrie  vcts  Tan  1 686 ,  il  y  contribua 
très  activement  au  rétablissement  du 
r.tcadémic  des  Aiétopliiles  ;  il  l'enj^age.t 
siurtoutà  éclairer  la  physique  du  fliiiii' 
beau  de  ta  {;êumciric,  et ,  pour  fauli« 
ter  MS  travaux,  il  bii  fit  don  de»  in^« 
irumenis  que  lui  avail  lé-^ué*  Moni.i* 
nari  ;  nwi»  celte  académie  avait  hcn 
^oto  de  sa  présence ,  et  qtuad  il  fut 


M 


nu 


rtlourrtc  â  Homo  ilrux  an^  ttjirtu  , 
r!Ir  cp^M  flVxifilfr.  Fi\p  dcwnnais  ï 
Home,  il  y  y  It-i  av«c  ks  «uvAiiti  les 
pliu  (listiiigiics ,  ft  ajniiU  i  »*■•  roa- 
n.i!S5anrcs  celles  cîu  |:croc,  de  riicltrcii 
rti1iifranç;ii5.I.rNanliq(iitc>  devinrent 
auKsi  une  de  ses  plu4  fuiirs  occiipa- 
(iuas.  Il  p;i\5ait  i^ouvrnt  desjotiis  en- 
tiers au  milieu  des  ruiurs  .-intiqnr^  , 
assiiUil  A  toutes  Ir5  foiiîHcs  ,  vi*it.iii 
tou5  Ic^muices.  do^iD.iil  jvrr  .luhnt 
de  poûl  que  d'iiabiletc'  ïous  les  mo- 
iiiimeiilA,  A  t.i  inuil  dlunoceiit  XI, 
k  canlinul  OUulintii,  MU  prolecletir, 
*li)  pape  som  le  nom  iV léleiatidre 
nil^  s*ûccu|H  aus.titôl  ik  1a  rortnnc 
de  BÎJiut'liiui,  lui  donna  un  canoiûrat 
de  Sle.-Marie-dc-!a-Rotonde  ,  le  nom- 
tn.i  garde  et  bibitotbccairr  du  raniinal 
PirneOUobrMii,  sou  neveu,  lui  accu- 
da  lient  pensions,  e[  aurait  ele'  plu» 
loin,  s'il  ci\i  veeu  plus  louf;-tem|»s ,  et 
si  Biancliitii  eùl  voulu  entier  dans  les 
urdre»;  mai!)  il  ne  se  décida  à  prendre 
le  souS'durouat  1 1  !e  diaconal  qu'en 
tfy)r^et  nevmiliit  jamais èlre  orloiuie 
pTKlre,  Alexandre  VIII  mniirul  en 
irM>i:le  rardinat.son  neven,  cnnii- 
ruA  de f.'irc sentir  n  Biancliini  les efleis 
ùv  BlI  protection  :  il  lui  Tu  ohirnir,  en 
i(if><) ,  un  canonical  de  St.-r*anrenl  in 
DttmasoA^  voulutavoir  près  de  lui, 
r\  U  logea  dans  son  palais.  CJemettt 
1L\^  t\\\  en  1700,  lui  donna,  Tannce 
suivante  ,  le  litre  de  son  ramener 
d'IiODuenr,  r^utorisa  à  prendre  l'Iialùt 
de  prel.il,  appelé /2  monle/Zon^,  rt 
lui  dssi^na  un  lot^cment  au  palais  de 
Wonte-(*^vallo.  If  le  nomma,  en  1  Toa, 
pour  acc{jm|ia^ner,  ave*^  le  titre  d  liis- 
l«»rioj;r.iphc ,  le  eaitlin.il  Harbcrini  , 
Ir'Ral  h  laUrtt^k  Naples,  quand  le  roi 
d*Ëspai;ne,  Philippe  V,  alla  prendre 
pusscftsiun  de  ce  royaume.  Bianchini 
profîts  de  cette  occasion  |ioui  visiter  ïe 
Vésuve,  et  monta  jusqu'au  haut  du 
traicrc.  Revenu  ùRomc,  il  fut  agrège. 


i:t\ 

i*n  170^,  par  \r  sni^C,  lui .  lûdtf  ■ 
f4nnlle  et  les  descendant»  t|Ti'€4le  jiwir- 
rai'l  avoir,  h  la  noble^^r  '    *"  '■'-  •■*  ' 
fonlredespairieien».  I.<-  , 
pfjur  secretairedc  U  f«i: 
pc'e  de  la  réhrifiC  àti  *  H 

dont  le  rardin»!  N  •-'- 

pour  n?g!or  avec  fi  t; 

TanneV ,  il  était  n*  >  fl 

de  liïcr,  avec  la  j  ti- 

tndc,  les  points  rquiuov  !>*- 

ni,  char^re  dr  tirer  ur  ii* 

dirnne  rt  de  dresser  «n  nj 

Ttgliiede  Stc.-Mar'rr-r!  r- 

mina,  avec  le  plu*  grat  -v 

o|>eration  diriicile ,  dtfii  ImI 

aide  par  le  s^iraut  PKdi,  p  '1  riUL 
Ka  mcridienneen  euivvca  de  U*fc>^urar 
soiiaiilr-qnfnr.e  de  no»  «neiiiit  pK'A* 
de  Pdr-is ,  et  le  j;nonïon  u)i<|j|ilr>ïlnix 
et  demi  de  hauteur.  On  y  wii  la 
doute  sipncs  du  Zodi  ■  "t?* 

ment  reprcsenles  m  in  1^ 

rentes  couleurs,  et  Ir^  Ji 

que  silène  sont  en  C4ii\  1  tii 

prandeiH-s  resprrtite»  ri  tnnte»  kner 
vaiH'Ies.  «  M,  Bianeiaini ,  dit  Fnftt*- 
*  nrlte  dans  son  clogc ,  fut  |vurrnniK 
D  mathemati<:îen  dans  la  conslmctton 
ft  rie  ce  grand  gnomon ,  piareil  à  odnt 
n  que  le  grand  Cassjni  nx'aif  faitiiml 
n  St.-Pélroue-dr-Bolopn'*.  »  Ormtrt 
XI  fil  frapper  nne  ti  '  "  '■  oê 
pimm'ïn  ,  rt  re  fut  pi""  >  I* 

sujet  d'une  savante  d  mjp 

le  gnomon ,  et  sur  U  nu  Ait 

thé  nomme  ,  en  i^o5  ,  pieîtdciit 
des  antiquités  ,  et  avait  i»rAmfe  irti 
]>bn  que  le  pape  avaiT 
iiirmer  une  coUrdion  tl 
crées  ou  uu  ramcc  ecdi 
lineà  fournir  les  roatrt  1 
loire  ecclésiastique,  |" 
monuments;  mais  <  '■• 
luiique  dans  sou  c  me 

de'pense  trop  forte;  m-  timn  p"i  liml 
Ctpiï  cnnisé:  IVulrepi-ise^  h  oeitie  c:**fff 


>*> 

iiil' 

In 

nt, 


SI  A 

it  abandunnée ,  faute  d*ar- 
-ut  XI,  pour  consoler  Biau- 
lenait  fuitcmciit  à  ce  pro- 
ana  ua  canonicat  de  Ste.- 
.urc ,  et  le  chai^ca  ,001713, 

Paris  porter  le  chapeau  à 
r  RoUan-Soubise,  créé  car- 
ia mal  de  cette  itimc'e.  A 
icliini  obtjut  racciicil  le  plus 
tout  ce  qui  aimait  tes  sc:cu- 

leUrcs  ;  il  fut  assidu  aux 

racadéinie  des  sciences , 
it,  depub  1700,  associe- 
Il  oITi-it  à  Tacadémie  l'iu- 
oachine  qui  seit  à  corii- 
les  lunettes  du  plus  grand 

imperfections  des  tubes , 
courbure  ,  dans  une  si 
acueur,  avait  paru  jusque 
table  ;  machine  ((u'il  avait , 
entec ,    au   moins  pcrfec- 

rcndue  d'un  usage  facile  et 
aumur  en  a  donné  la  des- 
05  les  Mémoires  de  VAca- 
née  '715,  Avant  de  retour- 
e,  il  ut  y  pour  son  plaisir  et 
dioD ,  un  Toya»e  en  Lor- 
Hollaudc ,  en  Flandre  et  en 
,  visitant  et  examinant  par- 
eil T  avait  de  rare  dans  les 
Il  aes  arts ,  et  surtout  dans 
ta,  et  recevant  aussi  par- 
itinctionsducsàson  mcrile. 
K  que  l'université  d*Oxford, 
î  sqour  de  Bianchini  dans 
,  fit  les  frais  de  son  loge- 
ctour  à  Rome,  en  juin  1 7 1 5, 
ïs  travaux  astronomiques  et 
sbes  sur  les  antiquités.  Son 
1  France,  d'où  il  est  riire 
ilable  savant  ne  remporte 
[ues  idées  utiles  pour  \ei 
lui  avait  donné  celle  de  tirer 

d'une  mer  à  Tautrc,  une 
liennc,  à  Timitation  de  celle 
re  Cassini  avait  tirée  par  le 
la  Francv.  U  commepça  ses 


lu  A  4.i5 

opéraliom;  il  s'en  orcup.t  même  pen- 
dant huit  ans,  à  ses  frais;  mais  d'au- 
tres idées ,  d'antres  occupations  vin- 
rent le  distraire,  et  ce  travail  resta 
imparfait.  Innocent  Xlll ,  ayant  suc- 
cède à  Clément  XI ,  nomma  Bianchiiiî 
référeuduiiedessignaturesponiiGcales 
et  prc'Ut  intime  ou  domestique.  Dans 
le  concile  tenu  à  Rome  en  17^5,  Il 
occuiia  la  place  de  premier  historio- 
graphe. L'année  suivante,  sa  passion 
pour  les  antiquités  lui  procura  d« 
grandes  jouissances,  mais  lui  occa- 
sionna un  accident  qui  eut  des  suites 
graves,  et  qui  pouvait  encore  en  avoir 
de  plus  funestes.  «  On  découvrit  hors 
»  de  Rome  ,  sur  la  voie  Apptcnne 

V  (  c'est  ainsi  que  le  rapporte  Fonte-. 

V  nelle),  un  bâtiment  souterrain, con- 

V  sistani  en  trois  grandes  salles ,  dont 
B  les  murs  étaient  percés ,  dans  toute 
i>  leur  étendue,  de  niches  preilles  à 
ft  celles  que  l'on  lait  dans  les  colom- 
»  biers ,  aûn  que  les  pigeons  s'y  logent. 
»  Elles  étaient  remplies,  le  plus  soih 
n  vent,  de  quatre  urnes  cinéraires, 
»  et  accompagnées  d'inscriptions  qui 
9  marquaientle  nom  et  la  condition  aes 
»  personnes  dont  on  voyait  les  cen- 
»  ares  :  tous  étaient  esclaves  ouafiVan* 
»  chis  de  la  maison  d'Auguste,  et 
»  principalement  de  celle  de  Livir. 
»  i/édifîcc  était  magnifique ,  tout  de 
D  marbre  avec  des  ornements  de  rno- 
»  saïfjue  d'un  bon  goût.  M,  Biauchiai 
n  ne  manqua  pas  de  sentir  toute  la 
»  joie  d'uu  antiquaire  :  il  manqua  lui 
»  en  coûter  la  vie.  >  Un  jour  qu'il  exa- 
minait une  chambre  nouveileincut 
découverte ,  au  moment  011  il  pre- 
nait des  mesures  pour  en  dessiner 
le  plan ,  une  voûte  eufonça  sous  lut. 
Malgré  ses  efforts  pour  se  retenir,  et 
ceux  de  ses  domestiques  accourus  à 
son  secours ,  sa  corpulence ,  propor- 
tionnée à  sa  haute  stature,  l'cntraiiM; 
Q  tomba ,  et  q^iioiqus  ce  fût  sur  un  fond 


44^  BîA 

«V*  trrrr  rrmtirc,  l;i  chiilc  fut  si  ruiîe, 
qu'il  lui  rn  rr«t.i,  dans  la  rtimf  droitr, 
irnr  ronlTiirlion  de  mi«clrs  r(  de  nrrPs 
qtii  le  rendit  boilorx  le  re*Ir  dr  5.i  \-ie. 
\.a  bfltni  de  Vipnone,  prH  do  Sien- 
ne, qu'il  ail.i  prendre  raiiiic>iuivante, 
lui  (JrfMit  quelque  bien,  mais  s.i  MuXii 
ne  fte  irl-itilit  jamais  etilièreuient.  Il  ne 
d4>con)inua  cc^Mrndjnt  jMiint  ses  tr<i- 
VAU»,  Cl  lit  un  voyage  a  Floience,  k 
Parme,  â  0>lorno,oùiUraç.i,dans  le 
p.)lais  ducâl  ,    une    mcridienoe    qni 
iicxislc  plus;  enfin  à  Bologne,  d*où  il 
l'cxint  à  Rome;  là,  il  se  partagea  de 
nouveau  cniio  lasironoroie  ci  Icsan- 
tiqttiléi.  Son  accident  avait  interrom- 
pu de^  ubserrations  importantes  qu'il 
avait  ctimmencees  sur  la  planète  de 
Venus,  et  dont  les  premières remon- 
t;iienl  raêmejusquen  1716; il  les  re- 
prit lien  lit  surtout  alors  d'infiniment 
runeusesMirles  taches  de  cette  pianète. 
il  les  faisait  avec  celte  machine  qu'il 
avait  picsentee  à  racadeinic  de  Pariai; 
rt, pouvant  employer  des  lunettes  plus 
folies  qu'on  ne  Pavait  pu  jusqu'alors, 
H  fit  tics  découvertes  et  des  observa- 
tions loiiles   nouvelles.  Il    continuait 
m  m^e  temps  bon  travail   sur  les 
tombeaux  de  la  maison  d'Auguste  ; 
v  il  j'en  formait  le  jour,  dit  encore  Fon- 
o  tcnclle,  dans  Iccolombier^cpulcrat 
»  ri  soiiieirain  ,  et  la  nuit,  il  montait 
»  à  son  observatoire,  n  Aussi,  vit-on 
paraître,   dans  deux  années  consi^ 
cuiives,  «7*^7  et  17U8,  denx  impor- 
tants ouviaç;?»,  Tnn  snr  le  colombier,  et 
r.iuii"*  >ur  Ve'iiiis.  Ce  fut  |>arres  deux 
prodnciioiis  rem^irquables  qu'il  termi- 
na sa  carrière  :  qiirh|ue  temps  après, 
on  èp»i>M5semrnC  de  la  lymphe  ame- 
H.1  une  hydrupisie,  dont  i[  mounit  le  1 
mars  1729.  H  taLssa  pour  hifriiier  de 
srsbifilMen  neveu  Joseph  Hi.inchini, 
;itofftck«Roine  de  la  cilhcrhalc  de  Vé- 
rone, qui  c^l  l'objrt  de  Tartick  suivant , 
kl  legi»U  meillvare  partWdc  ses  livre! 


JîIA 

rtwsftri' 
prient 

pilrr  dr  Vérone.  Sa  p:itrip  irconn.nV' 
%ante,  rfiulinl  lui  donnrr  un  t«ni^ 
^na^r  publjr  et  diu-^Ur  d'cvûrM,  ht 
fil  élever,  par  de'crei  d«-  f.  <  •»" .  ié 
nionumcnl,  avec  une  1  \n- 

noi-<iblc  ,  djns  U  c-ii'  tôt 

de  Vérone,    parmi   il  tia- 

ments  du  mt-me  ;;eiirr  iii-i  iOX 
pninds  hommes  qu'elle  a  proOiiits.  Le 
chapitre  consacra  .lussi.  par  rine ins- 
cription plarc'c  dans  sa  biU!if»t!tèqv, 
s:i  grjtiludc  pour  1rs  d*  '  1  rtf 

reçus,  r/cloce  de  ses  m  so« 

ca4iclère,  ojn>  ces  11  ni 

aussi  mérite  que  celui  li  i  me 

savoir.  Ce  savoir  emUrns-^tt  tes  KJcv* 
ces  physiques  et  matli(*maiiqnes,pno- 
cipatcment  bboianirjue  ,  lit  pb\9i^, 
rasU'onomic,  et  de  plus  niivirwre  K 
Tantiquilc  fiçurce.  Il  ruhiv.nl  eu  mcar 
temps  les  belles-letirtrs  ,  Tan  uraiMce 
et  m<*me  la  poèNie;ci  son  air  mcdott, 
prévenant ,  sa  poli  <•  4e 

ses  manières,  a<  :  'm 

homme  du  mond**,  Li>< 
qu'un  savant;  mcdcl'    < 
offrir ,  rare  sans  dootc,  nui»  qm  fc* 
cependant  moins  p^irmt  tes  vni*  la- 
vants et  les  véritables  j;en»  drlrltmr 
que  parmi  ceux  qui  n'AimeM  .l.wU 
seieticcs  et  dans  les  (ctli  es  '^ 
qiufi  croient  y  fniicï  ou   U    l'-n-^P* 
qu'ils  y  foui.    Friançois  Bûinchini  a 
laisse  un  grand  nouiT^ 
nous  citerons  les  pi-tn 
tant  de  suite  ceux  qui  ont  1^1* 
marnes  5cienc«s,  et  ne  snir.^n't 
chronologique  que  t\  ■ 
divisions  :  ï.  Troix    M- 
insLTcs  dans  les  ^:tcru  rru<iifu 
Leip/ig,  !<jH5  et   i<jSr.  .  fui 
comète  ohsen'fe  à  V 
juiîtet  i6«i,  l'autre  >:.    .«  . 
lUcthode  de  Cassïni ,  ^our 
^(•>  parattaxet  et  Ut  *iis(4f 


BIA 

fiUnkes  à  la  terre;  le  troisième  sut 
Véclipse   totale   de  bine .  observée 
à  Rome  le  lo  décembre  i685.  11. 
Ud  Mémoire,  aussi  écrit  en  latin,  sur 
im  comète  observée  à  Rome  en  avril 
1^011»  iosére'  dans  les  Mémoires  de 
V Académie  des  sciences  de  Paris , 
année  1 703.  Les  Tolamcs  de  1 706  et 
1708  contiennent  plusieurs  autres  de 
9/et  observations  astronomiques;  on 
traore ,  comme  nous  l'avons  dit , 
dans  celui  de   1715,  la  Descrip- 
tion  âù  la  Madune  portative,  pro-> 
pn  à  soutenir  des  verres  de  grand 
fy}r€r,  IIL  Reiazione    délia  Unea 
ifttidima  orizzontale  e  délia  ellis- 
Ù  pdUtre  fabbricata  in  Roma  l'an" 
io  1 703 ,  imprimée  dans  le  voLime 
IV  du  Joanul  de'  Leturati  d'Italia  ; 
i|e  T  est  sans  nom  d'auteur,  mais  elle 
^ieBÎMiAàoiAy.Epistolade  eçlip- 
fÎjolîfdMfiiiiu  17^4,  Rome,  1734» 
lâmprimée dans  le  vol.  XV du  iZecutfiï 
irOputsades  scientifiques  du  P.  Calo- 
jl^n.  L'auteur  s*y  propose  de  prouver 
far  eettt  éclipse  ressemUe  entière - 
Mfent  à  celle  que  Dion  rapporte  dans 
Sô*.  livre ,  et  qui  dut  arriver 
!iii  i3  de  fèrc  vulgaire.  V.  Hesperi 
aC  Phosphori  nova  phanomena ,  sive 
^t^rvaldames  àreà  planetam  Verne* 
Ht,  Bomc^  I  n^y  in*fol.  C'est  dans  cet 
^UTfay  que  ficanchiui  a  consigne'  se» 
dbiemtions  des  taches  de  la  planète 
im  V^us.  11  a  donné  une  détenniua- 
tiPB  d«  mouvement  de  rotation  de  cette 
fluHe;  mais  die  n'a  pas  été  adoptée 
jpar  ks  astronomes.  Il  fit  imprimer 
0m  livre  magnifiquement,  k  dédia  au 
^m  de  Portugal  Jean  V,  auquel  il  offrit 
CB  mime  temps  une  machine  repré- 
ètntant  le  système  de  cette  planète, 
#niée  de  figures  d'argent  doré.  Le  roi 
i^vova  en  retour  à  Tautcur ,  outre 
vue  forte  somme  d'argent ,  une  lunette 
4e  nouvelle  invention  laite  à  Londres, 
ft  dont  le  travail  était  sdmiulJfi:  il 


BIA  4Î7 

accorda  dcpnis,  en  i^Si,  deux  au» 
après  la  mort  de  Bianchini,  la  croix 
de  l'ordre  du  Christ  au  comte  Gaspard 
Biancbini ,  son  neveu ,  et  il  y  ajouta ,  eu 
173a,  une  commaoderie,  en  payant 
de  son  trésor  les  frais  dus,  pour  l'ex^ 
pédition  du  dipiùme,  a  la  caisse  de 
l'ordre  j  et  toutes  les  autres  dépcnse$« 
VI,  Francisci  Bianchini  Feronensi» 
astronûmicœ  ac  geographicœ  obser» 
vationes  selectm  ex  ejus  autographis 
excerptœ  unà  cum  meridiani  Ro* 
mani  tabula ,  curd  et  studio  Eustû'* 
chiiManfredi, y éronc,  i757,in-fol. 
Ce  volume  est  doublement  précieux , 
et  par  ce  qu'il  contient  des  travaux  rc* 
lalif;i  à  la  méridienne  que  Fauteur  avait 
eu  dessein  de  tirer  au  travers  de  l'I- 
talie, et  par  les  soins  qoe  le  savant 
Maofrcdi  prit  de  l'édition ,  comme  oa 
le  voit  par  sa  pré&ce.  VII.  De  em* 
hlemate,  nomine  aiqueinstitutoAle^ 
thophilorum,  dissertatio  publiée  Aa- 
tfita  in  etunmdem  academid,  etc., 
Vérone,  16B7.  I^devïse  de  cette  aca« 
demie,  sujet  de  la  dissertation,  était 
une  boussole ,  avec  cette  légende  :  AuC 
docet,  aut  discit,  VIII.  Istoria  uni" 
versah  provata  con  monumenii  e 
Jiguraia  con  simboli  degli  antUhi^ 
Rome,  1697,  in-4*'-9  ouvrage  savant  ^ 
dit  Lenglet,  et  dans  Icqnd,  avec  des 
preuves  solides ,  on  trouve  encore  des 
curiosités  littéraires.  Ce  volume  ne 
comprend  que  la  série  detrente-deax 
siècles,  jusqu'à  la  destruction  de  l'em- 
pire des  Âsfyriens  ;  il  devait  être  suivi 
de  plusieurs  autres  qui  auraient  cou* 
tenu  le  reste  de  l'histoire  ancienne. 
IjCS  figures  de  ce  premier  tome  lurent 
gravées  par  l'auteur  Ini-m^e ,  et  d'a- 
près ses  propres  dessins.  C'est  un  sem« 
niable  ouvrage  qu'il  avait  projeté  pour 
l'histoire  ecclésiastique /comme  on  l'a 
vu  dans  sa  vie.  IX.  De  kaiendario 
H  iixclQ  Ctesaris  àe  de  Pasckali 
canone  SMippoljtimartxris  disxer* 


448  D I  A 

UUionfi  àuit ^  fie,  Rome,  i^oS  et 
l'^o4<  iii-fol.  iXins  l'odcux  »jvjii1cs 
dûscrtations  .  l'aulpiir  piTod  ,  cutiLrc 
Joseph  S<3li{;tT,  la  fleli-n^c  du  cannn 
pjuial  de  6.  nip[H)1ytc  que  l'un  vuit 
(Liu&lalHblioi)û*qiic  Vatiuuc ,  sciilplé 
des  deux  ctiléf»  d'un  siq*cdc  m.>rbrc, 
sur  lequel  est  assise  l'imagr  de  ce 
xatut  évéqiie;  il  y  a  joint  quelques 
inorcctiUN d'érudition,  une dcïcrijUion 
explicative  de  U  base  de  la  eulonne  An- 
totiine ,  recemoicni  découverte  dans  le 
champ  de  M^rs,  et  une  exposition ,  en 
forme  de  lettre ,  du  gnomon  qu'il 
avait  èlc^'e'  par  ordre  de  ('Jemeni  \1  , 
et  de  la  médaille  que  cr  j'^ipe  avait  fait 
frapper,  X.  Spiegazinne  dcUe  scnlture 
CQtHenute  neile  LÀ'XJl  tavoîe  di 
marmo  e  bassi  rilievi  coUocttti  nel 
basoJtumto  eUcriôrc  del  paiazso 
d'Urhino,  etc.  ^  insert'  dans  le  i*ecuril 
intitulé  :  Memorie  cvncerncnli  lacittà 
d'L'rbiuo^  Rome,  1 714.  g*"- '"-lui.  On 
trouve  dans  ce  même  volume  ses  .Voti- 
*i>  e  prnve  délia  corografia  del  du' 
cato d' Lrbinn,  etc.,  runtcnant  les  opé- 
rations qu'il  avait  (dites  dans  oeduclic, 
pour  la  uiéridirniic  qu'il  avait  luojcté»' 
d'une  mer  n  l'autre.  XI.  Cnmera  ed 
iscrizioni sepolcrali  de'  liherti ,  je/vi 
ed  ttffiziali  dAla  casa  d'^'iit^u^to, 
scopcrfi  nella  via  .4ppia ,  cd  illus- 
trate  con  arinotationi  t'annn  ir"i6, 
Rome,  1 727, pr.  in-fol.;  Xil. /?*//*«- 
lazzode  Cesari, opéra postuma,\è- 
ronc,  1758,  (;r.  in-fol.,  édition  dotinre 
par  JuKepli  tliancliini,  ne\cu  de  l'au- 
lrur^(^ii  vjoij^nit  une  traduction  latine. 
\l{i.  Dissertatio posthuma  de  tribus 
gcneribits  instrtimentorum  mustctc 
ywterum  organicat ,  Romr ,  '  7  î  '*  » 
iu-4".  XIV.  f'itœ  Bomanorum  ponti- 
Jicum  à  B.  Petro  .-/postolo  ad  Mco- 
itttwi  i  perduvtœ^  cura  ^nastnsii  S, 
B.E,biOliothrcarii,  elr.,  Rome,  3  vol. 
in-rol.  Cette  édition  de  VRistoirepon' 
uftatle  f  d'Auastase  le  biblioiLccaiic , 


avee  tr-  ■  ■    i 
les  cdiii 

nouvelles  additions  ,  d«  v«rtMfa 
tirées  dcft  mnitcnrs  RUDUscnb,  et 
plM%içiir5  autres  pièec^  ,  ri  de  siruai 
prolr^omî-nes  de  Téditeur  â  riaoa 
des  TuUiuietf  fui  un  de  .%«  dtrcaen 
travaux.  Le  premirr  roliuor  Mil 
en  1718,  If  second  m  fj^S^tiU 
troisième  en  1718,  un  aa  »rM|  u 
luorf;  il  y  uiinqu.-ùt  un  (pnlnte 
volume  ,  qui  fut  ajoMtr  I 
comme  nmts  le  Terr«-i. 
suivant.  XV.  Opttsciila  van* 
primian  in tuccm cditn .  R<rrar,  1 
a  vol,  iii-4".  Ces  r^ 

blés  e(  pidviés  [vir  I  îr^ 

devaient  ftre  suivis  1)  •  j%> 

Ires.tirésdesmanusci  :  :.rlr| 

nuis  eesdeux  seuls  vu  ini. 

XVI.  On  trouve  de  m>  /  rrnr^  *»- 
litmncs  dans  le  recticîl  de  ccUet  4o 
Âcademici  conconii  de  RjTciim, 
Bologne.  i6ft7,iii-e-i.  Quelqiirlottp* 
que  soit  celle  liste  ,  > 
ajouter  im  j^^iaïul  «toi 
siirnlifique*,  de  ■!  rt- 

fli%ion^  et  observ  .  ]m 

Vlibioirr  d^  l\4cnHvmie  des  KW»- 
ces\  aimées    1704,    170*»,    170:1 
1 708 ,  1715,  1 7  1 8  ;  de  dÎKoan  «S 
harangues  ,  dVIoges  ou   rif    «^-"*  ^^ 
savants,  et  d'autre>  opu- 
primes ,  sans  compter  ceui 
au  th.ipiice  de  Vérone,  t\ 
raient  [(.is  dû  y  rester  iiuMiLt.    u — f 
BlANCHINl  [JosLi'U  \  nermii 
prémient,  et  inêlrc  de  IWatoir*  k 
6l.-Pltilippedc  Ncii.  fut  .td^kî  hr  m- 
tiquaire  et  un  lit) 
naquit  à  VcioncJ 
du  comte  Jean  - 
Fran^-oislîiiiuthii.: 

des  &UUS  les  ynix  d*-  «on  oivctr  »  itcAl' 
le  eoll«;r  de  Monlrfuscanr.  11  ft- 
tourna  dans  sa  pAliie,  en  1*1^» 
déj.^  chanoine  de  la  CftiWJraJr ,  èt^ 


DU 

lie  5.  î.uCf  vt  tut  birutût 

*  garde  de  la  bibltailièf^ue 

;  Durs,  m  t^5u,  iK|iMlta 

,  migna  son  bcnc'lir»* ,  se 

(torar^  cl  entra  iiau!i  la  con- 

ic  rOi.ituire^  où  H  se  par- 

mcul  CDire  les  exercices 

drj  travaux  httcrairci , 

ml  dirigés  vers  l'hisluirc 

buit<^s  cccldsia«li<]tie*>.  Il   a 

nasUtsii  Bibliothccani  de 

norum  pontificuin,  etc. 

,  fîumc,  17^5,  iii-ful.  !l 

r  ce  quatrième  Vulumc  U 

âlion  aAiia^Use  ,  que  son 

i(  laissffc  iiDiurfaitc.  Il  pii- 

Wvragcposiliiirae  de  Fraii- 

"  ini  :   Del  Palnzzo  de' 

■\f r  uiir  traduction  latiue  de 

tommcnouît  rivons  annonce 

fclc  pria-fifut;  M.f'indiciie 

fum  Scriplurannn  vidgatœ 

WiomV,  ctc.y  Kume,  17^10, 

volume  devait  rire  sniii  de 

I,  dont  Idutrur  annonce  le 

Ir  premicT,  <|in  a  elc*  seid  iin- 

imlirasMÏt  danscrt  immense 

Viil  ce  c|nc  IVnïdilion  ecclo- 

plu»  ctcnduc  Av.dt  pu  lui 

\\/ncirn  et  le  iVouyeau 

\,v  vutnint*  f|ii'il  a  public 

d'nne  inv-uite  preUa-  tt 

fttiousepi>loLiire6nun  moins 

\  où  Ton  trouve  toute  l'Ius- 

idilf'îrcnfc^  |iai-tios  de  U  Bi^ 

B::nnv  I  iti  (pli  en  ont  etef  ou 

t,  uu  pcidu&,  des  Tei^^iout 

Il  été  Ëiîtr^^  etc.  II].  E\fan- 

%  quadruplex  Intinm  ver- 

tiifuWf  seuveteris  Italiaœ  , 

}màm  in  Ittcem  editum  ex 

ûiuicripL  aureix ,  argeri' 

pureis ,  ttlits/ftte  phatfnàm 

^ff  *^iti'ftiitatis  ,  etc. ,  Itouir, 

r.  to-fol.  Ou  peut  arg^rder 

rtouiinr  faîsjul  p.irtie  des 
tiononicarum  SciiffturU' 


ram,  dont  ou  vient  de  parler,  et  ce 

volnme-<:i  romme  nncsmte  nécessaire 
dr  l'flutie.  ÏV .  Demonstralio  historiœ 
rrclesiasticif  ifttttdripurtiCœ  monti^ 
mrntii  ad  fidem  trtuporutn  e(  gesto- 
rutn^  KoMu'>  1751,  ui-fvl.  yr.  Ccst 
un    recueil    de  morceaux  d'antiquitc 
sacrfrc,  d'inscriptions,  de  lampes,  de 
nicditillr?,    de    va^es ,    etc.  ^   qui   se 
Irotivajciit  dan<  les  églises  ,  les  cime- 
lii-res  cl  les  musées  de  Rome ,  ou  ail- 
leurs ,  très  bien  graves  m  cuivre  »  * 
accompapies  d'explications  et  de  te»  ' 
hles  clironolugico  -  historiques  :  c*csi 
rouvraj;c qu'avait  commence  Fi.Bian- 
cliiui  f  et  qu'il  avait  abinduune'.  Apri'» 
ce  premier  volume ,  son  neveu  en  a 
publié  un  second  ;  les  deux  ensemble 
ne  comprennent  que  ce  qui  regarde 
l'S  deux  premiers  «èclcs  dn  christia- 
nisme ;  on   ne  croit  [us  qu'il  ait  été 
plu^  loin.  V.  Pi'ilc  porte  e  mura  di 
Borna  ,  con  dlustrazioni ,    Home  , 
17^7,  io-^"-    VI.  Dflus  un  petit  ou- 
vrage   sur    un    sujet   qui  na  aucun 
rapport  avec  les  précédents,  le  père 
Biaurhini  parut  aussi  bon  physiden 
qu'il  >e  moutrait   «avant   antiqiuire 
d.tns  les  autres.  Une  d^me  de  Ccs^ne 
fut  trouvée  morte  et  réduite  en  cen- 
dres d.ins  sa  chambre ,  à   la  résefve 
de  U  tète,  des  jambes    et    de  que!- 
qucsvus  des  doigts.  On  divagua  beau- 
coup sur   cet  évcucmcut.  Uianchiui 
soutint  que  t  était  reiïVl  d'un  feu  in- 
terne et  spontané',  ociasiouné  par  Tu- 
sage  excessif  que  cette  djmc  a\  ait  fait 
d'e-nu  de-vie  cjmpbrce.  Sa  dissertation, 
qui  obtint  rasscolimcnt  général ,  est 
intitulée  :  Parère  sopra  la  ca^rmm 
tiellii  tttorte  delta  jt^.  contrfsa  Cor- 
nelia  Zangart  de'  Bandi  Cesenait^ 
esfxtito  in  una  lettera^  etc. ,  Vi^rODC  ^ 
1751  ,  iu-8'.;  revue  et  corrigée  par 
r.iulcur,  ïlome,  1 74  J  •  i»-8**.  Joseph 
bi^inchiut  donna  .'iU'isii  des  soins  j  plu- 
s)eur»  cdition»  estimées ,  tant  des  pro* 

'^9 


4?<f  BIA 

diictions  de  son  oncle,  que  de  (furV- 
qnr*   aiitivf  ouvnijjcs.  G— É. 

BI\^CHKNI(  .losEPtt-MABU  ),  cé- 
lèbre tilièrateur  italien  du  dernier  siè- 
cle f  titiqnit  à  Prdtu  en  Tusuae  ,  le 
iH  norembrc  i685.  A  peine  avait-il 
jchevé  ses  études  à  Florence,  qu'il  y 
fut  rcça  membre  de  l'acâdémie  des 
Apntistif  et,  deux  ans  ,i  près,  de  l'aca- 
démie florentine.  Il  n'avait  alors  que 
vingt  ans;  et  déjà  il  était  lié  avec  tout 
oe  que  Florence  possédait  de  liltéra- 
leurs  ri  de  savaiit<i.  Il  alla  l'-nniber 
»0D  éducaiiou  à  Pisc,  oii  it  eut  pour 
nuitre  de  philosopliie  et  de  matliémiï- 
tiqucji.  le  a*Jtbre  traducteur  de  Lu- 
crèce, Aleiandre  MarcJietti.  II  y  reçut 
aussi ,  en  1 70g ,  le  f;rade  de  d(K- 
tcur  ru  droit,  et  l'ordre  de  prêtrise. 
l/e'v«jue  de  Praio  le  choisit  [>onr 
j  expliquer  publiquement  les  uu- 
Trapcs  des  Pères  ,  cl  ce  fut  alors 
que  Bianclitui  prit  une  aiTcction  par- 
ticulière pour  les  d^uvres  de  S.  Ber- 
nard. LVv^ue  de  Pisloja  lui  dcion.\la 
nipf  de  St.-Pierrc  à  Ajolo,  et  il  s'yTîl 
aimer  de  tous  ses  patxtissiens.  Outre 
les  deux  ocadémies  que  n.  us  avons 
nommées ,  il  était  de  celles  des  Infe- 
coneli  de  Pralo;  des  Innominali  de 
Brà,  en  Piémont;  des  Binvif^mti de 
Foliçno ,  et  des  Arcttdiffns  Ae  Rume. 
Il  fui  aussi  reçu  de  la  società  Colom- 
barta .en  1  ^ 4 ^  r  ^^ ''"  > 7 4''*  «  ^^ l'jca- 
démie  de  la  Cmsca.  Sa  vie  était  exem- 
plaire ,  son  caractère  loyal  et  sincère, 
qooîrpie  circonspect.  Il  étnil  ami  de  la 
solitude  ,  et  cependant  dune  gailé 
doure^  qui  se  prêtait  volontiers  aux 

SLiisjnteries  et  aux  bons  mots  ;  mais , 
ans  ie^  trois  dernières  années  de  sa 
vie ,  il  tomba  d;ins  une  raébncoljc 
habituelle ,  précédée  d'une  maladie 
grave,  et  suivie  d'autres  inGrmifés, 
auxquelles  il  succomba  le  1 7  fëvner 
1 74î)»  Nés  deux  ouvra(;rs  les  plus  coi>- 
sidorablK  60bt  :  i.  De'  gran  duchi 


BIA 
(li    Toscana  drltn  tvai   êask 
Aftfi/ifi ,  etc. ,  Venise,  1  74SR'-*" 
Les  anciens  suuvtrruus  de  Flo 
sont  surtout  considère»  crocmoc 
teurs  des  lettres  ri  de»  arts; 
volume  ,   maf^nifiquenH-ni  ioipnae 
fournit  à  Thistuirc  ItttciM  •  «  ^*  1 1 .  ... 
d'-  faits  qu'on  nf*  puis'>r 
à  moins  défraie.  11.  JJm**  nmT^  lu- 
Htina ,  tralUUo ,  ftU&sa ,  1  <}  1 4 .  i**>V4 
Florence,   17^9.  in-4"'»  " 
critique  généraicmeut  c&iii 
dé  c-  mroe  cliissiquo.  T' 
édiliun ,  l'auteur  y  a  ]\ 
talion  italienne:  ^ar  i 
fertA  tie  Ulires  ,  uû  i  .m» 

une  simplicité  un  |>ri)  ;•;•<_.  .  fat 
quVmpb'icut  qurlqu^^  y  '-  urnmi 
pour  par.iUre  f;rand&  ;  xim-^  m  [«iiA 
que  depuis  \^X.\y  c>ii    -  -^Àm 

fut  ccnle ,  cet  at-t  a  fai  '  pi»- 

gri^'«.  111.  F^a  Caniica  tir  t  a^suâé 
Salomone  IradttUa  in  vcrnAucM 
con  annottizioni  ,  Vru  *'.  U 

plupart  di-  SCS  autrr^  witf 

qucdcs  opuscult"^ 

bioRrripliiquCS,  d'  ,, 

»ur  plusieurb  niure^Mux  du  lin 
Bi'ndio,  de  mousi^.  de  U  &u 
publiqueuirnldans  l'acadrmie 
tine ,  etc.  Pltiïirur»  sunt  ip 
les  dif^crcutcs  partit-s  de  b 
en  cinq  volumes.  iutîtut<«: 
rentinf ,  Veni»* ,  1 7  54 ,  it»- 4* 
autres  dans  d'autres  coUrcbonvI 
renta  recueils  de  |>oéu<» 
aussi  de  «*»  vers* 

BU^ailNl  (Jfjui-Fot 
pbilosophc  et  mcdeciu  ttilâcli 
de  la  réfutation  danj  le    •  B*. 
naquit  en    into  à  (;hîeti 
royaume  de  Naples  ,  fît   m    _ 
prit  ses  degrés  îLiQs  U  caffitaW 
exerça  même  pendant  iiik'!<[t»tc 
nées  la  médecine.  11  p.!- 

nise,d'ou,  sVlanl  fait  (...,.. 

LagcusomcDt,  il  Sai  «ppcl«,cxi 


B1A 

quAlilc  de  premier  rot^e- 

U  jusqu CD  1777.  Alors, 
flommc  premier  proffs^ctir 
ine-pratiqtie  dan»  runivtr- 
idoui-,  il  alla  s'y  i-lablir.  Il 

Il  de  râc^rlcmie  d'LMinc; 

Bus»i  de  cfllo  de  l'aduuc, 

flcmciit  crcV^e ,  cï  fut  mis  au 

ses  vingt*<|ualrc  pension- 
c  ioiiic  [las  long-temps  de 

fi .  cl  mourut  ]e  a  scpu*m- 
II  laissa  plusieurs  opus- 
pruurcnt  bcAuconp  dVru- 
le  savoir  :  1.  Saggi  di  es- 
\Snlamo  la  medecina  eîet- 
|b  in  rcfiezia  da  alcuni 
idi  fisica  ,  cic  ,  Venise  , 
1^4*.  L'auteur  y  combat  ce 
Imedct'ins  de  Venise  et  de 
Ivaienl  écrit  rn  laTcur  de  U 
jelfctriquc^ctc;  II.  Lettere 
watiche  intoma  aU'indoIe 
wéri  maligne^  etc.,  coUa 
f  vermi  nel  corpo  umano^ 
del  m^jcurio^  VeuiAo,  1 7  5o, 
U.    Traduzivne  délie  let- 

I  léÊ  forta  dalla  imma^i- 
^elie  donne  incinte  ,  Vf 
H,  in-8'.;  IV.  Osserva- 
kmo  aliuso  délia  eUttri- 
îe^e  su  l'origine  del  fuane 

Venise,  175J  ,  gr.  iii-S".  ; 
fto  iopra  la  fiiosofia^  drtto 

'  miad'Udine,  c\c,,  Udi- 
,in-8\;  VI.  Elo^io  drl 
lo  Fabrizi ,  dettù  nell'ac- 
d'Udine;  VU.  Su  la  me- 

Asclepiade^fit, ,  etc. 

G— E. 

:HO,ODBIANCO(ArtDii£A\ 
t  de  Venise ,  a  vécu  au  00m- 

II  du  1 5*.  siècle.  11  est  connu 
KOfit  do  cartes  bydroçra- 
Mste  pcud:int  lung-temps  eu 
IM  U  bbliulbèquc  de  Sl.- 
qui  porte  en  tétc  :  j4ndreas 

A»    è'meois  ,    me  fecit 


wcccctxxvt.  L'abbe  Morelli  ,  cuo- 
urvaicnr  de  cette  bibUoibèque ,  le 
rommuoiqua  k  Viceuzo  Foi-nudcxini; 
et  ce  deroicr  en  a  copié  trois  caites , 
qu'il  a  publiées  à  Venise,  en  1785^ 
avec  une  discussion  assez  Imif^ue,  que 
l'un  trouve  à  la  suite  d*uii  petit  ou- 
vrage inlilulé:  Sagi^io  suUa  natuica 
atUica  de'  l'eneziani.  La  d^lc  de  ce 
recueil  de  cartes  est  aute'rieure  de  plu- 
sieurs années,  &  h  dr'couvcne  du  cip 
de  Bonne- Espérance,  et  précède  de 
cinquante-six  ans  celle  dcl  Améiique; 
puisque  Christophe G)lomb  ne  vit  celle 
partie  du  globe ,  pour  la  première  foi.<, 
que  le  1 1  octobre  1 491.  F-e  principal 
mérite  de5  cattes  de  Ëiancbo  est  de 
nous  faire  connaître  l'étendue  de  la 
navigation  des  Vénitiens  ,  avant  la 
découverte  du  Nouveau -Monde.  Us 
avaient  quelques  notions  sur  les  côtes 
de  U  mer  d'Allemagne  et  de  la  &il(i« 
que.  Il  paraît  cependant  quMs  les  fr^ 
queutaient  peu  ;  caries  cartes  de  ces 
mers,  comprises  dan»  Je  recueil  de 
Biancfao,  sont  très  imparfaites.  Les 
côtes  de  U  Méditerranée  y  sont  repré- 
sentées avec  de  grands  de'cals  et  beau- 
coup d'exactitude,  rc'Iativcmeot  à  Tan* 
cieuneté  de  l'ouvrage;  mais  celles  de 
la  mer  Noire ,  où  le  commerce  était 
alors  très  florissant,  doivent  y  être  plut 
fidèlement  tracées  qu'on  ne  pourrait 
le  bire  aujourd'hui ,  que  l'accès  Roiu 
en  est  fermé.  Une  des  railes  publiée! 
par  Fonnalconi  contient  les  côtes  OC- 
adenlales  d'Europe  et  d'Afiique,  de- 
puis Ir  cap  Finistère  juiiqd'au  caj^ 
b<^ador:  elles  y  sont  figurées  avec 
exactitude.  Les  lies  Canaries ,  Madère, 
Porto-Santo  et  les  Açores  s'y  Irouvenl 
aussi  :  ces  diflerents  groupe»  d'île* 
sont  séparés  d'une  manière  très  dis- 
bncte;  mais  les  îles  de  chaque  groupe, 
et  priocipalemml  les  Açores ,  sont  mal 
placée»,  les  unes  par  rapport  aux  au- 
tres. Od  voit  à  une  grande  distance , 


I 


45a  IMA 

k  FoueM  de  cos  dcrDicr»,  une  îte 
(rès  cloudtie  ^  up|ielèc  ÂntUUa ,  «I  te 
mmineucrinent  d'une  aulrv  île  uuin- 
nice  de  lit  Man  Salanario.  [jA  eou' 
fvriaité  (in  nom  d'j4ruUlia  arec  celui 
des  îles  Antilles ,  situàrs  daa^  le  golfo 
du  Mexique  ,  à  fait  soupçonner  à  Fot^ 
unicoiii  (|ue  l'on  aurait  pu  avoir  con- 
nni^SAïKc  de^  îles  de  rAmeriqnc  avant 
Cbrij»t,  Colomb.  Lcs.ivaot  M.Buachc, 
d;ins  un  mémoire  lu  à  la  preiDioreclas&A 
dcriu«»tirut,  i-t  iu^éfé  dans  le  6S  vol. 
de  ses  Mémoires ,  a  combattu  \ict(V 
ricti<wmenl  cetlc  isscrtiou;  il  lapporte 
qu'elles  sont  indiquées  sur  une  carte 
faite  aussi  à  Venise,  en  iJb^,  jier 
FrançuuPicigano,  bquelle  avait  pas&c 
dans  la  bibliolhcijiie  de  Parme.  Il  est 
à  remarquer  que  ers  marnes  lies  &e 
trouvent  sur  toutes  les  cartes  les  plus 
aitcicnoes,et  c'est  probablement  en  les 
oopiant  que  Martin  Ucbaira  a  pris  la 
ncmc  ll«  d'AntiUia ,  qn'il  a  placée  5ur 
son  globe  fait  à  Nuremberg  en  i493* 
Ce&t  vraL^emblablcmcut  celte  Auiillia 
qui  a  donné  lieu  aux  prétentions  dc& 
Allemands  en  faveur  de  leur  compa' 
triutc  Le  jpésullal  des  recherches  de 
M'.  Buaclic  f  sur  1rs  îles  d'Antillia 
et  de  la  Mar  $f)!ai)jxiu,  est  que  ces 
d(  ux.  îlrs  ne  peuvent  être  autj  es  que 
quriques-unes  des  AçorcSf  qui  auraient 
dé  placée*  sur  les  cartes  ,  par  les 
géographes  du  i4*.  siècle,  uu  peut* 
éti'e  du  i5*.,  d'après  des  rapjMiis 
▼agues  «t  ru  partie  labideux;  du 
sanifr*:  est-il  très  probable  que  Hic 
d'Antillia  est  la  même  que  Hle  St- 
Michel,  et  que  lUe  de  la  Maa  Sa- 
tanaxio  (de  la  Main  de  Satan)  nW 
autre  que  l'île  du  Pic ,  sur  laquelle 
il  y  a  un  volcan.  Formaleoni  nous  a 
transmis  la  copie  d*un  plauispiièi-c 
aneicn ,  qui  fait  partie  du  recueil  de 
fiiauclio  ;  il  n'offre  licn  d'utile,  mais 
i  peut  satisfaire  la  cuiiusité.  On  y 
Ttfit  U  rcprcscotatiou  du  paradis  1er- 


6TA 

reilr*,  ^  c^ié  de  celle  d* /UexaoJjf , 
toutes  deux  placées  à  IVitréiiûté  du 
monde.  La  tour  rlf  BïYirl  .  te  lombrjii 
de  Mahomet,  le ri<  lootiçar, 

les  rois  des  pavs  f  '  .  luatda*- 

nés  à  rendroil  mi  l'on  croyait  que  War 
empire  devait  exister,  'telle  reattb 
manicie  du  temps.  Il  parait  qoe  bt 
objet*  renrcseotcs  sur   (r  -  >  hftf 

de  Hinncho .  ont  «té  cu  ^  U 

carte  de  Pidg:uio,  que  ion  ^tent^ 
citer,  ou  bien  que  c'e&t  unr  imicitm 
dccctte  carlequi,  vraiMnnbLiblc&iciitf 
riV-At  pas  cUe  -  mime  ciitièrcnuiil  co- 
^ma\e..  La  première  cane  dit  rmwi 
de  Bianro  est  aussi  en  lètc  de  l'ae* 
vragc  de  Formaleoni  ;  c'e^  un  mom^ 
ment  préacui  de  ta  »cieur«  nautiftt; 
on  y  voit  une  b«usH^r ,  d«  fi^;arB  dt 
géométria  et  des  tables  nautique»,  qû 
nous  font  connaître  que  les  nar^- 
teurs  dff  son  temps  se  scrvaiciii  dt 
calculs  et  d'opérations  (^raipSagipia, 
pour  tenir  oimpte  de  lo  '   !.«• 

navires,  et  trouver  le  !  >  ,-  m 

ils  devaient  être.  U  cm  ,  ne». 

cessa  i  re  d'obsen^er  qn  mi 

pas  encore  u^age  tJi-  I  :  rtr 

la  loDgiiadc  pour  Oxfi  \  ■      .  \g\ 

lieux:  aucune  des  carlrs  de  >*— <>>** 
ne  porte  d'échelle  de  latitude  d  h 
longitude  ;  l'instruction  qu''il  don^ 
sur  sa  première  carte  pour  caleakria 
roules  ne  peut  latMcr  de  duute  a  Bl 
égard.  Ils  ue  se  servaient  qor  dndo- 
tauces  qui  séparent  1rs  dîrrrf  hixa 
et  des  directions  dans  leundÉHit' 
étaient  situes  les  uns  par  npooMai 
autres.  Chaque  car^ 
propre  à  f-iire  c^m 
(  Fojr,  DcBaiM.)  K— *- 

filANCO  (BAHrntLKMT). 
tocte,  naquit  k  (jùnic,  au  coai 
ment  du  17'.  siècle.  On  ne 
d.ite  de  sa  naissance  ni  clans 
ni  dans  Mijtna.  La  re|tubtique 
flCB  inviU  €«t  ATlÀOc  4  pnsvotar  mw 


^ot 


de( 


BIA 

kmanièrn  U  plus  conT^ii;iMf 
tocr  \a  Tillc  d'nne  iinuvt'Ile 
de  mur^illrs.  Le  pbii  de 
Il  adopic  e(  cx<fculf:  «nir-lc- 
(arlheh'ray  fui  employé  cn- 
lifier  le  nouveau  môle;  qiicl- 
B  après,  Cftarrhitcric  cous- 
us la  Strada  Balbijc  collo^c 
fruités,  moniimeul  estim(7, 
|ti  peu  plu5  loin  un  palais 
vAugiisliii  Baltiî.  Cl.'  palais  a 
puis  9  la  famille  Diirazzo. 
Cilizia,  Harlhclemy  mourut 

II  rut  lUux enfants  «Picrrc- 
1  Jeau-D.iptistc  ;  le  prcutier, 

tVtude  de  rarchileclurc  , 
I»  fabriquer  qui  firent  pres- 
icurcuscs  disposiùoiis  ^  mais 

tr^5  jeune;  le  second  fiit 
fiulptcur;  la  France  lui  don- 
^Lrrusps  rommLssions  ;  il  y 
titre  autres  statues ,  un  BaC' 
rut  lin  grand  succès.  Il  eo- 
[î^ncsla  siatuc  de  h  Virrge 

froupc  d'anges  :  ce  bel  ou- 
hi'onxc ,  annonce  un  talent 
Jeaiv-Bapti«Io,  appelé  à  Mi- 
It  y  étudier  la  peinture  sous 
I  ivjît  réussi  ae\i  h  compo- 
Ites  tableaux  ;  mais  il  désira 
Glanes ,  où  ta  repulatioD  de 
,lui  assurait  un  acmcil  lio- 
et  il  y  mourut  de  la  peste 
t»  cette  ville  en  lO^^. 

A— o. 

loLEru.  r.DoMir^iQLE. 

iOLINI  (  Jeas  -  Baptiste- 
naquiiÀ  Vérone, le  lomars 
noe  iamille  considérée  dans 
rce.  Apr^s  avoir  f.iit  ses  etu- 
l*^Unt  point  sfnti  de  goût 
ktoaUsûstique,  il  fut  idili^d^ 
h:  &  son  père ,  dVnibi.i<iscr 
profession  ,  qu'il  exerça 
rie.  Dans  sa  jeunesse  ,  ilcu(- 
|culièrrmeiit  U  musique  ;  il 
toc  une  {)erfcctioB  rare,  de  U 


lilA 


453 


guitare  ,  du  tbéorbe,  de  l'areliilutli, 
rt  composait  ui^rae  des  motrts ,  de9 
symphonies  et  dos  cantates.  Ni  ce 
goût ,  ni  scâ  occupations  mercantiles 
ne  IV'mpèchaietil  de  se  livrer  avco  une 
sorte  dti  passiou  à  IVtudc  de  riu.stoirc 
et  à  la  reehnclie  des  manuscrits  et 
des  moDumcuts  Iii^lohqurs  de  sa  pa* 
trie.  On  vit  hieniûl,  avec  surprise»  un 
simple  marchand  place'  au  r-jng  des 
gens  de  Icttns  et  des  historiens.  Il 
fournit  une  longue  carrière ,  et  dioi^ 
rut  plus  qu'octogéniiire  ,  vers  l'an 
]  780.  Tes  ouvrages  qu'il  a  Uisaéi  ru 
italien  sont  tous  relatifs  à  l'histoire  de 
Vérone f  sa  patrie.  I.  I^efond  du  pluj 
ronsiderable  n'est  point  de  lui ,  aiais  il 
eut  le  mérite  de  le  pidjlicr,  de  l'enri- 
chir de  nouvelles  rcchetrhes  ,  eidVa 
élre  le  continuateur  :  cVsi  une  Chm- 
nitpiti  dû  la  ville  de  rérone^  qu9 
l'auteur  ,  Pierre  Zagata  ,  avait  bis&ce 
en  manuscrit,  rt  qui  éijit  restée  iné- 
dite. Le  piTinit-r  volume  parut  à  Vé- 
rone, 1745,  iu-4*'.  ;  plus  delà  moitié 
de  ce  vutuiue  est  remplie  par  des  ob- 
servations et  des  suppléments,  ou  de 
Buncolini  Uii-m^me,  ou  compose'}  de 
pièces  recurillies  par  lui ,  soit  dans  le5 
archives  de  Venise,  soit  aiUetu-s.  l.« 
second  volume  ,  ou  tome  I  de  lit  se- 
conde partie,  qui  parut ,  ibid. ,  1  ^47  * 
contient  â  peu  près*  dans  h  mjiue 
proportion  ,  le  triie  de  Zagaia ,  et  des 
additions,  dont  une  partie  seulement 
appartient  à  réditrur.  Eiifiu  ,  le  troi- 
sième vuluine«  ou  tome  U  de  la  •e- 
eonde  partie,  qui  ne  porte  que  le  litre 
de  Suppléni4nl  à  la  ChronUfUit  de 
Zagata  t  fut  publie  eu  1740-^^''^ 
ce  volume,  rempli  de  pièces  inlerrs- 
santcs,  dont  Biancoliui  a  loul  le  me- 
rite  f  on  distingue  surtout  le  plan  dti 
théitre  antique  de  VeVuor .  que  le 
sai'ant  MaH'ei  avait  i<  '  mme 
impossible  de  tracer.  Il  tort 

che  délie  çfùctû  di  r^rouA  ,  Iti/rv  I 


4 


<5,i  B  I  A. 

Ub.  1^1  >75a ,  in-4"-  ïl  cm  a  encore 
paru  »  drpuis,  trois  volnniw  ,  qui  font 
moutcr  art  vol.in-4".  l'ouvragt  entier. 
Lf  pJipf  Benoît  XIV ,  dans  une  lettre 
«dressée,  en  i^îa,  au  sénstenr  veni- 
fk'ii  rinininio Gornaio ,  s'cspnmaiivec 
bcilllro||p^l*c^!ime  sur  cet  ouvrage  cl 
fltir  l'aulcur.  111.  Dei  vescovi  c  gover- 
nntùri di  Ferona  tlusertazioni  duc, 
Vérone»  i7^>7»  in-^".  J  IV.  tin  ou- 
vra;^e  tflr.mgcr  à  rbisloire  nn^Klcrnc , 
mnis  inte'rcssant  punr  la  littérature 
italienne,  cnt  de  grandes  obligations 
îi  Bianeolinij  c'est  laeollptiion  des  tra- 
ductions dc6  hisloricns  greea,  connue 
sons  le  litre  do  CoUantt  dep^  storici 
ffTtfc* ,  commencée ,  en  1755,  à  Vé- 
rone, par  le  libraire  Uamanzini ,  et 
continuée  les  années  suivantes.  11  y 
rontribna  ,  ]vir  ses  exhortations  »  par 
les  fonds  qui I  fournit  h  l'entreprise, 
par  le*  soins  qu'il  donna  h  la  rorrec- 
tion,  cl  même  par  nue  partie  impor- 
tinte  du  travail.  La  vie  de  Polybc  et 
la  lettre  imprimée  en  télé  de  la  traduc- 
tion de  ret  auteur  sont  de  lui,  ainsi 
que  les  e'pîlresdedicaioires ,  les  chro- 
nologies, les  additions  ,  et  les  tables 
des  noms  de  villes  anciens  et  moder- 
nes des  histoires  de  Thucydide ,  de 
Xe'nophon  et  de  Gc'misthus  Plethon  ; 
tr.ivail  obscur ,  mais  utile ,  et  qui  sur- 
tout, feitavec  lanl  dedcsinteressemeul 
♦t  de  geucrosilé,  ne  doit  pas  rester 
flans  récompense.  G — t. 

BHNC0^!1  (  JEiïï-Lotns  ),  célèbre 
pihilusoplie  et  mededn  italien  ,  naquit 
À  Bolognr,  le  5n  septembre  ï7t7» 
Dès  l'dp'dfdix-Ticufans ,  après  avoir 
fait,  de  la  manii^re  la  plus  bnll.inte, 
son  cour*  d't'ltidcs  à  l'iustitiit,  J  fut 
r«  ct.it  dVire  mèdrein  assistant  dans 
l'un  des  bôptl.iux  de  $a  patrie  :  il  s'y 
exerça  per.atnt  quatre  ans ,  fui  reçu 
docteur  en  174*^1  ft,  IVitinée  d'après, 
V!r)  siembrc  de  l'acadiuie  anufxeV  û 


nu 

IloslituI  de»  ideacn.  Il  priilij,  n 
1745 et  fjH  t  une cxcdlcirtf- tr^AiP' 
tiun  italienne  de  \*^4i%ntomie  de  ffmS' 
low ,  •  ous  ce  titre  :  EspotitiorwÀm' 
tomicadelta  ttmUara  del  corpù  ■M' 
no  de!  sigrior  fKinsiow,  etc..  6  «A 
in-8'.  Cetourrage.  les  <^Oi|;cs  ^ta 
furent  fuit**,  et  la  rt^piititjon  de  unir, 
de  bonups  mceurs  et  tl'  hti 

lautetir  juuissail  dcjii  t  n 

i-j\^,\c\nnàgnirc  d'  ia>- 

tidt   ,     prinre     et       »  ■  vt^ 

bourg,  à  !'•  !■, 

BLincoui  y  >■ ,         '  rrn- 

vit  deux  Lettres  sur  àe-i  quefUem  èi 
physique ^îkàtcsi^cs  à  son  «osi,  lec^ 
lèbre  marquis  Maffeî  :  Due  Ltttm 
dipictt,  etc. ,  Venise,  1746.  »-(*. 
Il  y  écrivit  aussi ,  en  rratfçù ,  mt 
Dissertation  sur  /Werfn'crtr.adff»- 
sec  à  soD  autre  savant  ami .  le  taaât 
Algarotti  ,  ptibtirV  m  '  '  '  .  n 
1748,  in-8".,  traduik  :  m- 

primée  à  Bâte;  enfîn,  il  y  cotBOtOKi 
seul  f  en  français  ,  nu  journal  J^ 
noui'eautès  littéraires  ^f/ra/î* ,  ijul 
fit  imprimer  à  Leiprig  ^  avec  la  diB 
ii' Amsterdam,  au^  dépens  de  ï^^om 
pagnie,  174^  et  17Î1.  >r.^'  \H 
qn  il  conduisit  jusqu'à  !  .  f^ 

lume.   Sa  cde'briié  ,    1  ^  " 

toute  PAIlemagne,  eii, 
sociétés  savanti's  à  se  1  ru 

re çu ,  en  I ^49 1  ^  l'^c^  '  'l*»- 

Il  se  rendu,  en  l'j^o,  a  U  ojus  et 
Dresde,  avec  un  bref  de  reoeronuB- 
dation  des  plus  1ion<>t  -  -li^ 

Benoît  XIV,  pour  b  *?■ 

Auguste  U I .  O  monarque  Jr  nomou  «tf 
conseiller  antique  ,  et  r.idiyiir  <î^ri  'i 
plus  grande  iuïimilé.  |: 
en  ii'*'5f  Élconore  li'; 
grano-bailii  de  DresHr 
lique  et  de  jusîicf  '^  * 
CaI  c'iablissemeJii 
quedi^p-iraitrerh  mm  [ 
ger.  La  cuur  de  Drcidt 


<»- 


BU  

rs  imporUnlcs  ;  l'envoya ,  *u 

cour  de  Krauce,  pour  uuc 

icate  qiul  remplit  .ivec  ha- 

arc(  bouhcur  ;  cnfîn  ,  elle  k> 

Ml  il(î\j  iun  ministre  fi*-.!- 

"  lur  Je  Ruuic.  Di-^  qu'il  y  fut 

i  premiers  gouls  tilterairfs 

louk*  leur  vivjcilé.  Il  .ivait 

armer  prcvcdculr,  dix  lr(tiTS 

iêi'c,  qui  aTaienteii  beducuup 

:  lettere  soprn  aicunepar* 

h  delta  Hnviera  e  di  allri 

H^jx /îrrïnrtmrt.Lucqur»,  I  -(.i3. 

■frtitredf  luif  daos  plu&irnrf 

I  des  compo»iiion9  dêgiutcs 

r  et  eu  vers.  Il  donna  \a  pre- 

tpulaioa  k  la  crcviùon  des  Ef- 

\  UUtrarie  di  Roma ,  et  il  jcs 

«ouvcut  de  ses  produetioiu. 

jXingiu  se5  éloges  du  docteur 

ini ,  de  Pirancsi  et  de  Mcngs. 

er  (ut  iTimprimc  séparément, 

I  additiuns,  en  i'y8o.  Dans 

t  lettres  italiennes  sur  Ccr- 

vlsus,  ÎMiprimces  j  Rome,  eu 

1  reodil  au  siMe  d'Auguste  ce 

jB^ecin,  que  PopinioD  corn* 

rt  celle  m^ie  du  savant  Ti- 

Aqut  elles  sont  udrcNsées,  ne 

le  d  tns  r.i{;e  de  U  littérature 

u'on  appelle  le  sièdrd'jrgent. 

^parait   à  doojicr   tme  laa- 

railion  de  cet  auteur,  cor- 

r  un  gfitad  Qombrc  de  mauus- 

avait  colUtioDucs  dans  ses 

il  avait  aussi  rassemblé  des 

pour  une  nouvelle  f^ie  de 

f  d'autres  destinés  à  cVl;iir- 

qiii  re{;arde  Texil  d'Ovide; 

il  enfin  iilunirurs  ouvrages 

i<jues  et  Utténiircs,  lorsqu'il 

iibilement  à  Pérouse,  le  i". 

infli.  Il  fui  universellement 

I  l^e  clievaJier  Annib<<l    Ma- 

Pérou^e  lit  imprimer,  peu  de 

<,à  M  louange^  nue  clé^^arile 

XuucbiT.  Cette  luèaie  année, 


BU  45S 

on  publia  ses  due  Lettere  postume 
intorno  à  Pisa  e  Firenze,  Lucques , 
I  -^Si.  Il  avait  latssétout  prcpnrc  pour 
Fimpression,  un  ouvrage  écrit  en  iLv 
lira  et  en  français ,  sur  le  Cirque  da 
Caracnlla  ;  ce  livre  a  été  magniCque- 
meiii  imprimé,  avec  ii)  bellei  gra- 
viiie* ,  â  Konic,  en  i^yo.        G — t. 

BI  AHD  (  Pierre),  sculpteur  et  ar- 
cliitecl'-,  ué  à  Paris  en  i  OScj,  y  moiiiiit 
le  1  ^  scptr-mbre  1U09.  Après  iivuir  été 
étnnier  à  Rome,  il  revint  dans  sa  villo 
natale,  quM  orna  de  bons  ouvnges. 
Celui  qui  lui  avait  fait  le  plus  d'hon- 
neur, était  un  bas-relief  de  giandeut 
naturelle  ,  représcaUnt  Henri  ly  à 
ctie^faL  Ce  morceau ,  d\m  bon  goût  de 
dessin ,  était  placé  sur  la  grande  porte 
de  rhôlelde  ville  de  Paru;  ru  i.56'i, 
des  séditieux  Tendommagèrenl;  dans 
la  suite,  il  fut ,  comme  Uint  d'autre* 
monuments  des  arts,  détruit  pendant 
tes  orages  de  la  révolution.  On  doit 
(Fautant  plus  en  regretter  la  perte,  que 
Taitiste  y  avait  parfailemeut  saisi  la 
ressemblance  du  bon  et  grand  roi,  sous 
le  règne  duquel  il  vécut.        D— t. 

BUIÏU  :Paul),  né  à  Grenoble, 
entra  fort  jeune  cbcr.  les  jésuites ,  et 
fut  un  despremieismi!»<tiunnaircs  qui 
allfcrenl  en  Amérique.  De  retour  eo 
France,  il  professa  pendant  neuf  ans 
la  théologie  â  f.yon ,  où  il  mourut  eu 
i6j3.  On  a  de  lui  :  I.  Belation  tU  li% 
JVouveUe-fntnce  et  du  vo/ttge  qu0 
les  jêsuitdiy  orufait ,  l.yon,  iGitJ, 
iii-i-j;  II.  quelques  autres  ouvrages, 
ftur  l(*squels  on  fM'ul  consulter  la  Bi- 
blioihètfue  du  Dauphiné ,  1".  etu*. 
éditions,  A.  B^t. 

ËIAS,  fils  de  Teutamus,  naquit  k 
Priène ,  aoc  des  principales  villes  d* 
rionic ,  vers  Tan  S^o  av.  J.-C,  Il  >e 
livra  k  réludedc  la  philosophie  qu'où 
ne  faisait  pas  encaie  consister  en 
vaincs  spéculations, cru%  qu'on  bono* 
rait  du  litre  de  uj^cs  s'occupant  prm- 


436  lil.V 

dpAlcinrnl  de  la  manlo  et  dp  h  poli- 
tique. Bi.is  fit  de  incme,  rt  il  Avait 
coutiimr  de  due  que  nus  contuiisstfn- 
ce%  stir  ta  Divinilc  se  bomriit  à  bavoir 
quVlItt  cxiiXe  y  tt  ({(1*011  duit  &  abstenir 
ar1oiitr;)isonD(!nicijt  »tirson  r&.scncr. 
Il  ût  une  étude  {Mriiciitièrc  de»  lois 
de  M  p^itrie,  et  cunsacra  ses  conn.iis- 
5aikce&  en  ce  genre  à  irudrc  scrvic^î  k 
ses  araiâ^  soit  en  plaidant  pour  cm 
devant  les  trilmiiatix,  soit  en  se  fai- 
sant leur  arbitre.  Il  ne  voulut  jamais 
employer  ses  talents  à  faire  thumpher 
rinjuhtii-e  ;  aussi  di^it-on  une  cause 
de  r orateur  de  Fhène,  pour  dési- 
ciier  une  excellente  cause.  Favorise 
des  duns  de  la  fortune^  il  en  bisait 
un  noble  usa^e  :  de^t  Gllrs  de  la  Mcs- 
?èuie  ayant  été  prises  par  des  pîr.ites, 
il  Ip5  racheta,  et,  les  ay.tnt  élevées 
comme  s'il  eût  clé  leur  propre  père, 
il  les  dota  et  les  renvoya  à  leurs  pa- 
rents. La  défaite  de  Crésus,  et  la  con- 
quête de  la  I^ydic  par  Cyrus ,  ayaut 
donné  beaii(»up  d'inquiétude  aux 
Ioniens,  tpii  crai{;naieiit  de  se  voir 
alt^iqués  p:ir  le  vainqueur,  ii&  s^a'^sem- 
blèrenl  au  Paninnium  pour  délibérer 
sur  le  parti  quM  fallait  ptcndre;  bias 
leur  conseilLi  de  s'embarquer,  avec 
tout  ce  qu^iU  possédaient,  et  d*alLcr 
s'établir  dans  t'ilc  de  .Sard.')){;ne,  l'une 
des  plus  fciïiles  de  k)  Méditerranée; 
Huis  son  avi^  ne  fut  pas  suivi ,  et  les 
ioniens ,  après  une  vaine  résistance , 
furent  subjugués  par  tes  généraux  de 
lj)rus;  les  Priéniens  eux-mêmes  ,  as- 
»i(-gcs  par  M  tzarcs ,  se  décidèrent  à 
quittT  leur  villecn  emportant  ce  qu'ils 
avaient  de  plus  prc<'ieux,  el  ce  fut  à 
retic  ucrasiou  que  Bias  repondit  :  a  Je 
n  porte  tout  avec  moi,*  à  quelqu'un  qui 
sVtonnait  de  ee  qu'il  ne  fsLsait  Aiirtine 
dispoùtiûn  pour  son  départ,  8od  in- 
souciance tenait  pciit-ètrcà  laoODDais- 
sauce  qu'il  .iv.ni  lir^  piincipes  de 
Cyriis,  qui  cUenhiut  à  soumctirc  t( 


non  À  d^ruirr;  t^r,  ■• 
jugiié  les  lontfns  ,  '*  ^- 
ger  d*<ux  un  k$^* 
pour  le  reste  se  gum  r  i  u»  i 
Bia> resta (li&s  »a  patrie,  oi 
à  unâge trèsavait'  '  iUuiye 

un  de  ses  imis.  .r  fin  wt 

discours,  il  posj 

(i1s,qni  était  au;  :  .  .. 

de  vivre  sans  qu'uu  sVn  mf 
Pricnieos  lui  fiiYni  des  fuiiê 
gniûque* ,  et  lui  coruarrèr«it 
ceiulequ'oB  nommiut  le  / 
On  ne  connaissait  pas  de  Ivi 
ouvrage  qu'un  puëinr  en  drax 
vers  sur  les  mojens  de  rvbdre  Dm* 
heureuse  et  florissante.  Oa  cite  ■■ 
gra  nd  nombre  de  ses  mai  imts  Cl 4r« 
apophthegmes.  lldisjiîtqu'd  Ustvivf* 
Avec  ses  auiis  cominc  »i  on  drwtlp 
avoir  un  jour  pour  er  '^rm 

mieux,  disait-il ,  jtir  [  An 

par  ses  ennemis  qn-  ait, 

Dans  le  premier  cas ,  r  1  ^crf 

se  faire  un  ami,  et  dans  kseroalM 
est  fissure  d'en  perdre  mi.  >■  ^r  trOf 
vaut  sur  un  v^itsscau.i  '•  >'i. è 

les  entendit  implorer  k  i.*i\^ 

d'uuc  (ein)têtc  furieuse  ;  a  Tat»et-1M0| 
n  leur  dit-d ,  de  priir  que  1rs  (finix  • 
»  sachent  que  vous  êtes  ici.»  Bu»Airf 
un  des  ^ppl  sa[;es  de  b  Grèrr.  C"^ 
niBAHS.  4^  siiitlun  dr  b  dfui- 
tiedrs  Mau)1(l1lks-tta^  .tt« 

CSchlVe  du   Ct|llCÏMC,    ;  N^W 

et  vendu  i  ILdyu,   boiidMMiif  f> 
général  t\v%  .'irbaléir^rrs  de  Mrtt^ 
S'Ieti.   AlTranclii  (»ar  son  i 
passa  au  service  dr  < .-  prit» 
qn'iiuliquriit  Ici 
doiiCftarj  ctd'^/;__. 
Si'U  courageet  son  bal  «<  f•t^ 

venir  aux  premières  c  >»■ 

pire.  Lorsqu'Aibck  mu  '  j#. 

JUbars  se  révolta,  s'Aliavut  ^n  nrott 
de  Damas,  ensuite  k  relui  de  Krv. 
sercuuitausulibanKnthoiayClftfl  mu 


tas&iub.  Les  mains  encore 
son  sang ,  il  se  présenta  , 
ompiices ,  devant  le  régent 
se  j  edui-ci  leur  ayant  de- 
i  s'était  rendu  coupable  du 
cCest  moi,  dit  hardiment 
—  Bégoez  donc ,  lui  répon- 
{gent.  »  Bibars  fut  aussitôt 
wllban  par  la  milice,  le  17 
aadah  658  de  Fh^.  (  24 
;^  ) ,  et  prit  les  surnoms  de 
UrDhaher  {ro\  illustre).  Des 
ODS  qui  Favaient  précédé , 
viit  joui  d'un  pouvoir  bien 
thoùz  avait  vaincu  les  Mo- 
«imis  b  Syrie  ;  mais  la  briè- 
a  règne  permit  à  peine  d'a- 
ses  grandes  qualités;  il  laissa 
ouu  divises  en  plusieurs 
i  la  nouvelle  du  meurtre  de 

Damas  se  révolta  et  élut 
I  ;  Aicp  suivit  son  exemple. 
ois ,  qui ,  depuis  plusieurs 
lient  en  poisession  de  Bagli- 
laçaient  de  toutes  partit  la 
[>  tomba  même  en  leur  pou- 
it  pillée  et  saccagée.  Bibars 

sons  sa  domination  Damas 
cbappa  au  poignard  de  ses 

et  se  saisit  des  Mamiouks 
fditieux.  Il  consacra  ensuite 
«r  en  se  faisant  conférer  le 
ithan  par  un  ccrtjiu  Ahmed 
tant  de  la  maison  des  Abba- 
irut  eu  Egypte  en  1UO4. 
1  au-devant  de  lui  avec  tous 
(ji^es),  ses  officiers,  les 
a  &blc>,  et  les  chrcûcnsavcc 
.  Ahmed  fit  son  entrée  au 

procbmé  Lhalyfe  sous  le 
ïostanser-biUah ,  et  donna 
solennel  par  lequel  il  con- 
Ubars  le  titre  da  sulthan 
issait  de  Tempire  drs  Mam- 
sstanscr  fut  à  peine  ins- 
Bi)>ais  le  mena  en  Syrie, 
ia  une  armée  pour  marcher 


BIB  457 

contre  BaghdâJ,  et  l'établir  sur  le 
trône.  Cette  expédition  n'eut  aucim 
succès  ;  Mostanser  fut  battu  et  tue  par 
les  Tatars.  Bibars  donna  le  titie  de 
khalyfc  à  un  autre  Ahbaçyde;  mais  il 
lui  oia  foute  espèce  d'autorité,  et  ne 
lui  laissa  que  le  soi  u  de  faire  la  prière.  11 
donna  une  forme  stable  à  l'empire  des 
Mamlonks,  repoussa  les  Tatars,  réta- 
blit la  puissance  des  Musulmans,  et 
combattit  les  Francs  avec  succès.  Si 
plusieurs  fois  il  échoua  devantSt-Jean- 
d'Acre,  il  enleva  cependant  aux  chré- 
tiens un  grand  nombre  de  villes  impor- 
tantes, telles  que  (jaodicéc,  Césarée, 
Aniioche ,  Safed ,  le  château  de  Krak , 
Tiberiadc  et  Anthartous  ;  il  ravagea  U 
petite  Arménie,  fit  prisonnier  le  fils 
d'Haiton  qui  en  était  roi ,  et  lui  enleva 
Darbsak ,  Darkouch ,  Roban  et  Mar- 
zaban  ;  plusieurs. forteresses  des  Is- 
maéliens tombèrent  en  son  pouvoir, 
et  SCS  armées  victorieuses  pénétièrent 
dans  la  Nubie.  Une  éclipse  de  lune 
ayant  donné  lieu  à  quelques  astro- 
logues de  prédire  la  mort  d'un  grand 
personnage  ;  Bïhars  ,  superstitieux 
comme  tous  les  Orientaux,  voulut 
détourner  ce  malheur  de  sa  persoi.ne , 
et  fît  prendre  à  un  prince  de  la  mai- 
son de  Saladin  un  breuvage  empoi- 
sonné ;  mais  on  oublia  d'enlever  le 
vase  qui  le  contenait,  et  Bibars  s'en 
étant  servi  lui-même,  le  poison  eut 
encore  a<;sez  de  force,  et  il  en  mourut  le 
tî^ de mohharem 676(50  juin  ia77?f 
après  un  règne  de  dix-neuf  ans.  Si  les 
expéditions  militaires  justifient  son 
surnom  ^ Ahoid-Foutoùh  (  père  des 
vicioircs),  iVautrcs  qualités,  nécessaires 
au  bonheur  des  peuples,  lui  ont  mé- 
rité finiis  riiistuire  celui  de  Mellk-eU 
oA/(Afr(|)riucc  illustre),  lldonnait  tous 
les  ans  cent  mille  mesures  de  blé  pour 
les  pauvics;  il  entretenait  les  cufdut& 
des  soldats  tués  à  l'armée,  et  preuait 
suiu  dcii  veuves;  il  fit  construire  ua 


4r»s 


inn 


ui(i{;i[inqnf  rullri;^  au  Cuire,  bâtir  un 
r^Mv^nuTii  à  Jrmvilcm ,  jcfcr  iin 
poru  iUurriK"  sur  un  bras  du  ^'il ,  rr- 
p.iriT  pltixifin-s  mos/jnew,  cl  cl«vrr 
pliisinirs  h.îtiincuU  dans  loolc  |  clwi- 
diip  dp  son  rmpirc  ;  enfin ,  il  &'jcquUta 
du  t>cJrl1h.l^v  i\v  h  Mrkke.  bva  la 
k'iAiuli  du  itnipU*  de  rintf  >ille  avrc 
de  IVaii  de  r0>v ,  visita  Mrdync,  Y  fit 
dc^iTiiidc.t  aumônes,  et  srirndit  digne 
dulilrfdc  éiokn  cHdyn  (colonne  oa 
.vuiilifii  de  b  religion  ).  Brrckt'-Kh.^n  ^ 
,5iin  fiU,  qu'il  jvjiit  f<tit  rccuon-titrc 
luug-u-mpb  dViiht  sa  mort ,  lui  succéda. 

BlBARSn,  iV.suIrtandesMarn- 
loDLs-Bâlt.irytrs.  Kcluoùn  ,  dont  d 
avait  etc esclave,  ciKh.îlylclMobam» 
incd ,  Ois  de  ce  prince ,  l*i*levèiTnl  aux 

JircmiiTes  dignile*  de  l'empire.  Mu- 
laniuifd  ayant  Hc  prive  du  trône 
pour  la  troisiênic  fois,  les  Mamloiiks 
Bordjrlcs  forcèrent  Jlibars  à  accepter 
Ia  couronne,  le  a3  de  chcwdl  -ort  de 
l'hêR.  (ifi  mars,  i3of)  de  J.^}  Il 
S€nil>l.ii!  devoir  m  jouir  pai^iblerncut  « 
lorsqu'il  s'éleva  des  scditions  parmi 
le  peuple,  ttinjoursatlaciic'  à  Moham- 
med. Meilleur  gueriiiT  que  politique , 
Bibars  uVut  point  l'adresse  dcsecon- 
filicr  sa  faveur  et  de  meniiger  le  snU 
tlian  dépossède  ;  il  rtfu^i  de  se  saisir 
de  S.dar,  p;ouverneur  d'Éj^pte,  ac- 
«u<?  dVlie  \a  cjuse  des  Iroubles,  et  îl 
▼otdui  priver  Mohammed  de  ses  trou- 
pes et  de  ses  Mamlonks.  Ce  dernier, 
irrite  d'un  tel  procr'dc,  accepti  les 
secours  que  lui  ufliaic-ul  1rs  (gouver- 
neurs d'Ali'p ,  de  |l>(m>th  cl  dcTripoli , 
et  s'appliqtia  à  ^('dulrc  les  oniriersde 
Bibarsll  .dont  le  parti .s'iiff'iblit  con- 
sidérablement. Abandonne  de  ses  offi- 
cier* et  de  SCS  tioujies  (luî  désertaient 
par  bandes,  d  pnl  la  fuite  avec  sept 
Ci^its  Mauilniiks  et  uut!  partie  de  s«'S 
U'ésursi  mais  le  plus  grand  nombre  de 
etni  ipiicoinposaieniccHc  petite  irau* 


C1B 

perubandoDnfrrolattMt.  Alon, 
cb^nt  qiielltf  luufe  tenir  ,  d  rrprdi 
duOaire.  Arnvc  ït^  de  Ghan.éi 
arrête  p.ir  *  t  •  «ie  No} 

ses  gens  TOii  rr  ^ndqatl 

tinee;  mai«i  d  les  en  cmp4cb*,i 
qu'il  n'rivait  JAmais  aime  â 
le  Aan(;,  On  le  defr^rou  d  <ie  fii 
na  au  Caire,  où  il  eut  un«  ciUfC««i 
avec  Moliammrd  ,  à  qui  îlorovie 
torts  et  d'mt  il  iruplura  la  cfô»» 
le  suldun  le  fil  etr.«D;:lrr  eo  u  ptr 
sence.  Bdiars  H  n'avait  rv^nri 
mois  cl  vinj;!- quatre  joiiri  ;  il^ 
Gn^as^ieu  d*uripni* ,  et  avait  m^< 
p^rmi  les  MamlouLs  Bordj^te4. 

BIBADai?S,ouB1R\ 
Lat'MË  )f  trente-  at 

des  chartreux ,    était    

en  Flandre.  Ses   pmgr^s 
pendant  qu'il  étudiait  à  Touv-MÉ? 
tirent    regarder  comme   un    pmîçi 
de  science;   îl   drvîni  pro{rs«nr  i 
Gaod ,  et  s'y  dUtingna  par  too  4 
quence  v\  «on  ertMlitton.  Le  totxwm 
étant  tond»c  tm  jiuir  au  Ridtm^ii, 
classe,  «I    '•  «^r  pi 

ses  Aroiieri.  .s  fij 

faire  cbarfreux,   et  raccoaptil'. 
ronl'an  i5ou.  Quoique  de^ 
Age,  Jton  mérite  le  fît  bi^ul<W 
au\  premières  charges  et  »*iii 
dont  il  fut  bit  gcue'iâl  tu  i5)U  R' 
gouverna  avec  lj«aucoup  de 
mourut  le  i^  juillet  1 5%5.  Jouel 
prieur  de  h  chArlreuir  d'&fi 
blia  f  en  i  ^^(),  sous  le  Xivtt  de 
tiont'S  capitulares  ,  ctc,^  1rs 
que  Bibaudus  avait  pron* 
le  cl.ipiire  de  «••■  '  *  ;  flj 

réimprimes  à  Ai  '  ;)    tl 

ï6r»4,  in-q*.  Oh  tri»in-e  a  h 
la  fie  tic  Jéius-  Chn^t,  de  !.. 
Paris,  1 554  ,  in-ful. .  deux  |Miil 
mes  latins  de  sa  façiiu  ,  ro  (\ 
du  S.  Joacbim.  Sa  f'h  a  cl»  p«K^1 


iu   Ammon  j  cbartrniï  àt 

T— D. 
IENA  (  BeBivARQ  Dovizi  ,cm 

Mtre  ^lutorilc,  pour  lui  don- 

df  T/irlatli ^ihnsuù  Die- 

hisloritfue  ||^ç<iis ,  qi)*nne 

u  Ûictiormaère  historique 

Ba>«Ano  ,qtli  itîpiifîc  pusiti- 

Rtri)  ncf^iut  pas  triiti  donner; 

I ,  par  do  UUrcs  de  Kron  X , 

it  point  de  cette  rainitl<*,quc 

cLtit  (t|):«curc,  cl  quM  nu  dû 

cVatioii  fjii  a  soo  mérite.    G— é. 

'IËN\  {  FMDi;»ArTO),  (ils  de 

ieGalli,  peintre  c\  archilecle, 

son  y^tAc  surnom  dtslinctif 

,  d'une  viUc  de  TtisrAne 

i  vivait  pris  n.iissjiice.  Cest  le 

lequel  Fcrdin/indGalli  a  lou- 

eOnnu,  ainsi  que  stï  enhots. 

cet  artiste,  quoique  élève  de 

,  fut  un  peintre  médiocre,  et 

ic;  ai.iis  noire  Hibbicna,  nék 

ta    I  (557 ,  fut  doué  de  U 

plus  utile  à  tous  ceux  qni  se 

s  tris,  c^lle  d'une  vive  ima- 

Dès  sa  jcaitcssef  ses  essais 

>in  AtiQoneJ'rL'ut  des  di^- 

rilUntes.  Bientôt  C^rlo  G- 

e'Ière  distingue  dftUi  Tetole  de 

,  et  par  cou5<^iirnt  ramarade 

de  itibbicn»  ,  adopta  celui-ci 

eclieri.  Ce  guide  h.'tbile,  en 

t  dans  la  pratique  de  Tart, 

il  le  f;oOt  du  savoir.  Cette 

prtVieuic  ,   aflcrmi'v&ant  et 

U  lui  IVssor  d'une  iimigin;i- 

Ic,  lui  préparait  de^  succès 

l  te  fruit  d  une  éducation  fi 

Sr.  Fettlinand  ayant  d'dbord 

t  géonidtric,  voyait  avec  juii- 

formcs  qu'il  avait  â  copier.  Il 

LcuîieÀ  dessiner  rarchitcrture, 

■  au  getiic  de 

^  le  di':(tin.iit  ; 

le  (UU^lc  »c   ïenlit  cuti  aine 


par  une  indiiiation  naturelle  vors  ce 
Deau  ^cnrCt  et  il  devint  archilcrte  en 
même  temps  qu'il  sut  peindre  l'arcbi* 
tecture.  Ayant  réussi  dans  les  premier» 
bitimciitt  qui  lui  furent  coidiês.  sun 
succès  détermina  le  duc  Ranucc  Far- 
nt'scà  luicunllerla  cuu^lruclion  d'une 
maison  de  |)bisanrn  à  Culorno,  et^ 
embellir,  par  uhrmi'iUeuredis|xjsitton, 
\n  jardius  qm  IVnvii^nnerit.Sa  répu- 
tation croissant  avec  r;ipidtté ,  il  fut 
appelé'  â  Barcctuue ,  aliu  dedii'i};er  les 
fêtes  qu'on  prépatait  pour  le  mariage 
de  Cbarlcs  111.  Ses  ingénieuses  concept 
lions  eurent  en  celte  occasion  le  plus 
gnnd  succès,  el  il  revint  d'Kspagne 
comblé  dVIoges  cl  de  prcVnts.  A  son 
retour,  le  duc  d**  Parme  le  cli.irgra  de 
ses  salles  de  s|)ec^ac^^•^  ,  el  lut  accorda 
nnc  pension,  avec  le  titre  de  son  pi-e- 
micr  peintre  cl  de  son  aribileclp. 
Mais  un  plus  grand  théâtre  Tatlendait: 
CliarteslII ,  devenu  cmjwreur, appela 
Biltbirn.ià  Vienne  où  il  reçut  les  mêmes 
honneurs  qu*À  Panne,  avec  une  pen- 
sion plus  ronvidérable.  Sou  dcl>ut  fut 
de  diriger  Ic^  fêtes  brillantes  qui  eurent 
liru  à  l'occasion  de  U  uais»aucc  de 
i'arcbidtic.  On  y  admira  sarlout  Ici 
superbex  illumtnalious  qu*it  disposa 
sur  le  vaste  éUng  de  Li  Favofite.  Plu- 
sieurs l>c.iu\  édiliccs  fureiil  exécutes 
en  Autnciie  d'après  ses  dessins.  Si 
l'on  juge  des  bàrimcntsconsiniits  par 
bibbicuo,  d'après  le*  estampes  qui  uou& 
les  ont  transmis,  on  tir  peut  disconve- 
nir qu'ils  manquent  de  ce  caractèi-c  de 
siinplicticet  de  noblesse  qu'où  trouve 
d^s  te»  antiques  el  daus  les  ouvrages 
des  bons  cousli  uctetirs  qui  ont  |>ani 
en  Italie  et  en  Fram^  depuis  le  iS*. 
aicclc.  Daus  ses  nciulun:»  de  ihciltre, 
il  a  cxagtîré  le  style  vicieux  el  enlorliJIé 
de  borromini  et  autres,  l/emptre  de 
la  ni«^e  a  quelqiicfuis  déi;r;idc  ses  con- 
fcpliun<i,  doni  les  ensemblts  «ont  cr- 
pi-ndaiit  grands,  et  capables  dVttmimr 


4(Vi>  L  î  n 

«(  d«  pUirc.  Oil  ue  prui  lro|>  y  admircr 
Itf  [larti  qu'il  a  su  lircr,  par  s;i  Mvante 
f)ralt>fuc  cil  pcr$|>et;tivc,  du  choix  des 
pl.ms  TUS  n;ir  Ttin^lc ,  rt  du  |)oint  de 
yuc,  fil.irr'  hors  du  cadre  du  t.ibicju.  Il 
•cgiorifif'  avfT  r.iisoi»,  cUnslj  pref.icc 
de  *cs  Traites  d'architecture  et  de 
/frif'^rdVff,  publics  à  Parmr,  en  1711, 
a  vul.  iii-8\  ,  d'avoir  fail^  connaître 
toute  lj  pi-ufundcur  de  cette  mc'lbode 
dans  les  deVoratiou.i  lliéâtriile^.  T.es 
écrits  de  Fcniinand  oflrcnl  Li  preuve 
dos  conii.jissancc&  solides  sur  Ifs- 
qurltos  4:Mit  fonde  son  ta!riit.  Dûds 
sou  1".  votuiDr.  il  Ir^iitfdela  gcome- 
iric-prrtlique ,  tV.  rarclii'crlure ,  de  la 
pt'rspcclivc,  et  de  U  mécanique  appli- 
iiuwan\  mouvemculA  dcsderorations 
de  iht'Vtlrc.  I<e  srcood  Cit  forme'  d*un 
recueil  de  planches  pr.ivcos  d*aprits 
se&  dessins,  par  Bu[ri{;iiollî ,  et  par 
Alib;iti ,  du  burin  di-squcis  il  se  plaint 
arec  raison.  Exact ,  iugeoieui  dans 
ses  compositions,  son  exi^culion  lîlail 
{«■nnc,  ses  eS'its  solides,  son  coloris 
rcnddît  bien  le  Ion  do  la  pierre;  mais 
it  11  avait  ni  la  richesse ,  ni  la  Tarie'le' 
<!(.'&  (rinli'S  de  Jean-Paul  Pannini .  de 
Servauduni ,  etc.  ItibUirna  publia  à 
Ëologne^en  1751  ,  à  l'âpe  de  soixante- 
<]iMtor£c  ans ,  une  seconde  édition  de 
M5  Traités,  Il  paraîtquesa  vuesVtait 
affaiblie,  et  que,  ne  pouvant  plus 
vaquer  à  ses  travaux  en  peinture,  il 
a'occupa  de  la  revision  de  ses  écrits, 
auxquels  II  donna  un  titre  différent  de 
oUii  que  portait  rédilion  de  Parme. 
llolTi-c  celle-ci  ji  la  studieuse  jeunesse 
pour  lui  servir  dt  puide  :  Direzioni 
tl'  ^iûvani  studenti  nel  Jisegno 
tieW  architcitura  civ'de»  etc.  ;  c'est  le 
litre  du  prcniier  volume.  Le  second 
traite  de  la  iKTspeitiv  eu  foules  ses 
branches ,  ddl/i proificiiihfa  teoricn, 
et  de  la  mécanique,  ou,  dit-il,  Dell' 
arie  di  mavcr  pesi  ,  e  trnsportarli 
dttunluogq  aV  aliro.  Ces  deu:i  vo- 


B16 


lûmes  iD-8\.BoloRn«i  fflS^t^tt 

sont  enrieliii  de  beaticoup  de  pto< 
l/aalCTT  » 


aqle«r 


ches  furl  bien  grav^Vs 
nonce  que  cV*!  I 
qu'il  avait  douii'  ■ 
rinsUtul  de  B«ilognrf  dont  il  arstéi 
plusieurs  ft^aàB  diroctrur.  Il 
aveugle,  et  iHbrut  en  174^*  Uimuî 
trois  fils,  qui  ont  mûtî  U  inèai: ar- 
rière avec  succès ,  et  qui  ont 
l'art  de  leur  père  dans  touiA  Fliifiett 
rAUemagne,  ainsi  que  sa  ounim^c 
peindre  à  Phuilc  les  :  *  '  - 
binel.  —  L'un  (  Anlr 
plarcdfî.onpirr':- 
Charles  VI  :  —  .! 
lin;— ctl<  ' 
rut  au  servi  ^  '>■* 

grave  à  Aufiibonrg  uu  recueil  dtiâé* 
corations  d'Antoine  ,  dans  Ir^W 
reconnaît  la  riches&fr  <le  coiBtictsidi 
et  les  d<:CiutB  de  goût  dans  la  on^ 
ments  f  (nvc  Ton   prot  rrpftvW  u 
père.  B— Hi. 

HIBËIENA  (  FRA.ivçovGaui) 
ffère  du  precedt-nt ,  »r  distïoQV 
dans  1.1  peinture  d^arrlitfedm 
décoration''  '  ■      .  rn 

qu'il  fut  an  i  1  paitwa 

vaux  de  sou  Unie  ,  doal  il  % 
principes  et  le  guûl  uu  peti  fjTif 
ainsi  qu'on  en  |H.'ut  pi 
plamhcs  gravées  d'aji  jia 

trouvent  dans  lacoUectiou  Domb(< 
de  Fenliuatid,  dont  nou!»  atous  parfi 
Loin  que  ce  rapport  de  penrr  rt  i» 

goiU  ait  nui  à  I  uuiun  fraî»^ "'    " 

parait  que,  doti^s  tous   li 

abondauic  im.if^ination  ,  iiniiu» 

nicioes  priucipcs,  et  accoutiun«|: 

c\erccr  dans  le  n." 

peu  dilli-rritt*   n 

çois  Bibbifï' 

moins  que   • 

sons-nonj,  que  ^ 

qu'à  resstrrer  b 

Ib  furent  d'accord  daos  Icuts 


e  dans  leurs  ouvrages  :  tanlÀ , 
at  des  entreprises  en  commuA, 
se  partageant  les  traraux  d*ar- 
au«  et  de  neintare  dans  les  dU 

filles  ou  ils  furent  appelés 
'taenU  François  dirigea  et  ete- 
es  brillantes  fêtes  qui  se  don- 
tàNaples»irari-ivée  de  Phi- 
Vf  dont  il  fut  le  premier  archi- 
Ce  prince  voulait  l'emmener  à 
d ,  et  l'y  fixer;  mais  l'artiste  fit 
r  son  refus  ,  en  représentant 
ftait  demandé  à  Vienne.  S'éUnt 
dans  cette  capitale ,  il  y  fit  cons- 
a>  théâtre  qui  plut  tellement  à 
vev  Lcopoid ,  qac  ce  prioce , 
le  fixer  auprès  de  lui ,  lui  pro- 
ine  pension  de  6000  florins  ; 
ibfaiena  ne  voulut  s'engager  que 
)ooo  f  bien  sâr  qu'en  se  bor- 
la  s^oui'  de  Vienne,  il  perdrait 
casions  de  se  rendre  dans  les 
sils  beux  011  il  était  appelé  pour 
tes  «ntreprbes.  L'empereur  ne 
pfes  disposé  à  lui  accorder  cette 
adstion ,  et  mourut  peu  de  temps 

LVmpereur  Joseph  ,  qui  suc- 
I  Léopold,  l'occupa  k  ses  bâti- 
,  et  rco  nScompensa  d'une  ma- 
igfoéreuse.  Laissant  h  son  archi- 
t  liberté  d'aller  où  bon  lui  H-m- 
t  f  celui-ci  en  profita  pour  se 
S  à  la  cour  de  Lorraine  ,  où  il 
m  beau  théâtre  ,  ayant  préréré 
vrageàceuxqui  se  présentaient 
drcs  y  où  il  avait  été  iavité  de  se 
U  H  avait  réussi  d'une  manière 
^née  dans  la  construction  du 
^  de  Mantouc.  Gel  artiste  se 
k  Nancy ,  et  peu  après  ,  étant 
né  en  Italie ,  il  fut  chui&i ,  comme 
s  habOe  architecte  connu ,  par 
nfuis  Scipion  Maflfei,pour  âever 
90t  un  toéjtre ,  considéré  com- 
me des  plus  belles  salles  d'ita- 
,  comme  bien  supérieur  à  celui 
ft  connu  k  Rone  sous  le  nom 


BIB  46t 

âtAliheniyOïx  Teatro  délie  Dame ^ 
qui  est  aussil'ouvragede  FrançouBib* 
biena.  Moins  écrivain  que  son  frère, 
mais  professeur  comme  lui  à  l'institut 
de  Bologne ,  il  y  enseigna  la  géomé- 
trie-pratique, l'architecture,  la  pers- 
pective, la  mécanique  et  l'arpentage; 
et  mourut  en  1 739 ,  Â  l'âge  de  quatre- 
vingts  ans.  R — IV. 

BIBÏANE  (  Ste.  ) ,  vierge  et  mar- 
tyre, née  k  B«me  ,  dans  le  4^  sièdc. 
Ammien  Maicellin  rapporte  qu'Apro- 
nien  ,  nommé  gouverneur  de  Rome , 
par  l'cmpcrcur  Julien ,  en  563  ,  per- 
dit un  oeil ,  lorsqu'il  était  en  route 
pour  se  rendre  dans  cette  ville.  Il- 
attribua  ce  malheur  à  la  magie ,  et 
résolut  d'exterminer  les  magiciens, 
parmi  lesquels  les  païens  rangeaient - 
alors  les  chrétiens.  Ste.  Bibiane ,  ainsi 
que  Ftavien ,  son  père ,  chevalier  ro- 
main, et  Dafrose,  sa  mère  ,  furent 
persécutés,  comme  étant  au  nombre 
des  chrétiens  les  plus  zélés.  Flavieu 
eut  le  visage  brûlé  avec  un  fer  rouge , 
et  mourut  peu  de  jours  après.  Dafrose 
eut  la  tête  tranchée.  Bibiane  et  Démé- 
trie,  sasœur ,  privées  de  leurs  parents^ 
souffrirent  pendant  cinq  mois  toutes 
les  rigueurs  de  la  misère.  Elles  forent- 
mandées  par  Apronien  ;  et  Démétrie , 
par  un  événement  dont  ou  n'indique 
point  la  cause,  tomba  morte  aux  pieds 
du  gouverneur ,  après  avoir  conifessé 
sa  fui.  Bibiane,  remise  aux  mains* 
d*uue  méchante  femme ,  nommée  JZu- 
fine ,  sut  résister  aux  menaces  aussi 
bien  qu'aux  séductions  ,  et  Apronien 
larondaoMiaiimort.  Elle  futattachëeà 
un  pilier  ,  battue  avec  des  fouets  gar- 
nis de  plomb,  et  mourut  avec  uns 
constance  héroïque.  Un  prêtre,  nom- 
mé Jean  ,  enleva  secrètement  son 
corps ,  q  u*on  avait  laissé  exposé ,  pour 
qu'Q  fût  dévoré  par  les  bêtes,  et  l'en- 
terra prèsdu  palais  de  Liânius.  Quand 
les  chi^Aieus  purent  exercer  librement 


Ictir  culte,  't\s  êrigèreat  une  ctiamjlc 

Ml'  le  tonib^ait  dp  U  saiiiic.  En  ^(^^  , 
le  pftpc  Siraplicc  y  fit  construire  une 
bfllr  f^isc,  qui  fut  depuis  réunir  à 
S(r.->Îjrie-Majçtirc.  En  i(S'i8  ,  Ur- 
bain VUI  \a  ht  rcb(^iir ,  et  y  pbçj  1rs 
rcliqiiM  des  Slcs.  Bibiant? ,  Dcmetrie 
cl  DaIrOMî ,  découvertes  dans  le  lieii 
qu'on  a  qurlquofois  apptlé  Cirfàetière 
de  Sie.-Bibiane.  I>— t. 

B16MANDERCTHEOi)<UE),dont 
le  TOI  itabic  uoui  o'Liit  Buchftum ,  qu'il 
ehAngea,  suivAnt  l'usAgede  ce  temps* 
IA,n*qiut  en  i5oo,  ou  plniôt  i5o4, 
sclou  D.  Clément  et  ^>;ixm!»,  à  tiis- 
cliofTzell ,  pn*s  de  Si. -G.ill,  eï  suc- 
céda, en  lïilii  à  Zwinptc ,  dans  la 
«baire  drlhcologir  de  Zurich ,  cfu'd  oc- 
cupa très  lon{;-tempA  ;  nuis  coniixic  il 
trabrrissa^  sur  U  prédestination, des 
opinions  qui  eonlrariâient  celles  des 
protc'itaDl& ,  on  se  servit  du  prétexte  de 
son  ^e  avjince ,  et  de  ses  longs  scr- 
TÏccs,  pour  le  déclarer  ëaiérite,  et  le 
faire  remplacer  par  Pierre  Martyr.  Il 
mourut  de  la  peste  à  Zurich  en  i  :>64  , 
arec  b  réputation  d'un  homme  très 
savant,  surtout  dans  les  langues  orien- 
tales. Voici  b  liste  de  SCS  principaux 
ouvrages  imprimé*:  1.  ^pologia  pro 
edit.  Alcorani,  édita  h  J.  Fahrîcio , 
cum  tesfamento  Mofuirnedis  ^  Ros- 
lotb  ,  i65rt  »  in-4".  ;  11.  Machumetis 
Saracenorum  pr'mcipis^  ejusque  suc- 
eessorum  vitœ ,  doctrina ,  ac  ipse 
^Icoran  y  %\c. ,  Bdle,  i543,  in-fol. 
Cet  ouvrage  se  divise  en  tiois  parties 
ou  tomes  reunis  co  uu  seul;  le 
iiremicr  contient  U  version  latine  de 
l'Alcoran,  que  Pierre-Ic-V<<n^ble , 
abbe  de  Clnnï ,  Ht  faire  pendant  son 
(Hfjour  en  Espafjfne  par  Robert  et  lier- 
mann  ,  pour  obéir  auT  ordres  de  S. 
Bernarrt  ;  le  deuxième  volume  se  com- 
pose de  quelqnrs  pièces  où  l'on  sVf- 
fîjice  dr  ronibatlre  la  doclrioe  et  les 
erreurs  de  l'Alcoran;  le  iroisièms  riu- 


ferme  divfr»  reritA  de  PmI  Jevi 
atiirr.4  sur  nù^tmiv  ou  les  coatUMi 
des  Turks.  On  trouvera  nnr  t-bt 
cxiïctc  de  ce»  différri  : 
là   Bibl  hisu  de  Me       i  , 
port.  I .  Cet  ouvrage  a  ëiê  r 
à  EWeen  i55o,  tn-foLDxm 
cuiide  édition^  bien  moins  rai 
pnmièrc ,  on  a  rrlrancbe  les 
gt  CCS  du  druxicme  tome ,  et  on  a  ij» 
té  neuf  piècT's  nonvetlcs  ait  tniÔMV» 
m.  Quomcdb  opftrtetu  Ugmrt 
Scripiums  ,   pripucriptitiîhct  Jpop- 
(olorum,  Prophetarum  ^  clc-,  lUfcf, 
i'»'»©,  in-3'.;  ÏV.  y^mpUàr 
rtttio  éecrrti  ijrytodalis   TtidâÊL 
auihent.  docU  eccL   Dei ,  die 
vcurr.  translat.  SS.  Ubr, ,  de  MflM. 
exposit.  SS,  Script,  ;  de  Ubr. 
cat. per  {y-pogr.  (  ver» i  5>i  j .  n4t4 
V.  Sermo  dânn.  tnajciU  i*ocf  ^9t- 
nunciatus ,  snt  CommerU,  im  Âx» 
lo^.et  Sermon.  Dom,  in  m<mteSi»ti^ 
Bôle,  i55a  ,  in-fol.  VI.  ComeêmM 
sacra-saTiclum  eccL  cmthaL  ui 
demomtratnr  tjuom4)dvf^' 
beat  p^reiinSi  populo  chr. 
ctirri  per  legâim.  eccUs.  f> 
i.S5a,in-8'.;  VII.    P^Ua  B. 
ei'an^eUstiP .   bille,   i:'jr>'j;Vi 
ratione  temp.   Chriii,  rth, 
et   erplic.    accommoeiéstd  ,   frW 
Kile.    i55i  ,   io-H  .;    IX.    fdip- 
mm   à  condiio   mundo  K«fM  W 
uUinu  ipsitis  tptut.  iUf^titatie,  filr, 
1 558.  in-fol.  X.  Evangrlici»  kitfanâ^ 
Bàle,  iSSi.UyaajouicIc/'raftM»^ 
geUttmJacobi,X\,  De  fatismm^^ 
chiiff  romarur ^  somni^    ■ 
Esdnp^  etc.,  Bile,  ^  '> 
un/rtrrrftjodesliv 
livres silivlltus,  n 
sur  r.. 
convt  1 

le  rcublisscmeïit  de  Jenisalvip 
râutcura  traité  le  même  iujrt 
di&courâ  De  rostifttendd  fmc9 


I1I6 

't  antichristat^  BÏPf  TfrTi 
n{  '.  O.Clcmcnt  oIjm'ivc  <j«*à 
{de  cet  opuscule .  Bb'i^nilcr 
{pi-i^inc  de  Ttraprimcne  en 
IkXll.  Pi  stuntrui  TrinUfite 
putlicd^  icilicet  de  ckrisiia- 
pcif  f  eathoUcis ,  et  aposta- 
'^rAtnentis  fidei  et  unionis 
m ,  de  potestate ,  jure  et  re- 
mislicd^  Bâic,  i5$5,  iQ-4"* 
m^sUriis  saLaiferœptissio- 
ms  Jesu  .Hessiœlibri  très  y 
P^.  XI V.  De  ratione  eom- 
pum  Unguarum  et  liUera- 
tmrius  ,  Zurich  ,  i548, 
leur  cherche  à  y  prouver 
latialogiefairc  toules  les 
[|oiilr5  1rs  lettres  des  langues 
dau9  le  moode.  Ces  cinq 
ivrages  sont  très  rares.  Bi- 
Me  par  Conrad  PcUcjd  ,  et 
Cliulin ,  avnit  mis  U  der- 
à  la  Bti4e  de  F>oq  de  Ju- 

Krnl  de  Zurich,  dunt  U 
iûou.  1^  htL(littthri|uc  de 
ÉCOusrrvatl  beaucoup  de  ma* 
■  ce laborieux  écrivain,  sur 
[IruuTcra  de  {;rjnd«  dcljîls 
fdditions dcM.  Tcissier  aur 
hommes  sai^ans  de  M.  de 
Ui  pag.  itii. 

J—K  cl  T— D. 
rS(  M  «Rcvt  CAt.»(7R:«ii;»  ), 
il  ftoiu  le  premier  irium- 
Bd9«693.  Il  jivaildans 
'un  redoutable  coll<^ue ,  et  il 
l^le  tcmptde  sa  ma^iAtralure 

ftre  lui.  Ccsàr  proposa  une 
,  doDt  Teffrt  était  la  disiri- 
■erres  de  U  (  Umpaiiir  à  vingt 
|Vre»   ciioyent.   Bibitlu»  ec 
|pt  i*yoppo»^nt  avec  forc« 
we  meiure  dangereuse.  La 
ee  MJct ,  fut  M  vive,  que 
éiâSié  de  rassemblée  ;  .ses 
irenl  bn*e* ,  %rs  licteiirj  et 
blcisù.^ia  lui  passa  eu- 


11  !C  4^3 

suite  Sfftis  oppcsilion.  Le  leiidcmaia 
de  coite  scène  ,  Bibulus  eu  rcivlit 
compte  au  sc'nal;  lOiiis  trniiv.int  tout 
ce  corps  intimiite,  et  voyant  que  pc>* 
souDe  ne  prenait  l.i  parole,  it  ^'enferma 
dans  sa  maison  ,  et  y  passa  les  huïi 
mots  qui  restaient  encoreii  expirer  de 
sou  consulat ,  sans  agir  .-lUtremcnt  que 
par  des  edits.  Celte  inertie  donnait  de 
rodicux  â  son  collègue,  mais  lui  lais- 
sail  le  champ  libi'e  :  elle  nVuit  cepen- 
dant pas  sans  force.  Bibulus,  pardt'S 
édita  muliipliès  qui  avaient  la  faveur 
du  peuple,  contraria  César,  au  point 
quece  dernier  ameuta  la  populace  |xiur 
assiéger  la  maison  de  son  collègue ,  et 
l'en  tirer  par  ta  viulemv  ;  uiois  ce  fui 
&ans  succi's.  Bibulus  n  était  pas  grand 
homme  de  guerre.  Pendant  qu'il  était 
proconsul  en  Syrie,  il  eut  à  ic  défen- 
dre coutie  les  Partkes ,  qui  vinrent 
assiéger  Antioche.  Au  lieu  de  le»  rr- 
pousscr  par  de5  sorties,  et  de  troubler 
les  travaux  du  5ie^e  ,  il  se  tint  enferme 
dans  U  place  ^  avec  toutes  ses  forcer, 
sans  agir  ,  et  sans  demander  des  se- 
cours, ni  k  Cicérun,  qm  était  en  Câ- 
licie,  ni  àd'aulrrs  commandants  voi- 
sins. Il  est  vrai  qu'il  k  tira  Ini-ini^oii; 
d'embarras,en  engageant  un  seigneur 
parthe ,  qui  avait  des  sujets  de  m<^ 
contentement ,  à  exciter  une  rtfvolte 
contre  Orode ,  son  roi;  ce  qui  obligea 
celui-ci  à  rap|ieler  Tannée  qui  làisait  le 
siège  d'Aoïioche.  Bibulus ,  dans  U 
guerre  entre  César  et  Pompée,  eut  le 
commandement  général  des  flottes  de 
ce  dernier.  Il  mourut,  sur  mer,  de 
mala<lic ,  d-ius  le  cours  <lc  cette  guerre, 
Tan  de  Rome  704*  Il  avait  épouse 
Porric,  fille  de  «  Jton.     Q — R— y. 

BlC-VlSE  (  HonoiiE),  mededn  ,  né 
À  Aix ,  eu  l*rovcuce ,  vers  1  ^90 ,  rcçii 
docteur  daiu  la  faculté  de  cette  vitto, 
et  célèbre  par  les  Ncrviccs  quM  y  ren- 
dit pendant  les  deux  pestes  de  iGt^ 
et  de  ili49*  il  A  ra^uo  laisse  un  A»sejF 


■ 


/icy  Lie 

bon  rcril  sur  1rs  CAUses  et  sur  la  rtirc 
ilr  ctttc  moliidic;  iuai>  le  lorillcur  ou- 
vv»^'  (fuî  lui  »iil  ilA  est  iiiliiulo: 
Mamiale  metUcorum  ,  yru  promp- 
tutirium  apiiorimorum  /Uppocratîs, 
prtenofioiutm ,  coitciirum  et  prtxâic- 
tliHuim ,  irctuniùm  pr^priam  morbo 
ntm  tntuiiurn  nomi'twlaiuram  ,  al- 
phahtttcu  ftigotum  online^  hnuàits , 
1659,  in-n4<)  Gcuevc,  i(>Oo,iriMa; 
Pjris,  17V),  in*  11,  |>.ir  les  suim 
de  H^nri  Guvut,  (|tri  y  a  ajoutd  ilcs 

tnicrs  t\v  r>lsp.  C  et  A. 

HU:H.M  [  M.uire-FnAivvors-XA- 
vrcii  ),  médecin  ftilrbic  cL'  la  lîii  du 
18'.  sièfle,  un  dr  ceux  quiruncnuiu- 
rcntïe  plus  ù  roiisulidor  et  ài'ti'ndre 
les  nouveaux  principes  que  eou5»erAit 
fllorn  la»cicucopli\sioIogiqur,  i),'i<|uitf 
le  II  tiovfiubre  177  t  ,  à  Thoitctie, 
dans  rincioniie  Bresse.  Il  fut  devcsuc- 
rr^stvemeiii  .111  rolU'^i'  dt*  Naniua  cl  ù\\ 
scniinaire  de  JjVou  ,  nianifesla  de 
bnnue  licurc  celte  activité  d'esprit  qui 
fait  présager  de  grands  sncers;  ei  iils 
de  loëderin ,  il  eut  de  plus  raT:inl.i{;e 
de  rrllc  cducaiion  d'exemples ,  qui  fait 
recueillir,  comme  sans  (/Tort  et  par  la 
aeiile  force  des  c.lioses,  tics  connais- 
sances de  faits  et  de  mots,  dont  l'ac- 
quisition indi^peusible  coutume  plus 
lard  un  temps  précieux.  Il  commença 
ses  L-tudes  nie'dicdU-s  à  Lyon ,  se  livra 
d'abord  a  l'anatianic  el  h  la  chimrgie 
sous  M.irc  -  AiitoÎMC  Petit,  clrirui- 
pîen  de  l'Hôtel  -  Dieu  de  cette  ville  , 
qtii,  ayant  pressenti  les  liauts  talents 
lie  son  pIcvc  ,  TaSKOcia ,  quoiqu'à 
peine  âge  de  vingt  ans ,  à  ses  succès  el 
à  SCS  trji\aux.  Leîy  troubles  politiques 
vmrent  interrompre  ce  début;  L'irbat 
s'enfuit  de  Lyon  après  le  sîcpc  de  cette 
Ytllr,  et  arriva  à  Paris  à  la  fin  de 
J  ;95.  ï-â»  sjns  aucune  recommanda- 
tion, il  itpiit  le  cours  de  ses  études 
dieVics,  cl  possil  la  fouir  des  élèves 
quBttu-jitriÙustrcUcssaidi.Ihcfflblail 


nto 

que  sen  sort  fàt  de  devenir  r^iitt  (t  V 

compagnon  dect  11  \ 

\ti  luniRTM;  unr 

vui'jCtdiieluutr 

l'unil  de  freurrï    , 

Ce   cliiiurçlrn   ceirbrr ,  f|iti 

m<jinsàrerlatquarnlilift'.  jv 

dans  son  (feule  un  us«i 

piVHveniir  de  suite  les  a  - -t-,. 

que.)our  la  leçon  cunimenvait  p4r 

rcpcblion  anahtiqne  de»   t^ - 

pi'dscntes  la  veille  :  un  jou 
disserte  sur  la  fraelmr  d**  I«  rj 
maladie  (pii  rappelle  un  de 
beaux  triomphes  -. . 
cliargo  dp  la   rrV   ^ 
tib'ieiil;le  prolevrui  f^ii  lui 
son  nombreux  auditotrr  prmr 
i>IdOLr;  Bicliat  se  prt 
rexactilude  de  sou     ■  n^i 

quMy  ol.'tblil.  el  pari  -  '\t>\ 

lidiie  de  certaines  vm 

Sréseulees  sous  l'app.».   '  . 
e  doutes  et  de  qurMinuï  ,  ; 
amcliorcr  le  proccdc  qiû  an  - 
pose  ,  et  demoutfûieiit  p-ti 
plan  en  avait  etc  cuticrmic 
révéla  à  ses  condiveiplr    . 
rioritc  ,  et  k  son  ini! 
devait  attendre  d'un  ^ 
Meu  De  ce  moment ,  : 
d:uis  sa  m^ùson,  et  rn  Ui  aun 
son  einule.   Bichal  m-  lirr:»  i 
son  ardeur  pour  la 
avait  fait  cboix;  de   < 
]uiia^ea  tous  les  trav.)  ■ 

pratiquc^deOessanlt,  t;... 

partie  des  reclierches  dV'itiditiott; 
cuiraient  dans  to  plan  de  cet 
professeur.  En  1795 ,  une  mort 
doulonrense   cpj'injiiondue  lui 
son  bieufaitem-;  Birhal  :u-qmlti  kU 
fiti*»  sa  dette  envers  1' 
savant;  il  devint  â  son 
la  veuve  et  du  fds  de  « 
traite  m  p*Tc  ;  c\ , icrn 
lutnc  du«founM^  «h  Chu 


BIC 

ins  lequel  ce  cliinirgicn 

Kiirope  le  fruit  de  son 
il  y  joignit  une  notice 
ns  laquelle  il  payait  un 
bommagcs  à  sa  mémoire, 
ulant  prolonger  en  qucl- 
Lntcncu  de  sou  maître ,  en 
it  les  5cr%'ices,  il  réunit 
icipes  de  sa  doctrine  chi- 
rs  dans  son  Journal ,  et 
ts  périodiques  du  temps, 
»  un  ouvrage  en  i  vol. 
»  1 797  f  <!>>■  parut  sous 
livres  chirurgicales  de 

Tableau  de  sa  doctrine 
\ique  dans  le  traitement 
t  externes.  A  la  vcrile , 
ose  cucorc  d.ins  cet  ou- 
t  idées  d'autrni  ;  mais  ou 
j.i  que  c'est  en  maître 

saisies  et  développées. 
suivit  la  direction  (pii  lui 
»rimée^  il  parcourut  les 

de  la  science  cliirurgi- 
ssa  même  des  traces  de 
>ns;  une  correction  lieu- 
strument  du  trép.iu  ,  un 
rédc  pour  la  ligalure  des 
Jistioclion  des  cas  où  la 
h  clavicule  réclame  ou 
e  inutiles  les  secours  de 

la  matière  d'autant  de 
*il  iit  paraître  en  1796, 
teil  de  la  société  médi- 
ttion.  Plus  tard  »  et  api  es 
H  brillant  essor  en  pby- 
I  médecine,  en  1799,  il 
I  seul  volume ,  les  princi- 
ult,  relatifs  aux  maladies 
naires,  et  les  publia  corn- 
mvragc  que  lui  avait  de'J4 
'espect  pour  la  mémoire 
rv;  mais,  tout  en  saisis- 
,  «»n  quelque  sorte  maté- 
ier<  qui  unissent  Tanatu- 
'urgic .  et  que  faisait  rcs- 
:ini«.'r  ordre  de  travaux , 


BIC  463 

Bichat  avait  entrevu  ceux  de  l'ana- 
tomie  avec  la  médecine  ,  rapports 
qui ,  pour  être  plus  déliés ,  n'en  sont 
pas  moins  importants  ,  et  dont  le 
développement  a  marqué  sa  grande 
influence  en  physiologie.  L'esprit  du 
siècle  semblait  l'y  conduire  d'ailleurs^ 
Le  système  mécanique  de  Bocrhaave 
avait  enfin  perdu  toute  son  influence  ; 
on  était  revenu  gradueUement  h  la 
doctrine  d'Hippocrate  ,  qui  consacre 
dans  tous  les  corps  vivants,  et  comme 
cause  unique  de  tous  leurs  phéno- 
mènes ,  l'existence  d'une  force  dif^ 
féreiite  de  celle  qui  régit  les  corps 
inorganiques.  Les  écrits  de  Bordeu  , 
les  travaux  de  Bartfacz  et  de  l'école  de 
Montpellier ,  et,  plus  près  de  nous  en- 
core ,  ceux  des  professeurs  composant 
la  pi'emière  école  de  santé  à  Paris^ 
avaient  offert  cette  force  de  vie  comme 
la  seule  base  d'une  philosophie  médi-^ 
cale.  Bichat,  arrivant  À  la  médecine 
au  milieu  de  cette  disposition  des  es^ 

Erits ,  en  reçut  uccessairement  une 
eureusc  impulsion  ;  de  l'étude  de  k 
chirurgie,  passant  à  celle  de  la  physio- 
logie et  de  La  médecine,  où  une  bonne 
méthode  de  philosopher  est  incom- 
parablement plus  nécessaire ,  il  pro> 
fîta  avec  génie  de  ce  qu'avaient  fait 
ses  devanciers ,  mais  pour  le  porter 
beaucoup  plus  loin.  La  force  vitale  fut 
aussi  le  point  de  départ  de  toutes  se» 
observations;  il  la  présente  aussi  com- 
me l'ame  de  tous  les  mouTcments 
qu'exécute  le  corps  humain ,  soit  de 
lui-même  en  santé  et  en  mabdic,  soit 
provoqucartifîcielleinentparlesageDts 
de  la  pharmacie;  mais ,  évitant  à  la 
fuis  le  double  écueil  de  trop  généra- 
liser ou  de  laisser  sans  fruit  les  laits 
isolés,  il  en  analyse  avec  plus  de  soin 
les  pliénomènes,  en  décympose  plus 
exactement  les  effets;  il  indique  les 
rôles  divers  que  jouent ,  au  milieu  de 
lurgani^ation  complexe  de  la  machine 

3a 


<« 


BIC 


Iiiiiiuia«,  non  «rulnaeut  \h  t>cm- 
breux  orpmes  qui  la  tomposcnl,  mais 
rntorc  les  rleinciits  pnuiitifs  ronstî- 
liMUtrrsur^jDo.  De  la  ditTcxrocc  ilc 
viulîle  Jûiit  ri'ux  fi  sont  uciicirés  y  il 
déduisit  Irur  diilciTocv  u'acliun,  et, 
par  oonscfiiuent.  leurs  fnnction.s  parti- 
cuTihx'S ,  f »  mèmf.  temps  qire ,  tic  \t\ir 
cfiBCxjiU!»,  il  iniyê'ii  multor  Ir  (;r.ind 
ensembl^f  U  sonir  cih  vtc.  11  tr/ins- 
porta  aux  li5suscom[HjsaDl  l^s  oi^ïj- 
nrs   (es  fioliuns  qit'oa  n'.tvail  fncnrr 
ap))liqucrsqir.iuxoigmoscui-mcine%; 
il  fonda  auisï  tiD  curps  de  doctrine 
cooipld  ,  tin*!  pliilnsuphir  (^eiirnilc , 
dont  tou^  les  faiu,  à  la  viihtc,  av.iirnt 
Cic  recueillis  iioleuicnt  rLtn.s  les  âgr.» 
*ot(*nnirs ,  rxcqitc  le  dmiitr  qui  lui 
ifuil  pArticulirr,  mais  que  personne 
Avant  lui    n^av^it  rctmi   d'une   roa- 
iiicre  aussi  complète.  PourU  crc'atiun 
U'jUKSi  beaux  tfAvauit ,  qui  faluifut 
passer  de  suite  Bichat  du   rang  d« 
i*ljtnir(iiea  liûbilc  à  celui  de  s|>ecii!aieur 
pliilosoplir  et  profond,  sans  doute  ce 
inedeuii  dut  beaucoup  k  son  siècle, 
iii.iis  il  dut  autant  :■  luî-meme,  au  gé- 
nie actif  rt  sûr  qui  le  raractm^ait ,  et 
au  plan  deludc  qu'il  suitIi  :   *e  Si  je 
n  suis  allé  m  vite,  disait-tt  pru  de  teirqis 
>.  avant  sa  moit,  c'est  que  j'ai  peu  lu; 
i>  lus  livres  ne  doivent  itre  que  le  idc- 
v  morût  des  faits;  or, en  est-il  besoin 
»  dans  une  science  où  les  mate'naux 
.  »  sont  toujours  prè»  de  nous,  où  nous 
.»  avons  les  livres  vivants,  rn  quelque 
j»  sorte  ,  drs  morts  et  des  malades/  n 
Des  dissections ,   pour  rounaîtrr   la 
structure  des  organes;  1.1  freq(ient;ilion 
drshôpitiiui,  pour  obNerver  les  mata- 
di(s  et  en  noter   l'historique  et    Ics 
divers  mouvements;  des  ouvertures 
de  cadavres,  pour  juger  des  desordres 
matériels  produits  par  chaque  aflcc- 
lion;  des  expériences  sur  les  animaux 
\ivaDts,pour  se  procurer  des  cas  que 
He  Jiii  mirail  januis  pr^enl^s  le  04- 


B1C 

sard,  et  p«rr  foîrr  ain-T 
nature  le  ;• 
secrets,  fur 
uu  il  puisa,  rC  rdtcx 
durant  toute  sa  vir.  1 
de  1 797  qu'il  cooii 
du  professorat  ;  djn»^ 
année,  il  cnseiitn-*  5ui 
n.itorPi^    " 
un  i-p- 

r 


irui 

1  'JIBS' 


lomu 
rcfoni: 

clururj^icn  d<i  m 
deu\  cours,  il  rt< 
siologic,  dans  Inj^icL  ù 
deveWppcr  les   priuu] 
lions  qui  cârocIrrÎM'nl 
Alors  même  iitti  ''•■"• 
ex.positit)n  moui 
mémoires,  in^i  1 
socit'Ic  raédjcat. 
Jes  memhr il 
qudil  iriiii'i 
produit  \n 
iubrclie  \i-- 
souir 

COUt' 

bttinei  en  eenerai  ,  rm 
ces  parties  du  cOrp> 
des  organes  qu'elles 
envelopper,  sou 
leur  Cut  jouer  dan^ 
santé  et  de  mAladi« 
jusqu'alors  i  l'orpanc  m 
fin  p  un  sur  /rsor 
dans  lequel,  p.i.v 
vers  actes  de  rtcon 
commence  rt  f-tablir , 
d'iri' 
nés  i,;ii 

dfs  loncùons  liites  or, 
communes  à  I<tiu  If 
rt  dt 

6ive^^  ,.,..i..i....i..  ,.1 
qtiMilxa  tout  k  ccMi^T^l 


BÎG 

inçat  et  dangers ,  en 
Mm  Traité  des  memhn^ 
I-8**  f  qui  n'est  qu'un  dé- 
des  idées  émises  dans  les 
lis  où  se  trouve  le  germt 
rétines  qu'il  établit  par  la 
I  Recherches  pl^ysiido' 
m  vie  et  sur  la  mort , 
U  Ct  dernier  ouvrage , 
tvient  sur  cette  force 
ope  de  tous  les  mou- 
m  l'économie  animale, 
i  arec  détail  dans  les  di- 
>ns  de  cette  économie, 
b  corrâation  mutuelle, 
tioD,  peut,  en  qndqne 
«r  en  deux  parties; l'une 
mr  de  nombreux  carac- 
ndion  des  fonctions  en 


in  organt 

Mre  avait  I 

[iréienUint 

organes 


que  son 
présentée; 
le  corps 
centraux,  le 
non  et  le  cerveau,  tenant 
en  méiat  temps ,  si  l'on 
insi ,  les  réoes  de  la  vie, 
ir,  à  l'aide  d'expériences 
tt  aussi  délicates  que  ta- 
inées,  lemoded'înfluence 
wiganea  entr*eux,  et  l'in- 
bacon  sur  le  reste  de  la 
is  la  prcmiire  partie ,  on 
isott  loi  reprocher  qutU 
is  spécâenses  que  Sf^des, 
n'avait  pas  beviin ,  pour 
e,  la  division  qu'elles  ten- 
nrcr,  et  qui,  depuis  lui,  est 
quelque  sorte ,  classique , 
des  aevaicnt  porter  sans 
ificatîons  que  Uicbat,  lors 
avait  projetées  sur  cet 
is ,  dans  la  seconde ,  on  ne 
mer  celte  sagacité  dans 
biner  les  expériences ,  et 
ips  cette  sévérité  de  rai- 
double  qualité  nécessaire 
t  qui  cultive  les  soitacef 


BIO  467 

naturelles ,  et  dont  cet  ouvrage  de  Bi- 
chat  offre  un  des  plus  parfaits  modèles* 
Mais  Bichat  devait  faire  plus  encore; 
on  a  pu  remarquer  qu'en  général  tous 
ceux  qui  ont  grandement  servi  les 
sciences  ont  eu  spécialement  une  idée 
mère ,  féconde  en  résultats ,  et  qui  a 
été  la  base  de  leurs  principaux  tra- 
vaux :  Bichat  vient  lui-même  confir- 
mer cette  observation.  Il  avait  pensé 
que  les  membranes  qui  entrent  dans 
la  composition  de  nos  divers  organes 
avaient  une  vitalité  et  une  existence 
organique  indépendante  de  celles  de 
ces  orcanes ,  et  c'était  le  développe- 
ment de  cette  idée,  fondée  sur  Tanato- 
mie  et  Tobscrvation  des  phéuomhics 
de  santé  et  de  maladie,  qui  avait  été 
le  sujet  de  sou  premier  ouvrage  :  par 
une  abstraction  plus  savante,  il  re- 
tendit aux  autres  tissus  primitils  àc 
nos  organes.  Semblable  au  mécanideti 
qui ,  pour  connaître  le  mouvement 
d'une  machine ,  étudie ,  non  seulement 
les  diverses  roues  dont  elle  est  formée, 
mais  encore  la  composition  de  cha- 
cune de  ces  roues  en  particulier,  pour 
mieux  apprécier  le  mpbile  qw  les 
anime,  il  décomposa  la  machine  hu- 
maine, non  seulement  dans  ses  prin- 
cipales pièces ,  mais  même  dans  les 
divers  éléments  organiques  qui  les 
constituent;  il  réduisit  ainsi  le  maté- 
riel de  l'homme  k  viugl-nn  tissus  pri- 
mitif d'une  organisation  et  d'nne  vita- 
lité diverses ,  formant,  par  leur  com- 
binaison enir'tMiz ,  les  organes  et  cons- 
tituant lenr  vitalité,  agents  premiers 
des  principaux  phénomènes  de  ssnié 
et  de  maladie ,  et  dont  il  donna  Tbis- 
toire  sous  le  quadruple  rapport  des 
formes  extérieures ,  dîe  Torganisationi 
des  propriétés  tant  physiques  que  chi- 
miques et  ritales,ataudéveloppcments 
tel  est  l'objet  <f  un  ouvrage  entieremenC 
ncnf ,  celui  des  siens  que  Bichat  chéris- 
vix  le  pittf ,  où  il  Tmiait  qu'on  «Vit 

59^ 


4tSB  nie 

eberdirr  totis  les  autres ,  fnMAaiXus 
profondf's  miHlit.lHons  et  r)^  i«cher« 
cbfft  cxppnmrnUlcs  mullipliêc*,  Vjé- 
naiomië  ^tn^mh  appliquée  à  Im 
pfiysiolo^ie  ttàla  médecine  ^  4  ^• 
ju-d^-t  Paris  ,  i8oi.CVst  là  le  pMnd 
tllr«  de  ftloiiT  de  Ti  ■  . 

ibit  un  des  |îlu4pr.;i 
de  notre  âge,  ft  où  ac  Uisit*  prtsicii- 
tir  toTit  re  qu'il  anrail  fait  pour  le$ 
auti  1  de  Tart,  >i  «ne  mort 

pi .;  f  ;  1  '  •  iV'ût  pA^  malhcurcuse- 

theni  cnlrYi>.  L'.*ïualoniic  p^tholopi- 
(}tie,  U  wnûhtc  mcdicalr,  et  la  niedc- 
ane  elle-œ^mc,  liri  HurAÎcnt  dO  »ur- 
toul  de  uouveliM  InTûicpe* ,  k  en  jwgcr 
par  les  trat-iux  qu'il  avait  entrepris, 
rt dont  les  it'Siiit;ils,ïfHparf;iilsencore, 
Ôot  été  rcriioillis  d.ms  les  court  qu'il 
fit  snr  ces  divrrses  sciences,  et  qui 
ftirent  iiHeiTompus  par  sa  mort.  Qaoj- 
qu'à  peine  Age  de  vingt-huit  .ms,  il 
avait  eie,  en  i8f>o  ,  nomme  médecin 
de  rfI6ti!-Dic"M.  11  porta  dans  la  pra- 
tique de  lit  médecine  celte  mcoie  me- 
thudc  d'ob^(rv.itivn  vl  dVxnoiience 
qni  l'avait  fait  marelier  sî  rapuli-ment 
en  physiologie.  Ce  fui  rooin»djns  les 
Ijvits,  comme  it  le  dit  lui-m^nic, 
qu*auprè5  des  malades ,  qu*il  alla  cher- 
cher l'historique  des  maLidics  :  il  ou- 
irùït  const.'intment  les  cadavres  de 
cettsqoi  succombaient.  Les  recherches 
df  ce  dernier  peurc  ne  tardèrent  pas 
à  lui  dunner  des  connaissances  posi- 
iIvcA  sur  les  aUcrjiious  que  les  mala- 
die* font  subir  à  uvf  organes  et  aux 
ti^:<usqui  les  composant;  il  soupçonna 
que  If  çcrme  de  ct-s  ahcraiions  ir;(p- 
pAÎt  d*jbord  un  tissu  phnAtif  araut 
d'envahir  un  organe  entier;  et  que, 
HemèmequolrurdifTtfrencedevîlahtc 
hur  ffiisiit  exécuter  en  santrf  des  inou- 
Veimnis  qui  leur  Aaicnt  propres,  de 
t^àtaii  aussi  elle  les  awujêtissjiit  Cti 
nulatUe  à  un  ccit.iin  ordre  d'jhéra- 
l'Cys,  i>ç;  rçclicrchcs  furent  diiJgis 


dirigcî»  CB 
mois,  pUis( 
oMvrrtt;  m 
meni  vint  ' 

ai.-,     .  '■:  ' 


il  en  ■ 

Cille,     ' 

rfTcts  .M 
humain,  cl 
pbccr  le  \.> 


rr  ^^11* 


t  nulho 


.\ 


T.iine^.  Frflpp*?  du    peu 

règiic  entre  les  aulci 

k   a«signer   lc&  cflîc 

ment,  H  ve*  ••■*  -  ' 

tanismeou  t. 

Ie«i  JMgemrn: 

celle  partit-  \* 

b  rrprendn 

tortc^  rn  Cl 

f.--       ' 


ub-Hcrvait  avtn:  uita 
qui  suivaient  cette  an 
en  établissait  »insi  xmt 
les  dicta ,  pui«  \ti 
deux,  trois  à  lrûc« .  poni 
propriétés  r-       "      .^a* 
raii-nt  dJm^  bÀ 

i-.it  ■ 
(1     .  . 

/ir<*nt  au:iM  I 
lîlcliat  n'a  j 
cTtp^isrs  ïLii 
guralcs  de    , 
m    croit    ui...:, 
plus  disiinguei  d 

orr  .;..-. r I'. 

(] 

inf'icLiiii:  ,    ' 

attention  itu: 

lï- 


BÏC 

urn^  de  ses  entreprises  ana- 
s  ;  il  eu  avait  lucinc  commence 
inreUe,  Traité  d'Anatomie 
iMVy  disposé  d*«ipi'ês  sa  classî- 

pliyfiiolofçique,  et  qui  devait 
;uemeDt  les  deux  ëcucils  qnc 
mt  presque  tous  les  ouvrages 
cette  science,  des  descriptions 
latîeuses  ou  trop  incomplèlei. 
itît  paraître  lui-nême  que  les 
eioiers  volumes;  les  trois  au- 
itâtf  pnblie's  qo'apr^sa  mort, 
«BDsde  MM-  Buisson  et  Roux, 
tnt  «asoriés  dans  ce  travail. 
tBi  ce  moment  ou  son  Eèlc  ia- 
t  embrassait  en  même  temps 
;  branches  fondamentales  de 

euérir,  anatomie,  pbysiolo- 
oecine,  anatomie  uathologi- 
latiire  médicale,  qu  une  chute 
>  Tescalicr  de  l'Hôtel-Dicu  lui 
mt  fièvre  putride  -  maligne , 
puisait  d*aiileurs  contiiiuelle- 

çenne  funeste  dans  les  am- 
rcs  d'anatomio  et  au  milieu 
tcrches  cadavériques,  et  à  la- 

snccotnba  le  %•!  juillet  i8o'i , 
I  bru  de  la  veuve  de  son  an- 
tlre ,  dont  il  ne  s'était  jamais 
Sa  mort  a  laissé  les  plus  vifs 

lit  édatèrcnt  dans  1  empres- 
aTce  lequel  plus  de  six  cents 
H  beaucoup  de  médecins  se 
M  A  ses  obsèques.  Sa  répulatiou 
)■  passé clicc  l'étranger,  et  le 
âevede  l'école  de  î.4^yde,  le 

Sandifort,  avait  déjà  dit  : 
iii  aas ,  votre  Bichat  aura  passé 
Boërbaave.  »  î^gouverncmciit 
,  pour  consacrer  le  sentiment 
it  à  Dessault ,  et  lej  services 
ndirent  tous  deux  i  l'huma- 
£iit  ériger  à  rHôtel-Dicu  nn 
monument  k  leur  mémoire. 
t  .écrivait  Icdocteur  Corvisart , 
iaiaant  la  demande  au  premier 
\y  fiichat  vient  de  mouiir  sur 


t  un  cliampde bataille  qui  comptcaussi 
»  plus  d'uuc  victime;  personne,  en  si 
»  JKTU  de  temps ,  n'a  ûiit  tant  de  choses 
V  et  aussi  bien.  »  Et  en  effet,  malgré 
quelques  légères  inexactitudes,  quel- 
ques vues  plus  spécieuses  que  sdides, 
qu'on  a  justement  reprochécsà  fiichat, 
que  lui-même  avait  senties  et  devait 
rectifier,  le  caractère  de  ses  princi- 
pales productions  n'en  atteste  pa5 
moins  un  des  beaux  génies  de  uo# 
temps  modernes.  Cet  A.  . 

BICTAS.    fV.  BXTGTAÇB. 

B1DDLE(J£AR),  théologien  an- 
glais, de  la  secte  des  sociuiens ,  naquît 
en  1 G 1 5,  à  Wottoii ,  daus  le  comré  de 
Gtocester,  d'une  Emilie  pauvre.  H 
dut  sa  première  éducation ,  pour  la 
plus  grande  partie ,  aux  bienfaits  du 
lord  Berkeley ,  qui  avait  été.  frappé 
de  ses  heureuses  dispositions.  Avant 
sa  i3*.  année,  il  avait  composé  des 
traductions  ,  en  vers  anglais ,  des 
éf^ogues  de  Virgile  et  des  deux  pre- 
mières satires  de  Juvénal ,  trauuc- 
tions  qui  furent  imprimées  à  Londres, 
en  1 654,  <»  "Q  vol.  in-S".  Après  avoir 
pris ,  en  1 64 1 ,  le  degré  de  mattrc-ès- 
arts  à  Tunivcrsité  d'Oxford,  il  fut  nom- 
mé, par  les  magistrats  de  Gloccsicr, 
maître  de  l'école  de  cette  ville.  11  s'y 
fit  d'abord  généralement  estimer  ;  mais, 
ayant  ensuite  mamleslé  des  opinious 
contraires  à  la  doctrine  reçue  sur  la 
Trinité,  il  fut  mis  en  prison, et  exa- 
miné à  difiërentes  reprises ,  par  des 
commissaires  du  parlement  et  par  des 
théologiens,  qui  teotèrrat  en  vain  de 
le  ramener  aux  principes  établis.  Il 
publia  ,  en  1647  ,  un  Truite  com- 
poséde  douze  arguments  tirés  de  l'É- 
criture, et  où  il  soutenait  que  le  Sainfr* 
Esprit  ne  participait  point  de  la  Divi- 
nité. Gï  traité ,  qui  fut  réimprimé,  en 
1O53  et  en  1691 ,  dans  un  recueil  d« 
traites  sociniens ,  lous  le  titre  de  :  La 
foi  €n  un  sad  Ôicuj  etc. ,  fut  brûlé 


470  BID 

pAr  la  main  du  bourrf  a(i.  Il  pulilta  , 
tn  i6j^Sy  une  Confcision  dejoi^  lou- 
chant la  Sainte-  Trinité,  cl  Témoi- 
i^n^^zfs  d'Irénte^dtr  Ju}.tin  mnrfjr, 
fie  TertuUif^n ,  etc.  La  pukliraliun  de 
<cs  deux  ccriïswmlcva  contre  lui  Tas- 
ftcLoblcc  dcstlicologiens  («mvoqucc  â 
Wesïmin'itcf,  et  cp  fui  à  cette  occ;i- 
ftion  que  le  parlriuent  anglais  ren- 
dit iioe  loi  poir^nt  peine  de  mort  con- 
Irc  quiconque  professerait  des  opinions 
contraires  à  la  doctrine  reçut*  sur  la 
Trinilc.  Biddle,  qui  se  trouvait  frapp<? 
par  ce  difcrct ,  ue  dut  la  vie  qu'aux  di- 
visiua&d'opinicDsquicxisiaicntsuroc 

foint  dans  le  p;irlr.izient  même  et  dans 
itrmec  ,  dont  une  partie  .se  senil 
trouvée  sujette  aux  peines  portées  par 
]a  loi.  11  jouil  pciidaut  quelque  temps 
il'unc  espèce  d'indulcenre  ;  ni.iis  te 
président  du  conseil  d  état,  Bradshaw, 
qui  le  délestait,  le  fit  de  nouveau  ar- 
ri'lcr  et  emprisonner.  I/acte  de  par- 
don ,  cmane'  du  parlement  en  i65i , 
l'Ayant  rendu  à  la  lilwMc ,  il  en  pro- 
fita pour  faire  imprimer  eu  i654 
«on  Double  Catéchisme  ,  et  poar 
soutenir  publiquement  ses  opiuioos 
religietucs  ;  ce  qui  lui  attira  de  nou- 
velles pcrséniliûns.  Cromwcl,  las  dV'lrc 
importune  sans  cesse  à  son  occasion , 
et  regardant  cmnmr  (paiement  d.inge- 
rcux  dcle  condamner  ou  de  l'absoudre, 
l'exila  en  i655  au  château  dc$le.-Ma- 
jrie ,  dans  les  îles  Soriingues.  Il  fiilrap- 
pelc^en  i65y,  et  devint  pasteur  d'une 
coDgregalion  d'independaiils,  établie 
à  Londres,  mais  il  n'y  fut  point  (run- 
(piille.  Ari-ête' soui  le  rigne  de  Charles 
Jlf  et  mis  eu  prison  pour  la  deinicre 
fois  y  il  y  contracta  une  maladie  dont 
îl  mourut  en  i66j,  dans  la  47'-  3"" 
ii(fe  de  Sun  jgr.  Celait  un  homme  de 
Leaucoup  de  savoir,  d*unc  me'moire 
prodigieuse ,  doux  de  caractère ,  aus- 
tère dans  ses  mœurs,  dont  les  la- 
icnu  et  les  vertus  aurùcxit  ^u  uiu 


RTD 

Gonfr  ***''*  *  m  ►si . .  v^v 


poiii 
est  I' 

écrite  ji.îr  r  jrr 
Londres,  en  ii  ■■ 


Cli 


gieu, 

BIDE>r£  ,  ou    plidi 

(Vital),  natif  Je  Peicn 
Ime  le  Secret  de  nejam 
du  Trésorier  d^  VÉ. 
chevalier  de  V h 
sans  nom  de  riUc 
petit ourr.ip       ■'  '    m 
foïs.CeAt  j; 
cvji^cedefarct.coii 
d.ins  son //i>(Of  rv- d 
qu'un  dia'  *<• 

gncur,  son  .  i 

^À  viennent  sneccssi 
IGBADdcr  de    l'arcfiif     t 
sont  l<»us  ëcortî 
nièrc,elsouspr(.;.i;^  û 
qu'ils  nfcUmeot  ,   ne  ' 
dues.  1i  y  a  pea  d  r 
logiic.  L'auteur  sV 
gai  ;  nuis  îl  D*y 
t\  il  j  montre  une 
des  pi-emitrc»  règtel 
lion. 

BIDERMANN  (Jn 
naquit  à  Nauinbourg ,  \c 
Il  dludta  dans  TuniTe 
brrg  ,  cl  obtint  en  i-»i 
bihlioihecaire  de  la  tî 
à  Naumlïourg,  co  i-5q 
gcr  l'ccolc  publique  ;  et 
pasM  à  FridlKTg,  en 
tour.  Il  moulut  rn  t 
drs  disse  rt.i' 
latin  et  en  .< 

Siicrarricrcic-i 
arable  ^u  il 


BID 

\c%   uriodpAlci,  ou  ,  4Q 
duut  lesiitrcs  promifUeot 
ititcr^  et   d*uliliU':  I.  De 
litulorum    lîbrariorum  , 
5 /p  ;  U.  De  rcUsiorw  cru- 
lUd..   1744;  Ilî.  Melct<^ 
Mogica^  ib.  ,   174')  ;   la 
8).,  i74S-4(>.5o;lV.  Cur 
ttnofUuni  mole  atidiojU? 
m;\.  De  Uiinitaie  mac- 
Iibid.,1748;  VI.  /îci^o- 
jkid.;\\\,raiHdosader/I 
us  hiftoria,  iliid.,  nSï; 
arte  ohliifiicendi ,   iljîd. , 
Do  primîi  rei  metalli- 
bus  f  ibid.  f    1 7G3  ;  X. 
ufoel inarum  melaili- 
(L ,  1 764  ;  XI.  Âcta  sdto- 
%i  un  rrcucil  de  i>rof;ram- 
«KMTlatmDS  schoustiqucs  : 
8voL;lc  r\C5tdpin4i. 
Igp  a  cte  continaé  sou«  le  litre 
éKta  scholoitUa.Wh  Se- 
)lastica^  !i  vol.,  i74'i-4'>; 
l  itUerarin^  Froib.   175». 
dis&crUtioii  ijuM  publia  rn 
t  vita  tnusica  ad  Plaati 
l'um^act.  111  ,  se.  a»  V.  40  , 
tout  cr  que  les  anciens  et  les 
^out  dit  de  plus  dur  coulre 
t  et  1m  musiciens.  Ce  petit 
où  d*aillriirs  il  se  trompait 
de  PUulc ,  devint  pour  lui 
d'une  f lierre  de  plume  au.s&i 
lovagnf.iMc  ,    dont  les 
bliqnrs  furent  le  thcitre. 
»e  Ironva  fre'qucnimi-nt 
M'DiM.ibles  aiicrcMcs. 
ioï;'ic  rxjrl  ne  fr*,  ou- 
1i$ent  àikws  les  yiUx  philo- 
M.  ILiHm.         B— >». 
N  (  JtAf-OoDEyiioi  ) , 
duis  Tevilclie  de  Bam- 
^t  dtfD5  le   18*.  siècle,  et 
gué  ptf  des  rocbcrchcs  {*é- 
fori  rwcte*  ;  ie«  princi- 
ages  »out  :  I.  Gôicahgi0 


BID  47c 

^s  maUons  soitt^eraines  dâ  comtes 
dansla  Franconie^  i'*.  partie,  Erlan- 
pen,  1746,  in-fol.;  n.  Ce7t«'d/û^> 
i/ri  maisons  souveraines  de  princes 
dans  la  Frantonie,  Ratvuih  ,  174^» 
ÎD-fo!.;  lu.  Grtur'alope  d€  l'illustre 
JVoblesse  du  roigtlan d ,C\i\mhach  ^ 
17'i'i,  in-foL;  et  pluHÎcurs  tablejui 
gênu-ilugiqucs  de  mAisoiis  plus  obs- 
cures. —  Jacquci  BiDEnMJiN  ïv ,  jtfsiùte, 
a  Uis«<?  /fcroum  epislolai  et  sjlvuLe 
hendecasyllaltorum ,  Tyon,  1656, 
in- 1  a.  Ce  recueil  de  poétics  est  knti 
fslim^.  G-^T. 

BIDLOO  (GoiJEraoi),  medcdo 
et  ^«nalomiste  faolLindais,  cunnu  sur- 
tout piir  d'assez  belles  pbncbes  xur 
Tâiutomic ,  ujquit  à  Amslerdiim ,  te  1 3 
mars  1O49,  s  appliqua  d'abord  h  U 
chirurgie ,  la  pratiqua  m^mc  avec  suc- 
cès dan.s  les  amiccs,  et  se  fit  ensuite  re* 
ccvûir  docteur  ni  me<lrcine.  Il  fut  nom- 
me' professeur  d'anatumie  à  la  H.tyc, 
en  1688;  plus  lard,  mifdccin  du  roi 
d'Angleterre  ,   Guillaume  III;  cl  en 
1O94 1  professeur  d'anatumie  et  de  clii- 
rurgic  âU  laculte'deLevdc,  où  ilraou» 
rut  en  avril  1713,  â^c  de  suixoule* 
quatre  ans.  Son  plus  gnnd  titre  k 
\a  c(Oel)ri(ë  est  son  recueil  de  plait- 
cbes  ,    intitule'  :  Anatamia  eorpo» 
ris   humojii  ,   cmtum   et    /fuiné^tté 
tahulis  per  arttjiciosistimum  G,  dé 
Lniresse  ad  i*iVum  delineatis  ^  de^ 
monstrata  .  vrterum ,  recentiontm^ 
oue  in/fenlis  explicata ,  plurimiaptc 
hacienûs    non   detertis   illustrata^ 
Amsterdam,    i(>85,  iu-fol.  ;  l^ydc, 
1739  ,  in-fol. ,  f0rm.1t  d'aïUs,  avec 
cent   qualorw   pUiicbes  ,    Utrcïbt  , 
1750,  in-fol.,  avec  un  supplément. 
Cet  ouvrage  eut  de  prands  succès  dans 
son  temps,  et  aujourd'hui  Cïteorore 
redicrchèdaoi  nos  bibliothèques  noa 
ee|>eadant  que  1rs   cent  cinq  pUn- 
cbes  qui  le  com[>OAent  suirut  toutrs 
cuctci.  Lc}  derniers  originaux  de 


L^irMse  «Drft'trfjM'lirtë^^r  te  rWdè 

l'im   '  ■  .  ,  .,,.   ;.    ,  .  ■  ,    ;... 

ttii  ■  "t- 

Ciii' 

travaii.(i-iiis  nu  prut  ctni  portant  ec 
litre:  Gtutltlmus  Cowperus crimims 
litterarii  citattis  cofAm  tribunali 
sociftatit  ^n^lia*.  '  -«"l-  '"oo ,  in- 
4"»  (Viwper  AVAtt  !  vcdient 

public  1(*9  phndirMi'.  i>rM<><>,  mais  l] 
itfS«vrtilarlMrttV\(i'rjn  libniirc  d'Amt- 
t^tiLm,  cty  JVoitjoiiU.cUnit  pluiiarrs 
endroits,  un  icxleplii.s  exact.  Il  rn  ir- 
wiUe  <]ii*no  ptiU  rr^.iidcr  rv%  iU'ii\ 
ouvrages  coiumc  ii'dUni  q\\r  drs  r-ii- 
tions  scpart-cs  d*iin  incinc  oiivr;t|(f. 
Biclloa  eut  ai)5si  des  diî-cusÀÎuiiA  Avrc 
MuÎMhf  qiii  lui  iîisini-crcjit ,  Pm4i- 
CÙetfUaivnuiamdt^lintiiUwRvm  ana- 
tomicarum  contra  animaàv^rsiaru^i 
J^ridetici  Ruitck ,  Lc^dr,  -1^7  «  iu- 
4**.  On  A  cncj)rp  de  lui  :  I.  Observa- 
Éton^s  de  animalctdis  m  oyiUo  /$c- 
pate  et  eUiorum  animnUum  fUtecù\^ 
Lfvdc,  itV^,  in -4".;  H.  De  ana^ 
tomrs  anti(juitate  oratw,  ibid. ,  1  <'n}\ , 
Hi-fol.,  disctutrs  qiiM  prirtutuç.i  en  pre- 
nant pos.srsMon  iiv  ta  t;li.iirc  .'i  Lryde  ; 
!l(.  Èxm-ritntinntim  analfimicu-cki' 
rurficnrurn  tiectules  ihuB  ,  il»id., 
1708  ,  iiï-.J".  Ces  divci's  ouviMpofi 
ont  ^(c  rouiii«  :  Opuscule  omniéi 
0matofn4cn-rhinirf;iet$ ,  tdita  et  mé- 
dita, r,t)de,  1715  .  1735,  iii-V'-» 
jrec  li{*tirt>'^.  —  Sou  frire,  l^tnlu-rt 
Biotoo,<|Hi  fut  AporlitL*«ire  â  Amster- 
d.im,  9  compose  «les  poésies  liollau- 
dâises,ela  hisse  f^iH-l<]ucs  emts  sur 
ria»lDire  ,  î^ur  les  anab-ipiistes,  et  sur 
U  botanique ,  itofAmtneiit  mie  d)<»cr- 
lation  De  re  herùariu^  impiimcr  À  la 
ftuiledti  Caialof^ueciitJardinfl'jiiHS- 
terdnm .  de  Comnicliu ,  Lfyde ,  1  "/U)^ 
jn-  13»  —  L;imU*ri  Hidloo  etit  un 
lils,  itoramr  Aicoîas  ,  «jui  devint 
prcmict  ait'dçcin  de  Piwcl".,  «f 


BIE 

inspeetf  ur  de  l*kôpila]  At  Piilmljiar^ 


I ,  ■''** 

dix4init  ani  ,  et  r«^U  deax  nPki 

rhex    Rudolf    Srî'"itr  prioUv  éê 

LouisXdl.  Hiiit  i^tànwm- 

ducs»  ftoŒf  acii'  '..--A- 
lubilr.  Il  fut  CCM 


p.mx  p 
cale,  ■ 


i-eç^arde  comme  if 
peigiul  pour  le  ^ 
et  seriunrrs:  ilr< , 
W  pUcd  d^a»  r< 
villc,di^ifeà&.  ' 
d»ii8  I>sc4aips  l> 
quesfitirce  pein(: 

] 

tiilie.^  il  ^uvcur  d'uii'' 
tret,SculfttaHnf,.'^rt:.\ 
veum ,  cil  Tcrs  (lânunds  d  M 
Ira  il  5. 

iJlËLfOAiRirt.}. 

mand,  uc  »  ^>»*f    i. 

{>ii(atioii  S 
lard  ,  duc  d*    ^^  «k  h 
fondé  l'université  dr 
appela  pour  être  ]•!- 1 
bgie,  en  1^77  -  '■'■  -       '    1 
snrrcs.  Vers  la  Tu 
rrtir;i  dans  uiir  i 
rf'gulicrs ,  où  il 
rl;in5  un  ij-''  tr»-' 


Lt  «iDi^iliaie  et  b  dartv  d«  »^* 


;  1.  CoUecloTUnn  super 
\iiarum  G,  Orcani ,  Tn- 
•oi  ,in-ft)lio;ll.  Leciura 
mem  Mis$œ  ,  HutUnguc  , 

fol. ,  où  il  (lit  (juc  cVi»t 
e,  le  Fils  el  le  S.  Fspril, 
luteur  du  cuDon  de  la 
]ui  l'a  inspire.  111.  Sacri 
issa  literalis  et  mysiica 
TulNAguc,  i490Jii-folio, 

0,  io-fol.  ;  Lyon,  iSi*; , 
cucorc  compose  (Vautres 

:u  ioiporUiits,  et  ou  lui 
I  Traité  De  monelarum 
imul  et  uiUilaie  ,  ^'ll- 
i54î  ;  Colugue,  ifî-.}  ; 
5.—  BiKr.  (  .ïeau-<*«hrjs- 
Silicatt^ur  ,  ne  à  Druus- 
■(JHj,  mort  en  ■'74^*^ 
ranti  nombi-e  de  disserta- 
»^ucs  ,  insérées  dans  le 
vtùijmtat,  $acrar.d''VYfi- 
ourrafçc  importint  publié 
»-t ,  par  ¥4,  H.  MiiUenhe- 
le  litre  de  :  jyovtts  The- 
^ologicus^sivc  Lexicon.  in 
lias  ititerpretes  et  scrip' 
yp/ios  ^eteris  Testamen- 
t  >770-8o,  .>  vol-in-S". 
r  a  duiinc  des  suppli-ments 
maire.  —  liitL^  Louis), 
de  philosopliic  à  Vienne , 
'tiUtaics  rai  numinariœ , 
t55,  iu-8'.  T— DctO — T. 
XD  (Jacçles-Frédéhu:, 
tké  à  Hambourg,  le  Tti 
.  Dans  un  voyage  (|u'il  iit 
k  y  il  iil  conitaissaucc  avec 

1,  alors   prince  royal  de 
i,  dès  sou  avinonn-nt,  le 

service,  el  l'envoya  ,  en 
ecrctairc  de  le'jjation,  avec 
r  Truclibès ,  ambassadeur 
I  l^ndres;  mais  Fredeiio 
s  a  s';ipercevuir  deTiiiap- 
tu  proti'^c  pour  la  earricrc 
ic,  et  il  lu  nomma,   en 


li  I  E 


4:5 


^'•/\  >,  pnfrepteiir  du  prince  Anpnsic 


••f. 


l'erdïnand  sou  frère,  puis,  en  1747  * 
curateur  des  univeisites,  et  le  civa  , 
en  174H,  baron  et  conseiller  privé. 
Dans  les  dernières  années  de  sa  vie , 
Bielfeld  se  retira  de  la  eour ,  et  il  mou- 
rut ic  5  avril  1770,  à  Trcbau ,  dauK 
le  pays  d'Alleubourp.  Il  a  public ,  en 
frauç.û$  :  I.  Jnstituiions  politiques , 
i7:n)-Cu,  5  vol.in-4'-;  lyOï,  4  ^'***- 
in- 1 2  y  contenant  un  examen  des  eri- 
tiques  et  des  remarques  qui  ont  e'té 
faites  sur  ce  lî^Te,  dont  Robinet  a 
dunue'  une  longue  anilysc  dans  son 
Dictionnaire  ou  Bibliothèque  rai- 
sotmt-e  lie  V Homme  d' état. (jdiowy  TA' 
[;e  a  c'tc  réimpriuic  en  1774  1  ^  vol. 
in-8'> ,  et  plusieurs  autres  fois.  C'est 
le  seul  de  tons  ceux  de  Uielfeld  , 
qui  ait  conservé  quelque  re'putalion  ; 
Timperatrice  de  Russie ,  (^thcriuc II , 
y  a  ajoutff  elle-mâme  des  notes.  11. 
Proff-ès  des  Allemands  dttns  les 
belles  '  lettres  ,  175a ,  réimprimé  en 
1 768,  in  -  8**.  111.  Amusements  dra- 
matiques.; IV.  Lettres  ffimilièrcs , 
1 70  J ,  'X  vol.  in  -  i  a  ;  V .  V Érudition 
universeUe ,  ou  Analyse  altrége'f  de 
toutes  les  sciences  ,  des  beaux-arts 
et  des  belles-lettres,  1768,  4  ^"1- 
in- 1 A  ou  3  vol.  in -8".  BicUeld  a  rédis;c 
une  feuille  périodique  en  altrmanii , 
intitulée  VErmite.  Quelques  per- 
sonnes lui  attribuent  rouvraî;c  fran- 
çais, du  baron  de  PôlnilK,  iulitulé  : 
{'Histoire  secrète  de  la  ducftcsse  de 
Hanovre ,  épouse  de  George  /"'. , 
roi  de  la  Grande-Bretaçyte  ^  '"ô'ip 
in- 1  '1 ,  G— T  et  A.  Il— r, 

lîiHTJNSKI  (  François  );  polo- 
n.iis,  d'une  famille  an<-ieime,  répan- 
due eu  Pologne,  en  Prusse  et  en  llo- 
lièiTie.  Son  père  était  «r^nd-nMi'éelMl 
<K'  1.1  irouronne,  et  mourut  en  i7i~>. 
Franç;)is  «e  dislinï;ua  par  suu  .inteiri' 
putir  l'étude ,  et  fît  des  progrès  unnr- 
qt4.ib!es  daiis  les  sciences  ,  suitout 


4:*  ^nc 

iiaM  nthtoir*  nalurellf.  Il  rnriwiri»- 
gcait  le»  MVJinu  parles  h<'  -- 

iras.,  cl  f.iis.iit  valoir  Un  ■   \  - 

HniJE  ouvr^pcs  <lf  Liicis  Guimcki  Ui' 
rontûnpiiinc.sasfs  frais.  Eu  1*710.  Au- 
guste il  le  nomma  starostcdi!  Slorica- 
Ixiurj;,  T.'iyTodc  tic  Cuir»,  cl  m.irccluil 
dcbcaiirntinc.  Koi^Â'Vtbicliu&k.is'al- 
t.ichâ  à  b  foUune  de  Stani:il.is ,  c(  sui- 
vit ce  prince  à  Dantzig.  LorîitjuewUc 
ville  w  ftii  rendue .  il  se  soumit  k  Au- 
guste III ,  qui  le  iioniroA  ^Mud-ma- 
rcchAl  de  U  rouroDtie.  Il  rcorf^anisa 
alors  U  |iûiicc  de  Varsovie  cl  de  tout 
le  royaume,  et  la  dirigea  avec  stfvé- 
rit<f.    Biclinski    nitiurut  vers   Tanncc 

I  ^66.  On  a  dr  lui  une  traduction ,  en 
polonait ,  d'une  pièce  tirée  du  grand 
rcnnil  de  BonsKl ,  cl  traitant  des  pr<^- 
tcntions  de  Ia  Pologucxur  U  l.ivonie  et 
la  Court.indc.  Cette  traduction  fut  im- 
prioiecâ  Varsovie,  eu  i  ■;  5 1 .     C — au. 

filELKË  (STENOIf-CHAULrS  ,  l>.i- 

roD  DE  ) ,  vice  -  président  du  Iribuual 
d'AbOjUéà  SlocLbulm, en  f^n*}.  U  ^e 
distin^  par  son  mIc  pour  les  progics 
des  scicncr^  et  des  arts  utiles.  Le  pro 
fes.«eur  Katm  ,  naturaliste  savant ,  <t 
ob5erT.itenr  bâl.Mle,  lit,  aui  frais  du 
Kiron  de  BîclWc  ,  de*  voyages  en 
6uôde  et  on  Russie»  où  le  baron  se 
rendit  lui-m('me,  pour  faire  raequi.si' 
lion  de  plusieurs  ouvrage*  manuscrits 
snr  la  botanique  ^  parmi  lesquels 
riaient  la  J^tore  du  f'o/ga,  celle  de 
Tariarte  et  celle  de  Moscou,  Devenu 
fnembrr  de  l'aradcmie  des  sciences  de 
kStockliolui ,  il  eiuiclut  les  nicmuircs 
de  celle  société*  d'observations  sur  les 

{liantes  utiles,  sur  la  nourriture  des 
»e5tiaux  et  sur  les  procèdes  des  arts. 

II  mourut  dans  un  âge  peu  avance,  ru 

I  754.  0 AL  . 

BIËI.KE  (Nicolas,  comte  de), 
sc'nateur ,  de  la  inème  JaraîHe  que  le 
précèdent»  mort  vers  la  fin  du  18  . 
uccle.   Apres  avoir  rempli  pluucurs 


filB 

iiiarpï«  iiopoilanlr»  .  il  dv'viat 


hie  du  sénat  en 


1:2  mu 

t.  de  11 


.^1 


nncac 

1 


diëtc .  il  re 

Gusr^^r:  III  I 

larsqne  U  r< 

après  ,  eut  ciU n.  :  -     - 

en  1 78'i ,  k  U  tctc  du  d>  ; 

mines  ,  le  comte  de  KuU.    .■  ^ 

une  activité  et  un  zèle  (|ui  lui 

térent  les  suflragcs  du  roi  ri  dr  la 

tinit.  Il  introduisit  desrcionBcft 

ta(;cuses,  eii<      1  le»  entrrpmci 

utiles,  et  Cl'  ivdU  liMcW 

d'industrie ,  en  foim^ot  ouc 

d'aitionnairei  qni  se   cKarpra 

ploitcr  les  vaste»  car 

pbyre  du  district  d'F.ll 

carlie.  Pendant  la  diète  ungwiM  di 

I  - Sf ) ,  il  donna  sa  dcmisvio»  ■  rt  »  1^ 
tira  dans  sa  terre  de  .s  ,  i« 
Ostrogothie,  oit  il  tcru......  -^^.  (oun. 

II  possédait  une  biblioth<f|tte  wm- 
breuse ,  et  une  riclo  CJol&eciMs  de  m* 
ner'Kix.  L'aejkddmie  de«  virttfifc  iff 
Siûtkbolm  I' 
bres ,  et  il  i 
que  de  celle  àotc 
Giistavc  1"'.,  coi 
marqiiablcs,  cl  .. 
nus  ,  du  ri'pnr  d' 
drliiclkceiiî! 
respoudant.'       ;  ^  1 
avec  Charles  botiiiel.   CcUe 
poudance  furme  uu    r^»r-  ■!  r""fli(' 
rable  et  mériter-tU  li't  à\ 
publie.  —  Un  autieSo'                   mu 
nom  et  de  la   vahoit  \                  \{M 
une  cele'hrilediiT'T  i                         ûtt 
ras:us.Mn'itd<;  Gu                           <  i^- 
sonna  après  avoir  avjuc  sua  cnW' 
Son  C'trp^  fut  irainrMtr  la  claie.Hd- 
jwsc'.ii'                                       C— ^**. 

BIl  I  hi»iwnni 

piil^iiaii^  a  Lvn;  m  r*rm» 

Polnnicnftur^  ai»        .,'       ..-ftdi  s^ 


fiarxmscsmr*- 


lîIR 

—  Son  fils  JiM-trhim  rttFXSRt,  A  cnit 
les  yfmtalcs  de  Poiugrw ,  tn  pulo- 
iMÎs,  et  des  ICjtigntmmes  m  latin.  Ils 
vécurent  daus  le  lO*.  et  le  17'.  siècle. 

C— AU. 

BIF\N AISE  (  Jean  ) ,  chirtnRipn  , 
nd  à  Mi/.(Tcs,dan5  le  rouitc  de  Foix, 
reçu  •  raocicn  coll«*(!l  de  chirurgie 
de  Paris,  a  joui,  dans  son  temps, 
<l*iine  grande  réputation  comme  ojic'- 
rateur.  Un  bistouri  d'une  forme  parti- 
entière,  long-ltrmps  employé  dans  i'o- 
|MfratioD  de  la  hernie  ,  porte  tn£mc 
encore  son  nom.  On  n*a  de  lui  qu'un 
scnj  ouvragt! ,  public'  après  sa  mort  : 
les  Opéralions  dâ  la  chirurgie ,  par 
une  méthode  courte  et  facile,  Paris, 
l688y  1693  ,  in-ia  y  ouvrage  peu 
important  aujourd'hui ,  mais  rem.ir- 
ipiable  pour  le  temps  où  il  panit  ;  on  y 
IrouTc  deux  Traites ,  l'un  sur  \c$  ma- 
ladies de  l'estomac  ;  l'autre  sur  crllesdi- 
tesvdndriennes.  Ce  chirurgien  a  enco- 
re des  droits  au  souvenir  de  la  postc'rité, 
comme  ayant  attache'  â  t'écolc  de  St.- 
Cômc  un  revenu  annuel  de  600  fr. , 
pour  l'entretien  de  deux  de'monstra- 
teun ,  dont  l'un  d'anatomie,  et  l'autre 
de  chîrnrgie.  Biennaise  est  mort  Iea5 
déc.  i68i,à<iuatre-vingtsans. C.ctA. 
BIËNNË  (  Jean  ) ,  en  latin  Bene- 
iMfvf,  libraire  et  imprimeur  de  Paris, 
se  distingua  par  la  béante  et  la  correc- 
tiondeses  éditions.  11  Tut  reçu  impri- 
cn  1 566 ,  et  épousa ,  dans  cette 
année,  la  veuve  de  Guillaume 
Morel ,  imprimeur  royal  pour  le  grec , 
lequel  était  mort  en  1 564  *  ^^^  >À  ré- 
putationd'un  celèbretypographe.  Jean 
Bienné  marcha  sur  les  traces  de  Mo- 
rel ;  et ,  devenu  propriétaire  de  ses 
presses  ,  continua  les  ouvrages  qu'il 
avait  commencés ,  dont  le  prinripal 
est  le  Démosthène  ,  tout  gnx ,  qui 
parut  en  i5-o  ,  in-fulio.  Il  en 
imprima  ensuite  plusieurs  autres  , 
qui  lui  firent  beaucoup  d'iiouneur , 


lîIE  4:^5 

notamment  le  Lucretitts  de  reritm 
natitrd,  éd.  Lambina^  1 570 ,  in-4".  ; 
Sjnesii  ffymni  ,  1570,  in-S"*.  ;  le 
Thcodorettts  deprovidentid  gr.  lat, 
i56<),  in-S*. ;  etc.  Jean  Bieuné  mou- 
rut ie  i5  février  i5tï8.  On  prétend 
qu  il  laissa  une  fille  qui  possédait  si 
bien  le  grec  et  l'helireu  ,  qu'elle  eût 
pu  conduire  seule  une  imprimerie 
consacrée  à  ces  deux  langues.  La 
Teure  Bicnoé  continua  le  commerce 
de  son  mari.  P— t. 

BIENVENU  (  Jacques  ) ,  né  i 
Genève  >  dans  le  l6^  siècle,  a  traduit 
du  latin  de  Jean  Fokus  en  rime  fran- 
çaise :  le  Triomphe  de  Jésus-Christ, 
comédie  apocalyptique  en  six  acteSy 
Genève,  1 56a,  in-i^-CcUe  pièce  est  si 
rare  q  u'ellc  n'a  pas  été  connue  de  Sene- 
bier.  Le  traducteur  a  misa  la  suite  un  pe- 
tit Discours  sur  la  maladie  de  la  mes- 
se. On  a  encore  de  lui  la  Comédie  du 
Monde  malade  et  malpansé ,  récitée 
à  Genève  en  1 568  .  au  renouvelle- 
ment de  Valliance  entre  les  nobles  et 
illustres  républiques  de  Berne  et  de 
Genève,  i568,  in-8".  Cest  une  sa- 
tire contre  les  différents  états  de  la  so* 
ciélé,et  en  particulier  contre  les  mé- 
decins. Elle  lui  attira  des  ennemis 
nombreux ,  et  qui  ne  le  ménagèrent 
point.  On  en  peut  juger  par  une  pièce 
de  vers  qu'ils  firent  imprimer  contre 
lui,  à  la  suite  de  la  Comédie  du  Pape 
malade  (  fo/.  Th.  de  BÈxe  ,  et  1  h. 
Naot.eorgvs  ),  W — s. 

Bl  ERHB\UER  (  Jean-Jacob  ) ,  né 
en  1 705 ,  dans  la  Hesse ,  fut  conseiller 
de  la  cour  électorale,  et  juge  criraiud 
à  Cassel ,  où  il  mourut  en  1 760.  H  a 
l>eaucoupconlribuéiidélivrerb  liesse 
des  brigands  qui  Tinfesttiient ,  et  que 
l'on  a  vu  se  renouveler  de  nos  jours  ; 
l'on  vante  fort  son  talent  pour  inter- 
roger les  criminels  ,  dcmâlcr  leurs 
mensonges ,  et  deriner  leurs  comnii- 
ces.  On  a  de  lui:  I.  Description  dé* 


1     4:0           Bic 

Rl£                   ■ 

1         taJlte  ^es  Ji'ux  faoums^s  haïutts  ém 

la  i*»Jt<?  vu  de  U  J                    ..t»c\ . 

17O5  .  in  fol.  ;  !I.  i                   ■   fifs 

lit-8'. ,  Mv;^(\  .  ni                             ji>- 

fan'                  'rsdevoia. 

iiLt: ,  J    '                                    rcéécw 

ont  .                 ^-Umpsi'.i    .       „  . , 

phurm,.                                      :  LnrûH 

CasMïi,  i75b,»u-(wl.           G— T. 

iV..                                                     ^.j. 

BIEBKaNOKR  (CliitïE  ),iwï- 

eu                                                                f> 

tciïr  Q  (Hxflwck,   en  Wolrogotkw, 

Td                                            ^r. 

J»é  eu  1755,  mort  en  ï  7^5 ,  a  publia 

Tli'i-fl'     .      II'.HHM..    H.».?|.                                         Ut 

dans  \rs  Mémoires  de  V y^cadèmit  eU 

diarrficà  chylosà  ^  ti'                  * 

Stoclhobn^  iloul  il  .1              '  rcj  un 

rt(/                          U'nUy  oi^-.   >       .J..; 

gr*mi  uumbrc  A'nh^^                  ur  Ic« 

IL-                                                                       i\   .!     ■,. 

^K   iii^crlps,  dont  il  jvait  ûii  tuic  otudc 

lill.iiiJ:tU  ;  1                           *-c* 

^H  jtartKulirt'c  ;  il  cii  j  donnr  .-luwi  plu- 

MF.  ),profcsscnr  -1                           .*»- 

^H  »ifui-s  sur   les  vr^'I-iuît  ,  cmlr-ç  eu 

lelii  f  ne  ca                      M4((dei«Mr|(, 

^^1  ftitcdois  ;  1.  Sur  la  tnin.ipir<Hion  dei 

imirt  en   17-j                tiupu  parSM 

^B  phiHUi ,  -•niHJc  1775  ;  Jl.  Sitr  Vus- 

tJilcnt  pouri.i  prvdicMton  .  priViCB- 

H  tiUfifi  { Oii  la  brulûrff  dus  'vèp^étniix  ), 

duc  de  »cs  coutuîsunn's  ci  U  uc*** 

1-75  J  m.   \r/r   Aîi    stAtiofts    tles 
l  Jantes  ,  177^;  IV.  /)<;  i'ttvUonH 

di'  &0D  e&prit  ;  il  eUil  ro  iaMm|<i»' 

dimceavccbplitpojt  Up«  .  ^ !.".«. «^i»* 

de  V effet  du  fnnd  sur  k^s  ve^élaur , 

lemporaius,  ruïrc  aulr                   -V 

» 776»  V.  .Swr /.7 çertHififUion  ,  1  7HJ  ; 

nilr;  et  les  irv -'^  '           .ûrLjiU» 

ce  grand  liofi                            :  f*t%  à*m 

II- 4%  vol.  £/                   ■"  ^/V 

BIKKUNtiv'C.AaiiianTnFrf.miir.ri, 

ni/ii.  Ou  ad'                                      .f»- 

^K   fnctlti*tii ,  tit:  à  I 

'^« 

^y  artù  MagiIrbfVM 

Al 

lion,  sur  1j  fin  du  17  .  j»iix!c  ,  t-l  liit 

Oiiii'n'aUutiUihin                             a^ 

TuH  dfs  ujcnibirs  ik-  i*;*c;*tJémic  des 

«fl/'/.  Hinlrln.  1                              .- ; 

Curieux  de  l;i  n,itiirc.  ]I  avait  fiit  srs 

IH.  />/                                          » 

rtud««  ^  J'adouc   Cunicmpornin   de 

tum/Ju:^    ;                                          vc 

^idcnhdm,  iiui  venait  de  luontrfr  le 

fofcuio  exitncUi  ,  Uih;                 », 

vice  durtf^iuie  inluiUrintdanfi  letrui- 

îji-î"      '-*■.  —  60U  :.;^  ^  ^«  -é-a»- 

t<*nicnt  dfî  h  pclite-vcVoli;  ,    pI  des 

1<                    :^i.sT  lyOé  <p  17^01)1,  fcC 

Jiitrt's    jTiabdivs    cxanlbém.itiqurs  . 

pioi.  >-».!. I  .i-   >■  "■  ■  ~      -' -  mdAfikf* 

iiicriins  suivit  a  as!  ^ganl  les  crrtmcuts 

sique  cl  de  '                           itcto/n 

dumcdotiii  ançjjib  ;  ot  Ton  iVtouno 

mourut  rn    17  >   .                        '  •  « 

M'i'il   n'ait   pas  de  inénjc  %rcone  1rs 

f;r;uul  nombre  de  <i                              ^ 

^H                     'iir^  iIl-  son  sircJo,  comme 

^'w      ■                                                 .U-4iJi 

^H                    •  nicdtcimcnts  C9m(»liqiic9  « 

^.-                                                S.io-i». 

^K  4uuL  ou  ne  leU'ouvequc  lr<>p  lir  vrs- 

hai-.-rM                                            -.m 

^P   li^csd.in.>ise&  ouvrages.  11  a  public: 

des  Dt                                              '*- 

f         1.  Jd^ersarwrum  curtosorum  cen- 

|û>tff  à  .                                             '/> 

1         turia  prima,  Jca.i,  iC7y,iu-4".;  II. 
1         Thésaurus  ihcorciico  -  practicus  , 

1  o4-iQb.il. /a;  i 

ïwm  li'ficarum^  Rinli-ln,  1710,  in- 
4".;  Ut.  Dcre\iç,iom:  Caroli  rimps- 
rtff.,  ibitl.,  i^iVi,  in-.'|".,iîp.  (1— t. 

l5IK5iEU>01IEN((:Hni:rri;.N-JF.i.f 
VAn ),  priiitrc ,  naquit  à  Dtlft  vers  le 
niiKcn  tlii  !()''.  siècle.  Ln  1 58.)  *  •'^prî-s 
TaxMissiital  de  Gtiillaiiiue  I". ,  priiuc 
d'Orango,  les  otats-{;dncVau\  dcl'cii- 
«lirent  qu*on  fît  le  portrait  de  ce-  prince^ 
dans  la  crainte,  dit-on  ,  qu'il  ue  tuin- 
bât  entre  les  mains  des  eiiiieuii^  ,  i-t 
SIC  fut  expose'  à  leurs  uutra{;es  ;  mais 
BieH*linghcD,  avant  vu  Guillaume  dans 
s«»ii  cenueil  ,  s'imprima  m  bien  ses 
IrAÎts  dans  ti  mémoire,  qu'il  le  dessina 
tri'S-ie^semlilant.  I^orsqito  le  pciutrc 
Gnerit-Put  lit  un  grand  t.il>lcaii  (pii 
fut  place-,  en  iG-.io,  dans  Id  m.iisou 
de  ville  de  Delft ,  il  prciera  te  dessin 
de  Ricselinghen  à  tous  les  porirails  du 
prince.  Biescliu^lien  dessina  au<isi , 
dans  la  prison,  le  meurtrier  de  Ouil- 
launie;cton  Icvit  depuisà  Dort, dans 
lecabinet  de  David  SFud.  Birselin{!;liea 
tent  allé ,  avec  sn  femme  et  ic&  deux 
eniàDts,  conduire  a  bord  d'unvaisseau 
quelques-uns  de  leurs  amis  qui  par- 
taient pour  FEspagne,  le  regret  qu'il 
«ut  de  les  quitter ,  et  le  bon  vin,  furent, 
dit-on,  cause  qu'il  prit  le  parti  d'aller 
•Tcc  eux  k  Madrid  ,  où  il  fut  nommif 
peintre  du  roi.  Quand  sa  femme  fut 
morte,  il  revint  en  Hollande,  se  rema- 
ria, et  alla  demeurer  à  Middtebonrg,  où 
îi  mourut ,  âgé  de  quarante-deux  au5. 
I«es  ouvrages  de  ce  peintre  sont  in- 
connus en  France,  ctDrscamps,  qui 
a  fourni  ces  délai!:» ,  ne  cite  de  lui  au- 
cun tableau.  1) — t. 

RI  ET  (  ReiȎ  ) ,  clianolne  replier, 
ibbé  de  St.-Le'ger-de-Suîs&uns ,  mort 
l«  If)  octobre  1 767,  a  laisse  :  I.  Èloç^e 
ia  maréchal  d' S  strées(3Aors  vivant), 
17SÎ),  in-8".;  II.  Dissertation  surla 
vrritahîe  êpotfue  de  VétahUssement 
Jixcdes  Francs  dans  Icx  Gaules, 
tfuvrage  qui  a  remporté  le  prix  de 


ÎÎÎE  477 

l'acadeuiiedc  Stissons,  175G,  in-r.»,. 
L'auteur  soutient ,  contre  l'opinion  du 
P.  Daniel,  que  les  Français  s'établi- 
rent dans  les  Gaules  long-temps  avant 
Clo^  is  ,  el  (ixe  l'époque  de  cet  eiablis- 
semeutàraD  53 1  de.f.-C.  A  la  fin  du 
volume  on  trouve  deux  dissertations 
>ur  le  nu^me  sujet.  Tune  eu  français  , 
p.ir  l'abbé  hebeuf  ;  Tautre ,  eu  latin 
par  Ribaud  de  Ruchefort  (  ou  de  lu 
Cliapirllc  ) ,  avoiat  à  Genève.  Bict  eut 
pour  .surees'ienr,  à  l'abbaye  de  St.- 
LegiT,  le  célèbre  bibliographe  Mer- 
cier. A.  B— T. 

BIKVRE  (MARb'cnAL,  marquis 
i>e),  ne  en  17.Î7,  était  petit-fils  de 
Georges  M.iréchal,  premier  chirurgien 
de  LiHiis  XIV.  Il  servit  dans  les  mous- 
quetiires,  et  s'acquit  dans  le  monde  un 
certain  nom  par  ses  re]iarties  et  ses 
calembonrgs  ,  qui  devinrent  bientôt  à 
ia  mode.  Après  avoir  public  qnelqucs 
brochures  ou  facéties,  il  voulut  s'A- 
donner au  théiltre,  et  y  fît  représen- 
ter, le  8  novembre  1785 ,  le  Séduc- 
teur^ C(»médie  en  5  actes  et  en  vers, 
imprimée  et  resite  au  répertoire.  Celle 
nièce,  que  quelques  personnes  attri- 
oucnt  à  Dorât  qui  l'aurait  donnée  & 
Bièi're ,  eut  un  grand  succès ,  et  les 
Brames ,  tragédie  de  La  Harpe ,  re- 
présentée peu  de  temps  après,  n'en  eu- 
rent aucun;  sur  quoi  Rihrc ,  qui  plai- 
santait de  tout ,  disait  ;  a  Quand  le 
»  Séducteur  réussit,  les  Érames  [bras 
>  me)  tombent.  »  Le  Séducteur  n'est 
cependant  pas  une  bonne  pièce.  Le 
drame  est  mal  conçu  et  mal  composé. 
m  L'auteur,  dit  La  Uaq>e,  a  ignoré  qui! 
»  y  a  nn  dc^rc  dabjeclion  contraire 
Baux  bienséances thé;1trafes,  cl  c'est 
»  celui  de  Zéronès  ,  l'un  des  person- 

V  iLiges  de  >a  pièce.  Le  principal  ca- 
»  ractère,  fditaux  dépens  de  tous  les 
»  autres,  est  un  contre -sens  cuntinueL 

V  bièvrea  oinfondu  un  séducteur  avec 
»  un  homme  à  bonnes  fortunes.  La  ver- 


■  >ifîcalion,ei]  gdueral,  uW  ni  dure , 
«  Duncnrrccti*;  m<U  elle  n'c^t  niilir- 
n  inciil  ni:  iii^iio  Je  l-iutr)» ,  ri  (I<^  fantrs 
»grJV*.'S.«UiJ.ill;ic*.|'  "  i  jnViru 
coHi|Mrer  le  style  .1  c  hoJtt  ; 
ce  qui  At  (lin*  que  altc  puce  «  v'tail 
»  aassi  dui^ncc  du  buu  que  du  Me- 
»  cUatit.  ■  Li*3  Réf/utations ,  autre  c«>- 
medic  de  Bicvrt ,  en  cinq  actes  el  i;n 
vttSj  joDcc  le  -ïÔ  ytnv.  1 788,  aViiienl 
qu'une  rcprcf&rntAtinn ,  el  n'ont  pas  clc 
iuipiiuK^-s.  «  Rien, dit  La  l|.iri>e,  oVsl 
Bpluscoufu$,  plut cmbrouitlc ,  plus 
»  dot'ousu ,  plus  vidr  que  wttc  prcf- 

■  tondue  coiuedie,  qvi'on  avjit  aimoa- 
»  oée.ivcc  beaucoup  de  prelenliou.  et 
*  <{uia  été  outrageusement  ^îifflec  d'un 
ï>  bout  3  rjiitrc.  t>  Bièvrc  alla ,  en 
i-Sf),  aux  cauxdcSpa,  pour  y  réta- 
blir &a  sautti.  Il  y  luonrul  m  conser- 
vant,  à  ce  que  l'on  prétend,  le  goât 
«les  Cl Itm bourgs  jusqu'au  dernier  \m- 
Unl.  a  Mes  amis,  dis^iil-il ,  je  ni'oii 
»  vais  de  rc  pjs  (  de  Spa).  »  On  a  en- 
rore  de  bièvro:  I.  Lettre  écrite  à 
madame  lu  comtesse  Talion  ^p.r 
lé  S,  dû  Botijlottè,  étudiant  en  droit 
/i7  (Paris),  i7"o,  in -8'.;  ouvrage 
burlesque ,  où  lun  peut  compter  deux 
nu  Crois  calembour^s  par  phrase.  11. 
Lettre  sur  cette  question  :  Quel  est 
le  mntnent  où  Orosmane  est  le  pUti 
malheureux  ?  Est  •  ce  celui  où  il  se 
croit  trahi  par  sa  maîtresse  ?  Est-ce 
celui  oà ,  après  tai'oir poignardée ,  il 
apprenti  qti\'lie  eit  innocente?  reim- 

firîinée  d^iiis  le  Ljcée  de  liabarpe,  â 
1  suite  de  l'analyse  de  Zaïre.  III. 
fercineentorixe^  tragédie  eu  un  acte, 
1770,  in-tt".  En  voici  deux  vers  : 

|t  plut  A  varia  «ai  dira*  d«  m'ralrTrr  co  bUai  ; 
Bel ••.'»■&»  COI  6roui//ii^iM  pcavenLUabunuiiul 

Toute  la  pi^ee  ui  sur  ce  ton.  IV.  Les 
amours  de  V.'in^e  Z,ure  et  de  lu 
Fee  Lure ,  1 77-1 ,  in-5a ,  très  rare  ; 
V.  Almanaeh  des  Calembourç,^  , 
1771  y  ia-iB.  liièvic  taIaU  xoicus 


ni  F. 

rfne  «c$  cak>inboai|;« , 


on 


rfimdt 


ftl<>ll'.'miL'    i\:\' 

de  Â'iresc  p 

corpH.On  a  <  •»ai 

|eti!r'*'îf  ^T  .^-n^ 

b"  iluipe  ni 

l'i  1:   ,        .  ■  ,.,    ,        1  ratfou 

riiitiitns.  A.  B-^t. 

BIKZ   (OUD^RT  Da  >,    tMU  iTuM 

ancirnutf  nimson  dr  TAtti^^,  toAÔia 
d'être  coinpl<-  paiitit  l«*  |;rand5ci|»- 
taiues  qui  iItM&lr^^cul  Ir*  rrrBci  et 
Françula  i'^el  ilc  llfliri  II  :  «Il  à«« 
w  nuble  elievalier,  dit   Branliîne;  b 

V  preurr; 

1*  »Mr  le.  un  i  >4  noff. 

Il  tuidouO')  1^  'lapjfpife 

)»  de  cent  hii  -Xt  Hft- 

»  A  leur  de   1>  :    in  giad 

»  licur  el  bonnour  a  toute  pcnMmrt 
»  qiund  elle  succède  eu  U  place  dTia 
»  autre  tout  rempli  de  vertu  et  n* 
»  leur  :  cl  celle  coiri'^  ^-.n  —  r...  ^..l  .,^ 
»  ttimbce  À  ce  a«.:^|'  t»* 

R  pluya  bien,  u  Kn  nlft,  i_/iui.iri  du 
Itiex  Jiorvit  a%'ec  djvlinction  eu  \\Ji\$j 
sous  le  comte  do  S-nnl-F'  '  '  ;8; 

il  rrçnt  le  cordnn  de   '  m 

1 55Ô  ,  rt  le  b.'itou  de  uurecKil  n 
ii4i<  ^  d.iupliin  VlkOuurail  dTanr 
fi  luute  e»limc,  qu'il  voulut,  an  caof 
de  Alancille ,  eu  i544  >  ^fc  «IW 
rlicvalicr  de  U  main  du  marrdui  lia 
b'.i'z,  comme  François  r'.lavaiièC 
de  U  main  du  cbc^<iber  Bayard.  E0 
s54^ ,  le  roi  rcnToya  comioe  beolr- 
nant-gencml  de  son  irxn^  de  Pkv* 
dir,  elle  niarcclul  b.ittiî-V- ■•  f-r^lft 
Anglais;  niais  la  rc'putaii  •  ir 

dont  il  jouissait  lui  k\  !>5 

ennemis,  et  une  faute.  << 

r-    ■  '■■-" ■ 

11.!  '.  17- 


1)1  E 

'Ura;;e,  se  trouva  chargé  de 
de  Boulo{;nc  que  1rs  rnne- 
raient;  il  eut  la  faiblesse  de 
te  place  contre  l'avis  de  tous 
-9  de  la  garnison ,  contre  les 
)BS  m^me  des  bourgeois  qui 
le  se  défendre  seuls,  f^e  oia- 
Biez  marclia  pour  reprcn- 
gne.  Le  roi  lui  avait  com- 
construire  un  forC^pri-s  de 
Ordre  ;  le  fort  fut  construit 
B  du  lieu  qui  avait  c'ic  près- 
fut  un  des  principux  chefs 
mqu'oD  éleva  ensuite  contre 
st-iivraiy  qu'àcetteépoque, 
lerra  de  si  près  la  ville  de 
t  qu'il  y  avait  tous  les  jours 
ils  sanf^ants  entre  les  Fran- 
Anglais;  ce  fut  même  dans 
s  rencontres  que  François 
le,  duc  de  Guise,  fîit  blessé 
I  de  lance  au  visage.  Ce  duc 
le  même  qui  fut  depuis  tué 
<t,  devant  Orléans ,  était  trop 
pour  imputer  le  hasard  oc 
e  au  maréchal  du  Biez^  mais 
ain  que  les  Gui!»es  étaient  à 
SCS  ennemis.  Il  était  diffirilc 
'  sa  bravoure  ;  car ,  à  ce  même 
les  Anglois  estant  sortis  de 
le  pour  lui  venir  sommer  ta 
f  ait  Montluc,  ils  chargè- 
tre  cavalerie  qui  se  mit  en 
,  et  voyant,  ledit  sieur ,  le 
e  des  gens  de  cheval ,  il  s'en 
lu  bataillon  des  gens  de  pied , 
dit  :  Mes  amis ,  ce  n'est  pas 
cavaVrie  que  j'espérois  ga- 
bataiile,  c'est  avec  vous; 
t  pied  k  terre  ;  et ,  prenant 
ue  d'un  soldat  auquel  il  bailla 
rai,  il  se  fit  oster  ses  espérons 
ncnça  la  plus  belle  retraite  ; 
a  quatre  heures ,  sans  que  sa 
eût  été  entamée ,  faisant  k 
cinquante  pas  tête  aux  tn- 
lont  riu&uteric  cl  la  cavA- 


niE  4:0 

»  If  rie  rentmiroieut.  Voiîà  re  qiie  ce 
»  seigneur  fit  pour  la  dernière  main, 
»  estant  en  l'âge  de  plus  de  soixante- 
»  dix  ans.  »  Boulogne  fut  repris  ;  mois 
François  I***.  mourut  ;  et ,  des  son 
avènement ,  Henri  li  témoigna  ses 

{irévcntious  contre  du  Bicz ,  en  ne 
iti  donnant  pas  de  commandement. 
11  n'y  avait  alors  que  quatre  maré- 
chaux de  France  :  les  trois  colléj^es 
de  du  BieK  furent  employés  ;  l'oubli 
qu'on  fit  de  sa  personne  fut  le  premier 
signal  de  ses  malheurs  !  «  Que  Ton 
»  demande  il  M.  le  cardinal  de  Lor- 
»  raine ,  dit  le  brave  Montluc ,  qui 
»  estoit  celui-là  qui  lui  bailla  cette  tra- 
»  verse,  car  à  Poissy ,  lors  de  l'assem- 
»  blée  que  le  roi  fit  des  chevaliers  de 
»  l'ordre ,  il  le  lui  reprocha  et  vinrent 
»  fort  avant  en  paroles.  Je  suis  trop 
w  petit  compagnon  pour  le  nommer , 
9  encore  que  j'y  fusse  ;  aussi  il  y  a 
V  df's  dames  mesiées.  •  Ce  témoignage 
de  Montluc  justifie,  jusqu'à  l'évidence^ 
le  maréchal  du  Biez ,  et  &it  suflîsam- 
ment  entendre  que  ses  puissants  en- 
nemis n'avaient  cherché  que  des  pré- 
textes poiu:  le  perdre.  «  J'oserai  en- 
»  gager  mon  amc ,  dit  encore  Mont« 


lue, 


que  ce  seigneur  ne  pensa  |a- 
»  mais  k  faire  acte  méchant  contre  le 
»  roi  ;  toutefois  onlc  calomnia  fort,  un 
B  peu  après  U  mort  da  rot  François* 
»  le-Grand ,  lui  imposant  qnll  estoit 
9  cause  queroonsieurde  VertinSytoa 
»  gendre,  avait  rendu  Boulogne;  et 
»  lui  bailla-t-on ,  pour  faire  son  pro» 
»  ces,  Gortel ,  le  plus  renommé  mau- 
9  vais  juge  qui  fftt  jamais  en  fVance.  » 
Ce  ne  fut  pas  sur  la  bravoure  qu'on 
attaqua  le  maréchal  du  Biez;  nuis  on 
farcusa  d'avoir  £iit  passer  des  puse- 
vobnts  dans  sa  compagnie  d'hommes 
d'armes  pour  gagner  des  paies  :  ce 
qui  se  trouva  vrai  dans  le  londs,  sauf 
que  le  motif  était  louable,  «n  lieu  d'être 
odieux.  Le  aaréciul  se  serrait  de  cet 


48^>  lî  I  F 

Flflinirc ,  ai'tu  tic  sr.  tenir  nwtù  de  CC 

(>  f«t . 

t^uK'o  a  au  Tiriiiard  couvert  il bun- 
nMin  ei  tle  bl«snrL*.\.  Apros  avtni 
jumirrrt  DiiL*  lonj:nn  ciptiviU' ,  il  fui 
nu»  É-n  îi.-irfiiinr  rn  i'»\{)'  l.r^  jtiprs 
|o  ,  ni ,  lïiîKtn,  .1  prnlrrli 

léii- ,  M.,.,>  J.  \'À  roniinU3  ça  priiiçeri 
luio  pi'>*^oii  prrpdfiK'lIr.  \jC  u\àrcc\ia\ 
Ju  Hic*2  nVa  uiouti  |»j^  moins  sur 
Te  inémr  r''cliaf;mii  oii  l'un  de'rjpiUit 
*uu  gf'ddrr»    ■  ■  Omry-Vi'r- 

vms  ;  iJ  y  int  .  lu  collirr  de 

i'ov*lrc  de  St.-MuiM'l  ,  Hi^ndc  de 
nnljlpssf,  cl  dctim  do  m  tli^iiitrf  dr 
ûun'oh.il  do  Fi.mrr  ;  il  (Ir^friidit 
de  rcfbariud  p'"ir  ^trc  coiwluit  m 
jpriiob  au  clinrMii  th  Luclifs.  Au 
liOt*t  de  trois  am,  le  roi  Henri  II  lui 
reiulil  la  lihcrtr ,  et  Ip  maihfiireus 
Ticillard  vint  achever  de  mourir  de 
doiilmr  .1  P.iris  ,  d.ins  5.1  maison  du 
ùiibonr^  St.-Vicfftr*  f  n  1 55i.  L«  mc- 
nmrc  du  .ïacf|ui'^  de  ('oiici  cl  crlk'  du 
mtitH'rlt.d  du  Bit7  f"  *    l.ilirrcs 

rn   1*17"».  Pour  t' 11. I  'nir  de 

leur  jui^rmrnl  illt'(;.il,  ou  leur  fit  de 
magnifiques  obH'r;tirs  uii  «is^isM  un 
héraut  d'armes,  nomme  f'aloh^  pic- 
roçiiis-e,  dit  riu-itoricn  de  Thon  ,  qui 
iiVsl  accolade  qu'aux  maisons  leA  plus 
ilhKtfes.  S— Y. 

BIFFI  (  Jea."^  ),  poète  italien,  mati 
t\\\\  n'rcrivil  *\\\rt\  Intin,  natjutl  au 
bourt^de  M(>£tii:;n  dtins  le  Milanais  ,  le 
•Ji  juin  i/|(5^|.  A|»!V.«ideprrmitTe5(?tu- 
dci  tiitrs  djns  pltisienrs  pctilc<  (^«"njcs 
de  re  duché,  il  fut  envoyé  à  RFdan  » 
où  il  <^tudi,i  prndint  «icpt  an»,  sous 
K's  meilleure  njnîlres,  les  lan(;ues  an- 
cier.n«5,  \v^  bcllrs-lcïlrcs,  et  surtuul 
1.1  poésie.  !I  y  ouvrit  lui-mArac  une 
C'^olc  nti  il  eut  bicntùt  pour  dlsriplrs 
ka  (.uf^Dts  dei  prctmcrcs  mai30o&.  La 


MF 


terlir,  Hurrrur  i-t  R< 

pIuMniri    li.-t;<'hi  ..t 

(!on»i<  I 

était  la  cure  > 

preciÂt^uH'nt  l.nn 
voit  senhmtnt  << 

e'crivil 
me>.  Il 
J.    V. 


Itome,  I4H^,m-V^  i: 
Itiiulem  Mwii'if'.'t:... 

lll.se--' 

de  pi 

des  frlit  ii.li> 

sduoedVui  Y 

iV  . 

(' 

piL;t.inime.s  ' 

d'elend'je ,  . 

on  vient  de  ;  .-w«' 

fico  ce  ^crt'  •■-. 

^'igino  et  t'j 

H..:  •  îv  T 

d'.'  ruelles:  Facrtîftrtim ,  sd iÊm- 

ttiisîni..  -/mvirm 

i^rilflu,  iuli.  Il  u'tit  p.i*  t 
1k**o('>    d*NTertir  f\n^  tr-  f 


fl^  ...    .  ,, 

de  foil  innoc^fll,  ijurl' 


l«  autftir ,  et  même  les  Vies  de 
qurti]iH'x  Sainte.  G— e. 

BIFFU  JEAW-AMDru'i  !ta- 

lieu  *|ui  llorbsjil  au  O'  ix-nt 

du  17'.  wi^lï',  c'Uit  ne  A  jMiUin.  I^ïal- 
grc  te»  dispirsilions  qu'il  annonçd  des 
sa  |ircmièrc  leuue^e ,  il  lui  t'allui,  pour 
c«m[iUire  k  sou  pcrc,  prcudre  TctAt 
ild  cummrj-ce  ^  el  perdre  plusieurs  an- 
née» pt-eriruj^s  dans  la  boutique  d*un 
jnarxbaud  de  diani.  Devenu  son  mat* 
ti<     '  1111  à  1  .Igc  mur,  il  revint  À 

^  1  t    goÛU  y    refît  toutes    5C5 

ëlud*.^  ,  Lt  ce  fui  avec  un  toi  siKcès , 

3a*it  fut  en  ctat,  dans  pf^u  de  temps, 
*ecrirc  avec  clt^aucc  en  piusc  et  en 
Ter»^  mai»  Licalôt  ausM  le  mauvais  ciat 
de  M  fortune  l'obligea  de  quitter  sa 
latrie,  ri  d'aller  à  Luuvaiu  tenir  une 
école  de  langue  italien  DC,  dont  le  pro- 
duit le  fil  vivre  avee  une  sorte  d'ai- 
uiure.  Il  mourut  dans  cette  ville,  vers 
Fan  t(ii8.  Ou  a  de  lui  :  1.  //  dolo- 
rr  tUl  peccatore  pentito  ,  ptatiti 
s<tt£,  Mitaii,  iOo5  .  in-ij;  U.  la 
riscr^rnie  /ïom<x  ,  Milan,  |(iio.  in- 
1%,  Cctlr  édition  c'est  quVn  huit 
.cbooU.  L'auifur  en  a  ajoute  quatre 
dittf  U  »cc«ude  c>)ition,  qu'il  d'uuia 
flou»  ce  nouveau  lUi'c  :  la  risorgânte 
Mùout^  içpra  le  impresedi  Costan- 
timo  il  grande ,  Milan,  i()i  t  ,in-i3; 
\ti-f^cni.  Milan,  1O16,  in-ii.  Oo 
trvwc  d^auitc^  poe'sies  de  lui  dans 
di/rerftitxrrx:iK-iU.  On  liiidoit  aussi  une 
—  '  ttiou  du  Uiiga[;e  ou  du  patois 
1^  ,  întiiulce  :  f'aron  milancs, 
[f-Muunmcc  plusieurs  fûts.  G^t. 
B I  («  I  (  l.otis  ).  f'^oy;  Pirronio. 
\!«Dni:  ) ,  iiuble  milanais 
i  Tm-*!  mnnacal,  et  entra 
dAU>  1  '  <  de  S.  Augus- 

par  quelques  ouvrages  ,  et  n.ir  MA 
LiiiD^iiices  profondes  dans^les  Un- 
'-,1atiDe  et  hébraïque.  Il 
.»  «..  <.u4pitiT  général  d«Ma  ^• 
ir. 


dre  .  tenu  i  Bologne  en   t<('a'> .  el  J 
prononça  «  eu  lalixi ,  un  long  di.scoiirs 
qui  fut  tniuve  très  iloqnenL.  Il  mou- 
rut à  Siitnue  en  i43.'i.  Il  ëniril  plu< 
si  urs  ouvrages  sur  ditfrrcnts  mi{cIs|- 
Jeux  seuls  ont  été  impiinics  ;  I.  De 
ordinis  eremUarum  propagations  , 
Parme,  i(M>t,  in-^'.  »  iL  Hisioritt 
rerum  Mediolanemium  f  mstin^  par< 
Pierre  Burmaon ,  dans  la  partie  tj^, 
tom.  IX  du  Thesaitrus  antitjuitatiim*\ 
italicantm ,  et  en<iuite  par  Muratori^, 
dans  sa  grande  i-ollt.i^tion  de^  ^c/V/t»-] 
lortfs  rerum  Italie  arum  ,  tom.  XL' 
Celte    histoire    embrasse    un  r<(piiGSi 
d'environ    liTnte    années,  depuis  Iftj 
mort  de  Jean  Galeas  I ,  duc  de  MU 
lan,  arrivée  en  i4o'i ,  jusqu'au  pas- 
sage de  l'empereur  Sigi-^mond  on  lu- 
lie,en   i43i.  On  attribue  à  André 
Itiglia  un  grand  nombre  d*autrcs  écrits 
restés  manuscrits  daus  plusieui-s  bi- 
blioth(M{ues  d'Italie,  mais  dont  aitcun 
ii*a  vu  le  jour.  O—C 

filGNK  (  Gace  de  ta  ),  ti« 
en  NWmandic,  dans  k  diocèsr  de 
Bayeux  ,  vers  1 4  iS ,  sortait  de  la 
Cimillrdc  la  Bignc,  ou  U  Vigne,  Tuns 
des  plus  «ncH-nues  de  celte  pruvij  c«« 
Le  cardinal  Pierre  Dcsprez  eut  soind*^ 
sou  éducation.  Gace  ayant  cmbr.is&t^ 
IVtat  ecclc:>iastique  ,  fut  |»ur^'u  de 
plusieurs  bcniTiees  ;  et  enfin ,  uonimé 
chapelain  de  Pbdippc  de  Val  is.  H 
remplit  les  mêmes  tondions  prÈ&  du 
roi  Jean ,  et  suivit  ce  prince  en  An< 
gletcrre ,  lorsqu'il  y  fut  uicne  prisoi 
nier,  en  14^^*  Ce  fut  ixrndant  m  âé- 
tcniion  ,  et  il  la  demamir  ilu  roi ,  quil 
entreprit,  pour  riustiiidiou  de  sua 
iiU,  le  duc  de  Bourgogne,  Ir  Homant 
rfes  O^seaulx,  qu  il  n'acbevaqu'aprrs 
soD  retour  eu  France,  sou»  le  règne 
de  Ourles  V  ,  qui  lui  avait  conitnc 
u  pUcc  de  chapelain.  (>n  voit,  par 
quelquei  passage»  de  cet  ouvrapf,  qu« 
àt  U  fiiguc  vivait  cacure  eu  1475» 


ji 


mais  OD  igoorc  Tepoque  Je  sa  mort 
iicj  auDUscrits  du  fitmtant  des  Oy- 
t€iudx  »oiiI  TÀî^s  et  iircciciu.  \a 
pluprt  ^le^  l)ibli0ÇMpL<?.s  u'OQl  p*s 
•u  que  Lf  i  ouvrugv  u  litv  txupriiad  ;  il 
J*a  été  crprndaat^  inaij  avec  Afi  re- 
Xraiicbrmeiib  qiti  ont  empêche  d'en 
osiinjïirc  raulcur»  à  U  soitc  des  Dé- 
Âuiis  (le  îa  chsisse  des  bttes  sauva- 
ges cJ  des  oiseaux  de  prore ,  par 
Phœbus  Gasionde  /o*>,Paris,  TVrp- 
perel.  sans  date,  in -fol.;  et  Michel 
je  Noir,  iS-jo,  in-4^  ;«$  deux  édi- 
.  bon>  6ont  ornées  de  figures  en  bois, 
çrossiiremonl  privées.  Prospcr  Mar- 
chaDcl  et  Tabbc  Goujct  oui  conjecture 
de  Ij  que  l'ouvrage  de  Pbebus  Gaston 
<ftiit  divLMf  en  deux  parties ,  Tune  en 
prose ,  et  la  seconde  en  vers.  La  pre- 
iDiërc ,  seule  ,  est  de  Gaston  ;  U  se- 
conde est  le  poème  «  ou  roniau  de 
Gace.  Les  personnifies  en  sont  la  plu- 
part allégoriques  ;  ils  dù^pulenl  entre 
eux  sur  U  prce'mtnence  des  diflérentes 
espèces  de  cbasse  ;  leurs  débats  sont 
portes  devant  le  roi,  qui ,  après  avoir 
pris  rjvis  de  Sagesse,  Raison  et  Véritr, 
Mfl  conseillers  ,  renvoie  les  parties 
paiement  satisfaites.  Le  styleest  facile, 
cT  la  naïveté  de  l'auteur  peut  plaire 
aux  personnes  qui  aiment  la  lecture 
de  nos  ancicus  poètes.  W-^-s, 

BIGNE(  MAncuEsmoELA),  pri- 
ti'c,  de  la  même  famille  que  le  prcce- 
•dcnt  ,  naquit  à  Beroières-le-Patrv, 
vers  1 54(1 ,  et  Ht  ses  premières  etmïes 
au  collège  de  Caen.  U  vint  eusuite  à 
faris,  011 ,  après  avoir  termine  son 
cours  de  tbtiobgie  eu  Sorbonne ,  il 
reçut  le  doctorat.  Ce  fut  alors  qu'il 
lorma  le  projet  de  recueillir  les  ouvra- 
ges des  bS,  Pères,  et  de  les  publier, 
pour  en  opposer  ia  doctrine  à  celledes 
ccrivain&  protestants.  Ce  projet  fut 
accueilli  de  ses  supérieurs  ,  qui  lui 
ladlîlèreiit  les  moyens  de  rexccuter. 
f«e5  premiera  rolumei  de  cette  collée- 


rÊfiS» 


tion  parurent  m  1  $7$ ,  et  tei  < 
en    t^^8.   En   cortrrfuiat  iptc 
travail  (.li&MÎt  rncore  branoMp  i  1 
sircr  ,  »n  est  force  de  rendre  tuXÎBci 

là  p^UienceeT  au  zèle  de  U 
son  édition  a  servi  de  l»a%e  à 
celles  qui  ont  été  publia» 
Nommé  chanoine,  puis 
Bayeux,  il  quitta  cette  dcTBlj 
pour  celle  de  doyen  de 
Mans.  Les  cbanorne?  'L>  W***-. 
députcrrutauxétJlA  (I 
et  jiu  concile  provint  \ 
i58i.  Dans  cettf  dct. 
il  SQuUnt  les  droits  de  ! 
contre  les  prélrnlions  ^ 
qui  lui  attifa  la  h 
lui-ei  ayant  cilé  I.  ;  . 
cial ,  il  iViu^uivil  un 
et  si  long,  qu'il  se  dci 
sa  démission  de  son  c.< 
mieux  renoncer  â  U  > 
études.  Il  se  retira  en  ^ 
Ton  croît  qu'il  mourut 
principal  ouvrage  dr 
collpftion  des  Pères  :  / 
terum  Patrum  etani 
lorum  ecclesiasticorum  ^oûne, 
ris,  iS-jS,  in-ful.  ,8  vol.;  V^ygrff, 
5Ù'tf  tomtis  nonus  ,  15^9  ,  »éi% 
nouvelle  édition,  ParU^  iSS^iaN^ 
in-fol.  (  on  peut  voir ,  poar 
éditions,  les  articles  CoréuUil 
PONT,  Novunv  et  SinaffoTvD  \  Oii 
encore  de  la  Bigiie  :  Statut*  i/wA 
lia  Parisi^nsium  episcopontm^  6^ 
hnisj  Âtlonisei  ^P^iîliMmi  ;  itméf 
crcta  Pétri  et  Galtçri  Stttotuaim 
episcop.,  Paris.  i5-8  ^  in-®". ;  ■» 
édition  des  œuvres  de  St.-UMliA^ 
Sévi  Ile,  S,  Isidori  ffispalamis  cftrt, 
Paris,  !58o,  iu-ful.  W- 

BIGMCOUaX  (StMon  ut)j 
Iteims,  le  i5mai  I7i>9,  inocf 
en  1775,  était  consriilrr  an 
de  Ueims  ,  sa  patrie  ,  et  fui  tm^ 
dans  la  littérature  aaqetioe  el 


!tTO 

<lc  lue  :  I.  un  n^cuetl  de 
unes  rt  fruncaises ,  i  7^4 , 
1 1.  IMu%icur>  lie  ses  poésies 
:  élc  comparées ,  par  di;s 
t ,  à  celles  de  Catulle  ;  cet 
ipcocugérc;  spsépigwm- 
Mbt%  AOiiT  dans  le  genre  de 
ifaevaber  de  Giilly.  II.  Nou- 
UMS  lUîachées^  1750,  io- 
mw-s  *ous  le  litre  de  Pên- 
^efUjiions  piùloiophiques  , 
I A  ;  elles  lui  assigacnt  uo  rang 
penseurs  les  plus  fins  el 
ïIicaU  :  il  en  a  donne  une 
édition  sous  le  titre  de 
eu  monde  et  t Homme  de 
HéADS,  i774i  in-ia.  Queir 
des  réflexions  f{a*il  a  ajou- 
acut  de  jusiessc ,  cl  d'autres 
assez  développées.  A  l.-t  suite 
in  de  inSoj  on  trouve  des 
me»  et  françaises.  C.  T — t. 
1^-  ME  ) ,  naquit  à  Pa- 

>).  Rolland  llignuu, 
lui  i-n>cigna  les  langues ,  les 
.  réloiiucncc,  la  pliiloso- 
îiques  ,  rbistoire, 
l:  U  tbéolo^ie.  Sous 
Ire,  le  jeune  Bignon  fit  de 
bs  ,  qu'^  dix  ans  il  publia  la 
ipfàe ,  ou  Description  de  la 
inte ,  PiitU ^  iOoo,in-ii, 
le  que  toutes  cellesquiavdicnt 
I.  Il  donna  t  peu  de  temps 
cours  de  la  ville  de  Home, 
li  amiquitèi  et  sUx^ularités 
Paxis,    1604,  in-8\,  ou- 
commun,   où  l'auteur  fait 
Lfi  graud  goùl  et  d'une  cxtr^- 
Bde;rt  Traité  sommiiirc  de 
lu  Pape  ;  plus  le  Plan  du 
Paris  ,  i6o5  ,  iu-8".,  livre 
rodii)on.neDriIV,ayant  en- 
rr  de  Jér.  Uignon  ^  voulut  le 
rboisii  pour  être»  en  qua- 
nt d'honneur,  auprès  du  dau- 
Louis  XIlLBiguvn  pa- 


BIG 


495 


ru(  h  Ta  cotlr  .irec  des  mAnlrres  aiséet 
et  polies.  l/ct«de  ne  l'aïMit  pa.%  rendit 
ciraiiperau  niunde;  L'i  cour  ne  te  rendit 
pasctrait^cràrélude^ilpubliaeniÔiOy 
un  Traité  de  l'excellence  des  rois  et 
du  rtyyaume  de  France ,  traitant  de 
la  préférence  et  des  prérogatives  des 
rois  de  France  par  dessus  tous  les 
autres ,  et  des  cotises  d'icelles,  iii-8*.; 
cet  ouvrage,  dcdié  k  Henri  IV,  C)t 
une  réfutation  du  livre  de  Valdés  ^ 
De  dipiitate  regum  Hîspaniœ  (  Foy* 
Valdes  ).  L'ouvrage  français  part 
d'une  main  habile,  et  csl  écrit  d'une 
manière  aussi  &olidc  que  méthodique. 
L'auteur  y  a  rassemble  plusieurs  bits 
et  passages  curieux.  Après  la  mort 
de  Heuri  IV  ,  il  quitta  la  cour;  il  y 
revint  bientôt ,  k  la  sollicitation  de  Ni- 
colas Lefi'bvre,  nouTcau  précepteur 
de  \a}\x\s  XIH  .  et  y  demeura  jusqu'à  là 
mort  de  cet  ami,  arrivée  en  161  a. 
Biguou  fit  un  voyage  en  Italie  eu  161 4f 
reçutdesmai^qucsd'estimedePaulVct 
des  plus  illustres  .«avants.  FràPaolo, 
channc  de  sa  converution ,  le  rrliut 
quelque  temps  à  Venise.  De  retour  en 
France,  il  se  livra  tout  entier  aus 
exercices  du  barreau.  Son  pire  le  fit 
pourvoir,  en  i6ao,  d'one  charge d'a- 
vocai-générai  au  grand  conseil ,  où  il 
s'acquit  une  si  grande  réputation  qtM 
le  roi  le  nomma ,  quelque  temps  aprèt, 
consrillrr  d'état,  puis  avocat-géocrat 
au  parlement ,  en  i6'i!>.  En  164 1  ^  il 
céda  cette  charge  à  Briguct ,  son  gen- 
dre, et  fut,  eu  t64'^f  'prû  U  mort 
de  de  Tliou ,  uommé  grand-maître  do 
la  bibliothèque  du  roi.  Il  refusa  dau4 
la  suite  la  place  de  âunntcndant  des 
finances.  Son  gendre  étant  mort  tn 
1 6.)  S ,  bignun  fut  ubligc  de  rcprrudre 
sa  cbarce  pour  la  conserver  à  son  Eïls , 
et  continuer  de  IVxcrccr  jusqu'à  m 
mort  I  quoique  de  premier  avocat- 
géuéral  il  fût  devenu  le  secoud.  ILivait 
•té  employé  dans  plusieurs  afiair«i 

3iM 


m        DiG 

imporUntM  pour  IVuit.  Anne  d'Au- 
triche ,  pendant  sa  régence ,  TappcU 
qiiel(]iKfois  au  conseil.  Il  mourut  h 
Prtri*,  le  7  avril  iO50.  •  C«  grand 
»  magistr.it ,  dit  Co&Ur .  a  <}ié  Vnn  des 
»  plus  sâv^nls  hommes  en  toutes  cUo- 
»  ses ,  ri  celui  qui  Yà  clé  le  plutôt;  car, 
»  i  Tige  de  vingt-doux  ,in«,  il  arait 
)»  tout  lu  et  tout  retenu.  Il  a  fort  tra- 
it vaille  çur  l'oriçine  des  Français  ft 
»  sur  Grtfgoire  de  Tours.»  Outiclu 
ouvrAçcsdont  nous  avens  parle ,  il  a 
donné  :  1.  Marciilfi  rnonaclû  For^ 
mtJa  i  ifiiS,  iu-8*.,  et  Strasbourg , 
l655  ,  in-4''.Cc  livre  a  elcf  réimprima 
pjirlessoinf.de  son  fiis,  Paris,  ifj(iO, 
ln'4  '•  ^^  3  i^*"^  •*  ^^'**^  édition  :  Liber 
Ic^is  ntlicœ  à  Fr.  Pithao ,  et  IMugc 
de  Bignon  ,  qui  n'^ivait  qiic  vingt-trois 
«ns,  lorsqu'il  donna,  jKmr  lu  pre- 
mière fois,  SCS  notes, qui  fotit  encore 
TadmirAlion  des  savants ,  pjr  leur 
ifruditionet  leur justesse.ll.  Id  CriiA- 
^eur  (fc  nos  rois  et  de  leur  souvc 
raine  puissance ,  i6i5,  in-8'.,  public 
nous  le  nom  de  Théophile  du  Jav, 
III.  une  édition  du  royale  tle  Fran- 
#0*5  Fyrard  (  fojr,  P^-RAho),  1 6t  5 , 
i  vol.  in-8\  ï/abbé  Perau  a  écrit  la 
f^e  de  Jérôme  Bifnon,  17^7,  s  par- 
ties in- 1 a.— Son  tiUaînc(  JfciiÔMt), 
obtint, en  iG5i,  la  survivance  de  la 
cbarj;e  de  maître  de  la  libr.iirie  qu'oc- 
cnp^ut  son  père,  cl  conserva  celle  place 
«]u  il  rêspiTait  pour  son  Tils ,  lorsqu'en 
|685,  le  marquis  de  Louvois  le  con- 
traignit de  donner  sa  démission,  pour 
«D  revto  labbc  de  Louvois,  son  fils^ 
âgé  de  huit  ans.  A.  fS — t. 

niGiNON(j£AK.pAtrL),  pc(il-fiis 
de  l*avoca!-général  ,  abbé  de  Saîiit- 
Queniin ,  l'un  des  quarante  do  TAcadé- 
inie  françjii^e,  et  honoraire  des  Aividé- 
mies  des  s<ienc4's  et  des  tn.striptioos 
M  bHIcUeîf  n-s.  Il  naquit  à  Pan* ,  en 
Si*plt<nibn*i(Jf>t;iJpnlrad'.lI>ordd.ins 
ta  rvn£rcg.iiiun  de  l'Oratoàe,  cl  tai 


BIO 

«tistiif^  DOtnsBé  prôdicjiKnir  An 
Aprc^  U  mort  de  Yéhbé  de  I^onroii, 
en   1718,  nominé  hïItlifirftf^TJnre 
roi,  ilsedéGtdc         ' 
nes'oecuper  qtM*  n 

confiée  y  et  quM  a  beaucoup  cundir. 
U  mourut  le  14  mai  1-^4^?  ^  Tl 
Belle,  près  de  MHun.  iS'aprvn  \a 
sures  qu'il   avait    prise:»  ,  la    cl 
de  bibliothécaire  fiil ,  après  loi  ,< 

Îèc  par  son  neveu  ri  son  pcfù- 
ean-pAul  Bignou  avait  uu«  ii 
iostruclion  <  '  ;    1   ' 

ai^oniposéji, 

dcS.  Louis,  toiiAd:tlcxt;uu,iïilf«^ 
pronon'^  drus  If  ruAmr  jinjr,  tt 
l'Arad.  .îffirto- 

deiUK-  .  -i  liiiK^. 

riqnes  el  .w  .  u». 

prunes.  On     __.:_.,.;  ... L/a 

de  François  I^csque  ,  pnin  à 
1^ Oratoire  ,  iti84  »  in.  tu  ;  IL  to 
aventures  d'Abd^ilU  ,fiU  iU^, 
171S,  31  vul.  in-i:»,  rampriaésDit- 
sieurs  fuis.  1/Aut«ur,  qui  avail  vw 
cetouv;  ■       .iiiiiei" 

le  lai  s  .rtfi.  r«in 

tenrsdcl  //(ifoir 
duuua  une  uoii\.  1 
!i  Tol.  in-ii,  IVbrvA.  LrMromff»- 
lunie  de  cette  édition  e^î  [>frvîufr- 
tièrcmeut  neuf.  On  t: 

dénouement^  cl  qui  yj. 

de   Paulmy,  dans   U    Bîhùaièéfâ 

des  Romans  j]inirirT  it-M   ''  -» 

aau^si  coopéré  acix  MèJai-. 

gne  de  I^ouis-lâ'GranJ^  «u  o#ç 

Louis  Xf^  rt  au  Journoà 

vants»  Labté  P.l_ 

zélés  protecteur 

sav;int  lui  en  tci 

santé,  en  dtmn.i 

nia  à  un  nouvc.111   ^ 

Ce  genre  comprend  [u  _  ._ - 

et   urbuste«  d  Amrrifjuc , 

hirs  par  la    beauté  d»   |nit% 

deux  d!cu(i-i'Ujt  &tj]ifiirtc«t  trisbn 


BMliïv<r«  en  pleine  (erre,  rt  conlri- 
ImeiU  depuis  lon^-lcnips  à  r«nbellu- 
Kinriit  ar  nos  |:krdiiis.     A.^-^. 

BIGNO>(Ahm*nuJ£aomc).  neveu 
du  |u[<iMciit,  ne  le  ji'^  octobre  1 7 1 1 , 
Oiurtlcb  ui;:i  1 771,  maître  des  rrf)iié- 
les  ei  uiieiidunt  de  Sui^sons,  oLiint , 
en  tyix^U  nurvivanccdcUcbdr^edv 
btlilîoihcuirr    du   roi;    oc(np.i  ccUc 

SUce,  rn  174*1  l^^rs  dcl.i  dcioiv*;MOD 
c  «ou  onclr,  rt  sVn  dmil  liii-tncine 
«o  1770,  en  iÀrtur  de  »ou  fils.  — 
.Bioiioof  (  Jean-Frcderic),  son  fiU ,  ne 
&  pari»,  le  it  janvier  1747?  *^"<  ^ 
prtne  irtif  quelques  années  conseiller 
aru  parlrnicnl ,  que ,  sur  la  démission 
<îc»oD|KTC,  il  fut,  en  1770,  nommé 
ti!  '  ■'  :rt'  du  roi.  f/cst  sous  son 
->  i'>n  qu'on  acheva  b  coos- 

Irurii'jK  y\ii  wloucoinmencécn  1751, 
où  M»nl  \rs  dtu\  beaux  et  énormes 
^'  ^  inccntCorunelli  aT.iit  faits 

t-  \l  V.  Rrçu  II  I\icjdrinie des 

I  '  t  bcHcs-lellrr.%  .en  1 78 1 , 

il  Lr  1".  avnli7H4.A.  B— T. 

iJlIJUr    (  GviLi.AUME.]  ,   ne  eu 
tStri,  il  Laval,  d.ius  la  province  du 
,  poète  français  et  lalio .  et  l'un 
plus  Mvauts  hommes  de  6od  si^ 
f.  iw  vir  ne  fut  qu'une  suite  d'événe- 
tts  roalbrureux  ;  défaillit  mourir  de 
pf<te  étant  encore  an  berceau.  Sa 
•rc  éducation  avait  été  eulicrc- 
BCj^liîîée.  Vue  querelle  quM  eut 
idini  qu'il    fai-^ail  à   Angers    sou 
iUT%  de  plnluxuplue ,  lubliçca  de  se 
luvcr  pour  éviter  les  poursuites  quon 
in^ail  contre  lui.    Il    se  relira  à  U 
Impigne ,  où  il  se  livra  à  IVtudeavec 
la»  d'npplicilion  qu'il  ne  ravaît  eo- 
>rv  f4it.  Il  apprit,  sans   le  accours 
''aaeun  n).»'"^-    '>  '»"'^uegrfcqne,  et 
iIm   pfi'  .-■'i  dans  U  phi- 

iW  ,    I  .iMiuiiuiiiie  ,   t'aslrologie 
médedur.  U  suivît  en  Allenia- 
du   Bellay  de  I^ngey  ,  qui  était 

.d'ouc  xaiiûtfu  Kotlc.  £a 


i%ù^f  il  profc^vitt  U  pliilosopW  i 
runivrrsiio  de  Tubtugue  ;  mais  les 
devoirs  de  celle  place  ne  Torcupiient 
pas  teUemeiit  quil  ne  trouvit  encore 
le  loiïir  de  suivie  tes  leçon»  d*Atttoiue 
Curcus  et  de  (juilLuimc  Casterot , 
fameux  médecins  )  il  se  |>erreclioanjit 
en  Oléine  temps  d.ins  U  langue  };ui-- 
quc  ,  et  il  étiadi:iil  les  mathématiques 
S.MUS  le  cclrbrc  FossaiMis.  Ce  fut  djU5 
la  même  ville  qu'il  composa  son  poème 
latin  ,  intitulé  CaiopVon ,  ou  le  Mi- 
roir» Il  le  fit  imprimer  avec  quelques 
autres  pièces  ,  «'t  Bâie  ,  en  1  !>3G  , 
iu-4^*  11  »Vlait  rériigié  à  Bàle  pour  se 
soustraire  aux  |w>rséeulions  des  diseî- 
ples  nombreux  de  Melanchlbon.  dont 
il  avait  combattu  le  système.  De  l  ,  il 
revint  en  France,  où  ou  lui  avait  pro- 
mis une  cliaire  de  professcuf ,  qii'd 
n*obti|it  pas.  Ou  lui  ofTi  il  une  place  « 
Tuniversilc  de  Tadouc  ;  maia  il  la  re- 
fusa pour  en  accepter  «ne  àTuniver- 
silrdc  Mmes.  U  ne  l'octup,!  pas  tran- 
quillement ;  il  fut  mt^me  ubli;;é  dcfaira 
plusieurs  lois  le  voy.ipe  de  l'ari*,  |K)ur 
obtenir  des  arrêts  qui  le  mainlinrevt 
daoft  SCS  privilèges.  Sa  femme,  qu'il 
avait  laissée  à  Toulouse,  Kr  conduisit 
mal.  Cl  le  complice  de  ses  deliauebcs 
ayaut  ctc  mutité,  on  accusa  Bit;ot 
d  être  le  premier  auteur  de  c«  crin»' , 
exécute  par  uu  de  ses  anciens  domes- 
tiques. Il  fut  mis  en  priutn  .  où  il 
resta   long-lciups.  G.'tte   c  e 

affaire  n'étjit  pas  encore  i  ■  n 

I  >4().  Il  publia,  cette  même  aruire  , 
un  [>ocuic  lalin ,  dans  lequel  d  le  plaml 
amèremcnlde  son  sort.  Il  est  probable 
que  l«  cliagrin  abrégea  sa  vie.  Un 
ignore  l'époque  de  sa  mort.  On  tnm- 
vera  un  bon  article  concernant  Guil- 
laume Bigot,  dausie  Otctitymmrr  4* 
BarUf  et  un  autre,  dans  la  HihUoOii- 
tfue  Franc,  de  0«iutet,  tum.  XIIl,  pag. 
65.  Smvant  1^  Mouuoyt*,  il  u'a  publia 
q\iiui  ficui  puciuc  Um^àiip  iui[>tu&<f* 


4fl6  B  t  Cr 

•Tec  l«s  pcMfsies  de  Ch.irles  de  Ste.» 
Marttic  y  k  qui  il  est  adresse  ,  L\od  y 
i54o,  iu-S".  Bigol  engage  Charles  de 
Sle.-Marlhei  renoncer  à  la  pocsie  ;  et 
c'est  en  vers  qu  il  lui  donne  ce  ton» 
Mil.  Il  aurait  pu  ^Ire  plus  conséquent. 
Outre  son  Catopirvn  ,  dunt  nous 
avons  dtfjà  parle ,  il  est  rncore  aiitctir 
d'un  poème  latin  ^  intitule  .Somninm 
in  quo  imneraL  Caroli  dàscriltitur 
abregno  (talliœ  erpulsto;  Explana^ 
■trix  âomnii  episiola^  Paris  ,  i  53n  , 
iti-8*.  Cet  ouvrage  est  dcdi^  à  Guil- 
lannie  du  Bellay ,  que  l'auteur  DOuimc 
«on  Mécène,  il  a  fait  îroprimrr  à  la 
suite  son  Catoptron ,  cOTng^  :  Chris- 
tiaruvphilosophicrpririudium;  cjtisff^ 
mî  Jesum  Christnm  carmen  sttfrplcXf 
Toulouse,  i54ï).in-,5''.Onavnilav-iuce 
que  c'était  à  Guillaume  Bigot  qiir  Cal- 
vin reprocliait,  dans  une  lt'ltic,dc 
n'avoir  pas  abjure',  pour  le  protesun- 
tisme,  la  religion  rum;)iiir.  R^ivlo  a 
reWc'  cctie  erreur ,  en  observant  que 
ie  Bigot  auquel  Calvin  écrivait ,  portait 
le  prénom  de  Pierre  f  d  non  celui  de 
GuiUattme.  W — s. 

BIGOT  (  ÉM£nT  ),  ne'  à  Houen ,  en 
1626, d'une  famille anriciinc  et  illus- 
tre dans  la  magistrature,  ne  voulut 
entrer  ni  dans  la  robe  m  dans  l'état 
ecclésiastique,  .^(în  de  pouvoir  se  li- 
vrer entièrement  à  l'étude  des  belles- 
lettres.  Son  père ,  doyen  de  la  rour 
des  aides  de  Normandie,  lui  tai.s^a  uuc 
bibliothèque  de  six  raille  volumes, 
parmi  lesquels  il  y  avait  pins  de  cinq 
cents  manuscrits.  C/e  riche  dépôt  s'ac- 
enii  considérablemcntdansses mains; 
il  était  estimé  à  sa  mort  4o,ooorr.,  et, 
nfin  qu'il  ne  fût  ni  partagé,  ni  dissi|>é« 
il  le  substitua  d^us  sa  famille,  et  légua 
un  fond  considérable  pour  l'augmen- 
ter chaque  année.  Cependant  elle  fut 
vendue  en  juillet  inr>(i.  Le  catalogue 
•■n  es!  imprimé  el  recherche.  Celait 
daas  c«tle  biLUotlitt^ue  que  se  tciuicul 


toute?  les  semaÎD»"* ''***  -^v^rm^l 

gens  delerires,  fi 

directeur.  Ses  v»  im 

en  Angleterre,  on  '■■  .tn  IkiV, 

le  mirent  en    <  '  / 

tous  les  6.iT.int& 


Au.i:»t  mûtio.Mtqti>  ^ab  UHrf 

passiun   clait  de  •  r  ^  pw  1 

travaux  et  ses  immensn  nrkrssn, 
rétiblir  dans  leur  inlégfite  Ir4 
auteurs  grecs  et  Utiii«,ct  îl  w  ùiaià 
un  pUinir  de  covomuniqtnr  sei  !•*• 
mièiTS  et  »cs  richr&ses  h  cti  ipi4. 
Bigot  découvrit,  daus.  *  -  '■  '  '•  f*-f^ 
de  Florence,  le  teite  ^;  \c4t 

S.  Chrysostârne  jur    i     :  H  h 

puhilia  en    1680,  P^nv .  .n  .     ,  trte 
quelques  autres   1    '  Jih 

cil-unes,  qui  n'av.i.  rrtt 

le  jour,  le  tout  at 
sion  latine  d'Ain  I 

il  y  avait  inséré  I  et 

S.  Chrysosiôinc  .<  ■     -  ■  « 

pouvait  abtiser  contre   U  inmsiu^ 
itantiaùon;  mais  Itse/T*^»!!-.  .-n'tj- 
gcrcnt  la  suppression  . 
preuves  sur  lesquollrï  < 
saint  pairiarche  ne  In  -  [4 

suffisantes  pour  établi  i»- 

lion.  Pierre  Martyr  av.  1  »T, 

apporté  dilahc  crne  V 
exemplaire   sVlail  pei  : 
blioth^ue  de  Crutin         .;  . 
procuré  un  cxeuipî m*     il. 
de  Bigot,  la  fit  imprimer  â  I 
en  i(i8tj,  avec  IVudruir  ,Vb  p 
du  Mvani  Roueniiais  . 
seurs  de  Paris  avaioni 
pression.  Cet  habile  bn: 
Rouen ,  le  1 8  o<1obre  1 1 
tous  les  savants,  par  M  ;  r 

dition ,  el  de  se»  concilov  ru>,  ilv 
qualités  sociales  et  Sa  pttïbaté.  On  • 
imprimé  sa  corrcspomUtux 
gciu  de  iatrcs.  X 


OIG 

1.4  .VcunspillerJiipaiicmriit 

ï*,  eu  i665,fui  poiiivu,i*n 

tuiv  clidi^c  (le  prcsiilcnt  suK 

rt  mourut  rn  173^,  dans  un 

r.  CVUit  un  ui. 1^15 1 rat  Ubu- 

|înicgre;  il  a  puhKe  les  oiirra- 

inU  :  I.  Institutions  du  Ht  oit 

;  II.   Commentaire  sur  l/i 

dt  Brvta^e .  duiit  il  y  a  eu 

fcLillun^;  U  1".,  il  Koniirs  , 

.4*.;  U  y.,  j-ox .  in-4".; 

drrnirn.' ,  les  institutions  rlu 

UiÇjks  sont  fondue»  avcc  les 

iirr»  ;   l-i    5'. ,  imprimée  à 

iBiri  iienteÂ,  forme 

J  .  i  'Il  ini3.III. 

des  juges  et  de  tous  ceux 

dans  Us   fonctions  puhli' 

loiivragcarté  imprime'  cfiiatrc 

Ifruici'c  édition  a  cfté  jmbiice 

i*H)5,  io-i6.      D.  N— L. 

ïBON  (  MAiirc-CATBCKini  ) , 

apolbirairo  de  Paris,  née  le 

%r«  ("^iç),  ^idÏA  d'dliord 

»ouA  b  cficbre  Bj&scporti?. 

^tui  eonseill.i  de  sVxercrr  j  U 

m  des  picces  artificielle*  d'a- 

Qiiclqur  rebtitJtitrt  quelque 

le  que  rctrav.iil  fût  pour  une 

l^.  BibcroD  s'y  livra  avec 

cC  ik .  pour  *sc  former ,  le 

le  Lnudrei,  et  vit  ses  efforts 

du  &UCCCS  le  plus  complet. 

parvenue  à  faire  un  corps 

femme  qui  s'ouvrait ,  et  per- 

id'cxamiocr   les  partie»  ioté- 

[u'on  pouvait  dèpbcer  et  rc- 

volonto.  l'Jlo  Avait  ftjrme,  de 

tMiton  en  cirr,  uu  cAbmrt, 

mirait   au    pidilic  pour  de 

et  ce  (ut  elle  qui ,  aétuillaut 

d'uo  odibie  atbee  la  conti- 

tpondauce    dv    canscït  et 

m  Cuoiposc  et  soutient  notre 

f  ^onta:  •  Efabien,  mac- 


»  ehand  de  hasard  ,  av^t-rous  asso^ 
»  dVsprit  pour  nous  f»irc  roocevoii 
"  que  \o  hasard  en  ait  taut?  i*   LrS, 
]  pièccH    de   son    cuLiucP 

'  >        idvcs  aux  acrtiMchrinrutSf, 

et  bien  inférieures  h  ccMei  qn'cuit  faites 
ensuite   Puisou    et    Laumonicr  :  ell<^j 
u*iinit<iit  p.15  les  parties  dclicAtes.  Sotrl 
cabinet  fut  acbclo  par  rimpeialricede^ 
H'.tssir,  C  ithf  rine  II.  C.el  A. 

BlKERMADJIT.r(tr-Vi 

D1TCVJU 

BILAiN  (  ktnotvt  ),  avocat,  né 
fl^n}cs^  diocèse  de  Reims ,  et  dont  \m*\ 
véritaLlenom  était  P^ilain.  Son  prr«< 
ayant  eu  Tbonneur  de  cuœplimrnteC.I 
îiouis  XIII  à  son  passage  à  FUmeSy.,^ 
le  roi  lui  demanda  son  nom,  rt  l'au^ 
torisa  ^  le  changer  contre  celui  do*^ 
Bibin.   Antoine,  après  avoir  f^it  d( 
bonnes  études,  plaida  pend-iut  plu- 
sirnrs  annccs  avec  assez  de  suaès.  K 
l'époque  de  la  guerre  de  la  succession, 
il  tut  chargé  d'établir  les  droits  de  !• 
reine   M.irie- Thérèse  d'Autriche  suri 
les  pAVS'Biis  et  la  Franche-Comté  ,  e|| 
il  publia  à  ce  sujet,  en  1GO7,  un  traité' 
qui  a  été  traduit  en  latin  par  Duha-. 
mel,etdans  presque  toutes  les  langue»- 
de  TEurupe.  l/abbé  de  Bouncis  «ut  , 
dit-on,  U  plus  grande  part  à  cet  ou* 
vragc.  On   cbeicKc   à  y  prouver  la 
nullité  de  U    renonciation   Cuite  par 
Marie  -  Thérèse,   en    se   mariani   k 
Louis  XiV.  La  guerre  qni  suivit  ccli* 
espèce  de  manifeste  fut  Icrniuée  par' 
la  paix  de  1668;  et  le  seul  avautau 
qu'elle  produisit  fut  U  poittes^ion  di 
quelques    villes  en  Plaiulrr.  AutoÏB*] 
Hilain  a  encore  public  quelques  Mi 
moires  d»ns  des  affaires  im 
entre  autres ,  dans  le  pmcr.. 
fesse  de  St.-Géran  avec  Iâ  mi 
deVentadour,  i633,  m-4**  Il 
rut  à  Paris,  en  1670.  W— 

BILCIIILOE.  rof.  TuioDooir/ 
Bl  LDLIUEECE;  .;  CuiisToru-LAc  * 


: 


4dê  itiL 

ft£9(r  D£  ),  conscilitT  4ulî<{ue  (le  tV- 
Itclc'ur  lie  Hanovre ,  rot  il\Âuj;letorre, 
vé  à  StJïwrrin  ,  en  i6hj  ,  parUgra 
M  vif  entre  f  Ptudi'  ileb)iin.<t]>rudcoco 
ft  dr  nû'.ioirc,  rt  i!cs  fonclinn»  pn- 
btiqur»  qu'il  asm\  d'jiboid  refusée)  À 
cAuîte  de  iia  mauvaise  Mtité.  Il  a  Ira- 
duil  eu  ilU'indnd  le  trjii«^  d*Abh;iditf , 
Vt  la  vtfrité  de  la  rrlif^ ion  chrétiewie, 
cl  Td  cnricbi  de  noiuL>r<usr5au(;m?iita- 
lions,  t''\  partir.  i7iu.iu-4*-;  i'- 
partit,  1758,  ia-4°.  ,  rèimpriincc  â 
Lriinif;  «  i73{),  iii-4*'' 1  cl  174^. 
in-^".  On  a  de  lui  pîuùf  un  ouvrages 
de  iiimprudoucc  :  I.  Resoftttiomtm 
jttrttitcarum  titras  ,  L«-i|»tig,  17:10  , 
in-4". ,  anonyme  ;  H.  ,\oUe  et  ttddi* 
tiones  ad  Chris tophori  Schwane- 
marmi  ab  Âircndorf  tractatwn  de 
pirtf  deiractionis  et  emigrtitionis , 
Lcipt. .  1 707  ,  iD-4**' .  «^<^'     G^T. 

BILFlîSGER  (Georcis-Beh- 
nmn),  ne  le  75  janvier  t6ij3,  à 
Cansiuil  dans  le  Wiiitcnibcri;,  s'est 
acquit  une  iiute  celcbritc  comme  phi- 
losttpîic  et  comme  homme  dV*lat.  Son 
père  c'tBÏt  ministre  luthc'iicn.  Par  une 
sioguiantc  de  eonstitution  bercditaire 
éaas  sa  fùmille.  billiuger  vint  au 
monde  areo  dou^c  doigts  aux  mains 
et  onze  orteils.  Une  amputation  cor- 
rigea de  bonne  heure  celle  diflbr- 
mite',  bi'fînger  annonça,  dès  ses  pre- 
mières années,  les  di'.positions  les  plus 
licureuses  pour  IVlude,  et  $e  iil  re- 
mai*qurr  par  son  penchaut  à  ta  mé- 
ditation. Il  étudia  dans  les  écoles  de 
£laubcucrn  et  de  Bobenhausen  ,  et 
entra  cninite  dans  le  séminaire  théo- 
logiquc  de  Tu)»iugiie.  I.cs  ouvrages 
de  Wolf,  qui  lui  avaient  d'nburd  stTvi 
t  apprtndjc  les  mathématiques  ,  lui 
hiftpircrrnt  bientôt,  pour  la  philoso- 
phie U'o//feniu?  cf  pour  celle  de  Lei- 
bnitz,  une  passion  qui  hii  fil  négliger 
quelque  Icmifi  ses  autres  étiidci,  Be- 
Veuu  à  U  tliéoiogie  ;  il   voulut   du 


BU. 
nwnn*  fsujrtr  Ac  la  raitiA^t  & 

tiiutc  :  Ûe  I 

Ot  écrit,  ru..,i.i  -  1  -^.  .,.:..,...  — : 

un   grand   succès ,    et    Gootiilmi   ft 

Pavana-menT  '*  ■  *'-- -    -  * 

eu  peu  de  << 

CaU'ur  du  ch.iu  lu  ;t     injvin^u 
rcpt'titcur  an  ^é^liaaire  de  t! 
mais  I 

un  tli<  obM  M 

5Cf  ami;» ,  cil  1 7 1 9  ,  un  K<ooun  dW* 
grnt  qui  lut  permit  (Taller  dcSBrofff 
à  Halle  pour  j  suirrc  Ws  kfcol  et 
Wolf,  et ,  -iprès  d<-iix  an*  ^éiaêe,  i 
revint  à  Tubingue,  uû  la  plolaaofàii 
woijienne  ncLiit  point  en  fx%rar.  I 
y  trouva  se»  prutortnirs^  refrvidîii 
vitse-s  leçcit'  '^-r^-**  -  |iaai  l'j^ 
cevoir  bieitt  ir-aïqu'ak 

pirait  sa  r  irme;  m  cv* 

ricrc  ecclc-^i  'me  ra  VK^t- 

Celte  sîtuatiuii  pcuilitc  donît  (k|Mf 
près  de  quatre  an%  ,  <ni»n4  ^  ^ 
çut ,  par  l'cntreraisr  de  Wolf,  fwr^ 
tion  de  se  rrndrc  h  Pttenhamfi^  * 
Pierre  I'^  V  noBiiii#r  f^ 

fcsftcur  de  i' ,   ,         t  de  taéi^kf- 

3  ne ,  et  membre  de  sa  ttouvcUê  an* 
émic.  H  fut    accucdli    d^'^^   "^ 
ville ,  où  il  aiTiTa    m     l  - 
toute  la  ronsidêrativo   ~  «• 

Les  mémoires  acodér  ^ 

occasioD  d'y  publier  Aif^im'rrtH  10*- 
tôt  à  sa  réptiiation.  L*jeadM»  éa 
sciences  de  P*)ns  avjuI  propoM^vR* 
ce  lemps-lj,  le  tïmeitr  nrnw^ttfi»' 
la  eatise  d*s  Ittfr 
Billinger  rcmpoii 

de  mille  écus.  Un  xnccè»  mam  u^ 
tant  devait  retentir  tUn>  hMlr  Tf> 
rope  &Avaute.  l'ous  I 

rcf étèrehl »  ri  le  duc  t ,,  ...._ 

de  Wurtembci^,    «yint  aippprb  ^ 

r.iolcur  du  mérooirr  <' -  rîtt 

ua  de  ses  sujerti^  ac  ii  rif* 


G1L 

ses  éuts,  La  cour  àc  Rds- 
âiroir  Ëtil  d'inutile.'i  cflum 
nûr,  lui  ACCunLi  une  pvt> 
p  florîos,  et  une  |;rAlitirj- 
oo  en  rcromprnM!  li'iinc 
l^btivM*  à  iWldcs forlifiw- 
lilti  PctciMnitiP*  f-n  17Î1. 

luirtMint' ^,1  iliou, 

t»  prciprcft  leçons  que  par 
RienU  qu'il  introduisit  d^ini 
re  di;  ihcologir,  li'tinivrr- 
fr  •"  —  ^—.1  [MT  »e$  suiu» , 
i'  I  M  rcs««itt  tu- 

Br'l  mil  de  bOli  ncctletltC 
■tiuo.  Sans  iirn  innuvcr 
krigtiruir-nt  de  b  tlicutogic , 
a  appliquer  son  systcinc 
îquc  4  c<tlr  scii'iifc,  mri- 
%,i  Hrîmlioii  Cl  d-ïiis  sci 
v  '    ■■'*  f  'ïïie  jiiMMw, 

Il  tèWauNSi  exerce 
ne  tflftil  s^ulc  capable.  Sa 
tpui«;  tes  connaissances 
ue  cl  en  m.ithrmatîqucs 
—  -"^^T  (le*  pour  i'eltvrr 
le  d'invciÉirur,  Il 
i\u-T  Ml  une  inventiou  dont 
hoiiiH'iir  ,  celle  d'un  sys- 
f  ■'■■n   dfin?i  lequel  la 

;orlifiee  nVotr-iine 
de  Lotiie  U  pUre ,  ronimc 
l!Mi  daiii   le   .<v:*t'Vne  qui 
i'il    lui.    \jt    dur 
i  ,  qui  ven.-iil  de  nur- 

nird  .  avait  àif\k  m  occjt- 
r  »es  lAlents,  et  dt  les 
usage.  Dans  le  temps  où  il 
'■—■■'*  --1  Servie,  u  etiïre- 
fe'  Midance    rr|;itlM*ie 

Ipger.  Pt\  le.%  preniirr»  juur-i 
kie  ,  il  le  fa  ap{H>liT  uuprcs 

h    ■       ■    '        - 


remcBt  »ui-ii  litevi  ie 


DIL 

des  fuctîfiratjons »  et  1«  nomma,  ta 
1735,  cousedler-prive.  Celte  nomi- 
uatiun  nVtait  plus  un  simple  fitr^  lio^ 
noiifique.  Bilunger  »c  vil  revêtu  aus- 
sitôt d'un  rretlit  presque  illimiu^  Il  t6- 
ftista  quoique  temps,  et  refu^d'abonl 
un  |K»ste  qu'il  uc  se  crny.iil  point  en 
état  de  remplir.  Kn  acceptant ,  sou 
premier  suin  lut  d'aoqu^hr  toutes  les 
cutiijai&saores  nécessaires  pour  exer- 
cer son  miniNtèrc.  Il  employa  prir» 
de  deus  ans  d*un  trarai!  a^^idu  A 
&*in8tniirr  h  f(»ud  dans  la  statistique 
du  pays ,  k  en  <$ludier  b  situation  po- 
litique, la  eousiiiutiou  ,  les  iottf-r^ts, 
et  sorlit  k  la  fin  de  celte  étude  un  de* 
hommes  d  ctat  le%  plus  (éclaires  et  les 
plus  profonds  qu'-iit  eu  le  Wurteni- 
ner^,  liiliiogcr  et;iil  place  dans  une 
position  trop  élevée  pour  ne  pas 
éveiller  la  jalouiic  et  U  di-fimce.  On 
(ïnrvinl  à  lui  nniro  djDS  l'espnt  du 

i>rince  et  h  lui  enlever  sa  f:iveur.  11 
e  sentit,  vl  voulut  quitter  le  niîuis* 
tère;  mais  on  refusa  <ie  recevoir  SA 
démission  «  et  le  dur  étant  venu  h 
mourir,  Rilfinfçer  i-elrnura  auprès  de 
son  Micrf-«>ciir  toute  U  rnu<>idrmlion 
et  tout  l%itUelicinnil  qu'on  lui  avait 
t'!  ■        '  Mirnl.  \\c* 

^'  irrir*.    îl 

pui  dts-lors  rcdlistr  haui  ubslArle  1rs 
plans  d'adniiiûstration  que  lui  inspi- 
rait le  patriotisme  le  plus  e'rlaire.  Le 
Wurtemberg  *e  ressent  encore  Ar 
rbeureuse  influence  de  son  minis- 
ttee.  hc  commerce,  Kinsirurtion  pu- 
blique ,  Taprieulture  surtout  furent 
rroï<*j;ei  et  améliorés  pur  »e«  soirs, 
a  ciilluiT  dr  la  ti^ne,  qui  a  de  l'im* 
])ortance  dan»  ce  pays ,  fut  un  des 
prinripuuT  objets  (le  son  attention. 
Ou  ne  doit  pas  mm  plus  ouî  t 

fnt  \r  premier   auteur   drv 

I    ont   lon<;-tfmps   uni    le 

I  ;^   et  la    l'russe ,    ri     Je 

l'aJTdnjjcment  por  lequel    le   ]}«t*ic« 


■ 


4t)o  lilL 

liêrt/Jilaire  àc  Wiirlfmhfrp  f*t»îl 
élevt'  j  1j  c(mr  Je  Hcrln:  ' 
le  duc  le  uomfua  sou  {>> 
rooMStoirR  et  >rcreljirc  du  graml 
urtlrc  de  U  vcnciic.  Utiuil  aussi  cu- 
rateur de  rumvci&ité  de  Tubiri{;uc  , 
et  otrinhrc  de  (''tcadcmie  rojrak  de 
Berlin.  Tout  son  temps  ctait  consa- 
cre À  dtfl  occ\)pAtiou5  srricuftCâ  ,  a 
Tciccptiou  d*uue  hcurr  d^ns  \à  &oi- 
t4c  tju'iJ  i-niployalt  à  faire  ou  à  recr- 
vuii'  dc5  visites.  S:i  plu5  giiiude  jouiv- 
Mncc  lilail  de  cuUivef  son  jardiu. 
Âxni  chaud  et  droit ,  il  poursuit  Vit- 
tachemeiit  pour  ses  parents  jusqu'à 
une  pailialitc  qui  Va  souvent  TAit  ac- 
cuser d'iajuslicc,  11  donna  des  preuves 
de  ivronnaissancc  aun  prolerlrurs  qui 
l'avaient  généreusement  assiste  d.ins 
SCS  ciudcs.  Un  lui  a  rcprocLic  d'iHrc 
iniscdile,  et  de  »c  l-ii^scr  eiitr.ituer  , 

furie  pretniermouveuient  de  Li  co- 
èrcâdes  actions  qu'il  désavouait  dès 
que  la  rifOe^iion  lui  âvuit  fait  ouvrir 
les  yexiz.  Mrtipre'  ces  l'iclies  légères, 
in  meoioirc  de  Biirint;cr  &era  toujours 
rhcre  À  SCS  comt^alriotes  ,  et  honurée 
de  Ions  le»  Allemands.  Le  Wiirlim* 
h9V\^  le  eouipte  parmi  les  plus  gr.iiuts 
hommes  qu'il  ait  produits,  et  le  pro- 
pose pour  modèle  â  ses  humilies 
aèl.it  et  à  ses  gens  de  lettres.  On 
cuntiiiui:  eueure  de  nos  jours  à  sui- 
vre le  H)ist£mc  de  fortificaLiun  dont  il 
est  Tinvejilcur ,  et  qui  a  garde  son 
nom.  Ijjl0o;;cr,  qui  ne  s'clait  point 
marie,  oc  laistta  pomt  de  po*ilerite,  |l 
moiiriiliStuUpart.le  itifcviier  it5o. 
Ses  principaux  ouvrages  sont  :  I.  I)is- 
putmio  de  karmonià  ftnvsuUHUid , 
Xuluugue,  1721,  in-.J".;  ÏI.  Deîutr- 
montfi  animi  et  corporis  fmmani 
maxime  prœstahiliui  commtniaiio 
fijpotiu'tica ,  Fraiicfurt-sur-Ic-Meii>  ^ 
]  7u3,  iii-8'.  Cet  ouvrage  a  c'td  mis  à 
Tiiidct  a  Rome  eu  1734-  UI.  Df 
tfn'ginc  9i  p^nnissh/ie  malif  près* 


MM, 


rum  moraits  et  poliitcae  .  Fnaci, 


r^\ 


.i^  ;  V.  DisterUitio  Kt^ 


1 


rtco  ■  eaiopuiea  aa  spcadcf  jirtM 

mtdis  ,  Xttbinguc,    171^,  ia-^'.j 

VI.  DiluciJatianes  phUor^pkiem  éâ 

Dta  ,  anitixd  humtutd  ,  nutiufe  «l 
f^eneraUbm  rerum  alTc^^.tiimsktt , 
ii>id.,  17J5,  io-4".;  VU.  BtUtaffsC 
cl  Hoîmantû  epUtolœ  da  hsrn^ 
nid  pr  :  '  .1  ■'■'  ■ 
Vlll.  ; 

^ibus   iiUiiii   in   Utct 
ibid. ,  I ->i  ,  in-.*i"-:  I 
^e  cul'     ' 
X.  A.x 

thotium  cxplkaruU  n. 
i-5i ,  in-  4*-;  XI.    -  . 
chriitiaruv  fuUt  ^eneratim 
tis  scrmo ,  rccitaius  i75:k, 
guc,  173a,  in-4".;  XII.  U  CifdA 
cou/we,  Leipzig,  175''    '^    '    :  Mli 
Eifmenia  pkjrsiccs ,  î  îi, 

in-8".  ;  eniin,  00  a  de  Im  Oi  L"«»!^ 
Trniuis  renfermes  dans  les  (JJlTiti 
filtres  d^  VtKodémie  des  $€W»cgié» 
Pttershoure  ,  lom.  IV.       C»— t. 

Blt.GUER  (  JKAïf  -  Ut&ic  » ;. 
chirurgien  .  ne  à  Coire.  en  St-îî*r,«i 
17'jio  ,  (^lucLa  succCiM'  ^  r»- 

bourg  et  a  Ports,  seniL   ..•  •• 

mces  dn  roi  de   Pnuse  ^   H  àemt 

rliinirgieit-gcnéral  de  sr»  Irouoei.  ft 

£ut  reçu  docteur  à  U  fariklt^  dr  niUe» 

eu  irfii,  et  membre  dv  Vikciàfwt 

des  Guiieui  de  ïa  iiaiurv,  ahtsi  f« 

de  j>I(i  ,i.  ; 

lAtup 

Av!i  titjei  de   ti^l 

point  ti<.-i<;r.  J»3  '  ' 


ietés  sanMA. 
■e   lui   (fitvn 

rft- 


scrtaiM  inaugurMiis  merficoo^ûw-i 
gicii  de  ïïnembrontm  ampêtSët»^^ 
rariisimè  admùùUrtuuUi  «ni  ^«m 


UIL 

Irf,  Berlin,   1761,  in-4", , 

N  Uiduisù  en  français ,  et 
t  nôfe» ,  sous  ce  titre  :  />r>- 
»«r  l'inutiUtè  de  Vamputn- 
^  i7<i|,io-i'Ji.  lly  l'épomli 
I  propos<?«  piir  racideniic  de 
de  savoir  !>i  IcsainjiuLitiuiiH 
bs  souvent  utiles  ^  surtutit 
jtolaies  d'armrs  h  fru  ^  et  à  U 
batailles  ;  et  Bilpiicr  sf  de- 
fe  cette  pr.iliqiie.  Cclirdi'Vi- 
ppmdant  digne  de  blime  ^ 
«xtr^me^  sunt  toujuurs  dan- 
I  le  sont  stirtodt  dans  b 
,  et  b  |irjli4|uc  n'a  <|ur  trop 
depiiis  rumliicn  de  hlcsscs 
rrai'lirs  k  h  inoil  |wr  le  »e- 
amputiiliun».  Ltil^icraen- 
é ,  m  allemand,  â  Glogaw 
1-05.  in-8^. ,  des  Ins- 
fur  la  prtttique  tle  la  chi- 
f  1rs  hôpitaux  d'armée  ; 
mu  pubfic  sur  ihypocon- 
einAtid ,  dont  il  v  a  eu  une 
àCopenli.igu<- ,  en  1767  ; 
lelques  Memoirrs  sur  les 
ignés ,  sur  les  bhssurts  d 
SUT  rhypficandrie.  Bilçuw 
I  jf|tj.  C.  et  A.  et  U — f , 
Il  { Ivo),  d*iine  lÀrnille 
de  Florence  (qui  avait 
gnnfal<Miici'3  de  justice  à 
iiquc,  cl  pLiec  ses  armes 
!iaie!i  de  IVtat  ) .  fut  un  drs 
firnseurs  de  h  liUrlc  de 
t\  un  des  uiFilleur^  rani- 
n  temps.  En  i^*t),  il  ié- 
rt  de  Spollo,  en  Toscane, 
troupes  ligueVs  du  pape  rt 
\ir  C.harlcs-Quint.  Il  oblî- 
d'Oraogr,  ipii  l'-<i  rnin- 
%t  retirer,  ei  jie  disttn(;iia 
«  de  Floiener.  Il  p.iss;idu 
rançoJK  ï". ,  roi  de  Frjinee, 
odî  et  ISerre  dr  Slrom, 
et  fut  lue  au  sir^e  de 
fm  pkrtie  de  U  tunille  de 


UIL  491 

IRliotti,  proscrite  par  les  M<?did5,  se 
réfugia  h  Avif^non  et  dans  le  comtat 
Vcnaissin,  ver»  la  fin  du  ï  '>".  siccJc.  t^ 
17  îIiiTioidor  an  a  (  Qy  juillrt  1']*)^% 
\e  fïicfdc  cette  msison,  Joseph  Joa- 
cliim  ,  nwnpiis  de  Iîiliotit,  cheva- 
lier dt'  St.-Louis,  ^,;é  de  soiïanle- 
dix  ans  ,  aussi  distin^'uc  par  ses  ver- 
tus que  [wr  sa  naissanre,  fut  la  der- 
nière >'irjiine  du  tribunal  revolulton- 
ipïre  d'Oranfje ,  f[iii  fiit  suspmdu  !• 
lendemain  de  sa  mort.  K. 

BILLARD  (  Claude  ) ,  sieur  d« 
Courgen.iy,  né  k  Sauviçny  ,  petite 
ville  de  Li  province  de  Bourboon^iis  , 
vers  I  5!>o  .  fut  élevddaus  U  maison 
delà  duchesse  de  ReiiL  II  prit  d'abord 
le  parti  d'SarTnes,el»  si  on  l'en  croit, 
il  5e  distingua  dans  plusieurs  aHaires  ; 
itobtuil  ensuite  lanlacede  conseiller  et 
erllpdpserrei.ïireacs  commandements 
de  la  reiuc  Marguerite  de  Valois.  Il  a 
compose*  plitMenrstragc^dies,  qui  i/onl 
eu  .'lUCuD  succès, et  qui D*en  méritaient 
point.  11  dédiait  ses  pièces  aux  sei- 
gneurs et  auT  dames  de  la  cour  lt'9 
plus  illu.strrs  ;  mais  il  nVat  pas  i  st 
louer  de  leur  générosité.  La  retraiCfi 
de  la  reine  Marguerite  lui  Gt  perdre  sa 
place  ,  el  son  attachement  pour  cette 
princesse  fut  CBUSe  qu'il  resta  sans 
rinpl*»i.  Il  mourut  vers  1^118,  âç<f 
d'environ  soixante-sept  .lus.  On  a  dr 
cet  jiutrur  les  tragi'dies  suivantes  : 
Poitrine,  Gafton  tie  Foix  ,  Mrro- 
vte ,  Panthèx\  Saikl,  .4Wouin  et  Ge- 
nèvrej  ellrsoni  t'M*  recueillies  et  imptv 
mccs  à  Paris ,  Huby ,  lOio  ,  in-S".  ; 
Ilenri'lc-Grtit%4 1  tragédie  avec  de% 
chœurs t  Paris,  1613  ,  in-8*'. ,  rtfim- 
juimee  en  1808,  in-8".,  À  roccasiort 
de  U  lrj»t;edie  de  M.  î^eçouvë  <ur 
te  ni^me  ^uiel.  Bîltjrd  est  un  de« 
premiers  p«»Mes  qui  mirent  sur  U 
sci  tie  des  evcoements  pri»  dans  l'his- 
toire nationale.  Il  dédia  cette dcroièrt 
pièce    à    Marie   de    Médias  ;   mais 


cnre  lusseisc  fia  buiile  à  m  fer- 
lime.  Il  il  ropT  ■  •  -  V 

Sé  chants,  Lvoh,  iMoitUou  ,  tfhH, 
ip-8  . 1/uiiteu  r  ne  i-uii^it  \Mi  U  apjiclcc 
cot  oiiviigc  un  clict-i.rœuvrr  de  poé- 
sie ;  il  nr  bul  i]ue  le  pAreumii  pour 
juger  qu'il  y  tn  :>  (>eu  d'jus'^i  mnJio- 
crnii.  Cnt  un  IÏnïu  d'aveudircs  runiA- 
n«&<{ut'»,  mol  cou5urft,  cl  «.'titck  d'un 
ftty&o  Liche  t(  r;tmp4iit.  Ou  lui  artnbue 
fiioorc:  Carmina  Qi\eca  et  latina  in 
obitttm  duciii  Jo^os'uv  {  le  Hue  de 
Jovruw\  Paris,  i  Î>H7,  iu-8\  W— s. 
BILI.AHD  (  PitiuvE  ),  ne  i  Krnto 
dûDK  le  Maine,  le  i5  ftfvrier  i653, 
moil  «'D  (D^ii  I  7uG ,  à  ChareuliMi,  clicfc 
sou  iicvcu,  qui  eu  elail  actgueur,  rst 
auteur  di*  M  iï^j'ff  rt  s.ept  tètrs,  i^^» 
in-i'J,  ouvT'fic  dir^c  coiUrc  le*  \c- 
«uiles,  ri  pour  li*t]utl  l'aiilrur  fui  con- 
duit à  1.1  li.i&tiltc  .  di-  U  À  Si.-i^zarc , 
«1  eusuite  À  5u-Vtc.lor  :  il  fut  mis  «n 
liLcrtG  eu  iGiiÇ).  11  av.iit ,  av.inl  m  dé- 
tention ,  fait  au>si  imprimer  le  Chié* 
iimi  philosophe ,  qui  ne  parut  qu'en 
inoi,  Le  Murrri  de   17  >9  conlicnt 
nti  lrt's1on[;artirle  sur  cet  auteur,  qui 
et»l  entre,  en  iti-j  i  ,d.nis  \a  congre* 
galion  de  rOraloirc.  A.  B— t. 

BILl'VUr  (  Adam),  connu  »ous 
ic  nom  de  Maître  Atlam^  uaqtiit  ^ 
Kevers ,  où  il  exerçait  I  Vtil  de  nieiiui* 
fticr.  Sans  études ,  mais  duué  d*uoc 
sorte  de  ge'nic  naturel ,  il  s'amusait  à 
idire  des  vers.  Les  princes  de  Gon- 
fdgue^  qui  allaient  de  temps  en  temps 
dab.i  leur  ducbé  de  Nevcrs,  en  ayaut 
vu  qurlqucs-nns,  récompcnsbrcDt  lau- 
leur.  Celui-ci  olanl  venu  .'i  Pari»  pour 
«in  procès,  adressa  une  ode  au  cardi- 
nal de  Hicliclicn  ,  qui  lui  fit  ane  pen- 
siou.  Ce  fut  uu  >i^nal;  les  prescuU  des 
'  grands  seigneurs  ,  et  les  eloi;es  des 
beau\-esprils  plurent  sur  lui  ;  \\  est 
vrai  qu'il  ^ollialait  les  uns  et  les  autres 
«v«c  iii»fz  pca  de  pudeur.  Le  i^raud 


Condc  fîjt  èsk  nomlire  et  Ses 


11' 

f 
drmi«r  n'a  point   i^li 

Chf\.*ilUs  ont  rtc  irap; -  , 

164 4»  in-^".;*! Rouen,  i<i5i. 
le  f  ilet/retfuin  ,  iCr-  *"   '*■' 
la,  fut  imldiee  p;ir  B» 
Saint-(^uaize,M,Pissoi  a  uuaai 

en  1806  un  vol.  în-t'i,  soos      

d'OEui'res'!  "^î" 

peut  iiierqu  ''.» 

u*aient  tire  uu    *• 
contraste  de  wu  < 
d'incorrection ,  <3e  m  î 
pointes  n(.bciilM;m."i. 
sorte  de  Yerve,  el ,  r- 
davantage,  qneïcjurjiu-  ....  „  . 
dans  les  peusees  et  mètae  litÊt  ffi- 
pression.  S*  chanson  :  Mntsitk  f^ 
la   lumière   est  conutie    dr  Hii  k 
monde  ;  mais  ou  ue  U  rkanie  |mii.  • 
beaui-oup    prir> ,  Irlle    ipi*il  fa  Ufic 
Voltaire-  j  cite  avre  elogt  son  ninà» 
qui  commence  .lin  si  : 

Deti%  antres  artîuns  du  mèaa 
qui  (aÎMient  aussi  des    tcm, 
ncan,  p;liissier,  et  be^aoU  ,  tr: 
lui  adressèrent  chacun  nn  iooatf 
lui  du   pâtissier  Baissait  par  1 
pointe  : 

T«  •otilfrwi  -  r.      .        ■    .  ^ 

A^.r^Hc  pli.i  • 

U«ii  pvttf  ia<.  I  _  .       .         '    ' 

Billaut  mourut  djuis  u  pMne 
19  mii  \tji'}-i.  narrait  fiùt,«oai 
pourquoi ,   le  voyace   d'itabe, 

Fraufis  <■     " 

lilre  dej  ( 

une  jolie  t' 

i8n5,  ei  i'  —  . 


de  rn^Yibcmatîqnpi  à  Up&al, 
on  kMc  pour  la  |iliiloM)phie 
I  lui  attira  <lcs  enacmi.^f 
'cscnt^  comrnc  un  novateur 
C.b^rlcs  XI  lui  accor- 
,  Cl  le  mit  à  r;ibn  drs 
iî<  4CS  auugonislcs.  Ce 
t  f  lit  uu  voyage  à  Torneu , 
f  du   phénomène  que  le 
resenlc  au  sulslice  dVle , 
It  de  le  fjirc  observer  p;ir 
\ts  pb]!t  diMin};u<fs  df*  son 
ivova,  en  169''»  .  Itillberg 
«les  fronlii-res  de U  Lapo- 
deu\  maiheoiAiicions  rirent 
miuns  iin^rai'tanles ,  qui  ont 
onnn's  par  les  roathémaii- 
ttis  envoyés  par  l^uls  XV, 
lémrs  ronirées.  Protégé  par 
rj;  obtint  des  places  avan- 
.Vbnl  applique  à  la  ibéo- 
noiiime'  evéïpie  dcStren- 
onil  en  1 7 1 7.  On  a  de  lui  : 
.(  dt  fornefij(,Stocliblom , 
Eietnenta    ^eomeUice  ^ 
111.  Tractntus  de  re- 
lis inoccidui^  Stockholm, 
TractalHi  de  reformtUio- 
rii  juîiani  êi  ç^rff^riani  ^ 
tW^),  et  tin  grand  nombre 
onsuhilosophiquesetthéo- 

C AU. 

RRRK  (  OïfiwAJ^Tiïf  Dt  ), 

-etîem!  xy\  wrv  iccdf  Prusse, 

ï  i7i3,AJaMiVow, 

'icbc  ^  tpii  son  père 

c  heuicoauldanslcrf^imeut 

Il  entra ,  en    1  7*ji7  ,  dans 

cadrts ,  en  sortit ,  en  1731, 

S'officicr  <Lin4  le  repiment 

d'Anlult .  fut  lait,  en  1 735, 

«I  »1^7,  second  limie- 

ré{;iment.  Kn  1757  .  il 

m  1c  nuuvcau  rrgiracnt  du 

où  il  dcTÎut  iurxfstiTr- 

ofilj  capitaioc,  m^or^  et 


première 


licutenfibt-colonrl.  Il  Ht  tu 
campa;;ueareccere^imrui,  en  17.'!  J, 
et  assista  au  sîe^c  (Ir  Pr.i{*ur;  il  se  trou  va 
àPima,  à  U  balaille  du  Bcichcubf^rg,. 
à  celle  de  Collin  ,  où  il  fut  grîcvcmrnt 
blesse  à  la  hanr.lip,  r(  À  celle  df  Cun» 
nersdorf,  oîi  il  rto>t  une  contusion.  11 
sedi^tinpuA  putioulirrciiicnl  danslaf* 
fiiiredc  ^lllll>o^r;;,  où  W  prolt'(;ra  un 
convoi,  avec  fort  jwu  de  monde,  contre 
uu  nombre  fort  supérieur  d'enncraw  , 
«I  recul  l'ordre  de  n'crltc.  Kn  1763, 
&es  blessures  reh^.igi'rcnl  à  demander 
son  congé  ;  mai^  en   1 7^*7  ,  qu.iod  fa 
santé  fut   compIMeinrnt   rétablie  ^ 
rentra  an  service,  fut  nommé  comman- 
dant du  régiment  de  Zietben ,  deviOK 
la  même   année  roloncl ,  fut  fait ,  en 
1771  ,  major-géoéral ,  et  en  >773, 
chef  du  n^mcntdc  Kn«*D.  Enfin,  en 
1784,  il  lut  nommé  licntin.inl-j;ciié- 
ral ,  et  chevalier  de   ^ai^le-uui^.  Il 
mourut,   le  '^7  novembre   1783,  à 
Coeslin  ,  d'une   MilTocation.   Le    roi 
riionora ,  jusqu'à  sa  mort,  de  !>a  faveur 
particulière.  Ses  talents  miUt.4ire»  et 
sett  qualités  personnetles  le  rcnd.ûrnt 
digne  de  cette  distinction,      (i^-r. 

Bli.LEBCY  (  Claitoe-Nicolà»), 
né  ver»  iG6^ ,  à  Besançon,  profeisror 
en  médecine  ^M'uinversitr  de  celle 
ville,  est  auteur  d'un  Traité  Kur  la 
maladie pextilmticUe  iftii  drpcttfdait 
la  froèiiche- Comté  en  1^07  ,  Besan- 
çon ,  1711 ,  in-ia;  et  d'un  Tr&Uê 
du  Ré^imr  ^  174H,  in-i'i.  Il  a  laiixé 
plusieurs  outres  ouvrages  manuscnti»: 
on  en  couvrve  un  a  la  bibliothèque 
publiqurde  B''»ançnn,  intitule  :  TraO' 
tatus  medicamentonim  sitnpUciutn 
ex  regno  ammali  ,  ve^abili ,  et 
mirurrali ,  dejmimpfomm ,  tpjorum 
noriiina  »  descrifUiones  ,  virtutes , 
pneparntiones  et  ustu  in  medîeind 
dewripia  sont  ci  picta ,  à  CL  /Vif, 
Billerey  ,  1  volume*  in-i".  I/aittenir 
de  ï Histoire  abrège  du  comté  de 


I 


4n<S  ^^^ 

Bour^^me  dit  que  Uillcrcr  «Lût  «4- 
Vttiit  iLin.i  le»  ui.it[ii'ti)Arii{urft  cl  r;i^tr(K 
ntiinic .  qu'il  pDiinetlait  nluïÀcurs  tairms 
agrràbU's ,  et  t^xxà  [uiUil  avec  r.talilé 
le  grcr. ,  le  Utni ,  rualicn ,  re.ipa;;ni>l , 
r^lrmiind  et  rnogUi».  Il  c.%t  mort  mi 
in 5»}  ,  igo  dVnvîroa  fjuairc-viugt- 
douif  «ni.  W— s. 

BlLt£T(  PieiiitE),Décu  i65(>« 
l'duii  et  le  condisciple  de  Hcr&:)ut ,  et 
nun  pM  son  <flcve,  se  consacra  comme 
lui  À  riiiÂLniction  publique,  et  avec 
non  moins  de  iuctès.  U  remplit  pcn- 
dant  ]itu5tenrs  Jnntfcs  tachaircdc  rhé- 
torique au  collf^ge  du  PIcssis ,  cl  eut  le 
bonheur  de  former ,  p^r  ses  soins  et 
par  &es  leçons ,  pituicur»  de  ses  suc- 
cesseurs d:ius  b  unîiDe  carrière.  Nom- 
me recifur  de  l'université,  il  en  dcfcn ■ 
dit  lc&  droits  et  les  prcrogatives  avec 
bcJiicntip  de  xclc.  il  fit  obtenir  au  sa- 
vant Capperomucr  une  pension^  pour 
Teillrr  à  la  correction  des  éditions  des 
livre»  grecs ,  imprime')  à  Tnsage  des 
dasaes.  On  trouve  des  vers  latins  de 
fiîUct  dans  le  recueil  de  ceux  de^  pro- 
lesseui's  de  l'iuiiversité.  11  mourut  eu 
1 7 1  q ,  À  soixante-trois  ans.     VV^-s. 

BILLI(Jacquude%  f^or- Billt. 

BILLIARU.  A'or.  Billard. 

Bl  LLICHIUS  { ÀKToinx  Gu^Ta.  ) , 
chimiste  allemand ,  ^toit  le  gendre  et 
relève  d'Angclus  Sala  ,  le  premier 
ccrivain  clair  cl  piécis  qui  se  soit 
occupe  de  chimie  ,  et  qui  vivait  au 
comiueucement  du  17*.  siècle.  Ses 
ouvriigcs  sont  :  I.  Responsio  ad  ani- 
madveriionas  qiias  anonynufi  qui- 
dam  in  ^n^eU  Stdiv  aphorismos 
chirtunlricos  conscripsit,  lOia  ;  U- 
£xercitatio  de  naturd  et  constittUio- 
ne  spa^^rices  emendatce,  in-i**-, 
1 6'i3  ;  III.  Assertionwn  chimicantm 
^Uof^e  Ptrtro  Lattre  nhergio  appoUtœ, 
Ilelnuixdt.,  it).i4;  IV.  Exerciiium 
ehitnicum  uhimum  ,  Brunx,  x^ri^  ; 
V.  Obstrvfiiionum  ac  paradoxorum 


3 


>nan  Ùhri  tiao  ,  Luçi , 

i        ,  ,    :.j   i\  ;    VI.      PtS'.M-rt.itMt 
Thcssalo  in  dùmicii   rr.i 
d€  vnnitaU  tnedicttu»  cA<E«it«i.-. 
stieùca ,  Franoif. ,    iti^Q  H  16^3  j 
Vil.  (juel<|urs   auuri   fwrra^  wê 
lenqueu  on  peut  cutnsuller  1« 
ilu'^u,  ■'■(ti/?,  C  (i. 

Rome  le  cardinal  Jean 
lijni;ey ,  ca  <|ua)ile  de 
Ce»l  dan*  celte  viiJc  ^ull 
Fort  irwjrpugnahU  de  rhtmfïnrh 
jertf  yêmm/n.  Paru,  iSSS,  is-^'. 
ouvrage  bizAi'remctit  canstiwl,  ié> 
vani  l'cxpreMiOu  de  lUTle,«fi' 
n'en  v.ilut  pas  moias  kY  ' 
Ton  s'en  rapporte  4  i^inlq—  f 
teinporain«.  Il  le  dmlij«ux  nriMHfl 
de  France,  cl  le  ("  ■  r^aè 

en  i555,  m-^"-  '  /«r* 

en  i56>{,  soii^  te  liU«  %n\^àU'^U 
Défense   et    FortetetS€    im'ùWiMc 
de  l'honneur  et  vertu  des  DtmA. 
Iknn  Etienne  atlnquA   cet  o««n;ï 
dans   son   apologie  pour  HèmiBle. 
comme  renfermant  acs  bU*ph^Bt^ 
Il  est  vrai  que  Billon  r  dNBpvtlcl 
prophètes  y    secrétaires    de  iM0i 
dépendants  de  J.-C ,  som  càfla» 
her ,  aux    secréuircs   de*  c^îi  et 
Frihcc  établis  sous  U  «UiioidaMff  él 
cliancelier.  Lamunnoyc  vri  ' 
Bitlon ,  en  disant  qu'il  a    t 
pdr  fatuité  que  par    i{;iio(4nae.  in^ 
ouvrage   a   eu  fe  sort   des  aanrti 
livres  ,  dit  Bi|;oley  de  Ju' 
est  devenu  fort  rare,  et  le  ii 
de  plus  en   plus;  car  il  n'j  a  |** 
d'apparence  qu*oa  s'aTÎxe  jamaï»  A 
le    réimprimer  :    c'est  doue   a   BuH 

l'on  a  dit  récemmenr    ;-    r    '•'   ' 

c  Billon  avait  eu  plu 
Cet  auteur  vivait  euouie 
mais  on  uc  coiuuîl  pa»  T 
sa  mort.  'V\  — &. 


l 


BiL 

fT.Ï.OT  (Jean),  praire,  De  ^ 
£S  ouQ,  mort  eu  i-^â^  i  Md- 
,  aiocè&c  d«  Beunçoo ,  sVit 
que  rrpuUtion  comme  pré- 
Ses  Prônas  réAtits  en  pra- 
r  Us  dimanches  et  les 
ipaUs  de  l'année  ont  été 
E»  planeur»  fois.  I/èdition  ta 
Iplito  est  cflli*  de  I.yon, 
vol.  luti,  lU  ont  vlé  tia- 
aUeniauiif  Augsbotirg,  *774i 

i»LT  (Jacques  de),  ik;  m 
Giiûe,  df  Inouïs  de  Bilty* 
était  |;ouverneur.  Après  .iTuir 
premières  études  à  Paiis,  il 
i  droit  à  OrioanB ,  puis  ik  Poi- 
lu après  la  mort  de  son  ptre , 
iru  culièreuicnl  aux  belles- 
et  surtout  îk  Tctude  des  Lin- 
ectiue  et  hébrjupie.  Ayant 
iC  létal  c<:rlcMasliqiic,il  pos- 
tjj  deux  hénérici-s  qiund  son 
tin  ,  résolu  de  m  fairv  cliar- 
;,lui  rrAÎ^nalcs  ahb^iyrs  de  S(.- 
icU<n*l/er[n  et  d«  Notrc-Darae- 
EUtaUiers.  Ia:%  guerres  nviles 
iT^CVirenl  alors  eu  Fc^ncc  le 
t  errer  pemlani  <|uelr[uc  temps. 
M  cuÙu  à  P^ris.  où  il  mourut  le 
^mbre  1 58i,  dm  ûcnebrard , 
Ri.  Il  a  composé  uu  assez  grand 
bred*ûurragC6.  dont  on  trouva 
dans  le  Jiti*.  volume  de$ 
lie  ^Yicrron.  Les  pnn- 
»ODt  :  1.  une  tr^lurtion  la- 
ÛEnvrcs  de  S.  Gréeoire 
ianze,  i5(k),  in -fol,  (Wne- 
Cbatjifd  eo  donnèrent  ane 
lii>n  an{;iDcnlée  C^n  ? 
dcBilly),»5a5,a»ol. 
uet  Ctiuit  grand  cas  de  cette 
n.  II.  Traqucliûu  l.itîue  des 
d* Isidore  de  Peluse^t^iiS, 
«Sdition  ne  contient  que 
auxquels  on  en  a  ;i)outé 
Bouvcaui.   f^  vcniou 


d*  Brtîy  a  <?lc  conservi^e  dans  toutes 
les  éditions  suivaul'-)  de  cri  lellrrs- 
Cest  k  la  suite  dr  l'éditiou  de  i585 
qu'on  Irouire  Sacrarum  observation 
num  libri  iii<o.ourraçrqui  met  l'au- 
teur au  rang  des  premiers  cririi^ues 
de  son  si^lc.  lU,  Tr;idurtton  latine 
des  OEtn'res  de  Jean  Damascène , 
1577,  in-fûl.;  IV.  tradn<:iion  latine 
de  quciqufs  0UTr.i{;p$  de  S.  Jean 
ClirysoJtomr,  dam  l'édition  des  OKu- 
vrcs  de  ce  Père,  i58»,  5  vol.  in- 
foL.et  dans  les  suivantes;  V.  six 
livres  en  vers  du  second  advèneineni 
de  JVotre  Seigneur ,  Ï57O,  iu-8'. — 
Jaequr>  de  Billy  rut  six  frtres^ 
Claude, t\Kk\9  bataille  de  Jaroac; 
Louis  ,  blessé  h  la  défense  de 
Poitiers,  cl  qui  mourut  de  ses  bles- 
sures ;  deux  qui  furent  tués  à  la 
bat.iille  de  Dreux,  le  uj  décembre 
i50'A  ;  Godefrojr  ,  on  Geoffroy  ^ 
évêquc  de  F^aon ,  mort  le  uH  maft 
iTiiï  ,  et  qui  traduisit  du  latiu  et  de 
re.spag;nol  en  français  quelques  ou- 
vr.i^rs  de  dévotion  \  Jean  ,  dont 
nous  avunx  parle  ,  et  qui  ne  Tirait^ 
plus  m  tSo5.  On  a  de  ces  deux 
derniers  quelques  traductions  d'ou- 
vrages de  piété ,  sur  lesquels  on  peut 
consulter  le  vninme  cité  des  Mé- 
moires de  riicéron,         A.  H— T. 

BU.ON.  ou  PILON,  né  âDira{; , 
dans  la  grande  Arménie ,  en  643,  eut 
quelque  ftart,  par  s«s  conseils,  au  (;ou- 
vernemcut  de  cette  cuntrée .  dont 
Ncrseh  était  pouverneur-;;rnpr.il  II  a 
laissé  une  tr.idnction  en  b^ 
nienoe  de  VHiitoire  ecclé:..  n 

Socrate.  qu'il   a  c.ontinn<  i| 

temps  du  deuxième  conciI>  .  i    ^       --^ 
et  à   laquelle  it  a  fait  des  addition] 
Ou  a  aussi  deBilun.dans  b  mémo 
langue ,  une  Histoire  des  Patriarrkes 
it  Arménie.  K. 

BlLOr  lA,  famille  noble  de  Bén^j 
vent ,  qui  produisit  |  d^na  le  iti*.  et  le 


4f)6  DIL 

gués  cIaos  b  junsprudciiet.'  f{  ibn^  les 
|rtlrr%.  Lr  plus  aiicicu  t  SL'fpiuu  Ul> 
LOTTft  .  iuri%con.«uI(e  «  tnouniC  rn 
i58i  ;  il  n'a  Utssc  que  des  ConcUi- 
siom  iur  tUs  questions  féodatts ,  im- 
primccs  luii^- temps  «iprcs  .s«i  oiurt 
(  i(iJ7).  avec  de*  Conclusions  d« 
iD^mc  genre  ,  d'un  jutrc  BitorrA 
(  Jran-Ûaplisic),  mils  duuie  sua  pa- 
i*CDt,  jiin^^con&iilte  comme  lui,  maïs 
qui  occupa  plusieurs  charges  împor- 
tiu(cs,e<  entre  autrcs-ccllc  de  coin- 
missaire-t^cnf^nl  diins  le  roy^iume  de 
NapleJ.  O'iuî-ei.morten  i(>3(>,taUs4 
m  nunusfntplusteursuuvn^es,  doDt 
les  seuls  imprimes  sODt  :  I.  Commu- 
nes conclusiojies  ex  quœsttonîhtts 
feudalihus  ,  etc. ,  Naplcs  ,  i  (ÎS^  ,  in- 
JoL  C'est  à  cet  ouvrage  que  sout  join- 
tes les  C-on^lusions  dv  Scipion.  11. 
Decisiones  cnusanxm  cmtatis  Be- 
neventi,  tam  in  sacra  rotd ,  quam 
in  aliis,  ttwi  urhis  Homœ  ,  etc.,  Na- 

SlrK,  1645  ,  iu'ful.  Le  premier  de  ces 
eux  livres,  et  sans  doute  même  tous 
les  dcwx*  furent  publies  par  le  iils  de 
rauteur/OcUveBiLOTTi,  qui  fut  aussi 
JuriM-oliiulle  cl  avocata  Naples.Cedei- 
uier  mourut  vers,  le  milieu  du  j  7%sii:elt', 
€l  laiss.i  :  I.  Discorso  istorico  circa 
Iti  patria  tii  S,  Germajo  mariire , 
Bouie«  i()36,  in-fol.  f  il  y  soutient 
que  Beneveut  éUit  la  patrie  ih  S.  Jan- 
Ticr,qucuotre  infaillible /)ic/io«na/re 
hîstorûfue^  clr,,  ;ip(>tllc  à\  Gen'ûis, 
H.  rUa  BartMomtti  Ctwiernrii , 
imprimée  avec  Touvrage  de  ce  CatnC' 
rarius^  autre  jurisconsulte, ^iutilulc  : 
Feiidaies  rcpftitiones,  Naples,  t  (V|  5, 
ÎQ-fol.  —  Le  premier  de  ces  Bilulla , 
Scipion ,  eut  un  frère,  Jtfait-Gmiillfl 
Bii.otTA  ,  aufsi  juriscuD^uhe ,  ne  à 
Bcnevent  en  iî*57,  et  qui,  aV'int 
aclievè  ses  ctudes  à  N.iples .  y  prit  ses 
drfrres ,  suivit  avec  e'clai  le  barreau  ^ 
cl  fût  euitute  juge  ciimiottl  cl  ayocuK 


Ùsr>\  de  U  eonr  ri  de  b 

royalr    "  -     -  •  !      '  ^ 
avait 


Ih'  jiuamenli 


Uu  ,  N.ïplcs  f  i*> 
autres  BicoTTA  <: 
lacainèrcdcâ  Icui 
gcrs  à  crile  des  loi<.  Bilotta 
cent}  était  fUsd'iiii  S'i''M'..r,    .ï,- 
dcc^lui  que  naus  atos 
il  était  duc  de  LenlJurf 
et  avait  epuu&c  une  xrt- 

daote  de  lancieiinr  i  .\tàt 

France. — Vir«cr.«iT  .  l  r.km 

\a  pocMC,ct  voulut  tire  app<Jclc  £1^ 
jif  rft'  Bénèvent.  ,Aprr<  ^rotrcfei 
Bouie  secrétaire  .  r-tk. 

pjjiie  Paul  V.  l1   .  ufr- 

mille,  et  p.irta|;c-j  sa  ^  linr 

siu  et  BcTieveut.  11  m  cot 

dcmitre  ville,  au  cet.;  ..t  4i 

17'.  siècle.  On  a  11:;^....,..  ...  lia. 
1.  deux  odes  on  canzoni ,  pour  èvx 
mari^Rcs,  1 598  cl  iGoj  ,  iû-4'.ïl. 
Paridû  tra^i-commcdîa  £n  wnû? 
Naplcs ,  1 038 ,  in- 1  :i ,  iiapmnêelui(r 
temps  après  Li  mort  c)r>  r«iil«ar.-* 
Enfin ,  BiLOTTA      '  Ttfâ 

gculilliummr  lici  ^iT 

s^it  (le  laquelle  de  ce»  (imx  bisvbti 
piibli-i.  d.ins  le   17*.  ftièrk,«Mil^ 
nom  deV  cavalier  ^lassoj^n  fS^ 
cheîe  Sftnnito  ,  un  pocme  siopifart 
intitulé  :  Pianto  tii  Thcone  am  3it 
descrizioni  deW  ^-éitrore     N^^'^ 
ititio,  iu-8'.  Ce  poiftnr 
lange  de  vers  itiliens  rf  ^ 
Le  Toppi,  qui  en  pji 
T^apoL^  nousappnei 
riîjLîc  auteur. 

BILPAY.  r.  V 

BlLS,oii  Bl 
aUtitomiMc   ' 
di-  huiit  p>  '■■ 
ruisvD  de  deux  prc 


DiL 

s,  Vmm  d'iio«  nr^[»aration  qui 
Tviiit  pcmlant  Jvs  siccles  aux 
A  aiulumiquc^  toute;»  Ir^  niuili- 
l'une  jtartic  uuuvcUciuout  ui«.&é- 
,  et  r^iulrc  ,  (l'une  mclt)u«lc  de 
((utr  tr»  .luiuidux  vivants  sans 
iun  dr  »Jin(;.  Quoiqu'il  suit  biou 
ma  aMJounriuii  que  la  rcputa- 
tlc  BiU  eUit  Uïui  poc  ,  Ivs  anatu- 
ï5ibe  p;irt:igt*n'Ul  ;  les  uns  se  dé- 
irut  jioiir  se»  procéUi»  ;  Bur- 
d  Wilicbcr^.  piiltlia  ,  en  iOd^, 
•ugiH  ,  une  Ùcclaration  pour 
icr  d  connttftrr  la  nouvelle  dis- 
on  soJU!  cJJ'u>ion  lie  snng,  in- 
•f  DcuMiigiuN   tes  vanta  iIjus  un 

h  Hot1trd.uu,  i(16i  ,  Ezrrcir 
%  de  tuimirandii  anatome  Lu' 
Cl  fi^  HiU  ,  iii-/|".  ;  Tiiliic  \n- 
i,  ût  de  incme  dans  rijuvr.i{;c 
aot ,  Bilunx  baUanuitinms  Bit- 
ur  cl  Ciaudgrianœ ,  Aiusti-rtlam , 
'A.  iu-ri.  Li'5  autre»  an.tttmu.strA, 
MM  fi^rbeTte  ,  Baithnlin  ,  etc.  , 
lit  oppoWt  k  cc!i  proctrdc's.  BiU 
St  connaître  d.mi  plu%irnr.t  ou- 
;**:  Exeinf'hir  fiisioris  codictUi 
•nr  de  verd  corporis  fui- 
■nw,  Kottrrd.iin,  iG/k», 
4''<  ;  EpisUda  ad  orruics  verœ 
|0mi<v  siudiùiO%  ,  il>i(1. ,  tti6o  , 
*. ,  ntt,^    uuu    p;i»  qu'il  y  iudi- 

TeSArnce  de  sa  tiK-tbode  ;  il 
Eûuut  un  secret  qu'il  nietuit  k 
^pl  prix ,  el  qui  itarAtl    .ivuir 

^HCle,    MUS     ^VMM    ;iV4Utl^e    , 

^Pbcultif  de   iA)uvain.  «ia%rK^ 

Bgt  •   pur    $»n    dit    diins     le» 

Bûi  |>;i)!ic  toutes  ItB  prc- 

Bui  -,  dunt    I4    nieihudc 

aujuuui'liiii  abandonnée;  rl.de 

i»'«r%     d*.nlirur(,  la  facilite  de  8e 

•  s   cjidivirs    rend    l*eau- 

.  .   priTieux   dci    pruL^M 

Irndrut  à  touservcr  de*    piè<*l 

IKiri  uu  peu  ahen^ei.  et  dè^lors 

ic^rt  tnuigei  iuûdclcs  des  pailies. 


lUL 


<97 


Ou  r^^proclia  duni»  le  temps  h  Hils, 
qui  était  gentilhumme,  de  mettre  «iun 
srrTct  à  pi  ix ,  el  de  se  placer  aiti^i  au 
rang  dc6  diurUtan»;  celui-ii  r.licrrh 
eu  vain  a  se  justifier  dans  un   prlj 
écrit  À  iiirtbotin,  qui  lui  avait  pritK 
nalciDCut  fait   ce    repifxbc.    Ephi 
Uca  disierlatio  tut  masrnum    Tht^ 
mam  i!farrAo/ijci»m,  Rullerdain,  ilî(>t, 
in-4  '.  Bils  a  eVril  encure   sur  quiïl- 
quea  parties  de  ranalouiie,   particu- 
lièrement sur  les  \  tasseaux  lymplia- 
lif|ucs  et  furgaric  de  roiiïc  t  I.  Hes- 
pomio    ad   rpistohim    Tohiœ    Ati" 
dreix  ,  qitâ  oslmdùiir  divrrsHS  usas 
vasortim    hncietiUs  pru   h  mphati- 
eis  Utibttontm  ,    Marpurgi ,    i6S'i, 
in-.^"-;    Huticrd.ira,    i(>6(),   in  -4",  ^ 
it)^rt,  in-4"-;  '^-  Epiitolicn  disser- 
talio  <fud  venu  htpatis  circà  ck^' 
luin.    ci   pariler    ducuh    chyliftri 
hacienùs  dicti  usui  docetar  ,  Hot- 
lerdaui,  i<i:>9,  tn-^".;  IlL  Ecsponsia 
ad  adnwnitUmes  Joannis  tih  //oor- 
ne  ,     i<(     et    ad    animnd^'rrsiones 
Pauli  Barhellti  in  aimlomiam   BiU 
siittiam ,  Ituttcrdau] ,    1 0<j i  ,  m-4''.  ; 
IV.  Spt'cimina  anatomica  cum  cîd' 
rissirnorum  et  doclissimurum  viro- 
rum  epluolis  aUquot  et  tesiim'tniit^ 
ibid.  ,  1G61  ,  lf>(5>,  tn-4''.;  V.  ,^tf»^ 
tlittU     or^ani    anawmia  ,    ibid.  , 
itiCii  ,  in-4  "-Ou  a  publie  un  rerunl 
des  oiivnpes  de  Bil%  sous  ce  titre  : 
L.  de  8ih  intenta  anattirruca  nnti' 
ifun'fiova^  asm  clarUsimuntmxùro- 
rum    episti'Us    rt    tettitnoniis.    ttbi 
ndntttntiont'S    Jatirtnis    td>    //nvmti 
et  Pauli  Barbette    rcfutantur.  in- 
terprète Gedeonc  Buemo  ,  Anutcr- 
dani.  i(i«)-j,  iu-'i''.  C  et  A. 

BlLSri.N  (Tdomas),  savant  pré- 
lat iiuçlai.^  dct  lO'.cl  17*. si(Tb*s,  ne 
.1  ^^  ÏLirbeMer ,  passa  de  Fetolc  de 
\Vikrh.»ui  .  près  de  Wincliesler,  il 
runiversit<^  d'Oxford ,  où  il  prit  sci 
âiver»  degré».  H  fut  succcisivcoirDt 

53 


^(^         Dit 

maîtrf  <îc  Pcrolc  de  Wincl)cster ,  cîia- 
Loiiir  de  IVj;lisr  <*l  parrlicu  du  rollcjjc 
âf  cette  muiif  ville.  Kn  1 585  ,  il  pti- 
LILi  son  livre  de  la  Véritable  Diffé- 
rence entre  la  sujétion  chrétienne 
et  la  rébellion  tifUi-chrétienne  ;  cl  en 
i5î.>5,  un  ouvrage  inùuAé  :le  Gou- 
venminefit  fterf/étuel  <h  t Église  dit 
Chriitf  tic.  Ces  deux  tr^iltes ,  dont  le 
premier  est  une  apologie  du  couvenie- 
Dient  d'ËlJ^uLeth,  et  duiit  le  serond 
c\t  regarde  comme  im  des  meilleuri 
lÎTrcs  écrits  eit  foreur  de  lVpisntp.it , 
Itû  valurent,  en  i5i|f>,  Tcv^L^  de 
Worcesler,  d'où  il  fut  Ininsfcrê, Tan- 
née siiivanle,  âceliii  de  Wincliesirr, 
avec  une  pl;u'edau&lreunscil  prive.  Un 
traité  en  furme  de  sonnons  ,  qiiM  fil 
imprimer  en  lôrjf),  sur  yEjfet  de 
certains  Sermons  touchant  l'entière 
rédemption  du  genre  liumaîn  par  la 
mort  et  le  sa/if^  de  J.C. ,  alarma  les 
puritains  ,  qui  l'e'pondirent  par  Tur- 
gane  d'nn  saviint  llie'olof;ien  de  leur 
pjrli.  Bilson  reiïril  b  plume ,  par 
Ford  reox  près  d'flisaLetli,  et  cuui  posa 
k  ctllc  oce-^sion  le  pliw  célèbre  de  ses 
ouvrages,  puhli(f  à  Londres,  iu-fol., 
en  ibo.^.soas  leiili'ede  Tahlfaudrs 
souffrances  deJ,-C.pourla  rédemp- 
tion de  l'homme  f  et  de  xa  descente 
aux  vnfers  pour  notre  déli^^rance.  Ce 
futBitsonqiiipr^haàWestminstcryCn 
1 6o5,  dcv.mt  le  roi  Jacques  cl  la  reine, 
le  jour  de  leur  couronnement ,  un  ser- 
mon qiti  fut  imprime'  k  Londres  la 
lufînie  année.  Ce  fut  .î  lui,  conjointe- 
ment ;iTec  le  ducic-ur  Miles  Smiiii,  que 
fut  oouficela  revision  do  ta  traduction 
anglaise  de  la  Bible ,  faile  sous  le  règne 
de  ce  prince.  En  1 6i)  j  ,  il  >e  montra , 
dans  fa  conrerence  d'Haroptoncuirt, 
nu  des  plus  ardents  cLaïupions  de 
l'Kglise  anglicane.  Il  fut,  en  i (il 5,  un 
des  commissaires  qui  pronoaccrcut  el 
lignèrent  la  sentruce  de  divorce  entre 
liobcrt  Dcvereux ,  comic  d'Ësscz,  et 


ni» 

ladvFran^OÛteHuwanl.  Il  maama 

i6i(>,  et  fuient»'  " 
WcsimiMslcr.  1  ' 
à  beaucoup  de 
dans  Ir  caractère.' 
slUeest  en  gênerai  plus  t'4cilertp\a 
e'Ii^anl  que  relui  des  autfur»  et- 
cle^iastiqucà  de  son  (eai|»s.  Ou  j  en* 
seive'drlui  en  mjnuMTÎt  deftpacort 
et  des  discours  latins ,  ouvrages  ilr  a 
jeunesse ,  qui  n*onI  poioi  été  imjirifflê^ 
parce  quMs  out  nani  tKU  dînes  k 
htre/  *  ^         i^ 

BIMARD,  fV-  ï.*s*ÇTtr. 

BINASCO  cruH"  '-i»r 

lien  du  i6'.  siècle ,  ci  i-^. 

village  du  duebe'  de  IM  i 
le  nom.    Il  cultivait   |> 
lettres  et  la  poésie ,  k   Mibn ,  qtapi 
les  Français  y  portèrent  b  guenf.D 
est  à  croire  que,  6oit  |Mr  do  tm 
contre  eux ,  soit  pour  d'autre-  -  -  — 
de  cette  nature,  îl  s'attira  1 
particulière;  e^t  il  ^■     •  .-^ 

fuir  dans  dinercntcs  Mîi- 

nais  ;  e'taul  enCu  tomlie 
mains .  il  fut  jetc  dan^  nr- 
mide  où  il  perdit  U  '< 
Pavic  en  1 576.   Il  1. 
d.ileurs  deracadotnie  des  ^jjidM 
cette  ville.  Ou  a  de  Jtiî  up  ^  îiiar  i? 
Rime  y  ou  Poésies  divei 
endeux|>aMtcs,qui  ly^  y- 
sa  mort.  1^  prcmièi 
priratfcJ^  Pavie,  i  58^>  ,  m  o 
conde,  qu'il  avait  rom|»osre 
cccilc  ,    le  fut   t'aurit' 
trouve  aussi  de  ses  p 
Mcurs  recueils. 

BINET(ÉTre?r^Vtti?* 
i5(h),  entra  d;:i: 
en  t^()o,  fut  «Il 

des  priucip.iles  mai;>oiis  dcsun  uidi 
France,  et  moiirulà  Pr-^    I.    :  ù  îVr 
1659,  à  fioixante-oi.. 
dans  sa  BibUotheca  su  ,^,,,.,  ». 
tatis  JcsUy  lui  donne  de  graodU 


li/  plusieurs  ouvragM^ 
mt  kt  ùUvs  et  les  (iiflTmiite* 
W»5  sont  indiqués  daus  la  Bihlifi- 
ttû  tics  .auteurs  de  Bourgognt^. 
\  Hiiirt  av.iil  plus  de  lêlc  el  de 

que  de  t.i|rnt,  et,  de  ses  noui- 
»M  prodiioiipns,  il  nVn  csl  prcs- 
icuue  qui  luerilc  dVtrc  tirée  de 
11,  Ou  doilen  excepter  ce neudaut  : 
isai  sur  Us  mervcilUs  de  la  p  ri- 
f  Boucu,  itiai ,  in-4''-  Ce  livre 
jus  de  vingt  ediiiouA  dans  Tes- 

d'uD  siècle  :  il  le  publia  .sous  le 

de  Beru^  Fr.ïnçois,*par  allusion 
ui  de  Binet  [  Bis-natus  ).  L'aLbt^ 
àer  de  Sjiu!-Î*cç;pr,  daus  sa  no- 
lur  Schot  y  dit  que  cet  ouvra^^e  est 
m.  it  W  est  Iri's  commun,  ajoute- 
kun  ueicjit  plus  du  tout,  et  il 
^fc^rile  pas  cet  abaudoo.  »  11. 
IP  des  ries  <Us  principaux 
]atettrs  des  religions  de  V Eglise  j 
ésentès  dans  le  chœur  de  l'j4b- 
f  de  St,-Lambert  de  Liesse  en 
'nauh,  Anvers,  i634»  in-4°'» 

tr;iduic  en  latin ,  el  imprimé  plu- 
î%  fois  dans  les  deux  langues.  III. 
Traité  sur  le  salut  d*Origcnc,  et 
I  nn  jutrr  Traite  pour  ^dvoi^  si 
iDD  petit  se  sauver  en  sa  religion. 
ft  joue  uu  rôle  dans  1rs  Provin- 
fS  ,  où  Pascjl  relève  cette  propo- 
■  de  son  livre  de  la  marque  de 
îaUnaiion  :  «  Qu'importe  [ur  où 
105  entrions  diàns  te  Paindîs, 
-  îit  que  nous  y  entrions? 
rid  ou  de  volée ,  que  nous 
.chjuid,  pourvu  que  nous  pre- 
OOi  la  ville  de  gloire?  »  W  — «. 
INET  (  Olavue  ) .  né  il  Beauvais , 
I  le  lO*.  si^lc,  fit  sfs  élude»  à 
s,  où  il  fut  reçu  avocat  au  parlc- 
hdminletir  de  Ronsard  ,  il  dc- 
tmi  :  la  confiance  la  plus  en- 
lail  entre  eux,  et  ce  fut  Binct 
isard  choisit  pour  donner  une 
Icompitto  de  K>  oeuvres;  il  ca 


BTB  499 

f^lnioeba  les  satires  que  Ronsard 
avjil  composées  contre  les  vices  de  U 
cour  de  Cliarles  IX,  et  en  cHi  il  se 
uiuntra  plus  soigneux  de  $i  trauquît- 
lilé  que  de  la  réputation  de  son  ami. 
Des  1575,  il  avait  publié  diverses 
poésies  â  la  suite  des  Œuvres  de 
Jean  de  la  Pe'ruse ,  Paris,  in-i6.  On 
trouve  aussi  quelques  pièces  Je  sa 
façon  dans  le  Recueil  sur  la  Puce  de 
M'**,  des  /ïoffccjjetdanscciui  jur/a 
Main  de  Pasquier.  On  trouvera  , 
d.«ns  le»  BUdinthèques  de  Lacroix-du- 
Maihc  et  Duvcrdicr,  la  liste  des  autres 
pHilcs  pi^cc»  quM  avatt  composées  vn 
difTcrcntes  circonstances.  Son  Dis- 
cours de  la  fie  de  Pierre  Homard  ^ 
Paris,  i586,  in-4".,  eonlieni  lH>au- 
coup  de  particularités  curieuses,  fiiuet 
a  traduit  ea  vers  françau,  du  latiu  de 
Jean  Dorât ,  les  Oracles  des  douze 
Sihjlles  extraits  d'tm  livre  antique^ 
avec  les  f'^tres  des  Sibylles ,  por- 
iraicls  au  vif  par  Jean  Babel  f  Paris^ 
1 5H6  in-fol.  — Jean  Biwet,  son  oncle, 
mort  avant  1573,  passait  pour  habile 
jurisconsulte,  et  l'aidait  drs  vers  latin* 
eirraiiç^iis. — Pierre  IfiNEi^son  frère, 
cultivait  aussi  la  poésie.  On  conjecture 
qu'il  mourut  vers  1 5tJ4«  dans  un  âge 
peu  avancé.  On  a  decelui-d  :  i^  trois 
sonnets  ;  a**,  un  pocinc  de  la  Truite^ 
adressé  à  Ronsard  ;  3".  le  f^œu  du 
Pécheur  à  Nepttme  ,  et  quelque» 
autres  pièces  françaises  et  latines,  dans 
rouvr.ige  de  son  frère,  intitulé  :  Us 
Plaisirs  du  la  vie  rustique  ,  Pans  . 
lOS^.  W— s. 

BING.   r<îr.  Btiïg. 

BIN(ilI\M  (Joseph  ),néen  1668, 
k  W.ikrlficld  ,  dans  le  Yorkshire,  ÛJ 
dVxcrlteutes  études  à  Oifurd ,  s'at- 
tacha surtout  à  celle  de  lautiquité 
ecclésiastique;  fut  aggrégé  au  colh^e 
de  rUuiversité  ,  et  eut  pour  «lis* 
ciplc  le  savant  Potier ,  depuis  arche- 
véline  de  Cactorbcry.  Charge  de  pt4- 
3j.. 


5oo  B1N 

cher  dcvanl  racûtlrniic,  il  prît  pour 
sujet  de  *on  firrmoo  Ir  riiyslèic  de  U 
Triuilé ,  ddiii  l.'i  viio  de  TM-iliaruc  di-s 
idées  a>M*]t  iroti-diti'o  djtis  cecotps. 
cl  qui  lui  p;ir.iisïjicnl  puilcr  ^itlriulp  à 
]a  vérilcun  imstcre.  (U*  discours,  qui 
annonv'iil  nu  hnmmp  |jroruiidrnit''fit 
imlruitdct.i  doitriiicdrs  Pcrrs,  rx. 
cita  un  oracr  qtii  t>e  terniiru  p.it-  une 
cnisiirc  où  it^  sermon  fitt  Uvxtf  d*a(id- 
insme,  de  Inthei^me,  etc.;  taa'n  luute 
$0D  liercsie  ruiis:$(;)U  pilueinaicmpol 
h  avoir  couibaltu  .ivcc  force  ks  idées 
d'un  liominr  piiîvs.int  dans  riinivcr- 
siU'.  11  prit  ^lors  le  p.iiti  de  quitter  sa 
jîlare  pour  aller  ocrujicr  U  rure  de 
Headlwurn-WoriliY,   pris  de  Wiii- 
clicslrr.  Ce  bcnëlire  ue  renl  livres 
ftlcilings  de  revenu  ^tilTi:;*)!!  h  peine  à 
IViUrdJcn  de  m  nouiliieii^c  CÂioitlc; 
ce  fut  là  quil  s*oce«|^  ,  avec  le  se- 
cours de  la  ItiMititlicfpic  de  I.i  catlic- 
dralc  de  Wincliester,  d*un  grand  ou- 
Trage    auquel   il   travjillait     depuis 
long-temps;  et,  de*  i^oSïîHilpa- 
raUre  le  premier  volume  iu-8".  de  sc% 
Origines  eccliîsiastiijntfs  qu'il  nou5sa 
pisqu*.!  huit  votunie&  .  dont  le  dernier 
|inrui  en  i  jii.  U  r;i>sembl.'iii  drs  ma- 
tdnaux  pour  amplifier  elpi^rfectiunucr 
cet  ouvragp  ,  luisqu'il  succuniha,  rn 
17^5,  sous  ses  tnivnux  excesMÉs.  Sa 
Ycuvc  vendit  Tixemplaire  aiinf^c  de 
la  main  de  i'.iuteur  ,  h  un  libraire  qui 
en  donna  unee'ditionin-foi.jI.ondiTS, 
i-juG,  1  vol,  ;  mais  on  n'y  fil  pas 
entrer  les    m.iteriaux  que    bingbam 
avait  rassembles    pour  celtt^  édition. 
J/ouvra[;e  a  été  traduit  en  latin  p.ir 
J.  H.  Gricbuw ,  et  public  à  Halle  , 
I7'j4-58,  Il  vo!.iu-4",  îivfcla  prc'* 
tacti  et  lesnolesde  J.  l'r.  Budde'e  ;  réim- 
prime*; eu  l'jSi-Gi.G'tûuvr.ipcplein 
de  retbercbes  ,   à  peu   près    sur  le 
UÊiue  plan  que  celui  du  P.  Tliomassin 
lourbanl  la  discipline  de  l'Église,  ne 
CDmpreud  que  les  six  premiers  sic- 


BTN 

ries,  maïs  û  y  a  pUi«  Ae  méhodê  4 

de  prmsion,  f/.n 
ce  ipii  4  r:q>pof  1 
gie,àr:iiimini5tT 
à  la  fuiTUc  des  ..> 
diviAïun  dru  ditK-vsfs,  t-nlju,  d  twit 
qu'on  pr ni  dcMrcr  Mit  U  diACiplinr 
la  priuitiive  h^^lise  ,  du  tmujt»  ffbi 
1rs  idées  que  b*cu  fori"^*»'^    -tr*-!». 
LjOt&.U  est  suivi  ,datv  «Uy 

1".  d'une  .4poîo^ie  tu-  t  r.^/iwfl>- 
glicanc^  qui  avait  pjru  scp^mncaf. 
pour  prouver  la  .  " 
cipline  avec  ccl.. 
inecs  de  l'Vancc  ;  j  .  a'uut 
du  Bapit'me  conféré  par  Icy 
iiam  le  cns  de  nêc<*ssitc ,  cuntrr 
qui  prelcndaicut  qu'on  i!r-.  mt 
^cr  les  enfant»  qui  I 
d'**ulres  que  par  \c\  ,...;,-. 
encore  de  cet  auteur  dvux  «vluaoâ 
MTmons. — Jos<*pk  Bi^ouau.Ii 
ji'uiie  de  ses  enfaut»  ,  avait 
lui  une  passion  ardcnir  [» 
dont  il  mouiut  \  iitiiuf  à  !'.< 
deux  ans.  On  a  <i 
sa  uiorlfUnc  étli; 
Thèhes.  \ 

CINGHAM  (George),  (b 
anglican,  ne  d'une  £amilt«  DflUt 
1715,  h  McIroiiib-li!iighMD,4i»' 
comté  de  Dofsci,  cl  murt  eti  \^ 
à  PiiDpern  T  don!  •!  '■'•■•»  --.t  ...   C 
(ils ,  Pticgrinc   1 

rn  i8d4,  en  a  >i.i.  m  -.  .  .  i'i>«n 
tntiom ,  Esws  et  Sermon»  de  i 
Bin^ham^  cic. ,  pn 
tire  sur  sa  rie.  Les  ; 
dont  se  amqMjSï"  ce  rixuiiil, 
un  petit    Traité  sur  le  \§i. 
ou  Ufnnivn  da  AlillciuMires 
d'abcrd  .sans  nom  d'.iiiini/  et» 
a".  Défense  Je  ta  <i  i. 

liturgie  de  VE^litc 
oeeasionuec  pai  1'^/ 
phiïe  Lindsa^-  .177^,  ^  .  i.j 
tionvs  Jpoçalipiiç-x  ^  oq  Dii 


'{• 


tur  ptusteurs  des 

pnMtt^t^S     de    l'.'ffiOCA' 

;uu  y  |irii(cu(l  qui*  ce  llvir 

dt:S(.'JtMU  ^I\v.lnJ;c1l^lc; 

pomt  le  n.i|)e ,  niai^  Mit- 

I  rADtc-Oimt  i  qucCotis- 

e\  lion  Rome,  i>ï  U  Ri- 

propUi'tic*;  que  le  Mitle* 

s  L'iKorc  commence ,  mais 

rcomplir.  CVl:ii(  un  iheu- 

Kcl(^  ({lie  53v.iiit,  et  qui 

ucuupdrr.'indrur  quelque 

renthoiisiAsmc.    \ — s. 

r'CRiN),eii  l.iun  BinittSy 

Imidt ,  d.**iis  le  p.iY^  de 

tchflnumeoi  prore>s(.'ut-  de 

Colûgrie,  où  il  motirnt  en 

It  ruiinu  par  une  ColUc- 

'onciUs ,  Colof^tif ,   I  ()i.(î , 

fui.;   lOiH,  9  vul.;  et  à 

6 ,  I  o  voL  Les  notfs  qu'il 

lont  toutes  ûrvci  tlf  Baro- 

tUarmiri,de  Suarrt,  et  se 

des    opinions    ultr.iinoii- 

Ses  auleim.  O  otiiiviiis  ch- 

I  permis  dr  coi  tiper,  à  «a 

[une  iu(iiiiicf  dVtiJroils  des 

Bn1r5,  S.1II4  ;iroire;î;ird  aiix 

)f  ccqni  Ta  f.jit  appeler  par 

^niaminttlor  conciliorum. 

ï— D. 

S  (  JiCQVEs),  nuriu  hol- 
ftmmandjiit  mi   Amt^iique  y 
I  une  escadre  contre   les 
H  fil  plasictir»  prises,  ju«]ii*Â 
■airal  d*Estrec&  vint  Tatia- 
Bt  Tabapo  ,  avec  des  forces 
I.   L'action  fut  MDp;Unte  ; 
dais  eurent  cinq  t.ti«sejM\ 
briUrs ,  avi-c  mi  brûlot , 
!t  drni  vji-ïSeaux  île  muni- 
Français  eurent  trois  vois- 
If»  ,  au  nombre  desquels 
lal  ;  dru\  fuient   pris  et 
*t    cuHomma(;A,   PrntLiul 
Estrofs  fil  donner  au  fort 
on  UMut  qui  u*eut  pas  de 


Jtl.V  Sot 

«uecls.  V<TS  b  fin  de  la  mAmr  annôe, 
il  revint  avec  une  flott*- plus  forte»  et 
parvint  à  se  rendicmuîue  dr  TM)a;;o, 
par  un  wcideul  iuupinc  :  une  bombe 
tomba  dans  le  magasin  à  poudre  du 
fort,  et  le  fitsaut<-r  ascc  toulr  Ij  gar- 
ni:»oo.  Binkcs,  quiettii*.  à  table  avec 
ses  officiers,  dans  une  soljc  au  dessus 
de  ce  ma',;asin ,  y  perdit  U  vie.  D — T^ 
BINMNGER  (  Jeaw-Nicolas),  cl 
non  pas  BEr<;<'i5r.i.(i ,  cummc  l'a  nom- 
me* l'auteur  d'un  Diciionnairc.  his^ 
torique  ,  ne  a  Montbcllî^rd  on  iGiSy 
et  reçu  durleur  à  IViIc  ru  iOji  ,  pn>- 
fes^eurdansla  ficultcdesa  ville  natale, 
et  médecin  du  Av\c ,  sun  souverain  ^cst 
auteur  d'un  bon  ouvrage  d'observa- 
tions ,  înlitulë  :  Oh)ien*aiion.um  rf 
curntiorutm  mcdicinulium  cenltaioi 
qui/utue ,  MoiiÛHiWidi-d ,  iii^j^iu-S"-  ; 
^irasbourg,  ifirG,iu-B'.     C.  et  A. 

BINTHNAYE  (  Acathow-Marib- 
BcnÉ  DE  la],  ne' â  Rennes,  le  a4 
mars  1758,  rutra  fort  jeune  dans  W 
marine.  \\  se  trouvait  en  second  suc 
la  SuiveiilarUe^  uVlanl  i-ncorc  qu'eu- 
seic;nc  de  vaisseau  ,  lor»  du  glorieux 
cunibal  que  celte  frelate  soniinl  à  U 
hauicurd'Oucssaul,  le  ■;  octobre  i  •7^9, 
contre  la  fre(;ate  aiigtai>e  Ut  Québec 
(  ^'or.  Dlxoiujic  ).  Au  moment  uù 
la  Binlinayc  s'elançait  sur  le  bord 
ennemi ,  il  fut  rcnvt-rW  par  un  coup 
de  mitraille,  quilui  ejis&a  le  bras  dmit* 
Lrs  Ulruts,  le  coura};e  qu'il  avait  mon- 
tres dans  cette  action  lurent  ^tfuérale- 
mcnl  apprecic.'i ,  cl  \<*i  <'Iats  de  Bre- 
ta[;uc  ,  à  leur  tenue  snivante(  1780), 
lui  jiOi^utdrrent ,  quoiqu'U  n'eût  qua 
\inj;l-dcux  ans,  sc'aucc  et  vois  deli» 
b(-rdtive  ë  leur  assembler»  où  Ton 
nVntrait  qu'à  >ingt-ciuq  jus.  >Lilgr« 
sa  bUssure,  la  Itmiiiuye continua  ses 
services  dans  la  martnr.  A  lopuquo 
de  la  r^vohiiion ,  il  était  parveuu  un 
grade  de  major  dt  vaisseau.  Cet  ofG- 
cicc  «  péri  en  mer ,  à  ia  Ûu  de  dcccui* 


Sol  U10 

bre  17901.  On  a  de  lui  des  Observa^ 
tiens  sur  uu  article  iniu^é  dans  l« 
Momine'Chronicte ,  Londres,  170a, 
îir-8". ,  urochurc  à  laquelle  les  ar- 
coiuunccs  procorèrcnt  quelque  suc- 

€tS.  ï).  N L. 

BTOERN.  Plusieurs  rois  de  Sutde 
ont  port^  ce  nom.  Les  liibioricns  les 
plus  arcrediiM  eu  compieni  quatre, 
pannilcsquclson  remarque  Biœriir\, 
sumommif  Cùte-àe-Jtr  ,  qui  rtfgna 
<bns  le  8'.  siècle,  et  qiti  fit  plu&ieurs 
eïp<fdinons  lointaines  pr  terre  et  par 
mer  ;  rt  Bîœtd  111,  qui  régna  au 
9^.  sièrlc,  envoya  une  ambassade  à 
Louû  II,  relativement  à Tintroduction 
du  christianisme  en  Suède,  et  âcrucil- 
lit  arec  beaucoup  d'hospilalîlu  S.  Ans- 
chaire  ,  le  premier  apôlrc  de  l'Évangile 
dans  U  S<*ândinaTic(  V,  AinscnAiitE  ]. 

C— AU. 

BIOFKNER  (  ÉRir-Jm.ts) ,  anti- 

nrt'  suédois ,  né  dans  .  la  province 
ledHpadie  ,  en  \VyG^.  Il  devint^ 
to  1719,  inlerprète  du  roi,  et,  peu 
apr^s ,  secrétaire  du  bureau  des  anti- 
quités ,  iaisânt  alors  partie  du  dépar- 
tement de  U  chancellerie  royale.  Il 
entreprit  un  Toyagcdans  les  province» 
du  nord  de  la  Suède,  peu  connues 
sons  les  rapports  historiques ,  et  ras- 
sembla les  traditions  des  anciens 
temps.  On  récompensa  son  ossiduilé 
au  travail  ,  en  lui  donnant  une  place 
d'assesseur  à  la  ehancelleric  ,  ^>our  la 
partie  des  antiquités.  Il  mourut  en 
1750  ,  laissant  un  grand  nombre 
d'ouvrages  eu  latin  cl  en  suédois  ,  qui 
traitent  de  Thi^itoire  et  de  la  géogra- 

Shie  du  Nord,  des  monuments  scan- 
inaves,  des  monnaies  suédoises^  des 
Mpluitsd'nn  grand  nombre  d'anciens 
Çi»crriir.s ,  et  de  la  généalogie  des  roi» 
de  Suèdr.  Biœrncrsf  distingua  surtout 
par  sou  lèlc  pourlrf  monuments  tu- 
niques ,  qu'il  faisait  remonter  à  la  plus 
']  et  au  sui^^flUiiÊift  il 


B10 

«rt  unetfsfiv--'"-''"-  -^*^— — (HA 
Celsius ,  din  ^ii^ 

tinn^avxieni  (r^ip^rf-  piuMctir^  rnii^ 
éclairée.  O-^c 

BIOERNKLOU  (  MA-rattc  \  1^ 
uateur  de  Suède  ,  né  en  i(>07, 
(ils  d'un  mcûnirr.  Il  porta  d*akai 
le  nom  de  Af^lonius  >  qu'il  «Ju»p4 
celui  de  Biœniktou ,  lôraqu'il  Mh^ 
bli.  Aprê>>  avoir  prioAsa^  rclû^oort 
à  Upsal ,  il  accûinp,igna ,  comme  irat> 
taire  de  légation  .  '*"*  ..l»'t..r.M'.  nf 
suédois  qui   nru  .\\ii 

Westphalie.ltdc^itx  'itim 

amba3S;ideur  à  plu<~: 
s'éleva  peu  à  peu  à  U  Oi^nUcit 
tcur.  On  le  vit  lang-trmpA  a  U  thth 
parti  oppose  à  cHui  du  oomle  My* 
de  la  Gardie,  et  il  etit  une  graaot»- 
fluence  dans  les  >^  itudaicHi 

elde  la  diète,  (.i  1  <  uttntécil 
dr  lui ,  qu'il  n'avait  pAs  coUDdeffei 
habile  politique  et  de  {ilas 
homme  en  tn^mc  trmp».  D 
pendant  le  règne  de  Char'-*  ^' 
1671.  Ou  a  de  luiquclqui 
dont  nous  remarquerons  c<i>u  ^  ■ 
puur  titre  :  Oratio  de  rei^ûlmtd^ 
do  beUonim  Gothicomm  éXVé 
triamsub  Otistavo  ^dofyhx 

BIOERNST AML  (  J^coa^l^f 
voyageur  ^uéd<.1is,  ne  dansUprtWri 
de  Suderm.inie,  en  1751.  AprbiT 
fait  sesétudes  j  Upsaltileutra^aff 
précepteur,  dans  la  matsandalM 
de  Rudbrck,  et  voyagea  oauûktf 
un  (ils  de  ce  baron  ,  en  An^denVt 
France,  en  Italie ,  en   AUcsa^* 
Hollande  et  en  Suisse.   Peoteti 
scjourâ  Paris,  il  s'appliqu 
coup  d'ardeur  aux.  ungina 
qui  .'ivairnl  1  ~  éWf  powl 

objet  de  \>\  1.   Le  " 

Rudberk  ctiiiu  iiiuumé  co 
BiŒnisUihl  fut  destine- ,  par 
vc  III,  à  iaire^m  voyage  ra 
en  Syrie  ^, 


s  II  otiinllf  litre  dp  profcstwirà 
nTMtcdcLund.  Il  partit  en  1-76 
Cnnsianiinoplf  ,  et  s*y  arréu 
pe  tomp^  pour  se  livrer  à  Teiiide 
t  lâRf^uc  Uirke.  W  allait  continuer 
utc ,  lorsqirîl  mounil  de  ta  peste  k 
Mque,  le  l'i  juillet  1779.  Biœrn- 

avait  t'iivojc  la  relitinn  de  ses 
gC8  .  en  furrac  de  lettres ,  à  sou 

le  liibliolliiM'.iire  Gînrwrll.  qui 
abord  inscrerces  lettres  dans  une 
tcpénodiquedc  Stockholm, et  qui 
naia  ensuite  féparcment ,  sous  le 
^kBiimtitahls  bref,  etc. ,  Lei- 
Wm  Biœmslahl ,  3  vol.  in-8"., 
LA.,  1778.  lien  parut,  peuaprè^, 
traduction  allem.iudL- ,  par  Gros- 

;ci  quelques  journ^ui.  fr-inçiis 
vnn^reiil  des  extrait  étendus.  CâlX. 
flgc  contient  des  rcchfrrlies  sa- 
FS  et  profondes  sur  les  tned.iille.s , 
Sanuscrits^  Ips  livres  rares,  cl  uu 
d  nombre  d'.tneedolrs,  dont  cel- 
ui coDrerncul  Voltaire,  que  le 
t;cur  avait  vu  à  Ferney ,  sont  les 
Ajteitssanles  ;  mais  les  observa- 
Hks  jugejiiputs  sur  les  mœurs  , 
Ifes,  U  rrli(;ion  ,  la  litléralure  , 
Ifiieot  de  justesse  ,  de  précision, 
imnartialitc.  Bi<rrnstahlav;iit  plus 
iditioD  que  dc{;uût,  plus  de  me- 
^^ri^rdre  que  de  tact  et  de 
^HMst.  Une  S.1  nte  naturctleraeut 
lile  rt  foriifiee  parb  tempcVance 
rttail  en  rtjl  de  suivre  loiig*temps 
aT.iil  le  plu  %  diflirile,  et  de  sup- 

S toutes  Ic^  fati|;ues  des  voyages, 
Bipatriute  ,  l'Iialule  sculpteur 
bt  son  médaillon  à  Rome  , 
ris  lequel  Gillberg  a  grave  son  por- 
i  StocLhol  m .  C^àJS* 

10LC0.  Fojr.  Beolco 
IM,  poète  f  roc,  fêtait  de  Smymc, 
^kmporaiii  de  Tbeocritc,  à  ru 
^MT  un  pa.ssa^e  de  Telcgic  lou- 
ite  que  Muscbus  composa  sur  la 
ce  piKtc,  sou  maître  cl  son 


LÏO  5o5 

amî.  On  ne  sait  point  où  Bion  p.issa: 
sa  vie; mais  il  est  n&sez  vraiscmblabla 
que  t*e  fut  eu  Sicile,  ou  dans  cette 
partie  de  fllalie  que  Ton  appelait  U 
Grande-  Grèce.  11  paraît,  par  l'idylls 
de  Moschus,  que  le  uiatheureiix  Bioa 
mourut  cuipoi:ionDé;  niai*^  il  ne  uous 
apprend  ni  le  lieu ,  ni  IVpoque  de  sa 
mort ,  ni   quel   âge   il  pouvait  avoir 
alors.  Bion  s'était  exerce  dan^ile  ^enre 
buroliquc;  et  le  p«*til  uorabrcde  pièci 
qui  nous  restent  de  lui  sont  gcncra-J 
Icmcut  regard<^es  comme  des  dicU* 
d*œuvre  de  cràcc,  de  délicatesse  et  de 
sentiment.  Ëllrs  ont  e'tc  imprimées, 
pour  If)  première  fuis ,  avec   ce  qui 
nous  reste  de  Moschus,  à  Bruges,  ea 
Flandre, chrallul»crtGoll74us,  i565, 
iu-4"*}  arec  une  tradurlion latine,  rt 
les  uolcs  d'Adolphe  Mekercbus.  O'ite 
e'ditiou  est  iriïs  rtire  ;  on  les  trouve 
anssi  dans  les  Poetof  ^rtrci  principes 
de  H.  ÊUenne  ,  l*.iris,  i5(i(i ,  et  dan* 
le  Recueil  tîes  petits  Poèten  grecSi 
doDDcàGcDëve,  par  Cfi&piu  ,  iStxj^j 
in-i6t  et  réimprijiie  souvent  depuis. 
Les    meilleures    éditions    modernes 
sont  celles  de  Scliwrbellius,  Venise  , 
I746t   in-8".  ;  d'Heski»  ,    Ovlôrd  , 
i74^in-8''.;  réimprimée  par  M.  Mar- 
ies, Erlaog,  I  78*»,  in-S  *.  ;  di*  Walckr- 
naer,  à  b  suite  de  Théocriie,  I.eydr  , 
1779,  in-8^  ;  et  de  Jarobs,  Goih.i , 
1 795  ,  io-S  '.  L'ediliou  de  Mauso  , 
Gotba  ,  1784  »  iu-B". ,  Se  trouve  ac- 
comp;ignce  d'une  versiuo  .illrmamlc  , 
en  vrrs  h*"rn'iqur%,  el  de  dcnx  S'iVAiit'-i 
dissert  a  tiorut  ,  Tune  sur  l'cpoqne    cl 
la  vie  de  Bion  clde  Mo^cKui  ;  l'auire, 
sur  les  ouvrages ,  le  Cdracl^re  ,  les 
éditions  el  les  versions  de  ces  deux 
poèleit.  bion  a  élc  traduit  eu  vers  fran- 
çais, par  Lonpepicrrc  ,  Paris,  iOS<i; 
Amsterdam,   i(>88  ;  et  Paris,  lOt)!. 
IjA  traduction  est  à  peine  lisible  ,  uiais 
les  notes  du  traducteur  sont  esiimi  r«, 
et  ont  ctc  soigncuKiBCDt  recueillies 


^i  BtO 

pnr  [rt  éAltcnT%  »iiiviints  :  Dînn  .1  éié 
frAdiiil  (l^nirinrjii  p.tr  Vuinsitirt  lic 
&ivry,  n  Ia  suite  dv  (►on  j^nactron^ 
fl  ,  m  pro>r  .  par  M.  Myuu»nucl  de 
Oâitfuiis ,  avci'  5a  iiadiictjoD  X.4nA- 
créon  ( /'.  AKACntow.),  H  pat  M. 
G»il,iD-t8,  i^iiS.        A — D— R. 

BtnN  .  pïuNiKophc  célèbre  ,  n^- 
qtiit  il  }iurisiliciics,  vif*  prccquc  sur 
\ts  hox'As  du  flruvc  d(r  fc  nom  , 
ma iuii' liant  !<•  Diti<-|><'r.  Il  vint  frVu- 
blir  .1  AtiicliPS ,  nii  il  s'attacha  d'abord 
ÂCrj1c*«^  et  einlirasM  U  srclc  cyni- 
<pir  ;  il  rifut  ensuite  drs  Irçuiis  de 
Théodore  Tulhce  cl  dr  Tlicophr.iste, 
et  prit  le  p.irli  d<-  pitilosnpiier  à  sa 
manicrc,  »jitn  s'nltachrr  n  aucune 
wclc  S«n  iiidiflTm'iicr  pour  Ic&  dis- 
cti!t>ûinft  sur  ta  nature  Aes  dieux,  sur 
\à  Providence,  tt  les  autres  queutons 
de  ee  {*eui-e  qui  divisairnt  ulurs  les 

fdiitosoplics ,  le  fil  trjidr  d*<ithce  ,  et 
ni  attira  beaucoup  d*rnneinis ,  qiiî 
cberclirrrnl  â  tni  nuire  auptés  d*An- 
ligonc  Gonati."*,  vu  irpandaul  dos 
bruits  injurieux  5ur  m  naiss-uice.  Ce 
prince  lui  ayant  dcnutiuie  des  iufor- 
mali(>n<«  A  cet  ep.aril,  liion  lui  répon- 
dit d'ubnrd  :  «  Lorsque  vous  avez  bc- 
tt  soin  d*archcrs  ,  vous  ne  vous  iiifor- 
«  mcL  pa5  de  leur  oripuc  ;  mais  vous 
»  les  faites  tirer  au  but, et  vouscboi- 
»  ftissezcoux  quiratteigneut;iir:mten 
»  riiii;  dp  mnnc  pour  vos  amis,  cl  ne 
»  pas  demander  d'uù  ils  sont,  mais 
>  ce  quMs  sunt.  n  11  iijouLi  ensuite  : 
«  Mon  pcr*r  était  un  .ifTi.uicbi,  mar- 
»  cliand  dopoi.^sun  sale  ;  ma  mère,  uue 
«  fille  publique  qu*il  avait  epousre. 
»  Mon  p^r^  ayant  commis  quelque 
»  prev.'ti  icatioti  dans  la  perception  des 
»  flcniiTs  publics  ,  fut  vendu  comme 
»  escJ.ivi' avec  toute  sa  famille;  jetom- 
»  b.ri  m  partage  à  un  or.itrur,  à  qui 
9  feus  le  btuibeur  de  jilaire,  clqui  me 
»  laissa  tous  ses  bîr ns  on  mourani.  Je 
*  vendis  tout ,  et  vïhâ  à  Atbcues  pour 


aro 

»  meïr  P»ft 

»  SCO  •■'  ■  ■■  l'ue 

»  de«  recLiercbcs  iiiiiidcs  ,  (Miw(a'il« 
»  pciivcut  apprendre  tout  rda  ib 
»  mot.  *  Ccll'.'  franrbisc  plut  â  ASD' 

§oue,qui  cun»crvd  luiijimr"*^  !.»• -..-.ti 
\imitie  pour  lui ,  r(  Bion,  ^> 
scsjnur»,  étant  tomh*:*  mAii'i'  -«  ■  "';- 
cis  «  dr  U  maUdie  dont  il  mourvl, 
ADitgone  ,  (|ui  »ut  qu'il  nunqiuit  4 
tout, alla  le  voir,  cl  luidiinn.idrtae- 
daves  poiu*  1*^  sirvir.  T  rjo- 
ctnip  d'ouvrages  qui  i.  ,  .lae^ 
palL-mt'Ut  sur  U  murale  y  ei  dvnt 

3ues    fr;j{;inehts  ^   qiie  uou&  tri 
ans  SlobcT,  doivent   nous  Eure 
p'cltrr  la  perte,  et  itistifif  nt  Tr  ju^ 
meni  qu'eu  poiiait  F-  .  it 

di»;ïnt  qui!  avait  le  jh<  iumi  a 
de  pourpre  la  pbilosopbîc.  On 
de  lui  b«iuroiin  de  mots  iiig^sioa; 
il  se  moqu;iit  de  b  piinilion  des  D»^; 
naidcj.  et  disait  que  cVtjit  dam  (la 
vaisseaui  enlicr^,  et  non  daa*  des 
vaisseaux  percv's ,  qu'il  fallait  br 
f  jire  porter  de  Peau  »  pnur  tes 
réellement.  Il  disait  que  les 
riens ,  qui  se  donn^iieiit  beai 
peine  pour  expliquer  Ic&  cnwn 
d'Ulysse  ,  ne  sapei-ccvairot  pM  de 
Ferreur  bien  plus  (;niode  ÛMts  ' 
quelle  ils  tombaient  en  perdtnt 
Inir  temps.  —  Un  autre- bioïi  foUar- 
oumme  Solensis  ^  tiarcf  qu'il  diit 
dans  la  petite  ville  dv  SoU  ru  CA- 
cie.  11  a  e'rrit  sur  î. 
plmtcA  et  sur  leurs 
sait  p.u  ;iu  juste  en  qut^l  ^ttiic  tl  ê 
voeu  :  il  est  cite  par  Fline  j  m^i» 
temps  n'<i  puiut  respecte  ses  oav 


BION,    malbematiden    d'AbdcfVi 
était  de  la  famille  il<?   Demomte.  > 
nous  en  cmyoti»  Oiu|;rue-  Laerec^ 
a^ura  le  premier  qu'il  y   4   sur 
terre  des  Ueux  ou  l'aniMre  ne  se 
pose  que  d'un  seul  jour  et  d*ui>e  leuiv 


BIO 

it  k  dun*i'  rut  rçAÏrmmt  a» 
wb.  Il  ot  rivit  iUtis  les  dialrctr» 
lie  rt  îofiii{iir  ;  Cvht  tuul  ce  qu'un 
le  ce  phtiusoplic.  La  <;t)nsffquencc 
juMc  qu'il  a  tirée  de  la  Ugurc 
nque  de  la  tfrrv  et  de  rubli<iiiile' 
eclijUiqiic  ne  prouve  que  quel- 
uuais&aiires  très  élrmentaires 
lomic.  S'il  a  le  premier  re- 
nie vente ,  il  â  dû  preecder 
le,  cbe/qtii  elle  *e  trouve  (inou- 
ïe manière  très  daire  et  très 
live  ;  il  dt»it  être  plus  ancien 
ratuNllir»r<i.  U  e^t  le  qualrièDic 
IX  pliilo<>oplir$  qui  ont  porte  te 
le  uuni.  Le  premier  e'iait  cuiitein- 
dc  Pherecvdc  ,  qui  vivait  l'an 
J.-C.  Aiu»i  Dion  a  dâ  vivre 
quatre  ccatâ  aos  a  vaut  nuire 
D— L— E, 

>I  (  JeA?»  -  FHAKÇOIS)   ,    DC 

la  ,  île  de  la  Oalmatic ,  en 
iSir  Henri  VVutlon  .  arabas- 
^d* Angleterre  à  Venise,  le  Gl 
Éu  rui  JjLCques  ^^  ,  qui 
;ea  d'une  niÎAsiun  seerète 
du  due  de  Savoir.  D.ins  la 
rprinrelcnuminapientitlioninic 
t^iahie,  et  le  fit  clievalier. 
jaiitp  Histoire  des  stterres 
entre  Us  maisons  d  i'orck 
mcastre  ,  écrite  en  ilalien, 
lite  en  anglais  par  Henri  Ga- 
lle de  Mt'DUnouth ,  lui  acquit 
Ip  de  réputation.  Les  Anglais 
■  î'iutifois  d'jivoir  fré- 
ire  les  noms  pro- 
î«ct  ouw^^r,  en  5  vol.  iu-4"*  * 
japriinr  â  Vtniieen  1(137,  et  en 
^m  Hotogne.  La  traduction  an- 
^»rut  à  I/ondrr»  en  l'^i/'^^m- 
tx"*  tioublt'9  de  rAnpIelerre  em- 
icrent  Biundi  d^en  publier  la  suite, 
me  il  kc  le  propoMit.  Il  a  écrit  ra 
|uelqacs  romans ,  l'un  desquels 
)iné  )  a  été  traduit  en  français 
lîgukr,  i655,  5  voLia-^^ 


li  1 0  5o5 

1!  se  retira  dans  le  r-mton  de  îierne, 
et  uK»uriil  à  Auliouue  en  Wi'jV  '^^ 
BIONDO,  ou  BLONDU.S  (Mi 
cncL-AnoE  1,  medr-riu  du  \&,  >iè-^ 
de,  ne  a  Veni3r  le  4  n^i  ••i97-  p*^' 
tiqua  succès  sire  m  rnt  a  Riuoo  ri  a  Na- 
ples.  H  est  u»  des  premiers  qui 
aient  fait  «eniir  l'abus  pharmaeeu- 
liipic  dans  le  traitcmfnl  des  plaies  ; 
il  prefî're  aux  a[iptie^itionA  étalan- 
tes ccUc  de  l'eau  simple  »  nïmme 
on  le  voit  datis  cet  ouvrage  :  De 
fiarlihus  ictu  strctis  citissimè  snnan- 
dis  et  medicatnentn  aqtitv  nupcr  inr 
vento,  Vcuisc,  1  54.x .  in-8'.  ^>c^^Der 
l'a  jupe  digue  d'ètn*  iiiserr  danx  le  re- 
cueil qu'il  a  publie  de  tous  les  ou- 
vrages de  chirurpe  sous  ee  titre  i 
Chirurgia  ,  de  chirurgid  scriplores 
optimi,  Zuricb,  ï555.  On  a  encore 
de  DIondus  d'autres  oiivra;*C5,  dont 
voici  les  titrer  ;  l.  Epitome  ex  lihris 
Ilippocraxi^  tle  novti  et  priera  artg^ 
medencU ,  dctfue  diebui  dccretoriis^ 
Rome,  r3-i8,  in-4"'.  1  i>)  J^in-S. ; 
libellus  de  morhii  purrorum,  Vf  nis( 
i5.^,in-8'.;  III.  De  dicl*us  de- 
cretoriis  et  crisi  ,  enrumipie  veris' 
simii  cauiis  in  t*id  Galeni ,  auitra 
neoterieos  ,  Uhellus  ,  Komc  ,  i5(.{  , 
m-^*. ;  Lvon,  i55o,  in-8*.;  IV. 
Physiof^tomia ,  swe  de  co^nitht 
homiiài  pcr  aspectum,  ex  .4n\li 
ieUs  ^  I/ippocnite  rt  Gateno ,  Home,' 
i544<  iu-4".;  V.  De  origine  morhi 
f^allici ,  drcfue  lif;ni  ifulici  ancipiù 
prvprietate  ,  Veni>e ,  1 54'1 ,  iu-8  '.; 
Hume,  i5">().  in-8'\  VI.  De  nuicutts 
corporis  liber,  ilx,  1  544,»n-4"''î  ^  ''* 
De  CmriUfJiS  et  venntione  liber  .  ibid., 
i544>î"*4^*!  VIIL  De  memorid  lu 
UUus.  Venise,  |545.  in-Ô*'.  ;  IX- 
Traduction  italienne  des  trois  prr*- 
miers  livres  de  Tffistoire  des  pfan- 
tes  de  Theophrastt ^  Venise,  1  1494 
in-B".  Btondus  ne  %t  bunia  pas  ^ 
écrire  5Ui-  la  luédccixic;  ou  a  cocure  d» 


• 


lui  un  otimge  corient ,  maïs  tris 
rare,  intitula'':  De  ventis  et  ntwifio^ 
tiow,  ciim  (tccuratd  ântcripùcnt  diS' 
tanlùp  locorum  intemi  m^ris  et  ocea- 
ni  à  Gadihus  ad  no\'um  orbem^  Vc- 
tùsCf  i54ri,  iu-4".  î  ^  uii''  Mlire  con- 
tre les  femiiK-9 ,  inlihilc'c  :  j^n^oida^ 
doglia ,  è  paia  ,  le  trc  furie  dei 
mondo.  C.  cr  A. 

BIONDO(Flavio).  raySuAxm, 
BIRAGO  (FnAitçois),  ;iiiieur  iu- 
lien  d'uuc  grande  autorid^  dans  la 
science  dont  il  fut,  on  quelque  sorte, 
profcsseiii' ;  c'est  ce  qu'un  uomroe  en 
It'die  Scicnza  cavalleresca ,  ei  qui 
rtnbrasse  loutcs  1rs  question»  reljbves 
à  la  iiubtcâse^  à  la  profession  des  ar- 
mes, aux  aneicDâ  usages  de  la  rbeva- 
lerie  et  auii  luis  de  riiouueiir.  Ne  en 
i5()-A,  d'une  famille  noble  de  Mi'an  , 
il  viTail ,  c(  mcmc  cfciivait  eucore  en 
if>57.  Ht.iiit  faîne  de  sii  frères,  il 
pren.iil  dans  ses  ouvraf;cs  le  liljc  de 
seigneur  de  Metono  et  db  Siciano  (  et 
non  p.is  de  Mcttune  et  de  Sicione^  ce 
qui  nons  renTcrr.iii  en  Grèce  )  :  c  6- 
uieiii  deux  Mh  de  sa  famille,  dans  la 
Lomelline ,  sur  le  lernloirc  de  Pavic. 
Un  auteur  contemporain  ,  Jean  P. 
de'  Cresccnzi ,  a  crril ,  dans  son  Traité 
de  la  noblesse  d'Italie ,  que  Birago 
e'iait  larbitrc  dc5  discussions  chevale- 
resques en  Lombardie;  que,  même  de 
toutes  les  parties  de  l'Italie ,  on  recou- 
rait à  lui  comme  à  un  oracle ,  pour 
ces  sortes  de  décisions,  le  regardant 
comme  un  chevalier  qui  réunissait  â  la 
noblesse  du  sang  celle  de  l'ame.  Les 
ouvrages  qu'il  a  laissés ,  et  qui  traitent 
tous  de  cette  matière ,  sont  :  i .  Dtchia- 
razioneed  avvertimfnti  poetici^  isio- 
rici ,  politici  ,  cavallercschi  c  mo- 
rali  nellu  Gerusalemme  conquistata 
di  Torquato  Tasso,  Milan,  1616, 
in-4".  iies  ^Uèç^ories  sur  ce  poème 
ont  etc  inseVees  dans  le  tome  l"",  des 
Œuvres  du  TassCi\tïâsc,  173^. 


BIR 

n.  Traitato  cinef^rtico ,  otvffo  dtOâ 
eaccia ,  neîquale  si  discorrv esaHê' 
mrnte  intomn  adessa  .  Mibm ,  16^ 
iii-8*.Ccsujel  n'_>  ■  réa 

côlc  des  droits  de  .  jui> 

lions  auxquelles  il  duwitc  tivu.  11L 
Discnrsi  cavaUtreschi ,ruf'  91U1U.... 
s'imcgrta  ad  onurevobnentr  racdM- 
tnr  le  qnerele  nate  pdr  ro^pion  /i^ 
norCj  Milan,  i6ui,  ûi-8". ,  3'.  «fit 
revue  el  augmentée  jvir  V^ntnt 
i6'i8.  IV.  Continu  cava 
ne' quali  si  ra^hna  circa  a  /■. -^i-j  - 
fare  le  paci  ,  con  un'  apohgia  «• 
valleresca  per  il  si^nor  Torqtiéki 
Tasso,  Milan,  i6i5,  in -8".  Oui 
celte  ;(poIogiC|,rAi'-  *  '  '"  T^ 
se  du   reproche  i  lui 

de  u  avoir  pas  olis-  i 
chevalciieuans  le  licl.  .  ,   :i- 

Kit  entre  Tancrèdc  et  Arg.101,  Mt.  VU 
de  la  Jémsaleju  deV^.cf.  V.  fl  *#• 
comio  libro  dci  Cohm  .  'rr*- 

chi,  Milau,  iC'j/|,  în-S  ., -ïf^ 

ibid. ,   iG^7  .  in-8*.  VL  Copdtem- 

che  decisioni.  Milan  ,  iGS^  .  h-9'» 

On  réimprima  ensemble  ctA  quart 

derniers  ouvrages  ,  sous  le  lilre  ^0- 

père  cavalleresche  dt^tinte  rn  ^uK 

tro  lihri ,  c«>tf    in  dt 

g/* ,  libro  I  e  II  ;  e  i. 

lugne  ,    1686,   in -4"-    ^  *l*U 

plus  gai  que  tous  cr»  livres,  CffJ 

manière  dont  on  eo    parle  iJUai 

coUt'Ctiou    grotesque    de    quii 

du  même  genre  ,  intitulée 

naire  universel ,  historûjfte^  critiqué] 

et  hibliop'aphique,  n  Birago  ,  notri] 

n  dit-on  très  s^rieuscn: 

«  des  "Opère  coifoUer. 

ï»  livres 

»  sionU  ce  qui  ne  fait  que  iroi*  ); 

»  mi  les  Consigli  se  trouve  une 

"  logie  de  Torquato  Tasio 

v  quelle  on  assure  que   U   Gi 

»  lemme  conquistata  lui  ê\ 

B  comme  la  GcrusaLcfiuue\ 


Discorsi,  Comt^it  :i 


Ma^Ui. 


rm 

Quelqu'un  a  -t  -il  jamais  xùé  ({ne  rflte 
ùeruiaUmrne  lui  .ippartiut  comme 
rntitro?  (  for,  ndv^sus,  N".  4.)  Et 
<)iif>l  ^iiidr  pour  la  critique  et  pour  la 
bibliographie  qu'un  livrr  nù  l'on 
trouve  k  tout  muinont  de^  ^nrrirs  p^' 
rrillrs  ?  Et  rcU  osr  faire  Hn  bruit  :  rt 
cela  pr<*triid  qu*ou  le  pilU-  !  ft  «'fia  va 
prendre  drs  liaits  à  {'.'irsenal  pour 
Ici  decoclii'f  contre  la  fiiographie  uni' 
tferselle  !  Ce»,  traits  ,  qui  ue  sont  [us 
M'itiu  la  science  que  profe^viit  Bir.ipo , 
et  le  digne  ubjcl  pour  lequel  ou  nous 
le»  lance ,  seront  bii^niôt  oublies  ,  et, 
SiiO»  la  [H'iue  que  nous  pretiuus  de  re^ 
lever  do  temps  en  temps  quelques- 
aiKS  de  ces  innombrables  bévues,  on 
DccroinulpAs  qu'.iu  19'.  siècle,  il  ait 

Su  rtrc  écrit ,  iraprimc  cl  prdné  rien 
p  |iareil.  G — É. 

BIRAGO  AVOCADRO  (  Jeak- 
Baptiste),  dwtenr  pénois,  se  dli- 
liligua ,  Ver»  le  milieu  du  1  y,  ftiècJc  , 
par  «et  connaiâ&ances  en  histoire  et 
CD  jurisprudence.  Il  a  laissé  diOerents 
iffagcs  ,  dont  les  principau\  sont  : 
eurio  f'eridîco  ,  ovvero  annnli 
tinitft^rsali  tTEuropa,  Vruisc  .104^. 
in-4**.  Ce  petit  ourrage  doit  uéceiiSi»i- 
rcment  accorap.*ignrr  le  Afcrcitho  de 
Vittorio  Siri.  Os  deux  luiteurs  pu- 
blièrent l'iui  contre  r^ulre  quelques 
•crits  devenus  rares,  mais  peu  im- 
porUnis.  W,  Storie  mi^morabtli  iielle 
«aUffKitsioni  di  itulo  d'alV  anno 
tÔ-xÙ ^  alV anno  \6'>'i,  Venise, i653, 
119-4'*'  ^-'c^'  l'>  cinquième  partie  de  ta 
«ollectian  des  ffistoirfis  r^mortibUs 
^Alexandre  Ztlioli.  Plusieurs  de  ces 
rrvolatiODS  avaient  déjà  c'te'  iispri- 
ft^parément.  111.  Stf^ria  jéfri- 
délia  tlivisirme  drW  impcrin 
j4rabi  d'ail'  anno  ^^o  ,  Jîn 
1007.  Venise  »  lO*?©,  in  -  4"'' 
a  éîé  traduite  en  rr.inçjis  pitr 
Tthhé  de  Puri\  «ou»  U  litre  iVi/istoire 
africaine, PatiSf  I<î60,ûi^ia.  IV. 


M»HVI 


B  f  n  507 

Istnria  drlla  dîsunioti^  Jcl  régna  di 
Portogallo^  c  délia  ccnmrt  di  Ctw 
ti^Ua  ,  Lvou  .  i^i^it  <f>-4"'î  Am^ïT- 
d.im,  t(i4-,  iu-K'.         C.  T— r. 

BIKAGLE  (Bkn^  de),  né  à  Milan 
le  5  février  1  îio'^,  d'une  fiinlllr  distin- 
guée, ar^it  héiitédcratlachrnirntque 
ses  ancêtres  avaient  pnDé  à  la  France 
d.ius  les  pucrrt's  d'Jt.ihe^et  ihe  rrfucia 
à  la  cour  de  François  I".  pour  !»e  dé- 
rober a  U  vengeance  de  liuuis  Sfurce , 
duc  de  Milan.  Le  roi  de  France  le  Gt 
conseiller  au  parlement  de  Paris ,  et 
ce  fut  là  le  premier  degré  de  son  élê- 
Viilion.  f^oi-squ^uti  eut  rendu  le  Pi^ 
mont  au  duc  de  Savoie,  François  i"*'., 
qui  l'avait  nommé  sunutrrMl.int  de  la 
justice  et  président  au  séii.it  de  Tu- 
rin, lui  donna  le  comm.inrUment  du 
Lyonnais;  le  uiOmc  prince  l'enToya 
au  concile  de  Trente.  F*u  i570# 
Xharics  IX  le  fit  garde  des  Mcaux. 
Ce  fut  en  cette  qualité  qu'il  entra  dans 
Ir  conseil  secret  qui  dérida  la  St.- 
Bartliélemy.  Dans  rhomble  nuit  du 
a4aoilt  i57'i,  il  était  d;ins  In  rlum- 
brc  de  Charles  IX,  avec  les  ducs  de 
Guise  et  de  Nevers ,  T.>v.)nnfS  et 
Retz,  lorsque  Catherine  de  Médias  y 
entra  pour  déterminer  cr  m.ilhetircuK 
roi  qu  un  ^e^te  d'Inimauitc  tenait  in- 
décis ,  et  qu'elle  lui  cita  ce  trait  pris 
dans  1rs  sermons  de  l'é^cquc  de  Bt- 
tonte  r  a  C^te  pietà  hr  srr  crudrl*^ , 
»  che  crudtUà  hr  ser  piriosa,  ■  La 
dignité  de  chaocelier ,  donnée  à  Bira- 

§uc  l'année  suivante,  fulbtéromprnse 
e  »on  liche  acquicwcrarnl  à  un  fur- 
fait.  \a  réputation  qu'il  av.ift  de  se 
ler^irdu  noUon  i>our  9e  défaire  de 
ses  ennemis  ou  de  ceux  de  U  lelne- 
ratre,  ét.iit  si  publique,  que  le  m.Ue- 
cbal  de  Montuiorenci,  .trrélé  en  1  '175, 
disait  tuut  haut  :  «  Je  suis  as'erti  de 
n  cr  que  la  reine  veut  faire  de  moi; 
»  il  ne  duil  pas  tant  de  fcçon»  ; 
»  qu'elle  m'envoie  seulement  ra|»g- 


5o8  K I n 

•  lliioure  de  M*  1c  chanrrlicr  ,  je 

*  pinidrai    rc    qu'il    me    (jflillrr;i.  » 

I.c  Hue  trMcnçon,  MM.  de  Tlioro  ri 

dr  Oiuirrs  cnirrnt ,  rinns  mir  rolU- 

tinn,AVou  <^\é  ompiû^ouiK^s;  on  iiMtff- 

tUa  yas  à  eu  acru^cr  Bira);uc .  d\iti- 

tuiil  quo  le  valel-de-ch;iiuhrcdiicluc, 

iiii<t  rn  iti^cnifiit,  fut  rcronmi  avoir 

é\c  h  son  .Hrrvicc.  Dnn.s  lemrmctrinps, 

il  jiigrii  lui  -  même  dans  riiotcl-dr- 

•viltc  dr  PaiU,  et  fit  pendre»  ei  ^cat- 

trler  un  rapitaiiic  nowméla  f^er^triCy 

qui  AV.iit  dit  qu'il   fall.-iit  ctlorininer 

tous  les  Iulicri<i,  la  niincdch  l<Vju<c. 

Ld  Hoiissaic  prPtctid  qu'il  disait  que 

«  le*  rui  ntr  viendrait  JAiuaîs  à    bout 

»  des  hiiguçDots  \yi\T  les  anwes,  et 

s  quM  nr  lui  restait  que  le  moyeu 

»  des  cuisiniers.  "  Tel  était  l'bunime 

dont  P;)nyrc  Maa60n  n  a  pas  rr;iint  de 

fatr«  Pclvge.  Comme  ministre,  il  ne 

suivit  que  1rs  leçons  de  Maehiarel- 

Onlv  vitauxêt.itsdeBiois,en  \^~fiy 

liorangticr  après  Henri  lit,  a  Le  mo- 

»  turque,  dit  rÉtoilc  ,  parla  diserte- 

»  nient  et  fort  â  propos.  »  On  dit  que 

Jenn  dcMorvillicr<i  avait  Tiit  sa  liiiran- 

guv  ;  a  ni;iis  celle  du  chancelier  fut 

»  ennuveuse  c\  ridinile  ;  car  il  sVicusa 

»•  sur  sa  vieillesse  et  son  ignorance 

»  des  aOàires  de  la  France.  De  quoi 

*  doncse  melait'il,  ajoute  iiaivcment 

B  Mëzcrai?  »  a  H  enfila^  dit-il,  un 

V  long  discours  sur  la  puissance  du 

»  roi ,  lassa  tout  le  monde  des  Imian- 

»  ces  de  la  reine-mrrc^  et  conclut  par 

»  deiuandrr  de  Tarifent ,  à  quoi  on 

»  u'eiait  j;uère  dispose,  »    Le    qua- 

tJ-ain  suivant  fut  fait  à  cette  occâsiou  : 

Tt-ti«n|it  l«t  fait*  de*  bomurt  (jar  le>  ilîu. 
L«  n>i  Jii  bien  ,  tl'iuUalqM  il  m  il  biru  raîrci 
Smi  ch«iii<liPi  r*(  litrn  tnut  ati  caatMtrc, 
Car  il  dit  oui  ,  r»l  f*it  riicorc  |iu. 

Biraguc  ,  devenu  veuf,  nVu  fut  pas 
moins  Ciit  cardinal  en  1 5^8.  Il  donna, 
à  cptteoccasion ,  un  fcslin  auquel  assis- 
tèrent le  roi  cl  la  reine;  mais  ce  festin 
fui  bieu  moiii  spicudidc  que  celui  uù  il 


reçut  (out«  U  cour  k  ToccuiM  èk 
baptême  du  Gis  d'un  de  ses  ne«CBL{ 

«  M  y  f-'Ul  deu\  lotr^r^  LaUr5  «(*- 
■0  vertes  de  onre  à  dniir^c  ecntt  pitoo 
»  de  faïence  pleines  de  confitiim*^ 
n  elles,  de  dragijcs  «(rconiinoders  m 
»  pyramides,  en  cKûlejox  cl  auUct 
u  f.i^'ou<i  ma(!;iti&|uek  ;  et,  pour  c|tirli 
«  fêle  filt  coniplcle ,  la  vai.^sdle  &A 
a  ru5uite  mise  en  pièces  par  les  p'ÇEi 
n  et  laquais.  »  Biiague  rDÎl  «  CMna* 
Henri  111  son  maître,  de  U  eoofrv* 
rie  des  flagellants  ;  on  (c  vit ,  ésm 

3 lie  le  roi,  les  prinre^  et    le«  çnwb 
e  la  cour^  paieom  ''  r» 

velu  d*uu  sac  et  K  \jt 

premier  jour  de  celte  i  iiiirule  sUraoi- 
le,  le  gi5  mars  ô85,  il  était  K- 
compague  de  Huraul ,  outille  de  Cltt- 
Tcrny, auquel  W  avait  alxindoan«  b« 
sceaux,  ne  se  réservjtit  que  le  tjhrt 
et  les  bunueurs  de  rh--  — '—  Qa 
'pre'tcnd    qu'il    dtsail     •  «-at 

qu'il  était  cardinal  un-  trt 

sans    beiieûcrs ,    et  c  1  >ia 

sctam.  11  av.iit  r.epend.iiii  Iciêcijc  dt 
],avaur  et  les  ablwyci  tir  I'Itvt^  , 
de  LonpponI,  de  Su-I'i  n», 

et   les  prieurf^s  de  So'  >  db 

Ste.-Callieriuc-du-Val-  dts-fefoiien  a 
Paris.  Lurxque  Henri  1 1  ]  ,  À  kon  fias* 
sage  à  Turin,  en  i574,  eut  la  foffee^ 
iiero^iié  de  promettre  au  due  de  Sa- 
voie Li  restitution  des  villes  dr  Pi^^ 
roi,  Savillan  cl  autres,  lUrague  te- 
fusa  de  sceller  les  pouvoirs  qui  de* 
vaicDl  auloriscr  celle  i<  .  '■  ■  Mofr 
tique;  il  est  vrai  qu'au  we 

leau  par  le  roi  en  if.y.^  ,  li  ^  i^icU. 
avec  loute  la  complaisaticr  d'un  cuur- 
tisan,  ."i  faire  ennfti>trer  neuf  edilJ 
)>iirsau\f  auïsi  onércui  qu'infamanU. 
Le  cliancelicr -cardinal  de  Biuciie 
mourut  le  'x\  novembre  de  la  roéot 
année.  Il  fut  mix  d*.iliortl  rn  lul*ttrla 
cardinal  sur  un  lit  de  parade^  puises 
évoque,  ayant  laïuitre  ru  lêic  «t  Ja 


B1R 

rîrapi'.iii  âr  r.inliiul  ii  srs  jMifls  t1^Ifl 
CÔU-,  rt  de  l'itiilrr  son  babitlrmcut  tic 
|>éniirnt ,  Avrc  la  coiilr ,  I.i  (iisrmline 
«t  le  rhHprIcf.  I/histoiirn  de  Thon 
AV«nc4*  (|ut-  Bii'.-içuc  ci;iit  un  Loninic 
Ç^iiércnx ,  pnt(l<'ut ,  libt'ral  rt  plrin  de 
cahdcm ,  Son  oi-aison  funi'bfc  fnl  pro- 
nonrrc  par  Kniaial  de  Kciiine  ,  ar- 
ch<vi*iinc  de  lionrges  ,  Paris  ,  i  585  , 
ïn>8'.  —  Plii>irnrs  individus  de  la 
mfrnr  rimillr  oitt  ohtrnu  des  emplms 
c}i»tini;tie9  en  Fraitrc,  notainniciit  nn 
ncviti  du  riii-dinal  ^  qtii  combattit 
TailUtntneiitcn  Iulie,  soiu  le  marc- 
chal  de  Hi*is<i.ic;  et  un  au(i*e  «  connu 
90US  le  nom  de  Sacremore ,  que 
Mdyrnnc  tua  ilc  sa  propre  main  , 
«ATcc  cpiM  mcttiit  un  trop  haut  prix 
1  w  services,  ^i — y. 

IMRU'iUK  (FLàMiwio  de),  grn- 
lilhomine  i>rdiu:iire  dn  rui,  montra  , 
c|uoi'{ii(-  iulieu  ,du  î;oût  pour  la  poc.^îc 
liançiisc  ;  il  prit  Uou5;ird  pour  suu 
modelé ,  et   il   en    co])i;i  tous  les   de- 
fcnU.  U  fit  iuiprtraer  ses  premières 
truiTcs  poriiifites  à  Ha  ris ,  en  i5Hi  . 
t  j8>, in- fi, et  les  H/.=dia  ^  son 
Unt;deB!raçuc«C4iidiiij|eti'hiin- 
!r  Fr.incc.  Cl*  recueil  ne  contient 
Jt:5Soiine(Â,de^ t:h.inson.s  et  des 
toccx  adrr^sécs ,  pour  la  plupart,  à 
^' lie  nommw  Afan>,dont  il 
iix^  il  rr^rettadaniv  la  suite 
<    M  Toile  paMiou  lui  avait 
:  mais  ce  fut  bien  inutile- 
.  On  lui    ainibuo  :    V Enfer  tic 
tre  Cardine  ,  Imitant  df  l'hor- 
haUtUlr  qui  fut  aux  mjcrs , 
noçr.s  du  portier  Cerberus  H 
Ciirdinr,  (  Paris,  i5H5),  in-8  .; 
ui^me  format.  Ces  deu\  <^di- 
(le  crtte  satire  sont   {'paiement 
rares  ;  elle  a  e(e  reimpritncc  en 
t,  par  Didot  l'aînc,  iu-o"*. ,  papier 
TiïexrmplftiifJi,  et  huit  sur 
lin,  W-ft. 

iilLULiLïE  (Cuburrr),  graveur 


'/  ». 


n  1  R  5o9 

en  pîerres  fines,  ne  à  ^fitan,  flori  - 
sait  en  Rspagnr  verA  le  milieu  du 
i6'.  siixle.  On  lui  doit  Tinvcution  de 
là  i^Nvurc  &ur  le  diamant.  Il  a  re'u^û 
le  premier  k  «onm^ltre  à  Taclion  du 
burin  un  corps  jusque- la  impôid- 
tr.iLIr.  |,e  [iremier  ouvrage  qu'il  cx<*- 
cula  fut  Ir  portrait  de  don  Cirlo^,  fils 
mfortune  rie  Philip[ic  II  ;  il  exccnia 
aiisM  dans  le  m^me  genre  les  firmes 
d'F.spa^nc,  pour  servir  de  ejirhet  îk  (le 
priurc.  Cet  artiste  était  fort  consî» 
déri*  3  1.1  eoiir  d'Kspagno.        P — E. 

BIRCH  (TuoMAs),  Itiitorien  an- 
glais, ne  à  Londres  en  i  ^ofi,  d'un  ar- 
tisan de  la  srete  des   quakers.   Son 
porc  le  destinait  h  suivre  sa  profes- 
sion ;  mais  le  jeune  homme  monrrant 
un  poût  exclusif  |«)ur  h  littérature ,  il 
lui  fut  |»ermis  de  «uivro  son  iuelina- 
tion ,  à  condition  qu'il  nVii  coûtenùt 
rien  k  son  pcre.  Il  fut  envoyé'  à  nne 
ei-olc  de  (pwkrrs  à  HrnirIHmnpsIcd, 
dnnt   le  comte  de  Hertford  ,    où    il 
obtint  birntôt  la  pLice  de  ^ous-maî- 
trr  ,    et    occupa    ^ucccv^ivcmcu^    lo 
même  emploi  dans  deux:iiifre*ecoli*s 
efalcm*'nt  dirigcei  par  des  qu^krrs. 
On  ignore  k  quellr  ilpoipie  tl  alun- 
flonna  tes  principes  de  cette   secte  ; 
mai»,  vers  xyxH,  quoiqu'il  n*cû(  ^»oint 
étudie  dans  une  université,  il  rn(r« 
d.ius  les  ordres  ecelwasiiques^  et  fui 
nuuiuK^,  eu  175a  ,  miiûsirc  d'L'Iling, 
dans  le  comt^  d'Eisex.   La    sudeliS 
royali^  de  Londers  et  celle  des  antU 
qu.iire5    le    reçurent  au   rinmbrr    de 
leurs  membres  en  i*Ti^»-  1  u- 

pngerannce précédente.  <-  ■  :it 

avec  Jean  -  Pierre  IVrnard  ,  Jean 
ItOckman  et  Georges  S  de,  ik  travaH- 
1er  au  Dictiotmairtf  gênerai ,  histo- 
rique et  critique,  dont  le  fonds  était 
la  traduction  de  celui  de  Haylc,  h  U- 

3uelte  on  a  joint  un  très  grand  nombre 
*.M  tit.'les  nouvcjux.CcI  ouvrage  form« 
dix  volumes  ùi-foh,  dont  le  deruior 


5io  itnt 

pATiit  PO  ï  7  i  I ,  Ia'\  travaux  lill(*ruiiT« 
Je  Uii-cli  Un  coDciiit'i'cnt  des  prutcc- 
ipurs  qui  lui  procurcrciU  divcr»  héaé- 
Iio-1  cc('Î4>sia<»uqiics.  Il  fut  eu  même 
tfjDp3  niiiii>irc  iJc  Otpdt-n,  dans  le 
cumle  tl'Kssrx,  et  de  deux  paroi^es 
(II?  liOndrrs.  Kn  i  ^  Ji,U  sorîctc  i-ovale 
le  iinniiri'i  rnn  de  m*»  ^rciei.iiics.  Il  fut 
tjnmiiic  aussi  l'iiti  drs  cotiicrv.iteuj-s 
du  Miisciiui  briMniiiquc.  1^  mauvais 
vUil  de  M  5âiiU:  l'ohlt^rvi,  en  17(>^, 
dt:  re%lgtirr  sa  place  de  secrcUirr  de 
Il  socictè  roy^c.On  lui  coiiNeilla  d'es- 
sayer, pour  se  rcublir,  l'exercice  du 
clievAl  ;  mAis  le  i)  jjiiivier  i  ;(>(>,  il  fit 
uue  cliûtc  et  mouiut  5ur-lecliamp. 
Le  Muséum  bni.iaiiKjue  lieriu  de  sa 
bibliullièqur  et  de  svs  manttsrrits. 
IhoujaN  liiiT.héUit  .1  U  fuis  un  écri- 
vain Liltoi  icux  <  t  un  liuimiic  du  luoude 
ainuhle.,  enjoué-,  et  d'un  excclleut  ca- 
riicUn*.  (*oiruuc  einv.-iiu  ,  quuiqiron 
lui  ait  iTpniclic  de  laanquer  de  goût 
et  de  sa^^j'.itc^  cl  quoique  son  style, 
presque  loujuur»  clair,  suit  dépourvu 
de  chaleur  et  d'cle};<iiicc ,  on  ne  peut 
nier  quM  n'ait  retidu  des  services 
k  \ù  littérature  et  d  riiisluiic  ,  et 
prépare  des  matcriaux  pour  des  écri- 
vains .«upericui  s  à  lui.  Les  jinnci- 
p.iux  de  svs  nombreux  et  volumi- 
neux ouvra;;ps  &uu(  :  L  Efi^uisses 
hio^raphiffuis  sur  des  personnages 
tliiiinpiés^  pour  accoinpa|;ncr  leurs 
portraits  graves ,  publies  par  Vcrluc 
1 1  Uowbraken  ,  complelées  eu  a  vo- 
lumes en  i7Vi;  II.  Recherches  sur 
ia  pan  que  le  roi  Charles  /*■^ 
A  eue  dans  les  transactions  du 
comte  de  Clamorgan  ,17^7  et 
1750,  iii-ft',  ;  IIL  Mémoires  du 
rè^ne  tle  la  rtirie  Elisabeth ,  depuis 
i'nrutee  i58i  jusqu'à  sa  rnort  , 
d'après  les  papiers  d'Antoine  Ba- 
con et  autres  maïuiscnts  jusqu'alors 
ùw'diis^  1754,  J  vol.  in-/|'.  Ce  re- 
cueil îaUrcUâQlcouticut  pluâicui'S  par- 


ia n 

llcnbinirit  prii  cuunucs,  rvUtii 
au  carjctrrc  cl  aux  dessus  du 
d*Ëssex ,  ri  des  aurcdole*  sur 
Cècil,  icb  Biicuu  cl  ttulrcs  bosiBcfll 
émincnls  de  cette  époque  .IV,  La  fiâ 
de  V archevêque  TiÛatson  ,  17S1I 
et  I7'>^,  I  vol,  in- 8*.;  V.  ffiJmnl 
de  la  '  ^'>ndt 

puis  3v;     .  .'i 

(anti  de  ceux  dv- 
à  la  société^  qui  n 
publiés  ,  so/il  inserét  dans 
qui^  leur  eotwient  f  pi.tur 
suppUiaent  aux  Transacûoms  j 
lôsophiques,  Leâ  deux   mmôen 
lûmes  parurent  en  1750;   dna  io> 
ïres,  publias  en  '7^7  " 'Tli*- 

loirp   ér  U   société    ;  ni»âe 

1687.  VL  L^f^iede  Uetui  pnacâh\ 
Galles^  fih  aine  de  Jacquéf  ^*,i 
etc,  1760,  I^  i!  1  et 

Tcditeur  de  difler-  > 
quels  it  a ,  eu  gênerai ,  Ajouté 
tires   biographiques  siir  les 
tels  que  les  l)Eui*res  tlii'ersei  dafn- 
fesseur  GreaveSy  ïe^  Papiers  /dct 
lie  Thurloè,  le  5r*Jte-*me  m 
ei  autres   ecnis    de    CtMiwortb}  ki 
Œuvres  mêlées  de  sir  ff'aher  iU> 
lei^U  ;    les    OEwres    de    miOnss 
Cockhum  ;  U    Heine   dès  fèts  de 
Sprnccr ,  elc  Od  a  aussi  de  In  n^ 
qucs  Poésies  au{;laise5   uiseréftK  «M 
divers  recueils.  On  aur^t  une  idée  4i 
sou    asMiluilé   au    travail .  qumd  «b 
saura   qu'outre  ses   voluiuiiirux  ou* 
vrage^,  il  a   laissé   x'inpït-quatre  !>• 
lûmes  iD-4'>  de  copies  prises  de  % 
main  dans  \4.  bibliotit^uf;  de  Un- 
bclb.  X-i. 

BIRCK.  Voy,  Bcttléc 
BmD  (William),  Anglais,  i4h 
bre  compositeur  de  tuusiour  dans  le 
]6^si^^tc,  fut  orf;.-iuisle  de  La  rctf 
Elisabeth,  et  publia,  en    1S71 
ouvrage  sur    la   musique, 
avait  Iravaillc  eu  Mcietc  «Ycc  TiS^ 


fiin 

r:»tl  éié  roltvf.  On  vnît  en- 
Irs.sus  de  U  porte  dr  l.i  mIIc 
■[uc  de  l'umvcrsitd  d'Oxfuid 
:  morceau  de  muMquc  d'une 
irtJculiêre),  attribue  àBird, 
furl  esUiiiede5cunuaisscur5. 
irui  CD  i&JiS,  il^c  d'environ 
iripi»  ans.  P— x, 

i(  PiEniic  ),  sieur  OK  la  Doo- 
avocat  du  roi  au  nrcsidialdc 
a  nublié,sous  le  titre  dç  Ga- 
'Ittin le Martjr,  son  ÉpisC' 
iti  Relation  coniennnl  l'ori- 
itùmité  et  la  noblesse  de 
f  Ârmorique^  et  principale- 
villes  de  liantes  et  de  Hcn* 
:a(;e  curieux  et  savant,  imprî- 
:în-4'*»,  à  NanieSj  en  1 58o ,  et 
iddansb  mêmeTilleeu  ttîS^. 
tutre  DiBt ,  au^si  breton,  a 
le  Histoire  de  la  Ltgite  en 
.paris,  1759,  a  vol.  in-iQ. 
ticrit  iM-fol,  de  cet  ovivrace 
la  biLliotlièque  delà  ville  de 
D.N— L. 
(  Jeah-Khwest  de),  duc 
inde  et  dcScrnigalle,  était  , 
petit-GIs  d'un   palfrenier   de 
iducdeCouriande,  ctGis  d'un 
irlandais ,  nomme  Biifwen^ 
en  iG87TetcbercUa  de  bonne 
lire  oublier  son  origine,  en  se 
pour  i'«ilcvcr  à  la  fortune,  des 
[qu'il  devait  à  la  nature  et  à  une 
qui  n'avait  pa$  ete  néf;li|;ce  ; 
fut  iuulilcnieiit  qu*il  brigua 
h  la  eour  de  la  grande-du- 
îoame  du  jeune  Alrxi%,  Tils  de 
-''  Il  fut  plus  heureux  auprès 
duchesse  de  CourLinde,  iiicce 
Son  extérieur  agréable  et  sou 
\6  lui  captivèrent  la  faveur  in- 
ertie princesse;  cependant  il 
lort  se  (aire admettre  parmi  la 
de  Courlandc ,  qui  le  rejeta 
Lorsqu'Anne.en  17^0» 
lur  It  Uûue  f  une  de»  coJidi- 


5  II 

tîon^  que  lut  imposa  le  parti  qui  l'ap- 
pcUii  il  n'gucr,  fut  de  ne  pas  amener 
Biren  eu  Russie,  et  cr  fut  une  de» 
premières  ronditions  auxquelles  man* 
qiia  la  nouvelle  itnpcr.ttrice.  Bireu, 
comble  d'honneur,  prit,  eu  slnNiallant 
à  la  cour  de  Uussic ,  le  nom  et  tes 
armes  de  la  maisuu  des  ducs  de  Biron 
en  France,  et  régna  sou.s  le  nom  de 
sa  souveraine.  Allier  et  fc^rocc^  il  se 
livra  il  toutes  tes  fureurs  de  la  haine 
contre  ses  rivaux  d'ambition.  Les  Dol- 
goroucWî  furent  ses  premières  rîclî- 
mes^  il  fit  p^rir,  dans  les  supplices, 
onse  mille  personnes ,  en  exila  deux 
fois  autant;  il  prétendait  se  justiGerJ 
par  la  nécessité,  disait-il,  de  traiter 
ainsi  le  peuple  russe.  On  assuie  que 
l'impéraliice  se  mettait  souvent  k  ses 
genoux  pour  ladoucir,  sans  que  lc« 
prières  m  les  larmes  de  c^ttc  pria*, 
cesse  fussent  capables  de  le  toucher» 
Ceiiendjut ,  rénei-gie  de  sou  iviractèrtJ 
amma  et  mit  en  vigueur  toutes  les  p.ir^ 
lies  de  l'administration  de  ce  vaste 
empire.  Ce  fut  alors  que  le  m^me 
hummc,  qui  n'avait  pu  parvenir  à  se 
faire  admettre  parmi  la  noblesse  de 
G>urlandc ,  voulut  être  souverain 
ce  duclic.  En  1737,  Anne  força  lef 
G)urlahdais  à  élue  pour  duc  son  fa- 
vori, à  qui  elle  avait  déjà  fait  énuuser 
unecourlandaiic  delà  maison  (le Trc- 
■den.  Cette  élection  fut  conGrmée  par 
le  roi  de  Pologne,  et ,  sans  quiltcr  la 
cour  de  Russie,  Bîreu  fut  reconnu 
souverain  par  la  noblesse  de  Cuurlande 
et  par  toutes  les  cours  clran^crts  :  les 
rounisansrusses  elles  ministres  ctrnn- 

Sers  lui  prodigu.iient  les  plus  basse» 
atteries.  Anne,  dont  il  était  plutôt  le 
maître  que  le  favori ,  voulut  qu'il  put 
gouverner  encore  quand  elle  ne  .serait 
plus;  et  à  sa  mort,  en  174^*  ellr  lui 
donna  la  régence ,  en  dcjugnant  pour 
lui  succéder  sur  le  truue  le  prince 
Yvaojsonf  clit-u8Tcu.  Ou  auurcqu'a- 


5i)  Bill 

prrj  avoir  potisjc  un  soupir  et  hésité 
quelque  tein^is,  Antif  dil  «n  signant 
laclr  de  U  rcprnrr  qu'un  lui  présrn- 
tJÎt;  a  Je  phins  Birni;  il  »cr.i  mal- 
»  lirurfux!  »  Une  rcqn^lc,  au  nym 
âcs  divrr»  onîie*  de  Tcra!,  supplia 
Bircn  d'actciilcr  U  place  de  relent 
que  Sun  ntultitioii  lui  faisjiit  tUsirer  si 
artleinim-iil.  l^s  principaux  membre» 
du  cierge,  les  grands,  les  inini^ttres, 
le  w'n.tl,  se  liilcrfnl  de  signer  cette 
requ/'te  ;  cl  lïiren ,  reconnu  regrni ,  se 
fit  prcirr  serment  p.ir  les  années.  Il 
éearta  ton»  reux  qui  KiilHi^aicnt  om- 
br.igr,ei  laissa  lulrevoir  le  projet  de 
faire  passer  le  trùne  dans  sa  famille , 
en  faisant  rprmsrr  son  fils  h  la  prin- 
cesse Ëlis<d>eth  ,  et  sa  fille  au  ]euDe 
duc  de  liolslein,  depuis  empereur 
sous  le  nom  de  Pierre  III  ;  mais  une 
scide  nuit  renverra  tant  de  vains  pro- 
jets. Le  miirrchal  Munirh ,  Tun  de 
ceux  â  qui  Bireo  devait  la  régence, 
iDCcontent  de  nVn  point  partager  l'au- 
torité, rc>olul  de  la  faire  passer  à  la 
ducliesse  de  Brnnswirk  ,  mire  du 
jeune  Yvan,  et  de  renverser  Biren. 
La  nuii  du  ip  au  'lo  novembre  fut 
clioisie  pour  rcxcVution  du  complot  : 
vingt  soldats  commandés  par  Mau.s- 
Icin  et  envoyés  par  Munirli ,  Irom- 
ptreiit  la  rigilancc  des  gardes,  arrê- 
tèrent Biren  dans  son  lit,  ienchaînê- 
rent  enveloppé  dans  un  manteau  de 
soldat,  et  le  iransfcrêrênt  dans  la  for- 
teresse de  Sclilusselbourg.  1!  h  y  do 
meura  que  pendant  riustiucttuu  de 
son  prnciîS.  Uuc  sentence  rendue  par 
une  commission  déclara  Biren  crimi- 
nel dVfal,  digne  de  mort,  et,  lui  fai- 
sant grdce  de  la  vie,  te  priva  de  ses 
biens  tt  de  sa  liberté.  On  le  trans- 
porta ensuite  avec  s^  fimille  â  Pelim , 
tD  Sibérie ,  dans  une  prison  dont  Mii- 
nicb  avait  imagine  lui-même  \ç  plan. 
L'anne'e  suivante,  une  révolution  nou- 
velle plaça  Elisabeth,  fille  de  Pierre- 


BIK 

IrTirand  ,  snr  1p  ir^^  i^^  l^rn^ 

reii»ir»a  M 

cotiduit  en  • 

Y  reropl-Kcr  Butn.  Us  traiomn; 

deux  cxiW'i  se  rcnconUrirtii  îî  r* 

et  iU  furent  obliges  de  rc3!> 

temps  en  présenrr  an  |v»>.^„-   . 

pont  :  Biren  et  Muiitcli  •« 

rciit,  sr.  saluèrent,  cl   se  «rpamctf 

sans  s'être  dit  uu   mol.  hïrra  ratU 

permission dMlci    ' 

cil  son  sort  fui  aiii 

que  Munich,  par  ru-ii 

ciil  de  trente  ans  ,  cr  < 

curieux  que  de  voir  n  j 

à  la  cour  de  Kukmc  ,    ■ 

puissants  rnnemls,  si  loirgUmpi 

limes  l'un  de  l'autre.  On  les  rût  pn» 

dûcDt  les  liistoriens ,    |H]ur  dtâ  ta 

bres  qt»i  revenaient  â  Li  !• — - 

milieu   d*un  monde  Douv. 
long  intervalle  ii*.ivail  ]  •■ 
inimitié  qu'ils  avjieni 
leurs  retraites,  et  ce  fut  t;»  \jm 
Pierre  III  léunit  ce»  d^'ux  ^4* 
pour  les  fétoncilicr,  1'- 
de  ce  que  Pierre  ne  V. 
fallédiins  son  dur' 
rrconuaissanl  de  I 
de  lui  rendre,  st-  )Oi;;iii(  tin  |ui 
ÊtmootcrCatljiTinell  ^..-i-  .- 
féclairn  de  son  expci  - 
lui  rendit  le  ducKé  dr  i,t.iirMii. 
alla    Iiabitrr  Milan  ,    où   let  i 
russes  forcèrent  les   ii> 
habitants  à  lui  obéir.  1^ 
tout  son  pouvoir  les  x 
rine  Ilavait  dq.isur  l.i  . 
instruit  h  l'école  du  malbnu 
CUlplusquVu  philn-nnîir-.  . 
crainte,  soii  par  | 
le  peuple  qu'iLiv.i' 
Si\ansaptë»(  i^titil,  il  wmH 
nés  du  gouTcruemcnt  à  «on  fi 
Pierre  .  dc]ii  élu  duc  par  Tinflu 
U  Russie,  et  acbcia   é  MaIju 
iranquillitc  «a  longue  çt  oracn 


•tlUr4i< 


BIR 

\  octobre  1 771 1  à  Vâge  âé 
It-deux  ans.  Pierre,  qui  lui 
t  depouilléqualrc  ans  après 
sie,  ou  du  moins  par  ^es 
cts^qui  se  douuèrcnt  à  Ca- 

B— p. 
)  DE  BIELBO.  comte  du 
égf nt  de  Sucde  au  1 3".  siè- 

des  bommcs  les  plus  re- 
i  de  son  pays ,  qui  en  a 
grand  nombre.  U  c'tait  de 
es  Fulkuagar,  la  plus  puis- 
tyaume  pendant  le  moyen 
AS  laquelle  la  charge  de 
ndaDt  à  celle  de  comte  ou 
liais,  étjït ,  pour  ainsi  dire, 
e'reditaire.  Les  historiens 
naissance  vers  Tan  1:210. 
il  tfpiiusa  Ingeborg ,  sœur 
-fe-Uëgue.  Une  expédition 
rit  pour  sauver  U  viUc  de 
•siégce  par  les  Danois ,  le  ùi 
ommc  guerrier ,  te  couvrit 
et  augmenta  te  crédit  dont 
:>ar  sa  naissance  et  par  son 
\  I  -^4^»  il  obtint  la  dignité 
a  palaiii  ;  peu  après  il  en- 
soumettre  et  de  convertir 
uisme  les  habitants  de  la 
loDt  la  plupart  étaient  cu- 
s  ,  et  dont  les  pirateries 
fléau  iHmr  la  Suède  qui 
t  à  se  hvrer  aux  arts  de  la 

fiirger  fut  victorieux  ;  il 
xtnquâtc  et  la  conversion 
où  le  roi  S.  Éric  avait  le 
lit  connaître  le  Dieu  des 
t  les  armes  de  la  Suède  ;  il 
némc  temps  des  forts  dans 

et  des  colonies  suc'doises 
la  côte  ;  mais  les  cruautés 
:at  les  vainqueurs  sur  un 
>ux  de  son  indépendance 
jltCy  diminuèrent  la  gloire 
!  de  cette  expédition.  Pen- 

comte  du  palais  e'taît  oc- 
acttrela  FiuUDde,  letrdae 


lilR  5i3 

devint  vacant  par  la  mort  d'Érîc-le- 
Bègue ,  dernier  rejeton  de  la  famille 
régnante.  Ce  tronc  était  depuis  long-, 
tcri'ps  l'objet  de  l'ambition  dc<!  Fui- 
kungar,  et  Birgcr  surtout,  alJié  par 
son  mariage  à  la  maison  royale.,  re- 
vêtu de  la  première  dignité  au.  royau 
me,  appuyé'  par  des  exploits  illustres», 
pouvait  se  flatter  d'obtenir  les  suffra- 
ges. Des  rivaux  puissauts ,  à  la  tète 
desquels  était  Jwar  Blo ,  l'un  des 
membres  du  sénat,  se  bÂtèreut  de 
convoquer  l'assemblée  des  électeurs , 
et  firent  tomber  le  choix ,  non  sur 
Birger  lui-même ,  mais  sur  Valdem.ir , 
son  Gis  ,  âgé  de  treize  .ins.  Le  comte 
du  palais,  de  retour  en  Suède ,  témoi- 
gna sou  mécontentement  ;  ayant  as- 
semblé le  sénat,  il  rcproclia  aux  séna- 
teurs d'avoir  procédé  à  l'éleiliou  sans 
le  consulter,  et  d'avoir  permis  qu'on 
nommât  un  enfant.  Jwar  ré|ioudit 
qu*ou  avait  cru  honorer  Birger  en 
choisissant  son  Gis  ;  mais  que,  puisqu'il 
n'était  pas  content  de  ce  ch'iix,  on 
saurait  faire  un  autre  roi.  «  Qui  seraït- 
«  ce  donc?  répartit  Birger.  —  Ou  le 
«  trouvera  sous  ce  manteau  ,  dit  Jwar 
»  en  se  désignant  lui-uiéme.  »  Force 
de  renoncer  au  titre  de  roi ,  le  comte 
du  \Milais  parvint  k  se  laîrc  nommer 
régent,  et  conduisit  jusqu'à  sa  uioit 
les  rênes  du  gouverncuicnt.  Il  eut  ce- 
p«  ndaiit  encore  à  lutter  contre  une 
{action  qui  se  forma  ûam  sa  Camille 
même  pour  deti-ôuer  sou  fils.  1^  vic- 
toire qu'il  remporta  sur  cette  faction 
fut  TcfTct  de  la  ruse  autant  que  du  cou- 
rage; quelques-uns  des  chefs  torol>è- 
rent  au  pouvoir  du  régent ,  en  se  fiant 
À  ses  promesses,  et  périrent  sur  Té- 
chafaud  ;  les  autres  prirent  la  fuite , 
et  celui  qui  avait  dépfo}é  te  plus  d'ac- 
tivité trouva  un  asylcin  Prusse.  Des 
négociations  avircla  Norwège  et  le  Da- 
nemarckmarquèrentensuite  la  régence 
de  Birger;  ki  rois  de  ces  pays  lui  té- 

33 


5ri  BIR 

nioignkvnl  une  g:rattde  œa&iJérntfon , 
€t,  en  ia58,  il  épousa,  m  «-rondr.i 
tuxTi^  Meclitildp  clc  !lu!st«ij ,  vciitc 
d*Ab(?),  i-uide  DaTicm.inJi.  MjHcm*  ijm 
liii  «loitne  le  plu»  de  di'oit  ;i  r.)tt<Dlî()n 
fSrs  ln!ttnnen«,  ce  sont  \fjf.  insiitiitioRi 
et  les  loi*  qu'il  rrca  d<ius  son  pays,  et 
qui  firent  rpoqiicdan*^  IVïisiruce  so- 
rulcdos  Siicdws.  Il  mil  un  fn-in  aux 
veuçcjnccs  particulirre^;  il  étaLlil  U 
sAmédans  les  maisons,  dans  \c»  tem* 

{)les  »  sur  lo«  çr«nd(.*:i  routes;  ri  abolit 
e»  ordalies,  aiusi  qupl'csrUTagf,  dont 
il  refait  encore  des  traces  depuis  le 
unganisme  ;  il  uccorJa  •itis  fmiffles  U 
droit  d*h^riler,  el  protiotiça  tlrsppînc» 
SCVÎTC5  contre  les  «■nlcvrineiils.  Cot 
h  liitqtic  Siuekholoi  doîi  <.nn  origine; 
fi  Gt  cli*ver  les  premiers  édifice*  de 
celteville,  entre  le  lac  Mclarii  Kimer, 
et  fit  eonstrtnrc  près  du  poi  t  wn  ch^- 
Vraii  fnrtitÎL*.  Il  jelji  aussi  les  fonde- 
jueini  d«  U  cAtlicdrAJe  d'Upsal ,  aniv» 
avoir  f^it  venir  des  areltiïeties  fraii- 
çaLs.  Os  tfiiYaut.  de  Birgcr,  pour  le 
perfeetioniicmetitdcrordre&oci.ilddii» 
snn  pny.n ,  auraient  produit  des  cifrtj 
plus  priMupt  €t  plus  srnmbics,  m  , 
jicu  aTat>t  de  mourir,  il  n*eûl  partaî;e' 
|w»r  son  terminent  le  royaume  entre 
ftCB  quiitre  fiU  ^  de  ra^niêrr  que  fdine 
devait  legner  sons  le  titre  d?  n>i ,  cl 
les  autn.'*,  oLtcoirdes  ducfaés.  Pviir 
appuverCftle  mesure,  le  legenl  avait 
eu  recours  au  pape,  qui  avait  donné 
.son  conM'ntement  et  sa  Mnclion  par 
nnr  tmlle  ;  m.iis  la  Imlle  ur  put  préve- 
nir les  jalousies  et  les  comb»U  ijiii 
fc'clevcrent  entre  les  descendants  tie 
Birger^et  qui  firent  renâïtrf  plusieurs 
fois  les  scÈiics  sanglantes  de  carna^^e 
«cde  vengeance  dont  la  Suéde  av^it 
été  le  tlicitre  dans  les  sièeles  précé- 
dents. Birgcr  de  Ilielbo  mourut  en 
îq66.  Uolin  a  écrit  sa  vie,  el  I^hn- 
berg  son  e'Iogc  en  .s^(^dDls.  Ce»  deux 
«ttvragoft  Mut  tttMuM^  «urtota  orlui 


lEIR 

de  I^elinlter;^ ,  (pi  e»t  re^rdrt 
le  ehef-^i'cnme  de   TrlcHjurtMX 
dolsc.  fV— «DU 

p...  -,  .  _,       ^     .     .      r-    -    : 

,1 

|;.s.   ^#  ei)   ' 

le»  eUt<  [iTfn 

T'J()r>;  el,  peu  .jpnW 

dix  ans ,  rutr'lev< 

donna  pour  lutru 

maréchal  dn  n^^ 

son  rouraj^e    'i 

tfiotisme.  I 

r»»gsrives  <j 

soiiArqne  -; 

eniri'pril  dajj.ii 

ce  cuips,  et  fii 

.«unuii^attX  cli.ii  ,  '<i  II 

le  resïede  U  nal  ,i.  ^r 

sieurs  reformes  .. 

lois  firites.enr'M 

tr  re'pnma  len  n 

taienï  clevc^i»  en  . ... 

conli'N'nl  ptuitirnesan  r 

me.  ioinss.iut  du  caU- 

Toyait   croître    s»  yt 

TÛ>rke|.-»\.       ' 

d;ïnK  leclr; 

!■'    "  '  ■ 
f 

dcm^u-,  fll■lt:^  d' 

lundfcr  celui  qtw 

était  divriiit  son  âim 

Les  tluis  6c  miicid^  .^ 

qui  menaça    le  tri5»« ,  H 

s'cnip-i"-'   '^fi»ît«M.'"r-  "■-« 

ger  i'i'- 

et  se    l\'  »'rii  lu.i     .o<-( 

fiant  Thuii.el ,  qui    t 
mort,  comme  îr  '■ 
relise.  La  mort 
suite  tin  m  '■. 
de  Gumb.li  - 
du  roi,  fi 
puye's  par  )' 

UIOUti'ÔrCMl  dtf  BUUTCiitf 


BIR 

rant  refuse  d'y  souscrire,  fut 
nsique  la  reine,  Marguerite 
tarck,  et  Tun  et  l'auire  fiircut 
ison  dans  le  cliâlcau  de  My- 
Jn dumeslique fidèle  par^iut 
eur  dis  Magnus,  qu*ii  cun- 
Dianemarck.  Uûc  (guerre  ci* 
I,  et  rauarchte  régna  dans 
ande  partie  du  royaume.  Le 
rra  enfin  la  liberté  c;i  parta- 

(^lats  et  le  pouvoir  &upicme 
frères.  Il  re-spirait  cependant 
ncc,  et,  ne  pouvant  1  exercer 
rœ  ouverte ,  il  recourut  h  U 
U  trahison.  Ayant  invité  ses 
un  festin,  il  les  fit  arrêter, 
le  chaînes,  et  jeter  dans  une 
m  ils  inourui'ent  de  fjim. 
duhc  lâche  et  barbare  arnu 
rgcr  un  parti  nombreux,  et 
rare  Testiine  de  la  nation. 
r  la  fortune  et  par  sou  carac- 

lout  ce  qu'il  entreprit  pour 
DÎT  sur  le  trône,  il  iut  réduit 
à  chercher  un  asyle  en  Da- 
li appnt  bientôt  apriâ  que  la 

avait  été  donnée  â  M.ignus, 
c  Éric.  Mai»  lali»iuectt'ain- 

scs  antagonistes  nViaicnt 
lites  :  ce  même  fils, qui,  par 
taent  géuéreux  ,  avait  clé 

l'cmpruonuement ,  et  qui , 
Ique  se'jour  eu  Dancmaick  , 
lu  en  Suède ,  fut  sai^  par  de 
émissaires ,  et  des  juges  non 
irbares  le  condarom-rent  â 
'raine  sur  une  place  nublî- 
nne  prince  protesta  (le  son 
'f  et  lâcha,  par  ses  plaiutc.% 
er  le  peuple  en  sa  faveur; 
obtint  aucun  secours  d'une 

insensible  ou  contenue  par 
et  sa  têlfî  tomba  sous  la  La- 
urreau.  La  nouvelle  de  cette 
ic  fit  la  plus  profonde  im- 
sur  nîrj^iT,  et  le  chagrin 
rcsseuiil  hâta  sa  mort.  11 


mourut  cnDancmarck  Tannce  i5ui , 
et  fut  enterré  dans  l'église  dcBingstedt 
en  Sélande.  L'irrcsotution  et  U  iài- 
Messc  de  son  caractère,  l'ambitiou 
des  grands  et  la  fureur  des  partis , 
avaient  fait  de  son  règne  uu  des  plus 
malheureux  pour  la  Suède.  Sa  niitc 
et  sa  mort  n'apaisèrent  point  les 
troubles  ;  et  son  successeur  lut  la  pre- 
mière victime  des  passions  qui  l'a- 
vaieut  élevé  sur  le  trône.    C^av. 

BIlUNGUCGIO(VAifuccio),m». 
thémalicien ,  qui  fit  uni*  étude  |Mrticu«> 
Hère  des  arts  relatifs  à  fa  gueii'e,  na- 
quit â  Sienne  vers  la  fin  du  15^sicGlcy 
et  mourut  vers  le  milieu  du  i6".  Après 
avoir  servi  les  ducs  de  Parme  et  de 
Ferra  re,  ainsi  que  la  république  dit 
Venise,  il  s'occupa  de  l'art  de  fondre 
et  de  couler  desmétiux ,  dehi  fabhca- 
tiondela  poudre,  e(  des  divers  emplois 
auxquels  on  peut  dire  servir  cette 
substance.  Cest  le  premier  italien  qui 
ait  écrit  sur  celte  matière.  Son  ouvrace 
est  intitulé:  Piroteciùa,  nella  quMe 
si  tratta  non  solo  délia  diversiîk 
dclle  minere,  ma  anco  di  quanîo  si 
ricerca  alWt  pratica  di  ésse ,  e  cke 
s'appartiene  aW  arte  delta  ftisione 
o  f^ctto  de*  metalli,  Venise,  i54o  , 
in-4  '•  ;  plusieurs  fois  réimprimé.  Ce 
traité  qui ,  par  son  sujet ,  à  cette 
C]>oquc,  était  entièrement  neuf,  eut 
beaucoup  de  succès.  Ou  en  fit  plu- 
ftirurs  c(Utions ,  et  il  en  prut  deux 
traductions  latines,  Fuue  publiée  à 
Paris ,  en  1 57'i ,  in-4'.  î  ^^  1  autre ,  à 
Cologne,  en  i05B,  in-4''-  Jacques 
Vincent  en  avait  donné  une  en  fran- 
çais, en  1 556,  in-4".;  Paris,  '^7î>î 
Rouen,  1617,  in-4"*- L'art  pyrotech- 
nique avant  fait  beaucoup  de  progrî-s 
depuis  1  époque  où  vivait  Biringuccio , 
son  ouvrage  n'est  pltis  qu'un  olijn  de 
curioïiiié  qui  rappelle  Le  point  trou  l'on 
est  parti  pour  arriver  aux  résultatt 
obtenus  par  les  belles  expérieucfy 
33  „ 


•Sic  lîin 

ùntn  rôcrmment  en  FrAne« ,  ^ur  les 

cffcU  «le  la  (wiufirp  h  canon .  l>— m^t. 

WKkKJsHt^O  ,  nu  BKRKEN- 

HËlU(  .Mr  JoaFr),  ^-ivaln  politique 
juçbi«,  ne  vpi-»  Tju  i6i5,  tuU  Ûh 
<iun  MWcT  ou  il*un  c<ibarcticr  de 
Noriwicli»  dau»  le  cnrntc  de  CUshirf, 
U  (*tadû  h  Vunivrrsit^  d'Oxfurd^rt 
«dira,  cuqiulilcdcsccrciaiic,  au  jm- 
vicr  du  docteur  L.itid,  anhcvéaiie  de 
CUnturbery,  t|iii,  lui  lrou\*;int  des  ta^ 
lenU  ri  de  l'jctivitc  ,  lui  procura  de 
faviiDrcixirnt.  Lors(|ue  ,  pendant  la 
gorrrc  arilc,  Charles  I",  «c  réfugia 
î  Oxford ,  litrV.ruh4';i(l  fui  cIioîm  pour 
^rire  une  e*|>ofcdf  journal  en  faveur 
de  U  caii&r  n^yalc ,  imprimé  sous  le 
tilro  de  Mercure  auiuine  ,  et  |«r 
Jri|ucl  il  se  Qt  iino  (;ramk'  r*^piiUtion. 
Cbarleft  l'^  lui  fil  obienir  la  plaec  ilc 
profrsAettrdrp1iilosoplneniûr.ile,(]u'd 
conserva  jusquVn  lO.^d,  qu'il  fut  ex* 
puNc  dr  l'univcrsilé  par  les  l'Oinmis- 
saircs  du  p.irlt-mcut.  Il  vint  enï^uiteà 
Londres,  uù  il  vécut  du  fruit  de  son 
travail.  Son  inehranl.iblc  attachement 
  ses  principes  lui  lil  donner  le  sur- 
nom de  poèu  loyal,  Pcr^cule  et  em- 
prisonné à  diverses  reprises,  rien  ne 
put  rempcchcr  de  publier  contre  les 
Aommes  alors  en  autorité,  uu  grand 
nombre  d'e'crits ,  qui  furent  dans  le 
temps stnpulicrement  goûté» ^  et  qui, 
ai^ourd*hui  devenus  trjfs  rares ,  sont 
«Dcore  rechcrcKe's  des  curieux.  Après 
la  reï.taur.itiou,Mir)a  rccom manda ti ou 
de  Charles  n,il  fut  ^réé ^  en  iWit  , 
docteur  en  droit  civil ,  par  TuDivcrsito 
d'Oxibrd ,  et  ce  fut  en  relie  qualité, 
qucD  r6G3,il  fut  consulte  sur  la  qiic>- 
Ciou  de  savoir  :  «  Si  les  évoques  doi- 
m  vent  voter  dans  les  causes  capi- 
»  taies  ;  o  ce  qu*i]  décida  pour  laf- 
Hrmative.  Il  fut  élu  ,  vers  la  m^roe 
époque,  membre  du  parlemeut  poiu* 
Wilton ,  dfios  le  comte  de  Wilis  ;  créé 
«Ijcrâiici'i  et  uomioê  xoaîtrv  des  u- 


li  ni 

r^dmit  au    i 
et    il   COUliL^^   i  '  ::_ 
cniir  )usr|n  a  u  mort . 
iuin.«trr  ,  en   »'•-'*.  «^ 
du   parti   r 

BOUS  dc<(  COilii-iti  ^    '■^-■1 

mais  ou  peut,  d'un  ; 

eu  Aa  faveur  le  t6noigri.i^c  a  p 

ïtcrivaius   hH^mmaDd.aUe».  lA 

Drjdeu  ,  qui  \*t'  -^Jd 

digne   ami.   On!  ■  '^ 

pro^e ,  il  a 

mces.  Il  a  (" 

W.iring,  inLilule  :   A 

fiVtf  quid  sit  atnor 

ponsum  >  Lundrcsy  i  < 

BinO>'(AjiM4!TD  DeGusrrti 
rnn  de  ) ,  iLiquir  vers  Vnn  t  S^i 
d abord  ^Icré  parmi  Irjipiçet 
f^utriie ,  reine   de    ^  > 
de  rrançrtis  I*"*".  Il  **■ 
guerres  du  Picrn 
de  Biissar  lui  il  W' 

Comp>^gui<?  de  <:<. 

«  dr-ipcauTni  n-  i 

»  pa>se,  il' 
V  si   grantl 

9  jeuDcs  gciis   qui   i. 
«  Ai^nalcc»  montics  '  ; 
U  n^ut  un  coup  d*at 
du  fort  Marin, dont   u  rr^tj 
vie  estropie  el  boiteux.  Pour 
pcnsp,  le  roi  le  (^'  'îia 

chambre.  Li   ] 
ayant  éclate ,  il  ■ 
de  Dreux ,  en  i 
de  la  cour,  qum 
secrtie  pour  le   . 
Lors  de  la  secoi 
tû(;nala  aus-jout 
!  îîG^,  el  de  M- 
Il  fut  nomme,  l-i  . ..: ..,-  , 
maître  de  rartillrrir.  L'innéi»! 
ilronrlui,  avec  de  V-  — 
de  Mahuue^  U  j^i  ■ 


B1R 

s  hiigiicDOts;  ce  qui  fie  Appeler 
ix  boiteuse  et  mal  assise.  Dans 
bU  nuit  de  la  St.-Barthc1cmyy 
afcrma  à  l'Arsenal ,  où  il  corn- 
it  :  peu  aime  des  Guises  ,  sus- 
la  cour  f  il  ne  dut  sa  sûreté  qu'à 
cnance ferme,  et  k  deux  coule- 
qu'il  fit  pointer  contre  la  ville 
«pousser  les  assassins.  Ce  fut 
Il  que  se  réfugia  le  jeune  Ciu- 
le  la  Force  ,  échappe  si  mira- 
ïiDcnt  du  massacre.  Charles  IX 
t,  cette  même  année ,  te  baron 
00  commander  à  la  Rochelle: 
lisants  refusèrent  de  le  rcce>'uir; 
lui^ea,  mais  inutilement,  et 
a  guerre ,  avec  plus  de  succès , 
%  Guienne.  Ce  fut  là  qu*en  pas- 
erant  Mérac,  il  fit  tirer  trois 
de  canon  contre  h  porte  de  la 
là  Marguerite  de  Valois ,  qui 
ins  la  place,  s'était  rendue  pour 
tasser  Tarmée  du  roi,  aitVont 
;  qu'elle  ne  pardonna  jamais  au 
oc  Biron.  Honore  du  grade  de 
bal  de  France,  en  1 5^7 ,  il  fai- 
Dtrer  sous  l'obéissance  royale 
les  pboes  de  la  Guienne  et  du 
edoc,  lorsqu'on  s'approchant  de 
Mirdaiu ,  il  tomba  de  cheval ,  et 
la,  en  deux  endroits ,  la  cuisse , 
.  était  déjà  boîtenx.  Cet  accident 
réta  que  quelques  semaines,  et 
Intervalle ,  il  laissa  l'armée  sous 
unanderaent  de  son  fils,  le  fit- 
Cbarles  de  Birou ,  qui  n'avait 
lime  ans.  Le  roi  Ileuri  Hl ,  en 
ant  le  maréchal  de  Biron  de  la 
ne  y  en  1 58o,  le  fit  chevalier  du 
•prit.  Il  fut  envoyé  dans  les 
Bas,  avec  le  duc  dÂlençon,en 
;  mais  ses  conseils  et  ses  exploits 
cchcn-nt  pas  le  duc  de  Parme  de 
r  les  Français  de  la  Flandre.  En 
,  Henri  Ul  envoya  Biron  com- 
iT  en  Saiutonge ,  où  il  reçut  une 
rc  au  siège  de  Maraiu  :  il  traita 


Blé  5i7 

dans  le  même  temps  avec  le  roi  de 
Navarre,  au  nom  de  la  cour  ,  ce  qui 
lui  attira  le  mécontentement  des  Gui- 
ses et  des  ligueurs.  Fidèle  à  ja  monar- 
chie ,  il  cantonna  à  Lagny  un  corps  de 
Suisses  ,  en  1 5ti8  ,  et  les  fit  entrer 
dans  Paris ,  pour  la  défense  du  roi.  A 
ia  journée  clés  barricades,  on  le  vi( 
essayer  de  parler  au  peuple ,  et  de  le 
ramener  par  la  voie  de  la  douceur  ;  et 
ce  fut  à  coups  d'arquebuses  et  depie^• 
res  que  la  populace  le  força  de  se  reti* 
rer.  A  la  mort  d'Henri  III ,  le  maréchal 
de  Biron  rendit  le  plus  signalé  licrvice 
à  sou  successeur,  aîjbord  en  le  recon- 
naissant, et  lui  prêtant  serment  un  de» 
pr(;micrs  ;  ensuite ,  en  retenant  les 
Suisses  sous  ses  drapeaux,  a  Cest  k 
9  cette  heure ,  lui  avait  dit  Henri  IV  f 
9  qu'il  faut  que  vous  mettiez  la  main 
»  droite  à  ma  couronne  :  allez  tirer  le 
»  serment  des  Suisses,  comme  vous- 
»  entendex  qu'il  faut  ;  puis  me  venez 
»  servir  de  |)ère  et  d'ami  contre  ces 
»  gens  qui  n'aimeot  ni  vous  ni  moi. 
»  —  Sire ,  reprit  le  maréchal ,  c'est  k 
»  ce  coup  que  vous  conualirex  1rs 
»  gens  de  bien  :  nous  parlerons  du 
*  reste  à  loisir  ;  je  ne  vais  pas  essayer^ 
»  mais  vous  quérir  ce  que  tous  dc- 
»  mandez.  »  Et  il  tint  parole.  Auss», 
la  reconnaissance  de  Henri-le-Grand 
était-elle  sans  bornes ,  comme  sa  con- 
fiance dans  le  maréchal  de  Biron.  C'é- 
tait lui  qui  commandait  l'année  de  ce 
prince,  à  la  journée  d'Arqués,  et  qui 
avait  fait  toutes  les  dispositions  du 
combat  ;  il  y  reçut  le  premier  cboc 
des  ligueurs ,  et  eut  un  cneval  tu^  sous 
lui  au  milieu  du  feu.  Enfin ,  au  premier 
siège  de  Paris,  en  1  ^89 ,  U  était  à  la 
tète  du  corps  de  bataille  de  Tarmëe, 
où  it  s'empara  des  fiiubourgs  Sl- Vic- 
tor et  St.-Marceau,  qu'il  était  chargé 
d'attaquer.  En  iSqo,!  la  bataille 
d'ivry ,  il  dirigea  les  atuques ,  plutôt 
qu'il  ne  ks  conduisit  ;  mais  ce  iiit  ane 


5i9  BIR 

Uni  d'ar tivit^  H  lic  prccii^ion  r\itc  tmite 
rnmir'r  jiUfibitj  à  svi  di:«po5ition.t  U 
liirittcnrir  paît  de  \a  virioirr.  Au&ii , 
di$A)t-il,  ili;«llC  UCr.i  111  IV  : 

«  Siro,  vous  ATpf   i<  l'hiû  ce 

9  que  devilit  faiiv  BiroD  ,  c(  i3iron  a 

V  ùit  ce  que  devdit  fjirc  le  roi.  «  Le 
niarcclul  dr  lîiivn  mounit  le  'i(>  itiilN 
1 5t)'Jt,  à  soix<'intc-bui(an5:  il  eut  latèle 
mipurttr  d*uu  4!out>  de  canon,  >iu  sîc^e 
cl*ÊptiiMy,  rn  Olunip.igue ,  coniiua 
îl  »'approchnit  pour  recoiiDaUrr  la 
pUcc.  Sa  lurgue  cXjwVicnro,  son  i*fti- 
vilëf  sa  v^;il;iiicr,  sou  n)iirtf(;c  l'ont 
nùsâu  t-'i  '  ■  piialnrs 
de  suit  tn  '.n  bravo 
LaiiOuc,  il  avv«it  |M.s!)r  [ut  luuï  Ifrteni- 
pluis  dV^ul  d'iitiivcr  au  commande- 
mcni,  et  d  tic  diiUpràson  mente  ions 
]t>hnnQrurAquMol>tiut.(ir.indimintrc 
de  l'Aitilterir,  rhcv;ilirrdii  .St.-Esprit, 
maréchal  dr  France,  U  cUit  tiop  tior 
pour  se  plier  au  nianrge  de»  courti- 
sAus;  il  cLiit,  nti  rontmiic^  impc'ticnXf 
rovicui ,  jaloux  de  \a  gloire  dis  au- 
U'rs,qu'ilaimâttïfrab.ii&&er;d*nilleiirs^ 
poti,  rnjouc,  ma^uîGqtie.  ]lunivs.iit  la 
Donne  toi  milit;iirc  à  U  br.nvuure  :  on 
le  vi(,aprr&la  rapituUttondcSt.-jcan- 
•rA-ii^i-lu  qui  lui  avait  ouvert  ses  por- 
tes, loralu-r,  iVpeeala  main,  sur  srs 
propres  ^(4d3l5,  qui  pilluient  les  e«pii- 
iiage.sdi'la{;^riit:>onliii{;iirnotc  :  a  Un! 
M  cuquins,  leur  diiait-tl!  il  n'y  a  jkis 
n  deux  jours  que  vous  ne  les  osiez  p.is 

V  regarder  «u  vi&.-i{;e ,  ta  les  alUquer: 
»  à  celte  heure  qu'ils  se  sont  rendus 
«  MUS  force  et  sans  re'^îslanec,  vous 
w  vuulc2  leur  courir  sus  ;  je  vous  iiier.ii 
»  Ions  ,  et   vous  Apprendrai   à  Ciirc 

V  de>bunoeiii';i  voim<  roi,  que  l'on  die 
a  qiiM  .lit  rnmpii  <ia  foi.  »  (  itrant6tn^.) 
iSiron  aT.itt  étudie  tes  brlles-lntres 
;ivcc  a^^ei  de  succès  ;  il  el.iit  curieux 
de  tout  savoir;  il  portait  dans  sa  pucbo 
des  tablelleSf  où  i\  avJil  soin  de  noter 
imit  ce  qu'il  Torait  et  euieufliit  de 


BIR 

m3rr|iiablr ,  de  M»nr  qu'elles  Aâia|*| 


tairez  fl-'iir  M. 


P*' 


uombrt'  de  b|rj*nres    ; 

vanl.  Sa  mut'l  leuiplit   i 

s'était  rlioimitf  :  une  me    I  <         i 

avec  Ci"*  mots  au  bo*  ;  J'ml.i 

armis.  Il  fin  je  parrain  dn  ntidÎMl 

hiehrlieii. 

timON(  CmAfti^  DE  (. 
duc  Dt  ),  (ils  dii  pt^n^put , 
v*'rs  l'an  i5tii.  ÉIi»vr  rJiins  b 
pjiernrlU'  jll^qlt'  *  "il  jw 

peine   put'Uii  p.ii  ■■  C«ff 

prendic  à  lire.  (  ItO" 

tion  ,  cath«4iqiir  »■ ,  • 

seiKe  ans,  il  avait  m  ton  et 

religion ,  et  se  m-  •'•  ■  »  vi 

deux  tiattis.  Sot)  , 
|>o«r  les  «rmes.  :>■-.. 
avec  lui  ,  dans    son  dt 

Ciuicnue  (  yqy.  Tarti 
Quatre  ans  apri»  ,    : 
r^renry,  qui  lui 
riierittcrr  de  la   i 
fut  oblipf'  de  m^t  c.*i  lt*i ,  ti  i,t 
que  qu.tud   IJonri  III   !iii  rt;r 
sa  f;riev ,  À  U 
d'r.rernou.  I.01  v; 
de  Kuurliiui   eut  elr 
Fr.uiCL*,  Uiruu  Ir  •.*■•  m-j* 

de  sou  père ,  a^  ■ 
ment  que  d'intn 
grandrs  qualité»  • 
à  propos  actif,  ]■ 
popiilnire  :  u  Nul 
o  r«il  plus  '  ' 
»  mi ,  er  11  > 


fft-     par  luns  ït$  ^rmks*  ÈÊavn  ae  ri 


BIR 

i  la  joiiroec  d* Arques,  m 
.  bataille  d'Ivry  ,  rainiee 
ù  il  reçut  quatre  blessures, 
ttiouer  de  combattre  ;  aux 
iris,  de  Rouen,  an  combat 
■en  1593.  Dès  Tàge  de 
(is,  colouel  des  Suisses, 
^halde  camp ,  lieutenant- 
roi  le  nomma  amiral  de 

t5$i  '  son  père  venait 
«  Mais ,  dit  Mézerai ,  le  roi 

une  plus  {grande  peine  à  se 
de  la  mort  du  marccbal , 
cru  que  le  baron  de  Biron, 
étant  fàçODwf  de  sa  main , 
lui  rendre  d'aussi  grauds 

d'autant  plus  qu'il  avoit 
me'rience  du  père,  s  Mais 
KiroB   connaissait  encore 

fils  :  son  caractère  bouil- 
etiWte  enfrénéc  Teffrayaient 
[U^il  lai  disait  quelquefois  : 
ï  te  conseille,  quand  la  paix 
,  que  tu  ailles  planter  des 
I  ta  maison ,  aulrcrocnt,  il 
I  perdre  b  tctc  en  Grève.  • 
i  cepeudaut  sobre,  tempê- 
tant l'exemple  de  la  disd- 
m  ne  son{;eait  qu'à  se  dis- 
r  sa  ûdelilc  et  sa  valeur  ; 
tj^cur ,  brillant  à  la  cour  et 
amps  de  bataille, prodigcK 
[ue,  n'avait  aucun  principe 
:  victorieux  et  ix'doute,  tou- 
andi  ou  excuse,  il  ^lait  de- 
aeux,  opiniâtre,  prc:>uinp- 
tUant  se  rendre  le  centre  de 
U0  rien  par  attire  que  lui 
ût.  Vain  et  léger,  ses  propos 
"es  ne  respoclaionl  pas  même 
uc  :  «  Je  crois  bien  tous  ces 
t ,  disait  le  bon  Henri  ;  mais 
it  pas  toujours  prendre  au 
la  lettre  ses  rodomontades  , 
s  et  vanités  :  il  faut  en  sup- 
comme  d'un  homme  qui  ne 
is  plus  s'cmpécbcr^de  mftl 


KIR  5iç> 

»  dîrcd'autnii,  et  de  se  vanter  exces- 
»  sivemcnt  lui-même ,  que  de  bien 
I»  faire,  lorsqu'il  se  trouve  à  une  oc- 
*  easion, le  cul  sur  la  selle  et  l'cpéc  k 
«  la  main.  «  Mais  Biron  lui  -  même 
pressentait  sa  destinée,  quand  II  disait, 
eflrayé  des  pertes  énormes  qu'il  faisait 
au  jeu  :  «  Je  ne  sais  si  je  mourrai  sur 
»  un  échaiàud  ,   mais    je  sais  bien 
»  que  je  ne  mourrai  qu'à  l'hôpital.  » 
Heuri  IV,  «n  1 5ç>4.  nomma  le  baron 
de  Biron  maréchal  de  France;  il  dé" 
siraii  rendre  la  dignîle  d'amiral  à  Vil* 
lars;  mais  ne  voulait  rien  promettre 
sans  le  consentement  du  serviteur  qu'il 
aimait.  Biron  lui  répondit  généreuse- 
ment que  son  intérêt  particulier  nt 
serait  jamais  un  obstacfe  au  bien  do 
l'état,  ou  à  celm  de  son  maître.  En 
1 5^5  ,  le  roi  lui  donna  le  gouverne- 
ment de  Bourgogne,  et,  dans  la  même 
année ,  lui  sauva  la  vie  au  combat  de 
Fontaine-Française.  Telle  était  l'émula- 
tion de  liravoure  entre  Henri  IV  et 
Biron ,  que,  dans  cette  rencontre,  un 
serviteur  du  roi  lai  ayant  représenté 
qu'il  y  avait  trop  de  risque  à  se  jrter 
aveuglément  au  milieu  des  concnii>  : 
«  Il  est  vrai,  dit-il;  mais  si  je  ne  le 
»  lais ,  et  que  je  ne  m'avance ,  le 
»  maréchal  s''eQ  prévaudra  toute  sa 
11  vie.  »  Anssi ,  lors  des  plauites  du 
sujet  dcvcnn  coupable,  Henri  IV  ré- 
pondait h  ses  reproches  d'ingratitude: 
m  Je  sais  qu'il  m'a  bien  servi;  mais  U 
»  ue  peut  nier  que  je  lui  ai  sauvé  la 
»  vie  trois  fois.  »  Biron  servit  sou» 
Henri  IV  il  la  reprise  d'Amiens,  e» 
1 598  ,  et  fut  fait  duc  et  pair  la  même 
année  :  «  Messieui-s,  »  ait  le  roi  aux 
députés  de  00  même  parlement  qui 
enregistra  les  lettres,  et  qui  étaient 
venus  complimenter  Henri  en  Picar- 
die ,  «  voila  le  maréchal  de  Biron  que 
»  je  présente  avec  un  égal  succès ,  à 
1*  mes  amis  et  à  mes  enuemis.  »  Cr* 
pendant,  ce  iMigncox  etiucunsdqncut 


• 


5iA  B  I R 

«iijrt ,  cAmbld   àcH   fstpun  de  «on 
tUiûtJT,  piiUqiul  s(  '  j  Lirante 

ans,  adjtiisrt  tou&  ■'  >    ,  envi- 

ronne dt  richcMM  rt  ilhonnnirs  , 
ftVnUii  dr  cr  que  Ir  roi  le  liÎMait 
DuiKfufr  d'aTf;pui  ;  et  il  vAntait  mts 
scTTircs ,  t]ui.  snlon  lui ,  n'étiiiiml  pas 
«MCT.  piiyrî.  I.**  parti  r!)pa{;nol ,  qui  » 
depuis  Id  p.iix  dr  Vriviii» ,  ne  pouvait 
plu»  niiiro  il  Hmci  IV  qur  par  dr» 
mAn.Tiivr^ft  sccirto* ,  rcciu-illit  .ividc- 
mnir  cn^  pUiiilr5,  rt  se  permit  d'en 
piolii  r.  l.efimcnxBcAwvnisIa  Norlr, 
aieur  dr  LtHn  ,  ag-  nt  scriel  des  Es- 
p.'i;;iio)H^  s*iiiMiiii.i  d.itïs  iV-tpril  d'un 
mi'i'uiitcnt  aui^fti  interess^inl  ^  g.i^Dr  r^ 
et  se  fl;ilta  dr  le  corntmprc.  Htni-i 
cho).\it  nulheurruscrncnt  le  moment 
où  c«K  premières  iinpreMion.sTpnflient 
dV:rr  jotee»  dans  le  coeur  d*  Birou , 
pour  lenvuycrii  U  tour  Je  Bruxelles 
fiiifC  jurer  U  pais  de  Vcrvius  h  Yar- 
cltidiic.  {.a  c<mr  rsp.ignolr  tVnivra,  à 
deWAÎn^  de  f?teï,  de  speeinrjo,  dac- 
cUm-itious  clde  mjrquf.s  d'iiunucur  : 
le»  fruimes  m*  jui^nireiit  aui  lionimrfi 
pour  réunir  tou:s  1rs  j-inre^  de  ic*ltir- 
tiun>.  rt  le  Ihible  Biruii  promit  que,  si 
]fs  ratlioliijucs  rcniiuiciit ,  il  ikc  join- 
drAÏt  Af'ux ,  et  pri  inil  qui;,  dans  ce  ras, 
on  vint  cil  Franer  Ir  nommer  de  sa  pa- 
ToIr.  \.e  voyage  que  le  duc  de  S;ivaie 
fit  en  France,  m  1S99,  acheva  de 
rcndi'L'  Birun  coiipaMe  t  il  entra  en 
traité  axtc  le  prince  et  le  comte  de 
Fuentès,  gouverneur  du  MitamiTt, 
avec  ren;;agement  de  prendre  les 
armdjt  routie  \on  Inenfaitenr.  Un 
1601  ,  la  gurrrc  fut  deVlarec  au  duc 
de  8aviiie.ei  Biroh  se  trouva  oblige' 
de  ïe  comlKittie  tt  de  le  vaiucre.  De 
peur  que  sa  collusion  ne  fâ(  trop  vi- 
sible, il  /enpara  de  pre^que  toutes 
Ieiplare«  du  duché' de  Savoie  :  re  qui 
fulirës  fai  ile.  Kmmanuel  ayant  compTif 
qu'il  .vr.iil  iiipudge  et  mal  attjquè. 
Fuciit^'5  elle  duc  osi'rcnt  ttropo5er  au 


mnp^iil  de  ln»f  liven*  Ir  rwî;  3 


certain  qu'au  m*'^ 
nue  ,  p^é^  de  1 
bien  queH< 

voisiu.ij;e,%K  ;,-!.....  ;.  ....  —i* 
te  due  de  Btruii  ûl  avertir  ït  gow 
ncurde  poiuler  du  cano»  9i«r  iui< 
droit  indiqué ,  rt  de  placer  daK»  ■ 
antre  udm  cumpa^nir  d'.»f4|i»f-(Mtiafft, 
qui  ferait  feu  à  un  errlaÎD  ii|;uL 
u  N*ai-je  pas  le  droit  «le  ne  tw^ 
»  d'un  hommi- qnt  vnrt  m?  nM*r, 
»  iruhhnnn 

diï.iit,  en  p 

son  bieulailtur,  re  \}i\«t  ai 

la  prevcnlioo,la  vanilt--  ririr,v 

pu-  les  intrif^antt  les  pi  r« 

le»  phw  fl<ti..'^it^       '. 

daiit  qu'il  n 

â  IVudroittutix  un.  1  ., 

se  fit  avec  U  Savoie  ;  !  rj 

tioh«,  d'enlretues  ,  il  la 

dcMiris,  u*av.iir]i1  pu 

que  Je  roi  e*' 

de  cette  conj 

jour  j  I 

des  Cm  •■ 

da  ee  que  criait  que  le  rotnnlM 

entier .  promeitjnt  d^-  lui  Tvmloaa 

Biron  ceaita  le^  il 

imparfuirs  ,derJat.4;.L  -,;...  . 

pas  écarte  de  sondrvcor,  »i 

lui  avait  p.ns  refusé  Je  -  ■ 

de  la   ritadelle  de  Hci 

Henri  IVmli^  '  ' 

■  ni.ir(Vli.il, 

»  B"urç;  ,  et  (c 

»  pmfli'i  aïKM  tU  ■■ 

I' 

V-       . 

hCtTct  ;il  rùi  peiil 

à   la    séduction ,   f  ■    . 

dan&  son  devoir;  xnu 

eoDlinua  se»  pratiques 

ïva  avenu  cuoorr. 


'•«•ri 


BIR 
ITCC  Lafin ,  qu'il  connaissait 
«it:  «  Lafin  t'affinera,  disait- 
ic  fôte  d'auprès  de  lui.  »  Le 
QToya  pas  moins  en  ambas- 
t6oi ,  auprès  de  la  reine 
f  pour  lui  faire  part  de  son 
ivcc  Mjrie  de  Mëdids.  Biron 
iTec  beaucoup  d'bouneurs  et 
tion  ;  du  plus  loin  que  la 
terçut ,  elle  lui  dit  :  c  Eh  ! 
arde  Biron ,  comment  avez- 
if  la  peine  devenir  voir  une 
vieille  ,  en  laquelle  il  n'y  a 
m  qui  vive  que  l'affection 
porte  au  roi,  et  le  jugement 
1  jfort  entier  à  reconnaître  ses 
ervitcurs,  et  à  estimer   bs 
1  de  votre  sorte  7  »  Cette 
ait  celle  où  le  comte  d'Kssex 
périr  sur  Techafaud  ;  et  ce 
nt  aflrcssé  au  duc  fut  un  peu 
s  pronostic  que  la  reine  tira 
rement ,  mais  dont  il  eût  pu 
profit,  a  Si  jVtais  à  la  place 
non  frère,  dit  -elle,  il  y  au- 
téces  coupées  à  Paiis  comme 
res.   Dieu  veuille  toutefois 
lr6uvc  bien  de  sa  démence! 
oi,  je  n'aurais  jamais  pitië  de 
i  troublent  un  état,  v  Les 
xrètes  de  Biron  n'en  conti- 
is  moins  ;  mais  son  conseil- 
confident  devint  suspect  au 
Fuentès,et,  commençant  à 
pour  lui-même,  il  découvrit 
iplut,  et  les  complices  clran- 
nçais  furent  nommes  par  lui 
/•  €  Venez  me  trouver  en 
e ,  écrivit  le  roi  à  Sully ,  poiu- 
|ui  importe  à  mon  service, 
>oneitr  et  le  commun  con- 
nt  de  tous  deux.  »  Et  il 
entendre  les  dépositions  de 
Yillcroi  et  le  cnancelier  de 
Les    preuves   maténclles 
<  papiers  signes  de  la  main 
le,  et  que  Lafio  avait  eu  la 


BIB  5at 

Prévoyance  de  soustraire  :  le  résultat 
u  conseil  secret  fut,  qu'il  fatlaitarr^ 
ter  le  maréchal.  Le  duc  arriva  de 
Boui'gogne  à  Footaineblcan  ,    sans 
soupçonner  qu'il  fût  trahi ,  et  sans 
savoir  que    son   maître  était  encore 
disposé  k  lui  pardonner.  «  Bon  cou- 
>  rage,  mon  maître  !  ils  ne  savent 
»  rien,  »  hiî  dit  à  Toreille  le  perfide 
Lafin; et  ces  mots  confirmèrent  l'er- 
reur où  l'infortuné  Biron  s'obstina  à 
demeurer.  On  sait  tout  ce  que  fit  Henri 
pour  amener  au  repentir  et  à  un  aven 
entier  ce  conspirateur ,  moins  criminel 
encore  que  mal  conseillé.  Biron  persis- 
ta dans  ses  orgueilleux  désaveux  :  «  Il 
»  me  fait  pitié,  disait  le  bon  Henri  à 
B  Sully;  j'ai  envie  de  lui  pardonner, 
»  d'oiÂïlier  tout  ce  qui  s'est  passé,  et 
»  de  lui  faire  autant  de  bien  que  ja- 
*  mais  :  toute  mon  appreliension  est 
»  que,  quand  je  lui  aurai  pardonné ,  il 
»  ne  pardonne  ni  à  moi,  ni  il  mes 
»  enfants ,  ni  à  mon  état.  ■  Ce  furent 
ces  alarmrj  fondées,  les  supplications 
maternelles  de  Marie  de  Médicis ,  les 
menaces  que  se  permettait  le  comte  de 
Fiientcs,  au   témoignage  de   Lafin, 
qui  dcteriniuèrent  enfin  Henri  IV  à 
abandonner  le  duc  de  Biron  à  la  sévé- 
rité des  lois;  mais  le  malheureux  ayant 
refusé  avec  hauteur  la  ç,r^cc  que  cet 
excellent  prince   lui  offrait  encore, 
sous  la  condition  de  tout  avouer,  il 
fut  arrêté  au  milieu  de  la  nuit,  en 
sortant  de  la  chambre  du  roi,  conduit 
à  la  Bastille,  jugé  et  condamné  à  être 
décapité.  Tous  les  historiens  ont  rap- 
porté avec  détail  les  circonstances  de 
la  condamnation  et  du   supplice  du 
maix'chal  duc  de  Biron  ;  il  fut  décapité 
dans  Tintérieur  de  la  BastîUe ,  à  I  âge 
de  quarante  ans,  le  5i  juillet  i6o3. 
Jacques  de  la  Guesle  a  donné  une  rela- 
tion de  son  procès.  Sa  famille  fît 
beaucoup  de  démarches  pour  obtenir 
sa  grâce,  et  allégua  surtout  ngnomiuie 


5%%  DIB 

€{w  ce  nrpplicc  fcwil  re;aiiîir  sur  cTlf. 
JU'Uiî  rV  rcjioniiiï  :  «  De  p;ircîllffA 
«  numttuos  ne  (Irslionoiml  p;is  1rs 
w  ramillf»  ;  je  irai  pas  liontc  cTc^Iro 
»  dcst-cudrfnl  des  Âr«w;;iïHC«  ri  des 
»  comtes  dr  St.-rol ,  qui  i m  pm  Mir 
I»  l\^liAfjii<i.  s  Celle  (iu  lr.i^ti]ii€  u'a 

ik-it  eu  rlTi-l  rin|'é(  lir  titlc  l<a  frfUJille  de 
iutjn  tic  citulii)ii.îl  .'I  )ctrr  m  Frauce 
uutrè^grAnthH-JAt.— Cluite.vArnuud 
de  [(inox,  pr(î(-nrveii  decc-'iii-)i,  ne 
le  5  août  ifi(i5,  Duut  4  Paiibeii  i^5G, 
ct:i)t  marx-Vh-ii  d<-  France  ;  cl  son  iil* 
(f«oiii>-Aij(otuc)fe^ilemcul  mWelial 
de  Fraitcc  ,  vl  culund  dos  Gardes 
fraDvai.%es  ,  ne'  le  a  /cviicr  1701  , 
mort  en  i^f^  ,  inlrodui>iil  dans  ce 
corps  une  di^i|iliiie  don!  l'onbli  a 
donne  lieu  à  li'-  utris,!»  il  fut 

loug-U'rnps  O:  -lamc  le   pa- 

Uùrclic  et  le  uiuUcio  du  l'aimce  fr^u* 
faisr.  Ce  dt  mîer  â  taisftc  en  uiduu^cnt 
im   Traite  dt:  lu  pierre,       S-^if. 

tilRON      (   UHAND-LottS      DE 

Co.fTAtT,  duc  Dr),  né  le  i3  avril 
t'ji']^t\cvc\i  cl  hrrilier  lîc  fjOuu-An- 
toine.l'ui  eoniiM,  jiijqiieo  1788,  «ou» 
leuomde  DucdeLaiizun,  Êutoui*cdQ 
totis  les  pre4iii;;cs  de  lu  nais^t^uee  et  de 
\a  rorttjur,  il  jcigtj.-iil  à  ce<i  avÉltlLl^c&  uoc 
fmire  noble, un  espril  l'arilt'  et  orne* 

furlii  If'ctiiir,  iiu  Cdr.ictcre  doux  (pii 
e  raM.iii  aimer  de  loa^  le.^  jeime« 
gens  de  son  .îi;e,  m:e  ^;en<'ro!iiic  &ans 
Loi'ue»^  qualité  dylU^'-r(nse,  in.ii&  in- 
dire eptUiD  d'une  aine  l'Icu'c  ;  en- 
fin, une  ardeur  extrdurdin.iirc  pour 
le  mt'tier  des  armes  ;  mais  il  se  livrait 
dr'jà  à  des  idées  roinaoesques  et  ri- 
traordiiidires  qui  drrnicnt  (aire  crain- 
dre qifO  ledefjiit  de  jugement  ne  nui- 
Ht  il  des  qualités  très  Lrill^inies.  Il  fut 
marie  jeune  n  contre  son  p-e  ;  Hn- 
qnieludedeî^on  esprit  et  la  legtreic  de 
fte*  a0eclioub  le  lircnl  courir  pendant 
rlu^ieur»  années  en  An(;leterre,  en 
lius^y  CD  Pologne,  à  la  «uitc  dccba- 


nt  n 


que  bci 

^core  lit 

g^euM:  dépcii>e,cl  plotsâca 


i^*â  t*.^- 


...    r.r.J.. 


lune  à«  dctvi  .''• 

la  pUc«  ftUkt  5  ^ 

u  |U3vq«*«9ffinv 


Sri::    -v:    *    ■    . 

In, 

*'■  -1 

il 

II 

M>urre»  ,   tl  rctlt  touft 

piiucede  rinrm'fi!^,  h  lu  cttTje  ^ 

vin;;!  n;.  .     .i   -         ._    :    _  .  ^-m. 

IVIlret'illa  uluatna  iki  l'iAnAiiM 

l^UXli 

J'Aau'ii'j'-v.  1,1  ci 

Diiirquer  (wr  ftà  \  'ail 

f ' ■ '    '       .1 


lu  iiUols  1  uoi^iu^uuii-^ 
tr.i^f3i'*nt    ,ivrr    \m    m- 

fV 

.il  '         <     , 

U  lôif,iOus  leur 
l.a   liravourc  et  !  >  - 
de   Lauxun   luî   valut 
r«mour  de  Pamiêv,  1^  .. 
pour  ?>iu'fr\»etir  de    soa 
oncle  dms  Ir  beau  çv^.  • 
du   repmenl  de»   c-ii 
Bi.uivaisc»  impf'^ 
ppiocnl  de  w^  -«i' 
IVinpi  I 
le  dii^ 
du  in.r, 


U'Ielf  loryjue  U 
conimcn^M.  Pai 
pa.$5o-drui(,  que 


ticdc 


filK 

Dit  son  premier  nom  on 
les  crimes  et  ta  honte  de 
guiitéf  et  qu'il  ne  rougit 
3  confident  et  l'agent  se- 
nnier  prince  du  s.-ing  de 
Tenu  coef  de  conjures.  Le 
ns  l'envoya  en  i  ^89  cn- 
rol  à  publier  un  libelle 
<ar,  et  l  ambassade  fut  aussi 
[u'inutile.  Les  procédures 
l'accusèrent  d'avoir  paru  à 
rince,  «u  milieu  des  assas- 
les  nuits  du  5- et  6  octobre 
"aitéte'  nomme  députe  de  la 
e  Quercy  aux  ctats-génc- 
il  fut  peu  remarque'.  En 
ubiia  un  Mémoire  sur  la 
t  frontières  de  la  Sarre  cî 
ni  ent  quelque  succès;  et, 
ps  après,  il  fut  mis  â  la  tôle 
républicaines ,  où  du  moins 
Tcsiime  de  lui-môme  et  des 
cfendant  son  pays.  Il  faillit 
cré  à  Lille ,  en  1 7Ç)'i ,  avec 
HIton.  De  commaudement 
ndement ,  il  alla  remplacer 
inselme  k  l'armée  de  Nice  ; 
>Able  d'ignominie,  il  reçut 
*éter  le  duc  de  Montpen- 
e  sou  ami,  et  il  l'exécuta, 
ir  commandant  de  l'Île  de 
érai  eu  Savoie  et  dans  la 
I  n'eut  sur  ces  diflcrents 
succès  ni  revers  décisifs, 
mai  1 7<)5,  il  allait  être  rnp- 
t'il  donna  sa  de'mission.  Ëu- 
.-Pélagie,  il  fut  traduit  au 
volutionnaire ,  et  condamné 
ur  avoir  £ivunse'  les  Vcn- 
t-a-dire,pour  ne  les  avoir 
t.  On  assure  qu'en  allant'au 
e  3i  décembre  1 793,  il  dit 
lé  et  repentir  :  «  Je  meurs 
'oirctéinfidrlc  k  monDieii^ 
n  f  à  mon  nom.  9  S— y. 
EAU  (Jean -Baptiste). 
ign^tt,  fut  députe  du  dp- 


lilll 


5-i5 


fîartcment  des  PyrcDc'cs-Orientales  à 
a  convention.  Nommé,  le  3o  seplem^ 
brc  179'J,  membre  d'une  commissiuu 
chargée  d'examiner  les  papiers  de  la 
commune  de  Paris,  il  attaqua  forte- 
ment cette  commune,  et  demanda 
Torganisaiion  d'une  force  déjwrte- 
mentale  destinée  h  défendre  la  con- 
vention. Dans  le  mois  de  novembre 
suivant,  envoyé  dans  le  département 
d'Eure-et-F^oir,  il  y  courut  des  dan- 
gers de  la  part  du  pcitple ,  furieux 
du  projet  de  loi  qui  tendait  à  suppri- 
mer le  traitement  des  prêtres.  Lors 
du  procès  de  Louis  XVI ,  après  avoir 
déclare  et  que,  long-temps  avant  le  i  o 
août,  il  avait  décidé  dans  son  cœur  la 
mort  de  ce  prince;  »  il  vola  pour 
l'appel  au  peuple ,  et  pour  que  l'anct 
de  mort  ne  fôt  exécuté-  qu'à  la  paix 
définitive.  Le  TQ  février,  il  demanda 
la  poursuite  des  crimes  du  a  scp^ 
tembre,  et  dénonça  de  nouveau  U 
commune  de  Paris.  Lorsque  Carrier 
proposa  l'établissement  d'un  tribunal 
révolutionnaire  ,  Birotcau  voulut  , 
mais  en  vain,  que  ctte  proposition 
fut  discutée.  Les  délits  entre  les  fac- 
tions de  la  Gironde  et  de  la  Mon- 
tagne devinrent  chaque  jour  plus 
animés ,  et  Btroteau  accusa  Fabre 
d'Eglantine ,  lie  avec  Danton,  d'avoir 
proposé  indirectement  un  roi.  Il 
accusa  ensuite  Bobespierre  d^ypocii- 
sic;  mais  le  3i  mai  ayant  fait  tiiom* 
pher  les  monlagnaras  ,  Birotcau  fut 
arrêté.  11  prvint  â  échapper  au  gen- 
darme qm  le  gardait,  et  se  rendit 
d'abord  à  Lyon.  Le  38  juillet,  on  le 
déclara  traître  à  la  patrie,  comme  chef 
d'un  congrès  départemental  tenu  dans 
cettt'  ville.  Pendant  le  siège  qu'elle 
eut  à  soutenir,  Birotcau,  au  lieu  de 
paitager  les  dangers  de  ceux  qu'il 
avait  contribue  à  exaspérer,  alla  so 
cacher  dans  les  environs  de  Bordeaux. 
Le.  décret  qui  prononçait  la  peine  de 


$a4  lilR 

■nirl  confne  ceux  qui  i-ccclairnl  î«* 
|ir&«ni>  Ib  livra  à  Va  roinramiou  ré- 
Toliitioiiuiire,  et  il  prrit  Kur  TÀ-'ha- 
biid  le  'i^  ocLobre  i79^<  Le  i^  de- 
nuibrr  i7<^{,  la convculio» arcurdi 
^1*5  MrcoiJr>  h  5.1  vruvc.  K- 

BlUU  (  Ahtoihe  i.Joriinir  en  me- 

titii  I  rtuii- 

Vi-:  IU>  Tille 

m  10^/7»,  fi  y  iiiuiuui  cti  l'élit.  On 
9  de  lui  divers  Tr-iiu-s  de  liUcrjltJtc 
aucûiinr',  do  pîiilolog'c,  d'histoire df  U 
Soiss(\  cl  d'jujloniie.  il  n  sùigi»!  l'eili- 
tûrn  du  Tlu'seutrnx  li/tj^uv  latirvp  de 
Itolirrl  hUchtic,  qui  a  p:iru  k  Bile  en 
*ï4'  >  4  ^"''  in-ful.  U— I. 

BlSA(XIOMI(Lecorol*M»iOM!*o), 
natiuil  i  Fcirarc ,  en  1 58'i ,  d'unr  fj- 
nillr  utU\c  et  .incicnnc  d'Jcsi ,  ville 
diî  Vètni  de  rÉ;;lisc.  Jérôme  Majutino 
DisJKXioni ,  Miu  père ,  e'uit  poète  ^  et 
professeur  de  rheturique  cl  de  pociîie 
•)  ruatversile  de  celte  ville.  Il  a 
Lit»se  une  comédie  en  vers ,  intitu- 
lée://*rti.vi  paslori,  Vcfronc,  i(5o5, 
in'ii,ct  des  poisic^ lyriques C|ur5C» 
d.ins divers  recueils.  Le  jeune  UÎmc- 
c-mni ,  destine'  à  l.t  carrière  la  plus 
oraceu^e ,  ûl  ms  études  à  Bûlo{;ne ,  et 
y  fut  reçu  docteur  en  droiu  II  pnt 
d'abord  Veut  miliuire,  enir»  à  sciie 
;tns  au  service  de  la  rcpidilique  de 
Venise  ,  et  eut  avec  le  cipit.itiie  Cresli 
une  AfTiire  d'Iionueur.  qu'd  soutint 
avec  fermeté'.  En  i6o3,  apri'.5  un« 
cam]vt;:ric  en  Hon{;ne  y  où  il  AVJÎt 
donne  d';iulri'i  preuves  de  ci>ura^c  cl 
d'"  vivacité,  il  se  ballil  en  duel  .ivec 
Alcxindrc  (jonM^ue,  sous  les  ordres 
de  qui  il  servait ,  ce  qui  l'oliligea  de 
sortir  des  cLiIa  de  l'Église.  U  se  mil 
alors  h  exercer  I.i  ptofis^ïon  d'boaitne 
de  toi  d.-ins  le  duché  de  Modcne.  ^oui* 
mé  pndrNiat  de  tiaùso,  il  fui  aceu&<^, 
«Mprès  du  dur,  d'avoir  lire  ini  coup 
d'arquebuse  contre  un  particulier  ^  cl 
mi%  provisoirciacat  en  prison  ;  mak 


cpite.v  >^tuiini 

li»  cluf  !  i.c  une  t' 

tiOD,U 

priuu  *i-  v^-.  .•  ^ 
de  >»ou   cUt ,  et 
r.idmiuiMratîuu  ci 
DonvrI  orii'p;e  t'ic]- 

Cl.' 

,1.1, 

DMiquCA  il  h 

foi»  •'!  U  Lit 

Mtent  djii» 

Tuii  des  (Mil. 

mc'Uif  puwi 

bartanl-S.I.C' 

le  nonjnia  y-- 

ri  rommiss.ti.1   ..  ■  u. 

f)riiicip.iutc.  U  re|»rlt  c 
itairCjOitliculrn;!:  ■   ■ 
de  Moldavie,  el  - 
au  sie^c  di*  Virimr , 
seul  .ivec  le  Cûmlc  de   ' 
niambot  d' 
cinq  .lutrc* 
de  colle  ville .   >  i 
Ie5  troupes  de  liu 
luenloti  les  roiliccA  Tr 
cours.  On  le  voit,  en   \ 
tralUnl, auprès  du  p^i 
de  plusieurs  princes  j  ^ , 
au  nom  du  prince    r, 
petit  étal  ;  employé    r^ 
de  Savoie,  [lar  le  duc  N 
et  pjr  U  duchesse,  d 
i m  portantes»  ;  servant 
piemoiitaise ,  itou> 
Su-Geot^es^  et 
duel  avec  un  ufli. 
toue.  Lufiu  ,  l-^s 
all.i  rhercUer  le  i- 
ëciivil  U  plu»   {;i    n  ' 
ouvrages.  Il  y  rcudit 
scrvircs  à  la  rour  d' 
reçut  du  rvi  le  litre   < 
de  ta  chambre  ,  l'-  • 
cbtl ,  et  le  titre  d 
honneurs, qui uc  [iu<;i;  ^^1^ 


te 

imUaut 


(»• 


Mgncs  ni  de  pensions ,  ni  Jlio- 
!5 ,  ne  l'cmpéchcrcnt  pas  do  se 
r  réduit  à  Li  plus  extrême  pnu- 
I  mourut  le  8  jmii  iO(>5.  Il  était 
"e  de  plusieurs  académies,  de 
,  de  Païenne ,  etc. ,  et  a  laisse' 
ind  nombre  d'ouvrages ,  dont 
icîuaux  sont  :  I.  une  Lettre  fort 
!t  oe  peu  ifctcndue ,  adressée  , 
c^,  par  Bisaccioni  an  cëlèbrc 
Pulno  Testi ,  qui  s'était  donne 
d'iSrrire  contre  lui  un  liholle 
iix,  sous  le  faux  notn  de  NÎC' 
roÛim.  De  lliumcur  dont  on  a 
âait  notre  auteur ,  on  peut  se 
'  de  quel  ton  il  rc'jMndit  à  cette 
ï.  Sa  lettre ,  qui  finit  par  une 
de  défi  f  est  intitulée  :  Copia 
Uttera  scritta  dal  st'g.  D.  Ma- 
Bisaecioni  a  un  certo  Fulvio 
,  ^tc ,  sans  nom  de  lieu  et  sans 
et  de  trois  seuls  feuillets  in-4'*. 
MUtUi  e  priviU^i  délia  sacra 
me  Constanliniana ,  Trente , 
iii-4"<  ni.  Plusieurs  écrits  lus- 
n  sur  les  guerres  d'Mle- 
ff,  publies  depuis  lOoSjusquVn 
;  1 V.  Continu  aziotte  delV  is^ 
i^  suoi  tempi  ai  Alessandro 
:,  Venise,  i05'i,  et  iG55, 
Zilioli  avait  conduit  ses  liis- 
jusqn'à  r«in  i(>5()  ,  la  con- 
on  s'étend  jusqu'en  t65o,  c'cst- 
jusqu'aprcs  la  paix  de  Munster. 
yria  délie  guerre  civiU  di  questi 
,  eioè  éCInghilterra ,  Ctitalo- 
Francia, cic,^  Venise,  itiOjet 
in-4'.  ;  VI.  VArt  d'écrire  en 
es  {lo  Scrivere  in  ziffera  ) , 
,  i()5G  ,  in-8'.;  Vil.  Sensi 
sopra  il  perfctto  capitano ,  con 
siderazioni  sopra  la  tattica  di 
f  imperatore,  Venise,  i*>^i, 
;  Messine,  lOOo, in-4'.;  VIU, 
iirs  drames  en  musique,  Ercoîe 
Ha^  Semiramide  in  /ndia^  V ()• 
,  rcrecvnda  VJmazone  à'A- 


ïilS  %x% 

ragona  ,  publics  à  Venise,  iGJj  , 
1O4H,  i05o  et  i05i,  iu-i'i,  et  un 
ouvrage  accompagne  de  gravures,  sur 
les  spectaclesdunnèsau  notiveau  théâ- 
tre de  Venise  iutitulc  :  Apparati  scc- 
niciper  il  teatro  nwissimo  di  Venc- 
zia  Vanno  \ij^\ ^  descriili da Majc' 
lino  Bisaccionif  intagliatida  Marco 
Boschini  ,  Venise  ,  i  G4  \  ,  in-fol.  ; 
IX.  plusieurs  romans  et  nouvelles  : 
ÏMbergOj  favole  traite  del  Fero^ 
Venise,  iGjB  et  1G40  ,  'j*  vol.  in-ia; 
la  Nave ,  ovvero  novelle  amorosc  e 
poliliche^  Venise,  iG^^,  in-4'.;  ^^' 
metrio  Moscovita ,  istoria  tragica , 
Bume,  1G43  ,  in-iti  ;  il  Porto,  no^ 
velle  più  vere  che  finie ,  Venise, 
1GG4  ,  in-i'i.  Ce  sont  douze  nouvel- 
les ,  que  l'auteur  feint  être  racontées 
par  tes  passagers  d'un  vaisseau  près 
d'entrer  au  port.  X.  Des  traductions 
italiennes  de  plusieurs  romans  fran- 
çais ,  entre  autres  de  la  Rosane  et  de 
r^non^dc Desmarets^  Venise,  i655 
et  i65G  ;  de  la  Clèlie  de  M'K  Sco 
déri,  Venise,  iG5G  ;  de  la  Cassa»- 
dre  de  la  Calprcnêde }  de  la  Cléopdr 
irff,  etc.,  etc.  G— k. 

BiSGAINO(BARTnfXEHi  \  peintre 
et  gravenr,  naquît  à  Gènes  en  i63a. 
Il  était  fils  d'André  Biscaino,  peinirt 
d'un  mérite  médiocre,  qui  travaillait 
très  vite,  plus  pour  le  gain  que  pour 
la  gloire.  Le  jeune  Bàiihéleraî  dessi- 
nant déjii  avec  beaucoup  de  grâce ,  à 
l'ige  de  seΣc  ans,  son  père  TenvoTA 
étudier  suus  Valcrio  Gistellt.  Bjrtliê- 
lemi  fît  des  progrès  rapides ,  et  com- 
posa un  tableau  pour  les  Pères  Somas- 
ques,  hors  la  porte  appelée  delT 
Erco.  Ce  tableau  repre'sentc  un  Saint 
implorant  la  Vierge  en  favrnr  de  quel- 

3UCS  pauvres  infirmes  qu'il  lui  montre 
n  dtugt.  Bi^aino  avait  fait  préectlem- 
ment  un  Mursyas  êcorchè^  d'un  elK-i 
très  vigoureux.  Il  niotmit  à  vin^(-4:inq 
ans,  en  iG  J7,  de  U  peste  qui  ravageait 


la  ville  de  Ocors  ;  ï1  eui  \c  malKcur  de 

>yird*aljoM)  pr'iirluutr  M  ^ 

)ic  lui  Aurvt'Vtji  qiir  peu  ■ 
voit  4U  MH^cc  uu  l^bto.'di 
ijur   ffp(V<.cntc  iiut  ^/^^ 
itr^ers.  lii«CAino  j  f;i-avG  a^• 
tic   ulcut  ;  les  eïtarupcs  d'upi 
»on(  trèb  rArc^;!^:!  mt-illcurr:»  {^ravii* 
rcs  sont':  b  Naissance  de  Jésus  dans 
VêtAhUj  Moise  trouvé  sur  le  AiV, 
et  tinc  Sainte  Camille  cuvirouiicc 
d\mo  fouîc  (Ir  petits  anprs.     A^d. 

BISCHOFSUEaOtli  (  Uabtbl- 
X.EMI  )f  iid  eu  i6u3  ,  diinA  le  catiiua 
d'Apprtu('II .  moil  eu  iti-H.  D  elâit 
mini.Ui'e  à  Trugcii  ci  doyen  du  cler- 
^i^  de  son  raiKoti.  It  .1  dutific  une  His- 
Unre  du canttm  d'^ppenzeli^  estimcf 
diins  xnn  temps  et  impi  imceâ  St.-G<\lt  « 
cil  iCSi  (  <*"  jillemnnd  );  ellu  a  Cic 
5iirpafi&éo  depuis  par  celle  de  Wal- 
wr.  U— ». 

HISCnOFSVVKBDER.fietilil- 
horoiuc  SM\oii,  entré  au  service  de 
PrnsAe  vers  la  tin  du  règne  de  Kf  e'déric 
II,  puu  nitaisire  de  Priis&e,  et  luiit 
pui&vanl  il  ivi  eour  de  Berlin  jx'udaiit 
plus  de  ;  I  1  '  l'ii  qu'il 

avait  U'i.  <  iiiliiuine 

lot-sque  celui*  j.  iiicuit'  Miitple  piittce 
royal,  i)'a\ai(  ni  crédit,  ni  pouvoir, 
Jui  viilnt  une  Iou;;ue  i-ivrur  que  ue 
purent  lui  enlever  m  le?  virissitudes 
du  5ort,  ni  tes  inliiguc^  de»  couiti- 
saits.  Il  fut  uum^(rc  plcnipoicnlùiirc 
de  Prus»e  au  cuDçrÔA  de  SystUove,  et 
rcçiit  de  Tcmpereur  d  lioaorAbtes 
nuirqncs  de cousuleration , cntr'auirrs 
te  duii  d'une  boite  oniee  de  son  por- 
trait. Il  contribua  beaucoup  â  déter- 
miner It)  fameuse  conférence  de  Pd- 
nit:K,  où  Frc'derie-Guilliiumc  et  Leo- 
pold  Vallicrent  pour  rél^iblir  Mir  son 
trône  un  rui  qui  ne  uvait  p^s  a'v 
iUiiulenir.  liischortMvcidiT  accomp;!- 
|;uaieroi  de  Pru'isc  d:iDs  b  cumpjpne 
(icCbaiBpagrieea  i^^^yCtrcvintaTcc 


lut  à  Rrrlîii.CBTiHrif  À  rmcintco^ 

■  1  ffrmi»- 


mail  l:i  tjhle.  In  I 

sevcrile  des  prin- 

scA  mcFuni  n'ont 

soupçon.  Une  pi 

srn(.i:detout  sen: 

noraient  son 

coinxne  luni 

coreétre  jugcc  :  1! 

Ulanûac^,  et  se  <  ^ 

d'une    panarre   um*c»iWu-.' 

uMÏt  cun^t.'uiiineMt,  el  iloni  i 

manditt  i'ii-yipe  ^  tons  vr%  » 

spcaliqwc  nc  le  fit  point  attet 

uu  grand  kçjt, 

I;l^C110l'  (  Ni-" 
Episvofriui,   eel-  :  et 

Bile,  n;iqud;i  V\v»n^,  lun-nr^  ca  lî- 
sacc,  vers  la  fin   du  1  '»',  dc^.  Trt» 
verse  dans  le»  Inn];ii««  j»rri 
tine^  il  ciiltira  la  iv^toçirairvl 
]■■'         .  ■     î    ■'  .    ■-      i         :' 
1 

et,  a  Id  iiiuii  lie  -  r% 

i5a7  ,  Hi^rbop  >'  t-iMt 

Frobcn ,  iil.^  de  Jean ,  *i  par 
quent  son  beau-fi  .■(.>.  Cln  i'x-.h  ' 
piiineuiscntprptii 
pères  çrcc*;  Vj 
qu'ils  Uc4Jii' 

I  '  où  ftC  tlXi 

lii.vii'.ip,  Lii'lent ,       ' 
de  Paiirer.  de   1 

''■i 

i)iubilo  rt  i. 

)ouissait  d'i. 

jMMiii  loi  ; 

lui  dédia  le  >.< 

dictes.  Cet  impi  tmotr  «irait  p«nr 


BIS 

•te  épisconale  surmonti^ 
ymbole  de  la  vigilance, 
grand  nombre  d'oiivra- 
resses,  et  tous  sont  re- 
ar  la  sévérité'  de  la  cor- 
'tteté  du  caractère,  et  la 
lier  :  fcn  ai  vu  beaucoup 
ru  réunir  ces  trois  qua* 
les.  Biscbop  a  laissé  un 
»  eiercc  l'art  de  Timpri* 

P— T. 

L  (  Airroitvs  -  Marie  )f 
ateur  italien  du  dernier 
t  k  Florence  le  1 4  août 
nina  ses  propres  études 
it  dans  les  bcilcs-Icttres 
cns,  dont  plusieurs  s'y 
ï  un  nom,  tels  que  le 
i  et  quelques  autres.  T^ 
Oosmc  111 ,  lui  ayant  ac- 
ps bénéfices  simples,  il  se 
;ut  le  doctorat  en  thcolo- 
vcrsilédc  Florence,  et  se 
t  quelques  années  à  la 
surtout  dins  la  basilique 
nt,  qui  n'était  point  sa 
ne  le  dit  inf;cnicuseraent 
maire  imwersel  histori- 
nais  où  il  était  (itul;iire 
tf ,  et  où  il  exerça  ra^nic, 
jusqu'en  l'joo,  Icsfonc- 
'.  Ce  chapitre  le  nomma  , 
ardc  de  la  bi))liothèque 
rarentienne ,  et  le  réélut 
fïifï  et  1 759  ;  mais ,  qnel- 
lull  fît,  quelque  adresse 
fcrits  qu'il  employât  pour 
wr  ce  titrf  à  perpétuité, 
itenir.  Dans  cette  place , 
de  nouvelles  études ,  ap- 
!,  l'be'breu  et  les  autres 
■ntales ,  et  en  fit  surtout 
ère  de  la  lanpie  toscane. 
utile  patron  dans  Nicolas 
r«n  des  nobles  floren- 
distingiics  et  les  pUisYi- 
î  offrit  sa  maison,  où  il 


BIS  5a7 

demeum  pendant  onze  ans  ,  le  fit  ins- 
tituteur de  ses  fiU,  son  bibliotbécaire, 
arcliirisCc ,  secrétaire,  historiographe  ^ 
titres  accompagnés  de  forts  appointe- 
ments  ,  de  gratifications,  et  de  plu- 
sieurs bons  béne'ficcs.  Il  mit  dans  ua 
excellent  ordre  les  livres  et  les  titres  , 
et  s'occupa  pendant  vingt-cinq  ans  de 
rhi>toîre  de  cette  famille.  Il  fut  aussi 
nommé  protonotairc  apostolique ,  exa- 
minateur synodal  à  Florence  et  à  Fié' 
sole;  et,  dans  ces  deux  diocèses,  ré- 
viseur des  cas  de  conscience.  Enfin , 
en  1 74  'f  le  grand-duc  te  fit,  proprio 
motu ,  bi!)li(jthécaire  royal  de  la  bi- 
bliothèque Taurentienne,  et  de  plus, 
en  1 74-5 ,  chanoine  de  la  collégiale  de 
St.-Uiurcnt.  Il  remplit  ses  fonctions 
de  bibliothécaire  avec  un  zèle  qui  fut 
très  utile  aux  gens  de  lettres  et  aa 
public ,  et  entreprit ,  avec  beaucoup 
d'ardnir ,  plusieurs  travaux  littâ'aire^ 
dont  la  plupart  furent  interrompus 
pr  sa  mort,  arrivée  le  4  niai  1  ^So.  Il 
laissa  une  bibliothèque  riche  en  édi- 
tions rares  et  en  mauuscrits.  Apres  sa 
mort,  le  grand-duc  l'acheta  et  la  par- 
tagea entre  les  deux   bibliothèques 
ï/aurenlîenne   et   Magliabecchicnne. 
Biscioni  jouit,  de  son  vivant ,  de  beau- 
coup de  renommée,  et  plusieurs  écri- 
vains lui  ont  donné  de  grands  éloges. 
Il  a  pourtant  laissé  peu  d'ouvrages  de 
son  propre  fond;  presque  tout  ce  qu'il 
a  punlié  consiste  en  notes ,  commen- 
taires, préfaces,  lettres,  on  disserta- 
tions dont  il  accompagnait  les  éditions 
qu'il  donna  d'uu  grand  nombre  d'au- 
teurs ;  telles  que  la  pnHàcc  et  les  notes 
de  son  édition  des  Prose  di  Dante 
Alighieri  e  di  Gto,  Boceaccio  , 
Florence,  1713 et  1728,  in-4**.;  ses 
notes  sur  les  Satires  de  Mcnnni;  sa 
préface  et  ses  noies  sur  le  Riposo  de 
llaphact  Borghîni,  Florence,  1730, 
in-4''.;  ses  notes  sur  le  Hfalmantile 
racquistatof  la  Fie  d'ArOxm-Frar^ 


5i8  DIS 

Irfi     "■■■■'■■•■■ 

!■  il  ,  iii-h*^.,  rlf.  Lin  des  seul:*  oii- 
vn(;r«,  et  le  seul  peiil-itrf  qui  (ni  Bp- 
p4Jlii'Uiie  Cil  projuTf  est  VAytx^  nu 
J'ar^rv,  qu'il  publia  pour  défendre 
l'cditiun  dc.\  Cantt  Cmrnascialtschi ^ 
ou  Chants  du  Carnaval ,  doatieV  par 
ce  nit.'Hc  I.aj^Cd,  contre  la  rcimprcs' 
sioTi  qui  en  fut  faite  pAr  I  aI^Ih^  Rrarci : 
dartre  tofyra  la  seconda  tdizione 
tU'CanùCarT  '■'...  '  .  .'"' 
dellitprimu  i 

l^So,  in-ft  .  U  j\  Jii  tummciuf  l'im- 
pre^»tûn  du  Ciijlrj};iie  He  l.i  IiilitiùtUi- 
que  Méciicco-Laurciilu-nnc,  dont  le 
premier  volume ,  qui  ronlîeut  les  nia- 
a)u&mt5  onentiiux»  fut  mngniliquc* 
uimt  imprime  à  Florence,  17^^* 
JD-fol.,  n)ji.<  ne  jutrui  que  pluMCurs 
années  «ptè-.s«  lutr  les  suins  du  clia- 
noine  (îiulianelti ,  qui  y  joignit  le  C4- 
talogur  des  m^iiuscfits  rit^ïs.  Le  clia- 
jioiiie  lj.iitdtni,  Mire^s<ieiirdc  liiNcioni, 
«  continue:  ce  irjvail.  Bisâuni  hit^sâ 
CD  tnâtiUM'nt  de^  additions, des  noies, 
des  remarques  criîiques  îuir  plnsieur* 
guvmgvK  y  et  de  plus  trois  volumes  iu' 
tbl.  d'une  ilisuiirti  àt.  la  nohlt  famille 
des  PandiUichiy  de  t'Ior^neo;  des 
Memoit-e^  de  m  propres  fiiiitillc,  et 
dcuiccrit»  »iitinque*t  i]&^alion)lt'^  d*ua 
sel  dsyiE  ûracr,  intitules,  Tun  Eco- 
tomhttyV»\\Ue  Hf^olo,  oiialo  Stttico 
(  le  bourru  ) ,  comeMa ,  dii  i{;cs  contre 
les  ennemis  qui  «étaient  opposes  si 
obstinément  et  .si  long-tempA  é  ce  qu'il 
fiit  nomme'  ^arde  peipctuelde  la  bi- 
blititlM-queLaureuttcunr.     G — t. 

iïlSET  (     CtlARt  !  M  EL  )  , 

peintre, naquità  M  .  ô5. On 

ignoie  quel  fut  sou inâiut:  :  jcuDe  en- 
core, il  ^e  rendit  à  pAris,  oîi  quelques 
srtgoenis  oixupèrent  .son  pinceau. 
Quoique  l'estime  que  Toq  moulrjiit 
pour  9<ri  tajciitt  lui  prgjiuit  une  eu»* 


|^tT<»  IvnifHMe,  tl  prit  |p  fttrli 


CTApuîeuae    cl  une  v  - 


lillM'lLiUic  .1    tW  IaI.!.     t, 

lrav.iiUé  en  France  .  - 


etc.  N 

et   spii  ■   ' 

même    eoivuiu   trouve     wt\ 

as.-tcz  corrc<:t,  6014  Tiit.rtv.u  ^-tiL 

et  M  couleur  9iX<f 

peu  pnjsc,   ï  '*  '  ! 

t4l>lriUll  d<    ' 

fr-r-    :!-  -■■ 


3» 

U 


Wr, 


I  ' 

coii-t.iiu  :  '■ 
d'un  coup  . 
/,.•  ■   ■     ■■- 

i 


?■ 


t. 

I 
U  t 


i(ci*dcrbcr]g;  ic 


blMlOi»  fGi 

a»i.t»t"lt>''"i'»  •'Il  \'' 
11 

Warwick,    I  ' 

d'Oiford  d.ins    1 
de  lUiein» ,  puis 


n^iitc,  il  lu< 

son    h    KoL 

ifi«4.  U  pi 

aller  tiire  :.      i 

p4it  le  bwuict  de  doctcor  en 


BIS 

entra  daniisa  p.ilne  pour  y 
ministèfc  saci^ilotal  Cu  fut 
■que  que  » 'éleva  unn  dispute 
Dtre  les  caf  faolique5  au^iniv , 
(I  de  la  promutioii  de  Ulack- 
dignité  d*arrbiprc-tt*c  ,  avrc 
tioos  très  étendues.  Rishop, 
idoine  par  ceux  qui  ne  vou- 
tt  reconnaître  le  nouvel  ar- 
,fut  confiné,  en  y  arrivant, 
ollcge  des  lésuites  anglais, 
irveiltance  du  recteur  Par- 
t  Blackwetl  était  la  créature, 
lorlit  qu'au  bout  d'une  assez 
tenlîon.  Peu  de  temps  après 
r  en  Angleterre ,  les  otJit»- 
rnt  alarmés  par  le  >erint>nt 
oe  que  Jacques  ^^  exigea 
oecasioD  de  la  conjuration 
es.  T^ïs  principes  de  Histhop 
point  contraires  à  ce  srr- 
M{u*il  avait  déjà  écrit  furtc- 
tre  la  bulle  de  Pic  V ,  pour 
obligation  où  étiient  tous  les 
;s  de  rester  fidèles  à  leur 
,  et  qu'il  avait  signé  CD  lOo'J 
ration  des  mêmes  principes, 
loittdre  équivoque  ou  tcrgi* 
,  au  grand  scandale  des  jé- 
ui  firent  condamner  le  ser- 
^^reance  comme  contraire  au 
noircct  du  pape  sur  le  tem- 
i  rou.  Gepcnnaut ,  par  res- 
r  l'antonlé  du  pontife  qui 
i  le  nouveau  serment,  il  re- 
préler ,  et  fut  mis  en  dcten- 
qu'il  eut  recouvré  sa  liberté, 
lit  à  Paris ,  et  s'y  associa  avec 
théologiens  de  sa  nation  pour 
Dtre  Pcrkins  et  Abbot,  qui 
enouvetc  les  anciennes  cou- 
i.Depuis  la  mort  de  Watson , 
c  Uncoln ,  le  dernier  des  pré- 
odoxes  (]ui  avaient  survécu 
le,  il  avait  été  souvent  qnes- 
?etablir  le  régime  épisropal 
lise  catboliqne  d'Anj^Ictctre. 


BtS  5^9 

On  cmt  que  le  mariage  alors  projeté  du 
priii<-e  Charles,  (ils  de  Jacques  I"'.^ 
avec  uueiufantefOfTraît  une  occasion  la* 
vurable  pour  réaliser  ce  plan.  Le  doc- 
teur Bishop  parut  le  personnage  le  plus 
propre  à  remplir  cette  importante 
mission;  il  fut  sacré,  à  Paris,  le  4 
juin  i6-i3,  sous  le  titre  d'évéque  de 
Calcédoine,  h  l'âge  de  soixante-dix 
ans.  Les  catholiques  épiscopaux  u'en 
furent  pas  satisfaits:  c'étaient  des  évé* 
ques  en  titre  qu  ils  désiraient ,  et  non 
de  simples  vicaires  apostoliques ,  dé-* 
pendants  d'une  autonté  étrangère  et 
révorables  k  la  volonté  du  pape.  H 
commença  son  ministère  par  I  établi»- 
sèment  d'un  chapitre  destiné  à  être 
son  conseil;  il  créa  des  grands- vicaires, 
des  archidiacres ,  des  doyens  ruraux 
rc)>audus  sur  toute  l'Angleterre.  11 
contiuuait  h  donner  une  organisation 
régulière  à  Téglbe  catholico-anglicane, 
lorsqu'il  fut  attaqué  d'une  maladie 
grave  qui  le  mit  au  tombeau  le  i6 
avril  lOu^Cétaitun  prélat  vertueux, 
savant ,  plein  de  zèle.  Outre  plusieurs 
livres  de  controverse ,  on  a  encore  de 
lui  :  L  Défense  de  Vhonnetir  du  roi 
et  de  son  titre  au  royaume  «f^n- 
gleterre;  IL  Protestation  déloyauté 
par  treize  ecclésiastiques  ,  la  der*' 
nière  année  du  règne  d'ÈUsabeth^ 
Cet  écrit  leur  procura  la  liberté  et  la 
permission  d'excreer  leur  ministère» 
ill.  Une  édition  de  l'uuvraf^e  du  doty 
tenr  Pitts,  intitulé  :  De  iUustribut 
jinglia  scHptorîbus ,  avec  une  pré- 
face de  sa  làçon;  IV.  différents  évritt 
sur  la  juridiction  de  l'archiprétrt 
BlacVwell ,  etc.  T— d. 

BISSAUO,  ou  BISSARI  (  Piebke- 
Paul  },  gentilhomme  de  Vicencc,  qui 
ne  fut  pas  un  grand  poète,  mais  un 
poète  facile  et  fécond,  vers  le  milieu 
du  1 7'.  siècle.  11  fut  rrçu  docteur  en 
droit ,  et  ioigoit  à  la  scionre  des  luig 
celle  ds  cette  science  chevaleresque 

54 


55a  i;  I  s 

doDtiiDU^  avons  dcjâ  |>arlr  (  /^r •  Br- 
uAOO  ;,  CciU'  SLKucc  lui  duutiAÎt 
bcAiicoup  de  dédit  cl  d'auloiiU*  dam 
A4  liittrir ,  ci  tnr'mc  ^lU  clcliors.  IJ 
uicii^ùl  le  titir  tic  rumtc  et  de  coq- 
maudifur  «  Mn»  que  Tim  sache  de 
(|uei  urdre  clail  sa  coinin.iudcrip.  \\* 
U'iicclr  c'nat'^ea  J**  |ilu>iriir5  misMous 
iiD|H>rUn(eA  aii|jié.i  du  »ciiat  de  Vc- 
1I4M-.  II  l'ondit  de  glands  scr^ici's  à 
IVjdcraïc  di'A  OUnipicide.  sapAUie, 
dont  il  (fiait  prcsideni .  eu  164"  '  1*^^' 
demie  r*  '  Mîa  [>ar  une  ins- 

cii[tliou  :  ^t  Cit  graver  daii» 

nue  de  iV9  ^lUi.  Ou  i^uure  l'année 
de  )«i  mort  II  a  laisse  :  I.  Ui  Torilda, 
dramma  per  i  moticrni  Watri,  Ve- 
nise, ït>/|3cl  lOSo, in- li.  Oii rrooT© 
dans  le  même  vuluiuc ,  k  la  ^ulte  de  co 
drame  :  //  Confine  del  carnovale  con 
la  quarcsinui,  iitteiuièdcs  en  mu- 
sique ,  pour  la  unit  où  se  fait  ce  pas* 
juge  du  eAruaviit  âu  carême;  et  II  CùU' 
flto ,  iiUernicdio  pa^torate  a  Convito 
4iVajne,cic.\\.IiraiiamarHe,poem($ 
per  musica  ,ycuiii\:j  lOjo,  iu-iu; 
ce  nocmc  fut  mis  eu  musique  [târ  le 
cclelirc  Fr.  Cav-illi,  alors  luaûre  de 
tliaiii  Hc  de  S.  Marc  ;  Jiigelica  in  In- 
tUa,  dratnma  musicale ,  Yiccucc, 
i(l3'l,  iu-iu  î  Eiirhiice  di  Tcsralia, 
pastorale  re^ia  à'i  recita  mttsica  , 
iLid.4  |638,  iu-i'i.  I/auteur  avertit  ^ 
À  ta  Ou  de  sa  pièce,  qu'elle  a  été  faite 
CD  ciuq  jours,  au  nuiieu  de»  soin*!  Ica 
plus  graves,  etc.  III.  La  Romilda, 
Hramina per rnitsica^\innct,  i65y, 
ia-i  u.  Les  tioih  pièces  suivantes  suiit 
iinpiujiee>  «Idni  «  c  laéiuc  volume  :  La 
Conteta  dctle  liespcridi  contatu  di 
Jiori  boscarecci  pcr  sacre  e  nobi- 
Ussimc  spose  ;  il  Peroiero  ne'  chit/s- 
(H  y  comparsaver  nppiandeve  a  sa- 
cra spvsa ;  et  if  Comparse  in  Piu- 
naso  ncl  comparirc  m  tomeo.  IV. 
Sedra  inCoronata  ,  drnmma  reale 
pcraïusicAj  etc.,  Mumeh,   lUi:/} 


Dis 


t)tule  :  .itione  pruna  ,  et  lut  tom^r 
diu\  antres  :  jintiopa  --'«.(jXmU, 
dranuna  ç^uerriero,  .<m- 

dajUlMedeavendiiuii.,*,^,  M.«.-Ai»ff 
di  foco^  (tzitma  Icrza,  npflisri 
iUd.,  même  anntr,  in-4*.  V.  0«  é 
du  même  pnJ!|e  |r«  tfoiA  iM-fil&  ri.i.Mfc 
AuivaillS,    jtl.i  '  ;  if  b 

jûu^uUrile  L-ué 

dci  vers  :  le  StéUe  d'Jpf-^ik.7C9^  trol- 
tenimenti  poelici  t    Vienne,    lU 
in-ti,   volume  imniiic  p^r  2r 
dette  rn'rt//,   favola  mst^lcat^l 
fut  rt'imprimtt' ibij-,  i 

Olinipichc,  truUrnim;. .  _. ^ifjm 

ci,  lib. primo,  yrnw.^  i65o  .in-ta 
i  CoUtmi  di  Euterj>e ,  trai 
poeiicij  libro  secondo,  îbîd., 
aunec ,  mJ^mc  formni.  '  "  — 

BISS<.HOP,ouBISKOr 
neàlalh^ecM  i'      '  _-u 

celtfltrilc  pardi'A  sei 

eu  Hollande,  et  <  -jn 

un  rang  parmi  Ir . 
au-de^suà   de5   aui-àUrur»  u 
«  Destiné ,  dit  Dcs«mi>v ,  à 
»  plois  dius  b  robe  , 
»  nitcs  ,  *fin  droit ,  cl  i,  ■  ,,. 
»  bile  pioeiireur   à  la  cour  de 
V  lande.  Le  dessin    o  '-'    ■-  ,-•  -«r^ 
*  l>ar  goût  daa<i  >  '  '\nt 

»  tion  f    devint   bu  nwt    chrx    la  m 
»  amusement  de  prtifercDcr,  «a  iJcé 
9  capital.»  On  rï*«       '    t       ;      ' 
dessin»  an  lavi»  i< 
la  mant^iT  des  t.:  .  d 

et  CCS  maîtres  st  - 

UlusUes  artistes, 
ncae,  Tiutorel,  •. 
etc.  Il  fxwuln  1 

des  compositiuD>  i 

et   grava  à  l'eau-fMïi  • 

dedcft&in  d'après  le&  t.  1 

Ce  dci'uicf  criViûK  «^ 


BIS 

,  lui  uvAxl  été  inspira 
*  de  Tari  «t  le  deMr  d'iiis- 
ciittCs  artistes.  Une  nutrl 
lipftclia  tl'ai^hever  cHIc  en- 
tcurcii^emcnt  coromcncee, 
CD  i6d6,  n'ayant  encore 
te«n«.  D— T. 

DOHFF(  Jear),  pjslput 
de  Gëdringcn  ,  prH  de 
,  diiQs  le  i")".  sicclt .  4 
inutid .  et  sur  df s  miitirrcs 
,  quelques  ouvrages  qui  tut 
nenoetnlipuiAKùnts,  sur- 
lr$  îc'siûtfs  ,  et  linirrnt  par 
iTÎe.  Des  t6i5,  il  puLilia 
I  laUin  ,  hrocliurr  mi-4''.  » 
^rtii4Cfinten  latein  '  IrMi*- 
i(in  }.  L';iiinee  ïuir^tiu*,  il 
:  Soiatliun  jesuiticum  (  en 
ndsO,cteii  tttij,  JVodi 
tttio  (  égalemrnt  en  vers), 
B  lieu  d'impression.  Ce  dpr- 
g«- ,  dans  lequel  il  se  de'* 
19  nK^nagcnient  contre  le 
hio ,  fui  le  MgoaJ  ci  le  pr^- 
or.ige  quî  ,  «prè-t  être  re*le 
|up5  saïpcndii ,  évhu  enfin 
lec  viulcucc.  Conduit  à  G>- 
l6'i(i,  et  jrtc  dans  les  pri- 
!en  sortit ,  au  bout  d^  dniK 
l(t  pnur  ^iibir  le  ii>{;i-ni«-nt 
Umn.iit  an  feu.  le  a6  m.irs 
rareté  dei  (xrils  de  Bissen- 
I  moius  de  U  suppression 
qui  eu  fut  £iite,  que  de 
'iott^^l ,  quî  les  .t  bit  ncglt- 
ir%\x,  W — s. 

B*  r  RoncnT  ) ,  ifr.rivdiit  ero9- 

•n  1  wwit  uciHtii  |)ut>l(  |tie 
EuUurr  dcH  lellrc^  .  ft  fut 
p-temps  maître  d'i^cule  à 
très  de  f>undres.  On  a  de 
ivragrs  suivants  :  I.  Essai 
ânocratie ,  i')ifi,  in-S". 
Nprèj  ayoir  p.is><f  ca  rvrua 


t6us  les  ^tats  démocratiques  de  t'an- 
liquiie',  Gnii  par  se  dL^lurcr  rontiv 
ccltr  forme  de  i;o«venieincnt.  11.  f^ie 
it Edmond  Bnrke,  cotUenant  le  ta- 
blfnit  impariial  de  tes  travaux  Ut' 
iérairts  et  politiques,  et  un  aperçu 
fie  la  conduite  et  du  caractère  des 
plus  èmifi^fiis  d'entre  ses  associés  , 
ses  partiians  et  ses  advefsaihtt  , 
1 798 ,  rcttnpriméc  à  Londres  eu  1  Soif, 
en  1  vol.  ln-8^  :  cet  ouvrage  est  es- 
liui4$.  On  duit  aussi  k  H.  Bissrt  quel- 
ques romans,  entreautrts  Douglas  ou 
U  Montagnard,  4  vol.  in-13,  l^n- 
drrs  1800,  et  une  édition  du  Spee- 
îaitur^k  laquelle  il  a  joibt  des  remar- 
quer et  des  notirt'sbiof^rjpbiqiies  sur 
les  JUleurs  qui  y  ontciKtpriL-.il  mourut 
en  iBo5  ,  'ii^é  dt*  quaranie-stx  aux. 
Un  autre  Bismt  (  Chartes  ) ,  qui  fut 
successivcturni  rnedeciu  et  ingénieur 
dans  les  armées  anglaises ,  et  mourut 
en  1  '^91 ,  a  laiïst'  :  I.  Essai  sur  la 
théorie  et  la  construction  des  fortifi- 
cations ^  in-8*. ,  i^îl;  II.  Traité 
sur  le  scorbut ,  io-8"'.,  J  75S;lU.£i* 
sai  sttr  la  constitution  médicale  tU 
la  Grande-Bretagne ^  in-H'. ,  i^G^* 
IV.  Essais  et  Observations  de  médt' 
ciW,  Londres,  fj^T.  Tous  ces  oH- 
Viaj*rs  «ont  vn  lngl4s.  X— H, 

HISSO  (  FaiTTV'>i>  )  »  médecin  di 
Palcrme  dan»  le  1 0".  siWe ,  eut  long- 
temps une  pratique  trf  s  lieureuse ,  cl 
en  1 58 1  fut  oomi&é ,  par  Philippe  II, 
premier  ineJecm  du  royaume  de  SA» 
rile.  Il  mounit  -i  Palerme ,  le  no  jan- 
vier i5()«S  II  n'était  pas  moins  boa 
puirtc  et  bon  éf  rivaio  :  aussi  ses  écrits 
intrrr's*ent-iU  plu%  Ic^letire*  que  la  mè- 
denneproj)r''iTientHite;cc  «.ont:  I,  un 
ouvrat;r  f!r.ïîn^iiipip  trpnîseitté  À  Pa- 
lcrme .v  l<i piiLlic  jcu  i5-5; 
II.  Orn  (Il  Francisci  Ferdi- 
nandi  A\fahs ,  etc.  Oo  n'a  de  lui, 
ru  médecine ,  qu'un  ouvrage  sur 
rêr«sy|ièlc ,  EpisîoU  mrdicû  dt  tfw» 

»4- 


I 


55a  BIT 

f^'pfiatr ,  Messine ,  i  SBç) ,  în-8*.  ;  tt 
j4polQ^a  in  curatioTtt*  œ^ritvdims 
fVanciici  FcrdintunU  .'i^aloi  ,  /**"*- 
CAtiûf  âtarchionis  et  Sicili<p  pro- 

ce  Jrrnirr  iia-t-ll  ([u'un  rapport  indi- 
rtct  À  l'.irt  de  pw'rir.  C.  cl  A. 

litTAUBÉ  (  Pi0t-Jr>CMir  ),  n.i- 

jïi..    ,  .    _      .  . 

IVuvtc  des  iir«.>its  tU:  ulinfon  ;  uiiisi, 
qujii<!  nitiiitiCf  i\\)  sortir  ila  amrs  de 
>i  V  (*lut|cs  j  eut  il  cuibrdihsrr 

uu  .v>:  .  .<  ne  iH>iiv«jt  i;iù'rc  choisir 
ijoVulre  le  cvmmtrcc  exercé  |w>r  soii 
|ur-  '  :  ■  ■'  ''  riucoiilcnMiiiftlci'revaD- 
ci  :,  um  dr5  IcUirs  le  fil  |>rd- 
«iruuiii .  i.^i Icrriirc.issiduotieU Bihlt^^ 
l'iuic  di-s  piiuripalt's  hasts  de  IVIo- 
4)1'  1  tlMirc  dtïns  Ic5  cornraii- 
^11  'tiitrs,  devait  disposer 
}'„>  t  sentir  le  eJuifor 
^'i  '  t  Hr  rr^^finhUnre 
0\  \\  aintù 
4iH.  ,;....■  ■  ■  ^  jipris  la 
Xui^'je;  et,  iiicitiôc,  onUainc  p.ir  le 
^àtiic  U  litlcraXure  grecque,  il  rc- 
^iil  4e  H*y  livrer  joiu  «ilier.  i'ros- 
iivn  lie  naissance,  toujours  fnriÇtfis 
pal*  Je  coeur  et  ys^r  l*<tSAge  lialt'Kuc)  de 
la  l9ii|;ue  de  sou  père,  redevciûr 
■£r.-iu£;^  e'uii  $on  ambiiioii  Ij  |)ius 
çhiïie,  cl  fixer  ^ia  dcuieure  à  Vaxis 
.était  jp  luit  de  tous  stseifuru.  Urrut , 
av*c  jaiton,  qtie  le  Tiiriljriir  ninyeu 
de  se  nfllunlistr  dauî  ^^'in  rjnnmnr 
pAliif,  fUil  de  se  faire 
grande  faiiùlle  (les  ;;ms  -  _  i  . 
natiuc  de  »es  dindes  et  U  dn-ection 
4r  (ex  idoos  dofiiièicnt  uaissauce  »  la 
7j'fufuc(i<m  d'Uonvèrg.  Longtemps 
ftWijit  ,qu*elli'  parût,  telle  que  nuus 
[avurtS  jtij'Mird'Jini,  il  avhîl  piitilieitnc 
">.■'■  •      '■'      '   '  ,',■■  ■  ■    :■    ■ 


BIT 

5  1- 

gr,  et  <|ui  le  r< 
mml  4  l'fe.^"" 
i  %i>\k  tour 

lin .  fl  loi  , 
tm  .-j^'iJ  >!■ 
i'  I  alirr  ,  ft 
luitrr  pour  • 


hUd  ,  eo    I 
dont  une  pi 
eu  i^>4 ,  "i  **»' 
entreprit  la   lia    i.. 
S«6 1   qui  p^rul  en   i 
ouvrages  currut  l-  - 
et  tnarqtii'rcitt 


ibcTt  ^1 


p,ir  %ou  oripinc  et  \ 
J.<ji'!iqur  (iitiiuUo  •!>  1 
iioii  U'//ofuèrc. 
dt' lr*iduction  sti; 
la  savante  M*",  l 
te,  on  dt>it  atlt  i 
raJv(T5.iirc.  le!- 


c\wiX  lie  SC>  l(<l: 

eï  dd  vr,-g;  il  .i 
;  il  a   rcsj 
.    ir  desoD  u 
duit  avec  soin 

eou^' 

11 


BIT 

ii«  et  de  D^'ivcté  ;  mais  l'an- 
I  majesté  y  l'cluquoncc  variée 
re ,  la  richesse  de  ses  couleurs , 
'emcnt  rapide  do  son  style,  la 
>e  et  rimpétuosile'  du  langage 
•ile  aux  passions ,  toutc:t  les 
lualités  du  premier  des  poètes, 
herche  en  vain  dans  son  tra- 
.  On  lui  demanderait  plus  vai- 
cncure  la  mollesse  et  la  grâce, 
nie  générale  du  style  homëri- 
(expressions  toucliautes , cette 
:  suave  que  le  gotil  exquis  de 
I  avait  rapportées  du  com- 
tes amicns.  1/oreille  de  liitau- 
lit  pas  une  oreille  délicate  et 
e;  outre  ce  défaut  si  grave,  le 
ipre  ne  vient  presque  jamais 
plume  ;  il  est  dënud  d'c'k'gance 
fXibilitë,  et  ne  connaît  ui  les 
i,  ni  les  finesses  <le  Tari  d'é- 
aniôt  il  coupe  lespbra.sesd*Ho- 
il  en  supprime  les  liaisons, 
torsqu'clles  ajoutent  a  la  forcé 
,  4  la  conséquence  des  raison- 
9 ,  ou  an  i-hrirme  de  la  pensée; 
il  s'embarrasse  dans  des  {lé- 
(ans  fin ,  dont  i!  ne  sait  ni  or- 
les  diflÎTcnts  membres,  ni 
r  la  clnite  d'une  manière  heu- 
ifa'grctous  ces  roprochos,  Bi- 
mieux  réussi  à  (i  aduiro  i* Iliade 
tfysfée.  Dans  le  premier  de  ces 
rs ,  la  force  et  la  r.ipi'lite'd*no- 
luticnnent  et  entraînent  néces- 
'Dt  son  inteqirctc;dans  le  sc- 
ies pf-întmx's  des  mœurs ,  les 
domestiques  dont  il  abonde , 
autant  de  pir^es  tendus  à  un 
id  qui  ëcriv.iit  en  français,  et 
it  h  lutter  à  la  fois  et  contre 
laius  pour  les  détails  trop  sim- 
et  contre  les  habitudes  ger- 
les ,  Teniphase  et  t.t  trivialité 
.  Le  délint  du  Tèlémaque 
ur  le  ton  cl  pour  l'harmonie 
ie,  le  véritable  modèle  à  su:- 


B I T  5:ij 

TTC  dans  nnc  traduction  de  KOths- 
sée ,  cl  offi-e  eu  nicme  temps  la  cen- 
sure la  plus  sévère  du  travail-  et 
Bitaubé.  L'impropriété  dVxprrssions, 
la  dureté  du  style,  y  sont  [ïorlMïs  k 
un  point  tel,  que  le  livre  échappe doj 
mains  quelqurfois.  On  retrouve,  dans 
le  poème  de  Joseph,  que  Bitaubé 
composa  après  sa  pi'Cmière  édition  dé 
la  traduction  de  \  Iliade,  un  hommtf 
nourri  de  la  Bible ,  d'Homère,  et  dd 
tous  les  classiques  grecs  ou  latins.  Cet 
ouvrage  uVst  ps  sans  un  certiin  mé- 
rite de  composition;  il  t  rcguc  un 
fonds  de  sentiments  tenJrcs  et  rcli* 
gicnx  qui  touchent,  parce  qu'ils  sem- 
blent sortir  du  cœur  de  l'écrivain.  Le 
pocrue  se  recommande  encore  par 
quelque  imagination  dans  les  détails , 
et  une  certaine  richesse  de  couleurs. 
Malheureusement ,  en  imitant  des 
morceaux  célèbres  de  la  Bible,  d'Ho- 
mère cl  de  Virgile,  Bifaubé  n'a  fait 
que  relever  leurs  beautés  et  déprécier 
ses  larcins.  Joseph  dans  le  acscrt , 
Zahica  furieuse  d'amour  ,  sont  de 
faibles  copies  du  Thermosiris  de 
Fcnclon  et  de  la  reine  de  Cirihage. 
Quant  au  .style,  quoique  plus  libre 
dans  une  composition  presque  origi- 
nale ,  il  fourmille  de  défauts ,  et  traliît 
un  auteur  qui  n'a  point  entendu  parler^ 
dès  le  berceau ,  la  langue  que  sa  plume 
rebelle  essaye  de  manier.  Vjc  pucmo  , 
publié  en  i  ^O^ ,  Paris ,  Pranlt ,  in-8\| 
et  avec  des  augmentations ,  en  1 78C  > 
et  réimprimé  plusieurs  fois  ,  jouit 
d'tme  grande  vogue,  et  même  il  est 
devenu  presque  classique.  Cèpe ndanf; 
il  offre  quelquefois  des  scènes  de  vo- 
lupté dont  les  couleurs  vives  et  trans-? 
p.trentes  peuvent  coûter  l'innocenn: 
aux  jeunes  personnes  auxquelles  ou 
le  confie  avec  une  imprudente  sr'cn- 
rtté.  Les  Bataves^  poème  donh  plu- 
sieurs morceaux  détachés  aA'aient  été 
rendus  en  1 7^5 ,  sous  ce  titre  : 


i 


534  BIT 

GtUUaÈtmê  de  JVassau ,  AimteT(l.iDi , 
is*8'.y  cl  4vrc  de»  «ugroenutioiu, 
Pah$,  1775,  suivirvu»  Jostfph , 
et  parurent  en  i^çiC  ,  auu»  les 
«uspKC»  tie  la  révululion  fianvAUf. 
Ucu*  compusition  raisonp.iKlr ,  m;i)s  à 
peu  près  historique  et  froide  comme 
M  Pharsale^  des  pcnsrt^  ptrvécs  , 
qoctq\irs  bcautrs  de  détail  ^  I  ^rnour 
de  rLiim^nilé.  sont  les  svuU  litres dv 
cet  onvrâ};r.  Malgn-  ses  droits  .1 U  pro- 
tection de^  p.irlÎMns  de  li  liberté, 
Bitaiibc'  fut  lui&d^nH  les  frrs.  Ainsi  que 
Tcpouse  rpspectiblc  qtii  formait  à  Pari» 
foute  M  fjiniillr.  Oi^  dctix  uitcfcsMotcs 
▼iclimcs  soititem  ilc  captivité  k  IVpo- 
qucdu  ()tl(eniiidoi-«et,  bieutôtaprc», 
1.1  paix,  cotulwodvec  I.)  IVusw,  (itre- 
fabbr  li  pfMisiun  de  ISii.iiibc  qui  avait 
cle  suppnmcc.  A  I.1  in^me  époque , 
furent  aussi  relevés  «  par  la  cr  eu  lion 
deTluslitut,  le.s  âncieus  e^rps  litté- 
raires, et  Ditaiibc  entra  dans  la  classe 
delilteraturectfae.iux-arts.Jevoudrais 
pouvoir  pojâer  ici  sous  silence  Ter- 
reur qui  eu{;Af;ca  cet  ^crivdiu  à  tra- 
l)uire  VU^rman  et  Dorothée  ,  de 
Golhe  ,  et  à  oser  corapurer  ce  pocjuc 
«  ceux  d'Humère.  Si  U  raison  dc- 
p).inde  giàcr  jtour  quelques  dclAils 
pleins  de  charme  et  de  vi-riie,  elle 
é'ofîcïise  et  !i'iin.li;;iie  m^me  du  luoiis- 
triieui  alliage  rk  t.ibic>rïii\  du  {;eure 
le  plus  élevé,  avet  des  scènes  triviales, 
sans  intcict ,  comaïc  sans  ori{;inalité. 
Le  cboix  du  modèle  porta  sans  doute 
malheur  à  rintcrprëCe  ;  jamais  ,  du 
moin.s ,  son  stytc  ne  fut  plus  commun , 
moins  ch^lKi  et  moias  «l^aut.  Au  mo- 
ment de  U  niMivdle  forme  donnëe  à 
Tizistilut ,  Bitaube  passa  de  la  classe  de 
littérature  et  beaux-arts  à  celle  d'Iiistoi- 
re  et  de  liltcralure  ancienne.  Depuis  sa 
sortie  de  prison,  tout  avait  semble  con- 
courir h  son  bonheur.  U  avait  rerou- 
rré  sou  état  ,  se»  amis ,  sa  fortune, 
GoQipnS]  sA&s  ravoir  deinandé,  dans 


mu 

u  prrfDÎ^re  nomuiatina  des  nnobtl 
de  la  Légion  •d'HuriiMur,  il  vcmA 
dctrc  uolilrnieiil  r#(umptti>* 
s     '  r  U  mmi. 

(I  ,  ;    mai*  le  pM 

(^lUliJ     lU<li>,  i    u 

vif  illf'^«e  : 

•>■  Irc  dook  U 

r:  ''"DUC   d.pui'»    t>itt«  H 

auquaute  Aiu.  11  (ul 

que  te  même  eoiip  !• 

luu»  deux;  fiiUtil'    -ii- 

tour  te  11  novembj <  i.s«>>^ 

encore  :  Exafnen  tia  Ih   CoN^etM* 

de  foi  du  f'icaire  lai^oj'ard ,      ^ 

iu-K".  ;   De  l'mfiitmct    des 

lettres  fur  U  phiiosophie  . 

I  •^ti'-j ,  îu-8".  :  »\  Éf'jce  fie  CotÊê^t 

1 7(»y ,  m  S    ' 

trouvent  p 

(  ' 

ses  ouvrngcs  rv 
rout  k  con.vîv. 
moire.  Sa  vie  | 

iiit  consacra  timu  •  uhl  n  .di  umv  .- 
aima  les  lettres,  la  liberlc  ci  U  mtU\ 
il  fui  chéri  de  touv  les  gms  de  IMi 
et  p.irticiilifirmeni  iln  rapeciM 
Thomas  eldu  bon  Diicis.  Ce  dcrvtf 
a  adresse  à  Uit^ubc  ttnc  épiut 
vers.  T— r 

BITON,  tn.ithéuutiet<o grrr, an 
la  pairie  nous  c^t  iuconirar,  a^cM 
à  Aiiale ,  roi  de  Perpune  »  Ttts  t 
'^59,  av.  JX.,  un  Traité  dt»m 
chines  de  pÂore ,  qoi  se  tnNna 
grec  et  en  latin  daiui  Iq& 
veleres  M  Pans,  t 

HIUMKPai 
de  Milan, rtçu  .. 
en  t08j ,  uonir 
tunaic  à  Milan  en 
en  I  7^1  ,r5t  a 
vrigr-. 


H. 


metlfos 


BîV 

jOtHffimdamentisèveterum 
eruUt,  aUftie  cultro  anato- 
têopsimque  caractère  cottfir- 
lilao  y  1 70 1 ,  in-B".  ;  1 1.  Scru- 
Hco  pratico  di  notomia  e 
gûi ,  Milan ,  171^,  in-K  \  ; 
wmina  di  aicuni  canalelii 

éhe  daljcfndo  del  venirico- 
Umaehe  dd  omentosemhra' 
'rare  nelfrf;ato,  etc.,  Milan, 
B-B*.  Cest  ce  dernier  ouvrage 
Qcriter  à  Bîumi  que  son  nom 
lenrë,  par  le  bruit  giul  fit 
is  le  monde  savant  ;  il  y  prc- 
lue  des  vaisseaux  chylit^rcs 
t  de  Festomac  au  foie  le  chyle 

de  la  digestion ,  afin  qu'il 
tdanscc  viscère  une  nouvelle 
ioo.  On  doit  encore  à  Biniui 
A  des  pronostics  et  des  apho- 
Bippocrate,  Pro^nosticortun 
ismorum  Uippocratis  felix 
tîo,  Milan,  i6().),  it>|'.;  nu 

Sopra  il  luciinento  dclla 
9SStUa ,  Milan  1716,  in-8  '.  ; 
.vragcs  de  médecine  vetéri- 
lire  des  poésies  latines  et  ita- 

pnbîities  à  Milan  eu  1^07  et 
rgeliti ,  qui  le  nomme  BimiuSj 
une  de  lui  l>eaucoup  d'autres 
I  de  médecine  qui  n'ont  pas 
imés,  C.  et  A. 

kR  (  FBAvçofs  ) ,  religieux  de 
le  Giteaus ,  ne  à  Madrid  dans 

siècle  y   mort  dans  la  même 

■  656,  aprcs  avoir  professa 
ips  la  philosophie  et  lathëo- 

ctc  procureur-général  de  5on 
itome.  On  a  de  lui  :  I.  Des  ^ies 
tSslU  un  Traite  des  ffom^ 
tstres  de  l'ordre  de  Cifeaux; 

Traité  de  t  Incarnation  ; 
Commentaire  sur  la  philo- 
VAristote.  11  publia  un  cpm- 
e  sur  la  chronologie  de  Fia- 
ans  Dester ,  que  quelques  cri- 
railèrcut  d'imposture  ^  ce  qui 


BIZ  5SS 

l'obligea,  dit  Moreri ,  à  donner  deux 
apologies  pour  sa  justification.  Ces 
deuK  apologies  n'ont  pas  empêché  de 
reconnaître  ceire  chronique  pour  un 
ouvrage  suppose  K» 

BiZAnDIÈRH  (  Michel-Datid  , 
sieur  de  la  ) ,  auteur  français  du  1 7*, 
siècle, dont  on  a  :  I.  llistoirà  des 
diètes  de  Pologne  pour  les  élections 
des  rois,  Paris ,  1697 ,  in-ia ,  livre 
curieux  et  bien  dcrît.  Il .  Histoire  delà 
scission  ou  division  arrivée  en  PoiO' 
gnele'x^  juin  1697,  Paris,  1699» 
in-ia.  Cette  histoire  est  une  suite  do 
rouvr::gc  prcccdeiit  ;  elle  est  si  bien 
écrite  qu'on  l'a  attribuée  long-temps 
h  l'abbe  de  Polignac  ,  aîors  ambas- 
s.idcnr  en  Pologne;  clic  a 'été  réim- 
primée depuis  sous  le  titre  d'/fiV- 
tffire  de  Pologne  ,  cotitenanl  les 
divisions,*.,.,  Aiast.,  1715  ,  In-ii* 
11.  Hisioria  gestorwn  in  ecclesid 
memorahiUum  ah  anno  i5i7  att 
aanum  ilj^ii  ;  1701  »  in-13.  Les 
fiits  que  La  Bizardière  y  raconte  sont 
tirés ,  pour  la  plupart ,  des  relalimis 
des  pi-utciitants.  IV.  Caractère  des 
auteurs  anciens  et  modernes ,  1704  » 
in-ia  ,  satii'c  pleine  d'uu  sel  piquant. 
V.  histoire  de  Louis-U'Grand ,  Pa- 
ris, 171a,  inria,  Irè»  courte  et  tn'î» 
superlictellc.  VI.  H istoired* Érasme, 
sa  vie,  ses  mœttrs ,  sa  religion,  Pa* 
ris,  17:21,  iii-ia;  panégyrique  outré. 
0.  T— Y. 

BIZOT  (PiBHfiB  ),  dont  la  patrie 
est  inconnue,  chanoine  de  SainvSau- 
vcur  d'Hénsson ,  dans  le  diocèse  de 
Bourges ,  mort  en  itigG,  â  soixante- 
six  ans ,  a  laissé  :  L  Histoire  métal- 
lique de  la  république  de  Hollande , 
Paris,  Hortfaemels,  1087,  in-fiilio, 
réimprimée  à  Amsterdam ,  i6S8>,  a 
vol.  in-B".;  un  Supplément  fut  publié- 
à  Amsterdam,  1G90,  io-B^  On  re« 

Iirocbc  h  Bîxot  une  singulière  bénie  : 
et  deux  poistei  d'un  baadcan  que  de» 


5M 


ful  Mir  Im  ycui  lui     [■ 
iri'il!*'»*  *i  Jiir,  vl  il  ne     \> 


tll.i 


ULr 

irlli    ... 

f|iiuiqiic  cnncux  ,  .1  ule  «  lïiic c  par 
MJiitoire  mrlaliùfue  des  dix-srpt 
Jproyinres-l/nifis ,  de  ViévutA  Van 
Lti«ij,  dont  Vau  EOcn  a  donné  une 
Iriiiluction  frjiiç.iiso  ,  U  Ihyc,  i^Su* 
3  v.'l.  tn-folit>  ;  11.  uDc  Iraductioii  en 
Xcrs  \aim5  des  ch.int»  i'\  Cl  û',  du 
Ltttrindc  B')ilr;m.i|uii<*  iroiiredjiis 
le  vwliirm;  iuîiliile  :  iV.  fUnUau  Des- 
préaur  opéra  ^  è  Gallicis  numeris 
in  lalinos  tf^t^islf^l^l^  i7Ô7.iii-i'j,  rt 
enrorf  ilatisiinr  nouvelle  trAdiirtioii  !»• 
Unrdtt  Anlrm,  i-'J8,ni-8*'.  A.  B— t. 
liLAAUKU  (Jeaw  de  Wahtcw- 
seb),  n.niMil  à  /.uriib  eu  iG8^,  et  y 
iQOurut  en  1 7  J7.  H  reçut  une  cdiiea- 
tiini  SûlgikC'e,  et  étudia  de.  très  bouue 
heure,  d.^DS  U  i»Ai»on  (h-ilcmctic ,  la 
Hltératurc  cl.)s.^ii|ue  ,  qu'il  cultiva 
timte  «I  vie.  |»(»ur  continuer  ses 
c:udcA,il  ftL'  i-cndit  d'aliord  à  Goucve, 
«(  de  U  à  l'.iris.  Sua  scjoui  djti5  cei:c 
demii^ie  ville  dcveluppa  en  lui  le 
j;oAl  de*  sciences  et  des  arts  ;  il  y 
suivit  des  ruun  de  |diy:»i(]Me  et  de  me- 
decinr.  Il  p.ï^^.î  ttt>inîf  tu  IJulIaude 
et  puts  eu  AI!'  '  tvbUt  quel- 

que temp*à  lu'       I  If  M.ii*pHrp, 

|iour  suivre  de>  cours  de  juriinriH 
deuce.  Rev«uu  il  Zurich  eu  1707,  il 
sy  vuna  aux  travaux  de  U  cJiauccl- 
lcJ'iGd'cLit,etcuin|K)5;i  des  Mémoires 
qu'il  fut  à  une  socicte  de  jeunes  ]u- 
triutes  »ut'  les  ctuse^  de  la  décadence 
des  lettrc&ï  il  dôi';ria  comme  teJlc5  U 
nj'iilVdiAe  uielliode  d'eusei 
vie  d;in:i  les  eVoles  ,  la  ^ 
schoJ.iMique  qui  duojmiiiL  feucoie, 
labaudou  inip.ndoniirfUedans  lequel 
on  avail  Lis*  toutes  les  Lranilics 
d'iuslrurtjt.n  publique  qui  n  app.irtr. 
naienlpa.\àU  !lu^JIo^ir.Ces  rnrinuiros 


dcruurji  ras^»,  d  ne   r 
|K'4trs,  son  nay»  !•  î  ■ 
d'une  mine  de  t 
et  l'eiupioi  de  ce  cci-i- 
D*jvait    voihl  lôjl    us.i 
£n  iyu.|.  il  cutn  an 
(Lins  lequel  il    »est  di 
par  SCS  lutïiH  ' 

IlOU    cl    MM 

devint  trc5   : 
«ftiiire»  de  i 
Ir 
I 

l< 

p,. 

'l«R'.;e(dmiii , 
i*^;iuteul  «un  . 
Franre  en  i-jj.  I^  .: 
auteur  du  ^OLTtffr  r  -  ' 
sous  le  titre  ào  / 
putriule ^Vv\o^c  dcu.tJuT,  / 
I7(i7  ,  in-S'. 

liLACAS,  11.    ' 
siècle,  elJil,  >f  I'" 
criics,  un  i<  ; 
cl ,  selon    > 
d'Anpon.  I*e  pon 
diiw  ce*  nolirr*  1 
un  module  de  lo" 
m-lis  les  piêre»qui  i. 
poète  ne  dmnicQl  qu'i 
idée  de  ses  lolt'uts .  cr 
cruirequela  plupart  1^ 
0.  '  V  .    !  ■  ' 

1- 


cl    ptllKC)  il' 

av;ul  de  piM 
ua  courage 

C-iS  f-.it  [j..i;r 
il 


tn,i 


.y. 


t9 


a  conquête  de  Naplcs ,  où 
narquer  par  sa  valeur.  Il 
ste  aussi  de  lui  que  quel- 
•s  insiguiGuutcs.  La  Ma- 
itn  çuerroj'êr,  dont  il  fil 
duc  de  Calabre,  nVht  pas 
jsqu'ànous.  I' — x. 

iC  (Josepq),  cliimiste  ce- 
cn  l'j-iSjh  Bordeaux ,  de 
ossats,  viut  très  jeune  rn 
t  entra  à  l'ntiiversîtc  de 
Mir  y  étudier  la  médeciue. 
Cullr'n,son  pnjffsseur,  le 
dion,  et  hù  inspira  le  goût 
chimiques.  11  reçut ,  en 
iegré  de  dortcur  rn  mc- 
TuDiversilc  d'Kdimbourg, 
a  k  cette  occasion  une  dis- 
D€  Immore  acido  à  cihis 
nagnesià  aîbd.  Il  donna, 
mps  après,  de  nouveaux 
oeuts  à  ce  sujet  d;ats  un 
mprimc  d.iiis  le  -i'.  vol. 
;  philosophiques  H  liité- 
la  société  it Edimbourg , 
s  le  titre  à* Expériences 
grtésie  blanche ,  la  chaux 
\eltfues  autres  substances 
Il  y  de'monlre,  de  l.i  ma- 
lus cl:ûre  et  la  plus  iiif^c- 
xistence  d*un  fluide  acri- 
deMï;ne  sous  le  nom  dWr 
a  présence  adoucit  la  caus* 
alcdlis  et  des  terres  cal- 
1  peut  rej;ardcr  cette  dc- 
joiuic  la  mère  do  tontes 
Jtit  iiomurtaii^c  les  noms 
^l^li,  des  Prieslley,  des 
etc.,  et  ont  donne  une 
Ile  à  la  rliiinio.  Kn  ini>7, 
liit  1.1  science  de  sa  Lrlîc 
L-  la  chaleur  latente,  quia 
si  imporlanl>  résultat-^.  Il 
ominc,  en  i^jti.  profes- 
cdc.iue  à  l'univeriiiié  de 
I  la  place  du  docteur  Cul- 
^noil  d'être  £iit  (t-ofesscur 


lîLA  557 

de  chimie  à  runiversilc  d'Edimbourg. 
LorsquVu  l^(!5,  le  do'lenr  Cnlleo 
quitta  ce' te  chaire,  lîlack  fut  en(.oro 
choisi  pnur  le  rem|ilacer,  et  se  mon- 
tra digne  de  snccctit-r  à  ce  celèhre 
mc'deciu.  Jamais  prott'SsciT  ue  sut 
inspirer  autant  dVuthonsi<t.smc  à  ses 
auditeurs  :  aussi ,  ses  leçons  contri- 
buèrent-elles beaucoup  à  populan.<îer 
dans  la  Grandi-Uritague  le  goAt  pour 
la  chimie.  Il  mourut  eu  1  99 .  âgé 
de  soixantc-or.ze  ans.  I)  était  mem- 
bre des  sorieie's  philosophiques  ûe 
Lundres  et  d'Êdîiul>tMirg,et  avait  eîé 
nommé,  à  la  sollicitation  de  Lavoi- 
sier,  l'un  des  huit  membres  ëirau- 
gers  de  Tacade'mic  des  sciences  de 
Paiis.  Ses  mœurs  étaient  simples , 
son  caractère  fruid  et  re'scrvc.  Comme 
médecin ,  sa  réputation  eut  peu  d'éclat; 
comme  chimiste  ,  il  se  lit  quelque 
tort  )).-ïr  Toppositi-'n  qn'ii  mil  lon^ 
temps  à  l'inlroducli-n  des  nouvelles 
théories  chimicpies,  et  par  son  silence 
sur  plusieurs  rélèhrcs  chiiuistcs  fran- 
çais ,  auxquels  il  finit  ce|>en>l.inl  par 
rendre  juuice.  On  ln*uve,  dans  le 
65  '.  volume  des  Transartions  phi" 
losaphyptcs  de  la  société  royale 
de  Londres  (  1 7  7  4  )  »  ""  mémoire  de 
Bliuk.  sur  Vejfvt  de  tébullîiion  en 
disposant  Veau  à  se  congeler  plus 
promptement;  et  dans  les  Tratisac* 
tiens  philosophiques  de  la  société 
d*  Éiiimbourg ,  \»tnr  i-jï)!  ,unc-^«fl- 
lyse  des  eaux  de  fjttfflques  sources 
chaudes  en  Islande.  iVux  de  ses 
h>ttres  sur  des  sujets  de  chimie  ont 
été  publiées  par  le  professeur  CrcH  ri 
par  Kavoiwcr.  Ses  Leçons  de  chimie 
ont  paru  en  i8o5,  en  'à  vol.,  piTcr- 
dées  d*uue  Nuticc  sur  sa  vie ,  par  le 
docteur  Kobiuson.  On  doit  à  Hlark 
les  premières  connaissances  que  noua 
avons  eues  sur  les  carbonates,  sur- 
tout sur  crut  de  chaux  ,  de  pot.isf:e. 
de  soude  ;  de  magnésie.  Fourrroy  Fap 


hin  la* 

|)cli«  ^UltÀjinf  lYûUur  de  la  n-i'o.'/i- 
Uon  chimique.  { \oyci ,  ftui  Li  vie  et  It* 
amàdctti  ai'  HUck .  dr»  iWiaiU  lit» 
curieux  ,  (lai).«  l.i  Hibliothèffue  bniaft" 
nique ,  Inm,  iK  ,  xc  «I  a. )       *S— o. 

UUCKLUJMNKt  tR*r<çoi*X  ih^o- 
logicD  aMi;lic.in  ,  nr ,  eu  i-;o5,  à 
RichmOïi(i.  Jjuilc  f  -tt.fut 

dfvu  j  ruiiivvrstti'  •(  |>nt 

les  ortliM  i-ii    !•;'  .   vers 

i^5r),  n'cicur  du   i  m  ,  il  %* 

dt^ûugua  ités-lorA  par  sun  cxacliuidi! 
À  remplir  »r»  devoirs  de  pasitiir; 
m<iu  ce  uc  fui  f;iicrc  qti'cn  1 7S0  tjuc  » 
DOUTcllom«;ni  <^tii  .^rfhidbcrc  de  Clé- 
Tdittid ,  et  cIm.iuîui*  dr  Uitton ,  il  com- 
nirurn  à  »o  fairo  i'ottu.iîlrr  pin*  parli- 
culifêTruirut  ,  cuiiuiic  dcTtu^nii  de 
U  liberté  reli^iru>tr  ,  en  |ml)li.int 
XÀpolo^ie  drs  auttHirs  d'un  livre 
intitulé:  Hecherchrs  libres  et  nn- 
cères  rtltttntf^  a  l'Et^U^ie  d'^ïn^U- 
toTff  ,  etc.  S'ciatit  ntg.ij^r,  m  fj'tty^ 
dsa<(  Il  witjtrovcrsp  mucrtnaai  l'rtat 
intermf't(iftirt,i\ii\  occtip.iil.iloi*  l'-it- 
trnliondL'&iheoIojirn^tl  publia  i]iicl- 
qtirsccrÏL'^tOÙ il VaiUclic  a  dcmuiitiir 
qu'iln'yad.m.N  lT>riiiir<r.iurimtr preu- 
ve d'un  et»l  intrnmfdiaiiff,  liPiirrwx  011 
nâlheurciix,  Ptilrelit  mortelU  rc^nr- 
rcclion.  Co  fi((  tu  1  ')CAj  que  \)»r\n  l: 
plus  ccR'bre  de  ses  onvraj'es.lv  (Vn- 
Jessional^iiH  fÀbre  et  <<nlier  fxnmt*n 
d»  droit,  de  'l'utilité^  de  l'fd'fication 
et  de  l'm'(intaf\e  de  i'étahlis^rinmt 
de  professions  sj'ftcmatiqurs  de  foi 
et  de  doctrine  dans  tes  églises  pro- 
testantes ,  iii-8  '. ,  Ot  oiivragF ,  qui , 
comme  tous  ses  autres  ccriu  de  cuti- 
trovcr»c .  pnrut  s.ms  nom  d  auteur,  ex- 
cita fortemtut  rAlIrnùon  publique,  et 
doDtu  naibiaiicc  ik  une  foule  de  pnrn* 
phleb  pour  et  cmitre  la  docliirie  (|i)i  y 
était  exposer.  Une  «ecoiidc édition  '-ui- 
vildeprès  U  p)ciiiike,et,eu  1770, 
il  çg  parut  une  Utiisiême,  currîgee  et 
H<igmeti|^^^^Biimeul5  dcriuteuf 


Ulii 


FAiurf  nt  il  miiN> 
f"'- '•-  •■ 


nn.i/T  '}'■  'V  v»-i.ir 
»'v   rcfu^.i.   11    un 
(' 


j»f*7il  sur  i<. 

qu'à   qurl    'f 

droit   à  la  tolérance  ,  ii'd^iwi  iu 

principei  du  protestAMtiwmr,  Bhi^ 

biirnc  f  euti  Jinc  \\ax  m  Umuc  poor  h 

CAlbolicUoic,  4'eon-'-  '  ■     - '-" 

cet  ouvr^tre,  de  c 

qui  eonvM'iit  ^  un  ■■  1»- 

l»rrU*  rrlipcukc  .  •  fatf 

preuve 'UttK  «»  ..  :j»> 

nit  ^n    i-Q*^  ,  t^' 

t-  "  ■  '  v<l 

ij        .  t  ^ 

krruiiuts,    ou   a 

historique  at't  ': 

cvnccrnuTJi 

d^puitlerc::;.  .~ 

maîitm  protsstr. 

présent^  avec  un  m-^.i'wy  pw^i 

naire  utrVultUtitt  t'impcfiiÊiieÊ 

la  eontroi'érsô  i/uioiof»iifiu  ,  i^M 

rritiipriiDc  en  1  ""^'t ,  arcc  de» 


f:i  irfVdit  <lt.'  I.i  Ul 

eu  br.itji'oup  de  |i  < 

lettres  cl  d'niAÏ»  »ur  cv  scrjet  •  pol 

eu  !î  vol.  iu-8*.  .  l'-.î.  Sïii»  »mWi 

ferme  et  juimc  ,  •  ^^ 

[o  nout  d'oniiruinî  cri 


in.ivuii.  U  prtibt  U  vue  ,  {ui  lcaâct< 


BT.A 

!, pins iustruil  qu'on  ne  font 
*nient  dans  son  état ,  prit 
Tïtide  de  quelques  amis  y  de 
rs  disposiliotis  que  son  fils 
tifestées  de  bonne  heure,  en 
it,  dans  l'interralle  de  ses 

des  lectures  graduà-s  selon 

de  son  âge.  {..es  potlcs  an- 
»qn'ilpnt  les  entendre,  for- 
b  plus  gnnde  partie  de  ses 

et  Tamoiir  de  la  puë.sie  s*al- 
'ec  vivacité  dans  sa  jeune 
ion ,  dénuée  des  aliments  que 
ait  d'ordinaire  k  l'enfance  les 
teneurs  :  quelques-uns  de  ses 
es  y  attachés  à  lui  par  son  mal- 
lar  l'extrême  douceur  de  snu 
gavaient  aussi  tâché  de  con- 
I  son  éducation  ,  en  luiapprr- 
(u'ils  «avaient  de  latin  ;  mais 
ructiou  donnée  et  reçue  de 
>nièrc,  ne  pouvait  être  que 
u  étenduo ,  et  le  défaut  de 
igmentiit  le  besoin  d'inventer, 
t  ans,  Biacklock  avait  déj'î 
'•■  quelques  ouvra;;cs  de  poésie, 
ïtc  imprimés  après  sa  mort ,  et 
rcnuirquablcspour  un  entant 
ge,  aidé  de  si  peu  de  secours. 
ïufans ,  il  perdit  son  père  par 
lent.  Cette  perte,  douloureuse 
ite  situation ,  était  affreuse  dans 
e;  caril  joignait  au  malheurdc 
,  celui d'unetrès  mauvaise san- 
rxprimé,  dans  des  vers  extrâ- 

toucbants,  ses  craintes  pour 
,  et  rattente  des  malheurs  qui 
rot  près  de  fondre  sur  lui.  Ces 
'ressentiments  se  fussent  pro- 
*nt  réalisés ,  si  un  savant  mé- 
l'Ëdimbourg,  le  docteur  Ste- 
1  ,  qui  se  trouvait  alors  par 
à  Dumfries,  ayant  vu  qurl- 
es  de  ses  productions ,  n'eût 
î  dessein  généreux  de  Tcmme- 
is  la  capitale  de  l'Ecosse,  et 
Ks  dispositioos  par  une  éAm- 


KLA  55ç> 

cation    classique.    Biacklock  vint  k 
Edimbourg  en  1 74 1 ,  et ,  après  avoir 
étudié  quelque  temps  dans'une  école 
de  grammaire,  fut  admis  dans  l'uni- 
versité  de  cette  ville ,  où  il  resta  jus- 
qu'en  1745.  Les  troubles  civils  de 
cette  époque  l'obligèrent  à  se  retirer  k 
Domines.  Lorsque  ta. tranquillité  fut 
rétablie  ,  il  retourna  à  Edimbourg 
pour   continuer  ses  études.  Il  y  fit 
connaissance  avec  plusieurs  écrivains 
recommandablcs,  entre  autres,  avec 
le  célèbre  David  Hume,  qui  lui  mon- 
tra nu  intérêt  actif  et  soutenu.  Un  re- 
cueil de  ses  poésies  avait  été  publié, 
pour  la  première  fois  ,  à  Glascow,  en 
1745  ;  une  seconde  édition  in-S"*  pa- 
rut à  Edimbourg  en  1 764  ;  une  troi- 
sième, in-4''.i  publiée  par  souscrip- 
tion, à  Londres  ,  en  1756,  et  précé- 
dée d'une  notiec   sur  l'auteur,  par 
M.  Spcnce  ,  professeur  de  poésie  k 
Oxford,  le  mit  en  état  de  vivre  agréa- 
blement dans  l'université.  Il  prit  les 
ordi'es  dans  r(^lise  d'Ecosse ,   vers 
l'année  1759,  et  se  fit  de  b  li^puta- 
tion  comme  prédicateur.  Il  se  maria 
eo  176X  II  rut  nommé,  cette  même 
année  ,  ministre   de  Kircndbright  ; 
mais  les  habitants  s'étaot   montrés 
prévenus  contre  lui,  il  résigna  ses 
prétentions  à  cette  cure,  et  accepta 
a  la  place  une  rente  peu  considérable. 
Il  vint,  en  1764  *  se  fixer  à  Edim- 
bourg ,  oii  il  ouvrit  une  espèce  de 
pension  pour  de  jeunes  deves  de 
runiversiié ,  dont  il  aidait  les  étodes. 
H  mourut  en  1701 ,  iigé  de  soixante- 
dix  ans,  et  généralement  estimé.  Cétait 
un  homme  d'un  caractère  et  d'un  es- 
prit aimables ,  quoique  d'nn  tempéra- 
ment mctnncolique.  «  Sa  modestie, 
»  dit  M.  Hume ,  dans  une  de  ses  let- 
»  très,  était  égale  k  la  bonté  de  son 
»  cœur  et  à  la  beauté  de  son  génie.  » 
Il  était  passionne  pour  la  musique,  et 
jouait  as5Ci  bien  de  pliuieiurs  ipstru- 


BL.% 


y  J-H' -mp  tic  vivaritr  ,  »jtis 

jaiuati  sortir  des  burncs  \\f.  U  mu* 
dc'raliun.  (>  uVjtt  |ms  qu'il  itr  lui 
d'uni*  kcn^iliililc  as&fc  su!>cx'ptilile  ; 
mai%  ics  |iliis  rifs  rrssentintrnts  »r 
boruaicni  h  qut;li]nr!i  vers  satiriqueft. 
qu'il  Lirûifltt  d'tiniiuairc  \wu  tlelL-nipé 
ajuèvlc^âvoir  ili<-l(i.'>.  11  faisiit  lict  wr^ 
ftvEC  uiip  prwiigicmr  tijulilc.  bv  tic 
SCS  JiMjiji,  M.  Jaiiirson,  ncontc  que 
ijljicUork  fui  avait  ilii-lc  ptu<i  d'une 
foi»  ,  .ntisvi  \itequclui,  M.  J^iiucMUr, 
pouvait  les  ixruv  ,  jurqu'.!  liriitr  cl 
quar.tute  vcn,  qui,  .issitrc-l-il,  ne  se 
sezilaicul  |K)iiU  de  1.1  iKlgligcncc  ordt- 
najrcdcs  vtr*.  improvises.  M<ii^  xi,  au 
milieu  de  cette  cludi^iu  de  eompnsition, 
uuc  rioie,  ou  toute  Auitt  le|;6rodilli- 
cult^  vcuâit  1  arrcicr,  il  quittait  le  ti  d- 
\aU,ct  Hniâ>jit  raretncnt  et*  qu'il  avait 
comiU(n^i.*avi'cl.-iiil  d'ardinr-Sr*  vers 
sont  cli'j;-ints,  faritcs  ,  Ihirmutiicux  , 
aiiiutCÂ  ,  pli-ina  de  seiisibilitt*  ^  nuis 
maitqiuiit  <t04ivriit  de  correction  ;  m 
quM  l'.)iU  prob;iitlr:nriit  .iKribtirr  k  U 
npidiie  de  sa  cum position,  pcnl-i*tre 
aussi  a  Finstiirnuiicede  sa  nremine 
e'ducaûon  ,  et  à  l.i  dirûculle  de  revoir 
ses  écrits  pour  les  corriger.  Panai  les 
Ouvraf;e$  qu*il  a  pi)l>licâ  ,  outre  le  re- 
cueil do  M*î  poésies  ,  on  remarque  : 

I.  Paracl<vi>t  ou  Consotttiions  tirétts 
fie  itt  religion  nattirtUe  et  ré^'éicâ , 
en  dniïcii-i^crï.ition»  .  iii-8°. .  17G7; 

II.  DcUjc  Mscouys  sur  i^eipHt  et  les 
frtfitvfs  iia  chri'Ttrtffii'Trir ,  traduits 
diifr;»nçmsde.I  m-S'., 
i^OHîlll.i'rtr  ;.  -  OréiTi- 
Ac'Brgta^ey  pièce  siilirique  \  in-S". , 
J77"»;  IV.  Graham,  baUndehèroi' 
qîte  en  4  chants  ^  in-4". ,  i77i  î  V- 
Iicmarques  sur  la  muurt  et  toltrmiutt 
de  la  liberté  j  ne.  ,  ru  rdpon.te  au 
docleur  Pricc ,  in-8'.,  1 77b  ;  V I.  />« 
V éducation  des  aveii^lr s  j  traduis  du 

rime  daui 


que  1a  prrniKTc  Uugur  a  cse  onr  -t in- 

.fotiTj* 

bot..  I  -"'  -îol- 

l<T*p  ai'-  '** 

du  ch.ipiui-  lii-  I                                   ;,-4r 

Biihop»  CVt^iil  u:                            il , 

mais  fi' un  r.n  .  »- 

Irnf.   I)  f'irrii  tta 

r  * 

*-■ t9i 

lii  pris  djtiS    ir  M  ri 

dcsiftiie   p-ir   c*   (     ^  Il 

(çoiiveruemctil  dihS   ^<  4t 

fîuil  par  obtenir,  en  r_  .  , .  .  ..j^ 
siou  (iu  piriaU  Apre»  b  IMMt  rff 
Stiiilh,rn  10.^7.»*  -.-'.*-  •--  — %« 
lrr«  ,mr-ries  â  Gn^:  «r, 

ci  l'oblif^ea  d-  .(^ 

le  df   vïcdin  Tf 

qm'rdlcs ,  !•  71 

crnls  qui  fiu  i> 

«pÙMtion  roui.il  ne  ,  \c\s  c^ac  àotm 
liurchT  ;  .-fi^j^nrfirrrtta   nd  tn^jm 

r  7* 

r.-,  ■  ■  -n 

l'Kp;li.  Jl  dï'.îia,  en  MHKt,»»  iiobl»* 
tiones  édita*'  -"'«  rtri-nr^^  rl?^  C'*tf- 
bas  .  pur  ui 


dignité  fort  .^m-u*  -on* 
eji  avâtt  alors ,  et  011 


1 1  niia* 


ci.  ,  .   .    . 

d'un  lr;ii!f:  - 

mftrtjrn  stui  ■ 

bruit  d^ns  le  irmp^.  On  kn 

d'y  enseigner,  1".  qur  ,  !i.. 

dit  que  J--C.  ;i  éïc  coï!< 

tiofl  fiu  S.  Esprit,  Î1 

(ic  l'opcratioii  de  IHen  l    ['•  : 


BLA 

tjuent,  qiie  les  priërcs  pour  les 

sont  inutiles;  3 '.que  les  dam- 
l'éprouvent  point  la  peine  des 

qu'ils  n'ont  d'autres  tourments 
«nxqui  naissent  du  sentiment  de 
iropre  perversité,  et  que,  dans 
it,  ils  sont  plus  heureux  que  dans 
vie  ;  4'*-  que  l'upinion  de  Tinlail- 
s  du  pape  est  la  mère  de  toutes 
(frc»ies ,  etc.  On  trouve  des  dc- 
curieux  sur  la  doctrine  de  cet 
rdans  Blackloanœ  hœresis  his' 

et  confutatio  ,  atttore  Lomùto, 
ioë  eut  des  partisans  ,  entr'au- 
é  docteur  Holdcn ,  qui  prit  sa 
se  sur  plusieurs  points ,  et  fit 
pologie  sur  d'autres.  Cependant , 
î  peut  le  justifier  d'avoir  montré 
dopiniâtrcté  et  de  (laHsion  ilins 
nduite  y  et  un  certain  pench.int 
la  Donvrautc.  Il  avait  compose, 
renr  de  Oomwel ,  un  ouvrage 
lé  :  De  obtdientiœ  et  çitbema- 
^fundamentis  ,({in  futcondamné 
s  parlement  de  i6<>i.  T — d. 
.ACKMOBE  (  Richard),  mc- 

ct  littérateur  anglais  des  1 7'.  et 
■èdes,  était  fils  d'un  procureur. 
idîa  à  Oxibrd  ;  il  exerça  quoique 
lia  profession  de  maître  d'école, 

ensuite  en  Italie,  et  prit  le  de- 
e  docteur  eu  médecine  h  Padone. 
I  «voir  parcouru  l.t  France,  ^A^ 
pie  et  les  Pays-Bas ,  il  revint  en 
nerre  et  s'étaUit  a  I.ondres ,  ou 
itiqua  avec  succès  la  médecine. 
lU^e  des  mcdivins  de  celle  ville 
lit  an  nombre  de  ses  membres , 
1  attachement  connu  aux  pi  inci- 
de  la  révvtution,  lui  valut,  en 
'  ,-la  place  de  médecin  ordinaire 
uillaume  UT,  et  l'honneur  d'être 
cbcvalier.  11  fut  également  mé- 

dc  la  reine  Anne  peiid:nit  les 
ières  années  de  son  rî-giio.  il 
a  un  grand  nombre  d'ouvrages , 
ipaleucat  en  Tcrs^  qui  furent 


LLA  54i 

d'abord  favorablement  accueillis  du 
public  ;  mais  n'ayant  pas  craint  d'at- 
taquer ,  dans  ses  écrits ,  des  bomn.es 
qui  lui  étaient  bien  supéneurs  sons  le 
rapport  des  talents  littéraires,  il  fut , 
dès  ce  moment ,  le  but  commun  de 
beaucoup  de  traits  satiriques  ;  son 
nom  devint,  comme  celui  de  Glia- 
pelain  en  Fraucc,  le  synonyme  de 
mauvais  poète  ,  et  la  postérité  ne 
l'a  poiut  relevé  de  cette  condamna- 
tion. Nous  allons  donner  la  liste  de 
ses  principaux  ouvrages  :  I.  le  Prince 
Arthur ,  poème  héroïque  en  dix 
chants,  imprimé  pour  la  iroisirme 
fois,  in-fol.,  en  iGqO;  II.  le  Hoi 
Arthur,  pocme  héroïque  en  douze 
chants ,  iOq'J  ,  in-fol.  ;  HT.  ParOr 
phrase  en  vers  dxt  livre  de  Job ,  etc. , 
1700,  in-lbl.;  IV.  Satire  sur  l'Es- 
prit, 1700.  I^a  publication  de  cette 
satire,  où  il  s'élevait  avec  chaleur 
contre  l'abus  du  talent ,  fut  le  signal 
d'une  foule  de  sarcasmes  bncds  contre 
lui.  On  trouve ,  dans  les  œitvivs  de 
Th.  Brown ,  plus  de  vingt  pièces  sa- 
tiriques dilTércntcs ,  composées  contre 
Blaekmore,  presque  toutes  k  cette 
occasion,  par Stcele,  Garth,  Sedicy , 
etc.  V.  Essais  sur  différents  sujets 
(en  prose),  1716,  u  vol.  in-B'. 
Dans  un  de  ces  essais,  intitulé  De 
l'art  d'écrire  et  des  Belles- Lettres, 
ayant  accusé  Pope  ,  dont  il  avait  été 
long-temps  l'aini,  d*âtre  l'auteur  d'une 
prodic  du  premier  psaume ,  ce  poète 
irritable,  deveim  dès-lors  son  ennemi, 
le  présenLi  dans  sa  Dunciade  sous 
les  formes  les  plus  ridicules.  VI.  i?e* 
cucil  de  poésies  y  1  vol.in-S".,  1718; 
VH.  la  Création,  poëmc  philoso- 
phiquc  en  sept  chants  :  c'i^t  le  plus 
a^ivbrc  de  ses  ouvrag"5  ;  il  a  été  sou- 
vent réimprime.  Addîson  eu  parie 
avec  admiration  dans  le  N  '.  oaç)  du 
Spectateur  ;  et  Johnson ,  qui  l'a  fait 
ÎAucrer  dans  la  oollcctioa  des  poètes 


54i 

qui: 
I; 


lîl.  V 
1 10  soM  nom 


LLC 


ptv'tClKl 


rcux  lU'»  plus  cli(!r>  j 
inglai<<r;  matsaii  rrutl  qnc  U  lutilcitr 
rcltgii'usc  (lu  sujet  •lur^  pu  Îmvc  illu* 
iHiii  â  I.?  ptcV  (rAtiiii%oii  i-idcJohn- 
SOD  sur  le  fucViU'  il'uiï  pocuif,  où  Tau- 
leur,  quoiqu'il  bVicvc  uu  [jeuplosque 
dans  Ses  «utm  ou^Mt^t'H,  se  montre 
toujours  iDcdiocrt:  «Itliirus.Y  111.  Trai- 
té sur  la  petite  vèroU ,  iri-8". ,  »  "  iî. 
L'autour  s'y  oppose  t'ortrnicnt  à  ta  mé- 
thode, a1or«  nouvelle.  dcrinortiUtion. 
IX.  Dissertation  surunf  hydropisiej 
et  tine  tympanitf,  ^ur  Ia  jaurùsse  ^ 
la  pierre  et  le  dnxbclcM^  L'>nd[r*, 
fj'^^,  iri-H**.  Drv'deïi  a  dit  dt  liUuk- 
more  qn*il  ccrivml  au  roulciiicol  dc^ 
roues  de  son  carussç.  Sans  adopter 
les  éloges  que  font  dee«  poêle  Addison 
et  Jobuson ,  on  ne  |>cut  pas  le  regar- 
der comme  absolument  dc'nue*  de  icê- 
rite  et  de  talcut.  Ou  a  dit  de  Chape- 
lain, que,  s*il  fut  un  mauvais  poète, 
it  fut  du  moins  un  honuêtc  homme. 
BUckmore  cul  aussi  un  caractère  irré- 
prochable dans  un  .siècle  licencieux, 
et&c  montr.i  i:ou5tauuuent  l'apôtre  de 
là  religion  et  de  la  morale.  Il  mourut 
en  I  y>(),  dans  un  âge  avance.    X — s. 
BLAOKSTi^NE  (  Jeait  ),  apothi- 
caire do  Londi*es  et  botaniste ,  mort 
en  1^55  ,  a  publie'  en  latin  :  I.  un 
Fascicule  des  plantes  qui  croissent 
spontanément  aux  environs  de  Harc- 
lietd,  dans  le  comte'  de  Middlcï^es  , 
Londres,  1757,  in-i3,dc  1  iB pages; 
)I.   Essai  de   Botanique  nir    ]4ii- 
aietif-s  pUntcs  rares  qui    sont  indî- 
gcnesde  rAn);leterre ,  arec  l'iudicatiun 
dn  lie«mil.il,  Londres,  1746,  in-S"., 
de  io{i  piges;  IIL  Plantœ  rariores 
AngUiB-f  Ixfndres,  1 757,  in-8".,  avec 
deux  planches  assez  bonnes.  Hudson , 
dans  iafiore  anglaise  ,  nvait  donne , 
,  le  noi 


à  Londres  en  17*^3  ;  « 

uiii'r''s   (îlades,  et    fm 

1758,  J  ruT»iver!.tlê  'i 

se  diatrti'^tja  par  son  ap  f 

des  di^positiuiis  peu 

montra  m^mc   du    ^uùi 

pour  U  noc&ie  et  pour  1*.'*  lirjux-arts. 

A  r.ige  de  vingt  ans  p  it  :  a» 

SQM  prnprr  us-i^e  «n    -  Uf 


-  1 
•  •  • 

pfe. 

>i 

'  ror 
'fi 


vâ  le  p» 
tiuênlurr 


puL'.ii*.  M>-il{;rclt' 

tait   vem    les    ohy 

clas-'iqoe,  i!  y  renonça  de  honse 

pour  sr  livrera  ri-riiM.-  .b*i  Lr.    of- 

rièrcqui,  en  Ani;'  i^ 

ment  ceux  qui  *-..'•  'î 

bouDeurs  et  à  ta  foi: 

alors  une  pièce  de  ver^  ,  ttiu^inre:  to 

Adieux  du  léçiste  attj:  moset^^à 

mérita  les  .suP: 

et  qi/onlit  r  .  if 

un  petit  ouvi  j^c  L'cnt  avec 

ri  de  très  bon  pniit.    ÎV1n^<mt|i| 

livra  Vil  i  xHni 

geait    i  i^  :     etiîh 

commouçaj  SUIVI' 

mais  comme  il  ti.   ,        

penrc  d'éloquence  iraproM^^p  , 
donne  de  U  poputan4e  au  talcail 
r^vocatiSOn  arancnnrnt  dafiS 


carrière  »c  fut  p. 
par  le  jv?u  de  *n. . 
les  sept  pirn  ii  M 
tique,  il  sr  ^ 
barrc.iu  de  Lon' 
Oïtrord  t  où  il  .1 
d(M:tcur  ,  et  où 
d'à K8ix:ie' dans  in 
d'cduejlion  q\i\: 


Di 


Uat 


BLA 

mps  d'ignorance  et  de  supcrsti- 
où  l'on  n'avait  pour  but  <|ue 
'uction  des  ecclésiastiques  catno- 
,  00  n'y  avait  fait  aucune  fon- 
i  pour  renseignement  des  lois 
tutîonncUcs  et  civiles  du  pays  ; 
r  une  suite  de  l'esprit  de  routine 
Dsouciauce  qui  car.icte'nsc  les 
isements  anciens  et  richement 
us,  l'ouLli  d'une  branche  d'en- 
■ment  si  importante  subsistait 
e,  quoique  depuis  long-temps 
nivcrsités  eussent  cesse  à*éive 
livement  deslînët-s  à  l'instruction 
odésîastiqucs,  et  qu'elles  fussent 
lues  des  centres  d'éducation  gê- 
e.  Blackstone  se  proposa  de  rc- 
sr  à  ce  défaut,  en  fjisantun  cours 
unis  publiqucssur  la  constitution 
loisaAugfeterre.  Ce  cours,  com- 
ë  en  1753,  attira  une  grande 
ncc  d'auditeurs,  et  se  répéta  |^u- 
I  anndes  de  suite ,  avec  un  succès 
ODorait  k  la  fois  et  le  savant  pro- 
ir  qui  en  avait  conçu  le  plan ,  et 
fersitéqui  lavait  encourage.  Cette 
nue  innovation  eut  promptement 
ftéts  salulaiies.  Elle  inspira  à  un 
d  jurisconsulte,  M.  Viner,  l'idée 
lister,  par  son  testament,  une 
M  Gonside'rable  destinée  à  fonder 
diaire  pour  renseignement  du 
commun.  Le  fondateur  étant 
au  mois  d'octobre  17  58,  son 
ht  mis  à  exécution  sans  délai , 
•ckstone  fut  choisi  k  runaniuiilc 
remplir  la  nouvelle  chaire.  Dans 
^e  mois,  il  prononça  y  devant 
heh  de  ruoiversitc,  un  discours 
cvait  servir  d'introduction  à  son 
t,  et  qui  obtint  les  suffrages  de 
ses  auditeurs.  Les  leçons  qu'il 
a  dans  ses  cours ,  pendant  lUie 
longue  suite  d'années,  formèrent 
latëriaux  du  giand  ouvrage  qui  a 
»a  rc[Julation,  et  qu'il  intitula  : 
in^ntairtt  sur  Un  loà  d'JngU- 


BLA  545 

terre.  Il  en  publia,  en  1765,  un])re- 
niier  volume ,  qui  fut  suivi  de  trois 
autres.  Aucun  ouvrage  de  ce  genre 
n'avait  été  aussi  généralement  Ju  et 
estimé  eu  Angleterre.  L'auteur  n'y  est 
ps  seulement  jurisconsulte;  il  ne  s'y 
Dorne  pas  à  recueillir  les  lois,  à  en 
rappeler  l'origine ,  et  à  en  donner  une 
intcrpréiation  claire  et  précise;  il  re- 
monte aux  principes  de  ta  législation  , 
il  entre  dans  lesprit  des  lois ,  il  en 
discute  les  effets,  et,  dans  cette  grande 
entreprise,  i]  traite  la  Jurisprudence 
en  phdosophe,  relève  les  connaissancea 
positives  ]>ar  des  vues  générales ,  et 
joint  à  la  solidité  du  fond  le  mérite 
d'un  5tyle  correct  s^ins  séclieresse,  et 
élégant  sans  affectation.  Mais  nous  de- 
vons ajouter  que  la  partie  philosophi- 
que et  politique  des  Commentaires 
n'est  pas  celle  qui  a  mérite  le  plus 
d'éloges  i  l'auteur,  même  parmi  se» 
compatriotes.  Dans  la  considération 
des  principes  généraux  qui  doivent 
diiigerLi composition  des  lois,  Blach* 
stone  est  bien  loin  de  s'clerer  h  la 
hauteur  des  vues  de  Montesquieu, 
qu'il  admire  cependant,  et  qu'il  cher- 
che à  imiter,  mais  qu'il  ne  |»eut  éga- 
ler. Les  Commentaires  sur  les  lois 
â* Angleterre  ont  été  réimprimés  plu- 
sieurs fuis ,  in-4°'  et  in-H'. ,  avec  des 
corrections  et  des  additrous  successi- 
ves ,  qui  rendent  les  dernières  éditions 
préférables  aux  premières.  Auxquaire 
volumes  des  Commentaires  ^  on  eu 
joint  d'ordinaire  un  cinquième ,  com- 
posé de  ulusieuis  traités  relatifs  à 
l'histoire  ae  la  jurispnidcuce  anglaise. 
Blackstone  a  publié  encore  quelqivs 
écrits  moins  considérables  sur  diffé- 
rentes questions  de  droit,  mais  qui 
ont  peu  d'intérêt  hors  des  îles  Britan- 
niques. Le  mérite  et  le  succès  de  ces 
différents  ouvrages  servirent  Â  la  for- 
lune commeàla réputation  de  l'auteur. 
Il  obtiflt  pliuicurs  places  honorables 


m.^rKWAf  r.'  ^KTAT'.i\rn^ 


Kluiîia   a  t'ii 
et  iW'ViOt  &i 

1  -"'■    '■  ■' 

t 

mi'-  Il 

I**»    t  ' 

17  i8.  in ' 

duciion  AU 

II 


ri  Incnitivrs,  n  il  m  ».  r.ic»  /TT)^tqi|(H(.     ^f  r,M  \f  v.  .......  j.  **•   tf--- 

{'fgvarirriUri  '  '  ■■>  (i^iirnurts,     i 

Kn  itIÎi  .  t)  *  iu(*mbrr  dt*     •' 

1.1.1  •  ■    ■ 
I""  , 

V  [»tlU  l't'U,  (-1  11  \   l'\>  I  I  i- 

fliicnrc.  Od  n  mnArfjn^'  n* 

que  trî'spitid'hoirr 

xnémrqui  ont  ni  l.<  ^ 

talion,  AC   sont  Ji^riD^uci  .m  |tirt0- 

ni'^ni  »  Koit  romuK   nutiii(|iic.<  ,    xott 

comtnc  omtrnr».  lA'ioqiieiirr  (wtlf- 

TnmtJiirr  dcniAndf  hii  .infrc  p»*T»r**  de 

Ulont  t|uec*ltcdiihairr;iu;ftir«iMfiir5 

i.itbn(-iiun  dcjiijïo,  M»inoK'i'i"li'(J';iTo- 

<Mt,  fût  cûntr.icter.icciis  (jm/*»  fnnt 

leur  r!al ,  lin  drçrc  de  mpccl  pour  le 

Sriis  lîllrnd  rt  rapplicitiun  fvoiitivede 

lalui,f]<H  n;jiaît  pru  conijulilili*  ,ivfc 

1rs  v<i'**<  ]>lu^  librru  ri  plus  rtrudncs 

qui  V-spiit  de  l<^iM-irii^n.  î.-i 

vie  '■  et  Irop  ljl>«iir-ust'  que     ^  \       .        ^ 

mena  BlacUtonr  aIicim  j.i   s.iutc  d<?     liiir,  on  i7Ji*i  ,  . 

Lomic  heure  :  il  mourut  d'iiydropisie     ddifile  comti-'î<  f 

le  4  fc'vnrr  1  ^80,  î.n  Itontdtlc  son  ca-     utu  de  sr  tl- 

ractcro,  lapiiivl^de  SCS  ino-urs,  et  la     jf  ■■■•■-'   '",<■  i,ik  ,„ 

sagesse  de  *.t  ronduiic  lui  prooiMTcnt     I  .u  <|c  %e% 

niic  coiisifin Ti'în  pcr-tottirclle  cf;alc  à     .  ' 

|V5litiic<|iir  mrrilnicnt  srs  Ul<»nt!i  cl  f  rs     . 

lrAV«inx.  H  donn.i  tin  exemple  dij;tre     1 

dVîrc  pro]>nsrf    pinir  modèle  ;*!  10115     | 

ceuX<J"i  êcrivcnï.Scï  onvrag*»sfijn*ii|     tiui  ^ 

CtMtirt'S,   el  SCS  opinions   altupjf^.A     p-rt   >' 

pardinV'rcnlTr'rnvams,  et  (pu'lfjtifrnis     <[ 

ivre  jti*>ticc.  Bbrkstotie  ne  reiwndit  à     l 

luciin  de  sr*  advrr<.iires;  ro.ii*  il  cor-     %'ifftn    i 

ri{;ra  les  onTtir^  fprtjiic critique edai-     p-irU" 

fifelil  observer  d:lll^scs  oiivmpcs.  Les     ailribuc  uim 
CommeiUaîrcs  surîeslois  d*.4t^le-     leur  rcproiIi>    .• 
terie  ont  c'ie   traduits   en  Trunç^iis,     ductcnr.  Cet  oon 
Bruxelles,  i'774  »''^'"'-  i'"*8".,  mais    the-iltigiai^,  a  ti 
dc'figurr'.sptrLcaMCOUpdcrouln^srDS,     qurs  4,ivauls  en 
et  mutiler  d.'ius  dr\i.|i(tsf- . 
La  partie  ipiicontcrnc  II , 
nclt^  ;'  ^\^  Irniluite  plus  rxitv«i'iiM'ii( 


pour  ru&Agc  de  ses  «^lif  rs, 
[iftc  imprimr'e  saos  nom  ir.iti" 
avdit,  dtt-uu  f  beaucou}'  il« 
imciii<(Uiiilciir,ctil  a  forme 
ili  clôvcs,  jiarmi  Usqucls  ou 
ird  D.ivvrs,  aiilcur  des  Mis- 
critica.  Il  mourut  en  i^So, 
iquaute-sii  ans.       X— s. 

VVELL  (  George  ) ,  ne  en 
ins  le  comic  de  Middiescx  , 
tnr  britUnlc  rrpulatiun  dans 
tirs  de  »cs  cftudcs  ,  d'iibord  .m 
|dk  b  Trinit(<  h  CHford  .  puis  à 
K  Aii^lMi"^  À  Douai.  Depuis  1a 
Heâfditial  AUn,  rc\;Use  catlio- 
^ugletrrre  cUil  tombée  sous  h 
Mtion  des  jésuites;  il  en  et.iit 
é  une  funeste  division  entre  le 

Iiculicr  cl  k*  cicrgc  régulier. 
rision  ne  pouvait  se  terminer 
le  j^t-iblissetnent  du  gouvcr- 
c!pt$CO|^l,  que  sollicitaient  les 
icrs ,  et  juquci  les  réguliers  s'op- 
Lforternent.  Le  jésuite  Parsons^ 
lu  colleté  anglais  de  Rome , 
T  réiabtisscment  d'uu  simple 
[ro,  qui  srrait  moins  indé[>cn- 
U  socii'Ic  qu'un  cvèjuc  ;  cl 

II ,  crciiurc  des  jésuiles ,  lui 
penoniMpe  le  plus  projtrc  k 

ilif  ce  p»isïe.  Il  fut  uonc  nommé, 
5;^,  avc<:  des  pouvoirs  qui  le 
rnl  clief  de  tout  le  clergé  sécu- 
iHer.  Sa  commission  fut  at- 
ir  un  appel  au  ât.-Siégc,  et 
p^r  le  pape.  Il  se  laissa  gou- 
ir  le  fameux  Carnet,  |uovin- 
^uites,tt  lança  des  interdits 
adversaires.  Ces  abus  d*au- 
rcni  portes  si  loin ,  que  Clc- 

III,  sur  un  nouvel  3|>pt'l ,  se 
de  restreindre  ses  pouvoirs, 

idrc  de  50  ronduire  par 

iiésuilcs(  /^'w/.  Bisuop), 

lilc  de  Bbck-Wfll ,  dans  l'af- 

»rnnent  d'allcgciucc,  lui  fit 

leur,  et  le  brottiUa  arec  KS 


HLA  ^     ${5 

prolrcleurs.  Il  adressa,  en  iGo5,  aux 
tralboliques  d'Angleterre,  h  l'occasioa 
de  la  coiqui.ttiuu  îles  nuutlres ,  nn« 
lettre  pastorale,  pour  Ir9r   dcclûte^ 
que  toute  atlcintc  poi'tt^  auivi]  à  U 
famille  royale  et  .i  ses  ministres,  était 
no  scandjle  public  di^ne  des  censures 
de  l'église ,  et  un  péclié  ^ravc  coutrfi 
Icâcummandeniexits  de  Dieu.  Quelque 
temps  après,  Jacques  i".  exigea  des 
cilboliqucs  le  serment  d'uU^cancf, 
apprguvc  depuis  par  soixante  doo- 
leuis  de  Sorbonne,  et  défendu  pr 
Bnssuct,  comme  ne  soutenant  rien  qui 
pût  compromettre  ta  conscience.  C9 
serment  excita  une  grande  fermenta* 
tion  parmi  les  catboliqurs.  Black \vell| 
après    plusieurs     conféicnces    avca 
Banckroft ,  archcv^uc    de  Canlor- 
bcri ,  qui  en  avait  rédigé  la  formule  , 
se  détermina  à  le  prêter ,  cl  son  exera* 
pic  entraîna  la  puis  saine  partie  drf 
catholiques  à  en  faire  autant.  Il  sou- 
tint sa  déma^'lle,  d'abord  par  une  Ict-» 
tr9   circulaire,  puis  par  un    mande* 
nient.  Paul  V,  confondant  le  serment: 
d'allégeance  avec  celui  de  snpiématic^ 
le  proscrivit.  On  a  imprime  à  Rouen' 
la  lîeiatin  ttirbamm  Jeauitarttm  jÉni] 
gïorum  cum  G,  Blachvellio  ,  in.4": 
sans  date.   Bcllarmin  ,  qui    était  ea^ 
liaison  avec  Blackwell ,  lui  écnvil  pour 
rengager    k   se    rétracter  ;    sur    son 
refus  ,    il  fut  destitué   de  sa   dignit^J 
d*arcbiprètrc ,  et  mourut  subitrmci 
le  i3  janvier  161 5.  Outre  les  <fcril 
dont  nous  avons  parlé ,  on  a  encoti 
de  lui  :  I.  une  Lettre  au  cardinal  Caji 
tan ,  tn faveur  des  jétuitrs  anglaisp] 
I  59^  ;  Jl.  des  Kêponses  aux  ùiiêrrom) 
gaioîrcs  tfuil  avait  subis  en  prison  A 
i<>o7,  tn-4''.  ;  111.  EpiitoUe  ad  Àn^ 
glot  pontificioi:  y  Londres  ,    1609 
io-4"-  ;  lY.  EpiiioUz  ad  card.  Bel 
Inrminum  ;  V.  diflc'rcntcs  pièrcs  au  nu- 
jet  de  sa  dispute  avec  le  clergé  srcuUrr^ 
conccruaut    m   juridiction  d'arcli* 


I  joign 


546  BL\ 

Erftrf.  OnroiifH'nT  rn  iTi.inu%rnt ,  k 
ibiLlU*ltiri}iie  Itodldininc,  un  Traité 
contre  lu  (iisùnmîntion  et  le  mcn~ 
songe ^  qui  poiie  toa  nom,  uiais 
^ii'on  ntnt  tire  de  Tresham.  T— o. 
BUrKWELL  (  Aleiawdde;,  lui 
h  Abcnlct'ii  ru  Éco^sr ,  ctudU  pen- 
dant qutljiiL*  temps  la  iDvdccinc  à 
Édimliouig,  et  se  rendit  h  Loudrrs. 
où  il  fut  o>rrerlcur  d*inipriiQerie.  SV- 
taot  rïttiiclic  h  un  marchand  qni  avait 
de  U  fortune  ,  it  cpoiisa  &a  lillc  , 
et  &o  troiiv.i  dans  rnis.'ïiicc  ;  nuiis 
peu  aprt-^,  il  parcourut  Ia  Ifnllandc  <t 
la  France,  et  dissipa  la  dut  de  sa 
iemnie.  Elle  lui  râlait  ct-|>ctid.int  nsrec 
très  att^dirc ,  et  le  reçut,  .iprès  liuis 
ans  d'absence ,  arec  une  tendresse 
dont  il  tic  sVtait  |»as  rendu  digne. 
Fixé  de  nouveau  à  Londres,  il  établit 
une  inipnuieriv;  mais  U  corporation 
des  imprimeurs  le  força  de  renontcr 
à  celte  entreprise.  H  contracta  des 
dettes  »  et  fut  mis  en  prison  ;  sa  fem- 
me ,  qui  avait  du  talent  poiu'  le  dessin 
et  ta  peinture,  prit  la  résolution  de 
dessiucr  cl  de  peindre  des  plantes 
uiedninales,  et  gagna  de  quoi  pajer 
les  ereanricri  de  son  mari.  Encoura- 
gée par  Moane,  Me;Kl  et  d'autres  sa- 
vants, elle  alla  se  loj;er  à  Chelsca , 
près  du  jjrdin  de  la  sociclè  des  Apo- 
thicaires. Rand,  cdèbre  pharmadeti , 
directeur  de  ce  jardin,  lui  donna  toutes 
les  f<i(  ititëà  pour  réussir  dans  ce  tra- 
vail. Elle  réunit  fuus  ses  dessins,  les 
grava  et  coloria  elle-même  les  cpreu- 
Tcs.  L'ouvrage  co»n»U'Tiça  à  paraître 
eu  1757,  et  fut  terminé  en  1739.  11 
porte  le  litrede  Curions herhal[  Her- 
bier curieia;),  Londres ,  1 737, 1  vol. 
îo-fol. ,  contenant  cinq  cents  puDches, 
représentant  autant  de  plantes  ;  elles 
sont  enluminées.  HIackwcll,  pour  aug- 
menterlcméritcdutrovâildesafemmc, 
joignit  les  noms  des  plantes  en  plu- 
h  langues  y  et  en  Indiqua  IWagc 


BLA 

dan»  !       ' 

il  v'éi,, 

t\  il  pidjlu,  t.u  \~j\^y 

Va  mauière  de  fairer  \ 

incultes  et  stériles  ,    *! 

nuiiMiis.  Cet  uuvriige  n\ 

mandé  en  Suède  par  tr  mmulrv  ^ 

cette  puisîijnce  â  Londrc»,  BLcii^ifl 

fut  appelé  ii  Stockhulm  par  le  gotmt* 

nement  suédois,   qui  le:   cliar];f«  de 

faire  les  essais  de  «a  méthode,  et  J 

dessécha  des  marais.  Il  cul  i 

le  bonheur  de  guérir  le  rtn 

d'une  maladie  grave ,  ce  qui  ju^iaciU 

la  eohsidrr.ition   dont  il  jonT^t^it  S> 

femme  allait  se  meure  en  1 

le   juîudic    et  &*étalilîr     a^ 

Suède  ,  lorsqtiVlîc  apprît  -i 

de  périr  sur  l'cch.»fau<L  !' 

On  avait  formé  le  pr. 

Tordre  de  la  sticcessio:> 

états,  en  1743,  en  faveur  0 

Frédéric  et  de  ses  dcsccDdainr.  hl'^ 

WcII  reçut,  à  ce  sujet,  »rAni;le!crre,  dn 

propositions  qui  (latte  1 

lion  et  f-a  cupidité;  m^. 

au\  états  asscnïMéiCti  17.10 

question  ,  et  (tjudamnr  à  avoir 

tranchée.  Un  négorJ.jnt   de  Got 

bourg,  convauicu  de  cofflpli< 

bit  la  même  sentence^  et   pli 

sénateurs  soupçonnes  perdirrall 

places.  Après   son    supplice   piral 

Copie  originale   dwie   Uttn  /■ 

négociant  d^  Stockholm  ^  son  or 

respondant  h  Londres  , 

un  exposé  impartial  du 

du  procès  et  du  caractère  d^M 

dre  BtacKwell^  avec  trxt 

sa  contltûle ,  etc.  ■■       '  bSrfj 

détail  sur  ce  que 

iniortunÀ  v.  nte 

plusrecomiii  i        1    :  ar  son 

meut  â  son  é|>out ,  par  se» 

par  sou  travail,  que  p«r  1rs 

réels  que  son  Curious  herbaî 

dus  à 


BLA 

II,  on  o*4valt  cncOiT  aucun 
i^e  AU»si  complet  et  aussi  Ijicu 
ite.  Ccist  sous  le  nom  de  cette 

y  Eli^abotl^  Blackwel ,  que  cet 
M  est  cité  par  les  botaoUles. 
pbrsvn  a  dcdic  à  sa  mémoire  uu 
•déplantes,  ei  Ta  oomméElack* 
iai  li  y  C4)mpreud  de  tits  braux 
•s  de  I  ilc  de  France  ^  que  M.  de 
ru  a  réunis  À  la  Idruille  de»  ro- 
s.  Le  (locleiir  Trew  fil  faire  une 
iction  allemande  (li^Y //erhicr de 
'ÏJM  BlaclLwell ,  et  rciirichit  de 
en  qii'i!  est  devenu  un  nouvel 
mBf  quoiqi/il  porte  le  titre  de 
mrium  BlttCiveUiamtm.  Celte 
'cIte  ctlitiun  ,  duui  le  lc\te  est  eu 

et  en  allrmand ,  parut  k  Nuretn- 
,dc  i-"»oà  17'Jn  ,  5  vol.  iD-M., 
inlîeni  >ix  crnluries  dr  planches 
néru.  On  a  publie  à  Uipiig  , 
î  ,iti-8'. ,  JVomencIator  Limupa- 

in  BltttKvelUanum  hcrbarium 
WkG.  Groeninç,  D— P— s. 
PCitlKWELL  (Thomas),  au- 
^osKais,  néâAberdcencn  1^01  , 
[^11  collège  Maréchal  de  cette 
Bb  il  obtint,  en  I7'.i3,  la  place 
IHfewur  de  bngiie  grecque,  qt/il 
^liC  jusqu'.i  sa  mort  avec  aulaut 
Éfe  que  de  siiccrs.  Il  publia  à 
Pi», eu  1735, eu  un  vol.  in-8*,, 
NMÏevoilrde  l*anonyrae,  des  Be- 
'rhet  ntir  la  vie  et  les  écrits 
(>t  ouvrage  a  pour  ob- 
jticr  U  supcnoril<ï  d'Ho- 
R  Mir  Ions  Ils  puâtes  qui  Kunt 
mâé  el  suivi, par lefcircoustancrs 
liques  et  morales  qui  ont  excité 
imriȎ  sou  gcnie.  On  y  trouve 
icoup  d  observations  inge'nieuses 
ariatls  curietix  ,  quelquefois 
f  ou  du  moins  peu  liés  à 
;  mai»  ce  nVn  est  pas  moins 
irc  intéicsMute  ,  el  même 
Le  docteur  Bentley  disait 
ie>  :  «  Quand  je  mo 


»  fuis  trouve  au  milieu  du  livre,  j*en 
»  avais  uublid  le  commencement;  et 
»  lorsque  }eyi  eus  achevé  la  lecture, 
»  l'avais  oublie  le  tout.  »  C'est  cepen- 
dant le  ine'dletir  ouvrage  de  Bla<k- 
well.  Il  fut  r(?iinprimé  en  i-jjOjCl 
suivi ,  peu  de  temps  après,  d  un  vo^ 
hune  de  Pièces  justificatifes  qui  m 
sont  qu'une  suite  de  traductions  dci 
notes  piocquej,  latines,  espagnoles  j-j 
italiennes  et  françaises  insérées  dan^j 
le  livre  original.  M.  Qualn-m^rc^Rois* 
sy  a  traduit  eti  (ranvais  les  Recherches 
sur  la  vie  et  les  écrits  d'Homère^  aa 
V  lï  (  1 799),  in-8"*.  Blackwell  publia  ci 
1 74^ ,  rçHlement  sans  nom  aauleur, 
les  Lettres  concernant  la  mytholo- 
pi>,  écrites  avrc  aussi  pi-u  de  suite 
cl  de  méthode  que  le  précédent  ou- 
vrage: on  y  trouve  des  vues   nou- 
velles et  souvent   hasardées  sur  les 
fables  de  rauiiquiie*;   ces  lettres  otit 
clé  traduites  en  fian^ois  par  Eidous, 
i^^i^in-ri;  1779,  'j  volumes  in- 
IJ.  Ce  fut  en  1755  que  fut  publié 
in-4".  le  premier  volume  de  ses  Mé' 
moires  de  la  cour  à^. Auguste  ;  to 
second  jurut  en  1 755 ,  el  le  troisième 
apr^s  sa  mon,   en   176^,  contmu* 

Îur  Jean  Mils.  Ces  mémoires  eurent 
leaueoup  de  succès  en  Angletern*,  et 
furent  irini[inmés  plusieurs  fuis;  Peu- 
try  en  donna  une  traduction  française, 
abrc,;ée  et  peu  exacte ,  i  -f>8 ,  5  vol. 
in- 1 1.  On  y  trouve  b^^auf  ottp  d'esprit, 
d'origin.ilité  el  dVrudiuon ,  mais  avec 
plus  de  désordre  encoie  qu*il  n'en  a 
mis  d.ius  son  premier  ouvrage;  il  y 
afTcctc  de  plus  un  certain  ton  d'élé- 
gance et  de  légèreté ,  qui ,  pour  éviter 
i'air  de  la  p^anterie,  tombe  dans 
rexccs  contraire,  et  devient  an  nou 
ridicule.  Avant  d'eu  venir  nu  tableau 
de  la  cour  d'Augusie ,  l'aitieur  remonl« 
jusqu'à  Ênéc  pour  trouver  fori^in« 
des  Romains.  Il  d(  '  '^iiuTus, 

et  suit ,  pM*  degivi  .       -        j  et  t«A 

"  33.. 


S49  RLA 

variations  du  goiirrrnrmctit  roDuiin 
jiuqu'tiu  rcgnc  d'Auguiitc;  nuis  U  n'y 
étrivc  pas  sans  se  lÎTrer  à  des  di- 
eressions  bien  éuangcres  k  son  ui- 
|el.  On  est  fort  étonné  de  rencon- 
trer, chemin  faûaotfUne  coni[Kiratsoa 
des  lois  romaines  avec  les  luis  an- 
glaises; on  l'ol  encore  bien  pliiS  do 
trouver  ensuite  un  jurjUèlf  de  U  na- 
tion frdtiçaisf  avec  la  rcpuhliqne  de 
Veni&e  ,  et  plus  loin  rmorc  tin  ta- 
bleau abrt'j'C  des  guerres  de  l'Ku- 
ropc  ,  ilrpuis  Cliailcs  •  Quint  jusnu'à 
Louis  XIV.  Ce  nVsT  <iu%  U  Cm  d  un 
Yoluiue  assez  gros  qu*oii  ftiiUmc  l'Iiis- 
toire  d'Aupnsic.  Maigre  les  observa- 
tions savantes,  les  vues  ingénieuses 
et  les  dc'taiU  curieux  qui  satisfont 
respi'it  et  suutiennctit  l'jttcntion  dans 
Touvragc  de  Blai'kwell,  la  Irchirc  en 
«st  faligintc.  I/art  de  composer  un 
Lvre,  cet  art  de  ne  dii'c  «juc  ce  qu'il 
faut,  où  il  £iut  et  comme  il  faut,  est 
bien  peu  connu,  et  moins  peut-éirc 
des  Anglais  que  des  autres  nations  , 

furcc  que  rindependance  de  l'esprit 
eur  est  plus  cbère  que  b  méthode. 
En  «  751 ,  Blacitwcll  fui  attaque  d'une 
espèce  ue  consompliou  qui  avait, 
dii-on ,  pour  principe  un  excès  de 
sobriété';  on  lui  couseilla  de  voyager, 
uiais  il  ne  put  aller  plus  luiu  qu'Kdim- 
bourgfOÙ  il  mourut  en  1^57, dans  la 
56^  anucc  de  son  âge,  emportant 
l'estime  et  les  regrets  de  ses  com|)*i- 
triotes.  Admirateur  enthousiaste  de  lu 
langue  et  de  la  littérature  grecq^ies  , 
il  en  avait  ranimé  le  guût  et  IVtude 
dans  Tuniversiié  dont  il  .ivai(  la  di- 
rection y  et  il  y  avait  formé  des  élèves 
<Iuisesont  fait  un  nom  dans  les  let- 
tres, et  à  la  tcte  desquels  on  peut 
mettre  le  docteur  Beatlie.  U  joignait 
à  ses  talents  et  à  ses  grandes  connais* 
sances^de  la  bonté  et  de  la  dignité 
de  caractère  ;  mais  ces  eicellentrs 
[uaUtfô  ùUiicui  ua  peu  dcparyçii 


mielquos  «ffectatioit^  Jan»  \e  Ion  e 
Utins  les  maoibv»  y  qui  piéiiKA 
an  ridicule.  Il  portail,  p)r  cumitV 
des  souliers  (xmuuc  ou  les  l^iud 
du  (caip«  de  la  irîue  Anne  ,  H 
il  c't.ùl  d*onitu;iire  d'une  nc^no 
curèfue  dans  m  .  * 
p.ir;tit  pas  ce|>ei> 

laritcs  aient  affuibli  l'iTilIuciicf  dt  wi 
leçons  et  de  sou  autorité.      S—* 
ULACKWOOD    I  Adak  ) ,  atf  < 
Dumfcrling  ^  eu  Ecosse,  rn  lîîSa, 
d*uue  noble  %\  ancienne  ttuwHr  (fE- 
rosse,  étudia  à  Parit  *nii«Tt!i.ï>-.i 
Dttrat.  Après  b  mort  < 
son  grand-oncle ,  évt'i  1 
chef  du    partemcDt  >S 
avait  été  surccssivciuiiit  ne 
à  Rome,  en  Angleterre  et  , 
il  ;dl'i  djns  sou    pa^ 
dehiis  de  sa  furtune  ,  • 
dfl  reUgiunTobli;^:- 
|Kisscr  en  Fram  > 
cosse,  et  douait  1^ 
possédait  par  cnu   -. 
seillcr  au  préMdial  de  t'oinrrs, 
vint,  d.uis  la  suite,  r.Mn,-iIf,f 
de  celte  princesse,   p 
souvcot  la  mer  pour  I  tu 
services  qui  étaient  eu  &un  p»t 
et  mourut  à  Poitiers   m   iliiî. 

œuvres   latines    et    fr.ui^ai»c«  furra* 

publiées  par  les  soins  de  Gabcid^ 

uc,  chez  Cr-imoisy,  |(>^J  ^  i»^{».  fW 

y  trouve,  l.  ^tl^crsùs  Ce 

cfutnanl  diaUi^m    de  ^ 

apud  Scotos  f  pro  re^tbits 

ouvrage  bien  ccjît ,  s.i\»iil 

voil  que  i'autrur  élaJl  t 

dans  la  jurisprudencr  ,  ;.<   . 

riiistoire  cl  h  politique.  Ccsl  ce^ 

fait  de  mieux.  11.  lAi  r 

nis  et  imperii.  Il  y  ai: 

le  fameux  traité  i{'  !' 

siaslicd  et  poiùit 

tient  le  pouvoir 

daDco  do  roi^  ~ 


BLA 

avoir  În5<frc  des  principe»  d« 
tnicidc  :  il  se  récria  fortcmcnl  sur 
lut,  (Lins  nnr  apolo^ir  qïii  forme 
partie  de  ce  IrAÎtc,  où  il  fait  voir 
lirn  il  Av^it  ou  à  souffrir  de?  fu- 
dc  la  Ii;;uc.  Le  stvle  de  cet  un- 
•  est  beau ,  mais  sur  le  ton  det  J.i- 
ur  ;  il  Y  3  ^^^V  de  dij^n-ssifliis  , 
[ues  conlnidirtiom,  rt  peu  de 
Il  d.ins  ïrs  iirincijips.  III.  Des 
ies  Litities  ,  paimi  Icsqurllrs  on 
igiic  VJpoOtéose  de  Charles 
i\\\\  offre  de  riin.i;;iualioii  et  de 
(  vers.  IV.  La  Helation  du  mar- 
de  Marie  Stttart ,  reine  tVÈ- 
\  Anvers  ,  i  r>8H  ,  in -H". ,  ou- 
;  wnt  3VCC  chaleur ,  el  m^roc  avec 
rlume  i|uc  lui  devaient  inspirer 
«itcracnis  rniols  cl  injustes  qu'on 
f«iit  soiilfrir  à  sa  souveraine. 
iwood  cxcile  tous  les  rois  de 
ope  i  venf;er  sa  mort  ,  cl  va 
p  pisqn'à  leur  dcrlarcr  que,  s'ils 
rnnenl  ee parti ,  ils  sont  indiKnes 
gncr.  Les  Lienfjils  qu'il  avait  re- 
e  Marie,  et  la  eonOance  dont 
âvjil  honore ,  doivent  lui  faire 
>uDcr  ses  déclamations  outrées 
«  La  reine  Elisabeth.  11  a  encore 
[uclqnes  autres  pii*ce5  de  peu 
K)ri.inoe.-^  Henri  Black wood, 
neveu  ,  ne'  à  Paris  ,  professeur 
fidccine  et  en  ehirurçie  au  col- 
fcyal ,  mort  à  Rouen  le  17  oc- 
Fl65{  ,  était  un  homme  de 
»np  de  talent ,  mais  très  incons- 
philo^ophe,  orateur,  médecin, 
X,  conrtiwin, voyageur,  cl  iiitri- 
tous  ces  vlats.  On  a  de  lui 

oiivraprs  ,  entre  autres,  les 
\cs    it/Ii/rpocrate  f  traduits 

Paris,  iJi'i'i,  in  54.  T — d. 
lEN  (  Mautin  },  auteur  an- 

vivait  du  temps  de  la  reine 

qui  avait  cfte  lieiitcnaDt-colu- 
l^duc  de  Marlborouph  ,  au- 

dcdië  une  Traduction  des 


h  l  K  S/irp 

Commentaires  de  Cc'iaf^  fiïcore  es- 
timée en  An{*telerrr.  Il  figura  dans 
cinq  parlrment.% ,  et  fut  fait,  rn  1 7 1  •(  » 
contrùlrur  de  la  monnaie ,  et  eu  1 7 1 7^ 
un  des  lur<K  commissaires  du  cotn- 
merce  cl  dr>.  plantations.  Il  fui  nom- 
me ,  \a  même  année ,  envoyé*  extraor- 
dinaire près  la  cour  d'Ënpa^ne,  mais 
il  refusa  celte  place.  Il  mourut  en 
I74*''  On  a  encoiT  de  lui  deux  mati* 
vaises  pièces  de  théâtre ,  imprimées 
en  1705  ,  fans  sou  consentement: 
Orphée  et  Euridice ,  opcra ,  cl  5o- 
/on,  traKi«>raédie.  X— ». 

BI-^-SL'S  (  C  SEimioffiirs  ) ,  fut 
nomme  consul  avec  (>n.  Sersilius  Cas 
pio,  lors  de  la  première  guene  puni- 
que ,  l'an  r>oi  de  Kome.  Ils  iitent 
voile  pour  la  Siiile  avec  une  flotte  do 
deu\  cent  soixante  galères,  et  parurent 
à  la  hauteur  de  f^ilybcV.  La  furce  dr  la 

S  lace  et  de  sa  garnisnu  les  em|HVli<l 
'en  fijrraer  le  sicge ,  et  ils  alli-rcnl 
ravager  quelques  parties  de  la  cùio 
d'AFriq^iie.  Revenant chai^^s de  butin» 
ils  m.inqu^rent  de  perdre  tuule  leur 
flutle  h  I  Ile  des  Lotophaj^es  ;  ctqnanci 
ils  arrivcmil  au  eap  Palinurc,  nno 
tempête  coula  k  fond  jusqu'à  cent 
soixante  galères ,  et  uu  grand  nombro 
de  Kitiments  de  transport.  Jjts  Ro«| 
mains,  au  lieu  d'attribuer  cette  pi-rt«à 
leur  inexpérience  dans  la  marine^ 
erureut  que  les  dieux  oc  S'oulaicnt  pa# 
qu'ils  eussent  l'empire  de  la  mer.  et  li 
sKnat  di'rrela  qu'on  n'entreiiendrail- 
plns  qu'une  flotte  de  cinquante  i;alc- 
res.  BItPsus  obtint  ensuite  les  honneurs 
du  triomphe;  mais  on  ne  les  accorda 
|)oiiiI  à  Miii  co!le{;ue  ,  qui  rej>cndaat 
avait  fait  avec  lui  toute  la  c^mpigaf* 
Les  hiiitoriens  n'expliquent  poml  les 
motifs  de  relie  différence.  N'     '  s 

plus  tjrd,  Itl;nus  fut  cri^'i'  r 

la  seconde  fois,  avec  A.  Mauliu*  Tur» 
quatiis.  Ils  curent  ordre  de  coniiiiucr 
le  sicgc  do  Liljbcc,  cl  de  faire  les 


i 


57o  hLk 

plus  j^ancîs  cfToris  pour  sVmparf  r  et 
crlle  j^Ucr;  oiai.s  1  tubilelc  dAniiU;ir 
lUrcâs  rtndit  leurs  pfforts  ininil«, 
DcpiiÎ!»  cctle  époque  ^  rhi$loirc  o« 
parlr  plus  de  Biasus.  D  -  t. 

BLAEUW  (  GuiLiarMK  ) ,  impri- 
meur, cditeur  et  auicnr  de  caries  cco- 
graphiqucs,nèàAiusici-dAm,en  071, 
c(  mort  dans  U  rncinc  ville ,  le  '^  1  od. 
i(j38.âgédcsoixADlc-sepl  ans.  Disciple 
rt  ami  de  TvcLo-lJiulie ,  il  Mv;tit  Uïre 
debounrsoDscrvolionsastroiiomiqiies 
qu'il  appliquait  à  &es  orics  gtfogra- 
phiqurs;  il  essaya  même  de  mesurer 
un  nrc  du  méridien  cotre  le  Texcl  et 
la  Meuse.  ïl  piyail  geni^reuM'ineiil  des 
savauts  et  ivs  gcograpliej.,  pour  lui 
composer  des  cartes  originales ,  qu'il 
faisait  graver  avec  soin  et  ,ivec  toute  l'é- 
legauccqu  admettait  Pctaldi*» arts  dans 
son  sitcic.  Qudquc  in-druit  qu'il  fiSt, 
il  ne  pouvait  cependant  juj;er  de  Icxac- 
titudedes  cartes  que  <r*ipri  s  les  relations 
encore  très  incomplètes  et  incertaines 
des  voyageurs;  aussi  son  Grand  .-ttlan 
géographique ,  on  Theatrurnmtmdi, 

1605-67, en  14  ^''^^•'"■'^'■>y*^^'"P'''* 
les  cartes  célestes  et liydiograpliiques, 
est  aujourd'hui  plus  rerheichc  comme 
UQ  Ik'Ju  monument  de  calcograpbîc 
ffiie  comme  un  guide  utile.  Les  riches 
détails  des  cartes  de  la  Ilullande  intc- 
resseutrncore.  On  a  de  G.  Bl^euw:  /n5- 
truction  astrortomique  de  Viisn^c  des 
gfûbcs  et  sphères  célestes  et  terres- 
tres ,  Amstcnlam  ,  \6\i  ,  iu-4".  ; 
iGGQ,tn-4'^'>  Il  y  a  dans  les  produc- 
tions de  Rlacnw  uu  dcgrc  de  netteté 
auquel  ses  successeurs  n'ont  pas  tou- 
jours su  .itirindre.  Un  incendie,  qui 
de'truisit  IVJiiion  de  cet  atlas. a  con- 
tribue' â  le  rendre  rare  ,  et  par  consc'- 
quenl  recliercUe*.  Blacuw  a  aussi  donné 
na  Tlteatnirn  urbium  et  munimeti'- 
torutn  ,  ou  .'idas  de  plans  de  villes 
et  de  forteresses.  Le  Dictionnaire 
historique  et  critique  de  M.  Prud* 


fif.A 

Komme  leCMifooct  aTec  Jnns 
M— 

Bf.AECW  {StàTi),  impniBCifr, 
éditeur  et  auteur  dn  cavlts  g;^^rv 
pliiqucs ,  fils  du  précédetu.  U  cOfl 
ColUborateur  de  son  p^re  pour  W 
deux  premiers  volumrs  du  Tneotn» 
mundi;  après  la  mort  en  ïtèrr,  il  nr 
blia«  cou|oiQlciuciit  a>-rc  ton  ùm 
Cornelis ,  le  truL^irme.  CorpcEs  eUM 
mort  tr^  jeune,  Jron  donnj  senito 
volumes  suivants  '-yét 

Blaeiiw  que  sont  <l0 

câlinons  des  aut-  «t 

tiuns  qui  ne  le   '  .^mc 

qu*.iux  FJ/evirs.  On  a  le  rattWipur  du 
livres  publies  par  J.  Blarum* .  AKl<r^ 
dam,  >^^9t  io-8'*.,  et  deux  av&n 
comprenant  aussi  les  carfes  gèofgn* 
plùques  et  sphëres«  tG3'jp  iGdi, 
mS\  On  a  oe  Jean  :  1.  A'cnom  âi 
nui^rmm  theatrum  civilatum  kén 
Brl^ii  ,    16^9  ,    '^    \'  ;  tt 

Théâtre  d'Italie   (    i  :  « 

dessus),  Amsterdam  ,  i  l'u     ■'  ■ 
4  vol.HaHayc,  1734»  4'^^  ' 
Liiin  r?l  de  i(ï<55,  1   vol.  r 
Théâtre  du  Piémont  eid^  :  ■ 
traduit  par  Jacques  Bernard ,  U  iiitc; 
1755,  a  vol.  iu-fol.— BLAnm\Cii* 
nclis),  sou  frcre,  homme  dr  frai 
talent ,  dit  G.  J.  Vossius  ,  qui  étÊi 
Tami  de  toute  U  lainillc  ,  ^uît  WoH 
avant  l'an  iCSo.  puisque  Vots^iosfv- 
grctto  sa  mort  dans  son  onvras;e  Dt 
scicntUs  malhfmalii-is ,  poWie  à  tMâ 
époque.  Opeiid.in!,  Ir   Ôiirtionnmif* 
historique  de  M.  i  ne  Ir  tin 

encore  vivre  en  i  f  ■  — B— y. 

UL\GRAVK(.le4if  ).  savant  » 
tlicmaticien  an{;lais ,  naquit  ven  le  ■•• 
lieu  du  16*.  siècle,  dans  le  comte «k 
Bcrk«  et  étudia  à  Rcadinçrt  ârunivrr- 
sito  d'Ox.ford.  11  se  retira  rnnûtf  k 
Soutbcote-Lodge,  où  il  passa  leresH 
de  sa  rie  dans  1  etud^  et  U  mMitatuub 
Il  a  compos<^,  sur  les  matliématiqoe»! 


s  ouVlr.icw ,  a janl  pour  objet 

rr  IVtuiJe  de  aitc  ^cirncc  plus 

rt   plu»  p^ncralc.  Il  otonnit  à 

lug,  le  g  juùl  lO 1 1 ,  et  fut  cniiTic 

(|gli»edc'Sl.-Laurcnt.  où  on  lui 
Un  trcâ  bcnu  raonuinrtil.  It  fut 
saniori,  comme  pendant  s.i  vir, 
nfjil*-ur  des  p.iuvrea  et  crltii  de 
miUc.  N'iiy^iit  jam^i»  ^lé  nuiie, 
r  letestJUioiit  de  son  père ,  avant 
ipo&iiîuu  des  biens  de  sa  (amille 
«ni  qujtre-viugt-dix-nruf  ans.  à 
ter  de  raunc'c  1 5(^  i ,  il  légua  À 
LQ  des  enfants  et  desceud«inls  de 
■ois  frères,  prndtint  cet  esp.ire  de 
ïta  Mtnule  de  5o  I.  &t. ,  (]iii  leur 
payée  lors<|u'ili  auraient  vingl- 
tis  ;  il  calcula  s»  don.ilion  avi^ 
[exactitude,  qiic  prè>  Jr  quatre- 
MSCt  uevcui  en  reriicdiiniU  le 
ft  Parmi  dautrc»  chjnles  ,  d 
10  liv.  slcil  pour  être  dî^tli* 
de  la  manière  suivante  :  le  vcn- 
ftaiut,  les  margnillieis  de  clia- 
dcs  trois  p;irui^^cs  de  Reading 
pi  envoyer  à  riI<>tel-de-Vitle  utie 
leuic  tfui  aiî  x*écu  cintf  ans 
maîtres  i  là,  en  prcfsenre  des 
Ils,  CCS  trois  fdles  verlueuivcs 
Ljux  des  pour  tc.^  i  o  livres*  Les 
ïsqui  n'auront  rien  eu  .<«i-ont 
i'anuec  suivante  avec,  une 
lânc,  et  de  même  la  IroÏMème 
uiusqu'4  ce  que  cbacuuc  ait  lire 
lift  pour  le  prix.  Les  ouvrages 
Bavesont:  i.  Bijou  mathema- 
■Ne. ,  Londres ,  1 58  j;  un  1 58ï, 
^  XL  De  la  comlruction  et  de 
l^e  du  bdton  familier  »  ainsi 
né ,  pmrce  qu'il  peut  servir 
iHrnt  pour  jrf  promener  et 
rer  gcvmêtrirjiivmcnt  toutes  1rs 
Londres  ,  iS^o,  iu-4"-; 
>lahium  Uranicum  gene^ 
ioliUiûn  et  rrcrèation  né- 
ei  acrrahln  pour  les  naviga- 
Uiwi  lon^s  Vf^  liges  ;  con* 


tennnt  f usage  d'un  astrolabe^  etc., 
Londrrs,  i '"«yi,  in-J  ".  ;  W.l'.ht  de 
faire  des  cadrans  AolairfS,  eu  j  par- 
ties. Londres,  iOo9,in-4'.     X^-s. 

BI*AUl  (  JtA»  \ auteur eDû.tSiiÎM 
cltaiicliiiii  du  fameux  cher.ilier  Wal 
lare ,  tvait  c'tC  le  temnin  de  presque 
luu&  1rs  eipîoits  de  ce  guerrier .  df»nl 
la  mort  .1  imprime  une  tache  ïncfla- 
ç.-ibtr  sur  la  mémoire  du  roi  d*Anglc- 
letre  Étlmunl  T^.  Apre»  la  bauîlledf 
BjinuocKl'iu'n  ,  en    i5i-i,  Tbumi 
R.indolph ,  romïe  de  Murray  ,  appel 
Bl;]ir  auprès  d*.*  lui ,  cl  lui  tii  obteui 
une  cuvv^  où  il  passa   lo  reste  dcsefl 
jours  dans  la  rrfraitf  et  l'.T.>in'"e.  H 
mourulsous  le  lègtiede  Hol'fir!  llrnce, 
Uisvaiit  un  poèmr  l:itiu  sur  I.i  mOrt  de 
AV.'ilLuT  ,   dont  Hume  a  donne   une 
belle   iradiutiou    dans  son  Histoire 
dus  Douglas,.  1!  avait  aussi  wit  en 
bûn  leii  mémoires  de  son  héros;  mais 
le  tctups  a  delruil  cet  uuvraçe,qui 
aurait  pu  Jeter  le  pln<i  gnind  jour  sur 
ritistoiie  d'une  époque  très  icmarqu«- 
ble.On  n'en  a  consrrvc  qu'un  fragmenti 
imparf.iil  c(  inex.icr,  qui  a  elc  publilf 
avec  un  commentaire,  par  sir  Itobci 
Sibbald.  X—». 

BLA1R(  RoBEBT  ),  poète ccojsais, 
ne  à    Edimbourg   en    i(ï99,  etndi 
d.ins  Tuniversitc  de  celle  \ille.  Il  fit^ 
en>uitc   1c  tour  de  rEuro|je,  enir* 
dan»  les  ordres,  et  obiiul  nue  |^tiw 
cure  dans   le   iMhian  oriental,  U 
raounU  en  in^dy  dans  la  47**  année 
do  fton  âge.  Il  avait  du  talent  comme 
pmbcateur  et  comme  poète,   et  j 
joignait  des   connaissances  étendu^ 
sur  l'histoire  naturelie  cl  ta  pk^siqufti! 
On  ne  connaît  gurie  d'autre  ouvragflii 
de  lui  qu'un    poi-me    d'une   enuleut] 
morale  cl  rtbgicu<c,iiililulr  :  le  Tom», 
beatt ,  Loudres,  174^;  Edimbourg ^j 
•  747  ï  ''^*   souvent  réimprime  cfe- 

{)uis  ,  notamment  en  178*»,  suivi  do 
'clcgic  de  Gray  sur  tm  cimetière  d» 


5Si  BLA 

campagne ,  et  ar4:oiupâ^u^  J«  notes 

iiar  Ct.  Wnghl.  Cr  jïoctne,  consacré 
ta  mc'rauirc  ilc  M.  I^w  Elving.H(un, 
tirofrsst-tir  ilc  philosopliîc  roorAlc  k 
JËiliiuLoiirg ,  dont  BUir  avilit  cpou&c 
la  fillr ,  esi  fort  rxrimc  rn  Anglct/rrr , 
w  C'est saji»  contredit,  dit  ua  riilique 

V  aup;Ui%  (  Piiikertoo  ),  le  mcllliMir 
7)  nocino  en  vers  hbncs,  qui  ail  paru 

V  (IcpuisMilton.  o  Blnir  Av.iit  faildiissi 
ilcs  rcchcrchrs  ct  des  cincricDCcs  sur 
)opti(}uc,  et  beaucoup  d  observations 
microscopique».  X — s. 

BLAIU  (  Patbice),  médecin  écos- 
sais,  né  à  Dondcc,  vers  la  fin  du  17*. 
fiiècle ,  a  public  sur  In  botaniipio  des 
ouvrages  importants ,  quoique  peu 
Toluminenx.  1^  est  mort  à  Boston  , 
daus  le  comte  de  Lincoln ,  vers  1 7'i8. 
Ce  s.iv.tnt  exerça  la  médecine  cl  la 
chirurgie  à  Dondéc.  Il  se  fit  connaître 
m  1706  par  la  dissection  d'uuclèplunt 
qui  cuit  mort  dans  les  environs,  dont 
il  fît  le  sujet  iledeu!(  mémoires  à  la  so< 
ciété  royale  de  Londres  :  Osléu^ra^ 
phiâ  de  Célrpkanl  »  etc.  (  Trttnsart. 
philosoph,,\'o\.  X\VI[\cl  Mémoire 
sur  l'organe  auditif  de  l'clt-phant 
(  Transact.phihsoph,,  voL  XXX),  et 
un  autre  sur  l'amiarUlie  ou  asbesiê 
trouvée  en  Eeosse{ibid.^  vol.  XXVÏI). 
Son  attachement  à  la  maison  dos 
Sluarts  lui  attira  ({uciques  désagrc- 
mezits  :  cVst  ainsi  qu'en  171^,  tors 
de  la  rébellion ,  il  fut  mis  en  pri- 
son ,  comme  homme  suspect.  Il  se 
rctiia  par  la  suite  à  Londres ,  et  fut 
reçu  membre  de  la  société  royale. 
Il  publia,  en  1718,  un  volume  de 
Mélanges  et  Ohservaiio.tssurlapra- 
ii/fue  de  la  médecine,  de  Vanato- 
mie  et  delà  chirurgie,  as^ec  des  re- 
marques sur  la  botanique,  in -8*. 
Dans  la  troisième  remarque,  il  expose 
fbs  doutes  sur  ce  q^jc  plusieurs  au- 
teurs, et  cntr'autres  Dale,  avnieut 
avance  ^ue  les   plautcs  congcncrcs 


-uirt 


BLA 

avaient  des  vertu»  aiulo{;;Qes; 

rcicm])1c  de  la  cyQC*;;;!o4ac  ; 

septième,  il  donne  plusieurs 

de  pliri^v  «'. "n'uses.   Cria 

que  le^  s,  qui  sont 

»ur  la  UiiMiMiir  i.t  tirrr.-T- 

itre quelquefois d»'  Il 

Duisiblr^  djns  U  | 

eine.  D.ius  b  qui. 

décrit   des  piaules  quM  d\  ' 

vertes  en  Angtctrrrr,  ff  q»iî  t- 

|>as  encore  ■ 

il  publia  un  , 

à'Esiai  de  botanique  ,  m-H\,coort- 

nant  deux  parties;  la  prrmicre  Irutt 

de  la  structure  des  fleur»  ,  de  b  fntdi- 

ftcaiion  des  pUntcs  ct  de  leur  ilifcn* 

bulion  méthodique;  ta  secoiMletdfU 

§énérati«n  des  plantes  et  dclcur*ew, 
e  la  nutrition  des  pl.intes  el  dr  U 
circulation  delà  sève,  suxwit  la  su- 
sons  j  analogue  â  celle  du  saog  des  m» 
maux,  avec  plusimrs  rmurquc*  is 
quelques  découverte*.  I/ouvr>g«  « 
divisé  en  cinq  V.  ;i*  le  |ir^ 

mier  se  trnu\e   i  compte 

de  la  Heur;  dans  le  second,  celle  da 
fruit,  expliquée  par  Je  bonnes  fipi- 
res  ;  le  troisième  fait  conna^  k» 
difTércntes  méthodes  qui  «vatrnl  pnt 
jusqu'alors  .  avec  des  remarques  m- 
tiques.  Blair  expose  asme  bim  lu 
efiurLs  que  Ton  avait  ttits  pour  daSKT 
les  plantes;  m.iis  il  raon1r«  beaucoup 
de  partiâliU'  daus  la  manière  d*e5CÎiBcr 
les  travaux  des  divers  a^Hean^Oomaâ 
Écossais,  il  met  Murtsoo  «u 
ranp,  et  lui  sacrifie  Rji;  et, 
Anglais,  il  met  celui-ci  Au- 
de Xourncforl.  Daits  le  qtMtcdfli 
Essai  ,  se  trouve  eouccutn?  mot 
que  l'on  avait  découvert  ou  obserW 
jusairalors  sur  Ir  -. —  •'-  -  TiUntei ,  if 
Il ul te  pa rt  cette  d '  :  nportmi» 

n'est  exposée  avec  j>i<i  '-.-.  E»* 

fin,  le  cinquième  coi  ; 
neuves  sur  li  uutritiou  a  ï  M-u-i^tae^ 


ÎÎLA 

"wnl  (îes  réf^pUiis.  Blair  fi!  p-mître 
|tlitWMrMiiemoircs<l»n«ilrs  Transac- 
tions philosophiques,  Ajtros  un  court 
«ejuiir  'I.in9  la  c^pitil'' ,  il  ftr  relira  à 
BtMioa  dans  le  coiulc  <lo  Lincoln, 
cm  il  cxcfça  U  medcriii^  Ip  reste  de 
«a  vif;  il  y  trav.iilta  'a  \m  ouvrage 
tf|iu  panit  par  livraitous.  sous  ce  titrf  : 

'J'hannaro  -  Botanologic  ,  etc. ,  ou 
JHsieflntion  uïp}iabétiquc  et  clos- 
Siifiir  Je  loutâs  hs  plantes  indigènes 
«if  ia  Granffr-Iiret<t{:ne  et  th  ct'Hes 
€pù  sont  cultivées  dans  le  JettuHn  du 
mouveau   Dispensaire  de  Londres , 

2<irciMics«  in-4'\,  LomirM ,  i-a5 
X'j'iH,  qui  est  vraiscmblaMomcnt 
F'^piqui»  (\o  sa  mort  j  il  eu  esl  reste  h 
l»  mut:  II.  Outre  les  plantes  incdiri- 
BAles  et  communes,  il  en  décrit ijucl- 
«|ues-une5  qu'il  .ivail  observées  le  prc- 
nicr  en  Angleterre.  Blair  a  clé  utile 
M  U  botanique ,  rt  surtout  â  la  pliy- 
-BÎoioçiP  vri;ptale  ,  par  la  manière 
«ioni  il  à  oTposo  les  travaux  de  ses 
pK-dcceSMurs.  Plouston  lui  dédia  un 
genre  nouveau,  sous  le  nom  de  blœ~ 
rtu.  ni.ii»  Lmnc  l'ayant  reuiii  A  celui 
des  vpTviîncs  ,  transporta  ce  nom  à 
uti  autre  genre;  il  comprend  pluîicurs 
arbuvtcs  qui  ont  be.ujcoup  de  ra[>- 
poris  aTcc  les  bruyères.  Toutes  les 
«spèces  obscrrces  jusqu'ici  ftoot  in- 
dignes du  cap  de  Bonne-Kspéra  ncc. 
D— P-4. 
PfAlR  (  Jacqvw  )  ,  ihéoloçicD 
-,  fut  d'abord  place  dans  VÉ- 
glisc  cpiscopale  d*ï^cosse,  mais  ayant 
j^prouvc  quelques  dégoûts ,  il  passa  en 
Angleterre ,  vers  la  iiii  du  règne  de 
Charles  II.  L'ev^que  Compton  Ton* 
Toya ,  m  qualitr  de  mis^iounairr ,  dans 
U  Viff^inie,  et  le  nomma  ensuite  son 
commi&ijiic  pour  cette  colonie.  Affligé 
relatdc  cette  contrrc  par  rapport 
moyens  d'inMrurtion,  il  fnnua  le 
de  fonder  k  VVdUamsburgb ,  qoi 
ai  là  capitale ,  nu  cvikge  [Kjur  h 


propagalion  des  lumières  et  de  VP^ 
vangile.  Il  p^'Oposa  à  cet  efli-l  une 
souscription  volontaire,  vint  rn  An- 
pUterre,  m  i(>f)-^  ,  pmir  solliritrT  l'af- 
faiie  il  U  cour,  et  obtint  de  Giiillan- 
me  ni  des  lettres-patentes  pour  réta- 
blissement et  U  dutation  d'un  cullé;;c 
qui  devait  perler  le  nom  de  Colley 
de  Gnilianmr  et  dr  Marie.  Blair  oc- 
cupa pendant  tinquaiitc  ans  la  place 
de  piin«.i|u»l  de  ce  cnlle|;e.  et  fut  en 
outn'  recteur  de  William.tbur^h  et 
prr&idcnt  du  conseil  de  la  colonie.  Il 
mourut  en  174^*  ^ans  un  à^c  avance. 
On  k  de  lui  :  Explication  du  divin 
sermon  prononcé  par  notre  Sauveitr 
sur  la  montagne ^  etc.,  eu  plusieurs 
sermons  et  disK:ours,  Londres,  iy4^» 
4  vol.  in-8-.,  r«mpriuiccdc|>uis.  \— *. 
BLAIR  (Jeap)*^,  savant  rhrOuulo- 
gi>le  t'cossais .  fut  cJevc  à  Edimbourg, 
et  vint  ensuite  à  Londres^  où  il  fui 
d'abord  .sous-m.iîlrc  dan»  une  école. 
En  i-*»4,il  publia  la  Chronolog^ie 
et  Vflisloire  du  monde ,  depuis  lu 
création  jusqu'à  l'année  de  JésuS" 
Christ  I  "^TiJ ,  exposées  dans  cirt' 
quante-six  tables^  dont  quatre  ne 
sont  qu'une  introduction ,  et  contien* 
ncnt  les  siècles  antérieurs  à  la  prc' 
mière  olympiade ,  et  chacune  drt 
cinquante  -  tleux  attires  présente  à 
la  fois  cinquante  années  ott  un  demi' 
siècle.  Cet  ouvrage  fut  publir'par  «sous- 
cription, vu  ta  dépense  des  planchas 
gravées.  I*a  socictc  royale  de  Londrrs 
admit  I  auteur  au  nombre  de  scA  mem- 
bres en  17G5 .  et  celle  des  Antiquaires 
le  reçut  en  1  -61;  il  donna  en  i^l>6uue 
seconde  édition  de  ses  Tables  chrono- 
logiques,  fut  nomme,  en  i7'>7.  clu- 
pclain  de  la  princesse  douairière  de 
Galles,  et,  Taunée  suivante,  précep- 
teur,  pour  les  mathématiques,  du  duc 
d'Vorck,  qiul  accomf»agnji,  en  1765, 
djins  SCS  voyages  sur  le  continent.  Il 
pidilia^  CD  1768,  une  nouvdioédi* 


lion  dr  $ùn  ouvrage,  à  lif|uollc  il  a^ît 
«iuutc  (piaiurzc  cjrtc.s  de  géographie 
•Dctcnuc  ri  modcnit^  pour  ccUirctr  I^a 
tables dcclirooolopr cl d'bistuirr,  prc- 
«Nl<ffd*tinedi]isrrïalîon5iirlesproerèt 
delà  Rcvgr.'ïnliit?.  I>aiflortdo«onfrcrc, 
officier  distin|;m*,  Ui«  plorictiRcmcnl 
dttns  le  nxfiuor.iLlc  comlMt  oAval  Je 
t^K'i,  lui  r^iusa  Liiit  dcr  ibaprin  qu'il 
mourut  peu  Hc  trmps  .iprès.  Ses  Ta- 
f»Us  chfotiologiiiues ^donl  ladmiicre 
éilition  anpiaiiC  r»t  de  liOndrcs ,  i  ^90, 
in-folio.,  5ont  1res  eslimérs,  quoique 
pru  exactes ,  et  ont  rte  traduites  en 
français  par  Cliaolreau  ,  qui  Ie&  a  oon- 
litiueesjusquVn  i^i).*»,  Paris,  I7f)5, 
in-4''.  Ses  Leçons  sur  les  canons  de 
t Ancien  Te^tam^nt  out  (ic.  publiées 
après  si  raorl.  X— s. 

lU.AlHi  Hvr.uvs),  naquit  à  Édim- 
l»ourg,  le  -j  avril  i-jiS.  Jean  Blair, 
xon  père ,  êiait  uti  négociant  cousidrrc 
de  cette  ville.  Hugues,  destine  dès 
»un  eDfjnce  à  Tétat  eeclediasliquc,  fut 
pUee,ett  i  ^So^dausU  rU<:scdcs  hu- 
inaiutt*5  de  runiver&ile  d'Edimbourg, 
pour  y  acquérir  les  connaissanees  exi- 
gées en  Ecosse  de  ceux  qui  se  de^ti- 
nenc  à  ta  prédication  de  rÊTaogilc. 
Durant  ses  premières  années,  il  ne  &g 
distingua  point  par  son  application  ni 
p.ir  un  goût  décidé  pour  Fétude;  ce  fut 
dans  retle  uuircrsite  que  son  esprit 
corameiiça  à  se  développer  d'une  ma- 
xuère  remarquable.  Il  étudiait  encore  la 
iDpiqne  ,  lorsqu'il  cumposa  un  Essai 
»Mri<e6eiw4,  dont  les  professeurs  furent 
sifrappésqn'iU  !cdcsignèrent,av6cde5 
marques  d'approbation  particulières, 

rur  être  lu  publiquomenl  à  la  fin  de 
session.  Cette  distinction  flatteuse 
fit  une  profonde  impression  sur  son 
esprit,  et  détermina  son  goât  pour  la 
J>oJlelitte'rature.  H  montra  toujours  une 
grande  pre'dileclion  pour  cet  ouvrage 
de  "ia  jeunesse,  quM  conserva  jusqu  à 
fia  mort  comme  le  premier  titre  de  sa 


BLA 

rcpniatîon.  Celle  répuuiîofl  se 
dit  bienItU  par  le  sucres  de 
tnirrs sermons,  dimiréW^ncCy 
itable  et  mesure ,  l'cloauencc 
per«unMve  narureiil  desÛDé» 
révolution  aans  la  maiiicre  dr» 
ealrursw'oSH.iis.  qui .  â  c*1lr 
ne  clirrrliaient  fiucrc  à  se  di»ti 
dnnx  Irurs  sermons  que  par  ua 
lance  bigarre  de  trivialile  et  1 
liii^me.    Blair   rut    doii«    à 
l'uM);!.'  alors  e'tabli ,  mais  d 

Sas  luuf;- temps    contre    P 
u  goût  i-cgnant  ;    vl    coInÎAS  su* 
le-rbjmp  les  suffram  ,   et  «s  wv- 
mons  furent  mi.s  «ii<ie«-^(i5  de  lodi  M 
que  rÉcossc  avait  produii  en  <r  ^n. 
Kn   174'ï  ,  il  entra  dans  In  nr^jn 
laercs,  et  fut  au'-  .  " 
àColl(!sie,  dans  K 
peu  de  Irmps  aprcj» ,  > 
place  pour  celle  de  u 
nonptcâEdiml» 
cessivcmcnt  par  (j 

plus  houoraLtes  ,  plus  avanUgcns  « 
plus  faciles  k  rcraphr ,  il  fut  rttCa  i)<i9- 
me,  rn   1758,  premier  mim^rv  ^ 
ce  quoD  appelle  la  haute  É^ite, 
Tune  des  plus  emincnles  dc^mlà  4fc 
i*É^lLsc  anglicane.  A  peu  iirèsdauilc 
même  Irmps,  TuiuvrcMle  de  St-At- 
drc'  lui  confei'j  le  tjtrir  de  dodcw.  & 
1^61 ,  il  fui  nommf'  prflfe*ww  »faw' 
celte  univer'iito;  ■ 
Leçons  sur  les  pu '■ 
sition  /iWcrairtf,  le  premier 
mais  ete  faiten  Écussc.  bi' 1 
SmilhetitpuIuiendoiH  r-m 

essaidcccgcarc,quedc^^i^ 
particulières  ne  lui  avaient 
d'acLever.   L'cntrejjri'r    ' 
secondée  pr  lord  Kai  n  • 
et  tout  ce  qu'il  y  j^     ; 
personnages  disîr 
ou  leurs  lumière,s.   i.; 
roi  créa,  dans   l'uni*  ^-JO- 

bourg  f  une  cbairc  de  rbcioti^tie  cl  tl 


brUrs-Icltrcs ,  dont  BIdir  fut  nomme 
profc.s&cur.  Ses  leçoQK  ffuo ,  dumnt 
▼ingt  Ariiio>Ji«  il  coniinu.i  touA  les  hi- 
vers, scion  l'uMge  dcruiiivprsilé,  fa- 
xent  suivies  avec  un  empressement  tuii- 
joun  eroiss^ut.  Le  picinier  oiivr;igc 
qu'il  .lit  faîi  imprimer  est  une  Disser^ 
tativn  critique  sur  Us  poèmes  d  Os- 
sian^  qui  p»riit  en  i-^Oô.  Blair  était 
un  de  reut  qui  av;iient  le  plus  excite 
Maepliersoii  à  publier  les  premiers 
/ragnteiits de ees poèmes;  il  fut  .lussi  le 
plus.irdcnt  ii faire rempHr ta  soiiseiip- 
lion  qui  mit  celui-ci  en  ctai  d'aller 
nsseniltler  d^ns  les  montagnes  d'E- 
cosse les  matériaux  des  poèmes  publies 
tfOnt  le  uom  à^Ossian.  Il  se  déclara, 
COOune  de  raison ,  pour  leur  authenti- 
CÎUJ,  et  en  développa  les  bcaute's  avec 
Aiifjpir  de  goût  que  de  lalcnl.  Son  ou- 
ecrit  avec  beaucoup (rdéganee, 
•t  t  MHiigrand  nombredVuilions;on  te 
trouve  maintenaul  rcuui  au  recueil  des 
Poésies  d' Ossûm.  En  1 777 ,  Lbir  lit 
Imprimer  un  {vemier  volume  dv  se» 
S^rmorn.  Il  en  avait  confie  te  manus- 
crit À  Str.il)an  ,  l'uu  des  libraires  de 
Lotiiires  le^  plus  estimes ,  qui  lui  avait 
tf&'abord  eunseillc  de  ne  le  pas  fiïiic 
imprimer,  jurrc  qu'il  n'en  ospcfi.ut 
flucmi  fturtè».   Cependant  ,   Straltau 
voulut  avoir  l'opiiiiou  du  fameux  Sa- 
muel Jonlisoo,  et  le  pria  de  lire  un  de 
ces  sermons;  Jolinsuo,  'ipiès  Tavoir 
lu  t  lui  n^pondit  :  m  J'ai  lu  le  premier 
•  *rrm0u  du  docteur  Bl.ui    avec   uu 
tboieDlplus  fort  qu'une  simple  .ip- 
;  dire  qu'il  e«t  bon  serait 
tnp  peu.  B  Strahao  ,  s'aperce- 
it  alors  de  sa  mcprîcc,  eut  le  bon 
et  la  bonne  foi  d'en  convenir, 
d  écrivit  k  BUr,  en  lui  envoyant  ta 
lettre  de  Jobuson  .  puur  lui  offrir  ciu- 
i|uante  {;uinces  de  son  manuM>rit.  I.c 
prtxluit  de  la  vente  fut  tri  qu'après  b 
pttUication ,  il  rrul  devoir  lui  en  don- 
cùiquanlc  de  plus.  Bientôt  après, 


•m» 


DLA  5j5 

l'fdillon  <î(ao(  épuisée ,  Blair  fit  reim* 
primer  ce  premier  volume,  accorapa- 
(•nd  d'uu  serond  .  et  reçut  pour  rba- 
Guu  ioo  tir.  sterl.  Les  libr;4ircs  lui 
en  offrirent  Goo  du  iroisicme,  et  on 
assure  que  le  quatrième  lui  en  valut 
aooo.  Le  succès  de  ces  .sermons  fut 
prodicieux  :  la  nu«ie,s'y  joignit  à  l'es- 
time; il  fallait  avoir  lu  les  sermons  du 
docteur  Blair.  Les  ccelè^ia ^tiques,  ca 
f  baire,  dèbitaieui  quelquefois  d<'S  ser- 
mons du  dt>cteur  Rlair,  au  lieu  de.  ceux 
qti'tls  auraient  pu  eninpu.ver  eux-mê- 
mes; et  fii  rinflumce  de  ce  nouveau 
penre  de  prédication  s'est  fait  sentir, 
même  en  Anglclerre,  en  introduiNant 
dans  rèloquence  de  la  cliaire  des  leçons 
de  morale  â  la  place  de*  discussions 
me'taphysiques ,  elle  a  ele  bien  pins 
granac  en  Ecosse,  où  les  sermons  de 
Blairsont  généralement  pris |K>ur  mo- 
dèle ,  et  où ,  concurremment  avec  se* 
leçons  do  rbcioriquc.iU  ont  rèpai;  Ui 
le  goût  pur  et  sage  de  ta  belle  et  ^aine 
bttèralure.  On  en  a  fait  en  an^bis  un 
grand  nombre  de  conlrefaçons,  soit 
l:n  Irlande,  soit  en  Amérique,  (.a  dir- 
nièrc  édition  an{;laisc  est  de  Lundres , 
1801 ,  5  vol.  in-b".  Il  y  en  a  deux 
traductions  en  franç-ais  ,  l'une  par 
M.  Fioistarl,  Lausanne,  1791  ,  in- 
la;  et  Tautrc  par  l'abbc  de  Très- 
san,  Paris,  1807,  5  vol.  in-8'*. On  les 
a  traduits  en  boilandais,en  allemand, 
en  eselavon  et  en  italien.  Le  rot 
Oeorges  111»  s  étant  fait  lire  un  jour  un 
de  ces  sermons,  par  le  lord  Manfiddy 
accorda  à  Blâir,  eo  1 780,  ud*  p0Ofîo« 
de  aoo  hv.  sferl.  qui  fut  augmenta 
do  100  autres  ,  lorsquVn  1783  ,  son 
grand  ige  l'obligea  de  cesser  ses  fonc- 
tions de  pi-ofes^cur ,  dont  il  conserva 
cependant  les  émoluments.  Ce  ftit  h 
cette  époque  qu'il  s'occupa  de  publier 
son  Cours  de  Ultérature ,  dont  J  s'était 
répandu  dans  le  publie  pliuieurs  copies 
imparfaites,  composées  rn  grande  par- 


firiO 


JtLA 


fie  de  notfs  prises  p.ir  les  f^tiulunts.  Il 
YAnilit  »oti  nianusr.nl  àCadtrll,  pour 
1  looIÎT.  ttPil.CctouvrJigcAelcram- 
primc  six  fois  en  Aiigicicrrc  (  pour  U 
ilcrmÎTc  ,  Londres  ,  i8o3  ,  5  vol. 
în-H". } ,  plti**ieiu's  fois  en  Amci-i4|uc 
et  CD  Irlande,  et  (radoil  dans  plu- 
sieiii's  Liugiies  (le  rKiirope  ;  il  y  en 
a  en  i'iTmfais  deux  Indiichons, Vime 

fi.ir  M.C-iniwcll,  17(17»  4  '''^''  i"-^''-» 
1  seconde,  qui  est  bien  supTrinirc, 
«SI  de  M.  Preyoit ,  c<*!èbi*^  professeur 
de  Grnève ,  à  qui  Tuu  doit  plusieurs 
imcellcnts  ouvta{;es  :  elle  a  paru  m 
j8o8,  en  4  vol.  m -8".  En  1796, 
Uliir  fit  iniprimer  à  part  son  Scr- 
ïuon  sur  la  bienyeillatice  de  la  Divi- 
iM/ff ,  pr^clic  devant  l.i  soric'lé  insti- 
tuée pour  le  soulagement  des  mT^ots 
ducler;;eVcoss.ii5;on  T»  joint  depuis 
AU  qu.-ilriènie  volume  de  ^c%  Sermons, 
A  cptlr  époque ,  Blair  jouiswit  d'une 
fioiie  d'opulence  et  de  U  jilus  luute 
considération  ;  il  avAÎt  étc  iutijnement 
lie'  Avec  loi-d  Kaims,  Smith,  liiinic, 
Fcrgnson,  mais  surtout  avec  Rnbert- 
son ,  qui  o*a  rien  imprima  sâns  le  lu4 
«ouuictt^.  Ces  deux  hommes  célèbres 
Ont  ctc  eoDStammenI  l'appui  des  ti- 
lents  n^iissants  ;  pendant  l.i  dernière 
p-irtic  de  la  vie  de  Blair,  il  a  paru  en 
Éeossepeud'ouvrapesimportantspour 
lesquels  ou  n'aitthercheà  obtunulcnr 
npprolïation.  Blair  entretenait  eu  mcmc 
temps  des  correspondances  fort  éten- 
dues avec  ceux  qui ,  des  dilTcrentes 
parties  de  la  Grande-Bretagne ,  solli- 
citaient ses  conseils  comme  homme  de 
lettres,  ou  ses  consolations  comme 
lutniÂtrc  de  la  religion.  11  continua 
jusqu'à  sa  mort  à  prêcher,  toujours 
avec  un  prodigieux  concours ,  et  à 
remplir  tous  les  devoirs  d'un  ecclési- 
astique. Dansleledc  1^00,  alors  âge 
de  quatre-vingt-deux  ans ,  il  corrigea 
fi  prépara  pour  l'impression  un  vo- 
lume des  sermons  de  sa  jeunesse,  qui 


\\A  été  imprimé  qu'après  U  moct^a^, 


rivctîle?!':  deeriubrt  f.*<^ 


née.  U  a  laisse'  un  très  iLitf 

de  manuscrit^ quil  «  oi'ixnijc  r\Dre»-^ 
ment  de  bn'drr.  I^cs  êcrilJ  dr  BtlD' 
»ont  i  tf'  du 

goilt,    i  ■  ilt 

style,  la  wgcsse,  U  juste."- 
vent  U  fmesse  de&  vues,  li 
constante  et  sans  eflfort  des  senluocAU 
et  des  irlce%.  Daus  ses  sermon*,  il 
srfi've  peti  au-dessus  d*une  ebalrar 
modérée  et  d'une  do"''"  "■■"lnliié; 
mais  sa  seosibilito  c^;  et 

sa  chaleur  soutenue.  ;>ju  M.jK,tl 
n'est  jamais  véhément .  est  lonjoan 
anune  cl  rempli  d'iinagrs  Kmrcmo; 
il  p.ir.iU  avoir  pri^  pour  modèle,  «s* 
tint  que  le  comportait  la  nAlurc  àt 
hon  talent,  moines  S(ju[de  et  iDoiiii 
énergique,  Massillou  ,  celui  de  va 
orateurs  qu'il  admirait  le  plus.  Sao 
Cours  de  littérature  est  un  des  ninl* 
leurs  qui  aient  etc  ck-rîts  fLins  lu  Uu- 
gues  modernes.  Si  l'on  y  troavt  qwt- 
quefois  un  peu  d'aboinl  -  •^■^■*  -""fijw 
sans  difTiisiou  et  sans  [  ûal 

songer  que  le  maîlre  j\  m  mur  a  ap- 
prendre à  ceux  quil  iustrutMit^  But 
a  ,  plus  qu'aucun  de  sr-  'tel, 

rendu  juslirc  aux  auti  1  i-  ,ct 

s'il  V  manque  quchpiclo»»,  u-  uot 
point  par  prévention  ,  mais  rriisnn- 
bl;d)lcmenl  pir  la  difliculle  de  pna- 
voir  bien  apprécier  une  littcr.iturc 
qui  n'était  pas  la  sieuxir.  Son  ca* 
ractêre  était ,  comme  ses  écrits ,  hvrti- 
Dcte,  noble  et  sage;  son  esprit  ésÀ 
aimable  cl  doux,  sa  cnr'-*^*':n  élé- 
gante et  polie,  sans  lu  ^>»>t- 
que  sans  aflectfltiou.BUir  j. 
rie;  sa  femme  é\M\  mon 
temps  avant  lui  ;  et  il  ua\  ait  eu  tk  tox 
manage  qu'un  Tds  qui  mourut  rn  l<4r 
igc. 

«LATSE(S.).*'Véqucd 
CD  Armctiic,  et  uurt^r.  Lo  «tes  àà 


BLA 

linl ,  écrits  en  grrc  ,  ne  sout  pa« , 
ivcu  niciue  d'Alliau  Hutlrr,  ira- 
par  GotlciiCJrd ,  d'une  p'.mde  au- 
rîdie.  Oii  assure  qinl  fut  maiiy- 
p^r  !«  ordre*  d'Agricola ,  poii- 
rur  de  Cappadocc  et  de  la  jfetitc 
enie  ,  vers  l  m  3i(>.  Lorgne  ses 

K fureta. ipporU'Vi en  Occidcnl, 
lie  de,^  rroi^drs,  it  ohlint  une 
'  de  cfl'*'brite,  et  ou  attribiu  à  ces 
■s  plii5ieur«  gucrÎÂons  tniracu- 
■1,  notitniueut  [>our  les  m.ibdics 
*u£itits  el  des  bestiaux.  G*  martyr 
le  patron  litubire  de  la  rcnublt- 
de  Ragusr.  L'c(;lisc  latine  le  fête 
fe**rier;  Tcgliie  grecque ,  le  ii 
néme  moi».  D  -  t. 

IL  4K  E  (Robeit).  naquit, 
i5()(),  l\  lîridgcwater ,  dans  le 
le  de  Soiumersei.  Fils  aînc  d'im 
Sirrç.inl  ,  il  p.i&sa  de  l'ccolc  de 
ville  à  Oxford ,  où  il  prnluu- 
fon  $eloiir  peiulaiit  plusieurs  an- 
,  puis  revint  dans  sa  patrie.  Son 
ctère  ^rave  cl  sévère  ,  ainsi  que 
*elaiioiis  de  faroiUe,  le  portèreut 
lâl  à  adopter  les  principes  des 
lains,  qui,  en  1C40,  le  firent 
mer  au  parlement.  Celui  dont  il 
■Ntnbrcfiit  dissous  jieu  dcVinps 
Wftt  rempl.ice  par  le  hng-parlc- 
rTBUic,  (l'ayant  pAs  ete  l'ctlii , 
it  avec  autant  d'iiitelli(;cncc  rpie 
cle,  À  la  !cle  d'une  coiupaj;nic  de 
ons  qu'd  av;iit  Irvec,  euiilre  le 
i  ro^altite.  En  i()  J!5,  il  sr  dittin- 
HT  M  itrisé^erancc  à  défendre  te 
K^BiiAtuI ,  ni^ine  après  la  prise 
PVnle,  ^Vxpn.iant  à  tout  les  d^n- 
d^une  exf^tittoii  mititaire.  Iléon- 
uen54iîte  à  suqmMidre  TautitOD, 
[  il  fut  fait  gouverneur  ,  et  sa 
.ii\  forces  supérieure)  qui 
t  pas  à  laltaquer ,  lui  valut, 
iriercîmrpt*  publics,  une 
du  pirlf'Uicnt.  Kn  lO-i*», 
iii  le  cLAirau  de  Duusicr^  et 


ee  fut  un  des  dej-uifr»  £ttts  d'arnie.i 
im portants  de  ctUe  guerre,  à  laquelle 
il  avait  pris  une  pail  si  adivr.  U 
desapprouva  néanmoins  le  procès  de 
Cliarles  1*'. ,  et  on  l'entendit  pln^ieui 
fois  rc|iclerquCtpoiu-  sauvei  tes  jours 
du  roi,  il  risquerait  «a  vie ait>&i hardi* 
nient  qu*U  Taviil  exposée  pour  le scr- 
viec  du  [tarleraent.  Deux  autres  culu- 
ueb,  Deaue  et  iVpbarn  ,  fiuenl  cn- 
Toycs  avec  lui,  en  février  1^49* 
pour  comnj.uider  la  flotte,  quoiqu'ils 
n'eussent  connu  jusque-là  que  le  ser- 
vice de  terre.  BlaLe,  alors  ige  de  cin- 
quante ans  ,  i(;nor.iit  même  les  plu« 
simples  détails  de  la  manoeuvre;  il  re- 
çut l'ordre  de  se  po>ter  devant  Kiu- 
sale ,  011  1rs  pnnce^  Rnpert  et  Mau- 
rice avaient  conduit  la  llulte  rO).ile  j 
et,  lorsqu'ils  furent  ]urveniis  â  sVebap- 
perde  cette  place,  il  les  suivît  au  puit 
de  Lisbonne  pour  lequel  ils  avaient 
fait  voile,  comptant  sur  la  profcrtiou 
du  roi  de  Portugal.  Le  parlement 
ayant  dec.ïarc  la  guerre  à  ce  monar* 
que,  Blake  Gtdes  pùsesimporlanles  et 
tics  funestes  au  commerce  portugais; 
il  courut  ensuite  sur  les  traces  du  prin- 
ce Riipert*  dont,  d'abord  à  Cartbagtrnr, 
fmis  a  Malaga.  il  brûla  pres(]uc  tous 
es  vaisseau\.  Hirntût  après,  il  retour- 
na à  PIvmoiilb  avec  son  escadre ,  et 
olitint  de  nouvelles  nian|ucs  de  la 
confiance  du  parleroert,  auquel,  cette 
uii^c  année ,  il  rendit  rimitorlanl  ser- 
vice de  nnluire  les  îles  Je  Scilly  et 
Cucrnesey.  tenues  piirlcs  royalistes. 
Ce  fut  à  cette  ocrasion  qu'il  entra  au 
consril  dVt.ït.  En  mars  16  >i  ,  b  per- 
spective d'une  guerre  avec  U  HoU 
Undc  le  fit  df^iirer  seul  aniîrai  jionr 
neuf  muis ,  et  il  se  trouva  aux  pi  ise^ 
avec  Van  Trorop  ,  It  19  mai,  dani 
la  rade  de  Douvres,  avec  des  forces 
très  inférieures.  Quoique  l'.iflàirc  no 
fût  paî*  detÎMVc  ,  Tavanl^^e  p^rul  être 
du  cûlt  de  r.Vngteterre ,  l'amiral  LoU 


S58  HI.A 

UkiÏaî»  ayairt  eV  forc^  i  la  mrulf. 
nUkc  cuDtintiti  sa  croisî^rt;,  et  (it 
éprottrer  un  ilomnugr  ootiïiderable  à 
l'cniimn  ;  mais  le  ■*<!  uuvrmbrc  , 
Ttttmi),  qui  îtVïait  rciini  à  Ruyter, 
vitit  lui  livrer  combat  prrs  ilcs  »j- 
l»l«  lit;  Gotlwin,  avec  quatre-vingt? 
Tai^sciux  ,  McLjut  qti  u  ii'avuit  que 
h  DiiiHiif  lie   re   nombre   it  lui  op- 

ÇMer,  et  Iccuutraignit  à  regagner  la 
ainiie.  nprKt  avoir  perdu  une  grande 
partie  dr  >r*  forcjcs  navales.  Enfle  de 
victoire,  Tiomp  parcourut  le  canal 
pendant  quelque  tcrapj  avec  les  dc- 
monMrations  les  pins  insuluntes  ; 
mais  rjniiraJ  an;;lni5  avait  eu  le  loisir 
de  réparer  sa  flotte,  cl  MonV,  ainsi 
que  Ucane,  ^Vl.inl  réunis  à  lui ,  il  mit 
k  \a  mer  au  mms  de  fcvi-ier  i655  , 

Sourall*»r  k  la  recheitlie  des  Hollan- 
ais  qu'il  dctouvrit  à  Portlaud,  avec 
soixantc-Jix  vaisseaux  de  guerre  et  un 
convoi  marchand  de  trois  cents  voiles. 
Blakc^  au  momciil  où  il  cncagca  Tac- 
tioD  ,  n'avait  qu'une  partie  des  quatre- 
vingts  vaisseaux  qui  eiaicnt  sotis  ses 
ordres  ;  quoique  gritvemcnl  blesse 
dès  le  premier  jour,  il  conliuua  de 
rorobnttre  pendant  la  nuit;  et  les  deux 
nations  rivjles  tirent  encore  pendant 
deux  jours  des  prcxliges  de  valeur.  A 
la  lin,  Tromp,  qui  avait  perdu  â  peu 
près  U  mf'me  qu^tntitc  d'bummes  que 
son  advexsaire,  mais  beaucoup  plus 
de  vaisseaux,  atteignit  les  hauteurs 
de  Dunkei-quc  et  de  Calais,  on  il  mit 
à  Taucre  eu  siirete.  Au  mois  d'dviil  de 
cette  même  ann^c,  i^iSS,  Cromwell 
chassa  le  long-paricmcul,  et  bientôt 
apri*s  s'empara  dit  pouvoir  suprême: 
ce  qui  ne  changea  lien  jux  aispu&i- 
lions  des  trois  amiraux.  Monk  et 
DAine  ay;int  .itl^quc  Tromp ,  le  j 
juin,  près  Je  Norteforcland ,  avec  un 
«uccis  douteux,  et  Deaiir  étant  mort 
dans  le  combat^  Ulikc  vint  le  lende- 
jnaiu ,  avec  seize  vaisstaui  j  assurer 


RLA 

U  victoire, m  furri^nt  Us  HnlT^odu» 
  ramener  (!  ■  rf 

qui  ilVaît  pu  uiOtt 

Réduit  ,  par  IVfnl  dr  sa  unie,  2 
quitirr  la  mec  ,  il  retouini  *:(\;rr« 
parlement   romme^    n  ^ 

Bridgewater,  et  fut  oi  u  ■^.  -  ..-ou*. 
saire  de  rjmîmulif.  Crom^rll  le  tnib 
avec  beaucoup  d'c^rd»  ,  mais  ne  fol 
pas  firbc,  sachant  c<mibieD  il  Aè 
attache  au  gouvemttnent  renubliiant, 
de  trouver  une  oecasiun  de  reoroyrf, 
en  novembre  irt54  ^  soutenir  Thon' 
neur  du  pavillon  .inpl:>t*  .  «  j^t(M- 
per  le  commerce  <]  ncf, 

Blake  irmplit  par(  >  j. râ- 

ble mission  ,  et  alla  lui  >  m. 

dcrsatisfarttonaudivfi  v^  .  ...jbrj 
de  l'unis,  dont  t'Aiiglrterrearaîl  â  i* 
plaindre.  Li  terreur  de  son  num  saftt 
pour  determiiwr  les  cUl5  de  Tripoli  ri 
Malle  â  sdllù-iier  la  paix,  cl  pour  « 
imposer  â  tonte  l'Italie.  Lr  crand^lac 
de  Toscane  elb  rc^publirpic  de  Vauv, 
recbeiclwut  r.ïlliance  de  (IromwrD, 
lui  envoyèrent   des  an  '  nwi- 

gnifumcs,  tandis  que  Ir  j  ^>\tA 

danile  Vatican.  ï^  gumc  n'ctauj^O) 
eneorg  dèclarM  entxc  ringlclcrrc  d 
rEs|»agne,  lorsquViant  s*enu  arocia 
flotle  à  Malaga  ,  BUke  fît  sonoa 
le  viec  -  roi  de  lui  livrer  un  pc^trr, 
à  Tinstigation  duquel  le  peuplr  aviii 
veng<f  sur  quelques  loateUits  anglatl 
une  profanation  coiniiiî^e  dans  les 
rue*  contre  le  St.-Sacrcmrnt.  Blake, 
ayant  ce  prêtre  à  son  Lord ,  luj  dit 
qu'il  ne  laisserait  aucun  de  rruxqnl 
comuautLùt  insulter  la  rrhpon  CU- 
blte,  mais  qu'il  trouvait  mauvais  q» 
les  l-^bpaguols  se  fussent  chargin  rfû 
châtiment,  pai-a-  qu*uo  Anglais  neJr 
Vail  elle  puni  que  par  dos  Angliifc 
Pui^  il  traita  le  pr^Irr  .tvec  ep  ■-?*  -^ 
sati<tfaitde  l'avoir  ru  À  sa  t! 
le  renvoya.  Se  sanic'  dirclinani  uç 
en  j(;ur ,  il  dcuuuda  ^luur  s 


ilMoiiU(;ur,uv(.'clequd  il  rmplujs 
'Sesefforls  putir  ruiner  le  cumuier- 
\t  rKs|Kignc  et  ilciruirc  sa  inarinc. 
»lo([utTcnicn»cmblcC»lixpctidan( 
tirur»  mois,  i*t  un  dci.u'brmrDl  de 
s  forces  &'cmp:ii\i  d'une  flotte  qni 
Mtiil  les  Ue&ors  des  bides  tcci- 
Mle».  Tundi^  que  Munlagiic  run- 
>Ail cette prtM;  eu  Angleterre,  Blnkc 
laU  Meditcrninee,  roavril  lOS^, 
t  dirigea ,  âvec  viugt<]u.itrc  vala- 
is,  vers  SunU-CruXf  dans  l'île  de 
ériffe ,  où  et;iît  attendue  nue  autre 
e  espagnol*^  chai'gée  egateoicnt  île 
ide»  richesses.  Le  gouTcrncnr  dcvi- 
l  rintchtiuii  de  l'auiirat  anglais ,  ne 
ura  â  ta  deCi-use  du  purt ,  ainsi  que 
9nt  ce  qui  pouvait  y  entrer,  fitakc 
ràenlJ  dans  la  b.itr  uiême,  laissant 
qtioi-unA  de  ses  vaisseaux  pour 
■taire  les  battrrirs,  tandis  qn  ;ivec 

Ëiltaquait  la  flotte  espagnole, 
dait  maître.  11  bi-AÛ  tout  ce 
>ut  emmener  ;  et ,  favorisa 
,  il  sVloigna  bientôt,  emme- 
:  de  SI  riches  denonillcs  qttVUcs 
■lurcat  les  éloges  tes  pins  flatteurs 
\  part  du  protecteur.  Revenu  dans 
édileriauee,  B'.ike  croisa  qm-lque 
deTAOt  Cadix;  mais,  iuquiet 
de  sa  maladie,  il  crut  de* 
Icrer  son  retour  dans  sa  pa- 
M  nVut  pas  le  bonheur  de  re- 
int  mort  le  17  août  165^, 
58'.  année  de  sou  âge,  au 
irai  oit  m  flotte  entrait  a  PU* 
ik.  CrOfflWiU  lui  fit  l'aire  des  ub* 
WBApttfiques,  cl  ordonna  que 
VStetmssent  déposes  dans  la  cha- 
I  de  Henri  VII.  h  r.il>bavc  de 
.minstf  r.  Mai» ,  à  la  reslaur.trion , 
ircnl  déplaces  pour  être  enterres 
imCiëre  de  Sie.-Marguerîte.  Si 
0  M  laissa  cutraiocr  par  une  fac- 
doimndDte  ,  il  nVn  conserva  pas 
h  respect  et  l'estime  des  p.irti$ 
at  tous  les  écrÎTauu  uuglaU 


M  sont  reunb  pour  le  louer.  Passion- 
ne'  pour  la  j^oirc  de  son  puys,  il  cuit 
ge'ne'reui ,  libéral  envers  les  maruii^ 
dont  il  sv  regardait  comme  le  piiV , 
et  Icllcmnil  dcsintiTC'SM:  puur  hiu 
compte ,  qu'anrcs  Avoir  enlevé  aux 
ennemis  de  letat  des  ncbessefi  im- 
ineuses,  il  ne  laissa  ps^»,  en  inunrant, 
5oti  livre»  >lcrliti^s  de  plus  qu'il  n*ti- 
vait  hérite  de  &a  f.inullc.  Un  ju^rment 
toujours  calme  et  fiuid  conduisit  hcu- 
rcnsement  sa  bravoure  à  travers  les 
enirenrise»  les  plus  hardies.  1]  fut  le 
premier  il  s'cluigiierdc  In  lieiHe  pra- 
tique j  qui  faisait  consister  te  lalcul 
d'un  amiral  à  tenir  les  vaî^^aul  loin 
du  danser;  et  c'est  h  lui  que  tes  .an- 
glais doivent  l'impuUioa  dunutfc  au 
courage  de  leurs  marins.  L^i^e. 
IJLAMONT  (Fhauçoh  Coliw  de', 
siiiintrndant  de  la  musique  du  roi, 
ne  à  Versailles  le  iix  novembre  1 6go , 
mort  le  i4  février  1760.  Après  avoir 
mis  en  musique ,  avec  un  grand  suc- 
cès, la  célèbre  cantate  de  Circ^,  de 
J.  B.  Rousseau ,  d  compo\a  successi* 
vement  la  musique  des  opéras  sui- 
vants :  I.  les  FéUts  grecques  et  ro- 
maines ,  en  trois  actes ,  paroles  de  h\i- 
sclier ,  1 72^; II.  le  Cupricf  d'Érato, 
en  un  acte,  du  mîfme,  17^0;  Ht. 
Endjmion^  pastorale  heruiquc,  m 
cinq  actes,  paroles  de  Kontrnollc  , 
i^Di  ;  IV.  U  Fêle  de  Diane ,  d* 
Fusdier.cn  un  acte,  1754;  V.  le» 
Caractères  de  VAinoitr,  de  Pelle- 
grill,  en  trois  actes,  17^8;  VI.  le* 
Amuufs  tiu  priittemps^  en  un  acte, 
de  Bunneval,  de  f^rHj;  VII.  Jupi- 
ter vainqueur  des  Titans,  ce  dci- 
nier  avec  Bury  %on  neveu.  La  prc-^ 
mière  de  ces  pù'ces  eut  uu  brillaittj 
succi*s;  elle  a  ele  remt.%e  plu^eurtf. 
fuis  au  théâtre  avant  les  rcrulutioiu 
que  U  musique  a  éprouvées  en  France. 
P-x. 

HhKSC  (  Jt  Aff  }  A  0/.  lÏLAMCttA.; 


36o  BL4 

BI.ANC(«)  Foy.Leblavc, 

BLANCARD,  «u  . \ERT 

(NiCOLi»),  uaquit  à  Lc)dc,U'uui*r;l- 
nulle  nuble,  te  it  ilecrmbrc  iOà5. 
lUixhori)  et  le  ci'ichre  (iolius  fuTi-ul 
4CS  profcKscuis.  Il  ir^v;àt  pas  loul-J- 
fait  vitigt  U119,  lofsqiic  \à  chaire  d'his- 
toire du  ^^luuase  de  Slcin&irt  lui  fut 
<incrir.lliaquiila,eu  i65o,  prnirallcr 
pinfi^AScr  Thistoirc  rt  lc&  iintiqiiitrs 
«l;iii&lr  [^yiDUiisc  de  Middclbnur^,  qui 
venait  d'C'tfc  fonde;  tnAÏs  biriit<5t  cet 
(-'laMisitetueiil  fut  Me;;U(;e,  cl  BLn- 
card,  qui  y  était  reste  »eid ,  l'^bju- 
douna,  en  iWiO,  pour  se  retirer  .î 
I|(.-freii-Vecn ,  en  Frise,  ou  il  exerça 
jji  iiK-deciiie.  Au  roui.s  de  nnvcmbre 
iG<x),  il  fm  nomtno  à  la  cliairc  de 
Ijugue  et  d'UiMoitv  grvrques,  vjcaïKc 
dau-v  l'univeisiu-do  Fraiielier,  par  la 
mort  de  Pierre  Moll.Ses  ptincipauxuu- 
vragrs  sunt  :  I.  une  édition  de  Quintc- 
Oircff,  avec  des  notes,  Leydc,  1649, 
in-8'.;  11.  un  Fhnts,  avec  ses  notes 
et  celles  f'arionun  ,  ibid, ,  i65o, 
hi-H". ,  réinjrihme  eu  1090  a  Frane- 
kcr,  iD'4'*';  tll'""*^  *^ï»*>*>ti  peu  csli- 
wcc  de  r///ytoi>er  fl\ii^xandre^  par 
Am'cn,  Amsifrdara,  itKiH,  in -8*.; 
\S.Arriani  Tactica  ^  Periplus ,  de 
P'cnatione  ;  Epicieii  Enchiridion  , 
etc.,  Amsterdam,  i685,  iu-y*\;V. 
//arpocraiionis  Lexicon ,  \jcjde  , 
i683,  in-4".;  yi,  Philippi  Cyprii 
Chromcon  ecclesia  Grœcœ ,  Fran, , 
iG^g,  in-4".  :  cet  ouvrage  iflait inédit; 
Blancaitl  Ta  doune  d'après  un  mauu&- 
«rii  venu  de  Conslantinoplc,  et  l'a  tra- 
duit in  latin.  VII.  Thomee  Magistri 
dictùmum  ettticarum  echgœ ,  Frane- 
kcr,  itKjOjin-B^-ireimnrimeen  i6i)8, 
avec  des  notes  de  Laninert  Bos.  Dans 
ia  bonne  édiàon  de  Thomas^  donnée 
en  1757  par  Bernard  ^on  a  suivi  le 
texte  de  Blancard,  et  conserve  les 
remanies  de  Bos.  L«  dciuièmc  ro- 


brmeda  rrcaot  épuii>laH 
i[i  '    ^ 
t;i  ■ 

pUA>.ii;(.»  il'  An  u  ii  ;  ï.i  »c<a 
vi{;nr  d'ur  du  tnnpic  de 
la  troii^ième ,  de  la   cLècss 
nia.  11  avatt  comnMriice 
Mit  Thucydide  cl  lur  Ir  C 
Cyrille;  mAisleâ  ^r»%PAHi 
infirmités  dont  il  fut 
iGr)u  U*  forcèrcul  d^dUini 
occupation  litterurr.  ||  mt 
mai  1 70?*,  igo  de  ^î$  JUS. 

m>ANC\UD  (Eii£f.»E), 
cin  ,  ne  À  Middctbourg,  Uli 
dent ,  reçu  docteur  à  Tuni 
Fr.iiirkw,  est  un  « 
coudît.  Il  serait  Uu| 
liste  de  toux  nrs  èci  il»^ 
aujourd'hui  sont  peu  u 
left  piini-ipaux  :  I.  CtJleci 
dicth-phyùca  ^  i6du*i6t 
journal  de  uicdecincy 
Traite  du  tnèooe  auteur,  ii 
diaco  inedico-ph^iico;  11. 
tomie  reformée ,  c  n 
in-8'.  ;  eu  latin ,    1 
84  plancher  ;  en 
iO<ji,in-4"-;en  h 
lis,  Amst.,  i(iH8;  «^uaoï^l 
i6i)o;  m.  Di  circidalù 
nis  per  fthms  et  de  rali^i 
reyirrfw ,  Am«crd.ini,  1G7J 
IV.  ImtiUttionei  chirurjpii 
ribus  fwidointntis  suj 
Leydc ,  1701,  iu-4'*. ,  où  il  tw 
soiidrc  les  dogmes  dr  '-     '  ' 
d'après  les  piinuipcK  ^ 
caiir»  et  de  nantcUoe; 
piea  ad  tnentnn  neou 
no/fi,  AiiiMerd.im,  tfi 
les  FwidamcTita  medica 
koé  ;  VI.  Lejùcon  mrdii 
Ifttijtiwi  in  quo  Wnnini  U 
medicime    sf^vundùm    nro\ 
plncita  dffinittntur  et  circul 
tur,  Amst^  1679,  iii*8*.j  Jd 


BLA 


56) 


B,  i-rt'»,  i^r-,  T^IS, 
■     '  '        ■*•.% 

1^  iD-H^;  Louv^in,  i*;')», 
K;  en  ;iii;'tni\,  l.oiiarcrt, 

tcMf ,  Anutrrd.,  i  (x)h.  ia- 
m-H  '. ,  ru  hoIUtida»,  cUt.  ; 
Unp  tloinTJigfs en lioibn- 
irur«  points  «Ir  ctiiitii%;ic, 
>      '"  1-  un 

jiro- 
ic,drsalliurut^  li'  U  lui- 
fcbic,  ctc.el  sur  \»  physio- 
irllc  il  voul»it.ippltq>i(?rlj 
rAftC'ïirimts  m  ii>5a  uieil- 
ictiOQ  r&l  lin  [piu'il  du 
I0uvi-rtnr«  dr-  r  itlavrcs  » 
M'o^ntix  prncticii  rath- 
t  variomm  cadm^erum 
^atorum  arKttvtnica   in- 

SintUin,  i(>HH.  iti-ia;  cti 
iDovr«,  i(«|2,  in-8'.  S« 
|>iivra{;es  ont  c'é  rccuritits 
»f  iii-4*.,  i  litryde,  i-oi, 
éi' Opéra  medica^  (Aeo- 
ItfdVii  r'  rhiruff^tea. 

I  D— P— » ,  C  rt  A. 

iS  (  Ji'nùvei,  Insri'Hra 
(  xG",  sii'ilr .  na<|iii(  à  &»i  - 
»on  |>*-iv  ct.Ht  tiuMirr* ,  lit 
k  Valcuf*» ,  rt  s*applif]tia 
birnt  ^  l'etudr  de  riiiMmrc 
I,  sur  lAfiuHle  il  (il  d<*  «i 
tierchei ,  quM  fui  jup?  ca- 
(cccdff  au  fjiTHMix  Zurilii , 
(c  d'hi*loriogni|»hr  du  rot. 
ipro|W)a  df*  irinplules  U- 
XuriU  aT:iit  liitsscr!%  dmi) 
lu  rov;iuiuc  d'Ar.v^mi ,  rt 
Icj  aonlr%  (pu  CMstdient 
divrr>  i-vciiPinpnLs  tir  »cUc 
iiu^iit  publi.i  d'abord  nu 
|»crinti()n«    pour    lr.%  |»or- 

II  conwri^ôi  rtu  paljis  de 
y  4^^  rrgum  ^rragottum 

eontkum  depicias  fQU 


pifff...,  mTcri/itio/we,  Sapfâg- ,  1587, 
i«-.J".  (>t  uijTri)t;c  a  vie  i-einipiiu;^ 
d^iis  \*fiitpAn,  itliistr.  de  Sclio!!^  tcuK 
Il ,  tr.iduit  rn  cfpa{;nol  [ur  CirlUo, 
;iuf;ui<;ntc  cl  continue  par  Uonntr  ,  à 
Sàrtn^oce,  ïfi8n,  iu-4''.  Son  5p»*oud 
uu^r.lI;(*,  ipii  contient  U  rtiruoulogic 
des  Juslieia  d'Arragon  :  T*ihtdâ  in 
fastos  ma^htraUmm  Juulti»  Atra- 
gonùe^  5tJn.n;occ,  l'S-;  .  in-^*.  ;  cl 
dans  VHispatu  îltusrr.  ^  loiu.  III  , 
p.  ut  i^h'e  rfj;.'»rd*'nnnm*«  une  suite  du 
preVrJriil.  fil  <r  '     ,  nisnife  iiuc 

Miil- trcdcTAi  ;  us  71^  jus- 

t|U*à  Tuii  i58H  ;  ^Jtr  ''j^ontfnsiujn  rc 
rum  comnmntariî ,  San;<gO(*^,  i53S, 
iu-fol.  ;  el  dans  Vlliupaiu  itlmtr,  , 
lom.  m.  Oltr  hi^tiiiic  est  très  fl#ti- 
mcc,  nuo  seulement  à  r;iusc  des  vt- 
cherches  auxquelles  Tanli^ur  »'y  livre, 
maisau^si  |>our  iVlf^anec  du  stytr.  Il 
mourut  en  iS^o.  Sa  disnrtatiun  inli- 
tulw  Corontxcionci  de  los  rejes  dg 
j4ri»jr^n  «etc.,  ne  pirul  qu'en  i'>4t, 
in  4  'i  parles  >ûin*di' Jérôme  Martel. 
Bliiieas  a  lai&se  ;iussi  d'aiilrrit  dii^sc) ta* 
lions,  IcIIps  que  :  Modo  d^f  procéder 
en  cortes  dtf  '/ra^on  t  de  los  obispos 
de  Xara^zn  ;  de  la  vtràda  de 
S.  Jtt^  à  Espantui,  l'Jlcs  j|te>lent 
toutes  le  çrand  savoir  de  cet  Lislorieu. 
— •  Un  autre  BLi^tc*»,  arec  le  pré- 
nom de  François  ou  de  Joseph  'n- 
qtiit  à  Tarragone ,  Tcrs  Tan 
cnsrit^na  ,  au  enrvrpt  de  Piedr*^*.  i.iui , 
1rs  bellrs-jcltrc?  ,  fut  ensuite  pnMîra- 
W\\f  il  YepTi ,  et  nirlit  romtnc  mit* 
stuniMin*  pour  tesi[''slMulippines.  Il  4 
ccril.  eu  espipiol,  l'art'l'  '     l.i 

bn(:,ut?  ta;;ilc,c(il  Ucunij  ne 

t.igale.di^rrs  livres  de  jiit  ;.  u  I  ii)NÉi;e 
de*  lii'lMMif  riitiverti».  Il  termina  sci 
yy  ■  t"»,  eu  %Vy\\,   \) — c. 

t  *.     .'l'aîï  ),  consul   àr.  U 

vdle  de  se  tiguab  vers  la 

Tm  du  I  nirsno  |tatriotiwi0 

cl  far  M  liddit^  {»our  Jeia  II ,  rti 

m; 


ÔGj  liLA 

iVAira^on ,  qiii  fAtmt  U  pxfne  i  la 
IVana*.  afin  dv  rct-Oiivrcr  le  Boubail- 
lun,  ()u*l1  av.iit  |)reci.<lcinxiK'D(  ODgaçé 
à  Louis  XL  BUiicba,  l'un  d<s  nou- 
Mr«  do  (Vr|ùpun ,  se  mû  à  la  liîle  des 
liabit.iul5  (le  (X'tlc  villr,  revolliîe  couUe 
U  Fr-mcp»  qui,  apics  avoir  massacre 
U  garuitOD  françjîftC ,  Avaicut  ouvert 
1rs  port»  k  Jnin  IL  la  ville  futas- 
sicgc'c  deux  foi»  sait»  succès ,  et  tou- 
jours drfindue  avec  courage  par  Blon- 
di** ,  et  même  par  le  roi  d'Arragou  en 
jwi'soDnc.  l*»rr.c  de  iTiiUcr  djiiâ  ses 
cUli,  rc  prince  coniiu  lac^rde  de  Pcr- 
|M(;nanà  HianclM,  <| 
jircniiei'  consul.  Irf •»  I 
ïrui»ièote  fuis  ,  en  lii  tut  le  ^u%v  cu 
l{^4>  ^^1  dans  une  »urlic^  U*  CiU  du 
consul  ctADt  tombé  en  leur  pouvoir, 
iU  rnvovèrcnl  déclarer  a  lilaudu  que, 
Vil  ne  leur  ouvrait  pai  le5  poitcs  de 
Perpignan  •  ils  eçorgcraicnt  son  (ds 
aons  ses  yeux.  DlancLa  répondit  que 
S*1  religion,  son  roi  et  5a  paLiie  lui 
Paient  plus  rhers  encore  que  &on  fils. 
Les  FrançAÎs  imlês  tuèrent  !c  jtMnc 
Bl.inclia,  ce  qui  ne  fit  qu'dnioipr  lu- 
core  plu-^  son  municiutnix  père  dans 
la  dclVnse  de  Perpignan.  Eu  vain  le 
roi  d'Arraj;on  Itù  permit  d'ouvrir  les 
|K>rles  de  1.1  place  aux  Français,  afin 
de  U  sousiraiie  aux  horreurs  de  la 
famine ,  Blaocha  se  défendit  encore 
pendant  Luit  mois  ,  &'immortali^a^t 
ainsi  par  un  siège  ipii  incnta  à  Perpi- 
gnan le  titre  de  Très  fidcU^  et  à  son 
consul  resiimc  dos  vainqueurs  eux- 
mêmes.  fi  —  K 

BLANCHARD  (  Fiunçois),  avocat 
il  Paris,  rooil  en  iG{>o,  a  publie:  L 
Eïo^cs  de  tous  Ivs  prcmUrs  prési- 
dents du  parlement  de  Paris  ^  depuis 
•^u'il  a  été  rtndu  sédentaire  jus^pi'à 
r.iréseru,  iG^ii.iu-fol.:  Jean-B.iptLSic 
rJ*iJcrmiie  Souliers  coojkt.i  à  tel  ou- 
vrage; II.  les  Présidents  à  Mortier 
fiit  parlement  d4t  Pari*,  depuis  lOj  i 


jusquk  prêtant,  «O^t  ,  fi 

17- 

io-iul.    -*    1 

Uitmc  ),  ton    r 
parlraïail  de  Patû,  murt 
lembre  1^34    ^  I-ii-v.; 
(ion  chrvnol 
d4S  rois  de  .■ .  ,».*< 
ÎD-fol. ,  édition  U  es 
que  ce  soil  l.i  ■  ' 

que  fauteur 
les  registre»  - 
moriau^  de  I 


U 

!.. . 

quelle  ;tom. 

quelques  di^sL 

eJcvr  de  Daciir. 

BL\KCIiARD:-T     '-  -t' 
ne  À  Paris  eo   i< 
micres  loçou»  de  ^ra» 
son  oncle  loatcracL 
temps  à  Lyuj. 
Rome  avrc  s 
qui  ne  »Vsl|i 
médiocrilc.  I  .n 

Bbitrlurd  m  ■ 

étudia  Us  oîi- 
antrrs  granir 
riusieurs  laLli ...  ,  ;  Ji 
même,  à  Turin  rt^  Lyon, 
renï  une  rcput-ibun  qui  fa' 
loi-squ'tl  revint  It  P.irii.  U 
d*usage  que»  le  i".  m 
noc,  U  cunlj-crie  des 
l'église  de  ^otre-Dal 
connu    sont  \v  Dom 

\\\  I       "  'r^TMt 

ïi-''  .151 

do(L\  >iecebUbt<^u%  :  }$ 

St-Esjmt ,  rr  S,   Jt 

df\>ajit 

coloris  .  I  ..  i,  m 

«ccorc  de  pbk!!  (jrïodrs 


DLA 

en  r«T  nobif,  simple, 

t,  pîriij  (ic  (ifir<s<» ,  rt 

feit  le  clirlWlVuvre  lic 
vt  l'iui  drs  intillrurs  ti- 
'ccolc  franç-ii\p.  Oc  peintre 
n*  à  l*i*ns  d<UT  galeries  , 
«Uit  rcllrtli-  rancirn  hôtel 
un  |iUfonil  h  \cr%u\\\c5  , 
ïij>)<>f.t  ;mWi  l>eAiK*otip  k 
vkr^w  A  rni-i.M»r(t5.  Le 
&c»  productîonïi  |Mi'.iîri-« 
M  Ton  Ciit  jTkMition  a  U 
sararritiH*.  M  lAiv.iir  que 
«ns  l'frVirt'il  lut  att-iqn(' 
iimde  poitriiif,  rt  muuruE 
i5jH,  I.«*».iiiI  un  fils  , 
^nW,  qui  ni1tiv:i  runiruc 
iti^  ,  m«ïi»  (Joiu  Kn  f.ilrnîs 
di'Rjlcr  les  îicns.  A  rr|>o- 
ut  HlaiirliarJ  .  OU  ailrcf^9;iiit 
le  ri-ançai!(e  un  r*'pf<H;!ir 
lonvclc  ciqiuis,  celui  tic 
culori».  Bl.iiK'h.inl  parut, 
wirtie  (Ir  Tart ,  si  suprtfieiir 
aim ,  qu'on  all.ï  jii$- 
rle  Titien  frttrirtûs  : 
>  ilmit 
|iii  a  pfus 

D— T. 

ARD  (  JtAW-BArnsTE  ) , 
ron,  rtao*  les  Arrtcnnrs, 
ifcs»a  b  rlictoriquc  chez 
,e  RTeUctdc  \crdun.  Apre» 
de  wl  mdre,  il  p:i93a»fpt 

Ndiaiir,  et  iorlil  de  sa  re- 
revenir  d.ins  sa  patrie,  où 
iSjtnn  l'^yj.LciouvrjRcs 
ic»  ïonl  :  1.  Ir  Tcmplf  dct 

fiecueil  drf  plus  hAU% 


n.    \  Ecole  dct  mn'titi  y 

A.  in- ta,  souvent  reiiupii- 
aii^menlre  ,  G  Vol.  in  - 1 'i. 
leil  de  traiit  huturi(|uu 


B  L  A  563 

BLANCHE  DE  CASTIT.Î.E  ,  fiHc 

du  roi  Alphonse  IX,  épouse  de' 
Loiii<  VIII,  roi  de  Fiance,  i-r  mère 
de  S.  Louis,  fut  amener  on  Kranctf 
r«n  taoo,  etiMt  à  prin**  d.tiis  sa  i^". 
ann^;Lunt«  Vlll  nVt.iit  p.i^  plus 
i^é  qu'elle;  et  i'biïtMirr  a.  rtnincqu^ 
qu'ils  vécurent  en.»rmblc  [wndjn^ 
vingl-»i%  ans.Miu  sVloigiicr  Tun  de 
l'.iMli-e,  el  5,nn«que  leur  nnîmt  «ij|  ctrf 
alie'rec  un  seul  insl.int.  Ittanclie,  aiiiM 
séduisante  |»ar  ^  Leautf^quVtunujute 
p.ir  son  esprit  et  la  fciuirte  de  *ou 
r.iMri*Tc,  prit  nn  gr.iud  asccuiLut 
5ur  son  <!poux  ;  elle  jSïi.it.iir  .ivec  lui 
au  roDSPrl ,  le  5uir;nt  dan«  »es  expé- 
ditions militaires,  et  pariii^aît  irlln- 
ment  nc'e  pour  dominer,  que  Pl.ïlintKî 
Aupiste,  son  beau-père,  ne  rfmp^MÎi 
pas  de  la  roniiuher,  el  de  reder  U  »ci 
eon^ils.  Ii*li.^l»i(udi-  de  si>  tjri'er  eux 
affaire»  dans  une  cour  oii  IriG  '(;raiids 
tassanx  nv;disainit  de  puisMncc  arec 
les  roi^t,  afluucit  ee  qull  y  avait  de 
trop  alticr  dans  le  eA^a^t^^e  de  c-(ie 
princesse.  San*  renonrrr  4  rausieVite 
de  5e^  principes, elle  mit  dePailrcMC, 
de  la  coquetterie  trr^uu-  d.uis  *a  i en- 
duite ;  et  ne  nepli;;¥a  aucun  moyen 
permis  pour  satisriire  srsile«ir»,  tout 
entiers  rcnfcrnit'H  dans  la  pros|H^rittf 
de  la  Franre  el  U  ^luirr  de  ^on  fds. 
Elle  forma  S.  Louis,  seul  monarque 
qui  n*ail  clc  eoropri^  ni  ï  sr.i  pa-edé- 
Ccs^nir«,ui  ârfdi  qui  tout  suivi;  it, 
deu\  fois  revente  dan%  des  rirruns- 
lancM  dJTiiilev,  elle  a%»ur:i  la  tran- 
quillïK^  du  rov.iurne.  Loui»  Vlll  c'tant 
mort  en  l'i'iû.  Blanche  xe  fiiu  Je 
f.)irc  wrrer  Louis  IX,  fjiîn^  de  se* 
ni«,  et  s'empara  de  l'antorite,  sans  at- 
tendre le  cun^nilemrnl  di-s  grands, 
dont  elle  cunotiitMit  les  di^iniMiiunk  et 
les  prCi|eW  ;  niaii ,  quuiqne  tniil  *«•  fil 
par  %a  volonté,  elle  ciut  devoir  faire 
agir  el  parler  son  fiU  comme  »**i  aTAJl 
çouTcnW  liù-tDcme  ;  ain»i  ^  on  tîI 


femmes,  ou  vil  hwtWï  ié  for 

ni  dp»  p!u^  |)iii»^jms  sci\ 

ni  r|i]rlqurs-iins  rfclamaicnl 

;Eence,  coninio  [vireuU  ilu  wu 

i|)s  priicnt  ki  armos  ,  rtj|| 

'usiftii's   fois  d'ciilcYcr   CR 

chant  bîeii  quc^,  a'iU  pouvaiei 

Ter  de  sa  prrsonne,  ils  1^ 

l^o'niGfit  poirier  au  gredc  lefl 

0115.  Mais  BUnrhc  dcVoDcSI 

le«rs  mesures.  Disposant  des 

de   la   couroirue,  elle  a<;scm] 

anucV  ;  et ,  par  la  pcompiàuJc 

dcinarchfs  ,    par  »a  fermeté 

Jidresiic,  elle  rompit  rassociatit 

m«;  par   les  siM[;tieiirs  avaiU 

<ûl  eu  le  temps  de  devenir  forui 

Kllc  fit  en  iKrsoniieloijéjjcde 

incau  Pcrrlie,  au  milieu  d'ut 

extr£;nenunt  ri[»onreu\,  cl  s't 

dit  mdître»5e, maigre'  le:*    cflb 

duc  de  Orelagtie,  soutenu  par] 

gbi*;  elle  poursuivît  âacuiidart 

avee  la  plus  grande  severilc, 

YJarer  euutublc  de  lêzc-mii 

fclontc.cHuî  accord.!  cuj^| 


I  prrdit  «oiiiui^Miiii;  en 
iiaîrn\;  il  .M-nibliil  ((>i*tiii 
bliittciil  lUvcriil  qiiMs  ne 

tw*  iP%t'ir,   De  rrloiir  k 
nip.i  (!•'  railniitiiMn-ition 
tivrc-  une  ii^xirluitr  (jni  ne 
jJiniAit  ;  Tunlrr  qu  rUt*  mit 
iiCt's  lui  permit  de  rendre 
ts  tr&  nMlItriir^  qui  acc^ 
'rinçai*  rn  Éi^yplc;  l'.ir- 
DqiM  JAtn.iis  Alt  roi.  FJIe 
ftcî{;utnr&  diins  le  dc-Vuîr  , 
dan»  le  rcsjK'Cl  Urs  Irai- 
iir  les  p.ivs.ins  &c  rêvol- 
Epprrnjint  l.i  eaptivitc^  du 
»  k'  noriidr  Pnstourenux, 
ni  AUX  ptu»  j;r4ndA  r\cH , 
vuvM.  poiiriex  ftouîiKttre, 
TÎtr  qui  \*avuV  dislinj;nrc 
ic*»e.  Vont'  apprécier  le 
;tr  rriur ,  il  faut  lire  riii*^ 
l'i'iSjiibquVu  i-j5i;nco 
M  p-issé  en  FraniT  pen- 
tenralle  ne  lui  aeie  elr.in- 
it  j^llo1I^e  du  rretiil  quVIle 
Ipril  du  roi,  jusqu'il  l'ulilî- 
'  «ne  partie  d<-  iViIlAfltc- 
I  inspiMU  Mar^ueiite,  !i4 
te  jatotiMe  tenait  nioiiit  à 
u*4  U  fpudre5&e  exli^tne 
pour  nnfîU  dont  le  nirrite 
Ms  non  cceur  ri  *»  vanité; 
p>l  cle^T  avec  une  prcdi- 
bcttlicrc  ;  et ,  ma'piï  celle 
|loasc,elle  lui  diviit  »om- 
fimrrai»   mieux   voti»  voir 
|r  xouille  d'un  pcv:hc  mor- 
luot'Ufîahvnre'  de  S.  Tuui^^ 
■indu  qu'il  ruuUit  m*  iixrr 
leiktine,  lui  Ciusêrcnt  une 
■  contrihui  h  dliri^crr  ses 
mourut  A  Mrlun  ,  le  t'*, 
lo5'i,  dans  la  TiV.  itnnéo 
et  fut  enirrrce  j  Piibbaye 
qu'elle  «Tjit  fonile« 
F-K. 


BRANCHE  VrARTOTS  .  reine  d« 
Navarre,  fiUe  de  Ri  dieii,  eiimte  d'Ar- 
tois, frKe  de  S,  IjOuÏ^.  cpoiua  ,  en 
ii^o,  Henri  î'. ,  q\ii  ïmrrrdj ,  U 
nicine  anner,  A  son  frère  Tliilwul  II , 
roi  de  Navjrre.  Ce  prinee  eUni  moit 
qimlrc  an<t  aprê.i  ,  planche  prit  Irt 
rânc»  du  poiivernrmrul ,  rûmme  tti- 
trioe  de  sa  (ille  Jcar.ne,  .<  '  *â 
trois  ans  ;  nî.ds  le*,  eî.ih 
ay.tnt  nomme  dcji  IVdrv  ^JiKlie  île 
Muu(;nj;«,  ]ionr  pouverner  conjoin- 
tiineiit  avec  la  rtin«'-incre.  ce  choit 
occaMonua  des  divisions  et  de  grandi 
deehiremenls  polili<|iie5.  Blanche  , 
al.'irmee ,  eideva  sa  fillr  »  et  vint  à  Pa- 
ris j  implorer  le  serour-t  du  mi  dt 
France,  Fhilip|ie-lc-ilardi ,  contre  se» 
propres  sujets.  1^  l'rani^euvova  de» 
troupes ,  qui .  sons  les  ordres  àe  Ro- 
brrt  d'Art"is,  ravapèrenl  et  soumirent 
enfin  la  Njvarre.  La  reiue  Dlaiicliff 
épousa  en  wrondcs  nrices ,  par  le  con- 
srildn  mi  de  France,  Kduiond,  comte 
de  Larir.istrc^  fr^rc  du  roi  d'Anglr- 
lerte.  Elle  ncgociail  en  rn^iue  temps  U 
mariage  de  sa  fille ,  herilierc  de  la  Na- 
v;irrc  ,  avec  l'Iulippe  dr  Fr.ince  , 
deuxième  (ils  de  Pfiilippe-le-llanJi^ 

3ui  devint  hienlôt  l'.tlne,  par  ta  iQort 
e  Louis ,  son  frère.  Le  iraied  fut  eon- 
clu  en  I  a 75 ,  mai*  le  mart.)ge  ne  s*ic- 
complit  que  neuf  ans  ùptH.  Blanche 
m'émut  vers  Tan  i5oo,  ateclerep'rt 
d'avoir  .il.'irr,  pir  son  ambition  ,  d« 
{;randrs  e.'d.iraifes  sur  la  Njv.irrc  ,  ti 
apri'i  avi'ir  fnide,  en  France,  Pab- 
bj)!f  d'Argensute,  de  Turdre  de  Cî- 
teauT.  R^p. 

BI.ANCHF.  DR  BOUnBON,rciwr 
de  r^&tille.  Iille  de  l'irrre,  duc  de 
Bourbon ,  epousj  ,  en  i35?l.  h  t'i^ 
de  quinte  ans,  Pierre,  roi  ilcCjslille, 
surnomme /e  CruâLCc  wariace  fut  la 

source  des    plus    gnud^    m  Ihcfirs. 
Don  Frédrric,  çmnd-niflUrr  de  SI.- 

Jacques,  fctrc  uaturcl  du  loi ,  <funt 


S(j6  BtA 

aUe  recevoir  U  rciur  à  NnrbaimCylet 
ftauppiis  Vatlacbirrut  ili*v-lorv  h  ctt^ 
tr  jirn»rM>r,  On  jirctcinlit  i]u*rprijc 
d*unr|tas>iau  Tiolvmipoiirdi.m  Frcde- 
ri':,iOlL*ivait  pourlui  manque'^  ic^  de* 
Voir^.  ritrre,  prévenu  par  ces  bniiu 
tnjitrirux  ,  nr  %c  mtdil  qu*avcr  ï^pu- 
gujna'  à  Va'UilolM,  où  son  m^ci^ge 
Hil  u-'tljri^  li-  3  juin  de  Ia  mi'me  an- 
iitr;  iiMÏ^,  d<\slclcu>J(*n).iiu,  ce  prince 
quttu  l)ru«<pirturtit  son  (épouse  pour 
aller  M'jrt'T  dans  1rs  bras  Je  hA  nvjle, 
M-irij  de  l^adilU.  Lf  reisnilimont  de 
Ja  rciuf  i'flyaiii  portrc  à  s'unir  en  s<- 
rri*t  a  la  ficliun  di'K  frcrc&  du  roi  qui 
trouldjirnl  U  O^tilU',  la  ba'mc  de 
Pierre  contre  son  épouse  ne  counut 
tXus  de  bornes  ;  il  déclara  r^iu-  son 
mariage cUit  nul;  qu'il  uc  T^raii  puiut 
coutoinniC  ,  jura  U  pei1r  de  Blancbe, 
là  fit  .irrclrr  et  traniïerer ,  en  1 55  i  , 
h  Vâl^ttâT  de  Tolède.  En  traversaul 
la  ville,  Bbndic  trouva  moyen  de 
s^cfilijpppf  des  mains  de  ses  pardcs, 
et  de  >c  refu'^ier  dans  h  culicdiale. 
Là ,  caibruAsant  les  aukU,  cette  leiine 
reine  réclama  à  grands  ci  is  la  prnipc- 
lîun  des  citoyens  conliv  la  turcur  d'un 
^pouv  qui  en  voulait  à  ses  jours.  Sa 
bcautd.  m;s  larmes,  ses  culbcurs  at- 
ttndriront  le  |u-uplc,  qui  ^c  sotd'r^'a 
tu  >*à  Uftut,  Le  grand-maître  Fredth* 
lie  accourut  pour  ia  défendre  y  mais 
ce  ith'uurs  fui  inutile  à  la  reine.  To- 
lède fut  prise  d\is.sau[ ,  *:t  Itbncbe 
lOmbi  au  pouvo'r  de  Pi*  rre-lr-(>(iel, 
qui  lj  lit  irjusfcrrr  au  cb^tcau  de  Me- 
uuia-Sidonia.  Elle  y  périt,  dtt-on  , 
par  ses  ordres,  en  i56i  ,  à  peine 
àfice  de  vinp;t-qu»ire  ans.  Quelques 
hî.Nioii.n*  preUudent  qu'elle  mourut 
etnpoisonni'r;  d'autres  assurent  que 
le  cba^rin  seul  abr«î(;ea  les  jours  de 
celle  prinrr^se,  >i  célèbre  par  sa  beau- 
W,  »cs  iururtuuci,  sa  fui  tragique  et 
h  vell^e^m(V^  qu'in  tir*  rnrl  le.s  Frao- 
(AÛ  coinauindos  par  Uu^ucsçlio^^', 


iiL  A 

CDKkCUtV   V  B— »■ 

BLANCHE,  rrior  dcflaTjrrv.i 
de  Charici   U| ,  auquel  tUt 

sur  le  Irôuc,  epouu 

tin,  roi  de  Sirile,H. 

rr-<,  Jean,  fiU  de  F'  ' 

d'AiTiipin ,  qtû  lui  f- 

î^àS  ,  de  lu   rouiM! 

Le   nù  t*t  U  reine   t 

mciii- 

lumt  . 

ils  fuient  lUiiiitu-s   i'un  et  i' 

{Kuple   sur    uu    p«vm   sou 

les  députes  lUs  jiriucipa|e«  villes 

royaume.  Bl>uichc  inoonil  U  5  a* 

I  \.\  I ,  après  nn  règne  d«  ftkcr  u 

laissant  la  couronna  1  Uoa  LatIb*, 

son  fils  ;  mais  cette  (inac«»sr 

fjit,  deux  ans  aujurarant, 

mtnt  par  lequel  elle  m 

DonCulû)  de  i<< 

session  d»*  U  ro-, 

de  JtMU  d'Arragua  ,  ^oii  ) 

occasiouna,  dan:^  li  s-n'- 

dr'mclcs  entre  1- 

Don  Caalos.  im 

clc  suivant,  et  Jea»  1  ly  roi  (fj 

de  Navarre  \ 

BLANCHE  DE  NlVARI 
aîn<Sc  de  Jean  d\4.rr.ï 
che,  reine  de  Navari 
savrrlueuse  rah  iies 

en  i4:5o.  Don  '  '  mot' 

tunc"    ' 
n'eu  t 
eepM 
cbe  t 

honorant,  que  ïrs,  nchanrhet 
et  riudisiTcliun  di  <i  >  fjrart 
ses  njaiircs^e»  i  >  ij^nï 

blic.  Quelque»  .    ai 

3f}r  Blanebe  *•'  mi 

ivun-T  ;  m  ■'    '  ■  ■■ 

druiaudf  ( 

Ir  -    ■  -■  ' 


lon^  ti  fvrnlmrc ,  un?  nt»- 
'né  que  Li  rU'posUiou  de( 
I,  qui ,  xprts  duuu  .-mit  d'tt* 
•^rcMl  qurjuuii^is  le  mariage 
con<iuiniupetitrerii!(..  liUn- 
asitùt  cungédjÂ-' ,  vt  arriva 
I11A  »uifr ,  on  1^55  ,  h  h 
Û,  sut!  père,  où  U  haine  rt 
de  <a  DcIlr-mÏTc  .  ,Ir,iiinc 
,  lui  .iTlirrrrnt  Inciitùt  tic 
(malhoiirs.  Bljiichc  nit  U 
t  voir  MU  Itarljarc  |*iTe, 
K^uil  p^rsa  rcinuic,con5- 
tf  SCS  propres  enfanta.  Df- 
hicrc  du  royaiimr  de  Na- 

b  ciort  tra^qiir  de  son 
Carlos, elle  fut  .iirèlee  p,ir 
»on  prre ,  en  i  .{(ii  ,  pour 
,  »ous  l'escorte  de  Peralu, 
teRM  d«  Foi% ,  s.i  ssiir 
lî ,  malpr<^  \t%  lie»*  dn  wnp» 
tts  morlclle  eiiDeniie.  Riiu 
tch.inl  t-r  de  plus  trafique 
llhpurs  de  cclir  princesse, 
B  force,  conduite  au-delà 
lees,  ctToucc  à  U  mort, 
I  moyen ,  mAlgrc  la  vigi- 
W  gardes ,  de  Uissrr  une 
n  coDlrc  la  violnice  dont 
ctirae ,  et  dVt^rire  .lu  roi  de 
ont  Hle  avait  (\é  T  |iouse , 
KÛrr  sesilroits  nu  rornurne 
re  :  cite  espérait  qu'un 
litie'  et  le  .«nin  dr  sa  propre 
nnineraitnt  Hei»n  à  la,pro- 

la  venper ,  et  qu'ainsi  ses 

ne  jouirairDi  point  du  fnùt 
Imc.  Pératta .  ^iiivaal  for- 
avait  reçu  du  roi ,  la  re- 

U\  de  Buch ,  qui  reufenai 
Iteau  d'OrlH.  Deux  années 
de  souffrance  ir4y.int  pu 
iticiircu\e  destinée  de 
la  comtf^se  do  Foix, 
ler  pAr  une  àv%  fem- 
lit  mise  auprès  dVIIc 
Tous  les  lii&toricns 


B  T.  \  5^7 

espagnol!  convieiincut  de  cet  lior- 
riblc  empoi^ouncinefit  ;  mais  quel- 
ques-uns prétendent  quM  fut  com- 
mis j»eu  de  temps  aprw  l'arrivée  de 
rinfortuiie*.*  nianobc  dans  le  rhite.m 
d'Ortès,  etqu*uu  eut  ïoin  de  cjirlicf 
sa  mort  prpVipitÀ*,  pour  ne  pat  Jtig- 
raenlrr  les  soupçons  que  la  nnifor- 
mitc  de  sa  dcsiinre  avfp  celle  de  Don 
Cirlos,  «ui  fr^re ,  aviit  dffjA  elr\<îs 
contre  l.i  harUirie  de  sa  famille,  l/liii- 
loire  parle  de  plusieurs  autre»  iiriu- 
cesses  qui  ont  porté  le  nom  de  Blan- 
che, B — p. 

BLANCHE,  cointpssc  de  la  Mar- 
che (  rinr.  Mattcur  ). 

BLANOHli ,  ou  BIANGA  CAPEI,- 
LO,  f'oy.  Capem.o. 

BLANCHF.I.ANDE  (  Puiubeut- 
Fni>çois  HouxEL  DE  ),  naquit  â  Di- 
jon en  tôS.  Son  përc.  lîputenanl- 
colonel  d'uu  régiment  d'infanterie  , 
e'tani  mort,  eu  17^0,  des  »uttr*  de 
ses  blessures  «  le  laissa  sans  fortune  et 
sans  appui.  U  entra  nu  service  à  t'.lge 
de  douze  ans,  et,  s'elant  fait  remar- 
quer par  son  courage  et  par  sa  boitno 
conduite,  il  obtint  un  avancement 
flsseï  rapide.  En  1  'j*)<),  il  fut  envoy» 
en  Ammqneavecleiifpimcmd'Aiixer- 
rois,  dont  it  <^tail  major,  et  il  eu  fut 
noraoMf  lieutenaui-cotourl  f  peu  de 
temps  Kjpr^  ftun  arrivée  \  la  MarO- 
nique.  Il  dcfrndit  Tile  St. -Vinrent, 
9\tx  sept  cent  cinquante  h^mme»  , 
contrequalrc  mille  Anglais,  qu'd  forp 
de  *e  rem  Marquer  :  cette  action  lui 
valut  le  Riade  de  bhpjdicr ,  hors  do 
rang.  En  i^Ki ,  il  fut  nomme  ^oustt- 
neur  de  Hle  de  Talxn;o  ,  qu  il  avait 
contribue  à  rnlrver  aux  .ixigbu  :  et 
ensuite  de  la  Dominique^  où  il  resta 
jusqu'à  Tepoque  dr  ta  révolution.  De 
retour  en  France  ,  Blafictirtandr  se  r*^ 
tha  avec  i^a  famille  il  Chaussin,  sil- 
lage de  Franche-Comte,  et  it  ne  son- 
geait qu'à  /y  Cure  oublier,  tjaaiKl 


!iG6  CL  A 

Louis  XVI  tr  Doiimiu  pourrranur  île 
U  nartif  TmoçaUp  de  St.-DotiiiQ^u«. 
Il  ut  tous  spft  eflorts  poui  y  luaitHenir 
U  paix  et  le  bon  ordre  ;  mais  les 
trotu)lr.s  qui  êcUtèrcut  ,  k  in  ^uilc 
de  1.1  publicaLÎon  drs  dcrrct^  qui  ad- 
inettnent  les  )ioniinc«  de  roiilcur  k 
1.1  joui^saiiiT  dp»  droite  ituîitifinr»  ,  U 
forctirnl  dr  quitter  le  ^'(^^t-J^«-PHn^^, 
rcsidcuccoidinflif  de*  poiivrrnrui-s, 
fl  de  fte  riirii^iiT  iM  Cip.  tl  eriivit  k 
Vn*AVinh\vv  u.iliou.de  pour  riuf>'[  mer 
de  U  sitii.ilion  de  l'île .  tt  l;i  iirier  de 
«n^pendre  IVxei'iition  des  décrets  , 
muse  de  tous  le»  truid)le&.  Brisxot  cl 
<r.iuU-c.4  dcptitrs  r.tccuNtrcnt  alors 
d'être  seul  1  auteur  des  ni.iiix  qui  <if- 
fli;;tîMritt  iJtl.-Dorainpue,  par  sa  rcsiv 
taure  aux  volontés  He  riissr-mbli^,  et 
provoquèrent  sa  mise  eu  ju^emcul. 
telle  mesure  nVut  pAs  lie»  ;  luais ,  en 
i^ip,  il  fut  deililuc  ,  i-envoyc  en 
FrJiner,  et  mis  en  ptii^on.  Apres  qun- 
Xie  mois  de  détention,  il  fut  traduit  de- 
vant le  tribunal  révolutionnaire  qui  le 
condamna  à  mort,  le  n  avril  i'jç>3. 
}^e  président  lui  .lyant  dt^uiandc  &*il 
n*;tv.iil  rien  à  dire  contre  ce  jugement, 
Bloncbelandt*  répondit  :  «  Je  jucr  pur 
i>  Difu  ,  que  je  vais  voir  lout-à-riieure 
p  que  je  ne  ^ui«  coupable  d'jjueun  des 
»  faîLs  que  l'on  in'impufe.  »  En  aclio 
Tant  ces  mot-s,  une  pilleur  mortelle 
couvrit  sun  visapr.  liOrsqu'il  cntrndit 
prqnnncer  la  cunfiseatiou  de  sc^  biervi 
au  pruQt  de  U  republique  :  «  Elllc 
»  n'.nira  rien  ^  dil-il  ;  car  je  n'ai  rien.  » 
Son  lil« ,  jeune  boniroe  de  la  plus  lieu- 
•reuse  figure  el  de  ta  plus  grande  es- 
pcr^ince,  arrclè  comme  complice  de 
son  pèrCf  dont  il  avait  &c  Taide-dc- 
e^uip  ,  fut  coodjmnc  à  mort  par  le 
rocrne  tribunal,  le  uo  juillet  1794* 
il  ët^it  â;;c  de  vinqi  ans.       W— s. 

BLANCHEKu'SE  (Claude),  né 
en  Franche-Comté  dans  le  i5".  &iècle, 
fUll  a^dccio  de  la  princcsH*  d*Oraiigc, 


£L1 

Il  est  atileur  d'tin  4>avnf«e  intiUlpr 
Saludjërre  «r  utile  ronsri/,  «vor  ru 
régi7/u-  bien  laconïijur  pu  f^fff, 


pùun^oir  atix  ttr      '  : 
ladies ,  ay€mi  * 

.m  i!i5i. 

Lyon  f  in-1'2.  Il 
dancc  nveeCoi-n- 

Ut)tive.  danïi  le  1 
ce  MVjnf .  d»*îtT 
rose,    ' 

dr  suit  ' 

.  i'  .  i.'  ijfît 

d'un  a  ^rand  aslt 
»  Saunier,  qui,  [ 

»  cl  lex  moyens   ; 

11  vient  d'indiqué  1    ,  . 

i 

1*  sept  .ins,  coutnie  pbi 

ul.. 

BUNCIIET  (PiBnnï).  ftéiW" 
lier»,  non  en  i4^^  .  oavBBC favl rfit 
quelques  bio*^raphcx,  iiijb  c«  \ffi^ 

pni<tqne  l'on  s^it  qu'il  moiintf  f% 
I  5t<),  Age'  de  soitanfeni)'  St'fi  qpito- 
pKe,  ronipTiSTc  par  .!•  .«m 

ami,  est  une  pièce  fot  ht 

apprendbcituronpde  j 
ta  vie  de  Blancln.1  ,    ,  _ 

pas  aussi  connu   qiri!  -  k 

r^trc.  U  étudia  le  àx*^ki  ...<..  ^  jw- 
De&so ,  et   il   f)*c()uciitai(    m^me  la 

écoles,  quand  H  fil  reprévcr:     

condisciples  quelqur.s  f^nv 

riques  qui  eurent  ' 

haidirs.sc  avec  !  1  j 

%'iceN  le  faisait  aauulii 

de  son  corur  tt    I4     | 

tQceni  s  le  tairaient  aîui 

rnnte  .-in<i  quand    i\    < 

ccri*-\ias[tqiir;  rt^  quoiqu'il  en  r« 

tous  l(s  devoirs  avi-c  unr  rxi 

SCiiipuleitse,  ilcotiliniia  h  (aitrtUU 

pocMe  &on  del,n>M»mrMi    "f 

à  Picrrr  RIanehcC  U 

tAff/i/f.  L'édition  Ia  plll^  ninv: 

celle  pièce e^l  de  i.|i)t>,iii-4% 

fig.en  bois.  Elit* 

puis  un  p-und  a 

assure  que  Je  [tniiu|kU  \^ui 


uqrt 


D*écait    point   ima^- 

iic  flps  fourlirrtcs   rlAÎcDt 

lc*>  qi/oii  ne  fit  nuriinr  rlif- 

\t  l;iissrr  joiur  sur  Ir  tluM- 

l'giiiscmciit.  Ollc  piiYc,ra- 

1 7 1 'i  par  l'abbe   Ijrucys 

rrïs),  est  rrstcc  au  rrprr- 

11  U  voit  tonjnurs  avec  plai- 

rlé  traduite  eu   I.Hin   sous 

luivaiil    :    Comœdia   noi'o. 

terator  imcttbiiur  ^    ttliàs 

s^ex  pfculiari  lin^ud  in 

trad.  elvtfuium  per  Alex. 

tum.  Pari»,  i5i'j,  in-i2. 

porsontifs  ont    prnse  que 

cliun  cfiait  de  J*  au  Hrucli- 

I^a  Mnnnovc  ,  d:jii5   sr% 

■  la  Biblioth.  tit  Duverdicr 

r'»r*g'  ^70|)»  prouve  que 
n'tit  «t  poiiït  Taotrur,  ci 
Vnnit  il  avait  donne  une  as- 
tivr  iniiiattoti  iJc  crtie  piVc, 
tïnit  point  confundrr  arec 
ion  d  Mr\.indi'G  Connibert , 
M  MUtn^.  W— s. 

CHKT  { TaoMAK  ) ,  poutre, 
CD  tfji^,  ne  jiniit  point 
Ja  rcpntiir<]n  qu'd  mente, 
31  a  bit  à  Lyon  rt  non  |U3  à 
|itiis  f;taud  unrubrc  de  ses 
U  alla  m  Italie  ,  rt  cul 
d*y  obtenir  l'amilii*'  dr 
ri  d  Andro  ^acrbi.  Il  reçut 
»nU ,  qui  lui  furent  très 
^cctix  du  Poussin,  auxquels 
nicfiup  plus  rnrorc.  De  re- 
'fijuce,  il  fit  a  Paii^  un  tu* 
Mai,  iwur  l.i  ronfierie  des 
,  et  alla  .^rtablir  à  T*y<'n. 
«rut,  d  fui  nomme  rnem- 
emie  de  Paris  en  itHti. 
pa»  l'usage;  nni«  BUncurl 
ciqiir  sorte  repr*'.srnte  par 
larles  l.rluiiu.  n%ec  U  piel 
Miu  d'lt;ilir.  Lebrun  oiriit 
U  de  réception .  dont  le  su- 
Cndritui    semant  .    pal' 


Vordrt  dd  Fftlîas^  it*s  dents  du  Ar^» 
fion  qu'il  venait  de  tuer,  Bl*iurli«t 
avait  ))riiit  à  j.vun  Ir  pUr^nd  i\c  U 
grande  ^aUe  de  l'hotrl-dc-ville,  qu*ua 
incendie con.<uini  en  tli'^'4*  ^^^  pciii- 
lie  fut  «ii  xensible  à  'a  de>tJurtioii  de 
rette  ennipoMlioh  unmrn<te^  qui  ouil 
son  clicf-d'œuvrc.  qu'il  iiianqu;i  dVo 
muurir.  Par  une  fatalité  fin(ndii*rf| 
Irsevenemrnls  désastreux  dnnt  cette 
^illc  fut  le  théâtre  en  i  -^qS  anéan- 
tirent la  plupart  des  nutn-s  otirrages 
de  Blanctiet.  Ce  peintre  possédait  k 
un  de^rc  assez  emitieiit  plu!i>ieur.%  par- 
ties importantes  de  Tart,  telles  que  le 
dessin,  Tespiession  rt  le  rolom,  rt 
i!  enlendait  tort  bien  la  perspoeûve; 
il  reussi^Mil  epalrment  clans  le  por- 
trait rtdans  TliiMniiT.  Il  mounil  rt^li- 
bat'iire  à  T.you,  en  lOÔQ,  h  râ(;e  de 
ioixaule-dnu/e  ans.  D — t. 

BLANniET  (FMttçois),  \\i  ï 
An{;erville,  près  de  Chartres,  le  aC 
janyier  170^,  de  parents  peu  forlH- 
nc5 ,  vint  Cuir  ses  études  à  Paris,  dat»A 
le  collège  de  Louis -le -(ira  nd ,  entra 
au  noviciat  des  jëftuitrs  en  I7î4»p^"'' 
en  sortir  bientôt .  mais  n'en  conserva 
pas  moins  IV^tiuie  de  ses  tnattres,  et 
rc»ta  l'ami  des  PP.  Drumoi,  Bnii- 
pe.intcl  CaMcl.  U  »«  livra  d'abord  à 
j'instruetion  publique,  et  professa, 
d'uuc  manière  disiiuKiH**'.  ^*^  huma- 
uilés  et  ia  rLitoiiqui'  '"  fiJ* 

l^'gcs  de  province.  !.»■  1  nnt 

de  sa  s;iut<*  riihli(;ea  de  f]irhi  «■> 
fouctiuos  pénibles  ponr  Iç>  »  «Im  i- 
tiuiis  particulières,  qui  souvent  le 
«ont  encore  davinlaj;r.  Il  honora  Ttl^ 
prnfeibsinn  ipie  lanl  d'autres  uni  dé- 
ciitvî  elle  ne  lui  iit  lien  perdre  de 
la  dignité  de  son  r^ractiTc ,  ni  de  U 
liberté  dr  son  esprit,  et  tous  srs 
eUves  W\  fiimi  donneur  lar  dei 
1  ■'  i.iblrs.   Sa    bieovc4* 

I  -que  sui    leur»  cn% 

faub   il   luiift   pt-tits-ci^Dt5^  il  M 


5:6  BLA 

J«5  pntkiit  [Kis  de  vur ,  les  ftutr«t  Aki 
h  brrciau  )u»r|i]*i)  Ifmr  rtilrce  «iaus  l« 
idvikIv  ,  ri  vrruit  di»  larnirs  de 
\oie  «u  rmiindiriicIpur^siicrK,  Cïu- 
ii<>iit«  df  1a  Mthrtlraîr  fl"  Motiîn- 
ttnr-5nr-M<r,  it  v  (l( 
uiui  rt.ii  rju)  niguil  k'  ->■> 
de  fton  iDiiriifiidincf ,  t*l  duntia  m 
denii&siou.  ^oluu)(ï  tin  des  inler- 
fteXei  a  la  Bibliuihiquc  du  roi ,  rt 
pouriuivi  par  »C5  scruputr^,  il  vou- 
lut cncoiT  refuser;  mÀ%  M.  Bipnon 
jiii  di^'t  Un  que  celte  place  cinil  une 
rn:o£n(^ï»lï^e ,  et  non  pa»  un  emploi» 
rt  le  fof-ça  de  pardtT  son  iriitemiiit. 
Ou  le  lit  Itirnlul  ftprcs  censeur,  à 
condi'ion  de  ne  rien  censnti-r;  mA\% 
il  accepLi  le  titre,  cl  rdusa  \a  |»en- 
&ion.  ScA  atn  5 .  cn.*our.iî;t!»  par  <ie'^  vic- 
toir'-.*  n  tnporlces  sut  \cs  repiign^nres 
de  rdtlic  lî'jiiclict,  le  firent  nommer 
pflrdc  des  livrer  du  e^tbiuct  du  roi,  â 
Yeriail)e>;  iliéusisitdjtiL^ccKrsiluottoii 
d«iicdfr ,  m^me  au  ç,té  des  courtisant , 
dont  il  rfpou^iiA  1rs  av.mres  pr  le 
respect  «  et  qui  le  irouvèrenl  toujours 
honnête  sans  fainiliarilc  ,  et  vrai  sjns 
rudesse.  Guéri  de  toute  illusion  p.tr 
Je  séjour  de  Versailles  ,  où  il  peris- 
soit  de  ch.'igrin  et  dVunui ,  il  quitta 
sa  plare,  rt  «c  relira  à  St.-GermJin- 
«n-Laye,  où  il  languit  durant  jtrbs  de 
dii-sept  ans,  et  mourut  le  'Af>  j*in- 
▼ier  1781,  ^fi«?  d'cuvirou  quatre- 
vingts  an».  RechrecliL^  dans  la  sociale 
pourla  douceur  de  son  commerce  et 
raméuiie  de  son  esprit ,  il  ne  s'y  moo- 
traii  qfue  sous  des  dehors  aimables  ; 
mais  il  sV  produiîiait  rRH-menl,  et  ne 
ty  montrait  pirre  qu'aTeC  M  belle 
humeur  et  son  bel  h.ibtl .  dit  M.  Du- 
•alilx  ,  son  biojjraplif.  Hflbilurllemeut 
AOmbrr  et  mi.-tancolique  dans  ta  soli- 
tude A  l.Hpicllo  il  sVtait  coiidamnt',  il 
Toolait  souITrip  seul  de  ses  v.iprurs, 
el  criujïuait  loujuurs  de  rdrc  suufftir 
Ws  ftulrcs,  ce  qui   lui   fdi:iait   dii«  : 


■  Tel  qufi  te  tuù,  îl  r.i«ii  pontm 

»  que  je  ni  !  ^ 

-  aJjroùÙ 
liLctitcei 


»  irrs  y  >' 
dinl  cet  hv 

pri^rfiT".  .T 


-tm(rf. 


vir  ses  aim^  un  i>riuri|»e  dévie  ^N 
rendait  iuijti^ble.  et  cette  ame, 
tJiique  pour  ses  interètâ  cl  Ldaoi 
sur  SCS   propres  bi-Aohifl, 
son  ressort .  lorsque  quclqu'ya  d' 
parvenait  k  une  pUrr     v'  l.i 

l'.dilp.  (jc  ravl.iugi'  ili  'Ta 

I  *  (  t  de  %'w:. 

t  a  M.  U 
jh'uidu  tltii^  la  \iv  qu  M  .> 
I^ie  d'un  des  livrrs  dr   1... 
ebet.  Ci'St  d.uis   celle  sourcr 
a  puUe  t^Mlk  Ici  dctad^  qtn 
cet  artii'le.  I,r  ménr  DbsnIs  a 
IVditt-nr  df*  driix   nuvrj'<-t  Ae  i 
parmi  ;  savoir,  de*  0\.  '^ala 

«I  amiisantfi,  \'*'>i.'  •    ■* 

dr<  .-/pohf^ies  c; 

l"85,  IU-8"-  O'  ut  ntiir  Dc  j'*-» 
qu  apKs  la  niori  dp  faulrtir.  Vun  rt 
r.itilre  r*eurili  prouvent  de 
et  du  j-Wit.  «  Otiani  S  h  dieri» 
»  ïvon  ' 
*  liii  ; 
»  Icnr 
»  ou  I  ■  i  I  _  Il 

»  oaractèrr  d'un  goût  ^t\c  et  d'une  | 
»  rc(o   de    stvle  qui  rappelle tr  uni 
«  de  Louis  XIV.  p  On  a  tnaxfé 
lui   r    fues    sur     Vé4urntion 
prince  ,  etc. ,  Paris  ,    1  7H4  , 
et  une  ode  sur  Tru-'  ' 

II  «Vtait  surtout  art" 
rer.  aii  qui  ,  en  fait  de  IuUj 
Imî    paraissait    la    tWÎ  %\e  ïw 
autres  ;   aussi  ,    peu 

J>ou5$é  A  un    si    hniiT 
enl  de  ta'  "li 

doiKter   df 
quautcs  aux  ffloindre&bj^aieUf».! 


6LA 

ionncr  à  la  fois  dans  l'art 
:  de  parler,  il  avait  com- 
'  Tcrsrr ,  disait-il ,  du  fran- 
Ips  moules  des  anciens.  11 
rai>ord  sur  Tite  -  Live  et 
ibbe'de  la  Blctterie  voulut 
T  pour  concourir  à  la  Ira- 
1  peintre  de  Tibère;  mats 
:raigDit  de  prendre  un  en- 
fles deux  seuls  morceaux 
i>toriens  qu'on  ait  de  lui 
toire  touchante  de  la  fa- 
fiéron,  par  Tilc-Live,  et 
ration  de  Pison  contre 
par  Tacite.  11  cultiva  les 
nés  et  françaises ,  et  l'on  a 
Iques  pièces  de  poésie  d'un 
»t  et  agréable ,  dont  la  plu- 
tt  attribuées  aux  meilleurs 
temps  y  qui  ne  s*en  dêfen* 
Ace  sujet,  l'abbé  Blanclict 
4ut  :  «  Je  suis  charmé  que 
s  adoptent  mes  enfants.  » 
urs  milliers  de  vers  qu'il 
posés,  il  ne  s'en  est  con- 
o  petit  nombre ,  parce  qu'il 
nmuniquait  qu'à  un  ami ,  k 
ie  n'en  pas  laisser  prendre 
igeait  ensuite  qu'on  les  lut 
passant  de  mauvaises  nuits 
ne  les  recevait  pas  assez 
oesurc  qu'il  les  recouvrait , 
d  soiu  de  les  brûler,  en  se 
t  au  vieux  Saturne,  qui  do- 
cniants.  N — i.. 

fCHET  (jEAif),  naquit  à 
le  I  o  septembre  i  "/i^.  Les 
cette  ville ,  chex  le»pip|s  il 
les,  renvoyèrent  à  1^  FUVhe, 
jir  de  rattacher  à  l<*ur  ordre, 
voir  professé  pendant  qnrl- 
rs ,  ne  se  sentant  point  de 
Kiur  Fétat  ecclésiastique ,  il 
i  Paris ,  et  s'y  livra  sans  ré- 
:ude  des  science».  ]l  cultiva 
médecine,  et  se  fit  ro^me 
octcur  en  cette  faculté  ;  mais 


EL  A  571 

un  mariage  avantageux ,  suppléant  a 
la  modicité  de  sa  fortune ,  lui  permit 
de  conserver  son  indépendance.  H 
mourut  en  177B.  On  a  de  lui  :  L 
VArt  ,  ou  les  Principes  phiîosopki' 
ques  du  chant,  en  société  avec  Rérard, 
Paris,  1750,  in-  la;  11.  Idée  du 
siècle  littéraire  présent,  réduit  à  six 
vrais  auteurs;  III.  VHomme  éclairé 
par  ses  besoins  ;  IV.  Logique  de 
l'Esprit  et  du  Cœur ,  Paris ,  1 760  , 
ÎD-ia.  K. 

BLANCHON  (  Joacbiu  ),'né  k 
Limoges,  vers  t553,  dit,  datis  son 
Adieu  aux  Muses  ,  qu'il  a  cultivé  la 
poésie  pendant  quinxe  années  ,  sans 
en  tirer  aucun  avantage ,  et  il  avoue 
qu'il  eût  mieux  fait  de  s'appliquer  à 
oes  choses  plus  utiles,  et  qui  lui  eus- 
sent davantage  servi.  On  ne  connaît 
de  lui  qu'un  recueil ,  intitulé  :  Pre- 
mières œufres  poétiques  ,  Paris , 
Thomas  Perrier,  i583,  in-8°.  On 
trouvera ,  dans  la  Bibliothèque  de 
DuverdicTy  la  liste  des  pièces  qui  le 
composent  Ce  recueil  est  rare ,  mais 
peu  digne  d'être  recherché  ;  il  est 
dédié  au  roi  de  France  Henri  III,  qui 
n'accorda  à  fauteur  aucun  encourage- 
ment. W— «. 

BLANCKHOF(  Antoine),  peintre, 
né  à  AIcmacr ,  en  1 6ad ,  prit  d'abord 
les  leçons  de  deux  peintres  médiocres, 
et  eut  ensuite  pour  maître  César  vaa 
Evcrdingen  (  qu'il  ne  but  pas  confon- 
dre avec  le  célèbre  Aldert  van  Ever- 
diugen  ).  Blanrkhofalla  k  Rome ,  et  y 
retourna  jusqu'à  trois  fois  ;  car  son 
caractère  très  inconstant  ne  lui  per- 
mettait guère  de  se  fixer  dans  un  lieu 
quelconque.  Il  s'embarqua  sur  la  flotte 
destinée  pour  Candie,  et  y  étudia  si 
bien  la  mer  dans  ses  divers  aspects  ^ 
qu'il  fut  reconnu  comme  un  bon  pein* 
tre  de  marine.  Descamps  assure  que 
les  ouvrages  de  Blanckhof  perdaient  à 
être  trop  terminé!  ;  on  estime  ses 


^  BLA 

tabtrjiix  «n  IfolUiiiJr ,  tn^is  ils  %ont 
{Tiii  roniiud  cil  Frinc^.  BUuckliof 
mofinii  t^D   i^>7u,  à^  de  qu.traiJti> 

HcUX  AU*.  IJ T. 

Ki.ANDlNÏÈRK.  /W.  Bahw. 

]e  iu-it<\nisnt  de  CmIucc»  ,  i-lail  un 
liun)uic  (i'cApril  ,  d'une  humeur  ta^ 
joiKT,  ri  pHrbiU  av«v  beaucoup  de 
erdcr.  Toufrs  ce^  qu.ilil&(,  rcuuies 
•  une  brllc  6;;iirr  ,  iui  doonèrens 
rntree  chez  Irs  (;rJiiid« ,  et  lui  ùttnt 
jouer  un  rôlo  iiti:Kirt.iut  dant  le 
uiotuk.  I!  piit  IVui  df  médtcin,  cl  rD 
«"Ttrrça  la  pr  frssioti  .net  un  %m*ccs  i|ui 
lui  pnH:nrit  i\t  nunibi(*ux  .iniis,  et  des 
BH'VCD»  dr  f"rlunr.  iHSiiuuAellrsopi- 
ntunt  religîcuM*.s  (pu  otcupâirul  loU) 
lcies|int-,  au  coniuitrci ini  nt tlil  iG', 
fci^rle,  pi(}LMT'  nt  sa  c iini»sMr,  Il  .iKiii- 
doï-u.»  b  leii'^ino  i.*ibulH|uf.  dans 
bquHIe  il  «viiii  i-ie  élevé,  pour  cm- 
Lra>M>r  c*l!f  de  Lullif-r,  qu'il  quilU 
qiie!q«elcirips  ;iprs  pour  )e^  doi;niPS 
de  Cillviu.  Uiir  li;isArrnédu  pnncipr 
dissulviuit  de  bi  uuuvcllr  rélorme,  il 
votdut  l'^ippltquer  aux  aiicif  iine^  iié* 
re*i(«,  s'.iiiêtid'.iboi-dàccIlcdVVrius, 
rcmoitU  rnsuite  ;iu\  erreurs  de  Faol 
de  Satnusa'c ,  cl  p.)iviut  ain:^î  a  rj^rr 
d^-  »on  symitole  ks  mystères  de  Tln- 
rnmari'>D  et  de  t:)  Trinité;  enfin,  plut 
)uidi ,  uu  plu»  cofi^ieqiicut  que  les  so- 
riuiens  ,  il  toulint  que  Jesus-Christ 
Cttit  un  hiimrnc  rommc  les  .^ulrrs  ,  el 
qu'aucun  cullere!i};it<ux  ne  Inieuiidû. 
la  double  passion  de  dire  furlunc  el 
de  dogmatiser  le  conduiMt  en  Alle- 
luogup,  en  Pologne  et  en  Transylva» 
nie.  Il  dcnnt  luedciiii  de  la  reine 
Bonne,  frrainc de  Sipsmund*Angn5te, 
roi  de  l^olo(;ne,  s'iusimu  duus  la  con- 
n^nce  de  ce  prince ,  el  lui  communiqua 
ses  erreurs,  l/cnvic  de  revoir  sa  pa- 
trie 11-  ramcn.i  en  Italie,  où  sa  m-inie 
de  dopm.iljser  le  fil  enfermer  dans  les 
prisonA  de  Tinquisiiion  da  Pavie,  11 


I.  «UA 


tutfndrMse  d* /en  ëcbapp«r ,  HÎtÊ 

reï  iH've.  Blandma ,  qw «*• 

r«j  1<*  nuurcuttcs  avait  pl^ 

mené  •'/ 
étudie  I   ' 

éire  efl:  ^^ 

de   ce   -  "ff 

l£ntc,  5JU%   '  fit" 

rences  amie;!!'  -  -^cv 

Sondanre  ronlideiitictle ,  de  Ir  fivr 
ans  son  s>*«iboïc ,  le  livr  *  \  Ij  î.i^ficc 
BlandraU  s*en  tira  au  <at 

profrtsion  de  foi  limte  «»■•  iMiruoe, 
profa.i  de  sa  Uber*e  pour  s'évaAcr  dp 
tjcnJ*ve,  et  répugner  la  Pok^ne.  t**» 
miiiisire*  r^fi^-uiM  de  rr»ct<tir  Tae- 


n^airai 
Jean  >ip»' 

•x 

i>aiil- 


U 


cneitlirent,  cl  l'a*^ 
gKUvmirnieDtdr  1 
lettres  dcCalvid  l'y  pon 
synodes  du  pays  liVi 
confianredat'^  '.oeutil' 
et  le  depouillcrenl  a< 
Dans  cette  eoninnriui*e 
tnond,  prinee  de  Trjn^ 
jxla  pour  étrr  Aon  inr 
que  suo  .irt  lui  dnnoaii  *i 
les ,  lui  fournil  ruccision  d*r  insi- 
nuer SCS  opinions  reUg^ieusrs.  Il  f*, 
ca  1 50(),  h  Albe-Julie ,  en  nrr*et»crdr 
la  cour,  uneconfe'rrnrr  punhqttr  itw 
P.-iirl  Havidi ,  contre  les  minitirc»  la* 
tlierien«,  dont  le  rê<ultai,  au  luiul  de 
dt\  jours  de  d  sputes ,  fnt  de  rrnilrff 
unitaires  le  prince  rt  1rs  grands  ^ 
Trin^vlv.mie.  I.a  rrUHon  .^<-  a^  ma- 
férenccs  fut  imprime*  af 

ville, Ml  ï5r»H,  in-4"..  ^-  -îî*- 
Brevis  enatratio  disffuitttiomis  4h 
barkP  de  Deo  trino  et  Chritto  dufflitû 
La  mort  de  Si^istnond  le  rjuiena, 
pour  la  tn^isième  fuis,  en  Pobpie  ,at 
il  fut  me>ie4-in  et  nmiirillcr  du  nî 
Etienne  [Ulliori;  wai^ .  -ji^ 

narqiie  re'ipeiix,  roim:  '-o- 

core  plus  â  sa   f  ■  nr-' 

nions ,  il  se  det.i'  i  ,  c$ 

qui  lui  valut  de  gr.kud4  i<|[iiviiit»(kU 


nix 

itàTÈtUXt  Sooln,  qiul  aVjiîr  Mhré 
•Il  Poinpiir  pour  \c  <>cc-ondcr  (Jjqs  m 
IDi&M"ii.Soti  iicvm, qu'il  avait  rucn.!* 
cpdr  ric^hrritcr«  à  anse  Ae  son  atta- 
db^nititt  4  U  rcti(;ion  cjnhnlîqnr ,  le 
prtfviirf,  H  IVloulfd  dant  une  rixe 
«ioUnie  qu'ils  i-ufaii  Miwmblr.  S-ï 
awrt,  doni  on  ne  cnoiuït  pn^  la  H.itc 
»rccii^,  eut  Ik'ii  otitic  1 58^1  cr  iSi)!. 
L««o(ivr4gr«de  Bljndratâ,  lOttS  reU- 
tifi-  À  sc>  o|Hm<tns  re'i^i^u^<•s  ,  ne  nnut 
pds  a^vt  considtTiibici,  iti  :i^sn  im- 
porlmls  pour  qn'uu  eu  dunnr  ia  U 
uttr.  KUoe  trotive  tLttis  l;i  li'tbliothè' 
tue  des  -■énti'tnnitairei ,  dv  Sjiid  ius , 
et  d<in.s  V Histoire  tUt  Stïcmiauisme  , 
du  P.  An.ikiasc  (  Guicliard  ]  y  de  l'ordre 
dr»  Pirpu<.  T —  D. 

BI.ANENSTETN.dit  Génmç; 
(  NiroLAs  )  ,  cliftpfdAin  au  rbdpitrt 
^bcopal  (le  Fi^le  vers  1460.  (>n  « 
4*  lui  une  Otromque  ahiVg^e  des 
dvéques  de  H^le  ,  <  t  tmis  volumes  sur 
b  C«rrr<'  lies  Suisses  contre  Char- 
isi-te- Hardi ,  duc  de  Bourgoeine. 
Ct%  ouTrnS'**  inanusciils  se  trouvcut 
daot  U  tiiltliolhrque  dt*  Bile.     U  — i. 

B I.  \  N  K  K  >  H  U  lu;  f  CimisTuw- 
Faxotmc  DE  ).  ne  à  Colberg,  en  Pt»- 

■Niranie,  le  ^4  H"vier  t';4'i  •  <^'**"' 
au  acrvici-  de  l*lu^se  h  Vàç^c  de  q:u- 
tlOrUên\t  et  fec  diMiugiia  pendant  h 

f  lierre  de  sept  an.i.  Sa  mauvaise  santé 
avATit  cuntraitil  de  demander  m  re- 
trait 1.1  près  viii(;tuti  ans  deservicc«  il 
oM"H  wu  con[;e  avrc  le  |;rade  de  ca- 
pitaine, et  alKi  babiler  l«eipMg.  »ii  i] 
OHiucra  MU  rrpas  rt  le  reste  de  set 
IbrcM  a  la  culture  d<*^  Icltrrs,  qu'd 
B*avait  pm.ii4 cesse  d'aimer.  CetAtt  uu 
^OOUBC  d'une  mémoire  rtonnatite  , 
d'an  c'it'ït  eoirett,  et  d'une  wc-*"'^ 
I  I-ÛMt  rii  allem.ïiid  \'Ef.iai 

ri  '<t.irl  $ur  i'èttU  iocial  en 

/    r '/' ■    I    '1'^'   »y7^.  i'>-H".  ;  Ut 
/  ,"  V  lA  j  /ufio  a/ijCf<K'.de  Jolmfou, 


loire  rie  f<i  Grèce,  di-  riîl'ies,  hfî\tr. , 
1787  ,  in-8  .;  le  4*'  volume  de  l'on- 
\r;igc  de  Miralieaii  sur  la  monartfti€ 
prussienne^  sous  Frédéric-le-Grandj 
litiprig,  »7«>'>,  în-8  . ,  Hc.  ;  U  plii- 
p.ut  deccs  traductions  tout  arcorapa- 
gn4fesdrnoteKin1^re!<satite!t.  Les  écrit* 
nnpiMUX  di*  Itjjtikcnbnrf;  sont  :  I. 
Essai  sur  le  roman  ,  où  il  établit  tr» 
ri-glc»  de  Cr»  ^ortp%  de  compu»ition« , 
Leip/ig  et  l-ii'pnitr.  1774  .  in-K*.  ;  11. 
Supplément  à  la  Théorie  universelle 
des  beaux-nrU^  de  S;dzer  .  lieif^i;, 
1780-87,4  partie*  in-H'.,  nooT^flff 
olit.  ,  ibid.  ^  1 7»)  i  -  f>  '1  ;  t  11.  Sur  la 
langue  et  la  littêrattirir  allernaruief , 
dans  le  AîagAzin  d'AcIrliing ,  lom. 
Il ,  jtect.  u  (  1 784  )  f  etc.  Il  muurut  le 
4  mai  fjçfi*  G-^T. 

BLABÛ  (  Pierre  de),  en  latin, 
Feirus  de  Blarrorivo  ,  clianuîne  Ae 
Sl.-Diez,  eti  J^oriaine  ,  naquit  le  <> 
avril  i4^7«  non  à  Paris,  romme  i!n 

ruiraît  le  croire,  p.irce qu'il  juipiiiiC 
loa  nom  celui  de  Parhiiiamts  f 
m  lis  dans  une  abbave  de  l'urdrr  do 
Citcjuti  du  diucête  de  IMte,  nntn^ 
tuce  Paris  uu  Péris,  Il  est  ai*- 
irur  d*nu  pocme  latin,  intûuM  :  (n* 
stgne  iVanCeidos  opus^  seu  Poemit 
de  helio  Aanceiano  lihi  sex ,  in 
pa(*û  S,  Nicolai  de  Porlu ,  1  5 1 H  , 
in-ful.,  fîg.  liC  sDJci  de  ce  pttcme  e^ 
le  siège  de  E^aucv  jMr  te  duc  de  bour- 
gogne ,  Charlci-lc-Temt^ratre ,  lo^  de- 
vant cet!«  ville,  eu  t'i-jO.  Blai 
le  compOH  »ur  lo  Memnite»  dc  Kroi 
Il ,  duc  di'  Turraine  :  il  riail  rr!ile  in.t*^ 
itu»crit;  ce  fut  Jr:u)  Bi^Mi  de  NaiuLii 
court  qui  le  Ctl  UDpnuier  par  Pici 
Jornbi ,  ou  J.irqur» ,  niré  du  boiir^  >{#! 
Sl.-NicoU».  Celle  E'dilJ'}n  e^t  fort  b'  llr% 
on  en  lira  sur  peau  de  rrlîii  uu  »cul 
exrmpUirc  ,  qui  se  trouve  dan»  le 
eabinet  de  M.  J.-J.  Ilru^nd  .  avtMVtl  .i 
Biuiiçon.  |>c  |M>eioe  de  Blaru  a  eto 
Iradoil  «u  >c»  franpaii  par  ^iDoUl- 


3;fl  lîLA 

dans  la  fir(err»«c  dr  Kœnif^Kicin  ;  il 
en  ftortil ,  fui  nomme  ju^i:  ttu  irîltu- 
nal  crîaiiDf  1  de  Mjycucc,  et  uiuiifui 
le  u3  di^LCmbce  i7()8.  Son  dcrnivr 
ouvra;;c  fui  une  Critique  des  vrdon- 
nnnccs  relntù'es  à  la  fielieion ,  ren* 
dues  en  France  drpuis  la  rêvohi- 
tton ,  fonda:  sur  les  principes  du 
droii  palitiifne  et  ecclésiastique , 
SinvOwurs,  1707,  1118',  On  ii  aassi 
dr  \w  lin  Essni  sur  le  dêveloppeiiu^nt 
moral  de  V homme,  VtAUcU>ii^  y^^iï^ 
io-y  *..  G — T. 

fil.AVËT  (  MieaFx),  miiMcirn . 
né  ik  Bf'sanpn  Ji*  1 5  mars  170D.  Sun 
père  uLiù  tourneur,  et  le  dcàtinnit  k 
suivie  11  môme  pl'ofo^siun.  Une  Uûtc 
cUnt  tombrc  p.ir  li,is.ird  cnirc  ses 
mains, d.ij>pnt  à  eu  îomTs.insTQ.iilro; 
«t,  en  irb  \nvi  de  temps,  il  A<*quil  une 
gnnde  st][>eiiuritr sur  cvt  instiumtnt. 
I.C  duc  de  l«cvîs  iVtig.ige-a  â  \ç  rendru 
à  P.tri-i ,  uii  il  fut  accueilli  par  tout  k's 
amateurs.  Ayant  obtenu  d'.ibord  une 
place  de  ludsiricn  à  l'orcbesirc  de  TO- 
pera  »  il  pi-oGu  des  moyens  qu'elle  lui 
Uuiiu.iit  pour  perre(:tiunner  son  tdenC 
cl  pour  apprendre  la  théorie  de  la 
mn«if|ue.  (Juelcfues  mureeanx  qu'il 
publia  accrurent  sa  )cpnLDtion.  Le  roi 
de  Prus.«c,Frètlerii:  U,  qui  jouaillui- 
ménic  de  U  (lùle,  voulut  entendre 
BUvct ,  el  il  en  fut  &i  charme  qu'il 
rcn{;agea  à  rester  dans  sv&  c'uiLs,  lui 
proin(tt4titd«voir5oin  de  sa  fortune; 
laais  Btavet  ré^tsta  ûu\  proposititiiis 
du  monarqnr,  cl  revint  à  Paii^.  On 
altrdiiieâ  Blavclre  mol  sur  Frédéric  : 
u  Vous  croyez  qu'il  aime  la  musique; 
»  vuuï  vous  trumpeit;  il  u*jime  que 
«  la  flùtCjOii,  pour  mieux  dire,  que 
1»  sa  (Itlie.  »  Le  prince  de  Carii;nan 
lui  accorda  un  logement  dua.s  son  hô- 
tel et  Uflc  pension  ;  Je  comlc  de  Clcr- 
luont  se  1  attacha  ensuite,  et  le  fît 
6urb)teiid-int  de  sa  musique.  Il  avait 
«n  outre  l«  titre  de  musîcicu  ordinaue 


du  roL  nUrrta  où»  *t 

fcieuri  pifcc»  pour  Iclli-  tm  ..  .^i  i^ 

de  Geruiubl,   tutre    Auir»,    £: 

pastorale  de  t*auj<>u  ;  la  Jeut 

piques  ,   biillrl  du  curale   de 

li-rre  ;  la  Fête  >• 

du  4  hrvalicr  dr  I 

corrir  ■     ■    '  V 

en  17'..  _  y, 

r-st  imprimé  dan»  le  Aecrolo^ 

l'titmee  *770,  \V— > 

liLAVET  i  JtAP*  Locis 
prei.c\ient«  ucà  B--'"'-- 

171;).  Sou  |IGrL'    1 

il  fil  ses  eiudrs,  «u-ui  •. 

Tordre  des  bcuedirUn*!  ;   ituis ,  \ 

eUnt  refieiui  '     ^1l]pt  ipm»  4\ 

obtint  SI  S'  '  I.  Le 

Cuntt  le  r.huisil   : 

caire,  el  le  tit  n- 

rcn^eor  royal,  l.'.il-. 

Q^?psti;rv  ,  Al'    H.Kt  ' 


mo/ierna,  l'an»,  f'ji^in-ix 
chanoine  de  St.-M^rcrl  <îr  Pjrli,, 
part  à i:*t  ouvrage.  U.  i 
sentiments  moraux  d  .  ^■ 
professeur  de  pfuIos^>'i  '-i 
cotr.  Pans. .       ' 
11  en  eiiM.>i 
Bidons, tï M"  . 
une  nouvelle  m 
res  hi  • 
Gran. . 
soiLS  les  *iv 
quvs  //,   i, 

pou*  servir  de  stute  el  d'écii 
meftls  aux  iU^loircs  ji"  fiu:!fit) 
Hume,  SmoleU 
de  l'anglais  dui 
rj-mple,  I^n.li' 
a  vol.  in-y.îG- 
les  cames  de  Ih  ■ 
iradtiites  df  Vu^ 
tradiictiuudct'abi;c  UU^«;i;i; 


BLE 

\i\c  Journal  tfyfgricul- 
\v  mois  de  j;iiivtci  (779 
mbrc  i-jSo;  rlli-  parut 
vrrduii  .  1781  ,  (i  vol. 
a  lionne  une  noiivWle 
uc  cl  corrip;cc  ,  P.)  ris  % 
,i»-8*.  Dali»  M  pi  cTico, 
dipr  de  ft'élri*  eiup^nf 
iirtîitti ,  tl  de  l'.is"oir  de- 
là publirrcri^utU' comme 
vr;if;c.  Odlc  de  M.  G«r- 
t  oublier  Tune  ef  l'dutre. 
t  csl  mort  à  paris  i\  y 
nées.  W — s. 

N  tUiTUMAti),  voyageur 
du   16'.  sicrJe.  (in  rroit 
en  Bj«se-^axe;  ^u  moins 
IIP  hnirc  des  rehitioos  à 
En  1 5ï>5  ,  il  sVmbsrqua 
ar  se  rendre  eu  Lstûnde, 
urique  tenip& h  reoutillir 
d'une  dcscii[)tion  ^ro- 
bUloriquc  di*  Ctrttv  lie 
En  1 565 ,  il  fit  un  vo\  a;;e 
et  passa  eu  Àfhqur .  diml 
piu%iciirï  conlrcfrs.  Kp- 
fOyc ,  il  s'chpa^ra  ii  U  cour 
idt'  Si:haauikour{; ,  cl  fil, 
Utr  Otlion  ,  un  Mrjour  à 
lot  quitte  l'ctte  ville  pour 
i,  À  TmvitJition  de  lV1ec- 
f>Dc ,  il   tomba ,  sur  U 
li*ft  mains  d'une  bandr  de 
lui  fiivut  rin^t-lruis  bles- 
onillïrcnt  de  tou^  »rs  ef^ 
evcrent  U*  manuscrit  de 
non   H'iilande,  Un    D*a 
ftfteiçnemeni»  sur  \t  r<file 
Itt  1"*'^  (rrmîua  prubablc- 
f>'u:e  de  reloclciir  de  Co- 
nuxcril, retrouve  il  Bonn, 
imprime,  rn  ifio^.suus 
sive  Populorum 
ifuat  in  eà  insulH  repC' 
raùor  d^scriptio ,  cni  tU 
sub  Jinrrn    ^uœtlatn 


BLE  «77 

CetOum);e,  où  Ir»  phénomène»  cl 
rhisIoiiT  de  Hslande  cfaient,  pour  U 
premii^rc fois  ,  rxpo.uvs  avct-  quelques' 
drtad.^,  eut  un  p;nid  5un'j.'!(;  on  en 
lit  plusieurs  rMr.itfs ,  ti  il  fut  tra- 
duit en  allemand,  dons  le  Moiuîe  sep' 
lenirionui  de  Alc^isenis,  I*riprig, 
I  (5)3;  mais  le  savant  ^^I.^^d.ns  ,  Aru- 
grim  Joua* ,  y  ayant  découvert  des 
erreur» ,  en  fit  p^niître  une  crilique 
50U5  ce  titre  :  Anntome  Steffienia- 
na,  qud  D.  BUfkenîi  viicera  ma^ 
gis  priPciffua  in  liUtrîlo  de  tilarnHd ^ 
vnnvitUa^  pcr  mnnifestftnt  cxente- 
rationem  rctexuntur,  ffer  Amf^r.  Jo- 
nam^  Hola,  i<ii7,in-S'.,H.'înib(iurp, 
lGlti,in-4°-;  nijlpr*^  relie  Cl  itiq ire,  I« 
docteur  Kabricitis  prit  illrdrn  pour  f;»i' 
drd:iusuninouvpllcdcsrription(len>« 
bndc  et  du  GroenUnd  .qu'il  publia  peu 
apr^s.T^i^êlop.iinonqued'Arnc;rim  Jo- 
uas s'tfcbauffj  de  ooiiveau ,  et  il  publia 
une  nouvelle  diatribe  contre  lesetran- 
gersqui  avaient  défigure  l'histoire  de  sa 
patrie.  I/ouvrage  de  ItlefVen  e>t  tr^f 
rare  maîiilenant  ;  nnis  on  peut  se  dis- 
penser de  le  consulter,  les  ren*eif;iic- 
mcntt,  même  le*  plus  aull»eîiliqui*», 
qu'il  contient  ayant  élcdunnés,  avec 
beaucoup  plus  ac détail  et  une  critique 
plus  éclairée,  par  Arnprim  Joua*, 
II orrebow ,  Ola&cu ,  Trod  et  plu^iieur» 
airtre».  C- — au. 

BLÉGNY  [Nicoi,»snir),  cliinir- 
pendo  1.1  fin  du  17'.  •'ièclr,  d  auquel 
beaucoup  d*inrii{;ue  donnai  dans  le 
temps  une  certaine  réputation.  Il  com- 
mença par  ^tre  bândapsie -berniaire, 
puis  se  mit  \  la  tcte  d'une  académie  de 
nouvelles  deconicrtrs  en  mt^decinc, 
société  qui  publia  ses  mémoires  par 
cthier  de  chaque  mois.  Les  troin  pre- 
rorêre*  année»  ,  «uxquellci  Bonnet  tît 
un  honneur  quVîlis  mentaicut  peu, 
celui  de  les  traduire  en  laun,  Suuv  1< 
titre  de  Zodiacttt  m^dico-gaVicut, 
1^0,  iD-4*.f  panireut  «oui  k  dub 


■^7^  BL  e 

afcc  lesquels  ecl  «*rrivain  ,  igiionnt 
et  folliculaire  ,  y  tr^iUit  des  juleurs 
rrcominaDdaLlrs  ,  6t  supprimer  , 
ca  i68'J  ,  cet  écrit  pcriodique,  qui 
cependant  fîit  coatinué  encore  un 
«n.  BIrgnv  ne  mit  pas  (îa  alors  k 
M  maniti  j'ëcrire  ;  il  enroya  tous  ses 
écriu  It  un  m4^dccin  de  Niort,  appelé 
GiMthiar,  et  ûxé  dès-lors  à  Amster- 
dam f  lequel  en  fit  parakre  un  recueil 
«0  1684.  5««  le  lilfc  de  Mercure 
savant.  Pendant  ce  temps,  Blegny 
contiatuit  de  contir  après  U  renom- 
mée, à  l'aide  do  tous  les  movens  pro- 
pres à  répandre  son  nom  ;  il  afficliaii 
des  cours  poriicuUers  de  cLimr^ïe, 
de  pharmacie ,  et  jusqu'^  un  cours 
dç  perruques  pour  les  garçons  per- 
ruquiers. L'autorité  y  fut  quelque 
temps  trompée.  11  fut  nomme'  ,  en 
1O78  r  chirurgien  ordinaire  de  la 
rdne  ;  en  1 G85 ,  chirurgien  ordinaire 
du  duc  d*Orlcans  ;  et  en  i6ti?,  méde- 
cip  ordinaire  dn  roi.  En  1695,  des 
c^p-oqueries  dont  il  5(^  rendit  coupa- 
ble .  le  firent  dépouiller  des  charges 
dont  il  «tait  peu  digne  d'ailleurs  par 
SCA  talents;  il  fut  même  hait  ans  pn- 
Konnier  au  château  d'Angers.  Après 
S.1  dcftention ,  il  se  retira  à  Avigtion , 
oùilcstmortcn  1 7  m,  ."Ige  de  soixante- 
dix  »ni.  Blegny  ne  meVite  un  souvcuir 
parmi  les  nivaecins  qu'à  raison  de  ta 
i-t^putation  iisui'pe'e  dont  il  a  joui ,  cl  des 
moyens  trop  souvent  einployés  avec  les- 
quels il  Ta  outenuc;  m^ts  ses  nombreux 
écriu  ne  contiennent  rien  qui  soit  à  la 
hauteur  de  son  siècle  «  et  encore  mnias 
du  notre  :  ce  ne  sont  que  d'obscures 
compilations,  où  se  trouvent  souvent 
des  fautes  indi;;nes  d'un  homme  de 
son  ot;it.  En  voici  ruidicatron  ,  outre 
le&dcux  reeueiUpcriodiqncs  dont  nous 
avons  de\:i  parle  :  I.  L'^rl  de  guérir 
les  rnaladitfs  vénériennes ,  expUqué 
par  les  principts  du  la  natura  ei  de 


îé  micmnSqfte,  Pan«  ,  i( 
iu-i3;UU4ye.  ifi85,û 
lOijj  ,  in-ii  ; 
iu-8".  ;  en  iirrglais, 

dt  toute  eipice  1 
avec  le  remède  du  roc . 
lO^J.în-tii;  m.  /Jis 
que  d'un  enfara  ^ui  m  di 
ji>  ans  dans  la  "v^rdra  âa  sa 
Paris ,   lOnr),  in- 1  a  ;  !V, 
anglais  pour  U  gurrisotti 
Paiis.  it>8o,  1O81  .    r 
in-u;  BruxeWe»,  iG<fi, 
Doctrine  des  rapports, 
majciinct  d'usagv  et  surU 
dti  nouvelles  ot 

du  caféj  du  chocoU 
yation  etlagaérisot 
Lyon  ,  1687  ,  iw-ia;  I 
in-ia;Vll.Ztf  Ten^ 
Paris,  1079  rt    x^;^^. 
Vm.    JVoid'elles   Dt 
toutes  Us  parties  de  l 
Paris,  lOrS^in-pj,  5 
cref5  concernant  la 
fe,  Paris,  jfibS,  UJb^, 
I>r  titre  sptH  de  ort  ouvr, 
<î  '!jr  ;  les  vrai» 

( ,  ;    !         lit  |»a»  de  seet 

BLRb\VICK(Pf«n.TiK^i 
pcnMoniuire  de  Hotlinde, 
Delft,  en  1714*  '^  arhrta 
i  Levdc ,  où  il  rrçut 
en  philosophie  en  17^ 
une    excellente  dn 
drgues,  sujet  très  inl 
juys  ;  elle  est  intiialée  :  Ifei 
I^\dc,  1745,  i(»-4".  :   il 
une  tnidiieiiun  h* 
dre,  âUvde.eii  , 
d*.ilK}rd   consriUrr  -  p 
I)pl(t;en  1771,  il  fiUi 
gnito  de  grann-ponsionnaii 
ricnêranx  ,  et  it  11  d  reini 
buus  jiuqulca  1 787 ,  où 


TLE 

idtU  Hollandf.  Tout 
it  5U11  uivrile  cl  sa  ra* 
lettres,  on  a  nrcleuJu 
irconiUiiccâ  aiflloiirs, 
tulrt'  UQ  CàTàCltrc  asstt 
il  mort  à  U  H^ye,  en 
,    .      D^P— s. 

Bahtmélimi  de),  na- 

U  'j\  40Ût  lU^Sf  de 

^  .ivoir  achevé 

l'une  mimcre 

■  1  iir<*  fort  jeune, 

m  mis^ioii^  tir  l'Am^- 
Mtf  à  prêcher  Li  fvi  dam 
I  pUM  rn  Fl5p;ipie,  et 
«dix,  avec  l'archevêque 
vaisse.111  qui  Le  purlatt 
Mr  les  Hullandais ,  alors 
;  rR»p4|;nr .  Ir  prrUt  ne 
^rrr  du  mi^sionnrilre; 
f  lorviiie  1.1  lilirrleleur 
p  de  lelitrr  auprè»  de 
(les  ptu>  âV4Dt4{;«u^cs; 
put  dctoumer  le  Pt-ro 
ioii  miiiUlcre.  Il  sVm* 
I  seconde  (vis  en  £spa- 
it  l'tdîu a  Buenas-\yres. 
K>in  fut  d'npprendre  la 
iraniens ,  que  ses  supcf- 
Jurent  cnsiiîle  de  TÎsitcr. 
cette  roivfion  une  toUe 
courafif  et  dt-  rertu ,  que 
n  Para^tiJvirU  tes  yeux 
»  dirMrtion  d'une  entre* 

fVâil  de'jj  IcuieV  5;ins 
Itit  dr  rcmonier  le 
âmnivrir  un  chemin 
I  la  route  du  Pr'iou,  pour 
mtsiions  dt*$  r.liiquitrs. 
Pcredc  Bleodr  un  mis- 
moins  dtstîll^u(^  qur  lui 
fpitlilr  el  par  son  x^e  : 
t  de  Arce,  qui  avait  d^- 
ilioo  dcjk  Chit^tiûci.  Les 


drux  religieux  sWibar<iU'*Tent,  le  ^4 
janvier  »  7  1 5,  â  la  ville  de  rA-^sonsp- 
tion.  \m  rouir-  quMs  devaient  luivre 
ctâit  courcrte  de  peuples  barbares , 
l^rmi  lesquels  nn  sifçnaUit  «urluut  \f\ 
Guaycurécns  el  les  T«.iviguas;  1rs  pre- 
miers ,  audârieux  «l  Jrrore* ,  hattaiit- 
sansces^e  les  rives  du  fleuve;  les  se- 
C(jnd*i,  crucU  et  prifides  >  huhil«Dt  lot 
Ûcure  in^nie,  sur  des  troncs  d  arbreS' 
creusés  en  cnnou  ;  les  uns  et  les  autres 
ennrmls dâlat-es  drs  Espagnols  rt  des 
chrétiens,     l^s    deux    luissionnaircl' 
avaient  dc-jÀ  fail  près  de  reul  lieues 
sur  le  (Iruvc ,  sanv  Ironvcr  un  seul  do' 
ors  sauvaj^s,  lorsqu'ils  aperçurent  une 
barque  rcinpli<*  de  Lavaguas»  qin  ve*' 
D.iienf  implvrrr  leur  protrciton  contre* 
d'autres  peuplades.   I  es  deux   Pires* 
âCi.ueil.ireni  ces  fupïife  avec  botilé;"' 
iU  les  établirent  dans  une  Ile   mué 
>as(e,  où  ils  n'avaient   plus  rien   .VI 
craindre  de  leurs  enocniis ,  e!  le  Pfcr« 
do  Kleudc,  s'étant  mis  avi*c  ardeur  A* 
étudier  l«ur  langue,  5e  vit  b<enlAt  eii^ 
ctrit  de  les  instruire,  et  1rs  lidient 
f^cmblaient  l'écouter  avec  docilité  ;  mail 
le  Pèie  de  Arce  «vnnt  quitté  son  corn- 
paf;tion  À  la  source  du  fleure,  pour 
s'ouvrir  un  chemin  au  trïs*crs  drs  tei** 
res .  les  perfides  (^yagnat  ,qm  avalent^ 
suivi  le  naTire  dans  leurs  cjinots»  ntt 
tardèrent  pas  k  Icrer  le  masque;  ils  sC 
prévdlureiit  de  U  supS^riorité  du  noin^j 
nre,resMisirent  le  vaisseau,  et m.iiisa'l 
crûrent  tout  iV^uipsge ,  il  la  résrrvtj 
du  Père  de  Glmde ,  dont  les  manièr«ii] 
avaient  touché  le  chef  d-  s 
Cependant.  %n  mort  ne  ftjf  f  ■ 
ce  f  ' 
sa  0|' 

maîtres  feroci-s  et  les  rnoeurr  4  ui 
vie  mot n 5  diWae ,  lei  Indiens  Tr*t 
jurent  de  se  di^iarmvser  d*un  rrnj»ei 
importun  ;  ils  v-n'"-'—'  K-  moment 
leur  chef,  qui  1  c  nn\.M<itU< 

UW  f   VCUAÏt  de  pai  lu   pour  Uti« 

37" 


pédilioo  lûiufainc  ,  cl  «  )ir  précipîunt 
rrr5  l.i  cabane  du  nulhrurcui  c-^ptif , 
îlstu^rrni  d'aliord  le  iicophyir  <[iii  loi 
fiTT*iil  d*intcrpri*tc.  Le  Pi-rr  de  Jilriidc 
ni  sa  toute  U  iiiiil  m  prtrros,  rt  le 
Icndcnutio,  eiitciid.iut  U-t.  cm  Hc*  \t»t- 
btre^  ijui  l'fVriiaitul  sets  m  rt-lrjifi', 
il  mit  son  clcipcUi  dUtotir  de  iou  cuu, 
fut  AU-dcvAnt  de  if>  aà».iMiits.  ri,  »c 
jfUnC  il  (;(t]Oux  9ur  leur  pa^^Apr.  âl- 
teiidil  lo  coup  murlfl.  1/un  de  ce^fu- 
rieni  lui  dci:lur^ea  sa  maisxie  sur  la 
iHe\  1rs  autrr«  l'arlicvcrcnt  à  coups 
de  Uocfî,  et  jcttrreut  sud  corps  dc- 
pouîllê  d-ins  le  ileuvr.  Ce  fut  un  L;iya- 
giMf  lundK*  d;ius  U  suite  entre  les 
m.iiiiK  des  Ks^fdgnoU,  fjui  racontii  la 
mort  du  mi}âioti(i.iirc  et  toutes  M^scir- 
ODKfttiiuces,  (lunt  il  4vait  Iui-tn6ineëic 
U'inoiii.  Ou  apprit ,  \ur  ta  nicuie  voie, 
que  If  iHTc  de  Arce ,  étaut  f  evciiu  ;iprè» 
lUie  aiifenor  de  plus  de  troi»  mois, 
av.iit  »ubi  le  mcmr  »ort,  vers  I.i  fin 
de  1715,  {)0U  de  uiuis  nprès  U  mort 
de  sou  infurtiiiic  confiTtc.     S— s. 

Bl-KS  (  HtutLX  nt  ),  -peiutrc  ,  ne"  i 
Bovine»,  près  de  Uinjud ,  en  14Ô0. 
Il  se  forma  sans  ni.iilrc,  et  devint  ba- 
Lilr  paysagiste.  Plusieurs  artistes,  plus 
fidèles  à  un  goût  particulier  qu  aux 
règles  du  bon  sens,  se  sont  pliîs  à 
Biulliplirr  dans  leurs  tableaux  des  ob- 
jets inaiguilîanls.  llenn  de  Blés  et.(it 
de  ce  uonibre;  il  |>eiguait  dans  pres- 
que tous  les  sirtis  une  Chouette^  et 
cc^  tableaux,  qui  reçurent  leur  déno- 
mination de  cette  pjrliciilûritc  Lt?jrre, 
Turent  recherclics  en  Italie.  L'inw^ina- 
tiun  singulière  de  Henri  de  files  se  fît 
«urtout  coimaitre  dans  unpaysagr,  ou 
ilrepi-ésrnti  nu  Porte-hallu  endormi 
sous  un  arbre ,  tandis  qu'une  troupe 
de  singea  s'emparout  de  sa  boutique, 
tl  en  étalent  les  différents  bijoux  h  des 
liranches  d'arbres.  On  crtceiicoicde 
lui    un  tableau  des  Pèlerins  ftEm-' 


noorat.  I. 
kcb^Ui 
t  lr«M 
ut  à  S 


LLK 

qui  de'pare  en  «  '•—'■-' 
ttbleaux.  Ony  v> 

qui  ii'ki  "    ,  ' 

pqiK-. 

f»cleii!. 
»   |>iJ^■. 

diiii.H   le  (kjud  de  U 
article  mourut  C«    iâ>o 
soixaute-dix  «DSw 

BI.ÉSIJS(  Joï»roi), 
dans  la  Pannotûe  trois  l^n^ 
maiues ,  soua  les  ordres  de  Oe 
CHS ,  quand  Angoslc  moorat.  I. 
plinc  S  cLint  alors  relit 
Vi-iltaDis  échauflmmi 
soldais  ,  et  lc5portèmi(à< 
mchi^  séditieux.  BUfstts 
ce  quM  avait  d'autotité, 
dcUMpienre  pour  cootcuir  I»  ■ 
et  il  pciruit  qtie  son  urvpr«  (b 
IiibiMi ,  allÂt  pUidrr  leur  cause 
de  libôre.  bans  la  soitc .  eci 
reur  uuuiiD.i  l'ïr^u«.  pi 
que  ,  et  le  .  ' 
fjirinas,  cIk  :  _>  ui 
depuis  lung'lcmps,  mi 
guerre  oputiÂtrc  aux 
proconsul  entoura  rennemi  di 
pArt^,  taiiUenpiôcea toutes sesn 
cl  le  força  de  fuir  au  loin.  IVu 
victoire,  qui  p;Lraissait 
bèi-cacroida  â  Ijlcsus  les 
triuuiphe.ct  tui  cooJ 
peratur,  que  ses 
donne.  T4cile  obserre 
dernière  fuis  que  ce  titre  '■ 
un  çencral  d'armée 
reurs.  Il  paraît  qua 
lop|>e  dans  le  massacre  des'pii^ 
des  amis  de  Séj/m,  diMitil] 

Bîi:SUS.  r<tr.  Bi.j 
Bl.ïCrON,ouBLrrr< 
MAft-VrfiKAt  rJacqi 
Bl-EITERIK  Ji 

fTEDh  la)  ,  t 


CLE 
Jpjir  une  siipdriorlle  soulenue 
um  de  M's  ctiiJcs.  Il  eatr« 
encore  d>iQ5  Li  congrcg-itiuri  (te 
loîrr,  Pt  y  profe^S.!  la  rhétorique-. 
Itvj  d'abord  U  pocsic,  conipoM 
i-agcdic  de  Tke mis tocle  ^  cl  Cil , 
\e  Itlir  <\e  Trcs  humbles  remon- 
:€s  dû  M.  de  Moniempuis  ,  une 
l'ICA  un  v.iiidcvillc  lu.itiii  allnhuc 
;rr  Uur'TCT.iii,  à  roocAaiun  d'une 
:4irc  ritliculc  ,  oubliée  aujnur* 
•  Appelé  au  scmiaotre  de  St- 
oire  ,  pour  y  fiiiic  uu  cours 
loirc  co  l(;>i.istiijue,  il  se  livra  à 
le  de  rtiebrcu  ,  embrassa  la  de- 
du  ftv'it^ia'*  de  Masclff  pour  la 
pe  àe  cite  laiipie,  et  publia ,  pour 
utmir.  un  éeril,  iuùtulc  :  f^inM- 
methodi  Masclefianœ ,  ouvrage 
malgré  une  latiiiiU*  pure ,  et  Tlid- 
drlcnscur  à  f.iire  valoir  une 
causr,  rsl  oublie,  ainsi  «pic 
qui  le  Gl  naître.  Il  se  trouve 
nriil  volume  de  U  grjm 
ié|tr.iïqnr  de  Mjsclcf^  dont  La 
rnc  e>l  cdilcur  ,  Paris,  x'fSi  ^ 
ID-Iï.  Cc^t  du  srin  do  sa  rc- 
',  dan»rOrj*lf'ire  Sl--Honorc*,  que 
E  Ia  ^ie  tir  l'empereur  Julien , 
1^55,  in-i'ji ,  réimprimée  on 
ftc  de»  additiDiis  el  corrcc- 
ouvTjgc  curieux,  impar- 
ti seiisè  qtie  bien  éTtl,  et 
aitiquos  de  Voltaire  el  de 
u'oni  p.is  diminue  la  repu- 
la  fortune  littcrr.iirc  de  Tïu- 
it  .\uivi  de  Vliiittiire  do  Jo' 
la  traduction  tle  tptclifites 
d«  l'empereur  Julien  , 
Pari»,  1  vul.  in  -  ra.  Oiic 
rllr  production,  que  rccomman- 
rencïi.tim -mini  drs  fiiLs  pl  l'iii- 
9  de  1.1  U-.itluction,  eut,  Hil  Pa- 
l ,  motos  do  sMCcics  que  c-llr  qui 
ïî  pr^ci^tl*c  ;  maisCfltediUVrrnre 
iiToir  son  principe  d^n*  1.»  d»fl'<'- 
car^d^rv  die  cet  d^-ui  pci^ 


BLE  5Bi 

sonnjji;^;  cl  Hiistoirc  d'un  homme 
rocdiocre,  m.il^reson  all^chemcut  jq 
chrisltani5a)c .  u'ciait  p.is  susceptible 
du  même  intérêt,  querellr  d'un  pnnce 
qui  fui  Rrand,  malgré  ses  erreurs.  Cet 
deux  uuvra{;ci  ont  dt  puis  été  rrirapri- 
mc5  plu-ticurs  fuis  eu  un  li  en  deux 
volumes  lu-ia.  Un  iq;lcment  con- 
tre les  pcrruquei  fut  le  motif  o«i 
l'ocfu-siim  qui  le  fit  sortir  de  FOiJ- 
toire  ;  mais  son  ceexir  resta  toujours 
atUchc  au  corps  qu'il  nvjit  quitté, 
et  dont  il  cmpurui  iVsiime  et  Taf- 
fectiun.  Il  trouva  un  atyle  clies  un 
magisLi-jt,  et  »'uccupa,  pjrrceuunais* 
sanre,  tic  rédui,itinu  dr  son  fils.  Rien* 
lùtf  il  dut  à  ses  tjk'nlâ  une  cb.ùr» 
d'éloquence  au  O^liéf^e  Uoyal  ;  et,  en 
I7|-b,  une  place  à  r.icjderaie  deft 
Uellrvlcllres.  A  l'aCadmic  franç.iiMï , 
il  eut  Rjcine  le  fd.n  pour  cuiicurrent  ; 
mnis  la  cour  ctdul  é[;alcmcnl  cr» 
deux  rivaux  comme  jauséuistr».  \a 
Blctlcne  n'insista  pas ,  rt ,  quoique  kca 
amis  fussent  venus  h  bout  de  frûm 
rcvoi|ii<r  rexcUiiiou  ,  il  se  refus.*  Â 
loutr  dém.î  relie,  content  de  l'estime  ilc» 
acvlémieieus ,  a  qui,  dit  le  presidrnl 
Heu  tut,  le  regardaient  comme  im  col- 
lègue qu'il»  n'.ivaient  pas.  »  L'étuds 
approfondie  de  Tarite,  qu'il  cxpli* 
qu.iit  ;tu  collège  dr  France,  lui  lit  naître 
Itnvip  de  traduire  cet  auteur.  I^i 
.'l/ir«ri  des  Germains^  et  la  fw  d'.Y- 
(;ricola,  qu'il  fil  pirailre  en  1^55,  Pa- 
ns,** vol.  iO'i'J  ,  pir'ccdcs  d'une  f^'ie 
de  Tacite^  où  le  peintre  de  Tilièrert 
de  Nérooest  caracttfri.ié  avcf  autant  de 
force  que  de  justesse,  eurent  un  ;;ran(l 
Kiicctis,  et  firent  délirer  au  publie  de 
voir  la  traduction  entière  de  «rt  liiMo- 
ncn  sortir  de  la  même  main.  \»à  tilet- 
iL-tie  avait  pris  pour  Tacito  nue  véri- 
table passion  ,  et  rrdUail  mus  cesse  ^ 
se^aroû  :  a  Je  lui  dois  tout  ;  il  esl  Ineik 
»  iu»lr  que  je  con»iicrc  ii  sa  gloirr  l« 
«  reste  de  mes  jours.  »  Ce  goût  lut 


• 


S»%  BLE 

paru!  une  vocation  »  rt  i'  -  -:  ^- 
«n>  à  Irniiiirr  Ips  ^nnc 
turf-»t  m  I  -ïi8  ,  Pans  ,  j  vul.  m- 1 1, 
Oiip  uaducliun  ,  si  lonp-lcrops  attro- 
<1mc,  <-ul  le  sort  lies  oiivr^gf»  |«rôr!M 
fl'avancc  pAr  des  .titnonrcs  Irup  fa&- 
(iiei)RC«.  On  U  truu^-a  assct  cxncte, 
mais  hoiirgcui^r  rt  m'ini^ct^p;  cequo 
4ara<tchM*  U>  di\tiqiip  aimant  : 

lia  lMvr(,<'ttu  da  )U(«>t  ■  f«a  j<aiUr  X'kÎU. 

La  plus  *iolrnicHcsrnti(jiip»  quf  cet 
puviafïc  fit  iulîtrc  fiU  rcUo  de  I.iMRiM% 
duDi  L.1  tilctUrrii'  ATâit  3iMqu«^rÂ^/i- 
torrr  des  rè\foUilions  de  l'âinfit-e 
romain  :  elle  a  pour  titre  :  Lettres 
sur  la  nouvelle  Traduction  de  Ta- 
rite^  par  M.  L.  /).  L.  B. ,  afce 
tin  petit  recueil  de  phrases  élégantes 
tirées  de  la  me  nie  traduction,  pour 
l'usage  d/i  ses  écoliers  ,  avec  cctlc 
cpigr.iphc  de  Vullaire  : 

1t>cr  oA   m'apporli .  paiir  cnmMrr  nun  «muni , 
|,c   laMte  il(  Ulcdctic. 

AmMcrtlam  (Paiii\  îh-ij  de  iG5p. , 
1  T<>K.  Lwi  melteric  fut  un  moment  tetiie 
«le  «rdcfendre,  en  convenant  inçenue- 
ment  de  sr»  lurt^t  ;  mais  connaissant 
ttms  les  djaf;er&  d\ine  guerre  lillé- 
raire.  qui  ne  sert  que  d'aliment  à  la 
malignité  du  puMic  ,  it  prit  te  parti  du 
iidence  ;  son  grand  tort  fut  surtout 
d'avoir  attaqué, dans  .«os  notes,  des 
persooD<)ge&  dont  l'opinion  doni».)it 
«forftle  ton  dans  (c^  cerriej  de  Paris; 
ft  Voltaire ,  qu'on  ne  blessait  pas  iiu- 

Sunémenl ,  tourna  contre  lui  les  armes 
ont  il  faîïaitun  tisane  si  ndontajjte. 
On  trouve ,  dans  la  cullection  do  se<t 
(iuvrfis,  une  tipipvitnme  plus  biurre 
que  piquante  contre  La6K:ttcâe:  et  on 
cnctinnnît  une  autre  Inédiic,  où  il  lui 
TTproclie  davoir  a  traduit  Tacite  en 
tt  ridicule,  u  On  a  encore  de  cet  auteur 
des  Lettres  au  sujet  tle  la  relation 
^  quiéîisme  ,  de  M,  Pkelipeaux , 
jj3j,  in^ia,  O-itc  brocbuix:  nrc 


liLI 


]■    ■ ■ 

CI  de  srs  sticffssrur*  ' 

morcc.iu  curieux  cl  p: ,  ... 
main  habile.  L*abbé  de  I 
THouriit  le  ("'.  juin  i--  - 
di\-septau5»  Rflipui 
dans  SCS  tp-    -      *    ,,  ,n.n»ii 
quVcnvaiii  >  ,  il  eut  k 

de  savoir  tliijn.ii  >r.s  amis;  r|. 
lin  eert.iln  pcncb^nt  j  la  r3t*^^v^ 
)r  bunhrurde  Ir- 
Mirmnires  de  f 
eriptions  ,  ■ 

erolnge  dr  icMtl 

1775..)  >-< 

BLKVlLf.ErTr.^.R.l.T,irI-. 

mas)  ,  né  à  Ail- 
brf  i(>9'a,  mort  ;..  ^  j,,,,, 
liiissc  :   I.    Traite  des  cl 
comptes  faits  ^  I754,m-8*.;II 
te  du   toisé,   1708,  in-JOfltL 
Banquier  et  le  JVégaciaMH 
it6o^  3  vol.ifi-4  A. 

BLIN  DK  ^^ 

MlCllFL-^VACI^  . 

hbibliothèquedc  l'.Vi 
le  i5  février  1735,*' 
système  de  Law  a» 
ruine,  cl  qui  ne  Mir^t  __._... 
temps  à  leur  infortune.  ApîHj 
f;iit  ses  éludes  a»«  '^-H  -'■'  -l'  *^' 
le*Moinc,  il  se\ .: 
et  d'appui;  ce  duiu.. 
contracter  uû  air  il 
timidité'  qui  ne  l'i!-.      1 
cl  fut  pi'ul-etrc  3..     1     ,  . 
talent  ne  prit  p  - 

Il  sp  roH'^oUit, 


la  Mort  tlt  tdmttaî 
H'.  Longue  ÏHéloiic  tic 
au  parut,  le  succès  de  cet  ou- 
roduuil  uûciuule  d'iraiMlcurs, 
idquclfl  se  dùtiiigiu  Blin  de 
rc  :  Sapho  à  Phmon  ,  i  nOo  ; 
«  Cmtums^  J7<Jo;  G»brUUe 
WS  à  Henri  I^,  1 761  ;  Cttlas 
mme  et  à  sgs  enfttnts ,  1  ^'>5  ^ 
it  MKXCMivemcm.  Ces  Mi^ides 
p^uoicft  eu  un  votuiue  ^  et  (>u- 
Qtis  le  titre  4c  sccoodc  cditiua , 
rciiuprimocs  on  1768,  pub  en 
)jusccttcdoniit.-recilitii>n,  ou 
lue  itfHtre  à  liacitie ,  et  la 
tse  de  la  y  allure ,  bëro'idc. 
itftrqua   dans  totib'S   ces  bé* 
lae  wamcrc  co  geuéral  pure , 
s  y  beaucoup  de  naturel  et  d« 
itc.  l^iiconragé  par  ce  succè», 
\jà  d^ns  le  genre  dratDAtique, 
vif,  ru  <773«  OrphAnH  pa* 
asM*/.  çraad  éclat.  ■  Il 
Lft  Muhâitcf  puur  riiiicrèt  de 
un   critique  de  nus  jours 
M  ) ,  que  Hliu  de  8ain- 
iscfût  pas  arrcU*  dans  lacar- 
kprcs  un  début  si  beutYux.  A 
fsrApsodics  qu'un  nous  donne 
ird'liui ,  Orpluinis  est  un  ou- 
I  diuiof^ ,  sagement  conduit, 
'oa   reaurauc  des    caracttres 
tnctfs  et  aet  situations   iutii- 
MM.  s  Les  raiiou)  qui  d(Kei>> 
KBKnde  Sainiauic,eu  iBo3, 
Hr«  les  rcpnfseu  talion  s  d'Or- 
r,  rt  •  retirer  cette  pièce  du 
'  ,  nous    lODt   inconnues.  Rn 
,  U    fortune  oessa  de  lui  ^ire 
NoranM*  Censeur  royal  ,  il 
otitrr  uor  pension  sur  U 
France,  Trois  jms  après , 
des  food-tteurs  ,  ri  lU-vnti 
perpétuel  de  in  Société 
tpl^ue  :  c'était  nu  ttiUlis\c- 
ic  par  la  philosophie  pour 
!debicoiiùs4Bce  avec  U  cbi- 


ttLI  SgS 

ritif  clif^icliue.  Celui  qui  irait  connu 
le  malheur  en  fut   r/i|Hitrr  et  l'ami. 
Les    lettres   que    blin  de   ^.unmore 
publia  dans  le   JmtmAl  de   Paris 
duunèrcnt  beaucoup  d^écht  à   ce(t« 
tocietd,  et  grossirent  coDsidend»lemerit 
le  nombre  de  ses  souscrijïleurs,  ^t^ 
mi  Icsqitcls  ou  comptait  Inouïs  XVI  \ 
qui  leiuot^ua  il  Blm  de  Sainmore  st 
satisfaction  et  sou  estime ,  eu  le  n<mi* 
iiuut,  en  i^8f>,  garde  des  archives, 
secrétaire  et  bistoriopraphe  decorï*  d« 
ordres  de  Sl,-Muhcl  et  du  M.-EspnL 
I^  re\  oluiion  le  de{H>mlla  de  ses  nloces 
et  du  fruit  de  ses  économies  ;  rt  u  était 
dans  un  état  voisin  de  I.1  mtsj'rc,  lors* 
qu*il  reçut  deux  mille  (fras  de  la  grande* 
duchesse  df  Russie  [  aujourd'hui  impfv 
ratrice  douairière  ) ,  dont  il  ivait  é\é 
quatorze  ans  te  cori^spondaut  litté- 
raire. 1)  commençait  k  recouvrer  une 
partie  de  son    aisanc«  ,  drpuis  que 
rEmpereur  !*rtv.-H(  tioramc  conserva- 
teur de  U  biUiuilièque  de  l'ArscnaL 
Outre  SCS  J/éroides  ,  son  Èpître  à 
Pacine  ,    sa  lrag''dic    tVOrphftnis  , 
Blin  de  SsainmuiT  est  encore  Tauleur 
de  diverses  traductions  de  psaumes, 
diodes  de  S.ipho,  d*HoMce,  d'idylles 
de  bron,  de  (resstier^  tusêrees  dans 
les  cccncils  et  len  journaut  du  trtnps, 
qui  so  soht  enrichis  auxsi  d*un  grand 
uumbrc  de  ses  poésies  fogitivos.  Ce 
dernier  gelu«  est  au  dr  ceux  qu*il  a 
cultives  avec  le  [»luii  de  suocc».  La 
HiH^uele  dfif  JUles  de  SaUtu-y  à  Ia 
reine»  t*j'ji,nt-H\;^r%  EjtUrcsà  fol- 
taire,  au  duc  de  HiehrUeii,  au  comiir 
et  à  fa  cotniesse  du  Nord ,  au  cardi- 
nal de  Htrrùs ,  au  médecin  Boussel. 
à  M"*.  Haucourt .  à  iW"V  £îie  de 
Beaumont ,  etc. ,  etc. ,  HOiit  des  mur* 
ciMUX   remarquables   par   TespHt,  Ift 
Çiice  et  le  seutimcnl  qui  le»  ont  dictés* 
Nous  devons  enri>re  À  sa  plume  :  1. 
JoarhtM ,  ou  le  Triomphe  dttlapittd 
filiale^  drafflc  eu  trob  ad»  et  ru  ruà^ 


6H  HLl 

«uiri  il'uo  ohuixdc  pocsin  fiigiijv««, 
i';75,ui-8".ï  11.  Hiitvtre  de  Huixie 
Âr/mis  l'an  H6i  junfu'nu  rèf^ne  de 
Paul  i", ,  représentée  par  fleuret , 
firavêes  par  David,  i-^^H-t^j,  a 
voi.  in-J".  ;  III.  EUi^e  h'Storicjue  iU 
G.  L,  Fhefippeaux  d' HerbauU  ,  ar- 
dirx^qnc  de  Buiiî^s,  ci  rJ'etcclU'n- 
t<!siu4n*>5ur  MM.  tIeCliarost,  Mi'lc, 
Jcâu  lliitriin»  ric.  Il  a  l.iis^  dan»  i^on 
porfrf.'inlln  iinr  lr.i{;nJic,  indtulcc  : 
7  •  1  il»  Dhvrce  de  k*hilippe- 

^/..  ii  cinq  acirs  t-t  cm  vit*  , 

reçut' .'»  ij  coin«li**  IVançaisf  «■n  1 7^3; 
CÈflipf-rtH  t  li-ificdit*  dr  So|kho(lr, 
It^iJiiiic  to  ver»  fMuçâi»  ;  el  uu  Traité 
sur  la  poésie  ancienne  et  moderne. 
CVst  h  ftlin  de  Sninmort-  qu'un  doit 
Y  Elite  dfS  piiésici  fitptu'es,  ^l^Jr 
3  vol.  iii-ioi.  Luniviu-dc- boisjer- 
ouio  2  dtmnc  ivs  (ou.  1 V  el  V  de  et  itc 
rolleriioiLKiilin,  on^ittrilmcâ  Blinde 
Sainnu<rc  les  Commentaires  sur  lia- 
citust  ]>M\cs  iousle  lunn de LitneaU' 
df.-livix'ifrmain.  Nous  Jvon  dit  les 
<]iulilefi  di^tincUvi'»  de  ses  |tocsic>  : 
imiis  ne  pouvons  di.vsiii<ijlcr  qu'il  y 
rC'ijtu  en  )j;eueral  un  tou  de  idiblc:i»e,  ic 
l.inpMr;u'etdf  rnouolODtc  ;en  v^in  Ton 
y  tiiercherail  la  vcive  qui  seule  Lut  le 
poète,  et  sATkh  UquclJe  le  uleiit  des 
ycts  ,  iiujoui-d'hui  si  commun ,  si  cul- 
tive, n'est  qu'un  (aient  frivole^  je  dirai 
fresque  mécanique  ,  un  produit  de 
art  plulôt  qu'uu  don  de  U  natuce.  Du 
niuinK,  Blin  de  Saiumorc  u'a  jauiais 
sarrif)^'  ;tu  gnlimallnas,  au  inonvais 
guul,  il  rcnluiuiuurc  de  Tecote  ino* 
drrnr;  il  s*es(,  au  contraire  ,  Diontre 
loujoin  s  fidèle  aux  vrais  principes  de 
la  saine  iit(er.uure.  Votlaire  hn-mènie 
li*a  p.is  dcdai(;né  de  lui  rendre  justice 
sur  Cl  dei  nier  [winl  (  f'oY,  ses  Lettres 
S'i".  ri  5!^'.  des  1 5  el  1 8  juin  17^4)' 
Blin  di-  Sainmorc  &';ipp]'t!tait  à  donner 
une  nliliuu  complète  de  ses  oeuvres 
eu  4  f'^'*'^  volumes  iii-S\,  lorsque  U 


mort  vint  le  prrnerver  de  Cftlrfinilr; 
Duu»  croyons  qu'un  cdiicnr  d*>M  p^ 
pur  et  sr'vère  »ervir<ift  inieut 
niuire ,  eu  k's  teduÎAaut  à  ua  |vtiC 
volume ,  qui  ne  serait  pM  iailir< 
d'occuper  lUf  ptjCT  àxtL%  u  UliltoU^ 
que  des  homme*  de  trltiTf  c! 
amateurs.  Plus  recoinin«tiditJmir*ff, 
par  l.i  noblesse  dr  \t\%\  ^^f^e^sf,  f** 
ses  vérins  dom^  •■■ 
par  se*  t^ilenf^  , 

la  lOAin,  l<-  lahre    iti« 

la  moii  pu-  'tts  dattltir  ^^ 

avait  loujours  desircc.  T 

Kl.lOLlI.      J^»-«    i.r    1      n,mMirffl 

doTleur  cti  &i*- 

li.iut,  au  ib  .  .-.i  ..^.  .  ..; 
Jeiusjlora ,  au  rcloar  duqu 
Hier  à  Besançon,  où  il  rtt  ji 
reLttiun .  soiis  k'  titrr  de  fqr 
ffi^rusnîcm^  et  Péiérinaft 
lieux   de  la    Palestine , 
les    in  dtdgences    et    autm 
notables  et  rvmanpiobiei 
l* auteur  en  la  Terre-Sainte, 
in- 16.   Foppens   (  Bth 
gitpte  I  p.  6o5  ) ,  Cl   rite  nue 
édition,  Cologoe  ,    il»oo,  inlf*.  U 
même  .nileui*  altriliue  k  {Uiofll  :  0^ 
tio  Philippica  qua  inter 
culi  tenebras  vcritatis  d< 
demonstralur^  \A<^e ,  tloviizs. 
et  Tractatus  de  lihero  aridtriat 
il  ne  dit  point  si  te  traite  4  ect  îb- 
prinie,  ni  eu  rpiellc  Un^tc  te»  te 
ouvrages  sont  écrits.  J.  du 
plil,    poudiinl    pliKÎrnr»   »n» 
place  dv  •;:■ 
çun;  il   n'Ii, 

son  ordre  ,  u)ai>  uuc  clupcUtiril 
s  ciait  reclus  voloiilaimneal.  Oo  ^ 
re  Tcpoquede  m  inorf.  W^ 

BMTILOE,  rriue  de  FniKc  rif^ 
Cuii.n£Ric. 

BI.OCH  (  Makc  -Éu^ua  ] ,  fe^ 
ralîste.  juifdtf  luLssaiace,  Btf  à  ' 
[jacL ,  tu  1 7^3 ,  de  ymcfeU  Ut» 


2ltft 


tf«.  T1  np  Mimmrnç^  h  ^tuflirr  que 

■ne  MV3II  ni  rnllt'm.-nKl .  ni  le  latin, 
rr  ti'.ivaitmcorclii  qnpqnclfjnc? écrits 
dcftnibbins.  11  futrcppntiiut  employé 
eommr  in^titiitrur  c]\cr.  iiii  rl)triir{;icn 
juif  «a  Hiiiilxiurg.  L.i ,  il  appiil  l'iïllc- 
numd  ,  rt  nn  p^nvrc  cdtholi'^n^'  bn- 
hcmc  lui  mohlri  le  l.itin  :  il  ^i^qiiit 
■UftM  (|Mi*li|iie5  roniiaissâncrs  auato* 
Biiqitc«.  r)i's!ors,il  rog.igii.t  à  |>js  de 
gl^jnl  le  tcl^p^  |irr(lu  poiir  son  ius- 
/  trnrtion ,  et  pti^s,!  bîeniût  à  HrtUn 
pour  y  vivre  cher,  dvs  parent»  qu'il  y 
avjiîL  U  rtuilb ,  avec  une  ardeur  lu- 
■«roy.iW^,  r^n  itotiiieetloules  les  bran- 
ches de  riiîMuiiT  naturelle.  Il  obtint 
If  bonnet  dcdocïenr  .i  Franrforl-sur- 
■|*Odcr,  et  revint  à  Berlin  pnitiqner 
la  mcderioe.  Ia:  célèbre  naturnlistc 
Martini  tr  i\t  arimrttre  dans  ta  M>cictcf 
dr«  Curieux  de  I.i  nature.  Drs  travAiix 
•oatenu!(  ançmeutè.rrnt  pi-odi[;ioii»e- 
jaenl  %e.s  ronn.ii\%anee5.  11  jouiiMit  à 
^■Aki^c^'î'^Ik  d'une  réputation  merilee^ 
^Hbrv|u'd  mourut  le  t)  .loi^t  l'jifO'  d*^"^ 
U^'i  .  ann<?pd<'  son  ij;?.  I*e  principal 
OUvr.i;;e  dp  Bloth  est  »ou  /Jistoirc 
naturt-Ue  tics  ffois$ons^  patticttliè- 
TttneiU  de  c^Lt  tic;  ^tais  prussiens ^ 
«le,  4  c-diiers,  Brriin  ,  i^Ki  ctH'Jt, 
l^od  in-i^".  Il  »  <fcrit  en&nite  une 
Histoire  nalurtUe  d^s  poissons  étrtifk- 

fwr*  f  IJtiIin  ,  1 7^1  ;  et  qnrltpirs  ca- 
îrrirSnm  le  iwrciVifiitnirenatureVe 
é*^ p<f Visons tt .'iUcmnenK,  (784. Ces 
divrr«  uuvriïT's,  dont  le  texte  est  en 
'   lîMiiie  reforulu*<ious 
^t>, ou  J/iitoirena- 
fkle  rt  particulière  des 
ilrn  ,  1785  ,   l'i  vol.  pr. 
;  «uu^eiintion  en  7a 
fui  tnidutleu  fr.in- 
|ai»  |iai  l^%-«.iux.ei  fMrut  rn  u  vo- 
lumes .  grand    in-ful.  Ottr   Iradur- 
licMi  fui  luême  reiinpiiaiee  en  I7()J. 
taH  pUacIks  cnluniiaces ,  au  uombrf 


I. 
livrai' 


BT.O  W? 

3e  ^^1 ,  font  de  cette  rdiiuo  ttn  des 
plus  beaux  ouvrjges  d'hitoirc  natu- 
relle ;  ni.iisr.iutenr  rayaiicotnnii*iic(^ 
À  ses  lîrais,  ne  put  en  soitenir  la  dé- 
pense, et  roufra;;e  n'jtrait  pas  ét^ 
termine^  mus  tVnlhoufitsnic  i)u'rx- 
ciiii  djns  loutp  r\Ileina;nc  une  en- 
treprise repaitlt-e  eoœnc  nationale. 
Ton*  lr>  princes  et  lei  riches  nnia- 
teurs  de  ce  pays  se  eVir^êrcnl  des 
frais  de  I.1  gravure  de*  pl.mcliM  des 
six  d^nucrs  volumes,  et  on  ^nit ,  an 
bas  de  chacune  di*  ee»  pl.mebrs ,  le 
nom  du  Mécène  aux  Ji'iK'ns  de  qui 
elle  a  ete  gravée.  L'édition  fran<;iise, 
en  11  vol.  iM-8'.,  Berlin»  179*5,  est  bien 
inoiri**  recherchée.  On  a  aussi  de  Bluch 
un  Traite  sur  la  géneratiem  des  vers 
des  intestinSy  et  sur  les  moyens  dé 
Us  détruire ,  q\\\  a  remporte'  le  pris 
propose  pir  la  soeirtc  royale  de  D«ne- 
tnarck  ,  Berlin,  1 7SJ  ,  prand  in-4". ,  et 
nu  Traité  médical  sur  les  eaux  da 
Pyrmont ,  en  .illcm.ind  ,  Harrth'uirg , 
'77i  »  »n-t*"'  —  Bloph  {  George- 
CiSt-ineiiii  ) ,  évêque  de  Rîpeu  en 
Dauemirck ,  n(*  en  «717..  mort  en 
1 77 >,  cultiva  U  botanique,  |iirtien- 
lièreinnit  sou»  le»  rappoii*  de  l.t 
lilteratut^  sacrer  et  de  IVcnditiun.  Il 
a  publii*  .V  Copenh.i|;ue,  en  17^57, 
in -8*.  :  Tentamen  PhœrùcQlojj^ices 
sacra  ,  seu  Diaertatio  emhiêma- 
iico-thrnlo^icn  de  palmd.  (>!  ou- 
vrage ronlient  beauciMip  de  reelirr- 
ches  sur  le  palmier-dallier  de  I.1  Palc*- 
tinc  et  dr  l  Idnince,  qui  tftail  nomme 
pinmix  WT  les  (:rrc\  et  la  plupart 
dof  peuples  orientaux.  Il  en  i-sl  sou- 
veni  parle  d.uis  I.1  Bihîe  :  le  savant 
cv^ue  en  rjp(wirlPt'ïu«  les  pa%^jiç:r^, 
sur  lesquels  il  donne  des  Â'burci^sr- 
meuls,  (>  itilmicr  c*l  {cpha^nie  dac* 
{ylifera  df?»  boLinistes  raofJ-  rne».  -^ 
Lu  troisiime  Bt.ocn  (,lean-Kra^mff>, 
iardinier  daiHÙH ,  a  piibli^  Jk  (vqirnhit- 
gue  ,  t cjs U  milieu  du  17'.  sîbtJr  ^  tui 


5«J  KLO 

TrmUésa  la  culture  des  jardins  ar% 
Danemark  ,  iiiUiiiJr  :  //vrticuhura 
Danicat  Lafuùc,  iOi']iia-i^.  Bar- 
tJioliii  en  pa  le  dans  son  livre  Je  Scrip- 
tis  Danorun.     D — P — s  rt  G— t. 

BLOCHVITZ  (  Ma*tiw  ),  nw^e- 
ûa  alIrm^rU  du  i^'.  sîcclc ,  a  coin- 
p>sc  iiQ  traiu  complot  du  AuroAii  «  dans 
Icqu*"l  ,  f»iicml  laiialomie  de  l'af- 
ljri«sr,iu ,  J  J^'rrjl  ies  propriété*)  et 
SCS  u.^t|;e«.  Cd  CMivrape  nr  parut  qii*.v 
prëi  U  mort  de  l'jutcur,  parles  <>oiti8 
ae  Jean  Ëlorbwilx,  son  frire,  sou^ 
te  tilrp  :  jifuUiinuii  snmbuci,  auop 
non  sulùm  xanUmcum  ,  et  vjnsat^tu 
medicamenla  tiitpilntim  tUiiiteat , 
t*erùm  qiioque  plurirntyrum  af]ec- 
tuuni  ex  und  ferè  9*44  samhueo , 
curationts  brtrvtrs  rarioribus  exem- 
plisUlîtstraïas  exhihel,  ï/cip/ig,»  63 1 , 
În-|2  ;  Loudres,  i05o,  in-is  ;  ruais 
cette  prcteudue  édition  de  Londres 
est  la  même  que  celle  de  Ldpzip.  à 
laquelle  on  a  dungc  Je  fruntispire. 
Cinq  ans  après ,  il  tut  Iraduit  m  an- 
glais ,  par  SHtrIey  ,  et  imprime  à 
Londres  sous  ce  titre  :  The  anato- 
mie  ofElder,hotidre$,  i65S,  iii-i  j. 
Il  fut  traduit  en  allemand  par  Daniel 
Becker,  qui  y  ût  des  additions,  Kô- 
nigsberg,  i64^,  cl  Leipzig,  i685, 
in-8».  D— P— s. 

BLOCK  (  BEMiiaïf  ) ,  peintre , 
fut  le  plus  jeune  de  quatre  frères,  fîls 
de  Beniamin  Block,  peintre,  origt- 
naireci'Ltrecbt,  et  qui  mourut  de  cha- 
Çnn  de  ce  que  toute  sa  fortune  avait 
péri  dijns  un  incendie.  Block  naquit 
a  Lubecà  en  i65i ,  et,  parla  protec- 
tion de  Frédéric- Adolphe,  duc  de 
Merklcmbonrg,  fiit  place  sous  la  dis* 
dpline  d'un  maître  chez  lequel  il  fit 
lies  progrès.  A  l'âge  de  setie  ans,  il 
exécuta  À  la  plume  le  portrait  fort 
^^ssemblant  de  son  bien&iteur.  Ce 
tuccès  lui  procura  l'avantage  de  pein- 
dre le  duc  CI  U  duUit^K  de  Sa&e,  et 


•«• 


lia 


). 


le»  prlBCÎpol' 

BlockToyag'-  -      :'« 

un  seigneur  lui  tît  peiodrc  pluucQr» 
talileaut  dlisiûire  ei  d'autel.  Muni 
des  recummandaiJonA  de  ce  pnUdO» 
teur,  il  voyagea  en  Italie,  où  Ù  te  fit 
cvnnaitrr  par  quelques  porlmit»,  ta^ 
tre  autrei»  par  celui  du  faïueui  péir 
Kirilier  ,  jc^iuiie.  l'ouvanl  )OULf  es 
Italie  d*une  riiitcncc  1  ^  "  '  .  â 
pjvfcrjî  rrtourncr  dans.  ^  >\à 

e|K>uM,  en  i60«i»  \ouc-(.;  ri  ■ 
Fi-Si'lliT  dr  NMiTtitlifri:^   tj-M  |i.  » 

de  1,1  If  i 
ki'Uxul' 

BLOlJw  (  Ja. 
peiiUrc,  né  a  Gouu.:  . ,  —  .  j>Jo, 
Atudia  dans  sa  jeunesse  en  Italie.  1^ 
connaissance  de*  mat*""-'"""*  k 
mit  en  état  de  peindre  1'  <•■  d 

ta  pcr>pective ,  et  il  y  c\<-t-iM  iriicmca^ 
que  Rulx'us.  qui,  dans  fcs  vayago,  ha 
rendit  plusieurs  viAÏtc» ,  dit  UA  )av 
«qu'il  u'jvait  jaoïai»  connu.  |tâifli 
»  les  Flamands ,  de  [><     '  ift- 

»  vaut  dans  celte    p.jt  ..  « 

IjC  roi  de  Pologne  le  nt  rruf 

de  ses  forliUcalions  ;  n^  a- 

chant  qu*il  cxcUail  Tenvic  des  court)* 
»ans, obtint 6on congé,  et  revint dani 
sa  ville  natale.  11  entra  peu  detmipi 
après  au  st-rvice  de  rarcliidnc  Lp»* 
pold,  qui  lui  Ht  une  pension.  Blocib 
suivit  dans  ses  caro|>afT  •  •  i-.  m 
jour,  observant  tes   1  -  i^ 

Bcrg-Saint-VJuuï ,  il  tumlia  ûe  mi 
cheval,  qui  avait  fait  un  f^ut  pas  m 
une  {>laucbc  en  passaiU  un  ruissean, 
et  mourut  de  ceUc  chute.  Il  fut  en* 
terre  dans  l'cgUsc  drt  JftcoUai  dl 
celte  ville.  8od  lîls,  ^  le  iMfJHi, 
fut  blessa  |»eu  de  temps  aprH,  Il 
mourut  de  ses  blessures,        U— ^. 

BLOCK  (  JoAnitt-Koian:»  V  la 
talents  9iugulier>  de  celte  irn)wt,i 
laquelle  De^camps  u  conMcr^  unlM| 
Article,  ne  pcrmcUcAl  p^k  de  h  pftiKt 


w. 


wenof.  Ellcn-iquii  h  Am<tord.im, 
lci7iiovtU)bre  i65o.l)tS5yjtiiiirsM', 
vltr  nitxlcluil  cl  columit  des  rit;urcs 
rt  des  fruiu eu  rire ,  tl  çrav.iil ir\cc  te 
diamant  sur  lerr>stul  et  le  rrrrc  ^vrr, 
nric  iTtrcme  dchcjtcçsc  ;  cUe  c«pia 
CD9nîle  des  Ubtc;iii\  avec  de  U  soie 
tlàtê  couleurs  ;  eiiGn  ,  clic  s'adouuA 
rxeiiiMvrmciit  h  la  decoupiirp,  geni*c 
detmvafl  diin»  lequel  clk*  acquit  une 
gruiiic  r<^j)Ut;itioit.  De  celte  manière  , 
rt  à  Taidc  seulement  de  ses  ciseaux  , 
cite  ex«?cula  de»  payMpCS,  dos  ma- 
nnet,  des  anini.iux  ,  dc5  flrurs  et 
W^me  dr5  portraits  parfaitimcnl  res- 
urtnblinb.  Jj^  pcrferUon  à  luipicllc 
f!lr  pnrt.i  rr  ulent  e\cil.i  la  curio- 
*  '' .  IMu^iour*  personnages 

di  et  entre  autres   le  cxar 

l'irrri-lc  Grand,  lui  rendirent  visite. 
I/cleiteur  palatin  lui  otlrit  vainement 
mille  florins  pour  trois  petites  decou- 
purea.  L'impemlricc  d'Allcnugne  lui 

£aya  ^,000  florins  un  trophée  a%-ec 
■s  anacs  de  l'empereur  Lcoj)old  I"'. , 
rt,  de  plus, elle  découpa  le  jiortraitdc 
ce  ymvcrDiii,  qui  le  pbç-i  dans  son  ca- 
liiod.  Ld  reine  Marie  d'Anj^lelerre  et 
d'antres  princes  rerberchî-ient  aussi 
âct0ttvrat;eii.  Adiirii  lîlocL)  son  mari, 
voulant  en[;er  à  ^-s  tilcnts  un  monu- 
luent  aussi  singulier  quVu\ ,  fil  dcssi- 
Oer  par  Nieulas  N'erkulie  les  nortraits 
de*  prince»  ou  prmresses  qui  avaient 
fanicre  leur»  Donis  dans  un  registre  que 
MMêdait  sa  Cmme.  FJIc  mourut  le 
aSdcoenibre  i^i^tiTJge  de  soixau- 
f»4JiM|  an*.  Dciramp*  assure  que  les 
OoTragesde  Jnaniie  jBlock  sont  d*un 
âtuixi  trHcorrccI,  et,  pour  en  donner 
ont  id^  pr<fci^,  il  les  cuinpirc  ît  la 
SUniète  (le  graver  de  Claude  Mellao. 
(  ^<^y    Mrï.L*î*}.  D— T. 

Macrvus-CAcniCL  Dt  ), 
r  i>olm,ai  tGtx).  H  fit  ses 

rtiMic»  j  Cpsal,  et  VQvagra  pendant 
plusieurs   ■nnc'cs.   S*c'Lint  .>!fcî'r   eu 


BLO  587 

Italie,  il  devint  secrétaire  du  çranJ* 
duc  de  Toscane;  mais,  en  lOtjtJ,  il  re- 
tourna en  Suède.  1^  dcsir  u  étendre 
ses  connaissances  Tcngagea  à  entre- 
prendre de  nouveaux  voy-^pes;  il  par- 
courut l'Aiiglelcrre  et  la  tlolUnde,  et 
M  fil  rrccToir  docteur  en  mcderioc  à 
llarderwiW.  Bevenu  en  Sucdc.  il  de- 
vint tni'Uibre  du  couscU  de  luédecinc 
à  Stockliolm ,  et  obiiot  des  lettiTi  de 
noblesse.  11  mourut  en  17^2 ,  laissaDt 
dcuï  ouvrages  ccriLs  en  suéilois  et 
di(;nes  d'attention:  |.  Traité  des  pkê- 
numcnes  de  la  rivière  de  Motala 
et  du  lac  relier^  Stockholm ,  1 708  ; 
ïl.  Ob^crvatiorM  sur  Us  prédictions 
iUi  Uîtrnîo^ues  ei  des  tnùiotisiastts, 
Linkopiiif;,  1708.  II  a  aussi  traduit 
de  l'anglais  en  suisiuis ,  le  livre  do 
Jean  Spencer,  <tur  Us  prodiges  et  le* 
pre.sapcs,  i^oK,iD-8".      C— ad. 

£LOEMAERT(  Akkaram],  pein- 
tre, naquit  à  Gorcum  en  i5(34*  et 
s'appliqua  de  bonne  heure  à  l'étutlo 
di'  son  art,  sous  le  ct-lcbre  Fraui? 
Floris.  Ses  dispositions  naiurelleA  es 
firent  en  peu  de  temps  un  artiito  dis- 
tingué ;  après  s*étre  perfcctîouDiJ  k 
Paris .  où  il  passa  quelques  années ,  il 
retourna  à  Amsterdam,  et  y  fut  nom- 
me architecte  de  cette  fille;  mais  peu 
de  temps  après,  il  sVlablit  à  (Jtreclit, 
y  cultiva  long  -  terap»  la  tieinlurf 
avec  succès ,  et  traita  des  sujets  hinm 
toriques  et  de  paysages.  Il  réussit  dan^ 
tous  les  genres  :  son  génie  était  facile , 
SI  louche  libre ,  et  l'on  reoiarqite  beau^ 
coup  de  tichesses  dans  ses  composi* 
tiuD».  11  mourut  âge  de  près  de  quati  o»! 
%'ingts  aus,  en  itj47>  il  Lii^^^  quatrfi 
ijU,  Henri,  Adheu  ,  Corneille  et 
Fre'deric  ;  les  deui  premiers  |>rinlrr5, 
et  les  deux  autres  gravcnn.  On  a  fji^l 
I  epit.iphc  du  pcrc,  qui  rM  une  dr«^, 
ciipiion  abrégée  de*  ouvrages  qu'il  ^j 
Lusses  rt  de^  genres  qu'il  a   trailéSi 

l'tu5*.ewn  UolUiidais,  Coxopo  W«)rrçt' 


51W  lîLO 

-    'frrlor. 


Jt.!  tvu»  llarr« 


Le  miistfc  N.ijiolron  |Mï«ivn|*"  Jf  rc 
pfinijv  les  J\oret  de  The't.s  ti  th 
Frii'ti  f  uMi-aii  cnm|KtM.'  U'tiri  {•tanij 
I)uii]litr<le(i^irc5  lik-ii  (li^jhivrVs  5*m»s 
le  rapport  pittoresque,  ^l.■li^  deuiMrcs 
d'c3[)rr5.^ion,  V'.  lî — t. 

BLOEMAEnT  (  Cohheilm:  ),  fi!) 
éa  prccrJciil ,  naquit  à  Utrccbl  m 
lOo^  *Sfiii  pire  lui  tloniu  1rs  prr- 
mierï  rlctucnts  du  ttcisin  et  de  \a 

rrintnrr;  Cn.Hpin-dt'- Passe,  on  Piis  , 
ri  eii.srij;na  la  giavuip,  pour  laquelle 
il  avait  un  poiîl  jMrlitulicr  et  de  gran- 
des dispositions  :  &ci  premiers  ev^ais , 
en  ce  Rcni^,  se  firrnt  d'jprcs  les  des- 
sins de  son  père.  Étant  venu  à  P;in<  ; 
en  itJ5o ,  i!  y  grava  avec  suoci-f  dif- 
féieiites  esLimpt-s  pour  la  collertiua 
dn  Temple  des  Musrs,  de  Marollcs  ; 
de  là,  il  ^c  rendit  ■<  Home ,  où  i]  teruiiiia 
Mcamcrcen  1 680,  Blocmai'i  i  ritfnirc 
DQ  pas  à  I'ai1  de  l:i  <*r.irure;  il  donna  à 
6c&tr.i\ani  pins  de  rr^iilarilii  que  n'a- 
vaient util  ics  prcdt*ccs»eurs  :  aussi 
peut-on  le  rcj;.udiT  rumnic  le  clief 
d'une  ewlr  dans  lai|iie!le  1rs  N.*ta]is, 
le»  Ron^sclet,  les  Coilk,  ses  /lires, 
doivent  Irnii  l.i  prrmirrc  pljee.  !.»• 
moelleux  de  sonLuiin ,  son  tMU  irp'n- 
lin,  la  (ransparcnec  de  ses  ombres,  rn 
général  dégitid<*ej  avec  beaucoup  d'în- 
lrlli;;rnre,  et  varices,  ain5i  que  .sa 
loaehe ,  suivant  le  rarai  Icre  du  niuître 
qu'il  voulait  trarluire,  lui  .issii;neut  un 
rang  disiiii^juc*  p.iruii  les  maîtres  do 
Fart,  On  pcui  lui  rcniodier cependant 
Irop  d'uuiforniitc'  iI.ids  les  travaux  , 
«iu'-i  que  dans  le  î;nin  et  la  largeurde 
êrs  ïiacliures,  toujours  carrées, et  de 
I*  même  distanrc  entre  les  pnmiîrcs 
rf  les  secondes,  ce  qui  répand  ua 
ïhjjj  it  uue  monotonie  nui5d>les  à  la 


RLO 

perfrctîco  de  S£s  onvraçri.  S^  mn^ 

ceaux  \cs  plu^-  rS^inlg 


roiiuue  vyus   U 
fierté  Oiti  lum 


fU'tUatit    TabtU  it- 

rliin  j  Mileo'^rt^  .1    ^  :  .lœ 

,4rloral'tm  des  Ber^vrst  d'apmlc 
CortuDe,rt  quclqtM':(aiilri>^  ^^-t^mj»^ 

—  St>n  frire aîuéi  Ftii'i  iri 
qurlqurs  figures  el  l«*^'Ni^i»  m  •^«««t 
Sun   père.                                 P^E»  . 

BLOEMEN(JeAî«-r  i^ 

peintre,  nupiil  à  Ann  >  ti», 

et  passa  toute  sa  rie  exi  liiiu-.  .Vtu- 
latcur  halnlcdcti  nature .  d  fut  &a(ipt 
des  tableaux  adn)iraltlra  que  lui  ttf- 
fraient  Ie>  rnTÎrotu  de  Ruine,  rJ  Ici 
rendit  avec  vi*rite'.  M  fui  rrçii  dint 
la  soeiêlc  aradèmir|ur  xou-^  le  nom 
d^Orizzonle  ^  parce  qu'en  eKc<  WiO 
principal  latent  e'i.-jil  àr  *l--,...î<i  tct 
plans  d*un  tableau,   co  !  j 

ce  que  la  nature  indique.  ..^  Li^^^i^m 
plut  aux  étranger»  et  surtout  anx  A>> 
glais,  qui  acIu'têtYUt  SCS  tableioi  À 
des  prix  avAutii^i'UK.  AUacbed'^'Uti 
à  la  inani(-re  de  vau  drr  tvabrl,  Ulue- 
mcn  se  di'termina  ensuitr  jodiricutr* 
mentà  n'avoir  plat  d*ai''  \m 

1.1  nature; il  Fe'tudia  siu*  >hi> 

lespiltuiesq*icsdcTivt»'t  ici 

à  inspirer  ui»  artiste,  lu-  :«»• 

dnuimcutdes  souvenirs  qu'ils  pitLto 
leut.  fifs  icèncs  vaiiëcjs  qu'ils  lia  of- 
fraient furent  retracées  par  lui  avec 
beaucoup  de  verito  :  c'était  tme  chute 
dVau,  un  arr-en-eirl  entrevu  an  ti»» 
vers  des  brouillards  ou  d'uuc  Icçérc 
pbiie.  Van  Hloemon  mourut  à  ftomf 
en   1-4*^  •  *  q'utre-vin    :  lO*. 

—  Il  eut  deux  frcTis  ij  -ni 
aiLssi  ta  peinture  avfr  ua 
(  PiEnriE  f  passa  avec  l  ,  d 
fut  reçu  dans  la  I  ;  v 
sous  le  nom  de  <$t..'  ni^ 
Descamps  conjcitarc  ^u'ii  ciUcc  m- 


Bï.O 

linqiirt  j«ivc  qu'il  rcprtfjeutjit  «ou- 
Tetil  (le*  camranrt.  De  retour  djn< 
M  pstritr,  il  fut  nomme  diic.ltiir  do 
l^cidtfraitf,  cl  mourut  m  i^ujc).  ^ 
I^bf  n  v»u  Bloemi:?(  naquit  diiis  U 
Bicmt.*  v\\\r  que  ics  frères,  ru  l'i^ï» 
cl  alla  tT)  Itjlu',  .ittiré  p.ir  la  rt'-'])uUlion 

<pl'îls    s'ctaiCUt    filltC     À     ItoiUr;    il     fut 

intssi  '^^rt^  à  lj  bande  atvtdrmiqur  , 
revint  à  Anvers ,  et  di-  l.i  il  |i.iisa  ii 
Anistcrdjm  uù  il  mourut  Ses  ulileau\ 
Aont  des  portraits  et  des  converintinns 
gffUutcs.  Descdmps  lui  reprortie  une 
coaleur  crue  et  &ans  ve'rilc.  D — t. 
Bf.OlS.  royr,  Blosius. 
BLOMBEnO  (Barbe:,  d'une 
boiiiie  Cinnlle  de  Nurem1>er  ;;  du  tcm'ps 
<lc  Clurle^-Quint,    pa55:i   p<mr  maj- 
trc5«: de  cr  prince,  et  pour  mère  de 
«Kin  Juan  d'Autnrhe.  Le  pi  cnncr  point 
n'a  pa%  paru  douteux  ;  qit  ntt  nu  se- 
cond ,  un  iK-nse  qu'en  r('i;oiin.iis»nt 
cv  fil»  nutun-l ,  elle  ne  fît  que  ac  prêter 
aux  dé},its  de  rcnipereur  r(  a  ceux 
4Fuue    grande    pn n cesse  ,    voiitablr 
tnorrdcdon  Juan.  Don  Ju.-n  mourut 
|K'r^ii;tde  que  H^bc  Blomb^Tg  clait 
^M  mère, et  h  recommanda  en  ivrite 
f|UjlUcà  Philippe  II.  Ce  ptûicop  qui 
cannaisMit  b  verit^tble  mère  de  don 
Jtian,  a^il  de  manière  à   prolonger 
r  'raie.  Il  lit   vr  Jr    Barbe 

1  Ksj»aj;ne,  où  file  reçut 
inrpfUMo»  coiisilerable, 
mina  svs  \onrs,  VMc  avait 
étt  inaricV,  et  avait  doniic^  le  jour  à 
ira  lils  nomme  P^ramr  Conrad» 
I>jn  Juan ,  qui  le  cr*uy.iit  »on  frère 
«(criu,  le  recommanda  éf^aViucut  lu 
tui  d'Ripagnr,  qui  lui  donna  du 
vii-e  aaus   l'arute'e   du    duc    de 

K. 

BLOND.  r(ty\  \.z  Bi-own. 

BLO>0K\U  {CuAHLM).  lut  avocat 

I  yÏAns ,  el  y  munnit  le  ?>  i  <i(Vrmbrr 

.  On  a  de  lui  les  Portraits  des 

nffs  illutttif  di  ta  provùic^  ^ 


BLO  S89 

Maûie,  au  Mans,  iU36y  ii>*4"'v 
oonton.inl  1rs  éloges  d'Aml>roi&c  de 
I<<irc,  dv  Jran  CUpion  el  de  Gift-vais 
Birbici".  Ou  troive  au  cwrnmrncemeul 
du  volume  une  li>te  alphabétique  des 
liuiumes  de  \^  j>rovtnc«  du  Maine 
qui  se  sont  (ail  remarquer  par  leurs 
eiiiplui<i  ou  leui'S  «^Tits.  Dau5  un  dis- 
cours prelimtiuire ,  l'auteur  se  pin- 
pose  dir  prouver  ■  que  rbiaioire  dft 
»  France  est  plus  agréable  et  rom- . 
9  pliu  d'evcncmmits  aussi  cxlr^iordi- 
»  naircs  que  IHiistuire  romaine,  • 
Quriques  biot;nïphe^  donnent  à  Blou- 
dt-.iu  le  prcuoiu  de  Clmtde,  Nuus 
Avouft  suivi  Tcipiiiiou  de  Ir  l^aî^c  ,  qui 
le  cite  trèf  fréquemment  d.iu»  «on 
Dicliunnaire ,  etc.  du  Maine.  1777, 
•j  vol.  111-8".  A.  B— T. 

BLONDEAU  (Claddï^  avoe»t, 
ni*  à  Paris  au  commencement  du  17', 
siècle,    commença    en    i'37i,  ave* 
(incVel  (  /'ov.  (tUCUET).  lo  Joi 
nttîdu  PiiltU ,  dout  il  Cuuiposi  seul, 
a  ircs  1.1  mort  de  cclui-'i,  les  (ouiea, 
\I  et  XII  de  cette  première  editiui 
in-4'.  Accouliuacs  ï  é:rîrc  et  à  penser, 
eo  commun ,  ces  deux  ami>  rtfdi- 
(«èrcnt  cette  utile  collcctiou  a*  ce  tant 
di^  clarté  et    d'harmonie,    que  Tua 
di^tingue  i^  peine  ce  qui  r«t  ^hÙ  de 
la  plume  de  l'un  ou  de  fautre.  n!ua*| 
dr.ui  a  publie  eu  lOS*;),  ^o'i^  I"  'iM'4'j 
»t  ■  BibUoUtv'jite  cawttti'fiK 
Ville  édition  de   la    Sonnr 
cutU ^  de  LaM-enl  Bourliel ,  enrb-.liitj 
de  notes  d*arr^Es   cl  de  rtyrîneui», 
Paiii,  %  voL  tn-fol.  Il  e»t  n:<(rt  au 
commencement  du  18'.  si^^.       K* 
BLONDKU;    DE    ClIU'iNUil 

[('lXUOI-Vb  iprçuis)  ,  né  br  li  lu^ 
1 7 1  o,  À  ChilMhliinc,  prêt  de  Po;ilar« 
lier  en  Kr-imUe-Comte,  mort  ■i  Cai 
le  'io  octobre  177'i.  Il  avait  sei 
pcrndint  qnrlqu**  temps  dan»  b»  mii 
lices  en  quahté  de  Ueutena-r.  \)\at 
obtenu  u  Tetraize  et  luie  jicusi'.<a  do 


* 


tyo  îi  L  0 

ouvrrncmcnl,\l  ar  relira  li  Part»,  où 
CiiiBpoM  lin  grand  nombre  de  bro- 
burcx  qui  ont  cie  recueillies  fn  partie 
•ou»  |r  litre  âtŒftvres  du  dievaîier 
Blondeait  ^  Avignon  ,  l'j^'» .  3  vol. 
in-ia.Orecu«*iIconlîcnl  :l.le/><i^ru- 
yèrê  moderne,  ouvr-ipr-  d-ius  \v  genre 
des  Caractères ,  et  Tune  des  plus  fai- 
bles imiUliouA  qui  en  aient  etc  fiitr^; 
11.  Mémoires    du   chevalier    Blott- 
tieau^  espt-cc  de  roman  un  l'un   ne 
troure  ni  inveniinn  ni  Mvle;  111.  b 
J^ortune ,  ou  Viaiie  tUs  richesses  ; 
1 V,  abrège  de  l'htsfnire  de  Margue- 
rite d'Autriche;  V,  les  Mœurs  des 
JSdlois;  VI.   le   Philosophe   babil- 
lard, Nantes,    1^49.  in-ii;   VU. 
Ettai    sur  le    point     d'honneur, 
RennM,  1748,  in-ij".  ;  VTlï.  Para- 
doxe ,  suiyi  de  quelques  obser\'ations 
sur  l'église  de  Brou^  près  r/r  /îuttrg- 
^n-Bresse,  i']içi,  in-B'.;  IX.  IcDic- 
iiùrmaite  de  titres  originaux  ,   ou 
Inventaire  gênerai  du  cabinet  du 
chevalier  Bhndeau,   Paris,    i^'H 
rtann.Aiiiv. ,  5  vol.  in-iî.  O  acr- 
nicr  ouvrage   iiVsl   nas    termine.    U 
p^ut  servir  h  Hiistoire  de  rancîcniic 
iiobles&e  française.  On  croit  que  ce 
même  filoudeau  a  traduit  de  l'anglais 
de  lIooLer  un  Essai  sur  Vhonneur  » 
1745,  a   vol.  in- 12.  —  Un   aulre 
Bloivt>eav  (Claude),   chanoine  de 
Besançon,  dans  le  17*.  siècle,  a  pu- 
blia diMS  cette  ville  ,  en    i(}G4  ,   le 
Triomphe  de  la  charité ,  ou  V Abrégé 
des  grandeurs  de  la  confrairie  de 
la  très  Sainte  Trinité,  tU: 

A.B— TctW— fl. 
BLONDEL,  ou  BLONDIAUS, 
surnommé  de  Neesles ,  du  lieu  de 
sa  naissance,  a  été  Tun  des  chan- 
sonniers les  plus  féconds  et  les  plus 
estimé»  du  la*.  siècle.  Il  passa  en 
Angleterre,  où  il  fut  atladié  à  Ri- 
chard V. ,  surnomme  Cœur^e- 
Lion,  devint  le  fayori  dç  ce  prince^ 


eu  1453,  et 

-.Jtt 


4eocv- 


liLO 

et  raccompagna  m  Patestio^^  Bidiaid 
aya&t  fait  naufn^à  wd  rvtpw  |«^ 
dAqaite'c,  s'cn-""^  .f*.r.ri-,î,«T^,».»jf 
dau!i  le»  ctatA  1  .i* 

triclie,  qtul    j\  u  ;^ 

d'Acre,  et  y  ftit  an  >a- 

lerin.  C'est   d^^|lr^ 
d'Angleterre,  t-ilm 
citée  par  Fauchet. 
Blotidel ,  aimint   y- 
maitre,  ^' 
courut  y  \ 
prendre  de  ^cs  no 
vril  enfin  que  Ton    ^  .m   nri- 

sonnirr  de  diMinc4ton  \  '-^ 

tour»  du  château  de  1...,.  »»^ii&« 
Apres  avoir  examine'  cetir  fbrlcrcSM, 
Blundel  en  ûl  le  tour,  cbancaul  W 
moitié  d*uDe  chanson  qu'il  arait  am- 
po«iéc  avec  Ti'  '       '.  ■     .et 

acheva  la  cli  ré 

de  Tendroil  oj  cUit   s^  ^ 

hâte  de  partir  pour  l'A  a 

d'instruire  la  cour  de   I  rie 

quM  av.iit  faite.  Une  an  ri> 

vûjée  à  l'eaiporeur  obtint  h  nutçoQ 
de  hicbaid ,  rauyenoant  9  5o,ooe 
marcs.  Celle  petite  anecdote  ,  rapport 
tce  par  Fauchct ,  a  fait  f. •»■■•■'>  n  j 
passe  pour  véritable  d.t  t  a- 

les  biographies  roodejni>.  ii^nr  r»t  b 
sujet  d'uD  opéra  coioiquede  Sedatee, 
dont  M.  Grcirya  fait  U  i  C#- 

pcndaulIVniprivoniiem*  ijrd 

fut  su  de  toute  rturop' ,  et  toot  le 
monde  connaît  le»  plaintes  d  les  sol' 
licilalions  de  la  rone  EJeottorc , 
mcre  de  ce  prince ,   lor^u*ctle  ap' 

ftit  que  son  îils  avait  éie  vendu  â 
empereur  Henri  VI,  Au  surplus, do 
grand  nombre  de  chansons  comp»* 
séespar  Bliindel,  il  ne  ntmn  ru  ol 
parvenu  que  vingt  -  neuf.  Elle»  m 
trouvent  dans  les  maiiuscrirs  de»  H* 
ltliutlH<qucs  Impériale  et  de  T  Arse- 
nal. Dans  les  extraits  de  qt 
poésies  de»   ly.   et    i^' 


paç.  67  )  a  rapporta  ane 
qui  porte  le  iiuin  dti  roi  Rt- 
'Anglrtrrrc.  «  Il  [Kirjlt,  dit 
qu'il  U  fil  <bris  sa  |>ri&on 
(fUts  du  duc  d'AiitricliP.  « 

R-T. 

NDEL  (DAvn)},ncàCbâ- 
-Marnt,  en  1591 ,  rfçu  mi- 
tcfttant  en  1 6 1 4  )  commeDça 
coniullre  avaDtagrmement 
parti,  par  un  ouvrage  de 
e, intitula:  Modeste  décla- 
la  sincérité  et  vérité  des 
•formées  ,  lOit).  Sa  belle 
le  (if  choisir  pour  secrétaire 
nd  nombre  de  synodes.  Celui 
fl,  en  i5:i6^  le  noronu  un 
f^  cliargéi  d'aller  fiire  en 
teprweutalions  sur  les  •  justes 

rcfs  de»  reformas,  »  Comme 
point  de  facilite'  |K»tir  pr^- 
synode  de  Charcnton  le  fixa 
en  iti4^<  '^^  ""^  pension 
blirres,  afin  de  loi  procnrer 
f«(  tes  secours  nécessaires  pour 
liiiveiirdc  ta  cause  commune, 
en  16S0, à  Amsterdam,  pour 
r  à  Vosfius  ,   dans  la  chjii-c 
Mr,   nn5ïtlnbrite'  du  climat  lui 
le  flunion  sur  tes  yeux ,  qui  le 
a  vue  pour  le  reste  de  set 
mounit  dans  cflte  \ille,  le  t$ 
55.  Blondel  avait  une  mémoire 
<e.   Il   MTait  le   prec,  Tlié- 
lien ,  iVsp.ipwl.  Il  se  rappe- 
la moindre  Lévitation,  les  faits 
minutieux  de  l'histoire,  ainsi 
datei ,  et  il  parlait  avec  tme 
extraordinaire  ;   mais  son 
btin  comme   rn  fn)nç4i<, 
,  et  rmharr.isséde  parenthèses 
rend^^nt   obvur.  Son   intime 
\Wvs  le  fit  MMip^n- 
fdi  Kie.  Ses    itombrenx 

iiinonr^'Ot  une  V4«te  érudi- 
^ixtmn'.  Kn  voici  la  listr  : 
éçlmrcitfernent   de  la 


BLO 


£91 


question ,  si  une  femme  a  et  assise 
an  fiége  papal  de  Home^  Ante«l., 
i<>L47,  ïfi4l)«  iti-y.»  traduit  p-  i*ju- 
tcur  en  luiu,  et  im[irtmc  4i|rs  sa 
mort^  dans  U  méuiL*  ville,  \t  \eê 
soins  de  Courcelles,  qui  y  jutg<  unt 
préface  apologétique  contre  i-sma* 
rets.  Quoique  Charnier,  Dunulio. 
&x:lian  ,  Basnage,  et  autres  gctPS 
protestants  eussent  eu  avant  ri  b 
bonne  foiderecouaaitrc  quel'Uoir« 
prétendue  (le  ta  papesse  Jeanne  étaîr 
qu'une  fabh;,  les  zélés  du  parti  reoC 
scandalisés  de  son  ourrage,  cl  ih'ac- 
ciiscrenl  de  s'être  laissé  gacncpar 
l'argent  des  calholîquvs. Btonael  uiv 
sait  clfectivement  d'une  pcn*.io  de 
3ooo  liv. ,  nue  la  cOur  lui  avait  lie  , 
en  qualité  d  bistorio^raplie ,  pot^é- 
ftiter  les  écrits  de  ChilHet  con»  U 
France.  11.  DesSifyUes  c^breP^- 
risit549,in-4".,  ouvrage  dans  Ie<rli| 
prouve  que  les  oracles  qui  porteiou- 
|ourd*hiii  le  nom  de  S'd>ylUs^ùut 
diflerents  des  anciens  livres  sibin» 
du  paganisme,  et  qu'ils  furent  iri- 
quês ,  dès  les  premiers  siklei ,  pion 
ou  phisieur  ^,'  ,.  .  ,,,,0 

les  Pi-res  p  ■         ii- 

cieti)  livio  hibvlliiis,  MUS  en  dou- 
ter ranihcnticitéf  |><>(ir  en  tirrle» 
conséquentes  ùvorables  au  cliiia- 
nisme  ,  UJundel  en  conclut  qu(e» 
Pèrei  regardaient  coturar  bons  us 
les  moyens  qui  pouvaient  couve-  k 
leur  cause.  Il  aurait  dâ  s'apetrnir 
que  ce  bVtaient  la  que  des  ar^umM 
ad  h*)minem ,  ftrlun  le  langagdt 
l'école,  l H,  Pseudo-Ssidorus  çt  >. 
riitntts  vapuianles ^  Genève,  iQ, 
iu-4'.  T  précédé  d'une  diatribe  cor* 
les  jésuites.  I.'olijct  f\i*  If  Itvrr  r^ 
prouver  av.  ,  ,,|^ 

contre  Ju>'  i   '  ■  *"i- 

{;iiol  ,  la  suppvMUon  des  ancirrs 
Décrétales  ;  le  V.  Sirmimd  appît 
â   co    sujet    Blondel    un  enfon^ 


5f)î  MI-0 

j{c  /TOits  oUferics  ,  k  cauice  <!«« 
t^jri$]u'il  y  fjiit,  et  de  1a  chaleur 
<{U*U  lyiilj-c  cuittic  le  faux  Uitloi'c 
rt  rutic  Turrii'ti,  ii[Hts  que  Unt  de 
cntiqi»  oïlituliqur»  avaient  déjà  dc- 
uoiiC(fim|)06iiiiT  de  t'-iurien  r^us- 
iwiiic  1  censuic  U  credulik'  de  &oo 
itibdeic  ajK)l>»pi$Ie.  W.Dtformulm 
itgTute  Chri$(Oy  in  veterum  mono- 
ment,  lisu.  AmstfiiJ.,  i64<3.iii-4"., 
nourrehiler  ceux  qui  prettudiueiii 
que  ch^  l'urmulc  a  coromenre  sous  le» 
lèçi»  de  l'hilipi»  T'.  et  de  Philip- 
pe Iroù  de  France,  où ,  durant  leur 
rxcoruuaiuition,  elle  fut  siibMîtue'c 
aiiuiittces  de  liur  lêçue.  C'eî>t  uo 
Irai  curieui,  plein  d érudition,  »ur 
la  p»sauce  de»  itti».  V.  Jmandi 
J^laani  commomwrtum  adveniis 
Inncntii  X  buUam  in  iracta- 
tur^Ionastcriensrm  ,  DeutlterupoU 
(  Aiterdaui  ],  i(j5i  ,  in-4".  Cet  ou- 
\  IM ,  asst  z  lair ,  est  en  faveur  de  la 
libce  de  constn  nce.  VI.  ^poïo^ia 
prir^ntcnlià  Hieronymi  de  rpisco- 
piy  fTCibyicris^  Amslei-dam,  i64<>, 
ïri  i  Cet  ouvrage  a  elc  refut<^  par 
lUifcltÈlanii  SCS  C<mféretu:es,  VII. 
f)^  primauté  dans  l'Égliie ,  164 1 , 
iij-,,  contre  l)»pf  iTOii ,  et  rctuice 
pa)  (ïl  on,  V 1  U.^ssertio  genealo^itc 
^'rcicœ,  Amsterdam,  •!  vol.  iu-lol., 
CO0;  CluDlet.  Blondel  était  aveugle 
Imull  composa  cet  ouvrage.  IX. 
De  vol.  in-4". ,  pour  euLlir  les 
I]i6  du  duc  de  la  Trc'mouille  au 
ro»ime  de  Naples.  X.  Considéra- 
tio  politiques  et  religieuses ,  pu- 
Mii  duDut  la  c;ucrre  entre  Crom- 
VTfetl.i  Hollande.  XI.  Èclaircisse~ 
mis  familiers  de  la  controvene  de 
Vkharistie,  etc.,  if»9i  ,  in-3"., 
»uSy  la  incrac  année,  d'i.ne  Bqtlique 
à  imilletière;  Xll,  De  jure  plebis 
in^gimine  eccUsiastico  ,  Paiii  » 
ifj,  in-8".  ;  Ainslerdam,  iG-jS^ 
ths ,  auquel  on  a  joint  le  Irailc  de 


GroMn*  .  Prf  irmftfrio  <gtwt  mmvm  jm 

/ev  ne 

oj,..  -iir 

Barrui  • 
i'ersih  i 

J,  Ji  Chtffictii.  Arn.'tlmUm ,    1 65î , 
iu-foiio.  Lflotidcl  avait  1^1  ji  U  mar* 
gc   de   BOQ    Banmius  ,    di-v   iwce* 
aiSOf    medioercs    qur     ^'     -  -  "■'■    è.t 
iuse'ices  dans  son  ^1^^ 
Aa&tcrdam  ,    iGrS  , 


—  Moiso    Bl.OMD£L  ,    ' 
David  ,  ministre  h  M< 
Londres, e.staiitctji  iViti' 
Jérusalem  au  Sf 
Sedan.  ï^h4,  poi.i 
des    proic»l.Jutjt  y  sur   In    ' 
rÉcrilure-Sainte  ,     qu'iJ«     1 
coupiuc  aptirryphcs.  1— o. 

BKOMJtL  (  rit»Nr4>iv  '      r..nM 
surtout  par  ses  r.t  i>- 

tccture,  n.iquit  à  l.i^.i. ......  <  ■.  iicmw 

die ,  Tau  i  (ii  -j ,  et  fut  cIimm  <ti  iCi&l 
pour  accom|»agiier    -^  v  :#*, 

le  jeune  comte  di  :  ia 

sccrct^rc  dVlat.  I!l  .Ji 

parcoururent  peinl  :1«4 

pays  du  Nord,  l'AlU  u.a^ut-  ^  i  iiihc 
On  imprima,  en  iWj  et  i(i(>5,  b 
relation  de  leur  voyapc  ,  cicrilr  ro  1^ 
tin.  BJuiidct  fut  cuMiiie  nnpJntc  A 
plusieurs  négociations  diplookAtiqiin. 
il  dit,  dans  sou  Cour^  iVur-hitf^. 
iure  t  qu'il    voyagea   n  .  fi 

qu'en  i059,it  viui  à  C  le, 

eu  qualité  d'envoyé  exti  (!■  ■ 

roi  de  France,  au  «nj.-!  ,1  ..n- 
tioD  de  r.iiuhu56ad'.  lii  i:.,:,  ...  U 
succès  de  celte  ne^:  Im 

un  brevet  de  con&c  \  mt 

clioiïi  pour  en-  1)1 

de  Louis  Xn  ,  1% 

niatl)rJiiatiqur>.  11  ; 
de  celle  dein  fre 

Boyal.  En  il-'  t» 

et  connut  luit;  .  tir 

raiddtccture,  à  i*Oi-ca>igii  d'ua  |mmU 


BLO 

inics,  SOT  U  Gtarenh>.  Il  le 
V  pUçj  un  .ircHctiiomphc 
60,  il  lut  nom  me  membre  de 
nue  des  xctruct's;  cl  II-  roi  or- 

,  'par  kttrcs-patentcft ,  que  \ct 
(fs  publies  de  la  ville  de  Paris 
Il  diirrnnvvint  exécutes  sur  les 
traces  par  BloiiHel ,  <\m  furent 

de|Mit  d.m^  l'hotrl-dr-TÏHe.  En 
,  Ofi  re<tt4nr-i ,  sout  sa  djrrctiun, 
te  5t. -Antoine,  (ftii,  pnr  dn 
1  de  commcMiicc  publi(|ue,  fut 
fccD  i'577.En  16741  il  cxrrula 
U  porl«  St.-Beraard  le  même 

,  lonjoun  in{;rar,  et  qui  (iffrc 
it  plus  de  dtflîrntFe>  quNmecon- 
n  prermi-re.  Btoiidrl  put  cnfio 
>in^me  tLns  U  eotiMnidion  do 
«rniiYbal  de  la  porte  Sc-Denis. 
Itticlifl  moins  àUqiiaTititr  dW- 
I»  qu'à  la  juMessc  des  propur- 
Sun  infc^niion  était  de  ne  pas 

ks  dcm  portes  lati^rnJt's  de  ce 

fnmnontj  eoinpar^jble  à  roiit 
Re  des  Ouvrages  anciens  du 
nre,  qm  lui  ont ,  â  ta  vc- 
«ri  de  modèles.  I^  prcvoi  des 
wIb  et  les  ecbrvins  en  den- 
Btremeni  ;  ils  nEigèreni  qu'il 
Fuite  faute,  ]H)ni  laromm(»dil<f 
as  de  pied,  aniquek  rt-»  portes 
It  ©e  KfTeni  ^ireique  À  ne», 
ï  ■■jourd*liui  que  fMrc  de 
ihe  est  isole ,  comme  il  devait 
et  qu'un  drrule  tout  autour.  On 
bierver  que  Bli>nde1  fut  lui- 
Mrur  des  inscriptions  placées 
HBevs  qu'il  ^lera.  Ses  lAleots 
^COflffpcn»^  par  la  pUce  de 
vr  et  professeur  à  raeadernie 
llMIiire ,  établie  en  1 67 1  ,  et  il 
1^  tous  le  litre  de  Cours  d'or- 
/les  leçon»  qu'il  dounAÎt 
Cet  onvmi*r  e\cellinl 
ihien  Blnndel  avait  ettidie 
rombieii  il  avait  su  profiter 
qu'il  avait  acquise»  peu- 


BLO 

daitt  «es  royaccs ,  par  IVluJe  d*un 
grand  nombre  ae  monuments  aoeiens 
et  modernes.  On  eousti-uisîc  encore , 
d'après  les  plans  de  Hlondrl ,  la  cor* 
denc  de  fiochH'uri.  Outre  le  Cours 
ttarckiiecUsref  qui  forme  im  volume 
infol..  Paris,  ifî^S.  rdimpr.  en  i6i)8, 
ïVol.ix»-fol.,  Blondel  publia  enoure:  I. 
nne  Compar^iton  dr  Pindttre  et 
d'i/nrnce,  W>75t  iti-i-^.r^impr.  d.ins 
les  Œuvres  diitTses  du  P.  B.ipii);  II. 
ÏNistoire  du  Cmlmidrier  romain  , 
i*aris  ,  itîB'J.in-4".;  livre  utile  et  peu 
eommira,  r^roprîmc  k  U  H^iye»  eu 
ieïH4.  in-8".;  m.  di^  Notes  sur  VÂr* 
chitâtnuredeSavot,  1670,  in-8".;IV. 
tin  Coun  de  mathémmiques  p  pour  !e 
dauphin,  1G8S/1  vol.in-4';  y.VÂrt 
iU  jaterlei  bftinhfi^  ta  H^-e,  i68î  , 
in- 1»  ;  VI.  lVom»elh.  manière  dejhr-' 
li/ît-r /^jr;i/rtte.(,  I  r;85,  in-4",  ;  V 1 1.  fljs 
solution  des  quatre  prineipuux  pro-' 
hlt'tntfs  d' a rrhi lecture,  PAri^,  i6-3, 
in-fot.l^ouLs  XlVaerordai  Blohdelle 
Çradedemarcckalderamp.  pour  leré- 
compenserdecesdeus  derniers  niivro* 
ges,  qu'il  présenta  à  rrpriiM-e,  en  1 67  S  ; 
mais<x;  monarque  ne  permit  pasqu'ils 
fusseirt  publié»  avant  que  Ton  cM 
aciteve  les  fortificaiions  qu'il  faisait 
faire  en  plnsîpur»  piares.  Blondel .  A 
qui  les  artistes  ont  quelquefois  donne 
le  surnom  de  (?mmf .  et  (|ui  est  du 
moins  l'un  des  bommesquî  ont  le  plus 
cunlribue'â  U  j»loiie  de  l'arcbilerlure 
fettupis*" ,  niuiinit  m  février  i6H(i, 
après  avoir  elc  marte  deux,  fois  ,  et 
•voir  eu ,  de  %a  première  femme,  detix 
enbnts  qm  embrassant  la  vie  ecdè- 
aiasfîquv.  D— T. 

BLONDEL (  JACQim-FtAftçois) , 
ueveudu  pr^Vdrat  «  ne  pxrvtnt  pa<  k 
IV^alrr  ,  mais  se  montra  digne  d« 
marcher  sur  »en  triées  ;  il  ne  f.a  ee- 
prndint  point  son  élève,  eonnneronl 
dit  quelques  biu^^rapltes ,  qui  n'ont  pas 
songé  que ,  ti^  le  8  )anvicr  1 705 ,  il  do 

>8 


3^4  Q  i'  0 

tiouvaît  tvoir  r«çii   \n  tt^oos  d'an 
liomme  murt  dii-iipuriins  Au|ijnvaiit. 
Ile  tîiJUCii,M  iK)ln«,  ilriiil:!  ('ari$;rl, 
jyant  |)iofutulejncal  medilé  sur  Vav- 
rhilrrliirc  ,  il  miVTÎl  4  Pmij  une  éco\c 
piibli<{Hc    »ur   cet  dil.  Il  AYdil  nlur» 
trciitc-tjiulrr  uns.  l/utiliie  Ae  ses  Ic- 
ffODs,rt  U  cclebi'ile  qu'ubtiuient  pUi- 
«Knirsde  ses  clèvcj.  le  lirt-nt  roccvoir 
rn  i^SSjà  racaJénik.  Nommt  en- 
suite professeur,  il  donna,  prDd;iat 
(rrutc  aniires,  avec  un  zèle  in£àli{;jbte) 
des  leçuuji  publiques  et  pai'ticuliore«. 
Il  fit  pliiSi  il  sotliciu  Ir  niitrquî^  de 
MangiiYt  directeur-gr'uéiai  des  bâti- 
ments ,  d*obtenir  du  roi  des  rccom- 
peuse»  pourU'*ictL'ves;cl  eutU  satis- 
laciion  de  vuir  sa  proposition  accueil- 
lie. Sei  Uçons  ont  0(>eré  une  révolu- 
tion dans  fart.  Aniilysaut  très  bien  les 
Tcrifablcs  rhcfs-d'œuvrc,  il  savait  cou- 
Trir  de  ridicule  les  formes  bizarres  et 
capriricu.scs.  Ccst  à  lui  que  Ton  doit 
les    articles    de    YEnc)clopédie  qui 
traitent  de  rarcbiteclure.  Blonde!  ftit 
marié  Jeux  fois;  il  épousa  en  secondes 
noces  la  tille  de  la  tàwcusecomcdieiiiie 
6ylvi;i.  Atteint  d'une  maUdie  mortille, 
vu  177/11  *ï   *c  'Jl  lrflnsj)orter  dans 
iun  école, au  Louvre, aûn  de  rendre 
le  dcrnitr  soupir  d;ins   ce  lieu  où  il 
avait  professé  son  art, et  il  y  mourut 
le  9  janvirr.  Cambrai  tut  doit  sou  pa'ais 
anhie'jHscofjal.  Il  composa,  pour  Mete, 
un  projet  ge'ueVal  dVmbelIissemcnl,  et 
y  fît  élever  le  [>ortail  de  la  caltiédrale, 
le  paUis  episco[tal,  les  casernes,  rhô- 
tel-de-ville,  etc.  Il  donna  pour  Stras- 
boui^  des  plans  généraux  ,  et  critù 
d'un  liôlH-tfe-villt',  etc.  Les  ouvrages 
vu  il  traite  de  son  art  sont  :  L  ^4rchi- 
teriure  francaise^x  'j'^i , ^yo\.  iu-fol.; 
H. Cvttrs  d'architeciure cwile,^Si^\. 
in-h". ,  dont  IroL'î    de  plancbcs.    I>a 
moi  t  ne  lui  permit  pas  d^achever  cet 
ouvrage.  |,ji  prcmihv  partir,  publicrc 
«11 1771 9  Uaitc  de  la  déi  vrativQ  antô- 


rîeurt  de>  b^îmcttl»;  ta  wcofidc .  ^1 

iMrut  en  1 775 ,  a  pour  olij^'l  la  duui' 
LtiUun  ;  la  truùiièmi' .  'tont  Ir  sujKeiti 
la  conslrucliou  d- 
imparfaite.    Cjc.   ù 
plus  de  succès    que   Wirchi 
francidsc  ;   mais  Ir^  frais  qu 
ccd   dclievcrcnl  dVpiiiser  U  EortuM 
de  Blonde! ,  drjâ  tr^s  altérer  par  «a 
goût  pour    le    luxe   et  la    w^kq^. 

M.  P.itte  le  lermuia  &ur  les  leçons  qM 

Blonde!  avait  Uissérs.  ill.  JrcUkt* 

inrt  moderne^  Paris  ,  1- 

iu-'i".;  IV.  De  la    diitrt! 

maisons  de  ptm 

1  vol.  iu-/|  ',  lll<'. 

prit  ,el  cxétiiti 

son  Cours  d'at  i 
BLONDKLi 

ris   en    1O71  , 


Uruin»  ù 
.        D-T. 

LAUtttirr)   né  i  Pï' 
mort    à    Ènna  h 


•25  juillet  1740,  p^isscMitt  une  r. 
conuaissamc  des  liviis  de  loulier 
piîce ,  des  liturgies  ,  des  rè=le»  ■• 
nastiques,  et  »e  Edlsait  un  plaisir  J* 
communiquer  ses  luniu-re*  e!  *csk 
clicrchrs  à  Ceux  qui  Ira*  .  " 
cis  matières.  Ses  rrruril^ 
été  trè»  utiles  k  ceux  qui  oui 
des  histoires   de    Pori  -  Roval - 
Clianips.  Il  fournit  d'jboniLmts  I 
riau\  à  M.  Thters  ;  dingra 
dix-^ept  ausTimprimcnedc 
el  publia    cht7.    cet    impri 
1 7IJ ,  une  /^ic    des  Sutnis^ 
vol.  in-fol.,quieuC  pif  ■•    ■- 
OutrouvtaUliude- 
de  diverses  (tersotint  ^    muo 

[liélé.  Bloudcl  est  auteur  de 
ivres  de  spiritualité .  ri  T 
quelques  autre»; ,  t*unrhi«  4 
tions.  U  s  était  orrt^< 
sieurs   années .  de    . 
jeunesse  .    à  ChadliJi.  —    Iïloi 
(  l*ierr(V.ïarques  )  .  proche  pans* 

Îréadrut,  mort  le  3o  août 
•aris,  où  il  éi.ui  né  m    |(r^( 
coniiaUrc  par  d»  RêUtxom  UÔ 


'fs  drs  sonnées  drs  asviiibleeA 
(lies  de  ratadrmie  Jcs  bcllcs- 
I  cl  (1«  racji'Iémic  des  sciences, 
un  l*ri\*is  iiilrrr&sant  dci  j)icccs 
,ius  ce»  asscnililces  ;  on  le&  trunvc 
hm^fêmoirrs  de  Trévoux'^  dr- 
HrtM  juM)iiVu  1710,  <-t  «'lies 
roiitiniic'rs  djns  les  JVoitvelles 
>  rrpttblitfue  des  lettres  ,  tomç 
'^  et  suivants.  On  a  encore  de  Ini 
UCH  ;)utre&  écrits  ,  dont  le  pi  iiici- 
^  iotilnle ,  Us  yérités  de  la  re- 
I  ensêierte'es  par  principes  ,  Pj- 
i^oS  ,  ni-  li.  Ou  lui  attilbue  un 
fljfc  cotdre  les  imprimeurs  et 
Brur5  g/iiVu  excessifs ,  qui  Gt 
Hp  de  bruit  dans  le  temps 
V;.  Ulondel  avilit  forme  une 
Wk  ,  laoilie'  sc'neuse  ,  moitié 
■sqne,  dont  le*  rar'inoire» ,  rester 
isrrîLs,  el  qu'il  avait  rédiger»  lui- 
c,  se  ressentent  trop  de  l'un  cl 
mire  genre.  Lcsscrieni  sont  trop 
m;  ;  les  burlesques  onlrepassciir 
lornes  de  la  pUisantciie,  sur  des 
«  rr\peviaMr*.  T — d. 

LONUKL  (jACQVts-ArairsTE) , 
cfiM  du  1 2'.  siède,mcrabicdu col- 
royal  de  I.ondres,  est  fameux  par 
UciissiunsavpcDaniclTurncr,  rc- 
emeni  à  l'itiniience  que  rim;i{^na- 
des  femmes  enceintes  jirut  avoir 
It  ficrtus.  On  écrivit  de  p.iii  et  d*au- 
ïtrona.en.injjlais.  Londres,  i^'i^, 
iflit  traite  de  iStondel  sur  ce  sujet, 
I  ct(^  traduit  eu  fr.uiçais  ,  par  Al- 
,  Brun  ,  sons  ce  titre  ;  Disserta- 

fe■s^<fue  sur  U  force  île  l'imu- 
des  femmes  en^eintei  sur 
^us  ,  l*e>dr  ,  17^7  ,  in-8". ,  et 
il  \c  déclare  contre  les  rïfels  dt 
)  iniluenrc.  —  lti.o»DEi.  (  Jac- 
I  )  ,  rliirurgien  de  I.itle  ,  tra- 
<ît  ta  Chirnr^in  militaris  de  do- 
,  Chiturs^ie  militaire  ^  très  utile 
ms  ceu^  qui  i*euUnt  jnjVrr  un 
ttmps  dg  pt^m ,  i^areii- 


l'-ment  à  tous  autres  en  condition 
peitiU-nteott  dj Siettteriifue^  écrite  en 
Intin  par  Nicolas  Gvdin ,  Anvers , 
ir>.'>8,  in-8".  «—  BLo.fOEL  Pierre- 
Marin  ) ,  médecin ,  ne  a  ),oudua ,  iit 
nu  Comintntairc  sur  les  pronostics 
d'Hippociale,  Divi  SUppocratis  Coi 
proonosticorum   latina   erphratis , 

Pjds,  I  '"i^S,  in-4"*î  il  ^  ^*i^si  f**^  des 
odes  et  dei  cornêilit5.  Il  vivait  encoreen 
1  584. — BLopiDtL(Fiançois),neà  ï.ié* 
pe  en  1 G 1  j»  nu^ecin  de  rarchei'êqnc  et 
électeur  île  Trêves ,  mort  en  1 68a  ,  i 
Atx.-la-Ch^pclle,  dont  il  préconisa  le« 
eaux  minérales,  est  auteur  de  l'ouvr.v 
pe  suivant  :  LettredeF,  Blondel  à  /, 
Didier ,  tvuchuni  les  eaux  minérales 
chaudes  d*j4iT  et  de  Borset;  et  à  Jean 
Gaen,  sur  les  prémices  de  la  bois- 
son fiuhliqtte  des  me'mes  eaux ,  et 
Us  cures  qui  se  sont  faites  par  son 
usof^e  t   Bruxelles ,   iGGi  ,  in-  lu  ; 
idem  ,  en  Utin  ,  TItennarum  ^quis" 
francnsitim  et   Porretanarum  des- 
criptio ,  con^tuorum  quoque  ac  sa* 
luhrium  u^uum  Oalrieationis  et  pota^ 
tionis  elucUiatiOf  Aivia-Cliap.,  1O7 1, 
in- Mi  ;   Maovlncht  ,  i08j  ,  in-ia  , 
avec  fip.,  idem  ,  sous  ee  titre  1  Ther^ 
rmtrum  .^qnisgranetisium  et  Pvrce^ 
tannrumelucidatioet  thaumaùêrgia, 
5iVe  admtrahilis  earumdem  mtlura 
et  admirahiliores  sanationes  ^  quifêi 
ptoduxerunt  in  Ufihui  bnlneattfinifA 
et  potatianis  ,  cditio  tertia  priorihttà 
auctior  et  emendatior  ,  Ais-b-Chj 
prllc,  i688,it)-4".;  et  dan»  b  mvn 
ville  et  même  année,  en  allemand  ;  e] 
flamand  ,  I^eyde,    1737  ,  in-V«  "^ 
Bloi«ull(  Fniiiçoii),dc  Paris  reçu 
ducli'ur  de  I.1  faculté  dv  retlr  vîltc ,  en 
iG3->,  futédilrui   des  trois  derniers 
votume^des  Commentaires  de  Clutr- 
fier  sur  fftfpocrate^  et  doven  ds  U 
CiniUé  ca   i(;58  et  i65«).  Il  semoQ- 
U.\   1res  oppoM*  À  la  srde  chimique 
qiû  conuaruçail  ak>rs  4  »*éublir ,  et 

58. 


_   Jipiitoh _^ 

"earcinométis  ah^qtifi  frrro  étl 

Pam,  i6C6,  m-4\  1|  mouru 

'^'^-  C  ctj 

BLONDÎN(  riERRi),botan 

i)cf  a  VAiidriroiirt,   (J.^f,5  |ç  yia 

en  Picardie,  le  iHdetfrubrp  ifi 

toiortA  Par»,  le  I  5  avril  m  3,  j 

iftc*  i-eçu  à  racademif  des  scioncci 

ftfi  au|wrivini.  Fomencllc  dil dans 

rloge  «  nucTonruffort ,  qui  conn 

MU  son  tilcnt ,    le  cli.irgeai(  de  r 

Plir  sa  pbcc   de  dcmonstraîeur 

Jardin  royal.  lorsqu*d  eUit  i„dij 

6c;quilav.iit  le  plus  grand  zMcp 

lartcborcLc  des  plantes,  et  qi/Û 

trouva,  dans  la  Picardie  seide,  < 

vingt,  qui   n'ctaicnî  pas  même  e 

nues  an  Jardin  royai.   i*  On   n  a 

lui  qu'un  seul  écrit ,  où  i) .-,  r.b.inc* 

iVgard  de  qupiqups  espèces  de  pUl 

•es  genres  sou»   lesqaels  Toiirnel 

Ips  arait  rangées.  Ou  prétend  que 

ti  était  qu'une  lenUlive,  el  quMmè 

UM  un  syMOme  des  plantes  diffén 

de  ^m  de  son  maîiie.  Lliistorieu 

académie  ajoute:  «  qu'il  a  laissé  d 

licrbicrs  furt   amples  ef  fort  exact 


lîLO 

,qiu  rcjfoiidilquc  U  vulonU! 

(ait.  Le  roi  fil  [>lii5  :  il  rlnnna 

Irbodc .  uu  bien  de  Soo 

drrrvpim  ,  cl  lui  mouira 

e  telle  bicuvciliaiicc ,  qn« 

peruiiincs  &'Ap|)iiycreni  de 

[»u  pour  ol)l<*nir  dc&  grdn  s  ; 

i4c  vinii  Ldw^irds ,  (^.irdicn 

ttunt-  a  h  (uur,  tt  qui  av^it 

nlidctciuUrit  cutiltr  Blood, 

I  oublie.  DUiod  juuil  de  sa 

daiit  dix  ariucTS  ,  .711  bout 

ayant  in)|uUC  au  duc  de 

une  action  »cjndalcu&e, 

,  rt  inÎÂ  eu  prison ,  où  il 

t68o.  S — D. 

5  (FsANçois-Loui&),  C9 

BLois.ëtaitdelamaisoDdc 

U'ce  par  u's  aiUauces  avec 

(es  couroniicVs.  11  naquit 

au  château  de  Doo&tieiiuCj 

s  de  Licgf  ,  et  se  fit  Jjené- 

bAVC  de  Liesses ,  eu  ilaî- 

dcvinl.ibbccii  i55o, refusa 

dcCiiubrai  et  l'abl>ayc 

,quc  Charles  Quint,  avec 

tail  t\é  clcve,lc  pressait 

Blusius  s'occupa  d'inlro- 

orme  dans  son  monastère, 

ouua  des  statuts  qui  furent 

par  Paijl  111,  en  i545,  y 

la  pratique  exemplaire  dc 

:rius  reli^euses  ^  rt  mourut 

[Içé  de  duqiiante-sfpt  ans  j 

■ut   le  ')  pnvier    iJ(i6  , 

anneV.  Son  disciple , 

|us ,  publia  SCS  ouvrages 

en  1571,  I  vol.  m-(ul.;  ils 

irifOësdaDsIa  même  ville 

a  Paris,  en  1606  .  iii-4'*î 

y  en  iC3j,  par  les  suius 

de  Lie^sies  \  ils  respirent 

mp  d'onction:  le  plu»  ce- 

Spéculum  neligiosorum , 

intitule':  Dacryanus^  rool 

\t\iÙc  ffifiureur ,  parce  que 

^tiaut  beaucoup  sur  U  rcU- 


B  L  0  ap'j 

cliement  dos  maisons  nlipeuscs.  DeU 
Nauic,  )esiii(e,  de  racadcmie  den  ins* 
cripiions,  en  dunua  une  Loune  lra« 
ducliûu  française,  Paris,  t'7't6,  its* 
8*'*,  sous  le  titte  de  Directeur  des 
amcs  religieuses.  Il  a  paru  à  Valrn- 
cienncs,  ru  i^^i,iD-iu,  une  trs- 
ductinn  de  «irs  EnUctiens  spiriiurU 
C  ''o^*'  l'abrège  dc  sa  vir,  à  U  télo 
du  DirccUur  des  ornes  religieuses  ]. 

BLOT.barOD  dc  Chauvîgny,  ori- 
ginaire d' Aumône,  gentilhomme  df 
G-tstODf  duc  d'Orlc'ans.  frère  de  Louis 
XIII  ,  contribua  à  Telévation  du  car- 
dinal Mazaria  ,  en  Tiudiquant  comme 
très  propre  à  remplir  ses  vues ,  à  Ri- 
chelieu qui  cherchait  à  remplacer  le 
P.  Joseph.  Mazarin^  parvenu  au  mi- 
nistère, oubha  Blut,  qui  s  en  vengea 
par  des  ^pigrammes  et  par  des  cou- 
plets satinqiie».  Il  prit  parti  contre  |e 
cardinal,  dans  la  guerre  Je  la  froïkle,  et 
s*y  distingua  par  ses  hops  mots  et  son 
ine'puisabic  gaîte.  En  i65i  ,  le  parle- 
ment de  Paris  ay-int  mis  h  prix  la  tfia 
du  cardinal,  Bloiet  Mdrii;ny,  luo  de 
SCS  amis ,  tirent  une  i-epartition  de  U 
somme  de  iSojOOO  francs,  promise 
par  le  parlement  :  tant  pour  k  Qct , 
tant  pour  un  oeil,  tant  pour  une  oreille. 
a  Ce  ridicule ,  dit  \  oltaire ,  fui  tout 
»  l'effet  dc  la  proscription  contre  la 
B  ministre.  »  Rentre  en  favtur.  Ma- 
zarin  saltaeba .  par  uue  pension ,  Blui 
qu'il  avait  appris  ïà  craindre ,  et  parvint 
ainsi  à  lui  fermer  la  bouche.  Blof  , 
dans  les  sorielc^ ,  elaii  surnomme  TA'/- 
pritf  et  M"",  dc  Scvignc  a  dit  de  qnd- 
ques-uns  dc  ses  couplet»,  qu'ils  avaient 
le  diaOle  au  corps.  Laocelot,  de 
l'ac^idemie  des  Inscriptions,  possédait 
un  manuKrit  coutaïaut  \ci  rchus  « 
contes,  facéties  et  chansons  «Unbuca 
i  Btol.  Ces  pièces,  qui  hû  firent  une 
Cftpi'ce  dc  réputation  pendant  un  roo- 
EHCiit^  paridtxalcQt  fuit  inMpidcs  an- 


I 


5t)8  BLO 

jnurd^hiii  ;  mais  ellfs  peuvent  servir  j 

«irtniicr  une  ulec  du  ^<riirf  (iV(i|>rit  k 
i^opoqiir  où  rWcs-  oui  été  coiiipu^tefS. 
Il  mourut  k  ftlui^,  l«  i!)  inâii  i655. 
Ci'Uc  d.ite  sert  ù  û\er  reriorjne  dit 
voyage  tic  CUjpellc  et  b^cnjuinont  : 
«  car,  dil  CbaucUe,  arrives  i  Ului»  ^ 
V  nous  deniaaaàines  â  M.  Colomb 

C»  ^'  fit  ««  mu4ir«nl  omCtc  p»u«r«  «ml  IMot , 
El  M*  ffliMndf«*<li*vmir*  ,  VI  t«>  moîaJrei  pf  Maé*4, 
La  •(«tilrur  n»*<  dtttn'l  *t'rii  dirr  |itut  J'mu  omi, 
Il  Si  lOMl  ce  «(«'U  6l  il'iitir  ■me  bîm  MBitf«. 

Bloi  était  ëgalrmrnl  lid  avec  Voilarc, 
H  i*L'  fui  lui  qui ,  d:ins  une  débauche  , 
adre&sa  k  ce  poète  rioiptomptu  sui- 
vant tri's  connu  : 

Q»o. ,  Vmior»  ,  lu  tlfc^ottr*  ; 
Hai»  d'ir  i  ,  maupclti  da  toi  , 
Tu  nr>«uJ*4t  )«Tn*ii  lun  pw«  : 
7  «  K«  vend*  lie  V  4a  m  a'aa  Uwi . 

W— S. 

BI>0UN1'  (  sip  Henui  ),  ei'ri vain  an- 
gUi'i,  uel<*  iSdéc.  i(Joï,  àTiltcohan- 
gci' ,  dans  le  comte  de  HerifunI ,  reçut 
Kun  cducaiion  à  l'c'c  île  de  Sl-AIUud  et  à 
runivertité  d'Oxford.  Il  se  livra  cn- 
luile  t  l'étude  du  droit,  p,irti(  pour 
«es  voyaçes  ,  eu  it>34,  et  lit  à  Venise 
la  connaissance  d'un  janissaire  avec 
lequel  il  p.i>sa  en  Tnrqnic,  De  retour 
eu  Angleterre  »  il  y  publia,  eu  i<33(>, 
în-4'-,  ^^Xftgà  dnni  le  Levant  ^  ou 
Courte  KeliUion  d'un  vora^e  d'.-tn- 
gteterre ,  par  lu  voie  du  f'enise  , 
dans  la  Dulmatic  .  f  Eiclauonie ,  l<t 
Bosnie,  la  Hongrie^  la  Macédoine ^ 
la  Thessalie ,  fa  Thrace ,  Rhodes  . 
l'E'^-pte  et  au  Grand-Caire ^  avec 
des  observations  particulièret  con- 
cernant la  condition  moderne  des 
Turcs  et  autres  nations  soumises  à 
l'empire  Ottoman.  Cet  ouvrage  eut 
au  moins  huit  éditions  «  et  fut  traduit 
eo  français  :  cepejid.int  de  bons  juges 
n'en  firent  cjiic  peu  de  cas  sous  le 
rapport  de  IViarliinde.  Charles  T"". 
croa  lautetir  chevaher  en  iGSg;  pen- 
la  guerre  civile,  il  $nivi(  la  for- 


1 


BLO 

tiinr  de  ce  Tnnnanpir  »  sr  rrmiv.i  <  u 
baijille  d'£d^eljill,  et  cV>.t ,  dïl-i», 
à  lui  que  fut  conûc  le  sutu  des  je 
princes.  A^)lT^  U  rnort  du  roî,  il 
à  I^oadres,  et  fut  mot 
le  parlement  et  par 
plusieurs  allures  iri> 
u'enipécha  pas  qu'.ïpi 
tion  «  Charles  1 1  iic  le  uommJt  E;rjnl 
shâifduromicdr  Ucrtford.  Ud'iiir-i 
le  t)  oilobre  iC>8-i.II  a  publHé.mitnb 
relation  de  se?  voyages,  .S»  Come^itk 
e'erites  par  Jean  Lillx^^otisletisniê 
Comédies  de  Cuttr .  f  ' 
iii-H".  j  la  Promerta»- 
s.ilirc,  i6.^7  ;  et  uru-  l^iù,-  a  <« 
louante  dit  îahac  et  du  rttfé  iiufn- 
inecaucorouieiif«nii*:  • 
iulilulé  Organon  sa 
Gaulier  Rutiisey  ,  i  • 
cruitquM  eut  beaiifcn:  1 

Tragc  intitule':  ^nim/i  rwiK<6,p 
par  son  iîls,Cbarlrv  ni-...ni_  <j 
un  homme  debrauru  i 

D*aYAnt  que  peu  d*iii><rii(ii 'u,  f^ 
de  vivaiilc  dans  sa  cuDVersatJDDi 
pose'  au  paradoxe  et  habile  à  k  c 
rer.  X — t. 

brOUNT(sirTiv  . 
aine  du  prcfcedciil,  i 
à  r)pi»rr-Hollow.*y , 
Middicscx.  Élcvr  p-n 
père ,  d  (ît  dans  la  littçraiurr  i3c>  f- 
près  rapides.  Charlc>  U  lc«Te»l» 
net  en  l'^^'l*  Il  siégea  dajisUivt 
ktnrnLs  soui  le  irgnc  de  '«•  »'T^f 
comme  députe  de  U  y  illr  6 , 
et ,  api>s  ta  revolalion ,  il 
dans  trois  p.irlrmcnt&  sn 
comte  de  Hrnfortl.  Il  se  bh'h. 
consiamment  l'ami  de  la  liberté^*'* 
pjiy s» cl  le prolicf eu r  1 1- 
rut  à  M  terre  de  Tic 
juin  1697.  à^p  de  ij' 
et  père  de  quator»-- 
vraies  sont  ;  I.  ( 
aiithonim^si/vc  t  r.ii  lur 


lU.O 

tm  doctoram  de  eiarissimis 
sacidi  scriptoribus  jiuticia 
ituTf  Ivondrcs  f  1^)0,  in^fol. } 
K.  l6i|4  <^t  t^io,  iH-4'- t^A"^ 
Bdcrnii're»  cUitiuiis ,  lc5  passa- 
I  «iiieiir^inihicnies,  qiicBloiint 
*ito<  tribord  Haiii  leur  lauguc  , 
}  tradmcs  m  Ijtiii  pour  rendre 
t  plu»  iinifitrtDC.  Cet  ouvrage 
u  utK*  simple  compilati'iK.  11.  AV- 
ur  dilJtrf.nts  iujeti,  Koiidres, 
Ces  l'Usais,  au  nuuibrc  de  srpi , 
!  comparcf  s,  par  quelques  aulenrs 
I,  aux  fameux  Essais  de  Mun- 
,  SfHis  les  rapports  du  jugcmrnt 
U  libcrle  des  peuseVs.  Nicérou 
t  fr;tu>  duiilc  Dii-ï  iu  Col  ouvra;;e 
fil  j  dit  que  Blouiit  i)V(aitqu*iin 

EpiUlfur.  111.  Histoire  natu- 
rUenant  nombre  fl'Obsetva- 
■tfij  tirées  des  meilleurs  au* 
id^rruts ,  tiW^'S  .  iii-ri;  IV. 
fptMticd,  ou  Remaraues  sur  la 
ie  ,  ric.  A — s. 

^OUNT   (  Charles  ),  Ciôre  du 
Sdeot ,  ti  dcisie  eeirbrc ,  Dé  on 
\,  reçut,  comme  &un  frèic,  son 
rtjoa  ddns  U  uaUun  palerpdle, 
fil  ëgalcmml  remorquer  par  hcs 
rès  «laus  les  arts  cl  dans  les  srieu- 
U  publia  ,  rit  H*70i  ">*  Usrc  ui- 
î  Anima   mundi  j   ou    Exposé 
tique  des  opinions  das  anciens, 
^mant  Came  humaine  après  la 
^pjnj'îirmnneni  aux  simples  lit- 
^  de  la  nature ^  \u-H\  Ot  ou* 
B, écrit,. I  ct-quelVin  croit, »oiUi  la 
;ùun  de  sir  Houn  Blount,  sod  père, 
â  un  loalêvement  gênerai  contre 
nir,  futrérulciLin»  plusieurs  |Mm- 
Is  ,  rt  cnndamud  par  Tcvéque  de 
Irrs.  Ce  fut  en  lOHoque  panit  Iv 
|èbrede  srsuuvr.ipes»  les  Deux 
Livres  de  Philostrate  ,  cort' 
'  Imvied^ ApoUontus  de  Tya- 
originairement  en  f^rec , 
notes  philolo^iqnes  sur  cht^ 


ELO 


500 


que  chapitre^  in-folio.Cf  lirro  futsiip' 

5 rime  des  qu*il  parut,  comme  la  plus 
augcrcuse  allaqne  qui  eût  jamais  cts 
tentée  en  Angleterre  contre  la  rclî^ioTi 
révélée.  Il  s'en  répandu  seulement 
quelques  exemplaires  daiL^  IVlrangcr  ; 
tu  sorte  qu'il  chl  devenu  très  rare.  Ce 
qui,  dans ret  ouvrage,  donna  panîcu* 
lièremcut  l'alarme  aui  lhéolo;;irns,c« 
furent  quelques  notes  urées,  dii-on,  des 
papiers  du  lord  Herbert  de  Clierburr. 
Dans  la  même  année,  Cbarles  blount 
éleva  contre  lui  de  nmivcJlesclamrurf^ , 
par  U  publiratioR  d'un  autre  livre , 
où ,  sous  le  préteilc  do  démavjner  la 
SUpcrMition  ,  il  attiqua  de  nouveau  la 
doolrine  de  rÉcriluri".  Ce  livre  a  pour 
titix*:  Grande  est  lu  Diane  des  Ephc^ 
siens ,  ou  Unç,i7ie  de  Vididdtric  et 
institution  poUtûfue  des  sacrifices 
des  GentiiSf%(^Qy'tuS.,fiiVtcceiJim 
épigrapbe  : 

C«m  tu  ipif  ancfoi,  Marloircw  «tcilau  |if«t«y  ' 

&tulub«  ««I  mittia  «lt«i>ua  «^«««t*  ««liii««. 

H  publia  ,eu  i685,iu-ia,  mais  sans 
y  mettre  son  nom ,  Heli^io  latci ,  et  » 
en  i(>84  «   Jt^nua  scientiarum  ,  ou 
Introduction  à  la  ^èo^raphie  ,  à  la 
chronido^ic ,   au  gouvernement ,  à 
l'histoire  ,   à  la  philnsophie  eî   à 
Umtes  les  branches  itUcres  santés  de 
lasctenee,'\n-H\  KlouufviiviteuMitta 
en  ijivfgr  de  la  lib<*rté  di-  la  preiite ,  un 
traité  (|ut  a  été  re{*ardé  comme  un  de 
se«  tncillei|r5  ouvrjf;es.  Parti^iit  delà 
révolution  qui  plaça  le  prince  d'Orange 
fur  le  trônr  d'Au{;leterre ,  jl  compona 
un  pamphlet  oi'i  il  établit  que  le  rui 
GiulUumc  et  la  reine  Maiic  sont  par-, 
venus  au  troue  par  to  droit  de  con< 
quête.  Cette  opinion,  déjiâ  KnUcnua*'^ 
par  révoque  Burnet ,  blessa  idlemcut 
[a  cbaïubrc  des  communes,   que   te 
pamphlet  tut  condamné  â  être  bràlé. 
Après  uu  premier  roaruce ,  Btoonl  » 
reste  veuf,  devint  «noareai  de  la 
iccur  de  u  femme;  quoique  KO(il>l<  ï 


6ûù  BLO 

M  pMÉÎM  t  ceflc-ci  opposa  il  se»  dëitrs 
d«s  srrapulvs  Tontirà  sur  sa  penuire 
uujou.  blouut  pnl  Aors  U  plume,  vt 
crririt  sur  cr  iiii)rt  une  lettre  mnpliii 
d'«i*udilion  et  d'adroMe  ;  mais  Taichc- 
TÔque  de  Cautorbcrj  K  qu«k|M>  tkéo- 
logiosuaWtit  dêckani  ouofre  son  opi- 
niou  et  m»  vieux ,  «t  la  frrame  qn*il 
ainuit  s'cUnt  laonirec  dfVmin«c  â 
ftoiviv  Iptir  décUtou ,  le  désespoir  lui 
fil  perdre  U  réàum ,  <»t  il  se  lir»  tui 
coup  de  pistotot  :  it  survécut  trois  jt>urs 
à  5é  bliMiirt:^  et  luonrtit  dans  le  dtoU 
d**ioùt  id<)5.  Ud  ^i-And  Doaibrc  de 
1rs  lettre:»  panii:u1u>re^i'iireiii  pubtices 
la  nèuio  ajiuée  il^us  un  jicui  rotnuic 
ÎDlitnlc:  lt>s  Oraoles  da  la  Haisony 
r(x)5f  in^^.  ,parGildnt),(iui,d.ins  m 
|H'«lace«drrs^et*  n  um-  frranie,  IJU 1'»- 
potogie  du  genre  de  mort  dr  Tauieur,  et 
uettAoem^iuedc*  suivre  soo  exemple; 
mais  Ciildon  rliaii{;pa  ensuite  d'jvis, 
et  ju^a  |>iu»  À  proposde  cufitiniierdc 
vivre,  hrs  Oracles  de  la  Raison  ont 
cte  réiinpriiQâs,  «n  i<^95,  avec  pi u- 
àtnxh  Aod'fs  ojxisrutes  de  Bloutit , 
•MIS  le  titre  aOHuvrts  nufl^'S  de 
Charles  Blount.  Ses  notes  suv  U 
f^ie  d\4pf>Uimins  de  Tj  ani»  se  trou- 
vent dans  btradoct  toit  française  de  cet 
ouvrage ,  par  J.  de  IltKulboQ  ,  (  f^oy* 
Pbilosthate),  S^d. 

BI.'JU>T(Tuf>M4s),  neà  Hords- 
ley  y  dans  le  Gumte'  de  Worresfer , 
en  161  f),  suppt^,  par  ïS  constante 
appliration ,  et  par  les  ressMircrs  de 
son  eenie  ,  au  défaut  d*nnc  éducjilton 
das.^H|ue  ,  et  devint  un  dfs  hommes 
les  plus  savants  di*rAnf»U-terre,  Il  a'at- 
facna  à  iVtudedcfl  lois  dans  ta  société 
des  avocats  d'inner- Temple;  jnais 
ooiniiie  la  plaidoierie  ctnit  interdite 
AUX  râthnliffups ,  il  sC  rôtira  ;i  Orle- 
ton  ,  d.iM»  )j  province  de  HeiTfoid, 
pairie  dr-  M>n  pf-re.  Ses  cnuDai$^.'inces 
ddus  les  lois ,  et  son  cnr*tère  iiaturel- 
lemeui  oblj^eatu^  le  rendirent  crée 


Imk 


une 

■latàlOWfMVOHtM 

beauootip  s«ufferi  d*  la  vm  i 
tor«pM  la  déeoureile  d« 

tion  de  167H  l'obligea  kWI 
licuci  de  cette  vie  «YrattWI 
rrnt  une  j»ai-.ilyxie  qia  Itoondl 
tomt)''jiu ,  le  'jf>  deîœmkre 
soixaiitr-nn  an»,  Après  a%< 
àts  ouvrages  (pti  »uppo-> 
savoir  sur  beauMMip  de 
1' .  4  eadtmi»  dati  ' 
tonqu0  tumUis* , 
mee;U.  Gtoatopirmfitàe ^ 
ntùrif  dfs  mois  thfhti^s 
grecs  t  latins  ,  itaiierf 
drrs,  i*i5G,  in-8*. ,  dvj, 
5'.  e'dition  en  i08t  .  «ugww-lrtl 
Dutionnaire  des  /«^'c  .  TVMrl 
cation  des  trrme*.  f  dl 

qu'on  trouve  AnwkS  \i~.  ....  .  -^itJM 

modernes,  1671  ,  ii»-fol. ,  rA 
en  1691,  avec  df  s  at^neaialMii 
U  Litmptf  de  In  loi  et  Im  Lmtm 
l*Evtvtgile ,  Londres ,  1  filH .  i 
V.  Boscobcl ,  ou  fiiitotre  tU 
sioH  de  Charles  il .  aprrs  /«Ai 
dtf  IForeetttr,  liomlrc»,  il 
8^.,  tradtiit  en  franc  us  H^ 
pais ,  p.»r  (lifTard;  U 
de  cet  ouvrage,  cotiCi 
dont  le  roi  resta  carh^i 
la  province  de  Somfiirrsrt ,  tre  1 
blioe  qu'en  1681,  (tïir  les  suâud 
Wiudliâiu  ;  VI.  frmgmemtm  m 
tatis  ,  conieudiit  les  titres  de  plu 
terres ,  et  les  n.^ages  riclirnWs  <■ 
t.«in5  manoirs,  LondiTs 
VM.  Catalogue  drs  C 
perdirent  la  vit*  en 
C4tn^e  ro)  alc^  peiuU 
vile  {  on  le  trouve  k  U 
h'^ie  c.a(htU(fue  de  forrl  Ca 
\ m.  Âlmatmchs  cathoU^uet 
Itf  armées  iùCit-4i-i-(i3  ,  rftr. 
Ohsfrvntions  strr  la  Ckrami^ 
Bichard  Seikrr.Oxhrii^  il 
8"*  Blount  a  publie  divers 


BLU 

>t  il  a  Lissd  en  niBascrit  one 
{tj^ngleterre ,  restée  im- 
tc  Hiitoire  da  la  fTovinc^ 
>rd^  T— D. 

(J«*h),  oorapositrur  de 

,  né  en   i(>4ft,  à  Norib-Col- 

l^dinslcïVvlUnghAniïiliirc,  fut 

I  rnfàut-dr-chceiir  «lab»  U  cho- 

ojr^lc  .litre-»  U  restauration  ,  et 

OM  âH  nouahrr  àes  musicieus 

tiers  du  rui  Jacques  H.  L*ar- 

ue  Sancroft  lui  coofcra ,  spe- 

jfatid  t  le  grade  de  docteur  ca 

L  A  U  mort  de  Purcell,  cd 

P  dcviut  oi'gjnisie  de  fabbaye 

■niotUr ,  el ,  CB  1 699 ,  corn- 

r  de  U  c]ia{>cll«  royale.  Le  doc- 

irney .  dauA  :»oii  /iiiioire  de  U 

JÉt  y  parle  de  lui  en  ces  termes  : 

fBCft  -  unes  de  se»  producliouj 

cmaineiiient    d'un  <lylc  très 

^tX  très  elcve;  cependant,  il  est 

a  «ouvtntDialhcureui  danj 

•rU  tM>ur  faire  des  innora* 

lus  1  harmonie  et  la  modu- 

Selon   le  même  ôcriTaÎD  , 

d«  hlovf  sont  eu  général 

lies  et  pins  agréables  qu« 

m  ■arceaux.  Set  composiuons 

furent  rassMnblbes  en  un 

l-foi.  ^  en  I  ^00 ,  sous  le  titre 

mngèiois  ,  probjblemrnt 

liécr  VOrpheus  Bntan/ncus 

^  SMÎt   on  regarde  Blow 

ioCirieur  â  ce  m^itrc.  Il 

en  1 708  y  à  Yèf^  de  soi^aDtc 

K. 

TM  (  JoAUliM-r.ajiisTfAïf  ),  n4 

tu,  dans  U  Marche  de  Bran- 

r*  U  17  novembre  1759-  Son 

it  considéré,  lui  ôi  don- 

mc  éducation  ,  et  les  soins 

rooserrêront  nue  vre 

finbless»  de  m  constitution  et 

il  lorvenu   dans   son  eo- 

ïatikélé  Ibulé  aux  picdj  par 

1)  y  rcndii-cot  long^icm^u  in- 


certaine.  Il  fa  ses  études  k  Brande- 
bourg ,  À  Berlin  cl  à  Fr.iucfnrt-siu^ 
l^ier  :  destine  suiTcssivcraenl  a  U 
tktologîc  et  â  la  jurispmdvncr ,  il  Ici 
«haBdônon  pour  sWii|i(r  de  U  pliî- 
losiipliie  et  (U'i  belles-b  lires,  qu'il  cuU 
UV4  avec  sutrcs.  Les  li'çuus  cl  l'^mi- 
tic  de  SCS  maîtres  ,  Ranjïcr  cl  Alrxan- 
dre  B.ium(;.irtcn  ,  fin-nl  prcudre  U 
meilleure  ilirectiuu  â  son  esprit  et  k 
sou  goût  naturclJcment  juste  et  pur. 
La  iaiblesse  de  sa  unté ,  la  sirapliinté 
de  ses  penchants .  b  roodératiou  do 
SCS  désirs  ,  l'empêchèrent  do  Miivio 
une  cari-ièrc  brillante  et  active  A|>K'S 
avoir  obtenu,  diusIeKvires  qu'il  ivail 
bahitées  ,  Tcstime  et  laOeciion  dr^ 
bemmu  les  plus  dl^til)guc^  ,  il  se  re- 
tir;i  d.iQs  sa  [lalrie ,  puur  y  con^a^rer 
son  tcmp5  à  sa  EinuUc  et  à  ce  duuv 
repos  que  <ioaucnt  drs  éttides  et  des 
Irarata  choisis  et  suivis  par  goût  , 
non  par  ubli(;juion.  Il  eitcounU  quel- 
que temps  le  bllme  de  ses  c^^mpa- 
Iriotes  ,  qui  y  saciiaul  ce  qu'il  cât  pu 
Élire  f  s'ctonnaîrnt  de  son  in;icliun ,  H 
t'appelaient  /r  Fainéani.  Il  raisaitcba- 
quc  jour  de  longue»  prumcuadrA  auv 
environs  df*  Hitlirn.iu  ,  uniquemeul 
occu|»éji  jouir  de*  doueeiirs  que  répan- 
dent dans  une  belle  ane  b  coiiif-ratila- 
tiun  des  beautés  de  U  nature  et  la 
inédiution  de  la  vertu.  Dca  Poé'ttfif 
Ifri^ucSf  publiées  à  Berlin,  17'ij,  lo- 
b\ ,  furent  le  piemic r  fmiJ  de  «•■  loi- 
sirs :  on  y  remarqua  une  imagÎMlM 
aimable  H  rijuie  ,  poétique  «s^aat 
dans  sa  ré^erre;  tm  st^lc  eoni*ct  et 
i^égant ,  un  heureux  choit  d'idées  et 
dSmagn.O  Tolumr,  roimnriméa  Ri- 
^a ,  1 7(i9 ,  iii-S". ,  et  à  Berlin ,  1771, 
in-^*, ,  fut  )oint ,  en  1 77*> ,  au  recueil 
composé  k  Ltipzic  ,  m  Poé«ni  qnc 
BIhui  avait  pniNm  dana  eft  inteiv 
valle,  savoir  :  des  Idyllas ,  des  Epi' 
çn^mmês^  les  Ctdlinri  da  HathrHttu, 
P'xvnc  descriptif .  elr.  En  17IW,  |;a* 


6m  ntu 

nircfit»  Ji  Ziitlichan ,  drft  Pofue$  nou- 
peilei ,  in -8". ,  qui  syiiîiurctil  U  répu- 
Utiun  de  l'autriir.  Il  5'étjit  C!k>>aYO  <3aii» 
|j  r;:ii  rièrc-  (Iraui.iti'jur  ,  rri  rompo.sAlit 
\MU  fir4iue  tiiM(iii([u«  rn  3;ir|f  s  ,  lati* 
titulc  :  la  Dflivraiwc  4e  Rathenati , 
Trpr(*srnt<(  jv<*c  ^uccva  é  BciWo,  cl 
imprimé  à  l«rî|tzifr,  i^lS,  ii»-8*.  S« 
oiirrages  tx\  prow  offnrrut  le  mcnjc 
Uirnt  d  U  méutf  caraclri*  ;  ?p*  /'ro- 
m^tuiAfii,  fUrliu,  1774-.  *"  '^  jwr(ie*, 
ill-8^;  Lcip/JK,  177'i,  iu-Ô".;  5\fdi- 
lion  fur!  au;;m(-iilr<> ,  Leipeiç  ,  178^, 
io-B'-T  P*  se*  A^oi$vclle$  Promenades ^ 
l.ripâp  ,  ï7'>4'  *"  "H**.,  rrniV'rinrnt 
dVxcclIrnt»    Tuorceaux    de   murale  , 
pleins,  sinon  d'idccs  gr.indts  et  ncii- 
T*» ,  du  moins  d'aprrçiis  juslc*  rt  lin»  , 
rt  de  sentiments  ju^si  vcilucux  qii'ai- 
in.)blcs.  On  voit  que  1*^111^111*  prrnd  à 
b  fUuralilc  et  au  Uinheiii-  dc&  humrnes 
uniutér^lsiiic-crc,  ri  qu'il  rhcrchr  à  les 
y  couduirf  s.ms  eflurts.  Guide*  par  les 
nUines  iutontioii.s,  il  publt.^,  en  1*^80 
«1  178'i  ,  son  Dictionnaire  ths  pro- 
verbes aîlemaïuis ,  Lrijizi^  ,  a  lurtics 
in-8'. ,  ou,  en  ex[)li<:[u;iiit  les  dictons 
populaires ,  il  eut  soin  de  combaltic  le» 
erreur*  et  les  préju^jés  des  classrs  in 
férieures  de  U  société.  Il  pasua  ainsi 
Aa  vie ,  hetircnx  de  son  caraetèrc  ,  de 
fla  conduite  ,  de  sa  situaltou  ,  aimé  de 
>«s  proches,  bonore  à  la  cuur  de  Ber- 
Uu ,  par  la  princesse  Amélie  et  par  le 
rui  Frcderic*<iuillaume  11  ,duut  il  re- 
çut des  bienfaits ,  et  mis  par  sa  nation 
«u  rang  des  écrivains  qui,  sans  être 
du  prrmier  on  Ire,  out  su  se  rendre 
classiques  p/irb  pureté  de  leur  style  ri 
la  sagesse  de  leur  esprit.  Il  mourut  à 
hathenau ,  le  18  aoill   i7f)o.  ^Un 
autre  Blvm  (  Jean  ),  arcliitecttf  dr  Zu- 
rich ,  a  donne,  en    l'if/i,  un  Livre 
rf'y/rcW/et^/wre,  avec  figures {iinpiime' 
à  Zurich,  in-fol.  ),  qui  eut  diflercnte 
éditions ,  ei  fut  traduit  en  franchi  , 
«a  bvlUnddis  ei  eo  anglais.  G — t- 


:  >  en 


DI.UMAITFW  /  Atnr^^ .  î>o^e  ^ 
iin;:tio,  ne  I'  '•  ,i 

SU'yi  fu  \\\\\  '*éx 

*\>s  jétuiles  en    Ï-"  i- 

If inp%  sa  vie  en  *i  <_  .:  _!■.>  I.^lu 
après  1.1  supprc«si4J0  de  cet  ocdre.  Cil  ' 
cijsuitr  crnieur  des  livres  ri  Ubraiif, 
et  nioiinit  dd  1  *çfi .  Age'  dr  <|uanale- 
qiiAlrr  ^n».  5ou  ««prit  él«it  Inurm 
ters  h  MtifT  et  le  runùqnf  biirk»- 
que.  Ses  Poéiies  pariinrnt  pour  U 
pienuère  fois  h  Victinp^  »  781.10- 
o".  Klle*  ont  m  ftlu<kteors  cdiliov; 
on  y  tnnive  du  mîI  ,  de  Î9!;sîhf,Btt 
imapnaiion  onf;iiialc,   '  'r  if 

!tcrvii  des  plus  petits  «>  r  «a 

(irei  des  ronlraste%  piq'  .  eb 

iu.iuvHi«  j;uûl .  de  la  Inv 
qurfois  de  l'incorrprtjon.  LeA 
de  ce   reeueil   les   plus    c»tttoi 
aes  comptnotes  sont    :    Vlmpnmt^ 
rie:  l'adresse  au  tiiahir,  et  ÏEltÇt 
de  Vdne.  Il  a  donne*,  eomsie  Sof^ 
Ton  ,    K  Enéide    (■  *     u», 

1784-88,  ilW<\.  ;.i«|, 

Cl  ti'.iduite  fu  rnsM!  j^ii  U»Aip«fi 
Pet(T>bo«r}* .  I7r>i-<>"S.  <>!  rwTn|e 
est  fort  ré|>andu    i-n     \  .  tt 

iWTre    tous  les  défauts  ji«r* 

lesque,  par  sa  nature  tcetae.  wio- 
bic  ne  pouvoir  être  exi-tnpl.  Do  rote, 
le  4'-  volume ,  fort  inférieur  cU 
trois  premiers,  et  d'une  irivialiie  r^ 
butante,  nVst  pas  de  filumauer,  auài 
de  K.  W.  F.  SchaUer.  On  4  auui 
{ausscroeni  attribue  k  BlurnaïKr  nue 
Épopée  satirique  intitulée  ^f  Tïijm^ 
FraucfoK-sur-le-Mejn,  17Q0,  !»• 
8'\.  qui  est  Touvrago  de  Mat.  f^ 
X.  Sliehl.  1^  pocme  Hercule  trê- 
vpsli  ,  en  six  livres  ,  Fraociurt  ** 
l.eipwg,  1794,  in-8*.,  porte  éçak- 
mrntsonunm,  mais  est  d*uui*  or- 
dioi'rilé  qui  no  pi-rmclpucrr  dreroirt 
quM  en  soit  rautciir.  blumiurr  l 
coritpO''e  aussi  une  Iragêtlir,  Erwi/tâ 
Hn  MemJteim.  âcs   œuvret  out  ét> 


ULU 

réunies  et  publiée»  k  Lcipi^iç;  p-u  K. 
L.  M.  MuUtr,  8  vxJ.  iD-8*.,  iHui. 

G— T. 

BI.DMBERG  (CnniViEw  Corr- 
nztP  )  .  tlicologirn  Inthcricn ,  iic  m 
1664  >  À  Ophaiisen,  dans  la  pnnn- 
Wfitc  du  Qufrfurt,  fit  s«  éiudrs  à 
•^P<^ig  ^1  '^  Icna,  fut  auiDOtiicr,  rn 
lÔHrjtiiti  rtfgimenl  flamand  dv.  Par- 
met  du  Rhin,  et  sf  frouva  an  sîf^ge 
de  Maycncc.  A  son  retour ,  il  fut  ap- 
pel* k  exercer  de*  functiuii»  ecclé- 
aij5tiques  dau.s  difTertintfs  villes  de 
Fiflertural  de  Saxe  ,  et  mourut  m 
i-jâS  à  Zwickau,  Le  nombre  de  sm 
écrits  eii  fort  ronsideïable  :  nous  re- 
marqucr^in»  senleinrut  les  suivant**  : 
I.  Exercùium  nnli-hossentium  d-e 
m^>  'iierio  in  coronà  papali  ;  W,  Fun^ 
damenta  lingua  copticœ  ,  1716) 
Ul.  Dictionartum  lingutr  coptictr , 
resté  manuscrit  ;  IV.  Grammatica 
tureicai  V.  IJnpMt  arablar  insti- 
tutiones  ;  VI.  DicUonarium  hcbrai- 
cum  integritati  sthr  reddtUim  :  Vil. 
la  Bible  complète,  avec  des  remar- 
ques, r» — T. 

BLUMHM  f.fEA:*-Flr.:thi).  né 
k  Zurich  rn  i(>54i,  où  il  maiirut  rn 
171,1.  a  d"nn<^,  sous  le  tifredejtftf- 
morabiUa  Ti^urina,  uue  tojwgra- 
phie  et  chronique  de  la  ville  et  du 
canton  dcZurich  (volume  10-4".  m 
allemand  ),  qui  est  eïtiinêe  et  riche 
«u  detjiU  curieux.  La  meilleure  edi- 
tiou  en  «t  de  i"4*>  »  soifi»e<?  p*r  H. 
Bvîinp'r.  Ce  rertieil  a  éle  eonlinne 
dt-pins  par  Wrrijmillrr.         U — i. 

RLtJTF.ALI  (Diim  Rapham.), 
tbeatin  ^  naquit  à  Londres ,  de  parents 
frjijç4is,  le  4  d(*cemhre  i0'>8.  Il  s'y 
remli!  habile  dans  les  lellrei  saercVs 
et  pniOiiici.  fituit  aile'  rn  PrMlnp.nl,  il 
apprit  eu  >i\  uiuts  la  lan'^ue  du  pay^ . 
et  prêcha  plusieurs  fuis  devant  le  rui 
et  la  reine.  Après  avoir  Cuit  un 
voyage  k  Paiù ,  d  retourna  en  Pur- 


ROA 


fîoS 


tr](;al,  où  il  fut  nomme  .'icadernicieti ^ 
et  qualificalPiir  du  il.-Oflicc.   Il  av.iit 
èie  eu  Angh'lerrc  picdicatenr  de    Ia 
reine    Mcnrictie  -  Marie  ,  c'pouse    d« 
Charles  I".  Ses  ouvrages  sont  :  L  ua 
f^ocabutairv,  ou  Dictionnaire  por- 
tugais et  latin ,  Coîmbif  ,    1 7 1  i  k 
I7'i8,  10  vol,  iu-lol.,y  coiupiîs  un 
supplément  en  a  Tol.;MoraêsdrSiïv« 
l'a  corrige ,  et  en  a  ^it  un  bon  die* 
tiounaire  portugais ,  Lisbonne,  1 7HÇ),,! 
a  vol- 10-4".  ïl-  Oraculum  tUriiisque 
testamenti,  musœum  Blute nvianum  i 
ni.  f'ocahulaite  des  Dictionnaires 
portugais,  casiillansy  italiens ,  fran* 
cais  et  latins,  avec  la  date   et   lietf 
aimpres«ion  de  chacun ,  Lisboonei 
1 7'i8.(>lte  bilihographiedes  dielioti- 
naires  se  trouve  insérée  page  555  fl 
suivantes  de  la  ■/".  partie  dti  suppl^ 
ment  de  son  f^ocabularinportuptete* 
liitino  :  elle   est  de  même  êcnic  en 
portugais  ;  I V .  Des  sermons  et  panegj  - 
riques  ,   sous  ce    titre  :    Pnmicias 
Evan^elicas,  i685,in-4''.  Il  raonnit| 
à  Lisbonncje  i3  février  I734t^|;<!d4 
quatre-vingt-quinze   ans.   Lr  1^ 
m^me  mois, on  prononça  son ''I^pedantl 
Taradémie  des  /fppliquès.  Peux  diKyJ 
tturs  firent  chacun  un  discours  sur] 
celte  question  :  «  Lequel  était  le  plus 
»  glorieux,  ou  à  l'Angleterre  d'avoir 
"  donne'  oaissanrc  à  Ulutcau  ,  ou  au 
»  Portugal  de  l'avoir  possifde  jusqu'à 
n  sa  raort.  >  Ou  lut  dans  la  méma 
séance  plusieurs  piHes  de  vers  latins] 
ou  portugais  composes  en  l'h^tnofur 
de   ce  savant  ccrfesi astique.       K. 

BOAHDIL  ,  ou  AHOUABOL'L- 
L^FÎt  dernier  i«i  nnure  de  Gie- 
nade  ,  fils  de  Mulei-Hasscm,  se  ré- 
volta contre  son  prie  en  1481,  lo 
chassa  de  m  capttaic ,  et  prit  le  litro 
de  roi  ;  mais ,  attaqué  par  Ferdinand 
et  Isabelle,  roi»  dr  (iaMille  et  d'Arrt- 
gon  ,  qui  projetaient  la  couqu^e  dft 
Grenade,  d  marcha  contre  le*  Castil- 


IjiiSf  fut  b'ittu  ft  fiii  prLsoiuiier.  tlu- 
bili'  Ki-rdiiMiid  Ui  rradit  U  Ubcrtd , 
j>roiucHaui  dr  l'aîdercftairesotï  pêrt, 
qui  4vjil  iTpris  U  c^jurviutc,  à  cun* 
(tiljuu  qu'il  sr  l'ccoiinaitiail  Viisuil  de 
rt^spciic.  HuabdU  âuiiACtivit  a  ce 
tr.iiic  honteux,  cl  lourun  de  nonvuu 
&c>  triixcs  contre  »on  pcrc ,  qui  nou- 
ruC  de  cb4giiii.  Ators  dinereiits  j>ar- 
tis  5c  di^putàedt  la  |>oss(&»iou  de  la 
%'illc  de  Grciuidc;  Ft-rdiuaud  et  1m- 
M\e,  pruGunule  cesdivi  jiuns ,  mirent 
le  si(*^<-  devant  celle  capÎLitc  eu  1 491  - 
li(>.ihilil  y  régnait  en  Xyr,v\.  Somme 
«icn-iucltrc  ta  ville  «fux  EiP<igu(ils«  U 
refiïsi^  rc-tolul  de  se  défendre,  rut  à 
coiut>aUrL'  à  la  fois  les  Esp.i};uoU  H 
&eA  |>ruprea  stijib,  dont  il  «'euit  at- 
tire k*  inépris  et  la  liaiDe.  Battu  plu- 
mura  fuiâ  suus  lc5  tnii»  de  a  capi- 
tale, et  prc&sc  par  la  £;iiiûcc,  iJ  capi- 
tula, et  cou>eiJtit  à  &e  rcbrer  dau> 
uadumaiuedcs  Alpux4rc$que  lui  as- 
sigoirrcnt  les  vainqueurs  j  mais  Je 
peuple,  soulevé  p.ir  les  luians,  vuulnl 
rompre  la  ucgocialîou,  et  ^Vuscvclir 
.SOU.S  les  ruines  dr  la  ville;  Boabdil  se 
^lifM  du  la  livrer  à  Frrdiuaud.  Ac- 
oonpogncde  sa  famille  et  d'uue  suite 
peu  uouibi-cusc,  il  pui  le  chemin  des 
Alpuxarrs.  Loisqu'il  fut  arrive  sur  le 
mont  Padul,  d'où  Ton  det'ouv're  Grc- 
mdPiil  jel4  sur  celte  belle  ville  ua 
dentier  rqjarJ,  et  des  larmes  eou- 
TrÙTut  c^u  xi'MÇjs  ;  «  Mou  ÛU,  lui 
»  }iii  H  mère  A'ixa,  vous  avez  rat- 
»  son  de  pleurer  comme  une  femme 
1»  le  tnmc  que  vous  n'avez  pas  su  ds- 
»  fendre  en  lionimc  et  en  roi.  •  Ce 
mallunuTux  prince,  ne  pouvant  vivre 
&ujci  dans  un  pa^5  où  il  av^tt  rci;nc, 
passa  en  AiWqiie,  rt  se  di  tuer  d.tns 
une  bataille  en  servant  les  inlcrcïs 
du  roi  de  Fez,  qui  voulût  détrôner 
le  roi  de  Maroc.  La  conquête  de  Gre- 
nade mit  fin  à  la  puissance  des  Maures 
fiit  Espagne,  sept  ccot  quatre-vingt- 


UOA 

deux  41»  après  leur  première  iar»- 
sion.  B — 9. 

et  était  iVmiat*  de  t'rasuUÇivi ,  rti» 
Ir>n«,  qui  habitaient  U  cMc  o 
taie  de  rAngleierre,  Lorsque  »nn  man 
mourut,  il  oommii  rrfN«^' f-r  4?^ 
Romains  wn  huilier,  '  rni 

avec  ses  Glles,  dans  pespuu  uaï^uIcr 
À  sa  làmillir  la  prutccliun  de  ce  pniurt  ; 
mais  les  uDiciers  roipauv   .  M^os- 

session  de  son  p.iUis  ,  >'  •*- 

les,  el ,  portant  Tou"  1,  i^  .  .ulik, 
firent  fouetter  pub' 1-  ■  f  i-uvr. 
Undi>  que  v<  •  [  J^«> 

à  la  brulalif  ■  .  :       ti  jviuw, 

douce  d'uue  ome  forte  .  soulçr*  kn 
KrcloQS  conlrc  Ictirs  of»nïr\'*^ur*;^ 
la  tète  Ac  ccQt  vin^  i:  i*n, 

elle  prit  U  colouic  du  c.....».-^.iuua 
(  CalcbcMcr  ),  Cl  lâas&acra  la  B»- 
ma ius  établis  dan»  le  pays.  î,     -     - 
bre  était,  dit-vti,  de   qiv. 
mille.  Le  gouverneur  S.  ■i^- 

linus  marcha  contre  I'  -   W 

n'avait  que  dix  nulle  liuuun  • 
la  discipline  de  ses  Iroup**?  U  '  ' 
plier,  et  il  mit  les  Brclc> 
sans  éprouver  beaucoup  ;  . 
bat.ûUe  eut  lieu  Tan  Gi .  Peu  de 
après,  Doadicée  mourut  de  cha(xu; 
quelques-uns  peoseiU  i|uVI]e  s'etOMÎ- 
sonna.  K. 

ÏÎOAISTUAD,   ou   BOLSTUiO 
(  Pierre  ;,dit  laanaj  ,  natif  de  Kaif 
tes,  mort  à  Paris  en    i5â6>  a 
quelque  lecture  ,  mais  dy  r«slc 
superficiel,  a  passe  d^us  son 
pour   uo  beau    parleur.    Lacr 
Maine  en   fait  un  pomprux   clu-t 
a  Boiktu.in  ,  dit-il,  air  ir«s 

V  docte  et  des  plus  éloi^i:   1  îcitfi 

9  de  son  siècle ,  et  leqiteJ  jvort  lutf 
»  Ciçon  de  parler  autant  douce,  cotr 
»  lantc  d  .igré.ibtc.  f^u'autrc  du<|iKl 


BOA 
les  escrits.  »  On  a  de  lui  : 
du  Momie  y  sur  les  mt- 
aii)05  «t  U  digniti'  de  rhom- 
ritac  A  Paris,  eu    15^4  c' 
vul.  Id'iG.   On   n9siircc(tic 
qui  contient  des  fait»  très 
4  en  plus  de  vingt  cdiiions; 
*dbor<J  compose  en  Litin.  II. 
tra^iffiies ,   extraites  des 
italiennes   de  BarnUl  et 
langue  française ,  lâOH  et 
rot.  in-iti,  i58o,  iCi6, 
t  rn  ^  vol.  in-i6.  Les  &ix 
liifttoircs  du  i'**.  volmne 
(ruduites   par  Boaistuau  y  et 
beaucoup    mieux  que  celtes 
ur  BcUclbrcst  qui  a  coiiti- 
rragc.  O  dernier  ne  s'est  pas 
de  (raduire;  i\  a  ajoute  plu- 
toircs  de  son  iaveotion.  III. 
prodigieuses ,  extraites  de 
teurs,  ôtii,in-8%Crshistoi- 
u  iionibrcdequjrante.  Qaudc 
jnt  eu  ajouta  quinze;  fMlc- 
ntiima  cet  ouvrage,  qui  fut  im- 
6  vol.  ia-i6,  en  tS^S  et 
ir. ,  réimprime  à  Anvers  ei*. 
8'.;  et  à  Paris,  en   i5y8. 
tomes  sont  ordinairement  rc- 
rois.  IV.  (Quelques  autres  ou- 
r  lp^quels  on  peut  «insulter 
^xtthèfpies  franc aiies  de  La- 
Maine  et  Je   Duvcnlier. 
CM  un  des  premiers  ecriviiins 
tcvuimindc  aux  mères  d'allai- 
eo&nu.  A.n — TctD.N — t. 
'£(  GxHAiiD  ),  raédeciu  lioN 
qui  se  tîi.i  eu  Irlande  vers  te 
u   1^*.  siccle  ,  a  publie  nu 
*  ri)ihtutrc  nalurcllc  de  celte 
,  où  il  en  donne  une  descrip* 
[éographit^ue.  G't  ouvrage  est  le 
fecu  cr  geiirrque  l'on  att  publie' 
puyaume.  et  il  est  encore  au- 
nui  l'un  Ac\  plu«  complets  ;  il  a 
iUe  :  Irelaïui's  Uitt'.tntlhistorx 
true  and  ample  description 


non  <joj 

of  ils  situAthn ,  ^rraOie$s  .  Sftape  y 
and  nature  ofits  hilU ,  woods ,  etc. , 
Londres,  lÔSa,  in-8". ,  et  i^iSi, 
in-Ô*'.  •  c'est  la  miîrac  édition  à  laquelle 
on  a  mis  un  autre  frontispice,  et  sup- 
prime la  prcTace  et  IVpîtrc  dcdicaloirc. 
11  y  eu  a  une  traduction  en  français  , 
par  P.  Bnot.inlitulre  :  Histoire  natu- 
relle de  V Mande  y  Paris,  ifi<56»  ^ 
vol.  in-ix  U  y  en  a  nue  autre  <ïdi- 
tion  en  anglais  ,  considérablement 
augmenter,  Dublin,  17^(1;  ibid. , 
1 755  ,  in-4'*.  La  première  partie  ren- 
ferme l'ouvrage  de  Bo.ite;  la  seconde  , 
la  collection  des  notes  et  mémoires 
communiqu<^  à  la  sociéttj  roYâlc  de 
Londres  ,  sur  les  curiosités  île  ffr- 
landr;  la  troisième  est  un  diseniirs  dei* 
Th.  Molyncux  sut  des  autiquilifs.  Lts 
chapitres  10,  11  et  l'i  traitent  pat - 
tictiliêrcroent  de  l'agriculture  deVlr- 
landc.  L'auteur  avait  promis  une  suite 
qui  n'a  jamais  paru.  Elle  devait  com* 
prendre  rbistoii*e  des  vq;étaiix« 

BOBART  (  Jacques  ),  méilcrm  et 
botaniste,  né  à  llrunswick.  fut  le 
premier  surintendant  du  janlin  bu1»« 
nique  de  runiveisitc d'Oxford ,  fbndi* , 
en  i(i5i.  par  Henri,  cumtcdc  Dcnby. 
Il  enpubha  le  catalogue  en  un  vohimo 
iu-i'A.en  lOJS,  réimprimé  depui*  à 
0\ford  ,  i()J8,  în-8\  :  le  dorteiir 
iStrphcns  VVill-Browne  .  et  ir*  d«iix 
Bubart,  père  cl  HK  ,  cou'ribiâ-i  eut  k 
cette  scL-unde  édition  .  qui  csi  bien 
perfectionnée.  Il  continua  de  diriger 
ce  jardin  jusqu'au  \  lévrier  i(>79t 
époque  de  sa  mort,^6on  Tils^nom* 
mé  aussi  Jacques  •  lui  siicrrdd.  Il 
rendit  un  service  iioptjrtani  à  ta  bou- 
nique,  en  acbtvaut  et  ou  faisant  pa- 
raître la  3".  |>anir,  ou  le  3'.  vul.  de 
y/fistoire  universelle  ries  H>tntes  de 
MonM)n«ii  (.Kford^rn  ifu^i,  iu-&/«, 
dc'ij'j  pag.  Linne a coit*.Mf¥  a  lamr-' 
moire  de  ces  deux  savants  un  genre  dr 


C(i6  BOB 

pbnieà  auquel  il  a  ôoané  le  nom  de 
Bohartia;  ce  gcnrr  nt:  comprend  jiis- 
<|M*tct  qu'iiDC  seule  csprrr  iJc  b  famitlc 
<Im  souclicls;  ce  qui  doil  rjppelcr  , 
suivant  l«'ft  principes  qu'avait  adopttH 
ve  naturalùite  ,  qnc  Botwtt  le  fils  sVsl 
(liMÎti'^ue,  snriout  p.ir  roidro  qu'il  a 
niî.H  <I.itis  Li  rtid.utioii  àv  iClle  biuille, 
rc'uiueiilorsaii?Li;raiuiMe<'H.  dailsTou- 
vrage  cle  Morlson  ,  et  qu'il  piraîl 
avoir  tire  de  .son  propre  fond.  U  ri- 
Vait  enrore  rn  1704*       0— P — s. 

lîOliBOWi^KI.  To? .  Au-Bet,  ou 
ALi-REir.n, 

BOBRUN  (  îlr.wRi  cl  Charles  }, 
peitilrcï^  ur's  h  Auiboisc,  te  premier  ^ 
ea  i(îo5;  Taulrr,  eu  iCo4.  Le  père 
et  l'aïeul  de  Henri  aT:ijpnt  été  attichés 
au  scrricc  personnel  de  Henri  IV  cl 
de  Louis  Xllt.  Il  eut  aussi  lui-iiiérnc 
ce!  emploi;  miis  se*  surrês  en  pein- 
ture f  et  pirticulièrcmeut  d;)us  le  genre 
du  portrait^  lui  donnèrent  à  la  cour 
une  exi^lencc  plus  diitingviée.  Il  eut 
Tavantaj^e,  presque  unique  d.ins  t'Iii.s- 
toirc  dts  art^,  de  trouver  djns  son 
cousin,  uu  ami.  un  émule  ,  ou  plutôt 
UD  /tuirc  lui-même,  par  ses  latents, 
SCS  idées  cl  sa  manière  d'opérer.  On 
les  vit  souvent  travailler  ftfteroaiivc- 
ment  an  mâmc  portrait ,  en  se  servant 
de  la  même  palette  et  des  mêmes  pin- 
ceaut ,  sans  qu'il  parût  que  l'ouvrage 
fut  de  deux  mains  différentes.  Les 
fiobrun  {  car  rVst  ainsi  qu'on  parlait 
d'eux  )  peignirent  Louis  XIV^  la  reine 
Anne  d  Autriche,  et  un  grand  nom- 
bre des  principaux  perwnnages  de  I.1 
cour  ;  if  est  vrai  qu'ils  possédaient 
l'art  de  flatter  ,  sans ,  dit-un  ,  altérer 
la  ressemblance,  et  celui  de  rcliausser 
la  beauté  des  femmes,  par  des  cos- 
tumes et  des  ornements  d'un  bon 
choix  :  ce  qui  demandait  une  grande 
finesse  de  tavt.  Ayant  d'ailleurs  de 
IVnjoûment  dans  rcjnril  ,  ils  virent 
souvent  leur  atelier  acvcuir  uu  lieu 


BOC 

de  re'uuiuQ  pour  le.t  pers<oiiitii 
aimables  et  1rs  ptiis  spirii 
cette  cour  si  briibnir.  Eu  16G0,  lon- 
quc  la  reine  Mnric-Tli"^  '  ■  n  ti- 
trée à  Pans ,  ils  furent  •  i  naf 
Wvc  de  iriomplic  que  1  vn  Mcra  «r 
le  pont  Nûtrr-Damr.  Ils  avaient  »* 
lâire  redicrclirr  S  la  cour,  e«  d«o- 
n.iiit  des  desiiii»  pour  tes  bah ,  pmr 
L*s  11  tbiltcmfnU  ,  des  c^n^scib  uctf 
l'invention  des  diverUssemcjiH,  fie. 
Ils  (irrni ,  de  plus ,  des  vers ,  ri  mêo» 
de*  coiut^iies  qu'ils  repréicijUu^e 
avec  leur«  amis  ;  mait  r|ui ,  en  oontn- 
buant  à  leurs  plaisir»  ci  k  ce^^  /^-i-  ' 
suciété,  n'avaient  pas  uu 
perfection  qui  piU  les  fa»»^  jMiitmr 
â  la  postérité,  f^cs  Bobruu  fureot 
agréés  a  Tacadéniiede  peinture,  dùot 
ou  les  nomma  trcMiriers.  Hcnn  mim 
rut,  en  1677,  à  l'J-e  de  soiualr- 
quatoi^e  ans;  cl  Charles,  en  1^91,1 
qu.it  re-ringl-huîtaus.  ï^curs  pi>r1raitv 
si  rccherrhcs  de  leur  temps  ,  *mt 
anjourd'liui  lomlies  dans  ruub&,  d  A 
serait  même  difficile  d'en  trovicr, 
dans  les  collections^  qui  luMent  M* 
thcntiques.                            D— T. 

BOCARRO  (  Ahtoîhe),  ht^tonm 
portugais ,  a  voulu  continuer  rutirri^e 
de  Jean  de  Barres ,  intitulé  :  XAs^t 
portugaise;  il  en  Gt  la  i3'.  I 
il  ne  paraît  pas  qu'il  ait  pouss4^; 
loin  son  travail.  Lenglet-Uuft 
de  Bure,  disent  que  celte  (3' 
n'a  point  été  imprimée  (  f^.  Bai 
Corxo).  — .  ItocARRo  (Em 
portugais  du  1 7*.  siècle,  a  écrit  «/m 
cephaleosis  irulicœ  historim  ,  16 
ouvrage  dont  George  Cirdo»o 
loge  daus  sa  BibliothecA  L 
l^  mêfue  bibliographe  attribue 
Carro  y  ou  du  moius  à  uu  aul 
même  nom  :  1.  Quinta  essenti^Jfii 
totelica^  i63a;  U.  Fœtus  aOn^iÇ' 
eus,  Home,  iOa6,  reinjpnmé  «"f 
des  angmcntnlioDs  ^  Uamliuar^,  iG4^ 


foini' 


DOC 

ïîî.  Canm^  intcllectuale y   Ssmter- 
«Liin  ,  il>5i).  A.  B— T. 

BOïTACK  (  Jeiw  ),  duni  Ir  nom, 
M^uu  Mjuuchclit  «  vâut  lui  «i-ul  mille 
c3«tgc&,  naquit    cii    i5i3.  Sun  prrc 
t  marcha rtd  à  Florence ,  ou  le  ne- 
eldil  \c  priniit-r  dv3  èiats;  et  m 

mille  origiiKiiir  (ieOtl.iMo,  village 
situe  il  vinçt  luillt  s  de  Floi iiicr  ;  cVu 
pOui<)Uni  Bocracc  joignit  tuiijours  k 
son  nom  fL*>  mois  ;  tJa  Curliildo.  M 
ne  fui  dune  noinl  Ir  HU  d'un  pjvs.'in , 
comme  on  I  ;»  dit  dan»  rctr-iiipr  ra- 
iiM»5i>  dViTfurs  (|uc  l'un  UM'iuhtnliT 
Dictionnaire  historitwc ;  cV>t  la  seule 
,bute  qui'  uuu^  ptrnuiuti»  U  |iriu(-dV 
relever  au  .sujecde  lïot*cacrt  dunt  T^irti- 
de,  siimr»ûiUul  pourlatitlciMturr  mu- 
«lernc.  uy  fst  prrMjue  m  son  rufier 
qu*unr  hevur.  lîorc.nc  fut  le  fi  uit  illc- 
ODine  d*unc  liaison  que  suit  père  out 
a  Parti  ,  où  il  t'Uit  vcuu  {tour  des  »ï- 
£atres  de  comiucrcc;  et  ce  fut  à  Pari» 
m^c  que  ce  (iU  rr^Mit  le  jour.  Amené 
de  bonar  heure  j  Mort-nce,  il  y  cuui- 
Bicnça  5C4  éludes,  A  montra,  dès  ses 
prc>raicrcs  auncos,  un  poùl  derlare 
pour  la  )XM.'sie;  mais  il  avait  à  peine  dix 
aD««  que  son  pire  le  ptaçi  ciu-x  un 
autre  marcliand  ,  pour  anpicndrc  le 
commerce.  Ce  m.uvluina  le  eoudui- 
ftit  quelques  aniier?»  apr^s  à  Pans,  le 

fardj  six  ms  chit  lui,  s^ms  pouvoir 
ui  iu>piier  du  pni!  [njur  un  el.it  qu'il 
n'a/qircnail  que  malprc  hn,  et  le  ren- 
voya enfin  à  son  père.  A  l'iorence, 
Boocare  fut,  coraine  a  Paris,  p.irt;rj,'c 
cnive  de»  ocrt^i.itions  pnm  Irsq'ielk* 
j]  n'avait  que  de  la  irpu'^iiaiicr.  et 
Min  |;oût  pour  lt>  leiire<i  qui  alLit  tou- 
rs en  ju^ment.uil.  Ce*  i;oiji  prit  cu- 
ire d«  accroiît.'M'menli  à  .N«|iles,  où 
père  renvoyait  pnurlVn  distraire, 
pour  Patt^irlirr  deCîuiiivfmrnt  a  la 
'ofcKsîon  dn  cumtnT-''.  11  y  re%U 
liuit  int,  et  su  lieu  lîf  n'y  vi<ir  que 
tics  nc^iautfy  il  K  lia  d'aïuitic  avec 


IJ  0  G  607 

plusieurs   savants,  soit  napolitains  , 
soit  flmrniint,  que  la  faveur  du  roi 
Robert,  ami  des  lettres,  y  avait  attî- 
ré*,  hicn  ne  prouve  qu'il  eût  lui-m^me 
âucnuep.irt  3U\  bontés  de  ce  roi  ;  mais 
il  en  eut  nue  très  douce  aux  bonnes 
^rice^  d'une  fille  nalurrlie  de  Kobcrt, 
pour  qui  il  cumpuvi  plusieurs  ouvra- 
ges en  prose  et  en  vers,  elqull  y  dé» 
^i(;ne  scmvrnl  sous  le  nom  de  Fiant' 
melta.  Doue  de  tous  le*  avantages  <x- 
Icneurs.  d'un  esprit  virf-tcnjnue',  d'nu 
caiactci'c  doux  et  fjcite,  amattt  bcn- 
reu\  de  la  lilte  d'un  foi.  il  n'est  p<tf  ' 
>urprenant  qu'il  se  sentit  alor5  moins 
d'inclination  que  jamars  pour  dcsorcn- 
p:ilion&  mercantiles.  Le  goiU  \rhs  vif 
que  attc  princefôe  avait  pour  ta  pnr- 
fsir,  laiocirle  inlimedcsgensde  letire*, 
l'impiesMon  que  lit  sur  lui,  dans  une 
promenade  aupitS  do  >'aplcs ,  ras|>ect 
du  louibcju  de  Virgile,  1 1  preAcnce  dn 
cclèbrc   Pétrarque,   nui  fut  accneilU 
avec  le^  plu.s  grandes  distinctions  dani 
c«tle  cour,  et  qui  alla  de  Niiples  recc- 
Tuira  Rome  le  laurier  poc'tiipji;  1rs  prt^ 
mK*rr$li.iisonsquebuccAcrpiildc»ton 
contracter  as'cc  lui ,  contribuèrent  a  la 
f.iis,  avec  ses  di^positionj!  naturell»**  , 
à  fairr  drcidrment  de  lui  un  littérateur 
rtnii|>ti«t<.AprêsnnNéjoiirdedeux:tns 
q u*il 'il  1.1  faiiv à  Klortnce, auprc» de  son 
|KTr,  Jeretonrà  Naplfsjly  fut  favora- 
blement :iccucilli  parlaretlic  Jeanne, 
et  Ton  croit  que  cr  ne  fut  pas  moins 
pour  aunpl.iirt'  à  celle  jeiiur  reine  , 
qu'à  %a  tliêre  Flinimetla,  qu'il  com- 
mença le  PrTam^ron ,  ou  le  fi^cueU 
de  Vf  ni  .\tntvcUcs ,  qui  le  place ,  sans 
rival,  au  premier  ran^  de«  pnKateuts 
itatiens.  A\ant    |H>rdu   sun  |ii're ,  et 
■naître  de  suit  re  son  pencltani ,  il  alla 
se  fiï<  r  h  Florence ,  rt  n'eut  plux  d'au- 
tre di%trarijun  dans  ses  éludes,  qtu* 
le  pluuir ,  el  qurlqu(-«  mi\sioDS  hofto- 
r.iLle>  dwnl  il  fut  cluirs''  |>ar  ses  con- 
citoycui.  11  iut  choisi  pour  aller  A 


rir.8  BOC 

ffrtdoiH» ,  furttr  à  Péirar*jne,  li  non- 
Tcl!rHr*on  rnp|vtcl  <lcla  rcsliddiou 
qui  lui  ('(ait  faite  du  biro  de  son  pt;- 
rr,  banni  autrefois  dp  Florence,  et 
mort  tïan^  Tmil  (  /W.  PÊTnAnQtrE). 
CVt  là  ^nnl  Vritii»  a-vcc  Jui  d'une 
amitié  qui  dura  toute  leur  vie.  Qncl- 
qiies  aniices  aprc^ ,  ayftnl  dcrang<*cn- 
lifcrcmcnt  m  uirdiocït?  lortune  parles 
dcpoMsrs  qu'il  f.iii.irt  ponr  sr  procurer 
dcî»  livre»,  *'f  p«r  son  goût  ponr  le 
phisir,  il  triiuva  dans  Pétrarque  les 
sof  fiiiT!»  If»  pins  gpiicrcnx  ;  il  y  troura 
ausn  \cn  miilleurs  i:oiiinIs  pour  ses 
ouvrfl^fs  et  pour  sa  conduite;  et  ce 
ftil  surtoitl  à  ce  digne  ami ,  qu'il 
dut  h:  chatiprTnen!  qtii  s'opéra  en 
lui.  liCS  e\ltortations  d'un  cn.irtreux 
lui  «rafpnl  insj'ire  le  projet  d'une  ré- 
forme outrée  et  d'une  renonciation 
entiiTC  au  raonde  et  auï  études  qiic 
Ton  nomme  profiine^.  Petraffuc  k 
ramena  à  de  mtillcuri's  lésiluiions  , 
et  le  relint  dans  <?c  juste  tnilicn  ,  f|ui 
rst  ta  plicc  de  la  vi-aic  sipesse.  De 
nouveaux  troubles  qui  sVIevÎTpnl  à 
Florence  ^  rengagî-i-enl  a  se  retirera 
Ceilaido,  où  il  possédait  nn  petit  bien 
de  cam|iaî;ne,  pour  y  coniiinuT  paisi- 
blrmenlsestniviiui.  ïh/avaii, jusqu'à 
ce  moment,  éctil  qu'en  langue  vul- 
Çaire,  et  des  ouvrages  de  pur  apc- 
tuent  :  ce  fut  alors  qu'il  m  ronipoia 
plusieurs  d'érndifion  et  dTiisloire  }  il 
les  écrivit  en  latin;  cl  l'un  de  ca 
traît(*5  a  été  le  premier  ouvrage  mo- 
dei'ne  ou  l'on  ait  rassemble'  toutes  les 
notions  mvt]io1of!;iques  qui  sont  épar- 
ses  dans  les  écrits  des  ancien.^.  H 
savait  asser.  bien  le  gn-c,  et  avait 
amené ,  à  ses  frais,  de  Venise  à  Flo- 
rence, I.éoncc  Pilate  de  The ssatoni- 
que,  qiiM  entretint  eh«t  lui  ncndact 
froi.s  ans ,  pour  appreudre  de  lui  cet  te 
laiiptuc  ,  expliquer  avec  lui  VTlîadc 
et  VOiirssée^  et  même  les  lui  faire 
traduiii:  Cil  laliu  toutes  cnlicres.  L  eut 


BOC 

ta  f^nrrc  ée  filtre  wnir  le  prm&rr 

de  Grèce,  à  se.i>  fiais,  ilps  ot|ir«de 
ces  deux  ouvrag«;  et  ce  nr  ftifrot 
pas  les  seuls;  il  n'épargnait  ni  soins, 
ni  df^cnses  ,  pour  se  pT-nrirrrr  de 
bons  manuscrits  ï^rer^  .  et 

se  servit  de  toute  son  i  ^/onr 

Mïpnger  sfs  contrmiwr^iins  a  appren- 
dre le  grec,  et  à  substitarr  IVrnde  d» 
ranfiquilé  aux  scimcrs  9Cohi»liqQf9, 
qui  avaient  été  1rs  smlcs  cnaMiragm 
jnsqn'alor».  L'autoritr  qu'il  avait  ac- 
quise le  fîtcharger-'  '■  ■  *  v.idn 
importantes  poui  '  F)> 
renre,  auprès  du  Pap*  i  :\\n 
remplit,  etrevint  k  Cci  ;  niit 
ses  douces  études  ;  mai*»  il  \  cfirxHiTâ 
une  longue  et  dc-^;oAtflute  maladur.qui 
le  l.iissa  dius  un  éïnt  de  Ungoenr  rt 
d'abaltt^ment  aussi  pénible  qiielin»* 
ladie  m^mc.  Il  en  sortit  ponr  nrtrf' 
j^endre  un  travail  drfticdr  ,  Bun 
qui  te  flittjit  duulilrnicuf.  U  atrii 
toujours  été  grand  admirati-ur  Ai 
Dante  ;  il  savait  presque  tout  nt 
potme  ,  et  favait  t^  '  ^n^ 
luis  de  sa  m.iin,  Lt*s  )  ,  >\m 
avaient  persécuté  et  c\ilc  a  graié 
porte,  voulant  bonorcr  et  Teopr  a 
mémoire,  instituèrent ,  \ur  un  j^ffrt 
du  sénat,  une  chaire  publique  da&- 
tiée  à  l'explication  de-  cv  pucme.Trt»- 
pli  de  clioscs  sublimes ,  m^î*  jiL»*i 
d'obscurités  et  de  difficulté-N 

meniaicht  à  mesure  qu'on  ■> k*  — 

du  temps  où  l'auteur  avait  écrit.  O  (ut 
à  Boccace  qu'ils  confièrent  ce  iKuirr» 

f)rnfe$sorat.  Les  efforts  qu'il  ûl  putf 
e  remplir  reurdcjienl  sa  cotival»' 
crncc  ;  et  il  reçut  alors  un  et»np  u  *^ 
sibic,  qu'il  lui  fni     ■    • 
de  se  rétablir.  11   ., 
mort  de  Pétrarque ,  &i>!  y« 

plus  cher  ami;  il  ne  lui  V  *iB 

j>eu  plus  d'une  anurr,  et, 
saut  tous  les  jours  de  plus  i:.  , 
il  mounit  a  Certaido,  le  21  dtcrmto 


graTj  !(iir  «on  tonilir;in  rcltc 

qiril  AVail  conipnvrc  liit- 

ijoril  it  n'v  9  (|U<    Ir  t^iiii- 

■   .II.. 

eOti ,  lié  pucu* ,  cl  il  le  fui 
srs  otivnigoji  d*iui.-ipiiiJitioii, 
{Kir  riiivnitiuit,  si  te  ii'cU 
ric.  Tuui  ce  qu'il  .1  ocril  en 
nlîocrc  ;  plusieurs  de  $c%  011- 
tUnis  m  prosr  le  sont  aus^i  ; 
ipcririir  vt  inimiublc  que 
^'ouv^||^s,  duiit  it  ïa'iSitit  cc- 
lui-mruic  [)('ii  de  ca$  :  il  eut , 
kuniJitrc  l*clrji'quc,  IVni'ur 
<jue  SM  ouvrages  ^cmnix  , 
abus,  Sfr.iti'iit  k  sotiicp  de 
,  et  il  ne  lu  dut  qu'à  un  sirii' 
il  de  montes,  cominr*  Pclnr- 

puc^ies  d'amour.  Tout  ce 
rril  m  latin  poilr  un  rarac- 

.'ipiuititin  indigcst<r,  qui ,  k 
vitoi  luoius  de  h  tté^U^tiicc 
tnr,  que  du  peu  de  «tcuurs 
trouvait  .ilors  pour  ces  sor- 
Vragcs»  U  sVtail  ccftendant 
ins   M    jeunesse  ,    d'ubtc- 

&CS  vci'S  ,  le  second  rai^ 
r;  sitii  admiration  pour  le 
lui  prrmctUul  |as  d'aspii'er 
ter;  et  il  ne  connatstAit  pas 
poésies  iutirnnrs  de  Pcii'ar- 
>  qu'il  put  les  conudïtre,  il 
lie  e^p<*r.iru.'c,  et  jeta  au  feu 
andr  |Mrlic  de  ses  vris  lyri- 
lunctA,  canzoni ,  et  autrrii 
imourensrs.  Ce  qu'un  en  a 
rpui»  eit  tout  ce  qui  echap- 
tré  lui ,  à  cet  aclr  de  vvcritt'. 
le  plus  Itcurcux  de  ce  niouve» 
dcpit  fut  JVng.içer  ftocraco 
avec  pliiA  de  suiii  eu  pro«e, 

à  «a  lan;;ue  une  pcrfiction, 

ire ,   une  luirroouic ,  et  des 

Ltft  qui  lui  luaiiquaicut  cu- 


it 0(1  Gwy 

cofe.  Nons' entrerons,  sur  tons  ses  ow- 
viMget ,  d;iiis  plut  dt*  tli-Uii'-'î  que  nout 
ne  ic  f.iLutn^  uii^in.iii'eirji'nt  ,  afin  do 
fiiirc  mieux  ccimuiiiv  ce  pivinJ  (itié- 
tntrnr,  que  Ion  juge  et  dont  on  |i.irle 
qH*.-i<jurli[>i*  si  legiTfment.  OM^r.ij]*cs 
l.itins  :  1.  De  ficnrahgid  Veonan 
lihri  Xf  ;  De   moiUtum  ,   .0  ha- 
nstUy  Inamm.   fiuviontm^  stt/gno* 
ntiH   et  mahutn  nvmunOus ,  Iffter, 
La  prcmièix*  édition  de  ces  deux  ou- 
vrages reunis  fat  tD-fulio,  san.«  d^te  ; 
on  la  CNiit   de  Venise,  et  autr-Vif-iire 
à  *^']à.  Iwi  u",  e«lîtion  esldi-  Venise, 
14"'^  »  iu-fol.  Ou  en  lit  ibitL  une  5', 
rjunee  suivnuie;  il  y  en  .1  eu  depuis 
plnsifurs  outivs  ÂlU'i;|;io,  k  Virence, 
à  Venise  ,  â   P.iris  et  à  Bil'r  ;  celle 
dcrnicrc,  en   1  55-i  ,  avec  des  notes 
et  des  suppléments.  Le  Traite  Je  la 
Généalogie  des  dietix  était  le   fruit 
d'uue  immense  lecture  ,  et.  comme  il 
n'existait  alors  rien  de  parrîl  où  l'oa 
put  apprendre  à  conuaiirc  la  myilin- 
lugic  dc«  anciens  ,  te   succès  eu  fut 
pixidi^ieux.    Les  bous  ouvrages  qtii 
ont   pciru   depuis    sur  cette   mati^t-e 
Tont  fait  oublier  :  rutilité  dont  il  fut 
d'iibord,  et  les  rccbeiclies  qu'il  sup- 
pose lui  impriment  cependant  un  ca- 
raclère  qui   ne   doit  yoxul    s'eflaecr. 
Bnccace  y  «te   plusieurs  auteurs  qui 
n'existent  plus  ,  rt  en  tire  des  traits 
qui  ne  se  trouvent  que  dans  son  livre. 
On  lui  eu  a  faitua  reproche,  cnmoiff 
sM  avait  iuvenirce  qu'd  cite.  H   est 
plub  simple  de  rcconnaitre  que  d'iu- 
dens.luteur^quiexi^t.1ie^tencomliûrf 
se  sont  perdu»  depuis.  Ce  nu'nie  ouvra- 
ge ,  liaauit  en  italienpar  Josejih  Hfln-.- 
^i ,  a  eu  iVmtc  ou  trcirc  cditions ,  la  pre- 
mière à  Venijc,  ï^i7t  in-4"'   Nous 
ru  avons  deux  traduclious  françaises  » 
la  première,  sans  nom  d'autrur.  Pari*, 
1498,  in-fuL;  et  i55ï  ,  aussi  m-fol.; 
la  seconile  .  fuite  par  Claude  Witfard, 
Pan»,  \  ii^ti^iu-S".  Le  j»clit  TrcUedts 


die  BOC 

•nomiâet  mania  ^ei,  des  forets  ^  des 
lacs  ,  etc. .  A  du^M  été  traduit  ru  ita- 
lirn  pttrNicrolù  Liburtiio,  et  itDprimd 
10-4"-*  ^lus  dalc  Pt  Aan»  nom  de  Itru: 
la -l'.édiliuncAt  de  FLrrncej  i'i(>8, 
ili-8*.  II.  Decasibus  virorum  eifct- 
tnlnarum  ilhtstrium  lihriiX^  Paris, 
l555,  i544  *  i'>-l'^l-;  Vurnrr  ,mémc 
ipupf ,  au»M  tii-fol.  ;  tiMddit  en  iulieo 
par  Iktiis^i ,  \>nisr,   i5i^5  ,  in-8'.« 
clic-iaiprimépliisirnrs  lui«ï  eu  diiglais 
pr  Jcoii  Liidg^itc,  Lundrrj  .   i4o4  > 
i(ï-fu|.  ;   I  riu-j  ,  iJ.  ;  eu  r.spjgiK»!,  par 
IK  l'cdru  lA'pf/de  A\.iU  .  eL  0.  Juan 
A1on74i  dr  Z^nioia  ,  Sérdie  ,    i49^i 
in-ful.  ;  Tolixle  ,    1 5 1  i  ,   iii-M.  ;  cb 
•lli'inaod,  par  Jérôme  Zirgîcr ,  Augs- 
tivurg  ,  i54u,  in-fol.,  avccdeniau- 
VriU&f»  gravnirA  en  buis;  riifin  ,  plu- 
sieurs fuis  OD  fiauçais,  d'dbord  poruu 
anonyme,    Krugc^  ,    ^^''fi  ,  in-fol.  , 
^nlli.  ;  fUjiiitr  pdf  l..inrrn$  du  Prc- 
înicr-Jail,  l'jri»,  i4Kj,in-foI.  polli.  ; 
L)on,  même  Anriétr,  ir-ful.  ;  Riiis  , 
■  ioi  »  ^  I ^t  ùi-M. ;rt  pitrCUtidc  W'il- 
tard,  Paris,  i  *»-8,in-H".Ul.  ^<î  cla- 
ris  muiitf^rihuSt  l'^éAilku,  mhs  ih-'Id 
de  lieu  et  5au«   datr,  in-ful. ,  çoib.  ; 
3*.cdtlioQ,  ÀUIm,  i47^t  iD'foL  ;  |,ou- 
Tain  t  i4B4'7  <^t  ^)  îh-^jL;  R<-rac, 
l539i  iii-rol.;  IrAdiiii  eu  italien  par 
VÎMccut  Bagli  ,    florentin  ,   Venise , 
l^ûG,  in-4 '.  ;elp-ir  JcsepliBNiis*) , 
qui  y  fit  dc«  additions,  et  mil  devant 
sa  traduction   une  Vie  de  Buccace, 
Venise.  1545  et  i547,  in-b®. ,  etc.; 
eu  espa(;nol,  Séville,  i5-ji8,  iu-fu!.; 
enallrman-l,  Augsbourg^  i4''i  ;dm, 
1473,  in-4^  ;  eu  françsis,  1  ".  traduc- 
tion ,  Paris  ,  1 40^»  in-fol. ,  et   1 5 1  "j , 
in-lbl.  ;  a*,  tiadurliou,  Paris,  t558, 
in-8*.  goib. ,  Lyon,  i5.5i ,  par  Lw. 
Am,  hidolfi  ;  IV.  Eclogcp,  Ces  seize 
i^lof;ues  sont  inipiimcea  :tycc  cilles  de 
Virgile,  de CaljihurniiL^,  de  NcniéMeu, 
de  Pétrarque,  du  Manluuan  et  de  riaii- 
lîciiSjFïuicncc,  j5o4,iii'8".j  elles  le 


SOC 

sont  anisi  ilans  les  Bêteo 

tores  »  B^Iff,  1546.  io-8^.  Docc««, 

Pexeroplede  Pétî^mi..    f<rtf  pournid 

de  la  plupart  dcs<  «lescTÔi^ 

znruispiiUics.et  n  jn^.^  ..u,  mkhiIa 

noms  (le  Cinlai&ir ,  1rs  princifiaia  pcr- 

sunn;i^e>  de  son  temps.  It  rn  a  donne 

bn-mciriL'  larlef  ilm?  une  lenrr  adro-, 

see  au  P.  MartJt»  de  N 

frsseur.delaqneilf  M.i 

extrait  dan>  son  Histoire  dài  Dêt 

r<m.  Ouvrages  italiens  m  rrr*  :  V.U 

ycifù/if ,  preniirr  p<  n  ipa 

ait  olTert  un  essai  dVj  <  ^       .     —  .ij  «ï| 

été  é<ri(  en  oriavrs  ,  forme  poetK^ 

liaraioiiicusc,dont  Boccaccestn!|;siv 

eonime  înTcntetir,  Fcrrair ,   ïî^S, 

in-fol.  ;  Venise,  i5u8,  m-^^ttrv 

doit  en  français  p.-ir   D.  C  i\  pirt», 

I  597  •  in- ri  ;  VI.  yémorxtsa  riume. 

etc. ,  Milan  ,   1 5'io  et    1  ^-i  1 .  in-l'. . 

avec  des  (ib^rv  ■ 

et  une  apologie  d 

d'fniola,VnuAe,  iOjï 

siiigiditT  est  divise  en 

ou   rhit|-itrcs ,   qui  . 

triomphes,  reux  de  j.  :    _ 

Oloire,  de  l.i  Riclies^îe ,  île  |*A 

de  la  Fortune  ;  il   rsl  en  tel 

terza  rimn  ;  et  rr  i\ui  en  Cu( 

la  singularité,  c'e*t  quVu 

suite  les  premières  lettres  de 

leieet,  on  foime^du  tout  nijrm 

mots  et  des  vers  qui  ccmi 

ae rosliehe  deux  sonnets  ei  u 

zone  à  la  louante    de  U 

Marie  ,   sa   u)aîlres.se  ;   il 

partout  ailleurs  aous  le  n 

mfUa^  et  ne  s'est  piTinîs  q 

seule  fois  dVcrir«  wiu  véritable 

en    le   dégitis.iiit   sons    cette   fafff 

extraordinaire,  dont  il  faut  a 

àci\l\.  Il  FUostrato 

nesque  en  octaves,  ou  otUivéi 

dont  le  béros  est  le  jeune  Tt 

de  Priam ,  et  le  sujrl,  *es  anwnii 

Qirysds,^c  k  ^»t.clc  iicMj 


BOC 

maisHeCalchas,  Bolop;!)», 
".  ;  Milan,  i49<)»»ii-4  "•» 
Soi  h  1518,  in-V.   VUI. 
Fiesolano  :  on  a  cm  que, 
ovmc,  qui  est  Atissi  fn  ucia- 
ai:e.iv.iUc;)chc,  «oush;  voile 
on  pastorale ,  une  aventure 
arrivée  de  son  temps  dans  les 
1$  de  Florence.  1^  ^^  édition 
4**..  Mws  nom  de  lien  et  sans 
m  la  croit  Lite  à  Venise  avunt 
U  1'.  est  de  crttc  même  année, 
ussi  in  4"-  H  y^"  3  <^  plu* 
A  Veniso  et  à  Florence  , 
dernière    à    Paris,   Molini , 
în-iu,    faite    sur    ccHe  de 
»   l5'î8  ,    in  -  8'.  ;   traduit 
b  par  Antoine  lîuenin  du 
yOD,  Colier,  i55(i,  in-iO. 
e  ,   ou  Poésies   divenes. 
quM  en  avait  brûle  la  plus 
|Mrtie  ;    ec    qui   était   t'pars 
•qcrit    dans    divers    recueils 
r^^sctnblc  plusieurs  fuis,  et 
avait    promis    et    annonce 
ation.  M.  Italdilli,   qui  de- 
Ribliif  une  très  bonne  /'le  de 
Florcntc,    ifioO,  a  réuni 
|mM  en  a  pu  recouvrer,  et  !(* 
Biprimer  à  I jvourne  ,  iBo'i, 
Uvriges  italiens  en  prose  :  X. 
^pxi ,  avvero  amorvsa  fati- 
Duvragc  de  la  premitTe  jeu- 
de  Tauteur  *  roman  excessive- 
,  dépourvu  d*inleret ,  et  dont 
tantôt  nlatf  rt  lautol  emplu- 
reisemlile  en  rien  h  ci  lui  que 
urviut  ensuite  à  se  former, 
ition  est  s^ins  nom  de  ville, 
te,  in'fol.;  les  autres  éditions 
Ptraievsomcelles  de  Venise, 
-fcl.;  Florence,  m^me année; 
1.476  et  1478,  in-fol.;  Ve- 
'i4,in-4"M  cl  ensuite   plu- 
Ire»  pendant  le  iG'.stèdc; 
uu  fuis  en  français,  par  Adrien 
^arû,  iJ^ifiu-SoUf  clin-S".; 


BOC  611 

I  '"iSS  ,  în-8".  ,  ele.  ;  rt  par  Ja«jues 
Vincent,  paris ,  1  r»54  i  I-yon  ,  i  ^7 1 , 
iD-8''.  XI.  L'.'frnorosa  Fiammetta  , 
Autre  roman  qui  ne  vaut  pas  beaucoup 
micm  que  le  premier.  Boccace  y  met 
dans  la  bouclif  do  Fiammolta  de  longs 
reprt'ls  surl'jbsence  de  son  clierPam* 
pbilc,nom  sous  lequel  il  se  déguise 
lui-même,  comme  la  princesse  Marie, 
sous  ct'lui  de  Fiammetta.  \j»  plus  an* 
riennc  édition  païut,  in-4°M  s.insnoui 
de  ville;  on  croit  que  ce  fut  à  Paduue^ 
avec  le  titre  en  latin,  et  portant  à  U 
(in  du  volume  la  date  de  i47'J  ;  une 
autre,  aussi  sans  num  de  lirti,  i^^^i 
in-4*'.  ;  une 3*.,  Venise,  1481, in-4''., 
cl  plusieurs  à  Klorence,à  Vruisc ,  etc., 
dans  le  i6\5icclc;traduit  en  français, 
parGah.Cbappuys.  Paris,!  585,  iC(H|, 
in-i'j;LvOD,  iSriifin-d**.;  etensuite, 
d^aprêsune  traduction  es papiolr,Lyon 
I  î>55  ;  Paris  ,  lOuj)  el  iGji,  îu-i  j, 
Xll.  Wrltano,  Florence,  Ph.  Juute, 
1  598 ,  in-8". ,  de  7 1  pages ,  a  ete'  tra- 
duit en  frau<;ats  sous  ce  titre  :  l'rbain 
le  Mescof^neu ,  Kyon  ,  sans  date ,  m- 
4"'  (;otliquc.  D'Hprès  b  prefacr,  il 
p;uailiail  que  rautrur  Ta  rompos<£ 
[Hjur  se  distraire  du  (h.^^rin  quf  lui 
causait  b  niurl  de  son  ami  Pétrarque. 
Au  surplus  IVri7xudielli ,  les  r<fdiicteurs 
du  Dictionnaire  de  la  Crusca  ,  et 
d'autres  critiqua*,  re(;ardent  ce  pe- 
tit ouvrage  comme  ap'cryplic.  Xfll. 
Ameto  ,  oti  A'imflUc  d'  ^tneto  ,  ou- 
vrage écrit  en  pro%e  raclc'e  de  vers  ^ 
premier  cicmple  de  ce  genre  de  eoDl- 
pw>ii)on  a(;rcMlde.  Admète  est  un  jeune 
cliHSSCur  qui  préside  aut  jruK  et  auc 
cliaut*  dr  quelques  cbasseuri  de  son 
igr  ,  H  de  ^^pl  nyutplirs,di>nt  une  juî 
inspire  le  pins  d  ndri»  nmonr.  Cest 
encore  ici,  selon  qurlques  int*'rpri*fe*, 
une  allrgurie  pot-tiqur,  qui  couvre  una 
aventure  réille.  On  m  a  (ait  uu  )^rau^i 
nombre  d'éiiitions  ,  Rome  et  Vrmse^ 
i478,ia4\;Tr^vis«,  i/,79,iii-4".i 


dis  hOC 

VeuÎMi,  i5o3,  iii-fi>l.;Buinc,  iSio, 
in-.Ç".  ;  Florence,  t5'j»i  .  ii»-8"-,  ftc. 
%\\ .  II  Corbaccin ,  o  sia  Lnbtrinto 
tf('<imprr.C!V»t  une  invr-ctivc  mordante 
ri  luèmc  p-Oiiicrc  OHitrc  luic  femme 
doul  il  av.iii  rt-pt  qiicl<)<K-  miVoulciite- 
tuenl  tlcpuiA  »oii  l'ctonr  à  Florciice. 
J/iiidccmcf  en  est  inM(p{ioi*uUe , 
iiuis  le  ^ly!c  ^  qui  csi  tic  sun  bon 
tcuip»,  le  fait  ii'CÎjtrtljrr  des  pliilo- 
lugiii's.  11  n*d  p.i>  t'ii  muin6  d'tkii* 
tifJDà  que  le  Tnrtcdrut;  li-s  plus  an- 
rîniar&ilecrlles  (jnî  portrut  une  date 
«ont  ;  Floiriui',  i  187,  ui-/^".;  Ve- 
nise, iJi(.i,  iu'ij  î  *5'>5  ,  iii-8".  ; 
Flmenrp,  lôiG,  i5i5,  in-8*.  ;  Mi- 
l»n,  i5io  ^  iu-8"*>  Uc.  ;  Paris, 
i5tH),  iii-8\  ,  cdiiion  {irecifuse 
dittuicc  par  CorLinetli  ,  ucrufnp.içnee 
d'une  pnfCicc  et  de  nulcs  de  1  ediUur. 
Le  mal  atTreux  que  t'autcnr  y  t1it«  non 
•rutcnu'ul  d*UMc  fruiuie,  mn'is  de  tou- 
tes  les  fcninips ,  n'.i  pas  cinperhc'  que 
le  Cvrh.rccinxic  fîil  tiadnilrn  franç.iis 

fur  r»elIrfoie»t,  Paris,  i5-|,iJ7r>, 
u-\Ct.  Il  y  rn  ;i  m^mc  une  se<undc 
Ii-»durt)on  DU  imitiitiun,  sons  le  litre 
do  Sn/ir^e  de  Ptoccttce ,  ou  le  Lait/- 
rinihe  d'Jmour^  par  de  Premonl, 
Paiis,  ilM){.)ei  ijoj,in-8'.;  Amsttr- 
dani,  161)0,170:501  I  70 5;  mal*  1p  tri- 
dneletir  a  tant  ri  trar.clie  de  l'impDal» 
et  y u I.itil  ajonte' de  ihuses  élianjtèri's^ 
«jue  ce  nV'Sl  plus  le  mèuie  ouvrage. 
XV.  Ofîpne  ,  vita  cl  costutrû  di 
J}fmte  .•ili^hierî ,  Rome ,  1 54  \ ,  in- 
1*°.;  Florence,  07^,  iu-8". ,  etc. 
iVins  l'/rtie  Vie  du  Û^nte  ,  Boccacc  se 
montre  souvent  plus  romancier  quliîs- 
loricM.  Kilc  intéresse  repcmlint  par 
plusieurs  auecdolrs  qu'on  ne  trouve 
j»oinl  .'lilicurs ,  par  le  stvie  qui  t^sX  par- 
fait ,  e!  parce  f|iril  est  rare  de  Ynir  un 
trand  luunmc  lune  par  un  autre  grand 
iiomme .  avec  autant  dVfTusinn  de 
cœur  et  de  sincérité.  XVI.  Commenta 
^•pm  U  fiommedia  di  Dante  Mi- 


BOC 

fkUri  ,   outraj;*    préi-ioii .   p— 
iiiênie  r.à'uu  que  le  j  : 

plus,  par  un  i^tand  IMF  ,  ^     ;. 

lion*  ac  pdss.'i^fK  dinicitm  du  LÛuirJ 
quoique  no\r<i ,  U  m  Dut  irtnvrftiri 
dans  un  plu»t;rjnd  nonibre  de 
etratigcrs  À  riiitclli|*(*nrc  du  Icite.  Cl 
cuninu'hl^irc  «    com|x>sê  des   leçoi 
qu'il  fjisait  publiquement  à  t'iomce, 
quanil  il  fut  ;itt;tque  de  la  nutadie 
il  muurut ,  n'a  eie'  im^ 
le  18  .  siècle.  Il  ne  ^  cj 

q:i'au  17'.  rltapilre  de  l'iirt/rr, 
uuiplii  les  deii\  dcrniet-s  lomi 
cullccliun  des   OF.uTir*  de  B< 
en   prose  italienne  (  .1  IVxrrpt 
Dvcam€ron]^donjiv^  en  1»  vxtL  j 
plc&,  bom  le  fau\  litre  de  Moiraetjf! 
1 7i,i  ,  iD-8\  XYH.  Kl. fin ,  il  Ptu 
mcrone,  le  premier  Irire  de  fktn 
»  l'iuirnurtalite,  et,  de  tout  les  outf^l 
pnit-elie  qui  exiitenl ,  ctJni  Jont«iJ 
peut  le  moins  donner  une  idrrni|n> 
de  muls.  Diie  qiie  \n  plupart  drfcttt 
Nouvelles  qu'il  COUlic-nl  sonf  lîrrrid» 
nos  aneiens  eottleui  > 
prouver  que  l'on  ne  ct.i 
Xentb  vî  le  Drcarnèron ,  ùvtit . 
plus,  dix  >'(;uvellcssont  tmiteoi 
Fabliaux,  ou  prises  à  la  mcme 
C'est  avoir  aussi  une  bien  fac 
de  cet  ouvrage,  que  de  ne  le 
que  comme  un  rrcuei)  de  co» 
lants   ou  licencieux.    1^  plitpil 
poêles  qui  y  ont  puise  «'m  01 
tire  uuiic  cliuî-e  j  tuais  r.Vit  le 
plus  que  celle  de  fauteur.  Il  v 
cduiuie  sur  une  toile    irumeai 
hommes  de  tous  les  étals  ,  de 
caracti'res,  de  tous  loi  âprs ;  tirti 
neuienls  de   tous  les  {;enrrs,drj* 
1rs  plus  libres  et  les  plus  rt.us.p»- 
qu'aux  jflus  touchants  t-|  jiu\  plt»t:>' 
piques.  Il  y  donna  d'ailh-urs  dcsJ 
dèlcs  de  toutes  les  sortes  d'eloqflj 
et  porta  sa  liinj^ue  h  un  point  Je[ 
foctiuM  ÎKCOuiiu    jnvfu'M  Iw.  ïkf^i 


110  c 

sivcics,  on  ne  cessr  Ar 
imcr  et  ilr  le  Mire  :  on  vn 
m<c  ciîiil  ctlilioiis ;  i|iic||c  ( hli- 
m  Icuir  rontir  unr  |i<)irillr  rc- 
i'  pour  bit'U  dpreriM  ijuctqiKs* 
tcr^^rditiuns,  il  (mu  roiiiii)1iir , 
lin*  tu  gros  »  Irj  vici>*il<Hlcj» 
krcs  que  Puiivia^c  ji  i^|ii»ii- 
lib  rlc»  de  toulc  ctpcce 
rnuve  Circulèrent  san*  ol>s- 
m.iDUM'ril ,  r>ru(Jatit  jtluf 
';  inj|ïniac('s  arpuis  kJ^o, 
'h  premiiTt!  ctlitiuii ,  jiKtpiVH 
la  i5'.  &it'clr,  et  |iciu].uit  plus 
ixjmc  aniifics  du  iCt.  Kllc» 
tufin  pi-ohibrr  Ir  livre  par  deux 
^il  IV  et  Pic  IV,  ]dus»rntpu- 
H*  leurs  viu;;tH^'u>q  un  vlut;!- 
faÀ'essiMn  s.  Dt-u\  ^l-a^•U-dm^« 
■Ciiir  .   Cosmc   1'.    et    Fran- 

^»*eIïl^^uli^cnt  \\u\  aprr^rau- 
l'Iednix  .luIrispriiT*.  |*icV 
guiiv  XI II  ;  dt'i  ;ir;jdf'uuncii!i  fu- 
çcsderefonnrrlr  Di'i  umrron; 
isceri'ccliuns  et  5uppre%sinns 
(tes;  des  cdition^  amsî  acnen- 
iretil;  m.iis  il  Killut  revenir 
!UDc»  ,  ri  1rs  e'.litious  <Nun- 
ntfittt  ni  bien  le  dessus ,  et  ac 
lièrent  trlleuiritt  d<-ptii\U  Gti  du 
iècle,  qu'il  ftdlut  Uiiser  jUit  les 
it  el  qu'un  ne  pub  plus  ni  de 
L»itiuu  ui  de  iiTonne.  I/cdilion 

kire  e(  U  plus  rlirir  est  celte 
s.Rorcure,  i  jj-j  ,  !n-/}'.(i) 
t  a  Lut  uue  contrrriV'Mi  ou  une 
fUetc  à  VcuLie,  eu  fj^ç»,  qui 
Ml  fin.ocMurne  Taulre,  le  nom  de 
Ibr  d  U  dilpde  I  5ir .  mii%  que 
tsltoguc  à  drs  «ignés  coudu«  des 

Otti*   rtlitinn  Hi»  1  Sin  e^t    la   plu* 

<  Aiu«U;urs  ,  et  ri>ùu'  pia- 

"  »  ,    lliAÏk  «li'llr  (!<•  VrniM*  , 

r*«  >  ,  ■  1^  1  ,  iti-fitl. ,  r«t  hf  aiiciiiip 

lu*  ,  rfmit  la  n||i4  «nrif  iiiir  rjniimclf 

'^  J«-«  iiiMtontâac«  {'*  «Lniinit  ja»- 


HOC 


6. s 


lubtit)[;r.ip1)(H.  t,(^  curieux  duivciit 
avoir  an>'>i  rc<1ition  rorriî;eV  p;ir  les 
ac.iilcuiiiiru!s  de  Klolriicr,  d*;»pir5  li'S 
ordiTs  du  gi.iuii*d«c,  el  .ipprouve» 
pir  le  p;ipL'  r»re^(Mie  XlH,  poiu"  f 
voir  d*uu  côte  l'ej^i  o\t  l'un  avait  niî% 
C"^ibef-tra'Uvre,  ft.dt'intiire,  lesreïicâ 
rucorc  «.iset  fort>  drs  ancû-nucs  li- 
bérien qui  y  >oiit  rci  èdies  de  l'apnro- 
kaiiun  puutiiicale  ;  elle  parut  à  r1u- 
rfurr,  cliej:  les  Juntes ,  i  5-5,  iii-.J '. 
1/cdirtuu  de  S.ilvi.ili,  qui  lut  ebai-^« 
d'une  iiotivellc  refurnie  ,  Venise  , 
I  5Sj  ,  i»-V''.  W  an«i  bonne  â  aviur 
par  les  munies  motifs.  De  plus  ,  dam 
fes  d«  ux  ctlitiuns  reformers,  le  texte 
de  liiute  U  pfiiiie  qui  a  c\é  respectcV , 
rsi  d'une  cxlr^tne  ptu'etc^.  Cdle  dj 
E'/evirs,  AmMeidam,  i665,in-iu, 
confurmeà  TiMitiou  de  i  S'i-  ,  est  en- 
core justeinrnt  ncherfliee  ,  atuM  que 
qiirlques-unes  de  Ijoudics  ,  et  celle dt 
P.iiîs,  eu  ^  Tol. ,  petit  in-ia,  i^CS; 
enfin  «juelques  autre*»  plus  rerentes , 
dunt  les  unes  ont  le  inmle  d'uo  teste 
pur  ,  les  autres  d'une  belle  exc'eufion , 
quelques-unes  tous  les  deux  ensemble. 
On  nr  finirait  |ias  si  l'un  voulait  rttec 
les  tradiuiiuns  4lu  Dtcamnon  ,  f.n.'e« 
en  etpa^uot,  an;*tms«  alleoiand,  ete. 
Nous  en  avons  plusitur^  eu  fratiçai»; 
In  plus  ancienne  est  celle  de  Ljuueiift 
du  Hreuiicr-bit,  Parisien  caractii* 
potlii'jue,  in-ful.,  sans  date,  réim- 
priinw'  à  p.iris,  l'iat,  m-  fctl..  el 
|554,  iu-8'. ,  Irad'irlnm  inlidrle 
djHs  mus  les  sens  ,  et  dans  tjque!!» 
on  paraît  s'être  plu  à  travestir  Torigi- 
nal.  Aniuuie  le  Maçnp  ,  en  fit  un« 
sccoDtlr' ,  quM  dédia  i  U  reine  de  Na- 
varre ,  Mai);uenle  de  France  ,  Paiis,^ 
\^i\\  cli/>','>.  infol.  tr»i8.  in.8\, 
i(k)7  ,  in-if>,  M  vol.  Les  passa;;cA 
\cy>  plnt  vifi  du  texte  y  e't.iienl  fidMe- 
mcitl  tr.idints.  ||«  furent  un  idomi  on 
rftranrbe^  dins  les  éditions  poste* 
rivures,  Lyou,  i5>i,  in-t'^,  i53^^ 


. 


^4  BOC 

în-i6;  Paris,  iS'îg,  i5C9,in-8*.  j 
Londres  (  ParU  )  ,  t'j'i']  ,  5  vo- 
llunc^  tn  -  U'. ,  brilc  e<Jjtiun.  Il  j 
eti  â  une  froi>ii'xnf  &âits  uom  d'^u- 
tcnr  ,  avec  i1e&  (i|;tirrs  de  [tuiujjn  du 
Roopp,  Amsi. ,  ili*(^  f!  i(tf)i) /2  vol. 
iu  -8**.  ;  O"lo$;uc  ,  i^uj  tl  1711 , 
în- n  ;  mais  rrlKMrdtluctiuii .  aunonccc 
comntc  accommodée  ttu  f^otlt  de  ce 
temps,  «l  d'un  goût  -iï-trc  Irouvp  mau- 
vais dans  louslrvtfinps.  Ilyadr&tra- 
ductions  plus  rec«nl<*s ;  \es  unts aliré- 
gccs,  les  aiilrc*  torrigfVs  ,  d'autirs 
prcteiidurs  lîdrics ,  l.iniôt  avrc  drs 
grjrurrs  ,  lAntôl  privcfos  de  c:c  Itixe 
qui  nVsl  pis  I.»  viair  nrlirsse,  La 
douui'mr  i-M  rrlU  de  l'abbc  S.ibdhcr 
de    Castres,   P.iri<i  ,   '770  ♦  in-ia  : 

10  vol  5  ibid.  ,  180.5.  Jt'  ne   |wr!c 

Î)oint  d<-s  imlution^  <(ue  n.lrr  buu 
«ûfoiilaitic  eu  a  fuiles  dan^t  m%  con- 
tre ;  U  y  a  souvent  ujohtë  des  de- 
uils |)Iu&  hUrcs  qur  ceux  de  ruriginal 
snèmr  ,  el  il  a  rnalljeurrusriiici  t  cou- 
Iriburà  rluuurr.du  Dêramèrvft  cuit^'r, 
Twicc  f:.ussf ,  ou  pxagcrcc,  qu'on  s'oa 
formr  cofununu-ini-nt.  G— t 

BlKOnil'bUBO  (  Louis  ) ,  noble 
Bolonais ,  ne  vers  Tan  1 4b'i  ,  iut  reçu 
docteur  en  phili;sopliic  cl  m  incdc- 
doc ,  obtint  dans  Tunivcrsilc  de  sa  pa- 
trie une  chaire  de  logique,  et  ensuite 
celle  de  phdosophic  ru  gcnrral.  Srs 
leçons  y  attiraient  un  (;rand  concours 
d'auditeurs,  el  et;]iei)l  urdinaircuient 
suivies  des  plus  vi&applaudi5Sfmcn(5, 

11  eut  des  élèves  celibrfs,  entre  au- 
tres, Julos-Ce.vir  Scali{;cr,  François 
Pic'.-olomiui  W  llcucdillo  V-irclii,  Le 
cardinal  Pirro  rion7;i;;a,  qui  r.iim;itt  « 
lecond  liiii,  m  i5iu.  à  Ui'Die .  où  il 
enseigna,  pend.int«inq  ans  l.i  phtlu- 
sopbie  ptrijtareucifnrr dnns  le ruilepe 
dcl.iS.n'Kncr.  Léon  Xet<"lrnirnt  VIÎ 
curcnL])uiii  liiilieuinMtnd  cciiiue.Snus 
ce  dt^inirr  p.ipr.  rpiand  fiomr  ml  cf!e 

:agee  jiar  J'ai-mce  de  rcûHïcrcuf ,  il 


nocs 

atti  reprendre  à  ltolnc;nr  ta  dairr  dr 
pinlitsophic.  U  prit  I1)abit  wTW*«>ti- 
qur ,  ri  1rs  Goni-igur»  loi  donoireul 
quelque*  bi*nefiics  à  "  ' 
rc<|K)irdfrv,ittircr.  Il  1  * 

Quiiil,  ainsi  que  les  an  i  nift 

de  l'iiniversitc  de  Bol-  uim 

de  ibcvalier  et  de  roniie  ]       1 
mourut  le  5  ni:ri  1  S/J'j ,  avo.  I j  j  ^  j 
tiun  du  premier  philosophe  »  ou  du 
moins  du  premier  prtifcssrurdepbit»* 
Sophie  de  son  lrin|?s.  Il  a  Ui«é  :  1.  In 
1. 1.  Phyiicorum  Âristotelis^  Veniif, 
i558.  in-ful.;  1670  et  lOi^.idnt. 
Il  avait  laissé  des  commmtMrrt  pa- 
reils sur  le  second,  le  7".  et  le  t5*.  \f- 
vrcsdu  même  ouvrage  a  \ri»tulr,auu 
ils  sont  rentes  inediu  dans  phisirm 
bdjiiolhcqnes.  IL   In  l^lt 
tet'mruin  r/ristotetis,  Venisr,  « 
lO^i'iet  ir)7o,iu-fol.;  \\\ , Ltfihur^ 
inparva  I^'aiuralia  ^risicuih,\t- 
nisc,  tSjo,  in.fuL;  iWInlÉlAm 
j4ristotffis  de  ^enrraf-  •   »  --'<t«^ 
tione Commentariti .\  - 1 .»• 

fol,;  V.  Commt^nlÀina  in  ira  liwai 
Ariitoteïii  de  unimà ,   X'cimr,  A 
—  Jérôme  HoccADin 
suite  bolun.iis  eï  iicv(  1 
Bo'o;;nr,  en  i55'j^  y  lui  put 
en  droit.  Il  joiiUsaîl  d'une  s.i 
repnt.ition ,  tpiVn  1 5t)H,  dans 
lcst.ntions  qui  sVlrvèient  (litn 
din.il  Frédéric  Borromcr , 
de  Mil.in  ,  et  les  maj;isii~;.i  .- 
de   Buto<;ne ,  \\  fut   cboUi   par  Ot* 
menl  Vlll,  avec  Jerrl<Lre  Pancin*, 
pnnr  cire  juge  de  cette  f:,in%e.  I^ec^" 
iuT  dV  (l  la  mrdaillr  qii*i'  , 
CÀ'  p<miifc,  disent  ass»»  qu. 
prineul.  Il  mourut  le  l'.n;. 
et  .1  laissa*  ;  I.  des  Cf*nit$ltii:    '■■-  ,  i 
l(>t;ne,  i*i/v5.  iu-fol.  ;  II.  de» 
iur  toutes  Us  mntiêrr^  r^, 
de  droit  civil  ,    d 
ouvra;;es  de  diXÙt  qii; 
imprimes.  g— l 


DOC 

ROCCAGE  (  MAniE-AifïTi: 
t.iï  Pjkcit,  qiuuif  ilf  Kiquci  i)U  ) , 
des  acaiicitiieâ  ilc  UutDO ,  Bobguc  , 
Paciuuc.  l'Voa  et  Jluucu ,  uuquit  dans 
celle  ckrniêfc  ville  ,  le  'àè  octo- 
Lrc  1710,  et  mutiiut  Icdjuiii  lUoi. 
Elle  cl.iil  femme  d'un  rectrveur  des 
tuUc6  de  Dieppe ,  qui  b  Uissa  veuve 
encore  jeune.  KIrvee  .i  Paris .  diiiii  le 
couve ttt  de  rA^som|ilion  ,  ou  reinar* 
quj  pruiuptemcnt  ^a  facilite  pour  tuus 
les  genres  dVtudcs  ^  et  relève  dcviot 
le  iT|)eïitrur  des  leçons  de  ses  cura- 
pa{;ne.s.  I.e  penchant  qui  rcotTAÎnail 
ytvs  la  pui^sie  se  nioiilra  au^si  des  sa 
pmniêre  jrtiuesâc,  mais  clic  nul  dc- 
Tpîr  aux  iiieUMNiDces  imposccs  à  5ou 
S«xr,  de  le  cacher  pendant  plusieurs 
«nueVs,  et  ne  commença  à  publier  ses 
productions  qu'eu  174^*  Sans  doute 
elle  avdit  sa^meiit  calcule'  que  l'e- 
puqur  où  finit  la  )euticsscd*une  fem- 
fltie  est  celle  où  elle  doit  cherelier  de 
nouveau  s  moyeuv  de  succès.  Sou  dé- 
but fui  un  [)^»eine  qui  remporta  le  prix 
à  iVadc(uie  de  Uouen  ,  sous  le  titre 
de  Prix  alternatif  entre  les  belles- 
lettres  et  les  sciences.  Il  faut  qu'un 
écrivain  ,  et  surtout  une  femme  , 
dit  d»  talent»  rc'cls  pour  forcer  sa 
|iauii-  à  lr«  reconnaître;  cdlr  pièce, 
«n  cfTift ,  ofTi-c  de  beaux  vers ,  nu  style 
noble  et  des  expressions  heureuses. 
M^*.  du  Bocca{;e  réussit  moins  dans 
df  9  prt>duclions  vastes,  dont  Jcs  mi  jets, 
•«tant  que  IVteudue.  euient  au-des- 
sns  de  ses  furres.  Elle  essava  succes- 
^vemeut  d'imiter  le  Paradis  perdu 
liant  un  pucme  eu  six  rhanls ,  et  dV 
br^er  de  même  ccl^u  de  la  Mort 
^Abal  ;  elle  donna  ensuite  une  tra- 
gédie ,  inijtulee  les  Amazones^  et  le 
pocmr  de  la  Colotnbiade ,  en  dix 
cltADls.  Le  premier  de  ces  ouvrages 
fui ,  rnuimv  un  devait  s'y  attendre , 
Ciible  ,  |iditoui  où  sou  modMe  était  le 
plu»  foi  1  ;  el  daus  les  tableaux  m^me 


BOC  61S 

dcn  amonn  iVAdira  et  d'Eve  .  el  dn 
délires  de  rF.'li-n,  la  tourbe  délicate 
et  légère  de  l'imit^tetir  fut  bien  loin 
d*a(leiudrc  k  la  hauteur  où  s'c&t  élevé 
^f  tltini.  On  distingua ,  parmi  tes  meil- 
leure passages  de  celte  traduction  , 
la  pointure  du  coucher  nuptial;  il 
y  a  aus>i  qiK'lques  d'-tiils  beincut 
dans  le  reeii  de  la  cre.iiion  d'Eve; 
mais  ce  rc'cit  même  ,  qui  paraît  fjt 
pour  la  plume  d'une  femme  ,  et 
dont  le  ehirme  et  la  Rricc  sont  si 
admirables  dans  Tori^inal ,  n'a  fié 
qn'eliauche  par  !\I*'.  du  UocfJtge,  I.c 
poème  d'-/6r/  lui  offrait  uuc  coiicur- 
rcocc  moins  ledoulahle,  et  il  fui 
mieux  accueilli  du  public  que  le  Pu* 
radis  perdu.  La  tragédie  des  M-ima- 
zones ,  ji.uee  pour  la  première  fuis  en 
i^40i^"^-'"^  une  maiadît  de  l'auteur, 
allajusqit'it  onte  reprcscnt-^lions;  mais 
relie  tentalrve,  maigre  les  app.irenrrs 
de  siiceè.s  qu'un  premier  mtimcut  de 
faveur  lui  donna,  ne  scr\il ,  eumrne 
le  Genseric  Ae  M"**.  Deshoulirres^ 
qu*a  prouver  combien  il  est  diflietle 
aux  lemmes  d'atteindre  à  Id  liaufcur 
des  conceptions  tragiques.  La  Colom- 
Ifiade  \>arul  peu  après  ;  et  on  loua  d'à* 
1»ord  l'auteur  d'avoir  sonpe  U  pre- 
mière à  traiter,  dans  la  langue  frait* 
ç.iisc ,  ce  beau  sujet ,  où  toute%  lescun- 
Icurs  locales  sont  riches ,  brillantes  , 
et  absolument  neuves  pour  la  poë^Jr; 
où  l'opposition  des  nioïurs  des  coit- 

3uCrunts  et  du  peuple  conquis  offre 
e  si  heureux  cuntrastes  ;  où  rhist(»i;« 
a  tout  le  romaneMpie  des  (i(tion«.  Oq 
trouve  dans  son  jtoemf  des  tiiMdra 
assez  bien  faites  ;  mai»,  en  ce  genre  , 
le  premier,  le  plus  dilfirile  de  tous, 
OD  compte  pour  rien  qurhpies  mo- 
ments de  verve  ;  et  ce  qui  eut  fait  U 
litrtunc  d'im  (iuvra{;e  plus  murt ,  n't-it 
qu'à  peine  aperçu  (Un*  une  ceuvrB 
épique.  Tant  que  M°".  du  Booeapo 
\ccut  y  tUe  fut  vauUic  avec  ud  cntbu  '. 


fci^&inf  (]»ip  son  V'Xc ,  le  rliflrmp  de  *r« 
Ounioifs  rt  ?.i  ijj;iirc  drvaiont  <-T(riî- 
5cr.  /Vmrt  /  r/ii'S,  «r/e  Minerva  , 
élâil  il  devise  qiiv  lui  avaient  iIouul^c 
.»(»  .idiuiiMtrurs.  l'untenrllc  KaiiprUtt 
saGUc;  Clatrautli  comparailàM'*'.da 
Châlclt't  :  totit  rc  que  la  France  avait 
de  hcaiii  esprits  se  tiourail  rassem- 
ble d.ins  s:i  >n(i<-te.  Dans  lu  loiir;uo 
carrière  qnViIo  paiciuirut ,  ello  icu- 
conlr.i  sm^rfMveroriit  Ws  lioramcs  les 
plus  di^tiiipiies,  cl  rccui-iilil,  pour  Ain- 
si dite .  les  lioiiiin.igcs  de  dtux  siècles, 
ï.otiqiic  Vt'Il.iir*:  la  i  cçiU  .1  Feriiey ,  il 
Jui  mit  Mirh  lêic  une  lom  «nae  de  lau- 
rier ,»tii1  ornement,  dÏMil-d,  qui  luan- 
qiuU  À  «A  rivtfTaic.  Plusieurs  sorietés 
iitlcraiies  de   Fi-ancc  .sVnipre.iwreul 
de  s'asiocier   M"",  du  liuceape;   cl, 
dan^b  5eatieequi  eut  liiti  pour  sa  ré- 
ception û  l'aciidéuiif  des  Arr.ide!» ,  ou 
|)lutùt  des  Areadicns  de  Kuiue  ,  un  lut 
tant  de  veis  à  vi  louante  ,  i\\w  le  re- 
cueil imprime  funua  nu  volume.  Elle 
y  fut  reçue  sous  le  tioui  de  DoTÙltfa, 
St>u  portrait.  dtMincà  orner  les  j;.il<*' 
ries  des  Arcidien.s,  av.-)U  souUt-r  (  pen- 
dant 1.1  route;  M.  Puugcu»  .  l'un  des 
ar^idcniiticuA  ,   &*ijrcupa    de  le   rc&- 
tanrci'.  \,c  pajw   BcuoW  XJV    v<ç»it 
M"*',  du  B»>ce-ig«  avec  une  favuur  dis- 
tinguée. Ce  fut ee  puiitîfc  ^ui,  en  voy.itit 
passer  avec  clic  le  cardiuiil  Pa>MOii- 
jiei,  oclogCM.iire   rouiine  lui.  cl  qui 
Voecupait    assidûment   de    r.iiDiabJc 
franç.'iise,  dit:  Et  homofactiis  0sL 
La  jeune  dndiesAc  d'Arce,  qui  culti- 
vait aussi  1j  |K>rMc  avec  succès,  cbanta 
la  musc  de  f  rauee  en  veiN  e!of;ants. 
Lorsque  M"*^dn  Boccai;p  eut  nileudu 
Wfi  poésie*  ri  admire  sa  li'-.niie,  elle 
dit  -m  «virdin.il  d*<  Ufiitis  ,  pl-rc  de  la 
duchesse,  que  sa  iiile  eiait  la  dccssc 
de  Rome.  «  Non  ,  m:âd.ime,  reprit  Pai- 
w  malle  ilaliciuic,  1rs  Ugui  «ias  oullou- 
»  J0UI5  plis  leurs  dieiix  chez  les  etran- 
»  gors,aG'csi4iiiM  que  M-*\<i«Boccag€ 


DOC 

elte-m^nie  ,  dan*  5e%  Lettres  Ml  fît*- 

lie  .  ripp(iTte  er  mol  ;  et  dleifWf: 
«■  Je  restai  eu  drf.iut  eoinmf  i  Uttm* 
it  ^iie  pfViuQe  ,  0(1  rarcineot  on  rrvnii 
»  la  lullc  i  pntpo*,  »  Kn  .Inplfftnt, 
elle  dut  trouver  un  f — ^-  ■-■■  -  ^ 
tbr>usiasle,etyrpt' 
irapes;  a-peiidaiil  eue  ru  j<Ta-T!,iT 
d'une  numerc  diMin^icr  par  la  amt 
cl  les  gens  de  Idtrcs  ;  •  ^  va- 

leur du  musée  de  L<».  \t- 

ininda  la  penni^^  "^i 

buste.  Ou  a  cité.  -  Nv- 

jir;ipliie5,  des  irM'  r , 

FfiilcMelle  ,  ^Ai  1  •>« 

à  M'"',  du  Rofcape.  O3  ver*  »e  ttm- 
veut  tous  dans  les  Irlli'-i  .-iu- »  ^Jui 
liant,  ri  d.tiw    celles  -  mx, 

])«uda9t  M'S  voya};e5  r  1  ,  tt 

en  Hollande,  à  M—..  « 

steiir.  Dans  une  lettre  cLim*  hp  idvik, 
elle  dil  avec  n.iiTelp:  a  Je  cm  49 
»  renr*-n>csl  unesubilam-r  • 
►  on  inVn  nourrit .  cl  ma  s 
I»  trouve  .'1  luenriille.  »  |*oui  ru  àvtr 
mr  df.s  piTUves  k  sa  strur  ,  tjlr  nV 
lucl    riim    des  luuaa^rs    qu'ua   hx 
adresse,  dt  >  luiniirurs  qn*oi» hii mul, 
et  semble  rxcuwr  (l*avAnr<*  ce*r«^ 
prci't  nulrcpasséi^r  :  m  J«4  OMaicfk 
»  parler  soumit  dr  «oi,   trailét  4c 
n  v'Ahite  r»  touic  antre  oeraÛM ,  m 
»  doil  point  Tclrc  dans  imc  owft*- 
p  pond.incT  ,  dout  le  nrul  btti  cm  et 
»  se  commuiiiqtter  Tune  à  r«olre  la 
»  choses  (pn  nous  coneernenlHBVti 
»  afltrtrnl  le  plus,  etc.  u  Ciq^DdaBl* 
m^ilgre  s:i  bonne  foi ,  cl  le»  tonrnipt» 
modesies  qu'elle  mè\r  k  ers  (WVrf», 
reditcur  de  sou  ioiirUAl  «i'it 
roieu\  f.ul  d'cbfîurr  cette  qi, 
nuditfïaux.  qnr  le  lerleur  sr  ii»»e  àe 
retrouver  i  Im  pl;ur d'une  |iriDtuirdn 
lieux  qui  eût   intéresse.  I^e»  littm 
de  M""',  du  Boccapc  sont  «itaclinnlo. 
en  géucral ,  bien  écrites,  et  d^'iital 
titic  cousidérces  comme  &a  mtUleut 


non 

ni'Oflik'tiViti  :  ninsi  l.i  frininr  qui  nr  Hil 
Juuer  qiir  cuiiiinc  puiic  ,  iiciidint  tjud- 
Irr-viii^rditinu*  Années  iViine  vie  qui 
tut  un  tnotii|)t)<r  contînuet  ,  devra 
il   incillrurc  tt.irlic  de  Id    iTputatioo 

3ur  le  temps  lui  laissera,  à  uiioiiTr.iRe 
c  pros4*.  U  faut,  .111  reslr,  se  garder 
dr  iToiir  avrii^Ufmrtil  ce  que  Voltiirfl 
lui  ri  rivait  nu  siijrl  de  ses  voyagos  ,i.'ii 
«  Vos  lettres  sont  supérieures 
I'  s  de  lady  Montaigu;  je  coii- 
»  iiJisCoDstniitinopIc  par  clic,  Rome 
»  par  VOU5  ;  cl ,  gricc  à  votre  style,  je 
»  donne  la  préférence  à  Rome,  u  Elle 
fappt>ric  aiisM  un  billet  de  lui,  en  îtîi- 
lirti ,  mi  Ton  rcintuve  la  çràee  et  la  fa- 
cililc' piquautodunl  m  grand  eVrivain 
SATitit .ivïuÎMiunci  les  elogcsqu'il  don- 
nait: Uunqitr^  osi^nora,  luieVrivnit- 
îl,  tlfift  '  ch'cUa  iwra  veéuto  U  cornu- 
io  .sfHHit  det  matA  Adriaùco ,  vt*ilra 
ii  pAdrtf  dellfi  cfiicsrt,  iaracnronnta 
t%al  Campidof'lw  tialle  m  ani  ilrl  huon 
HeneHrUo.  Ella  dovrMtf  ritomare 
par  la  t*ia  di  GinnTa  »  e  trionfart 
ira  fçlieretici.tjunndo  a^'ra  rices'uto 
l*i  comna  pœltca  dti  santi  ca- 
tolici ,  etc.  I>a  plupart  de.s  ouvra- 
ges de  M'"",  du  Borcapc  ont  cîé  Ira- 
dtiil»  en  anglais,  rn  csp.ignul»  en  al- 
Irm.iud  et  en  iialieu.  On  voit  afisez  de 
<|urllc  manière  »^!i  contcinpur.iin$  U 
iuj;èrriit  ;  l.i  poMerite  ne  lui  an-ordera 
pa»  \f\  nwmts  limint'ur.f  :  cc|K.'ndanl 
ihcurciix  t-mplui  de  sou  talent  et  ses 
TCitus  ret-îIcH  lui  mentrronl  tniiiours 
»»•  p|j<rc  distinguée  parmi  les  frm- 
mf^  qui  sir  sont  montrées  dauf»  U  rar- 
jîrre  ilr  u  lillrratutc  Siui  c.ii'.icicrc 
^ait  duux,  susrcpriitlr  <r.iinilie  et  de 
confiance  ;  »a  w<irlp  simt  et  al- 
XrayAuU;  iMairan  b  [teii^nait  bien , 
qiund d  lui  ili^aii  :  «  Vou»<}l(*NCummo 
une  mDhirc  l)icn  rcf;lre,  qui  tnarclie 
•MO.  quViU  aperçoive  son  mouve- 
ment n  iScs  uuvret  ont  ru  plusimrs 


i-r>,{  ,  i';7n,  5  vol.  in-S\  F^Vidlc, 
M"\drlïtjuharn.iis**iritttiiidlidan« 
ses  heitrei  df  y  irrite  au  r  Arcades , 
Iradnilrs  en  rriuf'ii»  par  M.  le  Laron 
de  Poinnir»ctd  »  uni  trace  ^c1o^e  de 
M"",  du  lî  .eiM;;c.  V— r- 

BOCOAIJNI  (TBAJAr<),  célèbre 
auteur  Mliri(pte  italien ,  naquit ,  ca 
i5V3,;i!.oreUe,d\inefamilIeroin.iine, 
et  d'nn  ptrc  areliiteetc  de  profer-^ion. 
Quoique  né  avec  une  grande  viv;icilé 
d*e<(prit ,  il  lit  très  Lird  ses  études ,  et 
s'appliqua  surtout  à  ta  philnsopliie  et 
à  riiiiloire.  Le  savoir  qu'il  ut  larda 
pas  à  arquérir,  IVmnloi  qu'il  en  fai- 
Mil.  et  sa  convri*5atiou  spirilnellr  et 
piquante ,  le  fiwM  aimer  et  irelierrbrr 

rir  ce  quM  y  avait  de  plus  distînpiê 
ta  eonr  de  nome.  Il  fut  noiunié  pnu- 
vcrnetir  de  plusirur^  vdies  dans  iT.Lit 
de  l'^^glisc;  mais  il  ne  sut  ras  s'y  con- 
duireavrc  prudence,  rt  se  ni  beaucoup 
d*cmieniis.  Ik  retour  à  Uomc  ,  il  sVu 
lit  Iticu  plus  enrorc,  et  de  plus  puis- 
sants, par  Il  liberté  de  ses  discours  rt 
de  SCS  écrits.  Oinimençau!  à  craindre 
pour  sa  sûreté,  il  se  rendit ,  eu  iCi  J, 
â  Venise,  oùilmddi.i  la  prcmicrcrt 
ensuite  U  seeondi'  [»ai  tie  do  ses  AW- 
vclleî,  iiu  Parnasse.  Gt  ouvrage  enl 
un  grand  sucrés ,  dont  Taulrur  ne  jouit 
pas  long-temps.  11  mourut  le  lOno- 
vftnbrv  161 1.  On  dit  que  sa  mort  fui 
violent**.  Des  auteur»  rnnlrm|>orain« 
ont  écrit  qu'ayant  trop  peu  uïenaj;é  U 
monarchie  espaj^uole  d.ins  un  autre 
ouvia,;e  (  Pielra  deî  Paraf^one),  un 
Jour  qu'il  se  trouvait  seul  elie/.  lui , 

?uatie  hommes  aimés  y  entrèrent ,  et 
riy.inl  étendu  par  force  sur  soti  lit , 
l'y  a>son»mèrcnt  à  coups  de  saesiem- 

fiiis  de  Stfblr.  D'autres  auteurs,  dans 
'J^r  $uiv.i!it,  ont  ré|M^c  le  mAme  fait. 
M'i72urlirlli  le  met  en  doute  daiu  ses 
ScriUori  d'ifnlia.  Cet  écrit  de  Hnecji- 
lini,dil-it,  iic  fut  imprimé  qiiydeux 
au»  après  sa  laurt;  rt  il  le  tenait  cxtr^ 


HiH  BOC 

mriuptit  Mcrri ,  cuniinc  on  le  voit  par 
uiuf  i\f  itA  Intrcs,  ddir&M'r  à  un  lu- 
finir  aiui ,  ii  qtù  il  avail  coiiHe  le  uiii- 
niistTii  de  ci-t  utirr.ige.  11  nVuit  \ta5 
piKs^ihlr  qur  sc%  ennemie  en  eus^cat 
coniïiiiwwincc.  D'ailIriirsIprf^L'itr''  des 
mort»  de  I.*  |)Aroisxc  sur  liquelli*  il 
DMMirtit,  jKHtf.  k  1.1  d.<li'a-dcs5»s,ijije 
IcM^nur  {'vaym  iUrc.ilim,roinriiii, est 
luurt  •■  IVtjïc  dViiurou  j*^  ans,  dune 
f*nlif|nc  .in'oniiKiRiièc  do  li^Vl'e.  Apo&* 
lolo  Zcuu  'luiinc  la  mcmp  nistm  ajD& 
&rs  notes  snr  U  BUiliothèque  iialienne 
deFonUiiitii,  tome  11,  ct;i)oiite,paiir 
nouvelle  prcuve.qne,  dans  un  discours 
prononce  piib!i'incmeitt  À  Venise, en 

I  f>'io  «  [K}iir  l.r  di:Tcusc  Uu  Ti'i<>&iu  que 
BcK-ulini  avait  altjque,  on  pâile  de 
r.tntt-iir  Mtiiiqnc  ,  mort  depuis  plus 
de  5tpt  ans,  avec  beaucoup  d'amer- 
tume, et  que  C('|icnd3ut  ou  ne  dit  lîen 
qui  ^il  r.nmiurtii  sou  pieleuda  hissas- 
sinat ,  qiion  n'aurait  cependant  pu 
iguoru  ,  fi  sur  lequel  on  n'aurait  eu 
Auenit  iuieVifl  à  se  laiie.  Ciifiri,  si  Boc- 
CAlini  eUit  mort  de  cette  utAuiôre,  on 
n'eât  f.iit  que  renouveler,  à  &on  égard, 
un  exemple  qu'il  cite  dans  ses  Rug- 
fitin^lj  fil  PnmasQ,  centurie  •!,  ragp. 
5.  Il  ^  raconte  qu'l-'iiclidc  ayant  divul- 
gue' nu  seercl  important ,  qui  est  que 
toutes  !e«  lignes  des  pensées  et  des  ac- 
tik'us  des  princes  et  des  uarticulien 
viennent  neee^viircuimi  ADoulir  à  ce 
centre  commun ,  lit  er  adi  oitemeot  V»t* 
gent  de  \'à  bourse  de  sou  Tui:>în  pour 
le  niLtUr  d  uis  la  sienne,  il  fut  attaqué 
par  des  {*ens  qui  le  frappèrent  à  coups 
de  sacs  remplii  de  subie  ^  et  le  Uis- 
»»^fui  pnur  mort  %ur  la  pidie;  et  il 
ajoute  qiM>n  avuit  juj;e  que  cet  attentat 
avait  rte  coninjjinde  p:irde»  personnes 
pili«sriiitrs,p.irecquedeuxHe<;iissa&sins 
Ûn.'ient  Kuclide,  tandis  que  deux  au- 
tres le  inaltrait.iirnt  au.isi  cruellement. 

II  est  plus  vr.iisembt.iblc  qu'on  lui  ait 
appbqué  CG  qu*il  arùt  raconte  d*Eu- 


clidr,  qu'il  ne  l'r^tque  Too ^xiéé^h't- 
cher  djos  soi»  ouvrage  -<...  i*-ii.  I.^q 
de  veuj»eance  cl  de  I  -  ou- 

vrages que  Bf*eralini  .1  i.n^^c  .  wat: 
1.  iiafs^uaf^ij  lit  Pamaso^  centatié 
prima, \vni^c,  i(îiaiiu-4'*>;  Centurie 
seconda,  Venise,  ï6i>,  în-^".  \ie% 
deu^p.irtiesriisondilet  ■  '■en- 

suite jilii^ieurs  toi^.  I^  f  ttiun 

cït  celle  Li*Aro^terd,,J.  iU4tu,  ii)fjr>. 
1  vol.  in-i  i;  mais  ce  uV**!  ji«s  U  plm 
correcte.  D.înscclouvraj;c,  qui  fitLiiit 
de  bruit,  rauletir  fcinlqi/ApoUuUA'eiit 
etilili  juge  sur  le  Pamajsse,  el  qu'il  j 
reçoit  les  accasahons  rt  tes  pUinirs  an 
princes,  des  gneriiers  et  ae(  auteiin. 
Bocc^liniVy  exprime  a\«x  UDreirr*- 
sive  liberté  sur  toutes  les  qursiîcmirt 
sur  tous  les  personuat;cs  politique d 
littéraires  qui  sv  nresenirnt.  f^'nt  un 


pie  SOI 
dont  1 


de  CCS  ouvraj;es  i 
tain  est  be.,-njeoup  flr  'jo* 

coup  de  haines,  .t  :  ^i^ 

di:nr,fl|uula, au\  (,         _  '  v. 

liu'ie»,  clnqii.inte  autres  /i-. 
qui  lurent  impriDii^s  avec  ceu-^  .  - 
calini,  sous  lo  titre  de  Parle  («rsi, 
Venise,  ifi'io,  iu -S**.  La  pre»iw 
Onlurie  seulemeut  a  e'te  triduîlr  rt 
franpis,  par  Fougasse,  l'ari»,  iH|î, 
in-H".  On  ;\  aussi  en  latin  :  Tr,  fc> 
calim  y  quiiujuaginta  telaiiimtt  ex 
Parnasso  de  variés  Eurvpte  *vw 
tibns  i  adjuncta  est  ratio  siatiîs  Pi* 
vidis  Judipvrurn  re^is ,  llatnbunif. 
i(ift">,iu-8'.  U.  P terra dcl  Parafant 
politico  j  (xisiniqïuli  (  Amslrnbia  ), 
iGi5,  iu-4".;  Venise.  intSnc  annâi 
idern  ;  reiutpnmé  plusieurs  fat»  A 
Amslerdam  ,  à  YenÏMr  et  ailleurs,  io* 
4". ,  in-8'.,in-i'i,  iu-a4  ,  rt  in- w. 
Un  estime  Tcdit.  d'Atnstcnlani,  tti>3, 
in-î4' ^''"'^ï  ""i'  espèce  de  uu^irmt 
partie,  ou  de  continuation  du  pmofn 
ouvrage.  Dans  celui-ci ,  l'aui 
avoir  eu  pre»que  uuiquemi  i 

d'cuirc  cuDU'c  rEapa^e,  ci  Kt^if*^ 


DOC 

on ,  cf  qtii  causa  m  pcrlf  ;  maû  voyrt 
te  que  nous  avon»  dit  ci-dessus.  La 
Pietra  M  Parngone  a  ctc  tr;idui(L' 
en  latin,  |i.ir  Ei-nc&t-Joachim  CrniiK, 
sous  le  titre  dr  Lapis  Ljdius  poiiti- 
€vs^  Am&H*rd*itn »  1640  fl  iti4'i,in- 
1 3  Cette  liciducttoii  latine  est  |idi  es- 
lîmor);  ni  français,  parGii7,  Paris, 
i(ïa6.  in  8'.;  eu  nii^liiis,  Londres, 
lO'jiti ,  iu'4''*  •  C"  allrmanri ,  Tubingeo, 
1616  et  loi  7  »  iii-4*'-  lit.  Commen- 
iarjtopra  Cornelio  ^T/icifo ,  Genève , 
i(3<k;,  10-4"-;  Cosmopoli  (Amsier- 
^'t'")»  iH'y';,iD-4". jet  eosuite  djns 
le    recueil    nidjlic    sous    ce    titre  : 
Za   Bilançta  poliiica  di    UUte    U 
operK  di   Trajarto  BoecaUni,  etc. , 
avec  des  notes  et  des  observations  du 
chevalier  Loui^  du  May,  à  Caste  Uane, 
1678,5  vol.  in-4*.  Le  premirr  volume 
couùcnllci  Commentaires  sur  les  .-t/t- 
wtales  de  T/icittj;  \c  srrond,  rrux  sur  le 
prcinitT  livre  des  /JtUoirei  ci  sur  la 
f'ied'.-iipricola.  Dans  cvïtr  t^iliotiji^ni 
«at  rare,  rannoialcur  du  May  est  sou- 
vent eucoie  |»lu^  libre  que  son  auteur, 
stirtoiit  en  luatirre  de  religion  ;  il  se 
permet  inèiue  quelquefois  d'altérer  le 
texte.  \jes  deux  premiers  volumes  ont 
éle  mis  à  Tindc  x.  Ce  livre ,  méprise  iiar 
les  uns ,  trop  lonc  peul-î-tre  [lar  d  au- 
tres, a  du  moins  le  mérite  de  renfcr- 
BKr  un  ^raiid   nombre  de  faits  peu 
connus;  et,  si   les  obscrv.ttioiiï  nVn 
«ont  pas  profoudcs ,  elles  servent  tou- 
jours À  nous  faire  connaître  ccqtu;  cV- 
Uit  ï|ur  la  poliliijuc  de  ce  t<  mps.  Le  5". 
volume  de  retle  «Mition  est  rempli  par 
des  Lettres  politiques  et  historiques 
4uméfne  auteur  ^  recueillies  par  Gre- 
^oriu  Leli  ;  mais  ces  lettres  ,  quoique 
aonoDCCes  pour  êire  de  Boccaliai,et 
presque-  tontes  situées  de  son  nom  , 
lie  suijl  nuint  de  lui.  On  croit  que  Ko- 
do'pfie  Boeealini,  son  fils,  et  l'éditeur 
I^ti,  en  furent  les  agteurs,  et  l'on  .ic- 
auc  surtout  le  dernier  de  rcite  fraude 


LtOC  619 

liltcVaire ,  dont  il  était  fort  capable. 
Vl.  La  Se^etnriad' ^ polio,  Amster- 
dam, i(>5!S,  iti-a4.  Cesl  u»  recueil 
d*ÉdiLs  ou  de  Lettres  d'Apollon,  adres- 
sés à  des  princes  et  à  des  auteurs,  fai- 
sant sniie  aux  Hn^^uofli  di  Pama- 
so;  on  Tatlribue  â  Boccalini ,  et  tout  y 
piiraîl  en  effet  conforme  à  ses  idées  et 
à  son  stviei  mais  il  y  a  de  furie*  rai- 
sons de  noire  qu'il  ue  fut  écrit  qu'après 
sa  mort.  On  V  trouve  même,  |ïa(;e  \(jt)^ 
une  lettre  cf'Apollou  à  Auretio  D><cea- 
lini,  fils  de  Trajan,  pour  l'exliorter  k 

fmblier  les  ouvrages  de  sou  père,  qui 
ui  a  laisse'  en  mourant,  avec  sa  for- 
tune ,  rexcrapic  de  ses  vertus.  G— 1'. 
BOCCAMCRA  (  Guillaume),  né 
d'une  Cimiile  illustre  et  aui'iennr  de 
Gênes,  Il  prolita  de  Téclat  même  de  sa 
naissance  |t0ur  se  niellre  à  'a  l^te  du 
parti  drm  orra  tique,  (.e  pctq>lr  lui  sut 
gré  de  ce  qu'il  se  ranpe.iiï  avec  lui 
Ctuitrc  la  noblesse,  acruséc  de  prcva- 
licatious  dans  le  gouverueruent .  d'ar- 
rogauce  et  d'injustice.  Des  seditieut, 
rassembles  par  Guillaume  Bi>ccanera  » 
en  i*i57  ,  déposèrent  le  conseil  de» 
buit  nobles,  qui  jusqu'alors  asMtent 
eu  b  plus  grande  autohicdans  l'état; 
iU  doutiéreiit  à  Guillaume  le  litre  non- 
veau  de  capitatuc  du  peuple  ;  ili  le 
fiirut  asseoir  à  côté  de  Taulel  dan* 
l'église  de  Sl.-Siro;  lU  lui  prêtèrent 
serment  d'obcwsauce ,  cl  lui  donne- 
rent  trcnle-dcux  .^nziani  pourei.n- 
seillirs.  Des  gardes,  des  juges  subor- 
donnés, tous  le*>  allribulA  du  pouvoir 
souverain  lui  furent  accordes  pour 
dix  ans,  cl  une  tvramiie  fut  rou.\ti« 
tuée  dans  tiénes  au  nom  de  la  libmi 
Le  peuple  eepeoditnt  se  Us»a  liieni 
de  sua  idole ,  lorsque  celui  qu'il  crus  ut 
son  défenseur,  devint  son  m.iîlre.  tVti- 
sienrs  conjurations  furent  Iramé^v  . 
plusirursséditi.  nsicclatèrenl  rontrelit-. 
Enfin, rn  l'iOi,  vaincu  [ur  leprii|:h 
révolté,  il  futdt^>osé  de  la  scîgccuiir, 


• 


n  ne  dut  U  ▼)<*  qir.i  rinU:rc?5ftion  de 
raicbtv^tic  (le  (ii*ne.i.       S.  S — i. 

du  |)i't*tL'iliul ,  cntiliiiiia,  cuurrnrlui, 
à  iiiTruÏM-  Il  flrTcit^t  du  piili  dcmo- 
rrsliqiiF  idiilic  1rs  uobTt.-s«  cl  JCi|uil 
p.ir-U  iiiir  t;rauJo  popularité*.  Luc 
icdilioii  Mir  le»  g^dvres  );ciioisrs  au 
•frvict  drFinncc,  |tmitr  Irop  sevi-re- 
nient  par  Philippe  de  Valui-^,  .ly.iiil 
exciic  un  œcvoniciik'ireiit  unîv<r>cl 
dans  Gi'oes ,  le  prijplr  ic  rcvoll.i  cotî- 
Irr  ïi'5  iioblrs,  ri  d  drsipia  Simon 
Boecânrrj  ronmir  le  seu!  Ijoinrnc  <[ui 
rûta>5cz  de  courage  et  de  pdliiutisine 
|Kmr  pt nuire  sn  défense.  Il  y  av.iit 
aUn'^  j  tièncs  nu  m  i^JÂlnit  deiiiorru- 
iHjue,  inyumc  ^ nbbé  du  peuple ,  (\\\x  ^ 
tomme  ler.    tnlmiis   de  Boiue ,  el.iit 


srK'dnlrracnl  cliflrj;e  de  proroger  les 
nlobêiens,  t:)ndis  rpic  les  Dorïj  et 
les  Spinob  exerçaient  tous  Ic^  .iiitre^ 


druÎL^de  l.i  .^otiTemineté.  f.cs  rc'voltes 
TOiiW'nt  que  Bocrjucra  fût  leiir.itjbe; 
iDiiis,  eouime  il  nfiisa  daeeepter  une 
m.n;ûtr*aliire  piclicienne ,  pour  ne  pa< 
dcru[;er  à  sa  noblesse,  des  rlamnirs 
univcrst'Hes  le  prorLmicn  nî  dopr  ;  en 
i5'm)  ;,  et  celle  (li;;!iilc,  qui  n'cxisuil 
encore  qu*â  Venise ,  fut  ainsi  trans- 
plantée à  Géne^i.  li->ccdncra  nVnt  pis 
seulement  l\  liill«*r  contre  les  Dont  et 
lesSpinolj;  les  (irim.ildi  et  les  Kir<- 
clii ,  chefs  du  parti  pielphc ,  ftnfiii 
également  jalonx  de  son  elcvalinu. 
Ces  rivaux  arharuc's  se  réconcilièienl 
pour  hii  faire  la  gorrre, ri,  pendattt  les 
cinq  années  que  dtna  son  admini-itr.v 
liuD,  il  fut  appelé  à  !r.s  eoiuhaltre  sans 
cesse.  K»  nii'inc  Iciops,  ses  Hottes 
rem|W»ri(  renl  divers  avanta^^es  sur  li-s 
TnrLs  dms  la  mir  Noire,  sur  1*  s 
TaiJirs  dans  les  environs  de  Giffa  , 
«t  sur  les  Maures  d*I'>iv)j;ne.  I,rs 
dcmi{;o^nc4  [lerdfut  leur  puiivoir  en 
cfi  jouissant,  parce  (pie  le  peuple  a 
Ivujjui^  pKu  aU.'udu  deux  (|ii'iis  uc 


imc 

fieuY^I  f tfircturr,  Mulj^i  é  Li  ^^«r»  H 
»   >ii^C55C  de   Wx-  «t 

meure  plusieurs  «  ^, 

et  \v\  (i^nuiâ  se  •'  ;«• 

ItUiitrutrlr  IhÎ.  M^  ^  Jt' 

(a(pies  drs  nol»Iix  une  ;  '  :t- 

jour*  pliii  faillie,  et  eci  ^  .  u- 

lèrent  titlement  d*:nnlArr,  qu'il*  fiu- 
ffiil  mettre  le  siê^c  drvjui  Ctan. 
Bf^tviurra  fut  lêdnit  à  truliT  «vcc 
cm;  il  abdiq-.u  sa  di(;iiile  eu  i^ii* 
Il  se  relira  eQïuiic  à  l'ise ,  uti  \\  vêot 
quelque  temps  daus  un  >  *'     xJ. 

pendant  l'absence  de   1'  let 

Gèi:ois  suutinn -ut  cuatrr  k*  \  violirns 
la  troisième  de  leurs  î^ï^re*  m  'nî>- 
incs;c(,  après  Icu  r-ra^ 

ils  sr  souioiroiit  s<  <a 

t5"j5,anx  Yi^conti  d«  4- 

ncra,  rentre  dans  sa  ji,r    _  jti, 

ne  voulut  point  prcudiv  part  a  lUttf 
scdilion  dirigée  par  trs  nvUrs  coofrt 
le  {gouverneur  milanais; an  rontnÙTi 
il  porta  des  sccuurs  à  celui-ci ,  pi^i|tt*i 
ce  quM  eût  assnrc  sa  vieiuire  sur  îii 
nobles;  rnVis  alors  il  somma  le  i^iift- 
verneur  de  M>rt)r  à  bun  tenir  du  |wU<« 
public,  rt,  coninir  fr-lui-d  ue%iml*tt 

fKis  y  eouscuiir,  il  Ty  rontrai-^it  |jtf 
es  armes.  Il  rendit  i  -  -  W 

berté  qu'il  n'avait  pas  \  ..  .^er 

tenir  des  nobles,  ri  lir.-mriue  il  fut 
dr  nouveau  rnv  tXn^c  ilr  Ocnn,  fc 
i4  uuviuit>tT  i35(>.  Boccaurra  <fli> 
serva  celte  di;pitlé  pendant  sept  «et>i 
jusqu'an  [KiSMj;f  â  t»<^ne»  Je  rtrrrfik 
Lusignan  «  roi  dr  Chypre ,  f;ui  rHour- 
nait  en  Orient.  Dau>  un  rF|iLis  qui  fat 
doruic'  h  ce  inoaar<(iu' ,  W  >^r£Antn  H 
ent[M)ïsonuc  par  ses  enu(  ruitf^  G'U\<(S 
piiient  1rs  armps,  Lindit  qu^l  tiitUl 
encore  entre  U  vir  et  la  mon  ;  lUar- 
rcjêicnt  ses  fierts  rt  srsjururs^rt 
les  rcliuivnl  captifs  jusquà  et  quotl 
nouveau  dugr,  Gabriel  Adnrno,  rât 
et?  nuui  tné  par  le  peuple.  i>,  S— t. 
OOCCOEÎVV  (GiLL»  ),  uùnt 


HOC 

de  r.iililli' ,  firic  lie  Simon  Bocca- 
torni,  lui  c*iivo\c,  vn  i54o,  i>.ir  te 
dcmicp,  avec  qujiizr  g^^l^r^•^,  au  sc« 
cours  irAt|itinnsc  Xl,  roidr  Gi3iiilcy 
contre  les  M.iiircs  ;  rrmporla  deux 
vii*|i>îirs  docisivM  sur  rjriofV  ii.ivilc 
du  roi  de  M.iruc,  h  \a  vue  de-  Gibral- 
tar ;  otiU'ibua  rn^tiice  h  U  rutiqucle 
lî'Al^mms,  en  i5'ii,  et  niidit  de  .NI 
grjnd^  scrvicT?  ;in  roi  Al|>1it)ù>f ,  cjiic 
ce  priarc  le  lit  son  cimiral ,  et  lui 
doiiiij  te  comté  de  P^lim.  Sous  Hen- 
ri n  .  roi  de  CaHtille,  Buccimra  J^:il- 
tit  1^  flnite  pnriupaiïc,  en  iJ-ji,  à 
rcniItinicliiiK'  du  Taçe.  Ayant  été  en- 
voyé presque  aus^i'ùt  par  ce  piiuce 
au  stroui'i  de  U  France,  il  rernporU, 
le  ^3  juin  de  la  uiênic  »nucL',  une 
vi.toirc  complète  sur  1j  flntlc  d*An- 
Çlctcirr,  k  \ii  vue  de  la  IVjc!  elle.  Le 
comte  de  Pcrabrock,  amiial  ançlais^ 
n  nu  gnnd  nombre  de  «ïrî^neurs  et 
d*!  eÏH'v.-ilicrs  de  cette  nation,  furent 
conduits  ptisonuicrs  en  Cislillc,  r/<i- 
mirAJ  ntceAucid  mourut,  couvert  de 
i;loire,  peu  de  temps  après,  avcr  Li 
rcputition  du  plus  grand  lionime  de 
mer  du  1 4".  ^iêcIe,  et  transmit  â&cs 
df^ferudiinls  le  comté  de  Palma.  B  — p. 
IKXCVNKIH  (  Baptiste  ).ni5  de 
Simon.  I.,es  Génois,  après  s'circ  sou- 
mis volojiiiircmcntan  roi  de  France, 
»«  rcs-oltêniit,  en  i.Jon,  eoulre  Go- 
lard  de  (>illcviile  ,  qu'il  leur  avait 
<1unné  pour  (gouverneur.  Ils  mirent  a 
*a  pUrr  B.lpli^le  Boccaneru  ,  et  eeliii-ci 
eiivova  inunêdiatcnintt  des  dt-p.itcs  à 
CkArie)  VI  f  pour  jusiifii  r  te  qu'il  pou- 
v*il  y  avoir  il'irrc;;ulirr  dans  sou  clee- 
CÎon,  et  en  demander  U  ronlirm^tion; 
nai^  Ir  rui  ne  voulut  pis  reoonujific 
le  lirittetunl  que  le  peuple  lui  avajt 
dunné.  Il  envoya  iJoucidull ,  mafé- 
dul  de  France,  à  GOnes;  et  celui -d, 
Ir  surlcndem.iin  de  son  fuiree  d^ni 
crtlr  Tillc  ,  ;ivatil  fait  naisir  Bapli»(e 
""  :ra,  Im  kt  tj  lacber  U  tJtc  »ur 


BOC  fin 

tm  érliafaiid,  eu  novembre  l^ni.— 
Uu  juLrc  Boi:t.A.N£HA  (  Maiin)  ^(^  *)i^ 
lingua  nu>si  «i  G^nes  par  ses  traTjiiiK 
en  jrcbileclure,  et  surtout  par  la  cuif^* 
liueùon  du  grand  môle,  qu'il  f^uiua 
dVnornies  blocs  de  pierro  (pi'd  dei»- 
cli.idesniont.i^uesvut3iue>.u  (il  roti* 
Icr  (Ijus  t,i  iner.  S.  S — i. 

BUCCllEaiM  (  T-OUI5  1.  cciare 
compoMteur  de  muuqne,  ne  à  Luc- 
qrics  le  1 4  janvier  i  ^4o  «  mort  à  Ma- 
drid en  I  UoO.  Après  avoir  f«ut  sc&  pre- 
mières ciudcj  musicales  sous  le«ycux 
de  sou  père  ,  il  jlla  se  perfectioDuer  k 
Rome,  où ,  jciuie  encoro,  il  étonna  par 
l'originalité  de  !>es  premières  compn- 
sitious.  De  retour  dans  sa  patrie ,  il 
exéeuia ,  avec  un  virtuose  qui  se  troa- 
vait  alors  à  hucqucs,  quelques-unes 
de  SCS  productions,  et  biejitôt  sa  ré- 
piitatiou  s'étendit  dans  toute  l'Italie, 
et  le  devança  à  Madrid ,  où  te  roi  l'jc- 
rueillil  nvec  beaucoup  de  distinction , 
cequi  l'engagea  à  4C (ixer  eu  Mspagtir; 
il  y  fut  attaché  à  l'académie  ruv.dc, 
avec  la  condition  de  composer  aunucl- 
K-ment  neuf  morceaux.  Ce  sout  ce« 
coui|>o&itions  et  plusieurs  .lutics  qui 
ont  été  succei^ivcmcnt  publiées  et  grA- 
vrcs  à  Paris  et  ailleurs ,  et  foiineut 
einqu.'iute-buitœuvre&de  symphonies, 
sï-xinor%,  quintctti,  cir.  Ou  n'.i  gravé 
de  ce  compoi^iteur  qu'un  seid  mor- 
Çi-m  d'cgliic,  un  Sttiftai  mater;  ce- 
jiendanl  «i*s  comjMjsilions  out  un  ca« 
rj'ière  éuiincuuurni  rcii:;!.  ux,  ccn 
a  fait  dire  que,  si  Dieu  vunliil  cnteiidi 
de  U  musique,  i\  se  fer:iil  jouer  celle 
di'  Boecberini.  Si  ce  composite  tu  ,  qui 
a  eu  II  i;loin;  tic  précéder  IJjvdn  .  n'a 
pu  l'alleindre  iLms  le*  svnipliouies  k 
grind  orcbr^tjc.ou  peut  dire qu'd l'é- 
gale dans  les  produttions  m^jjns  îoi- 
poi-Lmlcs  :  ses  adagio  sont  surtout 
admirables.  Ses  clunts  ,  loafour»  uo- 
btes.  ont  uuf  gricc,  une  suavité  qui 
duuueui  à  queti^uc&HUtfji  de  ms 


Gaii  nor. 

|>»KilioM  110  rararirrr ,  m  qnelquif 
««rtrrrlc.Hrr,  rt  Ir  |»liccnt  an  |iirmirr 
TAtiç,  parmi  lir%  auteurs  de  n>it<(iqiie 
iustriiinrnliilc,  P—  x. 

liOCrHI  (  Agbiu.e;,  naquit  h  Bo- 
tngTir^rn  i4^^8,  i]*unc  faniillt' tiohir. 
11  moiitrj  tl^iis  If  {'onris  Jo  ses  lHikIi'S 
des  dî^pOMlioriA  piiH:ûrrs,  et  st.*  fit 
COnn.ii!rr,  des  Tigcde  vingt  ans,  par 
lin  oiivraj;c  doniilitiun.  It  s'^ti;icnA , 
srittii  l*us.i|;c  du  tcnip>,  à  plusiriirg 
nrincf^ ,  et  d  fll>ord  mi  celrbrr  Albert 
Pio,  conitr  de  Cirpi.  Devrim  orateur 
mipiTiul  eu  (t>ur  de  Buine^  il  ubiiiit, 
iiar  \cs  l;ilenls  ei  p.ir  son  halûlcte  «Lins 
h  rondiiite  des  alTaires,  les  titrer  de 
«hevalicr  et  de  comte  (Mlatin  ;  titres 
qui  fiirrnl  acrnni|>.ignes  de  futiLiious 
fconni.ibies  et  de  ronfiance,  telles  que 
trt  ricitlt<?  <\c  iOh fcrcr  le  doctorat,  d'ar- 
mer oliev.itif  r  ,  de  créer  des  notaires , 
et  niciue  de  légitimer  des  Lâtards 
(foy.  Crefioeiifj,  A'obiltà  d'italia, 
pag.  G'iS  ).  A  Bologne,  sa  patrie,  îj 
fiil  élu,  dè&  Faii  i5j'i.  au  nombre 
ù^A.inzuim^  taudis  qu'il  y  élail  pro- 
feAîeiir  de  lili^ature  gn-cque  et  l.iline, 
de  ilu'toriqueet  dcpncsir.  Sa  fortune 
hii  ^yant  pernnS  d'y  bâtir  nn  palais, 
il  y  institua,  en  i  !ii<i,  mie  académie, 
qui  s'appela  de  smv  nom  j4ccaiUmia 
hocckiann ,  ou  Bocchiale.  Elle  piit 
au$^i  le  nom  HC fJcrmathrnn  ^  eu  ita- 
lien Ermatf.na  f  conforme  à  sa  de- 
TÎse,  où  c'iaienl  gravA-s  les  deux  fij;u- 
res  de  Merciii^e  et  de  Mincnc.  Le  fon- 
dateur y  plaça  nue  im]trimerie.  Les 
jicadeink'ien^  et  lui-même  avaieut 
pour  principale  occupation  la  correc- 
tion desouvrac;es  qu'on  y  imprimait, 
«t  il  en  sortit  plusieurs  belles  ediiious. 
Bocchi  savait  TlicbiTu  ,  e'I.til  verse 
dans  les  antiquités,  dans  l'bistoire, 
ex  particidièrcment  dans  telle  de  sa 
patrie.  Le  sénat  de  Bolupiie  le  chargea 
aen'ire  celte  lii^loire.  et  joignit  trassez 
ibrts  bouoiaiicfr  au  titic  d'bistoriogia- 


lioc 

pïie.  I^  CArilinal  SadrileJ  ,  )n  ^nn 
Fliiminro  ,  Jean  Pbilotrt?  ArhtCiai  et 
Leiiu  (iref^oiio  (îir.ildi  rtau'ftt  «fi 
amis,  el  ont  jur'i  ^  dt 

lui  dans  leurs  ih.  nier 

savant  était  son  ami  ^-  loe; 

on  croit  que  ce  fut  fKM"  ^  :  »mi 
trltibe  attfH'heineiit  pr>ur  ref  ami,  qn*il 
se  donna  le  surnom  de  PhiUrot  { anà 
aimant  ) ,  que  l'on  voit  m  t^lr  de  quel- 
qui's-uns  de  se»  ouvrjigfv  (^wt  f« 
qu'on  ne  devine  pas  m  tiMni,  dan»  U 
plus  ruriettx de  tout  Us Dicttoitasirti 
)tistori*ftU'i  et  critiifurs  :  u  Bncuutrs , 
surnomme  Philrrôi^-n  sans  autre  r\- 
plicatiun.  1^5  bonne»  pens  on?  eni  que, 
parceque  B<»ccbi  avi»r'  '  jjB, 

cl  sV'lail  appelée»  l.ili  <  .,  m 

nom  en  us  était  celui  d'un  lt.ilieD  dt 
it>'.  siècle;  c'est  eoinnir  si  Ton  jurLit 
en  français  de  l'ev^qur  Kuetiut,  ik 
jésuite  Butpus  p  cte:.  Bocchi  moitralâ 
Uotugue,  le  G  novembre  iSÔ'i.  Sa 
ouvragfs  sont  :  L  ^i/pologia  tn  Pin- 
tum  ,  eut  accedil  vita  Cictfnaài  tw- 
tkore  PluLarcho^  Bolo^ite ,  lSo8, 
iii-4".;  H.  Carmin^t  tu  laudrm  Ja, 
Btiptisltf  PU .  ÏUilofjof,  I  ^oç>,  ui-4*.; 
IlL  Sj  mbolicnrum  ipi/rfU'cmum  et 
i/nù'cfno  ^rnerr,  qnas  serio  ladt' 
bat ,  ïibri  /',  Bonanitw ,  in  m^ièti 
novœ  acadeiniœ  Borrhiantt»  iS5$i 
in-4"-,  réimprime  a  Bob^gne.  i5^(, 
iu-4"-  Ce  nt'iinl  est  pre'oicui  ptf  In 
emblèmes,  qui  sont  piLK{uc  Ums  (k 
rinveatiou  de  Boedii,  ri  auiqwlsd 
a  joint  des  vers  latins  dr  sa  cotnpon- 
tion;  et  pdr  ta  m4iiière  dout  ce»  (Sh 
blâmes  sont  gravés  dan»  li  preaiiff 
édition ,  et  rc-toucbes  d.uis  la  seoiMB^ 
Lepreituergraveurfnt  le  eelèbrc  Julrt 
Bouasoni ,  et  ,  ci>mnM'  les  pUorhn 
rtaieur  faîigucfcs  lors  de  la  irrundr  etb- 
lion  ,  re  fut  un  pravinr  en.  oit  nlm 
célèbre,  Augustin  (jrr.vbc.  qm  b 
retoucba.  IV.  Ou  troure  des  ven  b- 
tius  de  BoccUi  daii&  le  premier  TolimM 


BOC 

de  Grtiter  :  Delieur  ftor- 

tinonim  ,  et  dniis  le  second 

irniril  des  Poètes  lati/is 

imprimé  k  l'Iorcncc.  On  eu 

lUiiirrs  en   manuscrit  dans 

c(|iic  I^urenticnnc,  sous  ce 

ilUi  Philerotis  Bocchii  Lu- 

llus  ad  Leonem  X.  Oncon 

i ,  d4tl^  la  bibliothèque  de 

p  !i*)!ognc ,  Thisioire  de  celle 

il  av«iit  étnle  rn  lalin  et  en 

t  livres.  Il  ru  existe  une  copie 

liiotbc<lue  impériale  de  Varis , 

DCIIT  (  François),  ne  1»  Florcucr , 
fl.  fui  un  des  ecrivai  us  les  plus  ft^ 
dr  cfXXc  illustre  cite.  Guide  dans 
wrc  des  lettres  par  son  oncle  pa- 
icaîre-î;e'ncral  de  IVv^ue  de 
1annuiivJ,dè5soncniitice,  les 
ruses  dispositions,  et  eut  dc- 
t>oiiheur  a  obtenir  Te  s  lime  et 
r  Laurent  Salvi^iti,  le  Mécène 
mps.  11  mounil  dans  %n  ptiie, 
.,  et  fui  enterre  dans  l'i^glise 
îei  rc-le-Mjjeur ,  auprès  de  ses 
Ses  nombreux  écrits  sont  en 
en  langue  to.<i('anc.  On  distin« 
autres  :  I.  Discorso  a  chi 
If^iori  guerrieri  ^  che  insino  a 
îernpo  sono  slati  ^  si  dce  la 
rnnza  attribuire  ,  Florence  , 
lan-seolti,  i5-5,  i  !>7f|,in-V'.; 
xfTso  sopra  la  lite  dclle  artni 
îetlrre ,  e  a  ctii  si  de^  il  primo 
l  nobiltà  fl/CnAi/ïVtf,  Florcncr, 
i.^Ho,  in-8".  ;  111.  Discorso 
|l;Uiiw'rrt.  non  seconda  l'arte 
\n.  mti  necoftd'ttn  ra^iunealla 
prrfi'fentf  ,  Flnreiifc,  i  IHl  , 
IV.  Ercflirnsa  tleifrt  statna 
H;. DnnairUti ,  toUovata  ta Iri 
%  délia  chn%a  di  S.  .^tichele, 
ireiier  j  Vmi.irirlli.  i:jS,|,  in- 
Viscono  iopr4  ilpre^io  drW 
vaUmf,\h,,  i '1^7,  Îu-H".:  VI. 
m^  4oUa  ciiià  di  firaniu. 


DOC  6aj 

doi^e  apienodipitUtra,  dlscuhitray 
di sttcri  tenipii,  di  palazzi^  1  più  no- 
tahili  arttfizii  e  più  preziosi  si  con~ 
iengono  ,  ibid, ,  1 59a  ,   in  -  8".;  a". 
édition,   augrncnléc  par  Jean  Cinrl- 
li ,  ibid, ,  Guaslianlini ,  1677  ,  iu-8".; 
3*.  e'ditiuD  ,  Pisloii ,  Dumënic  Fortu- 
iiati,   1G78,  in-li».;  VII.  Opcra  di 
Fr.  Boc^fti  sopra  titnapne  miraco- 
losa  dflla  santissima  A'unziata  di 
/Vrifncr,elc.,  Florence,  1 5()a,  in-8".; 
VIII.  Délia  cag^ione  ontle  venne  ne 
fih  aniichi  secoli  la  smiiurata  po- 
ienza  di  Roma  e  delV  Itaîia,  ibid., 
Sermartclli,   tSyS,  iu-8\  ;  IX.  /?a- 
Ç^onatnenio  sopra  Vuomo  da  bene  ^ 
Florence ,  .Srrmarlelli ,  iGoo.  in-/)".  ; 
X  el  XI.  Eptstola  de  fiorribili  sonitit 
nudiln  Florentine  ;  de  restaurations 
testitudinis  sacrœ  ecclesiœ  Majoris 
collapiify  Forcnce,  1604,  10-4 "4  ; 
deux  retires  composées  au  sujet  des 
dégradations  qu'éprouva  cette  église, 
qui  fut  frappée  de  la  foudre  en  iGoj  ; 
XII.  I*es  Éloges  (en  lalin)  de  Bai* 
tnnnd  Muti  ^  Florence,  ïtioO.  îu-ti"-, 
de  François  de  McdiciSj  Florence, 
les  Juntes,  1587,  i»-4'-.  ^^  Pi*^rrô 
Fettoriy  i58>>  in-4".  :  et  dernier, 
composé  aussi  rn  italien,  ainsi  que 
celui  de  Laurent  Sal^ittti  ;  XI  tl.  deux 
livres  tV Eloges  {en  lalin  )  des  Hom^ 
mfis  illustres  de  Florence^  Florrucc^ 
ifioj  ,   in -4'*-  ;    XIV.    Oratio  da 
lauaibus  Joantvr  Âuslriit .  eic. ,  Flo- 
i-cncr ,  iu-4''.  »    1578;  iraduit   jur 
lui-in^rDc   eu   italien  ;  XV.  Diiccmrs 
civils  et  militaires  ;  XVl.  Histoire  c/« 
Flandre  ;  XVII.  un  volume  de  Let' 
très  :  cfs  trois  derniers  ouvrage*  en 
iMiirn;  XVIll.  De  laudihts  ref^ifu 
^Sargarilhof  yiustria  .    etc. ,    Fl< 
r^Hw,  lOi'A,  Hi-4*.:XIX.  une  ir.i. 
duftion  i(,ilienne  du  Discours  de  P 
f'ettori  sur  la  Afyrt  de  Cosme  de 
Mèdic'ts  ;  XX.  quelques  autres  ouvra* 
Ijes  de  |k:u  d'iwpvrtaiMje.         IX  L 


BOCCIII  (  rAV>Ti>o  ),  pfxulre,  se 
clii>^(ingiia  cLiiis  un  genre  très  siugii* 
lier,  ^fâ  Bri'Mia,  en  i05<)yil  ¥  re- 
cul *•$  pri'iniôrcs  Icçoïin  d'Auge  Évo- 
raiii,  (lit  il  /•'îamminghitw ,  gtjiitl 
printix^  de  Uitiillrs;  iiu).s  rcl(<ve  iic 
vutil.iiit  |ia&  loiig-tcni|>sirtiitci  \v  fttylc 
àr  NUD  ujjttie,  ne  \Arda  pus  à  sVu 
somrer ,  et  s*:  lit  rotiiMilix'  jjar  dri 
tiUiMiix  d\ui  gotlt  Uxanc,  qui  furcDt 
lr(-s  roebercbeâ  à  celte  qiuque,  et  qui 
|p  »ont  eucorc  aujourdMiiii.  F^UAlino, 
;d>.iiidoi)ne  à  lui-mcaK-^  s'itppliqiu 
d'.ibord  k  ne  composer  que  dri  por- 
traits de  njiii^.  PJous  vovons  dans 
i'hi>toii€  que  les  anciens  ne  ded.iî- 
gtii'ï'cnt  pas  ce  çeiirc,  cl  beaucoup  de 
vaves  étrusques  nous  offrent  des  nains, 
SUU5  toulcâ  surtes  de  furiucs,  o<-cupés 
h  diflrrents  serTires  douiesliques.  Ce 
peintre  eommenç.i  lùcntôt  à  introduire 
»cs  iiaiiis  Hivoris  d.in5  des  composi- 
tions d'une  assez  grande  dimcnsioD, 
Un  de  ces  tableaux  se  voit  encore 
d^ns  U  galerie  Carrara,  à  Bergamc  ; 
il  reprcscnlc  une  Ft te  populaire  en 
thotmeur  d'une  idole  ;  une  fuiilc  de 
iwins  renvirouiie.  Pour  bien  fjite  ju- 
ger la  pelite^se  de  ces  pygnicVs»  Boc- 
cbi  a  place  près  d'eux  un  cocomero 
(  espèce  de  niclun  dVau  très  «iinc  en 
Italie),  de  grandeur  naitiietlc,  qiii 
paraît  couiiue  une  colline,  à  rôt e  de 
ces  nains.  «  Cette  pensée  ^  dit  I.anzi, 
n  rappelle  en  quelque  sorte  t-cile  de 
«  TinianiedcSieyone.oudcr.vilinos, 
■  qui  représenta  un  jour  des  petits  sa- 
*  lyres  mesurant,  avec  un  tltyrsc,  le 
»  poiKe  d'un  cydopc  endormi,  n 
F*iustino,  qui,  suivant  Orlaudi,  vivait 
encore  en  1718,  mourut ,  d'flp^^s  le 
témoignage  d'Orclli  ,  vcis  I74'''' 
A — D. 

BOCCHORIS,  ou  BOCCHYHIS, 
roi  qui  donna  des  luis  à  l'É^ptc,  se- 
lon Oiodore,  et  qdi  fut,  rommc  Sa- 
lomoD  I  un  juge  ù  lucon  uptibW  et  ii 


noc 

rrnomntè,  qnr,  lorM^u'oi»  msubii  Ay. 

fÇhrr  qttclipir  dioxe  de  'pl^te  ctd'td- 
lè^re  ,  tin  iltiuit  t-n  pruverbe  •  •  Cot 
»  le  jupeunut  de  Boctli'  Aj-- 

n  ritlii  jttdicium   ;.  •    »  -  Ui* 

plii>iturs  liHs  MgrK,  une  rulrc  aolrt* 
qui  poiLiil  que  b  lur^quM  n'y  anrati 
B  pomt  de  titres  pr  ct-ril.  tr  délcn- 
11  denr  en  serait  cru  À  sou  sri  rantf.  • 
II  l'ut,  au  commcDCCmemdr  mio  ri^:nr, 
le  LieuCaitcur  de  sou    pcujijr;  lant 
iiyuDt  voulu  le  tirer  dcssupcr^titioDs 
dans  leî>queltos  il  était  plont;e,  il  fut 
viitimcde  son  rèle  ,  et  ou  1  jciiim  d'a- 
voir insulte  le  Utn  "  rrîj. 
Les  Egvplien*   i*n^  1  k», 
roi  de  rKlhiopic,  a  viuii  vn...  -t'.'.r 
iinpicle.Sab;irbiis  vint  avec  iti.. 
breuwartncr,livr.ib,iiaiilcâ  iWc 
mit  ses  troupes  en  iiiitr,  Misil  m 
sonne,  le  tit  brûler  vif,  cl  sVmpAri 
son  rovannic.  Boccburis  il*>i:ctrtl< 
inéme  que  le  Pb^rAOU  qui  p(*rmUffit 
Isracblcsde  quitter  \*f:'  •■*■•     — «b 
cuudnitc  de  Moïse;  car  «  :ur^ 
Ponipce,  Tacite,  DiodiTt-  ti  1  utruftf 
nous  apnrtnnenl  de  Boccliuiu  .  »V- 
conte  Ucs  bien  avec  re  que  b  Bil^  ' 
r.ipportr  de  Pbarjon.  Lrs  deux  urr- 
Diiers  bisloriens  rficnutrut  que  iloc- 
clioris  ayant  consulte  l'nr  iHr  (fUift 
mon  sur  U  lèpre  qui  inl  \^ 
de  Sun  lernps,  d  clt.i>''  tk 
celte  conliee,  par  r.ivjsdr  crlnrark, 
connue  nu  (wiiple odieux  aLiXhhnac. 
j,a  BibU  raioulc  aussi  que,  son»  Phâ» 
raon  ,  l'iCgyplc  tut  affligée  de  la  Irprf , 
et  que  les  Juifs  quillrretil  i*t^\fit 
pour  aller  dans  la  terre  promise.  f> 
lro|>e  nous  appi-end  que ,  du  temps <k 
Boccboris,  un  .-i^ucmu  parla.  |«a  SibU 
dit  que .  sous  Pbaraon ,  Dieu  onluosl 
aux  Juifï  de  manger  TDgnr.iu  iuksI, 
de  prendre  de  son  sang ,  et  d'en  mar- 
quer les  dcu\  poteaux  rt  le  Kiul  An 
maisons,  pour  servir  de  signe  (  d'o- 
racle ]  à  lau^e  exterminateur.  Eûfifl, 


DOC 
t  Doci'horiï  sif^iifin  Ir  prr* 
f>rimo»emtus),  tt  U  fiihh 
IPiifi  riicttrv  qtH\  MHis  PIm- 
u  {M»54  djfi>  h  ntiil  i^r  l'Ë* 
frappa  tous  les  premicrs-iiM 
littcitf  drp(ii!i  \t  premier- M 
wn ,  qui  otait  .issis  sur  le  trû- 
lori»  <ïoit  ètrt  au»si  le  lo^e 
is  ri  (juc  Cenclu-ès  ,  sous  dif- 
ouis.  Oti  on  r^icuhte  k  p^u 
u^nes  fables  (  /lor.  Dio- 
^I,  cil.  6;  PluUn|Uc,  /'/> 
iinus,  et  OBiivrcs  morales  : 
^auvaise  lumte  ).  J — u. 
HUî>  t  r^i  di.'  M.iuritanio ,  5« 
ï  Jiicurthj  ,  son  cendre,  qui 
tun  tiers  de  b  Nitiiiidic.Ml 
cha»>rr  les  Kuiuaiiisde  l'A- 
orchiis  joignit  ses  foires  à 
lugtirllia  ;  m^is ,  vjiiicu  detix 
ll^niis.ilrprlK'rch.i  son  aini- 
»  écrivit  de  lui  envoyer  un 
Bernifiâiice  auquel  il  livrcnit 
Sylla,  alors  qm  slvurde  Ma- 
cette  misMou.  Le  rut  maure  « 
beiit  inconstaut  et  |>rrrido  , 
leur»  par  une  diversité  irin- 
it  loiif^trinps  ronduttu  ,  dit 
entre  i'dllcrnaiive  de  livrer 
drt*  à  Syli.1,  ou  SylU  À  son 
pi  H  bien  des  incertitudes, 
ftunditions  avec  Sylla  ,  et  lut 
|urtbj,ran  io5  avant  J.-C. 
commit  cette  arlion  infime 
ferr  engage  lui-mrme  enver» 
drc  à  Un  rcmetUe  Sylla.  Le 
en  r<Vi)mpcnse  le  py»  de* 
Jflicus  quM  reunit  à  &es  éiaX», 
et  Btiiiud  ^rurblent  ^Ire  le 
e  nit'iiM*  famille  de  rois  de 
de  TAfiiqur  ;  la  seule  di(- 
<V«t  ({uc  le  premier  a  été  ai- 
es Rum.iins,  et  que  le  second 
s  ete  :  la  preuve,  eVsf  que 
r»l  nnniinr  Hogns  par  .Slra- 
'  Ro^Mil  e>i  le  nom  d'une 
firique  y   soii»    doute   Tau* 


iiOC  6i; 

rirnne  CApit^tu  des  roiii  de  et  nocny 
i-t  ho^utlietrta  le  Dom  cl*uftc  paiti« 
d"  la  Mauritanie  Tinptine ,  5clon 
l'Iine.  j^uclB-p. 

BtKXONK(  PAiit,-STLvni5),  bo- 
lam»te,  ne  d'une  famille  noble,  à  pa- 
Itrme,  eu  !(i55,  où  il  eil  mon  eu 
I  -jo\  y  a  public  un  petit  nombre  d'ou- 
vra|*r9 ,  et  en  .1  hxssè  d'autres  manus- 
Clil^.1lelltdè^  sa  jeunesse  une  fKissien 
pour  IVtude  de  Tbistoire  nalurellc  en 

Seuéral,  et  en  particulier,  puiiroUc 
e  la  botanique.  Il  voy.i^ea  d.iu»  !ri 
diffcfreiiics  cootre'es  de  TKaropr  pour 
satisfaire  et:  goût,  et  partout  il  cbcr- 
ciiait  à  furmer  des  li.iisons  avec  lei 
personnes  qui  cultivaient  les  mêmes 
sciemcs.  A  Haris,  il  lit  cannai^tsanre 
avec  Tiibbe  Bourdelot.  Boccone  lui 
fit  part  des  dilïî'rentes  (tbM.'i  valions 
qu'il  avait  faites  dans  toutes  les  bran- 
chts  de  rhi^toire  naturelle ,  et  c*i  ob- 
seivations  furent  publiées  à  Arasier- 
cLim.e»  lO-'i,  sous  le  titre  de  /ife- 
cherchfs  et  observnlioni  tthtiloin 
ruttxircHe.  Il  y  a  dans  ce  p?lit ouvrage 
des  faits  1res  curieux.  >irlani  lié,  i^ 
Londres,  avec  llatlou ,  Shérard  el  M<'- 
nson, ceiiiiMMlcngagea  à  publier  unou^ 
v*r.ii;e  sur  les  plantes  <)ii'il  aviùi  ob-er- 
vée* ,  et  «<rbargra  de  le  rcvtTir  et  d'en 
diri;;»*rriu'prr5sion. Cet  ouvrage  parut 
à  Oxfurd,  sous  le  titrr  d'Icorurs  et  ihi- 
cripti'mci  rttriorum  plttntarum  Sici- 
litF,  kttsUlœ  ,  Gallttr  et  ttaUo' ,  etc. , 
iH^4»'"-4*MaTrc5Apl.  Ilse'juurnaen 
Mtite  à  Venise,  el  le  rHêbrc  (juiUaume 
Miérard ,  à  qui  il  lit  vtiir  ses  collec- 
tions, le  détermina  À  publier  un  autre 
(Mivra;<«  plus  volucniueut.  Il  a  paru 
sous  \e  litre  de  Musco  di  piante 
rarerMla  SicUia  ,  MaJta^  Corsicn, 
itcUa,  Picmtmte  e  Germtmia ,  \  r- 
Lisf/^urcatit,  l*K)^,  in-J*. ,  avec  1^5 

pl.iiichr«  lontrnaoi  imis  cent  neuf  fi* 
gures.  Dans  ce*  deux  ouvrages, U  i* 

ti'ouTC  rnTiroii  ceut  vingt  j^antc*  f{ui 


liOC 

prtjveou  par  la  vigiLinre 

Htrrv  (iiaiirnigo  ,  et  pcrii 

lud,  avec  6cs  complices, 

S,  S-i. 

|(Jeat«),  nt'à  Bruxtiles,  le 

|555,  ^c  distingua  Icllcmrnt 

inti  puciii|iir5,  que  scscom- 

foui   surnomiué  le   f'irgilc 

Atl^rbc  au  cArdicidl  lUuzi- 

kdia  qiK-lqiic  temps  U  thco- 

it  le  disciple  ilu  jéMiitc  l!el- 

mi»  iMi-diDAl.  Il  pAi-rounit 

(iâlic,  la  l'ologiie,  \a  LÎvo- 

lic  et  autres  pnys.  î,e  Dic- 

hisloriijue   lies    Hommes 

*i  ptijs-ftas  raconte  a  que 

Ibiità  Moscou,  eut  1rs  pieds 

elibcr.iilsion  lutfrr^iit  Vam* 

qiinrlici'des  Livoniens  uù 

fiuch  avant  cle  surpris  par 

|b  peur  lui  rendit  les  pieds.  » 

tour  dans  sot»  pAy!)  ne  vécut 

[les  luiises,  et  mourut  le  i5 

[.>.Oii  H  de  lui  plnsiriirs  oii- 

tt  on  Iroutc  1.1  li>lc  d.in!»  la 

fet^ica  Je  Valcre  Andrc ,  et 

de  Foppcns.  Ses  Poésies 

îucilliw  [wr  Kr.  Swpii  iils, 

i  Cologne,  en  i(ji5.— 

in-A^cji;nc ) ,  fils  de  Jean, 

-s  ,  s'aduuna  avec  succès  à 

»liie  et  â  U  jurisprudpttcc , 

France  et  en  Italie,  elmou- 

irc,  â  la  flrur  de  son  âgr. 

H  »e  trouvent  à  la  suite  de 

tn  père,  A.  B* — t, 

lRT   (    SfcMUKL  ),    ni^  i 

1 5<)fj,  d'un  nùiiiïlfc  pro- 

it  neveu  ,  p.ir  sa  mire ,  du 

Tc  Dumoulin.  On  Tappli- 

ïnnc  heure  à  l'ctude ,  et  il  y 

1*111011,  qn*à  l'âge  dr  t|ualor£c 

Ip4)&acpiar.iiitr'i)u.itrc  vers 

mncurdc  Th(irn:i<i  Drinp.!- 

irofdsetir,  ipii  les  mit  à  U 

[»e»  Antiquttés    romaines, 

uni  SCS  buounitff»  et  M 


DOC  6»7 

rb^toriqne ,  il  alla  i^tudier  la  philoso- 
phie et  1.1  thràlogic  à  Sedan  ;  d  suivit 
k  Londres  dnicron ,  qu'on  croit  avoir 
élt^  Sun  profcssctir  ^  .Sauuiur ,  vint  À 
ï*eydc  ,  puis  en  France,  où  on  le 
donna  pour  pasteur  a  IVglise  de  Caeo. 
Ce  fut  alors  (  en  septembre  iGsS  ) 
quM  eut  ces  célèbres  disputes  oU 
conférences  avec  le  Père  Vcron ,  \é- 
suiiti ,  et  auxquelles  le  duc  de  Lon- 
gucrillc  assista  fréquemment.  T.a  Gco^ 
^aphie  iacrce  ,  que  lUK'hart  pu- 
blia eiiÂuile ,  au^meuM  tellement  »a 
réputation,  que  Uiristîne  de  Suède 
lui  ceiivit ,  de  sa  propre  maiu,  pour 
rengager  a  venirâ  Stockholm,  liochart 
Jît  ce  voyage  en  i05ï,  avec  Huet, 
qui  en  a  cent  la  relation  en  vers  la- 
tin!!, Bocbart  fut  très  bien  accueilli^  et 
Christine  l'ayant  presto  un  jour  de 
joner  au  votant,  il  mit  manteau  bas, 
cl  joua.  11  devait  lire  (Lius  une  assem- 
blée quelque  chose  de  son  P^utUg  , 
et  la  reine  avait  dit  qu'elle  voubit  y 
être;  mais  l'abbc  Bouixielot,  médecin 
de  cette  princesse ,  Tcn  détourna,  souf 
prétexte  de  sa  santé.  De  retourâC^en, 
il  y  jouit  plus  que  jamais  de  U  con- 
sidération gciierale  ^  et  s'y  maria.  Il 
nVut  de  son  mariage  qu'une  fille,  qui 
futallaqucc  d*uuc  uiaUdiede  Ungutiir. 
Le  chagrin  nu  d  en  resseulit  lui  glaça 
le  sang,  et  remporta  tout  d'un  coup, 
le  if)  mai  i6()^ ,  au  fort  d'une  dispute 
Qu'il  cul  avec    Huet ,  au  milieu  Je 

I  académie  de  Caeu.lïochart  était  d'une 
eVudition  profotHle  ;  il  po^^èdaii  la 
plupart  des  laiii;ncs  orientilrs,  l'W. 
Lrcu,  le  syriaque^  le  clialdaïquc  et 
l'arabe.  Il  voulut  même  ,  dans  un  Ige 
asseï  avance  ,  apprendre  l'ctbiopien. 

II  était  d'une  moue^tic  et  d'une  can- 
deur encore  plut  grandes  que  u  scien- 
ce ',  mais  >  cnmmc  tous  les  i-nidils  en- 
tiche» df.  la  langue  qnî  fait  l'objel  U- 
Tori  de  leurs  études,  il  ne  voyait  que 
du  phdaicicn   partout  ^  même  daiu 


(r>B  Is  0  C 

Ir»  iDOtA  crltuiDCS.  Au  dcflâiil  drs 
inoC4  de  la  Un{;iie  iilitfiiicirnnr,  dont 
il  ii«  Atibiistc  Aucuu  tlKitiiunrDl,  H 
appt'lait  phciâdcuï  tou»  les  mot»  hc- 
lircui.  Dc-iâ  le  i;ratid  nomhrc  d'élv- 
moloçirschiracriqursdoul  fourmillent 
*es  'iuvr.iig«,  qui  ont  ("te  rccupiHw  h 
Leydf ,  %oui  rr  titre;  Sttm.  Bochart 
tipcra  ornnia;  ht>c  est:  PHuIrg^  Cfui- 
naan,  seu  Gcogr. sacra,  et  ffirrozoi- 
eon.  setiiit:  animalibas sacris iticra 
Scriplurtr  ,  et  dusuftationes  imrùe , 
1675, -i  vol.  iu-ful.  ;  lU)*i,  17»'»» 
5  vol.  tn-fol.  Les  pnocipAiu  traités 
<pron  y  trouve  sodI  :  1.  Geo^raphia 
sacra,  diviset-  eu  deui  pai  tics, dont  l.i 

Sremii-re.intitulcc  /'Aa/i*^.  traite  de  la 
isprrsi-»n  des  nations ,  et  li  srconde, 
sous  If  iJtrc  dcr  Chanaati ,  dt-s  colo- 
iiîts  et  du  lanj;ige  âts  Phénirirns; 
II.  De  £tu;œ  in  Italiam  ad\'eniu, 
traduit  en  français ,  et  imprimé  avec 
1a  ti-Aduclion  de  {* Enéide ,  par  5e- 
grais,  à  qui  ce  traite  est  adresse  ; 
n  se  trouve  dans  ses  œuvres,  sons  ce 
litre:  iVùm  Mneas  fuerit in  Italid? 
\\\.  Hierozoicon^  sis^e  ilisioria  ani- 
Tualium  S,  Scriptttrœ,  Cet  ouvrage, 
qui»  ainsi  que  les  auirrA  du  même 
autetu'  ,  avait  élé  imprime  sépare- 
ment  ,  a  été  réimprimé  à  Leipzig, 
171  (3-90,  5  vol.  in -4"-,  par  1" 
frOtas  de  Rusenmiilter ,  qui  y  a  ajoute 
di's  notes.  Parmi  tes  nombreuses  dis- 
srrtutioMS  qui  composent  ses  ouvra- 
{*es,  lo$  plus  curieuses  sont  celles  où 
il  traite  au  bouc  émissaire,  de  l'usage 
des  bceufs  dans  les  sacrifices ,  des 
iii.»n*Jra(;or(*s  ,  du  nom  de  tortues 
donné  aui  autels,  de  la  colombe  de 
r«r.ïiedeNoc,  et  de  relie  du  baptême 
de  Jésus-Christ;  des  cbcvaus  du  so- 
leil ,  des  animaui  f!d3uleu\ ,  tels  que 
le  pbcenîx,  le  trypbon  ,  les  dragons; 
des  veaux  d'ara  Âaron  et  de  Jéroboam, 
du  feu  tombé  du  ciel  sur  les  MCrifice*. 
de  la  fubk  rcLttivc  j  la  tûlc  d'dac,  en  cr. 


liOC 
adorée  dans  le  icmplc  de  .ïrr^il'ffl 
des  faille»  de  ta  tour  tir  I 
compare  *rec  le  lôcil  <W  Ai  .-  .- 
celle  de  diurne  et  île  acs  trai0i| 
qu'il  W>ui parc  é,:  '  '        '  -k-  u 

Noé  et  de  ses  t 

de  Tlmlc-   "  .-aLS, 

picjnu:rs  h  ''iifJc  -,  Ad 


dv  Sk'iIc  ,  de  la   i«raadoBrc<«(ftt 
de  riliberuic  :  de  l'affinité  des 
tcrcs  samaritain»  jvec  U%  grecs ,  Hc 
etc.  On  trouve  ru  outre,  d"'*  ^r»  irj- 
\r(»s,  uniTcucil  dci  lllO(^  ] 
d  apr^s  Siucboiù.'klon ,  Hciou^^i^ 
des  mots  pbryj^iens ,  de» 
tiens,  des  mots celljqurs, c'est- 
des  auacu^  uiuls  (^auluiket 
qucs,  qu'il  déri\ 
riichreuct  du  a. 
de  Bochart  dc^  S<i  - 
vul.  in-i:i.  Dans  lc> 
logico-phUoloii  i^frtei 
meluvtm  ,  cl  d-ifis  11    '.     1^ 
rapporte    une  cpijrraraiac 
Bocn;irt,  où   il    conip'"'' 
Suède  à  la  reioc  de  > 
a  liîssé  plusieurs   m.tiJUMii^y 
Paradis  terrestre,  sur  les  mitifrwsi 
les  filantes  trt  le '^ 
parle  dans  la  a  {' 

de  Hiiet.  La  \ic  lIc  Uucbjtl 
trouve  à  la  tète  de  ses  ccuri 
écrite  jpar  MurÎD ,  laiui&lrc  à  Ciei< 
J-r 
BOCIIAUT  DE  SAR 

BArriSTE-ClAIiPABD^,   pVC:..  , 

dent  au  parlement  de  PaKs,  BifÉ 
Paris  T  le  16  janvier   1  •jlV),d*i 
mille  distinguée  dauïi  la 
et  à  liqueile  avait  apparieuii  le 
ministre  proiestaut  Samuel 
Dès  sa  jeunesse,  Saron  s* 
matliémaliqiies  ;   il   avait  çu 
goût  Morutier  pour  I 
l'tJUCi^illui'.LUï^JV^v   .^  ,  . 


BOC 

\àet  Us  plu^  longA  Pt  les  plus 
[uês  ne  TclTrayaiout  ps,  quand 
nltil  av.iit  (]urli|tie  uiiltU-.  Les 
mes,  {ivcc  Icçqtirts  il  étiit  lie, 
•CD»  .Si)u  vent  dr  S.1  complaisance 
[.ird  ;  et ,  cmninc  Ir  temps  qu'il 
LÀ  Inirs  i^lnih  lcur|M'niKtI.iil 
Kttrrcr  davantage  aux  obscr- 
^on  pcul  dire  qu'il  taisait  .111- 
iir  r;i$tronoimc  que  s'U  iiit  ob- 
li-nienie.Cvcgoiitdcs  calculs  lui 
bonneur  de  reroiinaîlre  le  j»re- 
tie  la  marche  du  douvcI  astre 
ueni  découvert  par  M'.  Her- 
étaît  beaucoup  mieux  reprc- 
par  ime  orbile  cîreuLiire  que 
e  orbite  jwrjbolîqiir.  Ce  fut  là 
iC  du  prrmier  soiipçnn  que  l'un 
C  cet  aslre  |>ourrail  bieu  être 
bo^tc  iKiuvHie,  [liutùt  qu'uuc 
,  comme  on  l'avait  cm  d'aiiord  ; 
ui  s'est  depuis  compléteinenl 
Dce.  Il  fut  reçu  de  larAdemie 
iences,  en  i'*]^'  Si  le  iclc  de 
pour  rastronomîc  allait  jusqu'à 
MrrcT  tout  le  temps  dont  il  pou* 
ispo5er ,  on  conçoit  bien  quM 
lui  dunoer  auii^l  une  pat  tic  de 
une.  Aussi  avait-il  toujours  les 
aresluueltes,  les  meilleures  mon- 
t  les  instnimcnts  qu'il  a  pusse- 
Bt  curorc  aujourd'hui  ri:u\  que 
icbcrehe  comme  ayant  dû  être 
0  parfaits.  Mais  ce  goût  n'était 
[t  mauie  ridirulc  d'un  amateur, 
rui  avoir  des  choses  prcdeusej 
■s  rendre  inutiles.  Saron  n'avait 
:  plus  grand  plaisir  que  de  cou« 
!»  instruments  aux  astronomes 
^,  qui  desiraient  s'en  servir. 
iC  heu  de  ce  qui  était  utile 
jctices  ne  pouvait  lui  échapper , 
nprimer ,  à  se»  Irais ,  un  bel  on- 
de M".  Lapl.Kf,  ^tir  U  Tipire 
oqi5  Cf*l^•^lr^  [  la  Tft^ontf  du 
ïni  eUijHiffue  et  de  la  figure 
fi  1 784  •  »M*0  î  't  «  fut  un 


noc  (h<> 

rral  service  qu'il  rendit  aux  .seiencrs} 
caries  livresdematbemaliquess'impri- 
mant  alors  beaucoup  plus  dinif^demenf 
qu'aujourd'liui ,  l'uuvroge  de  M'.  La- 

I)Uec  n'aurajl  peut-^tre  pas  pani  de 
ong- temps  Toute  ta  vit*  de  ^aron  a 
oITerl  ainsi  le  modèle  parfait  de  la  ma- 
lucrc  dont  les  personnes  rmineutes 
par  leur  rang  et  parleur  fortune  peu* 
veol  encourager  les  gens  de  letlJcs.  ÏAi 
^où\  de  Sarnn  pour  les  sricnees  ne  fît 
jamais  tort  aux  fonctions  de  son  mi- 
nistère .  qu'd  remplit  toujours  avec  au- 
t.int  do  ù'Ie  que  de  Inmières.  Ce  fut 
Bochart  de  Saron  qui  fit  imprimer  à 
soixante  rxrmptaircs  le  Discours  du 
cbancelier  d'A^-ui-sscau  tur  ta  viti  et 
la  mort,  le  caructère  et  tes  mreurt 
de  M.  (t^pAcsyeau  ,  sou  pêix  (  /'c*> . 
AcLîEssEAu}.  pendant  nos  discottlei 
civiles,  il  vécut  dan»  la  n-traile;  mats 
sa  retraite  et  le  bien  qu'd  avait  fait 
ne  purent  l'cuipê^hor  de  perdre  U 
liberté,  et  ensuite  la  vir.  Il  fut  envoya 
à  PéchaCtud,  le  30  avril  i^oi.  Avne 
les  autres  membres  dr  ta  chjmbrc  de 
vacations  du  p.trlement.  M.  Mnntjoie 
a  publie  en  1800  l'Eloge  de  Saron, 
in-S".  Cassini  a  aussi  fait  sou  tflo^c. 
B— T. 
BOCK  L  Fn£DrBic-SAMcrL  ),  pro- 
fesseur de  théologie  et  de  prec  h  l'uui- 
vrrsitc  de  K'i'iiigsbrrg,  nvdansceltt 
ville  le  :to  mai  i-jïli,  mort  en  1-86, 
parmi  ses  nombretii  ouvrage*,  rela- 
tifs À  la  théologie,  à  rinstiuction  cl  â 
riiisloire  naturelle ,  il  m  est  de  fort 
estimes;  les  principaux  sont  :  1.  Spé- 
cimen tfirologiif  nattiralis  ,  /uld- 
e.hau ,  1 7  #5,  iu-4".;  II.  IfU(oria  60 
cinianiimi  Pntsstci  .  Kœuigikbcrf;, 
17!).^,  iit-i"'-;  \U-£i'ai  d'utie  His- 
toire n'ttureUe  abrégée  de  V ambre tiU 
Prufsc  »  KœnigsberR,  1  7^7 ,  in-8*., 
en  allemand  ;  IV.  ffisloria  Ànti-  Tri- 
mitttriorum  maJimè  Sucinîaniimi ei 
Soçinianorum ,  tome  l"'. ,  part,  i", , 


65o  «OC 

Kbnipbffî'elLftpiic,  1 774;p4rt.a'., 
177^;  lonic  II,  ibii,  1764»  "»-ft**-; 
V,  Manuel  d'rducaihn,  K<iuipbcrg 
cl  Ijcipiig  ,  1780,  in-8".;  VI.  Essai 
tfune  ffistoire  ntUuretlede  la  Prusse 
cricnUtU  et  occitimialc  ,  De ^wii , 
ï78i;a*.ci5'.  vol.,  ihûi,  1703;  4"- 
et  5'.  vol.,  îbid.,  1784  .  iu-o".,  avec 
«Ici  pLiiicbes  ;  VU.  OmiUtologie 
pruiiitnne ^  Jans  U**  8'.,  \f.y  xi*, , 
|5*.  tl  17''.  iiumcrus  de  XOhsrrva- 
teur  (le  la  nature^  etc.  Les  uiscaux  y 
sont  dcrrils  |>;ir  famUlcs  naturelles; 
Vlll.  Essais  sur  l'Histoire  naturelle 
ri  la  commerce  des  hareng.':,  Kniii(;s- 
Jici*g,  17*»*).  in-8^.  ,  cil  allemand  » 
iâ\ii\  que  le»  préeedeuts        G— t. 

BOCK  ;  Jti.ô«£  ),  ou  KEBOUCQ, 
ccIfcbrcbuUiiisIe  ;illcmaiid,  qui  .1  veoi 
dans  le  1O'.  siècle,  cl  n  ele  l'un  des 
]niacipAUX  reâtiti  râleurs  de  I.1  boU- 
ti)r|iic,  à  ia  reuaiss^incc  des  lettres  et 
des  sdcDccs  :  î|  est  plus  gcneralement 
connti  sous  le  nom  de  Tragus ,  qui 
est  Ir  traduclion  {;rerque  de  Bock  en 
allvrnnnd,  et  de  Botw  ta  fiançais.  Il 
naquit  à  Heidcsbach^  en  1498,  irçut 
une  cduotioii  soignée  ,  et  acquit  la 
rounai.ssance  des  lant^ues  annenncs  ; 
il  fut  d'abord  maître  d'école  à  Deux- 
Ponts,  se  fît  ensuite  recevoir  roe'decin; 
et,  ayant  embrasse  la  réforme  de  Lu- 
ther, il  devint  ministre  du  saint  Évan- 
gile ,  Cl  vécut  seite  ans  à  Hornbicb  , 
où  it  inounit .  de  pblbisie ,  en  1 554'  H 
s'est  inimori.ilise'  par  un  ouvrage  sur 
la  botanique,  à  laquelle  il  a  ouvert  une 
nouvelle  route  et  donne  une  nouvelle 
impulsion.  Jusque-là,  on  ne  connais* 
sait  tes  plantes  que  par  les  noms  qui 
se  trouv.iieiil  dans  les  livres,  on  par 
h  tradition  qui  en  était  transmise  de 
sicrie  en  sicrie.  Cette  marche  était  peu 
mVc,  et  Ton  se  trompait  avec  confiance 
et  sécurité'.  Supérieur  aux  lumières  de 
*on  temps  et  devançant  leurs  progrès , 
il  réâtilul  d'eu  prendre  une  plus  cer- 


DOC 

laine  :  ee  fut  d<^  p^teourir  Ui  tlibu 

et  Içs  forit^  de  I' 

sembler  toutes  I 

1rs  plus  eonjiuiii; 

d'Iles  qui  se  ressitu*Jkairii4,  rt  uir  i- 

voir  les  distin^er  par  des  ooics 

têri^tiqucs  tirvcs  oe  leurs  fomcs, 

déterminer  les  noms  qu'elle*  ont 

les  cuits  dts anciens.  > 

ceux  qu'elles  ont  dai» 

dernes,  et  en  p'  >.ias  àii 

contrer.  H  reçu    .  1  toute» 

traditions  qui  exislajeni  a)or<>  si 

propnélé*  et  leurs  usages;  il  n* 

Aiirnne ,  pas  même  celles  qui 

absurdes,   quoiqu'il   m-  1'-^ 

toutes,  et  que,  P^^^' 

voilions,  il  ait  tîrbé  •' 

un  asscc  grand  nonilu 

raconte  que ,  la  veille  ai-  i.t 

il  pas!ia  la  nuildaus  les  bois, 

couvrir  les  graines  de  la  fmig^ 

parvint  ;  mais   en  rccnrïnsi*;* 

reur  vulgaire  cl  sunrr 

était  sur  l'époque  ae 

tendue  subite   des    ; 

fîlanle.  Quoique  le  titi  ■ 
c  caractère  de  ministre  de  ta 
lui  donnassent  des  facilites  p( 
cution  de  sou  projet ,  ponr 
réussir  j  il  se  déguisait  quciqui 

J*aysan,  afin  d'iuspircr  plus  * 
iance  aux  liabitants  des 
Il  ne  se  contentait  pas  d*ubi 
végétant  dans  leur  lieu  natal; 
les  transportait  dans  son  i»rdii 
les  cultiver.  Othon  IV 
mina  à  publier  ses  ol^ 
l'ouvrage  que  ce  dernier  iii 
sur  le  même  sujet ,  en  1  53o  et  ! 
sous  le  titre  àl/erbarium.ïjeïi 
lui   ay.inl  fait    renmntrcr  un 
bomuie  plein  de  talent  pour  Ici 
nomme  David  Kander,  A  \m  1 
sincr  cornecremcol  toutes 
avait   rassemblées.    I«c   pi 
vragc  qu'il  publia   lui<m( 


BOC 

cl  intitule  :  A^ew-Kneuter- 
\JVoui/el  Herbier  des  plantes 
lent  en  ÂlLfmapie ,  in-fol. 
(î<;iires.  Irainediatcmcnt 
rn  doniwi  udc  ou  dctix  érli- 
dcs  Usures.  Snirani  Haller , 
\A  ocllfs  de   Fuchs ,   aux- 
i  îl  fi»  ftjoiK.t  quelques    antics 
Skcfdilinns  suivantes;  mais  Fuchs 
B|,  icndaiil  justice   à  Bock, 
^ktrfjcedr  sud  ouvrage,  publie 
Ji.  dit  posilivemem  que  Bock 
UC  des  figures  où  Ton  voit  qu'il 
■«DUS  les  yeux  les  objets  mé- 
B  sorte  qu'il  en  parle  corame 
Bnjrede  dâos  cette  inventioD. 
^î  qu*il  y  A  un  certain  nombre 
[Ures  qui  sont  évidemnicut  co- 
nais  ce  ne  sont  pas  les  m^mes 
bcs  qui  ont  servi  a  l'un  et  à  l'an- 
Dnme  ceU  s'est  panique  depuis. 
iors,  il  y  en  a  l>e.iucoup  dans 
H  qui  ne  se  trouvent  pas  dan) 
t;  ce  qui  prouve  qu'il  est  plus 
leur  et  aulrur  oii{;inal  que  ce 
rr.  Os  deux  botanistes  ont  été 
i;  nui»  leur  riv.ilito  u'a  servi 
rarantage  de  la  snence.  Furhs, 
irle  le  premier  de  Bock ,  Ir  fit  en 
'S  1res  honnêtes;  rependant  il  lui 
-cha  de  trop  se  tourmeuter  pour 
Mer  les  planles  de  TAUemagne  à 
B  la  Grèce ,  décriiez  par  Theu* 
m  et  Dioscoride.  On  a  fait  depuis 
du  le  même  reproche.  De  son 
attaqua  ludiiecteincul  &on 
ins  le  nommer.  Il  nfstilta  de 
raux   un  livre  très   utile   qui 
Ici  premier»  en  ce  genre,  et 
un  f;raud  nombre  d'cdîltons 
les  premières  sont  rfcvc- 
oeltede  i546,  îo-fol., 
Strasbourg,  est  ;iuî;mc'nltV. 
;iVaittioi«  cent  dit-neul' chapitres 
prerairre  étbiion  ,  rt  celle-d  en 
cent  trente  et  4^7  figures  : 
rcàe    cette   ëditiuo    parce 


BOC  ù3t 

qu'on  y  trouve,  fol.  5i  b, ,  la  figure 
du  rbapoutic  {Rhapoutic-Enidir  fo- 
lio )  qui  a  éle  ouiiu.*  dans  tes  éditions 
suivantes.  Les  autres  sont  de  i55t, 
i5fï6,  in-fol.  ;  iSfio-GS-^i-So-ij-Set 
i65o.  Celle  de  iSgS  est  la  plus  es- 
timée ,  parce  qu'elle  a  c'ié  corrigée  et 
auginCDtceirunc4'^.  partie,  tratlaiitdrs 
c1cmeiit5,  animaux,  eto. ,  par  Melchior 
Sebitzcl  Nicolis  Agerius.  Cet  ouviage 
fut  traduit  en  lalui  par  Kvter ,  sous  ce 
titre  :  //ierort}  nù  Tra^i ,  de  Slir* 
pium^  maxime  ennim  rfUip  in  GermU' 
niti  fuislrà  nascunUir^  ctc.ylîhrî  très , 
in  latinnm  Hnguam  com'ersi^  inter- 
prète David  Ayter  .^r^entinensi , 
Slr.i>b.,  i55a,  iM-4'.  de  douze  cents 
p3prs,avcc  5(>8  figures. On  donna,  en- 
suite les  figures  seules  et  sans  k-xtc , 
avec  ce  titre  ;  r'rV'rt*  atqne  ad  x*ivnm 
expreisœ  imaç^ines  omnium  herha- 
rum  in  Ji.  Bock  It^hario  depictanim 
icônes  joip,  in-4".;Slras|)ourp,  i,>S5 
cl  iii  :  celle  (^ilioi»  e^l  moins  coin* 

filctf  que  la  prc'ccdeute  ;  il  y  manque 
a  figui-e  de  racaulhe.  I.c  portrait  de 
l'auteur  est  dans  toutes  deux.  Le  célè- 
bre Conrad  Gessnrr,  qui  i'tail  l'ani 
de  Bock,  mit  daot  ta  Iraduclion  latine 
une. savante prcftacedaasbquellc  il  fait 
rhisloire  complète  de  l.i  botanique 
jusqu'au  terop«  oii  il  ccrivail.  B<Hk  y 
eu  .'ijouta  une  autre  qui  lui  servit  à 
exposer  la  méthode  quM  a  suivie.  Il 
dit  n'avoir  rejeté  Tordre  alpb.ibetique, 
alors  gencratemeut  employé  ,  que 
pour  eu  adopter  un  autre  qui  lui 
paraissait  plun  confunnr  à  b  natu- 
re :  il  consistait  â  prendre  en  con- 
sidération les  aflfîniles  di-s  plantes. 
C'est  la  première  tentative  qui  ait 
e'ie  faite  pont  arriver  à  la  mètliodd 
naturelle.  Par  une  tnxarrerie  uù  il 
entrait  de  b  iiulice ,  il  comniença  par 
l'ortie,  i".  pour  se  moquer  de»  apo- 
thicaires ,  qui  mejiriiaieut  les  plante* 
couunuiics  \  1  ".  p-ircc  que  dcpuu  long- 


itfùfy  «.1  UtDiWc  poitiit  p<vtir  ariAcs 
LD»  ^nille  dWlir.  Il  tlecril  ruviroo 
litiit  ctrtits  espèces,  m.ii»  il  ne  donne 
Ifst  fipirrs  qui!  de  cinq  mit  sinvintr- 
^cjd,  ilunl  ffnt  rtairttt  r!i;urcrs  pour 
U  pn-inirrc  fois.  [\  1rs  divisr  m  trois 
tivi^s-4jiu:U?>«i<-j;  Ir  pri  nui-i  niifiimc 
Ir»  lifibrs  Muvaps  uu  Uiiirs  oduri- 
fcrantos  ;  Ir  dritxtinic  les  irt-fTlf S  €l  Ici 
praniriiK  ;  le  troi^it'rnr  to9  iirlirrA  rt  lc& 
ArlmiU-5.  On  voit  pav  l«q»ic  >ps  cUstcs 
50iit  loiu  d'èirv  tialiirrllcx  ;  niAis  » 
ilans  les  (Irwils,  il  >  a  df*  r.ïpprotïic- 
mrnU  qui  le  sont  ;  s»  dcKripiions 
sorti  trop  comtes  rt  souvent  obscures  j 
il  sV^t  plus  occupe  k  disserter  sur  U 
nomriirjjliirc,  cl  Gi-ssner  liii-mt^mr, 
ipioicpic  son  panégyriste.  IVn  blinne  : 
il  r»t  le  pifiii.ei'  qut  iiil  rAppurtc  les 
nntT)<i  lic'breuxet  ar.ibi*s.  Ou  j  piunte 
drpoisde  son  trâv.iil  en  le  perfrclion- 
thVït,  Sf  s  figures  sout  e\.iclc»;  crpen- 
diut  elles  suul  iiiferirurc^  à  rrlU-s  de 
Fuclis;  elles  sont  (\c  foi  mal  iii-J*'.  T*e 
TUJiurais  polit  du  sicrJc  s*\  f.iit  sentir  ; 
ditis  celles  des  Aibres ,  tl  .1  jotut  des 
fïpires  d'hommes  et  d*aiiiin;t>ix  pour 
rappeler  des  trails  d'histoire  :  linst.  on 
voit  pYnnio  cl  Thisbe  au  pied  d'un 
mûrier;  Noe  et  ses  trois  iWs  au  pied 
de  In  vigne ,  dans  la  posture  dont  parle 
\n  Bible  f  lvM»ne  à  côte  d'un  fiuuier, 
£lisAnlreûonl)âm'v^on  î  11  ncMeuee d'une 
nt.iniêrc  itH  sale.  Unt  p:3riif  de  ces 
pl/ihi^hes  fut  eniplov^cs  par  Geiisner, 
potii-  l'cdilion  de  IVmvr.ige  de  Valc- 
rius  Cordiis.  et  il  donna  un  exemple 
qni  aurait  dùi^ire  imilo  :  ce  futdcoler 
lo  nom  c\  la  page  du  livre  de  Btick ,  ce 
qui  eialilivsnil  une  concordance  si\re 
enlre  les  deui  .luteui-s,  JAîiiiiuu  Kilinc 
€Sl  fcrmiïïc'e  par  une  rr'impre-snio»  de 
X'fruiffx  de  Oios<oride,  fait  par  Benoît 
TcMor.  On  voit  que  Bock  ou  Ti'.igns 
est  un  de»  fondatrurs  de  la  botanique 
chez  les  mudenies  ;  son  nom  doit  ^tre 
placé  sur  Je  méjnc  rang  cpic  ceux  de 


BOC 

Rrunrds  f(  de  Fuch» .  lefineb.  h 
gh>irr  de  rAII^'iuaçnc ,  uni  lundcrico- 
nologte  Iwtjniqur.  Plumier  a  (oouiTê 
à  sa  mémoire  un  genre  de  planlnia- 
qttet  il  a  dunne  le  nom  iK-  TrmjgiA;  il 
Ciii  partie  de  h  r>-  mphorba 

i^s  cspècijqriî  i.  nir 

LIrnt  aux  ortira  par  Ir  |nirl  rt  pj 
poiU  piqu.itits  :  ce  qut  Lit  al 
aux  armr.s  de  Bock.  t)— P— C 

ciii,  n^  â  Anvers  en  1  Sji.  repi  dor- 
Intr  h  itour^^ft^ ,  ftit  qurlquc  fonpk 
profi'Sstur  d'anatuinic  m  Helm&lMU. 
mais  se  livra  ptn»  pjrfiruUérmr>I  i 
la  pratique  de  suo  art  a  Hamhuurg  , 
où  il  mourut  en  iHo5.  11  *•<  anirur 
de  quelques  ouvrages  .  dont  Itmi 
|)fuvciil  inteTe^ser  ,  IVo  U  In«I^ 
ciue  légale  i  De phiUris,  inrùntamm 
homitmm  his  comm-m^ramw^  IMJW^ 
Hambonrg,  <  ^«(Ç),  t(>i  î  »  io-i*.,l* 
tes  autres  la  me<tr<-ine  pratique,  sa» 
le  rapport  des  tl(v)iixe|nfl^iqi»fé 
désolent  de  temps  fU  temps  nt" 
t.ùtiCH  roiitrc^s  .  De  peit*  ^ 
Jlatnhttrpun  ci^talem  atmo  iW, 
f^ravissimè  affi:xil  ^  *  ""TT  •  «^m 
Synopsis  noi'i  morhi ,  tjttrm  pierifii 
catàirhum  fehriiem  ,  n^t^f  fêétim Oê* 
tnrr/insnm  vficanl ,  tfui  mm  soUn 
Orrtnnmam  ,   trti  /"-  '?<■ 

ICurofUini,  î^rnvis^ini  .  H(i* 

ni.aidl ,  l 'ïHo.  i»-8^        '  C  d  A. 

BOCKKNRIiRO  :  Piïfmr.  yxv\^ 
à  (îoiida  en  Hutlande  .  m  1  548.  Apm 
avilir  c'ië  successivement  ptufrSi«tf 
dctliéolocieâ  l/t^.ptK  dTpre^,*»» 
à  St.-Niculas  de  Cassel.  p'utile,  <k*- 
piain  de  Guillaume,  dur  de  Davi^, 
cure  de  Varick.  en  Hollande,  Bih 
jura  la  religina  cjlbuliqiir  .  rt  êpmu 
la  Itllc  d*un  raailrc  d'*'  -  u  l«i 

attira  une  foule  dVpi  Ir  k 

part  de  ,|.inus  Dou/a  <- 1 
Baudiiis.  Il  devint  hi^'  e 

i'tabde  IlotUudc  ctd«  VVcsi-^-iuCi 


môiinii,  à  I^yilt,  \r  fj  janvier  i6i^. 
On  bt  LTS  vers  iur  suu  luiubcau  : 

P«tH  t*  «mou  4t%€r9  : 

Il  A  bisse  un  {^-vtiid  nombre  d'ixivra- 
I.  Ke«  principaux  sont:  I.  Cttlulo- 
^cncah^in  et  brevis  historia 
ref^tluntm  Jlollandij!^  Zelandiœ  ^ 
^ÎFn'iiœ^  '58 'i,  in-iu;  11.  f/istoria 
et ç^ncalo^a  Brederodiorum^  i^7» 
in-ts  ;  111.  Kgtncntfiinorum historia 
#f  genetUogia  ^  i5H<y,  iu-i3;lV. 
Priici  Satavi(e  et  Fris'xv  reges , 
I  '.Si|.  ia-  i:j,  Cjts  trnij  dcruicrs  ou- 
ïi.iyt's  Sûiil  ce  que  Bt«ckei»berg  a  fait 
dv  nicillfur.  V.  [)'.iiitrf5  écrits  rc- 
Ijtifs  à  rhi^toire  de  l.i  Holbndc  et  à  U 
dcfmMT  de  CCS  oiivraRCS.  On  en  trouve 
l*  h*ic  (l-in*  le^  Mémoires  pour  sor- 
tir à  Vhinotru  littéraire  des  Pnyi- 
£as  ,  par  l'aqnoï.  A.  B— t. 

BOOKIIOHST  (  jEAif  VAit  )»  siir- 
t»«"nuié  tangherp-Jan  ^  peintre,  ne  à 
Wuiistrr,  vers  liiio.  Sr%  parents, re- 
«Udl  au  goût  qu'il  trinuî^nail  pour  la 

Îirtnture  ,  le  placèrent  d.tn.s  IVcote  de 
jcqut  «  JordaruY  ;  après  tpiciqucs  an- 
«ccs  rl'cttidrs  ,  ran  Bockhor»!  fut 
icoraptc  parmi  les  bons  artiste.  On 
ifpiorr  Tanufedela  moi  l  de  ce  peintre, 
<{ut  p»Ml.i  Imite  M  vie  Tliabit  erclesiaS' 
tl*|He.  Dcvainps  p.irlr  df  ses  tairnts 
«l'une  inauK'rr  très  lionoriljlc.  Selon  ce 
biu;;r:iplio ,  ItocWliorst  cofnp4)^ait  ri 
di'>Mi>.nt  bien  ;  ses  tètci  d'bummrs 
Xfiil  d'un  gr.iutl  caractère,  et  Celles 
de  irinmcA.  1res  pracicuv:*.  Son  colo- 
jix  tient  quelquefois  de  Rul>rn« ,  ri  le 
.jfm  iouvent  ae  van  D^rk.  Dan»  l'un 
im  l'autre  C4S .  c'est  en  faire  un  bril- 
lâTilelo'^e.  l'our  y  mcttrelecomiblr,  le 
ni^ine  biographe  deVlarc  que  les  pnr- 
traiu  de  van  BocUlior*!  peuvent  ^fre 
Coatp.nres  a  cen%  i]>*  \an  Dyel.  «V* 
phticipaax  Ubiejui  furrot  rxe^ute^ 


me  o:s5 

pour  les  eyises  d'-Vnvrrs,  do  Ldlo^ 
de  Gand,  de  ltritf;ps,  etc.  —  Des- 
ramps  fait  mrntiuu  d'un  autre  Jean  van 
BncKUOkST  ,  ne'  à  l^rnlekoom  ,  m 
iTrOi  ,  qui  passa  fort  jmine  à  Lon- 
dres, vl  liavailU  srpi  tuf^cliez  lepcin* 
Irt'  de  porliaits  O,  Knellcr.  lit*  duc 
de  IVmbrock  l'occupa  à  |>rindrc  des 
por(r.iil>,des  Libicaux  dliistoire,  des 
bautllcs.  Van  E^K-Uiurst  pasvi  eusiiito 
en  Allrniagne,  où  il  exerça  son  talent 
pour  le  portrait  en  divers  lieui  , 
prinripalrnicnl  à  la  cour  de  Urandi* 
bourp  «l  dans  le  pays  de  Urvcs.  Il 
mourut  en  M'^'i^  ,àsoi.\ante-irois  ans. 
Ses  Liblcaux  soûl  inconnus  en  France. 
D— T. 
BOCQUILLOT  f  LAXAKe-AiniRE), 
ncàAvallon,  k^i".  avril  ifi^O^dc 
parents  fort  pauvres,  mais  qui  nn 
néj;ligèrcnt  rien  pour  lui  donner  une 
édiidlinn  qui  pût  lui  tenir  lieu  de  for- 
lune.  11  (il  M'S  prcmic'rrs  rludrs  an 
collège  de  Dijon,  ri  sa  pbilnv»pbie  i^ 
Au\crre.  De  rrtour  dans  sa  liuiill*',  U 
se  driermina  d'abord  pour  le  parti  dea 
arme« ,  cl  se  rendit  il  l'.iris  ,  pour  sol- 
liciter son  admisfion  dans  les  gardes 
du  roi  ;  mais  n'ayant  pu  réussir ,  il 
voulut  alors  prendre  t'ctat  ecclésias- 
tique ;  puis ,  changeant  de  rtHotiitiou  « 
il  sortît  du  séminaire,  et  «uiviiàCons- 
tautinopir  M.  de  Noinlel  ,  ambasM- 
deur  de  France.  De  rrlour  ,  .iu  bout 
de  deux  ans  ,  il  te  lendil  Ji  Bourses, 
pour  e'tudier  le  droit;  el ,  son  cours 
arlirve  ,  il  revint  h  Av.iHon  ,  oii  ï| 
exerça  pendant  qurlfj!:  pro- 

fc5^ion  d'avwat  avr*  ^uiU 

loi  iftiil  ieune  encore .  ec  il  se  lim  k] 
U  disAipatiun  avec  tout  IVmpnilCTMnl 
de  son  igr.  Au  milieu  de  ^es  désor- 
dres ,  tout  à  coup  il  fut  saisi  d'une  m^ 
Jancotie  rpic  nen  ne  pouvait  vainor. 
Dans  cette  situation  d'e«prit .  il  «*s- 
dresu  à  .^on  frcrv ,  religit-uK  minime, 
qui  lui  eoosetlU  de  se  retirer  |>eodanK 


^^^     ron ,  i\  passa  le  r«re  âe  ses  jours  ai 
nitc  ville  et  d^iii»  iiii>*  triiiquiUilé  di 
prit  [Kirraitc.  U  moiinil  d'apoplcsi 
le  n  srpicmbre  1718,  dans  sa  Si 
année.  On  a  de  lui  :l. des  Homélies, 
Instructums  familier  es  sterlesCo 
mandements  de  Dieu  et  de  l'Égll 
qu'il  publia  sous  le  nom  de  Sieur 
St.-Lasare,  Paris,  1688;  5wr/«  S 
crements,  1 688  ;  sur  h  Symbole  i 
apôtres  ,  Ui89;  Jwr  V Oraison  13 
ViinicaU,  i6yo;  sur  les  Fëies  i 
f/uettfues  Saints ,  i  (Î90  ;  pour  «j 
Professions  reltgiettses  ,  lik)^  ;  j 
Us  Jeux  innocents  et  les  Jeux  défi 
dus,   1702.  Os  diffÎM-fnts  ouvra^ 
fcout  in-T-j.  ri.  Traité  historique 
la  Liturgie  sacrée  ou  de  Ja  Mes^ 
Paris,  1701  ,in-8\,csiinié.  IJl. /ij 
hdre  du  Chevalier  Ba-jrard ,  Pai 
1701,  in-iu,  sous  le  nom  de  Pri^ 
de  Lonval.  Il  sVst  ïtcaucoup  servi 
Vffisloire  de  Boyard  composée  | 
Fuu  de  SCS  serreiairci,  et  publicâl 

^^^        1 6 1 6 ,  pjr  Godefruv  ;  mais  c'est  ^ 

or  ij 


non 

qa*il  {>onrrait  liien  ,  S3n5  nuhrp,  ;ip- 
prrndrc  Ir  InrW  et  r.irmcuifu  ,  et , 
ay-iiit,  rn  ii56,  consacre  à  ce  travail 
»c<  h^-itrc»  de  loisir ,  il  v  fit  de  si  r»- 
pides  pro'^i  fcs  ,  qu'il  piiltli.! ,  avant  la 
Ciidc  Vanuee.  les  doux  premiers  cIm- 
pitrcs  (le  S.  Mathieu ,  traduits  du 
turk  en  latin  ,  avec  une  prefjce  eri- 
tique  sur  t'hi&toire,  et  Tutilirc  de  la 
langue  lurkc;  et,  les  quatre  premiers 
rliapitres  dumèmecvaagéliste  traduits 
dr  rarmënienen  latin  ,  arec  descoD- 
étions  générales  sur  la  lanj^c 
euienDcCes  deux  petits  ouvrages, 
i  parurent ,  le  premier  à  îîrcme  ,  et 
le  second  à  Halle,  furent  juges  avec 
•^Tcrite,  et  il  ne  semble  pas  que  cette 
fic'veriie  fui  injuitc  ;  mai*  ce  erle,  quoi- 
«pic  a*sp/.  peu  heureuv  ,  n'en  était  pas 
moins  loii.iMe ,  et  Bode  en  fut  recom- 
pctïse.  lui  i-jGo.il  obtint  une  nen- 
âou  ,  et  en  i-6!5 ,  pour  lui  ôier  rcn- 
Vie  de  ps*er  d.ins  Funiversiic  de 
GifJscn,  qui  lui  uiïrait  U  chaire  des 
langues  orientales,  on  lui  donna  ,  à 
Hclinstadl,  le  litre  de  professeur  or- 
dinaire de  philosophie,  avec  une  ang- 
mriilation  (le  trailemcnt-  Nous  n'imÙ- 

3«rron^  pas  iei  lou^Iesatitres  ouvrages 
e  Itode  ;  voici  le«i  principaux  seule- 
ment: l.^rt  Traduction  HfUopienne 
de  S.  Mathieu ,  comparée  avec  le 
texte  f^rec ,  Hv. ,  Mille,  17.^8,  in-/}". 
I.-1  pri'f.ire  de  cet  ouvrage  fui  faite  par 

licli.wlis  ;  elle  contient  des  vues  ge- 
lés sur  Li  traduction  éthiopienne 

a  JVoui'cau  Testament.  11.  La  Tra- 
duction persane  de  S.  Mathieu  , 
miseenlatirt,  e!r.,Hi*lmstadt,  i-5o, 
in-)".;  III. /a  Traduction  persane 
de  5.  Mnrc^  etc.  ;  IV.  la  Traduc- 
tion persane  de  S.  LuCy  etc.,  1751  , 
111-4".;  V.  la  Traduction  persane 
de  S.  Jean  ,  etc.  ,  avec  des  considé- 
ralinns  sur  tiwalogie  tlu  persan  et 
de  l'allemand  ,  I75i  ,  \u-X".'„  YI. 
la    Tr4iduciion  arabe  de  5.  Marc , 


BOD 


65! 


"■•  1 


miseenlatîn,  etc.,  ï.emgovf ,  175»  , 
in-^'-î  VH*  /*  Nouveau  Testament 
éthiopien,  traduit  en  latin  .  rtr. .  a 
Vi»I.  10-4".»  Bruuswiel  ,  fJiS-hSl 
VIII.  Fragments  de  VJncien  Tes- 
tament éthiofuen  ,  et  autres  opuscu- 
Irx éthiopiens  traduits  en  latin  ,  etc., 
Wolfenb.,  1755,  in-4".;  IX.  Pseu* 
do'Critica  Millio'Bfngeîiana  ,  etc.. 
Halle ,  1 767 ,  in-S  '.  Dans  cet  ouvrage , 
indispensable  âtoii«  ceux  qtii  s'occu- 
pent de  la  critique  des  livres  saints, 
Bodf  prouve  que  Mtll  rt  Bciigel ,  qui 
ont  recueilli  avrc  un  iclc  Irt-s  luui*bl« 
les  vari.inles  du  Nouveau  Testament^ 
uont  pas  toujours  ajipnrle  à  ce  tia- 
vail  assez  de  soin  et  dVx.iciitude.  Les 
critiques  onc  reproche  â  Hodc  d'rcrirc 
mal  en  latin  et  en  .iHemand  «  do 
n'avoir  jamais  s»  rachet'T.  (»iir  IVlc- 
ganee  des  formes,  raridile  des  ma- 
lières  qu'il  aimait  à  traiter,  et  de  sVire 
plus  d'une  fois  livre'  à  des  recherches 
plus  laborieuses  rt  plus  pendile^  qu« 
profitahles.rc  savant  oiicutali^tc  mou- 
rut d*apoplcxîc ,  te  7  mars  1 71)6, 
B— *s. 
60DEL.  o«i  BODIAUS  (  JrjiAii), 
po^re  français  ,  surnomma  d'Jrras  , 
du  lieu  de  sa  nats^^nce,  flori'ivut  sous 
le  règne  de  S.  Louis.  Il  coiupoia  plu- 
sieurs chansons ,  dont  cini]  seulcmcnl 
nous  sont  parvenues.  Parmi  ses  Fa* 
bliaux  ,  il  faut  distinguer  son  Congd^ 
ou  ses  Adieux  à  la  ville  d'Jfras^ 
manuscrits,  N"'.  6987,  7118  de  la 
bibliotlij^uo  imMrtale ,  cl  fonds  dt 
La  Vallicre,  K".  x-'^Q ,  impriu 
dans  la  nouvelle  édition  de  Barbaïai 
(  lom.  l ,  p.  1 3!)  j.  Dans  cette  pièce , 
po^tc  nous  apprend  qu*it  a  etc  forctf 
de  quiltcr  sa  pairie  ,  à  cause  d'une  ma- 
ladie iucarabic  qu'il  avait  gagner  au 
wnice  du  maycur  et  dr*  erhrviui 
d'Arr.is,  et  que  c*tte  nubdie  l'avail 
empêché  de  so  joindre  ant  croisés, 
pour  aller  faire  la  gurrreaux  Sam- 


0%S  BOD 

un  Jifltfguil  tons  les  {ujnvoirs  drtcUU 

à  uh«  couuiii»»ion  de  qiu-l<|        '        >  » 
choisis  par  U  cour  Jjiis  U:  ^; 

et  il  mit  ub^tidc  a  {Wicu^liou  du  liu- 
m.iint',  qu'il  rrgardail  comme  une  (ip^ 
TAlion  funcstr.  Ottc  icruii-ti-conlritiiu 
àlcprrdicenlirn'incnldjn»rtspnt(lu 
loi,  qui  ^r  plaignit  qurhodiii,  uoiicoo- 
tPDl  de  $c  montrer  contMire  à  «i-s  dv^- 
fictiis,  euit  parvcDu à  Ciire p.iilfigfr ^rs 
otniiioDfipiir  fct^  collecuc».  l'uutcspuir 
(1  avancrmciit  fu(  (Hjruu  pour  lui ,  d  il 
Dc  put  obtenir  une  rhargc  de  lUAitix' 
des  reipi^lcs  qui  lui  avait  ctc  pioniisc. 
II  coulitiua  à  demeurera  l.;ion ,  et ,  par 
l'iullucncc  qu^il  exerçait  diins  ci-tto 
ville,  il  ta  fit  dcclan-r  pour  U  ligue, 
CD  1 589.  Il  eciivil  ni^me  à  celte  ycca- 
Mon,  au  pi-e&idcut  Brissun  ,  une  letUe 
très  injurieuse  contre  Henri  111.  U 
répara  cependant^  en  partie,  m  faute, 
en  ramenant  la  ville  deLannà  r(>béi:>- 
saDCcde  Meiui  IV- 11  y  mourut  de  la 
jte.sle,  en  iSijfi.  Le  preniirr  ouvrage 
qu'il  publia  fut  un  Commentaire  sitr 
les  livres  de  la  Chasse  tV  Oppien ,  cl 
une  Tr.iductii  n  en  vers  Utius  de  ces 
marnes  livres,  Paris,  1  555,in-4'.On 
l'accusa ,  non  prul-être  sans  raison,  de 
s'être  b<*aiicoup  servi  des  écrits  dcTur- 
nèbe.  Il  donna  en.'^nitesa  mctbodr  pour 
FLisloiie,  MethviUifi  adJacilemhistO' 
Tiarttm  cognitionem  ,  Paris ,  1 5(.»tJ , 
in-4"-  I-*s  **^'*s  ûDl  etc  Iriïs  partages 
sur  le  mérite  de  cet  ouvrage.  Comme 
il  n'est  rien  moins  que  mclbodique, 
ou  a  remarque  qu'il  était  eu  contradic- 
tion arec  son  litre.  Scaliger ,  ennemi 
de  Bodin,  prëleuditit  que  ce  n'était 
qu^lu  cbaus,  où  l'auteur  avait  entassé 
sans  discernement  ce  qu'il  avait  prii 
de  côté  et  d'julre.  I.a  Monnoye,  dans 
ses  AdAiiions  au  Menat*iana ,  est  de 
ravisd('Siuiligcr.Ccp(ndanl,d*Agucs- 
SCAU,  dans  ses  Instructions  à  son  fils, 
le  lui  indique  comme  le  meilleur  de 
tout  les  livres  qui  ont  cie  iàilu  À  ce  fru-> 


I 


HOD 

jet.  Scaliger  rt  Laraotionve  piniitmif 
plus  iru\ .iblr>  Mil 
qnicttulrilMii  le  pi 
rcpulalt  i-rfj 

de  la  i  ■  ;u'i] 

y  «Vait  plu*  i  juç 

dans  le  prc  ■  :  nn 

qui  ont  tcnlé  de  le  ra|runir  de  nus 
jours  asiiurent  que  li?s  niiitirres  v  %piU 
dans  le  plus  grand  désordre,  et  ifur, 
pour  corriger  ce  delaut,  ils  ont  Mt 
obligés  de  iraoNposcr  let  livrrs  et  les 
chapitres.  Ce  qu'il  y  a  de  »ur ,  c'est 
qu'il  est  rempli  de  di|;rrssû>ns  et  de 
cttjiiions  sujrttflut  Bo- 

diu  connaisvjit  ;»-  m- 

lioM  delà  ui>> 
se  trompe  \i-        . 

dit  des  pavs  iHiangi-rs.  j\vaot  luj ,  î»ia- 
sicurs  aviiicnt  déjà  écrit  sur  la  puW 
que ,  mais  personne  ne  l'aTait  h\\  av«c 
autant  dVconduC.  Suu  Iiviy  panit  sa 
code  Cftwptct  sur  crltr  matirn;^  tf 
c'est  ce  quj  fit  sa  prodi.-  -  ■ 
On  s'empressa  de  le  ti  .i< 
situr» langues-  LalraducHu 
est  iu-ful.,  sans  date,  ni  m 
d'mipression.  Dans  un  de 
qui'Bodiu  fil  CD  Anpletrrrr 
d'.\leuçon  ,  il  trouva  q 
en  avaient  fdil  une  .» 
traduction  latine ,  qu'o?i  expiiqiuîrl 
Londres  et  à  Cambridge.  C'est  Bodi» 
qui  rapporte  lui-même  ce  fait;  mab  il 
ne  dit  point ,  comme  ou  l'a  répète  dans 
tant  de  dicUouuaircs ,  que  r'étatt  oa 
livre  classique  dans  I  université  iW 
celte  deruière  ville.  Le  iln.iit  public  M 
privé  ne  {aisaii  point  y  de 

renseignement  des  ui  <  '  \i>> 

cleterre;  et,  si  Ton  v\ 
bridge  Fouvrigr  d*-  W 
être  dans  dei>  leçnus  y  . 
opinions   de  Bodin    ^. 
saines  rt  r.iiso!mables  ;    i|  iu>nl 
juste  miltt  M  entre  TadaUtiOQ  et  Uli 
ce.  Il  parait  cxunîiicr  «éricusciiuiit 


BOD 

exercent  quelque  ionuence 
des  empires.  Celle  questi(m 
prande  \Aace  dans  les  cciits 
de  ce  siècle,  et  IVn  est  ciou- 
oiiibre  prodigieux  d*ccri«âiiis 
icnt  adoune.s  à  ce^  recliifcbes 
3*>din  |W)ilr  r'^Alcraent,  (inn% 
i^;e,  de  riitfluctit:e  du  climat  ; 
PC  que  [Nlontcsquirii  en  2  parle 
b  en  a  conclu  que  l'ouviagc  de 
t$biùfue  a^ail  étc  le  modèle , 
ne  (lit  l.a  Harpe ,  o  le  germe  de 
,iUs  lois,  a  ^]Ai^  .^i  Ton  accor- 
bonnrurà  luus  1rs  livres  où  il 
Ijun  dv  l'influence  du  climat , 
lit  rctnonlrr  à  Hipporrate  cl  â 
l,qiii  en  ont  f^it  mention.  Il  ny 
un  entre  Bodin  il  Montes- 
e  la  matière  que  ers  dcui 
out  traitée.  MatA  l'un  n'a  fait 
les  idées  d'autrui,  et 
é  d.ins  ce  qu'il  a  trouva 
la  pratique;  Taulrr  a  Irute' 
rla  peu&cc  des  législateurs, 
eraux  principes  d'une  theo- 
riqucfbis ,  à  ta  vei  ite .  plus  bril- 
le solide.  Montesquieu  a  en  de 
qui  a  ruanqut^  tolaicmeul  à  Bo- 
I  se5  pensifs  el  djns  sou  style , 
t  et  ce    Coloris  qui  futil  vi- 
ouvragcs.   La  première  edi- 
I  iéWret  de  la  république,  est 
1»  I  577,  in-fol.  lien  parut m- 
D)**  autre*  ,  en  i  ^77  .  r  57rt  et 
Biais  on  prcfëre  les  éditions  de 
1 1 5()5 ,  et  de  Genève ,  1  Ooo  ^ 
parce  qu'on  y  a  joint  quelques 
Be  Rodm  sur  les  monnaies.  U 
il  lui-même  cet  ouvrage  en  la- 
riS  I  S8*>,  in-foL,ffdition  rcim- 
plusieiu'»  fois  depuis,  et  plus 
que  le*  fraiiÇ4i8e^,\Veraeu- 
(lunnr  tiu  abregi^  de  la  Hrpu- 
«le  Budui  ,    suiis  le  titre  de 
,  swf  medulla  J.  Bodini  </# 
k<i'>  Anikl.,  i<J!>S,  m- m.  lien 
«atrc  AbrëgQ  en  français, 


BOD  65r) 

sous  la  date  de  Londres ,  1  ^55 ,  a  vo*. 
in- 1  a ,  qui  ont  reparu  en  1 76C ,  sous 
le  litre  D^s  corps  politiques  rt  tU 
leurs  fouverrufmrrUs t  5  vol.  in-ja, 
ou  I  vol.  in- 4  .  G-t  ouvrage  est  de 
Jean-Qiarles  Lavie,  prt'sidcnt  au  p.Tr- 
lement  dr  Bicde-mt.  Il  renvcr.satt.ut 
Tordre  suivi  par  Bodin,  etily  in%CM 
ses  propres  idées  el  des  iMSsagfS  d  au- 
tres Oiivragrs.  Cli.  Arnt.  Lesralopier 
de  Nourar,  roailrc  des  rcqii^es.  avait 
aussi,  en  !7r)fi.  public,  À  pAris,lc 

firemicr  livre  delà  Bépitblique,  sou< 
c  titre  De  la  ile'pnblique  ^  ou  Trait ti 
du  gouvernement^  1  vol,  in-11.  Il 
l'avait  eg.ik-raetil  abn*ge  et  arrange  1 
sa  mode.  Tout  cela  n*a  pas  tire  Tôt  - 
vragc  de  Jiodin  de  Touoli  où  il  e^t 
tombe' ,  depiii.t  que  bs  idci"*  sur  h 
^Hfliliqur  nous  Miut  dcvriiiKS  plus  fi- 
niilières.  La  Dèmonomanie  ,  autie 
ouvrage  de  Bodiu.  eM  lrè>  capable 
de  ternir  la  gloire  que  lui  avait  acquise 
celui  de  la  République,  (iiosley  veut 
absuluiaeut  qu'il  ait  eu ,  en  Tecrivant , 
une  intention  secrète,  qui  tenait  il  $4 
positron.  Il  ne  neuf  imagmer  que  Bt- 
dia  ,  bomme  insiruil  ri  esprit  iudc* 
pendant,  jït cru  aux  sorcier*,  comme 
son  livre  le  suppose.  M*iis  si  ce  n'avait 
été'  qu*iinc  opinion  CiOlice  de  ^a  part,  so 
serait -il  livre  à  fetudc  dcgoùlantc  de 
Ijiit  de  bvres  de  sorcelleries  dont  it  a  ru- 
la.sse'les  citations?  Il  croyait  avoir  C4tn- 
vaineu  un  sorcier  d.ins  uningrmrnioù 
il  avait  assiste.  6a  Dèmonomanie  {m- 
rut  i  pans ,  en  1 58i  ,  in-4", ,  el  fut 
traduite  eu  latin  |>ar  François  Juuius, 
caché  sous  le  nom  de  Lotai^ius  Philo- 
ponux,  Hâle,  1S81 ,  i&*4^  H  y  m  a 
une  édition  française,  sous  le  titre  d« 
Fléau  des  démuni  et  sorciers  , 
^lo^l,  Dulrrroir,  lOHî,  in-S-,  et 
une  traduction  italironc  par  llercula 
Gilo ,  Venise,  Aide,  i38(),  iîï'^\ 
Cet  ouvrage  fui  suivi  d'un  autre,  iuli* 
tulé  :  L'nàftrstt  naiMnv  xkeatrwn. 


WWm"Wfn  dttfnOffifn^ , 
ifin^  .  in- Il  ;  OrntiotU  in^Uwcni 
in  refuiblicn  JH\'eT4ute ^  ad  S.  /*. 
Totcsnum ,  Toulouse,  i  55i) ,  in- 
1^  dcniirr  ouvrage  dp  Bodiu  qui 
rilc  qu'on  m  fosse  mnitjon ,  r»l  ci 
ÎTitiluIf*';  ColU^quium  hept/tpiomci 
fieoMitii  rerum  sublimium  arrat 
II*  edad<?partiruIi(T,  qu'il u'a /.jins 
éiv  fiiiprimé;  et  cVjtl  Ir  mvslrre  thi 
Irtpnl  4)11  l'a  roofiTmr  qui  eu  a  fï 
loule  riin|>ortance.  (>  sont  des  dialtf 
pip-i  divises  en  six  livres,  où  des  ifj 
dividuft  de  divcr^c!(   rrlipon^  ^''Jttw 
qurn!  et  se  defpiidcn!  niututlIenu-oÉ 
On  pr<flend  que  les  cbreliens  sont  t* 
juiifA  hïtUis  ,  ^oil  qu'ils  soutient»  nt 
efttholiri^me,  on  le  lutb^nuisme, 
le  calviDisrae;  Tavamage  est  pour  1 
juifs,  eî  surtout  pour  les deutcft.  D*ai_ 
très  n'y  ont  rien  vu  de  tout  cela,  fi 
nature  de  louvrage ,  où  l'on  peut  preS 
dre  les  objections  de»  interlocuieuiï 
pur  les  opinions  de  lautcur,  peim^l 
o'y  trouver  ce  qu'on  veut.  Ces  diâ\<r\ 


lîOO 

àbrcs  professeurs.  K 
li^bctn  ,  il  suirit  son 
ftvrix,  rt  vint  achever 
l*utiiv**rMic  d'i  KforH  »  où 
ssivfTjirnl  sis  iit';;re.s,  cl 
rentes  pln«.  Kn  i îi^O, 
inTMtc  pour  i.itrc  le  luur 
.  De  retour  dans  sa  |ka- 
ur.e  ^ibsvncr  de  quatre 
nt  une  pl.ice  ànns  la  inai- 
ne,  qui  l'envoya  quelques 
pi>s,  m  qiiatiie  d'amba^sj- 
iprê«  du  roi  d^  Djnrmarck. 
inccs  d'AMrmApiie,  pour  Ips 
Il  forraor  ui»c  ligue  eu  faveur 
*  ^ava^rc  (  Hcnii  IV  ).  Il  fut 

fans  diverse*  autres  uego- 
[portantes ,  ru  t'i anee  et  eo 
ft  Y  ntoulra  beaucoup  d'ha- 
pTudouce.  Uevcnii  en  Ai»- 
0    1 397 ,    il   trouva    qric 
'Esscrx ,  pour  le  dcUcber  du 
[ïecil  et  rattacher  au  sien, 
^veinent  recommande ,  que 
1  qui  les  recuinn].ind3liuas 
I  suspectes,  et  Cecil ,  qui 
(Hoiguèrenl   Bcîdicy  des 
Kigoûté  de  la  cour  ,  il  sVn 
qa'ancuDe  sollicitation  ait 
is  l'engager  h  y  revenir.  Il 
•A  alors  ^  s'oeeiiper  du  rela- 
M    dr   1.1    liibtiolhèque    pu- 
Oxford  ,  fondée,  dans  la  prc- 
>itiédu  iS'.  siècle,  parHum- 
uc  de  OloceUer,  qui  avait 
r  en  faire  le  fonds,  «a  pro- 
hibe ,  rompo<ee  de  eeot 
Tolurors,  quM  avait  fait  vr* 
M%  frais  d'iulie.  ri  cviinéc 
ixiillo  livres  ;  ee  qui  était  .-iltirs 
consid^r.'dile,  Mr  Thomas 
tt-ojrt  dVnricliir  ce  premier 
fini  re  quM  put  reout-illir  de 
llrtrs  4  ic%  frais  ,  ou  pa)es 
d*un  prand  noaiVirr  de  nu* 
^^ues ,  qui  le  secondèrent 
t  dans  celte  totreprist, 


r.oD  G4i 

dif;ne,  selon  Camden ,  d'anc  icte  cou- 
ronnée, bientôt  la  hibliotlt^que  ne  put 
plus  coDiontr  les  livres.  Sir  Tliuuias 
bt  alors  au^tneutcr  le  bMimcnt,  et, 
n'ayant  pu  le  voir  entièrement  ter- 
mine, tt  laissa  presque  tout  son  bieu 
|»ONr  achever  ce  qu*il  jvjît  commence, 
et  pour  assurer  À  la  bibliothèque  uti 
revenu  de  !2oo  liv.  sterl.  ^  destine  k 
n-iver  les  bibliothécaires,  etc.  Cette 
nibliotli^que  est  regardée  comme  une 
des  plus  belh's  qui  existent.  On  raji- 
porte  que  Jac^pie*.  î".,  lorsqu'il  viot 
à  Oxford ,  en  i6o5 ,  Après  avoir  vi* 
site  U  bibliulhèque  Bodl^nne,  s"^ 
cria,  à  ruuiiaUon  d'/VleiAndre  :  «  Si 
n  je  n'et.iis  pa«  un  roi,  je  voudras» 
B  être  un  homme  de  cotise;  el,'  s'il 
n  nie  fitlail  ^tre  prisoniieri  et  qu'un 
n  me  laissit  le  choi\  de  la  prison  ,  jo 
»  n'en  voudraii  pas  d'autre  que  cette 
a  bibliotltèque,  où  je  cousriitirais  à 
»  être  enchaîna  twirmi  tant  de  grands 
»  écmains.»  Bi>dley  fut  crée  chevalier 
peu  de  temps  après  le  couronnement 
de  ce  prince.  H  mourut  le  :id  janvier 
lOi'j.pt  fut  enterré  dans  Icchcrurdu 
collège  de  Merton  ,  011  un  beau  monu- 
mtiit  a  clc  clevc  à  m  mcmoirr.  On 
prononce  encore ,  le  8  novembre  dt 
chaque  tktméc ,  à  Oxford ,  on  discoars 
  sa  louangr,  à  IVpoque  de  la  visite 
de  la  bibliothèque.  N.t  vie ,  jusqu'en 
1609,  écrite  parlui-m^me,  les  rîfçle- 
mcols  qu'il  a  tàits  pour  radmiiii»tr4- 
tion  de  s.i  bibhotltètpie ,  <i  ses  lettre»^ 
ont  été  publies  pur  Thomas  Ucin^^ 
sous  le  Utre  df^  keUtfuitr  BoMtianct , 
on  HestcM  autheniiùues  de  sir  Tko- 
mns  Uoeiley  f  Loomcx,  i^oSjiu-^. 

BODI.F.Y  cJun),inn]<ctn  aaglms 
du  18'.  siècle,  a  pub'ie  ua  Esiué  de 
eriùi^ue  sur  les  oui'rasies  Hei  tttéJr- 
et  m  ,  I^undres ,  1^4*  •  '^'^'^^  Ictpiel  il 
s'attache  h  rabaisser  le»  coniuusanc» 
de  la  mcdcone.  K* 

4> 


0^3  BOD 

BODMER  i  Samxtm.),  Je  Bcrn*, 
boubngrr  de  prorcSKÏoii ,  VdppTiqua 
à  h  gcoiuctiie,  et  y  rc'usMt  «  bicii> 
qu'il  fut  roipluvé  par  la  rrpiibli'|ur 
Je  [W-rrit  i  Ifvtr  uiir  carte  do  cet  <^lat. 
Il  n'en  acquitta  a^^cz  bien  ,  cl  leva 
iiiisi  Aps  pUti>  dr  diâLTciite:i  parties 
de  U  SuiKKC.  Il  dirigrâ  les  travaux 
|>our  U  conKtniciion  du  Douvr.-iu  lit 
qu*uu  dunna  au  torrent  nommé  Cnn- 
der,  au-dessus  de  Tljiin.  Cette  opéra- 
tion remarquable  et  imporlantc,  qui 
preVrva  une  coiitrcc  étendue ,  d*iuun- 
oAtioii)  et  de  lliifccrtiun  des  marais ,  fut 
exécutée  d'après  \cs  mêmes  principes 
qui  dii'if^ent  aujuurd'liui  les  trav.iux 

Iiour  Je  des»ecJiemrnt  des  mardis  de 
a  Liiilb.  ï.eft  onviages  de  Bodmcr 
itoni  fonser\rs  dans  les  archives  de 
Beme.  Il  muunit  vers  yyxx,  U— i. 
UOnMER  (  Jean-Jacques  ) ,  na- 
qmt  à  Ziiiicli  le  19  juillet  i<m>B,  et 
y  mourut  le  •x  j.invicr  i  ^85.  Doiinc 
par  son  |>^rc,  qui  étiit  cure,  à  iVt;il 
#celc$i.i.'itiquL',et«nsuileaucommcrre, 
il  y  reuoiiç^  pour  se  livrer  a  son  goût 
naturel,  qui  le  portait  à  cultiver  la 
noe>ic  et  K^s  «riences  hisluriqncs.  11 
av<ïî(  observe  de  bonne  heure  Timper- 
fcctioit  de  la  htteniture  et  de  la  puesie 
alleiu.mde!».  A  peine  eut-il  atteint  m 
ao*.  auoco,  qu'il  conçut  le  projtt  de 
eorrigei-  le  goût  do  si  nation.  De  vastes 
lumières,  un  génie  ardent ,  nu  esprit 
iHfxjctranl,  et  dont  le  trait  Rllait  tou- 
jours rrap|)er  au  but,  un  extrême  dc^ 
fiir  de  ce!ehrile\  pouvaient  jtistifier  en 
lui  la  bardies*c  d'un  lureil  projet  ; 
et ,  pour  en  faciliter  I  exécution  ,  il 
devait  voir  des  rcs>ourcc'»  peu  com- 
munes dans  la  connaiss.inceque,  l<irt 
jeune  encore  ,  il  avait  acquise  des 
poètes  grec&  et  latins,  dans  la  lecture 
asMdue  des  meilleurs  onvr.tgrs  de  cri- 
tique et  d'.'  htteralure  quViisseut  pro- 
duits alors  la  France,  l'.Vtigleïerre  et 
fltolic*  Il  AV^it  trouve  djiUA  suii  aiui 


f.UD 

Brdtiufser  le  mrillrur  aide  ^irïî 

touli.M       :       ■        V     ^      ■    ■       ' 

rcui  ' 

pjr  uuc   Itiullr 

ostrenl  citer  au 

tique  quelques   ^ 

jouisviienl  .dur*-  ■ 

tion.  1^  justesse  de 

a^ï^aisonuec  d*aillciir> 

lies  pbisauterics  et  tl 

mordanti ,  Gl  une  sci. 

tiatre.  On  fut  ctonnr 

laquelle  dei^  Sui<^Aes 

attaquer  de  frool  do 

e'tablu.  Ou  fut  jK-ul-etre  caio 

surpris  de  t'illusioti  ou  Ton 

si  long-temps  eu  Cav 

dciivaiti'î  médiocre?..  ■ 

lurs  comme  les  ; 

t.ilent  poétique.  (  < 

ari.\larque,  qui  hu-ir 

le  réformateur  de  Ii 

mande,   et  qui  d'jl 

iioue(<  pour  les  jcunc.<^  .....-% 

birnliJt  mécontent ,  et 

par   eux ,   se  mit  à    la 

adversaires.  Les  deux  partij  aïaie 

dès-lors  de  nonr  •    ■* 

scttnça  de  p.'iri  < 

|hM»Is   et  oc  g; 

guerre  coiitiuud  | 

ncci  JèVCC  un  ;..  l 

elle  eut,  cumiu' 

de  ce  genre,  deî  suiie.i  m 

vcur  desquelles  il  faut  Lieii  i-„ 

misères  et  les  petitesses  qui  s 

lèrent.  Cest  de  celte  Ii'm-    -  '" 

la  période  la  plusbnl: 

rature  allemande.  Kn  i-  •  >.  dji 

obtint  la  chaire  dXtsioire  dan»  sa 

trie  :  il  Ta  oeruix'c  pemlant  ci 

ans  avec  distineiin».  Il  a  pu 

grand   nombre    '' 

nii>tuire  de  la  :    . 

l'amour  le  plu^  arUenl  de  b 

de  la  riq)ublique ,  ft  de.i  însi 

qui  sont  propres  k  4iirenuir  cl  à  cuÂ'I 


peu  meo'â 
iLie  de  Wu 


fiOD 

t  faulre.  Âidif  de  son  Ami 
,  Bodmcr  déterra  et  publia , 
1  manuscrit  de  la  biblio- 
fé\t  de  Paris,  en  174^  «t 
deux  collections  des  (>oètes 
du  moyen  âge ,  connus  sous 
ï  Mùmesin^er^  ou  Chantres 
L'une  est  intitulée  :  Fables 
des  Minnesinger  y  in- ^^,f 
utre,  Collection  des  Mirtr 
in-4*.,  1 75y.  11  a  pani ,  en 
Gottinguc ,  une  rfctification 
lition  ^utive,  par  M^  Be- 
itulée  :  Minnelieder^  ergan~ 
Sammlung  von.Mirmesin~ 
i°-  Ce  5out  les  succès  bril- 
btenait  alors  le  jeune  Klop- 
BS   k   poésie    sacrée ,   qui 
lavoir  enj^gë  Bodmer*  df'jà 
quaute  ans ,  à  composer  des 
piques.  Le  plus  connu  est 
«rut  sous  le  titre  île  la  Aoa- 
jricli,  inSu,  1705,  1-7-2; 
est  en  douze  chants.  11  tra- 
mère  et  Milton ,  et ,  dans 
!S avancé,  il  donna  destra* 
Xriôtiqiies.  LViiflure  est  le 
lOD  style ,  et  celui  de  son  ca- 
lît  de  voir  avec  une  sorte  de 
atlouse  tout  ee  qui ,  dans  sa 
«mbiait  prétendre  à  quelque 
D  éminente  et  à  une  certùne 
Hior.  11  Callatt  reconnaître  la 
dé  de  son  génie  et  lui  r<-ndre 
i,  pour  en  être  bien  traité. 
oir  conquis  le  sceptre  de  la 
lurant  IVnCtnce  de  la  liitéra- 
laudc ,  il  voulut  le  conserver 
p  lîit  parvenue  à  la  maturité 
iril  ;  mais  il  vit  son  autorité 
sen&iblemrnt  d'une  année  à 
\xi  a  aussi  de  lui  des  Pria- 
a  lan^^  alUmande^  ^Z^^^i 
$sai  de  Grammaire  aile- 
/oici  les  titres  et  les  éditions 
très  ouvrages  en  langue  alle- 
L  le  Paradis  perdu  de  Mil- 


BOE  643 

ton,"i73a,  174a  et  17^01  l^^SibUo- 
thèque  helvétique  j  1755,  1741,6 
cahiers;  111.  Lettres  critiques  y  1746 
et  1765.  Bodmer  avait  des  mœun 
austères  et  vraiment  patriarcales  ; 
comme  il  avait  survécu  à  ses  enfants  ^ 
il  légua  sa  fortune  à  diveis  établisse- 
ments de  bien&isance  de  sa  ville  na- 
tale. Sa  bibliothèque,  ses  manuscrits 
et  ses  correspondances  ont  été  dépo- 
sés à  la  bibliothèque  de  Zurich.  (  J.  J. 
Uottingerî ,  Acroama  de  /.  /.  Bod' 
mero ,  Zurich ,  1 783 ,  in-y.  )  U — u 

BOE,  fTor.  DcBois  de  i.e  Boe. 

BOECË  (  Afficiuii  Mai«liis  Tor- 
QUATusSEV£aiNusBotTius,ou),l*ua 
des  hommes  les  plus  illustres  des  5*. 
et  0".  siècles,  p.ir  sa  nai:>sance,  ses 
vertus,  ses  talents,  ses  services,  ses 
dignités  et  ses  malheurs  ,  naquit  k 
Borne,  vers  47(>«  d\me  des  plus  an- 
ciennes et  des  plus  riches  familles  de 
cette  ville ,  et  d'un  père  qui  fut  trois 
fois  consul.  On  a  cru  mal  à  propos , 
d'après  le  livre  De  disciplina  scho- 
larium^  faussement  attribué  à  Boëce  ^ 
et  qui  paraît  ctre  de  Dcnys  le  Char-' 
trcux,  qu'J  avait  été  envoyé  très  jeun« 
à  Athènes  ;  mai»  il  est  prouvé  qu'il 
reçut  à  Rome  une  brillante  éducation , 
suus  d'habiles  maîtres ,  qni  s'appli- 
quèrent à  cultiver  ses  heureuses  dis* 
positions  naturelles.  Ce  fut  alors  que, 
riclie  de  son  propre  fonds,  il  alU  k  Mhh" 
ncs ,  qui  était  encore  le  centre  du  goâc 
et  des  lettres.  Là,  il  se  nouri  it,  sous  les 
plus  célèbres  philosophes  et  orateurs, 
de  toutes  les  sciences  de  la  Grèce ,  et 
puisa  à  leur  école  ce  genre  de  philo-* 
Sophie  qui  caractérise  tous  sts  écrits* 
De  retour  dans  sa  patrie  ,  il  y  fut ,  aa 
bout  de  peu  de  temps  ,  déclaré  pa- 
trire ,  par  considération  pour  sa  fa- 
mille. Théodoric ,  qu'il  avait  harangua 
au  nom  du  sénat,  lors  de  l'entrée  so- 
lennelle de  ce  prince  dans  la  capitale 
d«  l'eapire,  parut  si  charrai  d«  li| 

4î.. 


HOE 

no  ferma  sn  eS^âunn  de 
Hoa  mnnu'ft  rncorc  aU' 
le  lotir  qui,  «iiiv4ittU  trA- 
lire,  leur  her\  it  de  prisoo. 
\%  un  cLàlriiii  cc*irtè,  il  fui 
iiôrt  Avrci  des  cinx>iKt.iiK-c»  <|ui 
kù  d'borrrnr  :  on  lui  Mrra  U 
^Be€Orfi«  a  tUchée  à  une  rotte, 
Km^nt»  lui  fit  Mfiir  les  deux 
on  l'êteiKlit  eofio  sur  une 
y  où  deux  bourreaux  Le  frap- 
ivec  de»  biltiikfi ,  Mir  tontes  les 
ducorm;  ct.rotnn)eil  restait 
,  iU  1  «Monimètent  avec  une 
le  a3  tociobi-c  5'i6.  Peu  de 
ipf^,  flon  bf  «i^pêre  fut  deea- 
if  birm  ar^iient  €^e  oooii&quoay 
iMkioiile  les  rendit  depui»  4  sa 
<  et  etlc  fil  relever  &«»  slor 
|Lcâl)iolique«  enlevèrent  «on 
Hfeutcrriïrent  tvlip^îniicment 
Ineux  nenlsaus  .-i)>res  ,  il  fut 
djiut  l'egbftc  do  St'-Augiuliu  ^ 
Ire  do  roi  Luitprtfid ,  ^  lui 
m  aacMolee  <|u'oti  ^jrait  «o* 
Ift  fin  da  dernier  AÏèele,  avant 
nakn  de  rWle  brlie  e^li^o. 
111  Im  en  lit  clp\'cr  un  autre, 
furent  çravcr*  d'iMinoml)  le» 
Ijc»  DolUndistei  lut  >iou- 
ik  saine.  Son  nom  »  rtc 
re  litre  dan»  le  caIcu- 
tus  ,  et  dAiis  eeui  de 
;li>es  d'Itilie,  qui  Tbonu- 
oouifcre.  On  pictrnd  que 
[t^^imSutoé  dâD$  une  ar- 
ée  U  cathëdrâlo  ;  roaU 
i  été  ma^ûlratft  à  «u  refuser 
pour  rci-ilicr  le  fait,  itud 
m  Irù»  «usprctt*.  L>i  ptcic  de 
itanee  admimbtc  aa  mi- 
qu*9  ccfsafdteoiUDe 
la  ciel ,  sonxMepaur  la  n- 
rendu  la  mémoiro  clirm 
les  auirs  vrrtueiixes.  rt  se» 
lui  ont  meritf  l'r<ïfime  dea 
de  tous  IcA  aiùclca.  Uuu 


BOE  6.{â 

le  tcnufM  de  mn  minulhv,  Boccese 
d(-'  '  lo ,  de  l'âpplicalioii 

AUX  ,tus ,  et,  dans  ans 

mtnoonU  d*  Imwr ,  il  s*;uuii!Uit  à  £ure 
di">in94nMDei>Ls  de  nuilltemaiiques ,  on 
;«  c4Mapoi«r  de  ta  musique ,  dont  il  en- 
voya ptuucurs  pièc<ïs  i  Clutairc,  roî 
des  Fraofiia.  il  «vait  canMruit  des 
cadrans  pour  tous  les  aspects  du  m> 
Icilf  fft  des  depsydres  qui,  quoiqu» 
sans  roues  ,  siins  poids  et  saim  res- 
sorts ,  marquaient  Aus«i  le  cour»  àm 
soleil,  de  U  Imir  rt  de«  astres,  air 
luovfn  d'une  ccrLfeinc  qianlité  d'caii , 
rtru/rrntée  dans  uuo  buule  dVtaitk 
qui  touroitil  sni%  cesse  ,  rotratuc* 
par  sa  propro  pesanteur.  XhcodartB 
ayant  mvoyé  une  de  c<*%  cle|isydret  1 
Gomlebaud ,  r>i  drs  Bottqôttgnou»  > 
ces  peuples  s*iinif;iiièrcDt  que  quelsne 
divîniifî ,  rrnlrrtnee  dan^  ceUc  niacb»- 
ne,  lui  iuipriiA^ii  le  monvetncnt  II 
s*ou|ilit  à  crttc  orcasioD ,  entre  Bo»- 
œ  rt  1»  Boiu^uif;nons,  une  oorre»- 
pond^nce  dont  lu  rrsultat  fut  d«  \êB 
disposer  d  embrasser  la  relif;ioa  clkr&- 
tirnnc.  M  a^*ait  entrepris ,  dans  sa  jeit- 
urikV.',  dc>  ttaducliuns  latinea  d'Aci^ 
tote ,  di.'  Haioo ,  de  Htolémcc ,  d'Ro- 
cltda  »  d'ArckiruÀdr  >  etc.  (UMiodu- 
re  prf^frrail  cm  vrrMuaa  aux  ongi- 
naux,  pour  la  netteté,  l'ek^fïauce  ol  la 
pureté  du  siylt?.  Ses  oiivra*^  sur 
Ica  dillctcnlCA  parties  des  nuthcmat^ 
fpMS  et  sur  U  muiiique  ,  ttmt  ia^ 
pariaits  (pi'iU  sont,  ;)nnniiccoi  néan- 
moins} diuis  leuruiieur,  ■oejp'aBde 
4:apacitd  '|uà  embrassait  lenlM  lee 
scseuces  ,  et  y  teuMi^sait  dans  m 
siècle  barbare ,  et  wos  U  tyrannie  de* 
ûoibs.  Son  Arithmétique  a  été  pnhbro 
sons  ce  titre  :  Pe  Smtf,  Boeiii  ariU^ 
metWA  t  offfecio  coimm^ntahn  ,  rtc, 
Venise,  1 4HB.  in-i*.;  Paris,  G>b»cis, 
i'i'ai.in*r<i|.  U  avait  cunipmè  des  Tnu- 
tMsde  Tk0oiog/Uf^  conirrU»  divers  b<!- 
cétî^aBidMOtt  tCBips,  d*uuc  aiêta|iby'^ 


1 

Il  pliix  crÙbre  est  «  Consdati^ 

losfipkique,  rompoMM*  thnMM 

àv  H*vie  ,  vins  Ir  secours  (^H 

vreTcW  nu  (Ijjfopir  rnrr^H 

>ages^  incrtVr.  sur  U  rorile  j^| 

Tidptïcr  prorivpc  par  l;i  r.iisonT^ 

qiirlrs  sciilirncmi  de  pirtrqti'ir  J 

ploie  5oipfit  ceux  d'iih  p                i 

Cfla  u'^  p45  ompocfii'  * .              .; 

v.iiippr  que  ce  livie  rsi  plus  phi 

pKc  qiio  chrt'licn  ,  vi  de  pre'H 

qtiM  uelail  pis  de  Boccc,  paM 

le  nom  Ar  J.^.  ne  5*y  irouT«  i 

Dan»  ce  pelit  ouvnge,  Tuii  des  ï 

It'urs  qui  noitt  reslcut  de  Tanlii 

ehrclicnnc ,  on  adinire  iVIcviiht»! 

pPDScV^ ,  b  nohlc'ise  des  sentim^ 

U  &<  ililc,  b  juMesse  de*  exprcsi 

dans  les  malières  mwnc  les  phw. 

traites ,  et  nue  purftc  de  sryle  au-^ 

«u^des  aulres  ctrivjîusUeson  siè 

on  peui  seiilcunn»  y  rfprrndre  d| 

«ïucs  rcpetiliun-:,  et   quelques  j 

^^^^^       menti ,  en  petit  nombre»  plnu^ 

^^^^     qof  solides.  Les  vers. dcml^H 

])0E 

,ER  (  PaïuppE  *  Hcrmi  ) , 

isbotirg  ,  en  1718,  reçu 
villf  mutirc  cs-arb  eu 
:ieur  PU  1 741 ,  nommé  pro- 
iiutoisie  et  de  chirurgie  en 
en  1756,  morl  cii  lySt), 
quelques  Dis.*iert  ci  lions  aia- 
ics ,  t  joui  diir.tint  sa  vie  d'une 
ioD  doiil  U  irddilioo  a  con- 
e  souvenir.  C.  et  A, 

M  (r.BMSTUW-GoDKFHOl), 

lorilîngeu,  lié  à  Memmin- 
•-avril  175a,  mort  ir  3i  jan- 
ri  ,  s'est  distingué  par  son 
Ir  M»5  nombreux  crrils  pour 
lîoD  et  rin^truetion  publique. 
^  piiuripl  rédacteur  de  la 
fkfue  uni\ferselle  pour  Védu- 
publique  et  parUculièrt  , 
Lin -H".,  Nordlingen  ,  1774- 
■  prÎDCtpaux  ouvr3f;es  ^onl  : 
Hm  helmomaHaire  pour  ame- 
mftiucution  dé  la  jeut^esse , 
H»  1771  -  71,  4  'i*l*  in-8*.  ; 
'j  principales  difficultés  de  la 
dus  écoles  t  Nordlingen  , 
-4".;  III-  Cazelie  des  ni- 
14  petits  volumes,  Nurem- 
l^Ko-tiî.  Il  sVuiit  ansM  or- 
Thi^toiro  littéraire  de  TAI- 
t&publïj,  de  concert  avec 
un  Journal  sur  Tano 
ire  allemande,  17*)!- 
in-8'.  G— T. 

J>ËR((ji:onGEAnDiic),  mt- 
itlrmand .  était  oi'chitectc  de 
Ntircoibei*^;  il  publia  en  «I- 
in  Recueil  de  moulina  et  aïK 
ts  de  mécanique ,  que 
traiiuiMien  latin ,  &uus 
Theainpn  macfunantm  , 
iWii  .  Nuremberg,  |UH<J, 
rec  1 54  ptattclie».  C«  recueil 
rf  avec  des   au^mentatinns 
toute»  le»  invention»  de 
[tM  SCradj  de  HuNben;  avait 
161 8  et  l^Mj.  Qttvique 


L«iiicoup  de  ces  m^icbines  ne  soient 
que  (les  projets,  H  que,  dans  le  nom- 
bir,  il  sVu  trouve  d'înexrVutables,  ou 
qui  u'ofrnraicntqiùiu  rc5ull.it  licîuivau- 
taf;e(ix  si  on  les  soumctMÏt  .lUX  cal- 
culs de  la  dynamique ,  il  en  ç'iX  plusieurs 
qui  décèlent  un  vcrilablr  génie.  Il  est 
fâcheux  que  le  texte  explicatif  suit  si 
concis,  qu'd  laisse  presque  lout  A  de- 
viner. Km'our.içé  par  le  >uccc»  de  cet 
ouvraj;e,il  composa  le  texte  de  Vj^rchi- 
tecture  hydraitliqutf^t\\»r  Paul  Fur»!, 
libraire  de  Nureniheij;,  publia  cji 
ifi(>5,  et  que  Jean  Christophe  Sturm 
traduisit  en  latin  l'année  suivante  , 
sous  ce  lîiif  :  Ârchit^ctnra  airiosa 
nwfl.in-iol.Ccrccuril,  qui  comprend 
deux  cents  plancher  en  Uillc-duuce, 
est  divisé  en  quatre  livres.  Le  premier 
contirni  1rs  principes  de  Thydrosta- 
tiqne;  te  deuiiomc  dunnesoivinte-dix 
dessins  de  jets  dVau  ;  le  trui%i^me  pré- 
sente <n  cent-vin^t  figure»  le»  |iIub 
belles  foutaines  qui  urneni  les  puces 
publiques,  ou  Ici  j.irdtiis  d'Italie,  de 
Krance ,  d'Angleterre  imi  d'.MIcma^rne, 
et  Iteaucoup  de  projets  du  même  ^en- 
re;  le  quatrième  olfrc  en  trenle-wx 
planrliCA  le«  grnltex,  Ubvnnthe\  et 
cornpartiincDt*  des  phr  'bn* 

dece  tcim>'i-îj.Outreqi.  .mes 

idées  qii*uu  peututilisrr,  cr  n-euitlcst 
curieux  comme  objet  de  comparaison 
pour  jiiçer  de»  pn>y;irs  de  T.irt.  On  a 
encore  de  lui  i^uttliche  Hauss-umî 
Fetiischtde  »  rVat-à-tlirr  :  hcùle  d'é- 
cûnotniedomrsiifju^etmraU,  Franc- 
fort, i(j66,  dnlX|tartlesin-4^,  réim- 
primé en  i08->  et  eu  iGtiÇ),  in-i^". , 
orné  de  planches  asset  bien  pravér» , 
mais  qm  paraissent  *u)iivenlétranjçèTe«i 
au  sujet  :  l'auteur  %V(rnd  principale* 
iDent  sur  b  culture  des  arhr^«. 

C.  M.  P. 
BOECLEU  (  JrAH  ),  né  k  tjlm  , 
leao   octobre  itiSi,   exerçait  »vfe 
succès  U  iDcdcciur  à  Strasbourg»  oà 


0  cl  professeur  à 
âjuuniqiie  k  UyHc,  S0U5  co  titre! 
Ç/nosura  mauriœ  medica  tiifftê 
sais  expUnata  ,  curant/^  Joa/vù 
BoecUro  .  Strasbourg ,  1 7^6 .  in^» 
En  17^0,  il  4iiKmfiiu  ce  bon  ooi 
V'^gr  a'iin  Aecoud  volunit-  ;  T^twïi 
jwr.i  mvleri;9  mctlictf  continuât^ 
od  i  [ynosurerf  mat^riœ  medicm  i7*A 
vm^iannr  màatiomein  collecta,  d 
«"  i7'>i  rï'im  iruuicmc,  Cynosarm 
fuuerû^  medictff    coiuitmatio    xes 

^«prèceaeul,  rlftcieur  tic  philojo. 
pbio  fi  de  médecine,  prt.fcs»r«r  de 
cl.tmio.  df  botanique  cl  de  mâtine 
Bïedicdf  àStrasbounî,  n.->quir  dans 
celle  vdk.  en  i,.*,^  d\in  père 
qui  y  eicrçaii  U  mÂj^^nc  avec 
Micm.  Il  Hudia  celte  KÎcnee  â  Stras. 
bonrR  sous  son  ptrc  cl  sous  U  pi-o- 
fiwurs  i<..iii  Salmatin  et  Henri  Al- 
bert Nicolai.  Ses  èhidej  ariie\cc*,  ij, 
"  a  a  Paris,  où  iJ  iit  U  coQOiiisM^J 


îS,îa-iij  Pol^be,  xGGù,  1670, 
\<,iii-.(  *.;  sur  lc&  premiers  cLapî- 
tics  des  AnruUes  et  àistoirts  d«  Tj- 
;  sur  le»  Caruciftres  poliùtfues 
VdUfiiis  P^tcrculus  ;  sur  Virale  , 
SUT  Uero(iotr  ,  et  sur  los  Métamor- 
phases  d*Ovidr.  Ses  âiiti'tr5  oiivra^«'& 
«ont  :  I.  Dfijurv  Gallùs  inhoiliarùi' 
jfVdm,Slrdsbouii;,  itkJj,  in-4"-C*csl 
Ïa  r^fuUticMi  du  livr«  inlituU^  :  Trmià 
Jes  droits  du  roi  sur  la  Lorraine  , 
iTiGu  ,  10-4"*  U*  -^nnoiaùanes  in 
Mippo{rlum  à  Lapide  >  ibid.  «  1 67  4  » 
M-4''**  l'cfulahon  du  livre  intitulé  ;  De 
raiiontstanU  imperii  Homario-Ger- 
mmnici ,  dr  (JiemuitK  ou  de  Jacques 
^SlHnb«rg.  Il  I .  Piisertntio  dt'  script 
i9ribna  grtecis  et  latinité  ab  Homero 
ustpie  ad  initiant  Xi'l  iircuU\  ibid. , 
i'»7i  ,  io-8*.,  ass(i  incdiocre  suivant 
l.enpift.  ri  irimprimt'  tUm  le  rom,  X 
<ic»  é4ntif^uitrs  f^recgnes  dr  Jacques 
GffOBOvius.  JV*.  fiiblio^aphia  hixtO' 
ricth'poîiiL.'O  phloiogica ^  1677,  in- 
d".  V.  Niftoria  beUi  Sueco-Damci , 
«iftArtf  i6/)3-i645«StocKholm,  1676; 
â(rj%iM)iii'i;,t(>7{)«iii-H^.;VI.  ATtilorùi 
jmnvorsoiii  ab  orbe  conMio  ad  J.  C 
>miÊkfitmem,ihid.,  i(iSo,in-H^,Ony 
tffSttre  t»  Dif^rrt.itinn  sur  l'utilité  de 
Thiit'iii  I .  VII.  Nottua  §acri  imperii 

tmkên^  -ti^iD-d-.vm.iu 

Migairii  in  dénotes  riftstotrtf 

Ulèiu  de  i-rtdMc  llî  ,  d'.Enea» 
^linus  Piccolomini ,  ibid. ,  1 GH5  , 
in-lul.;  rrimpriinr  ,  ibid.,  170^,111- 
ftiJ.lX  Bèrci>uiSi9cultpostChriiUtm 
Xyi  Uffer  menuirialii  .  Ki«l ,  1697 , 
V*.;  X.  fitstoria  tutwenalis  1^ 
trum  post  Christum  (Sedini  ), 
iii-rt\,  arec  uoc  iatyoductioa 
_  Jrjn  Frr.biiits,  r^inpiiné  à  Ro^ 
ftirk  ,  ii^-^"*. ,  avw  U  vie  de  r.«ileur  , 
pari.  Tk<Y)|diiJc  MoUrr. XI . 0.:a  Let- 
tJ9*  <fue  foD  trouve  dans  le  recncd 
^Aodru  Jjuki ,  Ani^lrrd4(a ,  « JoS  , 
la;  XU.  (k/mmentaûa  in  GiXHii 


UOE 

Ilhruin  de  jure  belli  et  pacis  ,  Str«»* 
hourj;,  1 7  o4»  1713,  in-4"-  U  Y  t'M  ro* 
tliou]hi4iUc  de  sou  auteur.  VI U.  BdAi 
ff-aphin  criiica  ,  Lcipiif;  ,  17 15, 
in -8%,  édiliuo  aufïiu'^utee  par  J 
Golttieb  Krause.  Le^  éditions  p 
dénias  êt^rul  trêi  défef.Mtusw.  \l 
Un  grand  nombre  du  Diisertations  , 
Discours  et  Optiscuietf  qur.lr.iu  AU 
bi*rt  Fabririus  »  réunis  et  «1  Cul  impri- 
mer à  Stra5boui"ç,  1717,  4  ^*>^-  '°" 
4".  Ce  recmil  conticut  qualre-vingl- 
sepl  pièces  d'histoire,  de  politique  , 
de  uiorvle  cL  do  critique,  dont  plu 
sieurs  sont  fort  intéressantes  , 
ont  clé  imprintérs  sé|uiréinenl  à 
sure  qu'elles  parai6Miej)t  ;  vingt 
cours  oriil<»irrs,  des  PoeAie»  ci 
Prof^  rjdéitiiqur^.  C.  T— T- 

l".(  JeAH    Woi.FGABft  ), 

tbéoloprn  AllrrnADd ,  orif«iiiaire  dff 
Livvcie,  d'ubord  luthérien,  0€cup4 
difTérenis  postes  eedéÙAStwpiM  en 
Livonie  et  en  Estonie ,  puis  rcftOBfH 
À  ses  {unction.%  en  iGtj'j  ^  et  rputU 
cci  (Miy^pour  $t*  rendre  à  Coioguc,  où 
il  abjura  U  teli(;ioB  piiilMiMilii  pour 
se  faire  phHrc  caljioliqiiff.  Il  mourut  .1 
Colopie  cil  1717.  Il  d  publié  ibver» 
écrits  en  faveur  de  sa  oouirelle  relè- 
gioD.  On  a  cncora  de  lui  un  uuvr>((« 
intitulé  :  Rites  mfflniÀlâaax  ,  Èfmurs 
et  Couiumes  det  Estimhm ,  Cologne, 
i(W>i.  G— T, 

k>KDIKEK  (  JftAK  ),  poêle  Utiti 
rtallrinaml  du  17*.  siMc,  naquit  de 
ptircnls  peu  distingués  |uu-  ieor  raoci 
quoiqu*iu  dswrudissrnt  d'une  funill» 
noble  de  Poméreuir.  Il  éliMlia  au  gym- 
nasc  de  Btriin ,  dont  d  devivl  nCtemr 

Sar  la  suite.  U  mourut  en  if^rfi,  1^ 
c  rinquanteqiutre  ans.  Ou  a  «U  Un  : 
1.  PrinC4p<$  d$  §0  Léinpie  aiie- 
mande  f  ouriMi  tstinxé,  qui  a  rf«f 
fort  souvent  l'MWItM lllilf  depuis;  U. 
^rc  triompkâà  émé  g»x  kénJtetê 
rtux  tr^^éinésfMi*  r^tibuUm 


dJ 


•■«^  Il  II 


[  tortin 

I  1)011-^ 


.,        ï t-i-  ('*•  j> 

l»tr,  (1.1115  h  Uautc-ÏAU. . . 
«jni  ctmrni  pauvres,  |., 
drc  le  raciicr  de  cordoimui  ,  et  ^ 
Ff xcrç.i  À  (wrrlit*.  Vu  wiiiou  de  »od| 
iMvail ,  VVaIrhrr  lui  .lyaul  dontir  cjutlJ 
ffiir*  UMlions  Hr  cbimi,',  il  ro  fît  »orlïri 
|ilnlo50j»hifjiie  totll  non- 
^  '  iidïnina  il  dt's  cxUj^c» 

t"|'i<s,  sr  (Tulap|Mdc  de  Dtcii| 
des  vision*,  de»  rcvolatioo*,  et  ,^._, 
▼il,rn  lOi'j,  un  livre  ixitîtulc  ^«7 
rora,  rfui,   in*ilj];rc  son    obscurilc,  i 
«trJU  la  «olcre  du  clrrgc  de  Gofrliu,'] 
qnilr  fil  sîisir  M  defowdrc;  ronis  oq  , 
I  *  Mimpriuié  depuis  à  Amsterdam,  i 
Bœhra  ,  qui  continuait  à  rêv#T,  conu- 
nua  h  mire.  En  1619,   parut  soo 
tnïléDe  Iribfts  principiis  :  j|  asguje-  . 
tissait  Im  opo'utions  de  U  grice  aux  1 
mémo*  procèdes  que  ceux  de  U  na-  , 
luredansU  purification  des  métaux, 
«I  n-gardait  Dieu  comme  la  tuatîi'rede  \ 
1  univers  qui  a  tout  produit  p^ir 
a'<^anatioD:  ccqni  est  une  espci 


BOE 
tutêj  où  de  la  signature  des  choses  y 
est  traduit  en  Frauçais ,  Francfort, 
1669, in-8°. Tous  ses  ouvrages  ont 
été  réimprimés  à  Amsterdam  en  i  ^50, 
inS'. ,  sous  le  titre  de  Tkeosophia 
revelata.  T— d  et  G — t. 

BOËHM  (ÂifDRÉ),  conseiller  in- 
time du  landgrave  de  Hesse,  profes- 
seur de  philosophie  et  de  mathéma- 
tiques àGiessen,  né  à  Darmstadtle 
.17  novembre  17^0,  mort  le  6  juillet 
.1790.  Gomme  philosophe ,  il  ne  s'é- 
carta pas  des  principes  de  Wuif ,  son 
■uiître;commemathMnaticicn,il  suivit 
ks  progrès  de  sou  siècle ,  et  exécuta 
lui-même  d'utiles  travaux,  surtout  dans 
les  mathématitpics  appliquées.  Son 
Magasin  pour  les  Ingénieurs  et  les 
jirtUleurs,  l'i  vol.  in-8".,  Giessen  , 
.1777-85,  est  un  ouvrage  estimé.  On 
a  encore  de  lui  :  I.  Logica,  ordine 
scientifico  in  usum  audiiorum  con- 
scriptaj  Francfort,  i749-6a-6y,  in- 
8"*.;  II.  Metaphysica,  Giessen.  1 765, 
in-S**.;  seconde  édition  angmeutée , 
ibid-,  1 767,  in-8".  Il  eut  beaucoup  de 
partà  VÈnejclopédie  de  Francfort,  et 
.publia,  de  concert  avec  F.  K.  Schlei- 
cber,  la  Nouvelle  Bibliothèque  mili- 
taire f  4  vol.,  Marbourg,  i78<)-9o. 


fiOEHME  (  jEAN-F.usÈBt  ),  histo- 
rien allemand,  ne  à  Wtirtzen,  te -ao 
mars  1 7 1 7  *  professa  riiistuin*  a  Leip- 
xig,  où  il  succéda  au  célèbre  biographe 
Joecher.  Il  reçut,  eu  i7^>(),  1rs  titres 
de  conseiller  aiilique  et  d'historiogra- 

te  de  IVIectur.it  de  Saxe,  et  mourut 
5o  août  1780,  laissant  à  Leipzig 
une  mémoire  honorable,  et  d'utiles 
in^titntlons  dans  ^uui^'e^sifé.  Ses  ou- 
vrages consistent,  pour  la  plus  grande 
partie ,  en  dissertations  écrites  dans 
un  latin  très  élégant ,  et  qui  renferment 
des  ^ccherche^  précieuses  sur  l'histoire 
de  la  Saxe  ;  les  principales  «ont  :  I. 
JDiss,  il  de  Iside  Suevis  olim  cultd, 


BOE  65i 

adloeumTacitidemor.  Germ,,cap, 
Fy  Leipzig  ,  1749»  iu-4"'  ^*  àcva. 
disssertations  se  trouvent  aussi  dans  le 
Thesaur,  rer.  suevicar.  de  Wegelin  , 
tom.  V,  n.  De  commerciorum  apud 
Germanos  initiis  commeniatio^  ibid., 
1751  ,  in-4*'.  ;  ni.  De  ortu  regite 
dignitatis  in  Polonid,  ibid.,  17^4* 
in-4"-  ;  lV./>tf  Henrico  Leone  nun- 
quàm  comité  Palaiino  Saxoniœ  ^ 
ibid.,  1758,  in*4"'  ;  V.  Denationis 
Germanicœ  in  curid  romandprotec- 
tione,  ibid. ,  1765,  in-4".;  Vl-^c/a 
pacis  OUvensis  ineditay  2  vol.,  Hres- 
lau,  1765-65,  iD.4'.  ;  VII.  Maté- 
riaux  pour  servir  à  tkistoire  de 
Saxe  {en  allem.  ) ,  Augsbourg,  1 78'i , 
in-8". ,  etc.  G — t. 

BWHMRR  (  Juste -Hewwiwc), 
savant  jurisconsulte,  un  des  hommes 
qui  ont  &it  le  plus  d'honneur  à 
l'université  de  Halle,  et    rendu    les 

S  lus  grands  services  à  la  jurispru- 
encc  allemande ,  naquit  en  1674  À 
Hanovre.  Il  professa  le  droit  à  Halle, 
devint  directeur  de  l'université  ,  fut 
nommé,  en  1 743,  chaocelirr  du  gou- 
vernement dans  le  duché  de  Mag- 
debourg  ,  et  chancelier  ordinaire  de 
la  laculté  de  droit.  Il  mourut  le  1 1 
août  1749.  Le  droit  canonique  avait 
été  le  (irincipal  ob)et  de  ses  éludes; 
cependant,  il  a  beaucoup  écrit  sur  le 
droit  civil ,  et  tous  ses  écrits  se 
distinguent  par  une  logique  sûre, 
un  ordre  parfait  et  une  grande  éru- 
dition. Ses  principaux  ouvrages  sont  : 
hTraciaiusecclesiasticusdejurepa^ 
rochiali.  Halle,  1701,  in-4"-;  II-/v5 
ecclesiasticum  protestantium ,  5  vol. 
in-4".,  Halle,  1 7 1 4,  et  1 737,  7  vol.  in- 
4^;ibid.,  1740,  lu  vol.  iD-4".,  fort 
augmentée  ;  1 1 1 .  Introdueiio  in  jus  pu- 
blicttm  universaU  ,  Halle  ,  1710, 
17U8;  IV.  instituiiones  juris  cano- 
nicij  tùm  ecclesiaslici ,  tùm  ponti- 
ficii,  Halle,  1738,  t'^'^J,  in-8  .j 


Bim 


«OR 


V.  Vmodisim  f}vif>ertatUmm  fuHi 

iasiastici  aniiifui  ad  Niniitm  5e» 
WUntltim  rt  Tn-'ullianum ,  l^pxif;  , 
1771  ;  1  .  rdilion  ,  ttiiq,  ditseri. 
4tucta  ,  liiUe,  17  »y;  ^1.  Corpus 
Jiirn  carwm<:i  nous  attjue  inâiclhu» 
instructum»  Halle,  1747.  a  vol.  ii»- 
4*^.1  ftc. ,  «vee  dt%  rurunile»,  dr» 
BOCt».  Ot  r)itvraj;c,  fjît  àau%  un  pvml 
capnt  dr  mndrrAiioD  «  fut  divlî*  par 
routeur  pr4>ic«>f;ini  n  Gfiioît  XI  V ,  qnî 
k  reçut  ATi-r  bnnir.  U  a  Uit  nu^  M 
OfrMrr«ltow  fi/r  l'Institution  ati 
dfok  Mseiékimstiifue  de  Mtuii.  — 
DflKttiin  ( Jtan- Samiirn ,  son  (Us, 
ne  a  fLiIlc  le  ^9  Jin  tmbrr'  1704^ 
mon  à  Frnbcfori-sur-riMrr  le  10 
mu  1771,  pnif<>^sa  \e  (buil  h  tsMt 
ileraicri*  iinivFr>ito,  fut  ajnsritlrr  in- 
lime  <itr  Frrdrnc  !I,  rt  rrçut  do  lui 
dca  lettres  de  DobtmM*.  Sc«  prinri- 
paux  ouvrapr»  nniit  :  l,  Observaiio^ 
nos  in  Btinj.  CarpiovH  f»rtieUcam 
novam  rerum  rrinùnalium  ,  Frauf- 
fori-fttii^k*-M«iii,  17^),  in -fui.:  U. 
Mt  ditatùmcs  in  con\Ulufionrrn  cri' 
mtnahm  Carolinam^  ll;tllf ,  1770, 
10-4".  Cot  oiirr.igp  rst  un  dw  plm 
iiiipor(;inti  qui  AJctil  paru  sur  le  (Iroit 
criininH.  Itaslimrr  a  UUs«  nti  grand 
nombre  d*Aiiln*5  ecriu  f  t  dr  disserta- 
lions  uù  il  doplâif  toujours  une  ént- 
tiition  ftobde  ot  une  f^randc  KJtg^iute^ 
m.  SîementA  îurispnuUntitp  cri- 
minnlis,  Hnllc,  173J  ,  a  vol.  tn-8<*., 
rviiopriinc  plusieurs  fois;  IV.  Dt 
t'iYOUtioms  p(pnarumcafùt4dium  /k^ 
ncstate^  ibid.,  17  38,  ir-J"».;  V.  De 
rigors  juris  in  slupratores  violent 
tf*s ,  Fraucibil  -  lur  -  1*(  )dtT ,  1 7<ii , 
în-4''-»  etc.  —  BocnaïKA  (Georgc»- 
Louis),  soD  frère,  né  à  HiiHc  le  18 
février  r  7 1 5 ,  fit  ses  e'iudes  dans  cette 
ville,  et  9e  rendit  en  17^0  à  Got- 
(iugue  ,  où  il  lut  professeur  ordi- 
nal )*« ,  cODsrillcr  aulic|up,  do\cn  de 
L  ImcuIu:  de  junspiodcDce  ^  et  où  il 


DOS 

Wi74i)ùt  1797.  Le  imîr  e» 
rC  Itft  ilrutt  fikubl  ocnap^mc 
MA  laboricttteâ  resHn^  rf  tn  rrnlfe 
ont  branooop  à  rn  faa\'tfif9 

iViiide;  le*p;i'     |  -nf  ■  T 

ci/zirt  jurit   Cfinonict  , 


.n,p 


Fn 


'tUHiitH 


^  • 

IL 

iiimI.  , 


(765,  rêiuiprimés  naq  foi«,  W  ^99- 
naêrr  cil   170'  ''t.  Ohstr* 

¥tUinne$  iuri\  .,  1704, 

iit-8  ". ,  i';*^4i  1^«  t^i»*^/vflÉM(M» 
yurw  cancniet ,  iljid. ,  t  r^v;  ,  tï-S*.; 
V.  Electa  juris  civilis  .'  îi., 

I7(l7»in-8*.;inm.  Il,  17  lï, 

«778;  VI.  Ettii-tit  jun.  //■  ■.;i?iri 
%yiÀ,f  I^mgo,  17^,111-4  ..  cic 
G— T. 
BORHMEBC  ?mturt^\oaLPm)^ 
consrtHerÎDiniu'  h  U  nourdr  PrtUM, 
a  prol'rssrur  de  médecine  9  HaUb  ,  ni 
dans  rritr  villr  en  1717  .  ùhre  ét% 
precodiMit» ,  uiort  en  >7Htf>.  Cétk 
un  mëdrcin  et  un  atuiomiste  dii- 
tinf;uè;  d  tint  braucoof»  occupa  dft 
l'a<x<iurhcKnrDt  ;  U  plupart  de.  sc^di» 
»ertatioiis  ont  été  insiHrérs  d»M  Uê 
Disptttat.anstonu  stUcUr  de  lUflw; 
1rs  printàpaleft  sont:  I.  Ohsgrv^ii*' 
ntim  armlomicitrum  rariorum  ftu- 
eicuhis,  notabiiia  ciicà  tit^mm  Am- 
mamtm  continens  ,  Ctim  Ji^ris  A^ 
viviim  expressis ,  Hallr,  1  -5^  ;  FaS' 
dctdus  rt^ftfr,ibid..  1756,  in-fél.  Il 
yfrttitoma  ovi  humant  >  tritn^st^i 
abvrtu  elisi  ,  fg^ris  iUai.fr0(û , 
Halte,  i765.iii-4«.  ;  III.  Oe  uré- 
cho  humano  ,  ibid. ,  I7fi5  .  in-4".î 
IV.  De  noliontr  mali^Hatis  martù 
ndscripKf,  ibîd.,  J77'-i,  io-4*.?V. 
Insiituttunot  oitrologint  cum  imd- 
bus  anatomicis,  ibid. ,  1751  ,  ith^., 
rciroptimc  deux  ibis  ^  Yl.  Dtestterê 
aperio  et  occaîlo  ,  thîd. ,  1 7^1  « 
iu-4">»%te- It^dounuà  HjUe,  ^74^ 
iu-4^  y    une    nourclk    ^JlJstt.  JE. 


iÀhrèçfi  de  V  Jrt  des  mctoueké* 
i/OJfPAr  Mjiuinj|;liani,ety ajoint 
ï\  DiMvrUt'on»  .  l'une  De  fitu 
grmidi  tu;  J'œuis  ,  dcja  iro* 
inév  «epareiueut  à  Hêiï  ^  i?^'^» 
j.*.,  rt  iaixi-e  »ur  TuMgo  du  ft»r- 
,  »Trc  un  fXMincu  ciitiqiK'  de* 
Téretits  iuAtruuK^ntt  ftnpiovés  alun 
LUS  l'art  tles  ai.x:uuclit-turnU.  ^ 
Lu  Autre  Bouiua  (  Jcau-bctiJA- 
)y   professeur  d'aiiAtumie  et  ilc 

ïitc  ,  le  i/)  niar:(  i7^U)  "''''^ 
I7ii5  ,  |iDtir  arotr  une  mus 
»d^'rjliun  (le  mnèdc»  violenls,  a 
ildiiric'iiite  nouvelle  rtiition  dt:VlHlro- 
wtio/i  tî  la  chirurgie  àt:  PUlnor,  a 
,Lri|i«ft,  i74y.  in-H*.  On  a  de 
I.  BihlioOurfa  medicO'phllost)- 
/ïAû-'rt,  ibid.,  f;"iO,  i(j-8'.  ;  II.  De 
iusûitn  caiio^  ibiil.  ,  i*'i8,  ii»^*-, 
[11.  /^tf  radicis  Hubitt  tinctorùe  rf- 
ibus  in  coqtone  animedi ,  ibia. , 
[75 1  ,  iti-.V'.  ;  IV.  /)«  cariice  cas- 
trUltPj  Halle,  i(ir>8}  in-4'*f  ^tf< 
idqucs  1UICS  (ic  sef  dissertations 
ont  elé  insérées  d^ns  le  Recueil  de 
Hilkr.  O— T. 

fiOËfJMËR  (GeoAue-KoooLPnfi}, 
tfe^seur  do  boUnitfuc  rtd'juatonite 
runiversite  dr  Willnnbcrp,  np  en 
l'^i"»,  mort  eu  i8o!^,«laitdi.sciplrdc 
Iwig.  Il  a  |tul(tio  lin  grand  uombre 
wir  dircrsrs  parties  (ic  la 
fe^Mifnc  vitale  et  de  li  boiAni([ue 
iriqne  et  liitorsire.  Presque  tous 
^ienfin'mcnldt'»  rocs  neuves,  nui  prou- 
vent (jii'aïutune  Hes  sciences  ]iliv^i(]ttr» 
iki' IntcMnit  cliangci-e,  et  quil  rtfunis- 
Mil  j  un  ei^prit  justp  et  nietljod»qMtr ,  ï 
un  profoud  Mvoir ,  le  Ial''nl  r4r«<  d« 
bica  obiiervrr,  et  de  conitilcnu-  h 
l$tltÊÊtt  <iuus  t\r\  rnnporl*  n>t'l^(-allx  H 
Imîlieux  :  I.  Floru  ti^^^io'  indi^ena  j 
\jà\nj%^  1 760  ,  in-y*.  ;  c'est  la  VUrt 
des  cnrirons  de  Leifuii^.  Il  y  suit  U 
i'tiiudf  dcLudwi]^,  «t  duuoc.  tur  U% 


BOE  6^1 

duuDpîgnoDft,  lc»f;raaiinëM,etr.,drs 
observations   inédites   de   Gledit^ch. 
U.  Dejînitiorws  plunt'trum  iMtiwi- 
glanas  trutta'.  rt  rmcudaias  «didtt 
G.  Rudiilftk.  iJoekmer,  Lripi:  .  1  ^tio, 
in-tf' .  Ce«t  une  noiiT-i'ile  étbhon  de» 
EUmmls  de  BoUuûqué  d«.-  Luiln-i^;. 
coift'^-e  et  aMpMu-ntee.   HT.    Hitdio- 
îheca  scnplorum  historiienctturalis, 
œconomûe ,  alinntmquë  artium  tm 
scientiarujn  mi  illam  pmrtinmtktm  , 
reaUs  tjrstemutica  .  Lripzi;;,  9  rul. 
iu-H". ,  Mvoir  :  pin.  l ,  Scriplor^t  ^r- 
neraU%.  >ot.  1 ,  1 78^;  vol.  Il ,  17^1; 
pan.  u,  Zoologi,  vol.  i  et  II ,  l'jK'»; 
|iart.  m, /^A//o/ogi,vol.lrtU,  1787; 
prt.IV,  Afinero/o^i,  vol.  I.  i^wj 
vol.  11,1 780  ;  part.  V,  H^tdrolo^i , 
ac  index  utùversatii  «  1  vol.  CV«I  un 
lepertoire  bibli<jf;rapl)ique  do  ttnit  le» 
livres  qnt  uut  paru  Mir  1  histoire  n.i(ii- 
relie ,  r<^noinic  rarale,  et  tes  jrt»  r( 
U*v  srienott  qui  j  ont  rappon .  en 
qufiquo  langue  que  ce  soil  :  il  eut  tjil 
avec  beaucoup  de  soin  ,  et  imliquc 
ordinairement,  pour  chaque  otivr.i^e, 
les    journam    lillcraires  ipii   en  ont 
donne  une  ntttice   p]a%  elendue.  IV. 
Ttchnischr  ^fschichte  d^rpfLmsm  ^ 
fie,  lA-iioin.  170».  in-fi'l  i  riarl,, 
ou  Histoire   Urcltuique  dei  plantas 
tfui  sont  eirtfpltyj  ers  dnru  /«s  mèUen , 
Us  arts  et  les  fminiifat'ùtres  ,  om  ifui 
pourraient  y  titre  empioyret.V^  ou- 
\ra(EC  tocriteraii  d'être  traduit*!  plus 
|;éDétaleuient  répaiidn  i  OMwde  son 
niilit^.  V.  Cq  irVii  camà  HMikrr  d« 
DissertationsouTltesesque  oeprirfrs- 
>rur  avait  {ait  soutenir  par  %e%Akr<rr\. 
Voici  celtes  qui  ont  romic  cfétre  ci»n- 
•rrrées  :  1*.  De  pUiais  cm»UèmUti- 
frro^  i'Cifcif;,  <7<9.  tti^h**  a*.  De 
plantis  fveii$iis ,  Witteitibrr^,  >7V»i 
lo»/|*.,  traite  dr-  pUntr»  d»tU  les  tifin 
devieniit^iqMr  latip<,biiKe» 

e1  iwmitnieus- •  '*eit0mMktm 

i€Ui'.^0Si^  0^iUexlM,   1755  r  Tavievf 


est  liOE 

ti«  rroîl  pM  qu'il  V  ait  ^tis  it  liatn     dÎMerUrions 


BÛE 


UtuUs ^  ^'J^T'  '  •  '^'  mWo  ■  o/i'fo 
(  cacUiS  mamitùllaris  )  ejuitfne  in 
CtToim  tranifnrmatione ,  1^5  7.  0\ 
Vr  chirurgie  cnriorum  in  vcget/ilft- 
libus  féliciter  insùtiiKr  variis  moiiii, 
I  t!>8  ;  cVfti  uu  traite dv  rhirurr;ip  stujé- 
ulc .  sur  la  grrflPc ,  la  Utlic  K  Irs  plaies 
des  arbres.  -*,  Dissertalio  :  De  nec- 
tari'ts  jlorttm^  t7'5S,  in-J  .\Denrrui- 
mentis  t^uof  profUr  n^ctarùi  in  florin 
hui  r^pr'iuntur,  17  iH.  in-H".  ;  Dis- 
éerialiorwi  de  ru'Ctariii Jîorwn  arldi- 
iarrtenta ,  1  76 1 ,  iii-4  *.  :  ces  Uuis  t)is- 
ftertatioDs  trai^Mi*  de  tuiit  ce  cpii  » 
rapport  aux  nwrUirrs  des  ilciirR.  8^. 
De  virtute  loci  natalts  in  v^^etabi- 
iihus  î  itcia  ,  Pe  srrerulis  ve^ctahi- 
iîums^ninihtis,prof;ram.iiuo,  1761, 
9**.  De  salibtis  amrnotuacalibus , 
17^4.  m".  Pliintii  rei  varia ^  17^»^. 
sur  les  aBomatiet  ubs^rvôc»  dAiis  les 
vr^(!Uu\.  I  1".  De  plantaritm  super ' 
ficie^  pro^rammata  tjuaOtor,  1770. 
1^'.  De  ftlantis  in  cuUorum  meino- 
riiimnoininalis  :  wïtc  s:iv.tttU'  iIî^mt- 
bitiun  sut'  \es  rc^glcs  ;i  Miivre  puur  duu- 
urr  dc!<  noms  ati\  pt.inlrs,  avec  dos 
remarques  snrccux  qui  oat  (Hé  don- 
nes \Mt  Linne,a elemmprimécdiin^lc 
DeieeL  opuscuL  de  Liidwi^» ,  »nra.  I. 
|3  ,DesatnlntcointoutmmrdicirutU, 
1771,  sur  les  prupiit'irs  nit-dicalrs  du 
Aurcau.  i4  '.  Comtnoda  qtvr  arbores 
àcortice  accipittnt,  prtH!;r;*inîn.  duo, 
177^.  I  V.  De  ju\td  plantarum  iti- 
iii^tfnarttm  in  pharmacopoliis  r^fur^ 
rtutruiis  tvstimtitione^  '77®*  iC". -//» 
pastuspi^oris  in  slabuUi  potiiis  tfuàm 
inpratii  imtituendus ,  1775. 17"./)^ 
oplimo  mrssis  tempore;  de  jnsto  fœ- 
nisecii  temporc ,  1 77(1.  i  H  '.  Sper$na* 
toîogia  v<^^d^i/iV,caii]|ircnau(  |icià( 


me'ntfj 
iivne  y 
1770; 


■'»*• 


U 


dàtrst. 

De  seffiir.i. 
pr^par^nionr ,   1  - 
tatione,  17^1;/?*-. 
nùniadiSy  1781;  j  .  ■    .....,?,*#, 

1784;  Deprarpar.iîi  ■■•-  ninis ptr 
mutîiationem  ;  De  intmn^  mijttd. 
Os  uruf  DuscrUùoos  on  TbeMS, 
qui  aruiciit  pdni  .tucofiiurcineiil, oal 
cic  reitMirliers  et  imprimées  «nftcn* 
bir  mws  rjT  titrr  :  CommerUaXio  Pkf~ 
sico  •  fiotanic(P  de  pîafxttzrtrm  trmi* 
ne ,  Willcmbf rg  .  .  : 

c*esl  uu  tmilc  coin 
sott^  1rs  ruppvrtK  de  1.) 
bboUnique  cl  de  IVV.k 
jo".  De  vtirio  ci 
parandi  modo;  ei  i\  ^ 
fcw  in  noveltis  publicLe  commefulê- 
tœ  y  x*iriuU',  ibid.,  178^,  in -4*-» 
ce  suni  drux  di.s^rrl.UÎoiL5  eue  lr»£* 
yeise%  nviiiière»  de  prcfurer  le  aSt4Ê 
di'  le  rrmplarer.i  I  '.  />*?  eofore  amh 
leoinfrrqitimûjlor  irionm 

luSH  valdê  rarx}.  t  -  ffeplâi^ 

lis  sef*rU  inft'stiSy  '7»>*'  •n-^'-!  ^ 
piaiUis  aucUtritate  puhUcfirxîirnai^ 
dis.  Ces  daix  derniers  t  11I 

réuni»,  rt  ont  cte  impiiin U«- 

I.e  premier  lr*Jle  de  toutes  1rs  (>Uolci 
qui  iiircMrut  les  clninps  rt  foM  Ml 
Ra\  blés;  le  second  tndiqur  \tr%  noVWt 
que  i'dulurite  publique  doit  empl»^ 
|>our  en  fairr   IV\tirpal<oti.  n«  «cnrt 
d'un  grand  intérêt  sou^   ^ 
de  r;ii;nrulture  et  do  ]'<■• 
rarsltquo,  -aT»".  Dtsy 
nwnadelphiis .  pnr . 
les    diipositis  ,   V^  : 
in-4"*.  M.  j3C(|uin  lin  __.... 

sous  Ir  nom  de  Borhantia ,  m  1  -6>; 
il  r.iit  jwirtie  de  la  ffiniille  des  ,.ttit%^ 
et  coiufrcad  plusieuri  pUotcs  Uni»* 


BOE 

ligueuses  qui  n'habitent  que  les 
pays  situés  eutre  l£S  Tropiques. 
D-P— s, 
BOEL  (  Pierre  ),  peintre,  ne  à 
Anvers ,  eo  lOsS.  On  ne  sait  quel  fut 
son  maître  ,  vais  on  conjecture  qu'il 
reçut  des  leçons  de  Pierre  Snayers, 
et  qii*il  imita   sa  belle  manière   de 
peindre  les  animaux ,  les  fruits,  et  les 
fleurs.  Boël  voyagea  en  Italie ,  et  s'y 
fit  remarquer  par  ses  talents.  A  son 
retour  en  Flanare ,  il  passa  par  Paris , 
cl  il  n'eût  tenu  qu'à  lui  d'y  avoir  une 
existence  très  agréable  ;  mais  le  désir 
4e  revoir  sa  patrie  lui  Gt  abandonner 
des  ouvrages  commences.  L'aiïection 
«le  Bocl  pour  sa  ville  natale  ne  nuisit 
point  k  ses  intérêts;  il  fut  très  oci:upé 
insqu'à  sa  mort,  dont  l'époque  e>t 
incouDue.  Descamps  com|>arc  les  ta- 
Ulemix  de  Buël  à  ceux  des  plus  habilis 
peintres  dans  son  genre  ;  il  vaute  sa 
toudie,  aiuM  que  son  coloris  vigou- 
reux et  vrai,  qu'il  devait ,  au  soin  de 
,tont  faire  d'après  nature.  Il  distingue 
.  parmi  les  tableaux  df*  Bocl  ceux  qui 
représentaient  les  Quatre  Éléments. 
Quant  à  ceux  qui  pouvaient  être  à 
Faris,  il  en  indique  seulement  deux. 
I«e  musée  Napoléon  n'en  posiiède  au- 
cun. —  Sï»n  frère  (  Conm  )  a  gr.ivé 
la  Batailles  de  Charles-Quint,  d'a- 
près Tem|>esta ,  et  quelqu(>$  antres 
âujets  d'après  Micliel-Ani;e.       D— t. 
BOERHAAVKC  ll£RMAN),un  des 
plus  lâmeux  médediis  du  iB\  siède, 
M  celui  que  nos  temps  mudfrues  peuvent 
9  le  mieux  opposer  au  Catien  ae  l'anii- 
^,^ité ,  sinon  pour  l'éteodue  du  génie , 
-  j  au  moins  pour  le  nombre  des  connais- 
■  Muccs  varices  qu'il  a  réunies,  reni|iirc 
vpresqueexclu.sirqu'a  obtenu  .lou  .sys- 
af  fême  médirai,  l'imnieuse  cotebritédont 
'  il  a  joui  durant  sa  vie.  Il  n  upiit  le  3 1 
:  décembre  i(>(i8,d;insl^  peiit  Ijout^dc 
%V  ciurhout,  attenant  àl<Mill('deL<->  de, 
Son  pcrc,  qui  était  ministre  de  ce 


ItOE 


r»5 


jj 


bourg  ,  et  fort  versé  dans  les  lettres 
grecque ,  latine,  hébraïque ,  dans  l'his- 
toire ,  destina  son  fils  à  le  remplacer, 
et  s'appliqua ,  de  bonne  heure ,  à  lui 
donner  une  éducation  convenable  ;  le 
jeune  Hcrmau,  doué  d'une  mémoire 
étendue,  d'un  cspiit  u'uidie  et  de 
méthode ,  répondit  .i  ses  soins  ;  avant 
onze  ans,  il  savait  le  grec  et  le  ktiu. 
Un  ulcère  malin ,  dont  d  fut  attciut 
alors  à  la  cuisse  gauche  ,  et  contre 
lequel  ilépui^,  pendant  sept  ans  ^  les 
ressources  de  la  médecine,  fut  ce  qui 
lui  inspira  son  premier  goût  pour 
cette  science.  Las^é  de  tout  ce  iju'il 
avait  vainement  tenté  pour  sa  guéri- 
son,  il  renonça  à  tous  remèdes ,  se 
contenta  de  bassiner  la  plaie  avec  de 
l'urine  et  du  sel ,  et  guérit ,  soit  p;ir  le 
seul  bienfait  de  Li  cessation  d'une 
médecine  trop  active,  trop  irritante, 
soit  j)ar  un  changement  qu'amena 
dans  sa  constitution  intime  une  révo- 
lution d'âge.  En  168.2 ,  il  fut  envoyé 
à  Leydc,  pour  y  continuer  ses  études, 
qui  furent  briUanies.  A  peine  y  c^.tit-il 
ariivé,  qu'il  perdit  son  père,  et  res- 
ta sans  fortune  ;  heureusement ,  un 
ami  de  sa  famille  le  recommanda  k 
Van  Alj)hen,  qui  le  soutint.  Il  se  livra 
dès-lors  avec  ardeur  à  l'étude  ;  à  la 
connaissance  du  ^rec,  du  Jatin ,  il 
joignit  bientôt  celle  du  chaldéen  ^ 
de  rhébreu  ;  celle  de  l'histoire  uni- 
verselle, ancienne  et  moderne  ,  de 
riii>toire  eccleSia<«tique ,  de  la  phi 
losophic,  etc.  Dès  lOb;  ,  il  se  livn 
ausiti  dvec  zèle  à  Fclude  des  matbéma 
tiques.  Ce  fut  en  i()tt8,  à  l'i^e  de 
vingt  ans,  qu'il  commença  à  donner 
des  preuves  publiques  de  Péloqueuce 
qui  devait  le  distinguer,  et  d'une  éru- 
ditiim  qu'il  dcv^ûipurtcisiluin.  Sons 
la  présidence  de  (ïronovius,  son  pru- 
fe.-.Mur  ûe  tfrec,  il  prononça  un  dis- 
cours académique  :  Oratio  acatlemi^ 
ca ,  quâ  prQbatur,  benè  inUlieciam 


ra 


c:;g  ISO  F 

à  Ctctrona  ,  et  confutatam  esse  , 
ietùeniittm  Kpicuri  ili:  >:  "  , 

l^ydc,  it"jo.  in-4  . ,  U i»  ,       i- 

Tfr  que  Uicéron  «\a[|  -oiitii_uj« m  re- 
folé   le  »riitimm!  fl't'.pnijtT  Mir    h 
lOîivrTffin  hi*  i' 
lil  la  tlo<:tntn  r.     ^ 

Ulrtit,  qiu'la  vilJc  de  l.rydc  croi  dc- 
Toir  le  ^<*comp«ï'^CI•  |>*r  tme  médaille 
d'or.  Eu  it^>.  ii  fut  reçn  docteur  m 
philowpbtr,  et  soutint,  à  o-tte  occa- 
siou  ,  nne  difiM'nAtRm  loaii^rale  : 
Ditsertatio  inouguralis  de  distine- 
tione  tnatUis  à  corpore  ,  Lr^dc  , 
itKjo,  iti-4".rd3niUqoell*'il  5€ mon- 
tra ce  qu'il  av.iit  r'tc  rUns  le  dist:i:'ur» 
prcc<*dcni,olcoTiGrni  'rsc\p<s 

ranccs  qu'on  av.iiUi'  ui.Con- 

tinuaiit  sr^ <^tudr<tlieoloc;iquc^, diut^  le 
desACin  d'ubeir  aux  dcrntèrt'svoloulés 
de^oi)  pm* ,  ikOii  peu  d'ùsAnce  le  con- 
traignit à  donner  d'abord  de5  leçons 
de  malhcmatiqurs  ;  quelque  temps 
aprè»,  on  lui  coufw  le  poin  de  eolb- 
tionnrr  lecatalo^pie  de  la  bibliolliôque 
de  Voisius ,  que  la  ville  de  Lt:ydc  ve- 
nait d'.icheter.  G* fut  alors,  qu^àj^édc 
TÎngl-deux  ans,  il  corain^nça  Petude 
de  la  Tn<5decine  :  Drelineourt  hit  son 
premier  d  unique  uiaîire  ;  il  on  rt  çiii 
peu  de  leçons,  cl  pcut-^tre  iiD(Kjrie- 
t-il  clcrein.-iiquer  que  Bocrh.iavc  ap- 
prit seul  une  science  sur  laquelle  il 
acTAÎt  f xercfT  un  si  grand  empire.  11 
tfludi;i  d'abord  Taiiatuniie ,  mais  plus 
d.-in5  lestraiteseleinrntaires  qu*on  avait 
alors  y  dms  les  ouvrages  de  Vvsale, 
de  Barthuliu,  eir.,  que  dans  des  dLs- 
tectiuhs.  11  assista ,  à  la  vdritc,  À  la 
pliip;iri  de  celles  de  NncW  ;  m.iis  ce 
de'Uul  d*uiie  éUide  pratique  de  Tanato- 
mie  se  l'ail  sentir  ncanmuins  d.m.sltHis 
les  ocril5  Ac  Bocrhaave  ;  on  le  voit 
suivre  aveugWmcui ,  daus  cette  scien- 
ce, les  docuuicotj»  de  Euiscb  ;  on  sent 
^u'il  ne  parle  pas  sur  cette  panie  de 
M  ucfdcciue  comme   sur  tonics  les 


BOE 

antres,  B^tfth  an  fi&MrrrttiOtts  fr»- 

pref.  ÛeiCF£a  Bàuna^m*  fliirdfe«M 
iufltmfv ,  tBais  eB«  d»  fal  qaW»- 


■  i'r 
ers  drmiércj  les  rxptiratioos  méa 
niqncs ,  â  contrarçiiil  Irs  jEufinst<lt$ 
j  se  liïTCT  ft  une  rfiidr  phi»  «idnRft 
des  formes  dc«  orgsurs.  Oti  bc  fil 
facilement  remjrqnrr  d«iis  toai 
avatt'misies  de  ^on  Krcrm,  SantaiBi, 
Moig.ipiii,  Vaisalva,  vVmskrKr,  Jt 
biuus  ,  Pic.  .\|jrr*  cette  éttidt  pi 
nairc.  rt  qm  c^!  m  rffV-t  U  ba^i 
srienri"  >  baave  Icd  1 

le*  on   '  '-îne  onciens 

rawïcrnrs  ]).tr  ordre  dot  tempt} 
conmieiiv^nt  |Mr  ceux  de»  vol 
contemporains ,  et  Tt-ttHmtmvi  i  Hqrp-I 
cr.itc  ;  cr  fht  par-là  qu'il  iTCoiiUL^t  tttt 
ce  qu'.i  vait  Ciit  ce  dernier  «  A  q^uel  juDr 
titre  il  m(^tait  te  doid  dp  pcnr  ieU 
science ,  et  que  la  voce  qu'il  avait  •- 
veric,  tractfe ,  et  daiu  lafjucflp 
il  éiait  allé  si  loin.^iait  la  tn^ 
poirv.'iil  faire  rspcrrrdc»  succès 
lumicre^.  11  rtiiHia  de  m^nc  U 
nique  et  la  cLimn',  et,  qauupic 
tinaut  toujours  à  la  proft^viuri 
siastiqup,  il  srfit  rrccfiTiî . 
wict.doptpureu  innl,-.  in* 
1^  swjcl  de  \a  1  .     i 

prix  il  altacbait  ^^  ).•  .<  >  >.'i>x£i 
eu  m<fdecinc«  et  combien  tl  iftâx\ 
vaincu  que,  sous  -.-rt, 

drcin  n*a  riru  à  i  l'n 

ùtrvi  Disptitatio  tU 
randonrm  cxcrcmt^n: 
ut  si^tinrtim  ,  î' 
iu-B"*.  ;  L(.*yde,  i  ; 
à  Lcyde,  des  douter  • 
rcssursonorlhodoitc       ... 


(1)   Cci    .V 


rit 


tlOE 

rofrsHou  de  ministre,  et  Pal- 

Uiut'.Vfait  à  la  ritrdtrini'.  En 

l\iuivcrsitc  de  Lcydc  I'.islSmiÛ, 

Ktrur  Mil  rrpcl  itriir,  h  b  ritairc 

pr  df*  U  medrt'iuc  de  Urclin- 

iloi^qinl  prononça  son 

i'>  dp  rncdccinc,  Oru- 

mendnrula  studio  Hippo- 

ydc,  l'joi  ,  (Ml ,  pU'in  rn- 

nnaissanrFsqn'd  avait  pui- 

les  ccrirs  d'Uippooralc,  et, 

c«    prcmirr   ciithuusuAme 

|onjuur<  U  y^h-  jircmirrcde 

ît  prouve  la  jii&le^se  de  la 

iric  par  ir  gr.iiid  lininmr , 

•e  les  avJnIa^cs  eicclusifs  ; 

lui-niéinr ,  |>ar  ta  suilc,  Dc 

Ci-aite  !  Hoerliaave  cora- 

à  m.inifeMer  les    hautes 

l'ont  di'ilingiie  comme  pi  o- 

rji»*(j|;neut  comme  modèfe 

qni  «te  destinent  à  lVii>ei- 

définitions  prtM:i^t■s  ,  idées 

ne  metlindc  ricoureuMr^  et 

â   lauditenr  aauA  l'ordre 

lurel .  eloriition    brtIUnte 

formes    {;rave«    et    im- 

cnidiiion    ïminense  ,   Fart 

tout  ,    et  dont   il  abu5a 

K  fairt   frrvir  ce  qui  est 

dc  re  qui  ejt  à 

mime  que  r.ipplii.ition 

ieuj»e,  etc.  Il  tut  hiL-ntôt 

le  plus  rrmaïqiublr  de 

et  on  arrournl  de  luti- 

IVntcndrc.  En  ino5, 

ide  r«roninq;iie  voulut  t  atli- 

mats  Uuirihrtave  re^la  fi- 

dr  Lcydc,  quoiqu'il   n'y 


m  de  tri  épreuve»  «fr  dodo- 
ipirir  ^  rt  tiirlntit  pir  un 
i  n**  i»mai«  éi*  inipriin^t 
prcKaii  pourquitt  ,  miu*  Im 

!■*■  |Mi-«lii --tlri)r%  f>rii«MJcr» 
ii»r«  Uiiin^tlt  t'E^-Iiif ,  If»  rtiri- 
iriil  plua  fr^iiornir*  que  «uih 
icUirét  du  »iî«Jc. 


BOE  GÎ7 

fut  paseticore  professeur  en  titre;  et, 
dans  cette  nidizie  ann*'e,  se  cli.Tr|;eaot, 
il  la  sulbciMlion dus  élèves,  de  répéter 
aussi  le»  cours  dc  pratique  et  de  cJii- 
inic,  il  prononç-i  un  Jiitt-c  discours. 
De  usu  ratiocinii  mrchamci  in  nw- 
tiicind  ^  Lryd»*,  1  ^oS  ,  in-4 '.  C«l- 
là  qu'il  c<Hnmeiice  ii  Vecarter  de 
celle  route  Kippoa  atiqne  qinl  avait , 
dans  son  discours  precedciit,  ^i  jii»te<. 
ment  vantée  »  cl  quM  pose  les  pre- 
miers dogmes  du  svï.|#nic  vicieux  que 
ses  grands  talmt^flevairnl  turc  e\elu- 
sivcraeut  adopter.  Quand  Buêrliiave 
arriva  il  la  raedreine  ,  la  noiivelte  plù. 
losophie  de  B.i<  on  et  la  rre^unn  de 
Tart  expérimental  av.iient  fait  filre  aux 
science>phy!tiqiies  de  grands  pnJcrès; 
cilles-ri  occupaient  tous  les  t'spiilA* 
mais  l'art  de  guérir  en  avait  |>eu  pro- 
fite. On  mérïHin.iissait  toujours  qiic^ 
dès  sa  première  origine  ,  llippocrate 
avait  fait  à  cette  science  Tapplicatioa 
de  celte  pbilusopbic  qui  ititniitisia»- 
mait  tous  les  savants.  S^  l)i'*one  cno- 
tinuail  de  fli^lf-r  entre  plusieurs  dog. 
mes  également  éloigne»  de  la  vcriie', 
I^es  cbimisle.s  qui ,  au  reiiouvrllemeot 
des  lettres  en  Kttmpe,  av.iïent  ren- 
versé le  long  règne  de  la  docJiine  dc 
Galten  ,  avaient  etiv-m^inrs  à  se  dé- 
fende** conlie  la  *ectedes  méranicieus 
eldc  liel'.ini  :  ces  Av\\\  seele»  se  parta- 
geaient l'empire  de  l.i  meJcrinr.  Dan» 
une  petite  narliede  l'Allem.igne  seide> 
meut,Sta  lil  ramenait  lesesprilsiU  judi- 
cieuse pbi  lu  \opbie  d'Hippocrate ,  jlUv 
buait  tom  les  mouvement*)  de  I Veono- 
mi*' animale  a  Ufirlorceinhérf^nteàrllr, 
cl  diffcimte  des  forces  générales  de  U 
matière;  mat»,  eu  se  servant  d'un  mol 
dout  le  sens  était  peu  précis ,  il  ren- 
dait Muin»  gcnérjle  \h  olntiire  iu- 
flueurc  quM  pour.iit  produire,  fa 
première  Urfure    >!  if  .iViiil 

paru   d'abord   entr  •  ■  ■  ■         >  ili,»ave; 
mais  oc  m^deciti ,  duué  d'un  cspnc 

4a 


€4H  fiOE 

il  mournl  U  x  9  avril  1 70 1 . — Un  iurr« 
Bout-»  {Jf'Mt  ),  pro^c^i«ur,  aun&i  k 
6UA.sbuur^  ,  de  butâuique  et  de  cht- 
mjc,  ad  en  i(>8i  ,  xuait  en  17 53, 
âiiteur  dr  quelt{ur.s  |}is^c^U[lua'l  , 
«l'une  sur  1«  (irnoiiit  partiuilicreuMiit, 
Strasbourg,  17^11  in-^"*  *  d*uu  Ae* 
iti«i7  des  observations  tfui  ont  été 
fiiiUs  sur  la  puste  de  MarseiUs  dé 
1701,  Str«*boiirg  ,17*1.  in-8". ,  «t 
connu  «urtoiit  |>.<r  iiii«  IruUiiine  ôli- 
liuu  de  U  Matière  tnèdit'olc  de  Paul 
Hcrmann,  médecin  el  prufesseur  de 
buUnif^ue  ^  Lryde,  sous  ce  Utrc  : 
Ç/nosura  mmteria  fncdiat  diffu- 
siàs  ejifiimnata ,  curante  Joa/me 
BoeeliTo ,  Sim&bourg ,  1 7uG ,  iB-4  '• 
£n  l'-LC),  il  angmcnU  ro  bon  ou- 
vrage d'tin  second  vo[un»c  :  Cjno- 
sttr^  mtttrrim  mediae  tiontimiata 
ad  Cjrntnurœ  materia  mf dicte  Hcr- 
manianns  imitatiomem  colUcia ,  et 
eu  17S1  d*im  iruistêmc,  Cjttosunv 
mat^i/B  mediCiB  continuàUio  se^ 
tunda,  C.  et  A. 

BOFXXER(  aein-PHiurpt^,  bis 
llu  prctcdriil  ,  dnctciir  de  philoso- 
phie cl  lie  médecine ,  profr}»Mur  de 
diiniic  f  de  boUnitjue  et  dc  ro^iine 
UH-diciiIr,  àStia.sbonrg.  u;)quit  d^ins 
celle  viUff  y  eu  1719»  d'un  pci'c 
qoî  y  «xcrçâil  U  oiedodnc  avec 
succia.  11  eiudù  cetu*  scieuce h  Suas- 
boarg  MUS  son  père  cl  sutis  le^  pro- 
fesseurs Seau  Salxnuinn  et  llenri  Al- 
bert NicoUi.  Ses  études  achcx'ecs ,  il 
alla  k  Paris,  uù  il  fa  h  connaissance 
de  Juwieu,  Winslow,  t^incry,  Bol- 
duc  el  Hunnault.  A  son  retour  à  Stras- 
bourg ,  il  fut  i-eçu  docteur  eu  me- 
Ldccîuc  ,  el  se  distinpia  autant  p.ir 
sa  pratique  que  par  ses  excellents 
cours  académiques.  En  1734  ,  il 
fui  nommé  professeur  de  pnvsiquc, 
et  bicnlât  apri's  pi-ufevseur  dc  boUni- 
qiic,  de  cLiioie  et  de  m.»iicrft  médi- 
C4le,  eu  K'U|ildCcu}eui  dv  âolzoann. 


BOE 

Il  mounit  If  j  \taM  1 759.  On  s 

lui  n    •'   '  iiuu»  da  cUbm 

fi  tifW  UPW- 

sura  . 

5  vol.  in-4  .  G— T, 

GOXi.KR  (  J&A2v-UnMl, 
1er  de  l'ctnpfrcur  vl  dr  TélecUor 
Maycuce  «  né  en  1 0 1 1  k  Crvn' 
Fraiicont»  ,  fut  dAu%  »au  tem^ 
hommes  les  plus  suivants  qnr 
nugne  ail  produits  dans  U  bn 
precqne ,   latine  rt   bcbraiifif 
i'bistoii'e  et  dans  U  tbeurû*  (W 
tique  et  du  droit  publi     • 
vtnpl   ans   lorMfu*U    •  ' 
d'cioqurnce  à  StraslKn  ■ 
en  i^^o  un  canonicai  •: 
I^  reine  Cbit«ttnc  do  Stàkéti' 
h  Upsal  en   i6'i>^  "«ne    v 
t'cloquence;  et,  )  ivooke» 

le  nommu  liistut  :  .ie  SoUa» 

tilr«  que  celle  jn  1  oc«s0W 

avec  uuc  pension  iw  r>i>«i  oeas»  bo* 
que  la  mauvais  santé  <ift  Bttdit  k' 
força  de  quitter  ce  ciiinal 
A  priue  fut-il  de  retour  k  S 
qii  il  fut  promu  4  U  ck«ira 
IVlocteiir  de  Mavmrr  le 
conseiller  eu  UM  1 

l'cmpcirur  Wnli  il 

même  honneur  ,  et  Ini  doma  klA' 
herediiAÎre  de  coialc  Palattak 
XIV  ne  le  céda  point  à  c«s  pni 
générosité,  et  lui  ottrà  iuk 
de  anoo  liv.  ;  mais  La  cour  dr  V 
lai  défi  Dilit  de  l'aocepter  ,  rt  l'es  à- 
doujniJi{;ea   par   une   anirt^   de  (M* 
rixdales.  Bœcler,  comblé  dc  hm 
tcrmin.i  sa  carrière  eti    1693*  Ûi' 
de   lui  des  Aofr^  ou   CommoÊtt^^ 
sur  un  {;r.ii)d  nombre  d'auteurs. 4^^ 
il  a  dnnnédcs éditions;  sur  \Utv^' 
Slrasbunip,  I<>14  ,  it%4^.  ;  Smiom^ 
ibid.,  i647Jn*4".;ni«Mli»,M 
i6.ï:>. in-'i".;Tdrt*iie«,  iliid.,16^^ 


suifiair, 
hé  ick 


-lajPoljlie,  1666,  1670, 
*4"-;  sur  lei  premier»  cliiiui- 
^ivuU«iS  tt  Histoires  cUt  Ta- 
lcs Caractères  fH>Utùfues 
mi  Putorculuâ  ;  bur  Virgile  , 
o(e  ,  H  sur  les  Métainor' 
d*Ovidv.  S(  »  aiitri'5  ouvrais 
Dejurt  Galliœ  inLothmin- 
Irdjbouit;,  i6(i5,  in-4MreU 
Kiou  du  livif  tiitiUil^  :  Traité 
ils  du  roi  sur  la  Lorraine  , 
10 -4"»  il.  ^^nnotaiiones  in 
Hum  a  Laffiii^ ,  iliitl. ,  16*4  , 
KtAji^tioc  (lu  livre  iiMïtuU'  :  De 
êiatûs  imprruRomano-Ger- 
de  ClifOLniie  uu  de  .l;tri]u<s 
Mrg.  II 1 .  Disscrtatio  tU*  scrip- 
frtecis  H  lati/iit^  ah  //omcro 
i  initium  X^'l  Sircub\  ibid.» 
n-8"*. ,  assrt  mcdi(»tTe  suivant 
cl  ir'unpritnc  doui  le  lom.  X 
tiquiif^  ^rficqmts  d«  J«cqun 
.  JV.  Bihliographin  histo- 
Uicû  phhiof^icAy  16^7,10- 
Wistoria  beîli  Siâeco-Danici  , 
k^5- ■64'),  Stockholm,  1676; 
irR,i070,  io^V-.;  VI.  Uistoria 
ab  orbti  conMto  ad  J,  C 
ibid.,  ï68o,in.ft".On3r 
IS  Biifierlaiiun  mut  l'utilité  de 
t»  VII,  Notitia  uicri  imperii 
-*.,in8^VUI.H* 
1  denolCA  V/iistoirû 
IJI .  ûtSmfOÉ 
f,  ïiid.,  i(X5, 
f ,  ibid.,  170a  ,  i»- 
tsmcuUpostCfwiiiun 
moriaiit ,  Kid ,  1^97 , 
isioria  tmit^ersalis  I  F" 
pont  Ciiristum  (  Sc<iifû  ), 
li"B\ ,  aTfC  unr  iniroductiûa 
Frcbliu»,  rciinpfiiiic  à  Rg»- 
^\  f  awc  U  TÎvdc  l'auteur , 
béoptiîlt  AioUcr.  XI.  Ik»  Ut- 
ton  LrouvH  dans  le  reoicil 
JaAlti ,  Atnftterd4ni ,  iJoS  , 
XlJ.  Cvrffmra<4i<îo  in  tirotii 


IlOE  C4y 

JUrrum  dit*  jure  helli  et  pacis  »  Sxy»%- 
buur^,  1704»  ï7i'i, in-4".  Uyest  rû- 
lltou&iA&le  de  $011  aui4*ur.  XIU.  Biblio- 
^raphia  criiica  .  I.cipiig  ,  171^» 
iu-8*.,  (tditjuu  aupuciitrc  pat*  J. 
Goltiirb  Kr.iusc.  Li*»  nLticiis  proo^», 
(kurps  ctÀJintlffc*  dcfrrnicu^rs.  \1V»J 
Un  ^ttU  uoinbre  de  Di>%ertalions  , 
DiseOêirset  Opuscules^  qucJ'MU  il- 
brit  Fabricius  r  reuiUA  cl  <i  fiiii  impci< 
lupr  k  Strasbourg,  171^1  4  ^^1*  >°* 
4".  Ce  rccuWI  omlicul  quatrf-ringl- 
&ept  piëc«s  (i*bist(tirr,  de  pultti(|nr  , 
do  morale  et  do  critique,  dont  p|i^ 
sieurs  sont  fort  intciY?«vintrs  , 
ODt  été  imprîmers  Mf|)jrcment  à 
sute  quVIln  pdrRi&saicnC  ;  vingt  Dit- 
cours  oruIi>irf.i,  <lfs  Poiaies  et  de* 
Proç;rrfnirors  acadfraif}ur«.  C. 'C^t. 

liOtCLER  (  JrAN  WoLFG4rfo  \ 
tbéolopea  allcnuod  ^  ori^umire 
Livome,  d  abord  luthcneu,  o< 
diflerrols  postes  crclrstastûpics 
Livonie  et  en  Estonie ,  puis  reKoa^ 
À  s«s  fbodivns  eu  ^^7t  et  qmtu 
ces  pars  pour  so  reudrei  CoIoçdc, 
il  abjura  ta  retigioo  pr«t«lairift 
se  Tairr  prôtre  cadiuliqiiff.  11  non 
Cologne  eu  1 7 1 7.  Il  a  publié 
eorils  rn  bvrur  de  sa  amiveUe 
gioo.  On  a  cnroro  de  lui  ua  ouvi 
intif iilv  :  Hitet  stÊponùâimu , 
H  Coutumes  des 
i6()i. 

BOt'lDIKRR  (  Jaai»),  poète  latin 
et^lrmaufl  du  17*.  si^lr,  luquitde 
pai'cnts  peu  duftînffucîs  par  leur  ranç, 
quuiqu*itt  dftsrrudiasrnt  d'oae  fiuniU» 
»ôUe  de  Pnnii^ninîe.  U  étudia  ao] 
BiÉ*  de  Berlui .  dont  U  deVMt 

r'  k  «ùt*.  11  Boorulen  ifi^S, 
ctMiif  gintre  an».  On  a  de  I 
I.  Prutâpet  dt  U  ffaryi»  a 
tnanwÊf  ouvtmb  fWMCy  ^n  a 
furt  ftotnnit  rànmrinirf  dtjiaai;  If. 
y/rc  triûtnpkni  eXrW  «nf  MmiAm» 
rtux  trêptuiesiUL  A'~«itièiilM»< 


6j< 


BOE 


fiiàit  hiti/w  ;  I V.  fîpi^ammata  Jttve- 
niliaf  V.un  rrntcil  ttc  pircTK  loélct^ 
4}tii  i»nî  H**'  puMi/^  sous  If  titir  ilr 
ifrr-  r,  Il  a  UiS9«^  à  SA 

■)"!'  j  i  iMTits,  (toniûlra- 

qurift  eiait  un  [)ru|cl  ilr  Dt<  (ioniiâir« 
aLlrmaticl.  il  .ivjÎI  oiininnire  iJi?  furt 
^unnr  licnrc  a  .%'nrciipri  il»*  [««sic. 
On  fAit  v^s  de  srs  vers  \aùus  h  allc- 
nwnils.  G — T. 

liOKflEM.  roy.  Bfhjim. 

)U)f  HM(  Jacib  K  fuiiiUiourilf*  la 
secte  tirs  Bti*huiiMcx,  u^quil  eu  >  ^75 , 
dâti^  un  |i4'tit  Tillnpr  yivh%  de  Guer- 
litK,  lijns  !.i  Hautc-Ui7.icr.  Sc5  parriitc, 

3111  ctaicnf  |t.iiivrrs,  lui  firf  lit  âpprru- 
ro  If  toelicf  de  cord«n«it'r,  cl  il 
Icxerç-i  à  (kicrlit*.  Au  milieu  de  son 
iravAil,  Wrtllhft- lui. lyant  donne q»ifl- 
(pies  uuliont  de  rliiiuie,  il  ru  fit  i»urhr 
nn  &yilèmc  ])l)ilo.sopbifjue  tout  noii- 
T(uu  ;  s'nlMndouua  -i  des  extases  my»- 
ttqiies,  se  crut  appelé  de  Dieu,  rut 
dcA  visions  ,  des  rcvelalioos  ,  et  crri> 
Tit,cn  i<iia,  un  livre  intitule  yfu- 
rora,  (fui,  maigre  sou  obscurité, 
eirila  la  colère  du  clerj;e  de  Goerlitz, 
qui  le  (ït  siisir  et  défendre;  main  on 
Va  rc'imprime'  depuis  à  Aimterdam. 
BcElim  ,  qui  cominuait  h  rêrrr,  roiiti- 
niia  k  écrire.  En  if3ir)>  |>arut  son 
lrait<f  De  tribus  principiis:  il  assujc- 
tinsait  les  o^Hriâtioiis  de  la  grâce  aux 
lucmet»  procèdes  que  ceux  de  la  na- 
ture datis  la  puriGcatioD  dc&  métaux , 
et  regardait  Dieu  comme  la  matii-rede 
l'univers  qui  a  tout  produit  par  voie 
d*cmanatt(iu:  ce  qui  est  une  espèce  de 
spinoiisme.  Il  alla  ensuite  à  Di-estle^ 
où  il  fut  examine  par  quelques  théo- 
logien*; plus  indul^f-nls  qui  le  Irouvè- 
renl  irurpr'  rbablc  De  retour  àGorr- 
litx,  il  y  mourut  en  ^iyl\^  laissant  un 
jjrand  nomhrrde  traites  mystiques  fiu 
Àfystère  célr.sie  et  tf-rrentre^  de  In 
f'^ie  intellectuelle ,  etc.  «  U  n'est  pas 
V  possiLle ,  dit  i^lusheim ,  de  trouver 


p  nu'ui 
»  ïfc  ri 


BOB 

«  p]u)  d'ubsCTuit^  qu'il  dV  ca  i  Juf 

»  rrs  |m:  *^ 

II.  .  'iitt 

s  dr  vi  ra- 

il ^  lia 

qui  a  public  nue  1 1 .  '-de 

ses  truvre»  en  a  \    — _        :.    ,  -  Sri 
diwriplrsi'anpeirrent  le  Th^seffMite 

tbre, 

■  iif, 
'oct* 
'.t  i 


4 


1 


Ml  dr 

I-;-  -s 


alhmanfii  il  en  eut  iin 

et  Cl'  nombre,  d'abonl 

par;iil    k'aCcrollre    m^i 

qufs-uns ,  mal;;r«.*  Icui 

son  sy^trmr .  uiti 

ration  dans  leur  i 

étaient  de  vrais  1 

Kidiittianu  «  qui    i 

en  168^.  Cotte  -< 

surloiif  dans  le  ii<.> 

Sainl'M.irlin  a  Iradtul    m   fnafiîi' 

trois  otivrapps  de    Bf^^*"»     »j«yif 

V aurore  naiisanlc ,  / 

cipes  et  la  Triple  vie ,  i  -  i 

cas  du  premier,  et  sr-  [>.- 

publier  U  Iraduciioo  cuii.[ 

ouvnipcs,  en  5o  volumes.  I!  .1   i^  m 

donne  ia   vie  de  cet    lUumin.      ^^ 

laquelle  il  rapporte  l'/iTï<*r>i  "■ 

qi  Mibue  son  il!  Ka 

u  inl  qiir  les   I  ^>^ 

pre«iqiic  tous  Spinosisles  ,   d'bjdttW 

critique»    ob^ervrnt    unr    Hu'lira  fc 

rapprocbflii  du  m.r  :iii- 

disqueSvedenbûij,  *..,.^.,,,^.„^..4roX 

colonnes  amour  et  io^esie^  priimfie 

de  tout  wqm  existe  (/'...     •    '  Vp4- 

ùmî  ) ,  fioehm  ad  mei  t .  i  .yv» 

me  principe  /d  tfo/. 

et .  cequd  y  adv 

quVIle émanait  du  ^L/  ■:  ù 

sont  encore  tousanthi  i(rt 

I  ndeprndarament    de 

mystiques,  Bochm  eu   - 

la  chimie,  entre autivs une 

g*e,  en  allemand,  Adislcrdai.-, 

in- 1 0.  Son  Mtroir  temporel  tU  ttki* 


BOE 
mté ^ où  delà signatttre des  choses, 
est  traduit  en  Fraitçais ,  Francfort , 
1669 ,  in-S".  Tous  ses  ouvrages  ont 
été  réimprimes  à  AmMerdam  en  1  ^Bo, 
in-8''. ,  sous  le  titre  de  Theosophia 
Twelaia,  T— d  et  G— t. 

BŒHM  (AivDBÉ),  conseiller  in- 
tînc  du  landgrave  de  Hesse,  profes- 
seur de  philosophie  et  de  mathéma- 
tiques à  Giesson ,  né  à  Uannstadt  le 
.17  novembre  17^0,  mort  le  6  juillet 
.1790.  Comme  philosophe,  il  ne  s'é- 
carta pas  des  principes  de  Wuif ,  son 
■uhre;comuiemathématicicD,il  suivit 
les  progrès  de  sou  siècle ,  et  exécuta 
hù-méme  d'utiles  travaux,  surtout  dans 
les  mathématiques  appliquées.  Son 
Magasin  pour  les  Ingénieurs  et  les 
jirttlleurs,  l'i  vol.  in-B".,  Gicssen  , 
.1777-85,  est  un  ouvrage  estimé.  On 
a  encore  de  lui  :  I.  Logica,  ordine 
scienUfico  in  usum  auditorum  con- 
scriplAy  Francfort,  ï749^!»-tH),  in- 
%*.  ;  II.  Meiapfysicay  Gicssen.  1 763, 
în-8\;  seconde  édition  augmentée, 
ibid-,  1 767,  in-8".  Il  etit  beaucoup  de 
part  à  VÉneyclopédie  de  Francfort,  et 
.publia,  de  concert  avec  F.  K.  Schlei- 
cher,  la  Nouvelle  Bibliothèque  mili- 
taire,  4  vol.,  Marbourg,  1789-90. 
(U-r. 

BOEHME  (  jEAK-EustBE  ),  hisio. 
rien  allemand,  ne  à  Wurtzcn,lcuo 
mars  1 7 1 7  «  professa  Thistoin^  à  Leip- 
fig,  OÙ  il  sticcéda  au  célèbre  biographe 
Joecher.  Il  reçut,  en  fjCîd,  les  ti(res 
de  conseiller  aiilique  et  d'historiogra- 

λhc  de  IVIectur.it  do  Saxe,  et  mourut 
e  3o  août  1780,  lais.sant  à  Leipzig 
une  mémoire  honorable ,  et  d'utiles 
institutions  dans  i'univcrsifc.  Ses  ou- 
Trages  consistent,  pour  la  plus  grande 
partie ,  en  dissertations  éciites  dans 
un  latin  très  élégant ,  et  qui  renferment 
des  recherches  précieuses  sur  l'histoire 
de  la  Saxe  ;  les  principales  «ont  :  I. 
Jfiss,  II  de  Iside  Sueyis  oUm  cultd, 


DOE 


65i 


ad  locum  Taciti  de  mor.  Germ.,  cap. 
V^  Leipzig  ,  1749»  in*4'*«  Ces  deux 
disssertations  se  trouvent  aussi  dans  le 
Tkesaur,  rer.iMevicar.  deWegelin , 
lom.  V*,  IL  De  commerciorJtm  apud 
Germanos  initiis  commenialio,  ibid . , 
175 1  ,  in-4''.  ;  III.  De  ortu  remce 
dignitatis  in  Polonid^  ibid.,  1734, 
in-4".  j  IV.  De  Henrico  Leone  nun- 
quàm  comité  Palntino  Saxoniof , 
ibid. ,  1758,  in-4".  î  V.  De  nationis 
Germanicœ  in  curid  romandprotec- 
tione,  ibid. ,  17^3,  în-4"*9  Vi>-^cfA 
pacis  Olivensis  inediia,  3  vol.,  Hres- 
lau,  17C3-65,  in-4".  j  Vil.  Maté- 
riaux  pour  servir  à  Vhisîoire  de 
Saxe{  en  allem.  ) ,  Augsbourg,  1 78'i , 
in-S". ,  etc.  G— t. 

BOEHMF.R  (Juste- HEwwmc), 
savant  jurisconsulte,  un  des  hommes 
qui  ont  (ait  le  plus  d'honneur  à 
l'université  de  Halle,  et    rendu    les 

5 lus  grands  services  à  la  jurispru- 
ence  allemande ,  naquit  en  1 674  à 
Hanovre.  Il  professa  le  droit  à  Halle, 
devint  directeur  de  l'université  ,  fut 
nommé,  eu  1745,  chancelier  du  gou- 
vernement dans  le  dudié  de  Mag- 
debourg  ,  et  chancelier  ordinaire  de 
la  lacullé  de  droit.  Il  mourut  le  1 1 
août  1749.  F^  droit  canonique  avait 
été  le  principal  objet  de  ses  études; 
cependant,  il  a  beaucoup  écrit  sur  le 
droit  civil ,  et  tous  set  écrits  se 
distinguent  par  nnc  logique  sûre, 
un  ordre  parfait  et  une  grande  éru- 
dition. Ses  principaux  ouvmges  sont  : 
I.  Tractaiusecclesiasticusdejttrepe- 
rochiali.  Halle,  1 701,  in-4*-;  H./uf 
ecclesiasticum  protestaniium ,  5  vol. 
in-4''..  Halle,  1 7 14,  eti  757, 7  vol.  in- 
4". ;ibtd.,  1740,  la  vol  in•4^r  fort 
augmentée  ;  1 11 .  Introduetio  m  jus  pu- 
blicum  universale  j  Halle,  1710, 
1 7  u8  ;  IV.  Instittttiones  juris  ettnO' 
nici,  lùm  ecclesiastici ,  tùm  ponti- 
ficii,  Halle,  1758,  17S9,  in-8".j 


rinn*     1 


KT  tfnsHtudon    aa 
«kpi$  êCclésiastiauê  de  Mniri.  — 

BnBtUFB  f  Jfiin-.Vimiu-M,  Mm  fils, 
ne  d  H-iile  ïr  ^ifi  ilfhrinbrr  1704, 
mon  à  FraiicUM-t-siir-ro«irr  le  ao 
mai  1771,  pi-off^s;.!  \c  droit  è  ertl« 
p  univer^rtn,  fut  cuiisritlcr  io- 
de Fmiriic  II,  et  rrçnt  tic  lui 
des  Wurrs  dr  noblcv^r.  805  prinn* 
pAUK  ouvr.ipps  sont  :  I.  Ohl^rv 
nûs  in  /ittnj.  Carfmttfii  practi 
noifam  remm  rrimintUmm  ,  Fra 
ior»-«iir-lf-M«ni,  17'io,  in-fol.:  U 
3f<tiitAiiortgi  in  conititutioMin  CTÏ* 
minalem  Candinam^  \\\\\9 ,  1779^ 
in-4'*-  Crt  ourr^gr  oiX  110  dex  iiluft 
iinporUntft  qui  ;iirnl  paru  sur  le  droit 
criminel,  lialinifra  Wxs^i  un  grand 
nombre  d*aiitn-^  ccrils  et  dir  dt&sertff^ 
lions  uù  il  (Inpitiie  toujours  une  irm- 
dition  solide  et  tuif  grande  itA^.iatiï» 
IIL  Elemenln  jurisprudentitr  ori- 
7ii£ri<z/rf  .Hnllc,  I73i,  1  Vol.  in-S™., 
réimpruDC  plusirurs  foi»;  IV.  Dé 
ecmiomspœnarumcaf'italium 
te,  ibid.,   1758,  ir-4**M  V 


nne 

"fjihrèfiè  de  tJrl  des  mceotttJie' 
m^nts ,  {ur  tMamim^ham ,  et  y  ii  joint 
d*'\i\  ï)\si,PTUUon%  ,  l'une  De  siùâ 
tum  grm^idi  ac  fatuU  ,  dejji  im- 
pMiéc  Wpu^MUBt  à  ildil,  1756, 
lu-4"-»  *'  Mufre  5iir  I'um^^  du  for- 
cep  ,  ATcc  un  rxAUii'ii  utliquc  des 
cl(6<fr<iits  iusirunieuts  ein|ilnres  durs 
dAiu  l'Art  dnfr  â\.x<>ucliiiiit*nu.  — 
lin  âUlj^  ticKktira  (  Jeau'BcJi|a- 
tnifl  ),  prufoKur  d'anatumie  et  Ue 
chinirj;ic  a  Lcnpiig,  ué  â  làègDÎlz  (11 
5iti-sic  •  le  1/)  mars  1710^  mort 
«u  i^iiS  ,  pour  «Toir  imc  sans 
BM^rfliou  J^*  rei(H'(l«!i  vinlcnU,  a 
donné  luif  nuuvt-lle  éilttiuu  de  V/ntro- 
Juctiofi  a  la  chirurgie  de  Platner ,  -i 
Toi. .  I.ri|aifi  »  >74*>'  in-H^.  On  .i  de 
lui  :  I.  iiihiiothern  medirn-philosO' 
phùrti,  ibid.,  17VJ,  iu-H".  ;  11.  Ve 
nssium  ctiilo^  ibi'l. ,  17^8,  îik}"., 
III.  De  radicis  Rubif^  ùiicWfUr  ef- 
Jisctilnis  m  cotftore  animait ,  ibia. , 
17G1  ,  in-4".  ;  IV.  De  coriice  cas- 
cariHtp,  IIjIIc  ,  i(>^  ,  <ii-4""t''^- 
f^dK{U(A  iinc6  de  SC5  di^rrtarions 
«Bl  été  inscrees  d^tb!»  le  HeciteU  de 
Qalln*.  f—- T. 

iiOi!:i]lVIER  (GcoBGe-RoooLrneX 
pnifrtseiir  de  boUniquc  <^td'.iu3tnniie 
A  luiiivcrsilc  de  Wittnnbrrg,  ne  rn 
I7JIJ,  mort  eu  i8o5,»ljild(!kciplr  de 
L<ldwt(;.  II  ;i  public'  un  ;^ra»d  uuuibtc 
«Tuiitrjprs  ior  diTersr»  partie»  de  U 
plivHquc  Tcgeulc  rt  de  Li  botanique 
i!i  iique  et  littrrairr.  Prf<<que  tous 
tvuïi'i  tncnl  dr>  vue»  iiruvc».  qui  prou- 
▼riil  qu'aunuip  des  ncieiicrs  iib v-iqwr» 
hc  ituiliail  «dauj^a-e,  et  qui!  réunis* 
AAil  à  un  e>prit  jiute  et  raetbodique ,  k 
un  peo&jnd  savoir,  le  talent  rarf*  de 
hitiu  olwcnrer .  cl  de  r«n<i»lrrrf  h 
naUire  «ous  dt'-  '  >x  et 

Imaiucuxt  !./*/"  -'^f^t 

lM\n.r^,  itSo  .  in-JJ-.;  t'est  U  FluPe 
do  ciivirojia  de  I.ei[ixi};.  Il  y  suit  U 
«nitlbtMledcLudwig,  «1  donne,  sur  \9$ 


BOE  65î 

plgnoM,  la  ^raminétiM  ftr. .  drs 
observation»  inédite»  de  Gleflii«ch. 
11.  Defittilioms  p/laut'trum  hudwi- 
giamas  attrtai  et  rmetuiaias  cdiàit 
G.  Rudolpk*  Bvehmer,  Let|if . ,  1  7^'h>. 
in-8".  Ce*t  iiOf  inuivrlle  •  '  \ 

Eiémenls  de  Boîoiûque  <  1 
corngee  el  aiipnmler.   III.    Hihlitf 
tikcca  scfiptûrum  hiMurùenaturaiit, 
ceconomùr  ,  aliarumque  ariium  ttc 
sciendarutn  tui  Hlam  perttnerttiwn  , 
realis  tys^natica  »  Lripzic; ,  9  rot. 
iu-b'. ,  savoir  :  part.  I ,  Seriptores  ee- 
neraies.  vol.  1 .  1  ^85;  vol.  Il  .  17&3; 
part.  U,  Zoologi,  vol.  I  et  11,  I7K7; 
part,  m,  FkyloUt^i,  vol.  I  et  II,  1 787; 
[urt.IV, /l/cnrraiogi,  vol.  I»  l'^BSj 
vol.  11 ,  1 78*)  ;  part.  V,  Hj'droloffi , 
ac  index  unù/ersalii,  1  vol.  Ceci  un 
leprrtûire  btUiuç;nipliif[Ued(*  tons  Ir» 
hvres  qui  ont  paru  sur  t  hiAtoirr  natu- 
relle ,  récooomic  rurale ,  et  tes  art«  et 
Ua  wienus  qui  y  out  rapport ,  m 
qurUpie  langue  que  ce  M>i(  ;  il  e»l  Tait 
avec  beaucoup  de  soin  ,  et  indique 
ordinairement,  pour  ci»a(|ne ouvrage, 
les   journam   bllcraiit»  ipii   rn  ont 
donne  une  nntice  plu«  étendue.  IV. 
Tecéuù^dw  ^efchichle  der  pflfuizen  , 
Ht*.,  I/ripzi};.  i7oi.  iii-H"*.,  a  rarf., 
eu  Hiitoirt   tecfmitfuc  des  putnie$ 
aui  sofU  etttploy  ées  dmns  !m  m^tMTV, 
les  arts  et  les  mamrfmcturêS ,  om  ^ 
pourraimt  X  vtrr  employée  s,  Ç^t  00- 
vrafte  tneritcratt  d'tVrc  tr.id»it  rt  pU« 
géueialeinrnt  rcpundti  à  caïue^fton 
milite.  V.  Un  ti**»  crand  nombre  de 
Dissertations  ou  TbeK»  que  ce  pruéeif 
leur  avait  dit  soutrrrîr  par  «es  4èvrf. 
Voici  celle»  qui  ont  oi^^riic  d'étrroon* 
•ervéei  :  1".  De  pUuîtis  C9»dehâhi- 
fcrv.  I.eipcif>,   i-T^'».  in-4*'-  'i^  De 
plantis  ;  .  i, 

in-4'*..''  .^ 

devien»rat«{  •  ♦$ 

etmOBttiM»  im 

erl/i*.*#««  *^Mexm  ,    17^3  T  U«(ev 


farffTfomm,  1758,  }n4\;Deoma- 
Mentts  qms  pneter  mctana  infiorU 
hus  rwperiwUur,  1 7  •»« ,  ii|.8\  ;'  Dis- 
sertatwnis  dt  nectariis  fiorum  addi- 
ttttfwnta ,  1 7«i .  in.4  .  ";  cr^  1, ois  Ois- 
•Crtaiiotis  trjitpji!  de  loin  ce  qm  a 
rapport  aux  nrcl.iiirs  des  flnir*.  8\ 
Dr  viriule  loci  natalii  in  v 
hlfus  î  itcra  »  De  seretuUs  v 
tiian  i^muiihus^program.duo,  i  -ï 
9".  ^  /?tf    ialiiius    axntnoniavalibu 
1 7O4.  I  rt".  Piiirtta  rcs  varia ,  1  nfi 
«iir  Ict  aaoïiMlir^  ot»srrv(W>  Jaiis  i 
TrRctdux.  II".  De pîantarum stip<. 
ftcic^  proaraminaia  qtuitnor.  177 
\x\  De/dofUis  in  cidiorum  me 
riamnominatis  :  ctitc  savante  iii^$t■^ 
U(«in  sur  les  irgle»  a  suivre  pour  don. 
nvr  de*  iiums  aux  |)Iantr$,  avrc  d*'» 
tcwuirqijes  siirrciix  qui  ont  vio  lioa- 
«M  pnr  Liniie.  a  clc  miiipriniécd^iiftle 
DeUci.  opuscuî.  (If  Liidw  i^  ,  rom.  I. 
1 5  *De satnhucoinionim  mrdicinitU^ 


1771,  sur  IfS  proprirtos  mcdicaJcs  dû  ^M 


sureau. 


BOE 

9éts  ligneuses  qui  u'habitent  que  les 
pays  situés  eotrc  les  Tropiques. 
D—P— *. 

BOEL  (  PiERBE  ) ,  peintre ,  ne  k 
Anvers ,  en  itiuS.  On  ne  sait  quel  fut 
son  maître  ,  mais  on  conjecture  qu'il 
reçut  des  leçons  de  Pierre  Suayers , 
et  qu*il  imita  sa  belle  manière  de 
peindre  les  animaux  y  les  fruits,  et  les 
fleurs.  Boel  voyagea  en  Italie ,  et  s'y 
fit  remarquer  par  ses  talents.  A  son 
retour  en  Flandre ,  il  passa  par  Paris , 
et  il  n'eût  tenu  qu'à  lui  d'y  avoir  une 
existence  très  agréable  ;  mais  le  désir 
et  levoir  sa  patrie  lui  (il  abandonner 
des  ouvrages  commences.  L'aflcction 
de  Boël  pour  sa  ville  natale  ne  nuisit 
point  à  ses  intérêts  ;  il  fut  très  occupe 
insqu'à  sa  mort,  dont  Tcpoque  eut 
inconnue.  Descamps  comprc  1rs  ta- 
bleaux de  B(«l  à  ceux  des  plus  habiles 
peintres  dans  son  genre  ;  il  vaute  sa 
toucbe ,  ainsi  que  son  colons  vigou- 
reux et  vrai,  qu'il  devait ,  au  soin  de 
tout  faire  d'après  nature.  Il  distingue 
parmi  les  tableaux  de  Boël  ceux  qui 
représentaient  les  Quatre  Éléments, 
Quant  à  ceux  qui  pouvaient  être  à 
Parb,  il  en  indique  seulement  deux. 
Le  musée  Napoléon  n'en  possèile  au- 
cun. —  Son  frère  (  Cobyw  )  a  gr.tve' 
les  Batailles  de  Charles-Quint ,  d'a- 
près Tempesta  ,  et  quelques  antres 
sujets  d'après  MicLel-Ant^e.       D — t. 

BOERHAAVE(  l]£HMAN),un  des 
plus  fameux  médecins  du  iH".  siède, 
celui  que  nos  temps  modernes  peuvent 
le  mieux  opposer  au  Galien  de  l'anli- 
quitc ,  sinon  pour  l'étendue  du  géuie , 
au  moins  pour  le  nombre  des  connais- 
sances varices  qu'il  a  rt'unics,  Fenipirc 
presqueexelusifqu'a  obtenu  sou  sys- 
tème médical,  l'iuimeuse  colebritcdont 
il  a  joui  durant  sa  vie.  Il  niqtiit  le  3 1 
décembre  i6(>B,diâns  le  petit  lx>iir|;de 
Wourliout,  attenant  àlnvillf' de  L<-\  de, 
■Son  père,  qui  était  ministre  de  ce 


lîOE  053 

bourg  ,  et  fort  verse  dans  les  lettres 
grecipie,  latine,  hébraïque  ^dansThii- 
toîre ,  destina  son  iils  à  le  remplacer, 
et  s'appliqua ,  de  bonne  bcure  ,  à  lui 
donner  une  éducation  convenable  ;  le 
jeune  licrmau,  doué  d'une  mémoire 
étendue,  d'un  cspiit  d'ordre  et  de 
méthode ,  répondit  à  ses  soins;  avant 
onze  ans ,  il  savait  le  grec  et  le  latîu. 
Un  ulcère  malin  ,  dont  il  fut  atteint 
alors  à  la  cuisse  gauche  ,  et  contre 
lequel  il  cpvii^ ,  pendant  sept  ans ,  les 
ressources  de  la  médecine,  fut  ce  qui 
lui  inspira  son  premier  goût  pour 
cette  science.  I^s^é  de  tout  ce  qu'il 
avait  vainement  tente  pour  sa  guéri- 
sou,  il  renonça  à  tous  remèdes,  se 
contenta  de  bassiner  la  plaie  avec  de 
l'urine  et  du  sel ,  et  guérit ,  soit  p^ir  k 
seul  bienfait  de  la  cessation  d'une 
médecine  trop  active,  trop  irritante , 
suit  ])ar  uu  changement  qu'amena 
d.)ns  sa  constitution  intime  une  révo- 
lutiuu  d'âge.  Eu  i68'i ,  il  fut  envoyé 
à  Lcvdc,  pour  y  coutiuuerses  études, 
qui  furent  brillantes.  A  peine  y  étJÎt-il 
ariivé,  qu'il  perdit  son  père,  et  res- 
ta sans  fortune  ;  heureusement ,  un 
ami  de  sa  famille  le  recommanda  à 
Van  Al|ihen,  qui  le  soutint.  Il  se  livra 
dcs-lors  avec  ardeur  à  l'ctudc  ;  à  U, 
connaissance  du  grec,  du  latin,  il 
joignit  bientôt  celle  du  chaldcen  ^ 
do  l'hébreu  ;  celle  de  l'hi^tuirr  uni- 
verselle, aucienne  et  moderne  ,  de 
l'histoire  ecclésiafttique ,  de  U  phi- 
losophie, etc.  Dès  iG8^  ,  il  se  livra 
aussi  avec  zèle  à  Fctudc  des  mathéma- 
tiques. Ce  fut  en  i6«8,  à  l'i^e  de 
vingt  ans ,  qu'il  commença  à  donner 
des  preuves  publiques  de  l'éloquence 
qui  devait  le  distinguer,  et  d'une  éru- 
dition qu'il  devait  porter  si  luin.  Squ% 
la  présidence  de  (ïrunuvius,  son  pro- 
fesseur lîe  ^ree ,  il  prononça  un  dis- 
cours ai-adémique  :  Oratio  académie 
ca ,  qud  pntbuturj  bctic  inielkctnm 


r* 

iguraiii  de  (fiitinC 
Vone  mmtis   à   corpore  .   I,p\tje 

tra  rt  qu'il  avait  tic  d;.n$  le  discouri 

XATtCfi  qu'on  av.iii  connue!;  »lc  lut.  t^n 
tinuant  us <*!utlf s thpolugiqiics, dniis ïi 
desMïiji  d'obcir  aux  clrrnim'STolontëj 
de  son  pin- ,  son  peu  d'^Lsance  le  con^ 
traigïiii  à  donna-  d'aUird  des  lrçoa| 
de  niatliduirttiijuo  ;  quelque  Jrmpl 
«près,  on  lui  confia  le  soin  de  colla- 
tion iicr  le  catalogue  de  lai>»bJ.o(hèqiifl 
de  Vmsius,  que  la  ville  de  Leyde  ve. 
naît  d'acbeier.  Ceful  alors,  quMpt^da 
Tiogl-deux  ans,  il  cominrnça  IVtudfl 
de  la  médecine  :  Drclincouit  fui  sua 
premier  et  unique  maître  ;  il  en  vrçm 
peu  de  leçons,  cl  ptut-ftre  iiniwHe- 
l-iidercmaïquci  que  fiu'rhaave  au. 
prit  5eul  une  scici.ee  sur  laquelle  il 
dcviir  eTcrccr  un  si  grand  empire.  Il 
é\u<\vi  d'abord  ranatbmie,  mais  plus 
d.in!»  IcslraiieseJûintnraires  qu  oit  av  jii 
alors  ,  dfln«  les  uiivrAges  de  Vcfsalc 
de  Barlholin ,  elc^  que  dans  des  dis-. 


BOE 

iprolc55âondc  miutstrf ,  cl  YaU 

mi  (oiit-.Vriiit  à  la  iiiodrciiir.  En 

l'u(iiverM(cilr  l,rvilc  l*.i.\Nucijf 

'  iir,  Àlarli.itrc 

ticdr  Urrlin- 

fcrtiilulrnsqn'i)  |>roiiOiiÇ4  son 
liïcuttrs  de  incJcxiuc ,  Ora^ 
mmtfnÂando  stitdio  HippO' 
Lrydt* ,  I  -jo  I .  où  ,  plein  en- 
PS  ninn^iissaiiccsqu'd  avait  pui- 
in»  lcsctTi!!id'Hi(>pocrale,  et, 
à  ce  prrinier  cnthou^iasine 
)îrf  tùiijuim  la  vue  première  de 
|«.il  prouve  la  jii&le&5e  de  la 

kftnme  |>ar  tr  {;r:ind  lioinmr  , 
Mrr  le«  avjiitagej»  excltuifs  ; 
X  si  lui-métn*  ^  par  la  suilr,  oe 
Mm»  or.tiii*!  Itocrhaavc  com- 
Hors  à  nMoitester  le-»  hautes 
^bi  l'oul  diniingiié  comm''pro- 

,  rC  rasMpnf'Dl  comme  modèle 
ttux  <pii  M*  destinent  à  Fen^ei- 
JP^  d(^nihons  preeises  ,  idées 
W  une  mélhfide  rt{*oureuse,  et 
1^  â  l'audilcur  dans  l'ordre 
I  naturel  »  elucittion  brillante 
W  .  forme»  çravM  et  im- 
» .  enidiliuu  immense  ^  Part 
X  surtout  ,  et  dont  il  abusa 
n ,  de  faire    servir  ce  qui  est 

à  rintelli^encc  de  ce  qui  est  à 
re,lor%D)èmf  que  r.ippliivirion 
wspccieuM*,  etc.  Il  fut  bi<.>nlôt 
tts«ur  le  plu»  remarquable  de 
Rurope ,  et  oo  ar.(-x>Mnit  de  luu- 
I»  pour  Frntcudre.  Kn  1*705, 

E'  ideGronin^ue  voulut  laiii- 
;  mais  Bocrh'tave  rcMa  fi- 
le de  Lcyde ,  quoiqu'il  n'y 


'#«  lott  Je  fte*  fpreutfâ  df  tlnclo- 
pKiluiopbie  ,  ei  «tinoiit  par  iiq 
«f  uni  n'a  ianiA>*  ^t^  imprim'^, 
rccncrcliAÎi  puurtftini .  *<ju«  lr« 

rit  I.  I 

^^'j  -  i.  -  1  - .|uh  «uu;» 

liu  «lidc. 


BOE  6S7 

fût  pas  encore  professeur  en  titre;  et, 
dan»  cette  m^meaun'^'e,  se  clnri;faut, 
à  la  stlUiiIaùoii des  élève?;,  de  répéter 
aussi  le»  cours  de  pMtiquc  et  de  chi- 
mie, it  prononça  tin  autre  divours: 
De  usu  ratiocinii  nufchanici  in  me* 
àicina\  l^jdr,   1705,  inVj  •  CVst- 
là     qu*il    corometiee    à    s'erarter    de 
cette  route  hip|M)cratiqiie  qu'il  avait , 
dans  son  discours  preiNnletii ,  ^i  j(i»te- 
mciit  vantée,  et  quM   pose  le»  pre* 
roirrs  dogmes  du  »vst^oie  vicieux  quo 
ses  grand»  idli-oUffevaient  faire  exclu- 
ftivcmpnt  iidopier.  <^)uand  £U>crh.>ave 
;irriva  h  la  ninlecinr,  la  nuuvellr  phi- 
losophie de   Kj«on  et  la  (TPilton  de 
l'art  expérimental  av.iirnt  f  lil  f.iirr  aux 
sciences  ph viiqïjcs He ponds  pr'ipiës; 
celles-ei  orrup.iieitl  tons    In  eftprila; 
mais  l'art  de  :;nenr  en  av.iit  peu  pro- 
fite. On  m(*ronn.HiRMil  toujours  que, 
des  sa   première  oi-igiue  ,  Ilippocrale 
avait  fait  à  celle  science  l'Application 
de  cette  philosophie  qui  cntKotisias* 
mail  tous  tes  savants.  Sa  ibèorir  eno- 
tinuait  de  flcilf-r  entre  plusieurs  duj;. 
mes  rpaleraent  éloignes  de  la  vcrite. 
Les  chiDiisic^,  qui ,  au  rrnouveljenient 
des  lettres  en  Europe,  av.-iient  rcn- 
Tcr»e  le  Um^  rè^ne  de  la  docirine  do 
Gatien  ,  traient  eux-m^mes  à  sr  dé- 
fendre cunlie  la  vctedes  mtV^ntriens 
et  de  Bclluii  :  ces  deux  seet»**  $r  lurta- 
geaient  l'empire  de  U  ro^ccine.  Dans 
une  petite  partie  de  rAllen).i(;ne  seule» 
mcut^Slalilni  menait  \rn  esiinl-t  à  U  judi- 
cieuse philosophie  d'ilippocratr ,  attri- 
buait tou«  les  mouvements  de  l'érmïO- 
mi«-  animale  à  une  force  inhérente  à  elle, 
el  diiTerente  des  forces  ge'ner.iles  de  U 
matière;  mai»,  en  se  iverv^int  d'un  tOÙt 
dont  te  sens  était  peu  précis ,  il  rtn* 
daii  moins   gencr-tle  la  salntsire  iu- 
flurnrc    qu'il    pouvait   produire.    Ij 
premii^r*-  h^urc   d*llipporr:ite  >«.tit 
|uru   d'abord   entraîner   lioerhaave* 
mais  ce  médeciti ,  doué  d'an  esprit 


■HWM^lfMl  rfrC' 


* 


!*^W"fl>ïi  cfrc*rotTÎt;cnfïii ,  coml 

«OUI  S)'5itrne,qiiu-|.ic  viticus,  a  td 

jour»  ,  aYtc  lc>  ÙUs  qu'il  foordoon^ 

<lom  il  pmfutc  lVx|iIicjlit>n,uiipo^ 

plus  ou  moins èJyiguedicoiiVfimnQi 

a  crut  qu'un  boa  «ysiêmc  mrtlical  4 

rail  celui  qui  rruoii-ail ,  rumjjitjrn 

loutes  les   0|.iziiL»ns.  OuliluiU  dd 

que  les  corpj  viv  auIs  sont  «HiaDcbM 

jîTudantledrvic^iIçiinouvwueitfiaiij 

qucU  sotil  inif>cji(:iist'iiK-m  contraii^ 

les  .luircs   corjis ,  ou  du  moùj»   || 

contreUalancont .  i-i  que  Wm  Icj  acfl 

«lu'ila  exwulem  *ont  le  résultai  d'u« 

•t  livile  qui  leur  wt  propre  ;  uie'cofl 

iiuii>,in|  que  ccux-lÀ  même  des  mouv« 

«iciitjs  de  l'ecouomie  tivanic  qui  4 

mcicMt  lo  nluN  à  uuc  «pplicatioii  d^ 

Mus  de  l.ï  phyiirjue,  de  ïa  iiieVauifiiii 

«m  cependant  pour  mobile  preoiii 

U  forte  de  Li  \i«,  et  ue  reçoivent  di 

ioreej   de  la  uwlière  morte  qu'uni 

«liuencc  tri-5   accessoire  ;  d  voul^ 

fondre  dans  une  même  théorie   d. 

plidosopluc  vitale  d'Hippocraïc^'""^ 

~rujcii;es  clii^ruiqatadaSglj 


BOE 

!,  iD-4*'-  *  ^gne  d'élre 
rrlui  où  il  avnit  m  hion 
rrtiidc  d'HippiKT.iIff ,  où 
rAfneiicr  \a  m^e^nur  à  *a 
rimilivr,  i  l'obsciTaiion,  U 
diil  de  tontes  c^  ippiii-ntions 
rrt  qtii  l'egarewt  tt  ranjKiu- 
;  eu  im  mol ,  tout-à-fait  op*- 
t'r»pnl  qui  le  dirigeait  dans 
ne.s.  CWain^iqtie  auus  vcr- 
c  teinpit  i'iï  tt^mp^  »uii  lion 
Somphcr  de  iVuipire  des  an- 
ct  premières  études,  rendre 
ce  k  la  bonne  méthode ,  et 
ir  h  la  répandre.  i.Vnseignc- 
iiqucl  Bucrhaave  w:  livra  alors 
tiifr  ,  le  cundiii^it  on  <:e  tcraps 
r  deut  des  meilleure  ouvr.igcs 
Bt  dn»  ,  ceux  qui  lont  de  nos 
Bqiii*  toute  SA  (;)uire,  Instiia- 
nràica  in  usuf  annuœ  eitrci- 
damesticos  ;  pt  Apkorismi  de 
^tHtUt  et  cnrandismctrhts  ^  in 
octrtnœ  medicinir,  \h  euicut 
{Hé  sorte  le  texte  de  ses  cours  ^ 
[lust-a ,  comme  l'indique  leur 
»ur  l'us-içe  des  clcvts.  Dans 
ilutions,  IK'erh.iaveindiquele 
jiudes  que  doit  suivre  un  roc- 

tine  un  abrège  derhi.Mi>iie 
détail  drs  cunn.iissAnces 
natres  qui  sont  nécessaires  ; 
Dtrant  en  tnjti^re  ,  dans  cin;| 
n  suroessifs  ,  il  traite  de  la 
iOD  des  parties  et  des  actions 
■  dans  le  eor[)s  de  l'homme, 
altérations  ,  des  Mgnes  de  U 
de  la  maladie^  de  Th^pène  et 
;  de  pn.tlongrr  la  vie;  enfin, 
ours  de  l'an  dans  U  médecine: 

Kest  expo%<j  le  système  dont 
I  présente  les  bases  ;  c***tjil 
lu  le  plus  vaile  et  le  plu»  pre- 
n  eût  purorc  vu  dans  le»  scicn» 
modèle  d  oruditinn  ,  de  mc'- 
,  qu''  dt^parf'nl  «ruleraenl  1rs 
Un  acrùiiouiee ,  leur  ucuUali- 


DOE  Ô'Wj 

Sath>n  ,  «t  les  autres  liypothèsrs  mé- 
caniques et  hvdrdtiliqiieït  ;  priit-4^lre 
aussi  faut-il  ajoutcrqtMJ  ost  idiblcsnus 
le  rapport  analdrtiiqiie.  Dans  les  Aplio- 
lisineu,  Boi'rliaave  présente  une  clas- 
sification des  maladies,  expose  Iruri 
cjuses ,  leur  nature  et  leur  traitement  ; 
c'est  un  sommaire  laconique  et  préc*is 
de  toute  ta  médecine  ancienne  et  mo- 
det-iieiCbpf-d^ceuvre  au«si  dVnirlition, 
de  rédaction  ci  de  correction  destylr» 
Ci'sl  dans  ces  deu»  ousragcs  que  S« 
iroufe  la  .subslani:e  de  sa  doctrine ,  et 
tout  son  plan  d'rn5eic;nemeulcon)m9 
médecin.  La  cbaur  de  botanique,  que 
lîoèrhaavr  joignait  à  celle  de  méde- 
cine^ ne  servit  pa«  moins ^  son  ilhis- 
tntion:  dans  cetir  scicnec,  qu'il  t^t\' 
tiva  avec  xèle  H  avec  goul,  il  «uivit 
TiinpiiUion  de  sou  siMr.  Tous  \r9 
boianisies  éfaient  alors  occupes  à  fon^ 
der  des  classiGraiiuns,  des  méthodes, 
essais  qui  |>crrectîfinnaienl  au  moins 
d'une  numére  indirecte  Tanatomie 
inicncure  des  pLintrs.  f.a  science  en 
possédait  déjà  un  ^rand  nombre  ; 
cfllrs  deCéïalpin.  des  Anglais  MoH- 
soii  rt  Bay,  de  M.ipnol ,  de  ïournrforf, 
df  Itiviuus enfin  d'MeruianD  son  pré- 
décrSHrur.  Bnérhajve  se  borna  ■  eor- 
ri^rr  celle  de  ce  dernier  ,  en  v  iutro- 
diiisaut  quelques  considérations  nou- 
velles ,  rmpmntc*'s  surtout  de  Tour- 
nefbrt  ;  rtic  renferme  trente- quatre 
classes ,  Hnisees  en  cent  quatre  sec- 
lions  ,  dont  k  qiuri  envinm  sont 
nitnrellcs  ;  elle  est  a*soi  compliquée 
et  dirïiciie  dans  h  ivralique.  Itocr- 
haare  rendit  des  iiervicei  plus  essen- 
tiels i  b  botanique  ,  comme  oo  le 
verra  par  l'inilicabon  dc%  ouvrage) 
qii'il  a  publics  sur  crite  scirnre,  Mir- 
tout  parlesiicwt  index  uu  CaLdo;;ues 
des  pUtiles  cultivées  dans  le  jardin  dit 
I^yde,  dont  il  avait  beauoaup  «ng- 
mente  If  nombre.  On  lui  doit  U  dS- 
criptioa  et  U    lïguro   de 

4>. 


wttr  -sor  toirtft  î«  scîf  i 

muntraiit  que  toutes  nous  uHrci 

in^mc  but ,  la  cuiinaisunrc  des  roi 

nous  picVuirtit  Ifs  tn^incs  limi 

riin|)«x^Mlnlile  d'arriver  à  l'esACOcei 

ùiX\  rt  lu  iieccsnitL'  dr  nous  en  ttt 

Tûbscrvaiion  de  leur»  trait»  tes 

e&t<!iirurs ,  il  ctolilit,  dans  celte  o\ïà 

Tilion  sriile ,  iiotr*  unique  et  cxdil 

agent  d'invrsiip.ition  de  l.i  vcfnli*.  i 

du  de  celle  même  aiuiôc ,  liucrha^ 

fui  encore  ch;irpé,  en  ipmnliicen« 

de  Bidloo  ,   de  la  chaire  du  colll 

pratique ,  doni  t\  f.iis.ut  déjà  le  c<M| 

depuis  plus  dedix  a  iuièc5.(>rul4iq< 

presseiilant  le*  imracïisci   avautai 

de  nos  cours  cliniques,  ci  voulant  £j 

«oocordrr  rriisci^rtemcnï  ibeoriqutf 

renseignement  pratique,  iliii  rouvi 

tiD  hôpital,  où ,  deu\  fuù  la  srmaiij 

le  rAbloaii  des  maladies  mu»  les  yeiH 

il  ex|K)&ait  .itix   élèves  1rs  diflercil 

traits  de  leur  histoire.  Là ,  par  une  i 

CCS  iingidorites  que  nous  prcseutfll 

hcurc'uscmcui  souveui  les  mëdecij 


tif ,  qu'il  Dc  publu  que  pour  Ciirt 
PT  des  rccûrtions  i  in  p jrlaitc< 
H  avnit  faites  de  fes  cnui  ,  sont 
^kC  »oii  plus  bel  ouvrage,  son 
^fclitrpdr^luire. Sans  doute,  ils 

»rt  au-dessous  de  DOire  sicrle , 
'  U  pallie  sysiétnattque;  m.iis  iU 
Dl  les  premiers  qui  fussent  écrits 
yJeîiitcLlipble,  et  lU  contiemient 
graud  uombre  dc  faits,  qu  ils  sont 
re  aujourd'hui  un  des  n-cutils  les 
précieux.  I^  plupart  de  ces  laits  , 
faux  pour  le  temps,  sont  dus 
observations  de  boi^rhaave  ;  tous 
>ut  sont  eiacls  ;  il  répéta  toutes 
rxperiences  faUes  avâut  lui,  eo 
;ioa  beaucoup  dc  nouvelles ,  les 
ksous  mille  formes,  les  renourda 
otini.pour  n'avoir  aneun  doute 
e  résultat  :  il  en  est  telle  qu'il  r^ 

ainsi  plus  de  trois  cents  fuis,  et 
!0 cite  telle  qitM  a  obuTTee  jusque 

oenC  soixantr-dix-sept  fuis.  I>a 
le  relative  aux  corps  org.uuses 
Sot  est  de'jà  brillante  pour  le 
M  ;  iJ  y  décompose  ,  par  des 
ro»  simple»,  le  sang  ,  Turine,  le 
1m  fluides  anituaux ,  et  montre 
Ment  il  faut  opérer  pour  ne  pas 
létruire  i^ir  la  distillation  .i  feu 
MBine  ou  le-  fjîs.iit  alors.  I.a  parlie 
tvt  aux  corps  ÏDorgjniqucs  l'est 
Anipmoiu$;et  comme,  dans  sa 
I»  aédscale  ,  tl  s'était  éloigne  do 

Ed'ob<(erv.ition  qu'il  av.iit 
I 


it  pit^niUe  dans  »on  pre- 
\n  ,  de  même  aussi  u  se 


lAÎlericiù  quelques  erreurs;  il  rc- 
,  Mr  exemple ,  il  Tair  U  ^avilé, 
nbaeii^Ieineul,  moins  souvent  il 
rai,  dans  le  vice  de  trop  grne'ra- 
,  dont  il  av^ii  si  bii'n  montée  tes 
ion  dans  «on  discours  :  De  corn- 
méo  eerio  in  pf^ticit.  C'est  ainsi 
Boèfliaave,  professeur  tout  k  la 
Ar  iDëdecioe  thifurique ,  de  miKie- 
pratique,  dc  boiauiquc  cl  d«  cUi- 


raie ,  formant  comme  â  lui  tout  seul  uti« 
faculté,  répandait  à  ta  fuis  \ci  luiuiÏTes 
par  SCS  cours  cl  ses  ec'ril5,rooiiiieriçant 
geucrale  tuent  les  premiers  p.irdcs  dis* 
cours  sur  qiielqur^  points  dc  la  pliilo* 
Sophie  de  U  mcdectoe,  dont  i\  cou- 
naissait  profundeiuent  Tliisioire;  mé- 
ditant long -temps  les  recouds  av:inl 
de  les  puïilier  ;  se  pJAif^naul  même 
souTciit ,  comme  on  le  voit  dans  U 
Gazette  de hejde^  dc  171O,  duwl» 
indiscret  de  ses  élevés ,  qui  venaient  en 
quelque  sorte  l'y  forcer.  Tant  de  tra- 
vaux ,  et  sibicn  remplis,  ne  pouvaient 
manquer  de  faire  acquérir  à  Bl>ci  lia.ivc 
une  célébrité  immense;  U  l'ubtinteii 
efll-t,  parmi  1rs  gens  du  monde  comme 
parmi  les  ^avanLs.  On  venait  le  cousul- 
fer  dc  toutes  les  jarties  de  l'Kurope. 
Aussi  sa  furtune  ,  si  modique  d'alwrd, 
deviol-elle  colossale,  et  .selevail-elle,  â 
aamort,àplusdedeu\  millioosdefl(^ 
rius.  Le  €tM  Pierre,  à  son  pasugecB 
Hollande,  crut  se  devoir  à  lui-uiéoM 
le  plaisir  de  rentreteiiir.  Cbacun  coq- 
naît  faDecdote  de  cette  lettre,  eciilc 
par  un  mandarin  de  U  Cliine,  poi- 
laot  pour  toute  suscHptioD  :  «  A  Mon- 
»iem-  Buci'haave,  médecin  en  EurOfH*.  » 
et  qui  fut  fidèlement  remise.  La  vdl« 
de  Le>de  surtout ,  dout  il  rendait  Xw 
niversite  à  )am.iis  fameuse  p^rmi  les 
étrangers,  l'honoiait  comme  un  père; 
tous  les  savants  de  rF.mopc  ,  tiollan- 
dais  ,  français,  anglais,  lialrens,  al- 
lenunds,  etc.,  enlrcteuaicul  avec  lui 
uoe  corrcspuudjnee  :  il  send}|jit  élre 
pour  les  sciences  ce  qu'a  été  luag- 
temps  Vtluirc  pour  U  littérature; 
toutes  les  académies  lui  demandaient 
des  mémoires.  On  distingua  sur- 
tout les  trois  dL%sertalions  De  mer" 
curio ,  dan»  Ica  J'raitstictiom  phiî<h 
tophi^s,  N  V  430  ,  Vi^  ^^  44/1 1  <^ 
dans  les  Mémoires  tie  CJctuiémie  tlci 
sciences  de  Paru,  année  1 754'Ce(ti 
dernière  compagnie,  qui,  dc>  l'jiS, 


tijtiïMnces  «cc«vsoire.i  dont  il 
><]il  rt  dc'mOQtraii  1a 
Oi-ilpinrDt  et  par  éi 
k'  plus  linibiil  ,  acquit  biriitôt 
pri'pondfrance  univcrM-ll«.  «t  fut 
liéi'.iteuirul  ddoptr.  Binjuir,  à  la  v<â 
à  sa  juAtc  vaU-ur  ;  cou.iiiiore  Uolcifl 
des  çran<ic5  connaissames  aocrssa 
•uxqiitlii'j  il  3  dû  son  jucm ,  rtl 
«Oiiîllc  des  »^*ou^s  alljrhes  aux  i 
lues  personnellrs  de  IloërhAiiTC ,  i| 
awiourd'hui  U>wt-â-fait  rcj*-!*  j  il  | 
même  à  c-iractcriscr  le  moritppar^ 
Lcr  du  professeur  de  Leydc  ,  | 
vw^e  tLius  les  sricuoes  arcessoiresl 
meilerine,  rfiic  dnus  la  ifit^leeior  l 
prrment  dile ,  du  moms  sou«  lo  | 
port  du  du(;ioe ,  nluiùi  ci-riraio  i 
g^iit  et  professeur  Lli(iririi\  r(  habi 
qiir  génie  e'niinent  cl  pliilu>opbe  | 
«iiUlif;  il  justifie  aussi  la  coinpai 
son  que  nous  avons  faiïc ,  ùix  comm 
c*'iiirnt  de  cet  article,  de  Boërhaai 
«vec  le  mcderin  de  PrrgaiHC 
nhleaieut  i  Hippomce , 


lu  cunia 
Boërhaai 


Tcglisc  âc  St.-Pif  iTe ,  un  maiin- 
:  on  y  voit ,  aumila-ti  àcn  attri- 
àt  U  mcdecine  et  dos  sciences 
loërhaaTC  avait  cultivé(>s,  le  por- 
lece  sivant  ,qiA>n  devait  aj)|TC- 
^sormais  le  prufesseitr  de  Lcyde, 
ré  de  la  devise  qu*U  avait  tou- 
chérie  :  Simplex  sigiUum  veri. 
uutve  a  beaucoup  écrit,  et,  comme 
les  princes  des  sciences  ,  il  a  &it 
«ser  beaucoup   d'ouvrages  qui 
Paient  à  s'établir  sous  un  nom  si 
re;3  a,  de  plus,  revu  un  grand 
irc  d*oavrages  anciens ,  dont  il  a 
4  àte%  éditions  nouvelles  et  pins 
des  :  ce  sont  aussi  des  génies 
trvices  qui  méritent  le  souvenir 
postérité.  Ainsi  donc,  dans  le  ca- 
ne des  ouvrages  de  Bucrliaave  , 
Bmvrons  cet  ordre  :  i  ".   de  ses 
leet  avoués  ;  a",  de  ceux  qui  sont 
tes  de  sa  doctriue  ,  et  qui  lui 
gàKÎralement  rappodés  ,  quoî- 
produits  par  une  autre  plume  ; 
1^,  des  ouvrages  nouveaux  iné- 
quM  a  lui-même  donnes  au  pu- 
ou  des  aiiriens  qu'il  aréiniprioiés 
d'atihrsaildKions.S.I".  Ouvrages 
mus  de  Boërhaavc  et  avoués  par 
I.  Ses  difTérents  discours ,  dont 
eurs  ont  été  indiques  daus  le  cours 
:t  article  :  Oratio  de  commen- 
îo  studio  Uippocralico  ;  Oratio 
su  nUiocinii  mecltanici  in  me- 
utf,  réimprimé  en  1709,  in-S*.; 
^  ipid  repurgatee  medicinof  fa- 
msseritur  siinplicitas  ;   Oratio 
v>mparando  certo  in  pkjrsicis  ; 
tio  de  ckemid  suos  eirores  ét- 
ante ;  Oratio  de  vitd  et  ohitu 
\ssimi  Bernhardi  ^Ibini, Xjcyàe, 
t ,  ia-4"<  ;  Oratio  quant  habuit 
hoianicam  et  chemicam  profes- 
tm  publicè  poneret ,  iliid.,  1  ^'ic), 
*•;  Oratio  de  Itonort  medicisi'r- 
e  :  tous  discours  que  Ton  retrouve 
se»  Opuscules*  11.  Inslitttiionfis 


'       BOE  663 

medioB  in  tisus  exercitaiioms  armuœ 
domesticoSj  Leydc,  1 708, 1 7  ï  5,i  720  ^ 

1717,  1754, '1740,  iu4J\;  Paris, 
1 7a i ,  1 737 ,  1 747 ,  in- 1  a  ;  ouvrage 
dont  nous  avons  fait  connaître  l'esprit 
et  l'importance  ;  que  Boërhaave  avait* 
dédié  k  son  beau-père  ;  qui  a  été  tra- 
duit en  plusieurs  langues ,  et  même  en. 
arabe ,  par  ordre  du  munhti  ;  sur  le- 
quel enuD  on  a  imprimé  de  nombreax 
commentaires ,  uu  de  Haller,  en  7  vol. 
iu-4'.; Ijcyde,  i758;un  autre  de  La- 
mettric,  qui  avait  traduit  Fuuvr.ige  en 
français,  ayant  pour  titre: //t5{it/<tionf 
et  jéphorismes  j  Paris,  1743,  8  vol. 
in-i'i,  III.  ^phorismi de  cngnoscen- 
disetcurandismorbisj  in  usum  dœ- 
trinœ  medicinœ^  Lcyde,  1 700, 1715, 
1718, 1734,1 74'^»  »n-ïi;  Paris»  7*0, 
1 7'i6, 1 2^8,1 74  5, 1 747 ,  in-i  3  ;  Lou- 
vain,i73i,in-ii,avecleTraité/7e2ii« 
venered;  cnangliis,  i735;  en  fran- 
çais ,  Rennes ,  1 758,  iu-i  3  ;  ouvrage 
aussi  traduit  en  arabe ,  et  sur  lequel 
vaii  Swieten  a  donné  un  Commentaire 
en  5  vol.  in-4>  IV.  Index plantarum 
quœ  in  korto  academico  iMgdtmo» 
Batavo  reperiuniitr ,  Lerde,  '7'o» 

1718,  in-8^.  Une  nouvelle  édition , 
augmentée ,  particuliferement  de  3o  fi- 
gures d'une  exécution  médiocre ,  et 
d'une  Histoire  dca  directeurs  du  jar- 
din, depuis  sa  fondation  jusqu'à  Boër-  ' 
lia.-ive,  a  pni  sous-lc  titre  de  Index 
aller  plantarum  quœ  in  korto  acO' 
deinico  LugdunO'Batmvo  aiuntur^ 

I  j'yde,  1 7î»o ,  in-4".,  avec  fig,  ;  ibid. , 
1737, 3  vol.  iB-4''.  avec  fig.  V.  Lib^ 
lus  de  materid  medicd  etremedio- 
rumformuUs,  I^ndres,  1718,  in-8*.; 
Lcyde,  1719,  173^,  1740,  in-8».; 
Paris  ,  1730,  174^1  in-13;  Franc- 
fort, 1730,  in  •  i3;Louvain, 1750^ 
iu  -  13;  eu  français,  par  Lamettrie,. 
Paris,  1739,  iy56,  JD-13  j  un  des. 
fuivrages  que    lui   arracha   le  sfcl»- 
iudiscret  de  MS  âtos  »  et  j|ii'oa  juaik' 


BOE 

vUrvductio  in  praxim  cUnicantt  siy$ 
rtguLr  générâtes  iu  praxi  cHrùcd  ob- 
servaruLp,  Lrvdc,  1740  »  iu*tt  .;  V. 
Proj-ts  nufdica  ,  Lomii-os  ,  1 7  »(> , 
in-ij;  \i.Df^  viribui  nietitcarttentO' 
rum  .  recueilli  sur  ses  leçuiis  des  an- 
MCC.N  1711  cl  1 7  l 'i  »  Piiri» ,  1 7  'i^  t 
ja-8'.;  I7'i6,in*ij;  par  Buuduii, 
]7lo,iD-ii;  Vrnisc,  1750,1735, 
10-13;  tividuit  eu  fraoç-ii:»  {ur  Oi-^'^ux, 
Pjn»,  l'-tQt  i"  -  l'-i.  VU.  £3:/?tfn- 
menta  et  instiUdtiones  chernùe ^  Pjiis, 
17J8,  in  -8*.,  ^  vol.,  reciitillis  sur 
»«liv<'"sde  1718a  I7'ï4;  Vlll..V*f- 
thodus  discendi  meaicinam  ,  Am&- 
tprdam,  i7'iG,  1734,  iu -8'.;  Lon- 
dres, I744»»n-i'j;  Venise,  17471 
iM-8'\,  rpcucilli  dcsoncour^dc  1710, 
«ugmcuté  par  Hitler,  qui,  en  1751  , 
en  Ji  public  a  vol.  in-4  '.  :  Uerma/uû 
iiocrktuwc,  viri  sutruniy  suiqueprai- 
ceyioris  »  methodus  studii  madici 
emendata  et  aeccisionibus  locuplc» 
îaia  j  Amsterdam  ;  reiraprimc'  à  Vc- 
nijn:,  1755,1  vol.  tn-8'.;  Corneille 
l'crcbtH)!!!  y  a  fait  un  index  des  m- 
tcar*  et  di^  choses  les  pins  remar- 
qUdble^ ,  qu'il  e«l  bon  iVy  juiudro. 
IX.  Jiîstoria  planiarum  qws  in 
h<^rto  acadcmico  Lugdtmi  Bala- 
vurum  crescwUy  l>eyoc ,  1717,  u 
v<^l.  tn  -  la ,  sous  le  nom  de  Hume; 
Lcndrc» ,  1 7J I  cl  1 758,  J  vol.  in- 1  j , 

i'iedcwsIiçonsdi,'i7o*)à  17U8. 

'lex  fditnUirum  'qua:  in  hi/tto 
LruU'iiù  crescunlt  cum  itppcndicthus 
et  Carnet  en  bits  rarum  dvitunptu  ex 
or^clarissinii/fermanni  Boerhauve^ 
Lcydc,  17*47,  \\ï-  i'>.  Xl.  CvmrnM- 
taria  in  ap  %oriinuts  de  cofftoscendU 
et  citTAndit  ittorbis  .  1  jx^^  iu  •8*». , 
MMi»  le  uoMi  de  pjdoue.  XII.  PrttUc- 
iio  de  calcula ,  Loudres  .  1 740 ,  in- 
4*'<«  rcainlli  de  ses  leçons  uc  17  39. 
Xni.  Prœlfctiones  acadcmicœ  de 
morbis  nervorum  ,  quus  ex  aiidito- 
rutn  matiuscriptis  coUect4is  edi  cura- 


K 


fiOE  655 

vil  lac.  van  Eeins,  Lcyde,  fj^t , 
n  vol.  in-8  . ;  Kraïuforl ,  1 7^1 ,  in- 
8 '. ,  reau'illi  de  «es  hçoiu  de  1 730 et 
17)5.^'.  111*^'.  Eiiliu.  ouvrages  iué' 
dits,  du»  a  Bocrhaave,  ou  cdition^  nou- 
velles ,  et  avec  addition»  d'uuvnigrs 
ati< iens  :  I.  i/iitoîre physique  de  Ia 
mer,  |wt  le  couilc  M^i^ipli,  Amstcr* 
ditn,  I  7,13,  in-fol.;  II.  Botanictm  Pa 
riùense  ,  ou  Dénùtni^rememi  des 
PlanUs  des  environs  de  Paris  ,  de 
VdiIUnl,  L*  yde,  i  7 17  ,  m  -  fol.  Crst 
un  dcniirr  lioiuma^e  que  lui  rendit 
Vaillant,  qui  lui  avutt  d**"}.^  dedié  un 
genre,  soui»  le  nom  de  Jfim'héMvii 
cl  qui,  près  de  mourir  ,  lui  envoi 
son  manuscrit  pour  qu'il  en  surveill 
'impression;  les  planches , do^ftin<ù^5 
ar  Anbrit-t,  et  çravce*  par  le  pluî  Iu- 
le uLtiAte  de  la  IIoIUikIo,  \.m  dtr 
Liaw,  sont  dc5  chefs -d'œuVff.  111 
//istoria  insectorutn  ,  sw*  Biblii 
naUitce,  de  J.  Sw.iruraerdam,  AmMrr- 
dam,  1757,  i  vol,  in-W.  avec  fig. , 
traduite  en  lalin  par  (i.iubiiM ,  et  oriirr 
d'une  prcCice  de  Boeikuve.  (x*ft  triut 
ouvra{;e&  ne  sout  pas  &nn!emml  des 
cfditious  nouvelles,  mai«  c<r  sont  drft 
ouvrages  qui  étaient  encore  inédit*^ 
qui  n*anraicnt  peut-être  jauui»  élv  pu* 
btie4  sans  les  soins  de  notre  MVdnl  :  il 
avait  uiètui-  ai'liet<!  le  dernier  ^ir  rn 
gruûrier  le  pidliLic.  Ct-lle  m,imcrr  f>ou- 
velle  do  roncuurir  à  !  ut  deAi 

«cJcixe*  uc<t  p.w  iM  nin- 

tUbIc;  et  peut-^trc  isi  ><■  1  nu  .l»- 
rAttâcticr  à  cr  f<iit,rjt.)  j  ioum-  ijuç 
liovi  haavc  np les  servait  poA moins 
sa  furtuuL'  que  par  se«  talmb ,  les  boni 
ufQcis  qu'il  rendit  a  Linno  rt  à  Ar- 

tcdi,  lors  de  leur  pas* :r  M  tiaude. 

Il  pUça  le  pnrnticr  <  •cunt 

Oiâiird  ,  pour  diriger  sun  uuk^enm  et 
ses  beaux  jjidiui ,  vt  le  second  cliei  la 
laineux  SAit.  I^ors  du  pojMagvdc  Utt»^ 
ne  eu  An^lelcrrr,  il  k  rciolnioai 
cucorcau  pfTsidciitdc  la  sociv'tci 


BOE 

ChJ.,  1731,  in-4'\;  \l.  InstiVUiC- 
ncs  thcologùr  t^rmhoUcm  ,  Lcipaag  , 
J751,  in- 4"-;  VIL  DisiterialioMS 
sncrtf,  ibid.,  i^Sjt.  î^c  Journal  des 
>'iIM/i/jM  (Je  i-jaScitc  de  lui  une  dis- 
Aotlabon  sur  les  ï.yraonicns ,  dans 
liquellr  il  se  dcriâre  en  foreur  de  ceux 
i|iii  nient  que  la  bn^e  de  ce  peuple 
r<ii  1)11  dialecte  de  la  langue  grecque. 
Ji.rrner  publia  »de  T7'>8a  I754i  «ne 
«■Iilion  coMjplète  des  Œuvres  de  Lu- 
l/i<T,  en  aa  vol.  iii-ful.  Il  publi;i  auui 
IMic  nouTclIc  édition  de  la  Bihlioiheca 
Aacra  du  P.  LeJong,  Anvers  17CK)  , 
:«  (;ros  vol.  in-8  '. ,  avec  beaucoup  de 
rorrection»  et  quelques  additions  dont 
(lii  a  fait  U5agG  d.tns  la  dernière  Cilition 
do  l'aris.  — Christian-FrÂleric  Bcta- 
yriR,  .ton  fils ,  exerça  la  iDcdecÎDe  avec 
«)l^Eiuctlnn  à  Bninswirk  et  à  Wolfcn- 
biitirl.  Son  Traite  pratique  de  Vana" 
nÎMue,  Leipzig,  1776,  in-H".  ^  a  eu 
tfûis  cVlilians.  —  Frédéric  B<%tiiNER, 
Xivrr  du  prccédenl ,  ne'  à  Leipzig,  en 
17*1%,  mort  Ir  .îo  juin  i7()i,  fiit 
aiiui  un  habile  mr'dectii.  Ou  a  de  lui  : 
1.  Rtlaliùttesde  libris  medico-physi- 
CÛ  ^ntiffuis,  rartf, *rc.,  Witleroberg, 
1750  ,  iii-8'.  ï  IL  Instntctiones  me- 
tlicûiœ  lefiaiis,  ibid.,  1  ^56,  in-8"..  et 
brjunMip  de  dissertations  intéreMan- 
t<  s  De  aric  gymnasticd  novd;  De 
1 1!  r  HccàUthiili;  Oe  statu  medicùut 
itt'ud  vetere^  twhrtpns  ;  Àntiquiiates 
hu'diçirut  JK'^yptiadr ,  c\c.  Il  t\x\\t 
jrnifipal  i-edacuiir  àvs  IVotîces  sur 
y**  vie  tt  Ivs  écrits  des  médecins  et 
r//*i  naturalistes  vii'anls  tes  plus  rfis- 
ttjiffués,  3  vol.  in  -8'.,\Volfcnbutlcl, 

•  ^  ift-04  »  en  allem.ind.        G— T. 

hOEi>(:HKNSTElN  (  Jraw  )  ,  né 
ru  Autriche  ver»  1471, anK^nté, après 
Ir  retèbre  RiMichtîn ,  le  litre  de  restau- 
t^iviir    de   la   bn^ue   beliraïque  en 

kllrina^nr.  11  cnv-i{;nA  cette  tangue 
j  Aug.^hunr); ,  d^ns  unecculc 
icr«,  cl  cDBuiic  »,  ruDÏrcrMté 


BOE  6$7 

de  Wîtteroberg,  où  iVIrcieiir  Frédéric 
l'appela  en  i5i8.  An  nombre  de  ses 
élèves,  on  corapic  Philippe  Mélanch- 
thon,qtii,en  reconnais<ïAucc  de  »c< 
soins ,  fit  iroprimer  sa  Grammaire 
héhràiifue  à  Auî;sboiirg  ,  1 5 1 4  ,  in-4"« 
Cette  p-aimnaire ,  relui  des  ouvrages 
de  Bocschcnstein  qui  a  eu  le  plus  gr;ind 
nombre  d'éditions,  est  fort  rarr,  même 
en  Allemagne,  où  on  ne  la  trouve  plu* 
que d.ms  It'.^  bibliolhcipiesdcs  curieux, 
L)avid  Clément  en  cite  cinq  éditions 
imprimées  dîna  Tospare  de  six  ans. 
Bocschenstein  ptibha,en  1 530jin-4*<» 
à  Augsbour;; ,  les  Budimenta  hebrai' 
ca  du  rabin  Moscbe  Kinicbi ,  avce. 
des  additions  il  des  fcirrerlions.  En 
1 5i(5  ,  il  fil  p.irjîire  une  double  ver- 
sion, latine  et  allemande ,  d'jiprrs  \r 
texte  hébreu ,  des  Psaumrs  de  la  pé- 
nitence ^  Augsbnur»; ,  in-4". On  a  en- 
core de  hii  quelque»  autres  ouvrages 
moins  importants.  W — ». 

BOETHK  (  BoETHUS  ),  Ce  nom  , 
que  Ion  ne  doU  pas  confondre  avec 
celui  de  Boethius^  fut  comrouh  à  p)u< 
sieurs  ph3osophes  de  l'anliquilé  '  1*. 
BoCTHE,  stoïcien,  cité  par  Diogfne 
Laërcc  et  par  Océron;  ses  opinions 
digéraient  de  celles  de  son  école,  en 
ce  qu'il  ne  rcg.irdjit  point  le  monde 
comme  uu  animal  »  et  qu'il  admettftit 
quatm  principr»  de  nos  jugrioent} , 
I  espiit ,  la  sensation ,  l'appélit  et  Ta» 
tieipaiion.  'x",  BoetbE,  péiipatéticief  _ 
natif  dp  Sid«n ,  et  dtsriple  d*Atidrt)ui- 
CU5. 11  *'acqnit  une  Irllr  répul-ilion  par 
U  pureté  dt  »e«  priDaprs,  parlajuw 
tesse  dr  set  spdcuUtious  dans  la  doc- 
trine d'Ari>tutc  ,  que  Sirabon ,  fo« 
condiu-iple.  le  citeau  nombre  des  plot 
illustres  philosophes  de  M»D  tempa, 
et  que  Simplicius  n'a  pas  craiiit  d« 
lui  donner  iVpithélhe  à'admirabU^ 
(•»v(i.ifltc:).  ^^  Fl»\  T"  TiiK.da 
Ptolèoiaift,  homme  »ulr-« 

pértpaVr'tKricn ,  diKipJc  U  AibUjidred« 


eiivoyr  a  niniver^ii^  de  Paris,  où  i 
A-viot  profis»rur  (Ir  philosophie.  EU 
phinMon ,  (lTèi|uc  d'Abrittct-n  ,  a^Jiol 
toud^,  ver»  Tan  i  Soo ,  Ir  collcge  i-oyal 
do  rrtle  villr,  Jipj»pla  Botthiiis  aup'r^l 
de  lui ,  \c  Gl  chaiioiiiede  sa  CAtlicdr.ilf , 
fl  le  nouinM  prind|Ml  du  collcf^r, 
Apr^  la  mort  do  son  protw:lfnir.  Bue* 
thiut  forma  k»  projet  dVcrii'e  «i  Vie  et 
Cellei  dcR  cveque-i  un  pn^c'cr.%5eur9. 
I/rmvr.i^ïr  i^st  en  latin  .  cl  iotitiile  : 
fif/ir  episcopornm  Hurthlace/iuum 
ei  ^htrrrinncnsiuin ,  Paris,  iS'j-J, 
in-4'*.  La  Vio  d'Elphioston  romprend 
à  cllrsciilp  le  licrs  de  rouvra|*e.  Bois 
tïùtts  cferivit  ensiiilc,  cpalrmem  en  la- 
tin :  I  ».  lin  Catalftgite  tUs  rois  ttÈ- 
eosse,  /|ue  l'on  trouve  au  lorne  5  du 
Chmmcon  chroru'corum  eccUsiaS" 
iicn-ftohticon ,  de  Jran  Grutcr;!". 
une  Histoire  de  V Ecosse,  jusqu'à 
U  mort  de  Jacques  I''.  ,  qui! 
fil  prcreder  d'une  desrripïion  de  c» 
royaume,  ei  qui  fut  imprimée,  pour  b 
première  fois ,  à  Paris  ,  en  i  5'j6  ,  îa- 


BOE 

niimito  îxUrotluiL  &ous  Charles  XI.  On 
doniu  ordiT  tie  f^indtcr,  de  je  con- 
duire à  Stockbulm,  et  de  faire  contre 
lut  UDC  enquête  juridique.  Les  juge» 
proQUDcêreut  l'arrùt  do  mort,  que  U 
cour  cluogCJi  en  prison  perpeiucUe , 
c4  Boelbiiu  fut  luh  à  la  furtrxcsse 
de  NoicLorg  en  Ingrie.  Les  Husses 
«éUnt  eraputr&  de  c^tte  j>bcc  en 
1^01,  il  fut  conduit  à  Viborg,  et  de 
là  à  StocLliolio.  En  1 710,  on  lui 
permit  de  rejoindre  $a  femme  et  ses 
ciifanii,  ciablifl  â  Vcsteras.  U  mou- 
rut en  1718.  Outre  1«  sermon  et  le 
mémoire  qui  furent  cause  de  ses  mal- 
bcuri ,  on  a  de  lut  De  orthographia 
linguœ  succarup  traclaUis  ;  Mcrcu- 
rius  bilinguii^  et  plusieurs  dis^erU- 
bons.  C— AU. 

BOETiE  (  Étiïkite  de  la  ),  né 
4  Sarlat  dans  le  IVrigord  ,  le  1  ". 
aovembre  iSôo  ,  fut  conseiller  au 
parlenienl  de  Bordeaux,  ver»  i55o, 
et  euiit  regarde  comme  l'oracJe  de 
relie  coioptgnie.  Il  a  mchte  d'être 
pUet*  par  Baillct  au  nombre  dc«  en- 
£iot$  cclcbrrs.  Eu  ciTct ,  dès  fige  de 
feue  ans,  il  avait  dc|â  traduit  plu- 
fîeur»  ourriges  do  Xenophon  et  de 
PJularquc.  t't  il  n'avait  pas  dixbuit 
ans  lorsqu'il  composa  son  Discours 
de  la  sen^itude  volontaire  ,  ou- 
vrage, dit  Montaigne^  «  a  Tbonneur 
p  de  la  libcTlc'  contre  les  tyrans.  » 
et  qualifie  p«ir  quelques  pcrAOïmcs  de 
séditieuse  ticchtmation.  Il  fut  l'ami 
de  Montaigne ,  à  qui  il  légua  ses 
lirreA  et  ses  écrits ,  et  qui  parle  de 
lui  dans  son  beau  cbapitrc  de  tAmi- 
tùt [Essais ^XïS'tt  \*'.  ,  chap.  17),  et 
encore  djiu  le  cbapitrr  uJ  du  ro^mc 
livre.  1^  Bociic  mourut  ,  k  Ger- 
niîpri;)i  prJïs  BordcAui ,  le  18  août 
ifi*»!>,  ig<i  de  pics  de  trrnie-tmil 
«fis,  sans  avoir  mis  ju  jour  aucun 
ourragc.  Cest  â  sou  lq;aiairc  que  l'on 
^«il  ce  qui  nous  reslc  de  cci  auteur; 


BOE 

savoir  :  L  la  Ménagerie  de  Xeno- 
phon i  Us  Règles  de  mariage  d^ 
Plutarque;  Lettre  de  cotuolalion 
de  Plutanfue  à  saj'cnuw: ,  U  tout 
traduit  du  f;rcc  ^  ensemltle  aucl- 
ifues  vers  laftui  et  fraruiaii  ^  t5";i  ; 
]  5*^01  ,  in  •  8".  Il  n'y  a  point  i^c 
vers  français  duus  ce  recueil,  qi>oi«j 
qu'ils  soient  aimuuccs  sur  le 
II.  Vers  français  de  feu  Ètiar 
de  la  Boctie  ,  1 5^  r ,  iu-d' .  ;  Paris  J 
1 57^  ;  IlL  vinx,t  -  neuf  Sonneî$\ 
insères  dans  plusieurs  Citions  dci' 
Essais  de  Montaigne  (  livre  «•'., 
cbap.  u8.)  On  a  encore  de  cet  au- 
Itfur:  Historique  DcsciipUon  du  t\>- 
litaire  et  sauvage  pays  de  Mèdoc^ 
1 593,  in- 13.  On  y  a  joint  qmlqui 
vers  de  la  Roctic  qui  no  se  trouve. 
pas  ddus  IVdiiion  de  ses  uDUvrt 
donnée  par  Alout-itgne.  Oa  fit  boai 
coup  circuler  en  France  le  Discours 
de  la  servitude  volontaire ,  alïu 
dVxcitcr  à  U  révolte.  Il  a  ele'  iui,- 
priiué  dabord  en  iJ^B  dans  le  jV 
tome  des  Mémoires  de  l'e't.it  de  la 
France  sous  Charles  /-V,  et  ensuite 
avec  tes  Essais  de  Montaigne.  Il  a 
e'te  reimprime  en  1740,  avec  dr» 
notes  do  V.  Coste,  dans  le  volun:a 
in  -  4".  inlil'ilr  :  Supplément  au3Ç 
Eisais  de  Michel  de  MotUai^ne^ 
Les  éciivains  qui  ont  parle  Av.  I4 
Bocûc  ne  louent  pas  moins  tes  qua> 
lites  de  »tm  cociu'  que  crllrs  de  son  e3> 
prit.  Monrii{;nc  le  nomme  le  plut 
graud  homme  de  >on  mlxIl:.  H  y  a  dana 
ce  jugement  de  t'ei'igerjiion  ;  mai»  oa 
b  pardonne  à  rAmitic  quiles  unisMÎt, 
et  qu'ils  ctaieul  ïi  birn  l^iCf  imurcuu* 
naïirr.  A.  ïï  — t.W,— s. 

BOETTrjIEH  {UkH.WÙiUii.)^ 
inventeur  de  U  !'  î    *  ■  »  «ic^ 

naquit. d^Uh  la  <1  >i  •<% 

siKle,  à  Scbbu.  iUm  U 
l'iacé  d'alioid  cUcz  un  ap  j 

Berlin,  il  s*vcf upa  d'aldumic^  ci |ias^ 


araillaul 

Muii  df  U  porcchine  dite  de  aaxe, 
«t  ouiritaiuM  à  ce  p.iys  une  MuiNje 
féconde  de  rirhcsscs.  Ce  fui,  ditOD. 
eu  i^oi  ou  1703  q«il  fit  crtie  d(>« 
ojuTcrtc;  oa  cxécuia  d'ahord  sa  por- 
ccLûiie  à  Dresde  j  en  1710,  une 
graaiic  fabrique  fut  établit*  à  Meis- 
sel),  et  l!ftttcber  sWciipa  du  ptifcr- 
lioiumufnl  de  ses  procèdes  pisqu'A 
M  mon,  sun-cnne  le  i.^  mars  17x9. 
Le  loi,  pour  le  rmnnnenser,  lui 
avait  donne  des  lettres  Je  uoblesxc. 
—  Un  autre  BoETTCnra  (  Ernest- 
Christophe  )  ,  né  le  id  juio  1697, 
dans  lo  p.iys  de  Hildcsbeim,  n^o- 
cîaut  distingue  par  sa  probit<^,  »e«t 
illtisu-if  par  la  fondation  d'une  école 
^'niluite  à  Hanovre,  d*un  séminaire 
d'instructeurs  ,  et  d  autres  établisse- 
ments non  moins  utiles,  auxrpiels  il 
cons.irr.'»  son  immense  fortune.  G— t. 

BOFt'RA.ND  (  GEBMAm  ),  archi- 
lecte,  né  à  Nanie-s  le  7  mai  16G7, 
d'un  sculpteur  peu  connu  et  d'une 

ur  du  poète  Quinaulf ,  vint  k  Paris 

Aa^   A»  ^»Blrt»^0.     ■■«■■    -    Tim-m    i.i..*     ■  *,      - 


la  place  d'arcliîtcrtr  de  Tbôiiital  fjêitv- 
raï ,  rt  se  rooiitra  très  dcMiiirressc 
Ami%  reicrcicc  de  cet  emploi ,  consj- 
crjut  |;rattiil«mcnt ,  jusqu'à  b  fin  de 
SCS  jonn ,  uur  p-irtic  de  son  leinps 
k  IVnirt'tii.'fl  ou  à  U  constructiun  des 
MtirDtïuTs  de  crt  et,il)lis^cnicul.  Ayant 
dinttc ,  rommn  on  Ta  dit  >  dans  m  jcti- 
«e,  \i*\  travaux  de  la  plaw  Ven- 
r.  il  fît  iinpiitnrr,  eu  i^^5,cti 
DÇâis  et  en  lalin,  langue  qu'il  tfcri- 
vait  pnirnu'nt,  «es  remarquer,  sous 
Ir  litre  r!r  :  Description  de  ce  qui  a 
éiè  prnùt^xtè  pour  foruire  en  hronze  , 
d'un  seul  jet ,  fa  figure  équestre  de 
Louis  Xif^^  élevée  par  la  ville  de 
Paris  dans  la  place  de  LtHM-le' 
Grand ,  en  i6ofi.  i  vol.  iu-fol.  avec 
dJl-ncuf  pUorhc*.    Quoique  cet  on- 
HTnÇf"  inaiiquÂt  des  développements 
nèci'vsiire» T  l'autour  l'offiit  à  la  plu- 
part des  souveraius  de  TEurope,  Le 
m  de  portuf;*! ,  il  qui  il  Tavait  par- 
liciilKreincut  d^tie,   lui  fit  pmeni 
d*  3U>u  portrait  dan^  une  boïie  d'or. 
£n    I7'î5,   Boffrand  fit  jKuailrv  ini 
Lî^rt  d'Architecture ,  contenatU  les 
principes  f^çnéraiix  de  cet  art ,  et  les 
pla/n  .  élévations  et  profils  de  qucl- 
€MeS  uns    des    bâtiments  faits  en 
France  et  dans  les  pars  étrangers , 
ia-fol. ,  avec   -o    planohes  en  taJIlç 
c.  I/ouvra^r  précédent  en  fut  la 
lire  p.irtic  ;  la  première   est   un 
sroius    en     Ijiliu    et    eu    fr;inç.iii , 
•vnieunni  des  remarques  sur  l'archi- 
tectutc,  à   laquelle  raulcur  Apptiipie 
an  ur^nd  humbre  de  pr(fccpt**<i   de 
t^rt  poétiijue.  Crltc  iaee  pjiail  bi- 
Sjrrt'  .iu  premier  a^jwct  ;   utais  elle 
t  ètr*-'  juntifiêi-  par  Ic5  r»p[X>rtt  ce- 
ux qui  se  trouvrnf  cotre  les  rè- 
Ibnddinenulcs  dt  tous  les  aris. 
«•prcj  U  paix  de  174B,   on 
dVriger  uur  statue  â  IjOuîs  XV, 
former  y  k  cet  eflVl  ,  uue  plac« 
• ,  Icë  plui  kabilc*  arvUtltctot 


lîOF  C:i 

composeront  des  projets,  el  BuiTrand 
en  proposa  cinq,  f/epoqne  à  laqiicllo 
il  vivait  était  celle  de  la  dégraaaiiuu 
des  arts  en  France;  il  lutta  souvent 
contre  le  mauvais  goût,  mais  il  r  cédj 
quelquefois,  comme  dans  b  décora- 
tion des  appartemriiU  de  riiôtcl  Sou- 
bise.  Attaqué tciuq ans avaat sa  mort, 
d'une  a[>oplciie,  il  supporta  conrj* 
geusemcnt  $e$  inGroiitcs ,  et  même 
ne  perdit  rien  de  la  gaUr  qui  CaUiùl 
le  fond  de  son  caractère.  Il  mourut 
à  Paris,  le   iS  mars  1734  ,  à  l'iga 
de  quatre -vingt- sept  4ns.    H    él.iil 
aluvs  dojcn  de   racadémic  d'airhi- 
tecture  j  pensionnaire  des  biiimeiits 
du  roi ,   et  premier   iugcaieur  des 
ponts  el  cbaussécs.  Malgré  le  nombre 
considérable  des  édifices  qu'il  cons- 
truisit, il  ne  mourut  pas  riche,  avant 
été  l'une  des  nombreuses  victimes  dit 
trop  bmeux  système  de  law.  Bnf- 
fraud  eut  pour  élJrvcs  ses  deux  Hls  qui 
moururent  jeunes .  rainé  en  1 75^2 
le  cadet  eu  174^'  H  Tut  aussi  lemalh 
de  Putte,  architecte  du  duc  des  I)f*iiv 
Ponts.  1^  goût  d'.irdiUrciurt'  de  h  A 
frand  tient  de  Palladio  t   1"M  celait] 
proposé  pour  modHe  :  il  était  pur 
correct  aaus  les  profits  ,  uoble  dji 
fordonnatice  ;  mais  il  négligent  les  dé^ 
tail».  Comme  larrhitectc  viceutin ,  d 
recherchait  les  foi  mes  pyramidatnc,  ei 
tombait  souveut  dans  la   pesanteur. 
Parmi  les  édifices  cotuiniit^  |Mr  Bof^ 
frand,  et  dont  pln\if un  ont  été  oti 
dÎAt^ntinués  ou  abattus,  p^r  suite  de 
circonstances  p.)riicuLicrca .  un  rumpr« 
une  maisou  de  chasse,  â  deux  hriie^ 
de  Bruxelles,  pour  l'électeur  de  U> 
vicrc;  le  palais  élevé  à  Nann  piun  Ig 
duc  («éopotd ,  le  château  de  Luhel  itic, 
le  château  de  Harrunécn  Lorraine;  la 
résideuce de  Wurtzl»ourg,  la  Favorite, 
près  de  Mayencr;  l'hôpital  des  Kn- 
fants-Trouvc» ,  k  P^ris;  les  hdtrl»  dn 
(«ucerhy^dc  Yoyer,  deOnras,  du  Tu»- 


BOG 

$ei  états  à  Soliman,  (Uns  le 
où  ce  prince  relauni.iit  à 
Bople,  apii-A  h  levée  du  pre- 
de  Vienne.  Le  sullh.iit  hu- 
leotlait  plutôt  à  trouver  de 
;  enuemis  que  de  nouveaux 
Bogdnn  n'eut  pas  de  peine  à 
in  jcruril  favurible  et  des 
I  niudérces*  SoJitn^n  u'exi- 
î  et  de  »«  successeurs  ouc 
r  â  \i  <iiibliine  Porte ,  tous  les 
l)oyarJ<i  ou  oobtcA  clioi'^;!» 
lier  qii.itre  mille  ccu$  d'or, 
|iuneiiis  et  vingl-qu.ilre  fju- 
dc  présent  ■  il  accordai 
0  serait  con-^rrve'c  avec 
a  et  que  les  lois  du  pars 
aieut  aucune  ^itleîule.  La 
fut  dccbicf  licfde  Tcmpire 
^  riuvolilure  de  la  suuve- 
t  accordée  à  ses  princes, 
eut  par  1rs  boyards,  ainsi 
passe,  et  les  lionueurs  rc- 
r  aTcncmcnt  eurent  tous 
roKdeU  Civeuretdcbbicn' 
y  ei  sur{wisfèrcnt  ceux,  même 
icnt  l'iasialbtiou  des  grands 
is  le  M^e  Bogdan  ,  en  assu- 
nquillite  de  ses  peuples  au 
pouvait  pas  les  garantir  au 
Jalousies,  des  rivalités,  de 
I  des  boy  a  rd  s  ;  l'u  u  vra{;e  de  sa 
!fldcsa[>oliiiqucncIui5urvé- 
ij;-teiDps  ;  U  dernière  atteinte 
tée  ,  vu  1 7 1 4)  à  la  mort  de 
Braocavani ,  décapite  aux 
'lyépoque^UqufJlc  la  Porte 
rciii  j  <iux  .M  oldavcs  le  d  roit 
souveraïus.  S— ï. 
IA^US(  M  ARTitv  ).  méilecin 
de  Dncsen,  d;uis  le  Braude- 
tciplc  dcTIiumas  Bartholin, 
;ur  â  B4te  en  ifiOo  ,  auteur 
^S  écrite  poleuiiqoes  sur  la 
.TAi^MTjux  l)inpbati- 
lAla  fuis  par  sou  mat- 
in et  par  Budbrck:  L  HuJ- 


1)0  G  67^ 

hecktt  insidi/f  strucitt  vasîs  lympha- 
ticis  fhomœ  BarttioUni^  Francfort 
et  Copcuhaj;ue,  i()54. iu-4  '-ï  '  !•  -^po^ 
hoia  pro  vtisis  (rmphaticis  Bariho- 
Uni  adversùs  imùiias  secujidb struc- 
tas  ab  Olao  Buàheck ,  Copenbague , 
1654,  in-4"-  Bogdjnus  y  prend  lo 
parti  de  son  maître^  et  tranctie,  avec 
a  tudc'cente»  in  jures,  une  question  que 
la  postérité  a  jugce  en  ia^*ur  de  Fud- 
bck.  1IL  Obicrvationes  meJicir  ad 
Thoniam  BartkoUnum ,  dans  U  Cul' 
ttrr  uniUomicus ,  de  Michel  Lyser  , 
Co(K*nU;igue,  i6G5et  itî^ç),  in-8".ÏV. 
Tractatus  de  reddit^dmorborum  ex 
Hippocratc ,  ad  HippvcTatis  men- 
tem^  Basie,  i6(io,  \n-%".\ .Sirru^rmis 
SeUii  volutnen  de  alimenXorutnfacul- 
taUbus,  grœcè  et  latine ,  Paris ,  1 658, 
in-8".,  triduction  d'un  auteur  grec  du 
temps  d*^  Paul  d^jE^îne.        C.  et  A. 

BOGÈS,  ou  fiUTÈS .  persan ,  cUil 
GQQinuud.intd'K'touc,  villede Thraoe, 
pour  Xentès,  aprcsque  ce  prinrc  «ut 
été  vaincu  par  les  Grecs,  Ayant  été  as- 
siégé dans  celte  place  |iar  Cîmou  ,  fils 
ào  Miltùide ,  général  des  Athéniens ,  il 
refusa  de  la  rendre  et  de  retourner  en 
Asie,  Il  résista  jusqu'à  la  dernière  cxtré* 
mité;  rl^  lursau'il  oc  lui  resta  pliu  de 
TÎvres,  il  Gt  allumer  un  bûcher,  égor- 
gea sa  femme ,  presque  tous  sos  en* 
tants,  toute  sa  famille  et  se<i  amit,  et 
les  ljt  jeter  dans  les  fl.itnnieA.  ||  rn- 
ma.<s;i  ensuite  tout  l'or  et  l'arj^cni  qu'd 
noi^itérl-iit  et  qui  et^it  dan^  la  viUe,  le 
jrt.i  du  haut  des  mnr«  dan^  le  Stry- 
mon  ,  et  se  prénpita  luiincme  clans 
le  biichrr.  Acrccs  lou.1  beaucoup  u 
conduite  ,  et  combb  d'buonrurt  les 
enfants  qui  lui  restaient  (  f^,  Méridoïc, 
liv.  VH  ;  Polybe,  liv.  Ml,  et  Pluur- 
que,  ^ie  de  Ciinon),  J-~0. 

BOCslN  (  Jk^iv-Haptisti  )  ^  mwift* 
Ire  dcMt  d^"  ClMrlr«-l^iiimauuely  roi 
de  6ardjigue,  iMquit  a  Turui  le  ui 
jiiillot  1701.  Bcçu  docteur  en  droU  à 

<3 


artis  Ugrs  conscrif/ta,  Lcy\ 

1 7XÎ,  rn-fl  •.;  Vm.  Jtrocis,  rart] 

mique  morbl  hiiWria  aiterm  ,  i  -j^ 

Lcvdi',  in-8".  Ce  sont  ces  drus  oui 

CM  <iui  derrlfui  le  haul  t-loiil  prati^ 

acB<>ërIiajvi»,ctqui  fuutrti^iTttcrq 

se  »ojt  Ui5sé  eutraîrirr  par  une  tlii 

rie  ru-ÙMi&r  :  Us  oot  ttt  réiroprin» 

airiii  que  Ij  |.-[iie  à  Rui<icli ,  tUns 

opuscules.  IX.  ElemefUachemiœtfi 

annU'ersario  Uborc  docuit  in  put 

eis prii»atisque  scholis ,  Paris  ,17a 

a  vol.  ÎD-S".;  U>dc,  i7Vj,iii-4 

jParU,  1755, 1753,  aTol.m.4*'.,ai 

les  opusciiics   de  fautedr  ;  U  Ha 

'74û»>n-8".,  IradiiiUrn  fr^inçaiftp 

Alljnwud»«iangmeDte.spjrTariiiJ 

ris,  i754,6vol.iiMj,doBtLamelu 

*a  donne  un  precib  soiw  \r  tiij  c  d'.^fri 

ge  de  U  Théorie  chimique  tirée  d 

écrits  de  Boèrhaaye ,  avec  le  Trai 

du  vertige,  Paris  ,   1741  ,  in- 1 a 

doni  li  y  a  tu  aussi  plusieurs  cdiûui 

anglaises  ,1755,  in-4  \ ,  par  ïblhow 

1^4" .  »-4  '•  »  par Scbaw ^  un  abre^j 


BOE 

Ibtitoductio  in  praxim  cVmicam^  swt 
regida  genenûes  inpraxi  clinicdob- 
servandce^  LcV^c,  y-^^o^'m-^  ,;V. 
Praxis  mtdica  ,  Londres  ,  1 7 1 1) , 
ia-i'i;\i.Dtr  viril/us  mciUcamenio- 
rum  y  recueilli  nui  &CS  leçons  des  an- 
née» I  7 1  I  et  1 7  l 'Ji ,  Pdii* ,  1 7'i5  , 
in  •  tJ .  ;  I  jiii ,  in  - 1  j  ;  jiâr  Boiulon , 
i'7(o»  in-i-i;  Venise,  i7r>o,i755, 
io-i^;  traduit  eu  rt4(i(ii>  (ur  Drvaiif, 
P^ris  ,  17**9»  '»  -  I  ■*■  \l\.  Expéri- 
menta et  inslilutitmes  chemiœ ,  Paris, 
1718,  in -8*.,  a  vui.»  recinilhs  sur 
•es  leçons  (le  17183  \yil^\W\\.Me- 
ihodui  discendi  inedicinam  ,  Anis- 
leid.im,  17*16,  1734»  <" -8'm  I-oo* 
drc»,  1744»  *"•  *•';  Venise,  1747» 
îu-8\,  recueilli  destin  cuursde  1710, 
gmenté  pAr  Huiler,  qiû,  en  1751  , 
4  nnblié  u  vol.  \x\-f\".  :  l/ermojvii 

oerhaave^  viri  summi,  suique prtS' 
cepiorii  ,  riieÛioditi  studii  tnedici 
tmofidata  et  aeces^ioiùbtis  hcttple- 
tain  y  <iu\tcrdain  ;  reiniprifflc  à  Ve- 
nise, 1753,  JTul.  in-8'.  ;  Corneille 
iVrcbuum  y  a  fjîl  un  index  des  au- 
teur» et  des  clu)*es  les  «lus  rcnwr- 
?tubles  ,  qu'il  c«t  boa  a  y  juindre. 
X.  Uiitorla  plantarum  qiue  in 
horto  acttd^mico  Lugduni  Bâta- 
yoniJn  crescunt,  Keydc ,  i';i7,'a 
Tol>  in  -  i-i  f  sous  le  nom  do  Rome; 
Londres  ,1731  n  1 75B,  •>  vul.  in- 1  -j , 
recueillie  de  sesleçonît  de  I  70((â  1718. 
X.  httU'x  plarUttrum  'qutv  in  harto 
Leiticnsi  crescunt,  cum  apperidicibux 
ri  CixracUrihui  earum  denimpii^  ex 
crcciarisiiiniUermanni  Boerhaiwe, 
Keyde,  i  7'J7,  in-  r».  \|.  Commtn- 
tariain  ap*ioriimos  de co^ioscemlis 

H  curankis  morbis  .  i7'Ji8,  in-8®., 
us  le  nuni  de  Padoue.  AU.  PrœUc- 
</e  calculo ,  Londres  ,  1 7.(0 ,  in- 
4"..  rei  ueilU  de  ses  Icçous  Qc  1739- 
XI U.  Prttlcclionet  acadcndcœ  de 
tnorbis  n^rvontm  ,  qiuis  ex  audilo- 
nus  manuscrtptis  collectas  edi  cura- 


BOE  065 

vît  Jac.  van  Rems ,  I*eydc ,  1 7(>  1 , 
a  vol.  iu-8  *;  Fraurfurt ,  17OJI,  in* 
8  '.,  recurtUi  de  ses  Uçoiis  de  1 730  rt 
175J.  §.  III'"'.  Enfin,  yiivrages  iue- 
dit&,dusâtiuërhaave,ou  cditiunsDou- 
Tclics,  et  avec  addilions  d'«uvr;i};cs 
aurions  :  I.  iitstaire  phjp  siifue  de  La 
mer  y  jttr  le  comte  M.ir<igli,  Amster» 
djHi,  1 7*25,  in-ful.  ;  11,  Sota/iicun  l'a- 
riuense  ,  ou  Dêmtmiiremen%  dtus 
Plantes  des  cm'irons  de  Paris  .  de 
Vaillant.  !><yde,  »7i7,  in-foI.(Vosi 
uu  dernier  lionifojge  que  lui  rendjt 
VoilUnl,  qui  lui  avail  îlejà  dedic  un 
genre,  sous  le  nom  de  Boerhaavia^ 
et  qui,  près  de  mourir  ,  lui  envoya 
sou  manuscrit  pour  qa'il  eo  siirveilLU 
rimpio&iou  ;  les  planches,  dessinées 
par  Aitbrir-tf  ctp;ravees  pr  le  plus  li.t- 
bilc  aiLiatc  de  U  IlulUnde,  v-m  drr 
LuWt  seul  des  chefs -d'ffuvre.  111. 
/Jistoria  insectorum  ,  $ive  Biblia 
natuTiP^  de  J.  Swammei  dnm,  Am<e 
dam,  1757,  •■*  vol.  m- M.  avec  Gp 
traduite  eu  l.ilin  p.ir  G-iubioft^et  ornée 
d'une  pi'cïàce  de  fioëib^avr.  Gs»  Iruis 
ouvrjge-s  oe  sont  pas  swiIeftwTil  des 
éditions  nonvcUeM,  utAÎs  c«  sont  des 
otivfjges  qui  étaient  encore  inédits, 
qui  o*a(iraicut  peut-être  jamaU  été  pu- 
blier sans  les  soins  de  notre  sâvant  :  il 
m  art  même  adieUf  le  drrnirr  pour  en 
graiiluT  Ir  |>uklic.  Olie  manièrti  nou 
velic  lie  coneourir  a  r.ivaucemeut 
scimccs  uV"!  |ufc  moin^  recumm:tn 
d^ble;  et  peul-^lre  est-ce  Ir  lieu 
mtUcber  à  ce  Iji!  ^  qiâ  prouve  qitf 
iluerluavc  ne  les  servait  |ia«  moins  par 
sa  lurtuue  que  par  ses  i.drni^ ,  les  bons 
oflicrs  qu'il  reudil  À  Litlité  ri  j  Ar- 

i,-i\l    l.iw  Hr^Ifur  pii^*^ vM-!!ande, 

■  pa'Uiici  .'•cjant 

i^,>ii<'iiJ  .  pt>ur  diri};t-i  r>-'ii  murumct 
Ses  brdux  jardiux,  et  le  second  ebez  le 
fameuv  .Scb-i.  Lurs  du  fM-  '    i     1- 

nc  eu  An(;leInTr,  i|  fc  i^  1 

cucor€<au  pitfsjdciftdc  U  sout-ic  H*).ile 


ou- 
:tn<^^| 

qil^l 


Juhone  fi.  Bwrfiaavei  rjmtîrm  Pi- 
ionfx  de  cognoscrrulis  et  curmuiis 
fnvrbis,  cum  prœfatione  II.   hocr. 

»i'  4MII.DcVrs.fc;  OpcracntAfmd. 
ta  et  cfùrurgicti  Jrufretf  Fesalii 
rurd  n,  Boêrhaave  et  K  S,  Mbini 
l.r^ilc,  inaS,  3  vol.  in-fol.,  dcfoo 
rcri  avec  Albiuiin ,  comme  on  le  voit 
WAÎs  daos  laqtiflie  la  vie  de  Vwale 
ronirnuedflns  une  xAvanlc  pr^f^ce 
^«t  pJrticnliÀreiDPot  son  ouTr.igr.  ï  V 
Traciaius  medirus  de  lue  vetiered 
pr^ijtxus  aphrodïsiaco,  I.pyiJe,  1 738, 
»  7^  1,1  vol,  in-fûl.  Une  rollcction  De 
morbis  ventreis  ,A¥2xi  ctc  primiiivc- 
niini  imprimée  à  Venise,  en  u  vol.  in- 
:.    »  ^'^  \^^  ""^  '  567  ;  Louis  Luisinuj 
I  .iv.iit  reimprimée  en  1 599.  L'ouvrage 
jie  Bwrhaave,  dont  nous  voulons  par- 
ler ici,  n*cst  qu'une  rciraprossion  de 
i  rtjition  de  Luisinus  ,  avec  une  prc- 
Mce  de  Boèrhaave ,  qui  a  souvent  été 
imprimée  séparément,  Francker,  en 
>  T^t  ,  in  -  8'.;  Lonàtei. .  isoA.  i».- 


60E 

lUâ.,  I7')I,  iu-4".;  YI.  IristitttUC- 
nei  theçlogitr  s^mboUcœ  ,  Loipag  , 
1751,  in-4'*.;  Vni.  Dissertaiiontts 
sacngy  ibid.,  i^3a.  I-c  Journal  des 
Safonts  de  i^aScitc  de  li»i  nnc  dis- 
rt^bon  sur  les  Lycaonien» ,  dans 
(|iu'IJc  il  «e  derUre  en  Cavcur  de  ceui 
*|ui  nient  que  la  lan^ue  de  ce  peuple 
f*it  lin  dialecte  de  la  lanj^ic  grecque. 
il  •  mer  publia,  de  ij^xHa  17^4,  "oc 
f  l'iiori  complète  des  Œuvra  de  Lu- 
if'fTj  ta  l'A  yol,  iij-fi>l.  Il  publia  aussi 
ime  nouvelle  édition  de  la  BihlioUteca 
satra  du  P.  Lelong,  Anvers  170*1, 
a  gros  vol.  in-y  ". ,  avec  beaucoup  do 
rorrections  et  quelques  additions  dont 
on  a  fuit  usage  d.uis  U  dernière  c'dition 
de  Paris.  — Christian-FreiJcrio  fiau- 
^£fl ,  son  fils ,  exerça  la  mcdecine  avec 
distioction  à  tirunswirk  et  à  Wolfen- 
Itcl.  Son  Traité prnùque  de  Vdna» 
wr,  Leipzig,  i'j75,  in-S".,  a  eu 
»*is  éditions.  ^  Frédéric  BdEHNiR , 
rrr  du  précèdent ,  ne'  à  Lnpzig,  eu 
171!^  ,  mort  le  Tïo  juin  1761,  fut 
Aoftjki  uu  lubile  môdpctn.  On  a  de  lui  : 
1.  Reîaliotiesde  libris  medico-phrst- 
cis  atuitmis,  raris,etc.^  Witlemberg, 
17^0  r  iii*8'.  ;  IL  Instructiones  me- 
dicintg  legatis^  ibùl,,  17  j6,  in-tt".,  et 
Ivcaucunp  de  dissertations  intcfre^san- 
•i  :  De  artc  gymnasticd  novd;  De 
h^  siccd Ulhnli  ;  De  staUi  medicintM 
tud  veterrs  kebrceos  ;  ÀrUiquitales 
tadicime  ^'^Y)ftiacœ ,  tic  11  iiit  le 
ridcipâl  nMiirk-ur  drs  IS'otices  sur 
vie  et  ics  écrits  des  méilecins  et 
9  nûturalistcs  vii'ants  les  plus  dis- 
npiés,  5  Tul.  in  •8''.>VVolfenbiittcl, 
1 74fi-'34  t  **"  allem.ind.        G — t. 

liOESCHKNiiTEIN  (  Jeaw  )  ,  ne 
ru  Autriche  vers  147  ■,«  mérité,  «pr^s 
11*  célèbre  Rmcldin,  le  titre  de  resiau- 
•  •ilcur  de  la  Liu;;ue  btliraïque  en 
Allrnwpnr.  Il  ens4-i};na  cette  langue 
li'.iboni  .1  Auçsbmiri: ,  dans  nue  école 
en,  «t  ensuite  4  luoivcrùlé 


BOE 

de  Wîilemberg.  où  lolecteur Frt^eric 
TappeUcn  018.  An  nombre  de  ses 
élèves,  nn  coniplc  Philîjïpp  Mclanrb- 
ibon  f  qui ,  en  reconnaissance  de  ses 
soins,  lit  imprimer  sa  Grammaire 
hebraupieàkaç^haar^ ,  1 5 1 4  «  in-4"- 
Cetie  gramnuire ,  «élut  des  ouvrages 
de  Boct-clicnstein  q«u  a  en  le  plus  gr.tnd 
nombre dVditions,  est  fort  rart',m^uie 
en  Allemagne,  où  on  ne  la  trouve  plus 
qued.iDsIcsbibliothèqursdrs  rurirut. 
David  Clf'ineDt  en  cite  cinq  éditions 
imprimées  dîns  fespace  de  sii  ans. 
Boestbensteinpublia,en  i5ao,in-4''., 
à  Ang&bour;; ,  les  HutlitturrUa  Hebrai' 
ca  du  rabin  Moscbe  Kimchi ,  avee 
dos  additions  et  des  rorrrctions.  En 
1 5-iC  .  il  fil  piMitrc  une  double  ver- 
sion, latine  et  allrm.-inde ,  d'après  Ir 
teite  hébreu ,  des  Psaumn  de  ta  pé- 
nitence ,  Augsbonrj;  ^  in-4".  On  a 
core  de  lui  quelques  autres  ouvrsgi 
moins  itnportanis.  W — S. 

BOtl  HF:;  ;  BoETBus  l  Ce  nom  , 
que  l'un  ne  doit  pas  confondre  avec 
celui  de  Boethius,  fut  commun  ^  plu- 
sieurs philosophes  de  raiitiquité  :  1  *. 
BuETBE,  stoïcien,  cité  par  Diogène 
Laërce  et  par  Ciceron;  ses  opinioiifl 
différaient  de  celles  de  son  école,  en 
ce  qu'il  ne  reg.irdait  point  le  inonde 
comme  un  animal,  et  qu'il  adcnellait 
quatre  principes  de  nos  jngriucnts  . 
l'esprit f  la  sensation,  rappciit  et  r:in- 
liciiwtioD.  i'\  BorniT,  i>éttivitrtirjen, 
natif  de  Sidon ,  n  (I  Ironi- 

cus.  Il  sVquit  unet' 1<  <  >n  par 

Li  pureté  de  ses  principes,  parlaios» 
tesxe  de  set  spéculations  dans  la  ooc- 
trinc  d'Aristule ,  que  Strabon ,  so« 
condisciple ,  le  dteau  nombre  des  plus 
illustres  philosophes  de  son  leaips, 
et  que  Simpticius  n'a  pas  cnnnt  de 
lui  donner  IVpahêthc  A*ndmirable- 
(•atf|ix«ic;).  3".  FtiVIirs  Bni.TilI.,d« 
Ptulem.ii<t,  liODime  eon^ubire,  aulre 
peripatciicien ,  disciple  d'Alcxwdrc  ds 


•«*^W^  ft  f^niTTersiti»  do  Pai  w ,'  où  3 
devint  profistrur  do  philosophie.  EU 
pIiin«on,  4?Tc»iup  d'Abcndecn ,  ay-mt 
l'oiiiic,  Vffs  l'an  1 5oo,  le  collège  rôyal 
di'cclte  villr,  appela  Uoethius  auprc* 
oc  lui,  le /Il  chanoine  de  sa  calhcdral*', 
rt   I^  nomma  principal   du   r^H^^e. 
Après  la  mort  de  son  protecteur,  Boè- 
Ihiiis  fomiA  le  projet  d'tîcrin?  sa  Vif  cl 
fHIe»  dc«  cvèques  ses  prédécesseurs. 
J/oiivrage   e»r  en  t^rin  ,  et  mitxûè  : 
^itfp  tphcopnrmn  MurthUcensium 
et  ~4bt!râcmensium  ^    Paris,    i5:aa 
in-4''-  ^*^  Vie  d'Elphinslon  comprend 
i  çHe seule  le  lirrs  de  lourrage.  Boë- 
ehiiii  écrivil  ensuilc.  c^çalement  en  la- 
tin;  I  o.  u„  Catalngue  des  rois  itÉ- 
cosse,  que  |  on  Iroiive  au  tome  3  du 
Chronicon   chronicorum  ecclesias^ 
Uco-ftoiiticon ,  de  Jean  Gruler;  a«. 
une  Histoire  tîe  f Ecosse,   jusqu'à 
la    mort    de    Jacqiie»    !'«■.  ^    qu*il 
ft  précéder  d'tme  description  de  ce 
royaume,  et  qui  fui  imprimée,  pour  U 
première  fois ,  à  Pana ,  en  1 5a6 ,  îj  " 


Dlimilc  introiluil  suus  Clurles  XI.  On 
duDiM  ordi-c  de  l'orrctcr ,  de  le  con- 
duire à  Stuokliulm,  Gl  de  Uirc  contre 
lui  une  cnqticte  juridique.  Les  ju^ei 
pronoucncnt  Tarrct  de  muit, que  là 
cour  riiaugca  en  prison  perpccucllc, 
et  Doitliiu)  fut  mi:»  à  la  fuitcrcsse 
le  Notfliorg  en  Ingiic.  I.cs  Kusses 
'eUni  empares  de  cette  pUce  en 
i^oa,  il  fut  conduit  à  Vibor;; ,  cl  de 
L  k  StockliotiD.  £n  1710  ,  on  lui 
permit  de  rc)oittdrc  sa  femme  et  ses 
enfants,  e'ublia  à  Vosteras.  Il  mou- 
rut en  1718.  Oulr«  1«  6rrmon  c(  le 
me'moire  qui  furent  cause  de  ses  mal- 
b<urt,  on  a  de  tut  Pe  orthograffhid 
'*igW«  suecanœ  traclalus;  Mercu- 
biliftfpiiSj  et  pluiicurs  di^aerla- 
lions.  C — AU. 

BOETIE  (  Étiehne  de  la  ),  né 
à  Sériât  dans  le  Perigurd  ,  le  1  ". 
novembre  1 5 3o  ,  fut  cooseillcr  au 
piileiDeiitdc  Burdcoux^  vers  i55o, 
At  était  rrgarde  comme  Turaclf  de 
eelte  compagnie.  11  a  uicrite  d'être 
blace  par  fiaillet  au  nombre  des  en- 
Jants  célèbres.  En  effet ,  di:s  Tige  de 
seize  ans,  il  avait  dcjâ  tradiiil  jilu- 
aîeurs  ourragcs  de  Xtoopbon  et  de 
Plularqiio,  et  il  n'avait  pas  dix-huit 
anK  lorsqu'il  composa  son  Discours 
éf  Ia  servttiide  volontaire  y  ou- 
vn|;e,dit  Muutai;;ne,  «  à  Thonncur 
»  de  la  Iibcitc  contre  les  tyrans,  » 
et  qu.ilific  p.ir  quelques  perwnncs  de 
$êdtticu$e  déclamation.  Il  fut  l'ami 
de  Muutaiguc  ^  à  qui  il  lc'(;ua  ses 
iirres  et  ses  écrits ,  et  qui  prie  de 
lui  dans  son  beau  chapitre  àê  CAmi' 
Ij>';^jWj,  livre  t". ,  chap.  a^),  cl 
encore  dans  le  cliapitrc  25  du  m^uie 
livre.  1^  Boetic  mourut  ,  À  Ger- 
mif^nat  pr^s  liordeaus  ,  le  18  août 
i5fi5,  igé  de  prcs  de  irrole-lnris 
ans,  saiu  «Toir  mis  au  jour  aucun 
ouvrage.  C«it  k  tou  légataire  que  \\-n 
4«t  ce  qui  nous  reste  de  celauleur; 


itOE  O69 

saToir  :  L  la  Mrtui^erie  de  Xéno- 
phon  ;  les  Rèj^Us  de  mariage  d^ 
Plularque  s  Lettre  de  cotuuîation 
de  Plutartfue  à  iaj'emme  ,  le  (oiit 
traduit  du  pxc  ,  rmeiMe  quel- 
ques vers  luttns  et  fr  artçaii ,  1 57 1  ; 
1J7U  ,  in  -  B\  Il  i*y  a  point  de 
vers  français  dans  ce  riTueil ,  <|uoi- 
qu'ils  Mjicut  annouct'S  sur  le  tilrr. 
11.  /erî  français  de  feu  Elicnnu 
de  la  Buitie  ,  1571,  iu-Q".;  Parii, 
157;»  ;  111.  vin^t^neuf  Sonnets 
insères  dans  pluxirurs  edi(ioo!i  dc^ 
Estais  de  Montaigne  (  livre  i*'. , 
cbup.  qS.  )  On  a  encore  de  cet  au- 
teur :  Historique  Description  du  so- 
litaire et  SflWk'tf^e  pajj  tic  Me'doc, 
iTh)),  in- 11.  On  y  a  joiul  qu^lqu^» 
vers  de  b  ituctie  qui  ne  se  trouvent 
pas  dans  IVdiiiun  de  «e$  ceuvrcs 
uooncc  |ur  Moulii^ne.  Oa  fit  bi^iu- 
coup  circuler  en  rraiire  le  Discours 
de  la  ser\'itude  volontaire,  atiu 
d'cif'iier  Ji  la  rcfvoltf.  Il  a  été  tm.- 
primé  d'abord  en  IJ78  djus  le  5". 
lome  des  Mémoires  de  l'ét.it  de  la 
J^rancc  sous  Charles  fX,  et  ensuite 
avec  les  Essais  de  Hontai^ne.  \\  a 
e'ié  réimprime'  en  1740,  avec  dij 
notes  de  r.  Coslo ,  dans  le  voIun:c 
iu -  4"*  it'tUule  ;  Supplément  aux 
Estais   de  Michel  de    ^  r. 

Les  êaivaiiis  qui  ont   [  .    .  ^ 

Buctic  ne  louent  {os  \no\u\  le»  quu* 
litcs  de  sou  coeur  qitc  rrlles  de  son  e.-- 
prit,  Mcnl-iignc  le  nomme  le  plut 
i;rijnd  bummcdrson  >i>;Llc.lly  .tuan^ 
ce  jugement  de  rcxj^'ration  ;  mais  on 
lapardunucàramilie  qui  les  unissait, 
et  qu'ils  c'tiieutsibirn  dits  pourcou* 
naîîre.  A.  B  — tAV.^s, 

BOETTaiRK  (JrATf-KatDijic] 
invenlrur  de  I.i  ,  '  '    ' 

naquit,  d,iiis  l.-i 
siède,  à  S'hitu  djiii  1- 
i'Uc^  d'^liord  clir/.  uu  .i,  j 

Berlin ,  il  s*wcn»pe  d*akluiaie,  t-t  |ig*- 


etjls  k  Soliman»  dans  le 

ou  ce   prince   letouroût    à 

nlinople ,  opi  c*  U  levée  du  prc- 

i  de  Vienne.  Le  siiltli.in  hu- 

tcnd.)it  plutôt  k  trouver  de 

CDuetnis  que  de  Douveju:^ 

Boudin  iiVut  pas  dcpciueà 

llu   ji-ruril  fjvunble  et   des 

V  mudcrcoÂ.  Suiiuun  ucii- 

î  cl  de  ips  successeurs  que 

r  à  là  sublime  Porte .  tous  les 

boyards  ou  Doblc»  charges 

lier  qu.itre  mille  ccus  d'or, 

piments  Cl  vingt-quatre  fau- 

ÛU'C  de  présent  :  it  accorda 

digiuu  serait  couierve'e  avec 

its,  et  que  les  loi^  du  pays 

raient  ;iucune  altrtnte.    La 

Re  fut  dccLiice  iîcf  de  l'empire 

\U  ;   l'investiture  de  U  suuve- 

t  accordée  â  ses  princes, 

eot  par  les  boyard*,  ainsi 

passo\  et  les  bouiieurs  rc- 

r   avènement    eurent  tous 

res  de  U  £iveur  et  de  la  hicn- 

ct  surpasscrcut  ceux,  même 

lent  rinstallatiuD  des  grands 

iisleM;;c  Uogilan  ,  en  assu- 

mquillité  de  ses  peuples  au 

pouvait  ps  les  ^.irantir  au 

Jalousies,  de-^  rivalités ,  de 

Hlédcs  boyards;  l'ouvra^fde  sa 

ice  et  de  sa  polili^  ue  ne  lui  sur  vé- 

ii;-temps  ;  la  dJernière  atleiote 

ic  ,  en  I7i4ià  la  mort  de 

[n  Brancavaiii,  décapité  aux 

'S ,  époque  à  Uqucllc  la  Porte 

nOra  aux  Moldaves  le  droit 

souTcraius.        S — t. 

US(MAaTiif },  médecin 

,  df  Dricsen,  dans  le  Brandc- 

:ip1c  dcTliumas  Barlholiu, 

:ur4Bilccn  i(i(io  ^  auteur 

Iques  écrits  polémiqurt  sur  la 

des  vaisse.iu\  lymphiili- 

idiqttée  à  U  fois  par  son  mai- 

lioet  par  Budb;*ck:  I.  Jiud- 


DOG 

h^ekainsidûv slructce  vasts lympha- 
ticis  Titomœ  Bartholini ,  Francfort 
etG}pcnhagueri654»iti-4'>;  W.-^pO' 
hgiapro  vasis  [ymphaticis  Barth»- 
Uni  adversàs  imidias secunJàstruc- 
tas  ah  Olao  /ÏMiifrec^,  Copenbague^ 
iti54,  in^"-  Bogd.inus  y  pi  end  lo 
parti  de  son  maître,  et  tranclie,  avec 
uiudéc<-ntcs  injures,  une  question  que 
1.1  postéiilc  a  jugée  en  £a^ur  de  Rud» 
bck.  Itl.  Obicryationes  mcJicitad 
Thonuim  BarUtoUnum  ,  dans  U  CiU^ 
ter  aiiiilomicm  ,  de  Michel  l^yser  , 
Copenhague,  i605pt  16^9,  in-8'. IV. 
TracUitus  de  recidivd  morborum  ex 
Hippocrate ,  ad  Hippocralis  men- 
tem,  Basie,  iGdo,  ku-^W .Simeonis 
Sethivolumande  alimentorumfacul- 
tatihuSfgrœcè  et  latine,  Pari»,  i658, 
in-d^..  traduction  d'un  auteur  grec  du 
temps  de  Paul  d',flî;ine.        C.  et  A. 

BOGÈS,  ou  BUTÉS,  persan,  éuit 
commandant  d'ITioué,  ville  de  Tbrace, 
pour  XcriT^ ,  après  que  ce  prince  «ut 
été  vaincu  par  les  Grecs.  Ayant  été  as- 
siégé dans  celle  pl»ce  |iar  Cimon  ,  fils 
de  Milli.ide ,  général  des  Albénicns ,  il 
refusa  d*-  la  retidnr  et  de  retourner  en 
Asie.  Il  rrù»Li  jusqu'à  la  dernière  extré- 
mité; et^  lorsqu'il  ne  lui  resta  pltu  de 
vivres,  il  Gl  allumer  mibûcher,  égor- 
gea  sa  femme ,  presque  tous  ses  co^ 
fa  Mis.  toute  sa  famitle  et  ses  ami«,  et 
1rs  Gt  jeter  dans  les  flammes.  Il  ra- 
m.i«is.i  ensuite  tout  l'or  et  l'argent  quM 
posîédail  et  qui  cUÎt  dans  la  viUc,  Ifî 
jel.i  du  Itaut  des  mûri  dan«  le  Siry- 
mon,  cl  se  prceipiu  luimtVae  dans 
le  bûcher.  Xe,rrc\  Imia  beaucoup  u 
conduite ,  et  combla  d'boniirur^  Iti 
cnfantsqui  lui  restaient  (/^.Jlérodoie, 
liv.  VH  ;  Poljbe,  liv.  \  H,  et  Pluur- 
que,  /"'itf  de  Citavn),  J— d. 

BOCiIN  (  JcAîi-BAmsTt  ),  mioU- 
trc  dVial  de  ClurlevEimuanue),  tQÏ 
de  ^rdaigne,  nuquil  »  Tunn  l«  ji 
inillct  1 70 1 .  Bcçu  docteur  ni  droU  à 

45 


mtmfmmmm 

M  pnutipalc  pwt  à  cet  rvcnrnifl 

ainsi  qu'a  U  délivrance  «TAlrTniidj 

dont  IVVaciijtioii  dti  rïémout  t'utU 

sultJt.  Bogia  fut  rb.ir{;^  de  phi&ii 

nc^ocutioiis  avrc  I**  gcnrraiit  ft 

fais ,  le  c.inlon  de  Beruc,  l'Élat  co 

8Lastir|tir,  el  Irs  miitisirrs  aiiirichî 

en  l.ombardic.  En  i^fîu»  il  futnt 

lae  ministre  dotât,  et  ronitcrva  le 

partcrafiitdela  guerre  jusqu'à  I.i  m 

du  roi,  I-orsqncn  itji),  il  «ut  le 

parti'meiil  de  U  Sarnaif;iir,  U  pojn 

tioQ  elles  richesses  de  iTlc  lui  dur 

des  accroissements  rapides.  Aprh 

luort  de  Chiirles- Emmanuel .  <fui ,  < 

trc  autres  faveurs,  l'avait  dccor<Jdt 

ciandc  cioix   des  ordres  réuuis  i 

iSS.-M^uiice  el  Lazare,  il  fut  di«g 

de,  et  s*ucnipa ,  dans  sa  retraite, 

faire  composer,  n.ir  le  Père  Feri'at 

des  in.saip:ioosLtiQCs  en  l'honni 

de  snn  ani-im  maître.  Pendant  son  t 

iiistêre ,  il  avait  prulégt^  la  piiblieali 

de  deux  ouvrages  sur  la  Sardaign 

20  Zoologie  de  cette  île,  p.ir  le  pi 


i  aJhrlrmandor  un  asy\c  d.in% 
ip  du  iiiumvir.  Il  fut  lue  ciiMiitc 
;n|i|)j  et  Méthoor,  aprcsla  ba- 
,d*Aaiuin ,  von  Lin  -if)  avAot 
'  cl  la  M<iuiiUuie  fut  cunndérctf 
rscommr  une  province  romaioc 
toccau»  ).  B— p. 

OUKl  (  Hcfiai  ),  grjiiJ-juge 
IWTc  de  St.-^Xiiidc ,  né  djii»  \f 
■pic  a  Piei  rc-Omrl,  près  do  Gr.iy 
Phclic-Oiintr ,  est  auteur  des  ou- 
I  suiviiiits  ,  dont  le  piroxicr  et^ùt 
irts  n-cberohi-  :  1.  Discours  lUs 
*rs ,  tire  tU  queUjues  procès , 
une  Instruction  ffoiir  un  juge  en 
le  sorcelUrie ,  Pari» ,  Binel , 
,  in-d '. 'f  Lyon ,  Pillrliolr ,  t Ooi, 
.  ;  F>yoa ,  Hi(;nud,  160^  ou 
cl  itiio,  'm*H\  ;  Rouen  ,  O»- 
l,  ti'toii,  m- ri. Toutes  les  cdi- 
de  rct  ouvrage  sont  rares ,  U  fa- 
de i(of;uet  ru  ayjiit  AUppriuic  lc« 
pbiiTs  avec  Ir  plus  grand  soin, 
rccle  utif  extnîme  ei-cduttte,  el 
le  f.ir*»uc!ie  qui  lie  dut  cire  que 
'uueMe  ^iu\  malheureux  accu>e's 
I  tnUnul.  11.  Les  actions  de 
egt  de  la  tnort  de  S.  Claude, 
B6o<|,in-K'. .  el  iti'27,  in-t  z. 
frragc  .1  cte  relutc'  par  Jacques 
*\,  niJgi«ti<it  de  (icnrve,  III.  Jn 
\étudines  générales  comitattls 
undia  obsen'ationes ,  Lyon  , 
ivte,  iOo4,  iu4"*i  Besançon^ 
loi ,  1715  ,  iii-4".  Ccst  le  prc- 
qui  jit  p.iru  sur  la  cou- 
a  l»c-(^imtr,  cl  il  e%l  en- 

hv  dis  juru^Lun suite:».  Bof;Uft 
f,  en  lOiH,  consfillrr  au 
nrnl  de  l)ûlr;  mu»  »on  admi^' 
Uns  celte  compa^iDC  éprouva  de 
I»»  diUicultc*.  cl  il  f.iltui  un  or- 
tprès  du  uriucc  pour  l'curegiv- 
nl  de  s^  lettres  de  notniitalion, 
j^t[w  le  cli.-^rin  quM  en  «prou- 
w  tuort ,  jrriveV  Ir  j3  fé- 

^  W— ». 


BOG 


6-75 


BOr.UPFLVL ,  ev  êtpie  de  Posn;inie» 
d,ins  K-  i5'.  iiècle,  lijori  en  iaî>!î,  || 
cpnlpu^a  en  latin  unu  Chnmtque  de 
Poiogne^qui  remunie  iuM]u'u  1*111  igine 
de  la  iiiition  polonaise,  et  qui  liiut  à 
remuée  iu5i.  Cette  chronique  est 
ccrile  d'un  style  assct  grossier,  mais 
elle  renferme  dfs  faits  inqwrtant»»  et 
l'on  (>eui  y  ajouter  foi ,  aux  visioni 
près,  que  l'evéquc  r.(p|>oiie  comme 
des  evenemenlA  rcuurqiublrset  cer- 
tains, lioçuphal  a  eu  (>our  rontiuua- 
leur  (ïodisids  Bac^ko ,  nisiode  de  I  e« 
gliNC  de  Posnunie,  qui  a  |)ousMf  la 
chronique  jus<iu'.i  l'année  1771.  Ot 
ouvrage  fut  imprimcf.  en  17-19,  à 
!«eq)/i|;,  dans  les  Scriptores  rrrum 
Sdesiat\ ,  de  Frrd.- Guillaume  Som- 
merhcrj»  ;  el  il  a  paru  s^par^ment  k 
Varwvie,  en  >']'ii,  par  le»  soui»  de 
Zaht^ki.  C — AU, 

BOOLSLAS-BARANOW  SKI,  gc». 
lilhommrpohinrti*  pauvre  tt  obscur, 
mais  piriii  d'jmbitio»  ri  d'audace, 
priifila ,  (tour  sortir  dt-robseiirite,  de» 
outTcUes  qui  ecLlt-ienl  dins  U  diète 
o'plec'ion ,  après  la  mort  de  JrAU  So- 
bie*ki ,  en  ifV$,  ri  de  l'eflirt  que 
pnxluisit  en  nitHne-lcmp^  U  nouvelle 
df  riiruptioii  de*  Tatar*  dans  la  Po- 
doKe.  J/amtec  polonaise  fiait  sur  les 
frontières ,  très  niecootente  de  nVlrç 

J)oinl  payée  de  h  solde  qui  lui  elail 
lue;  BogQslasMÎsit  celte eircon:ktanc« 
pour  l'rxcitrr  à  U  révolte,  et  *c  Gt 
umcUnicr  g^ncr.it.  Il  envoya  au«^iii)t 
»  la  dicte  des  députes  pour  demander 
d'un  ton  roen^içjnt  la  ^Mc  due  aux 
troupes  ;  puis  il  »r  mit  m  nurcbr, 
péucira  eu  RuHaie ,  t\  y  cauM  pendant 
un  an  d'alFreux  dégels  ,  tandis  qur  tr» 
TaMri  ravdgriiirnt  eut-m^mea  U  Po- 
logne. Menace  à  son  tour,  p.ir  U 
diète,  |t'>t;u-da«  publia  dr»  manifr^e^ 
où  il  donnait  àu%  rebelles  le  nom  de 
roitfcdèr/js,  et  renua  m  Pubipne.  IW- 
i^i  M>n  avant-garde  ctait  auxravtroiu 

43» 


^'ur  reottTT  dans  robsou^^ï 
rïr(]ati«  Toubli.  {^^ 

BOHAOIN,oup!.itôt  BOHA- 
DYN,  dont  le  nom  propre  CM  yom 
d  le  Burnoin  ^boul-mafuuiny  est 
«onou  pami  les  écrivains  oricn 
»nu5  le  nom  à'IbnChadtUtd^  c « 
Uiro  tJHs  de  Chtddad.  O  nom  lu 
donne ,  patcc qu'ayant  |«t(Ih dam 
bas  %e  son  père  ,  R.ifyah-ben. 
mym  ,  il  fut  élere  chez  ses  onoics 
tcnr-ls,  les  enfants  de  Chaddad.  B 
Eddyn  avait  d'.ibord  le  .surnom  i 
hvidozz  :  ii  en  rli.ingra  ensuite 
prit  reUri  à\4hoût-Mahnçirt.  Qna 
Bohd'Eddjm^  dénomination  sou 
quelle  d  est  plus  connu  parmi  n< 
t  est  moins  un  surni.»m  «jn'un  litre 
nortfif[ue ,  qui  sij^nifie  U  ghire  di 
religion ,  et  <jui  lui  fui  donne  ( 
doute  lorsqu'il  fut  nomme'  à  un  em 
public  Bohà-Etidyn  naquit  à  N 
aoùl;,  au  mois  de  ramadhân  53c 
î'hëf;.  (  mars  1 1 45  de  J.-C.  ),  d  fil 
éludes  dans  cetic  ville,  sous  les  t 
1res  les  pins  cdcbrcs  de  aob  i£]i 


BOII 

le  àutUiia ,  sur  les  âvan- 

[  guerre  cotiti'c  les  iiifîdètes , 

ipctiK»  proDii^câ  à  cette 

re.  O-ci  se  passait  en  l'an- 

ilddde  J.C.  ).  SnUtlin 

à  Buhâ-bdilyn  h  charge 

tsWer,  ou  luge  de  r<ii-inét\ 

!  de  jn^c  à  Jerubdlriu.  Apits 

u  sultliJlu .  îà  laquelle  Huhi- 

t.iU  picscul,  il  fui  employé 

ils  de  ce  prince  â  recevoir 

•iiU  réciproques  par  Icsqurls 

Dt  rjlifiei  tc'urs  enugcmcnls 

.  U  ùl  pour  cela  le  voyage 

)jin.iST  el  de  Damas  au  C^irc. 

our,  Al-Mf1ik-al-Dhaher,fils 

iu  .  qui  régnait  à  Alep,  lui 

charge  de  càdli^'  de  c^tle 

était  vjcante.  bubà-Ëi]d^n« 

point  d'enfante  cl  dutit  U 

it  Irr»  modiqu*',  enipliiya 

ce  qu'il  ccoiiuinisait  sur 

k  fonder  daos  Alep  un 

Func  <fculc  destinée  à  IVn^ei- 

ïs  tr.idiliuns ,  et  à  y  atlinr 

Des  inslruii*.  Il  fil  aussi  cons- 

ur  lui-nicinc  une.  ch.ipctle  së- 

êlait  pUcce  entre  ces  deu\ 

corn  m  uiiiq  liait  avec  l'un 

Airn  lui  dut  le  rètablissc- 

^ëiuaes,  qui  aujiaravant  y 

eu  décadence.  ï-or»- 

.al-Azyi,fil!id'Al-Melik- 

f,  cul  hcnte  du  troue  d'Alrp» 

de  ce  prince,  encore  eufanl , 

ée  à  son  gouvcnietu',  l'Atii- 

Mb-£d>lyii  Toghrul ,  qui  était 

que,  et  C4-lui-ci  ne  conduisit 

par  le»  coumiU  de  lUiluVlùl- 

(si  les  botumes  de  loi  et  les 

prineipalcmi-nl  rrnx  qui  en- 

it  dan»  le  collège  fonde  par 

dyn  ,  «Lûent-ils  admis  k  la 

i  jours  lolennrls,   et  traites 

lus  giundc  distinction.  Holiâ- 

était  reVive  le  tiiie  de  pru- 

u  cbtifdaud  SOM  CuLoj^o;  mais, 


BOH  f>77 

comme  il>uit  sujet  à  des  inCrinit^s 
habituelles,  il  dunnail  ses  leçons  iLili.l 
son  appartement,  rt  let  fonctions  de 
Tenscicnemeul  public  étAJent  eirreccs 
dans  le  collège  par  quatre  homme» 
de  mérite  qu'il  y  avait  établis  avec 
le  tifrc  de  répéliteimi.  Le  ^ulth^u 
Al-Mélik-aUA/.yz  ayant  demandé  eu 
mari.igc  1j  fuie  dr  son  cousin  AJ« 
MeliV  -  Al  -  Kamil ,  >ultbût  d'Eg)  pie  , 
Bobâ  -  Kddy  n  se  rendit  an  Kaire  [tour 
y  recevoir  la  princcç^r  H  l'amrner  4 
Alep.  Ce  \oyagc  <>ui  lieu  à  l.i  tiii  de 
Tannée  6'ib  (  ia5t  ),  et,  au  commen- 
cement de  Tannée  suivante  ,  Bohi- 
Ëdjdyn  fut  de  retour  de  cette  commis- 
sion; mais  il  trouva  l'état  des  dioscs 
bien  changé.  Le  jeune  prince  avail 
plis  lui-même  les  r6nes  du  gouvcrnc- 
lucut ,  cl  avait  éloigné  de  sa  personne 
l'Aiabek  ,  pour  donner  toute  sa  con- 
[iaucc  à  une  trnupc  d*'  jtuues  pens, 
qui  était  jil  ses  cumudf;uou.i  Je  {.laisirs. 
Ik*  ce  moment,  BolLà-KdJyn  <e  tint 
renlemié  ehet  lui  ;  il  nmsfrv.i  eepen* 
daiil  jusqu'à  sa  mort  la  charge  de  ta- 
dby  t  Cl  les  apjHiiutements  qui  lui 
avaient  été  accordes;  mais  il  ne  nrîl 
plus  aucune  part  aux  afl!iires  puLu* 
qurs,  et  il  se  amtentail  de  donucT  des 
Icyous  aui  étudiants  qui  se  rendaient 
tous  U>s  jours  cbet  lui.  Il  ne  res%4 
poiut  d  a(;ir  ainsi,  mairie  Texlréme af- 
faiblissement de  SCS  or{;ane^,  iu^(]u*à 
lu  maladie  qui  Tcnlrva  en  peu  de 
jours.  Il  mourut  le  1 4  de  sefer  (i33 
(•jt)  octobre  i.i35l,  ri  fut  enterré  à 
Alep.  d.Mis  la  rbaprllr  qu'il  «Vtait  Uit 
construire.  Ifah<i-  I  *  lié  avec 

lc>»avantflesulu«<ii  i'Sonsi^ 

de,  et  parliculirriiurui  jveol  cloquml 
Kcrétaire  de  âuUdiu,  Ouuid<Kd<lvu* 
Islabany ,  et  avec  le  père  du  rclèlirc 
biographe  Ibo-KlùlcaD.  Ibn-Kbtlr^a 
et  son  frère  étudièrent  loop,  -  temps  À 
Alep,  sous  ta  direction  de  tiotii-Ëddyn, 
^ui  Içs  tiaU<ut  cummt  s^is  eiifauls,  cl  le 


BOH 

rjinpeTîqiie  de  Bohème  pour  I.i  nffur- 
rUurr<Jc6  |iaiivre5,  ainsi  que  le  tjtiiy* 
ni5  liibéroittis ,  ou  grvsc  tnlieVcu^c;  il 
i^rul  sub5litucr  le  fruil  de  rc|iinc-vi- 
Actte  ail  citron  ,  et  propose  de  douner 
aux  moiiiun»  et  aux  coelions  de& 
ftmcï  ImiIu's,  comaïc  un  k-  fdit  eu 
Suède  ;  ij  s*eteiid  sur  les  avaulagrs 
^uc  Ton  peut  relirer  de  U  culture  du 
pdsli'l  |>our  la  leioture.  IL  Exposé  Je 
i'ai^attlaf;e  peu  commun  fpte  le 
royaume  de  Bohême  peut  retirer  an- 
fUicUemeni  des  vegétaujc^  Pra;;uc, 
1^58,  iU"8\  L'auteur  rctommnude, 
dans  cet  (irril ,  de  semer  et  de  ])Utj|rr 
braucoup  de  &ux  accacu,  pour  nour- 
rir Ic&vache5  avec  1rs  feuilles  et  Us  jeu- 
ne* pou^SM  de  cet  ai  bt  e ,  dont  il  fjit 
Toir  auui  rextrénie  OH-oudilc,  ou  la 
6<ilile  jrec  l^iquclle  il  se  reproduit  et 
te  mnlliplie  par  SCS  rejeton».  Ul.  De 
i'uiOf^e  du  pastA  dans  Vêconomie 
domotique,  W  propose  la  cullurc  de 
fiïkitis  ,  ou  pastel,  pour  la  nourriture 
eJr»  b«*^tiaux.lV.  TraUé^ur  Usteufs 
d'une  espèce  de  poision  nomrne  it*- 
iigo;  V.  Belation  d'un  Foya^efaity 
•w  1 7C3 ,  dam  la  Haute -Autriche  ; 
VI.  Ue  ffwbusdam  animahhus  ma- 
wini$  ,  eorumque  propriettUibus  vel 
wiondtim  vel  minus  notis  liber,  Dresde, 
«761  ,iu-4  .,Cp-  IJ.  P — *• 

BOllA-KDDAULAH.uuBoetED- 
t>*t'LAn.  prince  de  la  dynastii-dc&De'î- 
l^»ik»»8u(.ceda,cn5';Mderiirg.  C<)89 
drJ.-C),  k  son  frèrr(.K' tf-h^idatilali 
dans  legouverm'inculdeEïftlKJjd.  Pou 
après  Sun  tuaugu ration,  les  Turks  et 
I4-9  IVdemitrs,  n;.lfous  alors  riralcftel 
1r^  puLssanles  â  Uaglul.id.se  (îrent  une 
guerre  cruelle.  Pendant  douxe  jours 
«onsèculirs,  ils  se  battirent  dans  les 
nii'».  Enfî»  Bnlia-F^d.iul.ili .  i»Vijn( 
dU  du  côte  des  Turks .  1rs  Ufdrmites 
fiirrnt  forces  de  luriire  bas  les  armes. 
Kn  5Ht  (  (jt)t  ),  Boha  -  Eddaulah 
B*.iyaiii  pu  duuiicr  la  p-iye  i  &C5  trou- 


non 


ctu 


pf  ^ ,  ell«  »c  rcvollèrcDt ,  et  peu  s\'u 
fallut  qu'il  ne  |»ci'dh  sa  couronne.  Sun 
vi^yrlui  9U|;f;ci-a  uu  Du>yra  qui  peuit 
bicit  Vrtal  de  la  puinMuce  de!i  khalv- 
fcs  abbaçvdes  do  cr  temps-là  :  ce  fut 
d*ôtcr  la  couronne  au  kîialyfc  TImi, 
pour  s'emparer  de  ses  rithrssrs ,  et  1rs  ' 
employer  h  satislaire  à  la  deinaudedev 
trou|»cs,(>texi»cdirnla\antelc'pitiUqT 
temrnt  .icrniiftif  te  k1»al>'Cit  fut  6*^4 
à  Tliai  et  donné  à  Coder  bitUh.  Aorcs' 
la  mon  de  S<imsain-Ëdd  lutidt ,  lue  iiar 
Ic^  fils  de  BokUlyar,  Abou-Aly,  j;ciie'- 
ral  de  ce  pnncc.  prit  parti  pour  Boha- 
EdJauUb,  qui,  |Mr  ce  rcnlort,  devint 
trûs  puissant.  Abou-Aly  conquit  en  son 
nom  le  FaK'^  sur  les  rufjuls  de  Aiz- 
Edil.iiilab.  Boha-Eddaulah  se'tant  ren- 
du dau^  ccttt  pruvince,  lït  imendirr 
le  village  ilont  les  habitants  avaient  tiil 
mourir  î>anisam-l!)dd-iulab.  Ses  ^r'nc'* 
faux  arcnnen!  encore  sra  domaiiirS 
par  leurs  victoires.  I.'aliwjiset  le  kep- 
Dian  rrcnnuurcnt  son  autorité.  Il  mou* 
rut  d*epiUp>ie  en  <\o^  {  I0ia-i3u« 
Tàç,c  de  quarante-deux  ans,  et  après 
vinpt-qu.ilre  an^  de  ri^ue.     J — w, 

BOHÉMOM)(MAnc),  iiait  fîU 
de  cet  aventurier  uormand  ,  Bubert 
Guiscartl,  qui  s'cleva  an  raug  dfJnc 
de  la  Pouilie  et  de  la  (^dabre.  Dca  «^ 


f>lut  tendre irnnrsfie,  Bulieinond  porta 
es  armex ,  et  son  père  ne  tarda  iia»  À 
lui   confier  le  conmi.indrmrnt  d'une 


aimi^.  Ia'I  prrniicr^i  ifbrisducouragn 
de  Bolicojond  furent  din);r<i  par  «4 
piudenee  nalureïle  :eijVO>e  par  Ra- 
I>rii,avecqutnxt  v.n<seau\,  puurs'eni- 
jwrcr  de  ntc  de  0>i  fo\i ,  il  vil  le  rivago 
courrrt  de  tant  de  troujws ,  qne .  Sdns 
avoir  dcïïarqué,  il  rcvinl  joindre  >oa 
père.  Leurs  fortes  rrunim  soumiiYtit 
tDSuiie  tonte  Hle  eu  peu  de  jours* 
Dam  un  comlut  naval  ctinlre  les  Vc- 
tiiiirns,  allies  de  l'empereur  A!cii.<, 
le  Vaisseau  de  liobemond  fut  Coule  à 
ibud ,  et  ce  prince  eut  peine  â  m  sau- 


riiîra  co  Thcsvjlii*  par  1rs  itiotiUCai 

l»urnifns,  m  rcntLt  maîtir  de  la  P 

Jagonif  tripolitjine ,  prit  dVmhict  p| 

>irur6  villes  ^  tr  vini  nK:Urc  le  né 

ïlrvaiii  r.-»ii!.*f.  Alexis,   trop  Uih 

jwur  arréitr  jwr  b  force  une  mmx\ 

M  Mpide,  rtil  recours  â  rinlripuc. 

dfbaucha  une  parlie  des  soldats  i 

lioheiuoud  ,  qui  fut  oblige  de  rrtom 

«erâ  Salcnic.  Cpitedisgriccnedocoi 

rage»  pjs  Rubcrtiavcc  de  noureilc 

troupes,  il  remporta  sur  la  /lotte  vi 

liilJviine  une  victoire  hahilcmcut  dij 

puiee.  Pru  après ,  en  i  o85.  U  mon  I 

surDiit  h  Opiulonie.  U  .ivaif  donne  I 

duché  delà  Potiilie  ci  celui  dr  Cakbn 

à  hoper  ,  »on  UU  cadd,  dont  lumen 

l«i  avait  iiiftpire  un  attAchemeut  plui 

Tif  f(up  relie  de  Bohcmond.  Cette  in 

juste  prt^ilection  indigna  lïohâuood 

le-,  deux  i'rrtr%  se  fireol  uul-  giiern 

siinplanle  ,  et  Roger  fut  force  de  ccdei 

j  fiolicmond  U  pr indpauléde  Tarente, 

liûhemond ,  faiMot  avec  Roger  le  sié^ 

[tfAmalfi,  doii!  les  Iwbilaiits  sVlaicol 


BO!î 

6nt  les  antrcf  croisés.  Aucun  prince 
D*«iirait  <Jti  r'firouver  plu.^  de  repu- 
Çnnncc  à  Hochir  ainsi  arvant  Alexis  , 
qu'il  aviiit  Uiit  Av  fois  v«inrii  et  br.ivr  ; 
mais  Min  c;tiAclcre ,  tout  violi'iit  qu'il 
rUît,  play.iii  listftncnt  ,et  sa  profomle 
poliriqttc  tai  fniv»it  apcrcrvoir  djus 
Mvrnir  des  dcdummaprnienLs  à  uuc 
liumiliatioa  moDient^incc.  H  préLi  m^- 
nic  le  seraient  au  nom  de  &on  cousin 
Tanrrcde,  et  promit  de  le  lui  (aire  raii- 
ficr  de  grc  ou  de  force.  L'empereur 
pTc  fiit  *i  cïwnnc  de  pouvoir  compter 
Bo1icmi>nd  Aw  tiumbre  de  ses  v;iïs  uix, 
^U*it  lui  oïïnt  de  plus  riclics  pri^^enls 
^râ  aucun  des  croiM>'s.  11  ftt  remplir  nu 
cabine!  d  une  si  prandc  qnamité  d'cluf- 
fespreciciwcs,dc  vaisstlle  d'or  eld^tl- 
j;ml,  de  Imjoui  ,  qu'il  y  resiaii  h  p^-iuc 
Q%$n  d'e^p.nT  pour  marcher.  IJoIk*- 
mond,  vi»i(au(  les  cunositi'5  du  pa- 
lus ,  de  mmcpLi  pas  de  témoigner  sun 
ftdrnirutiou  .t  la  vue  d'un  tel  aina»  de 
richnses.  Son  conducteur  lui  dit  qoe 
rempcrcur  lui  fviisait  i>rc«cnl  de  tout 
ce  que  renfermait  le  CdDÎntl.  Dts  qu'il 
fut  reveuu  d:in>  ««n  [)aljis,  ces  objrti 
prcricux  lui  furent  apportés.  Bohe- 
tiioiid  se  crut  humilie  de  recevoir  des 
dons  si  considérables,  ou,  par  une  de 
ce»  ruses  qui  lui  étaient  si  timilicres; 
îl  voulut  se  fjïrr  prier  tir  les  accepter  ; 
il  les  renvoya,  en  dis.int  qu'il  ne  s'at- 
tfudait  i>n  que  l'empereur  dut  lui  fiire 
un  tel  aûi-unt.  O'pembnl,  il  reçut  tout 
ces  présents,  lorsqu'on  1rs  lui  eut  rip- 
portes  par  ordre  dt-  rrmpercur.  Ces 
liberatiic's  rendirent  B'>licmond  plus 
hardi  k  suHiriicr  de  nouvelles  grices. 
H  OM  demander  la  charpc  dr  pr^nd 
domestique  irOriinl,  r'eal-à-dirc,dc 
gmeralai'S  troupes  de  l'empire.  Aleiis 
chercha  à  se  faire  p.irduniicr  ^on  rc* 
fui  |iar  la  réponse  U  piu\  polie.  Des 
snarchcs  pciuu!c&  et  d'.-s  coml>.itssau- 
çlaots,  <>)>  fiohfrnond  Gt  admirer  94 
Trieur  d  lOtt  activité ,  aToicat  cot^ 


BOU  501 

duit  les  crois<fs  devaut  la  Ville  d'Aï  « 
lÎDi  he  ,  si  célèbre  dans  riitstoiredc 
rÉ{;lifie;  le  siège  de  cnllc  ville  arrêtait 
depuiii  pins  de  sept  mois  de»  («uerriers 
qui  sav.ùenl  mieux  trrrasi^er  1rs  enue- 
mis  daus  une  plaine  ilécouvrrte,  que 
f-iirc  les  approches  devant  luic  ville  , 
et  miner  des  murailles.  Bobeiifoud 
ft'éuil  ménagé  dans  l;i  ville  des  uilelii- 
genccs  avec  un  rciicpal  nomme  Phi' 
roiu  ,  on  Pints ,  qui  offrît  de  livrer 
trois  (ours  dont  il  avait  la  fnardr.  Vi' 
droit  Buh^mond  lui  fit  ajouter  qji'il 
ne  se  fuit  qu'an  pi-tnce  de  Tarante, 
son  .imi  t  et  qu'il  n'av.iit  d'aolro  vii# 
que  de  lui  donner  la  marque  lu  plus 
si^aldc  de  son  atuititf.  Il  exi(*eait  pour 
unique  condition,  sans  laquelle  il  nit 
ferait  rîen,  que  les  autres  prinres croi- 
se* céderaient  la  principjiuie  d'Antin- 
cbe  à  bobémond  ,  le  seul  auquel  il  li- 
vrait Il  ville  ,  et  le  seul  dont  il  allen- 
dait  sa  récompense^  hrs  princcscroi&ês 
pi^êljfcrent  aisément  rintr'if;uede  Bo- 
litfmood.  Ils  dirent  qu'étant  tousficircs 
et  toii^  n;aux  ,  ils  ne  sonOî-irAÏent  ja- 
ni.iis  qu'un  d'entre  eux  fût  préféré 
aux  autres,  d;iii&  une  occasion  uù  tous 
av.iienl  également  bien  servi.  Open* 
riant,  les  Sarrasins,  dont  Bohémond 
f.tis.iit  exapéter  1rs  forces  par  sfs  par- 
tisans, s'avançaient  pour  secourir  ta 
f>l.ice.  f,es  croi^*  ,  C»li|;ues  d'un  si 
onj;  siège ,  mignirrnt  1rs  noitveaul 
runeniU  qui  approrhaienl,  et  accep- 
tèrent enOn  li  prupusition  du  renégit. 
Ou  abindonna  k  Riliemond  la  ron» 
duiie du  sitp**  ;  mii*.  pour  ne  pas  vio 
tel  Ictraiti^bitAvecrcniperrurAlrxt^y 
on  convint  que  la  Mlle  serait  remÎM» 
aux  <xrecs ,  »*il«  veuairnl  au  secottrft 
dr«  a$«éç;e*inï?  svrint  qitVIIf  fnï  pnvc. 
C^ttc  ronH  '  raf> 

liule  de  i 1  les 

intu^illes  ,  Intrus  rintHMiutMt  ,  »oo 
c'iendard  fut  arboré  dans  ta  ville  ^  H 
ce  fui  usai,  (^u'cD  1097.  Attti^cfaedC" 


_  i|iir  ilu  mIuI __   , 

B^ïIruiOnd  fm  prwUinc  gênerai  ât 
toute  r^rint. .  Atin  tir  iricvcr  \c  cou- 
tiÇ^r  t\c^  «ildaU,  Ir  nouveau  coranuDr  , 
Qinl  iit  aiiKoinrr  qtic  doux   prêtres 
VTliruI  ap|»n5,  par  rifvcUlion  ,  que 
Dîiu  ui-  uul-r.iit  pas  à  »rconrir  son 
pruutr.  Il  itn  l^i!w  enctirr  dt*  fairf  re- 
couvrer, coiiinic  p;ir  mir.icle,  un  fir 
de  lance  qm-  iVm  assiintil  .»voir  |)crfc 
le  CJ^lc  tlil  Sniivriii  (  Tïtr.  Pi^Tir  Bab- 
rniLtut  ).  Aprr-.  une  ^ra^dc  ^icIot^e 
rrmpoilee  su"   l-s  SarraMUs,  la  icd- 
dilioudr  la  âudrllr  d'Aulioclic  donna 
une  uouvoilr  activitc  à  la  mciiuleU- 
ceucc'iui  Av.tit  eti.it<f**ntrp  B >hcraond 
rt  Raimoiid,  lomU;  d**  Toulouse.  Le 
cofutr  piptpndail  (|ue  la  citadelle  de- 
vait luiappsrtmir;  rai*iî.  elle  demeura 
à  Buiicmofid ,  nialpre  les  rrclainaliuns 
dr  IVmpfrrur  Ait  sis,  qui  ri-demandait 
une  aniHuni'  dt-peudaiirc  de  son  era- 
niic.  liolirmoiul  conliibua,  par  son 
adresse ,  à  la  prise  de  Marra ,  ville 
ris  forte  ,  devant  laquelle  le  feu  grc- 
(ois  cauM  de  grande*  pertes  aui 


Bon 

h  f*riilt<f  de  reipircr;  <1«  plipiir^iir» 
grinivutciit  près  (lii  rfit'iifil,  el  fdr- 
rarliuifiit  les  cheveux.  Bohtinond  Ira- 
vpisa ,  (Iads  cft  ;ip|kirril  lugubre  ,  la 
fludc grccqtic*,  au  hrnilflis  Iran^porls 
de  joie  que  sa  mort  cxrirjit.  Il  Jrs- 
ccndit  à  Corfun  ,  f  ( ,  5p  trouvant  (lc|û 
|frc5  lie  riulic ,  d;in«  une  îlr  où  U  gar- 
nison rtait  nru  nomlireuse ,  il  «orlit  de 
son  ccnucil,  se  prouioiia  dans  la  ville» 
ftl  ap[>elrr  le  gouverneur.  Jei.iut  sur 
lui  un  rrg.irJ  firr  et  mcnaf^ant  :  «  Kalf-'S 
i>  savoir,  lui  dit -il,  à  voire  ni»îlre^ 
»  que  B<)l)pmun(],  fiUdc  Hnbrrl ,  est 
J»  ressuscilc,  elquo  bientôt  iN'eua|»rr- 
B  eevra.  »  l.e  prinor  d'  \itliof  lie  re- 
monte en  même  teuip.t  sur  4un  boni , 
et  f^it  voilf*  vers  l'lt;i)ie.  tiolir'niniid 
mit  tout  en  ceiivre  pour  siiKtler  di'ft 
ennemis  à  IVmperrnr  Alexis,  qu'il 
.4^D0nçaà  tous  les  priuees  d'Orndeiit» 
comme  l'ennemi  mortel  des cfarctirns, 
VaWié  des  Turks .  avec  lesquels  il  s'en- 
tcnd.iit  pour  faire  périr  le»  aoi*es. 
Bohmoiid  arriva  en  Franre  au  mois 
de  mais  1 106  ,  et  se  rendit  (Patxird 
en  Liniunsin  ,  pour  acquitter  un  yu*u 
quM  avait  fait  â  S.  I.etmard ,  lorsqu'd 
était  pnaonnici  dryinridrirs.  De»  pré- 
wrnls  de  rrliquenel  li'etùfle^  pr<*<  irU5rf^ 
lui  ga(;nèrent  raiïcctiun  du  clerp' .  et 
le  rwil  fie  sa  ;tventnres  exnta  radini- 
ration  de  U  nob'es%e,  qui,  do  tous 
côtés  ,  lui  appoitait  des  eniants  à  te- 
nir ftiir  1rs  fundft  de  baptême.  Il  me- 
liait  avcr  lui  le  lits  de  Romain  Otogènes, 
auirefuis  ernprreurdeOuislaniinniile, 
etd  aulrc!)  nobles  4;rrrs,  dont  le\  pbun- 
les  contre  Alr\i:i  nu^uientiiirnl  encore 
rammoiilc  des  Français.  Milipjw , 
rui  de  Fnnrr,  permit  à  TVdictnund 
de  lever  dr«  so|ilji%,  ci  |iiiduiin;i  pour 
Iriomp  sa  (ille  Constance;  il  donna 
«twsi  à  TjnriWie  Cécile ,  Tillr  de  iJer- 
Irade,  M  cottculiiue.  |,cs  nores  de 
*  Constance  furent  célébrités  JiOiartrpSf 
wttc  grand  Appoireil,  Am  aulicu  de 


non  «m 

cette  brillante  remnonic.  Bobemonil 
monta  sur  It  julx*  de  la  rallieflra'Cy 
et  prêcha  rexpedilinii  ouitie  Alexis, 
aver  autant  de  f<  u  qu'il  avjit  ronturnc; 
d'en  mettre dan«  les  cnmb'it't.  H  promît 
à  tous  les  guerriers  qui  voud  mien»  I'jc- 
comp^ï/îner»  des  clile.iuxet  des  ville» 
pour  récompense  deleuis  travaux.  Kn 
|MMi  de  jonr» ,  il  se  voit  à  l.i  tète  d'une  ;ir- 
mér  nombreuse;  il  passe  ensuite  te» 
Pyrene'cs ,  tire  des  secours  de  ^E^pa- 
çne,  reloninc  en  Italie,  où  il  trouve 
le  même  empressement  à  le  suivre , 
y.iv^cudile  toutes  f,<:s  forées  diw»  le 
port  de  Bari ,  et  se  pi-epore  â  (hir© 
voile  pour  l'ilUrie.  Alexis  **AppUqtia 
itiuldrnienl  .^1  fermer  le  p'ifsji;e  À  ta 
fl.ilte  de  Bubpmoml.rjnq  n»ille  cava- 
liers et  quarante  mille  ranlas>ins  , 
français,  italiens, allemands,  an^liis, 
mirent  le  m^r  devant  Duni>.  IjKtt 
Grecs  furent  défaits  dans  phitieurs  ao- 
tion»,  mais  ils  repiirent  enfin  courage* 
U  peste  cl  U  laoïineeoinbaltu-entAUftsi 
pour  eut.  fjcs  soldais  de  hubemofid 
muimurcreitt  haiilement  contre  leur 
chef,  et  le  mirent  dans  la  neceftsit^ 
de  deid.mdrr  la  paix.  B^hemond  eul 
avec  l'cmptreur  une  conférence  dan» 
laquelle  il  paiatl  que  sa  vue  fil  nnn 
ansTï  vive  impre^Mon  Mir  Anne  Coiu- 
nênc,  lille  d'Mexis.  u  Sa  pré>ence,  dit 
I»  celte  pnueesse,  ehlonusait  autant 
»  les  yeux ,  que  s«  réputation  rtonnaîl 
»  Tesprit.  Sa  »titiire  surpassai!  d'une 
«coudée  celle  dts  Intinmes  les  plu» 
9  f;rands.  Sa  taille  était  mince;  M  poi- 
«  trine large,  iirsbrak nerveux.  Ilrap- 
»  priait  ces  statue» qui  rao^erablcnteu 
»  un  mèmr  sujet  des  Iwaute»  que  la 
»  nature  reunit  rarement.  Srsrheveu-s 
o  étaient  Uunds  etrourls;  Min  risafio 

•  «erriBhkfDCnt    colcre  ;    ses    yens 

•  blcin  piratuaitnt  animes  par  U 
»  fierté  et  le  désir  de  U  vence^nir.  Si 
»  la  hauteur  de  3on  eorp«  .  rt  Ta^su* 
»  rwiccdic  tn  regard*  «>ii<ol  quel- 


1  ut  Llans  I.i  i'i'iiiiU'  ,Mi  1  aiiliCC 
ior'.quM  st  dis|)u«,iit ,  (UtJ-oji,  k  p*>r- 
Irr  cororc  d-i»5  l'ompirc  gt«:  b  tCP-, 
inir  d^  t^oii  noni.  On  lui  éirvj  àCft- 
iiOH  uu  lODihf'au  oli-irgi'  d'inscrip» 
lions ,  qui  ont  clc  consirvces  dans  fet 
^■4finalrs  de  Baronitis.  II  !iiiv<ui  un  fils 
dr  incnir  uom  que  lui,  qiû  u  dViiitqiio 
qiial/e  At*».  LVmpfrcur  Altxîs  fut  ao- 
a»5é»  Mn»foDdcmonl,  d*avoii' avance, 
par  k  itoison  ,  les  jours  de  son  cu- 
nomi.  Te  caractère  d**  Btihénioiid  eiait 
un  inclanç;e  de  la  férocilc  des  Nor- 
mands, scj  aurêires,  ol  dr  l'asLuce 
des  Italiens  t  sfs  sujets.  Il  lonilwiit  »ur 
Vcnncmi  avec  Timp^tuosite  dr  U  fou- 
di  c  ;  iD.ii.«  il  cârli  jit ,  sous  l'apparence 
de  iVroporltmcnt  .  Its  romtuwisons 
de  U  politique  b  plus  rcfléchi*:- Ou  le 
trouvnit  e1(>qurni  lorsqu'il  avait  cal« 
ctiliî  qu'il  lui  serait  moin^  avAhii(;«ux 
èe  romluttrc  que  de  parler.  Il  ét^it  peu 
fidèle  à  sa  parole,  s  il  n'avait  pas  in 
tc'r^C  à  U  {;ardcr.  Il  mérita  bien  le 
soin  de  Gitiscard ,  que  son  père 
|>0i1^^  et  qui ,  dans  te  vieui  la 


is  in«    : 
esiir-  j 


^cîn ,  qui  jonil  d* un«  assez.  <;r.ini1e  re- 
puljlioii  âiïii  le  %*]".  siècle,  <•!  qui , 
suiis  le  rjjïport  de  b  nnîJecinc  Ic^iih* , 
mf'Hio  encore  à'Mn  roiisultc  djins  lu 
liôïïT.  Il  naquit  i  LeipiiR,  en  164^, 
conim(*nç;)](csctiidcs  médicale  à  Jèiia, 
les  continua  à  Lriprig,  vwpgea  vn 
DAnfiDirL-k,  en  AuglctciTc,  wi  Hol- 
bude ,  m  Frincc .  m  Suiwc ,  potir  Ici 
perfrctionner;  se  lîi  rprcvoir  lintcur 
m  mtfderinc  à  fj-ipii;;,  en  if>*i6,  pt 
fut  D  tmiDé  profcïicMr  d'ânitomic  en 
cette  firuhé,  en  i*î(>8.  lîirnlAt,  en 
l6<)f>*  il  fut  nomme  mcjf*cin  de  U 
rilie  de  Leipiig:  en  i(x)i ,  professeur 
de  th^Mpniliqiie  ;  en  1 700 ,  doyen  de 
U  tiLiii lé ,  et ,  jprè;i  une  longue  carrière 
ra.ii^upc  par  re^  divers  tc'moîgn^iges 
^*»time  pidilique ,  il  sucromba  011 
171S  Un  lrra[>S(lr  Bohii  4  raiMlumic 
s'oci'UjMil  de  U  recherclir  dr  la  cum- 
pOMrion  intime  des  organes ,  rt  les 
tbnirirs  rliimiques  priidotninsient  en 
phyiiùlogitî  ei  en  médecine.  Sotis  le 
protoicr  r,ippori  ,  notre  me'decin  fit 
peu  par  lui-mémr;  il  suiWt  pu  à  pis 
(et  travaux  de  Mulpighi,  s'attichûiit 
plus  d'jitlrurs  à  l'anaturaiedex  animaux 

3u'à  celle  drrhorome.  Opendiut ,  on  a 
r.  lui  :  Ohservationes  i^uœdam  anntf^ 
mir(F  circa  iirucluram  vaiontm  bi- 
ii^rioritm  et  tnottim  bilis  spcrtantei, 
Leipzi;;,  itîH'i»  iG85,  in-^'-,  dius 
lesqurllcs  il  veut  »  par  rui^pcctiori 
anaiomitpic  et  des  cxp(*rieiïces ,  prou- 
Ver  1.1  ri'jlîli^  dr  ronuuîls  lirpalo-rys- 
Itqurs ,  c'est -.'i-dire ,  condnt.san(  dirrc- 
temetit  ta  b.le  du  foie  dans  la  vesi* 
culc.  M;»ix  si  Bolui  par-lA  consacra  une 
erreur  bien  reconnue  aujourd'hui , 
»ous  le  rapport  de»  api)liration>  rliî- 
niiques,  il  c^immença  à  ilemoulrcr  Irur 
djn;;trrl  leur  iu-sufTi^ance.  li  Cumb^t 
la  djrlrinr  clûruique  dv  Sylvius  dcl 
}l -r  dins  plusieurs  i»»vr.ii;rt  :  I.  Dû 
uIK  jfi  et  acid't  inittfjlcicilid  pro 
pri^icipioruin  eaTfforuai  iiaturalium 


B  0  H  6Bj 

munerê  gerendo^  Liipzîç,  1675, 
in-8*.i  ouvrage  qui  dcct-le  det  flOii- 
D.iissaoces  clùmiqurs  furt  ëtenduts 
pour  ce  siMe,  II.  Dùsertniiones  chi- 
mrco-physicœ  ,  cfùrtùte  finem ,  wj- 
trnm^nta  et  operaiiones  fnftpitmtio- 
tvs  r'xitUcnrUrs,\.v\\a.v^.  i*îH'),iu"4'*» 
T  (  tg/ii ,  in-8  * .  ;  1 1 1.  M 'dilaihncs  pfn  - 
sico'chiinicff  dà  arris  in  uihîitnartA 
inJluxH  ,\\M,,  i<i7S,  in-H".  ;  \^'i^ 
in-  J  '.  ;  î  V.  £?fr  duurnviraùt  hyjttycfion' 
driorum^ihW.,  lOStj,  in-4".,ouvraj;e 
où  il  se  montre  surtout  oppose'  h  cette 
théorie  chimiqne ,  et  dans  lequel  d 
e\prime.  parcelle  expression  de ///iU'n- 
ifirnt  de$  h^pochanàres ^  la  doul*'? 
influence  de  la  bile  rt  du  fluide  pan- 
créatique. M»is  c*»t  moins  sou»  le  ra}»- 
purt  uc  ces  productions  rocummai  - 
d  dïlcs  pour  le  \\cc\e.  où  elle^  piruï  ent , 
mais  surannées  dans  le  notre,  qt« 
commcautcurtlem(*decinr  légale,  qu« 
Bobn  mf^rile  aujourd'hui  quelque  \\}\.  - 
rti  :  av.Mit  de  rappeler  ses  litres  en 
cette  science ,  nous  dero  is  cependftnt 
encore  citer  de  lui,  i".  la  recomman* 
dation  de  Tusage  de  l'alkool  conim? 
stYptique  pour  arrêter  les  bemorra* 
Çies  :  Observatio  atque  experimtiitm 
circa  us:im  spirittU  vint  exterrium 
in  futmorrfigiii  ùstmdis .  I^pii^^ , 
l^^85.in■^^;i''.unouTran  •    - 

lo^ic  remjn{uable  par  un 
qui,  danv  re  siècle  |>cu  uvauve,  t^LiiCj! 
U  marque  d*un  bon  esprit ,  et  qtii  d'ad*! 
leurs  rapporta  toute* le»  idre*.  jdmi«( 
alors.  Une  première  ébauche  en  pamt^' 
en  1(508,  in-4\,  sou»  ce  litre:  CTer- 
cit4ttioncs  phjr$iologica  xxn,  Letp£.  ; , 
pins  ttrd^  rouvra(;c  entier  parut  soutj 
ce  titre  i  Circtdus  anntomicus  phy- 
siohgicus,  seu  œconamia  corporis 
httmani^  Leipzig,  iliiSo,  i(>S(».  t^l7|j 
171a.  in•4^  Un  y  voit,  par  cxemplci 
cette  opinion  erronée,  que  les  cai 
dans  leviuellrs  le  fcctus  uap<*  dan» 
nutricc  sont  portto  par  U  bouckt 


1 

lièrcnieiit  admiiii*.trulif,  ou  il  clieo  ht* 
h  iliîinoniier  rtiiiiitTisatif^c  (Irtcliîriu- 
gîi-iis  de  Sun  temps  |»utirlcs  rapports 
juridiques  :  l'autre,  plu»  cssiuiu-llc- 
mpiit  mcJir;»!,  Or  rctiunciationevul- 
nerum  Ulfiatiurn  examen  j  Leipxîj* , 

pi«  Dv  quat; 

AVIS  DES  ÉDITEURS 

SUR  CETTE  SECONDE  LIVRAISON, 


A  peÎM  arrivé*  iiond^but ,  notre  entreprit^  *  Jé)à«ubi  toul«I««conlniri^lé«qni, 
dm»  tout  le*  sièclrs,  Kignulèrvnl  lr  berccuu  J«^  o|;^raU0D»  Ira  plu*  uljci  ri  Jm  di^> 
cuu\rri««  Ica  plut  prérirusM-  Di«ciuuonK  litt^rairM  et  judJci-iim;  accuuùoiu  et  d^ 
laiiou»  df  touic- cgpcce,  ^lug^s  d  mrntiragrmrutB  plu»  numbrcut  encore ,  rwn  n'a 
nuiiqac  â  la  cclcbril'^  de  la  Btugrufthie  unnvrtcl/e. 

Qiirltjue  obftcuni  que  aoi<-ot  U>*  ermeoti^  rpie  dou»  btobb  eu  à  combattre,  qutU^uea 
ridicules  qu'airnlr't^  teun  moTm*  il'aïuque,  il»  kont  cepeudani  panenu»  â  eiuur 
l*allPitliun  Ju  public,  et  noua  tlrvuiu  nTuiiri  que  nouft  umMui»  p««  tu  lituin*  l»e-- 
aoitij  pour  leur  résiatcr,  de  U  juaiicede  uutrc  cause,  que  Je  l'jppui  dct  gru«  bon- 
ttdtea  et  rcljîrra. 

11  ft'en  faut  beaucoup  qur  le  triomphe  ^e  noua  «vorw  obuna  pinae  réparer 
tout  le  tort  que  oi^u*  avun*  éprouvé  pat  le«  douir»  jetés  aur  aiii  f»|>éraiiiiiis ,  cl  Ica 
retarda  apport^aa  oo*  travaux;  niait lum  d'en^tre  découragés  ,  ni>iu  m\Vtn%  rediiuhlei^ 
J^activité  ^  et  I  roan  hant  déaormaii  un»  obataclra,  nnu*  devons  noua  flatter  d'aller 
à  nom  but  avec  plu*  de  rapidiM^.  Couvaiociii  nranmom»  des  auin*  qu'rtige  un 
pared  Iravail ,  on  u'aura  juiiais  â  noua  accuser  de  pr^ripitation  ni  de  n/(fli(çertcr  : 
non»  aimoni  mieu  t  faire  un  ouvrape  qui  puiMr  r/aister  au  tentpa  et  à  la  CriUi|Ue  ,  qua 
d*iniproviier  unecooipilation  médiocie  ri  é)'h^ai^rc. 

On  a  fait  aur  la  premicre  livraiaan  quelque*  obter-rationa  dont  noua  ferona  notro 
profit^  et  nous  rrcevronaaTec  r<xanoaiakanr«  toute* celle»  que  l'un  «oudraliicn  noua 
adreaacr  encore.  Si  elles  ne  non*  arrivent  pas  â  temps,  rllra  triont  renvoj^  ail 
Supplrmenl  el  Errata  qui  ae  trouveront  k  la  fin  Av  rouTTugr. 

Ceu  X  des  ftousc  i-iptrura  qui  ont  été  étonna  d^  ce  que  Ira  deni  |imiii4»ra  TohnnC* 
tk*Jvai«Dt  pu  couteuir  la  seule  lettre  A,  ne  le  aérant  pruMlrr  pat  nioitJ«  dr  ce  qu« 
la  D  et  le  C  rempliuent  auasi  rharun  pliu  de  deua  i  oinmea  ;  mais  il  nous  sufifira  d# 
Jire  que  les  iruis  premières  lelim  dr  Talph^Wl  forirt'-nt  dam  tous  les  dictionnakv* 
fcâMoriqae»  à  paît  pr j^  un  lien  de  U  lutalite.  Nnuipnuvnm,  an  rf*U.  ataurer  «jan 
■OO*  aeroiM  loujoora  fort  «crupuleut  sur  le  (Jioix  des  artieira  et  des  détaiU  qui  Ua 
•oniposTDtf  ctque  nous  iren  adniruruns  que  de  vraiment  utiles. 

i.'iibjrrtion  que  foo  a«  att  faite  tur  le  grand  nombre  d'«riicl«  oriffutaoi  qui  m 
croulent  dans  Ira  déni  pmniriA  voluntet,  srra  sananbjel,  si  Ton  veiil  co«tûlérrr 
que  la  plupart  tirs  noni*  ilc  FOrieDl  coniinencenl  parla  Irttir  A. 

Ij'oiihoi;rapbe  que  nous  «vntis  ail<iplAr  pi>ur  ce»  niâmes  nom*  nrientaaa  a  auaai 
#lono^  quelques  pcraonnea.  OpenJant  il  e»t  sûr  qu'elle  e4.t  aujourd'hui  conaacrfc 
dans  un  |;rand  nnmbre  de  bons  ouvrages,  et  que,  drvenur  plus  K^u/raUf  cU« 
mMira  btrntôt  plus  facile  la  rnnnaissancr  des  lauf^urs  et  de  riiiaioire  orienralra. 

Enfin  ,  on  a'cst  plauil  de  Féieudur  de  quelque»  article»  ;  «1  ce  qui  pro«*e  TiatuBlic* 
il'iiM  grande  partir  de  ces  réclamations,  c'est  qov  lea  m^mca  pfmmne*  now  ae^i» 
aatent  d'avoir  omis  A»nt  ce»  m^iue«  ai  lirb-s  drs  d^taila  dont  noo»  povrricnift  tiMikmttkt 
•Irrnnntrrr  rinuiilité.  Mais  mnis  r'^ndmns  a  c^s  nbîectinM  d'un*  maBMTC  pllls 
cXAcaea ,  en  donnani  d«  «ouveaux  aotM  à  towio  lea  partir»  de  c*t  importait  «avra^a. 


A 

A.  B— T 

/—!>—». 

A— o. 

B— »«• 
B— «  i** 
B— »  P' 
B-r, 

B— T. 

B— T. 


B-c. 

Jï.  N— ft. 
C.G. 

n,  M.  p. 
c— ». 
c— *». 

C.  et  A. 


BtociinTlA.Ï  QO- 
AMàâ-Dtmviift- 
AiiT&eo. 
Atetk. 
Balbk> 
BucRitH  J*. 
Bahabte. 
Br.Avr.nàirr. 

Bol.i-T    (M-»'.  Dï). 

Burpcuinc. 

Bm's-Nr.Eioi»i>' 

C*titT-GA»*icoirtT. 

Câ.ST  ALLAIT. 


eiAo(LOM. 


CHOISECL    D'AlMtCOl 

C.T— T.    C0QT3«»Ki»T  or  THàri^ 
D.  U  Dr.LAi:L3»Tr. 

X)1_V— T    Dt«CS»ET-VATOAT. 

DN— i.  De  NoDAL-LAnotsWte. 
D_o,        Dr.TPisc-