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Full text of "Biographie universelle, ancienne et moderne, ou, Histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes : ouvrage entièrement neuf"

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BIOGRAPHIE 

UNIVERSELLE. 


ANCIENNE  ET  MODERNE. 


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CH— CL. 


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BIOGRAPHIE 

UNIVERSELLE, 

ANCIENNE  ET  MODERNE, 

OU 

HISTOIRE  ,  PAR  ORDRE  ALPHABETIQUE ,  DE  LA  VIE  PUBLIQUE  ET  PRIVEE  DE 
TOUS  LES  nOMMES  QUI  SE  SONT  DISTINGUES  PAR  LEURS  ECRITS  ^  LEURS 
ACTIONS,  LEURS  TALENTS,  LEURS  VERTUS  OU  LEURS  CRIMES. 

OUTXAOB    SVTIÀREIISVT    NEVP, 

KliDIGÉ  PAR  UNE  SOCIÉTË  DE  GENS  DE  LETTRES  ET  DE  SAYANr& 
♦ 

Od  doit  des  4garda  •«!  TÎTrata  ;  en  ae  doit,  on  nwrts 
qoo  la  Térité.     (  Vo  lt.  ,  première  LtUrt  nr  Œdipe.  ) 


«OME  HUITIÈME. 


*    -    • 


A   PARIS, 

CHEZ  MICHAUD  FRÈRES,  LIBRAIRES, 

UUE    DES    BONS-ENFANTS,  W®.  34. 

DE  L'IMPRIMERIE  DE  L.  G.  MICHAUD. 

l8l5. 


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SIGNATURES  DES   AUTEURS 


DU   HUITIÈME   VOLUME. 


MM. 

A.  BARAVTE  fils  (  DE  ). 

A.  B— T.  Beucbot. 
A— D.        Aktaud. 

A — O — R.AlIAK-DUAIYlEA. 


!G«— K.  AUGEK. 
AUGUIS. 


I. 
P. 

B— »8. 
B— T. 

B— u. 

c. 

C — AU. 

C.G. 


A — s. 

B — BE.      Balbe. 

B.C— T.    B.  Cohstaht-de-Rebecque. 

b— g.        bourgoivo. 

b     g    t.  bourgeat. 

Berhardi. 

Beauchamp  (  Alphooae  de  }. 

Barbier  jeune. 

BOISSOHADE. 

BoLLT  (  M»«.  de). 

Beaulieu. 

Chaumetoit. 

Catteau. 

Cadet-Gassicourt. 

CM.  p.     PiLLET. 

c — R.        Clavier. 

C.  T — T.  Coquebert  de  Taizt. 
D— k;.       Depping. 

B.  L.        Delaulvate. 

D.  L.  C.      LaCOMBE  (  DE  ). 

D— L — B.  Delambre. 

D.  N— L.  De  Noual-Lahoussate. 
D — ^P — s.  Du-Petit-Thouar8. 

d t.       durdeht. 

£-*cD-d.Emeric  David. 
E — s.        EvRiis. 
F — E.        Fiévée. 
G— é.       GiircuEiri. 

G— W.  GUILLON. 

G— R.        Grosiee. 

Jr.B.  £.— D.EsMilTARD. 


MM. 

j — h,        jourdai*. 
Leitoir. 
Lavglâs. 
:,  La  Salle. 
L.  R^E.   La  Revaudi^re. 
L — T— L.  Lallt-Tolevdal  (dk 
L — E.        Lacroix. 
L — T.        LTÈcuT. 

M — D.  MiCHAUD. 

M — o  j.  MiCBAUD  jeune. 

M— ow.  Marrov. 

M — T.  Marguerit. 

N— L.  Koel. 

P — E.  PoircE. 

P — X.  PUJOULX. 

Q — R— T.  QuATREIfàRE-RoiSST. 


Roquefort  ,    revu  par  M. 
GiROUEiré. 

ROSSEL  (de). 

Robin. 


R.G. 
R— L. 
fi-^-i^     '    ]to;i;{U£F9RT« 

•Si:ji,  Vi^^» V  /  '*•  -'  V  ;  .- 
S— îi-2^Y.rsiy^RY.  ,  '  *  •  • 

S-^T.  •.  .•  KXLJLBEiftT*^  DE  ). 
T — «-*,   /rÂBlRiîu^» 

V— .w.       YiLLtitii^r! 

V.S — L.  ViircEiiT-SAirr-LAURBiT* 

V.  S.  M.  Vialart-St.-Mortb. 

V VE.       VlLLENAVE. 

"W— «R.  Waleevaer. 

"W — s.  "Weiss. 

X — s.  Revu  par  M.  Suard. 

Z  Anonyme. 


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BIOGRAPHIE 

UNIVERSELLE. 


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vj  H  4  M ,  second  fils  de  Noë ,  fut  mau- 
dit par  son  père  dans  la  personne  de 
son  fils  Ghanaan ,  pour  avoir  Êiit  un 
sujet  de  de'rision  de  l'état  d'ivresse  et 
de  nudité  dans  lequel  il  l'avait  sur- 
pris. On  croit  qu'il  eut  en  partage , 
p«ur  lui  et  sa  postérité,  l'Afrique,  une 
grande  partie  de  l'Arabie,  dé  la  Syrie, 
qu'il  fixa  son  se^or  en  Egyp|^,  et 
peupla  cette  contrée,  qui,  dans  les 
psaumes,  est  appelée  la  terre  de 
Chant ,  et  où  l'on  prétend  qull  était 
adoré  sous  le  nom  de  Jupiter  Ham- 
mon ,  ce  qui  l'a  fait  regarder  comme  le 
premier  instituteur  de  l'idolâtrie.  Kir- 
cher  veut  qu'il  soit  le  Z oroastre,  in- 
Tenteur  de  la  magie,  le  Saturne  et 
VOsiris  des  Egyptiens:  cette  fable  a 
été  complètement  réfutée  par  Bochart. 
Jurieu  prétend  qu'il  est  le  même  que 
Melchisedech ,  quoique  l'idée  désavan- 
tageuse que  l'Ecritiire-Sainte  nous 
donne -de  Cham,  soit  très  opposée  au 
caractère  de  ce  saint  personnage.  Les 
traditions  juives  et  orientales  contien- 
nent beaucoup  de  fables  sur  son  comp 
te.  On  place  sa  naissance  vers  l'an  du 
inonde  iSSg,  et  ^44^  ^Q^  a^-  J-~^ 
L'époque  de  sa  mort  est  absolument 
incertaine.  T — d. 

CHAMBERLAYNE  {  Hugues  ) , 
cbirurgien  anglais,  célèbre  par  son 
liabileté  dans  l'art  des  accouchements , 
sur  lequel  il  a  pubjié  un  ouvr.ige  inti- 
tulé :  Practice  of  miâwiferjr ,  Lon- 
dres, i665^  in-Ô".  11  a  aussi  ^aduit 

VIH. 


en  anglais  le  traité  de  Mauricean,  su^ 
les  maladies  des  femmes  grosses,  et 
de  celles  qui  sont  accouchées  ;  mais  ce 
qui  a  contribué  davantage  à  sa  répu- 
tation est  l'invention  de  son  forceps , 
sur  lequel  Philippe-Adolphe  Bœhmer 
a  écrit  une  dissertation  spéciale.  -« 
Pierre  CnAMBERLATiiE  a  publié,  en 
i649,  une  médecine  des  pauvres ,  en 
anglais.  Q 

CHAMBERLAYNE  (  Édouabo  ), 
né  en  i6i6,  d'une  Êimille  ancienne, k 
Odington,  dans  le  comté  de  Gloces- 
ter ,  fit  ses  études  à  Oxford.  Pendant 
les  troubles  de  la  guerre  civile ,  il  par- 
courut diverses  parties  de  l'Europe; 
la  restauration  l'ayant  rappelé  en  An- 
gleterre ,  il  accompagna ,  en  qualité  d» 
secrétaire,  le  comte  de  Carlisle,  char- 
gé de  porter  au  roi  de  Suède  l'ordre  de 
la  jarretière.  H  fut  nommé,  vers  1677, 
gouverneur  de  Henri ,  duc  de  Grafton , 
fils  naturel  de  Charles  II  ^  et  fut 
choisi  ensuite  pour  enseigner  la  langue  . 
anglaise  au  prince  George  de  Dane- 
mark, il  mourut  à  Chelsea  en  1 705* 
Outre  quelques  traductions  de  langues 
modernes ,  on  cite  de  lui  six  ouvrages 
originaux,  dont  le  plus  connu  est 
intitulé  :  An^liœ  notitia  ,  ou  État 
actuel  de  VAngLeierre  ,  avec  diver^ 
ses  réflexions  sur  l'état  ancien  de  ce 
royaume  y  en  deux  parties,  j6()8  et 
1 67 1 ,  etc.  Cet  ouvrage  a  été  très  sou- 
vent réimprimé,  et  presque  toujours 
ayec  des  additions; la  36*.  édition  esi 


3  CHA 

de  1747  ;  Thomas  Wood  Ta  Iraduil 
en  lalin.  Il  a  e'ie'  traduit  tn  français 
par  de  Neuville,  la  Haye,  itig:i, 
1698,  3  vol.ÎD-i^i.Oiigr.-iTaiiirson 
tombeau  uoe  épitaplie  fort  singulière, 
qui  se  termine  ainsi  :  Benefaciendi 
uaiveriis  eliam  etposteris,adebsUi- 
diosus  fuit  ut  secum  condi  jusserat 
(  sic  )  libros  aliquot  suos  cerd  obvo- 
lutos,  sertP  forsan  posteriiali  ali- 
ijuandb  profuturoi.  Abî  viator,  fac 
sbnUe.  X— s. 

CHAMB£RUTNE(JEiR),  &lsdu 
précèdent ,  élève  de  l'université  d'Ox- 
Ibrd,  mort  en  17241  ^vcclan^pntalion 
d'un  homme  pieux  et  ssavaDt.  Il  av^tl 
été  chambellan  (  gentleman  luher  ) 
de  George,  prince  de  Danemark,  et 
membre  de  la  sociélc  royale  de  Lon- 
dres, et  l'on  trouve  trois  mémoires  de 
lui  dans  les  Tramactions  philosophi- 
ques de  cette  soeietc.  Il  cou  naissait , 
dit-on ,  seize  langues  dilTércntes.  Outre 
la  continuation  de  l'ouvrage  de  son 
pire,  intitulé:  Etat  actuel  de  T An- 
gleterre ,  et  des  Dissertations  histo- 
ri/p^es,  critiques  ,  fhéologioues  et 
morales  sur  les  évênemmts  tes  plus 
mémorables  de  l'ancien  et  du  nou- 
veau Testament,  tic,  t7'i5,în-foJ., 
oii  a  de  lui  plusieurs  I réductions ,  dont 
les  plus  importantes  sont  :  I.  Argu- 
ments des  livres  et  chapitres  du  vieux 
et  du  nouveau  Testainenl,  traduits 
dttfrançaisdcM.Ostervald.Svol.in- 
&>.,  Londres,  1716;  Il.Iei  f'iej  (f« 
philosophes  français  trad.  de  Fon- 
tenelle,  1 7'i  i ,  iii-8"-  ;  Il  1.  ^  Philoso- 
pfiB  religieux,  traduïl  du  bollandiis, 
du  doctenr  Nieuwentyl ,  5  vol.  in-S". , 
avec  dit  RraTiires,  Londres,  1718, 
réimprime'  depuis  plusieurs  fois  in-t)". 
tA'm-it'.iW-  Sisloirede  lareforma- 
tiondans  les  Pays-Bas  et  les  pays 
drcoMtnsins ,  ti»duite  du  hollandais 
deGérardllrandt.4vol.in-fol.,I.oii- 
cbrcs,  \ji\.y.  Ortttio  dominicain 


CIIA 
diversas  omnium  ferè  genlium  lût- 
guas  versa ,  el  propriis  cujus^ue  Un- 
gum  characlerihus  expressa ,  Ains- 
lerdam,  1713,  in-4°.Ccreruei),dec*nl 
cinquante  versions  de  YOraisort  do- 
mr/ucâJ«en  diverses  langues,  est  très 
recherché,  quoique  rempli  de  fautes, 
parce  qu'on  y  trouve  en  treiee  plan- 
ches grave'cs  en  taille-douce ,  quel- 
ques versions  en  caractères  exotiques 
qui  manquent  dans  les  belles  collec- 
tions de  ÂIM.  Marcel  et  Bodoni ,  qui 
n'ont  employé  que  des  caractères  idi>> 
biles.  A  la  suite  de  ces  cent  cinquanle 
versions,  on  trouve  neuf  savantes  dî»- 
scflalionsdeP'ii.'botson,  Leibmlï,Wol- 
tua,  WilLins,  Rcland,  Lacroie,  etc., 
sur  divers  jioiuis  de  philologie  arim>- 
tale.  X — s. 

CHAMBERS  (  Ëporiik  ),  antenr 
d'un  Dictionnaire  des  Arts  et  des 
Sciences ,  ou  Encjfclopëdie ,  géné- 
ralemenl  connu  sons  le  nom  de  Dic- 
tionnaire de  Chambers ,  naquit  à 
Milton,  dans  le  comt(!  de  Westmorc- 
liind  ,  d'une  famille  de  quakers.  On 
le  mit  en  fl|iprentt5sage  rhn  Senex , 
géogra[ihe  et  faiseur  de  globes.  Ct  ftil^ 
qu'il  prit  le  {-OUI  de  la  science,  et  ToriH 
le  pro|et  de  VEncj-clopèdie ,  dont  on 
assure  que  les  premiers  articles  flirent 
écrit!  chez  son  maître.  On  ne  sait  ni 
quand  il  en  sortit,  ni  comment  il  viécut 
jusqu'à  la  publication  de  son  onvra^ 
ge,  en  173B,  époque  uii  il  panit  p*ï 
louscriptiou ,  eu  ri  vol.  in-fol.,  ponrlt 
prix  de  quatre  guinées.  La  répiitatmi 
que  cet  ouvrage  procura  k  son  auteul^ 
le  fit  nommer,  dès  l'année  sinTairte-, 
membre  de  la  société  royale!  En  1  -^ï^^ 
il  donna  une  seconde  édition,  qui  de- 
vait ttre,  en  quelque  sorte ,  un  douM 
ouvrage  :  plus  de  vin^l  feuilles  étaJnrf; 
de^à  imprimées  ;  mais  un  acte  pass^ 
dansh  chambre de&communes,  quoi- 
que ait  clé  ensuite  rejeté  par  la  cham- 
bi-edei  lords,  et  qui  obligeait  ceux  qui 


^ 


CHA 

publiaient  de  nouvelles  éditions  i  pn- 
Llier  sépai-ëment  les  addkions  y  for* 
ça  les  propriétaires  de  l'ouvrage  de 
Cbambers  d'abandonner  l'entrepri- 
se ;  ils  se  contentèrent  de  publier 
une  seconde  édition  semblable  à  la 
première.  Elle  eut  encore  plus  de 
succès  y  et  il  en  fallut  une  troisiè- 
me en  1759  ,  suivie  d'une  quatriè- 
me en  1741  9  et  d'une  cinquième 
eu  1746.  Ce  dictionnaire,  quoiqu'il 
ne  soit  pas  le  premier  en  ce  genre  qui 
ait  paru  en  Angleterre*  puisque  l'on 
y  avait  déjà  le  Lexicon  Technicum  de 
Barris ,  était  le  plus  étendu  et  le  plus 
complet  qu'on  eût  eu  jusqu'alors,  et 

S  eut  y  à  juste  titre ,  réclamer  l'honneur 
'avoir  donné  l'idée  de  VlEru^clapèdie 
française.  On  a  reproché  à  Chambres 
d'avoir  copié  beaucoup  d'auteurs,  et 
en  particulier  des  écrivains  français, 
sans  citer  ses  sources.  On  a  regardé 
son  dictionnaire  comme  incomplet  en 
certaines  parties ,  et  mal  £iit  dans  quel- 
ques autres;  la  partie  botanique,  par 
exemple,  y  était  fort  incomplète  : 
mais  ce  d^aut  a  été  réparé  dans  le 
supplément  par  les  soins  du  doc- 
teur Lewis.  i\  est  certain  que  Cbam- 
bers ,  compilateur  érudit  ,  plutôt 
qu'homme  ae  goût  et  philosophe,  a 
dû  amasser  les  matériaux,  plutôt  que 
les  choisir,  et  montrer  plus  de  saga- 
cité pour  les  découvrir  que  de  talent 
pour  les  perfectionner;  mais  son  Encjr- 
clopèdie  n'en  est  pas  moins  un  ou- 
vrage étonnant ,  pour  être  sorti  de  la 
main  d'un  seul  homme.  Le  Diction" 
naire  de  Chdunbers,  augmenté  par 
différentes  mains,  a  paru  en]  17 78, 
par  cahiers  publiés  toutes  les  semaines, 
et  formant  4  ▼ol.  in-fol.  La  dernière 
édition,  de  Londres,  1788.  5  vol. 
in-fol.,  est  la  plus  recherchée!  Cbam- 
bers a  aussi  travaillé  au  Magasin  lit' 
nértùrCy  commencé  en  1 735 ,  et  a  con- 
tiibuéi  une  traductioD  abr^ée  du  re* 


CHA  3 

cueil  de  l'académie  des  sciences  dePa* 
ris,  publiée  par  M.  Martyn  en  1743» 
c'est-à-dire,  deux  ans  après  la  mort- de 
Cbambers,  quieutlieu  à  Islingtoo,  le  1 5 
mai  1 740.  Il  fut  enterré  à  Westmins- 
ter. X — s. 

CBAMBERS  (  GuiLLArax),  oér 
lèbre  architecte  anglais,  descendait  da 
l'ancienne  famille  écossaise  de  Chal- 
iners  ;  mais  il  naquit  en  Suède,  ob 
son  père  avait  un  emploi.  Après  avpic 
reçu  sa  première  éducation  en  Angle* 
terre,  il  s'embarqua,  en  qualité  dç 
subrccargue,  sur  un  vabaeau  suédm 
de  la  compagnie  des  Indes  onentales, 
séjourna  quelque  temps  k  la  Chine, 
et  rapporta  de  ce  voyage»  outre  uiie 
multitude  de  dessins  originaux ,  lû^ 
goût  décidé  pour  les  arts  des  Chinois. 
Cette  circonstance  décida  de  sa  Yoca- 
tion;  il  se  livra  avec  ardeur  à  Ti^dQ 
de  rarchiter ture ,  et  ayant  U\X  présen- 
ter à  lord  Bute  quelques-uns  de  sef 
dessins ,  ce  ministre  en  fut  si  satis- 
fait, qu'il  le  choisit  pour  donner  dei( 
leçons  de  dessin  au  prince  de  Galles, 
depuis  Georges  III.  Ses  premiers  tra* 
vaux  en  architecture  sont  la  maison 
de  campagne  du  lord  Besbourough 
à  Rochampton ,  l'observatoire  de  Çiçlv- 
mond  ,  et  b  plupart  des  fitbriques 
des  superbes  jardins  de  Kevr,  oji  il  put 
employer  des  sommes  immenses  è 
développer  son  goût  pour  le  genre 
chinois.  Le  dessin  général  de  ces  jarr 
dins  avait  été  fait  aotérieurement  par 
KenL  L'hôtel  de  Sommerset  -  House 

Easse  pour  le  chef-d'ceuvre  de  Cham- 
ers  :  la  grande  Êiçade,  qui  donne  sur 
la  Tambe,  n'est  point  achevée.  H  fut 
nommé  contrôleur-général  des  bâti- 
ments du  roi  et  trésorier  de  Tacadânie 
royale  des  arts:  il  était  associé  de  presr 
que  toutes  les  académies  d'ardiiteo- 
ture  de  TËurope ,  et  mourut  à  Lon- 
dres le  8  mars  1 796.  Il  a  publié  : 
L  Designs  for  chincse  buiîdbigs  ^ 


'M 


4  SHA 

Londres  y  1 757 ,  in-fol.  ^  fig.  L*élt- 
tioii  française,   sous  ce  titre:  DeS' 
sîns  des  édifices  ,    meubles  «  '  ^o- 
hits ,  machines  et  ustensiles  dei  Chi" 
nois,  Paris ,  1 776 ,  in-4^,  est  mmns 
belle.  II.  Traité  d'architeeture  ci' 
vUe  (  en  an^s  ),  Londres,  1759, 
in-fpl.;  TX\. Plans,  élévations ^  cou- 
pes et  vues  perspectit^es  des  ja^ins 
de  ifeiv (en  anglais ),  Londres,  1 763, 
in-fb!..avec  43  planches,  ouvrage  d\in| 
grand  hixe.  L'auteur  en  donna'  en' 
1 769  une  nouvelle  édition ,  dans  la- 
qtielle  il  refondit  ses  deux  antres  oo*> 
>  yrages.  IV.  Dissertation  sur  lé  jar- 
dinage de  V  Orient ,  Londres  >  1 77^, 
in-4''*  ;  cet  ouvrage  parut  la  nléme  an*' 
née  en  anglais  et  en  français;  idem^ 
s",  édition  anglaise  »  1 774»  augmentée 
d'un  discours  explicatif  par  Tan*tckio-' 
koua,  chinois  de  Canton.  Ce  livre  fat 
traduit  en  allemand  par  Ewald,  60-' 
tba,  1775,  in-8^;  il  attira  quelques 
critiques  à  l'auteur;  Mason,  auteur 
du  poème  Theenglish  Gmrden,  crut 
y  voir  une  satire  de  la  manière  dont 
U  avait  parlé  des  jardins  chinois,  et 
lança  contre  Ghambers  une  pièce  bur- 
lesque intitulée  :  An  heroic  epistle. 
y.  TnUté  de  la  partie  décorative 
de  rarchitecture  civile ,  avec  53 
planches,  dont  trois  n'avaient  point 
entore  paru,  Londres,  1791 ,  in-fbl. 
(.on  animais  ).  Ce  livre,  annoncé  comme 
une  3*.  édition ,  paraît  un  nouveau 
titre  ajouté  au  texte  retouché  et  à  toutes 
les  planches  des  ouvrages  précédents. 
—  On  a  souvent  confondu  farchi- 
tooieCShamibers  avec  GuilUume  Guam- 
SEBS,  chef  de  justice  au  Bengale,  qui 
a  donné  plusieurs  morceaux  sur  la  lit^ 
téraCure  et  les  antiquités  orientales 
dans  les  Recherches  asiatiqttes  et 
daife  les  Asiaidc  Miscettanj-.  — *  Un 
autre  Guillaume  Ghamb/rs,  médecin, 
a  publié  une  dissertation  De  Rihes 
arabum  et  Ugno  rhodiOy  Leyde, 


CHA' 

•       ■  .  • . 

1739,  itl•4^;  cesdv»«  plantés  CfS#*' 
tiques  ont  Aé  viîein:  déentes  depi|iâ,* 
la  première  |>ar  M«  Desibntalbtsr^  isr 
raomparBitmssonet     • 

aM.p.erV,S.il.*  » 

CHAMBERT  (  Piubs  ),  avoont «É" 
parlement  de  Paris,  naquit  è  Yèt^ 
salles  en  1 745  y  et  fat  incoessivéMll^ 
sécrétant  <ro  lieutenant  dvB  do  ChitO'^ 
lot  et  greffier,  en  fMf  dès  criées  ckt , 
même  tribunal ,  diai^  qu'il  â  eiMi-* 
aervée  jusqu'en  i7q5.  fl  ett  àuMr 
do  phtsMursopuseiilef  en jnroae 01  es 
▼ers y  et  d'un  ouvrage  sur  iéotieiilHNii; 
on  st jle  bérdiqQe,  intitule :* lUarf^ 
f  r ,  00  f Éducation  ftatpfbœê'; 
a  *  ,  in^**.,  Paris,  Debdre,  ^Jê^ 
Ctm  me  osphy  limitation' dti  KW' 
9  de  Féodbn,  assex  bien  éctife  «r 
G  moralô  très  pure*  LifotemMèMf 
t  é  Paris,  en  novembre  i8o5.  Z.* 

OHAMBON  (Joseph),  mëdeda  ; 
né  à  Grignan  en  1647  y  Ait  reçu  à'  la 
faculté  cTAvignon  en  1678,  et  s*iu- 
blit  d'abord  à  Marseille,  poiu*  y  exer* 
cer  sa  profession;  mais  un  diflifrend 
Fobligca  de  passer  en  Italie ,  puis  en 
Allemagne  et  en  Pologne,  où  il  devint 
médecin  du  roi  Jean  Sobieski.  Il  quitta 
ce  prince  au  siège  de  Vienne,  et  passa 
en  Hollande  pour  j  connaître  les  dis* 
dples  de  Paracelse  et  de  Van  Helmont 
11  alla  ensuite  en  Angleterre,  et  Gnit 
par  revenir  en  France.  Fagon  Ini  fit 
prendre  ses  degrés  dans  la  faculté  do 
Paris;  ce  qui  souffrit  quelque  difficul- 
té ,  parce  que  Chambon  av;«it  des  ic«> 
tnèdes  secret.^.  Cette  raison  Fcmpécha 
d'aller  au-delà  du  grade  de  lioencîé. 
Ayant  été  choisi^  par  le  lieutenant  dt 
police,  pour  donner  des  soins  à  uu' 
seigneur    napolitain   renfermé  à   la 
Bastille^  Chambon  voulut  devenir  son 
défensetir;  mais,  au  lieu  de  lui  obtenir 
la  liberté,  il  se  fit  enfermer  lui-mémo 
dans  la  même  prison ,  où  il  resta  deul 
ans.  Forcé  alors  do  se  retirer  en  pv»^ 


CHA 

,  il  retouroa  à  Marseille ,  où , 
a  protection  du  comte  de  Gri- 
il  obtint  le  titre  de  médecin  des 
S  mais  la  comtesse  de  Griguan 
morte  de  la  petite-vérôle  entre 
ains ,  il  en  eut  tant  de  chagrin 
mi  le  parti  de  venir  finir  ses 
luprësaun  de  ses  frères,  doyen 
apitre  de  Grignan,  Il  vivait  en- 
sn  1753,  âgé  de  quatre-vingt- 
sns.  On  a  de  lui:  1.  Principes 
ysique  rapportés  à  la  méde- 
ratique ,  Paris ,  in-i  ii ,  en  trois 
s  y  qui  ont  paru  successivement 
i!2,  1714  et  1716;  IL  Traité 
létaux  et  des  minéraux  y  et  des 
les  qu'on  en  peut  tirer ^  Paris, 
,  in-i2.  S— V— Y. 

[AMBON  (Antoine -Benoît), 
é  à  la  convention  nationale  par 
artemeut  de  la  Con-eze  en  1 7911, 
onça  le  ministre  Pache,  et ,  dès 
b  de  janvier  1795,  traita  Bo- 
urre de  factieux  et  de  scélérat ,  ce 
e  fit  provoquer  en  duel  par 
Ion  de  rOise.  Il  vota  pour  la 
(ït  l'appel  au  peuple  dans  le  pro- 
*  Louis  XVI,  et  fut  membre  du 
i  de  sûreté  générale.  Dénoncé 
e  par  Marat,  les  sections  de  Pa- 
?mandcrent  son  expulsion  de 
nblée,  et  il  fut  enveloppe  dans 
oscription  des  girondins  le  5i 
1795.  Il  périt  peu  de  temps 
,  dans  une  grange,  àLubersac, 
s'était  réfugié  pour  se  sous- 
au  décret  de  mise  hors  la  loi 
I  contre  lui.  Z. 

[AMBORS  (  Guillaume  de  la 
1ÈRE,  comte  de  ),  d'une  aocienne 
c  dcBrctagne ,  naquit  à  Paris  le 
illet  1 6QG.  Il  apprit  le  latin  par 
;e,  et  dut  à  celte  méthode  la  su- 
rite  qu'il  obtint  dans  les  classes 
>us  SCS  condisciples.  Il  fit  sa  rhé- 
je  sous  Hersent,  et  sa  pliiloso- 
au    collège    d'ilarcourt.   Ses 


CHA  5 

études  acherées  ,  il  fut  admi$  aux  as- 
semblées de  l'hôtel  de  Soissons,  et  y 
acquit  cette  politesse  et  cette  con- 
naissance du  monde  que  les  livres  et 
l'application  ne  donnent  point  Ce  fut 
dans  ces  assemblées  qu'il  connut  le 
chevalier  de  Carignan ,  devenu  depuis 
si  célèbre  sous  le  nom  de  prince  Eu' 
gène  y  et  il  se  forma  entre  eux  une 
liaison  durable.  A  l'âge  de  vingt  ans , 
Chambors  entra  dans  les  mousque- 
.taires,  fit  plusieurs  campagnes  ,  et 
obtint  ensuite  une  compagnie  dans 
le  régiment  deColonelGénéral  cavale- 
rie ,  à  la  tête  de  laquelle  il  servit  en 
Allemagne  sur  la  fin  de  la  guerre  de 
168S,  et  en  Italie  pendant  toute  celle 
de  1701.  Il  se  distingua  surtout  à  la 
bataille  de  Luzara.  La  vie  tumultueuse 
des  camps  ne  l'empêchait  pas  de  sui- 
vre son  goût  pour  1  étude.  Il  lut  avec 
fruit  les  écrivains  qui  ont  traité  de 
l'art  de  la  guerre ,  rédigea  un  jour- 
nal des  opérations  de  l'armée ,  et 
composa  quelques  petites  disserta- 
tions qui  annonçaient  en  lui  l'art  de 
débrouiller  les  faits  historiques,  et  de 
les  pr^nter  d'une  manière  agréable. 
La  paix  lui  donna  les  moyens  de  cul- 
tiver ses  dispositions.  Nommé  en  1 72 1 
membre  associé  de  l'acadànie  deS 
inscriptions  et  belles -lettres,  il  y  lut 
le  jour  de  sa  réception  un  Mémoire 
sur  la  considération  que  les  an- 
ciens Germains  ai^ieni  pour  les 
femmes  de  leur  nation  (Mémoires 
de  l'académie ,  tom.  V  ) ,  qui  fut  très 
applaudi.  H  communiqua  successive- 
ment à  cette  savante  compagnie  des 
Explications  de  quelques  passages 
d'anciens  auteurs  latins  (tom.  IX 
et  XU)y-€t  enfin  deux  Dissertations 
sur  la  vie  de  Titus  Lahienus  (tom.X 
et  XIII.)  Chambors  joignait  à  un  es- 
prit solide  et  éclairé  des  mœurs  aus- 
tères et  une  ame  très  ferme.  Cepen^ 
dant,  il  ne  put  résister  au  chagrin  qull 


6  CHA 

éproUTB  dt  la  mort  d*uiie  épons6  ïïfK 
laquelle  il  avait  yéca  quarante- six 
aus  dan&  une  union  par£iite*  H  mon- 
rut  peu  de  temps  après  elle ,  fnne  bj- 
idrojpisîé  de  poitrine,  le  7  avril  174^. 
Frà^et  prononça  son  âoge ,  qui  noos 
:a  été  aun  grand  secours  pour  la  ré- 
daction de  cet  article.  Il  avait  laissé 
manuscrits  des  Mémoires  sur  M^,  et 
M^.  Deshouiiires,  d'après  lesquek 
on  a  rédige'  la  vie  de  ces  dames,  pla* 
cée  en  tête  de  l'édition  de  leurs  ou- 
vres ,  imprimée  en  1 747-    W— •. 

CHAMBRAI  (Roland  FaiiaD, 
siéur  DE  ) ,  appelé  aussi  CkaMehu , 
savant  architecte,  né  k  Cambrai,  mort 
en  1 6n6,  était  uni  par  les  liens  du  sang 
et  de  1  amitié  à  Sublet  des  Noyers,  se- 
crétaire d'état  et  surintendant  des  bâti- 
ments sous  Louis  XIII.  Il  aima  les 
arts ,  et  contribua  à  leurs  progrès.  Ce 
fut  lui  qui  amena  le  Poussm  de  Borne 
à  Paris.  Il  traduisit  en  français  le 
'Traité  de  la  Peinture  de  Léonard 
de  Vinci,  Paris,  i65i,  in-foL,  et 
Us   quatre    livres    à^ Architecture 
Jt  André  Palladio  y  Paris,   i65o, 
in-fol.;  maïs  il  est  plus  connu  par 
son  Parallèle  de  l'Architecture  an- 
tique  avec  la  moderne ^  Paris,  i65o, 
in-fol. ,  fig.  ;  idem,  revu  par  Erard  , 
Paris ,  1 70!&.  On  y  compare  entre  eux 
les  principaux  auteurs  qui  ont  écrit 
des  cinq  ordres ,  Palladio ,  Scamozzi , 
Set-iio,  Vignole,  D.  Barbaro,  Cata- 
tieo,  L.  B.  Alberti,  Viola,  Bulbnt  et 
Dclorme.  Cet  ouvrage  obtint  un  grand 
succès,  et  il  est  encore  estimé.  V'^ve. 
CHAMBRAI  (Jacques -François 
de),  grand'croix  de  l'ordre  de  Saint- 
Jean  de  Jérusaletn,  commandant  des 
troupes  de  terre  et  de  mer  de  la  reli- 
gion, naquit  à  Évreux  en  1687 ,  fut 
reçu  dans  la  langue  de  France  en 
1701 ,  fît  toute  sa  vie  la  guerre  aux 
musulmans  et  aux  barbaresques ,  leiu: 
|>rit  un  grand  nombre  de  vaisseaux , 


«i  mtfkiàSubàne^^i^fMâlk 
de  c  mUre-amiral,  en  173^,  et  ftft  tti 
d  pli»  grands  hommes  denS0l*l|k 
)       temps,  n  moamt  en  inS6  ,  I1 

ï ,  et  y  fiit  enterré  daift  Vijgtmt^ 
.*,  ean, Il  avait  fiiit  constrdlrè'àaik 

y  dans  rUe  dé  Gon,  tu»  fà/k 
lone  qui  a  éÉé  a]ppdée  de  sotk^  IMi; 
la  C  ténmipe  de  Chambra  il  ici^ 
dit .  insî  pins  complet  le  sysiClM  4iÉ 

testions  de  Mahe ,  et  mak  flk 

9  ise  à  Pabri  des  incnrsioiis^eÉ  ^ 

mes.  Son  portrait  a  été  grsviédaiiik 

0  lioQ  oOdîeovte.— Son  neivÀI, 

L     ideCaiMskAi,  mardis  ^C^ 

fl      ,iiéeni7i3,obtintderorditpi 

'  y  en  roeompcnse  des  scHwb 

is  par  son  onde ,  lapcniiwMii 

1  r  la  croix  dé  l*ordre.,ll  s^beei^ 
a  économie  rurale ,  et  publia  un  pMk 
onvrage  sous  ce  titre  :  Art  de  enCtf- 
fvr  les  pommiers,  les  poiriers  ^  eiâe 

/aire  du  cidre ,  selon  tusage  de  là 
Normandie ,  Paris ,  1 765  ,  In  - 1 1. 
Cet  ouvrage  estimé  a  été  réimpripiié 

Plusieurs  fois ,  et  récemment,  en  1 8o3, 
Paris,  à  la  suite  de  V Essai  sur  h 
greffe ,  par  Cabanis.  Il  avait  diéià  po- 
blie  :  I.  Mémoires  de  la  transtatùm 
de  Vabhaye  éCAlmanesche  dans  la 
ville  d^  Argentan,  Évreux,  1 739 ,  in- 
4*.  ;  IL  Rmonse  à  quelques  questùms 
pour  perfectionner  thistotre  et  la 
géographie  de  la  France^  dans  le 
Jowmal  de  Ferdun,  de  mars  1755. 

V— VE. 

CHAMBRE  (Louis,  comte  de  li)^ 
eouvemcur  de  la  Savoie  et  dd  Pié- 
mont ,  en  i4'78,  par  llnfluence  de 
Louis  XI ,  penoant  la  minorité  de  Phi- 
libert ,  duc  de  Savoie ,  abusa  tettemeit 
de  son  autorité  et  montra  un  caractère 
si  fougueux  et  si  violent,  que  Lotds  XI, 
indigné ,  ordonna  secrètement  soft  ar- 
restation. Instruit  à  temps  de  cette  trie* 
sure,  le  comte  de  la  Chambre  rassem- 
bla 1 0^000  hommes,  s*empan  de  b 


CHA 

)iiiie  du  doc  Philibert,  Taniena  à 
H ,  comme  pour  le  soustraire  à  la 
nation  de  la  France ,  et  se  rendit 
ne  absolu  du  gouvernement;  mais 
i  XI  ayant  attiré  dans  son  parti 
mte  de  Bresse,  et  le  marquis  de 
X ,  CCS  deux  seigneurs  parvinrent 
saisir  du  comte  de  la  Chambre. 
48a ,  on  le  transféra  au  château 
eillane ,  et  ses  biens  furent  confis- 
.  Délivré  ensuite  par  le  comte  de 
se ,  il  recommença  ses  brigues 
ant  la  r^eiice  de  Blanche  de 
tferrat ,  et  entreprit  encore  en 
I  de  s'emparer  du  gouvemeiiienr. 
it  les  armes ,  se  rendit  maître  de 
ibéri ,  et  marcha  contre  Genève  ; 
il  fut  déÊût  près  de  cette  ville  par 
3upes  de  la  régente ,  et  se  réfugia 
*  territoire  français.  Tous  ses  châ- 
furcnt  rasés  ,  et  le  consril  de 
1  le  déclara  rebelle  ;  mau  Char- 
lîl ,  roi  de  France,  s'étant  dé- 
son  protecteur,  il  obtint  sa  grâce 
restitution  de  ses  domaines.  Ce 
fur  turbulent  et  factieux ,  l'un  des 
puissants  vassaux  de  la  Savoie, 
ut  vers  la  fin  du  16".  siècle. 

S.  S— ï. 
[AMBRE  (Marin  CuREAu  delà), 
cadémie  française  et  de  celle  des 
ces,  médecin  ordinaire  du  roi, 
Mans  en  1 5ij^,  se  fit  de  bonne 
i  une  brillante  réputation  dans  le 
le  par  ses  talents,  ses  connab- 
'S  variées  et  les  agréments  de  son 
t.  Le  chancelier  Se'guicr  se  l'atta- 
onune  médecin  et  comme  homme 
Itres.  Le  cardinal  de  Richelieu  le 
it,  parmi  les  beaux  esprits  du 
s  ,\pour  le  faire  entrer ,  en  1 635 , 
Pacadémie  française  nouvelle- 
fondée.  Il  fut  aussi  l'un  des 
iers  membres  de  l'aradémie  des 
ces  lors  de  la  formation  de  celte 
»agnie  en  1 6G6.  îiOuis  XIV  était  si 
»dé  du  talent  de  cet  habile  méde- 


CHA  7 

dn  pour  juger^  sur  la  physionomie  des 
gens,  quel  était  non  seulement  le  fond 
du  caractère,  mais  encore  k  queb  em- 
plois chacun  pouvait  être  propre,  que 
ce  monarque  ne  se  déterminait  sou- 
vent, soit  en  bien,  soit  en  mal,  sur 
les  choix  qu'il  avait  à  £iire,  qi?a- 
prb  avoir  consulté  cet  oracle.  Sa 
correspondapce  secrète  avec  Lo«is 
XI V  est  mentionnée  dans  le  tome  1 V 
des  Pièces  intéressantes  et  peu  con^ 
nues,  parM.  D.L.P,(deLaPlace); 
elle  est  terminée  par  ces  mots  :  «  Si  je 
»  meurs  avant  S.  M. ,  elle  court  grand 
»  risque  de  foire  à  l'avenir  beaucoup 
»  de  mauvais  choix.  »  Ce  qu'il  7  a  de 
singulier,  c'est  que  la  Chambre  pa- 
rait avoir  été  justifié  par  les.  événe- 
ments nosiérieurs  :  ce  n'est  pas  le  pre- 
mier physionomiste  que  lehas^d  ait 
servi  heureusement  dans  ses  conjectu- 
res. Il  mourut  À  Paris  le  39  nov.  1669, 
après  avoir  puUié  beaucoup  d'ouvra- 
ges ,  dont  les  principaux  sont  :  L  Ôb- 
servations  de  Philalèthe  sur  VCptà- 
tuseàUus  de  Hersent:  on  les  trouve  à 
la  fin  des  œuvres  posthumes  de  Co- 
quille, i65o.  Cet  ouvraçe,  entrepris 
parles  ordres  du  cardinalde Richelieu, 
a  surtout  pour  objet  de  prouver  que  les 
libertés  oe  l'élise  gallicane  sont  ft>n- 
dées  sur  l'Ecriture-Sainte ,  et  consa- 
crées par  la  tradition.  II.  Discours 
pour  montrer  que  les  Français  sont 
les  plus  capables  de  tous  les  peuples 
de  porter  l'éloquence  à  sa  perfection , 
prononcé  dans  l'académie  {française 
I  la  réception  de  l'auteur.  III,  UArt 
de  connaître  les  hommes  y  i65q-64- 
66,  ouvrage  médiocre  entrepris  sur 
un  plan  très  vaste;  mais  dont  il  n'a 
paru  que  ces  trois  parties;  on  tit>uve 
dans  la  première,  un  Discours  sur 
les  principes  de  la  Chiromancie  et 
de  la  Métoposcopie  ^  qui  avait  déjà 
paru  séparément,  Paris,  i655,  in-S**.; 
fa  troisicmc  partie  est  presque  entière- 


8                  CHA  C      l 

mnitcoiUKrëeïrêluterlMolqeclioiU  miigi^im,  i656.iii-4°.;il«x|iG- 

de  Petit,  médecio de  Paris,  conlicle  q«  !■  fgmiiii]  par  une  «spècr  dt 

â/'jt^nff^faiiia.IV.LesCarKClàm  lotion  opétée  par  ic  mouvemcBl 

despassioM  ,  S  vol.  ia-4°-,  dont  le  apnt*uiinaui,à  pu  près  iroia- 

i*r.  paruteiiib4o,e()e5'.  eni66a:  la  vepcnr  dn  soufre  atuquc  le  br. 

ily  en  a  une  (rît  jolie  àUtim ,  coin-  -  ^  li.  Nmm  nuthodi  pro  explanandit 

pu-able  aux  plui   beaux  Ehevin,  foeraleet^riiUitele  specimm, 

Anutcrdam,  Michd  ,  i658-i662-  i      i,  i65^S,  iii-4'-;  la  i".  pxriie 

1663,    4  vol.  en  3  part.  Qooi^ne  ueiMerprrilatioodesy/iAortMMi 

«n  y  rclrouve  pluiieun  de*  errenn  lipnocnte;  ta  i'.  conrient  \e  pre- 

de  son  temps,  cet  ouvrage  eK  en-  r  Avra  delaPAf'iiifued'Arïitule, 

core   estime  él  regarde   comaK  un  Ntcn  franfais,  procédé  du  tcite 

de  noi  boDs  lines  de  phyùolope  :  e  «tcc  la  TCtsiou  laiiop  eu  regard; 

on  lui  reproche  d'être  paradoxal  et  >'  ait  ^galemeau  traduit  les  appt  âu- 

d'une  excessive  prolixité;  ila  Aétra-  i      UvieiqDi  n'ont  point  p-iru,  et  It 

daitenallemBDa.Chcuet,  médednde  ic  n'j  a  rien  perdu.  VIU.  Dit- 

la  Kodidle,  ayant  prouvé,  dau  te«  s  tur  l»  tmture  divine,  à  b  Gb 

ContidératioTts  sur  l»  Sa^etu  île  ae<  loiiorks  Causes  du  débord*- 

C!himin,quelesbËtesnejoui»eotpas  lJmIfU:c6  n'est  qu'une  partie 

deb  raison,  b  Chambre  lui  rendit  <       traîtédela  pliilo.<iopliie  plâlfiù- 

danacetouvrage.Onetiade[wtsrâm-  aeone,  qui  n'a  puini  vu  le  jour.  Li 

primé  séparément  quelques  parties  :  Chambre  avait  des  connaissances  a 

jVoife  de  la  connaissance  des  ani-  plusieurt  genres  de  liitéraliire ,  et  »  « 

maux,  où  tout  ce  qui  a  élédit  pour  ou  qui  e>t  encore  plus  précieux ,  il  était 

contre  le  r»iionnenienl  des  bestes  est  nomme  d'honneur,  de  probité,  loa- 

examinê,  Paris,  164S,  in-4*.;  Sur  jours  dispose  i  rendre  service  à  so 

Tamitié  et  la  haine  qui  se  trouvent  amis.  On  voyait,  dans  l'église  de  Sk- 

diBu  les  bestes,  1667,  in-S*.;  l'auteur  Eiulache,  un  munumeni,  dressé  Ht 

accorde  auxanimaux  de  rimagination,  les  dessins  de  Lebrun,  quesonGIslâ 

de  b  mémoire  et  même  une  sorte  de  fil  élever.  — CefiU,  Pierre  Cureiit  m 

raisonnement  ;  mais  qui  ne  va  pas  jus-  i.a  CnAHBRE,  de  l'académie  frataçaise, 

qi^âleiirpcrmettredes'élevcribcon-  mort  le  i5  avril  itiçjô,  curé  de  SL- 

naissance  des  choses  intellectuelles,  Barthélemi,i  Paris,  avait  d'abord  été 

privi'ége  disiinctif  de  l'bommr.  V.  Le  destiné  à  la  médecine;  il  fut  fn|qié 

i^jl^mdda  famé, Paris,  1664,  in-  de  bonne  heure  de  surdité,  ce  qui 

4*.  ;  quoique  dans  le  5*.  livre  l'auteur  le  fit  renoncer  à  c«tte  profession  pour 

L traite  de  l'eiten^on ,  des  prtics  et  embrasser  l'état  ecriésiasiiquc.  Un  a 

la  grandeur  de  Tame ,  il  professe  de  lui  un  recueil  de  Panégyriques  d 

hautement  ladoelrine  de  sa  spiritualité  d'Oraisons  Juitébres,  Paris,  i4>86, 

et  de  son  immortahlé;  nuis  sa  méfa-  in-4".  ^i^  7  trouve  le  discours  acadé- 

Ïhysique  est  soblib  et  trop  embrouU-  miqiie  de  son  père  où  il  prétend  prou- 

e.Vl.  Divers  écrits  sur />i£unuèr«,  ver  que  ■  de  tous  les  peuples,  les  Frao- 

l654-i653,in-4.;  sur  IVrù,  estimé,  çais  sont  les  plm  cjpjblesde  lap»rfrc> 

■l&^0,nfi  A  ^'*T\es Causes dudébor-  lion  de  l'éloquence.  ■>  Il  avait  entre- 

«lement Ju/Vi/,  donttlattribuelesef-  pris  une  édition  des  œuvres  de  mw 

fi'tsaa  niire  dont  ses  eaux  SMit  char-  père,  tant  impriaieesqurinaiiuscrilt», 

(en,  1634-1666;  dei  Conjectures  que  la  moit  l'empêcha  d'uécuier.  II 


CHA 

aimait  la  poésie,  et  n'a  jamais  fait 
qu'un  seul  vers.  Un  jour  qu'il  le  réci- 
tait à  DespréauiL  :  «  Ah!  monsieur, 
9  s'écria  le  satirique,  que  la  rime  en 
«  est  belle  I  »  C'était  un  homme  à  bons 
mots.  Le  P.  Hardouin  ayant  prétendu 
devant  lui  que  Y  Histoire  des  Juifs  de 
Josëphe  était  l'ouvrage  d'un  moine  du 
1 5**.  siècle  :  a  Nous  le  croirons,  lui  dit 
9  M.  de  la  Chambre,  quand  vous  nous 
»  aurez  prouvé  que  les  jésuites  ont 
»  composé  les  Lettres  provinciales,  » 

T— D. 

CHAMBRE  (Frauçois-Ilharaet 
DE  la),  docteur  de  la  maison  et  so- 
dcté  de  Sorbonne  ,  né  à  Paris  le  i 
janvier  1 698 ,  fit  sa  licence  avec  beau- 
coup de  distinction ,  devint  chanoine 
de  St.-fieooît,  mena  une  vie  très  sé- 
dentaire, consacrée  ii  l'étude  de  la  re- 
ligion ,  à  la  composition  de  divers  ou^^ 
vrages  sur  des  matières  de  théologie, 
et  mourut  d'une  fièvre  maligne ,  le  16 
août  1753.  On  a  de  lui:  I.  Traité  de 
la  véritable  religion^  Paris,  1737  , 
5  vol.  in-i'2  ;  IL  Traité  de  t  Eglise , 
Paris,  1743,  6  vo!.  in-13:  c'est  une 
suite  du  traité  pi-écédcuL  L'»uteur  exa- 
roiue  quelle  est  la  nature  de  la  société 
dont  J.-C  est  le  chef;  quels  sout  les 
caractères  dont  elle  est  revêtue ,  et 
les  privilèges  dont  elle  jouit.  C'est  ce 
qui  fait  le  sujet  des  trois  premiers  vo- 
lumes. De  la  Chambre ,  afin  de  ne 
pas  faire  perdre  la  liaison  des  prin- 
cipes ,  et  de  conserver  plus  d'ordre , 
de  nettt  té  et  de  précision ,  a  rejeté 
dans  les  trois  derniers  la  discussion 
de  certaines  questions  particulières, 
où  elle  compose  douze  dissertations. 
Dans  l'une  de  ces  dissertations ,  il  sou- 
tient les  droits  du  second  ordre  du 
clergé,  mais  avec  beaucoup  de  ména- 
gements pour  les  prétentions  du  pre- 
mier; ce  qui  le  met  dans  une  fausse 
position,  où  il  vacille  souvent  sur  les 
principes.  111.  Exposition  des  diffé- 


CHA  9 

rents  points  de  doctrine  qui  ont  rap^ 
port  aux  matières  de  religion,  1 74^^ 
a  vol.  in- 1  a.C'est  un  précis  des  traités 
précédents.  IV.  Traité  de  lagrdce^ 
1 746 ,  4  vol.  in- 1  a  ;  V.  Trtdté  du 
formulaire ,  1 736 , 4  vol.  in- 1 1 ,  pour 
prouver  l'obligation  de  le  signer;  yï» 
.  Réalité  du  jansénisme  démontrée  4 
1740,    in-ia  ;  m\.    Traité    da 
la  constitution  UnigeniUiSy  1758^ 
2  vol.  in-ia.  Il  avait  lait  imprimci? 
sur  le  même  sujet  une  Dissertation 
sur  les  censures  in  globo  ,  dont  il 
s'empressa  de  retirer  tous  les  exem- 
plaires de  la  circulation  ;  mab  l'abbé 
Goujet ,  qui  s'en  était  procuré  un ,  en 
fit  une  critique  assez  sévère  dans  le 
tome  XXVI  de  la  B ibliothèque  fran- 
çaise ^  de  Dusauzet.  VIIL  Introduc- 
tion à  la  théologie ,  Utrecbt ,  1 74^  > 
in-ia;  IX.  Lettres  sur  les  Pensées 
Philosophiques  et  sur  le  livre  des^ 
Mœurs,  1749»  in- 12;  X.  Abrégé 
de  la  Philosophie ,  ou  Dissertatiom 
sur  la  certititde  humaine,  la  Logi- 
que ,  la  Métaphysique  et  la  Morale , 
ouvrage  posthume  ,   1754,    ^  voL 
in- 1 2.  L'éditeur  (  l'abbé  Joly  de  Flcu- 
ry  )  a  donne ,  en  tête  de  cet  ouvrasjc , 
.  un  abrégé  do  la  Vie  de  l'auteur.  Tous 
les  ou  vrages  de  l'abbé  de  la  Chambre  se 
distinguent  par  beaucoup  de  méthode, 
de  clarté  et  de  précision.      ï— D. 

CHAMFORT  (  Sébastiew  -  Roch- 
NicoLAS  ) ,  né  en  1 74  '  >  ^«ns  un  vil- 
lage près  de  Oermont  en  Auvergne , 
fut  amené  «1  Paris  dès  sa  première  en- 
fance. Il  n'avait  d'autre  nom  que  celui 
de  Nicolas ,  et  ne  connaissait  d'autres 
pareuts  que  sa  mère  ;  il  l'en  aima  da- 
vantage, et  conserva  pour  elle,  tant 
qu'elle  vécut,  la  tendresse,  le  respect 
et  les  soins  d'un  bon  fils.  Il  eut  pour 
premier  instituteur  un  docteur  de  U 
faculté  de  Navarre,  nommé  Morahin 
(  /^o^'.Morabin),  qui  obtint  pour  lut 
une  bourse  au  collège  des  Giassins. 


BIOGRAPHIE 

UNIVERSELLE. 


ANCIENNE  ET  MODERNE. 


GH— CL. 


m0t0m0^0^^^^^m0^0i^^^^v*m^^ 


t. 

4. 


•      » 


t,* 


r  *        * 


BIOGRAPHIE 

UNIVERSELLE, 

ANCIENNE  ET  MODERNE, 


\ 


OU 

mSTOIEE  ,  PAR  ORDRE  ALPHABÏTIQUE  ,  DE  LA  VIE  PUBLIQUE  ET  PRIVEE  DE 
TOUS  LE5  nomiES  QUI  SE  SONT  DISTINGUES  PAR  LEURS  ECRITS  ,  LEURS 
ACTIONS  ,  LEURS  TALENTS,  LEURS  VERTUS  OU  LEURS  GRIMES* 

OUTRAaS    BVTlàKEMBVT    VEVF| 

HLDIGÉ  PAB  UNE  SOOÉTÉ  DE  GENS  DE  LETTBES  ET  DE  SAVANTa 

%         

On  doit  de*  égard*  aux  TWasu  ;  on  ao  doit,  un  morU 
^o  U  rérixé,     (  Y o  lt . ,  prtmUrê  Lêtin  tur  OEd^.  ) 


ÏOME  HUITIEME. 


-  •   •  •    •  • 

•  •••     ••  ••        ••   •    ,  •    •  -   • 

•   •••  •  •  i 


•  •    • 


A   PARIS, 

CHEZ  MICHAUD  FRÈRES,  LIBRAIRES, 

nUE    DES    BOWS-ENFANTS,  M®.  34. 

DE  L'IMPRIMERIE  DE  L.  G.  MICHAUD. 


l8l5. 


■\ 


■^uiivr 


T) 


^WYOP^ 


%^^^m^y^0^^^f0^f^^itÊm^*t^^0v^v^0^mif^^tm0^0Mmt^^0^v^^ 


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SIGNATURES  DES   AUTEURS 


DU   HUITIÈME   VOLUME. 


MM. 

A.  Bârâhte  fils  (  DE  ). 

A.  B— T.  Bedchot. 
A — D.        Artaud. 

A — O — R.AllAR-DUâITlEâ. 
A    ^O'  ■  R.  AUOER. 

A — s.        AuGuis. 

B — RE.      Balre. 

B.C— T.    B.  Cohstaht-de-Rebecqve. 

BOURGOIVO. 

-T.  Bourgeàt. 
Bernardi. 

Beau  CHAMP  (  Alphonse  de  }. 
Barbier  jeune. 
Boissonade. 
Bollt  (  M»^*.  de). 
Beaulieu. 
Chaumetov. 
Catteau. 
Cadet-GassiCovrt. 


B 


I. 
p. 

B— ss. 
B— T. 
B— u. 
C. 

C — AU. 

C.G. 

C.  M.  P.     PiLLET. 

G — R.        Clavier. 

C.  T — T.  Coquebert  de  Taizt. 
D— ^.       Depping. 

D.  L.        Delaulhate. 
D. L.  C.     Lacombe  (  de). 
D— L — E.  Delambre. 

D.  N^L.  De  Noual-Lahoussate. 
D— P— s.  Du-Petit-Thouar». 
D — T.       Durdert. 
E^cD-o.Emeric  Datid. 


E— s. 

F— E. 

G—é. 

G— BT. 
G— R. 


ETRlàs. 

FiévÉE. 

GlNCUEW^. 
GUILLOV. 

Grosier. 


7.B.  £.«-D.EsiiiiiARD. 


MM. 

J — w,        JouRDAnr. 
Leitoir. 
Lavglâs. 
:.  La  Salle. 

L.  R— B.     La  RElTAUDliRE. 

L— T— l.Lallt-Tolewoal  (d» 
L — X.        Lacroix. 

li— T.  L'ÉCDT. 

M — o.  ^       MiCHAUD. 

M — o  j.   MiCBAUD  jeune. 
M— OH.     Marrov. 
M — T.       Marguerit. 
N— L.        Noël. 

P — E.  POHCE. 

P — X.  PUIOULZ. 

Q — R— T.  QuATREHiRE-RoiSST. 

R.  G.         Roquefort  ,    revu  par  ML 

GlNOUEN^. 
R— L.  ROSSEL  (de). 

g-y»,.^     ROBIH. 
^"^-i^     •     RopUEFÇRT. 
•S^,     \.?5|f  ARIH.'  /  ':   ;  •;  ;    . 

S.  Sv-i'  s^ifoifOEHSifftiidiBfpir 

c   •  •  •  «tf  •  •  •  r  • 

S— %V^T.;Sly^RT,      ^  •    • 

S— T.  \  .•  SAjLBEftftT  X  DE  ). 
T— •;..   .^AfllRAUlJ.. 

T— fFC-^-toctioif*, .    . 

V — V,       YjLLfttt#i?r! 

V.  S— L.  Vincert-Saivt-Lavrbit. 

V.  S.  M.  Vialart-St.-Morts. 

V VE.       ViLLENAVE. 

W — R.  Walkehaer. 

W — s.  Weiss. 

X— 8.  Revu  par  M.  Suard. 

Z  Anonyme. 


•    •  •    •  •  \  * 

••    • •  •     • 

.  •  •  •   •.• 


-  % 


BIOGRAPHIE 

UNIVERSELLE. 


t«%^^^^i^^^»^^'»<»^^i^i^^^^l^^l^^^^^^»%^^W^< 


c 


i  M ,  second  fils  de  Noé ,  fut  mau- 
r  son  père  dans  la  personne  de 
s  Ghanaan  y  pour  avoir  ùÂt  un 
le  dérision  de  Tetat  d'ivresse  et 
dite  dans  lequel  il  l'avait  sur- 
)n  croit  qu'il  eut  en  partage , 
net  sa  postérité',  l'Afrique,  une 
î  partie  de  l'Arabie,  dé  la  Syrie, 
Ixa  son  séjour  en  Egyp|e,  et 
i  cette  contrée,  qui,  dans  les 
es,  est  appelée  la  terre  de 
,  et  où  l'on  prétend  qu'il  était 
sous  le  nom  de  Jupiter  Ham- 
ce  qui  l'a  fait  regarder  comme  le 
.'r  instituteur  de  l'idolâtrie.  Kir- 
eut  qu'il  soit  le  Z oroastre,  in- 
ir  de  la  magie,  le  Saturne  et 
b  des  Egyptiens:  cette  fable  a 
nplètemcnt  réfutée  par  Bochart. 
prétend  qu'il  est  le  même  que 
isedech ,  quoique  l'idée  désavan- 
e  que  l'Ecriture-Sainte  nous 
•de  Gham,  soit  très  opposée  au 
hre  de  ce  saint  personnage.  Les 
DOS  juives  et  orientales  contien- 
>eaucoup  de  fables  sur  son  comp 
i  place  sa  naissance  vers  l'an  du 
e  iSSq,  et  i^/^^  ans  av.  J.-G* 
que  de  sa  mort  est  absolument 
aine.  T — d. 

AMBERLAYNE  (  Hugues  ) , 
^en  anglais,  célèbre  par  son 
té  dans  l'art  des  accouchements , 
quel  il  a  pub)ié  un  ouvrage  inti- 
Practice  of  miàwiferjr ,  Lon- 
i665;  in-â".  li  a  aussi  t^radu^t 

IH. 


en  anglais  le  traité  de  Mauriccaa^  %at 
les  maladies  des  femmes  grosses,  et 
de  celles  qui  sont  aocouchëps  ;  mais  ce 
qui  a  contribué  davantage  à  sa  repu* 
tation  est  l'invention  de  son  forceps , 
sur  lequel  Pbilippe-Adolphe  Bœbmer 
a  écrit  une  dissertation  spéciale.  ~ 
Pierre  GnAMBERLAriiE  a  publié,  eu 
1649,  une  médecine  des  pauvres,  ea 
anglais.  G 

GHAMBEHLAYNE  (  Édouabo  ), 
né  en  16 i6y  d'une  Êimilie  ancienne,  à 
Odington,  dans  le  comté  de  Gloces- 
ter ,  ût  ses  études  à  Oxford.  Pendant 
les  troubles  de  la  guerre  civile ,  il  par- 
courut diverses  parties  de  l'Europe; 
la  restauration  l'ayant  rappelé  en  An- 
gleterre ,  il  accompagna ,  en  qualité  d» 
secrétaire,  le  comte  de  Carlisle,  char- 
gé de  porter  au  roi  de  Suède  l'ordre  de 
la  jarretière.  11  fut  nommé,  vers  1677, 
gouverneur  de  Henri ,  duc  de  Grafton , 
fils  naturel  de  Gbarles  II,  et  fut 
choisi  ensuite  pour  enseigner  la  langue  . 
anglaise  au  prince  George  de  Dane- 
mark. 11  mourut  à  Ghelsea  en  1 705» 
Outre  quelques  traductions  de  langues 
modernes ,  on  cite  de  lui  six  ouvrages 
originaux,  dont  le  plus  connu  est 
intitulé  :  Angliœ  notitia  ,  ou  État 
actuel  de  V Angleterre  ,  avec  diver* 
ses  réflexions  sur  l'état  ancien  de  ce 
rojraumCy  en  deux  parties,  j6(i8  et 
1 67 1 ,  etc.  Get  ouvrage  a  été  très  sou- 
vent reimprimé,  et  presque  toujours 
avec  des  additions  \  b  36*.  édUion  esi 


a  €HA 

de  1747  :  Tkomas  Wood  Fa 
en  biin.  11  a  êtë  traduit  en'finuiçàis 
par  de  Neuville,  la  Haye,  169a, 
1698,  avol.  in-ixOngrarisarsan 
tombeau  une  épitaphe  fort  singulière , 
qui  se  termine  ainsi  :  Benefadenài 
uwersis  eliam  et  posteris,  sdeà  stu^ 
diosus  fuit  ut  secum  condi  jusserat 
(sic)  libres  aliquot  suos  cerdoh^o^ 
kttos  y  serœ  forsan  posteriiati  àU- 
quandb  ffwfuturos,  Abi  viaiory  fac 
stmiU.  ^^r-s. 

GHAMBERLATNE(  JearX  fib  du 
précédent ,  élève  de  Tuniversilé  d'Ox- 
fi»rd,  mort  en  1 7^49  avec  la  répatation 
dUm  homme  pieux  et  savant  H  avait 
été  chambellan  (  gentleman  ushèr  ) 
de  George ,  prince  de  Danemark ,  et 
membre  de  la  société  royale  de  Lon- 
dtes  y  et  l'on  trouvé  trois  mémdres  de 
lui  dans  les  Transactions  philosophL» 

Ses  àt  cette  société.  Il  connaissait , 
-on  f  seize  langues  différentes.  Outre 
la  continuation  de  Touvrage  de  son 
père,  intitulé:  État  actuel  de  TAn- 
f^êterte ,  et  des  Dissertations  histo- 
Tiques  y  critiques  ,  ihéologiiaues  et 
mondés  sur  les  événements  tes  plus 
Tiiémorables  de  V ancien  et  du  noU" 
y  eau  Testament j  etc.,  i7!25,in-fol., 
on  a  de  lui  plusieurs  traductions ,  dont 
les  plus  imjpôrtantes  sont  :  I.  Argu- 
ments des  Itères  et  chapitres  du  vieux 
et  du  nouveau  Testament,  traduits 
di»  français  dé  M.Ostervald,  5  vol.  in- 
go.,  Londres,  \')iQ\\\.Us  Fies  des 
philosophes  français  trad.  de  Fon- 
tenelle,  i^tii,  iti-è^;  Ill.i^  PAi/o^o- 
p^  rcUgieuxy  traduit  db  iiollandàis, 
du  docteur  Nieuwéntyt ,  $  vol.  în-S". , 
avec  des  gravures,  Londres,  17 18, 
réimprimé  depuis  plusieurs  fois  tn-B^. 
et  in-4*v  IV.  Histoire  de  laréforma* 
tiondans  les  Pity'S-Bas  et  les  pays 
circonFoisins ,  traduite  du  hollancbis 
de  Gérard  Urandt,  4  ^ol*  in-fbl. ,  Lon- 
dres, 1721.  V.  Oiratio  dominicd  in 


fifiA 


é    $s  versa  f  et  proprusagus^Um^ 


tAaracterUms  expressa^ 

D,  1 7 1 5,  iB-4*-0e  recttcîlyde  orat 

tntfe  versions  de  ÏOraisem  do* 

n       ofe  en  diverses  laiigaes,€st  très 

rcbé,  quoique  rempli  dé  fiuMt^ 

e  qu'on  y  trouve  en  trene  plan- 

^véea  en  taille-doutty  quel- 

<       versions  en  caractères  cxolims 

lanquent  dans  les  belles  oouet^ 

ds  MM.  Briaitel'et  Btidimi,  ^* 

nont  employé  que  dès  earaetèMS'iM» 

A  la  rate  de  ces  eent  ciiiqiniili 

>      M  oSy  on  trouve  neuf  savanMfiif 

i    labonsdeNiehobonJjCÎbniti^W^ 

I      Wilkins,  Rebndyliaeniiey  elcùy 

ivers  points  de  pUloione  eriiMB 

OHAMBERS  (  Enum  ),  wMv 
d'un  Diedotmaire  des  Arts  et'im 

Sciences^  ou  Encyclopédie ,  géM» 
ralement  connu  sous  lé  nom  de'Dnr^ 
tionnaire  de  Chambers,  naquit  i 
Milton ,  dans  le  comté  de  Westmore- 
land ,  d'une  famille  de  quakers.  On 
le  mit  en  apprentissage  chez  Senex, 
géographe  et  ûiiseur  de  globes.  Gé  fiit-là 
qu'U  prit  le  goût  de  la  science,  et  forma 
le  projet  de  ÏEw^'clopédie,  dont  on 
assure  que  les  premiers  articles  fbrent 
écrits  chez  son  maître.  On  ne  sait  ni 
quand  il  en  sprtit,  ni  comment  il  véènt 
jusqu'à  la  publication  de  son  otivra* 
ge,  en  17^8,  époque  où  il  parut  par 
souscription ,  eu  a  vol.  in-ibi.,  pour  It 
prix  de  quatre  guinées.  l^a  rd^utation 
que  cet  ouvrage  procura  k  son  anteuir 
le  fit'  nommer,  dès  fannée  suitautr, 
membre  de  la  société  royale.  £n  1 7^, 
il  donna  une  seconde  édition ,  qui  de- 
vait élrè,  en  quelque  sorte ,  un  aou^ 
ourrage  :  plus  de  vinçt  feuilles  âafienf  ; 
àé\h  imprimées  ;  mais  un  acte  passé 
dans  la  chanibredeSkCommunèé ,  quèî- 
qu'ii  ait  été  etisuite  rejeté  par  la  chaai* 
bre  des  lordS;  et  qui  obligeait  ceux  qui 


GHA 

lient  de  nouvelles  éditions  i  pa- 
sépai-ement  les  addkions  y  for* 
{  propriétaires  de  l'ouvrage  de 
bers  d'abandonner  l'eutrepri- 
Is  se  contentèrent  de  publier 
econde  édition  semblable  à  la 
ière.  Elle  eut  encore  plus  de 
( ,  et  il  en  fallut  une  troisië- 
II  1759  ,  suivie  d'une  quatrië- 
D  1741  9  et  d'une  cinquième 
;46.  Ce  dictionnaire  y  quoiqu'il 
t  pas  le  premier  en  oe  genre  qui 
ru  en  Angleterre,  puisque  l'on 
t  déjà  le  Lexicon  Technicum  de 
s ,  était  le  plus  étendu  et  le  plus 
let  qu'on  cdt  eu  jusqu'alors ,  et 
ajuste  titre,  réclamer  l'honneur 
ir  donné  ridée  àtVÉncyclopédiû 
lise.  On  a  reproché  à  Chambres 
r  copié  beaucoup  d'auteurs,  et 
rticulier  des  écrivains  français ^ 
ûter  ses  sources.  On  a  recardé 
ictionnaire  comme  incomplet  en 
Des  parties ,  et  mal  faut  dans  quel- 
lutres;  la  partie  botanique,  par 
pic,  y  était  fort  incomplète  : 
ce  défaut  a  été  réparé  dans  le 
émcnt  par  les  soins  du  doc* 
jcwis.  |i  est  certain  que  Cham- 
,  compilateur  érudit  ,  plutôt 
mme  ae  goût  et  philosophe,  a 
tasser  les  matériaux,  plutôt  que 
oisir ,  et  montrer  plus  de  saga- 
our  les  découvrir  que  de  talent 
es  perfectionner  ;  mais  son  Encjr- 
iie  tien  est  pas  moins  un  ou- 
étonnant ,  pour  être  sorti  de  la 
d'un  seul  homme.  Le  Diction- 
de  Chambers,  augmenté  par 
mtes  mains,  a  paru  en]  1778, 
hiers  publiés  toutes  les  semaines, 
mant  4  ^^  in-lbl.  La  dernière 
n,  de  Londres  y  1788  >  5  vol. 
. ,  est  la  plus  recherchée.  Gham- 
i  aussi  travaillé  au  Magasin  lit' 
'e,  commencé  en  1 735 ,  et  a  oon- 
i'4  uoe  traduction  dorégée  du  re- 


GHA  3 

cueil  de  l'académie  des  sciences  dePa* 
ris,  publiée  par  M.  Martyn  en  174a, 
c'esi-à-dire,  deux  ans  après  la  mort  de 
Chambers,  quieutlieu  à  blington,  le  1 5 
mai  1 740.  Il  fut  enterré  à  Westmins- 
ter. X — s . 

CHAMBERS  (  GuiLLAun  ),  cé- 
lèbre architecte  anglais,  descendait  da 
l'ancienne  famille  écossaise  de  Chai- 
mers  ;  mab  il  naquit  en  Suède,  où 
son  père  avait  un  emploi.  Après  avoir 
reçu  sa  première  éducation  en  Angle- 
terre, il  s'embarqua,  en  qualité  dç 
subrccargue ,  sur  un  vaisseau  suédois 
de  la  compagnie  des  Indes  orientales^ 
séjourna  quelque  temps  k  la  Chine , 
et  rapporta  de  ce  voyage,  outre  une 
multitude  de  dessins  originaux ,  lu^ 
goAt  décidé  pour  les  arts  des  Chinois. 
Cette  circonstance  décida  de  sa  yoca- 
tion;  il  se  livra  avec  ardeur  à  l'étude 
de  l'architecture,  et  ayant  fait  présen- 
ter à  lord  Bute  quelques-uns  de  sef 
dessins ,  ce  ministre  en  fut  si  satis- 
£ût,  qu'il  le  choisit  pour  donner  de^ 
leçons  de  dessin  au  prince  de  Galles , 
depuis  Georges  UL  Ses  premiers  tra- 
vaux en  architecture  sont  la  maison 
de  campagne  du  lord  Besbourough 
à  Rochampton ,  Tobscrvatoire  de  f^\$r 
mond  ,  et  la  plupart  des  fid>riques 
des  superbes  jardins  de  Kew,  où  il  put 
employer  des  sommes  inunenses  A 
développer  son  goût  pour  le  genre 
chinois.  Le  dessin  général  de  ces  jarr 
dins  avait  été  fait  antérieurement  par 
KenL  L'hôtel  de  Sommerset  -  House 
passe  pour  le  chef-d'œuvre  de  Cham- 
bers :  la  grande  façade,  qui  donne  sur 
la  Tamise,  n'est  point  achevée.  Il  fut 
nommé  contrôleur-général  des  bâti- 
ments du  roi  et  trésorier  de  Tacadànie 
royale  des  arts  :  il  était  associéde  pres- 
que toutes  les  académies  d'architec- 
ture de  FËurope ,  et  mourut  à  Lor- 
dres  le  8  mars  1 796.  Il  a  publié  : 
L  Designs  for  chincse  buildings  ^ 


>•• 


4  êHÀ 

Londres,  1757,  in-fol.,  fig.  L^Mi• 
tion  française,   sous  ce  titre:  l>ef- 
sbis  des  édifices  ,    meubles  ,  '  ibo- 
iits  y  machines  et  ustensiles  des  CM" 
nois,  Paris  9 1776 ,  in-4*'^  ^  moîiis 
belle.  IL  Traité  d'arckiteeUtre  ci- 
vile (  en  anglais  ),  Londres,  1759, 
m-foi.  ;  IlL  Plans ,  élévations  ^  cou- 
pes  et  vues  perspectives  des  jardins 
de  Kew[en  anglais),  Londres,  1 763, 
in-foL  avec  4 S  planches,  ouvrage  d^in 
grand  hixe.  L'auteur  en  donna  en 
1 769  une  nouvelle  édition ,  dans  la- 
quelle il  refondit  ses  deux  antres  oik 
'  vrages.  IV.  Dissertation  sur  le  jar- 
dinage de  V  Orient ,  Londres ,  1 77^, 
^-4"*  ;  cet  ouvrage  parut  la  niêiiie  an*' 
née  en  anglais  et  en  français;  idem^ 
9*.  édition  anglaise  91774»  augmentée 
d'un  discours  explicatifpar  Tan-tcliao*' 
koua,  diinois  de  Canton.  Ce  livre  fol 
traduit  en  allemand  par  Ewald,  Go-' 
tba,  1775,  in-8^;  il  attira  quelques 
critiques  à  l'auteur;  Mason,  auteur 
du  poème  The  english  Garden  ',  crut 
y  voir  une  satire  de  la  manière  dont 
U  avait  parlé  des  jardins  chinois,  et 
lança  contre  Ghambers  une  pièce  bur- 
lesque intitulée  :  j^n  heroîc  epistte. 
V.  Traité  de  la  partie  décorative 
de  tarehitecture  civile ,  avec   53 
planches,  dont  trois  n'avaient  point 
éotore  paru,  Londres,  1791 ,  in-foL 
(.on  an^s  ).  Ce  livre,  annoncé  comme 
une  3*.  édition ,  paraît  un  nouveau 
titre  ajouté  au  texte  retouché  et  a  toutes 
les  planches  des  ouvrages  précédents. 
— •  On  a  souvent  confondu  Farchi- 
tooie  Ghambers  avec  Giiilhnme  Cham- 
BEBs,  chef  de  justice  au  Bengale,  qui 
a  donné  plusieurs  morceaux  sur  la  lit- 
térature et  les  antiquités  orientales 
dans  les  Recherches  asiatiques  et 
dadH  les  Asiatic  Msceïlany,  —  Un 
antre  Guillaume  Gbambjbs,  médecin, 
a  publié  une  dissertation  De  Ribes 
aiabwn  et  Ugno  thodiOj  Lejde, 


r  719 ,  iii-4^;  ces  deur  plantes 
tiques  ont  éé  inietfx  décrîtet  dept^b,* 
la  première  |iar  M«  Desfimiabtf,  0^ 
raotreparBnmasonet     • 

G.  M.  P.  et  V.  S.  M»**   ^ 

i    AJiBEBT(Pnnû),  avocat  •É' 

pt       lient  de  Paris,  naquk  à  ▼éN 

I  eni7459eCfrittocoe8siTéBmil^ 

secn  airemiiîeiilenantcivildnGliitek^ 

greffier,  en  cnef  des  entées  cnr 

I        !  tribunal,  diam  qu'il  «•!»■« 

\  josqif  en  1*79^  Il  M  «MeÉr 

oc     isKttrt  opinciuce  en  prose  el  es 

V,  et  d'un  ouvrage  snr  rédiMitiiHi,- 

en     fie  hëriSqne ,  intitulé  :'  Demi 

I  f  y  on  YtdueaUùn  érak'pHmoÊ^J 
9  voL,  in-8^y  PSiriSylMiére,  i^mJ 
Cesl  nne  m»èe^  d'imîtaticm  dà  n» 

»  de  Etn^on,  asset  bîètt  ëcrte  tli* 
morale  très  pure.  Iiàntenir^ei^ 
n  4  Paris,  en  novembre  i8ô5.  Z.* 
OHâMBON  (JosEPn),  médecin  ; 
né  k  Grignan  en  1647  i  fot  reçu  k  k 
faculté  a  Avignon  en  1678,  et  s'éta- 
blit d'abord  à  Marseille,  pour  y  exer- 
cer sa  profession;  mais  un  diflifrend 
Fobligea  de  passer  en  Italie ,  pub  en 
Allemagne  et  en  Pologne,  où  il  devint 
médecin  du  roi  Jean  Sobieski.  Il  quitta 
ce  prince  au  siège  de  Vienne,  et  passa 
en  Hollande  pour  y  connaître  les  dis- 
dples  de  Paraoelse  et  de  Van  Helmont 

II  alla  ensuite  en  Angleterre,  tx  finit 
par  revenir  en  France.  Fagon  lui  fif 

f  rendre  ses  degrés  dans  la  feculté  de 
ans;  ce  qui  sotiffrit  quelque  difficnl* 
té ,  parce  que  Ghaml)on  avait  des  re^- 
tnèdes  secret.^-.  Gette  raison  rempMia 
d'aller  au-delà  dn  grade  de  Hœndë. 
Ayant  été  choisi,  par  le  lieutenant  de 
police,  pour  donner  des  soins  à  un* 
seigneur  napolirain  renfermé  k  k 
Bastilk^  Ghambon  voulut  devenir  son 
défenseur;  mais ,  au  lien  de  lui  obtenir 
la  liberté,  il  se  fit  enfermer  lui-même 
dans  la  même  prison,  où  il  resta  deol 
ans.  Forcé  alors  de  se  retirer  en  pi«" 


CHA 

,  il  retourna  à  Marseille ,  où , 
la  protection  du  comte  de  Gri- 
,  il  obtint  le  titre  de  médecin  des 
s;  mais  la  comtesse  de  Griguan 
morte  de  la  petite-yërôle  entre 
lains,  il  en  eut  tant  de  chagrin 
prit  le  parti  de  venir  finir  ses 
auprès  aun  de  ses  frères ,  doyen 
lapitre  de  Grignan.  Il  vivait  en- 
en  1752,  âge  de  quatre-vingt- 
ans.  On  a  de  lui:  1.  Principes 
ysique  rapportés  à  la  méde- 
Pratique ,  Paris ,  in-i  ti ,  en  trois 
!S ,  qui  ont  paru  sncce<isivement 
ria,  1714  et  17 16;  II.  Traité 
létaux  et  des  minéraux  y  et  des 
des  qu'on  en  peut  tirer ^  Paris, 
,  in- 12.  S— V— Y. 

I AMBON  (  Antoine  -  Benoît  ), 
é  à  la  convention  nationale  par 
)artemeut  de  la  Corrèze  en  1 792, 
looça  le  ministre  Pache,  et ,  dès 
»is  de  janvier  1795,  traita  Ro- 
erre  de  factieux  et  de  scele'rat,  ce 
le  fit  provoquer  en  duel  par 
Ion  de  rOise.  Il  vota  pour  la 
et  Tappel  au  peuple  dans  le  pro- 
e  Louis  XVI,  et  fut  membre  du 
c  de  sûreté  générale.  Dénoncé 
te  par  Marat,  les  sections  de  Pa- 
eroandcrent  son  expulsion  de 
mbiée,  et  il  fut  enveloppé  dans 
-oscription  des  girondins  le  5i 
1795.  11  périt  peu  de  temps 
I,  dans  une  grange  ^  à  Lubersac, 

s'était  réfugié  pour  se  sous- 
!  au  décret  de  mise  hors  Sa  loi 
j  contre  lui.  Z. 

lAMBORS  (  Guillaume  de  la 
iière,  comte  de  ) ,  d'une  ancienne 
le  dcBrctagne ,  naquit  à  Paris  le 
illet  1666.  Il  apprit  le  latin  par 
;e,  et  dut  à  cette  méthode  la  su- 
irité  qu'il  obtint  dans  les  classes 
)us  SCS  condisciples.  Il  fit  sa  rhé- 
ue  sous  Hersent,  et  sa  pliiloso- 

au    collège    d'ilarcourt.   5cs 


CHA  5 

éttfdcs  achevées  ,  il  fut  admis  aux  as- 
semblées de  l'hôtel  de  Soissons,  et  j 
acquit  cette  politesse  et  cette  con- 
naissance du  monde  que  les  livres  et 
l'application  ne  donnent  poinL  Ce  fut 
dans  ces  assemblées  qu'il  connut  le 
chevalier  de  Carignan ,  davenu  depuis 
si  célèbre  sous  le  nom  de  prince  Eu- 
gène,  et  il  se  forma  entre  eux  une 
liaison  durable.  A  l'âge  de  vingt  ans , 
Ghambors  entra  dans  les  mousque- 
taires, fit  plusieurs  campagnes  ,  et 
obtint  ensuite  une  compagnie  dans 
le  régiment  deColonel-Général  cavale- 
rie,  à  la  tête  de  laquelle  il  servit  en 
Allemague  sur  la  fin  de  la  guerre  de 
16889  et  en  Italie  pendant  toute  celle 
de  1701.  Il  se  distingua  surtout  à  la 
bataille  de  Luzara.  La  vie  tumultueuse 
des  camps  ne  l'empêchait  pas  de  sui- 
vre son  goût  pour  1  étude.  Il  lut  avec 
fruit  les  écrivains  qui  ont  traité  de 
l'art  de  la  guerre ,  rédigea  un  jour- 
nal des  opérations  de  l'armée ,  et 
composa  quelques  petites  disserta- 
tions qui  annonçaient  en  lui  l'art  de 
débrouiller  les  Éits  historiques,  et  de 
les  pr^nter  d'une  manière  agréable. 
La  paix  lui  donna  les  moyens  de  cul- 
tiver ses  dispositions.  C<  onamé  en  1 7 1 1 
membre  associé  de  l'acadànie  deS 
inscriptions  et  belles -lettres,  il  y  lut 
le  jour  de  sa  réception  un  Mémoire 
sur  la  considération  que  les  an- 
ciens Germains  ai^ieni  pour  les 
femmes  de  leur  nation  (Mémoires 
de  l'académie ,  tom.  Y  ) ,  qui  fut  très 
applaudi.  11  communiqua  successive- 
ment à  cette  savante  compagnie  des 
Explications  de  quelques  passages 
d'anciens  auieurs  latins  (tom.  IX 
et  XlL^y-et  enfin  deux  Dissertations 
sur  la  vie  de  Titus  Labienus  (tom.X 
et  XIII.)  Ghambors  joignait  k  un  es- 
prit solide  et  éclairé  des  mœurs  aus* 
tères  et  une  ame  très  ferme.  Cepen- 
dant, il  ne  put  résister  au  chagriu  qull 


iS 


CHA 


ëprouta  et  la  mort  cTune  ii^onse  iTCb 
bqucUé  il  arait  yéca  quanmie-sît 
aDS  danB  aoe  union  parÊiite.  II  moo- 
rut  peu  de  temps  après  eUe^ffime  hj- 
idropisiê  de  poitrine ,  le  7  a?i3  174^* 
Fr^et  prononça  son  éo^t ,  qui  nous 
a  été  aun  grand  secours  pour  la  ré- 
daction de  cet  article.  11  avait  laissé 
manuscrits  des  Mêmoites  sur  i^,  et 
M^.  Dâshoulures,  d'après  lesqueb 
bn  a  rédigé  la  vie  de  ces  dames,  pla- 
cée eu  tête  de  l'édition  de  leurs  œu- 
vres ,  imprimée  en  1747-    W— «. 

CHAMBRAI  (Roland  FuLiéd, 
sièur  DE  )  y  appelé  aussi  Chanteku , 
Bavant  architecte,  né  k  Cambrai, mort 
en  1 676,  était  uni  par  les  liens  du  sang 
et  de  ramitié  à  Subletdes  Noyers,  se- 
crétaire d'état  et  surintendant  des  bâti- 
ments sous  Loub  XIII.  U  aima  les 
arts  y  et  contribua  à  leurs  progrès.  Ce 
fut  lui  qui  amena  le  Poussin  de  Borne 
k  Paris.  U  traduisit  en  français  le 
'Trmitéde  la  Peinture  de  Léonard 
de  Vinci,  Paris,  i65i,  in -fol,  et 
Us   quatre    livres    éf  architecture 
J^ André  Palladio ^  Paris,   i65o, 
in-fol.;  mais  il  est  plus  connu  par 
son  Parallèle  de  l'Architecture  an- 
tique ù»ec  la  moderne  y  Paris,  i65o, 
in-(bl. ,  fig.  ;  idem,  revu  par  Erard  , 
Paris ,  1 701.  On  y  compare  entre  eux 
les  principaux  auteurs  qui  ont  écrit 
des  cinq  ordres ,  Palladio ,  Scamozzi , 
Seriio,  Vignole,  D.  Barbaro,  Cata- 
neo,  L.  B.  Albert! ,  Viola,  Buibnt  et 
Dclorme.  Cet  ouvrage  obtint  un  grand 
succès,  et  il  est  encore  estimé.  V«^ve. 
CHAMBRAI  (  Jacques  -  François 
de),  grand'croix  de  Tordre  de  Saiut- 
Jean  de  Jérusaletn,  commandant  des. 
troupes  de  terre  et  de  mer  de  la  reii- 
^on,  naquit  à  Évrenx  en  1687  *  ^^^ 
reçu  dans  la  langue  de  France  en 
1701 ,  fît  toute  sa  vie  la  guerre  aux 
musulmans  et  aux  barbarcsques ,  leur 
prit  un  grand  nombre  de  vaisseaux  , 


1 
o 


CflA 

ciiBtinMuniral,  en  175^,  et  flit  ili 
œs  ])iiis  grands  honmet  de  atfer  A 
son  temps.  Il  nioiinit  en  17S6  ,  I 
B,  et  y  fiit  enterré  daflk  l'égflMliÉ 
oi.«,  ean.  Il  avait  Ut  eonstmbè'à  aCk 
1  ,  dans  nie  de  Gow,  ai  j^M 
fone  qm  a  élé  appdée  de  sàfr  Méé; 
la  i  ^^nmife  de  Chambrai^  il  tlà' 
dît  ainsi  ph»  complet  k  ïïptâÈoé  éà 
6r1  icationi  de  Malte,  et  ni  hk 
ide(  ueiTabridef  mennioiisiefe^ 

.  Son  Dortrait  a  élé  pavé  |lai^  k 
3tioQ  aOdieiivte.  "^*  Son  ndvMi 
(  de  GnAMàkAi,  marèob  dèO0- 
,néen  17  tS. obtint  de  Fordfti|i 
ne ,  en  rwompcnse  des  seHiiib 
us  par  son  onde,  UpcnaûpiiMii 

Siner  la  croix  dé  Pordre..n  aVieèaik 
économie  rurale ,  et  pubKa  m  pMt 
ouvrage  sous  ce  titre  :  Aride  oAf- 
ver  les  pommiers ,  les  poiriers ,  et  de 
/aire  du  cidre ,  selon  Tusage  de  la 
Normandie j  Paris,  1765,  in- ii« 
Cet  ouvrage  estimé  a  été  réimpriiié 
plusieurs  fois ,  et  récemment,  en  1 80S, 
a  Paris,  à  la  suite  de  Y  Essai  stsr  h 
greffe ,  par  Cabanis.  Il  avait  déik  pu- 
blié: I.  Mémoires  de  la  transtatum 
de  V  abbaye  éPAUnanescke  dans  la 
ville  d'Argentan,  Évrenx,  1 739 ,  in- 
4*.  ;  IL  Réponse  à  quelques  questiom 
pour  perfectionner  tnistovre  et  U 
géofiiraphie  de  la  France  ^  dans  le 
Journal  de  Ferdun^  de  mars  1755. 

CHAMBRE  (Louis ,  comte  db  la\ 
eouvcmcur  de  la  Savoie  et  do  Pié- 
mont, en  1478,  par  llnfluenoe  ds 
Louis  XI ,  penoant  la  minorité  de  Phi- 
libert ,  duc  de  Savoie ,  abusa  tellemcit 
de  son  autorité  et  montra  un  caractère 
si  fougueux  et  si  violent,  que  Louis  XI, 
indigné ,  ordonna  secrètement  son  a^ 
restation.  Instruit  à  temps  de  cette  èk^ 
sure ,  le  comte  de  la  Chambre  rasscm* 
bla  1 0^000  hommes,  s'aupara  de  b 


CHA 

)nne  du  duc  Philibert  ^  Famena  à 
n  y  comme  pour  le  soustraire  à  la 
nation  de  la  France ,  et  se  rendit 
re  absolu  du  gouvernement;  mais 
s  XI  ayant  attire  dans  son  parti 
mte  de  Bresse,  et  ic  marquis  de 
3e  9  ces  deux  seigneurs  parvinrent 
saisir  du  comte  de  la  Chambre. 
48^  9  on  le  transféra  au  château 
eillane ,  et  ses  biens  furent  confis- 
.  Délivre  ensuite  par  le  comte  de 
se ,  il  recommença  ses  brigues 
ant  la  r^eiice  de  Blanche  de 
tferrat ,  et  entreprit  encore  en 
I  de  s'emparer  du  gouvernement, 
it  les  armes ,  se  rendit  maître  de 
iberi,  et  marcha  contre  Genève; 
il  fut  dëÊut  près  de  cette  ville  par 
oupes  de  la  régente,  et  se  réfugia 
*  territoire  français.  Tous  seschâ- 
:  furent  rase's  ,  et  le  conseil  de 
n  le  déclara  rebelle  ;  mais  Char- 
m ,  roi  de  France,  s'éUnt  dé- 
son  protecteur,  il  obtint  sa  grâce 
restitution  de  ses  domaines.  Ce 
fur  turbulent  et  factieux ,  Tun  des 
puissants  vassaux  de  la  Savoie , 
*ut  vers  la  fin  du  16".  siècle. 

S.  S— I. 
lAMBRE  (MarinCubeau  delà), 
cadémie  française  et  de  celle  des 
ces,  médecin  ordinaire  du  roi, 
Mans  en  iSi)^,  se  fit  de  bonne 
6  une  brillante  réputation  dans  le 
le  par  ses  talents,  ses  coonnb- 
'S  variées  et  les  agréments  de  son 
t.  Le  chancelier  Se'guier  se  Tatta- 
lomme  médecin  et  comme  homme 
ttres.  Le  cardinal  de  Richelieu  le 
it,  parmi  les  beaux  esprits  du 
s  ,vpour  le  faire  entrer ,  en  1 635 , 
Pacadémie  française  nouvelle- 
:  fondée.  Il  fut  aussi  l'un  des 
liers  membres  de  Tacadémie  des 
ces  lors  de  la  formation  de  celte 
i»Çjï\e  en  1 6G6.  Louis  XIV  était  si 
tadé  du  talent  de  cet  habile  méde- 


CHA  7 

dn  pour  juger,  sur  la  physionomie  des 
gens,  quel  était  non  seulement  le  fond 
du  caractère,  mais  encore  k  quels  em- 
plois chacun  pouvait  ^tre  propre, que 
ce  monarque  ne  se  déterminait  sou- 
vent^ soit  en  bien  y  soit  en  mal ,  sur 
les  choix  qu'il  avait  à  faire ,  qu'a- 
près avoir  consulté  cet  oracle.  Sa 
correspondance  secrète  avec  Lo«is 
XIV  est  mentionnée  dans  le  tome  IV 
des  Pièces  intéressantes  et  peu  con* 
nues ,  par  M.  D.  L.  P.  (  de  La  Place); 
elle  est  terminée  par  ces  mots  :  «  Si  je 
»  meurs  avant  S.  M. ,  elle  court  grand 
»  risque  de  £ûre  à  l'avenir  beaucoup 
»  de  mauvais  choix.  »  Ce  qu'il  y  a  de 
singulier,  c'est  que  la  Chambre  pa- 
raît avoir  été  justifié  par  les.  événe- 
ments postérieurs  :  ce  n'est  pas  le  pre- 
mier physionomiste  que  le  basera  ait 
servi  heureusement  dans  sies  conjectu- 
res. Il  mourut  h  Paris  le  39  nov.  1 669, 
après  avoir  puUié  beaucoup  d'ouvra- 
ges ,  dont  les  principaux  sont  :  L  Ôin 
servations  de  Philalèthe  sur  VCptà- 
tus  gaîlus  de  Hersent:  on  les  trouve  à 
la  fin  des  œuvres  posthumes  de  Co- 
quille, i65o.  Cet  ouvrage,  entrepris 
parles  ordres  du  cardinal  de  Richelieu^ 
a  surtout  pour  objet  de  prouver  que  les 
libertés  de  l'église  gallicane  sont  fon- 
dées sur  i'Ecriture-Sainte,  et  consa- 
crées par  la  tradition.  IL  Discours 
pour  montrer  que  les  Français  sont 
les  plus  capables  de  tous  les  peuples 
de  porter  V éloquence  à  sa  perfection , 
prononcé  dans  l'académie  Ifrauçaise 
à  la  réception  de  l'auteur.  III.  VAn 
de  connaître  les  hommes  y  i65q-64- 
66,  ouvrage  médiocre  entrepris  sur 
un  plan  très  vaste;  mais  dont  il  n'a 
paru  que  ces  trois  parties;  on  trouve 
dans  la  première,  un  Discours  sur 
les  principes  de  la  Chiromancie  et 
de  la  Métoposcopie  j  qui  avait  déjà 
paru  séparément,  Paris,  i655,  in-d**.; 
la  troLîicmc  partie  est  presque  entière- 


8  CHi 

mcnteonMcrée  k  rékUr  ks  objeelioM 
de  Petit,  mëdedo  de  Pkrity  cofitfe  k 
Système  deVame.  I  V.Les  Carmctèrm 
des  passions  ,  5  toL  iii-4***?  dont  le 
I*'.  parut  en  i64oy  et  le  5".  en  i66a  : 
il  y  en  a  une  tr^  jolie  édition ,  com- 
parable aux  plus  beaux  Eheviriy 
Amsterdam  y  Michel  ,  i658-i662-> 
i663 ,  4  ▼ol*  ^^  3  P^rt.  Qnoî^iie 
on  y  retrouTe  plusieurs  des  eneiin 
de  son  temps ,  cet  oorrage  est  en- 
core estime  et  regardé  oomme  im 
de  nos  bons  livres  de  physiolooe  : 
on  lui  reproche  d'être  paradoxM  et 
d'une  exoessi?e  prolixité  ;  il  i  été  tra- 
duit en  allemand. Chenet^  médecin  de 
la  Rochelle  y  ayant  prouré,  dans  ses 
Ccnsidéraidons  suf  ts  Sa^esu  de 
CAorroit,  quelesbétesnejomsse&t  pu 
de  la  raison ,  la  Qiambre  lui  répondit 
dans  cet  ouvrage.  On  en  a  depws  rém- 
primé  séparément  quelques  parties  : 
Traité  de  la  connaissance  des  ani- 
maux ,  où  tout  ce  (fui  a  été  dit  pour  ou 
contre  le  raisonnement  des  testes  est 
examiné  y  Paris,  1648,  in-4^;  Sur 
T amitié  et  la  haine  qui  se  trompent 
dans  les  testes ,  1 667,  in-8*^.;  l'auteur 
accorde  aux  animaux  de  l'imagination, 
de  la  mémoire  et  même  une  sorte  de 
raisonnement  ;  mais  qui  ne  va  pas  jus- 
qu'à leur  permettre  de  s'élever  k  lacon- 
naissance  des  choses  intellectuelles, 
privi:ége  disdnctif  de  Thomme.  V.  Le 
^stéme  de  fame^  Paris,  1664 ,  in- 
4*.  ;  quoique  dans  le  5*.  livre  l'auteur 
y  traite  de  l'extension ,  des  parties  et 
de  la  grandeur  de  Famé ,  il  professe 
hautement  la  doctrine  de  sa  spiritualité 
et  de  son  immortalité;  mais  sa  méta- 
physique est  subtile  et  trop  embrouil- 
lée. VI.  Divers  écrits  sur  ta  Lumière, 
1 634*1^^^9  ^"'4'  'y  ^^  IVm,  estimé, 
1 640,  in-4 '•;  sur  les  Causes  dudébor- 
dementduNil ,  dont  il  attribue  les^ef- 
fets  au  nifre  dont  ses  eaux  sont  char- 
ge, iO34-i0^7  des  Conjectures 


CRA 

tarksUgestkn,  i636,iMMa' 
one  h  ^^estkm  par  une  tspè 
ossoloiion  opérée  par  le  wanmm 
des  esprits  animaux, i  peu  prèa 
me  la  vapeur  dn  soidbe  attaqj^  I 
y  II.  Jfoimmetkodiproexpiam 
Mipfoeraie  et  Jrisiatelê  sped 
PanSy.ifô^S,  in^^;  la  i'*.  1 
est  nneinterprétatkm  desu/|iAar 
ffHippocnite^  h  a*,  oontient  k 
BÎcr  livre  de  UPhysti/tiatàn 
traduit  en  français,  préoédé.da 

rec  avec'  k  version  latine'en  re 
avait  également  traduit  les  ae| 
très  livres  qui  n'ont  .point  pam, 
public  n'y  a  rien  perdu.  VUI. 
cours  sur  la  nature  divine^  à 
deoehnsurks  Causes  du  dék 
mcHi  du  If  il  :  et  n'est  qu'une  ] 
Sun  traité  de  k  phiksopûe  ph 
denne,  qui  n'a  point  vu  le  jou 
Chambre  avait  des  connaissanc 
plusieurs  genres  de  littérature ,  < 
qui  e«t  encore  plus  précieux ,  il 
homme  d'honneur,  de  probité 
jours  disposé  à  rendre  service 
amis.  On  voyait,  dans  l'^Use  d 
Eustache,  un  monument,  dress 
les  dessins  de  Lebrun ,  que  sonl 
fit  élever. — Ce  fils,  Pierre  Cure. 
LA  Chambre,  de  l*académie  fran 
mort  le  i5  avril  1693,  curé  d 
Barthélemi ,  il  Paris,  avait  d'aboi 
destiné  à  la  médecine;  il  fut  fi 
de  bonne  heure  de  surdité,  o 
le  fit  renoncer  à  cette  profession 
embrasser  Fétat  ecd^iastiquc. 
de  lui  un  recueil  de  Panégjrriqi 
d^  Oraisons  funèbres ,  Paris,  1 
in-4''*  On  y  trouve  le  discours  a 
mique  de  son  père  où  il  prétend 
ver  que  «  de  tous  les  peuples,  les 
çais  sont  les  plus  capables  de  la  p 
tion  de  l'éloquence.  »  H  avait  c 
pris  une  édition  des  œuvres  d< 
père,  tant  imprimées  que  maiiusc 
que  la  mort  l'empêcha  d'exécuti 


CHA 

aimait  la  poésie,  et  n'a  jamais  fait 
qu'un  seul  vers.  Un  jour  qu'il  le  réci- 
tait k  Despréaux  :  «  Âh!  monsieur, 
w  s'écria  le  satirique,  que  la  rime  en 
»  est  belle  !  »  Céiait  un  homme  à  bons 
mots.  Le  P.  Hardouin  ayant  prétendu 
devant  lui  que  Y  Histoire  des  Juifs  de 
Josèphe  était  l'ouvrage  d'un  moine  du 
1 5*".  siècle  :  «  P^ous  le  croirons,  lui  dit 
9  M.  de  la  Chambre,  quand  vous  nous 
V  aurez  prouvé  que  les  jésuites  ont 
»  composé  les  Lettres  provinciales,  » 

T— D. 
CHAMBRE  (Frauçois-Ilharart 
DE  la),  docteur  de  la  maison  et  so- 
ciété de  Sorbonne ,  né  à  Paris  le  2 
janvier  1 6cfi ,  fit  sa  licence  avec  beau- 
coup de  distinction ,  devint  chanoine 
de  St.-Benoit,  mena  une  vie  très  sé- 
dentaire, consacrée  il  l'étude  de  la  re- 
ligion ,  à  la  composition  de  divers  ou-^ 
vrages  sur  des  matières  de  théologie, 
et  mourut  d'une  fièvre  maligne ,  le  16 
août  1755.  On  a  de  lui:  I.  Traité  de 
la  véritable  religion,  Paris,  1737  , 
5  vol.  in-  l'i  ;  H.  Traité  de  V Église  ^ 
Paris,  1745,  6  vol.  in-i^i:  *:esi  une 
suite  du  traité  pitfcédcnt.  L'nuteur  exa- 
iniue  quelle  est  la  nature  de  la  société 
dont  J.-C  est  le  chef;  quels  sont  les 
caractères  dont  elle  est  revêtue ,  et 
les  privilèges  dont  elle  jouit.  C'est  ce 
qui  fait  le  sujet  des  trois  premiers  vo- 
lumes. De  la  Chambre ,  afin  de  ne 
pas  faire  perdre  la  liaison  des  prin- 
cipes ,  et  de  conserver  plus  d'ordre , 
de  nettt  té  et  de  précision ,  a  rejeté 
dans  les  trois  derniers  la  discussion 
de  certaines  questions  particulières, 
où  elle  compose  douze  dissertations. 
Dans  l'une  de  ces  dissertations ,  il  sou- 
tient les  droits  du  second  ordre  du 
clergé,  mais  avec  beaucoup  de  ména- 
gements pour  les  prétentions  du  pre- 
mier; ce  qui  le  met  dans  une  fausse 
position,  où  il  vacillesouvent  sur  les 
principes.  111.  Exposition  des  dijfé- 


CH4  9 

renis  points  de  doctrine  qui  ont  rap^ 
port  aux  matières  de  religion,  1 74^^ 
a  vol.  in-  la.C'est  un  précis  des  traites 
précédents.  IV.  Traité  de  la  grâce  ^ 
1746,  4  vol.  in.ia;V.  Traité  du 
formulaire ,  1 756 ,  4  vol.  in- 1  a ,  pour 
prouver  l'obligation  de  le  signer;  Vî» 
.  Réalité  du  jansénisme  démontrée  4 
1740,    in-ia  ;  VII.    Traité    dA 
la  constitution  UnigenituSy  1758^ 
2  vol.  in-ia.  Il  avait  fait  imprimei? 
sur  le  même  sujet  une  Dissertation 
sur  les  censures  in  gloho  ,  dont  il 
s'empressa  de  retirer  tous  les  exem- 
plaires de  la  circulation  ;  mais  l'abbé 
Goujet ,  qui  s'en  était  procuré  un ,  ea 
fit  une  critique  assez  sévère  dans  le 
tome  XXVI  de  la  Bibliothèque  fran- 
çaise^ de  Dusauzet.  VÏII.  Introduc- 
iion  à  la  théologie^  Utrecbt ,  1 74^> 
in- 1 a;  IX.  Lettres  sur  les  Pensées 
Philosophiques  et  sur  le  Uvre  des^ 
Mœurs,  1749»  in-iîi;  X.  Abrégé 
de  la  Philosophie ,  ou  Dissertations 
sur  la  certitude  humaine,  la  Logi^ 
que ,  la  Métaphysique  et  la  Morale , 
ouvrage  \>osthume  ,   1754,    a  vol. 
in- 1  a.  L'éditeur  (  l'abbé  Joly  de  Fleu- 
ry  )  a  donne ,  en  tête  de  cet  ouvraç;c , 
un  abrégé  do  la  Vie  de  l'auteur.  Tous 
les  ouvrages  del'abbé  de  la  Chambre  se 
distinguent  par  beaucoup  de  méthode, 
de  clarté  et  de  précision.      T— d. 

CHAMFOKT  (  Sébastien  -  Roch- 
NicoLâS  ),  né  en  174^»  <îans  un  vil- 
lage près  de  Oermont  en  Auveipie , 
fut  amené  à  Paris  dès  sa  première  en- 
fance. Il  n'avait  d'autre  nom  que  celui 
de  Nicolas ,  et  ne  connaissait  d'autres 
parents  que  sa  mère;  il  l'en  aima  da- 
vantage ,  et  conserva  pour  elle ,  tant 
qu'elle  vécut,  la  tendresse,  le  respect 
et  les  soins  d'un  bon  fils.  Il  eut  pour 
premier  instituteur  un  docteur  de  U 
faculté  de  Navarre,  nomme  Moralfin 
(  f^oy*  Morabin),  qui  obliiil  pour  lui 
une  bourse  au  collège  des  Giassins. 


4  êHÀ 

Londres,  1757,  ÎD-foI.,  fig.  L*ë£- 
tion  française,   sous  ce  tiXrt:  Des^ 
51715  des  édifices  ,    meubles  p  '  ibo- 
bits  y  machines  et  ustensiles  des  Chi" 
nois,  Paris ,  1776 ,  iD-4^y  est  moiiis 
belle.  IL  Traité  ifarchiteeUtre  ci- 
vile (  en  anglais  ),  Londres,  1759, 
m-fol.;  H}.  Flans  y  élévations  j  cou- 
pes  et  vues  perspectives  des  jardins 
de  Kew{en  anglais ),  Londres,  1 763, 
in-fbl.  avec  4 S  planches,  ouvrage  d^in; 
grand  hixe.  L'auteur  en  donna  en. 
1 769  une  nouvelle  édition ,  dans  b- 
qiielle  il  refondit  ses  deux  antres  011^ 
>  vrages.  IV.  Dissertation  sur  lèjar- 
dinage  de  V  Orient ,  Londres ,  1 77^, 
în-4''*  \  <^  ouvrage  parut  la  niêiiie  an*' 
née  en  anglais  et  en  français;  idem^ 
9*.  édition  anglaise >  1 774 9  alimentée 
d'un  discours  explicatifpar  Tan-tcliao*' 
koua,  chinois  de  Canton.  Ce  livre  fol 
traduit  en  allemand  par  Ewald,  Go-' 
tha,  1775,  in-8^;  il  attira  quelques 
critiques  à  Taoteur;  Miason,  auteur 
du  poème  Theenglish  Gmrden ,  crut 
y  voir  une  satire  de  la  manière  dont 
U  avait  parlé  des  jardins  chinois,  et 
lança  contre  Ghambers  une  pièce  bur- 
lesque intitulée  :  ^n  heroïc  epistte. 
V.  Traité  de  la  partie  décorative 
de  l'architecture  civile ,  avec   53 
planches,  dont  trois  n'avaient  point 
înitore  paru,  Londres,  1791 ,  in-foL 
(.on  an^ais  ).  Ce  livre,  annoncé  comme 
une  3*.  édition ,  parait  un  nouveau 
titre  ajouté  au  texte  retouché  et  h  toutes 
les  planches  des  ouvrages  précédents. 
—  On  a  souvent  confondu  Tarchi- 
tooie  Ghambers  avec  Guillaume  Gham- 
BEBS,  chef  de  justice  au  Bengale,  qui 
a  donné  plusieurs  morceaux  sur  la  lit- 
térature et  les  antiquités  orientales 
dans  les  Recherches  asiatiques  et 
dâilli  les  AsioJtic  Miscellanjr,  —  Un 
antre  Guillaume  Cbamb^is,  médecin, 
a  publié  une  dissertation  De  Bibes 
andfum  et  ligno  rhodiOj  Lejde, 


CHA' 

•       .  - . .   ^ 

1719,  L-4*.;  ces  deux:  planM  ez#- 
es  ontàémîetfx  décrilet  depi^if ,' 
[X  mière  (mV  M«  DesfitafaiiKiry  0r 
'pirBiôitssonet 

G.M.P.ety/&K.:   ' 

CHAfifÈEBT  (  Pizaù  ),  avœatatf 

parlement  de  Paris,  naqml  à  V^ 

Milles  en  174$,  etfrftsaooetsifMHtf^ 

secrétaire  dn  lieqtenant  dv3  do  CSiMBi'' 

let  et  greffier  en  chef  des  criéeÉ  chr 

tribunal,  diam  qi/il  à  cm-* 

ree  jnsqifen  1703.  Il  ett  nilHwr 

ksieors  opQsciilei  en  proac  cH  cb* 

'     I;  et  d'mi  ouvrage  snr  rMttcitiWy 

H;rle  hérdiqàe ,  intitule  r*  DSmé^ 

I  s\  OQfÉducatitm  d^aà'pHtw^; 
9  vol.,  in^'.y  Farisi  MmIk,  tjtgli. 
Cest  «le  espècf  fimkatioa'dii  Mtf^ 
nuupte  de  Etmfon,  assea  bunéoilétlf 
aune  morale  très  pure.  uÉntcnr^wlf 
mort  k  Paris,  en  novembre  i8ô5.  t^ 

GHâMBON  (Josepb),  mëdods; 
né  à  Grignan  en  1647 ,  f^t  reçu  à'  k' 
faculté  d  Avignon  en  1678,  et  s'Aa- 
blit  d'abord  à  Miarseille,  pour  y  exer- 
cer sa  profession  ;  mais  un  diflifrend 
Tobligca  de  passer  en  Italie ,  puis  en 
Allemagne  et  en  Pologne,  où  il  devint 
méderiii  du  roi  Jean  Sobieski.  Il  qmtta 
ce  prince  au  siège  de  Vienne,  et  passa 
en  Hollande  pour  y  connaître  les  dis- 
ciples de  Panioelse  et  de  Van  Helinont 

II  alla  ensuite  en  Angleterre,  et  finit 
par  revenir  en  France.  Fagon  loi  fît 

f  rendre  ses  degrés  dans  la  feculté  de 
ans;  ce  qui  souffrit  quelque  difficul- 
té ,  parce  que  Chambon  av^it  des  re^* 
Inëdes  secrets.  Cette  raison  Fempldia 
d'aller  au-delà  du  grade  de  tid^ncîë. 
Ayant  été  choisi,  par  le  lieutenant  dt 
police,  pour  donner  des  soins  àm* 
seigneur    napolitain   renfermé  à  la 


Bastille^  Ghambon  voulut  devenir 
défenseur;  mais,  au  lieu  de  lui  obcenîr 
la  liberté,  il  se  fit  enfermer  lui-màM 
dans  la  même  prison,  où  il  resta  dent 
ans.  Forcé  alors  dt  se  retirer  en  pi^ 


CHA 

il  retourna  à  Marseille ,  où , 
i  protection  du  comte  de  Gri- 
ll obtint  le  titre  de  médecin  des 
;  mais  la  comtesse  de  Griguan 
uorte  de  la  petite-vérole  entre 
ins ,  il  en  eut  tant  de  chagrin 
rit  le  parti  de  venir  finir  ses 
après  d'un  de  ses  frères ,  doyen 
pitre  de  Grignan.  Il  vivait  en- 
n  1751,  âgé  de  quatre-vingt- 
ns.  On  a  de  lui:  1.  Principes 
'sique  rapportés  à  la  méde- 
'atique ,  Paris ,  in-i  a ,  en  trois 
,  qui  ont  paru  successivement 
ia,  1714  et  1716;  II.  Traité 
Houx  et  des  minéraux  y  et  des 
es  qu'on  en  peut  tirer  y  Paris , 

in- 12,  S— V— Y. 

(iMBON  (AirromE- Benoît), 
à  la  convention  nationale  par 
irtemeut  de  la  Corrèze  en  1 792, 
>oça  le  ministre  Pache,  et ,  dès 
9  de  janvier  1795,  traita  Ro- 
rre  de  factieux  et  de  scélérat ,  ce 

fit  provoquer  en   duel   par 
on   de  rOise.  Il  vota  pour  la 
t  Tappcl  au  peuple  dans  le  pro- 
Louis XVI,  et  fut  membre  du 

de  sûreté  générale.  Dénoncé 
i  par  Marat,  les  sections  de  Pa- 
mandèrent  son  expulsion  de 
iblée,  et  il  fut  enveloppé  dans 
scription  des  girondins  le  5i 
795.  Il  périt  peu   de   temps 

dans  une  grange  y  à  Lubersac, 
s'était  réfugié  pour  se  sous- 
au  décret  de  mise  hors  Sa  loi 
contre  lui.  Z. 

4MB0RS  (  Guillaume  de  la 
Ère,  comte  de  ) ,  d'une  ancienne 
t  dcBretagne ,  naquit  â  Paris  le 
let  1666.  Il  apprit  le  latin  par 
.*,  et  dut  à  cette  méthode  la  su- 
ite qu'il  obtint  dans  les  classes 
is  SCS  condisciples.  Il  fit  sa  rhé- 
c  sous  Hersent,  et  sa  pliiloso- 
au    collège    d'ilarcourt.   Ses 


CHA  5 

élttàcB  achevées  ,  il  fut  admis  aux  as- 
semblas de  l'hôtel  de  Soissons,  et  j 
acquit  cette  politesse  et  cette  con- 
naissance du  monde  que  les  livres  et 
l'application  ne  donnent  point  Ce  fut 
dans  ces  assemblées  qu'il  connut  le 
chevalier  de  Carignan ,  devenu  depuis 
si  célèbre  sous  le  nom  de  prince  Eu- 
gène, et  il  se  forma  entre  eux  une 
liaison  durable.  A  l'âge  de  vingt  ans , 
Ghambors  entra  dans  les  mousque- 
.taires,  fit  plusieurs  campagnes  ,  et 
obtint  ensuite  une  compagnie  dans 
le  régiment  de  Colonel-Général  cavale- 
rie,  à  la  tête  de  laquelle  il  servit  en 
Allemagne  sur  la  fin  de  la  guerre  de 
16889  et  en  Italie  pendant  toute  celle 
de  1701.  Il  se  distingua  surtout  à  la 
bataille  de  Luzara.  La  vie  tumultueuse 
des  camps  ne  l'empêchait  pas  de  sui- 
vre son  goût  pour  1  étude.  Il  lut  avec 
fruit  les  écrivains  qui  ont  traité  de 
l'art  de  la  guerre ,  rédigea  un  jour- 
nal des  opérations  de  l'armée  ^  et 
composa  quelques  petites  disserta- 
tions qui  annonçaient  en  lui  l'art  de 
débrouiller  les  faits  historiques,  et  de 
les  présenter  d'une  manière  agréable. 
La  paix  lui  donna  les  moyens  de  cul- 
tiver ses  dispositions.  C<  oouné  en  1 7  2 1 
membre  associé  de  l'acadànie  dcS 
inscriptions  et  belles -lettres,  il  y  lut 
le  jour  de  sa  réception  un  Mémoire 
sur  la  considération  que  les  an- 
ciens Germains  axaient  pour  les 
femmes  de  leur  nation  (Mémoires 
de  l'académie,  tom.  Y),  qui  fut  très 
applaudi.  11  communiqua  successive- 
ment à  cette  savante  compagnie  des 
Explications  de  quelques  passages 
d'anciens  auteurs  latins  (tom.  IX 
et  XlL).y^  enfin  deux  Dissertations 
sur  la  vie  de  Titus  Labienus  (tom.X 
et  XIII.)  Ghambors  joignait  k  un  es- 
prit solide  et  éclairé  des  mœurs  aus- 
tères et  une  ame  très  ferme.  Cepen- 
dant, il  ne  put  résister  au  chagriu  qull 


iS 


CHA 


t^nnrra  de  la  mort  d'une  «Cotisé  it& 
laçucUé  il  arait  yéca  quaianie-sîi 
ans  dan»  ane  union  parfaite.  Il  mon- 
rut  peu  de  temps  après  elle ,  (Fane  hT*- 
dropisîé  de  poitrine ,  le  7  ayril  174^* 
Frâ«t  prononça  son  éloge ,  tpà  nbos 
:a  été  aun  grand  secours  pour  la  ré- 
daction de  cet  article.  11  avait  laissé 
manuscrits  des  Mémoires  sur  M^,  et 
jlf^'.  Deshoulières ,  d'après  lesqoeb 
on  a  rédigé  la  vie  de  ces  dames^  pla- 
cée en  tête  de  Tédition  de  lairs  oeu- 
vres ,  imprimée  en  1 7  4? •     W— s. 

CHAMBRAI  (RoLAifD  Fe^aed, 
siëur  DE  )  y  appelé  aussi  Chanlehu , 
savant  architecte,  né  i  Cambrai ,  mort 
en  1 6n6y  était  uni  par  les  liens  du  sang 
et  de  1  amitié  à  Sublet  des  Noyers ,  se- 
crétaire d'état  et  surintendant  des  bâti- 
ments sous  Louis  XIII.  U  aima  les 
arts  y  et  contribua  à  leurs  progrès.  Ce 
fui  lui  qui  amena  le  Poussm  de  Borne 
if  Paris.  11  traduisit  en  français  le 
'Traité  de  la  Peinture  de  Léonard 
de  Vinci,  Paris,  i65i,  in -fol.,  et 
tes   quatre    livres    d^ Architecture 
Jt  André  Palladio  y  Paris,   i65o, 
in-fol.;  mais  il  est  plus  connu  par 
son  Parallèle  de  l'Architecture  an- 
iqùe  avec  Ut  moderne  y  Paris,  i65o, 
in-fol. ,  6g.  ;  idem,  revu  par  Erard  , 
Paris ,  1 70a.  On  y  compare  entre  eux 
les  prindpaiix  auteurs  qui  ont  écrit 
des  cinq  ordres ,  Palladio ,  Scamozzi , 
SetliOf  Vlgnole,  D.  Barbaro,  Cata- 
iieo,  L.  B.  Alberti ,  Viola ,  Buibnt  et 
Iklorme.  Cet  ouvrage  obtint  un  grand 
succès,  et  il  est  encore  estimé.  V-«-v£. 
CHAMBRAI  (  Jacques  -  Fbauçois 
de),  grand'croix  de  l'ordre  de  Saiut- 
Jean  de  Jérusaletn,  commandant  des 
troupes  de  terre  et  de  mer  de  la  reli- 
gion, naquit  à  Évreux  en  1687  '  ^^^ 
reçu  dans  la  langue  de  France  en 
1701 ,  fit  toute  sa  vie  la  guerre  aux 
musulmans  et  aux  barbaresques ,  leur 
|>rit  un  grand  nombre  de  vaisseaux  ^ 


Cfll 

«ntre  ihibes  llii  JÛ^Énè  y  ivête  p«^^ 

4e  ëontire-aliiiral,  ^  175^,  et  llif  Â 

des  plos  grands  hommes  déaMtt^Âi 

son  tonps.  H  likmnit  en  InSS',  î 

^,  ety  fbt  enterré  dan  r4^kii^% 

.-,  ean.  Il  avait  Ikit  coostniilé'ài 

dans  fUe  dé  Gow,  turil  fJMÊà 

qui  a  élë  appdée  de  MM^  aUii; 

Mt  ^nauve  de  Chambrtd^Ûiàk' 

dît    osî  pins  ooteplel  le  ipfâÈaé  4ft 

tuîcations  de  Make ,  et  lÈSk  ftà 

<  «eàfabridesineiinioiiséèlll^ 

n      Son  portrait  a  âégfivtfdÉlilli 

tîop  tfOdieiivirê.-^S6ii  ttmil, 

j        deCttisiBluki^inarfiiiÉâèGiÉ^ 

i     s,  Béeni7tS,obtiBtaéroriiit|k 

,  en  récompense  des  MHnHH 

IS  liiir  son  onde,  bpcnÛMidiili 

ner  la  croix  dé  l^>r^re•.II  sTooeifii 

aeconomie rurale,  et  pubKa  lua  pèik 

ouvrage  sous  ce  titre  :  Art  de  «■U- 

ivr  les  pommiers  y  les  poiriers  y  et  de 

jaire  du  cidre ,  selon  t usage  de  là 

Normandie ,  Paris ,  1 765  ,  in-  t  a. 

Cet  ouvrage  estimé  a  été  reimprjiié 

Plusieurs  fois ,  et  récemment,  en  iSoS, 
Paris,  à  la  suite  de  Y  Essai  sur  I» 
greffe ,  par  Cabanis.  Il  avait  d^4  pn- 
blié  :  F.  Mémoires  de  la  translation 
de  V  abbaye  dAlmnnesche  dans  U 
ville  d'Argentan,  Évreux,  1 739 ,  in- 
4**  ;  IL  Réponse  à  quelaues  questitms 
pour  perfectionner  thistotre  et  U 
géop;raphie  de  la  France  y  dans  le 
Journal  de  FerduUy  de  mars  1755. 

V^VE. 

CHAMBRE  (Loms ,  comte  de  lâ\ 
gouverneur  de  la  Savoie  et  dd  Pié- 
mont ,  en  147B,  par  Hnfluenee  de 
Louis  XI ,  pendant  la  minorité  de  Phi- 
libert ,  duc  de  Savoie ,  abusa  tellemeit 
de  son  autorité  et  montra  un  caractère 
si  fougueux  et  si  violent,  que  Louis  Xl^ 
indigné ,  ordonna  secrètement  son  ar- 
restation. Instruit  à  temps  de  cette  ifle> 
sure ,  le  comte  de  la  Chambre  rassem- 
bla 1 0^000  hommes^  s'mpan  àt  h 


CHÂ 

91106  du  duc  Philibert  y  Famena  à 
n ,  comme  pour  le  soustraire  a  la 
ination  de  la  France ,  et  se  rendit 
re  absolu  du  gouvernement;  mais 
s  XI  ayant  attire'  dans  son  parti 
•mte  de  Bresse,  et  le  marquis  de 
oe  j  ces  deux  seigneurs  parvinrent 
saisir  du  comte  de  la  Chambre. 
t48a  9  on  le  transfeVa  au  château 
eillane ,  et  ses  biens  furent  confis- 
.  Délivré  ensuite  par  le  comte  de 
se ,  il  recommença  ses  brigues 
lant  la  r<^cnce  de  filanche  de 
tferrat  ^  et  entreprit  encore  en 
i  de  s'emparer  du  gouvernement, 
it  les  armes ,  se  rendit  maître  de 
sberi,  et  marcha  contre  Genève; 
il  fut  àéùàt  près  de  cette  ville  par 
oupes  de  la  n^ente ,  et  se  réfugia 
i  territoire  français.  Tous  ses  châ- 
i  furent  rases ,  et  le  conseil  de 
n  le  déclara  rebelle  ;  mais  Char- 
^lU  y  roi  de  France,  s'étant  dé- 
son  protecteur,  il  obtint  sa  grâce 
restitution  de  ses  domaines.  Ce 
e ur  turbulent  et  factieux ,  l'un  des 
puissants  vassaux  de  la  Savoie , 
rut  vers  la  fin  du  i6^  siècle. 

S.  S— I. 
lAMRRE  (MarinCureau  delà), 
icadémie  française  et  de  celle  des 
ces,  médecin  ordinaire  du  roi, 
i  Mans  en  1 594 1  '^  ^^  de  bonne 
e  une  brillante  réputation  dans  le 
ie  par  ses  talents,  ses  connab- 
^s  variées  et  les  agréments  de  son 
t.  Le  chancelier  Séguier  se  l'atta- 
K>nmie  médecin  et  comme  homme 
ttres.  Le  cardinal  de  Richelieu  le 
it,  parmi  les  beaux  esprits  du 
>s  ,vpour  le  faire  entrer ,  en  1 655 , 
Tacadémie  française  nouvclle- 
t  fondée.  Il  fut  aussi  Tun  des 
tiers  membres  de  l'académie  des 
ces  lors  de  la  formation  de  celte 
tagnie  en  1 6G6. 1/Ouis  XIV  était  si 
ladé  du  talent  de  cet  habile  mé4e- 


CHA  7 

cin  pour  juger^  sur  la  physionomie  des 
gens,  quel  était  non  seulement  le  fond 
du  caractère,  mais  encore  k  quels  em- 
plois chacun  pouvait  ^tre  propre,  que 
ce  monarque  ne  se  déterminait  sou- 
vent, soit  en  bien,  soit  en  mal,  sur 
les  choix  qu'il  avait  à  faire ,  qu'a- 
près avoir  consulté  cet  oracle.  Sa 
correspondance  secrète  avec  Lovis 
XIV  est  mentionnée  dans  le  tome  IV 
des  Pièces  intéressantes  et  peu  coU" 
nues,  parM.  D.L.P.(deLaPlaoe); 
elle  est  terminée  par  ces  mots  :  «  Si  je 
»  meurs  avant  S.  M. ,  elle  court  grand 
»  risque  de  Êiire  à  l'avenir  beaucoup 
»  de  mauvais  choix.  »  Ce  qu'il  7  a  de 
singulier,  c'est  que  la  Chambre  pa- 
rait avoir  été  justifié  par  les.  événe- 
ments postérieurs  :  ce  n'est  pas  le  pre- 
mier physionomiste  que  le  nas^a  ait 
servi  heureusement  dans  ses  conjectu- 
res. Il  mourut  k  Paris  le  39  nov.  1 669, 
après  avoir  puUié  beaucoup  d'ouvra- 
ges ,  dont  les  principux  sont  :  I.  Ôb- 
servaiùms  de  Philalèthe  sur  VCptà- 
tusgallus  de  Hersent:  on  les  trouve  à 
la  fin  des  œuvres  posthumes  de  Co- 
quille, i65o.  Cet  ouvrage,  entrepris 
parles  ordres  du  cardinal  de  Richelieu, 
a  surtout  pour  objet  de  prouver  que  les 
libertés  de  l'élise  gallicane  sont  fon- 
dées sur  l'Ecriture-Sainte,  et  consa- 
crées par  la  tradition.  IL  Discours 
pour  montrer  que  les  Français  sont 
les  plus  capables  de  tous  les  peuples 
de  porter  l'éloquence  à  sa  perfection , 
prononcé  dans  l'académie  française 
\  la  réception  de  l'auteur.  III.  VAn 
de  connaître  les  hommes,  1659-64- 
66,  ouvrage  médiocre  entrepris  sur 
un  plan  très  vaste;  mais  dont  il  n'a 

Saru  que  ces  trois  parties;  on  trouve 
ans  la  première,  un  Discours  sur 
les  principes  de  la  Chiromancie  et 
de  la  Métoposcopie  y  qui  avait  déjà 
pru  séparément,  Paris ,  1 655,  in-d*".  ; 
la  troLîicmc  partie  est  presque  eutière- 


s  CHA 

mcnlconwcr^  i  réfuter  In  ollîedîODf 
de  Petit,  aiédmo  de  Paiis,  eontic  k 
SysiAitedtfame.V/.heaCarmclint 
Jes  passwtu ,  5  tc^  iii-4°>,  dunt  k 
i*'.paniieiii(>4o,elle5'.eni663: 
il  y  m  a  une  trëi  jolie  éAiùoa ,  com-  - 
pirable  aux  plus  beiux  Elmin, 
Amsterdam,  Michel  ,  i658-i66a- 
i665,  4  Tol.  en  5  part  Qtxii^oa 
«D  y  retrouve  pluiieurs  des  envtin 
de  «m  temps,  cet  ouvrage  eit  en- 
core estime'  et  regardé  comme  un 
de  nos  bous  liyies  de  phjsiolof;îe  : 
(m  lui  reproche  d'itre  paradoul  et 
d'une  excessive  prolixité  ;  il  ■  Aé  tn-  . 
dml  en  allemand. Chenet,  mrideâD  de 
la  Boclielle,  ayant  prouvé,  dans  ses 
Considérations  sur  l»  Sagesse  de 
CAorran ,  que  les  bêles  ne  jonigient  pas 
de  la  raison ,  la  Chambre  lui  répondit 
dans  cet  ouvrage.  On  en  a  depuis  râm- 
nrimé  séparément  quelques  parties  : 
TrMlé  de  la  connaissance  des  ani- 

eontre  U  rMisonnement  des  testes  est 
examiné,  Paris,  1648,  in-4°.;  Sur 
Tamitié  et  la  haine  tpii  se  îroanent 
d^is  les  testes,  1667,  in-8°.;  l'auteur 
accorde  aux  animaux  de  Pimagination, 
de  l«  mémoire  et  même  une  aorte  de 
raisonnement;  mais  qui  ne  va  pas  jus- 
qn*!  leur  permettre  dt  s'élever  i  lacon- 
naissance  des  choses  intellectuelles, 
privilège  distinctif  de  l'homme.  V.  I^ 
,^si^m« lie  f am«,  Paris,  1664,  in- 
4'.  ;  quoique  dans  le  5*.  livre  l'auteur 
j  traite  de  l'extension ,  des  parties  et 
de  U  grandeur  de  Famé ,  il  professe 
hautement  la  doctrine  de  sa  spiritualité 
cl  de  son  immortaHié  ;  mais  ta  mêla- 
'  physique  est  snhtile  et  trop  cmbrouil* 
Ke.  VI.  Divers  écrits  sur  fa  Vumière, 
1654.1653, in-4-.;  sur  Vlris,  estimé, 
iQ^o,\>t-^  A  ^^"^^^ Causes dudétor- 
dementdu^U,  dontilatlnbuelespf- 
&ts  au  niire  dont  ses  eaux  sont  char- 
gées, 1634-1666}  des  Conjectstrei 


CRA 

■dÏKfitûwi,  i636.ifK4'-;>>npE- 

)  la  ^esiiuD  par  une  espécr  de 

I       Intieu  ope  rée  par  le  mouvrtueal 

I       ipritsattiinauxià  peu  ythi  coah 

lavapCBfdu  soufre  atLiqtie  le  iiT. 

V  il.  JViKw  methodi  pro  explanandis 

nenlit  et  jiristotele  spécimen, 

J        ,  i655,  in-4'-;  la  >'*■  parti* 

M  interpréta  tioD  des  Àphorismet 

0  ijpocntei  la  u^  coDiient  le  pn- 
avre  de  la  PA^-^i'^ue  d'ArUtotc, 

mi  âte»  lançais,  précédé  du  texte 
c  irac  k  vei-sioti  latine  en  regard^ 
mk  ^gilemcnl  traduit  les  sopi  m- 

1  livica  qui  n'ont  point  paru,  et  k 
ic  n'y  a  rim  perdu.  VlII.  Du- 

<  (  tat  la  nature  divine  y  a  U  fit 
de  Iniinr  les  Causes  du  déborde- 
'  du  SU  :  ce  n'est  qu'une  p»rti( 
a  un  traité  de  la  philosophie  plaloni- 
dei  le,  qni  n'a  notut  vu  le  jour.  La 
Ch  ibre  avait  des  connaissances 
p  eitr»  genres  de  littérature ,  ei 
qui  est  encore  plus  précieux ,  il  était 
homme  d'honneur,  de  probité,  to»- 
jours  dispose  h  rendre  service  à  sel 
amis.  On  voyait,  dans  l'église  de  Sl- 
Eustache,  un  monument,  dressé  sut 
les  dessins  de  I^brun ,  que  son  Gis  ta 
fit  élever. — Ce  fils,  Pierre  OunUiV 
LA  (^imBE,  de  l'académie  fra ta ^is^ 
mort  le  i5  avril  i6p5,  curé  de  St- 
Barthélemi ,  à  Paris ,  avait  d'abord  été 
destiné  à  la  mcdecioe;  il  fut  frappr 
de  bonne  heure  de  surdité,  ce  qui 
le  fit  renoncer  à  cette  profession  pour 
embrasser  l'clat  ecclésiastique.  Un  1 
de  lui  un  recueil  de  Panéfjrritfues  d 
d'Oraisons  funèbres,  Paris,  Hîgg, 
in-4".  On  y  trouve  le  discours  acadé- 
mique de  son  pcriioù  il  prétend  pnf 
ver  que  a  de  tous  les  peuples,  les  Fran- 
çais sont  les  plus  capables  de  la  perf» 
tioo  de  réltii|iLcnce.  >  Il  avait  entre- 
pris u»e  édition  des  œuvres  de  saa 
pire,  tant  ini  primées  quu  inaoïiscritet, 
que  k  moit  l'cmpéctu  d'exdcuier.  11 


CHA 

aimait  la  poésie,  et  n'a  jamais  fait 
qu'un  seul  vers.  Un  jour  qu'il  le  réci- 
tait à  Despréaux  :  «  Ah!  monsieur, 
9  s'écria  le  satirique,  que  la  rime  en 
»  est  belle  !  »  Celait  un  homme  à  bons 
mots.  Le  P.  Hardouin  ayant  prétendu 
devant  lui  que  V Histoire  des  Juifs  de 
Josèphe  était  l'ouvrage  d'un  moine  du 
1 5*.  siècle  :  «  Nous  le  croirons,  lui  dit 
»  M.delaChambre,  quand  vous  nous 
»  aurez  prouvé  que  les  jésuites  ont 
»  composé  les  Lettres  provinciiUes»  » 

T— D. 
CHAMBRE  (François-Ilharart 
DE  la),  docteur  de  la  maison  et  so- 
ciété de  Sorbonne  ,  né  à  Paris  le  2 
janvier  1 61)8 ,  fit  sa  licence  avec  beau- 
coup de  distinction ,  devint  chanoine 
de  St.-Benoît,  mena  une  vie  très  sé- 
dentaire, consacrée  ii  l'étude  de  la  re- 
ligion ,  à  la  composition  de  divers  ou-^ 
vrages  sur  des  matières  de  théologie, 
et  mourut  d'une  fièvre  maligne ,  le  16 
août  1755.  On  a  de  lui:  1.  Traité  de 
la  véritable  religion ,  Paris,  1737  , 
5  vol.  in-i'i  ;  IL  Traité  de  r  Eglise, 
Paris,  1743,  6  vol.  in-12:  c'est  une 
suite  du  traité préccdint. L';iuteur exa- 
raiue  quelle  est  la  nature  de  la  société 
dont  J.-G.  est  le  chef;  quels  sout  les 
caractères  dont  elle  est  revêtue ,  et 
les  privilèges  dont  elle  jouit.  C'est  ce 
qui  fait  le  sujet  des  trois  premiers  vo- 
lumes. De  la  Chambre ,  afin  de  ne 
pas  faire  perdre  la  liaison  des  prin- 
cipes ,  et  de  conserver  plus  d'ordre , 
de  nettt  té  et  de  précision ,  a  rejeté 
dans  les  trois  derniers  la  discussion 
de  certaines  questions  particulières, 
où  elie  compose  douze  dissertations. 
Dans  l'une  de  ces  dissertations ,  il  sou- 
tient les  droits  du  second  ordre  du 
clergé,  mais  avec  beaucoup  de  ména- 
gements pour  les  prétentions  du  pre- 
mier; ce  qui  le  met  dans  une  fausse 
position,  où  il  vacille  souvent  sur  les 
principes.  111.  Exposition  des  diffé- 


CHA  9 

renis  points  de  doctrine  qui  ont  tap^ 

port  aux  matières  de  religion,  1 745^ 
a  vol.  in- 1  a.C'est  un  précis  des  traité* 
précédents.  IV.  Traité  de  lagrdce^ 
1746,  4  vol.  in-ia;V.  Traité  du 

formulaire ,  1 736 , 4  vol.  in- 1  a ,  pour 
prouver  l'obligation  de  le  signer;  VT» 

.  Réalité  du  jansénisme  démontrée  4 
1740,  in -12  ;  VIL  Traité  dû 
la  constitution  UnigeniUiSy  1758^ 
2  vol.  in- 12.  Il  avait  fait  imprime^ 
sur  le  même  sujet  une  Dissertatiom 
sur  les  censures  in  gloho  ,  dont  il 
8*empressa  de  retirer  tous  les  cxcm- 

'  plaires  de  la  circulation  ;  mais  l'abbé 
Goujet ,  qui  s'en  était  procuré  un ,  en 
fit  une  critique  assez  sévère  dans  le 
tome  XXVI  de  la  Bibliothèfiue  fran- 
çaise y  de  Dusauzet.  VIIL  Introduc- 
tion à  la  théologie ,  Utrecbt ,  174^, 
in-ia;  IX.  Lettres  sur  les  Pensées 
Philosophiques  et  sur  le  Ut>re  des 
Mœurs,  1749»  in-i^;  X.  Abrégé 
de  la  Philosophie  ,  ou  Dissertations 
sur  la  certitude  humaine,  la  Logi^ 
que ,  la  Métaphysique  et  la  Morale , 
ouvrage  posthume,  1754,  2  vol. 
in- 1 2.  L'éditeur  (  l'abbé  Joly  de  Fleu- 
ry  )  a  donne ,  en  tête  de  cet  ouvraç;c , 
un  abrégé  do  la  Vie  de  l'auteur.  Tous 
les  ouvrages  del'abbé  de  la  Chambre  se 
distinguent  par  beaucoup  de  méthode, 
de  clarté  et  de  précision.      T— d. 

CHAMFORT  (  Sébastieii-Roch. 
Nicolas  ),  né  en  1741 ,  dans  un  vil- 
lage près  de  Oermont  en  Auvergne , 
fut  amené  h  Paris  dès  sa  première  en- 
fance. Il  n'avait  d'autre  nom  que  celui 
de  Nicolas ,  et  ne  connaissait  d'autres 
parents  que  sa  mère;  il  l'en  aima  da- 
vantage, et  conserva  pour  elle,  tant 
qu'elle  vécut,  la  tendresse,  le  respect 
et  les  soins  d'un  bon  fils.  Il  eut  ponr 
premier  instituteur  un  docteur  de  l,t 
faculté  de  Navarre ,  nomme  Moraltin 
(  /^or»MoRABiN),  qui  obtint  pour  lui 
une  bourse  au  collège  des  Giassios. 


'o  CHl  CH\ 

Nicolas  panil ,  dam  sej  pmniïres  fort.  En   l'^Si),  son  Eloge  de  M»' 

cbsïcs,  mériter  peu  celle  faTcur;  ta  liere,  coaruoiic  par  l'acadcinte  frai' 

lioÎMËinc,  il  c4>maieDÇii  ponrlant  il  s«  faite ,  accrut  sa  réputation ,  el  »a  jolie 

^isiingacrjsarbétoriquerutbriUanle;  corneJic  da  Marekimd  de  Smjrrnt, 

ilMdoubla,etreioporta  les  cinq  prc-  doniice avec u» grand  «ucci:» en  1770, 

tniers  prix  de  ruoiveriiilé.  Doué  d  une  moutra  combien  il  avait  profité  de 

Iris  jolie  figure,  d'uB  esprit  vif,  plein  Tetude  qu'il  avait  dite  de  r*  fjiund 

-deMiJIics,etpassionnépourriDdépeD'  maitre.  Sa  lanlé  clail  dffji  fort  al- 

aiDce,  ses  premiers  pas  daos  le  mon-  (érée;  le  produit  de  ces  prii    et  de 

de,  oiiilprjt  IcnomdeCAant/brl,  fu-  ce»  pièce»    suRisait  i  peine    k  »B 

reni  des  &utes,  cl  le  premier  fruit  besoins;  un  homme  de  lettres,  mb 

(lu'il  en  recueillit  fui  riorortune.  Une  intime  ami,    Chabaiion  ,  qui   aval 

vit  d'autres  oioycus,  pour  en  sortir,  de  la  fortune,  et  à  qui  l'uo  avait  doo- 

quelelravailetdessuccés.Desarticles  né,  sans  qu'il  l'eut  deiuandëe,  ane 

Eoor  le  Journal  encj'clopédiipie ,  et  pension  de  1 200  liv.  sur  le  Atfivtm, 
I  rédaction  du  Vocabulaire  fran-  pirvinl,  à  force  d'instances  ,  à  la  lui 
cais,  dont  plusieurs  volumes  sont  de  tire  accepter.  Les  eaux  deConlmifr 
lui ,  furent  ses  premiers  travaux  ulilci.  ville  lui  furent  jugées  néeeiMir«  ;  ilj 
licprii  de  poésie  remporté,  en  17641  fil  im  voyage,  et,  se  trouVïBl  r^h^ 
à  l'académie  française ,  par  son  Epî'  il  se  relira  à  la  campagne  pour  énidio 
tre  (fiin  père  à  sonfih  sur  la  nais-  «  travailler.  I.a  Hjr|ie  avait  écrit  na 
sauce  d'un  petiijits  ,tl  la  Jeune  In-  Eloge  de  La  Fontaine;  ses  amii 
iffVnne,  applaudie  3atlieâtrcFrau;.ii5  persuadèrent  à  M.  Ncckerdc  Lirefc» 
|3  même  année,  le  mirent  au  rang  des  ftindi  d'un  prii  qui  serait  propOM 
jeunes  poètes  qui  donnaient  le  plus  pour  cet  éloge  par  l'académie  de  Mar- 
'^P^''"'^>  ^"^  le  livrèrent  de  plus  seilie  ;  ils  regardaient  comme  îmnoj- 
cnptûs  ji  b  vie  dissipée  du  monde,  f.e  sible  que  ce  pris  fât  enlevé  à  La  Har> 
concours  suivant  lui  fiil  moins  favo-  pe  :  il  le  fui  cependant  par  Chamfon, 
rabic;  il  envoya,  en  1766,  i  l'acadé-  ell'on  nepcut,  en  lisant  les  deux  ffo- 
mie  un  discours  en  vers,  intitulé  :  p« ,  imprimés  en  i'j74,  ni  juger  ao- 
fffomme  Jeleltres,  el  ce  fui  le  Poète  trement  que  l'académie ,  ni ,  toute  com- 
de  La  Harpe  qui  eut  le  prix.  Il  en-  paniion  à  part,  être  de  l'opiuion  Jei 
voya  aussi  i  i'ai:adéiiiic  de  niavscille  auiis  de  La  Hnrpe  el  de  la  sienne ,  sur 
une  Ode  sur  les  folcans ,  qui  arriva  la  beauté  de  son  discours.  Le  Invad 
trop  lard,  et  ne  fut  point  admise  au  dont  CbamTort  s'occupa  ensuite  fut  le 
concours.  Il  fut  plus  heureux  en  Dictionnaire  dramatiijue ,  fj-j6,i 
1768a  lamême  académie, et  yrem-  vol.  in -S".;  les  prîuripaux  anide* 
porta  le  prix  d'éloquence  par  un  dis-  sont  de  sa  main.  Il  aclicva  aussi  sa  ira- 
cours  sur  crue  question  :  Combien  le  gédic  de  Mustapha  et  Zéanpr,  eom- 
génie  des  grands  écrivains  influe  sur  mcncée  depuis  loog-lcmps,  et  plu- 
l  esprit  de  leur  siècle?  Il  entreprit  sieurs  fois  interrompue,  soit  par  ses 
qadque  tempt  aprèt  un  recueil  inli-  infirtnilés,  soit  par  la  compositios 
tuié  :  BibUofhètpie  de  Société,  mé-  d'antres  ouvrages  :  elle  fut  jouée  celle 
Linges  de  lilieVitiure  lermîaés  et  pu-  même  année  à  Fontainebleau.  Le  sue- 
Wiéspar  L.  Tb.  Hérissant  en  1771  ,  ces  qu'elle  cul  à  la  cour  valut  i  l'au- 
tam,  4  toi.  in-i^.  On  croît  que  les  leur  la  place  de  socte'iaire  des  com- 
àen  premîen  Tolooes  MUt  4>  Clian-  nmidetncMs  dn  prioccdc  Good^  CetH 


•^ 


f)1acc  lui  donnait  des  relations  (blleu- 
SCS,, et  lui  assurait  de  l'aisance;  mais, 
malgré  tous  les  soins  du  prince  poiir 
rendre  sa  chaîne  légère,  c'était  une 
chaîne;  il  ne  put  la  supporter  long- 
temps. 14  parvint  h  s'en  aégager  sans 
rompre  les  liens  de  la  reconnaissance. 
Devenu  libre,  il  s'établit  h  Auteuil, 
et  s'y  concentra  dans  la  société  de 
M*^.  Helyétius ,  dont  il  arait  reçu  des 
bienfeits  dans  le  temps  de  sa  mau- 
vaise fortune  ,  et  qui  savait  obliger 
avec  tant  de  délicatesse  qu'elle  fai- 
sait des  amis  de  tous  ses  cîiligés.  En 
1 781 ,  Chamfort  fut  reçu  à  l'académie 
française  y  à  la  place  de  Sainte-Pa- 
laje;  son  discours  de  réception ,  pro- 
noncé le  19  juillet,  fut  un  des  meil- 
leurs qu'on  eût  entendus  depuis  long- 
temps ,  et  le  dernier  morceau  pure- 
ment littéraire  qu'il  ait  donné  au  pu- 
blic. Un  autre  morceau  non  moins  dis- 
tingué ,  mais  dont  il  ne  s'avoua  point 
Fanteur ,  parut  la  même  année  ;  c'est 
le  Précis  des  révolutions  de  Naples 
et  de  Sicile ,  imprimé  en  tête  du  pre- 
mier volume  du  Voyage  pittoresque 
de  Naples  et  de  Sicile  de  l'abbc  de 
St.- Non.  Son  goût  pour  la  retraite 
augmentait  en  proportion  de  sa  cé- 
lelirité.  Ce  goût  lui  associa  une  femme 
un  peu  plus  âgée  que  lui ,  mais  douce 
des  qualités  les  plus  attachantes  et  les 
plus  solides,  et  revenue  comme  lui 
de  toutes  les  illusions  du  monde.  Ils 
se  virent  d'abord  tous  les  jours  à  Au- 
teuil ,  et  se  retirèrent  enGn  ensemble 
auprès  d'Étampes.  Il  n'y  avait  point 
d'amour  entre  eus  ;  mais ,  comme  il 
l'écrivait  a  un  ami ,  «  il  y  avait  plus 
»  et  mieu!C  que  de  l'amour,  puisque 
»  c'était  une  réunion  complète  de  tous 
»  les  rapports  d'idées ,  de  sentiments 
»  et  de  position.  »  Heureux  pendant 
six  mois  avec  cette  amie ,  il  la  perdit 
tout  à  coup  par  une  mort  cruelle ,  et 
fut  rejeté  aans  le  monde  par  sa  dou- 


CHA  II 

léiir.  Ce  fut  alors  que  le  'comte  ae 
Vaudreiiil ,  l'homme  le  plus  aimable 
et  le  plus  en  crédit  à  la  cour,  s'em- 
para de  lui  par  des  avances  délicates , 
l'entoura  de  toutes  les  séductions  de 
Tamitie' ,  et  s'occupa  en  secret  très 
activement  de  sa  fortune.  Recherche 
par  les  sociétés  les  plus  élevées,  Cham- 
fort eu  fit  les  délices  par  les  ajn'c- 
ments  et  par  l'indépendance  même 
de  son  esprit.  Il  ne  voulait  plus  écrire 
que  pour  elles  et  pour  lui  ;  mais  le 
succès  dos  soins  du  comte  de  Vau- 
dreiiil  lui  imposa  de  nouveaux  de- 
voirs. Il  fut  nommé  lecteur  ou  se- 
crétaire des  commandements  de  M""". 
Elisabeth,  sœur  du  roi.  Cest  pour 
cette  princesse  intéressante  ,  dont 
on  était  alors  si  loin  de  prévoir  Taf- 
freuse  destinée,  qu'il  fit  un  com- 
mentaire ,  plein  de  goût  et  de  vues  fi- 
nes et  profondes ,  sur  les  fables  de  Ln 
Fontaine;  les  notes  qui  se  trouvent 
dans  le  recueil  intitulé  :  les  Trois  Fa- 
bulistes,  publié  par  M.  Gail,  chez 
Delance,  1 796,  4  ^o'»  in-8<>«  >  "^  sont 
que  ce  que  Chamfort  appelait  les 
rof^nures  de  ce  travail.  Le  commen- 
taire, proprement  copié,  et  relié  in- 
4". ,  était  dans  la  bibliothèque  de  M'"*. 
Elisabeth;  il  s'est  perdu ,  mais  il  est  k 
croire  qu'il  ne  l'est  pas  pour  tout  le 
monde.  Aux  approches  de  la  réso- 
lution ,  Chamfort  se  trouva  intime- 
ment lié  avec  les  principaux  personna- 
ges des  deux  partis  qui  concouraient  k 
l'acceléiTr ,  l'un  par  son  obstination  à 
favoriser  les  abus  et  à  en  profiter , 
l'autre  par  son  ardeur  h  chercher  les 
moyens  de  les  détruire.  Il  employa  inu- 
tilement, pour  éclairer  et  pour  ramener 
les  premiers,  conseils,  sollicitations, 
instances;  mais  il  ne  pouvait  marcher 
qu'avec  les  seconds ,  et ,  forcé  de  choi- 
sir, il  préféra ,  au  parti  où  étaient  tous 
ses  intérêts ,  celui  qui  était  conforme 
à  son  caractère  et  à  ses  principes.  Ses 


■X  CHA 

luÎMBS  iTCC  Mirabeau  et  arcefititrei 
boniBies,  qd,  sans  piHire  anUnl, 
n'agisNJent  et  n'influai  eu  1  pumoint, 
Fabsorbèrent  lellemenl  peniutl  les 
premiers  temps  de  la  révolution ,  qall 
BC  pul  plus  s'occuper  d'aucun  aura 
ol^l.II  avait  eu,  citiq  aas  Huptraranl, 
nne  Grande  part  k  l'éloquent  ^cril  Aa 
HinDeau  sur  Furdre  de  CincimuOas  ; 
il  continua  d'fn  avoir  par  ses  cooieili, 
.  et  quelquefois,  plus  directement  en- 
core ,  aux  proauctioDS  de  ce  g^nia 
poissant  qui  ébranlait  alors  let  fbnde- 
BenLs  d'un  antique  Milice ,  et  qni  de- 
vait périr  bicnloi  après ,  an  momentoù 
S  TOuliii  le  soutenir.  Cbamfbit  coat- 
posa  pour  lui  le  discours  sur  la  dcttriw- 
lion  des  acadëmies  ,  que  Mirabeau 
devait  lire  à  la  tribune ,  el  dans  leqiid , 
>i  ce  grand  orateur  l'y  eilt  en  effet 
prononce,  on  n'aurait  pas  manqué 
de  rcconnaîlre  l'ori^Dalite  de  ses 
pensées  et  les  fonnes  de  ton  51;^ le.  La 
position,  de  Cliamfort  changea  sans 
ricncbangcr  à  ses  seniiiuenls;  il  per- 
dit ses  peiisious  ,  ses  places.  Alors  it 
quitta  son  lagcmenl  aux  calerirs  du 
Falais-Boyal,  pour  un  petit  anparie- 
laeut  rue  NeuTe-dcs-Pctits-Cuamns. 
Il  accepta  des  IriTaux  utiles  qui  lui 
Jbreiil  oflerts ,  et  travailla  entre  au- 
tres à  la  partie  littéraire  du  Mercure  , 
dont  MaUel-du-Pan  rédigeait  la  partie 
politique.  Il  commence  peu  de  temps 
après  le  grand  recueil,  intitulé  :  Ta- 
oteatix  de  la  Révolution,  1790-91  , 
ia-fbl.  dont  les  iG  premiers  tableaux 
sontdc  lui.  La  place  de  bibliotliécaire 
delaIlibliolhcquenationaIc,àLiiinelle 
il  fut  nommé  pr  le  ministre  Eoland  , 
rétablit  momcDlanément  ses  aOàires , 
et  fut  une  des  causes  de  sa  perle. 
Les  premiers  excfs  révolutiounaires 
ne  le  révoltèrent  pas  assez;  mais  ni 
son  ame  ui  son  esprit  n'éuient  faiti 
pour  s'y  farailiarixT  long-lemp?.  Bien- 
xAi  ses  bons  mois  et  ses  sarcaunes  at- 


«t  ïitteBtin  des  tyrans  pop» 
;  H  pbtM  Aail  vnviée  ;  il  s'obstp 
i  pcn  qi^i  peine  avail-il  bcsoinik 
.    ura;  nwiice  surciott  ne  lui  nu» 
I       pu;  ilfiitrafiu  arrfië  et  conduit 
HBÛooicUeâ  avec  le  veDèrJill 
)i  Barllidemi  j  son  neveu ,  cl  dtut 
■     es  empioTëa  supérieurs  de  la  Bi- 
)      ibèqoe.  11  n'j  ii'<ia  qiic  |ie«  di 
1;  mai* il  J  MulTril  assexpourM 
i  Ini^ntsw  de  mourir  plutôt  que 
aTrintKrïamais.  UuiDois  après, « 
tfjrrecondiûrc,  et,  lidèle  à  sot 
I        mt  ,    mais    appurrmnicnt    pM 
I        I  de  U  main ,  il  se  porta  iuolde- 
un  coup  de  pisiolel  à  U  l^le  ,  de* 
•  di  rasoir  i  h  çfiti^t  tl  aux  jar- 
.  Les  ■CGOtm  de  l'.irt  ei  les  mjÏM 
de  l'amitié  le  np)<i^li^rFiil  malgré  là 
i  lavie.  On  mois  aprrs,  il  lut   es 
AatdesoTtir.il  quitta  l.-i  Hibliuihèque 
nitiouale ,  et  se  It^ra ,  coiiforménieat 
au  mauvais  état  de  sa  Torlune,  dai» 
un  petit  entre-sol.  Sa  santé  lout-i- 
fait  rétablie  lui  permit  de  voir  ses 
amis  et  même  de  projeter  quelques 
travaux;  mais  une  liumeur  dartreuie 
à  laquelle  il  éiait  sujtt  depuis  longuet 
années ,  cessant  d'avoir  uue  issue  Iwrt- 
qu'on  eut  fermé  tontes  ses  plaies,  se 
jeta  sur  sa  vessie.  On  se  trompa  surb 
nature  du  mal;  on  l'opéra  trop  tard, 
cl  l'humeur  ayant  subitement  remonta 
il  expira  le  i3  avril  1  ^ijj-  Le  carac- 
tère et  l'esprit  même  de  Chamfott 
seront  long-temps  ennorc  dîversenKiil 
jugés,  selon  la  oiviTEiié  des  opinions 
et  des  partis.  On  ne  ptnl  re|)endant, 
sans  iniustice,  me'connaitrc  dans  sva 
esprit  autant  d'étcndui'  et  de  solidito* 
que  de  pâiétriilioii  et  de  finesse  ;  luol 
ce  qu'il    a  écrit  âiinonre  une  étude 
approfondie  et  bien  [libérée  des  ineil> 
leurs  moddes,  et  un  iffihi  pur.  Quant 
h  son  caractère,  il  nit  do  dérautu,  uns 
doute,  mais  il  fui  cxceilcot  (îb,  ami 
sincère  et  dévoue;  de  li  prolùlë  la  plat 


CHA 

ijttacte  et  du  commerce  le  plus  sûr  ; 
officieux ,  et  d'une  délicatesse  extrême 
dans  sa  maiiiore  d^obiiger  ;  fier  comme 
îl  faut  i'étrc  quand  on  est  pauvre ,  mais 
otissi  éloigné  de  l'orgueil  que  de  la  bas- 
sesse ;  désintéressé  jusqu'à  l'excès ,  et 
incapable  de  mettre  un  seul  instant  en 
balance  ses  avantiges  avec  ceux  de  la 
▼érité  ou  de  la  justice  :  il  nous  semble 
que  bien  des  caractères  obtiennent 
beaucoup  d'estime  à  moins  de  frais.  Les 
OEuvresdeChamfort  ont  été  recueillies 
et  publiées  par  le  rédacteur  de  cet  ar- 
ticle ;  Paris,  an  in  (  1 795),  4  vol.  in-8'. 
On  lui  a  reproché ,   peut-être  avec 
raison,  d'y  avoir  fait  entrer  plusieurs 
choses  dont  la  réputation  de  l'auteur 
pouvait  se  passer;  mais  ce  reproche, 
quoiqu'on  en  ait  pu  dire ,  ne  peut  re- 
garder le  4*-  ▼oi.,  qui  contient  les 
Maximes  et  Pensées ,  et  les  Carac^ 
tères  et  Anecdotes:  c'est  le  seul 
débris  qu'il  ait  pu  sauver  des  maté- 
riaux d'un  grana ouvrage,  queCham- 
fort  méditait  depuis  long-temps ,  et 
qui  l'aurait  placé  parmi  les  plus  grands 
peintres  de  mœurs,  et  les  observa- 
teurs les  plus  profonds.  Tel  qu'il  est , 
ce  débris  est  encore  très  précieux.  Ce 
n'est  pas  ici  le  lieu  de  dire  ce  que  sont 
devenus  les  restes  des  matériaux ,  dont 
ce  volume  ne  formait  que  la  moindre 
partie  ;  mats  on  le  saura  un  jour.  Tout 
ce  qui  s'est  perdu  des  ouvrages  de 
Ghamfort;  ses  Contes^  qui  eurent  tint 
de  succès  dans  la  bonne  compagnie  , 
dont  ils  peignaient  les  ridicules  et  les 
▼ices  ;  ses  charmantes  Soirées  de  Ni- 
non ;  les  fragments  de  son  Poëme  de 
la  Fronde,  qu'il  n'avait  point  achevé , 
tombèrent  le  jour  de  sa  mort  dans  les 
mêmes  mains ,  d'où  ils  ont  passé  dans 
celles  qui  probablement  les  retiennent 
encore.  11  n'est  pas  sûr  que  ces  poc^ 
sies,  ainsi  récelées,  procurent  autant  de 
jouissances  au  possesseur,  que  leur 
pri  vatioii  (ait  dt  tort  à  la  méaoire  lit- 


CHA  i3 

téraire  de  Ghamfort  et  au  public.  On  a 
donné   une  seconde  édition  de  se» 
OEuvres ,  en  i  vol.  in-S". ,  et  même  ré- 
cemment une  5". ,  sans  que  l'on  ait  k 
se  reprocher  d'en  avoir  fait  la  moin- 
dre part  à  l'éditeur  de  la  première.  H 
a  aussi  pani  en  l'an  ix  (  i8oo  ),  ches 
Delance,  un  petit  vol.  in- n,  intitulé: 
Chamfortiana;  ce  n'est  qu'un  extrait 
des  Maximes  et  Pensées ,  etc. ,  qui 
composent  le  4'*  vol.  de  l'édition  ori- 
ginale, f  I  est  précédé  d'une  Notice  sur 
CAam/brt;  l'auteur,  qui  s'annonot 
pour  avoir  eu  avec  lui  des  liaisons 
intimes  ,  n'en  parle  pas  toujours  cm, 
homme  fait  pour  l'apprécier.    G— £• 
CHAMTER  (Daniel),  que  Bajle 
nomme  l'un  des  grands  diéologiensda 
parti  réformé ,  fut  pendant  long-tempa 
ministre  à  Montelimart,  sa  patrie,  <C 
ensuite  à  Montpellier.  «  On  ne  vit  )a« 
»  mais,  dit  le  même  biographe,  on 
»  homme  plus  roide,  plus  inflexible , 
»  phis  intraitable  par  rapport  aux  ar- 
»  tiûces  que  la  cour  mettait  en  usa^ 
»  pour  affaiblir  les  protestants.  »  Il  fut 
employé  dans  plusieurs  drconstanoes 
difficiles  par  les  religionnaires ;  et, 
selon  Varillas,  il  eut  la  principale  part 
à  la  rédaction  de  l'édit  de  Nantes ,  q« 
leur  accordait  le  libre  exercice  de  leur 
culte  en  France.  Son  caractère  altiec 
lui  attira  quelques  désagréments ,  qiâ, 
en  le  rendant  plus  cher  à  ceux  de  soa 
parti,  exaltèrent  encore  son  zèle  «ti- 
tré. En  1 599 ,  un  ministre  de  Greiiol»le 
ayant  attaqué  le  dogme  de  la  présence 
réelle ,  le  jésuite  Coton ,  qui  jouissait 
alors  d'une  grande  célébrité,  entreprit 
de  le  réfuter.  IjC  premier ,  41e  se  sen- 
tant pas  assez  fort  pour  lutter  contre 
un  pareil  adversaire  ,   appela  k  wtm 
aide  Charnier,  qui  eut ,  à  iSimes ,  avec 
le  P.  Coton  une  conférence  pubUqiie 
qui  dura  sept  jours,  et  dont  les  pro- 
testants ne  manquèrent  pas  de  s'attri» 
buer  tout  rhonuenr.  En  ufffit ,  dam  1m 


i4  Cil  A 

■lispuics  de  ce  %eBK,  Cliaroier  irkte- 
iiaii  pre!U|ue  iDujuurs  l'avunuge  par 
MHi  iinjieluoïilé,  sa  va^lc  éiudition  pI 
MD  eiuculioiieolratiiiiiite ,  qualités  qui 
Veinporieiit  ordinairement  tav  la  rai- 
1011  pnvpe  du  cLarmc  de  la  parole.  En 
1611,  Cliatuier  fui  nommé  profes- 
seur de  ihéologie  à  Montauban.  Lors- 
qu'eo  iti-^i  la  guerre  civile  cclaU  de 
toutes  parts,  il  se  trouva  renfermé 
■lans  ci;ile  place,  assi^e'c  par  Louin 
XIII  en  personne.  Gimiiie  il  étiii  un 
de  ceui  qui  avaient  le  plus  cuutribué 
ànllutncr  la  révolte ,  il  ne  néf-Ugea  rien 

Sour  l'entretenir.  Il  csboruil  Ifs  sal- 
ais à  se  déiéndrc,  partageait  Tokin- 
Idircmi'iil  Irurs  dangers ,  se  montrait 
au  prêche  4:1  sur  les  remparts,  et  lou- 
iuui'S  avec  un  sens-froid  que  rien  ne 
pouvait  émouvoir.  Enfin ,  le  16  octo- 
Lre,  comme  il  montait  sur  nn  bastion , 
il  fut  tué  d'un  coup  de  canon  ;  mais  sa 


e  ralkn 


sk  c 


protfSLautS, 'puisque  le  roi  fut  oliligè 
(le  lever  le  si^e.  Charnier  savait  bien 
*  k  f lec,  cl  son  iuineuse  érudilion  lui 
obliol  l'estime  et  l'amitié  de  Scaliger. 
Les  protestants  le  cliart;creul  plusieurs 
fuis  de  présider  les  syuodes  ;  mais  ils 
cvDvieunrnt  cu\-mèœes  qu'il  éttit  em- 
porte,dur  et  méme|;rosïii;r  L'aigreur 
et  la  passion  cuuduisiretil  presqui'  tou- 
jours sa  plume.  Le  seul  de  ses  éciiis 
qu'on  cousuUe  encore  pour  les  Ciitt 
qu'il  contient ,  et  qu'on  a  conservé 
comme  un  monument  de  l'exallalioa 
des  querelles  reli^euses  au  iG'.sicide, 
«st  intitulé  ;  PanUratie  eathalûiue , 
«u  Guerre del'Etemet,^'io\.iD-ïii\.; 
Ccnêve.  i6io-  U  y  traite  des  conlru- 
terses  di-s  catholiques  et  des  proles- 
tanLi ,  et  s'y  atlacbe  partieubéremenl 
s  reTulrr  BclUmiin.  Il  en  annonçait 
uu  ciuquièoie  Volume  qui  n'a  (wiiit 
fiaru.  S}u  fils ,  et  Benoit  Turretin 
sont  tes  éditeurs  des  quatre  aiiires. 
Frédéric  ^paidieim en  publia  i'iibcèg:, 


CIIA 

sons  le  litre  de  Chamerus  contrat- 
fui,  Geoùvc,  1643.  in-foL On 
core  de  Charnier  :  Epùlolte  jwtà^ 
ciB  et  ad  cas  resfmnsiones ,  Geuève, 
i5i)t),in-6".;  réimprimées  ilasuite  de 
son  Corpus  tkeatogicuia ,  Genève, 
i633,  iu-fol.  Les  Epiitalœ  saat 
ricuses.Chnmicr  aimait  h  buuiie  rhéic 
ri  les  plaisirs  de  la  table ,  cl  on  le  à' 
tait  pour  son  (jrog  yeutrc  el  son  grand 
appétit,  surtout  depuis  une  incougrui- 
té  qui  lui  arriva ,  dit-on,  en  cbaÎK, 
à  la  Auite  d'un  déjeuner  trop  copïpui  ^ 
ce  qui  lui  attira  des  réprimasdeA  dt 
la  part  du  synode  de  Privas ,  et  plih 
sieurs  épigranimes  conservées  <uiu 
les  recuiils  du  temps;  mais  il  «w> 
scrva  toujours  la  roideur  et  l'io!' 
flcxibilild  de  mu  caractère,  et  îl  M 
prét^jamùs  roreiliGauxinsiniuliou 
de  la  cour  qui  voulut  le  t;.-igner.  SOB 
peiit-Uls  ,  miniAtre  ainsi  que  lui  en 
Uauphiné,  cl  qui  avait  licrite  de  n 
fougue,  |>éi'it  sur  la  roue  en  i68'j, 
ayant  élé  pris  les  armes  à  la  main, 
après  s'être  |ierniis,  dans  uu  scrtooD, 
des  déclamations  violcuies  en  Saytvi 
de  SUD  prti ,  qui  l'a  mis  au  rang  àa 
martyrs.  W — s  et  B— o— t. 

CHAMILLARD  (  MiCHEi.DE),con- 
troleur^énéral  des  liuanctis  en  1699, 
cl  miuistre  de  la  guerre  en  i-joi, 
élait  jjarticulicrtmi'ut  aiuic  de  Louii 
XiV,  non,  comme  on  l'a  dit,  parff 
que  sOn  adresse  au  billard  pl.isiil 
Beaucoup  à  ce  monarque,  trop  j^ul 
de  la  gloire  de  son  règne  pour  se  deà 
drr  dans  le  diois  de  ses  ministres  par 
de  telles  futilités;  mais  p.iroe  qtf 
Clianiillard  avait  une  probité  rut, 
duul  il  donna  la  preuve  peiidaut  qiiH 
ét.iit  conseiller  an  pricment.  OMfl  » 
de  rapporter  uu  procès,  d  fit,  parH  i 
negligeucc,  perdre  celui  qui  avait  If 
bon  droit  <lc  sou  coté;  s'en  ctaut  awl' 
Çii  il  l'i'n'lil  .it.<  pai'tiecoiidamnéebf  _ 
30,009  Ufrcf  qui  Ëuutcol  Volqtiif   1 


CUA  CHA                   iS 

ioa,  action  imUnî  phs  EUcta  rei  mmiwgrîg,  HAmbonre» 

fiortniie  n*âail  p^s  coosi-  1 709 ,  iii-4^.  QoeSqncs  aDtHpuires  de 

celle  probilë  ,   Cbamil-  ce  temps  ont  publie  sur  ces  "^H*!'!** 

it  OBC  modestie  si  f;ran-  d'autres  lettres  imprimées  en  1697 

■isXIV  nepnt  taiocre  la  (  Fqjrez  G  al  and).  Les  diction- 

«{s'il  aiait  à  accepter  le  naircs  kistoiiiiiNS  qui  ont  précédé 

I  finances  et  le  ministère  cebtci  rcpro^ent  au  pcre  Ckamil- 

e,  qn'en  lu  disant  :  «  ^  larl  d'aroir  lait  passer  ponr  antiqne 

ndmL  »  Ce  monarque  se  nne  méil-nHr  de  Pacitien ,  et  d'avoir 

ible  de  former  ses  mini»-  lait  sortir  de  dessoos  terre,  après  qna- 

le  temps  de  sa  prospérité  y  tone  cents  ans,  nn  empereur  dont  les 

probe  et  désintéressé  loi  IttStnicBS  n*ont  lait  ancme  mention. 

ÎTcmc&t  suffi  ponr  les  em-  Nous  arons  dqâ  en  quelquefois  Foc- 

s  importants;  mais  le  bon-  casion  de  rappeler  qne  lô  médailles 

leoçait  à  abandonner  les  soppléaienlsonvent  an  silence  de  rhis- 

paises,  et  les  ennemis  se  toircYopiscus reconnaissait deyà celle 

it;  il  Mut  recourir  à  tous  vérité,   puisque,  contre  Tasseition 

Ils  que  la  nécessité  autorise,  d'an  bislprien,  il  die  une  wtdAsW^ 

icilent  les  murmures  des  d'un  empereur  (  Firmns  )  pour  prou- 

opinion  publique  se  pro-  Ter  son  eiistence.  11  est  certain  que 

riyement  ,    que  Cbamil-  le  P.  Cbanâllart  est  le  premier  qui 

eroir  quitter  le  minbtcre  nons  ait  lait  oonnaitre  Pacatien,  et 

len  ino8,  et  celui  de  la  qui  ait  jugé  avec  beaucoup  de  sagacâié 

709.  Il  mourut  (c  1 4  arril  sur  l'inspection  et  la  fabrique  de  la 

2ge  de  soixante-dix  ans ,  niAlaillf  quH  possédait ,  que  ce  pnnce 

Français ,  ei  toufours  esti-  avait  régné  au  commencement  de  rua- 

qui  le  conuaissaienL  Parmi  pire  de  Pbilippe.  Sa  conjecture  se  trou- 

iuses  épigrammes  dont  on  ve  pleinement  confirmée  par  une  nco- 

on  a   retenu  celie-ci,  qui  Tiile  médaille  de  Pacaticn,  qui  existe 

nement  pas  b  meilleure  «  depuis  peu  de  temps  au  cabine;  ûn- 

K>ur  la  malignité,  le  double  p^ûl»  <^t  qui  fixe  répoqoe  de  son 

insulter  Louis  lU  V  et  son  rêgve  (  Fojr.  Pacatic9.  ;.  On  a  (ait  au 

P.  rAamiilart  le  même  rcpnicbe  sur 

ffMMt  CkamUiM^ ,  une  médaille  d'Annia  Fau^tina ,  feaune 

i'îjrrSr.i .  d'Elaçabale ,  et  qu'il  voulait ,  dit-on, 

àBmU mimi^iMMn.      p_|^  faire  desoe&dre  de  b  famille  dcs  Au- 

UL\RT(ETiEV5E-,iésuite,  tooins.  La  médaiHr  peiU  être  Duuse; 

urges  le  II  novembre  1 656,  mais  il  ^appuie  du  témoignaf^  des 

s  bnmanilés  et  b  pbiloso-  bistorîcns  à  f^ard  des  ancêtres  de 

it  on  babile  prédicateur^  cette  princesse,  et  c^est  une  cboise  sur 

;oât  le  porta  particulière*  laquelle  on  ne  forme  aucun  doute  au- 

ide  des  monuoaents  d'anti-  jounTluL  Noos  avons  d'aillenrs  dau- 

lressaàBaadclot,eni697,  très  médailles  autbcntiqoes  d'Annia 

nédailles  rares  de  son  ca-  Faostiiia.  On  devrait  savoir  gré  aux 

lettres  qui  ont  âé rômpri-  antiquaires  qm' ,  les  premiers ,  se  sont 

isterdam  en  français  et  en  livré»  à  ce  j^enre  aérudition.  Mai- 

701  y  iii-8*.|  et  dffns  les  gré  ks  CRtors  dans  Icsqoclks  ils 


li  cil  A 

disputes  de  ce  genre,  Charnier  otite- 
liait  presijue  loujuurs  l'avjDta);»  par 
M>ii  iinpéluosiie,  sa  vaU:  érudition  et 
souëlocutioiientralnaulc,  qiutliU's  qui 
l'emportent  ordinairrmcnl  »ur  la  rai- 
son pHtee  du  cliarmc  Ae  h  parole.  En 
i6i3,  Qiamicr  fut  nomio^  profes- 
seur de  théologie  à  Moniaubnn.  Lors- 
qu'eu  itiui  la  guerre  citile  ecLita  de 
tuutes  pariï,  il  se  trouva  rrnfrrmé 
daus  celle  plaee,  asijc^e'e  par  I.ouit 
XllI  en  personne.  Gimiue  il  ctiii  un 
de  ceux  qui  avaient  le  plus  conlribué 
àallumcr  la  révolte,  il  ne  në^igea  rien 
puiir  reiitrelenir.  Il  exbortail  les  sol- 
dais à  se  défendre,  parlagcnii  vulun- 
laireinrnt  Irurs  dangers ,  se  montrait 
au  prêche  etsur  les  remparts,  ettou- 
juui's  avec  un  sens-fnÀd  que  nen  ne 
pouvait  émouvoir.  Eolin ,  le  i6  octo- 
bre, conune  il  montait  sur  un  bastion , 
il  fut  tué  d'un  coup  de  canon  ;  mais  sa 
mort  ne  rallcntit  |us  le  courap^e  des 
protestants, 'puisque  le  roi  fut  obligé 
de  lever  le  siège.  Charnier  savait  bien 
'  le  grec,  et  son  iminense  érudition  lui 
obtint  l'eilime  et  l'amitié  de  Scaliger. 
Les  protestants  le  cliarj^creul  plusieurs 
iois  de  présider  les  synodes  ;  ni.iis  ils 
conviennent  eux-mêmes  qu'il  était  em- 
jMrIé,dur et mcmegrusïiLT  L'aigreur 
et  la  passion  conduisirent  presqui'  tou- 
{tnirs  sa  plume.  Le  seul  de  ses  écrits 
qu'on  cousulte  encore  pour  les  Lits 
qu'il  contient  ,  et  qu'on  a  conservé 
comme  un  monument  de  IVxaltalïon 
des  querelles  rt'bgicusFS  au  iG  .sièiie, 
«St  intitulé  :  Panitralie  catholique , 
ou  Guerre deV E^emel,!^v(^.iD^ill\.•, 
Genève,  1610.  Il  y  traite  des  contru- 
verses  di-s  catholiques  et  des  protes- 
bnU ,  et  s'y  att^lte  particuliércmenl 
à  réfulPT  Ikiianuin.  Il  tu  annuii;ait 
un  dnquième  volume  qm  n'a  |>oiiit 
paru.  .Son  lii^ ,  et  Benoit  Turrvtin 
sont  les  éditeurs  des  quaire  autres. 
Fièdciic5[>atiJuiin«ipuLltArdbtegé, 


Cil  A 
sous  le  litre  de  Chataiems  contTM- 
tus,Qetùi\e,  1 64  J.  in-(ol..  On  a  en- 
core de  Charnier  :  EpistoUe  jeiuiti- 
cit  vl  ad  eas  reifionsiones ,  Genève, 
1 3r)(),  in-8".;  réimprimées  k  ta  suite  de 
son  Corpus  theolagicum ,  Génère, 
i655,  in-fol.  Les  Epittolm  sont  cu- 
rieuses. Cli.ifflier  aimait  h  bonne  i\Aa 
et  les  plaisirs  de  la  table ,  et  ou  le  ci- 
tait jwur  son  gros  ventre  et  buit  gnnd 
ajipctil,  surtout  depuis  une  ii 
le  qui  lui  arriva  ,  dit-ou,  eu  cluirt, 
4  [a  >uite  d'un  déjeuner  trop  copieux, 
ce  qui  lui  attira  des  répiiiuaud^  iê 
la  pjTt  du  synode  de  Privas ,  et  al»- 
sieurs  éjiigr^iumcs  conservées  tUu 
les  recuiils  du  temps;  maïs  il  vu/- 
scTTU  toujours  U  roideur  et  IW 
flexibilité  de  son  caractère,  e|  il  at 
pi'êtd  jamais  l'oreille  aux  iasiDiutîm 
de  la  cour  qui  voulut  le  g.->gner.  Sm 
petit-fils  ,  ministre  ainsi  que  liii  cg 
Uaiiphiné,  et  qui  avait  licrité  de  st 
Sjugiic,  iwLii  sur  U  roue  en  itiga, 
ayant  élc  pris  les  armes  â  la  muo, 
après  s'être  permis,  (Uns  un  seriDODi 
dci  dédaraatiuus  violentes  en  fiivca 
de  sou  parti ,  qui  l'a  mis  au  rang  du 
martyrs.  W — s  et  B — g — t. 

Cll.ïiVULLARD(  M10lE(.DE),ott- 
lrI>leu^-çéné^al  des  finances  en  1 699, 
et  ministre  Uc  la  guerre  en  1701, 
était  ua [tÏL'uiièremi'nt  aimé  de  Louif 
XIV,  non.  co  '     ' 

que  !0n   adrv; 


u  la  dtl,  paixt 
billard   [iL usait 
uuiiucoup  a  cp  monarque,  trop  (atoiU 
de  la  gloire  de  son  régne  pour  se  tlùii 
dcrdaiis  le  choix  de  ses  mioistres  ptf 


de  telles    futilités: 


i  parce  ^ 


Cliamillard  avait  une  probité  rttfi 
dont  il  donna  la  preuve  pendant  qui 
était  conseiller  au  parIcmcnL  Ctut|^  |>u 
de  rapporter  un  procès,  il  Ht,  pam    ' 
négligence,  perdre  celui  qui  avait  k  1^ 
bon  diijil  de  sou  cote;  s'en  ctant  »wp  h 
çii    il  rcii'lit  3  t.i  partie  condamnMltf  1^ 
a«,o«9.Ufic(  qutluMKui  roVj<t#j<)c 


CHA 

(tatîon,  action  d'autant  plas 
i  sa  iortune  n'était  pas  consi- 

A  cette  probitë  ,  Ghamil- 
rnait  une  modestie  si  gran* 
Lonis  XIV  ne  put  ?aincre  la 
Qce  qu'il  avait  k  accepter  le 

des  finances  et  le  ministère 
erre,  qu'en  lui  disant  :  «  ^ 
«conderai.  »  Ce  monarque  se 
capable  de  former  ses  minis- 
ns  le  temps  de  sa  prospérité , 
ne  prd>e  et  désintéresse'  lui 
FectÎTement  su£G  pour  les  em- 
plus  importants  ;  mais  le  bon- 
mmençait  à  abandonner  les 
rançaiseSy  et  les  ennemis  se 
lient;  il  fallut  recourir  k  tous 
lients  que  la  nécessité  autorise, 
i  excitent  les  murmures  des 

L'opinion  publique  se  pro- 
si  vivement  ,  que  Giamil- 
t  devoir  quitter  le  ministère 
nces  en  i  no8 ,  et  celui  de  la 
*n  1 709.  Il  mourut  le  1 4  avril 
I  l'âge  de  soixante-dix  ans , 
les  Français,  et  toujours  esti- 
fux  qui  le  connaissaient.  Parmi 
ibreuses  épigrammes  dont  on 
I,  on  a  retenu  celle-ci,  qui 
rtainement  pas  la  meilleure , 
a,  pour  la  malignité,  le  double 
i  d  insulter  Louis  2UV  et  son 

*  • 

M  le  faaeat  ChamilUrd , 
«a  roi  le  protonouire  , 
tml  ■■  liériM  •■  bitUrd  « 
séro  àuu  le  minùiirc.         r*      -j. 

MILLiRT  (Etieuke),  jésuite, 
Bourges  le  1 1  novembre  1 656 , 
1  les  humanités  et  la  philoso- 
t  fut  un  habile  prédicateur; 
n  goût  le  porta  particulière* 
l'étude  des  momiments  d'anti- 
.1  adressa  à  Bandelot,  en  1 697, 
Te  médailles  rares  de  son  ca- 
eux  lettres  qui  ont  étéréimpri- 
Amsterdam  en  français  eC  en 
n  1701  y  in*8^,  et  dans  les 


CHA 


iS 


EUeta  Têi  nummariœ,  Hambourg, 
1 709 ,  in-4®-  Quelques  antiquaines  de 
ce  temps  ont  publié  sur  ces  médailles 
d'autres  lettres  imprimées  en  1697 
(  Fqyez  G  a  L  a  N  D  )•  Les  diction- 
naires historiques  qui  ont  précédé 
celui-ci  reprochent  au  père  Gbamil- 
lart  d'avoir  fait  passer  pour  antique 
une  médaille  de  Pacatien ,  et  d'avoir 
£ût  sortir  de  dessous  terre ,  après  qua- 
torze cents  ans,  un  empereur  dont  les 
historiens  n'ont  fait  aucune  mention. 
Nous  avons  d^â  eu  quelquefois  Foc- 
casion  de  rappeler  que  les  médailles 
suppléaient  souvent  au  silence  de  Fhis- 
toire.  Yopiscus  reconnaissait  déjà  ceUe 
vérité,  puisque,  contre  l'assertion, 
d'un  his^rien,  il  cite  une  médaille 
d'un  empereur  (  Firmus  )  pour  prou- 
ver son  existence.  11  est  certain  que 
le  P.  Ghamillart  est  le  premier  qui 
nous  ait  fait  connaître  Pacatien,  et 
qui  ait  jugé  avec  beaucoup  de  sagacité 
sur  l'inspection  et  la  fabrique  do  la 
médaille  qu'il  possédait ,  que  ce  prince 
avait  r^né  au  commencement  de  l'em- 
pire de  Philippe.  Sa  conjecture  se  trou- 
ve pleinement  confirmée  par  une  nou- 
velle médaille  de  Pacatien ,  qui  existe 
depuis  peu  de  temps  au  cabinet  im- 
périal, et  qui  fixe  l'époque  de  son 
règne  (  Fa/.  PACATiEif .  ).  On  a  fait  au 
P.  Ghamillart  le  même  reproche  sur 
une  médaille  d'Annia  Faustina ,  femme 
d'Ëlagabale,  et  qu'il  voulait,  dit-on, 
faire  descendre  de  la  funille  des  An- 
tonins.  La  médaille  peut  être  fausse; 
mais  il  s'appuie  du  témoignage  des 
historiens  à  l'égard  des  ancêtres  de 
cette  princesse,  et  c'est  une  chose  sur 
laquelle  on  ne  forme  aucun  doute  au- 
jourd'hui Nous  avons  d'ailleurs  d'au- 
tres médailles  authentiques  d'Annia 
Eaustina.  On  devrait  savoir  gré  aux 
antiquaires  qui ,  les  premiers ,  se  sont 
livrés  à  ce  genre  d'érudition.  Mal- 
gré lfi$  erreurs  dans  lesquelles  ils 


)6 


es 


ont  pu  tomber  y      hiI  «-b^ 

dans  laquelle  on  -i 

^▼ec  plus  de  ceractiae.  i7m  ooiie  a 
tort  qu'on  a  cherchëi  jeter  da  ridicule 
2ur  le  P.  Cbamîllart^  qui  préKntah 
toujonrs  ses  conjecttunes  êJtc  mie 
grande  modestie;  Spanbcim  Vt  For 
Vaillant  louent  son  érudhioD.  GhMnn- 
lart  a  parfîculièrement  traite  la  qiict- 
tion,  si  les  mëdaiUet  des  amièiii 
étaient  une  monnaie  courante?  On  a 
de  lui  un  grand  nombre  de  disserta^ 
fions,  qu'on  trooTe  dans  le  Jmfmal 
de  Trévoux ,  depuis  1 709  wsqvVn 
17^3;  celles  qm  ont  para -joaqifcn 
1710,  ont  été  imprimées  séparément 
avec  ce  titre  :  Diuettatàtmà  êm  P. 
ChamiUarty  de  la  compaph  âe  ié^ 
sus  9  sur  plusieurs  médtimesètpier' 
Tcs  gravées  de  son  cabmet^  IHoîs, 
inii,  I  vol.  in-4^.;  on  7  a  joint 
celles  qu'il  avait  publiées  avant  l'éta- 
blissement du  Journal  été  Trévoux. 
On  peut  voir  dans  Moréri  le  détail  des 
autres  dissertations  imprimées  depuis 
1 7 II  ;  il  faut  seulement  corriger  la 
date  dé  celle  qui  est  indiquée  en  mars 
1 7 1 2 ,  et  qtii  se  trouve  dans  le  journal 
de  mars  1 7  r8.  Le  P.  Cbamillart  est 
mort  à  Paris  le  1".  juillet  1750.  On 
lui  doit  une  édition  de  Prudence  Ad 
stsum  Delphinif  avec  des  notes,  Pa- 
ris ,  1687 ,  in-4".  —  Gaston  Ghavil- 
LAAT,  théologien  du  1 7*.  siëde,  se  fit 
remarquer  parmi  les  jansénistes,  et 
publia    un    ouvrage   intitulé  :    De 
corond^  tonsurd^  et  habita  clerico^ 
n/m,  Paris,  i659,in-8®.  T— w. 

CHAMUXY  (  Noël  Botitoit  ,  mar- 
quis  DE  ),  d'une  Emilie  distingnée  de 
Bouigogne,  naquit  à  Chamilly  le  6 
avril  i536.  Il  entra  au  service  de 
bonne  heure ,  et  passa  en  i663  en 
Portugal ,  où  il  servit  en  qualité  de  ca- 
pitaine de  cavalerie  sons  le  maréchal  de 
dchomberg,  et  devint  amoureux  d'une 
jeune  reUpaue  on  chanoineue  nom* 


Cfti 

flrfs  j  a  ee  qirioD  eroil  ^  jOiot^k 

qni  eir  IbC  enooîé  plas  d^riae 

adressa  les  dooMleOrai  eanam 

le  non  de  Xaffras  fwîÉgKk 

retour  en  Fhnec,  il  entninnii 

lettres,  et  les  eonia  à  SiMiBB 

kstradnrref  les  pabfiar.  Gm 

onléië  imprioKSes  trb  aoirrasK 

plapart  des  élitbns  emiiewM 

pièees  00  préUftdnes  r^po— i 

tnwvëes.  ui  neilkm  cet  o 

Paris,  1806,  in-ia  on  in^f 

trouve  à  la  sote  les  ftnflfarii 

vers  françaîSyfÉr  DoraLGcIte 

est  enrichie  drone*^  afèiiee  Us 

et  UbUogrsphiqae,  par  Mm 

St«-L^Kr,  avec  ouelanBa  m 

M.  Mariner.  «  ChuniNy  ,  dit 

»  flMn,dtatt  un  gros  et  pani 

»  me,  le  meilleur,  le  pins  brii^ 

»  plus  rempli  d'honneur;  k\»A 

•  l'entendre,  on  n'aurait  jamni 

»  persuader  qu'il  eût  inspiré  un 

»  aussi  démesuré  que  celui  ^ 

»  Tame  de  ces  £imeuscs   lett 

»  Il  était  si  béte  et  si  lourd  qu 

»  comprenait  pas  qu'il  eût  qii 

»  talents  pour  la  guerre.  »  Il  ei 

cependant    beaucoup.    Après 

passé  par  tous  les  grades,  il  se  : 

en    1675  par  ki  belle    déien 

Grave,  qui  dura  quatre-vingt 

jours  ,   et  coûta  16000  homi 

prince  d'Orange.  Gbamilly  eni 

récompense  de  ses  services  le 

de  maréchal  de  France  en  17 

mourut  sans  postérité ,  le  8  ) 

1715.  Après  la  défense  de  Grave 

Al  V  lui  permit  de  lui  deoiaiidi 

grâce  :  «  Sire,  ditChamillj,  je  vôt 

»  de  m'aocorder  celle  de  mon  \ 

»  cx>Ionel  qui  est  à  la  Bastilie. 

roi,  touché  de  hi  générosité  de 

milly ,  lui  accorda  ce  qu'y  denu 

—  Son  frère  Hérard  ikwton, 

de  Gbamilly,  fnt  long-temps  a 

aoprinoede  Gondé^çt  f^coosn 


CHA 

les  guerres  en  France  et 
;er.  Il  fut  ensuite  nommd 
du  château  de  Dijon  par 
,  puis  aide  de  camp  de  ce 
suivît  dans  sa  campagne 
domlé  en  iGGS.  11  com- 
lée  comme  lieutenant  •gë- 
ipara  de  Maseik  en  1 67  'i, 
i  1675.  Pierre  Palliot ,  de 
ilié  Y  Histoire  f^énéalogi- 
ites  de  Chamdljr,  Dijon , 
I.  D.  L.  G. 

(Élbazar")  ,  savant  ar- 
{uit  vers  17'io  à  Djunlfa, 
Ispaliân,  où  Gliâb-Abbas 
lorte  une  colonie  de  cette 
itrieuse.  Lors  des  troubles 
Qt  la   mort  de  Thamas- 
y  en  17489  Chamir  se  re- 
as,  y  fît  dans  le  commerce 
assez  considérable ,  et  la 
esque  entièrement  à  Tins- 
u  soulagement  de  ses  com- 
our  lesquels  il  établit  dans 
Ile  imc  imprimerie  ,  une 
hôpital.  Il  mourut  vers  la 
siècle.  Il  a  publie ,  eu  ar- 
AveriissemenL  oifi  exhor^ 
:   jénneniens  ,   Madras  y 
\'\  U  y  engage  ses  coinpa- 
couer  le  joug  des  musul- 
trouve  un  précis  de  i'bis- 
lénic  ,  lire  pi  inci|Mlcment 
;  Kborènc ,  pour  ce  qui  est 
u  5''.  siècle.  Depuis  cette 
[u'à  rétablissement  des  rois 
!  Arménie ,  vers  la  fin  du 
t  cet  abrégé  est  confus  e^ 
y  et  il  parait  que  Cliamir 
i   à  sa  portée  les  ouvra- 
leilleurs  éctivains   de  sa 
a  fin  du  livre ,  ou  trouve 
tatistique  et  géographique 
ûiie    actuelle.    II.    £ad- 
mnalsourtais  haiouts  iev 
Histoire  de  ce  qui  reste 

mgcidc  Géorgiens  jHU" 


CHA  17 

dras  ,1775,  petit  in-4''.  Ce  livre  con- 
tient deux  ouvrages  importants  pour 
Thisloire  orientale.  I/un  e.st  une  his- 
toire de  la  famille  Ourpelianne,  écnto 
vers  l'an  i  ^190  par  Etienne  Ourpelian, 
archevêque  de  6iouuik:  on  y  trouva 
les  principaux  faits  de  l'histoire  d'Ar- 
ménie depuis  l'an  1  o48  jusqr.'a  cetto 
époque,  et  il  sert  à  éclaircir  plnsirurs 
points  de  l'histoire  du  b;is  empire  et 
de  celle  des  sulthans  Seldjoukides ,  des 
Monghols ,  etc.  (  1  )  L'autre  uuvrage  est 
fbistoire  de  Narsès  l  **.,  ArsHcidc ,  sur« 
nommé  le  Grand,  patriarche  d'Ar- 
ménie, qui  vivait  à  la  lin  du  4"*  siè- 
cle, suivie  des  principaux  expluits  d* 
Mouschegh ,  qui  était  à  la  mêm<*  é{H>« 
que  généralissime  des  trou|ies  armé- 
niennes et  géorgiennes.  Mesrob ,  prê- 
tre du  (»ays  de  Siounik,  écrivit  ce  mor- 
ceau dans  le  1  o**.  siècle  ;  la  bibliothè- 
que impériale  en  possède  deux  œpies 
manus<Tites.  111.  Une  f^ande  Carte 
de  l'Armétùe  et  des  pays  voisins ,  en 
deux  feuilles,  publiée  à  Vriiive  ,  en 
1778,  par  les  soins  des  rrligioux 
Mekliitaristcs  de  <-ette.  ville.     G.  IVT.  P. 
GHAM0U66KÏ  (  Claude- Hum- 
BERT  PiARROif  DE  ),  cbevalier,  maître 
ortlinaire  de  la  chambre  des  comptes 
de  Paris,   né  dans  cette  c;)pitale  en 
1717,  d'une  famille  distinguée.  Per- 
sonne n'a  porté  p'us  loin  le  zèle  du 
bien  public  et  l'amfiur  de  l'huma- 
nité ;  c'était  dans   GfiamoiiS}>et   une 
passion  à  laquelle  il  ne  lui  eût  ps  été 

}>ossiblc  de  résister  :  tout  <!e  que  sa 
orlune  pouvait  lui  permettre,  d  le 
tentait.  U  avait  fait  de  sa  maison  un 
hôpital  où,  tous  les  jour>,  une  centai- 
ne de  malades  de  tout  sexe  et  de  tout 

(1)  M  de  St.- Martin ,  qui  nous  a  rom<- 
miinitiué  ceidétaiU,a  iradiiil en  français 
ce  curieux  niorcraii  irh.stoire ,  et  «.e  j>ro- 
po^i»  de  le  jfairff  imprimer  avec  le  lfxl« 
anni^nien ,  su  vi  d«>  noteii  historiques ,  liu 

k^«wref  «t  i;^{raphique#. 


is  eut 

-âge  yecCTiKBt  bod  wkîaw  tmiè- 

4idpiiau  fes  !pl)B  riaw  et  laHÉMt 

«té  du  pn^do  tmm*  MKMMb 
-«nn  BalidM  ht  «apiMâr*  •*«- 

'4MCÎB  WfWOBti  on  pMHItBî^'VFU 


tfins  .pov^M  M^rt-.'!!  MMM- 

wk-tiiirtr,  ■dw  cou  ■iJlMtm'  yiHlh 
-^  et  TuMra.  A'ngt^-tMItolta , 
-MU  rtmi  ^iKÎp«-q«  Mdk  ItTi- 
•wUlîon.uni  tmHM  jncBMiMk- 


^deKNldl  . 

-dumbreda  M  n)R,«'aWk> 
-plainaM  ÙMRckaK  MÉlMtrUB 
4n9,  diH  rwBér— M-fe  nMÉfcr 
-de  -ràleiit*  maux  da  AclMlmiii 
-dei  nuUdea  Bnttwù  êmâ  to  Upi- 
«MK  et  waSUa  fMtnn -mÊtaok 
-dn»  le  mèse  Kt  j  rojâmt'iiii  ûr 
nafoet  ; 'Aùnt,  -par  UvrlutlÈlDe,  de 
Lulle  nmxidiflDnstt,  tmc^ôdànîe 

■ftf  cri*  de  la  doolnir,  par  Ifrd&te , 
-MT  :1e  apaEtitle  de  Icm  ]^Biea,  de 
^intr  agoMC  at  de  leur  mtutf  ce  tk- 

■  hkm ,  qn^OaMMoiBei  iMneacB  pIo> 
•ieanoidniiade  lea  méatBaa,  étmt 
-toi4«ius  {R^aaat  k  «on  ecen-;  2  iêririt 

- 11,8'^ 


•b  dmger  ut  lea  Aati  eonMréi  des 
Bom  de  nlditl-DieB,  de  fa  Chanté 

■m  de  l^dpiial  de  Venaffle*.  II  loin  A 

.-^  barrièrede  fiènts  WK  Bùiam  a»D- 
tnbde;  il  en  fit  fe  medik,  «aqvH  Q 

^4éaml  quetoHleaMpiMzieflcm'' 

■ulad»,  qaTÙfitlnher  ivetâ^e», 
et  qui,  khfrrenrtleasanDjirakto 
■doBMtt,  recotriretit  ^  jth  de 
lempi  b  latrté.  Un  ri  M  dtMÎi^,  et 

les  ezeetlentes  raisons  qaH  donuit , 
dAenunireDt  k  rAinne  de  rUdul- 
Dini,  où  bsi 


tiD  lit  sppar^.  Qiirlijuc  ictnpt  ir 
puUia  le  plan  tl'uuc  maison  d 
dation,  dans  laquelle,  Aumoyi 
ne  somme  très  modique ,  i:tiuc|ui 
tié  s'annrait ,  daait  1  élut  de  m; 
toutes  les  sortes  de  secours  qn^t 
désirer.  Il  arait  eu  nie  celb;  foi 
tfangers,  decclibataircs.de  g 
lettres,  de  niiiilaires,  â'artîsti 
domestiques ,  en  un  mot  de  g« 
tés,  qji  périssent  souTCitt'fautf 
coars ,  et  dans  la  crainte  d'ttre 
i  PHdiel-Diftt.  Le  plan  deChan 
fui  accueilli  par  le  uraistfere  et  a 
-di  pnr  le  public;  mais.  nial»e'1e 
de  la  nation  et  les  elforts  âcVa 
il  ne  fiit  point  exécuiéde  son  * 
tant  le  bien  est  difficile  à  fair 
moussct  ne  se  rebuU  pohii  ;  ^1 
un  excellent  Mémoire  sur  le 
taux  militaires,  fil  connatire  I 
'ipsytotUieot,  Ak)  ut^ttis 
méffier.  II  -pnbGa  tm  tAtr«  M 
pdititim  mrlamfipits,  dani 
il  doiina  ses  idées  sur  la  dm 
des  eilbttts  txjùiiê»  tm  «band 
'  rt  infliqm  les  kaoyens  â«  les 
«tOcs  à  Fétil.  LegoanmeueB 
'  le  pnti  qu'il  ponrrait  tirer  des 
de  ce  pliuantrope  ;  il  k  noionu 
dantrgéaéraldâlldmianx  sddc 
des  années  du  rot.  Les  foucti 
cette  phce  ne  Veattàtkànt 
—"—ta  obienatioiu  Àn-jdl 


wmer 


,  d'dGotbmnepoUiqae.'ïl 
sa  r<Hpmuiioii  em  nugasii 
rat,  M.  iépét  tar  jifét,  qui  ] 
tait  phis  d'avant)^  qoe  ks  loin 
nnmonts-Se-piété,  sans  »  r 
ÎBConTénients.  Il  rédigea  des  i 
Tes  sur  la  poste  aux  <Aava» 
nustùgtrûs  et  le  rmâage  ;  st 
pnxdiibniwmfflt  de  Jâ  vùtndt 
ris ,  sor  textiticdoh  tb  la  mei 
snr  En  pobca  des  omriers  et  i 
rn^dqaes,  sur  un  hospice  n 
■fanàm  mKttàUt,tiirfdb^ 


corvées  et  la  manière  tCentretenir 
les  grands  chemins ,  sans  que  l'a- 
griculture et  les  pauvres  en  souf" 
Jrenty  sar  le  tirage  des  bateaux  par 
les  bœufs  j  sur  le  commerce  des 
grains  j  sur  une  compagnie  d^ assu- 
rance contre  les  incendies  j  sur  le 
tabac f  tic.  y  et  fl  eut  la  jouissance,  bien 
grande  pour  un  tel  homme ,  de  voir 
les  heureux  résuhats  de  quelques-uns 
'  de  ses  plans  ;  enGn,  ou  lui  doit  rëtoblis- 
'  sèment  de  la  petite  poste  k  Paris.  J.-J. 
Bousseau  était  plein  de  respc^ct  pour 
lui.  Visité  par  cet  homme  généreux , 
Jean-Jacques  lui  témoigna  sou  estime 
d'une  manière  assez  bizarre;  il  était 
assis,  il  ne  se  leva  point,  ne  le  salua 

S  oint,  ne  le  reconduisit  point,  et  Ini 
it  :  a  Je  Tons  estime  trop  pour  vous 
»  traiter  comme  le  reste  des  hom« 
»  mes.  »  Quoique  Ghamousset  fût 
l'aîné  de  sa  famille,  il  se  priva  des 
douceurs  du  mariage ,  prce  qu'il  dé- 
sespéra de  trouver  une  femme  dont 
l'active  bienfaisance  se  prêtât  k  tous 
ses  projets  philanlropiques.  Il  mourut 
à  l'âge  de  cinquante-six  ans,  le  37 
avril  1773.  On  a  recueilli  une  partie 
de  ses  Mémoires  sous  le  titre  de 
F'ues  d^un  citoyen ,  1 757 ,  in- 1 3 ,  et 
l'abbé  Cotton  des  Houssayes,  bibliothé- 
caire de  Sorbonne,  a  publié  ses  œu- 
vres complètes ,  précédées  de  son 
•loge,  Paris,  1783,  'i  voK  in-8®. 

C.G. 
Cn\MPAGNE  (TniBÀUD,  comte 
de),  /''^qr.  Thibaud. 

CHAiMPAGNE  (Philippe),  pein- 
tre, naquit  à  iiruxelles  en  iGoa,  de 
parents  d'une  fortune  médiocre,  mais 
iionnétes  gens.  Il  témoigna  dès  son 
enfance  un  penchant  très  vif  pour  la 
peinture ,  et  en  apprit  les  premiers 
éléments  de  deux  artistes  peu  estimés, 
f  ouquièrcs ,  paysagiste  habile,  le  prit 
ensuite  en  affixtion ,  et  lui  donna  d«s 
kfons.  En  i6i  I ,  Champagne^  âgé  de 


CHA  iQ 

dix-neuf  ans,  éprouva  le  désir,  naturel 
à  tous  les  ailistes,  de  voir  l'Italie  ;  mais 
il  crut  devoir  d'abord  se  rendre  à  Pa- 
ris ,  îuins  doute  pour  s'y  procurer,  par 
son  talent ,  les  moyens  a  exécuter  son 
projet.  Il  commença  par  faire  quelques 
portraits ,  et  travailla  ensuiti*  chez  un 
peintre  nommé  Lallemand ,  homme 
aujourd'hui  fort  inconnu,  mais  qui, 
malgré  la  médiocrtté  de  ses  talents ,  ne 
laissait  pas  d'être  alors  fort  employé. 
A  cette  époque ,  Poussin ,  un  peu  plut 
âgé  que  Ghampgne ,  avait  été  forcé  > 

Sar  sa  mauvaise  fortune ,  de  revem'r 
'Italie,  sans  même  avoir  pu  arriver 
jusqu'à  cette  Rome ,  dont  le  séjour  était 
l'objet  de  tous  ses  vœux.  Son  malheur 
eut  pour  le  jeune  .Champagne  d'avan-^ 
tageux  résultats.  Digne  d'apprécier 
l'invention  et  la  fécondité  qui  déjà 
brillaient  dans  les  compositions  de  ce- 
lui qu'on  a  si  bien  nommé  le  peintre 
des  philosophes  et  des  gens  d^ esprit , 
Champagne  quitte  I^l'emand  sans  re- 
grets ,  et  va  se  loger  au  collège  de  Laon 
avec  Poussin ,  dont  les  savants  con- 
seils lui  furent  très  utiles.  Avant  que 
les  deux  amis  parvinssent  au  sort  dont 
ils  étaient  dignes ,  le  génie  de  l'un  et. 
les  talents  de  l'autre  avaient  encore  à 
éprouver  les  atteintes  de  l'adversité. 
Un  artiste  médrocre,  nommé  Duchés- 
ncj  était  alors  peintre  de  \a  reine- 
mère  ,  et  charge ,  en  cette  qualité ,  des 
peintures  du  Luxembouig.  Poussin  et 
Champagne  furent  obligés  de  travail- 
ler sous  lui  ;  il  employa  Poussin  à  quel- 
ques petits  ouvrages  dans  les  lambris, 
tandis  que  Champagne  était  charge  des 
tableaux  de  l'appartement  de  la  reine. 
La  jalousie  est  surtout  le  partage  de  la 
médiocrité  :  Duchesne  fîit  irrité  de  ce 
que  lesouvragesdeChampagneavaient 
plu  à  la  reine ,  et  celui-ci ,  dont  le  ca- 
ractère était  doux  jusqu'à  ta  timidité , 
f)rit  le  parti  de  s'en  retourner  à  Bruxel- 
es.  A  pçine  7  était-il  arrivé,  qu'il  rt- 


h»  CHA 

çut  dn  fnrintetidaiii  Aes  Utûneati-lt 
iwimitf  de  la  mort  de  Duchmte,  et 
rinTÎbtioi)  de  meiiir  eo  France.  La 
rdneluidonn*  un  It^emcDlau  Luxem- 
bourg, la  direcùoi)  des  pàuliirct  de 
ce  pauis ,  et  une  pension  de  iloolit. 
OumfMgne  alors  épousa  la  filleule 
Ducheiue,  et  pekmi  six  ublewx  pour 

I  es  Carmélites  du  &ubaun  Sl-Jm- 
qnes  ;  il  fit  de  plus ,  à  b  to&  de  Té- 

S lise ,  ce  bmcux  crucifix ,  cliet^antTe 
epcrspeciive,  qui,  peint  sur  DoplaB 

II  ofiiontat,  paraissait  perpendicnUire, 
«t  irompaitles  ]reui  Ici  pluiexercéi. 
n  travailla  aussi  pour  le  cardiDal  ig 
Richelieu  ;  mais  ce  ne  fut  qa'Wpfèt  qne 
k  reine  lui  en  eut  donné  la  penmMÎQii. 
Bichelieu ,  peut-^lre  encore  moim  mb- 
■ible  au  mérite  da  peintre  <]u*an  plaMÎr 
de  chagriner  U  reine  et  de  fiure  an 
acte  d'aulorilé ,  fit  Taire  à  CbainpMne 
lesoBrcs  les  plus  Lrillantn  pour  ren- 
gager 1  quitter  celte  princesse,  et  i  ne 
travailler  désormais  que  pour  lui. 
Champagne  se  contenta  de  répondre 
nue  >  si  !ton  éminence  pouvait  le  ren- 
a  dre  plus  habile  peintre  qu'il  n'était, 

•  re  serait  b  seule  chose  qu^  amhi- 

•  tioanerait;  mais  que  cela  lurptisant 
a  le  pouvoir  du  cardinal ,  il  ne  désirait 
■  queHionrienrdctesbonnesgrAceo 
Bldielîcu ,  frappé  de*  sentiments  (^ 
nércux  que  cette  réponse  annonçait , 
ne  put  s'empicher  ae  louer  l'anute  et 
de  ren  estimer  davantage.  Champagne 
voyant  m  réputation  solidement  âa- 
bUc,  eut  occuiun  de  composer  an  gra  nd 
nombre  d'ouvrages ,  dont  les  plus  im- 
portants furent  le  d^tue  de  la  Sorbon- 
ne  ,  où  il  peignit  Us  tptam  Pères  de 
TÉgUse.  te  fau  de  Louis  XII £,  que 
Ton  voyait  i  Notre-Dame ,  trois  gnnds 
tableaux  poor  l'église  de  Sl.-Gervais , 
dout  deux  sont  aujourd'hui  au  musée 
ïlapoléon ,  la  Cérémonie  des  cheva- 
'iiers  du  St-Espril ,  pour  l't^ise  des 
Cnadt-Augiutu»,  etc.  11  perdit  m 


le  et  son  fils ,  et  (il  un  voyage  b 

elles,  où  il  iicigiiit  putirl'jrïjiidaC 

I       ald  un  labli:;iu.  dont  le  anjcl  lui 

cui-firc  in»ptré  par  b  «ituation 

I  v  Iruiivnit  ;  il  rcpix-.irnutt  Adam 
ve  pleuriiiu  la  mort  tlAbeL  De 
r  h  Paris,  il  fut  élu  pruIcMeor, 

Cl  iuiie  recteur  de  ratuilcmie.Chïm' 
[•  jouLisait  d'une  réputalioit  bien 
le  ,  et  le  tiire  do  premin-  panir* 
li  uaraissALt  devoir  jtrc  lu  réoom- 
edescsialculs.lonque  l^brun, 
I  ant  d'iuljc ,  obtint  cette  place 
eole.  Il  c»t  possible ,  il  est  mtee 

II  ible  qu'il  lit  alors  agir  les  pntt* 

proleclcurs  qu'il  avait ,  et  Mdout 
I  ri  ;  mais  on  d<ûl  a  vouer,  qu'iule 
àCbampagoe  rian« quelques pv 
léc^niq  Lies  lie  l'art,  l,ebriin, qui, 
iclcuip»  après,  rooçut et  exécnti 
Hs  atailûs  d'.^texandre,  la  grandi 
ga  -ie  de  fersailles  ,  etc. ,  avait  ue 
génie  vaste  bîpii  prffêrable  au  talent 
oc  Cli^nip.it^nf.  Celui-ci  cul  du  moini 
le  meiiic ,  U6,\f  pour  un  caractère  tel 
que  1'-  sirii .  lie  it'ftre  point  jaloux  dt 
son  Irciiriin  rira).  Il  venait  ilc  donner 
une  ;uitiT  preuve  de  modération  et  de 
dàùtéicsieiorol ,  en  ^c  l.iiss.mt  enle- 
ver, sans  lauriDurcr,  la  Gaicrie  Ja 
Bominrs  illustres,  qu'il  avait  coir 
menccG,  par  Youcl,  q<ii  n'eut  gnèrt 
d'au!i-e  iilre  de  gloire  que  d'avoir  M 
pour  élèves  te:  meilleurs  artistes  de  ce 
temps.  Averti,  par  quelques  infùiaî- 
tél ,  de  l'approchi^  de  la  TÎPÏHesst, 
Champagne  n'eut  pu  de  peine  à  m 
décider  à  |j  retruie,  sans  loutefou 
abandouiier  ses  lJinc(^aux.  II  choèjt 
Port-Kupl ,  où  sa  tille  était  religieuse. 
Cesi  reiip  tille  qui  lui  a  donné  oco- 


n  de  r^ir 


n  des 


plus  beaux  tableaux  qui  existcol,  da 


avant  loiill  ex  pr 
EHe  rit  r^^prei 
duÎM  lotigue, 


elIcsctitimenL 
iiisv  sur  UM 
eàl'exirteilé 


GH4 

par  une  fièvre  continue  de  (piatorze 
miûs  ;  abaudonnde  des  incdecins,elle 
te  met  en  prières  avec  la  mère  Cathe- 
rine-Agnès,  et  recouTre  la  santé.  Dans 
cette  composition ,  de  la  plus  noble 
simplicité ,  Champagne  n'est  plus  ce 
peintre  hahilc ,  mais  un  peu  froid , 
dont  les  compositions  laissent  toujours 
quelque  chose  à  désirer.  La  figure  de 
la  fille ,  et  surtout  la  tétc ,  sont  de  ces 
productions  sublimes  que  Ton  n'oublie 
plus  lorsqu'on  les  a  vues  une  seule 
fois.  Le  cœur  du  pcre,  dirigeant  le  pin- 
ceau de  Fartiste,  a  produit  un  chef- 
d'œuvre.  Outre  ce  tableau ,  le  musée 
Napoléon  en  possède  encore  sii^  autres, 
liaits  par  Champagne  :  on  distingue  sur- 
tout celui  où  S.  Oenrais  et  S.  Protais 
apparaissent  à  S.  Ambroisc.  Cest  un 
de  ceux  où  Gharopgue  a  le  mieux 
prouvé  sa  science  dans  les  principales 
parties  de  l'art  L'aspect  en  est  impo- 
sant et  la  couleur  excellente,  ainsi  que 
le  clair-obscur;  et  le  dessin,  d'une  vérité 
qui  nelaisse  à  désirer  qu'unpeu  plus  d'é- 
légance. Les  autres  sont  :  S.  uimhroise 
JaisarU  transporter  dans  la  basilique 
de  Âfilan  les  corps  de  S,  Gen^ais  et 
S.  Protais  ;  le  portrait  d'Amauld 
d'Andilljr ,  celui  de  Champagne  lui- 
même;  ^Apôtre  S,  Philippe ,  tableau 
sur  lequel  le  peintre  fut  reçu  k  l'aca- 
démie, en  1648;  une  Cène^  où  l'on 
prétend  qu'il  a  peint  les  portraits  des 
plus  célèbres  solitaires  de  Port-Boyal , 
opinion  qui  toutefois  a  trouvé  des  eon- 
tradicti*urs.  On  voit  aussi  au  Luxem- 
bourg plusieurs  tableaux  de  Champa- 
Çue.  Celui  qui  représente  la  Made» 
Heine  aux  pieds  de  J»  C ,  chez  Si* 
mon  le  Pharisien ,  est  un  de  ses 
meilleurs  ouvrages.  La  Ibte  complelte 
des  tableaux  de  ce  peintre  in&tigable 
serait  immense ,  et  ne  peut  être  qu'in- 
diquée. [jCS  maisons  royales ,  les  prin- 
cipaux monuments  puDlics  et  les  égli- 
MSy  non  seulement  de  Paris,  mais 


CHA 


II 


de  plusieurs  villes  de  France ,  offrent 
des  preuves  irrécusables  de  ses  tairnts 
et  de  son  assiduité  au  travail.  Outre 
ses  tableaux  d'histoire ,  Champagne  a 
fait  un  grand   nombre  de  portraits 
parfaitement  bien  peints,  d'une  bonne 
couleur,  bien  dessinés,  et  dont  on 
louait  l'exacte  ressemblance.  Le  roi 
Louis  XIII ,  la  reine-mère ,  le  cardi- 
nal ,  et  les  principaux  personnages  d«. 
la  cour,  exercèrent  souvent  ses  pin« 
ceaux.  Champagne  avait  poiir  la  re- 
ligion un  respect  qui  dégénérait  quel- 
quefois en  pratiques  romuticuses^  il 
en  donna  la  preuve  lorsqu'il  refusa 
obstinément  de  faire  le  portrait  de  la 
fille  d'un  de  ses  amis  qui  allait  se  faire 
religieuse ,  parce  qu'il  aurait  fallu  la 
peindre  un  dimancne.  Le  même  prin- 
cipe de  piété  fît  qu'il  ne  peignit  jamais 
•de  nudités.  On  doit  respecter  ses  scru- 
pules ;  mais  l'art  n'y  a  rien  perdu.  Il 
était  loin  d'avoir  dans  le  cœur  ce  vif 
sentiment  de  la  beauté,  qui  seul  peut 
rendre  de  tels  tableaux  dangereux* 
Imitateur  servile  de  la  nature  indivi- 
duelle, il  rendait  bien  ce  qu'il  avait  de- 
vant les  yeux  ;  mais  ce  n'est  point  dans 
ses  compositions  qu'il  faut  chercher 
la  grâce  ou  le  bon  goût.  Extrêmement 
laborieux ,  Champagne  exigeait  de  >es 
élèves  une  grande  assiduité.  [1  se  le- 
vait ordinairement  à  quatre  heures  du 
matin,  et  lorsqu'il  avait  employé  toute 
la  joumée  au  travail ,  il  dessinait  en- 
core le  soir  à  l'académie.  Cette  appli- 
cation lui  avait  acquis  une  extrême 
facilité,  dont  il  donna  un  jour  une 
preuve  irrécusable.  ï^es  marguilliers 
d'une  église  de  Paris  lui  ayant  deman. 
dé ,  ainsi  qu'il  plusieurs  autres  ar- 
tistes ,  des  dessins  pour  un  tableau  de 
S.  Nicolas ,  Champagne  peignit  le  ta- 
bleau même ,  qu'il  plaça  dans  la  cha- 
pelle ,  au  grand  étonnemeut  de  ses  rî. 
vaux.  Au  reste,  cet  ouvrage,  exécut^ 
avec  tant  de  promptitude  y  n'était  pag 


-1 


21                  CHA             •  CHA^ 

h  l'abri  de  la  criliqur,  et  on  le  Gt  len-  GH^BrpCEirETZ   (  k^i 

tir  à  r.himp^ne,  eu  lui  deuiaDcUnt^  pB),  u^  en  in^çiPantiffli  an.gf^g    > 

combirn  il  rendrait  nii  ceol  de  £.  Ni-  mm  ir  des  TailertM ,  et  oSîcMr  4p% 

cQla.i.  Maigre  les  rcstricliunsqiicl'oD  !           fnmfaitw ,  aTamt  U  léroladajfc 

a  dû  mettre  aux  éloges  qu^  méntt  it       iHÛTtt  pH  le  lort  da  nv  ''{Ât  I 

Cbampaene,  il  est  constant  que  <^éuit  ,  doBi  h  majeure  putïiw  Mlj^ 

un  1res  habile  arrisie,  et  qud  occupe  mde  delà  ville  de  rirû,  Mif«,^ 

vnt  des  ptcmiéri's  places  parmi  fci  aeaomiaaàauia compagnie tbi.«ir^ 

peintres  de  récolr  flamande,  «ùîl  doit  &w de la^arde  jiatitmnte yoiMi— fc 

^Iceplacd,  quoique  plusieurs  lûogn-  Ch|ii«eDetz  t-i.iit  .1  icict  •■j>t>[|iir  un 

pbes,  consiiieranl  qu'il  a  fait  h  Paris  des  ete^ts  de  la  c.igiiiali-,  cl  surtout 

là  plnpHrl  de  ses  ouvrages ,  le  rangent  da  ceux  qui  k  [li»tin};uairnt  le  plu 

parmi  1rs  pdnires  de  l'ccale  française,  parleur  eaittf  ri  ta  vivacité  de  leuri 

Il  mniirulleiaaoûl  i6^4-     D— t.  nûIIïm.  Il  ëtiil  lie'  avec  Kivarol ,  k 

CHIMP  VGNE  (Juk-BaptIste),  vicomte  de  Mirabeau  ,   Pelletier  et 

peintre,  neveu  et  e1ive  de  Philippe,  quelques  autres,  qui aitaquatenl  Uie'- 

naqiiit  à  Bruxelles  en  i643.  Hoiiu  voIntioD  arec  l'arme  du  ridicule,  m 

cicusablequesonaDcIe.quiduiDoini  puissante panni  les  Français. Gluimp* 

n'avait  pas  vu  l'Italie,  Jean-Baptiste  ccneiz  fiit  net  eux  un  des  prim^* 

Champagne  ne  nul  se  débarrasser,  paax  aulcura  d'un  écrit   périodique 

dïns  la  terre  même  des  bcaosarls,  intitule'  les  Jcles  des  ApÉtres  y  le 

ou  il  passa  quinze  mois,  du  goût  pamphlet  le  plus    piquant    qui    ait 

commun  de  son  pays.  Lorsque  son  paru  dans   ce  lenps-là  ;  il    fourait 

oDcle  eut  perdu  sa  femme  et  son  £ls ,  aussi  plusieurs  articfes  au  petit  Joar- 

il  appel^  prts  de  lui  Jean-Baptiste,  nal  de  la  cour  et  de  la  ville ,  ré^fi. 

qui,  avant  une  manière  très  rappro-  dans  le  même  esprit,  et  à  fautivs 

t'hee  ac  U  sienne  ,  l'aida  dans  un  e'crils  semblables,  et  se  peignît  lui- 

graiidnumbre  dViuvrages.Lcurunion  même  sous  le  nom  du  Gi^te-Mc^- 

fut  U-és  intime,  etJean-BaptisieCbam-  ches  sans  souci,  dans  une  brod^un 

pagne  e'iait  digne,  par  ta  douceur  de  intitulée  les  Gobes-Mouches  au  Pa- 

srs  mœurs ,  de  Tamilie' que  son  oncle  lais-Roj^al.  11  6t  avec  RivinJ.,  le 

luf'avail  vouée.  Quant  àsesialenis,  ^eli'l  Àîmanach   de  nos    ffrtuuU 

ifs  n'e'g.ilaieut  pas  ceux  de  Philippe  ;  hommer ,  1  ^80 ,  petit  in- 1  a ,  et  corn- 

ntais  si  sa  manière  avait  moins  de  posa  seul  la  Réponse  aux  lettres  (  de 

force  et  de  vente  que  la  sienne,  elle  M""'-  Stai^^  )  sur  le  caractère  et  lei 

en  approrbait  assez  pour  qu'après  la  CEwres  de  J.-J.  Rousseau ,  bat»- 

mort  de  Philippe ,  il  fût  ckir^c  de  ter-  telle  que  vingt  libraires  ont  rëfiuâ 

miner  les  tableaux  que  celui-ci  avait  défaire  imprimer,  Genève  (  Paris), 

laissés  impar^iils.  Rc{u  à  Tacade'mie,  1789,  iu'^^.,  et  autres  pamphlets  de 

Jean-Baptiste  Qiaupajjne  devint  pro-  ce  genre.  Après  le  1  o  août  1 79% ,  il 

ftsseur.etmourutcn  i688,àrjgede  échappa  aux  révolutionnaires,  au> 

quarante    cinq  ans.  La  plupart  des  près  desquels  il  ne  pouvait  pièie  es> 

ouvrages  di>  ce  peintre  furent  places  pérer  de  trouver  grâce,  et  se  retira  i 

dans  plusieurs  ^liics  de  Pans ,  à  Meaux.  Le  chevalier  de  St^Màid, 

Vincenncs  et  aux  apKtrtements  des  miraculeusement  sauvé    des    massif 

Tuileries.  Le  musét  Napoléon  n'ea  ères  de  septembre,  et  qnî  avait  và  U 

possède  aucan.                   D— x.  bon  esprit  de  se  ménager  h  !««(<•• 


CHA 

lion  an  terribles  iugps  qui  lui  avaient 
conserve  la  vie,  fit  obtenir  à  Champ 
cenetz  un  certificat  de  civisme.  Avec 
cette  pièce,  il  eût  échappe ,  peut-être, 
aux  proscriptions  dans  les  départe- 
ments  ;  mais  il  ne  put  résister  au  désir 
de  revenir  dans  la  ville  où  il  avait 
éprouvé  tant  de  jomssanoes.  St.- 
Méard  aHa  le  voir,  et  lui  représenta 
le  danger  qu'il  courait,  c  Voilà ,  lui  r^ 
»  pondit  Champcenet& ,  en  lui  mon- 
»  trant  ses  livres ,  les  seuls  amis  qui 
»  me  restent  Je  ne  puis  nw  résoudre 
9  à  les  abandonner.  »  Il .  fut  arrêté 
peu  de  temps  après,  envoyé  dans  h 
prison  des  Carmes,  et  ensuite  au  tri- 
bunal révolutionnaire,  comme  com- 
plice de  la  fameuse  conspiration  des. 
prisons.  Lorsqu'il  entendit  sa  condam* 
nation  à  mort ,  il  demanda  k  Fouquîer* 
Taioville ,  si  c'était  au  tribunal  comme 
à  la  section  ,  s'il  y  avait  des  remploi 
canis,  n  fiit  exécuté  le  a3  juillet  i  ']^ 


Cfti 


iS 


CHAMPDIVERS  (OonrEnE). 
^qy.  CuA&LES  VI ,  roi  de  France. 

CHAMPEAUX  (Guillaume  de), 
archidiacre  de  Paris,  célèbre  profes- 
seur à  l'école  du  doitre  Notre-Dame  y 
et  ensuite  à  celle  de  St.- Victor  ^  au 
commencement  du  12*.  siècle,  fut  dis* 
ciple  d'Anselme  de  Laon  et  de  Mané- 
gotde.  Fils  d'un  laboureur  de  Cham- 
peaux  en  Brie,  il  prit  le  nom dn  lieu 
de  sa  naissance ,  suivant  l'usage  des 
temps  où  il  vivait.  Cest  depuis  Guil- 
laume de  Champeanx  que  se  trouve 
fixée  invariablement  la  succession 
de  l'école  et  des  maîtres  de  Paris. 
Champeaux  enseigna  long  -  temps  , 
avec  le  plus  grand  succès ,  la  rhéto* 
rique,  la  dialectique  et  la  théologie; 
mais  enfin  il  trouva  dans  Abailard , 
son  disciple ,  un  rivai  redoutable , 
qui  le  harcela  ,  le  fatigua  d'ai^uments 
et  de  difficultés,  cherchant  moins  à 
s'éclairer  qu'à  triompher  daas  la  dis- 


pute. L'éclat  de  b  répotatioirdu-mai' 
tie  fut  terni,  l'aftkience  de  ses  audi- 
teurs devint  moins  considérable;  vain- 
cu et  hontpux  de  sa  défaite,  il  alla, 
chercher  l'obscurité d^nsle  doitce de 
St.- Victor,  où  il  prit  l'habit  de  cha- 
noine régulier.  L'entrée  de  Guillaumi^ 
k  Saint-Victor  est  l'époqinc,  sinon  de 
la  naissance,  du  moins  delà  gloire  de 
cette  maison.  Bientôt,  las  dune  vie. 
oisive,  le  professeur  coda  aux  sollici- 
tations d'Hildebert,  évènie  du  Blans , 
et  reprit  hs  fonctions  de  maître  pu- 
blic Alors ,  le  terrible  Abailard  vint  Iflh 
poursuivre  encore»  Il  l'attaqua  sur  1a- 
fameuse  question  des  univertaux ,  le . 
força  de  s'avouer  vaincu ,  et  de  se  re- 
tracter. Enfin,  le  disciple  ipgritf  ne. 
cessa  de  livrer  au  maître  d^a  assaut» 
multipliés ,  dans  lesquels  il  se  signalai 
souvent  par  de  nouveaux  triomphes* 
Il  en  parie  ddns  ses  écrits  avec  unes 
feinte  modestie ,  et  s'applique  ce  mot 
d'Ajax  dans  la  dispute  des  armes.  d^A* 
cliiUe  :  «  Si  vous  demandez  quel  fut  le 
»  succès  du  combat  :  je  n'ai  point  éttfk 
»  vaiBCXk»9{MéUurH^phose$d^Oi4dâ, 
liv.  XIII  ).  Quoi  qu'il  en  soit,  la  nou«- 
vcUe  école  de  Guillaume  de  Cham-»- 
peaux  devint  célèbre  dans  toute  l'Eu'* 
rope.  U  passa  pour  un  des  première 
philosophes  de  son  siècles  Vivement 
poursuivi  dans  sa  réputation  et  dans 
son  repos  par  Abailard ,  il  ne  put  se 
défendre  de  forts  ressentiments,  et 
les  deux  maîtres  et  leurs  disciple 
cherchèrent  très  souvent  k  se  décrier , 
k  se  nuire ,  à  se  persécuter  (  vcy.  Abu* 
lard).  Enfin, Champeaux,  nommé d^ 
l'évâché  de  Châloos-sur-Mame ,  l'av 
1 1 1 3 ,  fit  succéder  au  talent  du  pro- 
fesseur le  lèle  d'un  ajpôtre ,  et  anz^ 
bruyantes  agitations  dt  l'école ,  les  no*v 
blés  sollicitudes  du  ministère  pastoral. 
Il  prit  l'habit  do  Gteaux  l'an  1 1 1 9 ,  et 
mourut  dans  un  cloître  l'an  i  lai.  Il 
laissa  quelques  ouvrages  théologiqucf 


q4  CHA 

Bunnsmll,  enlrcatunsmfmiltf' 
SaUenees.  Ce  titre  avah  Ae  tmi  «■  tih 
luedëilerammeitcemeDt ds  i'S'.A-' 
dCtparAniehnede  l.aoD.  OllT■t(le- 

Kî(  Bifu«s  de  ât.-Vtctor  pobBv  n  ' 
eei  Uvm  ;  od  en  allnbaa  U  4 
Aluilârd  ,  qui  refusa  de  le  rnoon)- 
tK ,  et  Ton  «  celui  de  Pieirc  iMdard, 
le  ptut  cdèbre  de  tous.  Des  HUiaieet  - 
«M  paihéti,  lims  de  fËcriinreonJa 
PireN,  serTaimt  de  le^te,  àant  oet 
sortes  d'ouvrages ,  k  des  trakëi  ijttf- 
matiqop^  de  theuli^e.  Le  P.  Mutenna 
a  inMÏre'  dans  le  tnme  V  de  soti'  Tkt- 
stwrusanecdolorum,vn  TMMar 
i' Origine  de  l'ame  ,  dau  teqntl 
Champeaui  discute,  en  Oi^UtjAljÙ- 
cieu  wiblil ,  la  queslino  du  yéM  ori- 

S'nel,  Oïl  truuTe  l'bî^loire  de  U  Vie  et 
!S  écrits  de  Guillaume  Cliampeaiix 
dans  le  lo*.  lome  de  VBistoiré  tiUé- 
rmired»l«France,p.5a-].  V^ve. 
-  CHAHPIElt  (  STHFBomeH  ),a(k 
Sl>-S_Tinphoricn -le -Château ,  dans  le 
IiyoDiiaù,  en  i473>  fil  ks  premières 
Aides  i  Pam;  et,  eoBime  il  se  des- 
tinait à  la  médedne.  il  alla  ensuite  An- 
dûr  i  Honl|)ell)er.  Lursqu'il  eut  reçu 
les  diBëreots  gndes,  il  vint  s'i^blir  k 
L70D .  où  il  K  fit  en  peu  de  temps 
■ne  réputaliou  asseï  étendue  dans 
fnercicc  de  son  état.  Antoine,  duc  de 
Iiomiite,  M  rrndant  en  Italie  avec  k 
nà  Louis  "SU,  en  iSog,  passa  par 
Lyon,  et,  sur  c«  qu'on  tm  npninia 
du  la^  et  de  la  capaditf  de  Gham- 
picT ,  il  le  d^ra  du  titre  de  cbcvatier. 
Cbampier  suivit  ce  prince  k  l'armëe, 
et  se  tronva  k  pinsietirs  batailles.  Il 
prenait  le  titre  de  médecin  des  rais 
Otaries  Vlll  etLiuis  XU.  It  pTtK 
fita  ifun  s^ar  qu'il  eut  occasion 
de  faire  k  Pivie  ponr  se  faire  Agré- 
ger an  corps  des  méilecins  de  cette 
Tillo.  On  a  ooniervé  le  discours  que 
Smtique  de  Pisan,  lenr  doyen,  pro- 
'    I.  Il  contKBt 


<        ogej  dont  la  raoM  de  Qitir 

:oiitc  eraude  qu'elle  Âait.dAttt 

■r  sntisGiiic.  11  étsil  d'une  bnûlb 

,  et  il  «Tait  (^pciiiïf  une  turcnle 

me  .    cvfllicr  Baysfd.  Crue  .illiance, 

uusdeMfs  espérances,  avilit  m* 

I         rmCKl  llailé  son  amour -pitipre. 

r       relever  l'illuslratiun  de  sa  &• 

il  [irclindit  oue  un  nrigincélait 

e         une  mer.  relie  de*  VAXnptfgf  i» 

ne  et  des  Ciitnpeiii  de  Parie.  U 

.1  l'i-ilessns  une  Table  qtt'il  wa- 

SI  linrdinirnt ,  qu'on  finit  par  fl 

sans  examiner  ttt  preuves.  Dt 

w      •  »  Lyon ,  il  ftil  nommé  éch^TTii , 

rendit  de  gi.iuds  servii-cs  dau 

I         >Uct  ;  Lyuu  ht  duit  la  fuudatkn 

lége  de  médecine  (|ni  y  snfaiiilc 

r  aujOLird'Iiui  ;  mais  crIs  nVm- 

pas  que,  le  peuple  sVtnnt  son- 

ee>i  i5'J9,  ài.iisondrlndicrtédti 

pain,  sa  inai'on  «U  pillée,  et  liii-m  jme, 

pour  mcHre  ses  jours  Dii  sftrclé ,   fut 

contraint  de  se  retirer  pour  qnejna 

temps  k  ïfancy,  où  ie  dncdeljOnwaL 

l'avaUnommésOD  premier  mâieçûkli' 

se  plaignit  amèrement  de  HogrÀilirit 

de  ses  concitoyens  dans  nu  paA  t^ 

Tfage  assez  rare ,  et^  mftnMf  9B' 

particularités  curieuses.  Il  est  entiiil 

r  la  ville  de  Lyon  hri  était  radeviUl 
{flasiears  établissements  ntiîet,  11 
a  composé  un'grsnd  nombre  d\Mnt*>' 
ges.  Nicéron  donne  les  titre*  de  é^ 
qnante-qnatre.  Ses  écrits  lustoriqBCt 
sont  méprisés  avec  raison  :  il  ti*j  itw 
tM  aucniie  cornaiSMim  de  h  dm^. 
liokigie,  et  P  est  enlttfemeBtd^iOBrtil 
de  cet  ctpril  de  critiqué  ri  inlraiHiari 
à- rbisionen  ;  anssi  ses  bistoim  HM^ 
elles  remplies  de  fiiblea  JmmJkl 
Gomme  médecin  ,  il  anrah  Wà  olnàair 
nue  réputation  méritée  11  mt  k  |N«i^' 
mier  qui  osa  s'^ever  contre  Pnm  4w 
remtacs  qr'-~  tirait  à  erandsfrnia^i^ 
contrées  es.etifcQnpoMdiMÉ' 

lirrca  p      pruir  i  obaqM.^ifC 


CHA 

|rtroâuit  les  plantes  nëcessaires  k  la 
filUenson  des  maladies  qui  peuvent  af- 
fliger ses  hf-ibitants  ;  il  attaqua  aussi , 
avec  autiint  de  chaleur  que  de  cou- 
rage, les  apothicaires  ignorants  qui, 
de  son  temps ,  exerçaient  la  médecine. 
On  a  remarque'  que  Ghampier  e'tait 
le  second  auteur  français  qui  eût  parle' 
de  la  maladie  vénérienne ,  en  indi- 
quant les  remèdes  de  cette  peste  qui 
commençait  alors  ses  ravagrs.  11  mou- 
rut à  Lyon  en  i  SSg,  et  fut  enterre  dans 
Fcglise  des  Cordeliers.  Son  article,  dans 
l'ouvrage  de  Tabbë  PerncUy,  intitulé 
les  Lj'onnais  dignes  de  mémoire  y  est 
rédigdavec  bien  peu  de  soin.  La  liste  de 
SCS  ouvrages  y  estfortincomplète.Nous 
nous  contenterons  d'indiquer  les  plus 
remarquables:  I.  la  Nef  des  dames 
vertueuses  ,  composée  par  M,  S, 
Champier,  contenant  IF  livres  Je  i  ". 
intitulé  la  Fleur  des  dames,  le  i". 
Du  régime  du  mariage  ;  le  tiers  de 
prophéties  des  syhilles^  et  le  quart 
le  livre  du  vrai  amour ,  Lyon,  1 5o5, 
in-4''. ,  goth. ,  rare  ;  Paris  ,  1 5i  5  , 
iii-4  ".,  gotli.  :  cet  ouvrage  est  en  prose 
mêlée  de  vers  ;l\,la  Nef  des  Princes 
et  des  batailles  de  noblesse,  avec  au- 
tres enseignements  utiles  et  profita  - 
blés  à  toutes  sortes  de  gens ,  Lyon  y 

i5o!i , in-4''.  «  $)^^*  ->  fîg*  ^^  ^^'^'  )  TSLve; 
Paris ,  le  Noir ,  in-8''. ,  i  5'.î5  ,  mêle  de 
prose  et  de  vers  ;  IIL  Dialogus  in 
magicarum  artium  destructionem , 
Lyon,  G.  Balsarin,  in-4'**  y  sans  date  : 
on  croit  que  cet  ouvrage  a  été  imprimé 
avant  Tannée  1 507  ;  IV.  les  Grans 
Croniques  des  Princes  de  Savoie 
et  Piedmont ,  ensemble  les  généa-' 
logies  et  antiquités  de  Gaule,  Paris, 
i5i6,  in-fol.,  rare;  V.  la  Fie  du 
capitaine  Bavard ,  gentilhomme  du 
Dauphiné,  Paris,  1 5u5,  in-4'**;  idem, 
i5a6,  in-8^;  Lyon,  i5a8,  in-4*'M 
goth.  :  cette  édition  est  rare  et  recher- 
uiée,  ainsi  que  celle  de  i5a5;  ibid.^ 


a5 


CHA 

trad.  en  latin, B^le,  i55o,în-8*.j\ï. 
le  Myroer  des  Apoihiquaires  ;  plus , 
les  Lunectes  des  C^rurgiens , Lyon, 
in-8^. ,  sans  date ,  caract.  goth.  ;  idem , 
Paris,  1559;  Vil.  Rosa  gallica y 
omnibus  sanitatem  adfectantibus 
necessaria  ,  Paris ,  1 5 1 4  ,  in-S".  ; 
VIII.  Hortus  gallicus  inquo  Gallos 
in  GaUid  omnium  œgritudinum  re- 
média reperire  docet,  nec  medica- 
minibus  egere  peregrinis ,  quùm 
Deus  et  natura  de  necessariis  uni* 
cuique  regioni  provideat^  Lvon, 
i555,  in-8".  *•  c'est  un  des  meilleurs 
ouvrages  de  Ghampier  ;  on  y  joint  .le 
suivant  ;  IX.  Campus  Eljrsius  GaUiœ 
amœnilate  refertus ,  in  quo  quicquid 
apud  Indos ,  Arabas  et  poenos  re- 
peritur,  apud  Gallos  repenri  posse 
demonstratur y  Lyon,  1 555 ,  in- 8*.  ; 

X.  Gallicum  pentapharmacum  Rho' 
barbarOy  Agarico,  Manndy  Tere- 
benthind,  et  Sene  gallicis  constans  , 
Lyou,  i554,  i»-8*.  :  c'est  un  déve- 
loppement de  l'ouvrage  précédent  ; 

XI.  Les  Vies  de  Mesvé  et  d'Arnaud 
de  Villeneuve  ;  XII.  Petit  livre  du 
rojaume  des  Allobroges ,  dit  long- 
temps après  y  Bourgogne ,  etc. ,  sans 
date,  in-80.;  XI IL  Periarchon  ,  id 
est  de  principiis  uiriusque  philoso- 
phiœ ,  Lyon ,  1 533 ,  in-8 *.;  XIV.  De 
triplici  disciplina^  Lvon,  i5o8  y 
ih-8°. ,  très  curieux  ;  Xv.  Traité  de 
V ancienneté  et  noblesse  de  l'antique 
cité  de  Lyon ,  et  de  la  rébellion  du 
populaire  de  ladite  ville  contre  les 
conseillers  de  la  cité  et  notables 
marchands,  à  cause  des  bleds,  en 
1 5ti9  y  traduit  du  latin  de  Morien 
Piercham ,  par  Théophraste  du 
Mas,  Lyon,  iSaçi  ,  in-8<>. ,  goth. 
Quelques  exemplaires  portent  au  m)n- 
tispicc  la  date  de  Paris  ;  tme  autre 
édition  a  paru  sous  ce  titre  :  Histoire 
des  antiquités  de  la  ville  de  Lyon , 
traduite  du  latin  en  français  ^  par 


30  CHA 

jUarien  Pîerebam  ,  stfem^dk  J«. 
kieranAie  de  té^ise  da  fyiM ,  tj> 
traûu  de  l»  detaiptiat  du,  t  i^fi^T 
Campète,  pmr  le  sieur  deUtf^^ 
vem;  rmm  et  earrigfiper  liemàml, 
de  U  raie,  Lyon,  J.Gbûpicr, 
1648,  ra-4°-  Od  vmt  qn« Chimpwr 
l'est  déguisé  i  la  télé  de  qilrimiri  nni 
de  MS  onnagcs  «nu  le  nom  at,  Pitr- 
t^am  ,  ■nagramme  da  sien,  on  uw 
le  nom  latio  de  Campegius  ,  an  ww. 
cens  de  ThéofitraiU  du  Mu,  da 
Cmmpèse,  de  t>J^«f«r^j  nniiifuBO 
terre  qn'U  pouëdùt;  nuii  h  datoda 
celte  dernière  édition  mible  Clin 
Voir  Kpe  Léonard  de  la  F3ietUva_ 
nom  iM  ;  M  moins  Cbinpîcr  ne 
ptnl  être  r*nlear  de  Tonvro^  MUitf 
sooi  ce  nom ,  rt  qne  lui  «ItribneB  jm, 
dans  lecatalogoedelaVatliln,  aou 
ce  titre  :  Dacrygelesîe  ipiritu^  Al 
raiCJiarlesiXfhyoD,  i57îi,ia-8». 
Srmphorieo  l^mpier  itnX  mort  d^ 
r53g,  et  ce  prince  n'eat  monté  aur  la 
tftee,  comme  on  sait,  qu'en  i56o. 
Syta^ttonem  Oumpit  a  été  aoup- 
foimé  fétre  Taulenr  da  bmenx  traité 
ÎDtilidé  :  De  tritiu  împostor^iu.  Le 
passage  qui  a  dotiBé  lieu  i  cette  acca- 
aation  se  lit  dans  son  ourr^  De 
léguât  difàiantm  et  humaâanM 
coHditarUna ,  imprimé  k  la  suite  de 
KOn  De  mededme  cUrù  scriploritia, 
Ljon,t5o6eti53t,iii-8\  W— «. 
CHAliPlEB  (CucDE  X  Gtt  du  pi^ 
cédant ,  naquit  ^  Ljon ,  vers  i  Sso.  B 
n'availqoedix-linitaiia,  quand  il  coin- 
pOfa  nu  onrrage  sur  U  sm^âariU, 
des  Guides.  Ileittniptiniei  laïQtle. 
dn  CataL^ie  des  vÙEes  et  cités  as- 
tiset  es  trois  Génies  ,  de  Câùa 
Comaet,  Paris,  i54o,  iu-i6.  Ca 
roliraie  contient  en  outre  nn  petit 
Traité  des  _0em>»s  etfomaiaes  md- 
MirMesdet  Gatdes,  tradoit  du  latîii 
de  Sya^Orien  Oumpier,  par  son  6U, 
M  m  Xràli  des  bfM*  nûOi  de^_ 


'S,  ou  n.  ».  .par  fiittmeessien, 
■  ùtOs ,  fail  plusieurs  miraebi, 
Dierouf  rag«  »t  entièrement  da 
'  ChaiDpiei'.  Il  ;  a  une  arcoodi 
.  de  ce  rcaieil ,  L;i>o ,  i556, 
11  a  i[6  Iraduil        


558,  i 


■w- 


lHAMPIER  (JEiif-BiipyEaiii!, 
Pov   htvitMn. 

(  lHP10N(PiBiiB8),néiATOn(- 
I  n  1 63 1 ,  entra  clicc  les  )(<aiâK>, 

M  les  humanités,  omposa  quet 
<  biographies  ctclésiasliqucSi  4 

il  le  aSjuin  i^oi.OncoDiuUilt 
■■  1  .la  FieduP.  Figoulaic.  Pari», 

,  in  - 1 3  :  Il  4'.  «diiion  par»!  i 
en  1^39;  IL  Li  ru  As  P. 
— b   liant,  (csuite,  Paris,  i(>g4,f( 
Ly.     ,  1735,11.-11;  Ill.i«^ie<l(ï. 
^  leurs  des  maisons  de  reti-eAâ, 

(       ue  Kerlivio,  le  P.  VincciU Htibj, 

,  et  M"',  de  FraiicUcTiÛe), 
n.  es,  1698, in-B".  L'auteur  pubib 
ce  ueriiier  ouTrage,  sous  le  ngia  un- 
gritamatique  de  Phonamic,  —  Cbas- 
non  (  François  ),  jésuite,  est  auteur 
d'un  poëme  latin,  intitule  :  Stapta, 
Paris,  1689;  il  a  été'  inséré  dans  le. 
tonne  II  des  Paémata  diàttscaUca, 

V— VE. 

CHAMPION  DE  CICÉ  (Jsrôxb-' 
Kakie  ],  naquit  à  Reiiou,  en  1  ^SS, 
d'une  fa iDÎlli'  uoLle,  mais  noinbreiiia 
et  peu  riche.  Il  avait  pour  frère  Jean* 
Baptiste-  Marie  de  Cicb,  qui  fut  pro- 
mu â  l'év^ché  d'Auxcrre  en  1^1. J^ 
r£me-Marie ,  qui  s'était  aussi  destina 
à  Tctat  ccdcâiutiquc  ,  rrjut  ta  nfine. 
année  l'ordre  de  la  prélrisc,  et  fui  ap> 

iisrson  frère,  i  le  seconder  dant, 
I  nisiratiou  de  son  diocèse.  Il  Iti». 
1  é  agent  du  clergé  cb  i  765.  U^ 
Cl  c  se  trouvait  alors  dans  une  con-, 
jaw  TU  diflifile;  ans  prises  avecin^ 
I  pui.tsaul ,  il  avait  a  combattre  b 
U-iDiessc  ac  la  ci  1  sévérité  da 

pulcmentsj  »  de  |f  jtfaiU> 


GHA 

Rf  •  de  CÀcé  eut  besoin  de  toute 
ï\été  pour  ne  pas  être  an-des- . 
sa  place.  L*agenoe  du  cierge 
amuiie'ment  la  porte  de  l'epis- 
i  respiration  ûe  ses  cinq  an- 
17^0,  l'abbe'  de  Qcé  fut  nom- 
]ue  de  Bbodez  ,  et  fut  élevé 
au  siège  de  Bordeaux  en 
i  l'cfpoque  de  la  révolution , 
;  membre  de  l'assemblëe  cons- 
,  où  il  apporta  quelques  pen- 
)0ur  des  innovations,  que  de 
iprits  croyaient  alors  devoir 
T.  Il  fîit  lin  des  premiers  de 
re  à  se  réunir  aux  représen- 
s  communes,  et,  lorsque  le  roi 
composer  le  ministère  d'hom- 
'cabies  à  la  nation  ,  il  nomma 
garde -des-sceaux.  Cette*  place 
't  délicate  k  remplir  ;  les  af- 
c  l'Église  contribuaient  à  ren- 
dre plus  difficile  la  position  de 
éqiie  de  Bordeaux,  l/assem- 
nstituantc  venait  de  décréter 
titution  civile  du  clergé.  De 
it ,  sans  doute ,  pouvoir  autori- 
mme  ministre ,  ce  qu'il  désap* 
t  comme  évêquc ,  tt  il  revêtît 
u  de  l'état  les  décrets  de  l'as* 
.  La  terreur  de  la  révolution 
i  bientôt  de  Cicé  loin  du  mi- 
et  loin  de  sa  patrie.  Il  reparut 
de  dix  ans  d  absence ,  donna 
ssion  de  l'arcbevêcbé  de  Bor- 
et  fut  nommé  au  siège  d'Aix. 
dans  cette  ville,  le  B  juillet 
il  s'occupa  de  guérir  les  plaies 
nalbeur  du  temps  avait  faites  il 
»ccse.  Un  séminaire  s'éleva  k 
nq  autres  furent  érigés  dans 
tes  villes.  Plusieurs  établisse- 
le  religion  et  de  cbarité  lui  du- 
e  existence  nouvelle.  La  ma- 
surprit  au  milieu  de  ces  occu- 
pastorales ,  et ,  après  avoir 
i  de  longues  souffrances ,  il 
le  a:t  août  j8io.   J>.  N— l* 


CHA  27 

CHAMPIONNET  (jEAN-ÉTiEti  ifE)^ 
général  français ,  né  à  Valence  en 
176'i,  était  fils  naturel  d'un  avocat 
distingué  et  d'une  paysanne.  Ce  fut 
par  allusion  à  sa  naissance  qu'on  le 
nomma  Championnet,  mot  qui ,  dans 
le  patois  du  pays,  si^m^t petit cliamr- 
pignon.  Quelques  fautes  de  sa  jeu* 
nesse,  que  des  passions  ardentes  ren- 
dirent orageuse ,  lui  firent  abandonner 
le  lieu  de  sa  naissance.  Il  s'engagea 
dans  les  gardes  vallonnés,  et  servit  au 
siège  de  Gibraltar.  Passionné  dcs-lors 
pour  la  profession  des  armes,  les  ou- 
vrages de  tactique  et  les  vies  des 
grands  capitaines  devinrent  ses  lectu- 
res favorites.  Au  commencement  de 
la  révolution  ,  il  fut  nomme  comman- 
dant d'un  bataillon  de  volontaires  na- 
tionaux ,  qu'il  conduisit  d'abord  dans 
le  Jura,  dont  il  apaisa  les  troubles 
sans  effusion  de  san^  Sa  troupe  fut 
ensuite  réunie  à  l'armée  du  Bbin, 
puis  à  celle  de  la  Mosdk,  que  com- 
mandait Hoche.  11  se  distingua  surtout 
à  la  reprise  des  lignes  deWeissembourf; 
et  pendant  l'invasion  dn  Palalinat  9 
vers  la  lin  de  1 7g5.  Ce  fut  dans  cette 
campagne  qu'il  obtint  lo  commande- 
ment d'une  division,  qui  fit  ensuite 
partie  de  l'armée  de  Sambrc-^t-Meuse» 
et  se  fit  remarquer  à  la  bataille  de  Fieu- 
rus.Cbampionnet  conserva  leoomman- 
demenl  de  sa  division  pendaiU  les  an* 
nées  1 794»  >  79^  ^^  >  797»  ^t  il  ent  une 
part  glorieuse  à  toutes  les  opérations 
de  celte  armée  sur  le  Bas-ilhin.  H 
n'avait  point  encore  commandé  en 
chef,  lorsqu'en  1 7<)8 ,  le  directoire  le 
tira  de  l'armée  de  Hollande,  pour  lu 
mettre  à  la  tête  de  celle  qui  devait 
marcher  à  la  défense  de  la  nouvelle 
république  romaine,  contre  les  entre- 

Srises  de  la  cour  de  Naples.  H  [urtit 
ans  les  premiers  jours  d'octobre  , 
n'ayant  pour  toutes  ressources  que  sou 
activité  et  sa  valeur.  En  trois  Mmui- 


sS  CHA 

Bcs,  Q  au  une  trmit  p««<tiM^ 

brème,  il  est  mi ,  mus  bwB  dita- 

plin^  et  remplie  de  courage. LoMjpc, 
mit  mois  aprëi ,  elle  fut  aUaaait  m»-' 
pinetneDl  par  ànqnante  mille  Vip»- 
fitains  Et  obligée  de  leur  abatàoimet 
Borne,  Champioonetpurrinti  la  ral- 
lier Don  loin  de  cette  fille,  aprb  une 
victoire  décisive  sur  le  f^aiiil-  Mack  f 
qui  derint  son  pnsoTiDier.  Il  cuira 
ensuite  en  triomphedacsNapIn,  bail 
AaUit  un  gouvrmFmcDt  repqbikain. 
Pcn  de  temps  après,  ayant  en  qw^ 
ques  difl&ents  avec  les  agents  Ai'di- 
reeioire  ei^tif,  il  fiit  destitua  et  mis 
ta  jugement ,  sous  pre'tpxie  dn  quel- 
ques abus  d'autoriié.  Tratnrf  dr  piî- 
lon  en  prison  îqmju'ji  GrencUe,  il 
derait  j  être  jugé  par  un  canscil  de 
pxrre.  Ce  fiit  nlor)  qu'il  nfdigca  ses 
mémoires,  pour  répondre  t  ses  eBne' 
mis  ;  ces  mémoires  n'ont  p<Hnt  été 
imprimés.  Le  style  en  est  incorrect , 
mais  plein  de  clialenr ,  et  l'ame  du 
guerrier  s'y  peint  tout  entière.  T.edi- 
xectoite  ayant  été  renonvrié  avant  la 
fia  du  procès ,  les  nonveanx  drrec- 
fenrs  donnireot  an  einéra}  Champion- 
net  une  preuTc  de  leur  confiance ,  en 
te  mettant  k  la  l<te  de  l'armée  des 
^pes.  Il  y  obtint  d'abord  quelques 
■accès  ,  mars  il  fut  ensuite  battu  k 
Genob  par  les  Ausiro-ftasses ,  inpé- 
neora  en  force.  Son  année  était  daos 
ledéndment  le  pins  absolu, et,  dcplus, 
die  était  aitaqnée  d'une  épidàme, 
dmt  i]  monrut  lui-m£mf  à  Antibes, 
«D  décembre  1 799-         Bot. 

CRMâPLKlS  (SAmm.\  premier 
gooTemeur  de  la  ^ouvelIc-FraDCe,  ou 
Canada,  né  1  Brouage,  se  distin- 
gna  de  bonne  heure  dans  U  marine ,' 
etaerril,  pendatitla  goerrede  iSgS, 
Air  les  niCes  de  Bretagne  contre  les 
Es|wgnali.  hmédialemenl  après  la 


toaioB  de  la  iiaix ,  il  fit  mi  vorage 
Mn  ottMeattle*,  «à  fl  rnta 


__-l 


ans  et  drmi.  Sa  fiuHinc  A^ 

lTM<ro)lUbleiiiri)l  très  niodiquc;  rar 

Henri  IV,  voulant  w  f.iUi'chtr,  In 

&  h  ion  retour  imr  pciisiun  (jiii  In 

OonnnlcsmoyinsileM  muMtcoirfao- 

tiot     Iciumt  au|>rè)  de  *a  pcrsuunne. 

I>ci  nmaridtuT<IcO>«>li-,;;Miv<ri>eiit 

deliirppc,  nlitîiil  lin  roi,  peu  di 

iprès,  la  (■OBiuti>i''ii)ti  de  lun 

Il  iivcjiux  c'iibli»srni''nls  daiikTA- 

iie  s(  pieiitrion*!'- ,  ci  fut  le  deù 

m  if,cT  un  homme  du  mérite  d( 

I         i*Wn  dans  celio  gr.inde  entre 

;  celui-ci  V  consenlil  tris  VoIob- 

s.  Henri  IV  lui  pcnuii  dp  faire  « 

TO      ;c ,  et  le  clurgr^  ilr  hii  en  rcndn 

t    cment  un  conipir  fulHc.  Clian- 

]         s'cmlmrqu.i  A  Honllcur  tut  k 

,'aa  iù  Pont.(jrAvé,  marin  Irb 

n       imciilé  dr  Sainl-Miilo,  avecb- 

r]  il  fit  par  la  suite  bcauntuf 
rcs  voy.igrs ,  et  »c  lia  d'à» 
I  o  c  amiiic.  Leur  vaisseau  partit  1* 
13  Mars  ]»o5,  cl  mouilla  le  ^4  D> 
dans  le  fleuve  Saint -Laurent.  Ils  s'en- 
barqucrcui  ensuite  d-nni  de  netils  U- 
liments,  el  remontèrent  le  fleuve  jus- 
qu'au Saut  Saint- Loui.t,  où  Jarqnn 
Cartier  .s'était  égiilcurut  arr&é  tu 
i555,  pendant  son  second  vojan 
(f  oj.  CiBTiER  ).  Chnmplain  ,  après 
noir  vigile  les  rives  du  fleuve ,  revint  I 
en  France ,  et  préseula  au  rai  le  riât  1 
de  son  voyage.  La  narration  en  a  Aé 
publier  à  Paris  en  1 6o5,  in-S".,  sousce  I 
titre:  Des  sauvages,  on  F'qjrageit 
Samuel  Cbamplain.  etc.  TjC  comman- 
deur (le  ChasiF  était  mort  pendant  son 
absente ,  Cl  le  privilège  qu  ou  lui  avùt 
accorde  arait  été  donne'  au  siouc  de 
Mons,  souverneur  de  Pons,  qui ,  to* 
laal  fiiire  lui-tiifme  le  voyage  de  fA- 
ttérique,  en(;a(;pa  Cliamplain  à  Tac* 
cOli]i>af:nfr.  Jiisqu'alors  on  avait  eu  la 

Crojpt  de  faire  des  ''•-'ilissemenis  sur 
!S  boi'ds  du  Snivc  Siiînt- [curent j 
nuis  le  hcdc  ik  JSoUi  tc40uu!kj&_ 


CHA 

mat  trop  rigoureux,  porta  ses  vues 
vers  les  côtes  de  TAcadie.  On  |iartit  en 
i6o4;  oQ^is  on  dépassa  ces  côtes,  et 
Ton  Tint  fiier  rëtablissement  sur  une 
lie  située  à  la  côte  de  l'Amérique ,  à 
environ  vingt  lieues  dans  le  nord-est 
de  la  rivière  de  Pentagoet.  On  s'a  per- 
çut bientôt  que  Ton  y  manquait  d'eau; 
de  Mons,  contraint  de  l'abandonuory 
vint  k  la  côte  occidentale  de  l'Acadic, 
dans  un  beau  port  qu'il  nomma  Port" 
Royal.  Champlain  visita  les  côtes  voi- 
sines. Il  a  donné,  dans  la  relation  de 
son  vojagc,  une  description  de  la  côte 
méridionale  de  l'Acadie  et  celle  de  la 
baie  française,  comprise  entre  cette 
presqu'île  et  le  continent  de  rAmcri- 
que ,  qu'il  a  prolongé  en  allant  vers  le 
sud  juscni'à  4i  degrés  ^  de  latitude 
nord,  c est-à-dire,  jusqu'à  quelques 
Keues  dans  le  sud  du  cap  Cod.  H  re- 
vint en  France  en  1607.  Enfin ,  de 
Muns  adopta  de  nouveau  le  projet  de 
faire  un  établissement  dans  le  fleuve 
«Saint- Laurent,  et Ch<impl«in  partit  en 
1 608 ,  avec  Pont-Gravé ,  pour  le  met- 
tre à  exécution.  Il  avait  remarqué  que 
le  port  de  Tadoussac ,  situé  à  environ 
quatre-vingt-dix  lieues  marines  en  de- 
dans du  fleuve ,  et  au  confluent  de  la 
rivière  de  Saguenai ,  ét.iit  peu  propre 
à  son  établissement ,  quoiqu'on  y  fît 
un  grand  commerce  de  pelleteries  ;  le 
terrain  en  était  trop  aride,  les  hivers 
trop  rigoureux  ;  d'ailleurs ,  le  port  ne 

{touvait  pas  recevoir  nu  grand  nom- 
ire  de  vaisseaux.  Il  choisit  un  lieu 
plus  commode,  situé  à  cent  trente 
lieues  marines  de  l'embouchure,  où  le 
fleuve  se  rétrécit  tout  à  coup.  Les  sau- 
vages le  nomuiaient,  par  cette  raison , 
Québec ,  qui  veut  dire  en  leur  langage , 
détroH ,  ou  rétrécissement  de  la  ri- 
vière. L'établissement  que  Champlain 
j  fit  sur  la  rive  septentrionale  en  a 
conservé  le  nom  :  telle  est  l'origine  de 
h  ville  de  Québec  ^  qui^  depuis,  a  tou- 


GHA  ag 

jours  été  le  chef-lieu  de  la  colonie  da 
Canada.  Ce  ne  fut  pendant  long-temps 
que  quelques  maisonsbâties auprès  des 
magasins,  où  l'on  déposait  les  mar^ 
chandises  des  vaisseaux  venant  d'Eu- 
rope, et  les  pelleteries  dont  ils  se 
chargeaient  à  leur  retour.  Ces  maga- 
sins ne  furent  pas  entourés  de  fortifi* 
cations  avant  1624.  Depuis  la  fonda- 
tion de  la  colonie  jusqu'à  cette  époque, 
Champlain  ne  cessa  de  s'occuper  des 
moyens  de  la  faire  prospérer.  11  em- 
ployait la  belle  saison  à  visiter  l'inté- 
rieur du  pays,  ouvrait  de  nouvelles 
communications  avec  les  sauvages, 
contractait  des  liaisons  avec  eux,  et 
cherchait,  par  toutes  sortes  de  moyeils, 
à  attirer  sur  Québec  le  commerce  des 
pelleteries.  11  revenait  ])resque  tous 
les  hivers  en  France,  faire  prt  de  ses 
découvertes  et  présenter  des  projets 
d'agrandissement.  11  pénétra, en  1 6 1  o^ 
dans  la  rivière  des  Iroquois ,  qui ,  de- 
puis ,  a  reçu  le  nom  de  Richelieu ,  et 
la  remonta  jusqu'au  grand  lac  qu'il  4 
nommé  lui-môme  Lac-  Champlain, 
Ce  fut  sur  Us  bords  de  ce  lac,  que, 
n'étant  accompagné  que  de  deux  Eu- 
ropéens ,  il  marcha  avec  les  sauvages, 
et  les  aida  à*  vaincre  leurs  ennemis. 
On  cherchait  encore  une  route  pour 
aller  en  Chine  et  dans  l'Inde,  en  pas- 
s.int  au  nord  d(;  l'Amérique;  il  paraît 
que  Champlain  ne  perdait  pas  cet  oh- 
jel  de  vue ,  et  qu'il  parcourait  les  pavs 
situés  au  nord  du  fleuve  Saint-Lau- 
rent, dans  Tintention  de  trouver  la 
mer  de  ce  roté.  Un  faux  rapport,  faif 
par  un  Français  qui  avait  hiverné  chez 
les  sauvages,  lui  lit  donner  une  nou- 
velle activité  à  ses  recherches;  elles 
furent  encore  encouragées  par  les  dé- 
couvertes de  Hudson.  Ce  navigateur 
anglais  trouva  efiectivement ,  en  1 61 1, 
la  baie  qui  porte  son  nom,  et  dont  le 
fond  descend  vers  le  sud  jusqu'à  en- 
viron cent  dnquautc  lieues  de  Moût- 


21  CHà 

à  Fabri  de  la  critiquf ,  et  on  le  fit  «en* 
tir  h  Champagne,  en  lui  demandant^ 
combien  il  vendrait  un  cent  de  S.  Nî* 
colas.  Maigre'  les  restrictions  que  l'on 
a  dû  mettre  aux  éloges  qu^  me'rile 
Clhampagne,  il  est  constant  que  (fêtait 
un  très  nabi  le  artiste ,  et  qu  il  occupe 
une  des  premières  places  parmi  les 
peintres  de  IVcolc  flamande ,  «ùil  d(û^ 
être  place ,  quoique  plusieurs  biogra- 

Î)bes,  consitiérant  qu'il  a  fait  h  Paris 
à  plupart  de  ses  ouvrages ,  le  rangent 
parmi  1rs  peintres  de  IVcole  française. 
Il  mourut  te  1 2  août  1 674-     D---T* 

GH\MP  VGNE  (  Jean-BaptIste), 
peintre,  neveu  et  élève  de  Philippe, 
naquit  à  Bruxelles  en  i643.  Moins 
excusable  que  son  oncle ,  qui  du  moins 
n'avait  pas  vu  l'Italie,  Jean  -  Baptiste 
Champagne  ne  put  se  débarrasser, 
dans  la  terre  même  des  beanx  arts, 
ou  il  passa  quinze  mois,  du  goût 
commun  de  son  pays.  Lorsque  son 
c^clc  eut  perdu  sa  femme  et  son  Gis , 
il  appel^  près  de  lui  Jean- Baptiste , 
qlii,  ayant  une  manière  très  rappro* 
chée  de  la  sienne  ,  l'aida  dans  un 
grand  nombre  d'uuvrages.  Leur  union 
fut  très  intimé,  et  Jean-Baptiste  Gham* 
pagnr  était  digne,  par  la  douceur  de 
SCS  mœurs ,  de  Tamitie'  que  son  oncle 
lùr'ïivait  vouée.  Quant  â  ses  talents  ^ 
ils  n'égalaient  pas  ceux  de  Philippe  ; 
niais  si  sa  manière  avait  moins  de 
force  et  de  vente'  que  la  sicnue,  elle 
en  approchait  assez  pour  qu'après  la 
mort  de  Philippe ,  il  tût  charge'  de  ter- 
miner les  tableaux  que  celui-ci  avait 
laissés  imparfaits.  Reçu  à  l'académie , 
Jean-Bapti.ste  Giampagne  devint  pro- 
t<^sscur,  et  mourut  en  1 688 ,  à  l'âge  de 
quarante  cinq  ans.  La  plupart  des 
ouvrages  de  ce  peintre  furent  places 
dans  plusieurs  églises  de  Pans ,  k 
Yincennes  et  aux  appartements  des 
Tuileries.  Le  musée  Napoléon  n'en 
possède  aucun.  ~ 


QBA, 

GHAMPCENETZ.  (Ie.cli^#lî« 
iui)9ijé  en  iTpçàPluiSffils  dn.§9«^ 
vernear  des  Tuderies ,  et  officier  ma^ 
gardes  fiançaises ,  avaBl  h  rérololiôn;^ 
Il  ne  suivit  pas  le  sort  de  son  njf||^ 
ment,  dont  la  majeure  partM  se  wk\ 
la  solde  de  la  ville  de  Paris,  aoiis  1% 
dénomination  de  comp€U(nies  4ii,«ipk, 
û^delagarde  natipnaU  pmjdamtl^ 
Gbempçe&ets  étdii  à  cette  époqi^ei^iqji, 
des  citants  de  la  isipitalcy  etHiijbDql 
de  ceux  qui  se  distui{;uaient  îc^  p|pft 
parleur  gaité  et  la  vivacité  de  levni 
saillies.  Il  était  lié  avec .  Bivarol ,  k^ 
vicomte  de  Miiabeau  ,  Pelklier  Â 
quelques  autres,  qui  attaquaient  le  w. 
volution  avec  l'arme  du  ridiealeg^jij^ 
pubsante  parmi  les  prançais.Qyvq^ 
cenetz  fut  avec  eux  on  des  pcwJir. 
paux  auteurs  d'un  écrit  pénodjqoip^ 
intitulé  les  Aciâs  des  Ap^rwê^  h^ 
pamphlet  le  plus  piquant  qui  ait 
paru  dans  ce  temps-là  ;  il  fournit 
aussi  plusieurs  articles  au  petit  Jintr^ 
nal  de  la  cour  et  de  la  ville;,  rédigé 
dans  le  même  esprit,  et  à  d'autres 
écrits  semblables,  et  se  peignit  lui- 
même  sous  le  nom  du  Gobe^Ufo^t 
ches  sans  souci  ^  dans  une  brod^urt 
intitulée  les  Gobes*Mouches  au  JPtf- 
lais-Rojral.  H  fit  avec  Rivarol.,  le 
Petii  Almanach  de  nos  (grands 
hommer ,  1 780 ,  petit  in- 1  a ,  et  com- 
posa seul  la  Réponse  aux  lettre»  (  de 
M'°^  Staël)  sur  le  caractère  elles 
(ouvres  de  J.-J.  Rousseau ,  ^ma* 
telle  que  vingt  libraires  ont  n^ssê 
défaire  imprimer ^  Genève  (  Paris)* 
1 789 ,  in-B^'. ,  et  autres  pamphlet»  de 
ce  genre.  Après  le  10  août  1799,  U 
échappa  aux  révolutionnaires  ,  au- 
près aesquels  il  ne  pouvait  guère  es* 
pérer  de  trouver  grâce,  et  se  retirai 
Meaux.  Le  chevalier  de  SL-Meard. 
miraculeusement  sauvé  des  massan 
cres  de  septembre,  et  qui  avait  en  le 
bon  esprit  de  se  ménag^er  la  {«ot^ 


CHA 


CRI 


iS 


iugn  qni  lui  avnmt 
'd  U  yie,  fit  obtenir  à  Champ- 
iin  «rtificat  de  dvisme.  Avec 
èce  y  3  eût  échappé  y  peut-écre , 
oscriptîoiis  dans  les  departe- 
mais  il  ne  patrffsister  au  dësiv 
înir  dans  la  ville  où  il  avait 
i  tant  de  jomssanœs.  St.- 
alla  le  voir,  et  lui  représenta 
er  qu'il  courait,  c  VoiU ,  lui  rér 
it  Ghampccneto ,  en  lui  mon- 
ses  livres ,  les  seuls  amis  qui 
isunu  Je  ne  puis  me  résoudre 
abandonner*  »  II. fut  arrêté 
temps  après  9  envoyé  dans  la 
des  Carmes  y  et  ensuite  au  tri- 
révolutionnaire ,  comme  corn- 
t  la  fameuse  eons^ation  des 
.  Lorsqu'il  entendit  sa  condam* 
ï  mort ,  il  demanda  à  Fouquier- 
le ,  si  c'était  au  tribunal  comme 
lion  ,  s'il  y  avait  des  rempUL" 
[1  fut  exécuté  le  !i3  juillet  1 794. 


VMPDIVERS  (ÛDETTEnE). 
iOARLEs  VI ,  roi  de  France. 
iMPEAUX  (Guillaume de), 
acre  de  Paris,  célèbre  pro&s- 
l'école  du  cloître  Notre-Dame , 
lîte  à  celle  de  St.-Victor  ^  au 
nccment  du  i  a*,  siècle,  fut  dis* 
Anselme  de  I^aon  et  de  Mané* 
Fils  d'un  laboureur  de  Cham- 
en  Biie ,  il  prit  le  nom  dn  lieu 
naissance ,  suivant  l'usage  des 
où  il  vivait.  Ccst  depuis  Guil- 
de  Cbampeaux  que  se  trouve 
invariablement  la  succession 
:ole  et  des  maîtres  de  Paris, 
icnux  enseigna  long  -  temps  , 
!  plus  grand  succès ,  la  rbéto* 
fa  dialectique  rt  la  théologie; 
ïnfin  il  trouva  dans  Abaibrd , 
isciple ,  un  rivai  redoutable , 
harcela  ,  le  fatigua  d'ai^uments 
difficultés,  cherchant  moins  à 
tr  qu'à  triompher  daas  la  dis- 


pute. L'éelal  de  k  répotaliondu  mai- 
tce  fut  terni,  Tafthience  de  ses  audi- 
teurs devint  moins  considérable;  vain- 
cu et  hontpux  de  sa  déUte,  il  alla, 
chercher  l'obscurité  dans,  le  doUrie  de, 
Sl- Victor,  où  il  prit  Thahit  de  cha* 
noîne  relier.  L'entrée  de  Guîllaumt^ 
k  Saint-Victor  est  répoqw;,  sinon  de 
la  naissance ,  du  moins  de  la  gloire  de 
cette  maison*  Bîent6t ,  las  aune  vie . 
oisive^  le  professeur  céda  aux  soUici!- 
tations  dliildebert,  évènie  du  Mans, 
et  reprit  ie^  fonctions  de  maître  pu- 
blic Alors,  le  terrible  Abailard  vint  Iflh 
poursuivre,  encore.  Il  l'attaqua  snr  1a- 
fameuse  question  des  univereaux ,  le . 
força  de  s'avouer  vaincu,  et  de  se  re- 
tracter. Enfin,  le  disciple  ingrat  ne. 
cessa  de  livrer  au  maître  dies  assaut» 
multipliés ,  dans  lesquels  il  se  signale-, 
souvent  par  de  nouveaux  triomphes* 
Il  en  parle  dans  ses  écrits  avec  unes 
feinte  modestie ,  et  s'applique  ce  mot 
d'A)ax  dans  la  dispute  des  armes  d'A* 
cliiile  :  «  Si  vous  demandex  quel  fut  le 
»  succès  du  combat  :  je  n'ai  point  éték 
»  yd\ïiCXk.^{MéUunerphosetaOviie, 
liv.  XIII  ).  Quoi  qu'il  en  soit,  la  nou- 
velle école  de  Guillaume  de  Cham- 
peaux  devint  célèbre  dans. toute  l'Eu*- 
ro^.  11  passa  pour  un  des  première 
philosoplies  de  son  siècle.  Vivement 
poursuivi  dans  sa  réputation  et  dans 
son  repos  par  Abaiburd,  il  ne  put  se 
défendre  de  forts  ressentiments,  et 
les  donc  maîtres  et  leurs  discîplee 
cherchèrent  très  souvent  à  se  décner , 
à  se  nuire ,  h  se  persécuter  (  vc^.  Abai« 
lard).  Enfin,  Champeaux,  nommé  h 
l'évéché  de  Châlooa-sur-Mame ,  l'av 
1 1 1 3 ,  fit  succéder  an  talent  du  pro- 
fesseur le  lèle  d'un  apôtre ,  et  anz' 
bruyantes  agitations  dt  t'écoks ,  les  no-» 
blés  sollicitudes  du  ministère  pastoral. 
Il  prit  l'habit  doGimnxran  1 1 19, et 
mourut  ilans  un  cloître  Tan  i  lai.  Il 
laissa  quelques  ouvrages  théologiquci  - 


•14  CHA 

manuscrîM ,  entre  autres  un  Krre  âei 
Sentences,  G*  titre  avait  été  mis  en  vo- 
cuo  des  le  rommeiioeinent  du  la'.  aie- 
cle ,  p;ir  Anselme  de  liaon.  On  vit  de- 
puis Hugues  de  St.- Victor  publier  un 
de  ces  livres  ;  on  en  attnbua  un  à 
Abailard  ,  qui  refusa  de  le  reconnaî- 
tre ,  et  l'on  a  celui  de  Pierre  Lombard, 
le  plus  célèbre  de  tous.  \Uf%  sentences 
ou  pensées,  tirées  de  l'Écriture  ou  des 
Pères ,  servaient  de  texte ,  dans  ces 
sortes  d'ouvrages ,  à  des  traites  sjsté- 
inatiquev  de  théologie.  I^e  P.  Martenne 
a  insère  dans  le  tome  V  de  son  7*Atf- 
saurus  anecdotorum ,  un  Tnuté  sur 
â*  Origine  de  Vame  ,  dans  leqnel 
Cihauipenux  discute ,  en  uiétaphysi- 
cien  subtil ,  la  question  du  pecné  ori- 
ginel. On  trouve  l'hi>toire  de  l«i  Vie  et 
des  écrits  de  Guillaume  Cliam peaux 
diins  le  lo".  tome  de  V  Histoire  litté- 
raire de  la  France,  p.  507.  V— ve. 
CHAMPIEK  (  Sympborien  ) ,  né  à 
St.-Symphorien-le-Cihâteau ,  dans  le 
Lyonnais,  en  147^1  ^^  ^*'^  premières 
etudc*s  à  Paris;  et,  comme  il  se  des- 
tinait à  la  médecine,  il  alla  ensuite  étu- 
dier k  Montpellier.  Lorsqu'il  eut  reçu 
les  diflerents  grades ,  il  vint  s'établir  à 
Lyon .  où  il  se  fit  en  peu  de  temps 
une  réputation  assez  étendue  dans 
l'exercice  de  son  état.  Antoine,  duc  de 
Lorraine,  se  rendant  en  Italie  avec  le 
rà  Louis  XII,  en  iSoq,  pissa  par 
Lyon,  et,  sur  ce  qu'on  lui  rap|K>rta 
dû  talent  et  de  la  cap.icité  de  Cliam« 
pier ,  il  le  décora  du  titre  de  chevalier. 
Giampier  suivit  ce  prince  à  l'armée, 
et  se  trouva  à  plusieurs  batailles.  Il 
prenait  le  titre  de  médecin  des  rois 
Cliailes  VIII  et  I^  uis  XII.  Il  pro- 
fita d'un  séjour  qu'il  eut  occasion 
de  faire  il  Pavie  pour  se  faire  agré- 
ger au  corps  des  méilccins  de  cette 
Tille.  ()n  a  con^ejrvé  le  discours  que 
Bustique  de  Pisan,  leur  doyen,  pro- 
nonça pour  sa  réception.  IL  contient 


CIIA' 

des  êàfgtê  dont  la  ràiMât 
pier,  toute  grande  qu'elle  âail,  ditm 
trourer  satis&ite.  Il  étik  d'une  SêmJIê 
noble  y  et  il  avait  épousé  une  11  HCrti 
du  chevalier  Hajard.  Cette  aUiaMe, 
au-dessus  de  ses  cspéranoe» ,  «vÀC  an- 
gttfiërement  flatté  son  amoar-prapnCi 
Pour  rderer  rdiastntîon  d«  n  Ah 
mille,  il  prétendit  me  son  origue  était 
commune  avec  celle  des  GnnjMgB  di 
Bologne  et  des  Gampesi  4e  PavMu  V 
inventa  Li*des5ns  une  fiible  qnfil  aon* 
tint  si  hardiment ,  qu'on  finit  par  b 
croire  sans  examiner  9^  preuves.  Di 
retour  à  Lyon ,  il  fut  nonmë  ëdhevôi, 
tt  il  rendit  de  grands  servioee  ditaf 
cette  place;  Lyon  lui  doit  la  fondation 
dn  colk^e  de  médecine  mi  j 
encore  aujourd'hui  ;  mais  cela 
pécha  pas  que,  le  peuple  s'étant  ai 
levé  en  1  Sug ,  à  raison  de  la  cherté  Aa 
pain,  sa  maison  fôt  pillée,  et  lui-même^ 
pour  mettre  ses  jours  en  s&rcté ,  fut 
contraint  de  se  retirer  pour  quelque 
temps  à  Nancy,  où  le  duc  de  Ijorraine 
l'avait  nommé  son  premier  médecin.  0 
se  plaignit  amèrement  de  l'ingratitude 
de  ses  concitoyens  dans  un  petit  ou- 
vrage assez  rare ,  et  qui  renferme  des 
partiailarifés  curieuses.  Il  est  certain 

Sue  la  ville  de  Lyon  lui  était  redevable 
e  plusieurs  établissements  utiles.  Il 
a  composé  un  grand  nombre  d'onvra* 
ges.  Nicéron  donne  les  titres  de  dn- 
qnante-quatre.  Ses  écrits  historiques 
sont  méprisés  avec  raison  :  il  n'y  mon- 
tre aucune  connaissance  de  la  chro- 
nologie, et  il  est  entièrement  dépourvn 
de  cet  esprit  de  critique  si  nécessaire 
k  riiLstorit-n  ;  aussi  ses  histoires  sont- 
elles  remplies  de  fables  absurdes. 
Gomme  médecin ,  il  aurait  pu  obtenir 
une  réputation  mentée.  Il  fut  le  pre- 
mier oui  osa  s'élever  contre  l'usage  des 
remèdes  qu'on  tirait  à  grands  frais  des 
contrées  éloignées ,  et  il  composa  deux 
livres  pour  prouver  que  chaque  pays 


CHA 

>s  plantes  nëcessaîres  k  la 
les  maladies  qui  peuvent  af- 
habitants  ;  il  attaqua  aussi , 
nt  de  chaleur  que  de  cou- 
apothicaires  ignorants  qui , 
ips ,  exerçaient  la  médecine, 
larqué  que  Ghampier  était 
auteur  français  qui  eût  parle' 
ladie  véne'rienne,  en  indi- 
remèdes  de  celte  peste  qui 
lit  alors  srs  ravages.  II  moii- 

I  en  1 559,  et  fut  enterré  dans 
iCordeliers.  Son  article,  dans 
de  Tabbé  Pernetty,  intitulé 
tais  dignes  de  mémoire  y  est 
c  bien  peu  de  soin.  La  liste  de 
;es  y  estfortincompIcte.Nous 
enterons  d'indiquer  les  plus 
blés:  I.  la  Nef  des  dames 
fs  ,  composée  par  M,  S. 
r,  contenant  IF  livres ,  le  i  ". 
a  Fleur  des  dames,  le  i*", 
te  du  mariage  ;  le  tiers  de 
s  des  sjhilles,  et  le  quart 

II  vrai  amour ,  Lyon ,  1 5o5, 
;oth. ,  rare  ;  Paris  ,  1 5 1 5  , 
th.  :  cet  ouvrage  est  en  prose 
rers  ;  U.  la  Nef  des  Princes 
tailles  de  noblesse,  avec  au- 
ignements  utiles  et  profita  • 
utes  sortes  de  gens ,  Lyon , 
4". ,  golh. ,  fig.  en  buis  ,  rare; 
Noir,  in-8^,  i5^î5,  mêle  de 
de  vers  ;  IIL  Dialogus  in 
xm  artium  destructionem , 
Balsahn,  in-4''*  >  sans  date  : 
ue  cet  ouvrage  a  été  imprimé 
inée  1 507  ;  IV.  les  Grans 
*.s  des  Princes  de  Savoje 
lont ,  ensemble  les  gêné  a- 
antiquités  de  Gaide,  Paris, 
i-foj.,  rare;  V.  la  Fie  du 
i  Bavard ,  gentilhomme  du 
é,  Paris,  1 5u5,  in-4'**;  idem, 
i-8\;  Lyon,  i5a8,  in-4**M 
ite  édition  est  rare  et  recher- 
si  que  ceUe  de  i5a5;  ibid*^ 


CHA  a5 

trad.  en  latin ,  B41e,  î  55o,  în-8*.  ;  \  ï. 
le  Myroer  des  Apoihiquaires  ;  plus  y 
les  Lunectes  des  Cyrurgiens ,  Lyon, 
in-8^.,  sans  date ,  caract.  goth.  ;  idem , 
Paris,  1559;  VII.  Rosa  gallica ^ 
omnibus  sanitatem  adfectantibus 
necessaria  ,  Paris ,  î  5 1 4  >  in-8'*.  ; 
VIII.  Hortus  gallicus  inquo  Gallos 
in  GaUid  omnium  œgritudinum  re- 
media  reperire  docet^  nec  medica- 
minibus  egere  peregrinis ,  quùm 
Deus  et  natura  de  necessariis  uni' 
cuique  regioni  provideat^  Lyon, 
i555,  iu-8".  '  c'est  un  des  meilleurs 
ouvrages  de  Ghampier  ;  on  y  joint  le 
suivant  ;  IX.  Campus  Eljrsius  Galliœ 
amœnitate  refertus,  in  quo  quicquid 
apud  Indos ,  Arabas  et  poenos  re- 
peritur,  apud  Gallos  reperiri  posse 
demonstratur y  Lyon,  1 555 ,  in-8*.  ; 

X.  Gallicum  pentapharmacum  Rho" 
barbarOy  Agarico,  Manndy  Tere^ 
benthindj  et  Sene  gallicis  constans  , 
Lyon,  i554,  in-S**.  :  c'est  un  déve- 
loppement de  Fouvrage  précédent  ; 

XI.  Les  Vies  de  Mesvc  et  d'Arnaud 
de  Villeneuve  ;  XII.  Petit  livre  du 
royaume  des  Allobroges ,  dit  long- 
temps après ,  Bourç^ognc ,  etc. ,  sans 
date,  in-80.;  XIII.  Periarchon  ,  irf 
est  de  principiis  utriusque  philoso- 
phiœyhjoïiy  i555,in-8*.jXIV.  J9tf 
triplici  disciplina^  Lvon,  i5o8  , 
in-8°. ,  très  curieux  ;  Xv.  Traité  de 
l'ancienneté  et  noblesse  de  l'antique 
cité  de  Lyon ,  et  de  la  rébellion  du 
populaire  de  ladite  ville  contre  les 
conseillers  de  la  cité  et  notables 
marcliands ,  à  cause  des  bleds  y  en 
1 539 ,  traduit  du  latin  de  Morien 
Piercham ,  par  Théophraste  du 
Mas ,  Lyon  ,  1  Sitj  ,  in-8*>. ,  coth. 
Quelques  exemplaires  portent  au  fron- 
tispice la  date  de  Paris  ;  une  autre 
édition  a  paru  sous  ce  titre  :  Histoire 
des  antiquités  de  la  ville  de  I^on , 
traduite  du  latin  en  français^  par 


sft  CBA 

DM,  il  frii  une  armée  pen  DOn- 
breuse ,  il  est  vrai ,  nuis  bien  dîsci~ 
plitire  ri  remplie  de  courage.  Lonqne^ 
tnih  mois  après ,  elle  Tut  attaqoép  iiio- 
pine'meut  par  rinqnante  mille  Napo- 
litaJDS  et  obligée  de  leur  .-ibandoiiiicr 
Home,  Championiiet  pArrint  k  ta  ral- 
Ler  non  loio  de  cette  fille,  aprts  une 
TÎctoire  décisive  sur  le  gcu^ral  WaA , 
qui  devint  son  prisonnier.  II  entra 
ensuite  en  IriainphedansMaples,  où  il 
Aablit  un  gouverne  ment  re'pnblîcaîn. 
Peu  de  temps  ajirès,  ayant  en  quel- 
ques diKrents  avec  les  agentl  du  dî  - 
recloire  executif,  il  fut  destitue  et  mis 
en  jugement ,  soui  prcii'Xte  de  quel- 
ques abus  d'autorirc'.  Traîné  dr  pri- 
son en  prinon  jusqu'à  Grenoble,  il 
devait  y  être  jug*  par  un  conMÎI  de 
pierre.  Ce  fut  alors  qu'il  rédigea  ses 
mémoires,  pour  répondre  à  ses  ennc- 
vis  :  ces  mémoires  n'ont  point  été 
imprima.  Ije  style  en  est  incorrect , 
mais  plein  de  elialeur ,  et  l'amc  du 
guerrier  s'y  peint  tout  entière.  Le  di- 
rectoire ayant  été  renouvelé  avant  la 
fin  du  procèK,  les  nouveaux  direc- 
teurs donnèrent  au  général  Cliitmpion- 
nel  une  preuve  de  leur  confiance ,  en 
le  mettant  k  la  léte  de  l'année  des 
Alpes.  Il  y  obtint  d'abord  ^clques 
niècis  ,  mais  il  fut  ensuite  battu  k 
Genola  par  les  Austm-Russes ,  supé- 
rieurs en  force.  Son  armée  étail  dans 
ledenAment  le  plus  absolu, et,  de  plus, 
elle  était  sitaqnée  d'uue  épidémie , 
dam  il  mourut  lui-même  à  Antibes, 
en  décembre  1 71)^         B — o— t. 

CHAMPLALN  (  Samitel),  premier 
gooveroeur  de  la  Nouvelle-France ,  ou 
Canada,  né  k  firouage ,  se  distin- 
gua de  bonne  heure  dans  la  marine  , 
et  servit,  pendant  la  guerre  de  iSqS, 
sur  les  coles  de  Bretagne  contre  les 
Espagnols.  Immédiatement  après  la 
condnsiun  de  la  paix ,  il  £t  un  vovage 
aux  loin  Màdenuks,  on  il  reiU 


CHA 

dntz  ans  et  demi.  Sa  fortune  Aaff 
Tratcnibtiiblement  très  mudii^ue;  tat 
Henri  IV,  voulant  se  PattnirAeraM 
fit  k  son  rclotir  imc  ponnonjqvîËf 
donna  les  m'iytns  de  se  miiltlentrl^ 
DOraUi-ment  aujircs  de  sa  pCTWOÔMC 
LecoainiandeurdcCha?tc,  gi^uvcriMW 
de  Dieppe,  ubtim  du  roi,  pe»  de 
temps  après,  la  commit!!')!!  oc  Uin 
de  BOnvcaus  étnblissemeiils  daiu  VJt- 
mériqiie  septentrionslt^,el  eulk^ââjr 
d'engager  un  homme  du  mérite  dt 
Qiamptain  dans  celle  gr:inde  entre- 
prise ;  celui-ci  y  consentit  trts  TflJen- 
tiers.  Henri  IV  lui  permit  de  faiir  re 
voyage ,  et  le  cliargc:i  de  lui  en  rendre 
directcineiit  un  campic  fiJdc.  Chain- 
flain  s'eiiiLiarquj  k  HouOcuf  sur  li 
vaisseau  de  Puiil-Oravd,  mann  Ifts 
expérimenté  de  S/iinl-Malo,  avet  le- 

Îuel  il  (il  par  la  t^uile  bea»ro«p 
'autres  voyages ,  et  se  lia  ^om 
étroite  amiric*.  Leur  vaisseau  partit  l< 
1 5  mars  i6o5 ,  et  mouilla  le  a4  tùà 
danslr  fleuve  Saint- LaurenL  llss'eai- 
barquèrcnl  ensuite  dans  depeiîls  bt- 
limeul'',  et  remontèrent  le  fieuvejas- 
qu'ati  Saut  Saint-Louis,  où  Jacques 
Cartier  s'était  également  arrfil^  n 
i535,  pendant  son  second  voyage 
(  Foy-  Cartier  ).  Champlain ,  après 
avoir  visité  les  rives  du  fleuve ,  reviol 
en  France,  et  présenta  au  roi  le  récit 
de  son  voyage.  La  narration  en  a  élé 
publiée  à  Pa  ris  en  1 6o3,  in-8*. ,  sous  ce 
litre:  Des  sauvages,  ou  FoyageiU 
Samuel  Champlain,  etc.  I^e  cominav 
deur  de  Chaste  était  mort  pendant  lOD 
absence ,  et  le  privil^e  qu  an  loi  ava& 
accordé  nvait  été  doriié  au  sionr  dt 
Mous ,  gouverneur  de  Pons,  qui ,  to» 
lant  faire  lui-mjme  le  voyage  de  TA- 
mériijue,  engagea  Cham^dain  k  Fae- 
Gompigner.  Jusqu'alors  on  avait  ai  b 

Erojrl  de  faire  des  établissementa  tm 
'S  bot^s  du  fleuve  Saint-Iiaoreni; 
mais  le  sieur  de  Mons^  Irouruit  le  A* 


CHA 

[>  ri^roureux,  porta  ses  Yuet 
côtes  de  TAcadte.  On  |Mirtit  en 
mais  on  dépassa  ces  cotes,  et 
:  fixer  rëLiLlissenient  sur  une 
«  à  la  côte  de  rAntérique  y  k 
vingt  lîeues  dans  le  nord-est 
ière  de  Pentagoet.  On  s'3[)er- 
tôt  que  Ton  y  manquait  d'eau; 
s,  contraint  de  l'abandonner , 
1  côte  occidentale  de  t'Acadic , 
beau  port  qu*il  nomma  Port- 
Champlain  visita  les  côtes  voi- 
a  donne ,  dans  la  relation  de 
âge,  une  description  de  la  côte 
nale  de  l'Acadie  et  celle  de  la 
inçaise,  comprise  entre  cette 
île  et  le  continent  de  TAmeri- 
l'il  a  prolonge'  en  allant  vers  le 
ou'à  4i  degi-ës  f  de  latitude 
c  est-à-dire,  jusqu'à  quelques 
ans  le  sud  du  cap  Cod.  11  re- 
France en  1607.  Enfin,  de 
dopta  de  nouveau  le  projet  de 
I  établissement  dans  le  flruvc 
•surent,  et  Champlain  partit  en 
avec  Pont-Grave', pour  le  mel- 
écution.  11  avait  remarque  que 
de  Tadoussac ,  situe  à  environ 
vingt-dix  lieues  mannes  en  de- 
I  fleuve ,  et  au  confluent  do  la 
de  Sagucnai ,  ét.iit  peu  propre 
•tablissemeiit ,  quoiqu'on  y  fît 
id  commerce  de  pelleteries;  le 
en  dtait  trop  aride,  les  hivers 
joureux  ;  d'ailleurs ,  le  port  ne 
;  pas  recevoir  un  grand  num- 
vaisseaux.  Il  choisit  un  lieu 
)mmode,  situé  à  cent  trente 
narines  de  l'embouchure ,  où  le 
(e  re'trédt  tout  à  coup.  Les  sau- 
e  nonnnaient,  par  cette  rai.son , 
c ,  qui  veut  dire  en  leur  langage, 
,  ou  rétrécissement  de  la  ri- 
L'établissement  que  Champlain 
ar  la  rive  septentrionale  en  a 
ré  le  nom  :  telle  est  l'origine  de 
de  Québec  ^  qui^  depuii ,  a  tou- 


GHA  ag 

jours  été'  le  chef-lieu  de  la  colonie  da 
Canada.  Ce  ne  fut  pendant  long-temps 
que  quelques  raaisonsbities  auprès  des 
magasins,  où  l'on  déposait  les  mar^ 
chandises  des  vaisseaux  venant  d'Eu- 
rope, et  les  pelleteries  dont  ils  se 
chai'geaient  à  leur  retour.  Ces  maga- 
sins ne  furent  pas  entourés  de  fortifi- 
cations avant  1 624.  Dt'pub  la  fonda- 
tion de  la  colonie  jusqu'à  cette  époque, 
Champlain  ne  cessa  de  s'occuper  des 
moyens  de  la  faire  prospérer.  Il  em- 
ployait la  belle  saison  à  visiter  l'inté- 
rieur du  pays,  ouvrait  de  nouvelles 
communications  avec  les  sauvages , 
contractait  des  liaisons  avec  eux,  et 
cherchait,  par  toutes  sortes  de  moyeils, 
à  attirer  sur  Québec  le  commerce  dtt 
pllcteries.  11  revenait  presque  tous 
les  hivers  en  France,  faire  part  de  ses 
découvertes  et  présenter  des  projets 
d'agrandissement.  Il  pénéti'a,en  1 6 1  o, 
dans  la  rivière  des  Iroquois ,  qui,  d^ 

J)uis ,  a  reçu  le  nom  de  Riclielieu ,  et 
a  remonta  jusqu'au  grand  lac  qu'il  a 
nommé  lui-môme  Lac  -  Champlain» 
Ce  fut  sur  Us  bords  de  ce  lac,  que, 
n'étant  accompagné  que  de  deux  Eu- 
ropéens ,  il  marcha  avec  les  sauvages , 
et  les  aida  à*  vaiucre  leurs  ennemis. 
On  cherchait  encore  une  route  pour 
aller  en  Chine  et  dans  Tlnde,  en  pas- 
sant au  nord  dv.  l'Amérique  ;  il  paraît 
que  Champlain  ne  perdait  pas  cet  ob- 
jet de  vue ,  et  qu'il  parcourait  les  pays 
situés  au  nord  du  fleuve  Saint-Lau- 
rent, dans  Tintention  de  trouver  la 
mer  de  ce  côte.  Un  faux  rapport,  £iif 
par  un  Français  qui  avait  hiverné  ch«t 
les  sauvages,  lui  lit  donner  une  nou- 
velle activité  à  ses  recheirhes;  elles 
furent  encore  encouragées  par  les  dé- 
couvertes de  HncLkon.  Ce  navigateur 
anglais  trouva  effectivement ,  en  1 6 1 1 , 
la  baie  qui  porte  son  nom,  et  dont  le 
fond  descend  vers  le  sud  jusqu'à  en- 
viron cent  dnquaiitc  lieues  de  Moût- 


7-0  CHA 

lléal  (  ri>r«  Himso»  ).  Chauipliïo 
entra  dans  la  livicre  des  Outaoums, 
qui  se  déchaîne  dans  le  fleuve  Saint- 
l.aurcnl,  à  l'exlrcuiitc!  orndeiitale  de 
rilc  de  MantKcal.  11  remonta  celle 
tiïîcre,oïecdes  peines  infinieïjjusqu'à 
liu  lac  silud  à  environ  soisaute-quînie 
lîeaes  de  son  euihouchiire  ;  mais  il  fut 
ebticé  de  s'y  arrêttr  :  les  peuples  du 
tord  de  te  lac  n'apnt  point  de  com- 
munications avec  ceux  qui  habitent  au 
nord ,  le  convainquirent  qu'il  avait  été 
tuai  informé;  ce  ne  fut  cependant  qu'a- 
vec répugnance  qu'il  revint  sur  ses 
jias,  patte  que,  se  trouvant  alor.ipar 
4^"  de  latitude,  il  cropit,  avec  rai' 
son,  n'être  pas  k  plus  de  soixante- 
quinze  lieues  marines  des  câtcs  de  la 
Si»\a  où  les  Anglais  avaient  pénétre'. 
"En  i6i5,  Chaaplain  remonta  une 
seconde  fois  b  rivière  des  Oulaouais; 
mais  il  la  quitta  avant  d'arriver  au  lac 
'oii  il  avait  pénétré  dans  le  voya{;e  pré- 
cédent. Il  s'avança  dans  l'ouest ,  en 
Taisant  une  partie  du  cliemin  par  terre 
ett'autfecncanoI;eDGn,  il  parvint  sur 
le  bord  occidental  du  lac  Buron  ;  il  en 
cdloya  les  bords  du  sud-est;  ensuite 
M  dirigea  au  sud,  et  vint  par  terre 
jusqu'au  lac  Ontario,  qu'il  traversa, 
et ,  après  avoir  aidé  les  Hurons  dans 
1a  guerre  qu'ils  étaient  venus  taire  aux 
Troquoîs,  il  Liverna  avec  eux.  L'été 
sQÎvanl,  il  reiourna  àl^ébec.  Jusqu'a- 
lors Cbamplain  s'était  plus  occupé  de 
reconnaître  le  pays  et  aétablir  des  re- 
lations avec  tes  sauvages ,  qu'à  conso- 
lider son  établissement;  U  revint  en 
France  dans  l'intention  d'y  travailler 
séricuscmeut.  Son  projet  était  de  for- 
tifier Que1)ec,  d'y  faire  transporter  dei 
haliiianls  pour  cultiver  la  tcrte ,  et  de 
rendre  sa  nouvelle  colonie  îndépcn- 
danle  de  la  métropole,  à  l'yard  des 
subsistances.  Il  revint,  en  i6io,  s'y 
cLiblir  avec  toute  sa  famille ,  et  eut  la 
qualité  de  gouvenieur.L'étal;lis  sèment 


Cil  A 
était  alors  en  iri-s  inauvjiy  iUAi 
tout  semblait  s'opposer  à  l'cxéeulu 
de  ses  projets.  Là  compagnie  «juî de- 
vait faire  les  frais  des  foi  tifiouiaiu , 
refusa  long-temps  1rs  lùnda  occcsui- 
res;  ce  ne  fut  qu'eu  16^4  qu'il  f«i 
parvenir  à  entourer  Québec  de  ma- 

n,  et  à  le  mettre  à  l'abri  d'un  MUf 
lin  :  c'était  alors  si  ]i«u  de  dum, 
Îuc  l'on  n'y  conipiail  que  cinquante  br 
itanis.  L'adnHnl.iIration  eprouvA  m 
ces  entrefaites  de  nouvcaiii  cbao^ 
ments.  Le  duc  de  Vcntadour,  lunnurf 
vice-roi  de  la  Nouvelle-Krauov,  k- 
cueillil  Cbamplain ,  qui  éLiit  veyu  m)- 
liriler  de  nouveani  renforts ,  le  ovi- 
Grma  dans  son  gouv  niemcnt ,  etiti 
accorda  la  plupart  de  ses  dcoualit 
Cbamplain  se  rendit,  sans  perdre  de 
temps  ,  à  Québec  ;  mais  les  renlorti 

Îu'ou  devait  lui  euvoyer  éprouvèiesl 
es  retards;  des  accidents  impréra 
les  empfcbèrent  ensuite  d'arriver.  E( 
ilîj^,  l'Angleterre ,  voulant  secourir 
la  ttorhelle,  assiégée  par  le  cardiaaidt 
Richelieu,  déclara  la  guerre  à  la  Fran- 
ce. David  Kerk ,  français  ,  natif  if 
Dieppe ,  el  réfugié  en  Aiiglelert«,  tint 
soioiner  la  ville  de  Québec  de  se  ren- 
dre; Cbamplain  lui  Gt  uner^pouKii 
Gère,  qu'il  renonça  âson  entrepriie; 
mais,  en  sortant  du  fleuve  Sl.-Lau- 
reni,  il  rencontra  la  flotte  qui  venait 
ravitailler  Québec ,  et  s'en  eiu|ura.  I^ 
colonie  fat  privée  ainsi  des  secours  et 
des  vivres,  dont  elle  avait  un  betvÏB 
urgent.  Pour  comble  de  malheur ,  b 
récolte  fut  mauvaise  ;  enfin ,  la  distttt 
devint  si  grande  au  mois  d'avril  su^ 
vant,  que  l'on  ne  se  nourrissait  plui 
dans  le  fort  que  des  racines  que  Vov 
allait  chercher  dans  les  bois,  Keti 
vint  le  sommer  une  seconde  fois, 
et  il  fut  livre  par  capilulatioo.  Cbinr 
plain  arriva  en  Europe  immédittcmenf 
après  la  conclusion  du  Imité  de  paif 
de  i6ag.  Le  Canada  fut  itslilu«  à  ù 


GHA 

,  et  fl  y  retourna  avec  tout  ce 
t  nécessaire  pour  redonner  de 
istanoe  à  cette  colonie ,  long- 
iibandonnéc.  En  effet ,  c^est  à 
le  cette  époque  qu'elle  a  reçu 
»  degrés  d'accroissement.  I^s 
îs ,  qui ,  rebutés  par  les  mau- 
litements  des  Anglais ,  s'étaient 
éloignés  de  Québec  pendant 
temps  de  leur  domination  , 
irent  de  tous  cotés  dès  que 
laiu  en  eut  pris  possession 
i  du  roi  de  France.  On  cliercba 
l  à  entretenir  des  relations  plus 
*  avec  eux  ;  on  essaya  d'établir 
isions  chez  les  Hurons,  où  l'on 
t  pouvoir  faire ,  par  la  suite , 
ibiisscments  plus  solides.  Un 
fut  fondé,  en  i635,  à  Que- 
•u  Ton  devait  élever  plusieurs 
des  sauvages  dans  la  religion 
ine,  dans  l'espoir  de  la  pro- 
et  d'adoucir  insensiblement 
urs  des  habitants  du  pays ,  et 
familiariser  avec  notre  lan- 
los  habitudes.  Ghamplain  n'eut 
atislaction  de  voir  les  premiers 
c  at  établissement;  il  mourut 
I  de  la  même  année.  Tous  les 
ins  s'accordent  à  louer  sa  bra- 
son  désintéressement ,  la  soli- 
son  jugement  et  la  pureté  de 
ntions.  Son  courage  et  sa  cons- 
supportcr  l'intempérie  des  sai- 
les  privations  de  toute  espèce, 
nt  suimonter  tous  les  o1)sta- 
n  un  mot ,  c'est  à  lui  seul  que 
it  rétablissement  de  la  ville  de 
:  et  de  la  colonie  du  Canada.  Si 
)lonie  a  été  long-temps  sans  re- 
des  accroissements,  on  ne  doit 
jer  qu'aux  mauvaises  intentions 
verses  sociétés  de  marchands , 
le  a ,  en  quelque  sorte ,  dépen- 
in  tempérament  fort  et  robuste, 
rait  los  plus  grandes  fatigues , 
Lsiter  les  sauvages,  accompagné 


CHA 


Si 


uniquement  de  guides  et  de  quelques 
Européens;  dirigeait  son  canot  sur  les 
rivières ,  et  le  bâlait  lui-même ,  lors- 
qu'il fallait  remonter  les  rapides  qui 
s'y  rencontrent  fréquemment.  La  faci- 
lité avec  laquelle  il  se  pliait  à  leur  ma- 
nière de  vivre  lui  avait  gagné  leur 
amitié.  U  savait  en  même  temps  se 
faire  respecter  ;  la  confiance  qu'ils 
avaient  en  lui  paraît  n'avoir  pas  eu  dt 
bornes.  Ghamplain  vivait  avec  sécurité 
au  milieu  d'eux  ,  les  accompagnait 
presque  seul  dans  leurs  expéditions 
de  guerre ,  et  la  victoire  s'est  toujours 
rangée  de  leur  c6té,  lorsqu'ils  ont  été 
dociles  à  ses  conseils.  L'habileté, 
l'intelligence  avec  laquelle  il  savait  dis- 
poser ces  ramas  d'hommes  ignorants 
et  indisciplinés ,  et  profiter  de  la  su- 
périorité que  lui  donnaient  les  armes 
a  feu  y  est  très  remarquable.  Dans  l'ac- 
tion qui  eut  lieu  contre  les  Iroquois , 
près  du  lac  Ghamplain ,  il  n'était  ac- 
compagné que  de  deux  Européens , 
qu'il  plaça  aux  ailes  ;  pour  lui ,  il  resta 
au  centre ,  derrière  les  rangs ,  et  dès 
qu'on  fut  à  la  portée  du  trait ,  il  s'a- 
vança seul ,  à  vingt  pas ,  sur  les  enne- 
mis ,  qui  firent  halte,  et  le  contemplè- 
rent en  silence.  D'un  seul  coup ,  il  tua^ 
un  chef  et  deux  des  leurs  ;  ses  compa- 
gnons ,  placés  dans  les  broussailles , 
abattirent  les  deux  autres  chefs;  aussi- 
tôt on  fondit  sur  l'ennemi ,  et  il  fut  mis 
en  déroute.  Dans  une  autre  occasion , 
il  s'agissait  d'enlever  un  fort  eu  bois  ^ 
dont  toutes  les  parties  étaient  solide- 
ment liées;  il  fît  construire  un  cavalier 
en  charpente ,  qu'il  fit  garantir  du  fca 
par  des  peaux  ;  on  l'approcha  des  rem- 
parts ,  et  plusieurs  Européens ,  qui  s'y 
étaient  logés,  abattirent,  à  coups  de 
fusil  ,  un  grand  noml)re  dennemis, 
Ghamplain ,  pendant  ce  temps ,  pro- 
tégeait ceux' qui  venaient,  à  l'abri  de 
leurs  boucliers,  mettre  le  feu  aux  fbr- 
tîCcfttious,  L'indodlilé  des  sauvages 


53  CHA 

lui  fit  pndre ,  cette  fois ,  tout  le  trait 
de  sti  soius  rt  de  ses  disposilîoiU  iil- 
génienses  ;  U  confûsioD  fiuit  jpar  dm- 
DIT  à  grande ,  qu'il  oe  put  januis  lél 
rallier  ;  il  fut  abaDdoune ,  et  repU  deàx 
blessures  qui  le  mirent  hors  de  com- 
bat. Cbamplain  publia  son  prunier 
voyage,  comme  on  l'a  dit,  en  i6o4- 
La  collection  entit're  a  été  ia^irimée 
cher.  Jean  Collet,  à  Paris ,  en  ifiSï, 
in-4°-  ;  mais  la  meilleure  édition  nt 
cellcdeParis,  16^0,  Id-^".,  aTKQtie 
carte.  Elle  comprend  ses  navigationset 
5esdécouTertesparterre,depnîsi6o5, 
époque  Au  premier  *oya|;e ,  jiMqti'i  la 
prise  de  Qa^bec  par  Uavid  Kerk,  en 
1619.  Les  Ëiits  y  sodI  raconta  av«e 
simplicité  ,  et  Ton  n'y  Ironre  rien 

3ui  n'annonce  un  homme  capable  et 
e  bonne  loi.  Cependant  Marc  Lescar- 
bo(,  qui  a  écntVhisloire  de  la  Nou- 
Tclle-Fraocc,  tout  en  rendant  uncju&- 
tice  éclnUntc  k  son  me'rite  et  à  ses 
bonnes  qualités,  lui  reproche  trop  de 
crédulité.  Ce  reproche  est  fondé  sur 
une  fable  rapportée  à  la  un  du  pre- 
mier vuyage  que  l'on  Tient  de  citer. 
Chiimplain  parle  d'un  monstre  cpou- 
Tantatile  ,  appelé  le  gougou ,  qui  , 
comme  leGdi'gautua  de  fUbcIais,  met* 
tait  les  vaisseaux  dans  sa  pocbe,  et 
mangeait  les  hommes.  A  la  vérité',  il 
nomme  celui  qui  lui  a  débité  cette  £)b1e 
ridicule.  Tcscorbot ,  qui  ne  eonnais- 
■ait  pas  la  collection  de  ses  voyages, 
avait  raison  de  l'accuser;  mais  la  pos- 
térité doit  le  laver  de  ce  reproche; 
car,  daus  la  dernière  édition  de  ses 
voyages ,  on  a  suppnmé  tous  ces  con- 
tes ,  indignes  dun  homme  sensé. 
CliamplaÎQ  a  donné,  i  la  fin  de  celte 
éditiou  ,  un  catéchisme  en  langue  des 
sauvages, et  un  Traite  de  la  marine 
et  du  devoir  d^un  bon  marinier,  dans 
lequel  se  trouvent  réunies  toutes  les 
connaissances  des  marins  de  son 
icmp)>  0  son*  confirae  dau  Tajû- 


qi        otservées  soient  quelquefois  m 

I    '  d'un  dcuii-dgré.  I.c»  tàgles 

qu  11  duuue  pour  couslniire  Ica  carlct 

ries  nous  apprennent  que  Pua 
so  s  rvail  de  rdevrmiiils   Uil»  i  U 

ule  cl  des  dist-iuccs  estiinét»  sa 
iiecoup-d'iEil;  elles  devaient  doue 

C's  imjMrrailcs.  L'ubji'l  le  plu»  eur 
ucui  qu'un  T  Iruukc  a  r^pnori  Àr>nt- 
tru      nique  l'on  apticlte  hh,  rlavcflle- 

m  mesure  le  silLii;<'de>  vaisseaux. 
■I      ait  que  la  [ilupart  de(  marjusde 

■s  pays  eslimnjeui,  de  »uii  icmpSi 

10  Cl    min  que  luissil  leur  vaisseau, AU 

le  coiip-d'ieil,  ainsi  qiie  U  dû 

des  ubjets,  «I  que  K  ii'e»t  qm 
pou  avant  itiâa,  aoiiéedela  publica- 
tioii  de  son  Traité  ih  navigatian. 
que  l'usage  du  loL  a  été  aduptê  *a 
France.  I.e  premier  *:»>ai  en  avait  et 
fait  en  Angleterre ,  en  1 5^0  ;  aiusi  01 
a  clc  prés  de  soixante  ans  avant  d( 
s'en  servir.  Champlain  ,  qui  en  avait 
reconnu  l'ulililc  ,  en  donne  b  dc»< 
cription  et  l'uiage,  et  le  rcdunnan- 
de  comme  un  instrument  nouvcUe- 
raenl  inïcnié  en  Angleterre,  et  très 
supéi  ii-ur  à  tout  ce  qu'on  connaissait  : 
il  cite  des  exemples  propres  à  cotiûr- 
mer  ce  qu'il  en  dit.  R— !.. 

aiAMPMf-:SI.É  (  Mame-Des»*- 
Kcs  ),  naquit  i  Rouen  en  1644.  Elle 
était  pelile-lille  d'un  président  au  par- 
Icmctit  de  Normandie,  qui  déshcnta 
son  (ils  pour  le  punir  de  s'être  marié 
sans  son  consenlrmeni.  La  misère  d) 
père  de  Marie- De>tnares  obligea  Ht 


curants  . 


r  la 


•ofcss 


comédien. Marie  jouad'aWd  à  Boues, 
(lii  elle  épous.1  un  acicur  nomaM 
Charles  Chevillel ,  sieur  du  Chamf- 
meslé  ,  avec  lequel  elle  vînt  i 
I>.ii-is.  Ils  debutirciil ,  en  iGdg,  aa 
thcâii'C  du  iHtirùs.  Les  débuta  île  U 


CHA 

ChAmpmeslc  n'annonccrent  pds  ce 
qu'elle  devait  é!re  un  jour,  et  cHe  ne 
fut  reçue  qu'en  considération  de  son 
mari ,  qui  montra  des  talents  que  les 
siens  éclipsèrent  ensuite.  Un  de  ses 
camarades,  nommé  Laroquey  orateur 
de  la  troupe,  frap|)ë  des  dispositions 
qu'il  reconnut  dans  la  Champmeslé, 
se  donna  beaucoup  de  soins  pour  les 
développer.  L*écoiicre  profita  si  bien 
des  leçons  de  ce  maître  ,  meilleur 
pour  la  théorie  que  pour  la  pratique , 
qu*au  bout  de  six  mois,  elle  joua  les 

Îiremiers  rôles  de  manière  k  contenter 
es  connaisseurs  les  plus  difficiles.  En 
16*^0,  elle  s'engagea  dans  la  troupe 
de  hiôtel  de  Bourgogne ,  où  elle  dé- 
buta par  le  rôle  dHermione,  qui  lui 
valut  des  suffrages  unanimes.  On  ra- 
conte que  la  Desœillets,  Time  des 
plus  célèbres  actrices  de  ce  temps-la, 
ayant  assisté  à  cette  représentation , 
eu  sortit  en  disant  :  «  Il  n'y  a  plus 
»  de  Desœillets.  »  Gomme  les  talents 
de  la  Champmesié  attiraient  la  foule , 
les  divers  entrepreneurs  de  spectacle 
faisaient  tous  leurs  efforts  pour  l'enga- 
ger dans  leur  troupe.  En  lô'-g,  elle 
abandonna  ses  camarades  de  l*hôtel  de 
Bourgogne  pour  jouer  avec  d'autres , 
qui ,  indépendamment  des  parts  ordi- 
naires, lui  donnèrent,  ainsi  qu'à  son 
mari ,  une  pension  de  1 000  liv.  [>ar 
un  contrat  particulier.  Lors  de  la  réu- 
nion des  diverses  troupes,  qui  eut  lieu 
en  1680,  la  Champmeslé  se  trouva  à 
la  tcte  de  l'emploi  des  premiers  rôles, 
qu'elle  conserva  jusqu  à  sa  mort ,  ar- 
rivée le  1 5  mars  i6ç]^.  Pendant  trente 
ans  qu'elle  resta  au  théâtre,  elle  créa 
un  grand  nombre  de  rôles,  dont  les 
principaux  sont  :  Bérénice ,  Roxane , 
Monime,  Iphigénie,  Phèdre,  Ariane 
et  Médée.  On  ne  parlera  pas  ici  de 
ceux  qu'elie  a  joués  dans  les  pièces , 
oubliées  depuis  long-temps,  de  Pra- 
don ,  de  Visé,  de  Boyer,  de  Ladu- 

Vlll. 


CHA 


od 


pelle,  etc.  Elle  termina  sa  carrière  par 
le  rôle  d'Iphigénic  dans  Oreste  et 
Pjladcj  mauvaise  tragédie  de  IjJ- 
gran£;e-Cliancel.  La  Giampmesle  avait 
une  belle  taille,  une  grande  exprès* 
sion  de  sensibilité  répandue  sur  tous 
ses  traits.  Son  organe ,  si  expressif  et 
si  convenable  pour  les  rôles  tendres , 
acquérait  de  la  force  et  de  l'énei^gie 
lorsque  la  situation  Texigeait.  On 


sure  qu'aucune  actrice  n'a  jamais  si 
bien  ait  qu'elle  ces  mots  que  Monime 
adresse  à  Mithridate  :  «  Seigneur  j 
»  vous  changez  de  visage.  »  fA>uîs  Ra- 
cine prétend  que  la  Champmeslé  était 
sans  esprit  ;  ma<s  cette  assertion  est 
démentie  par  le  témoignage  de  tons 
\^%  contemporains  de  cette  actrice,  qui 
eut  des  relations  avec  plusieurs  hommes 
de  lettres,  et  surtout  avec  1^  Fontaine, 
qui  lui  a  dédié  son  Belphégor  :  d'ail- 
leurs ,  Louis  Racine  ne  l'avait  jamais 
vue.  Quant  à  la  nature  de  ses  liaisons 
avec  l'auteur  SAnàmmaque  et  de 
Phèdre ,  dont  elle  avait  reçu  des  le- 
çons de  déclamation ,  M  "*.  de  Sévi- 
gné ,  Boileau .  Valiiicourt,  J.  -B.  Rous« 
seau ,  et  tous  les  mémoires  du  temps , 
ne  laissent  aticun  doute  à  ce  snjet. 
Racine  fîls  a  écrit  pour  prouver  qu'elle 
n'avait  jamais  été  la  maîtresse  ae  son 
|jère;  mjis  cette  réfutation,  qui  ren- 
ferme d'ailleuf  s  des  erreurs  iiuportan- 
tes  sur  les  faits ,  ne  peut  détruire  le 
témoignage  des  amis  même  de  Jean 
Racine.  B     c  "T. 

CH\MPMESLÉ  (  Ce  ARLES -Chk- 
viLLET,  sieur  de  :,  époux  de  la  pré- 
cédente ,  naquit  à  Pans,  où  son  père 
était  marchaud  de  rubans.  Il  débula 
à  Rouen.  Arrivé  à  Paris ,  il  ne  se  sé- 
para jamais  de  son  épouse,  et  il  joua , 
jusqu'à  s^  mort,  les  rôles  de  rois  dans 
la  tragédie ,  où  il  fut  toujours  médio- 
cre ,  et  plusieurs  rôles  comiques ,  dans 
lesquels  il  se  fit  applaudir  du  public  , 
Blême  après  Icpremier  La  ThonUicre, 

3 


34  CRA 

qu'il  remplaça  à  Yhàul  èid  HovtfpgÊê. . 
Cbampineslë  mourut  aubitemenlle  aa 
«oAc  1 701 .  Deqs  joun  avant  <a  ncûréy 
il  révaqn'il  voyait  sa  mère  ^la  fanme, 
et  que  ociVe*ci  lui  faisait  signa  de  la  Te- 
nir rejoindre.  Ce  songe  btffà  son 
imagination.  Ses  amis,  auxqaeis  il  le 
raoottta,  firent  de  vains  cArts  pour 
^calmer  son  esprit.  Le  lendemain  ^qni 
était  un  dimanche,  il  joua  le  rfle  dXI- 
Ijsse  dans  Fphigénie^  k,  pendant  fu^on 
représentait  la  petite  pièoey  il  sa  pro- 
mepa  au  foyer  en  chantant  sans  oesse: 

he  lundi  y  il  alla  dans      î^       -êî 
donna  trente  sols  au  s*  la 

priant  de  faire  dire 

pour  sa  mère  et  une         1  pi       sa 
femme.  Le  sacris       vi 
dre  dix  sols,  Cn  upi  eue  : 

«  t«a  troisième  sera  p  1 1      b  vais 

w  Pentendre.  »  Après  la  me  •  11  ren* 
contra ,  comme  il  se  rendait  a  Passem- 
Blëe  des  comédiens,  plusieurs  de  ses 
camarades  auprès  d'un  cabaret.  Il  cau- 
sa  quelque  temps  avec  eux,  et,  vou- 
lant réconcilier  Uaron  avec  Salle,  il 
les  invita  à  diuer.  Un  instant  après , 
il  ajipuya  sa  tête  sur  ses  mains-,  et 
tomoa  mort  Champmeslé  était  un  bel 
homme  ;  il  avait  un  air  noble  et  beau- 
coup d'aisance  dans  le  maintien.  Il  ne 
manquait  pas  de  goût ,  et  plusieurs 
auteurs  eurent  recours  à  ses  conseils. 
Palaprat  rend  témoignage  de  ses  con- 
naissances dans  la  préface  du  Grori' 
deur.  Champmeslé  a  composé  quel- 
ques pièces  de  théâtre ,  dont  voici  la 
liste:  I.  les  GriseUes^  en  trois  actes 
et  en  vers ,  qu'il  réduisit,  ensuite  en  un 
senl  acte ,  sous  le  titre  de  Crispin 
eJievslimr'f  H.  t Heure  du  berger  y 
pastorale  en  cinq  actes  et  en  vers^ 
167a;  III.  la  Rue  St.'Denis,en  un 
acte  et  cn  prose  9. 1 68a  ;  1 V.  /e  Pari- 
sien ,  en  anq  actes  et  en  vers ,  i68a  ; 
V.  les  Fragments  de  Molière ,  en 


C«4 

demc  ic|sa  et  en  proM^  iSft 
oovragea  de  ne  eomAlieii  ont  éli 
nrimés  pinsieiin  fiMJÎ ,  A  Vesoêefi 
la  riaM^y  en  un  acte  et  en  ptfoae 
CD  ifigo^cCqQieit  reste  liuai 
La  neUkitre  «litioD  da  CbéI 
Champmeslé  est  ceDe  de  1 74%, 
in-ia.  Son  dialogué  est  en  | 
fidle  et  natord  ;  la  pluput 
seines  ibonnilleiit  de  Inacs  tt 
mais  la  condnite  de  ses  pSkoes 
pond  pas  an  mérite  de»  déteii 
uipriméen  1780  on  voianMi,  i 
imttttlé  vChqs^mmne  àtmme 
de  Chamtpmeslé.  Ge  volume  o 
une  analyse  des  diverses  pifcees 
antenr,  et  les  GriMfto,  ou  i 
dèePoUer,  qui  est ,  sans  coal 
son  peîlleur  ouvrage.  On  prAei 
Champmedéa  eu  une  très  gnnc 
à  quatre  des  pièces  de  Ln  Fou 
le  Florentin ,  la  Coupe  ench 
le  Feau  perdu ,  et  Je  vous  a 
sans  verd.  Cette  assertion  n^ 
trc  fondement  que  les  relations  > 
tié  qui  existèrent  entre  La  Fo 
et  les  Champmeslé.        B — g— 

CHAMPS    (ÉTlÉNNE-AGAliD 

jésuite ,  né  à  Bourges  en  1 61 3 
tint,  par  ses  écrits  contre  le 
nisme,  une  réputation  qui  a  dii 
avec  rÎDtérét  des  disputes  thé 
qucs.  11  enseigna  d'abord  les  hn 
tés,  la  rhétorique  et  la  philosop] 
coUége  de  Reims.  Ses  supérieurs 
voyèrent  ensuite  k  Paris  ^  où  il 
fessa  la  théologie  d'une  manier* 
tinguce.  Le  prince  de  Contî,  qu 
père  ('^stinait  k  Fétat  ecclésias 
suirit  les  leçons  du  P.  de  Gham 
l'illustre  disciple  resta  toute  sa  v 
taché  à  son  maître.  Les  talents 
de  Champs  ne  se  bornaient  pas  i 
seignement  ;  aux  vertus  de  son 
il  joignait  les  connaissances  et  le 
nières  d'un  homme  du  monde, 
aroirété  trois  fins  provincial, 


CBA 


CRA 


55 


orne  pour  les  inté'éts  de 
e  pape ,  et  à  son  exemple 
ux  des  cardinaux,  lui  don- 
preuves  de  leur  estime.  A 
n  France,  il  obtint  la  per- 
se démettre  de  ses  em- 
se  retirer  à  la  Flèche,  où 
i  3i  iuiilet  1701,  âgé  de 
t-biiit  ans.  On  a  de  lui  : 
lio  theologica  de  Ubero 
DUS  le  nom d'^ittoî/16  Ri- 
ris ,  164^  1  in- 1  a  ;  idem , 
nte',  Paris,  1 646 ,  in  4'*> y 
no  ad  theriacam  Fincen' 


des  dëcouyerles  dans  le  nord- est ^ 
commandant  en  second  de  Fcxp^i* 
tion  dont  Willoughby  était  le  chef.  Ou 
partit  d'Angleterre  au  mois  de  maL 
Les  navires  ayant  été  dispersés  par 
une  tempête  près  des  îles  du  Lofod- 
den,  Ghanceuor  reldcha  à  Wardœ- 
buus ,  rendez- vous  indiqué,  où  il  at^- 
tendit  quelque  temps.  Ayant  remis  en 
mer ,  il  souffrit  encore  beaucoup ,  et 
arriva  dans  un  golfe  inconnu  (c'était 
la  mer  Blanche).  Il  mouilla  près  d'ua 
monastère  dédié  à  S.  Nicolas ,  où  est 
aujourd'hui  située  la  ville  d'Archan- 
[  nom  sous   lequel  s'était    gel.  Voilà  pourquoi ,  dans  les  pre« 
«rt  Froidmont  ) ,  Paris  ,    miers  temps ,  les  Anglais  désignaient 

la  navigation  de  la  mer  Blanche  par 


ilogoe,    i65o,    in-  4^  : 
léfense  du  Traité  du  libre 
que  par  Froidmont;  Ul.  te 
\  jansénisme  découvert , 
ouvrage  lui  attira  une  ré- 
Bourxcis  ;  IV.  De  hœresi 
{  à  sede  apostolicd  me- 
Triplé  libri  ires,  Paris, 
fol.  Cest  le  principal  ou- 
?.  de  Champs,  et  celui  qui 
lus  d'honneur.  La  matière 
rofondic;  il  le    dédia    au 
Kent  X.  Le  P.  Souciet , 
a  donné  une  nouvelle  édi- 
s,  17118,  11  part,  in-folio; 
îvue  et  augmentée  sur  les 
le  P.  de  Champs  avait  écrites 
exemplaire  ;  l'éditeur  y  a 
vie  de  l'auteur.  V.  Quœstio 
s,  1660,  sur  la  doctrine  de  la 
ë  ;  V I.  Lettres  sur  la  grâce , 
Hollande),  1G89,  ^d*i^« 
es,  au  nombre  de  neuf, 
ssées  au  prince  de  Conti; 
ïté  imprimées  avec  ses  ré- 

W— s. 
PS  (  DES  )  Fciy,  Desghàmps. 
ZELWH  (RiGOâmD),  navi- 
^s ,  (ut  nommé,  en  1 553 , 
npagnie  formée  d'après  les 
•  Swastien  Cabot  potir  iairt 


l'expression  du  voyage  à  St.  -  Nico- 
las. Chancellor  fut  très  bien  accueilli 
des  habitants,  qui  n'avaient  jamais  vu 
de  navire  aussi  grand  que  le  sien. 
Ayant  appris  qu'il  était  dans  les  états 
du  grand-duc  de  Moscovie  ,  il  com- 
prit quel  service  important  il  pourrait 
rendre  à  sa  patrie  en  lui  ouvrant  la 
navigation  avec  ce  pays,  où  il  vuuiit 
de  découvrir  un  port;  en  conséqueftc, 
il  abandonna  le  projet  de  chercher 
une  route  à  la  Chine.  Dès  que  le  czar 
Iwan  Wasiliewitz  fut  instruit  de  l'ar- 
rivée d'un  vaisseau  étranger ,  ce  prin- 
ce, qui  voyait  le  commerce  de  se% 
états  exclusivement  livi*é  aux  u^o« 
dants  des  villes  Anséatiqucs ,  fut  sa- 
tisfait de  voir  qu'une  nation  entrepre- 
nante allait  établir  une  concurrence 
dont  ses  sujets  profiteraient  ;  en  con- 
séquence, il  fit  inviter  Chancellor  à 
venir  à  Moscou.  Celui-ci  obéit,  re- 
mit au  grand-duc  la  lettre  de  crédit 
d'Edouard  VI ,  adressée  k  tous  les 
monarques  du  Nord.  Comblé  de  mar- 
ques d'estime,  il  obtint  Tassurance 
que  les  Anglais  pourraient  commercer 
librement  en  Moscovie ,  et  emporta 
desdenréesdeoe  pays ,  en  échange  de 
m  eargaifOD.  A  son  retour  en  Ânglt* 

5.. 


3C  CKK 

terre,  en  i554,ij  pr^smta'ft  Ittrfc, 
qui  avait  succédéàËdouudib  Icttn 
du  gnnd  -  duc.  Les  resuluti  «nitla- 
gmz  que  la  compagnîe  angluM  tin 
de  ce  premier  voyage  l'engagèreut  i 
en  tenter  nn  wcood;  la  rane  hri  a^ 
cirda  en  1 555  une  charte  oui  loi  as- 
surait de  grands  privil^ei.  ËUo  éeri- 
vil  au  eraud-duc,  et  cbar^  Cliaiicd- 
lor  et  deux  autres  plënipotentium  4e 
traiter  avec  ce  pnnce  de  toat  ee  qui 
inléi-eiisait  le  commerce  aD^iû.  On 
expédia  trois  vaisseaux ,  dont  f^mw- 
mml  se  fit  encore  sous  la  direction  de 
Sebastien  Cibol.  Les  enro^  an- 
f;l.iis  ,  très  bien  accueillis  du  grand- 
duc,  vendirent  leurs  marchanditei , 
etreparlirenlen  i556,emm«iMit  an 
ambassadeur  moscovite.  A  Tapproelie 
des  cotes  d'Ecosse ,  une  tempête  af- 
freuse fit  périr  deux  navires;  Oun- 
cellor  perdit  la  vie.  L'ambassadeur  se 
sauva  avec  beaucoup  de  peine,  après 
avoir  perdu  les  présents  dont  il  e'Iait 
porteur.  La  relation  du  vbyage  de 
Cjuncellor  se  trouve  dans  le  tome  I". 
t'.AlacWluyt  et  dans  la  nouvelle  col- 
lection de  Pinkerlon.  E— s. 

CHANDIEU  (  AHTom  u  Bocbe 
DE  ),  fameux  ministre  protestant,  né 
vers  1 534 ,  au  cbâicau  de  Chabot , 
dans  le  Mâconais ,  descendait  d'une 
noble  et  ancienne  bmille  du  ForriL, 
Ayant  perdu  son  pire  il'lçe  de  quatre 
ans,  il  fut  envoyé  k  Parts,  et  tomba 
entre  les  mains  d'un  précepteur  qui 
jeta  dans  son  jeune  cœur  les  germes 
de  la  nouvelle  réforme.  Ils  se  déve- 
lopptreut  pendant  ses  éludes  de  droit 
à  Toulouse,  par  son'commerceavec  les 
tôliers  protesUnts.diandicupasta  en- 
suitr  à  Genève,  OÙ  Calvin  et  Théodore 
de  Bàe  le  conârmèrentdans  Kssen- 
limenls.  Attiré  à  Paris  pour  y  suivre 
un  procès  ,  le  ministre  Colonge  lui 
persuada  de  renoncer  i  l'e'lude  de  la 
^tnspnidence^  pour  k  lîmr  à  ceUa 


^ 


de  I  Analogie.  Ses  pn^^r^a  rapidil 
(  cette  dernière  étude  lui  Viilnreoi 
k  atîiKtton  d'être  reçu  minisUc  i 
T  devingt ans.poiir en  rxercerls 
JoDctioBi  clans  la  tapilaie.  Gltaaditi 
De  irda  pas  h  attirer  sur  Inî  f^tten- 
tÏM  dhi  gouvernement,  par  uii  écrit 

venrdes  assemblées  nactiirnes  et 
I  ka  que  faisaient  les  calvioîsM 
pi      y  Mébrcr  la  cène.  On  lui  iruuti 

àvrea  hélérodoies.  Il  fut  mis  n 

p      B,  et,  bienlôt  après,  enlevé  dt 

par  Aniuiue  de  Bourbon  ,  rot 

■varre.  Il  présida  au  premier  s<r- 
ae  dea  ÉgLse»  réformées  de  Fnoa 
le  tinta  Paris,  où  l'on  dressa  une 
coofesMonde  foi  qui  fut  présentée  ta 
rm  Henri  II  par  l'amiral  de  Coligoî, 
avec  une  préface  dediandicu.  Forcé, 
se  le  ligne  suivant,  de  sortir  dt 
1     is ,  oA  l'ardeur  de  sou  zèle  l'espo- 

k  des  dangers ,  il  erra  de  cdté  0 
a  autre,  présida  eu  i5(>3  au  synodt 
national  d'Orléans,  cl  finit  par  se  re- 
tirer i  Berne,  puis  à  Genève,  où  i 
Alt  at^régé  an  corps  des  ministres  di 
celte  ville.  Henri  IV ,  qui  le  considé- 
rait beaucoup,  l'attira  auprès  de  U 
personne.  Il  remplit  ses  foDCtiuiu  dt 
ministre  à  la  kitaîlle  de  Couiras,  fiil 
ctiarçré  d'une  mission  auprès  des  piia- 
ces  protestants  d'Allemagne;  nyil, 
ne  pouvant  plus  supporter  In  tA» 
gués  de  la  tic  militaire  qu'il  Aajl 
obligé  de  mener  auprès  de  Henri, i 
se  retira  en  1 58i)  à  Geaève ,  y  repBl 
l'exercice  du  luinistcre,  et  y  prafcit 
la  langue  faéliraiquc  jusqu'à  sa  WMtt, 
arrivée  le  33  février  iSr)i,  Cfaaidîil 
était  un  des  plus  zélés  calvinistM  M 
des  plus  ardents  cootroversistea  il 
son  parti.  Il  avait  peu  do  fonds  4l 
théologie,  peu  de  connaissance  de  Ta*; 
liquilé  eccféii^istique;  mais  il  prMiail 
avec  grâce,  qi  sans  be«ttoo^ 

de  mouvement ,  ei  avait  l'art  de  m 
ftirf  tfcoiUr.  Il  prenait  i  la  lit»  dt 


CHi 

séS  livres  le  nom  de  Sadeel^  ou  eelm 
de  Zatnariely  dont  l'un  signifie  en 
bëbreu  chant  de  Dieu  ,  et  Fautre 
champ  de  Dieu.  Toutes  ses  œuvres 
ont  e't^  reunies  sous  ce  titre  :  AnU 
Sadeelis  Chandœiy  nobilissimiviri, 
opéra  theolomca  ,  Genève  ,  i  Sga , 
I  vol.  in-fol.  Il  y  en  a  eu  trois  autres 
éditîoDs  dans  la  même  ville ,  iSgS, 
in-4^;  iSgp  et  i6i5,in-fo].  On  y 
trouve  sa  vie  par  Jacques  Lectius; 
elle  a  cle'  aussi  imprimée  séparément, 
Genève,  i593,  in-S**.  Ce  recueil  ne 
contient  guère  que  des  traités  de  con- 
troverse y  qui  ne  méritent  pas  d'être 
retires  de  i  oubli  où  ib  sont  plongés 
depuis  long- temps.  Il  a  aussi  composé 
V Histoire  des  persécutions  et  des 
martyrs  de  V église  de  Paris ,  depuis 
Van  i557  jf^^t*'Mt  règne  de  Char- 
les IXy  publiée  sous  le  nom  SAnt. 
Zamariel,  Fjyon ,  1 563 ,  in-8°.  Uon- 
sardy  dans  ses  Discours  sur  les  mi' 
sères  du  temps ,  sous  la  minorité  de 
Charles  IX ,  avait  attribué  aux  nou- 
veaux réformateurs  les  calamités  qui 
désolaient  alors  le  royaume.  Ghandieu, 
sous  le  nom  de  Zamariel ,  y  répon- 
dit par  la  Métamorphose  de  Ron- 
sardenprélrCy  déclamation  injurieuse 
en  mauvais  vers.  Il  y  eut  encore  quel- 
ques écrits  de  part  et  d'autre  sur  la 
même  querelle.  T«— o. 

CHANDLER  (  Marie  ),  naquit  eo 
1 687  à  Malmesbury,  dans  le  comté  de 
Wilt.  Son  père ,  ministre  dissident  à 
Bath  (  ^.Carte),  se  trouvantdans  une 
situation  peu  aisée ,  la  fit  entrer  en  ap- 
prentissage dans  le  commerce  de  la  mer- 
cerie. Elle  manifesta  de  bonne  heure 
du  goût  pour  la  poésie ,  et ,  s'étant  for- 
mée à  la  lecture  des  mciilcurs  poètes 
anglais,  elle  donna  par  la  suite  des 
preuves  d'un  talent  assez  distingué. 
Sou  poëme  sur  le  Bain  lui  mérita  |Mr- 
ticulièr«*ment  l'approbation  du  public, 
C't  le^  éloges  de  Pope ,  qui  ne  les  pro« 


CHA  %^ 

dîguait  pas.  Une  difibrmîté  corporelle 
l'avait  déterminée  à  garder  le  célibat. 
Elle  mourut  en  1 74^>  ^g^  de  cinquan- 
te-sept ans.  X«-s. 

CHANDLER  (  Samuel  )  >  théolo- 
gien anglab  non  conformiste ,  naquit 
en  1693  à  Hungerford,  dans  le  comté 
de  Berk.  Après  avoir  èiit  d'excellen- 
tes études  ,  il  entra  dans  les  ordres. 
Son  talent  comme  prédicateur  le  fit 
nommer^  en  1716,  pasteur  d'une 
congr^ation  presbytérienne  à  Pec- 
kham^  près  de  Londres.  Il  se  maria 
peu  de  temps  après  ;  mais  y  s'étint 
laissé  entraîner  dans  la  fuueste  spé- 
culation de  la  mer  du  Sud ,  il  y  per- 
dit toute  la  fortune  que  sa  femme  lui 
avait  apportée  ,  au  ^noment  où  une 
famille  assez  nombreuse  la  lui  rendait 
le  plus  nécessaire.  Il  ouvrit  alors  à 
Londres  un  magasin  de  librairie ,  sans, 
cependant  négliger  ses  fonctions  pasto- 
rales. Choisi  comme  prédicateur  d'une 
assemblée  religieuse  qui  se  tenait  dius 
la  capitale,  il  y  prononça  quelques 
sermons  sur  les  miracles  de  J.-C.  et 
sur  la  vérité  de  la  reUgion  chrétieuLt, 
qu'il  réunit  en  forme  de  traité ,  et  pu- 
blia en  1 7^5 ,  en  i  vol.  in-8°. ,  inti- 
tulé :  D^ense  de  la  religion  chré^ 
tienne.  Cet  ouvrage  étendit  beaucoup 
sa  réputation.  L'archevêque  Wake ,  à 
qui  il  en  envoya  un  exemplaire,  lui 
écrivait  :  a  Je  ne  puis  m'empêchcr 
»  d'être  surpris  de  trouver  tant  de  sa- 
»  voir  et  un  sens  si  droit  dans  un 
»  homme  de  votre  état,  et  l'on  doit 
»  regretter  que  vous  ne  consacriez  ps 
»  à  ùire  des  livres  le  temps  que  vous 
»  passez  à  en  vendre.  »  Chandler  fut 
nommé  en  1726  ministre  de  la  con- 
gr^ation  dont  nous  venons  de  pairler  ; 
il  piil>lia  en  1727  ses  Réflexions  sur 
la  conduite  des  déistes  modernes  y 
dans  leurs  derniers  écrits  contre  le 
christianisme;  et  Tannée  suivante, 
une  Défense  de  l'antiquité  et  de  Vau- 


38  CHA  f     l 

torite  des  prophéties  de  Dama ,  et  ippa  ensiiîtr  davanlage  ses  Hfa 

leur  application  à  J.-C.  Mus  ri  ,  Km  //istoire  critique  de  ta  vit 

dans  ces  ouvrages,  il  montra  bein-  ae  l  m'id,vn  2  voi-itt-H".,  tnmaff 
coup  de  icte  en  faTcur  de  la  religton  p  téi  uilition  e<  de  lalent ,  dont  u 
révélée,  il  ne  manifesta  p»  inoini  aie  inrtuul,  ctiinme  iitudclc  de  ugt- 
é'borreiirpourriuiolérancereiigienw.  cit^crilïqiiF,  rtsjilicatioD  des  psaunui 
Cest  dnns  cet  esprit  qu'il  traduisit  reliti&  .m  roi  d  Israël.  CW  une  ia 
ÏSistoire  de  r/n^uûitiondePhitippe  BdHemis  Tirùduciiutig  de  l'aulrur,  *t 
de  Limborrk,  1  vol  iti-4'>i  i^^i,  eehtêOii  dmiUr  ouvra;;*.  Ilmoanfl 
qu'il  fit  précéder  d'une  Introduetion  pendant  qu'où  j'ioipriniait,  le  8  mi 
concernant  Vorigine  et  les  progrès  1766,  d^iisl.i  '^3''.  iiunéede  son  let, 
de  la  persécution.  Cette  iotrodoctian  *  [lé'Coinnieuiidi^ifaummcsicsptDl 
donna  lieu  à  quelques  pampbleti  ponr  iffics  de  ^oii  paiii.  Il  mcriteanu 

et  contre.  L'duleur  lu  fit  rAmpimer  "  e  cilc  comme  auteur  du  prtqct 
en  1736,  avec  det  additions  eonsi-  11  fends  de  si-cours  en  laveur  da 

de'rables,  en  i  vol.  in-S'.,  intîtoW:  tco-  m  «t  orphrlins  des  ministrei  (Es- 
Sistoire  de  la  perséculion  ,  en,^a-  ta.  Outre  k-s  ouvrages  dout  etm 

tre  parties  :  1  °.  chez  les  pàims  ,2".  ara  1  fiiit  mention ,  il  en  a  publia  i)lw 
sous  Us  empereurs,  3°.  soas  la-pa-  t  autres  et  queli|ne&  putnphtets- 

pautê  et  f  inquisition ,  ^'.cheiles  UKifonoeRtent  àscsdeiirs,  leducleui 
protestants.  Dans  un  voyage  qn'il'fit  Amoij  fît  impiimer,  en  1 7(^8,  4  *'^ 
en  Ecosse,  brêputalion  de  son  mérite  de  ses  scrmuns  ,  et  en  i7'J7  panil 
engagea  les  universités  d'Edimbourg  sous  son  nom  un  vol.  iii-4°-i  intitulé: 
et  de  Glshcow  à  lui  offrir  le  degré  de  Paraphrase  et  notes  sur  les  ÉpÙres 
docteur  en  tbculegie,  qu'il  refiisa  d'à-  de  S.  Paul  aux  Calâtes  et  aus 
tord,  ■  prce  que,  disait-il  en  plaisaD-     Èphésiens,  avec  un  commentaire  sur 

>  tant,  tant  d'imhécilles  ont  été  làits     les  deux  Epttret  de  S.  Paul  nui 

>  doctcursls  lia  société ro^aledel.on-  Thessiiloniciens. — Edouard Cranh- 
dres  et  celle  des  antiquaires  l'admirent  lek  ,  pre'kt  anglais ,  a  publié ,  au  com- 
au  nombre  de  leurs  membres.  En  mcncement  du  18*.  siècle,  une  Dé- 
1 760 ,  année  de  la  mort  de  George  II,  Jense  du  Christianisme  par  les  pro- 
Cbandler  publia  un  sermon ,  où  il  phéties ,  qui  a  eu  pluùenrs  ddkimu, 
comparaitceprinceauit»  David. Cette  cl  quelques  autres  ouvragés  de  pei 
comparaison  donna  oceasion  i  un  pam-  d'importance.  X— t. 
pblel  imprimé  en  1761 ,  et  intitulé  :  CHAKDLËB  {  BicuRS  ),  taraat 
Histoire  de  l'Homme  selon  le  caur  belléniste,  né  en  175S,  Alt  noniDJ 
<b /^teu,  dont  l'auteur,  moitié sérien-  membre  du  collée  de  la  Maddôn 
lement ,  moitié  en  plaisanterie,  pré-  à  Oxford ,  et  de  la  société  des  an- 
senlait  ce  parallèle  comme  très  injn-  tiquaires  de  Londres.  En  1765,  3 
riens  k  la  mnnoire  de  George  II,  ^onna  inemagnifiqucédrtiatidesÎBS- 
toulenanl,d'anrés  Bayle,  que  David  criplions,  vulgairement  eonnoci  ao« 
éiaitunesempledeperfidie.deluxure  les  noms  de  Marbres  tC^natdel, 
et  de  cruauté,  tout  au  plus  bit  pour  ou  Marbres  ^Oxford  (  Mmrmon 
aller  de  pair  avec  Néron  et  Caligula.  Oximiejisia  ) ,  m  ~  fol.  QtnKlkr , 
Samuel  Cbandler  j  répondit  ,  en  non  seulement  rectifia  dans  cette  ëdi- 
i^&j,  farVExamen  de  l'histoire  de  lion  les  erreiuï  qui  avaient  ëcluanj 
fkommt  i*l<m  U  emir  dt  i7w%ct    aux  édiMun  fiic^eim,  Sdden,  m- 


CHA 

c  et  Maittaire ,  mais  il  suppléa 
*usemenl  à  plusieurs  lacunes  qui 
)uvaicut  daus  ces  inscriptions,  et 
:uJièreiDent  dans  la  Chronique 
aros ,  qui  en  est  la  partie  la  plus 
rtante.  Il  fufcLoisi  par  la  société 
lilettanti,  conjointement  avec  le. 
!ur  Revelt  et  M.  Pars ,  pour  aller 
rient  recueillir  des  documents ,  et 
des  observations  sur  l'ancien  état 
ïs  contrées ,  ainsi  que  sur  les 
jments  d'antiquités  qu'elles  peu- 
encore  posséder.  Dans  les  ius- 
ions  données  par  cette  savante  so- 
aux  trois  voyageurs,  il  est  dit 
:'est  au  docteur  Cbandler  qu'ap- 
cnt  la  direction  du  voyage,  et  que 
eux  compagnons  seront  tenus  de 
Diiformer  à  son  opinion ,  lors 
c  que  la  leur  s'y  trouverait  con- 
7.  Cliandler  remplit  d'une  manié- 
stinguée  la  mission  qui  lui  avait 
lonuée.  Dans  les  années  17O4, 
)  et  1  '^66  y  il  parcourut  l'Ionie , 
que,  l'Argolide  et  l'Élide.  11  re- 
eu  Augletcrre  avec  une  ample 
son  de  matériaux  aassi  curieux 
istruclifs.  Dès  l'anuéc   1769,  il 
ia  le  premier  volume  des  Jinli- 
fs  ioniennes,  Londres,  info!.;  le 
id  volume  n'a  pain  qu'en  iBuo. 
1774,  il  fit  imprimer  à  Oxford, 
I.,  l'ouvrage  intitulé  :  Inscription 
antiquœ  plerœque  nondum  edi- 
in  Asid  minori  et  Grœcid  pne- 
m  Athenis  colleclie.  Personne 
iurpassé  Chandler  daus  l'art  dif- 
I  de  bien  lire  les  inscriptions  an- 
lies  ,  de  les  copier  avec  exacti- 
,  et  de  suppléer  heureusement 
lacunes  quelles  préienteut.  Le 
lier  volume  de  ses  voyages  pa- 
I  Oxford  en  1775,  în-4**-j  sous 
rc  de  Fojrages  en  Asie  mineure;. 
cond ,  sous  celui  de  Foj'age  en 
ce,  1776,  in-4''.  Sous  le  rap- 
des  antiquités  et  de  la  géographie 


CHA  S» 

ancienne,  ces  voyages  doitent  êira 
comptés  au  nombre  des  meilleurs  qui 
existent;  mais  ils  offrent  malheureu- 
sement peu  de  renseignements  sur  les 
principaux  objets  relatifs  à  l'état  mo* 
derne  et  aux  mœurs  des  peuplés  qui 
habitent  ces  contrées.  L'auteur  s'y 
montre  assez  peu  naturali:>te  pour  con- 
fondre des  grues  avec  des  cigognes  ^ 
mais  Chandler  voyageait  pour  un  but 
particulier,  et  ce  but,  il  l'a  parlaitc- 
ment  rempli.  Le  savant  Barthélem 
et  l'auteur  du  Forage  pittoresque  de 
la  Grèce  ont  souvent  puisé  dans  les 
Voyages  de  Chandler ,  et  lui  ont 
rendu  toute  la  justice  qu'il  méritait. 
Beaucoup  de  voyageurs  en  Orient 
l'ont  mis  à  contribution  sans  le  citer. 
Les  Voyages  de  Chandler  ont  éié 
traduits  en  français,  Hiom,  i8o(),  5 
vol.  in-8*.,avec  carte,  parMM.Ser- 
Tois  et  Barbie  du  Boccage  :  c'est  une 
des  traductions  les  plus  exactes  et  les 
mieux  faites.  Elle  est  précieuse  k  con- 
sulter ,  même  après  l'original ,  à  cause 
des  notes  géographiques ,  historiques 
et  critiques  des  traductetus.  Ils  sem- 
blent avoir  eu  en  vue  de  répondre  à 
l'appel  f;tit  par  le  savant  et  modcsta 
antiquaire  anglais,  lorsqu'il  dit  dans 
le  64*'.  chapitre  de  son  Voyage  en 
Asie  mineure  :  o  Je  souhaite  bien 
»  sincèrement  que  l'on  supplée  à  mes 
»  omissions  et  que  Ton  rectîGe  mes 
1  ei*reiu*s.  »  Q'S  voyages  ont  été  aussi 
traduits  en  allemaua  par  H.  C.  Boje  ^ 

Leipzig,  1776  et  1777»  i^^-^"-  ^^ 
]  802 ,  Chandler  publia  l'ouvrage  in- 
titulé :  Histoire  d*llium  ou  de  Troie, 
en  y  comprenant  la  contrée  adjacent» 
et  les  côtes  op[)Osécs  de  la  Chersoncc^e 
de  Thrace,  Londres,  in-4°.  ;  c'est, 
eu  quelque  suite,  le  complément  de 
son  Voyage  en  Asie,  Il  a ,  dil-ou , 
laissé  la  suite  de  cette  histoire  en  ma- 
nuscrit. Il  a  aussi  composé  la  vie  d«»^ 
AVilliam  Wajofltcte,  fondatsuc  du 


4o  CflA  CHA 

coUëge  de  la  Madelcioe;  el,''pei>daBl  eût  alors  prisonitier  en  AnglelniK 

ion  séjour  à  Borne  et  à  Florence ,  il  L'année  anglaise ,  forte  it  crut  nûh 

s'at  occupé  s  collatiotuier  divers  nU'  tf      allants,  campait  amt  portM  Je 

■iiucrits  de  Pindare,  afin  de  donner  Pi      ,  â  Montrouge,  ii  Vanvm,  i 

une  mrilleurc édition  de  cepoite.  Au-  '^  ïrird.  Les  conréreDccs  de  Loog- 
cuD  de  ces  derniers  ouvrages  b'â  en-  au  fiireiit  bientôt  suivies  du  ta- 

core  TU  le  jour.  Le  docteur  Gbindler,  t  liaîlc  de  Bretignj ,  qiii  mil  le  ni 

nommé  recteur  de  la  paroisse  de  Til-  a  ;!eteri'e  enpossesiioude  Unroiw 
ehurs^  en  Berkshire,  y  résidait  Ion-  n-oïiuces  de  France.  CUandut  bt 

qult  mourut,  le  9  février  1610,  A  c        é  de  recevoir  les  homm^es  dei 

fige  de  suixanle-douze  ans.  'W<-Ht.  »      ;iirs  français,  qui  passaient  soui 

CHAND05(JEAn),célt!brecapi-  ku    ninatiund'Eduuard.IlsesigDala, 

taîne  anglais  dans  le  i4*.  siide,  lieu-  tn  i;^4>^  'a  bataille  d'Aiiray,  ciHr 

teDan^geQéral  de  toutes  les  protinces  Gbnle.s  de  Blois  et  le  eoinlr  d^  MoDl- 

que  le  roi  d'Angleterre  possédait  «1  fort.  Du  Guesclin  et  Cli^ndos  dici- 

France ,  Liisait  l,i  guerre  en  Bretagne ,  {        ni  les  deux  années.  Un  Guesdîi 

sous  le  duc  de  Lancastre,  en  iSSg,  ti      ^a  la  sienne  eu  trois  batailUt 

lorsque  Bertrand  du  Guesdin  tÎuI  (<      :  ainsi  qu'on  s'exprimait  alun), 

demander  justice  au  duc  contre  Tbo-  CI      dos  loua  hanlemeut  les  savanta 

inaadeCaatorbcn,qiLi ,  au méprïsde  d       sitions  du  général  qu'il  avait  i 

la  trêve,  avait  fait  prisonnier  son  frère  1        etirc,  etdbpusases  truupcsdaDi 

Olivier  du  Guesclin  :  a  Bertrand ,  lui  le  m  -me  ordre.  Ou  vit  en  ce  jonr, 

■  dit  Chandos  qui  jouait  alors  aux  pourla  première  fois  dans  cette  guer* 
a  écbecs  avec  Lancastre ,  sojei  le  bien  re,  des  combiuaisous  et  des  manon- 

>  venu.  Vous  ne  vous  en  retouraeres  vrcs  rai^onnées.  Cfaandos  combalù 
»  peint  que  vous  n'ayiei  bu  de  mon  armé  d'uoc  liactie,  édairtissant  les 
»  vin.  «  Bertrand  lui  répondit  qu'il  rangs  et  pe'uéiraui  dans  les  balaîlloiu 
jt'en  boirait  point  jusqu'à  ce  qu'on  lui  les  jdus  serréf.  La  mêlée  fut  horrible, 
eut  fait  justice  de  l'outrage  qu'il  avait  labatiilles^nglaiitceidccisiTe.Chuks 
reçu,  a  S'il  y  a  quelqu'un  dans  l'ar-  de  Blois  fut  tué.  Du  Giiesdia ,  couvctt 

■  mée,  reprit  diandos,  qui  vous  ait  de  Uessucc!; ,  perdant  son  sang,  smi- 

>  lait  le  moindre  l(irt,  on  vous  fera  teuail  tucoreioiii  lepoidsducombat,  * 
B réparation  sur  l'heure,  ■  et  ilofliil  avec  son  marteau  d'aticr, sa  hadeit 
■es  armes  et  son  cheval  Â^du  Guesclin  son  épe'e.  1)  se  battait  en  désespâci 
q^ui  venait  de  ramajserlc  gant  j(^  par  CSianoos  se  pi'cscnte,  se  nonune,  et 
Je  chevalier  de  Caniorbéri  (  voy,  ou  du  Guesclin  lui  tend  les  armes,  CTâail  \ 
Gvzsclim).  Chandos  assista,  l'an  la  prcuiii^ie  fois  qu'il  était  vaiocn  ck 
]3&o,  au  nom  d'Edouard  VI,  roi  bataille  rangée.  Le  duc  de  Honifoit 
d'Angleterre,  avec  le  duc  de  Lançai-  ditàCbaudos;  a  Mesure  JcIuii,oeIli 
trc,  le  comte  de  Warwich  et  Gau-  «gRuideaveuturem'ntadTcnw,  par 
lliier  de  Rtauny,  aux  conférences  qui  »votrecrandsenselpn>ueue,riTaw 
«'ouvrirent  pour  la  paix  dans  la  tna-  >  pne,buveiimonLinap;  •  «tillai 
ladrerie  de  Longjumeau,  et  luiqaeUrs  prcseota  sa  coupe  et  an  flaorn  it  tîb. 
se  troavtreul,  nour  le  régent  de  Fran-  Il  liii  donna  la  seigneurie  dp  Gavre, 
ce,  leoonDélabledeFietinei,lemaré-  qu'CHivier  de  Clisson  récUma  nîni- 
«faal  de  Boncicaut,  et  le  fameux  Mail-  ment ,  et  qui  devint  la  uurce  ae  h 
brd,  boui^â  de  Paris.  Le  roi  Jean  liaine  de  ce  pif  rrier  eonlre  KToaUiit 


CHA 

et  les  Anglais.  Du  Gue sdin  et  Chandos 
se  retrouvèrent  en  Espagne,  en  1 5^3(5, 
il  la  iKitaille  de  Nnjara  ou  de  Nava 
rette.  Du  Guesclin  combattait  pour 
Henri  de  Transtamare;  Ghandos  et  le 

5 rince  de  Galles  conduisaient  Tannée 
e  Pierre^le-Cruel.  La  victoire  se  dé- 
clara pour  ce  dernier.  Gbandos  fit  met- 
tre bas  les  armes  aux  bandes  de  du 
Guesclin ,  et  du  Guesclin  se  rendit  au 
prince  de  Galles.  Deux  ans  après , 
Ghandos  fut  chargé  de  réprimer  les 
barons  de  Gascogne  qui  s  étaient  ré- 
voltés. Il  fut  tué,  en  i369,  dans  un 
combat ,  sur  le  pont  de  Leusac ,  près 
de  Poitiers.  Le  prince  de  Galles  perdit 
en  lui  le  plus  habile  de  ses  généraux, 
et  la  meilleure  tête  de  son  conseil.  Les 
Anglais  le  pleurèrent.  Les  Français  y 
rendant  hommage  aux  vertus  de  ce 
généreux  chevalier ,  crurent  perdre  k 
SSL  mort  l'espérance  de  la  paix  qu'ils 
pensaient  devoir  être  bientôt  l'ouvrage 
de  SCS  conseils.  Gbandos  avait  fait  bâ- 
tir la  place  de  St.-Sauveur-le-Yicomtey 
dans  la  Basse-Normandie.  Il  se  fit  ai- 
mer et  estimer  de  ses  ennemis,  par  sa 
modération  et  sa  générosité.  Dans  l'o* 
piniou  publique,  il  était  cilé,  parmi 
les  grands  capitaines  de  son  temps , 
immédiatement  après  le  célèbre  vain- 
queur de  Crécy  et  de  Poitiers.  V — yz. 
CHANFARY,  poète  arabe  qui 
vivait  peu  avant  Mahomet.  C'était 
un  des  plus  habiles  coureurs  qu'aient 
eu  les  Arabes ,  en  sorte  que  sa  légè- 
rclé  est  passé  en  proverbe.  Ce  poète, 
dont  le  nom  signifie  celui  qui  a  de 
grosses  lèvres,  avait  juré  une  haine 
implacable  aux  fils  et  k  la  famille  de 
Salaman,  dont  il  tua  un  grand  nom- 
bre de  personnes;  mais  enfin  il  fut 
surpris  et  tué  lui-même.  Son  poème , 
nommé  Lamj'at  él-arab,  a  pour  ob- 
jet de  décrire  un  asyle  solitaire ,  un 
désert,  dans  lequel  le  poète  se  retire 
pour  se  soustraire  aux  injustices  des 


CHA  4k 

hommes.  M.  SOvestre-de&ej  Fa  pu- 
blié en  i8o6,  à  Paris,  avec  une 
traduction  française,  dans  sa  Chresto- 
maikie  arabe.  Pour  Tél^nce  et  la 
richesse  des  idées  ,  comme  pour  la 
hardiesse  des  figures ,  on  peut  le  re- 
garder comme  un  des  premiers  mo- 
numents de  Tancienne  poésie  des 
Arabes.  Le  nom  de  Lamyat  lui  a  été 
donné  pour  indiquer  que  toutes  les 
rimes  se  terminent  par  la  lettre  tant  ; 
et  on  l'appelle  Lamyai  des  Arabes 
pour  le  distinguer  d'un  autre  poème 
célèbre  (  Lamyat  éUaâjam  )  écrit 
aussi  en  arabe ,  mais  qui  a  pour  au* 
teur  Tograï ,  poète  persan.    J— h. 

CHANGE.  Voy,  Dcchange. 

CHANGËUX  (PiEBRE- Nicolas), 
né  à  Orléans,  le  36  janvier  in4o»  a 
composé  plusieurs  écrits ,  dont  le  plus 
connu  est  intitulé:  Traité  des  extrê- 
mes ,  ou  Éléments  de  la  science  delà 
réalité^  Amsterdam ,  1 7G11 ,  2  vol.  in- 
1 1.  L'idée  de  cet  ouvrage,  qu'il  compo- 
sa à  l'âge  de  vinct-deux  ans,  est  neuve, 
et  le  plan  assez  bieu  trace;  la  plupart 
des  définitions  sont  exactes  et  claires. 
On  y  trouve  des  pensées  ingénieuses 
et  des  vues  philosophiques  ;  mais  le 
style  manque  de  précision  et  de  for- 
ce. Quelque  temps  avant  sa  mort, 
l'auteur  en  préparait  une  nouvelle  édi- 
tion qui  n'a  pas  paru.  En  1 775 ,  il 
publia  la  Bibliothèque  grammaticale^ 
abrégée,  ou  Now^aux  mémoires 
sur  ta  parole  et  sur  Vécriture ,  in- 
8".  Ce  recueil  est  composé  de  neuf 
mémoires  relatifs  à  la  grammaire  gé- 
nérale ,  aux  méthodes  de  grammaire 
philosophique ,  ou  langue  universel- 
le, etc.  On  y  trouve  des  idées  justes, 
mais  trop  peu  développées.  Le  hui- 
tième,  sur  la  Loeomancie,  ou  Art 
de  connaître  les  hommes  par  ^curs 
discours,  et  le  neuvième  sur  la  Pro« 
sodie  I  sont  assez  curieux.  Changeux  a 
aussi  cultivé  les  sciences  csactcs  ^  et 


4^  CHA  Ç      i. 

1»  rMultats  desMiccherdiettmtArf  «p     idicct  au  bii-ouctre  ,  ci  irndil 

iBnii'atàhdifBsle  Journal d^plffii^aa  ta      ledaas  le  Journal  de pl^ysi^m 

de  l'abbé  Boiier. lu  1778,  il; fit p»-  de  intiliti  de  cetic  aLldiliuD,  i-u  \f 

ïï>îtie\mExamat  de  V action  de  tè-  q     Uelfi  Liaromciics  prureot  muu- 
lectricilé air  le  baromètre, iu  Oh-  lapeuutenr  de  Pair  daus  Us  pio- 

îervittioiu  sur  les  forces  KctntanU-  un  iuacccsMljks  ,  va    coiucr- 

naires  de  la  turùque  miitadeiuâ  de  :  la  même  ligne  ie  Liivrau.  L* 

Vestomac,  des  ùmjectaret  tar  les  1  ménuiie  cuuliriit  auMt  U  dt»- 

eauses  de  l'éliolemeiU  des  pUmes  f  cnp   and'un  baruiuètre  pro^ireJinie- 
tt  des  Redterches  surîes  naiia  etlee  r  lu  bsiiinir.s  qu'on  iie  vt^  |iu 

géants.  Le  Journal  de  phyttÂfitt,  de  parce  urir.  Quuiquï  ;..'>  di  lers  inatm- 

1780,  coDtientfDcorede  lui:  1°.  HUA  m      ^  qn^    a  iii<rei)lês  an    rcclîfiet 
looi^uc  lettre  daiit  laquelle  il  cherclM  it  mn  de  produire  tous  les  naïf 

à  établir  ooc  Félearicjte  a  le  diMbla  proraiï  par  leur  auteur,  qucl^nn 

avantage  de  làire  dîstiuguer  tes  muta  ôàu  s'en  serveut  encore.  Guii- 

apparenles  dea  morU  réelles ,  et  da  |         CM  noit  le  5  octobre  1 8o«,  k 

rnaédieràrajpfajxicjmaisdeseip^  t        de  wliante  ans.  II  a  Uiu4  ta 

ricDces  posteneurcs  ont  prouvé  que  Bw>aKrk  des  Additions   atmàidt*- 

Cbaugeux  s'est  trompé  sur  ce  point,  blu  iranr  tuu  Traité  des  exwémest 

D3uscettcm£aieIettre,ilannonceplit-  et  1    i  Tolimilucuse  cuUcetloii  de  {)• 

sieurs  instruments  méleorographiquei  blés.  On  lui  aiiiibiic  aus^i  (juelquej 

dcson  invention,  qui  sont  le  Uierm»-  articles    de   niéi:i|4i)'siciiie  ,    inwr& 

metrographe ,  l'aDcmométiofjrapbe  et  dans  l'ancienne  Encjetopéiie. 
l'hjgromctrograpbe,  duut  rob)el  est  11 — c     T. 

d'iudiqiier  les  rariatious  de  l'atmos-         CHÂl<OBlUEB(AErToiit£),  iniiû». 

plière- a".  Uue  dissertation  adressée  i  tre  de  la  rclit^on  réfonnée,  curça 

Valmont  de  Bomare,  sur  un  raisin  pendantplusieursannécsles  foDCtioDS 

inoostmeui,  avec  des  observations  de  pasteur  eu  Suisse ,  et  eoGn  à  Ge- 

ïur  la  canse  de  la  ccloration  des  fruits  ncve.  Ses  taleots  cncagérent  us  sapé* 

il  sur  un  piocédé  pour  les  colorer  à  rieurs  à  le  cbarger  de  la  direction  de 

voloatc.Lexpcrieiicc  aprouvéquece  l'Oise  de  B!o»,  en  i558.  L'amufe 

procède,  qui  n'appartient  pas  À Cban-  suivante,  il  ftit  uommé  pasteur  À  Oi^ 

gcuK,  est  loin  de  produire  les  résul-  léaus.  Il  ajoutait  à  son  nom  criui  di 

lais  qu'il  en  avait  promis.  Ce  fut  la  Merranees ,  et  il  avait  pris  cd  Suiue 

R)£me  année  qu'il  présenta  à  l'aca-  riiabitudc  de  tenir  table  lougucnarut^ 

demie  des  sciences,  son  mémoire  sur  de-là  ,  dit-on,  l'or^ine  du  prorcrbc 

deux  baromètrograpbes  qui  tiennent  faire  merranees  ,    pour  dirt  boire 

note,  par  des  tracts  sensibles,  de  leurs  beaucoup.  Cbanorrier  est  antear  d'un 

variations  et  du  temps  prccb  oii  elles  ouTr.if^e satirique, assci rare,  iolïtiilé: 

arrivent.  L'académie  chargea  Leroy  et  La  légende  dorée  des  prélcms  M  iet 

Brisson  de  Lire  un  rapport  sur  ces  moines,  découvrant  leurs  iinpiêlàst' 

deux  instnimeuts  ;  les  condusiout  de  crêtes ,  composée  en  rimes  et  4ipisée 

ce  rappoit  lui  furent  très  £iTorablcs.  en  chapitres,  Genève,  i556,  iii-i6; 

Le  mémoire  et  le  rapport,  publiés  d'à-  i56a,in-8'.  Cette  seconde  édilîoii  al 

bord  dans  le  Journal  de  phjsique ,  la  plus  rechtrcbée.  W.*^. 

otil  été  ensuite  imprimés  séparénent         CïtANTAL  {  Jeaune-Fkarçoisb- 

■D-8".  Eu  i783,Cluii|eiaaioiUadei  Fasiuoxiu^iufiiitàDqsnlcsSiNb- 


CHA 

'^er  1 571 ,  de  Marguerite  de  Berbisy, 
et  de  Bénigne  Fremiot,  président  â 
mortier  au  parlement  de  cette  TÎlle. 
Dès  son  en&nœ,  la  jeune  Frcmiot  an- 
nonça celte  pureté  de  croyance  et  cette 
piété  exemplaire  qui  la  distinguèrent 
par  la  suite.  Un  gentilhonune  calvi- 
niste se  tronrant  un  jour  chtz  son 
père,  et  causant  sur  dirers  points  de 
religion ,  elle  L*mterrompit  tout  à  coup 
en  lui  disant  :  a  Vous  ne  croyez  donc 
»  pas  que  Jésus-Christ  soit  présent  au 
»  St.-Sacrement  ?  Cependant  y  il  a  dit 
9  qu'il  y  était.  Vous  croyes  donc  qu'il 
»  est  un  menteur?»  LViranger  répon- 
dit ce  qu'il  crut  être  à  la  portée  aun 
enfant ,  et,  pour  faire  sa  paix  avec 
elle  y  il  lui  donna  des  bonbons;  die 
courut  les  jeter  au  feu ,  et  se  tournant 
vers  lui  :  «  Monsieur,  lui  dit-elle,  voi- 
»  là  comme  les  hérétiques  brûleront 
»  dans  l'enfer,  parce  qu'ils  ne  croient 
»  pas  ce  que  INotre  Seigneur  a  dit.  » 
Heureusement  un  zèle  si  vif  et  si  pré- 
coce fut  toujours  contenu  dans  de  jus- 
tes bornes,  et  M***,  de  Chantai  se  mon- 
tra aussi  éloignée  du  fanatisme  que  de 
rhércsie.  Mariée ,  à  l'âge  de  vingt  ans, 
il  Christophe  de  ilabutin,  baron  de 
Chantai,  elle  fut,  pendant  huit  ans 
que  dura  cette  union ,  le  modèle  des 
épouses.  Elle  refusa  d'abord  de  se 
charger  de  l'administration  des  biens 
de  son  mari ,  pour  être  entièrement 
livrée  à  ses  devoirs  de  mère,  et  ne 
consentit  il  prendre  ce  fardeau  et  il 
vivre  dans  le  monde  que  par  l'ordre 
exprès  de  M.  de  Chantai.  Dès  que  le 
baron ,  appelé  par  son  état  â  la  cour  et 
à  l'armée ,  était  absent ,  elle  vivait  dans 
la  plus  profonde  retraite.  Après  la 
mort  de  son  mari,  arrivée  en  1600, 
die  renonça  tout -ii- fait  an  monde, 
malgré  les  remontrances  de  sa  ùmille. 
Ayant  fait  vœu  de  ne  plus  se  remarier, 
die  eut ,  dk-on ,  le  singulier  courage 
de  graver  sur  son  corur  ^  avec  un  Su 


CHA  if3 

chaud,  le  nom  de  Jésus,  afin  de  scel- 
ler de  son  sang  l'engagement  de  se 
consacrer  à  Dieu.  Loin  de  regarder  les 
sollicitations  des  pauvres  comme  im- 
portunes ,  M"*,  de  Chantai  les  préve- 
nait, dlait  les  chercher  dans  leun 
triste)  demeures ,  leur  prodiguait  ses 
aumônes,  et  poussait  L  charité  jus- 
qu'à faire  venir  chez  elle  des  malheu- 
reux couverts  des  infirmités  les  plus 
dégoûtantes,  pour  les  soigner  elle- 
même.  Ce  ^t  en  1604^  lorsque  S. 
François  de  Sales,  alors  évêque  de 
Genève,  vint  prêcher  à  Dijon ,  qu'dle 
se  mit  sous  sa  direction.  H  lui  commu- 
niqua ses  projets  sur  l'établissement 
de  l'ordre  de  la  Visitation;  die  les 
adopta  avec  joie.  Dès  ce  moment ,  elle 
établit  sts  enfants ,  maiia  f aînée  de 
ses  filles  au  baron  de  Thofens  ,  ne- 
veu de  Icvêque  de  Genève,  et  ne 
songea  plus  qu'à  mettre  ordre  à  ses 
affaires ,  afin  de  ne  vivre  que  pour 
Dieu.  Le  pi*emier  monastère  de  l'or- 
dre de  la  Visitation  fut  fondé  à  An- 
necy le  0  juin  1610.  Cet  institut  ne 
fut  d'abord  composé  que  de  trois  per- 
sonnes ,  M***,  de  Chantai  et  deux  de- 
moiselles, qui  la  reconnurent  à  l'ins- 
tant [»our  supérieure  :  elle  prit  alors 
le  nom  de  mère  de  Chantai,  Apres 
un  an  de  noviciat ,  elles  prononcèrent 
leurs  vœux  le  6  juin  161 1  ;  l'approba* 
tion  de  Rome  suivit  de  près  celle  que 
ce  nouvel  institut  reçut  en  France  et  en 
Savoie.  Paul  V  lui  accorda  sa  sanc- 
tion avec  les  plus  grands  éloges  pour 
le  fondateur.  Il  érigea  la  congrégation 
delà  Visitation,  à  tirre  d'ordre,  sous 
la  règle  de  S.  Augustin.  Après  la  mort 
de  S.  François  de  Sdes,  la  mère  de 
Chantai  soutint  cet  ordre,  et  le  gou- 
verna encore  avec  la  plus  profonde 
sagesse  pendant  dix  -  neuf  ans.  Elle 
-porta  le  nombre  des  monastères  de 
la  Visitation  jusqu'à  soixante- quin- 
ze |  tant  en  France  qu'en  Savoie*  I>« 


bniit  de  m  pieté  et  de  u  verlii  d>  fri  'Ht  it  sa  rie  écrire  par  Allie, 

I'tuqu'à  la couc;  Anne d'AutiicLe von-  é      wd'Aiixerre,  clsuivi»d«  la  Fi* 

ut  la  voir,  cl  b  conUa  d'hcnneurs  de  a.  Malacbie ,  composa  par  & 
et  de  bout».  Le  mère  de  QunUl  >'é-  ird,   Pdrîs,    iWu  ,  in -4*-  Il 

tait  reedue  i  St.-GenDain-en>Lm,  ■'     .  cnfcie    plusieurs    nanuKria 
où  était  la  reine ,  au  mois  d'oeuf»*  iutrs  du  cclrbre  abbé  de  Cl»^ 

i64r  ;  ce  fut  au  retour  de  ce  vbyaga  \      l,  et  il  se  propas.iit  d'en  dote 

qu'elle  rnoorut  à  Moulins,  le  i3  dé-  Bcr  dm  rdilion,  cumtae  nous  fap- 

cembre  1641  ,  âgée  de  joiianle-Dçnf  pte   1  HriLilluo.  Il  cul  beaucoup  in 

anSidjDS  le*  pluSRraDdssentiiBentsde  pan  aux  quatre  premiers  tnmob  de  b 

Y^é.  M°".  de  CÏantal  reçut,  par  la  BilÀitiAàque  iuci%u\ue^  piibUéi  W 

Toix  du  peuple  et  par  celle  de  mi  relt-  B.  Lne  d'Achdr; ,  sous  le  lilre  de  &t- 

gieuses,  letitredejainte.  BeuritXIV  <        item  patrum  ascetica  ,   Parii, 

ruufirma  ce  jugement ,  U  bëatîfia  en  iaoi-64,  S  vul.  in-4''.  Il  traTailla  m 

i^Si,  et  Clemeni  XIII  la  canoniu  S{      Uge,et  fit  imprimer  à  Paris  k 
en  1767.  Son  cœur,  malgré  le  d<M  ùwrv  des  Bénédictins.   Il  anîl 

<ju'elle  en  avait  fait  aux  dame*  de  St.-  mbcc  l'bisloire  des  abbav^  ilt 

Antoine,  à  Paris,  était  CDcore  à  la  Vi-  MMilicr  et  de  St.-FloreDt  dé  Sjii- 

silation  de  Moulins  au  moment  delà  1     rj  cctlt^  dernière  a  été  arberéepit 

révolution.  Son  corps  fiit  transporté  k  ii.i. Goigur';.  D. ChAOïrlou  avait  copu 

Annecy.  On  a  publié  ses  Lettres  en  un  nombre  inllni  de  ritrrs  de  soc  or- 

■  66o,in-8°,,  et  u  vie  a  éiéécritepar  dre,  dont  il  dcssin.iit  les  sceaux,  li>r*- 

le  P.  Fichetiiésuite,  par  Maupas  du  qu'il  mourut  ^iiiiîtenteut,  à  l'abbijc 

Toor,  par  Harsollier,  par  le  P.  Beau-  de  SL-Grrmaiu -des- Près ,  le  a8  no- 

£l«,  etc.  Son  fils ,  le  baron  de  Ghan-  vembre  i(iU4  7  %c  de  quarante-sept 

fal,  tué  en  1627  en  défendant  l'île  de  ans.  Adri^o  de  Valois  loue  sa  science 

Bé  contre  les  Anglais  ,  fut  le  pire  de  et  m  piél«  d^ns  la  Fie  de  son  frère 

M™*,  de  Sévigné.  Grouvelle  obterre  Henri.  Od  .1  encore  de  D.  ChanlekM 

que  celle-ci  ne  tint  de  M".  deChan-  la  France  bénédicline ,  vu  Carte  gé- 

to\  qu'une  espèce  de  Aratemité  héré-  néraU  da  abhajes  et  prieurés  ton- 

ditaire  avec  les  soeurs  de  Ste.-Marie ,  fatUieli  de  l'ordre  d»  S.  Benoù,  tant 

qu'elle  ne  manquait  point  de  visiter  d'hommes  que  de  files,  Vtrit,  1716^ 

partout  où  elle  allait.  B— t.  in-fol.,  avec  une  taUe  alphabâftifae, 

CHANT£LOU(Ci.AnDE),  en  latin  etc.  Cette  carte  est  anoMode  aarlt 

Cantahtpus ,  bénédictin  de  la  congru  frontispice ,  comme  ayant  élà  inuk 

Salioa  de  St.-Maur,  né  Ji  Vion ,  près  par  F.  François  le  Gbevialier ,  da  h 

e  Sablé  en  Anjou ,  en  161 7  ,  fiit  congrégaiion  de  St.-Maur.'CedenMV 

reçu  profès  i  l'abbaye  delà  Donide,  n'était  que  frère  convers;  il  pidtliil* 

k  Toulouse ,  i  l'âge  de  vinf^-trois  France  bénédictine  lous  aon 

ans.  Il  avait  d'abord  pris  l'habit  des  re-  nais  elle  est  de  Claude  Chai 

ligieux.  de  Fonlevrault;  mais  il  quitta  (  Voy.  l'Histoire  litlérairede  Im 

cet  ordre,  parce  qu'il  était  gouverné  grégation de St.-JI/aur,  Paris,  1770, 

pardesfemmes.Sanntdansl'bisioire  in-j."..  pag.  65. } On conserrait d«M 

ecclésiastique  et  dans  les  généalogies ,  les  archives  de  l'abbaye  de  Hont-llb- 

Ué  avec  tous  les  gens  de  lettres  de  Pa-  jour  Vffistoîre  manusoile  de  oe  m*- 

ris,  il  fil  imprimer  eo  liilio  dans  cette  nasière,  et  dans  ceUetdePabbKjred* 

ville,  Wf  Sermons  de  S.  BerMnif  SL-Gernuin,  nûuoin  de  flahâ  àt 


CHA 

St.-Atidrë  d' Avignon ,  que  ce  sâranC 
benëdictia  avait  aussi  composées. 

V— VI. 
GHANTELOU  VE(  Fkançou  Geos- 
SOMBBZ  de) ,  chevalier  de  Malte,  né 
d'une  £imille  distinguée ,  à  Bordeaux , 
▼ers  le  milieu  du  16*.  siècle ,  est  au- 
teur de  la  Tragédie  de  Jeu  Gaspard 
de  Colignjr,  jadis  admirai  de  Fran^ 
ce,  contenant  ce  oui  advint  à  Paris 
le  ti4  aodt  1 572 ,  Lyon 9 1 57$ ,  in-8'\ 
Cette  édition  est  l'originale  ;  elle  est 
fort  rare ,  et ,  quoique  cette  pièce  ait  élé 
réimprimée  plusieurs  fois,  elle  uVst 

Sas  fecile  à  trvuver.  Elle  n'a  guère 
'autre  mérite  que  cdui  d'une  extrême 
rareté  ;  on  n'y  remarque  nul  pbn , 
nulle  ordonnance,  et  l'auteur  ne  pa- 
rait pas  même  connaître  les  premières 
rrgks  de  la  langue  et  de  la  versifica- 
tion. On  a  encore  de  lui  :  La  Tragédie 
de  Pharaon  j  et  autres  œuvres  poé- 
tiques {publiées  par  frère  G,  f^ige- 
riuSy  religieux  récoUei  ) ,  Paris,  1 576, 
in-8^  j  et  Lyon ,  i58a  ,  in-16.  Cette 
pièce  n'est  guère  moins  rare  que  la 

f>remière.  M.  de  la  Monnoye ,  qui  ne 
'avait  point  vue,  non  plus  que  celle 
de  la  mort  de  Coliguy ,  s'est  imaginé 
que  c'était  la  même ,  et  que  le  Pharaon 
ne  pouvant  être  que  le  roi  Charles  IX , 
Fauteur,  par  conséquent,  était  calvi- 
niste. En  cela  il  s'est  bien  trompé;  car  , 
Chantelouve  était  un  catholique  zélé, 
et,  dans  sa  tragédie  de  la  mort  de  Co- 
liguy, il  peint  l'amiral  agité  par  les 
furies  et  méditant  d'horribles  massa- 
cres. On  ne  sait  rien  de  plus  sur  Chan- 
telouve ,  qui  est  mal  nommé  Chante- 
lourCj  dans  la  Bibliothèque  hist.  de 
la  France,  W — s. 

CIIANTEREAU  LE  FÈVRE 
(  Louis) ,  né  k  Paris ,  le  1 2  septembre 
1 588 ,  s'appliqua  dès  sa  jeunesse  à  l'é- 
tude du  droit  et  de  l'histoire ,  et  par- 
vint â  mériter  les  laveurs  de  Louis 

XIII,  qui  le  nonviu  «uçœnÎTciBeftt 


CHA'  45 

intendant  des  fortifications ,  puis  des 
gabelles  de  Picardie,  commisuire pouf 
1  échange  de  la  principauté  de  Sedan , 
et  enfin  intendant  des  duchés  4e  Lor- 
raine et  de  Bar.  Pendant  son  sejbur 
en  Lorraine,  il  fit  des  recherches  sur 
les  différentes  maisbns  qui  ont  possédé 
cette  province ,  et  mit  au  jour  des  Mé- 
moires sur  t origine  des  maisons  et 
duchés  de  Lorraine  et  de  Bar,  1 6^^^ 
in-foL;  il  promettait  une  continuation 
de  cet  ouvrage  en  deux  parties.  On  a 
encore  de  lui  :  I.  Question  histori- 
que f  si  les  provinces  de  l'ancien 
royaume  de  Lorraine  doivent  être 
appelées  terres  de  l'empire ,  Paris , 
1 644?  in-8^.  ;  IL  Discours  historique 
concernant  le  mariage  d^Anshert  et 
de  Blithilde ,  prétendue  ftlle  de  Clo- 
taire  lou  Ily  Paiîs,  1 64  7,  iD-4°.  Chan- 
tereau  mourut  le  a  juillet  i658.  Son 
fils  Denys  publia,  en  1662 ,  in-fbl.  | 
son  Traite  des  fiefs  et  de  leur  origine  j 
avec  les  preuves.  Il  a  laissé  plusieurs 
autres  ouvrages  inédits,  qui  sont  con- 
servés k  la  Bibliothèque  impériale  f 
entre  autres  une  Chronologie  univer- 
selle^ en  3  vol.  in- fol.  j  dont  tous  les 
éditeurs  de  Moréri  ne  se  lassent  pas 
dannoBcer  la  publication  prochaine 
depuis  1712.  On  trouve  eu  tête  de 
ce  manuscrit  une  vie  de  l'auteur ,  com- 
posée par  un  de  se$  amis.  Les  éditeurs 
de  Moréri  disent  au^si  que  Chantereau 
a  donné  quelques  ouvrages  sous  le 
nom  de  Louvrier,  W-— s. 

CHANTOCÉ.  rqy. Gilles  de  Bre- 
tagne. 

CH  ANTREAU  (  Pierbs-Nigolas)  ,. 
né  k  Paris  en  1 74 1 7  mort  à  Auch  le  ii5 
octobre  1808 ,  fut  un  écrivain  très  la- 
borieux. Fort  jeune  encore,  il  était  allé 
en  Espagne,  et  il  y  séJ9urna  vin^  ans  ; 
ce  fut  pendant  ce  séjour  qu'il  com- 
posa sa  grammaire  espagnole  -  fran- 
çaise, intitulée  :  Arte  de  hablarfrai^ 
«e5/^tti  a  eu  plusieurs  édiûons;  et  qui 


te                  CHA  C 

a  Pl^  imprimée  à  Madrid  en  t^tfj,i^  <         ipiratiqiic.  h  hâbittielli?tnn)t  in- 

4"<,à  rimprimerie royale :celo«Yracc  corn  ne.  Ce  pretfudu  ioja^c,  Y^tium 

luiaraii  ourrrt  les  portes  de  l'acadéDue  i  de  sa  puliiicaiiun ,  ;i  crpeailaiï 

royale  espaj;nole.  Il  rertut  en  France  i  aduit  en  alUmand  rt  en  aogbk 

en  1^83,  et  etil,  en  ■  797 ,  une  com-  iv.  Fables  chronohgiquts  ptMièa 

niîsuon  lecrète  pour  aller  yïnler  Ici  \^lais  par  John  Blafr,  irmim- 

frontières  de  l'Ëipa|iiccts'aMiircrdcc  1      tn  français  ^  17(|5,  in-^'.  i.W 

dispositioDs  des  Cat«lans  sur  la  réro-  t       malais  s'élait  arrér^  «u  i^(it);k 

lotionfrançaise.Lon  de  l'organisation  Uanucteiir  frmçats  a  cwitiaue  m  la- 

^desecolrsecntrales,ilfiittjuniindpro-  blés  josqu'iiu -j^ '[uillri  i-^vt^,  daled* 

feueurd'bisioiredaDslede'nartcmcnt  h  ]   is  rutre  la  France,  la  Pruu(«t 

du  Gers,  et  appelé  en  i8o5  àl'èoole  l'Ëti  agne.  L'ouvrage  n'eM  pas  rMmp 

tnilitaire,alorsàFontaiDebleaii.Ontre  d      ciirs,  au  moins  d'erreurs  rjp» 

la  grammaire  dont  nous  avoui  parié,  niques;  on  remarque  dansUir*- 

onadelui;!.  Foya^e dans let trûis  ai     on  franf.iîïi-,  le  TaMeati  iù- 

rt^aumes  d'jingltlerre ,  étEcost*  §      hique  des  koamw  ct'léknt fn 

tt  d'Irlande, fait  en  17880(1789,  (      existé  depuis  fènt    cAriftMW 

Par»,   171)3,  3  Tol.  iu-S'.:  fauteur  .        l' à  nos  jours,  traduit  de  l'a»^ 

s'est  beaucoup  étendu  sur  la  tilU  de  {     la  de  Pricstley;  l'Imprinirrie  n'a- 

Londres;  il  parle  de  que1<piei  otqeti  mt  pas  produit  de  tabl'-au d'une  anxi 

que  Grosle;  avait  passa  sous  silence,  graBdncrpndiie;  on  cmyail  tnêmcia»- 

mait  il  lui  est  bien  iuferieur  pour  le  passible  de  l'cxêculer  àiilrement  q« 

talent  d'obserrer.  II.  LeUres  écrites  par  Ja  gravure  et  l'impression  en  laiUc 

de  Barcelone  àun  zélateur  de  iaU-  douce,  tel  qu'était  l'original  anglaii. 

berté  qui  voyage  en  jiUemagne,oa  V.    Sjsleme    analrlique    des  M- 

Voyage  en  Espa^ie,  oui-rage  dans  lions  qu'il  faut  acquérir  pour  et» 

lequel  on  donne  des  détails ,  i".  stir  naître  compliîenwnl  l'histoire  ^tms 

tetat  dans  lequel  se  trouvaient  les  nation ,  et  le  plan  à  suivre  jmiir  fé' 

frontières  de  CEspagne  en   179a;  crire,  i79().in-ia;  VI.  TaNeana- 

a,',  sur  le  sort  des  émigrés  dans  ces  fytique   et  raisonnée  des  ifuMièm 

'  pt^'St  ovec  des  détaiû  philosophi-  contenues  dans  les  «Bupres  de  f'el- 

rtur  Us  mœurs,  etc.,  1791,  in-  taire,  1801,  a  »oI.  in-8".  ;  reiietabit 

_  râmprimé  eu  1 79^  et  en  1796;  est  faite  sur  et  pour  l'idhîoD<iii-8*.dt 

c'est  le  fruit  du  voyage  dont  il  a  ^té  Voltaire,  donn^  par  ItrinmiiiliMi. 

^uestion.ill.  Foyage philosophique,  en  70  volumes.  11  est  bon  d»  imbh* 

poUlique  et  liuéraire,  fait  en  Russie  qucrque,  dans  une  parti»  do  cz^ 

dans  les  années  1 788  et  1 789,  tra-  pUires  du  Voltaire  de  BeannaralMà, 

duit  Au  lusUandttis  avec  des  aagmen-  ï Histoire  de  Charlet  XII ,  Us  Air 

talioTts,  1794,  a  vol.in-8°.  Ilest  à  nales de V Empire, ImPalitiqmmatU 

croire  que  cet  ouvrage  n'a  jamais  ezis-  Législation,  et  la  Pl^si^m  ia  Ntm- 

técnbollandais;  c'est,  i  peu  de  cbose  ton,  forment  les  tomeaaS,  ^5^  gg, 

près,  une  compilation  de  Pallas,  de  3o  cl  5i  ;  c'est  surtinexemplandi^ 

Manstein,  de  Lederc,  de  Léresque,  tnbué  ainsi  que  Cbanlreaa  «  nom» 

Aei  jfneedotes russes, ies Mémoires  se  ses  tables;  da-lk  le  reproche  m- 

iu  comte  de  Hordt.  Lei  erreurs ,  les  ju    '  d'inex^'-'itude  que  hii  ont  aAt^ 

famcs,7sonttrcsnonibrenses;quanti  set       1     1 1     lonM*.  VII.A 

fediclien,  cUc  M  loor  à  tour  liînale  i          fiJotf|pi 


CHA 

servir  à  FintelUgence  des  mots  dont 
notre  langue  s'est  enrichie  depuis  la 
révolution,  etc.,  etc.,  1790,  îtt-S'., 
publia  sous  ie  nom  de  M.  dé  YEpi- 
thète,  élè^e  de  feu  M.  Beauze'e,  On 
j  trouve  l'indication  de  cinquante- 
neuf  journaux  qui  se  publiaient  alors. 
YI 1 1.  Essai  didactique  sur  la  forme 
que  doivent  avoir  les  litres  élémenr 
tair es  faits  pour  les  écoles  nationa^ 
les^  1795,  in-8^;  IX.  De  timpor- 
tance  de  V élude  de  f  Histoire,  et  de 
la  vraie  manière  de  Renseigner  y 
diaprés  un  nouveau  plan  présenté 
par  tableaux,  qui  contiennent  les  no^ 
tions  qti^ilfaut  acquérir  avant  de  se 
livrer  à  cette  étude,  et  la  méthode  à 
suivre  lorsqu'on  s  y  livre ,  1 8«a ,  in- 
S**.  ;  c'est  un  prospectus  de  l'ouvrage 
suivant.  X.  Science  de  t Histoire  j 
1804-1806  y  3  vol,  in-4'*.  ;  cet  ouvra- 
fjR  j  qui  est  tout  en  tableanx,  a  eu  pea 
de  succès  :  il  est  pourtant  savant  et 
instructif,  quoique  les  nombreux  chan- 
gements politiques  survenus  en  Eu- 
rope aient  beaucoup  ôte'  du  mérite  de 
la  partie  géographique.  XI.  Mappe^ 
monde  chvnographique  ^  indiquant 
Vorigine,  lafondation^  la  durée  et  les 
révolutions  des  empires,  royaumes  et 
républiques,  dont  il  est  fait  mention 
dans  Vhistoire  ancienne  et  moder- 
ne, i8o3,  in-fol.  (  rojr.  Barbeau- 
la-BbittÈrc);  XII.  Notice  élémenr 
taire  sur  f  origine,  la  fondation  et 
les  changements  quont  éprouvés  les 
empires^  etc.,  pour  servir  à  l'étude 
de  la  Mappemonde  chronographi- 
que,  1804,  in-8*.;  XI II.  Eléments 
d'histoire  militaire  y  1808,  in-8'.; 
XIV.  Histoire  de  France  abrégée  et 
chronologique,  depuis  la  première 
expédition  des  Gaulois  jusmC en  sep^ 
Membre  1808,  Paris,  1808,  2  vol. 
in-8".  A.  B— T. 

CHANUT  (PmaE),  trésorier  de 
Fianoi  h  Riom  p  sa  patrie ,  fiit  nommé 


CHA  47 

résident ,  et  ensuite  ambassadeur  àe 
France  en  Suède,  auprès  de  la  reine 
Christine,  depuis  1 64  5  jusqu'en  1 649, 
et  ministre  picnipotenliaire  h  Lubek, 
depuis  i65o  jusqu'en  i655;  de  là  il 
passa  à  l'ambassade  de  Hollande  jus- 
qu'en i6j5.  Enfin  y  Louis  XIV  lui 
donna  une  place  dans  son  conseil ,  et 
il  mourut  h  Paris,  en  juillet  1662 ,  âgé 
de  soixante-deux  ans.  Wicquefort  dit,  ; 
dans  son  livre  de  f  Ambassadeur  : 
«  Chanut  était  un  des  plus  savapis 
»  hommes  de  son  temps;  il  s'expri- 
9  mait  par£dtcment  en  la  plupart  des 
»  langues ,  tant  vivantes  que  mortes. 
9  II  avait  beaucoup  voyagé  et  profite 
9  de  ses  voyages;  on  peqt  dire  que,  de 
»  tous  les  ministres  qui  se  trouvèrent 
»  à  Lubek ,  il  n'y  eut  que  lui  qui  y  fit 
»  figure  :  aussi  était-il  un  ambassa- 
»  dcur  de  première  classe.  »  Christine 
estimait  ses  talents  diplomatiques  et 
littéraires  ;  c'est  pnr  ses  conseils  qu'elle 
fit  venir  en  Suède  Descartes,  ignoré 
en  France  et  persécuté  en  Hollande  ; 
ce  fut  encore  lui  qui  fit  rapporter  dans 
sa  patrie  les  os  de  Descartes ,  et  il 
composa  une  belle  épitaphe  de  ce 
grand  homme.  C'est  à  Ghanut  qiie 
Christine  fit  premièrement  connaître 
le  dessein  de  son  abdication;  cette 
princesse  lui  écrivait  :  «  Il  est  difficile 
»  qu'un  dessein  mâle  et  généreux  plal- 
»  se  à  tout  le  monde  ;  je  me  contente - 
»  rai  d'un  seul  approbateur.  »  E!!'^ 
ne  troi|va  pas  cet  approbateur  dans 
Chanut ,  qui ,  dans  ses  lettres ,  com- 
battit sa  résolution.  Plusieurs  auteurs 
ont  cm  que  Chanut  contribua  h  la  con- 
version de  cotte  reine  au  catholicisme. 
Lorsqu'elle  fut  descendue  du  trône,  <  t 
qu'elle  eut  quitté  ses  états,  elle  conti- 
nua son  commerce  de  lettres  avec  Cha- 
nut (i).  Il  vint  la  trouver  à  Anvers, 

(1}  Dans  une  de  ces  lettres,  datée  de  la 
Haye,  le  4  janvier  i655 ,  Chanut  détmit 
toutes  les  préreutions  que  les  Espagnolx 


48         '  cha  cua 

et  la  sunil  &  Compiègoe,  lASi  tôt  n      ton  nom  en  168O.  On  y  troim 

t(iu)oursauprit  d'elle  (  Fo^ûlComU'  1       Jnnancedc  l'euipercur  AdricB a 

TINS  ).  I^s  Négociations  rfa  P.  Chm-  i  des  cbicticns ,  là  I,etire  tl'Ao- 

nuf,  en  Suide  et  à  Lubek,  d^uii  1        -le-Pieiii  aux  peuple»  d'.Vùi.d 

1645  jusqu'en  i653,  forment  iuito-  de  Mai'C-Aiirilë  au  seuat  rurnùb 

lame  in-fol.  manuscrit,  qui  paua  At  u.  Le  Catéchisme  du  concile  iâ 

b  bibliothèque  du  chancelier  Segnier  2>«r[«,  traduction  nouvelUf  Pan», 

dans  celle  de  St-Germain-dcs-Prà,  l6^S,la-l1■,ln.  Fie d^ sainte  JU 

et  qui  est  ai^ourd'bui  conierrë  k  h  rw.  écrite  par  elle-imime ,  ^tadm 

bibliothèque  impériale.  Kené  Lioage  de    :'S[Mgiiui,   Paris,    itJQi,  in-S*- 

de  Vaucienne  fit  imprimer  letJtfnoKM-  .CI     ul  traduisit  aunai  d'juiru  ouita- 

ns  et  Négociations  de  M.  Charnu,  ge*  eu  même  {•eore.  Sen  traduttieu 

depuis  Pan  164^  jusifîitn  i655,  M      fidèles,  uaisd'uu  style  lounla 

Paris,   1676  (  Cologne,   1677  ],  3  lli     li^sanl.                           V— Vt. 

vol.  in-ia.  «  Ces  JVegociiatfom,  dit  tjHANVALON  (  sk  ),  on» 

B  Wicquebrt,tautesestropiècsctdé-  ries,  morten  1765,  habitait  b  Pt» 

■  figurées  qu'elles  sont  [  dauf  cette  vanœ  sur  h  fin  de  sa  vie.  Il  se  lin 

>  édition  ) ,  ne  laissent  pas  de  porter  k  ï  uilc  de  l'agiicullurr ,  ot  publia  11 
siesnurquesdrcequ'ilctailenefiêt,  ti  Ul  de  ses  observatioas  dansO 
a  quoique  celui  qui  les  a  pnbliéei  lui  peut  ouvrage  90us  ce  litre  :  Majoià 
»  ait  lait  un  tort  irre'parabli'iceox  qui  des  r.hampi,  ou  Recueil  itutruO^, 

■  se  donnent  l'autorité  de  retrancher  eont-nant  tout  ce  qui  est  le  fV 
B  des  ouTraees  de  ces  grands  hom-  utile  pour  vivre  à  la  campaat 
B  mes  ce  qu ils  jugent  ne  devoir  pa>  avec  ap-r.ment,   Paris,   1764,1*- 

■  être    communiqué,  feraient    biep  la.Ccstunbou  abr^é  lire' des bcS- 

■  mieux  de  ne  rien  donner  au  public ,  leures    sources  ;    mais    comme  1^ 

>  que  de  produire  des  extraits  ïnibr-  plantes  y  sont  désignées  par  lu  MPI 
»  mes  et  peu  judidenx ,  où  on  ne  voit  vulgaires  usités  en  Provence  >  3  iX 

■  ni  l'air,  ni  le  génie  du  ministre.  ■  djfluàlc  de  les  reconnaître.  Lauiaf 
(  Ltv.  II,  5-  i?-)  Les  A<!goci«atoiu  en  indique  plusieurs  qui  croîasal 
de  CfiAmU,  traduites  en  allemand,  sur  les  Alpes,  et  il  dit  en  avoir  fel 
ont  été  insérées  dans  le  Diarium  Eu-  connaître  une  centaine  k  Gardd ,  )»■ 
ropttum,  appendice  des  36°.,  57*.  et  tauisie  pravrnç.il ,  qui  a  écrit  sur  hs 
58*. parties. —SonfilsCBAiniT(Mar-  plantes  de  son  paj's.  CbanTalon  iaà 
tial),3bbéd'Issoire,aumônierd'Anne  plus  habile  agronome  que  botasiiti; 
d'Autriche,  risiteur-général  des carmé-  il  s'éleiid  bciuuoup  sur  les  jarduu, 
lites  pendant  plus  de  trenteani,  mort  le  qu'il  rci;ommaudc  de  eoupec  par  dfi 

■  5  novembre  1695,  a  donné  plusieurs  mura  punr  augmenter  la  chaleui  d 
traductions  :  I.  Seconde  apologie  de  affaiblir  la  violence  du  vent ,  oiniiM 
Justinpour  Us  chrétiens,  traduitedu  cela  te  pratique  avec  tant  d'avant»* 
grec ,  Paris,  1670,  in-ia;  il  publia  au  village  de  Monlreuil ,  pris  de  n- 
d'abord  cet  ouvrage  sous  le  nom  de  ris.  M  donne  aussi  des  détails  lafi 
Pierre  Fonda  ;  mai  i[  fat  lâsapnmé  étendus  sur  la  culture  des  meJoas. 
— ■-•■—■  ;  -; Cet  oiivrage  fut  réimprimé  avec  de 

■vunil  doon^  »   Chruuni    conire  1»  corrccliuus  et  additiuus  fu    1  760  IB» 

France,  et  J  répond  KTiTciDCnt  iDi  ml-  ,■                ,     n     j>.   j            '   *"  r 

hrie.  q;.'.UF  bUiit  ^e  Vatomn^t  tU.  ••»  »f""'   *'''  ^-  ^  A-^enow  ,  q«  j 

lyutfùk  nuDituo  autre  ouvrage  ^ikj^lMl^ 


CHA 

r  la  première  fois  en  i  ^65 , 
itrc  :  OEconomie  rustique  ^ 
jns  simples  sur  la  botani- 
nédecitie,  la  pharmacie  y  la 
'{ l'office.  lia  ({uatrièmc  cdi- 
e  Juanuel  a  été  donnée  à  Pa- 
l8b,  en  un  gros  volume  in- 

D— P— s. 
)-H40,  4*«  empereur  de  la 
;t  l'un  des  neuf  souverains 
^rent  avaut  la  première  dy* 
e'tait  fils  de  Hoang-ti ,  et  lui 
l'an  'iSgS  avant  notre  ère.  Ce 
i  vdriiia  point  les  hautes  es- 
qu'on  avait  d'abord  conçues 
c  n'est  pas  qu'il  manquât  de 
il  e'tait  doux,  niTable,  hu- 
ais il  n'avait  ni  la  fermeté , 
ic  actif,  ni  les  vues  étendues 
père.  Son  extrême  faiblesse 
tolérer  des  désordres,  qui 
it  funestes;  ce  fut  sous  son 
ue  se  répandirent  des  doc- 
louvelles  qui    commencèrent 

la  pureté  du  Ciilte  primitif, 
on  des  Chinois ,  à  cette  épo- 
lit  encore  celle  des  premiers 
;  ils  ne  recunuaissaient  qu'un 
que  et  suprême,  seul  dispen- 
les  maux  et  des  biens.  Des 
.  inquiets  et  légers  se  livrèrent 
ie ,  efirayèreut  les  peuples  par 
îstiges ,  lui  persuadèrent  l'exisr 
s  esprits  et  la  nécessité  de 
ir  des  s<icriiîocs.  Bientôt  les 
'iiangcrcnt  et  se  corrompirent, 
raignit  plus  d'offenser  le  ciel  ; 
uta  seulement  la  colère  des  es- 

chaque  famille,  pour  se  les 
)ropices ,  adopta  des  pratiques 
lères.  L'empereur  connut  le 
il  le  toléra  sous  le  vain  pré- 
•  ne  pas  troubler  la  |>aix  de 
n  dut  à  ce  prince  une  institu- 
itive  aux  habits  de  cércmo- 
rdonna  que  les  genres  et  les 
le  mandarinats  auraient  pour 


CHA  40 

signes  distinct  ifs  différentes  figures 
d'animaux  peints  ou  bi-odés  sur  la 
poitrine  et  sur  le  dos  ;  que  les  man- 
darins de  lettres  et  de  justice  auraient 
en  partage  les  représentations  d'oi- 
seaux, teis  que  le  faisan,  le  paon,  le 
cygne;  et  les  mandarins  de  guerre  les 
animaux  quadrupèdes,  tels  que  le 
lion ,  le  tigre ,  etc.  Ce  règlement  s'ob- 
serve encore  aujourd'imi.  Chao-hao 
mourut  k  Kio-féon ,  après  avoir  oc- 
cupé le  trône  pendant  quatre-vingt- 
quatre  ans.  La  naissance  de  l'idoiâ- 
tric  sous  son  règne  a  flétri  la  mémoire 
de  ce  prince  parmi  les  lettrés  chi« 
nois.  G — R. 

CliAO-KAÎNG ,  6".  empereur  de  la 
première  dynastie  chinoise,  appelée 
flia.  Il  naquit  sur  le  trône ,  et  les  an- 
nées de  sa  vie  né  sont  pus  distinguées 
de  celles  de  son  rè^ne  ,  que  l'histoire 
fait  commencer  à  l'.-in  2 1 1 B  avant  no- 
treère.  L'empereur Ti-siang,  son  père, 
avait  péri  dans  nn^r  bataille  que  lui 
avaient  hvrée  des  rebt'l'es,  dont  le 
chef  victorieux  ,  nommé  Han-tsou  , 
s'était  fait  proclamer  emj>ereur ,  après 
avoir  ordonné  qu'on  égorg«at  iins 
le  palais  tout  ce  qui  restait  de  prin- 
ces de  la  famille  des  Hia.  l/iuipé- 
ratrice  Min  ,  qui  était  enieirite  ,  eut 
le  bonheur  d'éihapper  aux  assas* 
sins  ;  elle  se  sauva ,  degiiLsét; ,  à  Yu- 
yang,  oîj  elle  resta  inconnue,  et  011 
elle  accoucha  d'un  fils ,  qu'elle  nomma 
ChnO'kang,  i/usurpatcur  s'enivrait 
paisiblement  des  délices  du  trône ,  et 
il  était  loin  de  |)enser  que  l'impératrice 
fugitive  eût  pu  lui  donner  un  maiti^ey 
qui  devait  le  punir  un  jour  de  aes  for- 
faits. Ce  ne  fut  qu'au  bout  de  huit  nus 
qu'un  bruit  sourd  se  répandit  qu'il 
existait  un  fils  de  Ti-siang.  Hau-tsou , 
d'après  les  indices  qu'il  recueillit,  fit 
partir  des  émissaires,  qu'il  charg  -a  de 
découvrir  le  prince  prétendu ,  et  de  le 
lui  amener.  L'impératrice ,  qui  avait 

'4 


/- 


5o 


CHA 


conserve  quelque»  amis  fidèles  dans  la 
ciipitale  y  Ait  instruite  de  ces  mesures. 
Effrayée  des  dangers  que  counk  soo 
fils ,  elle  le  déguisa,  le  couvrit  des  mi- 
sérables haillons  d'un  pâtre  |  et  Fen- 
Yoya  dans  les  montagnes ,  où  ce  fiûMe 
enfiint  passa  plusieurs  années  dans  la 
misère  y  inconnu,  sans  appui ,  oecopë 
de  fonctions  serviles  pour  subsister. 
Les  rcchercLes  ordonnées  par  f  usur- 
pateur ayant  été  infructueuses ,  il  mé- 
prisa ces  vains  bruits^  et  ne  s*cn  oc- 
cupa plus  'y  mais  ,  quelques  années 
après ,  ils  se  renouvelèrent ,  et  paru- 
rent prendre  pins  ^e  conststance.  Des 
avis  multipliés  lui  annoncèrent  que  œ 
fils  du  dernier  empereur  eiistait  réel- 
lement, et  qu'il  errait  dans  des  mon- 
tagnes peu  éloignées ,  où  il  prenait  le 
plus  grand  soin  de  se  cacher.  Han-tsou 
expédia  de  nouveaux  émissaires ,  qu'il 
menaça  de  punir  de  mort  s'ils  exécu- 
taient leur  commission  avec  n<%ligen- 
ce.  L'impératrice ,  avertie  de  ces  nou- 
veaux oixlres ,  se  hâta  de  leur  opposer 
de  nouvelles  mesures.  Elle  rappela 
son  fils ,  le  déguisa  une  seconde  fois , 
et  parvint  à  le  faire  entrer ,  en  qualité 
dVide  de  cuisine ,  chez  le  gouverneur 
de  Yn ,  qu'elle  savait  être  un  ancien 
et  fidèle  serviteur  de  la  famille  impé- 
riale. Ce  gouverneur,  qui  s'appelait 
Mi ,  était  un  homme  soigneux  et  d'une 
extrême  vigilance  sur  son  domestique. 
11  n'eut  pas  aperçu  deux  ou  trois  fois 
le  nouveau  commensal  qu'on  avait 
introduit  chez  lui ,  qu'il  fiit  frappé 
de  l'air  de  noblesse  répandu  sur  sa 
personne  et  dans  toutes  ses  manières. 
Ce  jeune  homme  Tinléressa ,  et  il  soup- 
.çonna  que  sa  naissance  devait  être  fort 
au-dessus  du  vil  emploi  qu'il  exerçait 
dans  son  palais.  L'ayant  pris  en  par- 
ticulier ,  il  l'interrogea  sur  son  pays , 
•ur  son  père,  sa  mère,  leur  profes- 
sion ,  sur  ce  qu'il  avait  filit  jusqu'alors. 
Toutes  ces  questions  (ttèront  W  jeune 


CHA 

b<»nme  dans  un  étrange  eml 
dont  il  se  tira  cependant  arc 
d'adresse,  en  se  renfemniit  d 
réponses  générales ,  mais  qiÉTB 
pagna  d'un  ton  de  Ton  si  don 
manières  si  natnreBBment  aisée 
lies,  que,  hnn  d'avoir  salisihil 
rioskéde  son  mattrey  il  iw  fie  a 
firmer  ses  preniien  soupçotie*  I 
Temenr  k  hissa  daiks  fenpti 
avait  accepté  chci  loi  ;  mais  il  V 
point  d'avoir  reril  ouvert  sor 
ses  dànardies.  Plus  il  Pohseivi 
œ  jeune  homme  lui  pantt  csrt 
aaire.  Enfin ,  an  bout  d'un  an , 
de  réiat  d'incertitude  où  il  ne  ti 
il  féiolut  de  pénétrer  ce  me  i 
étieoetaimaUeinconnUL  Ulef 
dans  le  lien  le  plus  retiré  de  i 
lais ,  et  là,  prenant  cet  air  di 
qui  concilie  la  confiance ,  îll 
«  Depuis  long-temps  je  vous  i 
»  avec  attention  ;  votre  ton  et  i 
»  nières  m'annoncent  que  vou 
»  pas  ce  que  vous  affectez  de  p 
9  Vainement  vous  m'assurez  qu 
vpère,  en  mourant,  a  laiss 
»  mère  enceinte  et  dans  la  i 
»  que ,  dénuée  de  toutes  ress< 
»  elle  ne  subsiste  que  des  faib 
9  mènes  qu'on  lui  accorde  ;  q 
»  vous  avoir  donné  le  jour,  d 
»  livra  aux  pâtres  des  Biont 
»  parmi  lesquels  vous  avez  pa: 
»  premières  années  :  ce  récit  res 
»  trop  à  la  fiction.  La  misère  n 
»  me  pas  k  l'ame  des  sentimei 
V  blés  ;  vous  ne  tenez  rien  des 
»  des  pâtres,  ni  de  l'éducatior 
»  puise  dans  leurs  cabanes.  J 
»  savoir  la  vérité;  vous  ne  cou 
»  cun  risque  à  me  la  dévoiler  :  i 
»  secrets  que  vous  m'aurez  conl 
»  teront  inviolables.  Parlez^  ap* 
«  moi  qui  vous  êtes.  — •  Je  ^ 
»  i^à  dit  qui  je  suis ,  répondît  1 
»  homme,  ilélas  !  ajouta-t-ii  et 


CHA 

»  saiil  UD  profoud  soupir,  que  puis-je 
»  vous  apprendre  de  plus  ?»  Le  gou- 
verneur dxail  tous  ses  mouvements  ; 
il  s*aperçut  de  son  trouille ,  et  ce  son- 
pir ,  qui  venait  de  lui  ^happer ,  ne  fit 
qu'irriter  sa  cuiiosite'.  Il  redoubla  donc 
ses  instances,  le  conjura  dVpancher 
librement  son  cœur.  Ghao-kang  avait 
appris  de  fimpératrice  combien  le 
gouverneur  de  Yn  conservait  d'atta- 
chement pour  la  maison  des  Hia  ;  il 
craignit  qu'en  s'obstinant  plus  long- 
temps à  ne  pas  le  satis&ire ,  il  n'a^t 
lui-même  contre  ses  propres  intérêts. 
Cette  crainte  le  dëcioa  enfin  à  se  dé- 
couvrir, a  Je  ne  vous  en  ai  point  im- 
»  pose ,  di(-il  au  gouverneur ,  lorsque 
»  je  vous  ai  dit  que  je  n'ai  jamais  vu 
»  mon  père,  et  qu'en  mourant  il  laissa 
»  ma  mère  plongée  dans  une  extrême 
»  misère;  il  est  vrai  encore  que  j'ai  été 
»  élevé'  dans  les  montagnes  et  parmi 
»  les  pâtres  qui  les  habitent  ;  mais  puis- 
»  que  vous  exigez  que  je  vous  découvre 
»  avec  vérité  le  secret  de  ma  naissance, 
»  je  le  ferai  avec  d'autant  plus  de  con- 
»  fiance ,  que  je  n'ignore  pas  le  vif  in- 
■i>  tcrêt  que  vous-même  avez-  toujours 
»  montré  pour  ma  famille.  Apprenez 
^      »  donc  que  je  suis  le  fils  de  votre  der- 
'      9  nier  empereur,  l'infortuné  Ti-siang, 
'      p  et  que  ma  mère,  l'impératrice  Min , 
'      »  vit  inconnue  à  Yu-yang  ,  toujours 
*      »  dans  l'attente  de  circonstances  plus 
=^      M  ùvorablcs.  »  A  peine  le  prince  lui 
^      avait-il  fait  cet  aveu ,  que  le  fidèle  Mi , 
ravi  de  posséder  son  maître ,  trans- 
^     porte ,  presque  hors  de  lui-même,  s'é- 
'     lait  déjà  précipité  à  ses  pieds ,  qu'il 
^      embrassait  et  qu'il  arrosait  de  sei  lar- 
^     mes.  Ce  gouverneur  n'avait  pas  ignoré 
^     les  bruits  qui  s'étaient  répandus  sur 
'^     le  fils  laissé  par  Ti-siang;  une  sorte 
^    de  pressentiment  lui  avait  £iit  peii- 
P    jier  que  '  le  jeune  inconnu  qu'il  avait 
^    jùhei  lut  pouvait  être  ce  prince,  et 
"^     oe  ftoui^çon  avait  été  le  motif  secret 


CHA  5i 

de  son  empressement  à  s'éclaircir. 
Chao-^kang,  effnyé  de  voir  le  gou- 
verneur à  ses  pieds,  se  hâta  de  le 
relever  :  a  11  n'est  pas  temps  enco- 
»  re ,  lui  dit-il  ;  réservons  ces  hom- 
»  mages  pour  des  jours  plus  heureux; 
»  contenti-K-vous  de  me  garder  un  in- 
9  violable  secrei.  Je  ne  pourrai  désor- 
»  mais  rester  dans  votre  maison  sous 
»  le  d^uisement  qui  m'y  a  conduit  ; 
»  votre  tendre  attachement  pour  moi 
»  vous  exposerait  sans  cesse  k  me 

V  trahir.  Pourvoyez  à  ma  sûreté,  et 

V  indiquez-moi  un  asyle  où  je  puisse 
»  me  retirer.  »  Le  gouverneur  l'envoya 
d-ins  le  pays  de  Lo-ft>n  ,  canton  écarte 
et  presque  désert,  où  il  avait  acheté 
depuis  peu  une  vaste  étendue  de  terres. 
Pour  lui  faciliter  les  moyens  d'y  fon- 
der une  colonie,  il  le  fit  accompagner 
de  cinq  cents  hommes,  la  plupart  sui- 
vis de  leurs  familles,  et>  pour  gage  de 
son  éternelle  fidélité,  il  lui  remit  ses 
deux  filles,  qu'il  lui  donna  pour  épou* 
ses.  Après  son  départ ,  le  gouverneur 
eut  des  entrevues  secrètes  avec  Tim- 
pératricc;  ils  concertèrent  entre,  eux 
le  plan  de  conduite  qu'ils  devaient  te- 
nir ,  et  décidèrent  que ,  loin  de  s'ex- 
poser à  des  demi-succès,  il  valait  mieux 
attendre,  pour  se  déclarer,  que  les 
circonstances  fussent  entièrement  fa- 
vorables ,  et  leur  parti  assez  puissant. 
Un  grand  nombre  d'années  s'étaient 
déjà  écoulées  dans  cette  attente  ;  mais 
elles  avaient  mûri  les  projets  du  sage 
Mi ,  et  préparé  leur  exécution.  Il  avait 
sondé  ses  amis  et  tous  ceux  qu'il  sa- 
vait être  restés  fidèles  à  la  maison  im- 
périale, sans  toutefois  leur  en  faire 
connaître  l'héritier.  Il  cnit  qu'il  était 
temps  enfin  de  leur  dévoiler  le  secret 
important  qu'il  leur  avait  tenu  caché 
jusqu'alors.  Il  se  rendit  chez  le  gouver- 
neur de  YtHVang ,  dont  l'attachement 
pour  la  famille  des  empereurs  lui  était 
connu.  Lorsqu'ils  furent  seuls ,  i)  lui 


53 


GHA 

'  révéla  le  mystère  de  la  naissance  it 
Ghao-kang,  à  qiii  rimpéralrice  avait 
donné  le  jour  dans  les  murs  même  de 
Yu-yang ,  où  cette  princesse  était  ve- 
nue chercher  un  asyle ,  et  oii  elle  vivait 
encore  dans  la  plus  profonde  obscuri» 
le'.  «  Ge  que  vous  m'annonces  est-il 
9  croyable ,  rc|K)ndit  le  gouverneur  de 
»  Yu-yang  ?  Quoi  !  il  existerait  encore 
»  un  rejet  ou  de  la  race  chérie  des  Hia! 
»  Mais ,  puisque  vous  le  oonnaissies, 
v>  deviez-vous  si  long-temps  le  dérober 
»  à  nos  hommages  ?  Falhit-il  mnii, 
»  taire  un  secret  de  cetlc  nature?  — 
n  11  Ta  fallu  jusqu  à  ce  moment,  ré- 
V pondit  Mi;  mais  les  temps  sont 
»  changés  ;  toutes  les  circonslanoes  ^ 
»  devenues  favorables  ,  nous  rendent 
»  aujourd'hui  !a  liberté  d'agir,  et  nous 
»  permettent  enfin  d'unir  nos  efforts 
»  pour  replacer  sur  le  trône  le  sang  du 
»  grand  Yu.  Au  moment  de  rcxccu- 
»  tion ,  je  viens  ici  pour  conférer  avec 
»  vous  sur  la  marche  que  nous  devons 
9  suivre.  »  Ils  arrêtèrent  entre  eux 
qu'il  leur  fallait  une  armée  capable  de 
résister  à  celle  qui  leur  serait  opposée 
par  leur  ennemi  ;  qu'ils  devaient,  sans 
perdre  de  temps ,  lever  des  troupes , 
rassembler  leurs  parents ,  leurs  amis  ; 
mais ,  pour  ne  pas  effaroucher  la  cour 
par  ces  préparatifs ,  ils  convinrent  de 
supposer  entre  eux  un  sujet  de  que- 
relle; de  feindre  l'un  contre  l'autre 
une  violente  animosité,  et  d'annoncer 
qu'ils  voulaient  vider  ce  différent  par 
la  voie  des  armes.  A  la  faveur  de  ce 
prétexte ,  ils  se  flattaient  de  pouvoir 
réunir  en  peu  de  temps  sous  leurs  en- 
seignes tous  ceux  qui  conservaient  en- 
core quelque  attachement  pour  la  mai- 
son des  Hia.  Les  deux  gouverneurs  ne 
se  séparèrent  qn'.iprès  avoir  pris  toutes 
leurs  mesures.  Gette  entrevue  fut  aus- 
sitôt suivie  de  démarches  actives.  Les 
-deux  gouverneurs  prévinrent  tous 
leurs  amis  qu'ils  avaient  besoin  de 


GHA 

km*  secours ,  et  le»  pnènst  et  hm 
amener  k  plus  de  biiff  ge»!  q|A 
poumûfiit  mssenbkr,  kur  iadîfBMI 
te  lieudureiKks-voutMMnl.  MMli 

Ç)or  les  ODS ,  dau  m  «miwtdll 
u-^  ane,  pour  ks  «rtn»^  élMilMW 

e  £  Yb.  Le  bruit  •**wi  4»al» 

flD|^  rëpoida  ifimàâmmm 
▼III  ftatt^evéciitivkidH 

I,  tons  cei  amb  n'en 
rem  que  plus  de  lUe  et 

poaryokr  à  leard 
n  wt  k  dupe  de  celle 
;  oepeudant ,  cemne  la 
I  HMudoDiMMtratqaeBl,  8< 
À  ses  cénénux  deieleMrjpvIlii 
diat  vagir,  dans  k  eas  ei'MMi 
pute  serait  noussëe  Mjp  MÉk-âfrii 
une  nouée  de  foioeetQtpBdjjlÉilK» 
ksj  wvemeurs  se  lroufèrottt<he— 
À  la  tête  d'une  anode,  tevliee deoiè 
portée  de  se  réunir,  n'ëtaol  deigeéei 
l'une  de  l'autre  que  d'une  joufode  dr 
chemin.  Alors ,  sûrs  de  kim 
ils  cessèrent  de  dissimuler,  «| 
publier  qu'ils  n'avaient  prie  ks< 
que  pour  rétablir  sur  le  trdoe  de  us 
pères  Ghao-kang,  dernier  rnelDii  di 
la  famille  dTo.  La  joie  et  niôilni 
siasme  saisirent  toutes  les  trotopee^ai 
moment  où  elles  apprirent  «cttedks- 
nante  nouvelle,  f ^e  nom  da  fik  de  Ti- 
siang  vola  de  bouche  en  booche,  et 
fut  applaudi  avec  transport  ;  te«9  ks 
cœurs  s'attendrirent  au  récit  dco  ko* 
giics  infortunes  que  ce  prince  ««ailes» 
suyées  :  of&ders  et  soldats,  tOM  je* 
rèrent  de  lui  obéir  et  de  brmr  mêê 
morts  pour  le  défendre.  Il  élail  limas 
que  Ohao-kang  quittât  sa  relraiie  oi 
Lo-fen.  Toute  sa  colonie  aTatt  pria  ks 
armes,  aussitôt  qu'on  y  avait  appris  k 
secret  de  sa  naissance.  Il  rcmemia  let 
vassaux  de  leur  lèk ,  et  se  rooimti 
de  choisir  pmii  eux  trois  eciHi  des 
plus  braves ,  dont  il  forn» 
let  avec  lesqueb  il  ]      * 


GHA 

ire  auprès  de  sou  beau- père.  Dès  qu'il 
y  fut  arrive,  les  deux  armées  se  réu- 
nirent. Han-tsou ,  que  des  avis  iidèles 
avaient  instruit  de  Ja  déclaration  des 
gouverneurs ,  avait  mis  la  plus  grande 
célérité  k  rassembler  toutes  ses  trou- 
pes; il  se  mit  bientôt  k  leur  léte ,  et 
s'avança  lui-même  contre  ses  ennemis. 
La  bataille  fut  livrée ,  et  elle  devint  ter- 
rible :  ou  savait ,  de  part  et  d'autre , 
qu'elle  devait  décider  de  l'empire. 
Après  quelques  alternatives  d'avan- 
tages et  une  sorte  de  fluctuation  dans 
le  succès,  les  troupes  de  Han-tsou 
commencèrent  à  plier ,  et  lui-même , 
dans  ce  mouvement ,  fut  enveloppé , 
saisi  et  enlevé  par  les  trois  cents  bra- 
ves de  la  garde  de  Chao-kang.  La  prise 
de  Han-tsou ,  dès  qu*eile  fut  connue , 
jeta  une  telle  épouvante  dans  son  ar- 
mée, que  la  plus  grande  partie  mit  bns 
les  armes,  et  reconnut  pour  empereur 
le  fils  de  Ti-siang-!  le  reste  prit  la  fuite , 
et  acheva  d'être  taillé  en  pièces  dans 
sa  déroute.  Han-tsou  fut  puni  du  der- 
nier supplice ,  et  S9t  mort  lit  disparaître 
tous  ses  partisans.  Chao-kang,  univer- 
sellement reconnu  ,  remonta  sur  le 
tronc  de  ses  pères ,  et  y  porta  toutes 
les  vertus  qu'il  avait  pratiquées  dans 
sa  colonie  de  Lo-fen.  L'impératrice 
Min  vivait  encore;  elle  fut  accueillie 
avec  des  transports  extraordinaires  , 
et  tout  l'empire  parut  se  mettre  en 
mouvement  pour  honorer  son  retour. 
Le  nouvel  empereur  retint  auprès  de 
lui  les  deux  gouverneur^,  et  les  mit  à 
la  tête  de  ses  conseils.  Après  un  rogne 
heureux  et  paisible  de  vingt-deux  ans, 
il  mourut  dans  la  6i*.  année  de  son 
ige ,  et  laissa  l'empire  à  son  fils  Ti- 
chou ,  qui  continiu  la  race  des  Hia. 

G— R. 
CHÂO-YONG,  célèbre  philosophe 
et  littérateur  chinois ,  né  vers  le  com- 
mencement du  ll^  siècle  de  notre 
ère ,  dut  k  jour  à  des  parents  pauvres , 


€HA  53 

qui  ne  subsistaient  que  du  travail  de 
leurs  mains,  mais  qui,  heureusement, 
lui  laissèrent  la  liberté  de  ne  consul- 
ter que  son  goût  pour  le  choix  d'un 
état  Le  jeune  boiume  prit  le  parti  de 
l'étude,  et  il  s'y  livra  avec  une  telle 
ardeur  et  une  si  constante  assiduité, 
qu'au  bout  de  quelques  années,  ses  maî- 
tres n'eurent  plus  rien  à  lui  appren- 
dre. Dès  qu'il  eut  acquis  ce  premier 
fends  de  connaissances,  qui  lui  ou* 
vraieut  un  libre  accès  vers  tous  les 
genres  de  littérature ,  il  quitta  sa  ville 
natale,  pour  se  retirer  h  Lo-yang, 
aujourd'hui  Kaï-fong ,  capitale  de  la 
province  de  Ho-uan.  Cette  ville  était , 
à  cette  époque,  le  point  de  réunion  et 
le  se'jourde:»  savants  les  plus  distingués 
de  l'empire.  Chao-yong  y  prit  une  ma- 
nière de  vivre  siugiilicre  et  bizarre, 
mais  qui  annonçait  un  vif  enthou- 
siasme pour  la  science,  une  ame  li- 
bre ,  indépendante  ,  et  détachée  de 
toute  vue  d'ambition  ou  d'intérêt.  Il 
s'y  logea  dans  nue  masure  écartée, 
ouverte  à  tous  les  vents ,  et  où  il  n'é- 
tait pas  même  à  l'abri  de  la  pluie.  En 
hiver ,  dit  son  historien  ,  il  y  était  sans 
feu ,  et  en  clé  il  ne  se  servait  point 
d'éventail  pour  se  rafraîchir.  Un  peu 
de  riz ,  des  herbes  salées  composaient 
toute  sa  nourriture ,  à  laquelle  il  joi- 
gnait de  temps'  en  temps  quelques 
vinrrcs  du  vin  le  plus  commun  :  deux 
ou  trois  ais  mal  assemblés  étaient  le 
lit  où  il  prenait  son  repos.  Ce  miséra- 
ble réduit  était  cependant  à  ses  yeux 
un  séjour  de  délices  ;  il  le  nomma 
y  Antre  de  la  tranquille  joie,  Cetait 
là  qu'il  employait  toute<^  ses  journées 
au  travail  et  à  la  méditation.  S'il  sor- 
tait de  chez  lui,  c'était  pour  aller  pui- 
ser de  nouvelles  lumib'es  dans  Ten- 
tretien  de  quelque  savant,  ou  visiter 
les  dépôts  de  livres  et  de  manuscrits 
que  de  riches  amateurs  des  lettres  s'é- 
taient procurés,  et  qu'ils  commun!- 


«^ 


5S  CHA 

qiiaient  ToloDiicrs  hdx  personnel  sta* 
dieusM.  L'obji  t  sp^cul  de  ses  éludn 
et  de  ses  mediialiuDs  ctail  l'explicatioa 
ieiXouaou  Trigrammf  deFôt^i, 
le  plus  ancien  des  monuments  ëcriu 
<fae  présente  la  Chine ,  et  dont  le  texte, 
qui  ne  consiste  qu'en  ligues  briaéoa 
qui  M  combinent  diverument  entre 
elles ,  a  fourni  matière  à  une  mullï- 
tude  innombrable  de  gtoiws  et  d'ioler- 
prélalions.  Les  Cbiiiois  prétendent 
que  le  fondateur  de  leur  empire  a  ca- 
cl)é  dans  ces  lîfue^  myste'neusa  de 
sublimer  iuslructious,  des  vérilet  du 
premier  ordre,  cl  la  drf  secrète  de 
toutes  les  opérations  de  II  nature. 
Cbao-jong  a  publié  sur  ce  texte  énig- 
matir|ue  un  commentaire  trïs  étendu  , 
que  tous  les  savants  de  son  temps  ad' 
inirèrent  comme  un  cbef-d'iBUTre,  et 
qu'on  regarde  encore  aujourd'bui  com- 
me ce  qui  a  été  dounc  de  mimi  sur 
cfîlte  matière.  Cet  ouvrage  est  en 
soixante  volumes,  et  porte  pour  titre: 
Iloang-k/-king-chi.  La  nature  avait 
doué  encore  ce  philosophe  d'un  talent 
disliuE^né  pour  les  vers,  et  il  aimait  à 
se  dctasscr  de  temps  en  temps  de  ses 
veilles  savantes,  en  se  livrant  à  son 
goût  pour  In  poésie.  On  a  de  lui  un 
grand  nombre  de  pièces  estimées  , 
qu'il  a  réunies, avec  aaulresopuscules 
en  prose,  dans  un  ouvrage  en  vingt 
volumes,  qu'il  a  inlilulc:  Ki-jai^-lu. 
Ce  sont  des  mébnges  de  vers  et  de 

S  rose,  sur  divers  sujets  de  luoralc  et 
e  philosophie.  Les  écrits  de  Cbao- 
voug  répandirent  son  nom  dans  tout 
l'enipirc.  Les  dislnluitcurs  des  grâces 
s'empreiiicrent  de  lui  offrir  des  digni- 
tés honorables  cl  lucraiives  ;  mais  il 
tes  refusa  constamment,  plus  jaloux, 
disail-il,  de  jouir  de  son  repos  et  de 
«a  liberté  que  de  tous  les  avantages  de 
la  fortune.  Les  grands  cl  les  plus  il- 
lustres lettrés  *c  firent  un  devoir  de 
venir  lisilerdans  son  humble  réduit  te 


CBA 

ioeUKrdeUHratfâOejoie.  Il  imm- 
MÎt,  duu  k  TÎlk  qn'iJ  hribitail ,  de  ti 
cmiidélatian  U  pin»  ûaitcu&e.  ■  Lm 

>  qu'il  pMWlMt  dans  les  rues  .  dit 
«  rbisioricD  de  u  vie,  il  n'élait  pu 
sjtuqu'Mix  «nfanis  qui  ne  prissent 

>  plaisir  à  le  voir.  Les  arlîsAiis ,  Aam 

■  leursboDtiqaa,  se  Icvaieui  et  se  le- 

■  uicnt  debout,  par  re^^pect ,  iiuqu'î 

>  ce  qu'il  cAt  piW-  *  Oluo.yon^  nnxi- 
rol  Tan  1077  de  noire  êi-c.  Ai>rés  w 
iDOrt,ilfiitBHa«Q  prisse^siouaesdis- 

dn  honneurs  qu'il  anl 
fuhc»  neudant  m 
TÏc.  L'eoiperear,  qui  éuil  le  irpiicrae 
des  Song,  lui  déearua  le  tiirt-  de  £a> 
leur  Sam  tecfc«,  r\  l'un  grava  sur  u 
tombe  qne,  depns  le  célèbre  Mrnj- 
tsée,  Tun  A»  duciplcs  de  Confudm. 
c'est-à-dire  dast  l'espace  de  plus  de 
raille  ans ,  >  il  Dr  s'est  élevé  aaeaa 

■  philosophe  que  Otao^yong  u'ail  tt 
»  lace,  tant  par  ht  prO'foDdcur  de  a 

■  science  que  par  Tedalde  saTtito.) 

G— n. 
CHAPEAUVILLE  (Jun),  né  i 
Liège,  le  5  janvier  i55i ,  «muneofa 
ses  études  dans  »a  patrie,  les  euutiDiH 
à  Cologne,  et  les  acheva  k  lAMivaia, 
où  il  fut  reçu  docteur  en  ihéoiogie.  fl 
enseigna  cette  science  dans  plusîean 
monastères  de  Liège,  fut  successive- 
ment nommé  eiaminaieur  syaodd , 
curé  de  SL-Michel,  chaiio'mo  de  fi- 
glise  de  SL-Pierre ,  ioqubiictir  de  h 
K>i,  chanoine  du  la  catbédride ,  f  rand- 
péuiicnder,  grand-ficaire,  archtdii- 
cre  et  prévât  de  son  chapilr*.  Il  an» 
rutle  1 1  mai  16]  7,  Age  de  smxante^ii 
ans.  On  a  de  lui  plusieurs  ounaps 
dont  on  trouve,  la  liste  dans  Niqtroi. 
Les  principaux  sont  :I.  fiûtonxM- 
cra  et  profana  ,  neaton  poUticn ,  m 
qttd  non  folùm  reperiuniur  gitUt 
pontijicttm  Tungrenstunt,  Tr^edt* 
$ium  ac  Leodiensium  ;  verùm  «tùta 
pontijicum  romanontm  uhjuv  mft- 


GHA 

raiorum ,  ac  regum  Franciœ  usque 
ad  Ludovicum  XII y  Lif^e,  16111, 
1 1)  i6y  5  vol.  in-4''-  Cet  ouvrage  con- 
tient  UD  recueil  des  hbtonens  origi- 
naux de  la  ville  de  Li^e.  Après  la 
mort  de  Tauteur,  on  ajouta  un  abr^ë 
de  sa  vie  à  la  tétc  du  premier  volume 
des  exemplaires  qui  n'étaient  pas  en- 
core vendus,  et  l'on  substitua  sur  le 
frontispice  la  date  de  1618,  à  celle 
de  iGia.  II.  Fita  et  miracula  S.  - 
Perpetuij  episcopi  Trajectensis ,  Liè- 
ge, 1601,  in-8\;  IIL  Tractatus  de 
casibus  reseivatis ,  Li^e,  i5g6  et 
1 6o5 ,  in-S**.^  IV.  TracUUus  de  ne- 
cessiuue  et  modo  mimstrandi  sacrai, 
tnenta  tempore  pesUs  ,  Mayeuce  , 
1 G I  a  ^  in-S**.,  réimprime'  à  Cologne , 
à  Louvain ,  etc.  V— ve, 

CHAPELAIN  (Jean  ) ,  naquit  à  Par 
ris,  le  4  décembre  iSqS.  Son  père, 
notaire  au  Gbâtelet ,  le  destinait  à  la 
incnae  profession  )  mais  sa  mère ,  qui 
avait  beaucoup   connu  Rousai-d ,  et 
qui  e'tait  encore  frappa  des  bonneivs 
que  ce  poète  avait  reçus  de  son  siècle, 
dcsira  que  son  ûls  fût  en  état  d'en  mé- 
riter de  semblables ,  et  elle  le  fit  étu- 
dier. Outre  le  grec  et  le  latin ,  il  apprit 
sans  maître  l'espagnol  et  l'italien  qu'il 
posséda  parfaitement ,  et  ensuite  il  fit 
un  cours  de  médecine.  Comme  il  hési- 
tait sur  le  choix  d'un  état,  il  fut  placé 
auprès  d'un  jeune  seigneur  pour  lui 
montrer  l'espagnol,  puis  auprès  de 
deux  fils  de  M.  de  la  Trousse ,  grand- 
prévôt  de  France ,  pour  diriger  leurs 
études  en  tout  genre.  Cette  dernière 
éducation  dura  dix-scpt  ans ,  et  lui  ac- 
quit à  tel  point  l'estime  du  père  de  ses 
é\\i\t$ ,  que  celui-ci  lui  confia  la  ges- 
tion de  toutes  ses  affaires.  Ce  fut  au 
milieu  de  ces  occupations  qu'il  tradui- 
sit le  roman   espagnol  de  Guzman 
d^Alfarache.  Il  ne  se  livrait  point  en- 
core k  son  goût  pour  la  poésie,  dans 
la  crainte  qu'on  ne  lui  attribuât  quel- 


CHA 


55 


ques-unes  des  satires  qu'alors  chaque 
jour  voyait  éclore  contre  le  gouverne- 
ment; mais  il  étudiait  à  fond  les  prin- 
cipes de  la  poétique ,  et  il  eut  i'occa- 
sion  d'en  faire  l'application ,  lorsque  le 
cavalier  Marini  le  consulta  sur  son 
poëme  de  XAdone^  qu'il  était  venu 
faire  imprimer  en  France.  Ixi  préfact 
qu'il  consentit  à  mettre  en  tête  del'ou* 
vrage  le  fit  connaître  du  cardinal  de 
Richelieu.  U  était  de  cette  réunion 
d'hommes  de  lettres  qui  devint  l'aca- 
démie française.  Cette  académie  étant 
instituée,  il  fut  un  des  commissaires 
chaînés  d'en  rédiger  les  statuts;  ce  fut 
lui  qui  fit  déterminer  le  genre  de  tra- 
vaux dont  la  compagnie  aurait  à  s'oc- 
cuper, qui  dressa  en  conséquence  le 
plan  d'un  Dictionnaire  et  d'une  Gram- 
maire de  la  langue  française ,  et  qui , 
dans  la  suite ,  tint  la  plume  pour  la 
rédaction  des  Sentiments  de  Vacadé"- 
mie  sur  le  Cid.  Pour  se  livrer  à  ces 
occupations  de  son  goût ,  il  avait  re- 
fusé, vers  i652,  de  suivre  le  comte 
de  Noailles  à  Rome ,  en  qualité  de  se- 
crétaire d'ambassade.  Les  bienfaits  du 
cardinal  l'en  dédommagèrent.  Ce  mi- 
nistre ,  à  qui  il  avait  fait  connaître  la 
règle  des  trois  unités  dramatiques, 
alors  négligée  ou  même  ignorée,  lui 
fit  une  pension  de  mille  écus ,  et  lui 
accorda  une  pleine  autorité  sur  tous 
les  poètes  qu'il  avait  à  &qs  gages.  Cette 
pension   pouvait  être  aussi  le  prix 
d'une  ode- à  la  louange  du  cardinal , 
qui  est  restée  le  meilleur  ouvrage  de 
Chapelain,  et  que  Boileau  lui-même 
trouvait  assez  belle.  Chapelain  devint , 
dès  ce  moment,  l'oracle  de  tous  les 
écrivains ,  et  surtout  des  poètes.  Ra- 
cine, dans  sa  jeunesse,  ne  le  consulta 
pas  sans  fruit  sur  son  Ode  de  la  Njm- 
phe  de  la  Seine^  puisqu'il  lui  dut  quel- 
ques corrections  essentielles,  et,  ce  qui 
ne  valait  guère  moins ,  100  louis  et 
une  pension  de  600  liv.  de  la  part  du 


CHA 


n 


roi.  Chapelain  Tut  charge  par Cdbert  ,  nCnt;  on  pourrait  y  en  •ioutir 
dr  drMarr  la  liste  des  savanls  et  des  p  mrsautccfi;  mais  ce  qiii  lurpirr 
liliëralcurs ,  tant  ilran^cn  que  nitio*  Or*  ,  <^«st  qu'a  cfiie  verru  liiaUMit  n 
naux,  sur  qui  Louis  XIV  vonkil  r^  ri  mit  ciiiiirairc;il  éiaîi  d'oncan- 
|)aadre  ses liberaliiés ;  et,  oanme  on  ries  Diilidc.  HcpIIc  avaiicr  fmesmt 
s'y  attend  bien ,  cette  déngnatioD  lui  merl.  Un  juur  qu'il  nllail  i  Tac» 
fit  encoi-e  plus  d'eunemisquede  parti-  i  pur  un  temps  de  ptiiîe  ,  n'ijtK 
■ans.  Chape'ain  Aaitlechefdeb  Htt^  v  ni  payer  pour  paSM-r  leruit<«Ni 
rature  eu  France.  Sa  PuceUe,  ■  U-  M  plaoclie  ,  ni  atteudie  qu'il  Ht 
quelle  il  Ir.ivaillait  depuis  trentf  ans,  ilir^r.dausla  crainte  de  perdit 
Âait  prôn^  d'avance  comme  le chet  )  Hns,  il  eut,  cnletntversMil.de 
d'œuvrr  de  l'ecprii  humain. Ëllr  parut,  r<  lusqu'àiai-jatnbc-.et.arrivcàrf 
et  toute  la  gloircdu  poète  s'éranaiiit.  iie,aulieudes'apprw:herdn(n, 
A  1^  vérité,  ce  poëmc  eut  s\\  éditioBs  u  i  M  â  uti  hui-eau  ,  pour  c|n*c>ii  te 
«n  dis-huit  mois,  et  reçut  d'abord  ■'aperçdl  ps  que  ses  jambes  «laim 
beaucoup  d'éluges  pompeux  ;  mais  il  lAs.  Le  froid  le  saisit ,  ei  il  « 
ne  s'attira  pas  moins  d'épif^rammes  eat  i  m  oppression  de  ituitriae,  doM 
saiigiaiite.i,  et  les  épîgramines  pr^a-  îli  mt  le  a'i  février  il>74  >  Ht^^ 
lurent,  parce  qu'elles  étaient  ]us(es.  t>  Dta-dix-iipufaus.  On  trounci»' 
Four  con''oler  l'auteur ,  le  duc  de  Lon-  q  wnillpcriis  dieilui.  Sa  mérrha 
giicvilledouhlala|ieDsiondemUleécus  a^  aoiilialié  les  mêmes  honnnin 
q>i1l  lui  avait  laite  pendant  tout  le  qn  a  ttons.ird ,  ci  etr  vnu  a  été  eiauce': 
cours  de  Sun  travail;  pension  dont  le  nom  de  l'un  <>1  de  l'autre  sert  à  de- 
Ch^iprlain ,  1res  ami  de  l'argent ,  fut  sigiwr  mi  porte  barbare  et  ridiciik. 
soupçonné  d'avoir  prolonge  la  durée.  Outre  sa  PiicelU,  pid)IÈéc  en  i6î6. 
en  prolongeant  aussi  celle  de  sa  com-  in-lbl.  (i' ,  n  sa  tradiiclion  de  Ce:- 
position.  La  duchesse  de  LoDgueville,  mon  d'^lfarache{f'.  M,  ALEJiiK;, 
appanument  de  meilleur  goilt  que  on  a  de  lui  nui'  Pam/r/irase  mr  li 
Sun  rtiari,  disait  eu  enltndanl  la  lec-  Miserere.  i656,  in  -  4'.;  pluiieiin 
turcdcla  i'uceZI^.-  a  Cela  est  parfdi-  odes,  cl  des  Mélanges  lio  Uutrm- 
»  [(.ment  beau  ;  mais  cela  est  parfat*  tures  (  ror.  D.  Fr.  Cakcisit  ).  On  J 
■  tcment  eunuycUi.  >  Ilciileaii  mit  ce  trouve  le  Meinuîre  de  (sur)  ifuehfue 
mut  rn  vers,  y  en  ajuula  beaucoup  gens  de  k-llres  vivants  en  1A61, 
d'autres,  et  i-ouvrit  le  pvëroc  et  le  dressé  far  ordre  de  M.  ColbeH. 
pacte  d'un  ridicule  ineflaçablcQuand  K—a~^. 
«A raémeBoileau disait  dr  Chapelain:  CHAPELAIN  (  CnAnLES-Jeaii- 
Oii|«i*»u»i>Lurai,iv>>>nr,Upni»u.  Baptiste  LE  ),  jé-uiitc  et  prédicat*» 
&^riu'l«?™pû'»«"".«lri;« ,  ri.«r..  esiin^,  ûls  d'un  prot^ureiir-généi»! «a 
<>■  le  T«i ,  j>  «Kiii.  «  uû  ^1 .  «t  un.  parlement  de  Rouen ,  naquit  dans  Mtt 
Loileau  ne  faisait  p^s  seul«nenl  une  ville  le  i5  auiii  1-10,  et  fut  appbudi 
="11  maligne  k  l'avantage  de 


l'humme,  puur  retomber  avec  plus  de  {,)  Les  iingi-qu.irrc  .ImnisdR  taP<^ 

foret  sur  l'écrivain;  il  rendait  aussi  ce/^  «>nien  manuKrit  îlaBibliotUqa* 

un  témoignage  véritable  des   bounrs  ii>ip"i*le  ;  I'-  ucirnoM   Uitiotn  ^<a 

flnaUté'*  d.-  Cha«laiti ,  q<û  él  lit  en  effet  ■=»■"«-"■«  1"«  Jou«  if^d*  <  3*S  • 

l.on,m,;d  Imuneur  et  très  ofCc«us.  On  „î|,  ^  ,  ^5,  „  .  ,j„^  ^    ^„  ^^ 

a  tlc;a  cite  uiie  preuve  de  sw  desuUé-  nie»  n'ont  iunai*  iU  ia 


(ÎHA 

AiDS  les  chaires  de  Versailles ,  de  Lor- 
raine, de  Vienne  et  de  Paris.  Lors  de 
le  dissolution  de  sou  ordre,  Marie- 
Thérèse  rappela  en  Autriche ,  oii  il 
obtint  le  titre  de  prédicateur  de  LL. 
MM.  II.,  après  avoir  prononce  VO- 
raisonfunèbre  de  V  empereur  Fran- 
çois ^^,  qui  fut  imprimée  en  1766, 
ln-4^  Quoique  temps  après ,  il  se  re- 
tira à  Malin (^  auprès  du  cardinal-ar-> 
ch(*véque  de  cette  ville,  où  il  avait 
déjà  friit  imprimer  en  1760,  in- m, 
des  Discours  sur  quelques  sujets  de 
piété  et  de  religiotu  Jl  publia  son 
Pané^'rique  de  Ste,  Thérèse  en"^ 
1770,  iu-t!2;  le  recueil  de  w%  set" 
muns  en  1767  ,  6  vol.  in-ia,  fut 
donné  par  l'abbé  de  Londres ,  qui 
joignit  une  courte  analyse  de  chaque 
discours  à  la  fin  de  chaque  volume. 
Ils  furent  réimprimés  en  1 77'2. ,  et  tra- 
duits, la  mémo  année,  en  allemand, 
Ausbourf;,  6  vol.  in-8°.  L'abbé  le  Cha- 
pelain lut  frappé  d'apoplexie  en  en- 
trant d.'ius  la  métropole  de  Malines 
pour  y  ocîébrcr  la  messe ,  et  mourut 
le  u6  décembre  1779.  Cet  orateur 

Î'oint  assez  50uvent  à  l'dégauce  et  à 
a  clarté  du  style,  la  force  du  raison- 
nement et  le  talent  d'émouvoir.  On 
distingue  parmi  ses  discours ,  qui  sont 
au  nombre  de  trente-cinq,  celui  qu'il 
composa  pour  la  prise  d'habit  de 
IVI"**.  d'Ëgmunt.  «  Des  idées  grandes , 
»  justes  et  bien  présentées,  dit  i'au- 
»  teur  des  Trois  siècles  littéraires , 
9  servent  as»cz  communément  de  base 
»  à  tous  les  plans  de  ses  sermons.  Il 
»  s'est  attaché,  dans  le  style,  à  la  ma- 
»  nière  de  Bounlaloue;  et  sans  avoir, 
»  comme  son  modèle,  cette  profon- 
V  deur  et  cette  plénitude  de  raison - 
9  nements  qui  le  rendent  original,  il 
»  a  quelquefois  plus  de  chaleur....  Ses 
»  péroraisons  surtout  sont  vives ,  for- 
B  tes  et  pathétiques ,  selon  les  différen- 
»  tes  matières  qu'il  traite.  »     V— VK. 


CHA  57 

CHAPEL1ER(Isaac^Rewé-Gui  le), 
né  à  Rennes  en  1754  /était  fils  d'un 
avocat  distingué,  qui  avait  obtenu  des 
lettres  de  noblesse  sur  la  demande  des 
états  de  sa  province.  Il  acquit  lui- 
même  une  grande  réputation  au  bar- 
reau ,  et  se  fit  remarquer  dans  les 
troubles  qui  éclatèrent  en  1 787  entre 
la  cour  et  lès  parlements ,  ce  qui  le 
fit  nommer  en  1 789  député  du  tiers- 
états  aux  états-généraux.  Dès  les  pre- 
mières séances,  il  fut  mis  au  rang  des 
meilleurs  orateurs  de  cette  assemblée , 
et  prit  une  grande  part  k  tous  se$ 
travaux.  Le  i5  mai,  il  proposa  de 
sommer  les  deux  ordres  privilégiés 
de  se  réunir  au  tiers-état ,  et ,  le  1 5 
juillet  suivant,  après  s'être  plaint  de 
la  marche  des  troupes  vers  P^ris  , 
il  provoqua  la  formation  des  gardes 
nationales.  Il  occupa  plusieurs  fois  le 
fauteuil ,  et  notamment  le  5  octobre 
1 789,  en  l'absence  de  Mouuicr.  Il  fut 
Ion  g -temps  membre  du   comité  de 
constitution  ,  et  ce  fut  lui  qui  rédigea 
le  décret  d'abolition  de  la  noblesse.  Il 
s'op}K)sa  ensuite  à  la  violation  du  se- 
cret des  lettres,  et,  le  même  jour, 
il  proposa  l'établissement  du  fameux 
comité  des  recherches.  A  l'époque  de 
la  fuite  de  Louis  XVI,  il  fit  adopter 
une  adresse  aux  habitants  de  Paris, 
et  fit  prendre  différentes  mesures  de 
sûreté  pour  l'assemblée  nationale.  Il 
obtint  pour  les  protestants  d'Alsace  et 
de  Franche-Comté  le  libre  exercice  de 
leur  culte,  et  les  droits  de  citoyens 
actifs  ;  il  présenta  le  plan  d'organisation 
de  la  haute-cotir  nationale  et  du  tri- 
bunal de  cassation ,  et  prit  pail  à  un 
grand  nombre  de  décrets  sur  l'ordre 
judiciaire.  Lors  de  la  révision  de  la 
constitution ,  il  demanda  que  les  mi- 
nistres eussent  le  droit  de  présenter 
leurs  obser^'ations ,  et  parut  être  re- 
venu de  l'exagération  de  ses  prin- 
cipes. 11  se  réunit  alors  à  la  s<#ciét!é 


53  C  H  A  C  H  A 
des  Feuillants  ;  mais  les  t.ii'dib  efforU  un  jour  de  sa  Uberlé,  ni  même  vH 
àc  ce  pani  dc  purent  arréier  le  lor-  heure  du  plaisir  qu'il  Irouvaît  ant 
rent ,  €l  le  laiipoii  que  Chapelier  fil  des  égaux  ou  dis  inlericuTS.  Ayant  ub 
à  cutte  cjioque  pour  rcprimer  l'audace  jour  coosenli  à  aller  niurr  quelqui 
des  clubs ,  fui  djns  la  suite  le  prétexte  temps  avec  le  duc  de  BiUuc  dans  »o 
âe  sa  condamnation.  S'êlanl  relire  en  terres ,  il  arrive  il  Angers ,  et  f»  dîna 
Aogleterre  apits  la  session,  il  revinl  chez  un  chanoiue  dc  ses  aii)i&.  Ëa 
à  Paris  pour  empcclicr  que  l'on  no  feuîllelant  un  vieux  Plutarijue  ifui  le 
mil  le  séquestre  sur  ses  biens;  mais  trouvait  là,  il  lumbc  sur  le  chspiut 
il  ne  tarda  pas  à  êirc  arrête,  et  fut  iulitulé  :  Qui  suit  las  grands ,  SfrJ 
traduit  au  tribunal  rcvolulionnaire  le  devient,  et  il  croit  lîi-c  Mit  deiM 
même  jour  que  Thouret  et  Despreme-  ^crii  dans  ce  ]*eu  de  mois.  II  va  diic 
nil.  Condamne  à  mort  le  a.i  avril  àM.  de  Brissacqu'ilaelui  eAtutspM- 
I  ^g4  ■  comme  «  ayant  conspiré  depuis  sible  dc  )'acr«mpa);ner  plut  UÀa ,  «1 
V  i^Sg  en  faveur  de  la  royauté,  D  il  il  lui  en  donne  la  raiiou.  Leduct 
fut  conduit  au  supplice  entre  ses  deux  beau  lui  représenter  qu'il  Mirait  «B- 
collègues.  Chapelier  a  concouru  avec  lièrement  libre  chez  lui,  il  u'en  pnl 
Cunoorcrt  à  la  re'daciion  d'un  ouvrage  rien  tirer,  si  non  :  «  Plutarque  l'a  dili 
iiilil\t\ë:  Bibliothèque  d'un  homme  pu-  a  cela  ne  vient  pas  de  mut.  Ce  n'est 
W(C,a8ïol.,  i79o-ga,in-8'.  M — oj'.  d  pas  ma  faute;  mais  Plutarqiiear^ 
01APELLB(CLAU»E-EuUAnui:L  a  son.»  Uoeautrefois,  invitcàdîuir 
IjUIllier  ],  ne  en  i()a6.  au  village  chez  le  prince  de  l^ndé,  et  attendu! 
de  la  (Chapelle,  entre  Paris  et  St.-De-  l'heure  de  s'y  rendre ,  il  Iroiivc  dau 
Jiis ,  d'oùlui  vint  le  nom  dc  CbapeUe,  une  promeuadc  des  joueurs  de  maJ 
e'iait  fils  naturel  de  François  J.uillicr,  qui  le  prennent  pour  arbitre  sur  un 
maitredcscomplesà  Paris,  cl  conseil'  coup  douttus.  Il  prononce,  cl  app' 
1er  au  parlement  de  Mcti,  qui  le  fit  remmcnt  Ji  la  Batisfjclîou  des  deui 
légitimer  en  1 64^.  11  étudia  avec  suc-  parties  ;  car  les  joueurs  le  retiennes! 
résaucollégedesicsuites;  maisc'étail  et  le  pressent  dc  venir  souper  ant 
dans  la  maison  paternelle  qu'il  devait  eux.  Cette  invitation  lui  Ht  oublier 
trouver  les  plus  grands  secours  pour  celle  dn  prince ,  k  qui  il  dit  le  tes' 
rachèvement  de  ses  études.  Elle  était  demain  pour  toute  cxcnsc  :  a  Eu  vê- 
le rendez-vous  de  plusieurs  savants,  ■  rite,  monseigneur,  c'étaient  de bin 
Jiinis  de  François  Luillicr.  Dc  ce  nom-  ■  bonnes  gens  et  bien  aisés  à  vim 
bre  était  Gassendi ,  qui ,  frappe  de  la  h  que  ceux  qui  m'ont  donné  à  «xh 
vivacité  d'esprit  du  jeune  Chapelle  ,  n  pcr.  ■  Ami  de  Molière  dès  son  e» 
lui  donna  du  leçons  de  philosophie,  fancc,  il  l'était  aussi  de  Racine  et  àt 
auxquelles  furent  admis  Mohcre  et  fioilcau ,  qui  ne  le  cansultaieni  pu 
Beruier,  Après  la  mort  de  son  père ,  sans  fruit  sur  leurs  ouvrages.  11  fout- 
cn  i653.  Chapelle,  resté  maître  d'une  uit  plusieurs  traits  à  la  comédie  dts 
fortune  considérable  pour  le  temps ,  se  Plaideors,  qui ,  s'il  en  faut  croire  U 
livra  sans  réserve  à  son  amour  pour  tradition ,  fut  eu  parue  composée  * 
li'plaisiretpourrindépendance,deux  table.  Racine  lui  demandant  un  jour 
))ai»iuns  qui  semblaient  former  à  elles  ce  qu'il  pensait  de  Bérénice .-  ■  Ce  ^ 
tculcs  tout  le  fond  de  son  caractère,  n  j'en  pense,  répondit-ilï 
Aimé  et  recherché  des  crands ,  il  ne  „  ,  „  .  . 
put  jamais  se  résoudre,!  leucHcriher  ibr.<>iii»i<ju'>.iL<Bun*.  > 


~\ 


CHA 

îtique  plaisante  fit,  dit-on, beaur 
'  [>rinc  à  Racine,  dont  la  suscep- 
etai  t  fort  grandc.Le  bruit  courait 
a])élle  aidait  beaucoup  Molière 
ooin[)osilion  de  sos  oume'dies , 
i  démentait  pas  ce  bruit  assez 
;nt  pour  le  faire  tomber.  MoKè- 
sse'  pour  sa  pièce  des  Fâcheux^ 
de  lui  faire  la  scène  de  Cariti- 
îlle  qu'il  apporta  était  si  mau» 
que  Molière  le  menaça  de  la 
*r  à  tout  le  monde ,  s'il  laissait 
croire  qu'il  travaillait  h  ses  piè- 
L\  juur  qu'à  la  fin  d'un  repas  il 
ait  sans  rabon  Boileau  sur  une 
sion  :  c  Tais-toi ,  lui  dit  celui- 
u  es  ivre.  —  Je  ne  suis  pas  si 
de  vin,  rcpliqiia-t-il ,  que  tu  l'es 
;s  vers.  »  lioilcau  entreprit  de 
ir  de  ce  penchant  à  Tivrogne- 
,  le  rencontrant  un  jour  dans  la 
I  commençait  à  lui  faire  de  sc- 
repix)clies.  «  J'ai  résolu  de  me 
iger ,  dit  Chapelle  ;  je  sens  la 
c  de  vos  raisons  :  pour  achever 
le  persuader,  entrons  ici,  vous 
parlerez  plus  à  votre  aise.  »  Il  le 
trcr  dans  un  cabaret,  demande 
ou  teille  de  vin  qui  est  bientôt 
d'une  autre,  et  voilà  Boileau 
>ujuur^  préchant  et  toujours  bu- 
devient  ivre  lui-même.  Dans 
itre  occasion  où  fioileau,  égayé 
!  vin,  venait  de  chauler  une 
in ,  Chapelle  lui  répondit  par  cet 
mptu  : 

l'avcc  plaiiir  de  ton  litot  style 

t<-  vou  drarcndre  aa  quatruin  I 
n  di  u  :  que  i'épargoai  J«  bile 

d'iiijun  s  au  pco're  bumaio  , 
land  ,  renvcrMBt  ta  croche  k  lliaile, 

le  mu  Ir  verre  a  la  aain. 

t  fort  cloquent  dans  l'ivresse,  et 
it  alors  les  projets  les  plus  extra- 
is. U  restait  ordinairement  le 
?r  à  table ,  et  se  mettait  à  eimli- 
lux  valets  la  philosophie  d'Epi- 
Un  jour ,  la  femme  de  chambre 
^'.  Qiouars ,  son  amie^  surprend 


CHA  59 

sa  maîtresse  et  lui  tout  en  pleurs ,  et 
elle  en  demande  la  cause.  «  Nous  pleu- 
»  rons,  dit  Chapelle,  la  mort  de  ce 
«  pauvre  Pindare,  que  les  médecins 
9  ont  tué.  9  Et  là  dessus  il  recommen- 
ce à  raconter  si  pathétiquement  cet 
événement  funeste ,  arrivé  depuis  plus 
de  deux  mille  ans,  que  la  femme  de 
chambre  elle-même  se  met  de  la  partie 
et  fond  en  larmes.  Un  autre  jour,  s*é« 
tant  enivré  tête  à  tête  avec  un  maré- 
chal de  France ,  ils  prirent  la  belle  ré- 
solution d'aller  prêcher  la  foi  en  Tur- 
kie,  et  de  s'y  faire  martyriser;  mais 
comme  Chapelle,  dans  l'énumération 
des  choses  qu'ils  auraient  à  faire ,  pre- 
nait le  pas  sur  le  maréchal ,  celui-ci 
réclama  avec  arrogance  les  droits  de 
sà  dignité,  et  Chapelle  refusa  de  les 
reconnaître  ;  ils  s'envoyèrent  des  as- 
siettes à  la  tête,  ensuite  se  jetèrent  l'un 
sur  l'autre,  et  se  gourmèrent  jusqu'à 
ce  qu'on  vint  les  séparer.  U  était  de 
ce  fameux  souper  d'Auteuil,  où  les 
convives ,  après  avoir  bien  bu ,  se  mi- 
rent à  moraliser  sur  les  misères  de  la 
vie,  et  résolurent  d'aller  chercher  le 
repos  au  fond  de  la  rivière ,  resolution 
qu'ils  voulaient  exécuter  à  l'instant 
même,  mais  dont  Molière,  qui  n'avait 
bu  que  du  lait ,  les  détourna ,  en  leur 
représentant  que  le  grand  jour  devait 
éi'lairer  une  si  belle  action.  Un  homme 
de  l'humeur  et  de  la  conduite  de  Cha- 
pelle ,  ne  pouvait  pas  faire  de  la  poé- 
sie une  occupation  sérieuse  ;  il  a  très 
bien  donné  à  la  fois  l'idée  et  Texemple 
de  son  genre  de  talent  dans  ces  petits 
vers  à  Boileau ,  qui  lui  reprochait  sa 
négligence  : 

Toeit  bon  fain^aat  dv  Marais 
Fait  de»  vers  qui  ne  coAtent  guère. 
Penr  moi ,  e*cat  ainsi  qae  j'en  fais. 
Et  .si  je  les  Tonlau  mienx  faire. 
Je  les  ferais  bien  pins  mauvais; 
Mais ,  ponr  notre  ami  Oespréau, 
U  en  c«ttpos«  des  pins  beaux. 

Les  vers  de  Chapelle  ont  du  nature! , 
de  la  facilite,  de  l'enjouement  et  de 


fio  CHA 

tVspril;  tontes  cm  qiirilites  se  truu- 

vcalaii  pIiiK  hnnl  de^ré 

Ch."  a  |.l.">jirrî!Ln7l.";'f..». 

CmI  >inn  (fue  Vntuirc  cdr^d^M  ce 
TOyagc  k  Muntpi-lliir  que  Oraprlle  fil 
ri  dêrrivil  en  »oci«té  avec  Ibi'hau- 
Bionl{  FojrezBAceiwoTtT).   «Sa 

■  vie  volin.ti'fusc  el  son  nen  tlepre- 
»  l«iitions,  dit  etiujrv  Valturf ,  cun- 

■  tribuïrcut  k  li  cclebritd  de  ms  prtits 
■■  u<]vrHf;c»>  »  Il  mourut  a  Paris  en 
»epieinbrei(i66,à)<e(l'euviron  Misait- 
te-dis  8ILS.  Ses  nuésies  oui  Aérecueil- 
lii^s  AVPi'  crllf^  OF  U^chniiaionl  par  Le* 
ftïre  de.M.HUrc,  en  i  ïoI,  iti-ia, 
Fari.si755.  A-c— h. 

CHAPELLE  (delà)  fqy.lA- 


CHAVEILE  ( l'uhbe) ,  flnrif.i pro- 
fr.'isriir  de  piiilosapLie,  direi tiiir de 
i'bôpilal  de  la  6»l|ièiiièi'e  à  Patii,  né 
rn  1^55,  mon  le   lo  février  178g 


cfitc! 


t  par 


s.  Ami  de  Guéri n  dii-Roehc 
qui  rtiuf  CDD  si  au  met)  t  de  répoudre 
aux  eniiques  que  de  Guignes ,  Du 
Voisin  ,  Anqiiftil ,  Voltaire  et  La 
Kai'pe,  avaient  faites  de  ion  Histoire 
véritable  des  temps  fabuUui .  j'abljc 
Chapelle  eoirepril  de  réfuter  tes  dé* 
Iracicurs  de  ce  savant  outri)^,  el  pu- 
blûi  un  liïre  rempli  d'érudition  et  de 
critique,  sous  le  titre  suirant  :  \'His- 
taire  vf'rieable  des  temps  fabuleux 
conjinne'e  par  les  criliquvs  ipt'on  en 
ajaiies ,  Liège  et  Paris,  1771),  in-S". 
Ce  livre  n'est  point  une  simple  réfuta- 
lion  :  c'est ,  comme  l'observe  l'auteur 
lui-même,  une  suite  d'esplicatioBS  et 
d'éclaircissements  de  l'histoire  dont  il 
prend  U  (îéfcnse.  On  reconnaît ,  en  le 
lis'int,  qu'il  cQl  clé  lui-mftuc  en  élat 
d'eu  concevoir  le  plan ,  el  de  l'cxcroter 
avec  plus  de  précision  peul-ètre,  que 
»ic  l'a  fait  sou  ami.  (foj'.GtTetiiH-Dtr- 
Bocosn).  V — Vï. 


CHA 
CTÎAPFRON  (Je*k),  potic  b» 
fais  du  I  ti''.  siéi  le.  L^  Croix  (lu  Miiti 
et  Duverdier ,  qui  ont  hril  uifnllua  k 
cet  auteur  ,  ne  uuus  uul  Uù^  » 
nine  parliculnrilé  sur  M  fie  ,  et  a 
qn'iU  disent  de  srs  oiiviji|^5  ttî  bu 
înrxaci.  Ils  sont  crpciidiiiit  encore» 
chcrcbés  des  Amatriirs  ,  mait  pu  li 
seule  riiison,  sans  doute,  qu^iU  M 
fort  rares.  En  voici  tr*  (îlm:  Lli 
Dieu  garde !Harot  etauires  ptièsiv, 
15^7,  in-iG;  II.  le  Courtisan,  iM' 
veîîement  traduit  de  langue  j» 
lieiiue  en  vulgaire  fntncois ,  Pirii, 
1537,  in-8".  (  /'(?-." Baltt-itir  C*in- 
cuut<E);IL  le  Chemin  de  Loue  h- 
tilde  de  dame  Chriitine  de  Fia. 
trttd.  de  langue  romanna  en  pnn 
franchise,  par  Jehan  Chaperm. 
dillâsié  de  repos,  Paris,  1  'i^Ç),!*" 
in-i'i.  W'"— *. 

CHAPERON  (Nicolas  ),  pdam 
et  praveiir,  naquit  à  Cbâleaudoii  ira 
i5()fi.  Placé  de  bonne  heure  im) 
l'alelier  de  Simon  Vonet,  il  s'adoniJ 
d'aboidâ  la  peinture;  mais  la  (n^run 
à  l'eau  forte  fil  bientôt  Après  sa  fortiut 
etsagluirr,  llallaàBouic,OÙiignn 
les  pciiitures  du  Valican,  connues  >w 
le  nom  de  BilAe  de  Raphaël  Cett 
suite,  rnmpoïée  de  cinquante -drut 
morceaux  ,  parut  en  i()58;  elleestn 
généra]  bien  dessinée,  et  passer)  Im^ 
jours  pour  une  bonne  copie  des  «cet- 
lentes  peintures  de  Raphaël  ;  ntaii  u 
y  cherclierail  vainement  cette  correc- 
tion de  style,  cette  pureté  de  deuÎBt 
et  surtout  celte  noble  vérité  d'cipir» 
sion  qui  caractérise  les  originaux. Ou- 
peron  semble  avoir  marqué  lui-m£ii« 
la  place  qu'il  devait  occupr  parmi  k* 
graveurs  de  Haphacl,  en  metUnt  sM 
portrait  au  pied  du  buste  de  cecrand 
maître  ;  ce  inocceau ,  qui  est  en  lee  (k 
la  Bible  de  Raphaël,  et  qid  sert  M 
titre  3  l'ouvrage,  fait  autant  d'hor 
ncup  au  talent  qu'à  la  modestie  ds 


pron.  A  son  retour  de  Rome,  cet 
e  vint  s'établir  à  Paris ,  où  il  gra- 
usieurs  pièces  remarquables  par 
K>inle  très  spirituelle.  Il  a  rrpi^- 
y  dans  un  cadre  de  sculpture  an- 
,  HenriIVâgëdeqiiaranteHieux 
on  voit  au  oas  du  portrait,  eu 
e  de  bas-relief,  le  roi  blessé  par 
îl  :  cette  gravure  anonyme  est 
rare.  Il  existe  un  autre  portrait 
enri  IV  gravé  par  Chaperon  en 
î;  dans  celui-ci  l'on  voit  une 
Ile  au-dessous  du  portrait.  Les 
eurs  recherchent  moins  cette  gra- 
que  la  première  ,  sans  doute 
e  qu'elle  est  moins  rare.  Chape- 
composait  avec  imagination  ;  on 
»uve  le  peintre  dans  les  pièces 
a  gravées  d'après  ies  composi- 
.  ;  presque  toutes  représentent  des 
banales.  Gha[Xïron  mourut  à  Paris 
547.  A — s. 

HÂl'MAN  (George  ) ,  un  des  plus 
;ns  poètes  dramatiques  anglais, 
I  premier  traducteur  de  tous  les 
nés  d'Homère,  naquit  en  1557. 
;s  avoir  fait  quelques  études  à  Ox- 
,  il  vint  à  Londres ,  jeune  encore, 
!  lia  avec  les  littérateurs  les  plus 
ngués  de  cette  époque,  Sliakes- 
e,  Spenser,  Marloe,  Ben  Johu- 
,  etc.  il  publia  en  i  SqS  ,  in-4".,  un 
ne ,  sous  ce  titre  bizarre  :  Ovid^s 
juet  of sauce ,  et,  l'année  suivante, 
aduction  en  vers  de  sept  livres  de 
(tde  ;  la  traduction  de  quinze  au- 
livres  parut  en  l'an  1600,  et,  peu 
nées  après,  celle  du  jpocme  entier, 
ravail  immense  ne  l  avait  pas  cm- 
lé  de  composer  en  même  temps  un 
z  grand  nombre  de  tragédies  et  de 
édies,  dont  plusieurs  eurent  du 
lès.  On  prétend  même  que  Ben 
uson,  devenu,  par  ia  mort  de  Sha- 
)eare,  sans  rival  sur  la  scène  an- 
ie ,  se  montra  jaloux  de  la  réputa- 
dc  Chapman.  La  traduction  da 


CHA  61 

r  0:fyssée  parut  co  16 1 4 ,  et ,  bientôt 
après,  Cliapuian  compléta  celle  de  toii« 
tes  les  œuvres  d'Homère,  par  la  Ba^ 
irachomyomacide  et  les  Hymnes^ 
11  traduisit  aussi  le  livre  de  Musée» 
De  amoribus  Herois  et  Leandri  » 
1616,  in-1^;  on  croit  même  qu'il 
avait  traduit  tout  Hésiode;  mais  sa 
traduction  n'a  point  été  publiée.  It 
mourut  en  1 654 1  ^^  ^^  soixaute-dix- 
sept  ans.  Le  célèbre  arcliitocte  Inigo 
Jones  lui  éleva  un  monument  à  ses 
frais.  Quoique  les  ouvrages  de  Ghap« 
man  soient  presque  entièrement  négli- 
gés aujourd'hui ,  son  nom  mérite  cTê- 
tre  dlé  avec  houneur,  pour  avoir  un 
des  premiers  fait  connaître  Homère 
dans  son  p^iy*^*  Waller,  au  rapport  de 
Dryden,  ne  pouvait  pas  lire  cette  tra- 
duction d'Homère  sins  enthousi.israe, 
et  Pope  l'avait  beaucoup  étudiée.  On 
y  trouve  de  la  verve,  mais  une  extrê- 
me négligence,  qui  était  en  partie  l'ef- 
fet de  la  précipitation  avec  laquelle 
travaillait  l'auteur.  Il  dit  lui-même, 
dans  sa  préface  de  V Iliade ,  qu'il  n'a- 
vait mis  que  quatre  mois  à  traduire  les 
douze  derniers  livres.  Les  vers  de  cette 
traductiou  sont  de  quatorze  syllabes* 
Chapman  est  un  des  premiers  écrivains 
qui  aient  naturalisé,  dans  la  langue 
anglaise,  ces  épithètes  composées  si 
familières  au  poète  grec.  Ses  pièces  de 
th^tre  sont  au  nombre  de  dix-sept; 
plusieurs  ont  été  écrites  conjointe- 
ment avec  Ben  Johnson.  Une  comë* 
die,  intitulée  Eastward  Uoe  ^  ou- 
vrage commun  de  Chapman ,  de  Ben 
Johnson  et  de  Jean  Marston,  et  qui 
contenait  quelques  traits  désobligeants 
contre  la  nation  écossaise,  indisposa 
tellement  le  roi  Jacques  contre  les  au- 
teurs ,  qu'ils  furent  mis  en  prison  et 
menacés  d'être  exposés  au  pilorL  C'est 
de  ceUe  ||)ièce  qu'Hogarth  a  pris  i'idét 
d'une  suite  d'estampes  appelées  VAth 
yrtndj  diUgetU  et  U  paresseux  ;  elle 


G4  eu  a 

el  leurs  Mrps.  jelcs  dans  celle  riviore, 
■cr^rcDtdc  pont  à  soa  armrâ.  Il  mutt- 
rut  en  3t)9  ou  2-]  i ,  a^sna.isïue  p;ir  les 
grauds  àf  soD  ruvaume,  npris  un  rè- 
gne d'euviron  treille  an^.  On  attribue 
à  Cliapour  U  restauration  d'une  ville 
quu  les  arm^s  d'Alexandre  avaient 
ruitié«,  el  dont  les  niines  r«»uicut 
couTcrlcs  de  m&eatix.  Gi-lle  tîivima- 
tance  valut  à  U  nouvelle  ville  le  nuu 
de  ?fydiapouT  (ro.vauxdi'  Chapuur). 
11  fuiida  auui  le  Kbaiireh-Ch.ipniir, 
ou  t^ulim  de  Chapciur,  dans  le  Farsis- 
tâii,clCliFidi-Ch.ipour,prè»  de  rempla- 
cement où  l'un  de  ses  successeurs  asbit 
la  ville  de  Cazwyo,  T.— *. 

CflAPOOR  II,  fils  puutif  d'Hor- 
rnoiiz  ou  Hunnisdas  ll.siiivaiitMjr- 
khund  et  autres  écrivains  orientaux, 
iDaisquin'GtaitquesoDfi'ëre,suiTaiitlei 
écrivains  byuolins ,  reçut  la  couronne 
même  avant  que  de  naître,  el  la  dut  à 
des  considérât  ions  poliliques,  qui  dic- 
tèrent les  prédictions  des  ailronornes 
et  les  résolutions  des  (grands.  Ils  po- 
sèrent la  couronne  sur  le  vciiirc  de  sa 
mèie  ciicciute,  et  reconnurent  pour 
leur  lei^iiime  souverain  l'euraiit  au- 
quel elle  devait  donner  le  jour.  U  na- 
qnit  el  moula  sur  le  Irone  en  5og ,  ou 
3io  de  J.-C,  sous  le  régne  de  Dio- 
clctien.  Les  Arabes  profilèrent  de  sa 
miaoritc  pour  dévaster  la  Perse ,  à  la- 
quelle ils  caiisèreiil  des  maux  inouis  ; 
Chupour,  à  peineàgc  de  scite  ans ,  lira 
d'eux  une  édaiante  vcugeance ,  rava- 
gea l'Ye'mcn,  poussases  conquêtes  au- 
delà  de  TEuphrate ,  et  fit  briser  les 
omoplates  n  tous  ses  prisonniers , 
cruaulij  qiii  lui  valnt,  île  la  part  des 
Arabes,  If  surnom  de  Dbùul-aktnf 
(  m.iîti  e  des  épaule»  ).  Digne  héritier 
de  la  haine  de  ses  ancêtres  pour  les 
Romains  ,  il  fit  sur  leur  territoire 
plusieurs  invasions,  dont  la  plus 
mémoriible  et  la  moins  ;;loi'ieiise  fut 
cdle  de  l'diuiéc  5&o.  Fier  des  avait* 


la^ps  qu'il  avait  remporU^  fflrlMlIir- 
muins  h.  Singaie,  el  habile  \  iicufîtn  il 
b  (erreur  que  \ci  Pers.ios  iii^pirMit 
aux  fiDinains  et  surtout  di'  ta  fiiiUcMr 
de  l'empereur  Constance  II,  il  at  ni 
CD  campagne  à  la  tête  d'iinr  annâ-i» 
DombrjUc,  suivie  d'un  Ri^nd  iiumUf 
d'éléplianls  .limée  en  guerre  el  délai- 
testes  luaeliioes itécPisaL-cs  jkuuUN 
ire  les  murailles,  «vînt  incltreleM^ 
devani  Nî^be.  I.fH  habilauU  o|t|i«<t- 
rciit  une  rési«tnnce  viaïment  hrroï^ 
animés  par  les  rxliortaiiuns  et  le  ib- 
vouemcnt  dcleurevêque.  CcprAtu 

Ereseota  souvent  sur  la  bnicli*  a 
abils  pi>ntili<-auX ,  tSDttis  qtie  Q» 
pour  se  tenait  toujours  i  un«  Mged» 
UiwM  du  danger.  Tous  Ivs  mofta) 
d'atlaipieéLmt épuisé»,  tesaMÎeguiiB 
entreprirent  d'alioi'd  de  détourner  b 
fleuve  qui  passait  dans  la  ville;  ils  | 
pai  vinrent  ;  mais  les  dtcrn*»  d  Ib 
sources  suflirent  pnur  dcsallérer  In 
habitants.llsima4;incrcut  cnsiûlededi- 
ri^er  une  iuondiilion  arliCcielte  inc 
celle  iiiémc  ville.  Des  digtips  immrn- 
scs  furent  consiruilcs  pour  retenir  rt 
exhausser  prodigleusemenl  les  eaui 
du  fleuve  et  celles  qu'on  put  rassea- 
bler.  On  les  dirigea  sur  la  TÎIk,  q* 
resta  ensevelie  sous  ces  eaux  jm- 
dnnl  plusieurs  joni'S.  Les  IiobitantSM 
réfugièrent  aur  leurs  maisons  et  m 
leurs  remparts,  occupés  à  repoussn 
les  barques  armées  qui  se  din^aûsl 
sur  eux ,  el  à  réparer  les  brècbes  piv- 
duites  par  ritiundatioD.  Quatre  iBRi 
s'étaient  Aé\a  écnuié* ,  plus  de  VÏiq;! 
mille  Pei-sau»  avaient  jieii,  lorsque  lear 
souverain  donna  ordre  di>  bn'itcr  «9 
macliines,  el  de  regat^Der  eu  tomcUn 
scse'tats,  pour  repousser  une  inv^tias 
des  Massagèles,  Le  siège  d'AnÙdt, 
qu'il  fit  neuf  ans  après  ,  fiii  plus  do- 
rienx  pour  les  Persans,  pui^n'its pri- 
rent cl  rasireot  la  ville;  mai*  il  leur 
CD  coilta  cucorc  plus  cbcr;  car  ib  peh 


CHA 

clircut  trente  mille  hommes  en  soixante- 
treize  jours.  Cbapoui*  eut  aussi  quel- 
ques (lemcies  avec  Julien,  qui  fini- 
reut  par  un  combat  dans  lequel  Ju- 
lien (lit  défait  et  blesse' à  mort,  le  'j6 
juin  565.  Les  Persans  bâtirent  la  ville 
de  Gnzwyn  dans  le  lieu  où  sVtait  li- 
vrée la  bataille.  Il  remporta  aussi  de 
crands  avantages  sur  Jovien,   et  ne 
.lui  accoi*da  la  paix  qu'après  la  cession 
de  la  ville  de  Nisibe  et  de  cinq,  pro- 
vinces romaines.  Apres  la  mort  de  cet 
empereur ,  il  fit  de  nouvelles  tentatives 
c|ui  ne  fureut  ua.s  heureuses,  et  se  vit 
oblige  d'abauuonner  l'Arménie  et  plu- 
sieurs autres  conquêtes.  Il  revint  à 
Ctésiphon,  capitale  de  ses  états,  et  y 
mourut ,  sous  le  règne  de  Graticn,  en 
58o,  aprèj»  avoir  vécu  et  régné  soixante- 
dix  années  solaires ,  lesquelles  corres- 
pondent, suivant  les  écrivains  byzan- 
tins ,  aux  soixante-douze  années  lunai* 
rcs  indiquées  par  les  historiens  per- 
sans, h — s. 
;     CH  APPE  D'AUTEROCHE  (Jean), 
naquit  h  Mauriac  en  Auvergne,  le  i 
mars  172U,  d'une  famille  noble,  em- 
LrasNi  Tétat  ecclésiastique,  et  se  livra 
il  l'étude  de  l'astronomie.  En  i';6o,  il 
fut  choisi  par  l'académie  des  sciences, 
dont  il  était  membre,  pour  aller  à 
Tobolsk  observer  le  fameux  passage 
de  Vénus  sous  le  disque  du  soleil , 
û\é  au  G  juin  de  l'année  1761.  Il 
se  rendit  par  terre  à  Pétersbourg,  et 
:,     partit  pour  la  Sibérie,  où  il  n'arriva 
qu'après  avoir  éprouvé  tous  les  maux 
inséparables  d'un  voyage  fait  dans  un 
*  tel  climat ,  au  milieu  de  la  plus  rigou- 
reuse saison.  Arrivé  dans  les  derniers 
jours  d'avril  17O1,  il  observa  le  5 
une  éclipse  de  soleil  qui  lui  donna 
la  dificrence  du  méridien  de  Tobolsk 
k  celui  de  Paris;  cette  difierence  se 
trouva  de  4  b.  25  '  4  "•  Ghappe  avait 
lait  construire  un  petit  observatoire , 
0t  &it  tous  les  préparatifs  nécessaires. 

VIII. 


CHA  6S 

On  approchait  du  G  juin,  jour  si  dé- 
siii;' ,   et   tout  semblait   présager  le 
temps  le  plus  &vorable.  L'astronome 
raconte  lui-mémc  les  inquiétudes ,  les 
alarmes  au'il  éprouvait  alors  à  l'aspect 
du  moindre  nuage  qui  paraissait  dans 
le  ciel;  cependant,  on  arriva  au  (> 
juin.  Le  ciel  était  pur  et  serein  ;  l'ab- 
bé Chappe  put  voir  Vénus  entrant 
sous  le  soleil ,  et  faire  les  observations 
qui  étaient  le  but  et  le  prix  de  ce 
long  et  pénible  voyage.  Il  revint  en 
France  deux  ans  après  en  être  pairli ,  et 
publia  la  Relation  de  son  voyage  en 
Sibérie  y  Paris,  17G8,  u  vol.  in- 4". , 
avec  un  atlas  in-fol.  Cette  relation , 
pleine  de  laits  et  de  détails  curieux , 
mais  dans  laquelle  l'auteur  avait  fait 
quelques  observations  peu  favorables 
à  la   Russie  ,   fut   très  accueillie  eu 
France  ,  et  obtint   Thonneur  d'être 
réfutée  ou  critiquée  par  l'impératrice 
Catherine  II  elle-même ,  dans  une  bro- 
chure intitulée  :  Antidote  contre  le 
voyage  de  l*àbhé  Chappe  (  Voyez 
Catherine  II  ).   Une  autre  critique 
parut  sous  ce  titre  :  Lettre  d'un  style 
franc  ethyal^  à  V auteur  du  Journal 
encyclopédique,  1 7  7 1 ,  in-i  2.  La  rela- 
tion de  l'abbé  Chappe  renferme  beau- 
coup de  faits  minutieux  qui  sont  étran- 
gers au  hut  de  son  voyage ,  beaucoup 
de  détails  qu'U  a  empruntés  à  d'autres 
voyageurs  ,   et  beaucoup  de  choses 
légèrement  observées,  qui  donnèrent  à 
sft&  ennemis  le  prétexte  de  révoquer 
en  doute  l'authenticilé  de  ses  obser- 
vations astronomiques  ;  on  ne  put  ce- 
pendant douter  de  son  zèle  pour  les 
progrès  de  l'astronomie.  Le  ra^me  phé- 
nomène qui  lui  avait  fait  braver  les 
neiges  et  les  glaces  du  Nord  l'engagea , 
six  ans  après,  dans  un  autre  voyage  ou 
il  eut  k  supporter  les  ardeurs  d'un  cli- 
mat brûlant.  La  Californie,  presqu'île 
inculte  et  peu  habitée ,  ayant  été  jugée 
l'un  des  lieux  de  la  terre  les  plus  pro- 


5 


06                CHA  CHA 

près  à  Tobseryation  du  pasuiede  Vë-  Updâûve,  tn  1799,  tloon 

liu5derani769,raeadéDiîeaesfdeii-  ndéooufertefilfaifhÂeÉia 

ces  obtint  du  roi  la  pcmusaoïi  <f y  en*  diine  à  lîf  iwiii  ^  iwimAi  par 

Toyer  un  de  ses  aMtnbfffS.  Gkippe  mpfttiOedeneMlimcktf 

liit  chobî  pour  cette  missîaB,  et  u  se  Beat  dfoSre  de -Mb.  ffûim 

rendit  en  Gilifomie  y  accomptntf  de  de  la  Memthe  %pe  iflégHipI 

MM.  Dol  et  Médina,  offiden  de  flît-  fitt  cvàùtalé  ftéà  171^;  cl 

rine  et  astronomes  du  roi  dlSspagne.  gnah  he.pwim  aioÉMBti 

Qtielque  temps  après  son  arrîréeeii  eiisleMe  par  h  howdle  de 

Californie ,  il  fut  attaqué  d'Hué  nah-  de  Qmdl  Là  CMlTeitioa  m| 

die  contagieuse  y  et  mourut  le  i*.  ttouiiirlle  an  fK.iuiMeiiitiil  < 

août  1 76g,  satisfait,  en  expimity  d'à-  iws  sëanees,  fmfit  im  décret 

Toir  rempli  la  mission  pour  kupéUe  ckrait  qocGvDdrf  i^apipclleni 

il  avait  quitté  sa  ptrie.  Son  aèle  poor  Litre,  et  le  tél^paphe  m 

la  science  était  si  grand,  qull'lmcodta  pendant  ectte  mime  i^lice, 

la  vie.  Lorsqu'on  esnëraît  sa  gpért-  .décret  était  drià  parvetat  &  ti  1 

son ,  les  efforts  qu'il  Ut  pour  obMfrer  tîon ,  et  que  aé^  il  circdhh  à 

une  éclipse  de  lune  augmentèrent  ton  Siée.  Ce  radiât  lit  alon  on 

mai  et  le  conduisirent  au  loiibeao.  'de  aensatioa  ;  on  eemptfit  < 

Sc$  observations  furentpuUiées  à  Pa-  'Finvention  du  t4^gra^lie  poir 

ins  eu  1  ']ni ,  par  C-F.  Çassini,  sous  utile;  mais  pins  cette  dëooavt 

le  titre  ae  Fojrt^ge  de  Califomié,  raissait  importante^  moins  c 

in-4''*  Grandjean  de  Fouchy  a  pro-  *  ce  vaitqu'eUe  n'eût  pas  été  faîte 

nonce  l*éloge  de  l'abbé  Ghappe  a  l'a-  En  eflet,  dans  tous  les  temps*. 

cadémie  des  «ciences ,  le  1 4  novembre  '  tait  servi  de  signaux  ponr  coi 

1 770.                                M^-D.  qucr  des  phrases  convenues.  ] 

ÔHAPPE  (  Cr^UDE  ),  neveu  du  rms  employaient  ce  moyen  de 

Initcédent ,  naquit  à  Brûlon  ,  dans  temps  immânorial,  et  un  pri 

Îd  Maine ,  en  i '763.  A  l'âge  de  viopt  glais avait acquisquelquecël&i 

ans  ,  il  avait  bit  insérer  dans  le  avoir  perfectionné  les  signaux 

Journal  de  phjrsiqiie  un  grand  nom-  Eoce  le  tacticien  £iit  mention  i 

bre  de  mémoires  intéressants,  qui  ques expériences,  dont l'oBjet 

lui  donnèrent  des  titres  pour  être  ad-  signaler  les  lettres  de  Falphabc 

mis  à  la  société  pbilomatique,  où  il  ftit  sieurs  stations  ;  et ,  vers   h 

reçu  à  la  fin  de  Tannée  179^.  Le  dé-  18*.  siècle,  Amontons  avait 

sir  de  communiquer  avec  des  amis  qoi  essai  de  ce  genre  ;  mab  le  prem 

habitaient  À  quelques  lieues  de  lui  fit  ttme  ne  peut  servir  que  pour  1 

concevoir  au  jeuue  physicien ,   en  nombre  de  fiùts,  prévus  Icmi 

1 79 1 ,  le  projet  de  leur  parler  par  si-  avant  qu'on  veuille  les  signati 

gnaux  ;  ces  tentatives  réussirent  au  nuit  suffit  à  peine  pour  trau 

point  qu'il  s'aperçut  que  ce  qu'il  avi^t  deux  on  trois  motsd^pres  la  n 

cru  n'être  quuu  jeu  pouvait  devenir  d'£née(i).  Quanta  Amontons 

une  découverte  importante.  11  fit  alors  '          ■  , 

beaucoup  de  recherches  pour  trouver  (0  Horaire ,  Eschyle ,  Paman 

le  moyen  d'exécuter  son  procédé  en  •"  AJ»«^  7  •»«-,  P«««;  de  «gi 

grn„dfQua»dilm^ein/lebn,q«21  '^^.^T^^^^IS:^^, 

8  était  propose,  il  oflnt  à  rassemblée  Bcr^irafwr,  Achai^  dt  B«Iiii 


CHA 

1)Iâcc  parmi  les  inventeurs  de  l^art  t^- 
ëgraphiquc ,  il  n'a  laisse'  ancuncs  tra- 
ces de  la  machine  qu*il  avait  im.iginée. 
.Le  problème  e'tait  donc  encore  à  ré- 
soudre ,  ou  plutôt  n'était  qu'un  projet 
sans  exe'ciition;  il  consiitîait  à  trouver 
le  moyen  de  transmettre ,  à  quelque 
distance  que  ce  fût,  avec  rapidité', 
dans  tous  les  lieux  et  dans  tous  les 
temps,  toute  espèce  d'idée.  Pour  par- 
venir a  ce  but ,  Chappe  n'imita  aucune 
des  machines  dont  on  s'était  servi 
jusqu'alors;  il  en  imagina  une  dont 
les  formes  sont  extrêmement  vbiblcs, 
les  mouvements  simples  et  faciles ,  qi|i 
put  être  transportée  et  placée  partont, 
qui  résiste  aux  plus  grandes  tempêtes, 
et  qui ,  malgré  sa  grande  simplicité , 
donne  assez  de  signaux  primitifs  (lour 
faire  de  ces  signes  une  application 
fxade  aux  idées,  application  telle, 
qu'elle  n'exige  ordinairement  qu'un  si- 
gne par  idée ,  et  jamais  plus  de  deux , 
«  et  qui  est  très  i-emarquable  (  dit  le 
»  rapport  décennal  fait  à  sa  majesté 
»  p.ir  la  classe  des  sciences  physi- 
»  ques  ),  comme  ayant  donné  nais- 
»  sance  à  une  langue  nouvelle ,  simple 
»  et  exacte ,  qui  rend  l'expression  d'u  n 
»  mot  et  d'une  phrase  par  un  seul  si- 
»  giie.  »  (  Page  38 ,  édition  in-4^  de 
1810.]  Ces  moyens  télégi:aphiqucs  ne 
.  ressemblent  pas  entièrement  à  ceux 
qu'on  avait  essayé  d'employer  avant 
Chappe  (fo^ez  Hooke  );  il  uotus 
paraîtrait  donc  injuste  de  lui  refu- 
ser les  honneurs  de  Tinvention  ;  car 
ceux-là  aussi  sont  inventeurs,  qui 
exécutent  ce  qu'on  ne  connaissait  au- 
paravant que  comme  une  chose  pos- 
sible ^  qji  retrouvent  des  moyens  per- 


•ont  occupés  de  oe  problême,  dont  on 
peut  roir  l'histoire  dsns  VEssui  sur  la 
Téléff'apfûe.  par  Bôckniann,  Csrlsruhe', 
1 79 1 ,  in-^'*.  [  «1  alleoiand  } ,  et  dans  celui 
d*C«lelcrantz,  traduit  du  tnédoisenfran- 
^ai"  I  Paris ,  Pauris ,  1801 ,  in-S**.!  fi(. 


CHA  ^7 

dus  dont  il  ne  restiit  point  de  trace*, 
ou  qui  trouvent  une  application  noi  - 
velle  et  importante  d'une  chose  déjà 
connue.  Cependant  quelques  écrivains 
prétendirent  que  le  télégraphe  n*était 
,pas  une  découverte ,  et  p1usii*urs  r;« 
vaux  essayèrent  de  présenter  de  nou- 
veaux systèmes  télégraphiques ,  et  de 
se  mettre  à  la  place  de. Chappe:  ces 

Sireuves  de  malveillance  l'ajfectèreqt 
'une  mélancolie  profonde.  Il  mou- 
rut subitement  le  u5  janvier  i8o5. 

M— D. 

CHAPPONEL  D'ANTESCOURT 
(Raimoiid  ),  chanoine  régulier  de  la 
con^Lrégation  de  France,  prieur  ^c 
St.-Eloy  de  Roissy,  a  piblié  l'i/w- 
toire  des  chanoines  réguliers  ,  qu 
Recherches  historiques  et  critiquas 
sur  V ordre  canonique  y  Paris ,  1 699 , 
10-4^  ou  in-ii.  Cette  histoire  est 
divbée  en  deux  livres  :  dans  le  pre- 
mier ,  l'auteur  traite  de  l'origine  er 
des  progrès  de  l'ordre  canonique  ; 
dans  le  second,  de  ses  droits  et  de 
ses  prérogatives.  Il  dit  dans  la  pjné- 
face  que  cet  ouvrage  n'est  qu'un  ex- 
trait des  recherches  qu'il  avait  faites 
pour  un  plus  grand  dessein.  Charles- 
Louis  Hugo ,  prcmoRtré,  composa  une 
critique  de  cette  histoire ,  qu'il  fit  ini- 
primera  Luxembourg  en  l 'joo, in-8*. 
.  Celte  même  année  mourut  Chapponcl. 
Ou  a  encore  de  hii  :  T.  Traité  de 
l'usage  de  célébrer  le  service  divin 
dans  l'église  y  en  langue  non  vul- 
gaire ,  et  de  t esprit  dans  lequel  il 
faut  lire  l'Ecriture 'Sainte ,  Paris , 
1687  9  in- 13  ;  II-  Examen  fies  voies 
intérieures,  1700,  in- 12  :  il  y  fait 
voir  le  danger  des  illusions  des  quié- 
tistes  Y^^  v  E« 

CHAPPUYS  (  Amtouie  ) ,  né  à 
Grenoble  y  dans  Jejô*"  siècle.  Lacroix 
du  Maine. et.  Duverdtbr  se  sout  con- 
tentés (f  indiquer  dans  leurs  Bibliothè. 
qufis  les  titres  de  .deux  ouvrages  qu'il 


5.. 


08  CHA 

a  traduits  île  rilalieti.  l,c  bibliotliâraire 
[lartieulicr  de  n  province  est  iiiescu- 
sable  de  n'avoir  pas  cherche  à  le  fai- 
re canoaltte  davaotage.  Chappuys  ne 
|)reiid  aucune  t^alitc  à  la  lîie  de  sa 
Iraduclioo  de  l'Quvrage  de  Gabriel  Sy- 
méoni,  iulilutë  -.  Description  de  la 
/Àmagne  d'Auvergne,  en  forme  de 
dialogue,  Lyon,  r56i ,  10-4°-.  Cg.; 
elle  est  rare  et  plut  recherchée  que  la 
cuivantc  :  le  Combat  de  Hiiromino 
Kutio  JusUnapolitain ,  avec  Us  Ré- 
ponses chevaleresques  du  même  au- 
teur, hyan ,  1 56i ,  in-4".  M.  Bruuet 
en  cilc  uae  édition  de  Lyon,  i583, 
in-H-,  W— s. 

CHAPPUZEAU  C  Samuel  ),  né  à 
Genève  de  parents  pauvres,  fui  élevé 
dans  la  religion  réformée,  viul  cher- 
cher forlune  à  Paris  ,  et ,  n'ayant 
pu  réussir,  parcourut  l'Allemagne, 
oh  il  (xerçH  la  médecine  ,  fit  des  li- 
vres ,  cl  enseigna  les  humanités.  Il 
fit  prcceplcnr  de  Guillaume  III,  roi 
d'Angleterre,  gouverneur  des  pages 
du  duc  de  Brunswick-Luncboui'g ,  et 
mourut  à  ZtU ,  vieux ,  aveugle ,  el  dans 
l'indigence,  le  i8  août  l'joi.  Sus 
ouvrages  ne  sont  que  trop  dignes  de 
•a  mauvaise  fortune.  Mauvais  poète, 
mauvais  traducteur  el  mauvais  histo- 
rien, il  publia  :  L  les  deux  premiers 
volumes  des  f^ojrages  de  J.-B.  Ta- 
verrder  en  Turauie ,  en  Perse  et 
aux  Indes,  Pans,  iGâi,  iD-4'''  M 
les  mit  en  ordre ,  et  les  rédigea;  mais 
il  en  diminua  le  mérite  par  les  or&e- 
inenls  qu'il  voulut  y  introduire.  Le 
5',  volume  est  dà  aux  soins  de  La- 
chapclle ,  secretair^a  pre'sidcnt  de 
Camoignon.  M-  fyon  dans  sa  splen- 
deur, ou  Description  de  la  ville  de 
Ljron,  iG56,  in-4".;lll.  Entretiens 
familiers  d'Érasme,  traduits  du  la- 
lin  ,  Pari.«,  il36'i,  in-i2  :Co|omiés  , 
dans  sa  BibUoAèijue  choisie,  parle 
arec  méiiris  de  celle  traduction  et  de 


CHA 
son  auteur;  IV.  Projet  li'tàn  fus* 
i-eau  Dictionnaire  /uxtori/jue ,  g» 
^apkique,  philosophique,  etc.  :  Qiap- 
puzcau  prélend  que  Morérî  pmSu  « 
son  manuscrit  ;  V.  f  Europe  vitpaMf, 
ou  Relation  historique  ef  politique  ie 
tous  tes  états  de  CEuraf>e,  'm-9\, 
i666;iljid..  itî67,  in-i'.;  VI.  fo- 
ulon de  Festat  présent  de  tm  muf- 
son  électorale  et  de  la  cour  de  Bt- 
viêre,  Paris,  t6^'5,  in-ia;  Vll.k 
Théâtre  français  en  troit  livres,  <À 
il  est  traité  de  fusaga  de  In  coni- 
die ,  des  auteurs  qui  toulienaeM  U 
théâtre,  et  delà  conduite  des  cemt- 
diens ,  Lyon  (Paris) ,  167^ ,  in-i  a.  f^ 
vre  sans  ordre  et  sans  exactitudr; 
Vm.  la  Wuse  enjouée ,  ou  le  TU*- 
tre  comique ,  Lyon  ,  1667  ,  in-n. 
Ce  recueil  contient:  le  Cerde  da 
Femmes,  comédin  en  dtiq  actes  ri 
en  vers;  il  l'avait  d'abord  râiie  n 
prose ,  sous  ce  lîirv  :  Us  Secras  du  U 
nuptial;  le  Partisan  dujtif,  «n  uoù 
actes  et  en  vers;  la  Dame  d'intrigue , 
ou  le  Riche  vilain,  idem;  le  Cofin- 
MaiUard,  eu  un  acte  el  en  ven  à* 
quatre  pieds;  les  £ftiu:iï«^frnimtf. 
eu  trois  aclos  et  en  vert;  Diamon  et  ' 
Pithias,  tragi-comédie  en  cinq  ado 
et  en  vers;  yirmettar,  ou  les  Âvù 
ennemis,  tragi-Comedic  I^  plnpari 
de  ces  pièces  furent  roprésetitéés  sur 
les  théâtres  de  l'hôtel  de  Bonreogne 
CD  du  Marais;  quelques-unes  i  l.t-OD 
el  en  Allemagne.  Toutes  furent  îoipii- 
mées  séparément  i  Paris,  Amsleroam 
ou  Lyon,  do  1657  ,'1  167a.  Le  sow 
qu'eut  railleur  de-  faire  r^imprinifT 
plusieurs  de  ces  pièces  soiis  un  mm- 
veau  litre  iudique  assex  le  peu  it , 
succès  qu'elles  eureni.  Du  Cercle  dit 
Dames,  il  lit  Y  Académie  det  Da- 
mes ;  du  Bicfie  mécomera ,  le  Pur- 
tiiiin  dupé;  de  Damon  et  Piihiai. 
les  Parfaits  amis ,  ou  le  Triomptu 
de  VJmour  et  de  t Amitié.  Umt  1 


^ 


_i 


CHA 

6e  la  Porte  prétend  que ,  du  cote  de 
rintrigue  et  de  l'inveiition  ,  Cbap- 
jHizeau  n'est  pas  sans  mérite;  mais 
il  avoue  que  ses  vers  sont  détestables. 

V— VE. 

CHAPT  DE  RASTIGNAC.  Z^. 

l^JkSTlGlfAC. 

CHAPUIS  (Claire),  naquit  au 
commencement  du  i6%  siècle  à  Am- 
boise ,  suivant  le  P.  Nicéron.  Lacroix 
du  Maine  se  tiompe  en  le  faisant  naî- 
tre à  Rouen,  et  le  P.  Joly  {Lettres 
sur  la  Franche-Comtéy  pag.  56  )  est 
tombé  dans  une  erreur  plus  grande 
encore  en  indiquant  Nozcroy  comme 
le  lieu  de  sa  naissance.  S^il  fût  efiecti- 
vemcnt  né  dans  cette  ville,  Gilbert 
Cousin,  son  contemporain,  qui  a  re- 
cherché si  curieusement  tout  ce  qui 
pouvait  contribuer  k  donner  quelque 
éclat  à  sa  patrie ,  ne  l'aurait  pas  ou- 
blié dans  la  liste  des  hommes  célè- 
bres qu'elle  a  produits.  Il  fut  d'abord 
Talct-de-chambre  de  François  I*'.  et 
son  bibliothécaire, ou, comme  on  di- 
sait alors,  son  libraire.  Il  embrassa 
ensuite  l'état  ecclésiastique,  et  le  roi, 
qui  l'aimait ,  lui  donna  plusieurs  bé- 
néfices. Ayant  été  nommé  doyen  de 
l'église  de   Houen  ,   sa    nomination . 
éprouva  quelques  difficultés   de  la 
part  du  chapitre.  Pour  les  faire  ces- 
ser, en  échange  de  cette  place,  il  se 
contenta  de  celle  de  grand-chantre, 
qu'il  permuta  ensuite  contre  un  cano- 
iiicat.  Il  mourut  vers  i5na.  Marotle 
regardait  comme  un  des  nous  poètes 
de  son  temps ,  ce  qui  n'empêche  pas 
que  ses  ouvrages  soient  presque  en- 
lirrcmont  oubliés.  On  a  de  lui  :  L 
Plusieurs  pièces  de  poésie ,  dans  le 
Recueil  intitulé  Blasons  anatomiques 
du  corps fêmirÙH ,  Lyon,  P.  Junte, 
1557,  in- 16  :  cette  édition  est  très 
rare.  L'éditeur  du  Recueil  des  An- 
ciens Blasons  ,  imprimé  k   Paris , 
1809  ,  in-8^  y  na  pu  la  déoou- 


GHA  69 

vrir,  qudques  recherches  qu'il  ait 
faites  pour  cela;  elle  contient  ce- 
pendant des  pièces  retranchées  des 
éditions  postérieures ,  puisqu'on  ne 
les  retrouve  jioint  dans  le  recueil  que 
nous  venons  d'indiquer.  II.  Pané- 
gyrique en  rime  francoise  récité  au 
roi  François  i'^  à  son  retour  de 
Provence  {tn  i538),  Paris,  in-8^; 
III.  la  Complainte  de  Mars  sur  la 
venue  de  t empereur  en  France  (  en 
1559);  Rouen,  in-8\;  Lille,  in- 
12,  même  année;  IV.  Discours  de 
2tf  court  (en  vers),  Paris,  i543,in- 
16  ;  Rouen ,  même  année ,  iu-8*\;  V. 
V Aigle  qui  a  fait  la  poulie  devant 
le  coq  à  Landreçy^  Paris,  i543y 
in-S**.,  poëme  satirique  contre  l'em- 
pereur Charles^uint;  VI.  le  grand 
Hercule  GalUque  qui  combat  con- 
tre deux  (i545),in-4**.,  pièce  de 
vers  à  la  louange  de  François  T'.;  VIL 
le  Sacre  et  Couronnement  de  Hen- 
ri II  à  Reims ,  Paris,  i549,  in-4°.  ; 
VIIL  Harangue  au  roi  Henri  II 
lorsque  ee  prince  fit  son  entrée  à 
Bouen  en  1 55o  ;  la  Réduction  du 
Hâvre-de-  Grâce  par  le  roi  Charles 
/JT,  Rouen,  1 563,  in-4^     W — s. 

GHAPUIS  (  Gabriel),  neveu  du 
précédent  ,  naquit  à  Àmboise ,  en 
1 546.  Son  oncle  prit  soin  de  son  édu- 
cation ,  et  ne  n^Ugea  rien  pour  Je 
mettre  a  même  de  lui  succéder  dans 
ses  différents  emplois;  mais,  ayant 
perdu ,  pr  sa  mort,  tout  espoir  de 
fortune,  Gabriel  Chapuis  songea  à  se 
dire  une  ressource  oe  ses  talents ,  et 
se  mit  aux  gages  de  quelques  libraires 
de  Lyon ,  qui  le  chargèrent  de  traduire 
les  ouvrages  italiens  et  espagnols  qui 
jouissaient  alors  de  plus  de  réputation. 
Ges  traductions  se  ressentent  de  la 
précipitation  avec  laquelle  elles  ont  été 
faites  ;  la  plupart  cependant  ont  eu 
beaucoup  de  réputation  dans  le  tem|)Sy 
et  il  en  est  encore  quclques-uues  de 


7» 


CHA 


rfcliprche'p!,  G.ibrii-I  Chapuis  itm^a 
h  Belltforrsl  dans  sa  place  d'historio- 
graphe do  France,  et ,  rn  1 5yâ ,  il  oh- 
liDt  celle  d«  sFcr^ire  inlrrprétc  du 
roi  pour  la  langue  espagnole.  Il  mou- 
rutàPariivci-s  161 1  .âgédesoixanlc- 
cinq  ans.  Sfs  ouvrages  sont  en  1res 
(jiand  nombre.  Le  P.  ^ice'roIl  (lome 
XXXlX)  rapporte  les  litres  de  soixao- 
Ie-h«il.  Nous  avertissons  toulefuis  que 
la  liste  qu'il  i-n  donne  n'est  pas  com- 
pléle ,  el/qo'on  y  trouvfra  un  petit 
supptriméutdansh  suivante,  où  nous 
n'avons  indiqué  que  ccui  de  ses  ou- 
vrages qui  méritent  encore  quelque 
attendon.  Ce  qu'il  a  écrit  sur  l'histoire 
n'est  poiut  e.^mé.  I.  ffîsioire  de 
FrimaUon  de  Grèce ,  contenant  le 
discours  de  Palmérin  ^ Olive,  tra- 
duit de  l'espagnol  en  français ,  par 
François  de  Vernassat,  Gabriel  Cna- 
jTuis  et  GuilLuine  l'Andié,  Paris  , 
I  ^'32-85 ,  4  part-  rel.  ord,  en  1  vol. 
io-H  .  ;  Lyon ,  1 5oo  on  1618,4  'o'- 
in-16.  Ces  trois  éditions  sont  celles 
qu'on  prélïre.  L'ouvrage  est  divisé  en 
quatre  livres;  François  de  Vernassat 
a  traduit  le  premier,  Guillaume  l'An- 
dré le  second;  Gabriel  Cbapuis  a  fait 
ime  aouvelle  traduction  de  ce  second 
livre ,  et  a  traduit  le  troisihnc  ;  on 
)};norc  de  qui  est  b  traduction  du  qua- 
trième, qui  est  attribuée,  dans  l'avis 
au  lecteur,  à  une  des  plus  doctes  plu- 
mes du  temps.  II.  Àniadis  de  Gaule, 
traduire  de  l'espagnol  en  français  , 
Lyon,  i57!i-8j,2i  voL  in-t6.  Ce 
roman  célèbre  est  divisé  en  vingi- 

3iralre  livres  j  Gabiicl  Chapuis  a  tra- 
uil  depuis  te  quinzième  jusqu'au 
%ingt-unième.  III,  Les  Mondes  cèles- 
tis,  terrestres  et  infernaux  ;  le  Monde 
petit,  grand,  imaginé,  tK. ,  aug- 
menté du  Monde  des  conuis  et  de 
l'Enfer  des  ingrats  ,  tirés  des  Mon- 
des de  Doni,  Lyon,  i585,  in-tf". 
Cclto  cillfiou  est  la  plus  compttlc  tl 


la  plus  reeîicrcliér  ;  on  y  troirrr,  cm- 
me  on  vient  de  !e  voir ,  le  McmU  des 
cOmus;  cetiepartie  csl  juéeédriedW 
frontispice  ,  sur  lequel  on  lit  Ir*  Idî' 
tiales  F.  G.  T.  11  n'en  a  pas  tMv  d>-  I 
vantail  à  des  compilateurs  inallcnêfi 
pour  imaginer  que  ce  morceau  aviit 
été  traduit  par  un  François  Qupuii . 
fils,  ou  tout  au  moins  parent  de  Gi- 
briet.  Nous  observerons  d'abord  qu'il 
est  pos.'ibic  que,  par  une  nt^Iigrim 
de  l'imprimeur, la  Uttre  l'ait  ât^>.uU- 
tiiuée  à  la  lettre  G,  ou  que  Galtrid 
Chapuis  ait  voulu  dégutsrr  sou  non 
en  tête  d'un  murrcau  éciit  avec  baM- 
coup  tivp  de  liberté;  nous  ajouitrous 
que ,  si  cvtle  partie  eût  eu  on  duM 
traducteur  que  Gabriel  Chapuis,  il  a 
aurait  fait  mcntiou  dans  sa  dédicace  à 
Duverdier,  ou  daus  un  avis  au  lec- 
teur ;  qu'enfin  ou  connaîtrait  ce  Fran- 
çois Cliapuis  par  quelque  autre  OUtri- 
ge ,  et  qu'il  n'aurait  pas  échappe'  i  Da- 
vci'dicr ,  qui  aurait  fait  mentïun  de  loi 
dans  sa  Bibliothèque ,  par  considén- 
tion  pour  Gabriel  Cbapuis,  avec  lequel 
il  était  lie  ;  or ,  comme  il  u'esl  &il  la- 
cune mcntiàii  de  ce  François  Cbapuis 
dans  l'édition  de  1 563  des  Mondes 
ceïestex.qucnous  avons  sou;  lesyran; 
qu'en  outre  il  n'csinomménidausDii- 
verdier,  ni  dans  aucun  autie  tiïogtapLe 
contemporain,  noua  le  regai^erens 
comme  nn  personnage  imaginaire. 
Beauchamps,  le  premier  auteur  que 
nous  connaissions  qui  ait  consacré  un 
article  à  Fiançois  Cbapuis,  lui  attribue 
l'^fiireccTTUt,  comédie  en  ciuq  actes 
et  en  vers  de  quatre  pieds  ;  le  Monde 
des  conuis,  comédie  en  prose  et  en 
vers ,  sans  date ,  sans  nom  de  ville  ni 
d'imprimeur,  et  cufin  le  Monde  cor- 
nu, comédie.  Les  biographes  ma- 
demes  ont  copié  Beaucliamps  sjins 
examen.  Quelle  foi  ajoulera-t-on  axa. 
cuTtipil allions  du  Beaucbamps  et  à 
celles  qni  u'iu  sont  lue  la  ré|MAition , 


CHA 

Il  saura  que  les  trois  pièces 
s  au  prëtrâdtt  François  Gha- 
1  fout  qu'une  ^  et  qu'il  ne  s'agit 
I  l'ouvrage  qui  a  donne  lieu  à 

9  longue  digression  »  <^est-À- 
Monde  des  cornus  ?  (  F^oiy. 
V.  Dix  plaisants  Dieiogues 

10  Franco  y  traduits  d'italien 
lis,  Lyon,  i579,in-i6;  V. 

des  amours  extrêmes  d^un 
r  de  SéyiUe ,  dit  Luzman^ 
nt  d^une  demoiseUe  appelée 
.  y  traduite  de  l'espagnol  de 
!  Contreras ,  Lyon ,  i58o ; 
>87yetBoueny  iSgSyin-iây 
\,  les  Facétieuses  Journées , 
tt  cens  certaines  et  afféables 
fs,  Paris,  1 584,  în-4\;  VIL 
imete  amoureuse^  traduite 
oe,Pdris,  i585,in*il;VIIL 
'de  ou  haineux  de  court , 
\^^,Mï'9\\\X.  le  Théâtre 
rs  cerveaux  du  Monde  y  tra* 
l'ilalien  de  Ganoni ,  Paris , 
i-8^«  Les  auteurs  de  la  Bi- 
le  historique  de  France  attri- 
un  Claude  Chapuis ,  plus  jeu* 
abrici ,  la  Toscane prancMse 
me  ;  c'est  une  erreur  :  cet  ou- 
:  de  Gabriel  Cbapuis.  W— s. 
U YS  (  Claude  ) ,  chirurgien , 
-Amour  en  Franche-Comte, 
6*.  siècle^  exerça  son  art  avec 
ms  sa  patrie,  où  il  mourut  rers 
In  a  de  lui  :  Traité  des  can- 
iC  occultes  qu'ulcérés ,  Lyon , 
•  I  i.SuiTant  Ëloy  (  DicL  hisU 
édecine)y  cet  ouvrage  n'au- 
is  ou  homme  qui  connaît  la 
I  mal  qu'il  entreprend  de  gué- 
méme  bibliographe  lui  attri- 
raité  intitulé  :  De  igrfeUcissi" 
3SSU  cauterii  potentialis  brU" 
ilicatif  item  de  grmn$simo 
^frachiiy  in  cancro  mamillœ 
9,  Oppenheim,  1619,  in-4''*'t 
K  avec  les  obscr? ations  de 


CHA  71 

Fabrice  de  Hilden ,  Francfort,  1646  > 
in  -fol.  ;  mais  ce  prétendu  traité  se  ré^ 
duit  à  une  lettre  que  Claude  Cbapuya 
écrivit,  le  aa  décembre  i6i!i,  à  Fabrk» 
ce  de  Hilden ,  pour  lui  faire  pari  f  une- 
obsenration  sur  l'usage  du  cautère  po» 
teotial ,  et  de  ses  remarques  sur  uno- 
tumeur  rormée  dans  un  bras ,  par  suite* 
d'un  cancer.  Cette  lettre  est  imprimée> 
à  la  page  346  des  œuvres  de  ce  chi« 
rurgien  oélÂre  (  Fqyez  FimiCE.  )• 
Claude  Chapuys  était  fort  lié  avec  Fa- 
brice; il  lui  adressait  tontes  les  re« 
marques  intéressantes  qu'il  était  à  por- 
tée de  fiûre;  il  lui  en  avait  euToyé 
une  sur  Y  opération  césarienne  ^  dont 
Fabrice  de  HiMen  lui  témoigna  toute 
sa  satisfaction.  «  Cette  observation  y 
»  dit-il ,  est  curieuse  ;  elle  occupera 
»  une  belle  place  dans  mon  recueil.  » 
On  ne  k  trouve  cependant  point 
dins  l'édition  de  164^  L'inexactitude 
d'Eloy  n'a  dû  être  relevée  que  parce 

3 n'eue  se  retrouve  dans  beauconp 
'autres  compilateurs  —  Un  jésuite 
du  même  nom ,  né  à  Vesoul ,  dans  le 
17*.  siècle ,  a  publié  ^  Éloge  funèbre 
du  chanetdier  Boucherai ,  prononcé 
à  Die,  le  3o  janvier  1700,  et  des 
Méditations  pour  tous  les  Jours  d^ 
t année j  Paris,  i734>  ^  ▼ol*  in-ia» 

CH.4RAS  (Moïse) ,  savant  rnéded» 
et  pharmacien,  né  à  Uaès  en  1618, 
étudia  la  chimie  k  Orange,  et  vint  de 
bonne  heure  à  Paris ,  ou  il  fut  nom- 
mé démonstrateur  royal  de  chimie 
au  jardin  ies  Plantes.  Il  enseigna 
cette  science  pendant  neuf  ans  au 
collée  Royal.  La  révocation  de  Fédit 
de  Nantes  le  força  de  quitter  la  France 
en  1680W  II  passa  en  Angleterre,  puis 
en  HoUande  et  en  Espagne ,  où  il  avait 
été  appelé  auprès  du  roi  Gharies  II , 
depuis  loiig4emps  malade.  Les  soina 
qu  il  lui  donna  n'empêchèrent  pas 
qu'il  ne  fftt  Uvré  à  fuiquisilioB^  \m 


-■i  CHA 

une  ïuiic  de  la  jalousie  An  râ^ileciiii^ 
de  la  cour,  sons  [ir^leïlr  iJti'rD  prou- 
vant aux  biibitauLi  de  Tulfiie  f|iie  l«s 
vipères  cspaf^nules  avilirai  le  même 
Tcoin  que  celles  des  auti'ex  pays ,  il 
avait  decUisé  contre  rojHnion  du  peu- 
ple ,  et  la  Iradiiion  suivant  laquelle 
QD  archevêque  le  leur  aurait  ^té  par 
UD  exijrcisioe.  Il  ue  put  sortir d«s  pri- 
Gons  de  t'inquiiitiuD,  au  bout  de  qua- 
tre mois ,  qu'en  ahjui'sot  le  proie^ian  - 
tisrue.  11  avait  alora  soixantc-douïi?  nnfi, 
11  revint  à  Paris,  et  fut  reçu  membre 
de  l'addeniie  des  scienres  en  i6iyi. 
Ilyinounil  le  t'y  janvier  169B,  â^ede 
quatre-vingts  ans.  Les  ouvragenq'i'ila 
publies  ,  sont  :  I.  nue  Pharmacopée 
royale  gnléniqaf  et  ckimiqae,  Paris, 
1676,  in^".;  Paris,  i68j,  in-»»., 
a  vol,  avec  figures;  Lyon,  1^53, 
1  vol.  10-4°.  avec  figure»,  ou  1  vol. 
in-iai^tion augmentée  par  Lemon- 
oief.  Celle  pharmauipc'e  fut  Iradiiile 
dans  toutes  les  langues  de  l'Europe, 
ot  en  chinois  pour  la  contmodilé  de 
l'empereur.  II.  Un  Trait^da  la  Thé- 
riaque,  Paris,  16O8,  in-  l'i;  III. 
JfoweUes  Expériences  sur  les  vipè- 
res, Paris,  i<>69,  in-8".,  phisicurs 
lois  réimprimé  avec  des  aiit;men(a- 
lions.  C'est  un  ouvrage  soigné  pour  le 
temps  oii  il  parut,  et  accompngnd  de 
bellesgravmfsanatomiques.il  est  sui- 
vi d'un  puemc  lalin ,  iatitulc  :  bchio- 
sophùan.  IV.  Une  Relation  de  son 
iKij'Ogtf  en  Espagne  (  Journal  de 
f'erdun,  année  i^lt»,  mois  de  mars 
et  suiv.ints  ).  La  collection  de  l'acadé- 
mie des  sciences  contient  de  lui  stK 
lacinciircs  sur  l'opium ,  sur  la  prepa- 
ratiou  de  l'encre  de  la  Chine,  sur  les 
vipères,  etc.  C.  fi. 

CHARBUV  C  FBiîiçoi6-N.«ti,is  ), 
11^  »  Pari»  vers  1^  i5,  Gl  ses  études 
un  collijgc  Muarin  ,  dans  le  même 
Irmps  que  d'Alcmbrrt,  avec  qui  il  se 
iiii  (Viitiv  eh'oite  ABÙitc.  Son  guu!  pouï 


CHA 
]e$  Unrti  et  le  di^fnut  de  fMtum  Ir 
de iFr rainèrent  à  entrer  dan»  l"!»!»»- 
tion  publique.  Nommé  nmri-sseunfc- 
Inquence  k  Orléans,  il  mnpltl  nn 
place  pendant  plus  de  vingt  anum 
avec  distinction.  Mal^  l«t  dcvnn 
de  son  étal ,  il  trouva  «notre  le  Iff- 
sir  de  composer  quriqups  Ouvn^H 
utiles,  que  sa  modestie  ne  lui  *  fOi 
permis  de  faire  paraître  noa»  ws 
nom.  Le  plus  important  c»t  m  Tr» 
duction  des  partitions  omMirtt  ^ 
ÛWron,  Paris,  .756,ili-iï.I/ato 
Clément  dit  que  relte  iraductioa  eH 
remplie  de  rontresent  trt  d'(^*cunMi. 
(t  que  d'iiillcurs  clic  manque  dW- 
Çfince  ;  elle  est  ccpenâant  mbtr^. 
Le  traducteur  y  a  ajoute  <!<■«  Henut- 
ijaes  sur  finoentiim  et  reZocMùn. 
cxlraiies  des  meilleurs  auteurs ,  el  k 
Discours  de  la  divination ,  esMtrt 
Q.  Cécilius ,  analysé  dans  ses  dilC- 
renies  parties  poiir  l'ulililé  des  éliv» 
OnacncoredeCharbuy:  ï.fAbréu 
cbronologiipie  île  l'histoire  det  Jtdfs. 
P,iris,  i^Sg.in-S'.;  tl- •^urvtùfi- 
l>erata  à  puellâ  vulgb  dictd  Jetme 
d'Arec ,  puéme  en  truis  chants ,  ir»> 
duit  eu  frsuçais  par  de  Mmi,  Or- 
léans, 17H3,  in<8*.;  IlL  natÈpStn 
en  vers  latins  sur  un  voyage  à  Pa- 
ris ,  traduite  librement  en  fran^HS  par 
P.  L.  Bérengrr.  lia  traduction  a  rit 
insérée  dans  le  tome  IV  du  Reciieû 
amusant  des  vnrages,  Paris,  i-^ 
et  années  suivantes ,  i)  vol.  in-ii.  IV. 
Des  Odes  latines.  Oiarbuy  est  non 
en  1  ■j8«.  W— «. 

CHARDIN  (Jeak),  fils  H'tm  bqoo- 
lier  protestant  de  la  plaw  DaDpkior. 
à  Paris, el  bijoutier  liii-mfme ,  oréveie 
marchand  du  roidc  Perse,  naquit  le  96 
novembre  i<J4  j.  U  n'avait  pas  aldwt 
l'dgcde  viiigl-dcux  ans,  que  .son  père 
l'envoya  aux  Indes  orieulilex  pour  de* 
âpéraiinns  relaiivrs  au  commerça  <in 
<Uamaats.Cli.irdiu  se  iToiUl  h  SanK, 


-N 


CHA 

rsant  la  Perse  et  en  s*embar- 
Bander  Abbacy.  Sod  preaiier 
Surate  ne  fut  pas  de  loogue 
unique  uous  le  voyons  In  mé- 
e  revenir  en  Perse,  et  se  fixer  à 
pendant  six  années.  Ce  séjour 
us  employé  à  des  opérations 
ciales ,  qu'à  des  études  et  des 
les  aussi  utiles  que  profondes, 
inarchaud  du  roi,  six  mois 
<n  arrivée  à  Ispahan  ,  ce  titre 

I  relation  avec  tous  les  grands 
ir  y  et  il  profita  de  ces  relations 
nicillir  les  renseignements  les 
icux  et  les  plus  authentiques 
'stéme  politique  et  militaire  de 
.  11  visita  deux  fois  les  ruines 
^olis,  et  rassembla  les  maté- 
plus  curieux  sur  les  antiquités, 
uments  et  l'histoire.  Ce  fut  en 

0  qu'il  revit  sa  patrie ,  et  il  eut 
ir  de  se  convaincre  «  que  la  rcli- 
ins  laquelle  il  avait  été  élevé  l'é- 
t  de  toutes  sortes  d'emplois ,  et 
Hait,  ou  en  changer,  ou  renon- 
lutce  qu'on  appelle  honneurs  et 
:>meuts.  »  Il  songea  donc  à  re- 
çu Asie,  et,  après  avoir  fait  éta- 
assembler  uue  quantité  consi- 
d'objets  précieux,  il  repartit  de 
1 7  août  1 67 1 .  U  resta ,  tant  en 
10  dans  Tlnde,  dix  aus  entiers, 

II  Europe  par  mer,  et  visita  le 

3onne-Ëspcrauce.  Nous  «gno- 

,  à  son  retour,  il  aborda  en 

mais  un  sait  positivement  qu'il 

tâLondii'S  le  1 4  avril  16H1 , 
lix  jours  après  son  arrivée  dans 
jitale,  le  rui  Charles  U  lui  con- 
tre de  chevalier;  le  même  jour, 
lya^eur  é[K>usa  une  demoiselle 
iito  (le  Kuuc'U,  que  la  crainte 
'séditions  avait  déteiminée  à 
r  un  asyle  au-delà  des  mers. 

1  s'occupa  bientôt  xlc  la  publi- 
ée son  voyage,  dont  la  pre- 
irtie  parut  à  Londres  en  1686^ 


GHÂ 


iv» 


I  vol.  in-fo1.,  orné  de  dix-huit  belles 
gravures;  les  autres  parties  allaient 
suivre  celle-ci,  quand  il  fut  nommé  mi- 
nistre plénipotentiaire  du  roi  d'Angle- 
terre auprès  des  états  de  Hollande ,  et 
agent  de  la  compagnie  anglaise  des 
Indes  orientales  auprès  des  mêmes 
états.  Ses  nouveaux  devoirs  ne  le  dé- 
tournèrent pas  entièrement  de  son  oc- 
cupation £aivorite ,  et ,  en  1711,1!  pu- 
blia deux  éditions  de  la  relation  de 
ses  voyages,  l'une  en  5  vol.  in-4"** 
l'autre  en  10  vol.  in- 13,  ornés  de  78 

S  tanches,  gravées  d'après  les  dessins 
e  Grelot,  artiste  et  voyageur  très  -re- 
commandablc  (  Fqy.  Geelot).  Nous 
ignorons  ^  quelle  époque  Chardin  re- 
tourna en  Angleterre;  mais,  à  coup 
sur,  il  ne  resta  pas  long-temps  en 
Hollande  après  la  publication  ae  sou 
ouvrage,  puisqu'il  mourut  auprès  de 
Londres  le  16  janvier  1715,  âgé  de 
soixante-neuf  ans,  emportant  Testime 
et  l'amitié  de  ses  compatriotes  adop- 
tifs,  et  laissant  une  réputation  déjà 
bien  établie  dans  toute  l'Europe.  Le 
témoignage  unanime  des  voyageurs 
qui ,  depuis  Chardin ,  ont  vbiité  et  dé- 
crit les  mêmes  contrées ,  n'a  servi  qu^à 
constater  la  justesse,  la  profondeur  de 
ses  observalious,  la  variété  de  ses  con- 
naissances et  sa  véracité.  C'est  princi- 
palement dans  son  ouvra{;e  que  Mon- 
tesquieu ,  Jean- Jacques ,  Gibbon,  Hcl- 
vétius  et  autres  publicistes  ^t  philoso- 
phes, ont  étudié  le  système  politique 
de  la  Perse ,  et  qu'ils  ont  acquis  une 
connaissance  positive  du  gouverne- 
ment despotique  qu'ils  ont  si  énergi- 
qucment  caractérisé.  Chardin  a-t-il  ré- 
digé lui-même  son  voyage ,  ou  a-t-il 
emprunté  la  plume  du  lourd  Charpen- 
tier, de  l'académie  française,  comme 
celui-ci  le  déclare  très  positivement 
dans  le  Carpenlériana ,  pag.  J7 1  ? 
Cette  question  nous  prak  d'autant 
moios  importante ,  qu*eu  accordaut 


74  CH\ 

mime  a  Charpcnlirr  le  bien  faible 
aratitage  d'avoir  revêtu  d'un  slyle  pas- 
MblerocDi  lourd  et  souvent  );oihique 
les  précieux  matcriaux  recueillii  par 
Chardin,  ou  nr  pourrait  cotilcstcr  à 
ee  dernier  Je  rai'c  mniic  d'aroir  bien 
TU,  bien  observé  et  birn  présente 
ses  observation)!.  Il  avail  dqa  donne' 
te  Couronnement  de  SoU'iman  III, 
roi  de  Perse ,  et  ee  qvi  s'est  pané 
de  plus  mémorable  dans  les  deux 
premières  années  de  son  règne.  Pa- 
ri», Barliin,  1671,  in-S\  La  pre- 
mière édition  de  ses  voyages,  publiée 
à  Londres,  cbriMoses  PitI,  en  t686, 
in-rol. ,  ne  contient  que  le  voyage  de 
l'aris  à  Ispahan;  elle  n'a  pas  élé  con- 
tinuée, sans  doute,  parce (juc  l'auteur 
Enit  pour  la  Hollande,  où  il  publia 
:  deux  éditions  ,  n  pen  près  com- 
5 lètes,  dont  nous  avons  parlé.  Nous 
LSODS  n  peu  prts  complètes,  parce 
<|ue  le  libraire  Drlorme,  qui  avait  été 
précédcmnient  mis  à  la  Bastille,  exi- 
(;ea  de  l'auteur  la  suppression  de  cer- 
laÎDS  passages  capables  de  déplaire  au 
cki^roni.'iiD,  et  conséq'icmincnt  de 
coni promettre  la  tranquillité  du  librai- 
re, nijmeen  Hollande,  et  d'empêcher 
le  débit  de  fourrage  en  France.  Ces 
passaccsant^lcrântf^rés,  avec  usure 
pcul-lire,daDsrcditionde  17^5, 4  vol. 
in-4°.;  nous  ne  serions  pas  même  Soi- 
gnés de  croire  que  les  entrepreneurs 
de  cette  édition  ont  mis  sur  le  compte 
de  Chardin  plusieurs  diatribes  virit- 
IcDtes  contre  les  papistes.  Ces  calvi- 
nistes, bien  plus  occupes  des  ressen- 
timents de  leur  secte  que  de  la  gloire 
deCliardiu,  ont  lais^é  à  des  proies 
i;;norants  te  soin  de  celte  édition,  d  ins 
laquelle  on  remarque  les  erreurs  typo- 
graphiques et  les  omissions  les  plus 
graves  ;  malgré  ces  imperfections,  elle 
était  montée,  danscesderniera  temps, 
h  wv  prix  énorme.  L'auteur  de  cet 
article  DSC  croire  que  Ic5  iuijierrec- 


CHA 

tions  qu'il  a  blâmées  dans  \t»  tnii 
éditions  authentiques  deî  voyagadt 
Chardin  ne  se  ti'ouvect  pas  it» 
celle  qu'il  a  publiée  en  181 1 ,  19  w- 
lûmes  iii-8'.,  aïcc  atlu  iu-Û-,  m- 
fennant,  loules  les  figure»  dc«  «Uiiiont 

Srécédentes ,  et  une  carte  de  la  IVnt, 
ressée  avec  le  plus  graud  soin  jur 
M.  I.apic.  Outre  des  notes  «sscx  nm- 
breuses,  tirées  des  voya^urs  mo^ 
nés  et  des  manusrj4ts  onrataui  de  11 
Bibliothèque  inipcriale ,  et  réptudcs 
danslecorpsde  l'oiiYrage,  on  a  ajouta 
à  la  fin  une  TVafùre  <Ie  id  Ppt»,  (/cpil 
les  temps  les  plus  reculés  justfu'i  c* 
jcur,  cille  nttice  est  destiner  â  ju,- 

Flcer,  en  quelque  sorte,  k  l'abrect  J* 
liistoire  de  Perse  que  Chardin  diront 
Sublier,  et  auquel  il  renvoie  Kouvrnt 
aus  le  cours  de  sa  relatiou.  Le  t«if 
ronnrmenl  de  Sotéiman  ,  qii'i]  avait 
publié  eu  1 67 1 ,  cl  qui  est  însc'i^  Mm. 
IX  rt  X  de  la  nouvelle  cdilioD ,  est  lin 
decetabrc;;c,quin'a  point pam,  boo 
plus  que  les  noies  sur  divers  endmis 
de  l'Ecriture  -  Sainte,  qu'il  appejail 
poorianl  son  ouvrage  favori.  Ce  der- 
nier ouvrage  a  été  exécute  en  partie 
par  M.  Samuel  Burdcr,  dana  son  ei- 
cclleiit  ouvrage,  intitulé  :  Orient^ 
costums  (  Mœurs  orientales,  m  Fff- 
criuire-Sainte  éelaircie  par  des  rap- 
prochements explicatifs  des  mœun 
et  coutumes  des  nations  orientais, 
etc.),  Londres,  1803,  in-8'.,  i  vol. 
Chardin  se  projKisait  aussi  de  donner 
une  géographie  pers.nne,  qui  aunit 
sans  doute  été  rédigée  princi paiement 
d'après  le  Noîhat-dl-Coloub  [  Déli- 
ées des  cauTS  ) .  par  Hamd  -  OnUah 
de  Cazwyn,  que  nous  iiuminons  ord»- 
narremeiil  le  géographe  persan.  Cette 
géii^rnjikif  e^t  [tcut-èlre  moins  à  k- 
gretter  que  les  uotes  sur  rEciîrui» 
Sainte,  parre  que  Cliardin,  qui  pu- 
lait  Irb  ^ilrment  le  permu,  u'anàt 
pourtant  pas  fait  une  élude  tatet  tf 


■\ 


CHA 

lie  de  la  langue  écrîfe,  pour 
les  erreurs  assez  graves  dnixs 
»age$  qu'il  a  traduits  et  insi^rës 
relation  de  son  vojage.  L-— s. 
RDIN  (Jean-  BikPTisTE  -  Si- 

peintre,  né  k  Paris  en  16Q9 , 
-e  menuisier  qui  avait  des  iaces 
n,  et  se  connaissait  en  tableaux, 
svant  les  instructions  du  pre- 
e,  il  crayonait  les  objets  qui  lui 
lient  inteVessants;  ensuite  il  co- 
dessins  ;  enfin ,  avec  des  cou- 
qudques  mauvais  pinceaux ,  il 
•àé]k  d'imiter  la  Dature.Ses  amis 
exercés  dans  la  peinture  lui  en 
mt  les  premières  leçons  y  et , 
seul  secours ,  il  parvint ,  assez 
icore ,  h  rendre  ce  que  la  nature 
sntait  de  varié  par  ses  formes , 
isant  par  le  coloris  et  par  les 
'■  la  lumière  et  des  oikibres.  Il 
mplait  long-temps,  et  Fimpri- 

fbrtcment  dans  son  cerveau 
faces  les  plus  piquantes ,  qu'il 
onnait  son  modèle  que  lors- 
royait  réellement  r^du  sur  sa 
isent  d'après  cela  que,  posant 
les  les  unes  à  câtë  des  autres  , 
ce  qu'il  en  eût  obtenu  l'eflet  de 
et  de  coloris  auquel  il  prétcn- 
ne  pouvait  suivre  la  méthode 
arrêtée  qu'apprend  le  métier 
au.  Cependant  y  il  finissait  tou- 
r  montrer ,  et  quelquefois  très 
ïment ,  la  nature  elle-même. 

quoi  il  a  réussi  complètement 
1  morceau  de  réception  h  fa- 
,  où,  au  milieu  d'un  del>ris  de 
)les,  on  voit  une  raie  au  croc, 
m  deux  pieds  de  diamètre.  Elle 
'  terminée  en  un  jour,  et  il  le 
t  en  assurant  que  ce  poisson 
f  mangé  frais  le  lendemain.  Il 
'ec  la  même  promptitude  le 
d'on  de  ses  amis ,  les  mains 

gros  manchon ,  qui  a  été  ad- 
ns  l'exposition  publique.  C'est 


CHA  -^S 

ainsi  que,  dans  chacune  des  manières 
systématiques  successivement  adop- 
tées, il  n  produit  beaucoup  de  char- 
mants tableaux  de  scènes  familières.  Ils 
étaient  tous  exprimés  avec  une  naïveté 
si  attrayante,  des  dispositions  si  justes, 
im  coloris  si  frais ,  si  aimable ,  que , 
transmisensuiteà  la  publicité  par  la  gra- 
vure ,  ils  ont  valu  aux  artistes  qui  s'en 
sont  occupés  un  débit  rapide ,  et  ont 
encore  étendu  b  réputation  du  peintre. 
Les  ouvrages  de  Chardin  montrent, 
comme  il  le  disait  très  bien ,  «  qu'on 
parvient  à  dessiner  les  contours  de 
tous  les  objets  de  la  nature  ,  par  la 
tpinte  précise  des  parties  qui  les 
avoisinent.  »  Et ,  lorsqu'on  lui  fai^it 
voir  des  tableaux  à  traits  durs  et  à 
couleurs  crues,  il  s'écriait  avec  bu« 
meur  «  que  ce  n'était  pas  avec  la 
couleur  du  marchand  qu'on  rendait 
la  nature,  mais  par  une  imitation 
exacte  de  sa  couleur  locale  ,  par 
celle  de  leur  plan ,  et  des  lumières 
qui  doivent  les  éclairer.  »  Si  l'on 
venait  le  consulter  ,  ce  qui  arrivait 
souvent,  il  ne  s'arrêtait  pas  long-temps 
â  discuter ,  il  prenait  sa  palette  ou  ses 
pastels ,  ce  qu'il  appelait  un  argument 
irrcsistiUe.  Entre  ses  principaux  ou- 
vrages ,  on  distingue  les  grands  des- 
sus de  porte  qu'il  fit  pour  le  château 
de  Choisy,  dans  son  dernier  âge;  il  y 
avait  peint  des  attributs  des  sdcuces  et 
des  beaux-arts.  Dans  les  derniers  mo- 
ments de  sa  vie ,  Ciiardin  avait  expose 
son  portrait  ayant  des  lunettes  sur  le 
nez,  peint  au  pastel.  Ce  monument 
précieux  est  conservé  dans  la  collec- 
tion du  muséum  Impérial.  Il  avait  été 
demandé  à  l'auteur  par  M"*.  Add\a\dc^ 
fursqu'elle  le  vit  au  Salon.  Chardm 
est  mort  le  n  décembre  1779»  ^  Y^Çn^ 
de  quatre-vingt-un  ans,  aprfcs  avoVt 
souffert  trb  long-temps  d'une  mala^ V^ 
de  vessie  pour  lâfquelle  il  n'a  î^iï^^^^ 
voulu  tenter  d'autre  remède  <i«e  eC^'^ 


•fi  CHA 

des  boissons.  Il  a  cié  sticcpfstTfinent 
coDscillcr ,  trcMiricr  ie  sa  corapagiiie, 
(I  loni'-lcmps  cliai'ge  de  la  decuration 
du  salon  du  Louvre.  B — s. 

CHARDON  (  MiTniAS  ),  bénédic- 
tin de  la  coDgrég3tioD  de  Su-Vanncs, 
né  k  Ivui-Carignan ,  dans  le  Lu^tem- 
baurg{r3Dfais,eo  i6g5,  fitscsvœiix 
Ie:i3}uin  1713.  Il  paraît  que,  dans 
cet  acte  Tciïgieus,  on  ajouta  à  sou  pré- 
nom de  Alathias,  celui  de  Charles, 
puisque  dans  sa  congrégation  il  ne  fut 
connu  que  sous  le  nom  de  àom  Char- 
les Chardon.  Il  y  pa.ssait  pour  un  bon 
théologien,  un  savant  distingué,  cl 
pour  un  homme  studieux ,  d'un  esprit 
jusie,  aussi  indu)gent  pour  les  autres 
que  sévère  pour  lui,  et  ne  quittant 
guère  sa  cellule,  ni  ses  livres.  11  fut 
pendant  quelque  temps  chargé  du  no- 
viciat, el  professa  la  théologie  à  Novi- 
les-Moines ,  près  Bethcl.  I.e  chapitre 
général  iciiu  à  Toul  en  173©  le  des- 
titua à  caus«  de  sou  opposition  à  la 
bulle  Unigenitus.  Il  est  auteur  d'une 
Histoire  des  sacremens  ,  ou  de  la 
manière  dont  ils  ont  e'iê  célébrés  et 
administrés  dans  l'Eglise^  et  de  l'u- 
sage qu'on  en  a  fait  depuis  le  temps 
des  apôtres  jusqu'à  prient ,  6  vol. 
in-ia,  Paris,  i;45  '■  cet  ouvrage, 
plein  de  reclierches,  est  écrit  solide- 
menl  ;  il  a  été  traduit  en  italien ,  Brcs- 
cia,  3  vol.  in-4''.  Dom  Charles  Char- 
don mourut  à  St.-Aruoul  de  Metz  en 
1771.11  a  laisse  en  manuscrit  un  du- 
▼rage  conlrcles  incrédules  modernes, 
et  une  Histoire  des  variations  dans 
la  discipline  de  l'Eglise.     L — y, 

CHaRKNCY  (GuiLLiuiiE),  con- 
seiller au  parlement  de  Grenoble 
vers  le  commencement  du  17'.  sifc- 
c\c,  3  laissé  un  ouvrage  qiii  a  été  pu- 
blié aprës  sa  mort  sous  le  liirc  de 
Pratique  judiciaire  tant  civile  que 
criminelle,  in-ft'.,  i(>58.  Cet  ou- 
vrage, aj'aate'ic  tiré  àungrandoom- 


CHA 
brr  d'exemplaires,  est  cnrorc  tréii  «• 
m'io ,  quoiqu'on  ne  l'ait  jamais  rnfr 
priméi  maisIcsjuiisconsultesii'enlMl 
aucun  cas,  parce  qu'il  est  r«dlgirUU 
méthode, dans  un  nuuvaU  style,* 
qu'il  est  rempli  d'erreurs  grossibo. 

aussi  Guillaume,  cunlcmporaiu  à 
procèdent ,  et  peiit-£tre  de  la  oir- 
me  famille,  fut  chanoine  de  Smot- 
Sauvcur  de  Crcst  ,  sa  pati-ie.  Il  1 
compose  la  Clef  dit  sens  liuéral  il 
moral  de  quelques  psaumes  dt  Dir 
vid.  Cet  ouvrage  est  aussi  rare  f« 
celui  du  jurisconsulte  l'est  peu. 


CHARENTON  (  Joseph -Ni  t»i.u\ 
néàBloiseu  iC^Sieutia  d^n*  la» 
eiété  des  j^uitcs  en  1675.  Six  u> 
après,  il  fut  envoyé  en  Perje,  oiid 
remplit  pendant  quinze  ans  ks  Cuie 
tions  de  missionnaire  ;  sa  santé  a 
]>ouvant  plus  en  soutenir  les  fat^uei. 
il  fut  rappelé  à  Paris ,  et  y  mourui  1( 
10 août  1755,  jgéde  quatre-vingt  m 
ans.  On  a  de  lui  :  I.  Entretiens  U 
l'ame  dé^fbte  sur  les  princ^aia 
maximes  de  la  vie  intérieure,  tn- 
duits  de  Thomas  de  Keingùs ,  Ptta. 
1706,  in-iu.  II.  Udc  tradoctiîa 
de  Vffistoire  générale  d'Espagne. 
de  Mariana,  imprime'e  à  Paris  M 
i-jaS,  5  tomes  en  G  vol.  in-4'.;<lT 
joignit,  i".  uocpre'face  daus  laquelEt 
se  trouvent  réuuis  tous  les  elt^cs  dm- 
ue's  par  divers  auteurs  au  P.  Alarî^ 
na ,  rdoge  de  tous  les  pan^yrisles  S 
la  censure  de  tous  les  détracienn  * 
l'historien  espagnol;  a",  un  supjt 
ment  ou  sommaire  de  r//i£(oireir£f- 
pagne,  depuis  l'an  i5iS,  où  tînii 
Mariana,  jusqu'en  i6i?î  ;  5".  3a 
notes  hbloriquF»,  idéographiques,  ipo* 
loge'tiques  et  critiques ,  il.ius  Irsquflln 
le  traducteur  redresse  assra  soavnl 
Mariana,  et  se  corrige  lui-m&neqitioi 
il  s'est  troupe  daxt  les  notes  pKi» 


\ 


CHA 

»;  4***  cfuatre  cartes  des  différents 
>ii  s'est  trouvée  l'Espagne  sous  la 
lalioo  des  Carthaginois  et  des 
ins,  des  Goths  et  autres  barba- 
es  Maures,  et  des  chre'tiens ,  de- 
'expulsion  des  Maures;  5"*.  les 
Iles  de  plusieurs  rëgnes  ;  6°.  cn- 
c  dissertation  traduite  de  Mahu- 
>ur  quelques  monnaies  d'Espa- 
ce P.  Gharenlon  entreprit  de  tra- 
Mariana ,  par  l'ordre  de  Philip- 
,  et  dcfdia  sa  version  à  ce  monar- 
clle  ne  fait  rien  perdre  à  l'original 
noble  «implicite  (  V,  MAEiANik  ). 
traduction  est  la  première  qui 
ru  dans  notre  langue ,  et  le  suc- 
u'elle  obtint  lors  de  sa  pùblica- 
empêcha  celle  de  deux  autres 
}ns  françaises,  l'une  de  Leroux, 
iosse  allait  imprimer  à  la  Haye, 
itrc  de  l'abbé  de  Vairac,  dont  le 
lectus  était  répandu  depuis  deux 
Voy\  le  Journal  des  savants , 
t  novembre  1715  ).     V — ve, 
IAUES  ,  athénien ,  fils  de  Théo- 
s  ,  acquit  quelque   célébrité  à 
époque  malheureuse  où  les  ora- 
alhénieus,  devenus  maîtres  de 
iibliquc ,  faisaient  donner  le  corn- 
émeut  des  armées  à  ceux  qui 
ntaient  à  partager  avec  eux  le 
de  leurs  pillages  sur  les  alliés, 
[ucs-uus  de  ces  orateurs ,  voulant 
jser  à  ïimothée ,  le  présentèrent 
Ml  pic,  et,  faisant  remarquer  sa 
et  sa  force  d'athlète ,  ils  disaient  : 
ilà  celui  qu'il  faut  pour  général 
i  Athéniens.  —  Dites  plutôt ,  re- 
lit Timothée,  pour  porter  le  ba- 
e  du  général.  »  Les  Athéniens  lui 
èrent  cependant  le  commande- 
dc  quelques  troupes  étrangères 
i  avaient  à  Coriuthe ,  et  il  obtint , 
)67  av.  J.-C. ,  un  l^er  avantage 
?s  Argiens  et  les  Sicyoniens.  Léos- 
;s ,  général  athéuien ,  s'étant  lais- 
ittre  à  Pcparétbus  ,  par  Alexau- 


CHA  77 

dre,  tyran  de  Phères,  lepenple  le  con- 
damna à  mort,  et  envoya  vers  les  Gy- 
clades  une  nouvelle  escadre,  comman- 
dée par  Charès  ;  mais ,  loin  de  réparer 
les  fautes   de  son  prédécesseur,  il 
brouilla  les  Athéniens  avec  tous  leurs 
alliés  par  ses  déprédations  et  par  les 
troubles  qu'il  excita  dans  llle  ae  Cor- 
cyre.  La  guerre  sociale  qui  éclata  l'an 
558  av.  J.-C.  fut  la  suite  de  ce  mécon- 
tentement des  alliés,  et ,  quoique  Cha- 
rès en  fût  la  cause  principale ,  les  ora- 
teurs de  son  parti  euren,.  assez  de  cré- 
dit pour  le  raire  nommer  général  ea 
chef.  Il  assiégea  sans  succès  la  ville  de 
Chios,et,  la  guerre  traînant  en  lon- 
gueur ,  les  Athéniens  envoyèrent  une 
nouvelle  escadre, commandée  par  Mé- 
nestbée,  Iphicrates  son  père,  et  Ti- 
mothéeson  beau-père  :  ils  se  réunirent 
à  Charès,  qui  devait  se  concerter  avec 
eux ,  et  ils  se  disposaient  à  aller  atta- 
quer l'escadre  ennemie ,  lorsqu'il  sur- 
vint un  gros  temps.  Charès  n'en  vou- 
lait pas  moins  engager  le  combat  ;  mais 
Iphicrates  et  Timothée ,  plus  expéri- 
mentés que  lui ,  s'y  opposèrent ,  et 
leur  avis  prévalut.  Il  écrivit  alors  à 
Athènes  qu'ils  lui  avaient  fiit  manquer 
l'occasion  de  prendre  llle  de  Samos  ; 
ce  qui  les  fit  rappeler  et  condamner  à 
une  amende.  Se  trouvant  alors  seul  à 
la  tête  des  escadres ,  mais  n'ayant  pas 
de  quoi  payer  ses  troupes ,  il  se  mit  à 
la  solde  d'Artabaze ,  qui  venait  de  se 
révolter  contre  le  roi  de  Perse.  Ayant 
défait  les  troupes  qu'on  avait  envoyées 
contre  lui ,  il  écrivit  aux  Athéniens  qu'il 
venait  de  remporter  une  victoire  non 
moins  éclatante  que  celle  de  Marathon. 
Les  Athéniens  en  furent  d*abord  très 
satisfaits;  mais  le  roi  de  Perse ,  avec 
qui  ils  étaient  en  paix ,  les  ayant  me- 
nacés d'envoyer  trois  cents  vaisseaux 
au  secours  de  leurs  ennemis ,  ils  rap- 
pelèrent Charès.  Ils  renvoyèrent  en- 
suite dans  la  Tbrtcei  pour  forcer  Cer- 


^8  C  IJ  A 

Bubleplesi  fatreimnoufrau  trailepliu 
avanwyeiu  que  celui  q'i'il  avait  exlor- 
^uc  de  Chabrias  ,  el  puur  rcprciKlrc 
^lujibipolis ,  dout  Philippe  s'elail  em- 
pare.CoinmeCcrsobtcplc^aTailbe.ioin 
de.t  Allic'Dtfriis  pour  se  défendre  cuutrc 
Pliilippc,  Cfaarès  n'eut  pas  brauco'ip 
tic  priiic  i  obtenir  de  lui  ee  qu'il  dêii- 
wil;  iniiis  ce  n'était  pas  avec  une  ar- 
ince  composée  de  morrc-naires ,  pour 
ta  suldedesquels  les  Alhéniens  ne  vou- 
laient faire  aucune  dépense ,  qu'il  pou- 
vait espérer  quelque  succès  contre 
un  priucc  aussi  actif  etaussi  ugibnt 
que  Philippe.  Obligé ,  pour  faire  uivrc 
SCS  troupes ,  de  5e  rc'uuir  à  des  chefs 
de  pirates  et  de  mettre  les  ttes  à  con- 
tribution ,  il  ne  reprit  pas  Atnphipojis , 
se  laissa  prendre,  au  contraire,  un 
grand  nombre  de  lillcs ,  et  ne  ramena 
que  quarante-huit  vaisseaux,  de  cent 
cinquante  qu'un  lui  avait  confiés.  Il 
aurai!  clé  cundamné  à  sou  retour ,  sans 
les  orateurs  de  son  parli ,  à  la  léie  des- 
quels était  Démosthciies  ;  el ,  dans'  la 
vérité ,  les  Aibcniens  s'occupaient  ti 

(leii  de  la  solde  el  de  la  subsistance  de 
eui-s  armées  ,  qu'il  aurait  éle'  injuste 
de  rendre  un  eéoéral  responsable  du 
pm  de  sufcis  de  ses  enlreprises.  Les 
îljiaDtins ,  Tan  54 1  av.  J.-C. ,  ayant 
demande  des  sccoui'S  contre  Philippe, 
les  Athéniens  leur  cnvoyÈrenl  Charès; 
mais  il  avait  uue  si  nauTaise  réputa- 
lion ,  qu'aucune  ville  ne  voulut  lui  ou- 
vrir ses  portes,  cl  on  fut  oblige  de  le 
faire  rcipplacer  par  Phorion.  Cela 
n'empêcha  pas  les  Athéniens  de  le 
choisir  pour  général  de  leur  armée  à 
la  bataillé  de  âicronéc ,  el  son  incapa- 
cite  ne  contribua  pas  peu,  dit-on ,  ii  la 
perle  de  cette  halailte.  UlTuI  un  de 
ceui  qu'Alexandre  voulut  se  faire  li- 
vrer apri^s  la  prise  de  llièbes;  mais  il 
se  laissa  fléchir ,  et  lui  permit  de  res- 
ter à  Alhcues.  Lorsque  ce  priucc  fut 
jyi«  la  haute  Aùe,Charisse  rendit 


CHA 
à  Milvlène,  dans  l'esperanee,  iiv 
duute,  d'exciter  qnejqacs mauvcmau 
dans  la  Grèce  asLilique;  il  en  fui  du* 
p  ir  Ampholcrus ,  el  nting  igootaun 
qu'il  devint  par  la  suite  llïcnilpHl 
être  injuste  de  juger  c«  général  ja^ 
peu  de  succès  de  ses  expéditions:  i 
paraît  qu'il  ne  manquait  pm  de  b» 
voure,  pcui-êirc  même  U  poutail-4 
jusqu'à  la  tcmérilé^  c'est  au  moinilr 
repi'ochequeIuifilTiniuihcc,cainr 
on  le  verra  ailleurs;  mais,  que  ;•(- 
vail-il  faire  .■nec  des  trouiies  mm- 
naires,  qu'il  était  obligé  de  btDK 
vivre  à  discrétion  dans  les  pays  mi 
se  trouvait ,  faute  de  moyens  |VMrk> 

5»yer,  ce  qui  rendait  toute  iàitit 
iscipline impraticable?  Quanlwbx 
el  à  la  dissolution  de  mœurs  qnela 
irprochc  Théopompe ,  <f  ciait  »  «i" 
de  son  siècle  ,  ainsi  qur  le  reconuil 
cet  historien,  cl  Chabjias  lui-nte 
n'enflait  pas  exempt ,  cv  (|ni  n'cmfi'- 
châil  pas  qu'il  ne  fût  un  ban  géncnl 
—  CÛahès,  de  Mityltnc  ,  e'iul  iun- 
gèie  d'Ale:(andrc-lc-Grand.  Cet  officr, 
qui  répondait  à  celui  d'huissier  deb 
c)i3uibie,  le  mit  à  portée  de  rasm- 
Ller  beaucoup  de  particularità  surli 
vie  de  ce  prince.  11  en  composa  un  oa- 
vragc  qui  contenait  des  deUiIs  pir 
cicux ,  mais  dont  il  ne  iious  resic  qui 
quelques  fragments.  C- 

CHARÈS,  statuaire  grec, 
Lindcs ,  llorissait  sous  les  s 
seurs  d'Alcxaudre ,  vers  la 
olympiade.  Ce  fut  à  celle  e'poquc  qu'il 
éleva  dans  l'Ile  et  près  du  portdt 
Khodes  ce  fameux  colosse  qui  fut  n- 
gardé  comme  une  des  sept  mervnlln 
du  monde.  C.harès  employa  doiof 
années  à  terminer  cet  ouvrage  éton- 
nant, qu'un  tremblement  de  terre  ne 
laissa  subsister  dcboni  qiiu  dnqnanlr- 
six  ans.  Drise*  cl  renversé ,  il  cxcilal 
encore  l'admiration.  Un  or.icle  e»- 
^tiba  h»  RLodicns  de  le  rëtahlir,ii 


CHA 

(  rcstèreut  an  mime  lîea 
'lô*],  Ua  marchatiil  juif  les 
is  ce  temps  ,  et  Gt  charger 
chameaux  du  bronze  qu'il 
Les  membres  mutiles  de 
?  ressemblaient  à  de  vastes 
dans  Fintërieur  on  aperce- 
(ierrcs  énormes  qui  avaient 
consolider;  les  doigts  seuls 
isi  grands  qu'une  statue  or- 
sa  hauteur  totale  était  de 
ix  coudées.  Biaise  de  Vi- 
rivaiodu  i6".  siècle,  a  le 
naginé  que  cette  statue  était 
'entrée  du  port  de  Rhodes , 
t  que  les  vaisseaux  passaient 
voiles  entre  ses  jambes ,  et 
rdité  a  été  répétée  de  die- 
en  dictionnaire.  Ce  ne  fiit 
il  colosse  qu'éleva  Charcs; 
^le  d'une  belle  tète  colos- 
i  lui  attr3)uait,  et  qui  fut 
s  le  0)ipitole  par  le  consul 
is.  ChÊfts  cuit  élève  de  Ly* 
i  mit  tous  ses  soius  à  le  for- 
i  seulement  en  lui  faisaut 
les  plus  belles  parties  des 
des  grands  maîtres,  telles 
le  dans  les  statues  de  My- 
)ras  dan&  celles  de  Praii- 
me  des  statues  de  Polyclète , 
»re  en  sculptant  devant  lui 
d'œuvres  ou  tous  les  genres 
se  trouvaient  réuuis. 


ETTE  DE  LA  GONTRIE 
is-ATOAifASE  ),  naquit  k 
rb  d'Ancenis  en  Bretagne , 
1 1 763.  Sa  famille  était  an* 
distinguée  dans  sa  province. 
,  qui  avait  peu  de  fortune  et 
d'enfants  ,  le  confia  aux 
1  de  ses  oncles,  conseiller  au 
t  de  Rennes,  qui  hii  fit  faire 
.  k  Angers ,  et  k  seiie  ans  le 
s  la  mariue.Gharette  s'y  coo« 
torableœnt  j  mais  en  1 790  ^ 


CHA  79 

ayant  épomé  sa  parente,  M"^.  Chareue 
de  Boisfoucaud,  veuve  beaucoup  plus 
riche  et  plus  âgée  que  lui,  il  abandonna 
cette  carrière.  Peu  après  ,  il  sortit  de 
France ,  et  alla  se  réunir  aux  émigror 
k  Coblentz.  Son  amour -propre  et  Fin- 
dépendance  de  son  caractère  s'accom- 
modèrent mal  de  Testprit  qui  régnait  au^ 
près  des  princes  français.  Un  gentil- 
nommé  de  province ,  dont  les  manières  ^ 
n'avaieut  pas  toutes  les  nuances  de  b 
mode,  dont  les  idées  et  les  opinions 
n'étaient  pas  précisément  dictées  par 
le  ton  de  la  société,  pouvait  se  trou- 
.ver  déplacé  dans  cette  cour.  On  dit 
■aussi  que  des  pertes  considérables  que 
Charette  fit  au  jeu ,  le  déterminèrent 
.à  revenir.  Il  se  trouva  à  Paris  au  10 
août.  Il  essaya  de  pénétrer  aux  Tui- 
.Icries  pour  défendre  le  roi,  et  fut, 
comme  beaucoup  d'autres,  mêlé  et 
•entraîné  dans  la  foule  des  assassins 
Qu'il  voulait  combattre.  Il  s'échappa 
•du  milieu  d'eux ,  en  feignant  de  porter 
en  trophée  un  lambeau  de  chair  hu- 
maine. Il  revint  en  Poitou ,  et  s'établit 
tranquillement  au  petit  château  de 
.  Fontecbuse,  à  deux  lieues  de  Mache- 
coul.  Il  y  menait  une  vie  insouciante 
et  frivole ,  recherchant  tous  les  genres, 
de  plaisir  et  d'amusement  que  peut 
se  aonner  un  seigneur  campagnard , 
au  fond  d'une  contrée  dont  les  mœurs 
sont  toutes  rustiques.  De  tons  les  geo- 
tilshommes du  pays,  il  était  peut-être 
celui  dont  les  révolutionnaires  se  fus- 
sent méfiés  le  moins.  En  effet,  il  se 
montra  plus  éloigné  qu'un  autre  de 
prendre  part  à  l'insurrection  qui  éclata 
dans  les  premiers  jours  du  mob  de 
mars  1793*  Elle  prit  dans  le  canlou 
qu'dhaoîtait un  caractère  plus  furieux, 
ue  dans  les  autres  parties  de  la  Vcu* 
iée.  Les  paysans  s'emparèrent  de  \ak 
petite  ville  de  Aiachecoul,  et  y  massa- 
crèrent cruellement  plusieurs  de    »<'& 
habitants.  Us  Tinn«t  d'abord  «n  Co^- 


i 


8n  CHA 

1p  demander  à  Chirelle  de  se  meltre  h 
Iciir  télo  ;  il  s'y  refusa.  Ils  morch^reol 
alors ,  SOU)  les  ordres  de  M.  de  Vue , 
cuDtre  la  Tille  de  Poruic  ;  ils  furent 
repouisi^s  ;  leur  cbcf  fut  pris  et  exé- 
ciilè.  Une  seconde  ftiis ,  ils  revinrent 
supplier  Cliarctie  ;  il  persifla  dans  ion 
refus.  De  Laroche-Sl.-Andr^  devint 
alors  Icurcommandaiil.  et  les  coud ui- 
sil  riicore  devant  Pornic,  I^  ville  fut 
prise  ;  maïs  les  ennemis  .  prufilanl  iln 
peu  de  prceaution  des  iiiiiirges,  ijui 
s'étaicDt  répandus  en  desordre  dans 
les  rues ,  revinrent ,  les  surprirent ,  et 
se  vengèrent  de  leur  delàitc.  Les  Ven- 
déens s'en  prirent  de  cet  échec  à  leur 
chef:  de  Laroche  échappa  avec  peine 
à  leur  ressentiment,  et  passa  h  l'ar- 
mée d'Anjou  ,  où  depuis  il  a  péri. 
Pour  la  troisième  fois ,  les  pajsans  re- 


rent  de  le  massacrer  s'il  ne  voulait 
p»s  f  Ire  leur  gént^ral.  11  prit  son  parti , 
cl ,  le  sort  eu  étant  jeté ,  il  n'y  eut 
plus  tien  d'incertain  dans  sa  conduite, 
ni  dans  son  caractère.  L'armée  ijui  ve- 
nait de  se  donner  k  lui  ne  ressem- 
lilail  pas  aux  autres  troupes  de  ré- 
voilés  qui  s'étaient,  formées  eu  Anjou 
I  et  dans  d'autres  yiarlies  du  Poilou.  La 
grande  armée  vendéenne  (  voyez  les 
arL  BoHcnAMP  el  CATUELmEAv  )  était 
commandée  par  des  chefs  illustres,  ri- 
ches, honorés  de  tout  le  pays;  elle 
comptait  quelques  officiers  expérimen- 
tés ;  des  déserteurs  étaient  venus  s'y 
joindre.  Elle  se  composait  de  pa>-sans 
d'un  caractère  soumis  cl  iniêlligrnt; 
simples,  mais  ne  manquant  ni  d'in- 
dustrie, ni  de  reflexion.  Comparée  à 
une  armée  régiiliécc,  ce  n'était  sans 
doute  qu'une  informe  multitude;  mais 
la  troupe  de  Chnreite  était  encore  bien 
éloignée  d'offrir  un  aspect  aussi  im- 
posant. Celte  portion  du  Poitou  est 
£1us  reculée  que  le  reste  du  Bocage  ; 
I  DKeiin  y  étaient  ptui  ruàia ,  ki 


eu  A 
bourpdr)  pins  rares,  r..es  prenihd 
drconslances  de  celle  révolte .  oïi  hs 
paysans  avaimi  (té  livrés  loul-i-tiil  1 
eui-n<mes.leurava>rntdonnédupeg> 
chant  !>  l'indiscipline.  tU  .ivaittit  Lb- 
posé,  [lai  violenoe,  lé  cummnndminl 
ï  leur  chef,  et  par-1.<  drvvîrni  le  rir 
pecler  ntuins;  quelques  humineid^anl 
classe  inférieure  avaimt  pu ,  dam  a 
pn-mier  moment ,  aeqii>-rir  une  in^x» 
lauce  qui  enivre  ficilnn-iit  des  npciB 
grossiers.  Rn  un  mot .  Cltarrtlc  inà 
se  proineitre  |ieu  éle  Mirera  rt  p^ 
de  ploire  de  l'.iuiorile'  qu'on  Ir  contr» 
gmil  d'accepter.  Elle  fut  d'^burd  ia- 
comjilète  et  dispu'ée.  I.es  inaiMrm 
continuèrent ,  hk'h  qu'il  riSl  jméltK 
les  emjijcher.  Il  ne  le«  BOiiOnt  îinni 
en  sa  présence,  mais  ne  mit  po* 
une  grande  imporlauce  A  le»  prévttnr. 
Il  rcllcchii  même  que  ces  rnuulps  ia- 
posaient  an»  insurgés  la  n<fe:FMité  * 
se  défendre  contre  une  jirsie  ven- 
geance. Il  commença  par  a^t.)querPl'^ 
nie,  et  s'en  empara.  II  revint  k  Mt- 
checaul,'où  il  essaya  de  fcinner  di 
peu  son  armée  et  de  se  faire  mt 
cavalerie;  car  il  n'avait  que  tnttc 
huit  chevaux  dans  u  truupr.  Pni 
après,  il  mnrcfaa  sur  Challaii»,  rlftH 
complètement  repoussé.  Il  cpronn 
un  semblable  échec  devant  Sl.-C>«f 
vais.  Ses  soldats  ne  s'agiicrrisMitu 
point  et  n'apprenaient  point  k  obâr  i 
sa  voix.  Bienlol  le  général  Ben» 
sortit  de  Nantes,  arriva  aans  ol>sl^ 
de  jusqu'à  Machccout.  fies  insutce) 
n'essayèrent  pas  de  s'y  defepdrv.  O 
pendant  Charritc  paivini  i  s'rfubiit 
k  Légc,  et  à  s'y  maintenir  pour  quil- 
que  temps.  Ce  fat-lA  que  Vcspril  d« 
sédirion,  enbardi  par  les  revers  du 
cénéml,  se  déclara  tout-^&ii  diw 
l'armée.  Un  nommé  frifrm'* 
mandant  de  la  paroisse  de  Vieille- Ti- 
giie,  et  qui  avait  monlrv  de  la  tin- 
VQurc  et  Je  la  sagacité ,  tooIui  w 


irette.  T^a  marquise  deGoa- 
it  rinfluence  daus  ce  canton 
grande ,  s*iniagina  que  Cha- 
lit  ni  assez  de  talent ,  ni  a5sez 
e  pour  conduire  les  insur- 
y  Ton  souleva  sa  troupe  cod- 

ne  manqua  |M>int  de  fer- 
ra quelques  luulins ,  et  sut 
air  dans  le  commandement 
t  alors  employer  contre  lui 
le  M.  de  Royrand ,  qui  com- 
me antre  troupe  dlnsurgës, 
ait  d'obtenir  de  grande  suc- 
ette, forcé  de  quitter  Légéy 
u  se  réfugier  à  Montaigu, 
yrand  refusa  de  le  recevoir* 
ians  le  cœur,  Giarette  ras- 
peu  de  gens  qui  lui  restaient, 
témérairement  attaquer  les 
ios  àSt.-Colombiu.  11  y  rem- 
ivantage  complet ,  et  prouva 
[.  de  Itoyrand  combien  les 
qu'on  ourdissait  contre  lui 
ustes  et  misérables,  lis  con- 
ensemble  une  expédition  qui 
iccès  et  qui  remit  Gliarette 
meilleure  position.  Il  reprit 
ï  de  Légé.  Après  quelques 

il  se  vil  de  nouveau  maître 
e  pays,  et  chassa  les  répu- 
e  Machecoul ,  en  remportant 
ne  victoire  assez  importante, 
!au  fut  tué.  Ce  fui  à  peu  près 
louent  que  la  grande  armée 
e  prit  Sauuiur  :  jusqu'alors 
it  eu  aucunç  communication 
relte.  I^scurc  lui  écrivit  une 
ir  le  féliciler  de  ses  succès, 
1  à  concerter  dorénavant  ses 
s  avec  la  grande  armée.  Cha- 
d'abord  flatté  de  la  cunsi- 
[{u'ou  lui  montrait.  1/attaque 
s  fut  résolue.  L'armée  de  Ca- 
(  vo/.  Catheuneau  )  devait 
par  fa  rive  droite  de  la  Loire  ; 
devait  essayer  de  pénétrer 
lubourgs  de  la  rive  gauche. 


CHA  81 

Des  circonstances  impréviK^,  quel- 
ques fautes  commises  par  des  chefs 
de  l'armée  d'Anjou  ,  et  surtout  la 
belle  résistance  des  Nantais,  ûrent 
échouer  l'attaque.  Oathelineau  avait 
péri  dans  ce  combat  ;  on  voulut  que 
celui  qui  le   remplacerait  comman- 
dât non  seulement  la  grande  armée, 
mais  toutes  les  insurrections.  Charelte 
consentit  à  cet  arrangement.  11  se  flat- 
tait d'être  choisi.  D'ÊII)ée  ayant ,  par 
de  petites  intrigues,  obtenu  cette  dis- 
tinction, Cbarette  en  fut  protomlé- 
roent  blessé ,  et  attacha  à  cette  pré- 
férence un  ressentiment  que  n'éprou- 
vèrent point  Bonchamp  et  les  autres 
chefs  de  la  grande  année,  qui  auraient 
pu  s'offenser  avec  plus   de   motifo 
encore.  Cependant,   lorsqu'au  mois 
d'août  l'on  cona^rta  l'attaque  de  Lu- 
çon ,  Cliarctte  ne  déclina  point  l'au- 
torité de  d'Ëlbée;  il  rcuui;  sa  trou- 
pe k  toutes  les  autres  troupes  d'in- 
surgés ,  et  demanda  le  poste  le  plus 
périlleux.    Loscure/  et  lui   commen- 
cèrent r.ittaque  a\vc  une  sorte  d'é- 
mulation ,   et  obtinrent  d'abord  du 
succès;  mais  l'inhabileté  de  d'Elbée 
et  la  supériorité  de  Tartilicrie  répu- 
blicaine rendirent*  inutile  ce  premier 
avantage.  Les  Vendéens  furent  com- 
plètement défaits  ;  Charelte  retour^ 
na  à  Legé,  et,  pendant  un  mois,  il 
reprit  ses  habitudes  d'amusement  et 
d'imprévoyance.  Son  quartier-général 
était  un  lieu  de  plaisir  ;  il  y  rassemblait 
beaucoup  de  femmes;  souvent  on  y 
dansait.  L'élégance  n'ornait  point  ces 
fêles  données  au  milieu  d'une  armée 
de  paysans  :  c'étaient  plutôt  de  rus- 
tiques divertissements  que  de  frivoles 
distractions.  Cbarette  s'y  livrait  avec 
une  sorte  d'ardeur ,  attendant  toujours 
le  dernier  moment  ptuir  s'occuper 
des  affaires  sérieuses.  Une  fuis  re- 
tourné au  combat ,  rien  n  éî;alaii  son 
ardeur,  son  courage,  et  surtout  son 


y'v  C  H  A 

in^me  à  Charjitnlirr  It-  bi«n  faible 
avantage  d'avoir  revêtu  d'un  style  -pas- 
Kablemcot  lourd  et  soutcdI  golbque 
lis  prccicuK  malénaux  recueillis  [lar 
CbardiD ,  ou  iic  pouirail  contester  à 
ce  dernier  le  rare  mente  d'avoir  bien 
»u,  bien  observe  et  bien  prcsenîc' 
ses  observa tioiin.  Il  avait  delî  donne 
le  Couronnement  de  Solèiman  III, 
roi  de  Perse,  et  ce  qui  s'est  passé 
de  plus  mémorable  dans  les  devx 
premières  années  de  son  règne,  Pa- 
ris, Barbin,  1671,  in-8''.  La  pre- 
mière édition  de  ses  voyages,  publiée 
à  Londres,  cbciMoses  Pin,  en  1686, 
îu-rol.,  ne  conlien!  que  le  voyage  de 
Paris  à  Ispahan;  elle  n'a  pas  été  con- 
tinuée, sans  doute,  parcequc  l'auteur 
Eartit  pour  la  Hullande,  où  il  publia 
'S  deux  éditions ,  .i  peu  prts  coni- 
pléles,  dont  nons  avons  parlé.  lions 
disons  à  peu  près  complètes ,  parce 
que  le  libraire  Delormc ,  qui  avait  été 
préeédcniment  mis  â  la  Bastille,  eii- 
fiea  de  l'auteur  la  suppression  de  cer- 
tains passages  capables  de  déplaire  au 
clergéi  rom.iin ,  et  conséijnemmcnt  de 
compnimeltre  la  tranquillité  du  librai- 
re, même  en  Hollande,  et  d'cmpédier 
le  débit  de  l'ouvrage  en  France.  Ces 
])assagcs  ont  élc  réintégrés,  avec  usure 
pcut-£lre,  dans  l'édition  de  1  ^55, 4vol. 
iD-4''-  ;  nous  ne  serions  pas  m£me  éloi- 
gués  de  croire  qne  les  entrepreneurs 
de  cette  édition  ont  mis  sur  le  compte 
de  Chardin  plusieurs  diatribes  viru- 
lentes contre  les  papistes.  Ces  calvi- 
nistes, bien  plus  occujxfs  des  ressen- 
timents de  leur  secte  que  de  la  gloire 
de  Cliardiu ,  ont  laissa  k  des  protes 
i;;noranl$  le  soin  de  cette  édilinn,  d'tna 
laquelle  on  remarque  les  erreurs  Ifpo- 
grapbiqnes  et  les  omissions  les  plus 
graves;  malgré  res  imperfections,  elle 
était  montée,  dansces  derniers  temps, 
i  nn  prii  énorme.  L'auinir  de  cet 
article  ose  croire  que  les  iui[icrfec- 


CH.4 
tfons  qu'il  a  bUméet  dans  1rs  irA 
éditions  autbenliques  des  voTagttdt 
Cb.irdin  ne  se  tiouvont  pu  im 
celle  qu'il  a  publiée  en  i8ti,  ion- 
lûmes  in-8'.,  avec  atlas  îu-Ù.iITB- 
fermaol,  toutes  les  Bgtires  dei  nlitioU 

Srécédenles ,  et  une  carte  de  la  Pêne, 
renée  avec  le  plus  grand  soin  p» 
M.  Lapie.  Outre  de*  uotes  asaet  wn- 
breuses,  tirées  des  voyageurs  Bndr^ 
nés  et  des  manuscrits  onent^iiix  deU 
Bibliothèque  impériale,  rt  r«p«udun 
danslerorpsde  l'ouvmge,  un  aaj»M< 
à  la  lin  une  iVbliec  rfu  la  Ptrrse,  depeil 
les  temps  les  plus  reculés  jusqu'à  a 
jcur.  Cette  tittice  est  destiner  »  su;* 

Plécr,  eu  quelque  sorte,  ik  l'abrrce  ■!* 
bisioire  de  Perse  que  Cliardiu  ami 
Sublier,  et  auquel  il  renroie  sounnl 
ans  le  cours  de  sa  rctatiou.  Le  cou- 
ronnement de  Soléiraaa  ,  (ju'il  anji 
public  eu  1 67 1 ,  et  qui  est  inscM  ton. 
IX  cl  X  de  la  nouvelle  édition,  est  tut 
decel  abrégé,  qui  n'a  point  paru,  on 
plus  que  les  notes  sur  divers  endmis 
de  l'Ecriture- Sainte,  qu'il  appcliil 
pourtant  son  ouvrage  favori.  Ce  der- 
nier ouvrage  a  été  exécute'  en  parDe 
par  M.  Samuel  Burder,  dans  son  et- 
ci'ileiit  ouvrage,  intitulé  :  On«nUl 
cosluinsl  Maurs  orientales,  Mi  YÈ- 
eritiire-Sainte  éclaircie  par  des  rap- 
prockemenLs  explicatifs  des  mteart 
et  coutumes  des  nations  orientales, 
etc.),  Londres,  1803,  in-8".,  i  vd. 
Chardin  se  proposait  aussi  de  donner 
une  géognpliie  persane,  qui  aursît 
S'ins  doute  élc  rédigée  piincipalrmral 
d'après  te  Nozkat-dl'Coloub  {  Déli- 
ées des  cœurs  ),  par  Hamd-OalUIl 
de  Cazwyn,  que  nous  nummons  ordi- 
naii'ement  le  géographe  persan.  Cette 
gér)gra|.hie  est  peut  èlre  moins  à  iv< 
gretter  que  les  noies  sur  L*EciiMr«> 
Sainte,  parrc  que  Cliardiu,  qui  pat- 
lait  très  facilement  le  persau ,  u'aval 
pourtant  ^as  lait  une  élude  atseta^ 


CHâ 

e  de  la  langue  écrîfe,  pour 
es' erreurs  assez  graves  d^us 
ifies  qu'il  a  traduits  et  insi^rës 
'dation  de  son  voyage.  L— .<;. 
IDIN  (Jean*  Baptiste -Si- 
peintre,  ne  k  Paris  en  1699  9 
:  menuisier  qui  avait  des  idées 
I,  et  se  connaissait  en  tableaux, 
vaut  les  instructions  du  pre- 
,  il  crayonait  les  objets  qui  lui 
ent  inte'ressants;  ensuite  il  co- 
Icssins  ;  enfin ,  avec  des  cou- 
ludques  mauvais  pinceaux ,  il 
lëjà  a  imiter  la  Dature.Ses  amis 
ixercds  dans  la  peinture  lui  en 
nt  les  premières  leçons ,  et , 
eul  secours ,  il  parvint ,  assez 
:»re ,  k  rendre  ce  que  la  nature 
Dtait  de  varié  par  ses  formes , 
>ant  par  le  coloris  et  par  les 
la  lumière  et  des  oikibres.  Il 
spiait  long-temps,  et  Fimpri- 
Ibrtcment  dans  son  cerveau 
aces  les  plus  piquantes ,  qu'il 
mnait  son  modèle  que  lors- 
oyait  réellement  r^du  sur  sa 
sent  d'après  cela  que,  posant 
es  les  unes  à  câté  des  autres  , 
e  qu'il  en  eût  obtenu  l'eflct  de 
il  de  coloris  auquel  il  préten- 
e  pouvait  suivre  la  méthode 
irrétée  qu'apprend  le  métier 
lu.  Cependant  y  il  finbsait  tou- 
'  montrer ,  et  quelquefois  très 
nent ,  la  nature  elle-même, 
quoi  il  a  réussi  complètement 
morceau  de  réception  k  fa- 

où,  au  milieu  d'un  del>ris  de 
les,  on  voit  une  raie  au  croc, 
1  deux  pieds  de  diamètre.  Elle 
terminée  en  un  jour,  et  il  le 

en  assurant  que  ce  poisson 
mangé  frais  le  lendemain.  Il 
Kï  la  mcme  promptitude  le 
l'on  de  ses  amis ,  les  mains 
gros  manchon ,  qui  a  été  ad- 
s  l'exposition  publique.  C'est 


CHA  ^5 

ainsi  que,  dans  chacune  des  manièn  s 
systématiques  successivement  adop- 
tées, il  .1  produit  beaucoup  de  char- 
mants tableaux  de  scènes  familières. Ils 
étaient  tous  exprimés  avec  une  naïveté 
st  attrayante ,  des  dispositions  si  justes, 
\m  coloris  si  frais ,  si  aimable ,  que , 
transmis ensuiteà  la  publicitépar  la  gra- 
vure ,  ils  ont  valu  aux  artistes  qui  s'en 
sont  occupés  un  débit  rapide ,  et  ont 
encore  étendu  b  réputation  du  peiutrc. 
Les  ouvrages  de  Chardin  montrent, 
comme  il  le  disait  très  bien ,  «  qu'on 
parvient  à  dessiner  les  contours  de 
tous  les  objets  de  la  nature  ,  par  la 
teinte  prédse  des  parties  qui  les 
avoisinent.  »  Et ,  lorsqu'on  lui  fai^it 
voir  des  tableaux  à  traits  durs  et  à 
couleurs  crues ,  il  s'écriait  avec  hu- 
meur «  que  ce  n'était  pas  avec  la 
couleur  du  marchand  qu'on  reiid^^it 
la  nature,  mais  par  une  imitation 
exacte  de  sa  couleur  locale  ,  par 
celle  de  leur  plan ,  et  des  lumières 
qui  doivent  les  éclairer.  »  Si  l'on 
venait  le  consulter  ,  ce  qui  arrivait 
souvent,  il  ne  s'arrêtait  pas  long-temps 
à  discuter ,  il  prenait  sa  palette  ou  ses 
pastels ,  ce  qu'il  appelait  un  argument 
irrésistible.  Entre  ses  prindpaux  ou- 
vrages, on  distingue  les  grands  des- 
sus de  porte  qu'il  fit  pour  le  château 
de  Choisy,  dans  son  dernier  âge;  il  y 
avait  peint  des  attributs  des  sdcuccs  et 
des  beaux-arts.  Dans  les  derniers  mo- 
ments de  sa  vie ,  Chardin  avait  exposé 
son  portrait  ayant  des  lunettes  sur  le 
nez,  peint  au  p;istel.  Ce  monument 
précieux  est  conservé  dans  la  collec- 
tion du  muséum  Impérial.  Il  avait  été 
demandé  k  l'auteur  par  ]VI*"^  Adélaïde^ 
fursqu'elle  le  vit  au  Salon.  Chardin 
est  mort  le  n  décembre  1779,  à  Yàçfi 
de  quatre-vmgt-un  ans,  après  avoir 
souffert  très  long>temps  d'une  maladie 
de  vessie  pour  lâfquelle  il  n'a  jamais 
voulu  tenter  d'autre  remède  que  celui 


•iH  CHA  CriA 

«les  boissODs.  Il  a  clé  succcMÎTnneM  brpci'e!wnipl3ircs,eslenrorcfrciai» 

conseiller,  trésorier  de  s.-icomiiagiiie,  miio,  quoiqu'ou  nel'^iit  janiais  ni» 

et  loni^-teinps  clurge  de  la  décoration  primé;  maJsIcsiiirûcoDtullMiiVufirt 

du  salon  du  I.ouTre.  R — n.  ancuD  ca» ,  parce  qu'il  est  rijJiçés*r 

CHARDON  (  Matdtas  ),  bénedic-  me'tliode,  dans  un  uuuvais  st^c. 

tin  de  la  coDgrégaiiou  doSl.-Vanncs,  qu'il  est  rempli  d'errturt  gius^An 

né  k  Ivoi-Carignan ,  dans  le  Liixciu-  —  Un  autre    Ca^nencr  ,   atatm 

bourg  traDçai5,eD  i^3,  riIscsTcciix  aussi    Guillaume,  cuntcinnoraîa  it 

le  nS  juin  i^ia.  Il  parait  que,  dans  prccéjeiil ,  et  peiH-êlrc   de  la  ni- 

cet  acte  religieux,  on  ajouta  à  son  pré-  me  famille,  fut  dianoinn  de  Siivt- 

nora  de  M/Uhîas,  celui  de  Charles ,  Sauveur  de  Crest  ,  sa   patnf.  Il  t 

puisque  dans  sa  congii^ation  il  ne  fut  comprise  la  Clef  du  sens    littéral  ri 

connu  quesous  le  oom  de  dom  Char-  moral  de  quelques  psaumes  de  Dt 

Ie$  C^nion.  Il  y  passait  nouf  un  bon  vid.  Cet  onvr.ige  est  aussi  rare  q» 

ibsulogien,  un  savant  distingue,  et  celui  du  jurUcousultc  l'est  peu. 
pour  un  homme  studieux ,  d'un  esprit  B- — a— r. 

juste,  aussi  indulgent  pour  les  autres         CIlARENTON(]os£t>B-NicoLUt 

que  se'vère  pour  lui,  et  ne  quittant  nc'àBloiscu  16^9, enlM  daDsU» 

giiùrc  sa  cellule,  ni  ses  livres.  11  fut  ciété  des  jésuites  en  1675.  Six  *" 

pendant  quelque  temps  charge  du  no-  après ,  il  fut  invoj-é  en  Perse ,  M  i 

viciât,  et  professa  la  théologie  â  Novi-  rempli!  pendant  quÎDEc  aus  les  feK" 

Ics-Moines ,  prte  Etelhel.  I.e  cb.ipitrc  lioas  de  mis^onoaire  ;  sa  santé  h 

général  tenu  a  Toul  en  1 730  le  des-  pouvant  plus  en  soutenir  les  fati|ur9, 

tilua  à  cause  de  son  opposition  à  la  il  fut  rappelé  à  Paris,  et  y  mourut  \i 

bulle  Umgenitus.  Il  est  auteur  d'une  10  août  1755,  â^'dequatrc-vingl  âi 

Histoire  des  sacremens ,  ou  de  ta  ans.  On  a  de  lut  ;  I.  Entrctieiu  ii 

manière  dont  ils  ont  été  célébrés  et  l'ame  dé^te   sur  la    prùicipaiti 

administrés  dans  l'Église,  et  de  l'a-  maximes  de  la  vie  intérieure ,  in- 

sage  qu'on  en  a  fait  depuis  le  temps  doits  de  Thorans  de  Kcinpis,  Pari*. 
des  apôtres  jusqu'à  présent ,  6  yo\.     170I},  in-ij.  II.  Une   iradnctiiw 

in-i'i,  Paris,  i745  '■  cet  ouvrage,  de  Vllisloire  générale  d'Espagnt. 

plein  de  recherches,  est  écrit  solide-  de  Mariaua,  imprimée  à  Paris  et 
ment;  il  3  été  traduit  en  italien,  Bres-     l'jiS,  5  tomes  en  G  vol.  m-4".;Sf 

ria,  3  vol.  in-4°-  Dom  Charlea  Char-  joignit ,  i".  une  pré&cc  dans  laqudu 

don  mourut  à  St.-Aruoul  de  Meti  en  se  trouvent  réunis  tous  les  clogcs  doo- 

1771.11  a  laisse  en  manuscrit  un  uu-  nés  p.ir  divers  auteurs  au  P.  Marû- 

vragc  contre lea  incrédules  modernes,  na,  félogc  de  tous  les  panégjcîMei  il 

et  une  Histoire  des  variations  dam  la  censure  de  tous  les  détractenrs  d* 

la  discipline  de  VEgUse.     L — v,  Hiislorien  espagnol;  a",  im  sunp^ 
CHARliNCY  (GciLLiCBE),  con-     ment  ou  somraalrcdel'ffwtoire  J'£(- 

seiller  au  parlement  de  Greaablc  pafpie,  depuis  l'an  i5i5,  où  fini! 
vers  te  commencement  du  t-^'.  siè-  Manana,  jusqu'en  j6i5  •  5''.  do 
de,  a  lamé  un  ouvrage  qui  a  été  pu-  noies bisioriqncE,gcograpbiqi)es,apo- 
fclié  après  sa  mort  sous  le  litre  de  li^cliquesetcriliques,ddns  IcsqucOa 
Pratique  juàicitûre  tant  civile  que  le  traducteur  redresse  asses  souvrtt 
criminelle,  in-8'.,  |653.  Cet  ou-  Mariana.elsecoriigelui-rai^cqiunl 
▼rag'-,  a^aut  été  tiré  Ji  no  grand  nom-    U  s'est  Inimpé  dam  les  notes  gtâà  , 


_J 


CHA 

4**.  quatre  cartes  des  difTc'rents 
s'est  trouvée  l'Espagne  sous  la 
lioo  dos  Carthaginois  et  des 
is,  des  Golhs  et  autres  barba- 
i  Maures,  et  des  cbre'tiens ,  de* 
xpulsioii  des  Maures;  5*^.  tes 
es  de  plusieurs  rëgnes  ;  6°.  en- 
dissertation  traduite  de  Mahu- 
r  quelques  monnaies  d'Espa- 
P.  Gharenton  entreprit  de  tra- 
[ariana ,  par  l'ordre  de  Philip- 
i  dçdia  sa  version  à  ce  monar- 
le  ne  fait  rien  perdre  à  l'original 
oble  simplicité  (  r,  Maeiana  ). 
raduclion  est  la  première  qui 
j  dans  notre  langue ,  et  le  sue- 
elle  obtint  lors  de  sa  piiblica- 
mpécha  celle  de  deux  autres 
is  françaises,  Tune  de  Leroux, 
»sse  allait  imprimer  à  la  Haye, 
re  de  Tabbé  de  Vairac,  dont  le 
:tus  était  répandu  depuis  deux 
^o/.  le  Journal  des  savants , 
novembre  1715  ).     V— ve. 
U£S ,  atbénien ,  fils  de  Théo- 
,  acquit  quelque  célébrité  h 
)oque  malheureuse  où  les  ora- 
ithèniens,  devenus  maîtres  de 
blique ,  faisaient  donner  le  com- 
ment des  armées  à  ceux  qui 
taient  k  partager  avec  eux  le 
e  leurs  pillages  sur  les  alliés. 
,cs-uns  de  ces  orateurs ,  voulant 
>er  à  Timothéc ,  le  présentèrent 
pic,  et,  faisant  remarquer  sa 
sa  force  d'athlète ,  ils  disaient  : 
I  celui  qu'il  faut  pour  général 
Athéniens.  —  Dites  plutôt ,  ré- 
t  Timothéc,  pour  porter  le  ba- 
du  général.  »  Les  Athéniens  lui 
cnt  cependant  le  commande- 
le  quelques  troupes  étrangères 
lyaicnt  à  Corinthe ,  et  il  obtint , 
►7  av.  J.-C. ,  un  léger  avantage 
Argicns  et  les  Sicyoniens.  Léos- 
,  général  athcuien ,  s'étant  lais- 
Ire  à  Pcparétbus  ,  par  Alexau- 


CHA  77 

dre,  tyran  de  Pbères,  lepenple  le  con- 
damna à  mort,  et  envoya  vers  les  Gv- 
clades  une  nouvelle  escadre,  comman- 
dée par  Charès  ;  mais ,  loin  de  réparer 
les  fautes  de  son  prédécesseur,  il 
brouilla  les  Athéniens  avec  tous  leurs 
alliés  par  ses  déprédations  et  par  les 
troubles  qu'il  excita  dans  Itle  ae  Gor- 
cyre.  La  guerre  sociale  qui  éclata  Tan 
558  av.  J.-C.  fut  la  suite  de  ce  mécon- 
tentement des  alliés,  et ,  quoique  Cha* 
rès  en  fût  la  cause  principale ,  les  ora- 
teurs de  son  parti  euren^  assez  de  cré- 
dit pour  le  raire  nommer  général  en 
chei.  Il  assiégea  sans  succès  la  ville  de 
Cbios,  et,  la  guerre  traînant  en  lon- 
gueur ,  les  Athéniens  envoyèrent  une 
nouvelle  escadre ,  commandée  par  Mé- 
neslbée,Iphicrates  son  père,  et  Ti- 
mothéèson  beau-père  :  ils  se  réunirent 
à  Charès,  qui  devait  se  concerter  avec 
eux ,  et  ils  se  disposaient  à  aller  atta- 
quer l'escadre  ennemie ,  lorsqu'il  sur- 
vint un  gros  temps.  Charès  n'en  vou- 
lait pas  moins  engager  le  combat  ;  mais 
Iphicrates  et  Timothéc,  plus  expéri- 
mentés que  lui ,  s'y  opposèrent ,  et 
leur  avis  prévalut.  Il  écrivit  alors  à 
Athènes  qu'ils  lui  avaient  dit  manquer 
l'occasion  de  prendre  l'île  de  Sàmos  ; 
ce  qui  les  fit  rappeler  et  condamner  à 
une  amende.  Se  trouvant  alors  seul  à 
la  tcte  des  escadres ,  mais  n'ayant  pas 
de  quoi  payer  ses  troupes ,  il  se  mit  à 
la  solde  d'Artabaze ,  qui  venait  de  se 
révolter  contre  le  roi  de  Perse.  Ayant 
défait  les  troupes  qu'on  avait  envoyées 
contre  lui,  il  écrivit  aux  Athéniens  qu'il 
venait  de  remporter  une  victoire  non 
moins  éclatante  que  celle  de  Marathon. 
Les  Athéniens  en  furent  d*abord  très 
satisfaits;  mais  le  roi  de  Perse ,  avec 
qui  ils  étaient  en  paix,  les  ayant  me- 
nacés d'envoyer  trois  cents  vaisseaux 
au  seconrs  de  leurs  ennemis ,  ils  rap- 
pelèrent Charès.  Ils  l'envoyèrent  en- 
suite dans  la  Thracci  pour  forcer  Cer- 


îS  C II  A 

wibleptes  h  Lhr  un  ngureau  traité  pliis 
avaniagpitx  que  celui  (jti'il  avjit  iilor- 
qtié  (le  ChaLrias  ,  et  pour  reprendre 
Ampbipolis ,  dont  Pliilippe  s'était  em- 
paré. Comme  Ccrsob  le  |  îles  avait  besoin 
dvi  Allic'niens  pour  se  défendre  cuulrc 
Pliilippe,  Cbarès  n'eut  pas  braucoiip 
de  peine  il  obtenir  de  lin  ce  qu'il  desi- 
rait; mais  ce  nélait  pas  avec  une  ar- 
mée composée  de  mcrrenaires ,  pour 
la  sulded^quelsles  Alhe'nîcns  ne  vou- 
laient faire  aucune  dépense, qu'il  pou- 
vait espérer  quelque  succès  contre 
un  prince  aussi  actif  et  aussi  vigilant 
qiic  Philippe,  Oljligé,  pour  bire  vivre 
ses  troupes  ,  de  se  réunir  à  des  chefs 
de  pirates  et  de  mettre  les  ileï  k  coa- 
tribution ,  il  ne  reprit  pas  Amphîpojis , 
te  laissa  prendre ,  au  contraire ,  un 
firaod  nombre  de  villes ,  et  ne  ramena 
(jue  quarante -huit  vaisseaux,  de  ceut 
cinquante  qu'on  lui  avait  couJîés.  11 
aurait  été  condamntf  à  son  retour ,  sans 
les  orateurs  de  son  parti ,  à  la  tâtc  des- 
quels «tait  Uémosthcnes ;  et,  dans  la 
vérité ,  les  Athéniens  s'occupaient  li 
peu  de  la  solde  et  de  la  subsistance  de 
leui'S  armées  ,  qu'il  aurait  été  injuste 
de  rendre  un  gcuéral  responsable  du 

E'.u  do  succès  lie  ses  entreprisot.  Les 
yUDlins,  Tan  34 1  av.  J.-C. ,  ayant 
demandé  dos  sccoim  contre  Philippe, 
les  Athénieiu  leur  envoycreul  Cbarès; 
mais  il  avait  uuc  ù  mauvaise  répula- 
lion ,  qu'aucune  ville  no  voulut  lui  ou- 
vrir ses  portes,  et  on  fut  obligé  de  le 
faire  rcEpplacer  par  Phoeion.  Ci-la 
n'empêcha  pas  les  Alhe'uiens  de  le 
choisir  pour  général  de  leur  armée  à 
la  bataille  de  Qicronéc ,  et  son  inc^pa- 
ciié  uc  contribua  pas  peu ,  dit -on ,  à  la 
perte  de  cette  bataille.  11  'fut  un  de 
.ceux  qu  Alexandre  voulut  se  liiire  li- 
vrer après  la  prise  de  Thébes  ;  mais  il 
se  laissa  flcclur ,  el  lui  permît  de  rci- 
icr  à  Athènes.  Lorsque  ce  prince  fut 
î^fLi  h  baille  Asie,  Uiuèi  te  rnidit 


CHA 

à  Milylène,  dans  l'cspér^tner,  un 
doute,  d'exciter  quelque»  niouTcaialt 
dans  la  Grèce  asûliqnc;  il  «D  folchui 
p  ir  Amphotérus ,  el  nou»  ignorou» 
qu'il  devint  par  la  suite  11  sérail  p* 
ftrc  injuste  de  juger  ce  général  pitli 
peu  de  succès  de  ses  cxpmUliutn;  i 
paraît  qu'il  m:  manquait  ji«s  de  fco- 
voure,  ncut-éirc  même  la  poiu^d-* 
jusqu'à  la  lémériié;  c'est  au  moiulf 
repi'oche  que  lui  Ci  Timoibce ,  ciBOi 
on  le  verra  ailleurs;  luais,  que  [»a- 
Tail-it  faire  avec  des  troupe»  tetKx- 
Rairea ,  ({n'il  était  ottlisè  de  lùwr 
vivre  à  discrétion  danx  les  payt  h^' 
se  trouvait ,  faute  de  noyru»  poor  b 
payer,  ce  qui  rendait  toute  iJH*  ii 
discipline  impralirablc?  QiuntaaliiK 
et  à  la  dissululioo  de  mœurs  quel» 
reproche  Ibéopompe,  cVlailKvia 
de  son  Eiècle .  ainsi  que  le  reeoniuii 
cet  historien,  et  Chabrîas  Ini-môr 
n'en  e'tail  pas  exempt ,  ce  qui  n'einp»- 
cbail  pas  qu'il  ne  fut  un  bon  gdnml 
—  CttAnùs ,  de  Mitylcnc ,  élaii  ivt 
gèle  ii'Alexandre-lc-Grand.  Cet  offia, 
qui  répondait  -i  celui  d'buissierdtli 
ehaïubre,  le  mil  à  portée  de  rasito- 
bler  beaucoup  de  particularités  suib 
vie  de  ce  prince.  Il  en  composa  no  ca- 
vrage  qui  contenait  des  délails  pn- 
dcux,  maisdoDt  il  neuous  re»tcqu 
quelques  fragments.  O— s. 

CHAKÈÂ,  statuaire  |;rec,  né  i 
Liudes,  Oorissail  sous  les  sutns- 
teucs  d'Alexandre  ,  vers  la  m'. 
olympiade.  Ce  fut  à  cette  époque  qu^l 
éleva  dans  l'île  et  rués  du  portd« 
Ithodcs  ce  fameux  colosse  qui  fut  te- 
gardé  comme  une  des  sept  merveilla 
du  monde.  Cbarès  employa  douit 
■innées  à  terminer  cet  ouvrage  éloii- 
naul,  qu'un  tremblement  de  ti-rrt  M 
laissa  subsister  debout  qiu.-  cinquanir- 
sis  nns.  Brisé  et  renversé ,  il  cxcittf 
eiicijrc  l'admiration.  Un  or.ir.lc  eo- 
p8cba  les  Bhodiçns  de  le  rétablir,  d 


CHA 

I  restèrent  an  mime  lieu 
67.  Ua-marchanil  juif  les 
\s  ce  temps  ,  et  Gt  charger 

chameaux  du  bronze  qu'il 
Les  membres  mutiles  de 
(ressemblaient  à  de  vastes 
dans  riutérîeur  on  aperce- 
ierres  énormes  qui  avaient 
»nsolider;  les  doigts  seuls 
•si  grands  qu'une  statue  or- 
sa  hauteur  totale  était  de 
ix  coudées.  Biaise  de  Vi- 
ri  vain  du  i6\  siècle,  a  le 
naginé  que  cette  statue  élait 
entrée  du  port  de  Rhodes , 
e  que  les  vaisseaux  passaient 
iroiies  entre  ses  jambes ,  et 
rdité  a  été  répétée  de  dic- 
en  dictionnaire.  Ce  ne  fiit 
I  colosse  qu'éleva  Charês  ; 
>arie  d'une  belle  tète  colos- 

lui  attrâ>uait,  et  qui  fut 
s  le  0)ipitole  par  le  consul 
is.  Qupei  était  élève  de  Ly- 
mit  toQs  ses  soius  à  le  for- 
.  seulement  en  lui  faisaut 
les  plus  belles  parties  des 
des  grands  maîtres,  telles 
e  dans  les  statues  de  My- 
iras  dans  celles  de  Prali- 
ne des  statues  de  Polydcte , 
re  en  sculptant  devant  lui 
d'œuvres  ou  tous  les  genres 
se  trouvaient  réunis. 


STTE  DE  LA  GONTRIE 

is-ATOAifASE  )»   naquit  k 

rb  d'Ancenis  en  Bretagne/ 

l  1 763.  Sa  Camille  était  an* 

listingoée  dans  sa  province. 

qui  avait  peu  de  fortune  et 

d'enfants  ,  le  confia  aux 

de  ses  oncles,  conseiller  au 

;de  Rennes,  qui  lui  fit  faire 

k  Angers ,  et  k  seiie  ans  le 

;  la  marine. Gharette  s'y  coo« 

oraUenent  j  mvs  en  1 790  ^ 


CHA  79 

ayant  époosé  sa  parente,  M"^.  Gharette 
die  Boisfoucaud,  veuve  beaucoup  plus 
riche  et  plus  âgée  que  lui,  il  abandonna 
cette  carrière.  Peu  après  ,  il  sortit  de 
France ,  et  alla  se  réunir  aux  émigrér 
k  Goblcntz.  Son  amour- propre  et  l'in- 
dépendance de  son  caractère  s'accom- 
modèrent mal  de  l'esprit  qui  r^ait  au- 
près des  princes  français.  Un  gentil- 
noinme  de  province ,  dont  les  manières 
n'avaieut  pas  toutes  les  nuances  de  la 
mode ,  dont  les  idées  et  les  opinions 
n'étaient  pas  précisément  dictées  par 
le  ton  de  la  société,  pouvait  se  trou- 
ver dé[)lacé  dans  cette  cour.  On  dit 
-aussi  que  des  pertes  considérables  que 
Gharette  fit  au  jeu ,  le  déterminèrent 
.à  revenir.  II  se  trouva  k  Paris  au  10 
août.  Il  essaya  de  pénétrer  aux  Tui« 
.kries  pour  défendre  le  roi,  et  fut, 
comme  beaucoup  d'autres,  mêlé  et 
entraîné  dans  la  foule  des  assassins 
Qu'il  voulait  combattre.  Il  s'échappa 
•du  milieu  d'eux ,  en  feignant  de  porter 
en  trophée  un  lambeau  de  chair  hu- 
maine. Il  revint  en  Poitou ,  et  s'établit 
tranquillement  au  petit  château  de 
.  Fontecbuse,  k  deux  lieues  de  Mache- 
•  coul.  Il  y  menait  une  vie  insouciaute 
et  frivole ,  recherchant  tous  les  genres 
de  plaisir  et  d'amusement  que  peut 
se  aonner  un  seigneur  campagnard , 
au  fond  d'une  contrée  dont  les  mœurs 
sont  toutes  rustiques.  De  tons  les  geo- 
tilshonunes du  pays,  il  éuit  peut-être 
celui  dont  les  révolutionnaires  se  fus- 
sent méfiés  le  moins.  En  effet ,  il  se 
montra  plus  éloigné  qu'un  autre  de 
prendre  part  k  l'insurrection  qui  éclata 
dans  les  premiers  jours  du  mob  de 
mars  iigo*  Elle  prit  dans  le  cantou 
qu'ilhaoUait un  caractère  plus  furieux 
que  dans  les  autres  parties  de  la  Vcu- 
dée.  Les  paysans  s'emparèrent  de  \^ 
petite  ville  ée  Machecoul ,  et  y  mass^> 
crèrent  cruellement  plusieurs  de   s<''s 
ha^itaaU.  Us  jvmnx  d'abord  ^vt  £o\^ 


8o  rnA 

le  [li>ni4n<]cr  àCh.ireltedc  le  nwitre  â 
ii'iirtiio  ;  il  s'y  refusa,  lin  marclitrent 
iilors ,  sous  IcJ  onliM  de  M.  de  Vue , 
contre  la  ville  de  Pornic  ;  ils  fitrciil 
'repousses  ;  leur  chef  fut  pris  et  i:\e- 
ciitc.  Une  seconde  fois  ,  ils  rcvtni-cnt 
supplier  CItaretIt?  ;  il  persista  dans  son 
refus.  De  Laroche-St.-Andrf  devînt 
alors  leur  com mandant .  et  les  condui- 
sit encore  devant  Pornîc.  La  ville  fut 
prise  ;  tuais  les  rtinemis  ,  profilant  da 
peu  de  précaution  des  insurges,  qui 
s'éiaieut  répandus  en  déwnfre  dans 
les  rues,  revinrent,  les  surprirent,  et 
Bc  vengèrent  de  leur  défaite.  Les  Ven- 
déens s'en  prirent  de  cet  échec  à  leur 
chef:  de  Laroche  échappa  avec  peine 
à  leur  resseotiinent,  cl  passas  l'ar- 
tnce  d'Anjciu  ,  oij  depuis  il  a  péri. 
Puur  la  troisième  fois ,  les  paysans  re- 
tonmirent  à  CLaretie,  cl  le  menaci- 
rcnl  de  le  massacrer  s'il  ne  voulait 
paséireleurgénc'ral.  Il  prit  son  parti, 
et ,  le  sort  cti  étant  jeté ,  il  n'y  eut 
plus  rien  d'incertain  dans  .la  conduite, 
ni  dans  son  caractère.  L'armée  qui  ve- 
nait de  se  donner  h  lui  ue  resscm- 
liiait  pas  aux  autres  lrou|ics  de  ré- 
voltés qui  s'éldcnt  formées  en  Anjou 
I  et  dans  d'autres  )>arties  du  Poitou,  La 
grande  arme'e  vendéenne  (  voyez  les 
art-  Bon  en  A  MF  et  Cithelinxau  )  était 
commandée  par  des  chefs  illustres ,  ri- 
clies,  honorés  de  tout  le  payo  ;  elle 
comptait  quelques  officiers  expérimen- 
tés ;  des  déserteurs  étaient  venus  s'y 
joindre.  Elle  se  composait  de  paysans 
d'un  caractère  soumis  et  intelligent; 
simples,  mais  ne  manquant  ni  d'iu- 
dusirie,  ni  de  réfleuon.  Comparée  à 
une  armée  regidiév,  ce  n'était  sans 
dou'e  qu'une  informe  multitude;  mais 
la  troupe  de  Charcttc  était  encore  bien 
éloignée  d'olTrir  un  aspect  aussi  im- 
posant. Celte  portion  du  Poitou  est 
£lus  reculée  «jnc  le  reste  dn  Bocage  ; 
I  DKauTi  y  étaient  plus  rudu,  ks 


CIU 
bourgades  plus  rares.  F.w  pt^BnM 
circonstances  de  cette  rcvolle .  oii  b 
paysans  avairuiétélivréii  tuut-à-fjÀI 
eux-mêmes. leur  avaient  duHurdupf» 
chant  a  l'indiscipline.  Ils  Jïaieiil  in- 
noté,  pat  vioh'uce,  le  cumiiiniiilniial 
k  leur  chef,  et  p«r-l^  di-v»intl  le  irr 
pecier  moins;  qnciqurx  hommes  d'au 
dusse  inférieure  avaient  pu  ,  dans  K 
premier  moment,  acquérir  uueiiBpff' 
lance  qui  enrvre  £icilenii-ni  dn  r«piâ 
grusiier^.  En  un  raol ,  Clinrelte  deré 
se  promettre  peu  et  succès  *1  p^ 
de  gloire  de  rantorite  qu'on  Ip  cmtti» 
gnail  d'acei'pter.  Elle  fut  d'abord  î«- 
complète  et  dispu'de.  Les  masMcra 
coDtiniièrent,  bien  qu'il  eût  prtb» 
les  emphher.  Il  ne  1f«  souOrit  imâi 
en  sa  présence,  mais  ne  d^i  pciri 
une  RranJe  importance  n  l*s  prércM. 
Il  réfléchit  mf  me  que  ces  craaulM  iit- 
posaient  bus  insurgés  U  iiKniilé  * 
se  de'téndrc  contre  une  juste  nn- 
geance,  Il  commença  par  aTta^inetPK' 
nie,  et  s'en  empara.  Il  reviiil  i  Hi- 
checoul,'où  il  essaya  de  fonner  ui 
peu  son  armée  et  de  se  faire  um 
cavalerie;  rar  il  n'avail  que  ml■t^ 
huit  clievaux  dans  sa  troupe^  fa 
après,  il  marcha- sur  Challans,  ctbl 
coroplètement  repoussé.  ||  éftnan 
un  semblable  échec  devAtti  St.-Gc^ 
vais.  Ses  soldats  ne  s'a^facmuûnl 
poiut  et  n'apprenaient  point  *  obeîri 
sa  roix.  Bienlôt  le  général  Bevs» 
sortit  de  Nantes,  arriva  salis  obstf 
de  jusqu'à  Machecoul.  |,m  insurtû 
n'essayèrent  pas  de  s'y  dékadn.  ùt-  . 
pendant  Charrtte  parvint  à  s*èUhlii  | 
à  Légé,  et  à  .s'y  maintenir  pour  qwJ- 
que  temps.  Ce  fut-là  ouc  Vetpnt  if  I 
sédition,  enhardi  par  les  rcren  it  I 
général,  se  déclara  loui-i-bît  daM  | 
l'armée.  Un  nommé  Frif^ncau  ,  nm- 
mandant  de  la  paroisse  de  Vieille- Vi- 
gne, et  qui  avait  montré  de  b  bi> 
Voure  et  de  la  sagacité ,  Toûlut  w 


irette.  T^  marquise  deGoa- 
it  rinfluence  daus  ce  canton 
grande ,  s'imagina  que  Cha- 
lit  ni  assez  de  Uilcnt ,  ni  assez 
e  pour  conduire  les  insur- 
y  Ton  souleva  sa  troupe  cod- 
.  ne  manqua  |MHnt  de  fer- 
ra quelques  mutins ,  et  sut 
oir  dans  le  commandement 
t  alors  employer  contre  lui 
le  M.  de  Royrand ,  qui  com- 
me autre  troupe  d'insurgés, 
ait  d'obtenir  de  ^ands  suc- 
ette, forcé  de  qmtter  Lëgé, 
u  se  réfugier  à  Montaigu, 
yrand  refusa  de  le  recevoir* 
ians  le  cœur,  Charette  ras- 
peu  de  gens  qui  lui  restaient, 
témérairement  attaquer  les 
las  àSt.-Colorabiu.  11  y  rcm- 
ivantage  complet,  et  prouva 
[.  de  ftoyrand  combien  les 
qu'on  ourdissait  contre  lui 
lustes  et  misérables,  ils  con- 
ensemble  une  expédition  qui 
iccès  et  qui  remit  Charette 
meilleure  position.  U  reprit 
;  de  Légé.  Après  quelques 
il  se  vil  de  nouveau  maître 
e  pays,  et  cbassa  les  répu- 
e  Machecoul ,  en  n^mportant 
ne  victoire  assez  importante, 
!;au  fut  tué.  Ce  fui  à  peu  près 
louent  que  la  grande  armée 
e  prit  Sauuiur:  jusqu'alors 
it  eu  aucunç  communication 
relte.  I^scurc  lui  écrivit  une 
ir  le  féliciter  de  ses  succès, 
i  à  concerter  dorénavant  ses 
s  avec  la  grande  armée.  Cha- 
d'abord  flatté  de  la  consi- 
qu'ou  lui  montrait.  L'attaque 
s  fut  résolue.  L'armée  de  Ca- 
(  vo/.  Catheuneau  )  devait 
par  la  rive  droite  de  la  Loire  ; 
devait  essayer  de  pénétrer 
nibourgs  de  la  rive  gauche. 


CHA  8i 

Des  circonstances  imprévues,  quel- 
ques fautes  commises  par  des  chefs 
de   l'armée  d'Anjou  ,  et  surtout  la 
belle  résistance  des  Nantais,  ûrent 
échouer  l'attaque.  Catbeiioeau  avait 
péri  dans  ce  combat  ;  on  voulut  que 
celui  qui  le   remplacerait  comman- 
dât non  seulement  la  grande  armée , 
mais  toutes  les  insurrections.  Charette 
consentit  à  cet  arraugcment.  11  se  flat- 
tait d'être  choisi.  D'ÊII)ée  ayant ,  par 
de  petites  intrigues,  obtenu  cette  dis- 
tinction, Charette  en  fut  protbmié- 
roent  blessé ,  et  attacha  à  cette  pré- 
férence un  ressentiment  que  n'éprou- 
vèrent point  Bonchamp  et  les  autres 
chefs  de  la  grande  année,  qui  auraient 
pu   s'offenser  avec   plus   de   motifs 
encore.  Cependant ,   lorsqu'au  mois 
d'août  l'on  concerta  l'attaque  de  Lu- 
çon ,  Charette  ne  déclina  point  l'au- 
torité de  d'Ë!bée;  il  rcuuiî  sa  trou- 
pe k  toutes  les  autres  troupes  d'in- 
surgés ,  et  demanda  le  poste  le  plus 
périlleux.    Lcscure/  et  lui  commen- 
cèrent Tnltaque  a\vc  une  sorte  d'é- 
mulation ,   et  «tbtinrrnt  d'abiu-d  du 
succès;  mais  l'inhabileté  de  d'£lbée 
et  la  supériorité  de  1  artillerie  répu- 
blicaine rendirent' inutile  ce  premier 
avantage.  Les  Vendéens  furent  com- 
plclemcnt  défaits  ;  Cliarette  retour^ 
na  à  Legé,  et,  pendant  un  mois,  il 
reprit  ses  habitudes  d'amusement  et 
d'imprévoyance.  Son  quartitr-géuéral 
était  un  lieu  de  plaisir  ;  il  y  rassemblait 
beaucoup  de  femmes;  souvent  on  y 
dansait.  L'élégance  n'ornait  point  ces 
fêles  données  au  milieu  d'une  armée 
de  paysans  :  c'étaient  plutôt  de  rus- 
tiques divertissenienls  que  de  frivoles 
distractions.  Charette  s'y  livrait  avec 
une  sorte  d'ardeur ,  attendant  toujours 
le  dernier  moment  pour  s'occu}ier 
des  affaires  sérieuses.  Une  fuis  re- 
tourné au  combat,  rien  n'és;alaii  son 
ardeur,  son  courage,  et  surtout  son 


8a  CHA  en* 

obsiinalion.  Vers  le  milieu  (le  septem-  Ulil^soUateiqiirqiiinccrniiitjisuùk 
bre,  des  cfiurts  mieux  ctMnbioés  fit-  dauger,  ce  »acrilicc  d«  s»  F^OfU  Ù. 
reul  dii-iges  coLtre  les  Vendéens;  la  qui,  pliuOcst  friuic  et  bcUcplinl 
garoisoD  de  Mayence  et  d'autres  trou-  oonue  A  HMUiDie  nue  sun«  dejâf 
pes  aguerries ,  coinmandéei  par  des  unee  iuconndo,  CiÎMipnl  en  efM  It 
généraux  habiles,  eutrèrent  dani  le  Ourcttouii  rrsichefilcguerrecltdt 
lias-Poitou,  Giarettc  vit  que  toute  ré-  D*  Ont,  donl  l'unie  Aait  |)liisdK^ 
sistaoce  serait  superflue.  Il  k  retira  k  tqae,  Ajue  Ii's  ogiiniaus  teaiî'^ 
auKburdsdclaSiTre.ctriatRpjoJD-  jA  ;  an  fbuil  du  coeur,  pounin«. 
dre  à  la  grande  armée  Tendémtie.  Ct  i  gré  len  di'viiuciuetil ,  se  Mi.it 
fiit  là  que  tous  les  chefs  rénnis  rem-  oe  afMt  et  dbatltis  par  les  rct*», 
portèrent  la  victoire  de  Tortbu  ,  où  rlnmaHieurs  de  Icir  [MjSidektf 
Us  Mayeiiçiis  furent  complitemeot  iUe,  pat  la  doutvur  de  voir  m- 
défaits.  Dès  te  leudeitiaiii ,  I^scure  et  <  ber  Utte  rnu^e  qu'ils  crajawlll  t» 
Charette  marchèrent  sur  Montaigu,  iet  juste;  l^ltari-Keétiitiiialtcnyï: 
y  obtinrent  un  succèséclatani;  puis,  anplaslortild;!  Jdiri'sse  ,i|tuiidikai 
au  lieu  de  revenir  joindre  le  reste  de  senbUit  perdu  .san.i  ressource ,  ou  b 
l'aruie'c  pour  tenter  une  attaque  gtf-  Toyaît,  le  lourire  sur  les  lèvres, niF' 
neValc,  Ils  coutinuéreut  à  arancer  lur  ver  le  coora^  de  cens  (|«î  renia»' 
la  gauche,  et  battirent  encore  les  en-  raient,  les  métier  au  romhal,  les  pwtt- 
semis  à  S(.-Fiil(;CRt  ;  mais  Bunchatnp  ser  surrenni'ini,  cl  les  raainttiurdp 
et  d'Elbée ,  privés  du  renfort  sur  le-  vaut  lui  jusqu'à  la  dtinière  exlrèiiiE^ 
quel  ils  comptaient,  au  lieu  d'acliever  Voyant  doni' ses  cantonnements  drli- 
la  défaite  des  Maycoçiis,  ne  les  en-  vréi,  Cbarette,  sou5  le  pi-ëlcitr  it 
tamèrent  que  faiblement.  Ce  défaut  de  quelque  querelle  sur  le  partage  dn  U' 
concert  comme nç.i  à  allumer  une  vive  Un,  laissaratotci'quifenait  dclon- 
diseorde  entre  Cbnrette  et  les  chefs  Ter,rabandoiiT>anlenproi«à toulnlti 
de  l'autre  armée.  Quelques  discours  forces  républicaines,  qu'elle  avait  dû- 
imprudents  avaient  souvent  blessé  sa  recssurellepaurleilcfcndre.il  viniit 
vanité  ombrageuse.  Son  caractèie  et  taquernicdeNoirtiioutier.dont laiiûV 
son  talent  ne  savaient  d'ailleurs  se  session  pouvait  lui  donner  de»  comisr 
montrer  que  lorsqu'il  était  seul  cl  in-  nicatious  fa:'iles  et  importâmes  aTW 
dépendant,  il  était  plein  d'une  sombre  les  Anglais  :  il  n'avait  encore  eu  aaea 
méfiance,  et  cachait  ses  incerlitudeï  rapport  avec  ouk.  Il  iciis^ïl  daiaraW 
sous  les  formes  de  la  dissimulation,  entreprise, -jirci'i^iémeiit  pendiniii* 
Il  aimait  à  vivre  au  jour  le  jour,  se  la  grande  année,  battue  à  Cbcllrii 
livrant  aux  cireoDSIances  sans  former  était  contrainte  d«  jusscr  b  f.iwr; 
(te  plans.  Il  y  avait  à  la  grande  armée  mais  bictitdl  Ohariltc  eut  au^  ist 
beaucoup  de  chefs  dont  le  génie  mi-  défendre  corlie  ilc  i tides attaque*.  Ea 
T'aire  avait  quelque  chose  de  plus  bril-  brave  et  habite  général,  Ildxo  matd* 
iuit,  dont  le  voup-d'œîl  était  plus  ra-  contre  lui ,  l'.iccuta  à  la  m(rr,f'tlebb 
pidc  et  plus  prévoyant ,  dont  l'esprit  qua  dans  les  niarais  de  Bouïd.  ChanfV 
cijil  plus  accoutumé  aux  hommes  et  encloua  ses  cauuns ,  tua  ses  cheraui. 
aux  alHiires  :  Ch a rclte  sentait  en  lui-  et,  à  travers  les  caiiau\  et  les  t<MVi, 
même  quil  était  [>eut-Jlre  plus  capable  il  parvint  â  conduire  son  armée  bon 
tfii'uu  autre  de  commander  un  parti,  d'une  enceinte  où  il  i.cmblatt  impoi- 
CctUiusoucùnu  r<£sigtiatioo, celte b-  tiUe  qu'elle  ne  fût  pu 


nHA 

I)ès-1or.5  la  p;uerrc  prit  un  autre  carac- 
tère; chef  d'uue  armce  sans  provisious 
et  sans  bagages ,  trop  faible  pour  se 
maintenir  daus aucun  poste,  Gharette 
fuyait  d'un  lieu  à  l'autre  ;  Untôt  il  tom- 
bait sur  l'arrière-garde  des  républi- 
cains ,  tintot  il  surprenait  leurs  con- 
vois,  attaquait  leurs  colonnes  isolées, 
se  montrait  toujours  où  il  était  le  moins 
attendu  ;  quelquefois  il  ^houait  dans 
ses  entreprises;  le  lendemain  il  les  re- 
commençait  sur  an  autre  point.  La  fa- 
tigtie,  les  blessures,  la  trahison  de 
quelques-uns  de  ses  officiers ,  la  mort 
de  ceux  en  qui  il  avait  confiance,  rien 
ne  lassait  sa  constance  ;  il  ayait  encore 
à  se  défondre  des  intrigues,  qui  par- 
lois  troublèrent  son  aimée.  Gc  fut  de 
k)  sorte  qu'il  passa  cinq  mois,  parcou- 
rant tout  le  Bas  -  Poitou  ;  il  s  avança 
m^me  jusqu'à  Maulerrier  eu  Anjou, 
où  Laroche-Jaquclin  «  fugitif,  et  sé- 
paré de  son  armée  détruite,  vint  le 
▼oir.  11  ne  fit  nul  accueil  à  ce  brave  et 
malheureux  chef,  et  ils  se  quittèrent 
'  mécontents  l'un  de  l'autre.  Tous  ceux 
qui  avaient  servi  dans  la  grande  ar- 
mée ,  et  s'étaient  réfugiés  près  de  Gha- 
rette, le  quittèrent  pour  suivre  Laro- 
c^he-Jaquelin.  Gliarette  repassa  la  Se- 
"▼re ,  n'essaya  d'établir  aucun  concert 
avec  cette  armée  ,  qui  commençait 
à  se  former  de  nouveau ,  (t  retourna 
sur  son  territoire,  où  le  général  Haxo 
continua  à  le  harceler  sans  cesse ,  sans 
réussir  davantage  à  le  détruire.  En- 
fin, le   19  mars  1794  ,  Haxo  ,  sur- 
pris à  l'improviste,  fut  séparé  de  ses 
soldats  en  déroute,  et  fut  tué  en  se  dé- 
fendant courageusement.  T^  général 
Thureau  lui  succéda.  Gc  fut  lui  surtout 
qui  essaya  d'anéantir  la  révolte  en  dé- 
vastant complètement  le  pays.  Gba- 
rette ,  faute  de  vivres ,  passa  encore 
une  fois  la  Sèvre.  Laroche -Jaquelin 
avait  péri  ;  StofHet  lui  avait  succédé 
^ns  le  commandement  d«  l'armce 


en  A  85 

d'Anjou;  Marigny,  qui  venait  de  ren- 
trer sur  la  rive  gauche,  avait  aussi  une 
armée,  qui  ch.ique  jour  devenait  plus 
considérable.  Gcs  trois  généraux  eurent 
une  entrevue.  Il  paraît  que  Gharette 
essaya  encore  d'être  reconnu  généra- 
lissime ;  mais  il  fut  convenu  s«>ulcment 
que  les  trois  armées  combineraient 
leurs  mouvements.  A  quelques  jours 
de  là ,  une  opération  est  indiquée  pour 
être  exécutée  en  commun.  Marignj 
avec  sa  troupe  arrive  au  lieu  du  rendez- 
vous  ;  il  demande  des  vivres ,  on  lui 
en  refuse  ;  il  s'emporte ,  la  dispute  s'é- 
chauffe ,  et  il  retourne  dans  ses  can- 
tonnements. Gharette  fait  former  ua 
conseil  de  guerre  ;  il  y  prend  l'emploi 
de  rapporteur,  conclut  à  la  mort  de 
Marigny ,  et  la  condamnation  est  pro- 
noncée. Il  était  difficile  de  l'exécuter; 
elle  demeura  long -temps  sans  eflfet. 
Stoffljt  la  regardait  comme  assez  vai- 
ne; Marigny  s'en  inquiétait  peu,  lors- 
que l'abbé  Bernier ,  arrivant  de  l'ar- 
mée de  Gharette  auprès  de  Stofflct ,  eut 
avec  lui  une  lonsue  conversation.  Im- 
médiatcment   après  ,  StoiHct  donna 
l'ordre  de  fusiller  Marigny,  qu'on  sur- 
prit malade  et  sans  défense.  11  est  mal- 
aisé de  savoir  qui  de  Gharette  ou  de 
Bernier  contribua  le  plus  à  ce  crime. 
Apres  quelques  attaques  faites  de  con- 
cert avec  Stofflet ,  tant  en  Anjou  quo 
dans  le  lias-Poitou ,  et  qui  eurent  peu 
de  succès ,  Gharette  était  demeuré  seul 
sur  son  territoire  ;  vers  le  mois  de 
juin  1794  y  i^  y  rassembla  plus  de 
forces,  s'y  établit  d'une  manière  plus 
redoutable,  et  ne  fut  plus  obligé  d'y 
faire  la  guerre  en  fugitif.  Ses  soldats 
étaient  devenus  plus  exercés,  beau- 
coup d'officiers  avaient  acquis  du  ta- 
lent et  de  l'expérience.  Encouragé  par 
quelques  avantages,  Gharette  entre- 
prit de  détruire  trois  camps  retran- 
chés, où  les  républicains  s'étnient  éta- 
blis. Ge  projet  hardi  tt  difficile  réussit 


H  CllK 

compIèlnriFnl  ;  l'âtbf|i]t  Aa  conlp  ée 
St.-aiiùlg|>iiP,  prés  de  QmIIaus,  est 
le  plus  beau  Ciii  d'armes  d«  ClureUC 
elac*ooanDfc.Ii«VeTi<l»!tiis  y  mon- 
trèrent ua  couNge  el  une  tciiacil* 
qu'on  ivait  ran-rn^nt  vue,  siitKniI  par- 
mi les  gens  du  Bas-Pûiiou.  JaiPiaUCha- 
rcite  u'avsil  en  taul  de  jjoirc  et  de 
prospérilé.  Presque  tous  les  clii-ls 
arfûeiilsnccombe.  Slofflel,  sonsUdt- 
rcrtiuD  de  l'abbé  Bernicr ,  était  ptiitdt 
un  indrumeul  d'intrigue  qu'un  gèué- 
ral  ;  CWeltc  seul  se  trouvait  plus  mai- 
Ire  du  pjys  ijn'il  ne  l'avait  jamais  e'ie. 
Les  républicains  le  re doiitaivnt ,  l'Eu- 
rope commcufaii  à  nieiilir  de  son 
nom.  Lui ,  pendjoi  ce  temps ,  à  son 
cjuanier-généra)  de  milcville,  avait 
repris  ses  babilndM  de  loisir  et  d'a- 
Diiseranit ,  et ,  bien  qu'orgueilleux  de 
son  importance  et  de  la  granJeur  de 
■on  rôle  ,  il  ne  songeait  pa»  beaucoup 
3  raveiiir.  Depuis  le  g  tbermidor , 
Uut  e'iait  cbanec  dans  la  conduite  des 
aSiiirtsdela  république.  L'horreur  et 
tiDutililé  des  mesures  d'eitcrmioation 
qu'on  avait  essajérs  conlre  In  Vendée 
liaient  un  des  principaux  crimes  dont 
Topinion  publiqiie  accUMil  le  guuver- 
oemeut  revolutionuMire.  Il  était  de- 
venu comme  imjHiS'iUe  de  continuer 
cette  guerre  citile.  La  vois  du  peuple 
ne  permeHait  plus  à  la  couveolian  de 
répandre  du  saD|  pour  sa  défendre, 
«t  Cfaaretle  n'aurait  pln.«  trouve  la  toi- 
me  ardeur  d^n»  ses  soldits  ,  dans  un 
moment  où  tuui  s'adoucissait ,  où  Ton 
pouvait  même  espérer  que,  saus  com- 
bat ,  la  tnonarcbie  serait  le  tésaltst  de 
l'état  incertain  et  temporaire  des  ebo- 
s«.  La  couvenliou  fut  donc  amenée  à 
nue  iudu^ence  entière  ;  des  rrprésen- 
tanU  furent  envoyés  à  Nantes  pour 
eOrir  une  amnistie  aux  Vendéens  ; 
maïs  ce  u'élail  pas  une  amnistie  qui 
convenait  à  des  chefs  qu'on  n'avait  pu 
vaÎBCre ,  qui  peut- Jlre  ^Lùnit  moioi 


des  Français  pussent  traiter  >' 
Français,  semble  appartciâr  i  nu 
toirede  druv  ^ruples  btibarutt  v 


c.n\  ■ 

-redoutables  qu'ils  ne  rnairBt  tté  J"»- 
bord ,  nui^  qu'où  uc  |>ouvaii  phuam- 
battre  aaa  soulcv«  l'opiiiiott  pub!»- 
que  :  c'était  un  traité  do  poiuMMa  k 
puissance  qu'il  ùllaîl  ancl've.  On  ij 
résigna,  mu.i  réflécbir  qit'ïl  âaàt  aib- 
sui'de  d'établir  une  sorte  H'Ax  parti- 
culier au  milieu  de  la  Franc*.  Ia  aê' 
cessilé ,  le  cours  naturel  de*  cifnwf 
tances,  faisaient  qu'à  tout  prizUcw 
veiilioD  voulait  pouvoir  titre  qse  k 
pierre  de  U  Vendée  éuit  a^iiô^ 
Eublir  une  conuuuniCAlion  i|iMWva- 
qne  entre  dru(  anucex  qui  ns  coBiuii- 
saient  entre  die)  ni  foi  ni  Igi ,  était  (kp 
une  riiose  difTicile ,  M  le  rcâl  <i(s  pré- 
cautions qu'il  fallut  praitdre  pour  m* 
"  raileraMBM 
irtciôr  h  IW 
tibaruttiM- 
Tages ,  qui  recoiiuaiswul  [lour  b  pt^ 
mière  foislaix^-essik'du  droit  âesgtnl- 
On  se  servit  de  la  sœur  de  Charritr, 
qu'où  découvrit  d-ins  sa  retrwtc ,  pouî 
lui  porter  les  prenûires  proposition 
elles  furent  reçues  avec  mi-luncc.  l 
anïirii  magistrat  de  Nantes ,  M.  B 
reau,  homme  d'un  carartèrc  facik 
spiiitucl ,  et  qui  n'avait  )atnais  rnootn 
aucune  opinion,  se  fil  t*  nt^ockitnM 
et ,  adoucissant  à  chaque  fwrti  tn 
paroles  de  l'autre,  il  prviut  à  but 
conclure  i)ne  paix  à  UqoclW  Cbutc- 
le  consentit  de  mauvaise  grlca,  q<i 
rbumiliait  à  ses  propres  ynix.  H 
qui  lui  ôlait  de  la  cunsiderati«B  ià» 
sou  parti  el  dans  son  aro)^  ;  il  M 
oblii^c  de  vaincre  la  répugnBM  dt 
beaucoup  de  ses  compactons,  et  tel- 
me  de  calmer  une  sédition  quVxati 
contic  lui  D'Iaunay,  l'un  d«  se*  pna- 
cipaux  oDiciiTs.  Eufin,  il  futoinvron 
que  les  Vcmlérns  itursicni  le  tibn 
exercice  de  la  religion  i.  qu'ils  resit- 
raient  armés ,  sous  le  roniinandemcal 
de  teurs  nkefs ,  comme  gnnl»  tcrrilo- 
rijux  ;  ^'on  leur  [ujrcràl  tlli  îndBi^. 


"^. 


CSA 

jntës  pour  les  ravages  de  la  gnerre  :  k 
ces  cooditioDS ,  ils  se  soumettaient  à 
toutes  les  lois  de  la  république.  Une 
telle  paix  n'était  évidemment  qu'un 
court  armistice  :  le  sort  de  la  France , 
la  forme  de  son  gouvernement ,  ne 
pouvaient  être  décides  dans  le  coin 
aune  province.  Il  fallait  voir,  au  mi- 
lieu du  coàflicC  àe%  partis,  quel  serait 
celui  qui  triompherait  dans  rensemUe 
de  la  nation.  Sans  se  rendre  compte 
de  cette  nécessité,  Gharette  était  con- 
traint de  céder  ;  mais  ce  fut  avec  dia- 
grin ,  avec  une  sorte  de  pressentiment 
que  dorénavant  il  mardiait  à  sa  perte. 
Les  généraux  répnUiciîns  et  les  re- 
présentanU,  dans  levf  joie  d'avoir 
CQndn  la  paix,  fermèrent  les  yenx  sur 
la  contenance  sombre  et  orgoeillense 
de  (3iarftte ,  sur  la  %oti  froide  et  ré- 
servée dont  il  reçut  le«r  accueil ,  sur 
les  bravades  de  ses  officiers ,  que  pour- 
tant il  «uayait  de  contenir  dans  de 
certaines  bornes.  On  avak  à  peo  près 
exigé  qu'il  vint  à  Nantes  en  signe  de 
confiance  et  de  eoncorde  ;  il  v  consen- 
tit avec  peine ,  et ,  le  a6  février  1 795 , 
il  y  fit  son  entrée ,  k  côté  du  général 
Giodaux.  Il  portait  son  panache  blanc 
et  tous  les  signes  de  son  parti,  que  ce- 
pendant il  quitta  un  instant  après.  Le 
peuple  courait  en  foule  sur  le  passage 
de  cet  homme  redoutable ,  dont  on 
était  sans  cesse  occupé  depuis  deux 
ans.  Il  se  laissa  conduire  au  théâtre, 
il  la  stodété  populaire ,  et .  au  milieu 
de  cette  espèce  de  triompiie ,  de  cet 
empressemeut  de  la  foule ,  de  cette 
affectation  de  cordialité  avec  laquelle 
k  traitaient  les  cheik  républicaius ,  il 
parut  morne ,  soucieux,  et  embarrassé 
du  rôle  qu'il  jouait.  Lt  lendemain ,  il 
retourna  à  son  quartier  -  général  de 
Belleville.  De  part  ni  d'autre  aucune 
des  conditions  de  la  paix  ne  fut  exé- 
cutée. Les  troupes  républicaines  cer- 
Baient  le  pays;  Gharette  restait  tntou- 


CHA 


85 


ré  de  ses  officiers,  sans  communîeatioa 
avec  l'autre  parti.  Gependaut  les  pay- 
sans retournaient  à  leurs  edKiues  , 
en  relevaient  les  ruines ,  reprenaient 
Ja  culture  de  leurs  champs ,  et  re- 
venaient chaque  jour  davantage  à 
leurs  habitudes  paisibles.  Gharette, 
qui  voyait  combien  un  tel  état  de  cho- 
ses éiMÎt  menaçant  et  transitoire  ;  qui , 
en  Élisant  la  paix,  s'était  promis  a'at- 
tendre  et  d<!  préparer  des  drooustan- 
ces  fiivorables,  ne  s'en  livrait  pas 
moins  à  son  insouciance  et  k  la  pares- 
se d'esprit  qui  l'éloigtiait  toujours  de 
la  réflexion  et  des  affaires.  Il  pas- 
sait son  temps  k  la  chasse  et  au  t>al , 
n'ouvrait  ps  les  lettres  qui  lui  étaient 
adresse^ ,  et  allumait  sa  pipe  avec  les 
gazettes.  Bientôt  il  ftiten  relation  habi- 
tuelle avec  les  princes  de  la  maison  de 
Bourbon,  reçut  chaque  jour  des  té- 
moignages de  leur  rei'ounaissance  el 
de  iVspérance  qu'ils  mettaient  en  lui } 
beaucoup  d'émigrés  vinrent  se  joindre 
à  son  armée  ;  il  fut  mé\é  k  toutes  les 
intrigues ,  k  tons  les  projets  que  for- 
maient des  hommes  si  peu  capables 
d'exécution.  Hien  ne  lui  convenait 
moins.  Il  n'avait  nulle  habitude  du 
monde  ;  il  ne  connaissait  pas  le  carac- 
tère des  princes ,  ne  savait  pas  quetk 
idée  il  pouvait  se  faire  de  leurs  pro- 
messes, et  ue  découvrait  pas  meiue 
leurs  véritables  intentions  et  leurs  pro- 
jets. Le  ton  de  leurs  envoyés  et  des 
émigrés  lui  d^laisait;  leurs  manières 
élégantes ,  leur  langage  facile  et  pré- 
somptueux, lui  Élisaient  souvent  re- 
gretter ses  paysans  et  ses  anciens  cava- 
liers ;  mais  il  n'en  était  pas  moins  dé- 
voué à  sa  cause ,  et  prêt  à  mourir  pour 
elle  le  jour  où  il  faudrait  combattre. 
Vers  le  mois  de  mai ,  un  aide-de-camp 
du  comte  d'Artois  vint  lui  annoncer 
que  l'on  allait  fiaiire  une  descente  en 
Bretagne,  et  que,  pour  faire  diver- 
sion ;  il  fallait  qu'il  reprit  les  armes. 


86  CIIA 

Les  motifs  Dc  inaDt|uaieiil  pas;  chaque 
ioiir  lu  répiiblicniu.s  le  reMcrrairnt 
davanL));i:;  enfin  As  envoyèrent  iiti  dé- 
laclicmrut  jioiir  IViilcver  à  Bellevilli;, 
de  uiciae  qu'on  avait  f^iil  pour  Allard, 
un  Je  SCS  principaux  ollirîcrs;  sans 
cesse  on  arrft.iit  des  Vcmiéeni  pour 
les  traduire  devaut  des  commissions 
miiitaircs.Oliai'ettL' ordonna  de  repren- 
dre les  armes;  on  lui  obcii.  Les  offi- 
ciers avaient  Lien  la  m£uie  ardeur, 
mail  non  pas  les  payions,  qui  avaient 
£où[<ï  ies  douceurs  du  repos.  Ou  mai  - 
cba  iur  le  camp  rclranelié  des  Essarts, 
il  fut  cmpurlc?  ;  ou  obtint  ensuite 
quelques  autres  avantages.  I/amée 
Tepuli' irai  lie  avait  port^  toutes  ses  (or- 
ce»  eu  Bretagne,  pour  rf'i^ter  à  la  des- 
croie  de  (Jurbtron.  Apres  la  dctbite 
des  c'migr^Sjlagurrre  civile  reprit  son 
aucieone  fcrocité,ct  l'on  revint  à  com- 
battre à  la  vie  et  à  la  mort.  Chareite 
fit  fiisiller  tous  les  prisonniers  qu'il 
avait  en  son  pouvoir,  et  depuis  se  li- 
s  à  de  sanglantes  re'pré' 


>.  Il  n< 


flËxilile  cnvi'rs  Uclaunay. 
vint  s  faire  saisir ,  et  a  qui  sa  bravoure 
nepuIfi)irep.irdoDiier  lecoQiplotqu'il 
■vaii  formé  coutre  CLarelie,  au  mo- 
mcut  de  l'aninblie.  Le  même  aide-de- 
camp  qui  était  Tenu  porter  à  Cliareitc 
l'ordre  de  reprendre  les  armes ,  revint 
quelque  temps  après  l'aflàire  de  Quî- 
beroo ,  pour  lui  apprendre  qne  ce  rc- 
Ters  ne  devait  pouit  le  décourager, 
que  de  puissantes  tentatives  alliiienl 
Être  faite»  sur  la  cote  de  Poitou,  et  que 
le  coaitc  d'Artois  lui-même  viendrait 
prendre  le  commandimenl  de  l'ariue'e. 
Dé  i  un  convoi  aiiglaiii  Clail  venu  ap- 
porter auï  Vendéens  qadques  muni- 
tions et  très  peu  d'arpent ,  dunl  le  dé- 
lurquemrnl  avait  été  £icile.  (Quelques 
mois  s'icoulirent;  tes  foiccs  de  la  repu- 
blique occupées  en  Bretjgne.riiarettc 
s'arait  foiat  à  ràiater  à  de  f uisaaotes 


CIIA 
attaques;  enfin,  le  lo  octobre  "TS^i 
le  comte  d'Artois  débarqua  à  nteDieu. 
Jamais,  peut-ètie,  Cliarelte  ne  ï'élut 
cru  plus  pri»  du  terme  de  ses  Iravan; 
cuivré  de  louanges  parles  princes,  qoi 
le  nomiuaient  lo  sauveur  de  lu  mo- 
narchie, lieiiteiiant-eénéral ,  CI  onw 
de  tous  les  titres  et  de  toutes  les  dis- 
tinctions qu'on  pouvait  lui  promrttn 
plutôt  que  lui  donner,  sarbanl  une 
armée  d'e'iuigrés  et  d'Anglais  à  cinq 
lieucsdc  la  côte,  quel  moment  pouraM 
donner  plus  de  jouissance  à  son  CS|>rît 
orgueilleux  et  insoteut  dan*  la  pro*|i^ 
rite':  SCS  otGciers,  SCS  suidait,  pwô- 
geaientKs  cspérauces  cl  «on  enlbe» 
siasme.  Le  comte  d'Artois  araîi  mo- 
mis  qu'il  se  rendrait  *ur  \n  poini  <U  U 
cote  uii  Charctie  viendrait  l'auendH 
arec  ^un  armée.  Le  preuiier  débaniiiF- 
u  lieu  â  ta  Barrederaaiil. 
aius  avaient  r^uni  lenn 
cnnlOB  ;  Giarctle  dirige] 
r  le  petit  port  de  la  Tran- 
partit  avec  une  ardeur 
venait  de  remporter  u 
avantage  à  Nesmes,  et  notait  nlm 
qu'à  uncmarclicdcla  mer,  quand  ar- 
rive de  nouveau  l'aide-d^^amp,  qui 
annonce  à  Cliaretle  que  le  débarque- 
ment aura  lieu  dans  un  temps  pliu 
opporluu.  A  ce  coup,  CliarLite  chan- 
geant de  visage,  se  retourne  vers  tes 
olficicrs  :  •  Mes  amis,  nous  sômnet 
B  perdus ,  leur  dit-il   en   Lngage  de 

■  soldat.  C'est  l'arrêt  de  ma  mort  qne 

■  vous  m'apporIcE ,  répondit-il  k  Tta- 
»  voyé;  vous  me  Toyet  aujourd'hiû 
u  quinze  mille  hommes,  demain  je 

■  n'en  aurai  pas  trois  cents.  Je  n'ai 

■  plus  qu'à  me  cacher  ou  i  ptfrîr:  je 

■  périr.-ii.  s  On  délibéra  til'on  diitoii- 
drait  l'armée,  ou  si  l'on  continneiail  la 
guerre  ;  mais  Clurelle  ne  se  livrait  ja- 
maisau  désespoir,  et,  d'ailleurs,  dans 
uue  telle  position ,  combattre  était  en- 
core k  meilleur  parti.  On  nwrdu  nt 


Les  républi 

cflorts  sur  c 
sa  marche  s 
che  :  l'arme 
extrême.  Elle  ^ 


CHA 

;  quatre  cents  républicains  s'y 
ctranchës  :  ils  s'y  dcïendirent 
ncnt  jusqu'à  l'arrivée  des  ren- 
»  officiers  Tendëens  firent  des 
i  de  valeur;  beaucoup  périrent 
it  blessés;  tous  leurs  efforts 
ains  ;  enfin  la  mort  de  Guérin, 
rave  et  le  plus  aimé  des  chefs, 
la  déroute.  Charctte ,  pour  la 
e  fois,  se  montra  abattu,  et 
es  pleiu's  sur  la  mort  de  son 
non  d'armes.  Cen  était  fait  de 
ce.  Le  général  liocbe  j  arriva 
c  armée  nombreuse  :  cVtait  un 
hnbile  ;  il  eut  bientôt  resserré 
e  dans  un  étroit  territoire.  Eu 
;énéral  vendéen  voulut  recom- 

cette  guerre  de  fugitif,  qu'il 
ite  si  merveilleusement  deux 
aravant  ;  i!  ne  trouvait  plus  le 
évouemcnt  parmi  ses  compa- 
chaque  jour  quelques-uns  l'a- 
naîent  ;  ses  soldats,  qui  ne  erai- 
plus  d'être  e^itermiiiés  par  les 
:ains ,  se  sotunettaicut  succès- 
it;  ses  amis,  ses  serviteurs, 
ent  Tuu  après  Tautre  ;  StolIIet , 
it  tardé  long-temps  à  reprendre 
les,  avait  bientôt  succombé. 
e  resta  avec  quelques  officiers 
a  Messieurs,  leur  dit-il ,  je  vous 
i  vos  serments;  cherchez  votre 
;  quant  à  moi,  en  reprenant 
mes,  j'ai  juré  sur  r£vaugile  de 
is  les  quitter  t  je  saurai  mourir 
*ldat  et  en  chrétien.  »  Presque 
slèrent  près  de  lui.  Il  n'avait 
e  trente  honunes ,  lorsque  le 
Hoche  lui  fit  ofii'ir  son  lilire 

en  Angleterre  et  un  million, 
r  dignité  de  caractère ,  soit  mé- 
il  refusa ,  et  préféra  se  défendre 
1  dernier  moment.  On  le  pour- 
comme  une  bile  fauve,  d« 
en  buisson ,  de  fossé  en  fossé  : 
très  qui  avaient  servi  sous  lui, 
al  de  giiides  pour  l'atteindre. 


CHA  87 

Enfin,  harassé,  perdant  son  sang  par 
ses  blessures ,  il  cessa  de  pouvoir  mar- 
cher ;  un  des  siens  le  chargea  sur  ses 
épaules,  mais  succomba  bientôt  à  la 
fatigue.  On  les  atteignit  dans  un  taillis, 
dans  la  paroisse  de  St.-Sulpice ,  entre 
Montaigu  et  Bellcville,  le  'i5  mars 
I  ^96.  Ce  fut  une  ivresse  dans  toute 
l'armée  républicaine ,  et  la  capture  d'uu 
seul  homme  blessé  et  mourant  fit  plus 
d'effet  qu'une  grande  bjtaille  gagjie'c. 
On  le  conduisit  à  Angers ,  et  de  là  à 
Nantes;  il  rentra  dans  cette  ville ,  où, 
un  an  au[»ai avant,  il  avait  ûdt  une  eu« 
Irée  tiiomp hante  (i).  Il  retrouva  sur' 

(i)  Charette ,  nommé  cordon  rouge  et 
lieutenau^géuéral ,  depuis  sa  reprise  d'ar-- 
mes ,  n  avait  plus  que  trol»  lioninirs  a\  f-e 
lui, lorsque,  poursuivi  par  la  colonne  du 
général  Valeutin,  et  rejeté  sur  celle  du 
générai  Travot,  il  fut  arrêté  par  ce  der  - 
nier.  Conduit  à  Angers  devant  le  générai 
HédouviLe  ,  Ciiarctte  déclara  que,  lors- 
qu'il avait  été  pris,  il  existait  entre  lui  et 
le  général  Itoche  des  propositions  d'ac-^ 
commodément.  Le  général  Hédouville , 
en  révoquant  en  doute  cette  assertion  , 
lui  répondit,  qu'allant  être  traduit  à  un 
conseil  militaire  à  Nantes ,  il  pourrait  j 
faire  valoir  ses  mo)  eus  de  défense.  Le  u^ 
mars ,  Charette  arriva  à  Nantes.  On  le 
promena  à  pied  dans  les  principales  rues  , 
avec  une  musique  militaire.  Le  ag,  il  fut 
mis  en  jugement.  Le  géuéralTravot  avait 
saisi  sur  Jui  divers  papiers ,  deux  lettres 
•ignées  du  roi  de  Férone ,  d'autres  lettres 
écrites  par  le  comte  d'Artois,  le  Gomt«> 
d'Antraigues  et  le  commandant  de  Tes- 
cadre  anglaise  mouillée  à  Quibcrou.  Cha- 
rette ajant  allégué ,  dans  sou  premier  in- 
terrogatoire,  et  ensuite  devant  le  conseil, 
qu'il  avait  été  arrêté  pendant  la  duréa 
d'un  armistice,  le  capitaine  rapporteur 
donna  lecture  d'une  lettre  adressée  par  la- 
g^énéral  Grignj  aux  membres  du  conseil,  t 
et  portant  dénégation  expresse  et  fcr- 
melle  de  Fasserlion  de  Charette.  Celui-ci 
^utint  que  la  preuve   de  son  assertion 
existait  dans  tmc  lettre  qu'il  avait  dépo- 
sée  entre  les  mains  du  curé  de  MormaisoD^ 
et  il  réclama  vainement  la  représcutation 
de  cette  lettre.  Il  se  justifia  d'abord  d'a- 
voic  reprif  Ici  armes  aprvs  Is  pac^eaiion  y 


as  CHA 

ses  pas  le  m^c  peuple ,  la  mitne  UtaXe 
qui  s'emprMVtit  à  ud  itpectacle  bien 
différent  On  lui  fit  rnverser  i  pied 
toute  U  ville;  M  fierté  ne  sed^Biêntit 
pas  :  *  MoDsicur ,  dit-il  à  rtAderqtû 
M  le  cosdui&iit  ainsi ,  si  je  vous  avais 
>  pris ,  je  vous  aurai»  fait  fiistUer  stir- 
»  If-champ.  •  Il  demanda  nu  pritre  et 
reçut  les  ucreiDents.  Le  39  mars 
I  ^gti ,  on  le  conduisit  à  ta  mwt  :  luî- 
mfuie  commande  le  feu  aax  loldaU 
qiii  le  lusillàrent.  M.  le  BouTier-Des- 

>ur  et  qu*  '<  Tepr^nUot  Gmuilni ,  qui 
«uïl  aux  Sables,  liait  bii  tou*  w*  «Rbru 
pour  le  faire  enlever  j  »Br  ce  ija'Da  de 
ttt  cheb  de  diiidoo,  ^luieiincomnum- 
ilanti  da  paroiiK,  e(  mn  frère  mènM , 
■•aient  iti  arrJtéi  ;  en  lortc  qn'il  ^fuit 
ïu  cunU-Bini  de  rrcoiDineacer  la  nierre 
pour  u  propre  sùrel^.  Il  redrminaa  en- 
core la  producuon  de  la  letlre  djpoi^ 
cuire  h»  maïui  du  curj  de  MormaiMXi, 
et  le  conuil  penitunlà  ne  pii  faire  droit 
k  n  aeniande ,  CbareUe  répondit  i  celle 
DaDTFlle  interpcllaiiiin  :  iFoorcguoi  avn- 
wouircpri-  Iciannei?  —  l'our  ma  reli- 
H  aiun,  pouroi*  pairie  el  pour  mon  roi.  ■ 
Lcfri'iedcLoïKiXVIii'pUilinialtdnAn- 

uu'il  écrivait  à  Ciiamir.  Ce  dirnier  parla 
denAnglaif  avec  nnf.oid  méprii.  Je  d^ 
fendaii  cet  illustre  acruaé.  Je  ha  v^iriéi 
mojena  iuniSeali&,  et,  niiiaDl  le  d^ir 
àrtu  fainille  ri  relui  qu'il  oi'eiprima  lui- 
DitoK,  je  demandai iju'il  f'il  reiivujé  à 
Paria,  comme  l'aiail  été  Corraatin,  al- 
le  la  loi  n'aiaii  pai  prétu  le  caa 


i  il  «  Il 


pri« 


>ur  la'tioUll 


rédaction  du  ju|(cmeiit,  Cliarcite  ne  craaa 
dVnlrelenir  ceux  qui  lViitotirai<'nl  a*ee 
un   aang-froid  îm^'erlarbalde.  Il  écouta 


«éruiiim,  iJ  cauta  pendant  plui'd'ane- 
beure  avec  1e>  géuéraui,  et  le>  étunna, 
anr  le  théitre  Di^me  de  aa  dnlnictiun  ai 


■I  9?  a  fail  iniprimer:  Réjiitai't^ 
t  I  ilomniei  publiées  contre  U  et- 
m     I   Cbaretle ,  elc ,   txirait  d  M 

tcrit  sur  la  Fendre ,  1 809 , 1 
p       *  iii-8". .  avec  portrait.      A. 

I    lltlDËMl-:,  né  h  One,  daw 

I       a'Kiibcc,  après  avoir  été  simiilt 

■t,  devjni.  par  son  ulent ,  iM 

c      eiv  ces  b.iodesipn,  ji  la  suiledeli 

e  du  PeJuponnÈsc ,  »r  runncnat 

wC  ndnii  les  villes  aTaienléirr» 

et,  «u  qui  aTaifiil  été  exîl^  d?  Ins 

,  et  qui  se  iDttfaienI  k  U  mUt 
OKI  ix  ipà  leur  oflraiein  te  iraîteiD'iil 
h  I  n  aTantigcui.  Il  scrTÎl  JFJlMii 
praoant  Iroi^  ana  sous  Ici  urdm 
tflpliitralcs ,  dans  \a  guerre  au  «iqri 
d'ADi{diJpuljs  ;  il  resta  niitnc  aorlqtf 
temps  avec  Tiitiolbce ,  qui  liu  nàl 
ntooedë^  nini«  bientôt,  au  mépris cTva 
nouvel  ens^fieinenl  (iu*ii  av^il  tM- 
tracte'  avec  lui ,  U  passa  an  srrviccdt 
Cotys ,  roi  de  TliraM ,  qui  faÎKait  alun 
h  guerre  aux  Alhénicns,  et  il  hù  livn 
quelques  vaisM'aux  que  TimotliÀ  \<â 
avait  cotiGes.  Lorsque  Ccrtys  nVut  plai 
besoin  di-  lui ,  il  se  mit  a  la  solde  dt 
Philippe,  loi  de  Macédoine,  et  dri 
Olyatniciis  ,  également  contre-  li» 
Alhe'nieiis.  SVlant  enibarquc  pour  k 
rendre  dans  U  Mooédiniia,  iïtepn 
par  quelques  galtres  albAuMM*  fl 
conduit  à  Atliéues.  Coume  la>  »Ai- 
niens  connaissaient  la  bravoan,'fe 
lui  firent  dri  propositions  anÊtt 
«uses ,  et  Chiridtme  na  fit  mni 
difficulté  de  se  battre  conlm  ceat 
avrc  lesquels  il  venait  de  l'iimini  i 
Les  Athéoiens,  pour  m  Pâttadw, 
lui  dëcernferem  de*  coaroanei  Sat, 
Charts,  sons  les  ordns  de  qbî  fl  wa- 
vait,  manquant  d'argent  pour  fKfti 
ses  troupes  pendant  ta  gmrre  Mtoàle, 
se  mit  à  la  solde  d*Artabaic  qn  dtik 
en  pleine  révolte  contre  le  roi  4e  Pine. 
Oiaridirae  le  stÙTit ,  cl  xcala'  «ne 
AitidMse,  loii  nlne  qM.Gfaatb  pt 


CHA 

Aé  rappelé  par  les  Athéniens.  Ce 
satrape  ayant  été  Daiit  prisoDnier  par 
Aulopbradates,  Gliaridème  conçut  te 
projet  de  se  rendre  indépendant,  et, 
âpres  s'être  emparé  de  Soépsi»  et  Gé- 
Drène ,  il  prit  Iliuin  par  un  stratagème 
asseKsingiilicr.Ub  de>  habitants  de  cette 
Tille,  qa  il  avait  gagné,  apnt  iait  ptu- 
Âeors  sorties  de  nuit ,  et  étant  toujours 
rentré  avec  du  butin ,  ramena  une  Ibis 
un  cheval  qu'il  disait  avoir  pris  :  ou 
lui  ouvrit  les  portes  de  la  viAe ,  et  les 
troupes  de  Charidème  s'en  emparèrent 
sur4e-champ ,  ce  qui  fit  dire  que  le 
sort  de  Troie  était  aétre  toujours  pri- 
se par  un  cheval.  Artabaze  ayant  été 
reliché  peu  de  temps  après ,  Chari- 
dème, qui  s'attendait  à  être  attaqué,  se 
trouva  dans  un  très  grand  emkanas , 
n'ayant  ni  vivres  pour  soutenir  un 
•i^e ,  ni  vais»eauz  pour  s'enfuir  ;  il 
écrivit  alors  h  C^bisodote  (  K  Ci- 
râisoDOTE);  mais,  tandis  que  celui-ci 
fiûsait  ses  préparatifs, Charidème  trai- 
ta avec  Mentor  et  Memnon ,  beaux- 
Irères  d'Artab^ize,  et  se  retira  vers 
Gotys.  Ce  prince  étant  mort  «peu  de 
temps  après ,  le  laissa  tuteur  de  Cer- 
sobfcptes  et  de  sti  autres  fils  qui 
étaient  en  bas  âge^  et  Charidème  con- 
tinua en  cette  qualité  h  fhire  la  guerre 
aux  Athéniens,  au  sujet  delà  Cherson- 
nèse.PlusattidiéâCersoblcptes,  dont 
il  était  allié  de  très  près,  il  cherchait 
à  l'agrandir  aux  dépends  de  ses  frères; 
les  Athéniens,  de  leur  côté,  intéressés 
k  ce  que  la  Thrace  fut  divisée ,  sou- 
tinrent ceux-ci  ,  et  envoyèrent  suc- 
cessivement plusieurs  généraux,  dont 
Charidème  sut  presque  toujours  élu- 
der les  eflbrts  ;  mais ,  à  la  fin ,  le  dan- 
ger commun  le  força  k  se  réunir  aux 
Athéniens  contre  Philippe,  roi  de 
Macédoine ,  et  ce  fut  alors  qu'Aristo- 
crates proposa  un  décret  portant  que 
quiconque  tuerait  Charidème,  pour- 
rait être  saisi  dans  tous  les  faji 


CHA  89. 

alliés  des  Athéniens ,  proposition  qui 
fut  coml.attue  |Mr  Dcmosthènes,  dont 
nous  avons  le  dincours.  (VrbobJentes 
ayant  été  dcironë  par  Philippe,  Van 
355  av.  J.-C ,  Charidème  se  rendit 
h  Athènes,  où  il  jouissait  des  droits 
de  citoyen  ;  et ,  conune  sa  haine  contra 
Philippe  et  la  Macédoine  était  bien 
connue ,  il  y  obtint  beaucoup  de  cré  i 
dit.  Le  peuple  voulut  même  le  mettro 
à  sa  léte  après  la  bataille  de  Chéro- 
née  ;  mais  l'aréupage  s'y  oppora ,  sans 
doute  parce  qu'il  n'était  pas  athénien 
de  naissance.  Il  fut  le  seul  qu'Alexan- 
dre excepta  du  pardon  qu'il  accorda 
h  ceux  qu'il  avait  voulu  se  faire  livrer 
après  la  prise  de  Thèbes.  Il  sentait 
bien ,  en  effet ,  qu'un  général  ignorant 
comme  Cbarès ,  et  de  simples  orateurs 
tels  que  DemosthèneSy  Hypérides,  etc., 
ne  pouvaient  pas  bi  nuire  beau- 
coup ;  tandis  que  Charidème .  par  ses 
talents  militaires  ,  pouvait  déranjgrr 
toutes  les  mesures  qu'il  avait  prises 
pour  la  tranquillité  de  la  Grèce  pen- 
dant son  absence.  Charidème  se  reit- 
dit  vers  Darius,  et,  ce  prince  Fayant 
appelé  au  conseil  qu'il  tint  après  la 
mort  de  Memnon ,  il  lui  conseilla  de 
ne  pas  se  mettre  lui-même  ii  la  tête  do 
SCS  troupes,  et  dit  que,  si  on  voulait 
lui  donner  cent  mille  hommes,  dont 
un  tiers  serait  de  troupes  grecques, 
il  s'engageait  à  chasser  Alexandre  de 
TAsie.  L'orgueil  des  Perses  s'étanl 
offensé  de  ce  discours,  ils  accusèreot 
Charidème  de  vouloir  livrer  Tempire 
aux  Macédoniens.  Alors  il  s'emporta, 
et  leur  dit  qu'ils  étaient  tous  des  lâ- 
ches, et  Darius,  offensé  de  sa  liberté, 
le  fit  traîner  au  supplice ,  qu'il  subit 
en  s'écriant  que  sa  mort  serait  bien- 
tôt vengée.  Il  mourut  l'an  535  avant 
J.-C.  — -  On  a  attribué  plusieurs  de 
ses  actions,  et  cette  retraite  auprès  de 
Darius ,  a  un  autre  Charidème  ,  ora- 
teur athénien  y  couteuiporain  et  ami 


!)»  C  H  A 

de  De'iDOstliïties,  qui  arail  été  em- 
ployé dans  quelques  «mbauadu  et 
a<iiis  quetqiirs  eipcdi[ioiis  peu  iinpor- 
tiiiles;  maisii  n'a  *" 


redoiiier  si 


.ejo. 


a  Atlii 


Lindre  pût 

qui, 
imps, 
i  de- 


premier,  qui, 
^CTc,  pour  ainsi  dire,  dans  les  camp 
liait  acquis  imo  expérience  qui 
vaii  le  rendre  liés  redoutable.  C — ■■ 
CHARILLUS,  roi  de  Sp-nrie  de  la 
jrcoude  braaehc  des  Héradidei  , 
uelail  pas  encore  né  lorsque  EunD- 
tous  son  pire  mourut.  Il  eut  pour 
tuicur  Lycurgue,soii  oncle,  qui  pro- 
fila de  celle  miuurile'  pour  donner  k 
i^3i'te  les  lob  qui  la  rendirent  si  ce- 
IrLre.  Lorsqu'il  fut  parvenu  i  l'ige 
de  régner  par  lui-tneme  ,  Lycurgue 


remit  lautoritif.  Charillus  com- 
manda les  LacédémouicDS  dans  plu- 
sieurs cspëdiiioDS  ;  il  conlrihua  à  la 
prise  d',^js,  et  fit  plusieurs  iocur- 
sifios  dans  le  pays  des  Ai^ietis.  Il 
eut  aussi  le  coiuraandcmcnt  de  l'ar- 
mcc  que  les  Laccdémonicns  envoyé- 
rent  contre  les  Ti^cates  dans  l'espé- 
rance de  s'emparer  de  leur  terri- 
loiiv;  mais  leur  allenle  fui  trotupc'e; 
l'driiMfe  Jtil  défaite,  et  Cliarillus  fut 
lui-itLéme  du  rionibie  des  prisonniers. 
Les  Tq;cales  le  relâchèrent,  en  lui 
Elisant  jurer  que  les  Lacédcmonicns 
ne  viendraient  jamais  les  attaquer,  et 
il  mourut  peu  de  temps  après,  vers 
l'an  770  av.  J.-C  Quelques  auteurs 
k  nommeni  Charilms.  Il  eut  pour 
lucccsseiiT  Nirandrc ,  son  fils.  G — b. 

CHABITON,  de  la  ville  d'Aphro- 
disée,  dans  la  Ciric,  écrivain  grec 
du  fias-Empire,  âont  l'époque  nous  en 
est  inconnue.  Nous  avont:  de  lui  un 
roman  des  Amours  de  Clizréas  et 
Callirkoé,  qui  a  été  publié  pour  la 
première  fois  en  grec  et  eu  latin, 
avec  des  notes  très  c'ienducs  ,  par 
Jacques -Philippe  Dorrillc,  Amiler- 


CHA 

dam,  i^So.in-i".  Cctl«  cdiû»  t 
été  râm primée  par  les  *oin»  dt 
M. Bedi ,  l.up/ig ,  i78^,tD-8'.(te 
en  a  niM  eiceikule  Iraduc&m  fia» 
Çaise,  «TTC  deii  notes,  |ur  M.  X» 
cher, Paris,  i-jtiî,  in-  la,  1  »oL, 
réiiBpfimée  avec  quelques  adJiliMi 
dans  la  Bibliothèque  des  mtmaa 
jTSGI,  Paris,  1797,  in -18,  11  vil 
C — •. 
CHABl'AS  (Aktoikk),  lutfà 
Tcn  i65o  flans  la  paioisM  de  Puy- 

in, diocèse  deComiuïn>;es.A|>iit 

a'      '  tenniné  ses  étudias  à  Ifoulaint, 

il  oevint  ûistilutcitr  des  cnruits  di 

I       dent    Caulet.  L'cTcqne    de  P»- 

n,  fière  de  ce  magistrat,  le  El 

rieui  de  ses  séminaires  ,  rt  1 
trouva  su  lui  an  télé  déféuseiir  dw 
le  granà  procès  que  ec  prélat  eut  avK 
U  cour  BU  suicide  la  r^.ile.  Dès  167g, 
Cluirlaspubliaf^iiHf(ir«ga£i(r/>eniiDil 
explicata,  contre  la  disse rl.it iou  hi- 
ne  du  P.  AU'\an(lre  sui'  celte  nulièir. 
Aprèis  avoir  venge  l'évcque  de  l'amitn 
des  ailaqncs  du  doniinicaïn .  il  y  eut 
que  la  çalure,  les  effets  et  l'cxlesnos 
de  la  r^aic ,  dont  i!  date  Tordue  dis 
la  célèbre  dispute  au  su)(^t  de&  invei- 
titures  d^ns  le  13".  sicdr  ,  rt  q»'3 
prétend  n'avoir  jamai»  été  genàde 
dans  le rojaiiioe.  Cet  écrit,  coiitraiit 
aux  vues  de  la  cour,  fut  coiid.imnr  * 
élre  brôli;  p.'ir  arrêt  do  [larltmtnl  de 
Toulouse.  A  la  laortdr  Cmlcl, Our- 
las fut  adjoint  par  1« 
gouvernement  du  diocëse; 
ti'uil  que  l'intendant  de  Guieiuw  «Ot 
ordre  d'emprisonner  tous  lei  Md£ 
siasliqucs  restés  atlacliét  aiîz  pi»- 
cipes  de  i'évéque  défunt ,  ii  se  rA< 
gia  dans  le  châteaa  de  Lujo  ,  tmS' 
tenant  aut  héritiers  du  savant  fkc- 
mal.  Il  y  fut  découvert , s«  Mim  et- 
guisé ,  cl ,  après  avoir  ithtMfi  i  &• 
ufreiits  dangers ,  arriva  à  Kooe,  tik 
il  se  signala  par  divers  éoiib  ooM* 


GUA 

ition  de  rassemblée  du  clcrgd 
.  1^  principal  a  pour  titre  : 
tatibus  Ecclesiœ  Gallica- 
ne y  1684  9  in'4°*  1^  n'avait 
rd  que  le  projet  d'attaquer 
;  abus  qui  lui  paraissaieut 

intioduits  ])ar  les  juriscon- 
es  magistrats  français.  1!  mon- 
ne  une  grande  modération 
des  auteurs  qu'il  attaquait; 
oui ,  depuis  caidinal ,  l'ayant 

traiter  des  prérogatives  du 
s'en  acquitta  dans  une  se- 
ilion  plus  ample  que  la  pré- 
fet ouvrage  renferme  une 
rudition.  L'auteur  y  a  ras- 
9ut  ce  qu'on  peut  dire  de 
icux  en  faveur  des  opinions 
faines  ;  mais  on  est  fadië  de 
r  permettre  de  vaines  appK- 
s  passages  détournés  do  leur 
,  des  sopbisuies  ^  des  impu- 
dignes  de  la  gravité  de  son 
.  Apres  sa  mort,  arrivée  k 
7  avril  1698,  on  donna  en 
le  nouvelle  édition  de  son 
3  vol.  in-4"*>  augmentée  du 
?galiœ,  etc.,  du  Primatus 
lonis  Romanorum  pontifi- 
irtus  ,  contre  la  dissertation 

Dupin,  telle  qu'elle  était 
;ment  sortie  de  la  plume  de 
ir  avant  qu'on  l'eut  obligé 
t  des  cartons;  du  Traité  in- 
II  Concile  général  y  pour  la 
ion  de  ce  qui  est  dit  dans 
libertés^  etc.,  touchant  Vau- 
u  concile  de  Bdle ,  etc. 
1  encore  composé  un  Traite 
dssance  de  V Eglise ,  contre 
irg;  un  Discours  latin  sur 
lation  des  évéques ,  etc.  H 
bord  déclaré  pour  Fénelon 
iaire  du  quiétisme  ;  mais 
re  plus  approfondie  du  livre 
îmes  des  Saints  le  ramena 
ic£ossuet.  T-*D. 


GUA  9t 

CHARLEMAGNE.  fV- Chabi.es 

CHARLES-MARTEL,  duc  d'Ans- 
trasie ,  à  qui  le  titre  de  roi  a  été  donné 

Sar  quelques  historiens,  par  l'auteur 
e  son  épitaphe ,  et  qui  le  fut  réelle- 
ment par  l'autorité  dont  il  s'empara  et 
dont  il  jouit  pendant  plus  de  vingt- 
cinq  ans.  Il  était  fils  de  Pépin  d'Hcris- 
tal ,  autrement  appelé  Pépinrle^  Gros^ 
et  père  de  Pépin-le-Bref ,  qui  fonda  la 
seconde  dynastie  des  rois  de  France. 
Ccst  un  des  plus  grands  héros  dont 
les  Français  puissent  s'honorer.  Ciiar- 
Ics-Martel  n'avait  pas  plus  de  vingt 
ans  lorsque  son  père  mourut  (7 1 4);  1^ 
légitimité  de  sa  naissance  pouvait  être 
contestée ,  puisqu'il  n'était  pas  né  de 
Plectrude ,  femme  de  Pépiu-le-Gios , 
mais  d'une  concubiue  de  ce  priqce  ^ 
nommée  Alpàide,  Le  mot  concubine 
n'avait  pas  alors  la  signification  mé- 
prisante qu'il  a  reçue  depuis.  (  Fojr» 
Alpaïoe.  )  Plectrude  avait  été  répu- 
diée par  Pépin-le-Gros ,  qui  la  reprit 
dans  sa  vieillesse  ;  on  conçoit  aisément 
la  haine  que  lui  inspirait  un  fils  né  de 
son  époux  pendant  sa  disgrâce.  Au 
moment  où  elle  devint  veuve,  elle 
s'empara  du  gouvernement ,  dans  l'es- 
poir de  conserver  l'autorité  h  bqs  pe- 
tits-fils ,  se  saisit  de  Charles-Maitcl , 
et  le  retint  prisonnier  à  Cologne ,  où 
elle  faisait  sa  résidence.  Dans  les  mœiirs 
de  cette  époque,  c'était ,  pour  une  fem- 
me ,  une  entreprise  bien  hardie  que 
celle  d'exercer  le  pouvoir  de  maire  du 

(l)  Four  faciliter  les  recherches  dans  le 
nombre  dVnviroD  soixante  articles  du 
nom  de  C%<ir/ej,nous  les  atons  classés  dans 
Tordre  suivant  :  i  *'.  France  ,  ses  rois  da^s 
Tordre  chronologique  ^  ses  princes  sou- 
yerains  et  autres  ;  ,1°.  TEspagne ,  ses  sou- 
verains; 3**.  rilalte,  ses  bouveraius  ;  A'*. 
Allemagne,  ses  empereurs,  etc.;  5".  Sucdei 
ses  rois;  o».  Angleterre,  ses  rois;  7". 
saYants  et  Utt^ratcurt  de  toutes  les  na- 
tion». 


84  C II  A 

complÈletnphl  ;  l'aitjquc  Aa  camp  de 
SL-CbrUt4>i>Li>,  près  de  Chalbus,  est 
le  dIus  beau  fuii  d'armes  de  Clurette 
el  oc  son  armée.  Les  Vendéens  y  mon- 
trèrent un  courage  el  une  lén.iciltf 
qu'on  avait  rarr nient  vur,  surtout  pai'- 
mi  les  gens  du  Bas-Poiiou.  Jamais  Oba- 
rclte  ii'aVHit  eu  taul  de  );toire  et  de 
prospérilé.  PreMiiie  tous  IfS  cbi-fa 
«vuiciit sni:cambe.  Slofllel,  sotii:  Udi- 
reciiuD  de  i'nbbe  [lernicr ,  eiail  pliitÂl 
un  inslrumeol  d'intrigne  qu'un  géué- 
rai  f  Cliaretlo  seul  se  trouvait  plus  niaî- 
tre  du  pays  (^ii'il  ne  l'avait  jitmais  éle. 
Les  répiiblic-ains le  redoutaient,  l'Gu- 
rnp«  commcufail  'a  ri'teiilir  de  son 
nom.  Lui,  pendani  ce  temps,  â  son 
quartier -général  de  Ht^llcville,  arait 
repris  ses  habitudes  de  loisir  et  d'a- 
m'iserocnt ,  et ,  bien  qu'oi^uei1Ien\  de 
son  importance  et  de  la  {grandeur  de 
•on  rôle ,  il  ne  songeait  pa»  beaucoup 
à  Tavenir.  Depuis  le  9  thermidor , 
loul  était  cbangëdansla conduite  des 
«flaires  de  la  république,  (,'liijrrcur  el 
Finulilil^  des  mesures  d'ex Irrmi nation 
qu'on  avait  essayées  contre  la  Vendée 
fiaient  un  des  prinripaux  erimei  dont 
Topiaion  pubbq  ne  ace  usait  le  gouver- 
Dément  révolulionnaire.  Il        -    ' 

Xl 

ne  permettait  plus  à  la  cooTenlion  de 
lépandre  du  &ang  pour  se  dérendre, 
«t  QiarrUe  n'aurait  plus  trouve  la  m£- 
me  ardeur  dan»  ses  ioId.iLs ,  dans  un 
moment  où  tout  s'adoucissait ,  où  l'on 
pourail  mcmp espérer  que,  sausconi' 
bat,  la  mouarcbie  seraillc  resnltaldc 
l'état  incertain  et  temporaire  des  cbo- 
tes.  La  cotivcntion  fut  donc  amenée  k 
une  iodidgence  entière  ;  des  iTprésen- 
Unti  furent  envoyés  à  Nanles  pour 
offirir  une  amnistie  aux  Vcudëens  ; 
mais  ce  n'était  pas  nue  amnistie  qui 
convenait  à  des  chefs  qu'on  n'avait  pu 
vaucre,  qui  peul-^trc  éuieut  moini 


c.nK 

-redotilaltles  qu'd»  ne  l*ATsieiif  ^t^iTi- 
bord,  mjii  qu'où  lie  pouvait  |>hiseo*- 
battre  suua  Mulcvff  l'opinioit  publi- 
que ;  c'était  un  traité  du  noMMOCc  t 
puisiano!  i)u'il  blUît  «mciiire.  On  t'5 
réstgna ,  sans  réflécliir  qu'il  éuit  ab- 
surde d'e'iablir  une  sorte  d'eUl  porti- 
culirr  311  milieu  de  U  France.  La  né- 
cessilé,  le  cours  nilui'cl  des  cvcom- 
tances,  faisaient  qu'à  tout  prix  U  on- 
veniion  voulait  pouTwr  Ain  tfBt  h 
pierre  de  U  Vendée  cbut  *pii>B- 
ËLihlir  luie  conjiuunioiion  qnckn- 
qneentre  deux  armées  qui  o«c«itlui^ 
saient  entre  telles  ni  foi  m  loi  ,^itdip 
chose  (lifTicile,  cl  le  rcoldoprc- 


cautions  qu'il  fallul  prcmlre  pour^ 
des  Français  missent  traiter  ant  if 
Français,  semUe  apparicuir  i  rUy 


Tenu  comme  imitos^ible  de  continuer 
cette  guerre  civib.  lia  voix  du  peup' 


loirc  de  deux  peuple*  biibare>  et  ue- 
vages,qui  rccomi*i$S«iil  |>ourliptf 
micreroislanei'cssilc'dudroitdeignu- 
On  se  servit  de  la  sceur  de  Cbarrtlt. 
qu'on  découvrit  dans  ta  retraite ,  pair 
lui  porter  les  preoûËres  proposkwui 
elles  furent  reçues  avec  lOcfiaBce.  Ct 
ancien  magistral  de  Nantes ,  H.  Bu- 
reau ,  liomme  d'un  caractère  Ëidle  M 
spirituel ,  et  qui  n'avait  iamai»  montiF 
aucune  opinion,  se  fit  le  négoci^ilnir, 
cl ,  adoucissant  à  chaque  parti  ki 
paroles  de  l'antre,  il  pi-irvlnt  k  bm 
conclure  une  paix  à  iaqnetic  Ckult 
le  consentit  de  mauvaise  grAce,^ 
rbumiliait  à  ses  propres  yeux,  rt 
qui  lui  ôlait  de  la  cuiisîd^raliun  Aèu 
son  parti  et  d^us  son  arniik  :  il  U 
obligé  de  vaincre  la  rcpuguooce  i* 
beaucoup  de  ses  compapions,  et  R^ 
me  de  cjliner  une  «iihliaii  qu'eidu 
contre  lui  Dclaunay ,  l'un  dp  tes  pru- 
cipaux  oflitiiTS.  Enliu ,  il  fut  eunvciv 
que  les  Vendéens  auraictit  le  libt 
exercice  de  la  religion  ;.  qu'il»  reUr- 
raient  armes ,  sous  le  eommandetoenl 
de  leurs  ckefs,  comme  ginles  tcrnso- 
rijux  ;  qu'on  leur  pajienïl  de! 


CSA 

inlës  pour  les  ravages  de  la  guerre  ;  k 
ces  cooditioDS  y  ils  se  soumettaient  à 
toutes  les  lois  de  la  république.  Une 
telle  paix  n'fftait  é?idenuncnl  qu'un 
court  armistice  :  le  sort  de  la  France , 
la  forme  de  son  gouTemement ,  ne 
pouvaient  être  décidés  dans  le  coin 
aune  province.  Il  fallait  voir ,  au  mi- 
lieu du  coiiflicC  àe$  partis,  quel  serait 
celui  qui  triompherait  dans  rensemble 
de  la  nation.  Sans  se  rendre  compte 
de  cette  nécessité ,  Gharette  était  con- 
traint de  céder  ;  mais  ce  fut  avec  dia- 
grin ,  avec  une  sorte  de  pressentiment 
que  dorénavant  il  mardudtà  sa  perte. 
Les  généraux  républicains  et  les  re- 
présentants, dans  leur  joie  d'avoir 
cqndu  la  paix,  fermèrent  les  yeux  sur 
la  contenance  sombre  et  orgueilleuse 
de  (ïamte,  sur  la  Êiçon  froide  et  ré- 
servée dont  il  reçut  leur  accueil ,  sur 
les  bravades  de  ses  officiers ,  que  pour- 
tant il  essayait  de  contenir  dans  de 
certaines  bornes.  On  avak  k  peu  près 
exigé  qu'il  vint  k  Nantes  en  signe  de 
confiance  et  de  concorde  ;  il  y  consen- 
tit avec  peine ,  et ,  le  a6  février  1 795 , 
il  y  fit  son  entrée,  k  côté  du  général 
Giodaox.  Il  portait  son  panache  blanc 
et  tous  les  signes  de  son  prti ,  que  ce- 
pendant il  quitta  un  instant  après.  Le 
peuple  courait  en  fonle  sur  le  passage 
de  cet  hoomie  redoutable ,  dont  on 
était  sans  cesse  occupé  depuis  deux 
ans.  Il  se  laissa  conduire  au  théâtre, 
il  la  Stodété  populaire ,  et ,  au  milieu 
de  cette  espèce  de  triomphe ,  de  cet 
empressement  de  la  foute ,  de  cette 
affectation  de  cordialité  avec  laquelle 
k  traitaient  les  cheik  républicains ,  il 
parut  morne,  soucieux,  et  embarrassé 
du  rdie  qu'il  jouait.  Lt  lendemain ,  il 
retourna  à  son  quartier  -  général  de 
Selleville.  De  part  ni  d'autre  aucune 
des  conditions  de  la  psix  ne  fut  exé- 
cutée. Les  troupes  républicaines  cer- 
aaientle  pays;  Gharette  restait  tntou- 


CHA 


85 


fé  de  ses  officiers,  sans  communîcatioa 
avec  l'autre  parti.  Gependaut  les  pay- 
sans retournaient  à  leurs  edKiues  , 
en  relevaient  les  ruines ,  reprenaient 
^la  culture  de  leurs  champs,  et  re- 
venaient chaque  jour  davantage  i 
leurs  habitudes  paisibles.  Gharette, 
qui  voyait  combien  un  tel  état  de  cho- 
ses était  menaçant  et  transitoire  ;  qui , 
en  disant  la  paix,  s'était  promis  d'at- 
tendre et  d<;  préparer  des  circonstan- 
ces Êivorables,  ne  s'en  livrait  pas 
moins  à  son  insouciance  et  k  la  pares- 
se d'esprit  qui  l'éloignait  toujours  de 
la  réflexion  et  des  affaires.  Il  pas- 
sait son  temps  à  la  chasse  et  au  t>al , 
n'ouvrait  ps  les  lettf  es  qui  lui  étaient 
adressées ,  et  allumait  sa  pipe  avec  les 
gazettes.  Bientôt  il  fut  en  relation  habi- 
tuelle avec  les  princes  de  la  maison  de 
fiourbon,  reçut  chaque  jour  des  té- 
moignages de  leur  rei-ounaissance  el 
de  l  espérance  qu'ils  mettaient  en  lui  ; 
beaucoup  d'émigrés  vinrent  se  joindre 
à  son  armée  ;  il  fut  mêlé  à  toutes  les 
intrigues ,  à  tons  les  projets  que  for- 
maient des  hommes  si  peu  capables 
d'exécution.  Hien  ne  lui  convenait 
moins.  Il  n'avait  nulle  habitude  du 
monde  ;  il  ne  connaissait  pas  le  carac- 
tère des  princes ,  ne  savait  pas  quetk 
idée  il  pouvait  se  faire  de  leurs  pi-o- 
messes ,  et  ne  découvrait  pas  même 
leurs  véritables  intentions  et  leurs  pro- 
jets.  Le  ton  de  leurs  envoyés  et  des 
émigrés  lui  d^laisait;  leurs  manières 
élégantes ,  leur  langage  facile  et  pré- 
somptueux, lui  Élisaient  souvent  re- 
gretter ses  paysans  et  ses  anciens  cava- 
liers ;  mais  il  n'en  était  pas  moins  dé- 
voué à  sa  cause ,  et  prêt  à  mourir  pour 
eHe  le  jour  où  il  faudrait  combattre. 
Vers  le  mois  de  mai,  un  aide-de-camp 
du  comte  d'Artois  vint  lui  annoncer 
que  l'on  allait  iiaiire  une  descente  en 
Bretagne,  et  que,  pour  faire  diver- 
sion ,  il  fallait  qu'il  reprtt  les  aimes. 


8G  CHA 

LcsmoIJCt  ae  manquaient  pas  ;  chaque 
jour  les  repiibiicuins  le  ressiiTaiint 
daTaniii|;F  ;  enfin  il»  cnvojiivul  un  dé- 
lachrmcut  jiuiir  l'enlever  k  BellevUI», 
de  luéioe  qu'uD  avait  fait  pour  Âlljird , 
un  (Jc  ses  prinripaus  offit-ic»;  san3 
cesse  on  aiTélait  dts  Vtndéen^  pour 
les  traduire  dcTaul  des  cummia^iodu 
miiiiaireï.CliareUeoi'dounadereiireU' 
dre  1rs  armes;  on  lui  obéit.  I^aolifl- 
dcrs  avaient  birii  la  même  ardeur , 
mais  Don  pas  les  paysans ,  qui  avuicitt 
goilié  1rs  aoiiceuis  du  rejKis.  Ou  mar- 
cha «ur  le  camp  rcrrauclie  dii  Elssarli, 
il  fui  vmparie';  ou  obtiat  ensuite 
quelques  aulres  avantages.  L'armée 
Te*piii)licBiiie  avait  port)!  toutes  srs  t<ir- 
ce>eu  Ilretagne,  pnur  r^îster  à  la  des- 
cente de  (Juibtrim.  Après  la  di^faile 
des  e'migriis,  la  guerre  civile  reprît  son 
aucieune  fmieitë,et  l'on  revint  à  com> 
lialtre  à  la  vie  et  à  la  mort.  Charrtte 
Jit  fusiller  tous  les  prisonniers  qu'il 
avait  en  son  pouvoir,  et  depuis  se  li- 
vra toujours  k  de  sanglantes  repré- 
sailles, il  ne  se  montra  pas  moins  in- 
flcxilile  envers  Uelaunay,  qu'il  par- 
TÎul  i  faire  saisir,  et  à  qui  sa  bravoure 
ne  put  faire  pardonner  le  complut  qu'il 
avait  furmé  contre  CliarcJtc,  au  mo- 
tneul  de  l'amuislie.  Le  même  aidc-de- 
campqui  était  Tenu  porter  à  CKarrtte 
Tordre  de  reprendre  les  armes,  revint 
quelque  temps  après  l'alTaire  de  Qiii- 
beroD ,  pour  lui  apprendre  qne  ce  re- 
vers ne  devait  point  le  décourager, 
que  de  puissantes  tentative)  allaient 
itre  faites  sur  la  cote  de  Poitou ,  et  que 
le  comte  d'Artois  lui-même  viendrait 
prcudrele  ctimmandimrut  de  l'armée. 
Df  i  un  convoi  anglais  éiait  venu  ap- 
porter au3  Vendéens  quelques  mutii- 
tiuns  et  très  peu  d'argent ,  dunt  le  de- 
barquemrnt  avait  e'te  iiicilc.  Quelques 
raoiïa'ccoulèrent  ;  les  forces  de  la  rcpu- 
Lliqoe  occupées  en  Urrt;i|;ue,  Charctlc 
ii'avttl  point  &  liiitUt  à  de  puùuiUes 


CHA 
attaquée;  enfin,  le  lo  octobre  t'iQ'it 
le  comte  d'Artois  debaïqiia  A  DleDwiL 
Jamais,  pcul-fije,  Clurede  ti«  k'âaâ 
cru  pluï  piis  du  terme  de  sr»  travaux; 
euivrd dd louantes  parles  |inucei,qiii 
le  uommaient  lu  tametir  de  ia,  m» 
tiarchie,  licutcnant-gcuëial ,  et  «ne 
de  tous  les  titres  et  de  toute»  lu  dis- 
linctious  qu'un  pouvait  lui  prumeRit 
plutôt  que  lui  duuucr,  uickaiit  une 
aruide  d'emigrifs  et  d'Aogbi*  à  risq 
lieues  de  la  cote ,  quel  mutnent  poural 
donner  plua  de  juuissatici;  ù  son  e^it 
orgucilLcui  vt  insuleui  doua  la  pretpe* 
riie:aca  ulficiers ,  sva  acJdats,  ptrtt 
geaient  ses  nn^aucei  et  ttun  cMbo» 
siaime.  Le  comte  d'Artuts  avait  no* 
mis  qu'il  w  rendrait  tur  leiMiatatl* 
t'ôtc  où  Cbarctto  vieulrMt  Tattodlt 
avec  Mjn  année.  Le  itreuiier  ddui^o^ 
meut  avait  eu  lieu  a  la  BarredcntOBt. 
Les  républicains  avaient  réuni  leiin 
cfTurts  sur  ce  canton  ;  Cbarettr  din|;K] 
sa  marrite  sur  le  jielit  port  de  la  Tran- 
che :  l'aruicc  p^irlit  avec  nno  ardeur 
extrême.  Elle  veuaït  de  remporter  u 
avantage  k  Nesmcs,  et  ii'<fiaii  plm 
qu'à  une  marche  de  ia  mer,  quand n- 
rive  de  nouveau  l'aidc-dc-canip,  qiâ 
annonce  n  C<haretle  que  te  débarque- 
ment aura  lieu  dans  un  temps  plus 
oppuriuu.  A  ce  coup,  Charctte  ciian- 
geanl  de  visage,  se retoiiriie  Te»  sa 
olGcicrs  :  a  Mes  amis ,  nous  xàmmes 

■  perdus  ,  leur  dit-il  en  Ungagc  de 
B  soldat.  Cesl ranèl  de  ma  mort  que 
a  vousm'appurtes, répondit-il iifcii- 
n  voyé;  vous  me  vojta  sujourdliui 
D  quinte  mille  hommes,  démina  je 
«  n'en  aurai  pas  trois  cents.  Je  n'ai 

■  plus  qu'à  me  cacher  ou  i  périr:  je 
«  périrai,  B  On  délibéra  si  l'on  disaou- 
drail  l'armée,  ou  si  l'on  continuerait  la 
guerre;  mais  Charelte  ne  se  livrait  ja- 
mais au  di^sespuir,  cl,  d'ailleurs,  dîna 
une  telle  pusilioa, combattre  Aait  en- 
cote  le  meilleur  parti  On  nwrcht  ns 


CHA 

;  quatre  cents  républicains  s'y 
retranches  :  ils  s'y  défendirent 
ment  jusqu'à  l'arrivée  des  ren- 
és officiers  yendéens  firent  des 
s  de  valeur;  beaucoup  périrent 
nt  blessés;  tous  leurs  efforts 
^ains;  enfin  la  mort  de  Guérin, 
)i*ave  et  le  plus  aimé  des  chefs, 
la  déroute.  Charctte ,  pour  la 
re  fois,  se  montra  abattu,  et 
les  pleurs  sur  la  mort  de  son 
;non  d'annes.  GVn  était  fait  de 
lée.  Le  général  Hoche  j  arriva 
ic  armée  nombreuse  :  cVtait  un 
:  habile  ;  il  eut  bientôt  resserré 
:c  dans  un  étroit  territoire.  Eu 
générai  vendéen  voulut  recom- 
'  cette  guerre  de  fugitif,  qu'il 
iite  si  merveilleusement  deux 
laravant  ;  i!  ne  trouvait  plus  le 
Icvouemcnt  parmi  ses  compa- 

chaque  jour  quelques-uns  l'a- 
maîent  ;  ses  soldats,  qui  ne  erai- 
:  plus  d'être  e!iteruiiiiés  par  les 
Gains ,  8c  sotunettaicnt  succès* 
nt;  ses  amis,  ses  serviteurs^ 
ieiit  l'un  après  l'autre  ;  Slofflct , 
lit  tardé  long-temps  à  reprendre 
nos  y  avait  bientôt  succombé, 
te  resta  avec  quelques  officiers 
.  a  Messieurs,  leur  dit-il ,  je  vous 
^  vos  serments;  cherchez  votre 
;  quant  à  moi,  en  reprenant 
rmes,  j'ai  juré  sur  l'Evaugilc  de 
lus  les  quitter  t  je  saurai  mourir 
oldat  et  en  chrétien.  »  Presque 
estèrent  près  de  lui.  Il  n'avait 
ue  trente  hommes ,  lorsque  le 
I  Hoche  lui  fit  ofiiir  son  lilire 
e  en  Angleterre  et  un  million, 
ir  dignité  de  caractère,  soit  mé- 
il  refusa ,  et  préféra  se  défendre 
lu  dernier  moment.  On  le  pour- 

comme  une  bile  fauve ,  d« 
n  en  buisson ,  de  fossé  en  fossé  : 
litres  qui  avaieut  servi  sous  lui, 
ml  de  giiides  pour  l'atteindre. 


CHA  87 

Enfin,  harassé,  perdant  son  sang  par 
ses  blessures ,  il  cessa  de  pouvoir  mar- 
cher ;  un  des  siens  le  chargea  sur  ses 
épaules,  mais  succomba  bientôt  à  la 
fatigue.  On  les  atteignit  dans  un  taillis, 
dans  la  paroisse  de  St.-Sulpice ,  entre 
Montaigu  et  Belleville,  le  'à5  mars 
1 796.  Ce  fiit  une  ivresse  daus  toute 
l'armée  républicaine,  et  la  capture d'uu 
seul  homme  blessé  et  mourant  fit  plus 
d'effet  qu'une  grande  bataille  gagnée. 
On  le  conduisit  à  Angers ,  et  de  la  à 
Nantes;  il  rentra  daus  cette  ville ,  où, 
un  an  au^iai  avant ,  il  avait  ûât  une  eu* 
Irée  tiiomphante(i).  Il  retrouva  sur' 

(1  ]  Cb&rette ,  nommé  cordon  rouge  et 
lieuienaut-géuéral ,  depuis  sa  reprise  d'ar* 
mes ,  n  avait  plus  que  ti'ols  hommes  a\  ^e 
lui, lorsque,  pom'suivi  par  la  coiouiie  du 
général  Valeutiii,  et  rejeté  sur  celle  du 
général  TraTOt,  Û fut  arrêté  par  ce  der- 
nier. Conduit  à  Angers  devant  le  général 
HédouviLe  ,  Charette  déclara  que,  lors- 
qu'il avait  élé  pris,  il  existait  entre  lui  et 
le  général  Hociie  des  propositions  d^ac- 
commodcmeul.  Le  général  Hédou ville  , 
eu  révoquant  en  doute  cette  assertion  , 
lui  répondit ,  qu^ allant  tître  traduit  à  un 
conseil  milituirc  à  Nantes,  il  pourrait  j 
faire  valoir  ses  moyens  de  défense.  Le  u8 
mars ,  Cliai'ette  arriva  à  Nantes.  On  le 
promi:na  à  pied  daub  les  principales  rucj  , 
avec  une  musique  militaire.  Le  ag,  il  fut 
mis  en  jugement.  Le  général Travot  avait 
saisi  sur  Jui  divers  papiers,  deux  lettres 
•ignées  du  roi  Je  Férone ,  d^outi-es  lettres 
écrites  par  le  comte  d'Artois,  le  comt«- 
d'Antraigues  et  le  commandant  de  Tes- 
cadre  anglaise  mouillée  à  Quiberou.  Cha* 
rette  ajaot  allégué ,  dans  sou  premier  in- 
terrogatoire,  et  ensuite  devant  le  conseil , 
qu  U  avait  été  arrêté  pendant  la  dures 
d^uu  armistice,  le  capitaine  rapporteur 
dounit  lecture  d'une  lettre  adressée  par  !•• 
général  Grignj  aux  membres  du  conseil , 
et  portant  df'négation  expresse  et  for- 
melle de  ras&erlion  de  Charette.  Celui-ci 
^utmt  que  la  preuve   de  son  assertion 
existait  dans  une  lettre  quUl  avait  dépo- 
sée entre  les  maiiM  du  curé  de  MormaisoD| 
et  il  réclama  Taincment  U  représeutatioit 
de  cette  lettre.  Il  se  justifia  d'abord  d*a- 
Toic  reurif  lei  armes  après  la  pac^oation  ^ 


88  CRA 

ses  pas  le  mf  me  peu|^e ,  h  méfite  hmle 
qui  s'emprriMit  i  un  «pecucle  bien 
diflcreDl  0)1  lui  fit  invcraer  k  pied 
toute  la  ville;  a  fierté  ne  ip  démentit 
]as  :  H  Monsieur ,  dil-ii  à  l'offider  qui 
tf  le  conduisait  ainsi ,  si  je  tous  unis 

>  pris ,  je  vous  aurais  fait  fusiller  sor- 

>  It-champ.  ■  Il  demanda  un  pr^re  et 
reçut  les  sacrements.  I^c  3g  mers 
l 'jgti ,  on  le  conduisit  à  \i  mort  :  Ini- 
vtaat  commandai  le  feu  airx  toldila 
«pu  le  fusillàrent.  M.  le  Bouner-Dea- 


anrit  «voir  été  Mmiil 


•ur  ce  que  \e  repr^nuiit  Gaiidhi,  qui 
«[■il  lui  Sibles,  liait  bit  tous  Kl  iRari* 
pour  le  faire  enlever;  «ar  ce  qa'mt  de 
(ïtchebde  diviàon,  ptiuieimcomiiUD* 
<IbiiU  du  pariubce,  et  mn  frire  mèm*  , 
■itienl  iU  airjtéi  i  en  Hnte  qu'il  tétait 
ya  cu"<J'>ii'l  Je  rrcommenur  la  cneire 
pour  t*  propre  iùreié.  Il  rrdeminaa  en- 
cure  la  productioTi  de  la  lettre  dipotét 


et  le  conaail  persiataolà  ocpaifuire  droit 
à  la  deitiflode ,  Charette  répondit  à  cette 
nouielle  interpellation  :  a  Poari|uoi  at ei- 
ir  Toui  repris  1»  armée  ?  —  Pour  ma  reli- 
K  uuD ,  pour  ni*  patrie  et  pour  niun  roi.  ■ 
Lefri'iedeI«uiiXVT>rpliii;.i.aitJoAn- 

uti'il  privait  à  Cliarrilr.  Ce  drrnier  paHa 
dra  Anglaia  avec  un  f^oid  méprit.  Je  d^ 
feodaia  cet  illuMrf-acruté,  Jt  fil  valuiraÀ 
mojeni  juitificaiifi,  et,  niiiaot  le  d^ir 
drtii  famille  eirilui  i)u'il  ni'eipriniB  lui- 
mtaw ,  je  drmsiidaï  i]u'il  fit  imiuji  i 
Paria,  comnie  l'avait  été  Cui-tnatiii ,  at- 
tendu que  la  loi  n'ai  ait  pas  prétu  le  cal 

de  la  paii  ciimmencéc  par  lea  républi- 
cain. V'-ndant    lea  deui  brorn  c|Ue  le 

r^dacuun  du  jugeme.il,  Charette  ne  cena 
d'inlreienir  ceux  qui  l'rirtuDraù'nt  arec 
un  lang-froid  ini|'rrturbable.  11  écouta 
•lin  arri'i  lan*  donner  aucun  •ï^ne  dé- 
notiuu,  uni  «ccmer.  par  un  uni  mol, 

nérutiiin,  il  cauM  pendant  [.lai 'd'nni 
heure  atec  le*  géuéraui,  et  Ici  rtunna 
MT  le  ihMire  mitae  dr  aa  deilnictiun  g 

cl  lraur|U.tlB ,  eonuiie  lui  épni|nci  le 
|>lui  rilâiti  it  la  Tte.  V-^a> 


CHA 
Hurtien  a  r«it  imprimer  :  Réfulatm 
des  calomnie!  publiées  ctuUrv  In  e^ 
mir^  Charrlle.tXe.,  titrait  Am 
tkaHiuerit  sur  h  fendre ,  1809, « 
partie*  iii-8  ". ,  avec  portrait.      A. 

CaLIUllÈMK,  né  h  Otét ,  dM 
reed-fj 

(oldat,  devint,  par  son 
d'une  de  ces  lunOMqoi,  ïlaMiheikli 
gaemdiiPêtu[>uniièstrr  se  funstm 
de  cem  iliiHl  Us  vilk»  avawnl  ele  na- 
nrfei,  ou  i{ui  avaient  Ad  iMilé»  de  \tv 

Ïlrie,  CI  qui  se  mettaient  à  la  idie 
ceux  qui  leur  oOraicnt  le  traitrtnnil 
le  p  U  avantigetix.  Il  ^c^Tit  d'iKid 
pragint  trois  ans  sau»  les  ordrri 
olpliiri'dlc.'' ,  dans  la  guerre  au  '■afi 
d*i  [riiip(ili<i  ;  il  resta  mjmc  i)uHqw 
I  avec  Timotlitfe  ,  qui  lui  «tâI 
■DOD  dé;  nuiis  bientôt ,  ati  mépris d'oa 
nouvel  cni;-->pciueiil  qu'il  avjil  co»* 
tracté  lïTi  lui ,  il  pas.sa  an  wrviceie 
Cotys,ii>l(tL'Ti>r»'e,quifai!>iiit  alun 
laguerj'i:'iui\A[héiiii'ii5,  et  il  lui  lini 
quelques  vaitM'aux  que  Tiatulhér  lu 
araileoDlics.  Lorsque  Cotys  n'etil  ^«f 
besoin  dv  lui ,  il  se  mit  a  la  M>lde  i* 
Philippe,  loi  de  Mace'duinc,  ri  ief 
Olynlhieiis  ,  paiement  cnutrc  la 
Atbemnis.  SViant  embarqué  pont  m 
rendre  (la M  la  Macédoine,  Il  fuip 
par  quelque;  |;alcre«  atliénirniio  rf 
conduit  à  .Mliéries.  Comme  Ir*  Hét- 
niens  ruimai.ssaienl  sa  br.ivourr,  il) 
lui  Greiii  (ii's  pi'0[>03iliunx  avanU* 
puses ,  et  Gtaiidèine  me  Ut  Mieeat 
difficulté  de  se  battre  contre  aa. 
avec  lesqucb  il  venait  de  i^QBgifHr. 
Les  Ath^ens,  jponr  se'  Pàtlack*, 
lui  d^Toèrent  iTei  «nnoiiBei  fgr, 
Charts,  sons  les  ordrea  de  ijlà  9  atr* 
Tait,  manquant  d'aifeni  pour  fKjtt 
ses  troupes  pendant  ta  goerre  sociale, 
se  mit  il  U  solde  d'ArUbaaa  fa  ëbk 
en  pleine  révolte  contre  le  roido  ftfi6 
Cliaiidtrae  le  suivit ,  et  rata  nec 
AfUktt,  Ion  OfèaK^mfSkmH  pé 


CHÂ 

    Aë  rappelé  par  les  Athéniens.  Ce 
r     satrape  ayant  été  fait  prisonnier  par 
%     Aulopbradates,  Gliarioènie  conçut  le 
j    projet  de  se  rendre  indë|iendant ,  et, 
(     après  s'être  empare'  de  Scépsis  et  Gë- 
B    brène ,  il  prit  Ihum  par  un  stratagème 
i-    asset  sineulier.Un  de»  habitants  de  cette 
jfl    TÎlle ,  qo  il  avait  gagne ,  ayant  fait  plu* 
g    Âeors  sorties  de  nuit ,  et  étant  toujonrs 
t     rentré  avec  du  butin ,  ramena  une  Ibis 
/     nn  cheval  qu'il  disait  avoir  pris  :  on 
lui  ouvrit  les  portes  de  la  ville  y  et  les 
-troupes  de  Gharidème  s*en  emparèrent 
8ur4e-champ ,  ce  qui  fit  dire  que  le 
sort  de  Troie  était  aétre  toujours  pri- 
se par  un  cheval.  Artabaze  ayant  été 
reUcfaé  peu  de  temps  après ,  Ghari- 
dème, qui  s'attendait  à  être  attaqué^  se 
trouva  dans  un  très  grand  embarras , 
n'ayant  ni  vivres  pour  soutenir  un 
siège ,  ni  vaisseaux  pour  s'enfuir  ;  il 
écrivit  alors  à  Gépbisodote  (  F.  Cà- 
veisodote);  mais,  tandis  que  celui-ci 
laisait  ses  préparatifs, Gharidème  trai- 
ta avec  Mentor  et  Memnon ,  beaux- 
Irères  d'Ârtabitze^   et  se  retira  vers 
Cotys.  Ge  prince  étant  mort  «peu  de 
temps  après ,  le  laissa  tuteur  oc  Ger- 
sobfeptes  et  de  sts  autres  fils  qui 
«ftaient  en  bas  âge ,  et  Gharidème  con- 
tinua en  cette  qualité  k  faire  la  guerre 
aux  Athéniens,  au  sujet  de  la  Gherson- 
nèscPlusattidiéàGersoblcptes,  dont 
il  était  allié  de  très  près,  il  cherchait 
à  l'agrandir  aux  dépends  de  ses  frères; 
les  Athéniens,  de  leur  côté,  intéressés 
k  ce  que  la  Thrace  fût  divisée ,  sou- 
tinrent ceux  -ci  ,  et  envoyèrent  suc- 
cessivement plusieurs  généraux ,  dont 
Gharidème  sut  presque  toujours  élu- 
der les  efforts  ;  mais ,  à  la  fin ,  le  dan- 
ger commun  le  força  à  se  réunir  aux 
Athéniens  contre  Philippe,  roi  de 
Macédoine ,  et  ce  fut  alors  qu'Aristo- 
crates proposa  un  décret  portant  que 
quiconque  tuerait  Gharidème ,  pour- 
rait être  saisi  dans  tous  les  pays 


GHA  89. 

alliés  des  Athéniens ,  proposition  qui 
fut  coml.attue  par  Démo.sthènes,  dont 
nous  avons  le  discours.  Grrsoblentes 
ayant  été  détrôné  par  Philippe,  l'aa 
355  av.  J.-C ,  Gharidème  se  rendit 
h  Athènes ,  ou  il  jouissait  des  droits 
de  citoyen  ;  et ,  comme  sa  haine  contro 
Philippe  et  la  Macédoine  était  biea 
connue ,  il  y  obtint  beaucoup  de  cré  i 
dit.  Le  peuple  voulut  même  le  mettra 
à  sa  tête  après  la  bataille  de  Ghéro- 
née  ;  mais  Taréupage  s'y  oppora ,  sans 
doute  parce  qu'il  n'était  pas  athénien 
de  naissance.  Il  fut  le  seul  qu'Alexan- 
dre excepta  du  pardon  qu'il  accorda 
h  ceux  qu'il  avait  voulu  se  faire  livrer 
après  la  prise  de  Thèbes.  Il  sentait 
bien ,  en  effet ,  qu'un  général  ignorant 
conune  Gharès ,  et  de  simples  orateurs 
tels  que  Démosthènes,  Hypérides,  etc., 
ne  pouvaient  pas  lui  nuire  beau- 
coup; tandis  que  Gharidème.  par  ses 
talents  militaires ,  pouvait  déranger 
toutes  les  mesures  qu'il  avait  prises 
pour  la  tranquillité  ae  la  Grèce  pen- 
dant son  absence.  Gharidème  se  ren- 
dit vers  Darius,  et,  ce  prince  l'ayant 
appelé  au  conseil  qu'il  tint  après  la 
mort  de  Memnon ,  il  lui  conseilla  de 
ne  ps  se  mettre  lui-même  k  la  tête  de 
ses  troupes,  et  dit  que,  si  on  voulait 
lui  donner  cent  mille  hommes,  dont 
un  tiers  serait  de  troupes  grecques, 
il  s'engageait  à  chasser  Alexandre  de 
TAsie.  L'orgutil  des  Perses  s'étant 
offensé  de  ce  discours,  ils  accusèrent 
Gharidème  de  vouloir  livrer  fempire 
aux  Macédoniens.  Alors  il  s'emporta, 
et  leur  dit  qu'ils  étaient  tous  des  lâ- 
ches, et  Darius,  offensé  de  sa  liberté, 
le  fit  traîner  au  supplice ,  qu'il  subit 
en  s'é(*.riant  que  sa  mort  serait  bien- 
tôt vengée.  Il  mourut  l'an  335  avant 
J.-G.  —  On  a  attribué  plusieurs  de 
ses  actions,  et  cette  retraite  auprès  de 
Darius,  à  un  autre  Ghaeidème,  ora- 
teur athénien  9  contemporain  et  ami 


ij*  C  H  A  ' 

de  DcmosthÈnes,  qui  STait  Hé  em- 
ployé dans  quelques  «mbaSMdes  et 
dans  quelques  eipcdiiiooi  peu  impor- 
bnles  ;  mais  il  D'avail  pas  joué  ati  râle 


odre  pAt 
Des.IliiVB 


z  brillaot  , 
redoiiler  son  séjour  a  Alli 
elait  pas  de  même  du  premier,  qui, 
e'cvc,  pour  ainsi  dire ,  dans  lescilDM, 
avait  acquis  une  eipcriencc  qui  oe- 
vail  le  rendri;  1res  redoutable.  C— m. 

CHARILLUS,  roi  de  Sp.irte  de  k 
grcoodc  branche  des  He'rMJidcf  , 
n'e'tait  pas  encore  né  lorsque  Eano> 
mus  son  père  mourut.  Il  «at  pour 
(uleur  Lycurgue,  son  oncle,  qui  pro- 
lil.i  de  cette  miuorilé  pour  douier  i 
%aite  les  lob  qui  la  rendirent  û  té- 
lilire.  Lorsqu'il  liit  parvenu  k  l'âge 
de  régner  par  lui-même  ,  Lycurgue 
lui  remit  I  autorité.  Cbarillus  com- 
manda les  Lacedcmouiens  dons  plu<- 
ueurs  cxp^tioDs  ;  il  contribua  \  la 
prise  d'£gys,ctfit  plusieurs  ÏQcur- 
skas  dans  le  pays  des  Ât^ieus.  11 
eut  aussi  le  comraaudcment  de  l'ar- 
mée qne  les  Laccdemonicns  euvoyè- 
lent  contre  les  T^ealcs  dans  l'espc- 
rance  de  s'emparer  de  leur  terri- 
toire; mais  leur  altenie  fut  trompée  ; 
l'.<riiiée  iiit  défaite,  et  Cbarillus  Tut 
tui-itifme  du  nombre  des  prisonniers. 
Les  Téccalcs  te  relâcbèreat ,  eu  lui 
liii.sanl  lurer  que  les  Lacédemoniens 
ne  viendraieul jamais  les  attaquer,  et 
il  mourut  peu  de  temps  après,  vers 
fan  ^^o  aT.  J.-G  Quelques  auteurs 
le  nomment  Charilaiis.  11  eoi  pour 
fuccesseur  Nieandre ,  soD  Cls.  C — B. 

CHARITOM,  de  la  tHIc  d'Apbro- 
dise'e,  dans  la  Cirie,  écriiaîu  grec 
du  Bas-Empire,  dont  l'époque  nous  eit 
est  inconnue.  Nous  avons  de  lui  un 
roman  des  Amours  de  Chxreas  et 
CalliiLoé,  qui  a  été  publié  pour  ta 
première  fois  eo  ^ec  et  en  latin, 
arec  des  aotes  très  étendues ,  par 
Jacques-Philippe  Dorvillc,  Amster- 


,  17^0, iD-4'.  O-tle  édition  ( 
I  eim|)Min<^    par    In    soiiis  ti 
t'dk,  Leipiig,  i7ti5,iu-8*.0> 
I  UDC  cxedlenlc  traduction  fn^ 
,  avec  des  nolen,  p.)r  M.  L)P 
Paris,  17G5,  in-  la,  ^  *oL, 
I        iriiufr  avec  qurli|ucs  addiliiiu 
<         la  Biblioihi<]uii    des  rmntut 
',  Paris,  i7r)7,iD-  18.  1?  nL 
C— *. 
.<  IARI.AS    (AnTOira),    au^è 
1        i65o  'Uns  la  paroisse  de  Pnt^ 
iu ,  diocèse  deCominîoRM.  Apiïl 
terminé  ses  éludrs  h  Touloèie, 
r    vint  iiistilutvur  des  en£uiti  Ji 
p      lient    Ciulet.  L"cYi!(|iie   de  P*- 
rs,  fière  de  ce  magUtrat,  le  l!l 
icur  de  ses  Ȏiuin;iirrs  ,  rt  I 
C       a  eu  lu!  un  télé  ili!lén«enr  dau 
le  gnnd  procès  que  ce  préUt  rut  «tk 
la  cour  au  sujel  Ae  la  régale.  l)è»  1679. 
Châtias  publi»  Cauia  regaUirpemÔi 
e^t;pli'citn,  contre  la disseriatiou  lali- 
ne  du  P.  Alesandre  sur  cette  m.ilirie> 
Après  avoir  vengé  l'èTè<Iiicde  Psicien 
desaii.ii)ncs  [lu  dominicain,  il  j expli- 
que |j  iiutiire,  Irselfets  et  Tcxtetutot 
de  la  té'j^^'.c ,  dont  î!  date  foriginr  db 
la  ceiii;bre  dispute  au  su)*.!  d«  bTei> 
titurcs  dans  le  la''.  Mccir  ,  et  qu? 

Sréttnd  u'avoir  yimais  éi^  géoÀ^ 
ans  le  royaume.  Cet  c!crtl,  coiiirût 
aui  vii"i  de  h  cour,  fut  coiiduBoé  i 
être  biùlo  p.ir  arrèidii  iiarluncntdt 
TouluiiM'.  A  la  monde  Ciulct, dur- 
las  lut  aJjoint  jmr  le  c)ii([tttre  » 
gouvirnemenl  du  diofi'se;  inab,îll»- 
truit  que  l'inteudaut  de  Guirnne  net 
ordn?  d'uDpri»onucr  tous  le*  ecclé> 
siasl  ijues  ic^lds  allacliés  atit.  prin- 
cipes di-  l'évî-ijue  défunt ,  i)  m  refi»' 
gia  dans  le  rlijieuu  de  Larjo  ,  appit- 
tenant  aux  lieriiicrs  du  savant  rtf 
mat.  Il  y  fut  découvert ,  ^e  sauva  àé- 
guise,  cl,  après  avoir  étliatipé  it  dif- 
Krculs  dangers,  iva  à  Rome,  où 
il  sa  si^ata  jiar  awia  cciiu  BOtfii 


CHA 

tion  de  l'assemblée  du  cierge 
Le  principal  a  pour  titre  : 
tatibus  Ecclesiœ  GalUca- 
le,  1684  9  in-4°«  1^  n'avait 
d  que  le  projet  d'attaquer 

abus  qui  lui  paraissaient 

introduits  par  les  juriscon- 
:s  magbtrats  français.  1!  mon- 
le  une  grande  modération 
des  auteurs  qu'il  attaquait; 
)ni ,  depuis  caidinal ,  l'ayant 
traiter  des  prérogatives  du 
s'en  acquitta  dans  une  sc- 
lion  plus  ample  que  la  pre- 
let  ouvrage  renferme  une 
rudition.  L'auteur  y  a  ras- 
ant ce  qu'on  peut  dire  de 
icuz  en  faveur  des  opinions 
aines  ;  mais  on  est  âclié  de 

permettre  de  vaines  appli- 
!  passages  détournés  de  leur 
,  des  sophisnies ,  des  impu- 
iignes  de  la  gravité  de  son 

Apres  sa  mort,  arrivée  à 
7  avril  1698,  on  donna  en 
e  nouvelle  édition  de  son 
3  vol.  in-4"«}  augmentée  du 
galiœ,  etc.,  du  Primatus 
onis  Romanorum  pontifi- 
rtus  y  contre  la  dissertation 

Dupin,  telle  qu'elle  était 
ment  sortie  de  la  plume  de 
r  avant  qu'on  l'eut  obligé 
c  des  cartons;  du  Traité  in- 
<  Concile  général  y  pour  la 
on  de  ce  qui  est  dit  dans 
UbertéSy  etc.,  touchant  Vau- 
i   concile   de  Bdle  y    etc. 

encore  composé  un  Traité 
issance  de  V Eglise ,  contre 
rg;  un  Discours  latin  sur 
ation  des  évéques ,  etc.  11 
bord  déclaré  pour  Fénelon 
[aire  du  quiétisme  ;  mais 
*e  plus  approfondie  du  livre 
mes  des  Saints  le  ramena 
c£ossuet.  T-*o. 


GIIA  91 

CHARLEMAGNE.  fV- Chahi.es 
l-.(i). 

CHARLES-MAIITEL ,  duc  d'Ans- 
trasie ,  à  qui  le  titre  de  roi  a  été  donné 

§ar  quelques  historiens ,  par  l'auteur 
e  son  épilaphe ,  et  qui  le  fut  réelle- 
ment par  l'autorité  dont  il  s'empara  et 
dont  il  jouit  pendant  plus  de  vingt- 
cinq  ans.  Il  était  fils  de  Pépin  d'Héris- 
tal ,  autrement  appelé  Pépin-le-  Gros^ 
el  père  de  Pépin-le-Bref ,  qui  fonda  la 
seconde  dynastie  des  rois  de  France. 
Cest  un  des  plus  grands  héros  dont 
les  Français  puissent  s'honorer.  Char- 
les-Martel n'avait  pas  plus  de  vingt 
ans  lorsque  son  père  mourut  (7 1 4);  1^ 
l^itimité  de  sa  naissance  pouvait  être 
contestée ,  puisqu'il  n'était  pas  né  de 
Plectrude,  femme  de  Pépiu-le-Gros , 
mais  d'une  concubine  de  ce  priqce , 
nommée  Alpdide,  Le  mot  concubine 
n'avait  pas  alors  la  signification  mé- 
prisante qu'il  a  reçue  depuis.  (  Fojr. 
ÂLPAÏOE.  )  Plectrude  avait  été  répu- 
diée par  Pépin-le-Gros ,  qui  la  reprit 
dans  sa  vieillesse  ;  on  conçoit  aisément 
la  haine  que  lui  inspirait  un  fils  né  de 
son  époux  pendant  sa  disgrâce.  Au 
moment  où  elle  devint  veuve,  elle 
s'empara  du  gouvernement ,  dans  l'es- 
poir de  conserver  l'autorité  à  ses  pé- 
tits-fils  ,  se  saisit  de  Charles-Martel , 
et  le  retint  prisonnier  à  Cologne ,  où 
elle  faisait  sa  résidence.  Dans  les  mœiirs 
de  cette  époque,  c'était ,  pour  une  fem- 
me ,  une  entreprise  bien  hardie  que 
celle  d'exercer  le  pouvoir  de  maire  du 

(i^  Pour  faciliter  les  recherches  dans  le 
nombre  dVnviroD  soixante  articles  du 
nom  de  C%ar/ej,nous  les  avons  classas  dans 
Tordre  suivant  :  i  ".  France  ,  ses  rois  dans 
Tordre  chronologique  ^  ses  princes  sou- 
yerains  et  autres  ;  .3*'.  TEspagne ,  ses  soii- 
Terains;  3**.  Tllalie,  ses  souverains  ^  A"* 
Allemagne,  ses  empereurs,  etc.^  5".  Suc'de| 
ses  rois  ;  6».  Angleterre ,  ses  rois  \  *j^. 
savants  et  littérateurs  de  toutes  les  na- 
tioua. 


0^ 


CHA 


palais.  Les  Neustriens  mi^prisèrait  les 
premiers  Tautorite  de  Plectinde  ,  en 
élcvanl  Oiiîperic  II  sur  le  tiADe,  et 
Charlcs-M.irid  s'étant  échappé  de  sa 
prisou  ,  fut  reçu  comme  un  libérateur 
pr  les  Âustra8Î6us,  qoi  raidfa^Rt  à 
assiéger  dans  G>Iogiie  la  veuve  de  son 
père,  trop  houreu.^  de  se  tirer  d'em- 
b<<rras  en  abandonnant  k  son  ennemi 
les  trésors  de  Pépin  et  ses  trois  petits- 
fils  (  7i5).  Ainsi  Charies,  traité  d'a- 
bord comme  an  enfant  illégitime,  par> 
vint ,  sans  autre  droit  que  son  cou- 
rage ,  à  être  reconnu  pour  Tunique  ké- 
riticr  des  biens ,  des  titres  ef  des  pro- 
jets de  sa  famille  :  tels  furent  les  ex- 
ploits de  sa  jeunesse.  Pour  anr£ter  les 
partis  qu'il  craignait  de  voir  s'ékver 
contre  son  autorité  naissante ,  9  prit 
im  enfant  du  sang  royal,  nommé  C/o- 
taire  IF,  et  lui  donna  le  litre  de  roi 
d'Anstrasie ,  aân  de  régner  plus  com- 
modément sous  son  nom  ;  mais  des 
seigneurs  du  royaume  de  Neustrie  et 
de  Bourgogne ,  qui  avaient  formé  le 
dessein  de  rappeler  les  héritiers  de 
Qovis  à  leur  ancienne  dignité ,  ne  se 
méprirent  point  sur  son  ambition  ;  ils 
déclarèrent  la  guerre  à  Charles-Mar- 
tel ,  qui  les  battit  complètement  près 
de  Soissons ,  eu  719.  Après  cette  vic- 
toire ,  il  se  fit  livrer  Gmlpéric  II ,  se 
créa  maire  du  palais  de  France ,  et  ne 
s'occupa  plus ,  ensuite ,  de  donner  un 
roi  particulier  à  l'Austrasic ,  lorsque 
la  mort  le  débarrassa  de  Glotaire  1 V. 
Sous  finfluence  de  Qiarles -Martel , 
Chilpéric  II  n'était  effectivement  qu'un 
iantome  de  roi  ;  mais,  en  suivant  l'u- 
surpation depuis  si  long-temps  médi- 
tée par  les  Pépin ,  Charles-Martel  dut 
se  résoudre  à  ne  jamais  poser  les  ar- 
mes; car  les  grands  méditaient,  de 
leur  cMé,  le  projet  de  se  rendre  indé- 

Endants ,  et  les  Saxons ,  les  Frisons, 
j  Bavarois ,  tributaires  des  rois  de 
France ,  trouvaient ,  dans  la  oonflisiou 


des  intérêts^  beaBcotiptteiEiqBl 

seconer  fe)oôe  ,et  des  fCÉîÉMi 
se  faire  craiinre,  iB(hira|ii 
été  vainoit.  AttMpté ,  db«  b  jÉ 
année  ik  m  viàmmm'[  •fnl 
Radbod,dMdesnsièiu,% 
Ghilpérie,  roi  et  HcttNrieVl 
avait  été  binii  prt»  Ae  Oidoi 
ofat^  de  se  nfl^per^  cinec  w 
de  cin^  cents  liomiBfli^'fbum 
dennet.  Tcfs  teiuÉUs  %m^ 
Saxons  aivaieaCfiit  mttmm 
mptioB  I  dont  tlliiles  tbtey  ft 
près,  «ne  wiawiHP  ▼VBnpi 

Ertant  k  ftr  et  k  fth  jai^ 
ir  pays.  B  se  TengHk  |laÉ  I 
PaodioedesfHsoBi,  éttirflftfl 
7S5  qu'a  portail  gutam  dli 
pays ,  par  terre  et  ptr  Éitir^  fl  1 
alors  dans  pliisiettrs  eodibnis, 
de  s^  projpre  main  l^ppon ,  k 
L'autorité  royale  était  fc  point 
la  force  des  événements  et  k  b 
ment  des  partis  ramenakot  to 
aussi  Chartes-Martel,  après  ki 
Chilpéric  II ,  se  vh-il  rédint  à 
mer  Thierry  H ,  jeune  enfant  ^ 
le  nom  de  rot,  et  ne  reçut  pai 
les  honneurs  de  forme  qiii  ap^ 
nent  à  ce  rang.  Les  agrMfonS' 
fèrents  peuples  de  rAllemagD 
gèrent  Charles  à  passer  le  Bl 
•jiS ,  avec  une  nombreuse  an 
parcoumt  cette  contrée,  dom 
Bavarois,  et  revint  cbargë  de 
emmenant  avec  lui  h  reine  fSà 
avec  sa  nièce  Poriscliilde ,  m'îl  1 
Trois  ans  après ,  ces  peaples  m 
tant  impatiemment  le  )oag ,  il  fn 
de  marcher  encore  une  rois  pc 
soumettre,  et  il  était  oceupï  d 
expédition  ,  lorsque  les  Sen 
après  avoir  pris  et  piRé  Bon 
s  avancèrent  jusque  sur  h  Loire 
à  leur  tête  Abdérame,  guerrier 
la  victoire  av  toujours  é^  fid 
ASDUUME  ).  u  fdiét  lui  oppoa 


CHA^ 

ombreuse  ^  et  il  ne .  reslait 
OTrir  aux  soldats  français ,  les 
lu  palais  ayant  laisse  envahir 
lines  royaux,  les  Gefs  sur  les- 
posait  la  solde  de  Tarmëe, 
^\é  les  trésors  de  IVtat  pour 
les  partisans.  Dans  la  cruelle 
re  de  perdre  la  France  ou  de 
*  à  la  couronne  y  en  mécouten- 
ivéques ,  Charles-Martel  u'hé- 
;  il  dépouilla  le  clergé  pour 
les  guerriers,  marcha  droit 
*asins ,  qu*il  rencontra  près  de 
,  l'an  ']%'X  y  et ,  après  un  com- 
lura  un  jour  entier ,  il  rempor- 
rictoire  si  complète,  que  les 
lies  du  temps  portent  la  perte 
ravins  â  trois  cent  soixante- 
mille  hommes ,  en  ajoutant 
rame,  leur  chef,  j  perdit  la 
{ue  ceux  qui  échappèrent  au 
ne  purent  rien  emporter  du 
u'ils  avaient  fait  depuis  leur 
u  France.  On  a  répété  mille 
Charles  reçut  de  cette  bataille 
m  de  Martel  j  comme  s'il  se 
i  d'un  marteau  pour  écraser 
tares  ;  c'est  un  de  ces  contes 
"es  que  les  historiens  adoptent 
imen ,  parce  qu'il  a  Tair  a  une 
Ion.  Martel  et  Martin  sont  un 
om ,  et  l'on  sait  le  respect  que 
Qcs  avaient  pour  S.  Martin; 
était  d'ailleurs  un  nom  parlicu- 
(  la  famille  des  Pépin ,  puisque 
:  premiers  ducs  auxquels  les 
eus  confièrent  le  soin  de  les 
icr,  lorsqu'ils  essayèrent  de 
*er  du  royaume,  étaient  pa- 
t  que  l'un  se  nommait  Pépin  ^ 
^larlel.  Cette  mémorable  vic- 
laquelle  l'Europe  entière  dut 
it,  ne  détruisit  pas  toute  la 
X*  des  Sarrasins  en  France  ; 
,  Cliarles  fut  encore  obligé 
cr  contre  eux  son  frère  Chil- 
l  (vo^'.Caiu)£BRAMo),  ctbieu- 


CHA  93 

tôt  il  fut  lui-même  obligé  de  marcher 
contre  un  de  leurs  rois,  uommé  Mau»' 
ronte ,  qui  avait  établi  en  Provence  le 
siège  d'un  nouvel  empire.  Après  avoir 
pris  d'assaut  Avignon ,  et  1  avoir  ré- 
duit en  cendres ,  il  livra  encore  une 
Î6ÏS  une  sanglante  bataille  aux  infidèles 
sur  les  bords  de  la  Brrre  en  Langue- 
doc ,  et  mit  en  fuite  Amor,  un  de  leurs 
chefs,  accouru  d'Espagne  avec  de 
nombreux  renforts.  Mais  Manronte 
occupait  encore  Marseille,  et  ce  ne  fut 
que  1  année  suivante  (  *;  59  ) ,  queCbap> 
les  s'empara  de  cette  ville ,  d'où  Mau- 
ronte  s'enfuit  pour  ne  plus  reparaître* 
Durant  ces  giorieuscs  expéditions, 
Thierry  H  était  mort ,  et  Charles-Mar- 
tel ,  qui  ne  se  faisait  point  illusion  sur 
le  mécontcnte;nent  qu'avait  excité  la 
spoliation  du  clergé ,  dont  les  biens 
alors  étaient  véritablement  le  patri- 
moine des  pauvres ,  n'osa  prendre  le 
titre  de  roi  ;  il  se  contenta  de  n'en 
point  nommer,  et  gouverna  seul,  avec 
une  autorité  absolue,  depuis  757  \\is* 
qu'à  sa  mort ,  arrivée  à  Qucrsi-sur- 
Oise ,  le  aa  octobre  74 1  •  Cette  époque 
de  l'histoire  de  France  s'appelle  inter- 
règne. Quelques  mois  avant  de  mou- 
rir, Charles*  Martel  avait  reçu  deux 
nonces  du  pape  Grégoire  111  (ce  sont 
lés  premiers  qu'on  ait  vus  en  France); 
ils  lui  apportèrent  les  clefs  du  sépulcre 
de  S.  Pierre ,  avec  d'autres  présents , 
'  et  lui  demandèrent ,  contre  Luitprand , 
roi  des  Lombards ,  des  secours  qu'il 
leur  promit ,  mais  que  la  mort  ne  lui 
permit  pas  d'envoyer.  N'ayant  pas  de 
titre  avoué,  Cliarlcs-Martel  en  a  reçu 
plusieurs ,  et  les  historiens  le  désignent 
comme  maire  rlu  palais ,  lientenant  du 
royaume ,  patricc ,  duc ,  prince ,  con- 
sul des  Français.  D'accord  avec  le  pape 
Grégoire  11 ,  il  pensait  sérictisomrnt  il 
rétablir  en  sa  faveur  l'empire  d'Occi- 
dent; h  mort  les  surprit  Tnn  et  l'autre 
occupés  de  ce  grand  projet,  qui  fut 


ç4            CI  i  en  A 

rxccut^  p.ir  Cliarlcin.ignt!.  On  ignore  fii%1ir  VattUritJ  royalp ,  atira>«nt  m> 
l'aunéc  de  la  naissance  de  Charlea-  doute  iir(^tè[lcraiiiiiiui>itc<ruirqpM« 
Martel  ;  il  ie  sauva  de  la  prûon  ok  entra  eec  dtux  princiV ,  si  h  mnl 
le  tenait  Plccimde,  en  713;  ce  qui  de  CnloiMn,  qui  eut  lieu  «1  771, 
autorise  à  croire  qu'il  vécut  '  p^°e  nV  BÎtoflbrI  âChnrleinagnc  roceuiiA 
cinquante  ans.  It  fut  enlerrri  à  Saint-  de  dnenîr  icul  roi  de  France,  n 
Denis.  Grand  mire  les  héros  de  ta  s'  iparaot  de  h  «iircessian  de  » 
race,  pour  avoir  méprUé  Ici  petilea  iwreux.  Lnr  mire  l'enfuit  svecru 
nises  M  clières  aux  ambitieux,  il  ne  enlulie,ettruuvaun  praKrctmrditi 
voulut  rien  que  par  sou  coura^j  il  Didier^  roi  det  Lumbartls  ;  ib  ton- 
eut  toniours  les  armes  à  la  main,  et  bèrentdansh  %u!teenlre  lesimiudl 
netivrajamaiionebataillequ'avecdes  CharleraagDr,  lorsqu'il  ht  i-Multl  But 
troiipi-s  moins  nombreuses  que  celle»  tre  de  Vérone  ;  l'hiiloirc  ,  dfpiùi,  m 
de  «es  enucmis.  Dispos.int ,  k  m  mort,  fait  plusnentioa  decn  jeu  Des  jiriuco. 
de  1.1  France  comme  d'un  bien  qui  lui  Si  ninn  anil  en  l»«oTn  de  iwongf, 
àait  acquis,  il  partagea  le  royaume  d'actinW  d  d'uDC  cxIrC-nte  pniditm 
entre  ses  troi.s  fils,  Cirloman,  Grifoa  pour  Ibader  une  domiuaiifia  niuinll^ 
et  Pépin-le-Bref,  mais  sans  leur  don-  Cbiriema^e  se  trouva  Oaiu  une  or- 
ner* un  titre  qu'il  u'avait  pas  cru  de-  eei^iltf  pins  (;i'dndc  coeore  de  ïra|^ 
voir  prendre  lui-même;  aussi  j  eut-il  les  esprits  de  criante  cl  d'^niirjUSDt 
encore  nn  ru  du  sang  de  Clovis.  (  y.  car  Icsmoyeiii  ciiijilbyù  pour  accom- 
CniLDERic  III.)  On  trouve  dans  le  plirrusurpaliunavaleiiiaîriiblilepo». 
lomel"'.  de  la  collection  des  historiens  voir  souverain.  Les  peuples  d'Aqià- 
de  Duchesne  un  cent  curieux  d'un  taine  fiircDt  les  premiers  qiii  ttuyi- 
auteur  contemporain,  ayant  pour  li-  rcnl  de  se  rendre  indcpetllldlll4.Clla^ 
tre  :  Dejicid  Caroli  MartelU  dam-  lemagne  marclia  contre  eux  avec  oM 
nrttionc.  Celait  sans  doute  pour  avoir  armée  peu  noinln  «use  ;  raais  il  caai|>- 
touchc  atis  biens  du  cler|;é,  que  des  tait  sur  Cirlam.in  ,  son  Ti-èrc,  auqwl 
moines  avaient  rc'pandu  le  bruit  qu il  l'Aquitaine  apjMrienait  en  p-itticitt 
e'Iaildamnc.  F — e-  qui,  par  cODSc'qnrnl,  dtail  obligée 
CH.ARLES  I".,  dilCHABLEMA-  s'uniràlui.Ctrkim^nseirauTiieneffd 
GNE,  roi  de  France,  empereur  d'Oc-  au  rendez-vous  ,  à  la  \ètt  de  ses  trou- 
cident ,  naquit  en  ~\i,  au  cliâlcau  de  pcs  ;  les  soupçons  qu'il  av»ii  caïKW 
Kalliboui'g ,  dans  la  baule  Bavière,  de  l'ambition  de  Cliarlemagne  lui  »• 
Fils  de  la  reine  Ikriradcctde  Pe'pin-  sant  craindre  de  lomber  en  sa  ptm- 
lo-Brcf,  a|irèï  la  mort  de  ce  prince,  sance  avec  l'elilc  de  ses  guerrier»,  3 
■rrivéeen  -,Ci&,\\  Tut  couronne  roi,  et  rebroussa  chi  min.  Dans  cet  abanilN 
partagea  In  France  avec  Garloman, son  imprévu  qui  ne  piiuvail  tiii'exeitrr  Ifl 
jeune  frère  ;  mais  les  conditions  du  peuples  à  la  rcivulie ,  C'jarlctnagtt 
partage  forent  cbange'csplusieiirsfois,  n'Wsita  pasuiimDnietii;iHftscoin|>trT 
sans  pouvoir  Tèire  à  leur  satisfaction  le  nombre  de  sits  soldnis  ,  ni  œlai  de 
réciproque  (t);  et  les  {;rands  de  l'état,  -  ses  ennemis,  il  poursuivit  sa  roote, 
qui  aspiraient  depuis  long-temps  à af-  livra  butaille,  rmipurli  une  TÎct<»re 
complète  (ij^o),  mit  ordre  ainc  aSai- 


)  Crtw  -liïijioo  *uit  ""f<w">"  P"  res  de  l'Aquitaine  avec  une  prompli- 

ler,  ro  ili*  Loinhanlf ,  dont  Ctiarle-  .    ,  ■    .  -       -    -1       > 

m«L«  «ail  épouM  U  fille,  et  pw  la  duc  >'"'<  '  ""e  prévoyance  qui   rcvcèrrnl 

iTSivivrc-  ^  grand  homme  el  le  politique  liaLSc. 


TtiAU 


CHA 

concertèrent  les  princes  tribntaî- 
e  la  France ,  qui  croyaient  pou- 
profiter  de  la  jeunesse  du  mo- 
ic  pour  se  dégager  de  la  foi  jurée, 
d  te  caractère  de  Gharlemagne 
urait  point  porté  à  faire  des  con- 
s ,  la  disposition  des  grands  de 

lui  aurait  appris  que  le  seul 
n  de  conserver  la  paix  dans  son 
me  e'tait  de  les   occuper  sans 

de  la  grandeur  du  troue ,  afin 
n'eussent  pas  le  loisir  de  se  lier 
leurs  propres  intërêls.  Lorsqu'il 
uva  seul  maître  de  la  France,  il 
1  le  projet  de  soumcttreles  Sixons. 
mples,  encore  païens,  occupaient 
rande  partie  de  l'Allemagne,  et, 
le  tous  les  barbares  pour  qui 
pendance  est  le  premier  oes 
,  ils  préféraient  le  pillage  h  des 
ssements  fiies,  avaient  plusieurs 
f  et  formaient  plusieurs  nations 
lent  disposées  a  s'unir  pour  le 
^intérêt.  Gharlemagne  commença 
r  faire  la  guerre  en  772  (i),  et 
gva  do  le»  soumettre  qu'en  8o4  ; 
sistcrent  trente-deux  ans  à  un 
ueur  qui,  quelquefois  indulgeot 
à  Fini  prudence ,  souvent  sévère 
a  la  cruauté ,  aussi  empresse  de 

Une  iucursion  des  Saxons  sur  ]es 
de  Tempire  français  fut  le  sujet 
jreraière  guerre  que  leur  fit  Qiar- 
ac.  Les  autres  guerres  furent  pro- 
es  par  les  révoltes  de  ces  peuples 
Kux,  qui,  toujours  vaincus  sans 
lumis,  ne  cessèrent  de  s\'igiter  qi^a- 
ivoir  embrasse  le  christianisme. 
rmagne  porta  les  premiers  coups  à 
trie  des  Saxons,  en  faisant  abattre 
pie  et  la  f;imeuse  idole  dlrmiusul, 
1  de  la  guerre.  Celait  une  statue 
ait  été  élcyée  par  ces  pcuplrs  bar- 

à  fancion  vengeur  de  la  liberté 
nique  ,  ^rniiiiius.  Gharlemagne 
lanta  une  partie  de  ces  peuples  en 
-e  cl  en  Hrlvétie,  et  leur  pays  fut 
dé  par  les  Obotrites ,  peuples  vau- 
Im  MeckUiabourg. 


CHA  95 

les' convertir  que  de  les  subjuguer ,  ne 
fut  réellement  maître  de  leur  pays 
qu'après  l'avoir  cbangé  m  solitude. 
Qu'on  juge  de  ce  que  les  Saxons  au- 
raient pu  faire  pour  se  maintenir,  s'ils 
n'avaient  formé  qu'un  seul  peuple  con- 
duit  par  un  seul  chef;  les  deux  plus 
célèbres  furent  Witikind  et  Alboin , 
qui  finirent  par  embrasser  le  christia- 
nisme (  785  ).  Pour  comprendre  la 
longue  résistance  des  Saxons  ,  il  ne 
(sLUt  pas  oublier  que  la  manière  dont 
les  armées  se  composaient  alors  met- 
tait chaque  année  un  intervalle  de 
repos  entre  les  hostilités;  que  Gharlc^ 
magne  avait  de  plus  à  combattre  les 
Lombards,  les  Huns,  les  SarraMns^ 
les  Bretons,  les  Danois,  et  que,  la 
grandeur  de  ses  états  rendant  les  ré- 
voltes faciles ,  il  lui  (allait  faire  autant 
d'efforts  pour  conserver  que  pour  ac- 
quérir. Sa  cruauté  envers  les  Saxons 
ressemble  au  désespoir  }  son  indul- 
gence à  leur  égard  prouve  que,  pressé 
par  d'autres  affaires,  il  trouvait  bonne 
toute  conciliation  qiu'  lui  permettait  de 
s'éloigner  avec  honneur.  En  effet, 
tandis  qu'il  se  battait  sur  les  bords  du 
Wcser,  le  pape  Âdncn  implorait  sou 
seconrs  contre  Didier ,  roi  des  Lom- 
bards, qui  venait  de  reprendre  l'exar- 
chat de  Ravenue ,  cédé  au  St.-Sicgo 
par  Pepin-le-Brcf ,  et  qui  pressait  le 
pape  de  couronner  les  fils  de  Garlo- 
man,  afin  de  montrer  Gharlemagne 
comme  l'usurpateur  du  royaume  de 
ses  neveux,  et  de  soulever  par  <e 
moyen  une  grande  partie  de  la  France 
contre  lui  (  Fqx.  Adrieic  l".  ).  Le 
danger  était  pressant;  il  accourt,  et, 
toujours  servi  par  la  victoire ,  il  se 
saisit  de  la  personne  de  Didier,  l'en- 
voie finir  ses  jours  dans  un  monas- 
tère, et  se  fait  couronner  roi  de  Lora- 
bardie  (  774  ).  Ge  fut  la  fin  de  ce 
royaume,  qui  reprit  ,  peu  de  temps 
aprèS;  son  ancien  nom  Sltalie,  mais 


06                 CHA  '          7 

Jui  consern  Ie5  lois  qu'il  anit  ivçitM  »    r  lui  une  junic  de  rarcruoi-fî 

es  Lombards.  CharletnagM  p»M  lilHéridc  à  rejmdier  santn.M 

bientôt  en  Ëspapie  (  7^8  )  au  Mcourf  'qa>ndTrtcc  jninc  priiir«,  mJÛ^ 

fun  des  riiefs  sarrasins  qui  fe  dûpn-  corjis  ,  mais  d'une  Lcibt  fin»,  ^ 

tai«nl  l'empire  de  CCS  belles  coDlTMt;  d'as  esprit  actif,  eût  nuiriwla  Uh 

ilassi^^eael  prit  PumpeliiM,  Mren-  «n  père,  il  n'enlancuucMitdni 

dit  maître  dii  comte  de  Baitrlotie;  W:  suvïmerarut  ;les  nxEcoiiIrtitf  Vi- 

m^iis  ses  troupes,  k  kur retour, furent.  -ut  à  lui ,  le  lufkrcbt  iata  Mi 

dcrasces  dans  la  vallce  de  BoDceraux,  «piraiion  t\m  fiit  drcoUTcrt* ,  H  § 

par  un  parti  de  Sarrasins,  et  par  la  neconserrala  vic<pi'en  secotnittal 

Gijscflns  montagnards,  su)rts  tribu-  iOieu  d.ins  un  moD^slirc.  Ambr- 

taires  et  enneinu  mortels  de  Cbarl>-  ■   d'Ripagne  ,  Charlenu)^  ni 

iiiagne ,  si  difBciles  à  canlKÛr ,  que ,  }re  bcMiîn  d'aller  COmlMlIre  Iti 

plus  de  trente  années  après,  il  fut  m-  •     om  ;  chaque  aiini^c  celte  npfA- 

care  obligé  de  porter  sesannesconire  se  renouvelait.  lU  portèrt^t  ta< 

eux.  Cette  déroute  a  fait  dire  k  qud-  k  poids  de  l'faumetii-  qtie  lai  mil 

qucs  auteurs  espagnols  que  leura  aiH  donnée  la  journée  de  Rui>iNm<ui;ar 

cêircs  a?aleDt  luUu  Charlemaf^e  et  il  fit  traoclicr  la  lËie  à  qiulre  aik 

ses  doux  pairs,  prétention  qui  n'a  pas  cinq  cents  d'entre  eux  :  vengeanocfr^ 

besoin  d'£ire  réfutée  ;  mais  on  ne  peut  riUe  qui  ne  servit  qti'ù  mullipbcr  la 

s'einpècber  de  remarquer  que  la  celé-  résistances.  De  là  il  patisd  àRomemu 

briléde  cette  bataille  est  inoiosdue  aux  faire- couronner  parle  p;ip«  ses  dnn 

bistoriens  qu'aux  romauciers,  qui  eu  fib,  Pcpin  et  Louis  (  7S0).  ronSr 

anlfaitunsujetdegloireparticQlièreau  maiitainsi  lui-même  l«s  peuples  iia 

iàmeuxRubnd,  tuéàRoncevaux,quoi-  lacruyanccquc  le  cbef  de  I4  rdîgiii 

que  les  cliroaiques  du  temps  ne  ledis-  pouvait  seul  rendre  le  poovotr  ro^ 

tiiiguent  pas  des  autres  généraux  qni  léj^limu  et  sacré.  Il  est  impossi^  itt 

ndrirent  comme  lui  dans  cette 'fatale  suivre  ce  prince  dans  toutes  ses  eij»- 

goiu-née.  Les   mauvaises  dispositions  dîlions    militaires  ,  dans    toutes  la 

des  peuples  d'Aquitaine  ayant  décide  courses  qu'il  entreprit  pour  anvsfi 

Ghademagne  à  leur  donner  un  roi  des  rcvolit-s  qtii  se  rcnouvplaiem  mt 

parliculit-r,  il  choisit  te  plus  jeune  de  eessc  ;  il  sulfira  de   rcinar<iner  •!« 

Sfs  fils,  Louis ,  si  counu  sous  le  nom  l'année  790 ,  la  *iiip[-(lciixr«Rie  de  m 

de  Louis-le-DébQtmaire{  77")'  ^^  règne,  fui  la  preiuiète  qu'il  pusaun 

in£mc,leseSoitsconduudsd*sl^m-  prrndre  1rs  armes,  et  que  r«i(e  piii 

bards  et  même  des  Grecs  pour  rccon-  ne  dura  que  jusqu'an  pHnicnipi  k 

quérir  l'Italie,  et  le  peu  de  fidélité  qu'il  l'année  suirante,  Hus  sa   puitsOKi 

troiiTail  dans  les  grands  auxquels  il  s'élctidnlt,  plus  il  devoit  p(Iuse^it^ 

avait  confié  le  pouvoir,  lui  firent  sen<  prendre  Ip  pruiet  fornté  pjir  son  ûmI 

tir  la  nécessité  de  les  rallier  autour  da  Charles-Martel ,  de  njiablir  l'emput 

trdne,  et  il  leur  donna  pour  roi  P^pîn,  d'Uccidtnt  j  aussi  l'impcr^ince  Iràw, 

te  second  de  ses  fils  :  l'aine.,  qui  por<  qui  rc^^uaii  k  ConsUniinupIc .  aCa  dt 

tait  le  nom  de  ^ar/ef  ,  resta  près  de  prévenir  le  partage   do  IVmpire.St 

lui  pour  le  seconder  dans  ses  expédi-  proposer  à  Clinrlemagnc  d'iintr  leiirl 

tiuus.  Il  avait  un  autre  fiU ,  qui  s«  cnbiits .  ce  qui  aurait  mis  de  notttm 

nmamait  aussi  Pépin  :  c'était  le  pre-  le  monde  sous  nue  sei  <le  duinîiuriim- 

nier  de  «e»  eoÙDtSr  Soit  ipi'il  e<U  Saproposiiionfuti       jUrâjRiaùlBcr 


GIIA 

'ambitioa  eut  conduit  Irène  à 
1er  son  fils  et  à  s'emparer  du 
ir,  elle  fit  offrir  sa  m^ynà  Ghar- 
ne.  Cette  union  bizarre  ,  que 
lion  seule  pouvait  conoeroir  et 
llir,  aurait  présente  un  nouveau 
cJe  au  monde,  si  Pimpëratrice 
été  renversée  du  trône.  Charle- 
?  se   fit   couronner  empereur 
idcnt ,  Tan  800 ,  par  le  pape 
lil;  et,  quoique  son  voyage  k 
n*eût  pas  alors  d'autre  but ,  il 
I  une  grande  surprise  des  bon* 
dont  on  l'accablait.  Il  fut  déclaré 
et  Aucuste  (  1  )  ;  ou  lui  décerna  les 
lents  des  anciens  empereurs  ro- 
\  ;  toutes  les  formes  consacrées 
t  suivies  ;  on  oublia  seulement 
ftait  impossible  que  Tempire  se 
rvât  dans  une  (amille  où  le  pou- 
ie  partageait  entre  les  enfants  du 
rque  dc^édé.  Gharlemagne,  après 
fiîit  un  de  ses  fils  moine,  eut  le 
sur  de  perdre ,  en  810,  Pépin , 
avait  créé  roi  d'Italie  ;  Tannée 
Dte,  Gharles  ,  l'aîné,  suivit  son 
au  tombeau  ;  il  ne  lui  resta  de 
gitimeque  Loub,  roi  d'Aquitaine, 
associa  à  l'empire  en  8 1 5 ,  son 
1  âge  et  ses  infirmités  lui  faisant 
en  tir  que  le  terme  de  sa  carrière 
xrhait.  En  effet ,  il  mourut  le  28 
er8i4  9  dans  la  71*.  année  de 
ige,  et  la  47^  de  son  règne.  Par 
estauient ,  fait  en  806 ,  confirmé 
es  seigneurs  français  assemblés  à 
nville ,  et  signe  par  le  pape  Léon, 
lemagne  partagea  ses  états  entre 
rois  fib.  «  Ce  qui  est  à  rems^rquer, 
le  président  Hcnault,  c'est  que 

Ce  cooronnemnit  le  fit  le  jour  de 
,  par  le  coocoundu  pape  Léon  III , 
ODcile  et  du  peuple  (  Voyez  les 
aU»  de  Bfoi»ac ,  oorragc  d^un  au 
contemporain ,  que  Docketne  a  im- 
6  dans  le  3**.  t^me  de  •«  CoUêction 
Utoriem  francaii  ), 

mu 


GHA  97 

»  ce  prince  laissa  à  9ts  peuples  la  Xi" 
9  bertc  de  se  choisir  un  maître  après 
11  la  mort  des  princes ,  pourvu  qu'il 
9  fût  du  sang  royal.  0  Mais  oc  qui  est 
plus  singulier  encore,  c'est  la  dispo-* 
siiion  portant  que,  s'il  s'élève  quelque 
différend  entre  les  trois  successeurs , 
ils  auront  recours,  non  à  la  bataille  oa 
À  la  preuve  par  duel ,  mais  au  jugement 
delà  croix  (1).  Ce  prince,  toujours 
victorieux,  versait  des  larmes  en  pen- 
sant au  mal  que  les  peuples  du  Nord 
feraient  un  jour  à  la  France  :  «  Si,  mai- 
»  gré  ma  vigilance,  disait-il,  ils  in« 
»  sultent  les  cotes  de  mes  états ,  que 
»  sera-ce  donc  après  ma  mort?  9  II 
sentait  trop  tard  quece»mémes  Saxons, 
qu'il  avait  réduits  à  chercht-r  un  asjle 
dans  les  climats  les  plus  âpres,  r^ 
viendraient  exercer  contre  son  royau- 
me de  cruelles  représailles,  et  entraî- 
neraient à  leur  suite  d'autres  barbares^ 
toujours  fisiciles  à  exciter  pr  l'appât 
du  butin  :  l'avenir  ne  justiua  que  trop 
ses  craintes.  Aucun  monarque  n'a  été 
plus  loué  que  Gharlemagne  ;  il  a  réuni 
en  sa  faveur  les  guerriers ,  les  évéques, 
les  hommes  de  loi  et  les  gens  de  lettres  ; 
les  politiques  lui  ont  reproché  d'avoir 
tout  r^lé  dans  l'État,  excepté  la  suc- 
cession au  trône,  qu'il  laissa  à  la  merci 
des  factions,  et  d'avoir  multiplié  ces 
assemblées  où  le  pouvoir  royal  s'aflài- 
blit  nécessairement ,  ce  qui  ne  s'ac- 
cordait pas  avec  l'étendue  donnée  à 
l'empire.  Il  surmonta  tous  les  obstacles 
par  son  génie,  son  courage ,  son  acti* 
vite,  et  l'art  de  dbtribuer  les  récom- 

(i)  Ce  jugement  consiiuit,  dans  lesaf* 
fûres  d<Hiteiues  ,  à  conduire  à  Tcglise 
deuic  hommes  qui  ij  tenaient  debout , 
les  bras  élevés  en  croix ,  pendant  Is  célé- 
bration de  Poffice  divin ,  et  gain  de  cause 
éuit  donne  à  celui  des  deux  partis  dont  le 
champion  était  resté  le  plus  lon^-tt  mps 
immobile  dans  cette  attitudo.  Cest  ce 
mrovi  appelait  encore  le  jugement  d« 
Dieu.  (  r  Of  •  du  Caogc ,  au  mot  Crux.  ) 


98  CHA 

penses;  maïs  il  ne  consolida  neo; 
et ,  pour  lui  succéder  avec  la  même 
gloire ,  la  mime  sâreic  pourle  Irôoe et 
pour  la  France ,  il  aurait  fallu  lui  res- 
sembler. Mallteureuscmeot ,  il  fut  le 
dernier  be'ros  de  »  race.  En  parre- 
nanl  à  rtfublir  l'empire  d'Occident ,  il 
avail  accompli  le  dernier  projet  formé 
par  H  famille  ;  il  ne  restait  pltis  qu'à 
coDSerTer.  La  politique  de  Pépin 
u'ajant  jamais  eu  d'autre  but  que  celui 
d'acquàir ,  Tbàùlier  de  Charlemagne 
se  trouva  sans  ttglc  pour  se  diiiccr. 
Suivant  les  historiens  conlcmporains, 
Cliarlemagoe  «fait  Tbomme  le  plus 
baut  de  taille  et  te  plus  fort  de  son 
temps:  ■>  Il  ne  portait  eu  hiver,  dit 
»  Eginbard ,  qu  un  simple  pourpoint 

>  fait  de  peau  de  loulic  ,  sur  une  lu- 
B  nique  de  laine  bordée  de  soie.  11 
»  mettait  sur  ses  épaules  un  sayon  de 
»  couleur  bleue ,  et  il  se  serrait  pour 
B  chaussures  de  bandes  de  diverses 

>  couleurs,  d  Suivant  le  même  histo- 
rien, Charlemagne  fut  enterré  i  Aix- 
la-Giipelle.  Ou  le  descendit  dans  un 
caveau,  où  il  fui  assis  sur  un  troue 
d'or,  rcvËlu  de  ses  habits  impériaui , 
du  manteau  roval  et  du  grand  chnpcron 
de  pderin  quil  portait  dans  tous  ses 
Topgesdeltome;  il  avait  la  couronne 
sur  la  tête;  il  était  ceint  de  son  épée, 
tenait  un  calice  i  la  main  ,  avait  sou 
livre  d'Evangiles  sur  les  genoux,  son 
sceptre  et  son  bouclier  d'oràses  pieds. 
Le  sépulcreayantéré  rempli  de  pièces 
d'or  et  parfiimé  d'odeurs,  on  le  scella, 
et  par-destui  fut  élevé  un  superbeaiv 
de  triomphe,  sur  lequel  on  grava  celle 
^piiaphe  :  •  Ici  repose  le  corpî  de 
V  Charles,  graudet  orthodoxe emp e- 
sriur,  qui  éleudil  glorieimment  le 

*  royaume  des  Frauçais,  etlegouver- 
H  na  heureusement  pendaul  quarante- 

*  iscpl  aus.  ■  Charlemagne  mérita  le 
litre  de  rrstauraleur  des  lettres  ;  il  it- 
lira  m  FfAOce,  fu  KS  libéralités,  let 


CBA 

lavants  les  plus  disiingiiei  de  l'Enrapc, 
entre  autres  Alruin,  dont  il  se  fil  It 
disciple  (  voy.  Alccik  )  ;  Pierre  Je 
Pise,  qui  prenait  le  titre  de  |;rainmii' 
rien  de  Charlemagne ,  et  P.-iul  Warw 
fiid ,  connu  sous  le  nom  de  Fad 
Diacre,  qui  lui  enseigna  la  lîtiéniurt 
grecque  et  latine.  Ce  fut  par  les  mb- 
seils  d'Alcuin  que  Cliarles  i^tnblil  au 
académie  dans  son  jialais.  Il  assisiiii 
aui  séances  avec  tous  les  savants  cl 
tous  tes  beaux  esprits  de  sa  oour,  avn 
Leidrade,ThéoJulphe,  les  aidwvf- 
ques  de  Trêves  cl  de  Maycnce,  et 
1  abbé  de  Corbic.  Ou  lit  dans  les  leHra. 
d'AleuLD,  que  tous  les  membres  Jt 
celte  académie  avaient  pris  des  imhi 
particuliers,  aualogucs  a  leurs  Oltas 
ouàleur  goill  pour  quelque  ancien  n- 
leur  :  l'un  s'appelait  Damétas ,  Ytom 
ffomère  j  un  troisième  Candiâu; 
Charlemagne  avait  choisi  le  Dom  it 
Dai'iri.  Il  se  faisait  honneur  îhtt 
mrmbi'e  de  celte  société  littéraii* ,  Il 
première  qu'on  (al  vue  dans  leslïin- 
les ,  et  donnait  son  avis  sur  les  sujcH 
qu'on  y  discutait.  Charletuagne  l'iil 
amené  d'Itahe  des  maîtres  de  gnic- 
maire  et  d'arithmétique  ;  il  les  étaUil 
dans  les  principales  villes  de  seséQU, 
et  fit  ouvrir  des  éo^es  de  ihéologietl 
d'humanités  dans  tes  cathédrales  i 
dans  les  raona^ttres.  Il  écrivit  k  LuUi, 
disciple  de  S.  Bouiface,  apôtre  it 
l'Allemagne,  et  son  successeur  surli 
siège  de  Mayencc:  ■  Disposet-voui  < 
B  vénérable  père,  à  instruire  votn- 
B  fints  dans  les  arts  libéraux,  (lit 
■  qu'eu  cela  vous  salislassîct  dos  M- 
s  dénis  désirs,  etc.  ■  Alruin,  P»! 
Diacre  el  Pierre  de  Pise  composvnl 
dcspi^sdc  vers  latins,  de  diflcrcnii 
mètres  elsur  divers  sujets  (i),  pow 

(  I  )  Bdiiu  en  1  donne  u»  r^tror»  i  t>  ' 
findcu  Collection  dei  Ca/ittuiairti .<' 
r«bbf  Lcbenf  «n  fut  couDiltni  pliurfa* 


GHA 

amuser  ou  instruire  le  monarque.  Dans 
uue  de  ces  pièces  en  vers  trochaïqucs , 
Cbarlemagne  dit  à  Paul  Warnefrid  : 
«  £n  'grec,  vous  êtes  un  Homère  ;  en 
»  latin,  un  Virgile^  en  hébreu,  un 
»  Philon  ;  dans  les  arts^  un  Tertulle... 
9  nuit  et  jour  vous  vous  occupez  à 
9  m'enrichir  l'esprit   de  littérature, 
9  tant  latine  que  grecque.  Nous  vous 
9  faisons  de  grands  remercimenfs  de 
9  ce  que  vous  entreprenez  de  former 
9  dans  la  science  du  grec  ceux  que 
9  nous  TOUS  avons  confiés.  Cest  une 
9  gloire  pour  nos  dtats  :  Nunc  sur- 
9  rexit  gloria.  »  Lebeuf  attribue  cette 
pièce  à  Pierre  le  grammairien,  et,  si 
elle  n*est  pas  de  Chariemagne  lui-'^ 
même ,  on  voit  qu'elle  a  dû  être  écrite , 
en  quelque  sorte,  sous  sa  dictée.  Ge 
prince  était  en  correspondance  avec 
Paulin,  patriarche  d'Aquilée ,  qui  lui 
dédia  plusieurs  de  ses  ouvrages.  Il  ne 
dcJaigoait  pas  de  proposer  ou  de  de- 
viner des  énigmes ,  selon  l'usage  de 
son  temps.  On  a  de  lui  une  lettre  toute 
éuigmatique ,  adressée  à  Paul  Warne- 
frid. Cependant ,  plusieurs  historiens 
modernes  ont  avancé  que  Chariema- 
gne ,  qui  montra  tant  de  goût  pour  les 
sciences ,  et  qui  parlait  plusieurs  lan- 
gues ,  ne  savait  pas  écrire  ,  pas  même 
signer  son  nom ,  et  ils  s'appuient  de 
ce  passage  d'Egiuhard  :  Tentahat  et 
scribercy  iabulasquect  codiciUos  ad 
hoc  in  lecudo  ,  sub  cetvicaUbus  , 
circumferre  soîébal ,  ut  cum  tempus 
vacuum  esset,  manum  effingendis 
liUeris  assuefaceret  Mais,  suivant  D. 
Gciiiicr ,  le  texte  d'Eginhard  signifie 
seulement  que  Chariemagne  essayait 
d'imiter  les  beaux  caractères  des  ma- 
nuscrits de  sa  bibliothèque,  et  qu'il 
ne  put  y  réussir,  s'étant  exercé  â  ce 
travail  dans  un  âge  trop  avancé.  Ce 

dans  ses  Dissertations  sur  l'état  des  seUn» 
ces  en  Franee  sous  CharUmagine. 


CHA  99 

prince  consacrait  tous  ses  lobirs  d'hi- 
ver h  la  lecture.  11  faisait  mettre  sous 
le  chevet  de  son  lit  la  Cité  de  Dieu 
de  S.  Augustin.  On  lui  lisait  à  table  les 
ouvrages  des  pères,  ou  les  vips  des 
rois,  ses  prédécesseurs.  Toute  la  belle 
sabon  était  consacrée  à  des  voyages 
ou  à  des  expéditions  militaires.  S.  Gré- 
goire avait  r^ié  le  chant  relideux  qui 
avait  été  introduit  en  Occident  par 
S.  Ambroise.  En  France,  ce  chant 
n'était  qu'une  psalmodie  pesante  et 
monotone.  Chariemagne  fit  venir  des 
chantres  de  Rome.  Il  y  avait  dès-lors 
des  notes  pour  le  chant  ;  des  écoles 
furent  ouvertes ,  et  un  capitulaire  or- 
donna que  le  chant  grégorien  serait 
reçu  dans  toutes  les  ^lises  de  France. 
Chariemagne  voulut  aussi  introduire 
dans  ses  états  la  liturgie  romaine.  Le 
clergé,  qui  tenait  aux  anciennes  cou- 
tumes, montra  quelque  résistance. 
Plusieurs  ç^lises  cédèrent  à  l'autorité 
du  monarque  ;  d'autres  firent  un  mé- 
lange des  deux  liturgies  romaine  et 
gallicane.  Chariemagne  prescrivit,  mais 
sans  pouvoir  l'établir,  l'uniformité  des 

Soids  et  des  mesures.  C'est  à  lui  qu'est 
ue  la  manière  de  compter  par  livres, 
sous  et  deniers.  Ce  grand  prince  avait 
conçu  le  projet  de  joindre  le  Rhin  au. 
Danube,  et  l'Océan  au Pont-Euxin. Ce 
projet  ue  paraissait  pas  d'une  exéaitioa 
bien  difficile;  toute  l'armée  fut  em** 
ployéc  a  creuser  un  canal  (  i  ).  Les  tra- 
vaux avaient  été  conduits  jusqu'à  deux 
mille  pas,  lorsque  les  pluies,  l'e'boule- 
ment  des  terres,  et  le  défaut  de  connais- 
sances qu'on  a  depuis  acquises,  firent 
d'abord  interrompre ,  et  ensuite  aban- 
donner cette  noble  entreprise.  Mais 

(i)  Ce  canal  aurait  fait  communiquer 
ensemble  rAltmuhl ,  qui  se  rend  dans  !• 
Danube,  non  loin  de  Ratitbonne,  avec 
la  Rezat  de  Soaabe ,  qui  débouche  dans 
la  Begniu  |  rivière  qui  le  décharge  dans 
le  Mein.  yJT — a.  . 


lOo  CHA 

le»  ai-b,  proldge's  par  Charfenia|ne, 
^IcTèrpnln'auliesmouiimcnl». Lu  ville 
d'Ais-la-Chapcllc ,  der^ nue  le  si^e  île 
feropirc,  dnt  à  ce  priuce  ion  or^itie 
et  suiuei^lit  ;  elte  piit  son  uom  d'jne 
diapellc  magni&que  qu'il  avait  fait 
construire  aTCCles  plus  bi'aui  marbre* 
tranjportfs  k  grands  frais  de  Romert 
Ae  KavcDiic.  Les  potles  di'  ce  temple 
étaient  de  bronze,  et  «on  dâmc  sur- 
fcioDic  d'un  globe  d'or  massif.  Rien 
s'égalait,  à  celte  époque,  eu  grandi'ur 
•l  eu  magdficeuce ,  le  palais  di  Char- 
lemagne.On  jToyail,  disent  Bginhard 
et  le  moine  de  Sl.-Gall ,  d'inioienses 
portiques  ,  de  supei'lws  galeries ,  des 
talles  pour  les  diilea  des  grands  vas-  . 
UUK  ,  pour  1.1  tenue  des  paHemcots  , 
des  conciles  et  des  synodes  ;  des  an- 

Kiieraenlt  pour  tous  1rs  officiers  de 
mpire  ,  pour  les  démîtes  des  pro< 
rinces  et  In  ambas^Adeul's  :  tout  le 
jtal'ils  était  tellement  disposé,  que ,  de 
M  chambiY,  Charles  pouvait  voir  Ions 
«eux  qui  entraient  dans  les  autres  ap- 
|MTieinrn(s;  mais  ce  qu'on  admirait  le 
~  {))us  était  le  riche  portique  qui  condui- 
tait  du  palais  à  la  basilique.  L'art  j 
déploya  tonte  son  industrie,  et  le 
prince  toute  sa  magnificence.  Charle- 
nugnefîtauiisicanttniiredcs  tlierraes, 
ouvrage  admirable  de  U  nature  et  de 
fart.  Ils  étaient  si  spacieuxet  si  abon- 
datils  eu  eaux  chaudes,  que  plus  de 
cent  personne ï  pouvaient  y  nager  co- 
•cmble.  C'était  l'un  des  exercices  les 
plus  ordinaires  du  monarque  ;  il  le 
jlfenail ,  non  seulement  avec  les  tins , 
«es  enfants,  maissouvent  avec  ses  of- 
ficiers et  les  seigneurs  de  sa  cour; 
anrlqHefois  même  avec  ses  soldats ,  et 
fauteur  de  sa  vie  remarque  qu'il  y  ex- 
cHlail  par-dessus  tous.  Il  avait  aus<i  à 
Seitz ,  en  Alsace ,  un  palais  non  moins 
/oaquifiquc,  et  ce  fiilU  qu'il  reçut  les 
ambassadeurs  de  ^icepbo^e,  avecun 
«fpareildoatUsOncntiiux  eux-mtiuct 


n'jivaicnt  point  d'exemple.  Ce  fut  i 
Chai'lemagoe  que  la  Fratuv  dut  m 
premiers  progrts  dans  h  marioe.  Il 
releva  le  nhare  de  BoulD|;ne ,  et  £r 
creuser  plusieurs  po^t^;  îl  Uroriu 
l'agriculture ,  et  s'iinmortaliM  par  It 
sagesse  de  ses  lois.  Sa  renonmâ 
remplissait  TOrieni.  Il  rrcvraît  la 
députés  du  pattiarcbe  de  Jéniulta, 
les  ambassadeurs  des  cmpcmn 
Nirépbore  e^  Michel  ,  <t  les  Abu 
ambassades  que  lui  envoya  Aariw  AI- 
Hécbyd.  le  phucdH>r«dnUMljîl  | 
abbaeydes.  Il  asseniblail  des  conciW, 
des  parlements ,  publiait  les  Capitu- 
laires,  les  livres  Ç-irolins,  M  biuil 
admirer  en  lui  le  «onqu^ant  et  le  lé- 
gûlaleur.  Son  empire  coinpmiiillouie 
la  Fiance,  b  plus  grande  iMrlie  de  ti 
Catalugne,  la  Navarre  et  l'Arragon;  b 
Flandre,  la  Hollande  et  la  Fris*  ;  In 
provinces  de  la  Wesiphafîe  ri  dr  11 
Saxe  jusqu'à  l'Elbe  ;  la  FrAnconie,  h 
Suuabe,  la  Xhdriuge  et  la  Suùse  ;  In 
deux  Pannonies  ,  c'est-â-dir« ,  l'Auin- 
cheetta  Hongrie,  la  Dare,U  Behioit, 
l'Istric,  la  IJburnie,  la  I).iliiutte,rl 
diflërenU  dotons  de  l'EscûvODÎejrD- 
fin  toute  l'Italie  jusqu'à  la  GaUbrr  ia- 
fêricure  ;  car  Cliarlema|jne  ne  s'euil 
jias  dépouillé  de  ses  droits  sur  la  ville 
et  sur  te  duché  de  Rome,  sar  Peur- 
cat  de  Kavcnne  et  sur  les  atUxvs  |W- 
vincesdcrancieaétatecclcnastiqiKlil- 
Les  ouvrages  de  Charlemagne  smi: 
I.ses  CapUulitirei,  recueillis parln- 
segise,  abbé  de  Sl.-Wandrîllc .  mort 
en8ï;i,el  par  Benoît  le  lévite,  o« 
diacie  de  Mayciice,  mort  en  84S- 


[ij  Vojei  \tMi(moirt  mrlet  limAo 
J*  i  tmpiTB  de  OiarUmajrnt  ,  par  U- 
l,ù-l>le,Wi.éi]>cû>>,  P»ii,  i^lU,  m-N, 
«t  I4  CBrtc  de  l'cfnpjre  Ae  UiArltmua' , 
A:  R  B.<rdii.,  pi.l>f;««  1  Paria  .«tTiSm. 
in-fr.L  Crue  riirle  e<t  (Mim^i  au  <a* 
d'aiitrei  parOrltlius,  Huitia,  Bobrndt 

Ynugomlj,  «c.  Cette  imibn  m)» 


CHA 

Âme rbacli  y  joignit  des  notes ,  et  les 

5ublia  à  Ingolstadt ,  en  i54B,  in-8\ 
eao  duTiuet,  e'véque  de  Meaux,  en 
donoa  une  élilion  ^  qu'il  D*ache?a 
point,  Paris,  i548  Jn-8^  Pierre  Pi- 
thon  reprit  l'édition  commenoée  par 
du  Tillet,  et  publia  la  sienne,  avec  un 
glossaire  de  François  Pithou ,  Paris , 
i588,  in-8^  11  en  parut  deux  autrçs 
éditions  en  i6o5  et  l6Qlo,in-8^  On 
les  trouve  aussi  dans  le  Recueil  des 
anciennes  lois  de  Lindenhreg ,  et 
dans  le  Recueil  des  constitutions  im- 
périalesj  de  GoldasL  Jean  du  Tillet  et 
Pierre  Pithou  avaient  retranché  dans 
les  Capitulaires  ce  qui  leur  parut  inu« 
tile.  Jacques  Sirinond  donna  des  édi- 
tions plus  estimées,  il  Paris,  16^3  et 
1640,  in-fi®.  L'édition  la  plus  ample 
et  la  meilleure  est  celle  d'Etienne  Ua- 
luze,  Paris,  1677,^  vol.in-fol.(  Fojr, 
Baluze  }.  Ces  Capitulaires  furent 
dressés,  pour  la  plupart,  à  Aix-la- 
Chapelle  ,  en  8o5  et  806.  Ils  sont  re- 
marquables, observe  le  président  Hé- 
naut,«  en  ce  que  plusieurs  ont  été 
»  renouvelés  par  Louis  XIV.  »  II. 
Des  Lettres ,  qu'on  trouve  dans  le 
tome  ^^  de  la  collection  de  D.  Bou- 
quet; nous  citerons,  1*.  celle  qu'il  écri- 
vit ^d  Frastradam  reginam  de  vie- 
fond  avaricdy  anno  791  :  elle  est 
dans  le  recueil  des  historiens  de  Du- 
chesiie,  et  celle  qu'il  adressa  à  Pépin, 
son  Gis,  roi  d'Italie  (  ibid,  );  3°.  la 
Lettre  à  JElipand  et  aux  autres  évé- 
ques  d^Espagne  :  Charlemagne  les 
conjure  de  s'en  tenir  à  la  foi  de  l'Église 
catholique ,  et  de  ne  pas  se  croire  plus 
savants  qu'elle  ;  S**,  la  Lettre  à  M- 
cuin  ;  cette  lettre  prouve  que  Charle- 
magne connaissait  bien  les  rits  ecclé- 
siastiques. 111.  Une  GrammtUre^Aoni 
on  trouve  des  fragments  dans  la  Po- 
Ixgraphie  de  Tritbëme  ;  IV.  son  Tes- 
tament y  recueilli  par  Bouchel,  dans 
le  tome  m  de  sa  Bibliothèque  du 


GHA 


IQI 


droit  français ,  imprimée  h  Paris  en 
1 667,  in-fol.  ;  V.  on  attribue  à  Charle- 
magne quelques  Poésies  latines^iei\e$ 
que  YÉpitapke  du  pape  Adrien ^  If 
Chant  de  RoUandyetc.  ;  Vl.  les  Lit^res 
Carolins  ;  Charlemagne  n'en  est  point 
Fauteur,  mais  il  permit  qu'on  les  pu- 
bliât sous  son  nom  ;  ils  furent  compo- 
sa contre  le  second  concile  de  Nioée , 
qui  décida  h  .question  des  Images. 
Chariemagne  fut  mis  au  nombre  des 
saints  par  l'anti-pape  Pascal  III ,  l'an 
1 165  ou  1 166.  Le  décret  de  su  cano- 

■ 

nisation  n'ajant  point  été  rapporté  par 
les  papes  légitimes ,  et  aucune  récU- 
matioii  ne  s'étant  élevée  contre  lui , 
plusieurs  églises  d'Allemagne  hono- 
rent la  mémoire  de  cet  empereur; 
mais  ce  culte  n'a  jamais  été  con- 
sacré par  l'autorité  de  l'Eglise  univer- 
selle. Louis  XI  fixa  sa  fête  au  28  jan- 
vier. L'université  de  Paris  le  choisit 
Sour  son  patron,  en  1G61,  sans  le 
ésigner  cependant  sous  le  nom  de 
Saint,  et  Féglise  de  Metz ,  au  Keu  de  le 
reconnaître  en  cette  quaÛté ,  célébrait 
tous  les  ans  un  service  pour  le  repos 
de  son  ame.  11  est  appelé  S,  Chartes 
dans  toutes  les  cérémonies  de  l'élec- 
tion de  Maxi milieu ,  roi  des  Romains, 
et  dans  celles  de  son  couronnement. 
Les  principaux  historiens  du  règne  de 
Charlemagne  sont:  i^.  Éginhard,  De 
vitd  Caroli  Magni^  dont  on  a  plu- 
sieurs éditions ,  avec  des  notes  de  di- 
vers savants  {voy,  Égih&abd);^^ 
Jean  Turpin ,  De  gestis  Caroli  Ma- 
gni ,  roman  historique ,  souvent  im- 

Çrimé,  et  traduit  en  français  (  voy^ 
UBPIN  )  ;  5**.  Annales  de  •  gestis 
Caroli  Magni ,  en  vers  ,  publiées 
par  Rcineccius  ,  Helmstadt,  i594  9 
in-4^  $  et  par  Ijcibnits,  dans  s^ 
Accessiones  hisioricœ  ,  Hanovre  , 
1700,  in- 4'** 9  «K  plusieurs  écri- 
vains contemporains  ,  dont  les  an- 
nales se  trouvent  réimprimées  avec 


^^ 


109  CHA 

les  CapUutairts  et  tons  Ih  docnnieiitt 
authentitiu»  de  son  règne,  dans  les 
tomei  V-VIlIdeD.  Bouf ueL On peat 
conràlliT  aussi  Manjuard  Freber  , 
Destaturd  CaroU  Magni,  Hddel> 
berg,  1662,  iD-4°>  L'auteur  de  celte 
diMeitalion  prétend  que  Charlenugne 
avait  M[»t  pieds  de  haut.  Oit,  Fran- 
sius  ,  Boecter ,  Turckius,  Leizuer, 
Lindenbrog,  et  iilusieurs  autres  Alle- 
mands ont  publié  la  vie  de  Chaile- 
magne.  Acciajuoli  et  Ubaldioi  ont  émt 
la  même  vie  en  ilalieu.  Nous  avons 
en  fiançais  f Histoire  du  règne  de 
Charlemapie ,  par  la  Bruire  ;  l'^^ 
loirv  de  Ckartemagne ,  par  Gatl- 
lard,  Paris',  1785,  4  vol.in-ia,  etc. 
On  trouve  dans  le  XXI*.  tome  des 
Mémoires  de  V académie  des  belles- 
lettres ,  un  Examen  critique  des 
histoires  fabuleuses  dont  Charie- 
mapne  est  le  sujet ,  ■par  Vabhé  I^- 
bcuf ,  et  un  Examen  de  la  traction 
historique  touchant  le  voyage  de 
Charlemagne  à  Jérusalem ,  çir  de 
Foncemagnc.M.  Hegenisch  a  écrit  en 
allemand  V Histoire  de  Charlemagne, 
traduite  en  français  par  Bourgoing , 
i8o5,  in-8°.  (  f-BocBooiKc.)  F— e. 
CHARLES  II,  dit  le  Chauve, 
parce  qu'il  l'était  réellement,  fils  de 
Loau-le-Débonnaire  et  de  Judilh  de 
Bavière,  sa  seconde  femme,  naquit î 
FrancIbri-sur-le-Mein  le  1 3  jui»  8q5. 
Avant  sa  naissance,  l'empereur,  son 
père,  avait  déjii  distribué  ses  états  en- 
tre les  trois  fils  qu'il  avait  eus  de  sa 
première  femme ,  et  U  nécessité  de  t«- 
venir  sur  ce  partage,  pour  faire  un 
royaume  au  jenne  Charles,  avança  le 
desordre  qui  devait  résulter  de  la  mau- 
vaise situation  poLtiffue  de  la  France 
depuis  l'usurpation  de  Pépin-le-Bref. 
L'un  des  SU  nés  du  premier  mariage 
de  Louis-le- Débonnaire  étant  mort, 
sans  égard  pour  les  enfants  qu'il  lais- 
sait, l'Aquitaine  fut  dooa^  <t  Chulcs  : 


;itdt»^' 


CIU 
in  fiit  une  canse  de  divÏMon 
diiis  la  famille  royale.  Âiusitdti 

ri  de  sou  père ,  Cbaries  s'unit  1 
I  -le-Germauique  poiir  comlutlR 
Lo     ire,  leur  (lèrc  aine,  qui  venlul 

dure  du  (lartage  de  l'ompût,  cl 

■cer  a  recounalire  sa  jirMmîuen- 
ce  p>  litiquc;  ils  rempoïtlirent  conbe 
ï  tte  bataille  de  Foutenai ,  ai  saa- 
I  >,  que  les  nobles  llrenl  passer  et 
loi  qnlls  ue  devraient  dorénavant  ai- 
BStanre  à  leurs  souverains  nnc  lon> 
qt^  ï'ai^irait  île  ta  dëlènsc  aa  réw; 
cti     -lurs  tes  hommes  de  guerre  b» 

(de relever  directement  du  i><h 
1  le,  et  fuient  bien  pim  les  toUd* 
(  Hgneiii'sqiielestuiittsdiini:** 
(      icheva  de  cousoUdcr  le  njpM 

! ,  dont  les  grands  pourwûvaitat 
ait  sdeuxsicclcsrétablissemetiia*«c 
1       coiistince  égale  à  celli?  que  IV- 

Siu  avait  montrée  |iaur  s'cmpattt 
e  la  roiiroiiiic.  I.c  résultat  de  U  ba- 
taille de  Fonteiiai ,  donnée  le  95  jini 
842,  fut  un  partage  ^1  de  rrHfift 
entre  les  trois  Irères  ;  Cbulei  crt 
la  France,  dont  il  resta  ni,  nd^ 
les  efforts  de  Ixilliaire  ponr  mtair 
contre  cet  arrangement,  et  Vtàffi 
l'ambition  de  Louia-le-GtrBMBqntt 
qui  l'attaqua  ouvertement  ea  858y  som 
préteste  de  venir  combattre  ka  Hof 
mands  que  Charles  n'avait  pas  ag  r- 
pousser.  Cduvci,  après  aniramnâi 
l'Aquitaine,  faisait  le  nige  d'IKwl, 
lortqu^d  apprit  que  Louiavaiakfei^ 
vabir  ses  états ,  et  qi^nite  aiiiMi'' 
d'évéques  Tavait  d^oi^  <b  dfftal  m 
sujeu  du  serment  de  fiddit&  «  Oa  at 
n  sait, dit  l'historien  VcU^yqa'adai- 
.»  rer  davantage,  ou  U  hardiêne  dtt 
•  prélats,  ou  la  faiblesse  da  mOMP- 
B  que,  qui  publie  dîna  mi  "'Biïfi—' 
■  qu'on  n'aurail  pas  dû  £•  éUpotir 
a  sans  F  tre ,       dumoiÊtsmu 

»mj  t  ledatM/Êts 

*qtUi         <        :     «««(fKfMHlIn 


CHA 

tes  où  Dieu  repose ,  et  âoni  U 
eripour  rendre  ses  décrets  ob- 
is ;  qu'il  a  toujours  été  prêt  à 
;oumetùre  à  leur  correction  pa- 
telle  j  comme  il  s* y  soumet  en- 
e  octuellemenL  i»  Qiarles  se 
jra  nëanmoint  à  la  résistance  y  et 
ues  seigneurs  bourguignons  s'é- 
)ints  à  lui ,  il  vint  camper  dei^ant 
k  de  son  frère  ;  mais  d  se  laissa 
Iner  dans  des  n<^ociations  dont 
ofita  pour  ébranler  la  fidélité  de 
rmée,  qui  bientôt  l'abandonna, 
seul ,  il  se  retira  en  Bourgogne  ^ 
1  revint  peu  après,  avec  une  non- 
armée ,  surprendre  et  mettre  en 
es  troupes  de  son  frère ,  qui  avait 
lis  la  faute  d'en  renvoyer  la  plus 
ic  partie.  Quelques  années  après, 
réunirent  pour  partager  la  suc- 
>n  de  Lothaire,  et  ib  bravèrent 
oncert  Tautorité  ecclésiastique , 
>  avaient  l'un  ei  Tautre  invoquée 
tant  de  soumission.  Hincmar, 
;é  par  eux  de  répoudre  au  pape 
'D  11,  qui  avait  mb  tout  en  ceu- 
puur  faire  échouer  ce  partage  ^ 
uitla  de  cette  commission  avec 
coup  de  force  et  de  fermeté  (  F". 
MAa).  Les  remontrances  ne  firent 
ndant  aucune  impression  sur  l'es- 
d'Adhen.  Peu  de  temps  après,  il 
édara  contre  Qiarles,  en  £iveur 
arloman ,  son  fils,  qui  s'était  mis 
télé  d'une  troupe  de  brigands.  I^e 
l'ayant  pu  le  réduire,  s'adressa 
évéques,  qui  l'excommunièrent, 
ape  en  écrivit  à  Charles  d'un  style 
iLirque  le  vif  ressentiment  qu'il 
t  conçu,  de  n'avoir  pas  été  écouté 
a  succession  du  royaume  de  Lor- 
iï;  il  le  traita  à' avare  ^  de  par» 
,  de  ravisseur ,  de  père  dénaturé, 
Charles  répondit  avec  fermeté, 
^lara  «  que  les  rois  de  France  ne 
ivi^raif  ni  jamais  jusqu'à  se  regar- 
:r  comme  les  licutenanU  des  pa< 


CHA 


loS 


»  pes,  et  qu'il  eût,  àravenir,  à  se 
»  départir  de  lettres  de  telle  substan- 
»  ce.  »  Cette  réponse  étonna  le  saint 
père;  il  fit  des  excuses,  et  abandonna 
Carloman.  Celui-ci ,  auquel  son  père 
avait  pardonné  une  première  révolte  , 
ayant  recommencé  a  brouiller,  Char- 
les le  fit  prendre  y  d^rader  du  diaco- 
nat qu'il  avait  reçu  ^  et  enfermer  dana 
l'abbaye  de  Corbie  pour  ùire  péni- 
tence, après  lui  avoir  &it  crever  les 
yeux   en  8^5.  Dès -lors   le  pape 
se  montra  aévooé  aux  intérêts  dt* 
Charles,  et  il  contribua  de  tout  son 
pouvoir  k  mettre  sur  sa  tête  la  cou- 
ronne impériale.  Après  la  mort  de 
fempereur  Louis,  Charles  se  hAta  de 
rassembler  une  armée  pour  envahir 
ritalie;  ce  fut  en  vain  que  le  roi  de 
Germanie  envoya  son  fils  à  la  tète 
d'une  armée  pour  s'opposer  k  cette 
invasion.  Aprei  avoir  uit  essuyer  une 
dé£ûte  au  jeune  prince,  et  l'avoir  en- 
suite trompé  par  de  fausses  promesses, 
Charles  arriva  k  Rome,  où  Jean  VIII, 
qui  venait  de  succéder  à  Adrien ,  le 
couronna  empereur  et  le  décora  du 
titre  d'Auguste  (  8'j5  ),  en  exigeant 
qu'il  reconnût  sa  puissance,  et  qu  il  re- 
nonçât k  la  souveraineté  que  Charle- 
magne  s'était  réservée  sur  les  provin- 
ces qu'il  avait  cédées  k  l'Eglise  romai- 
ne. Tant  de  soumission  n'était  balan- 
cée par  aucun  avantage;  cette  couron* 
ne  n  jqyportait  aucun  droit,  aucun  pri- 
vik^e^  et  l'on  aurait  été  bien  embar- 
rassé d'expliquer  ce  que  signifiait  l'eni» 
pire  d'Occident ,  depuis  que  Théritace 
de  Charlemagne  avait  été  divisé  et  suo- 
divisé  entre  tant  de  princes  égaux  et 
indépendants.  Charles  se  mit  au-des- 
sous de  sa  di(;nilé,  comme  roi;  mais 
les  titres  flattent  l'ambition,  et  l'am* 
bftion  des  faibles  n'est  pas  difficile. 
Sous  le  règne  de  Charles,  les  hommes 
du  Nord,  connus  dans  lliistoire  sous 
le  UQUk  de  Normands ,  profitèrent  de 


CHâ 

Lombards.  Char1«niigDe  pttM 
bicDlôt  en  Espaf^De  (  -j'fi  )  au  mcohr 
d'uQ  des  cWb  sarrasins  qui  m  diipa- 
taieni  l'empire  de  ces  IkIIcs  conine*; 
ilassiéf^eaèlprii  Pampeltine ,  sereo- 
dit  maître  du  comte'  de  Uircrlooe; 
mais  ses  troupei,i  leur  retour,  furent. 
A^iasces  dans b  vallcc  de  Boncevaux, 
par  un  parti  de  Sarrasins,  et  par  les 
G^isoinï  montagnards,  ïn)eb  tribu- 
taires  et  cnneinu  mortels  de  Cbarl^ 
magne,  si  dilSciles  à  contnir,  tpw, 
{4us  de  trente  années  après,  il  fut  en- 
core obligé  de  porter  ses  anneacontre 
eux.  Celte  déroute  a  fait  dire  k  qnd- 
ques  auteurs  espagnols  que  leurs  an- 
cêtres avaient  ualtu  Clârlenugne  et 
•es  douze  pairs,  prétention  qui  n'a  pu 
besoin  d'être  réfutée  ;  niais  an  ne  penl 
s'eiupêcber  de  remarquer  que  la  câé- 
britedecettebatailleesl  moins  due  aux 
bistoiiens  qu'aux  romauciers,  qui  en 
ont  fait  un  sujet  degloire  particulière  au 
fa  Dieux  Roland,  tué  a  Bon  ce  vaux,  quoi- 
que les  cltroniquM  du  temps  ne  ledis^ 
tiiiguent  pas  d»  autres  généraux  qnî 
périrent  comme  lui  dans  cette 'fatale 
ymmée.  Les  mauvaises  dispositions 
des  peuples  d'Aquitaine  ayant  décide 
Cfaarlïmagne  à  leur  donner  un  roi 
particulier,  il  choisit  le  plus  jctmc  de 
sn  fils,  T'Ouis ,  si  connu  sous  le  nom 
de  Louis-le-Débonnaire(  ^^tl  1  ;  de 
mime,  les  efforts  contiuuelsdés  Lom- 
bards et  mime  des  Grecs  pour  recon- 
quérir l'Italie,  et  le  peu  de  udélitc  qu'il 
trouvait  dans  les  grands  auxquels  il 
avait  conGéle  pouvoir,  lui  Grent  sen- 
tir la  nécessité  de  les  rallier  autour  dn 
trdiie,elil  leur  donna  pour  roi  Pépin, 
Icseconddescs  Gb  :  l'aïnc,  qui  por- 
tait le  nom  de  Charter ,  resta  prb  de 
lui  pour  le  seconder  dans  ses  e xpédi- 
Ùous.  Q  avait  un  autre  Gis,  qui  se 
nouraait  aussi  P^in  :  c'était  le  pre- 
mier d«  *«•  eafimtv  Soit  qu'il  e&t 


MB  lui  une  partie  de  raVfTtin  f^ 
ravait  déridé  à  répudier  santr«-,«at 
'qn'fcefretccjrune  prince,  malÛtdt 
corps,  mais  d'une  bdlc  fi^ra.d 
d'un  esprit  actif,  eût  incVilé  b  Ûm 
de  ion  pi^re ,  il  n'eut  anrutic  part  it» 
U I  niveroriurut  j  le»  utéconinitt  tV 
ïlit  à  lui  ,  le  utêllrreitl  dan*  ^ 
spiration  qui  fut  decotircit-  ,  **  i 
■Kamscrvalaïicqu'en  xecomMtnt 
à  .  ieu  d.ms  un  monastt-re,  A  mb  n- 
r  d'Espagne  ,  Oiaricmagne  ni 
DTC  besoin  d'aller  comballn  Is 
otis  :  cliaque  année  reite  cuéfr 
:  se  reuouvelalt.  ils  ponèrent  wà 
le  poids  de  l'humeur  que  lui  trd 
donnée  la  iournéede  RoucevauxiEW 
il  fit  trancher  la  \ite  K  quatre  nilb 
cinq ccnlsd'ciitrc eux:  veiigeancv»- 
I  e  qui  ne  servit  qu'à  uuliipEerh 
stiinces.  De  là  il  pHssa  à  Rome  ma 
laite  fouronoer  par  le  pspe  »es  ini 
fiU.Pcpin  fit  Louis  (  -80),  taeSf 
manl ainsi  lut-mcme  les  peuples  du) 
la  croyance  que  le  cbef  de  b  tfOç»! 
pouv.'iil  seul  rendre  le  poumir  rvttil 
léjjitinieet  sacré.  Il  est  impossible  Jr 
suivie  ce  prince  dans  toutes  »es  tw 
ditions  mîlitiires  ,  dans  toutes  n 
courses  qu'il  enirepnt  pour  aDÔt 
des  révoltes  ffiii  se  rcnouvrlaieol  uu 
cesse  ;  il  sulGra  de  remarquer  qf 
l'année  790 ,  la  viupt-d  emièvne  de  « 
rigne.futla  première  qu'il  passa  uai 
prendre  les  armes ,  et  que  celle  pÙ 
ne  dura  que  jnsqu'an  pnntrmp»  A 
l'année  suivante.  Plus  sa  paiMoet 
s'éiendAii,  plu«  il  devait  penser  a  l^ 
prendre  Ir-  proiet  forme  p^r  »on  aù^ 
(Charles-Martel ,  de  rélAblir  l'tafOl 
d'Uccidcut  ;  aussi  rim^M-rnince  liiwf, 
qui  retenait  à  Constaniinuf>lc,afiR^  ', 
prérenii'  le  partage  de  l'cnipire.ft 
proposer  il  ClLirlemagne  d'ni  '  ' 
cnbnts.  cequi.iurait  misdc 
le  monde  .sous  une  5  ilc  duminaltasi 
Sa  proposition  |>lce;iiiuslon' 


GHA 

ambition  eut  conduit  Irène  â 
ler  son  lib  et  à  s'emparer  du 
ir,  elle  fit  offrir  sa  mq;nÀ  Char- 
ne.  Cette  union  bizarre  ,  que 
tton  seule  pouvait  concevoir  et 
Ilir,  aurait  présenté  un  nouveau 
cle  au  monde ,  si  l'impératrice 
hé  renversée  du  trône.  Charie- 
i  se  fit  couronner  empereur 
dent ,  Fan  800 ,  par  le  pape 
in;ctf  quoique  son  voyage  à 
n'eût  pas  alors  d'autre  but ,  il 
I  une  grande  surprise  des  bon- 
dont  on  PaccablaiL  11  fut  déclaré 
et  Auguste  (  1  )  ;  on  lui  décerna  les 
lents  des  anciens  empereurs  ro- 
;  toutes  les  formes  consacrées 
t  suivies  ;  on  oublia  seulement 
ftait  impossible  que  l'empire  se 
rvât  dans  une  famille  où  le  pou- 
«  partageait  entre  les  enfants  du 
rque  décédé.  Gharlemagne,  après 
fiîit  un  de  ses  fils  moine ,  eut  le 
Hir  de  perdre  ,  en  810,  Pépin, 
avait  créé  roi  d'Italie  ;  Pannée 
ite,  Charles  ,  l'ainé,  suivit  son 
au  tombeau  ;  il  ne  lui  resta  de 
;itimeque  Louis,  roi  d^Aquitaine, 
associa  à  l'empire  en  81 5,  son 
l  ige  et  ses  infirmités  lui  faisant 
entir  que  le  terme  de  sa  carrière 
ichait*  En  efiet ,  il  mourut  le  28 
er8i4  »  dans  la  71**  année  de 
ge,  et  la  47^  de  son  règne.  Par 
*stament ,  fait  en  806 ,  confirmé 
is  seigneurs  français  assemblés  à 
avilie ,  et  signe  par  le  pape  Léon, 
emagne  partagea  ses  états  entre 
*ois  fils.  «  Ce  qui  est  à  remarquer, 
le  président  Uénault,  c'est  que 

Ce  conroimemetit  le  fit  le  jour  de 
,  par  le  coDCourt  du  pape  I.éon  III , 
Micile  et  du  peuple  (  Voyez  les 
fiff  de  MoÎMac ,  ouTrafçc  d'un  au 
contemporain ,  que  Duchetne  a  im- 
;  dans  le  Z'.  tçme  de  sa  Coilwtion 
■Morienâ  Jraneaii  }. 


CHA  97 

)»  ce  prince  laissa  à  aes  peuples  la  ]i« 
»  berté  de  se  choisir  un  maître  après 
9  la  mort  des  princes ,  pourvu  qull 
9  fût  du  sang  i-oyal.  »  Mais  œ  qui  est 
plus  singulier  encore,  c'est  la  dispo- 
sition portant  que,  s'il  s'élève  quelqiw 
différend  entre  les  trois  successeurs  ^ 
ils  auront  recours,  non  à  la  bataille  ou 
à  la  preuve  par  duel ,  mais  au  jugement 
delà  croit  (1).  Ce  prince,  toujours 
victorieux,  versait  des  larmes  en  pen- 
sant au  mal  que  les  peuples  du  Nord 
feraient  un  jour  à  la  France  :  «  Si,  mal- 
»  gré  ma  vigilance,  disait-il ,  ils  in« 
»  sultent  les  o3tes  de  mes  états ,  que 
9  sera-ce  donc  après  ma  mort  ?»  Il 
sentait  trop  tard  que  ces- mêmes  Saxons, 
qu'il  avait  réduits  ji  chercher  un  asjle 
dans  les  climats  les  plus  âpres,  re- 
viendraient exercer  contre  son  royau- 
me de  cruelles  repréiailles,  et  entraî- 
neraient il  leur  suite  d'autres  barbares^ 
toujours  faciles  à  exciter  par  l'appât 
du  butin  :  l'avenir  ne  justifia  que  trop 
ses  craintes.  Aucun  monarque  n'a  été 
plus  loué  que  Charlemagne  ;  il  a  réuni 
en  sa  faveur  les  guerriers ,  les  évéques, 
les  hommes  de  loi  et  les  gens  de  lettres  ; 
les  politiques  lui  ont  reproché  d'avoir 
tout  réglé  dans  l'État,  excepté  la  suc- 
cession au  trône,  qu'il  laissa  à  la  merci 
des  factious,  et  d'avoir  multiplié  ces 
assemblées  où  le  pouvoir  royal  s'affai- 
blit nécessairement ,  ce  qui  ne  s'ac- 
cordait pas  avec  l'étendue  donnée  à 
l'empire.  11  surmonta  tous  les  obstacles 
par  son  génie,  son  courage ,  son  acti* 
vite,  et  l'art  de  distribuer  les  récom- 

(i)  Ce  jugement  consiMait,  dans  les  af- 
faires douteuses  ,  à  conduire  à  Vv^iite 
deux  hommes  qui  s^y  tenaient  debout , 
les  bras  élevétf  en  croix ,  pendant  la  célé- 
bration de  Foffice  dÏTÎn ,  et  gain  de  cause 
était  donné  à  celui  des  deux  partis  dont  la 
champion  était  reste  le  plus  lonp-ttmps 
immobile  dans  cette  attitude.  Cest  ce 
uxiwt  appelait  encore  le  iufçement  de 
Dieu.  (  rojr»  du  Caogc ,  au  mot  Crux.  ) 


98  CHA 

peDjes  ;  mais  ii  ne  consolida  tien  ; 
et ,  pour  lui  succéder  avec  la  même 
gloire,  la  nifraesùretcpourle  trône  et 
pour  la  France ,  il  aurait  fallu  lui  res- 
sembler. Mallieureuscmenl ,  il  fui  le 
dernier  hero»  de  «s  race.  En  parre- 
oanl  à  nft.iLlirrempire d'Occident,  il 
avait  accompli  le  dernier  projet  formé 
par  sa  famille  ;  il  uc  restait  plus  qu'à 
conserver.  La  politique  de  Pépin 
ti'ayantjamaiseu  d'autre  but  que  celui 
d'acquérir,  l'héritier  de  Charlemagne 
se  trouva  sans  l'ègle  pour  se  diriger. 
Suivant  les  historiens  contemporaius , 
CUarlemagiie  éiait  l'homme  le  plus 
baut  de  taille  et  le  plus  fort  de  son 
temps;  B  II  ne  portait  en  hiver,  dît 
»  Eginhard,  qu'un  simple  pourpoint 
»  fait  de  peau  de  loutre ,  sur  une  lu- 
■  ttique  do  laine  bordée  de  soie.  11 
»  mettait  sur  ses  épaules  un  sayon  de 
B  couleur  bleue,  et  il  se  serrait  pour 
B  chaussures  de  bandes  de  diverses 
>  couleurs,  b  Suivant  le  même  histo- 
rien ,  Charlemagne  fut  ciitnre  k  Aix- 
la-Chapelle.  On  le  descendit  dans  un 
caveau,  où  il  fut  assis  sur  un  trône 
d'or,  rcvélQ  de  ses  hahiis  iuiperiaiix , 
dumauleau  royal  et  du  grand  chaperon 
de  pèlerin  quil  portail  dans  tous  ses 
voyages  de  Rome;  il  avait  la  conronne 
BUT  ù  tite;  il  était  ceint  de  son  épe'e, 
tenait  un  calice  k  la  main ,  avait  son 
livre  d'Évangiles  sur  les  genoux,  son 
sceptre  et  sou  bouclier  d'or  àses  pieds. 
Le  îépulcreayaiitélé  rempli  de  pièces 
d'orel  parfumé  d'odeurs,  on  le  scella, 
et  par-dessus  fut  élevé  un  superbeaix: 
de  triomphe,  surlequel  ou  grava  celte 
ripitaphe  :  ■  Ici  repose  le  corpt  de 
s  Charles,  grand  et  orlhodoie  cmpe- 
B  rcur,  qui  étendit  glorieusement  le 
>  royaume  des  Français,  etlegouver- 
B  na  heureusement  pendant  quarantc- 
■  sept  aus.  ■  Charlemagne  mérita  le 
liire  de  rrst^iurateur  des  lettres  ;  il  at- 
tira «u  Ffonoe,  ^  u  tes  libôalîtiis,  les 


CHA 
«avants  les  plus dis(in);ii«derFjinf(, 
entre  autres  Alruin ,  dont  il  h  Gi  k 
disciple  (  vojr.  Alcuim  )  ;  Piem  it 
Fise,  qui  prenait  le  litre  de  ijraaia»- 
rien  de  Charlemagne,  etpaal  Warsi- 
frid,  connu  sous  le  nom  df  ?«! 
Diacre,  qui  lui  enseigna  ta  ItiténUR 
grecque  et  laliue.  Ce  fui  par  tes  CM- 
seils  d'Alcuia  que  Charles  éuHà  m 
académie  dans  son  {labis.  U  auiiuil 
aui  séances  avec  tous  les  sav4uU  t 
tous  les  heaui  espril&  de  sa  oour.  im 
Leidrade,  Théoaulpbe,  les  arcW- 
qnes  de  Trêves  et  de  Mayena,  rt 
Tabbé  de  Corbie.  On  liidaos  les  leur» 
d'jMcuin,  que  tous  les  meintirti  di 
cette  académie  avaîeut  pris  des  tnei 
particuliers,  analt^nes  à  leurs  ulom 
ou  à  leur  goQl  pour  quelque  ancien  n- 
leur:  l'un  s'appelait  î>ain«^f,  Tidw 
Homère,  un  troisième  Candidai: 
Charlemacne  avait  choisi  le  nom  h 
Davirl.  Il  se  faisait  honneur  Hiiit 
membre  de  celte  société  litte'rain.ii 
premièrequ'oneûl  vue  dans  fcsGn- 
les ,  et  donnait  son  avis  sur  les  sujcB 
qu'on  y  discutait.  Charleoiaeiie  »al 
amené  d'Itahe  des  tnaîttes  de  ptit- 
maire  et  d'arithmétique  ;  il  les  étit^bt 
dans  les  principales  villes  ée  sesétiu. 
et  fit  ouvrir  des  écoles  Ae  thëolocied 
d'humanités  dans  les  cathédra^is  el 
dans  les  monastères.  Il  écrivit  à  Loïr. 
disciple  de  S.  Bontbce,  apdue  if 
l'Allemagne ,  et  son  successeur  ïurle 
sit^e  de  Mayencc:  ■  Disposez- vous. 
B  vénérable  père,  k  instruire  vosn- 
t  fants  dans  les  arts  libéraux,  ab 
>  qu'en  cela  vous  satisfassiei  nos  u- 
■  dénis  désirs,  etc.  ■  Alruin,  Pul 
Diacre  et  Pierre  de  Pise  composaieil 
des  pièces  de  vers  latins  ,  de  difertsu 
mètres  et  sur  divers  sujets  (  i  ) ,  poir 


GHA 

nstruire  le  monarque.  Dans 
pièces  en  vers  trochaïques , 
ne  dit  k  Paul  Warnefrid  : 
f  vous  êtes  un  Homère  ;  en 

Virgile^  en  hébreu,  un 
Uns  les  arSs^  un  Tertulle... 
our  TOUS  TOUS  occupez  à 
ir  l'esprit  de  littérature, 
c  que  grecque.  Nous  vous 
le  grands  remerctments  de 
MIS  entreprenez  de  former 
science  du  grec  ceux  que 
os  avons  confiés.  Cest  une 
>ur  nos  états  :iVimc  sur- 
ria.  9  Lebeuf  attribue  cette 
erre  le  grammairien,  et,  si 
pas  de  Charlemagne  lui-^ 
voit  qu'elle  a  dû  être  écrite , 
i  sorte,  sous  sa  dictée.  Ge 
it  en  correspondance  avec 
itriarche  d'Aquilée ,  qui  lui 
ieurs  de  ses  ouvrages.  Il  ne 
pas  de  proposer  ou  de  de- 
énigmes,  selon  l'usage  de 
•  On  a  de  lui  une  lettre  toute 
lie,  adressée  k  Paul  Warne- 
»idant ,  plusieurs  historiens 

ont  avancé  que  Gharlema- 
nontra  tant  de  coût  pour  les 
et  qui  parlait  plusieurs  lan- 
savait  pas  écrire ,  pas  même 
D  nom ,  et  ils  s'appuient  de 
5  d'Egiuhard  :  Tentabat  et 
tabulasque  et  coàiciUos  ad 
sctulo  ,  sub  ceryicaUhus , 
rre  solehai ,  ut  cum  tempos 
essetf  manum  effingendis 
suefacereu  Mais,  suivant  D. 
le  texte  d'Egiuhard  signifie 
t  que  Gharlemagne  essayait 
^s  beaux  caractères  des  ma- 
ie sa  bibliothèque,  et  qu'il 
réussir,  s'étant  exercé  à  ce 
iDS  un  âge  trop  avancé.  Ge 

issertations  iur  l'état  des  teUn» 
mu  sous  CharUmoffiê. 


CHA  99 

prince  consacrait  tous  sts  loisirs  d'hi- 
ver h  la  lecture.  11  faisait  mettre  sous 
le  chevet  de  son  lit  la  Cité  de  Dieu 
de  S.  Augustin.  On  lui  lisait  à  table  les 
ouvrages  des  pères,  ou  les  vi^  de^ 
rois,  ses  prédécesseurs.  Toute  û  belle 
saison  était  consacrée  à  des  voyages 
ou  k  des  expéditions  militaires.  S.  Gré- 
goire avait  r^lé  le  chant  religieux  qui 
avait  été  introduit  eu  Occident  par 
'S.  Ambroise.  En  France,  ce  chant 
n'était  qu'une  psalmodie  pesante  et 
monotone.  Gharlemagne  fit  venir  des 
chantres  de  Rome.  Il  y  avait  dès-lors 
des  notes  pour  le  chant  \  des  écoles 
furent  ouvertes ,  et  on  capitukire  or- 
donna que  le  diant  gr^rien  serait 
reçu  dans  toutes  les  <^iises  de  France. 
Gharfemagne  voulut  aussi  introduire 
dans  ses  états  la  litui^e  romaine.  Le 
clergé,  qui  tenait  aux  anciennes  cou- 
tumes, montra  quelque  résistance. 
Plusieurs  enlises  cédèrent  à  l'autorité 
du  monarque  ;  d'autres  firent  un  mé- 
lange des  deux  liturgies  romaine  et 
gallicane.  Ghariemagne  prescrivit,  mais 
sans  pouvoir  l'établir,  l'uniformité  des 
poids  et  des  mesures.  G'est  k  lui  qu'est 
due  la  manière  de  compter  par  livres , 
sous  et  deniers.  Ce  grand  prince  avait 
conçu  le  projet  de  joindre  le  Rhin  aa 
Danube ,  et  l'Océan  au  Pont-Euxin.  Ge 
projet  ne  paraissait  pas  d'une  exécution 
bien  difficile;  toute  l'armée  fut  em-* 
ployéc  k  creuser  un  canal  (  i  ).  Les  tra- 
vaux avaient  été  conduits  jusqu'à  deux 
mille  pas,  lorsque  les  pluies,  l'éboulé- 
ment  des  terres,  et  le  défaut  de  connais- 
sances qu'on  a  depuis  acquises,  firent 
d'abord  interrompre ,  et  ensuite  aban- 
donner cette  noble  entreprise.  Mais 

(i)  Ce  canal  aurait  fait  communiquer 
ensemble  FAItmuli] ,  qui  wt  rend  dans  !• 
Danube,  non  loin  de  Ratisbonne,  avec 
la  Reiat  de  Sooabe ,  qui  débouche  dans 
la  Remplit*  |  ririère  qui  se  décharge  dans 
le  Blcin.  W— a. 


M 


100  CHA 

le*  arts,  proifgés  par  ChartenugtM, 
ëkvèrriil  d'autres  mouiimenU.  La  ville 
d'Aix-la-Chapelle,  devenue  iesii^e  (le 
l'empire,  dut  à  ce  piiiice  son  origine 
el  suii.eelat  J  elle  piil  son  nom  d'une 
chapelle  magnifique  qu'il  avait  fait 
construire  avecles  plus  beaux  marbres 
transportas  à  grands  frais  de  Borne  et 
de  ftavenne.  Les  portes  de  cr  temple 
étaient  de  bronie ,  et  son  dôme  sui- 
Siontif  d'un  globe  d'or  massif.  Rien 
n'égalait,  Â  cette  époque,  en  grandeur 
Il  magnificence ,  le  palais  de  Char- 


t.-Gall, 

portiques  ,  de  superbes  galeries ,  des 
(ailes  pour  les  dtiles  des  grands  vas- 
saux ,  pour  la  tenue  des  parlements  , 
des  conciles  et  des  synodes  j  des  ap- 

fitriemenis  pour  tous  1rs  officiers  de 
empire  ,  pour  les  députés  des  pro- 
rincei  et  les  ambaïMaeurs  ;  tout  le 
paUis  était  tellement  disposé,  que,  de 
sa  (^hainlire.CliariespouTait  voir  tous 
ceux  qui  entraient  dans  les  autres  ap- 
partements ;  mais  ce  qu'on  admirait  le 
plusétail  le  ricbc  portique  qui  condui- 
sait du  palais  à  la  basilique.  L'art  y 
déploya  toute  son  industrie,  et  le 
prince  toute  sa  magnifkeDcc.  Charlc- 
loagncfitaussi  construire  des  thermes, 
ouvrage  ndmirable  de  U  nature  et  de 
l'art.  Il»  étaient  si  spacicuxet  si  abon- 
dants eu  eaux  chaudes,  que  plus  de 
cent  personnes  pouvaient  j  tiager  en- 
semble. C'était  l'un  des  exercices  les 
pItM  ordinaires  du  monarque  ;  il  le 
jirenait ,  non  seulement  avec  les  rois , 
ses  enCiiits,  mais  souvent  avec  ses  uf- 
fiders  et  les  wignciirs  de  sa  cour  ; 
qiielqncfois  tnéme  avec  ses  soldats ,  et 
l'auteur  de  sa  vie  remarque  qu'il  y  ex- 
cHUil  par<lessus  loa<(.  Il  avait  aus^i  à 
Sellz .  en  Alsace ,  un  pitUis  uod  mnins 
nta^uifique,  et  ce  fui  là  qu'il  reçut  les 
ambassadeurs  de  Nieépbore.avecuD 
appareildoalUsOricnbux  eusrmdaa 


CHA 
n'avaient  point  d'exemple.  Ce  fia  1 
Charlemague  que  la  Vr^nix  dut  sd 
premiers  progrès  dans  la  marne.  Il 
rcicra  le,phare  de  Boulogne,  et  Et 
creuser  plusieurs  port»j  il  faTVria 
l'agriculture ,  et  s'tinmnrtalisa  p«r  b 
sagesse  de  ses  lois.  Sa  tttnmeif 
remplissait  l'Orient.  Il  recetui  lis 
députés  du  patriarche  At  iétvuAem, 
les  ambassadeurs  des  emptmn 
Nieépbore  el<  Michel  ,  et  les  dm 
ambassades  que  lui  envoya  Aaron  lU- 
héchyd,  le  nlus  célèbre  de*  iixùifa 
abbacydes.  Il  assemblait  des  cundlet, 
des  parlements ,  publi.iit  les  C<ij>tU- 
Utires,  les  livres  Çarolins,  a  ivtM 
admirer  en  lui  le  conquifrani  et  le  Ir- 
gislaleur.  Son  empire  comprenait  tcwt 
la  Fiance,  la  plus  grande  pjriie  de  1» 
Gatalugue,  la  Navarre cirArr3|;i>n; Il 
Flaudre,  la  Hollande  et  la  Frise  ;  te 
provinces  ilc  la  Wesipliatie  ttitell 
Saxe  jusqu'à  l'Elbe  j  ta  Franconie,  ti 
Souabc,  la  Thunu|;e  et  la  Suisse  ;  )n 
deux  Pannonies,c'esl-à-dir«,rAtittT- 
ehe  et  U  Hongrie,  la  Da^e,  la  Bobénit. 
l'Istrie,  ta  Libiiniîe,  U  DAlmalie.tl 
dilTéreuts  cintoDS  de  l'Esclavonie;  n- 
fin  tonte  Titalie  jusqu'à  la  Oilabre  in- 
férieure ;  car  Charlemagne  ne  ièM 
}>as  dépouillé  de  ses  droits  surlaviUt 
et  sur  le  duché  de  Borne,  snr  Teur- 
est  de  Bavenne  et  sur  les  autres  pro- 
vinces de  Faucicnétat  ecde'aiastiqw  (  i  V 
Les  ouvrages  de  Charlem^ne  soal: 
I.ses  Capitulitbes ,  recueillis  par  in- 
segise,  abbé  de  St.-Wandnlk,  nart 
en  8-11,  et  par  fienuU  le  lévite,  en 
diacie  de  Maycnce,  mon  en  84S. 

(i)  Vojci  le  lUifmoire  lur  let  léimta 
J*  l  empire  de    Chariemagne  ,  par  I). 

et  la  <:Jirlfl  do  rempire  de  Cuaricauupjti 
ào  V.  B.TÙui,pubfié«  ■  Pari.  .»ri«w>, 
in-rol.  Crctp  rarlG  eu  miiti^  ^  ,„  „t 
d'uiilrcs  parOrlrliiu,  Huiu*.  Bnltcn*!* 

Vaugondy,   ett.    C«tt«   dcrui^   (W  1> 

noiiu  imputHM, 


\ 


CHA 

ijnerbacli  y  joignit  des  notes  y  et  les 

5ublia  à  Ingolstadt ,  en  i54By  'mS'\ 
eao  duTiUct,  evéque  de  Meaux,  en 
donna  une  édition ,  qu'il  n'acheva 
point  y  Paris ,  i548 ,  in-8®.  Pierre  Pi- 
Cbou  reprit  l'édition  commencée  par 
du  Tillety  et  publia  la  sienne,  avec  un 
glossaire  de  François  Pithou,  Paris , 
i588,  in-8^.  Il  en  parut  deux  autres 
éditions  en  i6o3  et  l63o,in-8^  On 
les  trouve  aussi  dans  le  Recueil  des 
anciennes  lois  de  IJndenbreg ,  et 
dans  le  Recueil  des  constitutions  im- 
pénales^  de  Goldast  Jean  du  Tillet  et 
Pierre  Pithou  avaient  retranché  dans 
les  Cofyifii/airtfs  ce  qui  leur  parut  inu- 
tile. Jacques  Sirinond  donna  des  édi- 
tions plus  estimées,  i  Paris,  iG^S  et 
1640,  in-8^  L'édition  la  plus  ample 
et  la  meilleure  estodle  d'Etienne  lia- 
luze,  Paris,  1677,!!  vol.in-fol.(  Fqy, 
Baluxe  ).  Ces  Capitulaires  furent 
dressés,  pour  la  plupart,  à  Aix-la- 
Chapelle  ,  en  8o5  et  8o6.  Ils  sont  re- 
marquables, observe  le  président  Hé- 
naut,«  en  ce  que  plusieurs  ont  été 
3  renouvelés  par  Louis  XIV.  »  IL 
Dos  Lettres ,  qu'on  trouve  dans  le 
tome  ^^  de  la  collection  de  D.  Bou- 
quet; nous  citerons,  i  *.  celle  qu'il  écri- 
vit Jid  Frastradamreginam  de  Vic- 
toria avaricd^  anno  791  :  elle  est 
dans  le  recueil  des  historiens  de  Du- 
cbesne ,  et  celle  qu'il  adressa  à  Pépin, 
son  GU,  roi  d'Italie  (  ibid»  );  2^  la 
Lettre  à  Elipand  et  aux  autres  évé- 
ques  d^Espagne  :  Gbarlemacne  les 
conjure  de  s'en  tenir  à  la  foi  de  l'Église 
catholique ,  et  de  ne  pas  se  croire  plus 
savants  qu'elle  ;  3".  la  Lettre  à  M- 
cuin  ;  cette  lettre  prouve  que  Gharle- 
magne  connaissait  bien  les  rits  ecclé- 
siastiques. 111.  Une  GramnuUre yàoni 
on  trouve  des  fragments  dans  la  Po- 
f^'graphie  de  Tritlième  ;  IV,  son  Tes- 
tament ^  recueilli  par  Bouchel,  dans 
le  tome  III  de  sa  Bibliothèque  du 


CHA 


101 


droit  français ,  imprimée  à  Paris  en 
1 667,  in-fol.  ;  V.  on  attribue  à  Gbarle- 
magne  quelques  Poésies lalines^iei\e$ 
que  YÉpitapke  du  pape  Adrien^  If 
Chant  de  Rolland,eic,  ;  VI.  les  Livres 
CaroUns  ;  Charlemagne  n'en  est  point 
Fauteur,  mais  il  permit  qu'on  les  pu- 
bliât sous  son  nom  ;  ils  furent  compo- 
sés contre  le  second  concile  de  Nioée , 
qui  décida  la  .question  des  Images. 
Charlemagne  fut  mis  au  nombre  des 
saints  par  l'anti-pape  Pascal  III ,  l'an 
1 165  ou  11 66.  Le  décret  de  sa  cano- 
nisation  n'ayant  pointété  rapporte  par 
les  papes  Iq^times,  et  aucune  récla- 
mation ne  s'étant  élevée  contre  lui , 
plusieurs  églises  d'Allemagne  hono- 
rent la  mémoire  de  cet  empereur; 
mais  ce  culte  n'a  jamais  été  con- 
sacré par  l'autorité  dé  l'Eglise  univer- 
selle. Louis  XI  fixa  sa  fête  au  28  jan- 
vier. L'université  de  Paris  le  choisit 
Sour  son  patron,  en  1661,  sans  le 
ésigner  cc^pendant  sous  le  nom  de 
Saint ,  et  l'église  de  Metz ,  au  Keu  de  le 
reconnaître  en  cette  quaUté ,  célébrait 
tous  les  ans  uu  service  pour  le  repos 
de  son  ame.  Il  est  appelé  5.  Chartes 
dans  toutes  les  cérémouies  de  l'élec- 
tion de  Maximilien,roi  des  Romains, 
et  dans  celles  de  son  couronnement. 
Les  principaux  historiens  du  règne  de 
Charlemagne  sont  :  1  ».  Éginhard ,  De 
vitd  Caroli  Magni^  dont  on  a  plu- 
sieurs éditions ,  avec  des  notes  de  di- 
vers savants  (  vqy.  Éginhabd  );  3^ 
Jean  Turpin ,  De  gestis  Caroli  Ma- 
gni ,  roman  historique ,  souvent  im- 

Çrimé,  et  traduit  en  français  (  vojrez 
'uBPi5  )  ;  '5'*.  Annales  de 'gestis 
CaroU  Magni ,  en  vers  ,  publiées 
pr  Brineccius  ,  Helmstadt,  1694  > 
in-4^  «  et  par  Leibnits,  dans  ses 
Accessiones  hisioricœ ,  Hanovre  , 
1 700  ,  in  -  4".  ;  et  plusieurs  écri- 
vains contemporains  ,  dont  les  an« 
uales  se  trouvent  réimprimées  avec 


.103  CHA 

let  CfipiWKÎrviettoluIn 
autbentiiniei  de  md  t^oe,  i  i 
tomes  V-VIlIde  D.  Bouquet,  un  peut 
consulter  aussi  Marquant  Frdier  , 
Se  slaturd  CaroU  Magni,  Heiilel- 
htr%,  i66a,  in-4°.  L'auteur  de  celte 
âissertaCioD  pre'tendque  CharleBUgoe 
avait  sept  pieds  de  tiaut.  OU,  Fran- 
zius  ,  Boeder,  Turckius,  Letzner, 
liindenbrog,  el  plusieurs  antres  Alle- 
mands DDt  publia  la  vie  de  Ghai'Ie- 
magne.  Acciajuoli  et  Ubaldioi  ont  écrit 
b  même  vie  en  italien.  Nous  avoni 
en  français  fHistoire  du  régna  de 
Charlemagne ,  par  ta  Bruère  ;  V Hit- 
mire  de  Ckarlemagne,  par  Gail- 
lard, Paris',  1785,4  vol. in-ii,  etc. 
On  trouve  dans  le  XXI'.  tome  dei 
Mémoires  de  tacadémie  des  belles- 
lettres  y  un  Examen  critique  des 
histoires  fabuleuses  dont  Charîe- 
maf^ne  est  le  juy'ef,  par  l'abbé  1^- 
bcuf ,  et  un  Examen  de  la  tradition 
historique  toucharU  le  voyage  de 
Ckarlemagne  à  Jérusalem ,  par  de 
FoncemagncM.  Hegenijcb  a  écrit  en 
allentand  VHisloirede  Charlemagne, 
traduite  en  fran^is  par  Boui^oing , 
180S,  in-8».  (  r.BoDBOoiKC.)  F — ^e. 
CHARLES  II,  dit  le  Chauve, 
parce  qu'il  l'était  réellement,  (ils  de 
Lauiï-le>Débonnaire  et  de  Judilli  de 
Bavière,  sa  seconde  femme  ,  oaquità 
Francfort-3iir-le-Mein  le  1 3  juin  8a5. 
Avant  sa  naissanre, 'l'empereur,  son 
père ,  avait  déji  distribué  ses  états  en- 
tre les  trois  fils  qu'il  avait  eus  de  sa 
première  femme,  et  la  nécessité  de  re- 
venir sur  ce  partage,  pour  laire  un 
royaume  au  jeune  Charles,  avança  le 
désordre  qui  devait  résulter  de  la  mau- 
vaise situation  politique  de  la  France 
depuis  l'uturpation  de  Pépin-Ie-Bref. 
L'un  des  fils  nés  du  premier  mariage 
de  Louis -le 'Débonnaire  étant  mort , 
Mns  égard  pour  les  enfants  qu'il  lais- 
sai^ l'Aquitaine  fut  donnée  à  Cbarics  : 


cni 

ce       une  cause  de  divisioit  i 
t        la  famille  royale.  Aiissitdt^ 

rt  de  son  pÈrc ,  Qiarlcs  s'uuit  1 
L       -le- Germanique  pour  coinluiir* 
Li      lire,  leur  frère  aW,  qui  TonUd 
In  «  cUire  du  partage  de  Tmipirc,  (t 
letl  -cer  à  recoiinaitre  sa  pr^émînoi- 
ce  p  liliquc;  11.^  rempoitcreat  coolie 
lui  o  Ite  bataille  de  Fonlcnaî ,  fi  san- 
\  que  les  nobles  firent  piaa  a 
KH  qa'iii  ne  devraieul  dor^uafanl  as- 
ce  à  leurs  souverain»  que  lorv 
qou  s'aj^irail  de  la  dcFense  do  Tétli; 
et      i-lurs  les  b»mnics  de  guerre  »- 
t  de  relever  direclemeni  du  mnh 
■e,  et  furent  Inea plus  lessotdau 
on  :  eigneui'S  que  les  sujets  du  roi  :  <t 
qui  iicheva  de  consolider  le  nlpae 
fiéodal,  dont  les  grands  poiirsuivaieiil 
depuisdeuxsiccIcsrétabiissemc-iitaTec 
une  constance  éj-alc  à  celle  que  Pè- 

§io  avait  montrée  pour  s'empaiet 
e  la  ronronne.  Le  résultat  de  l.i  ba- 
taille de  tontenai,  donnée  le  iifàk 
84  a,  fut  un  partage  iffA  d«  Fc^ii* 
entre  les  trois  frïra  }  C^uki  ctf 
la  France,  dont  il  resta  roi,  mlpi' 
les  efforts  de  I^lbaire  poor  Mfcû 
contre  cet  arrangement,  et  milpî 
l'ambition  de  Louis-le-GeriBaniqM, 
qui  l'aitaqua  ouvertement  en  B58,im 
prétexte  de  venir  combattre  les  nor- 
mands que  Charles  n'avait  pat  m  n- 
Pousser.  Celui-ci ,  apris  aTOÎr  mnM 
Aquitaine,  disait  le  uige  tOiuà, 
briqull  apprit  que  Louis  Tenait  f  es- 
vabic  ses  états,  et  qu'une  MSMiUéi 
d'év^ues  l'avait  déposé  en  ddiiKMt 
sujets  du  serment  de  fidélité  e  Oe  ■• 
B  sait ,  dit  l'historien  Veilf  ,  tp^aàm- 

•  rer  davanlage,  ou  la  hanliease  i» 

•  prélats,  ou  la  faiblesse  da  maoa<- 

■  que,  qui  puUie  dans  un  —uniftfft 

■  qu'on  n'aurait  pas  dû  b  éUpom 

■  sans  V entendre  ,oudu  mote  imu 
»  un  jugement  enr  b  éci  MfUt 
>  ?Ht  font  coni (     -tH^fomUt 


CHA 

où  Dieu  repose ,  et  dùnt  U 
ipour  rendre  ses  décrets  ab- 
;  qu'il  a  toujours  été  prêt  à 
tmelire  à  leur  correction  pa- 
Icj  comme  il  s'y  soumet  en- 
octueUemenL  »  Qiarles  se 
néaninoiol  h  la  résistance  j  et 
s  seigneurs  bourguignons  s'é- 
ts  à  lui  y  il  vint  camper  devant 
le  son  ifrère  ;  mais  il  se  laissa 
T  dans  des  nc^ociations  dont 
ta  pour  ébranler  la  fidélité  de 
lée,  qui  bientôt  Tabandonna. 
ul ,  il  se  retira  en  Bourgogne , 
evint  peu  après,  ayec  une  nou- 
mée,  surprendre  et  mettre  en 
troupes  de  son  frère ,  qui  avait 
la  faute  d'en  renvoyer  la  plus 
partie.  Quelques  années  après^ 
uuirent  pour  partager  la  suè- 
de Lothaire,  et  ils  bravèrent 
cert  Tautorité  ecclésiastique , 
vaient  l'un  ei  fautre  invoquée 
nt  de  soumission.  Hincmar, 
par  eux  de  répoudre  au  pape 
II,  qui  avait  mis  tout  en  œu- 
ur  faire  échouer  ce  prtage, 
:ta  de  cette  commission  avec 
iip  de  force  et  de  fermeté  (  F. 
àR).  Les  remontrances  ne  firent 
ant  aucune  impression  sur  l'es- 
idrien.  Peu  de  temps  après ,  il 
ara  contre  Charles,  en  Êiveur 
loman ,  son  fils,  qui  s'était  mis 
e  d'une  troupe  de  brigands.  Le 
yant  pu  le  rédmre,  s'adressa 
êques,  qui  l'excommunièrent, 
e  en  écrivit  à  Charles  d'un  style 
rque  le  vif  ressentiment  qu'il 
ODçu ,  de  n'avoir  pas  été  écouté 
succession  du  royaume  de  Lor- 
il  le  traita  èi  avare  ^  de  par- 
le  ravisseur ,  de  père  dénaturé, 
harics  répondit  avec  fermeté, 
ara  «  que  les  rois  de  France  ne 
^iraient  jamais  ju^qu'iÉ  se  regar- 
comme  les  lieutenaïUs  des  pa« 


CHA 


loS 


»  pes,  et  qu'il  eût,  à  l'avenir,  à  se 
»  départir  de  lettres  de  telle  substan- 
»  ce.  »  Cette  réponse  étonna  le  saint 
père;  il  fit  des  excuses,  et  abandonna 
Carloman.  Celui-ci,  auquel  son  père 
avait  pardonné  une  première  révolte , 
ayant  recommencé  a  brouiller,  Char- 
les le  fit  prendre,  d^rader  du  diaco- 
nat qu'il  avait  reçu ,  et  enfermer  dani 
l'abbaye  de  Coibie  pour  £ure  péni- 
tence, après  lui  avour  &it  crever  les 
yeux   en  8n3*  Dès -lors   le  pape 
se  montra  dévoué  aux  intérêts  d«  * 
Charles,  et  il  contribua  de  tout  son 
pouvoir  à  mettre  sur  sa  tète  la  cou- 
ronne impériale.  Après  la  mort  de 
Fempereur  Louis,  Charles  se  hâta  de 
rassembler  une  armée  pour  envahir 
l'Italie  ;  ce  fut  en  vain  que  le  roi  de 
Germanie  envoya  son  fils  ii  la  tête 
d'une  armée  pour  s'opposer  à  cette 
invasion.  Après  avoir  fiiit  essuyer  une 
défaite  au  jeune  prince,  et  l'avoir  en- 
suite trompé  par  de  fausses  promesses, 
Charles  arriva  à  Rome,  où  Jean  VIII , 
qui  venait  de  succéder  à  Adrien ,  le 
couronna  empereur  et  le  décora  du 
titre  d'Auguste  (  S'jS  ),  en  exigeant 
qu'il  reconnût  sa  puissance,  et  qu  il  re- 
nonçât à  la  souveraineté  que  Charle- 
magne  s'était  réservée  sur  les  provin- 
ces qu'il  avait  cédées  à  l'Eglise  romai- 
ne. Tant  de  soumission  n'était  balan- 
cée par  aucun  avantage;  cette  couron- 
ne n  jq[»portait  aucun  droit, aucun  pri- 
vil<%o ,  et  l'on  aurait  été  bien  embar- 
rassé d'expliquer  ce  que  signifiait  l'em- 
pire d'Occident ,  depuis  que  l'héritage 
de  Charkmagne  avait  été  divisé  et  sub- 
divisé entre  tant  de  princes  égaux  et 
indépendants.  Charles  se  mit  au-des- 
sous de  sa  dignité,  comme  roi;  mais 
les  titres  flattent  l'ambition,  et  l'am- 
bition des  faibles  n'est  pas  difficile. 
Sous  le  règne  de  Charles,  les  hommes 
du  Nord ,  connus  dans  lîiistoire  sous 
le  QQffl  de  Normands ,  profitèrent  de 


1*4  CHA 

1a  dî\i»on  qui  ri%niiit  enlre  les  héri- 
tiers de  Cbarlcmagne,  pour  tnclire  la 
>'raace  au  pilUg;e.  I.'mug^DAtion  dc 
peut  t'arrêta  mus  effroi  ïut  les  lior- 
reurs  qu'ils  rammircui;  aucune  pro- 
vince ne  fut  épargnée  ;  les  moiuslerps, 
les  failles  cUient  dévaslù  ;  les  hom- 
mes, lesfeDimes,  les  eufaob,  emmè- 
nes en  rsclava^c,  elCiiarles,  apiès 
avoir  abanilunné  sa  capitale^  s'élait  re- 
tranchéàSt.-Drnis,  pour ca défendre 
les  rrli([ue».  N'ayanl  pas  d'armée  à 
opposer  aux  barbares,  il  les  accalilalE 
de  présents ,  pour  les  eu(;agFr  à  se  re- 
tirer, tandis  qu'il  oltrail  au\  Saxons 
le  droit  de  relever  leurs  idoles ,  dans 
l'espoir  dc  s'en  faire  des  partisans. 
Deux  fois  les  Normands  vinrent  tuut 
mellrc  à  feu  et  à  sang  jusqu'au  milieu 
de  la  France,  et  deux  fuis  Charles 
echcLi  d'eux  la  prome&se  de  se  rctiter 
et  de  ue  plus  revenir  (  845  ei  SG  i  )  ; 
enfin,  ime  Iroisièine  incursion  irrita  ce 
prince  au  point  qu'il  re'aolut  de  les  ex- 
terminer; mais,  aprb  les  avoir  inu- 
Iklentent  assiégés  dans  Angers  (8ti5} , 
et  avoir  laissé  échapper  leur  flotte, 

au'il  eiit  pu  détruire,  il  eut  la  douleur 
e  les  voir  se  rembarquer,  et  bientôt 
manquer  encore  h  leur  parole,  en  rc- 
commcuçaol  leur  brigandage.  Telle 
cuit  l'humiliation  dans  laquelle  était 
tombée  la  France  sous  un  pctii-GIs  de 
Charlemagnc.Ce  n'est  pas  que  Charlcs- 
le-Cbauve  manquai  de  courage  j  il  eut 
toujours  les  armes  à  la  main  pour 
agrandir  ses  états;  il  voulait  conqué- 
rii-,  parco  que  l'esprit  de  conquête 
avait  été  celui  de  ses  aïeux  ;  il  prodi- 
guait les  hommes  dans  des  cxpcditions 
mal  conçues,  mais  qui  oflVjieni  ans 
soldiits  l'espoir  du  butin ,  taudis  qu'il 
lestriil  sans  forces  pour  se  défendre , 
parce  que  la  défense  des  |iays  acquis 
ne  présentiil  aucun  avantage  aux  guer- 
riers. C'est  ainsiqu'il  trouva  unearmée 
uombceuw  pour  marcher  coutic  le^s 


CHA 
fils  de  Ijouis-Ic-Gcrmniitpie  amMi 
apr^s  la  mort  de  ce  prince,  aona 
seniparer  de  sen  étatt-i  il  fut  ùu 
niropitteratut  p»r  l'ini  de  8M  neran, 
et  (.-licrclia  vaiircmcut  cnsinie  ia 
troupes  lufli  sa  DU»  pour  soumetmit 
litetnns  tt  pour  eoDibatirv  Ui  Har- 
niauds.  Son  royaume  d'AfiuilaÎDC  bt 
fûur  lui  une  soui'ce  de  dissensioitt  tt 
de  guerres  presque  continuelles,  ^ca- 
mé roi  de  celte  routrce,  an  pr^udÎM 
dc  i-on  neveu  Pépin  11,  il  en  fut  dut' 
se  et  dépossédé  a  différente  rcptisei. 
Ce  fut  en  vain  que,  dcpl«y«til  an 
cruelle  sévcriic,  il  fil  trancher  la  1er 
an  comte  Bernard,  louionr*  mw 
pour  la  défense  dc  Pcpin.  GuîlUuMt 
son  ûls,  s'empara  dp  Touluuss,  sm- 
leva  lout  le  pays  voisin  des  Pynùéti, 
rt  lailla  en  pièces  farina  de  C^aHa, 
qui,  peu  de  temps  aprb,  fut  oUipi 
de  rcconnallre  le  jeune  Pépin  ;  niaii  i 
le  dépouilla  plus  tard,  et  j^'itnparv  iIe 
Toulouse  (  Ù58),  pour  l'ALinduniMt 
encore  peu  de  temps  après,  lorsqu'il 
fui  presse  par  les  invasions  des  Vvt- 
mands.  (^pouvoir  politique  elaîlalcn 
dans  l'assemblée  de  la  naiioa ,  oteoEh 
me  les  nobles ,  devenns  indépewlanis 
se  canlonnaieni  dans  leurs  dumiiiim, 
se  forllfiaienl  dans  leurs  cbâicaïa.  « 
ne  prenaient  aucun  inléréiaux  affàiM 
générales,  l'assemblée  de  la  oolim^^ 
lait  plus  que  l'assemblés  des  éviqntt, 
prononçant  pour  ou  contre  le  ra,«^ 
Ion  qu'il  était  beurcnx  ou  malbeiiKVL 
Ce  prince  fui  appelé  en  Italia  ta  87) 
par  le  pape,  eSrayé  des  încunioBsdti 
Sarrasins.  Charles  ne  ptit  mentr  i 
son  secours  qu'un  peiii  nombre  di 
troupes.  Arrivé  à  Pavic,  oit  loMipi 
père  était  veau  au-devant  de  loi ,  il* 
concertaicnl  ensemble  les  moyens  d'il- 
laquer  les  iufidèles,  lorsqu'ils  appii- 
reot  que  Carbman,  rui  de  Bavîm. 
venait  de  fondreiur  la  l.ombardieavrc 
uue  aumbreuse  aimée.  Dans  l'inpoi- 


eu  A 

•Ibilité  où  il  dtait  de  lui  résister,  Cbar^ 
les  se  hâta  de  revenir  en  France.  I41 
honte,  rinquie'tiide  et   les  regrets, 
frappèrent  telleinout  son  imaginMtion, 
qu  il  fut  attaque  d'une  fièvre  violente , 
*  let  qu'il  mourut  au  village  de  Brios , 
dans  une  chaumière  de  paysan ,  le  6 
octobre  877  >  dans  la  54'.  année  de 
ion  âge ,  la  37'.  de  son  règne  en  Fran- 
ce, et  la  2'.  depuis  qn'il  avait  été' cou- 
ronné empereur.  Son  corps  fut  inhu- 
mé à  Nantua  «  dans  le  diocèse  de  Lyon, 
d^oii,  huit  ans  après,  ses  os  furent 
transférés  à  St.-Deiiis,  qu'il  avait  dé- 
signé pour  sa  sépulture,  parce  qu'il  en 
avait  été  abbé.  11  ne  laissa  qu'un  fils , 
I     iconnu  sons  le  nom  de  LfmisA&'Bè' 
,     mej  qni  lui  succéda ,  et  une  fille ,  qui, 
r     devenue  venve  d'un  roi  d'Angleterre^ 
'   fut  enlevée  et  épousée  par  Baudouin , 
comte  de  Flandre,  sans  que  Charles 
pût  s'y  opposer.  Les  historiens  assu- 
rent qu'un  juif,  nommé  Sédécias ,  son 
médecin  et  son  Êivori ,  l'empoisonna  ; 
h  quoi  Mettrai  ajoute  ;  «  Accident  as- 
»  sez  ordinaire  aux  grands  qni  se  ser- 
•  vent  de  pareilles  gens.  »  Charles-le- 
Chauvea  laissé  la  réputation  d'un  prin- 
ce artificieux,  sans  amour  pour  ses 
peuples,  ignorant  l'art  de  gouverner, 
et  toujours  ambitieux  de  conquérir.  Sa 
faiblesse  p<iur  Richilde,  sa  seconde 
femme,  allait  jusqu'à  vouloir  qu'elle 
prît  place  dans  l'assemblée  des  évê- 
qoes,  et  qu'elle  présidât  un  concile, 
ce  qui  ne  contribua  pas  peu  à  lui  atti- 
rer le  mépris  des  peuples.  Son  règne 
fiit  cependant  remarquable  par  des 
choses  utiles,  et  son  édit  de  Pistes, 
en  trente-sept  articles ,  qni  rappelle 
les  Gapitulaires  de  Gharlemagnc,  et 
règle  plusieurs  points  de  l'administra- 
tion ,  renferme  un  règlement  sur  la 
Cibrication  et  la  valeur  des  monnaies , 
qui  est  un  des  plus  anciens  et  des 
plus  curieux  monuments  de  notre  h$- 
gisbtioDt  Gomme  il  avait  de  Tinstruc- 


CHA 


i«>5 


tion ,  il  protégea  les  savants,  les  appe- 
la auprès  de  lui,  les  combla  de  bic^n- 
faits,  et  les  savants  lui  ont  donné  le 
titre  de  ^and  ;  mais  les  ouvrages 
qni  contenaient  ses  louanges  s'é- 
tant  perdus ,  il  est  resté  Gharles- 
Ic-Chauve.  Baluze  a  joint  les  Capi- 
tulaires  de  ce  prince  h  ceux  de  Char- 
lemagne.  F— e. 

CHARLES  III ,  dit  le  Simple ,  fils 
posthume  de  Louis-le-Bègne ,  naquit 
le  17  septembre  87g,  et  ne  fiit  point 
appelé  à  partager  le  royaume  de  Fran- 
ce ,  dont  une  partie  fut  divisée  entre 
Louis  III  et  Garloman,  ses  fières, 
tandis  que  Fantre  partie  était  envahie 
par  les  grands  de  l'état.  Après  la  mort 
de  Louis  III  et  de  Carloman ,  il  sem- 
blait que  Charles  dût  monter  sur  le 
trône  ;  mais  les  seigneurs  alléguèrent 
sa  jeunesse ,  jetèrent  des  doutes  sur  la 
légitimité  de  sa  naissance ,  et  disposè- 
rent de  la  couronne  eu  faveur  de 
Charles-le-Gros,  sous  prétexte  que  la 
France,  de  tontes  parts  attaquée  par 
les  Normands,  avait  besoin  d'un  prin- 
ce puissant  pour  la  défendre.  (  yoy. 
Foulques.  )  \a  France  fut  mal  défen- 
due, et  Charles-le-Gros  périt  victime 
des  factions  qui  l'avaient  ap|H'lé«  Le 
seul  moyen  de  chasser  les  Normands 
du  royaume  était  de  se  presser  autour 
du  monarque  légitime  ;  mais  ce  moyen 
ne  fut  pas  employé.  Pour  se  faire  une 
juste  idée  de  la  confusion  qui  régnait 
alors ,  il  suffit  de  remarquer  qu'il  y 
avait  un  r^ent pour  Charles-le- Sim- 
ple, tandis  que  Charles  le-Gros  gou« 
vemait  sous  le  titre  de  roi.  Après  la 
mort  de  Charlcs-le-Gros ,  arrivée  au 
commencement  de  888 ,  Charles-le<« 
Simple  fut  encore  éloigné  du  trdne  à 
cause  de  son  jeune  Âge.  Eudes ,  comte 
de  Paris ,  fut  élu  roi  ;  ce  qui  n'empê- 
cha point  de  sacrer  Charles-le- Simple 
le  39  janvier  8i)5  :  il  touchait  alors  «1 
sa  quatorzième  année.  La  France  cnt 


doDC  deux  monarques  rivan ,  cjtifii- 

3ue  Mil  (crriloire  se  irouvil  bcaucuiip 
i  minue  par  rusorpaiion  des  seigneur.*. 
Eudes  Éiant  mort  le  3  janvier  898 , 
Charles  se  trouva  seul  roi  de  France, 
mais  avec  si  peu  de  pouvoir,  qu'il  fut 
réduit  à  donner  k  RoUon  ,  chef  des 
Normsods  ,  l'ancienne  Ncusirie  co 
toute  souveraineté,  et  sa  fille  Gisclle 
en  mari:ige  ;  Rallon  demanda  de  plus 
le  duché  de  Urcla^ne,  et  le  roi  y  con~ 
seuCil ,  parce  qu'il  n'était  oi  assez  puis- 
sant pouf  le  refuser,  ni  assez  maître 
de  la  Bretagne  pour  croire  donner 
quelque  chose.  (  ^(ly.KoLi.ofi.)  Le 
desordre  qui  rcgnail  en  France  s'était 
clendu  sur  toute  l'Europe  ;  partout  la 
féodalité  5'arm.iit  contre  le  pouvoir 
royal  ;  partout  les  trônes  étaient  ou 
vacants,  ou  occupés  à  la  Ibis  par  plu- 
sieurs souverains.  Charles  était  par- 
venu k  ressaisir  la  Lorraine ,  qui  avait 
«le  séparée  de  la  France.  Cesi  le  seul 
titre  qu'il  ait  i  la  gloire;  et  cepen- 
dant celte  aclion  glorieuse  réveilla 
les  factions ,  parce  que  les  factions  iie 
cr-iignaient  rien  autant  qu'un  roi  qui 
serait  aiseï  puissant  pour  se  faire 
obéir;  aussi  n'osa-t-il  faire  valoir  les 
droits  qu'il  avait  A  la  couronne  impé- 
riale. Charles  connaissait  sa  faiblesse, 
et  n'ignorait  pas  que  les  seigneurs 
(liaient  presque  tous  dévoués  k  Ito- 
bcrt ,  frcrc  d'Eudes  ,  qui  aspir.nt  à  La 
royauté.  Ne  voulant  pas  choisir  un  mi- 
nistre parmi  les  ^raudï,  il  donna  toute 
ta  confiance  h  Hagauon,  :timple  gen- 
tilhomme, qui  avait  toutes  les  qualités 
nécessaires  pour  gouverner  et  la  Fran- 
ce el  son  roi.  Le  seul  tort  de  Charles 
fut  de  ne  pas  carfaer  assez  l'ascendaat 
(ju'il  avait  accordé  à  son  favori ,  ascen- 
dant tel,  que,  saus  sa  permission, 
personne  n'approchait  plus  du  mo- 
narque; ccqui  lit  dire  au  duc  de  Saxe, 
choqué  de  n'avoir  pu  firc  présente  au 
roi  :  s  Ou  Hagauou  sera  bicutot  rot 


CUA 

■  arec  Charles ,  ou  Charles  m  m 

■  kientdt  pins  qu'on  simple  gmti)- 
«  homme  avec  HaganoB.  »  £11  tSki, 
Itobert,  profitant  du  meconleniensnl 
des  seigneurs ,  sut  les  e»E;agrr,  daal 
une  assemblée  tenue  à  Soissoni ,  i 
déclarer  qu'ils  ne  recon naissaient  phi> 
Chartes  pour  roi.  Cette  révolte  {«il 
bieulôl  les  caractères  d'uue  fjuerrea- 
vile ,  et  Itobert  fut  sacre  ea  913.  H 
était  dans  la  destinée  de  Charlri-lr- 
Simple  de  n'être  Limait  xciil  m  dt 
France.  11  ne  pL-rdil  iiascoiir)|!(iar, 
l'année  suivante ,  îl  uvrs  »a\  fêttàfoix 
une  bataille,  dans  laqudfe  il  lut  Bp- 
bert  de  sa  propre  main  ;  nuis  le*  <Mi 
se  reproduiM-nt  aiiAnrul  daM  1*1 
temps  de  discorde  ;  IIu|>ut-s  ,  filt  i» 
Bobcrt ,  ranima  le  cuiir*ge  des  hUiU 
à  la  vue  du  cadavre  de  suu  i^ttr ,  cl 
poussa  si  vivement  Charlei,  qu'il  l'o- 
bligM  à  prendre  la  fuiii-.  Ce  jmott 
chercha  un  atyle  près  dUrriH-rt.rmiilt 
de  Vermandoîs  ,  qn'il  était  aulcrué  1 
regarder  conune  le  plus  cbatid  de  ses 
pariisans.  Herbert  le  tint  prisonnicT  i 
Cbâteau-Tbierry,  puis  k  Péroane,  d 
traita  avec  le  parti  opposé  ,  ifitvlJUi 
plus  à  son  avantage ,  qu'il  lui sofBsii, 
pourse  faire  craindre,  de  metuccT il* 
rendre  la  libcné  à  son  roi  ;  ce  qn'il  & 
en  elTet ,  mais  pour  peu  <le  |aun.  L> 
oiuronne  fut  défend  à  Baoul  ou  Ro' 
dolfe  ,  duc  de  Bourgogne,  qui  fut  sa- 
cré Ir  i  5  juillet  9^3 ,  dans  l'église  de 
St.-Médard ,  de  StMSSOns.  Hugues-le- 
Grand ,  lîls  de  Robert ,  cnt  la  sagesse 
de  résister  au  parti  qui  vuuUit  le  chM- 
sir  pour  roi.  Cbarles-le-Sîmple  m 
cessa  de  vivre  que  le  -j  octobre  çpg, 
dans  la  5o°.  année  de  son  âge.  b  37*. 
de  son  régne ,  et  la  n".  de  sa  captivité. 
Il  laissa  de  la  reine  Ogive ,  s>  qnatric- 
me  femme ,  un  Gis ,  que  cette  pn'ucene 
emmena  en  Angleterre ,  cl  qui  est  on- 
OU  sous  le  Qora  de  Louii-d'  Oatrfmtt. 


CHi 

iLES  IV  y  sarDommë  U  Bd  y 
t  la  Marche  y  3^  fils  de  Phi- 
Bel,  succéda  à  son  frère  Phi- 
-Long,  le  3  jauTier  iSatiy 

royaumes  de  France  et  de 
,  et  fut  sacré  à  Reims  le  1 1 
oifant  l.fes  opérations  finan- 
e  Philîppe-le-Bel  avaient  ré- 
Français,  et  enrichi  (Tuelques 
enrs  attirés  dltalie  et  de  Lora- 
ses  successeurs,  n'osant  de- 
des  subsides  qfu^on  leur  au- 
sés ,  cberdièrent  des  ressour- 
I  la  proscription  de  ceux  qui 
adnunistré  le  VtétOT  rojal  et 
^  à  la  leréedes  iinpôts*  Girard- 
\j  ministre  des  ffnanoes  sous 
y]e-Long,  fut  arrête"  dès  les 
s  jours  du  nouveau  règne.  U 
é  pendu ,  comme  l'avait  été , 
(  aunées  avant,  Eneuerrand 
;ni ,  s'il  nVuit  mort  des  suites 
estion  qi/on  lui  donna.  On  se 
sur  son  cadavre  et  sur  ses 
n  dépouilla  les  maltotiers ,  qui 
hasséi  de  France  aussi  pau- 
B  lorsqu'ils  y  étaient  amvcs. 
nt  presque  tous  venus  d'Italie , 
le  là  qu  on  les  nommait  Lom- 
Les  Français  applaudissaient 
les  d'une  justice  un  peu  sc- 
uu  la  persuasion  que  le  nio- 
qui  punit  les  spoUateurs  des 
pobucs  ne  pense  pas  tint  à 
er  de  leurs  rapines  qu'à  ven- 
cnple  opprimé.  Charles-le-Bel 
a  pas  avec  moins  de  rigueur 
vau  juges  et  les  seigneurs  qui 
aient  impunément  au  bien  des 
iers.  Un  des  principaux  exem- 

eette  sévérité  fiit  le  supplice 
dain  de  llsie,  qm  fot  livnef  au 
nt  et  condamné  à  être  pendu , 
roir  été  attaché  à  la  queue  d'un 
Depuis  qu'il  était  sur  le  trône, 
-le-Bel  éprouvait  un  vif  désir 
des  héritiers,  et  il  ne  pouvait 


GHA  T07 

se  rapprocher  de  sa  femme,  renfer- 
mée a  Ghàteau-Gaillard,  après  avoir 
été  convaincue  d'adultère.  Il  obtint  du 
pape  la  nullité  de  son  mariage,  sons 
prétexte  de  parenté  ;  puis  if  épousa 
Marie,  fiJIe  de  l'empereur  Henri  de 
Luxembourg.  Édooand  II,  roi  d'An- 
gleterre, ne  sVtant  pas  trouvé  au  sacre 
du  roi  pour  Êûre  hommage,  comme 
duc  de  Goienne ,  fut  sommé  de  ve- 
nir rendre  hommage  au  roi  en  la  ville 
d'Amiens ,  entre  la  Chandeleur  et  Pâ- 
ques (  1 324).  Il  demanda  un  plus  long 
délai  'y  mais ,  pendant  ce  temps ,  quel- 
ques actes  d'hostilités  ayant  été  com- 
mb  par  ses  troupes  ^Charles  le  fit  dé- 
clarer rebelle,  et  envoya  le  comte  de  Va- 
lois ,  son  oncle ,  pour  se  saisir  du  duché 
de  Guienne.  Les  troupes  françaises 
s'emparèrent  de  plusieurs  villes  ;  mais 
les  armées,  d'une  et  d'autre  part,  n'é- 
tant pas  assez  nombreuses  pour  pous- 
ser la  guerre  vivement ,  la  reine  d'An- 
gleterre, Isabelle,  fille  de  Philippe- 
le-Bel  et  soeur  de  Gharles-Ie-Bel ,  vint 
en  France  pour  traiter  de  la  paix, 
accompagnée  du  prince  de  Galles,  son 
fils.  Les  8penser,  favoris  d'Edouard  II, 
se  crurent  grands  politiques  en  éloi- 
gnant cette  princesse  dout  ils  redou- 
taient l'ascendant.  Elle  conclut,  en  ef- 
fet, la  paix  entre  les  deux  royaumes  ; 
mais  eUe  ne  retourna  en  Angleterre 
qu'à  la  tète  d'un  corps  de  troupes  en 
état  de  soutenir  le  parti  qu'elle  y  avait 
formé.  La  révolution  fut  prompte  et 
complète;  les  favoris  d'Edouard  II 
furent  pendus  ;  lui-même  périt  dans 
la  prison  où  on  le  tenait  renfermé, 
et  son  fib,  auquel  il  avait  donne  la 
Guienne  de  son  vivant,  pour  éviter  de 
rendre  hommage  à  Gharles-le-BcI ,  lui 
succéda  au  trône  d'Angleterre,  conser- 
vant par  sa  mère  des  prétentions  sur 
la  couronne  de  France,  qui  causèrent 
de  grands  troubles  sons  le  règne  sui- 
vant. Les  Flamands^  las  do  repos  dont 


loS  Cil  A 

ils  jouîssucDl,  el  ii'avantpas  d'cnn»- 
miï  cirangrrs  à  combaitre,  se  révol' 
tèreol  cunlre  leiir  roin[«.  Cbarles  en- 
Toya  quelques  troupes  à  son  SFCOUrs  ; 
le  ppe  meuafji  dVxcommuaief  les 
rebella.  Ils  furent  t^liges  de  se  sou- 
metlre  tt  de  rrnonwr  k  leurs  plus 
beaux  priïilé{;es.  Le  pape  avait  un 
);rand  îiitcrêt  à  ce  que  Charles-lr-Del 
fûl  libre  de  toule  inquiétude,  oTiu  de 
suivre  le  projet  qu'il  aiait  formé  de 
faire  rentrer  la  couronuc  iinpénale 
dans  la  maisOD  de  France.  Deux  cuiii- 
pctitrurs  avaient  été  élus  à  b  fois  , 
Fi'êdc'ric  d'Autriche  et  Louis  de  lia- 
vièrc.  Une  bataille  ayant  rendu  ce 
dernier  maître  de  la  personne  de  son 
rival ,  il  c«9sa  de  mêna^^r  le  pape , 
qui  résolut  de  le  déposer  en  re'veil- 
lant  l'ancienne  préieution  que  le  St.- 
Sicge  avait  de  confirmer  l'élection  du 
roi  des  Roniaius,  et  de  ré|;ler  Icj  af- 
faires de  l'empire.  Le  parti  de  Frédéric 
d'Autriche  n'était  pas  entièrement  a  lia  i- 
lu  ;  ou  pouvait  le  soulever  de  Douvrau 
en  laveur  de  Charlcs4e-Bcl ,  qui ,  par 
sa  femme,  Marie  de  Ltuemhourg, 
avait  aussi  ses  partisans  en  Allema- 
gne; mais  celte  princesse  mourut, 
dans  ces  circous lances ,  d'une  chute, 
qui  donna  i^lement  la  mort  ■  l'en- 
fant dont  elle  était  enceinte ,  el  Cliarles 
n'eut  que  [a  honte  et  le  chagrin  d'une 
enti'eprise  qu'd  avait  snivic  avec  plus 
de  bruit  que  d'habilclé.  Veuf  pour  la 
seconde  fois  el  sans  enfant,  ilcpousa, 
l'an  i5a6,  Jeanne,  fille  du  comte 
d'Évreux ,  de  bqucllc  il  eut  trois  filles. 
1^  paix  qu'avait  couclue  Isabelle  ne 
donna  pas  une  entière  tranquillité  aux 
peuples  de  Guîenne  pendant  le  règne 
de  Charles-le-Uel  ;  plusieurs  lidlards 
de  la  noblesse  de  Gascogne  prirent 
les  armes  de  concert  avec  les  Aa);1ais , 
et ,  en  attaquant  quelques  places  du 
domaine  de  la  France,  commenrèrent 
la  guerre  qui  fut  appelée  des  Bâtards . 


■bmI 


CHA 

et  h  laquelle  mit  fin  l« 
llriqufbec,  qui  les  tailla  m 
(  1 3^6).  Charles  mourui  1e3i 
i3a6,à  Vincennos,  dansla3 
née  de  son  dge,  «t  la  7".  de 
gue.  Ainsi ,  dans  t'Mpue  de  q 
ans,  le»  trois  fib  de  Pfailippe- 
qui  leuaieal  de  leur  pîve  ceu* 
màle  qui  doiiiie  l'espoir  âVu 
gue  vie  et  d'une  nombreMij 
rite ,  montèrent  sur  le  trâilHa 
rurent  sans  laisser  d'h^tlMl 
roune  passa  i  une  brancWI 
raie ,  daus  la  personne  de  Phili 
Valois,  premier  princ«tlusang 
comme  la  veuve  du  féu  roi  se  t 
euGciutc ,  il  ne  prit  fjue  le  t 
régi'Ot ,  jusqu'au  |uur  où  elle  ne 
d'une  fille.  CharlesJe-Bel  a  t^ 
peu  de  temps  pour  que  les  bis 
cuiilemporains  se  soient  pronoo 
son  raraclèrc;  on  voit  seulciue 
aimait  la  justice  et  savait  se  faire 
Ses  courtisans  disaient  de  liu 
D  tenait  plus  du  philosophe  < 
■  ni.  .  F- 

CUARLES  V.ditfc5age. 
Fi  auce ,  fils  du  roi  Jeau  et  de 
de  Luxembourg,  ne' à  Vinceui 
3 1  janvier  1 3^7  ,  succéda  k  so 
le  H  avril  1 364  •  ^l  fut  sacte'  » 
le  1  g  mai  de  U  même  année.  Ce 
n'clail  point  êlran(;er  à  l'aride) 
lier,  puisqu'il  avait  deu»  fois  ei 
régence  sous  le  règne  prcc»d 
que,  par  une  prudence  bien  »u- 
de  son  âge,  il  avait  sauvé  l'a 
royale  des  factions  qui  voulu 
ncantir(  /'ly.  le  roi  Jeas).  I 
par  les  troubles  civils  &  démèlei 
est  bon ,  juste  et  utile  ,  de  ce  1 
hommes  appiaudiueDi  ou  li 
avec  une  égale  chaleur,  selon  le 
il  forma,  en  montant  sur  le  tr 
résolution  de  poursuivre  Les  . 
jusqu'à  ce  qu'il  leur  eîll  enlevé 
qu'ils  posscdaifùieu  France,  et  ( 


GHA 

rattre  à  la  tête  de  ses  armëes  ; 
m  fort  extraordinaire  k  cette 
cbetnleresqne,  où  Ton  n'esti-' 
m  au-dessus  du  courage  per- 
Kenfermëdans  son  cabinet, 
de  ministres  fidèles,  deman- 
I  conseils  airec  cette  simplicité 
ppartient  qu'aux  esprits  asscx 
ur  ne  pas  craindre  d  être  trom- 
Jt  plus  babOedans  lecboix  de 
àraux  ^u'un  prince  qui  aurait  eu 
^dons  à  la  gloire  militaire  ;  il 
de  son  amitié  les  grands  capi- 
es  récompensa  gâiéreusement, 
ir  permit  jamab  de  rien  entre- 
i  au-ddi  de  ses  ordres  ;  car  il 
Bul  q*!!  ne  faisait  pas  la  guerre 
lustrer  son  règne,  mais  pour 
ieboobeurdeu  France.  Aussi 
e  qno  s'il  arait  craint  de  rètom- 
s  la  pénurie  quil  prouva  pen- 

Cmière  r^enœ ,  il  assembla 
états-généraux,  et  en  ob- 
totant  plus  facilement  dos  se- 
pi'on  savait  quil  n'était  pas 
Mouroes  :  les  peuples  ne  se 
Bt  guère  avares  qu'avec  les 
nécessiteux.  Le  traité  de  Bré- 
nlongeait  entre  l'Angleterre  et 
œ  un  état  de  paix  d'autant  plus 
Ue  pour  cette  dernière  puis- 
{u'Edouard  III  ajoutait  chaque 
»  prétentions  ;  d  ailleurs,  si  les 
b  étaient  suspendues  entre  les 
royales,  les  Français  et  les 
ne  satoombattaient  pas  moins 
lom  de  leurs  alliés.  Le  différend 
lur  le  duché  de  Bretagne ,  entre 
m  de  Montfort ,  soutenue  par 
erre ,  et  la  maison  de  Blois  , 
e  pr  la  France,  fut  décidé  en 
In  comte  de  Montfort,  à  la  san- 
o^mée  d'Auray,  le  ag  scptem- 
>4  (^.Cbarles  de  Blois).  (Ihar- 
e  voulut  point  s'opposer  à  l'é- 
I  du  comte  de  Montfort ,  dans 
Ile  qu'il  ne  fU  hommage  de  la 


CH\  109 

Bretagne  à  Edouard,  son  protecteur 
et  son  beau-père  ;  il  le  reconnut  |ionr 
duc,  reçut  ses  serments,  sur  lesquels 
il  ne  comptait  pas  ;  mats  il  gagna  par 
cette  sage  politique  l'amitié  de  la  no« 
blesse  bretonne ,  et  Olivier  de  Glisson 
[KMsa  à  son  service.  Il  possédait  déjà 
Bertrand  du  Guesclin ,  cpii,  vainqueur 
en  Normandie  des  troupes  du  roi  de 
Navarre,  venait  de  lui  envoyer  pri* 
sonuier  leur  commandant  Jean  de 
Grailly ,  captai  de  Buch ,  le  digne  ri- 
val des  plus  grands  généraux  de  cet- 
te époque;  Charles  V  lui  rendit  la, 
liberté ,  dans  l'espoir  de  se  l'atta- 
cher; mais  le  captai  de  Buch  préféra 
suivre  la  fortune  d'Edouard.  Fait  pri- 
sonnier une  seconde  fois,  il  mouhit  à 
Paris,  dans  une  tour  du  Temple,  après 
quatre  ans  de  captivité.  Les  guerriers 
célèbres  jouissaient  alors  d'une  indé- 

Sendanccdont  il  faut  chercher  la  cause 
ans  les  désordres  des  règnes  précé- 
dents. 11  s'était  formé  des  compagnies 
qui  ne  vivaient  que  de  pillage ,  qui  ne 
connaissaient  d'autre  patrie  que  leur 
camp,  d'autre  prince  que  celui  qui  les 
payait; ces  hommes  accoutumés  à  une 
vie  licencieuse ,  capables  de  tous  les 
crimes  pour  avoir  de  Tor,  n'étaient 
cependant  pas  étrangers  k  l'admiration 
qu  inspire  un  grand  courage.  Le  capi- 
taine, dont  les  beaux  faits  d'armes 
occupaient  la  renommée ,  ne  les  appe- 
lait point  en  vain  ,  et  souvent  ils  pré- 
féraient la  part  qu'il  leur  assignait  sur 
des  conquêtes  k  faire,  à  la  solde  réglée 
que  leur  offrait  un  roi.  On  traiterait  de 
nos  jours  comme  des  brigands  ces 
guerriers  alors  prouvés  par  le  droit 
des  gens ,  dont  les  chefs  ôlaient  et 
donnaient  des  couronnes  ,  et  que  les 
souverains  se  disputaient.  Charles  V 
voulant  débarrasser  son  royaume  des 
compagnies  qui  le  désolaient,  s'adres- 
sa à  du  Guesclin,  qui  les  apprh,  les 
conduisit  en  Espagne  contre  Pierre-le- 


MO  cri  A 

Cruel  ,  et  les  proTiDCcs  de  France 
coinmciicèiCBt  à  jouir  de  quelque  rc- 
po».  Lu  prince  de  Gdics  avait  trop  de 
vei'Ius  pour  estimer  Picire-le-Cruel  ; 
tuais  il  crut  devoir  le  soutenir  cuutr* 
les  Frauçais,  De»  avantages  qu'il  rem- 
porta en  faveur  de  ce  roi ,  i!  ae  résulta 
pour  lui  que  k  malheureuse  nécessite' 


r  les  i 


di;3 Tors  il  s'y  forma  un  parti  de  me'- 
coptcnis,  dont  les  cliefs  adressèreut 
leurs  re'clamaiioDS  au  roi  de  France. 
I^Ialgré  sa  poliiiqite ,  Edouard  1 1 1  s'e'- 
tait  abuse  sur  le  caractère  de  Ciiarles 
V  i  ue  le  voyant  point  commander  les 
ai'mées  ,  il  crut  qu'il  avait  pour  la 
fflene  uiieloignemeni  dont  U  lui  serait 
ticilc  de  profiter.  Son  ctonnement  fui 
cYtrfme  lorsqu'il  apprit  que  la  cour 
de  France  avait  f;iit  sommer  le  prince 
de  ûalles  de  venir  répondre  aui  plain- 
tes portées  contre  lui ,  et  que ,  sur  son 
refusdecoiiip3rJÏlre,UD  arréldu  par- 
lement avait  cou lisqué  au  proGl  de  la 
couronne  laiis  les  Ûefs  possèdes  par 
les  Anglais.  L'exécution  fut  rapide  dans 
la  Guieuoe  et  dans  le  comte'  de  Fon- 
tliicu.  Cbailes  V,  leprcroier  de  nos  rois 
qui  ait  connu  rimpertauccd'uueboiiDe 
Âd min isini lion  appliquée  k  l'ait  mili- 
taire, n'avait  rien  n^igé  pour  assurer 
le  succès  de  ses  desseins.  Afin  d'alta- 
clier  Im  Français  à  une  guerre  vrai- 
ueul  nationale,  les  prédicateurs  rebu- 
tent de  sa  part  l'invitation  d'einployci 
litir  ministère  ■  f^ire  connaître  à  tous 
la  boulé  de  ses  droits ,  et  les  chefs  du 
cleri^é  ordonnèrent  des  jeûnes  et  des 
prières  pour  aili(«r  sur  ses  armées  la 
protection  du  ciel.  Edouard,  prévenu 
par  cetie  dctJaration  de  guerre  faite 
avec  tant  de  solennité,  eut  recours  ii 
Ks  alliés,  qui  furent  baltus,  intimidés 
ou  séduite  avant  qn'd  pût  venir  k  leur 
secours.  En  iS^o,  d  envoya  une  ar- 
niée  nombreuse  et  bien  aguerrie ,  qui 
paTGOunitte  Vtraundois,  la  Utampa- 


en  V 

gne.  U  Brie,  et  panr!  aui  porlei  it 
Pai-is  sans  ti'ouver  Tuecdsiou  dr  livra 
une  bataille.  Charles ,  tjut  venait  d'cb 
ver  du  GuescUn  au  raiigde  oooBâaUe, 
ne  luiavait  donné  que  pirud«  troi^o, 
afin  qu'il  ne  pût  contrevenir  â  fttnn 
formel  de  ne  pmnt  «n|;a^er  d'acM 
générale.  Le  connétable  aii^meab  n 
petite  armée  â  ses  propres  difcv, 
suivit  les  Anglais  ,  les  lî.ir4:i^U .  el  b 
batiit  si  bien  en  détail ,  que  leur  snê- 
rai ,  resté  presque  seul ,  rut  braucM^ 
de  peine  k  se  sauver.  Le  roi  <le  Nhu- 
re,  effrayé  dehprudeiice  de  ClurioV, 
renonça  à  l'alliance  d'I^douard,  d& 
sa  paix  avec  la  France.  La  LiU*  uHi 
du  prince  de  Galles  ne  penoettait^ 
à  ce  jeune  héros  de  déployer  l'actnilt 
qui  jusqu'alors  l'avait  rendu  à  tcJm- 
table  ;  il  fit  un  dernier  exploit  «  k 
rendant  maiire  de  Cognac,  elpirtl 

Eoor  l'AngleterL-e.  Ce  départ  fat  trron- 
le  an  roi,  vers  lequel  se  tourottot 
les  compagnies  t  qui  ne  se  Ixtlairt 
que  pour  le  prince  qui  les  pivail  k 
mieux.  Le  bon  ordre  que  ChaHcsmrt' 
(ait  dans  ses  finances  lui  pcnnil  it 
s'attacher  ainsi  une  grande  partie  ia 
inmpcs  qui  jusqu'alors  avaient  eoB- 
b;iiiu  pour  ses  ennemis.  En  iÔ~i, 
Edouard  voulant  rétablir  se»  a^m* 
et  soutenirsa  vieille  réputation, ravo}* 
dïux  années,  l'une  en  Poitou,  Vaoïtt 
S01I5  la  conduite  de  Montforl.  àuiit 
Uniagne  ;  la  première  fm  dcfaileili 
vue  de  la  Itochelle  par  la  flotte  duiû 
de  Castillc,  qui  devait  sa  conronnc  I 
du  Giiesclin;  et  les  RocliHois  se  dos- 
nérculila  France  à  des  conditions <p> 
assuraient  leurs  libertés  ;  la  sKvodf 
armée  anglaise  n'osa  descendre^en  Brt* 
tagne,  parcequelesbaronsdecepv), 
loin  d'approuver  la  conduite  de  ha 
duc ,  voulaient  se  maiiiienîr  en  piii 
avec  un  roi  a  la  coui'  duquel  ils  tn» 
ïaient  de  l'emploi ,  des  uonncun  « 
de  U  fortune.  Aprû  uvoir  forawi 


i: 


CHA  CHA                Ht 

les  promces  de  France,  cetCiB  mounitle  1 5  juillet  i58o;Gharles-Ie* 

de  trente  mille  combattants  se  Sage  ne  lui  survécut  pas  long-temps, 

I  réduite  à  six  mille ,  qui  furent  étant  mort  k  Yincennes  le  16  septem- 

eureux  de  pouvoir  se  saurer  à  bre  de  la  même  année ,  la  43".  ae  son 

aux«  Il  serait  impossible  de  trou-  ige ,  et  la  1 7^  de  son  règne.  Il  laissa 

Q  règne  moins  câèbre  par  ses  de  son  mariage  avec  Jeanne  de  Bour- 

es ,  et  plus  beureuz  contre  ses  gogne ,  deux  fils  mineurs ,  Charles  Vf» 

lis.  Sur  les  instances  du  pape,  il  qni  lui  succéda,  et  Louis,  qui  fut  duc 

idu ,  en  1 373  j  une  trè?e ,  dans  aOrîéans.  Jusqu'alors  la  minorité  des 

le  le  duc  de  Bretagne  n*âant  pat  rois,  non  seulement  se  prolongeait  fu»- 

îs,  il  se  vit  réduiU  rentrer  dans  qu'à  leur  ao*.  année ,  mais  tous  les 

its ,  en  se  mettant,  pour  ainsi  actes  du  gouvernement  se  disaient  au 

il  la  merci  de  ks  barons,  nom  du  n^ent,  ce  qui  lui  donnait  une 

ird,  déjà  avancé  en  ige,  averti  autorité  dangereuse.  En  1374,  Char* 

mort  récente  du  prince  de  Gai-  les  V  avait  assemblé  les  prélats ,  les 

ui  ne  laissait  qn'im  fiisjen  bu  seigneurs,  les  bourgeois  notables  et 

les  dangers  qui  menapiient  FAn-  l'université ,  et ,  après  avoir  pris  leurs 

re  sous  une  minorité  pensa  dès-  oonseib,  il  avait  uxé ,  par  une  ordou- 

!  traiter.de  la  paix;  maisksou-  nancè,  la  majorité  de  ses  successeurs  4 

de  ses  anciens  succès  l'arrêtant  quatorze  ans  ;  c^est-à-dire  qu'il  décida 

is  sacrifices  nécessaires  pour  en.  qu'à  cet  âge  ils  seraient  capables  d!étre 

»rladurée,ilmourutavantqu'eUe  sacr^ ,  et  de  recevoir  directement  lea 

ndue;  et  Charles  V,  déjà  plus  hommages  et  les  serments  de  fidélité 

ne  ce  monarque,  qui  depuis  un  de  leurs  suiets  ;  il  confirma  cette  or* 

siècle  avait  causé  tant  de  maux  à  doimance  a  l'article  de  la  mort,  nom« 

ince ,  acquit  un  ascendant  qui  ne  ma  pour  régent  Louis,  duc  d'Anjou^ 

nentit  pas ,  réunit  à  la  couronne  Faine  de  ses  frères,  et  confia  la  garde 

itou ,  la  Saintonge ,  le  Rouerguc ,  de  ses  enfiints  aux  ducs  de  Bourgogne 

lartie  du  Limousin ,  le  comté  de  et  de  Bourbon»  leur  recommandant  da 

lien,  et  la  Guienne ,  à  l'exception  faire  la  paix  avec  la  Bretagne ,  et  de 

ordeaux.  Le  duc  de  Bretagne  marier  son  fils  dans  quelque  puissante 

t  de  nouveau  révolté  en  1379,  maison  d'Allemagne. Egalement  occupé 

mt  cherché  un  asyle  en  Angle-  de  ses  sujets  et  de  sa  faimille ,  il  sup- 

Charles  crut  devoir  le  traiter  prima  formellement  la  plupart  des  im- 

rîgueur  ;  mais  les  Bretons ,  qui ,  pots  auxquels  les  peuples  avaient  con- 

ues  années  auparavant ,  avaient  senti  pendant  son  ri^e.  On  trouva 

Mrti  pour  la  France  contre  leur  dans  ses  coffres  17  millions ,  somme 

le  soutinrent  quand  la  France  considérable,  si  Fon  se  reporte  au 

vottliÂr  attenter  à  leur  liberté,  prix  de  Fargent  à  celte  époque.  Les 
guerre  ne  fiit  pas  heureuse  pour  historiens  modernes  ont  blême  dit^ 
;  il  en  eut  tant  de  dépit  qu'il  or-  les  princes  cette  prévoyance  si  rare  qui 
a  à  tous  les  Bretons  qui  refuse-  les  engage  à  thésauriser,  prétendant 
t  dele  servir,  de  quitter  le  royau-  que  la  seule  richesse  des  rois  doit  se 
poiqu'il  sentit  assez  Finjusticede  trauver  dans  la  richesse  publique ,  et 
ooédé  pour  n'oser  confier  le  soin  que  l'or  qu'ils  amassent  arrête  les  pro- 
duire la  Bretagne  à  du  Guesdin,  grès  du  commerce  et  de  l'agriculture; 
'  ^tait  né.  Cet  illustre  guerrier  mais  il  j  a  des  temps  oùceux  quigou- 


i«4  CHA 

la  division  qui  régnait  entre  les  lieri- 
tim  de  CliarkiDagne,  pour  mctirc  la 
ï'raiice  au  pillage.  L'inuigiDiiiion  ue 
peut  s'arrêtei'  saus  effroi  iox  les  hor- 
reurs qu'ils  commirciil;  aiicutic  pro- 
vince uc  fui  épargnée  j  les  nionaslère.i, 
les  églises  étaient  dévastés  ;  les  huin- 
mes,  les  femmes,  les  euËiuts,  emme- 
nés en  esclavage ,  et  CharLci ,  apiès 
avoir  abandonné!»  capitale,  s'êiaii  rc- 
tranchéàâL-Dfnis,  pour  en  défendre 
les  rrliques.  N'ayant  pas  d'armée  i 
opposer  aux  barbares,  il  les  accablait 
de  présents,  pour  les  engager  a  se  rc- 
tirci',  tandis  qu'd  ofTrait  aui  Saxous 
le  droit  de  relever  leurs  idoles ,  dans 
l'espoir  de  s'en  £ûre  dei  partisans. 
Deux  fois  les  Normand*  viorent  tout 
mettre  à  feu  et  à  sang  {usqu'aii  milieu 
de  U  France,  et  deus  fois  Charles 
achetai  d'cui  la  promesse  de  se  retirer 
ctde  ne  plus  revenir  (845«l3(ii); 
enfin,  une Uoisiéme incursion  irrita  ce 
prince  au  point  qu'il  rciolut  de  les  ei- 
terminer;  mais,  après  les  a^ai^  inu- 
tilement assiégés  dans  Angers  (8(i5) , 
f  t  avoir  Liissé  c'cliapper  leur  flotte , 
qu'il  eût  pu  détruire,  il  eut  U  douleur 
de  les  voir  se  rembarquer,  et  bientôt 
manquer  encore  h  leur  parole,  en  re- 
commençant leur  brigandage.  Telle 
était  l'humiliation  dans  laquelle  était 
tombée  la  France  sous  un  petit-lîls  de 
CharleoiBgue.Ce  n'est  pas  que  Charlet- 
le^Jiauve  manquât  de  cour.igei  il  eut 
toujours  les  armes  à  la  main  pour 
agrandir  ses  étals  ;  il  voulait  con<]ué- 
rir,  parce  que  l'esprit  de  conquête 
avait  été  celui  de  ses  aïeux  ;  il  prodi- 
guait les  hommes  dans  des  expéditions 
mal  conçues ,  mais  qui  offrjient  aux 
soldiiU  l'espoir  du  butin ,  tandis  qu'il 
restait  sans  forces  pour  se  dclêudre , 
|tarcc  que  la  défense  des  pays  acquis 
lie  prcscuUit aucun  avantage  aux  guer- 
ncrs.CeMaïniiqu'il  trouva  uncarmée 
tiombreuse  pour  marcher  contre  Its 


CHA 

fils  de  Louis-Ic-Gennaniqne  anuitèl 
apros  la  mort  de  ce  prince,  trovM 
teinfiarer  de  ses  états;  il  fui  bitu 
complèiemeni  p^r  l'un  dn  ses  nevoii, 
et  clicrcba  vainement  casitile  da 
troupes  luHis.inlns  pour  soumctcrtks 
ikcbin»  et  pour  c«nnl>am«  l«  Hw 
mands.  Son  myaume  d'Aqiiilaioe  bt 
pour  lui  une  source  de  diss^'iinani  M 
de  guerres  presque  coutiiinHIe».  Ko» 
mé  roi  de  crue  cotitrér,  au  prqudier 
de  son  neveu  Pépin  II,  it  eu  fittdi»- 
eé  el  dépossédé  à  dilTércntn  repli»» 
Ce  fut  en  vain  que,  déplov^Dt  dm 
cruelle  sévérité,  il  fit  irancbér  U  tte 
au  comte  B<>rn3rd ,  toujour*  an* 
pour  la  délimse  de  Pépin.  GuiUauai, 
son  fils,  s'empara  de  Toulwise.  M«> 
leva  tout  le  pays  voisin  des  PjreDêeii 
f  t  lailb  en  pièces  rarmér  de  Ch^Hei, 
qui,  |Kii  de  temps  après,  fui  fih% 
de  recoiinaitrc  le  jeune  Pépin  ;  maii  il 
le  dépouilla  plus  tard,  et  s'empara  dt 
Toulouse  (  858),  pur  l'abanduina 
encore  peu  de  temps  aprè«,  lors^'il 
fut  pressé  [ur  les  iavasinna  des  fiai- 
mands.t,epouvoirpalitii|ucél'italan 
dans  l'assemblée  de  la  iiatîou,  eteon- 
me  les  nobles ,  deventiii  iudéneiNlaatS 
se  cantonnaient  dans  leurs  duiBaint», 
se  fortifiaient  dans  leuiscbJtcaus.rt 
ne  prenaient  aucun  intérêt  aux  aCiin* 
générales,  l'assemblée  de  la  iMlian  n'é- 
tait plus  que  l'assemblée  des  évjqua, 
Crouonçant  pour  on  contre  le  roi,M> 
m  qu'il  était  heureux  uu  tualbcDrm. 
Ce  pi'ince  fut  appelée»  ItaUecn  8m 
par  le  papo,  effrayé  des  incursions  de 
ijarrasius.  Charles  ne  put  mener  s 
son  secours  qu'un  petit  nooikn  d( 
troupes.  Arrivé  a  Pavio ,  oii  ie  tuM 
père  e'tait  venu  au-devant  de  Inï ,  iJ* 
concertaient  ensemble  les  moyensd'il- 
laquer  les  infidèles,  lorwju'il*  appri- 
rent que  Carloman,  roi  do  Bavière, 
venait  de  fondre  sur  U  I^mbardieatN 
une  numbicusc  armée.  Dans  l'mfn' 


eu  A 

slbiUté  où  il  (fiait  de  lui  résister,  Char- 
les se  hâta  de  revenir  en  France.  I^i 
hoDte,  l'inquie'tude  et   les  regrets  « 
frappèreot  telleineut  son  imagination , 
qu  il  fut  attaqué  d'une  fièvre  violente, 
£t  qu'il  mourut  au  village  de  Brios, 
dans  une  chaumière  de  paysan ,  le  6 
octobre  877,  dans  la  54'.  année  de 
son  âge ,  la  57'.  de  son  règne  en  Fran- 
ce, et  la  a*,  depuis  qn*il  avait  été' cou- 
ronne empereur.  Son  corps  fut  inhu- 
mé à  Nantua ,  dans  le  diocèse  de  fjjfon, 
cToii,  huit  ans  après  ^  ses  os  furent 
transférés  à  St.*Denis/ qu'il  avait  dé- 
signé pour  sa  sépulture,  parce  qu'il  en 
avait  été  abbé.  Il  ne  laissa  qu'un  fils , 
connu  sous  le  nom  de  Lomis-le^Bè- 
mcy  qui  lui  succéda,  et  une  fille,  qui, 
devenue  veuve  d'un  roi  d'Angleterre , 
fut  enlevée  et  épousée  par  Baudouin , 
comte  de  Flandre,  sans  que  Charles 
pût  s'y  opposer.  Les  historiens  assu- 
rent qu'un  |uif,  Xïommé  Sédécias ,  son 
médecin  et  son  Êivori ,  l'empoisonna; 
h  quoi  Mettrai  ajoute  :  «  Accident  as- 
»  sez  ordinaire  aux  grands  qui  se  ser- 
t  vent  de  pareilles  gens.  *  Charlcs-le- 
Chauvea  laissé  la  réputation  d'uu  prin- 
ce artificieux,  sans  amour  pour  ses 
peuples,  ignorant  l'art  de  gouverner, 
et  toujours  ambitieux  de  conquérir.  Sa 
faiblesse  pour  Richildc,  sa  seconde 
femme,  albit  juMju'à  vouloir  qu'elle 
prît  place  dans  l'assemblée  des  évê- 
i{nt%^  et  qu'elle  pr^idât  un  concile, 
ce  qui  ne  contribua  pas  peu  à  lui  atti- 
rer le  mépris  des  peuples.  Son  règne 
fiit  cependant  remarquable  par  des 
choses  utiles,  et  son  édit  de  Pistes, 
en  trente-sept  articles ,  qui  rappelle 
les  Capitulai res  de  Charlemagnc ,  et 
règle  plusieurs  points  de  l'administra* 
tien ,  renferme  un  r^lcmeut  sur  la 
labrication  et  la  valeur  des  monnaies , 
qui  est  un  des  plus  anciens  et  des 
plus  curieux  monuments  de  notre  lé- 
g^slatioDi  Comme  il  avait  de  l'instruc- 


CHA 


i«>S 


tion ,  il  protégea  les  savants,  les  appe- 
la auprès  de  lui,  les  combla  de  bien- 
faits, et  les  savants  lui  ont  donné  le 
titre  de  grand  ;  mais  les  ouvrages 
qui  contenaient  ses  louanges  s'é- 
tant  perdus ,  il  est  resté  Cbârles- 
Ic-Chauve.  Baluze  a  joint  les  Capi- 
tulaircs  de  ce  prince  à  ceux  de  Char- 
lemagne.  F— e. 

CHARLES  III ,  dit  U  Simple ,  fils 
posthume  de  Louis-le-Bègue ,  naquit 
le  17  septembre  879,  et  ne  iiit  point 
appelé  à  partager  le  royaume  de  Fran* 
ce ,  dont  une  partie  fiit  divisée  entre 
Louis  III  et  Carloman ,  ses  fières, 
tandis  que  fautre  partie  était  envahie 
par  les  grands  de  l'état.  Après  la  mort 
de  Louis  II l  et  de  Carloman ,  il  sem- 
blait que  Charles  dut  monter  sur  le 
trône  ;  mais  les  seigneurs  alléguèrent 
sa  jeunesse ,  jetèrent  des  doutes  sur  la 
légitimité  de  sa  naissance ,  et  disposè- 
rent de  la  couronne  eu  faveur  de 
Charies-le-Gros,  sous  prétexte  que  la 
France ,  de  toutes  parts  attaquée  par 
les  Normands,  avait  besoin  d'un  prin- 
ce puissant  pour  la  défendre.  (  F'r^, 
Foulques.  )  La  France  fut  mal  défen* 
due,  et  Charles-le-Gros  périt  victime 
des  factions  qui  l'avaient  apprlé.  Le 
seul  moyen  de  chasser  les  Normands 
du  royaume  était  de  se  presser  autour 
du  monarque  légiriroe  ;  mais  ce  moyen 
ne  fut  pas  employé.  Pour  se  faire  une 
juste  idée  de  la  confusion  qui  régnait 
alors  ,  il  suffit  de  remarquer  qu'il  y 
avait  un  r^ent  pour  Charles-le-Sim  • 
pie,  tandis  que  Charles  le- Gros  gou- 
vernait sous  le  titre  de  roi.  Après  la 
mort  de  Charlcs-lc-Gros ,  arrivée  au 
commencement  de  888 ,  Char1es-le«« 
Simple  fut  encore  éloigné  du  trdne  à 
cause  de  son  jeune  âge.  Eudes ,  comte 
de  Paris ,  fut  élu  roi  ;  ce  qui  n'empê- 
cha point  de  sacrer  Charles-le- Simple 
le  39  janvier  8ç)5  :  il  touchait  alors  k 
sa  quatorzième  année.  La  France  eut 


io6  CHA 

doDG  deux  monarques  rivaiix  ,  qnni- 
que  son  tcrriluire  se  trouTâl  bcaucuiip 
(ii  min  u^  par  l'usurpatioD  des  seigneu  rr. 
Eudes  eiant  mort  le  5  janvier  898  , 
Charles  se  Ifuuva  seul  roi  de  France , 
mais  avec  si  peu  dp  ponToir,  qu'il  fut 
réduit  à  doDocr  à  BoUon  ,  chef  des 
Honnands  ,  l'ancieone  Neuslrie  ta 
toute  souTcrainctc ,  et  sa  lille  Giselle 
en  mariage  ;  Roilon  demanda  de  plus 
le  ducbe'  de  Bretagne,  et  le  roi  y  con- 
senlit ,  parce  qu'il  n'était  ni  assez  pnis- 
saol  pour  le  refuser,  ni  asseemaitre 
de  la  Breiague  pour  croire  donner 

Juclque  chose.  [  Foj'.  Kollon.  )  Le 
e'sordre  qui  régnait  eu  Frauce  s'ciatt 
éleudu  sur  toute  l'Eui'U[ie  ;  partout  la 
féodalité  s'arm:iit  contre  le  pouvoir 
royal  ;  partout  les  Irùnes  ctaient  ou 
vacants,  ou  occupés  h  la  fois  par  plu- 
sieurs souTeraios.  Charles  était  par- 
venu à  ressaisir  la  Lorraine ,  qui  avait 
été  séparée  de  la  France.  Cesi  le  seul 
titre  qu'il  ait  à  la  gloire;  et  cepen- 
dant cette  action  glorieuse  réveilla 
les  factions ,  parce  que  len  factions  ne 
cmignaient  rien  autant  qu'un  roi  qui 
serait  assM  puissant  pour  se  fiire 
obéir;  aussi  n'osa-l-il  faire  valoir  les 
droits  qu'il  avait  à  la  couronne  impé- 
riale. Charles  connaissait  sa  faiblesse, 
et  n'iguorait  pas  que  les  seigneurs 
filaient  presque  tous  dévoués  i  Ro- 
bert ,  frère  d'Eudes ,  qui  aspirait  à  la 
royauté.  Ne  voulaut  pas  choisir  un  mi- 
nistre parmi  les  t^rand^î,  il  donna  toute 
sa  confiance  à  Hagauon,  simple  gen- 
tilhomme, qui  avait  toutes  les  qualités 
nécessaires  pour  gouverner  et  la  Fran- 
ce et  son  roi.  Le  seul  tort  de  Charles 
fut  de  ne  pas  cacher  assez  l'ascendant 
(ju'il  avait  accorde  n  son  fâvuri ,  ascen- 
dant tel ,  que ,  sans  sa  permission  , 
personne  n'approchait  plus  du  mo- 
narque; ce  qui  ût  dire  auduc  de  Saxe, 
choqué  de  n'avoir  pu  être  présente  au 
roi  1  ■  Ou  HaganoD  sera  bientôt  roi 


CHA 

»  avec  Charles  ,  ou  CImles  ne  un 
V  bientôt  plus  qu'un  simple  geiHit- 
»  homme  avec  Ûiginon.  »  En  tSn, 
Robert,  profilant  du  mécontenteaKOl 
des  seigneurs ,  sut  les  engaeer,  daM 
une  assemblée  tenue  i  5«issons  ,  1 
déclarer  qu'ils  ne  reeonnaissnirat  (dut 
Charles  pour  roi.  Celte  révolte  prit 
bieutôl  les  caractères  d'une  gucm  ci- 
vile, et  Koberl  fut  sacr^  eii  911.  U 
était  dans  la  destinée  de  ChârtesAt- 
Simple  de  n'être  jamaiv  seul  roi  de 
France.  II  ne  perdit  pas  couraee; car, 
l'année  suivante,  il  livn  auxbdieDi 
une  bataille,  dam  laquelle  3  tua  fe- 
bertde  sa  propre  main  ;Duûle(4iA 
se  reproauiïmt  aiséuienl  dans  kt 
temps  de  discorde;  Hugues  ,  6b  di 
Bobcrt ,  ranima  le  courage  des  seUtli 
à  la  vue  du  cadavre  de  son  jiêre,  d 
poussa  si  vivement  C!iarle<,  qu'il  T»- 
bli^ea  »  prendre  la  fiiite.  Ce  ph>« 
chercha  un  a«yle  près  dllerbrrt, conte 
de  Vermandois  ,  qu'il  était  antorûé  i 
regarder  comme  le  pluschand  deia 
pariisans.  tlerbert  le  tint  prisonnicT  k 
Château- T bi e rry ,  puis  à  Pe'ronnc.d 
traita  avec  le  paru  opposé  ,  fanuiJl 
plus  à  son  avantage ,  qu'il  lui  snlEsiti, 
pour  se  faire  craindre,  de  menacer  dr 
rendre  la  liberté  à  son  roi  ;  ceqaMû; 
en  etTet ,  mais  pour  peu  de  îours.  U 
oiuronne  fut  déférée  à  Etaoulou  So- 
dolfe  ,  duc  de  Bourgogne,  qui  fut  sa- 
cré le  i5  juillet  Qi'h ,  cfans  l'égliu  de 
St.-iUédard,  de  Soissons.  Hi^ioes-le- 
Grand ,  (ils  de  Robert ,  eut  la  sa];esie 
de  résister  au  parti  qui  voulait  le  cb«t- 
sir  pour  rai.  Cbarles-le-Simple  M 
cessa  de  vivre  que  le  7  octobre  9^1, 
dans  la  5o".  année  de  son  âge,  la  37*. 
de  son  règne ,  et  la  -j'.  de  sa  captiRlc. 
Il  laissa  de  la  reine  Ugive ,  sa  quatriè- 
me femme ,  un  fils ,  que  c«tte  prttuxsc 
emmena  eu  Angleterre,  et  qui  e^iinn- 
nu  sous  le  nom  de  Louis-d^  Outrentr. 
F— «. 


CHA 

lES  IV ,  sarDommë  le  Bd , 
la  Utrche,  3*.  fils  de  Phi» 
d,  foeoéda  à  son  frère  Phi- 
Long,  le  3  )tiiTier  i3a3y 
reyaumef  de  France  et  de 
et  fbt  sacré  à  Beims  le  1 1 
(Tant  f  jCS  opéraiiona  finan- 
PhiKppe-le-fiel  avaient  ré- 
'nmçaity  et  enrichi  ouelques 
m  attirés  dltalie  et  de  Lom* 
es  snecesseurs,  n'osant  de- 
es  subsides  qifon  leur  au- 
iSy  dherdièrent  des  ressour- 
la  iiroscription  de  ceux  qui 
ilininistrë  le  tr^r  royal  et 
à  la  leréedes  impôts.  Girard- 
ministre  des  nnanoes  sous 
b-Long,  M  arrête" dès  les 
jours  du  noureau  règne.  U 
pendu,  comme Favait  été, 
années  ayant ,  Eneuerrand 
li ,  s'il  nVtait  mort  des  suites 
ition  quTon  lui  donna.  On  se 
nr  son  cadavre  et  sur  sts 
dépouilla  les  malt6liers ,  qui 
assës  de  France  aussi  pan- 
knrsqu'ils  y  étaient  arrives. 
t  presque  tous  venus  d'Italie  y 
\  H  quon  les  nommait  Zom- 
es  Français  appbudissaicnt 
es  d'une  justice  un  peu  sc- 
ia la  persuasion  que  le  mo* 
ni  punit  les  spoliateurs  des 
obucs  ne  pense  pas  tint  à 
r  de  leors  rapines  qu'à  vcn- 
apk  opprimé.  Charles-le-Bcl 
p»  avec  moins  de  rigueur 
lu  juges  et  les  seigneurs  qui 
ient  impunément  du  bien  des 
rs.  Dn  des  principaux  exem- 
Dette  sévérité  fut  le  supplice 
un  de  llsle,  qui  fut  livi^  au 
it  et  condamné  à  être  pendu , 
nr  été  attaché  à  la  queue  d'un 
depuis  qu'il  était  sur  le  tr^ne, 
e-Bel  éprouvai  un  vif  désir 
es  hâitiers,  et  il  ne  pouvait 


CHA  107 

se  rapprocher  de  sa  femme,  renfer- 
mée a  Ghâteau-GailUrd,  après  avoir 
été  convaincue  d'adultère.  Il  obtint  du 
pape  la  nullité  de  son  mariage,  sons 
prétexte  de  parenté  ;  puis  il  épousa 
Marie,  fiJle  de  l'empereur  Henri  de 
Luxembourg.  Édooaitl  II,  roi  d'An- 
gleterre, ne  s'ctant  pas  trouvé  au  sacre 
du  roi  pour  £iire  hommage,  comme 
duc  de  Guienne ,  fut  sommé  de  ve- 
nir rendre  hommage  au  roi  en  la  ville 
d'Amiens ,  entre  la  Chandeleur  et  Pâ- 
ques (  1 3^4).  Il  demanda  un  plus  long 
délai  ;  mais ,  pendant  ce  temps ,  quel- 
ques actes  d'hostilités  ayant  été  com- 
mis par  ses  troupes,  Charles  le  fit  dé- 
clarer rebelle,  et  envoya  le  comte  de  Va- 
lois ,  son  oncle ,  pour  se  saisir  du  duché 
de  Guienne.  Les  troupes  françaises 
s'emparèrent  de  plusieurs  villes  ;  mais 
les  armées,  ^une  et  d'autre  part ,  n'é- 
tant pas  assez  nombreuses  pour  pous- 
ser la  guerre  vivement ,  la  reine  d'An- 
gleterre, Isabelle,  fille  de  Philippc- 
le-Bel  et  sœur  de  Charles-!e-Bel ,  vint 
en  France  pour  traiter  de  la  paix, 
accompagnée  du  prince  de  Galles,  son 
fils.  Les  âpenser,  favoris  d'Edouard  II, 
se  crurent  grands  politiques  en  éloi- 
gnant cette  princesse  dout  ils  redou- 
taient l'ascendant.  Elle  conclut,  en  ef- 
fet, la  paix  entre  les  deux  royaumes  ; 
mais  eue  ne  retourna  en  Angleterre 
qu'à  la  tête  d'un  corps  de  troupes  en 
état  de  soutenir  le  parti  qu'elle  y  avait 
formé.  La  révolution  fut  prompte  et 
complète;  les  favoris  d'Edouard  II 
furent  pendus  ;  lui-même  périt  dans 
la  prison  où  on  le  tenait  renfermé, 
et  son  fils,  auquel  il  avait  donne  la 
Guieune  de  son  vivant,  pour  éviter  de 
rendre  hommage  à  Charies-le-Bel ,  lui 
succéda  au  trône  d'Angleterre,  conser- 
vant par  sa  mère  des  préfenlions  sur 
la  couronne  de  France,  qui  causèrent 
de  grands  troubles  sous  le  règne  sui- 
vant. Les  Flamands^  las  do  repos  dont 


loS  CHA 

Us  JDuissMcnt,  et  n'ayant  pas  d'cnnfr- 
niU  cirangrrs  â  comliaUre ,  se  révol- 
tèri^nl  canirc  leur  roinle.  Charles  en- 
voya quelques  iroiipcs  à  son  secours  ; 
le  |M[>c  menaça  titicommuDier  les 
rebelles.  Us  furent  obligés  de  se  sou- 
UMtlrc  et  de  renoncer  à  leurs  plus 
beaux  pi-ivîirges.  Le  ppe  avait  un 
prand  iutc'râl  à  ce  que  Gharles-le-Bel 
fui  libre  de  toute  inquiétude,  afîu  de 
suivre  le  projet  qu'il  avait  forme  de 
faire  renlrcr  la  couronne  impériale 
dans  la  maison  de  France.  Deux  com- 
pétiteurs avaient  été  élus  à  la  fois  , 
Fréd^ic  d'Autriche  et  Louis  de  Ba- 
vière. Une  lulnille  ayant  rendu  ce 
dernier  niaîtrc  de  la  personne  de  son 
rival ,  il  cessa  de  ménager  le  pape , 
qui  résuJut  de  le  déposer  ea  rêveil- 
Lnt  l'ancienne  préletition  que  le  Sl^ 
Siège  avait  de  confirmer  l'élection  du 
roi  des  Romains,  et  de  régler  Ici  af- 
laires  de  l'empire.  Le  parti  de  Frédéric 
d'Aulricbe  n'était  pas  rntiéremen  la  bat- 
tu ;  on  pouvait  le  soulever  de  nouveau 
t'n  faveur  de  Cliarlcs-Jc-Bd  ,  qui ,  par 
sa  femme ,  Marie  de  Luxembourg , 
avait  aussi  ses  partisans  en  Allema- 
gne; mais  cette  princesse  mourut, 
dans  ces  ctrcoustauces ,  d'une  rhute, 
qui  donna  également  la  mOrt  à  l'en- 
tsni  dont  elle  était  enceinte ,  et  Cliarles 
n'eut  que  la  honte  et  te  chagrin  d'une 
entreprise  qu'U  avait  saivie  avec  plus 
de  bruit  que  d'habileté.  Veuf  pour  la 
seconde  fois  et  sans  en&ni ,  il  épousa , 
l'an  i3a6,  Jeanne,  fille  du  comte 
d'Ëvreux,  de  laquelle  il  eut  trois  filles. 
La  pais  qu'avait  couclue  Isabelle  ne 
donna  pas  une  entière  tranquillité  aux 
peuples  de  Guicnne  pendant  le  règne 
de  Charles-le-l!cl  ;  plusieurs  bâtards 
de  la  noblesse  de  Gascogne  prirent 
les  armes  de  concert  avec  les  Auglais , 
et ,  en  aliaquant  quelques  places  du 
domaine  de  la  France,  commenrèrent 
Il  guerre  qui  fui  appelée  des  Bâtards , 


CHA 

et  h  laquelle  mil  fin  le  naràJUA 
Briqueltec ,  qui  les  taille  m  |Ma> 
(  1 3^6).  Charles  mourut  le  3i  iùliv 
i538,  à  Vineeones,  dans  la  ^i'.it^ 
née  de  son  ige,  el  la  -j',  de  «M  A 
gne.  Ainsi,  dans  l'eAfMci;  de  qustM* 
ans,  les  trois  fils  de  l'IiiUppe-lc-Bd , 
qui  tenaient  de  leur  père  celle  IwaMt 
mâle  qui  doiiue  l'espoir  d'une  lon- 
gue vie  et  d'une  nombrt^use  pwte- 
rilé,  montèrent  sur  le  trùne ,  rtik^ 
furent  sans  laisser  d'Iirritiir.  I^  no- 
roiine  passa  i  une  branche  rolbt» 
raie ,  dans  la  personne  de  PItifîpp*  it 
Valois ,  premier  prinec  du  sang;  nuis, 
comme  la  veuve  du  feu  roi  se  lionat 
eneciute ,  il  ne  prit  que  le  litre  ot 
retint ,  jusqu'au  jour  où  «Ht  «ocoott^ 
d'une  fille.  CharleMc-Bel  «  rtfpt^iùf 
peu  de  temps  pour  que  les  hulorxs 
cunicmporaios  se  soient  prunvnfeswr 
son  caractère;  on  voit  wuirmcnl qu'il 
aimait  la  justice  et  savait  se  fàrre  utiû- 
Ses  (Mtinlsans  disaient  de  tui  *  ^"'i 
B  tenait  plus  du  philosophe  que  ^ 
.  roi.  .  F— t. 

CHARLES  V,  dit  U  Sag« .  nu  <li 
France ,  fils  du  roi  Jciu  et  de  RaoU 
de  Luxembourg,  né  à  Vinc<nn«*,  I* 
"i  I  janvier  1 337  ,  snccéda  i  son  pn 
le  H  avril  1 3(i/i ,  el  liil  ucrtf  i  Bn» 
le  i()maideUni£me4inucc.Cepi>M> 
n'était  point  élranE;«r  àrarldegooMe 
ner,  puisqu'il  avait  deux  foi*  eiertt  II 
régence  sous  le  règne  pre<«d«at,K 
que,  par  une  prudenc«  bien  au-desM 
de  son  âge,  il  avait  sauvé  l'aulonlf 
royale  des  lactions  qui  vouUKnlfjf 
néanlir(  Fqy,  le  roi  Jeah  ).  Ittstrd 
par  les  Uoublcs civils ^  dcmilcrceqà  J 
est  bon ,  juste  et  utile  ,  d«  ai  ifue  U 
hommes  applaudiueut  ou  bUoMl  | 
avec  une  égale  chaleur,  uAtin  le  mm^  \ 
il  forma,  en  munlani  sur  le  Ir^,ll  i 
résolution  de  poursuivre  lei  An(^ 
jusqu'à  ce  qu'il  leur  eAl  enleré  lwil« 
qu'ils  possédaieûl  en  France,  et  de  »)>' 


GHA 

ttre  k  la  tête  de  ses  armëes  ; 
i  fort  extraordinaire  à  ortte 
leraleresque,  où  Ton  n'esti- 
au-dessos  du  courage  pcr- 
lenfermédans  son  cabinet, 
le  miniiitres  fidèles,  deman- 
»nseîls  avec  cette  simplicité 
lartîent  qn'anz  esprits  assez 
*  ne  pas  craindre  d  être  trom- 
plos  hainle  dans  le  choix  de 
lux  qu'un  prince  qui  aurait  eu 
liions  à  la  gloire  militaire  ;  il 
e  son  amitkF  les  grands  capi- 
rëoompensa  géiu^reusement, 

permit  jamais  de  rien  entre- 
lo-dela  de  ses  ordres  ;  car  il 
I  q«ll  ne  faisait  pas  la  guerre 
strrr  son  règne,  mais  pour 
bonliear  de  u  France.  Aussi 
que  s'il  avait  craint  de  r^tom- 
a  pénurie  qull  éprouva  pen- 
remière  r^ence ,  il  aswmbla 
ss  élats«gënéraux,  et  eu  ob- 
tant  plus  facilement  dos  se- 
l'on  savait  qu'il  n'était  pas 
loaroes  :  les  peuples  ne  se 

guère  avares  qu'avec  les 
écessiteux.  Le  traité  de  Bré- 
longeait  entre  l'Angleterre  et 
an  état  de  paix  d'autant  plus 
e  pour  cette  dernière  puis- 
'Edouard  III  ajoutait  chaque 
prétentions  ;  d'ailleurs,  si  les 
âaient  suspendues  entre  les 
oyales,  les  Français  et  les 
e  soicombattaient  pas  moins 
m  de  leurs  alliés.  Lediffcrcnd 
r  le  duché  de  Bretagne ,  entre 

de  Montfort ,  soutenue  par 
re,  et  la  maison  de  Blois  , 
par  la  France,  fut  décidé  en 
comte  de  Montfort,  à  la  san- 
rnée  d'Auraj,  le  ig  scptem- 
(f^.GiARLEs  de  Blois).  (ihar- 
roulut  point  s'opposer  à  l'é- 
lu comte  de  Montfort ,  dans 
:  qu'il  ne  fit  hommage  de  la 


GHA  log 

Bretagne  à  Edouard,  son  protecteur 
et  son  beau*père  ;  il  le  reconnut  ]K>ur 
duc,  reçut  ses  serments,  sur  lesqueii 
il  ne  comptait  pas  ;  mais  il  gagna  par 
cette  sage  politique  l'amitié  de  la  no- 
blesse bretonne ,  et  Olivier  de  Cli^on 
passa  à  son  service.  11  possédait  déjà 
Bertrand  du  Guesclin ,  qui,  vainqueur 
en  Normandie  des  troupes  du  roi  de 
Navarre,  venait  de  lui  envoyer  pri- 
sonnier leur  commandant  Jean  de 
Grailly ,  captai  de  Buch,  le  digne  ri- 
val des  plus  grands  généraux  de  cet- 
te époque;  Gliarles  V  lui  rendit  la, 
liberté,  dans  l'espoir  de  se  l'atta- 
cher; mais  le  captai  de  Buch  préféra 
suivre  la  fortune  d'Edouard.  Fait  pri- 
sonnier une  seconde  fois,  il  mouhit  k 
Paris,  dans  une  tour  du  Temple,  après 
quatre  ans  de  captivité.  Les  guerriers 
célèbres  jouissaient  alors  d'une  indé- 
pendance dont  il  faut  chercher  la  cause 
dans  les  désordres  des  règnes  précé- 
dents. 11  s'était  formé  des  compagnies 
qui  ne  vivaient  que  de  pillage,  qui  ne 
connaissaient  d'autre  patrie  que  leur 
camp,  d'autre  prince  que  celui  qui  les 
pavait  ;  ces  hommes  accoutumés  à  ime 
vie  licencieuse ,  capables  de  tous  les 
crimes  pour  avoir  de  l'or,  n'étaient 
cependant  pas  étran;i;ers  à  l'admiration 
qu  inspire  un  grand  courage.  Le  capi- 
taine, dont  les  beaux  faits  d'armes 
occupaient  la  renommée ,  ne  les  appe- 
lait point  en  vain  ,  et  souvent  ils  pré- 
féraient la  part  qu'il  leur  assignait  snr 
des  conquêtes  â  faire,  à  la  solde  réglée 
que  leur  offrait  un  roi.  On  traiterait  de 
nos  jours  comme  des  brigands  ces 
guerriers  alors  protégés  par  le  droit 
des  gens ,  dont  les  che»  ôlaient  et 
donnaient  des  couronnes  ,  et  que  les 
souverains  se  disputaient.  Gharics  V 
voulant  débarrasser  son  royaume  des 
compagnies  qui  le  désolaient,  s'adres- 
sa k  du  Guesclin ,  qui  les  apprh ,  les 
conduisît  en  Espagne  contre  Pierre-lc- 


MO  Cil  A 

Ci'ucl ,  et  les  proviocu  de  France 
coiniQCUcèreut  à  jouir  de  quelque  re- 
pus. Le  prince  de  Galles  avait  trop  de 
verlus  pour  estimer  Picrre-le-Cruel  ; 
mais  il  crut  devoir  le  soutenir  cuDtr« 
les  Frauçais.  Des  avanlages  qu'il  reiii- 
f  aria  en  faveur  de  ce  roi ,  il  ne  réiulla 
pour  lui  que  la  malheureuse  ni^cessitc 
il'.iiigioenter  les  impôts  en  Gniennc  ; 
dùs-lors  il  s'y  forma  un  parti  de  me'- 
canieois,  dont  les  cliefs  adresscrcul 
leurs  reclamalioDS  au  rgi  de  France. 
Malgré  sa  polilique,  Edouard  III  s'^ 
tiiit  abuse'  »ur  le  caractère  de  Charles 
V  i  ne  le  voyant  point  commaDder  les 
armées  ,  il  crut  qu'il  avait  pour  la 
guerre  uiiéloignemenl  dont  il  lui  serait 
ticilcde  profiter.  Son  «'tonneDenC  fut 
rxlrème  lorsqu'il  apprit  que  la  cour 
de  Franceavait  fait  sommer  le  priuce 
de  Galles  de  venir  répondre  aux  plain- 
tes portées  contre  lui,  et  que,  sur  son 
refus  de  comparaître ,  un  arrùl  du  par- 
lement avait  cou  Bujué  au  proGi  de  la 
couronne  tous  les  fiefs  pi>ssédcs  par 
les  .anglais. l/ciécutioD  fut  rapidedans 
la  Guieiioe  et  dans  le  comté  de  Pou- 
tliieu.  Charles  V,  lepremier  de  nos  rois 
quiaitconnul'impmiauGcd'uue  bonne 
administration  appliquée  k  l'art  mili- 
taire, n'avait  lien  néglige' pour  assurer 
le  succès  de  ^es  desseins.  Kùa  d'atta- 
cher les  Français  à  une  guerre  vrai- 
meni  nationale,  les  prédicateurs  reçu- 
rent de  sa  part  l'invitation  d'eiopli^er 
Jiiir  ministère  &  faire  connaître  à  tous 
la  liouié  de  ses  droits  ,  et  les  chefs  du 
clergé  ordonnèrent  des  jeûnes  et  des 
iiricrts  pour  aihKr  sur  ses  armées  la 
protection  du  cirl.  Edouard,  prévenu 
par  celle  d^araiion  de  guérie  &ilc 
avec  tant  de  solennité,  eut  recours  k 
les  alliés ,  qui  furentbaltus,  intimides 
ou  seduilt  avant  qu'il  put  venir  k  leur 
secours.  En  1370,  il  envoya  une  ar- 
luée  nombreuse  et  bien  aguerrie ,  qui 
parcounitic  VirmuMlois,  la  Chamjia- 


en  K 

gne,la  Brie,  et  parut  anr  fatinii 
Pjris  sans  ti'ouvcr  Toccdsiou  deUi'R 
une  bataille.  Charles,  qui  venait  S4fr 
ver  du  Guesclin  au  rangde  eoonâabk, 
ne  lui  avait  donné  que  peu  de  truupei, 
afin  qu'il  ne  pût  conlfcveniri  l'orart 
formel  de  ne  point  eugigcr  d'actÎM 
générale.  Le  connétable  augmenta  sa 
petite  snni^  à  ses  propres  dépens, 
suivit  les  Anglais ,  les  harccLi ,  et  la 
battit  si  bicD  en  détail,  que  leur  génr- 
ral ,  reste  presque  seul ,  eut  brancoup 
de  peine  à  se  sauver.  Le  roi  de  Navat- 
re,  effrayé  del.iprudcnee  de  CharfesT, 
renonça  a  l'alliance  (fÉilotiard ,  et  fil 
sa  paix  avec  la  France.  La  faible  uuli 
du  piince  de  Galles  ne  pcnnellaitplai 
à  ce  jeune  héros  de  déployer  l'actntlJ 
qui  jusqu'alors  l'avait  rendu  si  TcdDO- 
table  ;  îl  fît  un  dernier  exploit  eo  m 
rendant  maître  de  Cognac,  elpiiùt 
pnor  l'Aiiglelerre.  Ce  départ  Fut  favon- 
ble  aji  roi,  vers  lequel  se  tourncmil 
les  compagnies,  qui  ne  se  batiainl 
que  pour  le  prince  qui  les  payait  le 
mieux.  Le  bon  ordreque  Cbarlu  met- 
tait dans  ses  Guances  lui  permit  dt 
s'attacher  ainsi  une  grande  partie  du 
troupes  qui  jusqu'alors  avaient  ma- 
h^itu  pour  ses  euuemis.  En  i37'i, 
Edouard  voulant  rétablir  ses  aSâtrct 
et  soutenir  sa  vieille  réputalion,enTO^ 
dîuï  armées,  l'une  en  Poitou,  l'nilK 
sous  la  conduite  de  MontforI,  docdt 
Bretagne;  la  première  futiJe&iteâh 
vue  de  la  Itochelle  par  la  Botte  danî 
de  Castille ,  qui  devait  sa  couronne  i 
du  Guesclin;  et  les  Rochelois  setfon- 
néreutila  France  k  des  conditions  qvî 
assuraient  leurs  libertés  ;  la  sccaèi* 
armée  anglaise  n'osa  desceodrc.en  Bit- 
lagne,  parcequelesbaron&deoepan, 
loin  d'approuver  la  conduite  de  kut 
duc,  voulaient  se  maintenir  en  pu 
avec  un  roi  à  la  cour  duquel  ils  tn* 
vuient  de  l'emplai,  des  bouueun  cl 
de  la  forlUDc.  Âprvs  avoir  porown 


CHA 

proTÎnces  de  France ,  cetCiB 
ï  trente  mille  combattants  se 
Milite  à  six  mille,  qui  furent 
reux  de  pouvoir  se  saurer  à 
3U  U  serait  impossible  de  trou- 
règne  moins  câèbre  par  ses 
,  et  plus  heureux  contre  ses 
,  Sur  les  instances  du  pape ,  il 
a,  en  1 373 j  une  trè?e ,  dans 
le  duc  de  Bretagne  n'âant  pat 
»  il  se  TÎt  réduit!  rentrer  dans 
y  en  se  mettant,  pour  ainsi 

la  mena  de  Mes  barons, 
ly  déjjk  avancé  en  ige,  averti 
lort  récente  du  prince  de  Gai- 
ne laissait  qu'un  fils  en  bu 
I  dangers  qui  menipiient  FAn- 
sous  une  minorité  pensa  dès- 
'aiterde  la  paix  ;  maisk  sou- 
>  ies  anciens  succès  Tarrètant 
lacrifices  nécessaires  pour  en. 
a  durée^il  mourutavantqu  elle 
lue;eiGharies  V,  dcja  plus 
!  ce  monarque, qui  depuis  un 
de  avait  causé  tant  de  maux  à 
se ,  acquit  un  ascendant  qui  ne 
utit  pas ,  réunit  à  la  couronne 
u ,  la  Saintonge ,  le  Rouerguc , 
tie  du  Limousin ,  le  comté  de 
u ,  et  la  Guienne ,  à  l'exception 
deaux.  Le  duc  de  Bretagne 
de  nouveau  révolté  en  1379, 
:  cherché  un  asyle  en  Angie- 
liarles  crut  devoir  le  traiter 
jueur  ;  mais  les  Bretons ,  qui , 
is  années  auparavant ,  avaient 
rti  pour  la  France  contre  leur 
soutinrent  quand  la  France 
valoir  attenter  k  leur  liberté. 
lerre  ne  fiit  pas  heureuse  pour 
il  en  eut  tant  de  dépit  qu'il  or- 
ktous  les  Bretons  qui  refiise- 
lele  servir,  de  quitter  le  royau- 
oiqu'il  sentit  assez  rinjuslice  de 
B&  pour  n'oser  confier  le  soin 
ire  la  Bretagne  k  du  Guesdin, 
[tait  né.  Cet  illustre  guerrier 


CHA  m 

mourut  le  1 3  juillet  i38o;Charles-Ie- 
Sage  ne  lui  survécut  pas  long-temps, 
étant  mort  k  Yincennes  le  16  septem- 
bre de  la  même  année ,  la  43".  ae  son 
Age,  et  la  I7^  de  son  règne.  Il  laissa 
de  son  mariage  avec  Jeanne  de  Bour- 
gogne, deux  fils  mineurs ,  Charles  Vf» 
2 ni  lui  succéda,  et  Louis,  qui  fut  duc 
'Orléans.  Jusqu'alors  la  minorité  des 
rois,  non  seulement  se prolongeaitîu»- 
qu'à  leur  ao*.  année ,  mais  tous  les 
actes  du  gouvernement  se  faisaient  au 
nom  du  r^nt,  ce  qui  lui  donnait  une 
autorité  dangereuse.  En  1374,  Char- 
les V  avait  assemblé  les  prélats ,  les 
seigneurs,  les  bourgeois  notables  et 
l'université ,  et,  après  avoir  pris  leurs 
conseils,  il  avait  uxé,  par  une  ordou- 
nanci^  la  majorité  de  ses  successeurs  4 
quatorze  ans  ;  c^est4-dire  qu'il  décida 
qu'à  cet  âge  ils  seraient  capables  d'être 
sacr^ ,  et  de  recevoir  directement  lea 
hommages  et  les  serments  de  fidélité 
de  leurs  si^ets  ;  il  confirma  cette  or- 
donnance à  l'article  de  la  mort,  nom« 
ma  pour  régent  Louis,  duc  d'Anjou^ 
Faîne  de  ses  frères,  et  confia  la  garde 
de  ses  en&nts  aux  ducs  de  Bourgogne 
et  de  Bourbon»  leur  recommandant  da 
(aire  la  paix  avec  la  Bretagne ,  et  de 
marier  son  fils  dans  quelque  puissante 
maison  d'Âllemagne.Egalement  occupé 
de  ses  sujets  et  de  sa  îiaimille ,  il  sujv- 
prima  formellement  la  plupart  des  im- 
pôts auxquels  les  peuples  avaient  con- 
senti pendant  son  r^ne.  On  trouva 
dans  ses  coffres  17  millions ,  somme 
considérable,  si  l'on  se  reporte  au 
prix  de  Fargent  à  cette  époque.  Les 
historiens  modernes  ont  blâmé  da'ça 
les  princes  cette  prévoyance  si  rare  qui 
les  engage  à  thésauriser,  prétendant 
que  la  seule  richesse  des  rois  doit  se 
treuver  dans  la  richesse  publique ,  et 
que  l'or  qu'ils  amassent  arrête  les  pro- 
grès du  ooDunerce  et  de  l'agriculture; 
mais  il  7  a  des  temps  où  ceux  quigour 


iTi  CHA 

vcrncnl  ne  sonl  maîtres  que  de  l'ar- 
);ciJt  qu'ils  possèdeni ,  crui'i  la  possibi- 
\ité  de  suivre  des  projets  grands  et 
utiles  rrpose  pour  eux  uniqoïmtnt  sur 
lesti'ê.sorsqu'ihontainassds.CharlesV 
n'aTMtquequaraiitc-Iroisauilorvjn'il 
mourat  ;  sm  arin^s  Aaieiit  nombreu- 
ses, inaislesA.nglai  %m)<.  téànîent  encore 
Itordeaui ,  Calais,  Chrrboiirp;,  Bavoa- 
ne  e(  plusieurs  forteresses  codstdéra- 
Lies  ;  il  est  permis  de  croire  que  sn 
économies  ctaicnl  une  conséquence 
nécessaire  des  projets  qu'il  méditait. 
La  prévoyance  aclitc  de  ce  monarque 
a  puip&lié  de  remarquer  jaiqu'à  quel 
peint  il  craignait  de  compromettre  son 
antoritc;  mais,  pour  connaitrecotit  bien 
il  en  était  jaloux  ,  il  suffît  d'observer 
les  précautions  qu'il  prit  poiirquercui- 
pfrcur  Charles  IV  ne  pût  s'attribuer 
aucune  préséance  dans  le  vojage  qu'il 
fit  i-n  Francf,  en  1 578  (  r  )  ;  il  Ir  reçut 
avec  magnificcDce ,  lui  témoigna  les 
plus  grands  ég.irds,  l'accabla  d'hon- 
neurs, el  se  tint  ce]*endaul  toujours 
au-dessus  de  lui ,  afin  que  les  Fratiçaii 
ne  pusseiitdouterun  instant  que,  d.ins 
kur  patrie,  il  n'y  apuini  de  titre  su [>é- 
ricnràceluide  roi.  Le  surnom  donné 
à  Cliarles  V  fur  ses  conteinporaius 
l'emporte  sur  les  é)oj;cs  emphatiques 
prononcés  en  son  honneur  dans  nos 
académies  (9};  en  effet,  que  peut-on 
ajouter  h  l'idée  de  ta  sagesse  réunie  au 
pouvoir  souverain?  C.  DU  GuEiCLiH, 

CLLESOH,  ÉDOUàRD  III  et  PlERItE'LE- 

Ckon..  ]  Charles  V  aimait  les  lettres  et 
les  prol^ait  ;  la  Bibliothèque  du  roi 
hii  dm  son  urif^iiie  ;  il  était  nanenu, 
■à  forée  fie  soins,  à  rassembler  neuf 

(])  Thfoiarr  Godefrni  t  ptibU.(  [  Pa< 
ni ,  i6[3 ,  ia-^". }  cettv  curlrUK  Entre- 
tmeda  1378,  d'iipri>iiiicri>raBiqucDiB~ 
niucrïta  de  la  Bibliutbiiiiie  du  roi. 

(3)  L'iicidcniïc  rraiicaiw;  uiopou,  m 
t^fiO,  rtio^e  Je  CliBrIe«V;  Ce  fui  La 


CHV 
eenhi  foturacs.  Paris  lui  dm 
e'dilices;  il  fit  constmirc  ki 
de  la  Bastille  (1). 

CHARLES  V I ,  dit  le  Bien-JM, 
roi  de  France ,  fib  de  Charles  V ,  »# 
à  Paris ,  le  3  décembre  1 368.  Son 
phte  lui  donna  le  Dnuphîné  en  apa- 
nage ,  et  il  fut  siosi  le  prentirr  des  to' 
hnts  de  Frauce  ipji  poifa  le  lilre  Ae 
daaphin  en  naissant.  Il  •iitccÀla  1  Ma 
père  le  16  septembre  1  j8o,  n'ayant 
jtf»  encore  treiiw  ans  aceompliv  I.M 
ducs  d'Anjou  ,  de  Buurcogue  et  de 
Berri ,  tes  oncles  palernct* ,  et  k  due 
de  Bourbon ,  suit  oncle  auttenui,  tt 
dispmtrent^ratnorit^ ,  rt  .irrJltrrRt , 
par  leur  dtKsiun ,  le  monvemeiil  qaf 
Charles  V  avait  imprima  .V  k  raoïur- 
chte.  Le  duc  de  Ihrri  ,  peu  cstîn^ 
(voy.  Berbi),  songeait  hieo  plus  î 
augmenter  ses  apanages  qu'i  g»ffnr- 
ner;  le  duc  d'in]ou,  avare,  haulaÎD, 
ambitieux ,  voulait  s'emparer  wul  ia 
pouvoir,  el,  comme  l'^tiue,  secrojail 
des  droits  que  le  duc  de  Bourjegu 
lui  disputait  avec  autant  de  eh^em 
que  d'adresse;  le  diu:  de  Bouriwn, 
véritablement  attache  à  la  FiwoE,  t^ 
nait  Ij  b:ilance  entre  eux,  et  .livra- 
time  dont  il  jouissait  gentrratnneM , 
les  forçait  quelquefois  k  soutorttR 
leurs  prétentions  k  des  arbitres.  M«i 
les  chefs  du  gouvernement  ne  te^ 
visent  jamais  sans  que  le  parti  le  pbt 
faible  n'appelle  la  nttiou  Ji  Mn  «- 
cours,  el,  dÈsqiie  les  faction*  pepo- 
laires  sont  formées,  elles  eninriônt 
rcux  qui  ont  cru  s'en  bire  im  appà> 
l.e  peuple  se  livra  avec  joie  b  Ursann 
civile ,  non  pour  assurer  son  inoifpflH 
danee,  inai&  pour  servir  des  grandi, 
dont  l'ambition ,  la  vengeance,  hiifai' 

(1)  Vabbi  it  Chouy  ■  ictii  rt»toâ«  j 
Je  Chwlei  V ,  I'«i.,  .6»<,,  io-4-  pMi 

Ici  aatm  hiMotieo»  df  rr  rî-RiM  01  im  ' 

niiT>nt>,on  prul  cnnsullciIaifiUtcd»  J 


CHA 

reur.  Se  rangeant  sous  des 
l  aliandouoait  et  reprenait 

,  iJ  ne  montra  de  constance 
la  révolte,  et  finit  par  livrer 
le  â  un  etrauç;er,  sans  croire 
I  la  Gdclité  qu'il  devait  à  son 
ïlissement  des  troupes  de 
lait  raugmcntâtion  des  iin- 
saire,  ety  suivant  les  anciens 
roi  ne  pouvait  en  créer  sans 
ement  des  ordres  de  Tëtat , 
s  accordaient  que  pour  un 
ermioé;  mais  la  cour  allait 
uujours  au-delà  des  oonces- 
lui  étaient  faites,  même  sans 
igue ,  parce  que  les  besoins 
us  grands  que  les  ressources 
ettait  il  sa  disposition.  £n 
I  cette  époque  de  Thisloire , 
Jes  contuiuels  pour  les  im- 
e  faut  pas  en  conclure  que 
s  étaient  excessifs;  maisqiie 
persistait  à  vouloir  que  los 
ntentassent  de  leiu*s  domai- 

taxes  anciennement  accor- 
is  rcMcchir  que  les  chauge- 
Iroduits  dans  Torgaubalion 
e  exigeaient  des  changements 
Iministration  des  finances. 
^  avait  amassé  un  trésor  con* 
;  il  crut,  à  Tarticledc  la  mort , 
ibolir  toutes  les  taxes  nouvel- 
le d'Anjou ,  qui  prit  en  main  le 
nt  des  finances,  après  la  relrai- 
iinal  Lagrange ,  ne  s'était  pas 
noins  avide  (  vo/,  Charles 
);  il  s*em|)ara  des  richesses 
s  qui  appartenaient  à  l'héri- 
"one  j  et  cette  spuliation  hon- 
.  la  cause  des  premiers  trou- 
r  le  gouvernement  nouveau 
nt  à  percevoir  les  taxes,  le 
«  révolta  pour  ne  point  les 
kpuis  i58o  jusqu'en  i58i, 
il  du  roi  fit  diverses  tenta- 

furent  repoussées  vigoureu- 
I^a  ville  de  Rouen  parut  vou- 


CHA 


ir> 


loir  se  soustraire  à  l'autorité  royale , 
tandis  qu'à  Paris  on  assommait  les 
financiers  avec  des  maillets  de  fer  ;  c« 
qui  fit  donner  aux  révoltés  le  nom  de 
maiUotins.    Les    mêmes  désordres 
avaient  lieu  en  Angleterre, sons  un  roi 
qui  était  aussi  mineur  ;  ce  qui  décida 
les  deux  nations  à  conclure  une  trêve. 
De  leur  coté ,  les  Flamands  avaient  re- 
pris les  armes,  suivant  toujours  le 
projet  d'anéantir  la  noblesse ,  de  chas- 
ser leur  comte ,  et  de  se  former  uti 
gouvernement  à  leur  guise.  Charles  YI, 
âge  de  quatorze  ans ,  marcha  contre 
eux  à  la  tête  d'une  armée  con.sidérdble, 
dirigée  par  le  connétable  de  Clisson , 
et  gagna  la  bataille  de  Roshec ,  dans 
laquelle  ils  perdirent  leur  chef  Arte- 
velle  (  vqy,  Artevllle  )  et  vingt-cinq 
mille  hommes  (  quelques  historiens 
disent  quarante  mille.)  Cette  victoire  fit 
rentrer  les  villes  rebelles  dans  la  sou- 
mission ,  à  l'exception  de  Gand.  Les 
Parisiens   n'approuvèrent   pas   cette 
cuerre,  peut -être  parce  qu'elle  était 
dans  les  mtérêts  du  duc  de  Bourgogne , 
héritier  du  comte  de  Flandre  ;  peut- 
être  aussi  parce  qu'ils  avaient  des  in* 
telligences  secrètes  avec  les  révoltés 
flamands.   Charles  VI ,  vainqueur  ^ 
après  avoir  traité  sévèrement  la  ville 
de  Rouen,  fit  une  telle  frayeur  aux 
Parisiens ,  qu'ils  se  trouvèrent  trop 
heureux  d'obtenir  leur  grâce  en  payant 
plus  que. la  cour  ne  leur  avait  a'abord 
demandé;  ce  qui  ne  l'empêcha  pas  de 
se  venger  contre  quelques  che&  de  la 
révolte ,  et  même  de  sacrifier  au  res- 
sentiment des  princes  des  hommes  - 
vertueux.  (  Fo^.  Desmauets.  )  La  vic- 
toire de  Rosbec  n'avait  pas  changé  les  ' 
disjMisitions  séditieuses  des  Gantois. 
Informé  qu'iis  avaient  appelé  les  An- 
glais ,  et  les  avaient  aides  à  s'emparer 
de  plusieurs  places  «  Charles  marcifta 
contre  eux  une  seconde  fois ,  en  1 583, 
accompagné  du  duc  de  Bourgogne;  q^m 

8 


ti4  CHA  CI!A  \ 

.deTait.coKiitichériiicrprésomptifdela  h  fatre  valoir.  La  France  jouttMtdr  | 

Flandrc,recucillir  tout  IcprixdeccUe  quelque  tranquillité  Mil u  un  jtiineBit-  ] 

espéditioD,  Les rcToltc's  furent  aussilôl  unn|iie  csljmé  par  M  valeur,  (foiin' 

soumis,ell«sAn(;lAisobligé«de5erem-  racière  doux  ,  auquel  (m  ne  iHumil 

barquer.  Ces  hostililés  avaient  décidé  reprocher  qu'un  peikcJuni  vir|MKirla  , 

le  roi  À  aller cbâti«r  les  Anglais  jusque  plai-irs,  défaut  que  noii-e  naboopv  ' 

daui  leur  île.  En  i5^5,  l'amiral  de  dounc aisément,  loroque  hf^gcnci'é-  : 

Vienne  fit  en  Éuisse  une  descente  qui  tant  raduinéeavccrAiictrirrrc,  CW  | 

n'eut  aucun  succès,  rt  en  1 586,  Char-  les  VI  se  mil  à  U  lète<£:  !«tir>«^, 

les  Ge  équiper  lafloite  [a  plusconsidé-  eu  i3g'i,  et  sedirigenMir  la  Brtt^nr. 

rable  qu'il  y  eut  eue  en  France  depuis  dont  le  due  avait  dunué  asjie  à  Pitm 

Cliarlemagne  ;  cite  clait  composée  de  de  Craon ,  assassiu  du  conuéuU<  de 

douic  cent  quatre-vingt-sept  vais-  Glissou.  On  arait  delà  remaruu^dt 

seaiii. ,  et  U  y  en  avait  assez,  dit  l'aflaiblissemeul  dans  \»  raison  dam'i 

'Prui&iird,  pour/aire  un  pont  de  Ca-  U  frayeur  que  lui  causa  un  kumu 

laii  à  Douvres.  Le  roi  se  rendit  à  l'É-  d'uuctlgure  hideuse,  qui,  sorLutld'tia 

.cluse,  d'oùlafloiiedevailpartirjmais  buisson  dans  un  buis  iiti»  du  ïlau. 

l'c^pâlition  fut  arrêtée  par  les  relaiils  saiïit  son  cheval  par  la  bri^ ,  H  hi 

du  duc  dé  Berri,  qui  se  Gt  atteudre  cria:  nKol,  ne  passe  pas  oulie,  tua 

jusqu'au  moi^  de  sepEembre ,  temps  ui'i  ■  trahi  j  ■  les  grandes  chaleurs  du  moé 

la  mer  n'était  plus  tenabic.  L'aJfaire  d'août  et  les  titiguei  de  la  roule  de- 

fui  remise  à  l'année  suivante;  mais,  rangi;rent   enlièremeui  son  cerveiu. 

pendant  l'biver,  une  partie  de  la  llolle  Dans  uu  accès,  Ë  tira  sou  épée,etiil) 

fut  brillée,  et  l'.iuire  enlevée  par  les  la  vie  aux  quatre  premières  personne 

Anglais.  Le  17  juillet  i383,  Charles  qu'il  rencontra.  Ses  ondes  r«pnrat 

épousa  à  Amiens  Isabelle,  fille  duduc  la  r^ence;  les  auimosilés,  le  iâtt'- 

de  Bavière ,  suivaul  les  dernières  vo-  dres  recommencèrent  ;  le  pcuplenr 

lonlés  de  Charles  V ,  qui  lui  avait  re-  ;ul  pour  le  duc  d'Orléans  une  hùw 

commandé  desemariiT  dans  quelque  violente,  parce  qu'il  vivait  Unpbni- 

puissante  maison  d'AIlcmagDe.Jamais  licremenl  avec  la  rcioe,<rt  acautU 

alliAuce  n'entraîna  des  suites  plus  fii-  duchesse  sa  femme  de  la  demeurée 

scsies.  Ayant  a  Hein  I  sa  au^  aunée  ,  roi,  parcequecepriDceinforiuDrâiii 

«n  i388,  Charles  priiradminisiraiiou  sensible  aux  soius  qu'elle  Lui  pn£- 

desc)Clats,accordatoulGsa  confiance  gnail.  Le  conseil  que  Charles  Vli'^ 

au  duc  d'Orléans  son  frère ,  se  forma  taît  formé  fut  en  buUe  aux  vengeaiM 

un  conseil  étranger  aux  factions,-  el  des  grands;  l'esprit  de  dïvÎMon  et  fis- 

ninDtra,  par  cette  conduite,  qui  lui  triguc  se  glissa  d»ns  toutes  les  clauc. 

attira  l'amour  dos  Français ,  qu'd  était  et  les  partis  déjà  formés  R'.iiieDdirtnt, 

loin  d'approuver  la  régence  de  ses  pour  éclater ,  que  le  nigiul  dis  dA 

oncles.  Leducdeilourgogneserelira  llichard  ll.roid'Anglelcrre.plusoat 

dans  ses  domaines;  le  uuc  d'Anjou  heureux  encore  que  Cb.irics  Vlitnk 

était  parti  depuis  longtemps  pour  con-  devoir  s'jppuyer  de  la  France  m 

quérir  le  royaume  de  Napies,ex[>édi-  les  partis  qui  l'ctilouraietil ;  â» 

liuu  dans  laquelle  il  dépensa  les  irê-  une  trêve   pour  vingt  -  huit 

sors  qu'U  avait  amassés  en  France,  épousa  une  lillcdu  roi,  qiH  n'A 
a»DS  eu  tirer  d'autre  avantage  que  i'  1         .  ... 

Ijiijser  à  ses  héritiers  des  pretenlioi 


^ 


CHA 

plus  tard ,  sans  que  les  Pran- 
ivassent  de  venger  sa  mort, 
l^ntérêr  qu'ib  avaient  à  s'op- 
i'ele'valion  de  Henri  V ,  dont 
3n  ne  pouvait  que  leur  être  fa- 
démence  de  Charles  VI  n'ë- 
continuelle  ;  on  avait  même 
de  le  voir  pour  toujours  re'ta- 
!«qu'en  i^gS  son  état  devmt 
lit  de'scsperë  ik  la  suite  d'une 
ide  où  il  courut  risque  d'être 
ayant  eu  l'imprudence,  pour 
iser ,  de  se  couvrir  d'étoupes  at- 
à  son  corps  par  de  la  poix-rési'> 
aquelle  on  mit  le  feu,  en  ap- 
Qt  des  masques  une  chandelle 
\  Les  quatre  seigneurs  qui  s'ë- 
nasquës  de  la  même  manière 
t  dans  les  flammes  sans  qu'on 
sëparer ,  k  cause  des  chaînes 
;  s'ëtaient  attaches.  Le  roi  seul 
ré ,  par  la  présence  d'esprit  de 
esse  de  Berri ,  qui  l'enveloppa 
)be.  Après  cet  accident ,  toutes 
de  moyens  furent  vainement 
usage  pour  rëtablir  la  santë  de 
;  des  médecins  furent  appe- 
:outes  les  parties  de  l'Europe, 
dusa  avec  des  cartes  à  jouer,  et 
nin  Gringonneur,  peintre  et  en- 
ur ,  occupa  son  talent  à  lui  pro- 
ette  récréation.  Ou  imagina  au^- 
présenter  une  jeune  et  belle  per- 
hllc  d'un  marchand  dechevaux, 
le  Odette  de  Champdivers  . 
t  sur  lui  un  grand  ascendant, 
int  seule  â  lui  fiire  exccntcr  les 
tances  des  médecins.  Elle  eut  de 
•  fille  nommée  Marguerite  de 
r ,  qui  fut  reconnue  par  Charles 
t  mariée  au  seigneur  de  Hellè- 
ne malheureux  prince  profitait 
3on5  intervalles  pour  empêcher 
de  lk>urgognc  et  le  duc  d'Or- 
e  lever  l'étendard  de  la  guerre 
et  ses  soins  n'étaient  pas  saus 
y  k  duc  de  Bourgogne  ayant 


CHA  ti5 

trop  dVxpërience  pour  ne  pas  prévoir 
dans  quel  abîme  pouvait  l'entraîner 
une  démarche  précipitée;  mais  ce  prin- 
ce étant  mort  en  1 4o4 ,  Jean  ,  son  fils , 
se  livra  à  l'ambition  avec  toute  Tincon* 
^tdération  de  la  jeunesse.  S'opposant 
À  la  levée  des  impots ,  pour  fl^itter  les 
Parisiens  ;  apitoyant  le  peuple  sur  le 
sort  du  roi ,  auquel  on  refusait  les 
choses  les  plus  nécessaires  y  accusant 
de  cette  négligence  le  duc  d'Orléans  et 
la  reine ,  il  se  forme  un  parti  nom* 
breux,  fait  assassiner  le  duc  d'Orléans 
dans  la  nuit  du  25  au  ^4  novembre 
1 407 ,  et ,  loin  qu'on  ose  venger  la 
mort  du  frère  du  roi ,  on  souffre  que 
l'apologie  de  ce  crime  soit  faite  publi- 
quement ,  et  que  le  Bourguignon  s'en 
vante  comme  d'un  acte  sublime  de  pa- 
triotisme. En  vain  la  reine  laisse  écla- 
ter son  ressentiment ,  en  vain  la  du- 
chesse d'Oriéaos  réclame  l'appui  des 
lois ,  le  coupable ,  fort  de  sts  posses- 
sions, de  ses  intrigues  arec  l'Angle- 
terre ,  et  de  rattachement  du  peuple , 
force  la  cour  à  l'absoudre ,  et  parvient 
à  s'accommoder  avec  les  enfants  de 
celui  qu'il  a  fait  assassiner.  Il  était  fa- 
cile de  voir  que  ce  rapprochement  n'é* 
tait  sincère  ni  d'un  coté  ni  de  l'autre  ; 
aussi  le  parti  modéré ,  qu'on  appelait 
le  parti  des  politiques,  dcsirait-il  une 
guerre  avec  les  Anglais ,  comme  l'uni- 
que moyen  d'assurer  la  paix  intérieure. 
Dans  l'état  où  se  trouvait  la  France , 
les  moments  où  le  roi  reprenait  sa  rai- 
son n'élaient  pas  ceux  où  il  souffrait 
le  moins.  L'aîné  de  la  maison  d'Or- 
léans n'eut  pas  plutôt  formé  sa  faction  ^ 
à  laquelle  le  comte  d'Armagnac  prêta 
son  autorité  et  son  nom,  que  Paris  et 
la  Frince  se  partagèrent  en  Bourgui- 
gnons et  en  Armagnacs.  (  Fo^,  Arma- 
gnac et  Charles  d'Orléans.  )  Spolia- 
tions, proscriptions ,  assassinats,  rien 
ne  fut  épargné  de  part  et  d'autre.  Le 
duc  de  Bourgogne  appelle  les  Anglab 

B.. 


it6  CBA 

h  ion  secours,  et  ne  ceste  (>aa  H'éire 
l'idole  des  Parisiens  :  il  triuinplie,  et 
se  venge.  I^s  Armagnacs  s'unUsent  à 
leur  luur  aiii  Anglais  ;  oii  leur  eo  fait 
lin  rrtmc  ;  le  rui  marche  contre  eu^  : 
un  Iriiilé  sus|)C[id  ud  inslaul  la  ragft 
des  priis.  En  i4i^i  le  dauphin,  âj^ 
alors  de  icae  ans,  forme  le  prnjrt  a» 
s'emparer  du  pouvoir ,  afin  de  sauver 
un  royaume  quidoit  lui  appartenir  un 
jour  ;  ses  justes  preienlioos  ncîlenc 
une  révolte ,  que  les  itourguiguuns 
croieui  pouvoir  diriger,  et  qui  lîiiit 

Kir  louruer  au  profit  des  Arniognacs. 
enri  V,  roi  d'Angleterre,  après  avoir 
(eeouru  tour  h  lour  les  deux  factions. 


pour 


aSaiLlir, 


I  contre  la 


France.  Le  1 1  octobre  1 4  <  3  <  <'  'em- 
porta à  Aîincourl  une  victoire  qui 
montra  que  le  rèpne  de  Charles  V  u  a- 
Tail  pas  été  assez  long  pour  apprendre 
aux  Français  à  mettre  la  discipline  au 
premier  rang  des  vertus  militaires. 
Avec  les  mfmes  avautiges  qu'à  Poi- 
tiers et  i  Ciêci,  ils  éproiivcrenl  le 
même  résLdiat  ;  sept  princes  frauçaii 
resientsur  lecbampdcbauillrjle  duc 
d'Orléans  est  fait  prisonnier.  Louis , 

Ereroier dauphin,  meurt  ie^Sdécem- 
rede  la  mémeanoée;  Jean,  son  frère, 
succède  à  ses  nrojels;  mais,  an  lieu 
de  se  f. jrlifier  de  la  faction  d'Orléans , 
d'aiHaiit  plus  sûre  pour  lui  que  son 
chef  e*tait  entre  les  raaius  des  Anglais, 
il  se  fait  lîout^uiguon.  Le  poison  ter- 
mine ses  jours  le  iSavril  1^16. Char- 
les ,  troisième  fils  du  roi ,  s'empara  de 
l'autorité  ;  il  était  de  U  faction  d'Ar- 
magnac ,  et,  par  uii  de  ces  retours  si 
communs  dans  les  troubles  civils ,  la 
reine,  qui  avait  tant  deplorë'li-  meur- 
tre du  duc  d'Oriéans ,  penchait  alors 
pour  le  parti  opposé.  Comme  elle  vi- 
vait d'une  manière  scandiileiisc  ,  les 
Armagnacs  praiilcrenl  d'un  uiomrui 
où  le  rai  avait  toute  sa  raison ,  pour 
l'cicitcr  à  venger  sou  bouucur;  elle 


CHA 

fut  nonduite  h  Tours  ,  renfermée  «t 
gardée  h  vue  ;  de-là  sa  bMDC  impt*- 
CHble  roDlre  le  parti  dMrlëaoi,  «WtR 
le  roi  et  ciinire  son  filsCbariei,  m* 
quel  elle  réi^ulul  d'ôter  la  evnnwM. 
au  prdlîl  du  roi  d'Angldem.  hu 
Uourgiiignont  enlevèrent  la  reine  pour 
relever  leur  pani,  et,  anrit  TaTcir re- 
connue refoule  ,  iU  la  ramenèrent 
triomphante  h  Paiis.  oii  ils  venaient 
demassacri-r  deui  mille  personne», 
sans  disiinction  de  sese,  d'âge  eliit 
rang  ;  la  cruauté  alla  si  luiu,uiiele4oi 
de  Bourgogne,  craignant  deniire plu 
le  tnaîlre  d'un  mouvement  qn'il  anit 
provoqué,  se  vit  dam  la  Dera«M#4> 
faire  périr  les  plus  scAJrata  de  emt 
qui  le  servaient.  Les  Ai^laif,  profitant 
de  ces  divisiunt ,  s'cmparèreul  du  du- 
ché de  Normandie,  qui  leur  avahtt* 
enlevé  deux  siècles  auparavant  pu 
Philippe- Auguste.  AUrureurdesgun'- 
res  civiles ,  aux  désastres  d'une  gurtrt 
étrangère  s'imircnt  1*  peste  et  la  b< 
mine  ,  qui  moissonnèrent  quaruttt 
mille  hommes  à  Paris  seulement,  sau 
que  cette  fille  en  devint  pluscalmt. 
Charles ,  dauphin  ,  avait  fi>rmé  un 
parti  dans  les  provinces;  mais  la  cha- 
leur des  factions  était  si  active ,  ipw 
l'héritier  de  la  couronne ,  avant  de 
marcher  au  secours  d'un«  place  auié- 
gée  p»r  tes  Anglais,  s'mformait  n  dit 
tenait  pour  les  Armagnacs  ou  pour  les 
Bourguignons.  Enlin,la  lassttwieiW 
peuples  engagea  le  dauphin  et  le  ilnc 
de  Bourgogne  à  entamer  de«  eimft- 
rences  pour  rétnblirla  pais  intérieure 
et  chasser  les  Anglais  ;  les  Armagno 
en  profitèrent  pour  aasassiner  le  Bow 
guignon  sm-  le  pont  de  Hontereau.  A 
la  nouvelle  de  ce  meurtre ,  Paris  enlrt 
contre  le  dauphin  dans  une  furvor  in- 
possible  à  décrire  ;  on  l'aceuse  cTm 
crime  qui  n'fst  que  Celui  de  «on  paît. 
Le  comte  de  Cbarolais,fik  imi>iu*0 
tuccesscur  du  duc  de  BoH^ogH,  di* 


CHA 

t  du  peuple  et  de  b  cour; 
loait  phis  qu'un  seul  enne- 
lërilier  du  trône  ;  non  seu- 
xmdut  la  paix  avec  les  An- 
nariant  Catherine ,  fille  du 
i  V,  mais  on  nomme  ce  roi 
e  r^eut  pondant  la  vie  de 
y  et  roi  de  France  après  la 
!  prince.  Le  duc  de  ik)ur- 
reine  signent  ce  traité,  afin 
que  le  délire  des  grands , 
rs  passions,  peut  aller  aussi 
folie  des  peuples  abandon- 
nx-mèmes.  Henri  Y,  fier 
[oéte  qui  lui  avait  si  peu 
A  Paris  poursuivre  le  pro- 
phin ,  qui  fîit  déclaré  cou- 
Bsusinatdu  duc  d'Orléans, 
fl  la  couronne  ;  jugement 
is  £icile  à  obtenir,  que  tous 
s  dignes  de  ce  nom  avaient 
I  pour  s'attacher  â  Charles 
e  la  plupart  des  princes  du 
t  prisonniers  en  Angleterre 
Mtaille  d'Azincourt.  On  vit 
€  royaume  deux  rois,  deux 
m  connétables ,  deux  chan- 
ta les  grands  corps  de  l'état 
ibles,  les  charges  eurent 
fux  titulaires ,  et  la  guerre 
^ntinua  dans  des  formes  si 
,  qu'il  était  impossible  qu'il 
indre  mal  qui  ne  fut  appuyé 
rite  reconnue.  Après  divers 
Dtre  les  Anglais  -  ilourgui- 
I  troupes  du  dauphin ,  Heu- 
lit  à  Vincennes,  le  'iS  août 
ge de  trente-six  ans,  ne  lais- 
uls  au  berceau ,  fruit  de  son 
te  Catherine  de  France.  Le 
i  de  la  même  année ,  Char- 
urut  k  Paris ,  dans  la  4^'* 
on  règne,  et  la  Sa*,  de  son 
1rs  aimé  des  peuples ,  aux- 
spirait  trop  de  compassion 
Is  lut  attribuassent  leurs 
douze  enfants  que  lui  avait 


CHA  117 

donnés  Isabieau  de  Bavière,  îl  ne  laissa 
qu'un  fils,  Charles  VII ,  qui  lui  suc- 
céda ,  et  cinq  filles ,  dout  la  dernière, 
mariée  à  Henri  V ,  était  mèi*e  du  jeune 
Pfince  qu'on  venait  de  proclamer  roi 
ae  France ,  et  sœur  du  roi  légitime 
que  l'on  proscrivait.  Ce  règne  si  long 
et  si  malheureux  a  souvent  été  cité 
comme  un  témoignage  des  dangers  qui 
accompagnent  le  gouvernement  d'un 
seul  ;  mais  qui  ne  voit  que  les  désas- 
tres qu'éprouva  la  France  ne  peuvent 
être  attribués  à  l'unité  du  pouvoir , 
puisqu'ils  eurent  tous  pour  cause  l'ab- 
sence même  de  cette  unité?  L'histoire 
de  Charles  VI  a  été  écrite  par  Jean 
Juvenal  des  Ursins  (  publiée  par 
Théod.  Godefroi,  Paris,  161 4 9  in- 
4^);  par  l'abbé  de  Choisy  (  1695, 
in  4''«  f  1 7^0,  in- 1  a  );  par  Baudot  de 
Juilty^  sous  le  nom  de  M^'*.de  Lussan 
(  Paris,  1 7  55, 8  vol.  in- 1 2  ),  etc.  F— e. 
CHARLES  VU ,  dit  fe  Victorieux, 
roi  de  France,  fils  de  Charles  VI, 
né  le  aa  février  1 4o5,  devint  dauphin 
en  14169  après  la  mort  de  son  frère 
Jean.  Malgré  la  maladie  de  son  père , 
il  n'eut  d'abord  que  peu  de  part  au 
gouvernement ,  et  cette  faible  portion 
d'autorité  ne  servit  qu'à  lui  attirer  la 
haine  de  sa  mère  (  Vqx,  Isabeau  ) , 
lor^que,  de  concert  avec  le  connétable 
d'Armagnac ,  il  fit  saisir  les  biens  de 
la  reine,  au  moment  où  cette  prin- 
cesse fut  exilée.  Se  trouvant  a  la  tête 
des  afTciires  après  cet  exil ,  Charles  fit 
une  réponse  pleine  de  dignité  à  un  hé- 
raut du  duc  de  Bourgogne,  dont  la 
troupe  euvironnait  la  capitale  :  «  Si 
»  ton  maître, lui  dit-il ,  veut  que  nous 
9  le  tenions  pour  loyal  parent,  vassal 
»  et  sujet,  qu'il  aille  plutôt  combattre 
»  le  roi  d'Angleterre ,  ancien  ennemi 
»  de  ce  royaume,  etc.  »  Bientôt  après, 
obligé  de  fuir  de  Paris ,  livré  h  la  fu- 
reur des  Bourguignons ,  le  dauphin  se 
rendit^  Bourges  et  ensuite  k  Poitiers, 


ii8  CBA 

où  il  fui  joint  par  un  graocl  oombn!  de 
geulilshomiiK  s  allaclics  à  Icurlécilîme 
souTtiain.  Il  prit  alors  le  titre  de  ré- 
gent, au  lieu  de  celui  de  lieutcnani-g^- 
nércil  que  lui  avait  donné  son  père', 
Aoumit  plusieurs  villes,  diablil  un  par- 
lement, et  résista  long-temps  aux  ias~ 
taoccï  de  sa  mère  et  du  duc  de  Bour- 
gogne qui  sentaient  le  besoin  de  son 
retour  à  Paris ,  pour  l'y  teuîr  datis  leur 
dépeDdaucc.  il  sr  refusa  à  tous  les  ar- 
rangemi'Uls  qui  auraient  cOD^rvé  le 
pouvoir  au  due  de  Itourgogue.  Cepen- 
dant, vovanl  ce  dernier  en  négocia- 
lion  avecHenii  V,  roi  d'AoglelErrf ,  et 
prêt  à  se  liguei'  avec  les  veïilables  en- 
nemis de  la  France ,  il  consentit  à  se 
rapprocher  de  lui ,  et  les  deux  princes 
rurcDl,  en  t4ig,  il  Poilly-le-Fort, 
une  entrevue  uù  ils  se  donnèrent  re- 
dproquemeut  des  ic'moicnages  d'esti- 
me ,  et  signèrent  un  trallé  par  lequel 
ils  devaient  gouverner  conjointemoiil 
et  réunir  leurs  forces  contre  les  An- 
glais ;  mais  cet  heureux  arrangement 
ne  s'exécuta  jamais ,  cl  chaque  parti 
ne  cessa  de  songer  à  de  nouveaux 
pièges,  à  de  nouïciles  hostilités,  jus- 
<ju'à  l'assassinat  du  duc  de  Bourgogne, 
qui  rut  lieu  dans  unesecondc  entrevue 
à  Muulereau[  f.  Jeah-sims-Peud  ). 
Le  dauphiu  essaya  vainement  de  se 
justifier  de  ec  meurtre  dans  des  mani- 
festes; la  reine, indignée,  fit  adresser, 
au  nom  du  roi,  à  taules  les  villes  du 
royaume,  une  déclaration  contre  son 
fils  et  ■  sescumpUccs,  meurtriers  du 

>  duc  de  Bourgogne ,  ordonnaut  à 

>  tous  les  Fraiiçais  de  se  retirer  de 
B  son  service,  et,  afin  que  chacun  sa- 
vche  la  mauvaîsclé  dudil  Charles, 

V  ajoutait  le  roi,  nous  voulons  que  1» 

V  présentes  soient  publiées  toutes  les 
ascniaiii(-s.iiCharl(sVI,  dont  l'imbé- 
cillité ctaii  alors  à  son  comble ,  déshé- 
rita  même  son  fils,  en  i4^o,par  l'o- 
dicta  traite  de  Troycs,  ^ui  rendait 


C!IA 
Henri  V ,  roî  d'Angleterre ,  hérîtict  du 
rovaume  de  France,  cl  lui  en  donnai! 
dvj-lurs  la  rrâeuc«,  avc«  b  main  de 
Citherine,  fille  de  Charles  VI.  Mai* 
Ied.iuphin  ne  se  laissa  puiDl«b«tt(K; 
il  parcourut  les  provinces  nàidioiu- 
les,  s'empara  de  plusi«ni-s  placei,  M 
obtint  sur  la  Loire  qurlqur»  suni* 
contre  les  ArigUis,  par  le  moyen  Sim 
secours  qui  lui  fiil  envoya  d'Betwifc 
Dans  le  même  teiupi,  sn  tmina 
éiaicul  battues  en  Picardie ,  et  U  nwe 
de  Meaiix  lui  él^il  enlevée  par  licvn 
V.  La  mort  de  ce  dernier,  qui  son- 
blail  devoir  être  pour  Charles  un  brn< 
reiix  événement ,  fut  IVpoqiic  ou  d  W 
vit  abandonné  par  ptosieiirs  de  m* 

S  artisans ,  et  uotamiui-nl  par  la  As 
e  Bretagne ,  à  qui  l'on  persuada  qat 
ce  jeune  prince  avait  formé  le  prvjM 
de  l'assassiner.  Ce  fut  dans  ces  or- 
constances  que  le  malheureux  Char- 
les VI  mourut.  Le  duc  de  lkd!brd[r. 
Bedford  ] ,  qui  avait  pris  les  rénesda 
gouvernement depuisîa  mortdtHeo* 
ri  V,  avait  trop  d'exjiérîence  pur 
compter  sur  la  pcrsétéraiice  des  int- 
Çais  à  préférer  un  prince  étranger  ■ 
leur  roi  légitime;  autsi  ne  uéi^hges- 
l-il  aucun  moyen  d'atlénuer  l'effi-t  qw 
devait  produire  la  mort  de  Charles  VI  ; 
il  redoubla  de  soins  poui  '    '' 


dounci  à  riiériticr 
ronnc  le  temps  de  respirer,  il  livra  anx 
troupes  de  son  parti  plusieurs  cdmluts 
dans  lesquels  il  eut  toujours  l'aranUge,    | 
Après  la  batiille  de  Vemeuil ,  donne* 
en  i4^4,ChailesVlldevaitsiiecoa- 
ber  ;  mais  une  querelle  qui  s'elcra  e»»  / 
tre  les  Anglais  et  les  Ilour(;uign<iii},  |. 
pour  la posscssiaii delà  Fbndre.âui-  j. 
gna  la  guerre  des  burds  de  la  Loirr,  K 
pour  la  porter  dans  le  Haînaul,  0 
Charles   eut  le  temps  de   raflennt   - 
la  fidélité  de  ses  partisans  et  d«  m     > 
créer  son  armée.  Pc  pouvanl  MpnOb  ; 


\ 


.^J 


CHà 

mâliation  avec  le  duc  de 
if  qui  ue  voyait  dans  son 
ssassin  de  son  père ,  il  es- 
;agner  le  duc  de  Bretagne , 
mieox  le  séduire,  il  fit  con- 
D  1 4^5  f  le  comte  de  Uiche- 
re  de  ce  duc,  avec  lequel  il 
I  eflèt  à  traiter  Tannée  sui- 
duc  de  Uedford ,  après  avoir 
lue  de  Bourgogne,  en  recon* 
I  )ustice  de  ses  prétentions 
lodre  ,  fit  assi^er  Orléans, 
ï  cette  ville  dépendait  le  des- 
lume.  Les  bourgeois ,  fidèles 
f  alors  prisonnier  en  Angle- 
lu  même  parti  que  le  roi ,  se 
it  arec  le  plus  grand  cou- 
•  les  Anglais  et  les  Bourgui- 
iserraient  chaque  jour  la 
le  dciaut  de  vivres  aurait 
labitants  a  se  rendre ,  si  le 
Kirgogne ,  piqué  d'un  refus 
t  de  lui  £'iire  le  duc  de  Bed- 
'ait  ordonné  à  ses  troupes  de 

L'armée  royale  parviut  à 
t  des  vivres  dans  Orléans  ; 
leeond  convoi  ayant  été  in- 
il  ne  restait  plus  de  ressour- 

nû  pensait  à  se  retirer  en 
y  quand  une  jeune  paysanne, 
feaone  d'Arc,  et  à  jamais  cé- 
i  le  nom  de  la  Pucelle  ^  Or- 
^ez  Jeah NE  d'Abc  ) ,  vint 
tes  espérances ,  en  lui  pro- 
an  nom  du  ciel,  de  faire 
i^  dTOrléans,  et  de  le  con- 
cims  pour  y  être  sacré.  Au- 
listorique  n  est  h  la  fois  plus 
naire  et  plus  au-dessus  de 
ilestation.  Le  plus  difficile 
une  était  de  faire  croire  à  la 
sa  mission  ;  car  Charles  VII 
>  de  bon  sens  pour  ne  pas 
1  ce  qu'une  confiance  dépla- 
lit  lui  attirer  de  railleries  de 
es  Anglais,  qui  de'jà  ne  Tap- 
pie  U  petit  roi  de  Bourges , 


CHA  iig 

et  ro^me  de  la  part  des  grands  capi- 
taines qui  le  servaient.  Ccpeudant  la 
Pucelle  pai'viut  à  faire  taire  toutes  les 
préventions.  Par  ses  conseils ,  ses  cx- 

{)loits ,  surtout  par  l'enthousiasme  re- 
igieux  qu'elle  inspirait  aux  soldats , 
elle  battit  les  Anglais  dans  toutes  les 
actions  engagées  sous  son  comman- 
dement ,  et  délivra  Orléans  le  8  mai . 
1 4^9-  Dès-lors  l'armée  française ,  qui 
s'était  contentée  de  harceler  les  An- 
glais, en  évitant  de  combattre,  allai 
au-devant  d'eux ,  et  ne  chercha  que  les 
occasions  de  livrer  bataille.  I^  Pu- 
celle ,  constante  dans  ses  desseins , 
voulut  conduire  Charles  à  Reims  k 
travers  un  pays  où  les  ennemis  étaient 
maîtres  de  toutes  les  pbces,  cntre- 

I)rise  qui  paraissait  impossible  ;  aussi 
e  conseil  du  roi  s'y  opposait-il.  Elle 
triompha  d'abord  de  cette  résistance , 
et  de  conquête  en  conquête,  elle  mena 
le  roi  à  Reims ,  où  il  fut  saci  é  le  1 7 
juillet  ï/\igy  quoiqu'il  eût  été  couron- 
né à  Poitiers  en  142a;  mais  la  céré- 
monie du  sacre  se  liait ,  dans  les  idées 
de  la  nation ,  k  la  légitimité  du  pou- 
voir :  aussi  beaucoup  de  villes  mirent- 
elles  tant  d'eiupressemeiU  k  se  sou- 
mettre ,  que  le  duc  de  Bedford  eut  be- 
soin de  toute  la  profondeur  de  sa  po- 
litique pour  arrêter  cette  disposition , 
et  réveÛlcr  dans  le  duc  de  Bourgogne 
la  haine  qu'il  avait  vouée  à  Charles  VIL 
Ce  duc ,  par  l'étendue  de  ses  domaines, 
le  nombre  de  ses  partisans ,  pouvait  k 
son  gré  faire  pencher  la  balance  en 
faveur  de  Henri  Yl  ou  du  roi  légitime. 
La  ville  de  Paris  commença  k  prendre 
pour  Charles  victorieux  d'autres  sen- 
timents que  pour  Charles  proscrit. 
Des  l'année  1 43o ,  il  se  fit  dans  cette 
ville  une  conspiration  en  sa  favrur  ; 
les  auteurs  en  furent  découverts  et  pu- 
nis sévèrement  ;  mais  cette  sévérité 
même  perdit  le  duc  de  Ikdford  dans 
l'esprit  des  Parisiens }  car  la  domina* 


I30  CHA 

tion  àe  IVtran^er  iic  paraît  Jamaû  plus 
odieuse  (|iir  quand  il  est  l'éduit  à  ap- 
peler les  supi>li«s  à  son  spcoiirs.  L'an- 
née suiv.inle,  le  jeune  roi  d'Anglelen-c 
vinl  â  Paris  se  faire  sarrrr ,  cl  cnil  ra- 
nimer les  esprit»  en  s;)  f;iTeiir,  parties 
fitcs  qui  amiisirent  la  popubce  sans 
Ini  soumetire  le  cceur  des  tM>iir|;rais  : 
aussi  ne  larda-l-il  pas  à  se  reliier  à 
Koiieii ,  où  il  fit  suivre  je  procès  de  la 
Pucclle,  qiii,  dans  une  sortie,  aT,iit 
été  prise  aux  portes  dr  Compif  gne.  Ne 
pouvant  nier  ce  qu'il  y  aTail  de  surna- 
turel dans  sa  «induiic ,  ses  juges  n'eu- 
Teni  pas  liante  de  la  condamner  au 
feu  comme  sorcière.  Ell«  pxtrut  sur  l'e'- 
chalàud  ce  qu'elle  avaii  éiP  à  ta  lête 
dis  armées,  coulîanic  eu  Dwu,  rrài' 
eii^,  trop  simple  pour  ne  pas  gi^ir 
de  la  rigueur  de  son  sort ,  tmp  fiéie 
pour  tenter  de  racheter  sa  vie  par  la 
moindre  Uclielê.  Cependant  les  ^^c- 
toires  du  roi  ne  faisaient  qu'augmenter 
h  misère  de  la  France^  car  c'était  son 
propre  territoire  que  les  armées  oppo- 
sées se  disputaient,  dliarles  ,  sensible 
aux  malheurs  de  ses  pcitplrs ,  avait 
plusieurs  lois  essayé  de  fléchir  le  duc 
de  Bourgogne  ;  la  mort  de  la  sœur  de 
ce  duc ,  qui  était  c'pouse  de  Bedford , 
Cl  an  nouveau  mariage  que  celui-ci 
s'empressa  de  conli'acler  ,  commen- 
cèrent â  éloigner  le  Bourguignon  des 
Anglais;  d'ailliurs,  après  qualorte  an- 
nées données  â  sa  Tengeance,  il  ne 
pouv^iit  rester  sourd  â  la  vois  de  l'Eu- 
rope ,  qui  blâmait  Teicès  de  son 
ressentimcni.  Plus  sa  puissnnre  était 
grand'' ,  plus  il  lui  était  facile  de  pré- 
voir que  le  premier  soin  de  l'éirauger 
serait  d'abattre  celui  auquel  il  avait 
. tant  d'oblipallons,  et  qui  n'avait  jamais 
cessé  de  se  faire  redoutf  r;  en  revenant 
À  son  rui ,  il  pouvait  dicter  des  condi- 
tions ,  et  trouver  une  garantie  prur' 
Tavenîr  dans  nnterét  làbae  des  pHu- 
tts  du  sang  et  des  grands  de  l'Aat.  Des 


CHA 
que  la  politique  parlait  pins  haut  qu* 
les  passions ,  la  paii  derenait  fadle  ; 
eu  effet,  les  cûofe^uCes  s'ouvrireul  J 
Arras  en   i^ÔS,  et  toutes  les  parties 
inti^resséi^s  y  envoyèrent  des  amlai- 
sadeurs.  Les  Anglais  se  retitèrenl  du 
congràs  le  6  scplemlirc  ;  le  roi  lî<  am 
le  duc  de  Bourgogne  uo  train!  homi- 
liaut ,  et  pourtant  le  plos  utile  ^'au- 
cun souverain  ail  jamais  signé.  Sfp 
jours  après  mounil  à  Paris  là  reiw- 
mère ,  depuis  long-temps  u^l»e*  p« 
les  Anglais,  odieuse ï  tonte  UFrsBft, 
el  trop  coupable  enven  un  fils  poui 
conserver  l'espoir  de  le  fléchir.  U 
même  année ,  le  due  de  Brdbrd  ter- 
mina ses  jours  aux  cnvironsde  {loua, 
et  les  Anglais,  abandonnes  d«s  Umt- 
guignons ,  privés  d'un  chef  dont  la  po- 
litique les  avait  si  bien  servis,  nepn- 
reiil ,  malgré  leurs  efforts  ,  consrrrrt 
Paris ,  qui  de  lui-même  te  rendit  m 
roi ,  en  l'année  1 436.  Mais  la  destiiw*     1 
de  ce  prince  n'était  pas  de  jouir  in    , 
pouvoir  sans  embarras  et  jians  inqnie-    ' 
Indes.  Une  trêve  nécessaire  aux  onii 
nations  ayant  suspendu  le»  hostilaièt, 
il  se  forma  à  la  cour  un  parti  de  mé- 
contents, à  la  léte  dnqoel  te  mil  le 
daupliin.  L'activité  de  (iuiHes  VU 
prévmt  les  suites  que  pouvaient  avoir, 
en  ce  moment ,  de  nouvelles  divisiat» 
dans  la  famille  royale.La  conduite  qu'il 
tint  l'ilors  aurait  dd  le  sauver  du  re- 
proche que  lui  font  les  historietufriD- 
Çais,  de  n'jvoir  dû  ses  Kticoèt  qu'aux 
talents  de  ses  ministres  cl  de  ses  gr-    , 
néraux  :  les  écrivains  anglais  Ira  nu-  ( 
dcDl  plus  de  justice.  C'en  à  lui  >«ol,  t   i 
sa  volonté  persévérante,  que  la  Franc  1. 
dut  la  réforme  des  troupes,  plusdin-  [, 
gereuses  pour  les  paysans  que  iiom  ^. 
i'ennemi  ;  il  cassa  et  recuinpusa  tnti^  ^ 
reioenl  l'armée, étnblit  une discipliot 

i'u.'q  n'ai  ors  incoauue,  une  coinptaïi- 
ité  exacte ,  et  lorsque  le  roi  d'AiigIf-  . 
terre,  de^à  occupé  dans  son  De  p>  1 


rotibles  sérieux ,  eut  la  folie  de 
mnencer  la  guerre ,  il  apprit  ce 
MUt  k  France  sous  un  gouverne- 
t  qui  connaît  toute  l'importance 
t  bonne  administration  appliquée 
rmëe.  La  Normaudie  fiit  reprise 
45o ,  la  Gtnenne  en  i4^i  ;  ^'^n- 
i4^^  ^^  P^tU  roi  de  Bourges 
jà  des  troupes  piller  les  cotes 
igleterrey  et ,  de  tout  ce  que  Henri 
Kfah  potsédé  en  France ,  Calais 
■  seule  Tille  qu'il  put  défendre 
svcoët  contre  le  duc  de  Bourgo- 

E'  f  après  aToir  été  si  long-temps 
y  ént  devenu  son  ennemi.  Ce 
oomnençait  cependant  à  se  défier 
kariei  VII ,  depuis  qu'il  le  voyait 
iKdjns  toute  sa  puissance.  F^e  dau- 
f  qn  %'étûi  une  seconde  fois  retiré 
coor ,  avait  épousé  la  fille  du  duc 
ivoîe ,  sans  le  consentement  de  son 
$  le  doc  de  Bourgogne  n'appuyait 
se  prince  dans  y  révolte ,  mais  il 
M^eail  trop  pour  que  le  roi  n'en 
NU  ofTensé.  1/exécution  de  plu- 
%  articles  du  traité  d'Arras  souf- 
dcs  difficultés,  sur  lesquelles  il 
it  eatrer  en  explication ,  et  les  ro- 
bes mntoels  avaient  un  caract^rn 
;rear  qui  paraissait  rendre  une 
are  inévitable  ,  lorsque  Charles 
f  frappé  de  la  crainte  d'être  em- 
mné  par  les  ordres  et  les  parti- 
de  son  fils ,  se  réduisit  à  un  jeune 
•ohiy  que  son  estomac  se  trouva 
aAubti  pour  supporter  la  nour- 
e  que  sts  médecins  parvinrent 
I  à  loi  luire  prendre  :  il  mourut  à 
D-fur-Yèvrc  en  BiTri ,  le  aa  juil- 
461 ,  dans  la  59".  année  de  son 
et  la  ^g",  de  son  rcgne ,  sincère- 
t  regretté  des  peuples ,  qu'il  gou- 
ait  avec  économie,  de  la  noblesse , 
pidle  il  avait  ouvert  des  emplois 
ilifr  par  l'heureuse  réforme  qu'il 
ans  SCS  troupes ,  et  des  hommes 
lerre,  dont  il  améliora  TcMsicnce 


CHA  131 

en  Riéme  temps  qu'il  les  soumit  à  une 
discipline  rigoureuse.  Jusqu'à  lui ,  les 
soldats  étaient  en  horreur  aux  bour- 
geois et  aux  paysans  qu'ils  pillaient 
sans  pitié ,  et  si  la  taille  devint  per- 
pétuelle sous  ce  prince,  c'est  que  les 
Français  sentirent  enfin  l'avantage 
d'assurer  la  solde  de  l'armée.  F^es  mê- 
mes historiens  qui  ont  loué  Charles  V 
d'avoir  fait  la  guerre  par  ses  généraux 
ont  blâmé  Charles  VU  de  n'avoir  pas 
exposé  sa  personne  dans  les  combats , 
quand  de  son  existence  dépendait  le 
sort  du  royaume  ;  ils  oublient  qu'il  se 
mit  à  la  tête  des  armées  dès  qu'il  se  vil 
un  successeur.  Son  penchant  pou^  les 
plaisirs  pendant  sa  jeunesse ,  sa  pas- 
sion pour  la  belle  Agnès  Sorel ,  frap- 
pent d'abord  l'imagination ,  et  empê- 
chent de  voir  dans  le  monarque  aun 
âge  mûr  un  homme  propre  au  gouver- 
nement, assidu  au  conseil,  économe, 
et  habile  à  profiter  des  circonstances. 
Sans  doute  il  fut  bien  servi  par  Xain- 
traillcs  et  Culant ,  par  les  comtes  de 
Richcmont ,  de  Dunois  ,  de  Penthic- 
vi'c  ,  de  Foix,  d'Armagnac  ;  mais  s'il 
avait  été  insensible  à  la  gloire ,  aurnit-il 
Attaché  tant  de  capitaines  célèbres  h  sa 
fortune  ;  s'il  s'était  laissé  mener  par 
ses  ministres  ,  remarquerait  -  on  un 
plan  si  suivi  dans  son  administration? 
La  faiblesse  de  caractère  est  toujours 
aecompa(:;nec  d'une  grande  incons- 
tance dans  les  projets  ,  et  la  persévé- 
rance forme  le  caractère  distinetif  de 
Charles  VII;  car  il  ne  faut  pas  con- 
fondre le  changement  des  favoris,  qui 
n'est  qu'une  afiairc  personnelle,  avec 
les  affaires  publiq^ies ,  qui  furent  tou- 
jours dirigées  d'une  nv^nicre  invaria- 
ble. Le  président  Hénault ,  d'ailleurs 
si  modère  dans  ses  jugements ,  n'avait 
pas  sulfisamment  réfléchi  avant  de  re- 
pro(!her  à  ce  prince  de  n'avoir  été  en 
quelque  sorte  que  le  témoin  des  mer- 
veilles de  son  règne }  n'cût-il  fait  qu'a^- 


133  CHA 

surer  la  diKipliae  et  la  solde  de  Fir- 
mce,  il  nteritvTait  d'être  compta  parmi 
les  rois  auxquels  la  Fraace  a  les  pliu 
grandes  oblicatioôs.  Un'  lui  doit  aiuai 
d'avoir  mi.4  des  bornes  au  poavoir  ex- 
traordinaire de  la  cour  de  Rooie ,  en 
aiiseDiblaDt  l'église  gallir^ne  à  Bour- 
ges,  le  7  juillet  i4J8,poiir^ublirU 
prapnatimte- sanction ,  qui ,  metuni 
les  pnpes  aaus  \>  nécessite  de  soUidler 
comnie  une  faveur  ce  qu'ils  avaient 
l'habiluJede  léciamrr  comme  UD  droit, 
araena,  snus  I-'raiifois  I". ,  une  con- 
ciliation d'iiilérËls  qui  jusqu'alors  u't- 
vaicnl  pu  èire  régies.  Cliaiies  VU, 
proscrit  par  sa  mère,  jouet  de  ladrf- 
incncc  de  Charles  Vl ,  victime  de  la 
s umbrc  ambition  dcsundia,  trouva 
dans  Marie  d'Anjou,  sou  épouse,  uue 
compague  fidèle,  une  amie  sâre,  dont 
l'amc  ne  pouvait  se  laisser  abattre  mr 
le  malheur.  Mal;;re'  ses  justes  sujets 
de  jalousie,  elle  refusa  lonjours  d'en- 
trer dans  les  cabales  de  la  cour,  et 
lorsque  les  mécontents  cherchaient  k 
l'aigrir,  elle  se  contenlail  de  répondre: 
■  C'est  mou  seigneur;  il  a  tout  pou- 
ir  mes  actions,  et  i 


irlessi. 


>ttej 


«plus 


filles  et  trois  fils,  Louis  Xl ,  qui  lui 
succéda,  Philippe  qui  mourut  jeune, 
et  Charles,  duc  de  Guicnne  ,  qui  ne 
laissa  point  de  postérité'.  L'histoire  de 
ce  règne  a  été  écrite  par  Jean  et  Alain 
Charlier,  et  par  Ëaudui  de  Juilly. 
Martial  de  Paris ,  dit  d'Auvergne,  » 
publié  Us  Figiles  de  la  mort  du 
jeu  roi  Charles  Fil ,  à  neuf  psau- 
mes et  neuf  leçons  ,  contenant  la 
chronique,  etc.,  Paris,  i493  in-^".. 
Ce  poème  bizarre  a  clé  réimprimé  en 
1 734 1  P"i*  I  CouElellier ,  -i  vol.  iii- 
8".  F— E. 

CHABLES  Vni,  dit  VAJfabU  et 
le  Courtois,  roi  de  France,  fils  de 
Louis  XI  et  de  Charlotte  de  Savoie,  né 
à  Aml»ite,le  5o  juin  1470»  nonu 


sur  le  trône  le  3o  aoAt  1  ^85 ,  et  fui 
iacré  à  Reims  le  5  juin  ij^t-  l'i^aît 
d'une  complctiou  délicate,  (l'une  taille 
j  avantageuse,  et  n'avait  aucnnagic- 
dans  la  figure.  La  frayeur  ^ne 
i.i  .  Xi  avait  de  tout  cequîrenlM- 
'(iiait  Gtendiie  jUHpi'Ji  son  fils,  qni 
evé  loin  de  la  cour ,  et  privé  da 
V  insirueiioo  ;  comme  fti  TignoratK^ 
I  nue  garauiie  contre  des  projets 
ae  révolte  ;  mais  les  ogrp'menls  cl  le* 
connaissances  qui  mauquaient  à  ce 
prince  furent  remplacés  parunebonlë 
sip  fdiie,  qu'il  fut  adoré  de  ses  sujKs; 
et  liiisioirea  remarqué  que  le  fils  d'un 
tyran,  qui  ue  ménagea  nil'hoDBHr, 
ni  le saugdeï  plus  grands  perMonagn 
de  l'état ,  put  à  l'article  at  la  mort  n 
rendre  le  témoignage  de  n'avoir  pio- 
iioiLcé  dfs  paroles  oIFensantes  conin 
qui  que  ce  fûl.  11  ne  savait  ni  Iti«  si 
écrire  lorsqu'il  m<Hila  sar  le  trdwjrt 
élevé  loin  du  monde,  il  ptralcabi^ 
rassé  quand  il  vint  à  ti  coBr.  Binlcn 
de  cet  état  d'ignorance  ^  il  m  tivn  M' 
travail  avec  ardeur;  il  Mt  ImmIi  Kk 
et  écrire,  et  prit  mCme  (bgoèlpMr 
la  lecture,  particuUiwinel ywr  kl 
Commentaires  de  CAurtti-Fméa 
Charlemagn».  Ma^r^  lea  efivB,  i  M 
suppléa  jamais  bien  aux  Mnli  da« 
première  éducadon  ,  et  il  tOÊÊtnt 
toujours  pour  le*  allure*  nue  i4p>^, 
gnance  insurmontable.  LQaiaXl,»a^ 
puyant  de  l'ardonnance  de  CharieiT,  ' 
et  supposant  son  fils  maieBr ,  pwfKlî 
eotraiidanssa  i4*><nDée,  mmw^  ' 
point  dérogent, etremit  lajpemtMi 
du  jeune  roi  aux  soins  de»  âhAfii^t' 
Anne  de  France,  muide  «1 
de  fieaujeu  :  ce  qui  lui 
cipale  autorité  dan*  le  çai 
maisle  duc  d'Oriéans ,  pn 
dusaug,  et  JeanlI.diMde 
frère  aine  du  seigneor  d 
s'opposèrent  k  en  ane  Tt 
pouvoir  fit  ooitfie  i   «w 


CRA 

iils  ,  qui  mérita  le  titre  de 
uple  lorsqu'il  monta  sur  le 
ait  alors  connu  que  par  la 
floo  caractère ,  un  goût  vif 
!9  exercices  du  corps ,  dans 
xceUait ,  et  par  une  incons- 
ws  amours  qu'il  satisfaisait 
us  facilement,  que  la  natu- 
prodieoë  tous  les  dons  qui 
mais  il  ne  jouissait  d'aucu- 
ersonoelle.U  n'en  était  pas 
iD  II ,  duc  de  Bourbon  ;  son 
périence,  sa  bravoure  con- 
loîtode  qu'il  avait  des  affai- 
gnaient  à  tous  comme  celui 
profiter  et  diriger  la  jeu- 
larks  VIII  ;  aussi  W\  de 
Dova-t-dle  prudent  de  ne 
r  nne  résistance  qui  aurait 
Miti  formé  contre  elle;  elle 
ision  de  cette  grande  affaire 
lée  des  états-^éraux  ^  et 
temps  qui  devait  s'écouler 
ir  convocation  pour  aug- 
lombre  de  ses  créatures ,  et 
er  au  duc  de  Bourbon  des 
lu  séparèrent  sa  cause  de 
ic  dfOrléans.  Les  divisions 
mt  dans  le  conseil  n'empé- 
t  qo'on  ne  punit  avec  la 
goeur  les  favoris  de  Louis 
ivait  tirés  de  la  classe  du 
qui,  par  cela  même,  étaient 
grands.  Ce  fut  le  seul  acte 
a  gouvernement  sur  lequel 
artb  forent  d'accord.  Les 
ios,  assemblés  à  Tours  au 
vier  1484*  reconnurent  la 
I  roi ,  et  le  droit  que  les 
I  sang  avaient  d'entrer  au 
au  ils  laissèrent  le  soin  de 
;dc  Charles  VIIIàM°'^  de 
raîmeut  digne  })ar  ses  qua- 
iTerner  le  royaume.  Les 
\  se  retirèrent  de  la  cour,  et 
an  parti,  à  la  tête  duquel  se 
;  diOfWuuu  Leur  révolte  ^ 


CHA 


125 


qui  avait  été  prévue ,  fut  promptement 
dissipée.  Ils  cherchèrent  un  appui  en 
Bretagne,  où  régnaient  deux  factions, 
celle  du  duc,  ou  plutôt  de  son  ministre 
Landais,  et  celle  des  seigneurs  qui, 
par  haine  contre  Landais  ,  s'étaient 
rapprodiés  de  la  cour  de  France;  et^ 
comme  le  duc  n'avait  que  deux  filles , 
dont  l'une  mourut  à  cette  époque , 
M™^  de  Beaujeu  n'hésita  pas  à  prendra 
la  défense  des  seigneurs  bretons ,  dans 
l'espoir  de  profiter  d'une  conjoncture 
aussi  favorable  pour  réunir  la  Bretagne 
à  la  couronne.  Le  duc  d'Orléans  et  son 
parti  s'armèrent  en  faveur  du  duc ,  sans 
autre  dessein  que  de  contrarier  les 
projets  de  la  cour.  Le  parlement  pro- 
céda contre  lui;  mais  il  n'ignorait  pa^ 
que,  s'il  était  vainqueur,  et  parvenait 
à  s'emparer  de  la  personne  du  jeune 
roi,  qui  l'aimait,  le  parlement  s'em- 
presserait d'anuuller  la  procédure  ; 
aussi  n'en  devint-il  que  plus  empressé 
à  poursuivre  la  guerre.  Ayant  été  fait 

Erisonnier  le  a6  juillet  1488 ,  à  la 
ataillede  St.-Aubin,  où  il  combattait 
à  pied  avec  un  courage  di^ne  d'une 
meilleure  cause.  M*"",  de  Beaujeu  le 
fit  d'abord  renfermer  dans  le  château 
de  Lusignan ,  et  transférer  ensuite  dans 
la  grosse  tour  de  Boutées,  où  il  passa 
plus  de  deux  ans.  Cette  captivité  lui 
fut  avantageuse,  puisque  les  réflexions 
qu'il  fit  dans  sa  prison  raffermirent 
dans  la  résolution  de  ne  plus  séparer 
$t%  intérêts  de  ceux  d'une  coim)nne 
qui  pouvait  lui  appartenir  un  jour. 
Vers  le  même  temps ,  on  découvrit  à 
la  cour  quelques  intrigues  qui  furent 
aussitôt  déjouées,  par  I  arrestation  des 
chefs  ,  entre  autres  de  Philippe  de 
Comines  ,  qui  subit  une  prison  de 
huit  mois  dans  une  cage  de  fer  (  Fo^\ 
Comines  ).  La  paix  entre  le  roi  et  le 
duc  de  Bretagne  fut  conclue  à  Sablé  le 
28  août  suivant;  mais  le  duc  étant 
mort  quelques  jours  après  le  traité,  les 


iî4  f^  H  A 

factions  se  revcillèrcnl  en  Bretagne, 
clinquc  parli  se  disputant  le  droit  de 
iiurier  Itf  jeune  iluches^e  au  gre'  de 
ses  iule*i-êis.  Cbai'les  VUl  elait  fiance 
di'puis  long-temps  à  \»  fille  de  Maii- 
luilien  ,  duo  d'ÂuIriche  ,  (ilevee  en 
France,  où  on  lui  donoaii  le  titre  de 
reine,  en  atleudaot  que  son  dge  per- 
mit de  célébrer  un  mariage  regarde 
parl'Europe  entière  comme  accoinpli, 
Masimilien  d'Aulrirhe,  veuf  et  jeune 
enoire,  venait  d'cpou.ser  eolcunelle- 
Dient  par  procureur  la  ducIieKsc  de 
BretafïDe  ;  d^à  possesseur  des  Cavs- 
Ëiis ,  il  pouvait  par  ce  mariage  olîi'ir 
aux  Anglais  de  uuuvcaui  mojetis  de 
(ourmemer  la  France;  ainsi  Charles 
VIII  se  voyait  dans  U  nécessite'  de 
ronquerir  la  Bretagne,  pour  assurer 
(h  lr;iiiqiiillilé  de  sou  royaume.  Mais  il 
lui  en  coùlnil  de  dépouiller  une  jeune 
pnncrsse  qu'il  devait  protéger,  puis- 
qu'elle le  reconnaissait  pour  souve- 
rain ,  et  sa  loyauté  combattait  contre 
la  jusie  politique  de  son  conseil.  Le 
romtc  deDunoû,{àTori  duducd'Or- 
léans ,  et  à  ce  litre ,  disgracié  par  M"". 
de  Beaujcu  ,  furraa  im  projet  qui  de- 
mandait à  cire  conduit  avec  beaucoup 
de  pruilcnce.  Il  ne  s'agissait  de  rien 
Dioius  que  de  rompre  le  mariage  du 
(«ietdelaiilledcMaiimilien  ,  d'enle- 
ver à  celui-ci  Anne  de  Bretagne,  etde 
)■  faire  épousera  Charles  Vill.  Ce  pro- 
jet réussit.  Le  roi,  sans  consulter  M"" 
de  Beauieu,  alla  lui-même  â  Bourges, 
tirer  te  duc  d'Orléans  de  sa  prison  ;  il 
lui  accorda  une  confiance  dont  il  n'eut 
pas  à  se  repentir,  ci  le  duc  se  rendit 
en  Bretagne,  où  il  s'employa  avec 
zèle  à  vaincre  les  obstacles ,  et  !iur- 
iDut  les  scrupules  et  la  répugnance 
delà  jcuoe  duchesse,  malgré  la  pas- 
sion qu'un  lui  supposait  pour  elle. 
Le  maiiage  se  fil  le  i6  décembre 
1491.  ■  des  conditions  avanlagtuses 
pour  la  France  (  Foy.  Aitre  de  iire- 


CHA 
tagne  )  ;  et  U  politique  Ai-  l'ignonDt, 
mais  loyal  Cliarles  Vlll  l'cmporu  «n 
celle  oi'faiion  sur  toutes  les  linesset 
de  Louis  XI.  L'Angleterre,  clïhiyé»de 
la  puissance  que  celle  nvavclle  ai^ui< 
silioQ  donnait  au  roi,  et  Maiinùlirn, 
pique  de  se  voit  enlever  mi  téinine  par 
U  mèoie  alliaucequi  lui  renvoyai  m 
fille ,  s'imirent  pour  comnMn>«r  me 
guerre  sans  but,  sans  efTtt.tit  qa'un 
traité  termina  bieniât  uprès.  Depon 
long-temps  les  pnfirobous  qui  r- 
gnaicnt dans  l'Italie,  divisée  nmutt 
de  souverainetés  qu'on  y  cumpiiii  it 
villes ,  veuaient  a^ter  U  cour  de  Fr*»- 
ce;  car  les  Italiens  touI  an  i  louj^i'agru- 
dir  sans  avoir  aucune  idée  de  I'mi  «- 
liloire,  et,  se  bofnaiit  entre  ein  à  ia 
intrigues  I  sentaient  le  besoin  d'au 
puissance  étrangèie  pour  donna  ■>» 
grand  mouvement  dont  chacno  en  P>^ 
ttculier  espérait  de  profiler.  Louù)^, 
dont  l'esprit  n'élaitpaschcvaltTeHfix, 
loin  d'intervenir  dans  les  qurrcllodes 
Italiens,  avail  eioptebé  le  due  d'0>- 
leaiis  de  l'aire  valoir  les  drititt  qn^ 
avait  snr  le  Milanais  ;  Charles  VIII ,  '• 
jeune,  brave,  et  jalous  d'ittusIrrrMin 
règne,  fut  accessible  au»  iulriguet  qni 
l'eiilouraieut,  et  furma  lu  rùoluLon 
de  reconquérir  le  royaume  de  Naoles, 
qui  avait  appartenu  k  la  maison  if  An- 
jou, dont  il  se  portiil  pour  berilirr. 
Trop  empressé  de  terminer  loal  diffif- 
rcndqui  aurait  pu  ledistrAirt  deceilr 
grande  entreprise,  il  rendauroid'>i^ 
ragon  la  Cerdapne  et  le  Koussîltoa, 
sansrienesigerdeluiqu'uneproniFU*  . 
de  oc  point  porter  de  secours  a  h  < 
branche  arra);onBise  qui  rffgiutt  à  fit-  , 
pies.  C'était  trop  donner  d'avand  1  ; 
s'il  ne  réussissait  pas  dans  son  eoti^ 
prise,  et  trop  peu  pourqu'onlclaissll  ^ 
)ouiren  pai\  ne  sa  conquête,  s'ilpa^i,' 
venait  à  la  lâire;  mais  tout  dans  oM^' 
etpédilion  dev.iîl  èln-  conduit  C"" 
les  règles  de  U  prudent 


it  conduit  OMilB^ 
idcnce.  Pendirilr 


€HA 

is,  la  cour  de  France  s'occupe 
eut  de  la  couquétede  T  Italie,  et 
co%  faut  ceux  qui  désirent  Tar- 
»  Français,  que  ceux  qui  la  re- 
t,  ne  fiiotauams  préparatifs.  Le 
t  à  la  téic  d*unc  armée  de  trente 
ommes ,  sans  argent,  sans  cré* 
I»  maeasîns  et  sans  réserve.  11 
malade  de  la  petite-vérole  à 
imnie  pmu*  donner  à  ses  enne* 
empsde  prendre  leurs  mesures  ; 
remue  ;  il  se  rétablit,  emprunte 
chesse  de  Savoie  ses  diamants  ^ 
let  en  gage  pour  procurer  des 
à  ses  sd(kts,  entre  à  Florence 
novembre  i494*  ^  (À,  excité 
avis  dn  duc  de  Milan ,  qui  crai- 
m  le  voir  entrer  dans  se^  états 
Ludovic  Sfobce  ),  il  se  dirige 
me,  où  il  entre  le  5i  décembre 
\  ;  il  irrive  à  Naples  le  1 1  fé- 
495  y  el  toujours  en  délibérant, 
son  départ,  si  b  prudence  pcr- 
pasier outre,  achève  en  quatre 
ne  conquête  qui  étonne  les  vaiii- 
i  plus  encore  que  les  vaincus ,  et 
SI  extraordinaire  à  l'Europe, 
fittribue  généralement  à  des 
lortîcnliëres  de  Dieu ,  qui  vou- 
Bger  les  crimes  commis  par  les 
rs  rob  de  Naples.  Sans  remoii- 
i|a*à  une  cause  surnaturelle ,  ou 
xpliquer  la  marche  rapide  de 
s  Vif  i  par  les  divisions  qui  ré- 
t  en  Italie,  par  la  fausse  politi- 
tant  de  petits  états  qui  s'étaient 
h   trop  long-temps  entre  eux 
evenir  à  la  confiance ,  sans  la- 
one  union  prompte  et  efOcacc 
BpossiMe,  et  surtout  par  l'ab- 
Je  tonte  idée  de  gloire  militaire  ; 
e  &ut  pas  oublier  que  Macchia- 
Nis  parle  il  cette  époque  d'un 
t  entre  deux  villes  rivalc-s ,  dans 
il  n*y  eut  personne  de  tué, 
l'one  des  deux  armées  se  rrcon- 
lincuOi  eC   f autre  victorieuse. 


CHA  1^5 

Certes,  des  soldats  devenus  aussi  paci- 
fiques ne  pouvaient  opposer  aucune 
résistance,  et  la  valeur  des  troupes  de 
Charles  VIII  leur  parut  si  inconceva- 
ble qu'ils  lui  donnèrent  le  nom  de /u- 
reurfrançaise.  Le  pape  Alexandre  VI, 
qui  avait  été  oblige  de  capit«iler  avec 
le  roi,  de  lui  donner  l'inve  titiire  des 
royaumes  de  Naples  et  de  Jérusalem , 
la  couronne  d'empereur  de  Gonstanti- 
Dople,  et  de  r<!Connaître  sa  souverai- 
neté dans  Rome ,  disait,  en  parlant  de 
cette  expédition ,  que  «  les  Français 
V  semblriient  être  venus  en  Italie  la 
»  craie  à  la  main  pour  y  marquer  leurs 
»  logements.  »  Charles  fit  soncntréeà 
Naples  comme  à  Rome  et  à  Florence , 
à  la  lueur  des  flambeaux,  et  il  y  exefça 
la  même  autorité  que  dans  ses  propres 
états.  Ce  ne  fut  que  quinze  jours  après 
son  arrivée  qu'il  voulut  faire  une  en- 
trée triomphante  dans  Naples ,  et  sous 
prétexte  qu'il  avait  acheté  d'un  neveu 
de  Paléologue,  ses  droits  sur  l'empire 
grec  (  I  ),  il  se' revêtit  des  ornements  im- 
périaux, et  prit  le  titre  d'empereur  d'O- 
rient. Si  la  promptitude  de  cette  con- 
quête étonne,  la  facilité  avec  laquelle 
ou  la  perdit  ne  paraît  pas  moins  sur- 
prenante. 11  se  formait  sans  mystère 
une  ligue  entre  les  principaux  états 
d'Italie,  les  rois  d'Arragon  et  de  Cas- 
tille,  sans  qu'on  prit  de  mesures  pour 
la  rompre  ;  la  nécessité  de  garder  les 
places  fortes  diminuait  l'armée  sans 
qu'on  s'occupât  de  faire  arriver  des 
secours  ;  la  haine  des  Napolitains  con- 
tre leur  roi  avait  appelé  les  Franç;iis  , 
et  l'on  oubliait  de  gagner  l'afiertioa 
des  peuples  ;  le  roi  ne  pensait  qu'à  rc-* 


(i)  Fojr.  dans  le  tom.  XVII  de  Taca- 
démir  dj'S  inscripUoiis,  \*  %  EclalrcisscT 
ments  historiques  de  Foncetnnf^n*' ,  sur 
^quelques  circonstances  du  noyade  de 
Chartes  yUl  en  ita/e ,  et  piùticuUè^ 
rement  sur  la  cessLitn  que  luijU  André 
Pale'oiogue. 


ijG  eu  a 

Tcnù  en  France,  ci  non  seutoDent  il 
lallail  une  armcc  pour  assurer  soa  re- 
tour, mat^i  le  moindre  retard  pouvait 
le  rendre  impossible.  Il  partdeNaples 
le  21  nui,  ii'3verse  l'Ilalie  avec  pré- 
caution ,  rencontre  l'armée  confi^déréc, 
et,  pour  s'ouvrir  un  passage,  livre,  le 
Giuillel,  cette  célèbre  bi [aille  de  For- 
noTO,  dans  laquelle  Luit  mille  Fran- 
f,ii$  l'cmpoTtkrcnt  sur  quarante  mille 
Italiens ,  sans  retirer  d'antre  avanlace 
de  cette  victoire  que  la  délivrance  du 
duc  d'Orléans,  assiège'  dauiNovarrc, 
et  la  possibilité  de  coniiuuer  leur  ro- 
traite.  Pendantque  Cliarles  VUI  com- 
b.ittait  avec  le  couraged'un  Hcros  pour 
quitter  l'Italie,  Ferdinand  d'Arragun 
rentrait  à  Naples  aui  acclamations  du 
DiSme  peuple  qui ,  trois  mois  aupara- 
vant, l'avait  chasse'  pour  se  soumettre  à 
la  domination  française  ;  et  le  duc  de 
Montpcttsier ,  que  Charles  avait  laissa 
dms  ce  royaume  avec  quatre  mille 
hommes,  après  avoir  e'ié  bloqué  peu- 
liant  un  mois  dans  Atelia ,  l'ut  oblige 
de  capituler.  Cependant  rien  u'éiaît 
encore  désespère  ;  la  même  li^érclé 
qui  avait  fait  désirer  aux  Français  de 
rentrer  dans  leur  patrie  portait  du 
nonveautous  les  regards  versle  royau- 
me de  Naples,  el  la  même  inconstance 
des  llilieos  les  rapprocbail  de  la  cour 
dcFrance.  Charles  méditait  une  secon- 
de expédition,  i  laquelle  toute  la  jeune 
noblesse  voulait  prendre  part  ;  te  duc 
d'Orléans  fut  choisi  pour  la  diriger, 
et  les  justes  prétentions  qu'il  avait  sur 
le  duché  de  Milan  excitaient  son  lèle 
à  presser  les  préparatiEi  ;  mais  ses 
conseillers  intimes  lui  firent  sentir  de 
quelle  importance  il  était  pour  lui  de 
ne  pas  s'éloi|;uer,  la  santé  du  roi  s'.if- 
faiblissanl  chaque  jour,  cl  les  trois  fils 
.qu'ilarait  eus  d'Anncde  Bretagne  étant 
morts  successivement.  Dcsque  le  duc 
d'Orléans  eu  llronvé  des  prétextes  pour 
se  dispenseï'  de  niBjxhei  ea  Italie,  le 


Cli  A 
naili  qui  clait  opposé  à  celle  gncrrt 
remporta  djn»  te  con*ei1 ,  et  les  géné- 
raux laissés  dans  le  royaume  de  ttt- 
pics  se  trouvèrent  si  l'omplètemeiil 
oid)iiés  qu'ils  fureut  réduits  k  apau- 
1er.  Charles  VIII  mounit  en  cllet  m 
château  d'Amlioiie,  le  n  avril  i^ifH, 
des  suites  d'un  coup  qui!  s'était  dun- 
néàlaléteen  visitant  ce  chAleau,  qu'il 
faisait  reconstruire  dans  le  goiJl  tt>* 
lien.  11  élaiidansU^b*.  annéedcM» 
âge,  ei  la  i5°.  de  son  ripte,  HQcèrt- 
laenl  regretté  d'Anne  de  Breugnt,  qui 
ne  l'avait  épouse  qu'avec  re[>U|^&u]U, 
et  il  laquelle  il  ne  gardait  gut  L  bi 
d'un  époux  ;  mais  m  bonté  ëtût  u 
grande ,  ses  procédés  ctaicnl  »i'{;iW- 
rcuK ,  qu'il  était  iropo>siblc  de  ne  pu 
l'aimer.  Deux  de  sn  dQmrtti^Ki 
moururent  de  douhur  en  appreninl 
qu'il  venait  d'eipircr.  Comme  il  M 
laissait  point  d'enbuts,  te  duc  d'Or- 
léans, son  cousin ,  lui  suctredi  mus  k 
nom  de  /youû  XII  (  t  ),        F — k- 

CHAULES  IX,  roi  de  FrwKe.ûi 
de  Henri  II  cl  de  Qthi-rine  de  Mt- 
dieis,  ué  à  St.-Gei-main-rn-L<fe,  le 
37  juin  i55o,  ntoiita  sur  le  irÙM 
le  iSdéeembre  i3(>o,  apri»  la  mut 
de  François  II ,  sou  frciT ,  el  ht  ua« 
k  Reims  le  i5  mars  iStii  ,  n'ayant 
pas  encore  auzc  ans  accoo^l.  L« 
factions  avaient  tellement  attaïUi  fot- 
drc  politique  du  royaume,  qoe  k  nfr 
gence  ne  fut  donuée  à 


lixé  par  les  lois  pour  gnuvetna 
en  son  nom.  On  se  contenta  de  tàn 
écrireauprlcment,pjirce)eui>epri» 
ce ,  qu'il  avait  prié  sa  luère  de  près- 
dtc  l'administration  des  atLiru  il 
l'étal;  cl,  comme  on  n'ignorait  païqw 


deC<. 

l'aiiiil^Oiis  Jet 


lei  Tccbrrcb*!  de  l'ooo^  J  ^ 
;.lt.m.  XVI«(XT1I*S 


.    J 


€HA 

Catherine  de  Mëdicis  avait  pris  toutes 
ses  mesures  pour  (|uc  Tautorite'  oc  lui 
fût  pas  disputffe  (  voy.  François  II  \ 
le'  paHement  répondit  qu'il  remer- 
ciait Dieu  de  la  sage  résolution  ins- 
pirée au  roL  On  ne  peut  qu'approuver 
M  prudence  des  magistrats  oui  ai- 
nërent  mieux  ne  pai  réclamer  les  lois 
constitutives  du  royaume ,  que  de  ré- 
Teillcr  eAre  les  Guise  et  les  princes 
du  sang,  entre  les  catholiques  et  les 
calTÎBistes ,  des  rivalités  qui  auraient 
fiiît  ëdater  la  guerre  civile  ;  mais  que 
.pouvait-on  attendre  d'une  reine  qui 
se  crojait  capable  de  rétablir  le  pou- 
voir royal  y  et  n'osait  pas  demander 
la  n^nce?  Elle  permit  que  le  roi 
de  Navarre  fût  nommé  licutenant-gé- 
laéal  du  royaume,  parce  qu'elle  con- 
naissait assez  la  faiblesse  de  son  ca- 
ractère pour  ne  pas  le  redouter;  et, 
sans  r^échir  qu  entre  les  partis  qui 
divisaient  la  France,  il  en  était  un  au- 
-qoel  il  fallait  invariablement  s'attacher, 
parce  qu'il  tenait  aux  lois  ibndamen- 
tiles  de  la  monarchie,  elle  se  promit 
de  tout  brouiller  pour  tout  écraser, 
al  ne  parvint  qu'à  mettre  les  catho- 
Kfues  dans  la  nécessité  d'attendre  leur 
.laliit  d'un  autre  que  du  roi.  En  efict, 
les  Guise  ne  se  déconcertèrent  pas  en 
voyant  leur  crédit  diminuer  par  la 
IMMt  de  Franco»  II  ;  ils  sentirent  que 
leur  véritable  force  était  indépendante 
.le  la  cour  y  et  que,  du  moment  où 
,l!nitorité  souffrait  que  les  calvinistes 
;nt  des  associations  politiques, 
•la  puissance  réelle  serait  à  ceux  qui 
former  une  ligue  catho- 
Dans  l'assemblée  des  états-gc- 
ffenue  à  Orléans,  les  partis 
it  leurs  forces,  et  les  pro* 
iSy  sous  l'apparence  du  Lien 
fëtaC  y  n'annonçaient  que  l'inten- 
de  perdre  ceux  que  l'on  redou- 
t;  OUÏS  les  attaques  dirigées  contre 
Ai  Guise,  loin  de  les  abattre,  rap- 


127 


GlIA 

prochcrent  d'eux  le  connétable  de 
Montmorcnci ,  qui ,  par  sou  grand  âge 
et  son  sincère  attachement  à  ses  rois , 
jouissait  de  la  plus  haute  considéra- 
tion 'y  l'union  qu'il  forma  avec  le  duc 
de  Guise  et  le  maréchal  de  St.-André 
fut  appelée  par  les  huguenots  le  trium- 
vir aU  Chaque  proposition  faite  aux 
étits-généraux  n'ayant  d'autre  résultat 
que  d'augmenter  les  auimosités,  Ca- 
therine de  Médicis  crut  devoir  ajour- 
ner l'assemblée  au  mois  de  mai  ;  et , 
lorsque  cette  époque  fut  arrivée ,  elle 
recula  devant  le  danger  de  met-re  de 
nouveau  les  partis  en  présence;  mais 
comme  les  calvinistes ,  fiers  de  la  pro- 
tection secrète  qu'ils  trouvaient  à  la 
cour,  en  profitaient  pour  att<iquer  les 
prêtres,  qu'on  n'entendait  parler  de 
tous  cotés  que  de  tumultes  et  de  mas- 
sacres, on  crut  devoir  assembler  le 
Êarlement ,  où  se  rendirent  le  roi  ^ 
1  reine-mère  ,  les  princes  du  sang 
et  les  pairs.  La  grande  difficulté  con- 
sistait à  faite  cesser  les  querelles  de 
religion ,  sans  parler  de  religion  ;  car 
on  convenait  que  tout  ce  qui  tient 
au  dogme  ne  pouvait  être  décidé  que 
par  un  concile.  CiettP  difficulté  était 
insurmontjible  ;  on  l'éluda  en  défen- 
dant les  assemblées  séditieuses,  et  en 
suspendant  l'exécution  des  mesures 
précédemment  ordonnées  contre  les 
calvinistes;  c'est  sur  cette  base  que 
fut  dressé  quelques  jours  après,  à  St.- 
Germain,  le  fameux  édit  de  juillet,  édit 
qui  mécontenta  les  catholiques,  parce 
qu'il  ne  les  vengeait  pas,  et  qui  ren- 
dit les  calvinistes  furieux ,  parce  qu'ils 
n'en  étaient  plus  à  vouloir  se  conten- 
ter d'une  simple  tolérance.  La  rcine- 
uière,  sans  consulter  le  pape,  avait 
autorisé  une  conférence  entre  les  doc- 
teurs des  deux  religions  ;  c'est  ce  qu'on 
nomme  le  colloque  de  Poissi,  tenu 
au  mois  d'août  i56i.  Chaque  orateur 
s'y  attribua  la  victoire  (  voj\  Duples 


ia8 


CHA 


sis-Morvay),  comme  il  arritetoiqoim 
dans  les  discussions  de  ce  genre;  ee- 
pendant,  les  proposieious  des  <»l?î- 
iiistes  révoltèren^l  le  roi  de  Newre , 
qui ,  dès  ce  moment ,  se  rtfonk  an  con- 
nétable ,  au  duc  de  Guise  et  au  ma- 
réchal  de  St.-Aodrë.  La  reine  »  ef- 
frayée de  se  voir  abandonnée  par  k 
Ï)remier  prince  du  sang,  se  jeta  dans 
es  bras  du  prince  deGoodéetde  Fami- 
ral  Goiigni ,  chefs  déclara  desbugne- 
iiots ,  et  c'est  alors  qu'elle  accorda l'Aiiîl 
dejarwier  i  ^i ,  édit  si  faroraUe  aux 
religionnaires  qu'ils  crurent  n'afoîr 
plus  rien  à  ménager  ;  aussi  se  porlerent- 
ils  dans  Paris  même  k  des  yiolcnoes 
qui  annonçaient  la  ruine  de  lardigion 
de  Fétat.  Catherine  de  Mëdîcis  était 
d'autant  plus  embarrassée  y  que  les 
Guise  s'étant  éloignés  de  la  cour ,  le 
prince  de  Gondé  et  l'amiral  de  Goligni 
ne  se  donnaient  plus  la  peine  de 
cacher  le  mépris  qu'ils  avaient  pour  sa 
personne;  elle  sentait  trop  tard  qu'en 
flattant  tour  à  tour  les  factions,  elle 
avait  perdu  toute  autorité  ,  et  que  la 
guerre  civile  devenait  inévitable.  Le 
duc  de  Guise  se  vit  recherché  à  la  fois 
par  la  cour  qui  le  redoutait,  et  par 
les  Parisiens  qui  avaient  besoin  d'un 
défenseur  ;  il  se  dirigea  sur  Paris.  En 
passant  près  de  Vassi  en  Champagne , 
ses  gens  se  prirent  de  dispute  avec 
des  calvinistes  qui  chantaient  des 
psaumes  dans  une  grange  ;  il  se  pré- 
senta pour  apaiser  le  tumulte ,  et  fut 
frappé  d'une  pierre  qui  lui  mit  le  visage 
en  sang  ;  aussitôt  ceux  qui  l'accompa* 
gnaient  tombèrent  sur  les  hdguenots, 
et  en  passèrent  une  soixantaine  au  fil 
de  l'épée.  Cette  action  fit  grand  bruit 
parmi  les  réformés ,  qui  la  commen- 
tèrent ,  et  la  présentèrent  daus  tous 
leurs  temples  comme  le  signal  de  k 
gderre.  Le  duc  de  Guise  fut  reçu  dans 
la  capitale  avec  des  transports  de  joie 
qu'il  serait  impossible  de  décrire;. ce 


tféltit  bIm  annlaMHl'Mi  Ur 
Unt  rapnH  des  idUas,  I»  mn 
de  tÈfiÊÊê».  8éÊm.rmfA  m 
•DardMi  Iti  ckiB  f 
-avoir  b  roî  en  lour 
éMuêjf»  pnll^R.j 
-de  Gmie  fanmein:^ 
Tint  et  FonymeUBM  à  Pn 


fil  dan»  h  wàmit  hipioasi 
che»  ponr  ae  opppodMT  énfi 
Condëi  oe  qai  M  aarfitWfc| 
sa  Uitam  d  i  k  ttmânm 
aox  énat  part»,  fca  [■■■ti  fc< 
avant  manfod  TMoaMMi  d»  4» 
dn  roi,  «e  powrail  fini  pm 
armes  aMudUaaeoôai  di  «d 
n  frénîl  dat  «afceofi  mm^ 
allaît  exposer  sa  palm;  «aii  i 
defiMïlîoB»  ipwlk  que  soit  k  « 
de  son  caradte,  ^mgetçtk 
que  ceux  qui  k  secondent  sont 
plus  violents  que  lui.  Tandis  a 
libérait,  les  calvinistes  se  sou! 
de  tous  oot^;  il  n*âait  plos 
d'hésiter  ;  il  se  jeu  dans  Orléan 
il  fit  la  place  d'armes  de  soi 
Au  même  instant,  les  siens 
sissaient  d'an  grand  nondbre  an 
partout  où  ils  étaient  ks  pki 
ils  dépouillaient  les  ^iîses, 
a'aient  les  prêtres  et  toutes  I 
sonnes  vouées  à  k  reKgMMi ,  i 
chefs  n'avaient  point  honte  A 
le  Havre  aux  Anglais,  ponr  { 
traité  qu'ils  fabaient  arec  ta 
peut  juger  combien  cette  ad 
odieuse  aux  bons  Français , 
bien  elle  rebâtissait  k  gloiro 
de  Guise ,  qui ,  sons  k  règne  4 
ri  II,  avait  eu  f  honneur  d*ei 
l'Angleterre  Cakis  qu'elle  p 
depuis  deux  siècles.  Les  hn 
avaient  pris  trop  de  villes  poi 
voir  les  défendre;  ils  en  perd 

{>lus  grande  partie  en  peu  di 
e  rai  de  Kayarre  fiit  Ucêsé 


GHA 

le  sî^ge  de  Rouen ,  qui  re* 
iiif  nC  au  paru  catholique.  Le 
fuise  prouvait  aux  rebelles 
ait  rien  perdu  de  cette  ac- 
Ic  distinguait  entre  les  gucr- 
son  sièdc.  11  les  battit  à 
i  i5  décembre  i56i.  Dans 
ille,  le  conne'table  de  Mont- 
ât Sait  prisonnier  par  les  bu- 
ît  le  prince  de  Coudé  par  les 
9;  le  maréchal  de  St.-André 
a  rie.  Le  duc  de  Guise  mit 
D.  siège  devant  Orléans  ;  la 
irtte  ville  devait  ruiner  le  pr- 
ite.  Le  duc  étaità  la  veille  de 
re  maître ,  lorsqu'il  fut  as- 
e  1 5  février  1 503 ,  par  Pol- 
e  gentilhomme  du  parti  cal- 
|ui  loi  tira  un  coup  de  pis- 
blessure  ne  paraissait  pas 
mab  les  balles  étaient  cm- 
»,  et  le  duc  mourut  le  !i4 
moifij  à  l'âge  de  quarantc- 
is  y  plus  grand  encore  à  ses 
Boments  qu'il  ne  l'avait  été  à 
I  armées.  «  Si  votre  religion 
>prend  k  tuer  celui  qui  ne 
)amab  ofleusé ,  dit-il  k  son 
I,  la  mienne  m'ordonne  de 
uidonuer  ;  ailes,  je  vous  ren- 
hberté.  »  Il  couseilU  au  roi 
âne-mère  de  transiger  avec 
,  afin  de  chasser  les  étran- 
oyaume  ;  ses  conseils  furent 
I  fictions  sipièrent  un  traité 
irs,  et  le  Ùâvre  fut  repris 
is  le  37  juillet.  Le  roi ,  ay«iut 
ré  majeur  la  même  année 
lit ,  accompagné  de  sa  mère , 
1er  les  prorinoes.  Il  eut  à 
une  entrevue  avec  Isabelle, 
épouse  de  Philippe  II ,  roi 
t  ;  les  calvinistes  en  conçu - 
'ombrage  jusqu'à  reprendre 
i,  et  former  le  projet  d'en- 
oi  lorsqu'il  revenait  k  Paris, 
averti  comme  il  sortait  de 


GHA  139 

Mcaux.  Il  se  mit  au  milieu  d'un  corps 
de  Suisses  y  les  anima  par  son  intré- 
pidité; et,  après  bien  des  dangera, 
il  arriva  dans  la  capitale  le  29  sep- 
tembre au  soir,  ayant  été  quinie  heu- 
res à  cheval  sans  prendre  aucune 
nourriture.  Cette  tentative  des  hugue- 
nots lui  fit  une  impression  d'autant 
plus  profonde  qu'il  était  dans  l'ige 
où  l'on  ne  pouvait  plus  prétendre  à 
le  servir  malgré  lui;  on  s'attaquait 
k  sa  personne,  on  bravait  son  au- 
torité :  quel  rui  aurait  pu  supporter 
patiemment  une  pareille  injure  »   et 
combien  la  nécessité  de  la  dissimu- 
ler devait  amasser  de  haine   dans 
un  cœur  naturellament  fier!  Dès  sou 
enfance,  Charles  IX  avait  annoncé 
les  qualités  qui  font  les  crands  prin- 
ces; brave,  aimant  la  gloire,  infati- 
gable, d'un  esprit  vif  et  pénétrant, 
heureux  en  réparties  ,  ayant  du  goût 
pour  les  lettres ,  on  ne  pouvait  lui  re- 
procher qu'un  excès  de  forces ,  qu'il 
employait  à  des  exercices  au-dessous 
de  son  rang  ;  mais ,  pour  le  condam- 
ner même  sur  ce  point,  il  faudrait  ou- 
blier les  moyens  employés  par  Cathe- 
rine de  Médicis  pour  le  corrompre  et 
Sour  l'empéchcr  de  se  mettre  à  la  télé 
es  armées.  S'étant  aperçu  un  jour  que 
le  vin  avait  altéré  sa  raison ,  il  jura  de 
ne  plus  en  boire,  et  tint  son  serment. 
Que  ne  pouvait-on  pas  attendre  d'un 
prince  de  vingt  ans,  capable  de  pren- 
dre un  tel  empire  sur  lui-même  IHeu- 
icux  si  la  violence  de  son  caractère 
lui  avait  donné  le  courage  de  se  sépa- 
rer de  sa  mère  ;  maïs ,  au  milieu  des 
factions ,  il  fut  facile  à  cette  femme 
artificieuse  de  lui  montrer  des  enne- 
mis partout ,  de  lui  faire  croire  qu'il 
ne  Uouverait  de  fidélité  qu'en  elle ,  et 
de  plier  à  la  dissimulation  un  cœur  au- 
quel la  nature  avait  donné  toutes  les 
qualités ,  et  même  les  dé&uts  ks  |)lus 
opposés  à  ce  vicf .  S'il  ayait  été  le  mai- 


lan  CHA 

lion  de  IVtrati^er  ne  paraît  jimiit  jAtu 
udieiiKc  i|iir  quand  îf  est  l'ÂJuit  s  ap- 
polrr  )c9  sujiplirf  s  à  son  spcoun.  L'an- 
ncc suivante,  lejnineroid'Ani^elem 
vmt  à  Paru  se  faire  sacrrr,  et  cnil  ra- 
iiinier  les  esprits  en  sa  frivetir,  par  ilcn 
fétcs  qui  sinu-'irent  la  populace  sans 
lui  soumettre  le  cœur  ats  bourf^eois  : 
aussi  ne  tarda-t-il  pas  à  se  retirer  à 
Koucn  ,  où  il  fit  suivre  le  procCK  de  la 
Tucelle,  qui ,  dans  uiir  sortie,  av.iit 
été'  prise  aux  porlt^s  dr  Compiègne.  Ne 
pouvant  nier  ce  qu'il  y  avait  de  surna- 
turel dans  sa  ronduilc ,  sus  juges  n'eu- 
Tenl  pas  honte  de  la  condamner  au 
feu  comme  sorcière.  Elle  parut  sur  Vé- 
cbafaud  ce  qu'elle  avait  été  à  la  léte 
des  armées,  confiante  eu  Dieu,  resi' 

5 née,  trop  simple  {«ur  ne  pas  g^tir 
t  la  rigueur  de  son  soi  I ,  Inip  G^re 
pour  tenler  de  racheter  sa  rie  par  la 
moindre  lâcheté.  Opeudsiii  les  vic- 
toires du  roi  ne  faisaient  qu'aitgmcnter 
h  nistre  de  la  France  ;  car  c'était  son 
propre trrrïtoije  que  les  armérs  oppo- 
sées se  disputaient.  Cliarles ,  sensible 
aus  malheurs  de  ses  peuples ,  avait 
plusieurs  fois  essayé  de  fléchir  le  duc 
de  Buui^ogne;  ta  mort  de  la  sœur  de 
ce  duc ,  qui  était  c'pouse  de  Bedford , 
et  nn  nouveau  mariage  que  ccliii-ci 
s'empressa  de  conL'acIer  ,  commen- 
cèrent h  c1oi};uer  le  Bourguignon  des 
Anglais;  d'ailliurs,  aprèj  quatorze  an- 
nées donni^s  à  sa  rengeance,  il  ne 
pouvait  rester  sourd  h  la  voii  de  l'Eu- 
rope ,  qui  blâmait  l'cicès  de  son 
resseotiwcnr.  Plus  sa  puissance  était 
grandi' ,  plus  il  lui  était  facile  de  pré- 
voir qiic  le  premier  soin  de  l'éirattgcr 
BiTail  d'aballre  celni  auquel  il  avait 
tant  d'ob!it;atious ,  cl  qui  n'avait  jamais 
cessé  de  se  faire  redouter;  en  revenant 
à  sou  roi ,  il  pouvait  dicter  des  condi- 
tions ,  et  trouver  une  {;aranttc  prur 
fnveiiir  dans  rnitérét  mËme  des  prin- 
ce) du  sang  cl  des  grandi  de  l'état.  Dis 


ClIA 
que  la  politique  parlait  plus  liaul  que 
les  passions ,  la  paix  d^CDail  faate  ; 
en  effet,  les  conférences  s'ouvriinil  a 
Arras  en  i435,  et  toutes  les  pailiei 
intéressées  y  envoyèrent  des  amLw- 
sadcnrs.  Les  tngLiis  se  retirèjvnl  ilo 
congrès  le  G  septembre  ;  le  rm  fit  atee 
le  duc  de  Bourgogne  un  trtiir  linini- 
liani,  et  pourtant  le  plus  aiite^n- 
cun  souverain  ait  jamais  tigui.  Sept 
jours  après  mourut  à  Paris  la  reiirr- 
mère ,  dqiuis  long-terops  ii^lif;^  p" 
les  Anglais,  odieuse  h  toute  U  fmet, 
el  trop  coupable  cnvcn  ton  fils  pont 
conserver  l'espoir  de  le  SécUir-  Lt 
même  année,  le  dur  de  BcdfnH  ter- 
mina ses  jours  ans  environ*  de  Rouen, 
CI  les  Anglais,  alMudonnA  4«> fiav* 
guignons ,  privés  d'un  cfa«f  dont  ta  po- 
litique les  avait  si  bieu  Servis ,  tw  |in- 
rent ,  malgré  leurs  cffurti ,  coBtetrrt 
Parts ,  qui  de  lui-même  w  rendit  'H 
roi ,  en  l'année  )  436.  Mais  la  destinée 
de  ce  prince  n'était  pas  de  jouir  dn 
pouvoir  sans  embarras  et  iuns  intrar- 
tudes.  Une  trêve  nécessaire  ani  drux 
nations  ayant  suspendu  1rs  hosiilitB, 
il  se  forma  à  la  cour  uu  parti  dr  mé- 
contents ,  à  la  t^e  duquel  se  mil  le 
daupliio,  1,'activité  de  lïiarlea  VII 
prévint  les  suites  que  pouvaient  avoir, 
en  ce  moment ,  de  nouvetlot  divisi«i>< 
dans  la  famille  royalc.IiacORduilpquil 
tint  iilors  aurait  i&  le  s.-iuTer  du  re- 
proche que  lui  font  les  hiiiloriensfru- 
çais,  de  n'Jvoir  dû  ses  «accès  qu'an 
tatcuts  de  ses  ministres  et  de  sr*  gé- 
néraux :  les  écrivains  anglais  td  ro- 
dent plus  de  justice.  C'est  ilui  smI,  à 
sa  volonté  persévérante,  que  la  Frawe 
dut  la  réforme  des  troupe»,  pluidtn- 
gereuscs  pour  les  paysans  que  pOin 
l'ennemi  ;  il  cassa  et  recumpuM  entiè- 
rement l'armée ,  établit  uncdisripHot 
jniqn'alors  iocottnnc,  une  coinptaU- 
lilé  exacte ,  el  lorsque  le  roi  d'A»S^ 
terre,  di^à  ocoipé  dans  son  de  f" 


\ 


dcè  troubles  sérieux ,  eut  la  folie  de 
ncommencer  la  guerre ,  il  apprit  ce 
que  peut  la  France  sous  un  gouverne- 
■KDt  qui  connaît  toute  l'importance 
f  une  boDDe  administration  appliquée 
à  l'armëe.  La  Normandie  fut  reprise 
en  i45o,la  Guienne  en  r4Si  ;  l'an- 
mét  %^5S,  le  petit  roi  de  Bourges 
«nvoja  des  troupes  piller  les  cotes 
d*Âi^[;lelenneyety  de  tout  ce  que  Henri 

VI  ienk  potsédé  en  France ,  Calais 
ÛA  k  feule  Tille  qu'il  put  défendre 

^acoès  contre  le  duc  de  Bourgo- 
,  ani,  après  avoir  été  si  long-temps 
allié,  élMit  devenu  son  ennemi.  Ce 
doc  coaunençait  cependant  à  se  déOer 
de  OiaTies  VII ,  depuis  qu'il  le  voyait 
létifalî  dans  toute  sa  puissance.  F^e  dau- 
«hÎDyqni  s'était  une  seconde  fois  retiré 
ëeh  cour ,  avait  épousé  la  fille  du  duc 
de  Saroie ,  sans  le  consentement  de  son 
pire;  le  doc  de  Bourgogne  n'appuyait 
'wm  ce  prince  dans  y  révolte ,  mais  il 
ti  Ménageait  trop  pour  que  le  roi  n'en 
Al  pns  offensé.  1/exécuiion  de  plu- 
mon  articles  du  traité  d'Arras  souf- 
tnit  des  difficultés,  sur  lesquelles  il 
fcllak  entrer  en  explication ,  et  les  rc- 
procbes  motnels  avaient  un  caractoro 
ïaigrear  qui  paraissait  rendre  une 
nmCore  inévitable ,  lorsque  Charles 

VII  y  frappé  de  la  crainte  d'être  em- 
poisonne par  les  ordres  et  les  parti- 
sans de  son  fils ,  se  réduisit  à  un  jeûne 
si  absolu  y  qoe  son  estomac  se  trouva 
trop  sfiaiblî  pour  supporter  la  nour- 
rilnre  que  ses  médecins  parvinrent 
enfin  à  lui  Caire  prendre  :  il  mourut  à 
Meon-sur-Yèvre  en  BiTri ,  le  aa  juil- 
kc  1461 ,  dans  la  59**.  année  de  son 
ê§tf  et  la  59''.  de  son  règne ,  sincère- 
ment regretté  des  peuples ,  qu'il  gou- 
femail  avec  économie,  de  la  noblesse , 
A  laquelle  il  avait  ouvert  des  emplois 
kcrnûft  par  l'heureuse  reforme  qu'il 
fit  dans  ses  troupes ,  et  des  hommes 
de  gnenre,  dont  il  améliora  l'existence 


CHA  131 

en  même  temps  qu'il  les  soumit  h  une 
discipline  rigoureuse.  Jusqu'à  lui ,  les 
soldats  étaient  en  horreur  aux  bour- 
geois et  aux  paysans  qu'ils  pillaient 
sans  pitié ,  et  si  la  taille  devint  per- 
pétuelle sous  ce  prince,  c'est  que  les 
Français  sentirent   enfin   l'avantage 
d'assurer  la  solde  de  l'armée.  Les  mê- 
mes historiens  qui  ont  loué  Charles  V 
d'avoir  fait  la  guerre  par  ses  généraux 
ont  blâmé  Charles  VU  de  n'avoir  pas 
exposé  sa  personne  dans  les  combats , 
quand  de  son  existence  dépendait  le 
sort  du  royaume  ;  ils  oublient  qu'il  se 
mit  à  la  tête  des  armées  dès  qu'il  se  vit 
un  successeur.  Son  penchant  pou^  les 
plaisirs  pendant  sa  jeunesse ,  sa  pas- 
sion pour  la  belle  Agnès  Sorel ,  frap- 
pent d'abord  l'imagination ,  et  empê- 
chent de  voir  dans  le  monarque  ai|n 
âge  mur  un  homme  propre  au  gouver- 
nement ,  assidu  au  conseil ,  économe , 
et  habile  à  profiter  des  circonstances. 
Sans  doute  il  fut  bien  servi  par  Xain- 
trailles  et  Culant ,  par  les  comtes  de 
Richemont ,  de  Dunois  ,  de  Penthic- 
vre  ,  de  Foix ,  d'Armagnac  ;  mais  s'il 
avMÎt  été  insensible  à  la  gloire ,  aurnit-il 
.attache'  tant  de  capitaines  célèbres  h  sa 
fortune  ;  s'il  s'était  laissé  mener  par 
ses  ministres  ,  remarquerait  -  on  un 
plan  si  suivi  dans  son  administration? 
La  faiblesse  de  caractère  est  toujours 
arcompaj;nec   d'une   grande  incons- 
tance dans  les  projets  ,  et  la  persévé- 
rance forme  le  caractère  distinctif  de 
Charles  Vil  ;  car  il  ne  faut  pas  con- 
fondre le  chanç;ement  des  favoris ,  qui 
n'est  qu'une  afiaire  personnelle,  avec 
les  affaires  publiq^ies ,  qui  furent  tou- 
jours dirigées  d'une  nv^nicre  invaria- 
ble. Le  pre'sident  Hénault ,  d'ailleurs 
si  modère  dans  ses  jugements ,  n'avait 
pas  suifisaniment  réfiéchi  avant  de  rc- 
pKX'her  a  ce  prince  de  n'avoir  été  en 
queique  sorte  que  le  témoin  des  mer- 
veilles de  son  règne }  u'cût-il  fait  qu'a^- 


131  CHA 

surcr  la  discipline  «t  la  solde  de  Far- 
tnée,  il  méritcrjil  d'être  complu  parmi 
les  Tois  auxquels  la  France  a  la  plus 
grandes  oblications.  Un'  lui  doit  ausai 
d'aToir  mis  des  bornes  au  poaTmr  ex- 
traordinaire de  la  cour  de  RoDie ,  en 
aiisemblant  l'église  galliraDe  â  Bour- 
ges,  le  7  juillet  1 4  38 ,  pour  éiablir  U 
Îragmatâue-sanction ,  qui ,  meiMiU 
:s  papes  dans  b  neces>iie  de  solliciter 
comme  une  faveur  ce  qu'ils  avaient 
rh;tLiluiledeiéclampr  comme  un  droit, 
amena ,  siius  François  1"^. ,  une  con- 
ciliation d'inlérêts  qui  jusqu'alors  ti'tr 
vaicnt  pu  être  réglés.  Charles  VU, 
proscrit  par  sa  mère,  jouet  de  ladtf- 
uicncc  de  Charles  VI ,  victime  de  la 
sombre  auibiliou  de  son  fds,  trouva 
dans  Marie  d'Anjou  ;  son  épouse,  uue 
compagne  fidèle ,  uneamicsâre^clon! 
l'aroc  ne  pouvait  se  laisser  abattre  lur 
le  malheur.  Malgré  ses  justes  su|ets 
de  jalousie,  elle  refusa  toujours  d'en- 
trer dans  les  cabales  de  U  cour,  et 
lorsque  les  mécontents  chcrcbaienl  à 
l'aigrir ,  elle  se  conienldil  de  répondre: 
g  C'est  mou  seigneur  ;  il  a  tout  pou- 
s  voir  sur  mes  actions,  et  moi  aucun 
■  sur  les  siennes.  ■  tt  en  eut  plusieurs 
filles  et  trois  fils,  Louis  Xl ,  qui  lui 
succéda ,  Phihppe  qui  mourut  jeune , 
et  Charles ,  duc  àe  Guicnne ,  qui  ne 
laissa  polul  de  postérité.  I.'hbtoirc  de 
ce  règne  a  été  écrite  par  Jean  et  Alain 
Chartier,  et  par  Baudot  de  Juilly. 
Martial  de  Paris ,  dit  à^ Auvergne,  a 
publié  Us  Vigiles  de  la  mort  du 
Jeu  rai  Charles  Fil,  à  neuf  psau- 
mes et  neuf  leçons  ,  contendni  la 
chronique,  etc.,  Paris,  149^  ■■>-4°-> 
Ce  poëme  biz.irre  a  été  réimprimé  en 
1734,  Paris  ,  Coustellier  ,  -i  vol.  in- 
»\  F— E. 

CHARLES  Vm,  dit  V Affable  et 
le  Courtois,  roi  de  France,  fils  de 
Louis  XI  elde  Charlotte  de  Savoie,  né 
à  AmboiK,le  3o  juin  i470t  monta 


6H~I 

sur  le  trône  )e3o  aoilt  i485,  ri  fui 
sacré  à  Reims  le  5  juin  i4ti4.  Iléiiil 
-d'une  complesion  délicate,  d'une  taille 
peuavaiitaj;eu5e,et  u'avait  aucun  «grc- 
itt  dans  la  ligure.  La  frayeur  que 
i.<  I  XI-aTHitdelDUt  ce<|uireDlM- 
:  ciait  étendue  jusqu'à  son  fils.qoi 
evé  loin  de  la  cour,  et  prive 4* 
V  inslruction;commeMrigDwaiN!f 
I  ime  garanlie  contre  d«S  projets 
ai:  révolte  ;  tanh  les  agréments  «I  les 
cui  lissances  qui  manquaient  i  1» 
piince  furent  remplaces  {uruoelnnlt 
sip  iiile,  qu'il  fui  adoré  de  ses  snjitt; 
et  r  istoire  a  remarquéquelefilsiTun 
ly  ,  qui  ne  ménagea  ni  l'haanrar, 
nilesangdes  plus  grands  pertoimai^ 
de  l'état ,  put  a  l'article  oe  la  mon  (C 
rendre  le  tém(ii;;nage  de  n'avoir  pt»- 
noucê  de*  paroles  ofEnnaM*  cnH 
quiqueceftLil  oc  mtâg  mtmti- 
écrire  lorsqu'il  mtmlt  aw  le  lifli»  ,if 
élevé  loin  du  monda ,  il  paratc^n^ 
rassé  quand  il  vint  k  U  tmat.  HabImi 
de  cet  état  d'ignorance,  il  m  lima 
travail  avec  ardeur  ;  U  un  bâotél  lin 
et  écrire,  et  prit  même  dnioêtpaw 
la  lecture,  particuliïrenMBt  pav  Im 
Commentaires  Je  Césmr  el  la  Fità» 
Chariemagne.  Ma^ré  aea  cflôtt^i  M 
suppléa  jamais  bien  aux  Mntt  da  aa 
première  éducation  ,  et  il  catacna 
toujours  pour  les  aRairee  me  lAm- 

nnin»  in<..r*>nnl.kl.   I»»S. 'Vf   .W' 


gnance  inturm 


itablcLodiaXI,^ 


pujantdc  l'ordonnaïKe  de  Cbariatv,  ' 
et  supposant  son  fils  maicar,  pMfd 
entrait  dans  sa  i4*-aDDée,MlMM9 
point  de  régent ,  el  remit  ta  mcmb»  - 
du  jeuneroi  aux  soins  desa  Cnerfadi, 
Anne  de  France,  mari^  aa  aaifaev' 
deBeaujeu  :  ce  qui  lui  donnait  la  prit* 
cipale  autorité  dans  le  goumncmtBlF  ' 
mais  le  duc  d'Orléans ,  premier  priBar"* 
du  saug,  et  Jean  II,  doc  de  Beani^f  ' 

frfcre  aîné  du  -~ r  de  Benfar' 

s'opposèrent  à  tm  doe  raxenicB  4k' 
pouvoir  fttt  otufia  a  iw  Imm».}*' 


CHA 

léaAs  ,  qui  mérita  le  titre  de 
Kuple  lorsqu'il  moDta  sur  le 
était  alors  coonu  que  par  la 
le  son  caractère ,  ud  goût  vif 
les  exercices  du  corps,  dans 
I  excellait ,  et  par  une  incons- 
s  ses  amours  qu'il  satisfaisait 
ûas  facilement ,  que  la  natu- 
lit  prodiené  tous  les  dons  qui 
;  mais  il  ne  jouissait  d'aucu- 
personnelle.U  n'en  était  pas 
eaa  II ,  duc  de  Bourbon  ;  son 
aLDÔîence,  sa  bravoure  con- 
baDÎtade  qu'il  avait  des  afTai- 
isignaient  à  tous  comme  cehii 
il  protéger  et  diriger  la  jeu- 
Cbarles  VIII  ;  aussi  M*"',  de 
traova-t-elle  prudent  de  ne 
ser  une  ràistanoe  qui  aurait 
parti  forme  contre  elle;  elle 
éetsion  de  cette  grande  affaire 
iblëe  des  états-généraux  ^  et 
I  temps  qui  devait  s'écouler 
eor  convocation  pour  aug- 
r  nombre  de  ses  crâtures  y  et 
irer  au  duc  de  Bourbon  des 

I  qai  séparèrent  sa  cause  de 
lue  d'Orléans.  Les  divisions 
lient  dans  le  conseil  n'cmpé- 
las  qu'on  ne  punît  avec  la 
rigueur  les  £ivoris  de  Louis 

avait  tirés  de  la  classe  du 

II  qui,  par  cela  même,  étaient 
IX  grands.  Ce  fut  le  seul  acte 
san  gouvernement  sur  lequel 
partis  fiirent  d'accord.  Les 
vaux,  assemblés  à  Tours  au 
invier  i484«  reconnurent  la 
du  roi ,  et  le  droit  que  les 
lu  sang  avaient  d'entrer  au 
mab  ils  laissèrent  le  soin  de 
nedc  Charles  VIlIàM'°^  de 
vraîmeut  digne  ])ar  ses  qua- 
jouverner  le  royaume.  Les 
kts  se  retirèrent  de  la  cour,  et 
t  un  parti,  à  la  tête  duquel  se 
ne  aOfléana.  Leur  révolte , 


CHA 


1^3 


qui  avait  été  prévue ,  fut  promptemeut 
dissipée,  ils  cherchèrent  un  appui  eu 
Bretagne,  où  régnaient  deux  factions, 
celle  du  duc,  ou  plutôt  de  son  ministre 
Landais,  et  celle  des  seigneurs  qui, 
par  haine  contre  Landais  ,  s'étaient 
rapprodiés  de  la  cour  de  France;  et, 
comme  le  duc  n'avait  que  deux  filles , 
dont  l'une  mourut  à  cette  époque , 
M"**,  de  Beaujeu  n'hésita  pas  à  prendre 
la  défense  des  seigneurs  bretons ,  dans 
l'espoir  de  profiter  d'une  conjoncture 
aussi  favorable  pour  réunir  la  Bretagne 
i  la  couronne.  I^  duc  d'Orléans  et  son 
parti  s'armèrenten  faveur  du  duc,  sans 
autre  dessein  que  de  contrarier  les 
projets  de  la  cour.  Le  parlement  pro* 
céda  contre  lui;  mais  il  n'ignorait  pas 
que,  s'il  était  vainqueur,  et  parvenait 
à  s'emparer  de  la  personne  du  jeune 
roi ,  qui  l'aimait,  le  parlement  s'em- 
presserait d'anuuller  la  procédure  ; 
aussi  n'en  devint-il  que  plus  empressé 
i  poursuivre  la  guerre.  Ayant  été  fait 

Erisonnier  le  a6  juillet  1488 ,  à  la 
ataillede  St. -Aubin,  où  il  combattait 
i  pied  avec  un  courage  di{*ne  d'une 
meilleure  cause,  M*"",  de  Beaujeu  le 
fit  d'abord  renfermer  dans  le  château 
de  Lusignan ,  et  transférer  ensuite  dans 
la  grosse  tour  de  Bourges,  où  il  passa 
plus  de  deux  ans.  Cette  captivité  lui 
fut  avantageuse ,  puisque  les  réflexions 
qu'il  fit  dans  sa  prison  l'affermirent 
dans  la  résolution  de  ne  plus  séparer 
ses  intérêts  de  ceux  d'une  coiut)nne 
qui  pouvait  lui  appartenir  un  jour. 
Vers  le  même  temps ,  on  découvrit  à 
la  cour  quelques  intrigues  qui  furent 
aussitôt  de'jouées,  par  1  arrestation  des 
chefs  ,  entre  autres  de  Philippe  de 
Conrincs  ,  qui  subit  une  prison  de 
huit  mois  dans  une  cage  de  fer  (  Fq)\ 
CoMiifES  ).  La  paix  entre  le  roi  et  le 
duc  de  Bretagne  fut  conclue  à  Sablé  le 
nS  août  suivant;  mais  le  duc  étant 
mort  quelques  jours  après  le  traité,  les 


124  C'HA 

frictions  se  révcillèrFnl  m  Breta^f, 
diciquc  parti  se  dispuiaiil  le  droit  de 
marier  U  jeune  iiiiches.se  a»  gre  de 
ses  btéréis.  Charles  VUI  était  fiance 
di'puis  long-temps  à  la  fîlle  de  Maxi- 
iiiiiirn  ,  duc  d'Autriche  ,  élevée  en 
France,  oii  on  lui  donnait  le  titre  de 


n  attendant 


B  per- 


mit de  célébrer  un  mariage  re);ard^ 
parrEurope  el]Ii^re  cumme  accompli, 
Masimilien  d'AuIrirhe,  veuf  et  jruno 
encore,  Tenait  d'cpouser  soletiiielle- 
menl  par  procureur  la  duchesse  de 
Brctacne  ;  déjà  possesseur  des  Pavs- 
fias ,  il  pouvait  par  ce  mariage  ofliir 
aux  Anglais  de  nouveaux  moyens  de 
tourmenter  la  Franr^;  ainsi  Charles 
Vni  se  voyait  dans  la  nécessite  de 
ronquérir  la  Bretagne,  pour  assurer 
U  Iraiiquillité  de  sou  rovaume.  Mais  il 
Ini  en  coûtait  de  dépouiller  une  jeune 
|)niierssc  qu^il  devait  protéger,  puis- 
qu'elle le  reconnaissait  pour  souve- 
rain ,  et  sa  loyauté  combattait  contre 
la  juste  politique  de  son  conseil.  Le 
comte  deDunols,  favori  du  duc  d'Or- 
léans, et  à  ce  titre,  disgracie  par  M"". 
de  Beaujeu ,  forma  un  projet  qui  de- 
mandait à  ctte  conduit  avec  beaucoup 
de  prudence.  Il  ne  s'agissait  de  rien 
mnius  que  de  rompre  le  manage  du 
roietdelafiUcdeMaximilien,  d'enle- 
ver à  celui-ci  Anne  de  Bretagne,  etde 
|a faire  épousera  Charles  VII I .  Cepro- 
î«t  réussit.  Le  roi,  sans  consulter  M"" 
deBcaujeii,  alla  lui-même  a  Boutées, 
tirer  le  duc  d'Orléans  de  sa  prisvn  ;  il 
lui  accorda  une  confiance  dont  il  n'etri 
pas  a  se  repentir ,  et  le  duc  se  rendît 
«n  Bretagne,  oîi  il  s'employa  avec 
zèle  à  vaincre  les  ohslacles ,  et  sur- 
tout les  scrupules  et  la  réptignancc 
deU  jeune  duchesse,  malgré  la  pas- 
sion qu'on  lui  supposait  pour  elle. 
I.e  mariage  se  fit  le  iti  décembre 
1491  >  à  des  conditions  arantageiisee 
pour  la  France  (  foj:  A  bue  de  Bre- 


CIIA 
tagne  ^  ;  et  la  politique  do  TignMa^ 
mais  loyal  Cliarles  Vlli  IVmpwttM 
celte  iii'i:u>iou  sur  toulcï  les  fiutiM* 
de  Louis  Xl.L'Augletcrce,effrayerde 
la  puissance  qui!  cette  Douvelle  «cqû- 
lilMU  doTinaii  au  roi,  et  M;isiiiiiliTB, 
piquédesc  voir  cnkvpr  Mirmmepv 
h  mime  alliance  qui  lui  renvuyail  m 
fille,  s'unirent  pour  cnmaenrcr  me 
guerre  sans  but,  sans  efiVt.et  qnNin 
traité  termina  bienlàl  «pr^  Depuu 
long-Ieraps   les   prélenlions    qui  r^ 
giiaieni  dans  l'Italie,  divisée  tmuiUul 
de  souverainetés  qiAin  y  comwaii  dt 
villes,  veuaieut  apterla  cour  de  Fm- 
ce;  car  les  Italiens  Toula  ni  tom*'iifja- 
dir  sans  avoir  aucune  idée  dr  l'atl  ■»• 
lilair^,  et,  se  boraiiiit  entre  ra%  i  & 
intrigues ,  sentaient  le  bctoiu  (Tum 
puissance  étrangère  pour  douner  in 
grand  mouTemcnl  dou!  cli«aHi  ni  M* 
ticulier  espérait  de  profiler.  LmÙsaJi 
dont  l'esprit  n'était  pa&  dicialms^ 
loin  d'intervenir  dans  les  qocrcUada 
Italiens,  avait  empteW  le  d ne  d'Oc- 
léans  de  faire  valoir  les  droits  qn'il 
avait  sur  le  Milanais  ;  Charles  Vlll , 
jeune,  brave ,  et  jalons  d'illustrer  Ma 
rirgne,  tût  accessible  aux  intrigue)  qui 
l'entouraient,  et  forma  la  réïoluLun 
de  reconquérir  le  royaume  de  Naples, 
qui  avait  appartenu  à  la  maîsuD  a  Ad* 
)ou,  dont  il  se  portait  puur  héritirr. 
Trop  empressé  de  tei-miner  (oui  diSI^ 
rend  qui  aurait  pu  le  distraire  de  reUe 
graudeenlrcprise,  il  rendauroid'AF-    .. 
ragon  la  Ccrdagne  et  le  HoussilhiB,    . 
sansrirnexigerdctuiqu'unepromnM  \ 
de  ne  point  porter  île  aecinira  1  fa  < 
branche arragonaîse  qui  régnait  i  Ni-  :. 
pies.    Cétaii  trop   donner  d'avanct 
s'il  ne  réussissait  pas  dans  »on  euB*-   _, 
prise,  et  trop  peu  pourqu'onlelaiwK  ! ,, 
]ouiren  paix  de  Sii  conquête,  s'ilpi^  i^ 
venait  à  la  iàire;  mais  tout  dans  itet  1 
expédition  devait  être  conduit  OuM  L 
les  r^les  de  li  prudence.  I>eiidl4£ 


CHA 

(,  la  coar  de  FraDCc  s'occupe 
Dt  de  la  couqucte  de  l'Italie,  et 
DS,  tant  ceux  qui  désirent  l'ar- 
)  Français ,  que  ceux  qui  la  re- 
né font  aucuns  préparatifs.  Le 
ï  la  tête  d'une  armée  de  trente 
moies ,  sans  argent,  sans  cré- 

magasins  et  sans  réserve.  Il 
naïade  de  la  petite-vérole  à 
ame  pom*  donner  à  ses  enne- 
npsde prendre  leurs  mesures  ; 
émue  ;  il  se  rétablit ,  emprunte 
besse  de  Savoie  ses  diamants , 
t  en  gage  pour  procurer  des 
tes  smdats,  entre  à  Florence 
ofcmbre  i494»  ^  '^*  excité 
ivis  dn  duc  de  Milan ,  qui  crai- 

le  voir  entrer  dans  $€à  état& 
[judovic  Sfobce  ),  il  se  dirige 
le,  où  il  entre  le  3i  décembre 
;  il  arrive  h  Naples  le  2 1  fé- 
qS  j  et  toujours  en  délibérant, 
on  départ,  si  la  prudence  por- 
laaser outre,  achève  en  quatre 
«conquête  qui  étonne  les  vaiu- 
iliis  encore  que  les  vaincus ,  et 
i  extraordinaire  à  l'Europe, 
'attribue  généralement  à  des 
rlicalières  de  Dieu,  qui  vou- 
jgtr  les  crimes  commis  par  les 
I  rois  de  Naples.  Sans  remoii- 
n^ib  une  cause  surnaturelle ,  ou 
pKqoer  la  marche  rapide  de 
Vllt  par  les  divisions  qui  ré- 
en  Italie,  par  la  fausse  politi- 
iDt  de  petits  états  qui  s'étaient 
I  trop  long-temps  entre  eux 
renir  A  la  confiance ,  sans  la- 
ine union  prompte  et  efGcacc 
possible,  et  surtout  par  l'ab- 
e  toute  idée  de  gloire  militaire } 

fiiut  pas  oublier  que  Macchia- 
u  parie  il  cette  époque  d'un 
entre  deux  villes  rivales ,  dans 
il  n*j  eut  personne  de  tué, 
une  des  deux  armées  se  rrcon- 
ncuOi  et  Fautre  victorieuse. 


CHA  ii5 

Certes,  des  soldats  devenus  aussi  paci- 
fiques ne  pouvaient  opposer  aucune 
résistance,  et  la  valeur  des  troupes  de 
Charles  VllI  leur  parut  si  inconceva- 
ble qu'ils  lui  donnèrent  le  nom  deyîi- 
reurfrancaise.  Le  pape  Alexandre  VI, 
qui  avait  été  obligé  de  capituler  avec 
le  roi,  de  lui  donner  l'inve  titnre  des 
royaumes  de  Naples  et  de  Jérusalem , 
la  couronne  d'empereur  de  Constantin 
nople,  et  de  n^connattre  sa  souverai- 
neté dans  Rome ,  disait ,  en  parlant  de 
cette  expédition ,  que  a  les  Français 
m  semblriieut  être  venus  en  Italie  la 
»  craie  à  la  main  pour  y  marquer  leurs 
»  logements.  »  Charles  fit  soncntréeà 
Naples  comme  â  Rome  et  à  Florence , 
à  la  lueur  de»  flambeaux,  et  il  yexefça 
la  même  autorité  que  dans  ses  propres 
états.  Ce  ne  fut  que  quinze  jours  après 
son  arrivée  qu'il  voulut  faire  une  en- 
trée triomphante  dans  Naples ,  et  sous 
S  rétexte  qu'il  avait  acheté  d'un  neveu 
e  Paléologue,  ses  droits  sur  l'empire 
grec(  I  ),  il  se' revêtit  des  ornements  im- 
périaux, et  prit  le  titre  d'empereur  d'O- 
rient. Si  la  promptitude  de  cette  cou- 
quête  étonne,  la  facilité  avec  laquelle 
on  la  perdit  ne  paraît  pas  moins  sur- 
prenante. 11  se  formait  sans  mystère 
une  ligue  entre  les  principaux  états 
d'Italie,  les  rois  d'Arragon  et  de  Cas- 
tille,  sans  qu'on  prît  de  mesures  pour 
la  rompre  ;  la  nécessité  de  garder  les 
places  fortes  diminuait  l'armée  sans 
qu'on  s'occupât  de  faire  arriver  dés 
secours  ;  la  haine  des  Napolitains  con- 
tre leur  roi  avait  appelé  les  Français  , 
et  Ton  oubliait  de  gagner  l'affertioa 
des  peuples  ;  le  roi  ne  pensait  qu'à  re<* 

• 

,(0  f^Of'  dann  le  tom.  XVII  de  Taca- 
drmie  dr-»  mscriptious ,  1<  n  EclaircitsC'- 
ments  hUtoriques  de  Foncenia^n'> ,  sur 
^quelques  circonstances  du  voyage  do 
Charles  VUl  en  Italie ,  et  patiiculiè' 
rement  sur  la  cessùtn  que  luijU  André 
Paléologue. 


liG  en  A 

venir  en  France,  ri  non  seulement  il 
tall.iil  une  «rmce  pour  assurer  son  re- 
tour, mais  le  moindre  ntard  pouTJiît 
Icrendrpimpuaùble.  Il  parEdcNaple 


e  Hra 


cantioQ ,  rencontre  l'armée  confédérée, 
et,  pour  Couvrir  un  passage,  livre,  le 
(ï  juillet,  cette  célèbre  bataille  de  For- 
novo,  dans  laquelle  buit  mille  Fran- 
çais l'emportèrent  sur  quarante  mille 
Italiens ,  san»  retirer  d'autre  avantace 
de  cette  victoire  que  la  délivrance  du 
duc  d'Orléans,  assise  dansMovarre, 
et  la  possibilité  de  continuer  leur  r^ 
traite.  Pcndanlquc  Charles  VIII  com- 
battait avec  le  couraged'un  héros  pour 
quitter  l'Italie,  Ferdinand  d'Arragon 
lentrait  à  Naplcs  xax  acclamations  du 
iu£me  peuple  qui ,  trois  mois  aupara- 
vant, l'avait  chassé  pout-SL' soumettre  à 
il  dnminatioD  français  ;  et  le  duc  de 
Monipensier,  que  Charles  avait  laissé 
d.)ns  ce  royaume  avec  quatre  mille 
hommes,  après  avoir  été  bloqué  pen- 
dant un  mois  dans  Atella ,  fut  obligé 
de  capituler.  Cependant  rien  u'clail 
encore  desespéré  ;  ta  même  légèreté 
qui  avait  fait  désirer  aux  Français  de 
rentrer  dan*  leur  patrie  portait  de 
nouveau  tous  les  regarda  vers  le  royau- 
me de  Naplcs,  et  la  même  inconstance 
dcslUliensles  rapprochait  de  la  cour 
de  France.  Charles  méditait  unesecon- 
de  eipédilioD ,  ilaquclietoutelaicune 
noblesse  voulait  prendre  pan  ;  le  duc 
d'Orléans  fut  choisi  pour  la  diiiger, 
et  les  justes  prétentions  qu'il  avait  sur 
le  duché  de  Milan  exciiaient  son  zèle 
i  presser  les  préparatifs  ;  mais  ses 
consriilcrs  intimes  lui  fîrenl  sentir  de 
quelle  importance  il  était  pour  lui  de 
ne  pa.s  s'éloigner,  la  santé  du  roi  s'.if- 
faiblissant  chaque  jour,  et  les  trois  fils 
qu'davaitcusd'AnncdeBrelagneéiant 
loorls  successivement  Dès  que  le  duc 
d'Orléans  eut  trouvéïles  prétextes  pour 
se  dispenser  de  marcher  «a  Italie,  le 


i.n\ 

paili  qui  était  oppuxé  h  cette  guetrt 
K-mporu  dans  le  conseil .  cl  lesgénê- 
raux  laissés  dans  le  royaume  de  ta- 
pies se  trouvèrent  si  complètcmcnl 
oubliés  qu'ils  furent  réduits  i  capitu- 
ler. QiariM  Vlll  niuurut  en  effet  lu 
château  d'Amboisc,  le  7  avril  t^, 
des  suites  d'un  coup  quil  t'étaild<Ki- 
néàlatétcen  visitant  ccclu)leau,qi/Q 
faisait  recouslruire  dans  le  goôt  tb- 
lien.  11  était  dans  la  %ii'.  année  desn 
âge ,  et  la  T  5".  de  son  ri^e,  nocin- 
menl  ref^retlé  d'Aune  du  Br«tagoe,  qui 
ne  l'avaitépuusé  qu'avec  répugiUD". 
et  ù  laquelle  il  ne  gardait  |>u  b  foi 
d'un  époux  ;  mais  tm  bonl^  ^uil  n 
grande ,  s«s  procédés  étaient  si' géné- 
reux ,  qu'il  était  impOMililc  de  ut  pat 
l'aimer.  Deux  de  ses  domcstii^rj 
moururent  de  duuli  ur  en  appienaul 
qu'il  venait  d'expirer.  Comme  il  M 
laissait  point  d'enfanls,  le  doc  d'Or- 
léans, son  cousin ,  lui  succéda  sons  k 
nom  de  Louit  XI f  (  1  ).         F — e. 

CHAULES  IX ,  roi  de  France ,  fils 
de  Henri  II  et  de  Catherine  de  Ki- 
dicis,  né  a  SL-Gennain-cn-Laye,  k 


■J7  I 


r  le 


l'avibi  jl 

.s.'La  i 

[ifai-  fl 

Uié-  Il 


le  i5  décembre  iStio,  après  Li 
de  François  II,  son  frère,  et  fut 
i  Reims  le  i3  mars  i50i ,  n'avtbl 
pjis  encore  onze  ans  accompli] 
factions  avaient  tellement  affaibli 
drc  pohtique  du  royaume,  que 
gence  ne  fut  donnée  à  personac, 
quoique  le  jeune  i-oi  n'eilt  pas  iLtlMl 
l'âge  lixé  par  les  lois  pour  goaveract 
en  son  nom.  On  se  coutenla  de  fiût 
écrire  au  parlement,  par  ce  jeune  pn> 
ce ,  iju'il  avait  prie  sa  luère  de  prta- 
drc  l'adminisl  ration  des  affaira  dt 
l'état  ;  et,  comme  on  n'ignorait  pas qM 


Vin,  on  peut  coniuitrr  t.»  M/man 
de  Cominej ,  et  le*  recherclwi  Je  Foof 
magne,  dam  la  lom.  XVI  et  X^tlJi 

rai^aU^mio  il»  ioicniiti^u. 


Catherine  de  Mëdicis  avait  pris  toutes 
ses  mesures  pour  que  l'autorité'  ne  lui 
fut  pas  disputée  (  vqjr,  François  U  \ 
le'  parlement  répondit  qu'il  remer- 
ciait Dieu  de  la  sage  résolution  ins- 
pirée an  roL  On  ne  peut  qu'approuver 
M   prudence  des  magistrats  oui  ai- 
mmnt  mieux  ne  pas  réclamer  les  lois 
constitutives  du  royaume ,  que  de  ré- 
Teiller  erftre  les  Guise  et  les  princes 
du  sai^,  entre  les  catholiques  et  les 
calvinistes  y  des  rivalités  qui  auraient 
frit  édater  la  guerre  civile  ;  mais  que 
pouvait-on  attendre  d'une  reine  qui 
se  croyait  capable  de  rétablir  le  pou- 
voir royal ,  et  n'osait  pas  demander 
la  n%ence?  Elle  permit  que  le  roi 
de  Navarre  fût  nommé  lieutenant-gé- 
néral du  royaume,  parce  qu'elle  con- 
naissait assez  la  faiblesse  de  son  ca- 
ractère pour  ne  pas  le  redouter;  et, 
•ans  réfléchir  qu  entre  les  partis  qui 
divisaient  la  France,  il  en  était  un  au- 
quel il  fallait  invariablement  s'attacher, 
parce  qu'il  tenait  aux  lois  fondamen- 
tales de  la  monarchie,  elle  se  promit 
de  tout  brouiller  pour  tout  écraser, 
et  ne  parvint  qu'à  mettre  les  catho- 
liques dans  la  nécessité  d'attendre  leur 
.saint  d'un  autre  que  du  roi.  En  effet, 
ks  Guise  ne  se  déconcertèrent  pas  en 
L    Toyanl  leur  crédit  diminuer  par  la 
r    Bort  de  François  II  ;  ils  sentirent  que 
knr  véritable  force  était  indépendante 
de  U  cour,  et  que,  du  moment  où 
Tautorité  souffrait  que  les  calvinistes 
fMrmassentdes  associations  politiques, 
k  puissance  réelle  serait  à  ceux  qui 
-sauraient  former  une  ligue  catho- 
Bqoe.  Dans  l'assemblée  des  états-gc- 
•■énnx  tenue  à  Orléans,  les  partis 
,    tssaymnt  leurs  forces,  et  les  pro- 
•MÎlioDSy  sous  fapparence  du  bien 
m  Tétat ,  n'annonçaient  que  l'inten- 
•lîan  de  perdre  ceux  que  l'on  redou- 
tât; mau  1rs  attiquos  dirigées  contre 
:  lu  Guise  ;  loin  de  les  abattre  ;  rap- 


127 


GUA 

prochcrent  d'eux  le  connétable  de 
Montmorcnci ,  qui ,  par  sou  grand  âge 
et  son  sincère  attachement  à  ses  rois , 
jouissait  de  la  plus  haute  considéra- 
tion ;  l'union  qu'il  forma  avec  le  duc 
de  Guise  et  le  maréchal  de  St.-André 
fut  appelée  par  les  huguenots  Xtirium-» 
viraU  Chaque  proposition  faite  aux 
états-généraux  n'ayant  d'autre  résultat 
que  d'augmenter  les  animosités,  Ca- 
therine de  Médicis  crut  devoir  ajour- 
ner l'assemblée  au  mois  de  mai  ;  et , 
lorsque  cette  époque  fut  arrivée ,  elle 
recula  devant  le  danger  de  met-re  de 
nouveau  les  partis  en  présence;  mais 
comme  les  calvinistes ,  fiers  de  la  pro- 
tection secrète  qu'ils  trouvaient  à  la 
cour,  en  profitaient  pour  attaquer  les 
prêtres,  qu'on  n'entendait  parler  de 
tous  cotés  que  de  tumultes  et  de  mas- 
sacres, on  crut  devoir  assembler  le 
parlement ,  où  se  rendirent  le  roi , 
la  reine-mère  ,  les  princes  du  sang 
et  les  pairs.  La  grande  difficulté  con- 
sistait à  faite  cesser  les  querelles  de 
religion ,  sans  parler  de  religion  ;  car 
on  convenait  que  tout  ce  qui  tient 
au  dogme  ne  puuvait  être  décidé  que 
par  un  concile.  Cette  difficulté  était 
insurmontibie  ;  on  l'éluda  en  défen- 
dant les  assemblées  séditieuses,  et  en 
suspendant  l'exécution  des  mesures 
précédemment  ordonnées  contre  les 
calvinistes;  c'est  sur  cette  base  que 
fut  dressé  quelques  jours  après,  à  St^ 
Germain,  le  fameux  édit  de  juillet,  édit 
qui  mécontenta  les  catholiques ,  parce 
qu'il  ne  les  vengeait  pas,  et  qui  ren- 
dit les  calvinistes  furieux ,  parce  qu'ils 
n'en  étaient  plus  à  vouloir  se  conten- 
ter d'une  simple  tolérance.  La  reine- 
mère,  sans  consulter  le  pape,  avait 
autorisé  une  conférence  entre  les  doc- 
teurs des  deux  religions  ;  c'est  ce  qu'on 
nomme  le  colloque  de  Poissi,  tenu 
au  mois  d'août  i56i.  Chaque  orateur 
s'y  attribua  la  victoire  (  vo^.  Duplex- 


ia8 


GHA 


sis-Mornat),  comme  il  arrtTetMiiQim 
daas  les  diseussious  de  ce  genre  f  ce- 
pendant, les  proposidoos  des  oïlvi- 
uistes  révoltèrent  le  rei  de  Nanm , 
qui ,  dès  ce  moment ,  se  rëanil  an  con- 
nétable ,  au  duc  de  Gmse  et  au  nvt* 
réchal  de  St. -André.  La  reine,  ef- 
frayée de  se  voir  abandonnée  par  le 
premier  prince  du  sang,  se  jeta  dans 
les  bras  du  prince  deGondéet  de  l'ami- 
ral Coiigni ,  chefs  déclarés  deshugoe- 
i)ots ,  et  c'est  alors  qu'elle  accorda  \èJàl 
dejaiwier  1 56a ,  e'dit  si  iaToraUe  auK 
religionuaires  qu'ils  crurent  n'afoîr 
plus  rien  à  ménager;  aussi  se  porlèrent- 
ils  dans  Paris  même  à  des  violences 
qui  annonçaient  la  ruine  de  la  religion 
de  l'état.  Catherine  de  Médkis  élail 
d'autant  plus  embarrassée  ,  qw  les 
Guise  s'étant  éloignés  de  la  cour,  le 
prince  de  Gondé  et  l'amiral  de  Coiigni 
ne  se  donnaient  plus  la  peine  de 
cacher  le  mépris  qu'ils  avaient  pour  sa 
personne;  elle  sentait  trop  tard  qu'en 
flattant  tour  à  tour  les  factions,  elle 
avait  perdu  toute  autorité  ,  et  que  la 
cuerre  civile  devenait  inévitable.  Le 
duc  de  Guise  se  vit  recherché  à  la  fois 
r  la  cour  qui  le  redoutait,  et  par 
es  Parisiens  qui  avaient  besoin  d'un 
défenseur  ;  il  se  dirigea  sur  Paris.  En 
passant  près  de  Vassi  en  Champagne , 
ses  gens  se  prirent  de  dispute  avec 
des  calvinistes  qui  chantaient  des 
psaumes  dans  une  grange  ;  il  se  pré- 
senta pour  apaiser  le  tumulte ,  et  lut 
frappé  d'une  pierre  qui  lui  mit  le  visage 
en  sang  ;  aussitôt  ceux  qui  l'accompa- 
gnaient tonobèrent  sur  les  huguenots, 
et  en  passèrent  une  soixantaine  au  fil 
de  l'épée.  Cette  action  fit  grand  bruit 
parmi  les  réformés ,  qui  la  commen- 
tèrent ,  et  la  présentèrent  dans  tous 
leurs  temples  comme  le  signal  de  la 
gderrc.  Le  duc  de  Guise  fut  reçu  dans 
la  capitale  avec  des  transports  de  joie 
qu'il  aérait  impossible  de  décrire f. ce 


les 


n'âait  bImi  àmtimmwk 
tait  rapM  de»  iWM,  b 
de  tÈjguiê^SàmLrmariÈ 
Barcfaîa^  !••  imoL 
avoir  k  roi  an  Icnr  _ 
de  ne  pu  ymitipTihiUM 
de  GiHie  fanorta^  «t  I0  m 
vint  de  tmamoéltm  à  Rm 
reme  ■uva  laocoMBaBn^  4"" 
fil  dans  b  «êas  kapadai  • 
chea  pour  sa  lappndMT  dnfi 
Condéf  ae  q«  aM  aarvir^n] 
sa  Uhiesaa  et  à  k  Hmmm  9 
aux  dnoL  partis,  be  pcMeade* 
avant  maàpd  Fécaaika  da  • 
on  nâ,  «e  poiivail  pihi  pna 
armes  aanadMaeoaaé  da  vd 
n  frénit  daaidfcwp 
allait  exposer  aa  patrie; 
de  £Mtion ,  ipielk  ipa  sail  k  1 
de  son  caradère,  o^aperçoîK 
que  ceux  qui  le  secondent  sont 
plus  violents  que  lui.  Tandis  <j 
libérait,  les  calvinistes  ae  aoul 
de  tous  cotés;  il  n'était  pins 
d'hésiter  ;  il  se  jeta  dans  Orléin 
il  fit  la  place  d'armes  de  soi 
Au  même  instant,  les  siens 
sissaient  d'un  grand  nondbre  in 
partout  où  ils  étaient  les  pki 
ils  dépouillaient  les  égUaes, 
craient  les  prêtres  et  tontes  1 
sonnes  vonées  à  la  rdigion ,  t 
chefs  n'avaient  point  honte  A 
le  Navre  aux  Anglais,  pour  g 
traité  qu'ils  faisaient  arec  ei 
peut  juger  combien  cette  ad 
odieuse  aux  bons  Français,  < 
bien  elle  rehaussait  k  gloire 
de  Goi«ie ,  qui ,  sous  le  règne  i 
ri  II,  avait  eu  fhonneur  d'en 
f  Angleterre  Calais  qu'elle  p 
depuis  deux  siècles.  Les  hn] 
avaient  pris  trop  de  viUes  poi 
voir  les  défendre;  ils  en  perd 
lus  i^rande  partie  en  peu  de 
roi  de  Mayarra  fut  bl»s4 


Ê 


GHA 

sîëge  de  Ronen ,  qtii  re* 
it  au  parti  catholique.  ïje 
le  prouyait  aux  rebelles 
rien  perdu  de  cette  ac- 
listinguait  entre  les  guer- 
I  siècle.  11  ks  battit  il 
>  décembre  i563.  Dans 
f  le  connétable  de  Mont- 
ait prisonnier  par  les  bu- 
5  prince  de  Gondé  par  les 
le  maréclial  de  St.-André 
ie.  Le  duc  de  Guise  mit 
i^  devant  Orléans  ;  la 
t  TÎlle  devait  ruiner  le  par- 
Le  duc  étaità  la  veille  de 
maître ,  lorsqu'il  fut  as- 
5  février  i563 ,  par  Pol- 
entilhomme  du  parti  cal- 
loi  tira  un  coup  de  pis- 
esaure  ne  paraissait  pas 
lis  les  balles  âaient  ém- 
et le  duc  mourut  le  i^ 
oûf,  il  l'âge  de  quarante- 
plus  grand  encore  il  ses 
nents  qu'il  ne  Pavait  été  à 
rmées.  «  Si  votre  religion 
end  à  tuer  celui  qui  ne 
lais  offensé  y  dit-il  à  son 
la  mienne  m'ordonne  de 
3nuer  ;  allex,  je  vous  ren- 
«rté.  »  Il  conseilla  au  roi 
î-mère  de  transiger  avec 
fin  de  chasser  b^  élran- 
lume  ;  ses  conseils  furent 
ictions  sifi^nërent  un  traité 
,  et  le  Ûâvre  fut  repris 
ie  ^7  juillet.  Le  roi ,  ayant 
majeur  la  méntc  année 
f  accompagné  de  sa  mère , 
les  provinces.  11  eut  à 
e  entrevue  avec  Libelle , 
ouse  de  Philippe  II ,  roi 
les  calvinistes  en  conçu- 
ibrage  jusqu'à  reprendre 
H  former  le  projet  d'en- 
lorsqu'il  revenait  à  Paris, 
erli  comme  il  sortait  de 


GIIA  lag 

Meaux.  11  se  mit  au  milieu  d'un  corps 
de  Suisses,  les  anima  par  son  intré- 
pidité; et,  après  bien  des  dangers» 
il  arriva  dans  la  capitale  le  29  sep- 
tembre au  soir,  ayant  été  quînce  heu- 
res à  cheval  sans  prendre  aueuna 
nourriture.  Gette  tentative  des  hugue- 
nots lui  fit  une  impression  d'autant 
plus  profonde  qu'il  était  dans  l'âge 
où  Ton  ne  pouvait  phis  prétendre  à 
le  servir  malgré  lui;  on  s'attaquait 
à  sa  personne,  on  bravait  son  au- 
torité :  quel  roi  aurait  pu  supporter 
patiemment  une  pareille  injure,  et 
combien  la  nécessité  de  la  dissimu- 
ler devait  amasser  de  haine  dan& 
un  cœur  naturellement  fier!  Dès  sou 
enfance,  Gbarles  IX  avait  annoncé 
les  qualités  qui  font  les  crands  prin- 
ces; brave,  aimant  la  gloire,  infati- 
gable ,  d'un  esprit  vif  et  pénétrant , 
heureux  en  réparties  ,  ayant  du  godt 
pour  les  lettres,  on  ne  pouvait  lui  re- 
procher qu'un  excès  de  forces ,  qu'il 
employait  a  des  exercices  au-dessous 
de  son  rang; mais,  pour  le  condam- 
ner même  sur  ce  point,  il  faudrait  ou- 
blier les  moyens  employés  par  Gathe- 
rifie  de  Médicis  pour  le  corrompre  et 

Sour  l'empèchcr  de  se  mettre  ii  la  tête 
es  armées.  S'étant  aperçu  un  jour  que 
le  vin  avait  altéré  sa  raison ,  il  jura  de 
ne  plus  en  boire,  et  tint  son  serment. 
Que  ne  pouvait-on  pas  attendre  d'un 
prince  de  vingt  ans,  capable  de  pren- 
dre un  tel  empire  sur  lui-même  IHeu- 
rcux  si  la  violence  de  son  caractère 
lui  avait  donné  le  courage  de  se  sépa« 
rer  de  sa  mère;  maïs,  au  milieu  des 
£BK:tions ,  il  fut  facile  k  cette  femme 
artificieuse  de  lui  montrer  des  enne- 
mis partout ,  de  lui  £iire  croire  qu'il 
ne  trouverait  de  fidélité  qu'e»  elle ,  et 
de  plier  à  la  dissimulation  un  cœur  au- 
quel la  nature  avait  donné  toutes  les 
qualités ,  et  même  les  dé&uts  le$  plus 
opposés  à  ce  yicf  •  S'il  ayait  été  le  mai- 


CRA 

tre  ds  M  eoidoite ,  il  D'annîl  MU  M^' 
chéiCotigni  bhaiiiequll  âvoteo^ 
çue  cootre  lui  dipûi  k  katain  i» 
Heau,  el,M  BtétliBt  i  kièurdM 
calboliquMf  ilatmitenpMdataaH 
n!(liiil  la  belHM%  oppoMvf  bÙ'  eda 
n'entrait  poini  daâa  Im  tum  di'  tk 
i«ine-mir«',  qw,  dangrWffcMiaJ» 
voir  pAù  Im  cbEft  ik*  ma  partît, 
4t  de  gMiTCtper  onsiiita  UM-  OMtn* 
diclioD,  crflignail  que  m»  fib'  DtAk- 
vriritablemetit  roi.  AprètUbMnUrd» 
S(.-DeBis ,  g^gB^  le  lo  mmulut- 
1 56^ ,  parle-coBDëlable'da  lltatMO> 
rend,  qui  mourut  des  UesaiMtMV 
If  refur ,  Cethrrifie  de  IMtcà»,  an-MR- 
de  peureoivre  le»  eal*ini*Ma-,  At»- 
pressa  de  D^f^er ,  et  le  ^5aoAl  r  S^, 
fui  sign^nn  nouvel  édil>dfrpaàllca> 
û<M,  que- 1»  peuple  noana  U^pmbf 
boUéuseva  Ja  paùim»l'*tiM-(i). 
htttairiDÏitn,  IbrtsdefiDiëBagenieut» 
que  la  oonr  auiipoureoi,  retiorent 
UM  parti»  des  places  q«'it«  dénient 
roMlre,  etoantiauèreiil  5- entretenir 
des  intelligences  avec  FAngleienv  et 
les  prineesd'Allemagnc  ;  les  nusMcre» 
enire-etts  et  les  calbdiqoe*  recom- 
«Mctrewt;  ce  qui  pronTe  qne  l'aolfr- 
rit^  ravale  devait  râfin  rcBoneer  A  tei 
nir  U  Balanoe  ratre  deux-  partis  irr^ 
eone^iabtest  dvnt  ronportailles  arme» 
eontr»  se»  rm  et  eoMracMàl'  alliance 
avee  les  Anngers.  La  euore  cirîla 
éelata  de  Boarean.  Ijt  me  d'Anjen, 
depuii  Htnri  111 ,  iitt  mis  kla  itle  de 
)Wh^  roTule^  Bien  ne  Ait  miens 
romprendte  Tascendant  de  Gatberis» 
de-AMUeis  ;  oapGtkarlee  IX  Aait  ialonr 
du  dw  d'AtijcM  son  frère ,  et  «'ou  ce- 
prndtpl  ht)  refiMcr-  un  conmande- 
B««t  qirïl  brAtiit  dfc  preodK-M'inè' 

(  OfiH*  AaitappdMaiMifpaKai^eHa 
ro»ei(l»Itoawi,doat.jft.- — 


TirAuni,  et  fyoïn  Mrtàit  H: 
j*^B<wiede«d«Mar  '    ' 


matin  I 


OVS' 

tae.  Leprinre  dcCondeTat  lutf  le  i3 
m^rs  I  S69,  à  la  luiaille  de  Jartut, 
el  l'amiral  de  Culigiii  batiu  à  Monta»- 
(«ur ,  le  3  octoljiv  de  U  tnéme  annw. 
Catherine  de  Medicîa  profiu  de  U  p- 
lousieqiie  le  roi  prciuil  des  râtoim 
tcraportees  par  son  frère,  pour  fi- 
mcner  à  traiter  du  nouveau  btcc  kl 
calvioiiti's.  La  paix  fut  sipiec  leiS 
août  iS^tt.A  encLimiiicrlet  arbrla, 
on  eroirail  qu'un  uc  bnttail  le»rdirJlrt 
que  pour  avoirltplaisirdelenratta- 
rerde  nouvrauiavanlagcSiiU  furat 
M  grands  eeeie  fois ,  ({ue  Icï  hislonni 
ont  cru  gcncralemeiii  que  U  reine  nt 
conscDiii  3  loiii  accorder  qn'artc  le 
projet  forme  d'emptojrcr  la  mkiten 
pour  faire  |H-nr  les  rhcb  du  partit  H 
sans  doute  ils  conçurent  le  mimt  so>^ 
fon,  car  ils  forent  long-temps  stM 
c«dpr  aux  airtssen  qu'on  leur  pndt- 
giiait  pour  les  atiircr  à  la  cwir.  Li  ■a 
noTombte  1570,  asrles  IX  épooia 
Ëlisabeib ,  iîlle  de  l'empereur  tt»i- 
luilira  U  ;  la  chefs  des  calTiDisics  ae 

Surent  refuser  de  pratire  aux  Cw 
oonées  h  celte   occasion  ;  maii  ii 
avaient  soin  de  ne  se  livrer  jaBuii 
tous  à  la  (ois.  EufiD  ,  b  dnGanee  s'a- 
paisa pcti  à  peu  ;  l'anùrai  de  Cntt^ 
ue  loi  pas  insensible  i  l'ambilion  de     < 
passer  pour  ^ouvrriier  le  COUMil  dl     J 
monarque ,  et  le  niaria(;e  du  jeune  ttî     |i 
de  Navarre,  depuis  Henri  IV.atM    ei 
Marguerite, sœurdeChatfcsIX.se»    ■ 
Lia  bannir  touj  les  soupçon).  Cem-    k 
rjjgescfit  le  iHaoQt  1S79;  b|A-   li 
DiicTD  tentative  d'assassinat  sm-Fai»      1 
rai  eut  lieu  le  31  du  toéme  mû;  b    '^ 
24  tut  doune  le  signal  de  la  St.-B^   ^ 
thrUmi,  massacreqntilurasepiiourtj      - 
et  dans  Irquel  il  fol  mé  plus  de  e>iq 
mille  personnes  à   Paria  senlfont 
L  exemple  de  la  capitale  ne  fut  ip* 
irup  bien  suivi  dan»  la  plupart  lin 
praviuees.  Gdîgni  fut  masMcré  im 
flso  l't  par  un  aoiDatf  MAtu;  leit»  _ 


CHA 

de  Giûse ,  qui  repro- 
irai  Tassassinat  de  leur 
>t  la  main  qui  le  frappa , 
»ovir  leur  vecseance  sur 
qui  fut  pendu  pnr  les 
;  de  MoutCaïucoD ,  après 
stf  aux  insultes  de  la  po- 
ne  prince  de  Gondc  et 
arre  ne  sauvèrent  leur 
'ant  ;  mais  ils  profitèrent 
D  favorable  pour  s*e'lui- 
ir«  Désavouant  alors  une 
n'avaient  embrassée  que 
ils  se  mirent  à  la  tête 
\ ,  et  tant  de  sang  répan- 
i^à  faire  éclater  la  euerre 
I  quatrième  fois  depuis 
larles  IX.  La  constance 
ils  défendirent  la  Ro- 
*mée  royale  ne  put  pren- 
1er  à  Catherine  de  Mé- 
faiblesse  de  sa  politi- 
iiu  des  chefs  dont  elle 
a  mort,  dans  IVspoir 
sse  du  gouvernement  y 
ai ,  et  l'autorité  royale 
plus  affermie.  G'e5t  une 
s  croire  que  les  factions 
quer  de  chefs  ^le  jeune 
fut  bien  plus  dangereux 
y  et  le  roi  de  Navarre 
louvait  à  lui  seul  rempla- 
rinccs  du  sanc.  Depuis 
cmiy  Charles  1a,  pour- 
emords ,  conçut  pour  sa 
Tsion  qu*il  lui  était  im- 
ssîmuler  ;  aussi  cbercha- 
ler  sa  confiance  en  bri- 
duc  d'Anjou  le  trône  de 
lel  il  fîit  en  effet  appelé; 
;iiement  y  en  apaisant  Ja 
y  ne  fit  que  le  confirmer 
Jtion  de  gouverner  par 
l'abattre  enfin  des  partis 
encore  pour  Taulorité 
vilissaient,  que  pour  le 
Is  mettaient  ^u  pillage. 


CHA 


lOX 


Assidu  à  son  conseil,  il  commença  par 
diminuer  les  impots,  et  éloigna  les 
femmes  auxquelles  il  avait  jusqu  alors 
accordé  trop  d'empire  sur  lui;  mais 
cette  résolution  fut  prise  trop  tard  ;  le 
coup  était  porté;  il  mourut  le  3i  mai 
i574y  dans  la  i^".  année  de  son  âge, 
et  la  i4*«  de  son  règne.  Henri  Ifl 
lui  succéda.  Nous  avons  esquissé  le 
caractère  de  ce  roi  avant  de  raconter 
le  massacre  de  la  St.-Barthélemi  ;  cajf 
on  supporterait  difficilement  que  l'his- 
torien ,  dont  le  devoir  cependant  est 
de  ne  dissimuler  ni  le  mal ,  ni  le  bien  , 
rendit  justice  k  un  prince  présenté  au 
jugement  des  siècles  comme  le  bourreau 
de  ses  sujets.  Ce  prince  ne  comptait 
alors  que  vingt -deux  ans  ;  sa  couronne 
avait  sans  cesse  été  menacée  \  il  fut 
entraîné ,  et  mourot  de  la  violence  de 
KS  remords ,  en  remerciant  Dieu  de 
ne  pas  lui  avoir  accordé  d'enfants  ; 
car  il  craignait  les  chances  d'une  nou- 
velle minorité.  S'il  n'excita  aucune  pi- 
tié, quel  sentiment  réservera-t-on  à 
celle  qui  ne  fit  servir  l'autorité  d'une 
mère  qu'à  le  conduire  dans  cette  dé- 
plorable situation  où  le  pouvoir  royal 
était  réduit  à  employer  le  crime,  sans 
même  avoir  la  certitude  d'y  trouver 
son  salut  ?  Charles  IX  aimait  beau- 
coup la  chasse ,  et  se  plaisait  à  mon- 
trer sa  force,  en  abattant  d'un  seul 
coup  la  tête  des  animaux  qu'il  rencon- 
trait. On  a  dit  qu'il  s'exei-çait  sur  les 
bêtes  à  répandre  le  sang  de  ses  sujets  ; 
c'est  faire  de  l'esprit  sur  une  matière 
qui  s'y  prête  difficilement.  On  a  de  lui 
un  ouvrage  que  Villeroi  publia  ea 
1625,  sous  ce  titre:  Chasse  rojràU 
composée  par  Charles  IX ^  in-8*^.  ; 
c'est  l'unique  édition.  Ce  prince  ne 
laissa  pas  d'enfants  d'Elisabeth,  soa 
épouse;  il  eut  d'une  de  ses  maîtresses, 
nommée  Marie  Touchet ,  Charles  » 
duc  d'Angoulême  (  F",  AncouLéHs  )• 
C'est  sous  le  règne  de  Charles  IX  que 

9.. 


fut  bâli  le  palais  de$TuilEri£i(i564). 
Le  4  juillet  de  lamëmcatméa^CliArle* 
rendit  k  Lyon  une  ordonnaiiee  par 
laquelle  il  fixait  le  commenccsNiit  de 
l'année  an  mois  de  janvier.  11  fiit  le 
preniier  dei  rois  de  France  qui  auto- 
risa JM  secrétaires  d'état  i  signer  pour 
lui  dans  certains  cas.  Charl^  DC  cul- 
tiva et  brorisa  les  lettres.  U  e>t  même 
resté  quelijuei  Tcrs  de  lui ,  parmi  le>- 
quelson  ciie  cet  impromptu; 

El  Rx  p»tr<  p«plt  (E  ctc^. 

{Foy.  rilôPiTaL,GoLiGNi,  Hzvu 
III  ,  GiTmzRiNE  DE  MÉtncis,  des 
Adrets,  BoRsaAD,  Amioi.  ]  Variltu 
a  com^ios^  nue  Histoire  de  Ckmjiet 
IX !  Hs  hisiorieus  originaux  sont  de 
Tbou,  d'Aubigtic,  et  beaucoup  d'au- 
tres ,  dont  on  peut  voir  lé  détail  dans 
la  Biblioth.  hist.  de  France.  F— e. 
CHARLES,  dit  U  Mauvais ,  roi 
de  Navarre,  oomt*  d'Ëvreux ,  ne  en 
ï532,  fut  éleré  à  k  cour  de  Philippe 
de  Valois ,  et  se  Gt  admirer  dis  i»  )eu- 
ncssc  par  son  savoir,  son  éloquence 
et  les  grâces  de  sa  figure.  Fils  et  suc- 
cesseur de  Jeanne  de  France  et  de 
Philippe  III ,  roi  de  Navarre,  il  fut 
couronné  dans  la  calLédrale  de  Pam- 
peliine,le  37  juin  i55o.  Quelques 
troubles  s'ëtaul  élevés  dans  tes  étals 
au  comme ucemeni  de  son  règne,  il 
porta  ta  terreur  dans  TrEpril  de  ses 
lu'iets ,  par  la  rigueur  avec  laquelle  il 
punit  It^sédilieux.  Il  reparut  â  la  cour 
de  France  eu  1 333,  et  manifesta  ses 
rues  amlnlieuses  en  réclamant  les 
comtés  de  Champagne  et  de  Brie,  et 
en  formantdes  prétentions  sur  le  du- 
ché de  Bourgogne.  Le  roi  Jean  lui  fit 
.épouser  la  princesse  Jeanne,  sa  fille, 
et  lui  donna  les  villes  de  Mantes  et  de 
Heulin.  Ces  liens,  qui  auraient  dil 
Faltaclier  an  ttdne  de  France,  et  l'es 
rendre  l'appui,  ne  lerrirent  ipCk  bà 


CHA 

•r  des  moyens  de  Tébranler  plxs 
lu      icnt.  Dis  le  coniniencrmcui  de 

tguc,  il  fut  Acciné  de  raiMMÎoil 
oc  Cnairles  de  la  Cerds ,  con  nétaltlc  <Je 
F  ;e ,  qui  fut  poignardé  par  tun 
dnire,  eu  IialDc  de  ce  qu'on  lui  aiiit 

é  te  comté  d'Augouléme ,  que 
u  es  demandait  i>our  u  rrmmc.  H 
I         auMilJlàt' Angleterre,  pour  s'»- 

un  appui ,  se  relira  eu  Nonnan- 
,  oii  était  le  principal  siège  de  m 
)  iQce,  et ,  bravant  le  roi  Jean ,  il 
I  II  plusieurs  lramc»conlre  ce  prin- 
ce ,  apris  Tavoir  abuité  par  une  tinU 

ciliation.  Il  forma  un  parti  dani 
»  rovaunie,  et  déduisit  tafimc,  i  force 

esse,  le  ilauphiu,  fils  du  rui; 

ce  jeune  prtDCC,  de  concert  ntt 
■Cil  pire,  le  trahit,  rn  l'attirant  à nac 
f&e  [u'il  donnait  à  Eiuucu,  etielivra 
aiu  i.  Charles  fut  envoyé  prisonnier 
ft  Ciidlcau-GaïUard,  cl  de  U  au  CUltt- 
lêt  de  Paris.  Phirippe  de  Navarre,  son 
fi'tre,  eut  niissilOt  recours  à  la  pnttc» 
tioo  dis  Anglais.  Du  fond  de  sa  pritun. 
Giarles  «cmaït  dauK  la  capitale  iIm 

S;crmcs  de  révolte. etl'on fut  «bli;:'' Je 
e  tnntftrer  au  château  d'Arleu\,  dam 
le  Cambrcsis.  La  bataille  de  Poilirrt 
el  la  captiviié  du  roi  le  uuvferent.  A  la 
âvciir  dïs  troubles,  Charles,  aidé  dt 
suii  frère  Philippe,  s'évada  de  sa  pn- 
lon  en  i556.  II  se  rendit  i  Amicni 
CI  y  leva  des  troupes.  Appelé  par  \n 
Fari-iicus ,  il  leur  fit  ime  aarangut  ht- 
dificuse,  souffla  te  feu  de  la  distonk 
d.<D»  la  capitale ,  attaqua  le  dauplûii ,  et 
fit  revivre  ses  prc'leiitionsiU  counm- 
Dc.  Chassé  enfin  de  Paris  par  le  du- 
pliin ,  il  fit  h  ce  prinee  une  guerre  m»- 
glanle ,  mais  dont  tes  résuluu  ne  rf- 

Sriiidircntpoinl  à  son  ambition. Crpw- 
:iiit  L  p;iix  de  Bretign;,  en  iStio.lw 
aïiur.i  U  possi'Ssion  de  ses  dumain'> 
F'-""x'.  C^'"J"•  «r  -cndit  irnniédu- 
lei     m  I  c ,  d'oii  il  pwna 

[M.  GittUa^y. 


CHA 

e-Cruel,  et  comme  lui 
1  siècle,  il  eut  avec  ce 
s  entrevues ,  et  on  les 
se  liguer  contre  le  roi 
;e  de'sunir  ensuite  selou 
ît  leurs  inteVêts.  Par  un 
iTec  Charles  V ,  roi  de 
de  Navarre  renonça  eu 
ëtentioDS  sur  la  Hour- 
nnpagne  et  la  lirie, 
cssion  de  Mont|)ellier. 
»  détrône  par  Henri  de 
iVtant  jeté'  dans  les  bras 
barles  conclut  avec  le 
le  vaincu  deux  traites 
:  opposes  ,  et,  pour  élu- 
engagements  ,  il  s'avisa 
bien  singulier,  et  dont 
victime.  Il  se  fit  enle- 
'  de  Maunjy  lieutenant 
I.  Pendant  sa  détention 
rince  de  Galles  traversa 
alla  rétablir  le  roi  de 
rône.  Charles,  pris  dans 
ge,  et  retenu  malgré  lui 

où  il  s'était  fait  enfer- 
n  fils  en  otage  à  l'aven- 
it  enlevé;  mais  il  l'attira 
lia  f  sous  prétexte  de  lui 
»n,  et  le  força  de  rclâ- 
î  Navarre.  Il  s'unit  aus- 
ince  de  Galles  et  le  roi 
tre  Transtamare  ;  mais 
i  remonte  sur  le  trône 
le  secours  de  la  France , 
exposé  au  ressentiment 
'edoutables  voisins.  Il 
es  pour  y  chercher  un 
la  France,  abrmée  de 
A  son  retour  dans  sc% 
fa  publiquement  à  Paris 
te  projet  d'empoisonner 
V,  son  beau-frère.  On 
i  fils ,  et  deux  ministres, 
à  b  question  et  cxécu- 

moius  prouvé  que  ce 
sonnemcnt ,  et  Cliarlcs 


CHA  i35 

en  repoussa  toujours  l'idée  avec  indi- 
gtmtion.  Il  fut  néanmoins  dépouillé  de 
ses  domaines  en  France.  Pour  venger 
ses  ministres ,  il  fit  un  traité  avec  Ri- 
chard m ,  et  prit  à  sa  solde  un  corps 
de  troupes  anglaise^  ;  mais  accablé  à  la 
fuis  parles  Castillans  et  les  Français» 
son  petit  royaume  fut  mis  à  feu  et  à 
sang,  et  ce  ne  fut  qu'après  avoir  im- 
ploré la  médiation  de  Henri  de  Transta- 
mare, et  donné  vingt  places  eu  otage , 
qu'il  obtint  la  pi«ix ,  en  1 579.  L'année 
suivante,  il  apaisa  une  révolte  avec  sé- 
vérité, mais  sans  injustice ,  et  depuis 
il  fut  toujours  obéi  et  respecté  jusqu'à 
sa  mort ,  arrivée  en  1 587.  Cette  mort 
fut  cruelle,  si  l'on  en  croit  les  chroni- 
ques françaises  acharnées  à  noircir  sa 
mémoire.  Il  s'était  fait  envelopper  dans 
des  draps  imbibés  d'eau-de-vie  sou- 
frée, soit  pour  guérir  sa  lèpre,  soit 
pour  ranimer  sa  chaleur  naturelle, 
affaiblie  par  les  débauches ,  lorsque  le 
feu  y  prit  par  l'imprudence  d'un  valet 
de  chambre.  Ce  malheureux  prince 
expira  dans  des  tourments  horribles , 
et  comme  par  un  juste  châtiment  de 
Dieu ,  ajoutent  les  mêmes  chroniques. 
Les  historiens  de  la  Navarre  traitent 
ce  récit  de  fable,  Sflon  Ferreras,  Char- 
les eut  des  défauts  et  des  passions , 
mais  ses  bonnes  qualités  l'emportèrent 
sur  ses  vices.  «  Les  Français  l'ont  sur- 
»  nommé  le  Mauvais ,  ajoute  cet  his- 
»  torien ,  à  cause  des  troubles  qu'il  a 
»  fomentés  dans  leur  pays»  Si  l'on 
D  envisage  cependant  ses  actions ,  ou 
9  conviendra  qu'il  n'a  point  été  assee 
»  méchant  pour  mériter  cette  odieuse 
»  épithètc.  »  En  effet ,  si  Ton  veut  ex- 
pliquer la  conduite  de  ce  prince,  il 
faut  se  rappeler  qu'il  descendait  par 
sa  mère  de  Louis-le-Hutin,  et ,  par  son 
père,  de  Philippe-le-Hardi.  Sa  nais- 
sauce  lui  permettait  donc  d'aspirer  à 
la  couronne  de  France,  à  une  époque 
ou  les  rois  d'Angleterre  devaient  des 


i54  CQA 

discuïsions  sur  ce  g^uiil  héniaff  (  F, 
jRiif  et  CniBi.zs  V,  rol^  de  Fr^nJ. 
Cbarles-le-Mauvjii ,  voyaDtaVecpUÏ- 
sir  une  contuUlioD  qui  ponraît  utùa- 
t'a  les  droits  de  la  tuiison  d«  V«loû, 
s'unissait  aa  roi  d'Angleterre ,  ce  qni 
iiVlait  pas  rare  à  cette  époque  parmi 
les  crands  vassaux  ;  doq  qu^  T«u1At 
qu'Edouard  III  triomphit;  il  Aùtper- 
ïuade  au  contraire  que  t'union  Je  la 
coui'ODiie  de  France  et  de  b  couroniM 
d'Angleterre  était  impossible,  et  qm 
les  Français  ae  supporte  rajent  ianais 
pai  siblement  nnedontinalion  Arangtre, 
b'uD  autre  côié,Éd<mard  III  était  bi^ 
habile  pourDepasdeviocrlapoIiliqne 
de  Cbarlei-le-Manvaii.  Tou)oim  es 
mc'fiance,  ces  deux  nrinces  ne  l'ai- 
daient que  pour  aETaibiirla  maison  de 
Valois,  et  se  séparaient  aussitât  qu'ils 
pouTaient  appréheader  qulup  aea% 
deviat  assez  fort  pour  la  renverser  et 
lui  succéder.  T^s  historiens,  qui  n'ont 
yi  approfondi  les  motib  de  la  con- 
duite de  Cbarles-le-Mauvais ,  l'ont  re~ 
présenté  coniine  un  fou ,  faisant  le  nul 
pour  le  plaisir  de  nuire,  commettant 
des  crimes  pour  satisfaire  la  violence 
de  son  caractère;  ce  qui  est  absorde, 
CesobserTaiioDSD'onlpaspoorbulde 
le  sauver  du  jugement  porté  contre  lui 
par  ses  conlemporainsjmais  de  prou- 
ver qu'il  n'a  point  agi  par  hasard.  Vol- 
taire prétend  que  Charles  n'était  pas 
plus  niauTais  que  tant  d'autres  princes; 
cette  manière  d'excuser  nu  souverain 
condamné  par  l'histoire  n'est  qu'une 
injure  adressée  à  plusieurs ,  et  qui 
n'exige  atuune  discussion  poliliqne. 
Nous  croyons  avoir  exposé  1rs  renta- 
bles mouh  de  sa  conduite  ;  il  en  pa- 
raîtra moins  inconséquent;  mais  nous 
ne  pensons  pas  qu'il  en  paraisse  meil- 
leur. La  fin  de  sa  vie  fut  tranquille  ; 
c'esi-it-dire  qu'il  s'accoutuma  au  re- 
pos, quand  Ciiarlcs  V  eut  reprit  ■•- 
sti  de  pouvoir  pour  fiucci  toot  tn. 


I        h  vassaux  à  respecter  r>utoril« 
loj    e.  F— I. 

*  lARI-ES  ni,  surnommé fc.Vi^ 
,  rui  de  Navarre,  fijx  du  précédciit, 

ii-ccda  à  Vif,e  de  vioi:li'iM(  us , 

•nira  de  bonne  beurc  Wt  ftiaia 
I        lés  de  son  père ,  sans  aucun  île 

picps,  Couronné  i   PaareltiM, 
lit      ijiitllel  i3pa,  CliariesseUlail* 

mer  Us  abus  qui  s'ét^iienl  ffitMit 

(     s  le  rnvauine,  et  s'appliqua  î  vint 

lonne  lulclligrnceavcc  ses  TOÙiBl. 

liot  des  Anglais  («  rrslilntJOO  d« 
uDcvuourg,  CI  réda  k  l'anii^lc  tttK 
roi  d'Arragoa  les  limites  de»  dm 
I  iraes.  Ciiarlcs  fit  uu  voyage  rs 
1-  :t  eu  i4'>3,  d  signa,  le  {juin 
de  I  utiée  suivante,  un  traita  pittlant 
rcnoui'ialion  à  toutes  ses  préli-ttliofS 
sur  les  camics  de  Cbampngoe ,  de 
Biie  cl  d'Evrcux  ,  cl  la  cession  île 
Chrrliuuq: ,  moyennant  U  viUe  et  le 
terri  Dire  de  Nemours,  arec  le  liircde 
duc,  une  pension  de  la.ooo  li*.  par 
an,  l,dcp1us,3oomillêéciispourtc 
dédi  nmagerdes  revcnusdont  îlavut 
été  privé  depuis  la  saisie  de  ses  étab, 
sous  le  régne  précédent.  Cfaarles  con- 
tribua h  rétablir  la  paix  publique  ta 
France,  en  conciliant  les  «Kvxbcliiuii 
d'Orlé.iiis  CI  de  tkurgogne.  U  parut 
pour  la  Navarre  en  i^i^i  laiuui  1 
ta  cour  de  France  une  Kaute  idée  de 
sa  personne.  De  retour  dans  scséuts, 
tl  y  fil  flcurii  l'iodustiie,  les  ails  rt  les 
Icliics  ,  bJtil  les  deux  magniCqu'* 
[>3kiis  d'Oliie  et  de  Tafalla ,  et  Gl 
construire  le  beau  pont  d'E«telIa  JUt 
la  riïière  d'Egas.  (*  prince  fut  t»p- 
pflé  à  la  cour  de  France,  aprts  fu- 
sassinal  du  duc  d'Oiléans,  pur  Jesi>i 
duc  de  fiuui^ogne;  il  j  soutint  r>«- 
JbrluiipCharle»VletlamiiIleroraI«, 
et  il  eut  bt^aucoiip  de  part  aux  om 


CHA 

«yCamltSToUde  CiS- 
pukj  €t,  fooiqQe  tOM  les 
MMas  fiuieoi  d^hiréf 
irdet,  fl  M  livra  A  son 
atgoifionioe  et  les  arts 
Il  noiinit  i  dite  ,  le 
i4a5 ,  dios  k  64*.  an- 
e  et  la  Sg*.  de  sou  règoe  y 
joai  peMant  oe  long  in*» 
ot  TaiBOttr  de  ses  suiets, 
sa  henrenk  cffbis  d*aiie 
n  paternelle.  B-*». 
i  DE  NAVARRE,  prinœ 
<{^.  Dim  Gahlm. 
hLE-TÉMÉRAlRE^duc 
e,  fila  de  PbilippHe-Boa 
de  Portugal,  naquit  à 
ovenibre  i435,  emporta 
MB  de  eomie  de  Chêro^ 
quel  il  se  distingua  dans 
leBopelaMMideea  i^i'ky 
qoe  Tannée  siiinFaiite.  Ce 
:  le  caraetère  était  violent 
y  aentit  de  benne  heure 
aHa  de  cette  fiitale  ani- 
C  la  source  des  dûtes  et 
I  de  sa  fie.  Son  ayersion 
pwnrs  de  la  maison  de 
I  de  son  père ,  était  in- 
;  n^ayant  pu  les  &ire  dis- 
BÎttn  la  cour,  et  se  retira 
Enfin ,  s'étant  réconcilié 
it,  il  parvint  ii  lui  fiire' 
hane  contre  lionis  XI , 
la  télé  du  parti  formé 
marque.  Aprà  avoir  tra- 
dre  et  rArtois,  il  s'avance 
me  à  la  ilte  de  vingt-sit 
ttants  9  et  arrive  devant 
hti  d^te  Alain  Ghartier^ 
(tfe  villey  ponr  lui  repro» 
re  qu'il  fruMÛt  k  son  sou- 
es  è  votre  maître ,  répond 
le  Bourgogne ,  qu'an  a 
rop  de  mott&  contre  un 
i  sait  employer  le  fer  et 
y  ft  qiif on  esl 


CHA 


i55 


a  en  purckant  contre  lui,  de  trouver 
»  nombreuse  compagnie  en  route;  au 
»  reste,* je  n'ai  pris  les  armes  qu'à 
»  la  sollicitation  des  peuples ,  de  la 
»  noblesse  et  des  princes  :  voîUi  mea 
»  complices.  »  Louis  étant  venu  lui 
présenter  la  bataille  à  MonUbéri, 
Gbaries  enfonce  une  aile  de  Tarmét 
rcryale ,  et  se  laisse  emporter  à  le 
poursuite  des  fuyards.  Environné  par 
quiflifee  gendarmes  qui  venaient  de  tM? 
son  écuyeTi  ît  est  blessé  ot  en  dan* 
ger  dMtri  prisf  uaif  il  refose  de  se 
rendre»  feu  d^  prodiges  de  valeiu*^ 
et  donne  le  tfSmps  à  ses  soldats  dé 
venir  le  dégager.  Dèi-lorS|  Cbarles 
conçut  de  ses  talents  pour  la  guerre 
une  ai  4aate  idée,  eue  lei  plus  grands 
revers  ne  purent  depuis  le  détrom« 
per  de  eelte  présomptioii.  Ayant  suc- 
0édé  A  son  père  en  1467,  il  eut 
presqne  aussimt  la  guerre  contre  les 
liégeois ,  qu'il  tailla  en  pièces  et  sou- 
mit avec  la  dernière  rieuour*  Forcé, 
avant  cette  mcpéditiott,  de  rendre  aux 
Gantois  les  privilèges  que  Philippe- 
le-Boa  leur  avait  enlevés ,  il  révoque 
à  son  retour  oe  que  les  Gentois  lui  ont 
extorqué,  feit  mourir  les  clH'fe  de  la 
rebelUon  ^  et  condamne  la  ville  à 
une  amende  coaâdérable.  L'année  sui- 
vante, il  épousa  Marguerite  dTork, 
seror  du  roi  d'Ao^eterrc,  et  résolut 
dès-lors  derenoui^éler  la  guerre  dvile 
en  France  (  mais  Louis  le  désarma  en 
lui  donnant  xio  mille  écus  d'or.  Le 
3  octobre  suivant ,  le  monarque  et  le 
4uo  ont  une  entrevue  A  Péronne  pour 
r^ler  leurs  diffiiirentS4  Lii ,  le  duc  ap- 
nniid  que  les  Li^eoia ,  excités  par 
le  roi,  viennent  it  se  soulever  de 
nouveau  et  de  s'tmparer  de  Teugres. 
Gharks  entre  en  fureur  :  Louis  em« 
ploie  Inutilement  les  serments  |iour 
se  disculoer;  il  est  arrêté  et  gardé  k 
vue.  fie  duc,  après  avoir  bésiié  entre 
les  partis  ka  plus  vwlcnls,  l'oblige 


i56  CHA 

i  signer  ufi  frahe ,  doul  la  «aH£ll(A 
la  plus  humiliante  est  qu'il  ntaïAe^ 
ra  avec  lui  centre  ces  mfaiet  ÎÀê- 
gcoU  qu'il  avail  soalerét.  Qurki 
arrive  deTant  U^  accompagné  en 
roi  :  la  TiUe  est  priie  d'aïsant  et  aban- 
donna k  la  fureur  du  loldat  D» 
tels  succAs  achevirenl  A'nAimâr  h 
duc  de  Boorçoene ,  et  de  îormvt  lei 
derniers  traits  de  ce  caractère  inflexi- 
ble et  sanguinaire,  qui  le  Radil  la 
fléau  de  ses  voisins  et  l'artisan  de 
ai  propre  ruine.  Edouard  IV  In  en- 
voya, en  i47o>  l'ordre  de  la  Jarre^ 
retitrâ.  Il  reçut  en  Flandre,  pen  de 
temps  apris ,  Edouard  Im-méôse  qn 
Tint  ctcrcher  un  asyle  anpiii  de  hri. 
Charles  lui  fournit  de  l'a^enret  da 
yaisseaui  pour  repasser  en  Ai^«- 
terre.  Vers  la  fin  de  la  même  an- 
née, la  guerre  recommence  entre  le 
roi  de  France  cl  le  duc  de  Bourgogne  : 
jamais  Charles  ne  mcrila  mieux  que 
dans  cette  guerre  le  surnom  de'  Té- 
méraire. Forcé  de  demander  une  tri- 
ve,  il  ne  tarde  pas  à  reprendre  les 
armes,  publie  un  manifeste  contre  le 
roi  qu'il  accuse  de  sortilège  et  d'em- 
poisonnements ,  passe  la  Somme  i  la 
tfte  de  quatre-TÎngl  raille  combat- 
tants ,  prend  d'assaut  la  rille  de  Mesie 
qu'il  livre  aux  flammes ,  et  dit  avec 
une  tranquillité  barbare  en  la  voyant 
brtller  :  «  Tel  fruit  porte  l'arbre  de 
s  guerre.  ■  Ennemi  du  repos ,  in- 
sctiMble  aux  plaisirs ,  n'aimant  que 
U  destruction  et  le  carnage ,  écrasant 
le  peuple  pour  eniichir  les  grands, 
et ,  maign!  sou  orgueil ,  possédant 
l'art  de  se  faire  des  alliés,  Charles, 
qui  se  croyait  égal  eu  puissance  i 
liouis  XI,  souRVait  impatiemment  de 
se  voir  son  inférieur  en  dignité.  Il 
projette  alors  d'étendre  sa  dominabon 
du  câté  du  Rhin ,  et  de  ^re  ériger  ses 
états  en  royaume,  sons  le  nom  de 
GmiU  -  Sàfifte.  1[  mut  trouTcr 


I  [lereur  Frédnric  111  à  TrrtM, 
■  (ihtrnir  le  lilre  d*  roi  PI  dr  li- 

I  -général  Hr  l'empire  i]iir  Frédétie 
avait  prcirois ,  K  cooiiition  qu'il 

0  lerait  Marie,  sa  Glle,en  mana^ 
1 1.  rcliidiic  ;  miits  nucnu  des  droi  et 
Ti     mt  ï'fugager  le  premier,  ïb  h 

rcDt  méconteols  I'ub  de  l'aiiirt ,  et 

l'goriation  est  rompue.  CJurlcs, 

qui  'uiilait  njouttr  i  ses  étab  l*  La^ 

r      I  et  la  Sui<sc ,  élJiil  bien  f&r,  >»• 

1  l'ohtervniion  de  Voltaîro ,  >'d  (4l 
n  -i  ,  de  ic  fiiiie  roi  cm*  li 
1  lission  de  personne.  C«prndiBl, 
1       b  XI  ir^vaiUait  i  lui  susciter  de 

eaux  enibarras .  en  rzcilanl  can- 
in li  l'Autriche  et  les  Suiskes.  D^ 
,  Charles  forme  U  rntdutiDR  de 
le  f  'trôner,  et  se  lig'ie  ponr  ce  do> 
I  avec  le  roi  d'Anglelerrr;  mûi, 
ffliiigc  df  marcher  ao  secours  de  reli- 
que de  Colopnp,  son  [urrni.  ai  perd 
dis  mois  devant  Mcuïs,  dont  ït  (miI 
i  emcnl  le  siège,  el  vole  ensuite 
pour  se  vcngtr  Un  due 
xcité  par  la  Franrv,  In 
la  guprre.  Après  avoir 
iquéic  de  U  l^rrninepar 
il  entre  en  vani- 


fimé,  [fui,  ( 
avait  dccbrê 
terminé  la  co] 
la  prise  de  N[ 


/i-]5,  il  tourne  se*  ai 
contre  1rs  Siiiwes,  rt,  maigrelette 
pr  Dictions  de  ces  paisibles  motiU- 
g  b ,  qui  lui  di^riil  que  tout  ei 
qunpourrait  trouver  dire  eus  ne  «va- 
»  Uit  [ws  les  éperons  des  chei-atien 
»  de  Sun  année,  •  il  prit  la  ville  (b 
Granson .  ei  lit  psscr  au  Gl  de  Ytfit 
huit  crnls  hi)mnira  qui  la  gardairâl; 
mais  rctie  barliarie  ne  larda  im  à  tbf 
vengée  p.ir  une  victoire  sigiiaréeqiitlBI 
l  îs  rempurtcrenl  sur  lui  pr**  dt 
ceiieniâmc  ville,  le  3  mars  i47^-Li 
pe  'ir  retlp  bataille  k  jette  d*»  lu* 
I  iT  Tncldiiculje  qui  altirr  son  espnl 
ta  s'iiiiF.  Il  n  Suisse  avec 

une  nouvelle  t.      ,lea'jjiH«, 

perd  -pu  I  itcs  U  batailla 


CHA 

orat.  Le  duc  de  Loi^aîne,  qui 
sombattu  dans  rarmëc  des  Suis- 
lène  les  vainqueurs  de  vaut  Nan- 
ui  capitule  k  6  octobre.  Aux 
ères  nouvelles  de  ce  siëge ,  Char- 
ssemble  ses  troupes  et  se  rend 
yrrrine ,  pour  arracher  au  duc 
b  ville  de  Nanci  qn^l  avait  déjà 
mrlbis.  Il  charge  le  comte  de 
obasse  de  la  priDcipale  attaaue, 
istruit  que  cet  offiaer  le  trahit , 
regarde  cet  avertissemeot  que 

•  QD  piège.  Gampobasse  fait  trai- 
»  si^  en  longueur ,  et  donne 
le  teops  k  Hcnë  de  s'avancer 
fmgf,  nille  hommes.  A  son  ap- 

•  y  il  passe  avec  ses  troupes  du 
b  rennemi,  et  laisse  l'armée  de 
es  rédnile  à  quatre  mille  kom- 
Sontrc  le  sentiment  de  son  con- 
fie prince  veut  combattre  avec 

rees  inégales.  Le  5  janvier  1 4  7  7 , 
MX  armées  en  viennent  aux 
.  Les  ailes  de  l'armée  bourgui- 
!  eont  enfoncées  et  dispersées , 
corps  de  bataille ,  commandé 
i  dne  en  personne ,  est  attaqué 
mt  et  sur  les  flancs.  Charles 
t  ansildfe  de  son  casque  ,  et , 
C  tonbcr  à  ses  pieds  un  lion 
nt  doré  qui  lui  servait  de  ci- 
il  die  avec  étonnemeut  :  Ecce 
Mm  signam  DeL  Mis  en  dc- 
el  enlrainé  par  les  fuyards,  il 
de  dwval  dans  un  fossé  où  il 
ë  tutk  coup  de  lance ,  dans  la 
■née  de  son  ige,  et  paie  ainsi 
I  sang,  ajoute  le  même  histo- 
le  nom  de  Téméraire  que  la 
W  lui  donne.  Son  corps ,  cou- 
e  eaog  et  de  boue,  la  tête  prise 
is  (façons  y  ne  fut  retrouvé  que 
jorns  aprb  U  bataille ,  et  tcl- 
t  Affigoré  qu'il  resta  quelque 
méeonoaissable  aux  yeux  de 
ipres  frères  ;  on  le  reconnut  en- 
b  lopgnear  de  sa  barbe  et  dp 


CIIV  1^7 

st$  ongles  qu'il  avait  laissé  crohrc 'de- 
puis la  défaite  de  Morat ,  et  à  la  ci- 
catrice d'un  coup  d'épée  reçu  à  la  ba- 
taille de  Montlhéri.  La  mort  de  ce 
prince,  qui  semblait  destiné  à  replon- 
ger la  monarchie  dans  l'ancien  chaos , 
forme  une  époque  remarquable  dans 
notre  histoire  :  avec  lui  s'éteignit  eu 
France  le  système  monstrueux  du  gou- 
remement  féodaL  Charles  eut  ce))eu- 
dant  quelques  vertus;  car  la  vérité 
doit  adoucir  les  couleurs  trop  som- 
bres sous  lesquelles  l'ont  peint  les  his- 
toriens du  temps  et  leurs  copistes.  S'il 
était  endurci  et  terrible  à  la  guerre, 
rien,  dans  le  gouvernement  de  ses 
peuples,  ne  se  ressentait  de  la  du- 
reté avec  laquelle  il  se  traitait  lui- 
même  ;  sa  droiture  naturelle  lui  fai- 
sait surveiller  avec  soin  l'administra- 
tion de  la  justice.  Il  fut  inhumé  à  Nan- 
ci ,  par  ordre  du  duc  de  Fjorrainc  ;  et 
en  i55o, Charles-Quint,  sou  arricre- 
petil-fiis,  fit  transporter  ses  restes  à 
Bruges.  De  ses  trois  mariages  ,  il  ne 
laiiisa  que  Marie ,  née  d'Isabelle  de 
Bourbon ,   sa  seconde  femme. 


CHARLES  DE  BLOIS  ,  ou  DE 
CHATILLON ,  frère  puîné  de  Louis , 
comte  de  Blois,  et  fils  de  Marguerite, 
sœur  de  Philippe  de  Valois,  épousa 
en  i557  Jeanne  de  Penthièvro,  ûUc 
de  Gui  de  Bretagne.  Les  conditions 
du  mariage  furent  que  Charles  de 
Blois  prendrait  le  nom,  le  cri  et  les 
armes  de  Bretagne,  et  qu'il  succéde- 
rait au  duc  Jean  llf ,  qui  n'avait  point 
d'enfants.  La  plupart  des  seigneurs  et 
des  barons  prêtcreut  foi  et  honmiagc 
au  prince,  comme  héritier  présomptif 
de  leur  souverain;  mais  Jean ,  comte 
de  Montfort,  frère  du  duc  de  Bre- 
tngne ,  prétendait  hériter  de  sis  étals. 
Il  dissimula  jusqu'à  la  mort  du  duc  , 
arrivée  en  i34o.  Alors,  une  longue 
et  sanglante  querelle  s'engagea  entre 


i58  C'H  A 

Ckaries  de  Bloù  et  JesD  âi  Honllbrt. 
Ce  dernier  viot  k  Nanlei ,  l'etnpara 
dn  triion  du  duc  II  avait  pool'  loi 
Ici  villes ,  les  ceminnDautét  et  le  pen- 

Ele-  Charles  de  Bloii  ralliait  k  aa  caoN 
I  plus  gnnde  partie  des  prdatl  cl 
des  barons.  Moniforti'em  para  de  Be^ 
nn,  de  Vannes ,  d'Auf  ai ,  de  Bicatat 
d'Heanebon.  Il  passa  en  Anf^telcm, 
et  se  niëiugM  l'appui  d'Edouard,  qni 
disputait  encore  la  couroDnedeFrun 
k  Philippe  de  Valais.  Charles  implora 
la  protection  de  ce  dernier.  Les  deux 
princes  furent  dl^  devatil  la  cow  Atf 
pairs.  MoDlfort  se  rendit  k  Paris,  «^ 
compagaé  de  quatre  cents  barons  et 
chevaliers;  mais  il  reconnut  bientAt, 
à  l'accueil  sérère  et  aux  rep^cba* 
Aa  monarque  sur  tes  liaisons  arae 
Edouard ,  que  la  cour  serait  peu  &• 
Torable  k  ses  prétentions.  Il  se  d^ 
£iiisa  en  marchand ,  s'échappa  de  Pa- 
ris ,  et  regagna  la  Bretagne.  Le  procès 
de.H  deux  prétendants  s'instruisit.  La 
question  de  droit  était  difficile  et  dou- 
letise.  Honifort,  frère  du  dernier  duc 
de  Bretagne,  se  croyait  plus  près  d'un 
dfçré  que  la  comtesse  de  Peiithièrre. 
H  inToquajl  les  lois  générales  du 
royaume ,  qui  eussent  été  en  sa  favear, 
si  l'érection  de  la  Bretagne  en  pairie 
avait  pu  changer  ses  «ndenues  cons- 
lilutious ,  et  eiclure  les  filles  dans  les 
sucues^ODS  collatérales  lorsqu'il  re^ 
lait  des  mâles.  Les  pairs  réunis  àCon- 
flaos,  reconnurent,  en  i34>  >  Invali- 
dité des  titres  de  Charles  de  Blois. 
Aussitôt,  le  duc  de  iNormandie,  fils 
»'mé  du  roi ,  entra  en  Bretagne  k  la 
tête  d'une  armée ,  ayant  avec  lui  Char- 
les de  Blois,  le  roi  de  Navarre,  le 
comte  d'Alençoa,  &ère  de  Philippe  VI, 
et  plusieurs  autres  seigneurs.  I,e  eomie 
de  MoDlbrt,  assiégé  dans  b  ville  de 
NaatH ,  fiit  iàit  prisonnier ,  conduit 
k  Paris,  et  rcnEermé  dans  la  groue 
tour  du  Lonnc.  Cm  Aait  bk  cU  M> 


-     Argent 


tu  A 

Entions,  et  nue  guerre,  qui  dtrail 
r  vingt-trois  ans.  éuit  trrmiBét, 
>aiiiic  de  Flandre ,  cwmteuc  it 
■tfort .  n'tùt  alor»  jléfdoi'pé  ni 
d  caraulère.  ■  Cette  princesse ,  ii 
vanUanlc  de  t 
que  nul  kamw 
,s  lie  montait  k  cheval  miem  q« 
■*     il  écuyer.  Elle  donnait  panni  me 

•  Dupc  d'hommes  d'amn  t 
.1       [ilus  vaiilsnt  captiaine ,  ce 

•  il  par  tFrre  et  par  loer , 
.a  I  -<?sïcr  une  bataille  ,   f;anler  m 

a  1  ace ,  etc.  >  Etl«  prit  dans  M 
Jean  de  Monlfoct.  Mm  fils,  1 
e  âge  de 

<:iiple,aiiiso1dils,  et  raoïmahi 
ils  abattus.  AptJ^s  a'^rc  e 
oe  knnesoii  rommandaitCadoiùbil, 
(^  les  de  Blois  *iui  assiéger  la  c«» 
tetsf  dans  Hennebon.  Pendant  qu'il    { 
donnait  l'assaut,  la  terrible  pirrrièn 
t  par  une  porte  secrète,  fond  MT 
le    ,mp  ennemi,  le  livre  ans  flammes, 
force  nn  quartier  de»  aiMc^eanti.H 
renlre  dans  la  place.  (Quelque  atajt    / 
après,  forcée  de  se  rendre,  clic  alUd  |. 
capituler ,  lonqu'une  flotte  aogtau*   I 
<      -a  dans  le  port.  Le  même  fw,  {, 
Ui    lier  de  Mauiii  et  l«*  Afigbîs  liiMl   * 
un  carnage  alTreus  dea  assiégMoD,  j 
b     èrcnt  leurs  tentes  et  leurs  dj- 
chi  es;  lesiégefutleTé,ct  (Isean-  |, 

■  Âïe.diiFi'oissart,  vioibaiserin»  \. 

■  le  Gauiiei  de  Uuini  cl  ses  co»   | 

■  pignons  les  uns  après  Im  autres,    . 

■  deux  ou  trois  fois ,  coaimc  vuIUrIi  '. 
»  dime.  0  Bientôt  après.  Clntrlti  Jt  ', 
filu  s,  à  la  tète  d'une  escidre  de  tmt»  , 
six  vaissc.iii:^ ,  attaqua ,  nrn  de  hf 
sey,  luie  Huile  anglaise  de  quar»!t^  . 
six  voiles  que  Robert  d'Artois  auor  , 
mai  ditil.  La   comtesse  de  MonlM  • 

battit  armée  de  loiitrs  pièces.  Oà 

M'abonlap.!»  1 


pfNa 


^  l'abordap.  1»  1 
demain  U  t*a-J 

TMMeastbOHl 


cn4 

Qis6on,  père  du  connétable , 
e  autres  gentilshommes  bre- 
i^nant  de  rester  dans  le  parti 
les  de  Blob ,  traitèrent  secrète- 
ce  le  roî  d'Angleterre.  Ils  s'é- 
nidus  à  Paris  pour  assister  k 
Boi.  T/eur  trahison  fut  connue , 
les  fit  décapiter  ,  et  la  tête 
r  de  Glîssoo ,  portée  à  Nantes , 
U  àa  fer  d*une  lance  sur  une 
les  de  b  YÎUe.  Les  rois  d'An- 
et  de  France  se  montrèrent 
iCDt  ea  Bretagne.  Edouard  as- 
rannes  et  deux  autres  places 
nraîr  s*en  rendre  maître.  Pbi- 
e  Valois  ollHt  le   combat  ; 

I  le  refusa  y  et  proposa  une 
i  trois  ans ,  qui  fut  signée  à 
Àtf  en  i343y  entre  les  deu^: 
IMS  et  les  deux  prétendants  au 
ï  Bretagne.  Ijc  comte  de  Mont- 
Ik  alors  de  la  tour  du  FjOu- 
b  la  trcye,  et  la  guerre  re- 
ça.  Charles  de  Blois  prit  Quim- 
dÎDf  dont  les  habitants  furent 
A  fil  de  l'épée  de  la  manière 
Mrhare.  Montfort  prit  et  sac- 
iiiaiit;inaisy  n'ayant  pu  ob- 
nonyeaux  secours  d'Edouard , 

II  de  chagnn  à  Hcnnebon  ^  en 
laissant  son  fib  unique  sous 
i  de  sa  mère.  La  guerre  con- 
rec  divers  succès.  Edouard 
fin  envoyé  de  doutcUcs  trou- 
i  comtesse  de  Montfort,  un 
sangbnt  fut  livré  k  Laroche- 
co  i346.  Charles  de  Blois , 
s  pris  et  trois  fois  dégage, 
pi  dii-buît  blessures ,  fut  con- 
i  se  rendre.  On  le  conduisit 
lerve,  et  il  fut  enfermé  à  la  tour 
Ifcs.  Alors  la  guerre  se  trouva 
s  Mf  deux  femmes ,  b  com- 

Montfoit  ft  b  comtesse  de 
rre.  Çe9l  pendant  cette  guerre 
,if eut  lien ,  en  1 35o ,  le  com- 
Frente  (  wigr.  Beaumahoib  )• 


CHA  1^0 

Ce  ne  fut  que  trois  ans  après  avoir 
été  fait  prisonnier  que  Charles  obtint 
sa  liberté  y  moyennant  une  rançon  de 
trois  cent  cinquante  mille  écus.  Le 
jeune  comte  de  Montfort  avait  épouse 
Jeanne ,  fille  d'Edouard.  On  proposa 
aux  deux  prétondants  de  partager  la 
Bretagne  ;  mais  Charles  de  Blois  dé- 
clara «  qu'il  voubit  tout  ou  rien.  » 
Cependant^  on  convint  d'une  trcve. 
Des  commissaires  furent  nommés  pour 
terminer  à  l'ambble;  mais  ils  ne  pu- 
rent  rien  décider ,  et  b  guerre  recom- 
mença avec,  une  nouvelle  fureur  en 
1 3G5.  Les  deux  armées  étaient  en  pré- 
sence dans  les  landes  d'Évran ,  lors- 
que ,  pressés  par  les  instances  des 
Ërélats  et  des  seigneurs ,  Charles  de 
'lois  et  Jean  de  Montfort  consentirent 
au  partage ,  et  le  traité  fut  signé  en 
1 364-  Charles  devait  avoir  le  comté 
de  Rennes,  et  Jean  le  comté  de  Nan- 
tes; mais  la  comtesse  de  Montfort 
s'était  autrefois  plainte  que  son  mai  i 
«  faisait  trop  bon  marché  de  ce  qui 
»  n'était  pas  à  lui ,  et  qu'il  u'v  allait 
»  rien  du  sien.  »  La  comtesse  de  Pen- 
thièvre  écrivit  k  Charles  de  Blois  : 
«  Je  vous  avois  prié  de  tiéfcudrc  mou 
»  héritage.  Vous  ne  devez  pas  re- 
»  mettre  mon  patrimoine  en  arbitrage 
»  ayant  les  armes  au  poing.  »  Charles 
idolâtrait  la  comtesse;  il  fut  consterné, 
et,  n'écoutant  ni  l'honneur,  ni  la  rai- 
son ,  il  envoya  sa  rétractation ,  et  la 
guerre  recommençai.  Dès-lors ,  la  jus- 
tice de  cette  cause  serobb  être  passée 
du  coté  de  Montfort.  Jean  Chandos 
dirigeait  son  armée.  Charles  de  Blois 
avait  dans  la  sienne  du  Guesclin.  La 
bataille  d' Aurai ,  livrée  le  ^29  septem- 
bre i364,  décida  du  sort  de  b  Breta- 
gne, et  termina  une  guerre  de  vingt- 
trois  ans.  lics  deux  armées  se  prépa- 
rèrent au  carnage  par  b  prière.  Elles 
avaient  les  mêmes  armes ,  les  mêmes 
enseignes  y  le  même  cri  de  ralliement  : 


,iio  CHA 

BreiagM,  IfftUo,  tm  rtdu  due.  Char- 
les euirDdiiUmesse.MeonfBsi^ooDt- 
miinu ,  et  ouTrit  la  Wulle.  L<  oonk 
de  MoQtfbn  fit  connir  un  de  mc  jen- 
tilshommes  d'armes  icRibUblM  nx 
siennes.  Trompe  pu  cette  appuenobi 
Cbaries  de  Blois  fondit  sur  ce  pa- 
tilhomme ,  le  tua  de  m  mais ,  «t  dé- 
cria :  (  Brebgne  !  Monifortot  iB«it.  • 
Mais  ta  prâenca  de  MontfiHl  vînt 
bientôt  lui  ravir  cette  ftiuw  joie.  Lf 
mêlée  fiit  horrible.  En  vain  diiGiie»- 
rlio  faisait  des  prodùei  {iHfy.'ov 
GuEscLiH  et  Cainx»);  en  nÎB  Ro- 
li.in  et  Laval  avaient  rillié  mprès  de 
Charles  Télite  des  bnves  firetoni.  L'^ 
puis  bataillon  où  CbiHea  csombitUît 
Â](  enfoncé ,  cl  d^  le  prince  Ant  pti- 
sonnier,  lorsqu'un  Aurais  tni  plon- 
gea M  dagûe  dans  la  gorge.  D  expira 
en  disant  :  Domine  Deus  haa  I  Qaé- 
qiies  auteurs  prétendent  qu'il  s'écria  : 
o  J'ai  gucrrayéloiig-temps  contre  mon 
»  escient.  ■  Jean  de  Blois,  son  fils  na- 
turel, fiit  tué  i  ses  cotés.  Le  vain- 
queur, ayant  voulu  jouir  du  speclaole 
d<!  son  ennemi  mort,  ne  put,  dit-on, 
relenir  ses  larmes,  et  s'écria  :  «  Ah  ! 
«  mon  cousin,  par  votre  opinïltreié, 
«  vous  avec  été  cause  de  beaucoup  de 
»  maui  en  Bretagne.  Ken  vous  le 

■  pardoinl.  Je  regrette  bien  qtie  voaa 
>  êtes  venu  à  celte  malefin.  ■  Alors, 
Cliandos  l'arracbant  de  ce  lieu,  lui 
dit  :  <  Sitt,  louez  Dieu,  et  Ùtes 
•  bonne  cbère;  car  sans  la  mort  de 

■  cestui ,   vous  ne  pouviez  venir  i 

■  l'héritage  de  Bretagne.»  On  litdani 
les  vies  manuscrites  de  du  Guesdin, 

Îue  Cbaries  de  Blois,  fait  prisonnier, 
it  conduit  il  Montfort,  qui  luifil  tran- 
cher ta  t  jte  en  sa  présence.  Les  princes 
de  la  maison  de  Penthitvre  reprodui- 
sirent dans  la  suite  cette  homble  ac- 
cusation. Elle  se  trouve  aussi  dans  les 
lettres  de  transport  que  le  seigneur 
de  Bossac  et  Nisme  de  Bretagne ,  ion 


CHA 
épouse,  firent  à  Louis  Xî  di 
ptétentions  au  duché  de  Br 
Froissard,  le  continuateur  ie 
et  d'auiref  chroniques  du  lem 
disent  point  que  Jean  de  Mont 
souillé  sa  victoire  par  un  as» 
Chai'Ies  étail  brave ,  généreui , 
tendre  et  fidèle  ;  mab  d'une  pu 
vive  qu'éclairée  :  ce  qui  Uui 
aux  seigneurs  de  son  panî 
avaient  uu  prince  né  puur  (tic 
et  non  potir  gouverner  un  ctit 
les  faisait  célébrer  un  jour  la 
en  pleine  campagne.  On  favtr 
l'ennemi  allaquâil  une  pbce  Ti 
a  Cuus  auruus  toujours ,  répOJ 
'  des  villes  et  àes  ckltean& ,  i 
■  soûl  pris,  nous  les  recoiivr 
n  mais  si  nous  manquons  la 
B  c'est  une  perle  que  nou;  ue 
B  rons  i'e[«rer.  »  Après  ï»  m 
fut  trouvé  revêtu  d'un  cilioe  > 
blanc  On  dit  qu'il  eôgnot  m 
de  cordes  si  AroileBêBt  qm  Ici 
entraient  dans  la  Aùr^  tt  qv' 
lait  de  petits  cùOoas  dans  m 
lien ,  aUB  que  diaEuB  âe  m* 
un  acte  d>  pAùKue.  Ok  pi 
que  des  mitaclM  araï^  Ht 
tombeau.  L'éréqae  de  Bmn , 
bés  de  Marmottiài  at'oâ  Si 
f  Angers ,  forent  (^argél ,  par 
Urbain  V,  de  bire  dès  (aîfnêi 
sa  canouisaticm  ;  nw  Gr«m 
interrompit  à  lé  raqnto  de  1 
Honlfort,  deveDD  diic  de  bi 
qui  craignit  qiie  k  TÔqtaci 
saint  ne  puslt,  dau  fctpn  d 
pies ,  pour  tm  usnipatear.  Ce 
vain  que  la  comleue  de  Vn 
implora  les  secourt  de  Ja  Tnm 
elle  et  pour  ses  enli^  Ctà 
qui  réj^i  don,  cnîgidl,^ 
de  Montfbrt  ne  fb  ^"i™'p 
ché  de  Bre  gne  aa  tni  i 
terre,  et  la  ineeMa  fat  <A( 
fe      l'Urilegè  jiar 


CHA 

I  Gucrrande  ^  le  i3  avril 

Y VE. 

.ES  D*ANJOU ,  premier  du 
lie  da  Maine ,  troisième  fils 

I  d'Anjou ,  roi  de  Naples  et 
f  et  beau-frère  de  Charles 
éda,  en  14^2,  dans  la  fa- 
:  monarque,  à  George  de  la 
e  y  qui  lui  dut  une  disgrâce 
;!  complète.  Il  fit  rappeler  le 
i  Arthur  de  Richemont,  que 
lYori  avait  si  mal  à-propos 
la  cour  et  de  Tarmëe.  Quel- 
tiaans  essayèrent  bientôt  de 

loi-même  dans  rcspritde 

II  j  en  l'accusant  de  rormer 
f  I  roi  de  Sicile  y  son  frère  y 
le  de  Richement ,  un  trium- 
loavait  troubler  le  royaume; 
onarque  ne  vit ,  dans  cette 
on  f  au'une  calomnie.  Il  fit 
ée  iMeunelle  dans  Rouen 
marchant  entre  le  roi  de  Si- 
lârles  son  frère.  Gïs  deux 
iccompagnèrent  au  siège  de 
ms  toute  Texpëdition  dont  le 
il  la  conquête  de  la  Norman- 
is  Anglais  ;  ils  le  suivirent 
y  en  1 45a  ^  dans  la  conquête 
eone.  Charles  d'Anjou  con- 

crédit  jusqu'à  la  mort  de 
II.  11  parut  changer  de  poli- 
vènement  de  Louis  XI.  Eu 
monarque  le  chargea  de  re'- 
nlestations  qui  s'étaient  e'ic- 
»  lui  et  le  duc  de  liretagne  ; 
i  négociation  ne  fit  que  ren« 
rréconciliablcs  le  monarque 
son  vassal.  Pendant  la  £a- 
je  dite  du  bien  public ,  quoi- 
es  grands  du  royaume  ne  se 
înt  occupes  que  de  leurs  in- 
rticuliers ,  Charles  d*Anjou 
f  de  conduire  un  corps  de 
9usidérable  en  Normandie , 
enîr  les  Bretons  sur  les  fron- 
cette  province.  Supérieur  en 


CHA  i4i 

forces  au  due  de  Bretagne ,  il  lui  e'tait 
facile  de  le  battre  ;  il  en  trouva  l'occa- 
sion y  et  la  laissa  échapper.  Sa  conduite 
fut  encore  plus  équivoque  à  la  bataille 
de  Montlhéri  ;  il  prit  la  fuite  pendant 
le  combat ,  avec  1  amiral  de  Montant 
ban  y  eutraînant  avec  lui  le  tiers  de 
l'armée ,  et  sans  être  même  poursuivi , 
abandonnant  ainsi  le  roi,  qui  combattait 
avec  courage,  avec  succèa.  Lâche  ou 
traître ,  et  peut-être  l'un  et  l'autre  ^  il 
osa  rejoindre  Louis  XI,  et  rentrer 
avec  lui  dans  Pans.  Le  roi  dissimula 
son  ressentiment;  il  était  dans  une  po- 
sition critique  :  une  paix  quelconque 
•lui  devenait  nécessaure,  et  Charles 
d'Anjou  lut  chargé  de  la  n^ocier.  Los 
traités  de  Conflans  et  de  St.-Maur- 
des-Fossez  furent  si  honteux  et  si  avi- 
lissants pour  le  monarque  9  réduit  à 
céder  à  ses  grands  vassaux  tout  ce 
qu'ils  voulurent  exiger ,  que  le  négo- 
ciateur passa  ,  dans  l'opinion  publi- 
que, pour  avoir  été  d'intelligenœavec 
les  mécontents.  Ils  dépouillèrent  Louis 
XI ,  et ,  suivant  l'expression  énergique 
d'un  auteur  coutemporain ,  ils  le  buti- 
nèrent  à  l'euvi  l'un  de  l'autre.  Mais  le 
monarque  ne  fit  le  serment  d'une  telle 
paix  que  dans  l'intention  de  la  violer 
quand  le  danger  serait  passé.  Ce  fut 
par  Charles  d'Anjou  qu'il  commença 
sa  vengeance.  Ce  prince,  accusé  d  une 
fuite  infâme  à  la  journée  de  Montlhé- 
ri ,  d'avoir  entretenu  des  intelligences 
secrètes  avec  les  mécontents ,  de  s'être 
emparé  des  fonds  destinés  à  la  solde 
des  troupes ,  et  d'avoir  formé  le  com- 
plot d'introduire  les  Bourguignons 
dans  Paris  pour  leur  livrer  la  personne 
du  roi ,  ne  fut  cependant  puni  que  par 
la  perte  de  sa  compagnie  d'ordonnan- 
ce et  de  son  gouvernement  du  Lan- 
guedoc ;  mais  Louis  XI  avait  à  mé- 
nager René,  roi  de  Sicile,  frère  de 
Charles  d'Anjou^  qui  mourut  oublié, 
eu  147a-  V— vs. 


CHARLES  ITARJOU,  NWdi^Al 

j)am,âacdeCalabte,coilltedBJUM, 
fils  du  prénident ,  a  méM  nSe  'j^Hl 
dans  l'hifloin  cour  mir  U^lilK^ 

Il  vivait  anpris  de  Keui,  ni  dt  flhflft, 
soD  onde ,  lorsque  Lonii  Xl ,  dtécon- 
teDt  du  Roisoiu  de  ce  dernier  KtCO 
CliMles-le-TAuéraiM,  qi^il  pttkiWlW 
dccidif  i  mcRre  en  MMeuiotl  de  «c« 
eljls,  fit  saisir  les  oochéi  dé  Ihr  M 
d^Anjou.  Reni! ,  qui  étùt  otuA)  nMT- 
tipl  de  Louis  XI ,  [id  envoya  Quitta 
d'Anjou  pour  ficher  die  ffécbif  M  eb^ 
l^e.  Charles  réussît  dAi(  eéOt  at^ 
dation.  Les  duchà  de  Bu-  et  fiHfM 
furent  rendus  au  roi  Bcoë,  dTiHBtf 
une  entrevue  que  ce  peinUe  vMBtrf 
dit  à  L;on  avec  Louîi  Xî,  3  fU»  tut 
rÉran^e  de  ne  jaiiuû  e^ei"  la  Pto- 
vence  au  duc  de  Boargoei^;  il'  fiit 
même  alors  rëgbf ,  qu'apris  la  mort  de 
Itené,  Charles  du  Maine  aurait  le  com- 
té de  Provence ,  cl  que  le  dncU  d'An- 
jou serait  réuni  i  la  couroiuie, comme 
un  apanage  qui  avnit  été  dodné  à  nn 
fili  de  France,  et  qui  ne  pouvait  pas- 
ser dans  une  branche  couatdrale.  Le 
roi-René  étant  mort  à  Aix  en  ifâu,  ' 
les  étals,  ïeconfûrmaDt  an  teilameîïl 
de  ce  prince ,  élurent  Charles  ,  ion 
neveu,  comte  souverain  de  TrovenOe. 
Charles  ,  d'une  sauté  (àible  et  chan- 
celante ,  était  le  dernier  rejeton  de  la 
branche  royale  d'Anjou.  A  peine  il 
avait  p lis  possession  dé  ses  nouveaux 
étais,  qu'il  perdit  une e'pouse adorée,, 
et ,  u  laissant  altaltre  par  la  douleur, 
il  mourut  Ini-méiae ,  le  1 1  décembre 
i48i-  II  institua  par  son  testament, 
fait  ta  veille  dk  sa  mort ,  miiir  son  hé- 
ritier umi/erset ,  Louis  XI ,  et.  après 
lui ,  Cbaries ,  dauphin  ,  et  tous  les 
rois  de  I^rance  leurs  successeurs.  It  se 
décida ,  pat  le  motir  que  Lonïi  XI, 
dcsecn  Jant  par  ta  mire  de  la  masson 
d'Aitjoa ,  était  It  Kul  1  qui  la  RvrtMt 


en  A 

dût  appartenir.  Il  I^na  liuim ani 
prinre  tous  ses  droits  un.  trôn 
N^iples  cl  de  Sicile ,  legs  dont  ^i 
lation  devint  si  Fuueste  k  la  Fr» 
donna  la  vicomte  de  Manîgues  1 
çois  de  Luxembourg ,  son  cooiii 
main ,  deux  mille  livres  d'or  à  t 
iiiciropulilainc  d'Aïs ,  et  sa  iâU 
que  au  couvent  de  Si.-Nasimi 
.liuaion  delà  Provence  à  la  coiii 
fut  faite  par  Cbarles  VIII,  en  i 
V— 1 
^  CHARLES  de  Danemank,  < 
/.'--«,  comte  de  FlanJr*,  était  f 
S.  Canut ,  et  d'Adde  ou  Alise ,  li 
Robert- le- Frison.  11  (it ,  diDi  y 
uesse,  le  voyage  de  h  Terre-Si 
»c  signala  par  srt,  eiploits  coM 
Sarrasins ,  el  devînt  comte  de 
dre  l'an  1 1  ■(}  ,  aprèfl  la  moi 
Baudouin  ,  qui ,  p  ur  récoro^ 
ses  services  dans  la  Paleatïne, 
tiiua  son  héritier.  Lorsque  Temi 
Henri  V  entra  dans  la  France  (  i 
Mee  une  armée  /onnïdahle  ï 
mands,  de  S><zons  et  ile  Ba\. 
CliarIts-lc-Bon  accourut  â  la  d 
du  royaume  avec  diï  mille  Flap 
11  avait  alTemiî,  dans  ses  éttl 
piii^saii  epar  Sun  courage;  it  la 
tînt  par  la  sagesse  de  son  goin 
niiUl.  PeudfiDl  deux  anne'es  d 
ntilc  (  1 1^5  et  I  isG),  il  cpiii 
ticsurs  uour  nourrir  les  indi 
On  remarqua  qu'étant  dans  î; 
d'Yjiics,  il  distribua  lui-mém 
un  juur ,  itisqii'Â  sept  mille  iHiil 
paijis.  Il  lit  des  loûi  sn^ri  pour 
mer  Il-s  inrurtics ,  les  violtmcc 
injustices,  cl  pour  guiaotir  le  ) 
de  l'oppression  des  u-ands.  On 

frlaii  le  justicier ,  Te  dc&D»n 
Eglise ,  le  père  dès  pauvres  ; 
nommée  de  ses  verliis  ct::it  si  ff- 
qu'où  lui  ofijil  le  tiôiie  de  Jéru 

E codant  la  prison  de  Baudouin 
cinprc,  a(ircs  la  mort  de  Hei 


CHA 

m  et  Tautre.  Bertoul 
«▼ait  usurpé  la  pré- 
i  laquelle  la  dignité 
•  Flandre  était  atu- 
'd ,  maire  de  Uruges  , 
it  été  forcés  d'ouYrir 
de  vendre  leur  blé  à 
Tojaot  géués  dans  le 
képrédations ,  forme- 
nt d'assassiner  leur 
lira  y  et  (pielques  au- 
ortant  des  épées  nues 
féaux  y  entrèrent  un 
ise  de  Saint-Donat  de 
que  Charles  j  disait 
*eux  lui  abattit  un  bras 
Dur  donner  Faumone 
mme ,  et  un  autre  fit 
n  pied  de  Faulely  le 
les  conjurés  se  répan- 
ans  la  ville,  poursui- 
rs  et  les  amû  du  comlCy 
«fin  dans  le  château  ^ 
shmnt  contre  la  fu- 
.  TjOuis-le-Gros ,  ap- 
sgneurs  de  Flandre , 
t  châtier  les  séditieux, 
saire  périrent  dans  les 
•évài  fut  attaché  à  une 
sur  sa  tête  uu  chien 
ins  cesse ,  et  qui  dé- 
lu  coupable;  le  m<iire, 
les  yeux  ci'eyés ,  les 
it  élevé  sur  une  roue , 
ille  traits,  lances  les 
lulres  pour  prolouî^er 
.  IjCs  comptiocs    des 
ent  prëcipiiés  du  haut 
faifes-le-ilon  u*ajant 
ints  de  Marguerite  de 
urne,  f^uis  donna  le 
dre  à  Cliton,  fils  de 
e  Normandie.  Charles 
ne  saint  dans  la  Flan- 
hé  écrite  par  trois  au- 
waios  :  le  moine  £!- 
,  archidiacre  de  Té- 


CHA  145 

rouanCy  et  Gualbert^  syndic  de  Bruges. 

V— TE. 

CHARLES  DE  FRANCE,  fils  de 
Louis  IV  d'Outremer,  naquit  tngS5f 
environ  un  an  avant  la  mort  funeste 
de  son  père.  Lothaire  monta  &ur  le 
trâne,  et,  contre  l'usage  établi  dès  les 
premiers  temps  de  la  monarchie,  son 
frère  n'eut  aucune  part  dans  le  gou- 
vernement; suivant  Velly,  ce  fut  par 
une  politique  de   Hugues-le-Grand , 
duc  de  France,  dont  Tautorité  ne  pou- 
vait qu'être  affaiblie  par  un  partage. 
«  Quoi  qu'il  en  soit ,  ajoute-t-il ,  cet 
»  exemple,  dont  Fexpérience  a  fait 
»  connaître  tout  Tavantage,  a  passe 
»  depuis  en  coutume,  et  cette  coutume 
»  est  devenue  une  loi  fondamentale 
»  de  l'état.  »  Charies  n'eut  donc  pour 
apanage  que  les  droits  de  sa  mère  Ger- 
berge  sur  la  Lorraine.  Othon  H  s'en 
était  mis  en  possession.  Charles  était 
brave,  mais  â  manquait  d'hommes  et 
d'argent.  Othon  craignit  qu'il  ne  par- 
vînt à  s'en  procurer,  et,  pour  éviter 
une  guerre  dont  les  résultats  auraient 
été  incertains,  lui  fit  offrir  le  duché  de 
la  basse  Lorraine ,  comprenant  le  Bra- 
bant,  et  les  provinces  entre  le  Rhin 
et  l'Escaut  jusc^u'à  la  mer,  sous  lacoii< 
dition  qu'il  le  reconnalti'ait  pour  sou 
suzerain.  Charles  accepta ,  et  ce  titre 
de  vassal  d'un  prince  étranger  fut  le 
prétexte  dont  on  se  servit  pour  l'ex- 
clure du  trône  de  France,  et  y  appeler 
une  nouvelle  famille.  A  Lothaire  suc- 
céda le  faible  Louis  Y,  qui  mourut  au 
bout  de  quelques  mois.  Hugues  Capet 
se  hâta  de  se  faire  sacrer  par  Adalbe- 
ron,  archevêque  de  Reims,  vendu  à  ses 
intérêts.  A  cette  nouvelle,  Charles  ras- 
semble une  armée,  et  vient  mettre  le 
siège  devant  Laon,  qui  se  rend  à  sa 
discrétion.  Dans  le  nombre  des  pri- 
sonniers se  trouvaient  Emma,  mère 
de  Louis  V,  et  l'cvêque  Ascclin ,  hom- 
me auiLitieiix  et  ru«é,  qui  n'eut  pas  d«s 


t4  i  G  n  Â 

peine  à  s'emparer  d«  reipril  di^  wt 
heureux  Cliarles.  Cepenoant  l^gna 
Avail  re'uni  de»  troapw  âTCC  JBifpifllBi 
il  vient  assi^r  Laos.  Charfai  pènim 
dans  soD  camp,  iUCiTeurdebiiail, 
y  met  le  feu,  et  paue  n  fil  de  l'épés 
tous  ceux  qui  osent  Im  rbister.. Pen- 
dant qu'Hugues  est  occupa!  i  rijpuar 
cet  échec,  le  duc  d'AqnitâiM  H  d^ 
dare  pour  Didritier  U^tîmedu  tidiMi 
<t  opère  une  dÎTenion  puîueBlt  en 
u  &Teur.  Cburles  piofite  de  «tUt  àx- 
constance  ,  et  aprèi  noit  louib 
SoUsons ,  Durcbe  lur  Keim ,  duu 
nDtentioQdei'y&ÎKOonroiUMt.Adat 
bcron  refuse  de  le  weier ,  et  dowM 
à  HugiKS  (^pet ,  qni  «nit  dttit  ki 
Aquitùns, le  temps  deTenir^MB  le- 
cours.  Adalbcron  rnant  duu  OM  <•- 
trcfaiies ,  et  est  rem[dBctf  par  AnuioU, 
iicvcu  de  Charies,  à  qui  il  livre  le  ville 
de  Reinis.  Charlrâ  ne  peut  sV  maiote- 
nir ,  et  bientôt  il  est  obligé  d  abandon- 
ner ses  conquStes,  et  de  se  retirer  à 
Laon,  où  il  se  croyait  en  suivie; mais 
rcrèque  AsceLn ,  gagn^  par  les  pro- 
messes de  Hugues ,  1  introduit  dans  la 
ville,  daus  la  nuit  du  jeudi  saint ,  9g  i , 
et  le  bit  pénétrer  jusque  dans  le  [niais 
eu  le  trop  confiaol  Chàdes  était  occupe 
d'exercices  de  dé votioo.Chargé  de  ièri, 
il  fut  conduit  avec  m  famille  i  Seulis , 
et  ensuite  renfermé  dans  la  tour  d'Or* 
léaos,  où  il  mourut  au  bout  de  deux 
ans.  Il  laissa  quatre  en&nts,  deux  fils 
morts  sans  postérité,  et  deux  filles, 
l'une  mariée  au  comte  de  Namor,  et 
l'autre  aucomtedelLiinaut.La  plupart 
des  historiens  de  Lorraine  ne  placent 
poiniCliarlesau  nombre  de  leurs  ducs. 
Crpeudont,  on  s'accorde  géuéralement 
à  designer  le  prince  dont  il  sera  quet- 
tioQ  dans  l'article  suivant,  sous  le  nom 
deCharUtil.  W— s. 

CHARLES  H,  fils  de  Jean  1".,  duc 
de  Lorraine ,  naquit  i  Toul  vers  1 364> 
«t  eut  pow  paiTiitt  Charles  V,  qui 


GttA 
voulut  se  cliarger  de  le  Etire  1 
i'jrmi  les  chevaliers  qui  CiÎMien 
rorneoienl  dr  b  cour  de  Fron 
dJsliaguaît Philippe,  frcfcdu  rc 
obiLUi  dans  la  suitr  le  ducbe  de 
gogue,eilesnruomdei£fi(r(ii.C 
s'attacha  i  ce  prince,  plnl  enco 
iuclinalion  que  par  devoir,  rt 
sous  ses  ordies  qu'il  fit  ses  piv 
armes  contre  les  Gantuis  rétol 
avait  environ  viugt-sîx  uns  Iotm] 
pcrc  mourut,  el  aussitôt  a)iré» 
reçu  le  sermeulde  fidélité  deaes 
il  fit  chilier  serérament  lt>  lu] 
lie  Ncufchâleau ,  soupçonnés  ( 
eu  pari  à  sa  uiuri  (  f'ty.  Jtju 
dun  de  Lorraine  ).  Il  joignit  te 
avec  les  hommes  aonl  il  put  lEt 
l'dnuée  que  le  roi  de  fnaet  eo 
cuiitie  les  TuDÎsicus.  Cette  cm 
fiLl  heureuse  ;  le  roi  de  Tunis  fu 
tuiut  de  rendre  la  liberté  a  t( 
esclaves  cliréiieni ,  'it  de  p^ 
mille  écus  d'or  âu  treirtii.-  C 
vint  offrir  alors  lea  crricMMi 
Turksanroide  Qoogrie,  fà 

tant  son  mariage  anelbipiMi 
Bavi^  ,  ptincecae  trtà  km 
fille  de  Bnpett ,  qm  aiMili  1 
sur  le  ttâne  d'^lcnagM.  Kb 
il  se  dispoMit  à  ritw—  4 
Hongrie,  menacés  de  bobvim  i 
Turks  ;  nuùs  U  fia  appilrf  ta  ! 
par  leschevalien  tcntoa^HS,  1 
roide  Prusse,  Icor  eanoMi  bl 
sonuier,  etl'ei'         '     "    ' 


de  Marienbonr^U  m 


■f^ 


Rome,  Bnpert,  mi  hewafJK 
empereur  i  U  phe*  dé  Ymg 
que  ses  excb  et  soMJinnpitfNi 
rendu  m^risable.  Lavis  ,'ih|f 
leatu,  moins  par  ittaAâaM 
Yenceslas  qve  par  hais*  aoMi 

le  k  MdwdÙlai 


i]-përe,  les  d^fit  dans  une 
Ile  y  et  quelques-uns  des 
tombes  en  son  pouvoir,  il 
lit  qu^aprcs  leur  avoir  fait 
rançons  considérables.  I^c 
ans  fut  assassiné  quelque 
s  j  par  les  ordres  de  Jean 
,  duc  de  Bourgogne.  Ghar- 
îssait  le  duc  aOrlëaus  au- 
mait  le  duc  de  Bourgogne , 
ses  vues  y  et  servit  à  le  rd- 
rec  les  princes  que  Tassas- 
il  fl^ëtait  rendu  coupable 
gnés  deluL  11  secourut  Gkar- 
re  les  Anglais ,  et  se  trouva 
s  d'Azincourt.  Nommé  con- 
France,  il  ne  conserva  cette 
5  peu  de  temps  ,  et  revint 
atSy  qui  réclamaient  sa  pré- 
1 4^7,  les  habitants  de  Metz 
de  payer  les  redevances  éta- 
is long-temps  au  profit  des 
mine;  mais  quanci  ils  virent 
cber  contre  eux ,  ils  deman- 
aix:  on  la  leur  accorda  à  des 
qui  ne  satisfaisaient  pas 
til  se  disposait  à  en  exiger 
orsqu'il  mourut,  le  aS  jan- 
.  René  d'Anjou ,  son  gendre, 
a.  Charles  avait  cette  sorte 
i  qui  cherche  les  dangers  ; 
li  reproche  de  ne  pas  avoir 
îctoire  avec  modération.  On 
nte  cr|)endant   comme  un 
li,  spirituel ,  aimant  les  let- 
m  de  Ses  biographes  assure 
assait  pas  un  seul  jour  sans 
ues  pages  de  Tite-Live,  ou 
HcnUiires  de  César,  W — s. 
.ES  m,  dix  le  Grand,  fits 
îs  V'.j  duc  de  Lorraine ,  et 
line  de  Danemark  ,   nièce 
s-Quint,  né  à  Nanci,  le  a  5 
>45  ,  n'avait  que  trois  ans 
on   père  mourut.  Christine 
ée  revente  et  chargée  de  Tad- 
on  du  duché ,  pendant  la 


CHA  i45 

minorité  de  son  fils,  avec  Nicolas  de 
Lorraine ,  évéqiie  de  Verdun.  Le  rot 
de  France ,  Henri  II ,  venait  de  s'allier 
à  l'électeur  de  Saxe  et  au  marquis  de 
Brandebourg  ,  pour  s'opposer  aux 
projets  de  Charles-Quint  qu'on  soup- 
çonnait de  vouloir  attenter  aux  privi- 
lèges du  corps  germanique.  Ce  prince  ^ 
au  commencement  de  1 55^ ,  s'empare 
des  villes  impériales  de  Metz,  Toulet 
Verdun ,  entre  à  Nanci  où  se  trouvait 
la  duchesse,  et  exige  qu'elle  lui  re* 
mette  le  jeune  duc  pour  le  faire  élever 
sous  ses  veux.  La  duchesse  fut  con- 
trainte d  obéir  h  la  nécessité  ,  et  le 
duc  Charles  partit  pour  Paris.  Il  s'é- 
tablit bientôt  une  grande  intimité  entre 
ce   prince    et   le   Dauphin  (depuis 
François  IL)  Charles  joignait  à  tous 
les  avantages  extérieurs  les  plus  heu- 
reuses dispositions.  11  réussissait  dans 
tous  les  exercices  du  corps  ,  et  ne 
négligeait  pas  de  cultiver  son  esprit 
par  la  lecture  et  la  conversation  des 
personnes  instruites.  Henri  II  avait 
formé  le  dessein  de  lui  faire  épouser 
Claude ,  sa  fille ,  et  ce  mariage  fut 
célébré  à  Paris  en  iSSy.  Henri  II 
étant  mort  la  même  année,  Charles 
songea  à  revenir  dans  ses  états  ;  mais 
il  différa  jusqu'après  la  mort  de  Fran- 
çois 11.  Après  avoir  pris  les  précau- 
tions qu'exigeait  sa  sûreté ,  en  mettant 
son  armée  sur  un  pied  respectable , 
et  en   ajoutant  aux  fortifications  de 
ses  villes  frontières ,  il  s'occupa  tout 
entier  du  bonheur  de  ses  sujets.  11 
rassembla  les  lois  qui  les  avaient  ré- 
gis jusque-là,  et  en  ordonna  la  ré- 
vision ;  réprima  U  fureur  des  duels, 
établit  une  université  à  Pont-à-Mous- 
son ,  aggrandit  Nanci ,  encouragea  le 
commerce  ,    protégea  les  arts.   Sou 
règne  fut  aussi   long   que    paisible. 
11  mourut  à  Nanci,  le  i4  mai  i()o8. 
Les  Lorrains  lui  donnèn  nt  le  surnom 
de  Grand,  de  père  de  ses  peuples , 

lO 


.46 


GHA 


Cl  lemoignfercnt  i  sa  mort  let  plu 
sincères  recrets.  Joseph  -  Ftançoil 
Cosles  de  Nand  a  publia  son  doge, 
Francfort,  i764,in-8°.     W— ï. 

CHAEr.ES  D'OBLÉiMS.  coml« 
d'AngoulJtne ,  fils  aîné  de  Lonii  d« 
France, duc  d'Orléans,  cumte  de  Va- 
lois, ri  de  Valendne  de  Milan,  naquit 
i  Paris  en  iSgi ,  peu  avant  la  oul- 
lieureuse  maladie  ae  Charlet  VI.  Lei 
altéralions  de  la  santé  du  monarque 
derinrenl  si  fréquentes,  qull  Ait  mli- 
gé  de  remettre  les  rênes  du  pHivernC- 
ment  à  ses  oncles  et  A  ses  frères.  De- 
là naquit  celle  rivalilé,  qui  se  termiiu 
parfassassinal  de  Louis  d'Orléans,  en 
1407,  commis  par  Jean-sans-Pcnr , 
ducdc  Bourgogne.  ValentinedeBCbn, 


mourulquaionemoisaprès  son  époux, 
Charles  cl  ses  frères  furent  d'abord 
conduits  i  Chartres,  pour  la  ratifica- 
tion du  Irailé  de  paix  avec  Jean-sans- 
Peur.  Eli  Tain  celui-ci  chercha-l-il  à 
obtenir  son  pardon  ;  en  vain  le  roi,  la 
reine  et  les  princes,  les  presstrent-ils 
de  se  lai&ser  fléchir  ;  Charles  répondit 
au  roi  qui  lui  avait  enjoint  d'obéir  : 

■  Mon  très  cher  seigneur,  f  aérée  tout 

■  ce  que  vous  avet  ^i;  je  lui  par- 
B  donne  toutes  choses ,  nuisqne  V.  M. 
s  le  commande,  ne  voatant  en  aucune 

■  manière  lui  détobeir.  •  Ses  Crères 
profértreni  les  mêmes  paroles,  et, 
après  la  cérémonie ,  Charles ,  avec  ses 
f^res,  reprit  la  roule  de  Blois.  Marié 
en  i4o6  à  Isabelle,  fille  de  Charles 
VI  et  veuve  de  Kichard  II  d'Angle- 
terre, Charles  devint  veuf  en  1409. 
Cet  événement ,  auquel  il  fui  très  sen- 
sible, lui  rendit  plus  chère  la  retraite 
dans  laquelle  il  vivait,  el  dont  il  ne 
devait  sortir  que  pour  venger  l'assas- 
sioat  de  son  père.  Les  ducs  de  Berri 
el  de  Bourbon,  mécontents  du  peu 
d'^attls  que  leur  lémoignût  Jean- 


ÇAK 

sans-Peur,  qnï,  après  le  Iraile  de 
Chaitres,  s'était  emparé  lies  r&it>du 
gouvernement,  et  resnaït  en  aurlqnc 
sorte  soustcnoindcCharlr»VI,fa[' 
mcrenl  uoecoofciléralion,  i  bqurjlc 
ils  appelèrent  Charles  d*Orlëuis.  Pour 
attacher  plus  sûrement  ce  ^nce  à 
leur  cause,  ils  lui  firent  épOiiMr,  a 
i^io.  Bonne,  fille  du  comte  (fArmi- 
gnac.  lj(S  noces  furent  oelébr^ifci- 
liers  avec  la  plus  griindc  maïaiifittnoe, 
et  sitôt  que  tes  conicdérés  lurcst  rà- 
nis,  ils  se  mii-enl  en  in«rebc,«t  arri- 
vèrent  sans  obstacles  jusqu'à  Qwrtres, 
d'uù  ils  envoyèrent  une  dépnlatinn  *• 
roi,  qui  se  trouva  malade.  Le  laoHil, 
vendu  au  duc  de  bourgogne  ,  n*  re- 
poudii  aux  proteslUious  des  prinra* 
que  par  un  ordre  do  mettre  ims  ki 
armti.  Une  de'putiiîon  de  b  couf  se 
rendit  auprès  d'eux  k  cet  «ITcl,  el  la 
rrine  elle-même  passa  cinq  jours  h  le* 
lioiliciter  sans  pouvoir  rien  olucnir. 
f.cï  princes  vinrent  camper  Mnu  le» 
murs  de  Paris,  espérant  que  les  Piii- 
«iens,  fatigués  |iar  les  trmipra  Iwtit- 
guigDoncs,  fÏDiraicni  par  leur  osvnc     j 
les  portes.  Un  accommodemeBI  Ru^    | 
entre  eux  elle  roi!  mais  Qiarlesd'Ot-    [ 
léansncvouliiipoinlUccnciersesirtiD-  , 
pes,  et  aticndil  la  beile  MLioa  pour   .' 
ren trer eu  campagne.  Eu  rffcl,  Tarres' 
tïliou  d*uu  envujc  du  duc  de  Boiu|o-   : 
gnc,  que  Charles  soupçonnait  ciun- 
plice  de  la  mort  de  son  père,  fiil  k     ' 
piclcxte  plausible  de  la  nouvelle guei-    " 
re.  Ayant  publié  son  manifeSU,  n   ~~ 
I  ^1 1 1 ,  dnns  lequel  il  adreuait  un  rJ^    " 
iel  à  son  ennemi ,  rt  lui  repHKliàl  ~ 
d'avoir  assassiné  son  [Are .  il  e»ln    - 
de  suite  en  campagne.  liS  Praixefa  ■  - 
Lieiiiôt  partigée  en  dras  iactiuni,  !(•  '' 
Bourguignons  el  les  Arm.->cnacs;  (fl  r  ^ 
derniers  furent  chasïés  delà  cap>Iilt|- 
p.ir  les  Uoui^uignons,  qui  pillèM))  { 
i>i:issacrc relit  cl    nuyèrelil  tout  <0K 

qu'ils  souj^ouiMÛiU  toe  »ttâdifctt| 


CHA 

iction  d'Orléans.  Ces  massacres  eu- 
ent  lieu  dans  presque  toute  la  France. 
Iharles,  à  la  tête  des  siens,  passe  la 
«ioe,  ravage  le  Beauvaisis  et  le  Sois- 
onnais.  Il  quitte  uu  moment  son  ar- 
11^  pour  voler  au  secours  du  comte 
le.  Tonnerre  y  qui  était  assiège  par  le 
ooite  de  Ne  vers.  Il  met  ce  dernier  en 
iiîte,  retourne  à  son  armcfe,  bat  celle 
In  duc  de  Bourgogne  y  H  vient  metti-e 
p  tiégi  devant  Paris.  Il  est  bientôt 
picé  de  le  lever  et  de  consentir  à  un 
paiigement;  le  roi  le  £aiit  manger 
vec  le  duc  de  Bourgogne ,  et  s'engage 
i  p>Ter  ks  sommes  que  les  princes 
|evaieiitaux  Anglais.  11  en  fut  détour- 
^  par  Jean-sans-Peur,  qui  mit  les 
dos  grandes  entraves  à  la  restitution 
Ht  owns  et  des  emplois  des  Orléan* 
lais.  Mëoontent  de  ce  qui  se  faisiiit, 
wkarles  quilta  la  cour,  et  se  retira  dans 
lei  domaiiies.  Les  exactions  commises 
MT  lea  Gabochicns,  et  la  situation  pc- 
âtle  'dans  laquelle  se  trouvait  le  dau- 
bni»  firent  encore  entrer  Charles  en 
«mgne.  Il  revint  à  Paris ,  où  il  fît 
lArer  un  service  solennel  pour  sou 
ic  Le  chancelier  Gerson  prononça 
raison  funèbre,  et  n'oubha  pas  de 
les  coupaUes  des  vengeances 
I  Le  roi  d'Angleterre  ayant  (ait 
\biTasion  en  Normandie,  le  dau- 
1  appela  à  son  secours  Charles 
Tlëains»  qui  se  hâta  de  lever  des 
pesy  etde  rassembler  ses  partisans 
'  les  réunir  à  Farmée  française.  Ce 
a  1 4 1 S ,  près  du  château  d'Azin- 
y  qu'eut  lieu  cette  funeste  bataille 
I  Français  furent  dé&its  avec  la 
çrande  perte.  Charles  se  condui- 
bérosy  fîit  blesse  et  trouvé  par- 
morts.  Henri  V  lui  fit  donner 
s  soins  que  sa  situation  exigeait, 
\  conduire  â  Calais  avec  les  au- 
'sonniers.  A  Tennui  de  la  cap- 
CharleSy  se  joignit  un  nouveau 
tristesse  ;  il  apprit  la  mort  de 


CHA  i47 

Bonne  d' Arroap;nac,  son  épouse.  Trans 
porté  en  Angleterre,  il  fut  resserré  plus 
étroitement  que  les  autres,  parce  que 
Henri  V,  s'élant  fait  assurer  des  préten- 
tions à  la  couronne,  au  détriment  du 
dauphin  et  contre  les  lois  du  royaume  ^ 
craignait  que  Charles  d'Orléans,  par  sa 
naissance  autant  que  par  l'étendue  de 
ses  domaines,  ne  le  contrariât  puissam  • 
ment  dans  ses  desseins.  Par  son  testa- 
ment, le  même  monarque  recomman- 
da de  ne  rendre  la  liberté  à  aucun  pri- 
sonnier français  avant  la  majorité  de 
son  fils.  Aussi,  autant  par  politique 
que  par  intérêt,  c'est-à-dire,  par  les 
grandes  dépenses  que  Charles  était 
obUgéde  faire  pour  représenter  d'une 
manière  convenable  à  son  rang,  les 
Anglais  prolongèrent  son  séjour  dans 
leur  île.  Cest  pour  charmer  l'ennui 
de  sa  captivité  qu'il  cultiva  la  poésie^ 
et  qu'il  fit  ces  pièces  charmantes  dont 
nous  parlerons  bientôt.  Api  es  avoir,  à 
plusieurs  reprises  et  toujours  sans  suc- 
cès ,  offert  au  conseil  de  régence  d'An- 
gleterre, sa  médiation  pour  la  pais 
avec  la  France,  Charles  d'Orléans  finit 
par  la  faire  accepter.  Il  passa  la  mer 
avec  les  plénipotentiaires ,  et  les  con- 
férences s'ouvrirent ,  en  i/|59,  dans 
la  petite  ville  d'Oie,  entre  Calais  et 
Gravelines.  La  duchesse  de  Bourgo- 
gne, qui  y  assista,  conçut  pour  lui 
une  telle  estime,  qu'elle  résolut  de  le 
récondiier  avec  son  époux.  Son  frère 
Jean,  bâtard  d'Orléans,  qui  se  trou- 
vait au  nombre  des  plénipotentiaires 
de  Charles  VII ,  lui  prodigua  les  témoi- 
gnages d'une  véritable  aminé.  Char- 
les^ en  reconnaissance,  lui  fit  dona- 
tion du  comté  de  Dunois.  Aussi  Jean , 
qui  devint  si  célèbre  depuis ,  fit-il  usa- 
ge de  tous  les  moyens  qui  se  trouvaient 
en  son  pouvoir,  pour  rendie  la  liberté 
Ik  son  frère.  Philippe-le-Bon ,  duc  de 
Bourgogne,  s'y  intéress:i  (paiement, 
et  uy  mit  d'autre  condition  que  le 

lO.. 


i4S  CRA  CEk 

tnariaj^F  de  Charles  arec  la  pnoCClW  It         it  PliîIippivIVI.ine  Vi.tcanti  mot)- 

de  ClfcïM,  sa  tiiice,  et  fenlier  oubli  i         I  «ongCA  à  se  fiiire  reoonnaîtrt 

des  démjl^s  de  leurs  niauons.ADHtHtl  pi       ion  sucrestrur.  Il  fa\vj»,roor 

ijueGbarles  tut  iDstruit  de  ces  dispo-  »       ijrtesdruîlt,  Regiimilt  dcDret- 
silions,Uxhita  d'^doonerMiDCOB-  »  U  léle  d'itur  ari|ii!«,  cicephi^- 

seulement;  mais  les  Aoglais,  «onlant'  m,     iti  eut  d'dliord  des  succm,  qui 

toujours  U  Meoir,  on  offrit  une  farte  ^       u-a  mime  d'Alexandrie,  fnl  cd- 

rauçon  qui  fut  mfîn  accepta,  et  m>-  i         bMu  et  Tait  prisonuier.  Vujriol 

mina  la  longue  captiTité  de  M  prince,  <;       ics  démarches  cuiciil  iofrHctiu-n- 
qui ,  depuis  viiigt-ciiiq  ans ,  gÂniuiit  lupiès  des  Miboaïs ,  Ch^Hes  rm- 

da  03  les  fer».  Plusieurs  gentil  shomnm  ira  en  Fr.jnce,  et  se  retira  dius  t>s 
anglais ,  chargés  Je  le  condnire  à  Ca-  ioes,  où  il  vécut  plusieurs  anoen 

lai»,  raccompagnèreot,  eo  i440)i'>^  <         é  de  soi  us  doiUfsti<|iiM.  Il  n'ta 

qu'à  GraveliDcs,  où  la  ducheu«  il»  «       que  pour  k  rendre  à  Vrodi'iine, 

Bourgogne  lui  fit  le  plus  graciaii  m-  la      le  le  duc  d'\lençnn ,  convaiDcu 
cueil.  Philippe- If -Bon  ne  lard*  pal  k  me  d'ei-it.  fui  ait»  rn  jognneiiu 

arriver, etlenlrcvucdecesdmxprin-  s  celle  afljirc,  Chark»  porta  U 

ces  fut  des  plus  touchantes,  lie  «MMe  p       >au  nom  des  pairs, et  chrrrjii, 
deDunois  se  trouva  paiement  i  cette  \  ins  les  moretis  possibles,  t  uu- 

reueoBtrc,  et  témoigna  à  son  Miet  la  *cr  l'accusé,  dont  la  peine  fut  cam- 
juie  qu'il  ressentait.  Charles  suivit  en-         c'e  en  une  prison  perpétiKile.  Son 

suite  la  cour  de  Bonrgogne  il  Saint-  gr      ige  et  ses  infinailés  l'cmp^hè- 

Orner,  oii  il  protesta,  par  serment,  rem  de  se  iruuver au  sacre  de  Louii 

que  le  meonre de  Jcan-saus-Penr  lui  SI;  cependant  il  put  suivre  la  cour 

éuit  étranger,  il  donna  son  adhésion  de  F  ancc  en  Tuuraine  ,  où  sa  femme     | 

an  dernier  traité  d'Arras,  et  épousa  ac&)i  cha  i  Chiiioii  d'un  fils,  que  le 

Marie,  priocessedeClèves.  Les  noces  roi  liiil  sur  les  fouis  baptismans ,  cl 

fiirent  célébrées  avec  la  plus  crande  qui,  dans  la  suile,  {urviiit  an  iiihie 

magnificence;  on  le  revêtit  de  l'ordre  aouj  le  nom  de  ^im'i  Xtt.  Lors  du    I 

de  la  Toîson-d'Or.  Enfin ,  après  les  dîBIcrcnd  qui  s'éleva  entre  le  roi  rt  le    I 

réjouissances,  Charles,  impatient  de  duedc  Itntagne,  Charlesfit  dev«U    y 

leniir  la  cour  de  France  et  ses  dmaai-  efforts  pour  engager  ce  drrnier  h  Ii    j 

iies,Bemlearoule.I^eeurdeBmir-  •       issiuu  ,  el  il  crut  trop  farilemtoi 

gognc  l'accompagna  jusqu'à  Bruges,  k  r^ppareiiee  de  douceur  et  de  mo- 

et  sa  m««elie  en  France  Ait  une  espèce  destie  de  Louis  XI ,  qui  lui  avait  pro- 

de  triomphe;  son  train  et  sa  mailon'  digiie  les  léinuignagea  d'une  consld^    '.- 

étaient  tnBgoilîques;  il  Ait  rrçu  ]>ar-  niion  exlraurdinalre.  Dau*  l'asseBi*    |, 

ttHiiavtcla  plus  grande  distinction,  et  blée convoquée  à  Tours  pourdédiFr 

femplessement  qu'on  lui  témoigna  lagiitTre  mi  dur  de  Brciague,  il  croC  , 

donna  èe  l'ombrage  n  roi  Charlei  pouvoir  ^e  |>ermeitre  quelques  abs<r<  . 

Vil,  qui  ^  l<t  prévenir  qu'il  ne  senti'  vati"us  eu  sa  tittnr;  mai«  te  rvi,  ^ 

bien  refu  qu'autant  qu'il  se  présen-  qui  ue  voulait  ftrc  qu'approuvé.  *'(«  ^ 

teraittanssaniaison.Chai-teSfDSensé,  00*1115»,  et  les  prit  tn  très  mauraiw  L 

ne  fit  que  passer  par  Paris,  et  se  retira  part.  Il  oublia  qu'en  pleine  astrmbl^  ^ 

de  suite  dans  son  apanage.  Il  avait  des  ri  a'  i        es  li'  plu*  h4  _ 

droiliau  duché  de  Milatiet  an  comirf  •:  il  i,  entul  <rjiiiir  ^ 

^Aiti,  par  Valentine,  u  mèrp,  et  les, vide pi«»* 


CUA 

Tt  la  défense  des  rebelles  ;  il  FaccabU 
es  plus  durs  reproches,  et  Charles 
'Orléans,  justement  iudigoe'  d'un  si 
anglaot  outrage ,  le  cœur  navré  de 
louleur,  se  retira  de  la  cour ,  et  mou- 
ut  MU  de  jours  après ,  le  4  )^«Q^'icr 
|65 ,  âgé  de  soixante-quatorze  ans , 
mportant  les  rrcrcts  de  ses  coutcm- 
lorains.  Il  fut  iunumé  au  couvent  des 
^destins,  à  Paris.  Son  tombeau  a  été 
rausporté  au  musée  des  Monuments 
rançais.  Ce  prince  était  bon ,  humain, 
Witable ,  et  Fun  des  plus  vertueux 
«rsounages  de  son  temps.  Si,  par  sa 
laissanoe,  il  eut  une  première  place 
lonnî  les  priaces ,  par  ses  talents  pour 
B  poésie,  il  mérita  d*étre  placé  au 
^naùer  rang  des  écrivains  de  sou 
empli  Dès  sa  plus  tendre  jeunesse,  il 
Rappliqua  aux  lettres  latines  et  fran- 
aises,  s'exerça  k  la  poésie  et  à  l'élo- 
ruencc.  Les  lettres,  k  leur  tour,  lui 
MiniirenC  un  amusement  dans  sa  lon- 
«e captivité,  et  leur  douceur  diminua 
eaucoup  les  amertumes  d'une  vie  si 
plée.  La  plus  grande  partie  de  ses 
TS  est  consacrée  à  célébrer  la  beauté 
les  laveurs  de  l'Amour;  dans  quel- 
es  pièces,  il  gémit  sur  les  malheurs 
sa  patrie  ;  dans  d'autres ,  il  cherche 
lendrirsur  son  sort;  dans  toutes, 
it  briller  llmagination  la  plus  gra- 
se,  et,  pour  le  temps  où  it  écrivait. 
Mitre  une  simplicité  et  une  élégau- 
raiment  remarquables.  I^s  sujets 
manie  sont  moins  considérables 
e  qu'ils  ont  de  grand  que  [>ar  et 
ont  d'agréable  et  d'amusant,  a  Ce 
l  des  ol^ts  de  pure  galanterie , 
'abbé  Sallier;  ils  ne  demandent 
ne  imigi  nation  douce  et  tran- 
f.  «  Mais  avec  beaucoup  de  !»Hn- 
les  idées  sont  nobles,  inspi- 
r  le  sentiment,  réglées  par  la 
ice,  exprimées  avec  autant  de 
r]ue  d'flég^uce.  On  sent  que  la 
e  de  ces  temps  anciens  u'ad* 


CHA 

mettait  rien  qui  pût  offenser  les  mcp 
ou  blesser  la  pudeur,  et,  quVii  ell 
avec  la  franchise  et  la  sincciité  (rt 
çaise ,  elle  ne  pouvait  souffrir  ni  fai 
seté ,  ni  mensonge.  Les  bibiiothèqu 
Impériale  et  de  l'Arsenal  possrdei 
chacune  un  manuscrit  des  |>oé>i(*s  d 
Charles  d'Orléans.  L*abbé  Sjillier  \ 
le  premier  qui  les  ait  fait  connaitn 
dans  un  mémoire  qui  so  trouve  diins 
le  iS".  volume  de  VÂcadéme  des 
Inscriptions.  Chalvrt,  ancien  biblio- 
thécaire de  Grenoble,  ayant  trouvé 
dans  sa  bibliothèque  un  manuscrit 
contenant  les  productions  de  ce  prin- 
ce, les  a  (ait  imprimer  smts  ce  titre  : 
Poésies  de  CliarUs  éC  Orléans ,  père 
de  Louis  XII  ^  et  oncle  de  François 
I^,j  rois  de   France^   Grenoijle, 
i8o3,  in-ia.  Il  est  à  regretter  que 
Féditeur  n'ait  pas  conféré  son  itaanu.v 
crit  avec  ceux  des  bibliothèques  de  Pa- 
ris ,  et  qu'il  ait  ignoré  les  premiers  clé- 
ments de  l'ancien  langage  ;  cette  igno- 
rance l'a  fait  tomber  dans  les  fautes  les 
plus  graves ,  et  a  rendu  nulles  la  plu- 
part de  ses  notes,   qui  contiennent 
S  lus  ou  moins  d'erreurs.  Le  manuscrit 
e  Grenoble  contient  aussi  une  traduc- 
tion ,  en  vers  latins  fort  médiocres , 
des  poésties  de  Charles  d'Orléans ,  faite 
par  Antoine  Astesau ,  son  secrétaire, 
(ihalvet  aurait  rendu  son  recueil  plus 
intéressant ,  s'il  y  eût  ajouté  un  choix 
des  meilleurs  moi*ceaux  de  cette  tra- 
duction. R T. 

CHARLES ,  duc  de  Bourbon,  roj: 
Bourbon  et  Clebmont. 

CHARLES  1  »•.,  roi  d'Espagr.c. 
F'oj'.  CiRARLEs-QuiNT,  rmjM'nMir. 

Charles  h,  roi  d*Es]>ague  et 

des  Indes ,  ûts  de  Philippe  I V ,  nr  le 
6  novembre  lOGi  ,  fut  proclame  le 
i5  octobre  1(301,  sous  la  tiitrlle 
d'Anne  d'Autriche,  sa  mère,  dont  !a 
longue  régence  ne  (it  qu'agj^ravcr  i^'s 
mauxdeictai.  Charles  a\aut  atteint 


i5o  CHA 

sa  1 5*.  init^,  prit  paît  an  ffWTÉrar 
ment,  cl,  s'apercevant  biCTitdtqiub 
reine  le  tenait  dans  une  eipice  de 
servitude,  il  s'enfuit  seul,  prâdnt  1# 
nuit ,  de  son  palait  de  Mndiid,  en 
1677,  et,  s'étani  réfugié  à  Boea-Et»- 
liro ,  se  jeta  dans  les  bras  ds  Dm 
Juan  d'Autriche,  qu'il  dédan  sm 

Eieniier ministre,  après  arotr  relegirf 
I  reine-mère  dans  un  couvenL  Si 
pour  être  gouverné,  Cliaries  le  Ad 
alors  par  ce  bâtard  ambilteux,  dont 
l'admiaistration  ne  répondit  point  aux 
vœux  de  la  nation  espagnole.  Humi- 
liée par  Louis  XIV,  abandonnée  pat 
TAngleterre  et  par  la  Hollande,  !'£■- 
pagne  affaiblie  subit  les  dures  oondi- 
lionsdu  viiinqueur,  qui  eùeaU  cee- 
sion  d'une  fjrande  partie  ae  l'anden 
patiioioiDC  de  ses  rois.  La  paix  de  Hi- 
mc^e  fui  cimeniée  par  le  mariage  de 
Charles  avec  Louise  d'Orléans,  nièce 
de  Louis  XIV.  Ni  la  )Rune  reine , 
pour  qui  Charles  avait  conçu,  à  la  vue 
de  »0D  portrait ,  une  passion  qui  ne 
se  démentit  jamais,  ni  la  rcine^iouai- 
rière,qui  avait  repris  son  influence  i 
la  cour ,  ne  purent  inspirer  au  roi  le 
coût  du  travail,  la  fermeté  et  le  ta- 
knl  de  r^er.  Faible  et  borné, 
Charles  était  incapable  de  sup|iortcr 
le  poids  du  gouvememeol.  Il  se  livra 
à  des  minisires  sans  expérience,  et 
passa  le  reste  de  sa  vie ,  comme  lei 
monarques  de  l'Orient,  dans  le  fond 
de  son  palais ,  au  milieu  des  femmes , 
des  nains  et  d'une  multitude  d'ani- 
maux rares ,  sans  s'instruire  des  évé- 
nements publics  de  l'Europe, ni  mfmc 
de  ce  qui  se  passait  dans  ses  vastes 
états.  Les  affaires  languirent,  tout  fut 
plongé  dans  un  désoi>ilre  et  une  con- 
fusion extrêmes,  et,  tandis  que  la  mo- 
narchie perdait  le  reste  de  la  considé- 
ration dont  elle  iouissait  en  Europe, 
la  cour  de  Qiarlet  était  en  proie  «nx 
intrigue*  et  aux  révolulnnii  dti  cabi- 


lu  duc  de  Méd>na  -  Céli ,  iB| 
roi  se  reposai!  du  soin  du  tfir» 
v       ment ,  Miccéd.i  le  Jcuiif  cotnie 
il        pesa  ,  qui  s'empara  dr  res|int 

.dile  monarque  ,  sins  ponvoir 
rpi  e  B  l'Espagne  son  anrieu  cd». 
Pri'ssr  pur  ses  mînititiTA  d*  le  lîgwT 
H'  ihi'  partie  de  l'Eoropf  pour  op- 
pr>  cnriii  uue  difiuc  à  rumbilion  de 
I.'       XIV  >  Charles  fut  loujouta  re- 

par  les  Caresses  de  la  rtioe ,  qiii 
a  pris  sur  lui  l'-istendaut  le  nlut 
ii  é.  Mais  l'Autriche  domina  oant 
le  liriet  de  M.idrid  npibi  la  mml 
prc  niée  de  colle  jeune  priacent , 
eu  1 1 189,  et  CliarW  s'unit  à  l'Eurupt 
co      rêe  contre  la  Franc».  Pm  s'co 

qu'd  n'eût  i  soutenir  à  la  ftû 
1  guerre  rtrangère  et  une  guare 
civile.  Une  grande  |)arlie  de  ta  Catt- 
k<çnt  se  souleva,  fut  vaincue  et  sott- 
mise.  Charles  n'avait  point  eu  d'en- 
f.iiiLs,  et  l'Autrirhe,  persuadée  uo'il 
ciail  incapable  d'en  avoir, voulut  s .iv 
surcr sa  succession,  et  lui  fil  énonitr 
Anne  de  ^euboui^.  Qlle  de  rélecteur 
l'ai,   m  et  sœur  de  rim|)eratricc;  ma» 

in'iucesse  n'eut  ianiais  aur  le  roi 
M     !me  empire  qnsnîl  (sadf'nr 


qnnMl 
prenube  fcmat.- 
ua  r  rançais  prafacM  I 
i6g4>  et,  apria  avoir 
cante  et  Barcdooe,  m 
ragon,  défirent  ïtimie^tÊfmbtkf  ■ 
envahirent  une  pfrtîe  d«:lt  OÊift- 
gne,  et  a'emparireni  deBlMlliM| 
■nais  la  paix  de  Rinvick,  mït^fajp 
1  Leurs  de  fEtfÊ^^.Lmâ^lIf^ 
par   une  poKlîqDe  ndnils',-  ht  M" 


daut  pas  de  vue  ftaénËt»  i»  WÊt^  1 
trectte  monarclw  outil  hAi^  ' 
Ch  les,  qui  UngnJMiil  AtpmÊ  lwg>  ! 
tcmpt,  s'oeenpt  du  chois  «As  MB*  .^ 
cesseur,  d  fit,  en  16  3,  w  pnMT  ■- 
testament,  par  1  ï  ^pMltt 

ienDe  prÎDW  di  «fMfMdiM 


CHA 

tjhh  stiecesskm  mûrersene  de 
als  ;  mais  U  mort  prërapitëe  de 
ne  prince  reoTç rsa  les  desseins 
larlesy  et  le  laissa  en  proie  à 
iékiide  le  reste  de  sa  vie.  Sa 
4ë8espërëe  annonçait  nne  6n 
laine,  et  attirait  snr  lui  les  re- 
de  toute  l'Enrope.  L'empereur, 
de  France  et  raccteur  de  Ba- 
aniraîent  à  sa  succession.  Deux 

diTÎiaient  la  cour  de  Madrid; 
de  h  reine ,  voue  h  rAutriehe , 
betion  française ,  dirigée  par  le 
ni  Ptortocarrero ,  chef  du  con* 
«i  intrigues  secrètes  et  les  ca- 
se muhipKaient  et  se  combat- 

sourdement;  enfin,  le  parti 
ù  préralnt ,  par  un  singulier 
e^  On  insinua  au  roi  qu'il  était 
prié  ,  et  que  ceux  qui  Tap- 
aient le  plus  avaient  part  au 
ee  sons  le  poids  duquel  il  suo- 
lîL  Le  supersiitietix  monarque 
à  «ne  imposture  aussi   gros- 

<f  pennit  qu'on  i'exordsit.  Il 
i  bientôt  dans  b  mélancolie  la 
mrtf  fit  omrrir  les  tombeaux  de 
lère,  de  sa  mère  et  de  sa  pre* 
ftiame,  et  baisa  les  restes  de 
daivres.  On  fit  soulerer  le  peu- 
In  récolte  ayant  été  stérile,  et , 
Nis  ces  moyens  réunis ,  le  parti 
ns  parvint  i  écarter  la  rcioe  et 
artisans  de  TAutriche.  Le  con- 
ï  Gharies  fit  porter  l'afEiire  de 
cession  conclut  qu'il  fallait  ap- 
nn  Boorbon.  Cétait  l'opinion 
ik  et  la  dérision  des  grands. 
■oins  Gharies  inclinait  toujours 
nroaison;  l'idée  de  voir  vingt- 
nuronnes  transportées  sur  celle 
anee  lui  arrachait  des  soupirs  ; 
léologiens  introduits  par  le  car- 
Portooarrero  détruisirent  dans 
t  de  œ  fiiible  roi  les  préjugés  du 
«  frvew  des  intérêts  de  la  mo- 
!«•  Après  bien  des  combats,  des 


CHA 


lUi 


irrésolutions,  Charles  dicta,  le  i  ".  oc- 
tobre 1 700 ,  son  fameux  testament , 
qui  déclarait  Philippe  de  France ,  duc 
d'Anjou ,  héritier  de  la  monarchie  es- 
pagnole. «  0  Dieu!  s'écria4-il  en  le 
»  signant,  les  larmes  aux  yeux ,  Dieu 
»  éternel  !  c'est  vous  qui  donnes  et 
»  ôtez  les  empires!  1»  Il  languit  en- 
core un  mois,  et  expira  le  i"''.  no« 
vembre,à  trente-neuf  ans,  après  en 
avoir  ré^ëtrente-dnq.  Ainsi  vécut  et 
mourut  Charles  II ,  plus  fameux  dans 
la  postérité  par  son  testament,  qui 
embrasa  l'Europe,  que  par  son  règne 
languissant  et  malheureux.  En  lui  fi- 
nit la  branche  ainée  de  la  maison 
d'Autriche  qui  régnait  en  Espagne 
depuis  deux  siècles.  fi  —  p. 

CHARLES  III,  roi  d'Espgne  et 
des  Indes,  fib  de  Philippe  Y  et  d'E- 
lisabeth Farnèse,  sa  seconde  épouse , 
naquit  en  janvier  1716.  Appelé  à  la 
succession  de  l'état  de  Toscane ,  où  le 
dernier  Médicis  venait  de  mounr  sans 
laisser  d'héritiers  de  ce  nom  célèbre , 
le  jeune  D.  Carlos  passe  en  Italie  en 
1730,  et  se  met  à  la  tête  des  troupes 
de  son  père,  le  roi  catholique,  en- 
voyées pour  accélérer  Fexécution  du 
traité  de  Sévitle.  Quatre  ans  après ,  il 
cnlredans  le  royaume  de  Naples avec 
une  année  espagnole,  et  s'établit  dans 
la  capitale,  qui  lui  ouvre  ses  portes*  ^ 
Philippe  V  cède  à  son  fils  ses  droits  à 
la  couronne  des  Deux-Siciles.  Charles 
remporta  sur  les  impériaux  la  victoire 
defiilonto,qui  lui  valut  un  royaume, 
et  le  surnom  de  duc  de  Bitonto  fut  la 
récompense  du  duc  de  Mortemar,  gé- 
néral des  troupes  de  S.  M.  C.  Après 
avoir  assuré  son  autorité  dans  toutes 
les  provinces  napolitaines,  Charles 
passe  en  Sicile,  et  soumet  cette  île  en 
moins  d'une  année.  Louis  XY  s'em- 
presse de  le  reconnaître  en  qualité  de 
roi  des  Deux-Siciles ,  et  reçoit  son  am- 
bassadeur (  1 735  ).  La  paix  de  Yienne 


i5^  CHA 

assuré  h  couronne  sur  la  tjic  de  ce 
)cuue  souverain,  en  i^SS.  CWl» 
avait  pajë  de  su  çenoone  :  il  était  di- 
gne de  sa  furtuDej  au  milieu  de  .«a 
gloire,  il  mérita  l'esUine  de  ses  nou- 
veaux sujets  par  une  sage  inodcratioii, 
qui  ne  s'est  démentie  dans  aucune  cir- 
cuoslanee  de  sa  loii(;ue  vie.  La  guerre 
«'était  rallumée;  l'italie  était  foulée 
par  des  armées  françaises,  espagno- 
les, aulrichiennes  et  piénioiiuîse; , 
Cliarles  devait  nature llemeul  joindre 
ses  forces  à  celles  du  roi  ioa  père. 
L'amiral  anglais,  Martin,  se  uréseuta 
derant  Fiaples,  cl  menaça  de  iwmbar- 
dcr  cette  capiulc,  si  Cbarlcs  ne  sous- 
ciivail  sur-le-chanip  à  rester  neutre 
dans  une  querelle  a  laquelle  il  t'iail  de 
son  devoir  et  de  son  intérêt  de  u'élre 
point  étranger.  Martin  tira  sa  montre, 
Cl  ne  donna  qu'une  heure  de  temps 
au  roi  des  Deux-Siciles  pour  se  dé- 
terminer à  abandonner  [>  cause  de 
son  père  et  de  sa  famille ,  ou  à  voir 
incendier  sa  capitale^  il  fallut  céder. 
Charles  n'oublia  jamais  cet  affront  ;  il 
s'oceu|)a  du  soin  de  mettre  les  cotes 
de  sou  royaume  en  état  de  repousser 
désormais  une  semblable  inaulle,  et 
bientôt,  assuré  qu'il  u'a  plus  i  crain- 
dre de  voir  un  capitaine  anglais  lui 
dicter  des  ordres  dans  son  palais,  il 


narcbe  a 


■s  troupes  ai 


vaut  de 


celles  de  sun  père ,  dont  il  est  nommé 

Séncralissiine,  conjointement  avec  le 
uc  de  Modcne.  Après  quelque  succès, 
l'armée  espagnole  et  napolitaine  est 
surprise  dans  Vellclri  par  le  prince  de 
LobLowltz,  générai  de  l'armée  impé- 
riale. Charles  fut  sur  le  point  d'èlre 
fait  prisonnier;  mais  les  Espagnols 

tarvinreni  à  se  rallier,  et  chargèrent  à 
^ur  tour  l'ennemi ,  qui  ne  sut  pas  pro- 
filer de  ses  avantages.  La  négligence 
fol  réparée  par  des  prodiges  de  va- 
leur, cl  les  impéiiaui,  poursuivis 
peudaulqncl<] Des  lieues,  laissèrent  des 


CH,1 
di^pcauxctdes  canons  au  pouvoir  d« 
ceux  qu'ils  avaient  d'^diord  uîs  d^us 
le  plus  grand  désordre.  AprJs  eeiu 
campagne,  Charles  jouit,  pendant  quu- 
leanuces,  de  sa  fortune  ci  de  s«itn> 
vaux  i  il  gouverna  le  roTautoe  de  Nf 
pies  avec  lieaucoiip  dcdoucnir  rt  de 
sagesse,  jusqu'à  l'année  i75g.Aedle 
époque,  il  fut  appelé  au  Irôoe  ifEi- 
pagoc  ,  vacant  par  la  uiori  de  »eii 
Irère  Ferdinand ,  sisiiue  du  uooi ,  tt 
il  laissa  le  royaume  de  >«ple»  It  F'i- 
dinaud,  son  Iroisiême  fila.  Di»  qot 
Charles  se  vit  à  la  télc  d'une  oaiiot 
puissante,  il  conclut  avec  JiOutsXV 
le  pacte  de  fanûlle  (  i  ^6i  )  qui  «uu- 
r;iil  les  droits  et  réunissait  louis  kk 
Ibifes  des  diflcienles  buacb»  de  b 
maison  de  Bourbon ,  ei  ne  Ui»» 
échapper  aucune  occasion  de  ùin  vov 
ans  Anglais  qu'il  n'avait  pcHM  OoUit 
la  conduite  de  l'amiral  Marda.  Il  tf 
juignil  à  la  France  dans  le*  deux  |!ua^ 
res  qu'elle  eut  à  soutenir  ccmlre  Tls- 
glcterrc.  Celle  de  i  -jG-t  or  fut  |MS  bc» 
reusc  pour  les  deux  puisuDces  allwai 
l'Espagne  perdit  la  Hatane,  doam 
vaisseaux  av  ligne,  des  tréwn  îd- 
menscs ,  les  îles  Pbilippiue»,  H  El  um 
campagne  peu  glorieuse  contre  le  Po^ 
tugal ,  secouni  ]iar  Ici  Anglais.  Ciiatlci 
dut  renoncer  à  la  Floride  pour  «bleeir 
lapaii.Laguerrcdei^^8ruid«srciiiI- 
taû  plus  favorables.  Le  duc dtCHUaoi 
généralderarméede^.H.C.,»'ein|Hil  | 
de  MaLon  (i  -8i),  et  l'Ile  deMioarqM 
fui  restituée  à  J'Ëspigne,  aiitû  W  l> 
Floride ,  qu'elle  avait  perdue  qwii|BO 
années  auparavant.  Cluulea,  dÂir- 
rassé  de  cette  dernière  guerre,  voold 
aussi  punir  l'insolence  dci  pirates  d'il' 
ger.  Le  comte  O-Rclly  fut  duKp^  J» 
l'en  pédi lion.  Cet  otficirr  avait  dn  i^ 
et  des  talents  militaires  que  ses  eno*- 
mis  mdinc  ne  lui  conlestairiit  pu; 
mais  la  Scitéiastillane  voyait  a  i 
ce  général ,  iilaudais  d'ongiuc« 


GHA 

jiréKrmot  du  sotiyeraîo.  La 
tu  marquis  de  la  Komana,  qui 
tans  une  escarmouche,  victime 
fcagueose  imprudence,  servit 
texte  à  des  clameurs  séditieuses  ; 
obligé  de  se  rembarquer  aveo 
ilalion,  et  Charles  lîl ,  dans 
inesle  entreprise,  aussi  malheu- 
ocCiiarlea'Quinfyn'eutcpiela  fài- 
isCwtîon  de  dire  qu'il  ne  s'y  était 
owé  on  personne.  Tel  est  IV 
des  événements  militaires  qui 
lem  la  carrière  de  Charles  III; 
Ht  pas  sans  gloire;  mais ,  sous 
pofft  de  l'administration  de  son 
ne,  oe  prince  doit  exciter  un 
îf  ÎDtérlt.  n  mit  beaucoup  de 
émioe  dans   l'exécution    des 
f  administration  et  de  réformes 
qn'M  se  proposa  dès  son  avëne^ 
I  k  couronne  d'Espagne.  Il  eut 
le  ^sée  de  réveiller  l'énergie 
to  irieille  nation,  et  de  rallumer 
tean  des  arts ,  que  les  derniers 
•  autrichiens  avaient  laissé  étein- 
ica  premières  opérations  firent 
des  murmures  ;  on  pourrait  à 
le  laîre  une  idée  de  l'attachement 
ipk  espagnol  à  ses  usages ,  à  ses 
^  y  et  surtout  h  son  costume  par« 
r.  Les  Castillans  de  toutes  les 
s  y  étaient  vêtus  de  noir  ^  et  por- 
y  CB  outre,  dans  toutes  les  sai- 
«n  eaanteau  dans  lequel  ils  s'en- 
pnenl jusqu'aux  yeux;  un  large 
as,  rabattu  de  tous  cotés,  ache- 
té cacher  leur  û^ivrt.  Ce  costume 
srieux  et  sombre  choquait  les 
et  compromettait  la  vigilance  de 
lue;  les  ordres  les  plus  positi£i 
t  insuffisants  pour  changer  cette 
,  el  furent  le  prétexte,  ou  plutôt  la 
immédiate  du  terrible  soulève- 
de  Madrid  (  en  i  ^ôS  ) ,  au  milieu 
il  les  seules  compagnies  de  gar* 
ralonnes,  qui  étaieot  de  service 
laiS|  firent  leur  devoir;  elles fu* 


CHA  i53 

rent  massacrées  par  la  populace;  mais 
elles  donnèrent  au  roi  le  temps  de  se 
sauver  k  Âranjuez,  où  de  nouvelles 
troupes  viurent  se  ranger  autour  de 
lui.  Le  comte  d'Âranda  fut  nommé 
président  de  Castille,  et  rétablit  le  bon 
ordre;  les  grands  chapeaux  disparu* 
rent  pour  toujours  ;  l'usage  des  man- 
teaux revint  peu  à  |)eu ,  mais  les  for- 
mes furent  moins  amples  ;  le  ministre 
favori  de  Charles  111  (  marquis  de 
Squilace  )  fut  éloigué  :  il  était  odieux 
à  la  multitude  et  à  la  noblesse.  On  a 
soupçonné  une  compagnie  célèbre , 
qui  ne  fut  étrangère  k  aucune  des  in- 
trigues de  son  temps ,  d'avoir  eu  paît 
à  ce  mouvement  populaire;  mais  la 
haine  qu'on  portait  a  ce  ministre ,  ita- 
lien d'origine ,  était  inspirée  par  d'au- 
tres motifs.  La  marquise,  femme  de 
Squilace,  était  belle,  et  n'excitait  pas 
moins  d'envie  que  son  époux,  L'Es- 
pagne doit  encore  aux  soins  de  Charles 
III   tout  ce  qu'elle  peut  montrer  au 
voyageur,  en  fait  d'établissements  uti- 
les et  de  monumeuts   publics.   Les 
glands  chemins,  l'hôtel  des  douanes 
et  celui  des  postes  à  Madrid ,  les  cm- 
beilisscmcuts  et  l'assainissement  de 
cette  capitale;  le  cabinet  d'histoire  na- 
turelle ,  le  jardin  botanique ,  les  acadé- 
mies de  peinture  et  de  dessin ,  le  canal 
de  Tudda ,  celui  de  Madrid  (  aban- 
donné après  la  mort  de  ce  prince), 
etc.;  tout  a  été  créé,  ou  perfectionné 
sous  son  règne.  Il  aimait  la  justice ,  et 
choisit,  avec  un  rare  discernement, 
les  magistrats  et  les  fonctionnaires  pu- 
blics parmi  les  citoyens  1rs  plus  ver- 
tueux. U  ne  retira  jamais  sa  confîance 
sur  une  délation,  ou  sur  des  accusa- 
lions  vagues ,  à  ceux  qu'il  avait  une 
fois  éprouvés.  Les  comtes  de  Floride 
Blanca  (  Don  Joseph  Mouino  }  ,  et 
de  Campomaucs ,    furent  élevés  du 
sein  de  robs<!urité  aux  premières  pla- 
.ces  de  i'clat  ;  ils  pos^idcrenl  eu  même 


iS4  CUl 

temps  festime  d«  Isnr  MDTCnât; 
quoqu'ils  fiiuml  '•m"™w  et  rinvz 
l'un  de  l'autre.  Giarle*  (ut  PnwIlMtt 
esprit  d'employer  \tt  Umiirei  drcea 
deux  hommes  dbting>ét,cli*randn> 
l«  partie  qui  lui  était  onivenable ,  d  il  - 
ne  fut  jamaiB  nanàai  pur  Um  pM- 
sioiu  parliculitn«.  Ceitavac  uns  et»' 
duile  auui  »age  que  o»  uînoe  parvint 
i  relirtT  l'Espagne  de  L  lAbûpe  ok 
elle  languissait  drpui>  Pkilmpe  III. 

r  reaowirf  le 

ndieet 


Certes 


concentrée  eu  elle>iiitee  dott  ttre  af 
tribue'à  la  ToloiitépoHtiTedoaDiiTe- 
rain.  Il  bllut  vaincre  de*  obstedoi  de 
toute  nature ,  et  Cbarle*  ne  k.  nbnte 
point.  Od  cite  de  lui  deux  mot*  qai 
iwigiieut  exactement  l'état  de  f&pi- 
gne,  l'inpstir^  de  l'opûionjetlegeiira 
d'esprit  de  ce  monarque  :  <  Met  sujets 
■  sont  comme  les  enfants  qui  pleurent 
B  quand  on  les  oeitMe.  >  lorsqu'on 
lui  rendait  compte  d'une  intrigue  d'af- 
faire ou  d'amour,  de  quelque  dissen- 
sion élevée  daus  une  Éimillc,  ta  pre- 
mière question  que  faisait  Clurlesétait 
celle-ci  :  «  Quel  moine  y  a-t-il  dans 
B  cette  affaire  7  ■  Il  aimait  à  parler 
de  ses  fatigues  et  des  dangers  qu'il 
avait  courus  à  la  guerre,  et  conservait 
fidèlemeut  le  souvenir  du  moindre  ser* 
vice  qui  lui  avait  été  rendu.  Le  corps 
dei  carabiniers  royaux  s'était  distingua 
dans  les  campagnes  d'Italie.  Ala  jour- 
née de  Velletrï,  Charles  fiit  sur  le 
Eoiot  d'être  fait  prisonnier  ;  les  cara- 
iniers  le  sauvèrent.  Long  -  temps 
après ,  le  ministre  de  la  guerre  lui  pro- 
posant des  réformes  dans  lu  dépenses 
de  sa  maison  militaire,  employait  tout* 
Bon  éloquence  pour  faire  entendre  que 
le  corps  des  carabiniers  avait  une 
constitution  vicieuse ,  et  qu'déiart  phis 
onéreux  qu'utile  ;  Charles  fiusait  seia  • 
blant  de  ne  pas  àouter.  Le  mini) 
revint  à  la  charge ,  et  t'expliqua  d'i 


GSM> 

manière  plus  positive.  T^  fnw^ 
ue  put  retenir  sa  colèra ,  et  Ini'I'' 
lou  foudroyant  :  •  Si  qoel^n'i* 
B  parle  eiieureuuef>>iscoatieiii< 
n  robiniers ,  je  le  fais  peudit.  »  I 
qu'il  vint ,  en  i  "jSy ,  prendre  fV 
sr^sioii  dutroneit'Kspai-ne.ilfuI 
pris  de  voir  un.  grand  d'Ëipagi 
présenter  i  lui  pour  exerrer  les  I 
lions  de^and  ciiambclUn  (  iuïï 
de  corps  ) ,  que  le  seigneur  de  U 
remplissait  auprès  de  m  pcnont 
[luiii  long- temps.  Charles  dcn 
pourquoi   I,osada    ne  venait  p 

■  Sire,  lui  dit  alo» le  grand  diai 
»  lan,  le  seigneur  Lomk1«  n'est 
B  grand  d'Bsp>^ne;  l'étiquette 
n  cour  exige  que  cduî  qui  a  flrOI 
»  de  TOUS  servir  en  qualité  de  | 
•  rli-inibelinii,  soil  rcvfcn  de  eel 

■  gnilé,  et  fm  cnieftirtmmé 

■  àsa  place Bdbia&.Wiiti 

>  les ,  je  le  bis  doc ,  et  qifil  «■■ 

>  donner  ma  dieBiit&  •  U  an 
pendant  par  boiM^  nwwfrrf  II 
grande  partie  des  mi  iiua*-4i 
denne  cour,  et,  CBLU  iMiWyi 
let  de  chambre  qoi  coMimb il 
vir  pendanl  dix-eept  *«■<«.  Oi 
un  looT  anoMtcer  ee  mott  è  <3 
m  :  «  Que  Ken  tnifetaejpaàL,  i 

>  c'était  un  homnc  de  faHB{  m 
»  est  certain  qne,  dnnis  le  pi 

■  jour  qoe  je  le  n>  a  Bandia 

>  n'ai  jamau  pu  le  aonfiir.  ■  C 
mettait  une  grande  régnhiMde 
actions  ;  c'était  l'hemme  fe  plae  ■ 
dique  de  son  rojataeia.  On  -b 

E rédire,  dès  le  ■**.  jaaïyier,  ri 
>  genre  de  set  oceupetkm  cl  < 
voyages  pendant  teâle  Faiinéc 
reçut  point  delà  natora  eesdas 
lants  qui  ciractériaent  lei  hén» 
on  ne  peut  sTempècher  de  hn  ao 
unbonj  A,iiiMiageftr 


GHA 

nir  dr  son  administra  • 
et  de  ses  yertus  privées 
*  à  ses  peuples.  Il  moii- 
!  i4 decemDre  1 788 ,  à 
te-douie  ans,  nuii  sans 
orages  qui  menaçaient 
s  dernières  paroles  fu- 
ivis  à  son  successeur. 
•Janvier ,  à  Naples ,  et 
aeulée  conception ,  ou 
f  ont  été  fondes  par  ce 

J.  B.  Ep—d. 
I*'.  d'Anjou  ,  roi  de 
Louis  VI II  de  France , 
de  Cistillr ,  était  né  en 
it  reçu  en  apanage  le 
;  mais  ayant  épousé 
ième  fille  de  Raimond 
lier  comte  de  Provence, 
I  ëe  comté  lui  fut  as- 
judice  des  trois  sœurs 
▼aient  épousé  les  rois 
Allemagne  et  d'Angle- 
vivit  son  frère  S.  Louis 
où  il  se  distingua ,  mais 
manier  comme  lui ,  près 
en  i!i5o.  Api  es  son 
e  y  il  eut  plusirurs  dif- 
ts  vassaux  du  couilé  de 
Dt  il  voulait  enfreindre 
CTcst  de  là  quM  fut  ap- 
>ar  le  p-tpe  Urhaiu  IV, 
e  Maiufroi ,  roi  de  Na- 
ur  de  Rome  voulait  pri- 
onne.  (  r,  MAiifFRoi.  ) 
»  entra  en  I  lalie,  Urbain 
ais  son  successeur  Clé- 
jet  de  Gliarles  (rAnjou, 
dévoué  encore.  Une 
récbée  conlrc  Maiufroi 
Charles  ,  et  ceux  qui 
fait  vœu  de  passer  en 
furent  délies  de  leurs 
os  condiliun  de  servir 
ne  de  Naples.  Charles 
ni  i'i6i  à  Rome  ,  où 
1res  couronne  par  ordre 


CHA  iv'ï 

du  pape.  Il  s*y  était  rendu  par  mer  , 
tandis  que  son  armée,  conduite  par 
sa  femme ,  traversait  la  Louibardie  , 
où  elle  remporta  divers  avaula£;rs  sur 
les  gibelins ,  alliés  de  Mai nf roi.  Char- 
les avait  épuisé  les  richesses  de  la 
Provence  ,  pour  mettre  sur  pied  cette 
armée  qui  montait  à  cinq  mille  gen- 
darmes ,  quinze  mille  fantassins  et  dix 
mille  arbalétriers  ;  mais  de'jà  il  se  trou- 
vait sans  argent,  et,  si  la  guerre  avait 
pu  traîner  en  longueur  ,  il  aurait 
éprouvé  de  grands  embarras.  Le  ciel 
parut  favoriser  Pentreprise  de  Char- 
les; la  saison  fut  si  belle  qu'il  put  se 
mettre  en  marche  au  commencement 
de  janvier  i  'i66 ,  et  envahir  le  royau- 
me de  Naples  par  la  route  de  Féren- 
tino.  L'in(  onstance  et  la  lâcheté  des 
Napolitains  fevonsaient  le  conquérant  ; 
Maiufroi  ayant  livré  bataille  dans  la 
plaine  de  'Orandella  ,  le  a6  février 
I  itUi ,  fut  vaincu  et  périt  dans  le  com- 
bat. Charles  refusa  une  sépulture  chr^ 
tienne  au  corps  de  celui  qu'il  avait 
privé  de  sou  légitime  héritage  ;  il  livra 
la  ville  de  Bénéveut  au  pillage  et  au 
massacre,  et,  des  les  premiers  instanis 
de  son  règne,  il  manifesta  l'avarice, 
la  dureté  et  l'inscnsibilitc  qui  fusaient 
le  fonds  de  son  caractèi*e.  Charles , 
après  la  mort  de  Maiufroi ,  fut  re- 
connu i)Our  roi  par  les  Deux-Siciles  : 
ses  nouveaux  sujets  parurent  d'abord 
empressés  de  se  soumettre  à  son  gou- 
vernement ;  mais  bientùt  il  leur  fit 
sentir  combien  son  joug  était  plus 
pesant  que  celui  de  leurs  souverains 
légitimes.  Il  les  accabla  d'impôts  et 
de  vexations  de  tout  genre ,  ctÛémeiit 
1 V  fut  obligé  de  lui  adresser  de  sévères 
reproi'lies  sur  sa  manière  de  gouver- 
ner. Les  peuples ,  écrasés  par  ce  joug 
Oflieux  ,  recoururent  à  Conradiu  , 
neveu  de  Mainfroi ,  et  dernier  héritir  r 
de  la  maison  de  Souabc  ou  Hohen- 
staufTcn  (  f^.  Capege  et  CoifRAOïrv  ); 


i56  GHA 

ils  l'invitirent  k  venir 
Irène  qui  lui  apparteiuit,  et  hiit9 
SM  sujets  du  dësespnr.  Coondu 
«lira  en  effet  en  lulie,  ytn  la  fin  de 
l'auuée  1367,  «tcc  trOis  Mille  ânf 
cents  hommes  d'armes  ;  tous  k* 
gibclios  f  les  Sarruins  et  les  Al'e- 
inands  ,  se  decUrirent  pour  hi.  II 
livra  bataille  à  Charles,  dsuUpInoe 
deTdgtiacoizo,  le33aodtia68;d4à 
la  victoire  <!lait  il  hî ,  lonone  se*  troor 

E,  «Vunt  disper*^  i  H  poamitt 
ennemis  ,  fiireot  niipriaea  et 
tailla  en  pikets  par  on  empad'aniée 
que  Charles  avait  gardé  en  rtene  ; 
Gonradin,  arr^e'  dans  m  &ite  pu  lé 
seigneur  d'Astora,  fiil  "r^"'^  i 
mort ,  et  périt  i  Naples  tnr  m  éAtf- 
biid,  le  36  ochÂre.  La  Sîdle  avait 
pris  les  armes  en  &*enr  de  Conrsdin  ; 
elle  fut  reconquise,  mais  les  vaincus 
fiireni  massacres  sans  pitié  j  les  &ar- 
TAsios  de  Noccra  ,  qui  s'étaient  dé- 
clares avec  empressement  poor  le 
pctit-Ëls  de  Frëcterïc  II ,  furent  pres- 
que tous  passa  au  fil  de  l'epéc  ; 
vingt-quatre  barons  de  Calabre  furent 
envoyés  au  supplice  en  un  même 
iour  j  tous  les  gibelins  fiiratt  frappés 
par  des  sentences  de  mort ,  f  exil ,  on 
ae  confiscation  de  biens,  et  Cbaiies, 
qui  s'était  montré  avare  et  dur  apris 
sa  première  victoire ,  fut  Eéroce  et 
sanguinaire  anrts  là  seconde.  Cepen- 
dant SOD  amlntioa  ne  se  contentait 
plus  du  royaume  des  Deuz-Sidles;  il 
se  fit  reconnaître  pour  seigneur  par 
plusieurs  villes  guelfes  de  L  L<ni- 
bardie  et  du  Piémont  ;  il  prit  sous  sa 
protection  celles  de  Toscane;  il  tira 
parti  de  ta  croisade  de  1270,  mi  il 
accompagna  son  frère  S.  Louis ,  pour 
rendre  le  dey  de  Tunis  tributaire  du 
royaume  de  Sicile  ;  mau  surtout  il 
s'efforça  d'amener  le  Saint-Siège  il  une 
absolue  dépendance  de  ta  volonté. 
Dans  l'eurâlion  de  ce  dessein  ,  il 


cnA 

éprouva  qudques  uppositif 
port  de  Grâ:cHre  X,  a  pli 
de  Nicolas  lll  ;  ce  dernier  ta 
Charles  à  resigner ,  «1  1 
vicariat  de  l'empire  eo  T«i 
TufCce  de  séonleur  de  Rome  ; 
temps  il  encouragea  Jean  d 
(  /'.  PaociDA  ] ,  dans  sa  f 
pnur  Ici  vf  près  sicilicnnts  ;  1 
tin  IV,  successeur  de  Via 
catièreuent  dévoué  h  Ctuu 
rindit  maître  de  loutes  l 
fortes  de  l'éiU  de  rE^Itse, 
cupait  des  moyens  de  Pétfi 
pire  d'Orient,  k  la  cotiqiii 
Charles  se  pr^arail,  lonqn 
projets  furent  arrêta  le  3«in 
par  le  massacre  des  Fraujai 
sons  le  nom  de  vêpres  lû 
Dès-lors,  Charles  d'Anjou  1 
pIu)  que  des  revers  ;  la  ponili 
vce  à  ses  crimes  sembla  eiifii 
dre.  Lu  flolle  qu'il  a>-ail  prép4 
pawr  en  Sicile  fui  biit« 
yeux  ,  à  U  Catuna  et  Â  Bi 
Calabre,  ^r  Bofp'  Je  Vcàt 
LoBu  ).  Ptan  aAm 


tisr, 


combat  en  chanf  cioe  ,.J»  d 
la  Sicile  ,  lui  fil  tiffoinf 
prâcxte,  aca  pripenfib  ie 
et  manou  ensoil*  w  jm 
Comme  Oiariea  mcmift  deB 
OÙ  son  lirai  mil  éll  le  m 
il  apprit  qae  m  flotte  nnki 
et  que  ion  fila  âat  pn>o> 
Sicilieni.  Enfin,  tnnt  ^ 


SioM,  Baipanl 


descente  en 

vier  ia85.  DapM  Nt  déni 
rôles,  il  laissa  percer  aTcea 
le  sentiment  deia  décn^nc 
•ffivDli  qu'il  fimfflrtiil  w  u 
& 
I  ,ESU,ditk.Aàl 
dup  .vaqnïtcaini 

quBwti        ntdflrànnîa 


r.HA 

dans  cette  TÎHe  pendant 
barles  P'. ,  au  mois  de 
irsqae  Roger  de  Loria 
lotte  de  Sicile ,  le  dc'Gcr 
ilgre'  les  ordres  positifs 
us  de  son  p^re  y  il  lui 
mais  il  fut  hix  prison - 
it  en  Sicile ,  où  il  fut 
la  forteresse  de  Mat- 

Sicilieus  demandaient 
qu'il  fût  mis  k  mort, 
sdn  supplice  de  Conra- 
tance  a  Arra^^on,  qui  rë- 
Sicile  (  FlCoirsTANGE), 
Dt  Tenter  le  sang  d'un 
r  le  fils  de  l'usurpatpur; 
lème  Charles  en  Arra- 
!  mettre  ii  couvert  du 
cnpie.  Pendant  que  cc- 
ûonnier,  Charles  P'. 
obert ,  comte  d'Artois , 
le-le-Bel ,  fut  charge  de 
Naples.  Les  papes  en 
or  augmenter  y  aux  dë- 
MÎtë  royale,  les  droits 
àéjjk  sur  ce  royaume, 
It  cependant  remis  en 
itremise  du  roi  d'Angle- 
ennant  un  traité,  dont 
is  IV  le  dispensa  d'exé- 
ditioDS.  Il  fut  sacre'  à 
ui  1089,  ^^y  quoiqu'il 
is  de  ses  fils  en  otage 
l  oDutinoa  la  guerre  avec 
«Tait  sucr«ad  au  trône 
I  Charles  11 ,  plus  doux, 

et  plus  religieux  que 
irait  pas  les  mêmes  ta- 
s  que  lui ,  et ,  pendant 
e,  il  ne  put  jamais  ni 
Sicile,  ni  chasser  entiè- 
âliens  de  Cnlabre.  Cliar- 
Kmsé  Marie,  fille  unique 
roi  de  Hongrie.  Ce  mo- 
mort,  les  Hongrois  de- 
fik  ainë  de  Marie  pour 
trénCy  comme  riiériiicr 


CHA  157 

le  pins  proche  du  sang  de  leurs  rois. 
11  se  passa  cependant  plusieurs  années 
entre  le  couronnement  de  Charles- 
Martel  ,  fils  aîné  de  Charles  et  Marie , 
le  8  septembre  1^90,  et  l'élcvatiou 
de  ce  prince  sur  le  tronc  de  Hongrie  ^ 
.une  autre  partie  de  la  nation  ayant 
choisi  pour  roi  un  duc  André  qui  op- 
posa une  longue  résistance  au  prince 
Angevin.  Jacques  d'Arragon,  qui,  après 
avoir  régne  en  Sicile ,  avait  succédé  au 
royaume  d'Arragon ,  s'engagea ,  par 
l'entremise  du  pape ,  k  chasser  de  Si- 
cile Frédéric,  son  frcre,  qui  régnait 
dans  cette  tie.  Charles  de  Valois  fut 
aussi  appelé  en  Italie  par  Boni&ce  V I  IT, 
pour  commander  une  espèce  de  croi- 
sade contre  les  Siciliens  (  Voyez 
Charles  de  Valois  ).  Tous  deux 
échouèrent  ,  et  Charles  II  recon- 
nut enfin  Frédéric,  sous  le  nom  de 
toi  de  Trinacrie,  par  un  traité  de 
paix  du  19  août  i5o^.  Il  lui  donna 
en  même  temps  sa  fille  Éléonore  en 
mariage.  Charles  II  eut  neuf  fils  et 
cinq  filles;  les  mariages  de  tous  ces 
enfants  l'allièrent  k  presque  toutes  les 
maisons  souveraines  de  1  Europe.  Son 
fils  aîné ,  Charles-Martel ,  étant  mort 
avant  lui  eu  1  ig^ ,  Charobert,  son  pe- 
tit-fils, succéda  au  royaume  de  Hon- 
grie. Le  second  fils ,  Louis ,  entra  dans 
les  ordres;  le  troisième,  Robert , suc- 
céda à  Charles  II.  Ce  dernier,  après 
avoir  régné  vingt-cinq  ans,  et  avoir  ob- 
tenu l'amour  de  ses  peuples  par  son 
humanité,  ses  bonnes  lois  et  son  at- 
tachement à  la  justice,  mourut  â  Na- 
ples ,  le  5  mai  1 509.         S.  S — i. 

CHARLES  111 ,  ou  DE  DuRAz,  dit 
le  Petit ,  ou  de  la  Paix ,  fi's  de 
Louis  et  petit-fils  de  Jean  de  Durât, 
frère  du  roi  Robert,  passa  en  Hon- 
grie vers  l'an  lîOo,  sur  l'invitation 
du  roi  Louis  son  p.«rent,  qui  voyait 
en  lui  le  dernier  dcsceiidint  des  deux 
brauckes  de  la  ma^on  d'Anjou  qui 


iHa  CHA 

riaient  en  Honfirie  et  k  K^Im* 
Charles ,  élevé  an  milîni  dct  Honyaii, 
adopta  Icun  mteun  guoriba  tXA^ 
Taleresques.  Il  partagea  leqr  ménif 
pour  te  luxe  et  la  mdwtn  di  Napleaj 
et  leur  hnoe  contre  Jeuitie  1".,  ^ 
s'était  Muillée  du  aang  de  un  mari. 
Cependant,  il  6t  riuienn  WJtffit  k 
Naples.  11  épouaa  Hufjiicrile  de  Dvras 
sa  cmisiDe,  et  Jeanne  le  dMan  hA- 
rilier  de  son  royanme.  Tandis  qna 
Charles  commanoah,  en  t  S7B,  Icf  M?, 
ineea  que  Louis  de  Eoa^ne  CBWOpk 
contre  les  Vénilîens,  an  comnenfla- 
meut  de  U  goeire  de  CUogpa,  lit 
■Mpe  Urbain  VI  l'^pela  pow  Cûn. 
la  conquête  dn  njavmt  M  Kaplai. 
Ce  pape  emporta  toqUi  nui  pni  ' 
Jeanne  de  ce  qae ,  dans  le  schisn 
elle  avait  embrasM  le  paRi  de  dé- 
ment VIL  Louis  de  Hongrie,  qm  gar- 
dait un  proiond  rcssenriment  de  la 
mort  de  son  frère,  mit  à  la  dispo- 
sition de  Chartes  des  troupes  et  de 
l'argent  pour  attaquer  Naplei.  J)es 
tigrés  napolilaÎD.i,  conduits  par  Gian- 
n<nzo  de  Salerne  et  des  citilé  Buren- 
lins ,  se  rangèrent  aussi  sous  sel  or- 
dres. Charles,  arrive'  à  Borne,  y  fit 
couronne',  le  t  juin  iS^i ,  par  Ur- 
bain VI,  sous  des  conditions  avan- 
tageuses ta  Sl.-Siége,  et  plus  encore 
à  la  famille  du  pape.  Oihon  de  Bruns- 
wick (  vtty.  Olhon  de  Brdhswick  ), 
4'.  mari  de  la  reine ,  se  vit  hors 
d'état  d'opposer  aucime  résistance  k 
l'invasion.  11  laissa  le  nouveau  roi 
prendre  possession  de  NBples,le  16 
piillet ,  sans  avoir  encore  linv  une 
seule  bataille.  Bientôt  après,  il  fut  fait 
prisonnier;  Jeanne ,  obligée  de  se  ren- 
dre à  discMtion,  fut  enfermée  au  châ- 
teau de  Muro  dans  la  Basilicate,  où 
elle  fut  e'touifée  sous  un  lit  de  plumes, 
le  la  mai  i38i,  et  Charles  III  de- 
meura maître  du  trône;  mais  il  n'en 
lut  pas  loug-Umps  tranquille  pwiei; 


CHA 

se'ir.  Jeanne ,  irriic'e  île  fi 
de  son  neveu ,  avait  apprit 
cession  Louis  I*'.,diicd'.\i 
Louis  I". } ,  qu'elle  avait  1 
lelircs-patciitcs  du  igîiiiK  1 
ditra  dans  le  r^auuic  de 
mois  de  juillet  t34s,  avec 
de  quinie  mille  chevaux ,  d 
nue  partie  de  ses  provinrr 
mourut  le  looctnbre  i38^ 
de  ses  succès.  D'antre  part ,  1 
qui  avait  doiinf!  le  royaume 
prétendait  le  gouverner  tou 
arrogance  et  ses  emporlein 
uaieut  insupportables,  et( 
fut  euliu  oiiCigé  de  venir  . 
pnpe  d,ius  le  chdleau  de  ! 
il  .l'eiait  enfermé  ,  et  d'où 

et  des  excommunicalions  t 
Urbain  s'éohapp^  ccpcudanl 

mi-.  .Sur  rf.  erlrefjîcc? .  \m 
grie  mourut  le  1 1  sepMd 
cl  les  HongroH ,  qui  M  recn 
is  de  ràne,  naieotcowi 
lumi  de  rà,  Hnie,  fiBe 
mais  nn  parti  dans  eelte  u 
la  cooronne  k  Cbailcs  de 
seul  héritier  mile  dn  «i^ 
Dans  l'automnede  i  S85y(S 
en  Esdarnôe,  eC  cnsaile  k 
ses  iDtri|;MS,  ^os  ^pe.M 
il  décida  la  renve  et  la  19 
à  renoneer  eu  trtee.  La  1 
reconnut  jpoor  roi  dVine 
nime;  mus,  comme  3  se  n 
l'apparteioent  des  deu  i 
une  flie  sefenndk,  an  m 
Trier  i586,  il  fid  nmem 
de  sabre  à  la  tête  par  de* 
qu'elles  avaient  apostà  }  Il 
tisans  Airent  mi—crft  ;  h 
enfermé  au  cbllna  de  V 
le  poison  adiera ,  le  5  ' 
ce  que  le  fcr  arnt  coma 
kslU  IiÎMa  MBt  IfttMt 


pas  d 
le  nn 


CHA 

mime ,  un  fils  et  une  fille 
qui  tous  deux  rëgnèreut 
us  le  nom  de  Ladislas 
e  IL  S,  S— I. 

Sy  docsde  Mantoue.  Fojr. 

S-EMMANUELIlI,roi 
e,  fils  de  Victor- Amédëe 
Turin  le  ^7  avril  1701 , 
is  sa  jeunesse  des  affiiires 
ment ,  et ,  pour  ne  .point 
Pombrageiise  ambitiou  de 
vffurça  de  dissimuler  les 
avait  reçus  de  la  natiu^e 
Te  et  la  politique ,  talents 
sDts  maîtres  avaient  déve- 
onue  heure.  Indificreiit , 
e,  à  l'oclat  du  pouvoir , 
nanuel  sembla  ne  prendre 
ui  le  titre  de  roi  après  Tab- 
mtaîre  de  Victor-Âmëdëe, 
hre  1 750  ;  mais  ce  prince 
presque  aussitôt  le  dessein 
e  le  sceptre ,  le  jeune  roi 
contrainte  pour  s*v  oppo- 
il  lut  séduit  par  Tamorce 
soit  que  l'intérêt  public  ne 
as  de  descendre  du  trône, 
ordonné  y  pour  sa  propre 
mesures  de  rigueur  contre 
ands  de  la  cour ,  Charles- 
le  vojant  affermi ,  se  livra 
MX  soins  de  l'administra- 
tarda  pas  à  montrer  qu'il 
lis  n^er  et  combattre.  Il 
733,  à  la  France  et  â  l'Ës- 
avaient  projeté  d'affaiblir 
^Autriche  ,  et  joignit  les 
la  tête  de  ses  troupes ,  es- 
r  la  balance  du  pouvoir  en 
tifiter  de  ces  grandes  que- 
igrandir  ses  états.  A  la  tête 
confédérées  de  France  et 
il  fit  la  conquêle  du  Mila- 
[uit  les  Impériaux  à  Guas- 
commanda  en  général  et 
D  sotdati  et  signala  sou  ha- 


CHA  iSo 

bilcté  durant  tout  le  cours  de  celte 
guerre.  I^a  paix  ne  répondit  poiht  k 
ses  espérances  ;  il  avait  élevé  ses  vues 
jusqu  à  la  |)05session  du  Milanais,  et 
n'obtint  que  le  Novarrais ,  le  Torto- 
nais ,  et  quelques  fiefs  de  l'Empire 
vers  le  Montferrat.  Tout  entier  à  ses 
sufets ,  il  réforma  les  abus ,  rectifia 
l'administration  de  la  justice ,  la  per- 
ception et  l'emploi  des  finances ,  ré- 
tablit dans  ses  ti'oupcs  l'ordre  et  la 
discipline.  11  sut  résister  avec  fermeté 
aux  prétentions  de  la  cour  de  Rome  , 
qui  réclamait  des  droits  incertains  sur 
quelques    fiefs  du  Piémont.   Telles 
étaient  ses  importantes  occupations , 
lorsque  la  paix  de   1758  fut  suivie 
d'une  guerre  qui  embrasa  toute  l'Eu- 
rope. Une  ligue  formidable  menaçait 
l'Autriche  ;  Charles-Emmanuel ,  quel- 
que temps  incertain ,  se  déclara ,  en 
1 74^ ,  contre  la  France  et  l'Espagne, 
pour  la  reine  de  Hungrie,  qui  lui  of- 
frit une  augmentation  de  territoire.  Il 
unit  ses  forces  à  l'armée  autrichienne 
en  Lombardie ,  envahit  le  Modcuois 
et  prit  Mirandole;  mais,  pendant  ce 
temps ,  les  Français  et  les  Espagnols , 
après  avoir  pénétré  au-delà  des  Alpes, 
pris  Château-Dauphin   et  Demoiit , 
formaient  le  siège  de  Coni.  Le  roi  de 
Sardaigne  accourut  pour  sauver  cette 
place  importante  ,  et  en  vint   aux 
mains  le  5o  septembre  1744*  Malgré 
de  savantes  dispositions ,  il   perdit 

Srès  de  cinq  mille  hommes  et  le  champ 
e  bataille.  A  la  vue  du  terrain  cou- 
vert de  ses  soldats  moris ,  Charles  ne 
put  retenir  ses  larmes.  Ijcs  alliés  ne 
retirèrent,  au  reste,  aucun  avantage 
réel  du  gain  de  cette  bataille.  Quoî- 
qu'inférieur  eu  nombre,  le  roi  de  Sir- 
cîaigne  s'attacha  à  les  f  itiguer ,  à  les 
harceler,  et,  par  sa  prudente  activité, 
il  arrêta  leurs  progrès  en  Piémont,  et 
finit  par  les  vaincre  sans  combattre. 
Ce  prince  sut  négot;icr  avec  sagesse , 


i6ci  CHA 

«leut  lebonKrardfernUTM  poMa»- 
■ion  d'une  partie  dn  PiTetH ,  da  ^ 
gcnuasque  ,  etc.  Il  rcluM  de  pMitdrt 
prt  k  \ê  guerre  de  i^S^i  «I  Col  Fi* 
rantage,  en  1763,  akn  mMMxtt 
ât  la  paix  qui  auan  enfia  le  tepu  dé 
riùirope.  Il  porti,  depnû,  toatetavi- 
gilttice  sur  l'adiinnicmtîoD  da  M* 
Aiits,  travaillant  arcci 
tre  de  l'ordre  dani  Ma  I 
de  soulager  «es  jmiplea  1 
q  ue  la  guerre  SToit  nndu  1 
Il  y  parriut  eu  1768,  ciditk  MIU 
Dccasioii ,  à  l'un  de  m*  cDuHifl«i ,  ces 
paroles  mémorablea  :  aCWlâiNV- 
>  d'hui  le  plus  bcM jour  deaa  VKjje 

■  viens  de  suppnnMr  le  dertUrt  ibnol 

■  extraordinaire.  ■  Cet  ilfawtn  MMtT^ 
rain ,  l'un  des  plui  Mgci  qWaît  eot  la 
PiémODtjinourutle  90  ffrinar  1775,1 
loixante-douze  ans.  Économe ,  do^tMl 
du  iàste  et  des  pbisira,  Cbufca-Eumut- 
nuel  &t  des  étaDliuements  ubies  et  pu- 
blia les  plus  sages  r^lemenU ,  qull 
étendit  aux  progrès  des  arts  et  du  com- 
merce :  il  embellit  aussi  sa  CHiiiate,  et 
s'attacha  surtout  k  mettre  de  Tordre 
dans  toutes  les  branches  de  la  l^isla- 
liOD  ,  on  régnait  avant  lui  une  codIîi- 
sioD  extrême  ;  il  simplifia  l'adminis* 
tration  de  la  justice,  et  eo  abrégea  1rs 
lanceurs.  Son  rode ,  sons  le  titre  de 
Lois  et  ConsliUitiora ,  dont  l'édition 
originale  parai  en  i770(  Turin,  iToI. 
în-4">)  italien  et  français),  fnt  n!im- 
priméàParis  en  1771,  a  Tolin-ts, 
■n  français  seulement  B— P. 

CHARLES  lII(i),ditkGr«i,  em- 
pereBT.fils  de  Ij0iiis4e-Germanique , 
et  petit-fil»  de  Louis-le-Débonnaire , 
naquit  vers  Fan  B3i.  Il  avait  denx 
(irères  plus  âgés  que  lui,Carlonun , 
fui  fui  roi  de  Banère,  et  I.ouîa,  qui 

(1)  Le*  empenan  Ctarln  I  et  II, 


CHA 

fnt  roi  df  Saxe  ;  ils  le  rèvohï 
les  trois  couire  leur  p^re;  n 
rie  vuinnis.ib  furent  cont 
lui  prêter,  en  piÉwtice  de  I 
mce,  un  nouvrau  serment  d 
A  la  mort  de  Louis-le-Oer 
SCS  trois  fils  {MTUgtrent  sa 
Sonsbe,  b  Suisse  ci  I'AImcc 
à  CI>artes-1e-Gros.  Garioma 
siirvccu  que  de  quatre  ans  i 
Cliarlrs  et  I^uis  se  divUèren 
Idgc  ;  les  provinces  alleiDaiic 
niireui  Louis  poursourcraii 
succéda  au  royaume  d'itsiic. 
nprrs,Luuis  lui-même  et wl 
eiif»nl  mdie,  Charles  rtfim 
palrimoine  de  Lnuîs-le-Ga 
Il  vensit  d'être  roiironsé 
par  lepape  Jean  VIII. Dv  si  t 
et  âts  titi'es  si  pompeux  tie 
rCDl  qu'à  montrer  sj  faibles 
maiiquedc conrace.  A  peiner 
il  se  vit  eitgagt!  dans  mie  gij 
les  Atlea)ilii£,  qui  n«^ 
royaume  de  LorraiM;3pai 
Uoquer  dani  leiira  retrase 
uaistoutàconp,  elanBoai 
songeaient  k  se  reitdK  pri 
Charles  sdwia  cTntx  la  pani 
deux  niSIe  quatn  eeal»  In 
d'argeot,  ea  cédant  de  ploah 
ôdeotaie  1  Godeftim  ,  tm 
rois ,  i  la  eondilion  qiA  1 
contre  sca  rompatriotca  kg 
chores  do  Hliiii ,  dn  U  Hei 
FEscaut  Cetnittfltoitteux. 
gna  rAHemagne,  fiit.  la  mcoi 
des  malheurs  et  de  la  cbidc 
Is-le-Gros.  Ses  injasliKi .  1 
flls  des  marf^arcs  ^Aaifk 

Îuels  il  enleva  TUritage  M 
e  leurs  fin»,  ocoaioBi 
Bavière  nue  gnerre  civile 
s'aliéna  aussi  le  ccettr  de 
d'Haï»,  en  d^èaittaH  laa 
et  B«renger  delenn  inAA 
àaaattkimhmÊÊttètim 


GBA  CHà                i6i 

ifTOgenc  U  di       de  suais  Aroonl  s'y  ëuot  fténttilé  a?ee 

menu  à  Padoiî              oe  des  ibroes  imposantes ,  j  fit  déposer 
Iw  kt  terres  ap^       a     ; ,  ^empereur.  Qiarles  mourut  peu  iprèn 

ei  tofia  etk  laissant  dévaster  'aa:  dë^fioii  y  daus  Fabliaye  de  Rch 

|ci  Sanisiiis,  IMMEsque,  se  -ehenau ,  sitnëe  dms  UDe  tie  du  lac  de 

a-vime  d«is ee  royaume,  -Coiutaiice,  en  Sotiabe,  le  13  janTÎer 

I  Afrioacr  en  persomie  à  "SSBl  Oo  prétend  mé  ses  proprea 
pk'néetëent^iasphiseft  deottsttûàes  Fëirangièreiit.  Vers  iea 

II  AniHe  fQ'avec  ses  peo-  'derMerS)ei»%  de  sa  vie,  il  était  tomiié 
Ift fittlireii  AUeBMie  sa  'dans «o  tel dëuAmeiit,  qu^nvait des 
JÊmwtj  veinre  de  n»p«>  «uÉiâtMadehrcbeTtqaedpMayeiiee. 
H)i  fil  «varies  yen  à  •  B.  C-*t. 
hMi^éiieirÂfsace.  l!loiii.  CHARLES  IV,  empereur,  de  k 
ImîUMBaàbaiortdeCar-  maison  de  Luxembourg,  naquit  k 
n^'UBunailh  minoriléde  i6ttai  1S16.B  éuàt'ûh  de  Jean  de 
ltaifk,ilMgo«?emapaa  Luxeitdioniv  ,m  dé  Bolitmè.  Sea 
M  léfUit  fue  comme  eu-  -père  est  icwbre  dans  rbistoire  par 
a  Hitmaiids  ayant  pénétré  son  esprit  cbendoresque  et  Mrk  ma»* 
ikfflnfffdePairis,Cbariea  YÎire  deiM  il  iTebitina,  bien  que 
nm  mrnfSt  mn  lut  mise  em  pii^é  de  k  vue,  k  batnr  k  mort  au 
«insarmUa  une  seconde  milieu  des  ceinbats,  Cest  lui  qui,  à 
{«■lin'lloata^lfhre;  mais  la  birtailk  de  (Mqr,  fit  attadier  son 
r;éiNhirede  nouveau  une  ebeval  par  k  biide  k  ceux  de  quel*- 
MM  avec  fcs  Horraands,  ques-unsdè  ses  plus  intrqiides  <he« 
l4rfii  k  Normandk*  Tant  valiers,  et  se  fit  conduire  par  eux  an 
k'ila  Udieté  ayant  révohé  milieu  de  la  mâee ,  portant  des  coups 

terribles  k  des  ennemis  qu'il  ne  Toyait 


soumises  à  Fempire  terribles  k  des  ennemis  qu'il  ne  voyait 

Hljriiraa  ,  il  crut  apaiser  plus,  c  et  ai  avant  boutèrent,  dit 

tiàBeM  en  leur  livrant  son  y  Froissard  dans  sa  cbrdnique ,  que 

tn^FéféqueLintf^rdi  »tons  y  demeurèrent,  et  furent  k 

qne  s*avilir  davantage  v  lendemain  trouvés  sur  k  place  au^ 

sÉatluns  qafil  porta  contre  >  tour  do  roi,  et  tous  leurs  chevaux 

ffei  Pavait  feng-tempsgott-  y  liés  ensemble.  »  Les  querelles  de 

S  ékard  pour  son  propre  rempercur  Louis  V  avec  le  roi  de 

hMsrnoursttivitLuitward  Bobeme,  père  de  Charles^  i'électton 

MUe  vtm  commerce  cri-  de  ee  dernier  A  la  pkce  de  Tempe- 

naawfratrioe  Ricbarde.EUe  reur  excommunié  par  Clément  VI ,  la 

rfipiauve  du  fer  ardent,  victoire  que  Louis  remporta  sur  son 

dmM  due  abbaye  qu'elle  rival,  et  sa  mort  subite  au  milieu  de 

a»  iQka  depuis  été  «auo-  ses  succès,  appartiennent  au  règne  de 

Mpe  Léon  IX*  Luitward  lx)uts  Y  (  rq^.  Louis  Y).  Nous  nç 

im  d'Amoil ,  duc  de  Ca-  pouvons  commencer  ici  Fèistoire  de 

ma  de  Obarles ,  et  sut  en-  Charles  1Y  qu'à  l'époque  où  la  dcsti-, 

rinee  à  kfèr  Tétendard  de  née  le  délivra  d'un  «ompëtiteur  qui 

BÉtotrempcreûr,  son  oncle,  joignait  è  des  droits  plus  légitimes 

ivnqna  une  as(  mb  une  grande  supériorisé  de  talents  et 

•I  ftiaoes  de  I     cm]     ;  de  mees.  I/mspereur  Loab  Y  étant 

II 


t6i 


Cil  A 


jnort  le  21  octobre  134*79  Cburte  de 
Luxembourg ,  qui  Venait  dliériler  du 
royaume  de  Bobémey  et  qui  «Tait  été , 
le  II)  juillet  i346,  élu  emperenr  p^ 
cinq  électeurs ,  put  se  flatter  de  possé- 
der sans  obstacle  un  trône  que  la  for- 
tune semblait  ki  livrer  ;  mm  les 
moyens  même  qui  TavaieDt  portë-sor 
<c  trône  lui  suscitèrent  des  adver- 
saires. Les  princes  de  PEmpire  ne 
voyaient  en  lui  qu'une  crâUiire  el  im 
scrvilc  instrument  du  pape*  Sont  em- 
pressement même  à  offrir  an  an- 
ciens partisans  de  son  prëdëœsseur 
une  absolution  qu'ib  considéraient 
comme  un  outrage  ,  les  confirma 
dans  la  re'solution  de  ne  ras  se  ;doii- 
ncr  pour  mailre  l'esclave  ann  pontife 
ambitieux  et  arrogant.  Dix  ans  ne 
s'étainit  pas  encore  écoulés  tlepuîs  que 
r Allemagne  avait  pris  à  la  diète  de 
^  llense  les  mesures  les  plus  énergiques 
contre  les  prétentions  du  St.-Siégc. 
On  peut  voir  dans  l'article  de  Louis  V 
l'analyse  de  la  célèbre  constitution  de 
j558.  L'élection  de  Gbaries  IV  avait 
e'tc  une  première  atteinte  à  cçttc  cons- 
titution ,  et  ce  prince  la  foulait  aux 
pieds  dès  le  premier  acte  de  son  rè- 
gne. £n  conséquence,  l'jircbevéque  de 
Maycnce  que  Clément  IV  avait  dé- 
posé,  l'électeur  de  Brandeboui-g ,  ré- 
lecteur Palatin  et  un  duc  de  Saxe- 
La  ucmburg,  qui  s'arrogeait  le  suffrage 
électoral,  se  réunirent  à  Labnstcin,  dé- 
clarèrent l'élection  de  Cbarles  nulle  et 
abusive,  et  cboisircnt  Edouard  III, 
beau-frère  du  dernier  empereur;  mais 
ce  monarque ,  alors  en  guerre  avec  le 
roi  de  France ,  ne  profila  de  l'offre 
dos  électeurs  que  pour  s'assurer  la 
neutralité  ^  roi  de  Bobéme ,  et  re- 
fusa la  couronne  qu'on  lui  présentait. 
Les  électeurs  le  remplacèrent  par  Fré- 
déric-le-Sévère  ,  landgrave  de  Mis- 
nic  et  gendre  de  Louis  V  de  Bavière. 
Frédéric  feignit  d'abord  de  sa  renflre 


CHA 

-k  lemk  vMk;:  maïs  o^ 
tement  avoe  Gharloi^  il  loi 
drqiuqne  ioa^eilioiicdâii 
fiirt  pouviyt  kâ  atoir  ooni 
d* filait  hiitilci  at  déoonrac 
les  ennemia  db  m  de  o 
hd  oppoakraU  m  titiàièi 
titenTy  le  eonle  Gonthiei 
4ram  de  SdiwirdMNirg^  Pi 
aagei,  des  pins  ^ertaeuxi 
intn^^ldei  geerriers  de  œ  I 
thier  ait  faboid  arrêté  pi 
doutes  aur  la  tftttdîié  d 
tion  i  et  fit  ooBilaler  {uridî 
nuiytë  de  celle  de  Giierk 
aorë  aur  la.jastiee  de  a*  c 
cal^da  plus  le.  danger ,  et  a 
regeoteiieiil  la  digiilë  qui 
ferte^aiot  intrdniatf  à  F 
8  février  i349i  Cet  antagi 
Tersellement  respecte  po 
ractère,  et  profondàncnt 
la  tactique  de  son  temps, 
doulable  pour  Cbaries ,  qi 
qu'intriguer  et  non  combati 
le  fit  empoisonner.  Ceux 
raient  Gontbier  dans  ses  d 
ments  profitèrent  de  son  a 
lui  arracber  une  abdicatio 
firent  payer  chèrement  pj 
aussi  libéral  quand  il  s'agi 
tisfaire  son  ambition  qu'in 
pace  lorsqu'il  âait  questii 
vir  son  avarice.  Dâivre  i 
rivaux,  Charles  IV  nût  toi 
pour  séduire  sts  ennemis.  ] 
fille  de  l'électeur  Palatin  , 
lecteur  de  Brandebourg  d 
raineté  du  Tyrol,  prodigi 
ceuxddont  il  redoutait  fop 
richesses  accumulées  par 
Ces  moyens  lui  réussirent 
de  nouveau  par  le  suffra^ 
de  tous  les  électeurs,  et  s 
la-GLapelle.  A  peine  couro 
les  s'empara  ou  trésor  et 
ments  d^  Tempirey  et  les  ( 


CHA 

ty  au  mëpris  de  Tonga- 
u'il  avait  contracte  de 
er  en  dépôt  à  Nurcni- 
icfort.  Gï  fut  ainsi  que , 
ivs  jours  de  son  règne , 
euvê  de  Favidile'  et  de 
H  qui  dirigeaient  toutes 
iette  avidité  n'était  pas 
le   l'avarice.  li  n'avait 
t  d'entasser  les  richesses 
de  toutes  parts.  IL  uc^ 
d'empressement  ki  les 
pour  les  employer  à  ac- 
oaines  ou  à  étendre  sa 
*s  rapines  illégales  lui 
injustes  acquisitions.  Il 
llecteur    Palatin  ,    son 
ur  soumettre  une  grande 
ut  Palatinat  à  la  cour 
ihérae.  Cette  cour,  que 
lérait  comme  Tinstru- 
propre  à  Tasser visse- 
lemagne ,  parvint  gra- 
étendre  sa  juridiction 
brt  jusqu'au  fond  de  la 
de  Tcxlrémilé  méridio- 
>uabe  à  la  frontière  sep* 
;  la  Franconic.  La  jun- 
te coiur  a  subsisté  jus* 
TS  bouleversements  de 
lanique.  Ru  i354 ,  Tcm- 
idit  en  Italie  pour  s'y 
ler  des  mains  du  pape  ; 
a  cette  faveur  par  des 
dlement  honteuses  que 
iinent,  loin  de  lui  conci- 
ion  de  ses  sujets ,  le  ren- 
ia risée  de  T  Europe  et 
5  Tcmpire.  Il  s'engagea 
point  se  £iire  accompa- 
troupes  qui  pussent  en 
ennemis,  ou  lui  servir 
les  prétentions  de  Tem- 
I  Lombardie.  Sacré  roi 
n,  il  conOrma  aux  Vis< 
ssance  de  toutes  leurs 
dont  il  avait  promis  de 


CHA  i6& 

les  de'pouiUcr.  Il  annulla  tous  les  actes 
de  son  aïeul  Henri  Vll^contre  Floreuo 
ce,  et,  par  un  traité  conclu  à  Padoue, 
céda  celte  dernière  ville,  avec  Vérone 
et  Vicence ,  à  la  république  de  Ve- 
nise. Trafiquant  de  la  soitc  à  chaqut 
pas  de  quelques-uns  de  ses  droits ,  il 
parvint  jusqu'à  Rome,  y   fut   cou* 
ronné  par  un  commissaire  du  pape , 
mais  n'osa  pas  même  y  demeurer  un 
seul  jour  ;  il  repoussa  les  sollicitations 
de  quelques  Romains,  qui  l'engageaient 
k  revendiquer  leur  ville  au  nom  de 
l'empire,  renonça,  par  une  conven- 
tion expresse,  à  toute  souveraineté  sur 
Rome,  Tétat  de   l'Église,  Ferrare, 
Naples  «  la  Sicile ,  la  Sardaignc  et  )a 
Corse  ,^ct   prêta   serment  entre  les 
mains  dulégat  de  ne  plus  revenir  en 
Italie  sans  la  permission  du  souvc 
rain  pontife.  Couvert  d'opprobre ,  in- 
sulté par  les  guelfes  qu'il  avait  flat- 
tés, déteste  des   gibelins  qu'il  avait 
trahis,  exposé  sur  la  route  aux  ma- 
lédictions des  peuples  et  à  leurs  ou- 
trages ,  il  repassa  les  Alpes ,  se  conso- 
lant de  toutes  ces  ignominies  par  les 
sommes  immenses  dont  ses  conces- 
sions lui  avaient  été  payées.  De  retour 
eu  Allemagne,  Charles  publia  la  fa- 
meuse bulle  d'or,  qui ,  jusqu'à  nos 
jours ,  a  été  la  loi  fondamentale  et  la 
constitution  de  Tempire  germanique, 
bien  que  cette  constitution  soit  main- 
tenant détruite  ,  nous  croyons  devoir 
en  rapporter  les  principaux  articles, 
dont  la  connaissance  est  indispensa- 
ble à  Tinlelligcnce  de  l'histoire  des 
cinq  derniers  siècles.  Par  cette  bulle  , 
le  nombre  des  électeurs  fut  fixé  à 
sept,  en  l'honneur  des  sept  chande- 
liers de  TApocalypse.  Des  sept  élec- 
teurs ,  trois  devaient  être  ecclésiasti- 
ques, quatre  séculiers.  L'élection  des 
rois  des  Romains  leur  appartenait , 
et  devait  se  faire  à  la  pluralité  des  suf- 
frages. Les  causes  personnelles  des 


1 1.. 


i5i  CUA. 

teni|)s  Tesliine  de  bar  I 
quoiqu'ils  fiissn)!  anemv  d  rifnz 
l'un  de  l'antre,  durits  inl  fntcllent 
esprit  d'employer  le*  kmièfct  dr«a 
deux  hommei  disôap 
b  partie  qiiiliûe'tùl 
ne  fut  jamalt  entralnrf  par  Inra  pw- 
sions  parliciilièm,  Ctstavac  dm  ooB' 
duite  aussi  uge  que  ce  prinoe  partinl 
h  retirer  l'Espagne  de  U  lAbBgîe  va 
elle  languissait  depuit  Pliilfpe  III. 
Certes ,  le  mérite  d'avoir  redoBoé  le 
mouvemeiità  uoeiutîcn  ennuKlMel 
coDcentree  en  eile-intae'  Aoù  Im  i^' 
tribue  à  la  voloiité  poeitiTe  du  mm- 
rain.  Il  fallut  Taincrc  du  ubtfaclei  de 
toute  ualure,  et  GiaHe*  ne  «.irint* 
point.  On  cite  de  lui  deux  moU  qâ 
peignent  exactement  fétat  de  l'Etpa- 
gne,  l'injustice  de  Fopinien,  et  le  genra 
d'esprit  de  ce  monarque:  «  Messujeli 
»  «ont  comme  les  enfants  qui  pleurent 
»  quand  on  les  nettoie.  »  Lorsqu'on 
hii  rendait  compte  d'une  intrigue  d'af- 
bire  ou  d'amour ,  de  quelmie  dissen- 
sion ékfée  dans  une  lamiue,  U  pre^ 
miire  question  que  faisait  ChariesAatt 
celle-ci  :  ■  Quel  moine  y  a-t-il  dans 
»  cette  affaire  ?  >  Il  aimait  i  parler 
de  ses  fatigues  et  des  dangers  qui! 
avait  courus  a  U  guerre ,  et  conservait 
fidèlement  le  souvenir  du  moindre  ser^ 
vice  qui  lui  avait  e'te  rendu.  Le  corps 
des  carabiniers  royaux  s'était  distingua 
dans  les  rampagues  d'Italie.  A  la  jour- 
née de  Velletri,  Charles  fut  sur  le 
point  d'être  fait  prisonnier;  les  cara- 
Linicrs  le  sauvèrent.  Long  -  temps 
après,  le  ministre  de  la  guerre  lui  pro> 
posant  des  réformes  dans  tes  dépenses 
de  sa  maison  militaire,  employait  toute 
son  éloquence  pour  (aire  entendre  que 
le  corps  des  carabiniers  avait  une 
GODstitïition  vicieuse ,  et  qu'il  était  plus 
onéreux  qu'utile  ;  Charles  faisait  sem  - 
tdant  de  ne  pas  écooler.  Le  ministre 
revint  à  Is  curge,  et  s'eapliqu  d'oM 


;  pUis  positive,  te  ^rinn 
ni:  put  retenir  sa  coltre ,  ei  lui  i. 
ton  foudroyant  :  ■  Si  qutlqn'i 

>  parle  encore  une&is  cootien 
n  rjibiniers,  je  le  fiiia^ndte.* 
qu'il  vint,  en  f^5(),  prendre  i 
SMsi»!!  du trànr d'Espagne, ill 
pris  (le  voir  un  grand  d*lûpt{ 
présenter  i  lui  jiour  exercer  le 
lions  de  );rand  diaitibelUn  (  su 
de  corps) ,  que  k  .Hctgueor  d»  I 
remplissait  auprès  de  sa  persoi 
puit  loug-trmps.  Charles  de 
pourquoi  IjOsads  ne  veliail 
u  Sire,  lui  dit  alors  le  grand  Eb 
H  Un,  le  seigneur  Londa  n'e> 
»  grand  d'Espagne  ;  l'e'iiquetli 
»  cour  exige  que  celui  qui  a  ¥h 
n  de  vous  servir  eti  quahté  de 
»  l'Ii.imbellau,  i^oii  rev^ii  de  ti 
»  gnité,  etfai  enéeTOÎTBeipr 

>  àsaplace.— Béfai^,hi4î 

>  les,jeiefsisdai:,atqiÂlTÎa 
■  donner  ma  cbemiss.  «Un 
pendant  psr  boulé  e 
gi'ande  partie  des  M 


Tir  pendant  dix-s^  sandMkl 

un  jour  annosetr  M  nMt  é  * 
m  ;  >  Que  Dien  loi  fasse  JMÎS, 
>  c'était  uD  hamBc  4»  bsM  ; 

■  est  certain  que,  deprâ  W^i 

■  jour  que  ie  le  vis  à  BhoIi 
»  n'ai  jamais  pu  le  soDffirîr.  • 
mettait  une  grande  r^nbiM^ 
•étions;  c'était  HmnoHtbiiéH 
dique  de  son  royaiase.  On  - 
prédire,  dès  le  i".  )aBvier,  1 
le  genre  de  se*  ocenpntitnsci 
voyages  pendant  tovlB  Tua* 
reçut  point  de  la  nttarecssda 
bnts  qui  caractérisent  les  hin 
on  nepcut^enipfaherdehas 
un  non  iit,imsa^fi 


GHA 

nîr  dr  son  administra  • 
?t  de  sesTertus  privées 
à  ses  peuples.  Il  moii- 
1 4  dëcemDre  1 788 ,  à 
w-doosp  ans,  non  sans 
orages  qui  menaçaient 
s  dernières  paroles  fu- 
ivîs  k  son  successeur. 
JanTÎer ,  à  Naples ,  et 
aeulée  conception ,  ou 
f  ont  été  fondes  par  ce 

J.  B.  Ep—d. 
I*'.  d'Anjou  ,  roi  de 
Louis  VI II  de  France , 
le  Gastille,  e'tait  né  eu 
it  reça  en  apanage  le 
;  mais  ayant  épousé 
hne  fille  de  Raimond 
âer  comte  de  Provence, 
;  ôe  comté  lui  fut  as- 
udice  des  trois  sœurs 
raient  épousé  les  rois 
âliemagne  et  d'Angle- 
nivit  sou  frère  S.  Loms 
)ii  il  se  distingua ,  mais 
nnicr  comme  lui ,  près 
en  ia5o.  Après  son 
e ,  il  eut  plusieurs  dif- 
STassaux  du  couiié  de 
It  il  voulait  enfreindre 
7fst  de  là  qu'il  fut  ap- 
arle  pr.pe  Urbain  IV, 
;  Maiufroi ,  roi  de  Na- 
ir  de  Rome  voulait  pri- 
mne.  (  r,  MAiirrRoi.  ) 
s  entra  en  Italie,  Urbain 
lis  son  successeur  Clé- 
jet  de  Charles  d'Anjou , 
dévoué  encore.  Une 
écbée  contre  Maiufroi 
Charles  ,  et  ceux  qui 
ait  voeu  de  passer  en 
furent  déliés  de  leurs 
\5  condition  de  servir 
ne  de  Naples.  Charles 
li  1205  à  Rome  ,  où 
fcs  couronné  par  ordre 


CHA  i5T 

du  pape.  Il  s'y  était  rendu  par  mer  , 
tandis  que  son  armée,  conduite  par 
sa  femme ,  traversait  la  Loinbardie  , 
où  elle  l'emporta  divers  avantages  sur 
les  gibelins,  alliés  deMainfroi.  Char- 
les avait  épuisé  les  richesses  de  la 
Provence  ,  pour  mettre  sur  pied  cette 
armée  qui  montait  à  cinq  mille  gen- 
daimes ,  quinze  mille  fantassins  et  dix 
mille  arbalétriers  ;  mais  dc^à  il  se  trou- 
vait sans  argent,  et,  si  la  guerre  avait 
pu  traîner  en  longueur  ,  il  aurait 
éprouvé  de  grands  embarras.  Le  ciel 
parut  favoriser  l'entreprise  de  Char- 
les; la  saison  fut  si  belle  qu'il  put  se 
mettre  en  marche  au  commencement 
de  janvier  i  a66 ,  et  envahir  le  royau- 
me de  Naples  par  la  route  de  Féren- 
tino.  L'in(  oustance  et  la  lâcheté  des 
Napolitains  fevorisaient  le  conquérant  ; 
Maiufroi  ayant  livré  bataille  dans  la 
plaine  de  GrandcUa  ,  le  a6  février 
1 166 ,  fut  vaincu  et  périt  dans  le  com- 
bat. Charles  refusa  une  sépulture  chri^ 
tienne  au  corps   de  celui  qu'il  avait 

{)rivé  de  son  légitime  héritage  ;  il  livra 
a  ville  de  Bénéveut  au  pillage  et  <iu 
massacre,  et,  dès  les  premiers  instanis 
de  son  règne,  il  manifesta  l'.ivaricc, 
la  dureté  et  l'insensibilité  qui  faisaient 
le  fonds  de  son  caractèi-e.  Charles , 
après  la  mort  de  Mainfroi ,  fut  re- 
connu pour  roi  par  les  Deux-Siciles  : 
ses  nouveaux  sujets  parurent  d'abord 
empressés  de  se  soumettre  à  son  gou- 
vernement ;  mais  bientôt  il  leur  fit 
sentir  combien  son  joug  était  plus 
pesant  que  celui  de  leurs  souverains 
légitimes.  Il  les  accabla  d'impôts  et 
de  vexations  de  tout  genre ,  etCJcment 
IV  fut  obligé  de  lui  adresser  de  sévères 
reproches  sur  sa  manière  de  gouver- 
ner. Les  peuples ,  écrasés  par  ce  joug 
odieux  ,  recouiurent  à  Conradin  , 
neveu  de  Mainfroi ,  et  dernier  héritir  r 
de  la  maison  de  Souabc  ou  Hohen- 
staufTen  (  F',  Capège  et  CoifRADi2v  ); 


i5S  CH& 

ils  riDvitèreni  à  Tenir  r^dmitr  09 
Iràne  qui  lui  appartniait,  et  uhtci 
ses  sujets  du  driwtpoir.  Coondia 
enira  en  c&èt  en  llalie,  ven  U  fin  de 
l'aunce  1 267 ,  aTec  tntis  mille  cinq 
cents  hommes  d'armes  ;  tout  les 
gibelins ,  les  Sarrasins  et  les  Al'^ 
mands  ,  se  déduirent  pour  hL  II 
livra  bataille  à  Charies ,  dau  la  piûae 
de  Tagliacotzo ,  le  33  août  1  a68;  d^à 


;e  elail  À  loi ,  Iwaqw  set  tKHH 
nés,  t'dianl  disposées  à  la  paamili 
des  ennemis  ,    fiireot 


taillées  en  pièces  par  on  coip*  tannée 
que  Cbaries  aTaM  eardé  en  fterej 
Coniadin,  arrM  dJuu  sa  Inite  p>r  le 

seigneur  d'Aslura,  £it  'fl"^— ^  à 
mort,  et  périt  k  Haples sur  us  rfdiaf- 
làiid,  te  16  octobre.  La  Sicile  avait 
pris  les  armes  en  faveur  deConradin; 
elle  fut  reconquise,  nuis  lesTaÏDCus 
fiirent  massacres  sans  pitié'  ;  les  Âar- 
rasins  de  Noccra  ,  qui  s'étaient  dé- 
clares avec  eropresiemeni  pour  le 
pclit-fîls  de  Frédéric  il ,  ftirent  pres- 
que tous  passa  au  fil  de  Véfé:  ; 
vingt-quatre  barons  de  Calabre  furent 
Vtvayis  au  supplice  en  un  même 
|our;  tous  les  gibelins  fiirent  frappés 
par  des  sentences  de  mort ,  f  esil ,  on 
de  confiscation  de  biens,  et  Cbaiies, 
qui  s'ëtAit  montré  avare  et  dur  après 
sa  première  victoire  ,  fut  féroce  et 
sanguinaire  anrès  là  seconde.  Cepen- 
dant son  ammliOD  ne  se  contentait 
plus  du  royaume  des  Deux-Siciks;  il 
se  fît  reconnaître  pour  seigneur  par 
plusieurs  Tilles  guelfes  de  la  Lan- 
oardie  et  du  Piémont  ;  il  prit  sous  sa 
proiection  celles  de  Toscane;  il  lira 
parti  de  ta  croisade  de  1270,  où  il 
accompagna  son  frère  S.  Louis ,  pour 
rendre  le  dey  de  Tunis  tributaire  du 
royaume  de  Sicile  ;  mais  surtout  il 
s'efforça  d'amener  le  Saint-Siège  k  une 
absolue  dépendance  de  t»  volante 
Dans  l'exécution  de  ce  dessein  ,  il 


CHA 

ëproQTa  quelques  oppo»iti< 
pari  de  Grepoire  X.  et  pli 
de  Nicolas  111  ;  ce  dernier  lo 
CWIes  â  rcsigiicr,  en  1 
vicariat  de  l'empite  en  Toi 
l'uflicedeséualcurdeRooic, 
Kuips  il  encouragea  Jean  i 
(  /'.  PnociOA  ) ,  dans  tu  f 
pour  les  vêpres  siciliennes  ;  1 
tin  IV,  (.uccesseur  de  Nio 
cntici-einenl  dévoue'  k  Chai 
r<uJii  maître  de  luuies  I 
fortes  de  l'élal  de  rE^tise, 
ciijiÉiil  (les  moyens  di^  l'élevi 
{lire  d'Orient,  à  la  couquè 
Cbaries  se  préparait,  lortqil 
projets  furent  ariiléf.  le  3oa 
par  le  massacre  dis  FTanft 
soLis  le  nom  de  vépm  sn 
Dc^-lors,  Cba.rles  d'ADJim  1 
pluï  que  des  revers  ;  la  punit 

dre.  La  flotte  quIlaTailpr^ 
passer  en  Sic3e  tÎA  Mltfe 
yeux  ,  à  ta  Catoai  cl  A  t 


combat  en  *'l"'wp  ckpe  •  m  1 
la  Sicile  ,  lui  fit  njtpadn, 
prétexte,  m  pi^an|i&  it 
et  manqua  eosniu  an  pm 
Comme  Ourles  rnifilf  ilr  F 
où  son  rival  nât  dH  le  lea 
il  apprit  que  M  flotte  amit  1 
et  que  son  fib  ÀA  pnM* 
Sidlient.  Enfin,  tnoii  qa 
de  nouveaux  pr^panCtb  | 
descente  en  Sicue,  Si  DMonl 
Dans  sei  dcrm 


i,UI; 


a  perar  «reci 


le  scDiîmenl  de  m  d^cndfou; 
affronts  qu'il  em|iartâïl  an  M 
& 
CHABLESlI,dhk.J«à 
duprèo  ,  vaqutcBili 
quesonj    1  ndenaanna 


r.HA 

ûak  dans  celte  TÎHe  pendant 
Je  Charles  V. ,  au  mois  de 

,  lorsque  Roger  de  Loria 

la  flotte  de  Sicile ,  le  dc'Gcr 
:.  Malgré  les  ordres  positifs 

reçus  de  son  père  y  il  lui 
ille;  mais  il  fut  h\x  prison - 
mduit  en  Sicile ,  où  il  fut 
Laos  la  forteresse  de  Mat- 

Les  Siciliens  demandaient 
inee  qa'il  f3t  mis  à  mort, 
«Iles  du  supplice  de  Conra- 
Constance  a  Arragon,  qui  ré- 
s  en  Sîc:le  (  f^CoirsTANCE), 
:  point  Tenter  le  sang  d'un 
le  sur  le  fils  de  l'usurpateur; 
fa  mime  Charles  en  Arra- 
ir  le  mettre  k  couvert  du 
da  peuple.  Pendant  que  cc- 
it  prisonnier,  Charles  \". 
et  Robert,  oomte  d'Artois, 
îEppe-lc-Bel ,  fut  charge'  de 
f  de  Naples.  Les  papes  en 
t  pour  augmenter ,  aux  dé- 
Tmiforitë  royale,  les  droits 
ient  déjà  sur  ce  royaume, 
I  lut  cependant  remis  en 
r  rentremise  du  roi  d'Angle- 
moyennant  un  traité,  dont 
ioous  IV  le  dispensa  d'cxé- 

oondîtbns.  Il  fut  sacré  à 
%Q  mai  1089,  ^^  quoiqu'il 

trois  de  ses  fils  en  otage 
n  y  il  continua  la  guerre  avec 
<|ui  avait  succédé  au  troue 
mais  Charles  1 1 ,  plus  doux , 
lain  et  plus  religieux  que 
,  n'avait  pas  les  mêmes  ta- 
tnres  que  lui ,  et,  pendant 
règne,  il  ne  put  jamais  ni 
r  la  Sicile,  ni  chasser  entiè- 
s  Steiliens  de  Cilabre.  Cliar- 
lic  épousé  Marie,  fille  imique 
as ,  roi  de  Hongrie.  Ce  mo- 
tant  mort,  les  Hongrois  de- 
Bt  le  fils  aîné  de  Marie  pour 
ir  le  trénCy  comme  l'héritier 


CHA  i57 

le  pins  proche  du  sang  de  leurs  rois. 
Il  se  passa  cependant  plusieurs  années 
entre  le  couronnement  de  Charles- 
Martel  ,  fils  aîné  de  Charles  et  Marie , 
le  8  septembre  l'JiQo.,  et  l'élcvatiou 
de  ce  prince  sur  le  trône  de  Hongrie  ^ 
.une  autre  partie  de  la  nation  ayant 
choisi  pour  roi  un  duc  André  qui  op- 
posa une  longue  résistance  au  prince 
Angevin.  Jacques  d'Arragon,  qui,  après 
avoir  régné  en  Sicile ,  avait  succédé  au 
royaume  d'Arragon  ,  s'engagea ,  par 
l'entremise  du  pipe ,  k  chasser  de  Si- 
cile Frédéric,  son  frère,  qui  régnait 
dans  cette  île.  Charles  de  Valois  fut 
aussi  appelé  en  1  talie  par  Boni&ce  V I IT, 
pour  commander  une  es[)èce  de  croi- 
sade contre  les  Siciliens  (  Fuyez 
Charles  de  Valois  ).  Tous  deux 
échouèrent  ,  et  Charles  II  recon- 
nut enfin  Frédéric,  sous  le  nom  de 
toi  de  Trinncrie,  par  un  traité  de 
paix  du  19  août  looi.  Il  lui  donna 
en  même  temps  sa  fille  Élconore  en 
mariage.  Charles  II  eut  neuf  fils  et 
cinq  filles;  les  mariages  de  tous  ces 
enfants  l'allièrent  à  presque  toutes  les 
maisons  souveraines  de  l'Europe.  Son 
fils  aîné ,  Charles-Martel ,  étant  mort 
avant  lui  eu  1 295,  Charobert,  son  pe- 
tit-fils, succéda  au  royaume  de  Hon- 
grie. Le  second  fils ,  Louis ,  entra  dans 
les  ordres;  le  troisième,  Robert,  suc- 
céda à  Charles  II.  Ce  dernier,  après 
avoir  rc^nc  vingt-cinq  ans,  et  avoir  ob- 
tenu l'amour  de  ses  peuples  par  son 
humanité,  ses  bonnes  lois  et  son  at- 
tachement à  la  justice,  mourut  à  Na- 
ples ,  le  5  mai  1 509.         S.  S — i. 

CHAKLES  111 ,  ou  de  Duraz,  dît 
le  Petit ,  ou  de  la  Paix ,  fi's  de 
Louis  et  petit-fils  de  Jean  de  Durât, 
frère  du  roi  Robert ,  passa  en  Hon- 
grie vers  l'an  iSOo,  sur  l'invitation 
du  roi  Louis  son  p.«rent,  qui  voyait 
en  lui  le  dernier  dcsceDdint  des  deux 
branckes  de  la  ma^un  d'Anjou  qui 


!■>»  CHA 

lignaient  en  Hon^  et  k  Naplec 
Charles ,  élcY^  an  nulicD  do  Baapau, 
adupU  leurs  ucmm  guemtm  ttéw 
Talere&qucs.  Il  partue*  leur  mém 
!t  la  mdlMM  à»  NaplM, 


flfî 


pour  le  luxe  ei 

et  leur  btine  autre  Jeanne  I", 


s'était  souillée  dn  cang  de  n» 
Cependant,  il  fit  diiiinin  TOfifin  k 
Napies.  Il  ^puusa  Harguerite  de  Durax 
sa  cousine,  et  J«anne  le  dAJan  h^ 
ritier  de  son  rovanme.  Tndii  qœ 
Charles commaa^it,  en  i5^,  W nr. 
mets  que  Inouïs  de  Hongrie  CBTOjait 
contre  les  Vénitiens,  an  aMnnwnoih 
tneul  de  ta  guerre  de  CUoggia,  k, 
pape  Ui'bain  VI  l'qipela  nom  fiôre. 
la  conquête  dn  royaiuM  ae  Hepleib 
Ce  pape  emporta  TOuUt  tiiui  panir 
Jeanne  de  ce  que ,  dam  le  leliiine, 
elle  araii  embrasse'  le  parti  de  Qé- 
menl  VIL  Louis  de  Hongrie ,  qm  gar- 
dait un  profond  resseniinenl  de  la 
mort  de  ton  frÈre,  mit  à  la  dispo- 
sition de  Charles  des  troupes  et  de 
Fargent  pvur  attaquer  Tfsples.  pet 
émigrés  napolitains,  conduits  par  Gian- 
nozzo  de  Salerne  et  des  exilés  fioren- 
lins,  se  rangèrent  aussi  sous  ses  or- 
dres. Charles,  arrive'  à  Home,  y  iil 
couronné,  le  a  juin  i3tii,  par  Ur- 
bain VI,  sous  des  conditions  avan- 
tueuses  au  St.-Si^e,  et  plus  encore 
à  la  famille  du  pape.  Oihon  de  Bruns- 
wick (  voj-.  Olhon  de  BaussinCH.  ], 
4".  mari  de  la  reine ,  se  vil  hors 
jéiat  d'opposer  aucune  résistance  k 
l'invasion.  Il  laissa  te  nouveau  roi 
prendre  possession  de  I{apleE,le  i6 
juillet ,  sans  avoir  encore  livré  une 
seule  balailte.  fiieutôt  après,  il  fiit  fait 
prisonnier;  Jeanne ,  obligée  de  se  ren- 
dre à  discMlJon,  fut  enfermée  au  châ- 
teau de  Muro  dans  la  Basilicate,  où 
elle  fut  étouffée  sous  un  Ut  de  plumes, 
le  la  mai  iSSs,  et  Charles  IH  de- 
meura maître  du  trône;  mais  il  n'en 
liil  pas  loug-tsups  tranquille  pmwi; 


sciir.  Jeanne,  irriter  de  Tii 
de  son  iicveii ,  avait  apnrk 
ccNsion  Louis  1*'. ,  tiuc  a' An 
Lovrs  I*'.  ),  qu'elle  avait  a 
li'tirrs-pateittcsdu»iiuini' 
ciiiia  dans  le  rovauiue  de 
mois  de  iuillet  i38a,  areci 
de  (|uiD»!  mille  chevaux ,  et 
une  partie  de  ses  province: 
raoururlciooctobrciSSi. 
de  ses  snccis.  D'autre  part,  l 
qui  avait  douaé  le  rojauoit  < 
prétendait  le  gouverner  loi^ 
aiTu|;auce  et  ses  entporUm 
nuicnt  iiisimporldilcs ,  eiC 
ifin  obligé  de  venir  i 


p,ipe 


dans  k  chltuu  de  1 


pas  d 
le  va 


il  s'était  enfermé  ,  et  d'ot 
trois  fuis  par  jour,  des  nii 
et  des  exconimunidlions  < 
Urbain  s'échappa  cependair 
leau ,  avec  l'aîile  lJc^  rebelle? 
Mr.  Sur  CM  entrcfailts,  I,oi 
grie  moarut  le  1 1  MptCMl 
et  les  Hongrab,  qin  serMi 
II  de  reine,  micotcoMi 
nom  de  ni,  Marie,  CUe 
mais  nn  parti  dans  «tte  b 
la  couronne  à  Quiles  de 
seul  héritier  nile  dn  lan 
Dansl'aaUnnnde  t385,(3 
en  Esdavoiie,  et  cnsuilt  i 
ses  intrignei ,  ptni  ^oe  h 
il  dédda  la  veuve  et  la  fil 
à  renoncer  au  trAne.  La  i 
recounni  pour  reï  d'âne 
nime;  mais,  connue  3  H  n 
l'appartement  des  deux  i 
nne  f!te  solenneBe,  an  n 
vrier  i586.  il  fnt  renrerS) 
de  sabre  à  la  ttte  par  des 
qu'elles  avaient  aposlà  ;  b 
lisans  furent  niiiSicrft;  h 
enfenné  au  cUteaa  de  V 
le  poison  acLeva,  le  5 
ce  que  le  fcr  avait  comm 
btlll  Wita  fvas  h  Me 


CHA 

mme ,  uo  fils  et  une  fille 
qui  tous  deux  régnèrent 
is  le  nom  de  Ladislas 
i  IL  s.  S— I. 

I  y  docs  de  Mantouc.  roy, 

l-EMMANUEL  III ,  roi 
,  fils  de  Victor-Amédce 
Turin  le  27  avril  1701 , 
I  sa  jeunesse  des  affaires 
nent ,  et ,  pour  ne  .point 
umbrageiisp  ambitiou  de 
■fTorça  de  dissimuler  les 
lYait  reçus  de  la  nature 
re  et  la  politique ,  talents 
Dts  maîtres  avaient  deve- 
nue heure.  Indiffèrent , 
;,  à  l'éclat  du  pouvoir , 
lanuel  sembla  ne  prendre 
li  le  titre  de  roi  après  Tab- 
ntaire  de  Victor- Amcfdée, 
ire  1 730  ;  mais  ce  prince 
uesque  aussitôt  le  dcsst'in 
(  le  sceptre ,  le  jeune  roi 
)Dtrainte  pour  sy  oppo- 
1  lût  séduit  par  ramorce 
MMt  que  l'intérêt  public  ne 
j  de  descendre  du  trône. 
ntlonné,  pour  sa  propre 
Msures  de  rigueur  contre 
ads  de  la  cour ,  Charles- 
e  voyant  affermi,  se  livra 
ïïX  soins  de  l'administra- 
lardt  pas  à  montrer  qu'il 
A  r^er  et  combattre.  Il 
33,  à  la  France  rt  à  l'Ë»- 
avaîent  projeté  d'affaiblir 
'Autriche  ,  et  joignit  les 
a  tête  de  ses  troupes ,  es- 
la  balance  du  pouvoir  en 
ifiter  de  ces  grandes  quc- 
grandir  ses  états.  A  la  léte 
DOD fédérées  de  France  et 
1  fit  la  conquête  du  Mila- 
lit  les  Impériaux  à  Guas- 
oommanaa  en  général  et 
M»idat,  et  signala  sou  ha- 


CHA  i5o 

biicté  durant  tout  le  cours  de  celte 
guerre.  La  paix  ne  répondit  point  à 
ses  espérances  ;  il  avait  élevé  ses  vues 
jusqu'à  h  |>ossession  du  Milanais,  et 
n'obtint  que  le  Novarrais ,  le  Torto- 
nais ,  et  quelques  (îefs  (Je  l'Empire 
vers  le  Montferrat.  Tout  entier  à  ses 
sujets ,  il  réforma  les  abus ,  rcclifia 
l'administration  de  la  justice ,  la  per- 
ception et  l'emploi  des  finances ,  ré- 
tablit dans  ses  troupes  l'ordie  et  la 
discipline.  Il  sut  résister  avec  fermeté 
aux  prétentions  de  la  cour  de  Rome  , 
qui  réclamait  ths  droits  incertains  sur 
qiiclqies    flcfs  du   Piémont.   Telles 
étaient  ses  importantes  occupations , 
lorsque  la  paix  de   1758  fut  suivie 
d'une  guerre  qui  embrasa  toute  l'Eu- 
rope. Une  ligue  formidable  menaçait 
l'Autriche  ;  Charles-Emmanuel ,  quel- 
que temps  incertain ,  se  déclara ,  en 
1 74'i ,  contre  la  France  et  l'Espagne, 
pour  la  reine  de  Hongrie,  qui  lui  of- 
frit une  augmentitiou  de  territoire.  Il 
unit  ses  forces  à  l'armée  autrichienne 
en  Lombardie ,  envahit  le  Modénois 
et  prit  Mirandole;  mais,  pendant  ce 
temps ,  les  Français  et  les  Espagnols , 
après  avoir  pénétré  au-delà  des  Alpes, 
pris  Château-Dauphin   et  Démon t , 
formaient  le  siège  de  Coui.  Le  roi  de 
Sardaigne  accourut  pour  sauver  cette 
place   importante  ,  et  en  vint   aux 
mains  le  5o  septembre  1744*  Malgré 
de  savantes  dispositions ,  il    perdit 
près  de  cinq  mille  hommes  et  le  champ 
de  bataille.  A  la  vue  du  teiTain  cou- 
veit  de  ses  soldats  morts ,  Charles  ne 
put  retenir  ses  larmes.  Les  alliés  ne 
retirèrent,  au  reste,  aucun  avantage 
réel  du  gain  de  cette  batiille.  Quoi- 
qu'inférieur  eu  nombre,  le  roi  de  Sir- 
(iaigne  s'attacha  à  les  f.itigurr ,  à  les 
harceler,  et,  par  sa  prudente  activité, 
il  arrêta  leurs  progrès  en  Piémont,  et 
finit  par  les  vaincre  sans  combattre. 
Ce  prince  sut  négocier  avec  sagesse  , 


i6o  CHi 

ri  eut  le  bonlirar  dfe  mter  a  pwiw- 

sion  d'une  partir  dn  PiT«iMi ,  4a  Vt- 
genuasque  ,  etc.  Il  rtluM  de  preiMirt 
part  a  la  guerre  4e  i^SS,  el  M  IV* 
vanUge,  en  1763,  ifétn  nMiatoar 
de  la  pais  qui  osinn  enfîn  le  tepoi  dé 
riiliirope.  11  porta,  de[HiiS|  taweHTi- 
filiDce  sur  l'adminblratiOD  de  eet 
AiiU,  traTaillantaTccwiidlîléiBBet* 
tre  de  l'ordre  dani  Mcfittafeeee,  afin 
àe  soulager  «es  jimplea  det  iiÉpdU 
que  la  guerre  avait  pendu  nAxeaeiRa, 
Il  y  parviul  en  1 768 ,  et  dk  k  oHU 
occanoD ,  i  l'un  de  aM  eouriÎMU ,  cet 
paroles  me'morablca  :  aCWa^oar- 

>  d'bd  le  plus  beau  jonr  dcaa  ne;  je 

>  vifDsderappriiiMrledenkittil^M 
•  extraordi  naire.  *  Gel  îlkwtn  aoiiTr- 
rain ,  run  des  plua  «agee  tp/àt  ens  le 
Piémont,  mourut  le  10  fthris  1775,1 
aoixaDte^ouuane.  Économe,  «oigwf 
du  faute  M  du  plainra,  Charles-Emma- 
nuel fitdes  établissemenU  utiles  et  pu- 
blia les  plus  sages  r^tonents,  qull 
étendit  aux  progris  des  arts  et  du  com- 
merce ;  il  embellit  aussi  sa  capitale,  et 
B'attacba  surtout  à  mettre  de  Tordre 
dans  toutes  les  branches  de  la  l^isla- 
tion  ,  où  rëgnail  avant  lui  une  confn- 
■ioD  extrême  ;  il  simplifia  l'adminis- 
tration de  la  justice,  et  es  abrogea  les 
langueurs.  Son  rode ,  sons  le  titre  de 
Lois  et  Canstilmtiotu,  dont  l'édition 
originale  parut  en  i77D(Turin,3Tol. 
in-4".,  italien  et  français),  fat  rtim- 
primeàParis  en  1771 ,  a  Toi  in-ii, 
■n  français  seulement.  B— *. 

CHARLES  111(1  ), dit  le  Grtu,  ein- 
penw.fils  de  Louis-Ie-Germanïque  , 
et  petil-fiU  de  Louis-le-Débon  naire , 
naquit  vers  l'an  ffii.  Il  avait  deux 
^res  plus  âg^  que  lui,Orlontan , 
^ui  fut  roi  de  Bavtire ,  et  Ixiuis ,  qui 

(1)  L«  «npenun  Cbatb*  I  M  II, 
ODt  leur  article  loiu  l«  noDM  de  Ckmr^ 
itmagfit  et  CliwUë  U-Chaui%,  rois  de 
fsaMt. 


Cf4 

fiiIroideSaxeîilswrfToh: 
les  li'ois  contre  leur  ptre  ;  i 
e'ic  vainau.ils  furejil  coin 
lui  prSier,  en  préseuce  de 


A  la  mort  de  Louis-lc-tirt 
ses  Irais  fils  partagërcnt  se 
Soiiabe,  la  Suisse  el  l'Alsace 
à  Chartes-Ie-Gros.  Garloma 
SiirTÀ:u  que  de  quatre  ans  i 
Cbarles  el  l^uis  se  divitércn 
tage;les  provinces  alltmani 
Durent  Louis  poursouveraii 
suceiîda  au  royaume  d'iialir. 
après, Louis  lùi-mènie  étant 
eiiRiRt  mile,  Charles  r^in 
pairiiuoiiie  de  I^tiuis-lc-Gci 
Il  venait  d'Are  roiirooné 
par  le  pape  Jean  Vm.PeHV 
n  des  titres  si  pontppux  n« 
rcQt  qu'à  mcDticr  «  biblei 
maiiquedi-  cQtinis<"'  i  pi'inei 
il  se  vil  engné  datu  une  p 
les  AUenian^,  qui  range 
rojauinede  Lorraine; il pa 
bloquer  dans  leurs  feiraw 
nuis  toute  coup,  élan  ma 
songeaient  k  se  rendit  pii 
Charles  adwta  d'en  la  put 
deux  nùUe  quatre  oenU  fifi 
d'argent,  ea  cédant  de  ^mifa 
cidentale  à  OodefiTO ,  fn 
rois,  k  la  ocradition  q 
contre  see  compalriotea  V 
chures  dn  Rbin ,  ds  la  Ht 
FEscaul.  Ce  traité  kontetix 
gnaI'A1kniagDe,fat,Iaprea 
des  malbeurs  et  de  la  âmti 
les-le-Gros.  Set  ininsixcs . 
fils  des  margnres  d'AnUi 
quek  il  enleva  rbérïuge  el 
de  leurs  pires ,  oeoisian 
fiaviire  nne  guêtre  cnile 
s'alla  aussi  le  coeur  de 
(f  Italie,  en  dAkKttBaDt  tee 
etBtfre  erdeleanda^ 
<  ■     ibMUDetfâebi 


irrogeatit  le  droit  de  faire 
ments  à  l'administration  de 
bni  les  terres  appartenant 
e,  enfin  en  laissant  dévaster 
les  Sarrasins,  tandis  que,  se 
i-Diéine  dans  ce  royaume , 
i  sTop^oser  en  personne  k 
;^  Il  ne  vëcut  i»as  plus  en 
ta  fcmille  qpi'aycc  ses  pcu- 
a  dllalie  en  Allemacne  sa 
Bierf^,  veuve  de  lempe- 
II  ;  il  fit  Cliver  les  yeux  k 
iiMRKtyducd'Aisace.  Nom- 
Ic  FraïKe  k  la  mort  de  Car^ 
\)  ^  et  durant  la  minorité  de 
Simple,  il  ne  gouverna  pas 
M  régent  que  comme  em- 
I  normands  ayant  pénétré 
I  ki  murs  de  Paris ,  Charles 
iM  aînée  qui  fut  mise  ett 
CBFassembia  une  seconde 
JQsqa*i  MonlDvti-tre;  mais 
eaâdare  de  nouveau  une 
use  avec  les  Normands, 
céda  la  Normandie.  Tant 
C  de  Udieté  ayant  révolté 
•tions  soumises  à  l'empire 
•fe^ros  ,  il  crut  apaiser 
lîaeDt  en  leur  livrant  son 
nistre,  Tévêque  Luitward; 
fil  que  s*avilir  davantage 
Mtions  qu'il  porta  contre 
{ni  Tavait  long-temps  gou- 
I  évtrà  pour  son  propre 
Ittries  poursuivit  Luitward 
pable  aun  commerce  cri- 
rimpéralrice  Richarde.  Elle 
irTépicuve  du  fer  ardent, 
dans  une  abbaye  qu'elle 
e.  Elle  a  depuis  été  eano* 
pape  Léon  IX.  Luitward 
m  d'AmottI ,  duc  de  Ga- 
nêii  de  Charlei ,  et  sut  en- 
iaot  k  lever  Fétendard  de 
Hire  l'empereur,  son  oncle. 
ivoqoa  une  ass  >lée  i 
espriaoe«das<  ; 


CHA 


i6i 


mais  Amoul  s'y  étant  pnSirnté  avec 
des  forces  imposantes ,  y  fit  déposer 
Fompereur.  Charles  mounit  peu  apr^ 
sa  déposition ,  dans  Talibaye  de  Rei- 
-chenau,  située  dans  une  île  du  lac  de 
Constance,  en  Soiiabe,  le  la  janvier 
838.  On  prétend  que  ses  propres 
domestiques  l'élraDglèrcnt.  Vers  les 
derniers  joui^  de  sa  vie,  il  était  tombé 
dans  un  tel  déuûmcnt ,  qu^'il  vivait  des 
anmoues  de  Tarchevêque  de  Mayence. 

B.  C-^. 
CHARLES  IV,  empereur,  de  là 
maison  de  Luxembourg ,  naquit  la 
i6mai  i3i6.D  était  fils  dr  Jean  da 
Luxembourg  ,  roi  de  Bohême.  Son 
père  est  cmbre  dans  Phistoire  par 
son  esprit  dievaleresque  et  par  la  ma- 
nière dont  il  s'obstina,  nicn  que 
privé  de  la  vue,  k  braver  la  mort  au 
milieu  des  combats.  Cest  lui  qui,  k 
la  bataille  de  Cnécy ,  fit  attacher  son 
cheval  par  la  bride  à  ceux  de  quel- 
ques-uns de  ses  plus  intrépides  che* 
vaiiers,  et  se  fit  conduire  par  eux  an 
milieu  delà  mêlée,  portant  des  coups 
terribles  k  des  ennemis  qu'il  ne  voyait 
plus,  c  et  si  avant  boutèrent,  dit 
»  Froissard  dans  sa  chronique ,  que 
D  tous  y  demeurèrent,  et  furent  le 
9  lendemain  trouvés  sur  la  place  au- 

V  tour  da  roi ,  et  tous  leurs  chevaux 

V  liés  ensemble.  »  Les  querelles  de 
fempereur  Louis  V  avec  le  roi  de 
Bohême ,  père  de  Charles ,  l'élection 
de  ce  dernier  k  la  place  de  Terope- 
reur  excommunié  par  Qément  VI,  la 
victoire  que  Louis  remporta  sur  son 
rival ,  et  sa  mort  subite  au  milieu  de 
ses  succès,  appartiennent  au  règne  de 
I^uis  V  (  f^ojr,  Louis  V  ).  Nous  ne 
pouvons  commencer  ici  l'histoire  de 
Charles  IV  qu'à  l'c'poque  où  la  desti- 
née le  délivra  d'un  compétiteur  qui 
joignait  à  des  droits  plus  légitimes 
une  grande  supériorisé  de  talents  et 
da  forcée*  L'empereur  Louis  V  étan^ 

II 


.aii>rl  le  1 1  octobre  1 547  ■  Cbarles  de 
LuvcQiboiii^,  qui  vcDail  il'licrîlvr  du 
ruyaunir  de  UofaËmp,  et  qui  ai/Âl  «Ici , 
II!  t()  juillet  i54(<)  ^11  empereur  par 
diiq  élr-cleurs ,  put  se  flatter  de  possé- 
der iBDi  obstacle  un  iràoe  qucla  for- 
lune  scrabbit  lui  livrer  ;  mai»  les 
moyens  même  qui  l'avaient  porle  sur 
<c  tronc  lui  suscilèrcnt  des  adrcr- 
uires.  Les  iiriuces  de  l'Empire  ne 
voyaient  en  lui  qu'ime  créature  et  un 
servilc  instrunieiit  du  pape.  Son  etii- 
prcssi'ineDl  iDème  à  olTrir  anx  aii- 
cicDs  n-irtisans  de  son  pre'décesseur 
uoe  aDso'.ulion  qu'ils  considéraient 
camnie  un  outrage  ,  les  couGrma 
dans  la  résolution  de  ne  pas  se  don- 
ner pour  miître  l'esciave  d'un  pontife 
anibilieuK  ci  arrogent.  Dix  ans  nr 
«'claieril  pjs  encore  écoules  flepui»  que 
l'Allemn^uc  nvail  pris  à  h  tliïte  de 

'  Itcose  les  mesures  les  plus  cnei^i<|ucs 
contre  les  prétentions  du  Sl.-Siége. 
On  peu!  voir  dans  l'article  de  LouisV 
l'analyse  de  la  célèbre  constiluliou  de 
i33B.  L'élection  de  CliaHes  IV  avait 
cti.'unepremiércatt(-iDteàceltc  cons- 
titution ,  et  ce  prince  la  foulait  aux 
pieds  dés  le  premier  acte  de  son  rc- 
gnp.  En  conséquence,  l'jirclicvêquc  de 
Slaycncc  que  Cléuienl  IV  arait  dc- 

£osé,  l'elecieiir  de  Brandebomç,  l*é- 
:clcnr  Palatin  et  un  duc  de  iîaxe- 
Lauctuburg,  qui  s'arrogeail  le  sulTrage 
clecloral,  se  réunirent  à  Lubnsicin,d(f- 
darèreut  l'élection  de  Charles  nulle  et 
abusive,  et  cbnisirenl  Edouard  III , 
beau-frère  du  dernier  empereur;  mais 
ce  monarque ,  alors  eu  guerre  avec  le 
roi  de  France ,  ne  proliia  de  l'ullre 
du  électeurs  que  pour  t'assurcr  la 
ncutialitc  ^  rui  de  DohJme,  et  re- 
fusa la  couronne  qu'un  lui  présentait. 
Les  électeurs  le  remplacèrent  par  Fré- 
dcric-le-Sévtre,  Lndgr;iT«  de  Wîs- 
nic  et  gendre  de  Louis  V  de  Bavicre. 
Frédéric  feignit  d'abord  de  m  rendre 


Cil  A 

h  Icura  vaux;  mai»  uecocijv 
temetit  avec  Cbarles,  ïl  lui  n 
droiisqtK  >on  élection  célébrer 
fort  pouvijt  lui  avoir  confién 
d'essais  iDOlilesnedécDuraiièri 
les  ennemis  du  rot  de  Bobi 
lui  opjHuèrt'ut  un  Ireisirmr 
liteur,  le  eonilc  ûoulbirr  o 
tram  de  Sc-liwanbuurg,  l'uti 
sagcj ,  dex  pliu  vertueux  «  ■ 
intrc'pides  gnerrier»  de  ce  (ici 
thicr  fui  d'abord  arrét^pw  « 
doutes  sur  U  validité  de  1 
tion  ,  ri  fil  constater  jaridâqm 
nnllile  de  c-rlle  de  Chariet  I 

calciil.i  |ilut  le  danger,et«ae 
rageitsemcnt  la  dignité  ijui  Im 
fi-rle  ;  il  bit  intronisé  à  Fra« 
Sfuvriir  lû-iS-  ^  antasonî! 
Tcrstcllcment  reipccté  pour 
ractère,  et  prubndânciil  vei 
la  tiGlique  de  son  temps,  cil 
doulablcponr  Charles,  (]ni  n 
qu'bitrigiicr  et  non  combattre; 
le  fit  empoisonner.  Ceux  qu 
raieot  Guntbier  dam  ses  deni 
menls  profilèrent  de  son  agoi 
lui  arraclier  une  abdicatiun  1 
firent  payer  cbêrcincnt  par  4 
aussi  libéral  quand  il  s'agissa 
tisfaire  son  ambition  qu'iujus 
paee  lorsqu'il  élail  question 
vir  son  avarice.  Délivré  de  1 
rivanx,  Cbarles  IV  mit  tuiit  e 
pour  séduire  ses  ennemis.  11  é 
fille  de  l'électeur  Palatin  ,  inv 
lecteur  de  Brandebourg  de  I 
raineté  dnTyrol,  prodiguaD< 
ceux.duni  il  redoutait  l'oppo; 
ridivsseï  accumulées  par  m 
Ces  moyens  lut  réussirent.  Il 
de  nouveau  par  le  suffrage 
de  &>us  les  électeurs,  et  sacr 
la-CLapelle,  A  peine  E»iironu' 
les  s'empara  du  trésor  ei  dt 
mentt  de  l'einpire ,  et  les  fit  l 


CHA 

tf  au  mëpris  de  Tonga- 
q'îI  avait  contracte  de 
îr  en  dépôt  à  Niircm- 
icfort.Ce  fut  ainsi  que, 
11*5  jours  de  son  règne , 
euye  de  Tavidite'  et  de 
n  qui  dirigeaient  toutes 
iette  avidité  n'était  pas 
le   l'avarice.  Il  n'avait 
t  d'entasser  les  richesses 
de  toutes  parts.  Il  ue^ 
d'empressement  k  les 
MHir  les  employer  à  ac- 
naines  ou  à  étendre  sa 
!S  rapines  illégales  lui 
njustes  acquisitions.  Il 
lecteur    Palatin  ,    son 
ur  soumettre  une  grande 
ut  Palatinat  à  la  cour 
»héme.  Celte  cour,  que 
iérait  comme  Tinstru- 
propre  à  l'asservisse- 
lemagne ,  parvint  gra- 
éteudre  sa  juridiction 
ort  jusqu'au  fond  de  la 
de  l'extrémité  mcridio- 
Kiabe  à  la  frontière  sep* 
î  la  Franconie.  La  juri- 
le  cour  a  subsisté  jus- 
TS  bouleversements  de 
lanique.  Eu  i354 ,  Tcm- 
idit  en  Italie  pour  s'y 
ler  des  mains  du  pape  ; 
a  cette  faveur  par  des 
dlement  honteuses  que 
ment,  loin  de  lui  conei- 
ion  de  ses  sujets ,  le  ren- 
ia risée  de  T  Europe  et 
î  Tcmpire.  Il  s'engagea 
point  se  tare  acrompa- 
troapes  qui  pussent  on 
ennemis,  ou  lui  servir 
les  prétentions  de  l'em- 
I  Lombardie.  Sacré  roi 
n,  il  confirma  aux  Vis* 
iMDoe  de  toutes  leurs 
lont  il  avait  promis  de 


CHA  i6& 

les  dépouiller.  Il  annuUa  tous  les  actes 
de  sou  aïeul  Henri  Vll^contre  Floreu» 
ce,  et,  par  un  traité  conclu  à  Padoue, 
céda  celle  dernière  ville,  avec  Vérone 
et  Vicence ,  à  la  république  de  Ve- 
nise. Trafiquant  de  la  sorte  à  chaqut 
pas  de  quelques-uns  de  ses  droits ,  il 
parvint  jusqu'à  Rome,  y   fut    cou« 
ronné  par  un  commissaire  du  pape^ 
mais  n'osa  pas  même  y  demeurer  un 
seul  jour  ;  il  repoussa  les  sollicitations 
de  quelques  Romains,  qui  l'engagoaieut 
à  revendiquer  leur  ville  au  nom  de 
l'empire,  renonça,  par  une  conven- 
tion expresse,  à  toute  souveraineté  sur 
Rome,  l'état  de   l'Église,  Ferrare, 
Naples  «  la  Sicile ,  la  Sardaigne  et  )a 
Corse  ,^ct   prêta   serment  outre  les 
mains  dulégat  de  ne  plus  revenir  on 
Italie  sans  la  permission  du  souvc^ 
ratn pontife.  Couvert  d'opprobre,  in- 
sulté par  les  guelfes  qu'il  avait  flat- 
tés, déleste  des   gibelins  qu'il  avait 
trahis,  exposé  sur  la  route  aux  ma- 
lédictions des  peuples  et  à  leurs  ou- 
trages ,  il  repassa  les  Alprs ,  se  conso- 
lant de  toutes  ces  ignominies  par  les 
sommes  immeuses  dont  ses  conces- 
sions lui  avaient  clé  payées.  De  retour 
eu  Allemagne,  Charles  publia  la  fa- 
meuse bulle  d'or,  qui ,  jusqu'à  nos 
jours ,  a  été  la  loi  fondamentale  et  la 
constitution  de  Tempire  germanique, 
bien  que  celte  constitution  suit  main- 
tenant détruite ,  nous  croyons  devoir 
en  rapporter  les  principaux  articles, 
dont  la  connaissance  est  indispensa- 
ble à  rinlelligence  de  l'histoire  des 
cinq  derniers  siècles.  Par  cette  buUc  , 
le  nombre  des  électeurs  fut  fixé  à 
sept,  en  l'honneur  des  sept  chande- 
liers de  l'Apocalypee.  Des  sept  élec- 
teurs ,  trois  devaient  être  ecclésiasti- 
ques, quatre  séculiers.  L'élection  des 
rois  des  Romains  leur  appartenait , 
et  devait  se  faire  à  la  pluralité  des  suf- 
frages. Les  causes  personnelles  des 

II.. 


i64 


CHA 


empereurs  clevaîeDt  se  )ii|tr  pat  les 
dlecteurs  Palatins.  Les  droits  des  deo- 
tcurs  y  déclarés  <%àiiz  aux  rois,  étaient 
InvioEibles.  Ils  exerçaient  la  justice 
en  dernier  ressort  Les  guerres  pri- 
vées, les  pillages,  les  confiSdérations 
des  sujets  sans  le  conseitfeinrnt  de 
leurs  souverains  étaient  défendus» 
Celte  bulle  fut  publiée  à  Noremberg, 
et  ensuite  à  Metz,  où  l'empereur  tint 
une  cour  plénière.  Par  la  imtte  d^or, 
qui  tendait  à  mettre  de  Tordue  dans 
lc!t  affaires  les  plus  importantes  de 
Fempire,  ChaHes  avait  acquis  quel« 
qucs  titres  à  la  reconnaissance  piH 
bliquejmais  ces  titres  furent  bientôt 
effaces  par  findignation  universelle 
qu'excitèrent  les  propositions  ftites  de 
son  consentement  par  le  nonce  du 
pape  à  la  diète  de  Mayence.Ces  pro- 
positions avaient  pour  but  d'établir 
au  profit  du  St.-Si^e  un  impôt  équi- 
valent au  dixième  du  revenu  de  tous 
les  biens  ecd^iastiques.  Tuus  les 
membres  de  la  diète  s'y  opposèrent 
avec  force;  et,  comme  il  arrive  aux 
caractères  faibles  et  timides,  Gharies 
se  trouva  un  moment  entraîné,  par 
l'impulsion  générale ,  hors  de  son  sys- 
tème habituel.  Dans  son  empresse- 
ment d'apaiser  les  princes  de  Tem- 
pire,  il  annonça  quil  proposerait  à 
Tasseiâblée  de  s'occuper  de  la  ré- 
forme du  clergé  de  rAllemagnc.  I^ 
ppe,  indicné  de  ce  qu'un  prince 
sans  considération,  et  qui  lui  devait 
son  tréne,  usait  prononcer  le  mot  de 
réforme  y  menaça  l'empereur  de  tout 
son  ressentiment,  et,  pour  lui  prou- 
ver qu'il  ne  se  bornerait  pas  à  de 
vaines  paroles,  il  excita  les  électeurs 
à  le  déposer.  Gharies  aussitôt  rentra 
dans  NI  soumission  accoutumée,  et 
non  seulement  renonça  à  toutes  les 
améliorations  qu'il  avait  promises, 
miis,  ptssant  d'un  extrême  a  l'autre,  il 
publia  y  en  i55g  ^  une  constitution 


CIA 

HUORHlikél  dn  doigrf  ,  €ÔDM 

ses  acqûsitione  prrfieiilet 
elle  rendait  indq^enèàot  i 
toritë  témporeOe.  Cette  o 
Gbarice  eut  k  rësulut  qi/ 
avoir.  D  ne  neneffil  de  s 
lenUiivei  que  le  méoonlei 
tiNitet  kft  pai||Lies  intëreeté 
blessé  le  pape  pour  fidlc 
teurs;  il  oftiisa  ks  dee 
etmpUre  an  pape.  Avam 
cette  Ifliême  dim  de  Mvf < 
quit  k  preuve  du  waéfÊn 
murdie  ineoiiséqnente  loi  i 
BeMicoup  de  oomaiBcs  « 
M)dauX|  appartenait  jidk 
avaient  àe  graduenenent  « 
divers  princes;  Qiarks  es 
blir  une  chambre  de  rëunk 
revendiquer  ;  mais  des  mun 
vèrent,  et  le  laible  empen 
encore  dans  cette  entrepri 
dédommagea  en  continuai 
querà  son  profit  des  prc 
rempire ,  et  vendit  au  roi  < 
les  dfroits  de  souveraineté  q 
pereurs  précédents  avaie 
sur  quelques-unes  de  u$ 
Il  est  &cile  de  concevoir  qi 
pareil  mahre ,  rAllemagne 
tranquille.  Des  bandes  di 
la  ravageaient  de  toutes 
les  .désignait  sous  divers  t 
plusieurs  exprimaient  tov 
reur  qu'elles  inspiraient,  i 
pelait  les  grandes  cornus 
malandrins,  les  fils  de  m 
ratores  de  variis  nado 
habentes  tiudum.  Goarle 
armée  pour  marcher  coutr 
des  ;  mais  arrivé  en  leur 
il  resta  dans  llnaction ,  fiil 
leurs  brigandages  ,  et  k 
d'emporter  en  se  retirant 
leurs  rapines.  Bnfin,  comi 
Toula  constater  jusqu'à  qu 


CHA 

e  et  incapable  de  prot<^ 
I,  il  déclara  aux  villes  et 
Mutës  particulières  qu'elles 
[ifi  former  entre  elles  des 
ons  pour  se  défendre  com* 
«irraient.  L'Italie  était  dans 
Ml  moins  désastreux;   la 
(éiiiissait  livrée  à   l'anar- 
Dmbardie  était  déchirée  par 
es  enerres  civiles  ;  les  Vis- 
MTois  par  l'impunilé  que 
ir  avait  accordée ,  et  par  le 
I  avait  même  conclu  avec 
passage  k  Milan,  s'étaient 
le  la  souveraineté  du  M ila- 
perenr,  fidèle  à  son  habi- 
DCtioDuer  la  force  partout 
Boontrait  ^  fit  de  ces  usvr- 
i  TÎcaîres-généraux  en  Lom- 
lis  en  flattant  l'ambition  on 
i  sans  fapatser  ,  et  Bar- 
vaA  menaçait  de  soumettre 
ière  k  son  joug.  Le  pape 
,  qui  avait  remplacé  Inno- 
ânent  VI ,  crut  que  Tac- 
il  du  danger  ouvrirait  les 
Charles  y  et  l'invita  à  con- 
:  hii  des  moyens  de  résis- 
pontife  quittant  Avignon  se 
ftome,  conclut  avec   plu- 
ices  italiens  une  secrète  al- 
ra  des  troupes,  et  attendit 
r«  Charles  vint  le  joindre  en 
ête  d'une  armée  considéra- 
ie  se  crut  au  moment  d'étr6 
baries  profita  des  disposî- 
pape  pour  faire  couronner 
Eltsabeth  de   Poméranie  , 
me  femme.  En  récompen- 
e  iaveur ,  il  prit  avec  Ur- 
«igagements  les  plus  posi- 
toat  k  coup ,  nécociaut  de 
ivec  les  Visconu,  il  leur 
ar  un  second  traité  »  une 
on  formelle  de- tout  ce  qu'ils 
tirpé;  puis,  profitant  de  son 
JUlk  pour  continuer  ce 


CHA  les 

genre  de  commerce,  il  fit  de  sa  cour 
un  compioir  où  se  marchandaient  les 
états  et  les  villes  qu'il  cédait  au  plus 
offrant,  ou  qu'il  érigeait,  lorsqu'elles 
le  payaieut  mieux,  en  républiques  in- 
dépendantes. Enrichi  de  la  soite ,  il 
repartit  pour  l'Allemagne,  emportant , 
comme  la  première  fois,  d'immenses 
tr^rs ,  le  mépris  de  ses  ennemis  et 
Fcxécration  de  ses  alliés.  Une  occa- 
sion s'offrit  bientôt  à  lui  d'employer 
les  lichesses  qu'il  venait  d'acquérir , 
et  de  montrer  qu'il  savait   acheter 
comme  il  savait  vendre.  Grégoire  XI 
ayant  remplacé  le  pape  Urbain  V, 
Charles  obtint  de  lui  fautorisation  de 
faire  élire  roi  des  Romains  son  fils 
aîné  Wenceslas.  11  fiillait  séduire  les 
électeurs ,  dont  les  droits  étaient  bles- 
sés par  cette  démarche  du  pape.  Char- 
les acheta  chaque  voix  au  prix ,  dit« 
on,  de  cent  mille  florins  d'or.  Il  dis- 
tribua entre  les  votants  ce  qui  restait 
du  domaine  de  l'empire,  les  péages 
du  Rhin  et  plusieurs  villes  impériales. 
Wenceslas  fut  élu.   L'empereur  té- 
moigna sa  reconnaissance  au  pape 
par  la  constitution  Caroline,  qui  en- 
chérissait encore  sur  celle  de  iSSg 
dans  ce  qui  concernait  les  privilèges 
du  clergé.  Ce  fut  à  l'occasion  de  1  é- 
lection  de  Wenceslas  et  de  la  ces- 
sion arbitraire  des  villes  impériales  à 
différents  princes,  que  ccllesdeSouabc 
formèrent  une   confédération    pour 
maintenir  leur  indépendance.  Cette 
confédération  prit  le  nom  de  ligue  de 
Souabe,  Charles  voulut  en  vain  s'y 
opposer.  Il  est  dilficile  de  prévoir  ce 
que  TAlItmagnc  serait  devenue  sous 
unpaix'il  gouvernement.  L'aliénatiort 
des  domaines  et  de  toutes  les  pro- 
priétés impériales  tendait  à  ôter  a  ja- 
mais aux  empereui'S   à   venir   tout 
moyen  d'autorité  comme  d'influence, 
et  le  caractère  personnel  de  Cbarlct» 
accoutumait  les  elais  de  l'empire  è 


i6c  en  A 

nuurrir  cl  à  teinoi};ncr  an  chef  de 
celle  vaslR  R^cVation  va  mdpris  dont 
Gcs  suCceiscui'S  auraient  eu  peine  à 
le  rrlevtr;  mais  Cbarivs  IV,  après  un 
Toy^ge  en  France ,  dui'nnt  lequel  il 
ne  songea  qu'à  se  faire  détrayet  par 
CliaHeï  V ,  lonibn  malade  à  Prague, 
Sentant  sa  (in  prodiuiiie,  il  partagea 
ses  provinces  entre  ses  trois  (ils.  I^ 
Sohéme  ei  la  Silésie  échurent  i  Wen- 
ceslas  l'aînd,  son  successeur  à  l'em- 
pire ;  l'elcctorst  de  Brandebourg  , 
dont  Charles  s'elait  emparé  dans  la 
seule  guerre  qu'il  eût  feite  avec  suc- 
cès, fut  l'apanaf^c  de  Sigismond  snn 
second  (ils ,  et  la  Liisace  celuï  du 
Iroisicr.ie.  A  peine  avait-il  ainsi  dis- 
pose' de  ses  iflals, qu'il  mourut,  le  ig 
novembre  i3^8,  âge'  de  soi^wntc- 
quatre  ans.  Il  a\:iit  cic  marié  qualrc 
jois,  et  av.iil  eu  dit  euLnts,  qualrc 
fils  et  six  mes.  Deux  de  ses  (ils, 
Wenceslas  et  Sigisniond,  furent  em- 
jMreurs.  Le  règne  de  Charles  IV  est 
remarquable  dan&  l'histoire  de  la  re- 
naissance des  lettres  par  la  fundalîoa 
des  universités  de  Prague  et  de 
Vienne;  dans  l'histoire  religieuse,  par 
une  penLecution  horrible  des  jiiils , 
et  dans  les  annales  de  la  noblesse  al- 
lemande ,  parce  que  ce  prince  fut  le 
premier  qui  donna  ou  vendit  des  let- 
tres de  noblesse.  De  tous  les  souve- 
rains de  rAllemagne.auciin,  peut-être, 
n'a  mérité  moins  d'estime  que  celui 
dont  uou^  venons  de  retracer  le  règne 
honteux.  On  aurait  peine  à  trouver 
dans  son  caractère  une  seule  qualité 
digne  d'éloges;  car  nous  n'en  accor- 
derons point  i  une  espL-cc  d'adresse 
ignoble  et  dcliontcc  ,  qui  n'avait  pas 
même  le  mérite  de  tromper  ceux  sur 
qui  elle  obienaitFavantage.  Sans  gi^ne'- 
rosité,  sans  scrupule,  sans  courage, 
sans  foi,  Cliarics  ne  sut  jamais  que 
disposer  de  ce  qui  ii'c'lait  pas  i  lui , 
promellrecc  qu'il  ne  ïoulait  pas  tt- 


CHA 
nir  ,  conclure  des  slliui)e«s  pour  kl 
violer ,  lever  des  armées  puur  ne  pM 
combatire,  menacer  .sr«  ctmnnb  poor 
leur  vendre  plus  cher  sa  pruicctiM 
mercenaire.  1^  foilonr  lui  ayant  t^ 
posé  plusieurs  rivaux,  il  fut  nian 
par  le  premier  (  Louis  V  ),  d^no*  k 
second  pjr  un  traite,  «dieta  rjd>âiu- 
tion  du  troiiicme  à  prix  (fai^nt,!! 
ne  put  se  débarrasser  du  quatriimt 
qu'eu  le  faisant  «npoisonurr,  Tofr 
jours  aux  pieds  du  pape,  il  fut  bi» 
nacc  d'èirc  dépose  par  CleioctitVl  cl 
par  Urbain  V  ;  deshonoré  par  sob 
avarice,  il  fut  dérangé  dans  »n  fi- 
nances. If  s  bouchers  de  Worms  iù- 
sirenl  uu  jour  ses  équipages  fiuM 
d'avoir  été  payés,  et  «uic  autre  fiiti 
Charles  fut  forcé  de  rester  en  ot^ 
pour  delte  dans  un  cabaieL  II  »ou- 
ful  assurer  le  trône  à  su  desceudaDt»; 
il  y  parvint  à  force  dcmnlversiliou, 
de  rapines  il  de  ruses.  Deux  de  m( 
(ils  y  ntonièreut  ;  mais  le  pimutt 
gouverna  sans  gloire ,  ri  fui  déposé; 
le  ri^ne  du  scwud  fut  une  époq« 
de  dissensions,  de  paiiurcs  et  de  ibu- 
sacres;  cl  ce  trône,  que  (iliarles  a«Ml 
acquis  comme  un  marchand  ,  (t  uc- 
cupé  comme  un  usurier,  paKW  lueii- 
tôl  de  sa  famille  dans  une  autre;  plni 
digne  de  le  posséder  (ij.     fi.  C— i. 


par  Freber,  dan»  1r  tonrt  II  ds  h  jci>- 
(onu  rerum  germanitarum.  On  ■  •<( 
Chirlts  IV  lai-méme  :  ConarncMori' A 
viid  Caroli  ly ,  Behama  if^'i  •  •< 
poileà  imperalCHiê  1 V.  Crt oui taft*  a'trt 
p3i  nrfaeTf  ;  on  le  tronvr  dini  1<!  ncucil 
do  hiMoriri»  de  Boli^top ,  de  Fnto-. 
Qiai4n  Grcicbirii  fil  iDiprirorr ,  tu  161-, 
in-ful.  ;  /)e  mn/eitaCit  l^m^iirf,  icB  con» 
tituW'tihui  Carvli  IF.  -Itiibus  nf,um 


CHA 

ARLES-QUJNT,  fmpcreur  et 
Espapie,  fils  aiiié  de  Philippe, 
lue  d'Autiiche,  et  de  Jeanne, 
c  Ferdinand  d'Ârr.igon ,  et  d'I- 
i  de  Gastille ,  naquit  à  G.iud ,  le 
*ner  1 5oo.  Philippe  avait  pour 
'empereur  Mnxîmilicn  ,  et  |)Our 
Marie,  fille  unique  de  Charles- 
neraire,  dernier  duc  de Bouigo- 
ÎDsi,. Charles,  par  sa  naissance  y 
les  droits  aux  plus  riches  sou- 
etés  de  l'Europe.  Ce  prince  fut 
lans  IcsPavs-Iks  ;  on  confia  son 
ion  à  Guillaume  de  Cruy,  séi- 
de Cbièvres,  qui  choisit  pour  son 
ilcur  Adrien ,  dTJtrecht.  Char- 
«ilrait  peu  de  goût  pour  rëlode, 
ifc^rait  les  exercices  militaires , 
muient  alors  toute  Feducation 
Eune  noblesse.  Chicvres ,  sans  le 
ner  de  SCS  occupations  favorites, 
seigna  Thistoire,  forma *son  cs- 
oz  affaires  d'état ,  et  lui  fit  con- 
r  cette  habitude  de  gravité  qu'il 
rra  toute  ta  vie ,  et  qui  conve- 
î  bien  aux  mœurs  espagnoles. 
daotla  jeunesse  de  Charles  n'of- 
ieii  qui  pût  faire  espérer  en  lui 
etits  remarquables.  A  la  mort  de 
land ,  son  aïeul ,  en  1 5 1 6,  il 
titre  de  roi  d'Espagne.  La  direc- 
tes afiaires  dans  ce  royaume  fut 
e  au  célèbre  Ximencs ,  qui ,  par 
fiie,  prc'para  le  rè^ne  glorieux  de 
cs-Quint  f^  jeune  roi,  lorsqu'il 
idit  en  Es[)ag|ie ,  en  1 5 1  <] ,  fut 
Di  au  milieu  des  plus  vives  ac- 
lions  ;  mais  la  jalousie  qui  divisa 
mstres  flamands  et  les  ministres 
lolsy  empêcha  le  nouveau  mo- 
e  de  profiler  des  conseils  de  Xi- 
(  y  qu'il  ne  vit  point ,  et  qui ,  si 
a  croit  les  historiens ,  en  mourut 
içrin  dans  un  petit  bourg  de  la 
ï-Castîlle.  A  la  mort  de  Maxi- 
y  en  1 5 19,  Charles  fut  chi  em- 
r^ct  quitta  l'Espagne  pour  al- 


CHA  157 

1er  prendre  possession  d'une  dignité 
qui  lui  avait  ctc  disputée  par  Fran- 
çois r  ^  Il  Itésolut  d'opposer  un  enne- 
mi puissant  à  son  rival,  et  se  ménagea 
une  entrevue  avec  Henri  VI il,  roi 
d'Angleterre,  qu'il  n'eut  point  de  peine 
à  attirer  dans  son  parti.  Arrivé  en  Al- 
lemagne ,  il  se  fit  couronner,  avec  une 
pompe  extraordinaire,  à  Aix-la-Cha- 
pelle. Jusqu'alors  on  n'avait  exigé  des 
empereurs  qu'une  promesse  vague  et 
générale  de  maintenir  les  privilèges  du 
corps  germanique  ;  comme  les  élec- 
teurs redoutaient  la  puissance  de  Char- 
les-Quint ,  ils  firent  signer  à  ses  am- 
bassadeurs une  capitulation  formelle 
qu'il  n'hésita  point  à  confirmer  à  sou 
couronnement.  Les  progrès  de  la  ré- 
formation en  Allemagne  réclamèrent 
les  soins  dû  nouvel  empereur  ;  il  tint 
à  Worms  une  diète  devant  laquelle 
Luther  se  présenta  avec  un  sauf<;on- 
duit ,  et  plaida  avec  beaucoup  de  force 
et  de  courage  la  cause  de  son  parti» 
L'empereur  ne  laissa  rien  pénétrer  de 
son  opinion  ;  mais  après  le  départ  du 
réformateur ,  on  porta  contre  lui  ua 
cdil  rigoureux  au  nom  de  fempereury 
qui  avait  jugé  convenable  à  ses  inlcréta 
de  se  montrer  protecteur  de  l'Église 
romaine.  Les  prétentions  qu'avait  eues 
François  T''.  à  l'cmpNip.y  celles  qu'il 
conservait  encore  sur  l'Italie,  les  Pays- 
Bas  et  la  Navarre ,  faisaient  regarder 
la  guerre  comme  inévitable;  Cliarles- 
Quint  s'y  prépara  en  s'allia nt  avec 
Léon  X.  Les  hostilités  éilatcrent  en 
1 5'i  I .  Les  Français,  victorieux  au-de- 
là des  Pyrénées ,  essuyèrent  des  re- 
vers dans  les  Pays-Bas.  Un  conç;rès 
tenu  à  Calais  pour  la  paix  ne  fit  qu'é- 
chaufTcr  les  esprits ,  et  fournit  à  Henri 
Vni  un  prétexte  de  se  déclarer  pour 
Qiarles-Quint.  Adrien,  anricn  pié'* 
cepteur  de  ce  prince ,  ayant ,  par  le 
crédit  de  son  élève,  succédé  à  Lcoil 
X^  dcviut  un  uouvcl  allié  de  L'cmpe* 


i68 


CHlL 


rear.  Ce  parti  d^yennt  ton»  les  fomu 
plus  puissant^  et  Gkarle$ •  Qinl, 
au  milieu  de  cette  guerre ,  fat  «Mcr 
beurrux  pour  apaûer  une  rérobe  a^ 
rieuse  en  Espagne.  Les  dëfintes  de 
Bonniyct  dans  le  Milanab  9  et  h  défec- 
tion du  connétable  de  Bourbon  cou* 
Bolèrent  alors  Giarles-QaÎDt  d^iveir 
échoué  dans  son  iafasion  de  la  Pmk- 
▼ence.  Bientôt  la  fortuoe  devait  «coer» 
der  à  ses  armes  un  avantage  plus  gie« 
yieuK.  François  I''.  ajuA  résolu  de 
reprendre  Tltalie,  passa  ks  Alpes^avee 
«ne  nombreuse  armée ,  et  alla  mettre 
k  siège  devant  Pavie.  f^es-  impàîaiiz 
étant  venus  au  secours  de  cette  place, 
forcèrent  les  Français  adonner  la b»- 
laille  funeste  ou  le  roi  As  Fi;anoe,'  après 
avoir  (ait  des  prodiges  de  valeur,  fîit 
obligé  de  se  rendre  prisonnier  (  i5si5  ). 
A  la  nouvelle  de  ce  succès  extraordi- 
naire qui  donnait  à  Gbarles-Quint  le 
droit  dedicter  les  conditions  delapaix, 
ce  prince  affecta  la  modération  d'un 
béros  chrétien.  Il  déplora  les  malheurs 
du  monarque  captif,  et  défendit  toute 
démonstration  de  joie,  u  H  semble  , 
9  dit  Voltaire^  qu'alors  Gbarles-Quint 
»  manqua  à  sa  fortune  ;  car ,  au  lieu 
»  d'entrer  en  Franre,  et  de  venir  pro- 
9  fiter  de  la  victoire  de  ses  généraux 
»  en  ItaUe^lMIbta  oisif  eu  Espagne.» 
Mais  il  sdngea  à  en  tirer  un  autre 
parti  ;  il  proposa  à  François  I*'.  des 
conditions  si  dures,  que  cet  infortuné 
monarque  jura  de  mourir  en  captivité 
plutôt  que  de  souscrire  k  la  loi  du 
vainqueur.  Alors  François  I".  fut  con-» 
duit  en  Espagne,  où  on  le  traita  avec 
une  dignité  affectée.  Charles-Quint  ne 
consentit  à  voir  son  prisonnier  que 
lorsqu'on  arint  lui  dire  que  sa  vie  était 
en  danger.  L'entrevue  dura  peu; 
Charles-Quint  promit  à  François  une 
prompte  délivrance  ;  mais  la  suite  fit 
voir  qu'il  n'avait  fait  cette  promesse 
que  pour  ne  pas  causer  la  mort  du  lei 


qwè 

«Ms  A  hfti^  fiÉliia  Qmsii 
lÉst  HieiSBlurJi  .k  fteipiK 

dridi  ûfé  en  janviir  iSiA'i 
FaÂiiçoie  1^;  )  tm  fwsiÉ 
CiHUcfae  -  Qaiaft  aknsa  k'i 
des  seuvewiua  de  fSHMs;  I 
CléiMit  Vn  aa  nt  &  k  ili 
Kne  fonoét  ealra  ktf'prii 
états  d'Italie;  Mb  les  elkts  ^ 
ligue  mal  dirigé»  aMsakeHTd 
veaux  reven;  IPBaiul  pn 
saqt  et  nllés  par  ks  irilipta  J 
aétaMe  de  Bouilw  ,et  k  f&fi 
le  prisoDoier  de  PcBpefeor.  C 
Qoînt,  qui  reçut  à  Borgoa  h  ■ 
de  cet  événement, dé^4l▼oua  ea 
l'entrepfise  du  connétable  cobq 
crilége;  il  prit  le  deuil ,  le  fit  i 
k  sa  cour,  et  poussa  l*hypocn 
qu'à  ordonner  des  prières  pom 
bvrance  du  pape.  En  rendant  la 
au  Saint- Père,  il  exigea  une 
de  4oo  mille  écnsd'or,  dont  il 
çut  que  le  quart;  il  rendit  ausi 
berté  aux  entets  de  France 
retenait  en  otage ,  et  reçut  a  n 
de  François  V\  Henri  VIII ,  ^ 
ses  ambassadeurs,  avait  rédas 
sieurs  fois  la  délivranoe  de  Fi 
P'.,  se  réunit  alors  an  aM 
français  pour  faire  la  guerre  à  C 
Quint  Le  monarque  espagnol 
£t  avec  aigreur  au  héraut  oara 
lui  avait  envoyé  le  roi  de  1 
Comme  il  avait  accusé  Fraaçi 
d'avoir  manqué  à  la  parole  d*ii 
tilhonune ,  celui-ci  r^KMklit  n 
menaces  et  des  reproches  inji 
Il  en  résulta  entre  les  deux  mon 
nn  défi  en  a  abat  singulier, 
un  très  graaa  bruit  en  Etiri 
n'eut  point  de. suite.  ïa  gM 


CHA 

Hoa  en  i  Sag,  par  leiraM 
y  dont  les  conditions  fu- 
nrage  de  Fempcreur.  Peu 
rès,  Gh«rles-Quint  quitta 
f  rendit  en  Italie ,  et  5«  fit 
Bologne  roi  de  Lombardie 
des  Romains.  I/histoire 
le^  dans  la  oérémonie  qui 
I  eelte  circonstance,  il 
eds  du  même  pape  qu'il 
captif.  En  1 55o  (  i  ),  Fem- 
I  cberdier  dans  la  diète 
l  k  concilier  les  diflfërents 
n'ayant  pu  réussir ,  il  pu- 
ht  protestants  un  deVret 
tsinialde  la  fisimeuse  ligue 
I.  Malgré  ses  de'monstra- 
eor  de  b  religion  catholi- 
es-Qaînt  montrait  de  la 
pour  la  parti  des  protes- 
tes fois  que  la  tolérance 
xmpromettre  ses^ntéréts. 
nces  qui  avaient  embrassé 
liésitèrtnl  point  k  lui  en- 
eonlingent,  lorsqu'il  mit 
ne  armée  pour  faire  la 
Turks.  Cnarlcs-Quint , 
montra  pour  la  première 
I  de  ses  troupes ,  ne  rem- 
le  Êitbles  avantages  ;  mais 
jnan  k  la  retraite.  Après 
mtre  les  Turks ,  Gharles- 
nsqu'alors  avait  paru  peu 
I  gloire  militaire ,  entieprit 
)ntre  Parberou<»se  (  f^oy. 
(B  II  )  une  expédition  qu'il 
eren  personne.  Il  fit  ren- 
oms le  dey ,  qui  en  avait 
ramena  eu  Ivurope  vingt 
rns  délivrés  de  l'esclavage, 
vt  ce  qui  leur  était  néces- 
ctoarner  dans  leur  patrie. 

dam  cette  amiée  qo'il  céda 
i  y  comnie  fief  da  royaume 
cilra ,  aux  cbeTalier»  de  .St.- 
lalem  qni  a\  aient  perdu  Hic 


CHA  169 

Cette  e!tpédition  donnait  k  son  carac- 
tèrt*  une  tournure  chevaleresque ,  qui 
le  rendait  cher  à  la  chrétienté,  et  pou- 
vait servir  les  projets  de  sa  politique. 
Il  montra  encore  davantage  cet  esprit 
de  chevalerie  dans  un  discours  qu'il 
prononça  à  Rome  devant  le  pape  et  les 
cardinaux,  lorsque  les  hostilités  se  re» 
nou vêlèrent  en  Italie  entre  ses  troupes 
et  celles  de  Frauçols  I*'.  Charles- 
Quint,  après  avoir  rappelé  les  mal- 
heurs de  la  guerre,  proposa  de  termi- 
ner tous  les  différends  par  un  dnel  qui 
aurait  lieu  sur  un  pont  ou  sur  une  ga- 
lère, et  dans  lequel  les  combattants 
seraient  en  chemise.  Le  prix  dn  com- 
bat devait  être,  ^un  c6té  le  duché  de 
Bourgogne,  de  Tautre  le.  duché  de 
Milan.  Cette  rodomontade  bizarre ,  si 
opposée  au  sang-froid  et  à|la  circons- 
pection de  Charles-Quînt ,  confondit 
rassemblée;  le  lendemain,  il  s'expliqua 
en  termes  plus  convenables  avec  l'am- 
bassadeur de  France,  et  fit  croire  que 
son  défi  était  plutôt  une  figure  de  rhé- 
torique qu'une  proposition  sérieuse. 
G'pnidaut ,  il  s'occupait  d'envahir  la 
France  ;  il  était  entré  en  Provence ,  et 
faisait  le  siège  d'Avignon ,  lorsqu'il  fut 
obligé  de  se  retirer ,  après  avoir  perdu 
la  moitié  de  son  armée  par  les  mala- 
dies et  la  disette.  Une  invasion  feite  en 
Picardie  n'eut  ps  plus  de  succès,  et 
ces  hostilités  fiirentterrainéesen  i557 
par  une  suspension  d'armes ,  et ,  eu 
1 538 ,  par  une  trêve  de  dix  ans.  Les 
deux   monarques  qui  se  faisaient  la 
guerre    eurent  k  Aiguesmortes  une 
entrevue ,  où  ils  ne  parlèrent  que  de 
k'ur  estime  et  de  leur  attachement  ré- 
ciproques. Peu  de  temps  après ,  Char- 
Ics-Quiut,  qui  était  en  Espagne,  ou  il 
avait  détruit  l'ancienne  constitutioit 
des  cortès,  voulut  traverser  la  France 
poiu*  se  rendre  dans  les  Pays-Bas. 
François  1".  donna  des  ordres  pour 
que  l'empereur  fût  reçu  avec  de  grands 


17»  c  n  A 

bonneurs.  Cliarlri-Qujiit  passa  &ix 
jours  à  Paris  ;  les  deux  priucrs  se 
moalrèi'eni  cnseinble  daiis  lous  les 
endjroiu  publics  comme  drui  frècM. 
L«  politique  pouvait  [Tufitcr  de  la 
circonstance  pour  bire  révoquer  le 
traite  de  Madrid,  et  plusieurs  courti- 
sans couscillèreiit  3ti  roi  de  Franccde 
préférer  Ica  inle'rcis  de  l'étal  am  lois 
de  l'hi^DDear.  François  dc  dissimula 
vDînt  k  Charlcs-Qiiint  les  conseils  qui 
lui  étaient  donnés,  et,  lui  montrant  un 
jour  la  ducliesse  d'Ëlampes  :  •  Voilà 
B  une  dame,  lui  dit-il,  qui  ne  veut  pas 
■  que  je  veus  laisse  soitir  de  Paris 
»  avant  que  vous  n'aytï  révoque  le 
»  traite'  de  Madrid.  —  Si  le  coDM-il  est 
»  bon,  répondit  l'empereur,  il  faut  le 
«  suivre,  d  Cependant ,  il  chercha  à 
mrtti'c  dans  ses  intétêls  ta  duchesse 
d'Ëtampcs.  Comme  il  allait  se  roeiire  k 
table  et  se  laver  les  mains  ,  il  feignit  de 
laisser  tomber  à  ses  pieds  un  atiticau 
de  grand  prix  ;  la  duchi'sse  le  ramassa 
pour  le  présentera  l'empereur  ;  mais 
celui-ci  lui  dit:  a  Je  vois  bien  que  cel 
M  anneau  veut  changer  de  maîire ,  et 
»  je  vous  prie  de  le  garder.  »  Dès  ce 
moment ,  ajoulenl  les  historiens  ,  la 
duchesse  donna  à  François  T'.  des 
conseils  plus  [jénc'reux  ;  mab  le  roi  d< 
France  n'en  avait  pas  besoin  ,  et  tout 
porte  à  croire  que  Cliarles-Quint  u'ctit 
IMJDl  les  craintes  qu'on  lui  a  suppo- 
sées. Lorsqu'il  fut  sorti  de  France,  il 
ne  se  ressouvint  ni  des  promesses  qu'il 
avait  faites  pour  leducliéde  Milan,  ni 
de  la  (^eDcrosilé  chevaleresque  dc  Fran- 
f  ois  1".  Après  avoir  apaise  les  trou- 
bles élevés  dans  les  Pays-Bas,  Cliar- 
les-Quinl ,  pour  mettre  te  comble  à 
sagliïrc,  voulut  (Vinqucrir  Alf;er,  en 
ib4i.  Ayant,  malgré  l'avis  de  Doria, 
mis  en  mer  dans  la  saisou  la  plus 
orageuse  de  l'année ,  il  perdit  saus 
avantage  une  partie  de  sa  (lotte  et  dc 
asn  armée.  Au  retour  dc  ccltcexpédi- 


,  cni 

tion ,  où  il  courut  les  plus  ^«nds  dan- 
gcrs,  le  i-efus  qu'il  litdedoiiiteraurM 
de  France  l'investiiore  du  MiLiiwù 
engagea  une  nouvelle  guerre,  oii  le™ 
d'Angleterre  se  réunit  à  rempercar' 
I.'aimcc  deCbarles-Quiiit  fut  b^ttnei 
Cerisolcs}  mais,  d'un  autre  «oté,  il  sV 
vauç/i  jusqu'au  cieur  de  la  Champa;^. 
Les  troubles  survenus  en  AlleBUÎ^veta 
su)etdelaréforme,dtfiermiuî'reoli'en- 
pereur  à  signer  la  pJisdeCirtpv,CH 
1 545.  Charlei-Quint,  de  retour  in  Al- 
lemagne, chcrclia  à  mnetlier  les  es- 
prits, et  fit  luui'  à  tour  de»  promCM»  it 
des  menaces  au  parti  prate^tant.  Aiirâ 
quelques  n^ocialious,  où  l'un  M  eWf- 
cbail  qu'à  se  tromper  reanmqumcM^ 
la  ligue  des  princci  luifiéiient  Ira' 
l'clendard  de  la  guerre,  t.'rnipertiff, 
qui  teuaii  une  diète  à  Rai itbo nue, tait 
AU  ban  de  l'empire  le  chef  de  la  li- 
gue, parvint  .1  désunir  les  eonfedèi^), 
rassembla  à  la  bâte  une  armée,  rt 
remporta  plusieurs  rivauLiges  sur  M 
ennemis.  J ean- Frédéric ,  élcctenr  ie 
Sase,  fjit  prisuunier  à  la  bataitUdt 
Miililberg  1)547),  fulconduildrvnt , 
Clitirles-Ijuint.qui  le  reçut  avec  duiet^ 
et  le  livra  à  une  comiui'>siuii  inîlitaite' 
composée  d'Italiens  et  d'F.s|H)!nijli,  et 
piësidce  par  te  duc  d'Albe.  L'augusM 
prisonnier  fut  condamne  à  niorl  coat- 
me  rebelle  à  l'autorité  impériale,  et  D* 
conserva  la  vie  qu'en  perdant  sa  tWr- 
te  et  en  souscrivant  aux  ronditiint 
les  plus  humiliantes.  Cependant  l'ea- 
percur  alTcctïii  de  montrer  qufbpa  jj 
modération  pour  le  parli  vaiiiCTi,ct' 
mettait  tous  ses  elTorts  à  persuader 
qu'tl  n'agissait  tjue  pour  U  glofre  tt 
l'aircimissemcnt  de  l'empire  gernmt- 
que.  Étant  entr^ à  Wiltrmlwg,  il  »'»■ 
lonua  qu'on  eût  suspendu  dan*  eeti»' 
ville  l'exercice  du  culte  lulbàirn;  il 
visita  la  tombe  de  l.nihcr ,  et  rehna^ 
d'insulter  auxccndresdu  r^funn^teur, 
en  disant  :  «  Je  ne  ù'n  point  la  j^ucrtc 


G1IA 

norts;  qu'il  repose  en  paix,  il 
cjà  devant  son  juge.  »  Le  land- 
de  Hc&se-Cassel,  un  des  chefs 
gue  protestante  y  fut  obligé  de 
bas  les  armes,  et  de  venir 
?r  son  pardon;  Cliarles-Quint, 
les  promesses  qu*il  avait  faites, 
s  landgrave  de  sa  liberté ,  et  le 
lit  de  ville  en  ville  avec  l'ancien 
rde  Saxe ,  pour  servir  d'orne- 
son  triompne.  Après  avoir  dé- 
I  ligue  de  Smalkade ,  l'empe- 
xcopa  de  son  projet  de  faire 
les  religionaires  dans  le  sein 
lise.  Cette  entreprise  présentait 
i  grandes  difficultés.  Un  r^le- 
pn  porta  le  nom  d'/n/erim,  et 
a  attendait  une  réconciliation 
s  dcnx  partis ,  mécontenta  les 
pies  et  les  protestants  ;  Tempc- 
ians  la  diète  d'Augsbourg,  pro- 
s  mesures  qui  n'eurent  pas  plus 
3is  y  et ,  quoiqu'il  eût  entouré 
Uëe  d'un  corps  de  troupes ,  il 
v^pssir  k  faire  donner  à  son 
onronne  impériale.  La  discorde 
oujours  les  esprits ,  et ,  lorsque 
i-Quint  se  croyait  le  maître, 
■Telle  euerre  éclata  contre  lui. 
e,  qu'if  avait  fait  électeur  de 
bnna  une  ligue,  dans  laquelle 
lenri  II,  qui  venait  de  succéder 
pois  1*^'.  Les  préparatifs  furent 
DS  le  plus  grand  secret  ;  Cbar- 
Dt  était  à  Inspruck,  où  il  sur- 
les  délibérations  du  concile  de 
y  et  méditait  les  plus  vastes 
contre  la  France  et  la  Turkie. 
daît  Maurice  comme  allié ,  lors- 
ai-ci  leva  le  masque,  parut  tout 
à  la  tête  d'une  armée,  et  mar- 
is le  Tyrol ,  tandis  que  Henri  II 
(sait  la  Lorraine.  Charles-Quint 
le  point  d'être  surpris  dans 
Jl,  au  milieu  d'une  nuit  ora- 
tourmenté  par  les  douleurs  de 
le,  il  s'échappa  presque  seul. 


CHA  171 

porté  dans  une  litière ,  par  des  che- 
mins impraticables.  Maurice  livra  au 
pillage  le  palais  de  l'empereur ,  le  con- 
cile de  Trente  se  sépai'a  en  désordre,  et 
les  protestants  se  trouvèrent  assez  forts 
pour  dicter  les  conditions  du  traité  de 
Passau  (iSSik).  Giarles-Quint  ne  fut 
pas  plus  heureux  en  Lorraine ,  et  ne 

Sut  reprendre  Metz,  défendu  par  le 
uç  de  Guise,  o  La  puissance  deChar- 
les-Quint ,  dit  Voltaire ,  n'était  alors 
qu'un  amas  de  grandeurs  et  de  digni- 
tés, entouré  de  précipices.  »  La  fortu- 
ne le  trahissait  aussi  en  Italie ,  où  la  ré- 
volte venait  de  lui  £iire  perdre  Sienne. 
Il  se  retira  à  Bruxelles ,  où  il  seutit 
vivement  ses  revers.  Accablé  par  ses 
ennemb,  tourmenté  par  les  douleurs 
de  la  goutte,  il  devint  sombre  et  mé- 
lancolique ,  et  se  déroba  tellement  à 
tous  les  regards  pendant  plusieurs 
mois,  que  le  bruit  de  sa  mort  se  répan- 
dit en  Europe.  Dans  son  abaissement, 
il  cherchait  encore  à  se  venger  des  en- 
nemis qu'il  n'avait  pu  vaincre ,  et  ses 
derniers  efforts  se  dirigèrent  contre  la 
France ,  qui  repoussa  toujours  ses  at- 
tiques.  Ladicted'Augsbourg^en  1 555, 
confirma  le  traite  de  Passau,  et  donna 
aux  protestants  des  droits  égaux  à 
ceux  des  catholiques.  Cliarles-Qnint 
voyait  échouer  tous  ses  projets ,  et  le 
nombre  de  ses  ennemis  s'augmentait 
chaque  jour  ;  poursuivi  encore  par  le 
besoin  de  faire  des  choses  extraordi- 
naires, il  prit  la  résolution  de  résigner 
à  Philippe  ses  états  héréditaires.  Les 
états  des  Pays-Bas  s'étant  assemblés  à 
Louvain,  au  mois  d'octobre  i555 ,  il 
rappela,  dans  une  harangue  pompeu- 
se, la  vie  agitée  et  pénible  qu'il  avait 
menée ,  ses  fréquents  voyages  en  Eu- 
rope ,  et  même  en  Afrique ,  \es  guerres 
qu  il  avait  soutenues  ;  il  insista  [)arti- 
cnlièrement  sur  le  saaificc  qu'il  avait 
fait  de  son  temps,  de  ses  plaisirs,  de 
sa  sauté,  pour  défendre  la  religion  et 


'7» 


CHA 

travailler  au  hien  public.  «  Timl  ^ 
»  mes  forces  me  root  permuy  eùufit* 
»  uua-t-ij  y  f«  rempli  mei  éeww  f 
•  ai^ourd'hWyjemeyobaUaquëd'uBe 
»  maladie  incurable ,  et  mes  itafirmi- 
»  tés  m'ordonnent  k  repos.  Le  bon- 
»  heur  de  mes  peuples  m  est  plus  eher 
»  que  Tambitiou  de  rteier.  Au  lien 
V  d*un  vieillard pràsdeMSCfndredaas 
»  la  tombe ,  je  tous  donne  an  prînee 
»  dans  la  fleur  de  )^e ,  un  prinee 
»  doué  de  sagacîtë,  actif  et  éntrepre* 
»  nant  Quant  h  moi^  si  fn  commis 
»  quelques  erreurs  dans  le  ooors  d'un 
w  long  règne,  ne  rîmputei  quTà  ma 
»  £iiblcsse,  et  je  tous  prM  de  me  ks 
»  pardonner.  Je  conserrerai  à  jama» 
9  une  vive  reconnaissance  de  TOtfC 
9  fidélité ,  et  Totre  bonheur  sera  le 
9  premier  objet  des  Tœux  que  j'adres- 
»  serai  au  Dieu  tout-puissant ,  auquel 
»  je  consacre  le  reste  de  ma  vie.  »  Se 
tournant  ensuite  vers  Philippe ,  qui 
s'était  jeté  à  genoux ,  et  qui  oaisait  la 
main  de  son  père,  il  lui  adressa  des 
conseils  paternels  sur  les  devoirs  d*un 
prince,  et  le  conjura  de  travailler  sans 
relâche  au  bonheur  des  peuples.  Char- 
les-Quint, en  finissant -son  discours, 
donna  sa  bénédiction  k  son  fils,  et  le 
pressa  fortement  contre  son  sein  ;  puis, 
épuisé  de  fatigue ,  et  vivement  ému 
des  larmes  de  l'assemblée,  il  retomba 
sur  son  siège.  Dans  cette  première 
cérémomie ,  Charles-Quint  ne  céda  k 
Philippe  que  la  souveraineté  des  Pays- 
Bas; le  1 5  janvier  suivant ,  il  lui  trans* 
mit  de  la  même  manière  la  couronne 
d'£spagne,ne  se  réservant  de  ses  im- 
menses revenus,  qu'une  pension  de 
loo  mille  ducats.  Ayant  résolu  de  pas- 
ser le  reste  de  ses  jours  en  Espagne,  il 
«'affligea  de  ce  que  les  vents  contraires 
arrêtaient  l'exécution  de  son  dernier 
projet  ;  il  employa  le  temps  qu'il  passa 
encore  dans  les  Pays-Bas  k  négocier  la 
jpaix  entre  son  fib  et  la  France^  et 


CHA 

9iféirMt  MM  lÊÊtm  tel 
de  FMhMM4  »  ptmr  ù 
eoanwiM  iHpénale  sv 
iippc,  il'  CBTMi  «ne  a 
toneUe  ta  Altigiif  j 

tant  cttbaknqné  CB  Zte 

MV  MS  CBleS  CM  JUSCi^ 

smrtaai  dk  smi  Trinom, 
et  baisa  h  tenv,  en  l 
»  je  SOS  sorti  dn  sein  d 
»  DU  je^rttNinK  à  loi,  ■ 
•des  hoBBMi»  •  Lor 
BurcoSy  k'MVvCBpev 
Bobteise  il  le  foceroir 
«nVm  mit  à  M  pa jei 
oArent  M  Wie  sentir  j 
STec  quelqucamertame. 
une  retraite  au  monasti 
près  de  Placentia ,  dans  I 
«  Ce  fut  là,  dit  Robert» 
Telit  dans  k  solitude  i 
grandeur,  son  ambitioi 
vastes  projets  qui,  pen 
d'un  siècle,  avaient  n 
d'agitations  et  d'alarme 
meuts  se  bornaient  k  d< 
sur  un  petit  cheval,  U 
conservé,  k  la  culture  < 
k  des  ouTiages  de  méc2 
sait  des  horloges,  et, 
k  difficulté  d'eu  Êiire 
exactement  Raccord  ^  o 
r^échit  sur  sa  folie  ei 
le  temps  où  il  avait  tou 
un  grand  nombre  d'hu 
1er  une  firçon  de  pense 
assistait  deux  fois  par  ; 
diTin ,  lisait  des  hvre s  c 
particulièrement  les  œu 

Justin  et  de  S.  Bernard, 
e  ce  genre  de  Tie,  1 
dimat,  la  satisfrction 
Quint  goûta  d'être  déitv 
gouTemeroent,  firent 
letraiie  un  s^oûr  de 


GHA 

noiiTeiles  attaques  de  gout- 
'on  CD  croit  quelques  histo- 
peotir<FaToir  abandonné  uq 
plongèrent  dans  des  accès 
soUe  qui  altérèrent  les  fa- 
lon  esprit.  Il  renonça  aux 
I  plus  unocents  de  sa  soli* 
Milîqua  dans  toute  leur  ri- 
rh^a  de  la  YÎe  monastique, 
oès  de  sa  dévotion ,  il  chrr- 
rcnter  quelque  acte  de  piété 
pialer  son  xèle,  attirer  sur 
gards  dn  cid  ,  et  peut-être 
.  du  monde  quM  avait  quitté. 
Ssolut  de  c<^ébrer  ses  propres 

Enveloppé  d'un  linceul ,  et 
e  ses  domestiques  vêtus  de 
avança  vers  une  bière  placée 

de  réélise  du  couvent  et  s'jr 
te  eâc^ra  Toffice  des  morts , 
arque  mêla  sa  voix  à  cc>lles 
icux  qui  priaient  pour  lui^ 

dernière  aspersion,  ou  se 

les  portes  de  féglise  se  fer- 
3Mrlrs*Quint, resté  seul,  se 
t  quelque  temps  dans  le  cer* 
élant  levé  ennn,  il  a!la  se 
T  devant  Tautel  ;  puis  il  ren- 
ia eeUole,  ou  il  passa  la  nuit 
us  profonde  méditation.  Cette 
ekita  la  6n  de  ses  jours  ;  une 
insée  par  Tagitatiun  violente 
ées  de  la  mort  Tavaient  jeté, 
e  31  septembre  i558,  dans 
anée  de  son  âge.  Telle  fut 
Chartes-Quint,  sous  le  règne 
t  fortune  de  la  maison  d'Au* 
pcodîgiettse.Tout  concourut 
sancc  de  ce  prince  pendant 

années,  «  et  pour  lui  pro- 
in  nouveau  genre  de  gran- 
iit  Montesquieu,  le  monde 
il,  et.  Ton  vit  paraître  un 

flouvean  sous  son  obéîs- 
•  Ce  prinœ  avait  un  main- 
e,  des  manières  él^antes  et 

parlait  peu  et  sonnait  rare* 


CHA  175 

ment.  D*une  fermeté  persévérante, 
lent  à  se  déader,  prompt  à  exécuter  ^ 
inontraut  autant  de  fécondité  dans  les 
ressources  que  de  sagacité  dans  le 
choii  des  moyens;  doué  d'un  juge- 
ment froid ,  toujours  maître  de  lui , 
ne  se  laissant  jamais  domiuer  par 
Tamour  des  plaisirs,  il  fut  tout  en- 
tier à  sou  ambition  «et  triompha  faci- 
lement des  obstacles.  L'histoire  a  re- 
marqué qu'il  fut  plus  réservé  dans 
sa  jeunesse  que  dans  un  âge  avancé  ; 
les  circonstances  de  son  règne  déve- 
loppèrent son  génie  et  en  firent  un 
granrl  homme.  Quoique  sa  duplicité 
îài  connue,  il  savait  si  bien  feindre  U 
générosité  et  la  sincérité ,  qu'il  trom- 
pait constamment  ceux  qui  avaient 
déjà  été  dupes  de  ses  artifice*.  Il  avait 
}e  talent  de  connaître  les  hommes,  et 
de  les  employer  utilement  pour  ses 
intérêts.  Aucim  souverain  na  mieux 
connu  l'art  de  se  faire  et  de  conser- 
ver des  allies.  Quoiqu'il  eut   pres^ 
que  toujours  les  armes  à  la  main  ^ 
il  cherchait  plutôt  à  éteudre  sa  puis- 
sance que  sa  renommée  militaire,  et 
se  montrait  plus  jaloux  du  pouvoir 
des  souverains  que  de  la  gloire  des 
généraux.  Quelques  historiens  lui  ont 
reproché  d'aspirer  à  la  monarchie  uni- 
verselle,  et  tout  porte  k  croire  qu'il 
l'aurait  établie  dans  sa  famille,  s'il 
avait  réussi  à  pacifier  l'Allemagne  et 
à  rendre  héréditaire  la  couronne  im- 
périale. Lorsqu'il  trouva  des  obstacJes 
insurmontables,  il  détourna  ses  re- 
gards d'un  monde  qu'il  ne  pouvait 
subjuguer  tout  entier,  et  s'eufcrma 
dans  un  doHrc.  Il  eut  plusieurs  fois 
dans  ses  revers  l'idée  d'abdiquer  l'em- 
pire, fjong-temps  avant  d'exécuter  son 
projet, comme  il  visitait  la  vallée  de 
St.-Just,  il  s'ccria ,  au  milieu  de  ses 
courtisans  :  «  Voilà  une  bejile  retraite 
»  pour  un  autre  Dioclétien.  »  Ferme 
et  patient  dans  l'adversiid,  Cbarks-^ 


.,(  cil  A 

Quint  se  mooira  preupie  (Ouioan 
ÎDiraîlablc  et  vain  lorsque  la  fortune 
lui  fut  farorablc.  Su  conduite  envers 
François  1", ,  rélcrleiir  de  Saïc  et  le 
Undgiave  de  HeSK'Cassel  ,  fle'trira 
éternel  Icmem  sa  me'moirc.  Los  écri- 
vains (]ui  ont  pense  qu'il  s'etaii  re- 
pcuii  djos  .ta  rctraiie  d'avoir  abdi- 
ijuc  l'empire ,  ont  partage'  l'upinion 
de  Pliilippe  II,  qui  mrtt'it  trop  de 
pris  à  la  puissance  pour  croire  qu'on 
piil  y  renoncer  de  bonne  fii.  Quoique 
Charles-Quint  eût  peu  étudie  les  leilrcs 
ditns  sa  jeunesse,  il  protégea  ksscien- 
ces  et  Icsarts.ll  pensionnait  plusieurs 
savant!!,  et  prenait  pluisir  i  couverser 
avec  tnî.  Il  patsail  des  heures  entiè- 
res avec  rhistoricD  Guiehardin  :  il 
combla  le  Titien  d'honneurs  et  de  pré- 
sents, et  disait  avec  complaisance  que 
ce  grand  artiste  l'avait  immortalise 
trois  fois.  Il  se  plaisait  à  le  voir  travail- 
ler, et  le  pinceau  ëtnni  tin  jour  tombe' 
des  mains  du  peintre,  Charles-Quint  le 
ramassa,  et  le  lui  remit,  en  disant  :■  Le 
B  Titien  est  digne  d'èire  servi  par  un 
»  empereur,  v  La  protection  qu'il  ac- 
cordait aur  artistes  et  ans  gens  de  let- 
tres tenait  moins  au  sentiment  des 
beaut-arls  qu'à  l'cuvie  d'être  loue. 
L'histoire  nous  apprend  qu'il  se  plai- 
f^nail  quelquefois  des  flatteurs ,  mais 
l'histoire  dit  aussi  qu'il  faisait  une  pen- 
sion considérable  à  l'Aréiin,  qui  le 
tou;iil  avec  exage'ralion  (  F".  Abetih  ). 
Avant  de  lire,  dans  sa  retraite,  S, 
Augustin  et  S.  Bernard,  Charles-Quim 
lisait  souvent  une  traduction  iCalieimc 
de  Thucidiàe,  oiiil  apprenait  la  poli- 
tique des  Grecs,  et  les  Mémoires  de 
Comines ,  oii  il  étudiait  les  maximes 
de  Louis  XI ,  pour  les  mettre  à  profit 
rnntre  François  1".  Charles -Quint 
épousa  Ëlconore,  fille  d'Emmanuel, 
rat  de  Portugal ,  qui  était  sa  parente, 
et  qui  fut  l'objet  de  son  propre  choix. 
Il  n'en  eut  d'autre  fils  que  Philippe  II 


cn\ 

qui  lui  sucnfda  ;  Marie ,  Gll 
Charles  -  Quiot ,  cpuusa  I 
MiiiJmiliea  II ,  el  Jeaiine, 
fille ,  eut  pour  ^poui  J«n 
Porliigat.  Il  rui  pliuicurs  c 
turels  (  Foj:  Don  Jca» 
«t  Makcueiutx  d'Autricti 
qu'il  eût  moairé  bcaueou 
contre  les  prutestants  ,  1' 
poursuivit  après  sa  laurt  s 
scur  (  /^oxes  Barthélemi  t 
et  tous  les  ecclésiastiques  i; 
eu  quelque  ascendant  sur 
pendant  tes  dernières  a  uni 
règne.  La  Fie  de  CharU. 
été  écrite  en  iulien  par  D 
l.eli,  etc.  ;  en  espaguoi  par 
par  Vera  ,  etc.  ;  en  latin 
Ijtapbyliis,  par  îMaïcnius 
JmtrucUons  à  Philippe  1 1  c 
duites  en  français  par  Ant, 
la  llaye ,  1 700 ,  in- 1  a.  L'L 
Chartes-Qaint ,  par  Bobci 
une  des  plus  belles  produri 
lilléralure  moderne.  Cet  oui 
Uaduit  dans  tuutcs  les  Ut 
particuli^reuient  en  français 

CHÂBr,ESVÏ,  seconde 
pold  I". ,  ué  le  i*\octobre 
en  partihge,  apriisia  mort  de 
la  couronne  d'Espagne,  que 
sVflurçait  alors  de  placer  sur 
Philippe  V.  Proclamé  roi  1: 
à  Vienne,  le  la  septembre 
se  trouvant  l'allie  des  Angl. 
Hollandais,  Charles  se  iriid 
glcierre  par  la  Hollande. 
Anne  le  reçut  de  h  nianièi 
grarieuse,  et,  quoique  à  peii 
dis-huit  ans,  il  munira,  p> 
court  séjour  qu'il  fit  à  la  cour 
sor,  aillant  de  reserve  que  ( 
et  de  noblesse,  n  11  cul  l'ai 
a  historien  anglais ,  de  para 
»  fait  de  tout,  sans  laisser  ccl 
■  sourire.  U  parlait  peu,  ( 


CHA 

sait  était  judlcicax  et  oblt- 
»  Le  i6  janvier  1704,  ce 
larque  partit  de  Portsmoutb 
sorps  de  troupes  coDside'ra- 
ine'  à  conquérir  son  royaume 
mtîèrement  occupé  par  les 
La  Cempéle  rejeta  sa  flotte 
ites  d'Angleterre ,  et  ce  ne 
«s  un  second  embarquement 
ra  à  Lisbonne,  où  le  roi  de 
se  réunit  à  lui  pour  marcher 
id.  Deux  fuis  il  écbouâ  dans 
éprise,  et  fut  obligé  de  se 
AS  la  Catalogne,  uù  il  débar- 
donze  mille  bouimes.  Ce  fut 
jfî  fiiîbles  moyens  qu'il  s'eui- 
aroelone,  où  il  fut  bientôt  as- 
ton  compétiteur,  Philippe 
ersonne.  Déjà  les  Français 
uleré  le  Mont- Joui;  ils  al- 
tr  yn  assaut,  et  Charles  ne 
nir  échapper.  Cependant  il 
^t  k  une  vigoureuse  résis- 
la  tête  d'une  garnison  com- 
ctne  de  deux  mille  hommes, 
i flotte  anglaise,  attendue  de- 
lemps,  parut  enfin,  et  mit  en 
loute  vaisseaux  français  qui 
it  le  port.  Un  corps  de  ti-ou- 
anssitot  été  mis  à  terre,  les 
le  hâtèrent  de  lever  le  siège. 
ox  événement  fut  suivi  d'un 
le  succès  et  de  revers;  Deux 
es  pénétra  jusqu'à  Madrid , 
dis  il  en  fut  chassé.  Ce  fut 
lemièrc  de  ces  expéditions 
t  proclamer  roi  dans  la  ca- 
l'rUpagne ,  sous  le  titre  de 
fil.  Ce  pnnce  avait  été  obli- 
la  seconde  fois ,  de  se  ré- 
is  les  murs  de  Barcelone, 
ipprit  la  mort  de  son  frère 
**.  En  conséquence  du  tesla*- 
*éopold,  cet  évéuement  pla- 
t  léte  la  double  couronne  de 
uînt,  et  il  devait  ajouter  k 
incertains  sur  U  royaunu; 


GHA  175 

d'Espagne,  la  possession  beaucoup 
plus  assurée  des  états  héréditaires; 
mais ,  en  même  temps ,  il  devait  chan- 
ger les  dispositions  des  alUés ,  qui  ne 
voulaient  pas  voir  tant  de  puissance 
réunie  dans  les  mêmes  mains.  Charles 
partit  à  la  hâte  pour  l'Allemagne  par 
ritalic ,  et  il  apprit  en  arrivant  que  la 
diète  venait  de  le  nommer  empereur 
|>ar  les  soins  du  prince  Eugène  (  f^« 
EUGENE  ).  11  fut  couronné  à  Francfort 
le  2a  décembre  1 7 1 1^  et ,  Tannée  sui- 
vante, il  reçut  à  Presbourg  la  couronne 
de  Hongrie,  conservant  toujours  le 
vain  titre  de  roi  d'Espaene,  tandis 
que  les  Français  achevaient  de  lui 
enlever  cette  couronne  pour  la  placer 
irrévocablement  sur  la  tête  de  Pbilip- 
l>e  V.  Charles  continua  la  guerre  que 
son  frère  avait  soutenue  avec  tant  de 
succès  dans  les  Pays-Bas,  sous  la 
conduite  du  prince  Eugène;  mais  la 
disgrâce  de  MarIborougU  et  la  retraite 
de  Parmée  anglaise  ayant  amené  la 
défaite  deDenain,  les  alliés  firent  leur 
paix  avec  la  France  à  Utrecht,  le  1 1 
aviil  1715,  sans  que  l'empereur  pût 
les  en  empêcher.  Il  fut  lui-même  obli- 
gé l'année  suivante,  après  avoir  perdu 
Landau  et  Friboui*g,  de  signer  le 
traité  de  Uadstadt ,  par  lequel  la  pos- 
session dos  duchés  de  Milan  et  de 
Mantouc ,  de  la  Sardaigne  et  des  Pays- 
Bas,  lui  fut  garantie;  mais  cette  paix 
de  Radstadt,  qui  rendit  le  calme  à 
une  grande  partie  de  l'Europe ,  n'eut 
pas  les  mêmes  résultats  pour  les  su- 
jets de  Charles.  Dès  le  mois  de  juia 
1715,  les  Turks  ayant  déclaré  la 
guerre  aux  Vénitiens,  l'empereur 
d'Allemagne  prit  la  défense  de  cette 
république,  et  les  troupes  impériales, 
conduites  par  le  prince  Eugène,  rem- 
portèrent à  Pétcrwaradin  et  à  Belgra- 
de des  victoires  décisives ,  mais  dont 
Charles  VI  fut  obligé  d'interrompre  le 
«ours  pour  portor  ses  troupes  dans  se» 


■  ^6  CHi 

étsu  d'Italie ,  meoMéi  [nt^Im  £■!»• 
gDols.  Ce  prince  si^iu  en  1718  le 
traita  de  Pétci'wandui ,  par  lequel  Im 
Turks  lui  cédèrent  BHp-Mle  et  U  Ser- 
vie, aVEC  le  bnoiut  de  Teinesfrar.  Les 
projeu  du  cardinal  Alberoni  (  fcprex 
ALaEBOHi  ]  ,  qui  dirigeait  le  râl»- 
»et  de  Madrid,  eotratoèrcot  «Bcun 
l'Autriche  dan»  nue  nouTcUe  euerre , 
et  celle  puÎMance  ngea  à  Loadras ,  le 
3  aoAi  i-jiB,  une  qiudruple  «llttBoe, 
duut  le  but  était  de  s'oppoacr  mx  Toet 
anihilieuseï  du  cardinal  ;  Biaii  cette 
guerre  fut  de  courte  dnrÂ,M  k  dis- 
grâce du  ninistre  y  mit  fin  M  1  ^io. 
Charles,  n'ayant  psintd'i^btiUiulci, 
voulut  que  la  uicoesMon  de  le*  éUM 
lut  aswree  à  m  fille  Kirie^Ttérbe, 
et,  danK  cetlevue,  il  s'efforça  de  bîre 
praniir,  parles  dilTérentespuissancei, 
la  pragaiatiquc-sanctioD  qm  râlait  cet 
ab)el.  Des  ailiances  et  des  contre- al- 
liances dirrr^es  se  formèrent  relati- 
vement aux  affaires  de  ta  maÎMin  d'Au- 
triche ;  enfin ,  la  pragmatique  fol  sne- 
cessiveraent  reçue  par  les  Aats  héré- 
ditaires, par  la  dicte,  ctaduptée  par 
toutes  les  puissances  de  l'Europe. 
L'empereur  profita  d'un  court  inler- 
vallc  de  paix  pour  former  dans  ses 
états  plusiears  ëiaUissenents  utiles 
au  commerce  ,  entre  autres  une  com- 
pagnie du  Levant,  qu'il  établit  dans 
sa  capitale.  Il  visiu  en  personne  les 
cotes  de  l'f  strie ,  y  fil  iàire  des  graodes 
routes,  des  ports  et  des  vdsseaux.  Ses 
pri^cts  pour  le  commerce  des  Indes 
dans  les  Pays  -  B^s  n'eurent  pas  le 
même  succès,  et  il  fitt  obligé  de  les 
Mcrifier  aux  prétentions  des  puissan- 
ces maritimes.  Le  r^oe  de  ce  prince , 
d'un  caractère  si  ccline,  et  en  appa- 
rence si  éloigna  de  la  guerre,  devait 
^rc  marqtié  par  de  coniinuellffi  agita- 
tions. \a  succession  de  Pologne  vint 
encore  troubler  PEurope  après  la  mort 
d'AugnHe  U,  es  i^SS.  Gluiia  ap- 


piiya  les  droits  du  fils  de  ce 
i-unciTl  avec  la  Russie  ;  nui 
et  riûp.igiie  se  dédatèrent 
nislas  Letiîikski,  et  il  eu  1 
guerre  sanglante,  qui  ne 
qu'en  1 73  j ,  par  la  perte  d 
du  duché  de  Milan  et  de  pli 
ces  sur  le  Rhin.  (  F.  Sta 
]>eine  Charles  avstl-il  mis 
guom:  nialheiiteuse,  qu'il 
uc ,  par  sati  alliance  avec  l< 
altjquer  de  nouveau  les  Tu 
comnicni::ement  de  ■  7^7  •  1 
pciialc,  sous  les  ordres  di 
de.ScikenJorf,  rnlra  en  Se 
dccIfli-aliOQ  df  gucire ,  et  s' 
Misa  ;  mais  ce  uioiaplie  m 
liingue  durée;  le  prince  Ew| 
plus,  et  les  généraux  i|ui  fa* 
placé ,  pfu  d'accord  entre  et 
séparément.  I^  Tnrlu  lef  1 
toujours  avec  des  forces  N 
renl  rirent  Inenlôt  dans  Hii 
DoxAT  } ,  et  mprès  avoir  nj 
part  des  conquêtes  Am  ptÛM 
obligireat  Femperair  et  le 
après  trois  caniMgiies  déut 
mir  céder,  par  w  traité  du  ; 
brei73g,UValacliie,USi 
villes  de  Dégrade  et  de  Zab 
tes  VI  ne  suirécnt  pas  lon^ 
pertes,  et  an  momnl  oà  il 
à  réparer  ses  finances ,  qi 

S  lierres  avaient  rMiiilesiri 
éploraUe,  â«  m«Bmil  <A 
mettre  la  deniîWe  inain  è  la 
que-sanction ,  en  fiiiunt  di 
Romains  son  gendre,  le  era 
Toscane ,  il  mourut  k  Vien 
octobre  1 7^0,  Uîssanl  pour 
sion  [Jm  d'enbairas  encoi 
d'incerdindes  qu'il  n'eii  ava; 
très  k  son  avénesHUl.  (  F» 
TnÀBiE.  )  i 

CHAULES  VIKCouui 
né  à  Bnndlea,  «  1697,  < 
KaMwliea  KvnnnKl,  é 


CHA 

)rs  gouTcraeur  des  Payi* 
ois.  Dans  sa  jeunesse  il  rë- 
cour  impériale,  et  com- 
bla guerre  contre  lesTurks 
auxiliaires  envoyées  uar 
In  17^2,  il  e'pousa  la  ulle 
vr  Joseph  1''. ,  après  avoir 
eirt  renoncé  à  tous  les  dit^its 
Iliance  pourrait  lui  donner 
sîon  des  états  héréditaires 
Eu  1 7^6 ,  il  succéda  à  son 
e  âccteur  de  Bavière.  Il  fut 
icfs  qui  protestèrent  con- 
matîque  sanction ,  garantie 
e  de  ilitisbonne ,  en  1732, 
m  conséquence  une  alliance 
avec  l'électeur  de  Saxf'.  Il 
«  dans  ta  guerre  entre  IVm- 
b  France,  relative  à  la  suc- 
Pologne.  Apr^s  la  mort  de 
I,  en  1740»  >J  refusa  de 
«  Bfarie-Therèse  pour  héri- 
tais d'Autriciic ,  sur  lesquels 
s  prétentions  en  vertu  d'un 
de  Ferdinand  I''.  Il  fut  sou- 
\  ses  projets  par  le  roi  de 
ni  envoya  à  son  secours  un 
tîdérablede  troupes,  et  on  le 
wtenant-générat  des  armées 
en  Allema(;ne.  11  fut  reconnu 
rchiduc  d'Autriche  à  I/mtz, 
Les  obstacles  que  lui  sus- 
iinal  àv  Fleury ,  qui  ne  vou- 
émembrer  la  monarchie  au- 
i ,  autant  que  le  défaut  d'ar  • 
le  munitions,  Tempêchërent 
irer  de  Vienne ,  où  de'jà  l'a- 
tait  répandue.  Après  la  prise 
?,  il  y  fut  couronné  et  pro- 
de  Bohême.  Au  commence- 
74^ ,  on  l'élut  unanimement 
iomains,  et  il  fit  son  entrée 
5  à  Francfort,  où  IVIiKîteur 
le,  son  frère,  le  couronna 
.  Mais  la  fortune  ne  tarda 
bandonner.  Les  troupes  de 
crèse  reprirent  toute  la  hauu 


CHA  .1J7 

Autriche  ,  pénétrèrent  en  Bavière  ;  et 
obligèrent  Munich  à  capituler.  Après 
divers  événements  militaires,  les  Fran- 
çais et  les  Impériaux  furent  oblige 
d'évacuer  la  Bohême  et  d'abandon* 
ner  toutes  leurs  conquêtes.  Charles, 
dépouUlé  de  ses  états  héréditaires , 
était  errant  en  Allemagne  ;  il  se  réfu- 
gia enfin  k  Francfort,  où  U  convoqua 
une  diète  et  tâcha  de  remédier  au  mau- 
vais état  de  ses  affaires  ;  il  essaya  raêm« 
de  faire  la  paix  avec  l'Autriche.  Un« 
diversion  efiectuée  en  Bohême  par  le 
roi  de  Prusse  lui  fournit  l'occasion  dt 
recouvrer  la  Bavière.  Il  rentra  à  Mu- 
nich en  novembre  1 744  9  u^t^  usé  par 
les  chagrins  et  les  infirmités ,  il  mou- 
rut en  janvier  1 745 ,  au  moment  001 
les  Autrichirns  entraient  en  Bavière. 
Ce  prince,  distingué  par  ses  bonnes 
qualités ,  n'avait  connu  que  Tinfor- 
tune  depuis  qu'il  avait  été  élevé  au 
faite  des  grandeurs.  11  eut  pour  suc- 
cesseur a  rélectoratson  fils  Maximilien- 
Joseph,  et  à  l'empire,  François  !•',, 
époux  de  Marie-Tliércsc.       E — s. 

CHARLI':S  d'Autriche  (l'archiduc). 
f^ojr.  Lorraine. 

CHA  H  LES -LOUIS,  comte  pala- 
tin du  Rhin ,  de  la  maison  de  Simme- 
ren ,  ne  le  !io  décembre  1617,  cher- 
cha à  recouvrer  par   les  armes    les 
états  que  son  père  Frédéric  V  (  Fc^. 
Frédéric  )  avait  perdus  par  son  am- 
bition   irréfléchie  ;   mais   ses  trou- 
s  ayant  été  défaites  à  Lemgow,  il 
[Ut    obligé  d'attendre    un    meilleur 
sort  jusqu'au  traité  de  Westphalie  en 
i648*  Alors  le  bas  Palatinat  lui  fut 
rendu,  et  un  huitième  électorat  fut 
créé  en  sa  faveur ,  avec  la  charge  dt 
grand  trésorier  de  l'Empire.  Le  nou- 
vel électeur  eut  de  violents  démêlés  à 
l'occasion  d'une  espèce  de  droit  ré- 
galien qu'il  voulut  établir  sur  les  su- 
jets des  autres  états  qui  venaient  &t 
fixer  dans  les  siens^  et  ce  ne  fut  qu'a- 

12 


r: 


1^8  CHA 

près  neuf  ans  de  dUcnuloiijiy  fi  de 
guerre  avoc  les  trois  dectêurs  cçdë- 
slaSiiqiics  et  avec  le  duc  de  Lomine 
que  l'empereur  termina  ce  difKrend  k 
l'avantage  deCharies-Loiôs,  par  la  më- 
dialion  de  la  France.  Malgré  ce  ser- 
TÎce ,  Tclecteur  palatin  entra  dans  ia 
ligue  formée  Contre  cette  puissanee 
en  167^2. 1/année  suivante,  Turenne, 
en    représailles    de   quelques  exo^ 
commis  par  des  paYSl^ls  du  Palatî- 
nat,  fit  brûler  trente  hovafgi  et  villages 
de  cette  contrée.  On  prétend  que,  té- 
moin de  cet  incendie  y  rdecteur  en- 
voya deTier  le  génVral  français  k  tm 
combat  singulier.  La  paix  de  Nimteie 
mit  Gn  à  cette  guerre  destiiictive. 
tharles  Gt  quelques  pertes  de  terri- 
toire lors  dé  la  cession  de  TAIsace,  et 
il  mourut  le  '18  août  16S0.  —  Gbar- 
LES  son  Gis,  qui  lui  succéda,  mourut 
en  1  (385 ,  et  fut  le  dernier  électeur  de 
ia  branche  de  Sirameren.     M—  d  j. 
CHARLES-THÉODORE ,  prince 
Se  Sultzbach  ,  électeur  plalin  ,  né 
.    le   1 1   décembre  17^249   fut  investi 
en  174^  des  duchés  de  Juliers  et  de 
Berg  par  un  traité  avec  les  rois  de 
Prusse  et  de  Pologne.  Il  embrassa  la 
cause  de  la  l^vière  dans  la  guerre  de 
la  succession  d'Autriche ,  et,  en  1 74^  9 
après  la  mort  de  l'empereur  Char- 
les VII,  il  Gt  «ivec  le  nouvel  électeur 
un  traité  pr  lequel  ils  convinrent 
d'établir  dans  leur  maison  l'alterna- 
tive du  vicariat  de  l'Empire.  La  paix 
d'Aix-la-Chapelle  rétablit  la  tranquil- 
lité dans  les  états  de  Charles-Théo- 
dore en  1748,  et  ce  prince  se  livra 
â  la  culture  des  arts,  des  sciences  et 
k  tout  ce  qui  put  contribuer  au  bon- 
lieur  de  ses  sujets.  U  fonda  à  Man- 
Jieim,  en    1757;  une  académie  de 
dessin  et  de  sculpture,  et,  en  1765, 
iine  académie  des  sciences  et  un  cabi- 
net d'antiquités.  Il  acheva  le  palais  de 
iet^  ville  ^  et  elle  lui  duit  ses  plua 


CBfi 

> 

sepk ,  âcc!lç#  jb  Btrièie , 
saiis  ciifiui»tr^i»nelii 


cadett^Uiyaîiikâtek^ 
iamk  et  Oinà  k  mvam 

^ImS  -    AB    flUSaBBB0Bfifc  fl 

Bavière  k  mààm  le  S< 
t^^*  Gelto  MewjrfMMjdi 
one  gimt  de  jpoi  de  d» 
maisoa  ^AiitriiM,  on  cral 
fivordiie  pow  evmitr  h  J 
kroidemsiOtqaîpritlii 
droits  de  râecleôr  pdnîfk  i 
fi»miiiitiimsftmtanN 
ineiit  de  p«rt  êiJfiwiMeev 
du  prinee  fienrt  de  nmii 
néralLoiidoD,  âens  <iii*OD  ei 
action  importantei  et  U  pac 
k  Teschen  le  i3  mai  177 
traité,  la  partie  de  la  Bavier 
tre  le  Danube ,  l'inii  et  la  S 
dée  à  TAutriche,  et  le  real 
serve  au  duc  Charles.  Ce 
s'occupa  plus  que  de  Fi 
tionde  ses  états ,  et  il  en 
prospérité  par  ses  vertus 
gesse.  Le  comte  de  Bumfon 
nistre,  le  seconda  de  la  1 
plus  efficace  dans  ses  plan 
philantropiques,  en  furman 
établissements  pour  le  sovh 
Tindigence  ;  et  c'est  dans  c 
sementsque  furent  fiiites  les 
expériences  des  M>upes  éeoi 
mais  la  guerre  vint  troub 
heureuse  administratien.  i 
rélecteur  Cbailes-Théodore 
d'entrer  dans  la  coalition 
république  fraoçabe.  Ses  < 
sins  de  la  France,  forent 
eurent  le  plus  k  souffrir  < 
p^'^^re  malbeurease,  et  k 
^ère,  loog-temps  rc 
dùaui^i  ëproi 


ae 


CHA 

;iblie  lorsque  Charles  Tli(*'o- 
rut  le  lO  février  1 700  II  ne 
ntaeiifants,  et  ses  états  pas- 
la  maison  de  Detix-Ponts , 
lecÂU  dans  la  personne  de 
in-Joseph ,  actudif ment  roi 
e.  M — DJ. 

jES,  l^nd{i;rave  de  Hesse- 
t»f •  Hessb-Cabsel. 
LES-FRÉOÉKIG  db  Hols- 
rroiip.  f^qy»  Holstein. 
LES  VII, roi dr  Suède,  dé- 
fit être  désigné  comme  Cbar- 
DÎsau'aTant  lui ,  aucun  prince 

0  n  avait  régne  sur  cet  état. 

1  Magnas,  qui ,  dans  son 
écrite  au  lô*".  siècle ,  a  le 
nrlé  des  six  rois  du  nom  de 
nitérîeurs  à  celui-ci .  Quoique 
MfanCs  conviennent  que  ce 
princes  imaginaires ,  on  a  , 
1er  la  confusion  ,  adopté  la 
^de  Magnos ,  suivie  depuis 
ps.  Charles,  fils  de  Sverkcr 
séda  k  son  père  comme  roi  de 
n  ii5i.  Lorsque  Magnus 
n,  prince  danois ,  eut  assas- 
tne ,  en  11 60,  Charles  le 
I,  le  défît  près  d*OErébro, 
vengeant  à  la  fois  le  meurtre 
te  et  celui  de  S.  Éric.  Ce  fut 
Wement cette  action  qui  fixa 
cboix  des  Suédois  lorsqu'ils 
MNir  roi ,  au  préjudice  du  fils 
.  Caiivt,  fils  de  S.  Éric).  Les 
lOthie  et  de  Suède  convinrent 

Ptrchcvèque  nouvellement 
k  résidence  duquel  ils  n'a- 

•*accoifler  précédemment, 
,  siégea  Upsal  ;  mais  ce  pré- 
it  de  celm  de  Lund ,  et  en 
(  palKnm.  f^e  règne  de  Char- 
oqmlle  à  l'intérieur.  Ïjcs  an- 
ironiques  en  parient  comme 
vs  de  prospérité  et  d*abon- 

goerrc  fut;  k  la  persuasion 


CHA  179 

du  pape  Alexandre  II î ,  déclarée  ans 
habit  iiitsjle  Tlngrie  et  de  TË^onic  , 
pour  les  contraiiictrc  à  enihrassT  le 
christianisuic.  Charles  fonda  iKaucoup 
d'éjî;lises  et  de  monastères,  qu'il  dota  ri- 
chement. 1^ pouvoir  ilii chrgé prit  des 
accroissements  considérables.  Char- 
les s'a  percevant  enfin  que  le.s  immuni- 
tés excessives  que  cet  ordre  de  l'état 
s'arrogeait  sans  cesse  pourraient  de- 
venir dangereuses  pour  IViUtorité  roya* 
le,  veut  mettre  un  terme  à  leur  exten- 
sion. Un  complot  de  ficticux  appelle 
de  Norwége  Canut  Ëiicson,  qui  s'y 
était  réfugié  ;  il  arrive  à  VLsingsoe  , 
lie  du  lac  Wetter ,  où  résidait  le  roi , 
qu'il  assassine,  en  1 1G8.  Charles  avaic 
épousé  Chriïïtine ,  nièce  de  Valdrmar 
r^.,  roi  de  Danemark  ;  elle  s'enfuit 
dans  ce  royaume  avec  Svcrker ,  soa 
fils,  qui  régna  par  la  suite,  et  tiétciie, 
qui  épousa  Henri,  duc  de  Mccklen- 
bourfî.  E — s. 

CJIARLES  VIII ,  roi  de  Sn^dr,  fils 
de  Knut  Bonde  ,  re  qui  Itr  fait  «imi- 
vent  dcsi{;ner  sons  le  watn  do  fVi- 
nutson  ^  descendait  du  roi  Ério  IX  ^ 
surnommé  le  Saint,  t'ar  ses  riches- 
ses ,  par  ses  alliances  et  par  ses  qua- 
lités [>ersonncll('s ,  il  joua  de  bonne 
heure  un  rôle  distingp.é.  A  l'agc  de 
vingt-sept  ans,  il  avait  obtenu  la  di- 
gnité de  maréchal  du  royuiiine ,  et, peu 
après,  les  cirronstances politiques  lui 
donnèrent  occasion  d'aspirer  au  pou- 
voir suprême.  L'union  de  Calmar, 
conclue  en  1  ^ij'j ,  par  la  fameuse  Mar- 
guerite ,  fille  de  Waldentar ,  pour  faire 
un  seul  état  des  trois  royaumes  de  Da- 
nemark, Suède  et  Norwége,  était  de- 
venue une  source  de  calamités.  Éric^ 
successeur  de  Marguerite ,  n'avait  p.:8 
hérité  des  talents  de  crue  princesse^ 
il  s'engagea  dans  une  (;ucrre  désas- 
traisc  avec  les  princes  de  Holstein  , 
et  abandonna  les  destinées  delà  Suède 
k  dei  goutcnieurs  étrangers ,  qui  st 


i8o 


GHA 


«iâ 


Hvraîent  impunément  aux  vsiitkms 
et  au  pillage.  Les  Dalëcartiens  se  soih 
levèreut  ,  ayant  à  leur  télé  Eng^- 
hrechty  qui  chassa  les  ^Ternears 
danois ,  et  (Icvint  admiiuslfateor  de 
Suède.  Charles  Giniitsoo  se  montim 
jaloux  de  l'ascendant  de  œ  guenrier , 
sorti  de  ta  classe  da  peuple^  et  que  la 
Suède  regardait  comme  son  libéraleiir. 
Eugclbrecht  liit  assassine  en  i436yet 
Charles  encourut  le  soupçon  d*a?oir 
eu  part  à  ce  crime.  Ce  qoi  est  oer- 
tain ,  c'est  qu'il  fit  les  plus  grands  ef^ 
forts  pour  soustraire  le  meurtrier  à  la 
vengeance  publique.  Peu  apte  y  rtn 
l'an  i44o,  le  rival  d'EngeOiffeda  liit 
nommé ,  par  un  parti  poissant,  admi- 
nistrateur du  royaume.  Éric,  d^  dé- 
pouillé de  la  couronne  de  Suède,  per- 
dit aussi  celle  de  Danemajfk  et  de 
Norwége ,  et  les  Danois  chobireut 
pour  le  remplacer  Christophe  de  Ba- 
TÎère.  Ce  prince  fit  valoir  les  stipula- 
tions du  traité  de  Calmar,  et  parvint 
à  régner  en  Suède  et  en  Norw^e. 
Chartes  sut  contenir  son  ambition  ; 
mais  elle  éclata  de  nouveau ,  lorsqu'une 
mort  subite  eut  enlevé  Christophe,  en 
1 44^  y  après  un  règne  de  sept  ans. 
Plusieurs  prétendants  se  pr^ntèrent 
en  Suède  pour  obtenir  le' sceptre.  Les 
talents  de  Charles ,  son  immense  for- 
tune ,  et  l'appui  de  sa  famille ,  décidè- 
rent les  suffrages  en  sa  fiiveur.  Il  de-* 
vint  roi  en  1 44^ ,  et  fut  couronné  la 
même  année ,  à  Upsal  ;  Tannée  sui- 
vante, il  monta  sur  le  trône  de  Nor- 
wége  f  et  la  fortune  semblait  favoriser 
son  ambition,  même  au-delà  de  ses 
désirs  ;  mais  elle  allait  bientôt  lui  don- 
ner des  preuves  de  son  inconstance , 
et  mêler  à  tant  de  grandeur  et  de  suc- 
cès ,  de  longues  infortunes  et  des  re- 
vers éclatants.  Les  Danois ,  après  la 
mort  de  Christophe ,  avaient  clnrisi 
Christian ,  de  la  maison  d'Oldenbourg. 
Christian  entreprit  de  rékaUîr  f  uoian 


dr  Calmar  y 
èChaile» 


Fî 


il  iUicttt  à  Bip«lLardbcvdc 
■dkdHBtOxoM 


jal,dela 
tile  da  celé  dm  Httpdc  D 
vnea  awbiliwwHde  m  pwlel 
fbt  dTaMMit  pies  ftcik  dftb 
contre  Gbarhi,  ffm^Mrd  « 
posé  qne.idtoieii  deelieiM 
au  pfofitdeli  wmmm»  Be» 
àlatàe^OBtantfèyWrd 
le  roî  da  Sokde,  ifposeai  ait 
et  TêMmêgm  èm^  m  cqritali 
esaqr»  an  vwB  dftppjacrjravà 
et ,  frétant  m  atandnirf  < 
aortie ,  Mft  ieidep8B|  de  la  1 
mais  dea  kafcilanta  de  Stam 
•'embarqaa^en  liS^^ponr 
et  y  cherdia  on  aqrle»  ^en  api 
tian  le  remplaça  sor  k  trdoc 
dant  Benoît,  fier  de  ses  snc 
nifesia  des  prétentions  et  s 
des  démarches  qui  blesaèvei 
veau  roi  et  provoquèrent  an  vi 
L'archevêque  fut  arrêté,  et 
comme  prisonnier  d*éUt ,  i 
bague.  Cet  acte  de  riguenr  i 
le  dergé  de  Suède  contre  C 
et  les  partisans  de  Chaiks  p 
à  lui  niire  rendre  la  oourooni 
à  peine  repris  le  pouvoir,  k 
roi  de  Danemarck  rendit  la 
l'archevêque,  et  qne  celni-c 
tour  en  Suède,  y  sema  de  m 
trouble  et  la  discordcChailea 
une  seconde  fois  de  céder  4 1 
goniste  redoutable,  et  rcnonç 
publiquement ,  au  pied  des  i 
se  retira  dans  les  oomaines 
mille,  en  fînlaode ,  et  y  pa 
années.  Pendant  oe  tempa, 
vêque  gouverna  soua  le  titn 
nistrateur  )  mais  aon  oiguc 

despot^ 'Mitevèreai  oonti 

ffi     û]       I  de  la  nation. 


CHA 

»lîgë  de  prendre  la  fuite  et  de 
le  royaume.  Charles  reparut 
troisième  fins  dans  une  car- 
mée  de  tant  d*ëcueiis ,  et  re- 
urle  trône  en  1 467  ;  il  y  resta 
s  JQsqu'à  sa  mort,  cjui  eut  lien 
hohiiy  le  i3  mai  1470.  Mais 
niîère  époque  de  son  élévation 
qoée  par  des  troubles  et  des 
»  Les  prétentions  du  Danemark 
ues  opposées  des  grands  y  du 
!t  du  peuple ,  entretenaient  la 
»  y  et  la  Suide  ne  respira  que 
Nboinistnlion  sage  et  yigou- 
It  Stenon  Store ,  neveu  de 
Ganulson ,  et  qui  fut  le  pré- 
'  de  Gostaye  Wasa.     G— av. 
BLES  IX ,  roi  de  Suède.  Gus- 
^asa  f  monté  sur  le  trône  de 
m  I  Si!5 ,  était  prvcnu  à  ren- 
trtoe  héréditaire  dans  sa  fa- 
I  laissa  quatre  Ois ,  Éric ,  Jean , 
I  et  Charles.  Gelui-ci ,  né  en 
était  le  plus  jeune,  et  ne  pou- 
se  se  flatter  dTobtenir  un  jour 
KTonne,  que  son  père  avait 
ïïftt  tant  de  gfoîre  ;  mais  le 
ki  événements  favorisa  son 
m ,  et  le  conduisit  au  pouvoir 
ie.Les  ^rements  d^ric,  qui 
Koédé  à  Gustave ,  ayant  soule- 
ïe  loi  une  grande  partie  de  la 
,  Jean  et  Charles  levèrent  des 
(y  marchèrent  contre  lui,  et 
rcBt  à  le  fsûre  déposer.  Les  deux 
devMent  partager  le  pouvoir  ; 
ean  sut  disposer  les  esprits  en 
nr,  fut  nommé  roi ,  et  fit  re- 
r  Charles  an  nombre  des  vas- 
ynî-d  se  retira  dans  le  duché 
lermanie ,  quTil  possédait  com- 
fief  de  la  couronne ,  et  attendit 
instances  plus  favorables  à  ses 
elles  se  présentèrent  à  la  mort 
I,  arrivée  le  1 7  novembre  1 5gj. 
nid,  fils  de  Jean  et  de  Catherine 
Q,  dewt  Miceéderlisonpère; 


CHA 


fSi 


mais  il  était  en  Pologne,  ayant  été  choi- 
si,  en  1 584»  l^^'^  régner  sur  les  Polo- 
nais. Élevé  dans  la  religion  catholique, 
il  avait  toujours  t(»noigné  un  grand 
éloigiiement  pour  le  jutbéranisme,  in- 
troduit en  Suède  par  Gustave  Wasa, 
Charics  ayant  assemblé  le  sénat ,  prit  y 
du  consentement  de  ce  corps ,  les 
rênes  du  gouvernement  Sa  première 
démarche  annonça  ses  projets.  Il  con- 
voqua les  états  du  royaume  à  Upsal , 
et  fit  décréter   solennellement  ,  en 
1 593 ,  que  le  luthéranisme  serait  la 
seule  religion  tolérée  en  Suède,  et  que 
Sigisroond  ne  serait  reconnu  roi  qu  a- 
près  avoir  signé  ce  décret.  Sigismond 
arriva  la  même  année  à  Stockholm  ; 
il  trouva  le  royaume  divisé  en  deux 
partis  ;  l'un ,  appuyé  par  plusieurs  fa- 
milles puissantes ,  avait  pour  but  de 
tiire  conserver  à  Sigismond  les  deux 
couronnes,  pour  diminuer  son  pou- 
voir en  Suède;  Tautre,  composé  des 
hommes  les  plus  actifs  des  ordres  in- 
férieurs ,  désapprouvait  la  réiuiion  des 
deux  sceptres ,  allouant  que  les  inté- 
rêts de  la  Suède  seraient  négligés ,  et 
la  religion  do  pays  exposée  k  des  at- 
teintes dangereuses.  Charles  se  mit  h 
la  tête  de  ce  dernier  parti ,  et  le  zèle 
indiscret  de  Sigismond  seconda  ses 
vues  ambitieuses.  Ce  prince  signa  le 
décret  dUpsal ,  et  fut  couronné  roi; 
mais  il  manifesta  trop  évidemment  sa 
prédilection  pour  la  religion  catholi- 
que ,  et  se  laissa  entraîner  h  des  mC'- 
sures  imprudentes  par  les  grands  op- 
posés au  duc  de  Sudermanie.  Pressé 
par  les  Polonais  de  retourner  k  Var- 
sovie, il  quitta  Stockholm,  laissant 
un  plan  d'administration  qui  devait 
être  suivi  pendant  son  absence.  Ce 

ftlanfut  désapprouvé  par  le  duc  Char- 
es  et  son  parti  ;  les  états  décidèrent 
mie  le  duc  administrerait  le  royaume 
de  concert  avec  le  sénat ,  et  que  toutes 
les  aflktf  es  seraient  réglées  définitive* 


]8i  CHA 

meut  en  Suivie,  sana  qu'il  pût  y  avoir 
a\'fA  rn  Pulugiie.  Ci'|>rDdant  Icf  atcni- 
iitci  du  stinat  di'voiics  à  Si|;iHnoiid, 
trâTailIcrcnt  à  lui  {;aeiicr  des  parti- 
ians,^i  firent  plusieurs  dcmarcfacs 
fD  xd  bvcur;  mi'is  Chnrles  parvint  i 
^éjourr  leurs  projrti,  et  profila  de  la 
circoiiAlance  pour  atTcrinir  aon  pou- 
voir. pei);narit  d'èti-c  fatigué  du  fir- 
deaii  d'une  »diiiiiiiïlrdiioD  dîJiEiile,  il 
decUra  (juM  allait  se  ictirer;  naù 
avant  desedes&aisiTdesi'êoes,  il  cou- 
Toqiia  \cs  rcprc.scniants  de  la  nadoo. 
y,ri  ufnaicurs  portes  pour  Sigismond 
prolc^tcieut  runire  cet  acte  d'autorité, 
el  les  plus  zele's  passcrcut  co  Poiof^. 
Clisrlrs  ,  qui  avait  pour  lui  le*  iréU 
ordres  iiiféiicurs ,  et  surtuut  let  pay- 
sans ,  paiviiii  à  son  but  :  un  le  pria 
de  CQUwrver  l'adrniiiistraiioti ,  et  l'on 
îneDafa  même  d'une  puiiilioii  sévère 
iccuxqiunr  rrruiinaitraiciil  point  celte 
l^'ilulioiides étals.  Lacourounechan- 
celaii  sur  la  Icte  dr  Si);ùmiind  ;  il  s'en 
^pcifut.el  se  rendit  CD  ^ucdeàla  léia 
d  une  armée,  Charles  arma  de  sou  cô- 
Ijf ,  el  après  quplques  néKoriations  iu- 
iriicturuses ,  lus  deux  rivaux  recou- 
vrent aux  armes  pour  teiiuiDcr  leur 
SDerrlIc.  Les  troupes  du  duc  furent 
cfaites  daus  le  combat  de  SlofieLorg, 
cl  «i  le  ruieti[  pi  ofiie  de  cet  avantage, 
il  eut  abattu  le  parti  de  son  anlago- 
iiisle  i  m'i^  il  oégocia ,  et  laissa  i,  Cliar- 
les  le  temps  de  létaUir  ses  forces.  Si- 
gi^raoïid  fut  battu  à  Stoiigrbro ,  pivi 
deLitikocping,et.seTitré[tuilâsi|>ncr 
une  capiiiil>liuu(i5ç)K;.  Il  promit  de 
livrer  au  v^iiuqiicur  le»  sénateurs  qui 
s'ctiieiii  rendus  en  Pologne,  cl  de  con- 
Toqi:er  1rs  c'iats  ;  mais .  craignant  les 
suites  de  sa  f^iiblexsc  et  du  revers  rju'il 
avait  éprouvé,  il  u'vsa  rester  en  Suède, 
et  rcpadit  pour  la  Pulo|;iie.  Il  assurait 
ainsi  le  'ri'<inpLe  du  duc,  qui  ne  ren- 
contra plus  aucun  oLslade.  Le*  états 
(l«cl)irèr«iit,  eu  i5ç>g,  Sigt»ou)iHl  drf- 


CHA 
de  la  ci>uioniie,  en  pi 
Il  moins  de  la  donner  à  mm 

is,  ai  ce  jrunc  prince,  dan*%- 

I  c  d'une  aonoe,  ctait  euToyé  M 

ou  le  poiiry  êtreélevtf,  soat)»|rat 

dcLharlçs,  dans  la  religion  dap*^ 

ittendiut,  Charles  fut  nonmMté 

.Pour  mieux  s'ossiirer  du  pooveir, 
VB  1  rince  fil  une  cipëdttiou  eu  Fte* 

e  ,  oii  Fleinmmg  ,  {ourcnwa 
D     TDc  par   fugitmoad  ,  était  itoi 

e  au  uonarque  detrùac  en  Swcdh 
L'cpée  du  Mildat  et  la  barbe  des  bwo- 
rcai  iriireiar^mployéesluiuàivu/pud 
lOuiiKltielc.'.lMbitaoU.Apntteiôùif 
cçiu  san^tatitr  eipédiliuo,  le  nptl 
M  r?iidil  a  l.inLoi'ping ,  où  k»  âm 

ut  assembles.  Lm  senHtenn  lintt 
I  .St^ismond  furent  tradnil»  dniri 
leiTibuiidl  desreprescUtanlïijeUll* 
lion ,  qui ,  les  uus  par  dévourmMl, 
les  aiiiivs  |ur  faiblesse ,  iironouc^nl 
l'arrci  de  mort.  Quatre  ilea  acnisé 
fiireiii  décapités  sur  la  placf  puUt<tu(} 
les  aiilrps ,  conduits  sur  la  mciH  fhr 
ce,  obtinrent  leur  [irâcc-,  apiri*TMr 
TU  toulwr  la  tête  de  Irnrti  amis-  La 
courouneful  ulTcrle  à  Charles  ;iui*fl 
ne  l'accepia  pas  cette  fois ,  ci  fil  fût 
de  uoiivi'lli-s  propositions  à  Sîpl- 
mond,quih's[qru,cllui  iWdwb 
guerre.  Eu  aticndaul ,  le  ref-e|tl  D«  N^ 
pligeail  lien  your  donner  à  ion  aUM^ 
l'ité  dcï  bases  solides  ,  et  pour  <MK* 
plcler  sou  triomphe.  Enfin,  le  n^ 
nteui  ;irriva  où  il  crut  |>ouvnir  acnpMT 
le  titre  et  les  honncura  ijiù  lui  naS» 
qunit'iii  encore.  En  i()n4 
aisctiiblrs  h  Norkueping , 
que  lïcuiuoTine  lui  c.ait  dévolu* 
lui  el  à  stt  d^MM^ndani! 
le  coiiruiriiGfflcnl  rut  lieu  à  Ù|na|. 
venu  au  tioiic,  l'obict  de  Msdcwii 
leDOiivi'.iu  monarque  voulut  ti);iMkv' 
sou  r'  -  .e  par  des  r  ''  -ins  d'éckl  [  il* 
rendit  tu  Livi  i  r  cumbailf*  h  _ 
Polonais;  ipéditioii wift   .. 


:«bMl 
olM,é  J 
i«pi4l.l 


CHA 

e ,  et  Charles  eût  p<^ri  dans 
iuu  officier  livonicn,  uom- 

ne  lui  t  ût  donné  son  che- 
r  fut  tue'  lui-oiémc,  et  le  roi 
m  de'Toucmeiit ,  combla  sa 
veurs.  Jacob  de  la  Gardie , 
lois ,  originaire  de  France, 
ireux  contre  les  Russes ,  et  . 
ds  progrès  dans  Tempire 
je  succès  alarma  Gliriblian 

Danemark,  prince  actif 
sant ,  qui ,  pour  preVenir 
le  Charles ,  lui  déclara  la 
empara  de  plu5ieurs  places 
iàt.  Le  roi  de  Suède  éprou- 
sports  de  fureur;  oubliant 

son  âge  et  les  infirmités 
I  était  sujet  depuis  quelque 
i¥oya  au  monarque  danois 
i  défi ,  conçu  dans  les  ter- 
s  grossiers  et  les  plus  vé- 
bnstian  refusa  le  combat  y 
par  une  lettre  remplie  de 
pios  amère.  Cliarles  mou- 
es, le  5o  0€tobi*e  i6i  1 , 
soin  de  venger  sa  cause 
Qter  la  gloire  de  la  Suède 

Gustave  -  Adolphe  ,  qu*il 
e  Christine  de  Holstein  , 
onçait  dc)à  les  brillantes 
iquelles  il  dut  le  surnom 

La  mémoire  de  Charles 
)tnt  chérie  en  Suède ,  par- 
irince ,  entraîné  par  la  vio- 
OB  caractère  et  la  dureté 
ï ,  se  livra  à  des  haines  in« 

des  vengeances  cruelles; 
nvicnt  en  rocme  temps  que 
liit  utile  sous  plusieurs  rap- 
ries  enchaîna  les  partis  et 
\  qui  c:  liaient  replonger  le 
lans  Tanarchie  dont  Gus- 
i  Tavait  dclivi-é;  ses  géné- 
lirent  les  limites  à  Test  ;  il 
ire  plusieurs  villes ,  et  jeta 
lenLs  de  Guihombourg.  En 
it  publier  un  nouveau  code 


CHA  i83 

de  lois.  Une  éducation  soignée  et  plu- 
sieurs voyages  lui  avaient  donné  des 
connaissances  et  le  goût  de  Tinstruc- 
tion  ;  il  fit  cntr«'prmdre  les  premiers 
travaux  géodésiques  pour  dresser  des 
cartes  du  pays  ;  il  fonda  des  lycées ,  et 
composa  une  Chronique  rimét  de 
Suède ,  qui  est  souvent  citée  par  les 
historiens  suédois,  et  dont  il  «-'xisU^ 
plusieurs  éditions.  On  a  aussi  publié 
en  allemand  ses  lettres  à  Henri  IV , 
k  rélcctcur  palatin  el  au  landgrave  de 
Hesse,  sur  les  moyens  de  faire  la  paix 
avec  Sigismond ,  roi  de  Polo$;ne,  Ains« 

terdam,  1G08,  in-4"«        C — au. 

CHARLES  X,  ou  CHABLES- 
GUSTAY  E  ,  roi  de  Suède ,  monta 
sur  le  trône  de  ce  pays  après  l'abdi- 
cation de  Christine.  Il  était  né  dans 
la  ville  de  I^ikoeping,  en  \(S'X%y  de 
Jean  Casimir  ,    prince   palatin    des 
Deux- Ponts,  et  de  Catherine,  fille  de 
Charles  IX.  Son  éducation  fut  celle 
d*un  particulier.  Après  avoir  passé  ses 
premières  années  à  Nikorpinc;,  il  fut 
envoyé  h.  l'université  d'Upsal,  où  ii 
resta  deux  années.   Il  voyagea  en- 
suite en  Allemagne  ,  en  France ,  en 
Suisse ,  et  séjourna  quelque  temps  à 
Paris  et  à  Genève.  Les  armées  sué- 
doises combattaient  alors  en  Alicma< 
gne ,  et  le  prince  Charles-Gu.stave , 
ayant  fini  ses  voyages ,  se  rendit  au- 
près du  fameux  général  Tor>tenson , 
qui  avait  le  commandement  en  chef. 
Ce  fut  sous  ce  grand  capitaine  nu  il 
apprit  Tart  de  la  guerre,  et  qui!  se 
forma  à  cette  activité  guerrière   qui 
ensuite  signala  son  rt^ne.  En  i()48, 
il  fut  nommé  généralissime  des  trou- 
pes suédoises  en  Allemagne  ;  mais ,  la 
paix  de  Westphalie  ayant  été  signée 
la  même  année ,  il  retourna  eu  SuèJe. 
Allié  à  Qirlstine  par  les  liens  du  sang , 
il  fut  reçu  à  la  cour  de  cette  princesse 
d'une  manière  flatteuse.  Il  aspira  peu 
après  à  deveuii'  son  époux  ;   mais 


i84  CHA 

Christine  av^ît  nîsolu  ,  ponr  conier- 
▼er  nndëpendance,  de  ne  p«nt  con- 
tracter les  liens  du  mariage.  Il  fut  ce- 
pendaut  dëcid^  dans  le  sciiit  qu'on 
nommerait  sans  délai  iin  successeur 
au  trône,  et,  en  i64g,  les  Aatx  du 
royaume ,  ï  l'invitation  de  U  reine , 
diûisirent  Chailes-Gustave.  Ce  prince, 
iln  lien  de  rester  dans  la  capitale  et 
de  paraître  k  la  cour ,  se  retira  i  File 
d'CÉIaod  cm'll  avait  obtenue  eu  apa- 
nage. Il  s'j  livrait  à  i'éiude  ,  à  la  clias> 
se ,  et  faisait  embellir  le  cÛteau  qu'il 
habliait.  On  voit  enoire  dans  celte  lie 
le  mur  qu'il  fit  élever  d'un  rivage  1 
Vautre,  pour  dore  nu  parc  rempude 
daims  et  de  chevreuils.  Lorsque  la 
reine  voulut  abdiquer,  en  i6Sa,  îl 
s'opposa  fortement  â  l'exécution  de 
ce  dessein  ,  qu'il  favorisait'  en  se- 
cret. Sa  conduite  prudente  et  modë- 
r(!e  lui  attira  l'eslime  de  Christine 
et  celle  de  la  nation.  Il  e'iail  cepen- 
dant instruit  dans  sa  retraite  ,  par 
des  atnis  dévoues,  de  tous  les  évé- 
nements qui  pouvaient  l'inie'resser;  et, 
lorsqu'on  io54.  la  reine  abdiqua  mal- 
gré toutes  les  représentations,  il  prit 
aussitôt  les  rênes  du  gouve.riirment 
d'une  main  ferme  et  assurée.  Il  liit 
couronncô  Stockholm,  le  i6juini€54) 
par  l'arcbevEque  Lenxus ,  qui  avait 
dirigé  ses  éludes  4  Upsal.  La  Suède 
était  parvenue  à  un  degré'  de  puis- 
Gance  et  de  gloire  dilHcile  k  soutenir  ; 
nuis  Charles  avait  les  ipialites  et  les 
talents  nécessaires  pour  marcher  sur 
les  traces  de  Gustave- Adolphe  et  de 
Oiristine ,  et  son  rè^e  fut  un  en- 
chiûncment  d'int reprises  hardies, d'ex> 
jdoils  remarquables,  d'événements  ex- 
traordinaires. Jean  Casimir,  roi  de 
Pologne, issu, par Sigismond  sou  p^K, 
du  sang  d<s  Wasa,  rappela  ses  pré- 
leuiioni  à  la  couronne  de  Suède ,  et 
protesta  contre  la  oomloaliondu  snc- 
ceiscur  de  Chriitinfr  La  oégoeûiian 


CBA 

mt  prises  à  ce  sujet  ne  pormt  r^ 

tal     '  l'harmonie  eniic  Im  d^ot  niuii, 

et  ce  cuiJlribucrrnt  qu'à  aigrir  1rs  (*■ 

:>.C3iarlM  rccourol  auK  armn  ptfit 

inerl.i  querelle,  bn  t65S,ilb 

I       iuvatiun  m  Polo|>ne,  cl,  «prit 

ilé&it  In  Polonais  dans  plu- 


■arcUa  »ur\ 


Varso*  il 


!udit  i 
,  il  sv  diii^ca  vers  Cl>- 


'.dunl  il  .s'empara  cgaleiueaia|iril 
avi  '  nmjiorlédiiui  victuirrji mit Jm 
Cu  nir,  qui  fut  obligé  de  fuir  en  Si 
léùe.  Dans  muîns  de  tioî»  tuois.  Chu- 
les  s'i.-t;iit  rendu  uMtîlre  de  tmiiell 
fol  giie,  et  U  plupart  d«  lubitaa 
ItiiiifuicDl  prêté  foi  et  humnuge.U» 
saitt  le  cumuiaudemcnl  à  ici  f;t«- 
raux ,  il  se  rendit  lui-même  ru  PnuK, 
et,  en  |6!)(),  il  forçvi  Frcderic-lint' 
laiime,  duc  de  ce  pays,  rt  en  bmii  I 
temps  éjpcieur  de  Ûrandebouq;,  i» 
reconnailrc  vaswl  de  U  SuMr.  0- 
pendiint,  Jean  dsimir  était  reiilita 
Polugnc,  les  bobitaiiis  i'étiicnl  fcn- 
levés,  cl  le  pays  allait  être  eulcfétui 
Suédois.  Au  milieu  de  Thiver ,  Chukt 
y  conduisit  une  nouvelle  armée  qii 
fit  des  pi'ogrès  r.ipides ,  et  renipniu 
une  victoire  siptalée  sur  Curnob, 
près  de  Colomba,  Le  rot  de  SucJt 
ayant  l:iii  ensuite  une  i-apedilion  ton- 
trr  Dantug ,  les  Polonais  rrpiiriirait, 
et  iv  rendirent  maîtres  de  Vsriunt, 
Cliartes  maicha  conlre  eux  ,  «iiiri  d* 
l'élrclnir  de  Br^ndibourg ,  et  Iciu  li< 
vra  piès  de  cette  rajutaîc  ,  an  mrtt 
de  juillet  i6S6,  une  lutiillc  qui  d»n 
trois  jours,  et  que  la  farlnne  détidl 
<  n  eu  faveur  des  Suc^Iuts.  1.4  tV 
i  e  se  soumit  de  nonviMU .  et  Fri* 
àeric- Guillaume  fut  reconnu  tuuTc- 
ratn  indépendant  de  la  IVusse 


Dans  le  m' 
deT 
le  <i 


iiMa 


uidnh 


<,  ltafoIù,priucr 
ine  alliaucv  irve« 
us.  Pcuduil  le 


CHA 

ces  évëuements  ,  le  cr^r 
chaëlowitz  avait  fait  des  in- 
ans  les  provinces  suédoises. 
fda  quelques  pbces,  et  il 
ï  une  ti-ève,  en  i658;  mais 
(rages  menaçaient  Gharles- 
Ses  succès  en  Polocne  avaient 
ipprehensions  delà  France , 
rterre ,  de  l'Autriche ,  et  la 
la  Danemark.  11  eut  rc- 
es  nëgodations,  dont  quel- 

réussirent.  Le  Danemark 
lendant  profiter  des  circons- 
attaqua  la  Suède,  qui  avait 
Ripes  et  peu  de  moyens  de 
rers  la  frontière  danoise. 
lissant  quelques  gëne'raux  en 
(Tcc  one  partie  de  l'armée, 
marcher  avec  Tautre  contre 
h  Les  Polonais  tirèrent  parti 
loe  du  héros  qui  les  avait 
f  et ,  appuyé  par  l'empereur 
ne,  Jean  Casimir  put  se  flat- 
couvrer  sa  couronne;  mais 
roi  de  Danemark  fut  d'au- 
menacée.  Charles,  avec  une 
ftoonantc,  avait  soumis  le 
le  Sleswig  et  le  Jutland.  Au 
jaimer  id58,  il  se  trouva 
armée  sur  les  bords  du  petit 
lëtroit,  large  d'environ  une 
nt  couvert  de  glaces ,  et  le 
plos  rigoureux  continuait  à 
je  jroî  fit  sonder  les  glaces , 
avoir  balancé  quelque  temps, 
da  à  passer  avec  son  armée. 
née  ,  forte  d'environ  vingt 
Bmes,  avança  sur  plusieurs 
avec  les  chevaux ,  les  baga- 
anons,  avant  le  roi  à  sa  tête  ; 
battit  même  sur  les  glaces 
s  détachements  danois  qui 
Tarrétcr,  et,  victorieuse  de 
comme  des  éléments ,  elle  en- 
Rie  de  Fionie.  A  Fextrémité 
lie,  séparée  de  celle  de  Sé- 
r  le  graad  Bdt,  on  fit  les 


CHA 


i85 


eaux  également  couvertes  de  glaces  ; 
mais  le  trajet  était  de  cinq  à  six  lieues. 
Charles  résolut  de  psscr ,  en  prenant 
néanmoins  les  précautions  que  dictait 
la  prudence.  Au  lieu  d'exécuter  le  pas- 
sage directement  entre  les  îles  de  Fio<- 
nie  et  de  Sélande,  où  les  courants 
ont  le  plus  de  rapidité ,  il  fit  mar- 
cher l'armée  par  des  détours ,  entre 
les  lies  Laland,  Langeland  et  Falster. 
Il  y  eut  encore  plusieurs  combats  aux- 
quels le  roi  prit  part ,  déployant  la 
plus   grande  intrépidité.  Un  boulet 
étant  tombé  devant  lui ,  les  éclats  de 
la  glace  brisée  le  frappèrent  au  visace. 
Enfin ,  il  arriva  dans  l'ile  de  Sélanae , 
et  la  terreur  se  répandit  à  Copenha- 
gue. Le  roi  de  Danemark  envoya  dos 
négociateurs  qui,  sous  la  médiation  de 
la  France  et  de  l'Angleterre ,  signè- 
rent .à  Roschild,  en  i658,  un  traité 
par  lequel  la  Suède  obtenait  plusieurs 
provinces,  parmi  lesquelles  étaient  la 
Scanie ,  le  Halland  et  le  Bleckingen , 
situées  de  l'autre  côté  du  Sund.  Ces 
provinces  sont  restées  depuis  h   la 
Suède,  et  ce  pys  a  en  la  mer  pour 
limites  du  côte  du  Danemark.  L'un 
des  négociateurs  danois  dit ,  en  si- 
gnant le  traité  :  a  Que  je  voudrais  ne 
»  pas  savoir  écrire!  »  En  Suède,  ou 
avait  frappé,  après  le  passage  des 
fielts,  une  médaille  ayant  pour  le"- 
gende,  Naiura  hoc  debuit  uni  (  la 
nature  le  devait  à  lui  seul  ).  Cepen- 
dant, Charles  n'était  pas  encore  sa> 
tisfiiit  ;  soit  qu'il  eût  le  projet  de  réunir 
tout  le  Danemark   à  la  Suède,  soit 
qu'il  voulût  tellement  affaiblir  ce  pays 
qu'il  n'eût  plus  rien  à  en  craindre  dans 
l'exécution  de  ses  autres  desseins,  il 
fit  recommencer  les  hostihtés,  allé- 
guant que  le  traité  de  Roschild  n'avait 
pas  été  exécuté  dans  tous  ses  points. 
Son  armée  parut  devant  Copenhague, 
et  entreprit  le  siège  de  cette  ville.  Fré- 
déric lU  y  roi  de  Danemark ,  ras- 


i86 


GHA 


sembla  tous  ses  moyens  de  dëfoise, 
et ,  Charles  ayant  eufîn  ordovne'  Ta:.- 
saut ,  ses  troupes  furent  rènoussées- 
Dans  le  même  monieut,  sa  flotte  était 
mise  en  désordre  par  celle  des  Danois , 
combinée  avec  une  escadre  hollan- 
daise. Les  llollaudais,  intéressés  au 
commerce  du  Nord ,  Toolaîènt  rétaUir 
une  sorte  d*équifibre  enfire  les  deux 
puissances,  et  leurs  vaisseaux  appro- 
visionnèrent la  vilfe  assi^ée.  Goarles 
changea  le  siège  eu  blocus^  passa  en 
Suède,  et  convoijua  les  états  pour 
leur  demander  des  subsides.  11  sW 
cupait  de  renforcer  ses  troupes  et  sa 
flotte,  lorsque  la  mort  termina  subi- 
tement ses  jours,  it  GothciDbaur|[, 
le  i3  février  j66o.  Charles  ambH 
tiounait  l'empire  du  Nord  ;  on  voit , 
par  plusieurs  lettres  et  mémoires  con- 
servés en  Suède ,  qu'il  voulait  étcn- 
die  les  limites  de  la  monarchie  sué- 
doise depuis  les  golfes  de  Finlande 
et  de  Bothnie  jusqu'à  l'Océan  septen- 
trional, et  se  rendre  maître  absolu 
du  commerce  des  peuples  du  Midi 
avec  ceux  du  septentrion.  Les  Hol- 
landais et  les  Anglais,  craignant  cet 
ascendant  de  la  Suède,  se  montrèrent 
peu  disposés  en  faveur  de  ce  pays^ 
et  secondèrent  même  plusieurs  fois  les 
entreprises  des  ennemis  du  roi.  Si  l'on 
en  croit  Terlon,  ambassadeur  de  Fran- 
ce auprès  de  Charles ,  les  projets  de 
ce  prince  étaient  plus  vastes  encore. 
11  disait  souvent ,  selon  le  rapport  de 
l'ambassadeur  dans  ses  mémoires,  que, 
lorsqu'il  serait  maître  du  Nord,  il  irait 
en  Italie  avec  une  puissante  armée  de 
mer  et  de  terre,  comme  un  second 
Alaric,  pour  mettre  encore  une  fois 
Rome  sous  le  pouvoir  des  Goths.  Ce- 
pendant, le  successeur  de  Gustave- 
Adolphe  et  de  Christine  n'aurait  pas 
détruit  les  monuments  des  sciences  et 
des  arts.  Il  avait  l'esprit  très  édairé, 
parlait  bien  phisieurs  langjues  et 


GHA 

logeait  les  i^aota.  Son  es 

fier  at  noble*  mais  ami 
sans  émU»  ,11  c9Memti 
autour  de. lui  des  Iiobiii 
Cfinpaissancy,  de  talent] 
tenait  ^eç  pn  fimnliiR 
kin  éiii  «Ua.  à  sa  jeq 
comme  Çbeniit  Eaiait  étp 
de  Christine,  cl  3  «eçQai| 
k  monarfoe  dfUM  pUfK 
tiona  insluaina.  Un  joiir. 
mit  avec  hn  dan^  ine  b^ 
s'aranctrcnt  y  h  U  ftveai 
hrottillard,,  an  m^ien  de 
noise  y  de  manibre^lk  p( 
tendre  ce  ipie  In  épiini 
sur  le  ^eiit.  Ila«i  le  ew 
k  brotulliiid  |e  disa^i 
aè  mirent  4  k  ponremte  d 
et  firant  retentir  kura  cai 
ne  témoigna  paa  k  moine 
et  dit  k  TcHon  :  «  Ce  sers 
»  assez  singulière  de  lîr^  i 
*  l'histoire  ,  qu'an  amb 
»  France  a  été  jeté  dans 
»  un  boulet  de  canon,  à 
»  de  Suède.  »  Charles  i 
Hedwige  Éléonorde  Hokt 
de  laquelle  il  eut  un  fib  m 
Us,  qui  devint  roi ,  sou 
Charles  XL  Piifiendorf 
toire  de  Charles  X  en  kt 
néral  Skjoddebraud  Tien 
k  Stockholm  lUstoire  d» 
de  ce  prince,  en  françai 
sieurs  gravures ,  dont 
avaient  été  faits  par  k  « 
berg ,  Fun  des  pieillcurs 
Charles-Gustave. 

CHABLES  XI,  roi 
né  k  'j5  décembre  i6 
âgé  que  de  cinq  ans  k 
Gharies  X  son  père.  Li 
r^ence  désigné  par  k  1 
ce  prince  ne  fiit  point  c 
ks  élata»  qui  nommère 
draurij^  fl  k»  Ânf  g 


pour  administrer  le  royaame , 

xcrt  aiec  le  se'uat.  Le  re'tablis- 

t  de  la  paix  fut  le  premier  objet 

«  S*occupa  ;  les  plénipotentiaires 

-s  rencouticrent  ceux  de  la  Po- 

et  du  Brandebourg  dans  le 

tère  dY)li?a ,  non  loin  de  Dant- 

Sftgnèreot ,  le  3  mai  de  l'année 

MNU  la  garantie  de  la  France, 

1^  ^  assurait  aux  Suédois  la 

î«>B  de  leurs  conquêtes  à  Test 

UildqoCy  et  dans  lequel  Jean 

donnait    une    renonciation 

^  Â  ses  prétentions  au  ttône  de 

Bcme  année,  ou  conclut  la 
le   Danemark  ,  qui ,  de 

provinces  qu'il  avait  per- 
^^  le  traité  de  Uoschild  ,  ne 
* .  qiit  Rie  de  Qomholm  et  le 
^  DroithHm  en  Norwège  \ 
■'i^anie,  les  Russes  rendirent, 
^^ité  de  Cardis  ,  toutes  les 
^  Us  avaient  occupées  le  long 
'tt^iet.  Ainsi  se  termina  la 
'^trenrisc  par  Cbarles  X ,  et 
'Ms  iit  ce  prjucc  assurèrent  a 
^  »  mlfne  après  sa  mort ,  une 
^  considérable  de  territoire  ; 
p^ence  qui  avait  conduit  avec 
*^  Sagesse  que  de  fermeté  ces 
nfttea  négociations ,  ne  satisfai- 
^  paiement  la  nation  sous  le 
^  du  gouvernement  intérieur, 
^oistrateurs  cédaient  aux  vues 
^Ues ,  se  livraient  à  des  dis- 
^  passionnées ,  et  soulevaient 
'  ^X ,  par  leurs  prétentions  or- 
'^'■^y  une  partie  de  la  noblesse 
'^W.  Ik  laissèrent  le  désordre 
lljlQiredans  les  finances;  et  les 
îb  tvant  été  augmentés  par  des 
il^lraires,  le  peuple  éclata  en 
l'A  H  en  ipenaces.  Deux  (lartis 
■KCRnt,  celui  de  Magnus  Ga< 
I  it  b  Gardie ,  et  a'Iui  de  Hioern- 
;  ie  premier  ,  composé  des  ia- 
I  tiuécs,  as|iirait  à  f:oiiGentrer 


CHA  187 

les  honneurs ,  les  richesses  et  le  pou- 
voir dans  un  petit  nombre  d'iudividus, 
et  â  former  un  gouvernement  oligar- 
chique; le  second,  conduit  par  un 
citoyen  que  de  longs  services  avaient 
seuls  élevé  à  la  dignité  de  sénateur , 
demandait  que  les  ordres  inféiieurs 
conservassent  les  prérogatives  que 
leur  donnaient  les  lois  de  l'état,  et 
qil'on  restât  fidèle  au  système  qui  avait 
été  suivi  pendant  les  règnes  précé- 
dents. Le  |>arti  des  grands  conserva 
rependant  un  ascendant  victorieux 
dans  la  plupart  des  déliliérations  , 
jusqu'à  la  majorité  du  roi ,  et  même 
plus  long -temps.  Ce  fut  en  lôri 
que  Charles  XL  prit  lui  -  même  les 
rênes  du  gouvernement.  De  la  Gar- 
die, qui ,  par  son  mariage  avec  £u- 
phrosme ,  sœur  du  dernier  roi ,  était 
oncle  de  Charles ,  parvint  encore  à 
diriger  les  premiers  pas  de  ce  prince* 
Son  crédit  se  déploya  surtout  dans  les 
négociations  que  la  France  entreprit 
pour  détacher  la  Suède  de  la  triple 
alliance  conclue  entre  ce  pays ,  l'An- 
gleterre et  la  Hollande ,  dans  le  but 
d'arrêter  les  projets  de  Louis  XIV. 
Pompoue ,  envoyé  à  Stockholm  ,  fut 
appuyé  par  de  laGardie  et  ses  partisans; 
Giaileh  se  déclara  pour  le  monarque 
français,  et  les  deux  puissances  con- 
clurent un  traité  par  lequel  la  Suède 
s'engageuit  de  fournir  des  troupes 
contre  un  suicide  annuel.  La  guerre 
ayaut  éclaté ,  une  armée  suédoise  , 
commandée  par  Charles  -  Gustave 
Wrangel ,  passa  en  Pomcranic  l'année 
1C74»  et  occupa  le  territoire  de  l'é- 
lecteur de  Brandebourg  qui  s'était 
déclaré  contre  la  France.  A  la  nou- 
velle de  cette  invasion ,  l'électeur  Fié- 
déric-Guillaume ,  qui  porte  dans  l'iji^- 
toire  le  surnom  de  §;randj  quitte  les 
bords  du  fihin,  on  il  combattait  les 
Fraiiçaisy  et,  par  une  marche  rapide, 
dont  les  annales  de  la  gucire  oilieut' 


i88  CITA 

pnid'ntmples,  aûboatde^iadinia 
jours,  il  aticiiil  1m  Suéduii  pris  Je  la 
ville  de  Felii  bcllio ,  leur  prriMDie  U 
b*taille  ,  el  li-s  défait  complèlemcnL 
Ce  Teytii  fut  le  signal  de*  hotdlilà  du 
DaDemail,  de  la  HolUade,  du  dne 
de  finiuswick  el  de  i'evéque  de 
MuDster.  Les  DiDois  étaient  surtout 
il  craindre.  Jaloux  de  reooiiTrer  let 
provinces  qu'ils  avaient  perdues ,  ib 
fireul  une  descente  en  Scatiie  ,  et 
péiiélrirent  daua  noténear  de  la 
SuMe  ;  Charles  cooduint  loi-même 
une  armée  contre  eux ,  et  la  ballh 
en  16^7,  à  HdraMadt  f  à  Lnnd,  h 
Laudscrona;  ils  évacuèrent  le  piyi , 
mais  ils  inqiiiélirent  lei  cdtei,  de 
conctrt  avec  les  Hollandais ,  et  rcm- 

r'rent  plusieurs  avanlagei  aigna- 
D'un  autre  câté ,  les  provinces 
allemandes  étaient  envahies  on  ran- 
(onnécs  par  l'électeur  de  Brande- 
bourf; ,  le  dnc  de  Bniosmck  et  l'é- 
véque  de  Munster.  Cependant,  la  for- 
tune était  restée  Ëdile  aux.  armes  de 
la  France ,  et  les  puissances  en  gnerre 
avec  ce  pays  se  voyaient  réduîlet  i 
solliciter  la  paix.  Louis  XIV  demanda 
que  le  roi  de  Suède  fût  compris  dans 
les  n^ociations,  et  dans  le  traité  de 
Nimèeue,  il  fut  stipulé  que  les  Hollan- 
dais s  abstiendraient  de  toute  hostilité 
contre  tes  Suédois.  r..es  démonstradons 
que  firent  les  armées  victorienses  de 
la  France  eogagèrent  ensuite  lei 
autres  ennemis  de  la  Suède  it  se  rap- 
procher de  la  cour  de  Stockholm  ; 
Charles  XI  céda  cependant  quelques 
endroits  de  la  Poméranie  à  Félecteur 
de  Brandebourg  ,  par  nn  article  da 
traité  de  St.- Germai n-m-Laye  ,  et 
s'engagea,  par  le  traité  de  Laind,  k 
payer  au  Danemark  une  somme  d'ar- 
gent. Le  même  jour  où  ce  traite  Ait 
signé,  on  déclara  le  mariage  dn  roi  de 
Suède  avec  Dlriqae-Etéooor  ,  msoi 
de  ChriMÎMi  V,  roi  de  Danemark. 


Ainsi  furent  rétablis,  en  1 67g 
poils  pacifiques  avec  1«»  n 
étcangrres  ;  mais  une  grande 
lion  régnait  dans  le  pays  m 
parli  pupulaire  mettait  sur  1 
des  grands  le  mauvais  suo 
Cu^rre ,  el  les  grands ,  de  li 
chercliaieui  iraainleDtrlrur 
dans  l'administration.  L'ann 
Charles  convoqua  les  états; 
présidés  p^r  CUude  FIcmm 
netni  déclaré  du  parti  de  H 
la  Gardie.  Le  corps  de  la  nt 
divisa  dans  les  oélîbéralioB 
gentilshommes  non  ûOis  • 
la  plupart  contre  les  coml 
barons;  les  ordres  inférieur! 
gc,  la  bourgeoisie  cl  les  pays 
cellier  sans  résciTe  leur 
contre  let  aapteuri.  Le  rà  I 
sait  prendre  aoeuiie  part  k 
vements  de  U  ditte  ;  nu 
prouva  qnll  les  naît  wni 
tenlioQ ,  et  que  des  mam 


ner  la  condmte  de  la  rd^n 
bUrae  public  fiit  le  ràdtai  d 
de  cette  eommissiou  ;  nne  m 
mission  disenta  la  qnestiDi 
aux  terres  domaniales ,  qiù , 
règne  de  Gasare-Adolnhe 
passé  de  diverses  minîtres 
grandes  famillet ,  et  il  (i 
qu'il  y  aurait  des  rédiiBatïoii 
ae  la  couronne  ;  enfin  les  < 
lepoint  desetUssoudie.  re 
nn  on  acte  par  leqnd  Û  eu 
SDOTcrain  absolu ,  ^^ensd 
responsabilité.  Qwl^ae  len 
Gharlei  cèaogea.CB  verlnde 
Po^nisation  din  idnat,  q 
jdus  que  le  conseil  dn  B 
an  Ken  iTétre,  comae  aupai 
iotennéffiain  cnlrv  lui  M  I 
•enianti  de  kiutra.  A  peu 
tan' 


CHA 

Uns  les  relations  avec  les 
trangères;  le  roi  ne  renou- 
l'alliance  ayec  la  France , 
[e  rester  neutre  dans  les 
pourraient  s'élever  entre 
états  de    FEurope.  In- 
lOUToîr  souverain,  fidële 
ne  pacifique ,  Charles  XI 
ndpalement  du  soin  d'a- 
•dministration   intérieure. 
lie  de  cette   admini^ra- 
D^ligée,  et,  si  Ton  ex- 
cation   souvent   dure   et 
injuste  du  décret  relatif 
rtions  des  domaines  de  la 
toutes  les  mesures  furent 
sagesse  et  conduites  avec 
.  Le  roi  continua  même 
ler  les  états  pour  régler  les 
•  Les  principales  instito- 
•ries  XI  existent  encore, 
surtout  forganisation  de 
tkniale,  le  cadastre  pour 
lîtorial  y   la    banque    de 
,  la  police  médicale   et 
"andes  routes.  Ce  fut  aussi 
{ui  créa  le  port  de  Garls- 
perfectionna  les  lois  ma- 
t  qui  fit  creuser  les  pre- 
ux. Les  manufactures  se 
eut  beaucoup  sous  son  rè- 
Bmerre  prit  des  accroisse- 
idàraUes ,  les  finances  fu- 
s  sur  le  pied  le  plus  so- 
•denoes,  les  lettres,  les 
tut  de  grands  encourage- 
tries  fit  vovager  des  sa- 
s  artistes;  il  dota  «f  un  re- 
'université  de  Lund  en  Sca- 
(pendant  sa  minorité,  et 
te  savant  Puffcndorf.   En 
rendit  à  Tomeo  pour  voir 
eue  du  solstice,  et ,  l'année 
il  envoya  dans  la  même 
matbémaliciens  suédois  , 
des  observations  impor- 
Il  ils  publièrent  le  résultat. 


CHA  189 

Cbarles  XI  n'était  pas  doué  des  qua- 
lités btillantes  qui  avaient  distingué 
plusieurs  de  ses   prédécesseurs,  et 
son  éducation  avait  été  négligée;  mais 
il  avait  reçu  de  la  nature  un  juge- 
ment droit ,  une  raison  mâle  et  forte. 
L'expérience  et  l'amour  du  travail 
développèrent   ces   dispositions,    et 
leur  donnèrent  une  influence  éner- 
gique sur  les  destinées  de  la  nation* 
Le  sérieux  dominait  dans  son    ca- 
ractère ,  et  la  gravité  dans  son  main- 
tien ;  son  ton  était  quelquefois  dur 
et  son  geste  menaçant.   On  a  rap- 
porté qu'il  dit  un  )our  À  la  reine ,  qui 
voulait  l'entretenir  d'affaires  d'état  : 
«  Madame ,  nous  vous  avons  choisi* 
»  pour  nous  donner  des  enfants  et 
»  non  des  conseils.  »  Charles  mourut 
assez  subitement  le  1 5  avril  1697  y  ^^ 
moment  où  il  recueillait  le  fruit  d« 
ses  travaux ,  et  où  il  était  appelé  par 
l'Europe  presque  entière  comme  mé- 
diateur dans    les    négociations    qui 
amenèrent  la  paix  de  Rjswick.  Il  lais- 
sait à  Charles  XII  son  fils,  qui  lui 
succéda, un  rovaume  florissant,  une 
armée  et  une  flotte  respectables ,  et 
un  trésor  tel  que  n'en   avait  jamais 
possédé  aucun  monarque  du  Nord.  On 
ne  doit  point  juger  le  règne  de  Char- 
les XI  d'après  les  historiens  étran- 
gers qui  en  ont  fait  mention,  mais 
d'après  les  mémoires  qui  out  paru  en 
Suéde,  surtout   dans   les    derniers 
temps  ,  où  Fanimosité  des  partis  a 
cessé  de  se  faire  entendre.  Cest  dans 
cette  source  que  nous  avons  puisé  les 
Êiitset  les  observations  qui  compo- 
sent cet  article.  C— au. 

CHARLES  Xn,  roi  de  Suède,  né  à 
Stockholm  le  27  juin  168^,  reçut  une 
éducation  soignée,  et  fut  instruit,  par 
les  savants  les  plus  distingués  du  pays, 
dans  les  langues,  l'histoire,  la  géo- 
graphie et  les  mathématiques.  Éric 
Beniélins ,  théologien  profond ,  et  très 


igo 


CH\ 


alfAclic  à  1.1  cot.f(^si(»n  d'Angsbourg , 
riiistriiisit  dans  la  relii^ion,  et  liiiiiis- 
piiM  wv.c  si  gninde  confiaiico,  que  ce 
prince  Tcirvi  dans  h  snilc  au  sicge 
épisropal  dTp^^al.  Ourie  5a  langue 
naturHIe,  Charks  savait  Talleinaud, 
le  lalin  et  le  français  ,  dont  il  ne  vou- 
lut cependant  jamais  se  scrrir ,  pas 
mcme  avec  les  ministres  des  coure 
clrangcrrs.  Parmi  ses  premières  lec- 
turrs,  c*re  de  Qninte-Ciirce  fut  celle 
qu'il  pi  cfera  ,  et  les  exploits  d'Alexan- 
dre frappèrent  fortement  5on  imagi- 
nation. Charles  avait  quinze  ans  à  U 
mort  de  son  père,  et,  en  vertu  du  tes- 
tament de  celui-ci,  il  ne  devait  être 
majeur  qu*à  dix-lmit  ans  :  ce  terme  lui 
parut  trop  e'Ioigne',  et  il  témoigna  qu'il 
supfiortait  avec  impatience  la  tutelle 
d'Hedwige  Éléonorc,  son  aïeule,  in- 
vestie de  la  régence  par  les  disposi- 
tions de  Charles  XI.  Piper ,  depuis 
comte  du  rovnume  et  ministre  favori , 
lui  f.ïcilita  ,  de  concert  avec  quelques 
autres ,  les  moyens  de  se  mettre  à  la 
tête  du  gouvernement.  Les  e'tats  as- 
scmble's  le  déclarèrent  majeur  dès  fan- 
nce  1697.  Cependant  le  jeuue  mo- 
narque témoignait  peu  de  disposition 
à  s'occuper  des  affaires;  les  exercices 
violents  ,  et  surtout  la  chasse  aux  ours , 
ét.iient  son  goût  dominant.  Il  ignorait 
encore  lui-mcuic  les  moyens  de  célé- 
brité et  de  gloire  que  lui  donnaient  un 
caractère  inéhraiilahle  et  un  esprit 
clevé ,  accompagîié  d'une  constitution 
à  iVpreiivede  tontes  les  fatigues;  mais 
Tocca-sion  de  s'apprécier  et  de  commen- 
cer une  carrière  active  se  présenta 
bientôt.  Depuis  long-temps  l'ascen- 
dant politique  que  la  Suède  avait  pris 
dans  le  Nord  excitait  la  Jalousie  des 
puissances  voisines;  elles  crurent  que 
le  moment  était  venu  d'aflTùblir  une 
suprématie  qui  les  humiliait,  et  ce 
prince,  jeime,  sans  expérience,  sans 
application,  leur  point  ùcile  à  réduire. 


CHA 

Il  5e  Aynba ,  pour  Tattequrr ,  «ne  en^ 
lition  entre  Frédéric  IV,  foi  de  Jhaë- 
mark,  Auguste  II,  roi  de  Mope, 
et  Pierre  I"'.,  ctar  de  RdMie.  ^réfek 
donna  le  signal  de  cette  fjjaaté ,  ni 
s'étendit  bientôt  dans  Ibul  le  9oA\ 
et  qui  dura  plus  dé  Tingt  Mme».  L9 
troupes  danoise  firent  iiueji 
dans  le  telritoire  do  doc  de  ~ 
Gottorn.  Ce  prince,  nwrié  À  k 
aînée  au  roi  de  Snkde ,  se  fti 
Stockholm,  et  aoUîdta  le accom  ft 
son  beau -frère;  Gharles  mnSjlfâà 
luiuncafftfctîod  liaHicaliiré,  c€iÉe# 
duîte  de  la  cour  ile  Danètaaifc  Wjfll^ 
rut  une  injnstice  dont  il  £MA  H 
vengeance.  Sorii  tout  à  eotipdei4\ 
indifférence ,  il  ëtonila  le  w  •  ^  *^  * 
la  viguenr  des  mesures  qnlB 
Quittant  la  capitale  après  qi 
libérations  sur  ie  gouTemement  îll^ 
rieur,  il  s'embarqua  à  Gariscrona,  aà 
mois  de  mai  1 700 ,  donnant  ordic  I 
sa  ^otte  de  se  mettre  en  met  afccdei 
troupes  de  débarquement  Das  M 
suite  se  trouvait  le  cdmtc  de  Giôsond, 
ambassadeur  de  France.  Trente  nii^ 
seaux  de  ligne  et  iin  grand  nonArt 
de  petits  bâtiments,  renfbreà  nariM 
escadre  anglaise  et  hollandaise,  A 
présentèrent  à  la  vne  de  Copeihiglrf^ 
l^es  troupes  ayant  coihiliéncé  de  pnri- 
dre  les  mesures  pont  déharnag» 
Charles ,  impatient  de  gagner  le  tt 
vage ,  se  jeta  de  sa  chafonpe  dansFcaiy 
et  arriva  le  premier  à  trrre.  Les  Dv* 
nois  voyant  un  corps  oonsid&sUe  ^ 
développer  et  se  mettre  en  ordre  dis 
bataille ,  ])rirent  le  parti  de  la  retrsiNf, 
et  le  n>i  de  Suède  établît  son  csn^ 
dans  rîle  de  Sélande.  Copenhagne  Jh 
lait  (Itre  assiégée,  lorsque  la  paâ,Bt 
gociéc  à  Travcndahl ,  fut  signée  Ir  6  ' 
acult  1700,  et  fit  rentrer  le  duc  di' 
Ilolstein  dans  tous  les  droits  dont  oà 
avait  voulu  le  dépouiller.  Ainsi  se  W^ 
mina  ^  au  bout  de. quelques  mois ,  h 


I 

i 


CH.4 

icp^ition  de  Charles  XII  ; 
a  uue  grande  iuteiligence , 
iToare  extraordiuaîre  ;  sa 
ion  destDte'resscment  u'é« 
[ias  moins.  II  ne  demanda 
Im-inéme  ;  tout  ce  que  les 
lient  livré  k  son  armée  leur 
H  il  les  proté(;ea  contre  ses 
li  n'osèrent  commettre  au- 
M  d^excès.  Ce  fut  aussi  de 
lîère  expédition  que  data  le 
le  sîfliple ,  frugal  et  dur  que 
ÎYÎt  pendant  tout  le  reste  de 
i;  plus  de  distractions,  plus 
eBtsfrivoles  j  le  yiu  fut  banni 
;  un  pain  grossier  ét.iit  quel- 
ieole  nourriture  ;  il  dormait 
ir  b  terre,  enveloppé  dans 
aa.  Un  seul  habit  bleu  avec 
rus  de  cuivre  formait  toute 
ibe,  et  il  ne  portait  jamais 
nkles  bottes  couvrant  le  ge- 
^ts  de  buffle.  Il  témoigna 
a  plus  grande  indifférence 
exe,  et  aucune  femme  ne 
prendre  de  IVmpire  sur  lui. 
était  pas  assex  d  avoir  réduit 
irk  à  Élire  b  paix ,  il  falbit 
les  attaques  au  roi  de  Po- 
B  oar  de  Russie.  Ces  deux 
atentété entraînés  dans  leurs 
mbîtieux  contre  la  Suëdc , 
ntilhomme  livonien  nommé 
[uî  cherchait  à  se  venger  des 
:•  durs  Qu'il  avait  éprouvés 
ifan  sous  le  règne  de  Charles 
^  PAmuL.  )  Auguste  assié- 
iOe  de  Riga  ;  Pierre  s*ctait 
ree  nne  armée   considéra- 
fanva  ,  et  menaçait  la  con- 
ine  du  golfe  de  Finbnde. 
de  combattre  ces  deux  mo- 
Charles  ne  retourna  point 
ipîlale ,  qni  même  ne  le  revit 
ty  frisant  passer  vingt  mille 
m  IJvonie ,  il  alla  chercher 
s  qu'il  rcDOontra  sous  les 


CHA  tgi 

mars  de  Narwa,  au  nombre  de  quatre- 
vingt  mille,  retranchés  dans  un  camp 
que  défendaient  des  fossés ,  des  palis- 
sades et  des  batteries.  Un  corps  sué* 
dois  de  huit  à  dix  mille  hommes  se 
rangea  en  bataille  sous  le  canon  deÀ 
Russes,  et  le  combat  commença  :  c'était 
le  3o  novembre  1700.  L'hiver  avait 
déjà  répandu  les  frimas ,  et  les  tour* 
billons  de  neige  se  roubient  dans 
Tair.  La  veille  de  ce  jour  Pierre  avait 
quitté  le  camp ,  sous  prétexte  d'aller 
chercher  des  renforts.  En  moins  d'un 
quart  d'heure  les  fossés  furent  com- 
blés, et  les  retranchements  ouverts. 
Trente  mille  Russes  restèrent  sur  la 
place ,  ou  se  jetèrent  dans  la  rivière  de 
Narrowa;  les  autres  furent  faits  pri- 
sonniers ou  dispersés.  On  conduisit 
dans  la  tente  du  roi  le  duc  de  Croi , 
généralissime  des  Russes  et  plusieiu3 
ofliciers  supérieurs.  Un  prince  tatar, 
banni  de  ses  états  et  encrage  au  ser- 
vice du  czar,  étant  tombé  entre  le<» 
mains  des  soldats  suédois ,  fut  sauvé 
par  Charles  lui-même,  qui  le  traita 
avec  une  grande  humanité ,  l'envoya 
à  Stockholm ,  et  prophétisa  sa  propre 
destinée,  en  disant:  a  C'est  comme  si 
»  j'étais  prisonnier  chez  les  Tntirs  do 
1»  CrimeV.i»  Cependant  il  était  bien  loin 
de  prévoir  ce  qui  devait  lui  arriver  un 
jour.  Il  avait  alors  dix-huit  ans.  Il 
devait  lui  être  difRcilc  de  résister  à  la 
séduction  de  cette  gloire  militaire , 
dont  il  se  voyait  tout  à  coup  entouré. 
Après  la  victoire  de  Narwa,  Charles 
marcha  contre  Auguste,  dont  les  trou- 
pes ,  après  avoir  levé  le  siège  de  Riga  , 
s'étaient  répandues  eu  Courlande.  U 
fallait  pour  les  atteindre  passer  la 
Dnna;  ce  passaç;e  eut  lieu  au  mois  de 
juillet  1701  ;  le  roi  fît  construire  des 
radeaux  avec  des  batteries ,  passa  l'un 
des  premiers,  et  se  mit  à  la  tête  des 
soldats ,  qui  prenaient  terre.  Lorsqua 
l'armée  entière  eut  débarqué,  il  la 


iga  GHA 

rangea  en  bataille  ,  attaquables  n- 
doutes  des  Saxons,  et  remporta  me 
victoire  complète.  La  cifcOBatanoe  de 
la  paille  allumée  par  les  Suédois  pen- 
dant le  passage  pour  égarer  les  enne* 
mis  a  é\é  rapporte^  par  Vdlairo  et 
d'autres;  mais  die  n'est  point  eonfir* 
mëe  par  les  bîstoriens  suédois ,  dont 
Tun  aes  plus  accrédités  (Lq^eibring) 
dit  même  avoir  appris  d'un  général  de 
Charles  qu'on  n  avait  jamais  son^ 


cette  mesure  y  et  que  la  famée  mu  se 
re'paudit  venait  des  batteries  pucéies 
sur  les  radeaux.  En  effet ,  les  ouédob 
n'avaient  pas  besoin  de  recourir  à  des 
moyens  de  cette  nature  pour  être  as- 
surés de  la  victoire.  Ils  eonserraieBt 
la  savante  tactique  et  la  discipline  S^ 
vère  de  Gustave  Adolphe  ;  conduits 
par  un  chef  que  rien  ne  paraissait 
efirayer ,  et  qui  leur  donnait  lexemple 
de  la  valeur  la  plus  brillante,  ils  oen- 
versaient  tous  les  obstacles,  et  se  li- 
vraient sans  crainte  aux  entreprises 
les  plus  hardies.  La  terreur  se  répan- 
dit dans  le  Nord;  Pierre  et  Auguste 
étaient  constern<^.  Ce  fut  à  cette  épo- 
que qu'un  des  plus  anciens  ministres 
du  roi ,  le  comte  Benoit  Ozcnstiem , 
de  la  Emilie  du  célèbre  chancelier  de 
ce  nom,  fit  une  démarche  remarqua- 
ble ,  dont  Voltaire  ne  parle  point , 
mab  qui  est  rapportée  par  plusieurs 
écrivains  suédois.  Il  adressa  au  jeune 
héros  un  mémoire  où  il  l'engageait  i 
profiter  des  succès  qu'il  avait  obtenus, 
pour  conclure  une  paix  qui  le  rendrait 
l'arbitre  du  Nord ,  et  peut-être  de 
l'Europe  entière.  I^  situation  de  la 
Suède  et  celle  des  autres  puissances 
étaient  développées  dans  cet  écrit  avec 
la  plus  haute  sagesse;  mais  Charles, 
jeune,  victorieux,  ardent,  n'écouta 
point  l'avis  du  ministre,  et  adopta  un 
autre  plan.  11  poursuivit  Auguste  en 
Pologne;  et,  voyant  ce  prince  aban- 
donné par  une  grande  partie  di  la  na* 


eiijr 

tîMi  »  3  MMilbvniet  ée 
Augnslt  iiesMl  en  VU  I 
tioos;  b  CBMSMI  de  Kn 

03iMhéit  à  SMi  isrt'iiw 
pms  fliwSy  SMMijn  vttne 
smMr  Is  Un»  saédob  1 
mes  et  sa  bsMIé;  Chut 
m%oeisr  aficin  wi  et  di 
«▼ec  b  «NMBisek  L'ijaiH 
contrée  wox  son  ijIwiémii  , 
b  brido  de  SM  dMfil  pc 
voir.  Les.eonhits  condiBi 
oueoois  PQ^ponèeem  mM 
dsife  sur  les  Urnes  df As 
sow.  En  ifoSy'b  Fobigi 
occupée  par  fas  vaiaqM 
phis  gianoe  Aendue,  et 
aécbié  vacant  par  b  ««d 
qui  proposa  en  Bême  m 
céder  à  une  nouveUe  él 
avait  plusieurs  prétendai 
ronne;  mais  Charles  fit  i 
quel  personne  ne  s'âait  at 
pédn  caractère  élevé  et  m 
tivité  et  du  courage  de  S 
rinski,  il  le  proposa,  et  sa  < 
était  un  ordre,  fut  accepta 
sans  aucune  résistance,  i 
n'avait  pas  perdu  tout  es 
marche  savante,  et  fiit 
d'enlever  Stanislas  dan 
mais  b  fortune  de  Charte 
fois  Stanislas,  qui  fiit  c 
lennellement ,  et  reçut  li 
de  toute  b  Pdogne.  Les 
monarque  détronéMentèi 
nouveaux  efibrts,  mais  b 
tinua  de  bvoriser  les  So 

nfttt  obligé  de  cherc 
ses  états  de  Saxe.  1 
pérer  d'y  rester  tranquill 
puissants  devaient  alors 
àCharles  pour  diriger  se 
tre  le  cur  de  Russie ,  qui , 
l'absence  des  Suédois ,  s' 
de  l'Ingrie  et  avait  jelé  lej 
de  Péteraboun  è  l'embo 


lis  le  yainquenr  de  Narwa 
t  im  enncmidout  il  se  flattait 
âclîeinent  veDgcance  tôt  ou 
^  »a  marche  vers  i'ÂlIcma* 
aoe  invasiou  en  Saxe.  11  ëta- 
mp  à  Att-Uansladt ,  uù  il  dicta 
ions  de  la  paix  en  1 707.  Au- 
onça  soleanellemcut  à  tous 
à  la  couronne  de  Pologne ,  et 
k  écrire  une  lettre  de  félicita* 
HÎ  qui  avait  reçu  cette  cou- 
la main  du  roi  de  Suède.  Il 
î  à  la  demande  d^  livrer  le 
Palkul,  qui  élait  alors  am- 
'  de  Pierre  I''\  à  sa  cour ,  et 
ikmDé  au  pouvoir  de  Ch.irles, 
DiM^  ^  périr  par  le  supplice 
le.  Cet  arrêt  sanguinaire  et 
la  de  (i;rands  murmures  dans 
inrope,  et  l'ou  fut  étonné 
DCe,  jusqu'alors  généreux, 

porter  à  cet  excès  de  ven- 
n  dut  être  d'autant  plus  sur- 
trait que,  pendant  sou  séjour 
Ibarles donna  plusieurs  preu- 
nodération  et  dé  grandeur 
fit  observer  à  ses  troupes  la 
!e  discipline  ;  les  habitants  ne 
«blés  ni  dans  leurs  travaux , 
eiirs  plai.sirs,  et  la  foire  de 
Qt  lieu  avec  autant  de  sécu- 
I  pleine  paix.  Le  monarque 
oiilut  voir  la  plaine  de  Lut- 
Gustave*  Adolphe  remporta 
lire  qui  lui  coûta  la  vie.  En 
ant  b  place  où  le  plus  il- 
fcc  prédécesseurs  avait  péri, 
héj  dit-il,  de  vivre  comme 
ul-ètre  Dien  m'accordera-t-il 
'  une  mort  semblable.  »  Plu- 
bassadeurs  et  princes  se  ren- 
camp  du  roi  près  d'Alt-Rans- 
'  vil  le  fameax  Mariborough , 
'a  de  sonder  Charles ,  et  de 
r  fes  plans.  Il  vit  ^  à  ce  qu'on 

b  route  de  Bfosoou  tracée 
carte,  et  il  owq^  que  b 


CHA  193 

héros  victorieux  ne  prendrait  point 
de  part  aux  grauds  débats  qui  agitaient 
le  midi  de  l'Europe.  Avant  de  quitter 
rAllemagne ,  le  roi  de  Suède  demanda 
à  l'empereur  de  donner  la  liberté  de 
conscience  aux  luthériens  de  Silésie, 
et  le  chef  de  l'Empire  n'osa  lui  refuser 
sa  demande.  Les  Suédois  sortirent  de 
la  Saxe  au  mois  de  septembre  1 707  ; 
ils  étaient  au  nombre  de  quarante-trois 
mille,  bien  vêtus,  bien  disciplinés ,  et 
enrichis  des  contributions  qu'ils  avaient 
levées.  Six  mille  hommes  furent  lais* 
ses  à  Stanislas  pour  défendre  son 
trône ,  et  avec  le  reste  Charles  se  di* 
rigca  sur  Moscou ,  par  la  route  la  plus 
courte  ;  mais  arrivé  vers  le  Dnieper, 
à  peu  de  distance  de  Smolensk,  il 
changea  de  plan,  et,  entraîné  par  les 
propositions  de  Mazeppa^  hetman  des 
00s  <ques ,  il  se  dirigea  vers  l'Ukraine, 
pays  fertile ,  et  où  il  devait  espérer 
que  les  cosaques  du  Don,  alors  en 
guerre  avec  le  czar,  se  réuniraient  à 
son  armée.  Il  fut  en  effet  secondé  par 
quelques  habitants  de  cette  contrée  ; 
mais  Mazeppa  ne  put  ou  ne  voulut  point 
fournir  les  secours  qu'il  avait  promis  ; 
des  marches  pénibles,  la  rigueur  de  la 
saison ,  le  manque  de  vivres ,  et  les 
attaques  continuelles  de  l'ennemi  fati- 
guèrent les  soldats  et  en  firent  périr  un 
gi-and  nombre.Legéncral  Lewenhaupt, 
qui  avait  eu  l'ordre  d'amener  des  Ren- 
forts et  des  vivres  de  Livonie,  fut 
ohligéde  livrer  une  bataille  aux  Russes, 
ne  reçut  point ,  par  négligence  ou  par 
trahison ,  les  lettres  pressantes  que  le 
roi  lui  écrivait,  et  n'amena  enfin  qu'un 
faible  corps,  épuisé  par  la  route  et  par 
des  combats  successi£s.  On  était  arrivé 
près  de  Pultava ,  à  l'une  des  extré- 
mités de  la  Russie ,  et  cette  place  al- 
lait être  investie,  lorsque  lierre  se 
présenta  avec  soixante-dix  mille  hom- 
mes. Charles  alla  reconnaître  cette  ar- 
mée ,  et  fut  blessé  dangereusement  à 

i5 


io4  CftA 

3a  jambe.  Cependant  les  Rofiei  «vitt- 
faienl,  et  il  £dlait  prendre  un  parti. 
Le  roi  se  décida  à  leur  présenter  ti 
bataille.  Le  général  Renscfaild  eut  or- 
dre de  faire  les  dispositions  de  concert 
ayec  Lewenbaopt.  Le  217  juillet  170g 
fut  livrée  cette  fameuse  bataille  qui 
changea  la. fortune  du  béros  suédois 
et  les  destinées  du  Nord.  GKarles  j  as- 
sista porté  sur  un  brancaipi;  mais  il 
ne  pouvait  animer  ses  troupei  commit 
il  l'avait  fait  dans  d'autres  occasîops; 
l'impuissance  ou  il  se  trouvait  d'agir 
et  de  se  présenter  sur  tous  les  points  » 
et  le  manque  de  concert  entn  Bens^ 
cliild  et  Lcwenhaupt  empèdièrent  les 
soldats  suédois  de  déveloper  lesittoyens 
de  tactique  et  de  courage  qui  les 
avaient  fait  vaincre  si  souvent.  Ils  fu- 
rent réduits  à  céder  au  nombre ,Jeurs 
rangs  s'ouvrirent,  et  l'ennemi  enve- 
loppant les  uns,  poursuivant  les  autres, 
remporta  une  victoire  complète.  Le 
guerrier  si  accoutumé  aux  triomphes , 
et  qui ,  pendant  dix  années ,  avait  eu^ 
chaîné  la  fortune  à  son  char,  vit  ses 

Séncraux,  son  ministre  favori,  le  comte 
e  Piper ,  et  l'élite  de  ses  troupes,  tom- 
ber au  pouvoir  de  ces  Russes  qu'il 
avait  eu  si  peu  de  peine  h  vaincre 
près  de  Narvra.  Obligé  lui-même  de 
prendre  la  fuite  avec  une  faible  es- 
corte ,  il  fit  plusieurs  lieues  h  cheval , 
malgré  les  douleurs  de  sa  blessure, 
et  il  arriva  presque  seul  à  Bender ,  sur 
le  territoire  des  Turks,  auxquels  il  de- 
manda un  asyle.  Son  nom ,  partout  si 
fameux,  n'était  pas  inconnu  chez  cette 
nation,  et  lui  valut  un  accueil  honora- 
ble;  mais  son  grand  projet  était  échoué, 
la  renommée  ne  pouvait  plus  le  re- 
présenter comme  invincible,  et  ses 
Moyens  de  conquête  avaient  disparu. 
A  peine  la  nouvelle  de  la  défaite  des 
Suédois  eut-elle  été  connue  que  tous 
les  ennemis  de  Charles  reprirent  cou- 
rage. Auguste  protesta  çonti^  h  tr«ittf 


èi|A 

dTAhlUaitwki  Piem  « 
nie;FMAMe,mdeD 
débarquer  hm  araiée  e; 
r^pbeedf  SttNUwIni  pri 
noordéieBdniMiinofain  I 
foirt  siiédflis.  Ln  génë 
nmassa  ir'k  bile  «1  tm 
etdeptfMiia,  battit  lei 
dlIeisingiboi]g,~  et  hs  Ib 
la  Scanie.  Os  coma  qi 
cbements  en  Vinlanoe  po 
Russes»  qui  cepepidant 
leurs  progrès,  remportai 
et  commençant  à  se  laif 
fences  parmi  lesSuédois.  ! 
Charles ,  confiné  à  Bendc 
que  façon  prisonnier  des  ' 
daît  arec  la  Porte;  il  pai 
les  ministres  contraires  i 
les  Othomaiis  déehrère 
aux  Russes.  Les  deux  ar 
contrèrent  sur  les  bords 
i'%  juillet  171 1  ;  le  can 
fut  investi,  et  les  vivres 
son  armée,  il  fit  de  vains 
la  délivrer  de  cette  situa 
Charles  fut  au  moment  de 
succomber  ;  le  courage  et 
Catherine  I'*. ,  sauvëren 
et  anéantirent  les  espéran 
Suède.  Elle  relève  le  cour; 
entreprend  une  négocidti< 
zyr ,  gagne  par  de  riche! 
chef  des  Turks,  et  £aiit  coi 
Charles  se  rendait  vers 
Pruth  lorsqu'il  apprit  cet 
dont  il  fut  d'autant  plus  i 
intérêts  avaient  été  négi 
ment  par  les  Turks.  11 
dant  A  Bender,  se  nourri 
jets,  et  sollicitant  auprès 
par  ses  agents,  des  secon 
ennemis.  Ceux-ci,  en  attei 
taient  des  droonstances  p 
leurs  plans,  et  les  efforts 
pour  sauver  ks  provinces 
ne  purent  nfoir  aaciui  ré 


GBA 

étaient  contraries  par  le 
;eii€«,  où  l'esprit  de  parti 
rès  la  mort  du  roi  com- 
à  se  manifester.  D'un  au- 
*orte  fut  prévenue  contre 
les  agents  de  la  Russie  ; 
k1i  que  le  projet  de  ce 
e  se  rendre  maître  de  la 
s  le  nom  de  Stanislas , 
ce  sur  un  trdne  chance- 
iquer  ensuite  les  Turks , 
ec  Tempfreur  d'Alleraa- 
donnë  au  serasquier  de 
niger  le  roi  de  Suède  k 
I  refusait,  de  le  conduire 
Adrianople.  Peu  accou- 
une  autre  volonté  que  la 
gnant  d'être  livre' à  sescn- 
!S  résolut  de  braver  avec 
ents  d'hommes,  qui  for- 
sa  suite ,  le  pouvoir  de  la 
ne,  et  d'attendre  son  sort 
in.  Sa.retr.iite  de  Varnit- 
snder,  ayant  e'té  attaquée 
,  il  s'j  défendit  contre  un 
nilmans  auquel  il  ne  céda 
id ,  et ,  lorsque  le  feu  eut 
on  qu'il  occupit ,  il  vou- 
ïUe  de  la  cnancellerie; 
irrassa  dans  ses  éperons, 
s  paupières  étaieut  brû- 
aare,  et  ses  habits  por- 
tées du  sang  qu'il  avait 
œsjoursaprès  cet  étrange 
iblas  amva  k  Beuder, 
le  roi  de  Suède  à  cou- 
té  qu'il  se  voyait  réduit  à 
:  Auguste ,  qui  était  rentré 
Charics  se  refusa  à  cette 
et  dit  que,  si  Stanislas  ne 
;re  roi  de  Pologne ,  il  en 
•r  un  autre,  plutôt  que  de 
râaUissement  d'Âucustc. 
:  prisonnier  des  Turks  fut 
motica,  près  d'Adriano- 
deux  mois  au  lit ,  feignant 
9f  et  «'occupant  à  écrirf 


CHA  iq5 

et  h  lire.  Depuis  le  moment  qu'il  était 
arrivé  sur  leur  territoire ,  les  Turks 
lui  avaient  fourni  de  Tarceut  et  dos  \u 
vres  avec  la  plus  grande  générosité; 
cette  générosité  diminua,  et  l'argent 
n'arriva  plus  qu'en  très  petites  sommes. 
La  cour  du  sulthân  fut  remplie  des 
intrigues  de  ceux  qui  s'intéressaient 
au  sort  du  roi  de  Suède;  mais  ce  prince 
ne  pouvait  plus  en  espérer  aucun  ré- 
sultat solide.  Il  prit  enfin  larésolutioa 
de  retourner  dans  ses  états,  rt,  après 
avoir  étalé  la  vaine  pom|)e  d'uue  am- 
bassade de  congé  près  de  la  cour  de 
Constantinople ,  il  partit  déguisé  avec 
deux  officiers ,  dont  fun  fut  retardé 
sur  la  route  quelques  jours  après  le 
départ ,  et  ne  put  rejoindre  le  roi.  Fa* 
miJiarisé  avec  la  fatigue  et  tous  les 
genres  de  privation ,  Charles  courut  à 
cheval  nuit  et  jour,  traversant  les  états 
de  l'empereur  d'Allemagne  et  plu- 
sieurs provinces  de  l'Empire.  Enfin  , 
harassé  et  défiguré,  il  arriva  aux 
portes  de  Stralsund  à  une  heure  après 
minuit,  le  1 1  novembre  1714*  S*ctant 

Présenté  comme  un  courrier  expédié 
e  Turkie  pour  des  affaires  impor- 
tantes, il  fut  introduit  auprès  du  comte 
Dukcr  ,  commandant  de  la  place. 
Celui-ci,  à  moitié  endormi ,  lui  de- 
manda des  nouvelles  du  roi ,  et  ne  le 
reconnut  que  lorsqu'il  l'eut  envisagé 
de  plus  près  et  qu'il  l'eut  entendu  par- 
ler. Saisi  de  joie,  il  sauta  de  son  lit,  et 
embrassa  les  genoux  de  son  maître* 
Bientôt  la  nouvelle  de  l'arrivée  de 
Charles  se  répandit  dans  la  ville  ;  les 
rues  se  remplirent  de  monde,  et  les 
maisons  furent  éclairées.  Cependant 
la  Poméranie  était  couverte  de  trou- 

Ses  ennemies ,  et  une  armée  combinée 
e  Danois,  de  Saxons,  de  Prussiens 
et  de  Busses  mit  le  siège  devant  Stral- 
sund. Le  roi  fit  pendant  ce  siège  re- 
marquable des  prodiges  de  valeur  et 
d'intrépidité }  il  était  toujours  au  poste 

i5.. 


h  plas  dangereux;  il  se  mUt H 19 
confondait  atec  ks  no^dcs  aoUats 
pour  animer  leur  courage,  et  ks  babî» 
tants  de  la  vilk  se  prêuîeiit  «fec  an- 
pressemenl  k  tontes  ks  Bltesores  ^pffl 
Ci  ut  devoir  preodre  pour  là  défense  i 
mais  il  &1lat  enfin  céder  an  nombre  : 
Strabund  se  rendît  k  iS  déeeid)re 
I  «^  1 5.  Le  même  jonr^  knn ,  qm  erait' 
passé  dans  llle  de  Bngen  ^  sTétail  jelé' 
dans  une  barqne  pour  se  rendre  en 
Scanie  ;  pendant  qu'il  longetit  h 
^te  de  Rugeu ,  k  canon  ennemi  tôt 
deux  hommes  de  l'équipage,  et  fit* 
cassa  le  mât  de  la  barbue.  ArriTié  en 
Suède ,  Charics  fixa  son  s^onr  k  Lvtùà  y 
en  Scanie,  et  ne  se  nrtu'à  «ocnaedes 
sollicitations  qu'on  lui  ft  de  retonmer 
à  Stockholm.  Il  prit  des  mesures  pour 
mettre  les  côtes  à  Fabri  des  invasions, 
ordonna  àcs  levées  de  troupes ,  et , 
donnant  le  change  à  ceux  qui  fobser- 
▼aient ,  il  entreprit  une  expédition  en 
Norw(%e.  Il  parait  que  ce  nouveau 
plan  de  campagne  fut  le  résultat  de 
ses  conférences  avec  le  baron  de 
Goertz,  qti'il  avait  vu  en  Allemagne, 
et  dont  les  conceptions  hardies ,  mais 
en  même  temps  ingénieuses  et  vastes , 
convenaient  k  la  situation  du  monar- 
que suédois.  Il  s'agissait  de  profiter  du 
refroidissement  qui  se  manifestait  entre 
Pierre  I*^.  et  ses  alliés ,  de  le  faire  agir 
de  concert  avec  le  roi  de  Suède ,  en  lui 
faisant  des  cessions  importantes,  de 
s'emparer  de  la  Norw^e  pour  affai- 
blir le  Danemark ,  et  de  tenter  une 
expédition  en  Ecosse^  pour  détrôner 
George  I*'. ,  et  la  maison  de  Hanovre, 
qui  s'était  décbrée  contre  Charies  XII. 
Goerts  parcourut  les  cours ,  et  lia  ses 
plans  ambitieux  à  cetix  du  cardinal 
Albéroni.  Le  r^ent  de  France  ,  qui 
avait  k  cette  époque  des  rapports  inti- 
mes avec  la  cour  de  Londres,  donna 
Fakrme  k  cette  cour,  et  Goerts  fut 
arrêté  à  b  Haye,  à  h  demande  dn 


uiBiisuiB  iTABpeieRe*  ncs 
ti  an  ftoÉt  ée  qvelqves 
fendit  çtt  SnèÉSy  et  se  ûê% 
novremmeie  êbm  mmecs 
procuni  oesivwNirees 
en  crénit^nli  imnak  Û 
Cusant  kvelrriiAslerojie 
tnontiens  estneraonreSi 
pie,flp|Mnivn  depuis  wog-i 
iiéuiiniins  sitii  InAinan 
sistanœ*  Le  pÉUoiève  sx 
H orwi%e  n^ijant  pas  n 
es  entrepiii  une  seconoej 
même  tetfipSyCïiiicftx  se 
nkd'Aknd,  peor  b^od 
nénipotentudfÀ  on  euf  d 
iprtnne  de  Charles,  odk  c 
et'pent^M^eeBe  Ai  TEm 
prendre  une  hce  nonreHe  ; 
affiné  ;nnepartk  de  h  Hi 
aé\k  occupée  par  ks  Siiéi 
prenant  k  forteresse  de  Fi 
ils  eussent  été  Êicilement 
reste.  Le  3o  novembre  i 
alla  reconnaître  la  tranchi 
été  ouverte  devant  le  foi 
Pendant  qu'il  était  appiiy 
rapet ,  pour  considérer  h 
line  balle  de  fauconneau  h 
tête,  et  termina  l'es  fours  d 
qui  avait  échappé  à  tant  c 
main  s'était  portée  i  la  g; 
épée;  on  trouva  dans  les 
son  habit  le  portrait  de  Gi 
phe  et  un  livre  de  dévo 
lut  la  main  qui  dirigea  1 
devait  expirer  un  monarq 
la  fleur  de  Page,  un  monan 
abusé  de  son  bonheur  et 
ces ,  mais  qui,  revenu  de  s 
se  préparait  à  en  réparer  I 
concert  avec  un  ministre 
les  combinaisons  savantes 
tique  plus  sage,  et  par  le 

Eirateur  d'une  administi 
nte?  «Cène  lut  point,  es 
«ne  HisuM  de  Suède , 


CHA 

m  i8o5y  ce  ne  fut  point 
memi  que  partît  le  coup 
rait  dans  rarmée  suédoise 
uassins ,  s'enteudant  avec 
lepuis  long-temps  tiavail- 
e  du  roL  Le  peocbaut  que 
â  témoigne  pour  le  jeune 
tein,  SCO  ueveu^  et  fidee 
it  répandue  que  ce  prince 
à  la  successsion  au  trooe, 
naître  le  complot,  et  kâ- 
:utioQ  du  projet.  On  ne 
indiquer  avec  certitude  le 
urtrier  ;  peut-être  même 
i-t-ou  jamais.  Ce  qu'il  suf- 
c*est  qu'il  n'y  a  plus  de 
coup  ne  soit  parti  du  coté 
,  et  les  événements  qui 
immédiatement  après  la 
>i,  viennent  à  l'appui  de 
D.  »  Le  trône  fut  déclare 
es  états  choisirent  la  sœur 
harles ,  mariée  à  Frédéric 
issel ,  qui  avait  commandé 
me  généralissime,  et  dirigé 
■'rédéricsball,sou$  les  or- 
On  prétend  que  ce  prince 
s  ses  sentiments  lorsqu'il 
iivelle  de  la  mort  de  Cbar* 
est  sûr,  c'est  qu'Ulrique 
remit  le  pouvoir ,  et  qu'il 

toutes  les  conditions  que 
li  des  grands  pour  borner 
"oyal.  Le  duc  de  Holstcin 
ït  même  persécute  sourde- 
incipal  partisan  de  ce  prin- 
n  de  Goertx,  livré  à  une 

extraordinaire  ,  ne  put 
s  moyens  de  défense ,  el  fui 
I  mourir  sur  l'échaf  lud.  I^ 
>uvcrnement,  au  lieu  de 
les  négociations  avec  la 
fiera  die  traiter  avec  les 
lemagne,  parents  ou  amis 
m  de  ticsse-Casscl ,  et  qui 
our  des  sommes  dTargent 
ies  psoviuccs  allemandes 


CE  A  *    r97 

de  la  SuMe.  Ces  circonstances,  et  plu- 
sieurs autres ,  ont  été  omises i)ai*  Vol- 
taire et  d'autres  bistoricns  étrangers  , 
qui  ne  les  connaissaient  pas  dans  leur 
ensemble  ;  mais  elles  sont  essentielles 
pour  juger  de  la  grande  révolution  qui 
eut  lieu  dans  les  aSàires  de  Suède  ^ 
après  ta  mort  deCbarles  XII,  et  même 
pour  connaître  sous  leurs  vrais  rap- 
ports le  caractère  et  le  règne  de  ce 
prince.  11  eut  le  temps  d'être  un  bomme 
extraordinaire  ;  on  ne  lui  laissa  pas 
celui  dont  il  eut  eu  besoin  pour  devenir 
un  grand  komme  dans  une  situation 
nouvelle.  A  sa  mort,  son  pays  disparut 
du  nombre  des  grandes  puissances  ; 
s'il  eût  vécu  plus  long-temps ,  il  en  eût 
peut-être  soutenurécl:tt,ctles  malheurs- 
publics  eussent  été  réparés.  De  grands 
projets  pour  la  marine,  l'industiie  et 
le  commerce  l'occupèrent  dans  scb. 
dernières  années.  Il  ordonna  de  creu- 
ser un  bassin  de  réparation  dans  le 
port  de  Gariscrona ,  et  d'ouvrir  un  ca- 
nal à  Trollhaetta ,  pour  la  oommuui* 
cation  entre  le  Gattcgatctia  Baltique. 
Pendant  son  séjour  à  Lund,  il  s'entre- 
tint souvent  avec  les  professeurs  de 
l'université  de  cette  ville,  et  assista 
aux  disputes  publiques  qui  avaient 
pour  objet  la  géométrie,  la  mécanique 
et  l'histoire  A  Bender ,  la  lecture  avait 
été  une  de  ses  principales  occupations , 
et  il  avait  fait  venir  auprès  de  lui  plu- 
sieurs savants  de  Suède,  qu'il  chargea 
ensuite  de  faire  des  voyages  en  Grèce 
et  en  Asie.  Quelques-unes  des  relations 
de  ces  voyageurs  ont  été  publiées;  les 
autres  sont  conservées  manuscrites 
dans  la  bibliothèque  d'IFp.sal.  La  fer* 
mctc^.la  valeur,  l'amour  de  la  justice 
dominaient  dans  le  caractère  de  Char- 
les 'f  mais  il  outra  ces  belles  qualités , 
et  les  rendit  souvent  funestes  à  lui- 
même  et  à  ses  peuples.  Après  son  re- 
tour en  Suède,  il  se  montra  plus  calme, 
plus  doux ,  plus  porté  aux  mesures  do 


300  CRA 

conférence  des  dem  cbambres  da  par- 
li'ment ,,  et  là ,  par  Torg^ne  le  phif  pnr 
comme  le  plus  ai^^te ,  sot  Eiiie  c^é» 
brer  son  inconduite ,  attester  ses  men* 
songes,  consacrer  ses  perfidies,  nut- 
tre  en&i  une  guerre  k  la  place  d'une 
alliance.  Charles ,  dans  celte  cîrnoos- 
tance,  eut  besoin  ^édre  excusé  par  fin* 
expérience  de  son  extrême  jeuBesse,  et 
par  rhabiletë  connue  de  Bqddngbam 
à  tendre  des  pièges.  Ce  qui  aidait  puis- 
samment à  la  sanction  pratiquée  jpar 
le  favori  sur  Tesprit  du  prince ,  c'oait 
cette  popularité ,  immen^  en  effet , 
qui  les  ayait  accueillis  il  kor  retour 
d'Espagne  en  Angleterre.  Otaries  h*J 
méprenait.  Sans  doute  la  masse  du 
peuple ,  traTaillée  par  les  étnissaires 
de  fiuckinghamy  revoyait  avec  des 
transports  excessifs  son  prince,  qu'on 
lui  repre'sentait  comme  sauvé  miracu- 
leusement des  pièges  et  des  attentats 
d'une  nation  barbare;  mais  ces  puri- 
tains ,  nui  bientôt  allaient  prendre  un 
si  grana  ascendant,  triomphaient  sur- 
tout de  voir  avorter  tout  projet  d'al- 
liance avec  cette  cour  d'Espagne,  qui 
était  pour  eux  le  foyer  des  supersti- 
tions et  de  TidolâtHe  romaines.  Ce  fut 
cependant  encore  dans  une  cour  ca- 
tholique que  Jacques  choisit  une  prin- 
cesse pour  remplacer  l'infante;  il  eut, 
avant  de  mourir ,  la  consolation  d'a- 
voir ,  sinon  consommé,  au  moins  ar- 
rêté le  mariage  du  prince  de  Galles 
avec  Henriette  de  France ,  fille  de 
Henri  IV.  Jacques  cessa  de  vivre  ^  et 
Charles  commença  de  régner  le  6  avril 
iG^S.  Les  larmes,  le  respect,  la  piété 
du  nouveau  roi  en  suivant  les  obsè- 
ques de  sou  père,  durent  convaincre 
qu'aucun  dissentiment  ])olitique  ne 
pouvait  altérer  tout  ce  qu'il  y  avait  de 
sensible  et  de  vertueux  dans  son  cœur; 
mais ,  resté  seul  avec  le  duc  de  liuc* 
kingham ,  il  fut  plus  que  jamais  domi- 
né par  lui.  Buckingham  ^  choisi  entre 


tÈ't 


loiM  po«r  wr  ahiHtMr  «tt  1 
iaonrak  nbeJTâaglelcffre, 
le  II  îaiRàDe«R«e,4(Ak| 
mMmmttmm  pnnr  la-ne 
lêndemb,  k  iMM  firt  ^ 
GintoriMiys  k  tO,  fi^ra  d 
fiieat  knr  eB»M  A  LoiidNi 
Ghariea  ajMF  powrjpmiiii  n 
cesse  ealMU|ue»-  et  fonr  n 
due  deBnAih^ym,  owiil 
mkr  patkment,  Noos  r^pél 
oe  que  nont  «irons  dît.nUI 
c  LoTMiik  Fcai  eaondfere  Fol 
qu'i^nram  ce  iènne  roi  A 
ks  leprésentanlt  deift  naliei 
beur  qu'îlae  pitneltHl  et  ga 
vironné  de  ae»  fdttenfl^els; 
pule  vèrtaenx  qd  ne  lai  pi 
ie  capter  un  seul  soffinge;  c 
fiance  ingànie  dans  ses  dûi 
noble  désintéressement  dani 
mandes;  la  surprise  dont  il  n 
pé,  en  voyant  les  communes 
ser  des  subsides  pour  le  souti 
guerre  â  laquelle  les  commune 
forcé  son  père  ;  b  bonne  foi 
quelle  il  défendit  alors  oe  poi 
solu,  qu'il  avait  été^evé  à 
comme  sacré,  qu'il  avait  recn 
me  un  héritage  ^  et  qu*il  ni 
employer  que  pour  k  nonbei 
peuple;  lorsque  Fou  fixe  b 
réuuion  de  circonstances ,  fl 
vouer,  k  premier  mouveme 
éprouve  n'est  pas  seulement 
vement  de  haine  contre  les  1 
qui ,  de  crime  en  crime,  sont 
celui  qui  n'avait  pas  encore  en 
pie  ;  on  se  sent  involontaîrei 
traîné  à  condamner  jusqu'au] 
tûyens ,  qui ,  les  premiers ,  o 
conquérir  même  les  droits  \e$ 
gitimes ,  au  prix  du  malheur 
si  pur  et  si  généreux.  »  Si  les 

MEuaiiuriavUdmcomU 
furd^  etc.,  p.  1 7,  éditiondc  Lond 


CHA 

accordant  des  subsides  pro- 
és  aux  besoins  du  moment , 
t  continue  le  droit  de  tonnage 
mdëge  que  jusqu'à  la  paix  , 
ire  alors,  de  la  durée  de  cette 
DO,  le  prix  du  re'tablissement 
droits,  une  telle  resolution 
Mrattre  digne  d'éloges;  mais 
er  que  pour  un  an  à  ce  jeune 
nz  roi,  ce  que  ses  prodëces- 
inds  qvTûs  Aissent,  avaient 
lors  de  leur  avènement ,  pour 
durée  de  leur  règne  ;  joindre 
restriction  offensante  le  vote 
nsanl  encore  d'un  subside  de 
»  livres  sterl. ,  quand  la  guerre 
s  ce  1a  dette  de  niitërieur  en 
it  strictement  700,000,  ce 
u  seulement,  comme  l'a  dit 
une  dérision  crueUe ,  c'était 
lUe  délit  des  communes  cn- 
ir  pays  comme  envers  leur 
D  ;  et  le  roi ,  qui ,  ne  pouvant 
\  dans  la  dâTense  de  1  état  par 
B  assemblée,  la  frappait  de 
OB,poar  n'être  pas  au  moins 
{ par  die;  le  roi,  qui ,  aban- 
Mr  son  parlement  au  milieu 
dcrre  tonte  parlementaire ,  rc- 
pour  la  soutenir,  aux  hien-^ 
tff ,  anx  compositions ,  à  ton- 
levées  de  deniers  autorisées 
mstant  usage  des  règnes  pré- 
ce  roi  n'était  pas  seulement 
le ,  il  était  irrépi-ocbabic.  Il  est 
istantque,  dans  cette  lutte  ter- 
li  s'ouvrit  des  l'avènement  de 
les  premiers  torts  furent  ceux 
fremier  parlement.  11  n'en  fut 
uéme  du  second  qu'il  convo- 
née  suivante  (  1 61G  ) ,  lors- 
v  des  galions  sur  lesquels  on 
nplé  pour  suppléer  aux  sub^ 
îisà ,  Tescadre  anglaise  n'eut 
î  de  Cadix  que  honte  et  dé^ 
H  Charles  donnait  une  preuve 
!ct  pour  les  lois ,  en  essayant 


CHA 


201 


encore  la  Toie  constitutionnelle  pour 
obtenir  des  contributions  légales ,  le 
nouveau  parlement  était  fidèle  à  un 
des  axiomes  de  cette  constitution,  en 
£siisant  marcher  ensemble  plaintes  et 
subsides  :  or ,  il  n'y  avait  pas  de  gen- 
re de  plaintes  que  ne  pussent  élever 
alors  contre  le  ùlvotï  ceux-là  même 
qui,  ayant  été  fauteurs  de  sa  rupture 
avec  l'Espagne ,  n'avaient  pu  raison- 
nablement l'accuser  dès  le  premier 
parlement.  Cette  fois  ,  on  put ,  avec 
toute  justice,  appeler  corrupteur  du 
roi ,  celui  qui  avait  forcé  la  candeur 
de  Charles  k  des  artifices  indignes 
d'elle,  pour  écarter  de  la  représen- 
tation nationale  les  personnages  les 
plus  dignes  d'en  être  revêtus.  On  put 
appeler  corrupteur  du  roi  y  celui  qui, 
redoutant  le  comte  de  firistol  dans  la 
chambre  des  pairs,  lui  avait  fait  envoyer 
à  la  fois  un  mandement  royal  sous  le 
grand  sceau,  lui  enjoignant  de  se  ren- 
dre à  son  poste,  et  une  lettre  de  ca- 
chet lui  défendant  de  s'y  trouver  ;  ce- 
lui qui ,  forcé  par  une  réclamation  des 
lords ,  de  leur  restituer  leur  pair  exilé, 
le  faisait  accuser  de  haute  trahison  par 
le  procureur-général  du  roi  ;  celui  sur- 
tout qui,  cette  accusation  intentée, 
osait ,  par  un  message  royal ,  recom- 
mander à  la  chambre  haute  de  rei'ii- 
ser  un  conseil  à  raccusé.  Cette  cir- 
constance,  sur  laquelle  les  hiiktoricns 
ont  passé  trop  légèrement,  est  sans 
doute  une  des  plus  grandes  taches  du 
règne  de  Charles ,  et  une  des  plus  per- 
sonnelles; car  il  pouvait,  séduit  par 
les  mensonges  de  son  favori ,  croire 
coupable  un  innocent;  mais  un  roi 
d'Angleterre  ,  qui  avait  y«re  de  ren* 
dre  la  justice  avec  merci,  pouvait-il 
jamais  violer  la  conscience  des  juges, 
et,  par  leur  prévarication ,  ravir  à  un 
accusé  $t%  moyens  de  défense?  Les 
pairs  ne  furent  point  prévaricateurs  ; 
ils  répoudircnt  qu'un  conseil  avait  clc 


am  en  A. 

^  et  avait  (là  Itie  accorda  au  comlc  de 
Uristol;  que  le  loi  lui-même,  éluot 
|ii  iucc  de  Galles,  et  opinaal  daos  leur 
cliambre  ïur  une  accu«alioD  parùlle, 
arait  furlcmnit  protège  ee  droit  ac- 
ijuis  par  \a  nature  Cl  garanti  par  la 
justice  3  tout  accuse'.  Ctarles,  rappelé 
aux  mouvements  de  sa  propre  verlu, 
rètracla  sou  tuesuge.  Brbtof ,  avaul  de 
laisscrlireleschargesapporléeaeoD'.re 
lui,  rappela  aux  pairs,  qu'il  a'ètail  La 
premier,  poric  accusateur  de  fiucLin- 
gham.  Les  deux  accusatious  furent  ad- 
mL^es  coneuri  cmou'iil  ;  mais  on  vil  sur* 
IC'cliamp  que  tout  l'iuterêt  élaii  pour 
le  comte,  recompensé  de  vii^t  au»  de 
aerriccs  par  la  disgrâce,  l'exil  Gl  la 
persécution.  Alors  le  voile  qui  avait 
couvert  les  ncgocIalioDS  d'Espagne  fat 
levé.  On  reconnut  que,  dan»  la  sienee, 
le  comte  de  liristol  avait  été  loyal , 
liabile,  heui'eux;  que  le  duc  de  Buc- 
k!n{;ham  avait  loul  brouille'  par  fes 
folies,  el  lotiL  Lriïé  par  ses  passions; 
qu'il  avait  trompe  le  prince,  le  pu- 
Icmeuc,  ta  nation;  qu'il  s'èlait  dêler- 
mme'  ensuite  k  i>en1re  Bristol,  pour 
n'être  pas  perdu  lui^inime;  que  Jac- 
ques 1".,  par  laiLlesse,  et  Charics, 
lou  Gis,  par  erreur,  avaient  laisiè 
le  pernicieux  favori  opprimer  le  ser- 
viteur utile  ;  que  Jacques  avait  pro- 
mis justice  au  eorale,  mais  en  voulant 
rester  maitrc  du  moment  où  il  la  lui 
icndrait;  que  Cliarks  lui  avait  offert 
son  rappel  et  l'oubli  du  passé,  mois 
mojeuuant  des  aveux  qu'un  innoceut 
ne  pouvait  pas  faire  ;  qu'enfin ,  la  plus 
haute  cour  de  justice  élaat  saisie  da 
ces  contestations,  le  &von  inlimidé 
avait  prr>ii3dc  au  monarque  séduit, 
que,  sous  peine  de  voir  la  majesté' 
royale  compromise,  il  fallait  empécber, 
à  tout  prix ,  le  triomphe  de  Itristol. 
Il  est  juste  d'gbserver  que  dans  les 
communes  qui,  de  leur  côte',  inteu- 
taivut  ausii  uuc  accusatiou  dpilalc 


CBA 

•ontre  Butàin^am ,  leur  fuiilistne  » 
refusait  à  voir  de  tous  ses  dditi  It 
Seul  qui  pût  oOVir  le  caractire  de  liv 
bison ,  et  parmi  les  autres  <J>cb  » 
cumulés  dans  leur  pbinlc,  pluiinia 
e'taicnt  ou  si  injustes ,  ou  si  fritoln, 
qu'ils  âècroditaicitt  Ita  plus  gnrnct 
les  plus  ave'res ,  fbrtîliaieiit  la  prevo 
tion  du  mi ,  au  lieu  de  U  dîtsijitf ,  rt 
mettaient  sous  la  sauve-girde  niise 
de  sou  lionncur  le  nùuhxtt  qui,u< 
lomuié  sur  un  point ,  lui  partiiaic 
r£tre  SUT  tous,  1^  chambre  des  a» 
tnuoes  et  le  loi  s'ctaioat  fait  la  en- 
mcsse  également  vaguo ,  I'ddc,  aie> 
corder  d'amples  secoun  quiôd  ks 
griefj  seraient  rcàraaé» ,  l'aocrt,  if 
redresser  les  griefs  quarai  lastecoaif 
seraient  accordés.  ■  âedivssâaetrfte 
»  griefs  [disait  le  roi),  maïs  DoOft- 
n  qu-ilessurlesgricEi;  car  jenesouf- 
«  frirai  jamais  qu'aucun  de  mes  scrn- 
*  teui's  soit  interrogé  par  vous,  el 
n  BucLingham  moins  que  tout  antre. 

>  Je  sais  que  vous  4tcs  mes  oonxil* 

■  lers ,  mais  je  sais  aussi  la  diffiâtiM 

■  qu'il  y  a  entre  coaseiller  etcoairô- 

■  1er.  '    C'était  dire   ^n  parlcmnl 
d'Angleterre  ce  que  le  cbancelierMait- 
peou  a  dit  depuis  au[>arlem<mtdePa> 
ris  :  H  Ta  permission  d'avertir  l'iint»-  i 
V  lorilé  ne  fut  jamais  le  droit  de  (■  f 

>  combattre,  ■  l.es  esprit)  s'aigrinoL  i 
Les  Weniworlh,  les  Sejmuur,  (H  \' 
ooMcs  chïfs  du  parti  conitiuuionni,  '.' 
que  la  cour  avait  cru  halnle  i'êat-  \ 
Ur ,  u'c'laîenl  plus  U  pour  en  impoM  P 
par  leurs  uoms,  leurs  fortunes, Val  I 
caractcresjct,  dos  dcrii coté», oam-  i 
tit  des  bornes  de  U  mndéiatiuD.  Ui  [^ 
puritain  proposa  ■  de  donner  aont  i 
CbarleslesuicinrsavisqueJéthniilw  r 
naità  Mu'i.se,  ■  cl  il  apgiela  te  duc  de  1' 
Buclûu^luin  uu  gueux  refêtu,  u  . 
champignon  de  nuit,  l  !  n  autre,  voit-  j 
laut  éi-jrt:r  l'argument  tiré  de  la  au*"  T 
rc  et  de  l'ui^gutc  du  bosoûu,  i  tctff  | 


GHâ 

4nir  un  Anclais,  il  yalait  mif  ux 
par  le  fer  de  rcnnemi  que  par 
ippKce  domestique;  9  et  la 
e  y  en  votant  trois  subsides ,  de'- 
le  ce  Tote  ne  serait  change  en 
tprèf  que  les  griefs  auraient  éié 
»  cC  nfpondus.  Charles  re'pli- 
ve,  pour  an  roi,  il  ctait  plus 
-abie  d*étre  enyahi ,  délniit  miâ- 
jrno  ennemi  cftranger,  que  më- 
par  ses  propres  sujets  ;  »  et  il 
qœ,  ttdes  subsides  plus  am- 
teimt  pas  dëfinitiTemcnt  ac- 
ians  la  semaine,  il  mettrait  fin 
IMMU  Effraya  du  mauTais  effet 
;  Benace ,  le  roi  et  le  ministre 
vent  Taînement  k  la  rétracter. 
DBunes  arrêtèrent  que ,  toute 
XMante,  on  s'occuperait  matin 
le  Facte  d'accusation  du  duc  de 
Aam,  et  le  9  mai  1626,  elles 
ièrent  son  emprisonnement  à 
ibre  hante.  Les  pairs  ne  voo- 
Mataer  qu'après  avoir  entendu 
fjBB  ;  elles  furent  de'duites  dans 
fàUttaoc  des  deux  chambres , 
launent  discutées  par  les  huit 
•aires  accusateurs.  Deux  d*cn- 
.  ae  laissèrent  aller  à  proférer 
9  phrases ,  qui,  si  elles  eussent 
a  que  Buckiogham  les  rapporta 
eussent,  en  effet,  mc'rilë  une 
B.  Le  roi  les  fit  mettre  à  la  tour. 
Bmuoes  suspendirent  toute  de'- 
oa  jnsqu'à  ce  que  leurs  colle- 
apnsonnés  leur  eussent  e'tc'  ren- 
;  il  lallat  les  leur  rendre.  Les 
ne  voulant  pas  paraître  moins 
de  leur  privilège ,  réclamèrent 
rié  du  comte  JArundci ,  qu'un 
la  roi  leur  avait  enlevé  doux 
nparavant.  Ils  arrêtèrent  aussi 
ite  affaire  serait  suspendue  dans 
lambre,  jusqu'il  ce  que  le  roi 
eordé  à  Icnrs  supplications  le 
du  comte  d'Arundcl  :  il  fallut  le 
corder.Tant  de  iautcs  de  la  part 


C  H  A  io5 

de  la  couronne  ne  lui  servirent  pas 
même  de  leçons.  Tandis  que  Charles  se 
portait  pour  témoin  et  pour  garant  de 
l'ionoccncede  Buckuighara,  les  douze 
grands  juges  du  royaume,  interroges 
par  les  pairs  sur  plusieurs  questions 
relatives  au  procès  de  Bristol,  reçu- 
rent un  ordre  du  roi  de  rester  mnets. 
Une  lettre  du  roi ,  pleine  d'élbges 
pour  le  duc,  recommanda  aux  mem- 
bres de  l'uni ver&i té  de  Cambridge  de 
l'élira  pour  leur  chancelier.  Les  com- 
munes, blessées  de  voir  combler  de 
faveurs  celui  qu'elles  accablaient  d'ac- 
cusations ,  éloignèrent  plus  que  ja- 
mais le  bill  des  subsides,  et  pressè- 
rent avec  acharnement  les  opérations 
du  procès ,  que  les  pairs  instruisaient 
avec  une  noble  et  tranquille  impartia- 
lité. Le  roi ,  partagé  entre  le  désir  de 
sauver  son  favori  et  l'impatience  de 
yoir  consumer  en  de'bats  de  chambres 
le  temps  propre  aux  opérations  de  la 
guerre,  écrivit  à  l'orateur  des  cofa- 
muncs  que ,  si  l'on  ne  s'occupait  pas 
immédiatement  du  bill  des  subsides  , 
il  les  tiendrait  pour  refusés  ,  et  aurait 
recours  à  d'autres  moyens.  Instruit 
qu'à  la  lecture  de  celte  lettre ,  elles 
avaient  arrêté  une  remontrance ,  il 
annonça  aussitôt  que  le   parlement 
allait  être  dissous.  Les  pairs ,  qui  se 
flattaient  d'amener  la  conciliation,  dé- 

Sutèreut  vers  le  roi ,  et ,  le  prési- 
cnt  même  du  conseil  privé  portant 
la  parole ,  le*sup|)lièrenl  de  laisser  en- 
core la  session  durer  quelque  temp^^. 
a  Pas  une  minute  de  plus,  »  répoudit 
Cliarles  ;  et  dans  Tlieure  il  cassa  ce  se- 
cond parlement  ^  où,  des  trois  pou- 
voirs qui  se  balancent  dans  la  consti- 
tution anglaise  ,  Tari^toeratie  seule 
avait  tenu  une  conduite  constamment 
juste  ,  noble ,  ferme  et  modérée. 
Le  lendemain ,  Charles  publia  un 
manifeste;  les  communes  firent  cir- 
culer  leiu:  projet  de    reiuoutrAUcr. 


M  CffA 

Dès  ce  joar,  le  roi  et  le  paiiMnî 
plaidaient  au  tnlmiiil  de  b  nalioii  ^ 
cl  la  nation ,  k  riostant  i»liiie  oà  le 
jparlement  avait  été  dissous,  a?aitTa 
le  lord  Ânindcl  exile  dans  une  tene, 
le  comte  de  iiristol  enfermé  à  la  tour, 
et  Buckingbam  à  la  ttte  de  rannée. 
A  défaut  de  contributions  Uf/J^f 
il  fallut  bien  recourir  aux  taxes  d*tt« 
sage.  Ce  fut  d'abord  arec  quelque  mo- 
dération ;  mais  ,  k  la  nourelle  d'une 
yictoire  rernoortée  par  les  Impériaux 
sur  le  roi  de  Dauemark ,  parent  et 
allié  du  roi  d*Anglele^,  le  ministre 
et  le  conseil  ne  connurent  plus  de 
frein ,  et  Charles  leur  abandomui  ley 
rênes.  Un  arrêt  de  ce  consci  ordonna 
un  prêt  général  et  breé.  Dca  commis- 
saires partirent  pour  les  provinces  arec 
des  instructions  secrètes,  oi-dre  de 
taxer  tous  les  sujets,  pouvoir  de  man- 
der, iuterroger,  confiner  ceux  qui  se 
refuseraient  au  paiement.  Ikaucoup  se 
soumirent  par  terreur;  quelques-uns 
résolurent  de  défendre  la  liberté  publi- 
que au  péril  de  leur  liberté  person- 
nelle. Le  chevalier  Thomas  Went- 
worth ,  si  célèbre  depuis  sous  le  nom 
de  comfe  de  Stwafford ,  fut  le  premier 
martyr  des  lois  de  son  pays  ;  Uamp- 
den ,  nom  qui  ne  devait  pas  être  moins 
ccicbre,  figura  parmi  ceux  qui  suivirent 
cet  exemple  ;  emprisonné ,  ainsi  que 
Wentworlh ,  il  plaida  devant  les  tri- 
bunaux la  nicmc  cause  qu'avait  plaidée 
Wcnlworth  devant  le  conseil.  Charles 
s*ébi]t  fait  rendre  compte  du  discours 
de  ce  dernier,  le  trouva  tout  à  la  fois  si 
loyal  et  si  patriotique,  si  également  fidè- 
le à  la  loi  et  au  rot ,  qu'il  ne  put  lui  refu- 
ser des  éloges ,  etBuckingbaiJi  se  crut 
obligé  de  convertir  la  prison  de  Went- 
worlhen  un  exildaosle  comté  de  Kent. 
Tous  les  prisonniers  qui  s'étaient  d'a- 
bord adressés  au  roi  directement  , 
avaient  obtenu  leur  liberté  ;  mais  le 
despotisme  du  £ftvori  se  hÂU  d'endut- 


«*4 

4ff  wCTf  fafwH  Jrtfeçfrj  uii 


Wàla     ' 


Mit, 

aune 


UjpL  A  Toufnuiy  ym,  i 
une  BO«nril^.|iaejiuiwl(i»| 
de  raraiéi<ptt:ieTeyait  4e  k 
leuse  cspéniîun  dEeCi|fiB»X 
ftMWMtAslriiiudsJeaeleuail 
tieoiièrei.  Qpûeemeatnil 
,  Toyaii  M«.  MhjtoAu 
seldilcsaue  eAîpMft*,' 
suit  et  qui  réJisu  leue  ke  | 
cninte*  Le  peuple  uiunMi 
sks  quTelle  commit;  il  mm 
cours  martiales  établies  poi 
nir;  la  détresse  et  les  rcsso 
maux  et  les  remèdes,  tout 
tout  indignait  également.  G 
peint  cette  époque  d'un  m 
«  La  sérénité  ne  se  rencoi 
»  sur  le  visage  d'un  Anglai 
»  de  penser  et  de  prévoir. 
dans  de  telles  ciroonstances  < 
succombant  sous  le  poids  de 
d'Espagne,  se  laissa  persa 
avoir  une  de  plus  à  soutenii 
France.  L'impétueuse  vani 
Caivori  avait  causé  la  jpren 
scandaleuses  et  téméraires  ( 
produisirent  la  seconde.  Le 
sente  au  monarque  anglais  i 
voir  que  lui  vaudrait  le  suc 
armes ,  et  la  popularité  que 
rail  une  guerre  entreprise  | 
nir  les  protestants  de  la  ll< 
résultat  fut  l'expédition  db 
plus  honteuse  encore,  nu 
plus  désastreuse  que  celle 
Toute  la  nation  eu  deuil 
un  parlement*  Le  roâ,  d 
tresse,  en  avait  besoin  plu 
sonne  ^  U  convocpa  son 


cl  Vouvrir  le    17  mars 
sëtcrnellement  mémorable 
ncut  fut  celte  pétition  de 
»  remoutant  aux  principes 
HX  de  la  graudc  charte, 
ans  amertume  les  attcin- 
ur  arat  portées  dans  les 
ips ,  renouvela,  pour  ainsi 
de  oriffînel  entre  le  roi  et 
Josqa  au  moment  où  l'acte 
\  à  Fassentimcnt  royal ,  la 
ideox  chambres  futadmira- 
DKmhre  du  parti  populaire 
IB  mot  qui  blessât  la  dignité 
use»  ne  fit  une  proposition 
\  sur  la  prérogative  royale. 
mt  à  Fenvi  des  tributs  du 
if  amour  à  la  personne  de 
t  le  caractère ,  disaient-ils , 
mî  par  aucun  vice ,  et  dont 
liait  le  sanctuaire  de  toutes 
;.  »  Du  côté  ministériel ,  il  ne 
in  moins  d'hommages  à  la 
la  dignité  nationale.  Le  se- 
ÉatG^e  avoua  franchement 
lesares  illégales  avaient  été 
;  qu'une  pétition  devait  pré- 
ci  les  griefs  ,  une  loi  les  rc- 
I  que,  la  loi  établie ,  les  iti- 
devaient  être  punis.  D'un 
,  la  chambre  haute  tenait  la 
tre  le  roi  et  le  peuple  ;  elle 
lu'où  devaient  s'étendre  les 
s  de  Tun  ,  et  où  devaient 
is  prétentions  de  l'autre.  Il 
on  comité  des  deux  cham- 
s'éclaira  mutuellement  ^  on 
pidques  amendements  réci- 
Snfin ,  la  pétition  de  droits , 
ir  l'unanimité  individuelle 
chambres,  fut  portée  à  la 
royale.    Lii ,  il  y  eut  des 
es;  le  roi,  tantôt  entraîné 
sur,  tantôt  ombrageux  sur 
(HT,  se  rapprochait  ou  s'é- 
e  la  sanction  tant  désirée, 
i  ddibérait  arec  Coke  ou  fiuc- 


Cïï\  ao5 

lingliam*  Tout  à  coup ,  par  le  conseil 
de  ce  dernier,  un  message  royal  vint 
ordonner  aux  communes  de  passer  le 
bill  des  subsides,  et  de  s'abstenir  de  tou- 
te affaire  d'état.  Leur  explosion  fut  aus^ 
si  forte  que  leur  modération  leur  avait 
paru  méritoire.  Elles  s'étaient  crues 
généreuses  en  oubliant  l'acte  d'accasa- 
tion  porté  contre  Buckingham  ;  elles 
le  reprirent  k  l'instant.  Charles  trembla 
pour  son  favori ,  et  donna  prédpitam* 
ment  la  sanction  qu'il  avait  impru- 
demment refusée.  On  ne  sut  pas  m£* 
me  obtenir  le  bill  des  subsides ,  à  la 
minute  où  l'on  accordait  la  pétition  de 
droit  ;  on  ne  sut  pas  craindre  que  l'i-^ 
vresse  d'une  telle  victoire  n'entraînât 
les  communes  à  en  abuser;  on  ne  sut 
pas  profiter  de  la  joie  publique ,  qui 
était  immense ,  et  de  toutes  les  béné* 
dictions  qui  se  portaient  vers  le  trône, 
pour  proroger  le  parlement  :  il  fut 
laissé  en  séance.  Le  premier  jour,  ce 
n'était  qu'allégresse  et  reconnaissance; 
le  second  jour,  on  reparla  de  griefs  ; 
le  troisième ,  on  nomma  le  duc  de 
Buckingham  ;  on  le  proclama  Tautcur 
de  tons  les  maux,  et  Ton  prétendait  user 
de  clémence  eu  suppliant  seulement  le 
roi  de  l'éloigner  de  ses  conseils.  Quel- 
ques chefs  populaires  dévoilèrent  alors 
des  intentions  qu'ils  n'avaient  pas  en- 
core laissé  pénétrer ,  et  les  vrais  pa- 
triotes se  séparèrent  en  vain  de  ces 
perturbateurs,  qui  les  appelèrent  apos- 
tats. Une  remontrance  violente  fut  ar- 
rêtée sur  les  mêmes  griefs  dont  on 
avait  obtenu  le  redressement.  On  pro- 
posa de  supprimer  le  droit  de  tonna- 
ge, comme  si  l'on  se  repenlait  d'avoir 
voté  des  subsides.  Le  roi ,  justement 
alarmé,  parut  au  milieu  du  parlement, 
qui  ne  l'attendait  pas ,  mais  ne  fit  en- 
core que  le  proroger.  Il  voulut,  pen- 
dant l'intervalle  des  sessions ,  relever 
l'honneur  de  ics  armes.  Denbigh,  ami- 
ral, parce  qu'il  était  beau-frère  de  Bue- 


5».o6 


CHA 


kingham,  désbonort  b  piViBoD 
Uoniquo.  Bttckiii|^iiim  ,  Ibrcë  pte  le 

Sremicr  ordre  in^érieiix  qu'il  eAt  Rça 
e  son  roi,  alla  prendre  à  PMsncNidi 
k  commandement  d'one  timifeiiie  ex* 
pëdiuon ,  et  ftit  assaMÎnë  par  un  fiuna- 
tique  obscur  y  qu'aTiient  enflamme  les 
remontrances  pariementtires.  Charles 
eo  reçut  la  nouyelie  comme  il  assistait 
au  service  dim  ;  sa  dëfotion  dompta 
sa  douleur.  Rentré  dans  ses  apparie- 
ments ,  il  se  jeta  sur  son  lit\  et  se  bai- 
gua  dans  ses  larmes.  L'expédition 
échoua.  Ceux  dont  les  débats  FaTaient 
tant  retardée  s'indignèrent  qu'elle  eAt 
été  trop  tardive.  Le  parlement  ras- 
semble devint  plu»  querelleur  envers 
le  roi  devenu  plus  moèété.  Les  puri- 
tains fanatiques  et  les  puritains  poli- 
tiques commencèrent  k  lever  un  iront 
audacieux  9  travaillèrent  k  détruire  les 
ressources  de  la  monarchie,  et  à  tour- 
menter la  conscience  du  monarque. 
Charles  reconnaissait  y  en  termes  ex- 
plicites ,  que  ce  droit  de  tonnage ,  si 
nouvellement  contesté ,  était  un  don 
du^  peuple  ;  mais  il  observait  que  le 
service  public  ne  pouvait  s'en  passer; 
que,  depuis  Henri  VI,  tous  ses  pré- 
dccesseiu's  en  avaient  joui ,  et  il  de- 
mandait le  même  bill  qui  leur  avait 
été  octroyé.  Toute  la  chambre  ^haute 
et  une  grande  partie  des  communes  le 
désiraient  autant  que  lui.  Le  parti  do- 
minant rëpoudait  qu'il  fallait  avant  tout 
s'ociuper  de  la  religion ,  de  Tarminia- 
7115 me,  qui  donnait  une  main  au  pa- 
pisme et  Vautre  au  roi  d'Espagne  ; 
du  cheval  de  Troye  où  se  cachaient 
des  hommes  prêts  à  ouvrir  la  porte 
à  la  monarchie  espagnole  et  à  la  tjr* 
rannie  romaine.  Ces  communes ,  dé- 
générées depuis  qu'elles  n'avaient  plus 
pour  guides  les  Wentworth  et  autres 
nobles  promoteurs  de  la  pétition  de 
droit  j  s'étaient  abandonnées  aux  Pym, 
auxSilden,  att:^  Sb^land;  à  tout  ca 


aMff  ^ehunede  rco 
tici|é#  ^lÉfîtuife  acflM 
atleÉMi  qu  oé  défait 


d§  iHMioBtt  tfféqtRi^  1 
tivÉofwry  la  roi  fit  an 
ner  nncB|  oramr  « 
F«idn  de  Pajomcr 
FindiiibâtyCC,  ans 
prononoé  ri^oaneoM 
teuiL  La  dumbre  da 
Ihéitre  d'un  vaainn 
Les  portes  fivent  fan 
▼rirent  mimapas  àm 
On  se  colleta.  Deux  OM 
Valentine.  saisirait  v 
leur,  le  rejetèrent  en  ju 
teuil^et  l'j  retinrent 
qu'une  partie  de  la  ch 
clamation ,  et  sans  co 
«  déclarait  traître  aux 
»  gleterre ,  ennemi  ca 
»  royaume  et  de  la  i 
»  protecteur  du  papisi 
»  nianisme;  toute  per: 
»  vraitou  payerait  i'im 
Le  roi  vint,  et  pour 
toute  raison ,  casser  o 
lement,  devenu  si  c 
même  ;  mais  entraîné  ] 
ment  plus  juste  que  sa] 
les  cas ,  trop  prompt  o 
se  calmer,  Charles  ( 
accuser,  puis  délivrer 
communes  qui  avaien 
sur  l'orateur,  ou  usur] 
ceux  qui  avaient  enfc 
leurs  collègues ,  ceux 
vec  assez  de  fondera 
les  diefs  de  la  sédil 
avait  punis  autant  q 
permettait,  en  les  disp< 
persuadé  qu'il  faisait 
time  de  Fautorité  pmi 
l'ordre,  il  rendit  com 
conduite  à  (a  nation ,  < 


CHA 

anifcsic.  Un  second  raifit , 
^t  cbirement  sà  rësoliuion 
ner  désormais  lui-ménic, 
lier  ministre  et  sans  parle- 
itrième  époque  de  ce  rcgiie 

en  grandes  scènes  et  en 
Ils  subits.  Le  premier  ftcte 
netnent  purement  royal  fut 

lionoraole  quoique  néccs- 
ic  la  Fk^nce  et  TEsuagne. 
i  h  çoerre,  Charles  s  appli- 

entier  k  radministralion. 
1  douie  années ,  dit  lord  Gla- 
»  tandis  que  le  reste  de  (En- 
il  en  proie  aux  guerres,  aux 
1,  à  tous  les  genres  de  dé- 
les  Anglais  jouirent  d'une  ex- 
dc  n^me,  d'une  plénitude 

d'abondance  et  de  prospé- 
SB  qu'aucun  autre  peupW ,  à 
époque,  n'en  a  joui  durant 
conçue  période;  »  et  ce  qui 
descnption  plus  remar- 
ies! que  les  anabaptistes 
c  tinrent  depuis  le  même 
""•«sque mot  pour  mot,  d.in.s 
^  à  Charles  II  encore  eiilc. 
t3glais  étaient  moins  satis- 
^ssasiés  de  cette  espèce  de 
L  1  iallait  aux  anglais  leur 
Leur  roi  était  vertueux, 

^  Us  ne  gémissaient  pas 

idelau  des  contributions  , 
^  s'imposaient  pas  cux-mé- 

qu'ils  payaient.  Celte  taxe 
eoiur»  tant  débattue,  était 
a^  dans  sa  répartition  ;  elle 
•lut  la  flotte  la  plus  inagni- 
lissent  encore  f  ue  les  mers 
;  elle  avait  flatté  forgucil  des 
ans  sa  partie  la  plus  sensible  ; 
id  Hambden  leur  paraissait 
us  digne  emploi  de  son  cou- 
i  sa  raison ,  en  soulevant  tous 
I  pour  ne  pas  payer  lo  sche- 
i  cette  taxe  géucrnlc ,  établie 
latre  ans,  mais  établie  par 


CHA  207 

un  ordre  du  conseil  ;  et  les  juges  qui, 
après  douze  jours  de  plaidoieries,  pro- 
nonçaient pour  la  couronne  contre 
Hampdcn ,  étaient  marqués  du  sceaa 
de  l'animadversion  publique.  Prynne, 
liurton ,  Betswick ,  LilLuroc,  couverts 
de  mépris  quand  ils  écrivaient  leurs 
libelles  séditieux,  exciuient  tout  il 
coup  l'intérêt  quaud  on  les  voyait  enip 
prisonnés,  exilés,  mutilés  pour  des 
délits  véritables  ,  mais  sans  décision 
de  jury.  Enfin ,  Charles  faisait  un 
iisage  salutaire  et  vertueux  d'une  puis- 
sance illimitée  ;  mais  d*autres  en  avaient 
abusé  avant,  d'autres  pouvaient  en 
abuser  après  lui  :  cette  pensée ,  qni  sou  1 
vent  se  présentait  d'clle-méaie  aux  es* 
prits  élevés ,  souvent  aussi,  et  avec  plus 
de  danger,  était  présentée  aux  autres 
par  des  esprits  turbulents.  Cependant, 
si  l'Ecosse  n'eût  pas  remue,  l'Angle- 
terre fût  restée  tranquille.  Non  seule- 
ment le  puritanisme  politique  avait  be- 
soin ,  pour  prendre  fou ,  des  étincelles 
du  fanatisme  religieux ,  mab  ce  der.- 
nier  incendie  lui-même  ue  pouvait 
naître  que  dans  les  contrées  01^ ,  de- 
puis les  jours  du  fameux  Knox,  était 
établi  le  fuyer  d'uu  presbytériajoismo 
plus  ardent,  plus  intolérant  que  ne  ('«i 
jamais  été  aucune  religion.  Jacques  l'c. 
avait  formé  le  projet  de  réunir  l'église 
écossaise  à  l'égLise  anglicane;  quelques 
succès  avaient  courouné  ses  efTurts; 
mais  il  avait  laissé  à  sou  fils  cet  ouvrage 
à  recommencer  bien  plutôt  qu'à  cou- 
sommcr.  Charles  avait  une  piétéencore 
plus  vive  que  celle  de  son  père  ;  il  n'é- 
tait pas  moins  )aloux  du  pouvoir ,  et 
il  avait  aussi  le  malheur  d'être  théolo- 
gien :  dans  sa  première  jeunesse ,  n'é- 
tant que  fils  puîné  d'AugIcterre ,  son 
père,  qui  le  destinait  à  la  primatic  et 
à  l'archevêché  de  Cantorbcry ,  l'avait 
fait  recevoir  docteur  à  Oxford.  Pai-mi 
les  conseillers  entre  lesquels  s'était  dis- 
tribuée sa  confiaBce,  depuis  la  mon 


loS  CRA 

]a  modé-adon  et  aux  comlniuboiif 
d'une  politique  raisonnëe.  La  postérité 
lui  paiera  toujours  an  tribut  aâonne» 
ment  et  d'admiration ,  malgré  les  le- 
proches  qu'elle  a  droit  de  lui  fidre^  et, 
en  écartant  toutes  les  présentions ,  en 
éclaircissant  les  faits  ^  en  les  coniidé- 
rant  dans  leur  ensemble ,  elle  dira 
qti'ii  eut  de  grandes  qualités  et  de 
grands  défauts ,  qu'il  se  laissa  égarer 
par  la  fortuue,  sans  se  laisser  abattre 
par  le  malheur,  et  que  des  droons- 
tances  que  sa  politique  ne  sut  pas  pré- 
venir avec  assez  dliabileté,remiitchè- 
rcut  d'achever  sa  destinée.  Le  ooctenr 
^^orbe^ç,  chapelain  de  Chartes XII ,  a 
écrit  l'histoire  de  ce  prince  en  suédois: 
son  ouvrage ,  très  volumineux ,  a  été 
traduit  en  français  par  Warmholtz  ; 
Adlerfeldt  a  donné  des  mémoires  mi- 
litaircs  ,  et  plusieurs  écrivains  alle- 
mands y  anglais ,  italiens  ont  publié  des 
relations  et  des  anecdotes  sur  le  héros 
suédois  ;  mais  aucun  de  ces  historiens 
n'a  traité  ce  sujet  avec  autant  d'intérêt 
que  Voltaire.  Son  Histoire  de  Char- 
les XII  est  un  modèle  de  clarté ,  de 
précision  et  d'cl^ance;  cependant  elle 
n'est  point  complète ,  les  mémoires 
qui  auraient  pu  contribuer  à  lui  don- 
ner ce  mérite  n'ayant  été  publiés  en 
Suède  que  depub  vingt  à  trente  ans  : 
il  s'y  trouve  aussi  des  erreurs  de  noms 
et  de  dates ,  des  anecdotes  hasardées, 
et  des  inexactitudes  géographiques. 

C — lu. 
CHARLES-PHILIPPE,  duc  de  Su- 
dcrmanic,  de  Ncncie  et  de  Werme* 
land,  fils  de  Charles  IX,  roi  de  Suè- 
de et  û*ère  de  Gustave-Adolphe ,  na- 
quit, en  1601  ,  à  Rcvel  en  Estonie. 
Les  armées  suédoises,  conduites  par 
Jacques  de  la  Gardie,  ayant  conquis 
plusieurs  provinces  de  Russie ,  et  cet 
empire  étant  eu  proie  aux  divisions 
intestines,  la  régence  de  t^owgorod  of- 
frit le  sceptre  à  Charles-Philippe,  en 


ol^et  dnièraâ  leÉdaat  ^huii 
nées*  C2îiiliiie|  shk  qé  cwi 
posail  à  son  fl^^iity  et  Gnïlifi 
jAe  dwfdMÎl  i-lè  liïber  ; 
CbarieÉ-nilim  pûlil'pitar  1 
Tille  Httitroïk.  Urt^tiMà 
gorod  SeaMBili  fini  jAttÉà 
tenes  dii  gbVffellMaleDt}  UMb 
goeiaiears  sséiott  txi^bniBt  (p 
genoede  MoeeottfltcoiifdMè 
nitson  eceeiiNm.  Bn^tteali 
proehma  &  MoseoB  MBeM  Roi 
oui  dédànt  rnsÉilttla  gpKm  iri 
dois.  Cfatties-fUippe  TCMi 
Suède,  etdoimi.  ei  i6i4i 
nondalion  fimeoe  à  k  ooon 
Russie;  On  a  suppestf  ifoe  G 
Adolphe  mit  peu  dTemptetsc 
l'élévation  de  son  frtre ,  paf 
aimait  mieux  profiter  des  drc 
ces  pour  étenare  les  limites  de 
de,  que  de  Êiire  obtenir  an 
trône  entouré  d'écueils,  et  doi 
rait  pu  être  facilement  précipi 
la  suite.  Charles-Philippe  m* 
Narwa  en  i&ia ,  sans ayoir  ét^ 

C- 
CHARLES  .  AUGUSTE , 
royal  de  Suède,  éuit  de  la 
de  Hol$tein-Soenderboni|;-Aa 
bourg,  collatérale  de  celle  qa 
en  Danemark,  et  naquit  en 
S'étaut  Toué,  dès  sa  prcmîè 
nesse ,  à  la  carrière  miliiain 
'  quelques  campagnes  en  Allema 
fut  nommé  ensuite  par  le  roi 
ucmark  commandant-général  < 
wège.  Lorsqu'en  i8o§  la  guc 
éclaté  entre  le  Danemark  et  la 
le  prince  d'Augustenboui^  cou 
en  chef  les  troupes  nonvégirno 
Suédois  eurent  occasion  de  1 
naître  sous  des  rapports  très 
geux ,  et  il  gapa  leur  estime, 
volution  de  1809  ayant  port< 
les  XllI  sur  k  trtee  de  S\à 


GHA 

n'ayant  point  d'en&nis ,  un 
(  états  du  a8  août  ût  échoir 
ion  au  prince  d'Angusten- 
béiiticr  au  tronc  entra  sur 
r«  suédois  le  7  janvier  1810. 
i  même  mois,  il  y  eut  une 
>lennelle  des  états ,  où  le 
yal  prêta  le  serment  exigé 
nstitution  ,  et  reçut  l'hom- 
rcpréscntants  de  la  nation. 
!  temps,  le  roi  fit  faire  lec- 

9Cte  par  lequel  il  adoptait 
9  et  lui  donnait  le  nom  de 

au  lieu  de  celui  de  Chris- 
avait  porté  jusqu'alors.  Char- 
U  avait  une  grande  popu- 

il  gagna  bientôt  Tafiection 
•Vers  le  printemps,  sa  santé 
I  à  s'altérer;  il  se  rendit  ce- 
D  Scaaie  pour  passer  en  re- 
orps  de  troupes  rassemblé 
prônnce.  Le  28  mars  1 8 1  o, 
nant  vers  un  régiment  qui 
lit,  après  avoir  chancelé  sur 
il,  il  tomba,  et  les  officiers 
iirent  le  trouvèrent  sans  cou- 
.  On  lui  administra  les  se- 
Fart,  mais  en  vain;  Char- 
le  ne  revint  plus  à  la  vie. 
rc  du  corps  lut  ordonnée  , 
i  fit  pas  avec  rattcntiou  et  le 
isaircs.  Le  bniit  se  répandit 
le  la  mort  du  prince  n'avait 
iturdle ,  et  les  soupçons  du 

portèrent  sur  quelques  in- 
larquants  de  la  capitale  ;  ce- 
lé corps  du  prince  fut  trans- 
itockholm.  Pendant  que  le 
aversait  la  ville,  le  comte 
*ersen ,  qui  le  conduisait  en 

de  grand-marédial ,  fut  as- 
le  peuple ,  qui ,  après  l'avoir 
insultes,  le  ut  expirer  k  couns 
I  et  de  bâtons.  Ija  soeur  du 
I  comtesse  de  Piper ,  égale- 
[lacéc  pr  le  peuple ,  eut  le 

se  sauver^  et  fut  mist  en 


CHA  iQC) 

sûreté  dans  un  château  fort ,  à  quel- 
ques lieues  de  la  ville.       O— au. 

CHAULES  (Stuart),  I".du  nom  , 
roi  d'Angleterre ,  naquit  le  29  novem- 
bre 1600,  à  Dumferiing  en  Ecosse. 
Son  père ,  Jacaues  VI ,  n'était  encore 
souverain  que  de  ce  dernier  royaume  ^ 
et  avait  épousé  Anne ,  sœur  du  roi  de 
Danemark,  Frédéric  IL  En  i6o3, 
Jacques  VI ,  roi  d'Ecosse ,  devint ,  par 
la  mort  de  la  reine  Elisabeth ,  Jac- 
ques r*".  d'Angleterre ,  et  Charles,  par 
la  mort  de  ses  deux  frères  aines ,  Henri 
et  Robert ,  devint ,  en  1616,  prince 
de  Galles.  L'éclat  dont  brilla  sa  jeu- 
nesse semblait  lui  promettre  une  vie 
S  lus  heureuse  que  celle  qui  lui  était 
estinée.  Aux  grâces  extérieures  ré- 
Sandues  sur  sa  personne ,  au  mérite 
'un  esprit  susceptible  et  avide  de  tous 
les  genres  d'instruction,  il  joignait 
le  charme  plus  grand  encore  d'uno 
modestie  ,  d'une  candeur  et  d'une 
bonté  qui  lui  attiraient  tous  les  cœurs, 
mais  qui  en  même  temps  exposaient 
le  sien  à  des  surprises  dangereuses. 
Son  premier  malheur,  la  source  de 
tous  les  autres ,  fut  la  liaison  intime 
dans  laquelle  sut  l'engager  ce  fameux 
duc  de  Buckiugham ,  courtisan  astu- 
cieux autant  que  ministre  inhabile,  et 
favori  tyranniquc  du  trop  faible  Jac- 
ques ^^  Nous  avons  exposé  dans  l'ar- 
ticle de  cet  illustre  intrigant  par  quelles 
manœuvres  ,  trahissant  la  confiance 
de  son  maître  actuel ,  il  usurpa  celle 
de  son  maître  futur  ;  par  quel  mélange 
d'artifice  et  d'audace  il  se  prévalut  de 
la  sensibilité  du  jeune  Charles  ;  enflam- 
ma son  esprit  généreux  et  sa  galante- 
rie chevaleresque;  mena  un  prince  de 
Galles  à  Madrid ,  en  aventurier,  pour 
y  faire  la  conquête  d'une  infante  ;  le 
mmena  en  Angleterre,  après  avoir 
fait  avorter  le  mariage  qu'il  avait 
prétendu  accélérer  ;  conduisit  le  fils , 
sans  en  avoir  prévenu  le  père  >  à  une 


300             en  A  tÈ-à^ 

conférence  des  deux  dunifarei  do  fu-  toto  fomlÊtt  iAhA*  m  I 

Iftueni.etlÂ,  parrorganele^niMir  aoonllB  nfaii -dTâmlitmftj 

i'OintneieplDsaugaite,iiitliu*e^l^  le  11  jûi  à  Dam«,«6k)| 

brcrsoRiiicoDdinte,  attester lamM-  BaMWMIf«m  fMvlaico 

songes,  coi]Mcrerfesp«r6die>,iiiet~  kaouttia,  k'aukigi  te  4 

tre  en&i  une  gaerre  i  U  fiace  d'une  CmIOlMrji  le  ift,  b-ni  cl 

allUoce.  Charles,  duis  Mlle  oràns-  -firot  Itar  «attél  i  LmAA 

tance,  eut  besoin  atlreexcnitfpn-Fïii>  Ghwlca  ^Wf  pB«  teae.a 

expëricncedeson«trfaiffjeinHK,et  ceua eelbdiqM,- M  fOWMi 

pr  l'habileté  connue  de  Bod^i^um  duc  delhrtlîi^W,  awrili 

â  tendre  des  pi^es.  Ce  qui  «Jdeït  paî»-  miar  petIcwMl.  Nmi  refit 

sammentàla  séduction  pratiquée per  ce  qne  nouf  «Toiu  dit  eiH 

le  rarori  sur  Tespiit du  prince,  c^était  1  Imw|iiii  Tiii  iwîfltili  Ti* 

cette  popularité ,  irametife  en  «fiét ,  ija'épmn  œ  itanc  rai  f  • 

qui  les  avait  accneittis  i  leur  retour  lêi  wp^dmlnnli  de  ■>  iti— 

d'Espagne  en  Angleterre.  Chuleife^  lieurgu^n  fit— mïidegi 

méprenait.  Sans  doute  la  muM  du  Tirmmtf  de  m  BdHw  M^eis; 

peuple ,  traTaillée  par  les  émissaire*  ptde  Tertnenx  tpn  m  hn  pc 

de  Burkinghatn ,  revoyait  avec  des  «ectptcr  unienl  nflrage;  q 

Iraosports  exressi^  son  prince,  qn'on  fiance  ingàiue  dan*  im  dÎM 

lui  représentait  comme  sauve  miracu-  noble  déunt^ressemmt  dani 

leuseucnt  des  piques  et  des  attentats  mandes;  la  surprise  dont  il  n 

d'une  nation  barbare;  mats  ces  puri-  pé,  en  TOyaot  Tes  eommunea 

tains ,  qui  bientôt  a  liaient  prendre  un  ser  des  subsides  pour  le  sonti 

si  grana  ascendant,  iriomphaleol  sur-  cuerre à  laquelle  les ctmimnae 

tout  de  voir  avorter  tout  projet  d'al-  iurce'  son  pire;  b  bonne  foi 

liaareavec  celle  cour  d'Espagne,  qui  quelle  il  défendit  alor*e«po( 

était  pour  eux  le  fojcr  des  supersti-  solu ,  qu'il  av«it  été  âeré  k 

lions  et  de  TidaUtHe  romaines.  Ce  fut  comme  sacré,  qu'il  anit  recn 

cependant  encore  dans  une  cour  ca-  me  un  héritage  ,  et  qu'il  m 

thoiique  que  Jacques  rheisit  une  prin-  employer  que  ponr  le  boobea 

cesse  pour  remplacer l'iiifànte;  il  eut,  peuple;  lorsque  Ton  fixe  b 

avant  de  mounr,  la  consolation  d'à-  réunion  de  drcoottances ,  3 

voir,  sinon  consommé,  au  moins  ar-  Touer,  le  premier  mouTonei 

rêté  le  mariage  du  prince  de  Galles  éprouve  n'est  pas  seelement  1 

avec  Henriette  de  France  ,  fille  de  vement  de  haine  contre  tes  1 

Henri  1V<  Jacques  cessa  de  vivre,  et  qui,decrimecncrtme,u>Dli 

Charles  commençaderégner  le  6  avril  cdui  qui  n'avait  pas  encore  en 

i&iS.  Les  larmes,  le  respect,  la  piété  pie;  on  *e  sent  mTobatairen 

du  nouveau  roi  en  suivant  les  obsi-  traîné  i  condaBncr  juMp^aoK 

qucs  de  son  père,  durent  convaincre  lOycns,  qui,  les  premiers,  01 

qu'aucun   dissentiment  ]>oIitique  ne  conquérir  mime  les  droits  les 

pouvait  altérer  tout  ce  qu'il  y  avait  de  gitimes ,  au  prix  du  malbeur 

sen.sibIeetdeverluem<LDSsanc(Eur;  lipnretsigAiéreux.*  Si  les 

mais,  resté  seul  avec  le  duc  de  Itac-  — _^____^^^^_ 

iiiigham.il  Tut  plus  que  jamais domi-  {})£nainrtmwi»'Jm 

né  par  lui.  Uuciinghâm ,  choisi  entre    fir^n^  f.  1  j,. 


CHA 

dant  des  subsides  pro- 
X  besoins  du  moment , 
iouë  le  droit  de  tonnage 
^  que  jusqu'à  la  paix  , 
>rSy  de  la  durée  de  cette 
'■  prix  du  re'tablissement 
Sf  uoe  telle  résolution 
re  digne  d'éloges;  mais 
t  pour  un  an  à  ce  jeune 
H  9  ce  que  ses  prëaëces- 
qiAls  fiissenty  avaient 
le  leur  avènement ,  pour 
i  de  leur  règne  ;  joindre 
etion  offensante  le  vote 
t  encore  d'un  subside  de 
!S  sterl.  y  quand  la  guerre 
a  dette  de  Hutérieur  en 
rictement  '^oo^oco ,  ce 
ilementy  comme  l'a  dit 
iérision  cruelle ,  c'était 
lélit  des  communes  cn- 
j»  comme  envers  leur 

le  roi ,  qui ,  ne  pouvant 
I  la  défense  de  létat  par 
emblée,  la  frappait  de 
oar  n'être  pas  au  moins 
elle  ;  le  roi ,  qui ,  aban- 
)D  parlement  au  milieu 
tonte  parlementaire ,  re- 

la  soutenir,  aux  bien* 
ax  compositions ,  à  ton- 
s  de  deniers  autorisées 
al  usage  des  règnes  pré- 
oi  n'était  pas  seulement 
^it  irréprocbablc.  Il  est 
:  que,  dans  cette  lutte  ter- 
tvrît  des  l'avènement  de 
remiers  torts  furent  ceux 
sr  parlement.  11  n'en  fut 

du  second  qu'il  convo- 
loivante  (  i6a6),  lors- 
\  galions  sur  lesquels  on 
poar  suppléer  aux  sub^ 
,  Fescadre  anglaise  n'eut 
Cadix  que  honte  et  dé- 
irles  donnait  une  preuve 
ur  les  lois ,  en  essayant 


CHA 


201 


encore  la  voie  constitutionnelle  pour 
obtenir  des  contributions  légales ,  le 
nouveau  parlement  était  fidèle  à  un 
des  axiomes  de  cette  constitution,  en 
faisant  marcher  ensemble  plaintes  et 
subsides  :  or ,  il  n'j  avait  pas  de  gen- 
re de  plaintes  que  ne  pussent  élever 
alors  coutre  le  favori  ceux-là  même 
qui,  ayant  été  fauteurs  de  sa  nipture 
avec  1  Espagne ,  n'avaient  pu  raison- 
nablement Taccuser  dès  le  premier 
parlement.  Cette  fois  ,  on  put ,  avec 
toute  justice,  appeler  corrupteur  du 
roi,  celui  qui  avait  forcé  la  candeur 
de  Charles  à  des  artifices  indignes 
d'elle,  pour  écarter  de  la  représen- 
tation nationale  les  personnages  les 
plus  dignes  d'en  être  revêtus.  On  put 
appeler  corrupteur  du  roi  y  Ci'lui  qui , 
redoutant  le  comte  de  Bristol  dans  la 
chambre  des  pairs,lui  avait  fait  envoyer 
à  la  fois  un  mandement  royal  sous  le 
grand  sceau,  lui  enjoignant  de  se  ren- 
dre à  son  poste,  et  une  lettre  de  ca- 
chet lui  défendant  de  s'y  trouver  ;  ce- 
lui qui ,  forcé  par  une  réclamation  des 
lords ,  de  leur  restituer  leur  pair  exilé, 
le  faisait  accuser  de  haute  trahison  par 
le  procureur-général  du  roi  ;  celui  sur- 
tout qui,  cette  accusation  intentée, 
osait ,  par  un  message  royal ,  recom- 
mander à  la  chambre  haute  de  refu- 
ser un  conseil  à  l'accusé.  Cette  cir- 
constance, sur  laquelle  les  historiens 
oi)t  passé  trop  légèrement,  est  sans 
doute  une  des  plus  grandes  taches  du 
règne  de  Charles ,  et  une  des  plus  per- 
sonnelles; car  il  pouvait,  séduit  par 
les  mensonges  de  son  favori ,  croire 
coupable  un  innocent;  mais  un  roi 
d'Angleterre  ,  qui  avait  juré  de  ren* 
dre  la  justice  avec  merci,  pouvait-il 
jamais  violer  la  conscience  dos  juges, 
et ,  par  leur  prévarication ,  ravir  à  un 
accusé  ses  moyens  de  défense?  Les 
pairs  ne  furent  point  prévaricateurs  ; 
ils  répondirent  qu'un  conseil  avait  clé 


ana  r,n\ 

et  avait  dû  ilre  accorde  au  comte  de 
lii'islol;  que  le  roi  lui-mêDie,  ciant 
]>t  ÎDce  de  Galles,  et  opinaut  dans  leur 
chambcc  sur  une accuiaiion  pareille, 
avait  finlcmeut  piol^e  c«  droil  ac- 
quis par  la  nature  et  garaulî  par  la 
)u&ticcàlont  accusé.  Charles,  rappelé 


I  mouvements  de  s 


rétracta  son  lucJMge.  BnsloI,  avant  de 
laisscrlirelesctiargesapportwscoDlre 
luîj  rappela  auK  piis,  (ju'il  l'était  le 
premier,  porte  accusateur  de  £uciiii- 
gham.  Les  deux  accusations  furent  ad- 
mises concuricnuncnt;  nuis  on  vil  sur- 
le-champ  que  tout  l'interél  évùl  pour 
le  comte,  récompensé  de  vingt  ans  de 
aervicca  par  la  disgrâce,  l'eiil  et  la 
persécution.  Alors  le  voile  qui  a<'ait 
couvert  les  nc'gocialions  ci'Esp.igne  Tut 
levé.  On  reconnut gue,d.)ns  Usiencr, 
le  comte  de  Kristol  avait  e'tc  loyal, 
liabile,  heureux;  que  le  dnc  lîc  Buc- 
k!n|;ham  avait  tout  brouille  par  «es 
Ii>lies ,  et  tout  Ltisé  par  ses  passions  ; 
qu'il  avait  trompé  le  prince,  le  pai- 
IrmcDl,  la  nation;  qu'il  s'élait  déter- 
miné ensuite  à  perdre  Bristol,  pour 
n'être  pat  perdu  lui-uiSme;  que  Jac- 
ques I'^.,  par  làiblessc,  et  Chaiici, 
sou  fils,  par  erreur,  avaient  laissé 
le  pernicieux  favori  opprimer  le  ser- 
viteur utile  ;  que  Jacques  avait  pro- 
mis justice  au  comte,  mais  eu  voulant 
rester  maître  du  moment  où  il  la  lui 
rendrait;  que  Cîjarles  lui  avait  offi-rC 
Eon  rappel  et  l'oubli  du  passé,  mais 
moyennant  des  aveux  qu'un  innocent 
ue  pouvait  pas  faire  ;  qu'eoGn ,  la  plus 
haute  cour  de  jusiicc  étaut  saisie  ds 
ces  contestations,  le  bvori  intimide 
avait  pcr.iuadc  au  monarque  séduit, 
que ,  sous  peine  de  voir  la  iua)cslc 
royale  coin  promise,  il  fallait  empêcher, 
à  tout  prix,  le  triomphe  de  ilristul. 
11  est  juste  d'observer  que  dans  les 
coromuues  qui,  de  leur  côu',  ioten- 
Liiaut  auisi  une  accusation  capitale 


CHA 

•ontre  Buckio(;ham ,  leur  batlivatii 
refusait  à  voir  de  tous  tes  dtlib  It 
seul  qui  pitt  oQiir  le  caractère  de  m- 
hifOD ,  et  parmi  les  dulres  clief*  w- 
cumulés  dans  leur  |ihiiiite,  fJuiinin 
étaient  ou  û  injustes ,  ou  si  EnttJo, 
qu'ils  (Jccrëditaicnt  les  plus  gniad 
les  plus  avérés ,  forUtiiicnl  la  prcVi» 
lion  du  roi ,  au  lieu  de  U  (Ls«ipci ,  d 
mettaient  tous  la  sauve-gud«  aàn 
de  soQ  honneur  le  ministre  qû,a> 
lomuié  sur  uu  point,  lui  pan' 
l'être  sur  tous.  1^  chambre  des 


s  elle 


I  s'étaient  fait  U  p 


messe  également  vague,  l'une,  ac- 
corder d'amples  scccun  quawl  la 
griefs  seraient  redressés  ,  l'anm,  d» 
redresser  les  crie^  quand  Icssacool 
seraient  aceoroés.  n  Bedrusaueiildd 
•  griefs  (  disait  h:  roi  ) ,  nuis  non  t»- 

■  quêtes  sur  les  griefs;  car  je  aesonf- 
>  frirai  jamais  qu'aucun  de  att»  S(fti> 

■  leurs  soit  interroge'  par  vous,  d 
Buckingham  moins  que  tout  aalit. 


■  Jes^ 


mais  je  sais  aussi  la 

■  qu'il  y  a  entre  coaseiUer  et  eonlr^ 

■  1er.  <■  C'était  dire  aa  parlcniMt 
d'Angleterre  ce  que  le  cJiancelier  M«^ 
peoua  ditdepub  au[urlenieutdeP*> 
ris  :  «  La  jiermissioa  d'avertir  l'aoti)- 
*  toritc'  ue  fut  jamais  le  druil  de  II  i 
p  combattre.  ■  Les  esprits  s'aignmL  ' 
Les  Wenlwurlh ,  les  Srymouc,  « 
nobles  cbïfs  du  parti  constîmiioiiadi  * 

avait  cm  habila  it'oar- 


1er,  n'étaient  plus  là  [wur  en  imMNf  p 
parleurs  noms,  leur>>  forlunn,  Mal  { 
caractèies;  cl,  dos  deux  coté»,  en  mt  J 
til  des  bornes  de  li  moderatioD.  Cl.  - 

Siitain  proposa  •  de  donner  aurtJi^' 
arles  les  mêmes  avis  que  Jcthtu do» ','" 
naît  â  MuLsc,  ■  et  il  appela  Iedur4ii  ' 
fincldn^harn  uu  gueujc  revéiu,  tf  ' 
ehampiguon  de  nuit.  Va  autre,  Tdi^  <  ' 
laut  ccai  l?r  l'ai^naent  tiré  (le  la  eiuX' ,  " 
rc  cl  de  l'uigcucc  d»  besoins, i éoi* 


CHA 

mm  an  Anelais,  il  yalait  miViix 
par  le  fer  de  Fcnnemi  que  pnr 
applice  domestique;  »  et  la 
e  y  eo  votant  trois  subsides ,  de'- 
le  ce  Tote  ne  serait  chaugc  en 
iprèt  que  les  griefs  auraient  été 
»  cf  rc'pondtts.  Charles  re'pli- 
iw,  pour  un  roi ,  il  était  plus 
:Mt  d'être  envahi ,  dëtniit  mè- 
ir  an  ennemi  étranger,  que  mé- 
par  ses  propres  sujets  ;  »  et  il 
que,  si  des  subsides  plus  am- 
toitDt  pas  définitivement  ac- 
iaas  la  semaine,  il  mettrait  fin 
Eflrajés  du  mauvais  effet 
,  le  roi  et  le  ministre 
vent  vainement  à  la  rétracter. 
Bflnines  arrêtèrent  que ,  toute 
aafinte,  on  s'occuperait  matin 
le  Tacte  d'accusation  du  duc  de 
ilham,  et  le  9  mai  1G26 ,  elles 
wrent  son  emprisonnement  à 
Are  hante.  Les  pairs  ne  vou- 
ititiier  qn'après  avoir  entendu 
igeft  ;  elles  furent  déduites  dans 
aiCiénoe  des  deux  chambrrs , 
inment  discutées  par  les  huit 
Mires  accusateurs.  Deux  d'en- 
:  le  laissèrent  aller  à  proférer 
9  phnses ,  qui,  si  elles  eussent 
s  qne  Buckingbam  les  rapporta 
eussent,  en  effets  mérilé  une 
■•  Le  roi  les  fit  mettre  â  la  tour. 
uninnes  suspendirent  toute  dé- 
on  jusqu'à  ce  que  leurs  coUc- 
Bpnsonnés  leur  eussent  été  rcn- 
;  il  fallut  les  leur  rendre.  Les 
ne  voulant  pas  paraître  moins 
de  leur  privilège ,  réclamèrent 
fié  du  comte  JArundcl ,  qu'un 
ia  roi  leur  avait  enlevé  deux 
uparavant.  Ils  arrêtèrent  aussi 
tfeaffiiire  serait  suspendue  dans 
lambre,  jusqu'à  ce  que  le  roi 
cordé  à  leurs  supplications  le 
du  comte  d'ArumIel  :  il  fullut  le 
corder.Tant  de  fautes  de  la  part 


CHA 


ao5 


de  la  couronne  ne  lui  servirent  pas 
même  de  leçons.  Tandis  que  Charles  se 
portait  pour  témoin  et  pour  garant  de 
rionocencedc  Huckiugnam,  les  douze 
grands  juges  du  royaume,  interrogés 
par  les  pairs  sur  plusieurs  questions 
relatives  au  procès  de  firisiol,  reçu- 
rent un  ordre  dit  roi  de  rester  muets. 
Une  lettre  du  roi  ,  pleine  d'élbgcs 
pour  le  duc,  recommanda  aux  mem* 
bres  de  l'université  de  Gimbridge  de 
l'élirt  pour  leur  chancelier.  Les  com- 
munes, bbssées  de  voir  combler  de 
faveurs  celui  qu'elles  accablaient  d'ac- 
cusations ,  éloignèrent  plus  que  ja- 
mais le  bill  des  subsides,  et  pressè- 
rent avec  acharnement  les  opérations 
du  procès ,  que  les  pairs  instruisaient 
avec  une  noble  et  tranquille  impartia- 
lité. Le  roi ,  partagé  entre  le  désir  de 
sauver  son  favori  et  l'impatience  de 
voir  consumer  en  del)ats  de  chambres 
le  temps  propre  aux  opérations  de  la 
guerre,  écrivit  à  l'orateur  des  cofn- 
munes  que ,  si  l'on  ne  s'occupait  pas 
immédiatement  du  bill  des  subsides  , 
il  les  tiendrait  pour  refusés  ,  et  aurait 
recours  à  d'autres  moyens.  Instruit 
qu'à  la  lecture  de  cette  lettre ,  elles 
avaient  arrêté  une  remontrance ,  il 
annonça  aussitôt  que  le   parlement 
allait  être  dissous.  Les  pairs ,  qui  se 
flattaient  d'amener  la  conciliation,  dé- 
putèrent vers  le  roi ,  et ,  le  prési- 
dent même  du  conseil  privé  portant 
la  parole ,  le*sup|)licrenl  de  laisser  en- 
core la  session  durer  quelque  temp^. 
a  Pas  une  minute  de  plus,  9  répondit 
Cliarlos  ;  et  dans  l'heure  il  cassa  ce  se- 
cond parlement  ^  où ,  des  trois  pou- 
voirs qui  se  balancent  dans  la  consti- 
tution  anglaise  ,   Tari^tocratie   seule 
avait  tenu  une  conduite  constamment 
juste  ,    noble ,   forme   et    modérée. 
Le  lendemain ,   Charles  publia   un 
manifeste  ;  les  communes  firent  cir- 
culer  leur  projrt  de   renioutrnucc. 


2o| 


Cttà 


Dès  ce  joar,  k  nn  €t  b  fêàaaetJf 
plaidaient  au  tfibmtl  de  b  aHMn  / 
et  la  nation,  à  rkutant  même  rà  b 
parlement  arait  M  dittOQS,  avait  Ta 
U  lord  Âmndel  cxiië  dans  une  tenre, 
k  comte  de  Bristol  enferaië  k  b  tour, 
et  Buckingliam  à  b  tite  de  IVuinée. 
A  défaut  de  cootributîona  Ujgalcs, 
il  fallut  bien  recourir  aux  tasea  dTo- 
lage.  Ce  fia  d*abord  arec  ^Kique  mo- 
dération ;  mab  ,  k  b  nourdb  d'une 
TÎctoire  ranoortoe  par  fcs  Impënaus 
sur  le  roi  de  Danemarii ,  parent  et 
allié  du  roî  d'Angkletre,  b  nunîstie 
et  le  conseil  ne  eonmirent  plus  de 
frein,  et  Charks  kur  abandonna  le^ 
rênes.  Un  arr<t  de  ce  conseil  ordonna 
un  prêt  gàiëral  et  tmé.  DtÈ  tommis- 
sàires  partirent  pour  les  proyinces  avee 
des  instroctions  secrètes,  ordre  de 
taxer  tous  les  sujets,  pouvoir  de  man- 
der, interroger,  confiner  ceux  qui  se 
refuseraient  au  paiement,  beaucoup  se 
soumirent  par  terreur;  quelques-uns 
résolurent  de  défendre  la  liberté  publi- 
que au  péril  de  leur  liberté  person- 
nelle. Le  chevalier  Thomas  Went- 
worth ,  si  célèbre  depuis  sous  le  nom 
de  comte  de  Stwqffbrd ,  fut  le  premier 
martyr  des  lois  de  son  pays;  Hamp- 
den ,  nom  qui  ne  devait  pas  êlre  moins 
célèbre,  figura  parmi  ceux  qui  suivirent 
cet  exemple  ;  emprisonné ,  ainsi  que 
Wentworlh ,  il  plaida  devant  les  tri- 
bunaux la  mcmc  cause  quWait  plaidée 
Wentworlh  devant  le  conseil.  Charles 
s*étant  fait  rendre  compte  du  discours 
de  ce  dernier,  le  trouva  tout  à  la  fois  si 
loyal  et  si  patriotique,  si  paiement  fidè- 
le à  la  loi  et  au  roi ,  qu'il  ne  put  lui  refu- 
ser des  éloges ,  etBuckingbaui  se  crut 
obligé  de  convertir  la  prison  de  Went- 
>vor(h  en  un  exildansk  comté  de  Kent. 
Tous  les  prisonniers  qui  s'étaient  d'a- 
bord adressés  au  roi  directement , 
avaient  obtenu  leur  liberté;  mais  k 
despotisme  du  favori  se  hâta  d*endu£- 


jievblpilf^BnMi 
di«a  Mbitnma/coin 
des  Mjges  fiuvat  d%li 
Toubint  Mer  oes  a 
poida  deh|ustko»  i 
uaus  MMni^er  e»  pr 
loîàbvaM^ 


Ifffiffp  oQi^treuu  CB 
UffL  A  reapmnjt, 
une  Bowrdb  lue  p 
de  rariiée  oinreveu 
cesse  cxjpëulion  de  ( 
favcBt  distrifauésdaiu 
lienlièfet.  Qubonqu 
prit,  vofyak  son  h 
a  une  addatesoue  el 
rait  etqvi  rëiusato 
crainte.  Le  peuple  i 
pbs  qu'elle  commit; 
cours  martiales  étab 
nir  ;  b  détresse  et  li 
maux  et  ks  remède 
tout  indignait  égalen 
peint  ceUe  époque 
«  La  sérénité  ne  se 
»  sur  k  visage  d'ui 
»  de  penser  et  de  | 
dans  de  telles  circoni 
succombant  sous  le  ] 
d'Espagne,  se  laiss 
avoir  une  de  plus  à  « 
France.  L'impétueu 
favori  avait  causé  '. 
scandaleuses  et  témc 
produisirent  la  secoi 
sente  au  monarque  c 
voir  que  lui  vaudrai 
armes ,  et  la  populai 
rait  une  guerre  eutr 
nir  les  protestants  c 
résultat  fut  i'cxpédii 
plus  honteuse  enco 
plus  désastreuse  qu 
Toute  la  nation  ei 
un  parlement.  Le 
tresse,  en  avait  be£ 
sonne  ;.  il  convoq« 


mt,  et  VuuvrU  le    17  mars 
^cte  éternellement  mémorable 
K*lement  fut  celte  pétition  de 
[iiiy  remontant  aux  principes 
xitanx  de  la  grande  charte, 
C  sans  amertume  les  attein- 
I.    leur  a^ait  portées  dans  les 
'Cemps ,  renouvela,  pour  ainsi 
pacte  oriçinel  entre  le  roi  et 
^^ie.  Jnsqa  au  moment  où  l'acte 
&nté  à  Fassentimcnt  royal ,  la 
t  ^ndenz  chambres futadmira- 
«n  membre  du  parti  populaire 
^tf^immotqui  blessât  la  dignité 
■aittUM,  ne  fit  une  proposition 
irfitnr  la  prérogative  royale. 
fe^Tèrent  à  Fenvi  des  tributs  du 
i  et  dTamour  à  la  personne  de 
5^^^^  le  caractère ,  disaient-ils , 
■K  Cerni  par  aucun  vice ,  et  dont 
^""^  tftait  le  sanctuaire  de  toutes 
•  Du  coté  ministériel ,  il  ne 


* '■^•sures  illégales  avaient  clé 
**  »  <iu'une  pétition  devait  prd- 
*'^i  les  griefs  ,  une  loi  les  rc- 
^  ^Ue,  la  loi  établie ,  les  in- 
.avaient  être  punis.  D'un 
>  1^  chambre  haute  tenait  la 
*^ï«  le  roi  et  le  peuple  ;  elle 
H^*oii  devaient  s'étendre  les 
^^  de  Tun  ,  et  où  devaient 
^  prétentions  de  l'autre.  Il 
^n  comité  des  deux  cham- 
s'éclaira  mutuellement  ;  on 
Qoelques  amendements  reci- 
tiofin ,  la  pétition  de  droits , 
tr  l'unanimité  individuelle 
'Jiambres,  fut  portée  à  la 
)ya!e.    Lii ,  il  y  eut  des 
;  le  roi,  tantôt  entraîné 
ir,  tantôt  ombrageux  sur 
,  se  rapproclhiit  ou  s'é- 
la  sanction  tant  désirée, 
libérait  arec  Coke  ou  Bue- 


Ctt\  ao5 

lingliam*  Tout  à  coup ,  par  le  conseil 
de  ce  dernier,  un  message  royal  vint 
ordonner  aux  communes  de  passer  le 
bill  des  subsides,  et  de  s'abstenir  de  tou- 
te affaire  d'état.  Leur  explosion  fut  aus^ 
si  forte  que  leur  modération  leur  avait 
paru  méritoire.  Elles  s'étaient  crues 
généreuses  en  oubliant  l'acte  d'accosa* 
tion  porté  contre  Buckingham  ;  elles 
le  reprirent  à  l'instant.  Charles  trembla 
pour  son  favori ,  et  donna  précipitam* 
ment  la  sanction  qu'il  avait  impru- 
demment refusée.  On  ne  sut  pas  m£* 
me  obtenir  le  bill  des  subsides ,  à  la 
minute  où  l'on  accordait  la  pétition  de 
droit  ;  on  ne  sut  pas  crainare  que  l'i* 
▼resse  d'une  telle  victoire  n'entratuât 
les  communes  à  en  abuser  ;  on  ne  sut 
pas  profiter  de  la  joie  publique ,  qui 
était  immense ,  et  de  toutes  les  béné* 
dictions  qui  se  portaient  vers  le  trône, 
pour  proroger  le  parlement  :  il  fut 
laisse  en  séance.  Le  premier  jour,  ce 
n'était  qu'allégresse  et  reconnaissance; 
le  second  jour,  on  reparla  de  griefs  ; 
le  troisième ,  on  nomma  le  duc  de 
Buckingham;  on  le  proclama  Tautcur 
de  tous  les  maux,  el  l'on  prétendait  user 
de  clémence  en  suppliant  seulement  le 
roi  de  l'éloigner  de  ses  conseils.  Quel- 
ques chefs  populaires  dévoilèienl  alors 
des  intentions  qu'ils  n'avaient  pas  en- 
core laissé  pénétrer ,  et  les  vrais  pa- 
triotes se  séparèrent  en  vain  de  ces 
perturbateurs,  qui  les  appelèrent  apos- 
tats. Une  remontrance  violente  fut  ar- 
rélée  sur  les  mêmes  griefs  dont  on 
avait  obtenu  le  redressement.  On  pro- 
posa de  supprimer  le  droit  de  tonna- 
ge, comme  si  l'on  se  repentait  d'avoir 
voté  des  subsides.  Le  roi ,  justement 
alarmé,  parut  au  milieu  du  parlement, 
qui  ne  l'attendait  pas,  mais  ne  fit  en- 
core que  le  proroger.  Il  voulut,  pen- 
dant l'intervalle  des  sessions ,  relever 
l'honneur  de  its  armes.  Denbigh,  ami- 
ral ,  parce  qu'il  était  beau-frère  de  Bue- 


2o6 


CHA 


kingham,  désbonon  b  piViBoD  brî* 
Uoniqup.  BtM^Di^iiim  ^  Ibrcë  p^  le 

Sremicr  ordre  in^érieiix  qu'il  eét  Rça 
e  son  roi,  alk  prendre  il  PoftsnMNidi 
le  commandement  d'une  troîsîfeiiie  ex* 
pëdidon,  et  fiit  assaMÎnë  par  un  &Bt- 
tique  obscur  y  qu'airâent  enflamme  les 
remontrances  pariemeotaires.  Charles 
en  reçut  la  nouyelle  comme  il  assistait 
au  service  dim  ;  sa  dérotion  dompta 
sa  douleur.  Rentoé  dans  ses  apparte- 
menu,  il  se  jeta  sur  son  lit',  et  se  bai- 
gna dans  ses  larmes*  L'expédition 
échoua.  Ceux  dont  les  débats  faTaieot 
tant  retardée  s'indignèrent  ({u'elle  eAt 
été  trop  tardive.  Le  pariement  ras- 
semble devint  pin»  querelleur  envers 
le  roi  devenu  ptas  moèM*  Les  puri- 
tains fanatiques  et  les  puritains  poli- 
tiques commencèrent  è  lever  un  iront 
audacieux,  travaillèrent  h  détruire  les 
ressources  de  la  monarchie,  et  à  tour- 
menter la  conscience  du  monarque. 
Charles  reconnaissait ,  en  termes  ex- 
plicites ,  que  ce  droit  de  tonnage ,  si 
nouvellement  contesté ,  était  un  don 
du  peuple  ;  mab  il  observait  que  le 
service  public  ne  pouvait  s'en  passer; 
que,  depuis  Henri  VI,  tous  ses  pré- 
décesseiu's  en  avaient  joui ,  et  il  de- 
mandait le  même  bill  qui  leur  avait 
été  octroyé.  Toute  la  chambre  ^haute 
et  une  grande  partie  des  communes  le 
désiraient  autant  que  lui.  Le  parti  do- 
minant rcpoudait  qu'il  fallait  avant  tout 
s'oct  uper  de  la  religion ,  de  Varminia» 
nisme^  qui  donnait  une  main  au  pa- 
pisme et  t autre  au  roi  if  Espagne  ; 
du  cheval  de  Tro^e où  se  cachaient 
des  hommes  prêts  à  ouvrir  la  porte 
à  la  monarchie  espagnole  et  à  la  tjr* 
rannie  romaine.  Ces  communes ,  dé- 
générées depuis  qu'elles  n'avaient  plus 
pour  guides  les  Wentworth  et  autres 
nobles  promoteurs  de  la  pétition  de 
droit ,  /étaient  abandonnées  aux  Pym, 
aux  Sildin ,  aux  Sh^laud ,  à  tout  et 


aMff  ^ehuuede  rnie 
iMS|e#  TtnuuoÊt  sesBi 
iHeàmi  quToft  devart  ^ 


dA  insioutt  éfécnRSy  c 
tfisoiiGPy  w  FOI  fit  an 
ncr  Ffaia  I  ùiêWU  d( 
F«idn  de  Pajouracr  i 
Findiiibât^cCy  anai 
prononeé  f aymmemm 
teuîL  La  dumbre  devi 
Ihéitre  d'un  fioBim 
Les  portes  fitfentfenn 
vrirent  mioia  pas  à  un 
On  se  colleta.  Deux  mei 
Vakntiae.  saisirent  v» 
leur,  le  rejetèrent  en  jm 
teuil,  et  l'j  retinrent  d 
qu'une  partie  de  la  chj 
clamation ,  et  sans  cou 
«  déclarait  traître  aux  J 
»  gleterre ,  ennemi  caj 
»  royaume  et  de  la  n 
»  protecteur  du  papisn 
»  nianisme;  toute  pers* 
9  vraitou  payerait  l'imj 
Le  roi  vint,  et  pour 
toute  rabon ,  casser  ce 
lement,  devenu  si  di 
même  ;  mais  entraîné  p 
ment  plus  juste  que  sag 
les  cas ,  trop  prompt  ou 
se  calmer,  Charles  fi 
accuser,  puis  délivrer  l 
communes  qui  avaient 
sur  l'orateur,  ou  usurp 
ceux  qui  avaient  enfci 
leurs  colli^ues ,  ceux  c 
vec  assez  de  fondem< 
les  chrfs  de  la  séditii 
avait  punis  autant  qi 
permettait,  en  les  dispei 
persuadé  qu'il  fiiisait 
time  de  Fautorité  pmr 
Tordre,  il  rendit  comi 
à  (a  nMion ,  o 


CHA 

anifesic.  Un  second  raifit , 
çait  cLiirement  &a  rësoluiion 
mer  de'sonnais  lui-ménic, 
lier  ministre  et  sans  parle- 
lirième  époque  de  ce  rcgiie 

en  grandes  scènes  et  en 
Bts  subits.  Le  premier  ftcte 
vement  purement  royal  fut 

bonoraole  quoique  neccs- 
ec  la  France  et  TEspagne. 
e  h  gnerre,  Charles  s  appli- 

entier  k  Tadministration. 
t  douie  années ,  dit  lord  Gla- 
t  tandis  que  le  reste  de  l'Eu- 
Ûen  proie  aux  guerres,  aux 
■>y  i  tous  les  genres  de  dé- 
les  Anglais  jouirent  d'une  ex- 
de  régime,  d'une  plénitude 

d'abondance  et  de  prospé* 

ss  qu'aucun  autre  peuple ,  à 

poque,  n'en  a  joui  durant 

^jigue  période;  »  et  ce  qui 

description  plus  remar- 

«st  que  les  anabaptistes 
C  tinrent  depuis  le  même 
"^sque  mot  pour  mot,  d.ins 
^  à  Charles  II  encore  eiilé. 
caglais  étaient  moins  satis- 
^ssasiés  de  cette  espèce  de 
^  1  Cillait  aux  anglais  leur 
Leur  roi  était  veitueux, 

^.  Us  ne  gémissaient  ps 
•  Tdèau  des  contributions  , 
&  s'imposaient  pas  eux-mé- 

qa'ils  payaient.  Cette  taxe 
^aux,  tant  débattue,  était 
^ge  dans  sa  répartition  ;  elle 
Lvtt  la  flotte  la  plus  magni- 
^ussent  encore  f  ue  les  mers 
S  eUe  avait  flatté  forgueil  des 
>ns  sa  partie  la  plus  sensible  ; 
)d  Hambden  leur  paraissait 
m  digne  emploi  de  son  cou- 
e  sa  raison ,  en  soulevant  tous 
is  pour  ne  pas  payer  lo  sche- 
s  cette  taxe  gcuéralc ,  établie 
oatre  ans ,  mais  établie  par 


CHA  207 

un  ordre  du  oonseil  :  et  les  juges  qui, 
après  douze  jours  de  plaidoieries,  pro- 
nonçaient pour  la  couronne  contre 
Hampdcn ,  étaient  marqués  du  sceaa 
de  l'animadversion  publique.  Prynne, 
liurton,  Betswick ,  LilLuroc,  couverts 
de  mépris  quand  ils  écrivaient  leurs 
libelles  séditieux,  excitaient  tout  à 
coup  l'intérêt  quaud  on  les  voyait  emr 
prisonnés,  exilés,  mutilés  pour  des 
délits  véritables  ,  mais  sans  décisioa 
de  jury.  £n(in ,  Charles  disait  un 
usage  salière  et  vertueux  d'une  puis- 
sance illimitée  ;  mais  d'autres  en  avaient 
abusé  avant,  d'autres  pouvaient  en 
abuser  après  lui  :  cette  pensée ,  qni  sou  1 
vent  se  présentait  d'elle-même  aux  es- 
prits élevés ,  souvent  aussi,  et  avec  plus 
de  danger,  était  présentée  aux  autres 
par  des  esprits  turbulents. Cependant, 
si  l'Ecosse  n'eût  pas  remué,  l'Angle- 
terre fût  restée  tranquille.  Non  seule- 
ment le  puritanisme  politique  avait  be- 
soin ,  pour  prendre  feu ,  des  étincelles 
du  fanatisme  religieux ,  mab  ce  deri- 
nicr  incendie  lui-même  ue  pouvait 
naître  que  dans  les  contrées  où ,  de- 
puis les  jours  du  lameux  Knox ,  était 
établi  le  fuyer  d'uu  presbytérianisme 
plus  ardent,  plus  intolérant  que  ne  l'«i 
jamais  été  aucune  religion.  Jacques  P''. 
avait  formé  le  projet  de  réunir  l'église 
écossaise  à  l'église  anglicane;  quelques 
succès  avaient  courouné  ses  efTurts; 
mais  il  avait  laissé  à  son  ûls  cet  ouvrage 
à  recommencer  bien  plutôt  qu'à  con- 
sommer. Charles  avait  une  piétéenane 
plus  vive  que  celle  de  son  père;  il  n'é- 
tait pas  moins  )aloux  du  pouvoir ,  et 
il  avait  aussi  le  malheur  d'être  théolo- 
gien :  dans  sa  première  jeunesse ,  n'é- 
tant que  fils  puîné  d'Angleterre ,  son 
père,  qui  le  destinait  à  la  primatic  et 
à  l'archevêché  de  Cantorbcry,  Tavait 
fait  recevoir  docteur  à  Oxford.  Parmi 
les  conseillers  entre  lesquels  s'était  dis- 
tribuée sa  confiance,  depuis  la  mon 


îioS 


GRA 


de  ItiickinglMin) ,  auctm  n'en  nA  «M 
plus  graooe  part  qw  L«id,  été^m 
de  Landrei,  prdat  iiMtèni  du»  iM 
Duzars ,  exemplûre  dut!  u  piM ,  brA- 
laot  de  rAmirlH  trois  njiiiBMi  uo* 
le  jou|;  uniforme  de  TéptovgUitttitU 
Lturgie  anglicaDC  ;  du  reile,  aiuù  lAi 

Kur  la  pr^rogatirc  du  trAne  fUB  pov 
utoritï  du  «acerdocc,  Aamsk  fM 
Charles  s'etah  cru  uuui  de  k  tmw 
quillite'  de  l'Angleterre  [  i635  ),  il  anit 
soDgc  i  visiter  l'Écotae,  nott  arala- 
ment  pour  se  montrer  daaa  Fanâfs 
royaume  de  ses  pères,  ponr  es  con- 
naître  par  lui-même  fÂat  potiliqne  et 
civil,  mais  pour  y  AaUîr  u  raligioD. 
Accueilli  avec  des  transport)  d'aHOor, 
iSié  pr  la  noblesse ,  eonromi^  en 
pompe  dans  l'ëglbe  mëtropoliLaiiw ,  k 
roi  avait  obtenu  la  reconnaiuauce  de 
sa  suprématie  ecclésiastique ,  én^  nu 
siège  épiscopal  dans  Edimbourg,  don- 
né les  sceaux  i  l'archevêque  de  SL- 
André ,  place  huit  autres  prâati ,  soit 
dans  le  conseil ,  soit  à  la  tête  des  tri- 
bunaux. Laud  eût  voulu  qu'il  ne  s'ar- 
rêtdt  pas  en  si  beau  chemin,  et  qu'il 
proposât  sur-le-champ  la  litui^e  sn- 
gUcane.CUreDdoD  ne  doute  pas  qu'rile 
n'eiît  triomphé  alors.  Chailes ,  qtw  son 
malheur  condamnait  k  ttrt  tour  k  tour 
knt  et  précipité ,  téméraire  et  timide , 
avait  craint  d'en  trop  faire  à  la  fois  ;  il 
s'était  borné  à  charger  un  comité  d'é- 
vcques  écoisais  de  préparer  nue  litur- 
gie qui  conciliât  la  ucrlé  de  leurs  com- 
patriotes avec  la  ibi  des  Anglicans,  et 
il  avait  repris  la  route  de  Londres.  On 
peut  dire  qu'il  en  avait  fait  trop  ou 
trop  peu.  Le  travail  iraiua  en  lon- 
);ueur:  cène  fiit qu'en  i63^  qu'arriva 
tubilement  en  Ecosse  l'ordre  d'y  sui- 
vre dans  toutes  les  églises  la  nouvelle 
liluipe.  L'impression  prodoile  par  la 
présence  dn  roi  était  eoacée  dès  long- 
temp  ;  les  bctieux  avaient  eu  quatre 
■as  pour  propager  leo»  optuioiu  cl 


nu 

lier  leurs  comvluis.  A  la  pt 
phrase  de  cutte  iiiuri^ic,  prtifei' 
la  cuihédrale  d'ÉdiiD||gar^ , 
doyen  du  chapilrr,  eirprésc 
clcigé,  du  clunceKfr  'et  de  i 
nugiïtralure ,  le  lecteur  pensa 
sonuné  sous  le  bâton  et  les  piei 
volèrent  k  sa  tète ,  au  mihea  d 
lemeals  et  des  cris  de  Mené  ! 
cir.  Chassée  d?  la  catbéJrale 
furce  armée,  une  partie  de  a 
pulacc  furieuse  y  rentra  par  li 
Iles ,  tandis  que  t'dUIre  alUit  i 
diverses  ^lises  renouveler  b 
scinp.  Le  peuptc  des  cantfMgn 
se  juindre  h  ce!  ni  de  la  capital 
Ruuvemenwntd' 


a  coupai  _ 

Des  lowb'pgpJiini  m 
de  protéger  les  IokU  neavoes, 
cela  mCme  qu'ils  potmiai  ■ 
cette  fureur  j  pamml  Tmir  it 
Due  pétition ,  conçue  CBoore  « 
respeetuenx ,  supplie  le  ni  4e 
sa  liturgie.  IxaA  vanA  de  b  ■ 
dre^nonde  U teroqma'.  La • 


lieux  succéda  une  oi  ^ 
rcciioniMlle;  des  dépnlëieem 
un  gouTenumenl,  d  roon  ni 
ce  CovxHAin ,  tcÎMpmr  If  a 
me ,  qu'on  ne  peut  Mre  màf» 
sans  indignation  et  etnt  ^ilid.  i 
avoir  déuaré  ■  que  Fci]^  d 
■  s'était  révélée nËcone, «In 
»  l'^se  JËcosse  ilay-nat 
•  salut;  «  aprèi  âne  accwJ 
peine  croyaBie  Jinreelme  gn 
contre  l'église  de  Bobc,  rhMUi 
taire  s'engagea  à  défendre  le 
jusqu'è  la  mort ,  et  cana  se  m 
rimpuUtion  de  rebdlion.  Pem 
temps,  en Andelem,  ko 


roj 


Ik 


CHA 

i  sanfer  ftut^  de  ce  Went* 
défenseur  q^lement  intrépide 
erté  publique  et  de  la  prëro(;a- 
lie;  que  nous  avons  tu  ,  après 
DD  dé  droit,  s*arréter  à  la  li- 
loée  entre  le  rrai  ptriote  et 
ldoyal,etquiy  récompensëde 
ëpar  les  honneurs  de  la  pairie, 
:  depub  cinq  ans  la  fice-royau- 
■de  avec  un  succès  admirable. 
iU  pas  :  «  Pre'parer  la  guerre 
perdre  une  minute ,  en  étant 
i  de  iaine  tout  ce  qui  serait  pos- 
pour  l'éviter  ;  »  telle  fut  sa 
•  Lord  Wentworili  traçait  en 
!mpi  et  le  pbn  d'uu  iiuuifeste 
trait  il  couveit  la  majesté  roya- 
A  la  paix  ne  pouvait  s*ubiciâr 
la  ykloire,  le  plan  d'une  cam- 
[DÎ  terminerait  lu  (guerre  d'un 
ip  f  et  peut-être  sans  effusion 
{•  Wentworth  ne  fut  pas  cru. 
,  fiuble  par  bonté,  écouta  les 
»^  étaient  faibles  par  terreur; 
aa  sa  liturgie  et  jusqu'aux  arti- 
irenns  avec  son  père.  On  lui 
la,  pour  sauver  sa  di^^iité,  de 
nn  Covenant  du  roi^  destiné  à 
nbcrrautre.Uue  prophétcssc  se 
rèdier,  au  nom  de  Jésus  cove- 
na,  que  «  le  covenaut  d'Ecosse 
Aé  ratifié  dans  le  ciel  ;  mais  que 
lo  roiélait  une  invention  de  Sa- 
»  Une  assemblée  générale  de  Té- 
eabytériennr,  convoquée  à  Glas- 
r  k  roi  lui-mîmc  (ql  i  novembre 
eommença  par  mettre  en  accu- 
OQS  les  ëvêques.  Sur  ce  début,  le 
isaire  du  roi  vint  la  dissoudre  ; 
idana  qu'elle  voulait  rester  en 
y  et  die  j  resta.  Les  cvéq ues 
jugés  par  contumace,  déposés, 
n  fHÛens,  s'ils  ne  se  soumet- 
wsà  la  sentence.  On  excommu- 
s  ceux  qui  ne  signeraieut  pas  le 
ml  d^ Ecosse  f  ou  qui  signe* 
oeliii  du  roi.  Dtt  là  à  prendre 


CHA  aoQ 

les  armes  contre  le  souverain,  il  n'y 
avait  plus   qu'un   pas  :  ce  pas  fut 
franchi ,  les  rebelles  levèrent  une  ar- 
mée ,  Lesly  la  commanda ,  et  le  ter- 
ritoire anglab  fut  menacé.  H  £illut 
bien  que  le  roi  consentit  à  se  met- 
tre en  défense.  Tout  ce  qui  devait  à 
la  couronne  un  service  militaire,  fut 
appelé  dans  York,  près  de  l'étendard 
royal.  Un  grand  nombre  de  volontai- 
res y  accourut.  11  ne  restait  que  aoo 
livres  sterl.  dans  réchiquier  de  l'An- 
gleterre; lord  Wentworth  en  avait 
5o,ooo  dans  celui  d'Irlande,  et  les 
envoya.  Sa  fortune  territoriale  était 
immense  ;  il  écrivit  à  tous  ses  fermiers 
de  verser  jusqu'à  la  dernière  obole 
de  ses  revenus  dans  le  trésor  royal. 
On  vit  entrer  dans  York  trois  régi- 
ments de  cavalt  rie ,  levés  et  équipés 
par  lord  Wentworth.  Les  corpora- 
tions et  les  individus  y  fiaud  et  le  cler- 
gé anglican ,  la  reine  et  les  catholiques, 
rivalisèrent  à  qui  fournirait  le  plus  de 
subsides.  Partout  les  vœux  des  peu- 
ples venaient  au-devant  du  roi.  a  Ja- 
»  mais  je  n'ai  reçu  tant  de  marques 
»  d'amour, disaitpil  en  sortautd'York.» 
Au  défaïut  de  l'Angleterre  toute  loyale, 
les  rebelles  avaient  compté  sur  1rs 
presbytériens  d'Irlande.  Le  vice-roi 
déconcerta  et  punit  les  conspirations. 
Il  fit  jurer,  par  toute  T  Irlande,  fidélité 
au  roi  et  haine  au  covenant.  Enfin , 
il  leva  une  armée,  qui,  des  ports  ir- 
landais, menaça  la  cote  occidentale 
de  l'Ecosse,  tandis  que  le  roi  la  près.- 
sait  de  son  coté  avec  une  armée  de 
terre  de  vingt-huit  mille  hommes,  et 
uue  flotte  qui  en  portait  cinq  mille 
autres.  Pour  terrasser  la  révolte,  il 
no  fallait  que  le  vouloir  ;  mais  Charles 
frémissait  a  Tidée  de  frapper  ses  chers 
Ecossais.  Il  prétendait  les  vaincre  par 
le  seul  appareil  militaire ,  sans  tirer 
l'épéc.  Ils  s'en  aperçurent,  proposè- 
rent uue  ucgociaiion,  et  le  cœur  du 

'4 


aïo  CHA 

roi  è'f  précipita  tont  entier.  Jjcs  con- 
lereiuxi  se  liiireot  à  Ui-rwk'k.  Lu  pre- 
mière ponventioa  fui  cgIIf  d'un  désar- 
mement rédproquc.  !.e  Iraité  à  pciuo 
était sij;iiri(  I-;  juin  itiSi)),  «tCtiar- 
les  avû  àc\k  rougédit!  tuulrs  s»  Irou- 
pes.  Les  rebelles  itc  lireiit  giùrc  (jiie 
eanlunner  les  teim,  et  lis  rcuntrent 
dès  qu'ils  crurent  le  roi  mus  moyen 
r  ses  levées.  Us  tia- 


mI,  ({iii  s'iDlilula  !asseml/lèe  natio- 
nale,  et  cria  aux  armei  !  Le  rui 
nuada  Wctilwonh  ;  ce  fidèle  servi- 
teur accourut,  et  son  jiremier  mot 
lut;  a  La  guerre  à  l'Ecosse,  et mi  par- 
»  lemeiii  en  Angleterre,  h  Le  roi  cod- 
■eiitit  à  l'un  et  à  l'autre,  Wcnlworih 
proposa  aux  membres  du  conseil  des 
loUKcriptioiis  volontaires,  s'engagea  le 
preicierpi)urao,ooo  liv.sierL,  laissa 
au  roi  un  coniniencepieiil  d'armcc,  rt 
courut  tenir  un  p:irleineitt  dlrbiiile, 
avant  que  le  paHcinrnt  aurais  s'oii- 
vriL  Crée  comte  de  SlrafTurd,  et  non 
jdiu  simple  député,  mais  lord  lieule- 
aanl  d'Irlande,  en  qiiaiorae  jours,  il 
obtint  du  parlcmeut  de  ce  roj.tunic 
quatre  subsides,  avec  uneordonniiiiee 
iodciînEe  pour  iour  ceux  qui  seraient 
nécessaires  à  la  réduction  des  rebelles, 
lien  obtint  six  du  clergé,  avec  la  taxe 
d'un  sixième  sur  tout  les  biens  ixclé- 
siasiiques.  Il  complétai  une  armée  ir- 
landaise deonu  mille  liomines,  <1se 
nmbarqua  pour  venir ,  h  côlê  du  rui , 
BOulenir  avec  lui  la  double  lutte  stU'  le 
cbamp  de  bataille  et  dans  l'arène  p:ir- 
fomentaire.  T.a  Talalilé  voulut  qu'A 
peine  débarqué,  il  filt  sai.si  à  Chester 
d'une  maladie  accablante.  L'homme  le 
plus  cap.ible  et  le  plu;  imposant  après 
lui,  le  garde-des-sceaus  CotGiitrr 
mourut.  Charles  se  trouva  seul  entre 
ses  ressenlimenli  et  sa  bonté,  des  con- 
seils faibles,  traîtres  ou  inludiiles.  Trois 
partis  se  balaoçaieut  presque  egale- 


CIIA 

mentdanslaclumbrodetcoinii] 
royalislestbM]his,myalUtt's  piti 
puritains.  Béuitir  Ira  Aeux  pn 
contre  le  troisième  ét.iit  facile  )■ 
et  le  devenait  encore  jAxa  par 
Couverte  d'une  inleHJgeDce  cria 
entre  les  clirfs  de  Finaametiiai 
saisc  et  le  cirdinal  de  UW-htlici 
lettre  qn'ils  écrivaient  ait  mi  de  I 
avait  éié  intercepter ,  rt  oUe  4ui 
sous  Im  yeux  du  pcurlemetik  Le 
me  jour  de  ta  session ,  b  ma 
trouvé  moyeu  de  réunir  ctmli 
dans  une  opinion  commune ,  te 

des  pain,  en  les  ramprvnirttJit 
uue  démarebe  que  l'autre  ckanfa 

fêlait  une  violation  de  ses  privi 
;s  eomniunes  av-iieni  arrêté 
s'ocr,u|ier  d'aucune  affiiire  ^ 
.nvoir  obtenu  du  roi  te  rcdiesi 
de  Ir  uns  griffa ,  et  des  pain  Un 
tion  de  leur  offense.  Ator*  ta  CM 
Strnffurd  avait  pu  se  MreinDSj 
à  Lomli'ea  ;  îl  propou  tu  m 
royal  qui ,  [iélib<^ré  dans  le  ta 
répondit  tellement  aux  refha  di 
tout  en  pourvoyant  à  ses  kcsaiu 
porté  aux  communes,  intrrpda 
lement  11  loyauté  des  bon  Rtlr 
en  dissipant  leurs  ombrages,  ^ 
esprits  furent  ciungâra  mi  Îv 
et  la  question  des  siib^ideamiM 
tout  eu  discussion.  Uvd^etGtu 
orateurdc  la  chambre ,  éuicnt* 
ment  d'emporter  un  vote  gùâ 
subsides,  sauf  ii  débaUre  rnw 
qiiaoïiié  ,  lorMiu'un  cheraltrr 
V.me,  secrétaire  d'étal  par  le 
de  la  reine  qu'il  trompait ,  et  t 
au  roi  dont  il  était  lemioblrt, 
tout  dans  la  confusion ,  en  déeli 
contre  les  instructions  de  sua  M 
que  le  roi  voulait  douir  subiîc 
rien.  Cette  eiigrance  si  forte  et 
salue  ranima  l'uppouiian  pari 
la  qiicïtiou  Alt  ajouriiéc  au  tende 


CHA 

mraDc ,  cduî  qai  avait  menti 
bre  alla  mentir  au  roi  ;  il  de- 
rèCcment  au  monarque  une 
i  résolution  des  communes , 
Till^ales  les  taxes  actuelles, 

la  guerre  contre  l'Ecosse. 
DToya  dans  la  nuit  ordre  k 
des  communes  de  fattendre 
tain  matin  k  la  chambre  des 
s'y  rendit ,  et ,  de  toutes  les 
ns  de  parlement  auxquelles 
habitué  y  prononça  la  plus 
i  ci  la  plus  funeste  (  5  mai 
nstruit  du  véritable  état  des 
ins  la  journée ,  il  délibéra 

conseil  si ,  par  une  procla- 
I  ne  pouvait  pas  rassembler 
lunes,  non  encore  dispersées  : 

ni  sa  prérogative  ne  le  per- 
•  IJ  ne  restait  plus  au  roi  qu'à 
e  et  à  vainci-e.  Straflford  le 
[Hurles  en  avait  les  moyens. 
iz  sujets  lui  fournirent  encore 
e,  ses  amis  un  trésor,  son  cler- 
l»ide.%.  — Il  pensa  on  coûter 
.'archevêque  Laud  ;  six  cents 
,  ameutés  par  les  puritains  , 
'assiéger  dans  son  palais ,  le 
Dt  pour  le  mettre  en  pièces, 
s  nar  la  force ,  ils  coururent 
Bam  briser  les  prisons.  IjOii- 
eonvcrt  de  placards,  et  rc- 
clameurs.  Le  roi  partit  pour 
bire  avec  StrafTora  et  le  pri- 
idant  qu'ils  voyageaient ,  les 
cossaises ,  invitées  par  les  pu- 
e  Londres,  entraient  en  Ân- 
et  surprenaient  une  division 
»  royale.  Charles  fut  retenu 
rk,  où  il  avait  convoque  les 
traflbrd  courut  prendre  le 
lement  des  troupes,  et  les  rc- 
t  avant.  Il  écrivit  à  Laud  : 
^  roi  dise  un' mot,  et  je  ferai 
rid  les  Écossais  plus  vite  qu'ils 
ntentrés;  j'en  réponds  sur  ma 
iC  roi  ttevoulnt  pas  dire  ce  mot: 


CHA  !iit 

il  ne  parla  qu'au  grand  conseil  des  pairs» 
pour  leur  dire  que  la  reine  l'avait  sol- 
licité d'appeler  un  parlement;  qu'il 
l'avait  convoqué  pour  l'époque  la  plus 
prochaine  ;  et  qu'eu  attendant  il  les 
consultait  sur  deux  questions  :  a  Que 
répondre  à  une  pétition  réconte  des 
Écossais  ?  Comment  maintenir  son 
armée  d'ici  à  l'ouverture  du  parle* 
ment?  »  Sur  la  première  question,  1rs 
pairs  furent  d'avis  que  le  roi  choisît 
parmi  eux  seize  lords ,  mais  des  plus 
populaires ,  qui  négocieraient  avec  un 
pareil  nombre  de  commissaires  écos- 
sais ;  sur  la  seconde  question ,  Straf- 
furd  proposa  que  les  pairs  empruntas- 
sent pour  le  roi ,  k  la  vilîe  ae  Lon- 
dres, !ioo,ooo  livres  sterl.,  dont  tous 
seraient  caution  solidaire  et  indivi- 
duelle. L'avis  fut  adopte,  l'emprunt 
réussit,  les  conférences  s'ouvrirent. 
Ces  pétitionnaires ,  si  soumis  ,  exigè- 
rent d'abord  de  leur  souverain  4o,ooo 
livres  sterl.  par  mois,  jusqu'il  l'entière 
pacification,  (t  pour  hypothèque  les 
provinces  qu'ils  occupaient.  StrafTori 
demanda  au  roi  la  permission  de  pour- 
suivre la  guerre  k  outrance.  Pour  mon- 
trer ce  qu'elle  avait  de  chances  favo- 
rables, il  fit  attaquer  une  brigade  do 
troupes  ennemies ,  postée  dans  l'évê- 
chc  de  Durham  qu'elle  pillait  ;  les  re- 
belles furent  tués,  pris  ou  dispersés. 
Les  commissaires  des  deux  nations  se 
récrièrent.  Le  roi  dcfendit  à  StrafTord 
de  vaincre;' il  lui  ordonna  de  séparer 
cette  superbe  armée  d'Irlande,  qui 
pouvait,  en  deux  heures,  être  transi - 
portée  en  Ecosse;  il  consentit  à  solder 
les  troupes  des  rebelles.  Ces  prélimi- 
naires siçnés  (  iG  octobre  ),  il  ren- 
voya la  discussion  du  traite  définitif  à 
Londres.  Après  y  avoir  ainsi  rallié  ses 
ennemis,  il  y  revint  lui-même,  et  le 
5  novembre  1O40  il  y  ouvrit  ce  par- 
lement ,  duquel  on  a  dit  :  a  que  les  uns 
ne  s'étaient  jamais  attendus  à  le  voie 

1/,.. 


C  H  A  C  U  à 


é 


commrnfpr,  el  que  1m  autres  n'a-  s'cngaf^cr,  non  kuIiW* 
Tajifii  jamais  cru  le  voir  finir,  o  L'his-  ptrlcmenrs  iricniuiiix ,  n 
loire  du  long-parkmait  mI  si  vasit  et  voir  di  Ios  dJiMudre ,  ni 
si  coinpIiquFC,  qu'on  ne  ppui  pa^  jon-  ni  nkf ma  l>'*  ajourner.  Ai 
gcr  a  eu  ofTnr  ici  le  dévelopjicmeiii;  sani  U  pur«ic,  sotldcMi 
ce  Kra  heaii<-ou|>  dVu  ndcr  qnelques  timenls  ,  Eoit  de»  aria  i 
Irails  p riiK-'ipaii s ■  Ln  puriraios  liaient    donnes  StraSurd,  il  coai 

SarvcDun  a  dominer  les  élections.  Les  membres  de  son  cui»âl< 
âiais^s'otiTrirent ,  el  la  chambre  des  ro^és  par  le  parlemeBi  « 
Gommunes  ]«n]|èvidemineD[dcstinee  beraiions  secrèieFi,  et  il| 
à  renverser  l'I^lise ,  le  trâue ,  toiiic  la  tout  le  parti  que  la  noir 
consliiulien  de  son  pays.  Le  premier  Allait  lirer  de  U  [«rfidW' 
coup  ^  leur  porter ,  ^tait  sans  doute  plu«  grand  malheur  attn 
dc&anperriioraineie  pluscapsblede  a  l'issue  de  ce  prucès.  I. 
lesdeieiidre.Muins  rebuté  encore  par  tellement  confondu  ses 
riniilililé  de  .ses  conseils ,  que  |iar  la  que ,  selon  les  règles  de 
douleur  de  voir  journellement  le  roi  cour  des  pairs  ne  pour» 
travailler  k  se  perdre,  SlrafTord  avait  faire  Irioiopher  l'iDDOcen 
dernandé'ascrëlirerdesaffaircs.Cliar-  niunes  eurent  recours  k  i 
I«  Tavait  retenu  par  set  inatance*.  Il  tmmltr,  qui  ki  todâit  j 
jaTait  ditis  les  vertus  de  cet  infortuné  me  lempa  «p^Kctuatricc 
prince,  quelque  choie  desilaiMe,  et  donnait  ntmeriuilMtiTo 
dans  ies  biblesses  qu^ne  chose  de  nuûqnîiCOBDM  tout  Ici 
ai  intéressant ,  i^u'dd  ne  pouvait  ni  le  ei^il  U  rAuiioD  des  i 
■ervir,  ni  le  qmUer.  Straffôrd,  arri-  léii  tégiiUtne».  Avaot  q 
Tant  de  Tinnée  royale,  allail  poner  euMCM  ophttf ,  le  roi 
au  pariement  une  accnution  capitale  leur  dumbria ,  noada 
oontreceaz  de  se*  membre*  qnlfpoo-  net,et  dManqoe,  nm 
Tait  conraiiKTe  d'avoir  apfiele  en  An-  -  avak  eniodn  t«it«  Fia 
glelerre  rannée  rebelle;  il  se  trouva  procès  t  ^rï  m  prêtent 
pr^enn.  Pym  parut  à  la  barre  de  la  soodre  en  loM  aen  mb 
<^ambr«dMpairi,accnaant,annom  reiaBfcîarail  fli;  nuit 
deso>«iBnnea,lecoate<le  Straftan]  daraHiaaMWt  de  tnhîi 
de  hante  tnÛion,  l'engageant  A  «d  piélit*Mktaanifioesp< 
spécifier  les  actes ,  et  requérant  aoB  son  penpfe,  il  ett  cxoeptsi 
umtation  immédiaie.  Cette  chambn  conscieMe,  eentn  Jafaa 
lunle ,  de^i  toute  inlcctée  deparita-  jtedmar^KUntlaJèrm 
nisme  et  de  sédition ,  nliéHia  pu  a^.  Cette  fcraeléde  di 
d'envoyer  i  la  tour  le  ministre  pna-    ae  démentir.  Sa  dâmrdw 


dpal  du  rai  (  f  .  SraimBo  ).  Char-  inspira  par  d 

les,  troublé   des    dannn  de  aon  et ntt proc^més arec fitev 

Msmstre,  s'oublia  pour  luL  Ce  roi,  si  ladoa  de  tous  les  ptin^p 

jalons  de  l'êxteiuion  de  tes  préroo-  taire*.  Six  mille  bandita 

tires ,  en  abandonna  toot  k  coup  les  g|ai*et  al  da  Mssaet,  m 

dnâls  les  ptnt  easentieli  ;  espwant  auÊBhnàmfmm,féiÊilt 

fléchir  et  se  bisanl  autre  chose  War-  ssdeqtmln^iBgM^a* 

mer  les  GomvoKs.  Ajm  oa  le  vit  aBpmèi.SaraHfwnni 


CHA 

Icment  eurent  le  courage  âe 
er  pour  $e  reiuser  au  meurtre 
ocenly  et  le  biU  &tal  étant 
l'assentiment  des  deaxcbam- 
ut  escorté  des  six  mille  ban- 
de la  salie  de  Westminster , 
Mini  au  palais  de  Whitc-Hall , 
après  avoir  tenté  inutilement 
Tader  son  malheureux  iniuis- 
k  délibérer  au  milieu  de  ses 
co&Dseîls,  s'il  sif;nerait  la  mort 
idèle  de  ses  serviteurs  et  du 
oué  de  ses  amis  ;  de  celui  à 
it  dit ,  en  rengageant  dans  la 
Us  n'arracheront  pas  un  dic- 
ta t£le  ;  «  de  celui  à  qui  il  ve- 
•ire  dans  sa  prison:  a  Je  vous 
na  parole  de  roi  que  vous  ne 
tz  ni  dans  votre  vie,  ni  dans 
lonneur,  ni  dans  votre  for* 
»  Conseillers,  juges,  prélats, 
iptîon ,  par  ambition ,  par  ter- 
It  se  réunit  pour  arracher  de 
lé  roi  son  assentimcut  au  bill 
r.  Ces  évéquos  anglicans,  qui 
lent  tant  à  l'église  romaine 
9Cikms  jésuitiques  et  sa  mo- 
ftrse ,  établirent  discrtcment  : 
avait  deux  consciences  ;  que 
idence  pid)lique  du  roi ,  non 
entlexciisait,  maisTobligcait 
e  ce  qui  était  coutre  la  cons- 
privée  de  rborome  ;  qu'enCn 
lion  n'était  pas  si  le  roi  devait 
'  ou  non  le  comte  de  Straf- 
nais  si  le  roi  devait ,  ou  non , 
à  une  ruine  certaine  safem- 
r  enfants ,  sa  personne  et  son 
ne? 9  L*archcvéque  dTork  y 
ant  ainsi ,  ne  trouva  dans  tout 
qn'uri  seul  contradicteur,  Té- 
Londres  (Juxon),  qui,  à  son 
immortel ,  dit  c  que  si  le  roi 
it  le  bill  injuste,  il  ne  devait 
le  signer.  ■  l^a  sédition  crois- 
ainnte  en  minute,  les  églises 
lut  de  sermons  incendiaires , 


CHA  ai3 

une  députation  des  lords ,  les  menaces 
des  communes ,  les  clameurs  des  ban- 
dits qui  demandaient  la  tête  de  Straf- 
ford  1  le  fer  et  le  feu  qui  brillaient  dans 
leurs  mains,  les  larmes,  les  supplica- 
tions, le  danger  de  la  reine  et  Je  ses 
enfants  égarèrent  la  raùton  du  malheu- 
reux roi;  il  autorisa  une  commission  à 
signer  tous  les  bills  qni  étaient  à  la 
sanction.  Auprès  de  celui  qui  assassi- 
nait son  ministre ,  en  était  un  autre  qui 
perpétuait  le  pouvoir  des  assassins  : 
Charles  ne  songeait  seulement  pas  à  ce 
dernier.  Le  meurtre  qui  allait  se  com- 
mettre ,  et  dont  il  était  désormais  le 
complice,  occupait  toutes  les  iacuitÀ  de 
son  amc.  «  St rafford  est  plus  heureui^ 
V  que  moi ,»  s'écriait-il  baigné  dans  ses 
larmes.  Toujours  fidèle  à  sa  destinée^ 
dans  l'instant  même  où  il  se  rendait  ' 
coupable  de  l'ingratitude  et  de  Hnjus- 
tice  la  plus  criante,  il  n'était  pas  en* 
oore  indigne  d'intérêt  on  au  moins  de 
pitié.— De  ce  jour,  tout  fut  penlii.  Il 
ne  resta  de  l'ancien  conseil  dans  le 
nouveau  que  ceux  qui  trahissaient  le 
roi.  Laud ,  arrêté  presque  en  même 
temps  que  Straflbra ,  devait  le  suivre 
sur  i'échaliaud;  le  garde-dcs-sceaux 
Finch  et  le  secrétaire  d'éui  Winde- 
bank  n'avaient  évité  un  pareil  sort 
qu'en  se  réfugiant  sur  le  continent.  Le 
vertueux  Juxon  donna  sa  démission 
de  grand  trésorier.  Lc%  nouveaux  mi- 
nistres, dévoués  à  la  faction  puritaine, 
lui  livrèrent  ]oumelk>ment  le  roi.  Là 
désorganisation  se  répandit  dans  les 
trois  royaumes.  En  Angl.  terre,  la  re- 
ligion nationale  était  blasphémée  et 
persécutée  par  les  représentants  de  la 
nation  ;  ap|>elés  pour  réprimer  les  re- 
belles d'Ecosse,  ils  leur  donnèrent  le 
nom  dcj'rùresy  et  joignirent  au  traité 
qu'ils  conclurent  avec  eux,  un  don  de 
doo,ooo  liv.  steri.,  levés  sur  le  peuple 
anglais.  En  Ecosse,  Charles,  qni  ha- 
sarda ÔlJ  faire  un  voyage ,  s'y  vit  de- 


a  1 4  (^  H  A 

«ouille ,  comme  J  Londres ,  de*  droits 
les  plus  inliercnis  à  la  royanli!.  I.'lr- 
laaac  devint  le  thdàlre  de  ces  missa- 
i:i'cs  si  justemenl  nêetvs.  On  osa  ré- 
pandre que  U  roi  avail  clc  d'intellî- 
j;eucc  avec  les  papistes  irlaudais  pour 
estennîiii'i'  les  Irlaoclais  protestants , 
et  veuir,  avec  les  premiers,  issemr 
l'Atigleierre.  Inquiètes  des  iétnoipis- 
ses  d'amour  qui  accueillirenl  le  m  à 
ton  retour  d'Êcoise ,  les  communes 
nubliireut ,  sous  le  nom  de  remon- 
irances ,  le  libelle  le  plus  nruleol  con- 
tre son  caractère,  ses  actions,  son  rt- 
gtie  entier.  Les  evËqucs  dcTeodaient  la 
cOutouiie  qui  les  proiifceait  :  ils  liireat 
dcliis  de  la  cliaiTibrc  naule.  Enfin  la 
rrinc  fut  ofieiisee,  tourmenta,  me- 
nace d'une  accusation  :  c'e'lait  blesser 
le  cceur  de  Cliarles  dans  sa  partie  la 
plus  vire.  On  Toul:iit  le  racilrc  hors 
de  lui,  le  pousser  à  une  grande  im- 
prudence ;  il  n'évita  pas  le  pîe'ge. 
L'accusation  la  plus  iucoosiddrce  fut 
iDteatéc,par  sou  procureur-géucral , 
contre  nn  lord  et  cinq  uieuibres  des 
cttomuiies.  llnlla,  enpcr&onoe,  dans 
celle  dernière  chambre ,  pour  Ciirear- 
rltcr  devant  lui  les  accuses.  Avertis 
par  la  comtesse  de  Carlislc,  à  qui  la 
rêiac  avait  parl^  tu  discrètement ,  tous 
avaient  disparu.  Et  ce  joiir-Ii ,  en  sor- 
tant du  parlement,  Ri  le  lendemain  en 
revenant  de  lliôlcl-de-ville ,  Ciiailes 
entendit  parlout  sur  son  passage  :  Pri- 
vilège I  privilège!  Vn  fanatique,  met- 
tant la  main  sur  la  portière  du  carrosse 
TVyal,  cria  d'une  vois  Torle  :  j4  vos 
tentes ,  Israël  !  Cctaii  le  signal  de  la 
n^elKon  armée.  En  effet,  après  des  tcr- 
reurshypocrites  surleur  proprcsûreté, 
après  avoir  ifcarté  toutes  les  pt^tilions 
loyales  qui  pouvaient  contredire  ces 
adresses  sâliiieuses;eutiu,  après  s'être 
entourées  d'uQ  e  pop  ulacea  leurs  ordres, 
les  communes ,  qui  avaient  eoiployd 
quinze  mc>is  à  dépouiller  le  roi  du  pou- 


CIIA 
Toi  r  ci  ùl  et  (  ccléii  asi  ique,  prétendiml 
q  ull  se  dé]K)uiI]^t  du  puiiToir  iniilaiit. 
Soutenues  par  latliambrvlijnilr.elln 
demandèrent  que  Charles  mît  aire  «- 
drasdct  parlement  la  milice,  lespb- 
ces,  les  arscnanx-  Cfi.irfe»  iVm<U; 
elles  fireni  des  Icvi!cs  .  uiirent  Ac%  im- 
pôls,  saisirent  des  vin» ,  nuiomi'teBt 
de»  pouvemnirs ,  et  oMinmeiieèMil 
la  pierre  civile  en.ivril  i')4j-— J"*' 
qu'ici  le  cararlère  rt  la  mndtiite  it 
L3iarles ,  tutflange  de  TeTliis  rt  d'tr- 
reiirs ,  de  droiture  ot  de  Êlible!>s(,  arnt 
mciité  tanidt  la  loaaugF  n  tautâl  la 
censure;  désormais  oii  D'rat pli»  qn'i 
l'admirer,  le  plaindre  cl  le  téxéti. 
Souverain  éclaire  par  le  tnallimrw- 
les  droits  des  nations,  il  mt  piinr  mi- 
nislre  le  plus  verlueus  îles  pathotn , 
ce  lord  Falkland ,  que  l'ahits  de  1*  t>rr- 
rogative  royale  avait  pjijj;i-  qurti]»» 
temps  parmi  les  cbcTs  jMpuLitcs ,  4 
qu'avait  ratlacbe'  furlemeiit  au  momr- 
qiie  le  d^ltl  de  la  demu^ratic  rt  dt 
ses  extravagances.  Us  [;crairrnt  e** 
semble  sur  ralTfeiisc  neerskitt'  de  ■* 
guerre  civile  ;  ils  écrivirent  t'Osemlilr 
les  manifestes  qui  dADOutraienl  laju»- 
tiec  de  la  cause  royale  ;  ils  rombaiti- 
rent  ciiîcmbic  et  avec  une  égJtt  n- 
leiir  pour  la  faire  trioujiber.  A  peiw 
assure'  d'un  peu  de  rcuos  par  le  niK- 
cts  de  ses  armes ,  Chadet  appela  pri» 
de  lui  tous  les  membre»  dii  parlemnl 
restes  (ïdèle;  à  la  «mslilulîou.  On  «( 
si^er  k  la  fois  un  parlement  d'Oifcrf 
et  un  de  Westminster.  Pcnduit  atis 
ans,  la  cause  royale  l'emporta,  O  t« 
roi,  soutenu  par  iiocnoblesse  ffnii^ 
se  et  des  provinces  fidètes ,  gofll^i  tsf 
core  la  douceur  de  r.inportcr  nor  erat- 
de  partie  de  ses  victoires  à  n  tetioir  4 
magnanime conipagne,  à  cette  Gtk  dl 
Henri  IV,  que  l'on  vil  passer  rt  it- 
passer  les  mers ,  ayant  )ais^  toute*  lei 

Sicrrcrirs  aux  i*tnnt;#rs ,  el  raUMHil 
ti  soldats  l>  Aou  qioux.  Toutta  Rtf 


GHÂ 

i  furent  dâniites  par  la  fu- 
lëe  de  Naséby  (  j'uu  1 645  ). 
e  parui  d*abord  assurée  au 
puéhe  des  parlementaires  y 
le  toutes  parts,  prenait  la 
s  alors  cet  homme  s'était 
y  ipie  son  génie  et  son  bras , 
risie  et  son  audace ,  ses  qua- 
TÎces ,  et  jusqu'à  ses  ridi- 
iduisaient  à  la  plus  mons- 
\  usurpations.  GromwcU  ar- 
ctoiredes  mains  de  Charles. 
\  se  voir  assiéger  dans  Ox- 
*ainer'à  Londres  en  triom- 
îtîer  de  tant  de  Stuarts  crut 
riens  sujets  ne  seraient  peut- 
looessibles  à  quelque  iutérét 
■alheiirs.  11  alla,  déguisé, 
in  asyle  au  milieu  des  dra- 
(sais.  L'armée  lui  rendit  des 
i  le  parlement  lui  témoigua 
ifsembkfe  ecclésiastique  dé- 
prince ennemi  du  covenant 
t  pas  être  admis  dans  le 
les  saUUs  :  les  saints  d'£- 
lirent  leur  roi  aux  saints 
re  pour  800,000  liv.  ste H. 
vile  outrageante  devint  le 

plus  vertueux  des  princes. 
is  près  de  lui  un  seul  de  ses 
es  ;  il  demanda  vainement 
lumoniers.  On  le  sommait , 
lent  d'abdiquer ,  mais  d'ab- 
eligion  :  alors  le  parlement 
s  avait  aboli  l'cpiscopat ,  et 
yveuant  d'Ëdimboui'g  com- 
deux  nations.  Tunt  à  coup 
i  du  parlement  fut  rr  m  pla- 
te de  son  armée,  au  sein  du 
anisme,  était  née  une  secte 
e  i^ indépendants,  qui,  en- 
encore  sur  le  fanatisme  pu- 
vonbit  ni  synode,  ni  mi- 
i  prêtres ,  ni  rois  ,  et  se 

en  communication  directe 
ivînité.  Fairùx  ,  qui  se 
oéral  en  chef,  Croniwell , 


CHA  2i5 

qui  se  disait  sou  second  et  qui  était 
son  maître ,  avaient  modelé  l'armée 
d'après  ce  régime  d'inspirations.  Le 
parlement  prit  l'alarme  ;  l'armée  se 
fâcha.  Gromwellet  son  gendre  Ireton, 
chai'gés  à  Westminster  d'aller  étein- 
dre l'incendie  dans  le  camp,  allèrent 
l'irriter.  On  vit  s'établir  ce  qu'on  croit 
à  peine  en  le  lisant ,  un  parlement  mi- 
litaire rival  du  parlement  civil  !  hts 
ofûciers  principaux  formaient  la  cham- 
bre haute,  des  soldats  de  chaque  com- 
pagnie, dits  agitateurs ,  composèrent 
la  chambre  basse.  Les  communes  mi- 
litaires accusèrent  de  haute  trahison 
onze  membres  des  communes  civiles , 
et  imitèrent  en  tout  la  marche  qu'a- 
vaient tenue  celles-ci  contre  Laud  et 
Strafiurd.  A  travers  toutes  ces  que- 
relles y  un  Joyce ,  tadicur  devenu  cor- 
nette, se  mettait  à  la  tute  de  cinq  cents 
chevaux ,  venait  enlever  le  roi  de  la 
prison  du  parlement  et  le  conduisait 
à  la  prison  de  l'armée.  Cromwell  seul 
avait  le  secrc(  de  celte  expédition , 
qu'il  avait  commandée,  et  dont  per- 
sonne ne  parut  plus  surpris  que  lui. 
Il  courut  prodiguer  tous  ses  respects 
au  roi ,  dont  il  voulait  faire  tomber  la 
tcte,  tandis  que  le  parlement,  qui  vou- 
lait une  démocratie  rovale,  avait  eu 
dans  son  systcmed  numilicr  le  prince, 
mais  de  le  conserver.  Charles  s'évada , 
se  réfugia  dans  l'ilc  de  VVighl ,  et  ne 
fît  que  changer  de  prison  :  le  gouver- 
neur de  cette  ilc  était  vendu  à  Crom  - 
Wi'il.  Celui  ci  n'avait  qu'à  dire  un  mot , 
et  c'en  était  fait  du  roi  ;  mais  le  trop 
habile  imposteur  avait  conçu  un  autre 
plan ,  et  n'en  perdait  pas  de  vue  l'exé- 
cution. 11  eut  à  combattre  tout  à  la  fois 
et  une  secte  de  niveleurs ,  qui ,  sortie 
de  son  armée,  voulait  lui  disputer  le 
commandement;  et  4o mille  hommes 
annés  {lar  l'Ecosse ,  qui  défendait  tar- 
divement son  roi  après  l'avoir  livré  ; 
et  des  troupes  anglaises,  quitcntaient 


ai6  GHA 

un  dernier  effort  pour  la  cause  royalt; 
et  jusqu'au  p.irlement ,  qm  ,  après 
avoir  envoyé  à  Charles  de  nouveaux 
commissaires,  dcfcLirait  que  les  conces- 
sions du  roi  pouvaient  servir  de  fbn- 
dément  à  un  traite'  national.  Gromwell 
triompha  de  toutes  ces  résistances.  Un 
tailleur  cornette  avait  été  chercher  le 
roi  pour  le  lui  livrer  ;  un  charretier 
colonel  (  Pi-ide  ) ,  purgea  le  parlement, 
c'cst-^-dirc,  qu'il  en  arrêta  ou  chassa 
cent  quatre-vio{;;t-onze  membres;  un 
antre  colonel ,  fils  d'un  boucher ,  flar- 
risson ,  conduisit  le  monarque  k  Ijon- 
dres.  Les  communes,  réduites  à  soisan* 
te  indépendants  furieux,  passèrent 
un  bill  qui  accusait  de  haute  trahison 
Cliarles  Stuart,  roi^  et  décrétait  la 
formation  d'une  haute-cour  de  justice 
pour  le  juger.  Les  seize  pairs ,  reste 
<lc  leur  chambre ,  rejetèrent  unanime- 
ment ce  bill  avec  horreur. — Jamais 
ce  spectacle,  digne,  a-t-on  dit,  des 
regards  de  la  divinité ,  le  spectacle  d'un 
homme  vertueux  aux  prises  avec  le 
malheur  et  l'injustice ,  ne  se  déploya 
plus  solennellement  que  dans  la  scène 
qui  s'ouvrit  le  10  janvier  i649«  Ame- 
né au  milieu.de  cette  préteudue  cour 
de  justice,  le  monarque  s'avança  d'un 
pas  ferme ,  ayant  sur  son  iront  tonte 
fa  majesté  de  son  rang  et  de  ses  ver- 
tus. Sans  daigner  se  découvrir  devant 
ce  ramas  de  meurtriers ,  il  alla  tran  - 
quillcment  s'asseoir  dans  le  £aiuieuil  qui 
hii  était  prépré ,  promena  en  silence 
un  regard  imposant  sur  tous  ces  vi- 
dages défigures  par  le  crime ,  et  atten- 
dit que  l'œuvre  d'iniquité  commençât. 
Le  président ,  un  Bradshaw  ,  légiste 
obscur  ,  qui  n'avait  de  remarquable 
que  son  insolence  et  sa  grossièreté, 
ordonna  l'appel  de  tous  les  membres 
de  la  haute-cour.  Cent  quarante-trois 
avaient  été  nommés  ,  il  ne  s'en  trouva 
de  présents  que  soixante-treize ,  tant 
les  imagioatious  et  les  consciences 


CHA 

étaient  effra  jfo  d'im  para 

Lorsque  k  nom  derFaîrfii 

mier  sur  la  liste ,  fut  appek 

répondit  du  haut  dTune  Mb 

•  trop  d^espritponr  tee 

lonqii'apr^  Fappel  on  hit  / 

cus€Udanmiiàimdmp9mpl 

la  même  voix  s'ëerîa  :  «  Pas 

»  partie  du  peuple!  «.Ut  e 

fiure  fini  sur  la  tribone.  Gea 

celle  d'uue  fanme,  et  Te 

œtte  fcmne  était  celle  d 

Bon  soldat ,  HMuvais  polili 

nite  homme ,  il  reooonaissa 

qifd  avai^  été  k  î<met  de  < 

la  cause  de  la  liberté  Favai 

l'assassinat  du  roi  lui  frisa 

Le  monarque  pr&a  une  01 

tive  à  l'acte  d'aocnsalioD  ;  i 

défendre  d'un  sourire  amc 

tendant  qualifkr  de  tyran  ^ 

d^ assassin.  Interpelé  par  I 

sur  ce  qu'il  avait  à  dire  p 

fense,  il  interrogea  au  Ken 

dre.  Il  demanda  qu'avant 

fit  savoir  pr  quelle  auto 

amené  dans  ce  heu.  «  ^lagi 

»  j'étais  dans  l'île  de  Wi^ 

»  conclu  avec  les  deux  ch 

»  parlement  un  pacte  tel  qi 

^  blique  n'en  a  jamais  gara 

«  sacré.  Je  traitais  alors  o 

»  ment  avec  les  nobley  se 

9  mon  royaume  et  les  re 

»  honorabks  de  mon  peu 

»  m'appreniuï  donc  par 

«  torité  (  légitime  s'eatei 

»  sais  qu'il  en  est  d'ili^ 

»  le  monde,  telles  que  cell 

»  leurs  et  des  larrous  )  ;  q 

»  prenne ,  dis-je ,  par  qiie 

»  légitime  f  ai  été  tiré  du  liei 

»  et  conduit  à  la  place  ov 

»  me  tais  snr  des  drconsi 

V  graves.  Qu'on  me  satisf 

»  titre  de  l'autorité  qui  a  fri 

»  et  je  répondrai  Souvciu 


CHA 

tre  roi.  Songez  qnels  far- 
18  amasseriez  sur  vos  têtes, 
meots  du  cid  tous  appel- 
ée pays  ;  songez-j  y  vous 
:  aongez-y  bien  avant  de 
as  de  plus ,  avant  de  vous 
d'un  abyme  dans  un  autre. 
MM  I  Dieu  m'a  confie'  un  dé- 
i,  par  une  antique  et  lon- 
SKNiy  m'a  transmis  unman- 
i  ies  violerai  oi  ne  les  tra- 
crait  déjà  y  porter  atteinte 
pondre  à  cette  nouvelle  et 
autorite'  qui  m'interroge. 
•moi  vous-méffie  sur  votre 
dors  je  vous  en  dirai  da- 
»  Mous  avons  traduit  avec 
religieuse  ce  texte  même 
kre  r^nse  de  Charles,  et 
tons  de  ne  pouvoir  pre'- 
U  suite  de  toutes  les  inter- 
|i  enrent  lieu  entre  lui  et 
lendant  les  quatre  séances 
e  procès.  On  n'en  peut  pas 
umë  plus  juste  et  plus  do- 
dui  ae  Hume.  A  la  fin  de 
séance,  le  roi  passant  près 
y  vit  la  hacfae  fatale  qui 
I  vie.  c  Elle  ne  me  (ait  pas 
il,  en  la  touchant  dcfdaigneu- 
te  baguette  qu'il  tenait  à  la- 
nc  il  descendait  les  degre's 
DSter,  il  entendit  plusieurs 
:  :  c  Dieu  sauve  le  roi  !  »  et 
son  coeur  en  recevait  quel- 
lion.  Des  furieux  crièrent  : 
KëcQtion  !»  et  ses  yeux  u'ex- 
ne  la  pitié.  Un  soldat,  saisi 
)n  involontaire ,  dit  à  haute 
u  bénisse  la  ranjesté  tom- 
I  capitaine  vint  l'assommer 
;  U  me  semble,  dit  le  roi , 
le  excède  le  délit.  »  Un  scx^ 
cracher  au  visage  ;  Charles 
Khoir  et  s'essuya  sans  dai- 
!  se  plaindre.  On  a  dit  le 
a  aurait  pu  dire  la  passion 


CHA  ai7 

dâ  Charles  /•'".  Tous  les  cœurs  chré-  • 
tiens  sont  d'accord  avec  celui  de  Cla- 
rendon ,  quand  on  lit  dans  son  his* 
toire  :  a  Le  meurtre  le  plus  exécrable 
i>  qui  ait  été  commis  depuis  celui  de 
»  notre  adorable  sauveur.  »  Trois  fins 
Charles  fut  ramené  à  ce  tribunal  de 
meurtriers ,  et  toujours  avec  plus  de 
forre,  il  récusa  leur  jurisdiction  ;  mais 
il  forma  la  demande,  qu'il  râtéra  jus- 
qu'à la  fin ,  d*être  entendu  par  les 
deux  chambres  du  parlement ,  dans  la 
salle  de  conférence.  On  le  refusa  non 
moius  pcrsévéramment.  La  haute* 
cour,  diminuée  encore  de  treize  mem- 
bres ,  prononça  la  sentence  de  mort , 
et  trois  jours  lui  furent  laissa  pour  se 
préparer  à  son  dernier  sacrifice.  Dans 
cet  intervalle,  arrivèrent  des  suppli- 
cations de  la  reine ,  réfugiée  en  France 
et  du  prince  de  Galles,  réfugié  en 
Hollande,  des  remontrances  et  inter- 
cessions du  gouvernement  français  et 
des  états-géuéraux ,  une  protestation 
menaçante  de  l'Ecosse.  Quatre  lords , 
qui  avaient  été  ministres  de  Charles, 
lîichmond,  Herforth,  Lindesay,  Sou- 
thampton ,  se  présentèrent  devant  ce 
qu'on  appelait  alors  les  communes; 
ils  remontrèrent  «  que  s'il  y  avait  en 
Angleterre  une  loi  fondamentale ,  c'é- 
tait celle  qui  avait  prononcé  irrévoca- 
blement, le  roi  ne  peut  mal  faire; 
que  ses  ministres  et  ses  conseils  étaient 
seuls  responsables;  qu'ils  avaient  été, 
eux,  ministres  du  roi  Charles;  qu'ils 
confessaient  lui  avoir  conseillé  tout  ce 
qu'il  avait  fait ,  et  qu'ils  venaient  offrir 
leurs  têtes ,  pour  préserver  cette  tête 
sacrée,  que  les  communes  elles-mêmes 
étaient  si  intéressées  à  défendre.  »  Cti 
de  la  nature,  intérêts  de  la  politique, 
vœux  ia  repentir ,  dévouement  de  la 
générosité ,  tout  fut  repoussé  ;  la  seule 
faveur  accordée  à  l'auguste  condamné 
fut  la  permission  de  voir  les  deux  en- 
fants qui  lui  restaient  en  Angleterre, 


3i8  en* 

k  princMfp  ËliMibilh ,  qui  Ml  l'ul- 
née ,  et  le  duc  de  Glocealrr,  âge  seii- 
lemciil  de  dix  nn^.  11  Ivur  prb  de 
Dieu  d  de  liur  mh-r.  Il  !ic  {iliil  i\  jin~ 
tester  a  <]iie,  dans  tout  li*  cour)  de  sa 
vie ,  il  n'avait  pas  cl^  îafidtlR  A  1« 
reine,  oiénie  par  une  |)eiiséc,  rt  <[iie 
sa  IcDdresïe  coniiigalc  allait  diirvi'  en< 
core  atitaot  que  celle  vie.  n  II  clurgcn 
la  p rinces ic  Eli.obclli  de  r^pèlrr  eos 
paruW  à  sa  mcre.  Passant  au  duc  do 
Glocesicr,  cl  le  prenant  sur  «M  ge- 
noux :  a  Mun  Tils,  lui  dit4l,  ils  vont 
»  couper  lu  téie  à  ton  père.....  p  11  vît 
reiifant  saiït  de  cctic  mrrible  ima^ , 
et  poursuivit  :  s  ËcDitlc-nioi  lien, 
D  mon  fila ,  ils  vont  coiipeL-  ta  lélc  à 
B  ton  père  ;  peiil-éirc  voudront-ils  te 
»  birc  roi;  mais,  prends  y  bien  gar- 
»  de,  ta  ne  prux  pas  cire  roi  tant  ipiO 
■  tes  frères  aine's,  Charles  et  Jacques, 
B  leront  «ivant*.  Ils  cuujxrunt  la  Iflo 
»  à  tes  frires  s'ils  peuvent  mettre  l,i 
1  main  sur  eux;  peitt-éirc  qu'à  la  (in 
s  ils  te  b  coiipTroDt  aussi.  Je  l'oi- 
nditnncdonc  de  ucp.is»oiilîrir  qu'il» 
B  le  fassent  roi. —  JeBielaiuerainlu- 
D  tôt  mcllrc  en  pièces,  ■  répondit  le 
gcnéi-eux  enfant ,  avec  une  cmolion 
oui  fit  briller  encore  quelques  larmM 
de  joie  dans  les  yens  de  sun  malheu- 
reux pcre.  Charles  bénît  ses  deux  en- 
fants ,  remit  à  5a  fille  deux  diamants , 
dont  UD  était  pour  sa  filtre ,  et ,  réparé 
désormais  de  loulc  la  nature,  ne  con- 
■versa  plus  qu'avec  le  prélat  Juxon,  ne 
s'occQpa  plus  qiic  de  ces  grandes  pen- 
sées de  rrligion  qui  l'avaient  soutenu 
dans  ses  longues  épreuves.  T.c  maliu 
dujonr  fàlal ,  3o  janvier  i64(},il  se 
leva  de  bonne  heure,  et  orduuna  au 
serviteur  qui  approchait  de  sa  per- 
sonne s  de  soigner  sa  tiiilctle  pins 
qu'à  l'ordinaire  pour  celle  ^andc  et 
joyeiiie  tuleiiDite.  n  II  avait  passé  la 
dernién  nuit  dans  son  palaia  de  St.- 
James,  et  il  devait 


CH\ 
dcWhlte-lIatl.AÙM 
vail  ]K)int  été  ijoublc^,  d.in»  les  deux 
nuiis  pMScédente*.  jutr  le  bn«t  <tn  m» 
vrifruquiconsiruisaieiil  son  Miafntd 
MUS  us  frnéirc».  Sur  les  ilix  lifm«, 
apr^s  Mvoir  irçu  la  mnimuiiniii  ilrS 
m,iinx  de  l'e'v^ue,  il  ne  mil  rti  nui- 
elic,  à  pied  ,  pour  Wliite-K^iK.  Dm 
lile^  de  solda»  l'escortaient ,  le»  dn- 
peniiK  lui»»^,  tes  tambours  minwa- 
rani  des  »ons  lugubres.  Immi^U»- 
ment  devant  lui.  maichinïtil ,  la  lAn 
iiue.ws  piincipNUX  sateltile*.  1.^'  rM, 
seul  couvert,  vAu  de  di-nil.IrcalBtf 
de  fit.-Gcorge  Mir  m  ]MitrinF,fl  n 
panarlic  noir  tlnttanl  Kir  s«n  tnM, 
s'anoçait  d'ira  T)K  firme ,  ayaM  i  M 
droite  l'fV^ue  Juxon ,  b  m  SMWhe  a 
eolonel  Tliomlison  ,  le  chef  Je  loai  M) 
geôliers.  Trois  ran^s  de  Ml<te»  fi^ 
maiint  le lagiibre  eurtei^ , qtw suvÉt 
ube  trnnpedesuiets  fidclcii  etiiâeece 
et  eu  hrincs.  A  U  sartie  du  ]MrcSlr 
Jarors ,  en  face  de  Whil*-Iiill  .GMh 
vit  rontrc  fe»  mur«  de  son  palîii  MM 
nive«u  de«  «-oiMÎM  de  son  af|M»^ 
meut .  mi  Abafiiid  tendu  de  «olr.  k 
blau  fil  il  atljit  poser  sa  t£i«  et  legÛw 
qni  devait  la  Iruncliir.  Sa  dAnnh 
n'en  fnt  point  aff.iiblie.  Il  rnfra  imt 
l'intérienr  de  son  pabii,  piil  twel^ 
girc  réfection  de  pain  ci  de  vni ,  pM 
trois  heures  A  méditer  on  &  pfÎDibM 
la  chambre  où  il  avait  cnutvBedrdu^ 
mir,  ctilueoupdedmxhnftfitJ^ 
raie,  les  croisées  fatales  fiirent  omî- 
tes.  Deux  lignes  de  sotibts 
le  passage  dans  tome  la 
ap)Kirieminil.s ,  et  l'un  vit,  ■  a«vn« 
cette  double  hnie ,  l'aignuic  vitÛH 
entrer  du  nqour  de  m  gr«nd«i»r  »* 
le  thédtre  de  son  martyre.  Dmx  bour 
IMUX  inaMpnés  l'y  attendaient.  \'Hi- 
que  Juton  y  parut  &  ses  c">t*s.  Tl"*^ 
iison,  avec  quel((uw-at»s  de  se»  * 
citTi ,  l'y  suivit ,  et ,  comibe  m  ' 
Ic^  circonstancL-s  decasacrilit*  i 


un  aotrc  déjà  indique 
oe  colonel  ThoiDlisoii , 
e  brigands ,  qui  avait 
ifiné  le  roi  et  la  royau- 
ns  œ  moment  converti 
ux  vertus  et  à  la  cause 

Ce  fut  à  lui  que  s'a- 
tr  discours  de  Fauguste 
ittt  sëparë,  |iar  des  lé- 
de  la  foule  innombra- 
uait  la  place,  Qiarlcs 
a  ciel,  et  les  reportant 
t  autour  de  lui  :  a  Ma 
t-11 ,  ne  peut  parvenir 
»enple.  Je  me  tairais  si , 
lent ,  le  dernier  et  le 

de  ma  vie ,  je  ne  de- 
Et  à  ma  patrie  de  pro- 
vous ,  au  monde  entier, 
honnête  liomrae ,  bon 
chrétien.  »  )1  dcfdnisit 
itions  avec  une  sérénité, 
le  douceur  admirables, 
rouvé  qu  il  n'avait  fait 

défensive   contre  un 
Tsseuret  rebelle  ;  après 
m  à  témoin  que,   loin 
voulu  anéantir  la  lihcr- 
en  mourait  aujourd'hui 
ajouta  que  sa  mort,  in- 
lécrcts  des  hommes ,  ne 
nt  pas  dans  les  décrets 
i  permis,  dit-il,  qii'mi 
ique  ôlâtla  vie  au  vire- 
:,  et  je  la  perds  aujour- 
De  sentence  non  moins 
la  sienne.  »  Il  finit  en 
es  bourreaux  ;  en  de- 
iel  le  salut  de  son  mal- 
lume  y  et  de  son  mal- 
vie  ;   en  indiquant  les 
;royait  les  pins  capables 
n  concile  national  pour 
gieuses,et  pour  l'atriirc 
^placement  de  tous  les 
s    leurs  justes   limites. 
icu  ce  qui  est  à  Dieu ,  et 


CHA  2i(> 

»  à  César  ce  qui  est  à  César.  Rendez  à 
»  mes  enfants  et  à  mon  peuple  ce  que 
»  vous  leur  devez.  »  Ce  discours  fîni , 
il  prit  des  mains  de  l'évéque  le  ban- 
deau $0"$^  lequel  il  releva  lui-même  ses 
cheveux,  c  Sire,  lui  dit  Juxon ,  il  ne 
V  reste  plus  à  votre  majesté  qu'un  pas 
»  à  frauchir ,  il  est  douloureux ,  il 
»  est  difficile  ;  mais  il  est  court ,  et 
»  cette  courte  douleur  vous  enlève  à  la 
»  terre ,  pour  vous  porter  dans  le  de! 
»  à  un  bonheur  sans  fin.  —  Je  passe, 
»  répondit  le  roi ,  d'une  couronne 
»  caduque  et  corruptible  h  celle  que 
»  ne  peut  souiller  auame  corruption.» 
En  proférant  ces  paroles  Cbaries  d^ 
posa  son  manteau ,  il  détacha  son  col- 
lier de  St.-Georges,  et  le  mit  dans  les 
mains  de  Juxon ,  avec  ce  seul  mot  : 
Souvenez-vous,  Il  chargea  Thomlison 
de  remettre  au  duc  d'York  une  pierre 
précieuse  gravée  aux  armes  d'Angle- 
terre; fit  présent  à  ce  colonel  lui-même 
de  son  étui  d'or ,  et  de  sa  montre  à 
un  autre;  se  dépouilla  de  son  habit , 
remit  son  manteau  sur  ses  épaules  y 
puis  posant  la  tête  sur  le  bloc ,  il  or- 
donna qu'on  le  laissât  encore  adres- 
ser une  prière  à  Dieu,  et  qu'on  atten- 
dît, pour  le  frapper,  qu'il  en  donnât  le 
signal  en  devant  les  bras  vers  le  ciel. 
Son  ordre  fut  respecté;  ses  bras  s'éle- 
vèrent ;  un  des  exécuteurs  masqués 
trancha  sa  tête  d'un  seul  coup; l'autre 
la  montra  au  peuple ,  toute  ruisselante 
de  sang ,  et  cria  :  a  C'est  la  tête  d'un 
»  traître.  »  Ce  que  produisit  à  Londres 
le  spectacle,  et  dans  les  provinces  la 
nouvelle  de  cette  mort ,  est  à  peine 
rendu  même  d;ins  le  sublime  tablciu 
qu'en  a  tracé  Hume.  Toutes  les  dou- 
leurs ,  tous  les  remords  éclatèrent  avec 
violence.  Bientôt  déplus  douces  larmes 
coulèrent  de  toutes  parts  à  la  lecture 
de  VJcon  Basiliké,  espèce  de  journal 
que  Charles  avait  écrit  pendant  le  cours 
de  bcs  longues  infortunes ,  qu'il  avait 


MO  C  H  A 

continua  â-tni  ks  direrscs  prisons , 
où  il  peignait  sea  aclions  cl  ses  acnli- 
nicnls,  où  il  parliii  tanlùt  à  Dieu, 
fanlôl  aux  hDniiuf!i,  't  qu'mlÎD  on 
■»it  inbluli- ,  fa  le  mihliatil  :  forlrait 
Ju  roi.  Milton  Iw-iucrac  comparait 
Icscdelsdoce  livre  sur  icprupleai)- 
^s,  i  cpux  qu'avait  produits  sur  le 
pcoplp  romain  le  tetùmi-ut  de  Cé- 
sar. Celui  de  Cbarlej  (  i  )  paraisinii  au 
momcDI  de  ses  ftioéraillM,  qui  ii'cu- 
renl  lien  que  vingi-un  )ours  après  «a 
uorl.  Dés  le  tnatin  du  juurfaUl,  les 
quatre  lords  qui  précédemnieul  s'c- 
tatrni  oflèris  pour  mourir  à  U  place 
de  leur  inailrc  ,  avaient  demande  de 
pouvoir  lui  rendre  In  derniers  de- 
voirs. On  leur  avjûi  permis  de  se  trou- 
ver k  la  chapelle  de  Windsor  le  jour 
où  ie  corps  de  lenr  (ODvanisjricrut 
Innsponé,  «i  ils  avaient  pa,  en  at- 
tendant ,  commeUre  quatre  aervileurs 
fidèles  à  la  garde  du  cercueil,  où,  le 
visage  d^wuvert  du  rot ,  etnliaunié , 
devait  loi^-temps  attester  tuxr^rdi 
publici  que  le  meurtre  avait  Hé  bitn 
lëHIcment  cotuominé.  Enfin,  les  lords 
tireat  avertis  d'être  à  Windsor  le  9o 
ftvrier.  lU  t'y  readirent  avec  r^vtqu* 
Jiuoq  et  tout  In  servîtem  àa  un 
roi.  ht  orrcueil  nmd  resta  exposa 
pendant  deux  jours  dans  mediapelle 
ardenie,  et  le  troisième,  «  préienat 
dn  gouveiDeni  cronvrellieB ,  qui  M- 

{ I  )  On  en  fil  plMd.  einqo«,ie  Wilion, 

enmoui»«rmi.ii.  Ceax  qai  dn«»«i  « 

imdre  U  publici  tf^  on  qnî  atteint  pu 


CHA 

fendità!"cvêqupdcr( 
de  Id  liiurijin  ai^icjitc,^ 
CDOsolateur  et  I»  d<'rnit) 
t'iaforCiUid  Cliarle»  allèreDi 
ledescriLdredsusIecavfai 
qui  renfermait  Henri  V) 
verlneui,  imnolé  par  la 
sectes ,  devait  reposer  au  pi 
monstrueux  qui  avait  alliii 
renr— ..  Duuie  ans  a'écouli 
mémoire  du  royal  martjr 
cre'e  par  une  sdIcdiûi»  râlt 
le  3o  j.iuvicrdo  cbaque  as 
lébre  d^ns  louto  r^Ui^Irt^n 
Die  tous  les  siwctadei ,  qui 
tous  les  tribunaux,  qui  t 
toui  les  temples  d'IiumnL^i 
immolée  et  ai uvuca lions  à 


GOABLBS.  H,  Os  da 
■4  1b  39  01^  i63«,  ht  étev 
des  dtectm  quiaoodilai 
mille.  On  Tenroya  hond 
lise  treuvailibEijeèl 
la  mort  de  son  pin.  Qnoi^ 
la  nèceSHii  d'ilre  peuîi 
prince  ifOraaee,  il  pni  le  : 
Son  ptraùcf  deueiD  fnt  j 
lande,  oà  Mtt  parti  était  s 


de  Crommil  dans  ce  pays 
marches  des  Écossais,  qi 
prodanirint,  Pcngagbrent . 
cer  set  teatativa  par  PKc» 
faite  et  la  mort  de  Montra 


>bUn>e  .i 


lUgDetJen:  

pM  Bunqut  de  rMnire 

•■Aait  l'onmige  dn  roi  on  li'nppoai 

àia,  rojaliMe.  Hune  som  puilt  „ 

■wMu  le  ptobUmeiTM:  aillant  i> 

qne  de  JBMice.  Pierre  Heviin  ft 


dans  las  bru  des  prad^ti 
fassajAireat  k  tant  da  pnli 


<ineiqiie*  onvruet  de  ( 
le  titre  de  JBibùeikeea 
l6tS|ù>-8*.TIa  antre  leci 
P«»  *■  w|laii,  parat 


ïerJni  ft  iini 
Cfavla*I«r. 


pas  ^«Brprisde  l'avenioi 
(tit  pour  oette  sect&  Son  tu 
d'aiUeiu*  difà  ■•«««  doiipi 
espèce  de  coatremie,  et  fu 
rut  n'avoir  produit  wr  lui  1 
fet  que  da  racoositniHt;  k  1 

fut  0 


GHâ 

tSl  ;  ntiis  bientôt  Tapproclie  de 
ell,  à  U  léte  ^ane  armée,  ren- 

séjour  eu  Ecosse  très  dange- 
Mni  Pespoir  d'tcre  joiot  par  les 
les  anglais  y  il  prit  la  résolution 
le  tnTersn*  un  pays  occupé  par 
de  Gromwell,  et  dVnt  rer  en  An- 
'.PoiirsuiTipar  cet  actif  général, 
il  des  forces  supérieures,  il  fut 
Woiteslrr,  n'échappa  qu'arec 
ip  de  peine ,  et  fut  oUiçi  long- 
le  se  cacher  cbex  des  person- 
chées  à  sa  cause.  Enfin ,  après 
mm  les  plus  grands  dangers , 
Ht  à  i^embarquer  à  Sborcham 

SosseXy  et  gagna  la  France , 
ISM  plusieurs  années  arec  sa 
t  son  frère ,  «  y  traînant ,  dit 
ire,  ses  malheurs  et  ses  espé- 
s,  9  néf^ligé  par  la  cour  qui  le- 
le  pouToir  de  la  république. 
f  &  la  fin  de  la  manière  dont  on 
il,  et  instruit  que  Crnmwell, 
nt  la  paix  avec  la  France, 
âgé  qu'il  en  fut  expulsé,  il  se 

Goloeoe,  où  il  vécut  deux  ans 
bscnrité.  A  la  mort  de  Cruin- 
I  se  rendit  auprès  de  la  cour 
lee,  dors  occupée  près  des  Pj- 
h  D^oder  la  paix,  et  ne  put 
nt  obtenir  une  entrevue  avec 
I,  qui  craignait  la  présence  de 
sadeur  de  Cromwel  ;  mais  la 

fit,  deux  mois  après,  ce  que 

osait  à  peine  espérer.  La  plus 
pvtîe  de  la  nation  désirait  vi- 

im  changfment.  Monk,  qui 
idait  un  corps  de  troupes ,  ar- 
Scosse  en  Angleterre  en  1660. 
tvoir  long-temps  tenu  ses  des- 
crets,  il  accueillit  un  serviteur 
«  Charles,  et  conseilU  à  ce 
de  s'avancer  jusqu'à  Breda, 
attendre  l'événement.  Alors  il 
loBg-parlemmt,  eu  fit  couvo- 
nonveau ,  et ,  se  déclarant  ou- 
nty  présenta  à  la  chambre  une 


CHA 


321 


lettre  et  une  déclaration  de  Charles , 
qui  furent  reçues  avec  enthousiasme. 
Ou  acquiesça  à  toutes  les  propositions 
du  prince,  et  Ton  n'y  ajouta  aucune 
condition.  Ce  fut  ainsi  que  Charles , 
sans  danger  et  sans  effort ,  se  vit  ea 
un  moment  rétabli  dans  tout  le  pou- 
voir et  dans  toutes  les  prérogatives 
dont  son  p^e  avait  été  diepouillé  par 
de  si  longs  et  de  si  terribles  rêverai 
Th.  Adams  ,  ancien  lord  -  maire  de 
liOndres  fut  député  par  cette  ville  pour 
aller  au-devant  du  roi  à  la  Haye.  Lt 
ag  mai  1 660 ,  jour  anniversaire  de  sa 
naissance,  Charles  entra  dans  sa  ca- 
pitale au  milieu  des  acclamations  uni- 
verselles^ <t  tous  les  part»  s'empres- 
sèrent de  lui  obâr.  Les  premiers  ac- 
tes de  sa  puissance  furent  prudents , 
et  lui  conolièreut  les  esprits.  U  admit 
indifilTemment  daus  son  conseil  les 
royalistes  et  les  presbytériens.  Le  sage 
et  vertueux  Hyde^  comte  de  Qaren- 
don ,  fut  fait  chancelier  et  pxrmier  mi- 
nistre. On  publia  nn  acte  d'amnistie 
(  ^.  Sydney  et  Geffris  ).  On  assigna 
à  la  couronne  un  revenu  fixe,  au  lieu 
du  droit  de  tonnage  et  de  pondage. 
On  licencia  l'armée,  à  l'exception  des 
gardes  et  d'un  petit  nombre  de  garni- 
sous.  On  rétablit  l'épiscopat,  et  on 
rendit  aux  évèques  le  privilège  de  sié- 
ger au  parlement;  puis  on  passa  l'acte 
auniformité ,  dont  les  clauses  forcè- 
rent presque  tout  le  clergé  presbyté- 
rien k  résigner  ses  bénélices.  f  «e  carac- 
tère £aicile  et  indolent  de  Charies,  son 
goût  immodéré  pour  les  plaisirs  et  sa 
prodigalité,  ne  tardèrent  pas  ii  ame- 
ner de  l'embarras  dans  ses  finances. 
La  vente  de  Dunkerquc  à  la  France 
fut  un  des  premiers  expédients  dont 
il  s'avisâi  pour  sortir  de  celte  gène. 
Louis  XIV,  instruit  de  .ses  l)esoin:<  et 
du  refus  que  iai^ait  le  pt'iHemeni  d'y 
subvenir,  lui  fit  une  pension  pour  le 
mettre  tout-ii-fait  daus  &«s  intérêts 


aïi  CHA  CHA 

et  cMlrpfnsinn  fut  cuclcmf ni  p^ie  ;  livr.i  lotit  cntirr  k  un  miuùtcn 

<e  qui  btsail  dii«  m  Aii^lctnrc  4]ii«  tons  le  nnm  ik  coi^/ ,  rt  cocd] 

diarlc»  11  (Itail  le  «icc-roi  àe  Louis  cinq  ppruinn»  (i).  Ce»  timnoi 

XIV.  En  1 665,  rommouc^nl  1rs  cn^acl^^c  le  pliix  andaai-ux  et 

liosittttex  arec  U  Ilollinile;  i-omme  ivr3iitiii|iit  et  in  fviaâjxt»  li 

tlleK  dliienl  orcjtioniiécs  par  Im  in>  d^rii-»,  «ncmirngbKBi  Cbftilt 

vMa  du  coDiincrce,  le  parlement  In  toute»  Icn  teuliiliva  i|u'U  aan] 

•ouliiil  arec  ckakur.  Les  commenu-  rendre    («n   auti>nlé    iulifp« 

mcniieii  foreiit heureux; RI3M  ne* «UR-  Un*  vjtile  ifii'ilrrfulde  ii  ton 

cfat  esntïreni  l.i  jalousie  de  la  Fixnce  aitoft,  U  dutlicMe  d'OrMu, 

(4(lu[)Aii(-nt3ik,qi)iHligucreDlavecU  jtceau  iion  union  avM  Lonb  i 

HuUiindc. Les  Anf^iis fuient  idleneni  ce  iiiincetuipramil  d^Ti'idcr 

■ccdlilà  par  U  Mipêrioriié  des  forces  di)w>n  (in'il  aciruît  par  mer  co 

ennemies ,  qu'une  floUc  hoibndiisc  H<ilbniui!(,aonl1r»  dmamoi 

Milrn  donsla Tamise, et,  remontantlc  jurtrenl  l.-i  perle.  1^  dq«IifiD 

Hednny,  brilla  des  vaisseaux  à  Cln-  ]<an«fiVAilliMsuiteun<-Kni»f) 

4jim.  Cet  <!t-cnr'nieiilfpt  regardé  corn-  In  b«aulij  et  1rs  giiîor*  (^a^ 

ne  un  des  [dus  grands  devislres  d'un  eixur  de  Charles.  Il  lui  dootiJi 

yègne  qui,  sous  IJeaucoup  d'autres  i-uu-  de  durJiessc  de  PorLsmoulli,  ri 

tioris  ,  esl  un  des  raoius  gloriiiix  (le  lieu  de  ses  iioiiibnuses  iutrigi 

hi^loirc   (rAliKlcIcrre.    La   mstc  de  ,l'."i1<r.H   fMu.r.rS.  .,-lle  -  <■.  < 

ttitiS,  cl  l'incenifie  de  Londres,  en  (oujon»  aor  aon  tsmmvm&ii 

i666,  aagmentèreni  les  calamité  de  qui  le  retiM  âiat  MB  îmM 

cette  tfnnqne.  On  fil  la  pais  avec  la  France.  Limm-dMMnb* 

Hollande  en  1667.  Peiiapt^,  Cla-  ça  lorïi^hdàcfT«rt;ftte 

reodon,  qui  arail  eucoura  la  haine  cl  béritKrprAoMptïfdehéig 

dViBe  grande  partie  delà  nation,  et  déclarahaÙeMeai ^lantàié 

dont  la  tctIii  inAranUble  déplaisait  la  religion  cuMi^iM  hMii 

au  rot  et  i  la  cour,  fut  renro^é  do  mi-  aprts ,  le  minbltn  iMBfjrl 

nittire,  et  d>lig^  de  se  mettre  k  Vahti  alliance,  et  nrfdlta  mt'  nfM 

delafuretndesesenDemtsparnnexil  les HolUiid^  Le  nî  iktiM 

volontaire.  Une  triple  alliance  entre  s'adrentr  an  pula|Mal  fmx 

conclue  pour  s'opposer  aux  projca  pn^ail,  b  tetter'ftf^tip 

ambitieux  de  Ixiuis  XIV,  fil  honneur  janvier  t67»i  PfatîevnMMt 

aux  lalentset  aux  principes  potitiqnes  i««  aririmms  Mmr^' dMi 

de  str  William  Temple,  qui  en  fiit  le  cniutedefoi^lecriMNhfîkc 

principal  négociateur  ;  mais  ce  futnn  ToiraiMlrdKi'AJMi'4JUan 

des  dernien  actes  du  gouTemement  men(al  gagaerU  BÉlinte.  ta 

qui  méritât  l'approbation  publique,  lions  nAialés  fritte  oobM 

Quoique  la  noncnalance  de  Charles  landais  nVumlpiik  a  (tap^ 

et  son  amour  du  repos  l'^oignas-  On  assemUa  on  notntnjit 

sent  des  entreprûes  qui  exigeaient  de  qui  exprima  la  «rfB^WtimwW 

FadiTité,  il  monlri  sans  réscrre  son  ^..^    ....  TT 

penchant  pour  le  ponroir  arbitraire,        O^,  ^*{|!&,  j^lji^'  i5?l.' 

et  il  nctia  lea  alarmes  de  tons  les  -  -  -'•  ^''■^■B^*-    -- 
amis  de  la  liberté.  Vers  1670,  il  le 


GHA 

itère  de  11  eàbmleiiâ.9^ 
!y  dissoal,  et  Fou  fil  là  pus 
ande,  en  1674- 1^-*  dm- 
e  cabinet,  de>  floctuiiii  >l*» 
idiHle  da  rai ,  reapii:reiit 
lôvaiiles.  Ea  1O77,  ^  t-A 
popubire ,  eo  murusii  la 
une,  sa  nièce ,  aa  jciace 
st  qndqnes  mesures  déô- 
irit  en  ûreur  des  H  ^Laa- 
it  h  paix  de  ^iimè^«  en 
'  cette  même  année,  la  dé- 
Ueou  prétendue  da  îkmtvx 
lîale,  tendant  à  a««aMiBcr 
introduire  la  région  ca- 
■C  la  cause  de  ijini  d'-s 
Igr^   le  caractère  iaiàiae 
le  Bedioe ,  les  deux  drnon- 
ittdpaax. ,  et  malgré  fim- 
de  leurs  dépositions ,  00 
•qœ  généralement  Uà  au 
celte  opinion  prudàii»it  une 
ition.  Le  parlement  eut  j ma 
e  cette  aflTiire  avec  un  zê^ 
crédule  que  celui  du  peu- 
uv  pairs  catholiques  Tarent 
wtion  et  arrêtés;  Colemau. 
le  da  duc  d'York ,  ainsi 
ors  prêtres,  périrent  s:ir 
et  le  comte  de  StalfurJ, 
fliérable,  fut  décapite.  F/ï 
L  se  retira  à  Bruxelles.  Le 
1  lui-même  des  reNtricti'jos 
de  son  frère,  dao«  le  chs 
xéderaît  ;  mais  I.1  chambre 
unes  adopta  un  bill  pour 
on.  Ce  fut  dans  cette  session 
*bill  à^habeas  corpus.  Telle 
a  disposition  du  p^rlem^^nt, 
y  craignant  de  voir  se  re- 
!S  remoutrances  qui  avaient 
ègne  de  son  père,  prorogea 
it,  puis  le  cassa.  Une  ma- 
Ckirles  éprouva  eu  1O79 
au  retour  de  son  frère  q ai , 
I,  demanda  la  permission 
iCosse.Gcs  évcoemcnts  pro- 


CHi  3iS 

dn<9irsBî  Usa  iiii'irnis  d  â=s  nuiis  - 

ail  h^TL  2.'.  ur.ite.  ifc-j  dse  tira 
i:^a  :  fîitf  <r4it  pMir  bj:  ie  rendre 
oiim  À»  citfrL  :ja  partj  prslr'laftt, 
omfflf  T  joont  assassiner  ie  nL  <  juoi- 
qae  pej  de  penonces  émisent  &j».!é 
f'jt  a  ia  rtitd'ét  de  b  conspiranoa . 
qui  avajeat  été  èocué»  (f  t  avoir  tr< 
pé  lyrezit  mal  vus  à  la  cov,  qai 
s'efiioirçi  al^rs  de  fjrtner  dans  ia  na- 
tion un  para  pc^ar  cootrfbaftaooer  le 
pMT^  pop'Jair*.  ce  qui  donna  lien  ans 
San: '«ISS  de  /Tî^  dde  Forr. inventés 
en  1  Gc^.  Un  nouveau  parlement  assem- 
ble rej^rit  r^iTaire  du  ImII  d'exdosion  ;  il 
passa  encore  une  fiiis  dans  la  4^mbre 
des  oommuiies,  mais  fut  rejeté  pr 
les  pairs.  Ije  psrl'.m^nt  fut  cassé  en 
lOSf .  Le  roi  en  convoq^ia  un  nou- 
veau a  Oiford;  les  communes  sV 
manti-irreiit  tellement  opposées  à  La 
cuur,  que  sa  di^s^jluîion  fut  aussitôt 
prononcée ,  et  que  le  roi  prit  la  réso- 
I  itiou  (le  gouverner  à  l'avenir  sans 
parlement  A  l'aide  d'*s  propriétaires 
et  du  clergé  ,  il  reçut  de  toutes  les  par- 
tîtes du  rovaumc  des  adres<(e8  de  fidé- 

m 

lile  et  d'attachement  ;  chacun  se  mon- 
tra-t  partisan  des  principes  monarchi- 
ques les  plus  purs.  L'accusation  de 
conspiration  et  de  complots  fut  alors 
dirigée  contic  les  presbytériens  ;  un 
collège  tout  entier  fut  condamné  et 
exécute  sur  une  accusation  de  haute 
trahison,  soutenue  par  les  mêmes  dé- 
nonciateurs dont  on  s'était  précédem- 
ment servi  contre  les  catholi({ues,  et  le 
comte  de  Shiftebbiiry,  chef  du  parti 
populaire ,  fut  mis  eu  juj:>cnicnt ,  nuis 
a^^giiilté.  Les  non  confoi  inistes  furent 
traites  avec  la  plus  grande  ri;»iieur,  et 
toutes  les  pcrsonucs  soupçomiéci  de 


a^  CHA 

principes  républicains  {atùnl  dcslî- 
luces  des  emplois  lucratîts  ou  de  ron- 
fiance.  Une  ^utre  mesure  Ires  impor- 
tante pour  arriver  au  pouvoir  aibl- 
traire  fut  d'idten  ter  des  prociïciinire  la 
plupart  des  corpor.nlions  ou  des  tnuiii' 
cipalil»  duroyannie,qui,  intiinid^s, 
lirrèTeot  à  la  courunae  W  ebarics  de 
leurs  droits ,  et  en  reçurent  de  uou- 
vellcs  qui  les  rendaient  plus  dcpcn- 
dintes  du  roi.  Ces  procrès  rapides 
vei*  l'aiicaniissenient  de  Ta  liherié  ci- 
Tile  causèrent  des  alarmes  si  vives , 
qu'il  se  fcimia  de  nombreuses  associa- 
tions et  dcB  complots  de  toute  espèce. 
Une  conjuratioDConDirc  sous  le  nom  du 
comptotde  Hjre-ffouse  .!il\amiin<:\ai- 
qu'à  menacer  les  jours  du  roi.  Û'aprcs 
les  dépositions  de  quelques  indÎTidus, 
beaucoup  de  personnes  du  plus  haut 
r«DS  s'y  trouvèrent  impliquées  ,  et 
l'exe'cution  du  lordBusscl  eld'Alger- 
iion  Sydney  ,  deux  d'enlrc  elles,  fut 
un  des  éve'nements  les  plus  mcmum- 
blcs  de  ce  règne,  Charles  était ,  à  cptte 
époque ,  uu  des  inouarques  les  plus 
absolus  de  l'Burope.  I,i  nation  an- 
glaise semblait  avoir  perdu  toute  idée 
de  liberté ,  et  le  caractère  indolent  du 
roi  l'cmpècba  seul  d'assurer  pour  tou- 
jours son  pouvoir  absolu.  L Ecosse, 
qui ,  plusieurs  fois  sous  ce  règne ,  i'ë- 
tJÎt  i n su rpêe  contre  les  mesures  arbi- 
traires employées  pour  rétablir  l'c'pis- 
■  ropat,  fui  complètement  souml'c,  et 

l'ou  usa  m^me  de  cnuiuté  pour  y  par- 
venir. On  dit  néanmoins  que  le  roi 
n'ainuit  pus  ce  genre  de  gouverne- 
jBcnl,  conseillé  priocipalrment  par  Je 
due  A'Yark ,  liomme  dur  et  inlleiible , 
et  qu'il  avait  résolu  de  suivre  uu  autre 
sysiême  ,  lorsqu'une  attaque  d'apo- 
plnin  iQirrrom|iil  ws  projets ,  le  G 
ïéviicr  ili85,fJiarle8  ri-(ui,cn  mou- 
rant .  les  sacrements  de  t'i^tisc  ro- 
maine ,  à  laquelle  drs  papiers  émU 
ic  sa  lujiiu ,  et  publîù  par  iiou  frcre , 


CHA 

onl  prouve'  qu'il  avait  e't^ •eerMeianf 
altaclié.  Charles  awiil  pmi«»c  ,en  1663, 
Cathcriue,  iobutedcPomigal,  prin- 
cesse vertueuse,  miis  peu  IjîIc  pwr 
captiver  k  r<ruT  ifun  printr  M  ÎBOiu- 
taiit;  il  eut  ccpeDdani  lonjoun  (Mur 
die  les  plus  gruiidft  ^td&.  II  n'en  «U 
point  de  posiêrité.  Dan.i  le  Inaja  4t 
ses  discràccs,  il  avait  detnandé  b  Htia 
d'uue  nièce  du  cardinal  Maiarù) ,  frf 
la  refuM.  Ce  ministre  ,  lonqnll  Iridi 
sur  le  trdnc ,  la  lui  offi-ii ,  «t  |b|  i^ 
fuse  i  son  imir.  Panni  m>  uAMi 
nilureLs ,  on  distinpur  t«  due  de  Hw 
moutb  .  le  duc  (le  CIifTvbad  tl  le  dte 
de  Kidieuioiid.  Châtie»  fui  vag/^iP 
ment  adoimé  A  ses  ptaiitn  ,  et  nmKn 
quelquefois  peu  de  ddicalMte  ittnt 
SCS  choix ,  et  son  exemple  donni  U 
tonâsacour.r^dissnliiiiandmiKnn 
gagna  toute  l'inglelerre ,  ei  inftoi 
m£me  la  lillératui-e.  Charles  etiM  Iwn- 
me  d'esprit,  et  jugeait  a»sa  uioenn! 
les  bous  écrits  d'un  certain  fren, 
mais  il  ne  récompensa  janiius  im(:bi£- 
quement  les  errivains  donl  il  louait  b* 

Sroductions.  Il  ibud^i  b  M>âité  tvpk 
e  Londres,  eu  itUio,  cl  la  nuçjÀi' 
que  église  de  bt.-Paiit  fut  comneDO* 
5UUS  son  règuc,  en  16^5.  Il  Jo^uil 
h  une  espèce  de  familiarité  aisHtik, 
imK  indifTérence  cotnpktf  nour  tout  et 
qui  était  étranger  k  ses  plaixin  el  i  w 
inlci^ts.  Sa  doucmr  cl  »;i  iMo^Mâr 
semblent  d'ailleurs  avoir  oie  plutA  la 
elTels  de  sa  faiblesse  q>i<-  les  rûolldl 
de  son  humanité.  Cepenil^iil ,  tnoB* 
le»  hommes  se  l-iisnent  eu  gêM>fl 
prendre  aux  apparenc-i  ,  peu  d*  nil 
furent  amant  aimés  du  peuple,  pml 
qu'il  éuit  gai  el  sfF[,bl<  ''-  ^-" 
suivaitte  yriul  ion.  bit 

lèir,  Jl1afi>isf;al,  !<piriiu         

Voynnt  lin  jour  un  homme  «u  |ulin,3  f 
dem.'iDiIa  qud était  Mil  cnmr  :  <Sh|  J 
B  lui  (lit-on ,  c'ejt  parre  qn*d  a 
»  puïé  des  libelles  contre  t 


CHA 

s  grand  sot ,  répondit  le 
le  les  écrivait  -  il  contre 
I  loi  aurait  rien  fait,  v  Un 
iporain  a  dit  a  qu*il  n'a- 
(  dk  une  sottise  ,  mais 
t  jamais  rien  fait  de  seii- 
riffe^  Jacques  II ,  lui  suc* 

E — s. 
J  DE  SAINT -PAUL, 

de  iamille  élait  Charles 
lit-uereu  d*Autoine  Via* 
que  de  Botu*gcs,  mort  en 
le  de  Félix  Vialart,  évéque 
■ntra  dans  la  congrégation 
I  y  dont  il  fut  nommé  su- 
nl.  Élevé  sur  le  siège  d*A- 

t64o,  il  mourut  le  i5 
544*  Ses  ouvrages  sont  :  I. 
\  sacra ,  seu  Notitia  and- 
Uttum  ecclesiœ  universœ^ 
.  Luc  Holstenius  joignit 

cet  ouvrage  estimé ,  qui 
aé  à  Rome  en  i6<>6 ,  in- 
t  la  meilleure  édition  est 
eidam,  1703,  in-fol.  I^a 
rêchés  de  France  est  pré- 
liscours  de  l'ancienne  di- 
lîse  gallicane ,  et  des  villes 

qui  obtinrent  les  droits 
ns.  On  réunit  ordinaire- 

faphie sacrée  de  Charles 
^  celle  de  Sanson ,  édi- 
\  notes  de  J.  Leclerc,  Am- 
jo4 ,  in-fol.  ;  et  à  T  Ono- 
irium  et  locorum  S.  Scrip^ 
èbe(vq^.BoifPRERE).  II. 
?  la  rhétorique  française, 
dliui  oublié;  III.  Statuts 
?n  1643,  imprimés  dans  la 
?  0.  Bessin  ;  IV.  Mémoires 
l  de  Richelieu,  av*ec  di- 
rions politiques,  Paris, 
il.,  et  sous  le  litre  à'ffis- 
listère  du  cardinal  de  Ri' 
ris,  i65o,in-ful.;  id.  trad. 
rtzbourg,  i65a,  in-8\  Ces 
>Dtiennent  ce  qui  l'est  pas- 


CHA  3i3 

se  depuis  le  commencement  du  mi* 
nistère  de  Richelieu  (  i6a4)  jusqu'en 
i655.  Charles  Patin  écrivait  k  Spon  : 
c  C'est  un  méchant  livre,  contenant 
»  une  apologie  de  la  tyrannie  du  car-* 
»  diudl.  »  On  y  trouve  un  chapitre 
contre  Marillac,  et  un  autre  contre 
Châteauneuf ,  avec  un  grand  nombre 
d  actes  et  de  lettres  sur  les  affaires  dit 
Piémont.  Les  réflexions  politiques  n'en 
sont  pas  l'ornement  le  plus  agréable* 
Théophraste  Renaudot  dit,  dans  sa 
gazette  du  21  mai  i65o,  que,  sur 
fa  déclaration  de  la  duchesse  d'Ai« 
guillon  que  cet  ouvrage  n'était  pas  de 
son  oncle,  le  |)arlement  de  Paris  ren- 
dit, le  1 1  du  même  mois ,  un  arrêt 
portant  que  ledit  livre  contenait  plu* 
sieurs  propositions,  narrations  et  dis- 
cours taux,  calomnieux,  scandaleux , 
injurieux  ,  impertinents ,  contraires 
aux  lob  du  royaume ,  et  préjudicia* 
b!es  à  l'état;  et,  comme  tel,  le  con- 
damna à  être  brûlé.  Cet  arrêt  fut  im- 
primé à  Paris,  i65oy  in-4°*  Sonexé* 
cution  empêcha  de  publier  la  suite  de 
ces  mémoires,  qui  existe  en  manuscrit, 
a  Ce  livre  ,  dit  Lenglet-Dufresnoy , 
»  n'était  ni  assez  bon  ,  ni  assez  mau- 
»  vais  pour  être  brûle.  »  Ce  caustique 
écrivain  trouvait  que  c'étaient  les  con* 
ditions  requises,  les  motifs  les  plus 
essentiels  pour  obtenir  cet  honneur.-^ 
Charles  de  Saint-Bernard,  autre 
religieux  feuillant ,  fonda  le  menas* 
tëre  de  Fontaine,  et  mourut  le  1 4  mars 
i6'ii  ,  âgé  de  vingt-quatre  ans.  Un 
religieux  de  la  même  congrégation, 
caché  sous  le  nom  de  Toumemeul , 
publia  la  Fie  de  Charles  de  Saint» 
Bernard,  Paris ,  1 6x1 ,  in-S".  (  Fof» 
Morozius  ,    Cistercii   rejlorescenlis 
historia,  Turin,  i69o,in-fol.,  part. 
III,pag.  5.)  V — VE. 

CHARLES  (René),  médecin  du^ 
I8^  siècle,  naquit  à  Preny-sur-Mo- 
selle,  et  non  k  Jussey  en  FraucLe- 


iS 


3i6  CHA 

Comte,  comme  ^usicun  Liogr^kn 
l'ont  avance  sans  aucune  preuve.  Peu 
de  temps  après  avoir  reçu  le  doctoral, 
it  fut  nommé  directeur  des  caox  min^ 
»les  de  iJourbonuc-les-B-iins.  Choisi 
ensuite  pour  occuper  une  cliàire  k 
l'unÏTersile'  de  llrsanfOD  ,  il  en  devint 
recteur,  et  mourut  en  i^5a.  Ses 
écrits,  qui  sont  assez  nombreux,  ont 
tous  pour  objet  1rs  eaux  minérales, 
|p5e'pidéniieseilrs«!piu)otiA:I.Q(jef- 
tiones  medieœ  circa  dtermas  Borho- 
nlenses ,  ltcsan[on,  i^ii,itt-8°.: 
fauteur  a  refondu  cette  tbèse  dans  s> 
Dissertation  sia-  Us  eaux  de  Bout- 
lomte,  JlesauçoQ,  17 {g,  in- 13;  II. 
Qutvstioites  medieœ  circa  acidiiUu 
J?u5Jan(U,llesaDçoii,  ii^Siiu-S*.; 
III.  Observations  sur  le  cours  d» 
venrte  el  la  dysenterie  qui  rèment 
dans  quelques  endroits  de  la  Fran- 
che-Comté, Bi'satiçon ,  1741  ,in-4°.; 
ÏV,  ObsejvatioTis  sur  tes  différente  s 
espèces  de  fièvres ,  et  principalement 
fur  lesJiè^•res  putrides,  malipies  et 
êpidémiques ,  et  sur  les  pleurésies 
qui  ont  rrfiné  en  Franche  -  Comté 
depuis  quelques  années ,  Besançon , 
I  ^4^ ,  in- 1 3  ;  V.  Observations  sur  la 
maladie  contagieuse  qui  règne  en 
Franche-Comté ,  parmi  les  bœufs  et 
lesvaches,  Bcs.iiiçon.  17441 10-8".; 
VI.  Qu^TitionesmediriB  circa  fontes 
inedicatiis  Plumbariœ,  Besançon, 
1 740,  in-8',— Claudc-.tinieCnAiLES, 
ton  Ris,  ne  a  Besançon,  en  1718, 
entra  dans  l'ordre  des  icsuites,  où  il 
ce  distingua  par  son  talent  pour  la 
-prédication.  Il  a  fait  imprimer  quel- 
ques discours,  enire  antres:  Entrée 
solennelle  de  monseigneur  Joseph 
de  Croissons ,  archevêque  d'Avi- 
pion,  faite  le-  17  décembre  174'-*» 
Avignon,  Girard ,  1743 ,  in-4"- 
Oraison  funèbre  du  comte  de  Gi- 
fors ,  gouverneur  du  pays  Messin , 
ffonoBtée  le ^ao4t  %-^fi%,dtmtté- 


•  enlhéilr.ile  de  Metz,  Ja-j- 

l>.  i;ltirlri  ett  uiotl  a  Bcuncna, 
en  t7(i(|.  —  M.  Elity,  iloni  san/fir- 
-  li'd  laire  hiitorique  d»  tiw/flCW;  * 
I       i>ndu  Cliarli-s,   prurciuear  S  Bt- 

nn,  «vec  un  raèArtiu  du  mAm 
I      ,  À  Qrnuotit-Frrranâ.  Ctki-a 

uleur  d'une  ilîttoire  des  ftm 
a  iweraie.  \x  mauuM-rildeaiwi- 
V  ;r  a  clé  «cliek-  Ai  ses  kcritins  \M 
U  h'  iricté  Uuérairo  de  Clermoal ,  ^m, 
sans  doute  ,  à  r>iiïun  de*  malliFanda 
Icnips,  n'a  pii  rnourv  le  pulttiti 

r'ét.iit  Sun  intmliun.  —  Ca*uu 
^ij.  udr),  ne  à  Paru,  rn  iS^tiftip 
d<     rnr  en  iOa6,  fiiL  piT<(«itfi 

irgie  nn  collège  n>yal  de  Fnatt 

ajtn  de  la  F.icullp.  II  moi 
-ji  iiiu  iC5i.  Il  n'n  \aiiiii  ancnn  m- 
v  e  irajirinié  I  r^r  sa  dÎMi'iUlîno 
inaugurale  {Aadjsenicriv  luilispur- 
fiulio  ?  negaf.  )  ne  mifrilc  point  ce  * 
Ire.  On  conserve  n  b  biblittlbèinK  in- 
l>éri,ilc  le  cahier  des  Icçuns  tf^diËe», 
CD  itii5,  aucoU^^ede  Krance:  Tnt- 
tatus  de  lue  venered.  Cc»t  ihik  n»- 
]iilulion  informe,  cl ,  ponr  otbn  diR, 
un  riciicil  de  ccnlous,  «■nlastcuu» 
oiilie,  sans  jugoiueiil  ,cl  l'un  tieptiT 
croire  que  l'auteur  d'une  pamlk  r*^ 
sodic  eût  cultivé  avec  surct»  li  phil»- 
sDphic  cl  rdoquruct ,  comme  Ti>Stat 
son  puéevrisle  Charpcnlirr,  tl«a«- 
me  l'uni  léjiéle' les  l>ît>graptmiIitoii, 
Andry  ,  cic,  C 

CHARLETOS  C GiiTie»  ),  t,i  k 
■1  fcvricr  1619,  «  SWptun-Kiflel , 
dnijs  le  cnmlc  de  Sommenel  «a  A*- 
^Iclcrrc.  Il  dut  à  »ou   ]H-re,  fc 
Très  in.sirnil,  sa  prcuiiête  àJuuEÎMk 
Place,  à  l'âge  de  seize  ;ins,  aai 
d'OïforJ,  il  (Ul  po«r  prufcuM-ur IM- 
Iiistri-Jcnn  Wilkius.quisut  apprêàtf  f 
et  d(!vt'lopper  les  licur«ui«*  di>ip<ai-  i 
liuus  de  son  <flèvc.  QinrlrioiT  tr  DM*-  f 
Ira  digue  u  un  iltrc.  Il  «idm  J 

arec  L(  c^  le*  4 


CHA 

de  la  pbilosophie ,  et  se  H- 
it  à  celle  qui  pre'sente  les 
i  r<f$ultats  :  la  raédecine  de- 
incipal  objet  de  ses  c'tudcs. 
teur  en  i64'iy  il  obtint  la 
lice  de  Charles  l*'^,  qui  le 
m  nie'dccin  ordinaire.  Anrës 
ique  de  ce  monarque,  Char- 
rndit  (i  Londres ,  où  le  col- 
médecins  s'emnressa  de  le 
larim  ses  loeinures;  et,  eu 
socîdté  royale  l'admit  ëgale- 
8  son  sein.  Sa  réputation 
10  loin,  et  Tunivcrsîte'  de 
ai  ofiiît,  en  1678,  la  pre- 
lire  de  médecine  pratique, 
pta  d'abord  ;  mais  de  nou- 
leiious  le  dclerminèreut  à 
•ondres.  En  1680  et  i685, 
rgë  des  leçons  d'anatomie  au 
!S  médecins ,  qui  le  nomma 
lent  en  1689.  ^^  ^^  remplit 
ans  ces  honorables  fonc- 
s  il  se  retira  à  l'Ile  de  Jersey, 
t  en  1 707.  Le  nombre  et  la 
es  écrits  de  Charieton  prou- 
raodes  connarssances  et  une 
lîtion.  11  dcl)ula  dans  la  car- 
rairc  par  la  traduction  de 
opuscules  de  Van  Hclmont, 
*emier  ouvrage  est  défigure 
e  obscur ,  énigmatique  et  les 
paradoxes  de  ce  visionaire. 
ic  titre  :  1.  Spiritus  gorgoni- 
md  saxiparà  erulus ,  siue 
y  signis  et  sanatione  liUiia- 
yiba,  Leyde,  iG5o,  in- 1*2; 
citationes  physico  -  ariato- 
fe  œconomia  animalis,  no- 
dicind  hypolhesihiis  super- 
et  mechanicè  explicata , 
I  GSg^  in- 1 2.  L'auteur  admet 
iliou  harvelcnne ,  mais  il  la 
ans  raison,  et  l'enveloppe 
,*$cs  frivoles;  il  suppo.^c  un 
lans  le  cœur ,  attribue  la  di- 
s  sécrétions  à  celle  des  porcs 


que  ïc  sang  doit  traverser,  prétend  que 
le  fœtus  respire  dans  la  matrice ,  etc. 
III.  ExeKpitationes  paûiologicœ ,  in 
quibus  morborum  penè  omnium  na^ 
lura ,  generatio,  et  causœ ,  ex  novis 
anatomicorum  inventis  sedulb  inqui' 
runtur  y  Londres  y  iGOi,  in-4^  IV. 
Chorea  gigantum,  or  the  most  fa^ 
mous  antiquitj  oj  great  BriuUn , 
StoneJienge ,  restored  la  tbe  Vanes , 
Londres,  i665,in-4*'.  L'auteur  prou- 
ve que  le  monument  connu  sous  le 
nom  de  Stonehenge  n'est  point  un 
temole  romain ,  comme  l'avait  assure' 
le  célèbre  architecte  Inigo  Jones;  mais 
il  est  encore  moins  fondé  aie  regarder 
comme  un  ouvrage  des  Danois ,  puis- 
qu'il était  connu  et  mentionné  avant 
que  ce  peuple  eût  pénétré  en  Angle- 
terre. V.  fnquisitiones  duœ  anato^ 
mico-phjsicœ ,  prior  de  fulmine  , 
altéra  de  proprietatibus  cereBri  hu- 
maniy  Londres,  i(i(J5,  in- 8".  VI. 
Onomasticon  zaicon^  pleronimque 
animalium  diff'erentias  et  nomina 
propria  pluribus  linguis  exponens  : 
cui  accedunt  manlissa  anatomica^ 
et  quœdam  de  variisfossilium  gène- 
ribusy  Londies,  ifK)8,  in-/»  '.,  (ig.  ;  il»., 
167  I  ;  Oxford,  1G77,  in-ful.  Cet  ou- 
vrage est,  à  notre  :ivis,  le  plus  im- 
portant qu'ait  public  Cliarlctou.  Son 
dcssrin  a  été  de  déterminer  la  classe. 
Tordre ,  le  genre ,  et  même  Tespcce 
des  animaux  désignées  vaguement  par 
les  auteurs  sous  uue  foule  de  noms 
divers.  S'il  ne  lui  a  pas  été'  possible 
de  toujours  atteindre  ce  but,  il  faut 
pourtint  convenir  que  ses  efforls  ont 
souvent  été  couronnes  du  succès  ,  et 
son  travail  est  encore  aujourd'hui  une 
source  précieuse  poiir  les  naturalistes. 
VII.  De  scorbuto  liber  singularii  : 
cui  accessit  epiphonema  in  medi- 
castros ,  Londres  ,  t  G7 1  ,  in  -  8".  ; 
Leyde,  1672,  in-ra;  VIIL  Enqui- 
ries  into  human  nature  y  Londres , 


i5.. 


aïS  CHA  ,    , 

i68o,iiir4°.;IX.  nmauMUt 
leeùires  coneêndn  tt«  MUn  ef 
tAe  HtKMi  (Aro*^  Mff-ibMit  «il«r<> 
Imei;  lAd  or^MiiA  jtnwM»  of  Ite 
foitrt;  tmd  Aa  tffeiMt  cuêu  jf 
'tà«Aeart'n»E(b«(NM,Loiidtc«,i^8^ 
ÎD'4°.  La  doctrine  D^cunifH  de  fio- 
relli  Kft  de  luK  i  M  opoMrie.  X.  Ki- 
■^sitioius  tiuditê-ftffrtiem  él  M»- 
sù  catamehiomn ,  iftvihnu  mmu' 
tnti;  TteenoR  da  nuri  nuamétirmti^ 
seu  fiuàre  â&o  ;  n  Mi* 
vosè  prdhatar  smgn  •" 


ttjpo&ikses  rnhBtéu  nmr  enlli|Be> 
fadnintble  pi^nodicit^  dn  mtmXtbUt , 
trtie  d«  Chàrldou  M  b  {du  hitnii- 
Irablable,  nous  oserions  praqnb  âM 
la  plus  ridicule.  H  inuginC  «rue  le  nt 
■liiDFiitaire  s'accamule  et  ^attire  dani 
lei  f  âineatiK  de  l'util ,  lei  dùteod 
«I  les  itHte  k  des  ijpoques  ûsts  et  t^ 
gnKbm.  Charleton  ■  publie'  divers  au- 
tres écrit*  fur  la  philosophie  italarGlIe; 
■or  la  morale  dHËpicure,  d'après  Gasj 
«mdi  ;  mr  Thisioire  naturdle  des  pas- 
tioDS  :  on  lui  doit  une  rotation  de 
l'athâsme,  quoique  fftt  l'ami  de  Tfao- 
«us  HoMki  î  tuK  tr«dactioa  de  la  na 
tfr  MarceUas,  par  Hular^e  ;  et  il  a 
«n  outre  laissé  pduieus  manutcrits. 
C. 
OHARLEVAL  (  Cbablu-Faucoii 
deB»,  sekneu^Dx),IléeDIfo^Ilttn- 
die,PaIl  lOi !i ou  i6i3,  d'une Eunille 
3ui  a  donné  quatre  premiers  prést- 
enU  au  parletnent  de  celte  province, 
Aait  d'une  compleiion  n  fiiibt»qa'aD 
n'espérait  point  qu'il  récdt.  CepenAot 
il  parvint,  avec  du  régime,  i  proloD* 
Ijer  MCârrièrc jusqu'à rigedequatre- 
vingts  ans,  sans  maladie  M  infirmilë 
considérable.  Vers  la  lin  de  sa  vie, 
voulant  fortifier  son  estomac  alors  trb 
afEiibli,il  fit  un  tel  usage  de  rimbaÂe, 
fa'd  ^ttilLauii&  le  (Ang.  Sonnédniti 


CHA 
dtanl  venu  i  bout ,  à  forer  df 
d'éteindre  relte  ardeur  uuîs 
«  Enfin,  voilà  ta  (livre  qui  i 
B  Et  moi,  {e  vout  du  que  t? 
»  lade,  •  répliqua  bnjtquei 
venol,  ftin  de  ses  amis,  si 
ihfcatre  du  roi.  Tlievenot 
wa  :  Charli^Val  mourutqnvlq 
après, leguurs  r6<j5.llu'âi 
aucun  oiuploi  ;  on  prétend 
sa  vieillesse,  il  en  eut  qiielq 
Il  courtisa  toute  sa  vie  les 
les  muses  ;  mais  il  se  m^nai 
coup  dans  ce  double  coni 
chantait  dans  de  petites  pi« 
'     amouri<quiueliraienlpa 


loiiiiliiiiiirtw*  âê  bte 


mwmûÊ 
pMdei.»  I 


n  (Tende., 

txmp  et  eslîffliii  peoMtre  o 
ses  lésera  prodncdon».  LV 
alors  il  la  mode,  y  tient  m 
d'esprit  Sa  prose  4bi(  de  Om 
^  les  ven.  Cm  k  loi  qu' 
rameuse  IhrvinttSoi»  At 
^HoeqiùiKOurt  itdu  P.  Ct 
CiNiTB  ),  inpimfc  4nu  ki 
de  St.  -  EneSmot ,  qui  Jt 
^otfer  U  peUu  mwatntit 
jansénisme  et  le  mriiaime 
est  inKrienre  n  ntte.  Ca 
rauteur,pr«Mierpi 
ibent  de  Bwen,  «al  la  K 
poser  k  ee  qu'on  imprânlt  h 
de  son  onde,  dnula  cnâ 
qnalîtd  d'avlenr  «e  fb  «ne  t 
la  EimiUe:  Un  luttcpiRot  qi 
êmpotlé  le  mannscrit  k  Tn 
rit ,  et  le  manuscrit  fiit  poi 
▼re  de  St.-MaR  t  ramînbl 
quH  a  pu  des  vers  de  Cha 
les  a  nufaliéa,  réanù  Kffe 
Saint-°-vin.^DaBVal.in-il 
1759.1  rd»:ùi.dafea 
gaéi,  et 


CHA 

ïC  ftolîdes.  Ayant  appris  que 
'•  Ihà/etp  ne  pou?aDt  vivre 
raUement  k  Paris,  voulaient 
I  Castics,  il  alla  leur  portrr 
^»  en  or,  à  condition  qu'ils 
«t  nas«  A— o— E. 
BVOIX  (  Pisans-FRAir- 
Bi  DB)y  jésuiley  ne'  à  St^ 
a  1683,  professa  les  ku- 
k  nhiloso^Uey  et  s^embar- 
toclieUe,  en  (laUet  i^^o, 
lissions  du  Canada.  Il  ar- 
Ace  vers  la  fin  de  sep- 
il  remonta  ensuite  le  fleuve 
t  et  les  lacs  du  Canada  jus- 
Ulimakinac,  d'où  il  fil  une 
jusqu'au  fond  de  la  baie 
f  puis  il  longea  la  rive 
a  lac  Ifichiçan ,  dans  Tin- 
cagncr  la  nvière  des  lUi- 
ole  de  Cfaicagou;  mais  le 
miuideur  de  Teau  le  força 
r  la  rivière  St.-Joseph  et 
les  sources  du  Theakiki, 
u  tombent  dans  la  rivière 
I,  qui  va  se  joindre  au  Mis- 
descendit  ce  fleuve  iusqu'à 
dinrc.  I^e  navire  sur  lequel 
mbarqué  pour  aller  de  là 
ingne,  avant  fait  naufrage 
In  canal  de  Bahama ,  l'ëqui- 
ispcrsa.  Charlevoix  et  ses 
3S  revinrent  au  Mississipi , 
^nl  la  cote  de  la  Floride, 
d  voyage  pour  aller  a  Su- 
fia  pins  beureui.  Il  arriva 
colonie  au  commencement 
bre  1722  y  en  reiKirtit  à  la 
ne  moift ,  cl  aborola  au  Hâ- 
déoembre.  Depuis  son  re- 
'fance,  Charkvoix  fit  un 
Italie  y  et  continua  à  rem* 
nts  emplois  dans  son  ordre, 
«ndant  vingt-deux  ans  an 
Sr  Trmfouxy  et  mourut  à  la 
l'jÇf  •  Il  a  publié  :  I.  His- 
Mriptian  du  Japon^  Rouen, 


CHA  239 

i7t5,  3  vol. grandin-iapdiem,  to- 
talement refondue,  Paris,  1736,  % 
vol.  in-4^»  ou  9  vol.  in-ia;  idan, 
1 754,  é  vol.  ia-ia ,  édition  corrigea 
et  mise  en  meilleur  ordre  :  ce  livre, 
enridii  de  cartes  et  figures,  raiformo 
oe  que  ^Fouvrage  de  Kempfer  contient 
de  plus  intéressant.  Charlevoix  7  a 
ajoiité  des  documents  tirés  des  manns* 
crits  et  des  idations  des  mission- 
naires de  son  ordre.  Les  détails  ou 
il  entre  snr  les  afiàires  des  missions 
dans  cet  empire  sont  trop  muldpliés. 
L'impartialité  ne  guide  pas  non  plua 
toujours  la  plume  de  l'antetir.  On 
trouve  à  la  fin  une  bibliographie  rai- 
sonnée  de  tous  les  ouvrages  publiés 
jusqu'alors  sur  le  Japon.  H.  HisUM^. 
de  VUe  espagnole^  ou  dû  St^DO' 
min^uê ,  Paris,  1750,  a  voL  in-4''*  p 
idem,  Amsterdam,  1 735, 4  vol-  in-i  2  : 
Charievoiz  l'a  composée  sur  les  mé* 
moires  nuunscrits  que  lui  avait  en- 
voyés le  P.  le  Pers,  qui  habitait  cette 
ile  depuis  plus  de  vingt-cinq  ans ,  et 
sur  les  pièces  conservées  en  France 
au  dépôt  dsL  la  marine.  Cet  ouvrage, 
enrichi  de  cailes  de  d'Anville ,  ne  con- 
tient que  oe  qui  concerne  l'histoire 
civile  et  militaire  de  cette  ilc  ;  il  j- 
est  aussi  question  des  premières  do- 
couvertes  des  Espagnols  dans  les  dif- 
férentes parties  de  rAmériquc.  III. 
Histoire  de  la  Nouvelle -Framce, 
Paris,  1744  f  3  vol.  in-4®.,  ou  6 
vol.  in-ia,  avec  cartes  et  figures; 
idem ,  traduite  en  anglais ,  Londres  ^ 
1769.  Les  deux  premiers  volumes 
renferment  l'histoire  de  tous  les  éta- 
blissements français  dans  TAmérique 
septentrionale,  et  le  3^,  le  journal 
du  voyage  de  Tauteur,  qui  y  a  suivi 
une  singulière  méthode ,  en  l'entremè- 
bot  de  récits  sur  les  mœurs  des  sau- 
vages ,  ce  qui  fatigue  l'attention  du 
lecteur.  On  y  trouve,  k  part,  l'histoire 
des  plantes  principales  de  l'Amérique 


33o  CHK 

septentrioiMlc.  L'ouvrage  est  Unaiié 
par  un  projet  de  corps  dliittoire  da 
KouTcau-Monde,  parfes^slMchrono-- 
logiques  de  l'Amcrkpe ,  et  par  une 
tioiice  raisonnée  et  ciilique  sur  les 
diflëreots  auieors  qui  oot  servi  k  h 
composilioD  du  livre.  IV.  Sisfoin  du 
Tara^uay,  Paris,  i  •j56, 5  vol. in-4°<; 
idem,  1757,6  vol.  iti-8°.  avec  csrtci 
ded'AnviUe^  elle  mérite,  à  plut  juste 
titre,  les  mûmes  reproches  que  IWù- 
vâre  da  Japon  (  voy,  CardeSas  ). 
Tous  ces  ouvrages  sont  d'ua  style  un 
peu  lâcbe  et  prolixe.  L'auteur  t'j 
montre  souvent  ciédulc  k  l'excès.  V. 
fie  de  la  mère  Marie  de  l'Incarna- 
tion, Paris,  \Ti\,  in-S".,  et  1735, 
itt-4°-;  VI.  Éloge  du  cardinal  da 
Polignac ,  inXTC  dans  les  Mémoires 
dâ  Trévoux,  octobre  1743.    E— s. 

CHARLIEB.  f'oj-.GEHsoB(Jcan). 

CHaBLIËB  (Cbables  ),  avocat  k 
Laon,  fui  députe  par  son  département 
à  l'assemblée  législative,  eu  1793,  et 
ensuite  à  la  convention  nationale,  où  il 
se  montra  l'un  des  plus  ardents  provo- 
cateurs de^  mesures  rcvoluliunnairt^. 
Dès  les  premières  séances ,  il  proposa 
de  supprimer  le  recrutement  de  l'in- 
Ëiolerie,  assurant  ■  qu'il  suffirait  de 
sonner  le  tocsin  pour  que  vingt-cinq 
miilionsd'hommes  prissent  les  armes.* 
Il  fit  ensuite  décréter  que  les  prftres 
seraient  soumise  un  nouveau  germent, 
suus  peine  d'£tre  incarcères.  Le  H  juil- 
let 1 793,  il  avait  fait  le  premier  la  pro- 
position de  vendre  les  biens  des  émi- 
grés, et,  qudques^ois  après,  il  fit  dé- 
créter que  ceux  qui  seraient  arrêtes  sur 
le  territoire  français,  seraient  fusillés 
dans  les  vingl-qiiaire  heures.  Il  vola 
la  mort  dans  k  procès  de  T..ouis  XVI , 
et  il  appuya  la  proposition  de  faire 
juger  là  reine  par  les  tribunaux  ordi- 
naires, comme  toute  autre  femme,  il 
ne  se  montra  pas  moins  acharné  con- 
tre les  députés  de  la  Giionde,  prit  une 


CIU 
g  je  pari  ï  la  révoliitii>n  du 
■  7  »,  demanda  la  mise  va  \o^ 
do  Irisiof ,  n  défendit  Maril  nrt 
h  coup  de  cUdIeur.  il  accusa  enrait* 
»  furear  tous  le*  fourtiHseun .  al- 
t  .1  les  revers  des  nrinéex  aux  tn- 
I  en  piaCc;  obttnl  cnnlte  ptrriu 
oe  I  Aube  ,  ehatge  de  rrx.'men  dr* 

t  :he's,  un  décret  d'aeriiuiion,  et 
p  suivit  ce  d^putt-  jusqu'.i  »  "iw, 
coK  amué  à  être  exposé  sur  no  éArf- 

d,  il  en  fût  mort  de  chjigria.  CIiKr- 

'  s'uoit  riii^uitc  aux  tbeimiduriau, 
ai  ua  Robespierre .  le  H  ibnvi* 
dor,  et  provoqua  la  condamiialiun  de 
1  m  et  Cofliiihal;  mais  il  fil  bn- 
Ur  a[)rès  tous  ses  efforl*  pour  s'op- 
poser à  la  n'aclion  contrr^dvoliiliun* 
naire.  C'est  dans  et'!  esprit  qu'il  vuti 
llmpressioud' un  discours  de  I^ndit^ 
sur  Id  nécessité  de  inaiiilcnÎT  le  %jf 
litM  de  terreur,  qu'il  cooibatiil  H 
propositions  Tiilcs  en  faveurdnràil- 
grésdu  Haut  ri  Itas-Rliiu ,  el  ipi'it  tiiD 
le  maintien  dci  ln-tn  révoluliouutirn. 
H  liil  accusi-  rl'.ivciir  pris  [uri  aux  (O»' 
plots  de^  anaieliivtcs  dam  le  nvU  lit 
mai  1  -<j5  ,  et  Hirdï  proposa  ion  «r* 
resiaiidu,  qiiifuU'tjelée.[)cveQiin>'iti- 
bre  du  ruuacil  des  nurirns ,  Cbarlicf 
demnndj  quF  ses  i*oltq:[ur«  nmtal 
toujours  h  poi^Dard  k  la  main,  poa 
frapper  quiconque  voudrait  rétablir  b 
roytulp.  Au  couimencement  de  i^J7, 
il  donna  plusieurs  signes  d'aliéuA^ios, 
et  dans  le  mois  de  lévrier,  on  appnt 
qu'il  s'cl.iil  suIckIc  à  la  suite  d'un  iMt 
de  fièvre  fliaod.'.  M— B  j. 

CHlRLOTTK  de  Cbvpr»  énit 
fille  di'  Jean  lll  de  I.UMgii.îu  ,  loide 
Qiyprc,  de  Jeni^alcm  et  d'Armènit; 
veuve  de  Jean  de  Portugal ,  doc  île 
Coïlnl)re,elleép"«sa,i-n  ijÇg.f.OU'' 
de  Sjïoic,  oiuite  dr  Geuèw,  peur 
obéir  aux  den  donln  dr  am 

père^  et  'obtenir  daw^' 

cours, pi  rdansleieyxip 


Cîtk 

e  ;  iiiâisjce  mariage ,  pat 
•btîntque  des  promesses, 
pas  de  perdre  son  roynii- 
spnta  yainement  d'abord 
i  naturd  de  Jean  de  Lii- 
nm  par  le  soud.in  d*É- 
lite  à  Catherine  Curnaro, 
xàer  l*lle  de  Chypre  à  I.i 
!  Venise. Charlotte,  après 
inutiles  efforts  pour  re- 
i  trdoe  de  ses  pères ,  se 
le  ^  où  elle  mourut ,  en 
aToir  cëd^  tous  ses  droits 
Ae  de  Chypre  et  de  Jeru- 
nercu ,  le  duc  de  Savoie. 
Chypre  fut  le  dernier  re- 
stre  maison  de  Lusignan. 
M— D. 

CTE- ELISABETH,  ou 
l-CHARLOTTE  DE  BA- 
t  de  Charles-Louis ,  e'Icc- 
lu  Rhin ,  seconde  femme 
le  France ,  frcrc  de  Louis 
re  du  refont,  naquit  k 

le  27  mai  i65:2.  Elle 
d  elle-même  que,  dans 

elle  aimait  mieux  jouer 
>ils ,  des  pistolets  ,  des 
••ce  dfs  poupées  et  des 
le  ne  desirais  rien  tant , 
lede  pouvoir  être  garçon, 
mdo  conter  que  M.iric- 
élait  devenue  garçon  a 
mtrr,  je  me  mis  h  sauter 

fiiçon ,  que  c*est  un  vrai 
e  je  ne  me  sois  pas  ca^so 
it  fois  pour  une.  v  Elle 

flattée  dans  le  portrait 
é  de  sa  personne  *.  a  D  ms 
ers  entier,  on  ne  peut, 

trouver  de  plus  laides 
f  les  miennes.  Mes  ycnx 
j  j'ai  le  net  court  et  gros , 

longues  et  plates  ;  de 
oes  pendantes ,  une  figure 
»  SUIS  très  petite  de  sta- 
et  mes  jambes  sont 


en  A  l3f 

»  grosses.  Somme  totale,  je  dois  être 
»  une  assez  vilaine  petite  laideron.  Jai 
»  pris  le  parti  de  rire  la  première  de 
i>  ma  laideur,  ce  qui  m'a  fait  grand 
T»  bien.  »  Elle  devait  d'abord  ëpoiiseï* 
un  jeune  duc  de  Courlandc ,  qui  se 
rendit  à  Heidelbcrg;  il  la  vit,  ne  vou- 
lut plus  entendre  parier  de  mariage, 
el  s'en  alla  mourir  à  la  guerre.  Telle 
était  la  princesse  que  Monsieur ,  frère 
de  Louis  XI V ,  épousa  le  21  novcm- 
bre  1 67 1 ,  après  la  mort  de  sa  pre- 
mière femme,  Henriette  d'Angleterre* 
«  Vous  comprenez  bien,  écrivait  M"'. 
»  de  Sévignc,  la  joie  qu'aura  Monsieur 
»  d'avoir  une  femme  qui  n'entend  ps 
»  le  français.  »  Lorsqu'elle  arriva  k 
St.-Germain  ,  elle  s'y  trouva  «  comme 
»  tombée  des  nues ,  »  et  vit  toute  la 
cour  étonnée  de  sa  laideur.  On  la  mit 
entre  les  mains  de  trois  évêques ,  et 
elle  abjuia  le  luthéranisme  la  veille  de 
soa  mariage  (  F.  Chevreau  ).  «  C  e- 
»  tait ,  dit  St.-Simon ,  une  princesse 
»  de  l'ancien  temps,  attachée  à  l'hon- 
»  neur  et  à  la  vertu  ;  inexorable  sur 
i>  les  bienséances  ;  de  l'esprit  autant 
I)  qu'il  en  faut  pour  bien  juger  ;  bonne 
»  et  fidèle  amie ,  vraie ,  droite ,  aisf'e 
»  à  prévenir  et  à  choquer;  fortdif- 
»  ficile  à  ramener;  vive  ,  et  femme  à 
»  faire  des  sorties  quand  les  choses  et 
»  les  personnrs  lui  dcphiiNaicnt.  »  Elle 
dit  eu  parlant  dVIIe-mêuic  :  «  Je  n'ai 
»  jamais  eu  l'air  d'une  Française,  et 
»  n'ai  voulu  ,  ni  pu  en  prendre  les 
»  manières.  Je  ne  prends  jamais  ni 
»  chocolit,  ni  café,  ni  ihc;  pour  la 
»  table,  je  suis  totijuiirs  allemande ^ 
tt  et  de  la  vieille  roche.  »  Elle  aimait 
beaucoup  les  chiens,  montait  souvent 
à  elieval,  ''l  s'habillait  en  homme  pour 
cet  exercice.  «  TI  n'y  a  (|uc  vous ,  lui 
»  disait  Louis  XïV,  qui  jouissiez  des 
»  beautés  de  Versailles.  *•   Elle  ex* 
prime  souvent  dans  $es  lclti*es  l'ex- 
trême orersion  qu'elle  avait  pour  la 


Ml  C  H  A 

et  crtlepension  fm  rxacleranil  pryffi 
ce  qui  Êaisait  diii;  ea  Au^leii^rc  que 
Cbulrs  il  crait  le  vice-roi  d«  Louis 
XIV,  En  i665,  rommciicèrent  1rs 
lioslilitrt  arec  la  Hollande;  romme 
ttle*  élairni  occasioDiiéos  par  \e»  in- 
térêts du  cominorw,  le  pailrmeiil  1m 
Boulint  avec  ihalrur.  Les  cunimcdce- 
aicnUen  furent  hrrireux;  mais  eciisiu^- 
eti  psri<érenl  la  jalousie  de  la  Pi'Mnce 
«|duDannliaik,quiMligutrcntavccln 
HoUande.  i^sAnfilaîs  fineni  (dlèment 
«ccjibtês  parla  sup^riorilë  des  Pitks 
«nnruiies ,  qii'iuif!  flotte  holtandaitc 
«Dira  dans  la  Tamise,  et,  remonlanl  le 
Hvdnny ,  briUa  des  vaisseaux  à  Clia- 
■tam.  Cet  evrnrnieiit  fiit  rrganle  com- 
me un  d«3  plus  grands  de'^astre»  d'un 
rignc  qui, sous  braucotip  d'antres  lap- 
tiorts  ,  est  nu  des  moins  [^loricu:!  tip 
«liisloirc  d'Angleterre.  Ij  ntsie  de 
lfi65,  el  l'incendie  de  I^ndrps ,  en 
1666,  .-uigoientèrent  les  calamités  de 
celle  éniiqne.  On  fit  la  pai\  avec  la 
Hollande  en  1667.  Peu  après,  CU- 
reodon,  qui  avait  encouru  la  haine 
d'une  grande  partie  de  la  nation,  et 
dont  la  vertu  inébranlable  de'plai<ait 
RU  roi  cl  i  la  cour,  fut  renvoyé  du  mi- 
nistère, rt  obligé  de  se  loeilre  à  l'nbri 
de  la  fureur  de  ses  pnncTiiisiMrunfxil 
volonuire.  Une  trinle  alliance  entre 
('Angleterre,  la  Hollande  el  la  Sufalc, 
condue  pour  s'opposer  aux  projcO 
ambitieux  de  I/>uis XIV,  fit  honneur 
aax  talents  el  aux  principe)  poliriques 
de  sir  William  Temple,  qui  en  fui  le 
principal  n^gociaieur  ;  mais  ce  fut  un 
des  derniers  actes  du  gouvernement 
qui  méritSt  rapprobstioti  publique. 
Quoique  la  nonclialince  de  Ch.-irles 
et  son  amour  du  repos  Télo^nas- 
sent  des  entreprises  qui  eiigeaienl  de 
l'activité,  il  montra  sans  ràerve  son 
penchant  pour  le  pouvoir  arbiinirr, 
et  il  ndia  la  ilarmes  de  tons  les 
«mis  de  la  libent!.  Vers  1670,  il  m 


CHA 

livra  tout  entier  k  un  minutln 
suni  le  nom  de  vabal,  ctoomf 
cinq  pi-rsnnnes  {t).  Ce»  liomiiM 
MrMTltre  le  pin»  .indancnx  h  I 
lyrannîqiie  et  des  |>r)aô|)r»  te 
W'viés,  enconnigôrenl  (^Hf' 
toules  le.H  tentatives  qu'il  c*>ur 
rendre  son  auinrtttf  iDiiéjiet 
Une  visite  ifu'i)  reçut  de  M  sm 
aimer,  la  duchesse  d'Orteans, 
sceau  k  son  union  avee  I^moîs  Ti 
ce  pi  incc  lui  promît  d«  Tj-idi  r . 
dition  aiTil  agirait  par  urr  cue 
HuiUntui» ,  dont  1rs  deux  mon 
iurircnt  la  prrie.  La  duebexi 
j^nsnvaitiisasuiteiuieKraDtsi 
In  lie-juid  el  Us  gricrs  gsgâfa 
cœur  de  Charles.  11  lui  donna 
de  durbcsse  de  i>orisiiMutli,(t, 
lieu  de  SCS  nombreuses  iuti'igii< 
d'aulrc!  femmes,  i-ellc  -  n  et 
toujours  sur  son  esprit  une  îir 
qui  le  retint  dans  les  inl^r^' 
France.  Iji  guerre  des  partis  co 
ça  (orsqno  Ir  duc  d'  V«rk ,  ftire 
et  héritier  pr^M>mptif  d«  U  cot 
déclara  baiHcment  qu'ÎUvail  en 
la  religion  caiholique  romain 
après ,  le  ministère  roiDpîl  b 
<iniance,ct  médita  une  mptnt 
les  Hollandais.  Le  roi  ne  vnub 
s'adresser  an  pulatim  fomt' 
Fargeut  nteanhie  i  k  mvi 
pn^etiit,  fit  Itrttér  TéMfà 
lanvîer  iSja.  f  "  '       '  ' 


iiiiiiiliilniiiiti  I Khiiliiliiiii  il 
voiraïUtrdAis'AiAifi^âhMNi 
mença  k  gagierb  iiUiqïi.  Lm 
tiens  navales  dirig^Bl  cot/gt  I 
landais  n'eurent  piii  od  (nnl' 
On  nssembb  nn  noarâapâ 


chacDM  (U  «Ci  M 


GHA 

edela  cabale  fut,  en 
ssouty  et  Von  fit  la  paix 
e,  en  1674*  I>csdivi« 
triact,  Ans  fluctuations 
te  du  rot ,  remplireut 
intes.  Eo  1G77,  le  roi 
lulaire ,  en  mariant  h 
;,  sa  nièce  ^  au  prince 
uelqiies  mesures  déci- 
en  ûiveur  des  Hollan- 
I  paix  de  Nimèguc,  en 
te  même  année ,  la  de'- 
u  pre'tcndue  du  fameux 
ij  tendant  è  assassiner 
kbiire  la  religion  ca- 
a  cause  de  bien  des 

le  caractère  i  nia  me 
edioe ,  les  deux  dcnon- 
Mux  y  et  maigre'  l'im- 
leurs  dépositions ,  on 

généralement  foi  au 
e  opinion  produisit  une 
I.  Le  parlement  entama 
tte  afTiire  avec  un  zèle 
Iule  que  celui  du  |>eu- 
lairs  catholiques  furent 
»n  et  arrêtés ;Coicma 11, 
a  duc  d'York ,  ainsi 
prêtres,  périrent  sur 
e  comte  de  StafTurd, 
ible,  fut  décapite.  T^c 
retira  à  Bruxelles.  Le 
-même  des  restrictions 
500  frère,  dans  le  cas 
eratt  ;  mais  Li  chambre 
^  adopta  un  bill  pour 
Cie  fut  dans  cette  session 
à'habeas  corpus, Telle 
tposition  du  p^irlcmeut, 
lignant  de  voir  se  re- 
montrances qui  avaient 
ï  de  son  père,  prorogea 
pnis  le  cassa.  Une  ma- 
ries éprouva  ou  1679 
'etour  de  son  frère  qui , 
lemanda  la  permission 
ie.Gc5  événements  pro- 


CHA  a^d 

doisirent  des  intrigues  et  des  change- 
ments à  la  cour.  Vers  la  fin  de  l'an- 
née, un  imposteur  voyant  que  l'on 
prêtait  facilement  i'orcilie  à  tous  les 
bruits  de  complots,  dénonça  une  cons- 
piration dout  le  pUn  fut  trouvé  dan$ 
un  baril  de  farine,  d'où  elle  tira  son 
nom  ;  elle  avait  pour  but  de  rendre 
odieux  les  chefs  du  parti  protestant, 
comme  voulant  assassiner  le  roi.  Quoi- 
que peu  de  personnes  eussent  ajouté 
foi  à  la  réalité  de  la  conspiration ,  ceux 
qui  avaient  été  accusés  d  y  avoir  trem- 
pé furent  mal  vus  k  la  cour,  qui 
s'cfTorçi  alors  de  former  dans  la  na- 
tion un  parti  pour  contrebaUpcer  le 
parti  populaire ,  ce  qui  donna  lieu  aux 
surnoms  de  fFigdde  Tor^, inventés 
en  1 G80.  Un  nouveau  parlement  assem- 
blé reprit  l'aiTaire  du  bill  d'exclusion  ;  il 
passa  encore  une  (bis  dans  la  chambre 
des  communes,  mais  fut  rejeté   par 
les  pairs.  Le  pjrli'mcnt  fut  cassé  en 
iGSi.  Le  roi  en  convoqua  un  nou- 
veau  à  Oxford;  les  communes  s'y 
montrèrent  tellement  opposées  à  la 
cour,  que  sa  dissolution  fut  aussitôt 
prononcée ,  et  que  le  roi  prit  la  réso- 
liitiou  de  gouverner  à  l'avenir  sans 
parlement  A  l'aide  ài'S  propriétaires 
et  du  clergé ,  il  reçut  de  toutes  les  par- 
ties du  royaume  des  adresses  de  fidé- 
lité et  d'attachement  ;  chacun  se  mon- 
trait partisan  des  principes  monarchi- 
ques les  plus  purs.  L'accusation  de 
conspiration  et  de  complots  fut  alors 
dirigée  contre  les  presbytériens  ;  un 
collège  tout  entier  fut  condamné  et 
exécuté  sur  une  accusation  île  haute 
trahison,  soutenue  par  les  mêmes  dé- 
nonciateurs dont  on  s'était  précédem- 
ment servi  contre  les  catholiques,  et  le 
comte  de  Shiftet»bury,  chef  du  parti 
populaire,  fut  mis  en  ju{;enient,  mais 
a^qtiitté.  Les  nim  conformistes  furent 
traites  avec  la  plus  grande  rigueur,  et 
toutes  les  pcrsonnei  soupçonnées  de 


314 


CHA 


principes  rppirblieain»  furent  dmii- 
luc'es  des  emplois  lucr^tilâ  OU  de  ron- 
fiance.  Une  dulre  me<inrc  tri-s  impor- 
tante pour  arriver  »n  pouvoir  arbi- 
traire lut  d'intenter  (les  procès  conli'e  la 
ulupart  descorporAtiuusoudcsmuui- 
cipaliiet  du  royaume,  qui,  intimidées, 
livrireot  à  la  couronne  les  cltirm  do 
leurs  droits,  et  en  reçurent  de  nou- 
velles qoi  les  reiidùent  plus  dépen- 
dantes du  roi.  Ces  progrÈs  rapides 
vei-s  l'ane'anlisseinent  de  la  liberté  ci- 
Tilr  causèrent  des  ularmes  si  vivei, 
qu'il  se  f  irma  de  nombreuseï  assoda- 
lions  et  des  complots  de  tonte  espèce. 
Vue eonjuraûon connue  sous  lenomdu 
complot  (Je  fi^i)-tfou*e,albm*niciiis- 
qii^  menaorr  les  jours  du  roi.  D'après 
les  ddpusitLons  de  quelques  Individus, 
beaucoup  de  personnes  du  plus  haut 
rang  s'y  Ironvcreni  iinpliqo^s  ,  ei 
l'esceution  du  lord  Russe!  etd'Alger- 
jion  Sydney ,  deux  d'entie  elles ,  fut 
lin  di'S  événements  les  jilus  mémora- 
bles de  ce  règne,  Charles  diail ,  à  celle 
époque ,  un  des  monarques  les  plus 
absolus  de  l'Europe,  Ia  nation  .in- 

Sliitin  semblait  avoir  perdu  luuie  idée 
e  liberlé,  et  le  caractère  indolent  du 
roi  l'empêcha  seul  d'assurer  pour  tou- 
jours son  pouvoir  absolu.  L Ecosse, 
qui ,  plusieurs  fois  sous  ce  règne ,  s'é- 
tait iusurpéc  contre  les  mesures  arbi- 
traires cmptoyfies  pour  rétablir  l'e'pi)- 
eopat,  fut  com|>lètement  soumLtc,  et 
l'on  usa  m6me  de  rruaiitc  pour  y  par- 
venir. On  dit  néanmoins  que  le  roi 
n'^itmjil  pas  ce  genre  de  gouTeme- 
raent ,  conseillé  prinripaicmeut  par  le 
duo d'Tork, homme  dure!  inflexible, 
et  qu'il  avait  résolu  de  suivre  un  autre 
système  ,  lorsqu'une  attaque  d'apo- 

filpsie  interrompit  ses  projets ,  le  6 
dvrjer  îti8S.  rjiai'let  re^ut,  en  mou- 
rant ,  Im  Mcremenls  de  l'cglise  ro- 
maine ,  .i  laquelle  di-s  ppiers  cciits 
ia  sa  uiain ,  cl  publié»  pv  ïon  l'rère , 


GITA 

uni  prouve'  qu'il  àvùtàé 

atUicJié.Chai^eiamttt^ii.., , 

(^Ibo-ine,  infaniedcPoittieil,  pm- 
cesse  vertueuse,  nuù  peu  bib  pour 
captiver  le  ctniT  d'un  pnncr  ni  bcmu- 
laui;  il  eut  cependant  tonjinm  poor 
elle  les  pins  grands  égards  U  n'en  rai 
point  de  posliù'itc.  I)an»  le  lonp*  de 
ses  dù^rîees,  ilavait  domaadi!  bBuni 
d'une  iiiè(x  du  ctrdinil  Mauriu  ,  ^wi 
la  refuH.  O  ministre .  lortqu*D  le  lil 
sur  le  lione,  la  lui  offnl,  et  fui  re- 
fusé h  son  lour.  Parmi  tts  cntuat 
nsturelir ,  on  di^tiiipue  le  due  de  Mi>b> 
meutb.  le  due  deOétclandet  ledw 
de  Kiciietuund.  Uiarlu  fui  ■inpdiiz^ 
raeni  adoniw  à  ses  plaisir* ,  et  DOOin 
quelquefois  peu  de  ddicaicste  dam 
ses  ehuiiL ,  et  son  exemple  donni  k 
tonàsacour.  l^dissnluiicDdeinKxn 
gïfîna  totile  l'Angteteri-e ,  et  infiffli 
même  la  littérature.  Oufiesr'Lnl  hom- 
me d'esprit, et  jugeait  asseï  saineiMiil 
les  bous  écrits  d'un  cefi,-)iD  genn, 
mais  il  ne  récampenM  jamais  iim(;iuB- 
quemenl  teséerivainsiWt  îtlMiaiiln 
productions.  11  fonda  la  MKJété  toyab 
(le  Londres,  eu  i6tio ,  cl  b  nuçâtb- 
que  église  de  bl.-l^inl  fut  coBmeMtil 
sous  son  règne,  e»  1675.  Il  jeçwi 
il  une  f^v^  àe  fainiliiwtie' anndile, 
une  indiflîirencc  comi^èh-  pour  nMV 
qui  était  étraugerâ  ses  plauîntliia 
tatérils.  Sa  duucaur  m  u  VadMw 
semblent  d'ailleurs  avwr  éU  plwÂt  ki 
elfeii  de  sj  faiblesse  qit<'  Ici  nsidlib 
de  «on  hunumié. Cependant.  COBW 
les  hommes  le  l'')iss(nit  •■■  crnêfd 
prendre  aus  apparences  ,  peu  dr  nâ 
furent  «niant  u'unt»  du  peuple.  |W« 
qu'il  était  (;8)  et  afTablc.  t.'samlM* 
suivante  peint  Assez  bien  san  eaw 
tère .  à  U  f<>is  (-ai ,  ipirilurl  et  déoMt 
Voyant  nu  jour  un  humme  an  jôfcwi,!  i 
dcDMiida  queteMÎt  *ùn  tnmiE  rSin,l 
B  Ini  dit-on ,  c'est  \KiTrc  qu'il  a  nn»»! 
»  pus<i  de»  lijjcllc}  coiittc  t«t  luiuii*  l 


•  Le  grand  sot ,  répondit  le 
le  ne  les  écrivait  •  il  conti^e 
I  ne  lui  aurait  rien  fait,  v  Un 
itemporain  a  dit  «  qu*il  n'a- 
EMIS  dk  une  sottise  ,  mais 
ivatt  jamais  rien  fait  de  sen- 
m  khre,  Jacques  II ,  lui  suc* 

E — s. 
LES  DE  SAINT- PAUL, 
cm  de  iamille  était  Charles 

petit-neveu  d'Antoine  Via* 
cvéqne  de  Boni*gcs,  mort  en 
wcle  de  Félix  Vialart,  évéque 
15,  entra  dans  la  congn^ation 
mis ,  dont  il  fut  nommé  su- 
niéral.  Élevé  sur  le  siège  d*A- 

rn  i64oy  il  mourut  le  i5 
e  1 644-  Ses  ouvrages  sont  :  L 
kia  sacra ,  seu  Notitia  antî- 
opaitmm  ecclesiœ  universœ^ 
%\%,  Luc  Holstenius  joignit 
S  a  cet  ouvrage  estimé ,  qui 
mroé  à  Rome  en  i6<>6 ,  in- 
kot  la  meilleure  édition  est 
nftterdam,  1703,  in -fol.  I^ 

•  ëvéchés  de  France  est  pré- 
in  discours  de  l'ancienne  di- 
'Église  gallicane ,  et  des  villes 
de  qui  obtinrent  les  droits 
ilains.  On  réunit  ordinaire- 
ièofraphie sacrée  de  Charles 
Panl  ^  celle  de  Sanson ,  édi- 
:  les  notes  de  J.  Leclerc,  Am- 
,  1704,  in -fol.  ;  et  à  VOno- 
I  urbium  et  locorum  S.  Scrip' 
îusebe  (  voy.  BorrrRÈRE  ).  II. 
I  de  la  rhétorique  française, 
ourdlini  oublié;  III.  Statuts 
JT,  en  1 643,  imprimés  dans  la 
i  de  0.  Bessin  ;  1 V.  Mémoires 
înal  de  Richelieu ,  avec  di- 
90exions  politiques ^  Paris, 
i*foK,  et  sous  le  litre  à^ffis- 
ministère  du  cardinal  de  Ri^ 
Paris,  i65o,in-ful.;  id.  trad. 
Yartzbourg,  i653,  in-8\Ges 
I  contiennent  ce  qui  l'est  pas- 


CHA  2i5 

se  depuis  le  commencement  du  mi* 
nistère  de  Richelieu  (  i6a4)  jusqu'en 
i655.  Charles  Patin  écrivait  à  Spon  t 
c  C'est  un  méchant  livre,  contenant 
»  une  apologie  de  la  tyrannie  du  car-^ 
»  diudl.  »  On  y  trouve  un  chapitre 
contre  Marillac ,  et  un  autre  contre 
Châteauneuf ,  avec  un  grand  nombre 
d  actes  et  de  lettres  sur  les  affaires  dit 
Piémont.  I^s  réflexions  politiques  n'en 
sont  pas  l'ornement  le  plus  agréable* 
Théophrasle  Renaudot  dit,  dans  sa 
gazette  du  21  mai  i65o,  que,  sur 
fa  déclaration  de  la  duchesse  d'Ai« 
guillon  que  cet  ouvrage  n'était  pas  de 
son  oncle,  le  |)arlement  de  Paris  ren- 
dit, le  1 1  du  même  mois ,  un  arrêt 
portant  que  ledit  livre  contenait  plu* 
sieurs  propositions,  narrations  et  dis- 
cours taux,  calomnieux,  scandaleux , 
injurieux  ,  impertinents ,  contraires 
aux  lob  du  royaume ,  et  prcjudicia* 
b!es  à  l'état;  et,  comme  tel,  le  con- 
damna à  être  brûlé.  Cet  arrêt  fut  im- 
primé à  Paris,  i65o,  in-4^  Sonexé* 
cution  empêcha  de  publier  la  suite  de 
ces  mémoires,  qui  existe  en  manuscrit, 
a  Ce  livre  ,  dit  Lenglet-Dufresnoy , 
»  n'était  ni  assez  bon  ,  ni  assez  mau-> 
»  vais  pour  être  brûlé.  »  Ce  caustique 
écrivain  trouvait  que  c'étaient  les  con- 
ditions requises,  les  motifs  les  plus 
essentiels  pour  obtenir  cet  honneur.-^ 
Charles  de  Saint-Bernard,  autre 
religieux  feuillant ,  fonda  le  monas- 
tère de  Fontaine,  et  mourut  le  1 4  mars 
i6-ii  ,  âgé  de  yingt-quatre  ans.  Uu 
religieux  de  la  même  congrégation , 
caché  sous  le  nom  de  Toumemeul , 
publia  la  Fie  de  Charles  de  Saint" 
Bernard  y  Paris ,  1 6'.iî2 ,  in-8'*.  (  Foj', 
Morozius  ,    Cistercii   reflorescenUs 
historia,  Turin,  lôgo^in-fol.,  part. 
lILpag.  3.)  V— VE. 

CHARLES  (René),  médedu  du^ 
I8^  siècle,  naquit  à  Preny-sur-Mo- 
kIU,  et  non  ï  Jussey  en  FraucLe- 

i5 


aj6  CHA 

Comte,  tomme  pltiuenn  LiognjiW 
l'unt  avaDcc  sans  aucune  pmiTC.Ppi 
ie  temps  après  avoir  rtçu  icdocioni, 
il  fut  nomm^  directeur  dea  eaux  mb^ 
ralts  de  liourbouDe-lcs-BuiDi.  Qioîù 
ensuite  pour  occuper  une  ^ire  k 
l'uiiiTersilê  de  llesanfon ,  il  en  derint 
recteur,  et  monrui  en  ijSs.  Sa 
écHis,  qui  sniii  wsa  DomLmx ,  ont 
tous  pour  objet  les  eaux  minéraln, 
1rs  épidémies  pl  les  épiiooliA  :  I.  QiWf- 
tioTies  medicœ  circa  tAornuu  Borhh 
nlenses,  Desançou,  i^ai,iD-8*>) 
faultur  a  rerondu  cette  thèse  i»m  m 
Dissertation  siir  Itt  taux  rf«  Bout' 
Iwme,  llcsançoD,  fjig,  ii>-is;II. 
Qtuïïstiones  medicee  circa  acUhdmt 
iIu»ani»,llesaDçoii,  inÂ6,  îii-9*.; 
m.  Observations  sur  le  cours  da 
venrte  et  la  dysenterie  qui  règneiU 
dans  queltjues  endroilâ  de  la  Fran- 
che-Comté, IJcsançon,  1^4' .în-4°.; 
1 V.  Observations  sur  les  dyfe'renles 
esjièces  dejièvres ,  et  priiicipulemenl 
sur  lesjièi'res  putrides,  malignes  et 
épidèmitjues  ,  et  sur  les  pleurésies 
//ui  ont  répné  en  Franche  -  Comte' 
depuis  quelques  aimées ,  Besançon , 
i^4-'i'''"'^iV.  Observations  sur  la 
mrtiadie  contagieuse  qui  règne  en 
Franche- Comté ,  parmi  les  Keufi  et 
lesvaches,  Bcs.iiiçod,  i'j44i '"-8".} 
VI.  QtKTitiopes  medicte  eirca fontes 
tnetticatvs  Plnmhariœ,  fie.taoçon, 
1 74G.  ÎQ-S  '.—CUudc-Aimc  Charles, 
■on  tih,  né  à  Besançon,  en  171^1, 
entra  dans  l'ordre  des  jésuites,  où  il 
u  distingua  )i.ir  son  tilenl  pour  la 
pr^cation.  Il  a  fait  imprimer  quel- 
ques discoutit,  entre  autres:  Entrée 
solennelle  de  monseigneur  Joseph 
de  Croissais,  archevêque  d'Avi- 
gnon,faite  le-  17  décembre  i74'-'j 
Avignon,  Ciir.inl ,  1745  >  iii-4"' 
Oraison  funèbre  du  comte  de  Gi- 
f ors ,  gouverneur  du  pays  MesSin , 
prononste  leg.aoûl  i-j5^,dMafi- 


gl'Si  ealhédrAtlf  de  hiet:: , 
l,p  P.  Cliirlcs  ta  mort  à  Ik; 
(Il  1 7(1(1.  —  M.  Eliiy,  djns  « 
.  liminaire  lùitoriifue  A»  mèdt 
rixifuiidii  Cliarlis ,  prufcihcu 
nnçiin,  «Tpc  un  niwli^âii  du 
nom,  »  □rrmont'Ffrraud.  ( 
r\l  «uieut  d'une  Histoire  des  , 
d'.-iui'ergne.  !>«  uuiiiurril  de 
viage  a  C-lé  acbcfU'  de  ses  tirrili 
h  suriiU  UltArAiri!  de  ClcnaoQ 
snn^i  doute ,  ï  fiiiiun  des  tn*Ili 
temps,  n'a  pu  encun-  le  puhUf 
me  rVi.iîl  siiii  ïnlfiilion.  ^  C 
((:Uilr),i,cài'*ris,en  157 
Jwrnir  en  iÙiS.  fut.  pi-ofcs 
cliînirgiu  HU  collège  n<7«I  de 
cl  doyen  de  la  TiKtittë.  U  no 
7  1  iiiiii  i65).  11  n'a  laiutf  au( 
vi';i|;e  itupiiniê  ;  car  sa  diu' 
iiijup>ir,i!c  {Jn  ifysenlerix  mi 
gatio  ?  nagnf.  )  ne  inMte  poil 
tre.  On  conserre  &  U  iMbUatU 
l)ériale  le  cahio-  des  leçons  ifli 
en  I  €  1 5 ,  au  eoU^  de  France 
taUu  de  bu  vcnend.  Cett  xu 
pilailon  înlbrme,  et,  pour  ûb 
uu  ncacU  de  cenlotu,  cnbii 
ordre ,  sans  jugnnent ,  et  l'on 
croire  qne  Fauteur  d'une  pua 
sodie  edt  cultivé  nec  tuctta  li 
Sophie  et  l'ètoqurace  ,  comne 
sou  pan^iisle  Quifniticr,  ' 
me  l  ont  répété  les  In^nplie* 
AndiT ,  etc. 

CHARLETOÏT  (  Gitmo  ) 
3  fifvrier  1610,  k  SbeptoD- 
daus  le  comté  de  S 
gleterre.  Il  dut  1  a 
tris  iuslniît,  i 
Placé,  k  riecdeseiieuii,  as 
d'Oxford ,  u  eut  pour  proJeMi 
hutre  Jean  WiDdns,  qui  tut  ep 
et  développer  les  heaniisee  d 
tions  de  son  élère^  Ckarfetoffi 
Ira  digne  à  td  naître.  H 
aTcclKi  depaccblwd 


CHA 

s  de  la  philosophie ,  et  se  li- 
out  à  celle  qui  présente  les 
es  résultats  :  la  médecine  de- 
principal  objet  de  ses  c'tudcs. 
)Cteur  en  i64'i,  il  obtint  la 
lance  de  Charles  l''^,  qui  le 
sou  médecin  ordinaire.  Apres 
igîque  de  ce  monarque,  Char- 
rendit  9  Londres ,  où  le  col- 
(  médecins  s'emnressa  de  le 
parmi  ses  memuros;  et,  eu 
a  sodété  royale  l'admit  égale- 
ins  son  sein.  Sa  réputation 
:  an  loin,  et  l'université  de 
loi  olTrit,  en  1678,  la  pre- 
haire  de  médecine  pratique, 
crpta  d'abord  ;  mais  de  nou- 
«flexions  le  délerminèreut  à 
Londres.  En  1680  et  iG85, 
largé  des  leçons  d'anatomie  au 
les  médecins ,  qui  le  nomma 
sîdent  eo  i68cj.  Il  ne  remplit 
X  ans  ces  honorables  fonc- 
uis  il  se  retira  h  l'île  de  Jersey, 
lit  en  1707.  Le  nombre  et  la 
des  écrits  de  Charletou  prou- 
grandes  connafssances  et  une 
udition.  H  dcl)u(a  dans  la  car- 
téraire  par  la  traduction  de 
s  opuscules  de  Van  Hclmont, 
[Hremier  ouvrage  est  défiguré 
jle  obscur ,  énigmatique  et  les 
s  paradoxes  de  ce  visionaire. 
i  le  titre  :  1.  Spirilus  gorgoni- 
f  sud  saxiparà  erutus ,  sive 
dy  signis  et  sanatione  Utliia- 
atriba,  Leydc ,  i G5o,  in- 1 'i ; 
TTcitationes  physico  -  anato- 
;iye  œconomia  animalis,  no- 
ledicind  hypoihesibus  super- 
et  mechanicè  explicata, 
ly  1659,  in- 1 1,  L'auteur  admet 
ihtiou  harvéicnne ,  mois  il  la 
sans  raison  y  et  Pcnvcloppe 
bëses  frivoles;  il  suppose  un 
\  dans  le  cœur ,  attribue  la  di- 
tes sécrétions  à  celle  des  porcs 


CHA  227 

que  le  sang  doit  traverser,  prétend  que 
le  fœtus  respire  dans  la  matrice ,  etc. 
in.  Execcitationes  paûiologicœ ,  in 
quibus  morborum  penè  omnium  na- 
lura  ,  generatio,  et  causœ^  ex  novis 
anatomicorum  inventis  sedulb  inqui' 
runtur  y  Londres ,  iGOi,  in-4°.  IV. 
Chorea  giganium,  or  the  mostfa^ 
mous  antiquité'  oj  great  Britain , 
StoneJienge ,  restored  io  the  Danes , 
Londres,  i665,in-4''.  L'auteur  prou- 
ve que  le  monument  connu  sous  le 
nom  de  Stonehenge  n'est  point  uu 
temple  romain ,  comme  l'avait  assuré 
le  célèbre  architecte  Inigo  Jones;  mai^ 
il  est  encore  moins  fondé  aie  regarder 
comme  un  ouvrage  des  Danois ,  puis« 
qu'il  était  connu  et  mentionné  avant 
que  ce  peuple  eût  pénétré  en  Angle- 
terre. V.  Inquisitiones  duœ  anato* 
micO'physicœ ,  prior  de  fuljjUne  , 
altéra  de  proprietatibus  cerehri  hu- 
mani,  Londres,  iG(J5,  in- 8".  VI. 
Onomasticon  zaicon^  plerorumque 
animalium  djff'erentias  et  nomina 
propria  pluribus  linguis  exponens  : 
oui  accedunt  maniissa  anatomica^ 
et  quœdam  de  variis  fossilium  gène- 
rihuSy  Londres,  16C8,  in-4  '.,  iig.;  il»., 
167  I  ;  Oxford,  1G77,  in-ful.  Cet  ou- 
vrage est,  à  notre  ;ivis,  le  plus  im- 
portant qu'ait  public  Cliarlctou.  Son 
dessein  a  élc  de  de'tcrmincr  la  classe , 
Tordre ,  le  genre ,  et  même  Fespcce 
des  animaux  désignés  vaguement  par 
les  auteurs  sous  uuc  foule  de  noms 
divers.  S'il  ne  lui  a  pas  été  possible 
de  toujours  atteindre  ce  but,  il  faut 
pourtant  convenir  que  ses  efforts  ont 
souvent  été  couronnes  du  succès ,  et 
son  travail  est  encore  aujourd'hui  une 
source  précieuse  poiir  les  naturaiistes. 
VIL  De  scorbuto  liber  singulari^  : 
cui  accessit  epiphonema  in  medi- 
castroSy  Londres,  1G71,  in -8".; 
Lcyde,  1672,  in-ra;  Vil  T.  Enqui- 
ries  into  human  nature  y  Londres, 


i5.. 


saS  CHA 

i68o,Tn-4'.;lX,  Three  anatomical 
lectures  cmtceminff  the  motion  nj 
tke  blood  through  Ùie  heort  and  ar- 
teries  ;  ihe  or^anic  struclun  of  the 
hearti  nnd  the  efficient  cause  of 
tAeAearCnJuljattoB, Londres,  iG83, 
10-4"-  l'S  ooctriue  mécanique  de  t!o- 
relli  sert  de  haie  à  cet  opusfflilc.  X.  fn- 
ijuisiliones  medico-phjysicœ  de  eau- 
sis  catameniorum ,  sivefUixui  tnens- 
trui  ;  necnon  de  Uleri  nieumatisinof, 
seu  fluoré  dlboi  in  qaa  etiam  ner- 
posé  probaïur  sangainera  in  animali 
fermerUescere  nurufuàm  ,  Londres , 
i685,  in-8".  Parmi  les  nombreusM 
lypotlitses  enfaniéos  pour  expliquer 
faanirjible  pei'iodicilé  des  menstrues , 
cdie  de  Charleton  est  la  plus  invrai- 
temblablc,  uous  oserions  presque  dire 
la  plus  ridicule.  Il  iina{;iQe  que  te  suc 
■Hinentaire  s'accamuleet/ntlèredans 
les  taineanx  de  l'utérus,  les  distenil 
et  les  irrite  à  des  e'puqiics  lise»  et  ri- 
{[iiKËres.  Charleton  »  public  divers  au- 
tres écrits  siir  la  philosophie  iialiirclle; 
sur  la  morale  d'Epicure ,  d'aprës  Gasj 
tend!  ;  sur  rhisloire  naturelle  des  pas- 
sions :  on  lui  doit  une  refuiatiou  de 
l'atbelsme,  quoique!  fât  l'ami  de  Tho- 
mas Hubbes;  unelraduction  delà  Vie 
'de  MarveUus,  par  Plutarque  ;  et  il  a 
on  outre  Inissi!  plusieurs  manuscrits. 
C. 
CHABLEVAL  [  CnAiiLEg-FArcoi. 
DE  Ris,  seigneur  de  ),  né  eu  Norman- 
die, l'an  i()i  jou  )6i3,d'uncramille 
3ui  3  donné  quatre  premiers  pre'si- 
enls  au  parlement  de  celte  province, 
était  d'une  compinion  si  faible  qu'on 
n'espérait  point  qu'il  vécAl.  Cependant 
il  parvint,  avec  do  régime,  à  prolon- 
ger sa  carrière  jusqu'à  l'âge  dequatre- 
Tingi'i  ans ,  sans  maladie  ni  infirmité 
considértible.  Vers  la  lin  de  sa  rie, 
ToiilanI  fortifier  son  estomac  alors  très 
»ff!iibli,il  fit  Un  tel  usage  de  rhubarbe, 
^all  s'iniUauma  le  sang.  Son  raédcdo 


CHA 
étant  venu  ï  bout ,  à  farce  de  sat^ées, 
d'éteindre  rette  ardeur  nitiMlilo ,  dil  : 
a  Enfin,  voilà  la  GiviT  qui  %*«■  Ta. — 
B  Et  moi,  je  vous  dû  que  c'est  Ir  mi- 
n  lade,  •  répliqua  brusquement  Tti^ 
vcnot,  l'iin  at  ses  amis,  sons'lnlilio- 
thécaire  du  roi.  Thevenot  avait  rai- 
son :  Charleval  mouriiiquelquesbeorei 
âpres, le^mars  lÔijS.II  u'avûioenpé 
aucun  emploi;  on  prétend  que,  Ant 
sa  vieillesse ,  il  en  eul  quelque  repri. 
Il  courtisa  toute  sa  vie  les  IciDina  d 
les  muscs  ;  mais  il  se  vafna^etA  hen- 
coup  dans  ce  double  coninteroe;  3 
chantait  dans  de  pciites  pitco  drvm 
des  amours  qui  ne  liraiciilpaftjigrMil* 
conséquence.  On  corapanit  bddie»- 
tessc  de  son  esprit  à  ctiHe  de  mm  caqM. 
Scarron  disait  a  que  les  Mtises  ne  la 
nourrisssaieni  que  de  blinc  •rouifcr 
et  d'eau  de  poulet.  ■  Il  soigiuJt  kw- 
Coun  et  estimait  pcut-{tn-  an  peuinp 
SCS légtres [uadDciiotis.  I.'6(uiToqK, 
alors  h  U  mode,  y  lie»!  sootwI  titfl 
dVïpiihSa  prose i^itdeinolUareDlt 
que  ses  vers.  C'est  à  lui  qu'inânlh 
fameuse  Converiation  da  marJéÀ 
d'Hocquincourt  etdu  P.  Cmh^^K 
Cahaye  ) ,  imprima  iant  \n  OBamt 
de  St.  -  Evremout ,  qui  aTa  bit  Wv 
ajouler  la  petite  dissortatlMi  iat  m 
jansénisme  et  te  moIinisBoe,  laqUlU 
est  inférieure  au  reste,  Dn  neveo  d( 
l'auteur,  pretnicr  président  au  parle- 


itdeBe 


i.eutUsuitiscdcs'i 


imprimât  les  pornet 
âe  son  oncle,  dans  la  crainte  que  b 
qualité  d'auteur  ne  fiji  une  l.acfae  ]iMir 
ta  famille.  Un  autre  parent  qui  en  »«! 
empoLtc  te  manuscrit  k  l'amée,  pé> 
rit,  et  le  manuscrit  fut  perdu.  Lfi^ 
vrc  de  St.-Marc  a  rasMnibt^  tout  » 
qu'il  a  pu  des  vers  de  Chartevil,  rt 
les  a  publiés,  reunis  avec  ceut  dr 
Saint-Pavin,en  un  vol.  Îd-iS.  9*m, 
1 759.  Cb.irlcval  arût  des  atnîidiui^ 
gucs,  cl  les  uiiiiilait  {Kir  ses  qtuttt 


CHA 

»  et  solides.  Ayant  appris  que 
1"^.  Diuâer,  ne  pou?aDt  vivre 
norablement  k  Paris,  voulaient 
T  k  CaiticSy  il  alla  leur  portrr 
liv.  eo  or,  à  eondilion  qu'ik 
raient  pas*  A  o  'R. 
atEVOIX  (  PiE&RE  -  Frah- 
kvum  ns),  jésuiiey  ne  à  St^ 
I  en  1683  y  professa  les  ku- 
et  k  philoMf  hie,  et  s^embar- 
I  Rocndle,  en  )uillet  i^^o, 
I  missions  du  Canada.  Il  ar- 
QndMC  vers  la  fin  de  sep- 
,  et  il  remonta  ensuite  le  fleuve 
tBt  et  les  lacs  du  Canada  jus- 
ichillimakinac,  d'où  il  fil  une 
«  jusqu'au  fond  de  la  baie 
us  f  puis  il  longea  la  rive 
e  du  lac  Michiean ,  dans  Tin- 
de  ffagner  la  rivière  des  Illi- 
r  cdie  de  Cfaicacou  ;  mais  le 
profondeur  de  reau  le  força 
■1er  la  rivière  St.-Joseph  et 
V  les  sources  du  Tbeâ^ki , 

I  cm  tombent  dans  la  rivière 
mis,  qui  va  se  joindre  au  Mis- 

II  descendit  ce  fleuve  iusqu'à 
KNidiurc.  Le  navire  sur  lequel 
t  embarqué  pour  aller  de  là 
>mingne,  avant  fait  naufrage 
ie  dn  canal  de  Babama ,  Téqui- 
:  dispersa.  Cbarlevoix  et  ses 
Bons  revinrent  au  Mississipi , 
ODgeant  la  côte  de  la  Floride. 
iODcl  voyage  pour  aller  à  Su- 
;iie  fia  plus  bcureui.  Il  arriva 
ne  colonie  au  commencement 
erabre  1722,  en  renartit  à  la 
nème  moift ,  et  aborda  au  Hâ- 
24  décembre.  Depuis  son  re- 
I  Ffance,  Charkvoix  fit  un 
en  Italie ,  et  continua  à  rem* 
nrents  emplois  dans  son  ordre, 
I  pendant  vingt-deux  ans  an 
léle  TrétH)ttXy  et  mourut  à  la 
en  l'jCf .  11  a  publie  :  I.  His- 
dêmipùon  du  Japon,  Rouen, 


CHA  239 

I7i5,  3  vol.  grand  in- la;  idem,  to- 
talement refondue,  Paris,  1736,  2 
vol.  in-4'*M  ou  9  ^ol*  in-ia;  idon^ 
1 754»  6  vol.  ia-ia ,  édition  corrigea 
et  mise  en  meilleur  ordre  :  ce  livre, 
enridii  de  cartes  et  figures,  raiforma 
ce  que  ^l'ouvrage  de  Kempfer  contient 
de  plus  intéressant.  Cbarlevoix  y  a 
ajouté  des  documents  tirés  des  manns* 
crits  et  des  rdations  des  mission- 
naires de  son  ordre.  Les  détails  où 
il  entre  sur  les  afiàires  des  mission» 
dans  cet  empire  sont  trop  multipliés. 
L'impartialité  ne  guide  pas  non  pki» 
toujours  la  plume  de  Fauteur.  On 
trouve  h  la  fin  une  bibliographie  rai- 
sonnée  de  tous  les  ouvrages  publiés 
jusqu'alors  sur  le  Japon.  11.  Histoire: 
de  VUe  espagnole^  ou  de  St^DO' 
minf>ue,  Paris,  1750,  a  voL  in-4^; 
idem,  Amsterdam,  1 735, 4  vol.  in-i a  : 
Charievoiz  Ta  composée  sur  les  mé- 
moires manuscrits  que  lui  avait  en- 
voyés le  P.  le  Pers,  qui  habitait  cette 
île  depuis  plus  de  vingt-cinq  ans ,  et 
sur  les  pièces  conservées  en  France 
au  dépôt  dflL  la  marine.  Cet  ouvrage, 
enrichi  de  cailes  de  d'An  ville ,  ne  con» 
tient  que  ce  qui  concerne  l'histoire 
civile  et  militaire  de  cette  ilc  ;  il  j 
est  aussi  question  des  premières  do- 
couvertes  des  Espagnols  dans  les  dif- 
iiérentes  parties  de  TAmériquc.  IIL 
Histoire  de  la  Nouvelle -Framce, 
Paris,  1744»  5  vol.  in-4®.,  ou  6 
vol.  in-ia,  avec  cartes  et  figures; 
idem ,  traduile  en  anglais ,  Londres  p 
1769.  liCS  deux  premiers  volumes 
renferment  Thistoire  de  tous  les  éta- 
blissements français  dans  l'Amérique 
septentrionale,  et  le  3^,  le  journal 
du  voyage  de  Fauteur,  qui  y  a  suivi 
une  singulière  méthode ,  en  l'entremè- 
lant  de  récits  sur  les  mœurs  des  sau- 
vages ,  ce  qui  fatigue  l'attention  du 
lecteur.  On  y  trouve,  à  part,  l'histoire 
des  plantes  principales  de  l'Amérique 


scptcnti'ionalc.  L'aiivragc  est  Ifrminé 
]>ar  un  projet  de  corps  dliisluirc  du 
Nouveau-Monde,  parfcsfastescIiroDO- 
]ogi(i<Les  de  rAmcnque ,  el  par  uue 
notice  raisonnëe  et  ciitiqiie  sur  lu 
dillëTenU  auteurs  qui  on!  servi  !t  la 
coniposilion  du  livre.  IV.  Histoire  du 
Paraguay,  Paris,  i  ^56,  5  vol. in-4"-j 
idem,  1757,  ti  vol.  in-S".  avec  caries 
de  d'AnviUe  ;  plie  menie,  à  plus  jiislc 
litre,  les  mêmes  reproches  que  l'^is- 
toire  du  Japon  (  voy.  GtBDEJïis  ). 
Ttni;  CFS  ouvriigfs  soûl  d'uD  style  un 
peu  Uche  et  prolise.  L'auteur  s'y 
montre  souvent  cic'dulo  à  l'cxccs.  V. 
Vie  de  la  mère  Marie  de  l'Incarna- 
tion, Paris,  i,Tii,  in-S".,  et  1725, 
in-4''.;  VI.  Eloge  du  cardinal  de 
Poiigiutc,  ÏDScre  dans  les  Mémoires 
de  Trévoux,  octolire  174a.    E — s. 

CHARI.IER.  /'or-  Gersos  ( Jean  ). 

CHAUI.IER  (CuiaLES  ].  avocat  à 
T.aon ,  fut  députe  |>ar  srm  dc'partenient 
à  l'aïserablec  Ic'gbiative ,  tu  i  iga ,  et 
eusuiie  a  la  conveiiltou  natioualc,  où  il 
se  moDlra  l'un  des  plus  nrdcnli  provo- 
cateurs des  mesures  reToluliunnairi'S.  ' 
Dès  les  premières  séances ,  il  proposa 
de  suppnmcr  le  recruIcnteDl  de  l'iu- 
&utcric,  assuraut  «  qu'il  suffirai  1  de 
sonner  le  tocsin  pour  que  vingt-cinq 
millionsd'hoinmesprissenlles  armes.  Il 
Il  fil  ensuite  décréter  que  les  prftres 
seraient  soumis  à  un  nouveau  serment, 
sou$  peine  d'élre  incnrccrcs.  Le  5  juil- 
let 1 79a,  il  avait  fait  le  premier  la  pro- 
positHin  de  vendre  les  Uieiis  des  émi- 
sés, et,  quelqucs^ois  après,  il  Gtdc- 
créler  que  ceux  qui  seraient  arrêtés  sur 
le  territoire  Irançais,  seraient  fusillés 
dans  les  vinpt-quatre  heures.  II  vota 
la  mort  dans  It  procis  de  Louis  XV  J, 
et  il  appuya  la  proposition  de  lîiirc 
juger  la  reioepar  les  tribunaux  ordi- 
tiaircs,  comme  toute  autre  femme.  Il 
ne  semoutra  pas  moins  acharne  con- 
tre les  députes  de  la  Gii onde,  prit  uuc 


CI!  A 
grande  part  à  la  révelulion  iIrS) 
1 7^3 ,  demanda  la  thiki  i-n  jugiiiiiui 
de  Bristol ,  et  déreiidil  Marat  xm 
beaucoup  de  chaleur.  Il  voaisA  imeiit 
avec  .fureur  tous  les  foumtMeun, at- 
tribua les  revers  des  armées  aui  6*^ 
pons  eu  placv;  obtini  contre  Ptim 
de  l'Aube  ,  chaige  de  l'^x^nien  ia 
luai'cliés,  un  décret  d'accuvilion,  t! 
poursuivit  ce  dipulé  jiuqu'.i  n  me, 
condamné  à  être  e\po»ésnrtiii  AJu^ 
iand,il  en  fût  mort  de  chapin.  CW 
lier  s'unit  ensuite  aux  theruiidoricot. 
attaqua  Robespierre  ,  le  8  theran- 
dor,  et  provoqua  la  conditnBalion ^ 
Lebon  el  CufGi>hal;  mais  il  fit  bitf 
tdt  après  tous  ses  efTorts  pour  s'op- 
poser h  I3  réaction  contr<'<êvi'l'miin- 
nairr.  Ces!  dans  «I  esprit  qi/rt  •«» 
l'impression  d'un  discours  de  Londwl, 
sur  la  nécessité  de  maiulenir  le  sjs- 
tcme  de  terreur,  qu^l  combaKk  tu 
propositions  ^liîes  en  faveurânùù- 
grés  du  Haut  cl  Bas-Rhin ,  et  ({n'îl  t«ti 
leinaintieij  des  taxes  re'roiiitimuiliro. 
Il  fut  acciiséd'^voir  pris  pnrl  aux  HH*> 
plots  des  aiiaichisles  d«ni  le  auM  it 
mai  )  793 ,  et  Hardi  proposa  mu  tr> 
reslation,  qui  fui  rtjetéc.  Uevam  mem- 
bre du  couscil  des  nncirns,  Cbariier 
demanda  que  ses  collrgnet  cvutiit 
toujours  le  puiguard  i  U  buÏb.  pour 
flipper  quicotique  roudrùl  rAabUrla 
royauté.  Au  commeoceiaent  de  17971 
il  donna  plusieurs  signes  d'ah^nalioii, 
et  dans  le  mois  de  lévrier,  ou  appnl 
qu'il  s'était  suiadé  à  U  suite  d'un  *cM 
de  fièvre  cliaudi-.  M— o  j. 

CHARl.OTTK  de  Chypn-  éliie 
fille  de  Jean  111  de  Lusigiiaii .  ni-ii 
Chypre,  de  Jérusalem  rt  d'Arménie; 
veuve  de  Jean  de  Portugal  ,  duc  * 
Cuiiubre,  ellecpDUsa,<-n  ij59,I«iM 
do  Savoie,  coinic  de  Geuêw,  pwff 
obéir  aux  dernières  volnnià  de  un 
père,  el  dans  l'espoir  d'<ditniird»i»'' 
cours,  pour  se  insioceuirdaiu  lerem- 


maislce  mariage ,  pat 
otque  des  promesses, 
;  de  perdre  son  roy.iu- 
ta  Taînement  d*abord 
itard  de  Jean  de  Lu- 
par  le  soudnn  d*É- 
k  Catherine  Cornaro, 
er  l*lle  de  Chypre  à  la 
ïDÎse.  Charlotte,  après 
iks  cflTorts  pour  rc- 
ône  de  ses  pères ,  se 
où  elle  mourut ,  en 
»ir  cëd^  tous  ses  droits 
le  Chypre  et  de  Jeru- 
ea,  le  duc  de  Savoie. 
f  pre  fut  le  dernier  re- 
I  mabon  de  Lusignan. 
M— D. 

E- ELISABETH,  ou 
HARLOTTE  DE  BA- 

t  Charles-Louis ,  e'icc- 
Rhîn ,  seconde  femme 
**raDce ,  frère  de  Louis 
du  rident,  naquit  à 
Î17  mai  i653.  Elle 
ellc-mcme  que,  dans 
le  aimait  mieux  jouer 
,  des  pistolets  ,  des 
dfs  poupées  et  des 
le  désirais  rirn  tant , 
e  pouvoir  être  garçon. 
a  conter  que  Maiie- 
t  devenue  garçon  à 
T,  ie  me  mis  h  sauter 
?on ,  que  c'est  un  vrai 
!  ne  me  sois  pas  cassc^ 
bis  pour  une.  »  Elle 
tttée  dans  le  portrait 
e  sa  personne  :  a  D ms 
.  entier,  on  ne  peut, 
>ttver  de  plus  laides 
s  miennes.  Mes  ycnie 
ai  le  nez  court  et  gros , 
ngues  et  plates  ;  de 
pendantes ,  une  figure 
aïs  très  petite  de  sta- 
le  et  mes  jambes  sont 


Cil  A  iiSr 

Ht  j»Tos5Ps.  Somme  totale,  je  dois  être 
»  une  assez  vilaine  petite  laideron.  Jai 
»  pris  le  parti  de  rire  la  première  de 
»  ma  laideur,  ce  qui  m'a  fait  grand 
»  bien.  »  Elle  devait  d*abord  épousci* 
un  jeune  duc  de  Courlande ,  qui  se 
rendit  à  Hcidclberg;  il  la  vit,  ne  vou- 
lut plus  entendre  parler  de  mariage  > 
et  sVn  alla  mourir  h  la  guerre.  Telle 
Aait  la  princesse  que  Monsieur ,  frère 
de  Louis XIV,  épousa  le  21  novem- 
bre 1G7 1 ,  après  la  mort  de  sa  pre- 
mière femme ,  Henriette  d'Angleterre* 
«  Vous  comprenez  bien ,  écrivait  M"'. 
»  de  Sëvignë,  la  joie  qu'aura  Monsieur 
»  d'avoir  une  femme  qui  n'entend  p» 
»  le  français.  »  Lorsqu'elle  arriva  k 
St.-Germain  ,  elle  s'y  trouva  «  comme 
»  tombée  des  nues ,  »  et  vit  toute  la 
cour  ëlonnëe  de  sa  laideur.  On  la  mit 
entre  les  mains  de  trois  évêques ,  et 
elle  abjuta  le  luthéranisme  la  vciNe  de 
son  mariage  (  F.  Chevreau  ).  o  C'c- 
»  tait ,  dit  St.-Simon ,  une  princesse 
»  de  l'ancion  temps,  attachée  à  Fhon- 
»  neur  et  à  la  vertu  ;  inexorable  sur 
n  les  bienséances  ;  de  l'esprit  autant 
»  qu'il  en  faut  pour  bien  juger  ;  bonne 
n  et  fidèle  amie ,  vraie ,  droite ,  aisf'c 
»  à  prévenir  et  à  choquer;  fortdif- 
»  fioile  à  ramener;  vive  ,  et  femme  à 
v  faire  des  sorties  quand  les  choses  et 
D  les  personnes  lui  déplaisaient.  »  Elle 
dit  eu  parlant  d'ellc-inêrnc  ;  a  Je  n'ai 
»  jamais  eu  l'air  d'une  Française,  et 
»  n'ai  voulu  ,  ni  pu  en  prendre  les 
»  manières.  Je  ne  prends  jamais  ut 
ï>  chçcolat ,  ni  café,  ni  thc;  pour  la 
»  table,  je  suis  t04ijunrs  allemande, 
»  et  de  la  vieille  roche.  »  Elle  aimait 
be.iucoup  les  chiens,  montait  souvent 
à  cheval,  ''t  s'habillait  en  homme  pour 
cet  exercice,  a  Tl  n'y  a  que  vous ,  lut 
»  disait  Louis  XIV,  qui  jouissiez  des 
»  beautés  de  Versailles,  y*  Elle  ex- 
prime souvent  dans  ses  lettres  l'ex- 
trême orrersion  qu'elle  avait  pour  U 


parure ,  surtout  pcmr 
Monsieur  l'ubljj'caii  de  mettre ,  t\  lui 
Bicttail  quelquefois  lui-même  lu  juur» 
de  graudc  Sic.  (kpciidaDt ,  cette 
femme,  la  moins  curieuse  de  modes, 
a  donné  sou  aora  à  cet  ornement  de 
cou  qu'on  uomme  encore  palatine. 
file  n'jiimaii  lus  M"",  de  Maiitlenon, 
qui  k  lui  reudait  bien.  Lorsqu'elle  fut 
devenue  Tcuve,  en  i?oi,  Louis  XIV 
lui  fit  demander  si  elle  voulait  se  re- 
tirer dans  un  couvent  de  Pai-ifi  ou 
i  Maubuisson.  Elle  rcponitil  que  son 
intention  était  de  dcmcurir  à  la  cour , 
*I  M"*,  de  MaÎDtenon  fiit  oblig<^  d'y 
consentir.  Cbarloitc  de  Bavitre  cl»t 
SBsex  déplacée  sur  ce  bnllani  tliedtrc  : 
■  Je  n'entends  rien  aux  intrigues ,  di- 
t  sit-clle,  et  je  ne  les  aime  point. 
«  Je  ne  suis  ni  fière,  ci  spirituelle; 
a  aussi  m's't-on  dit  souvent  que  j'e'- 
B  taistouEifune/'iràe.J'ai touJDurscu 
«  en  horreur  t'Imposlurc,  riiypoci'isic 
«  el  la  Superstition.  ■>  La  daupliine  de 
Bavière  lui  disait  toujours  :  ■  Ma  pau- 
F  vrc  ùAk  maman,  oiiprends'tu  tou- 
>  tes  les  sottises  que  tu  fais  ?  ii  Char- 
lotte aimait  Louis  AtV,  qui  dis.iil  dans 
lia  vieillesse  :  ■  11  n'y  a  que  Madame 
»  qui  ne  s'ennuie  pas  avec  nioi.  n 
Elle  mourut  â  St-CTuiid,  le  Sdér^m- 
lire  17:1a,  dgée  de  soixante-dix  ans. 
At-Gery  de  Ma{;nas  lii  imprimer  à 
Paris  ,  ranuce  suivante ,  in-4''. ,  le 
Viscows  ■prononcé  {^r  lui  )  dojis  l'é- 
^/Ù0  de  St.-Denis  en  présentant  le 
corps  de  Madame ,  el  il  y  joignit 
Y  Abrégé  de  sa  vie.  Le  P.  Calhalan, 
jésuite ,  prononça  son  Oraison  fu- 
rèbre  daus  l'église  de  Laon,  et  la  fit 
imprimer  a  Paris,  1723,  in-.'(".  Le 
portrait  de  celte  princesse,  peint  pat 
Ilig;aud ,  a  c'tn  ç,Tavé  par  Drcv 


Simonncan.  En  1788, "ou  impri 
farii,  en  3  vol.  in-i  a, (les  frdgmrnb 
de  lettret  originales  de  Madame  , 
^ilet  de  i^iiià  i'^q,  au  duc  Au- 


loine  Illric  de  Bavière  cl  à  1 
Ccise  de  Gallet,  CAroUuc.  d 
cesse  d'Anspadi.  Os  Fra^ 
qui  juruiiscut  4utlieiuii|ues, 
queiil,  furent  attnbuiia,  lors 
pulilicalion  ,  à  M.  Sciuk  ( 
than;  mais  on  a  su  depuis  qu 
Maiinieux  en  ét^ît  Téailnir. 
ctcrcimprimcsàParis,en  t8< 
la  titre  suivant  :  Mélanges 
ijues ,  anecdott^i«s  et  criti^u 
ce  recueil  umkraP'M  touU  li 
LouisXlV.priueipalcmentM 
vrt.  Oh  y  li-ouvû  un  trc»  grii 
bre  d'anccdotn  curieuses  sur 
iiersonnaces  de  la  cour.  V- 
CHAVl(YTTEDEBaU»i 
foj-.  DnrnsmcK. 

CHaRMBTTON(Je*!.-B) 
né  à  Lyon  en  171O1  fut  rtf 
en  chirurgie  au  collège  de  c 
eu  1 743  r  P^  chirurgien  de 
général ,  el  démouslrateur  âîi 
Il  fut  un  dos  plus  digues  as 
l'acadcmiu  royale  de  chirurg 
ris.  Celle  illustre  cotapagnie 
en  1748,  un  prix  sur  la  n; 
dessioitifs  et  des  caustiques, 
nii-Tc  d'agir,  leurs  espèces, 
usage  daus  les  maladie»  cbiri 
rjiarfflcitou  envoya  un  mctn 
l'cssani ,  qui  fui  cunroauc  ri 
Bientôt  un  nouveau  racmoir 
lut  un  nouveau  prix.  Il  t,'a\ 
de'terniiuer  le  caraciferv,  i» 
tes  signes  et  la  cure  des  Uiiw 
phuleuscs.CliarmciloD  exaiui 
tail  les  difTéreuis  points  d«  a 
boa.  il  regarde  avec  raison 
cure  comme  un  excellent  anti 
leux,  et  se  montre  gcnernln 
praticien  ;  mais  îl  s'ahandc 
écarts  d'une  théorie  frivole 
vent  eJTOuéc.  Son  mémoire 
dans  le  5*.  vol.  in-4'.  du  ri 
prix  de  l'académie,  fut  au 
vurablement  ;  ce  qui  cngagci 


CHA 

k  le  pcrCedioDner  encore ,  et  à  en 
ftmer  une  monognphîe ,  qu'il  publia 
•ous  œ  titre  -•  £5501  théorique  et  pra- 
tigtte  sur  les  écrotteilet ,  ATÎgnon , 
1752  y  itt-129  et  dont  la  seconde  ëdi* 
tioa  est  intitulée  :  Traité  des  écreueU 
tes,  Lyon ,  1 755 ,  in- ix  Oiarmetton 
imt  k  Lyon,  le  ^17  janvier  1781. 
L  Figoet^  a  donné  un  Précis  de  Is 
en  Éioge  abrégé  de  M.  Char^ 
iMttiMi(i78i),  in-8*.  C. 

CHARNIPËS,  dont  Platon  a  donné 
Vt  non  à  un  de  ses  dialogues,  était  fils 
ée  GUnoon ,  et  avait  pour  bisaïeul 
DiOfiîdas,  ami  de  Solon  le  l^islatcur. 
H  était  frère  de  Potoné,  mère  de  Ph- 
taa  y  cl  cousin-germain  de  Critias,  Pun 
êe%  trente  tyrans.  11  se  fit  remarquer 
êvÊM  M  ieunesse  par  sa  beauté  et  par 
M  ptodigalité.  Ayant  dissipé  les  biens 
•ODsidënbles  que  son  père  lui  avait 
y  il  se  rangea  parmi  les  disci- 
Socrate,  et  ce  fut  par  les  con- 
de  ce  philosophe  qu'il  se  livra 
Aires  publiques,  ce  qui  tourna 
■alheurcnsement  pour  lui  ;  car , 
hélant  w%  dans  le  parti  de  Critias , 
i  ta  an  des  dix  tyrans  que  Lysaudre 
ébfalit  dans  le  Pirée  pour  gouverner 
CMifeintement  avec  les  trente  de  la 
nOe,  et  il  fut  tué,  ainsi  que  Critias , 
àene  le  premier  combat  que  les  exi- 
lés, commandés  par  Tbrasvbuic,  li- 
wèient  ani  tyrans.  XénopLou  parle 
dm  \m  dans  plusieurs  de  ses  ouvra- 
gsi ,  entre  autres  dans  le  Banquet , 
•à  il  lui  donne  un  rôle  assez  intéres- 

C^a. 
GHABMIS,  né  à  Marseille,  vint 
!  SOUS  le  règne  de  Néron.  Crinas, 
médecin  marseillais ,  et  Thessale 
j  jouissaient  d'uue  grande  réputation. 
Gbarmu,  pour  sVn  faire  une,  renversa 
k  système  de  ses  confrères.  Il  condam- 
lu  donc  1rs  bains  chauds,  et  oidonna 
In  liiains  froids ,  même  au  cœur  de 
nmr«  ninc  fhistorieny  qui  fut  son 


CHA 


s55 


contemporain ,  rapporte  que  Ton  vit 
les  vieillards  se  soumettre  aveuglément 
à  cette  ordonnance.  Scnèqne  le  phi- 
losophe se  fait  gloire  de  s'y  être  con  - 
formé.  Charnus,  au  reste,  neCiisait 
que  réH'ciller  le  système  f  Antonins 
Musa  (  vojr.  Musa  ).  11  ne  regarda  h 
médecine  que  cotaume  un  ra&cr,  et 
non  comme  un  art  II  auMssa  de 
grands  biens ,  et  faisait  payer  bien 
cher  les  soins  qu'il  donnait.  Pline  ra- 
conte que  Charmis,  pour  afvoir  soigné 
un  homme  pendant  une  nahdieet  une 
rechute  qui  la  suivit,  exigea  200,006 
sesterces  (  environ  ao,ooo  fr.  ). 

A.  B— T. 

CHARMOYS  (  MAHTiff  dk  ) ,  sienr 
dn  Lauzé ,  naquit ,  en  1 6o5 ,  dTune  fiai- 
mille  noble,  et  fut  conduit  k  Rome, 
dès  sa  première  jeunesse,  par  Pamonr 
des  beaux-arts.  Il  s'y  lia  avec  le  Pous- 
sin ,  avec  Stella ,  et  avec  tous  les  grands 
altistes  de  cette  époque ,  et  y  pratimu 
la  peinture  avec  succès.  Revenu  k  Pa- 
ris ,  il  y  fut  secrétaire  du  maréchal  de 
Schomberj]; ,  vX  se  servit  de  son  cré- 
dit à  la  cour  pour  faire  établir  l'aca- 
démic  royale  de  peinture ,  dont  il  ré- 
di$;ea  les  statuts  (  1 648  ) ,  et  dont  il 
n'hésita  pas  à  prendre  la  place  de 
chef.  A  ce  titre ,  il  présidait  toirtes  les 
séances  et  rédigeait  les  procès-ver- 
baux. Il  se  permit  même  quelquefois 
d'emporter  les  registres  de  délibéra- 
tion chez  lui ,  et  de  les  ahérer.  De  tels 
abus  obligèrent  ses  coll^;ues  k  nom- 
mer un  secrétaire  et  à  contrarier  son 
orgueil  en  plusieurs  occasions.  Il  s'abs- 
tint dès-lors  d'assister  aux  séances. 
L'académie  lui  donna  néanmoins  le 
titre  ^ancien  directeur ,  et  le  lui  con- 
serva ,  malgré  ses  refus ,  pisqu'i  sa 
mort,  en  1661.  R---ir. 

CHARNACÉ  (  HEacuLE-GiBARD, 
baron  de  ),  né  en  Bretagne ,  d'un  eon- 
seiller  au  parlement  de  Rennes,  dut 
son  étéralion  au  cardinal  de  Rîdie- 


a54  C  lU 

lieu,  n  fiil  nommé  (  iTitS  )  mh;tf 
■adeur  auprès  de  Gu6iav«-Adiil|>hi< , 
roi  de  Suède.  Ses  Déi;ocialien»  pm- 
duisirCQt  le  Irailé  de  Bcrrraldc  (  'i5 
iuin  i()3i  ],  et  jctètciil  les  foiiile- 
mcnu  de  l'utile  et  Uiipie  alli^i^re 
qui  a  existe  entre  la  Frjncf  et  la  Sub- 
ie, iftia  la  mort  de  Gustave,  Char- 
aacQ  Tut  emploie  comme  ambissa- 
dtuf  a  la  cour  de  B^ivicrc  ;  iu»a  la 
{aloiuie  de  Saint- Etienne  ,  pareiil  du 
Cimeiix  P.  Joseph,  Iraversa  ses  BÉgo- 
ddtiuos  cl  les  leadit  inutiles.  Char- 
paci  passa  ensuite  tn  UolUnde,  en 

?iu>lilc  d'ambassadeur,  et  réussit  dans 
objet  de  f»  mission,  qui  était  d'rin- 
|)£cber  les  États- Généraux  d'écouter 
les  propositions  de  IrèTe  fiilcs  par 
les  Esp3(^oJs.  Dans  le  traite  du  6  jan- 
vier i654,  Louis  XIII  s'e'lait  engage' 
i  (aire  lever  cl  à  entretenir  ,  au  service 
des  Étals,  un  régiment  d'inSintrric  (t 
une  compagnie  de  caiatriic.  L'ambas- 
>adeur  en  obtint  le  commandement. 
Le  siège  de  Brcda  fut  enliepris ,  contre 
lOD  avis ,  par  le  prince  d'Orange, 
Cbarnace'  voulait  qii  od  oss!c(:eAl  une 
place  plus  importante  pour  l'intérêt 
commun  des  illiës.  •  En  quoi ,  dit 

>  Wicquefiiri ,  il  avait  tui-niËme  pins 

>  iTiDlerêtqu'il  ne  croyait,  puisque  ce 

>  siège  (  de  Breda  )  lui  devait  «Ire 

>  fatal,  n  II  représentait  au  prince 
d'Orange  qu'il  s'exposait  trop  :  ■  Si 

>  TOUS  aTCï  peur,  lui  dit  le  prince, 
»  TOUS  pouTez  TOUS  retirer.  »  Piqud 
de  celte  réponse,  Chamacè  s'clanca 
soudain  vers  la  brèche,  et  fut  tué  d'un 
coup  de  mousquet,  le  ■"'.  septembre 
1657.  •  Od  le  regretta  fort  lia  cour, 

>  dit  Aubery  dans  son  Histoire  du 
a  cardinal  de  RîcheUeu ,  tant  pour 

>  ses  bonnes  qualités ,  et  pour  les 
»  grands  services  qu'il  rendait  à  l'état, 
•>  que  pour  l'alliance  qu'il  avait  stcc 
«  le  maréchal  de  Brcîé,  h  cause  de 
»  Jeanne  de  Breié,  son  épouse.  ■  On 


r.WK. 
vtA\\  prrirndn  que  le  rliagrà  ^'il 
irssenlii ,  en  i<>53 ,  de  Lt  siottik  u 
licmmc.  lui  avait  Tait  firnltr  b  ytnkt 
pour  tonle  s»  vie.  Bsvle  •  ieiiii>r  iTtie 
LiLle,  qu'>in  *btié  Dr^Uiide*  fu  ittxnT, 
tn  1693,  d«DS  le  ifetrur*  çaUnt. 
CLamacé  fui  tiii  dr»  |iln*  liali^n  nt- 
goeiali'urs  de  sou  temps.  L'anrimrnk 
qucdcTtOTM,  Bcutliillirr,  ivaiidiiit 
sa  biUiollieqnr  Imîl  recui-îls  de  ni- 
moires  ,  de  minute*  de  Irttrei ,  et 
dé|>é(^bcs  du  baron  de  Chmiaré,  H 
de  lettres  qui  lui  rurral  adiettén, 
depuis  tfj35  jusqu'es  1I07,  parle 
cardinal  de  fUcbrlieu,  Ir  P.  Josq^ 
duTrembUy,  Gii|>>inn,«ietraiigmtiil 
mêlé  d^ns  1rs  affitires  du  guarm» 
menl;  par  Sublrt-Desiioyi'n,  Mcr»* 
taire  d'clal,  et  pir  I,ccn  de  Bnulbit- 
lier,  comte  de  Cbavigny,  suTÎnln- 
datii.  Tous  ces  recueils  for mrnl  10 
vol,  in-fol.  On  cooserre  .i  la  biHia- 
llicque  impériale  uo  autre  retacil  lie 
Lettres  des  steurt  de  Chamacé.  Brat- 
set  et  de  la  Thuillerie  au  tieur  de 
Hurlé ,  emplejé  pour  le  terviee  dit 
roi,  en  AUcmtigne  ,  /wéde,  Po- 
togne  et  Dëm 
jusqu'en  164S 

CHASNES  (Juw-AvtwMwV' 
dorrn  du  chapilie  dt  tééam-miêi»- 
f^ak  de  Villeneuwrlto-A  i|  Il  ^J*  1 
dans  celte  TtUe  en  i64i ,  M-ft^pM^ 
les  agrcnMsto  de  Mn  mfâirmfmÈf. 
boiQnie  du  monde»  et  pir  aim  lÀtt 
conuue  écnrain  ,  .oaa  rtetadwifiB 
penélra  jusqu'^  l  conr.  Apite  «MB' 
dirige'  l'éduration  d'wi  6b  4p  b*^ 
Tois,ilfutun  moment  dertW  talli* 
ailler  .'1  celle  d'un  prince,  pnUki  ' 
meut  de  la  nuisos  d*  GaM;  lavr  - 
ou  -.ut  qu'il  aTait  nnepandepHtii^ 
NouveÛet  de  fordrw  da  i»9mnmt 
espèce  de  gueUe  phim  il»  id^l  4i 
gaiié,  et  que  le  |ail.k  «Ih  dA* 
n'aurait  jpufmf/ta  .jM»P>w4»,.f' 


CHA 

QS  les  premières  années  du 
de  par  ntic  association  d'hom- 
lablcs  y  dont  il  était  un  des 
s  les  plus  distitiç;ucs  ;  cl 
c'était  dans  la  vieillrs.se  de 
IV,  époque oîi  Ton  se  piquait 
lion  et  d'auslérite' ,  on  ti  ouva 
j  de  gravite  dans  lauteur  de 
Iles  badinrs  pour  en  faire  le 
!or  d'un  enlant  du  sang  royal. 
de  Gliamcs  avait  dchutc  par 
âge  intitulé  :  Conversations 
princesse  de  Clèves^  '^79> 
Cet  érrit  s'e'tait  fait  rcmar- 
r  le  mérite  du  style  et  par  la 
le  la  critique  ;  mais  la  poduc- 
i  a  fait  le  plus  d'honneur  à 
le  Chames,  c'est  la  fie  du 

Pans,  1690,  in-ia,  rciiii- 
la  m^e  année  en  Hollande. 

dit  Haylc,  un  ouvrage  très 
tx.  »  Il  paraît  se  recoin  ma  u- 
a  effft ,  par  Texactitudc  des 
ar  rintérét  de  la  narration , 
$  jasCe  appréciation  du  génie 
d  poète  qui  en  est  le  sujet ,  par 
IX rapprochements  de  ses  ou- 
ivcc  ceux  des  grands  maîtres 
iquité,  et  par  la  connaissance 
MÎe  de  la  littciature  iralienne: 
tte  Fie  n'est ,  au  tond,  qu'un 
de  celle  que  le  u)an]uis  J.-B. 
,  ami  du  Tasse,  a  écrite  en  ita- 
mlcur  n'avais  d'abord  eu  des- 

composer  que  V Histoire  du 

du  Tasse  avec  l'académie 
'rusca;  mais  il  conçut  ensuite 
rage  sur  un  plan  plus  étendu , 
quel  il  embrassa^  comme  le 
lavait  fait,  toutes  les  circons- 
la  la  vie  du  poète.  L'abbé  de 
I  avait  aussi  entrepris  ure  tra- 

de  Gaudien.  François  Grave- 
dédia  sa  Dissertation  sur  la 

^ Arles,  L'abbé  de  Charncs 

le  17  septembre  1728. 

V.  S— L. 


C  H  \  935 

CHARNIÈRES  (de)  ,  ne  au  com- 
mencement du  I8^  siècle,  est  au« 
leur  :  I-  d'un  Mémoire  sur  Vohser» 
vation  des  longitudes  en  mer ,  pu- 
blié par  ordre  du  roi  en  1  -^67  ,  in- 
8'.;  IL  Expériences  sur  les  lon^i" 
tudts  faites  à  In  mer  en  1767  et 
1 708,  publiées  par  ordre  du  roi ,  Pa- 
ris ,  i7()8,in-8*.,  fig.  :  ou  y  trouve 
la  desciiption  du  mégamètre,  instru- 
ment pour  mesurer  en  mer  les  dis- 
tances de  la  lune  aux  étoiles.  Ccst  un 
perfectionnement  de  i'héliomètre  de 
Bçuguer.  I1L  Théorie  et  pratique 
des  lonptudes  en  mer,  Paris ,  1 77ÎI, 
in -8°.  C'est  encore  une  description 
du  mégamètre  perfectionné,  avec  de 
nouveaux  développements.  De  Char- 
nières fut  le  premier  officier  de  ma- 
rine qui,  ayant  reçu  des  instructions 
de  Vcron ,  pratiqua  avec  succès  la  mé- 
thode des  lonj^itudes  en  mer  par  le 
moyen  de  la  lune.  )1  mourut  peu  de 
temps  après  la  piibHcatiou  de  son  mé- 
moire. Z. 

CHARNOCK  (  Jean  ),  ne  en  1 766, 
étudia  au  collrgn  de  Winchester,  sous 
la  direction  de  Joseph  Warton ,  qui  le 
regardait  comme  son  fils.  Ayant  pass^ 
à  l'université  d'Oxford ,  il  signala  son 
goût  pour  la  poésir  p.ir  beaucoup  de 
pièces  fugitives ,  qui  parurent  dans  les 
journaux  du  tem|).s  et  parmi  lesquelles 
on  remarque  ses  Essais  politiques , 
écrits  pendant  la  guerre  d'Amérique , 
dans  l'esprit  d'opposition  qtii  ani- 
mait généralement  les  jcnhes  politiques 
de  cette  époque.  Quelques  désagré- 
ments lui  firent  quitter  l'universiié,  et 
il  s'appliqua  avec  ardeur  à  l'étude  de 
la  tactique  navale  et  nnlitaire.  Aptes 
avoir  appris  sur  ce  sujet  tout  ce  qui 
pouvait  s'apprendre  dans  le  cabinet, 
jaloux  de  fortifier  ses  études  par  la 
pratique ,  il  demanda  à  ses  parents  la 
permission  d'entrer  au  servicCi  Cette 
permission  lui  étant  refusée ,  il  en- 


a36  CHA 

Ira  comme  rolonuire  au  serrice  ii 
la  marine,  tt  perdtl  par-U  tti  fté- 
imtions  k  uue  fortune  cDDiiUêr.-ible, 
dont  il  éuit  l'heriliff  usturel.  11  ijLiil- 
U  le  ïcnioe  locsiju'il  n*eul  plus  rien 
à  y  apprendre  ;  et ,  renire  dans  se» 
fojers,  il  cherc)i<i  les  moyens  de  vi- 
vre dans  left  prodiictioDs  de  aa  plume. 
Sou  de'iintcrtsMmcnt  l'eiitmlna  dans 
de  grands  embarras  pKiiuiaires ,  el  il 
mourut  de  miscrc  et  de  ch.i|;iiD ,  en 
1807-  Ses  ouvrages,  où  Ton  iwnivc 
du  savoir ,  des  recherches  el  un  bon 
espKl,  ne  se  dislJDguenlps  beaucoup 
par  le  mérite  du  style  ;  ce  sont  priU' 
ciiialcment;  1.  tes  Droits  d'un  peu- 
fie  libre,  in-8°.,  1793,  oil  il  prend 
irouiqnement  le  ton  démocratique  qiw 
prenaient  alors  certains  écrivains  poli- 
tiques: on  y  trouve  une  eicellenle  es- 
quisse Listoriqne  de  l'origine  el  des 
progrès  de  la  consiiiulion anglaise;  II. 
Bivgraphia  navalis,  6  vol.  in-8'., 
dont  le  piemiiT  p.irui  ru  '794:  IH- 
Hutoirt  de  rarchitedure  itavale , 
5  vol.  in-4°.,  1804,  ouvrage  oniri 
d'us  grand  nombredebdlu  gravures; 
IV.  une  Fie  de  lord  Nelson,  1  rnH, 
1606,  earichie  de  lettres  originiles  et 
tris  curieuses  de  cet  unirai  célèbre. 

CHARNOIS  (Juit-CMioEs  le 
ViCBU  Dz),  né  à  Paris,  continua 
d'abord  le  Jounud  des  Thédtns, 
que  le  Fuel  de  Méricourt  avait  com- 
ueucë  en  1776,  puis  fut  cluifé  de 
rendre  ccmpte  des  spectacles  dans  le 
JUercure,  où,  s'il  faut  en  croire  La 
Harpe,  il  laisait  «lemémemelierqoe 
>  les  Frérons ,  celui  d'ennemi  des  la- 
«lents.BEn  1791,  ilfut charçédeb 
rédaction  du  Modènteur ,  journal 
commnicé  par  MM.Delandiue  et  Fon- 
tascs.  Les  principes  qu'il  professait  le 
pn^rent.  Sa  nutsan  fut  pillée  ;  il  fat 
■rrétéaprble  1  o  août  179a,  oondait 
■  U  priioB  de  FAUiaye,  et  miincré 


CHA 

le  3  srfilemhre.  Ou  a  tmcon  dr  Uà  :  I. 
Aouce/JM ,  1 78s ,  in*  1 8 ,  cvamm 
aarviUe  et  JdHiÛde  d»  SL-JAm, 
première  nonvdtf;  li.  ififtoinit  I 
Sophie  et  d'VrsttU,  ou  L&ttm  n- 
trailes  d^un  parte-feuHU ,  mtin  m  ] 
ordre  et  publiées,  1  ^iW,  a  vuL  ia>  | 
fi;  1789,  a  V»).  m -in,  nHBii 
dont  la  calestiouh*  est  iSrrmr  i  b 
seconde  mmuc  du  livre  cet  sMp^nM- 
re  à  lu  première:  111.  fuiumcf 
et  annalet  des  p-andt  ihèdim  i» 
Paris  ,  a\\  bvis  tt  eolatMirs,  t'ftS- 
89,  7  ïol  iii-4*.  Les  UDérS  i-^, 
87  ,  8H  ont  chacune  qiuratiie-lMl 
numéros;  l'année  1789  n'en  ■  lea 
trente-trois.  Les  N".  1  -17  de  b  fra- 
mière  année  sont  d'Aabrrteuil;!* 9*. 
38  de  ta  premier  année  et  le*  ni- 
vanis  jusqu'au  N".  5o  de  U  seeaudc 
année  ,  sont  d'un  anonyme  ;  le  teste 
eal  de  Chamois.  IV.  Recherchât  ttr 
les  coiiumes  et  sur  Ui  ihéatrts  de 
toutes  les  nations  tant  ait'' 
modernes,  1790,  % 
produits  BVK 
en  itJoa-LepcMaapn, 
Chcry,  OBtM|r«Mn 

CBABOBEBT.o 
BERT,n>ideIioMri>,«il 
d'Anjoa ,  neven  deChaiIWi  I 
plet,  et  de  Lotii».g,fal  fthwijw  ■■■ 
yai  poyrwi,pa»faff>,  — ■!■  ' 
giois ,  qm  le  nlaïkiBl,  ■•  «Mh«' . 


>Mi|iiillftlifc*' 
de  disposer  de  Iwr  ljtMl|  MM] 
après  rabdicalÎM  #0&»;  #i  *' 
Bavière ,  Ckarafaert  &I  «tu  ■•<«■»■';  ' 
par  U  diète  de  Hwpit.iM^M 
pUineprb  de  PeM,  ««nMMAm'-I 
i3iaiAll»^ik.Lafr  ^ — "■ 
de  soB  riM  M  ti 
vdlede]fatte«,i 

robert  Meniha  «       ,   

1»  défit.  U4«dtet  cMoito  II  pmt 


ie«,ni1iff&^'' 


CHA 

Valacfaîe,  et,  ayant  pé- 
mment  dans  cette  pro* 
y  il  perdit  presque  tonte 
18  une  bitaOte,  et  fut 
itestir  pour  se  sauver, 
bples  avec  son  fils  An- 
re  malheurense  expedi- 
r  épouser  la  petite-fille 
«  de  Sicile.  De  retour 
,  Charobert  reçut  la  vi- 
rs  souferains  qu'il  ac« 
ignifiœnœ.  Sous  son  rè- 
ie ,  parvenue  à  son  plus 
plendeur,  fut  plus  puis- 
npereurs  mémos  qui  la 
paravant  comme  un  de 
Dahnatie,  la  Croatie ,  la 
nsylvanie,  lafinlçaney 
Moldavie  et  une  partie 
e  reçurent  les  lois  de 
du  ^  et  formèrent  un 
Ce  prince  mourut  en 
eès  de  goutte  ;  il  fut  re- 
Hijets  qui  l'avaient  d'a« 
avec  tant  de  peine.  — 
ly  loi  succéda.       B— p. 

I&  A^O/^rCnARI^ES-LE- 

>E  LAMPSAQUE,  fils 
Tun  des  plus  anciens 
!S  qu'on  connaisse,  flo- 
ivant  Hérodote.  Il  avait 
'e  de  Perse ,  en  deux 
e  Lampsaque,  sa  patrie, 
antres  ouvrages.  Il  ne 
lui  que  quelques  frag- 
ibé  Sévin  a  recueillis  et 
rançais  dans  son  Me'- 
hmron  de  Lampsaque 
es  ImeripUons ,  t.  XIV, 
)  Ces  fragments  ont  été 
rassendN^  avec  plus 
sr  M.  Gremer,  dans  le 
i  :  HisÈorieorum  grœ- 
isnmùmm  fragmenta, 
i8o6,in-8Mlyaioint 
s  IFCS  savantes  et  des  re- 


CHA  257 

cherches  sur  les  autres  écrivains  de 


ce  nom.  u— n. 

GH  ARON  THÉB  AIN,  d'une  famille 
distinguée,  est  encore  plus  célèbre  par 
la  part  qu'il  prit  à  la  délivrance  de  sa 
patrie.  Les  Lacédémoniens  s'étant  cra« 
parés  de  la  citadelle  de  Thèbes ,  en 
temps  de  paix,  avaient  mis  leurs  par- 
tisans À  la  tête  du  gouvernement ,  et 
avaient  fait  exiler  beaucoup  de  monde. 
Pélopidas ,  et  quelques  autres  de  ces 
exila ,  s'étant  concerta  avec  Charon 
qui  était  resté  à  Thcbes,  se  rendirent 
chez  lui  à  l'entrée  de  la  nuit ,  d(%uisés 
en  paysans.  Quelques  instants  après , 
Charon  fut  mandé  par  Archias,  Tun 
des  principatix  tyrans  ;  ce  qui  alarma 
les  conjurés.  Charon  leur  ayant  laissé 
son  fils  en  otage,  se  rendit  vers  Ar- 
chias ,  qni  voulait  seulement  lui  fiiire 
part  d'un  bmit  vague  qui  s'était  ré- 
pandu dans  la  ville  du  retour  des  exi- 
lés, et  Charon  le  rassura.  Lorsqu'il 
fut  revenu,  il  se  chargea,  conjointe- 
ment avec  Melon ,  d'aller  tuer  Archias 
et  Philippe ,  qui  se  livraient  ensemble 
à  la  débauche;  et,  ayant  pris  des  vê- 
tements de  femmes  pour  pénétrer  au- 
près d'eux ,  ils  n'eurent  pas  beaucoup 
de  peine  à  s*en  défaire.  Les  autres 
chefs  ayant  été  tués  en  même  temps , 
les  Thébains  recouvrèrent  leur  liberté, 
et  nommèrent  baeotarques,  Pélopidas, 
Charon  et  Melon.  C^r. 

CHARONDAS,  célèbre  législateur, 
naquit  i  Catane  eu  Sicile,  oh  il  floris- 
sait  vers  l'an  65o  avant  J.-C  Nous 
avons  très  peu  de  détails  sur  sa  vie  ; 
Arislote  nous  apprend  seulement  qu'il 
était  delà  classe  moyenne  des  citoyens, 
et  qu'il  donna  des  lois  auxCataniens  et 
aux  antres  peuples  qui  étaient  comme 
eux  des  colonies  de  Chalcis  en  Fubce. 
Élien  ajoute  qu'il  fut  par  la  suile  exilé 
de  Catane,  et  qu'il  se  r^ugia  h  Rhé«^um, 
où  il  fit  adopter  ses  lois.  Quelques  au- 
teurs  disent  qu'il  les  avait  écrites  pour 


soi  CHA 

les  Thuricns ,  maii  il  virait  limgWjri 
avant  1a  {oudatioD  de  'nturiimt ,  pv** 
que  ses  loû  fureol  abroEte  fB  pnti« 
par  Anaxilas.tjraodeRb^nm,  qm 
mouiui  l'aD  476  «raiit  J^  Il  n'ôt 
cepeadant  pas  D^cnHtre  d«  Mppom 
OTcc Ste.-Crois (  JlfeiH.  dei'Mmd.det 
inscription*,  t<Hiio  XLIl,  p>ge  Si^  ), 
qii'il'f  a  eu  deuK  Cbaronââi ,  Pnn  da 
Calane  ,  l'autre  de  Tlumitm.  CeUa 
âci'oièrc  ville  etailnnocoionie  ompo- 
■éceDgraudc  partie  d'I<»iîeiii;il  Aait 
naturel  qu'elle  adopllt  des  laii  qui 
■vsicDttJté  faiieii  |M»ir  dcfOialeidiau, 
aussi  Ioniens  d'oiigîue ,  et  il  n'n  a  fn 
£illu  davantage  pour  bira  croire  k 
qnclipiesauieuraque  r.hirwWfal  Aait 
Thurieu .  Ses  lois  étaient  en  Ten,coi»- 
|Dc  celles  de  tenu  les  ancieiu  lëgiiU- 
leurs.qui  ne  les  lueilaieut  [>»  en  écrit  ; 
elles  se  chaalaieut ,  et  ou  Ict  bisait  ap- 

£  rendre  aux  jcimea  gens.  OHes  de 
barondas,  qui  renfenuaient  d'excel- 
lents principes  de  morale,  étaient  ré- 
pandues à  Athènes,  où  on  les  chau- 
lait dans  les  repas.  Elles  fnteut  adop* 
lécsàMaiaca,  dans  la  Cappadoce, 
«t  le<  habiiaaU  de  celle  ville  avaient 
un  magisU^t  dont  l'uuique  fonction 
âait  de  les  leur  chanter  et  de  fes  ex- 
pliquer. U  est  donc  évident  que  te 
préambule  de  ces  lois,  que  Jeao  Slobée 
nous  a  conserve,  n'est  pas  de  Charon- 
das,  au  moins  quant  aux  expressions , 
CI  nous  peutons  comme  le  savant  RI. 
Hcyne ,  qu'il  est  tii'é  d'un  ouvrage 
de  quelque  pytliagoriricn  sur  les  lois 
de  Charocdas,  Ce  législateur^vait  noté 
d'infamie  ceux  qui,  ayant  des  coiânts, 
passaient  à  de  secondes  noces,  loi 
très  politique  dans  les  républiques  de 
b  Grèce,  où  l'on  était  toujours  occupé 
à  chercher  des  moyens  contre  l'excès 
de  la  population.  Tous  les  citoyens 
étaient  obligés  de  dénoncer  au  inagis- 
irat  les  crimes  qui  vcnaieut  i  leur  tan- 
iuiiHDCc}  nuis  W  cdlotnniateor  ^lait 


CHIk 

promené  par  la  rillc,  couro 
nurin  ,  punition  qu'un  n^a 
me  si  intnmanle  qoc  ceus  qil 
condamnés  se  (ujuent  pn 
av.inl  de  U  subir.  Tuits  h 
l'inivut  appelés  >ux  foucliori 
re^,  et  ceux  qui  reliiMieut  c 
plir  étaient  condamné*  k  ui 
propuilionuéci  Irun  Eicull 
defi'ndu ,  sous  peine  de  m 
prc'sriitcr  arme  aux  AKir\ 
piiiplc,  et  il  (ut,dit.on,liit' 
tirne  de  S»  loi  ;  étant  alléà  U 
de  quelques  brigands,  il  n 
lu  ville,  cl  sepréHUta  .1  1'^ 
siijii  sungiT  qu'il  avjti  se 
tiitu.  (,IirI'}u'i  ih  lui  dit  ;  «  T 
bIu..— .l.U.-..(illr„i,-.  «.ICC 

Mfpondit-ii ,  «t  ft-OT  in  au 
Dimtres  JlliibMK  eeite  «d 
dès,  legidaMir  dei  Sjni 
cette  hirtoire  n'eat  peut- 
ni  de  Ton,  ai  de  rutre.  ( 
ra  de  plus  Cnods  dAails  ■ 
de  Cbaroii£s>  dans  les  s« 
Ste.-Croix,  dlifs  jdui  baat, 
dans  les  opnsculei  académie 
Heyne,  tome II, page 74-1 
œAR<»iDU.r.GaSoii 
CHAKOST  (  ARMun»-J 
BBmrm,dtWDi) ,  naqn 
saiiles  le  I  ".  pillet  1 708.  n 
le  digne  desceadant  de  Sdl 
bieufaisance  adÎTe,  et  en  4 
son  existoieeatH  bctune* 
dcsonpay».  En  i^45,le  1 
bataille  de  FontdMtTÎitt  en 
l'amour  de  la-^oinaa  odlic 
du  premier  IgB.  Il  arat  m 
entra  dans  la  eaniire  nûKlM 
un  r^mcul  de  cavalerie,  e 
pas  à  sedistingncr  à  la  prise 
ter.  Il  resta  tîx  beureadana 
chôe  où  l'çiuiaH  votait  b  ■ 
Trou  ne  &  drftoanrL  II' B*intti 
>M  art.  et  v 

«r 


CHA 

Bnndait  alors.  Ami  et  phrt 
s,  Cbaruftt  Lisctit  payer, 
uus,  des  gratifications  à 
dîsiiuguaicnt  |)ar  des  ac- 
II  feignit  souvent  d'avoir 
ses  officiers  des  pensions 
payées  sur  ses  appointe* 
ouveroement  de  Calais. 
çaise  étant  ravagée  par 
épidëmique ,  il  lit  établir 
lu  hôpital  militaire  près 
•  En  1758,  ii  fit  porter 
'geoCerie  à  la  Monnaie, 
lir  aux  besoins  de  l'état , 
IX  représentations  de  son 
;  Je  sacrifie  ma  vie  pour 
je  peux  bien  aussi  sacri- 
irgenterie.  »  La  paix  de 
idit  k  une  vie  plus  tran- 
ses bienfaits  continuèrent 
.  soldats  qu'il  avait  com- 
l  en  plaça  successivement 
mbre  dans  ses  terres.  Il 
diers  de  charité  à  Ance- 
gne  9  s'occupa  de  la  con- 
Husieurs  routes  dans  le 
l'amélioration  de  ra;i;ri- 
le  Tinstruction  publique 
rovinee.  Vingt  ans  avant 
,  il  al>oIit  les  corvées  set- 
ins  SCS  domaines ,  écrivit 
odaliié,  forma  un  plan 
lent  des  cens  et  des  ren- 
it  les  bannalités  en  abon- 
liques ,  supprima  un  droit 
Qiarost  et  à  Mareuil,  et 
es  censitaires  qui  avaient 
prédécesseurs  des  droits 
fraUes.  Il  fonda  dans  di- 
sses des  secours  annuels 
rres,  pourvut  à  l'entretien 
tioo  des  enfants  abandon- 
k  Roucy  et  à  Mcillant  des 
;s,  des  diirûrgiens ,  des 
i  ;  funcl^  h  Meillanl  un 
t  dota  richement  ;  établit 
1  4.  QwcntOJtt-»ur-M;ir- 


CHA  ^ 

mande,  des  secours  extraordii^ire» 
contre  les  grêles ,  les  inondati<os  et 
les  iucendies.  Dans  uncannérde  di- 
sette, il  encouragea,  de  ses  propres 
fonds ,  l'importation  des  gi^ins  dans 
le  port  de  Calais.  Il  fonda  ^ans  la  Pi- 
cardie, dont  il  était  lieute»ant -général, 
des  prix  pour  la  culiur  du  coton,  sur 
l'utilité  des  desséchioients,  sur  les 
moyens  de  prévenu  ou  d'arrêter  les 
^'pizooties.  Un  joK,  Louis  XV,  mon- 
trant le  duc  de  Charost  k  ses  courti- 
sans^ leur  dit  -  «  Regardez  cet  homme, 
»  il  n'a  pas  beaucoup  d'apparence  , 
»  mais  il  vivifie  trois  de  mes  provin-^ 
»  ces.  »  U  avait  combatta  les  corvées 
dans  les  assemblées  provinciales  ;  il  se 

Erononça  dans  l'assemblée  des  nota- 
les,  pour  réalité  de  répartition  des 
charges  publiques.  La  révolution  arri-» 
va  ;  il  fit  un  don  volontaire  de  1 00 
mille  û'ancs  avant  le  décret  sur  la  cou"» 
ti'ibution  patriotique.  Arrêté  k  Meil- 
lant,  où  il  s'était  retiré  pendant  lo 
règne  de  la  terreur,. il  passa  six  mois 
à  la  Force ,  et  ne  recouvra  sa  liberté 
qu'après  le  9  thermidor.  U  n'est  pas 
inutile  de  remarquer  que,  dans  les  cer- 
tifiaits  qui  lui  furent  délivrés  par  le» 
comités  révolutionnaires,  il  était  ap- 
pelé le  Père  de  V humanité  souffrant* 
ie ,  et  Vffomme  bienfaisant.  Il  retour- 
na «î  Meillant,  où  il  créa  une  société 
d'agriculture  et  d'économie   rurale , 
dont  il  devint  le  directeur.  Ilpubha  un 
Hésumé  des  vues   et  des  premier» 
travaux  de  cette  société,  Paris,  i  ^qç), 
ia-8".  U  avait  été  nommé  membre  de 
l'ancienne  société  rovale  d'agriculture 
en  1783. 11  rédigea  des  Fues  généra' 
les  sur  ^organisation  de  VinstruC' 
tinn  rurale,  Paris,  1 795 ,  în-8 '.  5  des 
Mémoires  sur  les  moyens  de  détruire 
la  mendicité ,  sur  les  moyens  d'amé- 
liorer dans  les  campagnes  le  sort  des 
journaliers ,  sur  le  projet  d'une  caisse 
rui'olc  dei  sscours.  U  composa  ui!e 


«  iadistrisUe  de  ton  diilnEC,  MM 
Tocabatiredn  tenacimnn^y 
sont  «n  luge.  11  propOM  b  i^teipM^ 
sioitdci  b«s  KT^eii  (Tagncoltin,  diai 
le  deasân  t«  le*  r^MJn  k  hm  nrix' 
d»!»  twcamhgaenablrnériiii  rtii 
HiD  CMiloa  1  a«^  iMMiiii  d«  mi- 
riek  irii&neHM  ,tl  triai  da  ■>■««  k 
«onrmt  d'air.  LcOlantEHeKâBChtr 
laidnil  la  caltera*  |in,|]«Unii»' 
«e,dola  rhubarbeettaUbaejtMf 

de  h  needet  cbcvwB,  r«rfUnMÎiM 
dn  UiKt,  cic.  U  émÀitMiiBHtns 
eiMnx  de  DKngJitiDB ,  donitt  dti  pn> 
jets ,  offrit  des  fottjsoomniii  «hki  mw 
ta  MMfegliuB  du  nnal  do  Bee^wlÎK 
i  la  mifcredn  Cher;  il  en  mitint 
lerer  lei  pUni  k  ses  fraùtti  1785, 
Anouh  Mffifice  oc  lui  cotttalt,  et  m 
lortaoe  imnleiiie  sEtnblait  i  peine  pou- 
voir sofSfe  à  SBi  bienfaits.  Il  fol  à 
Pons  DD  des  {ondatonra  de  la  eociAé 
pliilantfaropiqse  ,  de  riBsiitnlion  des 
ATcofjjje^raTCnlIeDn,  de  faUDciatioii 
de  bieobiunce  («tdiâairc,  et  do  hoée 
des  arts.  Il  Aait  président  de  radoii- 
«istratioB  des  soilpe*  dites  àlA  Atm- 
/ort  Aprèsie  18,  bram«i^^ilflKnol»- 
'mé  maire  du  lo*.  arrondissennl  de 
Paris ,  (S  i^i  fit  dire  k  un  de  ses  cd- 
kf;urs  ■  cpe ,  loojours  ami  du  peuple , 
la  place  qai  lui  oonTCnail  le  mieux 
Aail  cdic  4111  l'en  rapprodiait  davan- 
tage.  •  H  n'iTail  p«Miit  en  b  petite- 
verole  ,  et  il  la  crai^^ait  ;  mm»  lort- 
^'elle  exerçait  ses  ravages  dans  Hds- 
tibitiendes  touids- muets,  detit  il  était 
ua  des  adminittratenrs ,  il  touliit  visi- 
ter tes  en  Cints  malades ,  Ait  atteint  par 
h  contagion ,  et  mourut  le  vj  octobre 
■8oo>  Lorsque  la  notiTclie  de  m  mort 
arriva  dans  Hcillant,  les  bontiqucs  fu- 
rent fermées  spontanément ,  les  tm- 
vans.  snapendus,  le  demi  eéndrri-;  le 
pmpk  et  Ml  mogiitnts  alUnnt  rN»- 


lioD  fut  ouvefie  parle  frt^tet 
l'ercetion 


Mrpi.  HtaitAt  0 
par  le  pr 
d*uu  iiymimii 
in^inuire.  U  est  pua^ihle  qi 
qnilque»  erreur»  ()uliri(|aes, 
«il  pay^  son  Tribut  k  l'hnntasii 
ces  prreuT»  diaparakieat  dai 
bleiu  de»a  «ie  f  'V-  ••  ^»* 
torique  de  M,  SIfesire ,  dait« 
moirei  de  la  foeiAr  tl'tgr 
du  J^pariemenl  dt  ta  Seint 
p.  5->8  ).  V- 

r,mBPESTIER  (  J*coin 
tn  tSti,  A  GknDoni  eu  Bej 
Tint  i<iiiilier  \»  iihilusopliie 
et  ne  urdn  ]ws  i  U  prt^sser  I 
an  rolléi^e  de  l)ôiiT^ef;ire. 
proeureiir  de  b  iMfîon  de  I 
il  prit  à  l'iiniT(r«ite  le*  di 
b;i('hrli<^r  el  de  lrcenn<f  en  ni 

Suis  fiif  rrcieirr  pour  la  phil 
ientté  on'îl  «waerM  UeMl 
ans.  En  t56e,  biWr«d< 
natniiies  dn  colh%e  mnri  lo 
signée  par  Dnmpeatie-CMel 


posa  I 

prétendanl  qu'elle  se  non*) 
Reu  pov  OM  lemhkiSt  pb 
qaeHe  od  ne  denh  pont  tk 
sans  on  aa^m  prédabk. 
Iht  portée  n  pamaMst;  et 
pointa  ;  nM  le  coMcQ  dVb 
en  faveur  imOtÊromûn, 
i568,futAidM«d.Udbi 
médedn  de  Cbnlé*  IXjiei  a 
phthiaiele  i".  fi!*rlnr  iSf. 
pcntier  s'adwM  tfocowp  ] 
philosophie ipAba  ''  ' 
outré  f  Aiislote,  il 
reusement  )«•  eoM 
cien  f  et  iw4iMiotni 
il  ne  pardoma  point  ToppiMi 
avait  mise  à  m  noviBaliaii 
même  aeensé  d'avoir  coHri 
de  ce 
étU 


ru  A 

•  On  lui  rei»niche  a?ec  encore 
fondement  d'avoir  alte'rë,  pour 
ndrcy  la  doctrine  d'Arislule, 
nom  duquel  il  publia  une  soi- 
bëdogie  mystfque  égyptienne, 
étendit  tradiiiite  de  Tarabe,  quoi- 
lorit  les  premiers  cléments  de 
ngue  :  il  n'avait  fqit  au  surplus 
itre  en  meilleur  latin  une  an- 
iraduction  déjà  imprimée  de  cet 
e.  Charpentier  fut  inlolérant  en 
I  comme  en  philosophie ,  et  il 
aer  de  l'université  tous  ceux 
I  suspectait  les  opinions.  Ou 
i  :  1.  Descriptio  universœ  na- 
'X  ArisioL;  de  pulredine  et 
itf,  Paris,  i5G'i,  in-4*«;  H* 
rpositionem  disputationis  de 
h ,  contra  Thessalitm  Ossa- 
"sponsiOy  Paris,  ir>649  in-4  •; 
vtiones  contra  Rainum,  1 5lî(), 
i  IV.  Epistola  in  Alcinouniy 
iu-8  '.;  V.  un  Commentaire  sur 
losoplie  ,  1S73,   in-4^;  VI. 
r/f^,  qui  Aristotelis  esse  dl- 
,  de  secreiiore  parie  divince 
lue  secundùm  Él*^ptïoSy  ex 
V  sermone,  etc. ,  l'aris  ,  1 5^  1 , 
,  etc.  —  CuARPEifTiER ,  prc- 
ommis  du  lieutenant  de  police 
t,  cl  mort  vers  1750,  cum- 
pour  le  théâtre  de  la  Foire,  les 
MfM  de  CjrUtère,  171 5;  Qui 
Ine,  1718,  et  Jupiter  amou- 
Vlo.  — -  Charpentier  (  Paul  ) , 
cial  des  Petits -Augustin  s  ,  ne  à 
e  3o  janvier  i()C)(),  et  mort  à 

le  'i8  avril  1773,  a  publié 
raductions  :  I.  du  Siècle  et  de 
;e  de  Rhodes ,  par  (luichaitl , 

iii-13;  II.  de  la  Lettre  ency- 
du  général  des  Augustins  sur 
aires  d^ Espagne,  1 7G7,  in- 1 2. 
usȑ  imparfait  un  Foi* me  sur 
^geriCf  auquel  il  travaillait  de- 
>n;;-temps.  1).  L. 

ABPËMTIËR  (  PifARE  ),  juris- 

LII. 


CHA  a4i 

consulte,  né  h  Toulouse,  au  commen- 
cement du  16*-'.  siècle,  enseigna  pu- 
bliquement le  droit  à  Genève.  11  avait 
embrassé  le  calvinisme;  mais,  s'étaut 
brouillé  avec  les  chefs  de  la  réforme, 
et  surtout  avec  Théodore  de  Bèze, 
il  quitta  Genève,  dit  bajie,  avec  sa 
fenuue  et  ses  enfants,  «  sans  dire  adieu 
n  à  ses  créanciers.  »  Il  se  rendit  à  Paris 
peu  de  temps  avant  les  massacres  de 
la  St.-Barthélemi ,  et  se  sauva  chez 
Belliëvre,  eu  celte  affreuse  journée.  ' 
Bientôt ,  on  le  vit  se  di^rhainer  publi- 
quement, non  contre  les  auteurs  des 
massacres,  mais  contre  ce  qu'il  ap- 
pelait la  cause  ,  c'est-à-*dire ,  la  fac- 
tion des  protestants.  Il  soutenait  que 
les  protestants,  s'étant  servis  du  pré- 
texte de  la  relip;ion  pour  couvrir  leur 
esprit  de  révolte,  avaient  été  juste- 
ment punis  par  l'épée  de  Dieu  que 
portent  les  rois.  11  disait  que  leurs 
assemblées  étaient  devenues  des  con- 
venticules  où  on  ne  parlait  ni  de  piété, 
ni  de  correction  des  mœurs ,  mais 
d'armes ,  de  séditions  ,  de  levées  de 
soldats ,  et  de  moyens  de  faire  la 
guerre  à  leur  souverain  :  en  sorte  que 
c'était  Dieu  même  qui  avait  inspiré  à  ua 
monnrque  naturellement  fort  dviux  le 
dessein  de  réprimer,  par  les  voies  les 
plus  sévères,  le  crime  de  leur  rébellion. 
La  cour  jugea  que  Charpentier  serait 
un  bon  apologiste  des  massacres  chez 
Tctranger.  Il  se  chargea  volontiers  de 
cette  odieuse  mission ,  reçut  de  l'ar- 
gent et  la  promesse  d'être  élevé  à  des 
charges  qu*il  obtint  par  la  suite.  11 
partit  avec  BeHièvre,  <{ui  alla  pronon- 
cer, devant  l'assemblée  des  cantons 
suisses ,  une  harangue  apologétique  de 
la  St.-Barthélemi.  Charpentier  se  ren- 
dit à  Strasbourg  ;  il  avait  déjà  professé 
dans  cette  ville.  Il  y  fît  imprimer ,  le 
1 5  septembre  i5yiy  une  lettre  adres- 
sée à  François  PortusCandiot,  savant 
helléniste.  Cette  lettre  fut  publiée  eu 

16 


343  CHA 

Utin  d  n  frMçali ,  soas  m  tilK  : 
Lettre  de  Pierre  Charpentier,  juris- 
consulte, adressée  à  Fritncoit  Por- 
tes (  i  )  Cnndiois ,  par  laquelle  il 
monstre  que  les  pertrciiHfms  Aet 
éf^ises  de  France  sont  tiàvatutes , 
nan  par  la  faute  de  ceux  qui  fni- 
snient  profession  de  la  nrligiort,  mais 
de  eettz  qui  noHrritsoienl  les  fac- 
tions et  coHspiralions  qu'on  appelle 
la  Cause,  'mS  '.  Chai  pcntûr  dit ,  lUn* 
c^e  rimcuse  lettre,  qu'il  y  avitir  deux 
parti'  parmi  les  prutcstautl  :  riiii  de 
pacifiques  ,  qui  apssaicnl  de  bonne 
loi  el  par  principes  de  reli|;ioii;ri<iili-e 
Ae  factieux,  f\fà  ym\rn^\my  la  cause  t 
que  le  premier  pirli  av.iil  pour  thcfs 
d'Espina,  Sorel,  Allirac,  Cippel,  U 
Haye,  Herciire;  «  le  second,  Théo- 
dore de  Bèïe ,  qu'il  Appelle  la  Trom- 
pette Je  Saba,  et  contre  lequel  il  se 
dccliaînc  avee  tout  rcmpoi-temcnl  de 
la  liainc.  11  ne  se  borne  ]>ns  à  es- 
coser  le  massacre  de  la  Sl.-Barthe- 
lerai;  il  veut  encore  pouvtr  qu'il  a 
Ai  fail  justemfnt,  et  qu'on  a  ilù  le 
iàire  pour  abattre  une  fiction  irnp'c 
qui  VMilaît  renverser  le  Irône  et  bôii- 
Icvi-rser  l'état.  Le  i  ".  mars  de  r.mnée 
suivante,  parut,  sous  le  uom  de  Fran- 
çois Portu* ,  une  réponse  violente ,  qui 
coniicul  des  dc'iails  peu  lionorahlrs  de 
la  vie  de  Ch  irpentîcr.  Cctie  réponse 
fut  reimprimiie  à  la  snite  di-  l.i  lettre, 
«.  .5-,4.iMM;nnec!|-.u.reont 
(Hé  inwfrees  dan»  le  lomc  1".  des  Itfè- 
moires  de  Vcstat  de  France  sous 
C-hftrUs  IX.  Ccmieiile  Srliiiliing  fit 
entrer  ,  presque  tout  entière  ,  la 
lettre  de  Charpeulicr  daiiit  la  piélâce 
de  M  Confesûo  hieronjmiana .  pu- 
kliée  en  l'ïHS.  On  trouve  un  preVis 
ie  la  même  lettre  dans  la  grande  Hit- 


toîre  de  MàerM .  tom.  m.  CHtf  Inire 
Aail  tombA  d'as  foabli  qn'dlr  taérî- 
nit,  lursfj'u-  le  P.  Dénia  de  Me.-Manie 
l'inséra ,  un  ne  sait  [>ûurqa(n,  du*  id 
F-ntretiens  hmchoat  rentrtprite  ia 
prince  d'Orange  Smr  f^n^Utmn, 
itnpriroift  à  Van*  on  ifi6if  ■••  nAv 
aniici-,  Jiirieu  m^  déclMiKa  cnMivCkp' 
l>cutirr.  danssa  HHigiimdesfésaUts, 
et  Itayle  uffa  point  cp4n;aèdaMtM 
Dictionnaire:  H  Papi-eU'.-  an  furiem 
ennemi  des  rrftwmét.  Ou  a  encor r  ii 
lui  :  Pium  et  chriuianam  Je  rtii- 
Heitdis  anais ,  et  puce  rrpudJMJi 
consilium,  Varit,  il^S.  in-tt'.Ca 
ouvrage  parut  la  miinr  année,  truUt 
en  fronçais  :  jfdvertistmuiil  ttÂH 
et  ehtestien  tonchuitt  U  part  du 
armes,  etc. ,  ri  fut  réful»?  par  PleB* 
E.efévrp  ,  maitre  di-ï  r<x|(ietra,  leot 
le  tilrc  de  Itespotuio  ad  Petnm 
Carpentariamim.  hr*  d<nii  i^riwfii- 
reiit  imprim(^eii«emlilc.  Paris.  iS^S, 
in-8  '. ,  cl  U  if'poiisc  S4fpar«iii«iit ,  à 
neu^aih,  i57y,in-8".  CharpniiiiT. 
devenu  avocat  du  mi  an  grandcnov^, 
vivait  encore  en  ■  59{ .  f  >n  igoair  Vr- 
poque  de  sa  mnrt.  tl  rikl  di)  voir  Irt 
premiers  temps  du  rtçne  d*  Uenri  IV. 
s'il  était  vrai,  comme  Tavatice  Bivrl 
daus  son  Jesuita  viqmlaas,  q>r  Ta- 
polugiitede  la  St.-llanli^ni,  émue 
ligueur upiiiJlre.eAlenruanih  hânc 
du  vainqueur  de  la  lt;;iK;  imis  Km 
semble  le  runtbndre  avec  Vtmtd 
Oi'irprii  lier,  que  KStuKfl^aicnatcc 
TËtpagiic  firent  pcrir  du  swpplice  II 
la  roue. ver*  i5\fi,  ri  qui  âw  Si  il 
Jacques  CliarpcDlirr,  grand  adtwaof 
de  H ^ mus.  V— vt. 

CMARPE-VriER  (  HtrmnT),  b- 
ceniic  de  SorUonnc,  m'  "il'ii'iliM^n, 
aii  dincésc  de  Mf-aiix,  m  iSAO.  il 
rendit  recummaurlaUe  p.ir  drl  ^ 
bli-'SeiiuiiU  errJc'KiattiquM.  I,r  pit- 
miercs'IcpélrrinaRCoHëbrrdeîfifl»' 
DamcduGaraisoo,  aupititdnPfrf- 


CRA 

s  diocèiie  f  Atich;  le  se- 
B  des  mbsîonnaires  de 
de  Bcthamm,  au  bas 
^e  appelée  le  Calvaire  , 
de  Ijescar;  le  troisième , 
le les  deux  premiers,  est 
on  des  prêtres  du  Cal- 
Dont  Yalérien ,  auprès  de 
ioyocation  de  Jésus  cru- 
ongn^ntion  devait  être 
rdie  prêtres  ,dont  Ch.ir- 
t  premier  supérieur.  En 
11^  de  Pans  s'y  firent 
est  dépuis  cette  époque 
établît  que  les  paroisses 
e  allaient  en  pèlerinage 
lies  ans,  au  mont  Valé- 
•  iours  spécialement  con- 
t  de  la  croix.  Le  fonda- 
li  intime  de  Tabbé  de  St.- 
nt  des  relations  suivies 
aires  de  Port- Royal.  Il 
iSy  le  I  o  décembre  1 65o. 
'«nt  été  exhumé ,  il  y  a 
ées  ,  fut  trouvé  parfaite- 
é  y  ce  qui  accrut  singuliè- 
rotion  au  lieu  de  sa  se- 

T— D. 
JTÎER  (Frawçcis),  ne 
evrier  1620,  fut  d'abord 
arreau.  Sa  santé  vigou- 
(  mâle  et  forte,  son  elo- 
îlle  et  véhémente,  jointes 
ûr  de  confiance  et  même 
semblaient  lui  promettre 
un  grand  ro'e  dans  celte 
is  le  goût  des  lettres  eut 
nés  pour  lut  que  les  épi- 
licane ,  et  il  les  cultiva 
jusqu'à  sa  mort  dans  le 
inet.Golbert  ayant  conçu 
I  former  une  compa{;nie 
tercc  des  Iodes  orient  lies, 
romposa  par  son  ordre 
r un  fidèle  sujet  du  roi, 
Missemeni  et  une  corn- 
yaùe^  pour  ce  genre  de 


CHA  a45 

commerce,  Paris,  1664  et  i665,  en 
français  et  en  allemand,  sous  le  nom 
de  J^agenseiL  Ce  discours  fut  suivi , 
en  i656,  d'une  relation  de  cet  éA- 
blbscment ,  dans  laquelle  on  trouve  le 
recueil  de  toutes  les  pièces  qui  peu- 
vent y  avoir  rapport.  Le  ministre , 
pleinement  satisfait  du  premier  ou- 
vrage, en  mit  l'auteur  à  la  tête  d'une 
académie  dont  son  hôtel  avait  été  le 
berceau  ,  et  qui  acquit  depuis  une 
grande  célébrité,  sous  le  titre  d'aca- 
démie des  inscriptions  et  belles-lettres. 
Charpentier  était  depuis  i65i  mem- 
bre de  l'académie  française ,  dont  il 
devint  par  la  suite  directeur  perpé- 
tuel. Quelque  respect  qu'il  eût  pour  les 
grands  hommes  a  Athènes  et  de  Rome, 
dont  les  ouvrages  étaient  l'objet  prin- 
cipal de  ses  lectures ,  il  prît  parti  con- 
tre ses  maîtres  dans  la  iâmeuse  que- 
relle des  anciens  et  des  modernes.  On 
a  oublié  les  écrits  qu'il  fit  pour  soute- 
nir sa  cause,  et  Ton  ne  se  souvient 
que  de  l'épigrarame  de  fioileau  contre 
le  gros  Charpentier,  Par  une  suite  de 
ce  système,  il  plaida  en  faveur  des 
inscriptions  en  français ,  et  ce  senti- 
ment patrîotique  le  porta  à  écrire  avec 
véhémence ,  et  même  avec  obstination 
contre  les  discours  du  jésuite  Lucas  , 
De  monumetUis  publicis  latine  inscri- 
tendis.  Les  deux  ouvrages  qu'il  com- 
posa dans  cette  dispute  ont  pour  ti- 
tre :  Défense  de  la  langue  française 
pour  tinscription  de  Varc-de-Uiom- 
phe,  167G,  in-ia  ;  et  De  l'excel- 
lence de  la  langue  française  ^  i  (>85, 
2  vol.  in-ia.  Soit  qu'il  eût  tort  ou 
raison  pour  le  fonds  de  la  question  ^ 
il  est  certain  qu'il  décrédita  sa  cau- 
se par  son  exemple;  car  ses  inscrip- 
tions pour  les  tableaux  de  Versail- 
les ,  destinés  h  retracer  sous  le  pin- 
ceau de  Lebrun  les  conquêtes  de 
Louis  XIV,  furent  trouvées  d'im  si 
mauvais  goût ,  par  le  ton  emphatique 

ifî.. 


-3ij  .GHA 

ijui  y  regDÙi,  00^  Uht.k>  (db«r 
pour  CD  inetUeiU  place  de  ftii»  âa- 
pie»,  peut-élrenrfiKdetnqpiÙB^, 
ope  fournirent  Boilran  et  Bacille.  CcOe 

,^puie  s'est  renoardée  un  litde 
»\nis  dans  le  sein  de  VtetAéBÙt,  en- 
tre Itatteus ,  (léfendant  b  ^um  de> 
Français ,  et  Lebon ,  lontei^piit  celle  ^ 
des  Latins.  Il  semble  ^ue  raeidâDÎe, 
juj;e  corupélcnt  en  cette  madire ,  ^ett 
décidée  pour  les  iotcriptii 
On  ne  duit  pas  cepeudanl 
jugement  comme  uns  appc 
lier  mourut  à  Paiû ,  oojm  de  Fâca- 
démie  frauçaise,  le  33  arril  i^o3, 
dans  des  sentiments  tria  dirAient. 
Cet  auleor  a  beaucoup  toit;  on  IrouTe 
en  gcDéral  dans  ses  ouvn{[es  de  Fes- 

5 rit  vt  de  t'art ,  de  la  force  et  de  f^ni- 
ilioD  ;  quelques  traib  d'doqwDce  di- 
cncs  de  la  bonne  antiquité  qui  lui  était 
lainiiiiu'c;  mais  on  lui  reproche  de  la 
diHîisioD  et  une  certaine  emphase  qui 
lui  était  naturelle.  Il  avait  du  feu  dans 
la  convei'salion ,  et  parlait  mieux  qu'il 
n'écrivait.  Gharpeu lier  contribua  plus 
que  personne  au  dessein  de  celle  belle 
suite  de  médailles  qu'on  a  frappées  sur 
les  principaux  éTéuements  du  sitde 
de  l.ouis-le-Grand,et  qui  parut  en 
1702,  in-folio.  Outre  les  ouvrages 
dont  nous  avons  parlé,  il  a  encore 
composé:  I.  Traite  de  la  peinture 
pariante,  où  il  fait  voir  qu'il  faut 
mettre  des  inscriptions  aux  tableaux  , 
et  des  nomsaus  portraits;  ll.£;i7>/i'ca' 
tion  des  talieaux  de  la  galerie  de 
fersaiUes, etc., Paés,  i684,in-4°.; 
m.  De  f excellence  des  exercices 
académiques,  1 695  ;  IV.  ^qj-age  du 
vallon  tranquille  (  Sceaux  ) ,  nouvelle 
historique,  avec  U  clef,  i6^3;  id. , 
Paris,  i'j96,in-i3,avecuue préface 
et  des  notes  servant  de  clef,  par  MM. 
Adrj  et  Mercier  de  Saînt-Légcr;  V. 
nu  Panégjrique  du  rm  sur  la  paix 
de  167g,  des  Saranpies,  des  Dis- 


CHA 

cours ,  dans  le  recueil  de  I 
fran{aisc;  VI-  du  porùts  ' 
ûéi-s .  dont  on  oc  prierait 
jounThui ,  saus  ces  vers  irii 
dans  son  dÎKiuirs  au  roi,  I 
ridicule  son  ^luguo  r«_val«  : 


Vil.  Une  rie  de  Sacrale, 
gnec  d<'.<  Dit!!  mémorables  1 
losoplic,  traduits  d-'  Xciliophi 
in-ia  ;Vni.  une  TradMet 
Çrropeiiie  de  ce  dernier,  av. 
les,  Paris,  16S9;  AmMndi 
)n-:3,  qui  a  élif  cO^cée  pt 
M.  Dacier,  sccréUitiY  actiûl 
sii-iDc  classe  de  l'iustituLCI 
uvait  Ini^  panai  ses  manu 
tradactioB  complète  de>  n 
XânopboD,  nue  DisttrtMii 
Cjm^éUe,  nne  vcnîon  m 
quelques  comddïei  f  Aristoj 
un  CarpenXarimus  que  E 
publia  en  iiii-  Pu'Bii  bea 
chose!  inutiles  on  wii""*' 
ferme  ce  reeuetl ,  on  trouve 
Mges  qui  pcnvat  ubnsor! 
fioscumoH,  GsAunn  et  Du 

CIIARPENTIE&  (M. 
uns),  savant  ot 
à  Paris  en  i654. 
ans.  il  alla  à  Bon  d^l 
d'étudin  la  peinture.  Cobb 
quelques  prind^  de  am 
arrivant  en  Italie,  il  entra 
église,  oA  il  entendit  on  m< 
composition  du  cdUtraCari 
ce  moment,  Chaipcntîar  abi 
peinture  pour  se  iinrerentii 
la  musique.  CiiîaÙBÎ,  qui 
des  leçons ,  trouvant  en  la 
dUpor*™*  "ili  ULnt  pour 
iiintH         ,b^tCB 


XxBiAn 


•,£^ 


cil  A 

r  composa  en  Italie  lui  attire- 
ine  si  grande  réputation  que  les 
is  le  surnommèrent  le  phénix 
France.  Revenu  dans  sa  patrie , 

le  nomma  maître  de  la  cha* 
le  Monsf  igneur  ;  mais  la  jalousie 
dli  loi  fit  6ter  cette  place,  qu'il 
lit  k  celles  qu'il  avait  déjà.  Char- 
T  entra  cbes  M^^*.  de  Guise  pour 
naître  de  sa  musique ,  et  com- 
im  grand  nombre  d'excellents 
saoL  ;  mais  ensuite ,  pique'  con- 
illj,  il  changea  sa  manière  pour 
iot  lui  ressembler,  et  ne  s'alta- 
a*i  composer  de  la  musique  très 
le  f  mais  en  même  temps  d'une 
onîe  et  d'une  richesse  dcfiet 
alors  inconnues  en  France ,  ce 
i  attira  de  la  part  des  ignorants 
PC  de  compositeur  dur  et  bar- 
Le  doc  d'Orléans ,  qui  fut  depuis 
ty  apprit  de  lui  la  composition  , 
accorda  ^intendance  de  sa  mu- 
.  Charpentier  a  été  l'un  des  plus 
s  maîtres  de  son  temps;  il  a 
iMé  la  mnsique  d'un  grand  nom- 
'opëras,  de  ballets  et  de  diver- 
lents.  C'est  lui  qui  est  Taiiteur 
rs  du  Malade  imaginaire,  qu'on 
ue  à  tort  à  Lulli.  Le  nombre 
urrages  dramatiques  qu'il  a  mis 
Hiique  s'élève  à  plus  de  yingt- 

Les  dégoûts  qu'il  avait  cprou- 
ar  la  jalousie  de  Lulli  lui  firent 
lonner  la  scène,  et  il  ne  s'exerça 
pie  sur  des  paroles  latines.  Il 
ommë  maître  de  mu&iquc  de 
e  du  collège  et  de  la  maison 
»se  des  jésuites  à  Paris ,  où  tous 
Dateurs  se  rendaient  on  fonic 
l'entendre.  11  devint  ensuite  mai- 
s  la  Saiutc-Clia|)clle,  où  il  a  été 
né.  Charpentier  mourut  an  mois 
1rs  1 701,  dans  la  68%  année  de 
ge,  après  avoir  professé  pendant 
nte  ans.  11  avait  coutume  de  dire 
ne  connaissait  pour  son  égal 


CHA  245 

que  Lalouette ,  maître  de  musique  de 
la  cathédrale.  Quand  un  jeune  homme 
voulait  se  destiner  à  Ja  composition  , 
il  lui  disait  :  a  Allez  eu  iLtlie ,  c'est  la 
»  véritable  source  ;  cependant ,  je  ne 
»  désespère  pas  que  quelque  jour 
1»  les  Italiens  ne  viennent  apprendre 
»  chez  nous;  mais  je  n'y  serai  plus.  » 
On  doit  encore  à  Charpentier  plu- 
sieurs recueils  d'airs  à  boire ,  à  deux, 
trois  et  quatre  parties,  des  messes, 
des  motets ,  etc.  R— t. 

CHARPENTIER  (  Jean- Jacques 
BEAuyARL£T),néà  Abbeville^en  1  ^So, 
fut  un  des  plus  habiles  organistes  de 
la  fin  du  siècle  dernier.  11  demeurait  k 
Lyon  lorsque  J.-J.  Rousseau,  qui  pas- 
sait par  cette  ville,  eut  occasion  de 
l'entendre,  et  signala  son  talent.  Mon- 
lazet, archevêque  de  Lyon,  lui  donna 
l'orgue  de  St.- Victor  de  Paris ,  dont  il 
était  abbé  ;  et,  l'année  suivante, Char- 
pentier obtint  celui  de  St-Paul ,  qu'il 
conserva  jusqu'il  la  révolution.  A  celte 
époque,  la  suppression  du  culte  le  plon- 
gea dans  la  détresse  ;  il  mourut  en  mai 
1 794.  Au  doigté  le  plus  net,  à  l'exécu- 
tion la  plus  brillante  à  la  fois,  et  la  plus 
expressive.  Charpentier  joignait  une 
connaissance  profonde  de  l'harmonie  ; 
nul  ne  modulait  avec  plus  de  grâce , 
avec  plus  de  facilité  ;  nul  ne  possédait 
mieux  que  lui  l'art  difiiciledes  transi- 
tions ;  tous  les  styles  semblaient  lui 
être  (paiement  familiers  ;  mais  il  excel- 
lait surtout  dans  la  fugue.  Il  a  laissé , 
pour  son  instrument  et  pour  le  clave- 
cin, un  nombre  considérable  d'œuyres 
d'un  mérite  éminent.  -—  Charpentieh 
(René),  sculpteur,  né  à  Paris  en  i(i8o, 
fut  élève  de  Girardon,  et  travailla  à  la 
sculiiture  du  tombeau  que  cet  artiste 
célèbre  avait  élevé  à  sa  femme,  a  Sl.- 
Laudry.  Char|)entier  a  laissé  plusieurs 
de  SCS  ouvrages  dans  l'église  de  Saiiit- 
Roch  ,  et  notamment  le  Tvmbeau 
ihi  comte  liangoni.  Il  est  murt  à 


a/,6  C II A 

Piiiù  le  i3  mai  i^^5.  Charfienlirr 
n'était  |ias  s.ns  talrut  ,  nub,  â  iiiic 
gmidc  secbercssc  d'excculioD,  il  uuis- 
Mit  le  laHuvais  guât  qui  liguait  de 
Miu  tetniis ,  et  que  dc  ))ut  di'lruïre  sun 
adaiiraiion  pom-  les  [n'odiulioii*  de 
koii  maitru. — Ca^uisHTiea  (Louis), 
natif  de  Brie'Coiot(;-&'lH;rt,  vivait 
ttu  Diilteti  du  siècle  dernier,  rt  a  pli- 
blié  :  I.  Lettres  critiques  sur  divers 
écrits  cvntraires  à  lu  religion  cf  aux 
iiKEurs,  1751 ,  in-)'i,  uvol.;II./fi 
Uèctme  en  eUe-meme ,  datu  les  na- 
tions ,  les  personnes  et  les  dignités , 
■i'fil,  iu-i:^;  lli-  Nouveaux  Contes 
nioruux ,  uu  Historielles  galwUes  et 
luorales ,  i7('7,  iit-iaj  IV.  f'os 
Loisirs ,  contet  ntorauv,  1768,111- 
11;  V.  l'Orphelin  normand,  ou  les 
Petiles  Causes  el  les  gniruii  effets  , 
i7(>8,  in-ii,  5  vol.;  VI.  le  Kmi- 
veau  Père  de  famille,  traduit  de  \'»a- 
Saiï,  1768,  ni-ia;  VII.  Essai  sur 
les  causes  de  la  décadence  du  goût 
weiatifemenl  au  théâtre,  1768,  in- 
I  i;  Vlll.  Mèmwes  d'un  ciio^ren, 
uu  le  Code  de  l'humanité,  1770, 
in-i'i,  a  vol.;  IX.  Essais  historiques 
sur  les  modes  et  sur  les  costumes  en 
France,    177(1,  iu-ij.         D.  L. 

CHA  RPhHTI  liR  (  JEAJi-FBEDÉflic- 
GuiLi-AijHE ),  oéàDi'esde,  leaij  juin 
175»,  est  lourt  le  17  )uillei  iSoS, 
pi'o&sicur  dc  i'^cadéitite,  et  ictcndaul 
Ues  célèbres  minci  de  Frcyberp,  Outio 
plusieurs  mémoires  iiiiieres  dans  di- 
vtnws  culJtctions,  il  a  publié  Irs  ou- 
vrages suivants  :  I.  Géographie  mi- 
aâ-alogique  de  l'électoral  de  Saxe , 
I.vipiig,  i778,in-4".(en  allcmHiid)i 
II.  Beobachtun^en,t\c.,Ctfs\'3-à!itt , 
Observations  sur  les  glles  des  mine- 
rrtw,Uii«ig,  i8oo,in-4".,%.;lil. 
Beytran,  tic. ,  c'eal-h-d'uc ,  Mémoire 
géologique  sur  les  monlagaos  des 
géants  en  Silêsie,  Leipzig,  i8o4) 
iu-4'.,ni^  C. 


CHA 

CIlARPEîfTlEtl-C 
CosMGni. 

a\\H?Y  (  HicoLAi  },  mi  il 
Croit  ,  vilUge  i\t  IlrrHc  1  pii*  Jr 
M<'ulluel,  iiii  cuinnieuaiBeut  «lu  t^*. 
Kircle,  fut  d'aburd  ucnfbiie  du  mii- 
hi:ureu&  Ciii'|-Aiii»  ;  à  le  ifwUa  «nat 
M  dîigrkc,  m  vccut  (l'ialT^gcs  fta- 
dint  qurlqurs  anRrir*.  Il  t'usotii  «b- 
suite  »  qurlqufi  homn^s  mus  proK- 
lé ,  dont  il  puriagea  te«  dtf^onlm.  Li 
dwuiiverte, d'uu  sceaa  aniU  aVWBl 
coutrcCul  «Itira  «ur  cm  raHenlKiK  i» 
b  iustir«,  pn  i64â.  Drux  An  conf 
pWfdcCbarpy  fur«iit  arrrtàfl'aa 
mourut  eu  pri»u8,  rt  l'auU'e  HBun, 
après  avoir  tait  |iArlertB(|l]e  pMUdi 
l'acciualittu  sHi  CbvfjiquiiiÛprMia 
enclG^.  Pen'lautcctriupa  U.ll/uit 
cacbc'  dans  une  cave,  où  A  n»U>  un 
mais.  C'était  l'tpoqiw  dr^  inndilei  it 
la  fronde.  La  cour  fut  oblicn  dt 
quitter  Faiis  ;  Cbarpy  profit*  iteolM 
ciicoDsUuce  peur  &euhiir,  rttc  fr»- 
dre  fu  S*voii?,  où  il  pnt  le  dud  ia 
Sle.-Croix.  Cummeil  u'ti^t  fiai&- 
cit  sur  Km  10  uy  en  s,  pourvu  qu'it  air>- 
vàt à  sou  but ,  il  reiùrui  liiiiitot k  Vt- 
riï.ct  pirviut  même  à  *'j  kna^ 
ployer  par  les  uiiuisUcs.  Alun  Jt Aae 
gea  de  conduite.  pasM  ia  UbeMlBi^ 
i  une  devotiou  oulr^,  «t  m  d«s> 
na  inéiue  pour  un  liomme  k  vûjoiu. 
Ses  idéetsiugulières  soûl  elabliodiiu 
deux  ouvnge»,  te  preuiicr  iuiilii|i:lt 
Hérault  de  la  fin  des  l^mfa,  m  Bit- 
toire  de  l'Église  lriomflÛMl9,PaB^ 
Guill.  Despr»,  in-4-'.,  wud^.^l 
8  page^i  ;  et  le  second,  V^mtiemlê 
nomeaulê  de  l'Ecrilur»  Sttinit,  M 
l'Efslise  triomphante  en  lenv.  A> 
ris.  Petit,  1OS7,  iu'8  .  Aimi  qiM|>c»- 
marcts  et  Murui ,  il  aiiiMncr  u  ro(gr> 
uiutîon  géDéralc  de  rËi;liiiic,  ri  UtOB- 
version  des  peuples  à  U  vraie  fa; 
mais  il  difTet^  »ur  le»  noycus  i  fiyr, 

i>E3SIAlLXTI  a  MoIIUt).  âuÎTJUItdu- 


CHA 

Christ  derait  nahre  dans  le 
' ,  et  sa  puissance  être  dé- 
un  lieutenant  de  J.-G. ,  de 
Juda  ;  sous  le  règne  de  ce 
f  les  juifs  rebâtiraient  Je'ru- 
leviendraient  les  maîtres  de 
rre  ;  enfin,  deux  mille  ans 
iensiou  de  J.-C,  tous  les 
nient  nftablis  dans  la  jus- 
Mlley  et  passeraient  sans 
la  terre  au  ciel.  «  On  ne 
dit  Fabbë  Gonjet  (  Supplé- 
DietionnMire  de  Moréri)^ 
atique  n'eût  beaucoup  ëtu- 
urf^inte.  »  Il  Payait  lue 
Dgiies  originales  ;  mais,  mal- 
scours,  il  doima  dans  des 
Xt  que  son  imagination  était 
ide,  11  l'avait  vive,  féconde 
te  même  pour  découvrir  des 
mais  il  les  a  poussés  à  un 
lërable.  Charpy  soumit  son 
ind  Arnauld,  qui  en  donna 
lîoD  imprimée  sous  ce  titre  : 
Rf  sur  les  principales  er- 
t  Um'e  intitulé  1 1! Ancienne 
^,  etc. ,  avec  une  préface  de 
iris  9  i(i65y  in-8'. ,  et  avec 
Ile  préface  et  des  additions 
le  âonnaire,  Paris ^  1755  , 
urait  que  Charpy  renonça 
foi  à  ses  erreurs.  Dupin,  et 
dom  Calmet,  disent  qu'il 
Félat  ecclésist<itiquc ,  prit 
\  en  théolugie ,  et  mourut  en 
I  a  encore  de  Charpy  :  I.  le 
ic»y  ou  le  Miroir  des  princes 
'4  Louis  XJJI,  Pnris,  1 658, 
.  Elogium  cardinalis  Ma- 
H}logeîicum ,  seu  historiœ 
^uzarinœ  compendium,  en 
ly  Paris  y  i658,  y.  édition  , 
rend  dans  cet  ouvrage  le  titre 
1er  d'état.  II!.  Catéchisme 
\que  en  deux  journées  y  Pa* 
,  iu-8'*.  Goujet  lui  attribue 
I  $•  Gaétan  de  Thieane^ 


CHA  247 

fondateur  des  clercs  ré^diers ,  Pa- 
ris, 1(337,  '^^'4'*?  ^^^^  ^1  ^s^  phis 
que  probable  que  cet  ouvrage  appar- 
tient à  Gaétan  Charpy.  Nicolas  a  enco- 
re laissé  manuscrits  des  commentaires 
latins  sur  les  prophètes,  les  psaumes 
et  l'Apocalypse.  —  Chabpy  (  Louis  de 
Ste.-Croix),  de  la  même  famille  que  le 
précédent ,  est  auteur  d'une  Para^ 
phrase  du  psaume  LXXI  sur  la 
naissance  du  dauphin  ;  des  Saintes 
ténèbres,  en  vers  français,  Paris, 
1670,  in- 12;  d'une  Épitre  à  Vhi- 
ftfr,  sur  le  voyage  été  la  reine  de 
Pologne;  et  enfin  de  ï Abrégé  des 
grands,  ou  de  la  vie  de  tous  ceux 
qui  ont  porté  le  nom  de  grand ,  en 
vers  latins  et  français ,  Paris,  1689  9 
in-4".  -—  Charpy  (  Jean  ),  abbé  de 
Ste.-Croix.  L'abbé  de  Mardles  en  parle 
avec  éloge  dans  son  dénombrement 
des  auteurs ,  imprimé  à  la  suite  de  se3 
Mémoires*  On  lui  attribue  une  Para^ 
phrase  en  vers  des  Lamentations  de 
Jérémie,  et  quelques  poésies  k  la 
louange  de  Ijouis  XIIL  -—  Cuirpt 
(  Gaétan  ) ,  né  à  Mâcon ,  au  commen- 
cement du  17*.  siècle,  entra  dans  la 
congrégation  des  clercs  réguliers , 
connus  sous  le  nom  de  théatins,  et 
devint  supérieur  de  leur  maison  de 
Paris,  où  il  mourut,  en  i()83.  Il  a 
traduit  du  portugais  en  français  Vffis- 
toirede  l'Ethiopie  orientale  de  Jeotx 
de  SaïUOy  dominicain ,  imprimée  par 
les  soins  de  ie%  confrères ,  Paris  ^ 
i()84«  in-ia,  et  a  laissé  manuscrits 
plusieurs  autres  ouvrages ,  parmi  les- 
quels on  distingue  une  traduction  de 
l'italieu  en  français  de  la  Relation  de 
la  mission  faite  en  France  par  lr% 
Théatins ,  en  \^^\.  W— s. 

CHARRl  (Jacques-Prévost  de], 
gentilhomme  languedocien  ,  suivit  la 
carrière  des  armes  sous  François  I". , 
Henri  II  et  Charles  IX.  11  était 
brave,  mais  orgueilleux  et  vindicatif. 


a48  CHA 

Biaise  de  Momluc,  dans  sm  Comm<rn- 
tiires  ,  vante  beaucoup  la  bravuuit  et 
les  talents  miliiaircs  de  CliarH.  Sa 
force  était  telle  que,  duraut  la  guvrrï  de 
1 334  en  Itabe,  comballaiil  avec  quel- 
ques .soldats  un  corps  de  trots  cents 
Allemands,  qu'il  dëfil.il  trancha  d'un 
seul  coup  du  revers  de  son  rpee  le 
liras,  couvert  d'uoe  mauche  de  maille 
tl  d'uD  In-asHid ,  du  cher  de  cède 
troupe.  En  i565,  Cbarri  cummaii- 
dail  dii  enseignes  d'înfanlerie  qu'on 
cliotsit  lors  de  la  création  d««  gar< 
dps-du-corps  pour  feirc  partie  de 
la  garde  à  pied  ,  dont  il  fut  le  pie- 
mier meslie- de-camp.  Lorsqu'il  reçut 
son  brevet,  quelques  personoes  lui 
îiisiDaèrent  que  l'iulentlun  de  la  cunr 
e'uil  qu'il  n'obelt  ra  aucune  manit'rr 
à  d'Andelot,  ooloncl-géocral  de  l'io- 
£iDterie  frauçaîsc.  Charri ,  dont  le  cs- 
raclère  allier  et  imiHilueux  rcpu- 
);Dait  i  taule  espèce  de  soumission, 
4<routa  CM  iiisÎDiMtions,  si  bien  que 
d'Audelot,  irrite  de  ses  coutinuelles 
de'âobeissances  à  ses  ordres ,  résolut 
<le  s'en  délàire.  Charri,  quelques  an- 
nées  auparavant ,  avait  tué  en  duel 
le  frère  de  Cfaatelicr  Portant  Celui- 
ci,  excite  sccrùtement  par  d'Andelot , 
gagna  treize  assassins ,  du  nombre 
desquels  était  Paul  Bichieud  ,  sur- 
nommé/o  frufe  ,  Et,  le  5i  décem- 
bre i563,  Charri,  allant  au  Lou- 
vre, fut  assassine',  ainsi  que  deux 
arais  dont  il  éLiit  accompague',  par 
Chatclier  Portant  et  ses  complices , 
qui  sortirent  aussitôt  de  Paris.  Sui- 
vant Brantôme,  s  Charri  était  un 
>  second  Moniluc  en  valeur  ri  en  or- 
B  gucil,  et  qui  l'aurait  pu  être  en  di- 
V  gnite,  s'il  ne  s'titait  pas  fait  de  trop 
D  grands  ennemis.  »       B— c — t, 

CHABRIEBE   {Joseph  de   la), 
né  s  Anneci  en  Savoie,  vers  le  mi- 
lieu du  1 7*.  âêcle,  vint  perff 
SCS  élude»  mcdicales  à  P^is 


CHA 

tourna  ensuite  Aum  t*  [OltM,  •■•  il 
«xcrV'a  la  chirurgie  «ven  diomcliai 
jiMqu'j  Ml  mort.  11  mai  te  Kcran  i  M 
réputation  nar  ikia  otivragts  iiB|Nc 
taiiis  I  1.  TraM  ilci  vpifnÊliimt  A 
ta  chirargie ,  avec  ftUaitmn  i*»*- 
vatioru  et  unt  icUe  fénéndt  ê» 
plaies,  P^ris.  i6>><i,  ui-13.  LW 
leur  l'cl^nd  lieauroup  Mtr  1«  OflSi,  | 
la  nature,  le  siège  de  b  nnlailie,  ■ 
très  peu  lur  le  manael  Ae  Vo^éntàm, 
qni  (levait  iire  inn  «iliTti  pnnfi|Bl;il 
se  livre  souvent  à  dr»  dûôusMiiM  Id- 
volc«,  à  de»  théories  ^vidrawail  tf 
roiie'et  ;  il  donnu  des  Aymelopct  ii> 
diculcs,  qui  prouvent  qiiA  It»  M^an 
saTantMae  lui  daiem  pas  bnilkm. 
Cependant,  coinine  cet  au«ra);e  eti  m 
des  premiers  qu'on  ait  (itiMxii  «ir  b 
médecine  opdraloire  ,  il  fut,  mabiê 
ses  défauts,  souvent  rënnpnq(t,a 
ie>9i,  t<ig5,  171G,  1711,  iTÏfJi  ' 
traduit  dans  diverse*  langutt:  is  » 
Icmaud  ,  par  Jeun  LéonudltolWi 
Francfort,  1700,  in  -  8*,;  Oil, 
1713;  en  bollandai»,  parJean-Ih- 
niel  Sdilichtiug  ,  qui  renncfail  Am 
préface,  Âmstenlaia ,  t^5(,  ùi>lf} 
en  anglais,  1705,  in-^.,  cit.  fl. 
j4naU>mie  nauvelle  A  1*  lAf  A 
l'homme  et  de  ses  dépatàtutea,  k- 
ris,  1705,  in -S".  I,e  mntenu  it 
cette  niont^rapbie  n'csi  pas  [tropre  i  ' 
ju.<itiGer  les  éloges  que  l'auteui  " 
donne  dans  la  prélacc.  AfrH  «ffir 
décrit  les  orgnnes,  il  en  eipJi^ar  Ito 
lûuGlions;  mais  rarcuKul  il  nais*  Ait  ' 
son  propre  fonds.  1>  qi^if  lu  de  II  I 
salive  est  emprunté  de  I^nuai  ;  » 
doctrine  des  nerfs  eit  «lie  d«  Vin»-  ' 
sens,  et  l'on  peut  aMurrr  q)w  flo- 
verney  a  eu  de  jutti-s  moiib  pour  le  , 
ranger  pnni  les  plagiaires.  C        1 

CHARRIËRE  (  M'-'.  tiaâr.-Hi»- 
ciKTnE  DE  ],  d'une  famille  aMi  4i  J 
Hollande  ,  fui  élever  â  b  Br/t^ 
pissi  sa  jeunesse  i  U  cviu-,  Ele^ 


CHA 

le  CIiaiTÎcre ,  gentilliotnmc 
d'une  fd mille  ancienne ,  mais 
unée ,  qui  était  Pinstitutcur 
rire.  M"*,  de  TuyH  rcnon- 
opulence  de  sa  famille ,  à  la 
stathouder,  pour  suivre  son 
'ans  un  vill;igc  de  b  princi- 
:  Nenfcbâtel,  oii  il  avait  con- 
ic  terre,  que  M"*',  de  Char- 
'andit  par  la  fortune  qu'elle 
lidr  d'offrir  à  l'homme  de  son 
a  campagne  d'tm  propriétaire 
elloisy  la  touchante  simplicité 
rs  de  ce  petit  pays ,  surtout 
temps  où  M*"',  de  Charricre 
bitcry  une  vie  aussi  exempte 
Jes  jouissances  que  de  grands 
de  grandes  peines ,  ne  purent 
son  ame  de  feu.  Tout  ce  qui 
it ,  les  vertus  paisibles  de 
Hent  époux ,  lui  offraient  des 
dentelle  reconnut  tout  le  prix  ; 
DÎtiitavec  zèle;  car  toutes  les 
irent  an  fond  de  son  coeur; 
t  sentit  un  besoin  d'activité 
it  orageuses  quelques  années 
'•  Enfin,  chérie  de  la  famille 
île  où  elle  était  entrée ,  elle  se 
le  existence  heureuse.  Quoi- 
i  se  piquât  pas  d'être  une  fcm- 
ite«  la  litlcraturr  fut  Foccupi- 
a  près  exclusive  de  sa  vie  ;  la 
y  eut  aussi  une  part  consitl.'- 
trlout  durant  un  séjour  .isscz 
Ile  fil  à  Paris.  La  révolution  la 
ne  grande  portion  de  ses  rc- 
e  concert  avec  sou  époux ,  elle 
t  alors  le  luxe  de  sa  mnison,  et 
lit  de  sa  taMe  pour  continuer 
bien.  Elle  fit  des  ingrats,  et  se 
ouveni  dans  le  choix  de  ses  af- 
suu  ca*iir  en  fut  douloureusr- 
cté,  et  les  tristes  expériences, 
ments  publics,  et  sa  santé aff.ii- 
endireut  solitaire,  et,  à  la  fin 
ir.s,  elle  n'admettait  plus  qu'un 
nomlirc  d'amis  intimes.  Elle 


C  II  A  a  j(j 

mourut  a  sa  rampnguc.  près  de  Ncufchâ"' 
tel ,  en  1 8o(> ,  à  I  à|:;c  d'environ  soixan- 
te ans.  Plur.  qu'aucune  autre  femme , 
M"*',  de  Chanière  est  tout  entière  dans 
ses  écrits  ,  passionnée  et  philosophe , 
respectant  la  vertu ,  pyri  honiennc  sur 
tous  les  objets  de  spéculation,  mais  très 
décidée  sur  les  devoirs  de  ch.ique  état 
de  la  vie.  Ses  compositions  offrent  des 
tableaux  très  variés,  très  vraLs,  sou* 
vent  assez  hardis.  Plusieurs  de  ses  ou- 
vrages n'ont  jamais  paru  en  français; 
elle  les  composait  pour  avoir  le  plaisir 
de  les  voir  traduits  en  allemand ,  dans 
un  temps  où  des  liaisons  avec  des  per* 
sonnes  de  cette  nation  lui  rendirent 
leur  langue  intéressante. Très  avide  de 
louanges,  elle  écoutait  cependant  avec 
attention  les  observations  de  ses  amis, 
corrigeait  et  refaisait  même  avec  une 
application  extrême.  Comme  elle  s'oc- 
cupait dans  tous  ses  ouvrages  des  idées 
et  des  intérêts  du  moment  ^  une  grande 
partie  est  restée  en  fragments.  Nous 
indiquerons  parmi  ses  romans  :  l.CaU 
liste ,  ou  Lettres  écrites  âe  Lausan- 
ne,  1780,  in-S**.  :  c'est  le  plus  re- 
marquable de  ses  ouvrages;  11.  Mis- 
tress  flerder  ;  Lettres  nenjfchdtelloi" 
ses  ;  III.  OEuvres  publiées  sous  le 
nom  de  f  abbé  de  la  Tour,  3  vol. ,  in- 
8'.,  Leipzig,  1798,  \  vol.,  Cg., con- 
tenant :  les  Trois  femmes .  Honorine 
à' l/serche ,  Ste.'jinne  et  les  Ruines 
d'Vedbur^,  Sir  JValter  Finch  et 
son  fds  ^Filliams  (  Genève  ).  IjCS 
Trois  femmes  avaient  d'abord  paru 
h  LondTres,  ensuite  à  Lausanne,  1 798, 
'1  vol.  in-rji  ;  l'édition  de  Leipjg  r^t 
la  meilleure.  Le  Tni  et  Fous  ;  VK- 
migré;  V Enfant  gâté  ;  Comment  le 
nomme't'On?  pièces  de  théâtre.  La 
plupart  de  ses  ouvrages  ont  été  tra- 
duits en  allemand.  Oes  lettres  de 
M"",  de  Charrière  h  M.  Louis- Ferdi- 
nand Herder,  littérateur  distingué  de 
l'Allemagne,  et  son  tradaclcur,  se  troii^ 


i 


a5o  CHA 

vent  dani  ]t  second  tuIuuic  àei  cpU' 
s  poslliumes  de  cduî-ci  (  Tubin- 


gcn. 


0). 


U- 


CHABUON(PrcnaL),fil»d'  ___ 
braire,  qui  lirail  |>crc  de  vingt-cinq 
eufiini5,i,»quilàPariscni'i,ii.Ai)rc* 
avoir  fait  $gn  cours  dedruit  il  UHcaui, 

Suis  à  Ilourges  ,  1 1  |)i  Js  Iv  bunnet  de 
ucteur  dans  crilp  diruitir  ville ,  il  m 
fit  recevoir  arofat ,  ri  en  rxprça  la 
f  rolossion  pendant  ciuq  ou  sin  au». 
DeROÙlri  de  celte  carrière,  il  cm- 
braua  l'ctat  ecclcsiàsiquc ,  et  se  dis- 
tingua dinslapredicaiion.  Ayant  ïuivî 
Arnaud  de  l'untac,  évêqiie  de  Baus, 
ii  rctnplii  plusicun  slutions  dans  la 
Gascogne  et  le  l^aufrnedoc.  Ses  siirm 
dans  la  chaire  lui  valiirriit  succesnive- 
wcm  de»  places  de  théologal  à  liaus , 
à  Aqs,  à  Lectoure,  k  Ageii,  à  Bor- 
deaux,  à  Caliors,  à  Gondom,  el  le 
titre  de  prédicateur  ordinHirc  de  h 
reine  Marguerite.  Apre.':  dii-stpt  ans 
d'absence,  il  revint  à  Parii  pour  ac- 
complir un  VŒU  qti'il  avait  fait  d'cnlrer 
dans  un  ordre  religieux.  Itefiise  cbrx 
les  chartreux,  et  eJisuile  chcï  les  cc- 
lestins  ,  à  cause  de  son  âge  de  qiia- 
ranlc-aept  ans  ,  il  se  crut  dégagé  de 


,  et  alla 


lepre 


lions,  d'nbord  à  Angers,  puis  A  Ijui 
dcaiii.Ilseliasiélroiicmem,daiisceIle 
^deruièrc  ville,  avec  Montaigne,  que 


celui- c 


Il  permit,  p.tr 


de  porter  les  armes  de  sa  feroille. 
CkaiTou,  par  recon lia i.* tance  ,  laissa 
tous  ses  biens  au  beau  fi  ère  de  Mon- 
taigne, ne  pouvant  les  laisser  à  Mon 
laiguc  lui-inftne.  Dcpulc  de  la  pro- 
vince ecclésiastique  de  Cahurs  à  l'as- 
semblée du  cicrgc  de  1 5i)5  ,  il  fui 
cboisi  pour  en  éire  le  premier  secré- 
taire, et  Rioiirui  subilcnicnl  à  Pa- 
ris, dnns  la  rue,  le  Hi  novembre 
ifioS,  d'une  apopleiLic  sanguine.  Quri- 
ques  propofiiions  peu  esacics  de  son 
liTfc  de  la  Sagesse  lui  ausciièrciit  des 


mais  ses  vertus,  ses  uksiuscImcmi- 
duite  ue  montcrcnl  juniMA  q«e  dts 
éloges.  Le  plus  ruiiDu  tle  ses  ouvrées 
est  le  Trailé  de  ia  SagtSM ,  en  3 
livi'cti,  bordeaux  ,  i6ui  .iit-U-.llfnl 
attaque'  p*r  le  médenn  lihauM  et  {ut 
lejésuiie  Uai-aisr,qiM  eu amirlj  ran- 
leur  itvatriarche  Hfs  npnu  firti, 
et  voulut  iu£iiie  (e  ùiiv  |uiMtt  |i8ar 
un  alliée.  I/abbë  de  Sl.-Cjrnui  rrieti 
les  infidélités  de  la  crnMM  p  de  (îaniM 
Cli.irruu  avait  Mius  |ireMe  une  ttiadt 
édition  ,  toriiqu'd  lueiuriii.  I.e  p>Tle> 
ment  se  dispOMit  A  ïnp|iTinirF  IW 
vrage ,  el  ta  faculté  de  itiWiçr  a  It 
ceunurer ,  lorsque  le  pr<»>tUiui  M» 
nin,  ctiiir|;e  MF  le  cbanceiiottelet^ 
viser ,  v  lit  des  rorrectiuus  au  aïojt» 
desquelles  îl  parut  il  Paris,  en  itw^, 
in -8  ".,  partes  soins  de  Itodieniaiiiet, 
qui  y  «{ouLi  la  vie  de  l'^iileur,  un 
ami.  Le  peu  de  débit  de  cette  odinM 
luulilév  donna  Heu  à  uiiesecoade,  Pa- 
ris, i<)o]i,  in-S°. , cotifiHine è  té&- 
tiun  ot'iijitiale,  ausculte  dMabcr 
valions  de  Jeannin.  La  plu»  Mit  1 
celle  des  Elievir ,  Leyd*  ,  iC^6,  n- 
1 1.  On  préfère  les  excm^uru  ^  M 
iiuiicDl  point  de  daltr.  Ci>ama,'pR 
de  temps  avaiil  sa  naît,  nA  «■■ 
posé,  sous  le  lilre  de  TrmM  et  Sa- 
gesse ,  un  abri^  et  une  a|wlefH  # 
S  recèdent,  Paris,  i6oS,i^S^.,MHi 
e  quelques  Disi-ouK  chrÂWÀs  Infr 
vés  dans  ses  papiers.  MaolMn  (I 
Uuvair  sont  suuviut  ropét  oui»  il 
livi-e  de  la  Sagesie.  LUutCMr»  ^u'aa 
peut  regarder  curonic  unclëvcdap» 
mier, est  loin  d'avcirlaviracilért^ 
riciiialilé  piquante  de  Mn  nialtre.Ptf> 
mi  les  propositions  r^pre1ieiiMlilB,S 
serait  tTifTicilc de  justUit  r  celle-ci:  a  U 
»  rrligiun  n'est  tenue  qu-  par  noytot 
»  liuniaius,el  est  toute  b^iie  de  pùm 
B  maladives  ,  el  qu'encore  que  l'av- 
<■  moridlilc  de  l'auo  soil  k  dwn  I* 


CHA 

sellemcnt  reçue,  elle  est 
ilement  prouTéej  ce  qui 
sprits  à  aouter  de  beau- 
oseB.  »  BI.  de  Luchet  a 
tnafyse  raisonnée  de  la 

Charron  ,  Amsterdam 
ij in-ia. En  1 594, Chir- 
blië  à  Gabon ,  sans  nom 
Frailé  des  trois  Férilés  y 
muée  suivante  à  lînixel- 
Qom  de  Jknoit  Vaillant, 
t  S0II5  son  nom,  la  même 
.  Cest  un  ouvrage  mctho- 
lequel  il  prouve ,  conlre 
qu'il  y  a  une  religion; 
ûens,  les  juifs,  les  raa- 
|iie,  de  toutes  les  reli- 
àienDe  est  la  seule  vciv 
e  les  lienftiques  et  les 
s,  que,  de  toutes  les  com- 
l'y  a  de  salut  que  dans  Té- 
[ue  et  romaine.  Comme 
irtie,  il  attaquait  le  Traité 
le  Diiplessis-Moruai ,  cela 
us  une  controverse  avec 
s  calvinistes ,  qui  n'était 
Bort.  On  a  encore  de  lui 
e  seiie  Discours  chré^ 
divinité,  la  création  ,  la 
IVucharistie,  Bordeaux, 
,  1604,  in-8'.  T— D. 
Va  (  Alaiii  ),  ne  en  ^or- 
suivant  quelques  biogra- 
^eux,  en  i380,  fit  ses 
liversité  de  Paiis.  La  £1- 
udleîl  réussissait  dans  les 
les  succès  qu'eurent  quel- 
piioes  qu'il  composa  dans 

lui  méritèrent  les  tities 
rateur,  de  noble  poète,  et 
mmé  rbétoricien.  Il  était 
le  seize  ans  lorsqu'il  for- 
d*écrire  l'histoire  de  son 
4  Charles  VI  voulant  l'cn- 
ce  travail  ,  le  nomma 
e  et  secrétaire  de  sa  mai- 
s  VU  le  continua  dans 


CHA 


*iSt 


crtte  place.  Nous  n'avons  vu  nulle  part 
qu'il  ait  été  archidiacre  de  P^ris  et 
conseiller  au   parlement.  On  ignore 
l'époque  précise  de  sa  mort;  Duchesne 
la   place  à  l'année  i458  ;  Lamon* 
no  je ,  avant  1 4^7  9  ^^^P  d'autres  as- 
surent qu'il  mourut  à   Avignon  en 
1 449i  ^^  qu'il  fut  inhumé  dans  l'église 
des  Autunins  de  cette  ville,  où  l'on 
voyait  son  épitaphe.  Cette  particubrilé 
a  été  inconnue  à  Duchesne,  quia  don- 
né Téditiou  bi  plus  comp'ète  de  $^ 
oeuvres,  Paris,  1C17,  in-4'«  Ce  re- 
cueil contient  VBistoire  de  Charles 
FIL  S'il  n'est  pas  certain  que  cet  ou* 
vrage  soit  d'Alain  Charlier ,  il  l'est  du 
moins  qu'il  n'a  pas  pu  l'achever.  Le 
P.  Leloug  l'attribue  à  Gilles  Bouvier, 
dit  Berrjr  (  F.  Bovvieb).  Les  conti- 
nuateurs de  Moréri ,  en  adoptant  l'o- 
piniondu  P.Lelong,  distinguent  mal  à 
propos  Gilles  Bouvier  de  Berry,  et,  m 
croyant  relever  une  faute  de  ce  biblio- 
graphe, sont  tombés  eux-mêmes  dans 
une  erreur  très  grossière.  On  trouve 
ensuite  un  ouvrage  en  prose  mêlé  de 
vers,  intitulé:  V Espérance,  ou  con^ 
solution  des  trois  Fertus,  Foi ,  £5- 
pérancect  Charité ;\e  Curial(  ouïe 
Courtisan  )  ;  le  Quadrilopte  im^ectif, 
Cest  une  déclamation  contre  les  abus 
qui  régnaient  alors.  Les  interlocuteurs 
sont:  France,  Peuple, Chevalier,  et 
Gci^é.   DiaU^us  familiaris  super 
deploratione  gaUidB  calamitaiis^  et 
quelques  autres  morceaux  moins  im- 
portants en  latin.  Les  pièces  en  vers 
français  forment  la  seconde  prtie  de 
ce  recueil  :  on  y  distingue  :  le  Débat 
du  réveiUmatin  ;  la  Belle  dame  sans 
mercjr  ;  le  Bréviaire  des  nobles ,  en 
vers  de  dix  syllabes  ;  le  Livre  des 
quatre  dames.  On  remarque  dans  tou- 
tes a*s  pièces  beauconp  de  naïveté. 
La  plupart  des  critiques  conviennent 
que  la  Ungue  française  a  eu  de  grandes 
oblig'itious  à  Charlier,  Il  passe  même 


a5a 


CHA 


pour  finTCtitcur  du  rond^a  c;u*od 
nouimedeclinaiif.  I/aulcurdMpuvsÎM 
ailribueesàai>bliiedeSarviII«(  foy. 
SvnviLtE)  aatUquéavFC  TiulcDCe  la 
repiitaiion  liiteraire  de  Charlter.  11  est 
sthtn  singulier  (jiie  ce  nspudanyme  ne 
parle  qi>e  d'ouvrafjcs  de  Cliarlier  ab- 
soliiuicDt  incuiiniiï ,  et  que  sa  erilif|ue 
ne  soit  pas  tonib«e  une  seule  Ibis  sur 
ceux  de  se»  auvra^  ronsenrés.  Il  lui 
attribue  une  tr.i^uctioD  des  Nuits 
anùjues,  d'Aulu-Gelle  ;  h  Fleur  de 
belle  rliêtorùjue  ;  un  Traité  sur  la 
nature  dafeu  d«  fenfer ,  f I  un  autre 
sur  les  jiiles  de  Chérubin,  M.  Bar- 
bier, Aavs  Ma  Dictionnaire  des  ano- 
nymes, indique  comme  étint  de  Char- 
lier  un  ouvrage  en  prose ,  intitule  : 
Demandes  d'amour,  Paris  (  Micli.  le 
Noir),  iu-S".  Outre  l'cditiun  que  nous 
avons  citcedu  recueil  de  sesouTrages, 
il  en  est  encore  quelques  autres  que  les 
curieux  recherchent  avec  empresse- 
ment ;  la  plus  rare  est  celle  de  Paris, 
(talliutDupre',  i5ag.in-^".llsavaietii 
élc  précédemment  imprimes  sous  le 
titre  de  Faicts,  DiU  et  Ballades,  Pa- 
ris, i484,  1489  et  iSqG  ,  in-fol. 
golh.  Le  QaadrilogueVaTait  élc  sépa- 
rément àliruges,  par  Coltard  Man- 
<ion,  dès  i477i  in-fol.  j;olh.  Pour 
daiiuerune  preuve  du  degré  d'estime 
dont  Alain  Charlier  avait  joui  dans  son 
siècle ,  Pasquier  rapporte  que  ,  se 
trouvant  uu  jour  endormi  sur  une 
chaise,  Man;ueriie  d'Ecosse ,  épouse 
du  dauphin  de  France ,  de  nuis  [lOuis 
XI ,  s'approcha  de  lui ,  et  lui  donnn  un 
baiser  sur  I.1  bouche.  Alain  était  fort 
laid.  Les  seigneurs  et  les  daines  de  la 
suite  de  cette  princesse  marquant  leur 
riaiinemeni  de  cette  action,  elle  leur 
dit  :  0  qu'elle  ne  baisoit  pas  la  per- 
ron ne,  mais  laboiu:lie  dont  estoient  sor- 
tis taui  de  bcau&  discours.  ■  W — s. 
CHARTIER  (  Jeai.1,  frèrcd'Alsin, 
Dl  profession  à  i'abbaye  de  St.-Dcnis. 


CHA 

AUtiv,  t[m  jonissail  ilo  rntiime  do  m 
Chérir»  VII,  BtcotiMilrcsonbtjel 
ce  priocc,  qui  te  nomuu  eoiilriMsii»' 
graphe,  Il  le  cbargw  fia  dmik  « 
onfrf  1rs  rhrooiqttcs  «jue  Von  amn* 
Tait  dnus  k  Ué»or  de  celle  mmm 
abbaye.  Il  s'acquitta  de  ce»  faacâwr 
d'une  manièr<ï  si  agréable  >n  «aair- 
que,  que  cclui-fî  bij  ordoBU  deV 
suivre  dans  m-«  giierr««  eankc  b 
Anglris,  et  que,  non  «rDlcnent ^ l« 
faisait  (burnir,df>  sa  mûioMi  M*> 
le<  chusrs  dont  il  arait  b«3<ào,  mû 
qu1l  tenait  k  »  disposilwn  dttgw 
pour  le  servir,  cl  des  cbcnutMrlt 
Irauiporlcr  partout  où  i]|cTiMUli.(^ 
sait  que  Jnin  CWticrKtvui  oicw** 
1 401 ,  année  de  ta  mort  de  Onob 
VI I ,  et  on  croit  qu'il  nr  turvKut  fat 
peu  de  temps  à  son  btrRfativ «r.  Les 
Grandes  Clironiquen  de  Frûnu, 
dr'lirouillées  par  Chartier ,  «  jaç- 
mcnléei  p-ir  lui  de  VHiitoir»  du  rtfm 
de  Charles  Fil,  out  été  tnpiiisra 
deux  fois  dans  le  1 5' .  siêdr  :  b  fit- 
miire,  en  14761  à  Pari»,  Srol.ÛHU 
(  1rs  corieuï  eu  rcclierrhcnl  (r«  «r» 
plaires  on  les  trois  de  rtiinrs  feiHicliii 
5'.  volume  se  Irouveni  donbltf .  ftni 
qu'ils  ont  clé  imprinu^  deux  fia*  >•" 
quelques  diffi>'renc*s  )  ;  U  dcubhw, 
en  i4()3,  Paris.  Ant.  Verard.Txà 
in-fol.  Cette  édition  est  miem  rxérttf 
que  la  précédente,  H  l'an  en  1 
des  exemplaires  sur  peaa  de  v^ai.OH 
chroniques  ont  été  réimpHRién  IM 
une  coulinuolion  jusqu'à  fut  iià, 
et  avec  la  Chroiù^e  iiuHti 
(  Foy.  GiduiN  ).  pjri»,  iSii.J 
vol.  in-fol. ,  ri  enfin  daus  la  oiOidta 
des  liistofiensdc  Fraiiocf  Ft[y,%tr* 
QUKT  %  On  iKiiive  dani  cet  oany 
beaucoup  de  fables,  mais  aMli  Ih^ 
coup  d'aoerdutes  mriniM*  etdrlW 
utiles ,  surtout  dan*  ce  qai  en 
latntisitmcrace.Oapcnicaaffillfrcri 
cdouvngPiClsur  lé»  dîftfroiia'i 


CIIA 

s  qni  en  ont  ëlcfait'^y  un  mémoire 
I  Ciirno  Stc.-Palaye ,  au  tome  XV 
iecneil  de  l'Académie  des  insci  ip- 
s  et  belles-lettres.  V Histoire  de 
\rles  Fil^  de  Chartier  a  ete'  im- 
aée  seule  à  Paris,  en  1661  ,in-ful., 
les  soins  de  Denis  Godefroy,  qui 
lit  suÎTre  des  vies  du  même  prince, 
d'iufres  écrivains  contemporains , 
e  plusieurs  pièces  inle'ressantcs , 
t  on  Terra  le  aétail  dans  la  BihUo-. 
me  historique  de  France^  N°.^ 
^o.  On  a  encore  de  Chartier  un 
inscrit  in-fol. ,  contenant  les  Diffé- 
it  des  rois  de  France  et  d^An" 
erre*  l^t  style  de  cet  écrivain  est 
;  il  «  été  à  même  de  puiser  dans 
Miirces,  et  ses  ouvrages  sont  re- 
lës  comme  les  meilleurs  que  Ton 
se  consulter  pour  le  temps  où  il  a 

L  W— s. 

HARTIEK  (  GuiLLAVHE  ) ,  évé- 
de  Paris,  né  à  Bayeux ,  parent , 
luivant  même  quelques  autours  , 
*  d'Alain  et  de  Jean ,  dont  il  a  été 
tien  dans  les  articles  précédents , 
leréà  b  cour  de  Charles  VII,  qui  hii 
NÇnait  une  attention  particulière. 
liai  de  Paris ,  dit  dans  ses  FigileSy 
Guillaume  était  son  écolier  : 

n  faljulu  Mrii  écolier  premier , 
La  htm  éT<^a«  4c  Paru  Charretier. 

t  ce  qu'on  doit  conclure  de  ce 
ige  très  remarquable ,  c*est  que 
Di  Lisait  lui-même  les  frais  de 
cation  de  quelques  jeunes  gens  de 
nr ,  au  nombre  desquels  se  trou- 
notre  Chartier.  Nommé  à  révêché 
*»m ,  en  1 447  «  i^  ^  ^^  aimer  dos 
res  par  sa  bienfaisance ,  et  chérir 
9Ut  le  peuple  par  le  zèle  avec  le- 
3  prenait  sa  aéfense  dans  toutes 
irconstauces.  Il  sollicita  Louis  XI 
*urmer  un  conseil  com[K)sé  de 
ien;bres,  deux  de  chaque  ordre , 
aviser  aux  moyens  de  soulager 
:uplcy  en  diminuant  les  impots 


255 


C II A 

dont  il  était  surchaj'<;é;  ce  conseil  en 
abolit  la  plus  gi*ande  |)arlie,  ce  qui 
indisposa  le  roi  contre  Guillaume  qui 
en  avait  été  l'âme.  Pendant  la  guerre 
dite  du  bien  public,  les  princes  ligués 
étantvenus  se  loger  avec  leurs  troupes 
dans  les  environs  de  Paris,  invitèrent 
les  bourgeois  à  venir  conférer  avec 
eux  sur  les  changements  qu'il  conve* 
naît  de  faire  dans  le  gouvernement  du 
royaume.  L'évêque  de  Paris  fut  un 
des  députés  qui  assistèrent  à  cette 
conférence ,  et  il  ne  tint  pas  à  lui  que 
Feutrée  de  la  ville  ne  fût  accordée  aux 
princes  ,  ne  prévoyant  ps  que  la 
révolte  de  Paris  devait  entraîner  alors 
la  perte  de  la  France.  Louis  XI  ne  lui 
pardonna  ni  cette  démarche ,  ni  l'o- 
pinion qu'il  avait  manifestée,  et,  depuis 
ce  temps,  il  cessa  de  lui  montrer 
aucune  confiance.  Après  sa  mort , 
arrivée  en  1472  »  le  roi  écrivit  au 
prévôt  des  marchands^  pour  lui  faire 
connaître  ses  sujets  de  plaintes  contre 
le  prélat,  et  voulut  qu'on  les  mît  dans 
son  épitaphe.  Duclus  dit  que  Guil- 
Liume,  qui  avait  les  vertus  de  sou  état , 
n'avait  pas  colles  d*un  politique  ;  qu*il 
aurait  dû  se  bornor  à  Tadministration 
de  son  di<K:èse,  et  non  s'occuper  de 
celle  du  royaume,  que  ses  conseils 
auraient  perdu  ,  s'ils  eussent  été 
suivis.  W — s. 

CHARTIER  (  René  ),  né  à  V^'n- 
dome  en  i57'j,  montra  dès  sa  plus 
tendre  jeunesse  une  passion  ardente 
])our  l'étude,  et  cultiva  on  même  temps 
la  littérature ,  la  philosophie  et  la 
théologie.  Avantageusement  connu  par 
quelques  tragédies  latines  assez  bien 
ver^iHées,  et  par  d'autres  poésies  dans 
la  même  langue  ,  il  fut  appelé  à 
Angers  pour  y  enseigner  les  belles- 
lettres  ,  remplit  cette  ch.iire  avec  dis- 
tinction ,  et  composa  sur  la  conversion 
de  flenri  IV  à  la  religion  catholique 
une  pastorale  en  seize  cents  vers  latiu^ 


23  î  C  H  V 

qu'il  Bl  reciter  [rar  ses  dwciiiles.  H 
cliidi»  aussi  la  jurisprudence ,  le»  mn- 
ihématiiiiips  ri  la  iiicdcrinr.  ly&Dgt^rs , 
il  se  rendit  à  Bordeaux  ,  puis  i^ 
Bayonnc ,  uù  il  professa  la  rlicioriquc  ; 
son  se'jour  dans  celle  ville  fortiCi  son 

Soûl  pour  la  incdeciDe ,  et  il  proGia 
u  vaste  champ  ijne  lui  offrait ,  pour 
lierbori*er ,  le  voi-in.tge  des  Pyrénées  ; 
il  TÎni  ensuite  à  Paris  perfectionner 
■on  éducation  médicale ,  et  le  36  août 
1608,  il  fut  reçu  docteurde  la  faculté, 
aiii  bitniôt  (  iGio  )  lui  conria  la 
chaire  de  pliarmacie.  En  161:1  ,  il 
fut  Dommé  médecin  de»  Dames  de 
France;  ea  iGiD,  médecin  ordinaire 
du  roi;  en  1(117,  pi'"''^!'^'"'  de 
chirurgie  au  colléfte  royal.  Il  moucut 
le  3 n  octobre  1 654,  d'une  apoplexie 
cpii  1e  surprit  à  clicval ,  à  Vàgi-  de 
qualre'vingtdcus  ans.  SiChartiern'a 
publié  aucun  ouvrage  oiiginal ,  il 
s'est  acquis  une  grande  célébrité 
comme  éditeur  ;  il  publia  d'abord  : 
Ludovici  Dureti  sckoUa  ad  Jacobi 
ffûlUrii  libmm  de  morhis  iniernis  , 
PdHs,  1611,  in-4".;  ensuiie  :  Bar- 
ibohimei  Perdulcis  uninersa  medi- 
cina ,  prœmissd  auctoris  vilà ,  Paris, 
i63o,  io-4"-î  liais  son  plus  beau 
titre  de  gloire  est ,  sans  contredit , 
l'édilIoncotnpIètedesOEuvres  réunies 
d'Hipporrate  et  de  Galicii  :  ftipptt' 
eratis  Coi  et  Claudii  GaîeniPer- 
gameni  archiatrun  opéra  Renatiu 
Ckarlerius  findocinensis  ,  doclor 
medicus  Parisiensis ,  etc.,  plurima 
interpretatus ,  universa  emendai.it , 
instauravh,  nolitvil,  au^U  ,  secun- 
dàm  diitinctas  medicinœ  partes  in 
Vedecim  tomos  digestil ,  et  coiijunc- 
rim  gTfPcè  et  latine  primas  edidtt. 
Cetic  production  importanie  Cl  même 
unique  oITrc  des  av^ulages  qu'on  ne 
«aurait  Irop  apprécier.  Le  teste  j^e 
a  élé  conféré  sur  loutes  les  anciennes 
c'diltous,  et  restitué  sui'  une  itJÛnité 


CDA 

de  manasciitsorigiuiiiti  ;la 
luliiie  est  mise  a  côté  du  |m,  d 
corrigée  presque  mot  ii  mot  ;  Veria 
dos  matières  est  tel  qu'on  a  dx»  us 
même  volume  les  traité*  d'Uippwnit 
et  d<!  Oalien  sur  le  m£mc  tuicl.  Gtl 
ouvrage  foi-me  irrîic  volumes  m-Uii'. 
d<mt  dix  seulemeul  funait  innihsin 
du  TÎv.iDt  et  MUS  le*  jrui.  ùt  ttf 
tenr  ;  savoir  :  les  ti  prrmien ,  b  9. 
^tle  lï'.,  cil  t6!k);  le^'.rtk  i-i'., 
en  16^9;  les  9',,  la'.rl  ii*.  fiunl 
publiés  en  16^9  ,  pnr  1r^  suî»  il 
Illondet  et  [.emiiine,  doctnirs  dt  fa 
fecnlté.  Ce  travail  întncnie  ,  qui  ttt 
tant  d'honneur  i  Ctiarlier ,  niiol  U 
fiirtunc  et  celle  de  sa  Eimitle.  &vaol  df 
le  mi  ttreau  jour,  iUv«it  fait  imprimn 
un  iiulex  des  ouvrages  d'HipinoM 
et  de  Galien ,  duni  on  n'a  qut  In 
liires,  eu  invitant  criix  qiii  décM- 
viiraienl  qucIqucs-un»  de  leiws  étnU 
à  les  lui  envoyer.  Gfl  înJcs  gter  rt 
latin  est  sans  date  ,  «t  n'a  que  5) 
pages.  — Chahtieb  ;  J-jsn  },  mw  &t 
aîné,  ne  à  INris.eo  tO,ty,  fttrrgi 
docteur  en  i654  ,  devint  aiédrai 
ordinaire  du  roi  ,  rt  proiasnir  s* 
coll^  royal.  Ami  de  Ia chicane, îli 
félicita  d'avoir  attise  te  Trit  de  U  dis- 
corde au  sciu  de  la  faniW,  par  su 
livre  intitulé  :  La  science  du  plomt 
sacre'  des  sages ,  ou  de  l'Mitànwiit, 
Pari»,  i65i ,  in-4'.  ;  «l  opn«et!(, 
aliribué  par  quelques-uns  h  Plùliff* 
Charlier,  par  d'autr«s,  â  DatissOi 
pinti  (U  latin,  dans  le  tome  t^.  it 
Thcatrum  chimieum ,  StnJianrï, 
i6'>9,  et  forme  le  ao5'.  traitédtli 
crilleclion  ,  sous  ce  titre  :  Sciaitié 
pîumhi  sacTi  sapitmum  .xmi  c^tgMia 
rararum  et  sinffdnriutn  viruttmm, 
poteilatum  et  ^uaUtatutnan^mmA, 
per  Jotinrmm  Ckartier ,  eu.  L'îiilt- 


lérani  Gui  falin  , 


connu   par  1 


aversion  pour  les  partisans  de  Ta» 
limoine  ,  scdéchaina  de  la  nunière  b 


CHA 

i  contre  Chartîer,  et  le 
ibleau  en  i65f  ;  mais  il 
a  i655,  sous  le  de'catiat 
ois,  et  mourut  en  ï66i. 
iiBTiEB,  firèrc  de  Jean  , 
653 ,  se  livra  également 
r^  reçut  le  doctorat  eu 
r(a  l'année  suivante ,  au 
chaire  de  professeur  au 
,  devint  médecin  ordi- 

et  raounit  d'une  indi- 
>  aoAt  1669,  à  rage  de 
;  il  revendiqiia  Touvrage 

firëre,  sur  Fantimoine, 
ubliquement  d'en  d'être 

C. 
,  CHALES ,  ou  CHAL- 
iftE,  OU  Robert  de  >,  na- 
i  17  août  1659,  et  de- 
bns  la  marine.  Il  visita 
it  les  Indes ,  la  Turkie 
dans  CCS  deux  dernières 
t  £iit  prisonnier.  De  re- 
son  nuiqeur  satirique, 
it  encore  Tamour  excès- 
(delà  table,  le  fil  bannir 

et  reléguer  à  Chartres , 
On  a  de  lui  :  I.  les  Illus- 
05, Paris,  i7'ji5, in-i2, 
,  1748,  1750,  in-i'i, 
it  diverses  histoires  ou 
ez  intéressantes ,  mais 
yle  fort  néglige.  On  n'a 
ïe  prétendre  qu'il  avait 
le  quelques-unes  :  elles 
}nllé  le  sujet  de  Dupuis 

IL  Journal  du  voyage 
es  orientales  par  l'es- 
quesne ,  en  1 690  ^f  9 1 , 
\\  I72i,in-i2,3 vol.; 
iction  du  sixième  va- 
'oirt  de  Don  Quichotte, 

in-ia.  Ce  volume  fut, 
»récédents  ,  attribué  k 
Martin  ;  mais  de  Chasies 
Chasles  (  François-J-ic- 
t  en  parlement  à  Paris , 


CHA  255 

au  commencement  du  l8^  siècle,  ^ 
laissé  un  Dictionnaire  universel  chro» 
nologùpie  et  historique  de  justice , 
police  et  finances ,  distribué  par  or- 
dre  de  matières ,  contenant  Vindica^ 
tion  des  édils ,  déclarations ,  lettres 
patentes ,  et  arrêts  du  conseil  d'état  ^ 
rendus  depuis  l'an  1600^  jusques  et 
y  compris  1 7  io ,  Paris ,  1  yaS ,  3  vol. 
in-fol.  D.  L  et  A.  B— t. 

CHASOT  DE  NAiNTIGNY  (Louis\ 
né  au  mois  d'août  169'!,  à  Saulx-le- 
Duc,  en  Bourgogne,  vint  de  bonne 
heure  à  Paris ,  et  s'y  consacra  à  l'édu- 
cation de  quelques  jeunes  seigneurs. 
Ces  fonctions  honorables  augmen- 
tèrent son  amour  pour  l'étude.  Il 
s'adonna  particulièrement  â  celle  de 
l'histoire  et  aux  pénibles  recherches 
qu'exige  la  science  des  généalogies. 
Ses  ouvrages  sont  recommandabics 
par  l'exactitude  des  détails ,  par  une 
méthode  claire  et  précise.  Cest  à  lui 
qu'appartient  toute  la  partie  généa- 
logique dos  suppléments  de  Moréri. 
Dans  sa  vieillesse ,  il  devint  aveu- 
gle, et  mourut  le  'J19  décembre  1755. 
On  a  de  lui  :  I.  Tablettes  géographi- 
ques. Paris,  1 7'i5,  in- 1 'i ;  II.  Généa* 
logies  historiques  des  anciens  pa- 
triarches ,  rois  ,  empereurs  et  de 
toutes  les  maisons  souveraines',  jus' 
quà  présent  y  Paris,  1 756-1 708, 
iQ-4  '•  f  4  ^'^^*  •  ^^  grand  ouvrage  n'est 
point  achevé;  III.  Tablettes  histori- 
que  s  y  généalogiques  et  chronologi- 
ques,  P.iris,  i74î>"ï757>  în-a4,B 
vol.;  IV.  Tables  généalogiques  de 
la  maison  de  France  et  de  celles 
qiU  en  sont  sorties ,  iu-4**.:  c'est  uu 
extrait  de  ses  Généalogies  histori- 
ques ;  V.  Tablettes  de  T/ieinis , 
1 7.'>  '» ,  in-24  '  ^  vol.  ;  VI.  abrégé  de 
la  généalogie  des  vicomtes  de  Lo- 
magne,  avec  une  dissertation  sur  la 
branche  de  CandaU ,  9asis  ^  i7'>7y 
m- 12.  D.L, 


CHASSAGNE  (  !c«*CE-ViKCEtfT 
Guu-LOT  DE  la),  fils  d'iiii  proftsscUT 
eu  mnlrcioc  à  Cunivrisitif  de  llrsaD- 
çoD ,  naquit  en  celte  tille  au  commen- 
ccineiit  dii  i8*-  sirclp.  Il  a  couiixis^ 
quelques  romans  oublies,  quoiqu'ils  ae 
soienl  pcut-f  ire  pn.s  iiifcrifitrs  i  la  plu- 

Sart  de  ceux  qu'oa  îni|irime  aujoiir-. 
'hui.  S'ils  De  brilleni  pas  du  côte'  de 
fitiTention,  ih  sont  du  mnins  asset 
purement  (icrils,  et  le  bou  sens  el  les 
iDŒiirs  y  sont  toujuiir»  respectes.  En 
voici  les  titres:  I.  le  Chevalier  des 
Essars  et  la  comtcae  de  Bercy, 
histoire  remplie  d'événenients  inté- 
ressants ,  Paris ,  1  'j55 ,  i  toI.  in-  i  a , 
le'imprimëe  la  même  année  à  Amsler- 
ûam,-^  yo\,  in- 1^;  M.  flistoire  du  clte- 
vitlier  de  l'Etoile,  eontenant  thiS' 
toire  secrète  et  galante  de  M"',  de 
Sf.,..  avec  M.  du....  Amsterdam, 
I74*'t  i"-i'*i  ni.  les  Amours  ira- 
versés,  histoires  intéressantes  dans 
lesquelles  la  vertu  ne  brille  pas 
moins  fpte  la  galanterie,  la  Haye 
((Paris),  i74>  ■  i"-i3;  IV.  W«^- 
jttoires  d'une  fille  de  tjualilê  qui 
s'est  retirée  du  monde,  Paris,  174^1 
in- laj  nouvelle  édition ,  Paris,  l'jSS, 
iu-ia;  V,  la  Bereère  russieane , 
1745,  iu-i3.  De  Ta  Cbassagne  est 
tnorbii  Paris,  ver»  1750,  dans  un 
âge  pcn  avnueé.  W — s. 

CHASSAIGNE  (Ahtoire  de  la), 
né  k  CMleaiidun ,  eu  i68u,  reçu 
docteur  de  Sorbunnc  en  1710,  ^ri- 
vit  en  faveur  des  jésuites  plusieurs  ou- 
vrages qui  sont  {lujourdhui  sans  in- 
térft.  Nommé  directeur  du  séminaire 
des  missions  étrangères ,  il  se  démit 
de  cette  cliarge  lorsque  son  if,e  ne  lui 
permit  phisd"en  remplir  les  devoirs, 
et  mourut  k  Paris  le  39  janvier  1  -jtio, 
à  soixanle-dix-huilnas. Quelques  bio- 
graphes lui  attribuent  la  Fie  de  {_  Ni- 
eolus  )  Pafillon ,  êvéque  d'/tleth , 
St.-Milicl  (Chartres),  1759,  5  vol. 


nu 

in-ia,  et  Uii'eilii(  Bouni1,i^4>ji 
vol.,  même  hnoht.  Oi  niiTfip  r< 
divisé  en  deux  partie*,  ei  l'Iiiwi^pi 
n'est  l'auteur  que  de  b  teoMMk,  il 
les  alEiires  du  jaii«''niMi)e  et  (k  h  i4- 
galr ,  lusquellés  cnt  pari  r^vêfM^t* 
leth,  tnni  traitées  snlidenmi,  Dlâ 
av«c  diffusion.  1^  promilTe,qu  «■■ 
tient,  ï  propremeot  p«Her,  u  vieil 
prélat,  a  été  rétligée  par  Lcftrle  de 
Sl.-Marc,  sur  les  mémoires  imava 
)>ar  Duvaucel,  tbéuWtt  du  rinniin 
d'Alelh.  W-* 

CHàSSAKÉE.  r«j .  CiLMfwiCT. 

CIIASSANION  (  Jga:*  at.).m- 
vain  protestant ,  nalirdeMuiiûifdn 
Vêlai ,  est  princip.'tlriaeiit  cotmu  |Nt 
son  ffistairedesjflbi^ois ,  fiMcftMl 
leur  doctrine  et  leur  relifiùm,  eMin 
les  faux  bruits  qui  ont  été  stmA 
d"(tujr,  ele,,Genive,  iSjp.n-^, 
Celle  histoire,  asseï  mal  ^(tilrttaiw 
une  partialité  trop  é%-i(leDt«,  «I*  dïi^ 
sée  eu  quatre  livres  :  riiUfOr  Ta  (M 
dedriix  anciens  manuscrits,  r«n  ai 
vieux  français,  et  l'autre  en  1«b|^ 
doeien.  On  a  encore  de  Clusnnwg- 
I.  De  giganUbus  eorumque  reUmitl 
atque  Us  quae  miè  unaos  ati^nt 
nùstrd  «taie  in  Gailidr^p<rt»ù»t, 
Bàle,  i58o,  iu-8-.;  Spir»,  i58i, 
in-8".;  11.  /iisioires  mémorâUesM 
grands  el  merveilleux  jasfimeM  t^ 
punitions  de  Dieu  ,  1 5^,  ÎD-iT.. 

CHASSÉ  (CLt(n>K-I.OLis-Don- 
HiQrE de), seigneur  du  Puoirau.tM 
d'une  maL<on  noble  de  llrclaenc,  ii>- 
quit  à  Bennes  en  i6()8.  Apiei  tràf 
achevé  SCS  étndcs,  il  rutrunjyt'Àpaâ' 
en  i^ao,  pour  servirdans les i»nlo: 
du-curps.  A  peine  y  fnt-il  entre,  fK 
son  père,  dnnt  le  sjsi^me  de  Liit 
avait  cousidcialilmieDldiniiiuiéUtw-. 
lune,  fui  entièrement  ruine  par  let>> 
rible  ine«ndiede  Rennes.  SenUtiiria' 
possibilité  de  se  MUlenii  au  ttnxi, 


«  Chassé,  que  la  nature  ayait 
[*unc  taille  avania{;ciiMî,  d'une 
Agréable  et  surtout  d'une  voix 
Gque,  d'une 4)ass<r-taille  pleine, 
ida  i  tirer  parti  des  scul.s  avan- 
[uî  lui  restaient.  H  entra  à  l'Opc- 
il  de'linta  au  mois  d'août  1 7U  i . 
(  ilcffiç4  tous  les  acteui^  do  .-^ou 
ifui  Tavaieut  procède',  et  le  nilc 
and ,  qu'il  rendit  avec  une  su- 
ite' jusqu'alors  inconnue,  mit  le 
k  sa  réputation.  Sans  cesse  oc- 
k  perfectionner  son  jeu  et  son 
f  il  étfttdit  ses  soins  sur  l'en- 

*  du  sprciacle,  et,  le  premier, 
la  d'employer  une  ^nnde  quan- 
(  eomparses  pour  donner  \v  ta- 
l'une  manœuvre  militaire,  dans 
I  de  b  tragédie  SAlceste.  Louis 
«lislaît  de  l'exécution  ,  l'appela 

•  ion  général.  Cet  acteur  était 
bndémi-nt  pcnëtrë  de  ses  rôles , 
ians  une  occasion  semblable, 
ombë  sur  la  scène ,  et  craignant 

chute  n'occasionnât  du  dc'.sor- 
cria  aux  soldats  qui  le  suivaient  : 
cluz*moi  sur  le  corps.  »  Il  re- 
t  toujours  de  ne  p.-«5  suivre  une 
t  plus  conforme  à  sa  naissance. 
lant,  on  lui  prop(»sa  un  emploi 
érable  dans  sa  province;  il  le 
y  parce  que  sa  retraite  entriiî- 
I  ruine  des  entrejucnenrs  de 
■«  âpres  avoir  été  l'honneur  du 
e  cl  l'idole  du  public ,  Gbassé 
n  I  ^38 ,  pouvoir  se  retirer  dans 
rie  9  et  rétablir  sa  fortune  ;  mais 
iès  n'ayant  point  répondu  à  son 
%  il  rentra  au  mois  de  juin  1  "4'^» 
'opéra  iVIssé,  par  le  rôle  d  Hy- 
■uiiy  après  avoir  fourni  l:i  plus 
Ile  carrière,  Chasse  se  retira  tout- 
en  1757,  âgé  de  près  de  soixante 
let  acteur,  à  des  tdents  distin- 
â  des  connaissances  en  tou«  ^cn- 
uignait  des  mœurs  bonneres  (t 
ftndoite  irrcprocbable.  Ctbt  de 


C  U  A  a57 

lui  que  J.-J.  Rousveau  a  dit:  a  Cet  ex* 
»  cel:ent  pantomime,  en  nictt^tut  tou* 
»  jours  son  art  au-dessus  de  lui ,  et 
»  s'eftbrç.inllouj()ursd'vexecllor,  s'est 
»  mis  ainsi  lui-niéme  tort  au-dessus  de 
»  SCS  confrères  :  acteur  uni(|ue  et  liom- 
»  me  estimable,  il  laissera  ladinira- 
»  tiod  et  le  regret  de  ses  talents  aux 
»  amateurs  de  son  théâtre^  et  un  sou- 
»  venir  honorable  de  sa  pei  sonne  à 
9  tous  les  honnêtes  gens.  »  Des  gens 
de  goût  ne  trouvaient  |)as  dans  sou 
cbint  ass'*£  de  fon'e  et  de  vivacité , 
surtout  vers  la  fin  de  sa  carrière ,  ce  qui 
donna  lieu  à  l'épigramme  suivante: 

Ce  aVst  plui  ceitr  voii  tnoaaiite. 
Ce  ne  «ont  plui  ces  j;rând«  ecLu  , 
C'e*t  on  geBlilhommr  qui  chante, 
El  (|at  ue  ae  latigur  pat. 

Chassé  est  auteur  de  ))lusieurs  chan- 
sons iKichiqucs  qu'd  avait  composées 
pour  lui ,  et  ([ue  l'étonnante  étendue 
de  sa  voix  laisse  peu  de  chanteurs  eu 
état  d  exécuter.  U  est  mort  à  Paris  , 
le  ^7  octobre  1 78() ,  âgé  de  quatre- 
vingt-huit  ans ,  jouissant  depuis  plus 
de  cin({uante  iïnnc  pension  de  musi- 
cien de  la  chambre ,  qui  lui  avait  été 
accordée  par  Fjouis  XV.         R  — t. 

CHAS^KL (C'HARLEs ) ,  sculpteur, 
natpiit  à  ^al!ci  en  lOi.!.  Il  est  mis  au 
nombre  des  plus  fameux  sculpteurs  en 
petit  que  la  Lorraine  ait  produits.  Peu 
d'artislesoiit  saisi  plus  habilement  que 
lui  1.1  manière  de  dévelop|)cr  les  parties 
extérieures  du  corps  humain.  11  existe 
de  cet  artiste  au  musée  d^*  Nanci,  uu 
Crucifix  en  bois,  représenté  d'une 
manière  si  pathétique  ,  que  le  sang 
semble  circuler  dans  les  veines  ;  IVx- 
pn  ssion  en  est  d'une  admirable  véiité. 
I.a  reine  mère  voulant  occuper  l'en- 
fmce  de  Lwuis  XI V,  fit  venir  Chassel 
à  Paris.  Gt  artiste  fut  eh,ir};é  de  f lire 
en  petit,  |xuir  h»  monarque  eufint , 
une  armée  de  civalerie  et  dlnfanterie. 
11  y  avait  représenté  (culcs  tes  niaclii- 
nes  néccisairc:»  aux  batailies  et  aux 


'7 


358  CHA 

tiéf.n  :  ces  diffiFreiiU  AtuS»  Aaînt 
rcodiu  avec  la  plni  icrvptilniM  vé- 
rité. Celait  avec  ces  petites  >ciil{MQrci 
de  Clusse}  que  Louis  XIV  pMndaît 
au  grand  an  de  la  gaerre.  Qiasari,  ho- 
nore' du  brevet  de  sculptenr  de  ce 
prince  ,  mourut  k  Paris  dani  un  Ige 
fort  avance ,  et  laissa  un  fils  qui  K  dis- 
tiu);iia  dam  la  Difmc  carritn.  A— 4. 
CHASSENEUX(BABTniLz»DE), 
en  latin  à  Chassaneo ,  ne  k  Issy-fË- 
véq'ic,  tirés  d'Autun  ,  en  1480  ,  étu- 
dia le  droit  dans  les  univerûtés  de 
Dole  et  de  Poitiers,  et  alla  se  peilec- 
tiuiiner  dans  celles  de  Turin  et  de 
Païie.  Le  cardinal  d'Amboise  rcm< 
ploya  ù  diverses  commisitODS  m  Ita- 
lie, pendant  qu'il  y  gouverniil' les 
sRatrcs  de  la  France ,  sous  le  rtgne 
de  Louis  XII  ;  mais  Chassencuz , 
modeste  et  sans  ambition  ,  ainiant 
(ingulièrcment  (on  pays,  prebiri 
vivre  d^ins  l'obsi^urilé,  au  milie 
tes  parents  et  de  ses  amis ,  plutôt 
que  de  posséder  ailleurs  les  dij^ilés 
les  plus  bri'laiilcg.  Bcvcuu  en  Fran- 
ce en  i5o3  ,  il  se  borna  â  la  place 
d'avocat  du  rui  h  Aiitun ,  cl  il  je  fit 
avec  d'aatant  plus  de  plaisir,  ainsi 
qu'il  le  dit  liii-mime ,  qu'elle  lui  don- 
nait occasion  de  terminer  bien  des 
traces  j  nuis  François  I'^,  qui  aimait 
■s  gens  instruits,  et  savait  tirer  parti 
de  leurs  talents,  ne  permit  pas  à  Clias- 
scneux  d'rnfuini'  ainsi  les  siens;  i]  le 
fit  conseiller  au  parlement  de  Paris  en 
i55i ,  et ,  raiiiicc  d'après,  premier 
ou  plulât  unique  président  du  parle- 
ment de  Provence.  On  loue  l'iul^rite' 
avec  laquelle  il  exerça  cette  place  im- 
portante. Ayant  été  accusé  de  malver- 
sations par  Laurier,  avocat-général, 
il  fut  pleinement  justifié,  en  i555, 
par  nne  commission  composée  de  qua- 
tre présideuts  lires  de  quatre  différents 
parlements.  François  I".  fappeb  celte 
Blême  auue'c  à  son  conseil  pour  y  Ira- 


qu'il  l'ci 


preRTa  d  y 
j  milieu  de 


v.'iiller  à  TordoriDance  hite  ■  I 
Tille,  fturla  n^ioimaliou  Av  la  j 
Il  occupait  cueore,  eu  ih!\a,\i 
de  président  au  parlcmenl  d'.lix 
que  fut  rendu  rct  arntt  du  1 
vembre ,  si  fameux  dans  Diisic 
ce  temps ,  et  par  lequel  on  coud 
à  mort  par  c\>uiuniacc  qurlqu' 
cli-s  liabitanlsdesTitla^s  de  Cm 
de  Me'nndul  et  lieux  cirron* 
on  banDi>sai(  1rs  autres,  H  < 
donnait  de  ruiner  leurs  maison 
'Celait  nn  reste  des  «uciras  Vi 
ignorés  jusqu'alors,  mai»  ipie 
ausce  par  les  nouvel 
reodus  suspects.  Ti 
.  vécut,  Tarrët  ne&i 
De  Thou  \ 
iipèclia,  sur  le«  rrmoni 
lui  fit  Renaud  d'Allcins , 
homme  d'Ario,  q«c,  pcndai 
était  avocat  du  ni  i  ^utm ,  il  m 
d'avis  qu'on  ne  ponvait  czmw 
les  rats,  avantde  les  avoir  ôldi 
tice  el  Le*  avoir  enteitdna  ■■  ma 
procureur;  que  le*  h»lMt«ai»  < 
rindol,bietiqH'bérMfOift,iied 
pas  être  traita  plua  rigoorcK 
que  ces  animunL  Nierinm  a  va 
voquer  ce  fait  en  dome,  m  prél 
qu'il  était  tiré  du  Haflynloiged 
lestants.  On  voit  cependant  ^ 
seneux,  dans  le  preinierdeae 
s«iU ,  m^iMtéi  k  Ltob  e^^ 
in-fel. ,  rapporte  qne  ftt  hajJi 
Ueanne,  voyant  ienrs  vîfMtdi 
par  une  «pioe  de  hanàélMi, 
venus  i  AottiB  prdiénMi  nq 
l'oOicial,  poorqtfillen-anbM 
vacuer  karierTitoira,Maip(m 
communication.  CbasMMn ,  a 
dans  cette  tibân,  «méupi  jd 


pcinecu  ,^tÊtm^m1m 

teshaii  éM^vfàm 


CIU 

,  au  moins  par  procureur, 
is  élait  de  savoir  comment 
l  leur  procuration  ;  mais  l'an- 
Te,  par  un  grand  nombre 
;,  que  quand  nu  procureur 
le  pour  di*fcndrc  qnclqi'un 
désavoue  p«is ,  il  est  censé 
pouvoirs  légtti.'ni'S.  Il  trace 
long  la  forme  de  la  requête, 
on  et  de  la  senti*nce.  Il  rap- 
tle  occasion ,  plusieurs  pro- 
t  ce  genre  qu'il  a  vu  faire 
a  Lyon ,  à  Mâcon ,  contre 
im  nuisibles^  tels  que  les 
limaçons.  Henaud  d'Alleins 
»  conseil  de  Cbasseneux,  im- 
puis dix  ans ,  un  argument 
des  Vaudois ,  auquel  il  n*y 
à  répliquer.  Il  n'est  par  con- 
loint  étonnant  quil  ait  fait 
u.  Ce  qui  le  prouve ,  c'est 
icneux  demanda  au  roi  que 
nts  de  Mérindol  fussent  en- 
l  qu'y  obtint  un  ordre  du  mi 
nmait  ainsi  II  ne  survécut 
inëe  à  Tarrét  du  parlement  j 
rt  le  i5  avril  i54i*  De 
qn*il  mourut  subitement , 
nî  prétendu  qu'il  fut  empoi- 
K  110  bouquet  de  fleurs ,  et 
cvott  que  ce  fut  l'effet  de  la 
t  ceux  qui  avaient  conjure  la 
malbeureux  Vauduis.  Ç'au- 
ntootcas,  nu  digne  prélude 
iries  qui  se  commirent  sous 
Ht  (FOp|>ède ,  successeur  de 
1^ ,  entraîné  moins  par  Tui- 
a  religion ,  qui  ne  comman- 
le  semblable ,  que  par  1  <  bai  ne 
ik  aux  seigneurs  de  Cibrières 
sripdol ,  voisins  de  sa  terre 
.  (  Fojr.  Oppède.)  Les  prin- 
ivrageside  Cha^sencux  sont  : 
M,  Lyon,  1 55i ,  in-fol.  :  ce 
^nsultations  sur  diif.'rcntcs 
de  droit.  IL  dualogus  glo' 
[îyLyony  iSsQ^in-fol.:  c'est 


CHÀ  aSg 

le  protocole  de  la  vanité  bnmainc  ;  il 
régie  les  rangs,  les  préséances.  On  y 
tv(>uvc  des  i-ecbcrches  sur  les  ofliccs, 
dignités  et  charges  de  la  couronne  ; 
mais  il  y  a  betincoup  de  fatras  :  l'au- 
teur y  copie  sans  scrupule  des  pagef 
entières  du  tiaité  de  Tiraqueau,  2)ç 
legibus  connithialibus,  III  Consue- 
tudincs  ducatds  BurgunditFy  acferè 
iotius  GiUliœ.  Le  Commentaire  sur 
la  coutume  de  Bourgogne  y  de  Glias- 
S(*ncux,  a  eV'  imprimé  plusieurs  fois; 
c'est  un  des  premiers  ouvrages  danf 
lesquels  on  ait  essayé  d'éclaircir  Iç 
droit  coutumier  de  France  en  le  con- 
ciliant avec  le  droit  romain  ;  la  dcr* 
nière  édition  est  de  1647,  in -fol.  Il 
faut  y  joindre  des  notes  de  Dumoulin^ 
qu'on  découvrit  vers  la  fin  du  17'- 
.siècle ,  et  auxquelles  il  n'avait  pas  mî| 
la  dernière  main,  in-fol.  Malgré  cela, 
Dumoulin  ne  faisait  pas  grand  cas  df 
Gbasseneux  ;  il  l'appelsrit  un  auteur  da 
peu  de  jugement.  D'autres  l'ont  accusa 
d'avoir  pris  beaucoup  de  choses  dan| 
leurs  ouvrages.  Ou  lui  en  a  aussi  at« 
tribué  qui  ne  lui  appartiennent  pas. 
Il  est  auteur  des  vers  latins  dans  les 
Epitaphes  des  rois  de  France ,  oe* 
puis  Pharamond  jusqu'à  François 
/'^,  Bordeaux,  sans  date,  in-8'.  Les 
vers  français  sont  de  Jean  Boucbet.  Cet 
ouvrage  est  fort  rare.  On  trouve  unf 
F'ie  de  Chasseneux  à  la  tctc  du  Coin- 
menlfùre  de  Bouhier  sur  la  coutume 
de  B'  tnrgof^fe.  \i —  i. 

CHASSIGNKT  (Jeaw-Bapti^te), 
né  vers  i5-8  a  He«ançon,  KImîs  élu- 
des au  collège  de  cette  ville  sous  An- 
toine Huet,  pruffsseur  habile,  qui  lui 
Hàspira  le  goût  des  belles-lettres.  Sa 
fortune  ne  lui  permettant  pas  de  «e 
livrer  entièrement  à  son  inclination, 
il  se  iit  rcccvoii7  do*  teur  en  droit , 
et  obtint  la  charge  d'avocat  iiscal  au 
bailliage  de  Gray.  Il  ne  renonça  ce- 
pendant point  à  la  poésie ,  et  ce  fut 

17.. 


300  CHA 

tnéme  sa  Kule  £itractiaii  dam  \tt 
peines  duDi  sa  ne  fiii  eoBlinnethraeiit 
traversée.  On  a  de  lai  :  L  le  iféfrii 
de  la  vie  et  conieiMion  centre  l» 
mort,  BesançoD,  i5g4i  ÎD-i^it^rst 
un  recueil  de  sonnet*  et  d'odes  mm 
avait  composes  dans  sa  prenûire  |eu- 
nesse.  La  lecture  en  est  Eatipnte,  la 
mêue  pensée  y  reparaissant  trop  wm- 
Venl.II.  Paraphrases  m  vers  fian- 
çais sur  les  doute  Petits  pnfkèles 
du  vieil  Testament,  Besançon,  1 60 1 , 
in-ia;  Jïi.  F arr^lû'Ases  sur  testait 
eirufuante  pseaumes  de  David,  l'joa, 
'i6i3,  in-ia:  ces  deux  onvragcs  oBt 
les  niÂmes  beautés  et  les  ibComs  dé- 
fauts. Onuepeut  rrfiueràl'aalearde 
la  verve,  de  Taboudance,  derbarmo- 
nie  et  iiii  certain  art  dans  la  disposition 
(les  mots  ït  dans  la  coupe  des  pério- 
des, dont  les  poésies  de  ses  coutem- 
Soraios  n'offrent  que  très  peu  de  mo- 
elles ;  mais  il  manque  de  goût  dans 
le  choix  des  expressiiius ,  et  trop  sou- 
vent il  rend  d'une  manière  bizarre  les 
images  sublimes  des  livres  saints.  T.a 
Paraphrase  des  pseaumes  de  David 
ne  lui  avait  coûté  que  cinq  mois  de 
travail,  et  il  promettait  celle  des  lî* 
vres  de  Job ,  si  sa  santé  dé&illante 
lui  perineilait  de  s'en  occuper.  Comme 
elle  n'a  point  paru,  on  pourrait  con- 
jecturer qu'il  mourut  peu  de  temps 
après  cette  publication.  Opendant , 
M.  Gran'iii ,  dans  son  Histoire  abré- 
sèe  du  comté  de  Bourgogne,  place 
fa  mort  de Ch assigne t  à  l'aunce  i635. 
On  est  certain  du  moins  qu'il  u'est  pas 
mort  avant  lOii)  ou  i(ùo,  puisqu'il 
a  traduit  du  latin  en  français  Yffis- 
ioire  de  Besancon  de  J.-J.  ('bifllel, 
et  que  son  manuscrit,  ,qu'on  a  con- 
servé, porte  la  dalc  de  1619.  —  Un 
bénédictin  du  m^me  nom  a  composé 
dans  le  1 7".  siècle  une  Histoire  de 
tout  les  monastères  du  comté  de 
Bimrgogne,  dont  il  est  (>arlé  irec 


»1o^  Ami  le  f^oyage  lillém 
II.  MjiTlirnne;  Cet  ouvrage  n 

CHASTE[DE),cDmmandr<] 
tilhumme  ordiuairc  de  la  rhani 
loi ,  et  gouverneur  de  Dic^i'pe  1 
qucs,  fut  clioisi  par  Catherine 
difis,  en  i5WJ,  pour  altrr  a* 
compagnie  de  fanlasstus  dam  f 
cèrc,  y  soutenir  coiitrr  Phili| 
les  iatér£t9  d'Attluine,  prieur di 
élu  roi  de  Portugal  ,  par  uni 
du  royaume.  Cba^tte  ,  )U(;canl 
France  aurait  tort  àe  basai 
viedesessolddts,  p<>ur  dtfeinll 
être  inulilemeiil  les  droits  d'un 
étranger  qui  ne  savait  pas  se 
demanda  à  la  reine  la  pemtii 
i'embarqucr  sur  un  vaisseau  ] 
fier ,  pour  aller  f  abord  nca 
Tcrcère,  et  &irr  entmle  kb  : 
sur  sa  ftô-ce  et  sdT  les  aM^CH  1 
server  le*  Acores.  On  jpptMa 
lenteurs  au  d^rtdgCbMte,  ^ 
apprit  l«  d^rt  de  b  flatte  cq 
de  lisboniM.  Otastefit  ToBedn 
le  17  mai,  areeM  tnmps,  et 
le  it  juîniTercèK^oàaibla 
par  le  petipic  et  par  lea  Fnsfa 
voyés  un  an  anptraviM;  Ûi 
Espagnob  arrivmnt  et  Birat 
six  mîlfe  homma;  In  Fnafi 
secondés  par  les  PorUt^ab ,  e 
Iratiés  parles  iiiaDgwnwJwîi 
prrdirent  beaneoop  de  noade  a 
posant  jk  Taltaqua  dM  EipiC" 
furent  obligés  d«  capîddw.  n 
tèi-eiit  Tercère  le  14  aedt,  di 
une  naviplion  péaÛe,  Am 
en  Biscaye.  Chaste, -A  ho  in 
Paris  ,  remit  un  tapport  d 
de  son  expëdilioa  i  U  Ki 
qui  lui  lënMiBi 
fiinna  eo  i" 

de  hoi  fnwipuMÎii  pw 

1  h      TCMaa  MUu 

TU  tlci 


loisH  la  aatbfii 
3o3,  avec  daiai 


CHA 

ige  avance,  il  se  disposait  à  j 
,  lorsqu'il  fit  connaissance  de 
iplain  qui  arrivait  des  Antilles , 
proposa  la  direction  de  l'iinne- 
pourleGanada.Giamplaiu,à  son 
r  en  France ,  en  i6o4 ,  apprit  la 
leChaste,  ce  qui  interrompit  cette 
prise ,  mieux  combinée  que  les 
dentés*  On  trouve  dans  li  !l^ 
I  du  a*,  vol.  du  recueil  de  Thc- 
,  Vo^Of^  de  la  Tercère ,  fait 
Lie  commandeur  de  Chaste,  etc. 
est  question  que  des  événements 
ires  ;  on  n'y  trouve  rien  de  re- 
b  géographie.  £ — s. 

[ASTELAIN  (Claude),  chanoi- 
PariSy  issu  d'une  ancienne  fa- 
dn  Beaujolais,  était  fils  d  un  se- 
ra du  conseil  d*étaL  II  se  fit  une 
e  réputation  par  son  érudition 
b  liturgie.  Ses  voyages  en  Fran- 
Italie  y  en  Allemagne,  qui  eurent 
KÎenoepour  objet  prîncipal,  lui 
vent  des  connaissances  très  éten- 
tar  les  usac;es  particuliers  des 
«s  i^lises  de  ces  contrées.  De 
ff  archevêque  de  Paris,  le  mit  à 
i  d*nne  commission  chargée  de 
r  et  de  corriger  les  livres  liturgi- 
le  son  diocèse.  Plusieurs  autres 
les  le  prièrent  d'entreprendre  le 
i  travail  pour  leurs  di/Tércntcs 
I  ;  il  s'en  acquitta  avec  autant  de 
ne  de  discernement ,  et  rendit  le 
i  service  à  plusieurs  oidres  reli- 
y  composant  jusqu'au  chant  des 
leSy  des  proses,  des  répons ,  des 
mes,  avec  beaucoup  de  goAt  et 
ctitnde.  Ce  fut  au  milieu  de  ce 
1  qu'il  mourut  à  Pans,  le  20 
171a,  à  soixante-treize  ans.  On 
n  :  I.  un  Focabulaire  ha^iolo- 
r,  dans  les  Elymologies  de  la 
te  française  de  Ménage  ;  H.  une 
le  5.  Chaumont ,  Paris ,  1 6i>9 , 
t;  111.  le  Jlarf/ro/oge  romain, 
il  en  français ,  avec  des  addi* 


GHA  a6i 

tions  et  de  savantes  notes  y  îbid.  > 
1705,  in-4"*  Il  ne  contient  que  les 
deux  premiers  mois;  le  second  volume, 
pour  les  deux  mois  suivants  ,  se  con- 
servait en  4ianuscrit  à  la  bibliothèque 
des  avocats.  IV.  Martyrologe  uni- 
versel,  ibid. ,  1 709  ,  iu-4".  »  dans  la 
même  forme ,  avec  des  additions  et 
des  notes  du  nicme  genre.  Y.  Relation 
de  l'abbaye  d!  Orval^  dans  V Histoire 
des  ordres  monastiques ,  du  P.  He- 
lyot.  L'abbé  Chastelain  a  laissé  plu- 
sieurs manuscrits,  eutre  autres,  des 
Voyages  dans  le  diocèse  de  Paris , 
que  Lcbeuf  cite  souvent  dans  son 
Histoire  de  ce  diocèse,  et  un  Journal 
de  sa  vie,  qui  est  proprement  l'histoi- 
re exacte  et  curieuse  des  principaux 
événements  de  son  temps.  Chastelain 
fut  le  principal  auteur  du  bréviaire  de 
Paris,  que  deHarlay  publia  en  i68o» 
Dès  qu'il  parut ,  on  fit  des  remarques 
pour  le  censurer.  Chastclaiu  donna , 
sous  le  voile  de  l'anouyme,  une  Ré- 
ponse  aux  remarques ,  etc..  Pans  , 
1681,  inS'».  T— D. 

CHASTELARD  (  Pierre  de  Bos- 
cosEL  DE  ),  gentilhomme  dauphinois, 
était  petit-neveu  ou  (suivant  de  Thon) 
petit -fils  de  Bavard,  auquel  il  res- 
semblait par  sa  belle  taille  et  sou'air 
franc  et  ouvert.  Plusieurs  actions  d'é- 
clat le  rendirent  célèbre.  Dieu ,  sa  pa- 
trie et  sa  dame  furent  les  objets  de 
son  culte,  et  sou  enthousiasme  pour 
la  beauté  causa  sa  mort.  Ses  parents 
l'avaient  attaché  à  la  maison  de  Mont- 
murcnci ,  toute  puissante  alors ,  et  qui 
disputait  à  celle  de  Lorraine  la  con- 
duite des  afTïires  de  Tétat.  Chastelard, 
ayant  vu  Marie  Stuart ,  épouse  de 
François  II,  la  célcltra  dans  ses  vers. 
La  reine,  sensible  à  des  chants  qu'elle 
inspirait,  accorda  plusieuis entretiens 
à  leur  auteur,  qui  conçut  pour  elle  une 
violeute  passion.  A  la  mort  de  Fran- 
çoib  11 ,  le  duc  d'Anville  et  le  pricin'  de 


afia 


CMA 


Lorraine  acfompapntrenl  sa  roiii'e, 
qui  retournait  eu  Ecosse  et  qiiill.-iil 
bour  loujours  ce  a  t^nt  dons  pays  de 

>  France,  »  aiiqueU'Ilc  a  fait  ses  adieux 
iatii  de  si  jolis  vers,  Cbasirtard  \»  sui- 
vi), et  fit  ensuite  oblige'  de  revenir 
avec  d'Anville  i  Paris ,  où  il  pssa 
une  anuée  dans  la  douleur ,  Â  cbatilei' 
fa  beauté  qui  le  captivait.  Ecfîn ,  ne 
pouvant  surmonter  sa  pastion  insen- 
sée, il  résolut  d'aller  en  Ëcasse,  et, 

Îrofiiaul  des  troubles  qui  désolaient  la 
rauce,  il  fil  agréer  son  projet  aux 
MonEmorenci ,  qui  lui  dooncrenl  drs 
lettres  de  recuinniandation.  La  reine 
Marie  l'itccueillit  avec  buLté,lej  grands 
le  reçurent  bien ,  et  son  esprit  hi^it 
Ira  délices  des  meilleures  sociétés , 
tws^e  ses  imprudences  causèrent  sa 
^erle.  Il  t'inlroduisii  une  première 
lob  d^DS  la  chambre  de  Mairie  ;  on 
l'y  découvrit,  et  celle  princesse  lui 
fitgrSre;  ma»,  y  avant  éle' surpris 
une  seconde  fob,  il  lui  livré  aux  tri- 
hunaui  criminels,  qui  le  condamnè- 
rent à  jicrdrc  la  tète.  11  entendit  sa 
sentence  avec  beaucoup  de  fermeté, 
et,  avant  de  marcher  au  supplice,  il 
lut  VOde  de  Ronsard  sur  la  mort; 

ris ,  se  tournant  vers  le  lieu  où  était 
reine,  il  s'ccna  :  a  Adieu,  la  plus 
B  belle  et  la  plus  cruelle  princesse  de 

>  ce  monde!  k  —  >  Cliastelard  avoit 
B  beaucoup  d'esprit ,  etsescrvoit,  dît 
a  Brantôme ,  d  une  poésie  douce  et 

>  gentille ,  aussi  bien  qu'aucun  gcn- 
V  tilhnmme  de  France.  *  Tous  les 
vers  qu'il  avait  composés,  el  dont  il 
enslait  encore  des  recueils  manuscrits 
au  temps  de  G<ii  Allard ,  sont  perdus , 
à  l'exeepiion  d'une  seule  pièce  que 
le  T.abotireiir  a  conservée  dans  les  nié- 
moires  de  Casieinau.       B — c — t. 

CHASTEI,ET  (  Piul  Haï,  sieur 
nu  },  avocat-fcnéral  au  purlemenl  de 
Rennes,  maître  des  requêtes  et  con- 
■eîller  d'clat,  naquit  en  Bretagne  en 


Cil  A 
i5f)û.  Son  cfprîl  \<i  fli  c1lrâ^îr  pn<r 
éiri'  lin  des  premiers  merulirrs  de  IV 
cadéinic  fr.inç.ii»»,  el  il  fw  le  prenirr 


gisiral  intègre elliabile<ir«lnir,Ufgi> 
ploya  snuvent  son  Axpcaep  jwnr  tâ- 
cher de  tauver  les  viciiitK'iilehTm- 
geanccdu  cardinal  de  BtchcliCD.tll 
fil  un  de  ceux  qni  iaterttMctentflMG 
le  plus  dcchakiirenrarmn-dailucAi 
Munlmorenci.  l.e  factttm  nn'd  paU> 
en  faveur  de  Boutevillcvt  oîtikïdB» 
pelles  (  F,  BoirrKVii.LS  ),  |nM  i 
cloquent  et  si  baiilr,  que BîdiMinM 
reprocha  que  sa  jiiécc  snnbtiif  m»- 
damner  la  insiice  as  roi  ;  s  Panlmfitf- 
»  moi,  répliqua  du  Oia^rdet,  e"*» 
>  pour  iusiiKer  sa  ntiscricorde,  t'i 
■  en  use  envers  un  des  plin  vjulbnli 
B  bommes  de  son  rovaume.  >  Il  iCMl 
un  des  roiumissaires  nnnnnés  ao  pro- 
cès du  maréchal  de  Marilbe;  voiuint  1 
fournir  à  celui-ci  un  motif  de  fe  nt*-  / 
ser,  il  e'criyit  contre  lui  nue  satue  !»■ 
tine  en  prose  riméc  ;  m.iiA  xon  artiAf 
fut  découvert,  et  il  fut  liii-mtor  pnii 
de  sa  liberté'  pendant  quHqtin  juim 
Cette  pièce  curieuse  se  trouve  itml( 
journal  du  cardinal  de  Ricbtfien.  Ct 
ministre  aimait  à  s'entretenir  avfcJ* 
Oiaslilct,  doKt  il  ijoûlail  bejB'M|i 
lYspril  plein  de  fcu  ;  mau  il  me  drbt 
de  la  solidité  de  son  juçemeDl.  et  m 
lui  donna  jamais  d'emplois  roo'-vkit-  ^ 
blés.  Va  peu  avant  M  mort ,  i)  Im  &  ^ 
donner  1 0,000  écu»  [  aussi  cetoi-ct,  . 
dans  la  plupart  de  «es  ouvrages,  i'* 
tache  à  faire  le  pané{;yri(]iie  du  «Mi- 
nai, Les  principaux  sont:  L  £«tfe- 
licijs  des  Chtitnps ' E(j sefS ,  l65i, 
in  8^5  II.  -ifis  itar  absents  et  U 
cour,  pièce  de  cent  dnqnanle  im, 
contre  ceux  qui  avaient  Aiiivi  la  rrât* 
mère  à  Bruxelles  ;  on  U  fraof*  iLiiit 
le  recnctl  de  Sercy;  \\t.  Bvoi^it 
dUenes  piivet  pour  servir  è  VBIt- 


CHA 

de  1626  à  i635  ),  Paris, 
în-fol.  ;  IV.  Histoire  de  Ser- 
da  Guesclirif  enrichie  de  pië- 
•ioiles,  Paris,  16G6,  in-foL; 
liii  attribue  aussi  la  Seconde 
iemtêf  Grenoble,  i65o,  in- 
Panl  Hay,  marquis  bu  Chas- 
p  soo  fils ,  a  publie  :  1.  Tniité 
iaeatiùn  de  M,  le  dauphin  y 
1664,  in-ia;II.  la  Politique 
Fhtneej  Cologne,  1669,  iu- 
hnprinéB  ai^ec  des  aagmenta- 
sous  le  titre  de  Troisième  vo- 
ht  Testament  politique  du  Cor- 
ée Ridkelieu.  C  M.  P. 

kSTELET  (GABftlELLE-ÉMfLIB 

f  >riLi£iiDE  Breteuil,  marquisc 
Ue  da  baron  de  Brcteuil ,  intro- 
r  des  ambassadeurs ,  naquit  en 

Douée  d*un  esprit  vif  et  pe'nc- 
•ride  de  tous  les  genres  d'ins- 
D  y  die  apprit  de  bonne  heure 
I  y  Tanglais,  Htalien.  Les  grands 
M  de  cestrois  langues  loi  étaient 
rs  ;  elle  avait  commence'  une 
lion  de  Virgile,  dont  on  a  con- 
|iielques  firéigments  manuscrits, 
ibnissait  Taiaour  des  arts  et 
lires  à  Téfude  des  sciences  les 
«fées  ;  elle  avait  des  connais- 

assez  e'ieudues  en  géomctric , 
ronomie  et  en  physique.  £lle 
I,  très  jeune  encore,  le  mar- 
b  Chastelet  -  Lomont ,  licute- 
énénl,  et  d'une  famille  illustre 
Taioe.  Son  mariage  et  les  plai- 

la  courue  la  détournèrent  point 
ide  des  sciences  dans  lesquelles 
isnl  diaque  jour  admirer  ses 
tt.  En  1758  ,  elle  concourut 
î  prix  de  nicadémie  des  sciences, 
ait  propose  de  déterminer  la 
}  dm  feu.  Deux  ans  après ,  elle 
allre  ses  Institutions  dephjrsi- 
nxquelleselle  joignit  une  analyse 
^kàosai^de  de  Leibnitz.  Ce  fut 
letle  année I  1740 ^  quelle  cul 


CHA  a6} 

avec  Mairan  une  dispute  cëlëbre  sur 
les  forces  vives.  Elle  s'occupait  en 
même  temps  d'un  antre  ouvrage  qui 
devait  ajouter  à  sa  réputation  parmi  les 
savants  :  c'est  la  traduction  du  Livre 
des  principes  de  Newton ,  qui  ne  fut 
publiée  qu'après  sa  mort,  revu  et  cor- 
rigé par  Clairaut  (  Paris,  1756,  a 
vol.  in-4^.  )  Elle  mourut  eu  couches , 
au  palais  de  Lunéville,  le  10  août 
1749,  à  l'âge  de  quarante-trois  ans 
et  demi,  et  fut  inhumée  dans  la  cha- 
pelle voisine.  M"**,  du  Chastelet,  peu 
d'années  aprèsson  mariage,  étaitaccon- 
chée  d'une  fille ,  circonstance  que  Vol« 
taire  raconte  d'une  manière  plus  que 
singulière  :  «  Une  femme, dit-il  dans  une 
9  lettre,  qui  a  traduit  et  éclarci  New- 
9  ton....  en  un  mot  un  très  erand  liom- 
»  me,  que  les  femmes  ordiniires  ne 
V  connaissaient  que  par  ses  diamant» 
»  et  le  cavagnole  ;  étant  cette  nuit ,  4 
9  septembre  ,  à  son  secrétaire ,  selon 
9  sa  louable  coutume ,  a  dit  ;  Mais  Je 
9  me  sens  quelque  chose.  Ce  quel- 
le que  chose  était  une  petite  fille,  qui 
9  est  venue  au  monde  sur-le-champ; 
9  on  l'a  mise  sur  un  livre  de  gcomé« 
»  trie  qui  s'est  trouvé  là,  et  la  raè- 
»  re  est  allée  se  coucher.  »  La  mar- 
quise du  Chastelet ,  si  on  en  croit  les 
mémoires  du  temps ,  fut  entraînée  par 
deux  passions  qui  remplirent  toute  sa 
vie ,  l'amour  et  la  gloire.  Elle  joignait  k 
Tamour  de  la  gloire ,  dit  Voltaire,  une 
simplicité  qui  ne  l'accompagne  pas  tou- 
jours. Jamais  personne  ne  fut  plus 
savante,  et  jamais  personne  ne  mérita 
moins  qu'on  dît  d'elle  :  «  C'est  une 
9  femme  savante.  »  De  graves  études 
n'empêchaient  poii)t  la  marquise  du 
Chastelet  de  recherclier  avec  avidité 
les  amusements  les  plus  frivoles  ;  Vol* 
lairc  disait  encore  d'elle  : 

Son  «(prit  ««tti^i  phîliMopli^ , 
M-tU  ••«  ccPMr  aioi*  lec  pompoatk 

•  Je  ris  plus  que  personne  aux  ma- 


3(>4  C  H  A 

rioitettes,  ■  dir  b  manpiiM'dn  C3iM- 
trli-i  elle  -  méoie  ,  dan.i  son  Traité 
diiborJteur.  a  et  j'avoue  tju'unebotw, 

■  uiie[iui'<'elainr,uumcubIetiouTcaD, 
»  sontpotirnUHuneTraiejouÊiMiice.  « 
M'"',  du  Drfldut,  qui  fait  on  {mrtrait 
saiiriqur  de  \a  marquise  du  Cl>,istp]et , 
là  Iraiie  avec  bciuroup  de  sévérité  : 

■  Emilie ,  dit-elle.  tr.iTaille  Hec  tiiit 
■a  de  suin  à  parattiv  ce  qu'elle  d'mI 
«pas,  qii'uu  ue  saîi  plu»  ce  qu'elle 
»  eut  en  rtTi't.  Elle  est  nce  avec  assn 
«  dVspri!,  aj'iutc  M*',  du  Dcffant; 

>  le  dt'ïir  de  paraître  en  avoir  davan- 
B  ge  lui  a  fait  prêlcrcr  l'élûdc  dtt 
a  scifDccs  abstraili'S  aux  coiioaiuau- 
»  ccN  acrcablcs.  ¥.l\c.  croii ,  jiar  celle 

>  sinj;uUiilé  ,   pArveiiir   à   une  plus 

■  grniidc  Tépiitâlion,  et  h  une  siipe'- 
»  riorilc  d«k:iile'e  sur  toutes  les  P-io- 
B  mes.  a  Plitsieim  ccrivaius  otit  ViID- 
le  la  bonté  du  M"",  du  CLasIeIct  ; 
on  lui  montra  un  jour  une  Ivuijju- 
re  où  l'aut'ur  avait  uial  parlé  d'elle  : 

■  Si  cet  auteur,  dtt-clle,  a  perdu  son 
»  temps  il  éri'irc  ces  inutilités,  je  ne 
a  veux  pas  jHTdre  II!  mien  a  leslirp,  • 
I,e  lendemain,  ayant  ajipiis  que  l'au- 
teur du  Idielk  avait  ère'  eitfernié,  elle 
éciivit  pi'ur  lui  sans  qu'il  l'.til  jamais 
su.  L.i  inaniuise  du  Cliastelcl,  qui  ai- 
mait les  br^iiix  vers,  i-echercba  de 
buuiii'  lieuic  raiiûliéde  Vo!i.iire; cette 
Lai  oiiiluilioiilila  sa  vie,rt  iiui.^t  âsa 
rcjUiaTiuii.  a  donuc  lieu  à  plusietin 
ancrdules  que  uous  ne  r.ippiirierous 
point  iei,  les  unes  p,ir  lespict  pour  la 
dci  enre ,  les  .lutro  pir  t-Rard  poiT  la 
Tel i te.  Au  ifsl'' ,  quelle  qu'ait  eré  la 

sera  pl<t>  iluii.bl'' queues  iii]vra(;es de 
W"' •  du  Cliasicli*,  qnriximmeDrrut  i 
tue  oublié-  M.  MwUt  a  piil>'ié.  Paiis. 
1806.  le-  Lçitres  inéiUtes  delà  mar- 
l/u'Ctf  du  ChasleUt  à  itf.  U  comte 
d'i^y^iiouil.  O's  lettres  sont  précédées 
^d't.i*c  uoti-e  sur  la  rie  de  M""*,  du 


CB4 

I       .trlel ,  et  «uivics  d'an  |M1i  tnti 

ui'nte  aiileiir  tur  fciixtriu»  itt 

I,  eid'Liu  Ttailii  tur  tm kmàimr. 

■  L-    >yn  tle  M"".d.i  CtinX^Iri  |NrT<<- 

eM  il  la  tète  lie  b   TritAitlim 

tut  prinripes  de  NeyvUm  (  fty.  \mr 

-limE  1.  M— «.  ■ 

CH  ASTF:i.[.UX(Ct.â«D«a>:Bu» 

.Ton  .  seigneur  de  ) .  mott  ta  nai 

i4&3.  Fié  sujet  du  duc  de 


cne,  il  le  servit  pnxUitt  IMM  »nb 

Gn  niilcrnchHtnbclUndecrpiioct, 

lever, en  i4"i<  lendptotBa- 


sor-Aubv.  (îunveriiriLr 
d  'llles  de  Manies ,  Pontoite,  M» 
.  PoKHy,  M!>urprit,anc|ilDM<Ml 
autres  oTIiàers  buiirgH^^on»,  hnh 
deP.iri>,  le-tQnui  i4t8.  Il  fi>t  av< 
marei-lial  de  Kranre,  sous  Ir  gnow- 
ncnietit  du  dur  de  Rourcn^r,  V  1 
juin  i^iU.  l.c  10  seplenibrr  MiivaiTl, 
il  fut  étulil)  lieutenant  et  eapitaiiK^ 
nér.l  a,,i.s  lo  dtiH.c  .le  N(..iiwi«l*, 

Villl        ■.      I  ...:-,.,,..,. 


py 


mal  df  Jmc-h«(- 
PeiU',  il  surprit  Crtrvaiit,  et  tnsil 
cette  plaie  an  cli3piti«  d*Auseni',dc 
qui  elle  dépendait.  Il  en  SAiWint  It 
siéjv;  en  \l\'iS,  a  fil  nris«u»iir  Je'* 
Stnait ,  connétable  a'Ëcoue  «  ib 
Frauce,  au  combat  qui  se  donu  pt* 
de  relie  pl»cc  ,  où  les  ttuupe»  ds  l« 
furent  builues  par  le»  Anf^lais  JM» 
aux  l(<)ur|;iiignou.s.CI>3i|iIluia*ii»li, 
au  ocm  du  duc  de  Bourgnfiiir.  au 
asseiiiblces  tenues  à  /Viurrre  pour  la 
)>at«  ,  eu  i43i.  \a  maison  de  ^foe 
Toir-Cbasieitiix  est  une  des  nlm  m- 
riemies  de  la  fiouq;i-ctir;  luné  de 
cette  m^i>on  était  premier  duueâneii* 
la  eaihciliale  d'Aïuerr*.  Oiiy  vwwil» 
avani  l,j  révnn  statut  de  Ùm- 

dc  de  (.h.i.  a       oax.vmfdB 

toubs  picces,  1  c  wr  It  fanti 


CHA 

•t  tenant  de  la  nutin  droite  un  fla- 
con. D.  L.  G. 

GHAMELLUX  (François  Jkan, 
marquLs  de  ) ,  maredial  Je  CAmp ,  ua- 
quit  à  Paris  en  i  •y54«  A  qiiiiiZ<*  ans ,  il 
entra  au  service,  et,  six  ans  aprci,  on 
.  lui  donna  le  rcfj^iinriit  de  .son  frère 
aine;  puis  un  re'^imeutd^quitre  La- 
.iûlioDS,  qui  porta  son  uoiu.  Il  fit  toutes 
les  campagnes  d'Allemaguc  avec  un 
aèle  et  une  intelligence  qui  le  distin- 
guèrent bientôt.  Petil-fils,  par  su  me- 
Ry  du  chancelier  d*Aguesscau ,  il  don- 
.  Bail  aux  lettres  tout  le  temps  que  le  ser- 
«  viœ  n'exigeait  pas ,  se  faisait  aimer  des 
,•    ofliciers ,  et  cJhe'rir  des  soldats.  En 
^   »  1  ^0o ,  il  passa  en  Ame'rique,  où  il  fit 
ï  Iles  fonctions  de  major -général  dans 
i     rannec  de  Rochambcau.  Pondant  les 
I  . .  trois  années  qu'il  passa  dans  ce  pa^s , 
il  ne  cessa  de  donner  des  preuves  de 
•  courage  et  d'activité.  II  s  y  lia  étruite- 
■lept  avec  Washington.  A  soii  retour, 
3ditintlegnuvrrncu]entdcLon^wi,et 
la  place  d'inspecteur  d'infanterie,  qui 
lui  Cniniit  une  nouvelle  oc&jsioii  de 
iniif'Stcr  son  zèle  et  ses  tait  nt<;.  U 
lurut  le  a8  octobre  i  -jBB.  Lie'  des 
aa  jeunesse  avec  le«i  littérateurs  et  les 
aavanis  les  plus  di.s!iu(;iu*s ,  Cli^stel- 
Im  prit  dans  leur  socictc  un  gcût  ar- 
.  dent  pour  l'étude  qui  riniplit  tous  les 
iaslanls  de  sa  vie,  mais  qu'il  subor- 
donna toujours  ;iux  devoirs  et  aux  foiic- 
.  lions  de  son  état.  Lorsqiie  l'iiiociila- 
'  tîoo  était  encore  combai.uf*  en  France, 
Cbaiteliux ,  àgc  à  [ïc'uie  de  viugl-un 
ans,  B*faéMta  pas  à  se  fain;  ino<  ulcr. 
Après  sa  convalescence,  il  alla  vcir 
Biiflbn  à  qui  il  dit  :  u  Me  voilà  «auvc  ; 
I      *  Dais  ce  qui  me  tout  lie  davdntigc  , 
;     .  9  c'est  que  mou  exemple  en  sauvera 
9  bien  d'autres.  »  Dans  des  temps  dif- 
BdJes,  il  avait  donné  aux  gens  de  Ict- 
L      Ires  des  marques  d  une  rimitie  ccura- 

fuse,  et  ils  l'en  récom|iensèrrnt  en 
reccTaut  parmi  eux*  11  fut  reçu  à 


CHA  165 

l'académie  française  en  1775,  après 
avoir  Liigué  cet  honneur  avec  autant 
de  passion  que  s'il  eût  été  question 
du  Lîton  de  maréchal.  On  a  de  lui  : 
1.  De  la  félicité  publique ,  1 77Î ,  in- 
8  . ;  idem,  augmenté,  Amsterdam, 
1 7  ^  6,  2  vol.  in-8'*.  L'auteur  s'y  est  pro- 
posé de  prouver  par  l'histoire ,  que  le 
sort  du  genre  humain  s'est  amélioré,  à 
mesure  que  les  lumières  se  sont  éten- 
dues ,  et  que  le  bonheur  général  s'ac* 
croîtra  à  mesure  qu'elles  s'augmente-» 
ront.  Des  recherches  profondes,  des 
counaissaijces  variées,  des  vues  ingé- 
nieuses se  réunissent  à  l'appui  de  cette 
importante  vérité.  Ou  désirerait  que 
cet  ouvrage  «rut  une  marche  plus  mé- 
thodique; ,  moins  d'appareil  de  science 
dans  les  détails,  et  plus  de  simplicité 
dans  le  style.  Voltaire  l'a  mis  au-ae$sus 
de  [^Esprit  des  lois ,  ce  qui ,  au  moins, 
est  une  exagération.  IL  Voyages  élans 
l'Amérique  septentrionale,  dans  les 
années  1 780-8 1  -8'i,  i  ".  édil,,  1 782; 
'J^  édil.,  Paris,  1788, '2  vol.  in-8'-, 
avec  Civiles  et  fip;.  ôî  livre  ne  contient 
que  le  journal  de  deux  voyages ,  l'un 
depuis  Newporl  jusqu'à  Philadelphie, 
et  de  là  à  Saratogn ,  puis  à  Portsmoutb, 
dans  le  iNfw-lhunpshire;  l'autre  dans 
la  li.'Mite  Viri;inie.  Ou  y  trouve  des  dé- 
tails iii:crrssaiits  sur  l'histoire  natu- 
relle du  pays ,  et  sur  les  différents 
li<  MX  témoins  des  événements  de  la 
guerre  d'Amérique  ;  ainsi  que  des  ob- 
servations sur  les  mœurs  des  habi- 
tants (  t  sur  le  carnctèrc  des  pcrson- 
n.»ges  les  plus  célèbres.  C'est  le  plus 
intéressant  et  le  plus  instructifdcs  ou- 
vrages de  l'auteur;  il  s'y  montre  bom- 
me  d'esprit,  militaire  éclairé,  obser- 
vateur judicieux  et  homme  aimabie. 
Son  ^tyle  est  celui  d'une  narration  fa- 
milière et  enjouée;  cependant  il  s'é- 
icv.  quelquefois  avec  le  sujet,  com- 
me, par  exemple,  dans  le  portrait 
de  Washington.    La  première  édi- 


a«6  CBA 

tion ,  (jiii  ne  coulcnait  «pic  k  jtp- 
niiTTOhme,  fnt  impiimce  fit  Ainiv 
«iquf,  an  nombre  lic  vingt-quatre 
cxetDphîm;,avec  une  imprimeriF  por- 
lativF  qui  se  iroufail  i  bord  dr  IVjr.i- 
dre  fraiiçaiKe  de  Itbode-I»hnd,  Quct- 
"quFS  fragments  isole's  àa  second  vuya- 
1{e  de  Cbash-Uux  ayant  ^1^  imprimas 
«ans  les  dilTérents  nniD^ros  du  Jour- 
nal de  Gotha ,  un  imprimeur  de  Cis- 
"Bel  les  re'tmit  nous  le  titre  de  Voyage 
■du  chevalier  de  Ckaslellux.  La  p'i- 
'lilidtë  d'un  ouTia(>e  au^si  iolnrine 
«iiga(;ea  rauleur  h  consentir  i  ta  publi- 
cation de  son  journal ,  en  deux  volu- 
tnes.  Ctt ouvrage,  écrit  avec  facilité, 
et  qoi  a  éié  traduit  eo  anglais  et  en 
■Itemand,  fuieritiqirfen  17R5,  avec 
tiDC  sévériié  inju.sie  ,  par  iiu  (fcrivain 
lirançais  qui  aviui  parruuru  ces  mfines 
pa^s ,  et  qui  avait  donnû  pbis  d'exten- 
■ion ,  miiia  moins  d'agre'mcnt  à  sa  re- 
lation (vov.  Bbtssot).  III.  Essai  sur 
Tttnion  de  la  poésie  et  de  la  musique, 
la  Haye  (Paris),  i7<j'),in-ra.  Ou  y 
remarque  un  peu  tmp  de  prévention 
pour  la  musique  îialiinne.  IV.  Essai 
■sur  topera ,  traduit  de  l'italien  d'AI- 
garotti ,  suivi  d'iphigénie  en  /tulide , 
epéra,  parle  traducteur,  Paris,  i-j^S, 
«1-8°.  V.  Éloge  d'ffelfètiits,  1774. 
■n-S".  ;  le  style  en  est  lourd  cl  embar- 
Tasse.  VI.  Discours  sur  les  nvanta- 
ges  et  les  désavantages  oui  résul- 
tent pour  l'Europe  de  la  découverte 
Je  r.imerlque,  Londres  { Paris  )i 
■1787,  in-8  .  Celle  question  propo- 
BM  par  Raynal,  est  ici  nisolue  eo  fa- 
Teur  des  avantages.  Suivant  La  Harpe, 
ce  morceau  est  ce  que  l'auteur  a  fait  de 
mieux;  il  cal  bien  pense',  a.iscz  bien 
érril.pleinderésulralslumineuxctdc 
Tériirs  utiles.  VII.  Discours  en  vers 
adressés  aux  officiers  et  aux  soldats 
des  différentes  armées  américaines , 

C  David  Humphreys ,  traduits  de 
glas,  Paris,  1786, ia-8.  MU. 


1  grard  nombre  d'snirlfs  i 


JOl, 

tingiier  wr  beimcoup  «Toptit 
fiB  zHe  infatigable  ponr  les  | 
iM  lr»m  et  ila  aris.  Il  mt 
fourni  de»  arttcJe»  pour  le  Mipj 
M'Rar^ctopMieitmT'àuitts, 
Bonheur  piAUc ,  qw  fiil  tsyn 
censeur,  parceque1«npntàc  J 
s'y  tronv.iii  pus  une  «raie  I«û. 
CHASÎtNET.  for.  PcTii 
CIIASTILi.ON  C  HtJOCM 
e'tail ,  rn  1 1I7  ,  cuint«  ifr 
Pol  cl  de  Blois.  Yobnile.  m 
épousa  Archaaib.iud  de  Bourl 
jeune,  t)'.  du  nom , fits  d'Aichi 
VlII ,  ^eigiienr  de  BoutLoti .  1 
fille  deDitin  de  MeHo,  eonnéi 
Fraucc,  Lï  fille  ruiutfc  fl'.trehi 
lXctd'Yulande<leaastiIl.m,f 
h  Jean ,  frire  d'Eudes  de  Bonr 
Béatrix,  leur  fille,  épousa  Riri 
France,  comte  de  CÏcnnont , 
de  S.  Louis,  et  lif;e  de  la  mai 
Bourbon.  — CnAsrrLLOH  (flena 
prince  d'Anliochc  ,  par  sa  f 
Constance  ,  bériiitre  d'iulîui 
nitcc  de  Mélisende,  reine  dc^ 
lem,  suivit  Louîs-Ie- Jcntte à  la 
Sainte,  s'y  couvrit  de  gloire,  et 
par  SaUdin ,  qui  le  reg.irdiil  1 
te  plus  redoutable  de  >c«  ennei 
Crastilloh  (  Jean  de  ]  ,  eoi 
Chartres  et  de  Blois ,  reçut ,  en 
de  Philippe  111 ,  dit  le  tfarjî . 

S  Iode  us  de  garde,  tuteur  etdél 
e  SCS  entants  et  de  Pét;»!  ;  ; 
épousa  .  en  1 373 .  Pierre  de  F 
comte  d'Alcuf  on ,  5'.  fils  de  S. 
D.  I 
CHASTIlXraVfGiucBHinE 
■  3^0,  était  fils  de  Gaucher,  4' 
de  Crccy  et  de  Porcéan.  Apr* 
passé  par  tous  les  grades  de  la 
il  liit  créé  connt^laUe  de  Chatn 
en  I  uSG,  etcommauda  )rs  irm 
ccOc  pnmiiee  partout    oit  t 


I 

l 


T- 


CHA 

tronrèreilt.  Il  rendit  an  roi  im  service 
des  plus  signales ,  en  mctlnni  en  ftûle 
fatrmée  de  Henri ,  comte  de  lî.ir ,  gen- 
dre du  roi  d'Angleterre  ,  qui  claii  on-^ 
Wtit  en  Champagne ,  en  l'i^i.  Il  se 
battît  en  héros  à  Ja  funeste  jmiruér  de 
Goortraije  1 1  juillet  iScrj.  Sa  valear 
tt  son  expérience  flièrent  le  choix  de 
PbîKppe-le-'lk'l ,  qui  lui  retnrt  de  sa 
re  maiu  fppée  de  connétable, 
U  mort  de  Eboiil  de  Qerrnont  de 
,  tué  à  cette  bataille,  f^e  rrii  lui 
éoima  anssi  la  terre  de  Ghâtcan-Por- 
ftéui,  qu'il  érigea  en  comté  en  r3n5. 
Sa  |teiidence  et  son  courage  n'écfatè- 
imt  pus  auirns  au  combat  de  Mons-en- 
^Vtacfieje  i8  août  i5o4,  et  coutribitè^ 
feat  beaucoup  à  la  Tictoire  que  ce 
IVÎMenmpoiia  snr  les  Flamand:».  Les 
MftcnttS  avaient  enlevé  demi  qnarfiers 
«I  araieDt  pénétré  jnsqu'à  la  ici.U'  dn 
toi;  tODt  était  en  désortlre,  tout  >  f.iit 
pcnia  9  si  Chastilhm  ne  fAc  arrivé  atcc 
Il  geiidarmrne  ;  il  dég  igea  le  roi ,  ren- 
'*%cna  les  Flamands ,  et  les  mit  en  forte. 
11  fie  couronner  roi  de  N<ivarre ,  h 
FampelnDey  en  i3o7,  Louis,  fils  aine 
de  niilippe^e-Bel ,  et  depuis  roi  de 
Trattee,  sous  le  nom  de  Louis  X,  dit 
bUuim.Os  prince  loi  confia  alors  les 
■ftirn  les  plus  importantes.  Ganehei* 
de  Qustillon  assista  au  sacre  de  Pbi- 
Ippe-Ie-LoDg,  et  à  cchii  de  Charles- 
I^Bdy'qui  le  choisit,  en  17)14  7  pour 
Fm  de  ses  exécuteurs  testamentaires. 
V  aigu  coonne  commissaire ,  au  nom 
di  roi,  les  traités  de  paix  faits  avec 
rAii|||eferre,  en  i5t25  et  \5'i6  ;  il 
cmaianda  l'armée  française  k  la  ba- 
tiille  de  Mont-Cassel ,  en  i3!>8,  où 
ks  ennemis  furent  entièrement  dcLiits, 
A  3  moarut  Tannée  suivante.  D.  L.  G. 

C&ASTILIXW  (  AlEXIS-M  IDKLKllfE- 

tûêAiMM ,  duc  DE  ) ,  né  en  1690 ,  de 
fadenne  et  illustre  maison  de  CM- 
liBon-sur- Marne  (  ainsi  appelée  de  la 
ptlireTiHe  de  ce  nom,  eutrc  Ëpemay 


C  FI  A  fk&] 

et  Château-Thierry  ),  et  l'un  des  des- 
cendants des  précédents.  Colonel  d'un 
répiment  de  dragons  de  son  nom  en 
1 705 ,  il  oblinl ,  en   i  «j  1 5,  le  grand 
bailliage  et  la  préfecture  royale  d'Ha- 
gu<*n:iu  ,  érigés  en  fief  masculin  pour 
lui  et  ses  enfnnts  mAles.  On  le  créa 
successivement  inspeclnir-gcucral  de 
la  éavalerie  ,  c<miiiiissaire-genéral,  et 
me»tre-dc*cainp-généraldecette  arme , 
maréch.il-de-ramp  en  17 19,  et  che- 
valier des  «irdres  du  roi  en    inSi. 
Employé  à  Tarmce  d'Italie  en  17:53  et 
1754,11  eombatiit  à  Parme,  et  fut 
ct^éé  Iieutenant-gén6-al.  Commandant 
la  cavalerie  à  la  bataille  drGuaMalla,  il 
chargea  deux  fois  celle  des  ennemis, la 
repoirssa,  et,  en  la potirsuivant,  il  fut 
ble5sc  dangerofiseùient  à  la  jambe  d'un 
cottp  de  fiisrl.  S(rs  vertus  et  la  haute 
estime  dont  il  jouissait  à  la  cour  le 
firent  choisir,  en    1755,  pour  être 
gonterneiir  du  dauphin,  fils  de  IjOtus 
XV.  Il  fut  créé  duc  et  pair  en  175O, 
el  lieutenant- général  au  gouvern<"ment 
de  BrctigMc  en  1759.  Il  conduisit  le 
djuphin  à  Metz,  lors  de  la  maladie 
du  ni ,  et  fut  exilé  peu  après.  On  pré- 
texta que  c'était  pour  avoir  amené  le 
jrun'e  prince  sans  la  permission  dn 
roi ,  qui  ne  portrait  la  donner ,  puis- 
qn'il  e'îait  m«>iîrmït  ;  mais  les  conseils 
qrt'il  doimà  à  son  élève,  dans  le  mo- 
ment où  il  crut  qn'il  allait  monter  snr 
h*  trône,  furent  la  véritable  et  l'hono- 
ra hfe  cause  de*  sa  disgrâce.  Il  revint 
de  snn  exil  en  1747;  '"«^'^  "^  ^^  parut 
plus  a  la  cour,  el  mourut eii  1754*"'— 
l.mirs  Gaucher  de  Chastillou  ,  son 
fiis ,  fin  le  dernier  mâle  de  sa  maison. 
H  avait  éptousé,  en  1756,  Adrienne- 
Énri^ic  de  la  Valiiore.  Il  est  mort  en 
I  ^Oi ,  et  n'a  laisse  que  deux  filles.  Us 
duchesses  d'Uzès  et  de  U  Trémouiile. 
Li  maison  de  Chastillon-'sur-Marne  « 
dont  André  Duchesne  a  écrit  l'histci  • 
rc  (  1611 ,  in-fo!.  ),  a  en  sis  alliances 


s68  CHA 

^vec  celle  de  FrancE,uiip  avec  U  mai- 
Mn<rAuirichc,ft  uneavcccflledc  Je- 
rus.ilcm. — Eudes  de  CoiSTiLLon ,  de 
la  mimp  famille ,  fui  le  snond  des pi- 
pesfiançab,  9ouslenomd'f7r&afn//, 
en  i.>88(  rqy.VMAin).  D.L.C. 

CHATAH.  roy.  hrr. 

CHATEAU  (GuiLLiUME),  gra- 
veur, ne' à  Orléans  en  iti33,Audiaà 
Paris  les  principes  du  dessin ,  et  fil  le 
voyage  d'Italie  comme  amateur.  S'é- 
tant  lie'  â  Rome  avec  FicdéricGreuter, 
il  devint  tellement  passiaufié  potir  la 

S  rayure,'  qu'il  y  fit  en  peu  de  temps 
es  progrès  rapides.  Après  avoir  par- 
eonrii  une  grande  pariie  de  l'Italie,  et 
y  avoir  exéculé  avec  succès  divera 
porlraitj  des  souveiains  [tonlifes  ,  il 
revint  a  Pans ,  où  ses  talents  lui  meri- 
tèiwiit  la  protection  du  ministre  Col- 
bert ,  et  une  place  à  l'académie  de 
peinture.  Les  principaux  ouvragesde 
Château,  sont;  uoe  Uisomption  de  la 
Fierge,  pour  le  recueil  du  cabinet  du 
roi  ,  d'après  Annibal  Carrache  ;  la 
Manne  du  désert,  d'apris  le  Pous- 
sin; la  Gue'rison  des  aveugles  de  Jé- 
richo ;  1b  Bavissement  de  S.  Paul; 
le  jeune  Pyrrhus  soustrait  aux  re- 
cherches des  Molosses,  aiusi  que  la 
ilorlde  Germanicus,  d'après  le  mê- 
me. On  a  de  lui  encore  différentes  piè- 
ces, d'après  les  tableaux  dettapliael, 
du  Corrc'gf ,  de  l'Albane,  de  Clroferi , 
de  Carie  Maratte,  et  autres  grands 
maiires.  Cliâlcau  mourni  à  Paris  en 
i(îU3.  Les  estampes  qu'il  a  gravées 
eu  Italie,  sont  sif^nces  CasteUi-  —  Un 
autre  Chitud  (Nicolas),  aussi  gra- 
veur, vivait  au  commenccmenldu  iS'. 
siècle;  il  n'a  Emisse*  aucun  ouvrage  re- 
marquable. P E. 

CHATEAUBRUNT  (Phançoise, 
comtesse  de),  ËlledePhcbiis  de  Foii, 
naquit  vers  i^-jô.  On  connaît  l'an - 
ricnnelé  et  l'cclal  de  la  maison  de 
Fuix;  oa  sait  que  la  couronne  de  ^a- 


CHA 
t  passa  de  crll«  t 


son  I^^H 


d'Albrel,  qiiila  transntilâla 
liourbon.  Française  de  Fuix  fui  ma- 
riée très  jeune  à  Jean  de  l^yià  Mtuit- 
morrnci ,  seigneur  de  Cliilanbrigni. 
Jusqu'au  rè^nc  de  Fraoçois  r*-tOi> 
avait  vu  pcn  de  frmuics  à  b  taor; 
mais  ce  pnnce,  qui  aimaîl  le  Iittr  ri 
la  galanterie,  prétendait  qu'noe  c»nf 
sansdauies  «étailuueaimcesan» prin- 
temps, et  on  pnnleuips  laoi  rows.  ' 
11  chercha  donc  à  y  atlirrr  le»  femii» 
tes  plus  séduisantes  de  U  France.  Lt 
beautif  de  W°".  de  Cbitcaubràol,  n* 
sevelie  jnsqiie-lâ  dans  utt  vicax  M- 
teau  au  fond  de  U  Brrtagne,  éiail 
pourtant  connue  à  la  cour.  L«  m  o 
gagea  son  maii  à  l'y  amener.  On  pf^ 
tend  que  le  comte  difTeia  d'obtir  aa- 
tant  qu'il  lui  fui  possible;  qu'il  avjit 
fait  faire  deux  bagues  parfaitcnKnt 
semblables;  que,  laisitant,  l'uneilt 
comtesse,  il  Ini  avait  défciidn  de  quit- 
ter sa  retraite ,  si  la  Irtirc  |h)r  Uqueib 
d  la  mandait  n'était  point  iw^wmpapét 
de  l'autre  bague,  et  que,  puiir  wairt 
au  monaïque,  on  eut  l'adrewc delé-  | 
rober  la  ba^e  à  l'^wux  lOupfon-  i 
neu\,  par  te  moyen  d  ud  domrstiquf  I 
auquel  il  avait  confie  son  SHr«t;  qw 
la  comtesse  arriva  à  la  cour  a^fi 
son  mari.  Quoi  qiill  ru.  smt  lie  oÀb 
anecdote,  dont  M°".de  Moral  »  lii^  Il 
joli  roman  des  Effets  4e  tttjaieami 
il  paraît  certain  que  M'",  de  ChllN^ 
briani  vint  à  la  coor,  tt  qtTaprfa  «M 
asscE  longue  résistance,  clb  téSà  i 
la  passion  qu'elle  avait  inspira  au  ni. 
FraufDis^^  ayant cle pris dcraitP*- 
vie,  en  iSa5,  M"',  de Chiiciuhrianl 
resta  exposée  â  la  haine  de  la  ttgraie 
et  à  la  vengeance  de  snn  inari.  Oo  pn* 
tend  encore,  car  tout  est  conjeclunJ 
dans  l'histoire  de  celle  dame ,  que , 
Ibrcccdc  se  réfugier  i  Cb;tieaubraiil, 
leconiicla  (il  eiifenaer  dausuiie  cb«m- 
liie  tendue  de  noir,  et  ^ii'au  botSik 


GHA 

forma  des  projets  contre 
illas,  ef  Sanval  qui  l'a  copié, 
loi  fitOQvrir  les  veines.  C'est 
itc ,  un  de  ces  contes  dont  les 
roinanciers  ont  rempli  leurs 
Châteaubriant  était  jaloux , 
ndaitCy  pendant  la  faveur  de 
prouve  qu'il  avait  de  Thon- 
ant  Sauvai ,  il  assassina  sa 
ûtdtque  François  l'eut  aban- 
»ur  se  livrer  à  de  nouvelles 
lependanty  elle  vivait 
S56.  Elle  revint  à 
lëUvraDce  de  Frauç< 
m  chagrins  l'y  attendaient. 
ôly  y  depuis  duchesse  d'E- 
ai  enleva  le  cœur  du  roi. 
donne  des  détails  curieux 
rupture.  Le  roi  ayant  £iit 
à  M'"^  de  Châteaubriant 
qu'il  lui  avait  donnés ,  et 
\s  on  avait  gravé  des  dc- 
ireHses ,  composées  par  la 
(avarre ,  la  comtesse  eut  le 
es  faire  fondre ,  et,  s'adres- 
le  au  gentilhomme  chargé 
I  de  François  I*^. ,  elle  lui 
lez  cela  au  roi ,  et  dites-lui 
isqu'il  lui  a  plu  me  révoquer 
m  avait  donné  si  libérale- 
le  lui  rends  et  je  le  lui  reii- 
iogots  d'or.  Quant  aux  de- 
les  ai  si  bien  empreintes  et 
es  en  ma  pensée ,  et  les  y 
chères,  que  je  n'ai  pu  soûl- 
personne  en  disposât ,  en 
en  eût  du  plaisir  que  moi- 
Ije  roi,  qui  ne  voulait  que 
I,  lui  renvoya  les  lingots, 
te  lutta  quelque  temps  cun- 
velle  favorite ,  et  se  servit 
ur  mourante  pour  avancer 
*  ses  frères ,  dont  l'un  éUtit 
maréchal  de  I^utrcc.  lis 
is  la  campagne  d'Italie,  plu- 
ies que  M""*,  de  Château- 
leur  faire  pardonner.  Elle 


GHA  269 

monrut  le  16  octobre  1557.  Son  ma- 
ri ,  qui  fut  soupçonné  d'avoir  con- 
ti'ibué  à  sa  mort ,  lui  fit,  néanmoins, 
élever  dans  l'église  des  Matlmrins  de 
Châteaubriant ,  un  tombeau  décoré  de 
sa  statue  et  d'une  épitaphe  qu'on  trou- 
ve dans  le  recueil  des  poésies  de  Mar- 
rot,  dont  le  comte  était  protecteur 
zélé.  On  a  cru  devoir  présenter  sous 
la  forme  du  doute  la  liaison  de  M "**• 
de  Châteaubriant  avec  François  I"., 
^1'  ^^  narce  que  plusieurs  auteurs  l'ont  niée, 
la  JByVarillas ,  Bayle ,  Moréri ,  Hévin  ont 
ois  1^  beaucoup  discuté  ce  point  d'histoire, 
sans  l'éciaircir.  Lesconvel  a  ^t  ua 
roman  historique ,  intitulé  :  ffistoire 
amoureuse  de  François  J^, ,  ou 
Histoire  trapue  de  la  comtesse  dm 
Châteaubriant,  Amsterdam,  1695, 
in- 1 2.  B— Y. 

CHATEAUBRUN  (Jean-Baptiste 
Vivien  de  ) ,  de  l'académie  française, 
né  à  Angoulême  en  1686,  donna  ea 
1714  une  tragédie  de  Mahomet  Se- 
cond ,  qui  eut  et  méritait  peu  de  succès. 
Pour  ne  point  déplaire  au  duc  d'Or- 
léans, princedévot,  auquel  il  était  atta- 
ché en  qualité  de  maitre-d'hotel  ordi- 
naire, et  aussi  [K)ur  n'être  point  soup- 
çonné de  consacrer  aux  lettres  un 
temps  qu'il  devait  à  ses  divers  em- 
plois dans  les  affaires  étrangères  el 
auprès  du  ministre  de  la  guerre  d'Ar- 
genson,  il  s'abstint  courageusement, 
pendant  quarante  ans,  de  faire  pa- 
raître sur  le  théâtre  les  pièces  qu'il 
avait  composées  dans  le  secret.  Ces 
pièces  étaient  toutes  imitées  des  tra- 
giques grecs  et  latins ,  dont  il  faisait 
une  étude  continuelle.  Le  duc  d'Or- 
léans étant  moit ,  Châteaubrun ,  âge 
de  soixante-huit  ans,  donna  sa  tra- 
gédie des  Trojrennes ,  qui  réussit , 
et  est  restée  au  théâtre,  a  Jamais  , 
»  dit  La  Harpe ,  on  n'a  mieux  appli- 
»  que  ce  vers  de  Boileau  : 

Cha4u«  «cl*  dam  ••  |ticce  cit  «a«  piàcc  «atii^fa. 


eut 

JOrlc»!»  do  TOnIcv  l-iro 
gcr  dgidilnt  rrtilrs,  f)  !• 
i-nur  qu'il  iià(!iu74 


370  C!U 

B  mais  il  y  a  quelques  Mtuslions  l«ii-  aie  ilui 

>  chanKs.cl  If  ^lylc,  quoique  faillie  ■  «  di 

>  eu  ]iéi)cial ,  offre  des  iiiuri'i»ii&  de  •  lis  tl^ni 

>  ïenbDient,  cl  n'est  pas  dâiiiii   da 

»  nïttirrl  «1  de  purele.  ■>  M"".  C\^-.  >  celte  nurque  d«  ««  1 

ron  daus  le  lole  de  Cassandre,  r|  {iritice  ne  lruiup:i  iHiiiit  In  e»[^ai)«!* 

siirioiit    M"'.    Gaiistin    dans    relui  <lu  ivMtleui'i  uuii  il  y  9Î<nM4  iloo 

d'AodniHuque ,  ruotriLui'fnl  bi-au-  lit.  pour  tliactiiie  de  nr»  nircc*. 
coup  ;iu  iUi-à*.  Un  a'eel  loiig-tvinfis  A— a  .   a, 

souvenu  de  l'imprvuiuu  qiie  ititut        CH\TIÎAIJFOBT].loHUr^iiuHl 

cHle-eî  en  diMul  à  Ulysse  :  /^'m  ,  HoyscAv. 

C'ei[  ail  mosieitl  où  Ulysse  entoui<|Rnvx,  di)r  In  ttri/p^ ,  «func  n 


de  (roupes  le  looLiCHii  d'Hectur,  dani  Iffivtrc  dr  BictDpif , 
lequel «ïlcai'hé Aslian^s. Leï  TVtfT^m- 
«eiiatr\Hsa\vittde  Phihclile:  i-j5i) 
et  A'^niaaax  (  i^Sti  ).  Philoctè^ 
«lit  quelque  apparence  de  l'eu<i^ilc  ; 
nais  (lu    fat  j'utemenl  cbaqiie  <lc 

'mpliiiie'   sévère    du  snjel 

par  l'amour  de  Pyribus, 
Cl  ce  ieunc  béros  totalnnml  cclips^ 
par  Ulysse.  Aitianax  ii'cui  iju'uiie 
leprésentaiion  , 
inc  imprime-   L 
dit  deuK  aulreK 

et  jijax  ;  mùi  tes  ayant  )ai*t«i'j 
dans  un  tivou  qui  ne  fermait  pas  , 
■on  vakl  eu  enveloppa  des  côleleHci 
de  vcaii.  11  prit  CHte  petite  di^ràcc 
en  pbilusopbc  plutôt  qii'ra  poi-le. 
Il  moiirtU  à  Pans  le  iti  février 
1775,  jgc  de  quatre -vingt  '  neuf 
ans.  11  avait  é^ë  reju  à  l'académie  frau- 
jaipe  en  i^SS,  à  si>ixaDle-st'|>t  anl. 
ËulfilB ,  eu  recevant  sut)  Siiece^ieur, 
donna  de  justes  etopes  à  su»  t/ileul, 
et  surtout  à  stm  rariiclvif.  CbâleAU- 
Iti'uri  n'avait  aurune  fbitiine  ;  il  □• 
6ul)sislail  que  d'une  pension  de  3000 
•eus  que  lui  faisait  le  duc  d'Orl^s, 
duut  d  avait  ci^  suus  -  précepteur. 
Cependant,  il  Gt  un  testament  par  le- 
quel il  laissait  à  chacune  de  ses  Jeui 
nièces  une  lesle  de  Soo  liv.,  el  mi« 
de  3oo  liv.  à  rlucun  do  ses  deux  do- 
luesjîi^ues.  Il  ajouttiit  1  ■  Je  fiic  Mjjr. 


I  TtnfM 


CbCH 


PUrrà  cuiMDC  filk  dluiMnq 
piè»  lie  la  itiœ  Catbniue  dt  MôMi, 
cUo  iiiKpifj  une  vive  nssiaq  m  àm 
d'Avp'u ,  depiÙs  Hi'Hri  Ut.  Elle  M 
si  bL'lIc,  que  co  fui  ivititael  Iih$- 
len)|kS  l'usage  à  b  coitr  de  dii-e ,  \an- 
qu'on  voulait  louei  une  belle 
tonne,  a  f)ii'tlle  avait  qii(4i|ue 
»  de  l'air  de  M"',  de  CliûteMiueidl 
ne  fut  pas  mè-  Le  mi  l'aiuu  plusknri  annéts,  (t 
tcor  avait  encore  l'amour  qu'elle  lui  inapira  oc  ttln 
igiédies,  Jntigoru  qu'a  celui  qu'il  ressejiiu  |iaac  b  )»•- 
cesse  de  Condê.  Le  duc  (l'AqPS  a» 
ploya  la  muse  de  DrtporlM .  W 
uoiHute  alws  le  TibuBe  tla  U  Fnix*, 
pour  louer  M"*,  de  CliilcauiMuL  Ce 
poète  fil  Dwir  elle .  an  uo«  du  priât*, 
un  granii  iiomhie  d« 
tliux  plus  jolis  son)  : 


eiri 


11  qui  Cl 


r  par  ce  wn  ' 


Lorsque 
de  1.0/ 


Henri  III ,  ckvrnu  rai  dl 
èpunsa  la  jiiûicrsu  Lmh( 
lioi-Vaiidrmont ,  A  rnulitf 
RHitier  la  belle  ChittatmeuTaii  cvMè 
de  lirienne,  radet  de  U  miLNi»  de 
Luiemboiir^;  ;  mais  erluî-ci  rdiiu  rt 
quitU  lu  cour,  plutôt  «jne  d*  CCI- 
tracter  une  alliance  que  ki  mtean  it 
ni"*,  de  Ckiilcauneuf  lYndaim  pn 
louurablc.  La  faroiilc  luiu  qi^iK 


CHA 

ontrft  les  cliarrocs  de  la  reine  ; 
ant  été  assez  hardie  pour  la 
dans  UD  bal ,  le  roi  se  rendit 
ères  de  Catherine  de  Médicis 
e ,  et  envoya  à  M*'",  de  Ghâ- 
f  Tordre  de  se  retirer.  Le  dé- 
termina à  épouser  un  floren- 
imé  jéfUinotti  :  ce  mariage  ne 
heureux.  M^^'.  de  Châteauneuf, 
nrpris  son  mari  dans  les  bras 
iilre,  le  tua  de  sa  propre  main. 
irdu  roi,  qui  subsistait  peut-être 
f  U  préserva  de  Li  punition  duc 
ime.  Elle  épousa  depuis  Phi-  * 
Itovitli,  k  qui  Henri  IH  donna, 
Dr  de  oc  mariage,  la  baronnie 
lellane.  Le  sort  de  ce  second 
)  fut  guère  plus  heureux  que  ce 
autre.  11  trempa  dans  une  cons- 
B  formée  contre  Henri  d*An(i;ou- 
nand-prieur  de  France.  Cette 
ise  avorta;  mais  le  grand- 
qoi  en-  eut  connaissance ,  poi- 
AUovitti  de  sa  propre  main. 
i ,  blessé  à  mort ,  eut  encore  la 
c  pkmger  sou  poip^nard  dans  le 
Dtre  de  son  ennemi.  Âhovitti 
peu  après ,  le  1 6  juin  1 5B(i. 
cetévàiement,  sa  veuve  échap- 
hiètoire ,  et  Ton  ignore  la  due 
lort  On  croit  cependant  qu'elle 
ut  peu  au  baron  de  dsiellane. 

kTKAUNEUF(rabbc....DB), 
ire  de  Chambéri ,  passa  la  plus 

partie  de  sa  vie  à  Paris,  où 
rul  en  170Q.  H  fut  parrain  de 
tVy  et  l'un  des  derniers  amants 
ion,  dont  il  céleljra  la  mort 
le  petite  pièce  de  vers  insérée, 

tait  pourquoi,  dans  les  œu- 
t  J.-B.  Rousseau.  L'abbé  de  Châ- 
nf  cultiva  la  musique ,  et  avait 
té  un  Traité  de  la  musique 
mens,  Paris,  1725,  in -8"., 
publié  après  sa  mort  par  Mo- 
•t  qui  reparut  avec  un  nouveau 


CHA  afi 

frontispice  en  1 754.  Ce  petit  ouvrage, 
qu*J  paraît  avoir  compose  pour  Ninon, 
est  à  la  fois  inexact  et  superficiel ,  et 
fut  vivement  critiqué  par  Burette  (  FI 
Burette  ).  H  est,  au  reste,  la  seule 
production  connue  de  Tabbé  de  Châ« 
tcauneuf.  D.  L* 

CHATEAU- REGNAUD  (  Fran- 
çois-IjOuis  de  RoirssELET.  comte  de\ 
vice-amiral  et  miréchal  de  France, 
né  en  1657,  servit  d'abord ,  eu  Flan- 
dre, à  la  bataille  des  Dunes,  et  aux 
sic|;;es  de  Dunkcrque  et  de  Berg- 
'  8t.-Vinoc  ,  sous  le  vicomte  de  Tu- 
renne.  Enseigne  de  vaisseau,  en  i66f, 
il  se  signala ,  en  iG()4,sur  les  cotes  de 
Barbarie ,  à  la  prise  de  Gigen  et  au 
combat  contre  les  ftLiures ,  où  il  fut 
dangereusement  blessé.  Nommé  capi- 
taine en  167!! ,  il  combattit,  avec  un 
seul  vaisseau ,  cinq  corsaires  ennemis, 
et  s'en  rendit  maître.  Chef  d'escadre 
en  1675 ,  commandant  deux  vais- 
seaux, il  attaqua  le  jeune  Rujter, 
contre-amiral  de  Hollande,  qui^  sous 
l'escorte  de  huit  vaisseaux  de  guerre, 
conduisait  nue  flotte  de  cent  trente 
navires.  Château  -  Regnaud  en  coula 
huit  à  fond,  et  contraignit  les  autres 
de  relâcher  eu  Angleterre.  En  1 678  , 
commandant  six  vaisseaux,  il  soutint 

Fendant  un  jour  entier  les  efforts  de 
amiral  Éverscn ,  dont  l'armée  était 
composée  de  seize  vaisseaux  de  ligne 
et  de  neuf  brûlots,  l'obligea  de  se  re- 
tirer en  désordre  dans  le  port  de  Ca- 
dix, et  de  retourner  en  HolUnde  sans 
avoir  procui-é  à  la  Sicile  le  secours  qui 
lui  était  destiné.  H  était  au  combat 
contre  Papachim,  vice-amiral  d'Es- 
pagne «  en  juiu  16H8  ;  au  bombarde- 
meut  d'Alger,  au  mois  de  juillet  sui- 
vant. Le  roi  le  fit,  la  même  année, 
lieutenant-général  des  armées  navales* 
H  partit  de  Brest,  le  6  mai  i()89, 
commandant  une  escadre  de  vingt- 
quatre  vaisseaux  I  de  deux  frètes  ot 


«7»  en  A 

de  dpuT  bvillols,  pour  porter  its  se- 
cours »u  roi  d'Ai){;(t'ierrc ,  arriva  \eg 
eulre  lu  tap  de  Ojre  «  Kiusati' , 
«lunua  U  chasseà  truh  «•turaux  igui 
éuii'iit  de  r^vânt-^mli'  lU  la  tlotle 
anglaise,  el  s'avança  vers  la  b;iic  de 
Baulry  pour  y  faire  If  délianjiieuirnt. 
Les  eiiuemis  parureut  Im-x;  CLâu-au- 
Btgiuud  cummanda  le  cji'jm  de  ba- 
Uiilc ,  suivit  toujours  l'amical  anglais , 
CD  le  com battant,  et  ai  rïva  souveut  sur 
lui.  I.CS  Anglais  ajant  ctê  mm  en  di^ 
roiitv,)!  débarqua  le  secours d'boin- 
mcs  et  d'argent  eo  Irlande.  I!  mit  a  la 
yoilele  i4  .découvrit  le  i6  i^ept  na- 
TÎrcs  hollandais  qui  venaitut  dr  Cura- 
çao; il  s'en  empara,  cl  rvntra  le  i8, 
avec  sa  pi  ise ,  dans  le  port  de  Itr^^I.  D 
passa  en  i<>9o  le  détroit  de  Gibral- 
tar, au  milieu  devingl-biiit  vaisseaux 
de  guerre  ennemis ,  sans  £lre  allaqiic , 
quoiqu'il  n'eût  quesiï  vaîsscuux,  et, 
ayant  joint  ^  Uicsi  l'année  navale,  il 
eut  le  commandement  de  l'avaiii-garde 
au  combat  de  Uevesiers ,  le  i  o  j  lillel  ; 
il  y  enveloppa  les  Hollandais,  et  lit 
périr  dit-sepl  vaisseaux  de  b'uravant- 
giirde.  Le  roi  le  fit  grand'croix  ,  à  la 
création  de  l'ordre  de  ÏL-Louis,  eo 
iGgj.  11  brûla  en  i(x)4  quatie  vais- 
seaux espagnols  dans  te  port  des  Al- 
faches.  Il  conduisit  cinquante  vais- 
seaux de  guerre  de  Toulou  à  lîrrat, 
malgré  quatre-vingts  vaisieaux  enne- 
mis q;ui  devaient  l'eu  erap&:her.  Nom- 
me capitaine-gcnéral  de  l'Ocra  n,  par 
PbilippeV,  roid'Espagiie,  en  1701, 
fait  vice-amiral  du  Levant  h  la  mort 
du  maréchal  de  Tourvillc ,  il  passa 
dans  les  Indes  occidentales  pour  .s'up- 
jiojer  aux  irruptions  dont  les  Anglais 
et  les  Hollandais  les  menaçaient.  Ayant 
reconnu ,  à  son  arrivée ,  que  les  enne- 
iDi«  n'y  pouvaient  ritn  entreprendre, 
il  l'Cïulut  de  conduire  en  Eurnpc  la 
llullc  du  Mexique  ;  elle  partît  de  la 
Veia-Criis.  Lei  coauDanaaiiti  es|>a- 


CTU 

gnoli  n'ayant  point  voulu  atiOfifrr 'lin* 
un  jKirl  de  Kr.tncc ,  ell»"  rciicLi .  te  il 
sfpirmbrr  1 70a .  dans  ïf  («il  ih  Vtp], 
en  Kspagnc .  ■oatee l'avis deOiilmu- 
Kegiiauil  Ce  uor)  Aût  peu  sâr.  La 
flotte  des  allies  nanil  Ir  3^  ixiabn 
drv.mi  Vigo  :  le  aïK  d'OnuriDd  fit  m 
descente  an  midi  de  la  ririïre.  A  U 
vue  de  ses  grenadier».  'e>  itniîcet»- 
pa{;iiuln prirent  la  fiiilc;lngimidm« 
s'empartreut  du  fort  i-l  du  viens  Ai' 
teau  ;  la  Qal\r  cnnmtio  a'avanp  *m 
l'eslicidc,  rurmèr  |Mr  ordfr  lir  (M- 
leau-neunnud,  et  U  forfj.  Il  filaèM 
mettre  le  fru  mn  *ais>r.uix  ;  on  n 
brOUsept,  ou  fît  A-honvr  Inaaim; 
ie.s  eiinTmi"-  en  prireni  .hïx  et  itrntpt- 
lions  ,  sur  tetqiieh  il  y  avari  cscnir 
qiiflquo  aident  el  utw  a%tn  gnofc 
quantité  de  marcbaDdiirs.  CUleM- 
Keuuaiid,  qui  couuatSMil  la  f.>iblr«t 
del'asyleque  la  jalouiiieaviiit  faii  rW 
sir  ans  Espagnols  ,  avait  an  ivain 
gagnt!  sur  eux  qu'on  lr«isporttrMtl 
Lo^'o  l*ar|:riit  des  );nlions.  {  ftiyr.  h- 
nttr.  )  Il  fui  crée  m^n'rtijl  de  Fnaia 
le  14  jinvicr  1703,  rt  custnieliniK 
uanl-géncral''l(omDiâiidairt<febpt»'' 
vinre  de  Bretagne  .  oii  il  cmnmiMl 
iusqu'asH  mon ,  arrivùe le  i5i«»»«** 
bre  i^iCi.  1,'abW  de  .Si.-Picrre  dï; 
que  c'était  un  esprit  mcdiucte, 
un  guerrier  eour.-geux,  ciilmwr*^ 
et  beiireuï.  ftLc   ' 

CHATKAUnODX  {  MAUC-AnHJ 
duchessi'  De  },  de  l'ilhi<>ire  uMiioa  4r 
Nesle.  é[>ousa'-n  17^4  le  itutqviiiJi' 
la  Tounielle.  Veuvc  a  rJi;p  de  itngp^ 
trois  ans,  elle  fm  nrcu  "  " 
ducbessf  di'  Max-irin  ,  n. 
perdit  bientôt  cti  appui.  S« 
siEurs,  mesdames  île  Vinliintllvrii 
Maiily  avaient  sucer ««ivi-mnii  r^ 
sur  le  cœiirdel.ouitiXV.  M"".d«l 
Touinclle,  jeune,  bellr  et  v 
crut  pouvoir  le  captiver  à  soi 
ne  tarda  jmi  à.  lui  inspirer 


CHi 

is  aruliitieuse  qiie  teudre  ^ 
a  d'adresse  et  de  fermeté 
er  rîQi^tant  de  sa  de'tliitt  et 
e-méme  ics  con(Uiiutis;  die 
t  tout  le  renvoi  de  M'"*,  de 
soTy  etse  fît  nommer  dame 
e  la  relue;  bientôt  elle  eut 
I  tête  duquel  fut  le  duc  de 
en  yain  ,  le  cardinal  de 
!.  deMaurt|>as,qui  redou- 
net^de  son  caractère,  s'op- 
I  à  son  deVation.  M"'^  de 
e  fut  nommée  duchesse  de 
tx ,  et  reçut  du  roi  le  brevet 
Ion  de  80,000  !iv.  de  rente. 
Toritc  y  elle  resti  toujours 
le  sa  conduite  avec  le  roi , 
t  juger  par  le  passage  sui- 
e  de  ses  lettres  au  duc  de 
combien  elle  e'tait  assurée 
voir  sur  lui  :  «  Jai  bien  en- 
lUer  hier  à  ma  porte  ;  mais 
st  rtûré  quand  il  a  vu  que 
I  dans  mon  lit  et  que  je 
le  ne  pas  l'entendre.  Il  faut 
acooQtume.  »  Doue'e  d'une 
d  élevée,  M«*  de  Châ- 
"oalot  faire  excuser  son  ti- 
srite ,  (Kir  la  manière  dont 
le  son  ascendant  sur  l'es- 
.  Jalonse  de  contribuer  à  la 
lOD  amant,  ce  fut  elle  qui 
onis  XV  aux  délires  d'une 

reuse  ,  le  décida  à  se 
tête  de  ses  armées  en 
et  le  traîna  en  Alsace  pour 
.  progrès  de  l'ennemi.  Tout 
sait  que  Louis  XV  tomba 
Metz,  le  4  a^ut  1744»  ^^ 
irs,  ou  désespéra  de  sa  vie , 
reoeroîr  l'extréme-onction, 

Êde  consentir  au  renvoi 
Chateauroux.  Malgré  sa 
Me  reçut  cet  ordre  avec  fer- 
llait  partir  à  Tinstant  ;  mais 
lira  dans  nn  cniel  embarras. 
mt  qui  y  deux  jours  au- 


C  H  A  275 

paravant,  voyait  toute  la  France  à  ses 
pieds ,  n'avait  j>as  même  une  voiture. 
Enfîii,  le  maréchal  de  Belle-lsle,  plus 
adroit  ou  plus  hardi  que  les  autres 
courtisans,  lui  donna  la  sienne.  A  peine 
fut-elle  hors  de  la  ville ,  que  la  popu- 
lace i'assaiilit  d'injures  et  de  menaces 
effrayantes.  Les  paysans  la  suivaient 
dans  la  campagne,  et  se  transmet- 
taient l'emploi  de  la  maudire  et  de 
l'outrager.  Elle  traversa  ainsi  quatre- 
vingts  lieues  de  pays ,  et  vint  se  cacher 
à  Paris,  pour  y  attendre  de»  nouvelles 
du  roi.  IjC  monarque  guérit ,  et  le  duc 
de  Richelieu ,  qui  n'avait  point  aban- 
donné M*"^.  de  Chateauroux  dans  sa 
disgrâce ,  ménagea  un  rappnx'hcment 
entre  elle  et  le  roi  ;  elle  fut  rappelée 
â  la  cour  après  quatre  mois  d'absence, 
pendant  lesquels  le  roi,  suivant  encore 
riiii pulsion  qu'elle  lui  avait  donnée, 
était  allé  en  personne  diriger  le  M^e 
de  Fiibourg.  La  duchesse  retrouva 
dans  le  cœur  du  roi  tous  le>  sentiments 
qu'elle  lui   avait   inspirés    avant  sa 
maladie  :  son  triom;)he  fut  complet. 
Elle  avait  obtenu  la  promesse  ac  U 
place  de  suriutcndante  de  la  maison 
de  la  Dauphine ,  lorsque  la  mort  vint 
arrêter  cette  {grande  fortune.  La  du- 
chesse de  Chateauroux  mourut  le  8 
décembre  1744*  ^^  ^  cru  qu'elle  avait 
été  empoisonnée,   mais  ce  fait  n'est 
appuyé  d'aucune  preuve.  Quand  on  la 
compare  aux  autres    maîtresses  qui 
lui  ont  succédé,  on  est  porté  à  l'excuser 
et  à  regretter  sa  mort  prématurée; 
elle  avait  de  l'énergie ,  de  la  grandeur 
d^ns  l'ame  ;  et  si  l'ambitioii  lui  avait 
fait  désirer  la  place  de  favorite ,  des 
sentiments  plus  nobles  lui  inspirèrent 
le  désir  de  coopérer  à  bi  gloire  de 
son  pays.  Or  a  publié  (  Pans,  a  vol. 
in- 1  % ,  1 8o5  ),  un  recueil  de  ses  lettres 
à  différentes  personne».         B— t. 

CHÀIEIGNERAIE  (  François  db 
YivoNNX;  seigneur  DX la),  ûUpuintf 

i3 


a;i  CHA 

A'haàré  de  Vironae,  frand  lAi^dul 
de  l'oitou,  naquit  en  iSao.  I<e  ni 
François  l''.  fut  Mn  parraÎD.  Il  h  Gl 
etcTer,  dèsTâge  de  dix  au,  lu  noin> 
brc  de  SC5  eD^nti  d'honneur,  etfap- 
pelait  ordinairtiiient  n>n  filleul.  Ce 
]eune  seigneur ,  doué  d'une  force  et 
d'une  adresse  estraordinaîres,  M  ren- 
dit bientôt  habile  k  Ioik  le»  exercices 
du  corps;  il  excellait  i  la  lutte  et  k 
l'escrime.  Sa  dextérité  et  ta  Tigucur 
étalent  telles  qull  sdsûsait  lis  Uuraiu 
par  les  cornes  et  rarrétait  ;  i  la  tulle, 
Q  n'y  avait  pas  Jhonime  si  robuilc 
qu'il  ne  portât  pat  lerre;  enfin ,  dan* 
les  tournois  on  les  îoûtes ,  on  le  voyait 
a  pleine  course  de  cheral  jrier  el  r^ 
prendre  sa  lance  eu  l'air  jusqu'à  truii 
foi.<,  et  le  plus  souvent  n'en  pas  moins 
reitcunticr  la  bagne.  I,e  roi  l'admet- 
tait à  toutes  ses  parties,  et  disait,  au 
rapport  de  Brantôme,  dont  laChJlei- 
];neraie  était  l'oncle:  s  Nous  sommes 

>  quatre  gentilshommes  de  la  Guien- 

>  ne ,  Châleigneraii',  Sansac ,  Essii  et 
*  moi ,  qui  «aurons  à  tous  venants.  ■ 
Brave,  brillant  et  magoiGquc,  la  Châ- 
leigncraic  abusait  de  Sa  faveur,  de  iu 
succb  et  de  son  adresse,  et  montrait 
une  insultante  pnf&ompdon.  a  II  n'a- 
»  va it  que  cela  de  mauvais ,  dit  Bran- 
■  ti)me)ui-m£me,  qu'il  était  trop  haut 
a  à  ta  m.iin  et  qucrelleux.  »  Il  fallait 
que  son  oncle  portât  ces  déiàuts  à 
l'extrême,  pour  que  cet  historien  cour- 
tisan, qui  dit  rarement  du  mal  de  ses 
hommes  ou  de  ses  dames  illustres,  rc- 
counilt  Une  ombre  dans  le  tableau 
flatté  qu'il  a  laissé  de  son  noble  paT 
rcnt.  Il  n'en  est  pas  moins  vrai  que  la 
Ghâleigneraie  avnit  une  si  haute  répu- 
tation de  bravoure  que  Ton  disait  à  la 
cour  de  François  I".  : 

aiUiiHnii  .  Vitillaillli  «  BomrJUIn, 

Une  aussi  brillante  renommée  était 
appiif  ée  sur  des  £ùls ,  et  nitivêa 


Cil  A 

]tar  une  suite  d'actions  valo 
s'était  cliitiugué,  dis  1 54^ 
de  Cuni,  uù  îl  m  signala  coa 
rjire,ctuû  il  fut  blesse  au  1 
dent  dont  il  se  re»seniii  ta 
qiii,d,ins  son  fàmeni  diul.f 
su  mort.  !■«  dauphin ,  dr|Maii 
vcit  la  Chiicisneraîe  c-n  am 


ment  deTérouanne;  mliR 
il  combattit  avec  auiuol  <le 
de  valeur  à  la  jouriicc  de 
Tel  était  la  Qiàtiignrraicgk 
la  fin  du  règne  de  Friuifoù 
menfa  la  scand^ruw  affaii 
dit  »d  mort  plus  célcbre  qui 
été  sa  vie.  Gui  de  CIuuki 
bcau-frtre  de  la  dncbeue  d 
partageait  avec  la  Châleigiii 
veiirdeHenrill.  Il  paraît 
I^reté  depatler  à  ce  priot 
té»  que  M"",  de  Jarnac, 
mère ,  avait  pour  lui ,  en  tr 
équivoques  pour  prêter  aux 
tiuns  malignes,  ajoutant  ■' 
B  rait  ce  qu'il  vgulaildemo; 
*  paraître  h  laconr.  ■  (  Vo' 
res  de  FieaUviUa }.  Le  di 
llndiKrettOB  de  dirulgim 
confidence  que  Jamac  ava 
pnidencc  de  lui  iâiie.  La  Ca 
séiiéchale ,  Diane  de  Poiti 
puissante  i.  la  rimr  dn  dau 
vale  de  la  faction  de  la  duc 
ta[npes,recticillîteiacciédi 
iujurieux,  dansFeip^BOB 
hunonnt  Jarnac,  elle  dloa 
puî  i  la  duchesM  »a  bdb-ac 
ci  demanda  an  rôi  Fraoçoii 
nom  de  son  beau-frêrc,  la  p 
auteurs  de  bmil*  rnatak  ci 
Le  roi  ordonna  b  rec^eRJ 
lévère,  et  let  poquiaiiioM 
rent  jusque  4a  cour  da  di 
prince  éiait  d^'md  itcg 


CHA 

sollicité  le  retour  du  cou* 
lait  à  craindre  que  le  res- 
u  monarque  ne  a*accrût  en 
|ue  son  (ib  lui-mctnc  était 
auteur  du  scandale  :  la 
ky  pour  faire  sa  cour  au 
it  sur  sou  compte  la  faute,  à 
et  périls  y  et  soutint  publi- 
ue  c'était  h  lui  que  Jarnac 
•dieuse  confidence  qui  fai- 
elle  de  toute  la  cour.  Jarnac 
cartel  h  la  Giâteigneraie; 
,  tant  qu'il  Tccut,  leur  re- 
abat  En  1547»  à  la  mort 
I  l*'.,  Jarnac  demanda  à 
i  permission  de  combattre 
Taie ,  et  le  prince  l'accorda, 
(fiance  que  tout  ravanta{;e 
3té  de  son  favori ,  a  estant, 
gneraie ,  disent  les  Mémoi- 
^ieilleville ,  homme  fort 
IX  armes,  de  courage  in- 
et  qui  avoit  fait  mille  preu- 
ille  hasards  de  sa  valeur;  et 
on ,  qui  fcsoit  plus  grande 
m  de  courtisan  et  damrrct 
ieusement  vestir ,  ({uc  des 
de  guerrier.  »  Celte  cause 
motif  de  la  Châleigneraie 
r  dans  une  querelle  qui  ne 
t  pas  d'abord  ,  explique  la 
ce  et  l.i  solennité  avec  les- 
«poussa  les  démentis  que 
•on  adversaire.    Excepte 
tout  le  monde  lui  donna 
n'enst  voulu  croire  et  cinq 
t  ses  amis,  dit  Montluc,  il 
neslé  sa  furie  contre  M.  de 
rantrc  sorte,  n  Quoi  qu'il  eu 
mbat  si  célèbre  eut  lieu  en 
t  toute  la  cour  dans  le  parc 
I  de  St.-Germaiu-cn-Laye. 
nemier  événement  du  règne 
11,  qui  comiiivnçait ,  puis- 
née  n'était  pas  encore  sacre. 
:s  superstitieux  ont  n  niar- 
coinbat  avait  signalé  sou 


CHA  275 

avènement  au  trône,  et  qu*un  simu- 
lacre de  combot,  non  moins  sanglant 
ni  moins  funeste,  termina  son  régna 
et  sa  vie.  ail  estoit quasi  soleil  coucher 
»  premier  qu'ils  entrassent  en  duel.  » 
La  Châleigneraie  s'avança  avec  toute 
la  fierté  d'un  champion  sûr  de  la  vie* 
toire.  U  fut  vaincu,  au  grand  étonne-» 
ment  du  roi  et  de  toute  la  cour.  Jarnac^ 
d'un  revers  qui  s'appelle  encore  le 
coup  de  Jarnac,  et  est  passé  en  pro- 
verbe,  lui  fendit  le  jarret,  et  le  fit 
tomber  baigné  dans  son  sang.  Jaiiiac 
vainqueur  conjura  la  Châleigneraie  de 
vivre,  poui-vu  qu'il  lui  rendit  son  hon- 
neur. Son  rival  humilié  refusa  conso- 
la mment.  Trois  fois  Jarnac  se  mit  à 
genoux  élevant  le  roi  pour  le  sup- 
plier d'accepter  la  Châleigneraie  :  le 
prince  étonné,  affligé,  mais  attendri ^ 
consentit  enfin ,  et  dit  au  vainqueur  : 
«  Vous  avez  combattu  comme  César  et 
»  prié  comme  Cicéron.  »  On  prit  soin 
de  la  Châleigneraie,  mais  u  voulut 
mourir,  et  déchira  l'appareil  mis  sur 
sa  blessure.  Tout  concourait  à  aug- 
menter son  humiliation  ;  car ,  sous  sa 
tente  ,  il  avait  fait  préparer  un  grand 
souper,  et  avait  invite  d'avance  &t% 
amis  pour  se  réjouir  d'une  victoire  qui 
lui  coûterait  si  peu.  Ainsi  mourut  k 
vingt-six  ans  François  deVivonne  de 
la  Châleigneraie,  au  milieu  de  la  plus 
brillante  carrière,  puisque  Henri  II 
venait  de  lui  promettre  la  charge  de 
colonel-général  de  Tinfanterie  fran- 
çaise. 11  fut  tué  le  10  juillet  1 547.  M. 
de  Guise ,  nommé  alors  M.  d'^^uma- 
le ,  lui  fit  élever  un  tombeau  char- 
gé d'une  fastueuse  épitaphe  adressée 
Aux  mdnes  pies  de  François  de  Fi- 
vanne ,  chevalier  français  très  vor 
leureux,  IVIais  Brantôme  lui-même 
rend  une  justice  plus  naïve  et  plu$ 
vraie  à  la  mémoire  de  son  oncle,  quand 
il  dit  :  a  Et  y  en  eut  force  qui  ne  le  re- 
»  grcltèrent  guère  :  car  ils  le  craiguoiest 

18.. 


V  plus  qii'iU  oeraïmoient.»  Ijecoiiikt  de  loi  CUld ,  dmi  fB  Aal 

de  U  Cliâicigneraie  iut  le  denier  duel  cl  de  tnnéle  q«H  at  fwm 

aularisë.Onaeiaitsurquelfi>Ddei»eDt  ler,  et,  ruslint,  dit  i  • 

&I.OaillarU  acoulrcdit  celle  Bsserlk»  >  ou  mai  qni  ivom  Uni 

de  tous  l«s  bittoricDi.  —  Cbatxi-  CUld  ot  fiwilU;  fl  j/M 

GHEKAiE  (l'abU  delà},  a  publié,  ait  GODten  Hii(hBt,«tcaBfii 

fin  <lu  1^'.  siècle,  Comaistance  dat  me.  Le  nlmalonr,  Hcav 

ftrbres fruitiers ,  Paru,  i6g-j,iii-ia,  àtiNiU>)e*«iB*>  dn  Mja 

ouvrage  qui  nliidique  gucre  que  ce  >  iNDCgutOB.aanae/ 

que  l'uQ  truuTe  dans  bmiooup  d'an-  a  Ibrt  petit,  et AfI  da  Hoi 

Ires  de  ce  trmps>U;  nota  il  esi  re-  ■  iiniif  ini,i*illMmBniTJl 

niaïqiiabU  jiar  la  prëdtioD  avec  la-  abre,  ^avança  «mu  lin 

qiirllcil  est  rédigé.  L'auteur  le  dédia  aperça, et ooMpcnaaMc 

i  Louis  XIV.                  *  S— Y.  a  le  eoipa  dm  «nteaa  qi 

CtlATl^lONIER.  F.  Bocupoiat.  a  coap  ne  bou  ■  porte  < 

CHATI-ILLON.  r.CaiTiLioir.  a  lirre  mpérienra  du  ci 

CHATEL  (  DU  ).  r.  DucDATEL.  a  iMMi  •  eaimé  c<  ooapé 

CHATKL  (  Jean  ) ,  fils  d'un  riche  »  j  a ,  Dieu  oera ,  n  ] 

m^rcliaud  dmpierde  Paris,  faisait  MS  a  que  pour  cela  nous  m 


études  au  coDézc  des  jésuites ,  cl  élaîl     a  Irons  pat  au  lit  de  m 
à  peine  âge  de  dix-neuf  ans,  lors-     Henn  IV  voulait  qu'a: 
que  Ica'^dcceiubi'c  i594>  ili'"'''^^)'     Châtel,  diiant  qu'il  lui 


i  dans  lMr»|u11  ipprit  qu'il  avi 

so[i  pourpoiot;   il  pcoi^rra  <Iaiis  la  par  les  jc»uiies,  ita'écrîa 

chamt)re  de  Gabrielle  d'EsIreei,  où  •dancquelesjésuiiesfius 

Henri  IV  veiiail  d'eiilrcr  tout  botte  à  ■  eus  par  ma  bouche!  ■ 

son  retour  de  Picardie,  et,  tandis  que  lejournarde  l'Étoile,  qui 

le  monarque,  suivi  de  plusieurs  sd-  gouverneur  de  Maîtlexai 

^neurs,  se  hiissait  pour  relever  les  au  roi,  «que  de  sa  \km 

sieur8deRagnieldeMoniigni,quilui  ■  nonce  Dieu,  et  partaiM 

étaient  présentés,  Chilel  lui  porta  un  ■  avait  frappé;  mais  qu'il 

coup  de  couteau  qu'il  dirif^ait  dans  la  >  ce  que  le  second  coup 

|orf;e,  et  qui  fut  reçu  à  la  Icvre  supé-  «  au  cœiir,  a  Le  in&ne  ai 

rieure.  Ainsi  le  roi  dut  de  n'ilrc  pas  «  Parole  trop  hardie  d'un 

frappe  mortell' ment,  au  mouvement  ■  mi,  sic'eilcété  unanii 

qu  il  fit  rn  s'incliuant  vers  les  deux  a  bigne,  auquel  S.  M.,  | 

jeiiucs  seigneurs  qui  voulaient  embras-  a  l'aimait ,  permettait  de  : 

ser  ses  g''nouK.  Blesiéj  ayant  une  »  n'eu   Irauvait   rien    m 

dent  itimpue,  Henri  regarde  autour  de  ■  ayant  même  à  cette  he 

lu  .aprtçuiliine  femme,  nommée  jf/ii-  >  mande' de  lui  dire  libtn 

fAunne,  qui, dcpuislong-tèuips.sui-  d  sentait  de    ce  coup.  ■ 

vaii  la  cour  eu  qualité  de  folle,  et  s'é-  et  Mézerai  rapporletit  q 

cric:*  Audiablesoillafolle;eIIem'a  qu'on  readwidea  aciioa 

a  blessé.  ■  Mais  cette  femme  court  h  Dieu ,  dans  l'église  d( 

aussitôt  fermer  b   porte,  montrant  me,  pour  la  conservatii 

ainsi  que  sa  folie  n'était  qu'apparente,  la  pc^ulace,  en  fureur,  : 

Le  comte  de  Soissoos  aperfoit  i  câlc  colnge  de  Clnuuni ,  cl  c 


CIIA 

i  jésuites,  si  le  roi  ir.iTait  rn- 
»  gardes  pour  les  proléger.  Le 
t  Jean  Châtel  et  toute  sa  fa- 
irent  arrêtés ,  ainsi  qu'un  curé 
5 ,  qucifjues  religieux  de  divers 
et  plnsKurs  anciens  ligueurs. 
id  Dre'volde  rHotcl  s'était  saisi 
ride ,  et  allait  le  juger ,  lors- 
président  de  Tliou  obtint  qu'il 
royédefant  leparlemcni.Ghâ- 
nterroge  au  Fort-l'Évê(|ue ,  et 
k  UG-incîergcne.  Il  déclara  que, 
adolescence ,  il  avait  contracté 
Mtnde  infâme  qu'il  uc  pouv.iit 
iler;qiie,  pressépar  les  remords 
;îuient,  et  ayant  entendu  sou- 
1  oollëge  quil  était  permis  de 
B  roi  hérétique,  il  avait  cru 
:  fipier  ses  désonires  eu  âssa*^- 
Xenri  de  Bourbon  (  c'est  ainsi 
immait  le  roi  );  que,  s'il  ne  l'a- 
(  fait 9  il  le  ferait  encore;  mais, 
tontes  les  questions  pressantes 
i ,  il  ne  chargea  aucun  jésuite 
livcm^nt.  Pierre  Lugoli,  lieu- 
rriniiiely  se  déguisa  en  piètre, 
nt  essayer  d'obtenir,  par  la 
ioOy  les  plus  secrètes  révéla- 
1  eoiipabie;  mais  Châtel  per- 
njoars  à  dire  qu'il  avait  agi  de 
opre  mouvement  et  par  zèle 
i«ligion.  f  je  fumeux  Jean  lioii- 
■leur  de  Vjépologie  pour  Jean 
ypréleodque  Lugoli,  ayant  oii- 
léciterles  prières  qui  procèdent 
èssion,  le  pénitent  reconnut 
lait  un  révérend  père  nouveau 
vé.  Quoi  qu'il  en  soit,  Ghitel 
1  à  Are,  qu'admis  aux  cxcrci- 
îtncb  chn  les  jésuites,  dans  la 
rv  des  médUaiions,  où  l'enfer, 
ir  les  murailles ,  pouvait  exal- 
tâtes fiibles  et  les  caractères  ar- 
cly  clFrayé  pr  h  crainte  des 
!nicls  dont  ou.  le  menaçait  s'd 
fraît  encore  daus  son  hialheu- 
riK'banly  il  avait  résolu  d'as- 


CHA  277 

sassiner  le  roi ,  espérant  que  cette  ac- 
tion, utile  à  l'Eglise,  ferait  réduire  à 
quatie  les  huit  degrés  de  tourments 
auxquels  la  vengeance  divine  pouvait 
le  condamner.  11  ajouta  qu'il  avait  eu 

Sour  régent  le  jésuite  Guéret,  et  que, 
eux  jours  avant  son  attentat,  il  l'avait 
consulté  sur  un  cas  de  consdeuce.  Ce 
jeune  assassin ,  d'un  caractère  sombre 
et  mélancolique,  subit,  avec  un  cou- 
rage effroyable,  et  sans  £iire  aucune 
autre  confession ,  la  question  ordinaire 
et  extraordinaire.  Sa  sentence  de  mort 
fut  prononcée  le  29  décembre  et  exé- 
cutée le  même  jour  ;  on  lui  remit  daus 
la  main  le  couteau  prricidc,  et  c'est 
ain^i  armée  qu'elle  fut  coupée  par  le 
bourreau.  Il  fut  ensuite  tenaillé,  tiré 
à  quatre  chevaux ,  uc  donna  aucun 
signe  de  i*epentir  ,  et  parut  même 
insensible  aux  atroces  douleurs  du 
plus  affreux  supplice.  Ses  membres 
furent  jetés  au  feu  et  ses  cendres  au 
vent.  Les  ligueurs,  qui  avaient  fait  de 
Jacques  Qément  un  saint  martyr,  qui 
avaient  prononcé  des  discours  funè* 
bres  en  son  honneur ,  et  lui  avaient 
élevé  des  autels ,  iuscrivirent  Chatel 
dans  leur  martyrologe;  mais  l'ordre 
rétabli  dans  Paris  les  empcîcha  de 
donner  quelque  solennité  à  ce  eiiltc 
impie.  Pendant  les  fureurs  de  la  ligue, 
les  jésuites,  comme  d*autres  prêtres 
séculiers  et  réguliers  de  divers  ordres , 
avaient  prêché  l'exécrable  doctrine  du 
r(*gicide.  Cétait  la  funeste  maladie  des 
têtes  ardentes  dans  ces  temps  malheu- 
reux. Des  commissaires  hirent  char- 
gés par  le  parlement  de  faire  l'inven- 
taire des  livres  des  jésuites  et  l'cx;i- 
men  de  leurs  papiers.  On  trouva  des 
écrits  séditieux  de  la  main  d'un  ré- 
gent (  r,  GviGif  ARU  );  il  fut  pendu  le 
7  janvier  i  SgS.  Le  même  jour ,  le  père 
de  Châtel ,  banni  pour  neuf  ans,  con- 
damné à  4*000  écus  d'amende,  mo« 
dci'és  à  3,000 ,  qu'd  paya  comptant , 


3-8  ÇHA 

SOI  lii  âe  Paris  avec  ion',  les  jp'iiiitrs , 
su  nombre  d«  Irente-stjit;  f«  ntèine 
anct  rend'i  coiilre  le  pitrncide  Ic5 
coodamiiiiil ,  ainsi  quetoiu  le&KoliLTS 
du  i:olIc;;e  deCl('i*Tt;oul,  à  un  buinlt^e- 
menl  pcrpc'liicl.  lU  fiueul  couduiUnar 
un  huissier  du  parlirineiU  ;  et  ■  Yoità, 
u  dll  l'Eioîle ,  cummc  uu  simple  buU- 
B  si»,avecsabagiieIlr,exeruUcciour 
s  ce  que  quaire  batailles  n'eussent  su 
s  f^iiF.  H  lie  ie'$uil«  Giieret ,  aprcj 
avoir  ete'  applique  à  la  question  ordi- 
naire i^t  eili'aoï'dinaire,  fui  b^niii  à 
pci'pcluild,  le  ioianvier(^.  ûuùiet), 
avec  le  jéstiire  Hav,  écass,iis,  accutc 
d'avoir  dii ,  «  qu'il  ri\l  voulu  loniber 
»  du  haut  d'une  feuftre  sut  le  lïc.ir- 
s  nais,  pour  lui  rompre  le  col.  »  On 
lit  dans  1  Ànd-Colon ,  que  i'^rét  ren- 
âu  contic  Jean  Chàtel  fui  lois  dans 
Itonie  à  VIndex;  ums  il  Tut  rcpoudu 

Sue  cet  arrêt  contenait  une  cUuiu 
'hcresic  qui  seule  avail  cte  le  sujet 
de  la  crusure,  et  qiie  le  paiM  avait 
écrit  à  Henri  IV,  pour  l'assurer  que 
Home  déieaUit  l'alkniai  de  Cb  jtel  au- 
tant que  la  France  même.  I41  maiMn 
de  CbJlL'l,  qui  était  devant  le  polaii 
de  Justice ,  fut  rasée  ;  on  éleva  mr 
l'eni lacement  une  pyramide  i  quatre 
faces ,  sur  lesquelles  furent  gravées  en 
lettres  d'or  Farrât  du  parlement  et 
diverses  inso'iplions  grecques  et  lati- 
nes, en  vers  et  eu  prose,  rntigéei  par 
Scalîger,  Lorsque  les  jésuites  furent 
rappdés,  cette  fameuse  pjramide, 
dont  on  trouve  la  gravure  <uas  quet~ 
quel  recueili,  et  qui  paraissait  avoir 
éle'  élevée  moins  contre  Jean  Chliel 
que  contre  les  jésuiics,  fut  abattue  au 
mois  d'avril  i(>o5,  à  la  nolliciiation 
(tu  P.Grion.I^e  prévôt  des  marrlnndt, 
miron ,  fit  blùr  à  la  place  une  (cmuine 
qui  portait  ccttcinscrïptioD  1 

ttitabi  «uhoi  luri  *H»nu  tenta, 
-     Ehii  UfiiJu  Mrvii  ■■4>  «kIm. 

mais  quod  letjésvitGs  enrcnl  rccou- 


nyr<iiDide 


rré  leur  anwu  crédit ,  ib  foi 
vtr»;  la  plandie  g;rtv 
fut  brisé*  tni»  i>«> 
den.->v,ûnaG,etUI 
elle-même  fut  d^'puis  InMilii 
St.-Vidoiv  On  Irvuve  k  pi' 
Jean  Cbjlel  dans  le  4xiniM 
des  Mènuiirtidt  Candt.  Vt  lu 
mo sép.i riment  ii  Paris, en  i' 
8.[  r.  BoccntiJ.  Le  livre  i 
Jesuila  sicariiis ,  Iridiwjioa 
poîogit  li»  Jean  Unilel ,  a  él 
me ,  cou  k  Lyoti ,  nuit»  *  Gra 
V- 
ClUTEi,  (  FuxMçat*  tm), 
n.iquit  »  Brusellfs  01  itiiti 
Ténien  lui  rewonat  de  ti  h 
dispositions,  qu'il  mît  tous  1 
à  le  former.  Du  Châld  est  ui 
iof^cnicox,  que  l'on  peut  ou 
Gonulcs  CoquM.  Kiu  bio^ 
donnent  aocuo  détail  sur  la  v 


l'^u  le  iiumbrc  de  ses  ourra^i 
Ir  prix  qu'il  en  reoevait.  Du 
pcini  si  e\ai'teinvnt  dans  la 
de  D;ivi<l  Tciiiers ,  i|ue  l'on  p 
inciil  s'y  tromper.  Il  avail  er 
flus  de  noblesse  que  »on  mai 
S.1  mjnicie  de  irailcr  les  mi 
jet'-,  il  no  pei(;aait ,  tu  aorUn 
tL-licr  de  Tcniers ,  que  lies  tal 
des  corps- de -garde  ;  uuîs  il  a 
lia.  par  la  suite,  ce  genre  d« 
sittous,  pour  De  peindre quei 
ver.'ialioiis,  des  asscmUncs, 
H  des  poi'iriils  de  fuuille.  Par 
dessin  csi  correct,  sa  e«nleu 
Iciiip  et  S.1  touche  nleiof  d'rji 
rli.iiel  entendait  Irrs  Ueu  la  J 
five,  dem^e  que  te  chir^ol 
ne  peignait  gucrn  ses  Cgurclq 
baulcur  d'un  pied  ;  elles  sou 
habillées  suivant  la  mode  d» 
I^  lableau  le  plu»  considénbl 
lialiilc  nuitre  l^'prcvllte  U  Ko 


CHA 

ui  reçoit  le  serment  defidè- 

états  du  Brahant  et  de  la 

s  y  en  1 6ii6  ;  OD  j  compte  plus 

figures.  Ce  tableau  est  d  une 

Jmirable  et  d'uue  varic'té  siu- 

les  groupes  en  sont  bien  lie's , 

lans  partagés  habilement  et 

(fusion.  Bien  des  gens  se  sont 

I  ce  tableau ,  et  Tont  a-u  de  la 

Coques.  Sa  longueur  est  d'en- 

ngt  pieds  sur  quatorze  de  hau- 

A — s. 
TELAIN  (  George  ) ,  Cas- 
' ,  ne'  à  Gand  en  1 4o4  y  ein- 
b  profession  des  armes,  et 
en  Espagne,  en  France ,  en 
m  Angleterre  où  il  se  distingua, 
adresse  et  sa  bravoure  en 
es  occasions.  De  retour  de  ses 
y  il  parut  à  la  cour  du  duc  de 
;nc ,  Pbilippe-le-Bon ,  son  son- 
[ui  raccuiillit  avec  intérêt.  Ce 
attacha  à  sa  personne  par  les 
de  pannctier  et  d'écuyer,  le 
membre  de  son  conseil  privé , 
{ue  temps  après ,  le  créa  chc- 
ce  fut  alors  que  Châtelain 
I  les  ouvrages  en  vers  et  en 
u*il  a  laissés  et  qui  lui  firent 
ude  réputation.  Ses  contempo- 
i  décernent  les  titres  les  plus 
^  Il  mourut  à  Valencienncs , 

an  i474-  0°  ^  ^^  '"i  •  ^-  ^" 
Dtitidé  :  Recollection  des  mer- 
advenues  en  notre  temps: 
rage«  continue  par  Jean  Mo- 
Ml  disciple ,  a  été  imprimé  avec 
s  et  Dits  de  ce  dernier,  Paris , 
tn-fol. ,  et  plusieurs  fois  depuis  ; 
Épitaphes  d'Hector ,  fils  de 
et  d^AehiUes  ^Jils  de  Péléus , 
iSiS,  in-8^.  :  c'est  un  ouvrage 
r,  mtlé  de  prose  et  de  vers  ;  1 1 1. 
ire  du  ban  chevalier  Jacques 
tin  ^  frire  et  compa^Mn  de  la 
^Or  (  mise  au  jour  par  Jules 
),  Bruxelles,  Vulpius ,  iG34i 


C  H  A  ^^9 

in-4°-  ;  IV.  la  Fie  du  duc  de  Bour- 
f^oi^ne,  Philippe- le- Bon ,  manuscrite. 
Lacroix  du  Maine  lui  attril)ue  :  i^.  ^ 
Temple  de  la  ruine  d'aucuns  nobles 
mallieureux,  tant  de  France  que, 
d'autres  nations  étrangères ,  àVimi-^ 
Ijotion  de  Bocace ,  Parb ,  Galliot  Du*, 
pré,  1 5 1 7  ;  2".  V Instruction  du  jeune 
prince  ,  contenant  luiit  chapitres, 
Jean  Molinet ,  dit  que  Châtelain  avait 
composé  un  grand  nombre  de  vers , 
chansons  orpheynes ,  proverbes  sa- 
lomouiques  ,  tragédies  ,  comédies  ^ 
mètres  virgilianes  et  sentences  pro- 
sau[ues.  Il  paraît  que  tous  ces  ou-i 
vrages  sont  perdus.  Lamonnoye  lui 
a  attribué  encore  le  Poëme  du  Che^ 
valier  délibéré  ^  sans  réfléchir  que 
cet  auteur  étant  mort  des  1 474  9 1^'^'- 
vait  pu  écrire  l'histoire  du  siège  de 
Nanci,  qui  n'eut  lieu  qu'en  147a*  On 
sait  d'ailleurs  que  cet  ouvrage  est  d^O: 
livirr  de  la  Marche.  (  F.  Olivier  de 
la  MiRcnF.  )  W — s. 

CHATELAIN  (  Jean -Baptiste  ), 
dessinateur  et  graveur  à  la  pointe  et  au 
burin,  naquit  à  Londres  en  i^io. 
Joseph  Strutt  nous  représente  Châte- 
lain comme  un  homme  d'un  caractère 
biz;irre ,  mais  d'un  t;ilont  très  distin- 
gué pour  j;raver  le  paysage.  Ceux  qu'il 
a  fûts  d'après  les  tableaux  de  Gas- 
pard Poussin ,  sont  en  grand  nom- 
bre; plusieurs  ne  sont  que  des  eaux 
forte.^,  terminées  en  manière  noire  par 
Houston.  Châtelain  a  aussi  beaucoup 
travaillé  d'après  Marco  Ricci ,  Piètre 
deCortone  et  Nicolas  Poussin.  Les  dif- 
férentes gravures  ((u'il  a  faites  d'après 
ces  maîtres  sont  estimées;  la  touche 
en  est  libre  et  facile  ;  l'exécution  plei- 
ne d'esprit.  Châtelain  était  compté  au 
nombre  des  plus  habiles  graveurs  de 
paysages;  mais  il  ne  se  mcttiit  à  Tou- 
vrage  que  lorsqu'il  était  pressé  par  la 
nécessité.  Il  a  gravé  plusieurs  pièces 
en  société  avec  son  ami  Vivarès,  de- 


a8o  CHA 

ve  de  Lrbas  ;  d'autres  sont  niti^- 
Œf  m  (11'  CbâiHaiu ,  ([iHriqu'on  y  trouve 
te  Dom  dr  F.  VivAris  accolé  au  «m  : 
t^eit  un  cbarlaUninmc  drt  marchand* 
d'eslampes,  qui  piolîtaient  de  la  pré- 
fcrf  uce  que  les  «miileurs  accordaient 
aux  (gravures  de  Virarii,  pour  ajou- 
ter son  nom  il  cilur  di'  GbAtelain. 
Le  beau  parsa{;e  de  Kïtrc  de  Cor- 
toiie ,  avec  ces  paroles  :  a  Suirei- 
>  moi,  je  vous  ferai  pécheurs  d%om- 
«mes,  ■  est  gravri  lout  entier  par 
Chattlaio,  quoiqu'on  lise  le  nom  de 
\ivarès  à  cvic  du  sien  ;  c'esi  ainsi 
que  la  gnvurc  du  b^au  pajs^e  de 
N.  Poussin ,  oii  l'Iiistoire  de  Pjrame 
et  Tliisbé  est  si  lieureti sèment  rcpr^ 
sciile'e  an  milieu  d'un  orage,  porte 
encore  Ir  nom  deVivarÛ!^,  quoiqu'il 
n'y  ait  pas  travaille';  le  même  charlata- 
nisme esl  encore  misen  usage  nl'égArd 
d'u»  foit  l>eau  paysage,  dau»  le  style 
héroïque  de  Fr.  Bolognèse,  grave  par 
Clt^ielaiii,  et  représentant  la  Vue  de 
Castel  Ganânlfo.  Chalihin  est  mort 
i  Londres  eu  1771.  Il  a  grjvé  à  l'ean 
.  Ibrle  divers  paysages  de  sa  eoniposi- 
tion  ,  oii  l'on  trouve  le  germe  d'un  Ta- 
lei't  sii|)eii'eur.  A — s. 

CBATEtJ.AINfJEiB  le),  reli- 
gieux au{;usiin  ,  éU\\  ne  à  Tournai, 
Ams  le  I S '.  fiei^le.  Son  lalint  pour  la 
prédicaliiin  le  (il  choisir  pour  les  prin- 
cipales chaires  de  Frincn.  II  vint  en 
Lorraine,  où  il  s'a<qi>irta  pendant  plu- 
sieurs années,  avi-c  ajipl-iudisvnienl, 
des  fouettons  de  son  n;inl\lêre;  mais 
comme  il  pincb^it  en  S'cret  pour  le^ 
ojnnions  du  luthéranisme ,  il  ne  put 
résister  au  de'sir  de  les  nianirester  pu- 
bliqueioent.  I.es  ecclésiastiques,  qu'il 
n'avait  point  ménagés  dans  ses  dis- 
courii,  se  réimiieot  contre  Ini;  ils  le 
firent  arrêter  comme  il  s'éloignait  de 
Mrtx,eo  1 5a4 ,  et  conduire  enpHiou 
i  Nnmény ,  i>elit  bourg  peu  distant 
deceiie  ville.  Les  magistrats  de  Mcte, 


CflA 
pntisans  de  Chltellajn,  Toalmt  U 
▼enger  eo  faisant  arrêter  qoettpMf^ 
ficiû»  de  révolte;  mais  il»  furflt 
i4>b|^'j  de  les  reUchrr  pres^i/nsà- 
tdt  )e9  jnges  désigo  ]iar  II  pa|tt 
C  ent  VU,  que  l'un  av»t  tiMinil 
de  I  itle  afTiire ,  lui  firent  «on  protêt 
M  condamnèrent  à  iitt  htUi , 
a  ne  cuuvaiiicii  d'bi're'Mc  cl  xAtf^ 
Celle  sentence  fut  proimoiée  le  13 
jan  rr  il335,  Oo  lui  attribue  ut 
i  inique  de  la  ville  lU  Met:,  n 
n  ,  imprimée  en  cette  vïlle,tn  169S, 
în-ia.  Celte  édition  ne  va  que  jusqu'i 
I*      ce  1471.  Dom  Ca'mcta  (ait  rnis- 

ter  cMIt  ClironiqiK*  d^Jw  le  loa» 
kl  de  ton  Bisloire  de  tomÙK, 
avec  la  cuniiuualion  juNja'en  iSSo; 
mais  on  en  coDibiîl  <les  m^nnoil) 
qui  vont  ju^qu'in  i6'Jo.  W^* 
CHATEl.US.  T'ry:  CBAstwxtii, 
CHiTlLLON.  /'qr-  Ouxnum 
el  CoLiGi". 

CHATILI.ON;  Nicor.As  or  ),  néi 
ChMonseo  Champagne  ro  iSj^.etf 
compté  nu  immlire  des  meilteursii- 
génirnrs  que  la  France  ail  produiu; 
c'est  d'apik  se*  dnstus  .  el  «n»  si 
conduite .  que  la  place  Koj-ale  a  élt 
exé-nlée,  Cli.llillon  Tut  «accc»i«aKBl 
înpéiiieiir  de  Henri  IV  rt  de  Louîl 
XIIL  Le  l>om  fienf  p<ut  itre  mis  n 
nombrede  ses  ouvrages,  puixr]ii*ilétiit 


imniencé  îorsijui 
fol  chargé  de  la  direction  des  travaux 
11  ent  la  gloiir  de  terminer  ce  beio 
monameot  Clillillon  mourut  i  Pam 
en  itj.e, 

CIUTIIE  (  CLtuDE ,  baron  or  u). 
mort  le  18  dérembre  iCi^.agédc 
soi xanle-diT 'huit  ans,  elt^e  page  iIh 
connétable  Anne  t\i-  Monlinoreno.  il 
était  au  siège  de  Tliion  ville  en  l 'iSli, 
et  h  la  baiailie  de  Dreux  en  lâ^ix 
Il  a ,  en  1 567 ,  '  '  ne tion»  de  eo- 
loncl-^éuérnl  de  1  tene.  |)cul>u 

b  ciiui|<aguc  en  ['i<        ii ,  »cius  le  d« 


CHA 

it  Vcvers.  Gonveriiiur  du  Bcrri  et  de 
b  ville  de  B-tnrgcs,  il  entreprit,  en 
1.569 ,  le  siège  de  Sancerrc  ;  repousse 
dans  deiix  assauts,  il  fut  oblige'  de  le 
lever  après  cinq  .semaines  d'attaque.  Il 
satiTa ,  sur  la  fin  de  la  niéue  année,  ia 
TÎlle  de  Bourges ,  que  les  rebelles  es- 
péraient surprendre  au  moyen  d'une 
mlelligence  ave<'  quelques  babitmts,  et 
le  signala  au  conil>at  d'Arnay-Ie-Duc, 
CB  1570.  Il  investit  de  nouveau  San- 
eem  le  5  janvier  1 5^  3,  et  fut  encore  si 
Tigoorciisement  repousse'  h  i'a.<saul  gc'- 
Brfral  qu'il  donna,  qu'il  prit  le  prti  de 
convertir  ce  second  siège  en  blocus. 
Les  malheureux  assièges ,  que  les  prè- 
HfOdwnê  de  leurs  ministres  tinrent 
dans  une  fanatique  opiniâtreté,  ne  ca- 
pimlèrent  qu'au  l>out  de  dix-neuf  mois, 
après  avoir  sculfert  toutes  les  extrè- 
■rités  de  la  plus  affreuse  famine,  dont 
OB  ne  peut  lire  les  borreurs  sans  fré- 
mir. Un  pcre  et  une  rocre  salèrent  le 
corps  de  leur  fille ,  morte  de  faim ,  et 
iTcD  nourrissaient.  Ija  Châtre  s'était  at- 
taché au  duc  d'Alençon,  depui>(  duc 
f  Anjou  j  et  fut  soupçonné  de  IVntre- 
irnîr  dans  sa  baine  contre  son  frère 
Henri  II  |.  Après  la  mort  de  ce  jeune 
mînoe,  il  se  ucvoua  aux  (luiscs  et  à  la 
Dgnr ,  quoique  Henri  111  l'eût  uoirmè 
dlievancr  de  l'ordre  dn  St.-Esprit  en 
|5S5.  Il  assiégea  en  \5iji  la  |)Cti(e 
vile  frAubi$;ny  ;  la  veuve  du  seigneur 
f  AnUgny ,  Catbcrine  de  Balzac ,  aussi 
ttoragcuse  que  belle,  se  présenta  sur 
Il  brèche  une  pique  à  la  main  ,  et  la 
|Hliison,  quoique  peu  nombrru^r , 
arioiée  pr  son  exemple,  se  défendit 
avec  tant  de  courage ,  que  la  Cli.Ure 
te  ohiiec  d'abandonner  une  entn'prise 
(  laquelle  un  fol  amour,  disait-on , 
'^oaît  eu  beaucoup  de  paît.  Il  refusa 
de  reconnaître  Ilenii  IV  jus({u*en 
,9594*  ^  ^^  ^^  Siiumit  avec  les  villes 
jde  AkMirge^  et  d'Orléans,  où  il  eom- 
ttt  an  nom  de  la  ligue ,  qu'âpre» 


CHA  a8i 

avoir  obtenu  qu*il  conserverait  le  gou- 
vernement du  Béni  el  de  TOHèanaiSy 
qu'il  serait  gratifié  d*uije  somme  do 
900,000  francs,  et  confirme  dans  la 
dignité  de  maréchal  de  France.  Il  était 
un  des  qu.itre  que  le  duc  de  Mayenne 
avait  f.iits  ,  et  de  qui  Ton  avait  dit 
a  ()u'il  ftiisait  des  bâtards  qui  se  fe* 
»  raient  légitimer  à  ses  dépens.  »  En 
1610,  le  maréchal  delà  Châtre  com- 
manda l'armée  que  la  régente,  Marie 
de  Médicis ,  envoya  au  siège  de  Ju- 
liers.  11  éUiit  très  brave,  mais  très  me* 
diocre  général.  On  lui  doit  plusieurs 
relations  historiques,  dont  on  peut  voir 
le  détail  dans  la  Nouvelle  BiblioUtè- 
que  historique  de  France.  Les  la 
Châtre  se  disaient  issus  de  Ebbes, 
prince  de  Déols ,  en  Berri ,  qui  vi- 
vait dans  le  1  o*.  siècle.  —  Chatak 
(  Louis  de  b  ),  son  fils,  mort  eu 
i63o,  servit  aussi  la  ligue,  et  se  sou- 
mit avec  lui  à  Henri  IV  en  1 5i)4*  H 
obtint  la  même  année  la  survivance  du 
gouvernement  du  Berri  et  de  la  grosse 
tour  de  Bourges.  11  fut  nommé  che- 
valier d<'s  ordres  du  roi  en  1 5g7 ,  et 
capitaine  de  cent  hommes  d'armes  en 
1601. 11  sv  démit  en  1616,  en  faveur 
du  prince  de  Condé,  du  gouvernement 
du  Berri ,  et  eut  en  échange  une  som- 
me d'argent  et  la  dignité  de  maréchal 
de  France.  On  ne  connaît  d'ailleurs 
de  lui  aucune  expédtion  militaire. 

D.L.CetP— E. 
CHATRE  (  Edme  de  la  Ciiatri:- 
Nan^ay  ,  comte  de  la  ) ,  mort  le  5 
septembre  ](>45,  était  maître  de  U 
gai  dérobe  du  roi.  Il  dit,  dans  ses 
hiémoires,  que  les  premières  années 
de  son  séjour  à  la  cour  se  passèrent 
en  intrigues,  qu'il  développe  avec 
beaucoup  de  sincérité.  L'attachement 
qu'il  voua  à  la  reine-mère  lui  procura, 
en  1 04  3,  la  charge  de  colonel -gênerai 
dos  Suisses,  vacante  par  la  mort  du 
marquis  de  Coislin.  Lié  ia  même  au- 


38a  en  A 

rée  avec  le  duc  de  Beaufort ,  cfaef  de 
la  cabale  an  importants,  il  fut  enve- 
loppé dans  sa  diigrâce,  et  contraint 
de  donner  sa  démission  <-n  laveur  du 
maréchal  de  lia ssuinpi erre.  En  r645, 
il  aih  servir  en  Allemagne  sous  le  duc 
<]'Eii^uicn ,  se  distiii(;u3  à  la  Wtaille 
de  Nunliiigen,  y  re;iit  un  coup  de 
.pistolet  dans  la  télé ,  et  fui  Tail  prison- 
nier.  Il  {taya  sa  rançon ,  et  mourut  de 
M  blessure  il  Pfailialiourj;.  Les  Mémoi- 
res qu'il  abisws  ont  e'ic  réimprima 
Slu.sîcMrsf(iis,clnotammeRiavecceux 
c  la  Bochcfoucautt ,  Li'ydc,  i66a, 
io-i:i.  On  y  trouve  de^  détails  cu- 
ir la  (In  du  rtgnc  de  Louis  XIIÎ, 


elle 


de  In  I 


la  reiiie-mère  ;  l'auteur  les  termine , 
derniers  mois  de  l'an  ifi45.  Quoiqu'ils 
passent  pour  exacts,  le  camicde  Biien- 
ne  1rs  a  réfutés,  et  cette  réfutation  se 
trouve  dans  le  Becueil  de  diverses 
pièces  curieitf»,  Cologne,  1664,  iu- 
13.  D.L.CeiP— E. 

CHATTERTOH  (Thoibis),  litté- 
rateur anglais ,  qui ,  dans  une  vie  très 
courlc,  acquit  une  sorte  de  celeltrile 
par  la  singularité  de  ses  talents ,  de 
son  caractère  et  de  sa  destinée ,  na- 
quit à  Bristol ,  le  ao  novembre  ■  ^Sa, 
de  parents  pauvres.  Son  père,  era- 
)>to}é  dans  une  école  de  cette  ville, 
eiait  mort  quelque  temps  avant  sa  nais- 
sance, laissant  sa  veuve  cDcriule  de 
rp.  fils ,  destiné  à  uaitre  ,  à  vivre  et 
à  mourir  dans  la  misère.  Ses  lacultcs 
intellectuelles,  quoique  d'un  oi-dre 
siipcrieur ,  ne  s'annoncèrent  point  pr 
les  signes  qui  les  caractérbent  ordi- 
iiairemcnt  dans  renfance.  Place  k  cinq 
ans  dansl'ocote  où  son  père  avait  été  oc- 
cupe, il  en  fut  bientôt  renvoyé  com- 
me incatuble  de  rien  apprendre.  L'or- 
p\à\  qui  le  gouverna  ûutc  sa  vie,  ri 
qui  lui  donnait  delà  à  cet  âge  le  be- 
soin de  dominer  iti  camarades  ,  ne 
:e  tournait  point  en  émulation  pour 


CUA 

I»  sur|)3Si;ev  ;  il  scjubUil  dédiiper 
ln'dpiirentueiit  lu  autres.  Bmua 
Cl  sa  mère,  san»  savutreucorelire, 
il  rciieuutra  par  hisard  un  lirvt  litre 
de  jufique ,  écrit  en  français,  dosi 
Imi  raiescnluininêu  exciièrenlvitc- 
nuu  jfl  çnrîotité.  Pour  p^Tvnii  ï  ■»■ 
T<  H,qiiBceliviccoBteuail,i1roii>'-ii- 
tio  iGnàtppreudre  lire,el,dc»(« 
lenl,  sedouna  ï  IVtudeavec  aul>iil 
ai  iccèï  que  le  permrtlAicnt  m  tiiiu- 
tîob  et  .son  caractère  atilrnl,  ïnquid, 
qui  le  portail  sons  cvuc  d'une  on»- 
pationniine.'uitre;  rn  sortcqueClial- 
ïertou ,  qui  ne  sut  îamftis  ni  Ir  Ub* 
ni  It  français,  ni  même  très  bien  \t 
g  luj.'iire  de  »  p>r(»i)re  Ungic,  ». 
quji  p.ir  la  .^itîte,  en  diflcrcnu  ^uitn, 
une  vaiiété  de  coaitaissances ,  m- 
qupllcs  sa  confiance  et  la  vrranlé  dt 
son  reprit  attachaient  im  pris  (srl 
au  -  dessus  de  leur  valeur  nt'ik  \ 
mais  celle  conCance  .  cette  riTici- 
lé ,  fruits  d'un  or^picil  satisfit ,  c( 
se  montrèrent  point  dans  l'enf^Mt 
de  Cbatlcrton.  Son  orgueil  éi«I  ion- 
brc  (i  taciturne;  il  n«  »  pressait  pu 
de  produire  des  moyens  qu'il  sen- 
tait cire  iiiGulQsants  pour  loi  prontm 
les  distinctions  dont  le  besMn  Ir  dé- 
vorait. Il  fut  reçu  h  Vltçf-  de  huit  an* 
à  Tccole  de  charité  de  CoIsIod  ,  w 
l'un  des  maîtres,  nommé  p}ûlippf,tt 
livrait ,  selon  la  portée  de  mw  espnl 
et  de  son  éducation,  à  tw  goût  V«f 
vif  pour  la  poésie  t  Cluttrrlon  ne  [Mot 
point  partager VeuthctusUsmepocnq** 
que  son  exemple  aV|it  cscilè  MX» 
ses  dèves.  Tout  dans  l'école  buâtrl 
récitait  des  vers  :  lui  seul  se  taiiuil  fl 
cachait  sous  une  apparroce  de  wé^^ 
colie  et  d'iucapaciié  ,  le  travail  iTm 
esprit  dont  les  efforts  ne  pouvaieil 
Être  médiocres.  Enfin ,  cet  esprit  [«»■ 
duisil  des  fruits  si  léuiblemrni  i'' 
bores ,  et  son  p  ier  ouvrage  fi 
une  satire.  Celte        re  ,  éciiie  W 


CI]  A 

r  de  onze  ans  rt  demi ,  et  dirip^ee 
re  un  indtlwKlistc  que  riiilérét 
t  détermine'  à  changer  de  secte, 
très  extraordinaire  pour  l'âge  où 
»  été  composée  ;  mais  cVst  là  son 

mérite  :  cllt*  n'a  été  connue  que 
\û*  ;  car  Cbatlerfon  ne  déploya 
it  devant  des  rivaux  qu'il  craignait 
ne'prjsaity  le  nouveau  talent  qui 
lit  d'cfclore  en  lui  ;  mais  dès  ce 
nent  son  goût  et  sa  vocation  furent 
dés.  Sa  mbre  et  sa  sœur,  confi- 
tes de  ses  prcuiiers  essais  ,  virtnt 

à  coup  la  me'l.mcolie  qui  avait 
I  le  dominer ,  surtout  depuis  son 
ée  à  l'école ,  se  changer  en  une 
cité  pleine  d'indiscre'tion  et  de 
:lé  ;  il  ne  rcvnit  plus  que  gloire  , 
Ane ,  immortalité  ,  et  sa  mère , 
i  que  SI  5œur,  les  seuls  objets 
près  lui-même  il  paraisse  avoir 
lis  aimés ,  araicnt  part  h  ses  bril- 
es  espérances.  Dans  le  même 
[M ,  il  prit  un  goût  passionne  pour 
dure  :  il  employait ,  à  louer  des 
fS,  le  pou  dargrnt  que  pouvait 
lonner  sa  mère.  U  fit  à  douze  ans 
atalogne  des  ouvrages  qu'il  avait 

il  se  montait  à  soixante-dix ,  par- 
ièreinrnt  d'hisloiic  et  de  the'olo^ie. 
rait  aussi  im  grand  goût  pour  les  an- 
ités,  surtout  pour  celles  des  langues, 
on  a  trouve  une  correspondance 
leut,  après  être  sorti  de  l'école,  avec 
le  ses  cauiaïades,  où  il  ne  se  servait 
de  inots  anciens  et  hors  d'usage  , 
riait  son  camarafie  de  lui  ro'pondre 
oime*  Quant  à  la  disposition  de 
esprit,  elle  se  montrait  toujoui*s 
1ns  en  plus  tournée  vers  la  satire  , 
Tut  le  peuchaut  de  foute  sa  vie,  et 
litc  naturelle  d'un  caraotcre  vindi- 
'  et  d*un  orgueil  pcrpéluellcment 
é.  Il  quitta  l'école  vers  l'/ii^e  de 
orzc  ans ,  et  fut  place  en  qualité 
If  rc  chez  un  procureur  àê  Bi  istol. 
t  à  cette  é|)0'(uc  que  se  place  la 


r  II  A  'xS^ 

circonstance  qui  détermina  sa  destini^. 
On  avait  long-temps  conservéd^tns  l'é- 
glise de  Ste.-Maric  RedcIifTe  de  Bristol 
six  ou  sept  cotfies  remplis  de  papiers, 
qui  y  avaient  été  déposés  par  le  fonda- 
teur ,  Guillaume  Canynge ,  riche  uur- 
ehand  qui  vivait  au  l5^  siècle,  sous 
le  règne  d'Edouard  IV.  L'un  de  ces 
cotlVes,  particulièrement  nommé  le 
coffre  de  M.  Canynge  ^  était  fermé 
de  six  clefs ,  confiées  aux  six  prind* 
paux  dignitaii'es  de  cette  église.  IjCS 
clefs  s'étant*]K'rdues  vers  l'an  lyîiy» 
on  fit  ouvrir  le  coffre  pour  en  tirer 
quelques  titres  qu'on  supposait  y  être 
renfermés,  et,  après  eu  avoir  tiré  ce 
qui  pouvait  offrir  quelque  utilité,  on 
hiissa  le  coffre  ouvert ,  et  le  reste  det 
vieux  parchemins  livrés  à  qui  voulut 
s*en  emparer.  Le  père  de  Chatterton 
en  emporta  une  grande  quantité,  qu'il 
fit  servir  à  couvrir  les  livres  de  ses 
écoliers ,  et  dont  sa  veuve  employa 
le  reste  à  des  usages  du  ménage. 
Chatterton ,  que  son  goût  pour  les 
antiquités  c^immençait  à  rendre  atten- 
tif sur  toutes  les  choses  de  ce  genre, 
s'empara  un  jour  d'un  de  ces  jiarche- 
mins,  et  chercha  avec  avidité  tout 
ce  qui  pouvait  en  rester  dans  la  mai* 
son,  les  emporta,  et,  quelques  jours 
après ,  déclara  avec  un  air  de  transport 
qu'il  avnit  découvert  un  trésor.  Ce 
fut  sans  doute  de  ce  moment  qu'il 
forma  le  projet  do  la  supposition  à 
laquelle  il  espérait  devoir  sa  fortune. 
Son  goût  pour  les  anciens  usages  aug- 
menta; il  se  procura  des  diction nairi'S 
de  tous  les  anciens  dialectes  de  soii 
pays,  et,  en  1768,  à  l'occasion  de 
l'ouverture  du  pont  de  Bristol,  en- 
voya au  journal  de  cette  ville  une  Des- 
cription de  moines ,  passant  pour 
la  première  fois  sur  le  vieux  pont , 
tirée  d'un  ancien  manuscrit.  Il  n'a- 
vait pas  encore  tout-â-fait  seize  an^« 
Ce  morceau  y  qui  serait  curieux  s'il 


s84  CD  A 

était  aathentique ,  excila  raneutton  ; 
on  sut  bientôt  d'où  il  venait;  niMii  on 
ne  pou vait  soupfon  ner  ChattertOD  d'en 
élre  l'auteur.  Un  le  queslionna  lur  ta 
manière  dont  il  se  l'était  procuré  :  le 
Ion  de  ces  questions  lui  déplut  ;  il 
refiisa  de  répondre,  résista  tux  me- 
naces que  l'on  crut  pouvoir  te  per- 
mettre envers  un  cn&nt  dont  rlee 
iiirelal  necommandaiCDi  une  grande 
coii sidéra li on ,  et  ce  ne  fut  que  lors- 
qu'on s'^  prit  d'une  manière  ploi 
douce,  qu'il  déclara  qu'il  venait  du 
«offre  de  M.  Canjnge,  d'où  son  père 
l'avait  tiré  avec  un  grand  nombre  d'au- 
tres manuscrits  précieux,  dont  plu- 
sieurs étaient  encuie en  sa  posseision. 
Il  s'était  déjà  préparé  à  l'usage  qu'd 
vonlail  faire  de  sa  prétendue  décou- 
verte. Depuis  un  an ,  il  s'occupait  !i 
composer  les  ouvrages  qu'il  a  donnes 
sous  les  noms  supposes  de  plusieurs 
anciens  poètes ,  cl  particulièrement  de 
ltowl<!j,  moine  ou  prêtre  séculier  du 
iS'.sièdc,  dont  l'exislence est  censc'e 
se  rapporter  au  règne  d'Edouard  IV , 
et  dont  les  talents  avaient  élé  proté- 
gés par  M.  Cinynge,  auquel  on  devait 
la  conservation  de  ces  ouvrages.  Clial- 
lerton  s'étail  en  même  temps  étudié 
à  donner  aux  feuilles  de  jiarcliemin , 
tirées  de  l'étude  de  son  procureur, 
l'air  d'antiquité  conven.-ibic  !t  ses  pro- 
)Hs.  Il  ne  se  cachait  pas  bcauroiip  des 
procédés  qu'il  employait  pour  y  par- 
venir. Avec  l'indisci'éiion  naturelle  h 
son  âge  cl  h  son  cxccssïtc  vanité, 
ayant  assure  à  un  bomme  de  sa  cou- 
naissance  qu'il  était  aisé  de  conire- 
£3ire  le  slyle  des  anciens  poètes  de 
inauit're  à  tromper  Horace  VValpole 
lui  -  m^me ,  il  acheta  nu  jour  de- 
ranl  lui  un  peu  d'ocré  dont  il  teignit 
un  parchemin;  puis,  le  salissant  sont 
ses  pieds  el  le  froissant  dans  sa  main , 
il  lui  dit  :  *  Voili  le  moyen  de  le  rcn- 
>•  dre  antique.  »  La  Description  des 


CH 

moii  es ,  etc. ,  avait  fi     _ 

il       prit  occasion  de  pulH  d 

y       s  de  Rowlty.  Le  brail  ta  nm 

oreilles  de  deux,  aniiquain»  At 
a      A ,  auiqtteh  il  iluniMi  i|MdMc^ 

de  ses  mauuscnls  :  il  en  Mànt 
r  tour  qneli{ues  secours  (TvpBt. 
aes  1  aisORs  avec  MM.  CatcMI  H  Bu* 
reli  ,  la  ci'éduUlé  avoe  laqgeUe  îU 
avaient  adopté  (oui  ce  qu'il  avait  V«illl 
Il  ■  nicoutei-  au  sujet  de  Konrtey,  k 
,  :<  s  de  quelques-unes  de  le*  ft^ 
au  lus  insérées  dans  nlusieunok 
vrai  s  périodiques  ,  eu  tbrtîQwl  «H 
esperanres,  augmentaient  «on  Ût&- 
tion.  Ce  n'était  plus  acdement  foc* 
guril ,  mais  le  sentiment  d'un  Ulnl 
véritable  ,  qui  l'Agitùt  et  lui  don- 
nait le  l>cs(ûn  de  se  produire.  Cui- 
vainCï]  du  pouvoir  d'une  volonté  font, 
il  avait  coutume  de  dire  •  qn  Dm 
»  a  donné  à  Thoniine  des  hn>  na 
B  longs  pour  atteindre  il  uni;  fa*i 
*  ne  s'agit  que  deprandreUponcdi 
»  les  étendre.  ■  Incapable  de  lfB;i« 
long-tempsi  Bristol  et  duu  Téuétit 
sou  procureur,  il  êcrîvh  k  Hmmi 
Walpole,  lui  parla  de  MsdëwoicrtS, 
offrit  de  les  lui  conunmiîqacr,  et  joi- 
gnit n  sa  lettre,  corame  écbunloB, 
une  ode  sur  la  mort  de  Riiliiid  f. 
Walpole  lui  ajant  n^ponda  naepoB- 
lesse ,  Chatterton  répliqna  {ur  m 
autre  lettre,  où  il  lui  expôuit»  ■■*- 
tion  ,  et  lui  den 

pilt  le  mettre  en  état  de  m  _. 
à  son  goQt  pour  la  norfiie.  WiJ^ 
le ,  qui  commençait  ■  se  duHfer  dt 
quelque  fraude,  commuiiiqak  la  phi 
qui  lui  avait  été  envoyée  k  jucImW 
uns  de  ses  amis;  raitiGoe  m»  |V* 
homme  de  quinxe  ana  ne  fH*d 
échapper  à  leurs  ycox;  l«  IBII— » 
moderne  des  pensées  ne  Inm  pem^ 
tail  pas  de  K  la  r  onpcr  jm  ■■ 
assemUl^  de  vv  suti ,  anM|él 
sans  art  et  saui  ;  m  wçitt  ;■ 


ClIA 

Icctcs  des  diflTcrcnlrs  époques 
divers  cmloiis  se  trouvaient 
dans  la  même  pièce  et  dans 
le  phrase.  Walpole  répondit  à 
non  en  lui  exprimant  des  doutes 
itbentidtedeces  poésies ,  et  l'as- 
d'ailleurs  qu'il  se  trouvait  tout- 
ans  moyens  de  le  servir.  Ciiat- 
y  TÎTement  offense',  fit  rcdcmau- 
Walpole  ses  papiers.  Ceiiii-ci 
t  pour  Paris,  oublia  de  les  ren- 
,  et ,  à  son  retour  ,  il  rrytit  de 
rton  une  lettre  cfcritc  sur  le  ton 
ndignatioD ,  où  il  lui  mandait 
'aurait  pas  osé  le  traiter  ainsi , 
At  IMS  connu  sa  situation.  Wal- 
MDitles  ppicrs sous  enveloppe, 
renvoya    sans  autre  réponse, 
rton  nen  conserva  pas  moins 
lui  un  implacable  ressentiment 
nanifêsta  ucpuis  en  divers  ou- 
i.  Sa  situation  clicz  son  procu- 
ui  devenant  de  plus  eu  plus 
wrtable  ,  il  effrayait  sans  cissc 
famille  paisible  par  des  idées 
menaces  de  suicide.  On  trou- 
jour  son  testament,  où  il  an- 
it  le  projet  de  se  tuer  le  Icn- 
n.  Ce  fut  alors  qu'un  le  ren- 
et  qu'il  prit  le  jMirti  de  venir  ù 
res.  On  lui  demanda  quels  y  se- 
ses  moyens  d'existence  :  a  Mes 
its  littéraires ,  dit-il  ;  si  je  ne 
'MS  pas ,  je  me  ferai  prédicateur 
bodiste;  en  tout  cas  ,  un  pistolet 
ma  dernière  ressource.  »  Bien 
lli  par  des  libraires,  engagé  k 
lier  pour  plusieurs  journaux,  il 
îtses  premières  lettres  h  sa  mère 
i  espérances  de  fortune.  Déter- 
î  se  faire  un  nom ,  de  quelque 
re  que  ce  fût ,  il  s'était  jeté  avec 
'  dius  le  parti  de  l'opposition. 
leîl  qu'il  avait  reçu  des  chefs 
{  parti  acheva  de  lui  tourner 
r.  «  Si  r.irp;cnt  suivait  les  hon- 
rS|  mandait  il  à  sa  sœur,  je 


C II A  285 

»  pourrais  bientôt  vous  faire  une  dot 
»  de  5ooo  liv.  sterl.  n  Mais  il  se  plai- 
gnait dans  uAe  autre  lettre  que  la  for- 
tune était  dans  l'autre  parti.  «  Au  reste , 
»  ajoutait  il ,  ce  serait  un  pauvre  éai- 
»  vain  que  celui  qui  ne  saurait  pas 
»  écrire  pour  les  deux  partis;  »  et  en 
même  temps  qu'il  ne  considérait  com- 
me bassesse  rien  de  ce  qui  pouvait  me- 
ner à  la  fortune,  il  ne  la  voyait  que  com- 
me un  moyen  de  considération  :  «  Si  je 
»  pouvais  m'abaisser  jusqu'à  un  travail 
9  de  bureau,  dit  -il ,  je  trouverais  vingt 
»  places  pour  une  ;  mais  il  faut  que  |e 
»  vive  avec  les  grands;  »  et  une  de 
ses  parentes ,  chez  laquelle  il  logeait , 
l'engageant  à  chercher  une  occupation 
plus  .solide  que  le  métier  d'écrivain ,  il 
entra  dans  iinc  colère  horrible,  lui  di- 
sant: a  On  me  mettra  bientôt  à  la  tour 
»  de  Londres,  ce  qui  fera  ma  fortune.» 
Il  se  croyait  destiné  à  fiirc,  par  ses 
écrits,  une  révolution  dans  son  pays, 
et  disait  habituellement  qu'avant  de 
mourir,  il  aurait  rétabli  la  nation  dans 
ses  droits.  Au  milieu  de  ces  espérances , 
il  perdit  celui  de  ses  protecteurs  sur 
lequel  il  comptait  le  plus,  le  lord  maire 
Beekford.  Pendant  quelques  jours,  il 
parut  presqiie  égaré  par  le  désespoir, 
ensuite  il  se  consola ,  iit  sur  cette  mort 
des  élégies  où  l'on  trouva  plus  d'esprit 
que  de  sensibilité,  et  où  il  avait  mis 
encore  plus  de  sensibilité  qu'il  n'en 
éprouvait ,  comme  on  peut  le  voir  par 
le  compte  suivant,  écrit  de  sa  main  au 
dos  d'un  essai  politique  qu'il  avait  dû 
adresser  au  lora  inaire ,  et  que  sa  mort 
l'avait  empérhé  de  publier  : 

Perdu  par  sa  mort  sur 

cet  essai i  •.  1 1  6 

(fagné  en  élégies,  a*.  '2\ 
En  essais  .  .  .  .  5  *.  5  *. 


5  '.    5  ' 

Je  me  nijouis  de  sa  mort  ' 

pour 3>.  i3«.  g 


^STi  CHA 

Cei>cndaDt  sn  npérances  déclinerait; 
il  changea  de  logcinen^  pour  quB 
eciis  i]ui  aritient  été  l^oini  de  tet 
tires  de  doire  iic  le  fusuiit  pas  de  m 
muère.  ïkbitué  à  une  di'ru  Iris  fru- 
i;*le,  puisqiit!  àks  sou  eubnce,  re- 
lunniiiable  par  son  excessÏTe  tabnélé, 
il  s'était  RoiiTCDt  réduit  volonuire- 
ment  au  pain  et  à  l'caii,  disant  qu'il 
ne  voulait  pas  ■  se  rendre  pins  tinbé- 
a  cille  que  Dieu  ne  l'avait  fàit,>  il 
n'aTait  p«s  toujours  de  quoi  fonniip  i 
celte  étroite  nécessité,  et,  dans  ces  mo- 
ments, il  refusait  avec  indigoatton  l'of- 
fre d'un  repas  qu'en  tout  autre  tempt 
il  aurait  accepté  avec  plaisir,  £n  mime 
temps  ,  il  envoyait  des  préienls  1  sa 
nére  et  ï  M  sceur,  leur  faisait  un  dorh 
peux  détail  de  tous  les  travaux  litté- 
raires dont  il  était  cliargé,  et  em- 
ployait le  prix  que  lui  rapportaient 
CCS  travaux, aussi  loal  payés  que  faci- 
lement acceptés,  à  se  donner  l'exté- 
rieur  de  l'aisance,  et  à  fréquenter  le* 
Lcux  de  divertissement  public,  qui  lui 
étaient  devenus,  disail-il,  «  plus  né- 
■  cessaires  que  la  nourriture.  ■  Eu- 
fin  ,  après  avoir  passé ,  à  ce  qu'il  pa- 
latt ,  plusieurs  jours  sans  manj-er ,  il 
s'empoisonna  avec  de  l'arsenic,  et 
mourut  le  aS  aoiît  1770,  âgé  de  dix- 
sept  ans  neuf  mois  et  cinq  jours, 
quelques  jours  ;ipr<!s  que  le  docteur 
Fry,  principal  du  collège  de  Sl.-Jean 
k  UxFord,  était  arrivé  Ji  Bristol  pour 
recueillir  des  informations  sur  les  poé- 
sies de  Ruwley  cl  sur  ChatlCflon ,  qu'il 
voulait  prendre  sous  sa  protection. 
Ses  ouvrages  se  répandirent  avec 
rhistoii'e  de  ses  malheurs.  Un  enthou- 
siasme tardif  s'attacha  i  sa  mémoire, 
et  l'infortuné  Chatleriun  devint  un 
des  ol^ets  de  l'intérêt  public.  I.es 
{Kiésies  données  sous  le  nom  de  Row- 
ley  et  antres  anciens  poètes ,  si ,  com- 
me on  n'en  peut  douter,  elles  sont 
(te  lui,  (ODi  le  premier  de-  ses  titres 


di-  jire,  et  il  te*  a  cmnpoMVt  i 
•  n  ans.  On  y  lionTe  iiih;  iinugiiM- 
lii  'ortc  et  brillante,  une  hcunwc 
ïni     liun  ,  rt,  ce  qui   peut  j)tnjij< 

irdinaire  ,  souvent  tiiu  pt«- 
junue  sensibilité.  Des  nuvragci  qt'it 
a  di  .nés  sous  son  nom ,  les  mnllnin 
sont  SCS  Satires ,  écrite»  awc  loiM  , 
la  '  rve  d'amertume  qiû  éUiC  dtoc 
s<  aractcrc,  Ses  anUtS  p*wt«, 
Cl  stant  eu  morceaux  dA*:M*  | 
I     -e  ses  à  dilTcreDles  tiersumie*.  m- 

trop  la  reelirrebc  et  PaÂtU- 
non.  Les  morceaux  de  pruse  if^  i 
iinéré.*  dans  dilTércnts  journsoK  vM 

l>lcs  cl  {nquanis.  t^iiliD  ,  iars- 
qudii  songe  àsun  Age,  loutcoffn 
lit  de  lui  donne  l'iiMeqac  Cliaiteilgn 
n'avait  pas  Lcsoin  de  niaurtr  atut 
dix-huit  ans  pour  éti-e  regardé ccrnse 
un  des  ^Irvs  les  Jibis  cxli'nEifdieaiKt 
qui  aient  existé.  Ses  (Buvres  ont  â* 
reriK'illics  avec  soin,  u-'ituics  d  in> 
primées  plusieurs  fui»  apr«;s  u  moit, 
8o5,  e«  5  wl.  i»- 


CHAUCER  I  GEorFROY  ),  luqiut  i 
Loudrcs  en  i3iS,  »elon  qoelqtwt- 
uns,  d'un  marchand  ;  selon  qoelqua 
autres,  son  extraction  était  noblr.  Il 
étudia  à  Cambiiilce  et  à  Oxford.  Ce 
fut  dans  la  première  de  ces  univrf 


.   qu'il    , 


fil    . 


poHe,  â  l'âge  de  dix-huit  ans,  para 
O'iir  d'amour ,  le  premier  poén* 
connu  qui  aîl  été  écrit  eu  ao^uL 
Après  la  conquête  des  Narmawb, 
le  français  ,  qui  était  la  laitue  i!ti 
vainqueurs,  devint  en  Aii[8lelemf^ 
diurne,  sinon  universel,  da  moins  <Ic- 
minanl;  il  c'tail  surtout  la  Ungurdn 
grands  et  celle  des  poètes.  CcpMKlial, 
quelques  essais  furent  leulés  pourd» 
ver  l'anglais  aux  mfmes  honnrtirt: 
mais  le  •=!'"'  i*"'  ""l'es  qui  r*fainl 
euir       i  ne  !  as  trouré  anf- 


CHA 

u'cftait  probablement  pas 
tiiie  à  soD  point  de  lua- 
ait  réservée  à  Cbauccr , 
réserve'  aux  esprits  su- 
recueilli  r  les  fruits  qu'a 
Dce  la  suite  des  siècles. 
UHOur  obtint  un  grand 
avoir  voyagé  assez  loiig- 
erfectionner  ses  connais- 
genre,  de'jà  fort  étendues 
!  où  il  vivait,  après  avoir 
le  temps  les  lois  dans 
liaucer ,  dégoûté  de  cette 
ma  du  côté  de  la  cour; 
,e  d'Edouard  III ,  quoi- 
Ire  alors  de  la  première 
fut  très  en  faveur  auprès 
itout  de  son  Gis  Jean  de 
lèbre  duc  de  Lanças tre. 
I  Tamour  de  ce  prince 
ae,  la  duchesse  Blanche, 
ni  ses  vers  cet  amour, 
,  les  charmes  et  les  ver- 
chesse,  qui  n'empéchè- 
mari  de  lui  donner  bien- 
',  ladj  Catherine  Swyn- 
mante  de  ses  enfants  , 
ooser  il  Cbaucer  la  sœur 
te  alliance  affermit  la  fa- 
iicer  auprès  du  duc,  qui 
da  k  celle  du  roi.  II  fut 
i verses  places  honora- 
ires de  celle  d'envoyé  au- 
^ublique  de  Gènes ,  ce  qui 
casion  de  visiter  Pétrar- 
place  de  commissaire  au- 
e  France  Charles  V,  pour 
rcooavellement  de  trêve 
e  de  Richard ,  prince  de 
la  princesse  Marie ,  fille 
Dce,  négociation  qui  n'eut 
(.  Il  eut  aussi  des  places 
ommc  celle  de  contrôleur 
dans  le  port  de  Londres. 
des  lûenfaiti  de  la  cour , 
û»  on  remarque  le  don 
vin ,  qui  devait  lui  être 


délivré  chaqtie  jour  dans  le  port  de 
Londres ,  py  l'échanson  du  roi ,  sur 
les  produitsdesdouanes.il  suivit  le  roi 
Edouard  eu  France,  lors  de  l'expédi- 
tion infructueuse  qui  se  termina  par 
la  levée  du  siège  de  Reims.  Fortement 
attaché  au  duc  de  Lancastre,  il  em- 
brassa aVcc  ardeur  les  opinions  de 
Wiclef ,  surtout  relativement  à  la  ré- 
forme du  clergé,  et  fut  même,  h  ce 
qu'il  (Kiraif ,  intimement  lié  avee  ce 
fameux  hérésiarque;  mais  ni  les  af- 
faires, ni  les  intrigues  de  la  cour, 
ni  les  discussions  théologiques,  n'in- 
terrompaient le  cours  de  ses  travaux 
poétiques.  La  Cour  d'amour  avait  été 
suivie ,  peu  de  temps  après ,  du  poème 
de  Troîlus  et  Créseide,  è^Arcile  et 
Palémon,  de  la  Maison  de  la  Renom" 
mée,  etc.,  ouvrages  dont  il  ne  pa- 
rait pas  que  l'invention  appartienne  â 
Chaucer;  mais  dont  il  donne  quel- 
ques-uns pour  imités,  et  dont  les  au- 
tres le  sont  visiblement,  soit  du  jRo- 
man  de  la  Rose,  de  fioccace,  soit  de 
quelques  aotrçs  auteurs  moins  célè- 
bres. Il  paraît  avoir  puisé  surtout  dans 
les  ouvrages  des  troubadours  proven- 
çaux, qu'il  affectionnait  particulière- 
ment ,  et  auxquels  la  fierté  anglaise  lui 
reproche  d'avoir  emprunté  un  grand 
nombre  de  mots  pour  les  transporter 
dans  sa  langue ,  comme  il  est  aisé  de 
le  voir  par  l'abondance  de  mots  fran- 
çais qui  se  trouvent  dans  ses  écrits. 
Ces  poésies,  dont  l'invention,  quand 
elle  appartiendrait  à  Chaucer,  ne  vau- 
drait pas  la  peine  detre  revendiquée^ 
portent  fempreinte  du  mauvais  goût 
qui  réguait  alors  dans  toute  l'Europe. 
Dans  sa  Cour  d^ amour ,  le  poète 
amoureux  reçoit  de  sa  dame  la  pro- 
messe qu'elle  le  rendra  heureux  au 
mois  de  mai.  Le  1  '^  de  mai ,  les  oi- 
seaux y  pour  cele'brer  ce  beau  jour , 
chantent  un  office  en  l'honneur  de 
f  amour  ^  et  cet  ofCce  n'est  autre  diote 


38R  CHA 

que  celui  àt  rÉ;:lîse,  dont  ili  k 
pari^ig^nt  les  tliffcreotes  prifem  :  le 
rassigiiol  chante  le  Domine  IsSia , 
l'aigle  le  Fenite,  etc.  Dans  Trmbu  H 
Cniseide  ,  poème  dont  l'adion  m 
patsedurantlesiègede Troie,  Troïlut 
est  dijsigué  comme  un  jeune  cbevaUer 
(knight),  et ,  de  métne  préci sèment  que 
FA  est  maintenant  la  prrmicre  lettre  de 
Talphabel,  Créne'ide  était,  parmi  les  da- 
mes troyennes,  la  première  en  beauté. 
Ses  autres  ouvrages ,  tels  que  la  Mai- 
son de  la  Benommèe,  que  Pope  a 
îmiicV  dans  sou  Temple  de  la  He- 
itommée,  et  les  poésies  faites  en  l'hon- 
neur du  duc  et  de  Li  duchesse  de  (en- 
castre, sont,  pour  In  plupart,  des 
rfves,  des  visions  alle'goiiques ,  mâ- 
les de  disricrlatfons  murales  ou  théo- 
li^qucs  dans  le  gofit  du  temps;  ce 
qui,  outre  la  diMcullc  de  la  langue, 
rend  la  lecture  des  outrages  de  Ghau- 
ccr  pénible  et  eiiiuiyeuse.  On  y  trouve 
cependant  de  la  vérité  dans  la  peinture 
des  caractères  et  une  délicatesse  de 
sentiments,  qui,  dans  ce  lemps-tà, 
s'alliait  asset  souvent  à  la  grossièreté 
des  eitpressîons.  Les  Anglais  assu- 
rent de  plus  que ,  malgré  l'irrégularité 
de  la  versification,  la  poésie  de  Chau- 
cer  ne  manque  pas  abarmunic;  et 
cette  irrégularité  n'a  pas  empSché  de 
le  regarder  comme  l'invcnleur  du  vers 
héroïque  anglais.  L'avènement  de  Ri- 
chard II,  en  iSrn  ,  semblait  devoir 
ttre  iavorable  A  Cliaucer,  par  le  cré- 
dit que  devait  prendre  sur  un  roi 
jeune  et  peu  capable  un  prince  amlù- 
Iteuzlelqncleâucdeljancastrejmais 
devenu  bientôt  suspect  au  roî  par  ses 
intrigues ,  le  duc  de  Laticastre  s'était 
aussi  aliéné  le  peuple  par  son  atta- 
cheiuenl  à  la  doctrine  de  Wjdef;  en 
sort  que  la  situation  de  ses  partisans 
devrnail  tous  les  jours  plus  précaire, 
L'attaf^henienl  personnel  de  Ch^ucer  à 
Widcf  resiMsail  &  b  haine  des  par- 


I  de  rËflise  i-orDÛne-  Ca  rSHa. 

les     rirli'Ëïies  ayant  vmtu ,  nutgltf 

rui>pb>itiun  du  der^f,  fâiro  oonnr* 

à  I     ulres  un  maire  de  l?>ir  p»ili,  le 

r  des  deux  fartïU'R^  fut  lA  qn'ilta 

la  une  sédition  violente.  I^  taia 
I  ma  contre  les  a  iitciirs  de  U  »Jdf> 
tion;  les  wiclrGi. tes  furent  wmrairnt 
I       reliés,  plusieurs  Turi'itt  nm  a 

,  et  Cbaiicer.  »bli^é  de  s'cafiôr, 
p.  a  daiit  le  Haioaal,  où  tl«^ait«- 
tranqiiille.  La  ctiiir  d'An^tWS 
lui  I  ;rmcllait  de  toucher  set  revcMlf 
et  i^mc  tes  anpointrnMtnls  de  *», 
pli  de  conlrolrur  des  douiiK*, 
qu'If  faisait  exercer  par  Mibstituljinù 
siin  absence  du  royaume  était  pn*b»* 
blement  la  condition  de  rvUr  îmW- 
gence;car,forc^en»nle,  parTiofid^ 
lilc  de  ses  agents ,  Ae  repaiser  tecftK- 
ment  en  Angleterre,  d'où  il  ne  Id 
arriviiii  plus  aucun  secours ,  il  b 
bieiiiôi découvert,  an^ld,  etpririfi 
SI  ch.-irge.  Il  n'obtint  son  panJon  <<  B 
libL'rtc  qu'au  prix  de  ptitstron  tilta- 
lions  nuisibles  à  son  [>arti,  auqud  il 
devint  pjr-là  extr^memcul  odwai; 
Diiiisie  m^nie  temps,  le  ducde  Lia- 
caslre,  qui,  dans  le  vain  ctpoir  dt 
parvenir  à  la  couronne  d'KspifBt, 
avait  épousé  en  secondes  oowsUl^ 
de  I  ierrc-le-Cruel,  mais  qui  oao>er> 
vait  touiours  son  uneton  aliacbeflinil 
pourrall]eriueSvf;ufuid.doiililtvïit 
eu  plusieurs  enlânrs,  futubtr^.  park 
clameur  publique,  de  »Vn  *«|intk 
Cliaucer,  privé  encore  de  cet  >p]nâ 
réduite  une  grande  détresse, ubtiolLi 
permission  de  Irailer  de  ses  pensNU, 
et  quitta  la  cour  pour  s'occuper  v» 
qucment  de  travaux,  littéraires.  O  U 
dqii->  ce  teiupf-demalheurqu'illi:  w 
Testament  de  l'amour,  c;|«fr  JV 
mtlalioii  de  la  Coitiolntion  de  Beê«| 
qui!  avait  traduite  diii^  la  jruntut, 
Au  lieu  que  la  rn  phie  appinlli 
Boëce  et  ficni  Iç        ikt  daù  ytj*^ 


CH.\ 

FAmour  qai  se  présente  h 
et,  en  récompense  de  ses 
"Vices,  lui  laisse  par  forme 
Jnsi  qu'à  tous  ceux  qui  sui- 
instructions  j  les  plus  sages 
de  philosophie,  de  morale 
jioD.  ÏjA  fortune  de  Chaucer 
e  nouveau  avec  celle  du  duc 
stre,  revenu  en  iSBg  de 
m  d'Espgne  ,  où  il  avait 
it  essaye  de  recouvrer  les 
de  Castille  et  de  Léon ,  qu'il 
;  lui  appartenir  du  chef  de 
t  mais  aoù  il  avait  rapporté 
es  considérables  qui  lui  sor- 
rdever  son  parti  à  la  cour, 
s  après ,  sa  seconde  femme 
rte,  il  épousa  Catherine 
,  et'fit  I^itimer  les  enfants 
eus  d'elle.  Chaucer ,  allié  de 
la  famille  royale ,  vit  se  rr- 
ies  (avetirs  de  la  cour,  et  fut 
oi«y  â  ce  qu'il  paraît,  cm- 
m  service.  II  ne  perdit  rien 
de  son  beau-frcre,  le  duc  de 
,  suivie,  bientôt  après,  de  I<i 
I  qui  plaçA  sur  le  trône  le  fils 
i,  Henri  de  liancastre.  Ce- 
il  parait  qu'à  cette  épo(|ue  il 
rement  retiré  de  la  cour ,  et 
ranquilicment  de  sa  fortune 
hiteau  de  Dunniii^tun,  où 
lrélon<;-temps  le  chêne  sous 
prétend  qu'il  allait  méditer , 
triait  le  nom  de  cfténe  de 
Ge  fîit  là  que ,  dans  ses  der- 
lëei,  il  composa  celui  de  ses 
qui  a  conservé  le  plus  de 
t,  ses  Contes  de  Cantorbérx^ 
rers,  dans  la  ftirmc  du  Dé- 
de  Boccace,  mais  dont  les 
tihement  anglais  ,  offrent 
le  variété  de  caractères  peiu  ts 
frîté  propre  à  ce  poète,  et 
ité  qu'on  ne  lui  trouve  p.is 
Chaucer  a  eu  le  sort  de  tous 
ini  qui  ont  montré  du  gc- 


C II A  289 

nie  dans  les  premiers  temps  de  la 
renaissance  des  lettres  ,  lorsque  la 
langue  et  le  goût  n*étaient  ps  en- 
core forrac5.  On  l'admire  et  on  le  louo 
beaucoup ,  mais  on  le  lit  peu.  Il  est 
le  premier  des  modernes  qui  ait  Caiit 
usage  dans  la  poé:»ie  de  fesprit  et  des 
fictions  chevaleresques.  Son  conte  de 
•Sir  Topaz  est  dans  le  goût  de  2>oit 
Quichotte,  11  mou;>ut  en  1 4  00,  âgé  de 
soixante-douze  ans.  On  a  de  lui  trois 
stances  morales  ,  intitulées  :  Bons 
conseils  de  Chaucer,  et  qui  furent 
ébmposécs ,  dit-on ,  dans  se6  derniers 
moments.  Ses  œuvres  ont  été  recueil- 
lies en  angl.iis,  Londres,  1721 ,  in- 
fol.  —  Son  fils  aîné  (  Thomas  Chau- 
cer )  occupa  de  grandes  places.  Alix , 
fille  de  celui-ci,  épousa  en  troisiè- 
mes noces  le  fameux  Guillaume  de 
la  Pôle,  comte,  puis  duc  de  Suffolk  ; 
et  de  ce  mariage  sortirent  ces  ducs  de 
Suffulk,  dont  le  dernier  fut  décapité 
sous  Henri  VII.  S— D. 

CHaUCHEMER  ( le  P.François  )^ 
religieux  dominicain,  docteur  en  théo- 
logie,  né  à  Hlois  en  i(>io,  fut  pro- 
vincial de  son  ordre  à  Paris,  et  y 
mourut  le  0  janvier  1713.  ('/était  un 
des  bous  prcJicalcurs  de  sou  temps;  il 
cul  plusieurs  fois  l'honneur  de  prê- 
cher devant  le  roi ,  et  ce  fut  toujours 
avec  succès.  Ou -a  de  lui  :  I.  des  Ser- 
mons sur  les  m^r stères  de  la  religion 
chréHennCy  Paris,  1709,  in-iu;  IL 
Traité  de  piété  sur  les  avantages  de 
la  mort  chrétienne,  Paris ,  1707,  1 
vol.  in- 1  ^  ;  réimprimé  en  1711  et 
1711.  François  (lastnud,  avocat  au 
parlement  d'Aix ,  avait  fait, en  1  <><)<),  * 
in  S"*.,  l'oraison  funèbre  de  la  fameuse 
M"''.  Tiquet  (Marie- Angélique  Char- 
licr), décapitée  en  i6<)9,  pour  .ivoir 
attenté  à  la  vie  de  sou  mari ,  le  P. 
Cliaucheiner  fit  la  critique  de  rrtie 
plaisanterie ,  qu'il  trouviùt  déplacée, 
et  y  joignit  uu  di<)COurs  moral  et  chré- 


tien  uir  le  mènif  sujet  ;  Gastand  re- 
pondil  à  CVS  deux  piécci ,  e(  un  les 
trouve  lomei  daui  lé  recueil  qiii  en  a 
ërdrùticn  iGgyet  1700,  m-S".  Ce» 
piccetni>soul  reniurquablcique  |>ar  U 
MDguIarité  du  sujet  i-t  par  le  tour 
«[u'oii  lui  a  donne.  C.T — ï. 

CiliUDET    (ANTOIftE-DENIB), 

uul|ileur,  elcfe  de  M'.  Sloiff,  nn- 
quil  i  Paris,  le  3i  mars  t^ÔS.  Il 
i'araiisaiE  djtns  son  eiilancc  à  mode- 
ler de  petites  figures  cd  terre  glai^tc, 
et  U  vue  des  statues  quidrcsKol  nns 
jardios  éviilUit  son  imaginalioD.  H 
k'ÎDsciivit  à  l'iee  de  quaiune  aiis[Mr- 
ni  i  les  éièrcs  de  Vucadémie  de  itdDltirc. 
I.'IieiireUM  rdrolulion  (|uc  l'inilucitM 
de  Vieri  .ivaît  oriéiée  n'avait  [winl  en- 
core r^éne'rd  lurl  sLiluâirc;  mais  en 
M  soumelLuit  au  goût  At  l'ëcole ,  Cbau- 
dcl  suivit ,  aiiL-iDl  qu'il  le  put ,  de  meil- 
leurs exemples,  ea  allant  chercbi^r 
dans  rantiquile  les  modéirs  qu'il  sa- 
vait rl^^  appre'cier.  Cependant,  lors- 
qu'il rcmiwrla  le  grand  pril,  en  178  J, 
Mil'  le  5U|et  de  Joseph  vendu  par  ies 
frères,  docile  à  l'eiprJE  du  temps,  et 
ppul-clre  aussi  |)Our  hk  pas  aliéner  se» 

Ï 'liges,  il  composa  son  bas- tel îef dans 
a  manière  de  recule.  On  y  voyait  des 
arbi'cs,  un  pout  cl  de  petits  garçons 
avec  de»  chevaux,  a  J'y  aurais  mis  de 
B  la  pluie, disait-ilassrz plaisamment, 
■  si  le  programme  l'eût  urdoané.  »  Il 
est  vrai  qu'alors  ou  rcprcseatait  en 
Kulpture  jusqu'aux  substances  vapo- 
reuses, 1rs  nuages  et  la  fume'e,  Maigre 
l'ei  rrur  qui  aptMrteiiail  à  cette  epoijue, 
k  bïS-reliFf  de  Oiaudel  méritait  la 
couronne  qui  lui  Fol  décernée.  Les  au- 
tre* élèves  eu  furcntielli^roenl  frappés, 
qu'ils  portùreol  l'aulvur  en  triompbc. 
Dès  cemoment  ,Giaiidcl  fut  pasSionn^ 
pour  la  sculpture  el  poor  la  gloire  ;  il 
ae  rendit  à  l'ocole  de  Rome ,  où  les  arts 
1»  motitrèreutàluidans  loiiteEa  pom- 
pe de  leurs cLefi-d'Œuvre.  Il  vamui  ki 


(c-ciions  i 


iinJ 

urtl 

mi-ui  de  ta 
i  Par»  4 
trcl.,jJo^ 


leur»  diJTereill 
r  vit  luiMT  i» 
d<»  vaseï  grecs  un  c(nai)iMi  I 
des  loges  de  Rapbaâ  ;  fjÉ 
Drouais  ief.  cnMui»  qu'on  ■ 
alUibucr  i  nn  bidula  peininJ 
fitcr  »iir  les  tlHlii«s  et  Ici  h 
auii^uea,  pour  m  |>tfuélicr  ,1 
ment  du  bnu  id^jt  Ae  leurs  | 
mùidcl'eiprilingéiit 

fusilion.  Il  rcviul  ii 
acadenucde  peinture' lu 
qu'auMÎiot  le  tilic  il'ApW,  Il 
le  premier  ebîel  Au  TvaMm 
nùm  loruiil  ilt  l*6oale  de  t 
(il  MU  de  lemiM  aprii ,  poW. 
ratiou  du  péruljflc  du  fanS 
groupe  qui  est  irgnnl^  en 
de  SCS  turifleurs  uurragrs;  il 
expriuie  l'Êinulittûm  «b  ^  fl 
tie  fui  pa>  d'abord  appreintf  et 
t'est  aujourd'hui;  on  u'étattM 
core  ri'venu  i  U  bclk  tiaiffi 
dci  artistes,  habiles  d'ùtleqiij 
qui  teoaieul,  sans  t'en  aperce 
l'ancieune  manière,  nliôitta 
i  le  croire  au-deiuoux  d'un  au 
vrage,  plaré  sous  le  aiimr  né 
et  qui  est  loin  de  jouir  de  la 
eslimc.  Chaudel  rprwiva.vii 
de  H  vit ,  une  autre  ÎDiusttcc  tj 
il  se  montra  pins  scnâiUe  :  M 
à  son  Œdipe  le  prix  d'encouaj 
accordé  i  La  tculpture  cKpo4l 
Ion  de  iHui.  Ci-t  ouvrage  Cfl 
ses  plus  beaux  titre»  A»  p^*% 
est  mfliclle  de  cotuevoir  une  n 
tion  mieux  pensée  pour  l'ail  Ot 
et  une  idée  mieiu  exprimée,  (t 
de  VEinpermr,  p|ao«e  ^antlû 
corps  législatif,  le  bat-rrlicf M 

re  de  Cjpartssc  se  UKc^èiv 
demmenl,  cl  viorcBl  fiscr  la* 
au  rang  des  prcmtcn  iMiuÂl 
dénies,  et  il  y  itérait  pcul-Arc) 
tuK'r  rang ,  saus  fcspècc  Sï^ 


CHA 

marqne  dans  ses  onvra|i;es  et 
t  de*^  maiivaîse  sanié  habi- 
;  des  fréquents  Tomissemcnts 
qui  le  forçaient  souvent  d'in- 
•re  MO  Irarail,  et  qui  l'ont 
\wé  k  h  fleur  de  son  ige. 
lie  de  la  Pmix  (  de  gran- 
itnrellc } ,  eiécmée  en  argent 
Se  daas  le  palais  des  Tuile- 

tCiliie  de  Cincbmaiusy  dans 

du  atfnat;  le  kas^rclicf  qui 
le  plafood  de  la  première  salle 
fe  Mapoldon,  el  qui  représente, 

figures  de  trois  femmes  gra- 
eat  enlacées ,  la  Peinture,  la 
fê€if  Architecture;  la  figure 
que  de  VAmâar  qui  tend  un 
tx  mnes^etqui  les  amuse  avec 
rf  ;  ainsi  que  les  petits  bas- 
laetfi  sur  le  socle,  et  qui  sont 
alitant  dVpisodes  de  ce  joli 
donnent  k  Chaudet  de  nou- 
Irca  de  gloire.  La  figure  repré- 
h  Sensibilité,  sous  la  forme 
Mie  personne  qui  touche  la 
9|  le  Bélisaire,  ciselé  en  bron* 
iB-méme ,  et  Tnn  de  &es  incil- 
mges;  Paulti  rirginie,  qu'il 
fti  en  marbre ,  et  auxquels  il  a 
i  eette  tendresse ,  cette  puis- 
Intérêt  dont  les  a  doués  rad- 
iaient de  M.  de  Saint-Pierre  ; 
fjimonr;  et,  en  dessins,  Pé- 
ibétiqne  de  t Amitié  conso' 

à  la  patte  d'une  prison;  le 
ée  de  P^ehé,  â  laquelle  les 
ti  peuples  de  la  terre  viennent 
In  faonneurs  difins,  dessin 
fÊT  itn  étendue  et  son  fini  ; 
c  ipand  mmibre  d'antres  des- 
«flmdânent  pensés,  pour  la 

PB  édition  de  Racine ,  par  P. 
laUeaa  représentant  Énée 
Uamt  milieu  de  Vineendie  de 
tableau  qui  achera  de  prouver 
Midet  aurait  pu  devenir  un 
de  distinctioD,  quoique  ce 


quM  a  laissé  en  ce  genre  nhche  par  le 
colocis  ;  les  nombreux  sujets  ^e  mé- 
dailles qu'il  a  composes  et  dessinés 
pour  Thistoire  numismatique  de  l'em- 
pereur ,  dont  s'occupe  la  troisième 
classe  de  Tinslitut  ;  tous  ces  ouvragAS 
enfin  ,  qui  ne  sont  que  la  partie  ac- 
cessoire de  M  réputation ,  n'attestent 
ps  seulement  l'activité  et  l'étendue 
du  talent  de  Cbaudet ,  mais  bien  mieux 
encore  son  esprit  ingénieux  et  sa  sen^- 
sibilité.  Nous  ne  ferons  qu'indiquer 
ses  deux  demieri  ouvrages ,  le  fron- 
ton du  palais  du  corps  législatif  et 
la  statue  de  la  colonne  d'Austerlitz, 
parce  que  les  conceptions  en  ont  été 
généralement  blâmées  ,  et  qu'il  est 
certain  que  la  première  lui  a  été  impo- 
sée, en  même  temps  qu'il  est  douteux 
qu'il  n'ait  pas  admis  la  seconde  par 
complaisance.  En  effet,  on  ne  peut 
point  reconnaître  son  esprit  judicieux 
dans  le  choix  d'un  costume  iaéid  pour 
l'empereur,  placé  sur  une  colonne  dont 
tous  les  Ornements  et  les  costumes  sont 
nationaux  et  du  tennis  où  nous  vivons. 
Il  n'aurait  pas  imaginé  aussi ,  pour  le 
frontispice  du  temple  des  lois,  un  épi- 
sode cTune  Victoire,  quaud  on  avait  à 
consacrer  un  sujet  d'histoire  l^islati- 
vc.  Chaudet  a  exécuté  un  assez  grand 
nombre  de  bustes.  On  ne  parlera  point 
ici  de  ceux  de  l'empereur,  ils  se  con* 
fondent ,  pour  le  mérite,  avec  la  statue 
du  corps  législatif ,  qui  en  est  le  type  ; 
mais  il  y  en  a  deux  qu'on  doit  plaoer 
parmi  les  beaux  ouvrages;  savoir:  un 
buste  defeu  SahatiertX  celui  de  David 
Leroi,  L'amitié  et  la  reconnaissance  l'a- 
vaient inspiré  pour  Tun  et  f  autre.  Ccuj^ 
du  cardinal  mauri  et  de  Lamoignon- 
Malesherhes  sont  aussi  tris  beaux. 
TiOrsqu'il  fut  nommé  professeur  aux 
écoles  de  peinture  et  de  sculpture ,  il 
se  livra  avec  ardeur  aux  fonctions  de 
l'enseignement.  Il  avait  tant  réfléchi 
sur  son  art ,  il  l'aimait  avec  tant  de 

19^ 


■)J)3 


CH.4 


trisaion,  que  c'cuit  i^n  bouhuu'  pour 
li  d'eu  ciposef  la  ïaiue  docliine,  et 
siiitoul  d'en  répandre  le  sentiiocDl. 
Numujc  lOcmbre  de  la  qualrième  classe 
de  riu$titui ,  il  fil  prtic  de  la  comniù- 
sioii  du  Dictionnaire  de  la  langue  det 
itaux-arts,  ci  d^pluya  danslis  dU- 
cuïïions  de  ce  travail  toute  b  sagitute 
.et  lu  justesse  de  son  esprit,  luslruît 


nitre  anal 


lettre,  il  élODDail  jwr  U  in 
ilytiquc  avec  laqurUe  il  eu 


ceTnil  et  disposait  les  articles 
brcux  qui  lui  étaient  éclius.  Cliaudet 
estmortle  iC)3vnlj8iD.      A— s. 

CH&VFFEPIË  { JicQUEs-GïimcE 
de],  ministre  cakinislc,  et  prêdica- 
teurfi'ançais.DéàLeuwardcenFrise, 
le  9  novembre  i  ^oa  ,  s  emlirasH  de 
H  boiiDC  licDre  ,  dit  Mercicr'de-Sl.- 

■  Léger,  l'étal  eci-lcsiastiqup,  et  exer- 
B  ça  suceciïiTi'itieutlciuiiiistiiedaDS 

■  les  églises  proteslautes  de  Fles&in- 
»  eue,  de  Dcifl ,  et.  depuis  1743, 
>  àecdlcd'Atastenlant,  ■  011  il  mou- 
rut, le  3  juillet  1 7S6.  Chauflepie  re- 
garda toujonre  la  prcdicalion  comme 
une  des  ^larlieg  tes  plus  essentielles  de 
son  minislîre,  et  >  ^  IWra  avec  zcle 
jusqu'au  tombeau.Dix-buit  mois  avant 
sa  mort,  malgré  son  çrand  ùgc  et  la 
faiblesse  de  sa  vois ,  il  prononça  un 
sermon  dont  l'auditoire  ne  |>enlii  pas 
un  mot  On  a  de  lui  :  I.  Sermons  sur 
l'état  du  peuple  juif,  imsterdam , 
1756,  in-é'.j  II.  TabUau  des  vertus 
chrétienne^.  Anislerdam,  1760, in- 
8".,  traduit  de  l'anglais  de  Bjstcr, 
ecdé5iaiti<]uc  du  comie'  de  \\orce5- 
tcr;  llï.  ffistcire  da  monde,  sacrée 
etprofane.par  Samuel  Shuchjari , 
traduite  de  l'anglais,  Leydc.  1738 
Cl  1753,  3  vol.  iD-i'i.  CbnulTepic  n'a 
traduit  que  le  a*,  volume  ;  le  1  '''.  l'a- 
vait éli  par  J.  P.  Bernard  ;  le  5'.  le  fut 
parToussaint.  IV.  fie  de  Pope{  k  la 
tite  des  (ouvres  diverses  de  cet  au- 
teur, traduites  de  l'anglais  [lar  iliOe- 


rcnti  «ulcuri ,  rccoctllics  ptr  EIk  ik 
JoncoiU'I.rl  io) primée»  â  Aauirfljai, 
i'j54,  7  »oLin-ii;  1 7^7,8 ïhLiu- 
\i  ).  V-  Histoire  aniferi^U  dotiu 
te  cçmturiicemcnt  Jm  motuU,  tiannie 
de  i'augtais.  1770-  1793,(0  vol  | 
in-4'-  CelouvTugr,  compaïrca  >U|^  | 
terre  par  une  société  (J»K(Uf  dtktinii 
futir.'tdiiiteD  fraoE^U  pu  drajiMN^w 
de  gens  de  letlrcft.  L  un«  de  m  i» 
ductiunf.  nt  iu  8°.  ;  rallr  iU^ntn 
contribua  Cluiullepic  ut  ■i»^"')  ^* 
traduit  b-s  tomes  i!i  k  jf.  VL/Tt»- 
veau  Dictionnaire  kbioriqut  et  air- 
que ,  pour  servir  de  tufptéant  m 
de  continuation  au  f'irlifrrmmirr  iàt- 
torique  et  critique  d»  V.  Hem 
Bn}le,  Amsterdam, i75o-56|4i*^ 
in-fuLLeprojeidr  faire  un  niq^^Ml 
au  diclionuaiie  de  Baylr  «nit  éi  bc 
me  il  I.)  mort  de  en  pbiloM<plie,ai>> 
ne  fut  pus  eiijciit^.  Ouelquci  ^atit 
lettres  aurais  ayiM  dontie  ime  in- 
duction auglai»ederutiTrag^deB*ik 
en  10  vol.  (  fox-  Ratu:  î,  av«  « 
additions  con}idenbl«s,oii  pcepOM  1 
CbaulTepic  de'lraduirc  tu  ftanpiila 
additions  faites cii  An^etarre.  Cctai- 
diltonscuusiïtaicol,  MÛcii  co«|iltjwBt 
des  articles  de  Bajie,  *oîl  en  attiÙB 
nouveaux.  11  coKMcn  |diuîciir»aiiBéa 
l  ce  irAvail ,  e|  fit  Itâ-méne  drM» 
vellcs  additions  cl  <lea  ariî^  nn- 
veaux.  Sur  pris  do  qiMtone  oailsdt* 
lirlcs  qu'un  trouve  d«ix  wa  éi 
nairo,  plu*  de  six  cents,  pmquelM' 
ati|;Uis  ,  «OUI  traduits  Mins  aiJilww 
de  la  pn  de  QiauH('{M;dnitotf 
quatK-vbigis  environ  sont  rrioadà 
par  lui  i  ciii(|  cenb  articles  f  uvirai  mM 
cntibrentrut  delui.  Ck«un<'|>icB*jiill 
piquant  uilcc^nisnwdr  Jbjlt.Cte- 
[lectc  le  cararJm  rie  miniainr  dtttJ 
était rcYêUi.  llredr«svqiK)q«£iiila 
aulcunanclai»,  el'f^ilpaituaiftnM 
d'une  grand*  (fruditioii.  Su^  diM* 
uairc  m  loio  d'ctrc  un  livie  tarik. 


CHA 

est  très  utile ,  et  il  serait  h  àé- 
l'uo  homme  laborieux  et  ins- 
locupât  aujourd'hui  à  ùire  un 
lent  au  dictionnaire  de  Gbauf- 
!e  n*est  que  dans  un  ouvrago 
étendue  qu'on  peut  se  permet- 
lotes explicatives  du  texte,  ou 
lertalions  sur  quelques  points 
d'histoire  ou*  de  littérature. 
armons  sur  dirers  textes  ^ 
hm,  1787,3  vol.  in-BMIs 
»nb1iés  par  M.  Samuel  Chauffe- 
eude  J.  G. ,  et  qui,  dans  l'éloge 
■rde  son  onde ,  parie  de  quel- 
Km  ouvrages  peu  imporfinnts. 

A.  B— T. 
DFOURRIERf  Jean),  peintre 
,  ne  en  1 679,  etmort  ^1  Paris  le 
anbre  1 757.  Quoiqu'il  ne  soit 
lui  connu  que  4'un  petit  nom- 
nateurs ,  ses  tableaux  repre- 
U  Cascade  de  St.'Cloud , 
r calme  au^lairde la  lune^ 
tmp  de  vent  fmsurprend  une 
de  Fédkeuf^yfoat  encore  re- 
t.  Sylvestre  a  ||ravé  quelques 
itîons  deChautourrier;  on  les 
dans  son  ceuvre.  Ce  makre 
il  une  étude  particulière  de  la 
tîve;  on  en  remarque  dlieu- 
et»  dans  ses  ouvrages  ;  il  était 
nir  de  cette  science  lorsqu'il 

ULIAC  (  Gui  DE  ) ,  ainsi  nom- 
iea  de  sa  naissance ,  village  du 
an,  sur  les  frontières  d'Au- 
élndia  la  médecine  à  Moutpel- 
I  il  suivit  principalement  les 
le  Ravroona  de  Molièrcs,  puis 
idilà Bologne, attiré  par  l'éclat 
Mait  Tuniversité  de  cette  ville. 
acba  surtout  au  professeur 
cio ,  qu'il  appelle  souveut  son 
Si  l'on  en  croit  le  savant  As- 
iMtliac  reçut  à  Monl[)eilier  les 
n  du  doctorat.  Apres  avoir 
mog-lemps  la  médecine  k  Lyon. 


CHA  295 

il  se  rendit  h  Avignon ,  où  il  fut  suc- 
cessivement médecin  des  trois  papes 
CJcment  VI,  Innocent  VI  et  Urbain 
V.  Cest  dans  cette  ville  qu'il  composa 
en  1 565,  sa  Chirurgie,  sous  le  titre  de 
Irwentariumy  swe  Collectoriumpar-r 
tis  chimrgicalis  medicinœ.  Cet  ou« 
vrage  a  été  imprimé  un  grand  nombre 
de  fois.  Haller  pense  que  la  première 
édition  est  celle  qui  parut  en  i49^ ,  k 
Bergamc,  in-fol. ,  avec  ce  titre  :  Cki- 
rurgiœ  tractalus  septem ,  cum  anti- 
dotario,  Mercklcin  et  les  copistes  de 
ce  biblii^raphe  souvent  inexact  en 
indiquent  une  plus  ancienne ,  Venise, 
i4oo,  in-fol.  Parmi  les  éditions  sui- 
vantes, nous  ne  citerons  que  celles  de 
Venise,  1499  et  i546 ,  in-fol.  Celles 
de  Lyon,  i5i8,'in-4'*.  ,  et  157:1, 
in-8".  I^iirent  Joubert  traduisit  cet 
ouvrage  en  français ,  sous  le  titre  de 
Gratuie  Chirurgie,  avec  des  annota- 
tions, par  son  fils,  I^aac  Joubert,  et 
un  Vocabulaire  explicatif  des  termes 
employés  par  l'auteur,  Lyon,  1692, 
in-8\;ibia.,  iGSq. Plusieurs  médecins 
célèbres  ont  consacre  leurs  veilleswâ 
expliquer  et  à  commenter  cette  chirur- 
gie. Symphorien  Champicr  y  fit  des 
additions  etdes  corrections  ;  Jean  Fau- 
con ,  Jean  Tagault ,  François  Rancliio, 
Simon  Mingelousaulx  et  pliL^ieurs  au- 
tres l'ont  tour  à  tour  enrichie  ou  sur- 
chargée de  remarques ,  de  questions , 
de  commentaires.  Louis  Vcrduc  en  a 
publié  un  abrégé,  souvent  réimprimé, 
in-12,  1695,  1716,  1751,  etc.  La 
chirurgie  de  Chauliac,  dit  Astruc,  ctiit 
un  excellent  ouvrage  pour  le  siècle 
où  il  vivait.  Il  v  dt?brouiHa  avec  beau- 
cnun  d'ordre  les  matières  obscures  et 
difhciles  que  la  barbarie  des  siècles 
précédents  avait  couvertes  d'épais- 
ses ténèbres.  On  peut  assurer  qu'il  «i 
plus  contribué  que  personne  à  faire  de 
la  chinirgie  un  art  régulier  et  méthodi- 
que. Une  des  époques  les  plus  bni- 


ijl!  CHA 

'  laiites  lie  la  faculté  de  MoDtptllÎH, 
fiioiile  Lony, est  celle  où  elle  »  pro- 
diiil  le  fâtuFiiiGtii  de  Clinuliâc,  liom- 
tnc  qiii  doit  Iciiir  uue  place  dùlinguée 
Fiiti'clu  bien làitei lis  Je  l'huinanilc,  et 
i[iii  ineriie  encore  de  conserver  son 
autorité  ibins  un  siècle  aussi  cclaîre' 
que  le  nôtre.  Il  doit  pocter  éternelle- 
ment  le  tilre  de  reiUuraleur  de  la  chi- 
rurgie. Il  n'y  a  nas  eneot'e  cent  au 
i|ne  lei  livr»  de  Gui  de  Cliauliac 
éluicnt  les  livres  cUssii|ucs  des  chî- 
rnrgieus,  leurs  piidcs  Gdèles,  et,  par 
jinaui^c  avec  le  nom  de  l'autenr ,  ils 
l'appelnirnt  icuv guidon.  En  eirvt,.M 
pialiquc  industrieuse écUircit  les  pro- 
cédés obscurs  des  ancienv ,  en  ajunle 
de  nouveaux,  et  les  confirme  far  des 
oluervalions  et  par  des  principes  re r- 
taius.  Ses  écrits  chirnigiraiiK  ne  sont 
pns  succliargés  parcelle  théorii;  ftiv^ile 
et  ramsongtrc  dont  tant  d'écrits  pos- 
térieurs ont  été  gâtés.  Us  leudeui  droit 
nu  but,  cl  le  grand  nrtdcspruc<tui>Dns 
y  est  exposé  avec  nue  ciiconspcction 
(également  éloigna  de  la  timidité  et  de 
runpnidence.  Une  auiia  obligation 
(|ue  nous  avons  à  Gui  de  Cluiiliac , 
Hinsiqu'à  RnyniondCbatindeVinario, 
c'est  de  nous  avoir  bit  conoaitre  avec 
nue  cxiclilude  scropuleusc  celte  hor- 
rible pcsic  qiii ,  dans  le  14'.  siècle ,  a 
dépeuple'  le  monde  entier  d'i>n  quart 
de  SCS  habitant»,  el  dont  ces  deux 
niédecios  faillirent  à  être  les  victimes 
(  ro^.  Cbàlui  ).  Les  étrangers  ren- 
deni  à  CiiauJMc  la  rnèue  iusiice  que 
les  Français.  Comparé  a  Hippocratc, 
par  lllliistie  professeur  ilalienfallope, 
il  est  legardc comme  le  premier  k'gis- 
laleuï  de  la  chirnrgia,  p.u'resiHgnol 
Jean  Gilvo,  par  le  hulloadois  van 
f  loorue ,  par  1  anglais  Frrind ,  cl  par 
■uns  les  Allemands  qui  ont  trace  l'his- 
luiie  Av  l'art  de  giuirir.  fJuns  nouii 
à  citer  le  témoignage  de 
lottel  Halle*':  Cliaitliac  répandit 


CIU 

une  vire  lamière  tar  )■  dnrarg^i  A 
avait  lu  presque  ton*  Im  «iu  pwlifa 
jusqu'à  lui  sur  arttc  bnmùtt  wfi^ 
lanic  de  la  tuédMiov;  il  aftmmto 
soin  lexnpinionidiveHcsilnaMnni 
cl  appiécw  chacune  tTclitsj  en  «M 
que  >oii  ouvrigo  peut  iin  nf^tii 
comme  une  t^xi^ltenle  oquiuc  bo»- 
riquu  de  la  chirurgie  (lu^ti'Acrtlct^ 
que; mais  co  qui .itrgrnrulc  in£aiaHU 
le  mérite  de  Chnuliat:,  rt  la  nin£uNC 
que  doivent  in<ptrrr  to  )it(iD|iln, 
c'est qu'di pratique  Uà-mimtUjio- 
part  des  pluies  ofiiMmit  ^û  ié- 
cril.  Ct»isihaqu«  mtiMUfuti  :  idk  M 
la  devise  qii'dur«il  fm  prendre  n  dâ- 
nttffL-a  c^ëbrf .  1^  date  pnene  4^  *> 
mort  u'fsl  pas  luvux  cvamw  ^cdlt 


CUAUUED  {Gv\u.»tmtAimn 
QK  ) ,  naquit  .\  FoDtenai  daus  l«  Veut 
normand  eu  )65i}.  Son  pi-re,  Bjiirt 
des  comptes  i  Honei>  ,  ot  rauw<lin 
d'état  à  brevet ,  avait  ^tc «u ploie  iWt 
des  uégociatiuus  iniportuuet  f>u  U 
rf  iue-niire  n  lecu^uial  MaïaiM.U 
jeune  Chiiulieu  se  distingua  «k  bMM 
ueurcfMT  lesagfémrnUdrMDo^, 
et  mérilx  festime  d  l'ansiM  dm  ^my 
de  Vendôme,  qui  le  Aresl  mom»n 
abbé  d'AunuIc,  prieur  île  Sl-0(W(i 
en  l'ile  d'Oleron ,  de  Pinûert ,  de  uié- 
iicl  et  âL-Ëtienni.'.  Cbaiiliru  qui ,  jm 
scd  betiélkes  ,  avait  5w,i)ao  liv.  de 
rente ,  ne  s'occupa  plu»  tpK  de  >tt 
plMsirs,et  n'eiaptoy«  lOBtalmfi'J 
■••s  cbautei'.  Uavait  liad  md  >^«k« 
Temple,  ni'i  nr  n - innihlalewt  I— 1 11  ii 
qui ,  comme  lui ,  r  1*11111111111  lit  k  ffk 
des  |)tuisirs  i  celni  de*  Mira,  fo» 
celle  Mcic(éd'cpicariaM,aèMln» 
vait  souvent  le  graml-juirut  dt  Vi 
dôme ,  un  rcincclait  peu  b  i  ' 
l'auslcrc  morille  ;  maît  ou  y  I 
milieu  de  la  bonne  chtrc.  dcklMfl 
ciles,  et  prrsiiic  loujoiars  «1 
le  dieu  du  guili.  Uiaulim  ,  dèlvl 


CHA 

et  de  Bachaunont,  s*y  dîs- 
panni  tous  Us  autres  pr  le 
le  son  esprit ,  par  la  gaitë  de 
ièrv;  il  me'rita ,  par  son  genre 
par  quelques-unes  de  ses  pro- 
,  te  surnom  SAnacréan  dit 
.  Gmine  Anacréon^  il  ressen- 
se  de  Pamonr  et  des  Ters  jus- 
son  ntrême  Tieillesse.  M"*. 
qneChaiilieu  arait  aiipéedans 
èni  annëes  de  ta  TÎe ,  couscr* 
n  de  cette  liaison  le  sourcnir 
ndre.  «  11  me  fit  connaître , 
ftdins  SCS  mémoires,  qu'il  n'y 
de  pins  heureux  que  d'être 
k  quelqu'un  qui  ne  compte 
r  MM,  et  ne  prétend  rien  de 
Ckaulieu  a  trace  son  portrait 
é^tire  an  marquis  de  Ijaiare  ; 
«présenté  comme  glorieux, 

SpatienGeetàhcQière,tour 
ft  pirvsseuXy  avide  de  pro- 
éfib  des  douceurs  du  re- 
li  GhauKeu  mourut  dans  sa 
in  Temple,  le  17  juin  1710, 
BMre-vingt-un  ans.  Son  corps 
porté  k  Fontenai,  et  inhumé 
xs  mrifres  oui  fai^aierU  vu 
à  Tombre  aesqûels,  dit  un 
»  3  «Tait  autrefois  chanté  le 
dTnne  vie  indépendante  et  so» 
'ohaÎK  a  caractérisé  ainsi  le 
les  ters  de  Ghaulieu  dans  le 
ékiOodi: 

vif  anitti  •■  t«  lic« 
MiMit  «M4  et  l&aaliM , 


■iiil«trcHCTl«Diea 


■f  «MaHicat  ■■  pea  la  iutlaM«  , 


mène  ouvrage  de  Voltaire , 
If  goêt  avrrtit  Ghaulieu  de  ne 
!Oire  le  premier  des  bons  poc- 
i  le  premier  des  poètes  négli- 
9ie  peu  de  chose  à  dire  après 
enl  du  dieu  du  goût.  La  Harpe, 


CHA  agS 

tn  parlant  de  Ghaulieu ,  remarque  avec 
raijson  qu'on  voit  dans  ses 'vers  les 
négligences  d'un  espiît  paressetix, 
mais  en  même  temps  le  bon  goât  d'un 
esj^t  délicat,  qui  ne  tombe  jamais 
dans  cette  affectation ,  premier  attri- 
but d'un  siècle  de  décadence;  H  a  mé« 
ne  des  morceaux  d'une  poÀie  riche 
et  brillante  ;  mais  ce  qui  domine  siur- 
tout  dans  ses  écrits ,  c'est  la  morale 
épicurienne  et  le  goût  de  la  volupté. 
«  Son  Ode  surf  inconstance^  dit  en- 
»  core  La  Harpe ,  est  la  chanson  du 
»  plaisir  et  de  la  gaité.  »  Quel  charme 
surtout  dans  les  stances  sur  la  tv- 
traite^  sur  la  gouite^  sur  la  soli- 
tude de  Fontenai,  qui  respirent  un 
sentiment  si  vrai ,  une  mélancolie  si 
touchante  !  Il  s'en  faut  de  beaucoup 
que  toutes  les  pièces  de  Ghaulieu 
méritent  d'être  conservées  ;  mais  ce 
qui  fera  vivre  éternellement  les  mril- 
leurs  morceaux  de  ce  poète ,  c'est 
l'heureux  naturel  dont  les  exemples  et 
les  modèles  deviennent  tous  les  jours 
plus  rares  dans  notre  littérature,  de- 
puis surtout  qu'on  met  au-dessus  de 
toutes  choses  le  mérite  de  la  difGculté 
vaincue,  et  qu'une  versiflcation  sa- 
vante et  péniblement  travaillée  a  pris 
la  place  de  la  véritable  poésie.  I^a 
première  édition  des  poésies  de  Ghau- 
lieu ,  réunies  à  celle  de  La&re ,  est 
celle  d'Amsterdam  (  Lyon),  1714, 
in-S"*.  Son  ami ,  de  Launay ,  en  donna 
une  beaucoup  plus  complète  en  1 753, 
Amsterdam  (Paris ) ,  1  vol.  in-R«.  Le- 
fevrc  de  St.-Marc  a  publié  séparé- 
ment celles  de  Ghaulieu ,  avec  de  nou- 
velles corrections  et  augmentations, 
Paris,  1760,  îi  vol.  petit  in- 11.  On 
recherche  aussi  Fédition  de  Paris, 

> 774  f  3  ^ol-  iii-^*  M.  Pauriel  a  don- 
né une  notice  sur  Ghaulieu  et  La  lare  , 
à  la  tête  de  Fédition  stéréotype  de  ces 
deux  auteurs ,  de  Timprimerie  d'Hé* 
rhan.  M- 


398  CI1\ 

CHATJI.NES  'Honont  h'Alhuit, 
âat  DL  ) ,  vin[  à  la  cour  «ou»  le  nnia 
àe  Ciuienel,  Son  îréit,  Luyncs,  fa- 
vori de  Louis  Xlli,  liii  iu«D«|-M  les 
huDues  grÂcvs  de  ce  prince,  q>ii  le 
Ht,  cil  i6i5.  limlgiunt  au  gourer- 
iH^uicul  d'Aiiiboise ,  dont  l.uvnes 
ciMt  gouvFfiiGur.  Il  fut,  en  1617, 
nir^lrr-dr-camp  du  régiment  de  Nor- 
mandie après  le  Lannissciiietit  du 
rnmtc  de  la  Peiiur,  Ms  du  niAre'clial 
il'Aiicrr'.  Ltcutenaiit-géiieial  au  gou- 
Vi'mciDMt  de  Pirardie  ,  rhevalier  des 
«rJre»  du  roi  et  maréchal  de  France 
rn  i(iig,il  cpousa  la  riche  licritièrc 
de  ti  maison  d'Ailly.  k  uintlilioli  que 
lui  Ot  ta  poslerilu  prendraient  le  nom , 
Im  atnics  et  le  cri  de  la  maison 
d'.Ailly.  Créé  duc  de  Chaulnes  et  pair 
de  France  en  i6ji  ,  il  prit  k  nom. 
de  inarr'chaldtte  de  Chaulnes.  Il  ser- 
vit aux  siegrs  de  St.*Jfan-d'AiigéIy 
rt  de  Muiitauban,  et  obtint  le  gou- 
vernement An  ville  et  citidelle  d'A- 
miens à  la  mort  du  eonuetable  de 
Luj'nes.  Il  commanda  avec  le  maré- 
chal de  la  Force  r^rme'e  de  Picar- 
die en  ilJ^S,  iDaiutint  celte  piro- 
yih't  dans  l'i^bcissance  du  roi ,  ci  en 
fil)  lait  (jouTiTEieur  en  )635-  Il  com- 
manda la  même  arm^  m  i()55,  eutra 
en  Allais,  où  i\  prit  et  fit  raser  difTé- 
reiils  châteaux,  fotça  le  bourg  de  Gré- 
villiers  près  (le  fiapanme,  qui  abon- 
dait m  vivre} ,  irt  fit  brûler  ce  quM  ne 
put  em|iorter,  poui  en  priver  Tenue 
lai.  I.'atmce  esjiagnole,  furie  de  qua 
lorxe  nulle  koinroea ,  aViant  avancée , 
le  Tiiai-cili.d  de  Cbaulnes ,  trop  faible 
poiar  lj  combattre  ,  distribua  ses 
troupes  dans  les  pUccs  frontières  , 
d'où  elles  harcelaient  les  cnuemis  ; 
mais  ayant  éle'  rciiftirce  par  qiiîuze 
ceuls  rhrvaux  du  bin  cl  de  l'arrière- 
bau  du  lioulouais,  il  marcha  à  l'cii- 
iieiui ,  qui  se  selira.  A  la  formation 
dw  ^t^imciiis  de  caïali-iic,(,'n  i(i5ti , 


cïïk 

il  en  nt  un  de  ran  Don.  Vn  ifpr* 
uillei  de»  lavagvs  <\Ut  itt  iffiçlKb 
avairni  biti  en  Hcaniie  pn»*!  h 
diroière  campagiie,  le  nuiéibl  <tc 
Cl<auln«( .  raal|!rè  b  rigura  d«  it 
MisnD,  ratsembU.  «n  janTÎcr  itïVt, 
doute  cttiu  ticinnm  de  *n  f*Kr 
sou»,  péiKtrï  dans  l'Artoèi,  j  IriJt 
plu>wurs  bourp  «H  villifin ,  ri  éét 
qualiT  cent*  IrlatuUd  ((ni  «raiol 
les enorinii.  F.n  itifo,  il  Ol.flKk 
nurccbal  de  TbiliiUnn  ,  Ir  mb  Ar- 
ras, nui  le  rmMt  le  to  oêAlI*  w» 
reclul  de  Chaiilnn  ce  utrv'a  [An 
après  celte  r>ini|»(!ne  ;  ïl  le  étaâ  à* 
eouve/iie4iifDl  de  Piurdi^n  ia(^> 
et  ou  lui  dontia  eehn  ^iatapt, 
qu'il  i;arda  ju«qu'â  u  tnart ,  «li- 
vee  le  3i>  oeiUfTc  1  G^g.  — >  OiAt 
d'ALiCRT  d'Aili.t  ,  XDD  3*.  fib,  ni 
en  ilHri.diir  de(À«ultir*mbM« 
frère  rinc,  lieuUtiiant-géiiéiVIdila  ar- 
mées en  i(i55,  chevalier  (In  oflia 
du  roi  en  ititji ,  fut  lieuKaaM  dï la 
ciimpacnie  dri  dtevau-léecn  i»  U 
prdcdu  roi  ru  16G4,  amaujAw 
à  [tome  pour  l'i^tiaii  au  ppcOe- 
nicDt  IX  ru  161J1,  jjoDVcrMM'  it 
Ki-ctagiir  ru  tti-jo.  Il  r<dounM  à  Dont 
la  m^mc  anpie  pour  rdecHon  ■!■ 
pa}<e  Clément  \.  il  fui  nuami  imuo- 
ttc  plëiripoieiiliaire  Hu  rai  «  CubfW 
en  iti^S,  Il  commaniliiit ai  Bmap*, 
lorsqu  il  fut  nummtf,  pour  la  ■ns' 
sièlne  fois,  amlMMaiIciir  k  ButR  n 
i(>6<)  ,  pour  l'electiuu  li'UamAt 
Vlll.  Usedemil,  ro  i6f>!i,  du  p^ 
vernemeut  d<'  Ucvtague  en  fiitfutih 
comte  de  Touluu«G,  tt  obbnt  oiatit 
Gnicnua  ,  qu'il  CoitMrra  |u*i|u'j  h 
muit ,  arrii(<u  le  4  seplembre  ((ijH. 
1).  1-C 
CIUUI.>KS  (Micim-f  UDi»»> 
d'Albeut  u'Aillt  ,  dur  ua  },  ftiri» 
France,  litnleiiaut-gcnrr^deKimM 
et  Rouvcrucui  de  l'iurdje .  Aail  àe  b 
même  faïaiile,  et  &B<iutt  k  Zi 


CHA 

.  11  fut  aussi  distingue  par 
»  que  par  son  goût  pour 
s  9  surtout  pour  la  physique 
e  naturelle.  Il  employait  la 
le  partie  de  son  revenu  à 
truire  des  instruments  ,  à 
2S  collections.  Son  cabinet 
:  une  prodigieuse  quantité' 
ires  et  curieux  iVcueillis  en 
ïn  Grèce  y  à  la  Chine,  des 
sques  de  toutes  les  formes , 
»  antiques  et  de  magnifiques 
is  d'histoire  naturelle.  Lors- 
lysiciens  abandonnèrent  les 
âectriques  à  globe  de  verre, 
ou  de  résine,  pour  adopter 
ux  de  glace ,  de  Chaulnes 
ire  la  plut  grande  machine 
rie  la  plus  formidable  qu'on 
▼ue  :  c'est  avec  celte  ma- 
l'oD  pi'oduisit,  pour  la  pre- 
en  France,  tous  les  ciFcts 
it  la  foudre.  Il  fut  reçu,  en 
mbre  honoraire  de  r;ic:idc- 
âences.  Deux  ans  après ,  il 
mémoire  contenant  des  cx- 
rcUtives  k  un  article  qui  fait 
icement  du  quatrième  livre 
ic  de  Newton ,  et  «fui  lui  fi- 
ivrir  les  singularités  de  la 
n  des  ravons  luniintux  rc'- 
ir  un  miroir  concave  et 
I  pr  un  carton  percé  au  mi- 
uc  de  Chaulnes  était  du  ca- 
plus  aimable  ;  Louis  XV , 

Tapprécier ,  ne  l'appelait 
ttfte  homme.  Ce  priuce  avait 

adoucir  par  des  bi^n  faits 
edes  malheurs  domestiques 
isirent  le  duc  au  tombeau  le 
ibre  I  i^Gi).  Il  a  composé  la 
Méthode  pour  diviser  les 
is  de  maUiématiquts ,  dans 
ytion  des  arts  et  métiers , 
ir  l'acadcraie  des  sciences, 

-fol.  de  44  PS*  ^^^'c   1^ 
on  y  joint  sa  Description 


CHA  207 

d'un  microscope  et  de  différents 
micromètres  destinés  à  mesurer  des 
parties  circulaires  ou  droites  avec 
la  plus  grande  précision  ,  Paris , 
1 7^18,  iu-fol.  de  i8.  pag.  avec  6  pi. 
Par  cette  méthode,  le  duc  de  Chaulnes 
était  parvenu  à  obtenir,  d'un  quait 
de  cercle  d'onze  pouces  de  rayon , 
presque  la  même  pVécision  que  don- 
nait le  quart  de  cercle  de  six  pieds  qui 
était  à  l'Observatoire.  Il  avait  dc)2i  dou- 
nc  les  principes  de  ce  beau  travail 
dans  un  mémoire  pubhé  en  i  ^55.  Oa 
a  aussi  de  lui  quelques  pièces  dans  le 
Journal  de  phjrsiquCy  et  six  mémoires 
dans  le  recueil  de  l'académie  des  scien- 
ces ;  son  éloge  est  dans  le  volume  de 
1 7fk).  Son  dernier  ouvrage  est  un  mé- 
moire ,  où  brille  partout  le  génie  de 
l'invention ,  sur  une  nouvelle  machi- 
ne parallactique ,  plus  solide  et  plus 
commode  que  celles  dont  on  s'était 
servi  jusqu'alors.  C.  G. 

CHAULNES  (  Marie -JosEPn- 
Louis  d'Albert  d'Ailly  ,  duc  de  ) , 
fils  du  précédent ,  né  en  i  ^4  >  *  porta 
jusqu'à  la  mort  de  son  père  le  titre  de 
duc  de  Picquigny.  Retiré  du  service  à 
l'âge  de  virgt-quatre  ans ,  avec  le  sim- 
ple )^ade  de  colonel,  il  se  livra  à  l'é- 
lude des  KÎcnccs  naturelles,  et  fut 
membre  d^  la  société  royale  de  Lon- 
dres. £n  1775,  il  prouva  que  l'air 
méphitique  des  cuves  de  brasserie 
était  de  l'acide  carbonique.  11  donna 
le  moyen  de  préparer  facilement  de 
l'eau  acidulée,  par  le  moyen  de  mous- 
soirs  avec  lesquels  on  agitait  de  l'eau 
au-dessus  des  cuves  où  la  bière  était 
en  fermentation.  Il  indiqua  les  moyens 
d'extraire  et  de  puriGer  les  sels  de  l'u- 
rir.e.  En  1 773 ,  il  trouva  l'art  de  faire 
cristalUser  les  alkalis ,  en  les  saturant 
d'acide  carbonique  au  -  dessus  d'une 
cuve  de  bière.  Quelque  temps  après  , 
les  chimistes  ayant  reconnu  que  l'as- 
phyxie par  le  charbon  était  duc  ^ 


itjt.  C  H  A 

la  (ornialian  de  l'jciKlc  cartx)tiii|UF , 
de  CbauinK  proposa  un  miiyra  de 
lecouiir  les  aspLiiics,  en  mit  ad- 
iniiiittniaE ,  sous  difTercDlos  Ibnncs, 
l'alLali  volatil  (  ammoDÙqiie  gaïcui). 
Après  avoir  fail  des  cijiéi-ieiJMs  avec 
Viccès  sar  plusieurs  animaux,  il  rou- 
kri  confirmer  «a  dci:otivcrlc  en  s'a»- 
pliysiatti  lui-même  II  donna  pluricurs 
leçons  h  son  valet  de  rtiamore,  M, 
Iw-squ'il  le  crut  assez  pxrrcd ,  il  s'en- 
lèritia  dans  un  cabinet  vilré,  ).'asiiit 
tùr  un  matelas  ,  et  s'environna  de 
brasiers decharboDsallutncs.  oQuaud 
■  vons  me  vcrtw  tomber ,  dîl-U ,  tous 
B  me  relIrereE  du  cabinet ,  et  tous  me 
»  donnerezdrs secours,  comme jevons 
»  ai  c^^pigul!  à  le  faire.  »  Le  valrt 
ëe  chainbi« ,  attentif,  obéît  ponclncl- 
Icmciit ,  et  rappela  lou  maître  à  la  vie. 
Leeouragedudncdc  Cbaulnes  prou- 
ve une  belle  ame;  mnis  son  cnraci^rc 
siugulicr  et  le  peu  d'ordre  qu'il  mit 
dans  ses  aSïires  éclipstrenl  ses  nobles 
qualités,  et  rendirent  son  goût  pour 
les  Bi-15  et  pour  les  sciences  inutile 
i  S.1  patrie.  Il  est  mort  dans  une  sorte 
d'obucurité,  au  commencement  de  la 
Tévolulion.  Dans  le  cours  de  ses  voya- 
ges ,  il  avait  visite'  l'Egypte  en  ■  7(15 , 
et  avait  r.Tpportc  de  ce  pays  des  des- 
sins exacts  de  plusieurs  mounmenis 
iuédifs  ou  mal  décrits  justjii'alors  , 
mais  dont  il  n'a  publie  qu'un  Utémai^ 
re  sur  la  véritalle  entrée  du  monu- 
ment égyptien  qui  se  trouve  à  qua- 
tre lieues  du  Saire,  prêt  de  Sahara, 
Paris,  1783,  in-4-'.,  fiR-  Ce  moiiu- 
inent.  connu  sous  te  nom  de  Puits- 
dés-  Oiseaux,  servait  de  sépulcre  aux 
animaux  HCrés.  L'auteur  raconte  les 
démarches  infructueuses  quil  Gt  pour 
en  faire  moider  en  pHirc  les  superbes 
hie'roglypbes ,  et  donne  d'autres  dé- 
Ijtils  ciiHcDX.  Il  a  aussi  publié  une 
Hélhoéa  foKT  Saturtr  l'eau  d'air 
Juéfiu^  C.  G. 


CHA 

CH\UI.NF.S  (  AwKtJdïraw.  Bon- 
niz»,  dirchcMM  i»  ),  lille  àr  Jiur[i)r 
Bounirr.  baroti  de  tu  Mn-son  m  l.io- 
gucdoc,  et  (rMotïer  de»  éLH»  ifr  mie 
province, manier, en  i"!ij.  ii  MiiW- 
F'rdiDBild  d'Albert  d'Ailly  ,  d«-  lit 
Chiulnes,  a  donné  un  exemple  fri|i. 
wsnt  lie  l'abus  qu'une  feicior,  ifcwof 
de  l'esprit  tnplii.t  brillant  rt  dclirm- 
ccption  la  plui  vive ,  noit  fuite  dr  tn 
beuieuan  qualités.  r.éiJii  ;■  n  --ik- 
ment  un  cbiBrnie  de  rcnundre ,  Ouit 
mime  un  specLtele  de  la  voir  ptiHir, 
tant  elle  luettAit  de  féu ,  d'apmma, 
de  fiuMse  et  d'i^nercie  dana  la  uoipl* 
converMtimi,  quand  elle  eUil  anânA 

Sar  qnelqin  ulijei  tut^rcManl.  I.eé« 
e  Chaulnes,  honoraire  de  l'jradâM 
des  sciences ,  et  digne  de  e»  lilr*  pir 
ses  ton  naissances  et  son  auMwr  pônr 
les  arts .  rassemblait  souvent  tha  lin 
les  savants  les  ]Jus  distingui^,  mOr 
autres  Mainn  ,  Clainiit ,  le  MonnirT, 
etc.  Laducbesscleurdtt  un  joar^  *}e 

■  vous  écoule  avec  plaisir;  mai*  vfttre 
»  société  me  plairait  bien  rfjvAntJ^, 
*  si  vous  vouliez  m'initier  dans  Iri 
«  sciences  que  voa*  profeisei.— Rien 
1  de  plus  facile,  madame  ;  Aaann- 
»  non»  Mulement  une  keilre  [Ht  jum-, 
»  et  TOUS  sem  bienlât  en  ettt  de  la 

■  entendre,  n  En  effet ,  t\\t  Al  n  in. 
mois  des  progrès  si  rapides  rt  si  Aon- 
nants ,  ipi  ils  convinrent  nn.mimnnnit 

Îii'ils  n'avaient  plus  rien  h  lui  appm- 
ré.  Cette  m£uK  ktnToe ,  qui  Attit  ifi- 
porté  en  dot  une  ^nde  fin'Eane,  pov- 
vait,  au  sein  de  l'opulence,  le  prerum 
tontes  les  jouissances  de  fesprii  rtd« 
goijt  ;  mais  entraînée  par  tine  itinp- 
nationardenteeldéréi^éf!,  on  laroTiiI 
tantdt,  dans  le  silence  dn  clctlre,  te 
livrer  aux  pratiques  les  phis  aitsiêru 
de  la  religion  ,  et  tantôt .  rentrée  dwi 
le  monde,  suivre  San*  mesure  et  <«ni 
frein  son  penchant  nalurel  ptnif  ftt 
plaisirs.  F.nfin,  ny^nt,  fir  de  llMW 


CHA 

i,  cause  U  chiire  et  la  ruin« 
sa  maison ,  porte  le  poignard 
ein  du  plus  verToeux  des  ma- 
ies écarts  biiarres  et  mul- 
e  sa  conduite,  elle  finit,  à 
•dnq  ans,  par  contracter  un 
lariage ,  dont  le  but  et  la  dis- 
M  en  tous  genres ,  la  couvri* 
lonte  et  de  ridicule.  Elle  est 
ers  1^87.  GeUe  branche  ca- 
la maison  de  Luynes  est  en- 
I  éteinte.  D.  L.  G. 

DM  E I X  (  Abraham- Joseph 
k  Chanteau  près  d'Orléans^ 
onmencementdu  i8^  siècle, 
m  en  croit  Voltaire ,  successî- 
oarâiand  de  vinaigi-e,  maître 
ianséniste  et  oon?ulsioDnaire« 
m  eut  iait  paraître  les  premiers 
de  tEmcjrclopédie  f  il  atta- 
MTrage,  et  publia,  pour  le 
iBi  un  ÛTre  intitulé  :  Pré^ 
prtinef  conire  VEneyclopé» 
Î8,  8  yol.  in-i!i;  V Examen 
dé  VEsprii  forme  les  doux 
▼oiumes.  On  ne  peut  nier 
a  critique  ne  contienne  des 
ions  justes,  mais  le  style  de 
X ,  la  détails  minutieux  dans 
il  entre ,  et  ses  innombrables 
Mit  &ii  tomber  dans  Foubli  un 
serait  utile ,  s*il  eût  été  bien 
tprit  de  parti  ne  put  même  lui 
leCle  vogue  passagère  qu'obte- 
an  lesouvrages  dirigés  contre 
«  nommait  la  philosopliie  ma- 
iipcUant  ces  auteurs  virent 
NMieix  un  ennemi  qu'il  fallait 
ridiruie  pour'Fempêcber  de 
radoutaUe  ;  il  parut  d'abord 
n  un  petit  ouvrage  tju'on  at- 
M.  Morelkt,  et  qui  est  uu 
le  la  plaisanlerie  la  plus  ingé- 
I  cit  intitulé:  MétHoirèpour 
m  Ckéutmeix  ,  conUv  les 
»  philosophes  Diderot  et 
«H,  Amsterdam,  1759,  in 


C  II  A  Uî)fl 

11.  Leclerc  de  Moiinet  publia  »•« 
Préjugés  légitimes  contre  ceux  du 
S.ChaumeiXj  i75(),  in -17.  Vol- 
taire ensuite  a  ridiculisé  ce  malheu- 
reux dans  plusieurs  de  ses  ouvra- 
ges ,  et  notamment  daus  le  Pautre 
Viable  et  les  Contes  de  Guillaume 
Fade»  Il  l'accuse  même  d'avoir  de- 
nonce  les  philosophes  au  parlement  de 
Paris  ;  il  est  cependant  à  présumer  que 
Voltaire  fut  trompé  par  ceux  qui  iiil 
parlèrent  de  cette  dénonciation ,  dont 
il  n'existe  aucune  preuve,  et  qu'on  ne 
doit  pas  adopter  sur  le  simple  récit 
des  ennemis  de  Chaumeix.  On  a  en- 
core de  hii  :  I.  Sentiment  d^un  incon* 
nu  sur  V  Oracle  des  nouvetmx  phi- 
losophes ,  1 7 Go ,  iu-  ri  ;  II.  les  Phi" 
losovhes  aux  abois  y  1760,  iu-H*'» 
Apres  la  suppression  des  )csuiles,  il 
fit  paraître  un  ouvrage ,  auquel  il  ne 
mit  pas  son  nom  ,  et  qui  est  intitulé  : 
Nouveau  Plan  d'études  j  ou  Essai 
sur  la  manière  de  remplir  les  pla- 
ces dans  les  collèges  que  les  jésuites 
occupaient ,  Cologne  (  Paris  ) ,  1 763 , 
a  vol.  in-i  a.  C'est  une  misérable  com- 
pilation également  dépourvue  d'idées 
et  de  style.  Il  travaillait  au  Censeur 
hebdomadaire ,  et  a  fiuinii  diverses 
pièces  aux  iournaux.  Enfin ,  bafibué 
eu  France  par  les  philosoplies ,  Chau- 
meix se  retira  à  Moscou,  où  il  se 
livra  k  Penseignenient,  et  où  l'on  croit 
qu'il  est  mort  sur  W  fin  du  dernier 
siècle.  Au  reste,  il  devint  tolérant  en 
Russie,  et  une  querelle  s'élant  éle- 
vée entre  deux  corporations  religieu- 
ses au  sujet  d'un  enterrement,  il  fit  un 
mémoire  où  Catherine  11 ,  qui  nous 
apprend  ces  faits  daus  une  de  hes  let- 
tres à  Voltaire,  trompa  des  opinions 
raisonnables  et  sages»    B     c     t. 

CHAUMETTE  (  Amtoine)  ,  né  â 
Vergesac  dans  le  Velay ,  à  deux  licuis 
du  Puy,  fut,  au  rapport  d'Astruc, 
dans  son  traité  De  morbisvenereis , 


5oo  CHA 

on  de*  plus  célèbres  diinirpon*  de 
&DII  irm]).s,  (x)nlcm|iaram  Ae  (îuillnii- 
ne  lti>iid«l(-t,  il  en  fut  niffitaeami, 
d'iiprM  cf  qu'en  a  écrii  le  «AVant  m6- 
«Wfiii  Joubprt .  c|ui  a  publii^  la  vie  de 
Kondilet, On  a dv lui Ir traité nuivant ; 
Enehiridion  ehimrpfiim  externo- 
riim  morborum  remtdia,  Blra  uni- 
vanalia ,  tùm  particularia  bravifsi' 
ni  compleetem.  Qiiihiu  motl/i  ve- 
iitreieiirandi  mtthodusprohatisiima 
accedit.  Autore  Antonio  Chalmeien, 
ftrgesaco.  apud  Arâcieiues  chi- 
rvrgo  diligentissimu ,  Paris,  i56o, 
in-i-x  ,  plusieurs  fuis  rclmprime',  fl 
froduit  en  direnes  langues.  Ccst  an 
pw=ei»  àe  chirurgie  pratique ,  divise 
en  cini|  livres,  a»ec  des  RraTiires  en 
Iwis,  représentant  les  divers  iiistru- 
nii'UIs  de  chirurgie.  Z. 

(-H  A  UM  KITE  (  PiMBE-Gisi-ABi.), 
re  à  Ncrers  ,  en  1^63  ,  c'tail  (ils 
li'uo  coi'duDnier  qui  Ini  lit  faire  qiiel- 
qiwi  diudes.  Mucunduiie  et  la  dissi- 
{lalion  lui  firent  ababdonner  la  car- 
rière des  leltres  :  il  s'embarqua  sur  la 
lioire,  et  Uii-mfme  nous  apprend  qu'il 
fut  mousiC  el  ensuite  limonier  sur  un 
T aisseau.  Ce  mêlier  ne  lui  plut  pas 
lur[;-teD]p5:  ille  quitta,  el  se  trouvait 
àpArii^en  i  7S9,  où  iie'iaitdercra- 
pistu  cbpi  un  procureur.  Il  Gt  con- 
iialssaoce  avec  Camille  Desmoulius 
{  fojr.  Desuouuks  }  el  fui  employé 
d'abord  à  harant^uer  la  inulritude  dans 
les  groupes  populaires,  ri  admis  en- 
lulle  dnus  h  sociclc'  diic  Sa  Cor- 
deliers,  celui  des  clubs  de  Parin  où 
l'on  professait  les  opinions  les  plus 
violenles  et  le*  plus  démagogiques  : 
l'ihanmeitc  travailla  aus5i  en  *ous-or- 
dre  au  îournal  intitulé  :  tes  Révola- 
tions  de  Paris ,  qu'avait  entrepris 
M;  Priidbomme  (  Foy.  I,oustalot  ). 
(îhauaiette  resta  confond»  parmi  les 
cévol ni ionn aires  subalternes  ,  jus- 
qti'au  10  aoôl  1792  :  on  n'avail  psa 


entrndu  parler  de  ImÎ  a* 
que.  I,c«  cvenement*  de 
auxquels  les  rliihiste* 
mit  la  premiirrerMirf,  teiBirTnleBé"» 
dcuce,  et  il  punit  alon  am  preoùm 
rang<i.  On  a  dit  datif  un  dtcboiiMiR 
biographique,  publié  il  j  a  pM^or 
Dées,  qiKOh.MiDie«e,  m  qutGir^ 
prooireurdeb  ouminune,  ainïlpr»- 
Toquéles  ims%acm  dti  1  stfibnhR; 
l'Axitertion  n'est  pat  exacte.  An  1 
septembre,  la  plne«ile  prvcwMr^ 
la  rommunr  de  l'aris  râtit  «xa^ 
par  Manuel  (  fry.  M»Tnmt.  ;.  CfcJa- 
metlo  n'y  ftil  porté  qt/jpri-s  ipir  « 
dernier  eut  été  nomUMi  dêputi  k  b 
conveotiAn,  LMâocIcursiptifndrM- 
sireni  l'un  et  l'aulre  poiir  cbaninritc 
ees fonctions  ne  se  reiinireniqN'ap'^ 
les  massacres.  Le  jour  de  sa  dmkim- 
lion  à  la  place  de  piucurenr  Je  l> 
cotnmune,  il  rfnmiça  à  sou  nou  p- 
trunimique  Hc  Pierre- G  it'.jtarJ,  parf 
prendre  celui  d'^fifUngnnii,  uiM 
qui,dil-il,avail(;iépc^Hiipo«riiflaifi- 
créduHlé(^.  dans  rctte  bionraphie.  i 
l'ariide  Ahaiagobas  ,  surqDMCtu 
asseriion  Aaii  fondée).  QuuiiHlie  pnf 
fessa  d,ius  ses  im|H)r(uites  fonctieiit 
les  opoions  du  club  d«s  ConfafirM 
qu'il  citait  toitjoiin  avec  conpbr 
sance,  Il  parlait  d'jbondancc;  Mn  •^ 
gaiic  net  el  sunorc  plntsoît  h  la  ntub' 
tude ,  qui  appiaudicMit  avec  tanw  i 
toutes  ses  eiagerations.  La  mhMf 
de  ses  réquisitoires  soumit  coastnfr 
ment  lo  conseil  de  \n  ct^ifDunr,  (I, 
par  suite,  tout  le  peuple  de  ParislM 
tiiipérieuse  voluulè.  Cliaumetfc  fit  k 
persécuteur  acharné  des  illiutresi^- 
sonntiTs  du  TemiJe.  Il  provoipi»  M»- 
bli^srmcnl  du  triuunal  révuluimaM- 
rc,  fit  arrêter  pat  la  commune  qu'elb le 
deinnnderBit  à  la  oanvi-iition ,  ri  «lal 
à  la  Itte  d'une  dépuiaiinii .  le  i)  nun 
1 7()5,  prunier  son  Ytrui  rttcpi'd: 
le  t Vibiiliai  fut  décrcle  le  1  o.  U  u  ■i* 


CHA 

rëvnlulioii  du  5 1  mai , 
de  l'armée  révoluiion- 
(  suspect»  furent  soUid- 
n  posées  à  la  couTentioa 
omme  et  par  les  mêmes 
niie  n'a  peut-être  poussé 
rëvolutioDiiaire  plus  loin 
s.  U  youlait  que  tous  les 
portassent  que  des  sa- 
t  faire  planter  en  pom- 
les  jaraius  du  Luxem- 
iileries  :  «  Cest  avec  des 
terre ,  disait-il,  que  tous 
doivent  se  nourrir.»  Et 
rrivait  souvent  au  con- 
mune  la  tête  exaltée  par 
il  buvait  copieusement , 
qu'il  parlait  le  mieux, 
évolution  du  5i    mai, 
quelques  municipaux 
former  une  faction  non- 
idante  de  celle  des  jaco- 
irdeliers;  l'intention  de 
^nt  n'était  pas  seulement 
»  républicains ,  mais  de 
t  dissoudre  la  conven- 
re.  La  ÊKtion  de  Chau- 
plus  particulièrement  si- 
dénomination  de  faction 
es  (  Voy,  HUBERT  ) ,  lut , 
t,  la  plus  monstrueuse  de 
|m  aésolèrcnt  la  France 
ips  malheureux:  ce  fut 
a  de  faire  de  Tathéisme 
*n  politique,  et  de  dé- 
fs  cultes  religieux ,  tous 
de  morale  et  de  sociabi- 
larvcnir,  Chaumette  in- 
nsacrer  les  fêtes  connues 
le  Féits  de  la  Raison , 
ielles  on  proiana  les  clio- 
et  on  détruisit  une  iu- 
t-dœuvre  des  arts  qu'on 
iird*hui.  Voici  comment 
ndit  compte  à  la  convcn- 
treiniëre  célébration  des 
isou,  et  avec  quel  eutou- 


GHA  3o( 

rage  il  se  présenta  à  l'assemblée.  Ua 
groupe  de  jeunes  musiciens  ouvrait  la 
marcne  et  exécutait  divers  morceaux 
d'orchestre  et  de  chant  ;  des  enfants 
orphelins  suivaient  les  musiciens;  après 
les  musiciens  paraissait  une  foule  de 
clubistcs,  la  tête  couverte  du  redou- 
table bonnet  rouge,  faisant  retentis 
les  airs  des  cris  :  a  Vive  la  montagne! 
Vive  la  république  !  »  Une  musique 
guerrière  exécutait  les  différentes  hym- 
nes patriotiques  ;  on  voyait  ensuite  une 
actrice  de  l'Opéra  (M^  '*.  Maillard)  dans 
une  espèce  de  pabnquin  porté  par  qua- 
tre hommes  ;  elle  représentait  la  déesse 
de  la  Baison,  Ce  palanquin  était  or- 
né de  guirlandes  de  chêne  ;  la  déesse 
était  coiffée  du  bonnet  rouge ,  ua 
manteau  bleu  flottait  sur  ses  épaules, 
et  elle  s'appuyait  sur  une  pique.  Dès 
qu'elle  parut  a  la  barre  de  l'assemblée, 
mille  cris ,  mille  acclamations  se  firent 
entendre  ;  on  agite  les  bonnets ,  les 
chapeaux,  on  les  fait  sauter  en  l'air, 
et  à  toutes  ces  démonstrations  succède 
le  silence  de  l'admiration.  C'est  dans 
ce  moment  que  la  déesse  est  introduite 
daus  l'intérieur  de  l'assemblée  et  pla- 
cée vi^-à-vis  le  président.  Chaumette 
s'exprima  ainsi  :  «  Vous  l'avez  vu , 
»  citoyens  législateurs ,  le  Fanatisme 
»  a  lâché  prise,  et  a  abandonné  la  pla- 
»  ce  qu'il  occupait  à  la  Raison ,  à  U 
n  Justice,  à  la  Vérité;  ses  yeux  lou- 

V  ches  n'ont  pu  soutenir  l'éclat  de  la 
»  lumière,  il  s'est  enfui.  Nous  nous 
»  sommes  emparés  des  temples  qu'il 

V  nous  abandonnait  ;  nous  les  avons 
»  régénérés.  Aujourd'hui  tout  le  peu- 
»  pie  de  Paris  s'est  trans^torté  sous  les 
»  voûtes  gothiques  frappées  si  long- 
»  temps  de  la  voix  de  TErreur,  et  qui, 
»  }K)ur  la  première  fuis ,  ont  retenti 
o  du  cri  de  la  vérité.  Lh ,  nous  avons 
»  sacrifié  à  l'Égalité,  à  la  Liberté,  ii  la 
»  Nature;  là,  nous  avons  cric  :  f7cff 
»  la  montagne  !  et  la  montagne  nous 


5..1  C  H  A 

•  »  cnlcndus  ;  ur  elle  reiiMl  doiis 
n  juiiiilrc  iIhoâ  le  temple  de  h  Rù- 
!■  OOD  (i).  Notu  n'avons  point  offert 

■  nos  sacrifice»  ■  (le  vaines  images, 

•  ;i  (lc5  idoln  inaniiiiéra;  iKm,  c'c^l 
y>  im  clitf-d'œuvie  di  la  DSture  que 
>  nous  avons  choi»i  pour  la  re|if«en~ 
a  Itr,  et  cette  image  sacrée  a  enflain- 
H  me'  luns  les  cœurs.  »  En  disasi  crt 
iDutn,  Oh:iuiiKtre  avait  les  ytnn  (iiei 
sur  h  bdlc  Kliice,  et  invitait  IV<t- 
semblée  à  la  utiisidcrer.  «  Un  seul 
«  vœii  s'est  fait  entendre,  ajiml^l-ij  ; 

■  un  seul  cri  s'est  devd  de  to>it<>s 

■  parts  :  Plus  dt  prêtres!  plus  de 
M  dieux  que  cmi  que  la  nutitrv  nous 
«  offre  I  Noni ,  tes  magistrats ,  noos 

n  l'apportons.  Du  temple  de  la  Mai- 

■  Ma ,  nous  venons  dans  celui  de  la 

■  l.oi  pour   fêter  eneôre  la  litwrlif  ; 

■  naus  vous  tli^m^indons  que  la  ci- 
B  devant  métropole  de  l'aris  s»it  con- 

■  s^ci'ce  h  la  liaison  et  à  la  Liberté,  ■ 
Chabot  con?crlil  en  motion  spéciale 
h  ]irr>position  de  (Jtaumette  ,  et  Ia 
GOuvi'tilioii  la  dùcre'ta.  Ce  qu'il  y  a 
de  certain  ,  e'est  que ,  ni  Kobrt- 
pierre  qui  dirigeait  le  rluh  des  jaco- 
ûins ,  ni  Danton  qiH  était  à  la  télé 
di)  parti  cordeUcr,  ne  parta^ârenl  cc.t 
impiétés.  C*  dernier  les  désapprou- 
va |Hrli)iijuenienl  f  vqy.  DlwroK  ) , 
et  cul  eucore  ntseï  d'ascemLinl  pour 
le*  iairc  cesser.  Quant  à  Robespîenv 
et  à  ses  Bgeirts,  iU  virent  qu'il  (Sait 
temps  d'arr£ler  une  Eiclion  qui  vou- 
lait régner  surlcitrs  raines.  Ils  firent 
arrêter  Hébert,  subslilntdrCh.iiirorl- 
te,  le  Prikisien  CiHitx ,  qiii  était  le  re- 
présenta ut  des  iiikéci  dans  laconven- 
lion,  et  quelques  autres.  Chauuetlc, 
yiF  SA  jiopilarilé  rendait  redoutable, 


{,)A"i.t1Vriv4ede(:lMumel 
4i-jit  diat  lu  temple  de  U  Bioiub, 


CHA 

n» ftilMisi que  wrpt ii  Iwd* joui »lW|l , 
lorsqu'oa  ftrat  bolr  de  rrin  m  lin 
servaient  d'uppui.  l)a  k  eouAut^iia 
la  priioa  da  f.uiembonrç,  iiii  viim- 
vaMuitenriron  milla  pmitaari4f%»n 
j  avait  «nlenn^t  cmnnic  mpean; 
prévoyant  «vn  lùrt ,  il  bvwI  |»^ 
toute  fon  énergie,  ri  pairatttiii  aee»- 
blé.  l.esdtfieiiiM,  dont  un  irtt|;nid 
BOtnbrt  avairm  •  famner  de  Unrtr- 
nstaiÎM ,  tie  lui  «•patpmtM  pdMthl 
raiJIeriei ,  laoi  irepcMijtil  jnoïl  la 
flaire  auirao:,  et  il  ne  Ml  pu  Inrn- 
poudre.  Il  fi»  nilcirf^  le  t  Sirril  ■'^«^ 
ringt  juura  après  Hébert ,  ton  »£■ 
litui.  D-^r. 

CHAUMONT  [Cmaim  ttAmm- 
sB.icigoenrDB),  rw  «1  l^•}3,^tlt 
lits  de  CWlet,  ftin  ih  (»<id 
d'Amboise.  En  i5mi,  if  |M  hm^ 
gouvemeitr  de  ffitm .  e|.  n  tSaS, 
d'après  les  ordres  dr  mb  iiMele,  9  tt 
joigoil,  avec  nn  cor^deetDf  «« 
lances ,  k  l'armée  da  Sainl.Sn%»,  fil 
soumit  Bolofjnc.  A  la  lutadlr  lIrCiAd- 
latio.en  iScr],  GnmooruttmaaiA 
l'anivt-ganle,  et  etnilnInM  aniMikH 
aulaul  par  sa  vateurfjm  parllnHÉ* 
des  moiivemnits  qn^t  i>r«ktM».  |  » 
disiiu);ua  ensuite  t  U  bdafle  i'ii- 
gnndel,  dwis  la  guem  de  1S09, 
contre  les  Vénitietis.  En  iSio,  i 
investit  le  ppe  Jufps  II  dam  ISthpr, 
etfaunilenlevé,  si  le  Sl.-PfrMi*iiit 
pas  eu  recours  à  dn  n^ncialiaDi  Ira» 
penses.  Ch^umont  Ait  obligé  d^  le  N* 
tirer.  Jules  II  oidunna  le  ïié^  é  II 
Miraudulr,  qui  Incniik  te  rctàbL  U 
pape  y  entra  p.ir  ta  brëcbe,  et  vtjté- 
parait  i  ptiursiiiri  e  le  cours  de  texm- 
qn^ies ,  quand  l'approebe  de»  tnuipa 
françaises  r^entit  son  arrkiir.  tiiif- 
moiil ,  à  peine  3fi^  de  tmiir-hiiii  dti- , 
fut  iittaqoé  h,  Curregio  d'une  imbJit 
morlrlle.  ctnaée,  ilit-on .  pjr  le  etn- 
grin  qu'il  éprouvait  de  ce  qne  U  Mî- 
raudole  dvul  dU  priae  par  m  Emir.  11 


GHA 

I  février  i5i  i ,  persuade 
ï^QêSOuaé.  ChauiaoDt  avait 
e  ooungc  et  quelques  (a- 
im;  maU  toa  opiniâlretc' 
e  contre  des  homiues  qui 
iipërieun^luî  firent  coiu- 

des  fautes.  A  ses  derniers 
1  eut  des  remords  d'avoir 
t  au  pape,  et  en  demauda 

B--G— T. 

ONT  (  JiAH  ) ,  conseiller 
eigneur  de  Bois-Garnier, 
58oy  obtint  la  charge  de 
ivres  du  cabinet  du  roi ,  et 
i  aoAt  1667.  U  a  composé 
iivnges  y  dont  un  seul  est 
crcbé  poiu:  U  biiarrerie  de 
vUUChainedediamantSf 
4  f  in-tt".  L'auteur  y  rélii- 
i  attaquent  oes  paroles  de 
lîoB  :  Cêci  0St  mon  corps, 
mr  (  Paul- Philippe  de  }, 
•denty  embrassa  l'état  ec- 
,  et  succéda  à  son  père 
i|^de  garde  des  livres  du 
laquelle  il  joignit  celle  de 
roL  L'académie  française  le 
654  f  quoiqu'il  n'eût  alors 
la  ouvrage ,  et  il  fiit  ensuite 
aire  commLtsaires  que  le 
le  Novîon  choisit  parmi  les 
as  pour  terminer  k  l'amiable 
i  avec  FureUëre.  En  1 67 1 , 
r  nomma  Cbaumont  à  Te- 
ls, qu'il  ne  conserva  que 
car,  en  1G84  »  U  donna  sa 
,  et  revint  à  Paris,  afin  de  se 
gOÛfpourrétude.Eii  1693, 
un  ouvrage  intitulé  :  Ré- 
r  Uchristiattisme  enseigné 
is0  catholique  y  u  vol.  in- 
itié «  dont  'le  style,  selon 
,  ne  répond  pas  moins  k  la 
l'académicien  de  l'auteur , 
ijct  à  sou  caractère  d'évé- 
sst  estimé  des  théologiens, 
le  tnmve  solidement  pensé 


GHA 


5o5 


et  bien  écrit.  Chaumont  mourut  à  Pa- 
ris, le  24  mars  1697  ,  dans  mi  âge 
avancé.  Chapelain ,  dans  sa  li^te  des 
auteurs  vivants  en  iCôa,  en  parie 
ainsi  :  «  Chaumont  ne  manque  pas 
9  d'esprit ,  et  a  ^assex  k  goût  de  la 
»  kngue.  On  n'a  pourtant  rien  vu  de 
»  lui  qui  puisse  lui  (aire  honneur.  S'il 
9  ne  précAe  pas  bien,  il  prêche  hardi- 
»  ment  et  ÊicîlemenL  Le  désir  de  la 
9  fortune  l'a  engagé  à  des  bassesses 
9  au-dessous  de  sa  naissance,  et  i  un 
»  certain  air  d*agir  qui  lui  a  ^it  tort  ; 
9  mais  c'est  plus  par  manque  de  juge- 
9  ment  que  par  malignité  natureUe.  » 

CHAUMONT  (  le  chevaUer  de  ), 
capitaine  de  vabseau  ,  fut  nommé 
par  Louis  XIV,  en  iGàS^  ambassa« 
deur  auprb  du  roi  de  Siam.  Il  partit 
de  Brest  le  3  mars,  sur  un  vaisseau 
de  quarante  canons  ,  accompagné 
d'une  fn«ate,  menant  avec  lui  une 
suite  nombreuse.  Arrivé  le  ^3  septem* 
bre  au  bas  de  la  rivière,  il  dépécha 
aussitôt  le  chevalier  de  Ferbin  et  un 
missionnaire  au  roi  de  Sianu  Dès 
qu'il  s'approcha  de  U  capitale,  il  fut 
reçu  avec  les  honneurs  les  plus  distin- 
gués. Un  mandarin,  en  le  complimen- 
tant, lui  dit  entre  autres  ehoses*  flat- 
teuses, «  qu'il  savait  bien  que  son 
excellence  avait  été  employée  aulrelbis 
k  de  grandes  affaires,  et  quU  j  avait 
plus  de  mille  ans  qu'elle  était  venue  de 
France  à  Siam  pour  renouveler  l'ami- 
tié des  rois  qui  gouvernaient  alors  ces 
deux  royaumes.  »  Quarante  nations 
indiennes  qui  résidaient  i  Siam,  vin- 
rent, par  ordre  du  roi,  lui  témoigner 
leur  joie  sur  son  arrivée.  Il  fut  magni- 
fiquement logé,  fut  invité  à  un  grand 
nombre  de  wtes,  et  suivit  le  roi  dans 
KS  chasses  et  dans  quelques  voyages. 
Le  10  décembre,  il  signa,  avec  les 
ministres  de  ce  prince,  un  traité  où 
étaient  stipulés  les  intérêts  du  cou- 


5<.4  CHA 

lorrcr  de  France  cl  ceux  île  la  rdicion 
ca[huli<]iie  ddiis  le  ri)yaiime  de  ^m , 
et  il  partit  le  i  j ,  rmuiru^itit  «H  Prince 
deux  aroLassadeurs  si.imuû.  Pflr  iin 
rffî'idcb  ialuuiie  dfs  HolUitthis ,  le 
T-iiJseaii  ifclioiia  au  détroil  de  li»nc3, 
tl  1c  gouverneur  de  BaiiMiu  recul  ios 
Français  peu  cmiRineiil.  I^  ddfiiiice 
diminuant  â  mesure  •]»<■  ceux-ci  b'c- 
loigiiaîenl  dei  Indes,  ils  Ciircnl  1res 
bien  acciicîllii  au  cap  de  BoDue-Espc- 
rance,  etarnTèrcnlà  Brest  Ici8jiiia 
1 683.  Le  chev;ilier  de  Chaumniit  avait 
avec  luidans  ce  voyage  le  P.  Turluiril, 
i^suitc,  et  l'abbé  de  Clioiii ,  qui  tout 
deu£  eu  ont  public  la  rcbtiun.  Celle 
que  le  chevalier  de  CluumoDt  a  énriie 
«qui  a  été  imprimée  a  Paris,  iljâ6, 
io-ia,et  traduite  ea  hollandais  et  en 
allemand ,  est  moins  étendue  que  la 
première,  et  beaucoup  ]  il  lis  sérieuse 

3 ne  la  secunde,  mats  elle  conlieut  dra 
etails  inicrcïsaui»  qui  ne  se  trouvent 
pas  dans  les  deux  autres.      E— '. 

CHAUNCY  (  sir  lUcai).  a.iirur 
anglais  du  i^'.  «iécle,  natif  du  comté 
de  Herdord,  mort  es  1700,  a;>rè< 
avoir  rempli  plusieurs  places  dan^  l'or- 
dre judiciaire  du  pays  de  Galles.  Ch.ir- 
les  U.lui  avait  conféré,  en  I  tWt ,  l'hon- 
neur de  la  chevalerie.  On  a  de  lui  les 
Anlitjuités  historiques  du  comté  de 
Beiiford,  Lanàrei,  1700,  in-fol. , 
en  auglaia,  ouvrage  qui .  malgré  quel* 
quesdigressiuniipédaiilesqiie't,  est  es- 
lime  en  Aogletrrrp.  X — s. 

CHAD5SK  ',MicBEL-A!-r.E  de  la  ) , 
enlntin  Causeus,  m  à  Paris  rcis  h 
fin  du  17°.  siècle,  a  publie  plusieurs 
ouvrages  qui  l'otit  place  au  premier 
ring  parmi  les  ^avauls  qui  se  sont 
livrés  à  celle  époque  à  l'élude  de 
l'antiquité,  ^on  gaùt  pour  cette  scien- 
ce lui  lit  quitter  sa  pairie  pour  se 
rendre  à  Rome  ,  où  il  »c  lixa.  11 
a  donné  succcssivemciii  :  I.  Rama- 
nuiii  mustum,  sifO  thesaiinis  eru- 


diU!  anti/juilatif ,  im  quo  gfluntf, 
idola  ,  intigma  taHerdatmlim ,  de  , 
CLiK  tabulis  irneit  incisa  refenatar 
ac  4Uueidaatur,  Rumr,  KiafO,  if 
loi.  Ou  eu  fil  iine-i*.  édiiÎDn,  kiiar, 
1707,  in-fol.;  et  une  deraitn,  Ro- 
""•  <747>^  vul. in-ful.ic'olbaij- 
leure;  elle  contirni  -iiti  (lUnclwi. Cil 
ouvrage  fut  trtduii  rn  Erinf^it,  mm 
ce  titre  i  le  Cabinet  nunitin ,  mi  IU- 
eueil  iftinlufiHiés  tfee  Ua  t*fiit*- 
liann,  etc.,  Am^teriLm,  17116,  ■*- 
tiï.  Il  Ml  diviM*  en  »ix  parlia,  rt 
euutîeni  les  jîriviirc»  d  le^  HpOo- 
lions  de  plusieurs  aunumciiiid'tis- 
qaites  qui  se  trouvaient  dan«  le  csb- 
ne)  de  l'auteur  et  daa*  cm  dr  M 
■mis,  «ifiti  que  de»  uainM  M  idtfa 
de  plu.'virurs  diviniiifs  dn  p*plâ* 
me.  eie.;  mjis  partiti  ce»  piK«i,  2 
eu  est  dont  ritubcnlicité  [wraît  m»- 
perte,  (jrxvius  a  iiisetc*  <Uiii  aw 
Thésaurus  anii^uilntum  ronuuu- 
ram,  lomrs  V  ,  X  cl  XII ,  U  pha 
gr.iudc  partie  de  ce  qui  e<I  coakn 
dans  ce  premier  oumge  de  mIr 
aulPUi'.  11.  Le  Gfwme  oMidit  fi- 
gurate  ed  imagliMe  ùi  ratitt  i» 
Pietro  Sanii  Bartoli,  ton  le  m»- 
taz'mni  di  Michel  ^gmtto  Je  U 
CTirtimff,  Rome,  170*.,  tu--l.;UL 
yiweiti  Comlantini  j4ii^.  nHiaui 
dd  urhe.  dévida  dJb  rreirita  $af- 
licano  Uarcniia,  liheraià ,  exfir- 
eatns,  llurac ,  i^oS.  lu-^-.;  IV^ 
Due  Kettrie  in  ctil  si  patU  Ma 
cot'inaa  ,  nanvtuneKî''  riwnOÂ  k 
Borna  nel  eti'm'O  iVar:o  ai  4ntt 
pis  per  Vapoueti  di  YtionM»  Ai| 
Wapkl,  l7oi  H  I7n5.in.8-.,,i.. 
bliéf»  p>  Nk.  niibfoa;  V.  Pimn. 
anlîche  délie  ^rotlir  di  Homa  *  i^ 
sepalfo  de'  \asom,  Itoiv,  i;rf^ 
in-f'l.  (jet  aitvniçr,  p.,blié  bu  îtA*, 
rt  rommencé  |»r  Piriru  S«i>it  B«*'  ' 
etP  llcllari.rutl^TDi<i>é,.ia|n>nif' 
puljlic  CD  litin  pu  Vn^fim,  Ôl  Jtf 


îuiUW, 

ùhMtttM 


CUA 

irtolî ,  qui  acheva  les  gra- 
ir  de  la  Chausse,  qui  en 
I  le  texte,  sous  ce  titre  : 
\iiquœ  eryptarum  Roma- 
tpulchri  Nasonwn  à  Pe* 
>  et  M,'Â,  Cnuseo^  Ro- 
I  ▼ol.  in-fol.  T— N. 
ÉE  (  Pibbre-Claude  Ni- 
.),  de  racadémic  française, 
b  en  1 692.  Neveu  d*uu  fer- 
J ,  il  pouvait  prétendre  à 
il  donna  la  pre'férence  aux 
premier  ouvrage  fut  une 
jFMes  delà  Motte,  avec 
lié,  mais  qui  permettait  à 
XDSurer,  même  publique- 
TÎts.  Lorsque  la  Motte  eut 
âmeax  paradoxe  sur  l'inu- 
ersification  dans  la  tragë- 
Pode ,  la  Chaussée  se  joi- 
re  pour  le  combattre,  et  il 
tjnltre  à  Clio  (  1 752 ,  in- 
t  dans  le  temps  beaucoup 
si  qui  jouit  encore  de  l*es- 
onaiiseurs;  il  y  a ,  contre 
novateur,  plusieurs  traits 
Use  qui  pourrait  passer 
tirete'.  il  avait  plus  de  qua- 
orsquHI  commença  à  tra- 
'  le  théâtre ,  où  il  donna 
Fausse  Antipathie^  qui 
de  succès,  et  de'jâ  annon- 
re  auquel  l'auteur  devait 
ne  circonstance  singuliè- 
a  à  le  lui  faire  adopter, 
lult  Tactrice ,  femme  de 
esprit, croyant  apercevoir 
karade  de  société .  qu'on 
,  le  germe  d'une  pièce  fort 
te,  engagea  Voltaire  à  s'en 
jr  le  refus  de  ce  poète  il- 
iroposa  le  sujet  à  la  Chaus- 
cepta ,  et  en  fit  le  Préjugé 
Ainsi  le  drame  larmoyant 
parade  bouflbne.  Le  Pré- 
%oàe  fîil  pour  l'auteur  un 
te  le  temps  a  coAJQiimé.  Le 


C  H  A  3o5 

ridiculeM'un  mari  qui  craint  de  se 
montrer  amoureux  de  sa  femme  n'est 
heureusement  plus  dans  nos  mœurs  ; 
mais  la  .situation  singulier'-  et  touchante 
à  In  fois  de  deux  époux  qu'un  odieux 
préjugé  sépare ,  et  la  catastrophe  for- 
tunée qui  les  réunit ,  sont  des  beautés 
de  tous  les  temps ,  et  dont  l'effet  est 
toujours  sûr  ;  elles  racliètcnt  ce  que 
l'ouvrage  peut  avoir  de  défectueux  da 
côté  de  l'intrigue ,  qui  manque  quel* 

3uefois  de  force  et  de  vraisemblance , 
es  caractères,  qui  ne  sont  jpas  tous 
habilement  dessinés,  et  du  dialogue, 
où  la  plaisanterie  ne  se  mêle  pas  tou- 
jours avec  goût  au  sérieux  et  au  pa* 
thétiqiie.  Moins  de  fautes,  peut-être» 
mais  aussi  moins  de  beautés,  ont  placé 
V Ecole  des  Amis  au  rang  des  pièces 
froidement  estimables.  La  Chaussée 
crut  que  son  talent  de  faire  couler  les 
larmes  pouvait  s'élever  jusqu'aux  in* 
fortunes  tragiques,  et  il  ^xMaximien, 
sujet  déjà  traité  par  Th.  Corneille* 
L'auteur  dramatique  s'y  fait  recon* 
naître  à  l'art  avec  lequel  les  situations 
sont  combinées ,  mais  l'écrivain  laisse 
trop  à  déïircr  du  côté  de  la  vigueur  et 
du  coloris.  La  pièce  eut  vingt-deux  re- 
présentations ,  mais  elle  n'est  pas  res- 
tée au  théâtre.  L'auteur,  craignant  ap- 
paremment que  quatre  succès  consécu- 
tifs n'eussent  lassé  sa  fortune,  ou  plu- 
tôt irrité  l'envie,  donna  Mélanide  pour 
l'ouvrage  d'un  jeune  homme  inconnu; 
elle^  réussit  au-delà  de  son  espoir. 
V École  des  Mères  et  la  Gouver- 
naniey  qui  suivirêut,  eurent  un  peu 
moins  de  succès  dans  la  nouveauté  ; 
mais  elles  ont  acquis  par  la  suite  une 
supériorité  marquée  au  théâtre  >  où 
elles  reparai>sent  souvent  ,  et  c'est 
peut-être  entre  ces  deux  pièces  qu'il 
faut  choisir  pour  trouver  le  chef-d'œu- 
vre de  la  Chaussée.  Le  sujet  de  la  Gou- 
vernante est  une  aventure  qui  venait 
d'arriver  récemmest  à  M.  de  la  Fa- 

ao 


3o6  CHA 

liiève ,  conseiller  au  partcDienl  Je  Bre- 
tagne, qui  ajaiit,  sans  ]p  vouloir,  Taii 
xeudi'c  un  ai  rit  injuatf ,  Uans  uaerause 
doui  il  elail  rapporteur,  repara d'uuc 
parbc  de  t<d  foitiuie  Ip  tort  fut  à  la  pcr* 
^aune(ioD>!aiiin^.Le$aulrMOUTrj^U 
àx  la  Cbaui^ée  $oiit ,  i'amela ,  ïu)ct 
Iratle  depui'>  par  Voltaire  dans  JYa- 
^ne  ;  i'Ecote  de  Ittjeanene ,  i'ffont- 
jae  jefuriuneAe  Rival  de  lui-m^- 
me, \ef'i"U,aTd  araoureuJCfV Amour 
'castillan ,  h  Rancune  officieuse ,  Us 
Tyrintliieis ,  U  Princesse  de  Sidan , 
\^mout  pour  Amour,  nie.  Toutes  ws 

Ï'ècct  sont  tolalenent  oubliées  aujour- 
Lui,  à  TexceptioD  de  U  dernière, 
qu'on  a  reprbe  plusieurs  fois  avec  suc- 
ras; t!le  tsl  tirée,  ainsi  que  l'npe'ra  de 
_Zéiaire  et  Azor,  ducotiic  de  la.  Belle 
fil  la  Eéie.  La  Chaussée,  qu'on  accu- 
eil de  uc  savoir  tr.iitcr  que  des  sujets 
triâtes  et  laine ntot) les  ,  voulut  appa- 
remmeiil  repousser  ce  reprocbe,  lors- 
JBu'il  fil  le  RapatrioQe,  parade  en  vers, 
p'une  gaite  Tort  graveleuse ,  et  plu- 
jiçurs  eonlM ,  dont  les  suiets  sont  as- 
fici  Ubn».  Il  coopéra  aussi  à  ees  re- 
.cuùlsde  facéties,  connus  sous  les  litres 
je  Recueils  de  ces  Messieurs,  etc. 
,(  ftij-,  Caïliis;.  On  prétend  que,  pour 
«e  venger  àei  e'pigrammes  que  Piron 
ne  ccssnit  de  lancer  contre  lui ,  il  cou- 
Inbua  rortcroeiit  â  l'empêcher  d'en- 
ircr  à  l'acndemie,  C(t  atte  de  rcsscii- 
limcnl  lui  Cl  donner ,  dan;  quelques 
lociétcs,  le  sobriquet  de /a  ilancunff. 
}1  s'opppsa  (paiement  à  l'-iduissioi) 
(le  Bougalnvilliï ,  et  il  dit  eu  mou- 
ratit.  :  u  11  serait  plaisant  que  ma 
n,  place  lui  fllt  donnée,       " 


eiïu 


C  qui 


motiriillct^i 
IB-dem  ans, 
Iriue,  qu'il 


et  Bougûînvillc 
on  pre'dcceaseur  eii  le 
a^^éraiion.  La  Cbausséc 
in  i754.âgédesoixan- 
.l'une  ll.iiTon  de  poi- 
ait  gagnée  eu  Iravaillani 


u  jardin.  Ses  auVrès  but  dté  p 


CBA 

bnée*  eo  5  vol.  bt*  1 7  ,  Fai 
Tt^ire  a  dtl  de  lui  qu'il  et 
premien  après  caix  ipà  < 
nie.  «  I.e  itjrle  de  la  Qiaos 
a  Harpe,  eal  en  g^uà-al  1 
D  nuit  pax  Httei  soutenu  ;  il 
D  mais  de  tcups  en  lentp» 

■  faible  ;  ily  aWaucoapdi 

■  tournés,  uuïs  beaucoup 
B  «I  de  itégligêf.  En  un  m 

•  pas  à  beaucoup  prÂ5  aittsi 

■  est  pvrmi*  de  Titre  dam 
»  die ,  et ,  dans  ses  bonoES 
B  me,  la  verHfic«tiuii  n'csl 
>  bien  travaillée  que  U  la] 
B  tout  couiidéfé ,  d  sera  m 
B  des  écrivuDS  qaî  oitt  Cill 

•  U  sccne  franfiuie,  «,  1 

•  nouveau  qu'il  y  apporU* 
n  duniic  aux  deux  autres,  ■ 
B  de  goût  pour  If  rcstreïnd 

■  justes  limites ,  et  assa  de  1 
»  n'y  être  point  surpassa  « 

CHAUVEAÇCFrabçois 
graveur  et  dessinateur,  né 
161 5,  étudia  le  dr.<Etinsous1 
de  Laurent  de  la  Rire.  SéU 
livré  h  la  pratique  de  U  ( 
burin ,  bientôt  il  lui  substiti 
l'eau  forte,  plus  expéJîlivi 
conséquent  plus  convenable 
cité  de  son  imagination.  A| 
débuté  jMr  la  gravure  de 
estïnipes,  d'âpre»  les  tablea 
maître,  ilse  livra  entièrera 
des»  propres  compositions.) 
et  fécond,  on  cooipie  eov 
mille  estampes  éuiam^ 
burin ,  sans  j  comprendra 
eeûU  auires  stijels  gravés  J 
dessins.  Eu  général,  ses  cbo 
ont  de  féorrgie,  de  ta  ai 
mais  on  y  iiouve  de  la  stcl 
mémedelii  dunlcj  il  avail 
facilité,  que  siinvent ,  le  V 
Elisait  lirfimsiîjct  parteiéî 
Il  !a  ùuinpOMit  tl  gt-avait  à 


roiiclier.  Ses  ouvrages 
{iiables  9ont  les  figures 
nés  de  la  Pucelle  et 
es  des  Métamorphoses 
y  et  une  partie  des  ta- 
Fîe  de  S,  Bruno  ^  de 
Teau  a  peint  au.ssi  qudr 
d*iin  genre  assez  gra- 
I  mort ,  arrivée  le  5  fe- 
>brun  fit  l'acquisition 
e  ses  ouvrages.  Ot  ar- 
de  l'acadcuiie  de  pein- 
venu  à  la  place  de  <  on- 
itte  compagnie.  P — e. 
Xi  (Kemk)  ,  snilptciir 
ilsdu  prcfcedent,  naquit 
63.  Elève  de  Oiifieri, 
iteiter  de  ce  m.titi  e  qu'il 
lement  connu  de  Col- 
c  fécond  y  une  inia{;ina- 
beaucoiip  de  feu  dans 
ns ,  forment  lecnratière 
Jl  obtiuT  de  irès  hunnc 
ment  aun  Gohelins,  et 
is,  il  se  vit  charge  de 
projets  el  les  esquisses 
livei'S  travaux  du  gou- 
vaut  épousé  une  fille 
iste  Italien  ,  loge  comme 
ins,  et,  ennuyé  d'être 
nduire  I^telier  de  sun 
qui ,  joint  à  ses  propres 
rcbargeait  de  (r  vail ,  il 
ncntau  Louvre.  Cuucci 
lu  tort  que  cet  clois;iic- 
ses  entreprises,  obtint 
ue  SOD  gendre  relourpât 
.  Celui-ci  regardant  cet 
un  aflroiit ,  accepta  la 
li  lui  fut  fiite  d'al'.ercn 
loi  promettait  un  sort 
'endant  les  sept  années 
ins  le  Nord ,  il  exécuta 
vaux  qui  ét.dilircnt  sa 
e  retour  en  Franrp ,  il 
rur  les  maisons  royales  , 
de  dÎTcrs  ouvrages  dont 


CHA  507 

n  existe  encore  quelques-uns  à  Ver- 
sailles. FiOuis  XI Y  l'ayant  appelé  dans 
son  cabinet ,  en  1  ^09 ,  pour  lui  expli- 
quer un  sujet  de  uordure  à  plusieurs 
compartiments  qu'il  désirait  fafre 
exéiHiter ,  Cliauveau  imagina  le  Soleil , 
devise  de  Louis  XIV,  sous  la  figure 
d'Apollon ,  placé  au  milieu  des  Quatre 
Sai*ions  et  présidant  sur  elles ,  le  toul 
enrichi  d'attributs  et  d'ornements  du 
meilleur  goût.  Cette  idée  ayant  beau* 
coup  plu  au  roi ,  ce  prince  la  fit  exé- 
cuter en  bronze ,  répirer  par  un  ha- 
bile ciseleur  el  dorer  magnifiquement* 
Chaiivoau ,  fort  en  vogue  h  la  cour, 
fit  reconstruire  pour  dmbonst  de 
Coi^liii ,  évcqne  ae  Metz ,  sou  château 
de  bVescati;  il  orna  d'une  manière 
fort  ricbe ,  pour  le  cardinal  de  Rohan , 
te  grand  salon  de  son  château  de  Sa- 
verue  ;  il  fil  pour  d'auties  giands  sei- 
gneurs qu"lques  travaux  dont  on  peut 
voir  IfîN  détails.  a<nsi  que  celui  de  toutes 
ses  autres  productions,  dans  un  éloge  de 
cet  artiste,  fait  par  Papillon.  Son  der- 
nier ouvrap:e  est  relui  qu'il  fit  au  châ- 
teau de  niable,  pour  le  maïquis  deTor- 
cy.  Ce  seigneur ,  for!  ignorant  et  peu 
amateur,  lui  ayant  demandé  à  plusieurs 
reprises  ce  qu'il  voulait  gagner  par 
jour,  l'habile  aitistf,  cboqué  de  cette 
question^  quitta  brusquement  le  châ- 
teau el  s'en  levint  à  pied  à  Paris  ;  la 
fatigue  de  ce  voyage,  jointe  à  b  perte 
de  sa  fortune  qu'il  avait  convertie  en 
billets  de  banque ,  abrégèrent  hts 
}>urs.  Il  mourut  à  Paris  le  5  juillet 

P— E. 

CHaUVELIN  (  Germajiv  Louis 
DE  ) ,  né  en  1 685 ,  garde-dv^s-sccaux  de 
France,  et  seciéiaire  d*ctata'i  départe- 
ment des  affaires  étrangères.  Ucvélu 
de  ces  deux  places  importantes,  en 
l 'j'i'j,  il  devint  le  second  et  l'homme 
à\i  confiance  du  caidinal  de  Fleury; 
i!  avait  rempli  avec  éclat  la  charge 
d'avocat  -  général  au  parlement   de 

ao.« 


1 7  Jtï. 


3^6  C  R  A 

Paru  ,  cotitiaUsail  les  formes  et  l«s 
loi)  du  royaume,  et  élaitlrfs  utile  au 
cardiual  qu'il  (éclairait  sur  loua  ces 
obicls.  Ne  avec  un  geiiic  actif  M  pé- 
nétrant, il  porta  la  même  supériorité 
de  luuiiëi'es  dam  la  direction  des 
affaires  étrangères.  A  un  esprit  fia  et 
délicat,  il  joignait  un  abord  facile  et 
gracieux,  un  commerce  charmaDt, 
une  conversation  séduisante.  Il  était 
lié  avec  les  plus  grands  seigneurs  de 
la  cour  ;  savait  se  faire  des  amis  puis- 
sants, dont  le  crédit  pût  le  soutenir  en 
cas  de  disgrâce.  Ilabilcâ  découvrir  ses 
ennemis,  il  déconcertait  leurs  projets 
d'autant  plus  facilement  qu'il  connais- 
sait toutes  les  inlrîgnes  de  la  cour. 
Ses  vues  étaient  vastes,  ses  rorrespon- 
dauces  très  étendues.  Il  était  secret 
uns  aOectalioo  ;  sacriftint  une  partie 
de  son  sommeil  auK  affaires,  et  coij- 
séqucmmeni  très  expcdilif,  il  cmbras- 
lait  beaucoup  d'objets  et  était  capable 
dç  suflirc  à  tout;  il  aimait  les  gens  de 
mérite,  protégeait  les  arts,  et  s'occupait 
avec  ardeur  à  les  faire  fleurir;  enfin, 
il  était  supérietir  en  totit  au  premier 
ministre  oont  il  avait  toute  la  con- 
Cnnce,Xes  courlûaus ,  en  cherchant 
à  le  perdre,  jouèrent  an  cardinal  de 
Fleurj  un  tour  perfide ,  dont  les  six 
dernières  années  de  sa  vie  se  sont 
cruellenient  ressenties,  D'aifOrd,  on 
répandit  sourdement  que,  par  le  traite 
devienne,  en  1736,  il  avait  tncrifie 
les  inléréif  des  alliés  k  l'empereur 
Charles  VI;  qu'il  aurait  dâ  lui  lâire 
•cbeter  la  paix  à  des  conditions  plus 
dures,  que  ce  prince,  battu  de  tous 
cdtés ,  aurait  été  forcé  d'accepter  ;  on 
alla  même  jusqu'à  attaquer  sa  probité, 
en  l'accusant  d'avoir  reju  des  sommes 
immenses  pour  prix  d'un  si  grand 
service;  ensuite,  on  persuada  au  car- 
.  dinat  que  l'béniier  designé  de  sa 
pbi-e  et  de  son  autonlé  se  lassait 
d'aiicndiv,  bfùloit  du  désir  de  pos- 


CHA 

m  bériu» ,  et  e'uît  capalJe  de 
s  di^oiîls  punr  l'ubligrf 


sédersc 

lui  donner  des 

ji  le  lui  abandonner.  I^  cardinal  ipn, 

peut-^tre,  peu  de  jours  avant  d'eutm 


I  le 


■  l'*i 


pas  ,  craignit  de  le  perdre  da  ans 
après  l'uvoir  obleuia;    U  chtrrlu  t 
s  assurer  de  U  vérité  de  ortie  imputa> 
tion  ;  on  lui  en  doona  quelque*  pren- 
res.  Alors  il  oublia  qu'il  av«it  plus  <]■ 
quatre-vingts  ans  ,   qu'un  scMod  In 
devenait  de  jour  en  jout  |ius  mcm* 
sairc,  que,  MnsccI  ap^i,  ilallailte 
le  jouet  des  intrigues;  il  entt  q«ï  m 
vengeait   d'un  traître,  cl  perîlii  ^ 
homme  qui  lui  él.tit  plu*  nlUr  qn*  j^ 
mais.  Chkuvelia  dut  cuti  k  Btânm, 
le  ao  février  f  737.  Il  âvail  Iù2«   I 
mémoire  juslificaitT  de  sa  1  iliidiitl .    i 
dam  lequel  il  est  prolublc  an'il  «b-    . 
qtiHill'administraiiou  ducardinJ;»  J 
amis,  croyant  le  servir,  firent  pinr-  I 
nir  le  mémoire  au  roi,  qiii,  le  tvfft-   | 
daul  comme  lui  libelle  contre  im  Mn-    ) 
ne  doDlil  pleurait  la  perte,  dtaagca 
le  lieu  de  l'eu!  de  Cbauvetin,  et  Tmi- 
voya  à  Issoire ,  dans  les  rooi4i^ 
d'Auvergne.  Il  obtint,  trois  aosaptti. 
la  permission  de  venir  dan»  u  tan 
de  Grosbois ,  et  il  mounn  à  pnitlr 
I  ".  avril  1 76a  ,  âgé  de  atàxântc-éi- 
sept  aos.  D.  LC 

CHAUVEUN  (  FBAirçwtûnr- 
Di: ,  marquis  oe  } ,  capitaine  an  1^ 
ment  du  roi  en  1^34  ,  «erwl  tm 
distinction  en  Italie,  el  pianriiri  't 
grade  de  majoi^gtfn^Al  d^iis  l'anict 
du  prince  de  Cooti,  arec  laquelle il£t 
la  gurrre  sur  le  bas  Bhio  ei  en  nndcT. 
Maréchal-de-tamp  en  i745,ilf«n- 
courut  tt  la  défense  de  Gènei,  m  le 
roi  le  nomma  sou  ministre  plesifii)' 
tcntiaire  el  commandant  des  ImM* 
qu'il  envoyait  en  Cors*.  Il  komS  à 
pacifier  celte  île  pour  qudqun  *»- 
nées.  Lieutenatit-gcoéral  en  t^(o>^ 
fui  uommé  ambassadeur  ï  U  a     ' 


CHA 

• 

I753|  et  il  quitta  Gènes, 
oblique  ,  en  considération 
)eÈ  qvTû  lui  avait  rendus , 
au  corps  des  nobles  ge'- 
î  fit 'inscrire  au  livre  d'or. 
MX  de  Tordre  de  St.-Louis , 
en  1760  une  des  deux 
e  maître  dç  la  garde -robe 
!  marquis  de  Gbauvclin  joi- 
aucoup  de  finesse  dans  l'es- 
actëre  le  plus  aimable,  par- 
srâce  et  ucilité,  et  réunis- 
les  talents  nc'cessaires  à  un 
ir.  11  s*ëtait  même  acquis 
Qtation  à  la  guerre.  Il  mou- 
ment  d'un  coup  de  sang,  en 
partie  dn  roi,  au  commen- 
e  Tannëe  1 774 ,  et  fut  uni- 
ent  jegrettë.  On  a  de  lui 
faciles  et  agréables ,  entre 
i  impromptu  connu  sous  le 
Sept  péchés  mortels  j  qu'il 
^-Adam  j  chez  le  prince  de 
ù  il  se  trouvait  seul  avec 
nés.  —  11  avait  pour  frères 
m  (Jacques- Bernard),  in- 
des  finances  et  conseiller 
t  Fabbë  Cbauvelin,  dont 
mL  D.  L.  G. 

VELIN  (  Henri-Pbilippe), 
ïrëoëdcnt,  fut  abbé  de  Mon- 
T  y  chanoine  de  Notre-Dame 
fer  au  parlement  de  Paris.  Il 
e  grande  cclclirité  par  l'auda- 
iquelle,  le  premier,  il  attaqua 
des  jésuites.  Il  s'était  de^à  fuit 
ly  en  1750,  dans  la  grande 
»  immunités.  Le 'roi  ayant 
à  rassemblée  du  clergé  une 
le  7  millions  et  demi ,  et  une 
>n  ordonnant  de  constater  la 
»  biens  ecclésiastiques  dans 
ne,  l'assemblée  se  plaignit 
:  qu'on  voulait  l'assujétir  à 
a  vingtième ,  et  qu'on  allâ- 
tes wts  immunités  ;  elle  fit  im- 
es  extraits  de  it5  procès^vcr- 


CHA  5p9 

baux  depuis  1 56 1,  tendants  à  prouver 
que  les  sommes  payées  par  le  clergé 
avaient  toujours  été  demandées,  ac- 
cordées et  reçues  comme  dons  gra- 
tuits*, libres  et   volontaires.  L'abbé 
Ghauvelin  publia  des   Observations 
contre  ces  extraits ,  qui  furent  impri- 
mées en  1 750,  in-^**.,  et  la  même  an- 
née parurent  les  fameuses  lettres  :  Ne 
repugnate{  F.Baugjltov),  attribuées 
par  les  uns  à  Silhouette,  et  par  d'au- 
tres à  Ghauvelin.  La  France  était  alors 
agitée  par  des  dissensions  religieuses. 
Ghauvelin  était  regard^  dans  le  parle- 
ment de  Paris,  comme  le  coryphée 
des  jansénistes.  Le  parlement  conti- 
nuait avec  une  singulière  activité  ses 
procédures  concernant  le  refus  des 
sacrements.  Le  roi  lui  ayant  ordonné, 
en  1755,  de  suspendre  toutes  pour- 
suites ,  Ghauvelin  fit  prendre ,  par  sa 
cour ,  un  arrêté  porîant  qu'elle  ne 
pouvait  obtempérer  sans  manquer  à 
son  devoir.  Des  lettrés  de  cachet  si- 
gnifiées par  les  mousquetaires,  dans  la 
nuit  du  8  au  Q  mai ,  frappèrent  deux 
présidents  et  deux  conseillers.  Ghau- 
velin fut  enfermé  au  mont  St.-Michel, 
et  ses  trois  collègues  au  château  de 
Ham ,  à  celui  de  Pierre-Encise ,  et  aux 
îles  Sainte-Marguerite.  Ghauvelin  sup- 
porta son  malheur  avec  fermeté.  Rentré 
dans  le  sein  du  parlement ,  il  ne  tar- 
da pas  à  se  venger  des  jésuites ,  qu'il 
devait  regarder  comme  ses  ennemis , 
puisqu'il  les  haïssait.  Le  1 7  avril  1 76 1 , 
il  prononça  un  discours  qui  parut  im- 
primé sous  le  titre  de  Compte  rendu 
par  un  de  Messieurs  sur  les  consti" 
iuiions' des  jésuites  :  ce  fut  là  la  pre- 
mière attaque.  Le  8  juillet,  il  fit  un 
second  discours ,  publié  sous  le  titre 
de  Compte  rendu  par  un  de  Mes- 
sieurs sur  la  doctrine  des  jésuites* 
Le  Compte  fendu  par  le  procureur- 
général  Orner  Joly  de  Fleury  ne  vint 
qu'après ,  et  Ghauvelin  eut  l'honneur 


Si*  r.HK 

derinitialivedsmcettfgr.inileafîiirc. 
On  fiapfia  dn  medaillt-s,  on  p-uva 
des  csLitiipfs  pour  c^cbrrr  iwn  trïoui- 
plir.^ii  |>utliatl,  [iriut  parC^rmon- 
telle  cl  ho^lin,  fiilcravF  parCodiin, 
Lfiosse,  Muiite  tt  Gravi-lui.  On  usa, 
Atvi  uu  mt^lailIoD.  rruoir  son  piufil 
àctlui  di-  Henri  IV.  On  le  compara, 
àaai  de  maiivaû  vers  cl  de  mcchanles 
cariraïuies,  à  IXivid,  Taiuqiwiir  du 
gcitiii  (iolUili.  ChauveliD  étail  priil , 
exlrèiarmeiii  ronircraii ,  et  d'iule  lai- 
deur l'Iii  tiy^Ur.  Od  roiiDait  celle  epi- 
graminc  du  poty  Kuy  i 

Apri»  la  siipprriMon  dis  jésuitM,  un 
f  Uiviiit  fit  ce  distique  : 

Le  jg.ivril  i  j67,Ctianvt!ir  prouon- 
ca  au  pii[l<mi-iil  un  disrouis  (  qui 
tut  imprime  iii'4'-  ],  au  .«ujel  de  la 
pragniiliqiie  saiiciiini  du  roi  d'E^pa- 
eni'  coiictruaiit  les  jdsuilcs,  H,  le  g 
mai  suiraiil ,  un  arrêt  bannit  k»  jc'- 
■iiilr»  du  royaume.  Ce  fui  k  celle  épo- 
que que  l'dbLe  Cbauveliii,  arriré  au 
liTine  de  ie^  vaui,  ceua  de  prendre 
vue  part  active  aus  traranx  du  parlr- 
tni'iit ,  et  lui  iiumaié  conseiller  iTlion- 
neur.  Dis>lors,  il  lamba  dans  une  es- 
fière  d'oubli.  Il  rtaif  plein  de  feu,  ïn- 
laliKablr  au  travail.  Il  avait  de  U  iaga- 
cilê,  des  lumières, del'eloqucnce,  un 
tarai  Irre  ferme  et  audacirux .  mai»  un 
teuipcraai'  ut  f  .ib'e  et  Iravailte  par  des 
inGniiiles  coiilihudles.  Attaqué  d'une 
hydiopi^ir  de  pviiiine ,  il  mourut  en 
âunuani  uue  audience  à  xfs  mc'detlus, 
et  tandih  qu'il  plaiïaotdil  sur  leur  art, 
le  i4  laiivier  1770,  à  VA^e  tic  dn- 
quaniequaire  ans.  Quelques  bibllo- 
£raplie.iliii  allribucnt  un  uuvra);e  ano- 
nyme et  singuliei* .  intitule  ;  TraJilion 
des  fiils  ifai  munifeilent  le  fysiéme 
ti'iiulfpeniiance  que  les  évequti  oat 


cnA. 

«ppiaé,  âata  Ici  liiffifftnts  tUettlr 
aux  prineipei  invuntMfi  du  la  ju^ 
lice  souveraine  rfu  roi  ior  tou  Ut 
iujifls{  1755),  in-i'i.       V^vi, 

(JIAUVIN  (ËTit^KK),  Gb  d'an 
marcliiDid  de  ^■In«*,  «ù  il  aa^uiini 
iG4d,  fut  niiuiairc  de  la  itIcm  tr> 
fonnre.  A  la  rèvotdtioo  dr  rMil  <k 
Rantts,  il  chenlui  ud  a^j\eta  B4- 
lande,cl  dratcrvil  prndûil  qarlfua 
anuce»  l'ùliM  fraiiçatM  dr  Knoa- 
dau.  Il  oeviul  coiniic  puieut  dt 
celle  de  Bc-rlio,  ptDfcswur  dr  dMd- 
;iu|>hie  cl  înMMXhvr  perpëliiel  m  ai- 
lé-^c  rbval  fi8ii{ais  de  ccUc  viSr, 
a  auquel  il  rummniitifiM  ,  dil  rWdn- 
>  rien  dr  cet  éulilÎMqncnl ,  Ift  aU 

■  nrrsounel  qneluîdaannenlcttbÉ- 

■  Itilele'  rt  m  rcpuUlitia.  >  La  M^ 
ciéii^  r('7<lc  d>'s  ftcirncci  dr  ^fW 
fudiuil  daD«  sou  KÛa,  et  dmH  od  1 
hoiiimuge  à  la  prufundrar  el  i  fétts- 
duc  de  joii  savoir.  Il  ftVdontu  pan- 
culièremeiil  à  IVlude  de  U  tuian  ri 
de  la  physique  rspeniDcniMl&  LW 
loire  de  U  pbilDsopbie  fat  outn  m 
des  pi-încip.>ui  objets  de  ms  lîmns. 
et  il  pri>lèisj  celle  aricDce  à  U  ptw 
de  B^jle,peiidjnt  une  Iobeui  nui» 
die  dr  cet  liumme  célèbre.  Chorin  1 
f^ii  iin|>rimrr  :  I.  l>e  cognUioamM, 
iii-i3  ;  H.  Ltixicon  rmliMuilt,  à>* 
ikemuriuphihsopkieus ,  BotMtdii^ 
itjgj,  in-fûl.  Ce  diriîanBÙrc,  1*M 
plus  complei  que  le  Ltxiam  piHf 
tophontm  de  Itudolphe  GodeDWi 
Ui  en  encore  [iréférabtr  iMr  b  IfÊÊf 
n  par  l'cxeculiiKt.  LédiliaH  if 
Leuwardrn  ,  i^iS,  ia-U.,Bc.< 
e^l  plim  brilc  et  plut  rslimet.  lit. 
De  naturati  mligiime,  i6^i  IV. 
ÉdaircissemeMs  sur  m  Unie  4e  U 
leligion  natarellf,  i<iç»5;  V-  Ifctf 
veau  Journal  des  Snvanti,  a»- 
mrncc  à  Ralleidam  en  ■(>9<f  .  cl  ttar 
lîiiuéàBerliHJti)i|ii'i9i  ■(Sj^.Cmcoâ 
d.iui  k  genre  de  Ttetaiic  d»  oum- 


CRA 

ints ,  par  Basnage  de  Beau- 
pas  le  in^me  succès  ;  on  y 
d*éradiUon  que  de  goût. 
»d  circà  vapore»  hypothe- 
dans  les  MiscelUmea  Be- 
Chauvin  mourut  à  Berlin 
septembre  1 7^5.  V.  S.  L. 
GNAC  (  Gaspard  ,  comte 
le  ancienne  famille  d'Au- 
aquit  a  Bresie ,  près  de 
n  1634*  Après  avoir  ser- 
ce  pendant  quarante- cinq 
sa  en  Espagne,  et  ensuite 
de  Vienne ,  où  il  servit 
en  qualité  de  lieutenant- 
Vmpfreur  le  nomma  son 
ir  à  Varsovie ,  pour  (aire 
s  Pologne  le  duc  de  Lor- 
svînt  en  France  k  1^  paix 
Sy  et  mourut  fort  âgé,  sans 
ostëriti^.  Se$  Mémoires  pu- 
Si  mort  (Besançon,  169g, 
Il  )  9  contiennent  ce  qui 
le  plus  considérable  depuis 
fen  1695,  ou  plus  exacte- 
'ea  167g;  car  y  au-deU  de 
le,  on  n'y  trouve  que  deux 
ices  qui  paraissent  ajoutées 
teors.  Ija  naïveté  du  récit 
inspire  ta  confiance  ;  mais 
dénigrement  avec  lequel  il 
ms  les  généraux  sous  les- 
servi,  le  rend  quelquefois 
Ten  croire,  rien  n'a  réussi 
n  conseil  ou  son  intcrven- 
une  entreprise  a  manqué, 
qu'on  n'a  pas  voulu  suivre 
•a  3'.  édition,  Paris,  1700, 
e,  et  la  4*"*  (  Amsterdam , 
pot.  in-8®.  )  est  augmentée 
eritiques,  par  le  marquis 
)lonêl  au  service  de  France 
le  Courtils  ).  — -  Son  grand- 
istophe  deGhavagh AC, 
it  dans  Issoirc  pour  Heu- 
»rs  roi  de  Navarre,  et  se 
lar  sa  belle  défcosc ,  lors- 


CHA 


3fi 


que  cette  ville  fut  prise  par  le  duc  de 
Guise ,  en  i5rf7  :  il  était  petit-fils  de 
Maurice  de  Gnavagnac,  gouverneur 
du  Limosin  sous  Gharles  VIII,  et  qui 
fut  tué  en  défendant  Napics  contre 
Gonsalvc  de  Gordoue,  en  i400* 

G.  M.  P. 
GHAVES  (  NuLFo  de  ),  capitaine 
espagnol,  fut  détaché,  en  i557,  par 
le  gouverneur  du  Paraguay,  avec  une 
flottille  et  deux  cent  vingt  soldats,  pouir 
allef  s'établir  sur  le  territoire  des  In-* 
diens  Xarayes.  Ghaves  remonta  le  Pa- 
y  labsa  sa  flotille,  et  pénétra 


rana 


dans  le  pays  que  l'on  nomme  aujour- 
d'hui province  de  Chiauitos  et  de 
Matogrosso ,  où  il  acquit  des  rensei- 
gnements sur  les  mines  d'or.  Les  In- 
diens Pay suris,  Xaramasis  et  Sama- 
racosis  le  reçurent  amicalement;  mhis 
les  Trabasicoris  lui  livrèrent  plusieurs 
Combats.  Il'  les  battit ,  et ,  ayant  ré- 
solu de  se  former  un  gouvernement 
indépendant  du  Paraguay,  il  partit 
pour  Lima,  et  obtint  du  vice-roi  du 
Pérou  l'autorisation  qu'il  demandait. 
Revêtu  du  titre  de  lieutenant  du  vice- 
roi  ,  il  retourna  avec  des  troupes  dans 
le  pays  qu'il  avait  découveil ,  y  fonda , 
en  i56o,  la  ville  de  Santa-Griiz  de 
la  Sierra ,  s'y  établit  avec  sa  famille  ^ 
et  gouverna  la  nouvelle  colonie  jus-* 
qu'à  sa  mort.— Gbaves  (Jérôme  de  ) , 
né  k  Séville,  publia  une  chronogra- 
pLie,  ou  Repertorio  de  los  tiemvosy 
Séville,  1554  et  t58o.  Il  traduisit 
en  espagnol  le  Traité  de  la  sphère 
de  Sacrobosco,  en  y  joignant  un  grand 
nombre  d'additions  et  de  notes ,  et  le 
fit  imprimer  dans  h  même  ville  en 
i54S>  in -4**  Il  dressa  deux  cartes 
géographiques,  l'une  du  territoire  es- 
pagnol (  on  la  trouve  dans  le  théâtre 
aOrtcliiis);  Tautre  de  l'Amérique:  elle 
n'a  point  été  publiée.  B — p  et  V — ^ve. 
aiAVIGNY  (JisAN-AiMÉ  DE),  né 
à  Bcaune  en  Bouigognc ,  vers  1 5^4 , 


3ia  CllA 

éuil  dotlciir  en  droit  et  en  théologie. 
Jean  Dorai ,  sou  piofesscur  eu  hnj^tie 
irccquc,  lui  avait  commaDiqiié  son 

Soât  pour  rdStrolugi<?  jiiiliciaire.  Epris 
e  celle  Taine  science,  il  abandonna 
son  pjys  pour  aller  étudier  sous  le 
trop  rdmeiix  Noïtradaïuu] ,  doDl  il 
mèdiTa  les  Irçons  pendant  lingt-huit 
ans.  Il  ))ubli3  ses  rêveries  dans  quel- 
ques ouvrages,  pt  mourut  vers  i6(i4i 
igé  de  plus  de  quatre-vingts  ans.  I,es 
auteurs  qui  oot  parle  de  Charign; 
l'ont  fnit  d'une  manirrc  ine\actr.  La- 
croix du  Maine  distinç.uo  Jean-Aime 
de  Cliarigny  ,  du  Jean  de  Chav>;;ny, 
dont  ou  trouve  un  snnnei  à  la  iftc  de 
la  liaducliou  des  Mondes  de  Doni. 
Cependant  ,  Papillon ,  dans  sa  jBi- 
bliolhitiue  de  Boargopne ,  assure 
qull  ne  s'agit  là  que  d'un  niênieaiili'ur , 
et  son  opinion  a  été  géucralrmeal 
adoptée;  mais  dans  b  liste  de  ses  ou- 
vrages ,  il  lui  donne  le  nom  de  Jac- 
aue^-Aimé.  Sic'estune  (àutc  d'impres- 
sion ,  tomme  elle  n'a  point  éic  torrî- 
§ée  dans  Xerrata ,  les  coiiliRuaicuri 
a  P.  Lelong  l'ont  copiée.  M.  Tiissier 
a  pris  .Jimepoiir  le  nom  de  famille,  et 
Chafignjf  pour  celui  de  la  [Mtrie  de 
cet  auteur.  Quoique  celle  etreur  eût 
vie  rcmai'quce  déjà  plusicui;s  fois ,  elle 
n'en  a  pas  moins  cLé  copiée  tout  récem- 
itienl  dans  un  Dictionnaire  hiitorï- 
que.  Chaïigny  avait  compose  un  assez 
(land  nombre  d'ouvrages  ;  on  en 
trouvera  les  titres  dans  la  Bibliothè- 
t]ue  de  Bourgogne;  lis  princi|<aux 
sont;  I.  La  première  face  du  J anus 
jFrançoîs ,  contenant  tes  troubles 
de  France  depuis  i53.i  jusqu'en 
i58(,.  Fia  de  U  maison  FaUsienne^ 
extraite  et  cotligée  des  centuries  et 
commentaires  de  Michel  JVostrada- 
mus  (en  latin  cl  en  franuiis],  Lyon, 
1 59  j,  in-8',;  id.,  tiouv.  édition ,  aug- 
mentée sous  le  titre  de  Commentaires 
sur  Us  çenlurivs  et  pronoslicalions 


Cil  A         ^m 

de  !fosiradamus ,  Paris  *  ^6^wVF 
rare;  1 1.  les  Pléiades  divisées  m  ftft 
livres  ,prinses  des  anciennef  J>r*fke' 
ties  et  conférées  iwee  1rs  arides  dt 
JfostradamuSyl.yan,  ■6o3:9*.àfa- 
Uon  augmentée.  1 606,  in-S".  CtH  m 
recunil  de  ptodiciioDs  cUds  haqaelci 
l'auteur  promet  .i  Henri  IVreaipattiii 
rnniver».  Il  fai&ikit  dp»  ver»  fHBpi», 
des  ven  laliiu  cl  inâne  dct  fftti.  On 
en  trourc  de  na  façon  à  i*  liu  ia  <•- 
vragcs  de  Gabriel  Ghapui,!,  de  Irmaçt- 
rolles,  de  Poaioui,  an  Durenficrfl 
d'Autres  auteurs  avrc  (]iii  il  Ajit  li& 
m.  Il  a  publié  nu  rccuttl  9(Nu  M  b- 
trei  Les  larmes  et  sovpirs  Sur  le  ttf- 
pas  tris  regretté  4*  M.  ÂiHtiat 
Fioncé,  Bisontin,  Pari»,  i56a,  io- 
8"..  fort  rare.  Lacruis  du  Htine  ha 
allribiie  la  traduclîan  de  la  Fît  il 
Cùrneîiuf  Calhis  ,  qui  ■  ét^  In»- 
formée,  par  la  BiMiothique  de  BuBt' 
gogne,  ea  une  traducUi>o  Jet  ros 
des  graïuis  capitaines  de  Camrlio 
Ifepos.  Dans  un  nouveau  didioniuiir. 
0(1  il  a  deux  articles,  l'oo  «m  i< 
nom  tYjiimé ,  et  Tautre  saut  celai  ilc 
Chafigf^, on  liû  atiiihiir  paremir 
une  Traduction  en  vers  des  omth 
de  f'ir-'lle,  Paris,  1G07,  ii^8"- 

CHAVIGNY.  Viffez  Bwniun 
(  Léon  LE  ). 

CB AV lONY  (Tms'oDcniK DE)  iJ * 
Beauneen  Rnnr^ogne.fuldTabctd» 
voyécxiraordinairediitutmitcnulti 
en  Espagne  et  en  Ar^lct«rTt)Put>B^ 
nistre  plénipotentiaire  à  U  aiHelr 
l'Empire  à  Ratîsbonnt;  miDirtrf  »- 
pi-is  du  roi  de  la  Gruide-BtttfB'i 
eu  i'i3i,puis  vwvoji  f^slfi>lHtbll)•■ 
re  en  Danemark ,  ambatudenr  n 
Portugal,  .i  Venise  et  en  Sniue.n 
i^Si,  Il  passait  pour  un  dr*  ulut 
glands  politiques  et  dcjE  p|iii  ImMi 
ui^ciarrurs  de  l'Europe,  el  joiiTiHÎt, 
mènie  chet  l'étranger,  de  Mit*  rej"- 


CHA 

ncDt  méritée.  Son  abord 
mais  gracieux  et  doux  ;  il 
lommei-ce  aisd  ;  prudent , 
ration  rare.  Après  le  ren- 
it,  en  1 744  »  '1  f"*  chargé, 
pt  avec  DutLoil,  de  tout 
i  affaires  étranccres.  Ce  fut 
ocia  k  Francfort  le  traite' 
ëreusivc  entre  fempereur 
[,  le  roi  de  Prusse,  Tclec- 
i  et  la  régence  de  Hesso- 
flet  de  contraindre  la  reine 

il  reconnaître  l'empereur 
alité  et  à  lui  restituer  ses 
itaires.  En  conséquence  de 
ation  y  le  roi  de  Prusse  pu- 
lifeste  où  il  exposa  les  rai- 
sucageaicnt ,  comme  mcm- 
rpire,  à  donner  des  troupes 
k l'empereur,  attaqué,  dé- 
la  reiuo  de  Hongrie,  et  mc- 
xtte  princesse,  malgré  Pu- 
rs suffrages  qui  l'avaicutcle- 
'e.  Chavigny  était  oncle  du 
^ergennos  qu'il  avait  formé 

politiques.  D.  L.  G. 
¥  (  Jacod  BEI»  ) ,  savant 
la  ville  de  Zaïuora ,  obligé 
l'Espagne  lorsque  1rs  juifs 
ses  de  ce  royaume  en  1 40'-*» 
à  Salonique^  où  il  mounit 
cément  du  16'.  siècle.  Il  est 
tout  par  son  ffain  Israël, 
fontaine  rf'/5r<î€f/,  ouvrage 
pliquéfs  en  abrégé  tontes 
'S  hyperboliques  des  deux 
Ce  livre ,  dont  les  hébreux 
s  grand  cas ,  .1  été  très  suu- 
rimé  et  commenté;  In  plus 
lition  parut  à  Con^tn^ti^o- 
1  ;  celle  qui  p;irut  à  S.ttoni- 
1  même  époque,  sans  date 
»ndc  lieu  a  impression ,  est 
•are  i  t  rechercher.  C'est  de 
*  sont  tirés  les  Collectanea 
ïristi  refais,  que  Grnebrard 
:  U  Chronica  minorj  Pa- 


CHA  3i3 

ris,  157a.—  Levi  15cn  Chaviv,  fils 
du  précèdent ,  et  célèbre  rabbin  com- 
me lui,  se  distingua  dans  les  écoles  de 
Safet  et  de  Jérusalem,  composa  des 
Considlations  légales  qui  furent  im- 
primées en  helireu ^Venise,  i565.  Il 
mit  la  dernière  main  au  Hain  Israël 
de  son  père ,  et  mourut  vers  1 55o.  — 
Mo'ise  Craviv  ,  rabbin  portugais  , 
réfugié  dans  le  royaume  de  Naples, 
publia  en  i488  le  Commentaire  d'A- 
ben  Hezra  sur  le  Pentateuqu^,  et  com- 

Sosa  divers  ouvrages  de  grammaire, 
e  philosophie  et  de  théologie ,  dont 
on  peut  voir  le  détail  dans  le  Dhiona" 
rio  degli  autori  ehrei^  de  l'abbé  de 
Kossi  ;  plusiturs  sont  demeurés  roa- 
unscrits.  C.  M.  P. 

CHAWER,  dont  le  nom  â  été  cor- 
rompu par  nos  historiens  des  croisa- 
des en  celui  de  Sonar,  était  d'une  fa- 
mille arabe  très  ancienne  ,  à  laquelle 
appartenait  Hatsymab  ,  nourrice  de 
Mahomet.  Thélaï,  surnomme  Saléh, 
fils  de  Itozzyk ,  l'éleva  à  la  dignité  de 
gouverneur  du  Saïd  supérieur,  la  pre- 
mière après  celle  de  grand-vécyr. 
Chawer ,  doué  de  beaucoup  de  finesse, 
dissimula  quelque  temps  ses  projets 
ambitieux  ;  mais  il  ne  put  si  bien  les 
masquer  qu'ils  ne  fussent  devinés  par 
Thela'i.  Celui-ci  se  reprocha  alors  de 
lui  avoir  accordé  sa  confiance ,  et  mit 
au  nombre  des  trois  fautes  dont  il  se 
reconnaissait  coupable ,  la  promotion 
de  cet  ofBrîer  à  un  gouvernement 
aus^i  important.  Néanmoins ,  comme 
il  n'était  point  en  son  pouvoir  de  ré- 
parer cette  inconséquence,  il  recom- 
manda à  son  fils  Adel,  en  mourant,  de 
ménager  un  esprit  aussi  entreprenant. 
Loin  de  suivre  un  conseil  aussi  sage, 
Adel  dta  à  Chawer  sa  dignité,  et  ce- 
lui-ci, n'ayant  plus  de  mesures  à  gar- 
der, se  rendit  en  toute  diligence  au 
Caire,  fit  mourir  le  fils  de  son  bienfai- 
teur, et  s'empara  du  vézyrat,  le  21  de 


3i4  CHA  Clli 
paltirrnn  S/îg  (  S  l 'Iccembre  1 1 6a).  fanwt  poiol  tieurmM*.  Vùneii  pit 
Aiuu  finit  la  maisun  des  llouyk. ,  qui  Cliyik.uii>i  à  AI-tl<Wjtti,  iU  tut  Une- 
aTJÎt  joui  du  pouToîr  souvcraiii  peu-  rml  li'  cbamp  libre .  et  c(4iii-d4lcn*- 
dsDt  \c  [ègnr  i!e  quHquF^  Lhalyfis  ta  k  SKÏd.  cl  prit  AirTapiJnE,  h  il 
fithétnjles.  Au  bout  de  pru  deiDuis,  laist.i  »aa  neveu,  le  ^aod  SiUti, 
un  officier,  nommé  Sorgltffm,  rav-  qui  rarnil  «ccuBipagiië  drin»  h  prt- 
«rnibia  qiwlquca  iroaprs ,  taniba  sur  oiî^rc  campit^nc;  riitiu,  >pm  qatt- 
Cliiiwcr,  le  mit  ru  fuilc.cilu  lotçak  quM  viciuiludr»diiulc!>»imc»,ertl( 
se  rrlirer  eu  Syiie ,  auprès  de  Noia-  rspéditiuu  se  lejiuiii«  par  uo  tnilt  ' 
din,  dont  il  ituplura  Ir  secours.  Nora-  Chyrknùb  sVnga;;ea  .à  iWrrt  Aku»- 
jdiu  élià}.  inairuil  de  l'c'iat  de  lévolte ,  dric  aux  noi^i ,  et  à  ntiiuriM'  f* 
de  fil  il  liesse  et  d'annrchie  oij  se  trou-  SynricndiTmeri.cn  retour,  dtrrâit 
Tait  l'Égypie,  et  fut  flailé  d'une  cir-  lui  payer  niie  wniine  A'ttfinl-  £■  i 
coLstaurc  qui  lui  penneiuit  de  s'im-  56  j  >'  r  i  <>8-<)).  ■<«'  profiré*  àirt  tnnif  i 
Diiscrr  dans  1rs  -illaires  de  celle  pro-  en  Egypte  avant  altiie  l'atlentM*  de 
rince;  il  donna  ordre  y  Cbyrkoùb  Noraifiu  ,  il  >  reavuj'a  Clinioi^ 
.d'accoropaf^nci'  Cli.iwcr,eD  lui  rceoni-  aTrcuiiR  armée  i]U)»idc'riblr.Cli«miî 
■nandaul  de  «'jnstruiie  de  'a  pusition  après  avoir  laiste'  les  Krjinr.t  prtnJt 
exacte  de  l'Egypte,  et  de  s'y  ménager  felusc  et  lirûler  le  C^îrc,  tlintlnûli 
des  iuid'if-enci  s.  Si'r}:li;itD, trop  faible  les  amuser  p.<r  de  bcHes  farotn,  W 
p»ur  rêsi  trr,eldouiIa  tyrantiipav^t  promeitaiit  de  pdyer  une  trûgtoul 
révolté  les  Égyptiens,  liil  vaincu  et  somme  d'argent,  dont  ii  Imr  |nA 
Juc.  Clianef  renira  en  possession  de  une  partir ,  sous  la  cuiiditioa  qoili 
la  dî);niléde  vèiyr,  puis  il  refusa  de  s'cloi^neraienl  ;  re  qu'iU  (irrai.QiyT- 
reRi|ilir  \n  conditions  auxqiiiUrs  il  Loùh  cl  SaliHlin  arrivcrrnlaiiCiinlf 
■'était  engage',  ei-qui  étaient  de  don-  4  "leniby  «'.(ijiinr.  1 1 G^V D'tbui 
lier  à  QiyrLoLib  ,  outre  la  paie  de  ses  ils  véeureiit  «vec  Cliawcr  duu  hm 
troupes,  le  [iersdu  revenu  de  l'Egypte,  uniou  qui  ji'etail  qii'jpn.irrDlc.  Ohi- 
Irrité  de  cette  perlidic,  le  |iculenani  ci, de  son  rotc,  us;(il  dt^  u  poliliqo 
de  Noradiu  s'empara  de  Rilbéîs  et  de  ordiuaire  ;  il  promeUatl  le  lien  lU 
Cftarqy ah.  Alors  Cbawer s'adressa  aux  revenu  de  l'Egypte,  et  cmploiait  cp 
croisés,  qui  s'empressèrent  de  le  se-  taule  occasiou  des  oianièru alK(l«<^ 
«ourir,  vinrent  assiéger  Chyrrkuiibdfns  sesjmais  ces  deLors  srrTAÎcnt  dendç 
Cbarqyih ,  el  ne  rabandonuirenlque  a  la  plus  notre  des  ]M-tfidi(&.  11  fiinu 
lui'sqii'iU  eurent  apprb  les  succès  qu^  ,1e  dessein  d'iuviier  CbyrLoiih  et  SiW 
^□radin  oliten^i  sur  les  croisés  de  din  à  nu  repas  splcndidc ,  à  la  £iim 
Syrie.  Ils  rirent  aupravant  un  traite  duquel  îl  se  rendrait  la^Ure  île  In» 
avec  les  niusulmans,  d'après  lequel  ils  personues.il  est  vrai  <ie  liirvqneiM 
devaient  évacuer  l'Egypte.  Cbyi  koùli,  Gis  le  détourna  de  ce  prtJirt  ;  cept>- 
.satisCiit  d'être  débarrasse*  de  CCI  euue-  daut,il  ne  put  être  tenu  lelltmeot se- 
rai, retourna  en  Syrie  ,  mais  avec  la  ciet  qu'il  n'en  vint  qiulipie  bnal  t 
ferme  intention  de  revenir  bientôt  en  leuit  oreilles.  Plusieurs  oflldrrs,  i  b 
£gyple.  L'uccasion  s'tn  élaut  présentée  lète  desqiKils  élaieiit  Saladin ,  i^i^ 
en56'i'.iili6'7)ilvintiusau'âDiyzLb.  renl  ta  perle  ilece  irdîtrc,  et,  s'dfK 
Cbaner,  eflrayé ,  appela  ae  nouveau  emparé  de  sa  pîrnonnc  uniu'iTfBlt 
les  croises ,  cl  en  fiit  de  nouveau  se-  se  rendait  prfi  de  Ctiy  riwnh ,  »  I* 
souiu  ;  nuù  celte  fuU  leurs  armes  ue  poiguardurcuL  Tclb  fw  la  digne  fil 


GHA 

lommc  qai  eut  peu  de  talenU 
res  et  |)olitiqiies ,  cl  oe  se  distiu- 
e  par  rimpudeur  atec  laquelle 
uail  de  ses  serments.  J-— v. 
kYER  (  CaRiSTOtHE  ) ,  <iué  dans 
iât  de  SeiiBy  né  à  Villenf-uve- 
le  'i6  janvier  17:13,  a  publie  : 
mal  de  U  Chaiiiéj  1 7(10 ,  in- 
L  tjimour  décent  et  délicat^ 

in-ia;  III.  les  Doux  et  pai'" 
Délassements  de  V Amour  ^ 

iii*ia;  W.le  Chansonnier 
MW,  1760,  in-12;  V.  le  Corn- 
iÊur  amusant^  i75o,  in-igi; 
r  Fues  et  les  Entreprises  des 
V  charitables ,  1 759 ,  iu- 1  a  ; 
f  Théâtre  du  grand  monde  y 
iii-12;  VllI.  raraphrase  en 
ïïStabaimaieryïn'i2,  D.  L. 
^tELLES  (  Jean-Matoieu  de), 
HpQy  le  a4  iuilltt  1 657 ,  y  fit  ses 
I  d  n'avait  que  dix*huit  ans 
il  vint  à  Paris.  Duhanu»!,  se- 
i  de  l'acade'mic  des  sciences, 
kf  dispo^ilious  du  jeune  Gha- 
oor  l'astronomie ,  le  présenta  à 
,  qui  le  prit  avec  lui  à  TObser- 
.  «il  travailla  sous  M.  Cjssini, 
'anlendlc ,  à  la  {grande  carte 
«phî({ue ,  en  forme  de  plauis- 
r«  qui  e&t  sur  le  pave'  de  la  tour 
estale  de  Tobservatoii-r,  et  qui 
i^-sept  pîods  de  diamcU'e.  » 
e%  aida  en  ]683  J.  D.  Cas^ui 
prolongation  delà  méridienne. 
:  de  Mortemar  voulut  Ta  voir 
laltre  de  mathématiques ,  l'em- 
k  la  campagne  de  GJ'ncs ,  en 
et  lui  procura,  en  i685,  une 
le  place  de  professeur  d'hydro- 
e  pour  les  galères  à  Marseille. 
es  campagnes  que  les  galères 
a  i580, 87  et  6S ,  donnèrent 
o  au  professeur  de  montrer  la 
c  de  ce  qu'd  avait  enseigne,  et 
f  de»  ob.^r  val  ions  par  le^ioyep 
"^'  il  doDiM  ensuite  une  uou- 


CHA  5i5 

vdle  carte  des  côtes  de  Provence.  Il 
leva  aussi  les  plan.s  de  quelques  rades, 
ports  oa  places.  Cbazi'lics  et  quelques 
officiers  Je  marine  avaient  eu  Tidoe 
qu'où  pourrait  avoir  des  galères  sur 
rOcean,  «et,  en  1690,-  dit  encore 
p  Fonten^lle,  quinze  galères  nouvel* 
»  lemf^nl  construites  [lartirent  de  Ro* 
V  cbe&tft  presqu'entièrement  sur  89 
p  parole,  et  donnèrent  un  nouvca^ 
»  spectacle  à  rOcéan  ;  elles  allèrent 
«jusqu'à  Torbay  en  Angleterre,  ^ 
»  servirent  à  la  descente  de  Ting- 
t  moutb.  »  Qiazellcs  ùl  d^us  cet(c  ex- 
pédition les  fonctions  d'ii^geuicur  avec 
une  iiUre'pidite'  et  une  exactitude  qqi 
étonnèrent  les  ofldciers  gdpcnmx.  Les 
galères  hivernèrent  à  Rouen,  et  Chaaei- 
îcs  employa  le  temps  qu'il  passa  dapf 
cetre  ville  à  mettre  en  ordre  ses  ob? 
servations  sur  les  cotes  du  Ponent. 
«En  iCigS,  il  parcourMt  la  Grèce» 
»  l'Egypte,  la  Turquie,  tpyjours  |(: 
»  quart  de  cercle  et  la  lupctteà  la  luaio. 
»  En  Egypte,  il  mesura  les  pyr<|in ides, 
•  et  trouva  que  les  quatre  côtes  de  la 
»  plus  grande  etaicuC  exposés  précise'- 
»  mentaux  quatre  rffgionsdamo|ide,  » 
d'où  l'on  conclut  l'iiivariabillc  des  mé- 
ridiennes (1).  A  son  reluur,  il  fi|t  eu 
1  C>(>5  associe  à  l'acadfiiuie  d^  scien- 
ces, etrrlourna  à  Marseille  repren- 
dre ses  foucliops  de  pr<|li'<toeuf  •  Lors« 
qu'en  1 700  on  reprit  les  travaux  |)our 
la  mfijjdijifiioe,  il  accompagna  et  aidji 
encore  J.  D.  Cassini.  Revc^im  à  Paris 
l'année  suivante ,  quoique  malade ,  il 
conunuuiqua  à  l'académie  le  vasto 
dessein  qu'd  méditait  d'un  |)ortulau 
ccnéral  de  la  Aléditcrrauée.  Les  neufs 
dernières  années  de  sa  vie,  quoique 
aussi  laborieuses  que  les  autres,  furcut 

presque  toujours  langui.*isanles.  Uno 

>■'■■■'  ■  '  ■ 

(1  )  M.  Noiiet,  par  des  ini*kurcs  n'ccntct 
et  plufl  oxActcs,  bvut  Mssuri'  que  rali^n**-» 
méat  des  o6té«  de  cette  pyramide  dtcUu» 
v^rt  ToueiC  ik  o»  19*  5^. 


liU« 


3i6  CHA 

fiivre  maligne  qu'il  ni^gligea  dans  les 
BommcDvemenE^ ,  l'euloa  le  it>  jan- 
;  10.  Le  /feplunefrteicais,  pu- 
la  lin  du  17*.  siècle,  contient 
iKaucoiin  de  carte»  de  Chaielles.    Z. 

CHAZELLES  DE  PHISY ,  doyen 
des  presidcDU  A  mortier  su  paHemeot 
de  MeiK ,  fut  nommé,  en  1 791,  pr^i- 
denl  de  la  cumptahilile'  n.itioDale ,  qui 
remplaça  I.1  cltainbrc  des  compte;  au 
fioinnir'ncpincnt  de  la  v^folnlion.  Ce 
inagisiral  c'tait  le  nereu  de  l'abbc  de 
ÏUdonvilliers ,  précepleiir  de  I^ui» 
XVI.S'ctant  rendu  au  palais  des  Tui- 
leries ,  dans  la  nuit  du  «j  au  10  août 
17g'* ,  il  y  fut  massacré  avec  Icsautres 
defeiisrurs  du  trdne,  Chazellrs  se  de'- 
fassait  des  foiiclions  pénibles  de  la 
magistrature  par  l'élude  du  jardinage 
eldes  plantes  <; ira ngèj-es.  C'est  à  lui  que 
l'on  doit  le  Dictionnaire  des  jardi- 
niers, traduit  de  l'anglais  de  Miller,  pu- 
blié sons  le  nom  d'une  sociél^  de  gens 
de  lettres, Paris,  i^85^,8Tol.in'- 
4°.  ;  id. ,  Bruxelles, 8  vol.  iii-8*.  (^< 
sellés  est  auteur  du  soppl^meot,  qtii 
n'a  pan  qne  dans  rédilion  in-4'>, 
Metz,  i<jgo ,  la  ttA.  Cette  tradneiian 
aurait  pa  £tre  plus  fidth  et  plus  dé- 
gante. On  f  ■  a)oulé  des  notes  peu  in- 
téressantes, dont  II  planait  traitent 
des  propriétés  médianalei,  et  n'ont 
qu'un  rapport  indirect  cl  très  éloigné 
<?ec  le  sujet  principal  (  Foy.  Mil- 
les ).  D — P — s'. 

CHÊBYB-BEN-ZËID,  l'un  des 
plusfâmeui  guerriers  arabe»  du  1". 
siècle  de  l'hère,  naquit  l'an  i&  de 
cette  tre ,  d'un  musulman  distingué 
par  sa  naisssQce  et  d'une  esclave  nom- 
mée £|/DharreA,  qui  embrassa  t'isla- 
misme,  et  dont  le  courage  n'est  pas 
inoins  célèbre  que  celui  de  sou  fils.  Ce 
capitaine ,  irrité  du  gouTernement  des- 
potique de  Hedjadj  (  Foy.  Heuam  ) , 
prit  parti  pour  les  Khira^ytei,  et 
forma  arec  Saleb,  l'un  descfatb  de 


eelte  secte ,  le  projrt  iia.% 
la  Mekke.  Ce  ae&ïein  n'ai 
mis  à  cxérutiaii ,  il  Irra  I 
la  révolic  ver»  l'an  -jO  «If  î 
de  J.-CO,el,neadatiiun 
la  terreur  de  KbaKfai  n 
D'abord  il  se  rendit  maîti 
soûl ,  oii  il  se  fil  prodbuic 
réiisia  aux  efftiris  île  plo! 
raux.  Enbardi  par  ses  siti 
cha  surKou6ib,  et,pfé<fc 
jadj,  qui  y  entra  avaollii 
néanmoins  ii  se  retirer  dai 
le,  et  l'y  assiégea.  Hidja 
(favotr  recours  au  klial 
envoya  des  troupes.  Ces 
les  à  cttlles  qu'il  avait ,  1 
e'tal  d'attaquer  son  adver^a 
ne  put  lui  résister,  et  p 
api'ès  avoir  vaillianimeni 

nttirent  nr  k  Aanp  d 


perlttn  partie  Sjrien! 
■ttadttf  k  set  tncea;  nab 
disût  M  ■  aèan,  a  le  trt 
-»  diScrélé  i^iimrti  •  Eb  pi 

KDt  kbtudnilgre  ^n 
tdjmSUk,  tan  cbenâse 
)eu  tout  armé  daas  ce  I 
selioya,raii7^der]>ég.( 
corna ,  annl^n  trouve  sa 
ArtpwnéiHedî^,  qoil 
pooren  Kiinruconr,e 
doute  WB'ae  dnIÎDgniîl 
autres boHMei,  tMmà  p 
matérieHe  que  par  les  qw 
tes  dont  H  avait  étéinaé:  i 
tra  en  «flèl,  si  noos  en 
bistorkns  orianm  part 
rés  du  B^rveiUpu,  qa' 
commeunepientjvnki 
.  trouva  oau  '  sos  ntéiKS 
«mr  p(w  pMil,  dsu  9 
■aiig.  V*)**»!»  da  C 
GOBBan*- JMqtfk  «a  }ai 
AnJwa^eikipoMideGi 


GH£ 

pla  à  chanter  une  vail- 
Lttaordiuaire.  J— if. 
[QuxRTiN-PiERitx),  gra- 
I  Gjiâloiis  en  Oiampagne, 
facultés  se  développèrent 
1  collège.  Envoyé  k  Paris 
ses  études ,  il  fit  de  uou- 
1  ;  mab ,  au  lieu  de  suivre 
f,  il  se  Kvra  h  son  goût 
k  dessin  et  la  gravure  k 
ïs  jolis  paysages  quil  cra- 
ies compositions ,  d  une 
)  et  originale  y  furent  les 
iements  de  sa  réputation, 
jès-lors  sans  relâche,  il 
e  égale  facilité  le  paysage , 
es  tableaux  de  genre.  11 
jurmantes  compositions 
e  la  même  main  qui  vc- 
îer  la  Prise  et  Vembra- 
Trojre.  Cette  dernière 
d'après  un  fort  beau  ta- 
ughel  d*Enfer  ;  on  la  re- 
e  un  des  bons  ouvrages 

I  a  gravé  quelques  por- 
luveront  leur  place  dans 
btf  moderne ,  dont  s'oc- 
:teur  de  cef  article  ;  mnis 
laysages  qu'il  doit  la  plus 
de  sa  réputation.  Chedel 
r  gravé  alternativement 
meilleurs  paysagistes  de 
idaise  et  les  peintres  en 

II  temps  ;  après  avoir  re- 
iprès  quatre  petits  chefs- 
Téniers,  Y  Ouvrage  du 
rare  du  duier,  Y  Après- 

Adieux  du  soir ,  il  a 
ï  paysages  ornés  de  rui- 
Dttcs  et  de  chaumières , 
cher,  Watteau  et  Wou- 

Pierre  et  Robert  van 
tour  à  tour  ses  modèles, 
ers,  van  der  Meulen,  Hib- 
i  Breugbel  et  B.  Breero- 
ussi  plus  d'une  fois  heu- 
aspiré;  les  gravures  qu'il 


CHE  3i7 

a  faites  d'après  leurs  meilleures  com- 
positions forment  la  partie  la  plus 
recherchée  de  son  œuvre.  Occupé  par 
les  libraires,  il  a  dessiné  et  grav.é  pour 
eux,  à  l'eau-forte,  un  grand  nombre 
de  petits  sujets;  mais  sa  trop  grande 
assiduité  au  travail  ne  tarda  pas  à  af« 
faiblir  sa  santé.  Contraint  par  de  pré<» 
coces  infirmités  de  renoncer  à  b  gra- 
vure, il  se  retira  â  Châlons ,  où  il  mou- 
rut en  1 762.  L'oeuvre  de  cet  artiste 
laborieux  est  très  considérable  ;  quoi- 
que sa  manière  soit  êkâIc  et  légère , 
on  reproche  à  9t$  gravures  de  man- 
quer d'effet.  A— s. 

CHEFFONTAINES  (  Christophs 
DE  ) ,  en  latin ,  à  Capite  ForUium  ;  en 
bas  breton ,  Penfenieniou  (  i  ),  niMiuit 
dans  l'évéché  de  Léon,  en  Basse-Bre- 
tagne, vers  l'an  i552,  d'une  famille 
noble  et  ancienne.  Il  entra  de  bonne 
heure  dans  l'ordre  des  frères-mineurs, 
au  couvent  de  Cuburien,  près  de  Mor- 
laix.  11  était  docteur  entnéologic^  et 
professait  cette  science  avec  succès, 
lorsqu'il  fut  élu  général  de  son  ordre 
en  1571.  Nommé  archevêque  de  Cé- 
sarée  vers  l'an  i586,  il  exerça  les 
fonctions  épiscopales  daus  le  diocèse 
de  Sens,  en  l'absence  du  cardinal  de 
Pellevé^  qui  en  était  titulaire.  Quel- 
ques théologiens  avaient  attaqué  Chef- 
fontaines  sur  ses  opinions,  lorsqu'il 
n'était  encore  que  proflçsseur.  11  alla 
se  défiendre  è  Home,  et  si  son  mérite 
fîit  la  cause  réelle  de  son  élévation ,  on 
peut  dire  que  la  haine  de  ses  ennemis 
en  devint  l'occasion.  Pendant  son  sé- 

(i)  Nous  rapportoDS  les  troii  noms  de 
cet  auteur ,  parce  quMl  prend ,  dans  se* 
ouvrages  latins ,  celui  de  Capite  Fort" 
tium ,  et ,  dans  ses  ouvrages  français ,  ce- 
lui  de  Christqfle  ou  Chrestofle  de  Chef" 
fontaines  y  auquel  il  ajoute  ordinaire- 
ment celui  de  Penfentenj-ou.  Ce  nom  , 
suivant  Lamonnoye  sur  Lacroix  du  Mai« 
ne,  doit  être  écrit  Penfeuntenyon y  d« 
pen  y  tête ,  et  defeunUnjrou ,  footaÎBt . 


,j,8  cnT, 

iour  à  RontF,  Ch( Sunt^iinei  ylt,  dans 
e  court  e:!pai'e  de  sept  années.  ciiH] 
noiiiIfLS  8'>is  sur  le  [ireroier  sip'p--  de 
PÊglise^  .i-'e  V,  tFrWii  Vil,  Gré. 
poirt-  XIV,  Innocrdt  IX  cl  aéiimit 
Vin  ,  qui  lous  lui ilonni-rpiit  d«  pren- 
TMile  Iriir  esliniF.  Il  nxfiirntB  Koine 
lestimai  iSgS,  â(;éde  soitanie-trtMs 
ans  [i  ).  rJi'ffonlaiiics  Wt  plus  roiimi 
aujcnrdlioi  des  saranU  ei  âMbillio- 
graplips  (jncdes  liit(?rateurs,  parreque 
la  plupart  de  se»  oiivrapc»  siml  siugu- 
lici* ,  lares  rt  rechevcbes.  Il  écril  bien 
CD  l3liii,et  il  a  delà  farce  dans  le  ni- 
SDiiiii'ment.  Ver^è  dans  la  tangue  la- 
tine, il  avait  éindié  l'Iielm-n,  tegren, 
le  fiançai»,  l'itatim ,  Tcspai^ol ,  et  A 
•aveil  "lue  connaissance plusapprofun- 
iiiedulKM-brelon.  Ilpnblia  -.lAiDè- 
Jense  de  la  foi  de  nus  ancéltvs ,  con- 
tenant tmiitte  chapitres,  où  sont  dé- 
clarés Us  stratagèmes  et  ruses  des 
hérétiques  de  noire  temps,  Paris, 
i5-]0,\MS.,\l.h  Défense  de  lafoi 
tie  nos  ancêtres,  où  la  firèsenee  réelle 
du  corps  delfotre  Seignettr  e^tprou- 
vée  pur  plus  de  35o  raisons ,  Paris , 
)  57 1  et  1 580,  in-H  ■.  Ces  deux  livre» 
doivetlt  èire  rémiii,  comme  fonnaot 
un  seul  et  mfnjc  ouvrage.  I.'a«tenrcn 
douiia  lui-mfme  uiic  vernun  latine 
■ous  |cs  litres  snivanla  ;  III.  f'idei 
majarum  nostroram  defensio  qad 
'  hareiicorum  sœcuîi  nostri  astus  ac 
strùtasemaia  deteeuntur,  Aarer« , 
1575,  ei  Venise,  i58.,  io-B-.;  IV. 
Defeniiotds  Jidei  majorum  nostra- 
ruin ,  liber  secundas ,  intfuoveritas 
eorporis  Ckrisli  in  Eiicharistiœ  sa- 
crainenio,eic.,demonîtralur  etpTo- 
baïur ,R.<itae ,  iS^OiColoRiic,  iSS^, 
in-8".;  V.  Béponse  fmuilière  à  ime 
épître  écrite  contre  te  libéral  arbitre 
et  le  mérite  des  bonnes  œuvres ,  par 

(l>  Dupin  m  Irampr,  en  diuiit  qu'il 
ivii  <I»»  1'  caihcdrale  de  cctta  tiU*. 


UifjutUa  m  âonnr  tr^  rtmrtrt»t 
d'aecord.f!>rtaisreetatùaHe,fVf 
vider  tous  Us  différents  n  «trim- 
verses  qui  tant  entre  tes  cMticW, 
louchant  lesditet  matières,  fïrit, 
1571 ,  iQ-6'.  QicRuuuînct  tâÀià 
eu  Utin  cfiic  n^|M)n.i«,  suua  le  Anit 
Cunndtatio  epiiloUr  ettftttÂm-em- 
trà  llbennn  a  rhitrhim  ri  mefte .  il* 
vers,  1S7H,  in-fr.  Un  jwîkhiJi 
piDteitani  avait  liîtîn[>rinvT iimIA- 
Ire  adreuxêe  à  Mti  friTt^.poarfv^ 
gcr  à  reiioitcrr  À  ta  reti^on  otbnfavi 
et  ehiTcIiaiii  lui  jwrtuadcr  i^iirliHr- 
trine  de  l'ÉclUe  sur  le  libre  orlàin-  A 
sur  Ici  mérites,  ^ttil  rontrain)  fi 
critiire-S.iiiiie  et  à  l'^tnôriioe  JooBPt' 
C)iefl<>nlaine?i,dans  m  r)^pflO)C.l)IB^ 
priiid  de  prouver  fc  librr  aiÙbrè 
l'humme  p  I  r  dÎTers  nuiagrt  des  Km 
sainlsetdeïpire».  Il  dit  .giienioW 
a  été  crée  libre  ;  que  la  librrlê  J  d» 
affaiblie  par  le  (léché  d'Adam,  rt  A- 
blie  |ur  la  gràre  de  Jc\iit-Oinit.  B 
ctirrobe  h  acconler  In  t^cilce  ei  k  Idnt 
arbitre,  sans  entrer  daus  lei  ijuMiim 
subtiles  de  i'çcole.  tl  tratle  swriD»- 
ment  du  mmte  des  bonne*  anrrti, 
en  ctablissant  qitc  \a  veitu  d<Ht  tm 
une  re'ownpense  ^lemdlr.  VI.  OW- 
tienne  confataiion  Ai  poàt  /l» 
neur,  sur  Uqael  ta  noblettt ftȈ 
aujourd'hui  ses  qufreOef  et  lUK- 
machies ,  déduite  en  nn  traie  it 
/juatre  chapitres,  et,  oatrt  ce.» 
trois  dialogues  ensuivntts,  Pirt. 
i5(î8,  1571  et  .579.  m-S"-  *f* 
s'ftre  éleTé contre  le  pre|U^(|iÛBi^ 
lise  le  diiel ,  Chefluntaioes  atlàijiala 
vices  de  la  théologie  <(cIioliiki«pr  ilaB 
le  pins  tare  et  le  phi»  rimeiix  de  tS 
I  trvrages,  ijui  a  nonr  tiirr  -.  VII.  r*- 
rii  traetatus  et  aispntation^s 
tionis  nonniillttrtan  cfmttnati 
niomim  tkeitlogiip  tcholafUcm.V»' 
ris,  iSm,  in.»\;  <«  Int  m  fa 
pccniiiTC  partie  d'un  li^-ieiiiii  MtlA 


CHS 

I 

Vindex ,  et  cotre  censure  em- 
lUteur  de  le  contiuucr.  I^es 
Tes  en  sont,  pour  la  plupart, 
t  imparfaits.  On  a  sib.stitne'à 
sigD.ilure  E ,  U  même  fouille 
f  traite  de  Cheffoutaines ,  in- 
e  veteri  riiu  celehrandi  mis- 
dans  cette  substitution,  il  n'y 
rapport  que  celui  de  la  lettre 
ure  et  celui  des  chifircb  des 
jelques  savants  ont  pense'  que 
dues  expliquait ,  dans  la  feuiU 
iuiëe  par  ordre  de  ses  supé- 
ss  décrets  du  concile  de  Tren- 
ni  était  défendu.  On  trouve 
iplaîre»  où  la  feuille  de  la  si- 
i  a  été  réimprimée.  Au  reste, 
lines  ne  condamne  point  dans 
ge  (  dédié  â  Sixte  V  ) ,  la  théo- 
olaslique  ;  il  la  juge  même  si 
«,  qu'il  ne  croit  ps  qu'où 
re  parfait  théologien  sans  s'é- 
•  dans  cette  science.  Il  vou- 
lement  qu'on  se  servît,  pour 
fTp  d'une  méthode  plus  facile 
ire  y  qui  éviterait  la  roufusion 
rersité  d'opinions  qu'on  re- 
mtre  les  théologiens  scholas- 
'aîOeurs,  son  but  piincipal  est 
er  que  le  sentiment  commun 
»bstiques  sur  l'interprétation 
ots  :  Ceci  est  mon  corps  y  ne 
corder  ni  avec  l'Ecriture ,  ni 
ondlc  de  Trente,  et  il  trouve 
héologiens  scholastjques  ont 
pînious  différentes  sur  ce  su- 
.  Perpetuœ  Mariœ  virginis 
ihi  sponsi  ejus  virginitatis 
s  defensiOy  Lyon,  1578, 
X.  hpitome  novœ  illustra' 
ristianœ  fidei  adversàs  im- 
erilnos  et  atheos,  etc.,  Pa- 
6,  in-8'.;  X.  Compendium 
7rurn  Fratrum  -  Minorum , 
578,  in-8  .;  XI.  Apolos^ie 
\frairie  des  pénitents ,  érigée 
éecn  Ia  vÙh  de  Farts  par 


CHE  5iç^ 

ffemi  /;/,  Paris,  i583,  in-8».;  XII. 
De  la  vertu  des  paroles  par  les^ 
quelles  se  fait  la  consécration^  1 585, 
in-8'*.  ;  Mil.  deux  Sermons  latins  sur 
la  sainte  vierge  ;  Variœ  disputationes 
de  eo  quodsit  utile  aè  necessarium^ 
et  plusieurs  autres  traités  moraux  ou 
dogmatiques,  moins  estimés,  moins 
recherchés,  mais  annonçant  un  espnt 
qui,  su|^rieur  à  son  siècle,  cherche  k 
le  dc^agcr  de  quelques  préjugés. 

V"'*"VE« 

GHEHAB-EDDYN  (Abdel-rah^ 
M  AN  );  né  à  Dnmas  l'an  Sgg  { 1 3oo  de 
J.  G.  )i  occupe  un  rang  distingué  par- 
roi  les  historiens  aiabes  du  7 '.  siècle 
de  l'hégire,  pour  l'histoire  de  Noradia 
et  de  Saladin ,  dont  il  est  auteur  et  à 
laquelle  il  a  donné  le  titi-e  de  Ahzar 
al'roudhatain  (  Fleurs  des  deux  par- 
terres). Le  savant  dom  iicrtherean 
a  traduit  de  longs  extraits  de  cet  ou- 
vrage pour  son  Histoire  des  Croi- 
sades, Ghehdb-Ëddyn  avait  beaucoup 
de  littérature  et  versifiait  agréable- 
ment Aboùl-Fédâ  nous  a  conserve  dans 
son  histoire  quelques  fragments  de  ses 
poésies.  Oiittt  crttc  histoire,  on  a  en- 
core de  lui  d?ax  Abrégés  de  la  Chro-» 
nologie  de  Damas,  l'un  en  quinze  vo- 
lumes ,  et  l'autre  eu  cinq  ;  une  Histoire 
des  Obàidiles  ;  un  Supplément  à 
t  Ahzar  al-roudhataîn ,  et  plusieurs 
autres  ouvrages  dont  Aboùl-Mahalan 
nous  a  conservé  la  nomenclature  dans 
sa  biographie.  Il  mourut  eu  raraadhan 
665  de  l'hég.  (  juin  1  ji67  de  J.-C.  )  — 
Cet  auteur ,  qui  est  aussi  connu  vius 
le  nom  de  Abou-chamàh  ^  ne  doit 

fias  être  confondu  avec  Ghebab-eddyn 
BRAHYif ,  aul^e historien  arabe ,  mort 
en  04 A  de  l'hég.,  et  dont  la  chroni- 
que est  souvent  dtcc  par  Aboul-Fédâ. 

J— N. 

CHEHAB-EDDYN  (  Ahmed)  ,  na- 
tif  de  Fez,  est  auteur  d'un  Abrégé  de 
tHistoire  universeliey  divisé  ta  trois 


r,io  f,  li  E 

Îortics  ;  \a  preoiièiv  est  coasactde  a 
'LiLsIoire  aucieiine  ,  depitii  la  cre>- 
lion  du  tnoudc  jusqu'à  Mahomet  ; 
1,1  «ecoadr  u'a  pour  objet  que  la  v'k  de 
ce  légidjleur,  ci  enfin  û  lroi'<ii:De 
conlient  l'iiiiloii'e  des  temps  posté- 
rieurs ,  jusqu'au  son  de  la  dernière 
trompette.  L'auteur  tenniae  en  «flet 
siin  ouvrage  p.ir  un  traite  des  sigucs 
qui  dûiveiit  prceeiler  et  aiiuoiicei'  ce 
grand  e'vcuenicDt.  M.  de  Sacy  a  tloo- 
nê,  dans  le  tomell  des  JVoticeset  Ex- 
traits lies  manuscrits  ,  un  extrait  fort 
long  de  cet  abrégé  liisiorique ,  qui  se 
tiuiive  à  la  bibliothèque  impciûle. 
C'ieliab-EddyD  vivait  dans  le  <>'.  sie- 
cledel'hégire  (  iS'.de  J.-G.)  'j— ». 
CIlËlBAr^Y  ,  suniom  sous  lequel 
loni  connus  pluiieurs  auteurs  arabes , 
dout  le  plus  eekbre  est  Aboùl-Alitus* 
Alimcd-Ben-Yalijra.  Cet  éci  ivain  ,  eitc 
souvent  sous  le  nom  de  Tsalab^el- 
JVahoui ,  est  mis  au  rang  des  plus  ha- 
biles grammairiens  de  sa  nation.  On 
le  range  ordinairement  paimi  ceux  de 
Koufah ,  vdie  si  renommée  par  sun 
éeule  ,  et  les  grands  hommes  qu'elle  a 
produits.  Chfiibatiy  naquit  vers  la  Ga 
ae  l'anii^  !ioo  de  l'hégM  (  mai  Hi  5 
de  J.-C.  ) ,  et  commença  ses  études  à 
l'âge  de  seize  ans.  Ses  procrès  furent 
rapides,  et  il  iiuU4  apprend  lui-même 
que,  dis  Hgc  de  dix-huit  ans,il  excel- 
lait dans  l'art  de  bien  lire ,  ou  plutôt 
de  bien  comprendreles  auteurs  arabes 
et  le  Curâu  ,  dont  il  paraît  avoir  tàît 
une  étude  particulière.  Il  «'adonna  en- 
suite a  l'ëtude  des  ffiufyts,  ou  Tra- 
ditions prophétiques ,  et,  comme  sa 
mémoire  était  vaste,  sa  piétë  fervente, 
son  caractère  plein  de  droiture  et  de 
sincérité,  on  venait  le  consulter  de 
toutes  palis  sur  les  iwints  difGciles.  Il 
mourut  le  17  de  il|oumadi  agi  (  6 
avril  910  ),  â  Oaglidild,  par  suite 
d'un  acuJeut.  Un  soir  qu'il  surlail  de 


CUE 

à  1.1  main,  on  dievd  ,  i]>inl  ta  nnlât 
reiopteha  dfuiemin  r*ppracl>e,  Ir 
renversa  dam  un  CmmS,  oiui  naltns 
tira  gnèvenieni  Ueuc.  Il  uiMirul  iki 
suites  de  celle  diuEe ,  Bn  bout  de  AtA 
jours.  On  a  de  cet  auteur  [ilwtirun  v*- 
vrages  ,  doal  lbn-K(ii)ctiu  diMM  la 
nomeiiclalurc.  Voici  tes  pÀnripuiI  : 
1.  un  Traite'  csiimé  ds  retafaeti* 
arabe,  counu  »oiu  le  liirc  de  Feuifi  i 
1\.  Jiecaei! de iirwerbef  ;  III.  EifS- 
caiiiin  des  poètes;  IV.  ReaieUdei 
mois  que  le  maade  pronnnc*  omJ; 
V.  un  Traité  de  lecture  ;\\.  Com- 
mentaire sur  le  Cordn;  VIL  tl  fit- 
ïieura  Traités  sur  differemUi  pJtà» 
de  la  gramimtire  arabe.  4— *• 
CHEKE,  4JU  CHËI^F.  (JUwl. 

fumille  originaire  de  rîl«  de  Wighi,  w 
quit  a  Cambridge  «n  1 5 1  j.  et  loi  Art 
dans  l'université  de  cette  vilh'.eàl 
s'appiiqoaparticulièrenii'Dlà  r^uilrdl 
grec,  alors  presque  enticri-tDail  pi^ 
ge'e.  La  réputation  de  scx  ptuftti  tt 
telle  que  le  roi  Henii  VIII  ncduini 
des  frais  de  son  éducaiion,  et,  en  iSj^ 
ayant  iostilué  9  Cambridj^e  une  Aiam 
de  grec ,  il  y  nominn  Cbeke ,  i^  tn* 
lement  alors  de  vingt  -  sis  aux.  î<^ 
Cbeke  avait  produit  un  grand  toni 
dans  l'université ,  m  tournant  Irset- 

Srits,  parsonexcmplr,  versungoM 
'instruction  plus  solîic  '-x  ptnt  v»^ 
que  celui  auquel  un  s'était  liTré  ju«- 
qu'alors.  Il  éprouva  cependant  dtvi^ 
lentes  oppositions  ,  snrioat  lorsqi^ 
voulut  introduire  une  réfurme  danib 
pronoucialion  du  grec  Taule  nair 
veautc  effraie  rignorancc ,  n  dju  (b 
temps  surtout,  où  de«  «pinioi»  noa- 
velles  en  fait  de  religion  temUiMl 
cuïucideraveclc  progrès  deseonniV' 
sance«,  chaque  p.is  au-' 
déjà  faits  paraissait  euuili 
réïif.  L'évfque  Gardiiutr . 
m*  l'un  «kl  fltti,,fcniiu 


-dth  de*  1» 


nsr ,  rniiuu  to» 


ClIE 

la  réformatiun  ,  et  chancelier  de 
niverMlé  de  Cambridge ,  se  montra 
ticrement  contraire  au  changement 
e  Gbekc  voulait  introduire ,  et ,  sur 
que  cchii-ci  assurait  n*avoir  pour 
Mîf  que  l'amour  de  la  vdritc  :  «  A 

Coi  9  s'écria  l'cvéque ,  celte  ardeur 
chercher  la  vérité  ne  peut-elle 
sas  porter  les  hommes  !  Qitid  non 
portoliéi  pectora  cogil  veri  quœ- 
\mndifmme5  !  »  Chcke  défendit  ses 
pDion»  dans  des  épitres;  mais  Té- 
liie  établit  la  sienne  par  un  édit 
I  défcnaait ,  sous  des  pemes  sé- 
M,  d'adopter  dans  l'université  la 
livelle  prononciation.  Il  ne  fut  pro- 
etneut  pas  besoin ,  pour  rendre 
fifliet  auii  |Mireil  édit ,  du  crédit 
Cbcke  obtint  bientôt  après,  et 
dut  sans  doute  à  des  opinions 
Dcs  à  celles  de  Henri  VIII.  On 

C\  Fépoque  à  laquelle  il  avait 
réformation ,  non  plus  que 
le  ou  il  entra  dans  les  ordres  ;  mais 
li  voit  y  dans  le  courant  de  s:i  vie , 
léMStiqoe  et  marié.  En  1544?  il 
Oppde  à  la  cx>ur  pour  enseigner 
miB  au  prince  Edouard ,  depuis 
•and  VI ,  et  il  parcût  que  ses  soins 
0  bornèrent  pas  à  ce  seul  cusei^ 
WDty  mais  qu'il  fut  en  efict  pour 
ÎDOe  une  sorte  de  gouverneur.  Il 
o  aussi  quelque  temps  ses  soins 
nbelh;  il  reçut  de  Henri  VIII 
un  bénéfices  et  des  terres  en 
iâé.  Il  fut  membre  des  deux 
iuions    nommées   successive - 
poar  examiner  les  anciennes 
^iésiastiqueSf  et  en  former  un 
«pre  à  b  nouvelle  situation  de 
xAnçleterre.  Sa  faveur,  iuter- 
,  seulement  pendant  peu  de 
or  deax  légères  disgrâces,  pa- 
*  en  augmentant  pendant  ce 
le  suivant.  11  fut  nommé ,  en 
reroier  gentilhonunc  du  con- 
•d'Edouard  VI  y  et  fait  che- 


GHE  iit 

valier  en  1 55 1 .  Au  commencement  de 
1 555 ,  il  fut  nommé  sea-étaire  d'état , 
et  reçut  de  nouvelles  terres  pour  la 
valeur  de  i  oo  liv.  sterl.  de  revenu  ; 
mais ,  de«x  mois  après,  à  la  mort  d'É* 
douard  ,  s'étant  rangé  du  parti  de 
Jeanne  Grav ,  et  ayantexercc,  durant 
le  court  espace  de  son  règne,  lesfbnc* 
tions  de  secrétaire  d'état ,  à  l'avène- 
ment  de  Marie  il  fut  arrêté  comme 
prévenu  de  trahison ,  et  ne  fut  remis 
eu  liberté  qu'en  1 554  «  ^près  avoir  étd 
dépouillé  d'une  i^artie  ae  ses  biens. 
Graignantde  nouveaux  dangers,  il  ob- 
tint une  permission  limitée  de  voyager 
sur  le  continent.  Après  avoir  passé 
quelque  temps  à  B:ile ,  puis  en  Italie , 
il  vint  s'établir  à  Strasbourg,  où  les 
protestants  angiais  rcfîigiés  avaient 
alors  une  église.  Grtte  démarche  dé* 
plut  à  la  cour ,  et ,  sous  prétexte  qu'il 
avait  passé  le  temps  pr(*scnt  à  nés 
voyages ,  le  reste  de  ses  biens  fut  en«> 
tièrement  saisi ,  et  il  se  trouva  réduit  à 
donner,  pour  vivre,  des  leçons  pu« 
bliques  de  langue  grecque.  Gepcncfant 
sa  réputation  f^iisait  désirer  au  parti 
catholique  de  le  convertir  de  force  ou 
de  gré.  Vers  le  commencement  de 
i55G,  sa  fcmiue  s'étant  n'udue  ii 
Bruxelles ,   lord  Mason  ,   ambassa-» 
dcur  de  la  reine  dans  cette  ville ,  et 
lord  Paget ,  ses  amis  du  temps  d'E- 
douard VI,  et  alors  amis  du  parti  do^ 
minant ,  l'engagèrent  à  la  venir  cher- 
cher dans  cette  ville ,  et ,  pour  l'y  dé- 
terminer, lord  Mason  lui  promit  un 
sauf-conduit ,  tant  eu  son  nom  qu'eu 
celui  du  roi  Philip|)e  11.  Gheke,  avant 
de  se  mettre  en  route,  consulta  ses 
connaissances  en  astrologie  ;  elles  lui 
promirent  un  heureux  vovage  ;  mais 
apparemment  qu'elles  n'avaient  pas 
stipulé  pour  le  retour;  car,  en  reve^* 
nant ,  il  fut  jeté  à  bas  de  son  cheval , 
saisi ,  jeté  dans  un  charriot ,  les  yeux 
bandés  y  les  pieds  et  les  mains  liés , 

21 


531  0  li  E 

Gonduil  au  premier  porl,  ciulKirquô  rt 
ratné  ^  U  tour  de  Loiiilic}.  11  n'y  lïit 
ras  [ilulol  aiTÎvc ,  que  deux  clmpeli»»» 
de  la  reiue  vinrciii  l'euduciriner.  Il 
Tit.hu  d'jbbid  ;  nuis  on  élail  dcter- 
ntiDé  3  Taûii^re  sa  r(l«islaiioe  :  cswprti 
OU  brûlé,  fui  le  dernier  af^iuDt'Ut 

Îa'ou  emplup.  Sa  fcniietéstKoon^  ; 
fit  une  aune  dr  rétrdcUtioo ,  drautt- 
danl  à  la  reine  d't-jiarf^iiei-  ta  fuUrii>r, 
el  de  le  disp^nicr  d'un  drxaTcu  plus 
frrmi'l.  Ou  a'j  vmiIuI  puijil  coDiiciitii  ; 
il  fut  oblige  iJk  se  souueUre  à  toul ,  de 
.rMunnailie  «s  ctTeurs  en  pitisi'ncu 
ie  rouIelacuur.etd'iHxepkrlollepu- 
nitiou  qu'un  voudrait  lui  tmpa»rr.  4 
cette  condjliaii ,  ou  lui  rendit  «a  liberiu 
et  SCS  biens ,  qu'il  Ait  obl^^  de  chan- 
ger contre  d'nuires,  au  clioix  de  U 
"  '  ■  '  '    [idrli,  soit 


M.-[k,    k 


CHE 
Hrnri  VUI.  Ce  Uaîtc  aététt» 

aiif;Ui»par  BlMab ,  «t  puhlïe  pi 
fie  à  U  iiii  de  U  «ie  dv  Chilù 
drn,  1703,  tft-6*.  OuaMUi 
plusif  itrs  IraduttÎMi»  de  pvr  p 
p«i'tii'ulivnMiii*ul  di«  //omriÎA 
rJirvtuïtômt,  l.uudrv»,  i^iJr 
fatmi  les  uiivragcs  ilr  Clnke^ 
pridni  iiu  inrdils,  cuiriil  |>luijr 
\T»f,es  de  tlicologir  .  Uiw /ntn 
gramniatief ,  ui'Dbablmriit  p 
Mgi'  d'Ëduuant,  f>i  tluttaduid 
latin  de  Jusi'|.4ic ,  dv  Uôiiwi 
Ë);ubylL-,  Euripide,  An»tatc.< 


CfiEI.KBY. 

CiJELLERl(  FoKTo»).! 
&it«ur  du  ndiiinr,  ut  à  P<r 
it>68,  ifiiiitonfiiuaiiY  d'Allmi« 
ini  dr  f^niil  (c  «^Uit  KeUrr. 


pbant  sembla  vouloir  juuir  de  u  boute, 
en  le  forçant  d'assister  au  procès  et  il 
la  toodaiDuatiuu  des  héretitjues.  In- 
capable de  supporter  tant  de  douleur 
et  d'iiuniiiiiition ,  il  mourut  de  du- 
gcin,  le  i5  septembre  i557,  i%é  de 

Sunrante-trois  ans.  C'était  un  bomme 
a  beaucoup  d'esprit,  d'un  grand  sa- 
voir,-d'un  caractère  bicuveillant  et 
charitable.  On  l'a  accusé  de  bberliiu- 
se;  mais  cette  accusation  ne  partit  pas 
jondee.  Il  a  laisse',  entre  autres  âa- 
Tragcs  :  I.  un  traité  De  promutci»-- 
tione  grœcœ  potissimùm  linguig  dii- 
putationes,  iu-tf". ,  B;ile,  i555,  pu- 
blié par  câlins  Situiidus  Curio  ;  II.- 
De  supentilione,  nd  regem  Memi' 
cum  ,  ouvrage  adressé  à  Henri  VIII, 
et  place  par  l'auteur  à  la  t£te  de  sa 
traductiuu  latine  du  traité  de  Hutar- 

3ue  De  la  superstition.  On  en  voit 
ans  la  bibliuthËque  de  l'université  de 
Cambridge  une  copie  DMuuSGiite  écri- 
te avec  soin.  I^  couverture  de  ce  m»- 
nnscrit  est  en  argent,  ce  ipii  bit  pr^ 
sumer  que  ce  EU  l'exemplûc  oStit  k 


,1,1,: 


aux  soiai  ^oa  d*  Ma  «■jn, 
de  e]upelled«k«tfUU>  i 
une»,  ^11  <Ut  k  Mwtknf 
ses  disMatieu  fnr  k  mmiq 
eiMis  de  maifiM  meriB  mM 
cudilii ,  il  WMii  —  mtnk 
kCriMU>,qaMha^4il 
coandtre ,  el ,  ipri«.«Mir  ik 
seniar  on  amn|t'«ark  M 

gue,  oiiiïir^' ' 

tati<iii.DoR 

dans  aa  patrii.  itm 

uombre  de  comfioùliaBs,  qui 
rrpi-éseiitéM  svec  suooès  mr  k 
cipauxtbtiue»  d'itoltc.  Sarqi 
le  fit  ttiicccsnivi-DiFtit  npprfrr  e 
ini,^;ne,  en  An^letffriv  «  eu 
mais  le  cHmat  dr  ce  dcruifr  fuj 
coiilvair*  à  s.i  saule ,  il  se  fiû  1 
ijiagiie.  Go  conipositrur,  «jui  a 
lu  science  el  uu  goûl  pur,  e» 
en  i-]!>S,  à  l'âs*^  lir  qiulfc-tu 
ans ,  niée  le  litre  de  cont«iUrf  li 
du  roi  de  Suède  et  du  Iuk^i- 


GHE 

,  maître  de  ebapelle  et 
académie  royale  de  mu- 
Ires*  P'^'-X 

KIS  DE  MONTAIGU 
f  issu  d'une  famille  noble 
ans  la  robe ,  naquit  à  Pa- 
T  i65a.  Bavie  dit,  dans 
le  des  lettres  (  septembre 
Cheminais  était  lils  d'un 
i  Vrillière,  secrétaire  d'é- 
irs  biographes  ont  rcfpe'le' 
I  sans  examen.  Cheminais 
oinEe  ans  lorsqu'il  entra 
tes.  Après  avoir  employé 
tëes  à  ses  e'tiides ,  il  en- 
manitéset  la  rhétorique 
Le  ciel  semblait  l'avoir 
les  talents  qui  servent  à 
eur.  A  un  esprit  facile  et 
une  imas;i nation  vive  et 
'Jiée  par  un  jugement  so- 
Bsait  une  action  noble  et 
tout  l'art  d'émouvoir  par 
particulière  y  qui  le  fit 
adne  avant  que  Massillon 
serait  devenu  un  des  pre- 
rs  de  son  siècle,  si  la  fai- 
sante ne  l'eût  obligé  d'a- 
ehaire  k  un  âge  où  beau- 
I  commencent  à  y  monter  : 
«ens,  dit  Baylc,  ue  font 
d'estime  de  ses  sermons 
tdu  P.  Kourdalouc.n  Elo- 
aïs  qui  fait  connaître  de 
ation  Cheminais  a  joui 
1. 11  avait  été  nomme  pour 
!iit  à  la  cour;  ses  infirmités 
rent.  Cependant,  empor- 
e,  il  continuait  de  se  mon- 
at  dans  les  chairrs  de  Pa- 
MÎlles ,  et  ses  efforts  h.ltc- 
sirr  jonr.  Sa  voix  n'ayant 
k  force  dans  les  vastes 
capitale ,  les  pauvres  des 
roisines  devinrent  l'objet 
,  et  on  le  vit,  faible  et  lan- 
VT  les  instruire  dans  leurs 


CHE  3jt!> 

villages.  11  travaillait  aussi  à  former 
les  mœurs  d'un  grand  nombre  de  jeu- 
nes gens  qui  s'étaient  mis  sous  sa  di- 
rection. Eufii),  épuisé  par  de  longues 
souffrances ,  il  mourut  le  1 5  septembre 
1689,  à  peine  âgé  de  trente-huit  ans. 
Le  P.  Bretonneau,  éditeur  de  ses  ser- 
mons, après  avoir  loué  ses  vertus  et 
son  rare  talent,  ajoute >;  «  11  avait  tou- 
n  tes  les  qualités  qui  rendent  un  hom- 
»  me  très  aimable,  une  probité  exacte, 
»  un  naturel  obligeant,  une  candeur 
«admirable,  une  humeur  douce  et 
»  gaie  jusque  dans  le  fort  de  la  dou- 
»  leur,  une  conversation  charmante; 
»  il  était  enfin  un  ami  généreux,  un 
»  très  bel  esprit  et  un  parfait  honnête 
»  homme,  n  Crst  sur  un  fondement 
assez  léger,  et  peut-être  sans  aucun 
motif ,  que  Bayle  faiit  de  Cheminais  nii 
poète  (le  société,  qui  composait  des 
y  tv%  fort  jolis  et  fort  galants.  Ceci  a 
moins  l'air  d'une  anecdote  litte'rnire 
que  d'une  épigramme  philosophique. 
IjC  p.  Bretonneau  publia,  en  1690, 
les  Sermons  du  P.  Cfieminais ,  2  vol., 
in-i  2  ;  il  en  donna  un  troisième  vo- 
lume en  1691,  et  deux  autiTS  en  i7'i9; 
mais  il  est  douteux  que  ces  deux  der- 
niers soient  entièrement  de  Chemiuaif, 
et  il  est  certain  qu'ils  sont  bien  infé- 
rieurs aux  précédents.  I>a  meilleure 
édition  de  ces  sermons,  est  celle  de 
Paris ^  1764,5  vol.  in- 12.  Ou  trouve 
dans  le  quatrième  volume  le  Projet 
d'ime  nouvelle  manière  de  prêcher, 
que  Cheminais  jugeait  plus  convenable 
à  l'éloquence,  et  qu'il  a  quelquefois 
suivie  avec  succès.  F/autour  désire 
qu'on  bannisse  des  sermons  les  divi- 
sions et  les  subdivisions ,  a  parce  que 
»  |>ar-là,  dit-il ,  l'éloquence  est  gênée . 
»  contrainte ,  comme  étotiflee  ;  les 
9  mouvements  sont  interrompus ,  et , 
»  si  on  ose  le  dire,  étranglés.  Après 
9  avoir  parlé  avec  veliémence ,  on  rc- 
»  commence  froidement  un  auti-e  point, 


jï/,  CHE 

H  ce  qui  fuligue  l'auditeur,  «te,  ••  Le 
P.  Brelonncau  fit  imprimer  à  P.irU , 
en  1691,  in-iri,  un  auli'e  ouvrage  da 
Chemiuais,  iutilylé  :  Sentiments  de 
piélé,  réimptimé  en  1754  et  >7^r 
in-ia.  V— ïE. 

CHEMNITZ,  ou  CHEMNITIUS 
(Martin  ),  ihculugicn  protc»laut 
du  i6'.  siixie,  disciple  de  Mclanch- 
ihon  ,  oaquit  en  i5ii ,  a  firiizen  , 
dai>9  le  Brandebourg ,  d'un  ouviier 
en  laine,  et  mourut  le  S  avril  i586. 
Il  s'est  rendu  relèbre  par  son  exa- 
men du  concile  de  Ticuie  ;  Exa- 
men eoacilii  Tridentini,  Fraucfort, 
i58!>i  en  4  psilics,  qui  forment  4 
vol.  in-ful.  et  ia-4''-  Cet  ouvrage  est 
un  cours  de  théologie  à  l'us^ige  des 
ej^lisesprolcslantcs;  il  fut  attaqué  jiar 
Aiidi-ada.  Les  talents  et  le  caractère  de 
Chemuittlui  nieiilèrcnl  l'esliinE  el  l'af- 
fbcùou  des  prinees  protestants  de 
l'Altrmagiie,  qui  remployèrent  dans 
les  .iQaircs  de  l'Église  et  de  l'étal.  Ud 
antre  ouvrage  qui  n'eut  pas  moins  de 
célébrité  ,  fut  son  Traité  des  indal- 

r 


i 


CHE 

tin  n  i6o5 

iiund  une  huloirc  trèmendRi 
c?)limd«i  de  U  guerre  drs  â_ 
en  Allemagne  «oiu  tm  grani 
UvC'AdulpllC,  StodiliHliD 
itiS3,avi>l.  iu-fol.  Le  psvnicr  f«- 
lump  a  clé  tmduit  en  Utiti ,  |Hr  Tu- 
teur même ,  en  1648.  Ud  p^uai  m» 
bre  d'exem)>Uii«s  da  stcoaA  joitmt, 
en  allemiuta,  ont  (té  dètniu  pr« 
incendie  en  i6yi.  On  miiiimili 
les  arcliives  royjidu  d«  Su^  Il  «Ar 
du  manuscrit  uriginol  du  cet  Dtnn^ 
LarciueC)iri!iliRcreco(i<|i«nMiit^ilî- 
quement  l'auteur  :  dl«  l'urKulilit,  Hk 
donna  In  terre  d'IloUtedi  en  Sntik, 
la  fin  de  M  jk.  Hmanm 


i,Ona 


vOclm 


[ences,  qiû  a  été  traduit  du  liii 


français ,  et  imprime  à  Gcnéi 
1 599,10-8". Ou  a  encore  de  lui  :  Sar- 
monia  evangelica,  5  parties  in~4°'r 
publiées  à  Francfort-sur- le- Meiu ,  par 
Fol.  Lyserus,  itiooà  tbii;  Theu- 
loties  jesuitanim  prcec^ua  capiia, 
la  RocWlle,  i589,  in-8".,  etc.  — 
C&EMMTz  (  Christian  ou  Chrétien  ), 
petit-neveu  de  Martin,  naquit  i  Ko- 
nigsfeld,en  i6i5,  fut  ministre  à  Wei- 
inar,  et  ensuite  professeur  de  théo- 
lo^e  à  .léna ,  011  il  mourut  le  3  juin 
1666,  âge  dé  cinquaote-uu  ans.  Il  a 
dcrjl  quelques  ouvrages  de  ihéoloEÎe, 
dout  les  deux  principaux  sont  :|.£re. 
vis  inslruclio  fuluri  minisiri  eccle- 
siiPiW.DissertaUones  depriedesti- 
ntaione.  D~P — s. 

CHEMNITZt  BoGEStis  -  Phiup- 
FE  ),  petit-fils  de  Martin,  né  à  âlc- 


ge  pseudonyme ,  public 
d'Hippolyteà  Lapîdir,  intiiutéT  lh>- 
sertaUo  de  rations  tttués  in  imjifri" 
noslro  Romaao-GenntUHCo ,  Fm- 
sladt(  Amsterdam  ],  i()47,  in-itt-Gc 
livre  a  été  traduit  en  tna^tu  pu 
Bourgeois  de  Chastenel ,  suuicetiUe: 
Des  intérêts  des  princes  ^AÛfur 
gne,Fteysiadt,  iTi»,  cnavoLra- 
I  a  ,  et  par  Samuel  Furtncy ,  snat  It 
litre  des  f'riàs  intérêts  îfc  VAt^ 
mo^nejatlaye,  i7fiî,5vol.in-8'.. 
avec  beaucoup  de  nut«  rdalirci  ma 
changements  opérés  en  Allraugueili- 
puis  unsiéde,  ct.mx  conîonctiimiH 
celte  contrée  se  trouvait  altm.  — 
CaeMRiTi(  Je.in).m«decin  à  Etw»- 
wick  ,  petii-lib  de  Martin  ,  nt  n 
iGto,  inort  le  3o  janvier  16S1 
s'était  occupé  de  U  rcchnchrileipli*- 
tes  des  cnvirous  decrile  ville,  a^m 
avait  préjiaré  un  calalogM;  mus  il  m 
parut  qu  aprèïi  »a  mort ,  som  ce  ikic: 
JndexplantarumcircaSnmsifiÊfM  F^ 
Tiascentiim,  ciim  appendice  ù  * 

Bruniwick  ,  i6Ja,  iit-4*. ,  trtt  J  |~ 
planches ,  représentant  Iniil  pkM     ' 
rare* ,  mais  qui  c'taieat  iMi  Itai  <» 
Bues.  D— P-fc 


CHE 

NITZ  (  Jean- JÉRÔME  ),  de 
irg ,  pasteur  de  l'eglisc  des 
àGopeDliague,nëcn  1750, 
la  octobre  1800,  a  cuUÎTë 
lartîes  de  rhistoire  naturelle, 
imcDt  celle  des  coquillages.  11 
lar  cette  matière  un  grand 
le  nëmoircs  académiques  et 
lÎTres  importants,  tons  écrits 
ind ,  qui  ont  contribue  aux 
c  ^histoire  naturelle.  Ses  ou- 
nt  :  1.  Kleine  bejrtrage  zur 
heolape ,  etc.,  ou  Petit  Es^ 
UteMhéolopey  pour  parce- 
omuUssancede  Dieuparles 
pm,  Francfort  y  1 760 ,  in-4°.9 
planche,  et  une  lettre  qui  a 
îe  dans  le  i".  tome  du  Afu- 
ierme;  H.  Sur  un  genre  de 
fe$  nommé  Chkonpar  Lin- 
mberg,  1784,  in-4**-»  avec 
es  coloriées  ;  III.  Nouveau 
}y$lémmUque  decoquUlages^ 
r.  în-4''. ,  avec  planches  co- 
*est  Ton  des  plus  beaux  ou- 
I  œ  genre ,  et  des  plus  com- 
L  Martini  avait  ptd)lié  les  trois 
volumes  ;  Chemnilz  don- 
en  1 779 ,  et  successivement 
its  jusqi^au  1 1**.,  qui  parut 
.  La  mort  Ta  empêché  de  pu- 
a*,  et  dernier.  IV.  Descrip- 
1  voyage  à  Faxœ  et  Stevens 
776;  Y.  trois  opuscules  sur 
lie  de  la  lotion  danoise  à 
et  sur  Técole  qui  y  fut  établie 
direction,  1761 ,  10-4"-  VI. 
it  d'un  extrait  des  meilleurs 
«B  œ  genre  la  traduction 
0(lkiteparP.L.S.Mullcr) 
ovrage  publié  en  hollandais 
pbÎBS,  sous  le  titre  de  Cabi' 
weiès  itjémhoiney  Vienne , 
i-foL,  avec  55  planches.  VU. 
biographique  sur   Gabriel- 
il«5^,  1787,  in-4^;  VIII. 
ménioîresi  presque  tous  rela- 


CHE 


5^S 


tifs  aux  pries  et  aux  coquillages ,  in- 
sérés dans  la  collection  de  la  société 
des  scrutateurs  de  la  nature,  à  Berlin , 
de  1 776  a  1 79i^lX.quelquessermon^ 
publiés  à  part ,  et  quelques  extraits 
sur  l'histoire  naturelle ,  insérés  dans 
des  feuilles  périodiques.    Di^P— s. 

CH£MN1ZER(IVAN-IVAN0V1TCH), 

fabuliste  russe,  naquit  k  Pétersbourg , 
en  1744»  d'une  famille  allemande. 
Son  père  le  destina  d'abord  à  la  chi- 
ruipe;  mais ,  voyant  son  dégoût  pouf 
cet  état ,  il  le  fit  entrer  dans  la  garde. 
Ghcmnizer^  après  avoir  £iit  les  cam- 
pagnes de  Prusse  et  de  Turkie  en 
qualité  de  lieutenant ,  quitta  la  garde 
en  1769,  et  entra  dans  le  corps  des 
mineurs.  En  1 776,  il  accompagna  un 
de  ses  chefs  dans  un  voyage  en  Al* 
lemagne,  en  Hollande  et  en  France. 
Ce  fut  .dans  ce  voyage  que  s'éveilla 
son  goût  pour  les  lettres  ;  à  peine  d# 
retour  en  Russie ,  il  demanda  son 
congé,  et  ne  songea  plus  qu'à  se 
livrer  paisiblement  à  la  littérature.  Il 
fit  paraître  alors  la  première  partie  de 
SCS  £sibles ,  à  laquelle  succéda  bientôt 
la  seconde  ;  mais  la  modicité  de  sa 
fortuue  le  força  à  demander  un  nouvel 
emploi.  Le  gouvernement  le  nomma 
consul-général  à  Smyme.  Ghcmniscr 
qnitta  sa  patrie  avec  beaucoup  de  re- 
gret. Le  climat  de  Smyme  altéra  sa 
santé ,  et  il  mourut  dans  cette  ville 
deux  ans  après  son  arrivée ,  Tan  1 784* 
Ghemnizer  est  le  La  Fontaine  des 
Russes.  Q  avait,  disent-ils,  non  seu- 
lement le  talent ,  mais  aussi  la  bonho- 
mie, l'insouciance  et  la  naïveté  du 
fabuliste  français.  Il  lui  ressemblait 
encore  par  ses  distractions.  Voyant  à 
Paris  Lekain  paraître  sur  le  théâtre, 
il  oublia  tout  oe  qui  l'entourait ,  et , 
s'imaginant  être  seul  avec  ce  grand 
acteur ,  il  se  leva  et  lui  fit  une  pro- 
fonde révérence  :  il  ne  revint  de  sa 
distraction  que  lunqu'il  entendit  les. 


Ôi6 


(".HE 


ccl.ils  de  riic  de 
quelques-unes  de 


us.  Dans 
,  Cheiiini- 
La  FoDlaiiie  et  Celle rt  ; 
dans  ks  autres,  il  a  !<■  mérite  àt  l'iu- 
venlion  ■  ce  qui  lui  manque,  co  .Hoot 
les  tiails  de  génie ,  la  maniera  dra- 
matique et  la  Jurande  vnrieie  du  poète 
frauçaû.  I>a  mvillcure  édition  dv  *fs 
fdbics  est  celle  qui  a  été  pnbliee  à 
PAer.'boiirf;  en  i'',yçt,  >uuscc  titre: 
itiWRi  J  skatki  J.'J.  Chemmcent 
utrech  Uchastaikh  (  fabkï  «  Mil. 
icsde  J.-J-  Cfaemnizeiicn  trois pnr- 
lies  ).  D— e. 

CHEHS-EDDYN ,  fondateur  de  lu 
d^ua»tic  connue  suus  le  nom  de  Mo- 
lauk-Curt.  prince  curt ,  succdda  k  sm 
aïeul  dausic  {(ouTcrncmciit  dn  Kliori- 
çàu  ,  l'an  643  de  l'Iicj^ire  {  fi^^  Ae 
J.-C.  ),  cl,  s'él.inl  fait  coufiinier  dans 
celte  dignité  par  Djeogbuyi-Kliân ,  il 
iiro&la  des  guerres  qu'eulrenrirent 
Jlalagou  ,  Abaca  -  Kliân  cl  Borac , 
jiixir  dlcndre  ses  dQ)na>{Te5  ,  c\  se 
rendre  indépendant.  11  réussit  en 
grande  partie ,  bien  que  ses  dc'iseins 
fussent  devines  et  déjnucs  par  le  pre- 
mier mîuisli'e  d' Abaca  ,  qui  l'iillirn 
à  Tauriï  ,  OH  il  mounit ,  l'an  676 
(  1377-8  ).  Comme  il  avait  eu  In 
précaution  de  faire  toutes  les  diiposi- 
liuns  ucccssaires  pour  la  réussite  de 
ses  projets ,  son  fils  lui  succéda  ,  cl 
étendit  ses  domaioes  par  l.i  prise  de 
dodahar.  Cette  djoasiie  1  Ibuiiii  huit 
princes,  parmi  lesquels  ou  doit  distin- 
guer Hocéïu ,  surnommé  Moezz-Ed- 
dvn,  qui  brilla  également  par  ses  vér- 
ins guerrières  et  par  son  amour  pour 
les  lettres.  Son  lïls  ayant  refnhé  de  se 
rendre  à  l.i  cour  de  Tamcrlan  ,  attira 
sur  lui  les  armes  de  «■  conquérant , 
qui  le  fit  prisonnier  en  785  de  riiég. 
(  I Ô85  ) ,  cl  le  mit  i  muri ,  ainsi  que 
^es  eutanls.  Eu  lui  linil  la  dvnastie 
des  rois  ciiri.  J— i». 

CIIÉMER(Louis;,«ceni733, 


CHE 

à  MoiitfurtibouninlujàiaBieliran 
de  Toulouse ,  éiaii  d'une  Cunilk  or^- 
naiiv  de  Cliéim^r,  petit  lunnm  urh 
lisière  du  Poiloa  et  de  li 
d'oïl  rlln  a  lire  kon  nom.  Sa 
occupi-rent  Imig-temps  lu  pbccdW- 

tiedeurdrsioiiii-ftdu  Langiiedixflda 
louAsillou.  Plive  ir^  jeune  fncorede 
loniMïreet  de  m  to^,  L.ChiairiM 
désista  de  mi  droitt  sur  Hin  pikn- 
moine  en  favi-nr  d«  «a  *aur,ett» 
retint  au'unc  «ummr  tulfiajiite  pat 
se  rcnore  À  CnnManiinoplr.  Bnnff 
d'iiilHlîg«RA> ,  d«u('  d'un  «prit  fÀ 
et  réfléchi ,  il  ne  t«rd»  pa»  â  î'j  *w 
à  la  tite  d'une  Rtaiion  or  naaOKrcr, 
qu'il  ifuitta  pour  itre  alLidie  n  awU 
Desalleun  ,  alors  amtuKiadair  i> 
Francf  il  la  Pnrtv.  O  mîiiistrr  %nfal 
sa  fin  approcber,  le  dwigna  p«MrgB«f 
IcsafTiiresdcbmariticatdiKXiinistttt, 
et  il  parait  que  la  conr  ratifia  eei^n, 
car  nous  le  toyon»  ranpfir  ea  Spo- 
lions depuis  1 755,  épnquc  de  k  mMt 
de  Dcsalleurs,  justfuVn  i^6i4-H. dï 
Vergtmies  fulchni.'ttvtte  aaaéefltl 
ambassadeur  pris  la  pArlrotbOHUb 
L.  Cliénier  revint  en  Tnince,  el,  ■ 
1767,  il  accompagna  n  Afnqwfc 
comte  de  Brugoon  ,  qu»  le  ni  V  a^ 
voya  pour<:onHurc  nu  iraii^wttTt» 
pereur  de  Maroc.  Il  mndukttt  crtlt 
néi;orialTon  avec  un  j;rand  mcfês.d 
lerui,  pour  le  récompenivr.  If  nonm 
constd.géDéral,ct,^irl([iM-tnnpsa]iirs, 
charge  d'atTaires  prr*  de  ctiie  piû- 
sanco  barbarrtqnn.  Il  reV»  h  Mar«c 
jusqu'en  1784  •  époque  h  laqutArB 
mini  en  Frasce,  ou  it  reput  nn^' 
loi  sou  traitement  de  trtraile.  H  a» 
ploya  SCS  moment  s  de  loisir  i  nxtur  n 
ordre  les  nomWtrx  tn.iiériaux  «rfil 
avaii  r.issemblé».  r* ,  àH  1 7^17,  il  ft 
paraître  nés  Pecheretu'it  sur  Ut  SlMt- 
riK,  <|ni  furent  suivie*,  deux  aiuapAj 
àesHèvoiuthnsdefsmpirrolMom*^ 
Le  râe  qu'il  jatia  pcndmi  It  nMBliM 


CHE 

n  homme  de  bien.  II  est 
qu'il  ûi  partie  du  premier 
TveiUaQce;  mais  riiistoire 
que  jamais  il  n'elcva  la 
iir  du  crime ,  ou  d*un  acte 
A  mort  d*Audrc'  Chéniery 
il  chenssait  teiidrcincDt, 
sur  réchafaud ,  malp;rcf 
marchrs  qu'il  fit  pour  l'en 
Ita  ses  jours ,  et  il  expira 
.5  mai  1796  (  7  prairial 
section  de  Brutus  y  ou  il 
.  rendre  des  honneurs  à 
,  cl  M.  Vigée  prononça 
m  un  discours  qui  a  ëlc' 
es  ouvrages  de  L.  Clicnier 
cherches  historiques  sur 
,  et  histoire  de  l'empire 
Paris,  1 787, 5  vol.  in-8^.; 
ans  de  t empire  othoman 
ans  sur  ses  progrès ,  sur 
et  sur  l'état  présent  de 
Paris,  1784),  I  vol.in-8°. 
ouvrages,  écrits  dans  un 
t  élégant ,  renferment  d^^s 
eux  sur  le  commerce ,  les 
le  gouvernement  ;   mais 
Ms  que  l'auteur  veut  dé- 
lisioire  des  peuples ,  on 
qu'il  a    eu  rarement  re- 
ources  ori;;iualcs ,  et  s'est 
it  appuyé  du  témoignage 
ns  qui  l'avaienl  précédé. 
[u'il  ignorait    les  langues 
|uoiqu'il  parlât  assez  pure- 
k  et  le  grec  moderne.  Ses 
ocales  méritent  seules  toiue 
car  il  était  doué  d'un  grand 
nervation.  III.  Béclama» 
citoyen ,  petite  brochure 
ance.  Lorsque  la  mort  le 
enait  de  disposer  pour  l'im- 
L  Lettres  sur  les  Turcs , 
lit  plusietirs  fausses  asser- 
iron  de  Tott.  Il  prrpnrait 
lOuvelle  édition  de  sos  Re- 
ur  les  Maures.      J — w. 


CHE  5^7 

CHÉNIER  (Mahiede  Sr.-AifDRt), 
(ils  du  précédent,  naquit  en  l'jt)^. 
Doué  de  beaucoup  d'esprit  et  d'un  dé- 
sir de  gloire  fort  vif,  mais  auquel  il 
savait  commander ,  il  dédaignait  des 
jouissances  qu'il  eut  rcgai-dées  com- 
me  prématurées  ;  quoique  déjà  très 
riche  du  fonds  de  connaissances  qu'il 
avait  acquises  par  d'excellentes  étudrs, 
il  n'était  occupé  que  du  soin  de  les 
augmenter ,  et ,  loin  de  penser  à  faire 
paraître  les  essais  de  ses  talents ,  il 
ne  les  montrait  qu'on  secret  à  quelques 
amis.  Nous  avons  de  lui  quelques  élé- 
gies ,  où  ta  sensibilité  s'allie  toujours  k 
la  naïveté.  Il  avait  fait  aussi  quelques 
églogues  d'une  simplicité  vraiment  an- 
tique. L'histoire  de  la  chaste  Susanne 
lui  avait  fourni  le  sujet  d'un  pncmcqui 
n'a  point  été  adievé,  mais  dont  plu- 
sieurs fragments  très  dignes  de  re- 
marque ont  été  insérés  dans  les  jour- 
naux. Il  s'occupait,  en  1791  9  d'é- 
tudes plus  sérieuses,  quand  les  ra- 
res tilents  qu'il  annonçait  appelèrent 
sur  lui  les  soupçons  de  la  tyrannie  ré- 
volutionnaire. Quelques   lettres  qu'il 
avait  fait  msérer  dans  le  Journal  de 
Paris  y  cl  dans  lesquellrs  il  chercli;iit 
h  ramener  les  esprits  à  des  idées  plus 
calmes,  donnèrent  à  son  opinion  un 
éclat  trop  honorable  pour  ne  pas  si- 
gnaler la  modération  do  ses  principes 
à  la  haine  du  parti  dominant.  Co  fut 
pour  avoir  osé  condamner  les  désor- 
dres qui  affligeaient  la  France,  qu'An- 
dré Cliénicr  fut  condamne  à  mort  par 
le  tribunal  révolutionnaire,  le  7  ther- 
midor an  II  (  a5  juillet  1 71  )4  )•  A — s. 
CHÉNIEK  (  MAniE-.losEPH  de)  , 
frère  du  pré<*édcnt ,  naquit  le  28  août 
1 764  à  Constantiiiople ,  uii  son  père 
était  consul -général.  Conduit  en  Fran- 
ce dès  l'dge  le  plus  tendre,  il  fil  ses 
études  h  Pal  is.  Kii  sortant  du  collège , 
il  entra  dans  la  carrière  militaire  ;  olU- 
cier  dans  un  régiment  de  dragons  eu 


3a8  CHE 

Sarnison  à  Niort,  il  passa  deus  années 
inscelleville;  a;^Dt  quitte  sou  ré^i- 
ment  pour  rcveoir  dans  \a  capitaie ,  il 
se  consacra  loul  entier  ï  la  liltêniurc. 
lia  tragédie  ^Azénûre  fut  sou  ilébut 
dans  U  carrière  dramntiq ne- Coite  piè- 
ce, repiesGnie'eàFoulaincl>Ieaulc4no- 
Tcmbre  1786,  nVil  aucun  succrs;)! 
dtvait  craindre  iju'cllc  r'cût  le  uiénie 
sort  à  Paris.  La  preœii-rc  rrprésf  iila- 
tiou  A'AzénÙTe  ue  fui  point  annoncée 
dans  Ins  afliches  ;  au  lever  de  la  toile , 
H"*,  baiuval  vint  annouccr  aux  spec- 
tateurs aâicmblés  pour  vuir  Zaïre, 
que  l'indisposition  d'iiu  acictir  avait 
fait  changer  le  spectacle,  et  qu'on  al- 
lait (tonner  une  tragédie  nouvelle. 
Maigre  cette  prc'caulioii,  Aiindre  ne 
i\A  point  accueillie  du  public.  Trois 
ODni'Cï  de  silf  ncc  et  d'cludes  suivirent 
fin  début  sifàchtux,  et  le  public  ne  se 
ressouvenait  pliu  SAzémire  quand 
Charles  IX  fut  représente, le  4  no- 
vembre  i^gç).  La  tragédie  de  (7Aar/M 
/JT devint  un  ouvrage  de  parti,  id  fut 
par  conaéqucrt  jugée  dive rscineni  :  les 
uns  la  comparcrentauicbcfs'd'œuvre 
de  la  scène  française ,  les  autres  la  ra- 
baissèrent au-dessous  des  plii^  làibles 
praduclions.  On  reprucbu  à  l'auteur, 
avec  quelque  raison,  d'avoir  altère  la 
vérité  de  l'histoire,  et  préscDlé,  lous 
des  couleurs  exagérées,  des  Ijibicaux 
peu  honorables  pour  la  nation.  Quoi 
qo'il  en  soît,  la  tr^ëdic  de  Chnries 
IX,  qui  eut  un  succès  prwligieux, 
restera  comrac  un  monument  de  l'es- 
prit qui  régnait  alors  en  France.  Ché- 
nier,  en  Hillant  les  p^s^ioDS  du  peuple, 
RCquiibientôtunegcaude  popularité.  11 
donna  successi  veine  ut  au  théâli-c  plu- 
sieurs tragédies,  qui,  sans  jvoir  la 
même  vogue  que  Charles  1 X ,  AitrcnX 
une  partie  de  leur  succès  au  soin  que 
prenait  l'auteur  de  faire  parler  à  ses 
pcrsonns(!cs  le  langage  du  parti  domi- 
naut.  Il  lit  représenter,  en    179I) 


CHE 

BenririIItlhMor1iieCatai.ïii-    1 
poiûllee  d»  tirades  qui  apfMUaaat 

moini  au  sujet  qu'aux  1  iinwnliiill. 
la  première  de  cm  tragnlira  piAMr 
un  pathétique  vrai,  «t  d'MdMrtllM 
runarquahic,  qiir  «-Ile  partit ÎBMifr 
sanio  de  l'art  draiu.>ti((i>t  a  nanfrfl 
l'auteur  Han*  d^ulrct  |âèe«s.  OÎUo 
avait  une  sotie  de  pr*dilrrUim  fmt 
celte  tiagédie;  il  l'd  rcliMicbà!  i  |A>- 
sieurs  reprise»,  et  frditioti  qu'il  rw  t 
doiuiée  en  i8o3  m  U  «oui»  quira» 
tienne  tuuleiise»corrceirDn«.lla  (vrat- 
lu)  lui-mi  inc  qu'il  «vaii  dépassé  Ukii. 
en  présentant,  daot  blr«pMKdrf« 
lof,  un  «peclacte  iro|>  dïèdûtwt.  b 
popidaribi  de  CtMniicr  «'accrut  tana 
par  la  tragédie  do  Ctùii)  Graetha- 
douuéc  au  '['lié.{li'efi'anç:iis<'ii  l'^R' 
Cette  tragédie,  toule  répiibliaiiic.iln 
une  grande  prlie  de  son  Mcaruort 
circunslaDccs;  car  te  slvlc^  vut  m- 
ferme  des  heaulo»  remarqnam»,  u 
pouvait  être  appixarpar  de*  iptd»- 
teurs  turieus,  qui  criaicirt  à  b  Ijtk- 
nie ,  lorsqu'ils  cntcndaieot  cm  mUf 
dei  lois  ttnonàu  uatf.  PeudekBp 
après  la  repréxcnialian  d»  (Vm 
GraechÊii,  la  n^nubliqne ,  «u  phisiik 
démon  de  rauiiruiie,  vint  Jtaaom  tu 
les  di-hi is  «sn(>lanis  dit  tnuic.  Qntia 
fut  uoiiinié  nicinbre  de  ta  cnnvMara. 
et,  dans  relie assemUife .  il  ptrli^n 
long-temps  les  ii|Hnions  Au  para  f* 
voulait  changN'  m  lois  ks  syiifaM 
exagérés  d'une  folle  d<'iiioCTiiiit^  D"» 


tragédies  olktinreni  nu  Rtasd  suem: 
mais  la  dernière  fat  «rrélù  iwr  «■ 
drc  du  comité'  de  salut  pubbc.  i|* 
oublia  tout  à  eoup  tes  trop  nomlinra 
sacrifices  que  Clténicr  avait  lois  « 
génie  de  la  n^olutiOD.  Tom  Jt*  W 
nuscrib  de  TinuAèan  farrnl  saint  a 
brûlés;  nue  seule  gci|hr  ,  cMurrrà! 
par  ftl"".  Vcstri»,  »cmi  »  reptoiiân 


CHE 

la  pièce  en  1 795.  Jus- 
carrière  dramatique  de 
nus  ne  voyons  que  des 
ii  devait  un  jour  perdre 
tarterre.  Métastase  avait 
genre  lyrique,  Tavène- 
is  au  tndne  des  Mèdcs. 
me  tragédie  du  même 
i;  les  beautés  de  style 
était  remplie  ne  purent 
>ri  d'une  diute,  d  autant 
iepour  Fauteur,  qu'elle 
un  silence  de  plusieurs 
is  ce  temps  y  Chcnicr  a 
licurs  autres  ouvrages 
mais  qui  u*ont  été  ni  ré- 
imprimés. Il  avait  puisé 
e  allemand  le  sujet  d'une 
ait  achevée  depuis  quel- 
et  qui  avait  pour  titre  : 
1^;  ce  sujet  y  traité  fort 
•essîng,  avait  été  réduit 
nrQiéoier.  Deux  autres 
manuscrites  ne  sont  que 
traductions  en  vers  de 
tl  as  y  Œdipe  à  Colo- 
le.  La  traduction  de  VE- 
été  terminée;  mais  Clié- 
>tait  de  traduire  tout  ce 
te  de  ce  tra|:;ique  grec , 
k  tons  les  autres  poètes 
e  Fantiquilé.  L'un  de  ses 
désirs  était  de  voir  un 
!S  de  &>phorle  représcn- 
eurs  du  ibéâtre  Français 
de  l'Opéra ,  dont  les  ar- 

exécuté  les  chœurs.  Ces 
ivaient,  selon  lur,  con- 
IS  laire  mieux  cooiiaitrc 
rèce.  Un  divertissement 

intitulé  h  Camp  de 
uis  en  musique  par  M. 
eprésentéy  en  1795,  à 
on  «eul  ouvrage  diins  ce 
r  a  des  beautés  et  même 
ni  ne  sont  qu'à  lui  ;  les 
»  remarqueront  assez; 


CIIE  5^9 

mais  on  ne  lui  disputera  pas  une  va- 
riété de  talent  très  rare.  Il  eut  le  dou- 
ble mérite  de  bien  écrire  en  vers  et 
en  prose  ;  il  se  distingua  surtout  dans 
le  genre  de  la  satire ,  auquel  il  s'est 
trop  livré.  Dans  la  chaleur  des  que- 
relles politiques  et  littéraires ,  il  sut 
rarement  éviter  les  écucils  d'un  pa- 
reil genre.   Entraîné  par  la  nature 
de  son  caractère  susceptible,  ombra» 
geux  et  hautain,  il  eut  le  nialbeur  d'ap- 
précier sans  équité  plusieurs  hommes 
de  lettres  respectables.  Du  reste,  on 
chercherait  en  vain  à  dissimuler  l'é- 
nergie, la  gaité,  le  talent,  qui  carac» 
téri.sent  ses  satires  ;  les  traits  en  sont 
souvent  si  vifs  et  si  purs,  ifae  quel- 
ques-uns conserveraient  leinr  origina* 
lité  satirique ,  même  après  avoir  perdu 
le  nom  pit>pre  auquel  ils  sont  altachr5. 
Presque  tous  les  genres  de  poésie 
avaient  tour  à  tour  exercé  son  talent. 
Il  avait  publié,  en  1797»   le  Re- 
cueil des  poésies  lyriques  qu'il  avait 
composées  depuis  1 787  jusqu'à  cette 
époque.  Ce  volume  est  divisé  en  trois 
livres  :  les  odes ,  les  hymnes,  les  chants 
imités  d'Ossian.  Chciiier  a  fait  encore 
plusieurs  autres  ouvrages  :  1.  Ed- 
gar^ ou  le  Pnge  suppose',  comédie 
en  deux  actes  et  en  vers ,  jouée  le  4 
novembre ,    1 78 3 ,  non    imprimée  : 
elle  n'avait  pas  réussi;  II. Ja  Mort  du 
duc  de  Brunswick ,  ode  qm  n'a  point 
concouru  pour  le  prix  extraordinaire 
de  Vacadémie française,  1 787,  in-8'. 
Un  prince  du  sang  avait  donné  3,ooo 
francs  pour  le  prix.  Chénier  fit  cette 
ode  sur  le  sujet  proposé;  mais  il  ne 
voulut  pas  être  soupçonné  d'avoir  une 
muse  intéressée;  il  ne  concourut  pas, 
ainsi  que  le  titre  de  sa  pièce  l'annonce. 
lU.  Epure  à  mon  père,  1787,  in- 
8".;  IV.  Poëme  sur  l'assemblée  des 
notables,  1 787 ,  in-8".;  V.  le  Minis- 
tre et  l^Honune  de  lettres,  dialogue , 
in-8^^  YL  Dialogue  entre  Vautour 


Sjo  C  h  E 

etlej>ublic,t')%ii,  in-H',,  «rtioij'ri- 
më  aans  le  S'i  volattitr  d»  OËiivrirs  de 
]tj>aroi  ;  VU.  le  Concile  de  Cons- 
tante, saàtc.Cci  o|>u"(miIf  eut  d'uni 
rxti^me  rareté;  on  pi  ék'Dil  1)14^6  qu'il 
ii'tsiïlc  que  r^prciLV?  de  l'editton  qiw 
l'auteur  préparait.  \\ll.D<inoncialion 
aux  intfuisittHrsàe  la  pensée,  l'jKth 
in-8^;  V II. Dilkjramlie surf miem- 
Mm iMtÛHMi», publie  pnr  M.diiCroi- 
sy,f}&Q,iaS".i\Ui.Epitnauroi, 
1 789,  in-8".  ;  IX.  Co7iries  RfjUxwns 
sur  Vétat  eifil  des  comédiens,  1  ^89, 
in-8\;  X.  De  la  lihené  du  iheatrt 
en  France,  1780,  in-8'.,  réimprima 
à  la  suite  de  Charles  IX  t  XI.  A 
messieurs  les  Parisiens ,  sur  la  tra- 
gédie de  Charles  IX,  par  M.  Suttrd, 
l'un  des  quarante  de  l^académie 
française,  a^orfobre,  i7S9,in-8\! 
quoique  j'iiblic  sous  le  iioni  de  M. 
Suara,  cet  opuscule  est  de  Cbénicr; 
XII.  Ode  sur  la  mort  de  Mirabeau, 
1 791 ,  iB-8°,  ;XI  II.  le  Docteur  l'an- 
crace,  Mtire,  an  ^(1^97  ),  in-i8  ; 
XIV.  Epitre  sur  la  calomnie,  nu  v 
(  1 7(17),  io-i  8j  XV.  lerieillardd'Jn- 
cenis ,  poëme  i\:t  la  mort  du  fiiineral 
Hocbe.  an  vi  (179SI;  XVI.  fie  FI 
«iouw^r///,  an  Ti[i  798);  XVII. 
les  NouveauT  Saints ,  anis(it!oi), 
in-:  2.  Celle  satire  3  eu  cinq  éililtflm; 
la  cinqnicmc  est  nagmeutce  d'ohserra- 
lions  Mir  le  projet  d'un  nourcsu  die- 
tionuaire  de  la  Uinf-oe  française  et  sur 
I  eDiclioimaire  de  t  académie.  XV  i  U. 
Théâtre,  a  vol.  in-i8,  eonlenant 
Charles  IX,  Henri  flll,  Jean  Ca- 
las, Càius  Gracchus,  et  Fénèlon; 
XIX.  les  Miracles,  aa  la  Grâce  de 
Dieu,  conte  dévot, par  ["tdrbéMau- 
duU,  1801 .  in-B".,  5".  édition ,  aug- 
meulêe  iVime  Leitre  à  i'alilie  OeolFroy, 
un  s  (  t8o-»),  in-8".  ;  4'-  cdilion , aug- 
mentée du  Maître  ilalien.  nouvelle, 
j8o9,  in.8°.;  XX.  Petite  Epitre  à 
Jacipies  Delille ,  i8ot,'d-i(>,  pièce 


CHE 

rare  et  piituante;  on  U  troirre,  nuit 
i[iecini{iltie.  dans  lei  Quatre  .Wjoii 
du  Parnasse!  XSl. le CùnetUndt 
campagn*,  âvpn  !mf,iauc  d«  Cmi, 
Iradurtiini  nciiretlr  en  ver*,  lÛ, 
in-8".;  XXf  I.  l'iscoars  m  v«rt  tiria 
poèmes  disctiptifs,  nu  xm  [  ittoS], 
iii-8.;  XXlll.  Et>ttre  à  /Wu», 
18.*,  iD-8».  et  in.S-.;XXlV.fci 
DettJt  ifistiaimaù^s,  ou  Là  B^ 
et  IVaigem,  i8aS,  m-  lO.  L'aotnr, 
à  rinMniit  delamiwen  veitfcileMk 
piirer,  n  and»ntipreK^ne  tmmTiUtÊi 
elle  n  H*.  réliiiprinWe  dans  h  it*. 
voliiioe  du  A'vavel  jthnmadt  A» 
Muses;  XXV.  jtfa  retr<Mte,in-3>t 
XXVI.  *pft«  à  Eup-nie,iM.i^ 
celle  pièce,  qni  est  pirtiie  de  pJraA 
d'unie  douce  philo^cphie,  .1  eié  jum 
rêimprrtneedntisleAPM  itlMmmÉà 
des  Mines;  XXVll.  Hvtiunagl  » 
une  belle  aetiom,  iii-^a.  Il  avait  U 
iincoomedie  dont  il  avait  pntUa^ 
d.)n«  f  Ecole  dit  seanHele ,  deSktf^ 
dau^oQaononçicelMpricœ,  tn  179^, 
comme  der.tnl  iSlre  joiM^  biniÂ, 
toiiisellenefdptéie.  ll^T^lcunfM' 
unetra^liedom  la  mutide  D-CirUt 
(itait  te  «njel  (  r.CAtii.{t4  ;.  Oatre  lt*pi>' 
(«siu^tMdout  nous  anntd(<i>|HK 
il  a  laisi^  en  manuscrit  des  inittliut 
d'Ossian.acbevcet  depuis  iSni.  plt- 
sieurs  élégies,  des  poènn  mtir^ 
didactiques,  herolquei;  Ar*  di>^ 
philotopbiqursi  VAripaètimitr' 
race,  t radoit  en  vers  dedîx  fjlUl 
Hollande,  aiïrnncliiedufOtfi 
esl  le  SBJcl  d'un  poëme  qui, 
en  1 806,  n'aurait  pu  ftiti 
i8r5  .  et  qui  eiaii  intent 
les  fois  que  le  poète  perdiBl< 
d'allr-indre  k  ee  terme.  Il  le  p» 
Av  Tiiiir  nu  nioin«  nn  faim» 
que ,  qui  ne  dev»il  avoir  qw 
dianls ,  tuis  dont  il  n'a  {«<' 
que  le  premier  ;  i)  dcvwt  y  B 
la  ihe'uHe  générale  de»  ImtS-uUi 


GHE 

li  leur  sont  oommims ,  des 
n  mëthodes  qui  devaient 
•roprcs  à  chacun  d'eux, 
lerons  point  des  rapports, 
,  que  Chénier  a  prouun- 
issemblées  politiques  ;  plu- 
nt  point  étrangers  à  la  lit- 
r  la  forme  autant  que  par 
pfils  traitent.  I/auteur  y 

mesures  législatives  sur 
les  productions  lit;craire5, 
igementdes  arts  et  des  Ict- 
itniction  publique,  etc.  On 
ler  les  mêmes  éloges  à  se» 
itîqnes,  on  Ton  recniuiaît 
et  les  passions  du  temps, 
idle  d'excuser  rapotlicu.se 
plusieurs  autres  déclama  • 
tionnaires ,  qu'il  prononça 
tie  la  conTention.  Chénier 
irdc  se  jeter  dans  un  pnrti 
mtion  d'un  petit  nombre 
dairés,  appréciait  moins 
SCS  vers  que  rexa|:;ération 
»  et  l'entraîna  ainsi  dans 
le  le  talent  même  ne  sau- 
Gomme  il  paraissait  dans 

ceux  qui  envoyaient  des 
fcbafaud,  lespiit  départi 
a  mort  de  son  frère.  Il  a 
Ite  calomnie  par  de  lieaux 
lirent  une  mélancolie  tou- 
aie: 

Ch/airr.  avaat  que  <Ie  drtrfndre, 
ib«..  ..  «à  iiuiM|nera  •*  croHir  , 
la  mniat  et  loa  doux  touvenir , 
t  v^rt .  tlirUi  prmr  ravrmr. 
cmMftr  L  •rptirnie  jon  aéc 
cancer  lamcner.i  l'année , 
«•■«  .  rvIitBBt  tct  écrilt . 
fancWc  a  ira  mAa«>»  pro«rrita« 
errai ,  pc«  4*  too  nijaiolcr  , 
MBU  ,  la  ncrc  «léwUr . 
M  arit,  aa  ppu  d'mubre  r  t  dr«  fleuri, 
rwr  sraodira  Maa  meê  planra 

ces  vers,  et  par  beaucoup 
(Dcmc  auteur,  qu'il  nap- 
mt  par  son  style  à  l'école 
lion ,  et  qu'il  devait  pa- 
nt  comme  un  étranger  an 
mmes  de  son  parti.  Aussi 


CHE  r>5i 

fut-il  menacé  lui-nicuie,  et,  sans  la  révo- 
lution du  9  thermidor,  il  pouvait  crain- 
dre de  partager  1«  sort  des  proscrits. 
Membrcdiijuryd'instrucliondudëpar* 
tementde  la  Seine,  il  avait  prononcé  en 
1801 ,  pour  la  di^triblltion  des  prix , 
un  Discours  sur  les  proférés  des  con- 
naissances  en  Europe  et  tie  fensei" 
gfiement  public  en  France»  Ce  n*est 
]>oint  du  tout  une  harangue ,  c'est  un 
morceau  d'histoire  littéraire.  Les  dis- 
cours qu'il  a  lus  h  l'athénée  de  Paris, 
en  i8oi6  et  1807,  contiennent  la  pre- 
mière partie  d'un  tableau  historique  de 
la  littérature  française  ;  il  v  trace  l'his- 
toire de  la  langue  et  des  divers  genres 
de  poésie  et  de  prose  jusqu'à  l'avënc- 
meut  de  François  I".  Les  IG^,  17'. 
et  18".  siècles  devaient  fournir  la 
matière  de  trois  autres  parties.  Dans 
une  introduction  publiée  en  i8n(>,  il 
avait  exposé  le  plan  de  tout  l'ou^Tagc, 
et  eu  avait  même  indiqué  les  princi- 
paux résultats.  Deux  antres  de  ses  le^ 
çons,  l'une  sur  les  fabliaux,  la  seconde 
sur  les  andens  romans  français,  ont 
été  insérées  en  1810  dans  le  MfTCure 
de  France,  On  n'a  rien  impnmé  de 
celles  qui  concernent  les  chroniques , 
1rs  hibtuires ,  les  |>ocmes,  les  mystères 
et  les  antres  productions  dram.«tiqiies 
anlérieiUTs  à  l'année  i5i5.  îiCS  épo- 
ques les  |)his  obscures  de  la  littérature 
française  ne  sont  pas  les  seules  dont 
Chénier  nous  ait  tracé  le  tableau  ;  il  s'é- 
tait aussi  occupé  de  la  plus  rérente ,  et, 
peu  s'en  faut,  qu'il  u'enailenlièrcment 
composé  l'histoire.  Il  avait  entrepris 
ce  travail  |K)ur  remplir  l'une  dc.N  oLH- 
galions  que  l'empereur  avait  imposées 
a  riiistitut;  il  s'agissait  de  rapppi<her 
et  drcirartériser  les  pioflurtions  qui , 
depuis  1788  jusqu'en  i8'»8,  av.iieut 
le  plus  hcmoré  ou  enrichi  la  liirératïirc 
française.  O't  ouvrage  de  t .liéni<r  a 
deux  parties  :  l'une  tr;iiie  de  la  poésie, 
et  l'autre  de  la  prose  ;  la  première  se 


35a                CHE  CHB 

compose  d'atil;iiil  d«  chapitres  qu'on  amiï  <f  un  tain  lUaltogué ,  q 

p«ul  disliiigULT  de  princijidiiii  gi  nres  cesse  de  rendre  piittï»  *  kï  I 

podliquM  ;  U  secoDUe  présente  le  la-  à  plir>ieiin  de  tes  qiuliln  {« 

oteau  des  diflereiilB  ouvrages  ecriu  en  let.  Chenier  ett  mort  le  lo 

prose,  ranges  seloD  le  genre  auquel  iU  iHri.  M.  Amault  ;■  priMiniM 

appartieiiiient.  Pluiisars  chapitres  de  tonùieun  ilaf,t  fuAèbrâ.  Il  ai 

cet ouvnigt-,auqiict['e(pril départit] 'est  pLicr'  à  Is  seconde  dasM  de 

pastDLijoursttraDeer,avatriit etdiusâ  par  M.  dt  Ghilewibnanl. 

la'i'.cU-<^d[iriDstitut.Onapiipren.  C11E>U  (J»if),  aroca 

drc  une idtk' gcuérak du pUa  ctilu  tuo  fiourgen,  le  ay  dêocmbrr  iS: 

âe  cet  ouvrage,  datis  l'analyse  que  I'bu-  tagea  son  leiupx  entre  Irt  de 

leur  liii-uièuic  eu  a  coiD[)0»éE ,  cl  q.i'd  soii  état  et  b  conpostbon  d«| 

lut,  Iea7  ferrier  1808, àuiitHisnM  ouvii^irii ,  dont  kt  ui»  cO 

du  couseil  d'élat.  Nou»  ue  dirons  rien  la  jurisprudence  ,  et  les  am 

des  articles  de  littérature  que  Chéniei'  mire  de  •*  prorùioe,  dral 

a  insères  dans  plasiaurs  journaux,  et  fait  une  ^tude  pwtimliin.  U 

wecialeiueul  dànï  le  Mercuni,  dont  le  iQdèeni^rc  t6-j7,  k  Mti 

UeL-iit,  cil  iSnpcten  iSio.iudes  ans. Tliauuu  de  IjTfaauiBas^ 

Inducteurs  ;  mais  le  marccaii  qull  a  seré  sou  (fluge  ddos  le  tout.  1' 

place  dans  le  Recueil  «les  disrussious  Histoire'du  Beny,  page  7S 

de  l'iusiiiul,  sur  les  prix  décennaux.  Ou  trouvera  le  CAlalu^uc  Ac  . 

a  obtenu  dejustcs  closes.  C'est  le  drr-  dans  Micdrouj  lame  XL,  n 

nier  de  ses  ècriU;  iri'a  traicë  d'une  Nom  en  ôIiNbi  M' F****! 

main  mourante  avec  toute  U  vigoeiir  '-•-■— ■-—--- 
de  ion  lAlent ,  en  redamant  pour  tin 

de  SCS  aucieus  ennemis  le  prix  de  lit-  iDai,ut^^.,  «mb mci; 

tcrature  didactique.  II  a  su  appiMer,  Mifiàcl,«tdriffltnrs<AcéM 

mieux  que  personne  ne  l'avait  enrare  ta»  dritàhatm  ( iwy.  SlK<<t 
fait,  ce  qu'il  y  a  d'excellent  et  f  impar- 
fait,  de  trop  court  et  de  tTMi  long,  dans 
lesdix-neu/tomeidu/^cM  de  La  Har- 
pe. Il  fut  sans  inlerru|)tioD  membre  de 
toutes  les  assemblées  iëgishtivcs  qui  k 

euccedèrent  depuis  le  mois  de  aeplem-  prinUêgat  êa  la  nâli  <b  tm 

brei79ajusqu\umoisden>ni8oa,  àt^îuimat  émm  ipdb*«| 

et  ce  fut  de  littérature  et  d'instroelion  àa  niféâmm,  iMl ,  i4>l't- 

p  ubliquequ'ita'5  occupa  leplmoidinai-  11  laina- Bonnrb  mc  Ci^ 

remeut;  il  eût  eu  momsd  ennemis,  et  de  ht  ttmtUÊm  <!»■  Jh^priK 

■on  lalenteût  trouvé  plusdejn>tice,s'il  dot  f4tr<*<>'*te,(ltt«<i>< 

se  fût  borné,  à  certaines  époques ,  i  preuioD  mt  HB  IMHM;  IM 

ce  seul  genre  d'activité  et  d'influeuce.  bamw  ira  pOJM  éKfJWt* 

Dans  le  cours  de  sa  carrière  littéraire  CflB(ffS,<pirw«Millt«ll 

et  politique ,  Chénier  s'attira  beaucoup  Otembèi ,  dânl-ptrirlMM' 

d'ennemis  par  sa  conduite,  par  Ml  cila,  d>ml  mi  (Mippi  * 

opinions  et  la  hauteur  de  son  earac-  1 178  aMI  MWwnnChK 

tère  ;  mais  on  doit  ajoater ,  pour  ioiti-  de  badM*-.  B  4MMI  «  ^ 


a  mémoire ,  ipi'îl  eut  nuii  dn    le  g 


CHE 

Icré.  Il  fit  fermer  les  tem- 
lit  les  sacrifices ,  et  s'cm- 
Y?enus  des  prêtres,  qui 
considérables.  Il  accabla 
i  travaux  insupportables, 
ant  fouiller  des  carrières , 
pùrres  et  construire  des 
uniquement  pour  élever 
nrramide  qu'il  destinait  à 
le  tombeau,  il  poussa  la 
jusqu'au  point  de  pros- 
»pre  fille.  Il  mourut  après 
'  cinquante-un  aus ,  et  eut 
seur  Chéphren ,  son  frère , 
I  lur  ses  traces ,  et  régna 
i\  ans.  I^ur  histoire  est 
le.  Hérodote  convient  lui- 
n'en  sait  que  ce  qu'il  avait 
c  aux  prêtres,  et  il  ne  parait 
er  beaucoup  de  foi.  G— r. 
SX»,  ou  TCHEOU,  der- 
eur  de  la  seconde  dynastie 
ippelée  Changj  parvint  à 
iD  1 154  avant  l'ère  chré- 
prÎDCe  fut  un  monstre  sur 
luxe,  la  del^ucbe,  la  ty- 
cruauté ,  y  montèrent  avec 
cun  caractère  violent,  en- 
contradiction,  faux ,  dissi- 
«,  mais  vain  et  présomp- 
ii'i  l'excès ,  il  ne  fut  retenu 
ilorité  des  lois,  ni  par  la 
peuples.  Son  nom  est  aussi 
a  Chine  que  celui  de  Néron 
'Occident.  Ses  crimes,  qui 
ieut  chaque  jour  avec  plus 
,  le  prédpitcrent  enfin  du 
l  entraîna  dans  sa  mine  sa 
néme,   qui  avait  subsisté 
:  pendant  le  cours  de  six 
ite-qiiatrc ans. Son  épouse, 
ut  la  principale  cause  de 
itrocités  qui  souillèrent  son 
lais  femme  n'unit  à  tant  de 
caractère  plus  féroce  et  plus 
e.  L'empereur  ne  se  con- 
i  par  Ks  conseils,  et  ceux 


CHE  555 

Qu'elle  lui  donna  ne   tondirent  qu'à 
le  rendre  barbare.  Elle  lui  répétait 
sans  cesse  que  la  terreur  est  la  plus 
sûre  garde  des  souverains,  et  qu'il 
n'aurait   de  sujets  soumis  qu'autant 
qu'il  les  épouvanterait  par  l'appareil 
des  supplices.  Elle  eut  l'affreuse  gloire 
d'en  inventer  plusieurs,  un,  entre 
autres,  qui  consistait  en  une  colonne 
d'airaiu ,  creuse  en  dedans,  et  munie 
d'une  ouverture  à  sa  l)asc ,  par  où  l'on 
introduisait  du  teu  ;  on  enduisait  exté- 
rieurement cette  colonne  de  poix  et 
de  résine,  et  on  la  faisait  rougir  k  un 
feu  violent.  Le  ptient ,  dépouillé  de 
tout  vêtement,  y  était  attaché  avec  des 
chaînes  de  fer ,  et  ce  malheureux  était 
obligé  d'embrasser  des  bras ,  des  cuis- 
ses et  des  jambes,  cette  colonne  en* 
flammée,  qui  consumait  ses  chairs 
jusqu'aux  os.  Tan-ki  se  faisait  un 
amusement  d'assister  avec  l'empereur 
à  cet  horrible  supplice,  et  souvent 
elle  manifestait,  pr  des  écbts  de 
rire,  l'affreux  plaisir  qu'elle  godtait  k 
entendre  les  hurlements  rt  les  cris , 
que  la  douleur  arrachait  à  ces  misé- 
rables victimes.  F^e  luxe  et  les  profu- 
sions de  cette  femme  ne  connurent 
point  de  bornes.  Entre  autres  édi- 
fices ,  elle  fit  construire  en  marbre 
une  tour,  qu'on  appela  la  Tour  des 
Cerfs,  I^e  sol  de  cette  vaste  enceinte 
fut  orné  d'un  superbe  parquet ,  et 
l'art  prodigua  les  matières  les  plus 
précieuses  pour  sa  décoration  inté- 
rieure. Lorsque  cet  édifice  fut  ache- 
vé, Tan-ki  y  fit  allumer  et  entre- 
tenir une  si  prodigieuse  quantité  de 
flambeaux  et  de  lanternes,  que  leur 
écbt  égalait  celui  du  soleil.  CVst  là 
que  cette  impératrice  s'enfisrmait  avec 
son  époux  pendant  six  mois  de  suite, 
oubliant  la  succession  des  jours  et  à.f% 
nuits ,  et  ne  s'occupa nt  ,  au  milieu 
d'une  troupe  de  jeunes  gens  des  deux 
sexes ,  que  du  soin  de  varier  ses  plai- 


534  CHE 

sirs ,  qu'elle  poussait  juiffu'ii  t«  ilimo- 
lulioD  \a  plus  clTfciiée.  C^:at  *  m*  lon- 
gues orgies  nocturnes  que  qucli|uc» 
auteurs  rapportcut  l'iDsIitutiua  de  la 
tête  aiinuelli!  des  laolvraei,  si  cdrtirc 
kh  Chine.  Le.oiniiiislreselItsfiMiid» 
tle  la  wur  gémissaient  sur  (aal  d'ex- 
cès ,  et  cherdiaieut  les  moyens  de  dé- 
toiinii^r  les  mnllicurs  qui  mMa^ient 
l'ijui.  LIu  d'entre  ea\,  utimmé  Kiemi- 
heoii,  crut  qu'une  passion  nunvdtc 
pourrait  deiacber  l'cniperrui' de  celle 
qui  l'asscrïisMlt  à  l'udicuse  Tan-lù , 
et  que ,  si  l'on  parvenait  h  lui  iuspii  tr 
du  j^uùl  pour  une  Icinrae  d'un  carsK' 
têrc  oppose,  celle-ci  nfnuirnit  peut* 
êlre  k  ch  inger  le  cœur  de  ce  priimi, 
et  a  le  ramener  sans  vialeticc  A  I«  ritî- 
sonetirhumanilé.PIpiDdeceitcidfff, 
il  lie  Tc&ecliil  pas  assez  sur  le  danger 
auquel  il  allait  exposer  l'iunoceucc. 
Lui-uicme  avait  une  (îlle,  qui ,  anx 
charmes  de  lu  Gj^ure,  joiguatl  tous 
les  agi'e'mcuts  do  L'esprit,  et  ijui  ét^t 
aussi  vertueuse  que  belle.  11  lui  fit  part 
de  ses  projets.  Cette  jeuue  personne 
en  fut  d'abord  (fpotiTanteejuiais  son 
inexpérience,  sa  soumission,  ci  l'es- 
poir, dont  on  la  flattait,  de  sauver 
i'elat,  la  tirent  eiifm  consentir  à  pa- 
raître dans  celle  cour.  Elle  fut  prcseu- 
tec  à  Clieuu-^in ,  qui  panit  Trappif  de 
tant  de  beauté,  de  p'âces  et  3e  modes- 
tie; elle  fut  mënic  bien  accueillie  de 
T.in-Vi,  qui  se  proposait  sans  donlv 
de  la  rendre  da us  peu  ta  compagne  do 
ses  dissolutions.  Tout  ce  que  la  séduc- 
tion peut  mettre  en  œuvre  d'artifices, 
tout  ce  que  la  passion  a  de  pliii;  ten- 
dre, fut  inutilement  emplnyd  par  l'im- 
pereiii'  pour  corrompre  1^  (illc  de 
Kleou-beou  :  sa  veitu  fiil  inebflnls- 
ble.  Las  enfin  d'une  resistanrc  qui 
l'hiimUiait,  et  qu'il  n'était  puiotdcsoii 
car^ictwc  de  supporter  lon^-iemps ,  re 
prince,  lîiricux  cl  désespéré,  au  mo- 
ment 011  il  veuail  d'essuyer  de  dou- 


cnE 

veaux  reAis,  lùsit  ertte  ainaUe  Bb 
par  les  cktTens,  ri  la  pOtgmt^  ik 
Ml  mnin  soi's  les  }fruxikTa«4i.  tik 
de  cvllc  nt^gcrc,  il  counr  «ifd»  w 
membres  en  niorcc«iis  ,tr«  Ui  «fpif- 
tvr  au  (ien,  rt  envoie  e«t  hnritt 
mets  h  sua  malbeureiis  ptte.  •p'ûm- 
doam!  i{n'ou  ^OTfjt  anssitiîi  qu'il  un 
recuiinu  ci's  de|d(irables  rtiie*  Ai  a 
Glle.  D'autres  atronlr» ,  (mnm 
fruidnneni  rt  «ans  paMion  .  pnpAl 
pcnl-^lrrmitnt  rnci>rrr4i9cifriMè 
ce  monstre  couronni!.  U  lu  piitM 
joue  {uttaisk,  aUisi  qu'il  h  onrit 
épouse ,  de  savntr  suinnMiil  b*  t*> 
fxnteM  fornenr  «t  prruDrndnr»- 
cruisiiiRGnt  daiulc  sein  dr  Int  wn. 
On  rassrmbl* ,  par  Inir  etin ,  m 
ccdain  nombrcdcjrutinfFiDiu'Jt*- 
ceintes  k  difli'rcuU  lemirs,  el  iith 
firent  successive ineiil  rn-nircr  job 
saiialiiifc  leur  barbare  m ri«qt^  |Vi 
de  temps  aiiris,  stureHi  nttt'tdn 
Mptfrieiice.  bans  le*  jiMiisIa  plnsn- 
des  A'nu  hiver  rîgMirem,  qwlf» 
Lammrs  traversèrent  k  U  nage  ■■  lu- 
ge flenve  couvert  de  gla^trt,  n  nna- 
trfrent  une  vigueur  el  nne  agilb  f« 
clonn^ma  tuus  les  spcddleuM.QMr 
sin  donna  onlre  iju'an  In  lui  tmmlt, 
et  lenr  fit  briser  in  j«ttiLu .  {wn  tt- 
ooiivrir,  disail-il,  tùiu  U  enntwi- 
tion  de  leurs  mutrl-s,  k  pd*d|«ir 
U  force  extraordinaire  qu  iU  nanl 
ddployà-.  On  n'osait  pbis  tuuxiln  ii 
reinoatrancci  ;  loutrt  svaieNl  Af  Ih 
nmtra  à  leurs  anlrurs.  FS-Lan.  u*A 
de  l'empcrtur  et  l'nn  de  se»  mmùtnv 
boRime  d'une  inflcxibl»  proUlr,«l 
cependant  encore  le  cMngvil»|nir 
un  dernier  elfoi  t  ponr  It  r!i|i|iehrl<i 
devwra ;  comme  il  le  pmtMl  tiinl 
de  c.hant;ir  de  rondnite ,  le  lyra  fc- 
rinis  l'interrompit,  et  lui  dit  ■  <  Ti 
■  oiiî  raeonlrr,  mon  oirete,  qu  k 
s  cnmr  des  f»f;ti  avait  sept  cninturs 
>  dilFi^reQtes  ;  je  ne  m'en  toii  pu  a> 


CHE 

iclairci,  mais  je  veux  m'assu- 
jourdliui  M  ce  fait  est  certain.» 
lantcnménic  temps  vers  qiiel- 
s  des  scélérats  qui  l'accoiupa- 
Coujours ,  il  fait  massacrer  Pi- 
ordonne  qu  oo  lui  arrache  le 
les  atteottts  aussi  multiplies 
répandu  b  terreur  dans  tout 
'•  Les  grands  et  tuut  ce  qui 
,e  princes  de  la  £imille  im|)c- 
'aient  abandonne  la  cour  pour 
-c  à  l'abri  des  caprices  du  ty- 
plupart  de  ces  illustres  exilés 
retirés  à  la  cour  de  Tcliéou, 
Ou-ouang,  le  plus  vertueux 
le  plus  puissant  des  princes 
nés;  tous  unirent  leurs  prières 
conjurer  de  sauver  l'état ,  en 
;  du  trône  un  monstre  qui  le 
irait  depuis  treute-dcux  ans. 
latioD  de  sagesse  dont  jouis- 
ouang,  la  paix  et  le  bonheur 
taient  les  peuples  ^t^uinis  à  ses 
sa  puissance  presque  égale  à 
I  empereurs,  le  faisaient  re- 
»mmc  le  seul  qui  put  mettre 
e  aux  fureurs  in.'ïensées  tFuu 
ibhorréj  tous  les  vœux,  tous 
•»f;iK$  publics,  rappel'iient  à 
.Gc  prince  hésita  long-temps; 
té  délicate  lui  faisait  redouter 
d'usur|tateur.  Cependant  les 
i  l'état  croissaient,  et  les  ins- 
evinrent  si  pre^sautes ,  si  uni- 
if  qu'il  se  détermina  enfin  à 
les  armes  et  à  marcher  cou- 
m-sin.  Des  qu'on  le  sut  à  la 
es  troupes,  tout  IVmpire pa- 
'anler;  on  accourut  en  foule 
r  sous  SCS  drapeaux.  Un  grand 
de  gouverneurs  de  villes  et  de 
!8y  et  la  plupart  des  piinces 
fs,  se  rendirent  dans  son 
«livis  des  renforts  qu'ils  lui 
Dt.  Cheou-sin,  de  son  côté, 
is  aussi  à  la  t^te  de  forcrs  cou- 
rs qu'U  avait  rassemblées.  Les 


C  H  t  55  j 

deux  arroéos  se  rencontrèrent  dans  la 
plaine  de  Mou-yé,  Tune  des  plus  vas- 
tes de  h  province  de  llo-nau.  La  ba- 
taille qu'elles  s'y  livrèrent  ftil  terrible, 
et  les  troupes  impériales  y  furent  en- 
tièrement dél'jiles.  Le  Ghou-king  rap- 
porte qu'il  y  eut  tant  de  sang  répan- 
du, a  qu'il  s'eu  for.na  des  ruisseaux, 
»  sur  lesquels  flottaient  les  mortiers 
»  destinés  à  piler  le  mil  et  le  riz.  » 
Cette  victoire  sauva  l'empire ,  et  en  as- 
sura la  conquête  au  prince  de  Tchéou. 
Le  lâche  Cheou-sin  fut  un  des  pre- 
miers à  se  sauver  du  champ  de  batail- 
le ;  il  courut  à  ttmte  bride  se  renfer- 
mer dans  le  palais  de  sa  capitale,  où , 
dès  qu'il  fut  arrivé,  il  se  para  de  ses 
plus  riches  bijoux  et  de  ses  vctcmeuN 
les  flus  somptueux,  et  fit  mettre  le 
feu  à  tout  l'édifice,  pour  ne  pas  tomber 
\ivant  entre  les  mains  du  vainqueur. 
Aussitôt  que  la  nouvelle  en  fut  parve- 
nue à  Ou-ouang ,  il  fit  partir  un  déta- 
chement de  son  arniéc  pour  aller 
éteindre  l'incendie,  ou  empêcher  au 
moins  qu'il  ne  se  coiamuniquât  nu 
reste  de  la  ville.  L'impératrice  Tan-ki 
n*avait  pas  eu  le  courage  de  mourir 
avec  son  époux  ;  cette  femme  détestée 
eut  Tinexplicuble  effronterie  de  vouloir 
paraître  aux  yeux  de  Ou-ouang.  Or- 
née de  ses  plus  riches  atours  et  paréo 
avec  tout  l'art  d'uue  coquetterie  re- 
cherchée, elle  s'était  mise  en  marché 
pour  aller  le  trouver  ;  mais  ayant  été 
rencontrée  par  les  troupes  qui  se  por« 
taient  au  secours  du  |)alais  en  feu ,  le<* 
officiers  qui  commandaient  ce  déta- 
chement la  firent  enchaîner.  Ils  eu 
donnèrent  aussitôt  avis  au  prince  de 
Tcheou ,  qui  envoya  Tordre  de  la  met- 
tre à  mort.  Cette  ré\oiution,  qui  mit 
fin  à  la  longue  dynastie  des  Chang  et 
donna  naissance  à  celle  des  TcLèou, 
est  de  l'an  1 1 'ii,  av. .!.-(].  G — r. 
CHEKBURY  (Myloed),    foj'. 

HCUBEUT. 


536  C  B  t: 

GHËREA  (Cassids),  tribun  d'une 
cohurle  prclorirnue,  fui  le  cbcf  ilc 
la  dei'nièie  fonspiraûon  qui  se  tonna 
conire  Ciligula.  Il  avait  servi  avec 
dislÎDCtîoD  dans  le»  guerre»  d'Alle- 
nwgne  sous  Tibère.  Suï  mœurs  étnirnt 
nuslïres  ;  la  Têpuj;nauce  et  la  lentMir 

3u'il  mettait  à  faire  exécuter  les  or- 
res  sanguinaires  de  Caligula  le  fiii- 
ssient  cousîdercr  comme  un  homme 
sans  cœur  par  cr  priocc,  qui  le  trai- 
tait souvent  de  lâcbc  et  d'cRciuiiK!. 
Che'rearevollddcs  crimes  de  cer  em- 
pereur, et  cflensé  des  railleries  aux- 
quelles il  se  trouvait  cbrique  jour  ex- 
pose ,  résolut  de  s'en  venger,  el  de 
délivrer  l'empire  ivmain  du  tyran 
qui  le  gouvernait.  Il  se  réunit  à  plu- 
sieurs personnages  puissants,  a\i\- 
quels  il  confia  son  dessein.  Caliitc, 
Cornélius  Sabinus,  Miiiucianus,  etc.  se 
ioignirent  à  lui.  On  couvînt  que  l'eid- 
rulion  du  complot  aurait  lieu  à  l'épo- 
que des  jeux  palatins  établis  en  l'hon- 
neur d'Auguste.  Qierea  espérait  que 
le  grand  coDCoursde  monde  qu'y  atti- 
rait cette  solennité  lui  douncrNit  beau- 
coup de  lacililës  pour  son  projet; 
mais  (rois  jours  se  passèrent  sans 
qu'il  pût  s'exécuter.  Craiguant  eufia 
que  M'U  secret  ne  vîut  à  x  décou- 
vrir, il  détermina  les  conjures  à  se 
réuuir  i  lui  le  quatrième  joui'  de  ces 
fêtes,  Caliguln  prit  sa  place  au  specta- 
cle ,  où,  contre  sou  ordinaire,  il 
resta  fort  toug-temps;  mais  Aspre- 
nns.  l'un  des  conjurés,  l'ayant  enga- 
gé d'aller  prendre  un  Itaiu,  Giltgula 
renin  dans  son  palais,  et,  lorsqu'il 
Inversait  un  passade  souterrain  où 
se  trouvèrent  les  conjures,  Cbërea, 
en  lui  demandant  le  mot  d'oi'dre ,  lui 
porta  le  preiuiw  coup  (  Fcry.  Cai.i- 
CCL*  ).  Ce  prince  resta  bienlôt  mort 
sur  la  pLice.  Chérca  lit  eusuitc  assas- 
siuer  Césouie,  femme  de  Caligula ,  et 
UrusJllc  M  fiUo.  Oc  cbcf  ik  la  cooapi- 


CHE 

raiinn  ,  qui  voulût  raoïMFr  tel  »l^ 
(fjils  aux  lois  de  la  ri^pul^que,  «ija 
de  les  batBuguer  puur  lu  nii|ifcwr 
d'élire  nii  nouvel  empereur;  mû  I 
ne  fut  p.ie  «coulé.  Qosique  (^Ifrfl 
fût  un  méchant  prinrr,  CLinàe,  M 
Micreuenr,  voulut  rengrr  s.1  Ofit; 
afin  de  punir  le  crime  d\iu  IrajK  I 
fil  inoTirir  le)  principaux  totq-wé, 
avec  Oiércs,  qui  rcfiit  la  taatt  mt 
cours  ce.  't—*. 

CHERKAU  iFi.*»ço.^>,»* 
i  Blois  ru  i6So,  vtnl  i  Paru  ^• 
dicr  l'art  de  la  (fraTorir,  sum  Oc- 
ranl  AudmD ,  et   n'appliqua  parla» 
liêremrat  aii  genre  du  fntnit,  hm    \ 
lequel  il  a  parEwlcinrai  rthna.  Al    j 
burin  est  brillatit  et  mwReaXfiri    | 
têtes  sont  en  génc'n]  d'nn  hen  tn-    I 
vail.  Panni  uife  multitude  de  owitài 
iiilére«saiitsqii*i|«Rravé,^ondtrfiupK 
celui  de  Pécourt,  oetix  de»  caidmwi 
dePoligiiafPl  iileFleury;«on5, /c*^ 
d'après  Rnphaei ,  e^l  aussi  fort  tHtmL 
L'académie  de  peinture  k-  «jul  ■ 
nombre  de  ses  membres .  el  le  roi  k 
nomma  graveur  de  soq  cabiaM;sai 
il  ne  jouit  pas  loug-teinpi  decc*  lum- 
neiirs,  et  moiinil  a  Parii,  en  1739,    1 
âgé  de  quarante-neuf  *n«.  —  Jacqrt|  I 
CuEKEAu ,  son  frère ,   aé  k  H(ù  n    j 
i6g4,  et  mort  à  Paris  c»  fJ^Qt^ 
gravé  aussi  de  très  bcaax  p«nr^ 
entre  autres,  celui  du  r^^mdeScBA 
Sa  Sainte FamilU,  d'aptis  Raiihifl, 
el  son  Danid  ttiiant  ta  tétt  at  0^ 
Haih,  d'après  le  Féii,  soot  cMiffl& 
.Sou  goAt  pour  le  commrm ,  auf«l 
il  liuit  par  se  livrere«itièrciiKiit,f<«- 
péclia  de  muldplier  ses  prodociiau, 
et  ce  fut  uue  perte  pour  1«  atti. 
P— I. 

aiERF.BEBT.  riy.  Catiiϕt. 

CHEREFtDDIN.  r<ff.  Ottaïf 

CIIÉBILE,  bistOTwn  el  poék  atti 
de  .SaiDog  J  uaqiàt  ven  U  7V.  Jm- 


r.HE 

yUgi  de  quitter  sa  patrie ,  il . 
licamasse,  et  se  lia  étroite- 
c  Hérodote.  Le  roi  de  Mace- 
dieiaiis,  faisait  de  ce  poète  un 
cas ,  qu'il  lui  ai»si{;na  un  i*e- 
quatre  mines  par  jour.  Dans 
i  dont  il  nous  est  reste'  quel- 
,  Chérile  avnit  célébré  la  vic- 
portee  par  1rs  Grecs  sur  les 
le  Xerc^s;  l'orgueil  national 
latte,  que  les  Athenieus  fi- 
)ter  au  poète  panëg>  riste  une 
r  pour  chacun  de  ses  vers.  Il 
1  Macédoine,  nprès  avoir  écrit 
«Trages  (  F.  Suidas  ).— 11  ne 
onibndre  ce  Chérile  avec  un 
loètedu  même  num.qui  vivait 
iAndre-le-Granil,  c'est-à-dire, 
1 5*.  olympiade,  et  qui  suivit 
i  dans  ses  expéditions ,  pour 
er  en  mauvais  vers.  Alrxan- 
qn'cn  dise  Horace,  se  dissi- 
pea  Textréme  médiocrité  de 
By  «qu'il  eût  mieux  aimé« 
I,  être  le  Thersitc  d'Homère, 
Aille  de  Chérile.  »  Il  fit  même 
m  assez  plaidant  marché:  ce 
li  fiûre  donner  un  philippe 
loun  de  ses  bons  vers,  et  un 
poar  les  mauvaus.  Compte 
que  l'onvrage  fut  achevé,  il 
I  que  le  poète  avait  reçu  en 
fMippes.  Ce  n'était  pas  le 
e  faire  fortune  :  aussi  le  pau- 
île  mourut-il  de  faim ,  ou ,  se- 
ines autres  ,  des  nombreux 
que  lui  méritèrent  ses  mau- 
s.  ^  Suidas  Élit  mention 
sième  Chérile,  poète  tragi- 
!ièiies,  qui  fleurit  vers  la  64 '• 
le»  Il  avait  composé  cent  cin- 
ièoes  de  thé;itre,  et  remporté 
is  le  prix.  Ce  fut  lui  qui  in- 
it^o  y  les  masques  et  le  eus- 
4tral.  A — D — b. 

îIN  (Bnif  abd),  né  à  Langres, 
«le  et  histoiiographc  des  or- 


OHE  337 

dres  de  St.-Lazare,  de  St.-Michel  et  du 
S(.*Esprit ,  comuiissaire  du  conseil,  et 
couseur  royal ,  mettait  dans  l'examea 
de!>  titres  qu'on  lui  présentait,  une  pro^ 
bité  si  sévère  que  1  un  disait  qu'il  était 
«  injuste  à  force  de  justice,  v  II  écrivait 
à  un  ministre ,  en  1 776  :  «  On  n'est 

•  point 'généalogiste  pour  avoir  corn- 
»  pilé  des  généalogies  dans  le  Moréri, 
»  ou  dans  d'autres  livres  de  cette  es* 
»  pèce,  qui  sont  malheureusement  en 
»  trop  grand  nombre;  mais  quand oa 
»  a  travaillé  dix  et  quinze  ans  sur  les 
»  titres  originaux  et  sous  de  bons 
»  maîtres.  »  Il  se  pbignait  ensuite  du 
grand  nombre  de  généalo^stes  cham' 
brelants  qui ,  depuis  quelque  temps  , 
s'étaient  répandus  dans  Paris,  «  Gens 
9  sans  étude,  qui  déguisent  sous  di- 
»  vers  titres,  et  donnent  au  public  des 

*  ouvrages  qui  depuis  long-temps  sont 
9  entre  ses  mains  ;  qui ,  ponr  ae  l'ar- 
»  gent ,  bercent  les  particuliers  d'idées 
V  chimériques  de  noblesse  ou  de  gran- 
»  deurs ,  etc.  «  Chcrin  mourut  1  Pa- 
aris,lc  11  mai  1785.  On  a  transféré 
au  musée  des  Monuments  français  le 
mausolée  que  son  fils  lui  fît  élever 
dans  l'église  des  Augustins.  V— ve. 

CHÉR1N(  Louis-Micolas-Heicri  ), 
fils  du  précédent ,  conseiller  de  la  cour 
des  aides ,  généalogiste  des  ordres  du 
roi,  commissaire  pour  Texpédition  des 
jugements  et  autres  actes  concernant 
la  noblesse,  avait  publié  diverses  gé- 
néalogies, et  un  bon  ouvrage  sur  la 
jurisprudence  nobiliaire,  lorsque,  dans 
les  premières  années  de  la  révolution, 
il  suivit  la  carrière  des  armes.  Il  était 
adjudant -général  k  l'armée  du  Nord 
en  1 7()3,  et  il  fut  nommé  général  de 
brigade  nour  avoir ,  dit-on ,  excité  les 
soldats  (l'un  bataillon  de  l'Yonne  k 
tirer  sur  Dumouriez ,  qui  prit  la  fuite. 
Chcrin  suivit  le  général  Hoche  dans 
les  dépaitements  de  l'Ouest,  et  le  gé- 
néral humbert  dans  l'expédition  d  Ir- 


338  OHE 

Jaiidc.  Il  fui  Domme  en  179^  eotn- 
niaji<]ant  de  la  gurd e  <lu  directoire  i  il 
(crvit  eijsuiti  eo  qiuililé  de  gênerai  de 
division  ,  fut  vhet  de  l'élat-miiiur  de 
l'armée  du  DiiDube,  et  moamt  le  t4 
juin  1799.  div  blessures  qu'il  reçut 
en  Suisst.  On  a  de  lui  :  I.  Génêaliii^it 
de  la  maison  de  Montesquieu- Fo- 
zensac,  Vaiii,  I7&4*  iD~4''- '''^^'"^ 
de  Vergés ,  iurcndaDt  da  ardiives  de 
FonlredeSaiii!-L.t»iri",  eut  iiartàcet 
ouvrage.  II.  La  noblesse  coniidéfèe 
ious  ses  diff'éreiUs  rapports  dam  tes 
assemblées  générales  et  particuliè- 
res de  la  nation,  Paris,  1788,  in- 
8  '.;  III.  Abrégé  chronoLigitfue  tté- 
dits ,  déclarations ,  réglemerils ,  ar- 
rf'f.t  et  letires-palentei  des  rois  de 
France  d«  la  troisième  race ,  con- 
cemant  le /ait  de  rtoblestt ,  Parif , 
1 768 ,  in- 1 9  ;  c'est  un  cude  de  jurii- 

Erudence  nobiliaire,  extrait  prindpa- 
rment  du  recueil  des  ordonnances 
imprimées  au  LoiiTre,  et  des  repstres 
de  l'armoriai  de  France  ;  il  est  précé- 
dé d'un  disconrs  sur  l'ongine  de  la 
doUmsc  ,  ses  dii&enles  espèces ,  ttt 
droits  et  set  prérogatives,  U  malôifere 
d'en  dresser  les  preuTes ,  et  les  ciu- 
MS  d«  sa  décadence.  V — ve. 

CHESLËR  (  Paul  )  a  donne  quel- 
ques écrits  relatifs  à  l'histoire  de  fiitle , 
sa  ville  natale  :I.£ncomi  uns  uf&ûJa- 
tiieit,  carminé  heroico,  lUle,  1577, 
ia-fy".;  II.  Ecclesite  et  academia  Ba- 
sil. Uàctus  h.  e.  epitaphia  seu  elegiie 
Junebres  XXXIIvirorum  illustriutu 
et  juvenum ,  qui  in  urie  et  agro  Bas, 
peste  inUrieninl  anno  i554,  Bâie, 
i565,  in-4''>de  147  p^gcs,  livre  rar« 
et  curieux.  On  y  trouve,  cntreautres, 
Tépitaphc  d'une  bâioise  (  Doltilhée 
Werkerin  )  qui  avait  survécu  à  ses 
ouïe  maris  ;  elle  sr  termine  ainsi  : 


CHF, 

CHERLER  {Jt*r«.lUw 

d'flu   el  l>ul.inislc    du    17' 

était  ctloven  dr  Bâle,  et  fit'» 

à   l'iiiuversilé  de  tvltc   vill 

Iirlt  lp  borioci  dt  docteur. 
aGiledeJrauBMbih.Pl» 
digne  d'om;  lellr  allùitcc  «i  ! 
à  U  rei:lirrche  de»  |iliinlri, 
daut  sun  bciiu-|.èrv  dans  Ij 
sition  d'une  Instuire  ç,A» 
plantes.  It  m  (]|  paraîtra 
si«  ans  «prêt  \»  mort  tk  < 
(  f(yeî  Jean  BAunm  j.  l 
histoire  ne  parut  qu'en  i65< 
eu  3  vol.  in-tDl.,.a|tt^  ta 
l'uu  et  de  l'autre,  dans  b  ■ 
d'Yverdun  |  Ehroiiumtm  ), 
soins  de  GralTeurKd  de  £ 
d«  CbaMs.  Il  ij  tran« 
plaBlM  qui  (M  dW  dricon 
awrier,  HOwriM  et  déciilc 
pour  la  prtmifcra  Ibù;  ausâ 
on  donné  le  sorooM  At 
Telles  sont  entre  autres  nt 
de  trejSe  cl  un  oiumU.  U  es 
de  connatire  la  pan  q«c  4 
prise  k  oM  imporUot  onvi 
n'est  que  par  quclqu«s  mi 
pà  fà  et  li  que  rui  pcvi  m 
sont  les  Hwles  aiJA  «  b 
ainsi  que,  dans  DuaUiiK  de 
dit  que  dana  nu  obvimc  f 
sur  les  iaeedes  il  aéra  dit  ( 
CherlfT)  la  diflovnee  qa*il  ' 
le  <;ri^n  et  le  coMps  de  Tb( 
Ce  passage  «ppreud  aum  q 
1er  avait  entrepris  de  laire  1 
sur  tes  iusecies;  dmÛ  il  n'i 
publié.  Cbeilei  avait  voj^ 
midi  de  la  France;  il  avait 
les  m  vtrou  de  NatiMme  et 
pellier,  entuiteles  Alpes  el 
bL-Gotbard  pour  en  olw 
plaoles.  lUlnr  ooDSKra  k 
moire,  sow  le  «on  de  d 
an  |(oreqirïIte«w  ivam  pi 


CHE 

H-tiitfs* Alpes;  ccltc  dcnomi nation  a 
été  adoptée  par  Liunc  et  par  tous  les 
autres  botanisles.  D — P— s. 

GHÉKON  (Aune).  Vojr.  Bremond 
(Gabrielle). 

CHÉRON  (CflARLEs),  graveur, 
naquit  à  LuneVille  en  i655.  Ses  ta- 
lents dans  la  gravure  lui  niëritcrent  à 

f  Borne  la  charge  de  premier  graveur 
dn  pape.  Louis  XIV,  informe'  de  Tha- 
Idelë  de  cet  artiste ,  engagea  son  am- 
fcitiidfur  auprès  du  Saint-Siège  à  dë- 
timiiiif  Gberon  à  passer  en  France. 
ITboBiieur  d'avoir  me'ritë  l'attention 
^■n  prince  qui  rassemblait  autour  de 
SMi  trône  tous  les  grands  hommes  de 
TEorope,  attira  Cliéron  à  Paris.  Le 
9«î  le  chargea  du  soin  de  graver  toutes 
•  Itt  Bédailtes  que  les  Français  faisaient 

^     ftappcr  à  la  gloire  de  leur  monarque 

^  triôiB|diant,  et  ce  prince  lui  donna  un 
bgemeDt  au  Louvre  avec  une  pen- 
■m  eonsidérable.  Chérou  mourut  à 

'  '  fcris^le  3o  juillet  i69«).        A — s. 


' Anme  célèbre  rëunbsait  k  un  ëminent 
'i  dcST^  diflRfrents  genres  de  talents , 
*  •  -■ — *  on  seul  eût  pu  lui  faire  une  repu- 
distinguée.  Si  elle  obtint  des 
dans  la  musique  ,  dans  la 
y^Méftie,  die  enleva  tous  les  sufTrfges 
^  *  WÊf  les  tableaux  et  ses  gravures.  hk% 
^mim  enfance,  elle  réussit  parfaitement 
dans  le  genre  du  portrait,  dont  la  plus 
4»  ^Kncle  ressemblance  était  le  moindre 
^gpérile  ;  par  la  suite ,  elle  fit  beaucoup 
^*  A»  taUeauz  d'histoire  qui  ne  lui  firent 
lAiM»  Bcnnt  dlionneur.  Ses  ouvrages 
^'fiaol  en  général  d'un  dessin  très  cor- 
M|ncl,  d*one  couleur  vraie  et  vigoureuse, 
Nk^9M  draperies  sont  jetées  avec  goût,  sou 
^tiaeeau  CKÎle,  et  ses  effets  harmo- 
M*^*.  Chéron  a  beaucoup  des- 
d'après  Taiitique  ;  peu  de  per* 
ont  réussi  oosune  elle  à  rendre 


€HE  339 

le  caractère  et  la  fiuesse  des  pierres 
graveVs.  Sa  Descente  de  croix ,  d'a- 
près Zunibo ,  son  Liyre  de  principes 
à  dessiner,  eu  56  planches,  Paris, 
1*^06,  in-fol.  ;  et  l'imitation  de  plu- 
sieurs cornalines ,  sous  le  titre  d^ 
Pierres  gravées  tirées  des  princi* 
paux  cabinets  de  France^  sans  date 
ni  indication  de  lieu,  4'   plaochef 
iu-folio,  sont  ses  principales  gravu- 
res. La  réunion  ae  tant  de  talents 
lui  acquit  des  distinctions  bien  mé- 
ritées ;  l'académie  de  peinture  l'admit 
en  167^,  sur  son  portrait  peint  par 
elle-même  :  celle  de'Ricovrati  de  Pa- 
doue,  la  reçut  en  1699 y  sous  le  nom 
de  la  Uuse  Erato;  enfin ,  Louis  XIV 
lui  accorda  une  pension  de  5oo  liv. 
Elevée  dans  le  calvinisme ,  par  son 
père ,  elle  crut  devoir  adopter  le  ca- 
tholicisme ,  et  fit  abjuration.  Modeste 
dans  ses  habits ,  très  charitable  envers 
les  pauvres,  M*^*.  Chéron  pratiqua 
avec  exactitude  les  principales  vertus 
du  christianisme.  Elle  avait  épousé , 
à  l'âge  de  soixante  ans ,  M.  Lehay  , 
ingénieur  du  roi  ;   cette  union  avec 
un  homme  d'un  âge  à  peu  près  égal 
au  sien  n'avait  d'autre  but  que  de 
ûûre  des  avantages  à  un  ami  pour  le- 
quel depuis  lon^-temps  elle  avait  une 
parfaite  estimm)n  a  imprimé  de  cette 
femme  célèbre  un  Essaie  en  vers  ^ 
de  Psaumes  et  de  Cantiques ,  Paris, 
1G949  in-8'.,  avec  figures  gravées 
par  son  frère;  les  Cerises  renversées, 
pièce  ingénieuse,  en  trois  chants, 
que  J.-B.  Rousseau  estimait  beau- 
coup, et  qui  ne  fut  imprimée  qu'en 
1717,  in-8*.,  avec  la  BairachomjrO' 
77ku:^i>  d'Homère,  en  vers  français, 
par  Boivin,  ainsi  que  la  traduction 
en  vers  du  Cantique  d^Hahacuc  et 
d<j  Psaume  Cl  II  y  in-4^  Son  ode  sur 
le  Jugement  dernier  est  un  de  ses 
meilleurs  ouvrages  en  ce  genre.  Les 
Cerises  renversées  ont  été  traduites 

^1^ 


5<to  C  H  E 

en  vcrslalins  par  M.  Raiix.  M"*.  Chc- 
ron  savait  fhébicj  et  le  latin.  Vae 
dame  cilr^iDemeul  coquette  s'cl^ul 
fait  peindre  par  H"'.Cbêron,  lui  <lc- 
mmàa  cinq  co|>ics  de  son  portrait, 
a  Eb  \  moa  dieu  !  diuiit-oii ,  pourquoi 
»  celle  renune  ntulliplie-l-elle  lani  son 
*  portrait?»  M"',  Che'ron  rêpondii  par 
ce  Terset  d']saïe  :  ■  Quoniam  multi- 
m  plicAbBsuntiniifuiUitesejus.»  M"'. 
Che'ronaTailune  telle  facilite' pour  sai- 
cir  les  ressemblances  ,  que  souvent 
dlc  peignait  de  mémoire  des  portraits, 
qui  se  irouvaienl  très  exacts  ;  celui 
deIVI"'°.Dt»lioulières  uousdooue  une 
graude  idée  de  ses  taleuts.  M'^'.  Ch^- 
toD  est  morie  à  Paris  le  5  septembre 
i^  1 1 ,  universellement  rcgrrtiéc, 

CHÉRON  (  Louis  ) ,  peintre  cl  gra- 
veur, frcrc  d'Elisabclti-Sopliie ,  na- 
quit à  Paris  en  1660;  fît,  avec  le 
secours  de  sa  sœur,  un  Toy3(;e  en 
Italie  ,  oii  il  éludia  les  chefs-d'œuvre 
de  iUplinël  et  de  Jules-ltomain;  mais 
•'il  approcha  du  caraelëre  de  dessin 
de  c«s  grands  mailrcs ,  î)  rn  ciait  fort 
loiu  sous  te  rapport  des  grâces  et 
mfnic  du  coloris.  Les  principux 
tableaux  que  nous  avons  de  lui ,  sont  : 
Jlérodiade  tenant  la  fgte  de  S.  Jean, 
le  Prophète  .4gabus  aevant  S.  Paul , 
qu'on  voyait  à  Noirc-Damc ,  et  une 
f'isUation  qu'il  avait  faite  pour  le 
tnaitre-aulet  des  Jacobins  de  la  rue 
Sl.-Jacqncs.  Les  estampes  de  Chcron 
(Ont  d'une  asseï  bonne  manière,  mais 
rites  sont  froides  et  manquent  tTcirci. 
La  rtligioii  prolestante  qu  il  professait, 
rayant  oblige'  de  psser  en  Angle- 
terre ,  lors  de  k  révocation  de  l'édil 
de  Nantes,  il  y  fut  bien  accueilli,  et 
tnmii-ui  à  Londres  en  i7a3,    P — ë. 

CHÉKON  (  Lovis-C(,aude),  ne  à 
Paris,  le  a8  octobre  1738,  devait 
succéder  à  son  père ,  attache'  â  l'admi- 
uistration  des  foréu,  et  cultivait  les 


lettres  sans  préleniioo.lomju'en  i-g* 
il  fut  nommé  adminitlrairur  du  &■ 
pariemeiil  de  Seiiic-et-Oiw  ,  h,  es 
i^r)i,  députe  à  l'a&semble'r  l^sblm, 
ou  il  manifesta  des  opinions  sages  (t 
modérées  ;  il  y  fut  mrrobrc  da  contiit 
des  domaines.  Eniprisoucic  tous  le 
rtgnc  de  la  terreur ,  il  ne  recourni  U 
liberté  qu'après  le  g  ibenaidoT.  Ht 
membre  du  conseil  des  dai^-ctoun 
1 7(|8 ,  U  refusa  (le  rcRiplir  ces  fanc- 
tions,  et,  dans  sa  relraile,  s'adocn 
tout  iniicrjux  lettres.  Il  fut,  m  180S, 
nommé  préfet  du  déparlrment  dtti 
Vienne ,  et  raoïinit  à  Poitiers ,  l«  i3 
octobre  i8o7.0nBdclui:  tlePeilt 
anonyme,  comédie  en  a  «us  n  et 
vers,  i^SS.in-S'.de  5«) pages. Oflt 
pièce ,  le  ddbul  de  l'auteur ,  ne  fut  pu 
représentée  ;  elle  a  trop  peu  d'actin  ; 
mais  elle  est  en  général  elégamnml 
écrite;  nous  remarque-mot  c^pcDdinl 
une  licence  un  peu  trop  iôrlc  que  Cb^ 
ron  s'y  permit  quelqucfoU ,  cdllf  ifc 
retrancher  les  s  de  la  seconde  ptnaoet 
des  verbes ,  au  milieu  d'un  vrn.  11. 
Calonif  Ulique ,  tragvdîe  en  5MUi  I 
et  en  iws ,  imitée  d'Addison 
in-8°.;in.  V Homme  à 
comédie  en  5  actes  et  en  Trrs .  1  •^, 
10.8''.  La  première  rcprésenlilioo  nit 
heu  le  I o  murs.  En  1801  (k:i(*)e 
tobfe),  l'auteur  reproduisit  u  Wit 
en  3  actes  et  en  vers ,  sous  le  litrr  i* 
Moraliieitr ,  et  la  fit  imprimer  b  ot- 
me  année  sous  celin  de  falsaind 
FUirviUe;  enfin,  en  mars  i8o5,il 
l'avait  remise  eu  5  actes,  M  la  fit  inis 
sous  le  titre  du  Tartufe  dt  Mmn, 
qu'elle  a  dcrmiiivemcnigard^.etNaa 
lequel  clic  fut  réimprima  in-S'.Csi 
mic  imiuiiun  du  thé  Schûol  for  ten- 
dais,de  M.  Slicndan.  IV.  CoaJaiU 
da  maire  de  Paris  (  Potion  ) ,  à  l'oc- 
casion de  la  société  des  FetuBasis, 
1 703 ,  in-S".  ;  V.  B^ionse  i  j.  T. 
Monttsqiàott  sur  tafiriu  iwtûM- 


CHE 

fef,  suîpie  d'un  Projet  de  loisttr  Vad- 
wministralion  forestière  ^  '797>  •"" 
8  *•  ;  VI.  une  traduction  des  Leçons  de 
Venjance  par  miss  Maria* Edge- 
mnn'thy  i8o3,  5  vol.  iiï-i6,  avec  le 
teste  en  regard  ;  VIT.  traduction  des 
Jiettres  sur  les  yrincipes  élémentai- 
WfS  à^éducation,  par  Élis.  HamiU 
«on,  1 8o5, 2  vol.  in-8\  ;  VIII.  Tom- 
Jones ,  ou  Histoire  d^un  enfant  trou- 
9é^  trmduiie  de  H.  Fielding,  1 8o4 , 
0  Tol.  in-ia.  La  traduction  publiée 
par  Lapbce  de  ce  chef-d'œuvre  des 
lomans  était  abrégée  ;  la  traduction 
CBlière,  donnée  par  M.  La  veaux ,  avait 
CB  peu  de  succès  ;  le  nouveau  travail 
de  Cbéron  fut  bien  aocoeilli  par  les 
gtùs  de  goût,  et  ce  n*est  que  dans  sa 
Induction  que  les  personnes  qui  ne 
saTent  pas  Fanglais  peuvent  lire  Tom- 
Jèmeg,  U  a  Uussé  en  manuscrit  une 
comédie  en  5  actes  et  en  vers ,  et  deux 
conédies  en  i  acte,  reçues  au  Théâtre 
fnaiiçais  ;  une  autre  comédie  en  5  actes 
et  en  vers,  qu'il  était  sur  le  point  de 
Brésenter;  une  tragédie  d'Of/tie/Zo,  en 
S  adét  et  en  vers  ;  une  traduction  des 
meilleures  odes  d'Horace;  un  grand 
nombre  de  poésies  fugitives.  A.B— t. 
CHERRIEK  (  SfBASTiEif  ),  cha- 
QOine  rf^Uer ,  curé  de  Neuville  et  de 
Pierrrfilte  au  diocèse  de  Toul,  né  à 
Xcls  le  1 1  mai  1 6ç^ ,  a  beaucoup  tra- 
iraillé  pour  Tinstruction  de  Feuf^nce , 
ot  principalement  sur  la  manière  de 
U  apprendre  à  lire.  Voici  la  liste  de 
MS  ouvrages  :  I.  Méthode  familière 
fOÊÊT  les  petites  écoles ,  avec  un  trai- 
Êé  d'orthographe ,  1 749  >  in*i  ^  ;  H. 
Méthodes  nouvelles  pour  apprendre 
i  lire  ai:iément  et  en  peu  de  temps , 
W^mepar  manière  de  jeu  et  d'amu- 
sement ,  aussi  instructives  pour  les 
WÊmtres  que  commodes  aux  pères  et 
mires ,  et  faciles  aux  enfants ,  avec 
tes  tmqjrens  de  remédier  à  plusieurs 
éfsMVQfues  ei  bizarerics  dû  Fortho- 


CHE 


541 


graphe  française  ^  in-il,  1755.  Cet 
ouvrage,  qui  est  sans  contredit  le 
meilleur  de  l'auteur ,  contient  un  exa- 
men cKtique  des  diverses  méthodes 
mécaniques  inventées  pour  appren- 
dre à  lire  et  à  écrire  ,  jusqu'à  l'épo- 
que où  il  écrivait  lui-même.  La  mê- 
me année,  il  en  fit  imprimer  séparé- 
ment les  alphabets  ,  sous  le  titre 
dî Alphabets  latins  et  français  ex- 
traits  des  méthodes  nouvelles ,  in- 
fol.  'y  enûn  l'ouvrage  a  été  réimprimé 
en  entier,  avec  le  titre  de  Manuel 
des  maîtres  et  maîtresses  d^ école  ^ 
et  grammaire  française  tirée  des 
meilleurs  auteurs,  in-io.  lil.  His- 
toire et  pratique  de  la  clôture  des 
religieuses ,  1 764 ,  in-i 2  ;  IV.  Equi- 
voques et  bizarreries  de  Vorthogra- 
phe française,  1766,  in-12,  ouvra- 
ge utile ,  mais  qui  aurait  pu  être  plus 
approfondi.  —  Il  ne  faut  pas  confon- 
dre cet  auteur  avec  l'ubbc  Claude  Cheb- 
RiER,  censeur  de  la  police,  mort  en 
juillet  1 738 ,  et  connu  pour  être  l'au- 
teur du  Polissoniana,  ou  Kecueil  de 
turlupinades,  etc.,  Amsterdam,  1 7  a!»  ; 
nouvelle  édition,  17^5,  in- m.  Cet 
ouvrage  est  un  recueil  de  rébus ,  de  « 
calembourgs ,  et  non  de  plaisanteries 
indécentes  ou  ordurières,  comme  le 
titre  semblerait  l'indiquer;  cependant 
l'abbé  Cherricr  n'y  mit  pas  son  nom , 
et  même,  par  la  suite,  il  signait  ses 
approbations  du  nom  de  Passart,  On 
lui  attribue  encore  V Homme  inconnu  j 
ou  les  Equivoques  de  la  langue, 
dédié  à  Bâcha  Bilboquet ,  Paris , 
17*1^,  in- 12.  B     G     T. 

CHERSIPHRON,  architecte,  ap- 
pelé par  divers  auteurs  andens ,  Ct^* 
siphon,  Archiphron,  C résiphon,  etc., 
naquit  à  Giiosse ,  dans  Hic  de  Crète. 
Il  trdça  le  pian  et  commença  la  cons- 
truction au  frtmeux  temple  d'Éphc-  0 
se,  continue  après  s^l  mort  par  son 
fils  MétagèneSy  après  celui-ci ,  par 


Î54î  CFIE 

D'^'mcfrius ,  siirnomnie  le  serviteur  de 
Diane  ^  ri  ]>jr  IVoniiis ,  ou  plutôt 
J-^oeniiis  il'Kj)hc>c  ,  et  mis  dans  la 
suite  au  iioiuljiT  dt'S  sept  merveilles 
du  munile.  Kiicouraj^r  par  le  vcpu  des 
peuples  Ioniens  do  rA>ic,  qui  tontri- 
jjuènnttoiis  aux  fiiisde  la  eonstruc- 
tiim,  ('.lKi>iiliion  devdoppa  dans  le 
]ilaii  la  plus  t;rande  maj^nifieence. 
l/e-lilire  l'umait  un  paralleloc;ramrac 
d'''n\iron(pi.*lre  cent  vingt-cinq  pieds 
loui.iiiis  de  lun^j;,  sur  deux  cent  vingt 
de  lar^e,  ou  envii  on  trois  cent  quatrc- 
\inL;l-ein'|  piods  de  roi  sur  deux  cents, 
rt,  in  nouvelle  mesure,  cent  vingt- 
cinq  nulres  sur  soixante  -  cinq  ,  y 
cc)m[»ris  di\  marches  (pii  re'j»naienl 
t(;ul  aulour.  Jl  ollrait  un  lUptèrc- 
c'f'tdst)  lt\  eV>t-à-dire,  (in'on  v  voyait 
deux  l'i(.i<lc.>  opposées  l'uni'  à  l'autre, 
pre.senl.ini  toutes  d«ux  un  lionti*«pirc 
à  huit  rolonnes.  Un  dvtuble  portique, 
c!eve  .sur  les  dix  marches,  entourait 
la  ce! la  ou  le  corps  du  temple  Le 
Dondin:  total  dc>  colonnes  sVîev.iit  à 
Ci-nt  ^i•!J»,t-.sept,  ce  qin,  ena<lmettant 
\\n  douhle  ran*;;  de  quinz.'  sui  la  lon- 
gueur drs  p(>rîi  jnes,  peut  f.tire  croire 
qu'on  en  complût  soixante-sei/,i'  au 
dehors  de  redifu  e,  et  cinqu.mle-unc 
djns  rinteii(ur.  Clelhs  du  dehors 
l'j valent  soixante  ])i(ds  romains  de 
liant,  ou  (.iiiqtj.mte- ([uatre  pieds  et 
demi  de  roi  ;  elles  riaii  nt  d'im  mar- 
l)rc'  tiie  d(.'>  euNinins  d*Kphèse , 
(i  une  seule  j  ii'cc  et  d'ordre  ionique. 
(lhii>iplaon  inventa,  pour  transj^or- 
tcr  cr>  l;^an^ic.^  missr>,  ainsi  qm.'  les 
j)i(nes  lie  ranhiir.ive,  des  machines 
de»  ri:es  p.r  \  ilruve,  et  diuit  Léon  Al- 
Ldli  a  lot  <;r.iver  des  de.vsins  dans 
son  Tniite  d'architccline.  l/eddice 
fut  eevc  MIC  !'(  nip!a<'in:(nt  (ju'avait 
cc«  tqe  ai!j>.ira\anl  ini  hmple  hàti  par 
Créons  el  Lpln'sus,  incendié  et  cnsuilc 
res!.âi:re  i>u  n  construit  parles  Ama- 
•/ iijo.  Do  là  venait  apparemment  la 


CHE 

fausse  tradition ,  cod serrée  par  Juslîi 
et  par  Solin ,  qui!  était  l'ooTraçe  de 
ces  fera  mes    guerrières.  SiÛTant  ira 
manuscrit  de  Pline,  qui  a  annarlena 
au  cardinal  Bessarion ,  et  que  roD  om- 
seryc  à  Venise  dans  la  bibliothèque 
de  St.-Marc,  on  employa  cent  vingt 
ans  à  le  construire  ;  celui  anquel  Har- 
douin  s'est  conformé  porte  que  Foiim- 
ge  ne  fut  entièrement  terminé  qn'ao 
bout  de  deux  cent  vingt  an  nées  :  cedf^ 
nier  texte  est  le  plus  conforme  à  iliistoi- 
re.  Les  auteurs  anciens  ne  disent  point 
positivemeut  à  quelle  époque  Pédifice 
fut  commence,  mais  nous  trouvons 
dans  Dic^cne  Laërce  et  dans  Hm- 
rhius  de  Milet,  que  ce  fîit  Théodore 
de  Samos,  architecte  et  sculpteur,  61s 
de  Rhecus  ou  de  Tcleclès ,  qui  con- 
seilla de  placer  du  chailwn  dans  \ti 
fondements  :  il  doit  suivre  de  là  qu'on 
entreprit  la  bâtisse,    el  que  jwir  coc- 
sdquent  Chersiphrou   florissaii   Tcr* 
1.1  'j>.o'. olympiade,  ou,  au  plus  tard, 
dans  la  •ji4".  f084  ans  avant  J.C? 
(Irésiis,  roi  de  Lydie,  qui  rf^n^  «if 
Tan  55ç)  à  Tan  "i^^  avant  J.-C,  don- 
na une  partie  des  colonnes  qui  dcci>- 
raicnl  Textei  icnr.Cft  édifice  fut  imic- 
die  par  Krostrate ,  la  première  annrf 
de  la  1  of >' .  olympiade  ,  3.S6  ans  .iv.iii( 
notre  ère;  mais  quoique  Sîral>on  srra- 
l)le  dire  que  le  feu  le  détruisit  tntiirf- 
ment,  et  qu'on  en  éleva  un  nouvrau. 
il  >eiait  lacile  de  prouver ,  par  le  texte 
même  de  cet  auteur,  et  par  d'autres 
considérations,  quM  n'v  eut  que  k 
toit  de  consumé.  Les  Ephésiens  ^^ 
chargèrent  seuls  de  la  restauration , 
qui  fut  diiigée  par  rarchiteclc  Dino- 
crate  ou  Cheiromocrale ,   et,  linpV 
deux  ans  après,  il  était  depi  rct-thli 
dans  son  ancienne  splendeur.  Aiii>icc 
riche  monument,  qui,  sous  les  lio- 
mains,  n'avait  pas  cessé  d'exciter  une 
si  vive  admiration ,  était  tonjouis  Tuu- 
y  1  a|^c  de  GLcr^ïiphrou.  Cet  artiste  a-ffl- 


CHE 

fiosa  y  de  concert  arec  son  fils  Mc^gë- 
net,  UD  ëi*rit  où  il  publia  le  plan,  et  où 
SL  détermina  les  proportions  de  l'ordre 
îmiique.  Son  écrit  subsistait  encore  au 
temps  de  Vitriive.  Les  Goths  incen- 
jiîcreiit  le  temple  d'Ephèsc,  sous  le 
rk|;iie  de  Gallien ,  et  il  ne  fut  plus  res- 
taaré.   Les  colonnes  qui  ne  furent 
poÎBt  eolefées  sous  les  empereurs  d'O- 
nmt,  Font  été  dans  les  temps  mo- 
par  les  sultlians  Bajazct  et  Sa- 
I ,  qui  les  ont  fait  servir  h  l'ome- 
it  de  leurs  mosquées.  Des  frag- 
its  de  marbre  couvrent  encore  le 
twnio  une  lieue  à  la  ronde.  On  peut 
CMisoller,  pour  l'histoire  de  ce  monu- 
Mmt,  la  Dissertation  de  Gio.  Poleni , 
inpiimée  dans  la  a",  partie  du  tome 
!**•  des  Mémoires  de  Vacadémie  de 
Cmiomey  et  le  F'oyame  en  Grèce  de 
ILdeChuiseul-Goufmr.E— c  D— -d. 
CHÉRUBIN  (le  P.)»  capucin 
dîVMéans,  sous  le  règne  de  Louis  XI V, 
Wt  etlîer  les  pratiques  austères  de 
Mm  ordre ,  avec  la  culture  des  sden- 
eziieles.  Adroit  mécanicien  et  bon 
îy  il  s'appliqiui  principalement 
à  foptique ,  et  servit  utilement  cette 
en  fabricant  de  bons  instfu- 
*uts,  en  en  perfectionnant  la  conn- 
troctioOy  et  en  composant  des  ouvrages 
^UMon  peut  encore  consulter  avec  fruit. 
Il  s'attacha  surtout  â  perfectionner  et 
k  laire  connaître  le  télescope  binocle , 
ioiaeiiié  par  son  confrère  le  P.  Klieita , 
«I  i  présenta  au  roi ,  en  1676 ,  un 
de  ces  instruments,  qui,  par  la  cbrté 
«t  Pangmentation  du  champ  ,  avaient 
«B  avantage  réel  siv  les  lunettes  astro- 
dont  on  se  servait  alors  , 
que  Fusage,  devenu  générai ,  dei 
Bopes  à  réflexion,  a  liit  aban- 
donner ;  il  est  pourtant  vraisemblable 
fne  cette  invention  s'adaplcrait  avan« 
Idigeiisement  aux  lunettes  acliroma- 
tiqurs.  Le  P.  Chérubin  s'était  iiussi 
Appliqué  à  perfccliouucr  l'acou^ktiquc. 


CHE  345 

et  on  voit  par  une  de  ses  lettres  à 
Toinard ,  datée  du  27  février  1675  , 
que ,  dans  une  expérience  faite  en  pré- 
sence d'un  des  généraux  de  l'orare , 
il  fit  «  entendre  très  distinctement  à 
»  quatre-vingts  pas  de  distance ,  et 
*  discerner  les  voix  des  particuliers 
»  dans  une  multitude  qui  parlaient 
»  ensemble,  quoique  dans  le  milieu 
»  on  ne  les  pût  aucunement  entendre , 
»  car  ils  ne  parlaient  qu'à  voix  basse, 
»  et  néanmoins  on  n'en  perdait  pas 
»  une   syllibe.  »  Le  supérieur   de 
l'ordre  lui  fit  défense  de  divulguer  im 
pareil  secret,  qui  pouvait  devenir  dan- 
gereux pour  la  société  civile,  et  contre 
lequel  on  n'a  aucun  moyen  de  défense, 
comme  on  a  les  rideaux  pour  se  pré- 
cautionner contre  les  lunettes  de  lon- 
gue vue.  Le  P.  Chëriibin  se  conforma 
scrupuleusement  à  la  défense  qui  lui 
fut  faite;  il  avoua  ce|)endant  à  Toinard 
que  ,  dans  une  seule  occasion ,  où  il 
s'agissait  de  l'intérêt  de  l'ordre,  il  avait 
fait  usage  de  son  mécanisme  ,  qui , 
quoique  volumineux ,  pouvait  se  ca- 
cher sous  le  manteau  :  c  est  à  l'occasion 
d'une  division  qui  arriva  dans  l'ordre, 
vers  i65^,  entre  les  Vvetons  et  les 
Claudions ,  ainsi  nommés  des  Pères 
Claude  de  lîourges,  et  Yves  de  Ncvcrs, 
chefs  de  chaque  parti.  Le  P.  Chérubin, 
avec  son  acoustique  sous  son  man- 
teau ,  découvrit  plusieurs  secrets  des 
Claudions  lorsqu'ils  parlaient  ensem- 
ble, et  son  parti,  qui  était  celui  des 
Yvetoiis(i),  s'en  servit  avantageu- 
sement. Le  P.  Chérubin  a  publié  : 
L  la  Dioplrique  oculaire  ,    ou  la 
Théorique^  la  positive,  et  la  tnécani" 
que  de  Vocidaire  dioplrique  en  toutes 
ses  espèces,  Paris,  1671,  in-fol.  , 
avec  60  planches  et  un  frontispice  ; 

(i)  Vovex  la  Lettre  de  l'abbc  Ilaiilp- 
feuilli.'  à  il,  Bourdtlat ,  stw  le  moyen  drt 
pcrjvclt'onner  l\nua  ,  du  jo  uout  1702  , 


an*,  i';»>j,  ue'4'. 


3  i  i  C II E 

W.la  ris  ion  parfaite,  ou  le  Concours 
des  deux  arcs  de  lu  vision  en  un 
seul  jHÙui  di  l'objet  f  Pai-JN,  1O77  , 
in-l<»l.  ;  1'.  m.-.  (•  Miiwinto ,  il  le  piihlia 
vil  i.ilm:  /*L'  vt<inrw  perî'ectâ ,  in-t")I; 
II I-  hi  f'ision  parfaite  ,  ou  la  f^ue 
dishurie,  lomc  11,1  (iS  1 ,  in-fol.  ;  r Vsl 
une  sullo  (le  TouMa^o  prr'ci'ddit  ; 
IV.  Filets  de  la  forée  de  la  conti* 
fl^uilé  des  corps .  par  lesrpieh  on  ré- 
pond aux  experienees  de  la  crainte 
du  vttide  et  à  celles  de  la  pesanteur 
de  Vair ,  I^^li^  ,  '^'70  ,  iu-i-i  de 
40()  p.ijî.;  r.tuiriir  jnilc,  tl.ins  cet 
ouvr^^i',  (ruuc  machine  teles^raphi' 
que  iwi'v  la(|U(lli'  il  «Ics'iiiMit  Irs  objets 
d'-i^ncs  ,  cl  il  .s'y  plaiul  du  Journal 
iles  Sav^ants  ,  qui  <i\ail  rilc'avcc  c'Iogv 
les  inirniscopcs  de  llooke,  (pii  né- 
taicut  pas  >i  hoiis  que  \c*i  sims;  V. 
r  K.t  pcrien i  ejnstipee  p  >ur  l 'ele'eat ion 
des  eaux  par  un  nouvctiu  nui^  en,,  à 
telle  huuuur  et  en  telle  (ptantite  que 
ce  soit  j  Paris .  niH  i ,  in- 1 14  ;  \  I.  /)/<- 
sertiition  en  Lupudlc  sont  résolues 
r.uelques  divinités  prétendues  au 
sujet  de  l 'in\'enfion du  hinocle.  in- 1  '2, 
sans  date.  Le  P.  Ikinard  de  Jîolognc 
eile  cneiuc  de  lui  cpielques  ou\r.ij;es 
.s!U*  riuip('n('!r.iliiji(<*  du  verre,  sur  le 
leîcsi'upc  cl  !e  inieioseope  i)inoele.  sur 
la  naluie  et  la  ccuislrue'ion  du  teies- 
(•oj)c  ;  vuiiw  sur  la  inaeliiiie  telesgra- 
j)hi([ue  ,  esj^rce  de  panln^raplic  à 
«le.xiiner  la  perspective,  tel  cjue  celui 
qu'un  jc'suile  .«vait  deeiit  eu  i(»5i 
(  vfiy.  S(,uKiM.n  ;  ;  iJiais  ee  hiiilioiîra- 
]>Iic  des  e  ipuciiis  ne  donne  aueun  dé- 
tail sur  les  (.ditiun.s  de  ces  diNcr.-.  ou- 
vrages. (!.  :M.  P. 

àii':i;i:nî\SA.\noïJ\i(i(p.), 

rapueiu  dXdiiie,  s'appîiqua  aii\  nia- 
tlîcmaliqufs  el  surtoul  à  la  ;;nomoni- 
que,  et  publia  sure(  Ile  dernière  seicuee 
iMi  <»;iMM!;p  volumineux,  sous  ti-  litre 
«iiniiulier  :  Taulemma  Cheruhicum 
catlioiicuin  ,  uni\'tf  salin  ac  particn- 


CHE 

laria  continens  principia  sive  inS' 
irumenta  ad  haras  omnes  iti lirai , 
hohtmicas ,  ^allicas  algue  bahrhh 
nicas  ,  diurnas  atque  nociumu 
dJgnoscendas ,  et  ad  componendum 
pf.r  wiiversum  oihem  l'arum  multi- 
formia  horologin  exquisiiissimsm^ 
Vcni.sc,  1598,  4  ^ol*  iii-fbl.  divisés 
cil  ia  livres.  Ce  bon  religieux  lai<u 
eu  maiiuscril  plusieurs  antres  ouvppi 
inaliioinaliqucs.  —  CnÉRCBiif  de  Mo- 
R1£^RE(  le  P.  ) ,  capucin  ,  sr  dj^iio^ 
par  son  zèle  et  ses  talents  dans  la  roi»- 
.Mon  entreprise  pour  la  conversioD  des 
ealvinislcs  duChahlaLs  (  /^qr.S.  Fnm- 
çuis  de  Sales.  )  D*uii  grand  D^.'iobre 
de  di.scours  el  de  contru verses  qu'il 
avait  composes  à  cette  occa^îoD  , 
on  n'a  imprime  que  ses  .-icta  dispU" 
taùonis  habitas  cum  quodamministm 
hivretico,  cUxmdiy,  eucharistie  sa- 
cramentum,  iSqS  ,  san.^  lieu  d'im- 
]u  ession.  Ce  pieux  missionnaire  mon- 
rut  à  Turin,  en  iGoG,  eu  reputitiun 
de  sainteté.  C.  M.  P. 

CHEUUBINÏ  (LAEnzio\  neà  >or- 
cia ,  dans  le  duché  de  Spulellc  en  Cn- 
brie ,  au  1 0".  siècle ,  conçut  le  prejct 
de  recueillir  les  constitutituis  tl  !« 
bulles  df*s  papes,  depuis  Léi«n  I".,«l 
eomnienç  1  à  publier  cette  grande  aJ- 
lectioii  à  Home ,  en  1 G 1  «j ,  sous  W  ti'.rc 
de  Ihdlarium  ;  elle  fut  continuer  p^r 
ses  fils,  réimprimée  à  Lyon  en  if)55 
et  iti^j.  La  dernière  édition,  quifit 
aiissi  la  ])Ius  estimée ,  fut  dùnoce  à 
Luxembourg:;,  en  174^-  et  années  jni- 
vantes  Le  Bullarium  magnum  sV- 
tend  jusqu*a  Benoit  XIV,  etcompriiid 
dix-ucul  tomes,  ordinairement  relies 
en  M  vol.  in-tbi.  Après  avoir  joui  do 
l'estime  de  Sixte  V  et  de  ses  succes- 
seurs ,  Laerzio  Ciierubini  mourut 
sous  le  pontifical  d'Urbain  VIII ,  vers 
I  (ni).  —  CnFRUBiMi  [  Angelo-IVlaria}, 
relipieuxdu  INlout-Ciassin ,  fut  le  prin- 
cipal collaborateur  de  sou  [htc,  et 


CHE 

continuatear  après  sa  mort.  Il  po- 
â  Rome,  eo  i658,  les  coDStitu- 
I  d'Urbain  VlU.  —  Gberubini 
ario  ),  donna  un  Compendium  du 
lire,  Lyon  y  16114 ,  5  toro.  en  un 

i^\  V— VE. 

UERYF-ÊD-DYN-ALY  (  le  mol- 
oa  docteur) y  natif  dTàd,  que 
i^dûnyr  nomme  le  plus  noble  des 
I  à  talents  de  l'Iran  (la  Perse), 
e  plus  aimable  des  savants  du 
ide,  dont  il  compare  le  style  aux 
es,  aux  diamants  et  aux  pierres 
àoM  précieuses,  a  tracé,  avec  une 
ne  propre  aux  dessins  les  plus 
ÎCBX,  des  compositions  admira- 
sur  les  événements  de  ce  globe. 
■i  ces  ouvrages,  le  même  histo- 
persan  en  cite  un  d'une  e'ioquence 
mHciise,  c'est  le  Zefer  ndméh 
mmeoQri  em^  Timowr  (  livre  de 
ictoîre,  renfermant  les  faits  et 
es  de  Tamerlan  ),  composé  sous 
ospices  dlbrahym-Sulthân ,  petit- 
le  Tamerlan ,  et  terminé  en  8*28 
!l4*i4'^*'>)-  Khondéiuyr  ne  fait 
l  mrntion  de  Fintroduction  (  mo- 
ieméh)  de  cette  histoire;  c'est 
tant,  suivant  Hadjy-Kliaifdh , 
morceau  d'une  haute  importance 
r  l'bistoirc  des  tiibus  du  royaume 
^katay,et  pour  la  géognipliiedes 
L  habités  [lar  ces  tribus.  Il  estdou- 
que  cette  introductiou  (asse  partie 
itnductiun  lurkedel'ouvrage  prin- 
I  par  Mohammed  le  persan.  Au  res- 
e  morceau  ne  se  trouve  dans  aucun 
exemplaires  du  texte  persan  que 
I  possédons  à  la  bibliothèque  im- 
ale.  Il  n'existe  même  djns  aucune 
ochcqoe d'Europe,  et  il  est  extra- 
ient rare  en  Orient.  Un  nommé 
Ija  éd'dyn^M'Sel'Djac  a  écrit 
sopplémcnt  qui  contient  la  vie 
«hab-Rokb  et  celle  d'Olough-Bey. 
Zrfer  nàméh  a  été  traduit  par 
I  de  la  Croix  le  fils,  et  publié 


CHE 


315 


sous  le  titre  à' Histoire  de  Timur- 
Bec ,  connu  sous  le  nom  du  ffrand 
Tamerlan^  empereur  des  Mogols 
et  Tartares ,  etc. «  Paris,  I7!23, 
in-iti,  4  ▼oL  Sir  William  Jones  et 
plusieurs  autres  orientalistes  ont  re- 

Î>roché  à  Pétis  son  maAque  de  fldé- 
iié,.et  le  savant  anglais  présente, 
dans  $ts  notes  géographiques  siir 
la  rie  de  Nadir-Chah^  une  traduc* 
tion  de  la  description  de  Kachcmyr, 
«  plus  littérale,  dit-il,  que  celte  de 
»  Pétis  de  la  Croix.  »  Le  texte  per- 
san de  cette  description  a  été  inséré 
par  M.  Jenisch  dans  sa  belle  dis^r- 
talion  De  faiis  lineuarum  orienta^ 
lium ,  placée  à  la  tête  de  la  nouvelle 
édition  du  dictionnaire  de  MeninskL 


CHÉSEAUX(  Jeaii-Philippe  Lots 
DE  ),  physicien  suisse ,  naquit  à  Liu- 
sanne  en  i^^iS.  Excité  par  l'exemple 
de  Crouzas ,  son  aïeul ,  il  se  livra  de 
l)onne  heure  à  l'étude  des  sciences 
philosophiques  et  mathématiques,  et 
n'avait  que  dix  sept  ans  quand  il  com- 
posa ses  Essais  de  physique.  11  se 
passionna  bientôt  pour  l'astronomie , 
lit  construire  un  observatoire  dans  sa 
terre  de  Ghcscaux,  et  y  fit  d'assex 
bonnes  observations,  dont  il  publia 
le  résultat  à  l'occasion  de  la  comète 
de  1745.  Il  csl  aussi  presque  entiè- 
rement l'auteur  de  la  Carte  de  VHel' 
vétie  ancienne,  en  4  fcoillcs,  insérée 
dans  les  Mémoires  sur  l'histoire  an-* 
cienne  de  la  Suisse,  jiar  C.-G.  Loys 
deBochat,  1 7.1 9. Cette  carte  n'a  pro- 
prement de  gcogratihic  anneune  que 
la  position  des  voies  romaines;  l'au- 
teur a  consené  à  tous  les  lieux  leur 
dénomination  moderne ,  qu'il  suppo*- 
sait  tirée  de  la  langue  celtique.  Pouc 
le  plan ,  on  a  suivi  la  Carte  de  la  Suisse 
de  Delisle ,  si  ce  n'est  qu'on  a  uu  peik 
plus  resserré  l'intervalle  entre  les  lacs 
de  Genève  et  de  Ncufchutcl.  Chcseaux 


54G  C  H  n 

avait  ans»i  étudié  les  langue; 


«t  n 


tait  ifirangrr  k  aucune 
fiit-il  as.iiitw  DU  currospondani  ttet 
andémies  de»  sriewes  de  Paris  el  de 
Gotlin^e ,  et  dr  la  société  royale  de 
Londres.  Il  mcmnil  à  Paris ,  le  5o  no- 
vembre 1^5 1.  Se»  firiocipux  DiiTi'a- 
^s.(ont:I.  Essais  j« ph^siijiia.Pant, 
■  743'  <"-<'*  :  c'est  un  recueil  de  tnib 
«linstrL-iiioiis  (iir  1c  elioc  des  rorps , 
sur  la  foiTe  de  h  poudre  i  eaiion , 
M  sur  l;i  projv>g3tii>ii  du  son  ;  il. 
Traité  de  Itt  comète  i/ui  a  paru  en 
tM^embre  i-^^^,pisi}o'àMars  1'^^^. 
toritena?it ,  outre  les  obsemtiiuis  de 
i'aoïeur,  wjles  de  Oaiiiini  à  Paris, 
et  de  Cilandrini  à  GetiKe ,  avec  di- 
Terf>ea<dicerTalioii!ietiiis$rrtaiioiisas> 
Il  unrtmiqiies  sur  les  in -l  rumen  It.  la 
lune,  les  nuages,  itc  ,  Paiii,  i~,ii, 
iti-8".  de  5oo  pages.  On  y  voit  la  fi- 
ffne  de  celle  comrie ,  t'tine  des  pins 
extraordinaires  qu'on  ail  obnei'rc'es, 
suivant  Ulaiidr.  III.  /)ifsfrl«t[ims 
eriliqurs  sur  la  partie' 'pmpkêtitfue 
de  l'Ecriture -Sainte ,  PHris,  1751, 
in-i3;  IV,  Méinoires posthumes  sur 
divers  sujets  d'niironomie  et  de 
nmtkématiques ,  l^-iusanne  ,  i-]^\  , 
tn-4'.  :  quelques  exrmpl<4ires  purleut 
un  nouveau  titre,  arec  la  date  de  Pa 
ris,  1777.  Ces  mémoires  traitent  des 
sïlelliies,  des  cqniniises,  tic  Li  cliro- 
■lolugie,  de  divers  passages  âe  l'Ërti- 
lui-e  ;  on  y  trouve  des  tiblcs  du  toirii 
et  de  la  tune.  V.  Essai  sur  la  po- 
pulation du  canton  de  Berne ,  inséré 
dans  li-s  Mémoires  de  la  société  éco- 
nomique de  Berne.  1.-6Q.  Seigneux 
de  Correvou  a  public'  la  vie  de  Cbé- 
scaui ,  avec  une  Dissertation  de  e«t 
autdtr  fur  l'année  de  la  naissance 
de  Jêsus-Clirist ,  dan!  le  5',  vol.  de 
sa  traduction  du  Traité  de  la  religion 
chrétienne  par  Addison  ,  Cicnève  , 
1771,  in-S".  C.  M.  P. 

CIIËSEL  (Jeau-Var),   peintre 


CHE 

flamand,  n^  en  i6t4i  n^"'  ^** 
père,  qui  ^tait  peinirr.  In  preiuHf 
éléments  de  son  arl.  Il  drviM  tm  fm 
d'aiiner»  pli»  haliite  que  »ob  mÀk. 
Lex  libleaiix  do  van  D^ik  avaiol 
pour  Ini  un  illrsîl  {MitiniUer;  !•  ■»• 
niïrede  re  grand  artist»  éml  frigi 
C»DStaulde*e«^liu}r«,  et  .uin^là 
assi T  haut  d<:grd  de  r«!|Mtali(m ,  i  A 
rheri'brr  des  travaux  mmikn'p- 
Irir.  Il  M  rendît  à  MaHriil.  ne  3  ft 

Cur  U  cutir  des  pnrlmiu  itw  !■  1» 
enl  de  nouveaux  adoiiralnn  1 
peigi.it  au«M  avec  un  ^at  ^uoé*  k 
payoage ,  \-i  fruits ,  l«.«  Qrmn  el  Hii* 
toire.  lies  TiKur^  dam  fw  imm 
genre  sont  luiicbt^  avec  beuini^ 
d'esprit,  ("lie*eî  i»*a  prinf  l'Inrtiiue 
que  d.in»  de  priitr*  proportions.  Pea- 
daiit  qu'il  étiit  à  Madrid  ,  la  "*>* 
I.iiniie,  fimnif  de  Otaries  II,  lùft 
faire  pour  l'orDeiueui  de  aon  tabiacl 
beaucuiip  de  peitittir<^,  enUe  aoua 
ÏHisioira  de  Pij-ehé.  sur  de*  [in- 
chea  de  eui\Te.  ^prtrs  la  oiufl  il 
celle  princesse ,  il  lit  le  poilnit  de 
Marie-Aiiiie  de  Nealioiir;; ,  secwdi 
femme  de  Oiarl<i  11  ;  elle  le  ttetiM 
son  (ninlre,  et  il  rrsia  jk  »«ii  «rrêt 
après  la  mort  de  r«  prince.  II  b 
suivit  A  Tulëd* ,  oJi  il  fit  de  oraveM 
porimits  qui  ajoatèreni  eneur*  i  ■ 
reputalioti  ;  enfin ,  tl  fut  envvTé  (  1^ 
ris  ]iour  peindre  Philippe  V  avant  rtr 
ce  prince  passlt  en  K.ipagne.  Lai 
dans  cette  ville  qui)  tnmirat  eu  1  '<A 
A— 4. 
CHESEI,DEN(Gtni.i.itr«il.it 
rurgien  anglais,  ne,  pii  iltSd.àBar 
row  on  tbc  Hill,  dans  le  cnnité  Ji 
Lcicester.  Après  avoir  fait  qMlqae* 
études  classiques,  il  s'Etp[>)ïaua  .  M* 
plusieurs bal<ile^nMtt^M,  3  ri^nje^ 
l'anutumieet  delaphxtidocib  llptO' 
fita  si  bien  de  leurs  Irçvnf  (qn'dvs* 
vril  lui-mime ,  dès  l'âge  de  vii^^Ml 
ans,  nn  cuurs  puldic  il'  '    "" 


CHB 

royale  de  Londres  Tadmit  un 
s  au  nombre  de  ses  membres. 
I  en  1713,  in-8'. ,  son  Ana- 
Su  corps  humain ,  mmprime'e 

1,17:16, 173a,  1734,  1740, 
la  1 1*.  fois  en  1 778.  Quoiqu'il 

depuis  sur  ce  sujet  des  trai- 
\  complets  et  plus  exacts,  cet 
\  est  encore  estimé.  La  répu- 
té lui  obtinrent  et  ses  leçons 
Dccës  dans  la  pratique  de  son 
5t  nommer  diirurgieti  en  chef 
Ntal  St-Tboinas,  chirurgien 
iBt  des  hôpitaux  de  St.-Gcorge 
cstminster,  et  premier  cbirur- 

la  reine  Caroline.  En  17 '23, 
iii-8*.,  son  Traité  de  la  taille 
t  of/pareUy  qui  fut  presque 
attaqué  dans  un  pamphlet  ano- 
ttribué  au  docteur  Douglas, 
ulë  :  Liihotomus  castratus , 
quel  Gheselden  était  gratuite- 
cnséde  plagiat.  Cette  méthode 
lant  appareil ,  quoique  perfec- 

par  Cheselden ,  était  encore 
agnëe  de  51  graves  inconvé- 
que  ce  savant  chirurgien  crut 
Tabandonner,  et  adopta  l'ap- 
itéral  qu'il  pratiqua  long-temps 
lucuup  d'adresse  et  de  succès, 
irante^deux  sujets  tiillés  par  lui 
«pace  de  quatre  années ,  deux 
ml  ne  purent  être  sauvés.  L'au- 

son  él(»ge,  imprimé  dans  les 
res  de  l  académie  rojrale  de 
pe,  assure  lui  avoir  vu  faire 
pération  en  cinquante-quatre 
is.  Une  opération  qui  étendit 
ip  sa  célébrité,  et  peut-être 
t  circonstance  de  sa  vie  qui 
^era  son  nom  à  la  postérité, 
?  par  laquelle  il  rendit  la  vue, 
10,  â  un  jeune  homme  de 
e  ans ,  né  aveugle ,  ou  qui 
levenu  de  très  bonne  hcnre. 
le  ce  jeune  homme  à  la  suite 
ération  et  après  son  entière 


CHE  347 

guérîson ,  le  progrès  du  nouveau  sens 
qu*il  venait  aacquérir,  les  idées  non* 
velles  qui  se  développèrent  on  lui, 
donnèrent  lieu  à  diverses  observa- 
tions intéressantes  pour  la  physiolo- 
gie et  la  métaphysique,  et  dont  Locke, 
Diderot  et  Berkeley  ont  fait  d'heureu- 
ses applications.  Eu  17^9  «  l'académie 
des  sciences  de  Paris  choisit  Cheselden 
pour  un  de  ses  correspondants;  et,  en 
1 73a ,  l'académie  de  chirurgie ,  nou- 
vellement instituée  à  Paris  le  nomma 
le  premier  dp  ses  associés  étrangers. 
Il  publia  par  souscription  en  1753, 
r  Ostéographie,  ou  jénatomie  des  os  • 
I  vol.  in -fol.,  composée  de  figures 
très  bien  gravées ,  et  de  courtes  ex- 
plications  ;  mais  la  vente  de  cet  ou- 
vrage, d'un  prix  élevé,  ne  repondit 
pas  aux  dépenses  qu'il  avait  faites  ; 
û  fut  de  plus  attaqué  d'une  manière 
assez  indécente  par  le  docteur  Dou- 
glas, dans  une  brochure  intitulée  : 
Remarques  sur  ce  liyre  pompeux , 
VOstéographie  de  M,  Cheselderu 
Ce  dernier,  devenu  possesseur  d'une 
fortune  assez  considérable  ,  songea 
alors  à  se  procurer  une  espèce  de  re- 
traite, et  obtint,  eu  1 737  ,  la  place  de 
chirurgien  en  chef  de  ritdpital  de 
Chelsea ,  qu'il  occupa  avec  distinction 
jusqu'à  sa  mort ,  arrivée  en  1 75^2 , 
dans  sa  64'^*  année.  Savant  auato- 
mistc,  il  fut  peut-être  le  plus  habile 
opérateur  de  son  temps ,  et  il  contri- 
bua beaucoup  à  simplifier  les  procé- 
dés et  les  instruments  de  chimrgie  en 
usage  avant  lui.  Il  se  faisait  remar- 
quer surtout  par  la  sensibilité  et  Tin- 
térêt  qu'il  montrait  à  ses  malades. 
Chaque  fois  qu'il  entrait  dans  son  hô- 

1)ital  pour  y  faire  la  visite  du  matin , 
a  seule  idée  des  souffrances  qu'il  al- 
lait nécessairement  causer  lui  Ciistiit 
éprouver  drs  sensations  pénibles ,  et 
l'on  dit  qu'il  manifestait  toujours  une* 
extrême  anxiété  avant  de  commencer 


34t  c  n  E 

une  oper.-itioti ,  quoiqu'il  reprît  tout 
son  tiïiiK  Iroid  dés  qu'elle  âait  cum- 
meDcce.tlnhâbilL-chinirgicarranfùs, 
dont  une  longue  prtitiqueavaili;njou3- 
sé  la  sensibilité  uiHurclle,  s'étonnait 
de  celle  émolioD  qii'ëpcouïail  Che'sel- 
den  avant  d'ojiérer,  et  la  regardait 
comme  uue  marque  de  lâibleue.  Ce- 
{letidanl,  ce  même  cbirurgieo,  ayant 
été  uinduil  par  lui  dans  une  salle  d'es- 
crime, fut  (cllemenl  e'niu  àlavueil'nD 
assaut  (r«s  animé,  qu'il  se  trouva  mal, 
tandis  que  Cbéscld"»  faisait  sa  priu- 
dpale  récréation  de  ce  gbnre  de  spec- 
tacle. Cbdseldcn  aimaii  la  lilieraiure 
(I  les  arts,  et  il  était  lie  avec  les  gem 
de  lettres  les  p^us  disLngués  de  son 
temps,  nnlammenl  avec  Pope,  qui, 
dans  ses  lettres,  parle  souvent  d<^  lui 
avecde grands  éloges,  On  trouve  dans 
les  Transactiotis  pJùlosnphiques  , 
dans  les  Mémoires  de  l'académie 
tie  dUrureie  ,  cl  dans  d'autre'-  re- 
cueils ,  quelques  mémoires  de  sa  com- 
position, et  il  a  ajouté  à  la  traduction 
anglaise,  faite  parGataker,  des  Opé- 
rations chirurgicales  de  Lcdr.in  , 
31  planches  et  nombre  d'cxccllcutcs 
observations.  :ï — o. 

CHESNAYE  (Nicole  de  la), 
écrivain  français,  vivant  f^ous  le  règne 
de  LouisXlI,  est  auteur  d'un  ouvrage 
fort  rare,  inlrlulé:  la  Nef  de  santé, 
Paris,  Vérard,  i5o7,  in-4°.;  Paris, 
J.  Jc'hannol ,  sans  date,  \n-\". ;  et  Pa- 
lis, Michel  le  Koir,  i5ii,iD-4''.,C|. 
golh.  Ces  éditions  sont  également  re- 
cherchées. L'ouvrage  est  divisé  en 
quatre  parties;  la  première  contient  la 
ffefde  santé,  en  prose;  la  seconde, 
le  Gouvernail  du  corps  humain ,  éga- 
lement en  prose;  la  troisième,  une 
moralité  en  vers,  inlilule'e:  la  Cun- 
damnation  des  banquets  à  la  louan- 
ge de  Diepte  et  5o6nVle,- la  quatrième 
renfcnne  un  traité  en  rime ,  Des  pos- 
tions de  Vante  qui  sont  cotitraires 


CHE 
à  la  5f>nJ#,Nos  andeos  UMiolUraim 
n'ont  pas  connu  cet  auteur.  Dirrndîtr 
a  indiqué  son  ouvrage  au  mot  J^. 
Il  parait  que  Lamonnoye  ne  fanii 
poiutvu,  puis(|u'tt  dil  «ijuec'mut 
farce-morale  quia  de  plaîsAnls  euilnilS 
et  dont  la  nirâlleurc  cditiob  en  ta 
1 5o;.  »  Ce  critique  ni  ordinaimcil 
plus  exact.  Quelqiif  ■  penonnc*  wv- 
Lient  encore  douter  que  la  .Vc/ii 
sMnté  suit  réellemeui  de  la  Chetnajf- 
Tous  leurs  doutes  serOQt  levés,  ipaal 
elles  sauront  que  son  nooi  te  iiaat 
dans  les  inittjles  des  dix-bnit  de- 
niers vers  du  prologue  de  ton  w- 
vrage.  W— ». 

CHESNAYE -DF-SBOISf  Faw 
(oiB-ALExanoREAuBcaTDr.u',  na- 
quit à  Enice,  dans  le  Plaine,  l'i] 
juin  iCh}9,  TuI  quelque  temps  captt> 
cin  ,  et  rctitra  dans  le  moude  uns  K 
faire  relever  de  ses  voeus.  Il  Wnl 
quelques  matériaux  qii'arrat^fml 
pour  leurs  feuilles  les  abbés  Griort  A 
UesfDDiaines ,  et  mourut  i  P*ni,i 
rbâpital,le39  féTiicr  i^Si-Ontà 
lui  un  grand  rïombre  d'ouvragn  né- 
diocres  ,  parce  qu'il  travaîlUil  pm 
vivre,  et  qu'il  connaissait  pen  !'«»• 
nomie.  De  tous  les  compUateun  Jt 
18'.  siècle,  la  Cbcsnajc-Dedim <i> 
celui  qui  publia  le  pins  de  <)iUioai>n- 
res:  I.  Dietiennaire  militairtpcilà- 
tif,  1745,  3  vol.  iu-iï  ;  4'.61iii«, 
17S8,  3  voI.in-8°.;ll.  ÔictùnoaiN 
des  aliments ,  vins  et  ligueurs ,  1 7  H 
5vol.  in-rj;  III.  Dictionnaire  nv- 
verstl  d'agriculture  H  de  jardintff, 
1 75 1 ,  a  vol.  in-4". î  IV.  OictionMM 
généalogique,  héralMtpis,  cAmw 
logique  et  historique,  i^Sj-i^, 
7  vol.  in-S".  ;  nouvelle  «idilioD  k^ 
mciiiéc  >ious  le  titre  de  DieiiimmM 
de  la  noblesse ,  contennnt  le»  graé* 
logies ,  l'histoire  et  ta  chrtmioUipi 
des  familles  ml4es  <le  la  Frmçt, 
i^pj«. 1784,  li  vol.  iD-4*.t>ljl 


CHE 

imes  de  supplément ,  donnés 
ier ,  mais  ils  sont  devenus 
s ,  parce  qa*ils  furent  mis  k  ia 
idant  la  réyolulion.  Le  Die- 
û  delà  noblesse  manque  de 
d'ordre  et  de  méthode.  Il  est 
leurs  d'être  complet.  L'ëten- 
irtîdes  a  moins  souvent  pour 
s  degré  d'intérêt  dont  ils  sont 
4es  que  l'argent  payé  ou  refu- 
s  familles  k  Tautrur.  Aussi , 
I  nombre  de  maisons  distin* 
iccapent  que  peu  ou  point 
dans  cette  volumineuse  com- 
V»  Dictionnaire  raisonné  et 
l  des  animaux j  1759,  4 
*.  L'auteur  suit  les  méthodes 
i ,  Klein  et  Brisson.  Vl.  Die* 
û  domestique 'portatif  ^  176a- 
»  voL  in-S".  ;  réimprimé  en 
ï\\.  Dictionnaire  historique 
trs ,  usages  et  coutumes  des 
i,.i767,5vol.in.8'.;VIlL 
UKTV  historique  des  antiqui- 
iosités  et  singularités  des 
mrgs  et  bourgades  en  Fran- 
)  I  3  vol.  in-8*.  La  Gbesnaye- 
ayant  publié  presque  tous  ses 
sons  le  voile  de  fanonyme, 
HNDpléterons  ici  la  série  :  IX. 
ï  M^.  la  comtesse  de  **, 
vir  de  supplément  à  VAmu- 
fhUosophique  sur  le  langage 
r,  pagie  P.  Bougeant^  H^  ' 
L  f  Astrologue  dans  le  puits  j 
hia  ;  XL  Lettres  amusantes 
tes  sur  les  romans  en  gêné- 
ttais  y  français ,  tant  anciens 
ternes  y  i']\5  ,  in-ii  ;  XIL 
M.  le  marquis  de  ** ,  sur  la 
de  M.  de  FoUmre  et  celle 
MW,i743,  in.8".jXlIL 
m  Cocher ,  i  '744  ,  iQ-B^  Cet 
est  du  duc  ae  Nevcrs  ;  la 
e-Desbois  n*en  fut  que  l'édi- 
V.  Éléments  de  l'art  mili- 
mr  d^Méricourî  p  nouvelle 


CHE  349 

édition  ,  augmentée  des  nouvelles 
ordonnances  militaires  depuis  1 7  4 1 9 
1 75'2- 1 758 ,  6  vol.  in-i  a  ;  XV.  Cor- 
respondance philosophique  et  criti' 
que  y  pour  servir  de  réponse  aux 
Lettres  juives,  1739,  3  vol.  in-i!»; 
XVI.  Lettres  critiques  avec  des  son- 
,ges  moraux  sur  les  songes  philoso^ 
phiques  de  V auteur  des  Lettres  juî" 
vcs  y  1745,  in- 12  ;  XVIL  Lettres 
hoUandoises ,  ou  les  Mœurs  des  Hol» 
landois,  1747  ,  2  Tol.  in-ia;XVnL 
Almanach  des  corps  des  marchands 
et  des  communautés  du  royaume  y 
1 753  et  années  suiv.  ;  XIX.  Sjrstémer 
du  règne  animal  y  par  classes  yfor 
milles,  ordres,  etc.,  1754  ,  a  voL 
in-8^.  L'auteur  suit  les  méthodes  de 
Klein ,  d'Artedi  et  de  Linné.  XX.  Les 
Doutes  de  M.  Klein,  ou  ses  obser» 
vaUons  sur  la  revue  des  animaux , 
faite  par  le  premier  homme ,  etc. , 
traduits  du  latin,  1 754,  in-8°.  ;  XXI* 
Ordre  naturel  des  oursins  de  nier  et 
fossiles,  traduit  du  latin  de  Théodore 
Klein ,  avec  le  teite ,  1754,  in-8  '.  ; 
XXI L  Traduction  des  Missus  de 
M.  Klein  ,  ou  ses  observations  sur 
diverses  parties  du  règne  animal, 
1754,  in-^'*.  ;  XXI IL  Etrennes  mi* 
litaires ,  1 755- 1 7^9 ,  in-a4  y  XXIV. 
Calendrier  des  princes,  ou  Etat 
actuel  de  la  noblesse  de  France  et 
des  maisons  souveraines  de  l'Euro^ 
pe,  1 76a  et  années  suiv.,  in-24*  L'au- 
teur continua  cet  ouvrage  sous  le  titre 
d* Etrennes  de  la  noblesse,  1 772  et 
années  suivantes.  V — ve* 

CHESNE  (du).  fV.DucHESwE. 

CHItôNEAU  (  Nicolas),  en  latin 
Querculus,  né  en  i5ai ,  à  Tourte- 
ron ,  près  de  Vouziers  en  Champagne, 
enseigna  d'abord  les  belles-lettres  au 
collège  de  la  Marche,  puis  fut  cha- 
noine et  doyen  de  St.-Symphoricn  de 
Reims.  Il  joignit  Fétude  de  l'histoire 
au  goût  des  recherches  littéraires ,  fit 


55a  C  H  E 

aimables  ,  il  contracta  llisbiliule  de 
cclii!  politesse  de  ion  et  de  roauiéres 
<]iii  l'ont  distiocaê  dans  toute  sa  \if. 
A  ravinement  de  George  1", ,  le  ge'- 
ncial  Staiihope ,  qui  av.iil  h  faveur  de 
ce  priuce  et  qui  tut  nomme'  I'ud  des 
principaux  scere'iaircâ  d'e'tal,  rajipela 
en  AD)>leterre  le  jeune  Stanbope ,  son 
pelii-nevcu ,  et  le  fit  placer  dans  U 
.  uiaisOD  du  prince  de  Galles,  en  quaiilé 
de  genlilliouuDC  de  la  cliambri-.  Une 
place  au  parleineul  est  toujours  le  pre- 
mier objet  d'amlûlion  d'u»  jeune  liora- 
me  de  naissance.  Il  fut  clii  pouric  pre- 
mier parletncnl  forme'  dans  ce  règne, 
comme  reprëseiilanl  du  buurg  de  St.- 
Gcrmain ,  dans  le  comté  de  Gornouail- 
\e^,  quoiqu'il  n'eût  pas  encore  toul<à' 
bit  r  jgc  prescrit  parla  loi.  La  carrière 
où  il  eutrait  était  h  plus  propre  à  de'- 
Telopjter  les  germes  de  ses  talents  et 
de  son  caractère.  A  peine  admis  dans 
Ja  chambre  des  communes ,  il  clierefaa 
à  s'y  distinguer  par  le  fjeure  de  mérite 
qui  y  donne  le  plus  d'eçlat ,  l'art  de  la 
parole.  Il  s'était  pre'pare',  par  de  bon- 
nes e'tudes,  au  rôle  qu'il  allait  jouer, 
et,  dés  les  premiers  moments,  dit-il 
lui-m^c ,  il  ne  rêvait  le  jour  et  la  nuit 
qu'à  ce  qu'il  se  proposait  de  dire  dans 
Li  chambre ,  et  ce  fut  au  bout  d'un 
mois  seulement  qu'il  prononça  son 
premier  discours,  oit  il  etonua  ses  au- 
diteurs par  la  vigueur  de  ses  opinions, 
autant  qu'il  les  charma  pAr  l'elt^aiice 
de  son  style  et  par  la  grâce  et  la  faci- 
lité de  sou  débit.  Il  paila  ensuite  avec 
un  succès  égal  pour  .nppuyer  la  propo- 
sition de  fixer  à  sept  ans  la  durée  des 
sessions  du  parlement  ;  mais  deux  dis- 
cours'qii'il  prononça  dans  la  suite 
à  la,  chambre  des  pairs ,  où  il  passa 
à  la  mort  de  son  père,  lui  ont  fait  en- 
core plus  d'honneur,  parceque  son  ta- 
lent s'y  est  exercé  sur  des  objets  d'un 
intérêt  plus  ge'uéral.  Dans  l'un ,  il  s'op- 
jiosa  su  bill  propose  pour  joiuncltre  à 


CHE 

une  c<nsi:r«  préibUe  la  renmtati- 
lii'D  lies  pièces  de  tliâtrr;  it*M  Tm»- 
tre ,  il  appuya  le  bill  ifii)  rtfaniMfMr- 
cicn  calendrier  puw  Puii^paDirT  di 
l'année, afin d'établirni  Anj^cktieli 
nouveau  sif le  ailnritv  dniu  k  mit  iâ 

l'Europe. l^n  173b. un  i îrwtlii 

tre  s'olTril  k  son  ambîiion  ifeMiiBcd 
de  gloire.  Nommé  ainbauadtar  ta 
Hollande ,  il  &e  dutioçta  particalîcw 
meut  dans  cette  niiuion ,  o«  3  pinill 
à  prt^-rver  rcle«tor»l  de  Uàwnniu 
calamité»  d'une  guerre  dool  «t  f^ 
était  menacé.  Il  obtioi.  pour  rén» 
pense ,  l'ordre  de  h  jarreiièrr ,  mt  k 
place  de  grand -niaitrc  de  la  aàm 
du  roi  George  11.  lUpfirle'  de  Hil- 
lande  en  I^J-J,  il  y  fui  tvumjimt. 
le  même  titre  d'anibai^s.idrtir ,  rtVj 
conduisit  avïc  la  même  habileté.  llM 
eusiille  nomm^  vice  •  roi  d'IrUnle. 
d'où  il  revint  en  ■  74**  |x*ur  ucoiptf 
une  pbce  de  secn-taire  d'etal.  M 
voyages  et  ses  lrav»ni  avaient  pàv 
ment  altéré  sa  saut^  ;  il  prit  cn&s  It 
parti  de  renoncer  aux  dlwm  H  i 
radminislration ,  et  cunsjraa  te  ftM 
de  sa  vie  à  la  retraite ,  k  Vêlait  H  i 
l'amitié, juoissaul,  plus qu'auam » 
tre  homme  n'a  pu  le  faire .  de  Teti»» 
eum  dignitate ,  que  le»  bofflnM  <fr- 
lat  ont  l'air  d'ariibiliimuer  plus  ^'Ù 
ne  savent  en  jouir.  Oui  qui  ulruit 
observer  avec  attenliou  lex  delaïkikli 
vieeotièrcdulordCiii'slcrfirkl.ywr- 
cerront  uue  réunion  de  qualitM  pu 
communes ,  et  même  de*  cootnriiéi 
apparentes,  qui  peuvent  ^oMeffi^ 
ques  traits  uuuveaiix  Ji  U  iiiiiiii'if 
ce  du  «Eur  humain.  Pm  d'bomOMM 

Il  eut  le  rare  bonheur  d*<dil4iiir  MM 
les  genres  de  succè.s  qu'il  pardtaMT 
recherchés.  >é  avec  (nus  lr»a«MMl 
durangetdelatbrtuM,  il  rttnl£h 
nature  une  figure  noble  d  igrÉÉll, 
qui  s'embellit eacocc  dckgrtnulJ» 


CHE 

*sse  des  manières ,  d'un  lan- 
^tit  et  facile ,  et  do  toutes  les 
ies  d'uu  esprit  cultiva,  tour  à 
,  plaisaiit,  solide ,  et  toujours 
Uns  avoir  la  chaleur ,  ni  l'ori- 
f  m  la  profondeur  des  vues 
illustré  les  grands  orateurs  du 
Dt  britannique ,  son  ëlocutiou , 
me  et  plus  insinuante ,  plus 
!C  mieux  ordon  née ,  suppléait , 
|ioe,  par  l'élégance,  et  sur- 
la  solidité  du  jugement ,  aux 
plus  puisfuinles  qui  lui  man- 
Aussi ,  peu  d'orateurs  se  (ai- 
ls écouter  avec  plus  d'inte- 
rne attention  plus  flatteuse; 
Mt  très  peu  dont  les  discours 
mt  comme  \es  siens  à  la  lec- 
réputation  qu'ils  avaient  ob- 
la  tribune.  Gomme  négo^Ja- 
s  succès  sont  connus  ;  mais  le 
;  mérite  qui  lui  valut  ces  suc- 
eut  être  apprécié  par  le  pu- 
travaux  des  négociateurs  sont 
lÀ  de  ténèbres ,  et  leur  gloire 
lystère  qu'il  fiant  presque  tou- 
Hre  sur  parole.  Dans  la  courte 
i  sa  vice-royauté  d'Irlande,  il 
me  habileté  pour  conduire  les 

et  traiter  les  affaires ,  une 
de  principes  avec  un  esprit 
it,  qui  ont  laissé  dans  ce  pys 
souvenir  mêlé  d'admiration  et 
inaissance.  Le  talent  du  lord 
îeld  comme  écrivain  ne  s'est 
pie  dans  un  petit  nombre  d'es- 
norale,  de  critique  on  de  plai- 
,  insérés  la  plupart  dans  quel- 
rrages  périodiques  du  genre 
îaieur;  dans  ceux  de  ses  dis- 
rlementaires  qui  ont  été  im- 
mais surtout  dans  le  recueil 
rttrcs  à  son  fils ,  qui  ont  été 

en  1774  t  <^  4*ii  ^nt  fait 
mit  dans  toute  TEiirope.  Kiles 
arquables  p.ir  la  solidité  jointe 
éueuts  de  l'esprit  ^  par  une 


CHE 


335 


connaissance  profonde  des  mœurs, 
des  usages  et  de  l'état  politique  de 
l'Europe;  par  l'instruction  variée  et 
intéressante  qui  s'y  présente  toujours 
sous  une  forme  agréable  et  facile  ;  par 
l'élégance  noble  et  naturelle  qui  con- 
vient à  un  homme  du  monde,  et  par 
un  art  de  style,  qui  honorerait  l'é- 
crivain le  plus  exercé.  Un  simple  re- 
cueil de  lettres  a  suffi  pour  placer  lord 
Ghesterfield  au  rang  des  premiers  écri- 
vains de  sa  nation,  il  est  peu  d'ouvra- 
ges anglais  ou  le  style  se  rapproche  da- 
vantage des  formes  grammaticales  de 
la  langue  française  ;  c'est  que  cette 
lancue  était  extrêmement  familière  au 
lord  Ghesterfield ,  comme  elle  l'était  à 
fiolingbroke,  à  Hume,  à  Gibbon ,  et 
à  quelques  autres  auteurs  à  qui  les 
Anglais  ont  reproché  d'avoir  introduit 
dans  leur  style  beaucoup  de  tournures 
et  de  locutions  firançaises.  Mab  les 
diflerents  genres  de  mérite  qui  don- 
nèrent tant  de  vogue  aux  lettres  de 
Gliesteifield  ne  purent  effacer  le 
scandale  qu'excita  le  genre  de  morale 
qui  en  fait  le  fonds  principal.  On  dut 
être  en  effet  aussi  étonné  que  choqué 
de  voir  un  père  recommander  à  cha- 
que instant  à  son  fils  les  grâces  du 
maintien  et  la  politesse  des  manières 
comme  les  qualités  les  plus  essentiel- 
les qu'un  homme  du  monde  puisse 
acquérir.  Il  veut  en  faire  un  homme  à 
bonnes  fortunes,  et  lui  indique  lui- 
même  des  femmes  très  connues  qu'il 
peut  attaquer  avec  confiance ,  et  ciont 
il  lui  présente  la  conquête  comme  fa- 
cile. Ge  langage  de  mœurs  frivoles  à 
la  fuis  et  corrompues  ne  pouvait  trou- 
ver d'apologistes.  Une  circonstance 
seule  peut  en  atténuer  l'inconvenance. 
Le  lord  Ghesterfield  avait  épousé ,  eu 
1733  ,  Mehisine  de  Schulemburg, 
comtesse  de  Walsingham ,  qui  ne  lui 
donna  point  d'enfants  ;  mais  il  en  avait 
eu  un  d'une  femme  qu'on  n'a  |)as  nom- 

a3 


iMcV  ,  Cl  à  l.npn  lie  il  avait  été  lonj;- 
tt•Inp^  alLu'lïc.  11  avait  adopté  ce  fils 
naturel,  qu'il  fit  élevi-r  avec  le  plus 
graiiil  soin,  et  à  qui  il  donna  le  nom 
t\c  Stanlu)/^e.  Ce  jeune  homme,  qui 
mourut  en  i7<i<),  avait  rapjwrlé  de 
Tuniveisitc  beaucoup  de  gaucherie 
dans  ses  manières.  Sou  pire,  qui  at- 
tachait tant  de  piix  aux  agréments 
extérieurs,  crut  que  l'éducation  pou- 
vait corriger  la  natuic,  et  qu'à  for- 
ce de  lui  recomni.'uidcr  les  grâces  , 
la  po!ile>se  des  l'ormes  et  les  Ix^lles 
manières ,  il  pourrait  lui  en  in.spirer  le 
Çoiit  et  lui  en  faire  contracter  quelques 
lialuludi'S  ;  mai.s  tous  ses  cfTorts 
échouèrent  contre  une  nature  rebelle. 
l.v  jeune  Stanhope  resta  un  homme 
commun  dans  son  ton,  son  air  et  son 
Ln^.t^e,  quoiqu'il  ne  fût  pas  dépour- 
vu de  sens  et  d'instruclion ,  et  que, 
char^'c  de  plusieurs  missions  diplo- 
mati({ues,  il  en  ait  rempli  les  fonctions 
avic  habileté.  Le  lord  (iliesterfield 
de\i[it  sourd  \er>  la  fin  de  sa  car- 
rière ,  et  c'était  un  grand  malin  ur 
pour  l'homme  du  monde  qui  aimait 
le  plus  la  conversation  et  y  brillait 
dav.inti'ge.  D'autres  infirmité^  se  joi- 
gnirent à  celle-là,  et  répandirent  un 
Voihî  de  tristesse  sur  les  restes  d'une 
vie  jiisque-là  si  heureuse  et  si  ani- 
mée. 11  avait  été  intimement  lié  avec 
l'ope  ,  Swift ,  liolingbroke ,  et  les 
hommes  d'Angle  terre  le?>  plus  di.stin- 
gnes  j»ar  l'esprit  et  les  talents.  11  avait 
clé  hé  aussi  a\ec  h;  fameux  Stmud 
Johnson ,  homme  de  li(raucou|)  dVs- 
piit  ol  de  mœurs  austères,  mais  qui 
joignait  à  un  orgueil  très  suseejjtible 
un  ton  et  des  manièr(>s  (jui  fiuniaient 
un  parlait  contraste  avec  la  (politesse 
rirherchée  du  conile  de  Chestcrliclil. 
Jchnson  disait  de  re  lord  a  ipnl  était 
M  le  plus  bel  esj>ril  des  grands  ^ei- 
>»  ^ueurs ,  et  le  plus  grand  seigm  ur 
»  des  beaux  cspiils.  »  Lorsque  les 


CHE 

lettres  de  Cbestci'ficld  parurent,  Jobn- 
son  dit ,  a  que  l'auteur  y  euseîgMil 
»  une  morale  de  prostituée  etdeé  nu- 
»  nièrcs  de  maître  n  danser.»  Ce»  traits 
injurieiii  manquent  leur  effet,  paree 
qu'ils  manquent  de  mesure.  Ghestcr- 
ficld  avait  cunuuVoltairc,  dont  il  aimait 
passiouuëment  les  ouvrages.  Il  éuil 
surtout  l'admirateur  et  l'ami  de  Mon- 
tesquieu ,  qu'il  avait  engage'  à  venir fn 
Angleterre ,  et  qu'il  avait  loge' chez  luL 
Lorsque  ce  grand  homme  mourut  m 
1755  )  Cbeslcrlield  on  puUia,  dios 
les  papiers  anglab ,  un  éloge  ingénias 
et  noble ,  qui  fut  traduit  sur-le-dunp 
et  imprimé  dans  les  journaux  fraoçai». 
Chesterfield  mourut  le  '2\  mars  177S, 
dans  la  79^  année  de  son  âge.  Vuid 
le  portrait  qu'eu  Irace  le  docteur  Matj, 
dans  un  ouvrage  intéressant  et  Itien 
écrit ,  intitulé  :  Mémoires  delà  vie  du 
lord  Chesterfield.  «  Ce  seigneur ,  dit 
»  le  biographe ,  ne  fut  é};alé  par  au- 
»  cun  de  ses  contemporains  pour  U 
»  variété  des  talents,  réclat  île  l'ev 
»  piit,  la  politesse  des  ra.inîère)  tt 
"9  l'agrément  de  la  conversaliun.liuQ- 
»  me  de  plaisir  et  d'aÛfaires  tout  a  h 
y>  fois ,  il  ne  })eruiit  jamais  que  le  p!ai- 
»  sir  empiétât  sur  les  «liriires.  N^ 
»  discours  au  parlement  ont  cldbh  u 
T»  réputation  comme  orateur ,  et  le 
»  ^enrc  de  sou  éloquence  a  un  cardc- 
»  tère  séduisant  tpii  lui  est  propn*.  Sj 
»  conduite  fut  toujours,  dans  h  \\c 
»  politique,  inli-grc ,  ferme  et  diriç^cc 
)>  par  la  conscience  ;  dans  la  vie  pri- 
»  vée,  sincère  et  amicale  ;  dans  TuiiC 
»  et  dans  l'autre,  aimable,  facile  et 
»  com'ili.inte.  Telles  furent  ses  cxcd- 
)>  lentes  qualités;  que  ceux  qui  valent 
»  mieux  (]ue  lui  se  chargent  de  rck- 
»  ver  SCS  défauts.  »  Ce  dernier  Irait 
e>t  d'un  paiK jivrisle ,  non  d'un  his- 
torien. Ou  pardonnera  à  1  julcur  de 
cet  article  do  le  terminer  p.ir  uuc 
anecdote  qui  lui  est  pcrsomiellc.  11 


CHE 

ëiait  4  Londres  en  1 769  ;  le  docteur 
Maly,  luimmc  de  beaucoup  d'esprit 
d  habile  médecin ,  le  prc'senta  au  lord 
Cbestrrfield.  Voici  la  lettre  que  le  jeune 
^ovageur  écrivit  k  un  de  ses  amis  : 
«  Je  ne  peux  pas  Toir,  pour  la  pre- 
L  aâfape  §n$^  un  grand  homme  sans 
*  éprouver  une  vive  émotion  ,  et  j'ai 
Mfoin  de  communiquer  celle  dont  je 
SMS  encore  tout  agité.  Je  viens  d'être 
piésenlë  au  comte  de  Ghesterfirld ,  qui 
.  m  M,  comme  vous  savez ,  l'homme  le 
phs  aimable ,  le  plus  poli  et  le  plus 
i|iîiitnei  des  trois  royaumes  ;  mais  hé- 
Im  !  quantum  mutaius  ab  illo  l  Mal- 
bcureusemeni,  nous  avons  pris  un 
■MHBent  peu  favorable.  11  avait  souf- 
fert dans  la  matiuée^^  surdité ,  qui 
iTaerroit  tous  les  jours ,  le  rend  souvent 
toorose,  et  contrarie  le  désir  de  plaire 
^ui  ne  Fabandonue  jamais.  —  Il  est 

•  bien  Iristed'érre sourd,  nous  dit-il, 
»  qiuind  on  aurait  beaucoup  de  plai- 
n  sir  à  écouter.  Je  ne  suis  pas  aussi 
n  tage  que  mon  ami ,  le  président  de 
«  Montesquieu  :  Je  sais  être  aveugle^ 
«  m'a-t-il  dit  plusieurs  fuis ,  et  moi  je 

•  se  sais  pas  encore  être  sourd,  é  Je 
saisis  cette  occasion  do  lui  parler  de 
M.  de  Montesquieu.  Javab  été  prc- 
ient  un  jour  k  une  dispute  qu'avait 
M.  de  Montesquieu  avec  M.  de  La- 
moignon ,  sur  les  querelles  des  parlc- 
nuents  avec  le  ministère ,  et  sur  le  droit 
qnlAs  s'arrogeaient  d'arrêter  par  leurs 
remontrances  les  actes  de  l'autorité 
fouveraine.  «  Je  me  souviens ,  dit  M. 
»  de  Montesquieu  ,  aue  causant  un 
»  joar  sur  le  même  siqet  avec  milord 
»  Chesterfield ,  il  me  dit  :  Fos  parle- 
»  menis  pourront  bien  faire  encore 

•  des  barricades ,  mais  ils  ne  feront 
^jamais  de  barrières.  »  Le  comte 
parut  écouter  avec  plaisir  mon  anec- 
dote. 0  m«*  dit  :  a  Je  ne  me  souvicus 
9  point  du  tout  d'avoir  jamais  pro- 
9  BOBCc  ces  paroles  y  mais  je  ne  suis 


CHE  Sj5 

»  pas  fâché  de  les  avoir  dites.  »  ^ous 
abrégeâmes  notre  visite,  dans  la  crainte 
de  le  £itiguer.  a  Je  ne  vous  retiens 
V  pas,  nous  dit-il,  il  faut  que  faille 
9  faire  la  répétition  de  mon  enterre^ 
»  ment.  »  11  appelait  ainsi  une  pro* 
meoade  qu'il  faisait  tous  les  matins  en 
carrosse  dans  les  rues  de  Londres. 
Les  œuvres  de  mylord  Ghesterfield 
ont  eu  en  Angleterre  plusieurs  édi* 
tions  in-4".  et  in-8*.  S— D. 

GHÉTARDIË  (  JoACHiM  Troiti 
DE  LA  ) ,  savant  bachelier  de  Sor* 
bonne ,  naquit  au  château  de  la  Qié- 
tardie  dans  l'Angoumois,  l'an  ]636; 
fut  supérieur  des  séminaires  sulpiciens 
du  Puy  en  Velav  et  de  Bourges  ;  per- 
muta le  prieuré  ne  St.-Cosme-Jès-Tours 
pour  la  cure  de  St.-Sulpice,  dont  il 
prit  possession  en  i6c)G;  fut  nommé, 
en  1 702 ,  â  l'évêché  de  Poitiers ,  qull 
refusa  par  humilité ,  et  mourut  à  Pa« 
risy  le  I  * '^  juillet  1 7 1 4?  âgé  de  soixante- 
dii-neuf  ans.  Quoiqu'il  .se  fut  appli- 
qué constamment  avec  zèle  aux  soins 
du  gouvernement  spirituel  d'une  des 
plus  fortes  paroisses  deja  France,  il 
trouva  le  temps  de  composer  plusieurs 
ouvrages  util^.  Les  principaux  sont  : 
I.  des  ffomédks  en  latin ,  pour  tous 
les  dimanches  aê  Tannée,  Paris,  1 706 
et  I  -joB,  a  vol.  in-4  ".,  et  4  vol.  in-i  2 ; 
If.  des  Homélies  eu  français, au  nom- 
bre de  trente-quatre ,  Pans ,  1 707 , 
1708  et  1710,  3  vol.  in-4*.,  «'  4 
vol.  in- 1  a  :  le  pieux  orateur  explique  , 
avec  onction  et  solidité ,  l'Évangile  du 
jour,  et  éclaircit  les  principes  de  la 
morale  chrétienne.  On  remarque  dans 
ses  discoifrs  beaucoup  de  méthode 
et  d'érudition.  III.  Catéchisme  de 
Bourges,  in-4^,  ou  4  vol.  in-ia, 
réimprimé  sous  le  titre  de  Caté' 
chisme,  ou  Abrégé  de  la  doctrine 
chrétienne ,  Paris  ,  1 708  ,  6  vol. 
in- 12  :  cet  ouvrage  estimé  a  eu  plu- 
sieurs éditions  \  IV.  Entretiens  ecdé- 

u3.. 


550  CIIE 

siastu^ues  tirrs  (h*  V Ecriture-Sainte^ 
du  ijontijicdl  et  des  SS,  Pères  ,  ou 
Betraiic  pour  les  oniinants ,  4  ^'^^• 
in- 12;  V.  Explication  de  VApoca- 
Ijpse  par  Vlù^toiie  ecclésiastique, 
i)our  [)H'iiiunir  les  catholiques  et  les 
iioiivciiux  convoi  lis  coiitie  la  fausse 
iulcrprcl.ition  des  iniiii.stivs,  Bourges, 
1697. ,  iii-8  .,  et  Paris,  l'joi  ,iii-/|".  : 
celle  explication  est  souvent  citée  avec 
C'Ioj^e  dans  la  Bible  de  Vence.  On 
trouve  a  la  fin  la  vie  de  quelques  em- 
pereurs ([ui  ont  piTSccnte  l'Éj^lisc  , 
celle  de  (iOnstautiu  qui  lui  rendit  la 
paix,  et  celle  de  Ste.  ïlelènc,  incre 
de  (lon.stantin.  —  Le  clieVaîier  de  la 
C.uLTARDit,  Il  ère  ou  neveu  du  pre'- 
cédcnl,  mort  vers  1700,  est  connu 
par  deux  petits  ouvrages  écrits  avec 
esprit  et  politesse  :  1 .  Instruction  pour 
un  jeune  stii^neur,  ou  Vidée  d'un 
Ridant  s^enlilhomine ,  la  Hâve,  1  G8j, 
in- 1  >-  ;  n.  Instruction  pour  une  jeune 
princesse,  ou  Vidée  d*une  honnête 
femme  ^  Amsterdam,  iG8j,  in-i'ji: 
ce  dernier  ouvrage  a  été  plusieurs  lois 
réimprime!  à  la  suite  du  Traite  de 
l'éducation  'des  Jilles,  par  Fénélon , 
Amsterdam ,  i  "^o'i  ,  in-12  ;  Liège  , 
i-j-ji  ,  in-r.i,  etc.      ^      V — VE. 

CIIF.TARDIE  (  JoaTsim-Jacques- 
Tevotti  ,  marquis  de  la  ),  ne  le  3 
oclobie  1705,  lieutenant  au  régiment 
du  roi  en  i^.ii  ,  colonel  du  régiment 
de  Tournaisis  en  i^^J^fut  nonnné 
ambassadeur  en  Hussie  en  i  ^JC).  11  y 
devint  l'anianl  rbéri  de  rimpératrice 
ïilisabetli,  qui  le  fit  chevaiici-  des  or- 
dnsdr  St. -André  et  de  Ste.-Anne  eu 
i'"'l>.  Il  reslnt  en  France  la  même 
année.  Nommé  de  nouveau  amb  issa- 
deur  en  Russie  en  septe»)bre  1  7/1 5 ,  il 
j)assa  par  Copenliagueet  Stockholm  , 
«)ù  il  .>>'a  quitta  fies  commissions  paiti- 
euucrcs  dont  h*  roi  l'avait  ch.Hj^é  ,  et 
arriva  à  l'étersbouig.  Soit  i\ui\  se  iut 
icadu  coupable  de  quelques  iudiscié- 


CIIE 

tions,  ou  que  les  ministres  de  Fimpé- 
ratrice^  jaloux  de  son   crédit  auprès 
de  celte  princesse,  eussent  trouvé  te 
moyen  de  rinitcr  contre  lui, elle  lui 
Gt  ordonner,  à  la  iln  de   i744f  ^ 
sortir  de  ses  e'tats  dans  vingt-quatre 
heures,  et  le  dépouilla  de  ses  ordres. 
La  cour  de  France,  par   mcfcouteute- 
ment  de  sa  conduite,  ou  pour  donner 
une  sorte  de  satisfaction  à  rim|)ëralri- 
ce,  l'envoya  prisonnier  à  la  citadelle  de 
Montpellier.  U  en  sortit  quelques  mois 
niircs,  et  fut  employé,  en  174^,2 
Tarme'e  d'Italie.  11  continua  d'y  scnrir 
jusqu'en  174^,  et  fut  nommé  ambas- 
sadeur auprès  du  1*01  de  Sardaigne  en 
1 7/11).  Employé  en.«uite  à  farmée  d'Al- 
lemagne, il  comliattit  à  Rosback,et 
mourut  le  i".  janvier  1758,  à  Ha- 
nau,  où  il  commandtiit.  Le  marquis  de 
la  Cliétardie  était  un  des  plus  aimables 
et  des  plus  beaux   bommes  de  soa 
temps.  Naturellement  galant  et  recher- 
ché par  les  plus  jolies  femmes,  il  est  à 
présumer  qu'il  inspira  de  la  jalousie  à 
rimpératrice  Ëlisabetb  ,  et  que  ses  mi- 
nistres proQtèreut  de  celte  circonstau- 
ce  pour  le  perdre  entièrement  dans 
son  esprit.  Le  chevalier  d'Éon  dit  daus 
ses  mémoires ,  que  la  conduite  indis- 
crète du  marquis  de  la  Cbclardie  avait 
brouillé  les  cours  de  France  et  de  Rus- 
sie, que  cette  mésintelligence  sub^idtait 
depuis  quatorze  ans,  lorsqu'il  fut  en- 
voyé pour  la  faire  cesser ,  de  concert 
avec  le  chevalier  Douglas.      D.L.C 

CHEVALET  (  Autoike  ).  To». 
Chivalet. 

CHEVALIER  (  Antoine  .  Rodol- 
phe )  ,  naquit  à  Montchamps  pris 
de  Vire,  en  1307,  d'une  bonne  Ci- 
mille  ,  mais  que  de  Thou  qualifie  à 
tort  de  famille  noble.  Il  vint  très  jeunj 
à  Paris, étudier  rhcbreu  sousVafable, 
et  fut  bientôt  cité  pour  ses  connaissan- 
ces daus  cette  langue.  Prutestanl.  tt 
zélé  propgatcur  de  la  rcfunae,  il  »e 


CHE 

Tk  oblk^de  quitter  la  France.  Accnenii 
CB  Angleterre ,  il  eut  Thonneur  d'en- 
teiguer  le  français  à  la  princesse  Ëli- 
saoetb,  qui ,  montëe  sur  le  trône,  ne 
cessa  de  lui  donner  des  te'moignaj^es 
de  sa  coDsid^ation.  Étant  aile'  en  Alle- 
■lagDe  prendre  des  leçons  de  Trémel- 
lius»  il  ^usa  la  belle-fille  de  ce  sa- 
▼aot,  cC  se  fortifia  dans  rhébrea.  11 
fiai  suree5sifeinent  appelé  à  Strasbourg 
et  à  Génère  pour  y  enseigner  cette 
lugue.  Celte  dernière  TÎUe  le  choisit 
pour  remplir  la  place  de  premier  pro« 
lesseurdans  son  académie,  etlui  accor- 
da le  dtre  de  citoyen ,  comme  la  récom- 
Cnse  de  ses  talents  ;  nuis  Tamour  de 
patrie  le  rappela  à  Gaen,  où  il  fut 
sollicite  de  professer.  I^a  guerre  civile 
Ten  chassa.  Après  la  Sr.-Barthélemi ,  il 
^enfiùt  à  Guemesey ,  où  il  mourut 
en  tS'j^y  laissant  un  fib  qui  se  retira 
en  Andeterre ,  et  une  édition  impar- 
fnle  de  la  Bible j  en  quatre  bnmics. 
Gheralier  fui  Tinterprète  de  Calvin, 
pour  les  livres  hébreux  dont  il  avait 
Lesoîn.  U  travailla  avec  Bertram  et 
Mcicerus  au  Thésaurus  linguœ  sanc- 
fm  de  Piigttiniy  et  fut  en  relation  avec 
les  hommes  les  plus  savants  de  son 
temps.  Casaubon  et  Scaliger  faisaient 
le  plus  grand  cas  de  son  savoir.  Le 
dernier  estimait  surtout  sa  grammaire 
hébrdique,  qui  parut  sous  ce  titre  : 
Amonii  Roaolphi  Cevalerii  linguœ 
hebraicœ  rudimenta,  in-S**.  >  apud 
Hmuicum  Slephanum,   1567.    On 
trouve  à  la  suite  de  cette  grammaire  : 
Epistola  divi  PauU    ad   Galatas 
Sjrimca  lUteris  hebrtùcis ,  cumver' 
siome  laiind  Antonii  CevaleriL  La 
Kbie  polyglotte  de  Wallon  renferme 
plusieurs  traductions  de  Chevalier: 
i*.  Targum  hierosofyimtanum  in 
PeniaUuchum  ,  latine ,  ex  versione 
Cet^erii  ;  3".   Targum   Pseudo- 
Jonaihanis  in  Pentaleuchum,  latine 
muac  yrimùm  editum  ,  ex  versione 


CHE  357 

jintonii  Cevalerii;  3**.  Targum  Jo- 
nathanis  in  Josue ,  judices ,  libros 
regum ,  Isaïœ ,  Jeremiœ ,  Ezeclùelis 
et  duodecim  prophetarum  minorum, 
latine ,  ex  versione  Alphonside  Za- 
mora,  à  Benedicto  Aria  Montana 
recognitdj  et  ab  Antonio  Cevalerio 
emendatd.  Chevalier  a  fait  en  vers 
hébreux  l'épitaphe  de  Calvin  ,  qu'on 
trobve  dans  les  poésies  de  Bèzc,  Ge- 
nève, 1597.  ^-"^ — ^' 

CHEV:\L1£R  (  Guillaume  )  , 
poète  français,  né  à  St.-Picrre-le- 
Moutier  eu  Nivernais,  était  docteur 
en  médecine.  Il  paraît  qu'il  exerçait 
sa  pi-ofession  dans  le  Poitou ,  et 
peut-être  à  Niort,  puisque  c'est  dans 
cette  ville  qu*il  fit  imprimer  l'on- 
vrage  suivant  :  Œuvres  ou  meslan^ 
ges  poétiques ,  où  les  plus  curieuses 
raretés  et  diversités  de  la  nature 
divine  et  humaine  sont  traitées  en 
stances  y  rondeaux  y  sonnets  et  épi^ 
grammes ,  1 G47 ,  in  -  8  '.  On  ap- 
prend dans  l'cpitrc  dcdtcatoire  de  ce 
volume  qu'eu  i6/|5  ,  étant  encore 
fort  jeune,  \\  avait  eu  l'honneur  de 
présenter  un  sonnet  à  Louis  XIV. 
Il  ne  faut  donc  pas  le  confondre  avec 
Guillaume  (et  non  Gaston  )  Chcvaliier, 
gentilhomme  béarnais,  selon  Lacroix 
du  Maine ,  ou  agéiiois ,  selon  les  con- 
tinuateurs de  Moréri ,  et  qui  publia , 
en  1 584  >  ^^^  recueil  de  quatrains  mo- 
raux ,  sous  ce  titre  :  le  Décès ,  ou  Fin 
du  monde ,  divisé  en  trois  visions , 
in-4**;  ^^^  il  peut  cire  l'auleur  du 
Nouveau  Cours  de  philosophie  en 
vers  ,  avec  des  remarques  en  pro- 
se y  imprimé  à  Paris  en  i655,iii-ij. 
Nous  ne  hasardons  ici  cette  conjec- 
ture que  pour  engager  les  personnes 
qui  s'occupent  de  l'histoire  littéraire  k 
éckircir  ce  fait.  Ou  a  du  même  Che- 
valier (  du  Nivernais  )  uu  recueil  diffc- 
reut  du  premier,  intitule  la  Poésie 
sacrée  f  ou  Mélanges  poétiques  en 


TrS  C  H  E 

vtTs  latins  et  français^  Elégies,  etc.; 
ini liant  des  Mystères  de  iV.  »S.  /.  C; 
dt'S  F  uni  i:  y  ri  que  s  et  ries  des  saints  ; 
des  {grands  Jours  tenus  à  Clermont 
tn  Aiiifer^nc^  Paris,  i6(>g,  in-ra. 

'W— s. 
CH1:VAL1EK(Jean:,  ne  à  PoH- 

pny  CH  i587  ->  *^'"'*''*  *^^*"^  l'ordre  des 
)rMiit«  s  à  Tà^o  de  vingt  ans  ,  et  fut 
iioîîiiiit.'  à  l;i  ;;iiiide  prcfirture  du  col- 
1  c<;<' df  la  Fuclic,  pi »re  importante, 
dont  il  leniplil  les  ronriions  pendant 
plus  de  licntc  ans.  On  a  de  lui  :  I. 
Lrrica  in  patres  sue.  Jesu  in  oram 
Canadi'FKem  truTismittcndos ,  la  Flè- 
che ,  i6^j  ,  in  -  1  .;  11.  Prolusio 
])oètica  bi'u  lihri  canniniim  heroi- 
corum  ,  lyricorum  ,  variorumque 
potimatutn  ,  la  Fin  lu*  ,  i()j8,  in- 
8'.  ,  rcimpiirno  avec  des  clianj;c- 
mculsct  (\r<  aiigmcnLitions,  sous  le 
titre  de  Poly  /n  mniii  seu  varioium 
cartniniim  lihri  septcm  ,  l.i  Ficihc , 
i6.|7,  n;-8'*.  L.  P.  Clicvalior  olail 
luorl  au  collège  de  la  Flèche  le  4  de'c. 
lO.J'l,  dans  sa  fi:»',  annce.  —  Un 
autre  jésuite,  du  mcmc  non),  ne  dans 
le  Pdehv'Mi  i6io,  mort  à  Tîlc  Sl.- 
('.Iiristuphe  en  i64(.) ,  est  auteur  des 
<1'U\  ouvrages  siùva.'ils  :  I.  Heponse 
il' lin  erclesiasli(jue  à  la  lettre  d'une 
dame  rclii:,ieuse.  de  Fanterrault, 
tourliani  les  JUlèrends  dudit  ordre ^ 
r,iri%,  lO'ii,  iu-.i '.  Il  publia  cefîe 
iejio?i>e  soui)  le  nom  suppose  de 
Franeuis  Chn'lieu.  11.  fie  de  Ilo- 
hert  d\lrhrisscUe ,  fondateur  de 
l'(ii\,'ie  de  Fnntceiault .  traduite  du 
lati'i  'le  IJ.iiddei'ic,  évcjtir  de  l)ol , 
laFi«Mlie,    iCij"  ,  iu-8'.     W — s. 

CJIFA'AKîKK',  eome.li»  u  ih-  la  irou- 
pc  qui  joii.ul  .ui  iheàtre  du  Mar.u.s  au 
milieu  du  i-j'.  .siè-le,  elail  mort  en 
1  (>-").  11 .1  eompnse  |»'';s»cur**  pièccNdc 
thealre,  (pii  \\c  sont  (pic  de.s  faucs 
^i;;uol)les.  .seudjlables  à  celles  (pic 
jouaient  les  Enfants  sans  souci;  elles 


CHE 

ont  néanmoiiis  cië  imprimas,  et  en 
voici  les  titres  :  1.  le  Cartel  de  Guil" 
lot^  ou  le  Combat  ridicule,  tu  un 
acte  y  i66i;  11.  la  Désolation  des 
filoux ,  ou  les  Malades  qui  se  pur- 
tent  bien ,  en  un  acle ,  1 66a ,  111.  les 
Galants  ridicules  j  ou  les  Amoun 
de  Guillot  et  de  Rugotiriy  iHÔà;  IV. 
V Intrigue  des  carrosses  à  cinq  sols , 
1 665  ;  V.  la  Disgrâce  des  Domestt- 
ques ,  i66^  ;  VI.  les  Barbons  amou- 
reux et  rivaux  de  leurs  JUs ,  en  trois 
actes,  i66i;  VU.  les  Amours  de 
Calotin^  en  trois  actes,  i664;  VIIL 
le  Pédagogue  amoureux  ^  en  cinq 
actes,  i063;  IX.  les  Aventures  de 
nuit,  en  trois  actes,  i666;  X. /c 
Soldat  poltron,  un  acte,  1 66t>.  Toutes 
ces  pièces,  qui  sont  en  vers,  sont 
remplies  de  pointes  triviales,  de  quo- 
libets j;rossiers,  et  d'indécentes  équi- 
voques ;  cependant  il  faut  les  lire  pour 
connaître  Tétat  de  la  coniddie  avai»t 
Molière.  On  ne  les  trouve  plus  que 
dans  le  cabinet  de  quelques  curieux. 

CHEVALIER  (Nicolas  ),  ne  dans 
la  Flandre  française,  vivait  en  Hollan- 
de au  commeneemeut  du  1 8".  siècle,  c  t 
a  pid)lié  les  ouvra|;es  suivants  :  I.  /lis- 
toire  de  Guilhiume  III,  roi  d\4n- 
gL*tei  re ,  par  médailles ,  inscriptions 
et  autres  monuments,  Araslerj-am. 
i()()'^,  in-iol. ,  fi(:;.  ;  II.  Description 
d'une  antùpie pièce  de  bronze ,  ai^c 
une  Description  de  la  chambre  des 
raretés  de  l'auteur,  ibid.,  W>94, 
in-i-i;  111.  Dissertation  sur  des  mé 
d ailles  frappées  sur  la  paix  de 
BvsM'ick ,  Amsterdam,  i  ^oo,  in-8  ■; 

IV.  Lettre  écrite  à  un  ami  d\-Ims- 
terdam ,  sur  la  question  si  l'an  1 700 
est  le  commencement  du  1 8*.  siècle , 
a^ec  un  almanach  perpétuel  frappé 
en  médailles^  ibid.,   1700,  in-ij; 

V.  Description  de  la  chambre  de 
raretés  de  la  ville  d'Utrecht^  '  T^T* 


CHE 

e  trente-six  planclies  et 
de  texte  pour  l'expli- 
;t-cÎDq  planches  contien- 
^res  de  trois  cents  mé- 
monnaîes.  Cet  ouvrage 
mé  arec  quelques  aug- 
sons  ce  titre  :  Reeker- 
isês  d^anUifttitês  reçues 
e  Grèce  ei  éTEgjrpîê ,  et 
Ifimègue,  à  Santen ,  à 
'fy  à  Briaon  et  à  Ton- 
ttutnt  aussi  tin  grtmd 
mimaux,  de  minéraux  ^ 
des  Indes,  qu'on  voit 
%mhre  des  raretés  d'il- 
tàdy  1709,  in-fbl.,  fig.; 
tûm  de  la  pièce  d'ambre 
chambre  d*  Amsterdam 
is  Indes  orientales ,  pe- 
¥res  y  at^ec  un  petit  traité 
Vie  et  de  sa  vertu ,  Ams- 

00 ,  10-4**-  f  idem ,  traduit 
îs.  Cette  masse  considéra- 
e  gris  provenait  du  cabi- 
es  atie  le  c^ëbre  botaniste 
avait  forme  ii  Amboine  , 
(fil  en  ëtait  gouverneur. 
on  des  campagnes  de  l'an 
709,  Utrccht,  1709,  in- 
\n  ^^.\l\\.  Relation  des 
ées  par  le  duc  d'Ossone, 
our  la  naissance  du  prin" 
\nd  de  CastilUy  Utrccht, 
r. ,  fig.  D— P— s. 
LIER  (  jEAif-Dimcn  ) , 
n^  k  Angers,  mort  en 
i  à  St.-Dominguc  avec  le 
idecin  du  roi ,  et  y  exerça 
-s  le  milieu  du  18*.  siècle. 

:  I.  Réflexions  critiques 
ùté  de  l'usage  des  dij^é^ 
fnées  y  principalement  de 
ned  y  par  Sy^lva ,  Paris , 
\i\  11.  Lettres  à  M,  Des- 
es  maladies  de  St.-Domin^ 

1,  in-ia;  III.  Lettres  sur 
fde  SL'DomUifgue y  Paris, 


CHE 


359 


1 752,  in-S^Ccst  un  tnitësiir  les  plan- 
tes médicinales  qui  croissent  s|)ontanë- 
ment  dans  cette  île.  Le  catalogue  des 
plantes  et  la  plupart  des  observations 
sur  leurs  propriëte's  sont  extraits 
d'un  ouvrage  manuscrit  compose  en 
1715,  par  Andrë  Minguct ,  qui  exer« 
çait  alors  la  médecine  dans  cette  colo- 
nie avec  beaucoup  de  succès.  Cheva- 
lier y  ajouta  les  observations  du  P. 
Labat  et  de  Poupé-Desportes.  On  voit 
que  Fauteur  était  peu  versé  dans  la 
botanique  proprement  dite  ;  les  des- 
criptions qu'il  donne  des  plantes  sont 
très  incomplètes  et  inexactes;  mais 
les  ayant  désignées  par  les  noms  vul- 
gaires sous  lesquels  elles  sont  assez  gé- 
néralement connues  aux  Antilles ,  son 
ouvrage  est  intéressant  et  utile  pour 
acquérir  la  connaissance  des  proprié- 
tés de  celtes  qui  y  sont  eu  usage ,  et 
particulièrement  à  Saint-Domingue* 
IV.  Chirurgie  complète^  Paris,  1 752, 
a  vol.  in-i  2  ;  il  y  traite  aussi  de  la  ma- 
tière médicale,  et  indique  les  ordres 
des  médicaments.  V.  Une  dissei-tition 
qui  est  peu  connue  :  An  vini  polus 
salubris?  i745,in-4".     D — P — s. 

CHEVALIER  (  Fb au çois-Félix  ) , 
membre  de  l'académie  de  Besançon  et 
de  la  société  d'agriculture  d'Orléans, 
était  né  à  Poligny ,  en  1 705.  Son  goAt 
pour  l'étude  des  antiquités  était  en* 
core  fortiGé  par  l'exemple  et  les  con- 
seils de  Dunod ,  dont  il  épousa  la 
fille.  Sa  place  de  maître  des  comptes 
à  la  chambre  de  Dole  lui  donna  la  fa- 
cilité de  voir  et  de  consulter  beaucoup 
de  titres  originaux,  de  chartes  et  de 
pièces  précieuses  pour  Thistoire ,  en- 
tassées dans  les  archives  de  cette  com- 
pagnie. Son  but,  celui  de  tons  ses  tra- 
vaux, était  l'illustration  de  sa  ville  na- 
tale; enfin,  au  bout  de  vingt  ans ,  il  fit 
paraître  Touvrage  qui  l'avait  ocaipé  si 
long-temps,  sous  le  titre  de  Mémoires 
historiques  sur  la  viUe  de  Poligny , 


ZCm  C  H  E 

■-If^Saiinici- ,  [-C^  et  1769,  1 


.  Vn 


muiits  quelques  dîisertalions  prcsen- 
tée-^  k  l'arademic  de  Besaiiçuti ,  sur 
dilTérents  piiiuls  iiitéresMiit  la  pro- 
vince de  Franche-Gomlc  ;  une  dh>ser- 
tatioD  sur  les  voies  ronuiocs  esîg- 
taoli-s  dans  le  comté  de  Bourgogne; 
la  descriptioD  d'un  loonumciil  dAoïi- 
vert  dnns  la  plaine  de  Poligiiy,noin- 
jiic  les  Chambreltes,  (  Cayliis  a  in- 
«erc  drini  Itr  tam'^  IV  de  ,squ  rerucil 
d'antiquilci!  imc  mo-aïqiie  trouvée 
dans  le  même  euHrmi).  et  enfin  un 
disfonrs  sur  remplacement  de  la  ville 
d'Olinuui  DU  Olino ,  que  Chcvalwr 
fixe  à  Poligny.  On  lui  a  reproche',  as- 
sez juiitemcnl,  de  s'éire  laisse  entraîner 
par  sca  préventions  pour  celle  ville, 
et  d'eu  avoir  rxage'rê  I  antiquité  et  l'im- 
porlaiice;  mais  son  ouvrage  n'en  mé- 
rite pas  moins  d'être  consulte'.  Esd- 
medc  ses couciioyrns,rhcri d'un  petit 
nombre  d'amis,  Chevalier  pariiut  à 
un  (;rand  iffi ,  sans  eu  connaître  les 
ïnCrmilcs.  Ilest  mon  en  1800,  dans 
sa  <|6".  année.  W — s. 

CHEVANES  (Jacqves- Auguste 
de),  néà/)ijon,  1*  iSjauvier  i().i4i 
fut  l'ifti  arural  en  i64.'>,  elobiini  en 
1  (i^S  la  c'iari;e  de  secrétaire  du  nà  en 
la  chancellerie  de  Dijon,  qu'doceupa 
pendant  vinft -quatre  ans.  Les  func- 
tions  de  rette  chaire  ne  l'empêchèrent 
point  de  suivre  le  bnrrcau ,  où  il  s'ac- 

3uit  une  grande  réputation ,  surtout 
anslesmaiitres  ecclésiastiqni's.  Che- 
Vanes  vova^ea  en  Italie  :  il  se  trouvait 
à  Venise  lorsduliemlilenient  de  terre 
de  Haguse,  qui  eut  lieu  le  jeudi  saint 
de  l'année  16(17.  "  ^"  ^^  *"^^'^  ■"■^ 

critc,  llriiuurut le  jg novembre  it»i,o. 
Saluïe,  Baudelul  de  Dairval ,  du  CauRC 
et  d'autres  savants  ont  làtt  i'élo{>e  de 
son  éruditiou.Ce  dernier  nous  apprend 
que  Cherancs  s'occupait  de  dooncr 


CHE 

une  édition  française  ét%  Âiàsn  it 
me'-     rnyaume  de  Jénual^iK  :  cr  pn>|ci  ot 


de  lui:  1.  Coutum»*  f^mtraUt  <U 
paj'S  et  duché  à*  SouT'fivfi-f,  «w 
Us  anmitations  de  Hêf^iit.de  Pm- 
gtes  et  de  Chartes  DiuhduOil,  (W- 
Ion,  166'i,  iu-j".;  II.  Un  Vas 
erres  H  latins,  en  IJtr  Ar%  dtdim 
de  Charles  Fevrei,  De  clarisJmBm' 
pindiciùrataribuSy  ctqnrtqMMaolm 

Stèces  au-dev,inli)ii  Tr^itf  d»  l'alm, 
u  cnJin«  autour.  1^  Marr  lui  ifls- 
Lue  les  iDnTiutrrîU  swTsnlii  fitUi. 
seu  de  viid  et  scrifnis  Aicot^  Ck- 
cofiri  (tonpfin);  In  fies.eakà. 
de  Charles  Fevi«t ,  de  Jeaa  UofMi 
celle  (  en  franç.iîs  }  de  J.  B.  le  SeM- 
trier;  une  ffistotre  <fc  la  MMledU- 
pelle  de  Dijon,  pour  lc«  iuler^  dch- 
quelle  il  fit  iRiprimcrqurlqut)  r'dCUi. 
Phi  lippe- Louis  Joty  a  publié  ua  fl>^ 
vaneana,  ot\  Itléliutffeî  deJ.À.it 
C/uwaïus.  Ce  reçut  î) .  eomtKaê  suit- 
ment  de  dix-neuf  pat  ugrapbn.HiJr 
l'intérêt  le  plus  tu^iocrc,  rt  iic  men- 
tait pas  d'être  impriutr.  A  b  tuile  «kI 
onw  lettres  plus  tnlén«Ktnte»dcQ«- 
vanes  à  du  Cange ,  une  de  ."Itcoki  il 
Chevaues ,  son  père ,  rt  cinq  dc41» 
rice  David  au  infiEu^  du  CaDecCo 
lettres  roulent  sur  des  ïu^udeai- 
tt<|ue,  <1<^  philosophie  ou  d'anliquU' 
I^s  Chevaneana  i^  irauTrnliuMlB 
Mémoires  historitjues  et  crilifKa  il 
Briçs,  Paris.  i^Si  ,in'i3,ien.Il., 
p.  5-i(>.  0.  L 

CHEVA?iES  (jACQirEs).  ftwi 
précédent,  prit  l'haliit  decapwn.  t 
fut  ronnu  Mus  lenoiri  de  P.  Jaapft 
.d'^ittun,  du  lieu  «le  m  naiuiML  H 
s'adonna  aux  travaux  de  h  ebain.  tt 
mourut  i  Dijon ,  en  iG^ti,  éçédêtkt 
de  sitiuiiic  -  dix  biik.  lin  «  d«  lai  [ 
I.  FÀmcur  «ueArrwrtàpw ,  hnm, 
■  633,  \Gm,w-^->.:etM%mwwi 
de  senDODs;  II.  Us  Enuvti»i  0- 


CHE 

éCHermodare  et  d'un  voya" 
^    --mur  inconnu ,  |)ar  le  S.  Aç^ran .  I  ,yon , 

Y  (Alichotte,  1654  >  in-4  '•  ^  liv>'^  ^^^ 
^  .iMnfué  contre  Gimiis,  cvéque  de  Bcl- 
if  'Jkf ,  et  cuntif nt  la  dëreusc  de  '.'état  re- 
|V  fci*ui>  Gaïuus  y  lépundit  ])ar  ses 
'""'îmitiaircissetnents  de  Mélilon.  111. 
Espérances  du  salut  ^  oppo- 
Ml  désespoir  du  siècle ,  Lyon  , 

jivttiOf  ''^  v^^-  ''''i'^M  idem,  en  la- 
,ibkl.y  i649,iii-4*'*lV.  Conduite 
iOustres^  ou  Maximes  pour  as- 
j?!  Jppnir  À  /a  gloire  d^une  vie  héroïque 
§^fiid^réUenne^  Paris,  1657,  in-4^M 
b^  ToL  ;  V.  Harangue  funèbre  de 
^^^f/amis' Gaston- Charles  de  Faix  de 
S^^lb  Fmletie^  duc  de  Candale ,  Dijon , 
3^i;^iffi5H,  in-4'**;  VI.  Oraison  funèbre 
■  ^  '  ^Bapiiste^  Gaston  de  France, 
et ffenri-le- Grand,  Lyon,  1660, 
•4'*«  Vil.  VIncréduUté  savante 
Im  crédulité  ignorante ,  au  sujet 
mmpciens  et  sorciers ,  re'ponse  à 
l  ^fcffllogîe  de  Naudé,  Lyon,  167 1 , 
t  Ai^***  *  Heureusement,  pour  le  capu- 
L^cw,  dit  fort  spiriliielleracnt  Tabbe 
B^  Plipilloo,  l'irascible  Naudë  était  mort 
T^  '^  dkpiiis  long-teinps.  »  VIII.  rie  de 
^^>^S*Ffançoisd\4ssise,  Dijon,  1676, 
*  ""^  ''*.—  Gbevineh  (  Nicolas),  père 
deui  prccëdcuts  ,  ne'  à  Auttm  , 
à  Dijon,  sers  iG54«  Tut  ayocat 
im  rrcereur  des  décimes.  11  a  laisse: 
\  Mausolée  à  la  mémoire  de  César 
'^mgmsie  de  Belleparde ,  baron  de 
.Termes,  Lyon,  iliii  ,  iii-4'*^  I'* 
ârfdon  Tftg,  sit^ede  diiplici  uni  us  épis- 
Mjfi  in  eddem  diœcesi  stde  disqui- 
skiOf  public  par  Jja  Mare  d^tis  son 
^  'jComspectus  hut.  Burguud.  111.  iMu- 
j  'Skausfactum  pour  la  defi^nse  des  rc- 
^  Jf^«  de  (liteaux.  D.L. 

•  .  CHRV  %S6U  (  Joseph  ) ,  pré? rc ,  ne 
à  Sl.*ClaU(le  eu  Franch>Conite,  le  G 
aovembre  1674*  Après  avoir  fait  .<es 

ÎeiD wres  ëtiiue.s,  il  entra  .lu  sera 'u. lire 
Sl.-Iréiiée  à  Lyon.  Nomiuc  curé  de 


A 


CHE  56c 

la  paroisse  des  Roii>:.ses,  dans  le  dio* 
cèse  de  St.-(î!a  ide,  il  remplit  les  de- 
voirs de  cette  place  avec  un  zèle  au« 
dessus  de  tout  élo^e.  Son  {i;randâge  et 
ses  infirmités  l'ayan'  forcé  de  s'en  de* 
mettre,  il  se  retira  dans  sa  patrie,  où 
il  mourut  le  a5  octobre  1 752.  Sa  mo- 
destie ne  lui  a  jamais  permis  d'avouer 
publiquement  ses  ouvrages.  Quelques* 
uns  ont  eu  cependant  un  grand  nom- 
bre d'éditions.  Son  style  est  clair  et 
simple;  il  s'attache  moins  à  plaire  qu'à 
convaincre  ou  à  persuader.  On  a  de 
lui  :  I .  Cathéchisme  paroissial,  Lyon, 
i7a(),  in- ri  ;  11.  Méditations  ecclé" 
siastiques ,  Lyon,   1737,  4   ^^^'9 

1745,  5  vol.  iii-i'i;  m.  Méditations 
sur  la  Passion,  Lyon ,  1 74O,  in»  1  !i. 
Ces  deux  ouvrages  ont  clé  réunis  et 
réimprimés  plusieurs  fois.  IV.  j^bré- 
gé  du  Rituel  romain  avec  des  ins- 
tructions sur  les  sacrements,  Lyon, 

1746,  in -ri;  V.  le  Missionnaire 
paroissial,  ou  Prônes  pour  les  diman- 
ches et  les  fêtes  de  l'année ,  Lyon , 
1755,  4  ^ol-  ii'*i.^i  souvent  réim- 
primé. On  trouve  V  Eloge  de  Chevassu 
dans  X Histoire  de  la  prédication  du 
P.  Joly,  p.  5 1  f)  et  S'il  van  tes.    W — s. 

CHEVtRT  (  François  de),  lieute- 
nant-gcnéral  des  armées  du  roi ,  né  à 
Verdun -sur -Meuse  ,  le  21  février 
1 69 5 ,  suivit ,  à  Tagc  de  onze  ans ,  une 
recrue  du  ré^^imeut  de  Girneau ,  qui 
passait  à  Verdmi ,  servit  en  qualité  de 
soldat  dins  ce  régiment  jusqu'à  sa 
nomination  à  une  sous-licuienance  au 
régiment  de  Bcauce ,  eu  1710.  Parve- 
nu successivement  nu  grade  de  lieutc- 
nant-cuionel ,  il  fit  en  cette  qualité  \a 
c.'unp  gne  de  Bobcme ,  en  1741  ,  et  il 
eut  riionneur  de  commander  les  gre- 
nadiers de  r.iltaque  du  comte  de  Saxe 
pour  l'escalade  de  Prague.  Au  moment 
où  l'on  )>osait  la  première  échelle ,  il 
assembla  les  sergents  de  son  délai  he- 
mcot:  a  Mes  amis,  leur  dit-il ,  vous 


r>n:>  C 11  E 

1)  vKs  tous  IjimVcs  ,  m.'ûs  il  me  faut  ici 
»  un  hvuve  à  trois  poils  '  ce  furent  «^es 
»  txpiTssiiius%  l.c  voilà  »  ajuuta-t-il , 
en  s'dilif>.vitit  ad  iioiriinc  Pascal^ 
s<if;oiil  (les  î»rL'ii.'i(ll(iN  du  rouiriu'iit 
tr\I>.ne.  «  (^.'imnr.'ii',  inotilr/.  \v  prc- 
»  !:;irr,  jf  V'^us  Mii'.  r.ii  ;  fjnand  vous 
»  scnz  sur  lu  mur.  !•'  fu  liunnwirorric- 
^  r.i  vardit,  ih'icj.'mkUv.  ji.is;ii  lâchera 
»  son  ronp  de  fusil ,  et  vous  maiique- 
»  i.i;  \oiis  ùriVi'i  et  vi  Us  le  tuerez.  » 
'J't-nl  rodssil  «'(wnine  il  Tnv.jit  dit.  Clic- 
VirlnilM  le  [•reriiici  u.ms  la  ville. où 
il  rn.'iiiitjnt  nu  si  lion  ordi  c  qu'iiucune 
rn-iisou  n»-  lut  pillée.  f,o  roi  le  créa  bri- 
j;.«i'rr.  pir  hrt vet  du  i5  décembre 
innur  .>!nieV.  il  ronnnand.i  d.nis  la 
ville  s(.Mis  le  comte  (le  lî.ivière.  servit 
ONcc  li  plus  ;;r.'inde  dislin'^tion  pen- 
d  uil  If  vic-f  ,  ri ,  ni'«!':re  1»  disritc  de 
ti.sîjfi'  (  s|  .'(T  .  on  dut  .1  ^e>  snins,  et  ,i 
e(u\  ri.:  M.  de  Seeliclles,  inlendoildc 
TirnnM',  un  oïdic  cl  une  (.••ononû».'  si 
bu  II  cnteiulus  que  1rs  troupes  ne  m.'lii- 
quîrent  j.nn.iis  du  nc'ccsvure.  Lorsque 
I"  m.'udcli.d  d(  belle- 1  s  le  soit  il  de  Pr.i- 
^\\Q  iwvc.  r.irme'e,  l.i  nuit  du  i(i  ;ni  i  -j 
derembre  171'.'.  ,  enim"n.'int  avec  lui 
q'i.'irante  otages  ilcs  trois  étals,  il  y 
l.us<a  (Jievert  «ivec  dix-liuil  cents 
iioinmes,  les  malades  et  les  convales- 
cents. Avec  une  aussi  faible  j»arnison, 
(.lievfrt  v  tiiit  jusqu'au  '}A\  du  même 
1:1  is  ;  il  m'ii.H a  le  prince  fie  Lobko- 
v.iî/.  <<inifii.;ni|a!il  de  raim«'e  aulri- 
«  !iii  nue  ,  de  l.iiie  .sauti  r  une  p.n tiède 
Il  \ille,  (l  de  penr  sous  ses  df-com- 
l'ie>  .i\ec  sa  parnison  ,  si  on  ne  lui 
,ne«(iidait  pas  unecapifulalion  honora- 
bjf,  et  il  se.rlit  de  la  viil"  le  •>.  janvier 
I  7.1  T).  av«-e  sa  i;.irnison,  l-s  Inmneiu's 
<M'  la  piriie,  i|eu\  pièces  de  can«»n, 
i\  fut  conduit  à  F/^i.»,  au\d('pensdc 
i  1  reine  de  Ibuifirie.  Kin[)!(jve'  depuis 
♦  •I  J)auj)hine  et  àr.iînieV  d'Italie,  il 
.«i'i\it  av(e  la  plus  grande  distinction, 
i'il  cic«;  niJtcclal  de  camp  en  i  74  h  ^'^ 


CHE 

licutenantgrncral  en  174^-  On  loi 
dut,  Cil  175-,  l«  surrès  At  la  latiilW 
d'Hastciubeck.  Charge  de  TatUqQe  di 
bois  qui  couvrait  la  gaiicbe  dcFriiBe- 
mi ,  avec  les  brigaiies  de  Picardie. de 
Navarre  et  de  la  Marine,  il  prît  la 
main  du  marquis  de  Breliant ,  ool»- 
nel  de  Picardie,  l'un  des  plus  bravn 
hommes  des  troupes  du  roi ,  et  toi  dit: 
a  Mon  ami,  jurez-moi ,  foi  de  gnilil- 
»  homme,  de  périr  avec  tous  K-sbra- 
»  vcs  que  vous  commandez,  plutôt  que 
»  de  rccider.»  Les  ennemis,  se  TOTanl 
tournés  et  repous.sés  par  cette  altàfpe 
vi^oun'use ,  se  retirèrent  en  désordre, 
(îummandetir  de  l'ordre  de  SL-l^ooif , 
dès  1 754,  il  fiit  nomme  graud'croii 
en  17J8,  et  depuis  employé  dinib 
armées  jusqu'en  it-Ci.  Cbevert  ftit 
f;rand  et  bien  fait;  ses  ycvm  élainK 
\\U  et  pleins  de  feu  ;  i!  avait  beauroof 
d'esprit  naturel  ,  parlait  avec  ciîe 
f^raiîdc  facilité,  contait  bien  et  volon- 
litrs,  surtout  les  faits  de  guerre aov 
quels  il  avait  eu  part.  11  avait  avec  lei 
troupes  ce  ton  confiant,  ex^tltc.  H  m 
peu  «rnVoiVqui  )fl.iU  au  soldat,  anime 
son  courage,  et  lui  fait  braver  les  plus 
•grands  dangers.  Un  talent  rjre  p'Hir 
les  évolutions  militaires,  dans  imlPinps 
où  cette  partie  était  négligée ,  le  fil 
connaître  de  bonne  heure.  \j\\t  étiàt 
et  uncprati({ue  constantes  de  Part  dt  la 
guerre,  une  exécution  prompte,  «ne 
valeur  brillante,  des  actions  d  éclat,  lia 
firent,  à  juste  titre,  une  grande  rerc- 
talion.  I,<'s  uns  le  fiisaîent  fiU  d'aa 
bedeau  de  la  cathédrale  deVcrdito. 
d'autres  d'un  maître  «i'école;  ce  qi:'«ly 
a  de  certain,  c'est  qu'il  était  né  df  pi- 
rrnls  très  pauvres,  et  qu'il  d»  vint  w- 
plielin  presque  en  naissant.  Il  {\uU.<( 
avec  indifiérenec  de  sa  naijvinrc. 
dont  on  Taccusait  injustement  de  ^rfT 
vanité.  Pendant  qu'il  commandait  Ir 
camp  de  Kichemont ,  en  1755.  "M 
fermière  du   cantOKi  vint  le  vvir;  >l 


CHE 

iilît,  U  présenta  comme  sa  pa- 
il  la  renvoya  fort  contente  de 
noiinit  à  Paris ,  le  !i4  janvier 
âgé  de  soixante- quatorze  ans, 
enterre  à  St«-Ëu8taclie.  On  lui 
in  aonumeut ,  actuellement  dé- 
B  nvsée  des  Petits-Âugustins , 
;  médaillon  en  marbre  blanc  est 
■semblant.  Voici  son  ëpitaphe  y 
rfs  à  Diderot  : 


CHE 


365 


»  mnsfortune,  sans  appui, 
OqMim  dès  tenfimee , 
tm  ««  service  à  /'«^  de  1 1  ans  ; 
W^p  mmigré  l'envie ,  à  forée  de 

mérite , 
ptêgradefut  le  prix  d'une  action 

d'Mat. 
mi  titre  ée  maréchal  de  France 
mmnqué,  non  pas  à  sa  ffloire , 
(  ^exemple  de  ceux  aui  le  pren^ 

droni  pour  modèle. 

« 

ir  de  cet  article  tient  de  Cbevcrt 
■M  les  détails  de  l'escalade  de 
t  d  de  la  journée  d'Hastembeck. 

D.  L.  C. 
IVILLARD  (  AiiDRE  ),  religieux 
icwn ,  né  à  Rennes ,  fut  envoyé 
BBairo  en  AoMfrique ,  où  il  resta 
ing-temps  y  et  y  mourut  en 
VUES  un  voyage  qu'il  fit  en 
e,  fl  publia  l'ouvrage  suivant  : 
tfjtfîpis  de  S.  E.  de  Eichelieu 
Amérique ,  ce  qui  s'jr  est  passé 
tr  remarqiume  depuis  l'éta- 
muI  des  coUmies ,  et  un  ample 
dm  naiwrelj  de  la  religion  et 
wmr$  des  Indiens  insulaires  et 
rcnv-/*0rme,  Rennes ,  iGSq, 
CTcst  par  erreur  que  Lrnglet- 
BOJ  attribue  cet  ouvrage  à 
levillard  le  généalogiste.  On 
ve  des  documents  curieux  s>ir 
fincraenls  poliUques  et  sur  les 
%3  des  Antilles ,  depuis  Tannée 
,  époque  à  laquelle  la  Marti- 
,  là  Goadeloupe  et  plusieurs 
Iles  n'étaient  habitées  que 
laiiTageSy  qui  causèrent  sou- 


vent de  grands  embarras  aux  nou' 
veaux  colons  et  aux  missionnaires. 
Ceux-ci  souffrirent  beaucoup  du  cli« 
mat,  un  grand  nombre  moururent , 
quoique  le  général  de  l'ordre  leur  eût 
envoyé  la  permission  de  ne  pas  tenir , 
pour  la  nourriture  et  pour  la  manière 
de  vivre ,  à  la  rigueur  des  statats  de 
leur  règle.  L'auteur  raconte  que  les 
religieux  de  St-Dominiquc  ont,  dans 
le  temps  dont  il  écrit  l'IiLstoire ,  con- 
verti à  la  foi  un  nombre  prodigieux 
d'Indiens ,  et  plus  de  trob  mille  héré- 
tiques arrivés  de  France.  Il  ne  parie 
point  de  ce  qui  concerne  la  géographie, 
et  ne  consacre  que  quelques  pages 
aux  moeurs  des  sauvages.  Son  style 
est  emphatique,  et  son  érudition  sou- 
vent prodiguée  sans  sujet.    E-— s. 

CHEVILLARD  (  Jean  ),  généalo- 
giste, né  dans  le  I7^  siècle,  publia 
le  Grand  Armoriai  ^  ou  Caries  de 
blason  y  de  chronologie  et  ^his- 
toire y  Paris,  sans  date,  in -fol.  Il 
laissa  manuscrit  un  Recueil  de  bla- 
sons et  armoiries  des  prévôts  de 
marchands  ,  échevins ,  procureurs 
du  roi,  greffiers  y  receveurs  y  con- 
seillers et  quartmiers  de  la  ville 
de  Paris  y  mis  en  ordre  chronolo- 
gique y  depuis  1166  jusqu'en  i7^9« 
avec  une  table  alphabétique  et  bla- 
sons coloriés^  in -4"-  (vq;^.  le  Cata- 
logue  de  Gaignat^  N°.  5545). — 
Chevillibd  (Jacques),  fils  du  précé- 
dent, prenait  les  titres  de  généalo- 
gi!>tc  et  d'historiographe  de  France. 
Le  premier  pouvait  lui  convenir,  mais 
il  n  avait  nul  droit  au  second.  Il  com- 
posa un  grand  nombre  de  généalo- 
Sics,  qu'on  a  réunies  pour  en  faire 
es  nobiliaires  deproviures.  Sesprin- 
cipux  ouvrages  sont  :  \,Diclioniiaire 
héraldique  ,  gravé ,  Paris  ,  1 7'i5 , 
in-i'i  :  ce  volume  ne  contient  presque 
que  des  blasons;  II.  la  Fronde  charé- 
tienne ,  00  VÈtat  des  archevêchés  et 


564  CHE  CHE 

évéchés  de  France,  Paris,  i(>9^i  Normaruii«,  contenantM 

iii-4°.  :  c'est  une  C4ite  qui  ivsil  paru  des  notiti ,  qualités,  tl4 

drux  foi)  en  grand  format ,  tt  qui  «.it  iom  d*s  fiunUlfi  nodtt 

ré<luiieMi  livrr  itoiirUrommorliiériu  pruvince,  (;r>nd  io^M.,  ( 

Icnciir»;  111.  Cartes  géugrnphiques ,  IcVt;  m»U  rrehrtrhé,  |uu 

talilfs  rkroTtolofà^ues  .  et  labiés  gé-  le  wiil  rmiril  qo'on  ail  r 

néaltigique$  ,    avec    des   avertisse-  ■^lln«iiIrcf»tvitL*»ti( 

menls  pour  apprendre  la  gf-ogra-  cbiuioiur  m^nivitin  ilr  \'i 

plue  et  l'histoire  de  France ,  P.iris ,  Mata ,  et  enniitt-  cura  de  â 

iGttH.  in-f- A- :  IV- Idée  générale  de  d»n»  le  17'.  Ûtvie  .  Ct 

VÙsUâre  de  France,  contenue  en  1.  1rs  Portraits  parlant', 

maire  instruciians ,    Paria,    i6()<j,  bleaux  animés ,  iti4t>,>I 

iii-ia  :  r'tut  l'csnlicKioii  des  lablts  un  recueil  de  pin^p»  pap 

preccdc-nips  ;  V.  les  Ducs  et  pairs ,  on  trouve  les  aDagriimmi 

les  grands  obiers  de  lacutu-anne,  chauuinesdVrlcans.CBJ 

tes  grands  aumôniers ,  les  grands-  n«  valent  çucre  micus  ^ 

maUres  de  U  maison  du  roi  ;  le  Tripault.  11.  VEnirre  pi 

parlement,  ta  cour  des  aides,  les  magnifiaueJ'jtIfAonst d 

prévôts  des  marchands  et  échevins  son  église,  décrite  en  f 

de  la  ville  de  Paris,  les  gouver-  gués,  française ,  italien 

neun-capitaines  ,  et  lieutenaïUs-gé-  gnole et latine,Oriàiiii,  16 

néraux  de  la  même  ville,  en  a 5  III.  Épîti^he  de  révém 

fnii1leB(^av^es,in-fol.,qiii  fiircDtpu-  Dieu  M.  Michel  l^-fè^rt 

Uieps  si'jiarpmrnt  ci  par  parties;  VI.  de  la  société  de  Sortr^it 

lei  Chevaliers  du  S,  Esprit,  depuis  nonv  tJwù  té^Hte  fOii 

le  commencement  de  l'ardre  justpi'à  lëans,  1659,  la-^'.ztM 

pmeni,  «i4feuiIlecgraTto,iD'rol.;  o'ot  rien  uoiBt  m'on  pai 

Wl.l' .armoriai  de  Bourgogne  tt  de  riqne  de  phia  de  doua* 
Bresse,  Paris,  1736,  8  feuilles  ïn- 

bl.;  VIII.  le  Blason  des  gentOshom-         CHEVILLIER  (  Anu 

mes  de  Bourgogne,  1736,  8  demi-  FontoÎMeB  i656,depaa 

fenitles,  in-4".  ;  IX.  le  Tobteau  tis  là,  ftrt  dnd  ^  m  mi 

thonneur,  ou  .abrégé  de  la  science  et  peax  cedâoMlîqM,  ^ 

dublason, ca  placard.  J.Clievillard  setpreinitrei  Aadcc,  Tcn 

laissa  en  manuscrit  ]ei  Histoires  gé-  mpnndKKiâKréi.nA 

néalogiifues  des  miùsons  de  Lor-  MndU  M  ibèM  dé  iÎKKt 

raine,  de  Crauy  et  de  Beauvau,  teliediidiKlkMqMPaUiéd 

avec  les  blasons  et  tptarliers.  T.'bis-  qui  était  ié  U  mCae  lien 

toire  de  la  maison  de  Beauvau  for-  céda  le  preaûer  Uni,  ct 

me  trois  vol.  in-fbl.,  dont  deux  pour  bire  les  trais.  Beça  dodn 

les  descendances  ;  les  antres  compo-  bonne,  il  devint  k  bibSn 

sent  chacune  un  vo).  in-fol.  —  CÙ-  celte  maison,  et  ptsai  le  1 

villjrd( Louis}, généalogiste,  mort  vie  dans  l'eurcàce  de  Ni 

en  fjit,  igè  de  soixanieome  ans,  h  lai  Wea  doit  h  oonst 

et,  suivant  un  grand  nombre  de  bi-  i^wniiftniijbniiigwr><dw« 

bliographes ,  le  même  que  le  préerf-  Toît  a^oord'U  i  U  Bibli 

dent ,  est  auteur  d'un  /fMUart  d»  péiilk,Gi  im  1«Ihh  w 


Cwibcti€«i644>Ce 
pidKHik  cMÎloç«e 
ip|RiBcr  ^«OD  troiiic 
■idlrwit  derjidie- 

itchgfcbé  oct  curieux, 
oté  OM  TrmUédu  vœu 
fmr  CEUX  fui  as^'- 
r«f  êmorés^  'x  toI.  in- 
Cf  attcs  onrnces  de- 
cnts*  W^— 5« 

D(U»tAiir),iiéàUii' 
1  i6i3,s'ap|iliqiiaavcc 
e,  et  arec  Uut  de  sac- 
I  nu  m^  pariai  Ict  ift- 


Ea  iGSS,  i  se 

le  rai  de  Dneaark  Farak  ««fMê  k  ae 

yàs^mk  le  rdraore  presque  aaasilte 
diBS  le  pays  deHjBone^OM  les  boMét 
de  râecstonr  parwent  le  fixer  «a  iaa» 
unt;aais  noaune'  oaasctlkr  de  Tdac- 
tear  palaliB,il  râtii  HeîdeBieff|;«aà 
il  vit  la  priace»eGhariatle  Élisabclk, 
dont  les  opiaioas  leliçiettses  ëUieat 
dunKelaates.CheTreau  rioslniisk  em 
secret  dans  la  relipon  catholiqae^  liai 
persuada  de  Tembrasser,  et  contre- 
ima  par-U  k  son  ouriaee  avec  M«in- 
sieur,  frère  de  Louis  Xl  V.  Il  accom* 
pagna  cette  princesse  ju^quà  Metif 
iorsqirdle  se  rendit  en  Frauœ^  puis  re- 
Tint  à  Heidelbf  rg  reprendre  sr »  fonc- 
tions; mais  Tardetir  det  voyaaes  lui 
fit  ouyier  tous  les  avantagei  dont  il 
{ouïssait  aupris  da  raiectear.fia  i^>i^ 


r 


m\  c  II E 

il  ctrtit  à  Paris,  pi-ëcepteur  du  duc  du 
Maine.  Plusieurs  années  avant  sa  mort, 
cet  homme  si  inquiet ,  sentant  ses  for- 
ces diminuer,  revint  enfin  à  fjoudun, 
où  il  passa  le  reste  de  ses  jours  dans  la 
retraite  ri  Texerdcc  de  tous  le»  devoirs 
cie  chrétien.  Il  y  mourut  le  i5  février 
I  -o  I ,  d.ins  sfl  88''.  année.  Chevreau 
aim.iit  1.1  société,  et  y  réussissait  par  sou 
esprit  et  la  variété  de  ses  conuaissan- 
ces.  Sa  réputation ,  très  grande  de  son 
temps,  s*est  affaiblie  au  i)oint  qu'on 
ne  lit  plus  ses  ouvrages ,  dont  quel- 
ques-uns cependant  ne  méritent  pas 
cet  oubli.  Il  était  versé  dans  toutes  les 
laii'^nes,  et  avait  formé  une  bibliothè- 
que préf  ieuse.  C'est  à  ses  livres  et  à  la 
culture  (les  fleurs  qu'il  donna  tous  les 
instants  que  lui  laissait  sa  vie  errante. 
Ou  a  (le  lui  :  I.  Considérations  for- 
tuites,  et  De  la  tram^uiUité  d'es- 
prit ,  deux  ouvrages  traduits  de  Tan- 
plais  de  Hall,  et  imprimés  ensemble, 
Paris .  i()()0,  in-i .».  ;  le  premier  a  été 
traduit  depuis  par  .l.ic«juemot,  sous  le 
titie  fie  Méditations  occasionnelles  ; 
1 1 .  V Ecole  du  sas'e ,  ou  le  Caractère 
des  vertus  et  des  vices ,  i\iris,  i  fi(>4 , 
in- 1  Ji,  traduite  en  partie,  et  en  partie 
imitée  du  même  auteJir;  III.  Lettres, 
Paris,  i(>4'>.  ,  in-H.  ;  IV.  Scander- 
hcv^,  \iy\\,  -î  vol.  in-8  .;  V.  lier- 
mioiiènr ,  Paris.  i()48,  '2  parties 
iu-S^. ,  rorn.ni  ;  V I.  le  Tableau  de  la 
fortune^  Paris,  lïi'ii  ,  in-4".  et  in- 
1  Ji ,  eouipilation  liiNltirique  qui  oi>m- 
ineii<;  1 1<(  réputation  dr  Tautcur  ciunme 
érudit;  Vll.dfs  Poésies,  i(iVî,  in-S'.; 
\\\\J/isU>ireduinnfidc.  Paris,  i()8(), 
•j.  vol.  iii-i  '.  ;la  Hâ\c,  i<)S7,  \  vol. 
iii-iJt  ;  Paris,  itiSi),  f)  vol.  iri-i7.  ;  la 
Haye,  i(i()8, :~»  vol.in-i  '».  (ortie édition, 
publiée  j»ar  jacqnes  Iji-niard  ,  t-sl  la 
meilleure  ^  ;  Amslcidam,  i  -j  i  -j,  8  vol. 
iii-i'.i.Le  frontispice  annonce  des  ad- 
ditions de  r.ibbé  de  Vertot,  mais  c'est 
une  ruse  du  libraire  pour  assurer  le 


CHE 

débit  de  Fëdition.  f^s  addi 

§éue'raLinauTaiieS|  sont  de 
e  Ghastenel.  On  a  accuse 
d'aToir  copié  ee  lirre  de  cdn 
tien  Mathias, intitule:  Thea 
versitm  ;  mais  ce  hïi  n'a  pa: 
vë,  et  rien  n'engageait  à  un 
relies  recberches  pour  Pcclai 
avons  trop  et  de  trop  bon 
d^histoire  universelle  pour  q 
ne  soit  tenté  de  revenir  à  cH 
OEuinvs  mêlées ,  la  Haye , 
volume  très  souvent  divise 
tomes  in- 1  a ,  dont  la  papn; 
Il  y  a  des  choses  curieuses 
recueil  pe«  commun.  On  trc 
nairemenl,  k  la  suite  du  sero 
les  Poésies  de  M.  C9ury\ 
Haye ,  1 7 16,  in- 1  !i.  Elles  501 
quables  par  le  naturel  et  L 
Vllï.  Chevrœana ,  Paris 
1700,  a  vol.  in-i*i  ;  Ams 
1700,  2  vol.,  même  f»m 
blié  par  l'auteur  lui-même 
des  tnei<  leurs  ouvrages  de  o 
on  trouve  des  remarques  sur 
yrœana  dans  le  Dttcatiana .  i 
p.  4o5.  On  a  encore  de  lui  des 
ques  sur  les  poésies  de  Ma 
Siumur,  if)(io,  in-4"-,  pleine* 
tion,  et  imprimées  dans  quelqi 
des  éditions  de  ce  poète  [fW. 
BE  ) ,  et  plusieurs  pièces  de  i 
\\4manty  ou  VA%^ocat  dupé.  < 
vw  cinq  actes  et  en  vers,  Paris 
iii-4''*;  1^  Lucrèce  romaine .  t 
moine  année;  la  Suite  et  le  n 
du  Cid  ,  tragi-comédie ,  1  to8 
Gesippe  et  Tite,  ou  les  DeuJ 
tragi-comédie,  i658,  in-4  •* 
/a;t ,  tra|!édie,  même  année; 
cent  exilé  ,  tragi-comédie  , 
1G40,  in-4^<9  sous  le  nom  ( 
\fais  ;  les  FéritaHes  Frères  1 
ti  agi-comédie,  1G41.  La  vi»* 
vreau ,  par  Andllon ,  se  trou 
les  Mémoires  concernant  Us 


HB 

flusieurs  modernes , 
^y  in-ia.    W — s. 
>f9T  (  l'abbé  Jean- 
é  en  Lorraine,  était 
Parti  de  la  Grjipde- 

0,  ilemploYa  treize 
îsita  toute  l'Europe 
ique  et  de  l'Asie.  Il 
Charles  V ,  duc  de 
près  h  mort  de  ce 
B  Paris,  où  il  mourut 
ie  lui  :  I.  Uistoirû 
9  Kembkij  géor^ 
les  y  1697,  iD-i2, 
omdeM°*%  D.;  II. 
ique  du  duc  de  Lot- 

1696,  in-8\;  III. 
la  Pologne  9  Golo- 
1  ;  IV.  le.  Connais- 
;  V.  la  France  rui- 
;  commentf  VI.  le 
iUùrci  relativement 
IhevremoDt  a  laissé 
lisent  assez  curieux , 
e  des  voyageurs  et 
Test  une  espèce  de 
trouve  beaucoup  de 
Doeurs  des  juib  et 
On  a  encore  trouvé 
s  ÏÀrt  de  régner 
t  le  Ministre  d'état 
hevremont  avait  des 
!t  SOQ  style  n'était 
ropre  à  les  fiadre  va- 
D.  L. 

l  (  MlBIE  DE  RoUAIf , 

qniten  i6oo,d'ller- 
uc  de  Montbazon ,  et 
le  Lenoncourt  Elle 

1,  Qiarles  d'Albert, 
>onétable  de  France , 
63 1  un  second  ma- 
!  de  Lorraine ,  duc  de 

célèbre  par  sou  es- 
cauté,  son  caractère 
>va  surtout  dans  les 
inàtf  et  la  fit  exiler 


CHE 


367 


|)lusieurs  Ibis;  il  lui  attira  successive- 
ment la  haine  de  Louis  XII  i  et  des 
cardinaux  Richelieu  et  Mazarin.  Le 
roi,  lorsqu'il  rappela  les  exilés,  étant 
au  lit  de  la  mort,  ne  lui  fit  pas  grâce 
comme  aux  autres;  il  la  désigna  mê- 
me ,  dans  sa  Déclaration  de  la  ré» 
gencây  comme  une  personne  dange- 
reuse À  laquelle  on  ne  devait  jamais 
permettre  le  retour.  Au  surplus,  ses 
intrigues  et  ses  malheurs  tinrent  uni- 
quement à  la  faiblesse  de  son  carac* 
tère.  M"*',  de  Cbevreuse  eut  un  grand 
nombre  d'amants;  elle  aima  avec  em- 
portement, bravant  tons  les  périls 
pour  ce  qu'elle  aimait,  mais  cédant 
avec  facilité  à  la  plus  lé{];ère  distrac- 
tion; elle  avouait  elle-même  «  que, 
»  par  on  caprice  assez  bizarre,  die 
»  n'avait  jamais  aimé  le  mieux  ce 
»  qu'elle  avait  estimé  le  plus.»^-  «Je 
»  n'ai  jamais  vu  qu'elle,  dit  le  cardinal 
»  de  Retz,  en  qui  la  vivacité  suppléât 
»  au  jugement.  Elle  avait  des  saillies 
•  si  brillantes,  qu'elles  paraissaient 
»  comme  des  éclairs,  et  si  sages, 
»  qu'elles  n'auraient  pas  été  désavouées 
»  par  les  esprits  les  plus  judicieux.  » 
Intimement  liée  avec  la  reine  Anne 
d'AutricLe,  M*"',  de  Chevreuse  dut 
nécessairement  haïr  le  cardinal  de  Ri- 
chelieu. Cette  haine ,  dont  le  cardi- 
nal fut  instruit ,  ainsi  que  des  sobri- 
quets outrageants  que  lui  donnait  la 
duchesse  en  particulier,  le  déterini- 
ncrent  à  la  faire  exiler.  Aecusée  d'a- 
voir cabale  contre  lui ,  près  d*étre 
arrêtée ,  poursuivie  par  les  gardes 
du  cardinal ,  elle  n'échappa  qu'avec 

Seine,  et  passa  en  Angleterre.  Cest 
ans  cette  fuite  précipitée,  qu'elle  tra- 
versa, dit-on,  la  Somme  à  la  nage 
pour  gagner  Calais.  On  prétend  ce- 
pendant que  le  cardinal  n'avait  pas 
été  insensible  aux  charmes  de  la  du- 
chesse. M"',  de  Chevreuse,  qui  por- 
tait partout  le  feu  de  la  guerre  contre 


ses  CBE 

Il  France,  et  faisait  iiAÎnp  l'Autour 
dans  {e  cœur  d<-  tous  Ica  pniicM  [>ti» 
de  i|ui  eVe  alinit  eWrclicr  tu  -inylr, 
mini  à  Li  cmir  a|irïs  U  tnilrt  du  car- 
ctinal  de  Kii^bclieu  ,«I  y  n^vint  av»  Ir 
ntme  nfth  qui  l'on  avait  si  soment 
iûl  duigucr.  A  ptine  j  fui-elic  qiiVlle 
y  jeta  Ae  uouvcllu  siieipuccs  Hr  trou- 
Ue  ei  dBc<it.fuiiou.li:i[i!cDirad>ir)»  lu 
^ue  furaiée  cuutre  le  eaidîiial  Mou- 
rin,  av(v  livjuïl  elle  en  avait  préc^- 
demmMit  fait  une  pour  f.iirr  p«rir  les 
pitiicF.',  et  s'unit,  pour  le  {urdre, 
arec  le  cuadjoleur,  le  >!iic  de  Bran- 
ibrt  et  U  duchcsKe  de  lUuiitbuon.  Le 
Biïrisge  pn^etë  de  H"' .  di' Chcvrrnsc 
avec  le  prince  de  Coi'ti ,  qui ,  erpiMi- 
daut ,  n'eut  jamais  lien ,  f<it  U  tpranlie 
de  cette  iiouTelle  eu n fédération ,  im 
n'eut  aucun  rûu1l;it  tâilirm  |>uur  If 
cardinal.  IVI'"^  de  Clievreu.>c  moiinit 
CD  i&j9,àM)iuiite-dis-iirafans.  Far 
ion  secund  mariuge,  le  duché  de  (3ie- 
vieuie  devint  l'apana^ie  de  *e*  en- 
fanU  du  premier  lil;  car  elle  n'eut  de 
ce  mariage  que  trois  fillei;  le»  deux 
ainees  prirent  le  voile,  et  la  Iroiiitme 
ne  ftit  pas  mariée.  Il — t. 

CHti;VKlEil(FRAnçoi9-AttToiini], 
ne  à  NaDciaucnmnitDcemeDidu  t8'. 
siècle,  d'une  Ëimille  .disiinguée  dans 
la  robe,  montra  de  bonne  heure  dci 
dispositions  heureuses.  U  Mrrtt,  en 
qualité  de  volontaire,  dans  le  r^i- 
mentde  Xournaisis;  mais  bientôt,  dé- 
goûté du  métier  des  armct,  il  vint  i 
Paris ,  Irai  riilU  pour  le  tliéâlre ,  et  m 
livra  sans  réserve  à  son  penchant  pour 
la  saii>e.Apri»avoiriDuiidé  la  capita- 
le (le  brocliures  \Aiis  ou  moim  p-ave- 
Icuses ,  mais  souvent  |)iqiiaiites ,  et  f''y 
élref.iil  nombre  d'ennemis,  il  se  reti- 
ra tn  Allema^^ne ,  puis  à  la  Haye.Pour- 
siiivi  de  nouveau  dans  cette  ville,  il 
('enfuit  à  Roicrdam ,  oii,  sans  doute,  il 
n'cAtpas  été  plus  tranquille,  s'il  nefât 
mortd'uueiudigestioulesiuill.  1^61, 


CHE 

le  même  jour  que  «an  ami  Tal 
te,  ù  f:l<:Urw>enieut  connu  pur 
phcquclMltt  VulUirv.Oirir 
a)ur«<jiianintc-dnixjin».Sr«clK 
(mfiBTMvm  taire,  cvasisLûen! 
ducats ,  une  Bionlrc  et  t|iielii« 
di-R.  ai  arec  infiiiimeut  dît> 
detoslail  Ira  sots,  décfairÀl  in 
blement  1rs  écrivain»  médiam 
nitii  avec  une  dangereuxe  bâ 
me  de  1^  Mtire  ;  mais  il  ne  1 
ni  les  to(Fur«,  ni  tes  rotiTnuj 
ion  peui'Iimt  ■  médire  lui  fit 
RUer  souvent  de  «r«  nneodotre 
dâ'.t .  dont  U  piiblic-itiou  peut  1 
le  rppos  des  ûi»i«es,On  a  de  ri 
I.  le  Cidpartfur,  hhloire  m 
c)ili<|iu-,  uns  flate,  tn-19; 
manach  det  pBwr  d'aprit,  ) 
homme  qui  n  est  pas  un  tôt, 
il]'  iji  ;  Il  I.  .-tmiiinacnts  da 

Il  ;  I V.  luBûfaMbr  «b  Mid^ 
in-ix;  Vi  ria^mfmmtÊmm  F. 
bart,  ex-onueim .  g  bwim  tmti 


s  en  1774»  *»yMié» tim. 
sfOKiiÉntàHi 


S«Li 


pour  donn 

paiucnr  «IBWMUt,  «D  t  ■  b 

soi  sur  Ut  ■iihM^iii  i,M. 
Ivtme.itn  pttcetqniaeMri 
de  Oievrier;  VL  X«cMld^« 
mef,in^5,ii»iS|VlL  jilf,i 
in-ij;Vm.ror4M*M 


loin  japoHmiu,  ijii,tu-V 
Cela  est  ùnmliet,  feùito. 
(,V„„.-,,-iV.,  .„.,,;  M.  f.^ 
tniiijur  fur  la  innnière  de  tuf 
Wmii«.i-5-i.ln-i.:X!l.* 
ros  po-ir  servir  n  rhhlatrr  de* 
mts  UUtsbtt  de  Lomùte,  m-i 
Mfioatim  deUâiMiothigut  J 


CHE 

Calmel,  1754,  ti  vol.  in- 
gc  satirique  comme  les  au- 
ictions  de  Tauteur ,  et  d  atl- 
important ,  Chevrirr  D*y  re- 
un  très  petit  nombre  d'cr- 
bénédictin  ;  XllI.  la  IVou- 
our ,  comédie  en  un  acte  et 
)resde,  1759,  in-i2;XIV. 
ie  la  canwagne  de  1 757  , 

parties;  XV.  Histoire  gé" 
f  Lorraine  et  de  Bar,  in- 

Réponse  du  roi  de  Prusse 
\r0,  1758,  in.4».;  XVII. 
'■  du  prince  rojral  de  Prusse 
laréchal  de  Schwerin ,  in- 
[T.  Dialogue  entre  le  prince 
wrg  et  le  baron  de  Hom , 
KIX.  Réponse  aux  lettres 
'e  d'Isembourg  ;  XX.  le 
tppui  de  toutes  les  cours  de 
9  ï  759»  in- 1  a ,  5  vol.  ;  XXI. 
ntpolitifjue  du  maréchal  de 
tf,  1762,  in-ia,  en  société 
bert  de  Gotivest,  1 761 ,  in- 
lit  en  anglais ,  1 76'i ,  in- 1 1  ; 
ie  politique  et  militaire  du 
l  de  Beile-Isle ,  1 7(32 ,  in- 
ILle  CodicileetV  Esprit,  ou 
îaires  sur  les  maximes  po- 
b  maréchal  de  Belle-Isle , 
n-ia;  XXIV.  Histoire  de 
Corse,  1749,  in-ia;  XXV. 
de  la  vie  de  Maubert ,  soi- 
levalierde  Gouvest,  1761 , 
XVI.  Anecdotes  critiques , 
(  Bruxelles },  sans  date,  in- 
VII.  Paris,  histoire  véridi- 
s  la  clef^  la  Haye ,  1 767  , 
KVllI.  Histoire  secrète  de 

personnages  illustres  de  la 
de  Lorraine,  17849  in-ia, 
ICXlX.  Cargula,  parodie  de 

'749»  i"-iîi.  Chcvrier  a 
a  tnéâtre  Italien,  la  Revue 
dires ,  le  Retour  du  Goût, 
fog^j  V Epouse  suivante  , 
ifomitmwt ,  la  Pctii0  Mai- 


CHE  369 

son,  et  le  Réveil  de  Thalle,  qui  se 
trouve  parmi  les  pièces  de  Voisenon. 
XXX.  Quelques  autres  ouvrages  que 
l'on  trouvera  cités  dans  le  Diction^ 
naire  des  Anonymes  fie  M.  iiarbier, 
et  dans  la  France  littéraire  y  dont 
nous  avons  réparé  \(ts  omissions. 

D.L. 
CHEYNE   (George),   roédecia 
écossais ,  né  en  1 67 1 ,  fit  s^s  premières 
éludes  médicales  à  Edimbourg ,  sous 
le  docteur  Pitcairne.  Ayant  pris  I0 
degré  de  docteur,  il  vint  à  l'âge  de 
trente  ans  s'établir  à  Londres ,  où  il 
publia  sans  nom  d'auteur  une  iVoii-^ 
veUe  théorie  des  fièvres  aiguës  et 
des  fièvres  lentes ,  qui  eut  plusieurs 
éditions ,  dont  la  4'*  est  de  1 7:14  9 
ce  traité  fut  suivi  bientôt  après  de  la 
publication  d'une  production  d'un  au- 
tre genre ,  intitulée  :  Fluxionum  me^ 
thodus  inversa  ,   sive  quantitatum 
/luentium    leges    generaliores.   Ce 
livre  ,   relatif  au   calcul  différentiel , 
fut  vivement  critiqué  par  Moivre  et 
par  Jean  Bcrnoulli  ;  néanmoins  ,  les 
connaissances  qu'il  supposait   firent 
recevoir  Cheync,  en  1705,  à  la  so- 
ciété royale  de  l/oudres.  Il  fit  pa- 
raître cette  même  année,  en  1  vo). 
in-8'*.,  ses  Principes  phUosopMques 
de  la  religion  naturelle,  où  il  montre 
à  11  fois  beaucoup  de  savoir  et  de 
piété ^  mais  cet  auteur ,  qui  prêchait  si 
bien  la  morale ,  était  alors  entraîné 
dans  des  dissipations  de  tout  genre  ^ 
dans  des  dcluincbes  de  table  et  de 
cabaret ,    qui  eurent   une  influence 
funeste  sur  sa  santé  ;  il  devint  d'un 
embonpoint  excessif,  duquel  résultait 
une  exti-éme  faiblesse  de  tcte  et  de 
corps.  Hors  d'baleine  au  moindre  mou- 
vement, et  ne  pouvant  pas  monter 
de  suite  deux  marches  d'uu  escalier  , 
son  état  empiraif  de  jour  en  jour, 
lorsqu'il  prit  la  résolution  de  changer 
de  vie.  il  fit  usage  des  eaux  de  BaUi , 


Z^a  CHB 

et  s'rti  Ironva  si  Mfii  qu'il  Ici  conlimn 
pnid^iiil  plusieurs  auiip'rt,  utrçaiil 
M  prufcsiian  en  été  à  Bath ,  ti  h 
Londres  en  bivrr.  Il  itoiiAigiia  le  ré- 
sultai de  wn  cxpéricncr  à  cet  égard , 
dans  nu  Eisai  iur  la  vèrilahle  na- 
ture de  la  gonae  et  la  maitièrv  de 
la  traiter ,  suivi  d'un  petit  traité  sur 
la  nature  et  les  qualités  des  eaux  de 
Batk.  Dans  wl  otivr^ge .  qui  it\aiila  â 
I  BA  réputation  ri  qui  Tut  pluneurs  fois 

réimprimé,  il  iillribue  la  f;o>iltt'  aux 
obsirucliDiis  des  petits  vaisseaux ,  pio- 
duLies  par  l'anus  di-s  srJ<  tart^rcus  et 
ûriuaires ,  cl  ranlp  beaucoup ,  cooime 
remède,  l'inaçe  des  deUyantsrt  des 
fipcrilils.  \j  Essai  sur  la  santé'  et  la 
longévité  eut  encore  plus  de  succès  ; 
il  eu  donna  plusieurs  éditions  en  m- 
gbis,  la  qualriènie  en  ijaS.in-S"., 
et  une  m  latin ,  arec  des  additions 
«insîdéi'ablrs.  On  l*a  aus^i  traduit  du 
latin  en  français,  Pails,  1755,  in- 
la.  11  y  reconinande  en  ge'ne'ral  un 
Tegimc  très  sévère;  mais  en  cela  ses 
préceiiles  étaient  en  conlradiclion  avec 
ta.  manière  de  vivre.  A  peine  sa  san- 
té était-elle  rétabbe,  qu'il  avait  re- 
pris en  partie  ses  prtuiicres  babi- 
ludes  d'imentpcrancc  ^tii  ramenè- 
rejH  avec  plus  de  violence  ses  prif- 
c^entcs  incommodités.  H  eut  recours 
alors  à  l'usagcdu  lait  et  des  substances 
végétales,  et  parvint  encore  à  rrcou- 
rrer  la  santé'.  Il  publia  en  i^jS  le 

Ïlus  célèbre  de  ses  ouvrages,  du  moins 
DUS  son  pays  ;  il  est  intimié  :  la 
Maladie  anglaise  ,  ou  Traité  des 
maladies  nerveuses  de  tout  £enre, 
comme  le  spleen,  les  vapeurs  ,  la 
mélancolie ,  les  ajfcctions  hypocon- 
driaques et  IvTiteriifues ,  elc.  Chevne 
éUiit  de  l'école  de  ces  médecins  qu'on 
■appelait  mécaniciens,  et  c'est  surtout 
dans  ce  dernier  ouvra{;c  qu'il  se  laissie 
égarer  par  une  ibéorie  absolument 
tiypoihtflique  :  il  prétend  que  les  deux 


■M 


CHE 

piiudpes  des  mftiadie*  »  _ 
toujour!>  l'épaUsitMiurnl  et  U  mo»- 
siié,  ou  l'acriiuotnV  art  fiaèdnd  b 
tel9r]ittnrnt  des  >olidr^Ou<-tliAm 
erront^e  se  trouve  «iirfoiit  owti;^ 
dans  son  opusmltr  ïie  JH>nt  iiMfd 
ejusqae  laxtrmorbii.  IahmIr*.  1713. 
in  U".  Il  mourut  ^  Bath  m  t  -^i .  Je 
de  soiianlr-Joiue  «ni.  On  a  aiuà  » 
lui  un  Bitai  sur  le  régine,  m«  ii 
cinq  discours  sur  det  sujfUdt  n- 
decitu,  de  morale  et  de  /ftlTi  njifc'i. 
i7<{o;  cl  Nêthnde  luUiirrlU  f^ 
guérir  Us  maladies  da  eorp  rt  k 
désordres  de  fcsfrit  i/ui  en  ijlâ» 
dent ,  ouvraf;e  qkit  j  été  imbU  ■ 
frniiÇMs  par  M.  de  l^rhaf^.  hâ, 
17J9,  a  vol.  in- 13.  Toi»  miam- 
gcs  suoi  écrite  avec  cLirlé ,  d'en  1»^ 
animé ,  et  avec  un  tiin  de  «mo* 
cl  d'amour  de  riiintunilc  qiii  pr- 
vient  en  iàveur  de  l'auteur.  1^  viiit 
métaphysique  en  est  la  [Jm  th- 
tueuse;  mais  quelque  métitt  ^Ht 
ait,  à  certaius  ^ard),  dans  ni  M* 
vrages ,  les  progrès  que  la  *Qt»t  1 
faiis  depuis,  les  ont  rvndus  pm  «ds 
dans  la  pratique.  X—^ 

OlEÎNEt.L  tFaAivrciis\  ll>ëulqff 
presbytérien ,  n^  à  Oxford  rv  tCcS. 
exerçait  les  fondions  orrléHnéqiB 
dans  s»  ville  natale,  t(irsqa'Mi|>rT«ia 
éclat  delà  guerre  civile,  ra  i(Jii«.  1 
se  rangea  du  cûié  d  it  |>aHcm(«l.  Il  b, 
«n  1643,  membre  de  txaeuUèti» 
théologiens,  cl,  eu  i6f6,  tmiù 
rommtssaircs  envoyés  pour  nwwA 
l'université  d'Oxfoid.  Il  b[  m^, 
deux  ans  aptes,  prolè«s«ur  tt  prâi- 
dent  d'un  descoticm  de  r«<t«  unt» 
site;  mais ,  quniqii  il  eût  du  urnit  tt 
des  Ulents,  il  n'avait  pftt.à  ee^^jM- 
rail ,  ceux  quVxif  r-viiiii  de  irmUma 
emplois,  et  il  fut  obltf^r'delnra  . 
On  fen  dédomma);»  par  le  nAt  U- 
iirtire  de  Petworih , durs  b  oatr  A' 
&u5>cx  f  dont  il  ionti  fùqA  fa  i*-j 


f 


cnE 

m.  11  a  publie  un  assez  grand 
ede  serinons  et  autres  ouvrages, 
lant ,  il  serait  assez  peu  connu 
Thui  sans  les  rapports  singuliers 
ut  avec  le  fameux  théologien 
G;worth.  En  i645,  on  vit  pa- 
imprimé  par  un  ordre  su|xf* 
an  uvre  de  Chc}'nell ,  intitulé  t 
HTy  ies  progrès  et  le  danger 
tiênimnisme  ,  où  l'archevêque 
Haies  d'Ëton,  Chillingvirorth  et 
s  théologiens  distingués  étaient 
les  eomme  chefs  d'une  ligue 
la  doctrine  prolest;intc.  L'année 
le  y  GlûUingworth  étant  mort,  il 
Clément  par  autorisation  un 
Nivrage  de  Cheynell ,  sous  ce 
Okiilingworihi  novissima  y  on 
tladie^  l'hérésie,  la  mort  et 
remeni  de  Guillaume  Chil- 
Mtk  C'est  un  exemple  tout  à  la 
isiUe  et  déplor.ibic  de  ce  que 
mùnter  le  fanatisme  religieux. 
dl  avait  été  chaigé  de  soigner 
tout  d'exhorter  Cliillingwortb. 
«relation  qu'il  fait  de  la  mnladic 
ïommederaison{  car  c'est  ainsi 
appelle  ) ,  il  retrace  longuement 
bris  et  ses  pieux  travaux  pour 
rlir  le  malade  ,  et  dit  com- 
il  priait  Dieu  «  de  lui  donner 
loières  nouvelles  et  d'autres 
pour  qa*il  pût  voir,  reconnaî- 
.  quitter  ses  erreurs  ,  abjurer 
loa ,  et  se  soumettre  à  la  foi  ». 
tfaie  temps  ,  toujours  inspiré 
I  lèle  fanatique,  il  le  maltrai- 
e  paroles,  au  point  qu'on  crut 
ifeflBent  dans  le  parti  royaliste, 
■I  odoi  de  Chillingworth ,  que 
Htales  exhortations  de  Cheytiell 
t  avancé  sa  mort.  Après  avoir 
d'enterrer  lui-même  le  rorps  de 
igworth,  il  imagina  d'enterrrr 
neuxoovrage,  intitulé:  la  Re* 
des  protestants ,  mojen  sur  de 
il  se  rendit  àoet  cflet,  ce  livre 


CHE  571 

à  la  main ,  au  lieu  des  funérailles ,  et  » 
après  nn  court  préambule,  où  il  décla- 
rait quM  serait  trop  heureux  pour  le 
royaume  que  de  pareils  ouvrages  pus* 
sent  tous  être  entente  de  manière  à 
ne  jamais  ressusciter  :  «  Va-t-en,  s'é* 
*  cria-t-il,  livre  maudit,  qui  a  séduit 
»  tant  d'ames  {>récîeases;  va-t-en ,  H- 
»  vre  corrompu  jusqu'à  la  pourriture; 
»  terre,  retourne  à  la  terre,  et  poùs^ 
1»  sière ,  retourne  i^  la  potisstère.  » 
Ghoynell  mourut  en  i665,  dans  mi 
état  voLoin  de  la  folie.  S— d. 

CHÉZY  (  Aif TOiNE  ) ,  dircctem:  de 
l'école  des  ponts  et  chaussées ,  et  ins- 
pecteur-général du  pavé  de  Paris , 
naquit  a  Ghâlons-sur-Mamecn  1718, 
et  fit  concevoir  dès  sa  plus  tendre  en- 
fiince  les  espérances  qu  il  réalisa  dans 
la  suite.  Ce  fut  dans  laoongn^ation  de 
rOratoire  qu'il  commença  ses  études , 
et  peut-être  cette  société  célèbre  con- 
tnbua-t-clle  à  développer  le  genne  des 
talents  dont  il  a  laissé  tant  de  preuves. 
G'pcndant,  ayant  quitté  cette  congré- 
gation à  l'âge  de  trente  ans,  il  fut  admis 
à  l'école  des  ponts  et  chaussées,  nom- 
mé sous-ingénieur  en  i7()i  ,  ingé- 
nieur en  chef  en  1 760,  et  succéda,  dans 
la  place  d'inspecteur  et  d'adjoint  de 
Perronnet,  àt^gllin,dont  il  avait  épouse 
la  fille.  Nous  n'entrerons  point  dans  le 
détail  de  tous  les  travaux  dont  il  a 
conçu  les  plans  ou  dirigé  l'exécution  ; 
nous  nous  contenterons  d'indiquer  1rs 
plus  remarquables,  tels  que  les  nivel- 
lements relatifs  au  canal  de  Bour- 
gogne ,  et  du  canal  projeté  pour  ame- 
ner rivette  à  Paris,  la  construction 
du  pont  de  Neuilly,  faite  sur  les  plans 
de  Perronnet,  auxquels  Chézy  avait 
beaucoup  contribué.  Ce  fut  aussi  sous 
sa  direction  que  s'élevèrent  les  ponts 
de  Mantes  et  du  Tréport,  admirés 
pour  leur  Ix'Ue  construction.  Quoi- 
qu'il eût  écrit  un  grand  nombre  de 
mémoires  sur  sa  partie,  ï^a  modes^ 

a4.. 


i-^i  CHI 

lie  ne  lui  [Krinit  jamais  de  céder 
■ux  ÎDsianceK  de  KS  amû  en  Ua 
liviaiil  j  rimpressiuiii  un  ami  (  celui 


)f  a  puni  iLiiis  le 


tome  V  des  Mémoires  des  sal 
étrangers.  Sa  méthode  pour  la  cuos- 
tructioii  des  équations  iudétermine'ei 
relatives  aux  seclions  coniques,  a  été' 
publiée  [Mc  M.  Prony.  Chéiy  est  mort 
SBOS  foriiiiie  le  4  ociolirc  1 798.  J — n. 
CIllABBEBAC  G4BBIEL  ), célèbre 
poêle  italien ,  né  à  Savonc,  djui  {'état 
de  tiêues,lc8iuin  ifjja,  flrurJtdani 
le  itt'.  et  dans  le  1^'.  sitde;  aussi 
Irouve-l-on  Ains  ses  vers,  selon  l'ob- 
servation de  Tiraboscbi ,  toutes  le* 
beautés  de  style  qui  caractéiiteut  le 
picmicr  de  ces  dein  siècles  ,  et  quel- 
ques-uns des  défauts  que  l'on  repro- 
clie  nil  second.  Sa  mire  ,  restée  veuve 
qnînzG  jours  avant  qu'elle  accouchât 
de  lui,  se  remaria,  et  l'abandonna  aux 
soins  d'un  frère  et  d'nue  sceur  de  son 
père  qui  n'avaient  point  d'eu  fan  ts.  Jean 
Cbidbrera  ,  son  ouclc,  demeurait  à 
Borne  ;  Gabriel  j  fut  envoyé  à  Tâge 
de  neuf  ans;  il  commenta  ses  éludes 
sous  un  inailre  qui  venait  lui  donner 
des  leçons;  mais  celle  éducation  do- 
fneslique  lui  réussit  mal  ;  il  fut  attaqué 
k  plusieurs  reprises  iTune  lièvre  qui 
inlerrom[)ait  tous  ses  travaux,  et  re- 
lardait ses  progrès.  Son  oncle  le  mit 
enfin  au  collège  des  jésuites  ;  il  y  re- 
couvra la  santé,  pi'it  de  l'émulaliou  et 
des  furccs ,  Ct  tout  son  cours  de  belles- 
lettres  et  de  pliilusopbie,  qu'il  ne  Icr- 
mina  qu'l  vingt  ans,  11  suivit  quelque 
temps  les  leçons  publiques  de  Klaio- 
Antoine  Muret.  Paul  Mauuce ,  dont  la 
maison  était  voisine  de  la  sienne , 
l'aduiil  à  ses  savants  entreliens.  Pcu- 
d.mlun  séjourdc  plusieurs  anué-s que 
âiierone  .Speroni  fit  à  Rome ,  Gabriel 
le  vit  familièrement ,  et  profila  de  ses 
conseils.  Après  la  moi't  de  son  oni'le , 
Umtra  au  scrricedu  ui-dioal  Couuro, 


Cm 


rni 

(amcrlingue  du  ]ia|M>,  ei  jr 
ques  années  ;  mats  s'eUnI  vrngii 
insulte  qu'il  avait  rrfiic  d'an  pnà- 
bumme  romain,  (I  fut  fom  de  faillit 
Rome ,  ct  se  retira  {laiu  sa  palhi 
nouvelle  alliirc  vint  eucure  (y 
birr.  Il  parntt  (pie ,  dan»  u  jmnaM, 
il  était  facile  k  irriter,  et  ihiliMl 
leiix  sur  le  point  d'hannenr;  il  rttMt 
tui-rof me  avt:c  beauoinip  d«  HtoplidN 

3 ue cette aSaire  arriva  iëttu^j 
e  sa  faute,  qu'il  fut  Urmi,  tftû  m 
tira  vengeance ,  qu'il  lut  lalluisVA 
nrjidant  plu»irur»  tn«ia;  mà»ijaait 
les  iuimitià  t'apaisèrent,  ctqa'i>i«ai 
d'un  long  repos.  Il  épirosa,  ven  hp 
de  cinqoautc  ans,  une  noÛc  ffnaar, 
dont  la  mère  ébît  une  .SpinoU.rin'al 
poiut  d'inijuii  lie  ce  ninmgr.  Tnt  tt 

2u'il  avait  Lissé  à  KumeaTaitét^CCT- 
M[ué  JLiridiqiicinrnt  ;  il  n  obiiilli 
restitution  par  la  faveur  dneuJiid 
Cinthio  Aldobruidini.  IlavaitCiitfiD- 
tres  pertes  qu'il  ne  put  n^rrr.  S« 
riche,  il  se  vit  réduit  à  nnc  hnm 
médiocre,  mais  indép«ndante;3véari 
laiu  de  corps  et  d'esprit  jasqu'i  tm 
t\iiéme  vieillcsM.  Son  |;^ste  poAifa 
avait  tardé  &  se  dt^rbrer:  ce  w  &< 
qu'aprb  avoir  quîllrf  Rome  for,  « 
trouvant  du  loiûr  data  u  pflnt,  fl  ta 
avecqnrlqucAltenlioD  Icsmètn.rf* 
sentit  le  désir  de  connaître Irt  tt^  « 
les  principes  de  leur  att.  H  duMaMi 
poètes  gi«»  la  préliircan  iw  tn«bi 
Biilres,  et  passa  de  radsôrMiMi qaH 
conflit  pour  Piudaro  ma  àdàr  àitm^ 
1er.  H  se  fil,  d'après  n  cnod  mSk, 
une  manière  vi  nn  ujlcl  la,  oâk 
distinguenl  de  Intts  IttaalraljnifM 
italiens.  Il  ne  réiuaii  pot  noiuii*- 
tci'  le  naturel  in^éiùens  et  les  pif 
d'Anaciv'on  ;ses  coMrotMRtotilamitf 
de  fMtlirtf  et  d'el^ncc  qnesetuiiriii 
cantoni  ont  de  siiUiinil^.  fa  n^i 
liun  ae  répandit  bieniÂl  itaas  tnwJ 
l'Iulio  ;  it  en  risiui  la  gtuuxfé'j 


CHI 

nais  il  ne  fit  de  long  séjour 
rence  et  à  Gènes.  Les  grands 
Toscane ,  Ferdinand  V.  et 
1 9  le  duc  de  Savoie  Charles 
id ,  Vincent  de  Gonzague , 
Maotoue ,  le  sénat  de  Gènes, 
e  Urbain  VIII  le  comblèrent 
entes  occasions  de  présents , 
ictions  et  de  marques  d'hon- 
soin  qu'il  prend  de  les  rap- 
ins  sa  Vie,  qu'il  a  écrite  lui- 
fint  voir  qu'il  nV  était  pas 
le.En  16^5 ,  peuŒint  la  guér- 
it république  de  Gènes  et  le 
Savoie,  le  sénat  ayant  placée 
m  corps  de  troupes  considé- 
;empta  la  maison  de  Ghiabrera 
lent  des  gens  de  guerre.  Il  fut 
|>ensé,par  un  décret  spécial, 
I  imposées  pour  le  même  su- 
fcret  est  conçu  dans  les  termes 
konorables  pour  lui  ;  l'excmp- 
'  est  pas  seulement  motivée 
^îe  et  sur  ses  talents ,  mais 
kmnecé  de  sa  vie  et  sur  ses 
Ghiabrera  mounit  à  Savone 
ctobre  1657.  Sa  uille  éuit 
i  ,  mais  bien  proportion- 
avait  les  yeux  châtains,  les 
blés ,  mais  peu  agréables ,  les 
An  et  la  vue  très  couiie ,  fair 
ement  pensif  et  préoccupé, 
s'égayât  volontiers  avec  ses 
or  (aire  entendre  qu'une  chose 
rilente ,  il  disait  :  a  Ccstde  la 
grecque.  »  Quand  on  parais- 
iris  des  hardiesses  et  de  la 
té  de  son  style ,  il  se  compa- 
KHi  compatriote  Christophe 
!  •  Je  veux,  comme  lui,  di- 
,  découvrir  un  nouveau  mon- 
1  périr.  »  Il  disait  encore ,  en 
int,  «  que  la  poésie  était  née 
bonheur  des  hommes ,  mais 
«  pour  leur  supplice.  »  Il  était 
liter  ceux  qui  ré«:itent  toujours 
1 OB  qui  en  parlent  sans  cesse. 


CHI  373 

n  ne  disait  jamais  un  mot  ni  des  siens, 
ni  de  la  poésie  en  général,  sinon  dans 
la  société  la  plus  intime  ,  et  avec  de 
vrais  connaisseurs.  Les  vers  fiurenl 
cependant  sa  seule  occupation  pen- 
dant plus  de  cinquante  années.  Jamais 
poète  n'en  composa  davantage  et  dans 
plus  de  différents  genres.  Ses  poésies 
lyriques  sont  le  premier  et  le  plus 
solide  fondement  de  sa  gloire.  Elles 
parurent  d'abord  k  Gènes  ,cn  trois  U* 
vres  ou  parties  ,  publiés  en  i586, 
1587  ^^  i^S8,in-4^  Il  en  fut  fiûl 
ensuite  plusieurs  éditions  augmentées, 
dont  les  meilleures  sont  celles  de  Ro- 
me,  1 7 1 8, 5  vol.  in  8**.',  et  de  Venise , 
1 75i ,  4  vol.  in-8''.  Les  deux  éditions 
de  Venise,  1768  et  1782,  5  vol. 
in-iti ,  ne  sont  pas  belles,  mais  elles 
contiennent  plusieurs  pièces  en  vers 
et  en  prose  qui  n'étaient  point  dans 
les  précédentes  ;  la  plus  jolie  édition 
des  poésies  lyriques  seules  est  celle  de 
Livoume,  1781  ,  3  vol.  in- 13.  De 
tous  les  poètes  modernes  auxquels  on 
a  donné  le  surnom  de  Pindare,  au- 
cun ne  paraît  l'avoir  mieux  mérité 
que  le  Cluabrcra  ;  c'est  la  même  éléva- 
tion ,  le  même  feu ,  la  même  audace 
que  dans  le  poète  thébain.  Il  semble 
s'être  identifié  avec  IuL  «  Il  croit, 
comme  lui,  tenir  sa  lyre;  il  s'adresse 
à  cette  amie  du  chant,  k  cette  amante 
de  la  danse  ;  tantôt  il  descend  des 
sommets  du  Parnasse  aux  rives  des 
l'Âmo ,  pour  cbanter  les  souverains  de 
Florence  ;  tantôt  il  apporte  aux  bords 
de  la  Dora  une  immortelle  couronne 
d'or,  qu'il  a  choisie  sur  l'Hélicon,  et 
dont  il  veut  orner  le  front  du  jeune 
duc  de  Savoie.  Si,  dans  une  guerre  ma- 
ritime contre  les  Turks ,  les  galères  de 
Toscane  se  distinguent ,  tantôt  seules , 
tantôt  dans  la  flotte  combinée  des 
princes  chrétiens ,  c'est  alors  qu'à  l'au- 
dace ,  k  la  gravité ,  à  la  nouveauté  de 
SCS  chants  /  eotrcmêlés  de  maiimoe^ 


37*  eiif 

nvoialf I >  de  trnis  mylholofpqncs  on 
Iiîsloriqiies ,  et  de  riches  coiuporiii* 
tons ,  011  ci'otl  v(riul>kmeu>  pcon- 
uaîlrc  Piiidar«.  I|  Teprrod  qualort? 
fois  M  Ijrc ,  et  W^  qualonK  odf s  for- 
ment un  làiïcfiju  lyrique  qui  suAirùt 
pour  immurlalisci'  un  poêle.  Unoï  les 
sujets  Ircrts  il  gradvuK,  il  se  montre 
le  rival  d'AucréoD  el  d'Horan;.  D-in» 
ce  genre,  comms  dans  le  (;«nrc  héroï- 
que, sa  marcbc  est  tiie  cl  (ibrciil  no 
nanti  suivie  de  lois  que  cibles  de  M 
buuiiie,  qiû  vole  sur  les  obicLs ,  et 
i]ui  révi'iiW  à  ekaqite  inslaul ,  [lav  de» 
iinai^M  el  Ans  idées  înwrevms  eltiou- 
ïellis,l'iinaginalioiiduWlcnr.»('Wer> 
ture  d»  Franct, 'ib']wikt  iHi.*)..Sm 
9ulres  ouvrages ,  dans  lesquels  îi  ne 
(C  munlre  pas  aussi  supertcur ,  mais 
OÙ  il  ne  laisse  piu  de  Iruir  encore  un 
rang  dtiiliii[;ue,  ioot  :  1.  quatre  poëtnes 
épiques  :  i".  Za  Goiiade  o  délie 
guerre  de'  Goii,  ciuai  XF  in  odova 
rima,  Venise,  i56j,in-ia  ;  N^iplra  , 
ilJo4  >  ■"'4''-f  Vtniie,  i()t>it,  iu-i  i; 
a",  la  Firtnie ,  canti  XF,  m  versa 
scioUo ,  Florence,  idtS,  iD-4"-  et 
iaS'.iy.l'^mtdeida.caaiiXXin, 
MoltovitrûiHi, Gènes,  lO^Oiiii-^'-S 
4".  il  Bi'ugierv,  cantiX.  ût  verso 
scioUo ,  Giiiis,  1  Gà5 ,  iii- 1 3 ;  II.  dvi 
[lOCDics  uoiua  e'iendus,  sans  le  lilre 
de  Poemetti,  l'Iorcuce,  iQgU.în^". 
Ce  Sun!  dr  peliieA  épopées  sur  îles 
fujeis  tant  piufuies  quf  sacres ,  qui 
oui  tous  plus  ou  moùis  le  mérilc  de 
l'inTcniion,  et  d'une  nairoiicn  vi?pet 
I)oclii|ae;iiit  fun'  partie  drs  di-dxder- 
Dières  édilîons  dcV  nuïi',  di^at  ils  rem- 
plùiseut  le  5'.  volmoe  ;  UI.  unr  ira- 
gedip,  Mitilnlee  e  Etminia,  Gènrs, 
\(vii,  in-i'j  ;  IV.  plurii urs ruincdies 
pasluralrs  ,  ou  FauolK  btiscareccie  , 
rntri  jutiTfl.^ici;ii;»j.Gt'Prs,  i(k)4; 
Vtnisu,  i6o5  ,  iu-i-j;  Gelopta, 
Venrw,  itin^  ,  iu-i'j;  SIepanir», 
lloieiite  ,    ilio8,  m-S".  ;  'VciiisE, 


CRT- 

1600,  in-v:!;  V.  qm4ipwa  touiaty 

otii»i')ue ,  et  autre*  coaipuôlMrat  dn^ 
maiiques  pour  dea  Kies  flu«>0*n  > 
Ftonuee.à  Mnnioup.rie.,  iniiiMii 
d'ilNir<L*épMvuient,  ri  retànlbA* 
IctùtilAn»  de\em*«;VL  c>fi«.d 
parut  Tcrs  la  Un  du  drruicr  licdt  nu  n- 
Curil  peu  ronniilerahlr,  mats  preciaa, 
de  piÈces  jiKqu  alors  tD^kiil««deiinrt 
poitc,  sooscc  lilr«  :  JleviepvetUA 
Gabrith  CImbrent ,  non  moi  fnwà 
i'orapubblUaie,Çihmt%.\'^^m^- 
de  lo'i  pJgei  ,  malensBl:  i'.  «m 
belle  udc  ou  caitsone  *ar  rdectocada 
doge  de  Giine»,  Alriandrc  Gnmimr 
no ,  en  1  (ji  i  ;  a",  la  IngtJie  ilff»- 
damia  ,  ■>■  ciaif  Mint  .  «tr  Jh 
choHfrs  i  CCS  cbirurs  f urtoul  son)  fm 
bcauld  i|ui  (falc  celle  des  aieiilnm 
poésies  lyriques  de  t'outmir.  Le  Mtuoi 
est  lenniue  par  dei  él  >çn  en  ]ir<M  i» 
quelques  huimnes  c<ilcbrrt,  cotre  au- 
tres de  J.  Ii.  Sti  oai .  d"0ium  Ri- 
Bucciui.dc  (^Lioipoli,  de  tMfilû,à> 
Mariui  el  du  Tuuc.  Ce  mbI  dM  M*  , 
tice«  connso  et  )udid«iiSM,dt«M|l 
sans  doute  à  être  lu»  pubtiqoaMJtj  i 
(l  dans  lesquelles  Cbiabrcrai'ripiJBt 
sui  ceux  nènie  de  ces  honnir»  céê- 
bres  qui  e'taicnt  ses  rivam  de  )tl«ite, 
avec  aiiLint  di:  luateaM-  qut  iTlSp»- 
lialile.  L'éditeur  annonçait  Innitait 
de  jihtMeiir»  niiires  ouvrais  d*  Oo* 
hrttu  egjltmtNt  ioMiU,  el  le  ilMBna 
eu  l'ui  ét.ùl  alors  dTm  Gôn  îiwr  b 
public;  Biaiice  pn^el  ntKSléjinqv'* 
pr^M'iil  s:in.<i  rxéiniliuit.  G— ^ 

CaiARAMUNTl  t  Scmn*;  ^nel 
daiu  b  pbiliiaopliiert  lt«  tmÀmià- 
qiies.uéd'un  jicrc  mridranàGttte', 
tiillc  de  Ih  )t«BMgn<i,  l«  aj  je»  ii6>. 
mort  le  3  octobre  iGji,  •■aithadt 
daus  sa  p.'iu-ie  l'acndroiir  do  i^l"' 
cati.  Oiilre  plusiew»  iniTnf^Mmni 
Tyclio-Breli»  aur  W»  ciunêln  H  mt  Ir 
sv-->lèiiie  du  momie ,  tf  avInstdamalW- 
suùjucs ,  et  lica  cuauBeniaint  i» 


CHI 

1  a  laisse:  I.  une  hisfoire  la- 
sène  en  seize  livres,  Ccsèoe, 
4  '•  ;  Helmstadt ,  1 665  ,  in- 
trouve  des  renseignements 
l'histoire  de  l'Italie  :  II.  uu 
De  conjecianéUs  cujusque 
i  latitantibus  aniini  affecti- 
;nisey  i625  ,  in -4'*  Gureau 
nbre  s'en  est  beaucoup  scr- 
mposer  son  ouvrage  sur  l'art 
tre  les  hommes.  C  T^y. 
AMONTI  (  j£Aif-B  APTi  sue), 
'et  jurisconsulte  italien,  mort 
ïti'à  octobre  1 796,  y  était  né 
1731.  Jeune  encore ,  il  avait 
ar  son  goût  pour  les  lettres, 
lis  dans  les  réunions  de  sa- 
-  littérateurs  que  le  savant  bio- 
aizuchelli  formait  chez  lui.  A 
ngt-trois  ans,  il  y  lut  une  dis- 
pleine  d'érudition  :  Sul  Pa- 
fero  thgli  antichi  Romani , 
primée  dans  le  volume  V  de 
haccoUa  d^opiiscoli  scienii- 
soficiy  Venise,  1759.  Eu- 
Mf  ce  succès ,  Ghiaramonti 
la  mime  société,  en  175G, 
dissertation  dosa  composi- 

va  i7  commercio  ,  qui  fut 
livie  d'une  autre  :  Sulle  aC' 
leiterarie  Bresciane.  Il  fît 
plusieurs  autres  opuscules 
ni  agréables  qu'instructifs, 
it  imprimés ,  les  uns  h  part , 
Ires  dans  les  deux  volumes 
frlazioni  istoriche ,  scienti- 
erudile  recitate  nelV  adu- 
fl  MazzuchelU  ,^\\t  Chiara- 
i-méme  publia,  en  1765,  à 
[^'està  son  zèle  pour  les  lettres 
it  l'édition  f>iite  dans  la  même 

2  vol.  iu-S". ,  Tau  1 763 ,  de 
Dt  qunrantc-lrob  morceaux 

de  littérature  du  chanoine 
^ardo.  I^  plume  de  J.-B. 
onli  donna  au  public,  inJé- 
DCiit  de  CCS  pruducliuos ,  des 


CHI  375 

Noiizie  irUorno  a  LiUgi  Marcello , 
Patrizio  Veneto;  d'aulre.s  relatives 
au  P.  Jean-Pierre  Uergantini,  au  P. 
François  Lana  :  celles  qui  ont  rapport 
à  ce  dernier  sont  suivies  d'une  iettie 
sur  la  fameuse  barque  volante  de  ce 
jésuite,  projet  dans  lequel  on  a  cru 
voir  un  prélude  de  l'invention  des 
aérostats.  —  Sou  frère  (  HoRA^ck  ) , 
mort  en  1 794  >  ^  publié  quelques  oa« 
vrages  ascétiques.  G^— if. 

GHIAUANTANO  (  Paul  ),  né  à 
Piazza  en  Sicile,  en  i6i3,  entra  dans 
l'ordre  des  jésuites  en  1 63 1  ,  et  peut 
être  placé  parmi  les  hommes  distin- 
gués qu'a  produits  cette  illustre  socié- 
té. Après  avoir  achevé  ses  études  avec 
succès ,  il  s'adonna  à  des  matières  plus 
sérieuses ,  et  professa  la  philosophie , 
la  théologie  scholaslique  et  la  morale. 
Les  mathématiques  fixèrent  aus«i  son 
attention,  et  ses  connaissances  dans 
les  langues  orientales  étaient  très  ap- 
profondies. Il  fut  deux  fois  du  recteur 
du  collège  de  Piazza ,  et  nommé  cen- 
seur du  St.-Ofïïce.  Il  mourut  dans  sa 
patrie  le  tx  janvier  1701.  On  a  de 
lui  :  Piazza  città  de  Sicilia  noi>a  et 
antiqua ,  Messine,  iG:>4  y  in'4'*-  >  iu- 
séré  dans  le  tome  X  des  Antiquités 
de  Gi'ocvius.  Il  a  laissé  manuscrits  : 
Dehorologiis  rotalibus  ci  solaribns; 
De  segmentis  seu  partibns  circuU; 
De  sphœrd  ;  De  modo  erigendi 
figuram  ;  De  astronomid,    J— -fi . 

CHIARI  (  François RaiHier fau- 
teur iulien. ,  né  à  Pise  ,  écrivait  «u 
commencement  du  i8\  siècle ,  et 
mourut  à  Venise  en  1750.  Il  portait 
l'habit  ecclésiastique  et  le  titre  aabbc. 
Il  publia  en  latin  et  en  italien  des  ou- 
vrages de  piété,  de  morale ,  et  même 
de  médecine.  On  cite  entre  autres,  ea 
latin  :  ^omi^'«  et  orationes  aliquùi 
sacrœ  ;  Àphorismi  philolooici  in  stn  • 
su  veritatis  express  i  ;  et  <  n  itniicn  , 
la  Luce  vara  del  tnoiuio  ;  il  Pt^nilenlç 


S;(i  c  n  1 

Ulaminato ,  elc.  Sps  oiiiTa^es  de  mr- 
dwiue  soiil  tradiiils  du  latin  ;  tet  Mf- 
dicirta  stalica  di  Sanlorio  vulgtiriz- 
zalit  con  varie  aggiunle  ,  tra  le 
ijuali  l'opascoîû  intitolalo  il  medico 
ai  ie  steiso  :  Délia  medtcina  di  Au- 
rélia Cornelio  Ceho,lib.  H  tradotti, 
Veniw .  1 747  ,  in-8".  II  a  aussi  (ra- 

■  diiil  in  îlalicD  des  Lettres  choisies  de 
Ciceron.  B.  G. 

CHIAHI  (  l'ablié  Piehre),  poète 
comique  et  rom.)m'ipr  il.tlien ,  n;ii{iiit  i 
Brésil)  TCfs  te  commcncFuiciiI  du  1 8*. 
siècle.  Il  cDira  chez  les  jésuites  lu 
BOitir  de  SCS  (itudcs,  nuis  il  n'y  resta 
pas  loDg-teinpsi  il  se  Bl  prjtre  >ccu- 
.lier,  «e  livra  tout  rutiei'  i  son  goAl 

.  pour  les  lettres,  et  vécut  élraugcr  à 
tODle  autre  affaire  qu'à  la  compOïilioD 
de  ses  ouvrages,  et  avec  le  seul  lilrc 
de  pOMc  du  duc  de  Modène.  I)  lixa 
■on  K^uur  habituel  à  Venise ,  où  il  fit 
Jouer,  daQ$  l'espace  de  dix  ou  douze 
«m,  plus  de  soi&ante  come'dles.  Il  était 
en  rivalité'  avec  le  célclire  Goldoui.  A 
en  croire  les  prefjces  de  Chiari,  ses 
pièces  n'eurent  pas  moins  de  succès 
que  celles  de  sou  rival;  maissi  celafut 
Trai  k  la  rc prcseu talion ,  cda  ne  l'est 
nullement  à  la  lecture,  quoique  à  la 
lecture  aussi  les  comédies  de  Goldoui 
perdent  beaucoup  de  l'effet  qu'elles 
curent  autj'erois  sur  la  scène.  Le  ihe'â- 
tre  de  l'abbé  Chiari  est  en  10  vol.  de 
pièces  en  vers ,  et  4  vol.  de  pièces  en 
prose.  Il  en  parut  deux  éililious  à  la 
fois  à  Venise  et  à  Bologne,  de  175g 
à  i7(>i,  in-tj'.  Il  adopta  pour  ses 
romedies  en  vers,  comuic  Goldoni 
lui-mfniD,  levers  rimé  mariellien, 
ou  de  quBlone  syllabes.  Goldoui  avait 
pris  Molière  pour  sujet  d'une  de  ses 
comédies,  Obiari  fit  un  Molière  mari 
jaloia  i  l'uD  ayant  mis  Térenee  sur  le 
théâlTC,  l'aulrcy  mit  Piaule;  la  Spo- 
fit persiana  ia  premier  fli  naître  la 
tSc/ft'ni'ncAirme du  second;  clcosuile 


CHI 

leSnrâtle  chinrsi.  «  Veptaibnii, 
a  dit  routeur  (Lus  »a  pràve,  ifor  â 

*  relie  aiinée-l'i  n&ne  (  i^^ï  }  U 
n  Spusapemiaiut  lia  AoaenrtiiMkà 

■  me  donna  l'eavicde  mettri'eii  rm- 
»  lile  sur  uos  thrJlrrs  U  (jniidr  m» 
>  vcauitfdcs  tntcurs  c)itnaiia,^|4 

■  exciter  é^lcinciil  U  <riinMi(e  A 
B  public,  et  <rn  m^riltrlH  ■p[iÉR£^ 

■  scments.  Mes  es|i«^nrM  ne  tm«t 
■»  point  trompera  ;  mon  Ettlmv  d^ 

•  nviie  se   soulîtit  si  bîrn   cOiUnr  (1 

■  tarrentde  la  maîignilé  et  de  tet- 
«  fie,  que  je  fus  enrtmntpi  â  rn|t> 
n  diiirr  une  seconde  du  atSmt  ffm, 
N  qui  reprend  et  conliniM  nmiij^it 
V  la  premitrc.  Elle  nil  eann  |ihu4i 
«  succès ,  ei  fui  ref  uc  irea  triniptrt 
D  par  le  public ,  alors  parUfr  » 
a  deux  factions  ,  et  «uij-  mdbâ 
n  beaucoup  d'obstiitattan  el  de  ol*- 

■  leur,  n  Cette  obstination  el  ttBt 
chaleur  oui  pnu<Ç,  et  l'on  voit  id  m 
exemple  de  plus  de  ce  que  dcviernmt 
souvent  au  bout  d'un  demi-«iéclr  crt 
EiclioDs  littéraires  qui  fonttanldtbn^ 
Chiari  tie  manque  ni  d*invrDii<iD  dav 
les  sujets,  ni  d'art  dans  Is  caiiiluiir4 
ses  pièces ,  mais  son  style  n'a  ta  bm, 
ni  vivadie,  ni  verve  oomiqae  ;«l 
dialogue  est  sans  ootilcur,  et  san  t^ 
rite,  et  il  tombe  a  toiit  inomcnl  dau 
l'affectation  on  d^ns  h  Uiçifnr.  D 
Tonlul  s'élcTcr  jusqu'à  U  iraf;(4(,  rt 
eu  donna  quatre,  dont  ie  mauvaïsHfr' 
ces  l'avertii  de  n'en  pas  lusuder  di- 
vnnta^e.  Après  avoir  feumî  sa  Cât- 
rièredrupatique,il  se  retira  >8m> 
cia,  sa  pairie .  où  il  inaisrut  m  178B, 
ou,  selon  d'autres,  en  st^tcrabiv  t  jSf, 
dans  un  stgc  très  avance.  Qoflqyn  ■! 
de  ses  romans  valent  mieux  qw«i 
comédies ,  mais  ils  peîpnpnt  an  pM- 
rai  de  petits  objets ,  et  n'afiMMcnl 
point  une  connabsancf  profemb  il 
rreiir  humain ,  comnw  bs  b*»  n- 
maus  anglais  el  iniitaû.  Lm  Gàvy 


CHI 

tce  ai  Lotio ,  la  Ballerina  oiKh 
! ,  la  Cantatrice  per  disgrazia , 
cessent  peu  ,  et  ce  sont  pourtint 
meilleurs.  Sa  Bella  Pellegrina 
ire  plus  d'intérêt,  mais  ce  n'est 
Paction  de  V Ecossaise  de  Voltaire 
*lopp^et  mîseen  roman  ;  l'auteur 
miit  lui-même  en  comédie ,  sous 
ême  titre  de  la  Bella  PelUgrina  ; 
la  dernière  de  son  recueil.  On  a 
ire  de  ce  trop  fécond  écrivain  des 
"ère  scelle  ^  des  Lettere  JÈlosofi- 
I  Letlere  scriite  da  donna  di 
}0  e  di  spirito  per  ammaestra- 
io  del  suo  amante ,  une  Storia 
'a  per  dimande  e  riposte,  un 
rage  prétendu  philosophique ,  in- 
é  :  Trattenimento  délia  spirito 
mo  Sùpra  le  cose  del  mondo  pas- 
*;  on  autre  qui  a  poiur  titre  :  Genio 
siumi  del  secol  présente ,  etc. 

G— E. 
ïHIGOT  y  gentilhomme  gascon  , 
■idia  i^  Henri  IV,  qu'il  srrA'it 
î  beaucoup  de  xele  et  de  valeur. 
le  sn^iomma  le  bouffon ,  parce 
n  parlant  aux  grands  avec  fran- 
e  ,  il  entremêlait  ses  a\ns  d'une 
e  de  traits  plaisants.  Ayant  été 
traité  par  le  duc  de  Mayenne , 
ODÇut  riour  lui  une  si  [grande 
le  s  quil  chercha  dans  diverses 
aious  à  le  faire  périr  de  sa  main  , 
eut  en  deux  ans  trois  chevaux  tués 
(  lui,  parce  que ,  dans  plusieurs  af- 
*f  y  y  s'exposa  beaucoup  pour  cxé- 
f  son  projet.  A  la  journée  de 
es,  en  i59^  ,  il  fit  prisonnier 
omte  de  Chaligny ,  et  l'amena  à 
ri  en  lui  disant  :  a  Tiens ,  je  te 
Hioe  ce  prisonnier  qui  est  k  moi.  » 
tigiiy,  irrité  d'avoir  été  pris  par 
oC  qui  semblait  le  mépriser ,  lui 
na  sur  la  tête  un  grand  coup 
ëe,  dont  il  mouiut  quinze  jours 
is.  Dans  la  chambre  où  on  la- 
inmsporttf  le  trouvait  aussi  un 


CHI  577 

soldat  mourant;  le, cure  du  lieu  ,  li- 
gueur ùnatique ,  ayant  été  appelé  au- 
près de  ce  soldat,  lui  refusa  l'abso- 
lution, sur  ce  qu'il  était  au  service  d'un 
roi  hérétique  ;  Chicot ,  entendant  ce 
refus,  s'élança  de  son  lit  pour  tuerie 
curé;  mais  les  forces  lui  manquèrent 
et  il  expira.  B— g— t. 

CHIGOYNEAU  (Friicçois),  na- 
quit en  167a  ,  h  Montpellier.  Son 
père ,  chancelier  de  l'université ,  le 
destina  d'abord  à  la  marine  ;  mais 
ayant  perdu  ses  deux  autres  fils , 
Michel- Aimé  et  Gasprd,  auxquels  U 
avait  procuvé  tour  à  tour  la  survivance 
de  ses  nombreux  emplois ,  il  voulut 
réparer  cette  double  perte  en  choi- 
sissant pour  successeur  le  fils  qui  loi 
restait.  François  étudia  donc  la  mé- 
decine, et  reçut  le  doctorat  en  1695, 
à  l'âge  de  vingt-un  ans.  Trois  mois 
après  ,  il  obtint  ,  par  les  sollicita- 
tions de  son  père  et  la  complaisance 
vénale  de  l'archiâtrc  Antoine  Daquîn , 
les  plaoes  que  ses  frères  avaient  occu- 
pées ;  mais  il  fit  oublier ,  par  son  zèle 
et  ses  honnêtes  pioccdcs ,  les  usur- 
pations dont  sa  famille  offrait  tant 
d'exemples  scandaleux.  Quoique  très 
jeune  ,  il  s'acquitta  parf litemrnt  de 
ses  fonctions.  L'année  1 7'io  fut  la  plus 
glorieuse  de  sa  vie;  envoyé  à  Marseille 
où  la  peste  régnait ,  il  montra  un  cou- 
rage imperturb.d)ie  ;  très  bien  secondé 
par  ses  deux  adjoints  ,  Verny  et 
Deidier ,  il  prodigua  aux  habitante 
des  consolations  et  des  soins. Lorsque, 
après  un  an  de  sqour  dans  cette  mal- 
heureuse ville  ,  les  trois  professeurs 
revinrent  à  Montpellier  ,  ils  furent 
reçus  aux  aodauiations  de  tout  un 
peuple  ,  qui  témoigna  son  enthou-» 
siasme  |)ar  des  arcs  triomphaux  et  des 
illuminations.  Leur  conduite  médicale 
n'avait  pourtant  pas  été  exempte  de 
reproches.  Persuadés  que  la  peste  n'est 
pas  contagieuse ,  ils  avaient  ni^Iigé  lc& 


^^8  CHI 

pr^jiiilians  qui ,  sans  doute,  auraiful 
mudetc  la  vieil  Kti  ce  ou  abrei^c  la 
durée  ilect!  flcnii. Nomme,  en  i^3i , 
inedi^n  ilr.s  citLalt  àe  Fraoce  ,  Qii- 
cuyncaii  siicc^di  faauèe  tuivantc  à 
son  beau-pÎTc  Chirac,  premier  mr- 
dccin  du  roi,  et  cuDtervd  celte  pldc« 

I'osqii'à  sa  mon,  le  ij  avril  i7Ja  i 
'ricadcDiic  des  sciences  l'avail  admis 
I  ot  17^3  au  nombre  de  ses  associés 
libres.  Cliirojrucau  n'a  laissé  qiic  des 
miijcules  ;  mu  discoun  l*liit  et  su 
flures  françniirs  sut  la  p*ile  wnlicn- 
-Scnt  une  ilocliine  tellement  ei ronec  , 
'qu'elle  ne  me'iile  pu  uoe  rérutalion 
■crieu»  ;  îl  n'en  est  pa»  ainsi  do  là 
lime  qu'il  eomposa,  et  (il  >nuicnir 
AarAritoluc  Pelissery,  eu  l^lS^  ''n 
4rf  curandam  luem  veiiereamjiic- 
Sones  tnerciiriales  in  buncftnem  nd- 
hUieadœ,  ut  salivie  Jluias  couctte- 
tur  ?  I.'auicur  [iroiivc  qnc  la  saliv^- 
60a  mcrciirielle  ,   ge'ncraleroent  em- 

Ïkifêe  df  son  lero|)R  jiour  ta  gnerison 
u  la  ùpliilif ,  est  touîoiirs  mutile ,  et 
ttntfCDt  li'is  daugereuse.il  pruposc, 
en  conïcijiiencc  ,  d'administrer  les 
fiiciious  à  niiiiiulre  dose  et  à  de  plus 
longs  intervalles.  Celle  mélliode,  qui 
bnue  la  base  du  traitement  par  ei- 
tâiclîatt ,  est  cfléctivement  prércrablc 
à  toute»  les  autres;  mais  Cbicoyneau 
n'en  est  pas  rinvenleur;  car  elle  se 
Ironvc  décrite  dans  les  ouvr3g''s  de 
Jean  Almciiar  elde  WcndelÎD  liuck, 
|)ubliéspliisc)edcuxsléclcs3uparavai)l. 
—  Son  fils  ,  Frauçoiï  Cqicoineau  , 
né  à  Montpellier  en  1 70'^  et  mort  le 
Ajuin  i^^f^T^ulégalcmrjilckaDCelicr 
de  runiveiïite  et  intendant  du  jardin 
des  rianles  de  sa  patrie.  Il 
beaucouplaboiatiique,  et  possédait  sur 
tetic  branche  de  l'histoire  naturelle 
des  connaissances  étendues.  Il  lut  i 
la  société  royale  des  sciences  de  Sfont- 
peUier,  dout  il  était  membre,  deux 
:  Fun  sur  l'irriUihiUté  dts 


êtamiaei  de  etnaim^t  piaule 
sur  les  mmivctnents  parucui 
présentent  la  fieun   da 

CHJESA  (  CiorFMiK.  , 
se^réuii'c  et  coitMÎller  de  L< 
marquis  de  SalulUA,  lutquite 
à  Salucvs,  Euvojé  par  m 
aii)irts  de  l.ouU  ,  dauphin, 
tra  tant  d'habileté  d^tns  là 
que  ce  prince  le  retînt  >ti|ir 
avec  la  raême  qualité  de  ooi 
desecrclaire.  Eunt  aile  par  : 
à  la  COUT  dit  rnî ,  îl  maiM «t  i 
i4ii5.  On  a  dp  lui  udc  tint. 
M  pairie.  —  Cniuii  (  Af,c» 
ceico,  dïlla],   Daqail  i  & 

I  S^a.n'almril  pndesLit  dcC> 
et  de  Saluces  .  il  fut  crée  ) 
de  FraiiCc  vicaire -général  1 
d'Aslî ,  cl  enllu  collaténl  dai 
lemenl  roval  établi  h  Turin. 
f/ea  un  code  de  décùifitts  d» 
meut  ;  ou  a  ausri  de  luà  un 
privUegus  militum ,  Iraduî 
eu  italien,  par  Nicvotino  f 

II  mourulâl.jfHirD  lâ^a.- 
(  Ludovico ,  c«Ac  délia  ) .  fil 
liuu  Franeesca  ,  snialenr  et 
1er  d'éldl  de  Cbarles-Eomai. 
naquit  »  Suluccs  m  1  SStW 
lui  :  I.  Contpeadio  dtlU  J 
Piémont»,  i'urîu  ,  \tkn  , 
ibiii.,  i{io8,in-4'-|OUvraGeM 
auquel  ou  a  ixiuai  un  mi" 
l'origine  et  b  uolilcue  dr  It 
de  Sav(He  ;  11.  un  VUnom 
sageiMm'iUim  mondaÎMil 


laces  j  Xi»  ^f^Hlit^ 


€HI 

b  ) ,  neveu  du  prcccdent , 

et  bistoriographe  de  Vic- 
ec  T". ,  vi  cveque  de  Salu- 
lit  dans  cette  ville  en  1 5<)5. 
igos  imprimes ,  sout  :  1.  Ca- 
^egli  scrittori  Piemoiat^si , 
(f  è  IVizzardi,  Turin ,  1 6 1 4» 
)uveut  reun prime' ;  II.  IVa* 

donne  letterate^  Mondovi^ 
i-8\y  rare;  111.  une  partie 
'^  de  Giouennle  jincina^ 
c  Saluées  ;  IV.  une  Descrip^ 
^gée  du  Piémont  y  tircfe  d'une 
DO  complète  restée  roauus- 
.  Carona  Beale  di  Savoja , 
555^7,  'x  vol.  in. 4".;  VI. 

bléisoneria;  VII.  une  ffis- 
vmologiifue  des  prélats  fiés 
r  états  des  souverains  du 
f,  JuriD,  1645,  iu-4\, 
'—*  Gbjesa  (  Giovkmi  An- 
ODte  délia  ) ,  frère  du  precé- 
iquit  à  Salures  en  i5o4*  H 
essivemeut  podestat  de  Sa- 
'éfirt  de  Monduvi  et  du  mar- 
B  Salures,  conseiller  d'état, 

ordinaire  et  présicknt  du 
Turin,  et  en  (in  premier  pic- 
Il  sénat  de  Nice.  11  mourut  à 
*n  i65^.  Ses  observations  .sur 
uedu  barreau  sont  estimëcs, 
wut  écrites  eu  latin  dans  un 
aucoup  uieillrur  que  celui  d« 
rm])orains.  Duraudi  a  donne, 
I  Piemontesi  illustri ,  la  vie 
tmcs  de  lettres  de  la  famille 

II— BE.. 

'-Sa  (  SiLVF^TRE  ) ,  peintre  gé- 
t  en  16-^5,  élève  de  Lucien 
,  re'pondit  aux  soins  de  son 
pr  d«s  prup;rès  ra|;ides.  Il 
tnrore  qu*  dix-liuit  ans  que 
ouvrages  lui  avaient  fait  des 
^urs  ;  ses  portraits  lui  fir -iit 
inde  repiitation.  11  avait  un 
aiment  remarquable  pour  sai- 
ysiuiiomic  des  personnes  qu*U 


CHT  37g 

peip;nait ,  et  il  lui  suffisait  de  les  voir 
une  .seule  fois  ]x>ur  retracer  fidèlement 
les  traits  de  leur  figure.  Il  faisait  sou- 
vent leur  portrait  de  mémoire,  et  ceux 
même  qu'il  n'avait  jamais  vus  étaient 
tout  e'tODoés  de  se  reconnaître  dans  les 
portraits  qu'il  en  avait,  dit-on,  faits 
d'après  de  simples  renseip;nements. 
Ghiesa  a  fait  qudques  grandes  com- 
positions qui  annonçaient  tout  ce  qu'il 
aurait  pu  devenir,  s'il  eut  vécu  assez 
long-temps  pour  donner  un  phis  grand 
essor  à  sou  talent.  Il  mourut  à  Gènes , 
en  i(i57  ,  âge'  seulement  de  trente- 
quatre  ans.  A— ft. 

CHIÈVRES  (  Guillaume  m 
Croy,  seigneur  de),  gouverneur  et 
roiuisii-e  de  Gliarles-Qtiint,  d'une  mai* 
son  ancienne,  qui  tire  son  nom  du 
vilbge  de  Groy  en  Picardie,  entra  de 
bonne  heure  dans  U  carrière  des  ar* 
mes,  et  se  signala  par  sa  valeur  sous 
Gliark'S  VIII  et  sous  Louis  XII,  rvh 
de  France,  à  la  conquête  de  Naples  et 
de  Milan.  S'étant  retiré  ensuite  daii« 
le  HainaiU  autrichien ,  Parchiduc  Phi- 
lip()e  le  nomuia  commandant  de  cette 
province,  lorsqu'il  passa  en  Espagne 
eti  i5o6.  Peu  de  temps  après,  (fiè- 
vres fut  fait  gouverneur  et  tuteur  du 
jeune  Charles  d'Autriche ,  depuis  em- 
pereur sous  le  nom  de  CIuirleS'Qtiint, 
dont  il  captiva  la  confiance  et  In  f i- 
veur.  Ge  prince,  à  son  avènement  à  U 
couronne  d'Espgne,  le  nomma  son 

t>remier  ministre.  Intimement  lié  avec 
0  cbaucelLer  Salvage ,  Ghièvrcs  mon- 
tra beaucoup  d'avidité ,  et  vendit  tou- 
tes les  charges  de  la  monarchie.  Cet 
indigne  trafic  indisposa  les  Espagnols 
contre  la  cour  de  Hruxellrs.  Tous  1rs 
trésors  de  l'Amérique  et  de  TEspague 
s'écoulaient  t-n  Flandre,  entre  les 
m'iins  des  ministres  de  CharUs.  Cliii'- 
vrcs  passa  en  Espagne  avec  ce  monai- 
quc  m  1 5 1 7,  Ses  déprédations ,  et  Té- 
levation  de  Gudiaume  de  Croy,  sua 


S8o  CHI 

neveu,  irardmêctic  de  Tolïde,  »àit- 
vi'rciil  d'indigner  cunlre  lui  tuus  les 
graudï,jjlouxdesonpi)u»oir.  llsrê- 
p^udirtul  parmi  le  pi^ujile ,  qu'il  av;^t 
fuit  passer  eu  flandrc  uu  oiUioii  d'^ 
eus ,  xorome  éuorme  alors,  d  qui  aTiit 
e'ie  iic^iise  parles  moyens  les  phw  in- 
justes. L'esnrîl  de  Eedilion  se  maiii- 
ksU  h  ViJladolid  en  \5io.  L'inten- 
tion des  mécoutenU  elail  de  nia>»crcr 
Cbitvi'cs,  le  chancelier  Galinara,  cl 
tous  les  ctrangrrs)  mais  Cbarics-Quinl 
s'ouTiil  un  passage  au  Iravers  des  mu- 
tins aTCC  sa  garde  et  sa  cour.  Chièvres 
le  suivit  en  Allemagne^  lorsque  ce 
ptince  alla  se  faire  courouiier  einpe- 
wur.  Il  mouiut  k  Worms  en  i5ai,  à 
r^c  de  s  Disante- trois  ans ,  erapoisoii- 
né,  dit-OD,  par  ses  eunemis.  Le  duc 
d'Aarsrliot,  soo  neveu,  lui  succcda  peu 
api'ês  daus  SCS  charges  et  dans  la  Ci- 
veur  de  Cbarles-Quiui.  L'historien  Va- 
rillas  a  donné  la  vie  de  Cliicvres  en 
1684  )  'tvec  plus  d'iotérfl  que  d'cxac- 
tiiuJe ,  sous  ce  litre  :  la  Pratique  de 
l'éducation  des  princes ,  ou  \' Histoi- 
re de  Guillaume  de  (^rvy,  etc.  B — p. 
CHIFFLET  (  aiiiDE  ),  profes- 
seur en  droit  à  l'univirsite  de  Dole, 
né  à  Besao{on  en  1 54  < ,  mort  à  Dôle 
le  i5nuvciubre  i58o,  avec  la  réputa- 
tion d'un  des  plus  savants  hommes  de 
son  sibcle.  Ou  a  de  lui  ;  I.  De  subsliùi- 
liisnibus  ;  De  porlionîbus  legitimis;  De 
jurejideicominisiorum;  Dt  secundo 
Capile  lepsÀquiliiE  dis<iuisitio,LyOD, 
i584,  in-8'.  L'éditeur,  Jean lUorclot 
(f'o/,  MoitELOT),  nous  sppreud que 
01.  Chifflet  av,)it  laissa  un  Commen- 
taire sur  les  JnsliCutes  de  Juslinien, 
et  qu'il  3e  proposait  de  te  publier;  il 
n'a  pas  tenu  parole ,  et  cet  ouvrage 
est  probablement  perdu.  Les  diffé- 
rents traités  que  nous  venons  de  citer 
ont  été  réimprimés  |Jusieurs  fus  dans 
les  colleciioDs  des  jurisconsulies  allc- 
uiands.  IL  De  aniiquo  numûmoïc 


cni 

liier  posikumus,  Lmmùi,  iftil, 
in -8'.;  cette  ditscrLaliim  a  âé  tv- 
primée  arec  cdle  de  IlrnîillMHi 
ChilQel,  Anvcrt.  16SO,  in-V-.^ 
le  IVitmmcptiylacium  iMHeriésmm, 
de  Rodolphe  Capeilus,  IhnkKt 
1678 ,  ii)-fol. ,  et  enfin  dans  k  hat 
I".  du  Th^tauna  novut  «mi^Ji 
tutu  Bomattartim ,  de  Sailenfin'.  IL 
De  Àmmitmi  MarceUisii  vitd  rit 
bris  renim  gettamm  ;  inm  «ris 
reipublicx  romana  Moh  Camb^ 
magnù  et Jiliis  ,ho*ivia,  ifit-,» 
8'.  Cet  ouvrage  se  trouve  iinfluiv- 
mcul  i  la  siiiic!  du  t>rerédcDl;iliM 
réiinjirimé  en  tête  de  rrdiijo*  f  Imk 
Hamllinf  donnée  par  Adrien  Viii% 
Paris,  i(>Hi  ,  in  Yol.  O.  Cliifllri  n^ 
fait  un  grand  nombre  de  irmiqat 
sur  l'histoire  d'AmiuicntUiM^;! 
les  envoya  i  Canier,  qui  «1  prt|fr 
rail  une  édition;  mais  ces  reuur^iB 
ont  été  perdues  ou  cmployén  mw« 
suite  nom  que  celui  de  Irnr  lakicB 
en  avait  Lwsë  d'antres  fort  i 
tantes  snr  Taàle,  Hnr^ce,  V^« 
d'autres  e'cnvaîns  de  rantîquîie.aël 
on  ignare  ce  qu'elles  sont  deveDon. 
—  Chifflet  (  Jean  ) ,  frire  de  G»»- 
de ,  docteur  en  inédrcinr ,  et  Tod  en 
co-gouverneurs  de  BeMnç<ni,  u  [•■ 
lrie,inourntcDrrtte  ville  vers  i6<o, 
dge'  d'environ  soîxstitean».  J.-J.(V- 
flet,  son  fîls  aini,  dont  îl  MTt  qw- 
tion  daus  l'article  auivanl,  puUit  k 
recueil  de  ses  observations  »ow 
trr  :  Sitigidares  ex  curuiivti 
cadaverum  sectianibus  oè>ierrMw- 
n«,  Paris,  1613,  iu-S*. Cri ootrj^t 
est  rare  et  curicMi.  Eloy  dîl  q»'" 
peut  le  lire  arec  fruit .  et  qu'<  ' 
seulement  {àclic  ([ue  rauietir  m 
trop  decooGaDCe  aux  rêm  de  f4>lW' 
logie.  Jean  ChifOet  eut  qiuli*  Q>> 
JeaD-Jacquei,  Laurent,  VhSifp* 
Pierre-François.  Prit  de  bnilrie« 
ipicui  mérite  des  IclUci,  et  ont  ^ 


CHI 

si  grand  nombre  de  savants, 
l'a  reiD(irqiié  lui  même,  en 
le  J.-J.  Ghifflet,  le  plus  celè- 
ire  eux.  W— s. 

FLET  (Jein-Jacques),  fils 
Cbifflet  y  fftiit  ne'  à  Besançon , 
DTÎer  1 588.  Après  avoir  lait 
s  à  l'université  de  Dole,  alors 
et  où  plusieurs  de  ses  ancr- 
ent rempli  des  places  de  pro- 
,  3  se  rendit  à  Paris ,  de  là  i^ 
lier,  et  ensuite  à  Padoue,  dans 
n  dVtiidier  ta  médecine  et  de 
des  leçons  des  habiles  maîtres 
iptaient  ces  différentes  villes, 
ir  k  Dole ,  il  piit  ses  degrés  en 
e,  et  publia  quelques  observa- 
idicales.  Son  goât  le  portait  k 
es  antiquités;  ce  fut  pour  le  sa- 
[u'il  entreprit  un  second  voya- 
iie.  Il  visita  Milan ,  Florence, 
,  et  séjourna  pendant  quelque 
Borne,  où  il  obtint  le  titre  de 
De  fltalie ,  il  passa  en  Alle- 
visitaut  partout  les  cabinets 
nix,  les.bibliothëqu^ ,  les  mo- 
(,  et  revint  enfin  dans  sa  pa- 
kéàé  par  sa  réputation.  Ses 
^ens  s'empresscreut  de  le  nom- 
.  premières  places  du  gouver- 
:  chargé  par  eux  d'une  mission 
ntc  auprès  de  la   princesse 
•Glaire-Eugénie ,  gouvernante 
é  de  Bourgogne  et  des  Pays- 
'en  acquitta  avec  tant  de  dex- 
t  de  prudence,  que  la  prin- 
Milut  rattachera  sa  personne, 
onnant  le  titre  de  son  premier 
1.  Le  roi  d'Espagne ,  Philippe 
pela  auprès  de  lui  avec  le  même 
le  chargea  d'écrire  l'histoire  de 
le  la  toison  d'or.  De  retour  dans 
s-Bas,  il  y  reçut  successive- 
osieurs  commissions  qui  prou- 
itime  qu'on  Ciisait  de  sa  capa- 
;  mourut  en   i66o,  âgé  de 
t-douie  «Bf.  Trois  d«..sos  ùh, 


CHI 


58i 


Jules.  Jean  et  Henri-Thomas,  se  sont 
dis(ingués  par  leur  savoir  et  leur  éru- 
dition. On  trouvera  les  titres  de  ses 
ouvrages  ,  au  nombre  de  trente-cinq , 
dans  le  tome  ^5*.  des  mémoires  du  P« 
Nicéron.Nous  nous  contenterons  d'in* 
diquerici  les  principaux,  en  nous  at* 
lâchant  surtout  à  ceux  que  les  biblio- 
graphes  ont  mal  connus:  I.  Fesuntio, 
civitas  imperialis ,  libéra ,  Sequamh 
mm  metropolis,  Lyon,  i6i8,  in-4*« 
fig.  Le  P.  Nicéron ,  les  continuateurs 
de  Moréri  et  plusieurs  autres  critiques 
en  citent  une  édition  revue  et  augraen^ 
tée,  Lyon,  ]()5o;  mais  nous  pouvons 
assurer  que  cet  ouvrage  n'a  eu  qu'unt 
seule  édition,  et  que  les  exemplaires ^ 
avec  la  date  de  i65o ,  ne  différent  des 
premiers  que  par  le  frontbpice.  Cette 
histoire  de  Besançon  est  bien  écrite  ^ 
et  die  se  fait  lire  avec  intérêt;  mais 
Fauteur,  encore  jeune  lorsqu'il  la  pu* 
blia ,  affecte  trop  de  montrer  son  ^- 
dition;  il  admet  aussi  sans  examen  des 
contes  populaires  et  tontes  les  tra- 
ditions fabuleuses  des  l<%endes.  Du- 
nod  a  relevé  un  asse^  grand  nom- 
bre d'erreurs  de  ChifQet,  mais  il  en  a 
laissé  subsister  plusieurs.  L'cx-biblio- 
thécaire  de  la  ville  de  Besançon ,  M. 
Coste ,  a  annoncé  dans  le  Magasin  en^ 
cjrclopédique  y  novembre  i8io,  qu'il 
se  proposait  de  traduire  en  français  l'oa- 
vrage  de  Chifflet ,  et  de  le  continiM 
jusqu'à  nos  jours.  IL  De  loco  Ifigi" 
timo  concUii  Eponensis  observaiio , 
Lyon,  itrxi ,  in-4"-  Chifflct  place  le 
lieu  de  ce  concile  à  Nyon ,  et  Cliorier 
à  Epona,  village  du  Dauphiné,  près 
de  Vienne.  D'autres  critiques  le  pla- 
cent dans  le  Vallais  (  For,  Bricuft). 
IlL  Delinteis  sepulchralibus  Chrisii 
crisis  historica^  Anvers,  i6i4,  in- 
4°.  Cette  dissertation  ,  dans  laquelle 
l'auteur  veut  prouver  la  vérité  du  St.- 
Suaire  que  l'on  conservait  à  Besançon , 
a  été  traduite  en  français  ^  sous  le  tit/e 


SSa  CHI 

i'ffiérotonie  de  J.-C.,  ou  Ditrmirs 
des  SaintS'Suairts  de  If.\,,  Paris, 
iti3i ,  iii-U  .  Il  est  rFuiU'({iMblp  fiM 
CliilBel ,  q-ii  a  «ait  en  li\ent  du  S.iint- 
Sa4ir>-,  ■  piiUic  un  Truite  eonine  ta 
Sle.-JmpOttle  .  en  latin  ,  Aiifcr»  , 
j  65 1 . 1 V .  Portui  Icâus  Julii  Ctna- 
rit  demotuCratus  ,  Madrnl,  iOaO, 
în-4''>;  Sd.  aticta  et  recensîta  ^  An- 
yen  ,  1617,  ID-/,".  Cliitflrl  placr  le 
lieu  où  César  s'est  cmbantu<f  pour 
passer  en  Anglett'irp ,  à  Harrtirk ,  pc- 
lilc  viilc  niîo^,  dans  le  diocèse  de 
âl.-Omir.  V.  Le  Blason  dtt  armoi- 
ries des  chevaliers  de  l'ordre  de  f« 
toison-d'or ,  ouvrage  trè»  cnrii-irs  , 
dÎTieérn  i4  chapitm,  en  latin  ctMi 
français,  Anvers,  iC33  ,  ïn-4'.  Ce 
n'est  que  I'l'.suj  iIc  l'auTrafie  i^nc 
ChifBc[  avait  promis  sur  cei  oirlre 
fauieuic,  mnis  qn'd  n'a  point  nchcvë. 
Vl.  Operapotiiicii  et  kisloriett ,  An- 
Tcrs ,  i65'J ,  a  tdI.  in  fol.  iVest  le 
renieil  de  tous  les  ouvrages  qii'il  avait 
publies  séparemeiil  contre  lu  Kr.inM, 
en  faveur  de  l'Espagne  et  de  la  maison 
d'AuIriehc.  Marc-Aiiloini?  Doiniiiirv , 
l)avid  Blondcl,  Jarquei-Alcxandre 
Lcleuneur  ,  rcpoiidirenl  &  CbirQcl. 
Toutes  ces  disputes  poliliquru,  Haiis 
lesquelles  m  mélait-iil  «oiivent  la  n>»ii' 
vaise  foi  et  l'rsprit  Ae  parti ,  u'uRreiil 
plus  aucun  intmt.  Vil.  Pulvisjèbri- 
fitfius  orbis  Ameriami  vemîtatMi, 
Anvers,  i6!)5,  in-8'.,  rc'imprimé 
la  iuên)canDér,in-4°.,à  Paris.Cest 
une  dédamalion  contre  le  quiB<[uin«. 
Foppetis,  en  indiquant  ctt  uurrscc 
dans  la  Bibliotheca  BelgitM,  a  mis 
le  mol  vindicatus  au  lieu  de  ventila- 
tiu ,  et,  m  eon»<<(|uenee ,  il  ne  baljnoe 
pas  à  regarder  Cbtfilet  Gomme  nti  des 
défenseurs  de  «lie  écorce  fcliiifiif;* , 
au  lieu  qu'il  en  et>i(  un  di  s  pins  êe- 
dtntï  adversaires.  Cette  premii-re  er- 
reur l'i  jcic  dans  plusieurs  autres  en- 
•oreplus  j;ross(cres,e[,  ccqn'ily  adc 


CHI 

pl'i*  Mngulirr ,  e'eit  ^a*!)  dlr  tomm 
Butorjiiî,  piiwiun,  qui  dit  pniàf 
mn<(  le  eaalruirr  Je  luist  rr  •pTS  h 
£iit  dire.  VIII,  ^naUmij  OiSÂrtl 
pririû ,  ^nuteorum  rrgis,  lire  le 
Sauns  sepuidvttlis  Toman  if  m» 
fum  effostus  H  nmanenlariti  3ià»t- 
(Bi ,  Anvers,  i605,  in  i(*.,n*Try 
riire,  enrieiw  et  l'un  At*  j4n»  r«*» 
tlies  de  l'airtcar.  n  le  emniiou  i  tara- 
sion  de  la  d^oiiverte  bue  n  jfiîî, 
k  Tr<urnai ,  du  (oiolw^n  de  GiAftn 
I".  On  irouvi  ttim  ce  loinîienfa 
«iiiMBi  d'un  grand  pn«.  de>  aé 
diillMHdMatH'ÎFk-»  (ror.CJnKilW- 
)eeiuri;  que  les  ^btillcs  étaient  \an- 


et  il  rmpttne,  k  déicloppei 
meut,  une  partio  de  ce  volume ,  K» 
pli  d'iiilkurB  d'une  rrotliiinn  prtfr 
pieuie,  mai»  un  pensup«4iieel  âctt- 
géie  au  sujet.  ^S—i. 

OHim.ET  (Pirai.E-FBn.ç««J, 
frère  de  Jean-Jacqnn  ,  ne  â  Bts» 
çuD  en  I  Sq'x  ,  entra  dan«  rar4n  H 
jesui(fSj»prore»M  la  ptiiksoj^.b 
Ung-ue  hébraïque  et  llteniurc  Mk 
dans  différent  cnlh^s  de  soo  M- 
dre.  (,>uHquv«  ouvrage»  sur  de»  » 
jets  d't-fwHiiun  T^vant  fait  taavA- 
tre  a*anlugriticen>eiït ,  (>4l>nt  t»- 
pej..  *  Pari» en  1675.  rt  toi  r».fiili 
garde  du  rai^Mller  dit  roi.  Il  monnC 
en  rcttc  ville  U- 5  octobre  ifiSi.di» 
sa  911',  année,  [,espnne»|M(ixuutn« 
du  P.CbiflletHunI:  I.  Fulfienbi Bf 
randi  diaconi  Carthfainifiuis  «ft- 
ra ,  eum  notii .  l*i\nt) ,  i^iQ.iu  V-l 
II.A'cn^^'iruin  «fff^mnt  dè/detf 
Iholieâ  quirujiie  oputaiU  ,  csim  n» 
tis,  Dijun.  i656.  in.4' ;  III. //*- 
tni  tnuchiint  Séairir.  eomteat  it 
Ao/on ,  Dijon  .  t(>>(t.  in-j  ,  Crt 
«i»r»ee  ed  rempli  .le  n-rberrliB.  ht* 

Pirec»  uriçiiuiles  et  \n  chartr*  qor  V 
.  Chiâli^t  a  Élit  imprimer  A  la  Go, 
et  i]ui  uc  K  Iruuveni  qac  ta ,  le  lei- 


cm 

eux  pour  les  personnes  qui 
ûstoirc  de  France  du  moyen 
é  relmprifné  iH-4  '.  ^^  >  B09 
Saunier,  par  M.  Delhorme, 
nq  exemplaires  seulement , 
ede  i556.  Les  exemplaires 
Q  originale  sont  faciles  à  dis- 
la  réimpression ,  en  ce  que 
remiers ,  on  trouve  des  gra- 
livre  représentant  des  sceaux 
oiriesquimanquen^dans  les 
I.  De  ecclesÙB  S.  Stepha- 
tensis  aniiquitate  ,  Dijon  , 
8'.;  V.  S.  Bernardi  Cla- 
's  abbatis  genus  illustre 
y  Dijon  ,  1660,  in  -  4*^ 
ifflet  n'est  que  l'éditeur  de 
Ttation ,  à  laquelle  il  â  joint 
pièces  et  quelques  remar- 
al-Ferdinaud  iîiifflet,  ber- 
m  de  ses  neveux,  en  est  l'au- 
Paulinus  illustratuSy  swe 
ad  opéra  et  res  gèsîas 
ru,  Nolensis  episcopiy  Di- 
« ,  in  -  4**.  F-«ebrun  -  Des- 
à  qui  l'on  doit  une  excel- 
ion  des  œuvres  de  S.  Pau- 
(,  i685,  in-4'''*  faisait  cas 
rques  du  P.  Chifilet.  VU. 
FUensis  et  Figilii  Tapsen- 

I,  Dijon,  1664)  in-4 '•  9 
ftoire  de  Vahhajre  et  de  la 
ToiifTitts,  Dijon,  1664,  in- 
uvrage  est  peu  commun  et 
m^  L'histoire  de  la  même 
par  Tabbe  Juenin  (  Fojr. 
est  cependant  pins  com- 
.  Dissertntiones  très;  De 
^sio  ;  De  loco  et  tempore 
mis  ConMantini  magni  ; 
^artini  Turonensis  tempo- 
lon^,  Paris,  lO'jG,  in -8'. 
ère  de  ces  dissertations  est 
onnue;  le  P.  ChifO(*t  veut 
er  que  S.  Denis  Tarëopa- 
euu  en  France.  11  la  tradui- 
Ifflç  en  français,  et  la  fit  iin- 


CHI 


S83 


primer  la  même  nnn^e,  in-ia.  Son 
opinion  n'a  point  prévalu.  X.  BetUe 
preshyteri  et  Fredegarii  scholas^ 
tici  concordia  ad  senioris  Dago* 
berii  definiendam  monarchia  pe» 
riodum,  Paris,  1681,  in-4''*  ^  P- 
Ghifflet  se  propose,  dans  cet  ou- 
yrage  ,  de  combattte  le  sentiment 
d'Adrien  de  Valois,  qui  fixe  la  mort 
deDagobert  P^  à  l'année  638.  Adrien 
d^  Valois  eut  en  sa  faveur  la  plupart 
des  savants  de  son  temps.  Le  P.  Chif* 
flet  était  certainement  un  homme  fort 
instruit  ;  mais  il  manquait  de  discer- 
nement et  de  critique.  W— 8. 

GHIFFLET  (  Philippe  ),  frère  dt 
Jean-Jaoques ,  né  à  Besançon ,  le  i  o 
nai  1 597 ,  fit  ses  études  à  l'université 
de  Lourain.  Il  s'y  lia  avec  le  célèbre 
Henri  Dupuis ,  plus  connu  sous  le 
nom  à^Erjrcius  Puteanus;  et,  avec 
le  temps ,  leur  amitié  s'accrut  encore 
par  la  conformité  de  leurs  goûts.  Phi- 
lippe GhifQet  entra  dans  l'état  ecclé- 
siastique, et  fut  nommé  chanoine  de 
Besançon  et  grand-vicaire  de  l'arche- 
vêque de  cette  ville.  Il  jouissait  en 
même  temps  de  plusieurs  bénéfices , 
était  prieur  de  Bellefontaine,  abbé  de 
Balerne ,  et  avait  le  titre  d'aumônier 
de  l'uifant ,  gouverneur  des  Pays-Bas. 
11  employa  une  partie  de  sa  fortune  à 
former  une  bibliothèque  des  livres  les 
plus  précieux.  Il  mourut  vers  1657, 
ou,  suiv<int  quelques  biographes,  en 
i6(>3 ,  âgé  d'environ  soixante  ans.  On 
a  de  lui  :  I.  Lannes funèbres  sur  la 
mort  de  Philippe  lll,  roi  catholique, 
Louvain,  1621 ,  in-4"*  y  latin  et  fran- 
çais, en  vers.  Gollctet,  dans  son  re- 
cueil d'épigramnif's ,  en  adresse  une 
il  Philippe  Ghitfict ,  au  sujet  de  cet 
ouvragif.  H.  Le  Phénix  des  princes  y 
oa  la  Fie  du  pieux  Albert  mourant, 
traduit  du  latin  d^jindré  Trévhre 
et  d^Erice  Putean  (  Henri  Dnpur»  ). 
Gatia  traduction  ast  imprimât  daui 


384 


cm 


Foityrage  iiitilulé  :  Pompa  fuuebrit 
jtlberii  pii ,  Betgarum  prïncipis ,  à 
Jacob.  Franqitan  imagimb.  expres- 
ta  ,  Bnixell»,  1635,  in-fol.  obi. 
Ili.  Histoire  du  siège  de  Breda, 
traduite  du  latin  d'/lerman  Hugo 


en/r 
IV.  . 


'rancais ,  Ani 


iG3i 


i-fol.; 


tridentin 

prxfal 


i655, 


,  Histoire  du  prieuré  de  Notre- 
Dame  de  BelUfontaiae ,  au  comté 
de  Bourgogne,  kav ers,  1051,10-4°. 
Son  ami  Hcari  Dupuis  eu  a  donné 
ane  Iraduciioa  latine,  V.  Déi-oiion 
aux  saintes  âmes  du  purgatoire , 
1-1  j;  VI.  OmcHii 
s  et  décréta,  cum 
^(iJ,  AiiïeM,  1640, 
s  de  Philippe  GhilBcI 
lar  le  concile  de  Trente  lont  fort 
estimées  ;  il  s'en  est  fait  un  ^rand 
nombre  d'éditions;  Vil.  Vlmilalion 
de  Jéstts-Chriil  trad.  en  français, 
Anvers,  1644,  in-8".  avec  lie., Ira- 
duciîoD  qui  a  eu  jusqu'à  sept  édilioni  ; 

VIII,  TbomiB  à  Kempis  de  imita- 
tione  libri  l^,  ex  recensione  Ph. 
Chifflelii,  Anvers,  1 0^7  -,  1'.  eJilion , 
1G71  ,in-iï;Chifflet  est  un  des  édi- 
teurs les  plus  estimés  de  ce  livre; 

IX.  Deux  heures  touchant  le  véri- 
table* auteia-  de  l'Imitation  de  Jé- 
sus-Christ; elles  sont  imprimées  avec 
l'avis  de  Gabriel  Naudé  sur  le  faciiim 
des  Bénédictins ,  Paris,  lôSi.in-S". 
Le  P.  Nicerou ,  et  après  lui  d'autres 
biop-aphes,  ont  attribue  à  Philippe 
Chitflei  V.4Kis  de  droit  sur  la  nomi- 
nation à  Varckevëché  de  Besançon; 
cet  ouvrage  est  de  Jules  ChirHel,'  son 
nevuu ,  comme  nous  le  disons  a  soa 
article.  Foppens,  qui  a  eojâé  Nicéron 
daiis  SB  Bibl.  iïel^if a ,  ajoute  àcetls 
faute  celle  de  ne  pas  dire  dans  quelle 
l.inpiie  est  eci  i[  cet  ouvrage ,  dont  il 
dunue  le  litre  en  latin.  W— s. 

CBIFFLET  {  Lauhebt),  jésiute, 
"y.  frire  de  Jean-Jacques,  Dai[uÎ!  à 
BeMii(0li  su  1598.  U  se  Uouvïit  À 


CHI 

Dûle  prndani  le  siège  de  celle  tA 
par  le  Liiiice  de  Giiuld ,  «a  i63(i 
Son  zkv:  et  M  plel«  iupnwm  w 
contribubrval  p.»  fv  â  nuiitTHr  le 
caitraeo  des  li«bilanls.  ttny*ia,fii 
«cj-il  nitsioirc  Ae  ce  itélee ,  liit  taM 
leit  [>ltu  f;rand«  |tlui;es.  U  P.  CM( 
a  composé  un  (jratid  nombre  d'âme 
ges  ascétique» .  cti  (nnçjH  cl  en  lia. 
souveul  romprtmct  (Uo>  le  ti'.m 
cic,  et  taiuK,  paiir  \a  pUitart,  1» 
duilt  en  ci]iigi>ôl  rt  rn  ituten,  ■■ 
oublia  aujourd'hui.  Il  sriil  Û  «t 
étude  pArticrilih-e  de  \»  Ungac  fa» 
çalac ,  cl  il  en  a  conpooc  w*  go» 
mair<!,  attribua  par  ermirà  moi 
Picrrc-Fraiiçoîs.  FJIe  bil  îiii|n 
pour  la  première  fiu»,  p4r  m  1^ 
dequelqoes-uns  de  »cs  coiiltéra,a« 
WnUci!  Essai  ^uite  par faUt^Of 
maire  de  la  langue  franeaùt,'» 
Anvers,  en  ifi5<),  iu-ÏI».  aUtmJ, 
daus  ses  Observatioiu  tttr  la  Ipp» 
française,  dit  que  cette  li  iiiiimW 
est  au  rang  des  bonne*.  I.^bbt  Un- 
fouiaines  dit,  a<i  cunir«irc ,  qa'cDtai 
excessivement  mauvaise,  cv  qm  tf 
trop  sévère;  car  ell«  a  été  uliltda» 
un  temps  où  il  oVn  exiriair  bK  fc 
bonnes,  et,  si  elle  a  èié  ahauia—k 
depuis ,  c'est  que  nom  ea  «vous  à 
meilleures.  Laurent  Chifllft  a  m  |M 
k  la  révision  du  Dicticmutirt  ir  Cet 
pin,  en  huit  langues,  dont  tl  5  a«  ' 
plusieurs  éditions  en  1  vol,  iM*. 
mais  qui  n'est  pin*  d'aunui  UHfitl 
moui'ul  dans  le  couveut  de  >wu  «bK 
à  Anvers ,  le  ()  juillet  iG'itJ.  W->. 
CHIFFLET  (  iiTLEO  ,  (ils  «W* 
Jean- Jacques,  né  â  licsimçtti ,  *ol 
1610,  fut  eovoy*  au  calleçe  dtl» 
vain  ,  où  il  eut  pour  iiuîin  Er^ 
Piiteanus[Dupuis),  l'un  ilcibMMt 
les  plus  savants  de  son  siécb.  Uti* 
tour  m  Francbr-Comie,  ilieSinn'. 
voir  doctciu'  en  droil  h  i't 
Dùlc ,  et  quelque  leup>  âpre»  Udritl 


cm 

I  la  palhnlialcdc  Bcran- 
[V  le  uonim.1  ^en  }(V\S, 
l*onlre  de  la  tuisoii  dur, 
)ciisc  du  zcle  qu'il  avait 
cette  place  ,  il  lui  douua 
ilerne ,  aprbs  la  mort  de 
ilippe.  Jules  Ghifflct  fut 
!>j8,  conseiller-clerc  au 
Dole,  et  mourut  en  cette 
et  1676,  âge'  de  soixan- 
lui  doit  :  I .  V Histoire  du 
r  Jacques  de  Lalain  « 
54  9  in-4*.  L'auteur  de 
;  est  Georp;e  Châtelain. 
la  fit  imprimer  sur  un 
1  se  trouvait  dans  la  bi- 
î  sou  pcre ,  et  renrichit 
qui  contient  des  parti- 
euses  sur  Châtelain.  II. 
ion  Ferdinand  y  cardi- 
epuis  Madrid  à  Bruxel- 
en  français ,  de  Tespa- 
,  Diego  llaedo  jr  Gai- 
i635,in.4'.in.^ttio. 
551011  et  liberatwn  ;  An- 
in-ia.  C'est  une  relation 
.-Orner  par  1rs  Français, 
Crux  yindreanavictrix, 
Burgiaidicd,  cœlitàs  in 
idione  visa  ,  Anvers  , 
.  Cbifflct  assure,  dans  cet 
m  1641 ,  pendant  le  sic'gc 
dans  le  ciel  une  croix  de 
'était  celle  que  les  ducs  de 
i  de  Flandre  portaient 
rraes  )  ,  placée  au-dessus 
rançaise,  et  que  ce  raira- 
x>urage  des  assièges ,  qui 
l'ennemi  ;  V.  Traité  de 
!eRj'e{  1G44},  in-fol.; 
rques  d'honneur  de  la 
1  assis ,  Anvers ,  1 04  *>  v 
^ula  sacra  princijnim 
rers ,  i65o,  in- 4".  C'est 
la  Ste.-Ch.ipelle  des  ducs 
VIII.  jédvis  de  droit  sur 
Ion  de  V archevêché  de 


C  H I  W^ 

Besancon ,  en  faveur  de  sa  majesté^ 
Dôle,  i(>(35,  iu-4".  ;  IX.  Breviariuni 
ordinis  Felleris  aurei,  Anvers,  iC5'i, 
in-4''-9  réimprime  dans  la  Jurispru- 
dentia  herolca  de  Chrjstin ,  chance- 
lier de  Brabant ,  Bruxelles,  1668, 
in-fol.  Il  ne  faut  pas  confondre  cette 
histoire  de  la  (oison  d'or  avec  le  Bla- 
son des  chevaliers  de  cet  ordre  £1- 
meux ,  donné  par  J.-J.  Chifflct.  (  Fojr. 
Jean-Jacques  Crifflet.  )       W-— s. 

CHIFFLET  (  Jeaîc  ) ,  frère   d« 
Jules,  chanoine  de  Tournai ,  aumô- 
nier del'inlant,  gouverneur  des  Pays- 
Bas,  était  né  à  Kesançon  vers  1611. 
Il  a  laissé  un  grand  nombre  d'ouvrages 
d'une  érudition  peu  commune.  Le  P. 
Nicéron,  le  P.  Lelong  et  les  conti- 
nuateurs de  Moréi  i  disent  que  Jean 
Chifflet  était  avocat  ;  le  bibliothécaire 
des  Pays-Bas ,  Foppens ,  assure  qu'il 
professa  le  droit  pendant  quelques 
années  à  l'université  de  Dole,  et  qu'il 
donna  sa  démission  pour  entrer  dans 
l'état  ecclésiastique  ;  mais  tous  ces  bio- 
graphes se  sont  également  trompes.  II 
est  certain  que  Jean  Chifflet  avait  pris 
les  ordres  fort  jeune,  puisqu'en  i65t» 
il  avait  été  nommé  à  un  canonicat  de 
Besançon.  La  cour  de  Rome  ayant 
nommé  à  la  même  place  un  de.  $e% 
compétiteurs,  il  fit  des  réclamatioot 
qui  ne  furent  point  écoutées  ;  ce  fut 
alors  qu'il  se  retira  en  Flandre ,  où  il 
fut  pourvu  de  plusieurs  bénéfices  par 
le  gouverneur  de  cette  province.  Il 
mourut  à  Tournai ,  le  '17  novembra 
1666,  âgé  d'environ  cinquante-deux 
ans.  On  a  de  lui  :  I.  j4pologetica  pa^ 
rœnesis  ad  linguam  sanctarn^  An- 
vers ,  I ()  îa ,  iii-8  '. ;  J L  Consilium  da 
sacramento  eucharistiœ  ^ultimo  sup- 
plicio  ajjiciendis,  non  denegando, 
Bruxelles,  i644?  i»-ft'i,;  HL  Palmes 
cleri  anglicaniy  seu  ntûtrationes  brè- 
ves eorum  qid  in  An^lid  contis^erunt 
êirçà  mortêm ,  Bruxelles ,  1 6  { !> ,  îa- 


38C  c  n  I 

8".  ;  IV.  De  sacris  inscriptionibits , 
quitus  tabella  D.  virginis  camera- 
eehsii  iltaslratur ,  lucubra&aicul/t , 
Anvers,  i649f  în-4"-  î  V.  Àpola^ett- 
-  ca  diisertatia  de  jurii  utriusque  ar- 
chiuctis,  JttStiniano ,  Triboniano, 
CfMiano  et  S.  Haimonâo  ,  Auvcrs  , 
i65i,iii-4''-ii^inip'iraécdaiisleï'Ae- 
saurusjuris  romivU  d'Éverard  OUio, 
lora.I".,  pag.  161  ;  VL/cin.  Jlfaca- 
Tti  AbTajas  seu  apistopûlas  qu<e  est 
anliquaria  de  gemmis  Basuidianis 
disquisUio ,  commeniariis  illastr.  , 
Anvers,  i65",  iu-4°.  Celle  disseria- 
tioD  de  Jean  Maurius  ou  l'HeureDi, 
traite  des  pierres  gravèci  portant  le 
aot.-ibraxas,  par  lequel  fiasitide  , 
lieVdlique  du  a°.  siècle,  débignait  le 
dieu  crëalriir  et  cOD»crvaleur.  Elle 
est  rarieuK,  et  le  commentaire  que 
Cbifflet  y  a  joînl  esl  eslimé.  VII.  ^n- 
nulus  pontificiia  Pio  papœ  II  ad- 
«r[Mi(  .(i58).iB-4°.;  VIH.  relus 
imago  Dei  parie ,  in  jaspide  viridi 
inscripta  ,  Nlcephoro  Bolaniatx , 
grœcorum  in^erat.{  i66t  ),  in-4"-j 
IX.  Sacrâtes,  sive  de  gemmis,ejus 
imagine  aeltitis,judicium{\i362), 
in-4  .;X. -^jua  virgo,foas  Romx 
ceùberrimus  et  priscd  religione  sa- 
eer{  ifkii] ,  iii-4"-t  reimpriniédiitis 
lu  4''''Totiime  du  Thésaurus  antiiiui- 
ta(.  de  (iiEEvius  ;  XI.  Judicitim  de 
fabula  Jokannte  papissie ,  Anvers , 
t&HG,  in-'4"-  Cette  p4.'iitc  disserlalion 
assez  curieuse  a  été  réimprimée  dans 
le  iVoi'A  librorum  canlectio  de  ijitn- 
chufEus, Halle,  i7og,in-8'.~CBiF- 
n.ET  {  rteuri-Thomas  ) ,  3°.  fils  de 
Jean- Jacques,  embrassa  FAat  ecclë- 
aiasiique  comme  ses  frères,  et  devint 
iiumônicr  de  la  célèbre  Christine,  rei- 
ne de  Suède.  Il  s'appliqua  à  l'étude 
des  anliquilcs  ,  principalement  des 
médailles, et  publia  une  disscrtaliun 
en  latin.  De  Othonibus  œreis,  impri- 
mecà  Anvers  en  i()56, 10-4"., avec  le 


CHI 

iraitif  <]e  CUudc  Cbt^,  son 
oncle  ,  De  anliguo  Wtmûi 
insérée  dans  le  1".  vulotordo  Ttf 
sauTus  anti4)uitat.  roman,  de  SjJIc»- 
gre.  11  \-eut  prouver,  dans  cet  ouvra- 
ge,qu'il  n'eitst«  point  de  v^riiahl't 
raeilîiilles  iTOlhon  m  tirome.  Cnl  k 
sentiment  i]e  son  père  q^uM  iéfeaiiil 
(  f'oj'.  Otbok  )  i  1)  rcconoat  dam  U 
suite  qu'il  s'était  Uumj»^,  tt  fnva 
dans  une  lettre  i  Cb.  Paiia ,  qw  té»- 
ci  a  fait  impriuier  dinx  son  oumn, 
intitule':  In^eratorum  roMiWKVMi 
numismat» ,  ex  rrre  meii.  et  nonô*. 
formte descriptOfStnfhoiu^,  'Cji, 
in-fol.  —  CnirvLET  (  Gm-Fra*iai<'^ 
petîl-lils  de  Cbidr  ,  obtînt  un  canioi- 
cat  à  l'élise  de  Bule  ,  et  la  ckdtede 
professeur  en  droit  canon  â  rniuvei»- 
té  de  cette  ville.  Il  suutini  les  jirrtcE' 
tiens  de  son  eIia[Mlre  contre  lesanbe- 
vêques  de  Besançon ,  ei  puUii  i  ce 
sujet  nn  petif  ouvrage  éml  .ivte  (la- 
ce :  Diiserlatio  citnoniva ,  atrâm  ali- 
qitid  juris  compeiat  itlattr.  arckir- 
piscopo  Bifuntino  .  cîrci  visitttiir 
nem  eccUsïx  Dolana ,  Bôle,  i65i| 
in-ia.  W— i. 

CIIIGI  (  F*wo  )  ,  ppe.  r«sti 
ALF.;cA«DnE  VU. 

CHILDEliEBT  I". ,  irtiisitiM  fij 
de  Clovis,te  second  né  de  sonnurv- 
ge  avec  Clotilde  ,  eut  en  partigt  le 
royaume  de  Poris ,  et  taaiaaaçt  «a 
règoecn  5i  i.  D'accord  avec  set  fiire^ 
il  déclara  la  guerrcï  ^gUiDoad,ifl 
des  Bourguignons ,  asticgea  &Dtnii«i 
55i ,  fil  pe'rir  SigismuDd ,  avK  u 
femme  et  ses  enfants  ,  et  tetifem  i 
jamais  Goudemar  ,  qui  s'étûl  fortt 
successeur  de  Si  gis  mot)  d.  Ain«î»tf"i' 
dit  entièrement  dans  l'cmpirr  &aB(» 
le  royaume  de  Bourgogne  ,  qui  *»«! 
dure  plus  d'un  siédt.  Childebrri  chik 
seiuità  l'assassinat  de  Hsnevfui.lil* 
de  Clodomir,  auxquels  aiipuieMudr 
droit  le  royaume  d'Oiléaii».  cl  le  l»r- 


CHI 

tàg^a  avec  GIoLiLre.  Thëodebrrt,  aussi 
leur  neveu  ,  puisqu'il    c'tait  (ils  de 
Thirrri , roi  d'Âastrasic,  apprit,  par 
cet  exemple,  ce  qu'il  devait  attciuirc 
de  ses  oncles;  mais  comme  il  était 
brave  y  et  dcfjà  eu  âge  de  défendre  ses 
ëlats,  il  fit  alliance ,  tantôt  avec  Tun , 
tantôt  avec  l'autre,  suivant  ses  inte'- 
r^,  et  sans  leur  accorder  aucune  con- 
fiance. Il  s*unit  avec  Ghildebert  |K>ur 
accabler  Glotaire  ;  les  deux  anuci's 
étaient  en  prësence,  lorsqu'un  orage 
qui  vint  fondre  sur  le  camp  de  Ghilde- 
bert, fit  une  telle  impression  sur  Pâme 
des  combattants ,  qulU  eurent  horreur 
de  se  porter  les  uns  contre  les  autres  ; 
flscouchirent  la  paix,  et  marchèrent 
«tissit^  contre  TEspagne.  Après  avoir 
pris  Pampelune ,  ils  nrent  le  si^e  de 
Sarragosse,  qu'ils  furent  oblige's  de  le- 
▼cr,  après  avoir  perdu  une  grande  par- 
tie de  leur  armée. Ghildebert  rapporta 
de  cette  expédition  l'étolc  de  St.-Vin- 
cent,  en  l'honneur  de  qui  il  fit  bâtir  une 
^Gse,  à  laquelle  on  a  donné  depuis  le 
Dom  de  St."  Germain-des-Prés  (  voj'. 
UsUABD  ).  Ghildebert,  crojant  de  uou- 
▼eaii  avoir  à  se  plaindre  do  Glotaire,  se- 
conda la  révolte  de  Ghramne ,  fils  chéri 
de  ce  dernier  ;  et ,  peu  de  temps  après, 
il  entra  dans  la  Qiampagne  rémoise, 

3u*il  pilla  entièrement.  Il  mourut  peu 
e  temps  après  â  Paris ,  en  558,  ne 
laissant  que  des  filles,  ce  qui  rendit 
Qotaire  seul  roi  des  Francs;  carb 
Cunille  royale  d'Austrasie  se  trouvait 
ëlciote  à  cette  époque.  Ccst  le  premier 
exemple  de  la  coutume  française  qui 
rèAise  aux  femmes  tous  droits  à  la 
couronne,  coutume  qui  ne  fut  jamais 
rédigée  en  loi ,  et  qui  n'avait  pas  besoin 
de  filtre,  |>arce  qu'elle  tirait  sa  force 
des  mœurs  d'une  nation  guerrière, 
mi  «  ne  voyant  dans  son  roi  que  le 
chef  des  hommes  armés,  ne  suppo- 
sait pas  que  des  soldats  pussent  mar- 
cher sous  Igt  conduite  d'une  femme. 


G  H  î  387 

Malgré  sou  ambition  et  sa  crnautc , 
Gliildibt'it  a  été  luné,  parrc  qM*ii  fut 
cbarit.'iblo  envers  les  |)auvrcs ,  et  rem- 
pli de  zMe  pour  la  religiou  ;  ce  qui 
prouve  ([ue ,  si  le  chriilianisme  n'avait 

Soiut  changé  subitement  le  cardctcre 
es  Francs,  il  l'adoucissait  peu  à  peu, 
en  leur  inspirant  de  salutaires  remords 
pour  des  actions  qu'ils  étaient  loin  de 
regarder  comme    des   crimes  avant 
d'à vcir  été  convertis.  Il  ne  faut  pas , 
comme  l'ont  fait  des  écrivains  légers  y 
demander  compte  à  la  religion  catho- 
lique des  cruautés  des  rois  de  la  pre- 
mière race ,  mais  admirer  l'empire  que 
la  morale  chrétienne  parvint  à  aaïué- 
rir  sur  des  barbares,  qui,  ne  connais- 
sant d'autre  vertu  que  le  courage ,  se 
voyaient  toujours  suifisamment  justi- 
fiés par  le  succès.  11  fut  enterré  dans 
relise  de  St.- Vincent.  On  voit  sou 
tombeau  au  musée  des  Monuments 
français.  Ge  fut  sous  le  règne  do  Ghil  - 
debert  que  Pépin  déclara  la  guerre  au^ 
Frisons  et  les  contraignit  d'embrasser 
la  religion  chrélimnc.  F — e. 

GHILDEBKRT II ,  roi  d'Australie, 
fils  de  Sigrbert  et  de  la  reine  Hrunc- 
liaut,  succéda  à  son  pÎTcen  5^5, 1  l'é- 
tant âgé  que  de  cinq  ans.  Après  l'as- 
sassinat de  Sigebcrt,  JlruuchiUt  et  le 
jeune  Ghild<'b(Tl  furent  arrêtés  par 
ordre  de  Frédégonde,  rcnncniic  mor- 
telle de  leur  famille  ;  mais  un  seigneur 
nnstrabien  ayant  eu  l'adresse  de  tii' r 
le  jeune  prince  de  sa  prison ,  le  mma 
en  Auslrasie,  oii  hs  grands Télevèn-nt 
sur  le  trône,  et  renversèrent  ainsi  les 
projets  formés  par  Ghilpéric  1".  et 
sou  épouse  Frédégonde,  pour  unir  ce 
royaume  à  leur  couronne.  Pendant  la 
captivité  de  Bnmehaut,  les  scigi:ci«rs 
austra.sieus  exerceront  la  régence ,  (  t 
s'aceoutumèrent  si  bien  au  pMU\  oir , 
qu'à  l'époque  où  cette  reine  obtint  U 
liberté  de  venir  joindre  son  fils  ,  elle 
fut  réduite  h  essayer  de  reprenJie 


par  dej  intri^s  une  autorité  quVIlc 
«oyait  devoir  lui  appartenir,  coruuiit 
iQt-rc  du  rui  miufur.  Cliildcbeit  1 1 ,  pu 
Igc  de  f^auvemer  par  liii-mfoic,  mon- 
tri  d'abord  beaucoup  de  dtfllfreiici! 
pour  ies  conseils  de  umijehiut  ;  elle 
perdit  peu  à  peu  son  crédit  pour  n'a- 
voir pli  sit  l«  me'nagnr,  et  l'iiùtaire 
l'accuse  d'avoir  Eut  euinuUonncr  %on 
fils ,  aCn  de  régner  sente  sous  le.  non 
de  SCS  pctiu-fib  ;  crime  qui  n'a  jamni» 
itè  prouva,  quoimillsoil  încontntablQ 
que  Cliildelrert  II  pi^rit  par  le  [xiison, 
en  5j)G,  àriEedcvingl-six ans; mais 
Frrde'gonde  avait,  â  la  moa  de  fe 
prince,  lin  inteVèt  bicD  pliù  grand 
^w  celui  ({u'nn  peut  attribuer  k  Bru- 
nchaut.  En  elTet,  par  lete^lamcnl  de 
son  oncle  Contran  ,  il  avait  re'iuii  k 
f  Auïtrasie  les  royaume.sd'Orle'anSjde 
Bourgogoe ,  et  une  rvirlie  de  ccini  de 
Paris,  tandis  que  Clolaire  II,  fils  de 
Fredc'gonde,  et,  comme  Childeberl, 
neveu  de  Contran  ,  ic  trouvait  réduit 
«u  royaume  de  Soissons.  En  avançant 
lés  jours  de  Cbildefacrt ,  Frëd^^ondc 

Ïouvait  tout  espérer  d'une  miDOrilc' 
'autant  pUm  orageuse ,  qu'elle  n'igno- 
rait pas  la  laine  que  les  seigneurs  ai;s- 
trasiens  portaient  à  Bruneliaut,  et  1'^ 
vc'oement  prouva  trop  combien  rette 
prévoyance  abomiuable  était  fondée, 
puisque  le  dis  de  Fréd^onde  parvint 
à  anéantir  la  branche  royale  d'AusIra- 
«c,  et  se  trouva  seul  maître  de  la 
France,  Childrbert  II  lit  la  pierre  à 
ses  oncles ,  cl  i>orta  us  armes  en  Ita- 
lie. Gîte  expédition  n'eut  point  de  ré- 
Hillats avanlageus,  nonqu^lminquàt 
de  courage,  m.iis  parce  qu'on  ignorait 
alors  les  moycLS  de  dire  vivre  uno 
armée  dans  les  pays  loinlains ,  cl  qu'il 
Allait  penser  à  In  nlraite  toutes  les 
lois  que  la  conquête  n'était  pas  assez 
générale  pour  procurer  un  établisse- 
ment, \ja  mort  de  ce  roi  eul  une  grande 
iuitucuc«  sur  K's  dcsiiam  de  la  mo- 


CHI  1 

narcbie  franfaitt  ;  car  iciis  la  prioM 
entre  lesquels  le  layaune  reUa  pat^ 
Ug({ après  lui,  élâieul  minnirt.eiks 
m.iire.t  du  palais  purent  annroeDfer  à 
rendre  leur  auiotilé  Hvalr  de  raum- 
rile'  souveraine,  F — ", 

CHILDblitEUT  HLGIideTh^rn 
I". ,  frère  de  (loris  III,  lui  suerrdi 
d.itts  le  ropumc  de  Ftaoce,  «■  Ôi)5. 
n'e'bnt  Agé  f  nc  dr  doiae  ans  :  c'nllc 
troisirmc  rvi  sous  Icqud  Pépin-V 
Gros  cxcrçj  la  puissaitee.  Koo  tnùt- 
mcnt  Cliildebt'ri  n'eut  iiucaiir  MilonK' 
dans'  lei  conseils  ,  sucnnr  adien  lîî- 
rccie  sur  ses  sujet* ,  mais  Pépin  yn- 
fila  ib;  sa  jeuncsïG  et  de  ta  rrinilr  iLni 
laquelle  il  l'avait  tcon  jnsqu'^len, 
pour  le  dépouiller  de  ce  onriéer  pno)* 
peux  qui  Irappn  rima^atiiau  des  pc<i- 
pics,  et  sert  À  leur  faire  distinguai  te 
chef  suprême,  lorsqu'il  ac  moutrti 
leurs  regards.  Les  grauds  vKciersde 
ta  couronne  cessèrent  d'accump^Kr 
le  roi ,  et  H  rongèrent ,  dms  1»  càé- 
monics,  autour  dn  tiuirc  du  pliii. 
Cbildebert,  livré  h  miHqun  domo- 
tiques, dont  le  premier  enplot  siBt 
doute  élaitdercndreromptedescsfj- 
rules  et  d'interpréter  toqs  ws  mouif- 
mentï,  vivait  rcnfiirme  duu  qudqi* 
maison  dcplaisanrc,  d'où  ît  sort*! 
une  fois  par  an  pour  tenir  prùiJcc 
l'assemblée  des  étais  ;  encore  a«ail-«3 
le  soin  de  nr  le  montrer  an  peu 
dans  un  clurriot  Itaîué  par  de» 
parce  que  cet  tfi)uipage,  r^rve'i 
femmes,  dans  un  iiecte  vi\  la  i 
cui-mèrnes  ne  paraîvsaîeBt  ^o'i 
val,  était  devenu  ridîcole,  dcpuittjDt 
Clovis  II  s'en  était  servi  le  |>Rniirr. 
CTesl  ainsi  qnc  les  maires  du  p-)lji> 
avilissaient  ces  jeunes  princes ,  ilont 
l'éducalion  leur  était  cunfie«,  Crpea- 
dant  Childeberl,  sans  autoritr ,  ruo- 
finé  loin  de  la  cour,  et  n'ayant  pont 
témoins  de  ses  qualité»  que  de*  "f^ 
tcurs  HM  uédit,  a  reçu  le  sarnomdt 


cm 

Juste.  Faul-il  croire ,  avec  Mozerai , 
que  ce  lilrc  lui  fut  donne  par  les  bis- 
toriens  uniqtjement  pour  le  distinguer 
des  antres  Ciiiidebcrt  ?  Ce  roi  mourut 
le  'iî  avril  711,  après  un  rèp;ne  de 
seize  ans ,  et  fut  «înlcrrc  dans  l'église  de 
SL-Ëtîenne-dc-Choisy,  près  de  Con»- 
pi^gne.  Il  laissa  un  fils,  nommé Dago- 
ierly  qui  lui  succc'da.  F — e. 

•  CIllLDEfiRAND,  un  des  princes 
les  moins  connus  de  lliistoirc  de 
France,  et  celui  sur  lequel  on  a  le 
pins  écrit,  parce  qu'un  grand  nombre 
d'historiens  et  de  généalogistes  ont 
Touiii  faire  de  lui  la  tige  des  Gipé- 
tîenSy  et  rattacher  ainsi  leur  origine 
•Il  grand  Glovis.  Il  c't.iit ,  suivant  Fre- 
dégaire  et  les  auteurs  qui  l'ont  copié, 
fil*  de  Pépin-le-Gros,  dit  d'IIéristal, 
et  d'Alpaïde;  frère  de  Charle.s-M;irtcl; 
comte  et  duc  de  Matrie.  Ce  qui  a 
jeié  beaucoup  d'obscurité  sur  ce  per- 
sonnage,  c'est  l'opinion  adoptée  par 
plusieurs  écrivains,  et  combattue  par 
d'autres,  qu'à  la  même  époque  il  exis- 
tait uu  Gbiidebrand,  prince  ou  roi 
des  fjombanis,  qui  vint  au  secours 
de  Charles-Martel.  Il  ne  parait'  pas 
que  Ghildebrand ,  (ils  de  Pépin ,  ait 
eu  une  part  remarquable  dans  son  lié- 
ritage;  mais  Cfaarlcs-Mai  tel  n'en  avait 
pas  iui-mvme.  La  mairie,  qui  avait 
détruit  la  royauté,  fut  destinée  par 
Pépin  à  sou  |K;lit-ûls  Theudoaide,  et 
.il  Éillut  que  Charles  triomphât  de  ses 
rivaux  et  de  ses  ennemis  (vo^.Ch ar- 
lks-Martel  ).  Childebrand  accompa- 
gna son  frère,  )orsqu*en  "j^^  il  mar- 
cha contre  les  S:<rrasin.s  qui  avaient 
surpris  Avignon ,  et  qui  désolaient  la 
l'rovrice  et  le  Lyoïuiais.  Les  deux 
princes  emportèrent  Avignon  d'assaut, 
traversèrent  en  vainqueurs  la  Septi- 
manie,  et  vinrent  assiéger  Narboune. 
Le»  Maures  d'KsjKigne  étant  accouri»s 
au  secours  de  celte  place ,  Chnles  et 
lUbildebrand  leur  livrcvenl  bal:âllc  ^ 


cni  389 

les  mirent  en  déroute,  les  poursui- 
virent jusqu'à  leurs  vaisseaux,  s*en 
emparèrent,  et  les  Maures  lurent  tous 
pris,  tués  ou  noyés.  Childebrand  con^ 
tinua  le  siège  de  Narbonne,  tandis 
que  Charles  alla  s'emparer  de  Béziers, 
d'Agde  et  de  Mîmes.  Il  est  vraisem- 
blable que  Narbonne  se  rendit;  mais 
les  ancieniies  chroniques  ne  parlent 
plus  de  ce  siège ,  et  on  ignore  quelle 
en  fut  rissuc.  Charles-Martel  ayant 
parL'igé  le  royaume  entre  ses  enfants , 
ce  partigc  occisionna,  en  ^Si  ,  de» 
troubles  dans  la  Boni^ognc,  échue  a 
Pépin-le-Brcf,  peut-être  parce  que 
Grifon ,  quoique  fils  légitime  de  Char- 
les ,  suivant  Kginliard ,  n'obtint  qu'une 
très  faible  part  dans  ce  grand  héri- 
tage. Quoi  qu'il  en  soir,  les  troubles 
furent  bientôt  ap.iises  par  Childe- 
brand ,  qui  accompagna  son  neveu 
Pépin  h  la  tcle  d'une  année  (  yfnn, 
Mctcnses ,  ad  annum  7/11  ).  C'est 
tout  ce  que  Thi^toirc  nous  fuit  con- 
naître de  (^liil(h*brand,  et  ces  notions 
sont  encore  vaf;urs  et  incertaines.  Lrs 
clironifpieurs  de  celte  ép(»que  ne  dé- 
signent et  ne  drMtnguent  rien;  ils  ne 
fout  souvent  connaître  ni  les  lieux , 
ni  les  temps ,  ni  les  personnes.  Boi- 
leau  s'est  étonne'  avec  raison  que  Cirel 
eût  choisi  pour  sujet  d'un  poème  é['i- 
quc  Childebrand  y  ou  les  Sarrasins 
chassés  de  France  (  voy.  Cabei.  ). 
En  voulant  expliquer  un  des  points 
les  phis  embrouillés  de  l'histoire,  la 
descendance  de  Hugues-Cipet ,  on  a 
beaucoup  parlé  de  Childebrand ,  sans 
le  faire  mieux  connaître.  Parmi  les 
auteurs  qui  le  disent  frère  de  (Iharles- 
Martel  et  fils  d'Alpaïde ,  on  distingue 
Puchesne,  du  Bourhet,  les  .Saiulc- 
Martlte,  d'Auteuil,  le  Ciointe,  Ména- 
ge (  Histoire  de  Sablé);  Marc-Anininc 
l)uminiei,  Tabbé  de  Oimps  et  le  P. 
Tournemine.  Le  duc  d'Kpernen ,  dans 
sou  Origine  de  la  maison  rq/aîe  df7 


39»  cm 

France,  \t  fail  fils  Ae.  Pleciru^e, 
première  femme  de  Pc'pio.  Pfltnii  ks 
aulcure  qui  OQt  oie  l'uislcticc  d,  CUil- 
drbraiid ,  oo  reiiurquc  J.-J.  Chifllrl , 
qui  ecrÎTail  pour  la  [irecminence  de 
la  maison  d'Àuiritbr.  P.ii'nii  ceux  f|iii 
oui  confondu  Clûldebracd,  frùrc  de 
Chatle^Marlel ,  avec  un  Cbildi;l)r;>nd, 
piince  lombard,  ou  qui  ont  eu  des 
opinions  particulières ,  nous  dlerons 
Zampioi ,  Mabilloii ,  le  JMutte  Jour- 
dan.  Sl.-Foix  et  Lecendre  de  St.- 
Aubin. LeP.  Anselme, dâD^lelomel  '. 
de  son  JIisU>ire  généalogùjue  ;  li'S 
St.-MirUie,  Ams  Y  Histoire  génénlo- 
çgue  de  France .  liv.  X\  ;  les  beiie- 
oiclios ,  dans  la  Nouvelle  Cottection 
des  historiens  de  France ,  prcDiee 
du  tome  X ,  fout  cona.niire  les  di- 
verses opinions  deltaitucs  sur  Cbilde- 
brand  et  sur  Tcirigine  du  la  m^son 
de  Fiance.  Foscctuagnc  en  a  fàil  le 
sujet  d'un  ^i^nuHrB,  imprima  dans  le 
tome  X  de  U  collection  de  l'académie 
drs  belles-IcUres.  Il  réduit  ces  opl- 
nJoni  h  quatre;  les  bénédictins  en  Irou- 
T<-T]t  srpL  Funcnna^ne  discute  celles 
qu'il  rapjiurlc,  et  n'eu  adopte  autnne. 

CHILDÉRiC  I".,  rcgirdé  comme 
le  quatiiêmc  roi  de  la  première  race 
des  monatqiies  fraiifûs,  succéda  à 
MéroTceson  pèrç,  ru4^ti-  Les  affai- 
blissements successifs  qu'avait  éprou- 
vés l'empire,  par  l'irniptiou  des  bar- 
bares,  auraient  permis  à  ce  prince 
d'étendre  son  royaume  el  de  faiic  re- 
connaître formellement  son  indépen- 
dance pr  les  empereurs ,  si  la  disso- 
lution de  ses  njœiirs  n'avait  provo- 
qué contre  lui  des  ressentiments  si 
vifs ,  qu'il  fut  obligé  de  quittrr  ses 
étais,  ctdcchcrclierunasyli^cnTiiu- 
rjnge ,  auprès  d'un  roi  dont  il  séduisit 
la  ii-mme  (  fcfj:  IIasihe  ).  La  royau- 
té, quinesigniruit  encore  que  le  com- 
mandement de  l'armée ,  fut  déférée , 


cm 

disent  les  vieiUct  cbroBiquct ,  ■»■ 
Ire  de  1.1  milice  des  Sumata»  ;  ce  ^fX 
est  diflîcUe  de  ertârv-,  (|iUBd  «d  cd»- 
naît  les  mmirs  dct  Franc» ,  i|Qi  ne 
manquaient  pas  de  cbcfa ,  «t  elwi  tu- 
queb  chaque  chd'se  r«eanbk  omme 
régal  du  roi  ;  mais  l'hiiUiiv  ik  Oiil- 
dc'ric  ressemble  bniucaup  &  un  iwiii , 
inventé  pour  remplir  le  vide  qiM  li- 
sait dans  la  cliroiiolafpr  l'abitiMlMii 
des  hisiorii-ns  à  faîrt  rtJMmft  pwf^ 
PLaramond  réiabliiscmcM  du  nvM- 
me  de  France.  Ciiilddrtc  «viit  mt  jai 
Gdèlc  ;  il  rampit ,  av^itii  tua  départ, 
une  pièce  d'or ,  dont  il  lui  mmU  mai- 
tié ,  il  il»  convinrCDi  i|itc  ce  seml 
pour  eus  la  marque  de  U  <«»£<m 
qu'ils  acconlcraipitl  à  leurs  nessasTt 
respectifs.  Ci-l  anii  Rdtlc  »e  Ut  le  pr*- 
mier  courtisiiD  de  Tusuriuteut,  ïIIb 
d'avancer  M  cbiite  |ur  le»  cvnsni) 
qu'il  lut  donnerait.  Quand  il  vil  la 
grands  m&oiiteuls  du  rot  qu'ik  s'é- 
laicui  cboÎM ,  il  en  inslniisit  Clùkté- 
rie ,  qui  retint,  fut  reçu  avec  MxUeu- 
tioo  ,  et  rentra  dans  tes  droite  l.'c- 
pDUse  du  rui  de  TliuiÎDge  ,  uotuna 
Basine,  obandonna  son  mari  pour  rc- 
jniudrc  SUD  séducteur ,  qui  ta  prit  ihioi 
femme.  De  cemiriagemiquireniduvis 
el  trois  filles,  duutb  pmoièrcépoiM 
Tbéoduriu,  ru  dix  Osli^oths;  1m 
deux  autres  se  firent  chrÂiniDft  (< 
gardèrent  le  célibat.  La  conduite  de 
liasiue ,  racontée  avec  sîinpiicâle  et 
miiat  dans  des  teriau  Givocdblu, 
par  nos  premiers  hisUMÎci» ,  iadiqM 
que  les  hJrbares  qui  renvenirciit  fcn- 
pire  u'uvueut  aucune  id«c  de  U  nia- 
tcté  du  mariage,  avant  d'avoir  été  «d'i- 
res p.ir  le  cbristianisttw^ ,  et  Ton  ivii 
rncffciparlasuite  dellustoire.Kni' 
bien  les  évfques  curent ,  k  ctlOfiard. 
de  peine  à  joumctlrc  les  nùt  de  )t  pre- 
mière race  aux  lois  do  l'églîte.  La  sort 
de  Cbildéric  est  pLac^!  «u  l'aïuiée^i 
ce  qui  lui  douue  un  rvgm  de  w^ 


CHI 

'îngt-quatrc  ans  ;  mais  il  Eiut 
er  que  la  Téritable  histoire  de 
e  commeDoe  qu'à  Clovis ,  et 
'  les  temps  qui  Pont  préccdee, 
»  difficile  de  garantir  Tcxac- 
i  dates  que  l'authenticité'  des 
it  entcrr<f  près  de  Tournai , 
it  sa  résidence.  Son  tombeau 
ouvert  en  i655,  et  l'empe- 
pold  fit  présent  h  Louis  aIV 
t  et  d'une  partie  des  armes 
dailtes  qui  s  y  trouvèrent.  Ou 
u  cabinet  des  antiques  de  la 
que  impériale  (  Foy,  Jean- 
jmiTLET  ).  Le  tombeau  de 
est  le  monument  le  plus  an- 
1  monarchie  française,  et  il 
îtruire  fopinion  de  ceux  qui 
»mmencer  notre  histoire  qu'à 

F— E. 
)ÉRIG  II,  second  fils  deOo- 
Ic  Batilde  y  eut  en  partage  le 
d'Austrasie,  et  commença  à 
I  660,  étant  à  peine  âj;é  de 
•A  la  mort  de  Gbtaire  III , 
f  il  réunit  à  la  couronne  qu'il 
déjà ,  les  royaumes  de  Bour- 
le  Neustrie.  Cest  la  cinquic- 
depuis  Ventrée  du  grand 
Ds  les  Gaules ,  que  la  monar- 
laise  se  trouve  couvernéc  par 
)i.  Une  grande  injustice  avait 
lise  à  la  mort  de  Clovis  II , 
*hicrri,  le  troisième  et  le  dcr- 
rs  fils,  n'avait  pas  ctc  ap[)clc 
;e  du  royaume.  Gomme  ce 
lit  encore  au  berceau,  on  né- 
le  confiner  dans  un  monas- 
ant  l'usage  de  ce  temps  ;  mais 
se  de  prévoir  qu'au  milieu 
Bsqui  divisaient  les  grands , 
refait  quelque  jour  un  ambi- 
prendrait  en  main  la  cause 
î,  s'il  trouvait  sou  avantage  h 
sr  le  défenseur  de  l'iunoccii- 
lée.  En  eflct,  Ëbroiii,  maire 
sous  Glutairc  111 ,  sentit  que 


CHI  3cji 

la  mort  de  ce  priuce  le  mettait  à  la 
merci  des  grands  qu'il  avait  offensés 
par  se5  "hauteurs ,  du  peuple,  victime 
de  sou  avance ,  et  le  livrait  au  ressen- 
timent de  la  cour  d'Austrasie ,  où  tous 
ceux  qui  redoutaient  son  ambition  et 
sa  cruauté ,  avaient  été  chercher  un  re- 
fuge. Seul,  sans  parti ,  odieux  à  tou- 
tes les  classes  de  l'état ,  il  presid  une 
résolution  digne  de  son  caractère;  il 
fait  monter  Thierri  sur  le  troue  de  Clo« 
taire  III,  lui  donne  ainsi  les  royau- 
mes de  Bourgogne  et  de  Neustrie, 
sans  consulter  les  principaux  person- 
nages de  Tétat ,  et  pousse  Timpudence 
{'usou'à  leur  défendre  de  venir  saluer 
e  chef  sous  lequel  il  va  régner  de  nou- 
veau. Cétait  réparer  une  iujiistice  d'u- 
ne manière  trop  violente  pour  faire 
des  partisans  au  nouveau  roi.  Le  mé- 
contentement fut  extrême;  Ebroïn  s'y 
attendait  sans  doute,  mais  il  espérait 
profiter  de  la  multiplicité  des  partis 
pour  les  asservir  :  il  n'en  eut  pas  le 
temps.  Léger,  évèque  d'Autun ,  sut  les 
réunir  ;  ils  députèrent  vers  Childcric , 

2[ui  vint  d'Austrasie  avec  une  armée, 
ut  accueilli  des  peuples  comme  un  li- 
bérateur, se  saisit  d  Ebroïn ,  qu'il  au- 
rait livré  à  la  mort ,  si  I^éger  n^avait 
obtenu  la  vie  du  coupable ,  qu'on  se 
contenta  d'envoyer  au  monastère  de 
Luxeuil  pour  y  faire  pénitence.  Celte 
indulgence  de  Léger  est  bidmée  par 
les  historiens  ;  il  est  vrai  qu'il  eut  lieu 
de  s'en  repentir;  mais  ce  prélat,  aussi 
éclairé  que  vertueux  ^  aounait  dans 
un  siècle  de  faction  et  de  cruauté  un 
exemple  dont  il  pauvaii  prévoir  qu'il 
réclamerait  un  jour  l'application  pour 
lui-même.  Tliicrii ,  roi  d'un  moment , 
fut  rasé  et  conHué  dans  Tabbaye  de 
St-Denis ,  jusqu'à  re  qnc  de  uouvraux 
événements  le  reportassent  sur  le  trô- 
ne. Lorsque  son  frère  Childcric  Pin- 
lerrogea  sur  cequil  pouvait  f  liic  pour 
adoucir  sou  malheur  :  «  Je  ne  dcmau- 


5i,3  cm 

■  de  rien  de  vous,  rcpoodit-il ,  mail 
nj'alteDils  de  Dieu  U  vengeance  de 
nl'iDJiuticcqn'onraefaii.*  Les  grands, 
qui  Tenaient  de  donner  deux  royau- 
iDcsb  Chiidcric  II,  saisirent  cette  oc- 
casion pour  exiger  U  reforme  des  abus 
qui  s'claii'Dt  introduits  dans  le  p;oi]- 
vernemenl  ;  lenr  requête  conteniiît 
quatre  .iritcles,  qui  tous  tendaient  à  re- 
venir aux  a  acieaucs  luis  et  coututnes, 
et  surtout  à  ce  que  le  roi  ne  mit  pas 
entre  les  mains  d'un  seul  tonte  l'aulo- 
rilc,  afiD  que  les  seigneurs  n'eii<ïcnt 
pas  le  chaçrin  de  se  voir  sous  les 
pieds  d'un  de  leurs  égaux  ,  cl  que  cha- 
cun fût  pari  aux  honneurs  où  sa  nab- 
nance  lui  donnait  le  droit  d'aspirer, 
l^rula  leur  avait  appris  à  redouter  le 
pouvoir  d'un  ministre.  La  principale 
autorité  fut  confiée  à  Léger,  auteur  de 
h  révolution  qui  s'était  opérée  si  heu- 
ieusemenl;mais  un  roi  livré  A  ses  pas- 
sions, incapable  de  se  conduire  liû- 
taèmv ,  fiil  bientôt  fatigue  des  conseil^ 
d'un  ministre  vcrloeui.  Révolté  de  ses 
remontrances,  il  conçut  contre  lui 
imc haine  d'autant  plus  violente,  qu'd 
te  craignait  pour  les  services  qu'il  lui 
avait  rendus  depuis  qu'il  n'en  coiiser- 
l'ait  pins  de  rf connaissance.  La  mort 
de  ftïéque d'Autun  fut  résolue:  il  l'é- 
TÎta  en  paraissant  ne  pas  la  craindre; 
mais  il  fui  dégradé  et  confine'  dans  le 
même  monastère  de  Luxeuil,  oit  lan- 
[^listait  Ebroin;  et  ces  deux  hommes, 
que  d'autres  événements  dirvaienl  rSp 
peler  à  leur  ancienne  rivalité,  se  trni- 
tireni  avec  amitié  tant  qu'ils  vécurent 
dans  la  même  disgrâce.  Childérîc  II , 
débarrasse  de  la  contrainte  quelui  im- 
posaient les  vertus  de  LÉjer,  se  Gt 
délester  par  ses  violences  ;  il  poussa 
l'onlili  des  (^ards  dus  .lux  descendants 
des  cnmpaf;nons  du  {;rand  ClovJs,  jus- 
qu'à fjjrc  altacl.cr  à  nu  poteau,  et 
battre,  comme  un  esclave,  un  sci- 
^neui  ttommv  Bodillon,  «  pour  avoir 


cm 

I  osé,  dit  Vrlly,  lai  repréMwUr  b 
I  danger  d'un  impét  ndosif  ipi'3  mfr 
•  ditail  ifA'tbJîr.    ■  Celm-ei,  p««r 


ceux  qui,  comme  lui ,  anicni  n>")* 
des  injures  personDcUd ,  et  |iimi 
d'une  partie  de  citasse  axas  b  TiiiA 
de  Livry ,  pour  tuer  le  r«i  ds  m  pv- 
prc  main  ,  liiiilis  iinc  Ut  aulnsBis- 
kacr.iienl  la  rrine  I^ilitde,  qui  ÔM  t»- 
ceinte,  et  l'aîno  de  >e3  £1»,  oaamé 
Dagohert.  Le  plus  jeiHi«  échappa  à  !* 
rage  des  conjiiii^,  cl  fut  i^ii dÂMn 
moDasIi-rc  .  |)our  re|Mr.iUrc  3i  Ma  Im> 
comme  Ttiierri ,  qu»  la  m«rt  liiaM 
de  son  fièie  Ct  iiaMicr  de  rahbaie  it 
St.-l)cnis  au  Iront?,  l-êfft  d  EwuU 
sortirent  égalemenl  dn  imi&aslùt  it 
Luxeuil, ln)uvcreiitdr«  partit  pnbi 
les  seconder,  cl  le  rojaume  duuuit 
telle coDlusi on ,  que,  selon  un  aiitm 
de  ce  temps ,  ou  s'atlcndaîl  à  Ufa 
du  monde ,  atlcate  qui ,  du  mit,  *t 
susjiendil  aucune  ambition.  ClidJaK 
Il  avait  à  pôoe  vingt-quatre  ans ,  ha- 
qu'il  lut  assassiné  en  (n^>  H  fut  "^ 
teri'é  dans  T^lise  de  âU-Vioceul  de 

p^ri».  (fov.  ucAiMt  ).    r— L 
aiiLDÈRic  ni.  CI»  de  CHiir 

rie  II ,  fiit  le  dernier  roi  de  Fraocr  Jt 
la  première  race.  II  es!  s  jipdc  avrt  w 
soti  ChUdéric  II  par  les  liUtorcs!, 
qui  n'out  voulu  comntt'r  les  mout- 
ques  français  que  depuU  leurdaUii" 
sèment  dans  les  Ciaulet,  ctabliuc 
menl  qui  ne  remonte  pas  au'ddi  le 
Clovis.  L'histoire  dc  dit  pas  l'igB  fill 
avait  lorsqu'il  c.ommcB^a  i  ngncro 
74'-  Dfs  intérêts  qui  n'àjîcnt  fa» 
ïcs  siens  le  firent  roi  ;  car  Pq»iii  «• 
Carloman.fils  deChathn-M'ittel,  nt 
proclamèrent  im  priucc  du  saitg  tt^ 
que  jwur  retenir  les  sdgneur*  d*u 
Fobéissance.  Lorsque  les  putb  It 
craigueut  ^alcmetit,  Di  ne  rtncft- 
cent  point  it  tcuii  pr<>jct»j  ils  v  <«>■ 
teutcut  dit  les  ajauiucr,  tl  Trir» 


CHI 

tîldériclll  nefutqnc  Tajour- 
c  l'usuqMiion  méditée  et 
)uis  un  siècle  par  la  fa- 
Pépin.  Pépin-le-Brcf,  après 
isé  le  clergé ,  qui  avait  été 
nar  Charles- Martel ,  son 
lis  la  plupart  des  cvcques  de 
consulta  le  pape  pour  savoir 

laisser  sur  le  trône  des 
li  n'en  avaient  que  le  nom , 
fiait  pas  plus  £ivorable  à 
le  cdui  qui  exerçait  le  pou- 
e  titre  de  roi.  La  situation 
I  cette  époque  était  cruelle; 
ait  attendre  de  secours  qiic 
;ais  ;  en  s'adressant  à  lui, 
t  donc  assuré  d'obtenir  une 
:11e  qu*il  la  désirait.  Il  rcn- 
Eaulome  de  roi  qu'il  avait 
;t  raser  et  conduire  à  St.- 
as  le  couvent  de  Sitbiu, 
pelé  abbajre  de  SL-Bertin. 
m  y  fut  reçu  moine  en 
>a  y  et  mourut  quelques  an- 
fS.  Il  laissa  un  nis^nomuié 
qui  fut  envoyé  au  monas- 
'ontendle  (depuis  St.-Van- 
i  élerë  dans  l'obscurité.  En 
I  première  race  des  rois  de 
dont  la  succession  a  duré 
t  soixante-dix  ans  ,  et  qui , 
rtage  du  royaume,  compte 
{uarante  monarques,  quoi- 
mbre  de  ceux  qui  ont  rc^ué 
ts  ne  s'élève  qu'à  vingt-  un. 
III  a  été  surnommé  l'/zi- 
it  qu'il  le  fût  en  effet,  soit 
accroire  au  peuple  qu'il 
ur  les  accusations  portées 
\  princes  détrônés  peuvent 
être  révoquées  en  doute. 
ers  rois  de  la  première  race 
cusés  de  fainéantise  et  d'io- 
Mr  tous  les  historiens  ;  maïs 
léchit  que  depuis CJotoire  II , 
e,  pi-ndant  plus  d'un  hièclc, 

que  des  lAinurités ,  et  (£uc 


CHI  395 

Féducation  de  ces  malheureux  orphe^ 
lins  couronnés  était  confiée  aux  hom- 
mes qui  voulaient  s'emparer  de  leur 
trône  ,  on  sera  plus  disposé  à  plain- 
dre qu'A  condamner  des  princes  qui 
sans  doute  n'out  rien  fait  que  parce 
qu'ils  étaient  réduits  k  l'impossimlité 
d'a^r.  (  roy.  Caaloman  et  Pépin- 
le-Bref.  )  F— E. 

CHILDREY  (  JosuÉ  ),  ecclésiasti- 
que anglais,  dans  le  1 7'.  siècle,  se  livra 
il  l'élude  de  l'histoire  naturelle,  d'après 
les  principes  du  chancelier  Bacon ,  et 
voulut  exécuter  un  des  plans  qu'avait 
tracés  ce  philosophe;  ce  fut  en  réunis- 
sant, dans  un  ^letit  volume,  tous  les  foits 
extraordinaires  que  présentent  les  ti-ois 
règnes  de  la  nature  dans  la  Grande- 
Bretagne,  sous  le  titre  de  Brilannia 
Baconica^  or  Oie  natural ,  etc. ,  Lon- 
dres, 1660,  ]G6i  et  iGôti,  in-8'.; 
il  fut  traduit  en  français  (  Voyez 
Briot).  Childrey  expose  dans  cet 
ouvrage  ce  que  chaque  comté  (ififre  de 
plus  remarquable.  Il  le  fait  le  plus 
souvent  sur  la  foi  des  auteurs  précé- 
dents ,  surtout  de  Cimden  et  de 
Speed;  il  se  moiitic  incrédule  siu" 
quelques  faits,  mais  il  en  admet  d*au- 
très  dont  il  tiche  même  de  donner 
l'explication,  et  qui  sont  maintenant 
raugés  au  nombre  des  fables.  11  combat 
dans  quelques  endroits  les  réveric-s  de 
l'astrologie; cependant ,  il  par.iît  croire 
que  cette  science  peut  avoir  quelque 
fondement.  Quoiqu'il  se  laissât  en- 
traîner par  des  raisonnements  cap- 
tieux ,  il  était  obsen-ateur.  11  s'appli- 
quait aussi  avec  zèle  à  des  recherches 
astronomiques ,  et  il  était  persuadé 
que  la  terre  était  un  ellipsoïde-,  et  non 
une  sphère  régulière  ;  mais ,  contre 
l'opinion  actuellement  reçue,  il  croyait 
que  son  plus  grand  diamètre  était 
dans  la  direction  du  pôle.  11  exposa 
ses  idées  sur  l'astronomie ,  mais  trop 
souvent  imbucÀ  d'aslrulugic,  Udiu's  un 


y  fi  cm 

celles  (les  Romnins.  Etant  tombe  ma- 
]<iiio  par  suite  des  fatigues  de  cette 
('.inip.ip;iie,  il  fut  piis  par  les  rebelles 
(bus  le  ch.itcau  de  Siivsex  où  d  sVtait 
nTnu\  tt  mourut  entre  leurs  mains  , 
le  jo  janvier  iG44-  ^^"  crut  que  les 
in.iuvais  Uaitcments  quil  avait cssuyc's 
(Je  îeur  part  liàlèrentscs  deruiers  mo- 
TiKiils.  Ou  a  de  lui ,  outre  son  ouvra|;e 
>ur  la  uIij;ion  piolestanle,  neuf  ser- 
inons iniprin)c>  en  i(iG4,  un  traite' 
en  fjvciîr  de  Tepiscopa! ,  et  plusieurs 
auUes  ouvrages  de  controverse.  (  f^oj\ 
Cu  i:  V  .\  F.  LL  }.  S — D. 

cm LMIi) AD  (Edmond),  néà  Sto- 
\\  on-tlie-Wold ,  dans  le  comte  deGIo- 
cesler ,  fut  maître  ès-arts  an  collège 
de  la  Madeleine  d'Oxford  ,  et  cLapc- 
lain  (le  Te^^iise  de  Christ  dans  la  même 
ville  ;  ni.iis  sa  fidélité  à  Charles  T' .  lui 
ijy.in!  fiit  perdre  ce  benefirc,  il  fut  re'- 
duir  à  mettre  en  usnge,  pour  vivre, 
SCS  talents  en  musique ,  et  alla  se  fixer 
à  Tcuîdres  ,  où  il  mourut  le  i".  mars 
1  ().!)  J ,  nouveau  style.  On  a  de  lui  plu- 
sieurs tr.idurlions  en  anglais  :  1.  du 
Tr.'ile'  latin  des  Globrs ,  de  Robert 
If'ii/, l.ondns,  iCnç),  itJMjiu-4'.;  11. 
lie  l'ouvrage  de  daflirel  sur  les  Tdlis- 
Jiîijrs ,  Londres,  iOjo,  in-8'.  ;  lll. 
d  J  li\ re  de  J.iecpics  Fnrainl ,  niedeein 
d'  \i;cu  ,  inîiluie  :  De  la  maladie 
d'amour ,  i)\\  Mclauadie  erotûiuc  , 
J. oublies.  i() io,i!'-S'.;lV.duTrai!ede 
Gunp.inella  .v/r  la  monarchie  e>pa- 
i^rudcj  Londres,  ifi")  i ,  i(Mi.),in-4'. : 
ees  i]vu\  edilious  n'*.  n  font  qi^unc 
.seule;  V.  d'i  livre  de  Le't-nde  Modènc 
SNr  les  Cereiiitmif's  et  Coulumes  d^s 
Juifs  .  r^i'ndres,  if).")»»,  in-8".  M.  11 
rut  jMità  Tediliou  KY.lralus,  donnée 
J  ir.lean  J  Ml,  Oxfurd,  Hi-j?. ,  in-8'., 
ï*I  .1  la  tradiielion anp;laise  Jelbilln  oke, 
de  XJfistoire  des  isuvnes  de  Jusli- 
7/.'V7/,  par  Proeope,  Lon»]res  ,  i(3J5, 
■  ;-f.»l.  On  doit  encore  à  Chilniead  : 
\  II.  un  Tivi!.':  /V  iiuiù^d  arMnud 


CHI 

grœcd;  VIII.  un  Calalopte 
nuscrils  grecs  de  la  bibl 
Eoilléienne ,  catalogue  qiii  i 
été  imprimé;  W.JoatmisM 
cognomento  Malalœ  histork 
cœ  lihri  XV 111^  è  manuscrif^ 
tkeccB  Bodleianœ  niincffrims 
cum  inierprctatione  et  noù 
édition  ne  fut  publiée  que  loi 
après  la  mort  de  Cfailmcad, 
I G9 1 ,  in-8  '. ,  par  Huniphred 
qui  y  a)outa  uuc  notice  sur  la 
ouvrages  de  Tccrivain  angliûs 
CUILpNjGU  de  Damage 
ccdémouicii ,  fut  mis  au  ou 
sept  sages  de  la  Grèce.  Il  se 
affaires  publiques  comme  h 
de  ceux  qui  meritcrcnt  ce  r. 
devint  épborc  à  Sprte ,  d<ii] 
nu'èrc  année  de  la  30'.  uS 

• 

Tan  f)5G  av.  J.-C.  C«rlte  nii 
avait  cte'  jusque-là  a>scK  |>c 
tante ,  et  ses  fonctions  se  rc^^! 
rendi  c  la  justice  lorsque  les  r 
abs(  nts  ;  Cliilou  donna  au 
beaueoup  plus  de  pouvoir, 
])osa  comme  un  contre- [vu 
l«:ri;e  royale,  qu'ils  turc  ut  < 
c<M. tenir  dans  ses  bornes  : 
cela  sans  doute  que  Diu^è 
dit  qu'il  est  le  premier  t] 
ephore.  Il  fît  divers  v<ty  ;;; 
sa  )Kitrie,  et  il  est  piobabli 
à  Sardes ,  auprès  de  Cresus 
recherche'  ralli.incc  des  1 
mens.  Cxï  fut  là  sans  doute  qi 
pe.  H  mourut  de  jcic  à  ui 
avance,  en  embrassant  si 
vep.ail  de  remportvr  K*  pns 
au\  jeux  olympiques.  ()n 
plusieurs  maximes  qui  ji; 
réputation.  Il  di^iit  que  1: 
vertu  était  de  prévoir  par  1 
raisonnement  ce  qui  devait  ai 
frère  s'iudignant  de  ce  qui! 
rcy  tandis  que  hii-mème  1 
\:  devenir:  w  Je  suî>  dcvcr; 


r.in 

ai  ce  cjiic  je  aah  siipporlcr 
.es,  ce  ({uc  tu  ne  sais  p;is 
»  antres  maximes  étaient  : 
B  l'or  avec  la  pierre  de  tou- 
pnr  l'or  lui-rodmc  qu'on 
s  hommes.  Re'poods  pour 
,  le  repentir  suit  de  près. 
I  la  force  en  partage  doit 
a  doiircur,  pour  inspii-er 
plutôt  que  la  crainte, 
î  toi-même.»  Il  n'est  guère 
il  ait  prédit  au  père  de 
▼ant  son  mariage,  qu'il 
I  qui  serait  un  tyran  ;  en 
nite  usurpa  la  tyrannie 
int  J.*G.  y  cinq  ans  avant 
fax  ëphore  :  il  ne  devait 
Toir  une  bien  grande  dif- 
s  entre  ces  deux  hommes 

C— B. 

[S,  fille  de  Glëadas,  fem- 
>pompe,  roi  de  Sparte, 
s  qne  son  mari  avait  été 
er  parles  Arcadiens,  alla 
IjCS  Arcadiens ,  touchés 
T  conjugal,  lui  permirent 
s  la  piison  où  il  était ,  et 
la  pour  le  &ire  évader  en 
f  vêtements  avec  lui.  Thco- 
rctourné  à  Sparle ,  trou- 
i  de  prendre  la  prêtresse 
mnisyCt  les  Arcadiens  lui 
i  femme  en  éc1iMn<>e.  Cela 
endant  la  première  guerre 
,  entre  l'an  7^5  et -jsàS 
—  Chilonis,  liilcilc  Lép- 
li  de  Sparte ,  fut  célèbre 
Hirment  avec  lequel  elle 
essivement  les  devoirs  de 
use.  Elle  aima  mieux  siii- 
f  en  exil,  que  de  partager 
Cléombrotc,  son  époux , 
I  sur  lui.  Léonidas  avant 
quelque  Icmps  après  par 
irti,  voulut  £«ire  luouilr 
alors  elle  prit  sa  défense, 
€Jiu,  À  force  de  sollicita- 


:,c>7 


rriT 

lions,  qu'on  lui  laissât  la  ylc,  vWv  s'en 
alla  en  exil  avec  lui ,  quelques  instances 
que  fît  son  père  pour  la  retenir. 

C— R. 
CniLPÉRlC  !•'.,  le  plus  jeune  dm 
fils  de  Glotaire  T'. ,  prit  les  armes 
aussitôt  après  la  mort  ae  son  père,  et 
marcha  sur  Paris  ,  dans  l'intention 
d'en  faire  le  siège  de  son  royaume.  Sa 
conduite  en  ce  moment  vient  k  l'appui 
de  ce  qui  est  dit  à  TarticleCLOTAinK 
I*^ ,  sur  les  raisons  politiques  qui  dé- 
cidèrent le  partage  des  états  du  roi 
mort  entre  ses  enfants ,  puisque  ce 
partage  te  serait  fait  nécossairemctit 
les  armes  à  la  main ,  si  les  lois  n'avaient 
pris  soin  de  le  régler;  les  princes  de 
cette  éjpoqnc  n'ayant  et  ne  pouvait  c 
avoir  aaatre  destination  que  celle  d'ê- 
tre chefs  des  hommes  armés,  c'est-à- 
dire  des  Francs,  qui  formaient  encore 
un^  nation  séparée  des  Gaulois.  Les 
trois  frères  de  Gliilpéric  se  réunirent' 
pour  le  contraindre  k  quitter  Paris ,  et 
à  s'en  rapporter  au  sort  qui  lui  doniM 
le  royaume  de  Soissons,  Fan  5Gt. 
Un  an  après  ce  partage,  tandis  qu'^ 
son  frère  Sigebert  était  occupé  à  re- 
pousser les  Abares,  Ghilpéncenvnliit 
ses  états,  et  lui  enleva  la  ville  ilc 
Reims.  Doux  ans  plus  tard ,  Sigclx  rt 
se  vengea  de  cette  invasion ,  et  non 
seulement  il  reprit  les  villes  qui  lui 
avaient  été  enlevées ,  mais  il  s'empa;  a 
encore  de  Soissons,  qu'il  eut  la  généro- 
sité de  rendre  k  Ghilpéric.  Gclui-ci  ou- 
bliant ce  bienfait,  lui  fit  encore  la  guerre 
en  575  et  575 ,  jusqu'à  ce  que ,  se  trou- 
vant assiégé  dans  Tournai  et  réduit  à 
l'extrémité,  il  n'échappa  à  ce  danger 
que  par  l'assasiuat  du  malheureux 
Sigebert ,  oi-donué  par  Frédégonde. 
Ghilpéric  eut  aussi  plusieurs  dénielf's 
avet'  Contran,  et  ce  fut  en  vain  que 
des  hommes  sages  ménagèrent  une 
conférence  qui  eut  lieu  à  Troyes ,  et 
dans  laquelle  les  trois  monarques,  se 


5.,s  r  11  I 

touiJiant  'Uns  ia  mAin,  promifcnl  so- 
leBodlcmctit  de  rester  uuis  ;  maia  celle 
fromeMe  fut  presque  auuilôt  vtuléc, 
et  la  destiiiee  des  trois  frferei  fut  d'a- 
voir toujours  l'un  contre  l'autre  les 
anocs  à  la  main.  La  pi'emiïre  {enine 
de  Chilp^ric  se  nomnuii  ^n^ounirs; 
il  la  quitta  par  amour  pour  Fndr'gon- 
ie,  qu'il  éloigna  ensuite ,  afin  d'epoii- 
MT  GaUuindc,  fille  du  roi  d'Espagne 
Alhauagilde ,  et  eœur  de  fiiuneliaut  ; 
mais  reveuaot  bientôt  à  sa  nuttretse, 
il  la  couronna .  après  avoir  fait  assas- 
siner Galsuinde.  L'assasnnat  de  celle 
princesse  fut  l'origine  de  la  haine  que 
M  voiicrcnl  Brunebaut  el  Frédégondc, 
baine  qui  enfanta  plus  de  crimes  que 
n'en  pre'sente  aucuoe  aulre  époque  de 
rhistoirc  de  France  ;  aussi  ne  doit-on 
pas  s'4<lonner  si  les  anciens  historiens 
oot  appelé  Chilpêric  k  Néron  et  \Bè- 
rode  ae  son  temps.  Il  est  vrai  que 
ces  historiens  étaient  ecclésiaslîques , 
et  que  ce  prince  ne  ménagea  ni  les 
privil^es ,  ni  les  domaines  du  cierge'  ; 
mais  ce  n'est  point  unn  rabon  pour 
révoquer  en  doute  leur  jugement  ;  car 
le  clei^,  a!  ors  respectable  par  ses  lu- 
mières ,  luttait  contre  la  barparie  avec 
lin  courage  qui  mérite  l'admiration  de 
la  postérité',  et  la  conduite  de  Clûlpé- 
ric  a  justilié  l'accusation  porlec  contre 
lui.  Malheureux  comme  guerrier ,  il  ne 
Iriompliaqui'pardescrimes;  bel  esprit 
dans  un  siècle  où  le  courage  éuit  la 
première  veiludes  rois, il  nefit  servir 
l'insIrucÛOD  qu'il  avail  reçue  qn'à  ten- 
ter des  innovations  ridicules;  barbare 
envers  ses  femmes,  il  poussa  l'aveu- 
glement et  la  (aiblcsie  i  l'yard  de 
Fréd^onde  jusqu'à  lui  sacrifier  ses 
fils;  eu  accablant  ses  sujets  d'impôts, 
il  excita  des  reVoltcs  et  une  grande 
croigralion  parmi  ses  sujets ,  qui  al- 
laient chercher  plus  de  bonheur  dans 
les  royaumes  voisins.  Jouet  de  ses  pas- 
sions et  des  artifices  de  Frédégonde, 


cm 

il  fut  uussiué  à  CLclLc!,  l'ai 
rige  de  qiMratile-eiaq  ans,  t 
rerciuit  de  la  chai^sc.  Des  fa 
ont  assure  que  c«  fui  par  Ton 
femme ,  îosiniitc  que  le  ni  i 
rait  h  venger  le  commeTa  K 
qu'elle  avait  avec  Landri,  sa 
sa  cour  ;  mab  il  7  cnl  à  celt 
tant  de  crimes ,  el  %urloat  lu 
diesse  dans  les  deux  putis  f 
cuser  réciproquement ,  qu'ile 
de  révoquer  en  doute  la  véril 
i  n  culpatiun'q  ui  ne  se  trouve  it 
auteur  contrmpoMiu.  FredI 
loin  de  fuir,  enl  nnconccvi 
heur  do  se  bire  accorder  la  t 
seul  lils  qui  restât  k  QA^iA 
de  fils  qu'il  avait  em  de  ifi 
femmes.  Cet  cnfanl,  <|ni  n'ar 
que  quatre  mois  ,  Teciu  it\ 
toute  la  France,  sous  le  nom 
taire  II.  La  régence  du  w 
Chilpêric  fut  donnée  â  GoDiri 
enterre  dans  l'élise  de  Si.-^^ 

CIIILPÉRIC  IT  ,  toi  A  , 
monta  sut  le  trône  en  ^\t 
avoir  mené  long-temps  une  ' 
rée.  Ce  priuoe  était  le  plus  ji 
filsdeChiUér'KlI.quifuli 
en  â'^5,  ainsi  que  snn  épooi 
enfants ,  par  des  seîgneun 
irouvèrcnt  que  cet  a&eus  m 
so  venger  des  in)urc«  pen 
qu'ils  avaient  reçues  du  rai.  I 
échappa  au  massacre  de  sa 
fut  élevé  dans  un  monaslbr. 
nom  de  Daniel ,  et  se  fit  de 
à-dice  qu'il  se  consacra  au  » 
l'Église.  On  ignore  quand 
le  cloître  pour  laisser  crotori 
chevelure,  àgne  dtninctif 
de  la  première  race,  ni  ce  1 
vint  jusqu'au  jour  où  Rainfra 
du  palais  de  Neuvtne  »j)ih 
le-Gfos,  le  proclama  roi,  " 
Thiirri ,  fils  uniqnc  de  D^ 


CHI 

me  jeunesse  De  pourait 
iD  parti  de  bons  Français , 
;  rappeler  les  héritiers  du 
s  à  toute  leur  dignité, 
in  d'un  prince  eu  âge  de 
ir lui-même;  or,  Daniel, 
nn  royal  de  Chilpéric  II  y 
je  de  quarante-quatre  ans. 
aSet  k  la  tête  des  armées, 
it  arrivé  à  aucun  de  ses 
rs  depuis  reléTation  des 
palais;  mais  il  rencontra 
f-BIartel,  fils  de  Pépin- 
i  ennemi  habile,  în£%tiga- 
me  difficulté  n'arrêtait.  11 
dant  d'abord  sur  lui  quel- 
les; mais,  après  avoir  cte 
blet,  il  finit  par  tomber 
laîns.  Charles-Martel  lui 
es  honneurs  de  la  repré- 
Taocabla  de  respects,  et 
ui  le  pouvoir.  Chilpéric  II, 
Tambition  des  maires  du 
trasie,  et  des  factions  de- 
opsform^s  parles  grands 
•r  ic  joug  de  l'autorité ,  a 
i  à  tort  parmi  les  rois  £ii- 
mibattit  et  régna  trois  ans 
,  et  ne  survécut  que  deux 
umiliation  d'être  dominé, 
k  Atlignj,  en  720.  Il  fut 
)yon.  Thierri,  fils  de  Da- 
suooéda.  F — e* 

FTELLI  (  ViLÈRE  ) ,  sa- 
ste  et  antiquaire  italien  du 
succéda,  en  i(i46,  à  J.-B. 

la  chaire  d*cloquence  et 
grecque  de  l'université  de 
I  obtint  ensuite  la  même 
celle  de  Pise ,  et  ce  fut  là 

une  savante  dissertation 
1  marbre  antique  trouvé  à 
1  ouvrage  qui  soit  resté  de 
intitulée  :  Marmor  Pisa- 
nore  Ussellii^  et  non  pas 
mnc  l'a  écrit  Tiraboschi , 
;•  ^QifUiU  de  Modèue^ 


CHI  399 

in-4'**  Quelqu'un  ,  trompé  par  cette 
mauvaise  orthographe,  diisaii  qu'il  ne 
connaissait  point  ce  Bis<:Uus,  en  l'hon- 
neur de  qui  était  écrite  cette  disserta- 
tion de  Cliimentelli,  tandis  qu'elle  a 
pour  objet  la  chaise  à  deux  bras,  qui 
était  chez  les  -Romains  un  si<^e  et  une 
marque  de  dignité.  L'auteur  y  prend 
occasion  d'y  parler  de  toutes  les  sor- 
tes de  chaises  des  anciens.  Gravius  a 
recueilli  ce  morceau  curieux  dans  son 
Thésaurus  arUiquitatum  Romana^ 
mm,  vol.  VIL  G — i. 

CHINCHON  (  Bernard  Perez  de  ) , 
chanoine  de  l'église  coU^iale  de  Va- 
lence, né  à  Gandia  ou  à  Jaen,  dans 
le  16'.  siècle,  publia  les  ouvrages  sui- 
vants :  1.  le  Miroir  de  la  vie  hu^ 
maine,  en  espagnol ,  Grenade,  1 687, 
in-S".,  et  Alcala  de  Hénarès,  iSBp, 
in-8'*.;  IL  Historia^  y  guerras  de 
Milan ,  1 536  et  1 55*2 ,  in-fol.,  réim- 
primée sous  ce  titre  :  Historia  de  lo 
succedido  desde  el  anno  1 52 1  hasta 
1 53o ,  sobre  la  restilucion  de  Fran" 
cisco  Sforza  en  Milan,  Valence , 
i63o  :  c'est  une  traduction  du  latin 
de  Galeaz  Capella.  Le  même  auteur 
a  composé  contre  les  sectateurs  de 
Mahomet  un  vol.  intitulé  :  ArUi-Al- 
coran ,  sive  contra  errores  seciœ 
Machomelanœ,  V — ve. 

CHINIAC  DE  LA  BASTIDE  DU- 
CLAUX  (Pierre  ),  né  à  Alassac, 
près  de  iirives  en  Limosin ,  le  5  mai 
1741 9  s'était  d'abord  destiné  à  l'état 
ecclésiastique,  qu'il  quitta  bientôt  pour 
suivre  la  carrière  du  barreau.  Il  étu- 
diait eu  droit ,  loi-squ'il  publia  le  Dis- 
cours de  tabbé  Fleiiry  sur  les  li- 
bertés de  f  Église  f^aUicane,  a%^cc 
un  commentaire  y  par  M,  l'abbé  de 
C.de  L*f  au-delà  des  monts ,  à  l'en- 
seigne de  la  Vérité  (  P;iris,  Butard  ), 
1765,  in- 12.  Ce  commentaire  est 
plein  de  recherches ,  mai»  le  zèle  trop 
vif  da  jeune  auteur,  et  une  partialité 


irop  diidcnle  eu  faveur  du  liiDscnis- 
me  Tayaut  ciiir<iîuc  à  des  «pres- 
■ious  peu  mesurées ,  U  cuup  [jIu- 
■ieurs  critiijucs,  auxquelles  il  repon- 
dh  sous  ce  tilre  :  Befiexions  impur- 
Uattes  et  apologétiques  ior  le  nou- 
veau  tontmaitaire ,  elc. ,  Paris , 
i-jbe,  in-  11.  On  lui  a  aussi  altrifaue 
une  Dissertation  sur  la  prêe'mîaenca 
de  l'épiscopat  sur  laprêtrise,  i  •)(iCt, 
ii>-4''->  >'<  '^  traduction  du  Traita  itii 
pouvoir  des  éfet}ues{i'jji,ia-B".), 
compose'  en  paKu^ais  par  ^t,  Pc- 
reira.  L'auleur  se  fil  ensuite  recevoir 
arocal  au  paiicmenl  de  PaïU.  U  pu- 
blia vers  le  même  temps  un  Discours 
sar  la  nature  et  les  dcgmes  de  lare- 
ligion  gauloise ,  servant  de  prélimi- 
naire à  rhistoire  de  tEglise  çaUi- 
cane ,  Paris,  l'^&j,  in-ii.  La  cuni- 
position  de  cet  ouvra;;e  ayant  tourna 
ion  espnl  vers  les  reclierclies  des  an~ 
tiquilês  gauloises,  il  publia  raniicc 
suivante  tSistoire  des  Celles,  de 
Pelloulicr,  nouvelle  édition ,  revue, 
corrigée  et  au|;mentcc,  Paris,  177a 
<*  1771,  8  vol.  in- 11,  ou  avol.  iu- 
4°-  Cette  é^iion  est  beauroup  plus 
ample  que  la  pn/nière;  re'diteiir  y  a 
joint  une  Dissertatitm  sur  le  temps 
où  la  religion  chrétienne  fut  établie 
dansUs  Gdules.-ilelierclieày  prou- 
ver que  cet  âablissement  ne  àite  que 
du  a',  siècle  et  non  du  i".  Ses  le- 
chercbes  sur  les  antiquités  natiouales 
l'éteudirenl  aussi  sur  les  premières 
lois  de  la  rnouarcliie.  Bnluze  avait  Uïssé 
un  exemplaire  de  Fédition  des  Capi- 
mlaires ,  cliargé  de  noies  et  de  va- 
riantes écrites  de  sa  m^în;  Cliiniac 
s'en  servit  pour  en  donner  une  nu- 
▼elle.  1  vol.  in-foi.,  1-80  (  ro^ez 
BaLczE.  ]  Parmi  les  addîlious  que 
Gbiniac  y  fit,  Jii  trouve  le  traité  de 
Deroye  :  De  tntssis  dominicis.  Chi- 
niac  publia  à  part,  en  fraoçiiis,  la 
pré&ea  de  la  coUcctioa  de  15aluze, 


CHI- 

sous  le  litre  A'HUtoire  dei 
laircs  des  rms   de   ta  prvi 

seconde  rare,  i^ry.  iji-4 
existait  dt^i  lute  iradiKtttin 
calopivT,  maài  celle  d«  Qi 
préfer^^Ienoiulouk  le(r>ip|n 
ni:tc  était  de  racadéniîe  de  Mi 
et  de  miclqiirs  antrrs  soôèié 
re«.  hétanl  wnis  aux  rertic 
drnil  rrcle'stasiiqur.  il  pd 
1 7H31 ,  une  nuuvdio  6tilioa  I 
le  de  taaU'rild  du  pape  (  1 
gny  ) ,  Vienne  [  P«rà  ),  5  v» 
cet  ouvrage  euyya  de*  eritiq 
Cliiniac  ne  laixM  pat  MU 
Oïl  hii  doit  encore  na  £«Mi 
tosopkU  moraU,  idoi,  S 
ë'.  U  avait  ét<!,  dau  h» 
gime,  Iîeutejiaii(-|;«!Deral  de 
chausi.ee  dTeerdie.  Il  oea 

E laces  de  judicatart^  pendairii 
ilion,  et  notamment  celte  d 
dent  du  tribunal  crtioiael  de  L 
en  1796.  Il  s'y  fit  ranarq' 
un  esprit  d'équité  et  d^.-  mu 
rare  dans  ces  teoips-lâ.  I 
CHIMACDELABASTIDI 
TstEu  ),  probablenicnt  firèrei 
cèdent,  né  en  srpiotibrc  1755 
en  )uin  1802,  ÂûtauLsi  mea 
racadémicdcMontnakaa.eleal 
en  «iciélé  avec  d'Ussiriix.  ua 
gé  de  l'Histoire  lUtérainte 
ce,  publia  par  les  béhédiâîiii 
congi  galion  deS(.-Haur(f.lb 
sur  nn  pUa  bcaucmin  trop  < 
pour  les  gens  du  monde,  pMt^ 
douze  pmuirn  mlumct  io-f. 
savaut  ouvra;;*  ne  voMqiKr 
h  Ru  du  13'.  siicle.  Us  dm 
micrs  vulumes  de  Tabrége  pi 
ensemble  {  Paris,  17^3,  io-r 
s'élri]d<'ut  juiqu'i  Tau  4'J>.  ' 
tiij-e  :  Histoire  de  la  UoJraWt 
çaise,  depuis  tes  temps  lesfl 
cuits  jui/ju'i  nos  jours,  ane 
bleott  du  fTogrii  des  •ns  ii 


CHI 

dde.  Cet  intéressant  ourrage, 
de  nombreuses  citations ,  de 
*t  de  notes  presque  aussi  ëten- 
ue  le  texte ,  n'a  pas  été  conti- 
liniac  s'est  aussi  oecupë  d'une 
ion  des  Commentaires  de  Gé- 
eompagnëe  de  dissertations  ^t 
fl ,  maïs  son  travail  est  demeuré 
»t;  il  n'en  a  publié  que  le  to- 
de  la  seconde  partie ,  a?ec  ce 
M  :  Dissertation  sur  les  Bas- 
hrisy  sans  date  (  1786),  in- 
Y III  et  5o4  pages,  et  une 
B  représentant  l'ancien  jeu  géo- 
|«e  des  Phéniciens,  qui  offrait 
lion  de  la  métropole  de  Tyr 
«tes  ses  colonies;  jeu  qui,  se- 
meur,  s'est  conserve'  jusqu'à 
nrSy  avec  quelque  altération, 
nom  de  Marelle  ^  et  qui  est  la 
figiiie  des  armoiries  de  la  Na- 
CcC  ouvrage  rare,  est  curieux 
I  recherches  qu'il  renferme; 
est  rempli  d'idées  sjstémaii- 
dfmie  extrême  diffusion.  L'au- 
■il  mapstrat  de  sûreté  du  5*. 
iaaementde  Paris  en  1800.  — 
c  ni  LA  Bastide  (  Jean-Hap- 
■ort  en  176B,  est  l'auteur  du 
jSiièle,  ou  Entretiens  à'Aris- 
M  Philindrey  Paris,   17(36, 

G.  M.  P. 
tf-NONG,  le  second  des  neuf 
»n  de  la  Chine  qui  précé- 
fétabliasement  des  dynasties. 
M  de  ce  prince  nous  reporte 
emiers  temps  de  la  monarchie 
e«  11  fbt  Fami  et  le  conseil  de 
qn'oD  regarde  comme  le  fonda- 
leeet  empire,  et  il  lui  succéda. 
els  eurent  bientôt  lieu  de  s'ap- 
de  favoir  |)our  maître.  Ccst  k 
on  attribue  la  découverte  du 
peuple  s'était  prodigieusement 
té  font  le  long  règne  de  Fou-hi. 
idoits  incertains  de  la  chasse 
pêche,  la  chair  des  troupeaux, 


I  CHI  4oi 

les  herbes  et  les  fruits  spontanés  de 
la  terre,  avaient  été  jusqu'à  ce  mo- 
ment sa  seule  nourriture.  Ces  moyens 
de  subsistance  devinrent  insuffisants. 
Chin-nong  s'était  appliqué  depuis  long- 
temps à  observer  un  grand  nombre  de 
plantes ,  et  à  examiner  la  nature  des 
graines  qu'elles  produisent  II  en  avait 
remarqué  plusieurs  qu'il  crut  propres 
à  fi>urnir  aux  hommes  un  aliment  sa- 
lubre,  telles  que  celles  du  blé,  du  ris, 
du  mil,  du  gros  blé  et  les  pois.  Après 
avoir  fait  quelques  essais  qui  justi- 
fièrent ses  conjectures ,  il  fit  recueillir 
une  quantité  suffisante  de  ces  diffé- 
rents grains.  De  vastes  terrains  furent 
ensuite  défrichés  par  son  ordre  ;  les 
premiers  champs  furent  tracés,  et  ils 
offrirent,  pour  la  première  fois,  le 
coup-d'œil  agréable  de  la  culture.  Le 
prince,  ravi  de  ce  succès,  inventa  plu- 
sieurs instruments  aratoires,  parmi 
lesquels  est  la  charrue  qui  porte  sou 
nom ,  et  dont  on  fait  encore  usage 
à  la  Chine.  Ayant  senti  la  nécessité 
du  commerce  et  de  l'établissement  de 
marchés  publics ,  il  régla  la  forme  de 
ces  marchés,  détermina  les  lieux  et 
Ics'jours  où  ils  se  tiendraient.  On  dut 
encore  à  Chin-nong  les  premiers  mé- 
dicaments empruntés  des  végétaux.  Il 
ne  pouvait  se  persuader  que  le  sou- 
verain maître  au  ciel ,  qui  prodiguait 
si  liltéralement  la  nourriture  à  Phom- 
me ,  ne  lui  eàt  pas  aussi  préparé,  dans 
cette  foule  innombrable  de  plantes  qui 
couvrent  la  terre,  quelques  secours 
contre  les  maladies.  Plein  de  celte 
idée ,  il  étudia  la  nature  des  simples  ; 
il  en  exprima  les  sucs ,  en  compara 
les  saveurs,  employa  l'eau  et  le  feu 
|)Our  démêler  leurs  principes ,  et ,  à 
l'aide  de  ces  nombreuses  expériences , 
il  parvint  à  déterminer  plusieurs  de 
leurs  propriétés  médicinales.  Dans  le 
cours  de  cette  étude  des  plantes,  il 
eut  soin  d'eu  recueillir  une  de  chaque 


4o3  C  H  I 

espèce  cl  de  U  déci  ire ,  el  il  en  fomut 
nue  sorlc  d'histoire  oâiurellc,  qu'un 
coDna'il  $ous  le  nom  îfferbîer  de 
Chin-nong,  monnmcDl  précieux  qu'on 
lui  allribue  cl  qui  subsiste  encore.  J^a 
Cbiae  c'Avait  pas  encore  connu  U 
eoerrc  ;  çUe  cclaU  pour  la  premifre 
Mis  sous  le  rtgae  de  Cliiu-uuiig , 
dont  les  dernières  anndes  furent  moins 
tranquilles  el  moins  licureuses  que  ne 
Tavaicnt  ele  les  premières.  L'amour 
des  peuples  pour  ce  prioi'«  s'était  iii- 
■ensiblenieul  aflaibli.  Soit  qu'il  sf  i'c- 
posât  avec  trop  de  confiaocc  sur  l'an- 
den  aitachemcut  de  ses  sujets ,  soit 
que  sou  grand  âge  l'eût  rendu  mnius 
•clifct  moins  ferme,  II  parut  ne  plus 
donner  les  mêmes  soins  aux  affaires 
publiques.  Ce  relâchement  dans  l'ad- 
ninislration  éveilla  l'ambition  de  quel- 
^les-uus  des  gouverneurs  ,  qui  a<pi- 
raient  secrètement  au  trône.  Le  pfus 
puissant  et  le  plus  habile  d'entre  euK 
tflait  Sunan-yuen,  qui  fui  depuis  le 
câèbre  Hoang-ti.  Convoques  par  lui , 
les  priocijiaux  gouverneurs  s'aïseu' 
Uérenl,  et  le  tésultal  de  leur  déli- 
bération fut  d'engager  Cliin-nong  à 
le  démettre  de  l'empire.  Ils  lui  en 
firent  faire  ta  proposition  ;  mais  ce 
pince  avait  vieilli  dans  l'exeicice  de 
la  puissance  suprême  ;  il  ne  put  y 
renoncer.  Il  Irailalcs  gouverneurs  de 
iaclieuï  el  de  rebelles,  et  il  leva 
des  troupes  qu'il  Gt  marcber  contre 
Souan-yuen,  Celui-ci  ne  perdit  pas 
de  temps  pour  rassembler  les  siennes 
et  celles  des  autres  gouverneurs  qui 
ïui\3ient  son  parti.  Les  deux  années 
M  rencontrèrent  dans  une  vaste  plaine 
de  la  province  de  Ho-nau.  L'action 
dura  trois  jours,  et  l'on  combattit  de 
part  et  d'autre  avec  un  acliarDemcnt 
qui  n'a  d'exemple  que  d.ins  les  guer- 
res civiles.  Le  succès  fut  â  peu  près 
^atpendantles  deux  premiers  jours; 
Buiï  ,  le  troisième,  la  vicloite  se  dc- 


CHI 

dara  contre  rarnwcîmpcrùle.t 
obligée  de  prendre  U  r<ii*e,  U 
vetlc  de  cetk  débite  actalib  U  Mt> 
heuroit  Cbla-Doug.  11  SMxuob*  mm 
le  poids  de  M  iluiiWr ,  H  botM 
peu  d«  iours  apii-s,  l'an  -aflgq  mit 
l'ère  cbrclienne.  Ce  priucr  eiUto»-  J 
teèiporain  de  Meitci ,  iitnùa  n  j 
d'Égyi'Ie.  F*  peuple  ,  tfth  m  I 
mon ,  différa  la  piii»sauee  sooviti™ 
Souau-jncn ,  el  U  |inicluDa  e 
renr,  souï  le  iiotn  de  /' 

CtilN-TSONC. .  aiiinmcDtO 
Ll,  iS'.enpercnr  de  ladyi 
Ming,  monta  sur  trtrâoede 
en  i5-^t,  n'étant  encore  Jg^f 
dix  ans  ;  s»  taire  el  iroù  m' 
d'état  eiercèrcni  la  r^cBoe  tl 
nislrèrent  l'empire.  Ce  f 
bonliciir  d'itre  âiné  p 
intégre  et  vertueux,  e 
de  cet  insiilntcur  b 
dues  pour  lui  ,  c 
pour  la  plupartdesieHI 
Euueuii  du  luxe,  il  wi 

3ui  lui  rappdairtil  le  t 
êcesscurs  pour  les  a 
perles ,  «  que  les  bijoux  les  pi 
B  cieux  pour  un  cmper«ar  et» 
B  personnes  habiles,  s  II  liil  « 
ses  peuples,  craint  de  ses  eoM 
respecté  des  rois  de  rOriaU.ili 
plupart  cUienl  ses  tribiitaim.I 
salité  de  ceux-ci  n'était  |ms  a 
vain  à  sa  protection  ;  il  les  cmir 
sa  puissauce ,  et  se  moulra  U 
pr£t  h  les  défendre  contre  b 
sious  ctraugères.  C'est  ainsi 
à  soutenir  nue  guerre  lovgaeÀw^  I 
trière  contre  les  Japonais,  qaîRM<-l 
formé  le  projet  de  s  emparer  drbO^  I 
rée,  l'un  des  rojaume»  trîboLircttf  I 
l'empire  cbiuois.  Cette  gucirr.'ja  | 
dura  sept  ans,  fut  m^Iêc  de  vx^ «l  |[ 
de  revers ,  de  suspensium  tTaratt  d  j 
de  iiéguùiûons,  qui  ce  pwritni' 


CHl 

r  les  deux  puissances.  Les  Ja- 
,  quoique  très  affaiblis  i>ar  leurs 
, étaient  déjà  maîtres  dune  par- 
1  Corée;  mais  ils  sVmpressèrent 
icuer ,  aussitôt  qu'ils  eurent  reçu 
relie  de  la  mort  de  leur  souve- 
Plde-Jos»  (  Voy,  Fioe-Jos.  )  En 
,  le  jésuite  Mathieu  Ricci ,  après 
issuyé  raille  obstacles ,  dont  son 
;e  et  une  patience  inaltérable  le 
triompher,   parut  à  la  cour 
kiof;  ;  il  y  fut  favorablement  ac- 
parChiD-lsong.  Ce  prince,  mal- 
ftposition  et  Us  remontrances 
Miiial  des  rites ,  permit  au  mis- 
ire  de  se  fîier  à  la  Chine  et  d'y 
!r  sa  loi.  L'administration  de  cet 
eor  fut  sage,  pacifique  et  heu- 
Les  Tatars ,  ces  éternels  enne* 
I  la  Chine ,  furent  contenus  dans 
(étendue  de  ses  frontières ,  et  il 
ir  tranquillité  peut-être  moins  à 
ssaoce  qu'aux  concessions  gra- 
I  qu'il  sut  leur  faire  à  propos, 
diot,  mal{;ré  tous  ses  soins  pour 
rverlapaix,  elle  fut  cruellement 
ée  d^ns  les  dernières  années  de 
.  Ccst  de  b  fin  de  son  rè'^ne  que 
:ks  premières  insurrections  des 
(■anlcheoux,  qui ,  devenus  plus 
ieux  sous  ses  successeurs ,  con- 
ent  et  consommèrent  cette  mé- 
ile  révolution  qui  renversa  la 
lie  de  Ming ,  qui  avait  subsisté 
loîre  pendant  deux  cent  soixante- 
lus,  sons  seize  empereurs.  Ces 
I,  en  i5i8,  n'étaient  encore 
e  horde  obscure ,  que  faisait  trem- 
n  oMiidarin  chinois  ;  en  i644  y 
iieiit  les  maîtres  de  l'empire , 
possèdent  encore  aujourd'hui. 
tsong  négli{;ea  de  comprimer  ces 
«rs  mouvements ,  et  il  ne  parut 
itl  y  attacher  que  peu  d'iinpor- 
II  mourut  en  1610,  après  un 
«le  quarante»huit  ans.     G  --  R. 
[lOOCÀRELU  (  Baatisueiu  ) , 


C  H I  4o5 

jurisconsulte  napolitain,  né  en  i58o, 
mort  en  1646,  rassembla  un  grand 
nombre  d'ouvrages,  tant  imprimés 
que  manuscrits,  sur  l'histoire  de  sa 
patrie,  dont  il  avait  fait  uneéiuHe  par^ 
ticulière,  et  en  composa  lui-même 
quelques-uns,  entre  autres  :  L  AntiS" 
titum  ecclesiœ  napoUtanœ  catalogus 
ah  apostolorum  tempore  ad  annum 
l64^y  in-fol.,  sans  date;  11.  De  il'* 
lustrihus  scriptorihus  qui  in  ciuitatê 
et  regno  Neapolis  ah  orbe  condito 
ad  annum  t6^6  Jloruerunt ,  publié 
d'après  le  manuscrit  di*  l'auteur ,  par 
Jean  Vincent  Meola,  Naples ,  1 700* 
tti ,  a  vol.  in-4'.9  on  y  trouve  une 
courte  notice  sur  la  vie  de  fauteur. 
Suivant  le  Toppi,  on  ne  doit  point 
ranger  cet  écrivain  dans  la  classe  des 
Gompilnteiir>  ordinaires.  Plusieurs  cri- 
tiques ont  égalenjent  porté  de  lui  un 
jugement  avantageux.  W— s. 

CHlOCCO  (  AwDR^),  professeur 
de  médedne  k  Vérone ,  sa  patrie ,  ou 
il  est  mort  en  16^249  cultiva  avec  suc- 
cès la  philosophie,  sous  les  rapports 
de  l'histoire  naturelle,  et  embellit  mê- 
me des  charmes  de  la  poésie  les  pré* 
ceptes  de  son  art.  Il  est  auteur  des  ou* 
vrages  suivants  :\,  De  balsami naiu^ 
rd  et  virihus  juxtà  Dioscoridis  pla-> 
cita, Carmen^  Vérone,  i5<)6,  in-4''., 
petit  poëme  didactique  ;  IL  De  cœli 
FeronensiscUmentidy  ibid.,  1597, 
in-4".  ;  IlL  Quœstionum  philosopjà" 
carum  et  mêdicarum  libri  tres^  Véro« 
ne,  iSgS, in-4'.;  Venise,  i6o4,  în- 
4  '.  ;  IV.  Fsoricon ,  seu  de  Scabie  li» 
hri  duo ,  carminé  conscripti ,  Véro* 
ne,  iSgi,  in-4*'.;  V*  Commentarius 
quœstionum  qnarumdam  de  Jehre 
mali  moris  et  de  morbis  epidemicis  ; 
item  Dispuiatin  de  sectione  venœ  in 
ohstructione  ab  httmorum  qualittUe^ 
Venise,  1604,  in-4'M  VI.  Muséum 
Francisci  Calceolarii  junioris ,  Vé- 
Tont^  iiyx%,  ia^'fuL  (  f^'cjrex  Cal- 

26m 


4  «4  ^'Rï 

4.K(,i.Ai>.i.  )  Des  biblioçraplics  en  in- 
(liqmiit  une  .mire  cilition  iii-4*'.,  fi*ilc 
dans  1.»  m«Miie  vilh*,  en  iGij;  mais 
il  (5t  JuiUcux  (|iiVI!e  existe.  Les  des- 
iiiptioiKs  s».'  rosciiinit  de  IVs[»iit  du 
Icinps  el  de  l'il.il  où  et  it  alurs  l'his- 
toire na!iirell«';  elle.s  i»\iiir  pas  la  pré- 
cision de  eilks  (pie  Ton  l'ail  aujour- 
d'hui ,  <t  sont  surchargées  de  trop 
d'eiudiliun.  (^e  hvir,  interes-ant  j>ar 
son  siiji  t  et  par  IVpoijue  (ui  il  parut, 
est  i\in  de."»  premiers  que  Ton  ait  pu- 
blies sur  Cl  lie  matière;  il  fut  dedic, 
pu  François  ('. «leioiaii,  le  jeune,  à 
Ferlinand  de  (ion/,aî;ue  de  Mantoue. 
Vil.  De  coîlt'f^ii  f'erouensia  illns- 
iribits  inedii'iy  et  plulo.sophis  ,  qui 
cuUcv^ium,  pairiam^  et  honas  artes 
illustrarunt,  Nèrone,   it)».3,  ir-4°. 

D— P— s. 
CHION,  natif  d'HeVadèe,  ville  du 
pont,  vint  d.Mis  sa  jeunesse  à  Alhè- 
iies,  et  fut  un  îles  di>ci|»les  do  Platon. 
Cleanpu'.  son  concitoven  et  son  eou- 
diseiple,  sVtant  rendu  tyran  d'Hera- 
cle'e  ,  (îhion  v  retourna  dans  lerlesseiu 
d'alfraneliir  sa  patrie,  et,  avant  asso- 
cie Lcon,  Kuxrnorct  «pielque^i  autres 
à  s'in  pro;et,  ils  entourèrent  (llèarque 
au  niomenl  où  il  était  occupe  à  uu  sa- 
rrifirc,  et  Cihiou  lui  porta  un  coup 
d'e'pee,  dont  il  mourut  peu  de  jours 
après,  fan  jVt  avant .!.-(..  (le  que  les 
(irers,  à  celle  époque,  appelaient  la 
liberté,  nVl.ut  autre  chose  que  le  droit 
qu'un  j)arti  s'arrogeait  d'en  (qq)rin)er 
un  autre, et  le  peuple,  «jui  avaiteu  re- 
cours à  CJeaniue  ])our  se  soustraire  à 
la  lYranni<'d«s j;rands,  ne  s'empressa 
pas  «1»'  prciuire  \v  ]).nti  des  coiispira- 
tf'urs.  Ils  lurent  «loue  tous  saisis,  el 
iSalvrus,  tVere  de  ()lèar(pie,  les  iil 
mourir.  Il  nous  i«  sle  ili\-se|)t  lettres 
sous  le  nom  de  (.l:ion;  elles  ne  sont 
lias  |ilus  de  lui  (jue  ecllrs  (pic  nous 
avons  s(uis  1(  s  noms  de  piuMCurs  ^r.inds 
Louimc5  de  1  antiquité.  Uu  le»  trouve 


CHl 

dans  diverses  collections ,  et  sepàrf- 
ment,  en  grec ,  Venise,  1 49*);  en  ^fC'^ 
et  eu  latin,  avec  des  note»  et  une  ta- 
ble, pur  Jean-The'ophiie  Gober,  Dres- 
de ,  1765,  in-8  .,  édition  revue  »r 
trois  manuscrits  du  1 5*".  biccle,  qui  m 
ti'ouvent  à  Florence.  C— 1. 

CHIKAC  (  Pierre  )  ,  naquit  es 
iG:lo,  à  Conques  ,  petite  ville  en 
Rouer{:;ue.  Ses  parents,  peu  fortunés, 
le  destinèrent  à  Tétat  ecclcsiastiqne. 
Après  avoir  fait  ses  humanités  à  hho- 
dez,  il  se  rendit  on  1678  à  Mont- 
pellier pour  y  étudier  la  tliëologie. 
Place  clicE  un  pharmacien  en  qoaHlê 
de  précepteur ,  il  y  puisa  le  goût  de 
la  médecine ,  et  ne  tarda  pas  â  s'y 
distinguer  paruû  les  élèves  de  riiiû- 
vrrsité.  Michel  Chicovneiu  ,  qui  en 
était  chancelier  ,  lui  confia  TéducitioD 
de  ses  enfants.  Kxtrcrnenirnt  Lbo- 
rieux  et  très  assidu  aux  h  çons  ps- 
Miques  des  professeurs  ,  Chine  frf 
bieiit('it  en  état  d*en  donner  lui-iucof 
de  particulières,  Uevclu  du  doctort 
en  iOvS5  ,  il  obtint  en  i(>8-  ucf 
chaire  quM  remplit  avec  autant  & 
zèle  que  de  succès.  Nommé  en  iCiQi 
médecin  de  Tarmée  de  C4taloî;nf, 
commandée  par  le  maréchal  de  ^La  '- 
les,  il  parvint  à  guérir  très  p^^.»InJ•t^ 
meut  et  à  l'aide  de  mo\ens  trf» 
simples  une  dysseiiteiie  épidemi^L? 
qui  fusait  de  grands  ravajzes.  Il  t' 
quitta  ces  fom  luins  qnp  pour  occupt" 
Cl  Iles  de  médecin  du  purt  de  Ko'hf- 
fort.  Atteint  lui-même  de  lVpideni:« 
meurtrière  (jui  régnait  d.uis  ciite  ti-îc 
insalubre ,  il  fut  traité  selon  Ki  icc- 
lliodequ*H  avait  indiquée ,  cequi  nVu- 
])ccha  pas  sa  convalescence  dVlieijs- 
gue  et  pénible.  Au  bout  de  deux:u}>,  , 
il  vint  reprendre  sa  chaire  à  Muut*  j 
pellier ,  et  le  concours  des  Hcves  y  liil  / 
plus  nombreux  que  i.iniai.«.  AppeJ^^^o 
i-jot),  par  le  duc  d'Orléans,  depoi* 
lej^ent^  A  suivit  ce  prince  diiisics 


CHI 

[nés  ^Itali^  et  d'Espagne ,  re- 
ec  lui  à  Paris  ,  et  fut  choisi 
m  premier  mëdecin  en  1 7 1 5  ; 
uutes  les  faveurs  ,  toutes  les 
s  se  succédèrent  rapidement. 
î  tn  1716  du  titre  d'associé 
le  Facadémie  des  sciences,  il 
ça  Fagon   dans  la  surinten- 
li»)arcun  royal  des  Plantes ,  en 
reçut  des  lettres  de  noblesse 
189  et  devint,  en  inSi ,  prc- 
nëdron  de  Louis  XV;  mais  il 
t  pas  long*temps  de  celte  place  ; 
noumt  à  Marlj  le  I'^  mars  de 
t  suivante.  Chirac  avait  une  ambi- 
tnesurée,  et  une  vanité  ridicule; 
ait  être  l'oracle  de  la  médecine, 
nme  il  pouvait  distribuer  des 
is,  «ne  loule  d'adulateurs  jus- 
|t  oeCte  orgueilleuse  prétention. 
ifiit  vivement  établir  à  Paris 
!adémie  de  médecine,  qui  devait 
poadre  avec  les  médecins  de 
s  hôpitaux  du  royaume  et  des 
Strangers,  pour  leur  proposer 
inèdes  à  éprouver  dans  les  dif- 
es  maladies,  recueillir  soigneu- 
A  le  résultat  de  ces  expériences , 
pie  les  observations  fournies  par 
rture  des  cadavres,  et  former, 
i  moyen ,  un  corps  de  médecine 
sur  des  £siits  avérés.  La  feculté 
iris,  )alouse  de  ses  privilèges , 
B  crut  compromis,  ut  échouer 
qel  ntile  ;  celle  de  Montpellier , 
oupk ,  adopta ,  contre  le  vœu  de 
ncietts  statuts,  un  autre  projet 
ee  n'est  point  ici  le  lieu  de  dis- 
ks avantages  et  Icsinconvë- 
k  Elle  reçut  des  docteurs  inéde- 
binirgifns,  seulement  pendant 
de  Chirac.  Cet  homme,  dont  la 
iCtoo  s'cac  soutenue  pendant  de 
es  années,  n'a  pas  laissé  un  seul 
ne  véritablement  digne  de  la 
nié  :  l.  Lettre  (à  M.  Uéçis  )  sur 
melurê  des  cheveux  et  despoUSy 


CffI  4o5 

Montpellier,  1688^  în-ia.  L'auteur 
compare  la  racine  de  ces  filets  délicats 
à  celle  des  plantes  bulbeuses ,  indique 
leur  mode  de  nutrition ,  d'accroisse- 
ment ,  et  les  altérations  qu'ils  éprou- 
vent dans  cette  singulière  maladie  p 
connue  sous  le  nom  de  pUt/nie  polo» 
noise.  Placide  Soraci ,  jeune  médedn 
italien  ,    fit  imprimer   une  réponse 
dans  laquelle  il  réclame  la  priorité  de 
la  découverte   que  s'était  attribuée 
Chirac  IL  Dissertalio  academica^ 
in  qud  disi/uiritur  an  incuboferrum 
rubiginosumj  affirm.,  Montpellier, 
i6g^,  in-ia;  lU.  Dissertaiio  acor 
demiea ,  in  qud  disquiritur  an  paS" 
sioni  iliacœ  ghhuliplumbei  hjrdrar^ 
^ropne/mvii2i,  Montpellier,  i694f 
«n-ii.  L  auteur  se  prononce  pour  la 
n^ative;  il  explique  assez  exacDement 
l'invagination  des  intestins*  IV.  Da 
motu  eordis ,  adversaria  anafytica  , 
Montpellier ,  1 698 ,  in- 1 1  ;  rapsodie 
pitoyable  sous    un  titre    spédenx. 
V.  JLettres  sur  f  apologie  dé  FieuS' 
senSj  Montpellier,  1698,  in-8*. L'il- 
lustre anatomiste   Raymond  Vieus- 
sens  se  flattait  d'avoir  démontré  le 
premier  l'existence  d*un  acide  dans 
le  sang  :  Chirac  revendique  cette  dé- 
couverte  purement  imaginaire.  VL 
QuœsUo  medico^chirurgica  de  vul' 
neribus  :  uwàm  ahsolutd  suppura- 
Uone  ,    ad  promovendam  cicatri" 
cem ,  etc. ,  resp,  Ant,  de  Jussieu , 
Montpellier,  1 707 ,  in-  la.  Les  succès 
que  Chirac  avait  obtenus  de  Temploî 
des  eaux  de  Balamc,  dans  la  guérison 
d'une  blessure  grave  du  duc  d'Oriéans, 
le  déterminèrent  à  publier  cette  dis- 
sertation, qui  fut  traduite  en  franç«iis , 
il  Paris ,  tn  1 74^  9  avec  l'opuscule  de 
Fixes,  sur  la  suppuration  des  parties 
molles.  VIL  Observations  sur  Us 
incommodités  auxquelles  sont  sujets 
les  équipages  des  vaisseaux ,  et  la 
manière  de  les  traiter ,  Paris ,  1 7^4  9 


4oG  r.HT 

jii-S  .  T.a  tliosr  (IcCliirPC,  sur  Tin- 
nilK'oii  «H>(li'iii.4i" ,  siMiîcmie  p.irJ.H. 
<li'l\n*ml,  rrih>ui  la  p.issioii  ilnqnc, 
ri  |ilu^inir>  aiilro  ,  uni  oU*  tr.idiiitt  s 
cl  jiil>'!C(  s  \.iv  hiuliiu".  rcuiiicN  iiiix 
<lI^S"ll.lllon.s  (i  ('(insiill.iiii.uisdc  vSilva, 
Vhiis  .  I  "  i  'i .  •>  vol.  in- 1 'jt.  Tons  le,s 
ou^  r.i,;cs  il«  r.liii.ic.  boni  drli^un's  ptir 
nn  Nt\lc  .ï  l.i  f«is  incoiMil.  oliscnr  et 
rcrlniilic';  ia  pliiji.nt  d<  st>  ihcoics 
&onf  (  rroncc'».  ><•  snliil-il  pas  de  dire 
q'i'i'  nHiNait  il  la  polc  ,  à  la  ^a^i(.'l(■, 
»T  la  j^iK"  ninn<' ,  l.i  |  nipiit'fc»  cuîila- 
jiiniN»-.  (i  (juM  a\ail  1*  ii  I  dani;irtiix 
i\('  scduirr  "fN  (Irvrs  par*  «rllc  l'au^sc 
d<»riri!ic.  ;  rayez  (Ihu.ovm.au  ^  ? 
On  doit  f  nroK  Ini  rr|>roriii  r  sun  in- 
JMsIc  nic[)ii>  pour  liipp',  cialc  cl  (ia- 
lirn.  (',. 

CHïlUNOSv'  l'irnnK:,  jcsnilr  .s- 
paujnol  ,  ne  a  Onshùi  ,  pa*i>a  nno 
prandi  p.irlic  dr  sa  \\r  dans  It  s  Iles 
1  liiiippincs  ,  (.1  nicuiiit  à  Manille  m 
i()j4  ,  .v^ô  d«'  soi\.inli'-dix-lniit  ans. 
Dans  nn'dr  >r>  A<»yi;;<sà  Iminr,  il  iit 
im|îiinii'r  mw  rrlaîion  drs  tia\an\  ilvs 
mi^-.ionnaii<  s  de  soii  oidrrdans  Irs 
l*lnlipj  in>  s  :  In-litcum  de  Fili/.'inas  ^ 
r  /<>  fjitf  m  ('lliis  a  hedio  la  anu/ui- 
niii  ilt'  ,1  II  S. ,  [{onn-,  l'in  J  .  in  .J"*. 
—  (aiiî;î\«)N  Jean  \  irlii;irii\  tiini- 
taii''  dr  '«r.nalr-,  cunsfillcr  pi;;('  de 
la  r.ii  i!.ii:>  i-i\W  \\\\c  l'I  dai>s  cd.r  do 
(v>r'ion('.  fit  injpjiinir  .  vu  (.s|>ai;nol, 
lin  Hn'ii"  /nytnritiue  r/V'^  f>er.seiii- 
ti<>ri^  (jHt'  l' F.'jiîisf.  a  SiUifïvrU's  di'i'iiis 
son  (>7i::inc .  (innailr,  i")!)^,  in- 1 '. 
■ — (  nii'.i>(>>  i)r.>  M.AZAK  II  iùinand\ 
jfsiîj'f.  ii,>  ;,  (;  1.  |j(,|.  j»r«'lo-.sa  l'Kcri- 
turo -Sainti' à  ANala  d(  Hoimits,  (di- 
l'iiM  .  <■•■». (i. mer  du  dur  d'«)iivaiès, 
iuf  jm  -1  <i:nii  (h-  PI  i!ip|>c  IV,  cl 
ï7' onn:t  ,  w  i()|«».  S  n  Comtnentaîre 
la  m  ''iU  1'^  jro\  Cl  lies  dr  Salooîon  fut 
lin  pfir.M*  a  i'.ris  m  i^iif),  in- fol.  Sa 
drttn^c  Pir>  iimnarid.iid  Dcipurœ 
viiî^itdi  cuiiLcplione y  a  eu  quatre  t'di- 


CHI 

lions,  Âlcala,  i6i8  ;  Paris,  i6aS; 
Co  opnr,  \iyi\  et  îHii.     V— ve. 

C.HISHULL  (  ËOMoifD  ;.  né  à 
lAWurth  dan.s  le  couitc  ilc  Btdford, 
\ers  i()Ho  ,  se  distingua  de  Ik'dik 
licurr  par  la  vivaritc'  de  boii  esprit. ff, 
dès  Tau  I  (^()-ji ,  publia  un  pinime  latin 
sur  la  bataille  de  i.i  Ht.'^ur.  Après 
sVire  livre'  à  iVliidc  des  laiij^es  ar.- 
ci'iiiics,  il  obtini,  en  iCîpS,  la  p'ace 
di*  vo\ap;rur  iiistitucV  par  le  collegrde 
Corpus  Chmti  à  Cs^ford.  Il  se  ren- 
dit dans  le  Levant  ,  où  i]  paitrourct 
les  diirerei:les  conirées  de  la  (irèce, 
cl  lui  nouimc  cl<.apeUiu  delà  flcto^^ 
rie  anglaise  à  Sniyrue,  rinploi  qu*il 
exerça  jusqu'au  conimrnremeiit  de 
i-oi.  Revenu  en  An:;letcTrc,  il  fut 
nonnu(f,cn  1708,  recleiir  de  "^Val- 
tlianiptou  en  Ksm  x.  ;  m  i  -j  1 1,  cb^p^ 
lain  de  la  reine  Anne.  11  s'occupa  al«:n 
de  léunir  les  nomlmux  uwtcii'^HX 
qu'il  avait  reeuciîlis  dans  stm  voya;:-, 
et,  après  dix  ans  d'un  travail  ir ter- 
rompu  par  de  longues  et  doulou- 
n'uscs  m<i!adies,  il  publia  sou  m- 
viape  , intiiulc .-ïntiqttitutes .^i^iaùct 
christianam  œram  antécédentes , 
etc..  Londres,  i^.'S,  in-f«»l. ,  f»;. 
CV'^t  un  rcuu'il  précieux  d'iusciip 
liiiis  ri  de  niunuinonts  déc(»uvtr» 
parlieulièiruinit  dans  la  ("îri-ce  asia- 
tique par  (Jushull  lui-même  ou  p-r 
ses  amis.  Ou  v  trouve  la  fameuse 
iiisrripriou  de  Sip;ee,  en  earacltrfs 
pncs  loustrophedon  ,  l'un  des  plas 
anciens  tni.uumcnfs  connus  en  ctllf 
lanuue  ;  il  en  avait  déjà  publie  wnt 
deseripiiuu  séparément,  Loiidrt*. 
irn,  in -fol,  à  laquelle  il  joi^î-t 
un  supplément  (  ibidem,  172%"*- 
fol  ,  et  Leyde,  \']\\'] y  in-8  .'  le 
seul  monument  lalin  qui  sV  trourf 
est  la  copie  du  tesLiment  j'.4ui;u>:e 
pravee  sur  mai  lire,  et  déposée  dans 
le  temple  de  cet  empereur  à  .\ncvrf. 
Cliisliull  csl  mort  le  18  mai  i -33.00 


GHt 

i  loi  quelques  poésies  latines  et 
MTrages  de  controverse.  C'est  k 
qu'on  lui  attribue  la  Disserta- 
snr  les  médailles  frappées  à 
Tne  en  r honneur  des  médecins; 
est  du  docteur  Mëad  ,  qui  Ta  ré- 
e  sur  les  notes  et  observations  qui 
Mit  élé  communiquées  par  Cfais- 
9  cl  qui  Fa  fait  imprimer  à  la  suite 
M  Orado  harvœiana,eni']'i^ , 
\  réimprimée  à  Gottingue,  l 'j^S, 
d  a  publié  la  relation  du  voyage 
bîthuU  en  Turkic,  et  de  son  retour 
adeterre,  i747,in-fol.  T — v. 
Hl-TSONG,  II*.  empereur  de 
jnastîe  chinoise  des  AUng ,  na- 
cn  i5o7,  et  monta  sur  le  irone 
5ii.  Ce  prince  augmenta  le  nom- 
la  ces  souverains  passifs  et  nuls 
k  titre  seul  de  la  naissance  ap- 
',  pour  le  malheur  des  peuples , 
{•uvemement  dos  empires,  il  ne 
n  nécbant  ni  cruel;  il  eut  même 
rcrtos  et  les  qualités  aimables  de 
Une  privé  ;  mais  lliistoire  lui  re- 
lie justement  de  n'avoir  pas  eu 
s  dTuD  empereur.  Faible ,  crédule 
iptntitieuXy  ami  de  Foisivetd  et 
I  mollesse ,  il  parut  ne  s'occuper 
regret  des  soins  du  gouverne- 
L  Dès  les  premiers  jours  de  son 
ty  rimpératrice  douairière  s'cm- 
M  de  bire  arrêter  et  conduire  à 
iaf  je  mandarin  Kiang-ping, 
ri  du  dernier  empereur ,  homme 
ertdlement  détesté ,  et  qui  avait 
lé  fempire  par  son  avarice  et  ses 
«usions,  n  fut  mis  en  jugement , 
lamé  à  mort ,  et  ses  biens  con- 
lés.  On  trouva  chez  lui  soixante- 
caisses  pleines  d'or^  deux  mille 
:  cents  caisses  d'argent ,  cinq  cent 
lotres  remplies  de  lingots  d'or  et 
^nt  mêlés  y  cniatre  cents  grands 
îi  tant  en  or  qu  en  argent  ;  uu  amas 
lîgieux  de  pièces  de  soie  les  plus 
»,  une énorne  quantité  de  per- 


CHI  407 

les ,  de  diamants  et  de  pierreries  , 
et  une  iiiGnité  de  bijoux  du  plus 
grand  prix.  Sous  le  règue  précédent  ^ 
un  autre  (avori  du  même  empereur 
avait  subi  le  même  sort,  en  iSio. 
Ses  biens  furent  également  confisqués, 
et  les  perquisitions  qui  furent  faites 
chez  lui  y  firent  découvrir  les  som- 
mes suivantes  :  i  °«  24^>ooo  pains 
d'or ,  chacun  du  poids  de  dix  taëls , 
ou  onces  chinoises ,  lesquels  réunis  k 
57,800  taëls  en  monnaie,  ou  plutôt 
en  morceaux  et  en  fragments  de  même 
métal ,  formaient  une  somme  totale 
de  !i,457,8oo  taëls  d'or(i);  a**,  cinq 
millions  de  pains  d'argent,  pesant 
chacun  cinquante  taëls,  et  1 5,o85,6oo 
taëls  en  monnaie;  total  en  argent  « 
a65,o83,6oo  taëls  (  a  ).  On  trouva 
de  plus  chez  ce  fsivori  disgracié 
deux  téou  (3)  de  pierres  précieuses  , 
deux  cuirasses  dor,  trois  mille  an- 
neaux de  même  métal ,  quatre  mille 
cent  soixante-deux  ceintures  ornées 
de  pierreries  ,  cinq  cents  grands 
plats  ou  bassins  d'or,  des  habits  sans 
nombre  et  âes  meubles  qui ,  par  leur 
magnificence ,  (Calaient  ceux  des  pa- 
lais de  l'empereur.  Ces  fiiits ,  qui  ap- 


(i)  Le  taét^  ou  once  chiooiie,  ett  à 


gros.  L'or  et  Pargent  ne  sont  pas  mon- 
nayés à  la  Chine  ^  cet  métaaz  y  circulent 
en  nnorceaax  irréguliert  et  amincis ,  qu'on 
coupe  et  qu'on  pèse ,  selon  que  Texigent 
Icj  transactions  du  commerce. 

(a)  Le  taël  tTargent  vaut  7  liv.  10  s. , 
monnaie  de  France.  Le  rapport  de  For  à 
Targent  varie  à  la  Chine  selon  les  circons- 
tances ^  mais,  le  plus  liabituellemeut,  ce 
rapport  de  for  à  Targent  est  comme  17 
et  demi  à  1. 

(3)  Le  téott  est  une  mesure  de  capacité 
dont  on  se  sert  p<iur  mesurer  le  riz  et  le 
blé.  La  quantité  qu'elle  en  contient  pès« 
treize  livres ,  chacune  de  seize  onces;  dis 
léuu  forment  le  tan  ou  cfte ,  autre  mesure 
qui  donne  le  poids  de  ceat  trtntt  livret. 


CHI 

Earlinine&t  aux  temps  modernes  de 
i  OnDr ,  nous  ont  juru  mmif-r  d'être 
reiDsrciués.  Quelle  doit  donc  cire  la 
fTOiiiffense  opulence  de  cel  e[n|iire, 
puisiju'un  seul  homme  en  place  cl  en 
laveur  peuli'j  rendre  coiipabled'aussi 
énormes  dép  réda  lions  ?  Mais  «ce- 
lions à  l'enipereur  Cbi-tsong.  Sun  dé- 
guûl  pour  le  travail  t-l  les  alTaires  , 
Sun  apathique  insouciance  soi  les  ctc- 
ncment), escilèrful la  cupidité desTa- 
tan,  qui,  pendant  presque  tout  la 
cours  de  son  tcffle,  ne  C(»5^^enl  d'in- 
fester ses  frontières  du  nord.  Ils  brû- 
laient les  villes  .  ravagraient  les  cam- 
pagnes, enlevaient  les  bestiaux  et  tes 
nabilants  ,  et  ne  se  retiraient  que 
chargés  de  riches  dépouilles.  A  leur 
exemple ,  les  pirates  du  Japon  cl  des 
Iles  vuisinrs  eieifJiicQl  le  pillage  5ur 
les  côtes  méridionales,  dont  ils  sac- 
cageaient les  habitations.  Ce  n'est  pas 
que  les  uns  et  les  antres  ne  fussent 
quelquefois  vivement  repousses ,  et 
obligés  de  se  relircr  avec  perle  ;  mais 
ces  cfhccs  passagers  ne  les  cnipé- 
chaienl  p-*«  de  renouveler  leurs  cour- 
ses. Si  Cbi-tsong  se  refusait  à  tous  les 
soius  du  gouvernemeut ,  U  n'eu  était 
cependant  pas  moins  occupé  dans  l'in- 
léiieur  de  sou  palais.  Pendanl  les  pre- 
mières années  de  son  r^ne,  U  s'était 
cpiis  d'un  beau  feu  pour  la  poésie, 
cl  passait  toutes  ses  journées  à  com- 
poser des  vers.  Il  les  lisait  à  ses  mi- 
nistres, et  ne  voulait  point  qu'on  par- 
llt  d'autre  chose  à  sa  cour.  Ce  ridi- 
cule lui  attira,  de  la  part  des  tribu- 
naux, de  rcs[>ectueuses,  mais  vives 
remoulranees ,  auxquelles,  en  mctro- 
maoe  passionné,  il  ré|>oiidit  que  la 
céleste  poésie  n'était  nullement  in- 
cotnpaiime  avec  la  dignité  et  les  fonc- 
tions d'un  cntpricur.  Le  goût  de  ce 
prince  pour  les  vers  fil  place  à  un 
autre  plus  sérieux ,  qui  le  domina 
pcndaut  le  mie  de  Ht  vie.  Il  s'iufa- 


OHI 

tua  de  U  chtmèfc  i|t)i  ami  d$  i^ 
tant  d'autre*  empcnnn  de  h  Om», 
]}rs  bonm  iropOKimn  OTvmnnu  éi 
lui  Elire  découviir  le  omnap  ^ 

Srocore  t'immorlaltl/.  La  RcWkt 
B  ce  secret  merv«ill>eia  Toccap*  in- 
lors  tout  entier.  Il  s'cQlonndeb'aH 
bo-chang  et  Lia->*e,  k'initia  iImu  Im 
pratique*  luperxlilieaic» ,  qu'il  njé- 
tait  au  milieu  de  se»  r<tnaics  daMiM 
paUis,  fil  anprlcrdnptDviamfM 
de*  rhef:!  (le  cd  bouiM  qd  m- 
saieal  pour  fire  les  plus  baladai 
cettetcicucr,  cl  donna  (les  ardmpM 
qu'on  lui  ndicssil  tous  le»  linti  fa 
traitaient  de  cette  c<Mti|Ki^iiaB  i^ 
Icrieute.  Ou  lui  ra  fil  puict  f^^l 
sept  reut  I  iiii  iiiTi  Ml  iif  iiilmiii  Bî 
les  rr  présentai  ion  s  à»  >cs  mÎH 


i  l'e! 


mpie  de  ! 


si  cruellement  dupes  d'une  vtitt- 
ble  illusion  ,  ni  la  mon  miat  io 
docteurs  qn'd  regaidaii  taami  >b 
maîtres,  et  qui  avaînil  dirigé  Mt  » 
cherches,  ne  purent  le  &ic»  nM*- 
cer  à  sa  Ghimire  Lint  i|ii1l  ta  n 
sauté;  mais  it  ouvrit  là  jm  fi 
qu'il  se  sentit  attcii»!  d«  k  mWt 
qui  le  conduisit  au  InnbeaH.  Il  K*- 
lut  même  reconnaître 


de  j^ 

X*  d«  «a» 


erreur  par  uuc 

dicta  ,  et  qu'il   ordi _, 

après  sa  mort.  Celte  eipèn  «.  — 
ftssion  publique,  «i  ce  nnace  «il 
UD  courage  ci  une  granoew  fiw 
qu'on  ne  semblait  |>«s  devoir  ai»- 
drc  de  son  caractère  frivole  et  io**' 
ciant  ,  était  conçue  vn  en  Itrma- 
a  11  ;  a  quaranle-dnq  amqiieit«M 
»  sur  le  Irone.  Mon  devoir  <ïût  A» 

■  norer  le  Tien  (  le  Seigneur  ib  àelj 
Il  cl  d'avoir  soin  de  mes  peuple*;» 
»  pendant,  animé  du  dëir  or  ^i^ 
•  ilicr  du  suuUnemcnl   aa\    ntf 

■  dont  j'ai  presque  lut4oun  clé  i- 
»  fligé,  je  me  suis  bisse  sêilMn  )K 
»  des  inipuilcun  ,  ipii  me  pomt 


CHI 

lé  secret  de  me  rendre  im- 
L  Ce  délire  m'a  fait  donner 
luvais  exemple  k  mes  grands 
mes  peuples;  je  prétends  le 
sr  par  cet  écrit ,  que  je  veux 

public  dans  tout  l'empire 
ma  mort,  v  L'emneremr  Cbi- 
ounit  en  i566,  clans  la  6o\ 
B  son  âge.  G^— a. 

rSOU,*-dutrement  HOUPILAÎ, 
BLâI-KHAN,  £»ndateur  de  la 
lastie  chinoise ,  appelée  la  dj- 
!S  MongouSy  ou  des  Fuen,  Ce 
pedt-fils  de  Djcnguis-Kbân , 
m  digne  de  son  aïeul  par  ses 
guerrières  y  et  fut  eu  même 
QÊity  sage  et  bienfaisant  Né 
\y  il  tacoédiàj  en  1:160,  h  sou 
mgko-Khin ,  et  fut  proclamé 
ir  des  Moghois  dans  une  as- 

eénërale  des  Tatars.  A  cette 
»  les  Mogbols ,  ou  Mongous , 
mahres  de  Pé-kinc  et  de  toute 
)  septentrionale  de  la  Gbine , 
raient  conquise  sur  les  Kin, 
'atars  orientaux  que  les  Mant- 

actuels  reconnaissent  pour 
icétres.  Les  empereurs  de  la 
ï  des  Song,  cbassés  par  les 

provinces  du  nord ,  s  étaient 
au-delà  du  Kiang ,  ou  fleuve 
lans  les  provinces  méridio- 
:  avaient  établi  leur  cour  à  Nan- 
Mipilaï-Khân,  armé  de  toute 
ince  des  Mongous ,  et  déjà  en 
on  de  la  moitié  de  la  Chine , 
aturelleraent  faire  entrer  dans 
els  rentière  destruction  de  la 
i  des  Song.  Cependant,  il  ne 
lit  pas ,  et  envoya  plusieurs 
"C  acs  propositions  de  paix, 
rait  contenté  que  les  Song  lui 
nt  un  léger  tribut ,  comme  tant 

royaumes  qui  se  reconnais- 
fpendants  de  la  puissance  mo- 
nais  les  derniers  empereurs  de 
nastie;  princes  faibles  et  do' 


CHI  400 

minés  par  des  ministres  inhabiles  et 
présomiitaeux ,  parurent  rechercher 
toutes  les  occasions  d'irriter  le  mo- 
narque tatar;  ils  firent  arrêter  et  re- 
tinrent long-temps  prisonnier  un  de 
sies  ambassadeurs ,  et  en  firent  as- 
sassiner un  second.  Ces  insultes  dé- 
terminèrent Houpilaï'Kbân  à  ne  plus 
user  de  ménagement  En  1167,  il 
donna  l'ordre  k  ses  sénéraux  de  pas- 
ser le  Kiang ,  et  d'attaquer  ce  qoî 
restait  aux  Song  de  l'anden  empire 
Chinois.  Plusieurs  armées  entrèrent 
par  différents  points  dans  les  pro- 
vinces méridionales ,  et ,  malgi^é  la 
résistance  qn'opposèrent  les  gouver- 
neurs des  places  fortes  et  la  plupart 
des  généraux  chinois  à  la  tête  de  leurs 
troupes  y  elles  j  obtinrent  des  succès 
constants,  que  Csivorisèrent  la  Ucheié 
et  la  perfidie  d'un  grand  nombre  de 
mandarins  en  pUce.  Cette  guerre  dura 
douze  ans,  et  fut  remarquable  par 
une  foule  de  traits  sublimes  de  cou- 
rage et  de  fidélité  de  la  part  des  Chi- 
nois pour  leurs  anciens  maîtres.  Ce- 
pendant, ceux-ci  succombèrent;  les 
Mongous  s'emparèrent  de  là  capitale 
des  Song ,  et  y  firent  prisonniers  l'em- 
|)ereur,  jeune  prince  âgé  seulement 
de  sept  ans,  et  rim|>ératrioe-régente , 
sa  mcre.  Toute  leurcour  subit  le  même 
sort.  Le  général  de  l'armée  victorieuse 
se  liâta  de  faire  transférer  ces  illustres 
captifs  à  Pé-king ,  où  le  monarque  ta- 
tar les  reçut  avec  les  égards  dus  au 
malheur.  Deux  frères  du  jeune  em- 
pereur, enlevés  de  la  capitale  et  con- 
duits- dans  les  provinces  maritimes 
par  un  parti  de  Chinois  fidèles,  sou- 
tinrent encore  cette  guerre  pendant 
quelque  temps  ;  mais  les  efforts  que 
firent  en  leur  faveur  leurs  braves  par- 
tisans ne  purent  les  empêcher  de 
périr  tous  deux  misérablement.  Ainsi 
finit  la  dynastie  des  Song ,  célèbre  par 
son  goût  pour  les  arts  et  les  lnues 


qiiVIlr  proii'gea ,  tt  qui  avMt  gouvrrnii 
tACbiijcttiii'antiroisceuldix>n(>ufjus, 
smis  dix-huit  empereurs.  Miîtrcdela 
Chine  enliirre ,  HoupiUi-Khdn  prit  le 
nom  de  Chi-tsou ,  et  s'occupa  bientôt 
de  Douveaus  pritjris  de  can(]u£ie.  Il 
lenla  celle  du  Japon;  mais  sa  floHe, 
luoiitce  par  cent  mille  liomiuès ,  Tut 
ie  jouet  des  vents  et  de  la  tempête, 
et  ne  parvint  pas  jusqu'iiiix  folcs 
ijuVIle  drvaii  eOT-ihir.  I^  Hotte  {.ipo- 
naÎH  tomba  *ur  les  débris  dispersés 
de  celte  expédition ,  et  masMcra  on  fil 
|)risauniers  un  nombre  prodigieux  de 
Mongous  et  de  Chinois.  Chî-tson  fut 
plus  beureux  dans  la  roniprfte  da 
royaume  de  P^u  (  Vé^) ,  que  ses  gê- 
nera ui  lui  soumirent.  Plusieurs  d«  se» 
floiips ,  envoydts  daus  les  mers  an  sud 
.  de  Chine,  smimii'enl  à  ses  lois  dix  îles 
qualifiées  du  tirre  de  royaumes,  dans 
le  nombre  desquelles  se  IrouTait  U 
grande  île  de  Sumatra.  Aucun  prince, 
connu  dans  l'histoire,  n'a  régné  sur 
une  monarchie  aussi  Tsste,  nî  com- 
mandé k  autant  de  peuples.  L'empire 
dp  Clii-tsDu  comprenait  la  Oiine  et 
lii  Tatarie  chinoise,  le  Pégou,  IcThi- 
bet ,  le  Tong-king  ,  la  Cocbinchine; 
d'autres  royaumes  h  l'occident  et  au 
midi  do  U  Chine,  ainsi  ipie  le  Leao- 
long  et  la  Corée  au  nord,  se  recon- 
naissaient sous  sa  d^ndance,  four- 
nissaient des  troupes  à  ses  armées, 
et  concouraient  à  alimenter  son  tré- 
sor. De  plus,  tous  les  princes  de  sa 
maison ,  qui  régnaient  en  Perse ,  en 
Assyrie,  dans  le  Turkestan ,  dans  la 
grande  et  pefiie  Tatarie,  depuis  le 
Dnieper  jusqu'à  la  mer  du  Japon ,  et 
depuis  les  Indes  jusqu'à  la  mer  Gla- 
ciale, étaient  ses  lieurenaiits,  ses  vas- 
saux, et  lui  payaient  des  tributs  an- 
nuels, en  sa  qualité  d'empereur  de» 
Mt^hols.JaraaisAlexandre-le-Grand, 
ni  les  Romains,  ni  Djenguis-KhJin ,  si 
souvent  cités  pour  leurs  imncascscon- 


CHl 

qn/lTR.  n'ont  \nm  Jme 
aussi  étendue  fur  r«Ue  de  Cki-hoi, 
monarque  cliinoi»  a  pàtit  txtnaa,  * 
que  ne  ciicut  point  nos  m>ibi«  tir 
loires  moderne».  Lr*  bÎMonnu  <1^ 
noi)  parlent  peu  avantittclitcnKni  Jt 
ce  prinrc ,  parce  nu'il  artit  cnnç« 
Icnr  patrie  ;  mai»  lu  Moçliolt  U  fr- 
gaideni .  i  jiuto  tkrr ,  cohubt  Ta 
des  plus  Mges  et  des  j>lm  oditm 
de  leurs  nmvrraiit*.  Il  fll  At  fotia 
choses  à  la  Clitne,  et  y  lioi  b<s- 
diiite  d'im  munnrqiu  éclairé ,  juMtS 
bienf.liMinl.  Un  <le  te»  gcnfnux,  W- 
daut  les  guerre*  qui  ciircnl  Un  w 
les  proirinces  mrrMtoiulM,  «nilU 
prisoBniers  jusqul  trtuls  taîkOi- 
nois,  qu'il  avait  vendus  oonuae  »• 
dares.  Chi-tsou  les  fil  racheter,  tf 
leur  rendit  la  liberté.  Ce  firince  )M)I 
'  la  gloire ,  et  »<•  montra  jabn  dl 
faire  bénir  son  rtgD«'  PI  de  l'iltostiv. 
11  rougit  de  la  titsticilé  baHui*  te 
Mongous,  adopta  les  imrurs  àt»  Q^ 
oois,  étudia  leurs  lirres,  et  ;  pd* 
de  sages  mnnimes  de  gouTentenol 
Il  accueillit  les  savants  et  les  pv*'* 
lettres ,  sans  disiinctioii  de  pars  dd> 
religion ,  leur  accorda  de*  pfîeil^ 
honoraUes,  et  Tonltit  qo'iU  faât 
cicmpis  de  tributs  et  de  siibù4efc  At 
fn t  lui  qui  éublil  le  coll^  des  Bi»M 
le  premier  tribnual  liltMaîre  dt  la 
Chine.  Il  répandit  le  goêt  dct  W^ 
thématiques,  et  fit  ûavailltr  i  W 
nouvelle  asiroaoraie,  bien  «anénOR 
à  celle  que  cannaÎMaÎMtt  mn  ht 
Chinois.  Des  écoles  publiqBet  IbaM 
ouvertes,  par  sou  ordre,  dans  lis 
principales  villes  de  l'empire ,  H , 
pour  I  instruction  de  »es  propres  OBI' 
patriotes,  il  fit  traduire  en  nonf|M 
tous  les  boiu  livres  chiods,  tt  tat 
foule  d'ouvrages  ârangers,  iadim, 
persans ,  ihibéuins.  Ohi-tm  b'^* 
goa  ni  travaux  ni  de'prittet  pou  Jt» 
ner  do  la  «plendour  i  wm  tBfn< 


CHl 

tribucr  au  bonheur  et  h  l'aisance 
peuples.  Il  encouragea  aussi  l'a- 
.ure.  Deux  cents  Niutche's ,  ou 
s  oriculaux,  vinrent  lui  ofirir 
nssons  de  leur  pays  ;  li  pèche 
la  seule  occupation  de  ce  peu- 
Fetupereur  les  fit  (railcr  afcc 
;  mais  il  les  exhorta  à  se  livrer 
ourage,  leur  assigna  des  terres , 
r  fit  donner  des  bœufis  et  tous 
slmmcnts  aratoires.  En  même 
y  des  commissaires  reçurent 
tàe  partir  avec  eux ,  et  de  foiir- 
s  inemea  secours  à  tous  leurs 
ariotes.  Les  manufactures  et  le 
ene  furent  également  enccmm- 
lua  son  règne.  De  nombreux 
K  furent  creuses  dans  ses  pi*o- 
i»  On  vit  sortir  des  chantiers  une 
nde  de  barques  et  de  vaisseaux, 
ou  ouvrit  ses  poils  aux  c'iran- 
et  leur  accorda  la  liberté'  du 
erce,  et  l'on  vit  les  marchands 
(,  ceux  de  la  Perse  et  des  In- 
iborder  en  foule  dans  les  porls 
4i-kieo,  d'où  ils  entretenaient, 
toute  la  Giine  ,  un  comoirrce 
arable.  Cet  empereur  couronna 
le  bienfaits  par  la  publication 
nouveau  oode,  par  lequel  il 
aux  Chinois  des  lois  plus  sages 
\  humaine^  que  celles  auxquelles 
es  Tatars  les  avaient  as>ujétis. 
î  reproche  néanmoins  d'avoir 
îmë  l'argent ,  les  femmes  et  les 
i;  mais  ces  défauts  furent  ef« 
par  toutes  les  qualités  brillantes 
ot  les  grands  monarques.  Ce 
la  cour  de  ce  prince  que  se 
le  relèbre  voy.igeur  Marco  Polo, 
f  passa  dix-sept  ans.  Chi-tsou 
4  en  1 294  9  ^6^  ^^  quatre-vingts 
Uns  la  34'*  ^nu^  de  son  règne 
e  empereur  des  M(»ghol.%  et  dans 
.  comme  empereur  de  l;i  Cliiiie. 

G— R. 

I  ySOLE  (  Aim>iif  e)  ,  bsu  d'une 


cm  41 1 

ancienne  famille ,  naquit  k  Lagaro  , 
près  Roveredo,  le  itf  octobre  167  g. 
Envoyé  à  Salzbourg  pour  y  faire  ses 
études,  il  fit  de  si  grands  progrès , 
qu'il  les  avait  à  peine  terminées ,  lors- 
qu'il fut  nommé  professeur  de  matlié* 
matiques.  Après  avoir  rempli  cette 
chaire  pendant  une  seule  année ,  il  dé- 
sira de  voyager,  et  suivit  d'abord ,  en 
qualité  de  majordome,  le  prince  Krco- 
lani,  ambassadeur  à  Venise  pour  Tem- 
pereur  Charles  VI.  Il  fftt  ensuite  gou- 
verneur du  comte  Charles  de  Castel- 
barco ,  et  accompagna  son  élève  dans 
ses  voyages  en  Allemagne ,  en  Angle- 
terre ,  en  France  et  en  Italie.  Uevenu 
dans  sa  patrie ,  il  se  maria ,  reprit  ren- 
seignement des  mathématiques  et  des 
langues  ;  il  y  remplit  même  quelques 
emplois  publics ,  ayant  été  reçu  doc- 
teur en  droit  dans  sa  jeunesse.  Il  mou- 
rut à  Roveredo ,  le  1 5  mars  1755.  On 
a  de  lui  les  ouvrages  suivants  :  I.  /it . 
Geometria  comune ,  légale,  ed  arit" 
metica ,  espota  in  pratica  colle  sue 
dimosirazioni  ;  II.  la  Genealogia 
délie  case  pià  illustri  di  tutto  il 
mondo  da  Adamo  in  g^d,  rappre^ 
sentata  su  5'j5  laifole  colle  sue  di' 
chiarazioni  accanlo  per  dar  lums 
alla  storia  ;  I II.  /<s  G^nealogia  mo» 
derna  délie  case  pià  illustri  di  tuUo 
il  mondo  y  distesa  sino  all^  anno 
1 746 ,  etc.  ;  IV .  il  Mondo  antico ,  mO" 
démo ,  e  novissimo ,  owero  brève 
trattato  dell*  aniica  ,  e  modema 
geoffrafia  con  tulle  le  noifilà  oecorse 
circa  la  mutazione  de'  Dominj ,  etc.  ; 
V.  Compendio  di  tutti  tre  i  tomi  délia 
Geofçrafia  antica,  modema  e  noviS' 
sima,  Ces  travaux  géographiques  ont 
eu  plusieurs  éditious ,  quoiqu'ils  ne 
soii'ut  pas  exempts  de  fautes,  mémo 
dans  C4*  qui  rc-gar«le  le  pays  natal  dt 
l'auteur.  Il  laissa  en  manuscrit  la  5fo- 
ria  polilica  universale  ridotta  in 
compendio,  en  9  gros  vol.  îo-4''*  U 


4l3 


cm 


feut  conveoir  que  la  rncthoile  des  abré- 
gés historiques  s'est  beaucoup  perfec- 
itoiiDci?  depuis,  R.  G. 

CMIUSOLE  (Mahc  Azeon),  né  en 
l'jiS,  k  Arco,  peiiic  vilk  d'itaiic, 
dam  le  Trcnlin ,  fui  un  savaut  juris- 
consulte ,  et  devint  conseiller  de  t'evé- 
que  prince  de  Trente.  Dominé  par  sa 
fassiOD  pour  les  vers,  qui  était  en  lui 
une  véritable  métrcmanie  ,  et  trompé 
par  son  eiti'Ème  facibté  à  en  faire  de 
médiocres  ,  it  donna  une  DouTclle 
preuve  da  peu  d'accord  qui  règne  en- 
Uc  le  barreau  ei  |c  l'ainassr.  Ses  poé- 
sies ont  été  imprimées  sons  les  titres 
suivants  ;  \.Saggio  poetico  dî sacre 
traduzioni ,  e  morali  soiutti ,  etc. , 
coll'  aggiunla  d'akuni  componi- 
menli  per  la  memorabile  inoiidazio- 
neddC  Jdigedel  iiS-j  \U.  la  Pas- 
tione  di  JV.  S.  Gesù  Cristo  cavata 
tpeiialmente  delvangelo  di  S.  Afat- 
feo,  etc. ,  in  ollava  rima  con  alcuni 
soaeui morali;  lll.des  Sonnets épars 
dans  diSerenls  recueils.  Il  fil  présent 
i  l'académie  des  jigiati,  dont  il  était 
mrmbre,  d'un  autre  reeueii  de  ses  vers 
qui  sotit  restés  inédits.  Il  mourut  à 
Chiusole.lei^aoilli-jÔS.      fl.  G. 

CHICSOLE  (Adam),  naquit  en 
1 728  dans  ce  même  vtll^e  île  Cbiu- 
«île  dont  il  a  été  question  dans 
farlicle  précédent.  Après  avoir  fait 
ses  études  à  Sienne,  chez  les  jésuites, 
il  se  livra  tout  entier  à  la  poésie  et 
à  la  peinture;  il  y  joignit  aussi  le  goût 
de  la  musique  ;  il  étudia  pendant  plu- 
sieurs années  la  peinture  h  Rome  sous 
le  célèbre  Battooi  et  sous  d'autres 
grands  maîtres,  et  acquit  des  con- 
naissances étendues  dans  l'arcLitee- 
lure ,  l'anatomie  ,  la  plastique.  Il 
avait  son  lo^cnicnt  dans  le  paUis  du 
faraud  connétable  l.orenzo  Colouna, 
qui  avait  été  son  condisciple  ,  et 
voyait  aussi  làmilièremeiit  les  princes 
Boiçbèse  et  Albani.  Il  avait  îvtmé  > 


Roveredo  une  espèce  de  cdetit  fai 
curieuse,  quM  coinpuit  luun.aM 
tous  ses  biens,  3u  cudinal  Scmi 
BorgLèse ,  SUD  prolrrtvur  {uninbe, 
sous  la  «'hIc  condition  d'rainlnHri 
ses  frais  trois  elèrr^  dam  Irt  Ooi 
arts  dn  destiu  ;  inablr  catilinda» 
rut  avant  lui.  CIiÏkscJf  fui  fax  n^ 
du  sacré  paluis,  et  cticira!ir«  de  fn^ 
ion  d'or ,  par  le  pa|«  [tenniil  W- 
Frcderic-IrH^rand ,  a  qui  il  anici»- 
TOjé  nn  tableau  elqiirîqur»  lirmdf  a 
composition,  lui  offrit  U  ^tnfm- 
pecteur  de  U  gMlerie  nralc  de  !■• 
ItD.aveclasuriulendancr  deatcM» 
artsdani  son  royaume.  CJiMMi'  » 
fusa  U  place, ^( se cvnlnitiderk^ 
neur.  Il  écrivait  ai  ec  f.ieilité  ,  soil  « 
vers,  soit  en  prose;  sun  iitlr  dal 
très  clair ,  mais  sans  fifrcr.  Ëa  pcéaii 
de  même  qu'en  peinture,  il  ruiJtM 
tous  les  genres ,  depuis  le  lyriqwf» 
qu'au  dramatique.  Il  soimiclUil  «1 
productions  à  la  censure  de  sa  |4» 
célèbres  oontcmporaîus ,  rt  funii*- 
lièrement  ,i  celle  de  Meiaitase  ii  il 
Vh.ibile  peiDtfc  Ciguoruli.  Il  ia«M*l 
de  la  petite  vérole  à  Ruveredo  le  !"• 
juin  1787.  Il  a  piilitîé  Ict  ouvnign 
suivants  :  1.  Componimenli  ftéià 
sopra  la  piltura  trianfanU  1  0. 
Dell'  artepittoricatibri'rni,  af 
a^giimta  di  componimtnti  Jktn; 
III.  De  preceUi  lUU»  pimni- 
bri  IF'  ia  verni,  eïc,  qià  **l  fc 
même  ouvrace  corricé  rt  rtfclMla  <•■ 
I.èremeDl;  IV.  H'wwio  tUkf*- 
lure ,  sculture ,  ett  «rdkélMW*  (ai 
rare  di  moite  ciuà  dllalla;  V." 
perfetto  modeUo  de/  valor  nul*"'* 
raffigiirato  in  Fcderigo  U  grM^. 
camponimento  drtunmaliev  i  M- 
Componimenla  4raminalico  i*  M* 
di  CalUrina  Jl.  ii«,}  V  11.  C«mf>- 
nimento  per  il  /etice  uniri  *  "* 
Feiidi  del  conte  Cdmuv  à*  f#' 
Mltarco.ctci  VIIJ. 


CHI 

*er  lo  tenente  Maresdalîo 
îo  Partini  ;  IX.  Sopra  V 
leUera  aét  un  amico;  X. 
teatro  délie  piccole  città, 
XL  Sapra  il  villagio  deito 
tj  lâUera;  Xil.  Délia  vite 
cmfàlleresca  ;  X1I1.  Notizie 
9  moderne  délia  vaUe  La- 

é  degli  momùU  Ulustri 
ledesima;  XIV.  Compcni'- 
iêlico  alla  santitÀ  di  Bene- 
ff".  R.  G. 

^ALET  (AirroiifB),  gentil- 
né  aux  empirons  de  Vienne 
hméy  est  auteur  d'un  Mys- 
itulé  :  Sensujrt  la  Vie  de 
sto/le  y  élégamment  eom- 
i  rime  francoise  et  par  pér- 
is. Ce  Mystère  ,  divisé  en 
Ournëes ,  fut  représenté  à 
i  en  1537,  et  l'impression 
lke?ée  daus  la  même  ville  le 
er  1 55o ,  in-4  'm  »ux  dépens 
e  Annemond  Amalberti.  C'est 
his  rares  des  ouvrages  de  ce 
tilse  porte  dans  les  ventes 
is  tris  élevés.  Lamonnoje  re- 
à  l'auteur  «  d'employer  des 
^  de  Targot,  des  quolibets  con- 
i  moines  ,  des  bouffon neriet 
s  noms  imaginaires  de  saints , 
s  équivoques  et  quelques-uns 
de  ces  mots  qui  ne  se  trouvent 
ins  les  livres  les  plus  infâmes.  • 
ecture  avec  raison  que  Ghi* 
lit  mort  depuis  long -temps 
ne  de  l'impression  de  son  ou- 
«Hsqu'il  y  est  qualifié  «  jadis 
rain  maître  en  telle  compo- 

»  On  voit  aussi  par-là  qu'il 
mposé  d'autres  Mjrstères  ou 
is  qui  ne  sont  point  parvenus 
nous ,  et  dont  on  a  *  oublié 
X  titres.  Duverdier  soupçon- 
\  le  nom  de  Chivalct  était 
,  puisqu'il  ajoute  :  «  Son 
i  non  m'est  incertain.  »  L% 


CHI  4iS 

biblîograplie  de  la  province  de  Dau- 
phinc  le  nomme  mal  Claude  Che»a^ 
let,  et  il  se  trompe  en  laissant  en- 
tendre que  cet  auteur  vivait  encore 
en  1 53o.  M.  Fonmier  lui  donne  ausaî 
mal-4-propos  le  surnom  de  Claude. 

W— s. 
CHIVERNT  (  PniuppB  Huriult^ 
comte  DE  )j  naquit  à  Cbivemy  en 
Bretagne ,  le  25  mars  1 5a8 ,  de  Raoul 
de  Chivemy ,  qui  mourut  au  si^e  dt 
Naples,  en  septembre  xS'^n,  el  dt 
Marie  de  Beaune,  fille  de  Jacques  , 
baron  de  Samblançay.  Deux  de  set 
ancêtres  avaient  été  tués  à  la  b^itâiUe 
d'Aurai ,  à  côté  de  Charles  de  Blois. 
Il  fit  ses  études  à  Poitiers  età  Padoiie. 
Ses  auteurs  favoris  étaient  Tacite  et  Go- 
mînes.  En  1 555 ,  l'Hôpital ,  qui  fut  de- 
puis chancelier ,  se  démit  en  sa  laveur 
de  la  charge  de  conseiller  au  parlement 
de  Paris.  Après  en  avoir  rempli  les 
fonctions  pendant  neuf  ans,  Chivemy 
fut  nommé  maître  des  re(|uétes  eo 
\5&2.  Dès-lors  il  commença  à  pren- 
dre part  aux  affaires  du  gouvernement, 
et  aut  son  élévation  au  cardinal  de 
Lorraine  et  à  Catherine  de  Médias.  Il 
accompagna  Charles  IXdaus'Ie  voyage 
qu'il  lit  en  diverses  provinces  de  sou 
loyaume,  fut  envoyé  auprès  de  Jeanne 
d'Aibrety  reine  de  Navarre,  et  charge 
de  pacifier  plusieurs  différends  eu  Dau- 
phiné,  en  Provence  et  en  Languedoa 
On  l'avait  destiné  à  l'état  ecclésiastique, 
mais  il  épousa,  en  i5()6,  Anne,  fille 
de  Christophe  de  Thou,  premier  pré- 
sident. Nommé  chancelier  du  duc 
d'Anjou,  il  le  suivit  dans  ses  expédi- 
tions militaires ,  et  se  trouva  aUx  ba- 
tailles de  Jarn^c  et  de  Moncontour, 
Lorsque  le  duc  d'Anjou  fut  élevé  sur  ïe 
trône  de  Puloji;i)e,  Cbiverny  prit  .!• 
titre  de  chancelier  d'Anjou  et  de  Po- 
logne, mais  il  ne  suivit  point  soa 
mafitre  à  Varsovie  ;  la  reine-mère  et  It 
nouveau  roi  jugcnat  que  Chivcrny  leur 


MTait  p\M  ulllf  cil  tTst.inl  k  Pirii.  En 
cJTcl ,  il  t'cDlrndit  av<^c  Mtron ,  pre- 
mier incdeciM  de  Cbwics  IX,  lioLt  U 
santé  déclinaii  iwh  |c§  jours,  rt  cninr- 
ImlHvct:  le  ioid«  Pologne  aatcnrm- 
pondaDcc  par  chJfTrfa  «iir  leicratidi 
ïntérâlsijm,  des  bords  de  la  Vieillie, 
appcUirnt  ranslammcut  m  pensn  à 
Paris.  IiniDcdiaWtneiit  ^iprM  la  inmt 
de  aaries  IX,  Cbiveriiy  dépirh.i  dM 
seipneurs  en  courriers  au  roi  de  Po- 
Ingne,  etailaaii-devaiit  de  lui  '|i»<|u'i 
Turin.  Henri  !li  ne  douta  poiut  qun 
ion  chancelier  n'eût  beaucoup  cvutri- 
Imé  il  délier  les  complots  par  les- 
quels OD  voulait  t'cloigner  du  (râi)c.  Il 
lui  donna,  en  iSjS,  la  chaîne  d« 
^ardi'-dei-sceaux  ;  il  le  nomma  Cbm- 
inandeur,  chancelier,  d  suriiilcndant 
Ses  deniers  de  l'ordre  du  St.-Esnrii.  Il 
était  déjà  chancelier  de  l'ordri^  de  St.- 
Michel.  Il  fut  fiiil  lieutenaiit^énéral  de 
rOrléanai»  et  du  pays  Chailrain  en 
1 58a.  Aprisla  journée  îles  barricades, 
Cliiïernj ,  et  les  ministre»  de  Henri , 
devenus  suspects  au  monarque,  loin- 
bcrenldans  sa  disp^âce,  et  Chiverny 
se  retira  dans  sa  terre  d'Esclimoiit. 
Après  la  înortde  Henri  ni.Chiverny 
fin  mande'  par  H-'uri  IV ,  qui  lui  ren- 
dit les  sceaux ,  et  lui  dit ,  en  présence 
des  princes  et  des  oFiGcicrs  dess  conr; 

■  Voilà,  moimFurlech.incclier,  deux 
a  pistolets  desquels  je  désire  que  vous 

■  me  serviez,  lesiuelsjesaisquc  vous 
»  pourrez  fort  bien  manier.  Vous 
M  ni'avcz  avec  eux  bien  fiiit  du  mil 
s  plusieurs  fois;  mais  je  vous  te  par- 
»  donne,  car  c'était  par  le  commati- 

*  dcinent  et  pour  le  service  du  feu  roi , 

•  mon  frère,  Servei-raoi  de  même ,  el 
^  que 


:!:" 


i  votre  conseil  ; 
»  s'est  U'ouvé  ma)  de  n'avoir  voulu  le 

•  suivre.  »  Chivenjy  baisa  hiimble- 
ir.enl  les  mains  du  roi ,  qui  ajouta  : 

•  Aimez-moi,  je  vous  juie,  comme  je 


cm 

»  vmii  MDi-}  ri  cro^cx  ^oe  ^ 
V  que  mon  vivions  c«mim    * 
»  MirTmon  ^in  cl  mon  lalti 
»e  louroBiii  Krjt  ccm  qui  et 
*rm<  :  a   M«si4ni  ni ,  dil -<l , 

•  pislolcl»  qiio   fji    luitiet 

•  cbaucrlirr.  ne  Tuai  pm  lj.it 

■  que  (TUS  de  quai   (ions  tu 

■  le»  juurs  :  Bt»it  \U  f.jM  ^ 
>  plu»  fort  et  lie  plus  hin  ,  ri  WvA 

•  ftir  espéncncr  |  ar  lr«roup>«* 
»  I  ai  reçus.  B  G- fut  Ctivcmv^B, 
m  iSg^.looi  (es  (>nf]>.>r»tl6 Mcli 
i3cr«(ll«ci»)i«nn.ni.-.,t.|tRt«iK. 
Lorsque  ce  ^noIl•^^u^■  «.tr-.  «1  iMIH 
après  brédiiriioii  rleb  apialr^tt 
royaume,  il  dit  à  <  hi.rnn  ,  dloll» 
aervicr«  avaient  farflitr  rrl'lc  hnrr«e 
conquête:  i.  M.  )<■  elij.«f.rr,  d*»« 
»  croircivotrc  «vis  qnr  je  v^Bts 
»  je  suis.  —  Sirr,  rép<mdii.d,j.o# 
B  que  vous  n'en  d<mm  puni:  —  fl 

■  ne  MIS,  reprit  Hrnri,  artnlflà, 
»  j'y  pente,  il  )>)u«  je  m'       '    "  " 

•  car  je  trouve  i|i.'il  n> 

•  rhomme   «^o  tout  cmi 

■  œuvre    de    Dieu    «ti 

■  voire  de»  jilai  Rrsndf^.  >  Chn-n 
fut  chai-gé  de  rétablir  tr  parfraon 
Paris  et  les  autres  cour»  lonm^ 
du  royaumr.  Il  juuir  constammiJu, 
la  favwir  dr  son  miltrc,  et  mamil 
Chiverny ,  oii  il  (fuii  mr  roof,  k 
agjoiticl  iSfjg,  d^m»  ja -j-.  .«« 
de  son  Ige.  L'Iirslorirn  de  TW, 
Scévole  de  Sainte  M.inli«,n5i<Jii 
Hapin,  un  des  xiicun  de  U  S^ 
Mènippèe,  nnl  (onc  ta  prudrtKfrill 
destérilédrChivcrnydaiistnalba 
Ils  ajoiilent  qoe  perwone  i»  wriill 
tiisiedcson  «ndicnce.  &p(f>4MK 
voit  par  Im  psiiiphirh  rfe  <n  tn^ 
orageux,  qu'il  ne  iii.ii,q<»  pai  d*»- 
nemis.  B^iudius  fit  plutionn  uii» 
et  pasifuiU  conlr*  lui.  Chivnit  « 
parait  point  avoir  rtc  inaci:*^9iMilli 
corruption.  Lorsqu'uncchuabn-turr' 


CHI 

en  1 597 ,  fut  cliai^ëe  de 
les  traiUDts  ou  trcboriers , 
e  plus  grand  larron  de  la 
lit  l'Étoile  y  eut  son  aboli- 
lancelierpour  de  l'argent;  » 
juges  de  la  chambre  dit  au 
magbtrature,  ii  cette  occa- 
e  ce  n'était  pas  rendre  jus- 
auYcr  pour  de  l'argent  les 
t  et  les  plus  coupables,  et 
•  petits.  »  Ou  trouve  dans 
rs  du  grand  jilcandre 
)y  ouvrage  attribue  à  Louise 
e ,  princesse  de  Gonti ,  des 
eux  sur  les  longues  amours 
biancelier  avec  la  marquise 
y  tante  de  Gabrielle  d'Es- 
K.  la  BouRDAisi£R£  ).  HeuH 
jour  (  1 594  )  de  Lome'iiie 
rerny  «  qu'il  était  bien  aise 
avait  fait  un  si  beau  fils  à 
e  Sourdis ,  et  qu'il  voulait 
ompère.  »  Il  tint  eu  cfFet , 
sur  les  fonts  avec  Gabrielle 
Gabrielle^  en  le  prenant 
resenter ,  s'écria  :  «  Mon 
il  est  gros  !  j'ai  peur  qu'il  ne 
ity  tant  il  est  pesant.  — 
taint-grisy  dit  le  roi  ,  ne 
pas  cela, 'il  n'a  garde,  il  est 
idé  et  bien  scellé,  »  En 
imprima  à  Paris,  in-4°., 
resd' estai  de  messire  Phi- 
'aukj  comte  de  Chwerny , 
deux  Instructions  à  ses 
lia  Généalogie  de  la  mai- 
ïuraulls»  Cet  ouvrage  fut 
à  Paris,  1O44»  ^  vol.  in- 
ye,  1664  et  17^10, 1  vol. 
première  édition  est  la  plus 
ît  la  plus  estimée.  Ces  mé- 
mmencent  à  l'an  1 667 ,  et 
1 699.  Legendre  trouve  les 
is  excellentes,  et  les  mé- 
J  curieux ,  secs ,  et  souvent 
De  Sallo  fait  au  contraire 
u  des  instructions,  et  dit 


CHI  4i5 

que  les  mémoires  sont  excellents  (  K 
le  Journal  des  Sat^ants ,  1 665  ).  Ces 
deux  opinions  spnt exagérées.  Anquetil 
n'est  guère  plus  raisonnable  lorsqu'il 
dit  que  le  cnanceber  étant  «  à  la  tête 
des  af&ires  anrait  dû  écrire  d'après 
ses  connaissances  secrètes  et  ses  pro- 
pres idées.  »  Il  oublie  que  Chiverny, 
disgracié  en  1 588,  ne  reprit  les  sceaux 
qu*en  1 590,  et  qu'il  n'a  pu  écrire  sur 
les  grands  événements  qui  remplirent 
cet  intervalle  que  d'après  a  les  relations 
d'autmi ,  comme  il  le  dit  lui-même , 
et  le  rapport  de  ses  amis.  »  Au  reste, 
on  s'accoi*de  généralement  sur  la  pré- 
férence qui  est  due  aux  instructions 
sur  les  mémoires.  Chiverny  avait  pris 
pour  devise  Tétoile  de  Ycsper  dans  un 
ciel  lumineux,  avec  ces  mots  :  Certat 
majoribus  astris.  —  Philippe  de  Coi- 
YERiiY,  l'un  de  ses  fils,  fut  évéque 
de  Chartres  après  la  mort  de  Nicolas 
de  Thou,  son  grand-oncle.  Il  a  com- 
posé une  Relation  de  la  derniers 
maladie  et  de  la  mort  de  son  père. 
Ou  la  trouve  à  la  suite  des  mémoires. 
Ce  prélat  mourut  le  1 7  mai  i6io. 

V— VE. 
CHIVOT  (  MABIE-ÀKTOIIfE.FBAN. 

çois),  né  en  1 75^,  à  Roye  en  Picar- 
die, mort  dans  la  même  ville  en  1 78^. 
Après  des  études  brillantes  dans  l'uni- 
versité de  Paris,  il  y  devint  professeur 
d'humanité,  et  s'y  dbtingua  par  ses 
talents  pour  l'enseignement.  Il  cé- 
lel)ra,  suivant  l'usage  du  corps  au- 
quel il  appartenait,  par  des  discours 
d'apparat  et  des  pièces  de  vers  in- 
génieuses, grecques,  latines,  firau- 
çaises,  les  événements  qui  intércs» 
saient  la  nation  ;  mais  l'objet  princi- 
pal de  ses  travaux  fut  l'étude  des 
langues,  qui,  dès  sa  première  jeu- 
nesse ,  avait  été  son  goût  dominant. 
Une  partie  de  sa  vie  fut  consacrée  à 
la  composition  d'un  grand  ouvrage  » 
intitulé  De  V esprit  ou  de  la  fdia- 


4i6  CHI 

lion  d^s  ]anf;ues  ,  dont  ks  mat^- 
riaui  remplissaient  plusieurs  fiir- 
lons,  lesquels,  sprïs  &a  muit,  furcut 
envoyés  par  ses  hérilîers  ii  M.  de 
Villoûon  ,  mais  ne  se  sont  p»  re- 
trouve» daus  les  p.ipiers  de  ce  sa- 
vant. Les  seuls  qu'un  ail  conserves 
GOnsbicnt  en  un  cxemplairt  des  Ht- 
ânes  grecques  charge  de  oulis ,  avec 
des  feuilles  intercalées,  où  le  criti- 
que ,  en  dcvelopnaat  ou  rcctiGant  It 
texte ,  ^InLlit  des  rapproehcmeDls 
our  les  e'iymologies  ou  pour  les  sons 
cuire  la  lan);ue  grecque  et  les  divenes 
langues  qu'il  coDnalssaiL  Ce  mauus- 
crit  peut  faire  envirou  quatre  cents 

SBgcs  in-ia.  Ou  lui  doit  eussi  la  ira- 
uctiOQ  de  quelques  frapnietita  de  Mc- 
naudre,  insérés  daus  \' Histoire  des 
ThéHiret.  Chivot  avait  pour  Iclude 
Une  passion  eilraordiuaire,  cl,  pour 
la  satiiiàire,  il  se  privait  souvent  ite  la 
nourriture  et  du  suinmeil.  Cette  ar- 
deur alièra  sa  conMttiiliun  délicate , 
et  l'enleva  a  la  fleur  de  son  âg*'.  M. 
Grotizet ,  qui  fut  son  ami  et  «on  suc- 
cesseur ,  pruauii(a  «on  éloge  k  la  n'n- 
tre'e  des  classes.  Ol  éloge  a  é\é  i^^p^^- 
méen  1787,  N— L. 

l.HL.4D,NY  (  MAHTm  ],lbéolugieii 
prnlcstjut,  iieen  ititiQ,  A  Crcuuibt , 
en  Hon^jrie.  Sou  père,  Georf;e  Chkd- 
ny,  LOiioii  par  un  livre  intitule:  In- 
ventarUnn  Templorum  ,  ayant  élé 
oliligé  de  quitter  l'qjliM!  dont  il  était 
pasteur, et quilut  reudue  auscalholt- 
qnes  en  ifJ73,  iU  se  retirèrent  tous 
deux  en  Sa\e,  où,  après  avoir  fré- 
quenté diverses  écoles ,  Marliii  fut 
iiomioë.  en  1710,  professeur  de 
théologie  k  Witlemberg,  oùil  mourut, 
le  13  septrmbre  17.15.  il  a  laissé  un 
grand  nombre  d'écrits ,  tant  eu  latin 
qu'eu  .illemand;  nous  riteruns  seulc- 
iuent  !  I.  Oe  fide  et  ritibus  ecclesix 
grfecte  hodienue  ;  II,  De  dipl^yehis 
•ircterumi  111.   Epistola  de  abusa 


c}iemii»  m  TtAus  «wm  t  IV.  liiiUh 
talio  de  tcclesiû  cidehicût  eiuium^ 
foctrinâift  n'tîtai,  W 
in-4''.;  V.  £>iss€rtatii 
qud  rtvttaiiimes  BrtgitL*  «mft, 
Wiltemberg ,  1 7 1 5  ,  iii-4*.  —  Ji» 
Martin CuL^iCHT,  vu  ds  f'  en  t'i^ 
riilprofesseurde  tttifiijogieà  FrUt^rt 
d  mourut  le  lotqiianhre  (-5«>.(>m 
un  juura^d  hebdouiadairv  de  if aefliM 
sur  la  bible ,  qu'il  nMif;eait  en  l^ii 
53ei5G.iii-g'.,iU  publié iraiM 
nombre  A'mivri>ff*  .  tint  n  IM 
qu'en  allemand;  noiMBsàteroïK^l 
1.  Lùpca  jiracUeit ,  sru  f\-r,Umt0 
logica  ,  I,eip/ig  ,  ij^t  ,  i»4*.:Dl' 
ProgramiM,  Jtjittii  JUMoilMt 
Aut^ustini  in  txetdio  Wt/ywiwj, 
ibid'..  i74'j,  in-8^  ;  III.  Ofaidl 
acadtmica.\[ÀA.,  17^1  et  i^>«i,S 
vol.in-B  .;  IV.  l'indiciirttmMitÙé 
puri  advertùt  sutttilûûmits  Fa^ 
micnmi/iteln^f.KrU»-.  t7Si.ié-l'. 
—Krnett  Martin CUL.ADRV.  mna 
précédent,  né  en  17 1  S,  fnl.m  17^ 

Crofcsseur  du  droit  féodal  à  Wini*- 
prg,  oij  il  mourut,  rn  1  yH'j  ;  il  *'< 
publié  que  quelques  diurnatinM  m»- 
déntiques.  T.  N.  P. 

CHMIËI.RCIUS  DE  CIIKIEI' 
NICK(Martin),  xté  i  Lublin.lrî 
novembre  tS^y,  (it  se«  pimièfB 
études  dans  cette  ville,  d  TintloeB^ 
tiiiiirr  a  l'universîtc  de  Bâir.  m  1  i-^. 
Api^s  avoir  fait  son  cours  de  pfca>- 
sopliie,  il  se  livra  avec  >rdrar\  l> 
médecine  ,  rt ,  le  3o  mai  1 58-  .  il 
reçut  le  dùclural  dis  inaia*  du  fàâa 
Félix  Plaler.  hn  t5H<),  il  rm  noaut 
prolesseur  de  logique,  et  ocrtipa  itlt 
chaire  peiidatit  vinEl-nii  aiii.  Le  \t 
déermbrr  iliio,  il  nbiiiil  ttSk  it 
phytiquc,  et  la  cvnarrva  iuvfii'l  t> 
miiri .  nriiTcc  «iiliiieui<-ul  f«  3  iaîlf 
163%.  CbmiHeciiis  ciaii  tnnabrr  àt 
co11ég«  d«  ptiiloHlptiie  M  de  tarif- 
cine,  cl  [ilu»i(.'ui'&  (va  il  fat  prao 


CHO 

nat  de  Tune  et  l'autre  ùoi\ii. 
lysioDomic  gracieuse,  un  ca** 
doux  et  préTeuant,  des  ma* 
ifiàbles  ,  une  éloquence  per- 
,  lui  avaient  acquis  une  pra- 
ès  étendue.  Deux  évéques  de 
shoisirenr  successivement  pour 
hiitre ,  et  Tuniversité  le  nom- 
sieurs  fois  son  représentant 
de  l'un  d'eux.  11  n'a  publié 
letit  nombre  d'opuscules  :  I. 
ktio  de  humoribus  ,  Bâle , 
n-4°*  9  H.  Dissertatlo  de  ele- 
,  Bâle,  i6i3,  in-4".;  HT. 
m  médicinales ,  insérées  dans 
s  medica  de  Jean  Hornung, 
>erg,  ifyxS  yjn-^'\  C. 

ODKIEWICZ  (Charles, 
s  ) ,  né  en  1 5f)o  ,  était  lits  de 
palatin  de  Wilna  ,  qui  avait 
la  Livonic,  dont  il  dcviut 
leur.  Chodkicwicz  parcourut , 
jeunesse,  la  plus  grande  par- 
kurope,ct  puisa  les  principes 
militaire  dans  la  société  des 
ustres  guerriers.  De  retour 
patrie ,  plus  d*unc  fois ,  avec 
ski,  il  apaisa  les  rcVoItcs  des 
S,  et  eut  une  grande  part  aux 
I  que  Zaymoyski  rcmpoila 
îhel,  prince  de  Valacliic.  Si- 
I III  lui  confia,  en  i(Joo,  la 
de  grand  marechal-de-camp 
uanie.  Durant  la  guerre  de 
il  veilla  a  b  conservation  de  la 
.  Souvent  vaiuqueur  ,  jamais 
il  se  concilia  l'estime  et  la  re- 
lance de  son  roi  et  de  son 
U  liataille  de  Kirckolm,  il  défit 
ismitle  sept  cents  Polonais  1  ar- 
Uoise  forte  de  quatorze  mille 
I ,  commandés  par  Charles  IX 
onne.  Neuf  mille  furent  tués 
prisonniers,  [.c  roi  fut  obligé 
le  si^e  de  Uiga ,  et  eut  beau- 
f  peine  à  se  sauver.  Cette*  \ic- 
lut  à  Cliodkicwicz  les  fclici- 


CHO  417 

tations  de  plusieurs  souverains.  Les 
aff.iircs  ayant  pris  à  Moscou , en  iG  1 1 , 
une  tournure  dé&vorable  à  la  Polo- 
gne ,  Sigismond  appela ,  pour  les  ré- 
tablir ,  Cliodkiewicz  ,  qui  déploya 
inutilement  toute  son  activité.  Le 
tombeau  du  czar  Szuyski ,  mort  pri- 
sonnier de  guerre  des  Polonais,  fut 
le  seul  monument  durable  des  ex- 
ploits de  Zotkiewfki  et  de  Chodkie- 
wicz.  Les  Husses,  après  avoir  repris 
Moscou  ,  voulurent  s'emparer  dt 
Smolenskf-  Chodkicwicz  fît  ériioucr 
leurs  projets ,  et  obtint  ensuite  d'autres 
avantiges  qui  valurent  à  la  Polognt 
la  cession  de  plusieurs  districts  en 
16 19.  La  guerre  contre  les  Turks, 
qui  venait  d'éclater,  avait  été  funeste 
aux  Polonais.  Ils  confièrent  leur  sort 
k  Chodkiewicz  ;  il  fut  proclamé  à 
l'unanimité,  par  la  diète,  dief  de  l'ex- 
pédition ,  et  reçut  des  mains  du  roi 
le  bâton  de  grand  général  de  la  cou- 
ronne. Il  était  alors  grand  général  de 
Lilhuanie;  ce  fut  l'unique  exemple  de 
la  réunion  de  ces  deux  dignités  en 
une  même  i>ersonne.  Chodkiewicz, 
ayant  sous  ses  ordres  Uladislas,  fils 
du  roi ,  trente  mille  Polonais  et 
trente- cinq  mille  Cosaques  Zaporo- 
gucs,  prit  position  dans  un  camp  re- 
tranché près  de  Cbocim.  Le  sulthan 
Osman  vint  l'attaquer  à  la  tête  de 
quatre  cent  mille  hommes ,  et  fut  plu- 
sieurs fois  battu  ,  notamment  le  7 
septembre  i6!2i ,  ou  le  héros  polo- 
nais ,  avec  sept  cent  vingt  cavaliers , 
mit  en  déroute  seize  mille  Turks ,  qui 
pei-direiit  six  mille  hommes.  Malgré 
ce  succès ,  la  disette  qui  se  faisait  sen- 
.  tir  dans  l'année  polonaise  fit  naître 
une  révolte.  La  maladie  du  chef  en- 
hardissait les  mutins;  ils  disaient  hau- 
teineut  qu'il  fallait  se  retirer  au-delà, 
du  Dnie%têr.  Le  général  frémissant  de 
celte  proposition ,  qui  tendait  à  per- 
dre la  Pologne,  s'ansa  d'un  strata- 

J7 


AiH  CUO 

gême  qui  sauva  l'honneur  de  son  «r- 
mce  el  l'csislencc  de  sa  patrie.  Il  fit 
venir  aiiprb  de  son  lit  les  principaux 
guerriers,  et,  en  présence  d'Uladis- 
]as ,  leur  ronseilla,  d'une  voiï  à  deiui- 
éteiole,  de  premire  la  fiiite.  a  Puur 
u  moi ,  ajouta-t-il  ,  vous  me  iaissei'ez 

V  dans  le  camp,  altn  que  mon  foui- 

V  beau  se  joi^e  à  ceux  de  nos  an- 
»  entres  morti  gloricuscneni  dans 
0  cette  contrée.  >  t.cs  Polonais,  taî' 
sissant  l'iuleDlion  de  leur  général,  ju- 
rèrenl  arec  eulhousi.isnie  de  mourir 
plutôt  que  de  devoir  la  Tie  a  une 
liiite  ignominieuse,  lleurens  d'avoir 
reçu  un  pareil 9enDeiil,Chodkievi'icz 
mourut  peu  de  jours  après  ,  le  35 
septembre  iGsi.Indépendamucntde 
w»  talents  militaires  ,  il  était  très 
versé  dans  la  connaissance  des  lan- 
gues mortes  et  vivantes ,  et  dans  les 
■dcoces  mallicmaliques.  Jamais  il  ne 
reçut  une  blessure,  jamais  il  n'es- 
0ujfa  nn  e'chec.  Les  Palonab  citent 
Kvec  orgueil  Chodkicwicz  parmi  les 
Jie'ros  qiii  ont  illustre'  leur  patrie.  Sa 
vie,  en  -i  vol.  ,  (écrite  par  Adjni  Nu- 
rus  ewicx  ,  c'viqiie  de  LucIe,  est  un 
àei  meilleurs  ouvrages  de  la  liticra- 
lure  polonaise.  &— s. 

CHODOWIECKl  (D*BiEL-Nico- 
Lis  ),  peintre  et  giaveur,  naquit  à 
Danliigle  i6  octobre  i^i6. Son  père, 
^i  e'tait  marchand  de  drogues,  vou- 
lut l'élever  pour  le  même  commerce. 
Ccpeudant,  comme  il  avait  appris  luî- 
mfme  la  miniature,  il  enseigna  k  son 
fJs  tout  ce  qu'il  savait,  et  le  jeune 
CliudowierVi  commençait  à  £iire  sa 
principale  éliide  de  ce  qui  ne  lui  éiah 
enseigué  que  pour  le  distraire  de  tra- 
vaux plus  utiles,  quand  son  pèremou- 
rut.  Roté  très  jeune  encore  à  la  chii- 
ge  d'une  mère  sans  fortune,  il  fut  placé 
cliec  nn  épicier,  où  il  ét.iit  occupe  des 
détails  du  umimcrce  depuis  six  Heures 
4ii  nuUn  jusqu'il  onieneurcs  du  soir. 


cno 

OiodoMiccki, qu'un  go&t  llëÔd^pM 
le  desiin  appeUit  ve/i  âÎMtUei  u(b> 
paiiona,  ïOuiTrnit  de  utile  contiaitt, 
et  surtout  de  la  itoatiiuti  de  a  mln> 
qu'il  vojail  dans  le  bcstiin.  L'opairdi 
lui  procurer  par  sc%  dessins  qoelM 
secours reodutna an  travA>l;pcnaBi 
la  tiuil,  retiré  dans  sa  diunbrt,  ni 
travailhit  juMju'i  quatre  limm  L 
malin.  Il  ne  tarda  pas  à  faitv  Atti» 
sins  dignes  de  l'altuuiondrsaiiHlHHl, 
mais  il  fiit  obligé  de  fpituir  md^ 
cier,  p«r  suite  du  mauvais  cbt  (i II 
cammcrrc  ét^ît  lombiÇ.  Pnitf  |ibi4« 
jamais  des  muvcn*  de  «ubmîi  m 
besoins  de  sa  mère .  il  fut  rmnjim 
■  74^1  Berlin,  eliec  un  undc  lil 
finit  son  apprcntînage  ea  O^fo^Ht 
les  foires  comme  teueur  de  ttnd  1 
ses  heures  de  Ioîmi-,  il  pcigiuta^ 
ukiiure  de  petits  sujets  sur  des  ttU- 
titres  qu'il  vendait  à  des  nuK^uj» 
de  Berlin.  Son  onde ,  qui  trouviÉdci 
avantages  dans  ce  nouveon  ecnrt  ji 
commerce,  pensa  qu'il  le  renanôtfi- 
core  (ïlus  lurralif  si  son  nrrra  o»- 
naissait  les  procèdes  de  U  ptiiittirt  n 
émail  et  lui  faisait  un  erand  uMnln 
de  boites  émaillées.  Chi^owiticfci  ipft- 
Tfk  encore  les  priacipcs  de  la  ccop»- 
sitiun  ,  lorsque  le  Iiasard  lui  fit  rtir  «> 
fij;ures  académiques  et  d'auira  dn- 
sins.  Il  renonça  dès-lors  li  peindnb 
tabatières  que  son  oncle  veudjil,  * 
livra  tout  enlicrà  de  aouvrilaândn, 
et  ses  premiers  essais  dans  cr  goue  K 
tardèrent  pas  à  fixer  1rs  rrçardt  io 
artistes  les  plus  distingues  ;  rc  bi  »ii- 
tout  une  petite  gravure  «cchUv  n 
I'j56,  cl  qui  a  pour  lilre  le  P«*i*- 
dix,  qui  attira  sur  lui  l'atlcutiop dr 
l'académie  de  peia turc  lie  Srflio.&U' 
société  le  cbarge.-i  des  fipim  de  v^ 
almauacb,  qui  n'dvaîl  été  jnspic-U 
que  médiocremoit/Tcbrrclié.  lt*fa- 
vureu  pleines  d'espnt  de  Cbodai  ^' 
lui  doauènai  uuc  vogac 


GHO 

grava ,  pendant  la  guerre  de 
différents  sujets  qui  y  avaient 
et,  entre  autres,  les  Prison^ 
ries  à  Berlin ,  secourus  par 
tous  ;  c'est  une  de  ses  gravu- 
us  rares.  Il  parut  à  peu  près 
lême  temps ,  à  Paru ,  une  es- 
tîtul^  la  Malheureuse  fa» 
Calas.  Ce  fut  dans  cette  pro- 
mëdiocre  que  Ghodowiecki 
e  de  ses  Adieux  de  Calas; 
le  moment  où  le  père  quitte 
ts  pour  être  conduit  à  la  place 
ution.  Cette  scène,  vraiment 
te,  était  rendue  avec  tant 

d'expression,  que  Chodo- 
pii  Tavait  peinte  en  detrem- 
"ava  à  la  pointe  sèche,  k  la 
on  de  toutes  les  |)ersonnes 
Dt  vu  son  tableau.  Cette  gra- 
rminée  en  1767,  ne  parut 
ëe  suivante.  Les  épreuves  qui 
I  date  de  1 767  sont  très  re- 
ly  parce  qu'il  n  en  fut  tiré  que 
avait  peint  quelques  années 
nt  la  Passion  de  Jésus- 
en  douze  parties;  ce  n'était 
iniature,  mais  elle  e'tait  d'un 
"ëcieux,  et  en  même  temps 
irgie  si  admirable  «que  tout  le 
fait  voulu  la  voir  et  en  con* 
uteur.  Cliodovnecki  eut  dès- 
ucoup  d'occupation;  il  fut 
digé  de  renoncer  à  la  pein- 
ir  donner  tout  son  temps  à 
sitîon  des  dessins  et  des  gra  - 
'on  lui  demandait  de  toutes 
esque  toutes  les  estampes  qui 
ent  le  grand  ouvrage  de  La* 

la  physiognomonie,  ont  élé 
r  ses  dessins  ;  il  en  a  même 
ustenrs  avec  une  perfection 
e.  On  retrouve  le  même  es- 
Huposition  dans  les  estampes 
mrichi  les  ouvrages  de  fiase- 
ilmanach  de  Gotha.  Sa  repu- 
Dcrut  an  point  que  tous  les  li* 


CHO  4id 

braîres  voulaient  avoir  des  gravures 
de  sa  composition  pour  en  orner  les 
ouvrages  qulls  publiaient,  et  il  ne 
paraissait  pas  un  livre  en  Prusse  qui 
n'eût  au  moins  un  frontispice  gravé 
par  Chodowit'cki.  11  avait  fait  une  étu- 
de particulière  de  Tlibloire,  et  il  a 
donné  à  chaque  personnage  le  costume 
du  temps  et  du  pays  où  u  a  vécu.  Son 
œuvre  se  compose  de  plus  de  trois 
mille  pièces.  11  a  beaucoup  travaille 

Sour  I  Arioste,  Gessner,  et  le  romani 
e  Don  Quichotte  ;  pour  la  Messiade 
de  Klopstock;  quelques  comédies  de^ 
Lessing  lui  ont  aussi  fourni  le  sujet 
de  charmantes  compositions.  11  sem- 
blait faire  avec^son  burin  l'extrait  de 
tous  les  livres  qu'il  lisait,  l^es  contras* 
tes  qui  renouvellent  nos  pensées  sem- 
blent aussi  renouveler  ses  composi-* 
tions  ;  tantôt  malin  ou  pathétique ,  il 
persiffle  avec  Voltaire,  ou  conspire 
avec  Shakespeare;  il  dessine  avec  le 
crayon  de  la  Bruyère,  ou  burine  avec 
l'énergie  de  Tacite  ;  il  rit  avec  la  Fon- 
Uiine ,  ou  cpie  avec  l^vater  les  secrets 
de  la  physionomie.  On  a  dit  qu'il  fut 
l'Hogarth  de  l'Allemagi^  ;  il  n'aimait 
pourtant  pas  qu'on  lui  donnât  ce  nom; 
moins  bisarre  dans  ses  compositions 
que  l'artiste  anglais,  il  est  aussi  ori- 
ginal. Avec  des  qualité  si  remarqua- 
bles ,on  ne  doit  pas  s'étonner  de  l'em- 
E ressèment  des  amateurs  à  rechercher 
is  ouvrages  de  Ghodowiecki.  Plusieurs 
se  sont  attachés  k  compléter  son  oeu- 
vre, et  leurs  efforts  ont  été  plus  ou 
moins  heureux.  Par  une  bizarrerie  qui 
n'est  pas  sans  exemple  parmi  les  ar- 
tistes, il  se  plaisait  à  taire  quelque 
changement  k  ses  ouvrages  quand  il 
en  avait  tiié  un  petit  nombre  ;  de  sorte 
que  toutes  les  éprouves  d'une  estam- 
pe ne  sont  jamais  les  mêmes,  et  que, 
pour  avoir  son  œuvre  complète,  il 
Mut  se  proairer,  pour  ainsi  dire, 
l'œuvre  complète  de  chacune  de  ses 


a;. 


4ao  C  H  0 

grsTurex.  On  trouve  ]f  catilo^iv  de 

artistes  du  baron  de  llcincdu'ii  , 
djDs  les  Mhcellaneen  artUtàscher» 
Inhalu  de  M.  MchscI,  lom.  I".,  N^ 
i5i  ;  dans  le  flfajniet  des  amateurs 
de  Fart,  par  M,  HiiLeil,  école  alle- 
masde,  tom.  1". ,  page  i63.  Cet  »r- 
lisle  est  niort  i  Brrliii  en  1 80  f ,  élaot 
directeiir  de  l'âcade'miG  des  arts  et  du 
Kiences  mécaniques  de  cette  TÎIle. 
A— s. 
CHOFFABD;(  Pierre -Pbilippb  ), 
dtMÎijatenr  et  graveur,  naquit  à  Psrts 
en  1730,  d'une  famille  peu  fortunée. 
Resté  orphelin  k  l'i^  de  dis  an*,  il 
fit  place ,  d'aprts  les  dispositions  qu'il 
manifestait  pour  la  grawire,  ch<i 
Dheulland  ,  [graveur  de  pian  ;  mais 
bientôt ,  trouvant  ce  genre  trop  bur- 
nc  ,  il  s'essaya  à  composer  A  ahord 
les  cartouchet  ri  les  omemenls  qui 
décotent  ordinairement  le»  cartes  de 
géograpbie,  et  ensuite  les  vignettes  et 
les  culs-dc- lampes  qui  ornent  les  bel- 
les éditions.  Il  se  livra  avec  une  telle 
ardeur  à  féiude  du  dessin ,  que  bien- 
tôt ilentrejn'it  et  csécula,  d'après  les 
gouaches  de  Beaudouin,  deux  estam- 
pes qui  obtinrent  le  plu»  grand  suc- 
cès. Si  nous  jugeons  CheftJrd  comme 
compositeur,  nous  le  regarderons,  en 
quelque  sorte ,  comme  le  ciéateur  d'un 
nouveau  genre.  Rien  de  plus  ingé- 
nieux que  les  culs-de-lampes  qu'il  a 
composés  pour  les  Contes  de  la  Fun- 
laiiie ,  ainsi  que  ceux  de  l'Histoire 
de  la  maison  de  Bourbon ,  des  Mé- 
tamorphoses à'OviAe ,  et  les  vignettes 
d'un  ouvrage  du  pnirce  de  Ligue  , 
intitulé  :  les  Préjugés  nililatres  , 
dans  lesquelles  il  a  représenté,  sur 
un  très  petit  espace,  un  champ  vaste, 
riche,  des  scènes  piquantes  et  pitto- 
resques, m  nous  considéron»  ChulEird 
comme  graveur,  noiut  n'suroiK  pas 
ifloius  d'clogcs  à  lui  donner  ;  sa  poiutu 


flneM  iriiâtietlr  animait  nmtevipîirft 
traçait.  M  l'un  a  un  reprocha- &  liiM  Giiv, 
ce  irrAit  peui-^trr  d'uvoir  mis  SMntl 
trop  de  gnilt  dans  «rs  |TrodailiiH, 
ce  qui  détruisait  le  Idi^e  qnWnd 
aiinè  i  <r  reucocIn-T.  Cet  at1i*M 
mcrt  ï  ï'diis,  le  ^  tnart  t8n9,ii> 
grritr  autant  par  ses  quabln  muta 
qne  par  ses  l.ilmfs.  Il  n  Uàatwi 
Notice  hittiirùpie  i,ur  fart  Je  h 
gravure ,  Parif ,  iH«i5,ia  B*.,qÉi 
été  repi'oduite  cri  1H09  avec  lé  M^ 
tionnaire  drs  Graveur*  [  P'.  Huu), 
et  dans  laquelle  on  rracontmltt  ic 
marques  utile*  et  île*  obunaÉw 
judicieuse*.  Le  r^arinir  de  MM' 
tirle  »  donné  sur  CltuH^n)  ane  sctn 
plus  étendue  dans  Vjémmaire  de  t* 
société  des  arts  jiranhiquei.  P— 1, 
.rjiom  { M*mf:-Et.tt.iT-  Jm  t  M  ', 
ne'eA  Bourg  m  Dresse,  d'une  bn& 
noble,  fut  placer  auprès  de  b  |«»- 
cesse  de  Coiiti ,  sons  \t  rvgw  Jt 
Louis  XIV,  et  inspira  au  da^n 
une  vive  passion.  ■  OjiendiM,  iM 
B  Dnclos ,   SQU    comnien*   me  n 

■  prince  fut  long-lrfD|>s  arht;  «> 
.  cire  moins  connu.  Q,i.-md  le  d»i7*i 
»  venait  k  ïHrudoD  ,  M"',  lie  Qm 
B  s'y  rendait  de  Paris  dan*  un  nim 
"  de  louage,  et  en  rrreoail  de  aia 
1  lorsqne  son  amant  rriountiiliW 
B  sailtes,  M-algL*  cette  coirduite  dW 
»  maîtresse  obscure  ,  Itnal  stoU" 
»  prouver  un  uiariage  unrt.  Le i*. 
»  dévot  comme  il  était,  ei  qui  ifiliwl 
«  avait  témoigné  du  Diecunienni^. 

■  Cuit  par  ulTrir  à  mih  Gis  de  n^ 
'  ouvertement  M"'. dçawin.rt»'- 

■  me  de  lui  donner  un  .-i^putrvnt 
»  H  Versaitle»  ;  ntiiis  eHe  l'y  «ta 

■  con (t.) rament...  b|)e  pttrat«Hiilt:và 
B  Meurfon  tout  ce  gne  M***.  deMar 
.  teuon  éiaii  h  VenaillM .  pi4>d 
•>  son  birieuil  devant  le  dnc  H  bi» 
tt  clms»  de  ISourpmi^,  |e«  umiiad 
•>  lamiliircmcnt  le  doc,  ta  ipAam, 


CHe 

iddition  de  "^monsieur  ni  de 
ne....  La  duchesse  de  Bour- 

ùdSiiit  k  M^K  de  Cboin  les 
s  petites  caresses  qu'à  M'°^ 
intenoD....  La  £ivorttede  Meu- 
irait  donc  tout  rextérieur,  l'air 

Ion  d'une  belle- mère ,  et, 
e  elle  n'avait  le  caractère  in- 
;  avec  personne ,  il  était  na- 
d'en  conclure  la  réalité  d'un 
ge  avec  le  dauphin.  »  Voltaire 
oëan moins  fortement  contre 
ertion.  Après  la  mort  du  dau- 
I^^*.  de  Choin  vécut  daus  la 
,  avec  une  fortune  très  mé- 

et  mourut  en  1 744-  ^'®  ^^^^ 

•  donné  au  prince  les  meilleurs 
y  et  l'avait  déterminé  à  de 
brmet  dans  sa  conduite  (  vcf^. 

•  Sa  figure  n'était  pas  régu- 
lais elle  avait  de  beaux  yeux , 
louœur,  de  l'esprit  et  de  la 
dans  les  manières.  M-^-d  ). 
[N  (Louis- Albert- JoLT  de), 
ime  £imille  que  la  précédente , 
t  as  janvier  1 702 ,  à  Bourg  en 
dont  son  père  était  gouyer- 
près  avoir  fait  ses  éludes  théo- 

au  séminaire  de  St.-Siilpice  à 
I  iîit  doyen  de  la  cathédrale  de 
et  gmnd-vicaire  de  ce  diocèse. 
inal  de  Fleury  le  lit  uommcr , 
B,  à  l'évécbé  de  Toulon.  U 
!  du  nouveau  prélat  fut  extré* 
lisant  la  lettre  du  ministre  qui 
«nait  sa  nomination.  Il  voulut 

se  défendre  de  Tacceptcr;  le 
l  insbta,  il  obéit.  Dès  qu'il  fut 
lins  son  diocèse ,  il  n'en  sortit 
e  pour  assister  aux  assemblées 
yéf  onand  il  y  était  député.  U 
rre  dans  son  palais  la  sim- 
es  premiers  temps  de  l'Église, 
a  que  des  habits  de  laine ,  ré- 
>us  ses  revenus  pour  les  pau- 
xorda  à  tous  ses  diocésains  un 
oès  auprès  de  lui,  montra  un 


CHO  4if 

Kcle  ardent  et  pur  pour  le  maintien  de 
la  foi ,  n'eut  que  pendant  peu  de  temps 
un  grand  vicaire,  et  voulut  que  toutes 
les  affaires  passassent  par  ses  mains* 
Son  désintéressement  lui  6t  refuser 
une  abbaye  qu'on  lui  avait  donnée 
pour  suppléer  k  la  modicité  des  rêve*, 
nus  de  son  évêché.  Il  publia  un  graud 
nombre  de  mandements  ,  fruits  de  sa 
charité,  de  sa  piété  et  de  sa  science.  U 
écrivit  au  chancelier  de  Lamoignbn 
une  lettre  vraiment  apostolique  sur 
les  intérêts  de  la  religion  et  sur  les 
droits  de  l'Eglise;  mais  il  est  surtout 
connu  par  son  excellente  Instruction 
sur  le  Rituel  y  Lyon,  1778,  5  vol. 
in-4^*;  réimprimée  dans  la  même  villa 
en  1790.  Cet  ouvrage,  devenu  clas« 
sique  pour  le  clergé,  et  qui  pourrait 
presque  tenir  lieu  de  bibliothèque  ec- 
clésiastique ,  est  le  résultat  d'une  im- 
mense lecture  des  livres  saints  ,  des 
pères,  des  docteurs  et  des  casuistes.  U 
contient  les  principes  les  plus  sages  et 
les  décisions  les  plus  nécessaires  aux 
curés  et  aux  confesseurs  sur  la  théo- 
rie et  la  pratique  des  sacrements  et  de 
la  morale.  l*e  savant  et  vertueux  pré- 
lat auteur  de  ce  livre  mourut  dans  son 
diocèse,  le  1 6  avril  1 7  5g.  V — ve« 
GH01SEUL  (Charles  de  ),  comte 
du  Plessb-Praslin ,  maréchal  de  Fran- 
ce, d'une  ancienne  et  illustre  famille 
issue  des  comtes  de  Langres ,  bran- 
che de  h  maison  souveraine  de  Cham- 
pagne, et  dont  les  nombreux  reje- 
tons descendent  tous  du  mariage  de 
Bayuard  IH ,  sire  de  Ghoiseul ,  avec 
Alix  de  Dreux ,  petite-fille  de  Loui»- 
le-Gros ,  en  1 1 82  (  F".  X Abrégé  ckro^ 
nologique  du  président  Uénault,  t. 
I ,  pag.  i63  ,  et  le  Dictionnaire  de 
Moréri),  était  fils  de  Ferri  de  Choiscul, 
qui  mourut  des  blessures  qu'il  avait 
reçues  ii  Ubataitlede  Jamac  Son  édu- 
cation fut  tonte  guerrière.  I«a  France 
se  trouvait  alors  partaj^ce  entre  Borne 


et  Cal»in.  Ln  ptiiples  se  battaieui  pour 
de*  bpminn.i  rrlij^ieusra,  b  noblesse 
pour  l'aniLîtiuii  e(  1rs  lionneurs,  les 
crind»  pourscdùputcr  lepotiToirjCt 
la  l^e  rominriiç-iil  srs  fureurs.  CJiar- 
]c5  (le  ChoiscLil  apprit  le  métirr  dra 
armes  sous  le  marMbal  de  Matigatm. 
11  se  distingua  au  siège  de  la  Fére  eo 
1575.  Cïlliuliq'ie,  sani  eue  ligueur, 
il  riifFennil  cii  Cbampaj^oe  rsutorilé 
rOTule;  iua>s  lorsque  Henri  lli,  ou- 
bliant les  devoirs  et  la  majeMc  du 
trône ,  se  déclara  le  chef,  sans  crédit , 
d'une  faeiion  arinee  pour  détruire  son 
aulorile,  Cfaoiseul  fut  cntrataé  sous 
le«drapcauxdi'lB  ligne.  Il  servît,  avec 
MaiigROD,  sous  Mayenne,  dont  il  v^ 
ii.iil  de  déclinée itei-  les  praïets  en 
Cbampagnc;  maïs,  api'ès  avoir  signalé 
SOD  coui'a|;e  à  la  pri.'ic  de  Mouiségur 
et  dcCastilloD,  en  1576,  il  reconnut 
dans  tes  Guises  les  eonemb  d'un  roi 
dégrade,  quitta  nue  armée  qui  agis- 
sait plutôt  pour  renverser  le  Irooe  que 
pour  le  soutenir ,  et  se  retira  en  Cliam- 
pagne,  devenant  indocile  pour  ^tre 
plus  fidèle.  Cependant  Henri  m  cpui- 
Sail  dans  les  IStc»  les  trésois  de  riflal. 
La  licence  des  guerres  était  eslrfme. 
Le  pillage,  l'incendie,  les  massacres, 
couvraieut  la  France  cuiitre  de  deuil 
el  de  raines.  Chotseul  écarta  ces  fléaux 
du  Bnssigni,  de  la  Champagne  et 
d'une  partie  de  la  Bourgogne.  Ses  pa- 
rents el  ses  amis  se  réunirent  à  lai;  il 
réprima  les  eictn  et  les  srjmdales  de 
]a  ligne;  il  6t  respecter  l'autorile'  du 
trône  et  celle  des  lois.  Snr  la  (in  du 
règne  de  Henri  111,  Clioiseul  engagea 
ses  biens,  leva  d«9  soldats,  vtni  se  ran- 
ger sous  les  bannières  des  di  us  H.' iiri, 
clfai  le  premier, av te  d'Anoioni.d'Hu- 
mières  et  Gîiri,  à  reoonuaiire  Heiii'i 
J  V  jwur  roi.  U  se  trouva  i  la  réduc- 
tiDD  de  Paris  en  i!>()4-  t^>te  même 
aunce,  Henri  le  nomm^  capiiaine  de 
la  prtmière  compagnie  française  des 


cuo 

gardes,  tt  gonveriirur  Je  Tnjiatfl 
lui  coiifi'raau'^i  l'orilrr  dn  S'i-EfA 
Eu  i6o3,Choiscui  fiii  rhcrf^ed'xrt- 
ter,  dins  le  I^uvrr ,  le  dur  de  9im 
Maître  du  cœOT  de  ses  suirli.  Hmi 
n'avait  pu  Iïkt  celui  de  GalrN*; 
elle  aimait, dil-on,  Bell«C3rde,pMJ 
écuyer.  Dans  m  furmr  ptaitae ,  B<« 
donne  au<-apitiinr  lic  tr\  gan|(»fa 
ordres  sangûnls.  ChniHiil  m-  noi  m 
logii  de  Gabrielle ,  rraîni  de  snrpn»- 
dre  les  deux  coupables,  entie  m 
bruit,  fait  des  recherclies  ptfloalM 
il  est  aisnre  de  dc  trouver  penoMi 
donne  ainsi  a  EtHItf^ide  le  tcop»  it 
s'évader,  et,  )Mr  reltp  UbMcMeV» 
bison,  trompe  ion  eialIrepivriMI* 
sa  gloire  et  pour  lai  éviter  &*  R* 
mordi.  Après  U  Bu  funeste  it  s 
grand  roi,Choiseul  fut  diargé.pvh 
reine  régente,  d'aller  traunrSd|f< 

s'éuil  rcnfeimédarit  (a  KaaMt.Om- 
seul  donna  sa  parole  inTiobUc,  S 
Sully  parut  au  Louvre.  A^mi» 
tous  les  conseils  secrets  de  b  i^glMt, 
Cboiseui  lui  pirla  loiijuori  en  téfi 
intéressé  à  son  bonheur  et  àa|^■R■ 
En  1611  ,  il  rétablit  lcr»ltMea«Lt»- 
vre,  où  tout  étjil  en  rouftemi  prk 
di'pule  deve'e  tnirv  les  nretnstp*' 
tilshuinines  dc  la  ctiatubre,  le  dv^ 
Bellrgardc  et  le  marnctud  à'Â^ÊKti 
les cpées élaient  tirées, Hlewn|;liBl 
coiiliT  pour  H  contre  IrdrondVain* 
il  cheval  onenrHi-oswdansbMnrik 
ce  palais,  La  même  ^uiuée,  Cb>w*l 
{laei^  1k  troubles  rioleMs  fâtV 
taieni  élevés  dans  h  ville  dc  TlWt» 
au  M\H  des  jésuiic*  ;  Imai  lo  » 
bitants  étaient  sous  tn  araai  <* 
prés  de  s'eatr'ri;orfer.  te  P.  Cil" 
était  prcseni.  Clioisral  (e  forfa  A 
quitter  U  ville  avee  li  '"  " 
calme  fut  rétabli.  Ri 
la  cour  mat(]uai(  li 
sDUfi  le  vuilcdes  plaiûri 


CHO 

Abtingoa  au  tournoi  de  la  jphce  Roya- 
le.  Deux  ans  après,  les  princes  se  ré- 
voltèrent contre  la  cour,  et  soulevè- 
rent le  peuple, toujours  prêt  à  atten- 
^bcf  une  révolution  la  fin  de  ses  mal- 
keurs.  Ghoiseul  fut  chargé  de  préparer 
k  guerre  et  de  négocier  la  paix.  La 
luttoe  qu'on  avait  pour  le  maréchal 
^Ancre  grossissait  rarmcè  des  nié- 
CNHents;  celle  du  roi  fiit  confiée  au 
■aarédial  de  Bois-Dauphin  ;  Ghoiseul 
f—liimidait  en  second.  11  déconcerta 
■  les  projets  des  princes ,  délivra  Sé- 
■ume,  réduisit  la  ville  de  Sens ,  força 
b  doc  de  Luxembourg  dans  Ghanlay. 
lU  paix  fut  conclue ,  eu  1 6 1 6 ,  à  Ste.- 
'  IknduNildy  mais  les  troubles  couti- 
'.    «nèrent  Le  prince  de  Cbndé  venait 
''    tèm  arrêté  dans  Paris.  Ghoiseul  fut 
^   jChttjé  d'ordonner  au  duc  de  GuLse  de 
^  '  M  tendre  au  Louvre  :  c  Puis-jefaire, 
''    .9  dit  le  duc ,  ce  que  vous  m'ordonnez 
^[  .9  de  la  part  du  roi?  »  Le  capitaine 
y   %B$  ttr&s  ne  sachant  ni  feindre ,  ni 
^''   tnlur ,  répondit  :  «  Je  vous  dis  sim- 
L*"    9  picmcnt  ce  que  le  roi  m*a  comraan- 
i*'    «1  dé  de  vous  dire  :  c'est  à  vous  de  dé- 
it    9  dder  si  vous  y  pouvez  aller  ou  non.» 
f^  :  {yiâse,  alarmé  de  cette  réponse ,  alla 
H   'ie  joindre  aux  mécontents.  L'année 
^    ni  vante  y  Ghoiseul  servit,  en  qualité 
1^   Sb  maréchal  de  camp,  sous  ce  nicmc 
^    êmc  de  Guise ,  rentré  dans  le  devoir , 
^    «1  fnl  bkssé  au  siège  de  Rhctcl.  Tout 
^  ■  A  eonp ,  l'assassinai  du  maréchal  d'An- 
^.    en  aox  portes  du  Louvre  rétablit  la 
i    p^T  dans  la  France.  Loub  XII I  parut 
-    Tindoir  gouverner  par  lui-même ,  ou 
.  pisidt  par  de  Luynes,  son  (avoii,  qui 
prit  les  rênes  d'une  main  faible  et  sans 
«uérience.  Marie  de  Médicis  se  rr tira 
Il  Jloulins,  puis  k  Angers,  et  agita  Té- 
tnC  de  nouveaux  troubles.  Ghoiseul  fut 
fini  maréchal  de  France  en  i6iç),  et 
.casunanda  l'armée  sous  les  ordres  du 
•Wnne  roi.  Il  entre  en  Normandie; 
'  WiMtt  le  reçoit;  Caen  se  soumet;  il 


marche  en  Anjou.  Richelieu  préparait 
alors  son  élévation.  Feignant  d'agir 
pour  la  reine-mère,  il  découvrait  ses 
secrets,  et  la  servait  peut-être  en  faci- 
litant les  moyens  d'aoattre  son  parti. 
La  paix  fut  conclue  entre  la  mère  et  le 
fils.  Alors  le  maréchal  fut  chargé  d'al- 
ler au-devant  de  la  reine,  et  de  la  re- 
conduire à  la  cour.  A  cette  époque ,  le 
Béam  refusait  encore  de  recevoir  In 
religion  romaine.  Ghoiseul,  chargé  de 
soumettre  les  rebelle^,  fit  chanter  la 
messe  k  Navareins ,  le  jour  anniver- 
saire de  celui  où  Jeanne  d'Albrct  l'avait 
abolie  cent  ans  auparavant.  De  Luynes 
venait  de  recevoir  l'épée  de  connéta- 
ble. Ghoiseul  servit  sous  lui  au  si^e 
de  St.-Jean-d'Angeli,  où  il  fut  blessé; 
il  le  fut  encore  au  siège  de  Montauban, 
et  resta  qtielque  temps  enseveli  sous 
une  mine.  Le  jeune  roi  lui  dit  au  si^e 
de  Royan  :  «  Cest  à  vous  de  m'ins- 
»  trnire  de  ce  que  je  dois  faire  :  c'est 
9  pour  la  première  mis  que  je  me  troa- 
9  ve  à  pareille  fête.  »  La  ville  capitula 
au  moment  de  l'assaut  ;  Négrenelisst 
fut  réduit  en  cendres.  Le  maréchal  as- 
sista ,  dans  Garcassonne ,  à  un  chapitre 
de  l'oitlre  du  St.-Eiprit,  pntLuntl; 
Montpellier  lui  ouvrit  ses  portes.  En- 
fin le  calme  fut  rétabli  dans  les  pro- 
vinces en  iG'i5;  mais  les  orages  con- 
tinuèrent de  régner  à  la  cour.  Le  ma- 
réchal, nommé  gouverneur  de  la  Sain- 
tonge,  de  TAngoumois  et  de  l'Aunis, 
se  retira  dans  son  gouvernement  de 
Troyes ,  où  il  mourut  le  i".  février 
i6i6,  à  l'âge  de  soixante-trois  ans. 
Son  oraison  fiioèbre  fîit  prononcée  par 
Denys    liantreccy,  et    imprimée  k 
Troyes,  in-4*.  11  avait  servi  pendant 
cinquante  ans;  il  s'était  trouvé  il  qua- 
rante-sept  batailles  ou  combats.  11 
avait  soumis  cinquante-trois  villes  re- 
belles ,  coniroaiulé  neuf  armées  ^  et 
reçu  trente-six  blessures.  On  prétend 
qu'il  entendait  mieux  la  guerre  de  sié- 


iii  CHO 

fc  que  celle  de  caaipgne;  mais  il  w 
diïtiiil^iia  lUus  l'uue  rldansraiili'r,et 
fut  un  des  premiers  capilatnes  de  sou 
lemps  (  roy.  sa  Vie,  jiar  Turpin , 
daos  le  aG',  volume  des  t/omnes  il- 
lustres  de  France ,  par  d'Auvigny  cl 
Péran).  V— VE. 

CHOISFX'L  (  CÉsAB  ,  duc  de)  , 
siciir  du  Ple&sis-Praslin,  miréehal  de 
Fi'ance  ,  fils  de  Fcrri  de  Cbojseul , 
a',  du  nom  ,  nevoi  du  précèdent, 
UAqiiît  il  V»ta  le  13  février  i5()8, 
et  reçut  son  prenotn  de  Ceuir  duc 
de  Vetidàine  ,  qui  fut  son  pai-nio. 
Les  iLdieiis avaient,  les  premiers, in- 
troduit en  Europe  l'usage  de  substituer 
aux  saints  du  ulendrier  desnoms  f«- 
meux  dans  les  siècles  antiques,  et  la 
maison  de  Cosse- llriss^c  fut  la  pre- 
mière eu  France  qui  adopta  cet  usa{;e, 
rn  prrnani  le  nom  de  Timoléon.  La 
viïacile'  d'esprit,  et  rcniouemcni  que 
monliait  (Uns  son  eufàuce  Ce5ar  de 
r.huiseu),le  lii'ent  placer,  par  Henri 
IV,  eu  qualité  d'enfant  d  honneur, 
auprb  du  d.iuphin.  Choiseul  obiîui 
lin  rcgiinenl  à  l'àgc  de  quatorze  ans. 
Presque  humilie  de  commander  si  jeu- 
ne encore  ï  des  soldats  blanchis  dtm 
les  combats,  il  résolut  de  purtaj;rr 
le'.irs  fatigues ,  el  de  marcbet  à  leur 
tète  toujours  à  pjed.  Il  Ht  ses  premiè- 
res armes  en  Champagne,  sous  les 
yeux  de  son  oncle,  Charles  de  Clioî- 
seul.  Le  coûte  de  Bouteviltc  avait 
établi  dans  son  hoiel,  à  Paris,  une 
salle  d'esrrime.  Les  jeunes  hci);Dci]rs 
s'y  rendaient  eu  foule  pour  s'exer- 
cer à  tirer  des  armes,  Choiseul , 
qui  siùvit  celle  école,  k  rendit  bien- 
tôt fameux  par  ses  eorabals  singu- 
liers ,  dont  le  plus  remarquable  est 
celui  qu'il  soulini .  ou  bois  de  Boulo- 
gne ,  contre  l'abbc  de  Gondi ,  si  connu 
depuis  sons  le  nom  de  cardinal  de 
yfel2.  Choiseul  suivît  Uuis  Xlil  au 
sii-j^  de  3uDl-Jeait4'ÂDgeli,  où  les 


GBO 

soldas  français  >«  tennrcBt  [nmtb 
derniéro  fu»  du  bouclirr.  PudiMlt 
siège  de  b  ttiiclirilc,  il  fut  atnja, 
avec  Miiiresiinritl.dAi»  nie  d'OlÛK 
pour  .l'opposer  »  U  (ic»ccntrd0i*- 
glais,  et  £1  échouer  \ax*  (Abu, 
qu'ils  luurni-reut  contre  r3«  de  k 
Toirax  U  dëfetuLiil  ;  il  ilUil  tU 
oblipé  de  la  rendis,  luraqne  Cliwnl 
bravant,  sur  il«  frètes  iZiinuH.ar 
iloIt«  formiilatilc ,  jbonle  lUnt  fà, 
bal  le  prc.iORipturiix  iJuciii^iti», 
favorise  la  ilrsct^tilv  de  £diU^M|, 
taille  en  piècrs  l'arrière-t;»!;  oac 
mie,  prend  sr4di-4|icaux  et  KtOHtt, 
qui  furent  (induits  ri)|iooiȈfuiL 
Alors  la  RncbelJc,  qui  u'rtwIqneU» 
quée ,  put  être  assi^ce  rrgnHonBat. 
Clioiseul  nioiiira  ,  dins  c«  titst  a^ 
morable  (  1  lisB  ) ,  les  {grands  tabpB 

3u'il  développa  àefuxi  dan»  l'aUaijw 
es  places.  Béduile  par  b  famine.  Uui- 
le  se  rendit .  et  Gboiseul  j  faatmaiÀ», 
Bientôt  après, it  se  dtslin(;i>.i,  toosb 
yeux  du  roi,  .-tux  sirgcs  de  Privwit 
de  Montauban;  il  facilita  la  féifs  île 
Pignerol,  et  ottinl  toute  la  ciuJLin:) 
du  cardinal  de  Richelieu, rommudit' 
l'année  avec  le  titre  de  câicraiùtiw, 
qui  fut  crée  pour  luL  ^buiabeqt«>»- 
Eultait  Choiseul.  Limii  XIII  \vpi 
toujours  en  lui  le  coinp«|piMi  de  m* 
enfance.  ï;iran};er  »  tuuicji  fn  iiito- 
)>ues  .il  obtint  l'estime  dt-  lom  le^ptr- 
tis.  Einpioyê  avec  succis  dans  des  »■ 
Çociatioas  diâîcil  es.  aw«l.»f^f.j«.|-  ««■. 
dant  trois  ans  auprès  de*  prinoe  d'I- 
talie, il  deiacha  du  paru  dis  &p)- 
gools  les  dncs  de  Savore,  de  PmÎm 
et  de  Manioue.  Eu  ttiSti,  d  Mnrf, 
en  <(ualité  de  uarwhal  de  camp.  iM 
Crc'qui ,  sous  le  cardinal  de  b  Vairiti 
el  suus  le  Eoiale  d'fUtWurl,  fpl M- 
mandèrent  siicrcssivunetil  dans  In 
guerres  du  Ciémoni.  tkequi  rtj^ 
loujoun  Choiseul  cutnjtwsan  âk,4 
quil(][iicfab  coBuu*  loa  nuiut.  ÏA 


CHO 

créature  de  RicLelieu ,  et  que 
£|)rruoii ,  iM)n  père^apprhU 
lal  Falety  5e  montra^aiuux  de 
,  voulut  l'éloigner,  lui  dut 

succès ,  et  fui  force  de  le 
iircourt  avait  oidre  de  ue  rien 
ndre  sans  1  avis  de  Choiseul. 
istioctitm  fut  re^aidée  par 
l  lui-même  comme  un  outrage 
irenne  et  à  la  Mothe-Houdaii- 
yt$  collé{;ues.  11  écrivit  pour 
odre  à  Richelieu ,  qui  lui  ré- 

«  Cela  oe  doit  vous  causer 
B  peine  :  Turenne  et  la  Mo- 
MKUDCOurt  sont  deux  lionne- 
is  qui  ne  veulent  que  le  bien 
Ures  ;  quand  on  a  autant  do 
!  qu'eux ,  on  ne  connaît  pas  la 
«e  de  l'envie.  »  Choiseul  se 
I  au  combat  de  la  Roule ,  où 
le  Français  battirent  vingt 
jtagnols.  11  vainquit  Legjnez 
.jftsal,  investit  Turin,  qui  se 
près  un  siège  de  trois  mois  et 
loiseulfut  nummé  gouverneur 

ville.  En  iG4i  «  ii  battit  en- 
E^pagnots,  prit  Ccva ,  Mun- 
Coni.  ll.iramrt  avait  repassé 
ts ,  el  Choiseul  était  à  la  tcte 
ée,  lorsque  le  duc  de  Bouillon 

prcudre  le  comm.ind(menL 
Il ,  qui  craignait  et  haïssait  ce 
dangereux  par  ses  talents  et 

raractèn*,  sembla  ne  l'avoir 
:n  Italie  que  pour  le  faire  ar- 
is  facilement  :  ce  fut  (ihoisiul 
Iiargea  de  cette  mission  ,  et 
emplit  avec  regret.  Il  reprit 
Dandemcnt  de  l'armée ,  et  le 
n  1 64'i ,  au  duc  de  Longue- 
jî  lui  apporta  li  commission 
nant-général.  Cétait  un  prin- 
s  et  magnifi(|ue,  ami  des  plai- 
nauvais  général  ;  mais  il  ^ui- 
ouseils  de  Choiseul.  Ridielieu 
,  et  Maz;iriu  lui  succéd.i.  Clioi- 
ii  >*éuit  lié  avvç  ce  dernier, 


CHO  4^5 

tandis  qu'il  était  nonce  k  la  cour  de 
Turin  ,  continua  de  diriger  la  guerre 
au-delà  des  monts.  Le  grand  nom- 
bre de  villes  qu'il  avait  prises  ou  dé- 
fendues le  faisait  placer  a  côté  du 
prince  d'Orance  et  de  Spinola.  Les 
Catalans ,  las  ae  b  domination  espa- 
gnole, s'etant  donnés  à  la  Fraace ,  le 
maréchal  de  Brc'zé  en  fut  nommé  vice- 
roi.  Choiseul  était  indiqué ,  pr  Topi- 
nion  publique,  comme  le  seul  géné- 
ral qui  pût  em{K)rter  la  plus  forte 
)>lace  de  la  Catalogne ,  et  Roses  se  ren* 
dit  à  lui  après  trente-cinq  jours  de 
tranchée  ouverte,  en  i645(i);  il  ue 
restait  plus  dans  la  place  que  cinq  mai- 
sons ,  le  canon  avait  tout  détruit.  Cboi* 
seul  fit  un  voyagea  Mouserratpour  vi* 
siter  l'image  qu  on  y  vénère ,  et  remer- 
cier Dieu  de  sa  victoire.  L'enlbousUs» 
me  des  Catalans  fut  extrême.  On  vit 
les  femmes  présenter  au  guerrier  fran- 
çais, sur  son  passage^  les  pierres 
qu'elles  avaient  ramassas  sur  les  dé- 
bris de  Roses,  et  qu'elles  portaient 
comme  des  reli<]iies.  Tja  prise  de  celte 
forteresse  fit  nommer  Chobeul  ma* 
réchal  de  France.  11  revint  en  Italie, 
où  les  soldats  accoururent  en  foule 
sous  ses  drapeaux  ;  il  les  connaL- 
s.iit  tous  par  leur  nom,  et,  à  l'exem- 
ple de  César,  il  avait  coutume  de 
les  appeler  ses  camarades.  En  i()4^i, 
1rs  maréchaux  de  Choiseul  et  de  la 
Meilleiaye  eurent  ordre  de  marcher 
sur  Rome,  qui  comptait  sur  l'appui 
des  Espagnols.  Apres  la  prise  de  Por- 
to-Longone  et  de  Piommuo ,  Inno- 
cent X  consenlit  k  traiter.  Choiseul 
fut  nommé  pléuipotentiaire;  mais  sur 
le  bruit  de  son  arrivée,  le  pontife  ce- 

(1)  Les  Espapiob  ajant,  dans  la  mite, 
repris  toute  la  Catalogne ,  ne  purrni  »» 
rendre  maîtres  de  Roses,  qirils  bldjiK* • 
rrnt  prndant  neuf  mois ,  et  ils  ne  recou- 
irrîreiit  cette  place  que  par  le  traité  d^s. 
Pyrénées,  eu  1659. 


^26  CIIO 

d*.  Lfs  Barhcrins,  persécutes  pare* 
qii'iU  claieDl  dans  les  iotcrâts  de  la 
France,  fuient  rétablis  dans  leur»  di- 
gnités et  dans  Icars  biens,  et  le  cha- 
peau ,  refuse  à  l'archevêque  d'Aix ,  lui 
lui  promis  :  c'est  ce  refjs  d*UD  cha- 
peau qui  avait  allumé  la  ç;uerre.  Oioi- 
scul  tint,  celle  même  année,  le»  états 
de  Lanpiedoc.  Celle  jirOTiDcc  était 
aillée  par  des  troubles,  il  les  apoÎM. 
£n  1648,  il  rqirîl  le  corn  mandement 
de  l'armée  en  lulie ,  passa  le  Pu,  dé- 
fendu par  une  année  supérieiuw  k  la 
sienne,  força  les  retrancbeuients  for- 
midables que  k  marquis  deCaracine 
avait  devcs  depuis  Crémone  jiisqu'i 
rOglia,  perdit  sou  second  fils  dans 
cette  action  briliaiile ,  battit  k  Traii- 
ckeron  l'armée  ennemie ,  dont  les  dé- 
bris s'eufiTmirenl  dans  Crémone.  Le 
AliLmais  e*i3il  ouvert;  mais  Maxarin 
n'avait  rien  préparé  pour  le  succès  de 
celle  camjKgDe.  commencée  si  glo- 

après  avoir  déiicDsé  45o,ooo  iraucs 
de  sa  fortune  pour  donner  du  pain  à 
ses  soldais.  Il  avait  droit  à  des  récom- 
penses ;  il  n'oblinl  que  de*  elc^es.  Pa- 
ns était  alors  livré  anx  premiers  trou- 
bles de  la  fronde.  La  cour  se  relire  a 
Sl.-Germain ,  Cbmseul  reçoit  ordi*  de 
la  suivre  ;  il  prend  le  conmiaudcmrnl 
de  St.-Denis,  et  garde,  avec  ijUJtrc 
mille  bdmmes,  lout  le  fiiya,  depuis 
Chareulon  jusqu'à  Saint  -  Cluud.  Le 
marécbal  de  Grammout  est  placé  au- 
delà  de  la  rivière  avecuDpaieil  nom- 
bre d'iiommes.  Condé,  qui  vient  de 
vaincre  dans  les  plaines  de  Lcns, 
coramaude  le  si^e  ou  le  blocus  de  Pa- 
ris; on  n'miend  rien  de  la  force,  on 
espère  tout  de  la  famine.  Li^  prince  de 
Conti  est  à  la  tclc  des  Parisiens.  Les 
ducs  d'Elbeuf,  de  liouiilou,  de  Ueau- 
fert,  de  Loui^ueville.  et  le  cai-dînal 
deBetz.sont  tes  héros  de  celte  guerre 
ridicule.  Cbarenlon  est  emporte'  par 


cno 

Condc  et  nwiiicul;  I 
bert  est  pri«  par  l«s  Parisie» ,  <f  1» 
pris  par  ChoistTil.  L'iw  «niée»!»- 
gnolc  s'êvanee  au  secourt  des  réigikii 
Cboiseul, sangla  combatif*, Tablai 
une  retraite  précipitée,  Ce»t  i  «■ 
époque  <]ti'il(utnom[Dégauvenu*r^ 
duc  d'Orléan.i,  ftërc  unique  ilai*. 
En  t65o,l.iGaicni)r**etaBl»iiln* 
contre  la  tyraiiaic  du  dor.  d%p9Mi, 

trur,  h  lJord«au,  qui  refvMdik 
recevoir  dans  stt  mnn.  Il  omtAit 
cAnfcrenccs  dans  une  petito  BâBii 
fa«rsdela  ville,  «vee le*  dépaUfa^ 
lui  furent  euvujréi.  En  cetaanaftft 
même,  les  rebelles  dénoicuaifat  k 
Ch  jteau-Trompette  ;  ils  otèrm  4» 
mander  le  renvoi  de  d'ËpeiM  ■ 
l'abolition  de  tous  les  ivpôù.  be  V 
rechal  manda  son  frère,  vviqMA 
Coinmingcs ,  qui,  reçu  dai»  Bentsi^ 
pouvait  négocier  avec  pku  àeiMliÈ, 
Les  rebelles  avaii-nt  secoue'  le  ja^^ 
l'aiilorité,  mais  il»  ooninnrawt  k 
frein  de  la  religton.  I^  ftéU  f^i 
il  persuade,  la  sédition  li>ndMit,la^ 
queSauvebeuf.cIicf  des  revote,» 
iioncchaulcmentquvréviqBedeCM- 
minges  est  entré  dans  fionkan  fMC 
y  allumer  le  flambeau  de  la  iliiiwii 
Le  peuple  irrité  s'aiBcoie;  tc*  hM- 
cbers,  armés  de  leurs  couteau,  ^ 
naceiit  la  vie  du  pidal,  tpA  otilW 
de  fuir.  Le  marëclial  ne  vtâl  ntHS 
ressource  que  d^ins  U  force.  u4r 
d'Éjicrnon  s'approche  arec  qM* 
mée.  Le  comte  d'Oignon  paiaflMIt 
une  flottille  dans  U  Gironde.  Bd*. 
après  plusieurs  coinbaU ,  l'trtkt^fÊ 
de  Bordeaux,  établi  mrdiateiw, ■*- 

E)se  au  maréchal,  qin  s'ëiait  nOif  1 
layc,  de  rcprcodr*  les  nHuoNHlk 
Choisïul  prescrivit  des  caadilia«*î 
furent  aoccptécs;  tuais  le  prinailt 
Condé ,  qui  proi^eait  les  BatiéiHt 
maîiriMUt  alws  la  regeait  H  Mioâh 


CHO 

é  iraitë  que  Ghoîseul  fut  oblige 
ner.  Les  Bordelais  furent  rëta- 
itis  leurs  privil^es ,  et  l'orgueil- 
l'ÉpemoD  perdit  son  couveroe- 
Tandis  que  Ghoîseul  assurait 
Bordeaux  l'exécution  du  traité, 
ÎD  y  las  de  ployer  sous  G)nde',  le 
"éler  et  conduire  à  Vincennes, 
le  prince  de  Gonti  et  le  duc  de 
leville.  La  cour  otait  retournée 
la  capitale.  Ghoiseul  Tint  y  re- 
rc  set  fonctions  auprès  du  prin- 
ifie  à  ses  soins.  La  rébellion  ne 
pif  k  écbter  dans  plusieurs  pro- 
(•  Turenne  était  à  Stenay  avec 
doq  mille  hommes  et  quatorze 
cheranx.  Ghoiseul  parut  seul 
de  lui  être  oppose;  il  fit  une 
f  savante  I  couvrit  les  grandes 
de  b  Champagne,  et,  avec  des 
infifricures,  il  arrêta  Turenne 
aarcfaait  sur  Vinccnncs  pour 
cr  les  princes.  Ghoiseul,  ayant 
les  renforts  ,  force  Turenne  à 
ttre,  et  la  bataille  de  Bhétel  est 
•  La  victoire  se  déclare  pour  le 
iial;  les  ennemis  perdent  tous 
canons  et  tous  leurs  bagages, 
drapeaux ,  quatre-vingts  éten- 
,  deux  mille  morts  et  trois  mille 
miers  :  parmi  ces  derniers ,  sont 
ville,  Gersey,  Quentin,  rebelles 
imbition  et  sans  motifs ,  infidèles 
r  roi  pour  être  fidèles  à  leurs 
nsts,  Auguste  de  Ghoiseul,  fils 
iréchal ,  périt  dans  les  premirrs 
le  la  bataille.  On  croyait  d'abord 
me  prisonnier  ;  son  cheval  était 
apercé  de  cinq  coups  de  feu  :  «  11 
triste  pour  la  France,  ditChoi- 
,  qu'on  si  grand  homme  soit  ex- 
é  au  danger  d'une  prison  ,  et  je 
ns  Télat  d'avoir  à  punir  un  cé- 
d  qui  peut  un  jour  lui  rendre 
plus  grands  services.  »  Le  cardi- 
aaariu  s'était  retiré  à  Gologne , 
I  gouvernait  la  Fnuice  moins  ta 


CHO  4^7 

ministre  disgracie  qu'en  mattre  absolu. 
Ghoiseul,  oui  dirigeait  alors  (  i65i  ) 
le  conseil  de  la  r^ente  sans  y  être 
encore  admis,  fit  décider  le  retour  du 
cardinal  ;  il  revint  escorté  d'une  ar* 
méc.  Le  roi  alla  k  sa  rencontre ,  et 
soupa  avec  lui  chez  le  maréchal.  Ghoî- 
seul entra  au  conseil.  Après  la  prise 
de  Ste.-Menehould ,  qui  fut  son  ou- 
vrage (  i65i  ),  Louis  XfV,  dînant 
chez  le  maréchal,  lui  dit  :  a  Vous 
»  n'avez  été  chargé  de  cette  entreprise 
»  que  parce  que  vous  étiez  le  seul  ca- 
»  pable  de  l'exécuter  ;  ce  qui  est  im- 
»  possible  aux  autres,  n'est  que  diflS- 
»  cile  pour  vous.  »  Le  maréchal  de 
Ghoiseul  porta  la  couronne  au  sacre 
d&>  Louis  XIV;  il  apprit  au  monarque 
l'art  de  la  guerre;  il  le  suivit  dans  ses 
premières  campagnes,  aux  sièges  de 
Stenay,  d'Arras,  de  Dnnkerque,  k 
celui  de  Laudrecy ,  où  le  dernier  de 
ses  •  fib  fut  grièvement  blessé  sur  la 
brèche.  Ghoiseul  pacifia  la  Provence, 
s'empara  de  la  ville  d*Orange ,  dirigea 
les  fortifications  de  Perpignan ,  et  c'est 
par  ses  soins  que  c(  tte  place  devint  le 
boulevart  de  la  France  du  coté  des 
Pyrénées.  Il  fut  fait  chevalier  du  Sl- 
Esprit  en  iG6a ,  duc  et  pair  en  i663. 
Ija  France  avait,  en  1Ô72,  trois  ar- 
mées sur  pied,  et  Ghoiseul  exprimant 
sou  regret  à  Louis  XIV  de  n'avoir 
point  de  commandement,  le  monar- 
que lui  dit ,  en  l'embrassant  :  «  Mon- 
»  sieur  le  maréchal ,  on  ne  travaille 
»  que  pour  approcher  de  la  réputa- 
9  tation  que  vous  vous  êtes  acquise  ; 
9  il  eit  agréable  de  se  reposer  après 
»  tant  de  victoires,  n  Mais  s'il  ne  fut 
plus  employé  dans  la  guerre ,  il  prit 
part  aux  n^ociations  qui  en  assuré* 
rent  les  succès.  Il  accompagna  Hen« 
riette,  sœur  de  Charles  H ,  lorsqu'elle 
alb  en  Angleterre,  sons  prétexte  de 
voir  son  frère,  et  il  ménagea  le  traité 
d'ailianoe  coDtit  les  HoUapidais.  Il  fut 


4î8  CHO 

rhari^é  de  recevoir ,  sur  la  fronliêre. 
Il  princesse  Charlouc-Eliubelb ,  ûue 
de  l'elecleur  pahtiii ,  lorfqn'rllr.  vint 
en  Fr^Dcc  épouser  le  duc  d'OrleaiM, 
Il  avait  deji  perdu  d«us  GU  au  champ 
dlioiiDcur,  un  troisi^t-  Cul  Hié  d*- 
Tani  Arnlieiiii.  Il  luonrul  liit-méiue  le 
^5  décciubre  iS-jS,  iç,ê  de  près  de 
soisantc-dix'Ituit  bu».  Gciiic  aussi 
propre  ain  négmialiuiis  qu'à  la  guer- 
re, politique  inslriiît  des  lUterM  de  la 
l'raiierct  de  cetis  de  ses  voifiiis,  con- 
naissant le  danger  «ans  le  craindn!, 
*l  tic  le  cbercbanl  point  sans  moiib; 
ne  crnyaot  une  victoire  glorieuse 
<{u'autaDtquVllec'lail  nécessaire ;con- 
tt^rvjaiit  uu  visapc  calroc  quand  sM 
fi{uttctatInKilc;honDcle  homme  sauf 
faste ,  religieux  sans  superstition  ; 
iiiii«sant  aiii  qualités  ilu  r<eur  les  agrë- 
mciils  d'uR  «spi'it  cultiré;  [irave  miii 
hre  austËrc;  toujours  modéra,  n'ai- 
iiinni  ni  4  se  cacher,  ni  à  se  montrer, 
't  M'mblaut  ne  vouloir  laisser  k  ses 
cofànls  d'autre  héritage  que  sa  gloire  : 
li'Ie'luitCboiseal,  I.e  Tellier.nunislre 
d'étal ,  disait  qu'il  n'avail  guère  connu 
d'tiomtnes  eu  Fraucc  qui  eusteiil  fait 
lies  choses  plus  dignes  de  limandes , 
cl  qui  parussent  moins  dctîrer  d'tire 
loiitis,  Oii  g^ile  à  la  bibliolhèciue  im- 
péiiale  deux  rccueib  manuscrils  de 
Lettres  de  Clioi.sciil ,  ambassadeur  en 
Sjtnic  et  cammandaui  en  PieuionI, 
drpnis  lâj^ju^qu'eu  lôSi.On  a  sci 
JUemoiret  depuis  l'an  1638  jusqii'tn 
1671,  Paris.  .676,  in-4».  Sti^rais 
mit  au  cet  les  brouillonsdu  mar&hal  ; 
l'éïêqut  de  Tournai  les  rédigea,  et 
ils  fiireni  publiés  par  Saint-Victor. 
L'historien  Legcndrc  trouve  que  ces 
mémeircs  sont  moins  une  histoire 
qu'un  pam^riqiic,  où  le  maréchal 
«'attribue  riinuueur  de  tout  ce  qui  s'eut 
fait  de  glorieux  daus  le*  currrrs  du 
riémont.  V— ve. 

CUOISEUL  (  GiUËRT  iiB  ),  évé- 


CHO 

que  de  Tournât ,  rràr  ifai , 
se  consacra,  dia  u  jouiuse,  iff- 
lai  rcclesidsti^ue  ,    fta  rrfs  1W1»  ' 
de  Sorliunne  ven    1 640  ,  tt  us» 
me,  en   i644i  •■  Tev^M  d(  Cl» 
mini:«>s.  Cciiio(!iM.  lîTrt  «H diwÉi 
r\  h  l'ifcnorancc ,  cîungn  bîtMk  fc 
faar  i  Choiseul  cnlrrant  des  làÉy 
pastorales,  parcourut  les  li<nxla|lB 
inaccejcililea  de»  PvrRirM ,  nbn> 
les  mcrairs  des  ui»iitaf:Daidi  âdo^ 
sauvages;  il  uourril  1rs  )Miirm  im 
uneAunéeiIr  laniîi)c,asMstalu-«fc^ 
dans  un  t^mps  de  jtatt ,  In  miUm 
et  les  inounnts  .  et  fiti  «unM  pu  k 
coutauicatanailevmim  |Hme.lli6 
ubiitk  dieipliue  dona  lecl«q}i,  Wt 
des  séminaires,  rcKtn  k»  ■"'■W 
épisrup.'ih-i;  qui  toniNirat  ta  nÉÉfc 
il  assista ,  eu  1  (»o .  k  TmiaevâiétéK 
Dolalilm ,  icnur  ^  Paii*  pour  ùt»-    | 
^r  de  là  codvocaiÎud  drt  étUff'    \ 
ncraux ,  et  pr9ooi»p  tint  kan^ 
impnjnce  en  1OJ7  ,  iJi-S."  H  fa  w 
plojé  en  i(i64  dans  ks  ttêçucâiliM^ 
qui  eurent  lieu   pwir   ramenn  J^^^ 
l'église  la  paix  truuUée  par  lefctr^^ 
Jausénius.  Ces  ncgoeialHiBs  or  ^CS 
qu'aigrir  les  espriLs  d«  (mH M  iT^^^^ 
et  l'on  reprocha  à  Tcveque  i        ""j»» 
mittgcs  ses  liai"»»!  trop  cirvM^^ï  Cm 
les  jansénistes.  En  iGG6.i\tu^^^m 
de  y  Oraison  Jutiihrr  ifjjn^^^'i^ 
Bottrlton,princ€iU  Conli, SC^^^* 
i  Pari», la  mfmoanuce.iu-  J^^ 
bMucuupdcpa[l,eit  1667,  ^^   *  y, 
fércncrs  des  était  de  ■■*'i|;i|<^  *  /* 
l'affaire  des  quatre  crûqun.  ^ g^  / 
dressa  la  relation.  Apr*»  »iii|^n^  '^'  ■ 
années  de  travaux  a|>aMuliTua  4^  j 
le  diocèse  de  Comniingesi  lia»^  I 
fut  transfère  en  16-u  à  l'évirU^  j 
Tournai.  11  prououça  en   lâpt(L   1 
riûsuH  futù-bre  dt   Charle  ïbt  \ 
d' Orléans, fitt  d*  Henri  ll.imk  V  •■ 

EroA«iu«iil  lié  «iK  Bttwutl,  il  <t  1 


CHO 

3e  coopéi'er  avec  liii  à  la  ce- 
laratiou  du  clergé  de  Fraiicc 
.  I«e  rapport  qii  il  fit  k  cette 
;st  110  ouvrage  tres-importaDt 
Mance  codâastique,  et  il  fut 
e  de  Bossuet  lui-même.  On  le 
primé  avec  la  traduction  de  la 
e  cette  déclaration  écrite  en 

Pévéque  de  Meaux,  Paris , 

vol.  in-4*'*;  ànDS  l'édition 
arFabbéDinouart,  du  Trai^ 
puissance  ecclésiastique  et 
le  ,-par  Dupin ,  Pans ,  i  nG8 , 
-13,  et  dan»  le  Recueu  sur 
)és  de  l'Eglise  gallicane , 

Paris,  chez  Piilet,  i8ii  , 
!8  autres  ouvrages  du  savant 
le  Tournai  sont  :  I.  Eclair- 
i  touchant  le  sacrement  de 
r,  Lille,  1679,  in-i-j;  II. 
n  touchant  la  Heligionj  Pa- 
I  -  85  ,  5  vol.  in  - 1 1,  I/âu- 
|iie  dans  le  premier  volume 
if  les  déistes  et  les  libertins; 
t  les  protestants  dans  le  se- 
t  /attache  dans  le  troisième 

Jnrieu  qui  avait  publié  des 
s  captieuses  sur  les  deux 
•  III.  Une  Traduction  des 
t ,  des  Cantiques   et   des 

de  1^ Eglise ,  qui  a  eu  plu- 
liions  ;  IV.  Lettre  pastorale 
Uedela  Fierge,  publiée  pour 

les  Avis  salutaires  de  la 
ï  ses  dévots  indiscrets ,  par 
rt  imprimée  k  la  tête  de  ce 
ouruai ,  1711,  in- 12.  L*ou- 
la  lettre  pastorale  firent  beau- 

brutt.  V.  I^  rédaction  des 
«  de  SON  frère  (  vqy.  César 
ïKOh  \  Après  avoir  gouver- 
Nioèse  de  Tournai  avec  le 
^  et  la  même  sageH5c  qu'il 
nirés  dans  le  diocèse  de  Com- 
Gilbert  de  Gliottetil  mounit 
le  3 1  décembre  1 689 ,  âgé  de 
-teneaos.  Os  trouve  sou  élo- 


CHO 


4'»<) 


ge,  en  style  lapidain*,  dans  le  9*.  Jour' 
nal  des  Savants^  i(>90,  —  Chuiseul- 
Beaupru  (  Gabriel- Florent  de  )  évéque 
de  Meudc  ,  né  à  Dinant,  diocèse  de 
Liège,  au  mois  de  juin  i685,  sacrtf 
évéque  de  St.-Papoul  le  17  juillet 
17 iB,  nommé  évequc  de  Mtnde  en 
1 7^5 ,  fit  imprimer  des  Statuts  sy* 
nodaux  pour  ce  dernier  diocèse, 
Mende ,  1 759 ,  in-S"". ,  et  moumt  en 
1 767,  doyen  des  évéquos  de  France. 
—  ÇuoiSEUL-STAiifviLLB  (  Leopoid* 
Charles  de  )  ué  au  château  de  Luné* 
ville,  le  6  décembre  17^4,  sacr^ 
évéque  d*Évreux  le  î»9  octobre  1 758, 
archevêque  d*Aiby  en  1759,  rem- 
placé sur  ce  siège,  en  1764 ,  par  le 
cardinal  de  Bemis  ;  nommé  archevê- 
que de  Cimbrai ,  et  mort  eu  1 781 ,  pa« 
blia  les  Statuts  synodaux  du  dio<&se 
d'Albjr^  1 765 ,  in.8.'  On  trouve  à  la 
fin  un  état  des  églises  principales , 
annexes,  monastères,  etc.(  1  ).  V— -vi. 

CHOISEUL-FRANCIÈREScClau- 
DE,  comte  de),  maréchal  de  France, 
et  l'un  des  plus  grands  capitaines  d'un 
siècle  si  fécond  en  héros ,  naquit  le 
!i7  décembre  iG52.  H  fit  en  1649 
ses  premières  armes,  en  qualité  da 
volontaire  \  mestrede  camp  d'un  régi« 
ment  de  cavalerie  qu'il  leva  en  i655, 
il  se  distiugua  au  combat  de  Vitry- 
sur-Sciue,  et  surtout  dans  la  guerre 
de  Hongrie,  sous  Coligni,  en  1664. 
On  lui  attribua  généralement  le  gain 

(  I  )  Il  y  •  «Il  dam  U  maiiou  d«  Choiaeiil 
plusieurs  autres  évéïiues  :  Claude -An- 
toine de  CHoiSEUL-BEAUPaé,  évéque, 
comte  de  CtiAlons-sar-Marne ,  en  1^35. 
Le  chevalier  de  la  Toucha  a  fait  impri« 
mer  une  RûUuion  de  kiu  estrée  solen- 
nelle dans  sa  ville ^iscopale,  en  I735, 
in-fo1.— Antoine  Qeriadus  de  Cnoiscvt" 
Heaupe^,  archevêque  de  Brsançon,  né 
le  aH  septembre  •7«»7,  sacré  en  lyj"», 
cardinal  en  irOi  ,mortle7  jan%irr  177)* 
Son  Eiogtk  hutorùftUy  par  falibé  de 
Canne  ,  e»l  cunMrr/f  manuscrit  dans  l«f 
registres  de  r«cadéiiii«  de  Betançno. 


<3«  CHO 

âc  la  fameuse  b.iliiillc  àe  Satni'Go- 
tbard.  l,es  Véuilieus  le  (letiiaiiilJ:reQt 
i  Lonb  XIV,  et,  en  ifHiq.  sous  le 
maréchal  de  Nouailles  ,  il  d^fenitit 
elarieiisemenl ,  pour  la  république, 
nie  de  Candie ,  altaqriée  par  les  mii- 
sulmaiis.L'EuroperetentJ^saiidubruit 
de  SCS  exploits ,  lorsque,  deMour  en 
France,  il  sertit  dant  l.i  guerre  de 
Flandre,  sous TureDDi-  ri  suuBCoDde. 
Vainqueur  de  fiatria,  général  lia  bile, 
qai  soutenait  seul  la  puisianw  chan- 
celante des  EiipgDols  dans  les  Pays- 
Ba!) .  il  fui  fait  IjeutenaDt -général  eu 
1676,  après  avoir  déptnyë  de  grands 
talents  militaires  au  combat  de  Seaet, 
en  1674-  Apres  la  mon  de  Condé, 
IjUxemboLirg,  digne  élève  de  œ  grand 
homme,  confia  l'arricre-garde  de  son 
armée  au  comte  de  Cfaoiseul,  et,  trop 
supérieur  aux  autres  hommes  pour 
connaît.-e  l'en«c,  il  déclara  pins  d'une 
(bis  qu'il  lui  devait  l'honneur  de  l,i  vic- 
tdre.  L'électeur  de  Cologne  le  fil,  avec 
l'agrément  du  roi,  général  -  mardchal 
de  camp  de  ses  armées,  en  iG8i  ;  il 
réduisit  Liège  sous  l'obéissance  de  ce 
prince ,  q"i  lui  fit  préseul  de  trois  piè- 
ce.'i  de  canon.  Ijorsque  l'élrcieur  de 
Bavière^  i  la  tète  d'une  armée  nom- 
})ren$o ,  roenaçail  la  France  cl  se» 
allies,  Choiseul,  avec  une  faible  ai- 
mée,  réussit  à  couvrir  nos  fruntiè- 
res  ouvertes  et  sans  défeDse  ,  et 
déconcerta  les  projeLs  de  l'olecieur, 
qui  n'éprouva  que  des  rêver*.  Ainsi , 
I  orage  qui  menaçait  la  France  fut  dis- 
wpé,  ei  Louis  donna,  en  1693,  au 
comte  de  Choiseul ,  le  bâton  de  maré- 
chal de  France,  qu'il  avait  si  Lien  mé- 
rité. Habile  guerriT  el  mauvais  cour- 
tiiao ,  doyen  des  marccbaiis  de  France 
depub  I  707  ,  il  muurui  le  1 5  mars 
1711,  âgé  de  suixaule-dix-huit  ans , 
et  ne  laissa  point  de  pas'érilé.  Le  P. 
Desicmes,  augn>lin ,  prononça  sua 
Oraison  funèbre  i  Lôugrea ,  le  g  1 


août  ;  f^t  fut  imprimée  1  Gm 
V- 
CflOlSEUI.lEnwwFi 
OB  ) ,  due  df  Choiseuil  el  lïti, 
colonel -grâ^rid  ilct  StiiuMa,  A 
des  ordres  du  roi  rt  de  \i  1 
d'Or ,  naquit  le  38  jnin  1  ;  it). 
au  service  «Mis  te  nom  de  tm 
SUiinville,  il  montra  onrrjlni 
lanle.  et  obtint  uo  «Taiennnil 
de.  Colonel  m  174^,  nuiick 
camp  en  i^48>'t  fut  foulrrinit) 
rai  en  1 759;  mais  il  éViittff^ 
plus  hautes  destinées.  Uut  lU 
fortune  que  lui  assura  ion  nu 
arec  une  liche  faérilièK,  «i  ' 
duchesse  de  Gontaul,  lui  prMi 
scdI  avantage  qui  parât  lui  iiuaf 
et  sa  li.iiKun  intime  aver  la  urj 
de  Pompadonr  lui  prrmil  ti^ 
satisfaire  iniegrjndeainhitiiiiif/3 
jam.iis  ditsiralllée.  Anii  dciDi'.fi 
Être  habile  courltian,  il  snl  Mt 
fois  s'altaclier  k  jaio^U  la  It^'ni' 
satis£iire  uoe  juste  Berie.  plv  ' 
encore  en  lui  que  l'amour  du  (W 
Ceux  qui ,  sans  doute,  m  mbI 
liaient  pas  ce  genre  de  sentiai'Wi 
ont  fait  UQ  lortd'aTwr  satnGrlU 
de  Pomnadour  une  i'  «*»  f"* 
dont  il  découvrit  riolrignetrcriKi 
le  roi .  et  qui!  fit  é!oi];wf.  H  "* 
bien  se  servir  pour  ion  iiva» 
du  crédit  de  la  maîtresse  Je  >»i 
rerain  ,  mais  il  ne  voulait  pi* 
l'Itoniieur  île  sun  nom  (àl  im^ 
soin  de  «a  fortune.  An  rt%'U,t"J 
motif  noble  ei  ddiciil  lui  iTiii  f» 
se  trouva  écnleraeui  otilt.  B" 
Ponipadour  lui  fut  «ilicb«eiiwt< 
fin  de  sa  vie ,  et  tie  cessa  de  le  loi  I 
ver.  La  conduite  de  M.  de  Gbi<«« 
cette  occasion,  aurait encon  moi' 
soin  d'flrejusiiGée,  s'il  éMii»ni 
eût  inspii^  plus  que  de  l'imilv 
favorit''.  M.  de  ClîoisMil  delmU 
h  carrière  politique  pr  l'unlu 


CHO 

'éputëe  la  prei  Te  de 
lante  k  cette  époque 
s  discussions  religieu- 
Pintérieur  de  la  Fran- 
abassadeur  plut  à  De- 
ïs  grikes  de  sa  con- 
it  traite  avec  la  plus 
on  y  et  détermina  le 
r  cette  fameuse  lettre 
lurait  dû  terminer  les 
I  sur  la  bulle  Unige^ 
issi  loi  qui  obtint  du 

Çiromcssedu  chapeau 
'abbe'  comte  de  Jkr- 
tre  des  af&ires  étran* 
l'imaginait  pas  devoir 
r.  M.  de  Cboiseul  fut 
assade  de  Vienne  en 
*aggrcssion  perfide  de 
dn  union  avec  la  Prus- 
erminë  la  France  à 
ositions  de  rAutriche. 
dour,  flattcfe,  enivrée 
xqueUes  la  nécessité 
*  la  grande  et  austère 

saisit  avidement  l'i- 
ice  avec  la  souverai- 
lui  écrire  et  la  nom- 
La  négociation  j  con- 
ne  prince  de  Kaunitz , 

long-temps  dirigé  la 
btenne,  eut  un  plein 
dinal  de  Bcmis ,  cbar- 
ent  des  affaires  étran- 
j57  y  mais  antérieure- 
onseil ,  signa  ce  traité , 
i  discussions,  et  dont 
les  inconvénients  par- 
\  opinions  des  hommes 
iairés.  Le  cardinal  eût 
guerre,  et,  lorsque  la 
traînée,  il  ne  dépendit 
arrêter  le  cours.  Aigri 
ctions ,  il  offrit  un  peu 
émission ,  aussitôt  ac- 
M»  M'"',  de  Pompadour 
lent  trb  noble  pour  de 


CHÔ  43i 

Fingratitude ,  et  le  ministère  fut  donné 
à  M.  de  Glioiseul ,  qui  profita  de  la 
disgrâce  du  cardinal ,  sans  que  celui- 
ci  l'ait  jamais  accusé  de  l'avoir  provo- 
quée. Le  nouveau  ininistre  s'empara 
rapidement  du  plus  grand  crédit ,  fut 
fait  duc  et  pair ,  joignit  au  départe- 
ment des  affaires  étrangères  celui  de 
la  guerre  y  après  la  mort  du  maréchal 
de  fielle-Isle,  puis  céda  le  premier  de 
ces  départements  k  son  cousin,  le  comte 
de  Ghoiseul ,  bientôt  fait  aussi  duc  et 
pair  sous  le  nom  de  duc  de  Praslin,  et 
deux  ans  après  minbtre  de  la  marine. 
Le  duc  de  Ghoiseul,  parvenu  à  la  plus 
haute  ÊLveur,  et  disposant  de  toutes 
les  places,  était  premier  minbtre  sans 
en  avoir  le  titre ,  et  dirigeait  seul  toutes 
les  affaires.  Celle  des  j<»uites  agitait 
alors  les  esprits ,  et  le  ministre,  qui 
leur  avait  toujours  été  contraire^  se 
réunit  aux  parlements  pour  consom- 
mer leur  perte.  Cet  ordre  trouva  un 
zélé  protecteur  dans  le  vertueux  dau- 
phin ,  père  de  Louis  XVI,  et  son  in- 
térêt pour  les  jésuites  fut  la  première 
cause  de  sa  malveillance  pour  le  mi- 
nistre, qui  ne  sut  pas  se  faire  pardon- 
ner par  ce  prince,  et  le  pouvoir  dont 
il  était  revêtu ,  et  l'extrême  confiance 
avec  laquelle  il  en  usait.  Le  dauphin 
remit  directement  au  roi  un  mânoire 
contre  le  duc,  ouvrage  d'un  jésuite 
fort  intrigant  et  dévoué  au  duc  de  la 
Vaucuyon.  Autorisé  par  le  roi  à  se 
justifier  et  à  expliquer  lui-même  sa 
conduite  au  dauphin ,  le  ministre  eut 
le  tort  de  réponare  à  l'héritier  du  trd- 
nc,  dont  les  expressions  l'avaient  bles- 
sé :  «  Qu'il  pourrait  avoir  le  malheur 
»  de  devenir  son  sujet ,  mais  qu'il  ne 
»  serait  jamais  son  serviteur.  »  Les 
rois  paraonnent  sans  effort  les  écarts 
qui  décèlent  un  attachement  exclusif  ii 
leur  personne,  et  sont  assez  faciles  k 
c;ilmer  sur  ce  qui  peut  choquer  leurs 
successeurs.  La  faveur  du  ministre  ne 


iii  CHO 

wçut  aticuoe  aitrinle  liu  restcnliiiKnt 
ei  (les  plHinln  (lu  daiiphin.  Opcndstit 
la  guerre  (xmtinuait,  et  i»  Franr^  n'i!- 

ÏmUTUt  i|w  dn  revers.  t>e«  siilc^  de 
rédêrie,  la  defrctioii  de  U  Russie ,  Iw 
faute'-  (lei  généraiii .  lei  pefus  de  la 
toatinc,  t-t,  plus  que  tout,  le  mauviiii 
^1  des  finances,  ini [>o serait  la  ri{;ua* 
rt'iiïe  necesiiié  de  (x>nclixir,  à  de  p(rui- 
blcs  cdhditions ,  la  paix  de  i  ^(>3.  l/es 
nalbcurs  oe  pourajetit  être  ailribiiifx 
aux  deuxmiuistres  ipû  »e  paiiagïaieiit 
k  pouvoir,  et  d'aulres ,  arec  tooiiig  de 
bleiiH,  eiistnit  peut-être  été  fonii  de 
coBteotir  à  de  plus  ;;rauds  «aciifiees 
niEMrr;  mais  les  ducs  dcChuiseid  cl 
de  Pnisliii  étaient  comblejt  d'iitutiieurs 
et  de  liieniaib,  c'en  e'tuil  asicx  jiuiir 
qu'un  leur  cheicbit  de*  torts,  l.eunt 
ennctnis  préienditrnl  qu'ils  u'avaimt 
proloDge  la  guerre  qiip  poui  ^e  rendre 
DMCSMirea ,  et  \mr  reprcicbércnt  de 
n'avoir  pas  i^it  plus  tôt  la  paix.  S'ils 
tussent  pris  ce  pi-rti ,  ou  le»  eût  jiro- 
iMblemeiit  accuse»  de  n'avoir  |ias  eu 
le  courage  de  chercher  à  retiawr  Im 
pretnif re  revers ,  (rt  d'avoir  <i(!se»|>cr^ 
de  la  valeur  française.  ni".d*?  Hvin-> 
padour  mourut  en  1 7O4  ,  après  uue 
longue  maladie-  Le  dauphiu  .  objpi  de 
tant  ifespérnnees,  monriildela  poi- 
trine le  ao  déwTolire  i^65.  Sa  vcr- 
tuetisc  épouse  qni ,  en  le  soignant  sans 
rdâche,  avait  pri«  sou  m>),  succOmbfi 
deux  at's  après.  Crtui  dont  la  con^'- 
taule  fortune  résLiiait  avec  une  stir- 
tc  d'andace  aux  ai[a(pies  tnulltpljéi>s 
de  ses  rnncmis,  et  qui  ^emblail  les 
brsTcr;  celui  surtout  qui  avait  provo- 
que la  dei.trt(ction  des  jésuites ,  ne  pou- 
vait manquer  d'être  en  bulle  à  la  ca- 
lomnie, dernière  ressource  et  dernière 
consolaliou  de  fL-niie  contre  le  talent 
et  le  bonheur.  Les  jintcs  n-grels  pro- 
dignifs  k  un  priuee  ,  dont  les  venus 
nro tnetl aient uu  rtpucrt'paraieur,  en- 
bardireni quelque*  vils  agents  à  rc[)an- 


dtv  sourdtinetir  ta  plut  «fieme,  il 
plus  esccrablc  impnUtiiia.  TMMb 
cireoiixtancf»  àe  la  nabiîiF  do  J» 
phin ,  de  ceHe  de  U  danpliia*,  ma  l 

3uelc9di9claraiKHi9inai>inmdn^  | 
ecirts,  repouasaicnt  erll*  tmâk  \ 
idée;  cl  hMui  ceux  >|U)  conMiniMh 
ducdeCLuisrtil,  cros-mjnm^» 
raient  voulu  le  pcrilfr,  Aam^tOàii 
leur  mépn*  la  irtitalh  e  d'(»  *  é- 
surde  cl  j^i  atroce  aoupçm.  tcsav- 
mis  dti  due  de  ChoiNrùl ,  le^Mct  |ta 
inilés  de  riimii^iid  dr  Inrt  (£m, 
dcscvudiretit  aii[ila««t){cci^lMili 
moyens,  cl  l'oo  vit  le  dite  f  ll^alR, 
l'abbé  Twray  ,  c*MHI  âlenr-fiflMrtl.il 
le  cbimcdier  de  France  BlMptoi,* 
tendre  Iruri^  itu-e^  des  di'rAmdWt 
cnuilisaue,  doiil  la  innmwrtbk* 


m   tirnlJ 
iiirrnim 


permctlaii  lit  assiirrRimi  jin  foior 
€^a^se^vir  un  grand  monai^r.  tat 
lijiiïQn  secrèle  n'ritail  pas  aiatlfW 
ceux  qui  la  dt-stîti.tiuii  i  lonr  k* 
ambition;  ils  lui  [leTsu^êRat  U' 
meut  que  c'était  trop  pra  pow  ^■ 
Cédante  sesimpOrtutiiiéi, IxiaiIV 
maigtc  lc«  instanci^  de  ma  vjUV. 
ninlgrc  la  pwole  tjn'iHra  arak  d«ak 
fil  pn^nter  n  la  mor  1b  nartravA 
liair^,dcnnai]tdilB(iàsa  paM«t^ 
publicité,  ttu  a«xu.  qui  atlniK** 
faiblesse,  et  dégradaient,  lUoiki^ 
nims  annifcs,    la  dl(;niir  âa  tri" 

Frapp*dc  t'iiclal  ipii  tutnanakèi 
(leCbm»eiil.  séduite  par  t.apmktf- 
pniatirm  d'atnabiltlf^,  rrmfftatf*' 
être  aussi  de  sncroiuber  •im  ti  k* 
où  elle  se  trunTaît  nip(fe  wift 
ellc.duyriit  point d'aranta  *aV* 
que  M"",  du  Uarry  ne  Tti  au  n 
(piVllr  ciait  cîi.urré  dr  i^nlff, 
Cil  nblCNÎir  la  ji.iix  et  <ii<  ■'S 
dont  W  pttmifre  «nndiU.  n  iti;  M 
de  fi-»  (mipres  «om.  qui.  ifinai-A, 
l'cDnuyjiItiil  niPltdlenmL  Son 


"•* 


GHO 

ait  de  remplacer  M"',  de  Pom- 
r  ;  elle  ne  dcmaudait  pas  roioiix 
la  prendre  en  tout  pour  modèle. 
i  repoussa  avec  baiitenr  ces  pro- 
ins ,  et  jusque-là  sa  noble  con- 
ae  mente  que  des  éloges  ;  mais , 
Kre  accuse'  d*une  morale  plus 
é^  que  la  sienne,  on  pourra 
lonte  penser  qu'il  était  de  son 
'  et  de  sa  reconnaissance  de  ne 
qu*ea  secret  sur  les  faiblesses 
1  roi  y  surtout  de  son  bien- 
r;  de  s'en  montrer  affligé,  mais 
jamais  se  permettre  des  sar- 
s  toujours  répréhensiblcs ,  et, 
«  cas ,  criminels.  Enfin,  il  ne  dé- 
lie déjouer  avec  mesure  et  dé- 
,  ^elque  honteuse  qu'elle  pût 
la  passion  de  celui  qui,  même  en 
lUt  sa  propre  dignité,  ne  pouvait 
chir  son  sujet  et   son    servi- 
des  témoignages  extérieurs  du 
rt.  Le  duc   de  Ghoiscul,  avec 
.e  déference ,  eût  peut-  être  encore 
Tsnader  son  souverain  ;  il  ne  fit 
*initer,  et  prêter  de  nouvelles 
I  ^  des  intrigants  ,  dont   Fin- 
se  devait  être  funeste  au  repos 
>î  et  au  bonheur  de  la  France, 
du  Uarry  n'est  rien  par  ellc- 
me ,  dit  iM"'^  du  Dcffant  dans 
fcUre  LXXX ,  à  M.  Walpole;  il 
tenu  qu'à  M.  de  Choiseul  d'en 
t  ce  qu'il  aurait  voulu.  Je  ne 
it  croire  que  sa  conduite  ait  été 
nne ,  et  que  sa  fierté  ait  été  bien 
)eiidue.  Je  crois   que  M"**',  de 
wvau  et  de  Grammont  Tout  bien 
I  conseillé.  »   M'"\  du  Défiant 
it  très  juste  en  cette  occasion  :  la 
do  duc  de  Choistrul  était  excitée , 
oetsc  encouragée  par  ces  deux 
s  y  également  distinguées  par  uu 
t  su[)érieur  et  par  le  plus  noble 
1ère.  Sans  prétendre  dicter  des 
lans  les  appartements  intérieurs 
M ,  elles  pouvaient  refiucr  d'y 


CHO  455 

souper  avec  une  femme  si  peu  faite 
pour  se  trouveit assise  auprès  d'elles; 
mais  ce  refus ,  déjà  très  courageux , 
'très  méritoire ,  devait  être  exprimé 
avec  les  formes  qui  seules  pouvaient 
le  faire  excuser  par  le  monarque ,  et 
cfest  ce  qu'elles  oublièrent  l'une  et 
l'autre.  La  duchesse  de  Grammont , 
sœur  du  ministre ,  avait  toujours  eu 
un  grand  empire  sur  son  esprit  ;  elle 
en  usa  sans  réserve  en  cette  drcons* 
tance ,  et  fut  applaudie  par  le  public 
mécontent,  qui  prenait  alors  parti  pour 
les  parlements  attaqués  par  le  clian- 
celier  Maiipeou.  La  cause  de  ces  corps 
antiques  se  confondit  avec  celle  du  mi« 
nistre,  et  leur  sort  parut  attaché  au 
sien.  On  persuada  au  roi  qu'il  les  ex* 
citait  à  la  résistance ,  et  un  billet  sans 
date,  écrit  à  l'abbé  Chauvelin ,  dans 
le  temps  de  l'affaire  des  jésuites ,  con- 
servé par  le  plus  étrange  hasard ,  et 
tombé  dans  les  mains  du  chancelier , 
devint ,  aux  yeux  du  roi ,  une  preuve 
certaine  de  complicité  avec  les  ma- 
gistrats    dont    l'énergie    l'effrayait. 
Cependant,  son  ancienne  bonté  pour 
son  ministre    lutta   quelque    temps 
encore  coutie  tous  les  efforts  de  la 
cabale  ennemie ,  et  ce   ne  fut  qu» 
le  24  décembre  1 7^0 ,  que  le  roi  lui 
adressa  ia  lettre  qui  lui  annonçait  en 
termes  sévères  sa  disgrâce,  et  le  ré* 
léguait  à  Chanteloup.  C'est  Ui  l'époque 
la  plus  brillante  de  la  vie  entière  du 
duc  de  Choiseul;  son  départ  fîit  un 
vrai  triomphe,  et  le  public,  toujours 
sans  mesure  dans  ses  afieetioiis  comme 
dans  ses  haines,  chez  lequel  germait 
déjà  cet  esprit  d'unposition,  depuis  , 
cause  de  tant  do  désastres  ,  vU  une 
calamité  nationale  dans  un  acte  d'au- 
torité, auquel  il  se  serait  montré  asseï 
indifférent  quelques  années  plus  tôt. 
Pour  la  première  fois,  des  couitisans 
encensèrent  le  malheur ,  insultèrent 
au  parti  victorieux ,  et  se  plurcDt  a 


^54  C  H  0 

fcravcrln  nouvcaiii  disti'îbutcun  des 
grir«5:  "OC  seule  étail  univwselle- 
inent  sollicilée  avec  uu  courage  \uf 
qiiF-là  »nns  exemple ,  la  pcrmiiisiOD 
d'aller  à  Oianteloup.  ParU  et  les  pro- 
vinces iDUDtréreitt  len  mêmes  'senti' 
nienis  el  les  mfmes  regrets.  Le  por* 
trait  de  l'iDustrc  eiilé  Ait  sur  toutes 
les  Tabatières,  et,  disque  le  roi,raii- 
giie  d'importiinitcs,  n'eut  trouve'd'au- 
Ire  moyen  de  s'y  soustraire  que  de  ne 
plus  rien  deléudrc .  la  route  de  Cban- 
telonp  fut  converte  de  Toitures.  Ces 
lëmoigniiges  éclutanls  de  la  bienveiU 
lance  générale  accrurent,  comme  on 
^vails'y  atleodre,  la  liaii)ede  ceut 
qui  je  trouvaient  ainsi  en  état  d« 
^  guerre  contre  foiiinion  publique.  Le 

r  ministre    si    biHlIamment    dis^acié 

fut  force  de  se  démettre  de  la  charge 
de  coloDel-getie'ral  des  Suisses ,  qu'on 
ne  pouvait  lui  6ter  sans  lui  faire  son 

Îrocès,  et  il  ne  reçut  pas  tous  les  dé- 
ommagements  pécuniaires  dont  sa 
ma gni licence ,  devenue  pour  lui  une 
habitude  difficile  à  vaincre,  lui  faisait 
«prouver  le  besoin.  Il  y  suppléa  par 
la  vente  de  ses  tableaux  et  des  oîa- 
fnans  de  sa  femme.  Durant  trois  an- 
nées ,  rheureux  doc  de  Choiseul  vécut 
dans  le  plus  beau  séjour,  au  seiu 
d'une  société  brillante  et  choisie  , 
dont  il  faisait  lecharmc.  Les  objets  les 
plits  chers  à  son  cœur  ne  le  quittaient 
point  ;  tes  autres  se  renouvelaient 
•ans  cesse ,  et  venaient  jouir  de  sa 
caité,  de  ton  ^alilc  d'humeur.  Sûr 
d'être  applaudi ,  il  était  toujours  aima- 
ble ,  et  lorsqu'il  allait  pciil-être  éprou- 
ver enfin  quelque  refroidissement  de 
la  part  de  ceux  qui  n'avaient  fait  que 
céder  a  une  impulsion  générale ,  trop 
■vive  pour  être  dorable ,  Louis  XV 
mourut.  Le  duc  de  Choiseul  recouvra 
sa  liberté ,  n'ayant  été  exilé  que  pré- 
cisément le  temps  nccexsaire  pour  ajou- 
ter à  sa  réputation ,  lecevoir  les  hom- 


CHO 

nuge«  Im  plus  S^tican ,  «i  eml«r 
l'estime  et  le)  nfftt»  in  fièJk.  M» 
ù  r<in  est  curieux  d*olMemr  b  bv 
cbe  cl  les  caprioo  de  U  CmImm  p- 
que  dan»  la  TÎe  privée  «Tud  mim 
qui  a  joué  nn  grand  rôle,  ce  u'etcfs 
d'après  ses  aciinns  rt  le  t^wlttf  A 
travanx  qu'on  peut  le  juger.  Mi» 


tre  de  la 


a  guerre   apm  km 


wà 


il  cbangea  rorgni 
l'armée.  1^  rérâulïan  opMedMib 
lactique  par  le^çrand  Fiéiérkn»- 
posait  la  néccuilé  ;  toais  la  ktMM 
ne  renonceot  pas  mus  pnei4rW 
Kues  habitudes,  à  de  tttaa  pitffSi 
La  nonvelle  ordonnance  Au  ttH^ 
ccnibre  i^6i  exdu   le  tnécMImi»' 
meni,  et  amena  la  retraite  d'un  eai 
nombre  d'anciens  ofiiders  :  tb  tmat 
remplacés  par  uue  ieiiuesse  «rtin  d 
belliqueuse ,  qui  adopta  avec  wir  k 
nouveau  système  ,   H    rrcnmal  m 
utilité.  Le  trésor  royal  fnl ,  il  est  tta, 
chargé  de  nombreuses  fttnùmtff^ 
reusement  accordées  aux 
vices ,  mais  ce  surcroît 
de  dépenses  fut  comnen 
économies  bien  entendue! 
il  n'y  eut  aucun  miliiaire  qm  s'it 
plaudit  à  cette  reforme,  unt  ftpek 
tes  troupes  françaises,  miifril"' 
leur  bravoure,   fissent  mite  lA 
rieures  à  celles  des  autres  pmiM»«t 
Le  corps  de  l'artillene  pril  «"■•     ^' 
même  temps  nne  forme  nounfci 
d'eicelleotes  ccoles   furent  tuti)0t 
des  olHciers  du  plut  crand  neiliN 
formèrent ,    et    rendirent  riTlilM 
française  le  modtle  et  IVfT™  dt  ff*     , 
rope.  Le  corps  du  fénie  (tç*  • 
mêmes  encouragements ,  HKit^ 
tioguapasmoios.  Ona  vudrfi*.'*''  ,: 
voit  cncoK  toos  le»  jour»,  «  i^Mi* 
deux  corps  sont  i-apjbleï  de  £««.* 
Ton  peut  dire  que  ce  sont  cm  ^  '^  _, 
soutenu  le»  aimée»  A  l'époqiie  i*f'J  ^ 
lurdûc  lu  aT«ii  4à»rnni»à*>  M 


CHO 

s  possessions  qui  nons 
.merique  depuis  la  perte 
la  cession  de  la  Lout- 
'objct  d*un  intérêt  par- 
ardmque  fut  de  uou- 
et  St.-Domiugue  porté 
eeré  de  pi  osperitë.  En- 
(ducs  de Choiscul  et  de 
ent  du  ministère ,  en 
ïftes  de  la  marine ,  en 
ans ,  avaient  éié  re'pa- 
optait  soixante  -  quatre 
igné  d'une  construction 
ànle  des  vaisseaux  an- 
uante  (régates  ou  cor- 
aagasins  étaient  abon- 
irvus ,  et  Ton  pouvait 
guerre  avec  avantage , 
s  ennemis  nous  y  etis- 
Ibrces.  Déjà  le  Juc  de 
l ,  dans  sa  prévoyance , 
nés  de  divi^^ion  qui  dc- 
enlever  à  l'Angleterre 
mérique.  Ministre  des 
;ères,  il  est  rauteur  du 
mUle,  de  ce  traité  qui, 
t  tes  souverains  de  la 
lurbon,  en  formait  un 
lissance  redoutable  aux 
lettait  à  jamais  k  notre 
marine  espagnole.  Cest 
loble  et  adroite  politique 
cvers  de  la  guerre  pré- 
sidait au  nom  français , 
tte  considération  et  cette 
)n  avait  crues  perdues 
ips.  Il  montrait  en  toute 
èrmetéqui  semblait  nar- 
(  des  mojens  réels  de  la 
cependant  cette  fermeté 
.  11  fait  la  conquête  de 
que  1*  Angleterre  hasaide 
er;  il  force  sa  fierté  à 
donner  que  des  secours 
inutiles.  Un  Anglais  est 
il  les  pl.ius  de  Brest  ;  il 
ni  dt  mort,  sans  que 


CHO  455 

Pambassadeur  soit  autorisé  à  le  récla* 
mer.  Le   gouvernement  britannique 
forme  des  prétentions  sur  quelques 
possessions  espagnoles;  les  troupes 
sont  aussitôt  dirigées  vers  les  cdtes,  et 
les  vaisseaux  en  armement.  Le  duc  de 
Choiseul  écrivait  sur  cet  objet  une  dé- 
pêche qui  devait  décider  de  la  paix  ou 
de  la  guerre ,  lorsque  le  duc  de  la  Yril» 
lière,  constamment  chargé  de  ce  genre 
de  messages,  lui  apporta  Tordre  de  son 
exil.  Persuadé  de  Timporlance  dont 
était   l'indépendance   de  la  Pologne 
pour  maintenir  la  balance  de  l'Ëu* 
rope ,  il  traversa  constamment  les  pro-< 
jets  ambitieux  de  la  Russie ,  et  lui  fil 
déclarer  la  guerre  par  ta  Porte  otho- 
mane ,  qu'il  eût  aidée  avec  plus  d'é- 
nergie, si  le  roi  lui-même,  intimidé 
par  les  ennemis  du  duc ,  sur  les  suites 
que  pourrait  entraîner  un  acte  de  vi* 
gueur ,  ne  s'y  fi^t  opposé  dans  son  con* 
seil.  Lorsque  la  flotte  russe ,  commaq* 
déc  par  le  comte  Orlow ,  entra  dans  la 
Méiliterranée ,  déj^  étiit  prête  à  Tou- 
lon une  escadre  de  douze  vaiiiseaux 
de  ligne ,  qui  eussent  pour  le  moins 
fait  courir  de  grands  dangers  à  des 
marins  peu  expérimentés ,  £itigués 
d'une  longue  traversée ,  et  dont  le  pa- 
villon flottait  pour  la  première  fois 
loin  de  la  Baltique.  Des  ofGciers  fran- 
çais étaient  en  même  temps  envoyés 
chez  les  confédérés  de  Pologne,  eues 
les  Turks  et  chez  les  puissances  de 
rinde ,  que  le  ministre  espérait  soule- 
ver UD  )our  contre  les  Anglais,  en 
même  temps  que  leurs  colonies  (f  A- 
incrique.  Avec  quelque  sévérité  que 
Ton  veuille  juger  le  duc  de  Choiseul , 
ce  n'est  pas  un  homme  ordinaire  qud 
celui  dont  le  ministère  offre  un  pareil 
tableau  d'activité,  de  zèle  et  aidées 
utiles  ou  glorieuses.  Frédéric  et  Ca* 
therine  se  sont  plaints  souvent,  et 
quelquefois  avec  le  langage  de  l'hu- 
meur ,  de  le  rencontrer  saus  cesse  au- 


^^ç,  c  n  o 

deTaiit  de  leuis  iiri>îcts ;  de  pnràli  rc- 

Sioclics  sont  DU  liiea  bonurablc  suf- 
aS^-  f*i  &i's  *oni  conoiu  ;  tnai*  c» 
qui  ne  Yen  pas  «tUAni,  c'Mt  que, 

STodigue  jusqu'à  l'exi-ia  de  u  propre 
ortune,  il  fut  économe  de  celle  de 


siil»idH  ac4:ortIc!i  A  dra 


ViW,  au'i 
pjïlic  d« 

prince»  qu'il  xut  nuiulenir  dans  luur 
«ttadiriiicut  à  U  France  mus  les  soU' 
duver ,  et  qu'it  ditniniia  sticccsiivc- 
ncut  de  [ilu^icurs  tnillious  lex  drpen- 
■cs  des  deux  dcprtcinenU  qui  lui 
Asicnt  coufies.  Louis  XVI.  monU' 
êW  le  Irûnc ,  Accordi  uuisilôl  au  due 
de  Clioiïeul ,  avec  la  permission  de 
quitter  Ghanteloup ,  celle  de  reuanttre 
à  h  cour.  11  lui  fit  un  accueil  hono- 
'  K)l>lc,  iniii»  sa  confiance  était  doDoêe 
.Ml  cumte  de  Maurepas;  et,  lorsque 
ce  vieux  ministre  tennina  sa  cairi&re, 
la  ràoe  lenti  vainanent  de  birc 
rappeler  au  conseil  celui  qui ,  en  fa^ 
■ant  son  nuriace,  l'aiait  pluée  nr 
le  trône.  Le  roi  n'ignorait  pas  ropi- 
niou qu'en  avait  eue  saapin,ctlon 
WJppoM  mime,  avec  asseï  de  nti- 
acmblaoce,  qu'il  eu  avait  troiiTd  la 
preuve  dans  les  papiers  de  ce  prince. 
Le  due  de  Cbotseul,  aidri  de  un  W* 
puisable  gatt^,  M,  pour  toatâire, 
d'un  peu  de  Icgèicte  naliueUe,  sut 
«SSCI  bien  se  consoler  de  n'aroir 
pu  i-cuaisir  le  pouvoir ,  on ,  1*3  ot 
éprouva  quelque  chagrin  intMenr, 
il  sut  le  dissimuler.  Et ,  en  eSbt  , 
si  l'ambition  n'ctjit  pas  die  tomes  les 

Bssions  la  seule  qui  s'accrwssa  arec 
ge  et  qui  ne  connaisse  point  de 
bornes,  comment  o'aurait-il  pu  Aé 
satisfait  de  la  belle  et  (laiteuse  cxis-; 
tcucc  qui  lui  clait  conservée  7  11  eut 
ce  bou  esprit,  autant  toutefois  qu'un 
ministre  hors  de  place  en  est  capa- 
ble,  et  son  ddpit  secret  ne  pooTait 
guère  se  reconnaître  qi^aux  plaisan- 
teries ,  dont  il  était  quelquefois  trop 


r.HOfl 

prodigue  sur  le  conplVH 
ccssrurt.  }je  duc  de  Cbounl' 
iibire  le  plus  aimé  d'un  sonn 
l'umc  ^il  pen  Mnunle;  I 
conserva  une  katile  apipîu 
talents,  et  ^imit  souvent 
de  la  fxiLIfsTC  «pii  le  lui 
Soigner.  Il  s'ecri«(  en  apf 
partage  de  la  Polof;oe  ;   ■ 

■  oc  wrait  pas  arrive ,  n  t% 

■  ûé  encore  ici.  ■  Jamais 
ne  fit  plus  bonncttr  k  son 
de  »ct  liîenbiu  ,  ne  Ie4  raf 
plus  de  grjtndeur,  et  ne  cvni 
noblement  «a  piopre  fuvut 
ner  au  ]WUTOir  un  édai  q« 
mais  sans  utiUt^.  San  bôi 
s'est  pai  démcDlt  un  sent  in 

four  qu'il  u'j  ntaotiuit  ri 
svons  vu  mourir  au  un 
l'épuisement  de  sa  fortune 
wiliTMtéW|iliirtiin 


des  premic- 
n'.i  p;is  eu  la  douleu*  de  i 
verser  le  trône  qu'il  avait 
et  des  factieux  I  ivrer  la  Fiano 
les  fureurs  de  l'anorcliie.  N  i 
vu  périr  cette  seeur  dkc'rie,  <; 
juiqu'Â  r^alÎMid  le  courage 
rarièrc  habitue  à  tout  doinit 
cluniia  1rs  ju|^e»-bourreaai  lui 
fani  son  supplice,  et  qui,  m 
félicitée  dcvaiA  eux  d  i^lre  M 
franchie  du  speclade  de  leur) 
fut  près  de  lès  toucher,  e»  | 
l.ic.iu.iedesadoucectcxalkD 
1.1  duchessedu  Cbastelet  ;eDbi 
sur  elle-raènie  et  sur  elle  <ei 
rape,  qu'cUo  m  vantait  J*»» 
ritc'c  ;  femme  exlraofdinsiR 
fallait  haïr  quand  on  était  \m 
à  ne  lias  l'iimeT  boBooup  ;  f 
vee  de  l'avantage  par  Kq«l 
le  plus  feulement  séduit,  élai 
de  toutcstesqualilea  quiiobjui. 


CHO 

;  qui  commençait  par  s'em- 
▼ous  y  bien  sûrb  de  vous  faire 
hërir  sa  dominatîoD ,  et  c|uî , 
Dent  transportée  de  la  paisible 
3e  Kemiremont  à  la  cour , 
dès  le  premier  instant,  n'y 
ne  que  pour  y  commander, 
e  Choiseul  n'avait  aucun  des 
s  de  la  6gure  ;  il  n'en  eut 
is  des  succès  qui  ne  lui  per- 
mais  de  les  regretter.  Sa  lai- 
it  piquante  à  force  d'annon- 
'esprit;  sa  gailé  vive  et  na- 
aes  manières  franches ,  ou- 
lourent  tranchantes ,  et  sou- 
e  ce  ton  d'autorité  oui ,  pour 
lëplaire,  a  besoin  d'être  ac- 
lé  de  tant  de  grâces ,  mais 
âénrsi  toujours  à  une  déso- 
t  froideur;  prompt  dans  ses 
. ,  vif  et  parfois  emporté , 
t  Fennui ,  et  repoussant  Tim- 
é;  mais  essentiellement  bon , 
int  il  l'instant  le  tort  qui  lui 
ippé  ;  jouissant  du  bien  qu'il 
si  mettant  son  amour-propre 
er  la  reconnaissance.  Aussi 
plus  que  personne  au  monde, 
onhcur  de  la  rencontrer ,  et , 
lelques  ingrats ,  l'indignation 
ipirèrent  servit  encore  à  aug- 
l'enthousiasme  de  ses  amis, 
point  d'enfants  de  son  ma- 
»  Louise-Honorine  Crozat  du 
i|ui  montra  constamment  pour 
assion  la  plus  vive,  la  plus 
e;  il  est  même  permis  de 
u'dle  n'éprouva  ,  ou  ne  se 
da  de  bienveillance  que  pour 
i  professaient  le  même  culte. 
c  beaucoup  d'esprit ,  et  mariée 
enfant  y  elle  eut  le  courage 
loger  son  àlucation,  et  d!ac- 
ies  connaissances  solides  et 
Elle  inspira  du  respect  aux 
mêmes  cle  son  mari ,  et  Louis 
lOQOid  aycG  le  public,  rendait 


CHO 


437 


hommage  à  son  rare  mérite ,  au  mo- 
ment oà  il  était  le  plus  irrité  contre 
son  ministre,  et  où  il  enveloppait 
toute  sa  Emilie  dans  la  même  dis^- 
grâce.  F>e  duc  de  Choiseul  mourut,  au 
mois  de  mai  17B5,  avec  d'immenses 
dettes,  et,  ne  bissant  que  de  faibles 
d^lms  de  la  fortune  de  sa  femme. 
Cette  situation  qu'il  n'ignorait  pas,  ne 
fut  point  un  obstacle  h  sa  générosité  ; 
il  finit  aussi   magnifiquement   qu'il 
avait  vécu ,  faisant  un  testament  par 
leauel  il  louait  des  bienfaits  exces- 
sifs il  tous  ceux  qui  l'avaient  servi. 
La  duchesse,  ii  qui  ses  gens  d'affaires 
proposaient  de  s'en  tenir  à  ce  qu'ils 
appelaient  se»  droits  ,  répond  qut 
cest  bien  son  intention  diisèr  (fun 
droit  auquel  rien  ne  pourra  la  faire  re- 
noncer :  elle  prend  la  plume ,  garan- 
tit tous  les  dons ,  ajoute  encore  à  plu- 
sieurs ,  s'engage  k  payer  toutes  les 
dettes ,  et  le  lendemain ,  on  apprend 
qu'elje  s'est  retirée  dans  un  des  plus 
pauvres  couvents  de  Paris,  avec  nue 
seule  femme  pour  la  servir.  Elle  a 
vécu  assez  pour  remplir ,  à  force  de 
privations ,  ses  promesses  ;  pour  ré- 
clamer avec  la  plus  périlleuse  énergie 
son  célèbre  et  excellent  ami ,  l'aboé 
Barthélemi ,  dans  un  moment  où  l'on 
ne  cherchait  qu'à  se  faire  oublier,  et 
pour  offrir,  aurant  la  plus  horrible 
anarchie ,  le  courageux  modèle  de  tou- 
tes les  vertus,  en  présence  de  tous 
les  crimes.  Dudos  donne  du  duc  de 
Choiseul,  dans  ses  Mémoires,  un^ 
idée  beaucoup  moins  fsvorable  que 
l'aspect  sous  lequel  il  vient  d'être  pré- 
senté. On  sait  que  les  jugements  de 
cet  écrivain  sont  souvent  dictés  par 
l'hiuneur ,  et  par  un  esprit  de  caus- 
ticité qui  lui  fait  rechercher  les  oc- 
casions et  le  plaisir  de  blâmer.  Dans 
ce  cas-d ,  il  cède  à  une  sorte  d'ani- 
mosité  personnelle  qui  tenait  ii  son  at- 
tachcmeot  pour  le  cardinal  de  Bemis  y 


458  CHO 

envers  lequel  il  supposait  m  duc  de 
Clioiscul  des  tcirt)^  qu'il  n'a  jamAi-s  rus. 
iJucIus  avait  bien  laisun  d'aimer, 
d'bonorer  le  cardinal  dt  Bfrnis,  et 
ces  sFuiimenis  lui  soni  cominuus  avec 
tousccut  qui  roDicoiiuui  nuis,  p<mr 
le  faire  valoir ,  il  ne  £illait  que  le  uion- 
trer.  Il  n'elail  pas  nécessaire  de  dé- 


el  l'oi 


JUS  ce  rapport ,  Duclos 
eûl  âc  cuuirrdil  el  déuvoiié  hautc- 
tnenipar  le  rardîual.  Par  une  infidé- 
lité' ti'op  coinmuDe  jieiidaut  les  trou- 
illes de  la  i^volutiun ,  on  a  imprîtari 
,  quelques  fragioeuls  qui  n'avaient  poini 
c'te  écrils  pour  le  puUic.  Afin  d'exii- 
ler  la  curiosité,  on  les  a  iulituléï  : 
Mémoires  du  due  de  Choiseul;  tiire 
qui  ue  convenait  nullement  à 


CHO 

il  fiitattoqof  d'une  nMUdit  &: 
qui  upem  m  conTvrMun  ;  k-  |>f«Mf 
usage  qo'il  fit  de  u  tante ,  futde  poUtf 
QuaUx  dtalogun  tur  tinumtndjà 
di^tame,la  rnjvidrtiec,  TejiskKt 
deDiettetlartligitM,fi»nt,  tttt, 
b-ii.  Il*  »oni  I»  rtsiritii  iâ  cotî- 
rentes  ipi'il  «vùt  eu»  anc  fiW 
D»it(;r.iu,Mii  auû.  L'tMmcccBtknfr 
couii  de  luccc».  Eieculutt  le pvr^ 
de  l'Evangite  :  ■   QuaDd  tmb  mb 

■  converti  ,  Mapts  k  coanfir  i* 

■  frère»,  ■  il  demanda  M  dMâri  it 
faire  [Mnie  de  l'amhasMdeiju'w»- 
voyait  ail  roi  de  Stain  pont  le  Utr 
chrétien.  Co  inunArquc  rctla  daat  ■ 

'ligion;aMi>  rAbltc  de  Cban.fB 
i>,Hitna- 


fffrer   la  préii 


c  [:H-ce 


élfc  de  quelque  iulcrét  que  pour 
aniix  itiiimes  de  M,  el  de  M*"',  de 
aoiseul.  Z. 

CHOISEUL ,  duc  de  Prasiiu.  Foy. 

PalMlN. 

CIIOISY  (  Fuii-çoi»  -  TiMOLÉoii 
ce),  ne  >  Paris,  le  i6  août  i(i44  , 
fut  destine  de  bonne  licurc  il  l'e'iat 
ecclésiastique.  Sa  mére.doni  il  êlaii 
adore, se  plaisailàlui  faire  porlerdes 
babils  de  fi-tnmc,  et  sa  fij;ure ,  qui 
elait  fort  jolie,  se  prélait  sans  peine  k 
celravestisseincnl.ll  abu.sa, auprès  de 
plusieurs  femmes,  de  l'erreur  où  il  les 
fêtait ,  et  de  la  sécurité  qu'il  leur  ius- 
pirail.  Le  recii  de  ces  nveniures  est 
.  r«n.>ignd  dans  V/tisioire  de  M"",  la 
eomlesse  des  Barres ,  nom  qu'd  avait 
pris  pi>ur  compléter  sou  déguisement. 
Cet  ouvrage,  public  pour  la  première 
fois,  Itruxcllcs  (Pari.H).  1 736.  in-i  a,  lui 
esi  gcnéralrment  attribue  à  Ini-mèinc. 
Désirant  effiicer  le  souvenir  d'une  telle 
conduite,  i  partit  pour  Borne  romme 
ronclavisle  du  cardinal  de  Bouillon,  et 
coninhua  à  l'éleclioii  du  pape  Inno- 
ct'ul  XI.  A  peine  itvcuu  en  Tiuice , 


itiam ,  et  dit 


qne  toriMui! ,  1 

1   qtulK  ji«*  • 
li^  incM*  MT  t 


son  retour,  il  publia  le  ioumal  de  M 
VoyagefPans,  iti^J.in-^-. el ii>.o. 
Celte  relation,  qui  n'est  luiBitfwv 
ilércsMuie  même  pur  ïoii  Mfi,* 


fait  ( 


elir 


av«:qurlqite  pU»' 
-      >ljjef<ik, 


parce  qu'elle  est  écrite  d'un 
a(-reablc,  et.  uour  ainii  diir,  de  emr 
rie,  qui  rend  le  lectcor  |iré»ciil  tlMl 
ce  que  l'auieur  raconte  CciBMe  il ao' 
obtenn  du  roi  de  Sum  i|BelqBH  f- 
mit  piuii  II  I  iiiIîihIiIiiIIiiihIIim  tm 
ancien  bicn&iimr,  nltn  iingw^ 
tachcmeni  pour  ou  pralat  aba  4^ 
gracie ,  le  fil  disgràeW  Inî'Biiw.Afi 
de  se  remettre  en  fàTrur.tidoaMa* 
Fie  de  David,  ctune  ^wAM^- 
(non,  la  première  accoin|Mg»AAK 
paraphrase  des  puuaws  ;  dtai  tfé* 
taieiil  l'une  el  l'autre  qu'na  paéB^ 

3ue  du  roi  de  Francr,  aoiM  w  IM^ 
eus  rois  d'hraâ.  U  «crivit  «MU 
loi  liisToires  de  â.  Louia,  dr  Wâm  \ 
deValo».dcJeaR,ikChac4aV«  ' 
deObarlecVl.  qui,  iiublMeaiTaM  ' 
arparriitwiit,  iD-4'..  aoi  MiAmm  I 
fii<^  vd.  ûi-13,  1750.  £ltc»  MlMt   j 


eno 

exactes,  mais  eOes  pbisent 
atnrelr,  Taisance  et  le  mou* 
du  style.  Le  dac  de  Bour- 
rait demandé  k  raoteur  corn- 
s'y  prendrait  pour  dire  que 
VI  était  £mi  ;  il  ayait  repon- 
Honseigneur,  je  dirai  qu'il 
.  »  A  ces  histoires  succéda  la 
m  de  V Imitation  dâ  J^C. , 
Paris  f  169a.  On  a  prétendu 
".  édition  en  était  dédiée  k 
!  Blaintenon  ,et  qu'une  estam- 
fsentanl  cette  dame  aux  pieds 
ois ,  portait  pour  inscription 
t  d'un  psaume  :  AuéU ,  jUia  y 
p  et  inclina  aurem  tuam,  et 
$rû  donuun  patris   fui,  et 
icet  rex  decorem  ûiuiti.  S'il 
xoire  un  bibliographe  inslruity 
lion  ne  présentait  que  le  com- 
lent  du  verset ,  et  ce  sont  les 
i  plaisants  du  temps  qui  l'ont 
(  Foy.  le  Dictionnaire  des 
teSf  tome  I".  ,  page  Sgi  \ 
m  voué  aox  ouvrages  pieux  y 
le  €hoisy  donna ,  en  i ^06,  la 
madame  de  Miratmony  sa 
parente  (  1  vol.  in-iti  )  9  et, 
temps  après,  un  volume  XHiS' 
le  piété  et  de  morale  y  Paris , 
in-129  et  une  Histoire  de 
r,  en  11  vol.  in-4°.  et  in-i^, 
ait,  disait-il  y  entreprise  à  la 
tion  de  Bossuet ,  pour  les  per- 
peu  instruites  à  qui  celle  de 
le  Fleury  ne  pourrait  pas  con- 
Uo  homme  aesprit,  eompa- 
is  deux  histoires,  disait,  en 
mr  les  mots,  «  que  la  première 
I  ouvrage  fleuri,  et  1  autre  un 
e  choisi.  »  On  raconte  qoe , 
\  Tabbé  de  Choisy  eut  fini  son 
*  volume,  il  s'écria  :  «  Grâ- 
picu  ,  j'ai  achevé  X Histoire 
EgUse  ;  je  vais  pr«eutement 
aettre  i  Tétudier.  »  Ou  lui  attri- 
m  typologie  du  cardinal  de 


CHO  450 

Èoudlon^  Cologne  (Amsterdam  ), 
1  n  06,  in- 1  a.  Il  mourut  à  Paris  le  si  oc« 
toDce  1 7^)4  9  âgé  de  quatre-vingts  an«, 
doyen  de  l'acadônie  française.  Un  re- 
cueil intitulé  :  Opuscules surlalangue 
française  y  par  divers  académiciens^ 
publié  par  l'abbé  d'Oiivet,  i  voL  in« 
I  a ,  Paris ,  1 754 9  contient  un  journal 
ou  il  avait  consigné  les  discussions  el 
décisions  grammaticales  d'un  barrait 
de  l'académie ,  dont  il  était  le  sécrétai* 
re.  On  n'imprima  qu'après  sa  mort 
ses  Mémoires  pour  servir  à  thistoi* 
re  de  Louis  XIF  (  Foyez  D.  F. 
CiMUSAT  ).  «  On  y  trouve  des  choses 
»  vraies,  dit  Voltaire,  ouelques-nnef 
»  fausses ,  et  beaucoup  de  hasardées  ; 
•  ils  sont  écrits  dans  un  style  trop  h^ 
»  roilier.  »  L'abbé  de  Gboisy  avait  \m 
cœur  bon  et  les  mœurs  douces ,  mais 
de  cette  douceur,  observe  d'Alembert, 
ut  tient  plus  à  la  faiblesse  et  à  l'amour 
u  repos  qu'à  un  fond  de  bienveilbn* 
ce  pour  ses  semblables.  «  Grâce  h 
Dieu,  dit-il  dans  %t%  Mémoires^ 
je  n'ai  point  d'ennemis ,  et  si  je  sa- 
vais quelqu'un  qui  me  voulût  da 
mal,  j'irais  tout  à  l'heure  lui  lair« 
tant  d'honnêtetés  qu'il  deviendrait 
mon  ami  en  dépit  de  lui.  »  Sa  con-' 
ersion  fut  sincère ,  mais  peu  solide  ; 
il  regrettait  ses  anciens  plaisirs  plutôt 
qu'ilnese les  reprochait  II  passait na 
jour,  avec  un  de  ses  amts^  auprès 
d'une  terre  que  le  dérangement  de  set 
affaires  favait  autrefois  forcé  de  ve n* 
dre,  et  \  cette  vue  il  poussait  de  pro-» 
fonds  soupirs.  Son  ami ,  croyant  voir 
dans  sa  douleur  l'expression  d'un  re« 
pentir  édifiant,  l'en  fiflidtait  :  «  Ah  1 
»  s'écria-t-il ,  que  je  la  mangerais  bien 
»  encore.  »  L'abbé  d'Olivat  a  publié 
une  Fie  de  Vabhé  de  Choisy,  suivie 
d'un  catalogue  raisonné  de  ses  ouvra* 
ges,  Lausane,  17489  in-8^ 

GBOKIER  (  ÉaASHx  db  Sorlct  , 


î 


4io  CBO 

aietir  DE  ) ,  n^  i  Ijiége ,  le  a5  frVrirr 
i5Hg,oblinl  U  répuialiond'iin  halûle 
jurâconsiilie,  et  iDOurut  le  it^févner 
t6'j5 ,  âgé  (le  cinquanle-six  nus.  On  il 
de  lui  "in  Ir^ilé  De  jumdietione  or- 
dinarii  in  txemftos,  en  2  vol. ,  dnnt 
le  second  at  parut  qu'après  sa  mort , 
}i.ir  les  soiijs  île  »on  père  ;  un  autrp  De 
aiivocatisfiuJalibus,  ci  il  f  n  annon- 
çait un  iruisièmp  ,  De privilegiis  Se- 
nectutis ,  qui  n'a  point  paru.  —  Cso' 
MiKK  (Jeaii-Ernesl),  son  frère,  ne  à 
LJ^e,  le  ijjaaner  tS^i  ,  ^udia  le 
droit  i  l'uiiiversité  de  Luuvain,  et  en 
méfoe  temps  l'histoire  et  les  aniiqiiiléa 
sous  Jtute-Lipse,  prit  ses  degrés  i  0(^ 
Jdans,  el  se  rendit  i  Rnroe,  où  il  fut  ac- 
cueilli par  le  pape  PmuI  V.  De  ret'tur  à 
l^iége,  il  eiil  un  c^nonicat  à  St.-Panl, 
puis  un  autre  à  la  cathcdrale  de  5t.- 
lanibcrt,fulfrfit  abbé  de  St-Huddin 
de  Visel,  el  eufin  vicaire-géuéral  du 
diocèse.  11  se  fil  estimer  par  la  Houceur 
ide  ses  mceurs  et  son  inépuisable  chari- 
.té  envers  les  pauvres,  fonda  uuliospice 
pour  les  incurables ,  el  un  autre  pour 
leslilles  repentirs,  mounit  en  i(55o, 
et  fut  inhumé  dans  le  chœur  de  son 
♦ptise ,  où  ses  parents  fui  dlevèi'cnt  un 
mausolée  maguifiqur.  On  a  de  lui  : 
I.  iVolic  in  SemCΠ libellum  de  tran- 
tjuîliitate animi,  iJége,  1607,  in-8",; 
ïl.  TItesimras  aphorism.  polilko- 
rum,  seu  commenlar.  in  Justi  Lipsii 
fiolitica,  Kome,  1610  ;  Maycnce  , 
jt)i3,  in-4'-;et avec  des  additions, 
3Jéef,  i64'i,  in-fbl.  André  H  cid  m  an 
traduisit  nK  ouvrée  en  allemand  ; 
jnais  il  se  permît  d'en  teiianclier  plu- 
sieurs passages  vt  d'y  en  substituer 
d'autre.^  de  sa  fafon.  Chok.ier  s'en 
plaignit  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Spe- 
eimen  candoris  ffeidemanni ,  l'i^e, 
i(i\lS,\a-Q\i\.JVol,fetdissenatio- 
nes  in  Onosandri  Stratef-îcum  :  ces 
noies  sont  faitrs  sur  la  traducliou  la- 
tine d'OnOModcr,  par  liigaut,  Rome, 


CHO 

tQii ,  iB-{\;  Mayenee,  tGi3,  io- 
4*. ,  M  da»  U  V.  î>ard»da  TUi^r. 
gphorism.  de  CJiokier  ;  V.  Dr  f&' 
mutetiondttt  (wtcfidtavm ,  Vttif, 
i6ir)  et  tO-j3,  iii-â-.;  H  R»«r, 
);on,  în-fnl. ,  aver  (TaiftrT*  tnb 
sur  U  mfioe  malîJ^rc  ;  VI.  An 
mmtnarid  prisci  ttvi  coUatdaiM- 
tiniatiùnem pra-i frais ,  IJ^.ifiii^ 
in-8".;  VII.  CammeMitr.  in  f/m- 
semât»  Alph.  Soto  saper  rtpla 
CaneeHario'  romani& ,\.it^t ,  ifiji; 
et  tntx  des  additions,  ituië,  i»4'.j 
Vlll.  De  Uf-am  ,  Uéç-e,  ifbf, 
iD'4°.  ;  IX.  J>f  Smectuta,  M;. 
in-j".  Ces  ouvragct  nml  les  fdasi»- 
porlants  de  dinkier;  1rs  atilra  nV 
Irent  plus  aucun  îouftèr.  — (".«wo 
(  Jf  su-Frédéric),  onrfe  des  pwnliA 
daclcur  en  théologie  ,  chlnoliR  k 
Liège,  et  préfet  du  coU^  de  Wrf- 
posif  tiD  grand 


ultnrne 
Beeueil  de  priita  CD  utô. 
Li<%e  ,  iC56  ,  iii-13.  Il  Aût  ntf> 
l'année  précédente ,  lunxpi'îl  Ml  B^ 
mpé  d'une  nouvelle  ëdùioa  du  br- 
viaire  du  diocèsc.  W— C 

CHOLKT(Ji:»),  ditdrrIoMi, 
cardinal  légat  en  Frtucc ,  n  fwbM  1 
ducoli^cdesCholcU,  naquBiNlfc 
tel,  fui  chanoine  de  la  c.*Uidnlik  ' 
ficauvais,  er,  aytH  avtwr,  dâ  D» 
chesnc,  «  cunsommcqudqunaalAs 
D  MUS  t'aumuss<>,  ■  fut  Cûl  atétk 
du  tili-ede.Sle.-Céinte,«n  1^81, pvk 
pape  Marlin  IV.  En  i-Jt{?(,  «pc«lA 
I  envoya  en  France  eu  qii*li)r  tfc  fo", 
pour  prêcher  la  crobaJe  fontrcISim 
d'Arragon ,  qui  avait  ttsuqi^  tt  Âidlc- 
Le  m^mc  pape  Martin  donu*  ^ 
états  de  ce  pnnce  à  Charles  deV<lW>, 
second  fils  de  Philipn^-IctluiL  l* 
cardinal  lq;at  fit  son  entrée  a  FnsA 
avi-c  beaucoup  de  soluuiilé.  H  tint* 
Pans  ,  en  1 3H4  ,  UR  candie  dm  W 
quel  le  rui  !*hllii>]i«  et  ki  dnn  Sb 


CHO 

la  croix  contre  Pierre  cPAr- 
jC  cardinal  avait  apporte'  de 
$  pro>isions  du  royaume  d*Ar- 
>ur  te  prince  Charles  ,  neveu 
c ,  par  sa  mère  IsabeîK*.  Eu 
Philippe-Ie-Hardi ,  suivi  de 
fils  et  du  cardinal  Ic'gat,  vint 
)nDe,  conquit  les  places  du 
10  y  entra  dans  la  Catalogne 
fArragon,  prit  Girone  et  le 
'Emnunas.  Il  revenait  vain- 
trsquil  mourut  à  Perpignan, 
le  même  temps ,  Pierre  d'Ar- 
ounif  aussi  des  blessures  qu*il 
?ues  en  Espagne.  Après  s'être 
é  dans  la  légation  d'Arragon 
lalogne ,  le  cardinal  Cholet  fut 
par  le  pape  Nicolas  IV  de  né- 
m  accora  entre  Pliilippe-le- 
).  Saoche ,  roi  de  Casiille.  Il 
?  son  sceau  le  traite'  de  paix 
signe'  à  Lyon  en  1 289 ,  entre 
i  monarques.  I^  même  an- 
(  gens  du  cardinal  ayant  eu 
t  violente  avec  plusieurs  ëco- 
Funiversitcf,  un  des  écoliers 
plusieurs  autres  furent  blessés; 
ir  poursuivit  les  coupables,  et 
nal  Qioltt  accommoda  cette 
m  s'engageant  à  fonder  une 
nie  de  vingt  livres  parisis  de 
à  la  collation  de  Tuniversite'. 
it  pour  caution  de  son  engage- 
un  marchand  de  Florence  et 
idePi&toie.  Par  son  testament 
m^me  époque  (  1  'jSq  ) ,  il  lé- 
\  ses  biens  à  plus  de  cent  cin- 
monastères  y  aux  chapitres  y 
ises ,  aux  hôpitaux  ,  et  aux 
de  plusieurs  diocèses.  Parmi 
qui  sont  en  très  grand  nom- 
|ui  supposent  une  fortune  im- 
nous  citerons  celui  de  cent 
l'argent,  du  poids  de  deux 
avec  leurs  patènes  ,  dont 
f  pour  le  diocèse  de  Rouen  et 
onr  celai  de  Bcauvais.  La  dot 


CHO 


44t 


de  trente  demoiselles  nobles  et  de 
trente  jeunes  (illes  prises  dans  les 
classes  inficfricures  ;  cent  livres  parisis 
aux  chevaliers  du  Temple;  3ooo  Wr* 
pour  le  secours  de  la  Terre-Sainte  , 
et  6000  \\y.  pour  la  guerre  d'Arragon; 
mais  cette  guerre  n'ayant  pas  eu  lieu , 
les  exécuteurs  testamentaires  du  l<^at  « 
qui  mourut  le  2  ao&t  1^291  ^  em- 
ployèrent ce  dernier  legs  à  la  fonda- 
tion du  collège  des  Cholets,  sur  la 
Montagne  de  Ste.-Gencviève.  Jje  car- 
dinal Cholet  fut  inhume  dans  l'église 
de  St.-Lucien ,  près  de  Beauvais ,  dans 
un  magnifique  tombeau,  sur  lequel 
on  voyait  son  effigie  d'argent  massif , 
enrichie  de  pierreries.  Elle  fut  vendue 
dans  la  suite  pour  rebâtir  l'élise  qui 
avait  étébnUée  parles  Anglais. 

V— VE, 

CHOLIÈRES  (  Nicolas  ) ,  avocat 
au  parlement  de  Grenoble  ,  a  publié 
quelques  ouvrages,  que  leur  rareté , 
bien  plus  que  leur  mérite ,  fait  encora 
rechercher  :  I.  les  Neuf  Matinées  du 
seigneur  de  Cholières  ,  dédiées  à 
monseigneur  de  Vendôme  y  Paris  , 
i585,  in-S''.,  suivies  d'un  autre  vol.; 
11.  les  Après-Dinées  y  i587  ?  "ï''^- 
Antoine  du  Breuil  réunit,  en  1611  et 
161 5  ,  ces  deux  ouvrages  sous  le  titre 
de  Contes  et  Discours  bigarrez  du 
sieur  de  Cholières,  u  vol.  in-ia. 
Ce  sont  des  contes  dans  lesquels  on 
trouve  de  l'érudition,  quelques  faits 
littériiires  ,  et  une  censure  grossière 
des  moeurs  du  temps.  Les  réflexions 
de  l'auteur  sont  triviales ,  souvent  in- 
décentes ,  et  le  style  est  au-dessous  du 
médiocre.  III.  La  Guerre  des  masîes 
contre  Us  femelles.  Ce  dernier  ou- 
vrage, publié  avec  les  Mélanges  poé* 
tiques  de  l'auteur,  en  i588,fonne 
un  vol.  in- 1  a.  IV.  La  Foret  nuptia^ 
le,  1600,  in-: a.  B     g     t. 

CHOMEL  (  Noël  ),  cuië  de  St.- 
Vinccnt  à  Lyon ,  où  il  mourut ,  âgé 


<4»  CHO 

(TniTiroa  quatre- vingK  ■iB.'l  ,  le  ^ 
ortobre  1 7 1  a .  est  auteur  d'une  cwm- 

filitioD  sur  récouomic  domnlique  et 
i^ncullure,  publice  ajuis  sa  mort, 
•01»  le  titre  lU  Dictionnair»  écono- 
mi^e,  Ljoa,  i'09i  *  '"l-  in-fol,; 
PanH,  1718,  cl  AmsIerdaiD,  f^^t, 
io-fol.  Chomel  y  a  fundu  lu  Maison 
TUitique  de  Liger,  pour  te  qui  con- 
cerne l'agricullnre.  On  y  Iroimc  des 
notices  sur  les  plantes  UKuelIn  ;  nuit 
elles  sont  prises  sans  choix  aux  sour- 
ce» le»  plus  surannées ,  et  arec  tous 
les  défauts  du  Imps,  sans  aucun  sy- 
nonyme,  et  sont  peu  dicnes  de  con- 
fiance. Cependant  ,  faute  d'uD  meilleur 
«uvrage,  cdui-ci  fut  rrgardiî  comme 
tr^s  mile,  ei  il  eut  beaucoup  d'éditions. 
Il  en  parut  i  Lyon,  en  i^is.unsup- 
plcinent  in  -  fui. ,  qui  fut  réimprimé 
avec  lies  iddiiiuus  nouvelles ,  à  Lyon , 
«n  1718,  rti  Amsterdam,  en  1740; 
mais,  depuis  1718,  il  fiit  rrfoodu 
dans  les  éditions  subséquentes.  Ce  vo- 
lume contient  quelques  articles  nou- 
veaux ,  et ,  de  plus ,  les  lois  et  les  dé- 
ciets  qui  concernent  la  campagne.  11 
fut  augmenté  par  Jean  Marret,  dam 
l'édition  d'Amsterdam  de  173*,  « 
plus  récemment  dans  celle  de  I.a- 
mare,  3  »ot.  in-fol.,  Pam,  1767- 
I.'ouvrage  entier  a  été  traduit  en  al- 
lemand, Leipzig,  17^'»;  en  anglais, 
par  Kobrrt  ISradley,  Londres,  1711 
et  1735;  et  eu  flamand,  à  Leyde, 
1743.  D— P— s. 

CHOME!,    (    PlEBRE-jEiN-BiP- 

TiSTE  ) ,  neveu  du  précédent ,  naquit 
il  Paris  en  1G71.  A  qualorie  ans,  ses 
^ludrs  littéraires  étant  finies ,  il  s'atta- 
cha i  celle  de  la  médecine,  et  par- 
ticulîtremcnl  a  la  botioiqiie.  En  1692, 
il  suivit  1rs  lefous  it  les  herborisa- 
lions  de  Tournefort ,  cl  devint  son 
ami.  L'année  soivante ,  quelques  af- 
f  lirrg  de  famille  l'avant  appelé  en  Aii- 
Tergne,  U  y  employa  tous  ses  mo- 


CHO 

ments  de  loUîr  i  re(ud«  âi«  plaM. 
il  revint  i  Paritrn  tfi^,  etfniiifi 
docteur  en  1697.  DaiunUcuM, 
Philibert  Callct ,  oTDcat  de  Diin  a 
amaicur  de  botanique,  «y^ol  MM' 
Touniefori  el  rrilii)tié  a»  odMt^ 
par  deux  lettrca  iu4«f*e»  doa  fc 
Journal  des  Savattts  ,  Œoad  In 
répondit  par  drux  IctUM  qat  ^v 
rent  dans  le  Di£fnc  )oornal,  )M<<* 
litre  :  fiépome  de  M.  Oitsmi  * 
deux  Uttres  écrites  par  M.  Pk.  ûi 
let,  Paris.  i<>07-  Niccro»  «ni« 
celte  réponse  à  'rourwfurt  li*flj««- 
L'exeicicedclH  méHwine  ne  filip"'"^ 
menter  son  ijoûl  pour  la  Utaùfa, 
par  le  dciirau'îl  eut  de  plaire  a  ft^ 
premier  mmectn  «lu  roi,  qui  i«i«»l* 
le  scirnfie.  Toiimcforl  ayant  Utvk 
projet  de  (aire  l'histoire  çiomirin 
pbniesdu  royaume,  Chomel  wtte- 

g  a  de  l'aider  et  d'eu  faire  la  rwlw*. 
n  1700,  il  parcourut  rAuvffpft* 
surtout  le  Piiy  de  Dôme  ei  tefOM'' 
du  Cantal,  le  BoarbotiDaisetWi^ 
l.ip;nes  du  voisinage,  tilcrtiksMf^ 
tes  médicinales.  Il  em  ploya  loMi* 
d'interrupiioa  que  La  fonte  desxf 
le  forçait  à  meitj-e  dans  set  rtcliBtk\ 
à  analyser  les  eaux  mintraln  ^  ' 
Limagne,   visita  Iw    eaux  di  Tk, 
celles  de  Chaudes- Aigon,  poieMiMH 
les  obscrvatioi»  Hir  qntrankli^ 
d'eaux  minérale» ,  «I  itvint  1  hW 
avec  une  «bondante  recolle  A  |1*' 
tes,  dont  la  plupart  étaitnl  tmiMT 
et,  aprÈ)  avoir  rendu  compte i1^ 
nefort  du  succis  de  son  TC*IP'  * 
alla  présenter  i  F4{:or  le»  litSl'* 
qu'il  avait  envoyées  au  jardin  d'I'*' 
Ce  médecin  ayant  tésoi^  q»^'!*' 
tegret  de  ce  que  pbu<eim  \ist>^ 
précieuses  manquaient  à  b  oalMM*^ 
Chomel  repartit  sur-lc-cbanp  p* 
l'Auvergne;  il  arradu  <k  deuMib 
Dei|;<'  qui  coouavnçMt  Ji  conm  !■* 
ffluougucs,  les  plujlei  q«B  A^  ' 


CHO 

»,  et  rerint  lui  en  foire 
Il  doona  successivement 
t  des  sriences,  de  1705 
pt  Mémoires  qui  cootieu- 
cription  et  l'histoire  d'uu 
re  de  plantes,  et  il  corn- 
la  même  societë  plusieurs 
s  sur  les  eaux  minérales  et 
adies  extraordinaires.  En 
it  présente  par  Fagon  k 
»  en  qualité  ae  médecin  de 
I  survivance  de  son  père , 
»nné  sa  démission.  La  re- 
i  plantes,  b  nomenclature 
erses  espèces  et  la  connais- 
irs  formes  extérieures ,  ne 
is  occupé  exclusivement; 
riétés  avaient   été  l'objet 
particulière.  Alors  il  réso- 
ner  aux  étudiants  les  vér- 
ités d'usage.  A  cet  effet ,  il 
un  jardin  du  faubourg  St.- 
plantes  qui  lui^élaienl  né- 
;t,  en  été,  il  y  fit  des  cours 
fut  le  résumé  de  ses  leçons 
jet  de  son  principal  oiivra- 
'  titre  :  Abrégé  des  ptun- 
s  y  dans  lequel  on  donne 
$  différents ,   ia9it  fran- 
itins^  la  manière  de  s'en 
dose  et  les  principales 
ms  de  pharmacie  dans  /e$- 
s  sont  employées^  avec  des 
15  de  pratique  sur  leurs 
ris,  1711Î,  1715  et  I7vi5, 
l'i;   Amsterdam,   lySo. 
D  Supplément  à  l'Abrégé 
M  usuelles,  Paris,   1750, 
ils  de  fauteur  eu  a  donné 
en  17G1  ,en  5  vol.in-13, 
lie  il  a  refundu  le  supplé- 
la  plus  complète  et  la  nicil- 
Maillard  en  a  donné  une 
Paris  en  1810,  avec  des 
'j  vol.  iii-B**.  M.  Dubuisson 
I  1809  uu  recueil  de  05 o 
peu  dispendicu&cs  y  et  de 


CHO  44s 

ibrmat  in-8''.,  qui  peuvent  servir  à 
cette  édition.  L'ouvrage  de  Cbomel  eut 
un  grand  succès,  parce  qu'en  ce  genre, 
et  suus  oette  forme  abrégée  et  populai* 
re,  il  a  été  long- temps  le  plus  complet; 
mais  ce  n'est  pas  toujours  un  guide 
sàr ,  quoique  l'auteur  cite  souvent  s« 
propre  expérience.  La  Matière  médi" 
cale  de  Geoffroi ,  son  contemporain  et 
son  confrère  k  l'académie ,  méritc^Uf 
de  confiance.  Ghoroel  fut  reçu  à  hm»- 
démie  des  sciences  en  1 7*20 ,  et  éla 
dojen  de  la  faculté  en  1 738.  Il  mourut 
en  1740,  âgé  de  soixante-neuf  ans» 
Une  partie  des  mémoires  et  des  ob- 
servations sur  les  plantes  el  les  eaux 
minérales  y  qu'il  avait  lus  à  l'académie, 
fut  remise  il  Lemounier^  qui  s'occu- 
pait du  m£me  objet ,  et  qui  a  publié 
un  catalogue  des  plantes  qut  Gnomel 
avait  découvertes.  it— P— •. 

GHOMEL  (Jean-Baptiste-Louis)  , 
fils  du  précédent ,  fut  aussi  médecin , 
et  mourut  à  Parjs  le  1 1  avril  1 765 , 
après  avoir  publié  plusieurs  ouvrages 
estimés  :  L  Lettre  sur  une  maladie 
de  bestiaux ,  Paris,  1 745 ,  in-8  \;  IL 
Dissertation  sur  un  mal  de  goree 
gangreneux,  ibid.,  1 749, in- 1  a  ;  IiL 
Essai  historique  sur  la  médecine 
en  France^  Paris,  176a,  in-iti: 
c'est  un  livre  curieux  et  intéressant; 
IV.  Eloge  historique  de  Jacq,  Mo- 
lin  y  dit  Dumoulin,  Paris,  17G1 ,  ii> 
8'.,  qui,  en  l'j^^y  remporta  le  prix 
proposé  par  la  Êiculté  de  médecine  de 
Pans;  V.  Eloge  de  Durety  Paris , 
17G5,  in-isi.  Il  donna,  en  17G1  ^ 
une  nouvelle  édition  de  V Abrégé  des 
plantes  usuelles,  composé  par  sou 
père.  —  CnoMEL ,  son  frère  ,  a  pu< 
nlié  sous  le  voile  de  l'anonfme  :  L 
TableUes  morales  et  historiaues^ 
Paris,  i'j&À,  in*i^;  II.  les  Nuits 
parisiennes ,  à  t imitation  des  Nuitg 
d'AulU'GelUy  Paris,  1769,  !i  vol., 
petit  in-8'.,  compilation  amusante  ^ 


4M  CHO 

maisliicD  aii-dcMoiis  iteson  modrk; 
111.  j4mèiùtès  littéraires  «t  Becueil 
d'Anecdotes ,  Paris,  1773,1  partit* 
iD-8  .— Cbowel  (Jaoques-François), 
delamémefamillequclu  [irric^ents, 
néi  Parbsurlafîndu  17*.  siècle, étu- 
dia la  médecine  à  Montpellier ,  y  tat 
reçu  docteur  en  1 708,  et  publia  lesou- 
\nf,es  suivants  ;  1.  Uninersa  medî- 
einm  thcoriae pars  prima,  seu  Pi^ 
siologitt  ad  usian  scholœ  accotao- 
data,  MoDipellier,  1709,  in-ia;  II. 
Traité  des  eaux  minérales,  baint 
etdottches  de  fichj",  Clermimt-Fer- 
raud,  it54  et  1708,  in-ia;  Paris, 
1738,  in-13.  D— P— s. 

GHOMOBCEAC  (Mïku  db)  r. 
Meku. 

CHOMPRl-  (PitBBE),n<(àN,irci, 
firès  de  Châluiis-sur-Marue ,  moi!  k 
Paris  le  )8  juillet  1760,  i'i  soixante- 
deux  aus,  tint  dans  la  capitale  uuc 
pension  que  son  zèle  et  sa  capncité 
rendirent  nambreuse  et  flurissanle. 
Les  principaux  e'crils  de  cet  estima- 
ble instituteur.  Ions  inspires  par  le 
dcsir  d'être  utile  à  la  jeuucssc,  sont  : 
l.Dictioiuiairedela  FalAe  pour  fin- 
lelii^ence  des  poètes ,  des  tableaux 
et  des  statues ,  dont  les  sujets  sont 
tirés  de  l'histoire  poétique ,  Paris, 
1 737 ,  pelil  in- 1  a  ,  souvent  réimpri- 
mé ,  cl  dont  M.  Millin  a  donné  en  Van 
IX  une  DouTcUc  édition  lellemenl  aug- 
mentée, qu'on  devrait  plutôt  l'appeler 
un  nouvel  ouvrage;  11.  Dictionnaire 
abrégé  de  la  Bible  pour  la  connais- 
sartce  des  tableaux  historiques  tirés 
de  la  Bible  mène  et  de  Flavius  Jo- 
f«p^,pelit  )n-i3,  1755.  Il  en  a  paru 
une  nouvelle  édition  par  M.  Petilol, 
iu-S".  etin-ia,  en  1 806.  1/cdiieur  a 
rendu  cet  ouvrage  plus  intércss,int  tiar 
de  nouveauxdéveloppeuients,  pari  ad- 
dition d'un  (;rand  nombre  d'articles, 
par  des  uottons  sur  les  mceurs  ,  la 
i(-giâlatiou  el  les  sectes  des  Bébrcux: 


CHO 

enfin  ,  par  un  lablcjii  dirotidlapqK 
de  riiitUiirr  saiuir.  UL  'rr  lit 
lioH  à  U  lanf^tte  latine,  1793,  ■• 
ii-fi\.Méthtidettenseifn£t  ibt, 
in-ij;  V,  focabulaire  nmMnd 
latia  -fronçait ,  1  ^54 1  iit^'.  0 
lexique  aurait  été  plut  uldc  li  IW 
leur  eût  )usti6é  par  de*  autign  la 
mot»  dont  la  latiuttc  ftnk  diMMat 
VI.  n»  de  Brutut ,  premier  m- 
sut  dé  Boitut ,  1 7  3o ,  in.8  '.  ;  VlL  r» 
de  CtUUithène  ,  pliilaM)|ilK.  t^ 
in-fi".  ("iW  deux  hiognulûa ,  d'un  *f 
le négligfi,  turent  peu  d«  nict#j.YIB. 
Seleela  Uttini  svruHtnis  exiatfl^ 
ria,  1771,  6  «A  in-ia.  Ce  mt 
des  morceaux  cboùù  diBS  Id  *- 
ciens  auteurs  labt»  m  prou  d  <■ 
vers,  dans  le  genn;  d*  ta  canpbM 
de  l'abbé  Batleux  ;  cJtMpK  cunt. 
dont  le  texte  originkl  a  été  M^ 
leuscment  conféré,  es!  aoampqi 
d'un  vocabulaire.  L'auteur  m  t  jiÂki 
une  version  sous  le  titre  de  Tr*iw 
tion  des  modèles  àe  latinité,  fj/i, 
1774)6  vol.  in-ia.  Celle  tniàdm 
parut  en  générât  avoir  le  m^nir  Ù 
l'exactitude;  mais  le&IrlecneMtatpl, 
et  on  lui  rcprocbé  de  nunanff  tnf 
souvent  de  correc^n  et  ffdéeiw 
— Cuomphe(  Eticnii«-Martîn],W. 
etnonfilsdupIeI'(^dmt,  rtéàpi»'* 
1701,  mort  eu  1784,  fut  rgricm* 
msître  de  pension.  Ou  »  de  lû  :  !■ 
jipotogues  ,  nu  Rêflexiaiu  merA 
sur  les  MtribuU  d«  laJahU ,  mtf^ 
meut  au  dictionnaire  de  son  n*- 
Parij,  1764.  i7fiC.  in-13, rwrrf 
cui-ieus  ;  11.  Kevueit  de  Albf, 
1779,  in-8  .;  ni.  TaiU  dtt  mf 
tieres  de  CUistoire  fys  inyaga.  il 
l'iibbé  Prévost,  Paris,  1761,»^'- 
IV.  Il  a  doniw!  des  ÉUmeiOMiTAtil- 
méliijtu!  etd'Jtfii^tv ,  «  tut  PnHt 
Grammaire  franeaitt  ,  btl**  <( 
Çrec^lK,  daiwle  Côurrttttttdup'* 
(£co&  aùiilairç  (  ftQ: IUtotiJ. 


CHO 

i  doit  les  nouvelles  éditions 
m  et  Vlll  des  ouvrages  de 

N — ^L  et  D.  L. 
IN  (  René  ),  naquit  à  Bail- 
s  de  la  Flèche,  en  i537.  Il 
la  nature  les  dons  les  plus 
y  beaucoup  d'esprit,  un  juge- 
de ,  et ,  ce  qui  va  rarement 
,  une  mémoire  prodigieuse. 
ta,  par  son  application,  une 
dition  et  une  doctrine  pro- 
lais  il  n^ligea  extrêmement 
,  en  le  rendant  concis  et  obs- 
Q  affectant  des  tournures  et 
surannés  et  difficiles  à  com- 
Aussi,  ayant  reproché  à  Bac- 
être  servi  de  son  Traité  du 
?dans celui  qu'il  avaitécrit sur 
matière  :  «  Comment  cela  se 
41»  lui  répondit  Bacquct,  puis- 
'entends  pas  votre  langue.  » 
:  pas  moins,  de  son  temps,  de 
lion  d'un  très  habile  homme. 
Mr  plaidé  quelque  temps  avec 
parlement  de  Parb,  u  se  re- 
son  cabinet ,  où  il  ne  s'occu- 
ue  de  la  consultation  et  de  la 
lon  de  ses  ouvrages,  qu'il  cor- 
[u'à  sa  mort.  Henri  III  ayant 
on  gré  ce  qu'il  avait  écrit  sur 
ne  et  sur  la  police  ecclésias- 
accorda,  en  iSnS,  des  lettres 
(se  *j  cela  ne  1  empêcha  pas 
leur  très  ardent.  On  prétend 
(te  des  exemplaires  de  son 
e  In  police  ecclésiastique , 
EpUre  dédicatoire  au  roi 
[ ,  créé  par  la  ligue.  11  publia 
logie  du  bref  de  Grégoire 
itre  Henri  IV,  sous  le  titre 
depontificis  GrégoriiXIF 
s  diplomate  à  criticis  notis 

7,  Paris,  iSqi,  in-4**.,  <I"* 
^  de  la  part  de  J.  Hotman, 
s  en  style  macaronique,  iu- 
AlrUi'Ùiopinus  y  i592,  in- 
is  comme  elle  u  était  point 


CHO  443 

écrite  avec  le  ton  de  dignité  que  le  sur- 
jet exigeait ,  elle  fnt  condamnée  au  feu 
par  arrêt  du  conseil.  Ce  discours  ne 
se  trouve  pas  dans  le  recueil  de  st» 
œuvres ,  non  plus  que  son  poëme  in- 
titulé :  Beïium  sacrum  gàUicum  » 
1 56a  ,  in-S"*.  Le  jour  où  Henri  IV 
entra  à  Paris,  la  femme  de  Chopin  per> 
dit  Tesprit ,  et  lui  -même  reçut  l'ordre 
de  sortir  de  la  ville;  mais  il  parvint, 
par  le  crédit  de  ses  protecteurs ,  k 
le  faire  révoquer ,  et  unit  même  par 
se  plier  aux  circonstances  et  par  chan- 
ter la  palinodie  ;  car  il  Gt  imprimer 
en  i6g4  un  Panégyrique  de  Henri 
7^,  et  il  lui  dédia  deux  ans  après 
son  Commentaire  de  la  coutume 
de  Paris.  Il  mourut  en  cette  ville  le  i 
lévrier  i6o6^  sous  la  main  d'un  opé- 
rateur qui  le  taillait  de  la  pierre.  Ses 
ouvrages,  d'abord  publiés  séparément, 
furent  recueillis  en  §663,  6  voL  in- 
fol. ,  avec  une  traduction  française  qut 
Toumet  avait  pris  la  peine  d'en  ûire. 
On  y  trouve  son  Traité  du  Domaine^ 
celui  de  la  Police  ecclésiastique,  des 
Commentaires  sur  la  coutume  d'Anjou 
et  sur  celle  de  Paris.  Le  premier  de 
ces  commentaires  passe  pour  son 
meilleur  ouvrage.  Le  second  est  trop 
abrégé  et  rempli  de  digressions.  Son 
traité  De  vrivilegUs  rusticorum  , 
i6o6 ,  in- fol. ,  qu'il  composa  pendant 
les  vacances  à  Cachant ,  près  de  Pa- 
ris ,  où  il  avait  une  maison  de  campa- 
gne, et  qui  eut  trois  éditions  de  son 
vivant,  mérite  d'être  remarqué  par  la 
singularité  du  sujet ,  par  les  recher- 
ches profondes  et  les  décisions  qu'il 
contient.  Chopin  écrivit  tons  ses  ou- 
vrages en  latin  ;  on  en  trouve  la  liste 
dans  la  Bibliothèque  de  droite  de 
Camus.  B— I. 

CHOQUEL,  avocat  au  pariement  de 
Provence,  mort  en  1 76 1 ,  s'est  &it  con- 
naître par  un  ouvrage  intitulé  :  la  Mu- 
sique rendue  sensiUe  par  ta  méca^ 


^46  CIIO 

nique,  Paris,  i75g,  i^Ss,  ta-8*. 
Ot  uiivragc  esl  un  de  ccui  qui  ne 
peuTml  ni  former  un  musicien,  ni 
jHippIccr  au  génie;  l'auteur  ydtfmoti- 
Ire  riiitfn»ilë  des  sons  par  lu  divi- 
sions  du  monorhorde,  cl  lenr  durric 
par  le  cli rono mètre ,  de  sorte  que, 
avec  ces  deux  macbtiteii,  on  p«ul,aU 
rigueur ,  parvenir  à  solfier  cl  à  bâitrc 
la  mesure  ;  mais  il  en  est  de  celtu  aié- 
tbud«  cunitne  des  ridicules  secours  de 
la  mnémonique.  %. 

CHOQUET  (  Louis  ),  poéie  fnin- 
faiadu  16'.  siècle,  u'e.st  connu  que 
pa^  un  ouvrage  que  nous  avoDS  de 
fui,  et  qui  est  cslrêniemi'tii  rare. puis- 
qu'il n'a  été  impriméqu'une  seule  foii; 
^est  un  mysière  ,  intitulé  :  VApo- 
cafypsc  S.  Jean  Zébédée,  où  sont 
comprises  les  visions  et  révélations 
^u'icelui  i$-  Jean  eut  en  fisle  d« 
fiathmos,  Paris,  i5:it ,  in-foL,  à  la 
auile  des  Actes  des  apôtres.  Duvit- 
dic't  s'est  trompé,  en  attiihu.iut  le 
Jtfystère  dea  Actes  des  apéires  et  ce- 
lui de  VApocidrpse  au  mÉmc  auteur. 
Irf  premier  est  des  frères  Gribau  (  f. 
GaiBAS],  et,  ce  qu'il  y  a  d'étomiiml, 
e'esl  qu'un  critique  aussi  habile  que 
Sa^ le  soii  tumbé  dans  la  m^mr  er- 
reur. Le  Mj  stère  composé  par  Clio- 
quet  fut  représenté,  lors  de  son  im- 
pression ,  i  l'hôtel  de  Flandre,  ï  Pa- 
ris, par  les  confrères  de  la  passion. 
Ce  poemccontient  environ  neuf  mille 
Tcrs;  on  eu  trouve  l'analvsc  dans 
Vffisioire  du  Tbédtrefrnncats ,  tom. 
XiL  Uaylc  en  a  cite  plusieurs  pas- 
sages dans  son  article  Cko<fuet.  La- 
moDuoye  dit  <|ue  cet  auteur  était  prê- 
tre. On  ne  sait  aucune  des  partirulari- 
tés  de  sa  vie.  W — s. 

CHOQUET  DEMNDU.inRénieur 
en  chef  des  furlifications  et  bâlimeuts 
civils  de  la  marine,  né  à  Bresl  en 
i-^i^,  et  tnort  dans  la  même  ville  l« 
V  liclûlire  1 790,  a  dirige  [leudaul  un 


r.HO 

âcmi-tttd«  ]n  gr^iwl*  ouvn^  fn 
ont  tiil  de  ce  port  le  premier  irvail 
mamim-da  io¥Jinne.  Drinas  i^^*. 
epuque  A  laquelle  il  Cl  blbr  la  cL- 
pi!llcdcrbô]MtalprïDdp^,ch*pti» 
née  y  «  TU  exécuter  dv%  tm  vainin^ 
tants ,  dunt  le»  pliu  cMiwlêrabln  Mil 
le  baçne  ei  Im  formes  dr  nmtliwum. 
1,1 1  oulité  des  Mtmenbqai  hiî  Aâni 
leuminlenced»!)*  cette  plve  de  pr 
mii'r  ordre  Ibnnc  un  ^•clnppfÛÉ 
de  quai)  0  mille  quatre  ceau  mim 
{  une  lieue  ).  U  a  pub>t<  b  innifÊm 
drs  plus  inlérasMtilt ,  «ouxrtMti 
Dcicription  det  trois Jiirmfi  JMftrt 
de  Brest ,  bâties ,  deiiinées  ef  pa- 
vées en  1 757.  OticripticHdahtç* 
de  Brest,  1  ■•■j^-%  759,  gr.  ta-U.tM 
douze  pianebea.  Cboquct  fbt  iéad 
de  la  croa.  de  Sl-Luiûs.      C  M.  '■ 

CliOfitClUS,  sopbisie  gnc.fi<« 
sous  le  rèftne  de  Justiniro,  Tera  fa 
5io  de  J.-C.  Il  eut  pour  oaîn 
Procopc  de  Gaea ,  rt  ccrîvii  brurNf 
de  discours  et  de  dédamatMiis  qoi  M 
firent  nue  assez  graii<le  repotiM» 
J.  A.  F^bricius  eu  a  publie  dem  im 
le  8'.  volume  de  sa  BiUiotkè^sritf 
tfue ,  et  ViiloUoB  dent  aulrtf  èm 
le'j*.  voluniedeses  jéneedMet,  m1 
adoDué  beaucoup  d'anlres  fraçnoti 
deci'i  auteur,  extraits  de  la  AWa* 
de  Macaire  Chrysoe^plialus.  tiAii 
Yi-iarle,  dans  le  Cataloptf  .U  U 
Bibliothèipie  de  ISadrtd  ,  jndiqDeta 
inanuscrii  qui  contient  dÎT-onifdé^ 
mations  inédites  de  Cboridus  .  am 
ce  qur  nous  rn  connaisMin»  ne  éw 
pas  le  déiir<le  voir  publier  le  resic. 
C-«. 

CHORlEn  [  Sicot.**  ),  mi  à  Viw 
ne  ru  Uauphiiié ,  ra  iGm),  main 
de  butine  heure  bcaiicuup  d'ardnr 
pour  l'éttide,  et  obtînt  tic*  suctt*  fâ 
le  déterminèrent  a  suivrr  b  amitt 
des  letlrei.  Il  voyagea  d'aboed  d)« 
une  partie  de  la  Franco,  fil  ^nclfv 


CHO 

i  Paris,  et  y  ajant  ensuite  été 
ocat,  il  en  exerça  la  profession 
«lent  de  Grenoble,  où  il  mou- 
!4  août  i6g2,  accable' d*infir* 
firuits  de  la  dépravation  de  ses 
Sa  mauvaise  conduite  l'avait 
I  la  misère ,  et  il  fut  générale- 
léprisé.  Se$  écrits  sont  :  I.  VÉ^ 
trois  archevêques  de  FiennCy 
ide  FiUarSy  Vienne,  i64o , 
II.  Mmgistratits  causaruai" 
uironi  icon  absobttissima  y 
,  i646,  in-8».  ;  III.  la  Fhi- 

0  de  tkormeste  homme ,  pour 
hià»  de  ses  sentiments  et  de 
tfoMiy  Paris,  1648,  iu-4*.î 
yqet  de  l'histoire  du  Dauphi' 
ron,  1654,  in-4*.  ;  V.  Re- 
U  sur  les  antiquités  de  la  ville 
mne ,  métropole  des  AUo" 

1  Lyon  9  1659,  in- 12.  C'est 
nraise  compilation  dépoturvue 
t  et  de  critique.  Les  trois  dis- 
iBt  sur  l'origine  de  la  ville  de 
I,  par  où  commence  cet  ouvra- 
retrouvent  dans  le  suivant.  VI. 
V  générale  du  Dauphinéy  a 
foL  Le  premier ,  qui  va  jusqu'au 
bdti  parut  en  1661,  à  Greno- 
\  fCMDond,  qui  s'ctend  jusqu'à 
1 1601,  a  été  imprimé  à  Lyon 
f)  ;  il  est  devenu  très  rare.  Cette 
ilîoB  n'a  d'autre  mérite  que  ce- 

contenir  beaucoup  de  faits, 
I  sont  noyés  dans  un  déluce  de 
MIS  triviales  et  puériles.  L'au- 
lopte  sans  examen  les  traditions 
is  absurdes,  et  tout  ce  qu'il  a 
isqu'à  la  réunion  du  Dauphiné 
France  ne  doit  être  consulté 
6  beancoop  de  précaution  ;  de- 
tte époque  les  nombreux  docu- 
qa'il  avait  à  sa  disposition  lui 
uni  les  moyens  d'être  plus 
VIL  Histoire  généalogique  de 
ison  de  Sassenage^  branche 
KMfis  coaUes  jle  Lyon  €t  J# 


CHO  447 

Forez  y  Grenoble,  1669,  et  Paris, 
1 696 ,  in- 1  a.  Cet  ouvrage  a  été  inséra 
dans  le  a",  vol.  du  précédent  VllL  I^o 
Nobiliaire  du  Dauphiné  y  Grenoble  , 
1697 , 4  ▼ol-  în-12.  La  première  édi< 
tion  de  ce  recueil  fut  imprimée  k  Gre-* 
noble  en  i6ni,4toiB*^D^^ol.in-i2^ 
sous  le  titre  a  État  politique  de  la  pro^ 
vincede  Dauphiné,  En  1 672,  il  en  pa«' 
rut  à  Grenoble  un  supplément  en  1  voL 
in- 1  a.  La  vérité  est  souvent  altérée 
dans  ce  livre  qui  n'a  été  fait  que  pour 
flatter  les   prétentions  de  quelques 
maisons  de  la  province.  HL  Histoire 
de  Dauphiné  abrégée  pour  M,  U 
dauphin  y  avec  un  armoriai  des  mai' 
sons  nobles  de  cette  province  y  Gre* 
noble,  1674  9  1  ToL  in-12;  X.  D^ 
Pétri  Boessatii  equitis  et  comitispU" 
latiniy  viri  clarissimiy  vitdy  Ùbri 
duo ,  ad  Franciscum  Duguœum  re* 
gi  ah  intimis  consiliis  virum  iUus^ 
îremy  Grenoble,  1680 ,  in-i  1  ;  XL 
De  Dionjrsii  Salvagnii  Boessii  Del" 
phinativiri  iUustrisvitd^  liber  unus^ 
ad  Philippum  Porrogum  Lauberi^ 
verium  virum  clarissimum ,  Greno- 
ble, 1680,  in-i'i.Ce  volume  contient 
plusieurs  poésies  latines  de  Bobsieu  , 
entre  autres  le  petit  poème  où  il  ra* 
conte  eu  forts  jolis  vers  l'histoire  do 
sa  vie.  XII.  Nicolai  Chorerii  F'ien» 
nensis  jurisconsulti  carminum  liber 
unuSj  ad  Franciscum  Boniellunt 
Trejfortii  prioremy  amicumsuum^^ 
Grenoble,  1680,  in- 12.  Rien  dans  ce 
recueil  ne  s'élève  au-dessus  du  médio* 
cre.  XIII.  Histoire  de  la  vie  de  Char-' 
les  de  Créqujr  de  Blancheforty  duo 
de  Lesdiguières  y  gendre  du  conné^ 
table  y  Grenoble,  i685  et  1699,  % 
vol.  iuM  3  ;  XIV.  la  Jurisprudence  de 
Guy- Pape  y  dans   ses  décisions^ 
avec  plusieurs  remarques  importun^ 
tes  dans  lesquelles  sonty  entre  autres^ 
employés  plus  de  six  cents  arrests  du 
paiement,  Ljoo^  i699|\a*4*«Ccst 


443  CIIO 

là  sans  mntrcUii  le  iwilli^iir  iiuTra|;e 
de  Choricr.tti,  cuiumeil  oiïv*  uu  iat«- 
réi  local ,  il  »  vté  réira|iniaé  1  Greno- 
lile  en  I  ^5() ,  in-^".  Uutre  ces  divcri 
Onviagcs,  Èîioricr  «  (Picore  eoinpoM 
celui  qui  parut  d'aboid  sou»  le  >iite 
JCJltyfsiie  Sigeie  Toltlana  sa^j^a 
sotadica,  H  ensu'tic  sous  ctlui  de 
Joanfàs  JHeursiiliUini  sermonisele- 
Moftir.  La  première  e'dîtion  de  cet 
lefâiiie  livre ,  que  son  aulear  voidiit 
Être  attribuer  à  [.ouise  Sigec  de  To> 
Icdc,  parut  d'abord  en  a  vol.  in- 1  a , 
■ans  d.iie  ,  à  tireDoblr  ,  chei  Mî- 
eoUs,  à  qui  Cboiier  donua  aoD  ma- 
Buscril ,  pour  le  dédi}miaagrr  de» 
perles  que  l'inipresaiun  du  premier  vo- 
lame  de  V Histoire  du  Dauphini  loi 
«ail  Eiitt^prou  vei'i  mais  cet  imprimeur 
»y,inl  été' jKiursuivi ,  se  vit  oblige'  d'a- 
JiaLidoniier  soa  conuiKrcc.  Cette  pre- 
mière e'diliou  n'a  que  sis  dialogues  ; 
la  seconde,  imprimée  à  Geocve  ,  ta  a 
sent.  Elle  est  remplie  de  fautes.  Lan- 
eelol,  de  racatWtnic  des  inscriptions , 
en  a  vu  à  Grenoble  un  exemplaire  où 
elles  sontcorrii^ces  de  la  main  de  Cho- 
licr.  Cet  ouvrage  ftit  d'abord attribuéi 
divers  auteurs,  et  mdrac  à  fioissieu. 
On  crut  aussi  qu'il  avait  é\é  compose 


CllO 

leu  jéloitia  Sigea  ToUitmi 
canit  tuiuuis  et  l'Merit  j 
Sataronuit  ty-pU  Etxtvirim 
diieiir  (  fqy,  Moir  J  y  a  ji 
sieurs  pièces  aocieunes  et  i 
dans  le  tntme  genre;  ce  v 
{oiiii  k  U  cullrcbou  des  Uatb 
loj-ûa  »  été  traduile  m  (m 
l'uvonl  E4ical.>s,  fils  da  l'u 
de  Churîrr.  Si  iriducliwu  ,  i 
en  i(>8o,  en  t  vul.  ta-is, 
titre  S  Académie  des  damt 
Souveut  rAmpriméè ,  iwtun 


17^0,. 


;7<>.« 


par 


ilaliei 


t  i]ue 


Cboriei 


Aait  que  t'edilcur  ;  mais  celui- 
en  se  dcTendaiit  de  Tavoirlâil,  prit 
des  uesure.s  pour  ne  pas  laisser  igno- 
rer la  ve'rité ,  et  mème'tl  inséra  d.ins 
le  recueil  de  ses  poésies  latines  une 
piÈce  qui  avait  été  pubtièeen  tilcde  la 
première  édition  de  i'Jloj'sia.  De 
Hay,  avocal-f;eii(!ral  au  parlement  de 
Grenoble,  lit  les  frais  de  celle  <^itiun, 
pnrce  que  la  niistre  de  l'auteur  ne  lui 
permettait  pas  de  les  Eiiru  lui-mfmc. 
li'e'dition  la  plus  reebcicliéc  de  ce  re- 
cueil d'ordures  est  celle  qui  parut  en 
1 757  ,  i  Paris,  cbeï  Grangi!.  Elle  a 
deux  parties  réunies  en  un  vol.  in-B"., 
inlilulc  :  Elegatitiirlalini  strmenis, 


<)iies  cxcmpLuret  det  decnî 
tion*  porlenl  te  (itrt  de  . 
françm.  Cborîer  a  encore  [ 
memtnreï,  des  eonsulatiou 
ques  autres  ouvraees  Ac  lin 
Cet  écrivain  av^ïl  dc&  conott 
de  l'ffrudiliun .  maû  'à  d^ 
goût  et  de  critiq»*.  Il  ube^ 
et  n'a  p.is  fdil  itu  bou  livr^ 
en  deuil  des  luuanges  qucc 
Gui  Allard ,  est  incorrect 
cepcudaul  ses  ouvrages  l^j 
tout  SCS  vers ,  ne  soui  pttx  , 
d'unrMTlainec1et;aiiGe,     B- 

aiOVDiWKD'OOUU 
nom  (le  DiIlal  ixt-arv  IIiid 
des  tiabait,  im  vice-roi) deT 
Mogliuldans  l'Inde,  et ifMh 
ou  }:ouvtTiieDr  de  la  proiiMo 
de.  Ce  prince,  dont  ^  nua  ilr 
cber  aux  Frajiçjtis ,  naiptii  ^  I 
l'an  fJtQ,  d'une  tralllt  iH* 
originaire  de  NiebabuurtuKh 
Il  n'était  pas  fUt  d'un  bn» 
comme  M.  Dow  t'a  rooMi^Bta 
satnment  dans  ton  ffiun?  < 
doosian,  Sscf  dcr  I^eng .  •* 
obtint  le  gouventcnwut  JA 
d'Agrali ,  qui  est  redé  l«{ 
dans  M  Cimille.  Cboud^ù  hft 
gouvcmenirnt  [ur  h  inonde 
airivMca  l'an  1734.500  dd 


cno 

oliliquf  fût  peu  honora- 
roeur  d*  \\\  ilHÀbâJ  ayant 
dn*  indetKiidaQt ,  se  rit 
•ilulei- ec  w  se  inr Ifrc  à  la- 
son  sueeraiu.  Celui-ci  le 
Le  nabab  avait  cm  cotte 
i  néoe»saire  pour  son  re- 
cté.  Irrité  de  i*ârrogance 
et  fier  d'accorder  sa  pro- 
priiice  indien  yexë  par 
,  il  leur  déclara  la  guerre 
troupes,  réunies  à  celles 
entent,  et  mcine  avec 
i  de  celles  du  grand  Mo- 
leui,  pénétrèrent  en  i7(»4 
rons  de  Patnah ,  que  les 
èrent  à  la  hito;  m.iis  les 
s  reçurent  de  Calcutta 
état  de  tenir  tête  à  Ton- 
innée  s'élevait  à  quarante 
ants.  r^  général  Alonro 
iiit  cent  cinqii'intc-sept 
»ix  mille  deux  cent  quinze 
hésita  pas  à  présenter  la 
octobre  17Ô4,  auprès 
,  endroit  peu  cou^idéra- 
.  L'armée  de  Choudinà 
mise  en  pleine  déroute , 
t  mille   mort5  et  cent 
tecs  d*arhllerie.  Peu  de 
ttc  mémonble  journée , 
se  mettre  à  la  discrétion 
t  leui  promit  en  érliangc 
offices  le  gouvernement 
Choudjaà  èd-Douiah.Ce- 
é  de  la  supériorité  des 
mues,  songea  à  entamer 
ns  franches  et  sérieuses  ; 
irei  t  pas  le  succès  qu'il 
t.  Il  fallut  ei  core  soute- 
alors,  au  iieu  de  livrer 
éciMves,  il  se  bonia  à 
'  postes ,  et  fut  parfiite- 
par  les  Malirattes  qu'il 
i  son  patli.  Les  Anghis 
e  peine  a  dissoudre  cette 
rmalheureux  vcz)  r  n'eut 


CHO  449 

d'antre  nartî  k  prendre  que  de  se  ré« 
fugier  chez  les  Roiiyl'ahs,  ]VIa!gré  les 
b«inBes  dispositions  que  ceux-ci  lui 
témoignèrent ,  il  enit  devtûr  entamer 
des  négoi*iations  avec  les  Anglais ,  H 
employa  dans  0  tte  circonNtauce  dé* 
licate  un  officier  français ,  bien  dinia 
à  tous  ^ards  de  la  haute  con6ano« 
que  Choudjaii  éd-Doubh  lui  avait  ao« 
cordée.  IiC  chevalier  Gentil  se  rendit 
auprès  du  général  Camac,  et  eoncliit 
avec  lui  un  traité  que  le  trop  célèbr» 
lonl  Give,  qui  arriva  dans  nude  pea 
de  temps  après,  ratifia  en  août  l 'jôS* 
Par  ce  traité,  le  prince  indien  perdit 
plusieurs  furtei  esses  importante^,  oéda 
à  la  compagnie  km  territoire  produi** 
sant  un  revenu  annuel  de  iio  laksde 
roupies,  ou  trente  millions  de  francs, 
et  compta  aux  Anglais  une  somme  d» 
12,000,000  de  francs;  mais,  enfin , 
il  fut  rétabli  dans  ses  domaines  par 
ceux-iuémes  qui  l'en  avait*nt  chassa. 
Ils  lui  obtinrent   même  de  l'empe* 
reur  moghol  la  propriété  hétëditair* 
du  Ssoubah  d'Aoude.  Instruit  par  les 
revers,  et  nourrissant  au  fi*nd  de  l'ame 
un   profond    ressentiment  contre  les 
Anglais,  dont  il  voulait  secouer  le  joug, 
il  prit  un  soin  tout  particulier  de  i'ad« 
ministration  de  ses  finances  et  à  l'or- 
ganisation de  ses  troupes.  Sa  femm« 
lui  donna  dans  cette  circonstance  une 
preuve  de  dévouement  bien  rare,  sur* 
tout  en  (Jrient  Elle  lui  remit  tons  le» 
bijoux  qu'elle  possédait  ;  la  somme- 
considérable  qu  on  en  tira  lui  fut  d'un 
grand  vecours.  LcdievaUer  (ientil  rëi» 
sembla  un  grand  nombre  de  Français 
que  la  prise  de  Pondichtfri  et  de  nos 
autres  comptoirs  privaient  de  toute 
ressource,  et  qui  furent  très   utiles 
au  n.ilKib  |U>ur  organiser  ses  troupes 
il  IVuropéenne  cf  monter  son  artille- 
rie. Il  établit  même  sous  leur  direc- 
tion ,  k  Fayz-AI  âl,  un  arsenal  et  ua 
parc  iupfik-uremtut  organises» 

99 


45o  C1I0 

1 768 ,  Clioudjaà  èd-DouIah  poss<idait 
«ne  belle  armée,  un  ircsor  considé- 
rable, et  un  territoire  ferlile  et  bien 
cultive.  Celle  sîtiialioii  brillaule  et  lu 
mesuresqu'il  prenait  j)Our!a  rendre  en- 
core plus  avautageuse,  n'écbappèrpnt 
Eiiul  aux  regardïinquieU  des  Anglais. 
es  emisMiKs  lui  dirent  envoyas  ;  ils 
lui  reprochèrent  son  ni;iu(|iie  ue  coii' 
fuDCe  dans  l'amilié  di:  ses  allies.  Le 
Dab>b,  maigre  luutt'S  ses  protestations, 
le  vit  conli'ainl  de  réduire  ses  forces, 
au  moiiis  en  ap|)ïrciice.  11  ne  rcuvoya 
cependant  pas  un  seul  soldat,  continua 
d'accueillir  tous  les  Français  qui  Tou- 
laicot  entrer  3  son  service,  et  trouva 
encore  le  moyen  d'ctleuir  le  secours 
des  Ant>Uis  pour  faire  la  (pierre  aux 
Rohj'llalu,  et  recouvrer  deux  ou  trois 
Ointons.  Ce  secours  fut  forioelleiueut 
stipulé  daus  un  traité  eoucln  entre  le 
VMyr  et  la  compagnie ,  le  ^  septembre 
1 775.  L'année  précédente,  il  avait  eu 
à  Bênarësune  cunfiérence  avec  M.  lias- 
lingi,  Le  plcuipotcnliaire  anglais  n'a- 
vait pas  été  le  plus  adroit  ;  i  la  vérllé , 
la  promesse  de  5  millions  de  roupies 
(1 1  ou  I a  millions  de  lignes),  avait 
iplani  bien  des  difTiculiés,  et  ne  lais- 
sait aucun  doute  sur  la  ratification  du 
conseil  suprême.  Dès  qu'il  eut  reçu  les 
buit  baliillons  d'inbntetie  et  la  com- 
pagnie d'artilleurs  que  les  Anglais  lui 
avaient  promis ,  le  prince  indien  se 
mit  en  campagne ,  et  commença  par 
cbasser  les  lÛaliraltcs  du  territoire  de 
]k>unguicb.  Celle  petite  exp^tion  n'é- 
tait que  le  prélude  de  celle  qu'd  médi- 
tait coQire  les  Rohyllalis.  En  cfkt, 
ipi'ès  avoir  pourvu  à  la  sûreté  de  ses 
possessions,  et  obtenu  de  nouveaux 
secours  des  Anglais,  et  l'assentiment, 
su  moins  apparent ,  de  l'empereur,  il 
fondit  sur  les  ennemis  à  la  fm  de 
l'anncc  1 770,  et,  le  a5  avril  de  l'.iuQce 
suivante,  une  bataille  livrée  auprès  de 
Kotteijili  décida  du  sort  des  Bobjt- 


bbs.  Il*  fiire^i  À  peu  prfet 


dinairc.  Le  prudent  QMadiûWlM' 
lah  se  tint  à  l'écan  pendaiit  toonr» 
lion,  «tDCs'âVBUça  «mlrdulfi 
bataille  qu«  lorsqu'un  nul  lûsia* 
c«r  b  morl  de  ÏUfn-iUbHrt.  t» 
Au(;lais  «mit  «urent  b  ^irc  ik  ntt 
jouruée  iiiimorable,d'4jftis  Irlow 
gnagc  mènie  du  cbeTHbar  Ccttillt 
prince  viclurit^x  était  encart  tCE«|f 
â  ri^ler  les  affiiree  de  um  mmm* 
domaine  ,  tt  suogeiJi  miuH  » 
mOTcns  do  secouer  le  jcnig  ^  is- 
olais ,  et  de  se  passer  dr  lrur«  •hHV 
Suaiid  il  [N<iii  victiaie  d'une  mUi 
ont  il  avait  i-essenti  d^  qu<lfM>ri- 
teintes.  Le  leiidnnsiii  mtor  &  fl 
Bjori,  le  J^  janvier  i^jl.  Hjttt- 
Màny,30Q  Gis,  fui  n.^'uimu iM, 
par  les  Indiens  et  par  Ira  jU{lM,n 
prit  le  nom  d'Jss^-^-DaJtLiA 
furent,  en  peu  de  nuls ,  In  pnM^^ 
opérations  et  la  fin  du  l'hugnit^ 
du  plus  adroit  eanciui  !]>w  ttiii^ 
aient  jamais  eu  dâus  l'Iinle,  tt  iami 
leur  ami  des  Fraucu's  dut  n»  », 
trée»  lointaines.  l-,  i 

'  CHOUÉDË,  laur  lV.<i>t^f 
fut  premier  ministre  de  l'r^atl 
Kien-long.  Il  avait  exerce  loiçW*" 
et  avec  l'applandisumeiil  f 
l'emploi  de  gouvcmeordisiM 
tes,  <^est-Â-dirc,  de  h  tifcdtW 
l'une  des  cbarges  les  pin  k 
de  l'empire,  mais  dont  I"'' 
sont  cstrcmcmeut  difliôltt  "M 
cales.  Des  ennemis  j^oulevr 
virent  k  h  cour,ct  tefirctf 
aux  armées,  oii  ils  çtélVf 
ne  pourrait  soutenir  sa  v 
Les  troupes  cbinc' 
occupées  à  l.-i  coixpiAo  d>  f 
Elculhs ,  qui  ne  bu  tui  ' 
i^.^.  Otvaèàé  a'êint[>tt9 
siMl   le  clicf  de  l'at    ' 


CHO 

profonde  capacité,  sut  tirer 
rvices  de  ses  talents ,  en  lui 
*s  principales  fonctions  ad- 
9es  y  et  en  le  chargeant  de 
lux  subsistances  des  trou- 
onduite  dans  une  circons- 
ate,  et  la  sage  re'ponsc  qu'il 
i  motiver  furent  mal  intcr- 
la  cour.  On  lui  supposa  des 
es  vues  criminelles,  et  des 
arviurent  à  aigrir  tellement 

fesprit  de  Kien-loug,  que 
résolut 'de  le  faire  puuir  de 
des  gendres  de  rem()ereur, 
toonier  porteur  de  cet  or- 

adrvîssé  ,  fut  chargé  de  le 
Qter.  Vét  courrier  était  de'jà 
lits  cinq  jours  ,  lorsque  Laï- 
rcond  ars  ministres  de  la 
ime  vénérable  par  son  Ige, 
lé  surtout  pour  son  in- 
Iroilure,  osa  se  jeter  aux 
Tempereur,  et  réclamer  sa 

&veur  de  Gboucdé.  Après 
e  énumcratiou  de  ses  ser- 
ne  craignit  pas  de  dire ,  en 
de  tous  les  courtisans,  que 
était  peut-être  le  seul  hom- 
opire  qui  fût  sinrt'rement  a^ 
c  intérêts  de  l'état  et  à  la 
de  IVropereur.  11  supplia  le 
5  de  révoquer  un  ordre  qu'il 
>nné  sans  doute  que  sur  de 
»és.  «  11  n'est  plus  temps, 
ît  Kien-loiig;  il  y  a  cmq 
lie  le  courrier  est  parti ,  et  il 
lossiblc  qu'un  autre  puisse  le 
pr.^  Celte  célérité  n'est  pas 
emple,  répliipia  le  miui*>tre, 
lie  vutre  majesté  de  cliarj;<T 
Is  de  ses  ordres.  —  J'y  con- 
[*prit  l'«*mpereur  ;  qu'il  p;ir!e , 
annoncer  h  Clioué<lé  que  je 
lonne.  »  A  Tiustant  le  fits  du 
partit  pour  i'armée.  Le  pre- 
rrier,  comme  tous  ceux  dé- 
ir  rempereur^  ayait  Lit  uuc 


CHO  45t 

diligence  incroyable.  11  arriva  préci- 
sément lorsi]ue  Ghouédé  s'occupait 
d'une   opération  pressante    et    ma- 
jeure, dont  le  travail  exigeait  encore 
quelques  jours,  et  que  lui  seul  pou- 
vait terminer.  Le  gendre  du  monar? 
que   lui  annonça  l'ordre  fatal  qu'il 
venait  de  recevoir.  Ghouédé,  après 
l'avoir  écouté  avec  respect,  mais  avec 
un  sang-froid  et  une  f(  rmeté  dignes 
des  anciens  Bomains  ,  répondit  qu'il 
était  prêt  k  obéir.  «  Mais,  .ijouta-t-ii 
»  d'un  ton  calme  et  tianquille,  vous 
»  que  l'empereur  a  chargé  de  ses  or-* 
»  drcs ,  et   qui  voyez  l'état  présent 
»  des  affaires ,  il  est  de  votre  dcToir 
»  de    prendre   sur  vous ,  même  au 
»  péril  de  votre  tête,  de  me  laisser 
»  vivre   encore   quelques  jours;    le 
»  bien  de  l'empire,  la  gloire  de  notre 
»  maître  commun  et  le  salut  de  l'ar- 
»  mée  l'exigent.  »  f^e  gendre  de  Kien- 
long  se  trouva  fort  embarrassé.  En 
n'obéissant   pas,   il  se  rendait  cou- 
pable d'un  crime  qu'on  punit  de  mort 
à  la  (^hine,et  en  obéiss.mt,  il  courait 
le  risque  de  f^ire  périr  toute  l'année. 
C/Cttc  dernière  considération  l'enhar- 
dit à  prendre  sur  lui   d*accorder  à 
Gliouédé  un  délai  de  quinze  jours.  Ce 
délai ,  qui  donna  â  celui-ci  le  temps 
de   prendre  et  d'assurer   toutes  ses 
mesures    pour   b  conservation    des 
troupes ,  lui  sauva  la  vie.  Le  61s  du 
ministre  Laï-pao  ,  qui  lui  apportait 
sa  grâce,  arriva  quelques  jours  après. 
Les  nouvelles  preuves  de  /cle  et  de 
fidélité  que  donna  Ghouédé  mirent  son 
innocence  dans  le  plus  grand  jour, 
et  les  services  qu'il  rendit  dans  le 
cours  de  cette  guerre  furent  si  bien 
appréciés,  que,  lorsqu'il  fut  ques* 
tion  de  récom[)enses  après   la   con- 
quête ,  l'empereur  lui  accorda ,  comme 
au  chef  de  l'armée  et  à  ses  trois  lieii- 
tenants-gôiéraux,  l'honorable  préro- 
gative d'entrer  à  cheral  dans  les  cours 

39.. 


45s  CHO 

du  [lalaiJ.  De  retour  Â  Pfrkïng.  et  ren- 
tre â  lii  cnur ,  Cliou(!dd  fut  ailrob  dsui 
b  rdniilijritij  de  KJcn-long ,  et  ce 
priiitc  conçut  une  idée  si  avantagcuîc 
de  M  Tf.riu  et  de  M  capAeitii,  qu'il  eu 
fit  son  piemier  niDislrc  et  le  de'posi- 
lairc  de  tous  ses  secrets.  11  l'afitl 
titOi  cesse  auprès  de  lui,  et  De  ré- 
glai(  ricD  Mans  le  consulter.  Celte 
confiance  fui  inaltérable,  etChaiied^ 
inciii.tde  la  conserver  tant  qx'îl  re- 
cul. Ce  ministre  atoonil  en  1777,  vî- 
vemriil  regretté  de  son  maiire  cl  de 
tout  l'einpire.  Kien-long  fit  placer 
son  portrait  dans  \t:  hientéang-tsé , 
lemplc  consacre  en  l'houneur  de  c«iii 
qui  se  sont  distingues  par  leur  sa- 
gesse cl  leur  iot^-rité.  G — a. 

GHOUET  (jEiS-HoawT),  né  i 
Genève  en  ili^'i.  fil  ses  études  d^ins 
la  patrie ,  et  alla  les  coiriinuer  3  Ni- 
mes.  Il  n'avilit  que  vingt-deux  ans 
lorsqu'il  disputa  la  chaire  de  philoso- 
pliie  vaaiQle  Â'Sauiiiur,  contre  un 
▼ieux  peripaiétinen  de  Saialonge.  Ce- 


lui-ci, près  de  succomber,  propos 
répondre  snr-le-chatnp  à  toutes  les 
i[uestiuns  [lossibles.  Cnouct  subit  le 
premier  cette  épreuve  dilbcilc,  pres- 
que ridicule,  et  s'en  tira  foil  bien.  Il 
demanda  ensuite  à  son  adversaire 
pourquoi  l'un  voit  toujours  la  couleur 
ronge  de  l'arc-en-ciet  dans  sa  paitie 
Bupérieure ,  tandis  qu'on  observe  bi 
couleur  verte  dans  sa  partie  iofe'ricure. 
Le  pdrii>alélicieo  avoua  son  ignorance. 
Cbiiuet  expliqua  le  pbénomcne,  et  la 
chaire  lui  fut  Rd)ugée.  Ayant  reconnu 
la  supérioriléde  la  philosophie  de  Des- 
Cartcâ  sur  celle d'Arislole,  il  la  fil  rts 
cevoif  dans  rac;idénue  de  Saumur, 
Et,  en  i&ig,  dans  ceile  de  (jenève, 
lorsqu'il  fut  nummé  par  le  conseil  à  la 
chsii-c  de  ptiilosophic,  apré^  la  mort 
de  Gaspar  Wiss.  Un  grand  nombre 
de  ses  élèves  le  suivit  des  bord»  de  la 
Loire  â  cens  du  Léman.  ■  il  eut,  dit 


CHO 

«  Smr1ncr,kstoirT,  pmiJtRkail) 
■  hrtir  d'avoir  llajl»  |iavr 
B  p!r.  •  Ge  dùciplc  fut  du 
cunnHtuant,  et  paria  louîntn  4taa 
maître  avec Bagi. Climiel fMtiUm- 
seiiW  de  la  répnbliqne  ea  lUSTi.il 
contcrva  dan>  le  gouyei  imni**  \té- 

fiitaliun  dont  H  biinail  1  racidàB 
1  xe  montra  mfgocÎAlitur  baMt  i  &• 
rich  et  à  licrnc,  avec  In  caaUttS  Mi» 
ses  ;  ï  Solcure ,  avec  l'imlmMtlw  è 
France  ;  h  Turin  ,  auprès  da  nà  ir 
SardaigTie.il  prrtcr4,  diua  Usai- 
Iration ,  1«  partir  la  plus  anifaev  1 
ma  guùl  et  à  «es  coniuiMaKii;  ) 
Tcilla  sor  l'acadi^mic  ,  fit  »it^  h 
sages  ri^lrmcnls  iiour  b  bibliolU^ 
publique  ,  qui  Ini  dul  de  (p-indtx- 
croisscmcnts,  mil  en  ordrelesiicbmt 
dela*iIle,Wrcgiftm  diicOBKit,(l 
mourulk  lyseplcnibre  1731. Oiai 
publié  une  l.ogiifue  tnUlm  .ùa^ 
1 1)72 ,  iri-8-,  ;  dcï  tki>»  ^jiqxs 
De  varié  aslrorum  lace,  i6ji,»- 
4"-  ;  une  Lettre  sur  un  phenottàa 
eèteste,  dans  les  H'otn-eU^  Ae  kf- 
ffablique  des  li^tres ,  tul^^  iGKS.Oi 
a  encore  de  lui  uti  .Memoir»  SutiM 
Utrla  rêfarmatîon,  Uitm  iG^,* 
des  Répomaà  des  ^les^am  Se» 
lard  Ton-nshcTuI  jvr  Geitèrtm- 
ciermt ,  faites  en  1 6116 ,  el  ftUii* 
en  '774:  >»«»  »«•  unnagr  k  (*< 
considérable,  qui  est  rtsaéBoawOt, 
a  |Kiiir  litre  :  Dktnes  ndi^ràe 
sur  l'/uttoirt  de  Gtttèvt ,  (W  i* 
gouvernement  et  sa  ccxuIBrAi. 
5  vol.în-tbl.  On  mirontvoBciDrf 
dans  le  Journal  helvAiijtie,  janii 
i7!>5.  CbouctaTaÎE  fourni  iSf«k 
dmumcnls  nKCMwn  pour  sca  ffl- 
toirir  de  Genève.  X—*' 

CHOtlI.  (  no  ).  r.  DoOKVU 

CHOUl'l'ES(A.»ii«»,, 
piRc  du  roi  en  lOaS,  to1___. 
régiment  de»  garda  ca  tGi8,> 
eu  cette  qualiie  «I  aMigedr  la  ~ 


CHO 

*utes  les  campagnes  du  reste  du 
e  Louis  XIII.  Créé  lieuteDaut- 
d'artillerie  eu  i643,  il  corn- 
cette  arme  à  divers  sièges  jus- 
65o,  et  obtint  ensuite  un  rtçiy 
'infanterie.  Envoyé  en  1G47 
^goder  Talliance  avec  le  duc  de 
e,  il  y  réus&it,  signa  le  traite', 
lomme'  marëchal-de-camp.  Il 
i65i ,  avec  son  n^iment,  le 
1  prince  de  Gonde'»  qui  l'en- 
RCulrid  pour  ménager  ses  in- 
Untré  dans  le  devoir,  en  i655, 
éê  lieutenant-général.  11  fut  era- 
l'armée  de  Guienne;  00  lui 
les  pouvoirs  nécessaires  pour 
e  l'accommodement  du  prince 
i;îl  y  réussit,  et  iiordeauz,  la 
e  et  le  Périgord  rentrèrent 
•béissance  du  roi.  Employé  en 
se,  sous  le  prince  de  Gonti,  il 
Dgua  tellement ,  qu'on  lui  doiv- 
lîle  la  licutenance  générale  du 
lement  de  Roussillou ,  dont  il 
it  en  1661.  Il  obtint  le  com- 
ment de  Belle- lsle>rn-Mer  en 
et,  en  16G7,  '^  permission 
«rvir  en  Portugal;  il  en  revint 
suivante  après  la  paix ,  et  ne 
ilus.  Il  mourut  en  1677.  Du- 
ttertre,  qui  était  son  parent,  a 
les  Mémoires  de  M.  le  mar- 
r  Chouppes,  Paris,  1755,  a 
)ijh*i2;  ils  oommenctnt  en 
et  ne  Tont  que  jusqu'à  i(i6o. 

D.  L.  G. 
AMNE.  F.  Glotâire  1*'. 
lESTlËNS,  surnommé  de 
^  du  lieu  de  sa  naissance,  a 
des  romanciers  les  plus  ifc- 
t  les  plus  estimés  du  1 2'.  siè- 
lait  Pusage  des  beaux  esprits 
4Dps ,  de  s'atlacber  à  quelques 
souverains  que  le  régime  féo- 
lit  tant  multipliés,  Ghrestieus 
trticulièrement  Philippe  d'Al- 
iDte  de  Fkuidre,  qiu  fut  tué 


GHR  45s 

devant  StJcau-d'Acre  en  i  rgi ,  et 
mourut  la  même  année  que  sou  nro* 
tecteur.  Aucun  poète  n'a  été  plus  loué 
de  SCS  contemporains;  Huon  de  Méry, 
Guillaume  de  Normandie,  Raoul  de 
Houdanc,  l'auteur  du  roman  du  Che^ 
valier  à  l'espée^  Thibaud,  roi  de 
Navarre,  lui  ont  accordé  les  plus 
grands  éloges.  Ghresticns  méritiit  tout 
le  bien  qu'on  a  dit  lui ,  par  l'invention, 
la  conduite,  et  particulièrement  par  le 
style  qui  l'élève  au-dessus  de  tous  les 
écrivains  de  son  temps.  11  avait  réussi 
à  donner  à  la  langue  romane  un  ca- 
ractère d'énergie  et  des  tournures  gra- 
cieuses, dont  on  ne  la  croyait  pas  sus- 
ceptible, et  il  est  sûr  que  la  langue 
française  fut  alors  plus  près  d'une 
certaine  perfection,  qu'elle  ne  Ta  été 
depuis  dans  le  1 6\  siècle.  De  ses  nom*- 
breuses  productions,  six  seulement 
nous  sont  parvenues  :  I,  le  roman  de 
Perceval  le  Gallois  ^  translaté  de 
prose  eo  vers  d'un  épisode  du  roman 
de  Tristan  de  LéonnoiSy  par  Lnces 
du  Gast  (i).  Get  ouvrage ,  dédié  au 
comte  de  Flandre,  ne  contient  pas 
seulement  les  aventures  de  Percevais 
mais  encore  celles  de  Gauvain,  neveu 
du  roi  Artus.  Une  observation  qui  â 
échappé  à  tous  les  biUioeraphes ,  cTest 

3 ue  Ghresticns  n'est  pas  le  seul  auteur 
e  ce  roman;  Gantiers  de  Denet  en 
fut  le  continuateur ,  et  Manessier ,  poè- 
te de  la  comtesse  Jeanne  de  Flandre, 
y  mit  la  dernière  main.  Lacroix  du 
Maine  et  Duverdier  ont  confondu  cet 
ouvrage  avec  le  roman  du  Graal ,  et 
ont  ajouté  au  nom  de  Chrestiens,  ce« 
lui  de  Manessier.  H.  Le  roman  du 
Chevalier  au  lion;  il  contient  les 
aventures  du  chevalier  Yvain,  fils  du 
roi  Urien.  Galland  l'a  confondu  avec 
le  roman  du  BnU^  l'a  attribuée  Ro- 

(1)  Mamucrit ,  bibliothèque  iinp^ialc 
W».  6ï^37  ;  M  et  73 ,  foikU  dt  OiMé.  bî^ 
blioUi«4iM  de  r  ArMML  ^* 


4'->4  C  H  R 

brrl  Warc,  cl,  par  ertlc  fmiM»  opî- 
uiun  ,  a  iuiluil  eu  rrr«ur  Houliicr  el 
Brcqiiign».  III.  I.'  roman  de  Giiil- 
Unme  (t  4ngUterre  (maouKrii,  N*. 
6«)87  ')■  I.'hitluirr  y  r-l  (cIIimiimiI  dd- 
(ii;iiri-«  pur  la  f.ibic ,  iju'nu  nt  sait  trop 
dui|ii<-l  dr»  dnii  (luilUiitEc  il  cM 
qnpstioii  daiiK  ce  jinéiiiu'.  IV.  !,c  rc^ 
iMu  it'^rtrc  e(  d'Ènide  (  manifr,, 
N"'.  (11)87  "  7^'^  1  •  "^"ilfnnnt  dct 
■veDlurf  de  U  Table  ronde.  Gal- 
hnd  M  confundu  cetlrproductiniiaVcc 
le  romau  de  )'<reeïal ,  ci  l'a  altnbuee 
â  nn  Raoul  de  liejiiiTais ,  dunl  le  oum 
fil,  jamai)  cif  sie  dans  les  £l^lr^  de  !■ 
lonuuccrie.  V.  I.e  rumaii  da  Clîget, 
chevalier  de  la  Table  ruiidc  (  omniiM., 
ti'.  ^SiS,  el  fmidsde  Citngiî,  N"'. 
37  H  -5  ) .  doiil  le  fiuiil  appartient 
ftnticrtnn-nl  i  Chreslirn»  deTroye»; 
Vl.le  mai  ail  de  Ltmcehldu  Lac,  ou 
de  ta  ChareUe  (  mauiisc.,  runds  de 
Canfe,  N°.  75),  mis  en  vers  d'aprts 
la  version  en  prose  de  Gautier  Majip. 
L'aiilciir  li'eul  pas  le  temps  d'y  metire 
\»  dernière  main ,  et  Godefioi  de  l.i- 
eiiy  M'  thargea  de  Tacherer.  L»croii 
du  M'Vne,  Dl1*r^Hie^rtFaaclle(,d'il- 
|lrt»  le  litre  de  ce  roiRun,  en  eut  fait 
acui  ouvi'ages  difre'renin.  Dans  les 
liiiil  urpmiers  vers  du  ronisQ  de  Qi- 
i;et ,  Chreiiiens  nous  f.iil  cuiinaitre  les 
iilres  de  plusinirs  de  ses  productions, 
qui  Mc  nuus  sont  pa<>  parventies;  ce 
Mnt  des  ivaduciioris  ou  des  iinilatioRS 
d'Ovide  :  mais  il  n'y  ;>  guhe  que  le  ro- 
man de  Tristan ,  i]iii  suit  une  ïcrilable 
pcn<-.  \.cs  riiitiaus  qui  lui  ont  e'tc  dus- 
senient  aitrîbu^s ,  sont .  I,  le  Cheva^ 
Ueràfespèe;  II.  la  conliiinalion  du 
roiRjn  des  Clievaliers  df  lu  Table 
rende:  III.  Ik  roman  da  Graal ;  IV. 
le  rnrnan  de  Tm^e;  V.  le  l'Oman 
Au  PaTtkmoper  de  BMs;  VI.  le 
roiiiaii  de  lilanchand'w.  Si  les  uiifra- 

('  ;es  du  poète  tioyen ,  criits  dans  une 
\\t^w  aussi  dilliulcà  dethiffier  qu^ 


entendre,  n'ont  pas  le  nâik  Ad^ 
rester  tous  Us  ledntrs ,  ÎU  pentru  a 
mniiiii  Ëiiiveuniiailrele«itiann«lu 
u.M^ci  du  1^'.  «êdr.  rt  mrVudfai- 
liler  la  fuinp*raiMjB  de  b  Uu^  6» 
çjtiie  i  f<-t  dilTermiri  rffw^iH,  H-i. 

OIHÉTIKN  (  Guiu^r»!,  ■, 
co(nmi'oii(ic>iiail  alors,  CkrtHMy 
ctiitilhomiDC  breion  ,  odrita  U  1^ 
dfcineaveeiuccrsdaiisie  itV.Mdi, 
CI  traduisit  m  fritifaii  ooHqcci  B» 
tnd'IlippiKralr,  de  Gaiimddrl» 
qiieiSylïiti».  Il  e«  a«l«>irdu  Ab- 
Utiiet  iur  Utt  trmtrt  «mil— ipri 
de  eerUiines  parliez  da  nr^t  b- 
main,  naguères  réJuilts  et  oaBtfia 
selon  la  $»nUnce  ite  GnUm ,  (b> 
léaiix,  x^bB.  in-11.  D'aboedi^ 
rin  du  duc  d«  IlooiUon,  ooMtA 
Frinçuis  I",  et  de  Uentî  II ,  i  ^» 
ml  vers  i5Go.  Ou  inwTelibitA 
sex  antres  ouvrages  ,  devro^defs 
d'iiiterfl,  dnns  U  SihlhMifÊr é 
Duverditrn  dans  le^i  Uémmfo^i 
A'icéron.  tome  XXXIV.  &  itrm 
oIj<>erveque  van  ilcr  Lindn. «m 
coulinu.itrur  MtrrWIrin,  n**n 
connu  ce  nirdeciii.  Éloy ,  lUv  ■« 
Dietiunnairc,  a  cniutni»  uov  biarbt 
plus  );rande  q»'iia«'  oaûsûan,! 
fondant  Guillaume  CbrAten  atic  ■• 
fîl9(rL0)iFnT),qui  n'4fUDa»<a^ 
la  mèmr  prtifrMÎua.  W— * 

CHUËTItN  (FLnwrrl.fikà 
precMrut,  Hi  à  Urlduis  lé  t^j^ 
Tier  1 5i  1 ,  fut  Avxé  da«  U  téftt 
prutesluout.  Il  appHi  h  bofpfM- 
qiiedur^ili'breRetiri  ÊlicaBetriM- 
Tnedc  son  «icelc  <iui  en  runi'aêiAk 
mirai  t»  beautés  ;  >l  fit  de  ttitffoà 
pro^rii»  «oiu  un  let  malt»,  rt  m* 
dVire  nomuMi  |n-ôrcptriir   du  j*' 
piince  de  l!farn,  dcpuîi  lirait  H'  I 
Priid;ii't  les  Gu«rres  de  U  l^<l*  I 
ville  de  Vt'udÂmf .  €«  il  «Vuîinà*,  I 
ayant  rt^  aMÎegtfc  ei  prise,  «llMbl, 
au  pDantir  dc»cdlbuiiquei;llisi'T  1^ 


CHR 

I  de  leurs  maios  en  payaotsa 
>  fut  la  seule  marque  de  re- 
moe  que  lui  donna  ce  prince , 
imait  pas ,  sans  qu'on  ait  pu 
r  la  cause.  Florent  Chrétien 
it  mieux  à  Êiire  des  vers  la- 
;recs,quc  des  vers  français; 

II  a  composés  dans  cette  der- 
Qgue  sont  très  médiocres  , 
>ur  le  temps,  tandis  que  ses 
5  et  latins  sont  encore  estimés, 
lit  une  étude  partiailière  des 
poètes,  et  surtotit  d'Aristo- 
:  d'Euripide.  Ses  remarques 
t6phane  ont   été  insérées, 
traductions  on  vers  latins  des 
,  de  la  Paix  et  de  fysiS' 
lans  la  belle  édition  de  ce 
«mée  par  Kuster ,  en  1 7 1  o. 
luit  aussi  VAndromaque  et 
pe ,  d' Euripide;  les  Sept  de- 
èheSy  d'Eschyle,  et  le  Phi- 
le  Sophocle.  Son  caractère  le 
la  satire  ;  il  en  a  publié  deux 
10m  de  François  de  la  Ba- 
ooDtre  Ronsard,  qui  avait  at- 
I  calvinistes  dans  ses  vers.  H 
nssi  contre  Pibrac,  qui  avait 
»logie  de  la  Saint-Barthdcmi. 
suite ,  il  se  réconcilia  sinccre- 
!c  eui,  et  leur  donna  plusieurs 
d'une  véritable  amitié.  Il  a  eu 
I  Satire  Ménippée.  Il  mourut 
trre,  à  Vendôme,  le  3  octo- 
6,  dans  sa  06*.  année.  Il  joi- 
son  nom,  en  latin,  celui  de 
' ,  prce  qu'il  était  le  cinquième 
ue  sa  mère  eût  mis  au  monde , 
de  Septimius^  parce  qu'il  était 
le  septième  mois.Prosp.  Mar- 
lil  que  Florent  Chrétien  était 
plus  honnêtes  hommes  de  son 
hk  assure  que,  sur  la  fin  de  sa 
ibjura  le  calvinisme.  Ses  ou- 
ïes plus  recherches ,  sont  :  I. 
féneMiaque  sur  la  naissant 
Es  du  comte  de  Soissons^  Pa- 


CHR  455 

ris,  156^,  in-8^;  H.  le  Jugement 
de  Paris ,  dialogue  joué  à  Enghien^ 
à  la  naissance  du  fils  du  prince  de 
Condé,  Paris,  iSô-t,  iii-8*.;  Ilf.  le 
CordeUeTy  ou  WS.  François  ^  deBw 
chanan,  mis  en  vers  firançais,  Ge- 
nève, 1667 ,  in-4*'.;  IV.  Jephtéy  on 
le  Vœuy  tragédie  traduite  du  latin  de 
Buchanan  y  en  vers  français  y  Paris, 
Rob.  R^enne,  i56^  in-^**. ,  réimpri- 
mée plusieurs  fois  depuis;  V.  les  Quatre 
livres  de  la  vénerie  d*  Oppian ,  poète 
grec  y  traduits  en  vers  français  y  Pa- 
ris,  1675,  in-4".  ;  VI.  Fabri  Pil^ra^ 
cii  tetrastichayOrœc.  et  latin,  versi- 
bus  expressUy  Paris,  i5B4,  iD-4°*? 

VII.  Epigrammata  ex  anthoL  grœ^ 
cd  selecta ,  et  latinisversibus  reddi^ 
ta;  Musœi  poëmatium  de  Leandri 
et  Herds  amoribus ,  metris  latinis 
expressuMy  Paris,    1608,  in-8^  ; 

VIII.  Histoire  de  notre  temps.  II 
avait  laissé  en  manuscrit  beaucoup  de 
notes  précieuses,  que  sa  petitc-nlle, 
M"*',  de  la  Guerchc,  légua  à  l'abbé 
Canaye ,  dont  elle  était  marraine ,  etc. 
(  Foy,  Etienne  de  Cah ate  ).  W— s. 

CHRÉTIEN  (  PiERKE  ) ,  né  à  Poli- 
gny,  en  Franche-Comté,  dans  le  16% 
siècle,  fut  priudpàl  du  collép;e  de 
cette  ville  jusqu'en  i58o;  il  donna 
alors  sa  démission ,  et  entra  au  con- 
seil de  la  ville.  Il  mourut  en  1604.  On 
a  de  lui  un  ouvrage  intitulé  ;  Lucanici 
centonesy  ex  Pharsaliœ  libris  de- 
sumptiy  in  qmbus  faciès  bellorum 
apud  Belgas  gestorum  reprœsenta' 
tuTy  Besançon ,  1 588 ,  in-4^;  Bruxel- 
les, iSgo,  in-8'.  :  ce  petit  écrirest 
devenu  rare  ;  c'est  un  tableau  assez  fi- 
dèle des  troubles  qui  agitaient  la  Flan- 
dre; mais  Fauteur  s'y  montre  trop 
partisan  du  gouvernement  espagnol  ; 
il  peint,  des  couleurs  les  plus  noires , 
le  malheureux  prince  d Orange,  et 
ne  rougit  pas  de  prodiguer  les  éloges 
à  Bakhasar  Girard  |  son  assassÎA*  (  T. 


45'J  CHR 

GiHAiiD  ).  ~  CuRETiEli  (Nicolas  ), 
ticiir  drs  Crois,  lui  aiit^i  un  poète 
mrdiorir  <iii  aituie  Icmps.  Ne  à  Ar- 
griiM»,  en  ^o^uls^dif ,  il  écrivit  p«tir 
leltuldiri^.aËlrrpr^iilcrieij  1608, 
le  Raifisstiitvnt  de  Céph^ ,  pitce  k 
Burliiilrs ,  qu'il  avait  IraduilCtlv  i'ilB- 
lieit.  11  UoDiii  Piisuit^  sucManvenf  Dt  i 
la  J'ortuf^ris  infortune'i ,  tragédie; 
jtinnon  el  Thamar,  tra^iédie;  AU 
hoin,  un  la  F  engeance,  traj^i^lic,  et 
l*s  Jmantes,  uu  la  Grande pasto- 
relie.  Tuiilts  res  pièces  soni  en  rinq 
tGef,  aviT  des  intcraides  ou  ilcs 
cbwurii.  Elles  faniii  iioprimécs  à 
Koufu ,  de  I  <3o8  â  I  ti  1 3 ,  et  le  n-cuni 
n.-h<'fclte  par  les 


eonaec|iKBCc«   lir<irraM>.  Os 
i\aa\  tettt  Kifrtp  àr 


delVldia 


?iileiil  couD^îlrela  marclie 


L,.l.qUf 


r.  Ou  a 


lui  les  Bnyaiei  Ombres 
(envers  ).Buiieii,  161  1.  in-K  . 
W— s. 

CHllÉTIEN.  rqr.pLEïMsiTous- 
»aini  ilu  ). 

ClIi^llEN  [  CiLLU-lovisj,ee 
i  V'Tsailles  rn  1^54  <  {iremicr  vio- 
lourcllc  i  l'Upem  ,  tiiiuime,  au  con- 
cours (te  1785,  municiea  de  \»  clta- 
pelli' du  r<ii 11 di's coiirei'i> parliculicra 
de  lii  ipiue.  {'rivri  de  sa  place  par  la 
lévulnlion,  il  sui  trouyt'rn  ne  ressour- 
ce en  £iijMnt  àv%  portraits  an  physio- 
DOIrace,  itiitiumeut  (|u'il  aT*il  d'a- 
bord iniBfjiue  pour  son  «nuseineot, 
tl  dunl  fliiveiitiun  Ini  n  éié  faiissctneut 
conlrilée  pai  M.  Quenedry.  Il  eet  au- 
teur d'un  livre  iutiliilc  :  ûi  Musique 
étudiée  comme  icience  naturelle , 
certaine  et  comme  art ,  ou  Gram- 
maire et  Dictionnaire  musical.  Pa- 
ru, 1811,  iu-&".,aTrciir>  cahier  de 
plan  bes  10-4°.  l-a  praliquecl  la  tliéo- 
rie  du  l'ail  uiusii-ai  sont  (nilèes  dans 
cet  uuvr.ge ,  finit  de  treule  ai.nces  de 
liavail ,  d'iiDc  manipre  absolument 
neuve.  L'aoleur  a  su  ^blir  avec  sulJ- 
dilé  des  principes  dout  il  a  lire  des 


buuimip  d'idées  snr  la  pbtloMfk*^ 
l'art,  ^nl^'  autres  i;e(l* de l^tubiMa 
des  sons ,  qui  sera  csmliatinp  fm  to 
physiciens ,  iH*is  â4>Dl  une  npiâm 
continuelle  iiisûfie  taufiei  pMcA 
pliaroicderureille.  l/niivracedeCU' 
tien  a  jDéri(«  le  saSr^fjt  tW  tMté- 
lèbrcs  vntnposireuf» .  MU.  Oiiij, 
Norlniiel  I.esurur.  CbrctinniWl 
le  4  ni^rs  iHi  t  .  au  rouiaeiiliMilf 
mioattU  ^Hnir^dcn  pbndM«4rM 
ouvint^r,  Dii'il  a  r«il«  lià-Dlfinr.  t 
Cllnl.SÏ  (.luir.r»ûiÙK\  at^ 
»  Coiiourg,  Cl)  nnil  f}ito.  SMpR 
^lail  ronstillrr  du  dacbëde&m.it 
directeur  d»  roll«(^^  de  GibMU|.  U 
jospirji  de  boDue  beorc  â  ttm  Â  k 
go&i  des  ictins  qu'il  mlrivaiil  la»<te 
BVcc  sM^t'ès.  Ctirist  ii'jviii  ipw  w» 
ans  quand  il  fit  in|irtin»r  à  OWf 
quelques  uiorreaux  d«  l'iiistoiirjtl- 
l«Dia^c;  il  pitblia  tactrtainumté- 
wtTi.  l'rsemeiits  de  cet  mnnge.  drpi 
i7i4in*qu-a  1718,  époytàkfiài 
il  comniei-fa  A  se  livrer  4  uuMMMt 
genre  dVtiide«.  Le»  ani/urt  dr  1'^ 
quiie.  qu'il  av.iit  trop  iiq;)i|^ , 
rent  m  lecture  ïa  pttu  rjiirc  H  « 
rendit  i  I«na  ponr  cniCHlrcteihfN* 
des  prufctscurs  de  VueùwtniH.dà 
y  appHl  le  droit  et  la  |dni(isaBiff.l 
rerint&Cobouri;,  oùscsMNiTwif* 
naissanrehlui  Cretit  fie  uauTMua 
Le  Larou  de  Wulznf>m,  nrvHwr» 
nisire  du  duché  d«  Saxe.  fW  Hibni 
de  sa  eonvcrsatioD  qu'il  ruahil  ^w 
eutànts  allassent  iumi  âMiUerihi> 
vcrsite  de  Icna;  il  m  ninlci  b  Ot- 
duiie  àChrist ,  qui  ofatinl  U  pwaâàB 
de  proresser  sans  avoir  bôgâid'JV 
maïtre-tsasm.  I.c  coMinndeta^ 
leurs  ««courut  pour  l'caïaMbe  •»' 
fi  ntinibrïDs  qnc  le  unnMaa  foé^ 
spur  Aait  wufeni  nbf^,  puiir|ert» 
kit-  la  Itop  grande  afflutnw ,  de  o» 


CHR 

es  leçons  dès  ciuq  heures  du 
avait  public,  en  i']2^, 
t  esquisses  de  l'histoire  de 
\re  moderne^  eu  ailomand. 
;;e  fut  Àuivi  de  son  Commeri' 

consensu  artium ,  Halle  , 
1-4  •  11  uc  se  passait  point 
lie  Christ  ne  mit  au  jour  quel- 
citations  philologiques,  ou 
ue  point  d'histoire  ;  il  ctait 
i  au  travail  ;  il  arrivait  sou- 

publiait  daus  la  même  an- 
et  quatre  ouvrages  sur  difTë- 
ts.Gctte grande  application  ne 
it  pas  de  surveiller  Tiiduca- 
i&ntftdu  baron  de  Wolzogen. 
de  Buuau ,  chancelier  du  roi 
r,qui  avait  lu  les  ouvrages  de 
»ulut  aussi  lui  confier  l'ëdiica- 
ifils.  Frédéric  s'en  chargea  en 
lis  avant  de  se  rendre  à  l^ip- 
devait  conduire  son  nouvel 
TÇiit  de  Tuniversité  de  le'na 
t  maiire-ès-tirU:.  11  fui  nom- 
La  même  année,  professeur 
,  et  il  remitlit  cetie  place  pen- 
re  ans ,  au  Ixjut  desquels  il 
c  son  élève  pour  visiter  la 
,  l*Anglet('rre,  la  France  et 

revint  à  lieipsig ,  où  il  fut 
^n  1 74o,  professeur  de  poé- 
[Niblié  un  grand  nombre  de 
•  faits  pendant  et  de|Hiis  ses 
[Quoique  doué  par  la  nature 
plexion  vicourcuse ,  il  l'usa 
nuc(*s  |)ar  ieicès  du  travail, 
t  figé  que  de  cinquante- six 
i*il  mourut  à  l^eipag ,  le  5 
i.  C'irist  avait  publié,  en 
r  Dissertation  sur  les  vases 

des  anciens^  où  il  £iisait 
t  vastes  connaissances  dans 
p.  i)n  fieut  voir  dans  Mcusel 
dclung  la  liste  de  ses  nom* 
rragci.  J^es  plus  importants 

Dicliminaire  des  mono* 
.  Cm  ouvrage ,  écrit  en  aile- 


CHR  45? 

Diand ,  parut  à  Leipzig  en  1747»  in- 
S^'.  11  fut,  trois  ans  après,  traduit  en 
français,  et  publié  à  Paris  en  i75o, 
sous  ce  titre  :  Dictionnaire  des  mo^ 
no^rammes ,  lettres  initiales  ,  /o- 
gogriphes,  rébus  ^  sous  lesquels  les 
peintres ,  les  graveurs  et  les  dessina- 
teurs ont  désigné  leurs  noms  ;  traduit 
en  français  par  SeWuSy  et  augmenté 
de  plusieurs  suppléments  ^  in  -  8** 
Dans  rintcntioii  de  donner  une  expli- 
cation des  chiffres  dont  les  anciennes 
gravures  sont  marquées,  Christ  avait 
formé  une  ample  collection  de  ces  pic- 
ces,  surtout  de  celles  d'anciens  maiures 
allemands ,  et ,  pour  acquérir  quel- 
que connaissance  des  pratiques  de 
l'art,  il  s'était  exerce  à  graver  à  Feau* 
forte.  On  trouve  dans  quelques -uns 
de  it%  ouvrages  des  estampes  gravées 
par  lui;  elles  sont  toutes  au-dessous 
du  médiocre.  On  lui  reproche  d'avoir 
mis  beaucoup  de  confusion  dans  son 
Dictionnaire  des  monogrammes  \  il 
se  perd  souvent  en  mauvais  raisonne- 
ments pour  donner  des  explications 
qu'il  ne  parait  pas  comprendre  lui- 
même.  Cest,  malgré  tous  ses  défauts , 
le  meilleur  ouvrage  que  nous  ayons 
sur  cette  matière.  II.  Noctes  acadê^ 
nucœ ,  Halle,  1 7U7-IM) ,  4  P^*  in-S**. 
Cest  un  recueil  de  dissertations  sur 
plusieurs  points  de  philologie,  d'his- 
toire du  droit  romain,  et  de  lituàrature 
classique.  Ou  tronve.en  tête  une  plan- 
che gravée  par  lui-même.  UL  Ori" 
fines  Longobardicœ ,  Halle ,  1 708  » 
in-4  '•  On  y  trouve  le  texte  de  Conrad 
de  Lichtenau  et  de  quelques  autres 
historiens  du  moyen  âge,  d'après  d'an* 
dens  manuscrits.  IV.  De  Nic^  Ma» 
diiauello  Ubri  III ^  Leipzig,  inSi , 
in-4'*f  c'est  une  apologie  de  Mao- 
chiavel.  V.  Il  rédigea  le  texte  latin 
et  les  préfaces  des  deux  premières 
Chiliades  de  k  Dactjrliotheea  uni" 
verselisj  Leipag^  1755  et  i7Sft 


443  CHO 

là  sai)s  contredit  le  meilleur  ouTr^e 
de  Cboricr,el,  cummeil  offi-e  ud  iore- 
xh  local ,  M  a  été'  réimjirime  i  Greno- 
ble en  I  ^6i) ,  in-4".  Outre  ces  divcM 
onvEagcs,  Chorier  a  encore  coitipusé 
celui  qui  parut  d'abord  t,ous  le  lilte 
^jHojsicE  Sigeœ  Toletanm  aa^ra 
sotadica,  et  ensuite  soj»  celui  de 
Joanuis  Meursii  lalini  semtonis  elg' 
gantia.  La  première  édition  de  cel 
inCâme  livre ,  que  son  auteur  voiiliil 
Jaire  attribuer  à  Louise  Sigee  de  To- 
Jède,  panil  d'abord  eu  3  Tol.  in-iï, 
■ans  dite  ,  à  Grenoble  ,  cliet  Ni- 
colas, à  qui  Cboricr  donna  son  ma- 
iitiscrit,  pour  le  dédommager  des 
pertes  que  l'impression  du  premier  vo- 
lame  de  Vffisioire  du  Dau/Aini  loi 
avait  fait  pprouver  ;  mais  cel  imprimeur 
ayant  été  poursuivi ,  se  vit  oblige  d'à- 
li.)tidonner  son  commerce.  Cette  pre- 
mière cditiou  n'a  que  six  dialogues  ; 
la  seconde,  imprimée  à  Genève ,  en  ■ 
sept.  Elle  est  remplie  de  fautes.  Lan- 
eelol,  de  l'académie  di-s  inscriptions, 

elles  sontcori'^ces  de  la  main  de  Cfao- 
ricr.  Cet  ouvrage  fut  d'abord  atthbuéi 
divers  auteurs,  et  mfime  à  Boissieu. 
On  crut  aussi  qu'il  avait  été  compo»! 
par  un  italien ,  et  que  Chorier  n'en 
était  que  l'éditeur  ;  mais  celui-ci ,  tout 
en  se  dcTendant  de  l'avoir  dit,  prit 
des  mesures  potir  ne  pas  hisser  igno- 
rer la  vérité,  et  mlmeil  inséra  dans 
le  recueil  de  ses  poésies  latines  une 
piËcc  qui  avait  clé  publiéeen  télcde  la 

Sremièrc  édition  de  i'Mqysin.  De 
fa;,  avocat-^éncral  au  pailement  de 
Grenoble,  Gt  les  frais  de  cette cditioD, 
prcc  que  la  misère  de  l'auteur  ne  lui 
permettait  pas  de  les  faire  lui-mfmc. 
L'édition  la  plus  recherchée  de  ce  re- 
cueil d'ordures  est  celle  qui  parut  en 
1^57,  i  Paris,  chei  GraJigé.  Ellea 
Jeux  parties  réunies  en  no  vol.  in-8°., 
tnlitulc  :  Elegaiitix  lalini  itrmonis, 


CHO 

seu  Aloisi»  Sigea  Toletaïut  de^- 

BatMvrum  frpû  Eltt'irlMiMt.  Vi- 
diteur  (  foy.  Morr }  y  a  '^nl  |Jb> 
sieurs  pièces  atHâennei  el  mww» 
d,ins  le  m^e  ^vnn!;  ce  xiihmt  w 
joint  i  U  colkctiuu  Ara  lUrbMk  VJ- 
lojriia  a  i^é  traduile  m  frai^  p* 
l'avorai  Nicul.iit,  fils  da  ruapnoor 
de  Cboricr.  Sa  irdductîoti  ,  ^v  pqil 
en  i6âo,  rn  t  vol.  in-ij,  pcttek 
titre  S! Académie  des  danut.  ()•  h 
souvent  réimprimée,  nobnianl  n 
1730, en  1^76,  rt  dcnus}au&(Ji^ 
qiies  escmplaîrei  des  ilnintRt  ifi- 
tiuns  parlent  le  titn  de  Mtanim 
français.  Cb<mera  encore poèU Ai 
oiémoires,  des  consultations  ri  fri- 
ques  autres  ouvragM  de  >?în«DfWn 
Cet  écrivain  avjil  d«  contuùuKffA 
de  l'érudition  ,  mais  il  Huaquiil& 
goût  et  de  critique.  Il  ^1  brauccof  Wf 
et  n'a  pM  fûil  un  bon  livre.  Sou  il* 
en  dépit  des  louanges  que  lai  iàat 
Gui  Allard ,  est  inoorrcrt  et  b«bMii 
cepcudanisesouTragrit  laiiiii.dM- 
tout  ses  vers,  ne  sont  pai  dépoiml 
d'unccrriaiue  clégaiict.      B— -c — ï. 

CHOSKOÈS.  roy.  KiioMHt. 

CHOUDJ\A  ED-IX)tJ[^.«' 
nom  de  Dielal  £i»-Dir>  lliTtm,  • 
des  aahabs.ou  *ïcr-r«is  dc^MMI 
Moghol  dans  l'Iudr,  ci  iwnitatJ», 
ou  gouverneur  de  l:i  province  4'i» 
de.  Ce  princ«,  dont  le  nom  AkltK 
cher  aux  Français,  n^iiit  à  IWIfi 
l'au  ijiQ.  d'une  Cimille  H\a>HȈ 
or^naire  de  Nicbabour  eu  Hiiva^ 
I)  n'étaii  pas  Hls  d'un  broonMTi 
comme  M.  Don  l'a  consi^  odmiIi» 
sammenl  dans  son  fiiitory  tfw» 
dooslan.  Sscfder  Djeng,  mbpM^ 
obtint  le  gouveriieinent  d'Asodi  * 
d'Agrah.qiii  est  rr.vè  loiif;-trit(l 
dans  M  Cimillc.  Chaudjaû  lifrilt  il>  <■ 
gauvcrueinent  pa  t  U  mon  de  wd  pU* 
aiuvKicurau  i'754.Son  «Idwl  di« 


CHO 

re  politique  fut  peu  honora- 
uvcrneur  d'Alhh-Abâil  ayant 

rendri'  indennidaut ,  se  vit 

capituler  et  de  se  inelCre  à  la 
I  de  son  suzeraiu.  Celui-ci  le 
Ber.  he  nabab  avait  cm  cette 
sure  néceMaire  pour  son  re- 

adrctë.  Irrite' de  Tarrogance 
us ,  et  fier  d'accorder  sa  pro- 

un  prince  indien  veië  par 
lires,  il  leur  déclara  la  guerre 
Ses  troupes,  réunies  à  celles 
i  mécontent,  et  même  avec 
unes  de  celles  du  ^rand  Mo- 
hAitem,  pénétrèrent  en  17^*4 
m  virons  de  Patnah ,  que  les 
ranterentà  la  hdtc;  m.iis  les 
qu'ils  reçurent  de  Calcutta 
l  en  état  de  tenir  tête  à  Tcn- 
it  Tannée  s'élevait  à  quarante 
battants.  Le  général  Monro 
le  huit  cent  cluquante-sept 
set  six  milledeux  cent  quinze 
il  n'hésita  pas  à  présenter  la 
'  a3  octobre  17Ô4,  auprès 
bar,  endroit  jiou  cou«^idéra- 
fbar.  L'armée  de  Chouilj.ià 

fiit  mise  en  pleine  déroute, 
deux  mille  morts  et  cent 
b  pièces  d'arlillei  le.  Peu  de 
s  cette  mémor.'ible  journée , 
alla  se  mettre  à  la  discrétion 
is,  et  leur  promit  en  échange 
•os  offices  le  gouvernement 
sait  Chou djaà  éd-l)ouiah.  Ce- 
sétré  de  la  supériorité  des 
opéennes,  songea  h  entamer 
Ptions  franches  et  sérieuses  ; 
n'eurei  t  pas  le  succès  qu'il 
ettait.  Il  fallut  ei  core  soute- 
m;  alors,  au  lieu  d<*  livrer 
is  décisives,  il  se  borna  à 
e  de  postes ,  et  fut  parfii te- 
nde par  les  Mahrattes  qu'il 
dans  son  parti.  Les  Angl-iis 
is  de  peine  .1  dissoudre  cette 
et  lefflâlbcureui  véz}  r  n'eut 


CHO  449 

d'autre  parti  k  prendre  que  de  se  ré« 
fiigier  chez  les  Kohyl'ahs.  Maigre  les 
b<innes  dispositions  que  ceux-ci  lui 
témoignèrent ,  il  rrut  devoir  entamer 
des  négoiMatious  avec  les  Anglais ,  H 
employa  dans  c*  ttc  drcoostaoce  dé» 
licate  un  officier  français ,  bien  dinia 
à  tous  éganis  de  la  haute  omâancQ 
que  Choudjaii  éd-Doulah  lui  avait  ac- 
cordée. Le  chevalier  Gentil  se  rendit 
aupi^s  du  général  Camac,  et  conclue 
avec  lui  un  traite  que  le  trop  cëlèbr» 
lonl  Clive,  qui  arriva  dans  lliide  peu 
de  temps  après,  ratifia  en  août  1 765* 
Par  ce  traité,  le  prince  indien  perdit 
plusieurs  fojlei  esses  i  m  JMrlantei,  céda 
à  la  compagnie  km  territoire  produi*' 
sant  un  revenu  annuel  de  lao  laksde 
roupies,  ou  trente  millions  de  francs, 
et  compta  aux  Anglais  une  somme  de 
12,000,000  de  francs;  mais,  enfin, 
il  fut  rétabli  dans  ses  domaines  |iar 
ceux-mémes  qui  l'en  avaient  chassé* 
Ils  lui  obtinrent   même  de  Tempe* 
reur  m^ighol  la  propriété  héiéditaira 
du  Ssoubah  d'Aoude.  Instruit  par  les 
revers,  et  nourrissant  ati  f««i)d  de  l'ame 
un   profond    ressentiment  contre  les 
Anglais,  dont  il  voulait  secouer  le  joug, 
il  prit  un  soin  tout  [larticuiier  de  l'ad- 
mniistration  de  ses  finances  et  â  l'or- 
ganisation de  ses  troupes.  S:*  ft-mm« 
lui  donna  dans  cette  circonstance  un« 
preuve  de  dévouement  bien  rare,  j»ur« 
tout  en  (Jricnt.  bille  lui  remit  tous  le» 
bijoux  qu'elle  possédait  ;  la  somm#- 
coo.siderable  qu  on  en  tira  lui  fut  d'un 
grand  secoui-s.  f^cheva'ier  («entil  ra^ 
sembla  un  grand  nombre  de  Français 
que  la  prise  de  Pondichéri  et  de  nos 
autres  comptoirs  privaient  de  tout« 
ressource,  et  qui  furent  très   utiles 
au  nabab  |>our  organiser  »c»  troupes 
il  leuropéenne  et  monter  son  artille- 
rie. 11  établit  même  sous  leur  direc- 
tion ,  à  Fayz-Al  Al,  un  arsenal  et  un 
pvc  iuptrieuremtut  organisés.  Ëi 

39 


45o  CIIO 

■  768.  Cboudpli  M-Doubl  po)M>d«it 
une  belle  arniM ,  un  treior  coiuide- 
rable,  et  un  lerriloire  fertile  et  bien 
cultivé.  CeU«  silualioi)  biilUuU  cl  ks 
mesures  qu'il  preiuîc  jwur  l«  rnidre  en- 
core plus  BTHutagcuse,  n'cchappéirni 
Kinlauxrcgard3iiit)uîeUdcsAuglBi*. 
s  émissaires  lui  fiirciif  envoyés;  ils 
lui  reprochcreol  son  tminqiie  de  con- 
fiance dans  l'aroilie  de  ses  allie»,  I^ 
DiibLtb,  maigre'  toutes  ses  prolnbations, 
%e  vit  contraint  de  réduite  ses  forc««, 
■u  moins  en  apparence.  Il  ne  renvoya 
cependant  pas  un  seul  soldat,  conlinua 
d'accucillii'  lotis  les  Français  qui  tou- 
Ifùcnt  entrer  à  son  sei-vice,  et  trouva 
tDCore  le  moyen  d'd>teuir  ie  secours 
4es  Ant^lats  pour  faire  la  picnc  ans 
Bobyllahs,  et  recouvrer  deux  ou  (rois 
cantons.  1^  secours  fut  fomiellemeul 
■lipule  dnna  uu  traité  coijclii  rnlic  le 
véîvr  et  lu  eiimjiagnic ,  k'  j  septembre 
1 773.  L'année  précëdenle,  il  avait  eu 
4  Bâiarit  ane  conlereiice  avec  H.  Bac- 
Ungi.  Le  pléuipolentiaire  aticUû  n'a- 
tail  pas  été  le  plut  adroit;  àiaTélîtri, 
tl  prômeuc  de  5  tuillions  de  toupies 
(il  ou  10  millions  de  francs),  avait 
aplani  bien  des  dirGcullés,  et  ne  lais- 
sait aucun  doute  sur  la  ratificftioD  du 
conseil  suprùnc.  Dts  qu'il  Ait  reçu  les 
Jiuit  baïaulona  d'inCuiteiie  et  U  com- 
pagnie d'aniikurs  que  les  Allais  lui 
«vaieni  promis,  le  prince  indien  te 
mit  en  campagne,  et  commença  par 
chasser  les  Mabrattes  du  tenitoire  de 
liounguicb.  Celle  petite  ezpédîtioB  nV 
tait  que  le  prélude  de  .celle  qn'3  médi- 
^  contre  les  Bohyllabs.  En  effet, 
après  avoir  pourvu  h  la  sûreté  de  set 
possessions,  et  obtenu  denonTeanx 
secours  des  Anglais,  cl  l'assentimeiU, 
au  moins  apparent ,  de  l'empereur ,  il 
ibndit  sur  les  ennemis  à  la  fin  de 
l'année  1 7  7  3,  et,  le  a3  avril  de  l'anarie 
suivante,  une  bataille  livrée  auprès  de 
Xottorah  àAàà*  da.  tort  dct  BtÂjl- 


cuo 

Ubs.  1  Is  hrcDt  i  peu  jn>A  ni 
et  tnirdief,  fUu-s-Rjlin>ri , 
combatlani  mtt  uuc  «jUm 
dimtre.  I.e  ptndcnl  Oiondj)! 
kh  se  linl  à  l'écart  pendant  t 
tion ,  et  ne  s'avança  «rr«  1*  1 
ImuIIIc  *)ue  lots(|u'on  vint  I 
cer  la  mort  de  lUfei-ILdi 
AngLùs  seuls  eurent  la  glutr 
journée  raéuioralile,  d'après 
giijge  même  du  dmalicr  ( 
prince  viciuricux  <tail  cncfl 
a  régler  lex  aflaires  d(  son 
domaine ,  et  songcoll  su 
moyen»  de  secouer  le  jotij 
glsi»,  et  de  se  pataer  d«  leui: 
quand  il  ^i  lictimc  iToi 
doDl  il  avait  nuscRti  dép  tp 
teinte».  Le  leudenuin  »t 
mort,  le  a^  j-invicr  »;"5 


Ma, 


sl.lJkT 


.   fils,  fut  , 


les  .4 
nril  la  DOB  f ^n^.dEUhi 
liirenl,  (B  pca  da  Bou,  kt  p 
ménÂmiMkAa  dsphi 
dBiihii«dwfctMiwi<Mli 


leur  1 

iféts  iointaiues. 
"  CHOUÉDÉ,  latar  Ht 
fut  premier  ministre  de  IV 
Kien-biig.  U  av.iit  excrCe  Ion] 
et  avec  l'applaudissement 
l'emploi  de  ^ouvcrncor  des  1 
les ,  (fest-i-dire,  de  la  villede 
l'une  descbai^es  les  plus  U 
de  l'empire ,  mais  dont  1rs  I 
sont  extrêmement  diDjcife* 
cales.  Des  ennemis  jaloui  fi 
virent  It  b  cour,  et  le  firent 
aux  armées,  où  ils  pitvuyù 
ne  pourrait  soutenir  m  fC| 
Les  troupes  cbinoùcs  clit<i 
occupées  Â  1a  conqitéte  du  f 
Ëlcnlhs ,  qui  ne  G»  tenuM 
1 759.  Chouiid^  n'tSait  p»i  p 
aiMi  h  cbcf  de  r.uiuée,( 


CHO 

profonde  capacité  y  sut  tirer 
rvices  de  ses  talents ,  en  lui 
*5  principales  fonctions  ad- 
irés ,  et  en  le  chargeant  de 
lux  subsistances  des  trou- 
onduite  dans  une  circons- 
ate,  et  la  sage  réponse  qu'il 
t  motiver  furent  mal  intcr- 
la  cour.  On  lui  supposa  des 
es  vues  criminelles,  et  des 
arviurent  à  aigrir  tellement 

fesprit  de  Kien-long,  que 
résolut  de  le  faire  punir  de 
des  gendres  de  Tempercur, 
ooriier  porteur  de  cet  or- 

adressé  ,  fut  char;;é  de  le 
ater.  he  courrier  était  déjà 
jis  cinq  jours ,  lorsque  Laï- 
*cond  drs  ministres  de  la 
ime  vénérable  par  son  âge, 
té  surtout  pour  son  io- 
Iroiture,  osa  se  jeter  aux 
Tempercury  et  réclamer  sa 

Csiveur  de  Cboucdé.  Après 
e  énumcration  de  ses  ser- 
ne  craignit  pas  do  dire ,  en 
le  tous  les  courtis.ins,  que 
ftiit  peut-être  le  seul  hom- 
ipire  qui  fût  sinrtTemrnt  a^ 
i  intérêts  de  Tétat  et  à  la 
de  fompereur.  Il  supplia  le 
îde  révoquer  un  ordre  qu'il 
Dné  sans  doute  que  sur  de 
>sés.  «  11  n'est  plus  temps, 
t  Kien-loijg;  il  y  a  cmq 
le  le  courrier  est  parti ,  et  il 
ossible  qu'un  autre  puisse  le 
nr.— Cette  célérité  n'est  pas 
emple,  ré|)li((ua  le  ministre, 
lie  votre  majc^té  de  cliar;;cr 
s  de  ses  ordres.  —  J'y  con- 
»pi  it  IVrapereur  ;  qu'il  parle , 
annoncer  à  Cliouédé  que  je 
lonne.  »  A  Tinstant  le  lits  du 
|)artit  pour  l*a nuée.  Le  pre- 
TÎcr,  comme  tous  ceu\  dé- 
ir  rcmpereur^  «Tait  £iit  une 


CHO 


45  c 


diligence  incroyable.  11  arriva  préci* 
sèment  lorst]ue  Chouédé  s'occupait 
d'une  opération  pressante  et  ma- 
jeure, dont  le  travail  exigeait  encore 
quelques  jours,  et  que  lui  seul  pou« 
vait  terminer.  Le  gendre  du  monar- 
que lui  annonça  l'ordre  fital  qu'il 
venait  de  recevoir.  Chouédé,  après 
lavoir  écouté  avec  respect,  mais  avec 
un  sang-froid  et  une  firmeté  dignes 
des  anciens  Romains  ,  répondit  qu'il 
était  prêt  à  obéir.  «  Mais,  ajouta-t-il 
»  d'un  ton  calme  et  ttanquille,  vous 
»  que  l'empereur  a  chargé  de  ses  or- 
»  dres ,  et  qtii  voyez  l'état  présent 
»  des  affaires ,  il  est  de  votre  devoir 
»  de  prendre  sur  vous ,  même  au 
9  péri]  de  votre  tête,  de  me  laisser 
»  vivre  encore  quelques  jours;  le 
»  bien  de  l'empire,  la  gloire  de  notre 
»  maître  commun  et  le  salut  de  l'ar- 
»  mée  l'exigent.  »  f^e  gendre  de  Kien- 
long  se  trouva  fort  embarrassé.  En 
n'obéissant  pas,  il  se  rendait  cou- 
pable d'un  crime  qu'on  punit  de  mort 
à  la  (îhine,et  en  obéissrint,  il  courait 
le  risque  de  faire  périr  toute  l'armée, 
(k'tte  dernière  considération  Tcnhar- 
dit  à  prendre  sur  lui  d'accorder  à 
Chouédé  un  délai  de  quiua»  jours.  Ce 
délai ,  qui  donna  à  celui-ci  le  temps 
de  prendre  et  d'assurer  toutes  ses 
mesures  pour  la  conservation  des 
trou|)es ,  lui  sauva  la  vie.  Le  fils  du 
ministre  La'i-pao  ,  qui  lui  apportait 
sa  grâce,  arriva  quelques  jours  après. 
Les  nouvelles  preuves  de  zèle  et  de 
fidélité  que  donna  Chouédé  mirent  son 
innocence  dans  le  plus  grand  jour, 
et  les  services  qu'il  rendit  dans  le 
cours  de  cette  guerre  furent  si  bien 
appréciés ,  que ,  lorsqu'il  fut  ques- 
tion de  récom[)enses  après  la  con- 
quête ,  l'empereur  lui  accorda ,  comme 
au  chef  de  l'armée  et  à  ses  trois  lieu- 
tenants-généraux, l'honorable  préro- 
gative d'entrer  à  cheval  dans  les  coani 

ag.. 


45s  CHO 

du  paliis.  De  retour  à  PtMLÎng,  et  rcif 
tré  â  lit  cnur ,  Gbouédi^  Tut  jdmn  A.«ii 
ht  fjDiiliiDiW  de  Kicn-long ,  et  ce 
]miice  conflit  une  idée  si  avantageuse 
d<'  u  leriu  et  de  sa  capariu!,  qu'il  m 
fil  son  premier  niuislre  «i  le  déposi- 
taire de  tous  «es  secrets.  Il  IsTail 
tans  cesse  oiipri'5  de  lui,  et  ne  ré- 
glait rien  saiia  le  consulter.  Celle 
confiance  fut  inaltérable,  etChuiie'dé 
ineiirade  la  conserver  tant  qu'il  vi- 
cul.  O  mioisire  mooiut  en  1 777 ,  tï- 
Temeiil  rcgrrtté  de  son  malrre  et  de 
loiil  l'emt'irr.  Kien-loug  fil  placer 
ton  nortrsit  Aam  \c  hienleMig-tse , 
temple  cousacrc  en  ['konneurdc  cviis 
qui  se  sont  distingués  par  leur  sa- 
ffitM  rt  leur  iut^iic.  G— b- 

CHOUET  CJeak-Hobebt),  né  i 
Genève  en  iii/,i,  fil  ses  cl'tdcs  d.nns 
la  patrie  ,  et  alla  les  eouliuuer  â  Ni- 
mn.  Il  n'avait  que  vingt -deux  ans 
lorsqu'il  di'ptila  la  chaire  de  philoso- 
pliie  vacantif  k  Sauiiiur ,  contre  un 
Tienx  péripatclicicn  de  Saintonge.  Ce- 
lui-ci, prÈs  de  succomber,  proposa  de 
répondre  sur>le-cbamn  à  toutes  les 
(jneslions  pusNbles.  Cuoiict  subit  le 
premier  cette  épreuve  difGcde,  pres- 

Sue  ridicule,  ft  s'en  tira  fuit  bien.  Il 
enianda  ensuite  ^  son  adversaire 
pourquoi  l'on  voit  toujours  la  couli'ur 
ronge  de  l'are-en-ciel  dans  sa  paitie 
Bupcrieure,  tandis  qu'on  observe  la 
couleur  verte  dans  sa  partie  inférieure. 
he  péripatétirien  avoua  son  ignorance. 
Chouet  expliqua  le  pbénomcne,  et  la 
chaire  lui  fut  adjugée.  Ayant  reconnu 
lasupcrioritédeLt  philosophie  de  Des- 
iearles  sur  celle d'Aristote,  il  la  fil  re- 
cevoir dans  l'acade'mie  de  Saumur, 
tt,  en  i(3()9,  dans  celle  de  Oenève, 
lorsqu'il  fut  ooiiimE  par  le  cnnseil  a  U 
ch.iirc  de  pliilosiiphic,  après  la  mort 
de  G.lspar  Wiss.  Un  grand  nombre 
de  ses  élives  le  suivit  des  burdi  de  la 
Loire  à  ceux  du  Léman,  a  11  eut,  dit 


CHO 

>  Senelner ,  la  glmre,  peut^^lrcleaife 

•  brur  d'avoir  UbjIc  |Hiiir  rma  <ÎDct- 

*  p'.c.  *  Ce  ditnpic  fut  du  niâii*  tc 
a>nnatsMii(,<t  parla  loujutin  itim 
maître  avec  éloge.  Omitel  fnl  Uav 
seilter  de  la  r^piibliqne  rn  ifilKiM 
conserva  dans  le  mMivfmcmailfii^ 

fulaliun  duni  it  brillait  à  l'jcada» 
l  le  nniDtra  ncgociateur  baUrït^ 
rich  rt  ii  Uernc,  avec  Inoanloaiiâ- 
srs  ;  i  Soteurc ,  avec  r«nbusadf«* 
France;  i  Turin,  *aprcs  do  iwA 
Sirdaigoe.  Il  préféra ,  dius  Taihù- 
tratiou,  la  iwriir  la  pliiA  a&ilap> 
SOU  goùl  et  à  ses  ninnaûtjiKrt;} 
veilla  .«ur  l'arndc'ini<* ,  G(  tAofftt  ^ 
sages  r^lencnts  pour  b  iMliliwIJfW 
publique,  qui  lui  dul  àt  gnodi» 
crDÎsscmeiits,  toiienordre^urkm 
de  la  ville,  les  régi -lires  dit  tWK^.i 
mounitie  iTseplriubrc  ijSi.njol 
publie'une  I.ogi^ae  en  latio.Gam. 
if>7a,  in-8".;  des  ibbes  pl>T«^ 
De  varié astrorun  luee ,  i6*{.»- 
4"-;  une  Lettre  sur  un  phètamm 
eélexttyàiàmksIVoavrlUtdtUn- 
publiiiutiles  letiret,  m-irs  i6)tj.0i 
a  encore  de  lui  un  Memoirt  sMpM 
fUrla  rfformation,  bit  en  ifii)ti<' 
des  Répanies  à  des  ouetliomt  dr  v 
lord  Townyherut  sur  GoÊêre» 
ciVfine ,  faites  eu  itMifitHp 
en  i'7;4:maia  Sun  oump  k  |fei 
considérable,  qut  est  rval^  oninneî. 
a  iKnir  titre  :  Itivenes  rtdtr^ 
sur  Vhiitolre  d«  Gtnève,  str  1" 
gouvernement  et  sa  cwnitiMiP' 
5  vol.  in-fol.  On  cnlronvrimalri 
dans  le  Journal  helvèttifiit  ,'tfaif 
I7:'i5.  Chouet  avait  fotirnilSjMb 
dornmeols  nécessaires  pour  wo  S^ 
loire  de  Genève,  \—4L 

CI10UL[Dn).  r.Drcmei. 
CHOUl'i>ES(AiaiAao,auf^a> 
jwRc  du  roi  en  i(jta3,  TobMt^ 
i-egimenl  de*  gardes  ru  lOiS/ffi' 
eu  eelteiiuditera  «Ufede  la  BdcbA 


CHO 

>utfs  les  campagnes  du  reste  du 
le  Louis  XIll.  Créé  lieuteoaut- 

d'arttUerie  eu  i643,  il  corn* 
oeUe  arme  à  divers  sièges  jus- 
65o,  et  obtint  ensuite  un  nç^- 
'infanterie.  Envoyé  en  1O.17 
%ocier  Falliance  avec  le  duc  de 
e,  il  y  réussit,  signa  le  traite', 
aomma  marëchal-de-carop.  Il 

i65i ,  avec  son  r^imeut,  le 
1  prince  de  Coudé,  qui  l'en- 
Madrid  pour  ménager  ses  in- 
teotré  dans  le  devoir ,  en  1 653, 
éê  lieutenant-général.  11  fut  em- 

l'armée  de  Guieniie;  on  lui 
les  pouvoirs  nécessaires  pour 
e  raoeonunodement  tiu  prince 
i;  il  y  réussit,  et  iJordeauz,  la 
e  et  le  Périgord  rentrèrent 
'béissanoe  du  roi.  Employé  en 
ne,  tous  le  prince  de  Cx>nti,  il 
ogua  tellement ,  qu'on  lui  don^ 
lîle  la  licutenance  générale  du 
Minent  de  Roiissillou ,  dont  il 
it  en  1661.  Il  obtint  le  corn- 
ient  de  Hellc-Isle-cn-Mer  en 
et,  en  1GG7,  la  permission 
servir  en  Portugal  ;  il  en  revint 
suivante  après  la  paix ,  et  ne 
ilus.  Il  mourut  en  1677.  Du- 
ttertre ,  qui  était  son  parent,  a 
les  Mémoires  de  M,  le  mar- 
f  Chouppes,  Paris,  1755,  a 
,  in-ia;  ils  commenctnt  en 
et  ne  Yont  que  jusqu'à  i(i6o. 

D.  L.  G. 
AMNE.  r.  Glotaire  I«^ 
lESTIENS,  surnommé  de 
(,  du  lieu  de  sa  naissance,  a 

des  romanciers  les  plus  fc- 
t  les  plus  estimés  du  1  a*,  siè- 
lait  Fusage  des  beaux  esprits 
!mps ,  de  s'attacher  à  quelques 
souverains  que  le  régime  féo- 
Jt  tant  multipliés.  Chrestieus 
articulièremenl  PUlippe  d'Aï- 
iDte  de  Flandre,  qui  fat  tué 


GHR  45s 

devant  St-Jcan-d'Acre  en  1 191 ,  et 
mourut  la  même  année  que  sou  pro- 
tecteur. Aucun  poète  n'a  été  plus  loué 
de  ses  contemporains;  Huon  de  Méry, 
Guillaume  de  Normandie,  Raoul  de 
Houdanc,  l'auteur  du  roman  du  Che* 
valier  à  l'espe'e,  Tbibaud,  roi  de 
Navarre,  lui  ont  accordé  les  plus 
grands  éloges.  Ghrestiens  méritait  tout 
le  bien  qu'on  a  dit  lui ,  par  rinvention, 
la  conduite,  et  particulièrement  par  le 
style  qui  l'élève  au-dessus  de  tous  les 
écrivains  de  son  temps.  11  avait  réussi 
à  donner  à  la  langue  romaue  un  ca- 
ractère d'énergie  et  des  tournures  gra- 
cieuses ,  dont  on  ne  la  croyait  pas  sus- 
ceptible, et  il  est  sur  que  la  langue 
française  fut  alors  plus  près  d'une 
certaine  perfection,  qu'elle  ne  l'a  été 
depuis  dans  le  1 6\  siècle.  De  ses  nom-- 
breuses  productions,  six  seulement 
nous  sont  parvenues:  I.  le  roman  de 
Percerai  le  Gallois^  translaté  de 
prose  eo  vers  d'un  épisode  du  roman 
de  Tristan  de  LéonnoiSj  par  Luces 
du  Gast  (i).  Get  ouvrage ,  dédié  au 
comte  de  Flandre,  ne  contient  pas 
seulement  les  aventures  de  Percevais 
mais  encore  celles  de  Gauvain,  neveu 
du  roi  Artus.  Une  observation  qui  â 
échappé  il  tous  les  bibliographes ,  c*est 

3 ue  Ghrestiens  n'est  pas  le  seul  auteur 
e  ce  roman;  Gautiers  de  Denet  en 
fut  le  continuateur ,  et  Manessier ,  poè- 
te de  la  comtesse  Jeanne  de  Flandie, 
y  mit  la  dernière  main.  Lacroix  du 
Maine  et  Durerdier  ont  oonfbmlu  cet 
ouvrage  avec  le  roman  du  Graal ,  et 
ont  ajouté  au  nom  de  Ghrestiens,  ce- 
lui de  Manessier.  H.  Le  roman  du 
ChepolUr  au  lion;  il  contient  les 
aventures  du  chevalier  Yvaîn,  fils  du 
roi  Urien.  Galland  Ta  confondu  avec 
le  roman  du  BnUj  l'a  attrflNiéà  Ro- 

(1)  Mamiicrit ,  biKIiothèque  imp^iaJ*. 
K».  6«37  5  îj  et  73 ,  foudê  de  OiMé.  hi 


4">4  C  H  R 

bri-l  WaT,  et,  par  celle  fawMf  opi- 
uion  ,  a  iuduîl  en  rri'eiir  BouhîiT  H 
Brciuifiny.  111.  I.''  roman  de  Giiil- 
Imime  ^ An^lrterrit  (maniur.ril,  N*. 
fiyg^  ).  I/hi*loirr  j  c-lH'Ililnfnl  d^- 
fi^ufi-e  pv  Li  f»blc ,  qu'un  ne  sAÎt  trop 
âuijuïl  dfs  ilcui  r.uillintiie  il  esl 
qiicklioii  dans  i«  |>oeme.  IV.  Le  ro- 
Mwu  il'^rec  el  d'Étude  (  inniiute., 
N".  fii.Ji-]  el  t5i8  ) ,  ruiiteiianl  de» 
8Teitture»  dp  la  Table  ronde.  Gal- 
land  aconfundu  cette prorluctiim  avec 
le  roman  de  l'trceval ,  cl  l'u  attiîbuêe 
à  rin  Raoul  de  BeauTab ,  dont  le  nom 
n'a  jamai»  nint  daos  les  lanei  de  la 
roinauccrie.  V.  Le  roman  de  Cliget, 
chevalier  de  la  Table  ronde  [  maniisc., 
W".  7Î18,  el  fonds  de  Cangri,  N«. 
^7  fl  73  ) .  dont  le  sujet  apparlicot 
tnttèi'i-nii'iil  à  ChrestJCMS  de  Truyes; 
Vl.k-  r^'-'Oim  de  Lancelot du  lac ,aa 
de  la  CharcUe  (  mauusc,  fonds  de 
Cange',  N".  jS),  mis  en  vers  d'apics 
la  ver-lion  en  prose  de  Gantier  Ma|ip. 
L'anime  n'eut  pus  le  temps  d'y  mellre 
la  dcrnLêr<-  msiii ,  et  Godefioi  de  ],i- 

5iiy  se  chargea  de  l'aehever.  Larroix 
II"  M >iiie ,  Dnvenlieret Fauchel ,  d'a- 
prts  le  litre  de  ce  roman,  en  ont  fait 
deux  ouvmgeï  diiféretitj.  Dans  les 
hiiil  tii-einiefs  vers  du  roman  de  Clî- 
t;<l,  Chrestiens  nous fiilcoonattee les 
titres  de  plii.->ii'iirs  de  ses  prodiictions, 
(jn!  ne  noHS  sont  pa»  parvenues;  ce 
«onl  des  traduciions  ou  des  iinitalions 
d'Ovide  ;  mais  il  n'y  a  gni^i'C  que  le  ro- 
man de  Tristan ,  qui  soit  ime  vcnlable 
perte.  Les  l'ommis  qui  lut  ont  étd  tata- 
sèment  ailribiiés ,  sont .  [,  le  Cheva- 
lier à  reifét;  IL  lo  contiunation  du 
roman  des  Cluvalters  de  la  Table 
ronilei  III.  le  roman  du  Graal  ;  IV. 
le  rnroifn  de  Troje;  V.  le  rom.in 
de  PanheriKpex  de  Bhis;  VI.  lo 
ro'iinn  de  tllanckandin.  Si  les  ourra- 
'  ^e»  du  poète  tioyen ,  eeriLi  dans  une 
Luijue  aussi  diliOaleà  dcduffier  qu'à 


CHR 

entendre,  n'onl  pu  le  nâïu  fNt^ 
reMi^r  tnui  lex  tcdrar* ,  ils  (««mM  m 
moins  Uittt  etutttaiittrWt-imirmnaia 
uMgei  du  1:1'.  sîrci''.  rt  >Bniiul bo- 
îtier la  tumpjfvisuti  tie  b  lasfiir  tv- 
çsisc  i  ses  diirermics  éitoatte^  V« 

CtlflËTIKN  (  Guiu^^vn),  m, 
vammu ou  étJiktit  alor«>,  ClrnâB* 
ceiTtilbomme  brdati ,  ciiittvi  ta  ^ 
deeine  avec  %urjii  dttn  Ir  16".  iêUê, 
el  traduisit  en  tinvfns  ouHqw*  D» 
tél.  d'IIippoerate  ,  de  G«lieB  tt  itl» 
quea  SyUitii.  Il  est  aiiiearil«/%ds- 
^1^1  tur  tes  errrurt  nniiktaiipa 
de  cerlaittet  partie*  du  ccrfi  i»- 
mm»,  naguères  reduitrM  ctcvltfiu 
selon  la  ifnUnee  dti  GaO^ ,  (b> 
leans,  i556,  in-11.  ViWwiiaA- 
ein  du  duc  de  Bowiiluti ,  (iiaUc  Jt 
François  1".  et  de  U'-nri  II ,  J  n*» 
rut  vers  iï6o.  Ou  trouve  la  bk  Ji 
ses  antres  ouvrages  ,  derriHis  ft  ^ 
d'interJI ,  dans  la  BOAituii^  *> 
Cunerdier  el  dans  Ir^  tfètiuiftià 
iVVce'ron.Iome  XXXIV,  Ce  < 
obiervcqiic  van  d<T  Lindm.flM 
eonlinu.iteiir  Mrrcklein,  n'ont  {«■ 
eonnn  ce  ine'decîu.  Ëloy,  diM  ■• 
Diclioiiniire,  acflminisinr 6*^11 
plus  fp-aiide  qu'une  Mmssiati,M<» 
fondaiit  Goill.'iutnc  ClinHini  «ne  •■ 
fiU(Pi,.oitEnT),i(ià  o'»  jjiituntl^ 
la  même  pru^miuii.  W-4 

CHKËTli^N  iFtoum),  a»à 
précèdent,  w.  ii  Orlàui  le  l^j» 
vier  I S^  I ,  fut  eleve  iltM  la  itifB 
protestante,  il  apprit  la  baçmg»" 
que  du  nlJèbre  Henri  ÉlieBU.rUl- 
me  de  son  *iMe  ejui  en  eonPitw^^ 
mieui  lesbeani^  ;  il  fit  de  imp»> 
proi^riâ  sous  tiu  tel  aultre ,  tt  W^ 
d'être  nomme  prnrtptnir  du  ji^ 
piiiiee  de  ISéarn,  de|HU«  Urwt  IT< 
Pendant  les  cuerm  dt-  L  iip>i^ 
ville  de  Vendôme,  011  il  s'eUâtiô*! 
ayant  M  Jl«ti^^  rt  prîic,  il  wl* 
au  pouvoir  d(3Cidlujhqaeï;flMii(T 


CHR 

I  de  leurs  maios  en  pa jaot  sa 
>  fiit  la  seule  marque  de  re- 
inoe  que  lui  donna  ce  prince , 
nmait  pas  y  sans  qu'on  ait  pu 
r  la  cause.  Florent  Gbrëtien 
it  mieux  à  feire  des  vers  la- 
precs ,  que  des  vers  français; 
il  a  composes  dans  cette  der* 
ngue  sont  très  médiocres  y 
our  le  temps ,  tandis  que  ses 
ts  et  latins  sont  encore  estimes, 
ait  une  étude  particulière  des 
poètes,  et  surtout  d'Aristo- 
t  d'Euripide.  Ses  remarques 
tôphane  ont    été  insérées, 
traductions  en  vers  latins  des 
,  de  la  Paix  et  de  l^sis* 
dans  la  belle  édition  de  ce 
mnée  pr  Kuster ,  en  1710. 
iuit  aussi  V Andromaque  et 
f^,  d'Euripide;  les  Sept  de- 
leUs,  d'Eschyle,  et  le  P^'- 
le  Sophocle.  Son  caractère  le 
la  satire  ;  il  en  a  publié  deux 
nom  de  François  de  la  Ba- 
contrc  Ronsard,  qui  avait  at- 
s  calvinistes  dans  ses  vers.  Il 
ussi  contre  Pibrac,  qui  avait 
>logie  de  la  Saint-Barthclcmi. 
suite ,  il  se  récoucilia  sincère- 
ec  eux,  et  leur  donna  plusieurs 
d'une  véritable  amitié.  Il  a  eu 
I  Satire  Ménippée.  Il  mourut 
erre,  k  Vendôme,  le  5  octo- 
(6  y  dans  sa  G6'.  année.  Il  joi- 
son  nom,  eu  latin,  celui  de 
r,  ptrcc  qu'il  était  le  cinquième 
ne  sa  mère  eût  mis  au  monde , 
de  SeptimiuSy  parce  qu'il  était 
le  septième  mois.Prosp.  Mar- 
lit  que  Florent  Chrétien  était 
plus  honnêtes  hommes  de  son 
hi  assure  que,  sur  la  fin  de  sa 
ibjura  le  calvinisme.  Ses  ou- 
ïes plus  recherchés ,  sont  :  I. 
*  génethliaque  sur  la  naissan- 
U  du  comie  de  Soissofu^  Pa- 


CHR 


455 


ris,  T567,  in-8^;  II.  le  Jugement 
de  Paris ,  dialogue  joué  à  Enghien^ 
à  la  naissance  du  fils  du  prince  de 
Conde,  Paris,  iSôn,  in-8^;  III.  U 
CordeUeTy  ou  le'S.  rrançois ,  de  Bw 
chanan,  mis  en  vers  français,  Ge« 
nève ,  1567 ,  in-4".  ;  IV.  Jephtey  ou 
le  FœUy  tragédie  traduite  du  latin  de 
Buchanan  y  en  vers  français  j  Paris , 
Rob.  Estienne,  i56^  in-^®. ,  réimpri- 
mée plusieurs fbbdepuis;V.  les  Quatre 
livres  de  la  vénerie  d^  Oppian ,  poète 
grec  y  traduits  en  ver  s  français ,  Pa- 
ris ,  1 575 ,  in-4".  ;  VI.  Fahri  Pitra-- 
cii  tetrastichay  ^rœc,  et  latin,  versi- 
bus  expressay  Paris,  i5B4«  in-4°.; 
VIL  Epigrammata  ex  anthol,  gras^ 
cd  selecta ,  et  latinisversibus  reddi- 
ta;  Musœi  poèmatium  de  Leandri 
et  Berûs  amoribus ,  metris  latinis 
expressuniy  Paris,    1608,  in-S".  ; 
VIII.  Histoire  de  noire  temps.  Il 
avait  laissé  en  manuscrit  beaucoup  de 
notes  précieuses,  que  sa  petite-nlle, 
M""',  de  la  Guerche,  légua  à  l'abbé 
Canaye ,  dont  elle  était  marraine,  ctc* 
(  Foy,  Etienne  de  Gaitate  ).  W— s. 
CHRÉTIEN  (  Pierre  ) ,  né  à  Poli- 
gny,  en  Franche-Comté,  dans  le  i6*« 
siècle,  fut  principal  du  colléce  et 
cette  ville  jusqu'en  i58o;  il  donna 
alors  sa  démission,  et  entra  au  con- 
seil de  la  ville.  Il  mourut  en  1 604.  On 
a  de  lui  un  ouvrage  intitulé;  Lucanici 
centonesy  ex  Pharsaliœ  libHs  de- 
sumptiy  in  quibus  faciès  beUorum 
apud  Belgas  gestorum  reprœsenia" 
Ciir, Besançon ,  1 588 ,  in-4^;  Bruxel- 
les, iSgo,  in-S**.  :  ce  petit  écrifest 
devenu  rare  ;  c'est  un  tableau  assez  fi- 
dèle des  troubles  qui  agitaient  la  Fbu- 
dre;  mais  Fauteur  s'y  montre  trop 
partisan  du  gouvernement  espagnol; 
il  peint,  des  couleurs  les  plus  noires , 
le  malheureux  prince  d Orange,  et 
ne  rougit  pas  de  prodiguer  les  éloges 
à  Bakkasar  Girard  f  son  afsafstn.  (  r. 


451  CHU 

CiBinn  )■  —  CunÉTiEBf  (Nicolas  ), 
Nciir  An  Croix,  lui  3ii>^i  un  {toëk 
DM^diiirrf  du  même  lump*.  Ne  i  Ar- 
eeiitan ,  en  NonuandiF ,  il  éa'm\  pour 
lelhélirf.tilitrt'pr^nierien  itktS, 
le  Havisft-ment  de  Céphale ,  nikv  i 
inarhiiies ,  qti'il  avait  iraduiu  ac  l'iu- 
licn.  Il  donna  ensuiti?  succMiivcmviil  ; 
Us  /'orluffrii  inforlune's ,  tragédie; 
jéiamia  et  Thamar,  irag^ic;  Al- 
hoin,  ou  la  f'tn^tance,  trngiilie,  et 
/m  JmaMes,  ou  Ia  Groadif  pasio- 
relle.  Tmittî  rrs  pièces  sotil  tu  cinq 
aUes,  avrr  des  intciniMM  on  de* 
cbtEiir».  Elles  ftirctii  itnpriaiées  il 
Itouen ,  de  i  ()o8  à  i  (i  1 3 .  et  le  n-ciicil 
en  est  rare  et  ri-ïlirrclu'  |>ar  les  ru- 
rie«ix  (]iii  vciileni  cuunaîirc  la  marche 
de  l'uil  itraHM tique  fu  Fianre.  Un  a 
encore  dp  lui  /es  Hoyates  Ombres 
S  (enven  l.RoueD,  1611,  in-K  . 
'  W— s. 

CllllÉTIEN.  Foy^.  Ples-is  (Tous- 
ssini  ilu  ). 
I  OflitÉItEN  (  GiLtEs-IoBis),  ne 

i  V'-rtaiDes  m  17S4.  [Totaier  vîu- 
loiirdlr  À  rUjtera,  noiiinié,  an  coU' 
cours  de  1785,  musiaen  de  la  clia- 
pelk'  du  rui  l'i  drs  mncei'b  pnriiculien 
dr  la  ccim;.  l'rivc  de  sa  [ilace  par  la 
lévuliilion ,  il  jnii  trouver  une  ressour> 
ce  en  fàÎMOt  de*  porlrail^  iu  physin- 
aotrâcc,  itisliumetil  iju'il  erail  d'a- 
bord imagiité  pour  son  amusement, 
et  dupt  J'iliveuliun  lui  d  été  fanssrment 
tODtPMi^e  jiai  M.  (Jnene<Iey.  Il  est  an- 
leur  li'un  livre  iutîluiè  :  la  Musique 
étudiée  comme  science  natiiielle , 
eertttine  et  comme  art ,  ou  Gram- 
maire et  Dictionnaire  musical,  Pa- 
ris, itti  t ,  iu-B".,  arec  un  cahier  de 
plau  hes  in-4°.l'a.pr3tique  et  la  théo- 
rie de  r.irt  uiusii'al  sont  truiiecs  dans 
cet  ouvr.Lge ,  fruit  de  treulc  ajioccs  de 
liavail ,  d'une  manière  absolument 
neuve.  I/anteur  a  su  el^ililir  avec  soli- 
dité' des  principes  dont  il  a  lird  des 


Miu<<Tuenccs  lieumuea.  On  MM 
•ha*  celte  •aciv  de 


Leaucoitp  iridecx  mm-  b  nlûluwplM<li 
l'»rl ,  enlrv  anirea  erite  d«  )«  Mown 
da  soru ,  qui  M-ra  conlMtlae  |«t  b 
phy^icieiis ,  mab  dual  me  et|iài— 
cuiilinuelle  itisàlic  remplui  p*«^ 
etianne  dr  l'oreille.  I.'otinwe  tfeO» 
lieu  a  mériiê  le  >uQn(>*  «trirwé* 
lèbrc*  uonposileun .  MH.  tMn. 
Harntii  et  l.c«arai.  CfcrelinitM«> 
le  4  n^rs  181 1  ,  ail  RKinieHtnlH- 
iiiiiuiiiU^.aviiri'deiplaMckesdrM 
ouvia|;e,qtrtl  a  Ijùtc  loi-Kiénr.  2- 
aitlisr  (.iKAit.FBÙûic),  mH 
k  Coiioaf^,  en  avril  i^cmi.  Snpoe 
était  conseiller  du  iliiL-biiilrSnt.0 
diffCleitr  du  roll«i,f  <]e  dikan.  U 
înipira  dr  boniii^  kriire  â  «>«  ii>  k 
guiltdct>lelln'3  qu'il  mltjTMloHtte 
avec  suc(>s.  Cbrist  n'arail  q«  w* 
ans  quand  il  Ct  impnnier  à  Cibaf 
«fuelqtie^i  monraindc  l'kiiMiirr/lt 
leuiagur;  d  jiublin  snccrtMtnMtf  ^ 
Ter»  Iragmeiilsde  rat  a««ra)^,4>f» 
1714  ju^qu'A  1718,  ^jMqne  a  bqâ* 
il  inmnieiifJi  A  t.r  Iiww  a  brimms 
fenrc  deliidco.  Le»  anlnir*  defi* 
quilé.qu'd  avait  trop  m^li|{e*,d(i» 
rem  sa  lerture  t.i  jJus  «lièn:  Il  v 
rendit  i  léiia  ptinr  enlcmlivInl^M 
des  proti»seun  dp  fMiMTerMht,  «iJ 
y  apprit  le  droit  et  ta  ptuImmlMl 
renol  i  Cobourg,  oili  set  noonlksM* 
(sureslnifireiiidei 


I.e  Imron  de  Wain^en .  nreniM  * 
dsire  dir  duché  de  5aie,  fui  (i  ebn' 
de  sa  conversaiion  qu'il  vwibt  ifn* 
enfanis  aUïssent  ausa  e'tndierâfi* 
Tcrsilé  de  léna;  il  en  conlia  b  m- 
duiie  à  Christ,  qui  obtintbpvHMl* 
de  proresser  sans  srutr  bcMniTAf 
mjure-«s-Aris.  I.e  rontmimlai^ 
leurs  accouru;  pour  l'MleiHlR  iM 
si  nonibrrex  que  le  iiwm-an  fn^ 
seur  ^tatt  suneni  obtif^,  pourfi*» 
mt  la  Uap  grande   "  '     " 


CIIR 

^s  leçons  dès  cinq  heures  du 
Il  avdit  publie',  eu  17^4  > 
es  esquisses  de  Vhisioire  d^ 
Uire  mtnierne^  en  allemand. 
'a;;c  fut  Àuivi  de  son  Commen' 
8  consensu  artium ,  Halle , 
iii-4  •  H  ne  se  passiiit  point 
qm'Cliri^l  ne  mit  au  jour  qitel- 
»6ertatUms  philologiques,  ou 
que  i^uiiit  d'histoire;  il  était 
(le  au  travail  ;  il  arrivait  seu- 
il publiait  daus  la  même  an- 
i  et  quatre  ouvrages  sur  difle- 
els.Gctte  grande  application  ne 
lait  pas  de  surveiller  Tciduca- 
^fantsdu  baron  de  Wolzogen. 
e  de  Bunau ,  chancelier  du  roi 
ne,  qui  avait  lu  les  ouvrages  de 
oiilut  auNsi  lui  confier  Téduca- 
m  fils.  Frédéric  s'en  chargea  en 
iiis  avant  de  se  rendre  à  Ix^ip- 
il  devait  conduire  sou  nouvel 

rt-çut  de  l'université  de  léna 
le  mai!rc-ès-art5.  Il  fui  nom- 
s  U  même  année,  professeur 
e,  et  il  rem|>lit  cetie  place  pen- 
itre  ans ,  au  Ixjut  desquels  il 
rec  son  élève  pour  visiter  la 
r,  TAngletcrre,  la  Frauce  et 
Il  revint  à  I^ipzig,  où  il  fut 

en  1 740,  professeur  de  poé- 

ptibiié  UQ  grand  nombre  de 
is  faits  pend.int  vi  de|Njis  ses 

Quoique  doué  par  la  nature 
npleiion  vicoureuse ,  il  l'usa 
années  |>ar  1  <'xcès  du  travail, 
hit  âgé  que  de  cinquante -six 
|u  il  mourut  à  l^eipzig ,  le  5 
>(>.  Ciirist  avait  publié ,  en 
ne  Visyerifititm.  sur  les  vases 
s  des  anciens  f  011  il  CiisaiC 
le  vastes  connaissances  dans 
tir.  On  |)eut  voir  dans  Meusel 
Adcliang  la  liste  de  ses  nom- 
ivrages.  J.es  plus  importants 
.  Diciiannaire  des  mono* 
S.  Ctt  outrage ,  écril  en  aile- 


GHR  457 

mand,  parut  à  Leipzig  en  17479  >n- 
S^'.  11  fut,  trois  ans  après,  traduit  en 
français,  et  publié  à  Paris  en  1750, 
sous  ce  titre  :  Dictionnaire  des  mo^ 
nogrammes ,  lettres  initiales  ,  lo^ 
gognphes ,  rébus  ^  sous  lesquels  les 
peintres ,  les  fçraveurs  et  les  dessina- 
teurs  ont  désigné  leurs  noms  ;  traduit 
en  français  par  SeWuSy  et  augmenté 
de  plusieurs  suppléments  ,  in  -  8*. 
Dans  l'iniention  de  donner  une  expli- 
cation des  chiffres  dont  les  anciennes 
gravures  sont  marquées,  Christ  avait 
foriué  une  ample  collection  de  ces  piè- 
ces, surtout  de  celles  d'anciens  maîtres 
allemands ,  et ,  pour  acquérir  quel- 
que connaissance  des  pratiques  de 
l'art,  il  s'était  eiercé  à  graver  à  l'eau- 
forte.  On  trouve  dans  quelques-uns 
de  ses  ouvrages  des  estampes  gravées 
par  lui;  elles  sont  toutes  au-dessous 
du  médiocre.  On  lui  reproche  d'avoir 
mis  beaucoup  de  confusion  dans  son 
Dictionnaire  des  monogrammes;  il 
se  perd  souvent  en  mauvais  raisonne- 
ments pour  donner  des  explications 
qu'il  ne  paraît  pas  comprendre  lui- 
même.  C'est,  malgré  tous  ses  dcùuts , 
le  me i!  leur  ouvrage  que  nous  ayons 
sur  cette  matière.  II.  Noctes  acade* 
micœ,  Halle,  ij^i'^Xi)^  4  pi^*  io*8*** 
Cest  un  reaieil  de  dissertations  sur 
plusieurs  points  de  philologie,  d'his- 
toire du  droit  romain,  et  de  liltmture 
classique.  Ou  trouve  en  tête  une  plan- 
che gravée  par  lui-même.  UI*  Ori" 
gines  Longohardicœ ,  Halle ,  1 728  » 
in-4  '•  On  y  trouve  le  teste  de  Conrad 
de  Lichtenau  et  de  queUfues  autres 
historiens  du  moyen  4ige,  d'après  d'an- 
ciens manuscrits.  IV.  De  Nie»  Ma* 
chuu^dlo  Ubri  III,  Leipzig,  inii^ 
în-4  M  c'^s^  un®  apologie  de  Mao- 
chiavel.  V.  H  rédigea  le  texte  latin 
et  les  préfaces  des  deux  premières 
Chiliades  de  la  Dactyliolheea  itni" 
versaliSf  Leipog^  i755  cl  17S6 


4M 


CIIR 


(ury.  Lippebt),  I,es  travaux  philo- 
logiiiuifs  de  Chml  sont  rn  ff»tiA 
nombre;  le  plus  considérable  Ml  un 
CommrDtaire  sur  les  du  premier*  li- 
vres de  Tile-Live  ;  on  le  iroute  daus 
l'édition  de  cel  biitorien  ,  donnte  h 
Amsterdani  en  l'^jit  p^i'  Driki-ii- 
borch ,  in-4''-  Christ  a  iusm  pidilitf 
quelques  diiscrtaiioos  sur  les  Fables 
de  Phèdre  ,  et  ne  pouvait  tc  rCf^OU- 
dre  à  en  reeounattrc  raullienticilif  : 
jiuctifTiumfahularujn  (fitorumdam 
Phœdfi,  nec  Pkœdri ,  1^471  >"" 
K'.;  Fabulaniin,  veienan  £sopia- 

rmn  Ubri  duo,  è  quitus  plera^ue 

paisim  reperïsse  «uni ,  qui  Phadri 
nib  nomine  feriur,  verisim^  est , 
1748,  in-4'.  A— *■ 

CHRISTIAN  I". ,  roi  de  Danemark, 
filsdeTLierri-le-ForHinB.  comte  d'Ol- 
denbourg, fl  de  sa  seconde  ffmror 
llcdwige,  b^riticrc  de  SIeswig  et  de 
Kolslcin,  naquit  en  i4^5.  A  U  mort 
de  CliristophedcDavière,decrdi!sans 
postérité  en  i44Si  Ici  trois  ropumes 
du  Nord,nloTS  réunis,  durent , d'après 
lu  convention  de  Calmar,  élire  en  cora- 
uuinuu  nouveau  souverain. Cependant 
1rs  états  de  6nèdc  nommèrent  Charles 
CiDDIson  pour  régner  sur  leur  pays; 
les  Danois  auemblèrenl  une  diète 
particulière ,  et  Csèreol  leur  chois  sur 
Adolphe,  diicde  Sleswig.  Ce  prince, 
s'excusMiit  sur  son  âge  avance,  refusa 
h  royaule,  et  invita  les  Danois  à  pren- 
dre pour  roi  Christian,  comte  d'Oi- 
denlioui-g,  son  neveu  et  son  héritier. 
lU  acceplèreni  cette  proiiosilioQ ,  et 
Christian  se  rendit  à  l.unden,  où  il  fut 

froclam^  roi.  La  Noiwège  suivit 
exemple  du  Danemark.  Cbri.ttian 
chercha  aussi  Ji  obtenir  la  couronne 
de  Suède;  m^is  Charles  avait  gagné 
l'aflcclion  des  Suédois.  L'ile  de  Gol- 
laud  était  occupée  par  Éric  de  Pomé- 
rauie  ,  aulrefois  souverain  des  trois 
mjiumes, alors  dicf  de  pirates.  PresM 


CHR 

pn-  Charles,  il  ceâlit  Vtit  \  Cbntàm, 
quicomlnt  ttiM)  trêve  iT un  an  *v*tls 
Suédois.  Charles  A»l  |iamM  m 
■  449  ^  **  ^û-^  élire  roi  de  Vmv' 
ge  ;  mais  dirisiuu  parvînt  â  lui  rai»' 
Ter  celte  euufonnc.  Les  <1mx  ■»- 
oaniue».  aprù  qiirIqUM  tunÂM 
MUS  résultai  de  nart  et  d'aoln.  *• 
{^èrmt,fn  i45o,  une  trèfe^fa 
pn>long(wpttt»icur»  (bi*,  umpmr 
cenclurc  la  poix.  Chnsltan  màérn 
in  întfMts  plu^enrs  Dubla  it  kt 
cvff|iw<  de  Suéde.  Aidé  Attr»  ta- 
nier»  ,  il  entra  en  ,Sui-^  m  i^X. 
fiengtsiou  ,  arcbcvAqiir  dUpul  ,  • 
met  il  la  lète  àr  ut  t.uqui  .  pOrhi 
domMim  de  Cli>rl«*  ,  TaM^I^  im 
Stori.haltD,H  te  forn-  i  pm^b 
filitc.ChrïsUJiiisaviineeavecaMin 
cunsidértbl*  ;  la  rA(M(alelMtoii*i«M 
fioiies,  et  il  est  couronné  à  UpA 
Voulaiii  lOBsiidt  ajimrf  h  nrnU 
des  trois  tojaumes ,  il  vt^mt  b 
préroçitivMdiieinierf,  GidesaMt 
tés  aux  egtit«s,  et  combla  tim^mté 
bienfaits.  I.es  <^ts  de  Slnwigdii 
HoUldn  le  choisirent,  n  1 53g,  p« 
souveraÎD,  et,  comme  smcniii,  il  «fe 
rendre  hommage  par  la  lille  de  fb»- 
bourg,  dont  il  confinnAlrs  pnvilq^ 
Sa  iropgrandv  conliancr  dans  iWk- 
vèque  d'Up:saI  penu  loi  tire  teA 
En  partant  pour  la  FiBlande,  «i  I 
allait  s'opposer  aux  itttmnna  ^ 
Dusses,  il  favail  chargri  d'ëubfera 
im|iât.  A  son  retour  ,  ea  i4<S|t 
trouva  partout  des  indices  J«a  (» 
lÈveueni  prochain.  Ccorani  if"^ 
voir  quelque  intellipence  entre  F** 
chcvéque  et  les  mutins  ,  il  i'asna 
de  sï  personne.  Voiilatiieimili:  in- 
venir i'elTet  des  foodiv*  île  lî^ 
déj.i  lancdw  contre  lui  par  PieÛ.  * 
forma  une  con^règalMn  dVifaii» 
qucs,  k  litqtielle  il  rcnui  i'expme  de« 
grieis  contre  Bengtnn  ;.U  carnet 
sioni'iattu  <IcliuiC|i|«'3i  priralk 


CHR 

ne  rîen  proooncer.  Cliristian, 
t,  emmena  son  prisonnier  à 
gue.  Alors  Kcltil  Carlson  Va- 
ic  de  Linkœping,  et  neveu  (ie 
1,  qui  avait  inutilement  offert 
an  vingt-quatre  cautions  pour 
on  oncle  en  liberté,  excita  un 
leut,  et  ût  (Icclarer  le  roi  de 
rk  déchu  de  tous  ses  droits  sur 
e.  Ciiristian  ,  après  l'avoir 
a  par  des  manifestes ,  où  il  se 
y  réunit  des  forces,  battit  Ket- 

assiégeait  Stockholm  ;  dé- 
D  tour,  il  se  réfugia  dans  cette 
I  il  soutint  un  siège  long  et 
t;  mais  étant  retourné  en  Da- 
t  la  garnison  fut  réduite  par 

que  les  mécontents  avaient 
Cependant  les  Suédois  se  dé- 
t  cnr4>re  une  fuis  contre  ce 
Sxcommunié,  battu  et  assiégé 
ockholm,  il  renonça  de  nou- 
a  couronne  en  i  ^65  ,  et  la 
jt  en  proie  à  la  tyrannie  des 
liqoes.  Alors ,  on  parla  d'élire 
nisirateur  du  royaume  ;  Beng- 
recours  à  Christian, qui,  fjli- 
int  de  révolutions ,  montra  |>eu 
Bsemcnt.  Ija  Suède  ,  déchi- 
une  guerre  intestine,  rap{>ela 
r^es  hostilités  recommencèrent 
J,  entre  ce  prince  et  Christian  ; 
;e  resta  enfin  au  premier ,  qui 
ort,  en  1470,  nomma  Sten 
idroinistratcur.  Le  parti  de 
D  prétendit  que  le  tronc  u*étiit 
iDt.  Ce  monarque,  après  avoir 
L  états  pour  leur  rappeler  ses 
parut  devant  Stockholm  eu 
A  essaya  de  faire  ac(!cptcr  des 
ions  de  pais.  Instruit  que 
issemblait  des  troupes ,  il  mit 
Qée  à  terre,  et  se  fit  rendre 
;ck  Upsal.  Obligé,  par  Tap- 
ie Sture,  de  rentrer  dans  son 
I  fîil  blessé,  défait ,  et  retour- 
ianeinarky  où,  suivant  le  rap- 


CHR  45o 

port  des  historiens,  il  renonça  pour 
toujours  à  la  couronne  de  Suède.  Ce 
prince  profitant  d'un  instant  decnlme, 
en  1455, avait  réuni  au  domaine  de 
la  couronne  les  portions  que  les  rois , 
$c$  prédécesseurs ,  avaient  aliénées.  I( 
eut  des  démêlés  avec  le  St-Siége  ,  au 
sujet  de  la  nomination  à  rarchevcclid 
de  Drontheim.  En  ]456,  il  conclut 
avec  Charles  VU  le  premier  traité  qui 
ait  existé  entre  la  Fiance  et  le  Dane- 
mark. Les  deux  rois,  également  enne- 
mis des  Anglais,  s'y  promettent  des 
secours  mutuels  contre  ces  insulaires, 
les  Suédois  et  les  villes  anséatique>* 
lie  roi  de  France  termina  aussi  le  dif- 
férend qui  partageait  l'Ecosse  et  le 
Danemark ,  au  su)et  de  la  possession 
des  îles  Orcades  et  de  Shetland.  Elles 
furent,  en  1468 ,  engagées  à  l'Éoossf. 
Christian  eut  des  contestations  sérieu- 
ses avec  son  frère  Gerli^rd,  qu'il  avait 
établi  administrateur  du  Sleswig  et  du 
Holstcio ,  et  qu'il  en  chassa ,  à  cause 
de  sa  conduite  tyranniquc.  Christian, 
pour  se  £iire  relever  du  vœu  inconsi- 
déré d'entreprendre  un  voyage  à  la 
Terre-Sainte,  se  mit  en  route  pour 
Rome  en  1 475.  il  ét^it,  ainsi  quetoute 
sa  suite,  en  h;ibit  de  pèlerin,  et  il  of- 
frit au  S.  Père  des  harengs,  de  la  mo* 
rue  et  des  [>eaux  d'henuine.  Sixte  IV 
traita  le  roi  avec  distinction ,  le  combla 
de  dons  maguiiifpies,  et  lui  accorda  la 
permission  d'établir   une  université 
dans  ses  états.  Christian  était  À  peine 
de  retour  en  Danemark  que  l'empereur 
l'invita  à  venir  à  Cologne,  pour  servir 
d'arbitre  entre  l'arrbevéqueet  le  cka- 
itre,  dont  les  demi  lés  allaient  exciter 
a  guerre  entre  lein  pire  et  Charlcs-le- 
Téméraire.  Ciiridtian, après  avoir  fait 
un  voyage  inutile,  ne  s'occupait  que 
du  bonheur  de  ses  sujets ,  lo^u'il 
mourut  le  a^  mai  1 481 .  Tous  les  his« 
toriens  rendent  justice  k  l'humanité, 
à  U  libéralité  de  ce  prince.  Quelquefois 


l 


40o  CHn 

eette  d«mih«  qiuiicé  ilégi^ncra  en  pro- 
digalile.  [4a  diisJiQulAtioti  la  pins  pro- 
prufondc  est  dâos  soii  uradëre  un 
Irait  domiuAut.  tl  soutbl  avec  lerniele 
Ira  druits  du  troiiecoritieta  noblesse, 
supprima  pliuieiirs  itsagfs  féotUux, 
«  fncouragea  ragriciilliirc  et  le  com- 
mrrcc  ;  loai;  le  défaut  d'argent  et  les 
f-mbarras  de  fînanres  ralpntirent  lou- 
les  SCS  operulîous  itiilitaircs.  Il  t'iii- 
rtrposa  entre  les  villes  snsealiqnes 
rt  irânglelcrre  pour  le  maintien  de 
la  paix  en  i^TD,  et  lui-même  cou- 
rlut  avec  Édiiii.ird  IV  uneirève.qui 
fut  prolongifc  à  diOerenles  reprises,  11 
institua,  en  ii-j8,  l'ordre  de  l'Élé- 
phant. Christian  I".  avait  c'pousé 
I.>orotb^  de  Braudeboui^;  il  cd  eut 
Jean ,  qui  lui  succéda.  Fredéiic,  duc 
de  Slcswif>,  et  eDsuite  roi  de  Datic- 
inark,  el  Marguerite,  feminc  de  Jai:- 
que^  III.  roi  d'Ecosse.  E^-s. 

CHRISTIAN  II,  roi  de  Danemark, 
naquit  à  Copenliuiue  le  1  juillet  1 4tj  ■  ■ 
Sa  naissancefut, dît-on,  accompaguee 
de  prodiges  sinistres;  mais  l'e'ducation 
liizarrc  et  nt^lig^  qu'il  reçut,  el  les 
liaisons  qu'on  lui  laissa  ibrmer  dt^s  sa 
tendre  jeunesse  avec  des  eoTaDis  des 
conditions  les  plus  basses,  durent 
lâirc  présager  bien  phis  sfiremcnt  en- 
core qu'il  occuperait  mal  le  rang 
auquel  il  était  destine'.  Parvenu  à  Ta- 
dolesccncc ,  son  naturel  fougueux 
liii  fit  chercher  à  surpasser  ses  corn- 
{liguons  dans  leurs  cxcis.  Le  bruit 
(le  ses  dérèglements  parvint  cnûa 
au  roi'  Jean ,  son  père  ,  qui  le  clid- 
lia  seViremenl  ,  mais  sans  succès. 
Appelé  à  Beiçen  en  1 607  .  pour  y  ré- 
primer quelques  mouvemcuts  sédi' 
tieus,  il  conçut  une  pissiun  violente 
pour  D/veLcjeuDehallaRd-iise, dont 
la  mère,  nommée  .Si ^ebrif«,  tenant  uue 
liôtcllerie.  Djveke  devint  la  mnitresse 
de  Cliri-,liau,  qui  l.iissa  prendre  à 
U'tte  lilJc,  et  surtout  à  &a  loëre,  un 


empir«  absolu  sur  ud  Mptîl.  Q^ 
verna  la  Nornèçc  soos  le  litre  dr  nc^ 
roi,  mais  avec- un  pan  voir  aluwla.i* 
qu'au  mouirnt  oit  u  s.intir  rJiaanba 
de  suu  père  le  r«pp(rLi  h  Coneuki^ 
parvenu  au  (rdue ,  il  inra  de  avK- 
ver  les  privile^s  de«  deni  not- 
mes.  VoiiUnl  d'abord  uiorrr  «■ 
autorité.  Il  ne  prit  auru»»  part« 
guerres  étrangères  daiuIr^qwBoM 
essaya  de  {'eoffager.  11  w  (il  «m» 
ner  à  Gupenhague ,  puû  m  V¥^ 
gc,  et,  voutanl  funner  une  iIp» 
ce  qui  nîll  lui  ctrr  iitîlr,  il  Âimb, 
en  i5i3,  IsnMc.  ami  ilcrid» 
Quiiil.  II  adressa  m«uiie  de  wbf^a 
remontrances  A  Hrnn  VIII.  «vin 
pirateries  des  Angbïs,  renouvtti  Ib 
traites  avec  le  graud-dnc  lU  M«^ 

de  la  dépendance  dt^  ville»  aicM»- 
ques.  Celte  cunduilc  lit  confwW  4» 
espérances  h  (ciix   ro^me  qne  Je  » 
ractèiTo  emporté  de  Christian  /ni 
alarmés;  mais  biciiti^t  la  tmati'^ 
veke,  arrivée  en   t5i7  ,  occaMM 
des  scènes  atroces.  On  acaifa  la  ff' 
renisdeTorbera  Oxc.çouvcnwwi  I  j 
chàteauilcCopenIiaçiie,<lrr»TOn*-  1 
poisonncc  Ose  <-utl'imj)rudtii(ttf^ 
vouer  au  roi  qu'il  avait  été  TinitM..^ 
cette  £(mmc.  Chiisiian  .  ^  Pra £^   , 
soupçonne,  le  Gi  dnca|ntrr.  D'^^^ 
exécuIioDs  répandirent  l'dfi*    ^r, 
tout  lu  royaume;  dci  polnwM  <     ^ 
dressées  dans  les  principaln 
ce  fut  surtout  contre  U  ireU 
se  dirigea  la  fimur  de  i 
cl  il  n'eut,  pour  iiislriiai*«tv^ 
Ivranuie,  que  doi  {^ciu  d'oTs  ^^^^ 
liemiBHrsahirrlrs.i^gi-britc.  ^        j 


ét;iit|>->rliGulii-rrn)eiitroliirt 

£ublique;  ccpeniLanl  li-t  e 
)iisai''itt  (fc-vaiH  elle.  I.' 
avait  élé  marquer  ynr 
gat  du  pape  I^euu  X 


r.  l.aiT^fV,. -^j 

!iaaUik.l,^*A 


CHR 

cries  indulgences.  Cbris- 
Itt  j  espérant  qu'il  le  ser- 
ède,  dont  il  ambition- 
one.  Les  Suédois  étaient 
plusieurs  partis.    Gus- 
nouvellement  élu  arche- 
i\y  ennemi  juré  de  Ste- 
idministrateur  du  royau- 
ligué  secrètement  avec 
nais  les  états  de  Suède 
à  défendre  Sture,  dé- 
lie, firent  raser  son  châ- 
licèrent  k  renoncer  à  son 
vèque,  r^e  nonce  du  pa- 
1  Suède  dans  ces  circon- 
lissa  gagner  par  Sture,  lui 
les  projets  ae  Christian , 
I  pape  pour  justifier  les 
accuser  Trolle.  Enfin  , 
rendit  lui-même  en  i5i8 
iholm.  Sturc  l'ayant  re- 
it  recours  à  Tartifice,  et 
r  entrevue  à  l'administra- 
tockholm,  en  dr*mandant 
boisis  dans  les  premières 
otages ,  parmi  lesquels  se 
(tave  Wasa ,  étant  arrivés 
danoise,  le  perfide  mo- 
traita  en  prisonniers  ,  et 
le  Danemark.  En  1 5io , 
ï  l'hiver,  Christian  revint 
U  télé  d'une  armée ,  dans 
oroptait  deux  mille  soldats 
:  lui  avait  envoyés  Fran- 
ïs  Suédois  furent  défaits 
»gesund,  le   ig  janvier; 
Hessé  mortellement.  Les 
»fitèrent  de  leur  succès, 
ida,  avec  toutes  les  mar- 
dignité,  aux  états  convo- 
al ,  et  proposa  de  recon- 
man  ;  un  parti  tenait  en- 
Tindépendance,  mais  ce- 
ulait   l'union    l'emporta  ; 
Dit  à   la   nécessité.  Une 
lérale  fut  proclamée ,  cha- 
itïssa   d'eu   profiter.    La 


CHR  46t 

capitale ,  où  s'était  retirée  la  veuve 
de  Tadministrateur ,  résista  quelque 
temps.  Dès  que  la   mer  fut  libre  ^ 
Christian  vint  lui-même  avec  sa  flot- 
te, et  jeta  l'ancre  près  de  Stockholou 
Presque  tout  le  clergé ,    une  partie 
de  la  noblesse  «  allèrent  lui  rendre 
leurs  hommages.  La  capitale  ne  se 
rendait  pas  encore.  Christian  voyait 
avec  peine  l'été  s'écouler;  les  provi- 
sions s'épuisaient ,  son  armée  mur- 
murait; il  prit  le  parti  d'envoyer  des 
ânissaires  suédois  aux  habitants  de 
Stockholm.  Ses  promesses ,  la  disette, 
opérèrent  ce  que  n'avait  pu  U  force 
des  armes  ;  on  consentit  à  le  recevoir, 
U  promit  de  conserver  à  la  Suède  ses 
libertés,  de  donner  k  la  veuve  de  l'ad- 
ministrateur un  établissement  en  Fin- 
lande,  et  de  mettre  le  passé  en  onbK. 
Il  fit  son  entrée  dans  Stockholm  le  7 
septembre  ,  renvoya  son  couronne- 
ment au  2  novembre,  convoqua  pour 
cette  époque  l'assemblée  des  ét^ls,  et 
partit  pour  Copenhague.  De  retour  à 
Stockholm  dès  la  fin  d'octobre,  il  de- 
manda aux  évêques  et  aux  sénateurs 
un  acte  qui  le  reconnût  monarque  hé- 
réditaire, et  se  fit  couronner  denx 
jours  après  par  Trolle.  U  ne  créa  che- 
valiers que  des  étrangers,  et,  à  cette 
occasion,  déclara  qu'il  ne  conférerait 
cet  honneur  k  aucun  Suédois ,  parce 
qu'il  ne  devait  la  Suède  qu'à  ses  armes. 
Malgré  la  consternation  générale,  il 
ordonna  des  fêtes,  durant  lesquellâil 
sut  gagner  la  multitude.  Il  songeait  à 
raffermir  en  Suède  l'autorité  royale  qui 
y  avait  toiqours  été  chancelante.  Ses 
atroces  conseillers  se  réunirent  pour 
lui  persuader  que  le  seul  moyen  d'y 
réussir  était  de  détruire  les  principa- 
les familles;  cet  avis  san{;uinaire  plut 
au  caractère  farouche  de  Chrbtian.  Ses 
ministres  différaient  sur  les  moyens 
d'exécution.  Enfin,  SLoghoek,  son  con- 
fesseur, jadis  barUcr  en  Westphâlte, 


463  GKlt  CRB 

iip|)ela  la  bulle  dVxcommimicalion  cniendrt  )«un  voix  ;  cUn  «ont  A«l> 

lancée  contre  I»  ennemis  il«  Trolle,  fifn  |Mr  le  liruit  dn  grai  itr  eytn 

t-t  ajouta  que  le  roi ,  comme  prince,  cl  les  Mnglois  des  jis*i«Uiit\.  Qokli»- 

])iii»'ail  Icnir  la  promesse  d'puLlierlc  vin^l-quiiluTze  viclinirs  IdriImbIwim 

SaiSe;  Diaisqu'rn  qunlilé  d'erséculciir  ia  hache  dcf  hoturentis  «i  pre^n 

es  arrêts  du  Sainl-Sicge,  il  devait  dcClimiian,Le'i('iidrtuaiii,iwilRn 

exleniiiiierlesbcriiii(|ue9.Leconu)tirs  drt  |>nlrncn,  Iri  sup|iUc»  iiiiniM) 

dcTrolIe  était  nécessaire.  Les  hi&to-  reot.  l.tcor[is<leSttu«rt  rriMikw 

lii'Ds  suédois  mpiitirtcnt  que  sa  con-  lîU  rurent  déb-rn».  Chndin  vmU 

tcience  se  rëvolta  à  l'idée  Jaccnscr  ses  que  tuui  Ir«  cadavrrs  KStAum  » 

coDipairioles.  Cepeudant,  le  7  110T.  lauét  an  tnîliru  <lft  l«  pUte;  «i 

1 530, il  s'avance  au  mitieii  de  l'asscm-  diins  bcrninlr  qtriin  t«t  »[M-ctaclrMÏ- 

l))œ,  expose  ses  firiefi,  demande  la  cilil  la  ftiieui-  du  neufte,  m  kift 

}moitioii  des  hérétiques.  Le  roi  nom-  transporlrr  liora  ae  la  vilb,  oè  ià 

me  une  cottimissioD  ,  Im  accusés  y  furent  brûlé».  Im  vrupr  dr  Slm»  ■ 


com paraissent.  Cbristioe,  veuve  de  vilr«duil«  idivnauderU  vir.  |f<tfa 

radministrateur ,  y  est  citée;  elle  se  exécuiioiis  etirrnl  lira  lUiu  ktp» 

présente  avec  une  uoble  assurance  ,  vinces.  Tandis  que  des  IxiDiim  é 

r><ppdle  k  Christian  ses  serments  ,  sang  cou  déifiaient    à    Cliiisfiaa  en 

cl,  pour  jusiilîer  la  mémoire  de  son  croautés,  Otboii   Kiiimpen,  fp.«i 

cpoux,  montre  le  décret  rendu  pr  desouarme'e,  lérollé  de  tant  dt  hir- 

]e  sénat  en   iSi^,   et  approuvé  par  barie,  quitta  son  .tentrr.  Norbr,  a» 

le  li^at  Qirisliau  voit  avec  joie  cet-  rai  de  sa  flutle,  alors  à  l'anrrc'iinaGt 

te  pi^c  entre  ses  mains  ;  eUc  devient  Hle  dcGotland,  donna  a-Tlcijfr 

la  liste  de  proscription.  Les  acnisés  sieurs  prostrits.  Apiès  cr  dhssmt, 

sont  enfermés  duns  le  cfaâteau  et  décta-  Christian    publia    une   nrxlMiûw 

lés  coupables  |)ar  la  commission.  Aus-  pour  justifier  satsinduilt,  ijm,£^ 

silât  Cbrisiiau  ordonne  le  supplice  de  il ,  pouraît  $euî«  assurer  U  trinqi^ 

tous  ceux  qui  avaient  signé  le  décret  lité  de  l'état.  Un  ddit  drfnulit  M 

pour  déposer  Trolle.  Le  scwl  évêque  payuns  d'.ivoir  des  armes  dm  m. 

de  LiuWpiug,  qui  montra  la  réserve  Bientôt  après, Cbristtao  se  mit  «ne 

insérée  sous  son  sceau ,  fut  excepté,  le  pour  le  Danemark  :  ta  tcirrur  »■ 

Des  bourreaux  envojés  aus  prison-  compa^na  ses  pas.  Il  fit  r^nt^  h 

iiîcrs  leur  anuonceot  qu'ils  louchent  echafauds  dans  loiiirs  lei  tilloq*! 

â  leur  dernière  heure.  On  leur  refuse  IraTersajrenfaticemfiiK;  ne  liil  [wl 

des  prflres  jiour  s';  préparer.  Le  U,  l'abri  âe  sa  rage  saopuiuairc,  H  qat- 

on  ferme  les  portes  de  la  ville,  des  qucfois  il  se  montra  plus  rfiiH  ^vb 

soldats  remplissent  les  rnes  ;  on  dé-  bourreaux  qu'il  puuit  d'uD  nwaa' 

rendauxbabilantsdesemonlrerhors  ment  d'humanité.  Eafin  .  m  pràS 

de  chez  eux.  A  midi,  les  prisoDuicrs  ne  quitta  leur  pajsqu'.ipruitw*' 

ïoui  amenés  sur  la  grande  place.  Vu  molésîi  cents  personnes  judnirfM- 

sc'natcur  danois  annonce  au  peuple  surer  sou  pouvoir.  Rr-;atil«nl  nfa- 

que  leur  châtiment  est  juste.  L'ér^ue  moins  ces  mesures  comcnr  ini.ulïfl» 

deSkara,  un  dccesinfùrtunés.^use  tes,  il  laissa  partout  de  DnmbmaS 

la  perfidie  du  roi,  le  dénonce  à  la  garnisons.  A  peine  de  rrtnur  m  Uw 

vengeance  divine,  cl  le  menace  de  mark,  où  il  sigDaUautsi  sa  onMlfT 

celle  du  peuple;  U'nutres  tunt  auui  il  lîl  un  vojage  dans  le»  i^ty^Bi*,À 


CHR 

alors  Gharles-Quiat.  Il  vou- 
iiander  son  appui  contre  le 
steiii,  son  onde,  avec  lequel 
iijQfe'rend,  et  contre  les  Lu- 
oujours  prêts  à  secourir  la 
squ'il  revint  à  Gopenbague , 
iiède  était  en  armes.  La  ty- 
SUghock  avait  excité  un 
(nt  géuéral;  il  rappela  cet 
rocc,  mais  il  lui  donna  Tar- 
de  Lund.  Peu  de  temps 
e  fit  brûler  vif,  pour  apai- 
ientiment  du  pape ,  qui  avait 
i  Danemark  un  légat  chargé 
t  connaissance  du  meurtre 
es  compris  dans  le  massacre 
olm.Christian ,  pour  mériter 
llancc  du  pape,  changea  tout 
ins  ses  lois ,  tenait  au  lutbé- 
pour  lequel  il  avait  manifesté 
de  penchant ,  et  le  légat  ju- 
levait  être  absous.  Mais  Gus- 
s'était  échappé  de  sa  prison, 
vé  l'étendard  contre  les  Da-r 
nouvelle  de  ses  succès  causa 
ives  alarmes  à  Giristian,  qui 
m\6i  que  les  états  assemblés 
ena  l'avaient  déclaré  déchu 
ronne.  Le  seul  Norby  empe- 
ckhdm  de  tomber  au  pou- 
nsurgés;  mais  la  garnison  se 
,  £iute  de  paie.  Trolle,  et  un 
lat  de  son  parti,  ne  s'y  croyant 
ûreté,  partirent  secrètement. 
'  les  mauvaises  nouvelles  qui 
ient  de  toutes  les  parties  de  la 
ît  par  l'impuissance  d'y  en- 
B  secours,  Christian  reçut  fort 
leux  évèques.  il  expédia  des 
ux  gouverneurs  danois ,  de 
mort  tous  les  rebelles  dont  ils 
Dt  se  saisir.  Cette  mesure  ache- 
iner  son  parti.  Plusieurs  offi- 
iiois  se  rendirent  à  Gustave, 
onsenrait encore  à  Christian, 
m,  Calmar  et  Abo ,  trois  pla- 
dcfcscomme  les  cleL  du  royau- 


CHR 


46^ 


me  ;  mais  bientôt  les  Lubeckois  vinrent 
l'inquiéter;  ils  tentèrent  même  une 
attaque  sur  les  cotes  du  Danemark. 
Christian,  qui,  depuis  loug-temps» 
désirait  les  accabler  de  sa  vengeance , 
voulut  engager  son  onde  Frédéric  il 
faire  une  diversion  sur  leur  territoire. 
Ddà  il  s'était  abouché  avec  ce  prince 
À  Colding,  aûn  de  lui  donner  Imves- 
titure  du  duché  de  Holstein  f  mais  pré-- 
voyant  qu'il  éprouverait  des  difficultés 
a  obtenir  la  prestation  de  loi  et  hom- 
mage, il  avait  fait  drcss^  pendant  la 
nuit  des  potences  devant  les  maisons 
où  logeaient  les  seigneurs  de  la  suite 
de  son  oncle  :  ce  moyen  irrita  plus 
qu'il  n'effraya.  Frédéric  ne  consentit  à 
rien ,  et  rompit  la  conférence  sons  pré- 
texte de  consulter  sa  noblesse.  Durant 
le  cours  de  ces  différends ,  terminés 
enGn  par  la  médiation  dés  princes 
voisins,  Christian  avait  donné  aux 
Holstenois  de  justes  sujets  de  mécon- 
tentement; ses  alliés  s'étaient  refroi- 
dis ;  il  hasarda  néanmoins  une  entre- 
prise, qui  n*eût  pu  réussir  qu'à  un 
prince  aimé  de   ses  sujets  et  con- 
sidéré de  ses  voisins.  11  publia  deux 
codes  ,  dont  les  prindpales  disposi- 
tions portaient  que  le  clergé  ne  se  mon* 
trerait  plus  en  public  avec  l'appareil 
du  luxe;  qu'il  serait  tenu  à  la  rési- 
dence ;  que  la  juridiction  temporelle 
des  évêques  serait  supprimée  ;  qu'il  ne 
serait  plus  permis  de  léguer  des  biens 
fonds  aux  couvents;  que  l'usage  de 
vendre  et  d'échanger  les  paysans  se- 
rait aboli  ;  que  les  paysans  maltraités 
par  leur  seigneur  auraient  le  droit  de 
quitter  sa  terre;  enfin  qu'il  ne  serait 
plus  permis  de  piller  les  effets  naufirar 
gés.  Ces  mesures  sages  et  humaines 
étaient  mêlées  i  d'autres  qui  fournisr- 
saient  à  tous  les  dtoyens  des  motifs 
de  plainte  fondés.  On  murmurait  gé- 
uëralement  de  Taltération  des  mon- 
naies et  du  fardeau  insupportabic  des 


4G4  C  H  R 

UsM.I-eséïêqufsrtlp»  iCMtcBrïjol- 
Undïiï ,  instruits  des  dispnnlinn»  dn 
penpk ,  furrucrcBl  les  pronwrt  le  de«- 
ién  de  st  révolter  conltt  le  roi.  Ils 
■'uMniLluieiit  en  jiecrei  dupuîs  i^utl- 
quc  temps.  Vers  la  fia  de  iS'i'i,  ils 
«toknl  dresse  un  acte  par  leqiirl  ib 
nDonç^airnl  à  leur  senucul  de  fidélité, 
dècbnieiil  Chrittian  déchu  de  tuus 
ses  driHts,  ri  onruirnl  la  cnaniime  i 
Mn  oncle  Krcdéric  MuiiIl,  un  des 
juges  de  la  proTinw.  fut  et>ti>y^  à 
Frédéric  poiy  lut  coin  nui  niqiMr  txtt 
i^olution.  I^  ni, qui  avait  conçu  dei 
soupçons,  convoqua  la  nobirste  de 
Juiiaud  à  Cdlliiodburc ,  on  SeUndr: 
personne  iic  s'y  n^ndil;  il  conruqiu 
une  nouvelle  asicIIllllâ^  pour  le  .i5 
janvier  i5'j3àAarliuus,  enJutlaiid,  rt 
narlil  pour  celle  province.  Sou  m-rivce 
forçi  lesconjui'és  de  liâtcr  l'enKimiou 
de  leurs  desseins. lU  roureml  Viborg, 
K  lient  par  du  nouveaux  serniculs, 
et  dressent  deux  actes.  P^r  l'un  ,  ils 
wgniriciilan  roi  qu'iU  renoncent  à  son 
obiâtsance  et  le  deposotil;  jiar  le  se- 
cond ,  ils  invitent  t'rede'ric  à  venir 
prendre  possession  du  Irône.  Munk 
Gsleneorecliarf^cderemcUivcesdeux 
actes.  Il  v;i  au-devanl  du  roi,  qu'il  ren- 
contre à  Veile,  et  lui  faildcinauder 
audience.  Cbrislian  l'accueille,  et  le 
fait  souper  aver  lui.  Le  tuu  de  fran- 
rhijc  que  Muiik  met  diiDS  ses  dis- 
cours bannit  tout  soupçon  de  l'esprit 
du  roi.  Mnok,  eu  sortant,  laisse,  com- 
me par  mtfgarde,  uu  de  ses  gants,  cl 
Ta  aussitôt  faire  pre|»rcr  un  bateau 
nour  quitter  U  ville  au  point  du  jour. 
i,e  lendcmaîu,  un  yia^e  aperçoit  le 
(jant,  Cl  y  trouve  une  lellre  caclietée; 
il  la  porte  au  roi,  qui  lit l'iictcdere- 
nooaalioii  à  ïoii  obéissance,  fuude' 
tur  ses  ci'uaules  et  son  mnnvais  gou- 
vemement.  Traiispnrie  dt'  fuivur,  il 
faitcourir  après  Munk,  qui  de*] à  avait 
icnipli  i»  commission  au^ircï  de  Fre- 


cnn 

drrir,  Oui'linTi  Apprend  binitit  ftt 
1r~  JullMkUi-picuMnil  Ir*  onnri.tt 
que  sonuBtlï,  «u  aocr^iaiiiib  a» 
roonv,  *  proioi*  dr  Uar  ciMiliiar  4 

EiiwMDlj  tOMura.  Se*  cffuftt  fm 
ire  revenir  \v*  Julliadmt  m  ii  i» 
vnir  n';ib<iulicfat  qn'i  pr»d*ar(a> 
noui-rllr  ded.trBiiuu  canin  lui.  D  M 
plus  heiuTtix  ra  Fînoir  M  en  Bêmii, 
o'i  1rs  paysan»  ^t^i-tit  iiiimnMIi^. 
de  l'espère  di-  liLi-ric  qu'il  loir  at^ 
promJK.  La  Scanic  l'aMuradml» 
délite.  Lfi  Jutlaudait,  df  leoreW, 
écrivairnide  lonits  p*rtt  poareth» 
teraspeaiirr  k  j«iif;i]ii  lyran.  <t  ■»- 
Daç-iiml  de  piinir  <|uiootiqDe  t'irtt- 
rail  mur  lui.  tu  nanml  aàrwiiV 
tentUil  ■  voir  eic'alcr  b  ewm  tnlc. 
Christian  tfCiayé  aliaiiduaiia  uni^ 
pre  cause.  Il  quitta  le  DjnmM  k 
i4  iTril  iSxi,  (Riiuriunl  *>i  b 
fliilte  Ureiup,»cs  ei>fanl<.  *e((i^«i 
et  les  archives  de  la  eoiuninne,  (art- 
que»  serviteurs  mléa  fidrks.diiT- 
brite,  que  l'on  fut  ublï^ied'rmb 
cachÀ-  dans  itn  cuffit,  puur  I*  iinki 
à  U  fureur  du  (KVple.  A  peine  On» 
tian  éluit-il  enmu',()a'unM«ipdtR> 
dispersa  ses  vii^M-ami  il  luljrt»!» 
la  cote  de  Koiw)^,  ri  n'an 
Veere,  en  Zet«ntl«,  oi'apm 
couru  les  plu»  grands  danpn.' 
Ics-Quini  etnit  en  Etpaenr,  Hki* 
uarquese  eo(itoiit4  di'ërnre  à  friAat, 
à  b  nobleue  île  JnlUad  et  i  b  4 
de  I.ubfck ,  putir  leur  dvienilrt  iTi^ 
oonire  Chri.trian.  Grftendatil.tfbiff 
chercha  tous  le»  lUuireiis  it  rtfW 
ses  rerer*.  Apria  avuir  iul<msti> 
Musu  plu*îcur<i  princM  tTSSk»^ 
cl  lie  richoa  biinqmerx  bolbaio».! 
parvint  t  ea«<>eniu|rr  un  cuiptibn» 
pes  et  à  ëquiprr  U'ir  flullr,  Arri»*! 
i53i  h  Opilo,  nl>.rt  cifiiutr  lit  b 
Horwtge ,  il  publia  un  manilr-i'.  M 
protneitail  iinp*rdaa  «btui»  l'iw^ 
lie  d»  éUU  s'assi-mbb.  Li  kmI  M^ 


CHS 

landa  à  Frcileric  qiul  fetour- 
n  aucicu  roi  ;  ctrtle  lettre  sem- 
rtnnt  dictée  [>ar  la  crainte,  ht  s 
de  Gliri>tiaij ,  aptè.s  avoir  ob- 
»  succès  contre  les  bueMois, 
!nt  dans  de  nouvelles  tentati- 
iqué  dans  son  camp  par  les 
unoîse  et  anseatique ,  il  se  ren- 
tns  la  ville  ;  ses  vaisseaux  de* 
h  proie  des  flammes.  De(M>ur- 
utes  ressources ,  il  fît  proposer 
nmodement  au\  ge'néraux  da- 
!S  députes  demandèrent  son 
•f  ment ,  ou  au  moins  son  re- 
a  couronne  après  la  mort  de 
e.  IjCs  Danois  témoignèrent  le 
voir  une  entrevue  avecCbiis- 
les  supplia,  du  ton  le  plus 
,  de  dicter  eux-mêmes  les  con- 
qu'ils  lui  imposaient,  et.  le 
im,  il  re'dama  un  sauf-conduit, 
K>uvoir  se  retirer  en  Norwèç;e 
cas  011  il  ne  pourrait  s'arranger 
édéric,  (t  une  amnistie  gêné- 
r  ses  adheVcnts.  Voyant  qu'on 
irait  il  Fattaquer  avec  vigueur, 
tous  les  artifices  pour  séduire 
raux  danois,  et  souscrivit  aux 
DS  du  sauf-conduit  qu'ils  lui 
it,  s'embarqua  sur  leur  flotte, 
a  dans  les  para<:;<-s  de  Copen- 
I  la  fin  de  juillet  1 53 1.  Fredé- 
^content  des  conditions  aiw- 
on  avait  traite ,  les  desavoua 
ent.  Le  sénat  décida  que  la 
ioo  étût  nulle,  et  que  Chris- 
rait  ôtrc  anc'é.  On  l'avait  jus- 
•  retnu  sur  le  vaisseau  qui 
ipporté.  L'absence  de  son  ou- 
iiî  se  trouvât  à  Flensbourg  , 
wif;,  avait  fourni  le  prétexte 
[Hai.  On  annonça  à  Cliri.stian 
itrevue  aurait  beu  dans  a>tte 
t  l'on  mit  à  la  voile.  Christian 
ra  quelque  (  spoir  pisqu'au  mo- 
il  il  vit  qu'on  prenait  une  ail- 
le; alors  il  versa  des  larmes  ; 


CHR  46^ 

et  se  plaignît  amèrement  de  ceux  qid 
l'aTaient  trompé.  Il  fut  conduit  âo 
château  de  Soeiiderbourç,  dans  l'ile 
d'Alseu ,  sur  les  côtes  du  duché  de 
SIeswig.  Enfermé  avec  un  naio,  pour 
toute  Compagnie,  il  passa  douze  ans 
dans  UD  doujon  dont  la  porte  était 
murée  ,  et  qui  ne  recevait  le  jour  que 
|)ar  une  lucarne.  Tout  le  monde  Ta* 
b.indoniia.  En  i543,  Christian  III  ^ 
qui  avait  succédé  à  Frédéric ,  et  Cbar- 
les'Quint  ayant  conclu  à  Spire  un  trai- 
té pour  terminer  leurs  différends ,  il 
fut  stipulé  que  Christian  11  serait  traité 
avec  plus  de  douceur.  On  lui  fit ,  en 
conséquence,  signer  une  renonciation 
à  toutes  ses  pi'ét(*ntions  sur  les  trois 
royaumes  du  Nord  ;  on  lui  assigna  un 
revenu  sur  le  bailliage  de  Callundh«)rg 
et  sur  l'île  de  Sainsoé.  Ce  traité  fut 
exécuté  en  i546.  Christian  111  alla 
lui-même  recevoir  le  roi  raptif,  eC 
lui  adressa  des  paroles  de  consola- 
tion. 11  le  6t  ensuite  conduire  parqua- 
Ire  sénateurs  à  Cilluiidoorg ,  où  il  fut 
traité  hoiior.iblement  le  ie>te  de  ses 
jours.  Il  mourut  le  'i4  janvier  iSSq, 
oublié  d'une  |Kirtie  de  ses  anciens  su- 
jets^ mépri>é  et  abhorré  d'une  autre 
partie.   Vertot  l'a  aecu^^é  de  furfàits 
qu'il  n'a  jamais  commis  ;  il  n;  fît  point 
|)érir  la  mère ,  ni  la  sœur  de  Gustave , 
ni  les  autres  dauies  suédoises  envoyées 
comme  pnsonuières  à  Copenh.igiie. 
Ses  ordonnances,  relatives  au  com- 
merce ,  à  la  pèche  et  à  l'agriculture, 
respirent  la  .saine  politique  tt  l'amour 
du  peuple;  aussi  les  paysans  lui  fu- 
rent-ils véritablement  attachés  jusqu'à 
ce  que  le  mauvais  aloi  de  ?es  mon- 
naies eût  ciiusé  un  embarras  général. 
Celte  circonstance  bâta  la  i  évolution. 
Sa  v.ih  ur  et  son  habileté  se  develop- 
pèicut ,  lor.^qu âj;é  de  vingt-un  ans , 
il  écra.sa  les  rebelles  de  Norwégc.  Sa 
cruauté  fut  souvent  nécessitée  par  les 
circonstances  :  en  |>arai5sant  ançantir 

3o 


Am 


r.BR 


la  libwlê ,  elle  n'exiermnt*  que  l'uly- 
carcliie.  La  reine,  époiiso  <w  Chrit- 
liao  II ,  parta);ea  m  dis(;rkc  «vn: 
nnf  cODitaoce  héroïque  ;  ellt  isourut 
en  1 5a6 ,  ilaDS  uu  chàlMU  prts  de 
Gaud.  Cbristian  cul  trois  enfanU  ; 
Jean,  no  en  i5i8,  tiit  élcrêdans  In 
Pars-Ba>  par  le  rdcbre  Confitie 
Agiippa ,  et  iinil  se»  JDurs  k  RatiS' 
bonne  eu  1 55i ,  le  (□£ lue  jour ,  dJK- 
<Hi ,  oîi  son  pire  cii[noieD(3  sa  Iihibiio 
cAplivile;  DôrotbK  épousa  Frédéric , 
flecleur  palatin;  et  Christine,  après 
«voir  éic  accordée  à  Franfois  Sforce, 
^ucdeMitan,  épousa  en  M-coiidcsno- 
CCS  François ,  duc  de  Lorraine.  Jean- 
Swiuin^  a  publié  :  ChrisUemHs  If, 
Vania  rex,  sea  spéculum  ngisma- 
fui.  crudelii,  ii^elicis,  exulis,  Franc- 
Son,  ilj58,  iii-i'j.  Kregcba  publie 
en  I  ^H8  une  jàpoloeie  de  Chiis- 
tian  It,  eii  danuisj  if  y  a  compare 
ce  prince  ï  JaK|ih  1).  E — s. 

CHRISTIAN  m,  (ils  de  Frédéric 
1".,  iiaqnit  en  iSo5.  Il  «'était  distio- 

ré  en  diSàreriies  occasiuiii,  durant 
rqpie  de  son  père ,  cl ,  lorsqu'il  le 
perdit  en  i  S35  ,  son  âge  et  sou  carac- 
l«re  ne  bissaient  aucun  prétexte  aux 
'  états  pour  ne  pas  le  nouuner  roî.  Ce- 

êendaut,  les  évËques,  craignant  que  le 
Is  de  Frédéric,  âevédansleluthcra- 
uisrae,  n'aclievâtw  que  ce  piincc  avait 
«omtueneé,  mirent  tout  eii  ceuvre  pour 
que  le  irûne  ne  fùl  pas  iinmédialemrnt 
occupé.  lia  diite,  assemblée  à  Copen- 
liague,  après  avuir  tout  régie  au  gré 
des  ealboliqnes,  ])futeda  à  l'élettiou 
d'un  roi.  Un  parti  se  d^ara  pour 
Christidu  ,  un  antre  pour  Jean ,  50D 
frère  ,  prince  Âgé  de  liuil  ans,  et 
un  troisième  pour  Cbristian  II,  dé- 
trôné et  prisonnier.  Ce  dernier  p.ir- 
li  était  suiiteuii  par  les  Lubcckois, 
qui  firent  entrer  une  ariaéo  dans  le 
Holsiein,  s'emp-irèrent  de  Cupi>nb»- 
£ue ,   aides   par  te»  boui^eui» ,  '^1 


b  Soiiûc.  Un  pwA 
imnic  lin  pcu{ite  itcfrûnil  ttir  Qm- 
lidn  11  rtmijfiicr 
cette  idée  ttlrnyx  tr.ux  i|ni  IVn  mini 
Toit  desctiulrr.  La  candeur  dn  jiri 
ne  rauieiu  crtrcinlanl  fat  tmeen  ta 
^èqties  à  Giinsiiab  Ul,  tl  In  pn- 
san«  de  ee  prinn  ne  poimt  «Mit 
le  coiisentnaetit  dvs  prAib  qu'irâli 
d'un  Mulèvfnintl.  H  fui  enfin  jnl^ 
me  rn  Juttand,  le-  4  hnlUl  lAi.d 
bientôt  sprci  ro  Floue.  Afm*^ 
obtenu  de»  se«uiir»  deGiutattTH. 
sou  beau-(rm,  il  «Iti  aMmrfa 
Lubeckuis  dans  leur  propre vilkBf 
dis  que  fenrs  Inmpcs  ntA 
U  FiMiie  et  h  JuUmmL  OUgé  ftafÊ 
aussitôt  d'aller  secourir  or  lie  HntiMC 
Olirislian  III  teuia  en  rana  des  hî* 
d  m'ommodettivut  avec  le  coMe  W 
denboui^,  quicgmouuidMiktUfe- 
liois  et  aspirait  otivortcmm  hiaf* 
i  se  (aire  décUrrr  r«t.  Ce  ne  te  f>^ 
près  une  longue  altemxliredcMfii 
et  de  ii'vcrs ,  après  avoir  u>^Im^ 
temps  Copenliagiie,  n  ntiuiiKsW 
bitaiits  À  la  dernière  cUr^idi^  fl 
Cbrblian  111  y  ùl  son  calr^  ci  )SÀ 
Il  s'occupa  ausstidi  de  ^ti^b)^ 
gion.  Tous  les  ëvèqi       *  " 

le  même  jour.  Cette  1 
murmures.  Christian  eomo^  h 
états ,  où  le  clci^ë  ne  fiii  pas  awifi 
et  les  évêipies  y  itumt  ntiaati  to* 
fomente  des  troubles,  et  d( 
poses  /i  U  t^fbrnMtkM)  Mrd 
violent.  On  propoM  asM 
de  rivgILte  ronuine ,  et  de 
les  biens  du  cicrcé  au  piiena!» 
deltes  de  Téiat ,  k  TenUitifii  As  1^ 
tr«s  protestants,  de  riituimiit,  ^ 
écoles  cl  des  bùpibiis.  I.',i>ki^ 
ayaul  tout  uppronvr,  (•onidnsso 
décret  qui  fut  signe  pat  Its  iepÊe* 
Chihtliaa,  apiit  coMUie  cowft  » 
trêve  de  trvis  ans  avec  OiaiIn-QiK 
prolita  de  b  fia,  f«ar  K  Uàt  M* 


^IfB* 


CHR 

ronner ,  et  il  yotiliit  que  crt  ëvtfnement 
lut  consacre  par  des  réjoui ssa uses  pu- 
bliquc5  et  par  la  grâce  (1rs  cvcqucs , 
qui  obtinrent  leur  liberté',  à  rexccpiiun 
d'un  scMil^  nommé  Ronittnv,  Enfin, 
pour  que  tout  concoui  ût  au  bonheur 
me  ses  peuples ,  Christian  mit  fin  à 
tes  difTér^nds  avec  les  villes  anscati- 

£es,  entama  des  négociations  avec  la 
ède ,  rt  se  rendit  avec  son  e'pouse 
•u  con**rës  de  RrunsT^'irk ,  où  s'étaient 
iéunis  plusieurs  princes  d'Allemagne 
cC  des  députes  de  difr?rents  c'tats  de 
Pcrapire  ,•  nfin  de  conclure  une  al- 
lauce  pour  la  défense  de  la  religion 
^ffoteytante  ;  mais  il  se  form.tit  un  nou- 

*  ■  Vel  orap;f  contre  ce  prince.  On  armait 
C   «ne  flotte  dans  les  ports  des  Pays- 
Bas.  Averti  à  temps,  il  fit  arrêter  tous 

*  les  vaisseaux  hollandais  qui  se  truu- 
Yiient  dans  ses  ports,  et  fermer  le 

Cssaf^f  du  Suncl.  Srs  ambassadeurs 
reut  reçus  avec  hauteur  parCharles- 
QnÎDt,  qui  accorda  une  trêve  d'un  an , 
flt  indiqua  à  Ratisbonne  nne conférence 
dont  le  seul  résultat  fut  dVn^ager 
Cïrislian  à  se  tenir  sur  ses  gaules  ,  rt 
k  ooDtracier  une  alliance  avec  François 
I*'.  Il  eut  la  même  année  une  entrevue 
ATecGustave  Vasa,  et  fit  aussi  alliance 
■irec  lui.  Les  hostilités  continuèrent 

*  ^CBtrr  les  Danois  et  Ips  Flamands,  qui 
*'' attaquèrent   la   Norwège.  Christian, 

:  mfrki  avoir  fut  de  vaines  tentatives 
Mlpresde  la  régente  des  Pays-lJas, 
•Bvoya  sur  le>  côtes  de  celte  contiée 
■ne  flotte  qui  causa  plus  d^effroi  que 

•^  de  donima;;e.  Les  événements  de  la 

*  fiierreétai<'nt  plus  préjndiei.-.bles  aux 
■■    foiets  de  Charles-ihiint  qu'-i  reu\  de 


^  Christian  ;  car  hs  premiers  perd  icnt 
W  kar  commerce  dans  la  B.i'itiinie.  IjC 

conseil  de  rem|)ereur  sVn  a|«ery(it  en- 

*    fil.  Ce  prince  ayant  I. tissé  ertrevoir 

^    des  dispositions  pacifiques ,  on  tinta 

'    Spire  un  conçrès ,  qui  omena  le  traité 

de  ce  nom ,  en  1 5/|3 ,  et  luit  un  itnuc 


CHR  467 

aux  hostilités  dont  le  Nord  souflrait 
depuis  la  déposition  de  Chiistian  IL 
Le  sort  de  ce  prince  y  fut  réglé. 
Christian  III  tourua  ensuite  son  atten- 
tion vers  la  prospérité  de  ses  états. 
Les  guerres  qu'il  avait  été  obligé  de 
soutenir  |)esaient  sur  son  peuple  ;  do 
nouveaux  sul>sid<*s  avaient  été  deman- 
dés au  clergé  seul;  une  disette  affrcuso 
désolait  le  Danemark.  Des  circoDS- 
tam-es  si  pénibles  avaient  empécht 
Christian  ne  répondre  à  l'appel  des 
princes  d'Allemagne ,  qui  réclamaient 
de>  secoiirs  en  vertu  de  la  convention 
de  Brunswick.  Il  ne  pu?  leur  en- 
voyer autre  chose  que  de  l'argent.  En- 
fin ,  après  avoir  réglé  avec  ses  frères 
le  paiiage  du  Holstein,  Clirisliau  passa 
les  dernières  années  de  son  règne 
dans  une  paix  profonde.  1^  réputation 
de  ses  vertus  fit  rechercher  son  al- 
liance par  plusieurs  princes  étran- 
gers. Vénéré  de  ses  sujets,  il  mourut  à 
Colding,  le  1".  janvier  iS^jq.  Brave, 
humain,  pacifîqiie,  et  cependant  très 
actif,  il  donna  de  iMmnes  lois  à  ses 
peuples,  prolé|;ea  les  sciences  et  les 
lellres.  Sou  fils,  Frédéric  11 ,  lui  suc- 
céda. E^-s. 

air.lSTL\N  IV,  roide  Danemark, 
né  le  l'x  aviil  ï:'»77,  succikia  à  son 
père  Frédéric  lï ,  eu  1 588.  La  régence 
fut  confiée ,  pendant  sa  minorité ,  à 
quatre  membres  du  sénat .  qui  justi- 
fièrent la  confiance  qu'on  leur  avait 
témoignée.  1  Is  conduisirent ,  en  i5qa, 
le  jeune  roi  en  Norwége ,  afin  qu'il  y 
reçut  les  h(»nim.)>;cs  de  ses  sujets ,  et, 
à  leur  retour  à  Copenhague,  ils  convo- 
quèrent une  assemblée  du  sénat ,  où 
Cbrivian  ,  dans  uue  délibération  im- 
portinte ,  montra  une  sagacité  au  des- 
sus d'*  son  A^e.  Peu  de  temps  après , 
il  fil  une  vi^te  à  Tvcho-Brahé,  qui 
demeurait  aloi  s  dans  file  de  llven , 
resti  quelque  tenipi»  avec  lui  puur  s'y 
inbtruire  dans  l'adlrunomic ,  les  uur 


4G8  CHR 

thtfmaliques ,  et  surtout  rjrchitrf.rnre 
navulri  il  aiigmcolaU  |ieusiun  de  k-rl 
îlliislre  Mvaut ,  et  lui  fit  iloD  ^c  sun 
purtnit.  Ucs  que  Chrisliaii  fui  enirri 
dans  sa  iliK-scputm«  année,  l'empe- 
Tciir  lui  nci'orda  uue  dispense  d'âge 

S  lin  jirendre  possession  d»  e'l4ts  de 
jlsteiu  et  d'utdcubourg.  Dik]aTc  mi- 
jeur,  rt  coui-omiccn  lâgÔ,  iltlumiu 
SCS  soins  h  radiniuistration  du  royau- 
me, puis  il  partit  pour  l'AUeniagnc, 
«il  iél'i  U  avait  bit  uu  voyage ,  et,  i 
Bon  retour,  il  visita  toutes  ses|)itivinc«> 
CI  \ti  lies  qui  lui  appartenaient .  juj- 
qii'l  l'ilG  d1>scl ,  Bur  U-s  c^s  de  Li- 
Tonie.  Insiruil  que  les  guuverneinenli 
de  6uifAe  et  de  Hiisïîe  travaill«irut 
sourdement  à  euTaLir  sm  pouessiont 
eu  Laponie ,  il  kur  adressa  des  repre- 
tetitatiODi  très  vites ,  et  eu&n  alla  lui' 
luêine ,  avec  une  encadre  de  duuze 
■  TauMraiix. ,  en  i5()(),  parcourir  les 
côiPh  de  celle  rstremilé  de  ses  e'ials , 
duuUa  le  cap  Nord ,  et  ne  revint  à  Co- 
peuhagUB  qu'après  avoir  touche  aux 
tronliéres  de  la  Hussic ,  près  de  la  mer 
Blanche.  Pendant  les  dôme  années 
qui  siiivirrDl ,  Christian  s'ocru|ia  de 
Éirc  fleurir  le  roioiuer^j? ,  de  rëfor- 
mer  les  luis,  d'améliorer  ses  rcvenos. 
Sou  infatigable  activité  lut  fit  faire  de 
fréquents  voyages  dans  toutes  les  par- 
tiis  deses  élats,  ainsi  qu'eu  Âllcma- 
cne ,  on  il  rrçul  l'hommage  de  la  ville 
di-Hamltourg.  Enitiof),  il  alla  il  Lon- 
dres voir  le  roi  Jacques,  son  bcau- 
frire  ,  qu'il  vuulail  engager  à  s'unir  à 
lui  pour  soutenir  la  cause  \les  protes- 
tants en  Allemagne  et  dans  les  Pays- 
Bas  ;  mais  il  ne  jiut  rien  gagner  sur 
l'esprit  de  ce  prince  timide  et  irrésolu. 
Des  te  moment  où  il  avait  puuverné 
]ur  lui-iui*iDc,  Qiristi^u  avait  fait , 
pour  mettre  sou  royaume  eu  état  de 
aérenM,  tout  ce  que  lui  prrmcilaient 
se.  faiLlos  ressource  ;  c^r  le  sénat  et 
la  uuLlessc  l'avaient  couslamajeut  cou- 


cnn 

(rarir.  IxtrvKi.  AmhtlHmMdtClur^ 
Ict  iX,  roi  de  Siicdc,  r^vMeni  i»- 
suite  engage  à  rcjoutiler  m*  pnew- 
liuiit ,  parce  que  les  oinfémion  f* 
auraient  dû  unvDer  U  paix  ii'*T«al 
produit  aucuu  résidlat.  Èulin  ,«aHM 
d'avril  tUii ,  lu  de  M  pat  ohnc 
de  satisfaction  ,  il  envoya  na  béral 
d'annet  AceiMn  h  goem  an  rai  di 
Suide ,  pUH ,  dtvÎMUil  MB  trmêe  a 
deui  corps ,  il  alU  «suivpr  Caliw. 
La  vilk  uc  fut  prise  qii'a|K«(  nm  «ifi 
long  elDieui'liitfr,  dnritut  leqiMia«i 
les ,  qui  »'ciai(  avMiioi!  avM  sou  an« 
pour  le  Accourir,  livia  aux  Uanoii^Mi 
comlials  sanglants  ,  m'i  Paraui^la 
WiDcé.  La  conquête  de  Ctev  t* 
suivie  de  celle  de  î'ile  d'OelandL  Vnry- 
que  Chrisliaci  eui  rcïuàat  MB  aiwiri 
Calmar,  il  rcfiil  une  lettre  du  mdt 
Suéde,  qui  r^iuaU.-iil  de  ce] 

le  défiait  iuucAinhai  sii  „ 

tian  ,  dam  sa  rc|ionM! .  lendiêrit 
les  invccliveii  de  soa  rival ,  et  altafM 
ensuite  l'atmc^  sutduîie.  On  m  bMÛ 
pendant  trois  jours  avec  nn  ackwa»- 
lueiit  égal;  mais  les  Danois,  im^ 
la  perte  énorme  ciulU  iireui  épranfR 
aux  Suédois,  ne  purent  forcctovi-a 
à  abandonner  les  poMes  avantaçmi 
qu'ils  occuinicnt.  Cbrisliao,  ju-oUmIi 
nccesiùté  de  donner  du  rrpM  à  «> 
troupes .  se  rapprocha  de  Calpur.  ha 
Suédois  l'iuquiétéreaidaDSMminb; 
il  courut  un  danger  iRunineni;  ilUatt 
de  sa  propre  main  «4  Ct  ptinnBS 
l'ofllcier  qui  le  punrsuivail  i  b  ite 
d'un  délaehcmeul,  l^ea  dent  anM 
ayant  pris  des  quartimd'faim,itir- 
eonduisitsa  (lolto  JlCupciilu^w. !.'<■■ 
née  «ui  vante, ChrÏKtian.qiii  aval  >bn 
pour  adversaire  Giisuve  -  Adol[4t, 
prit  lilbbot^  et  quelquiis  aultci  jiti- 
ces ,  et  voulut  livrer  bataille iamii 
Su^>,  ipii,  se  voytDI  ùifcneuc  « 
tviw* ,  ht  loiil  pouï  revitrr.  iff* 
^uclijuet  cspediUo»  Iwnkf  pou  Jr 


cnR 

ttihires ,  U  paix  fut  conclue  an  mois 
de  janvier  1 6 1  j ,  par  la  médiation  du 
roi  d'Angleterre,  à  qui  Christian  ût 
une  seconde  visite.  Ce  prince  employa 
riulervallc  de  paix  à  fonder  des  villes , 
k  préparer  une  expédition  aux  Indes 
orientales,  pour  ouvrir  un  noiivenu 
commerce  â  ses  sujets.  Ce  ne  fut  quVu 
iG'iS  qu'il  reprit  les  armes.  I^s  pro- 
grès de  la  puissance  autrichienne 
avaient  cause  des  inquiétudes  à  la  plii- 

ÏMil  des  puissances  de  l'Europe;  dc'jà 
'armée  de  Tilly  menaçait  la  basse 
Saxe.  Christian  fut  sollicité  de  toutes 
parts  de  prendre  le  commandement 
des  forces  de  la  basse  Saxe  destinées 
à  agir  contre  les  Autrichiens.  Il  se  laissa 

Sersnader,  écrivit  à  l'empereur  Fer- 
inand  II,  pour  lui  communiquer  le 
choix  qu'on  avait  £iit  de  lui,  et  l'as- 
sura qu'il  ne  ferait  rien  de  contraire 
aux.  lois  de  l'empire ,  ni  à  ce  qu'un  de 
ses  membres  doit  à  son  chef.  1/em- 
pcreur  ré|K)ndit  pour  délounier  Chris- 
tian de  son  entreprise,  et  lui  promit 
de  le  satisfaire  sur  tous  ses  griefs  ;  mais 
en  même  temps  Tilly ,  qui  était  entré 
dans  le  cercle  de  rarnice  des  confédé- 
rés ,  en  prodiguant  les  promesses  au 
nom  de  son  maître,  exigeait,  pour  pré- 
liminaire indispensable,  qu'ils  missent 
bas  les  armes.  Alors  Christian  marcha 
Ters  le  Weser.  Cette  campagne  n'eut 
point  de  résultats;  mais,  eu  iG*j6y 
Christian  fut  battu  par  Tilly  près  de 
Luttern  ,  dans  le  pays  de  Brunswick. 
Une  partie  des  confédérés  l'aliandon- 
aa;  ce|)cndant  il  se  maintint  sur  I'EIIn», 
ce  empêcha  les  ImfKiriaux  d'entrer 
dans  le  pays  de  Brème ,  rassembla  de 
tonlea  parts  des  trou|)es,  essuya  de 
aoQTcaux  échecs ,  et  cependant  refusa 
de  souscrire  aux  conditions  humi- 
Kinles  que  Ferdinand  lui  fit  proposer. 
Foorsuivi  par  des  forces  supérieures, 
il  fut  rédwt  à  se  retirer  dans  le  Jut- 
laod  ,  et  passa  ensuite  eu  Fiuuie  avec 


CHR  469 

une  partie  de  son  armée,  dont  le  reste, 
harcelé   jusqu'aux  extrémités   de  la 

Sresqu'ile ,  fut  obligé  de  se  rendre  à 
iscrérion  :  quelques  dcl)ris  se  sauvè- 
rent dans  les  îles  voisines.  Christian , 
loin  de  se  décourager,  jota  des  se- 
cours dans  Stralsund,  assiégé  prWal- 
leustein ,  croisa  dans  les  parages  voi- 
sins ,  et  Gt  ime  descente  aans  les  îles 
situées  a  rembouchure  de  l'Oder  ;  mais, 
dépourvu  d'artillerie  et  accablé  par  le 
nombre,  il  fut  encore  obligé  de  fuir. 
Ija  crainte  d'une  invasion  dans  les  lies 
du  Danemark  lui  avait  fait  armer  plu- 
sieurs escadres ,  qui  s'opposèrent  par- 
tout aux  conquêtes  des  Impéiiaux. 
Ferdinand ,  qui  voyait  avec  peine  les 
deux  monarques  du  Nord,  auparavant 
rivaux,  réunis  en  ce  moment  contre 
lui,  chercha  à  faire  la  paix  avec  Chris- 
tian ;  mais  ses  plénipotentiaires  ,  qui 
avaient  d'abord  choqué  ce  prince 
])ar  des  démarches  inconsidérées  , 
mirent  le  comble  à  son  indignation 
par  les  conditions  qu'ils  lui  proposè- 
rent. Dès  le  commencement  du  con- 
grès ,  les  ministres  de  l'empen'ur 
avaient  refiisé  d'y  admettre  ceux  de 
Gustave  -  Adolphe.  Ce  ne  fut  pas , 
comme  l'ont  prétendu  des  historiens 
mal  instruits ,  à  l'iustigalion  de  Chris- 
tian; car,  peu  après,  les  deux  mo- 
narques eurent  une  entrevue,  dans  la- 
quelle ils  resserrèrent  les  liens  qui  les 
unissaient.  Les  Impériaux  en  conçu- 
rent une  inquiétude  si  vive ,  qu'ih»  se 
hâtèrent  de  consentir  aux  demandes 
de  Christian ,  et  le  traité  fut  signé  en 
mai  tiî'.i€).  Pendant  la  longue  paix  qui 
suivit ,  il  chercha  plusieurs  fois  à  in- 
terposer sa  médiation  pour  faire  cessrr 
la  guerre  qui  désolait  une  pirtie  de 
l'Europe.  Ses  efforts  furent  enfin  cou- 
ronnés par  le  succès ,  et  l'on  indiquai , 
à  la  fin  de  1O4 1 ,  un  congrès  à  Atuns- 
tcr  et  à  Osnabrurk.  Il  ne  prévoyait 
guère  nue^  tandis  qu'il  travaillatt  à  pa^ 


4^9  COR 

ot&ex  TEnrope,  la  guerre  allai!  tottirt 
iar  se»  étita.  l.»  Suéiluis ,  «);ti<  pur 
à!uiiàva>>  [Dn:unl«nt''m<^ts ,  icruuTU' 
mit  Au  fuiid  de  b  bilos>e .  et  &'em|>j' 
rèrent  du  llo!«tftii  »  npirli-mciii , 
^ttt  Cbribtian  ne  l'upiril  guo  loi-^oe 
U  conquête  fui  acb«vdc.  Il  cauToittii 
nowitût  li;!iet.ii»,  tus  nboria  à  ne  |>j9 
perdre  i  !iurj);c ,  i-t  i  t-  uuc  In  dvr- 
pîcri  cDùrb.  il  Gt  im  |iieturiilit<i  nt^ 
CCïtaires  |raui  nyowxt  I  rnuemi ,  et 
ecriiit  à  CUmlîuc  punr  s?  plaimlrc  ilc 
C«(te  JgTciÙOR ,  >u  mumcDt  nû ,  atcc 
H>n  cotiMntamenl ,  il  sVccupail  ik  ré- 
bblir  U  pais.  Cfaristine  n«  fil  qu'une 
i;ëpoiiie  v(igue,et,pea  d'ioimaprca, 
lui  décUra  furmi-Hniititt  U  eucvre. 
Apru  avuir  diiTché  en  vain  des  se- 
cours chez  diJiereiiips  piiisMoon  àt 
L'Ëuropffil  ai'i'iva  i  temps  puiiTrc|iouï- 
^Erd<:usft>iïT>irsieii  son, qui, aven  nue 
tutUittiCHAtc,  h'SLidr' passeriez  Utils 
peii<Iautrhiver,à  la f<v(^ur de» glaces. 
«  AJDsi,  coQimi'le  dit  PuSciidurf,  ce 
a  qui  Mitra  le  Danemark,  ce  fut  le 
■  coiiriigi!  iiitre'pide  do  roi ,  qui ,  ntal- 
•  (^re  s«>  rlitveux  pi» ,  u'cuil  jsmau 
«  ébranle  dr  qiirlqtte  péril  qw  cr  fût.  « 
P'auiiTS  avaiitii|;fii  rgkicrriit  les  af- 
ftires  des  Danins.  Cliiisliau ,  qui  ^(ait 
allé  avec  ujie  diviiioii  ds  sa  Uulie  at- 
taquer Golhïubuui^,  fut  obligé  d'à - 
iMiidunnrr  sou  entreprise,  par  les  in- 
qtiictudi'S  ipif  lui  causa  l'appruche 
(Tuile  rscadie  huila uda ise ,  euvoyce 
au  seeours  de  ki  Suède.  Ay^uil  aug- 
BWiite  le  uouibre  de  ars  vaisseaux  ,  il 
fît  blu<]iiir  le«  HoUandaia,  mouiNés 

RrèsdencÀEc»  du  SIcsnig.  Atlaqtiepar 
:  flulle  tucdaïae ,  bien  supuiirui e ,  il 
la  dcGl ,  eiii[>é<tlia  la  jorictiuu  dts  fur- 
ors  navales  det  flotlaiid.iif ,  et,  après 
AVoii'  pn.i  de  iiouveaui  renfurts  à  Cu- 
p<uba);uv,  cauoiiua  plusieurs  jours  <ie 
Mile  avec  Idul  de  siwcéa  l'es<:adie  bol- 
lindajse,  duut  les  hauts-foi>ds  le  le- 
tuii'iit  nmn  duigiié  ,  que  l'amiral , 


G  BU 

aptii  avoir'  m  fimeun  dt  m  fait- 
»cauit  mi»  bon  de  eumbu ,  R|:if;i« 
la  HttlUnde  h  la  bvi-iir  d'un»  InupAr. 
Clumliaii  TtUBU  eusuiir  toute*  K'  f» 
re*  dr  nier  .  H  rriiruKlrai  Irt  SoMà 
fpris  de  Femr  I  n ,  n»  I G  >t  4. 1 1  lut  Uorf 
a  la  i^t>-  pir  lin  écUi  de  boùk.  et  m- 
Jtr>é  dam  ^  cuaaUai ,  i^tâ  d«ra  As 
lieuiTs,  tt  duBi  les  Ihanui»  *M\nb^ 
rent  l'Ihioiueur ,  |»tre  ifuc  leur*  rua» 
mis  ae  Rbrêrvni  aur  In  aàe%  im 
Hxlsteiu.  Oimtiw  «tu  m>MP  m- 
vrcr  la  Sranie  ;  U  drlatla  d'twi:  1 


t  lr« 


|«fK»fade*  Sté- 


dai&  dans  k  i»le»inç  la 
sanir.  De  iieuv«a<is  aaœt»  in  Jm^ 
duia ,  l'appatilnni  d'naie  (toRr  It4»> 
diiise  devant  Copeiilupitt,  ttMntttt 
cipeDilant  fit.  eoDiratni  CbftMiM  è 
faire  la  paii  aux  coiulitioB»  4|ueft^ 
pouiriil  Il'S  ennemis ,  s'il  c&l  am  \tm- 
drc  sur  lui  seul  la  rtsaluiioa  de  cMÂ- 
nuer  ta  guerre  ;  mai*  U*  ét»t* ,  et  A- 
laut  la  nuliinsc ,  lonl  ci»  loonil  M* 
cuitragc ,  l'exhurlérmit  k  e 
paix  aux  me 
sibics.  bile  fut  «igmje.wmalawwb 
tioii  de  la  Fmbcc.  le  i3  owh  ibfi, 
et  lil  [lerdresu  Daueourk  llleét  ùé- 
land,  ainsi  que  dtus  proviacniA' 
de»  niiuitagiiei  dt  Norwrg« ,  m  II» 
d'OesH,  réUccsàUSiihlc.awaUit 
aussi  l'exemplion  du  pétg»  m  Sai^  . 
UuraDt  IctdcrniiresanBMsdcwnii^  ' 
^e,  Ckrittian  cbereba  m  vainid^ 
nir  des  élat»  l'abolilioa  da  scrvKtft»' 
dal  de  la  iiuUesse ,  et  à  ^  salwtMacrJa 
troupe*  wlilées  onmtn*  daM  k  rM 
de  l'Eurupc.  I) donnait,  RlH^^lidf• 
làbremriti  de  sa  «.util! ,  dea  smm  «d* 
dus  au  bien  de  son  rovAiutie ,  hM^ 
U  mort  l'enleva,  le  -tH  Ûvner  |6(&<> 
prrnre  a  laisse  une  mémoire  cfakvav 
DaiiMt.  Mal^r^  las  cattavotfqwhi 
opposait  l'cipiit  do  reftne  téoii,  M 
vit  son*  soB  lègtM  l'iBduMriK,  losark, 
et  le  cemme rcc  Otcoungé*  ;  des  Ii9c* 


CHR 

des  forteresses  s^elevè rent  ; 
ne  expédition  pour  decuii- 
Ksagc  aux  grandes  Indes 
1 ,  acquit  Tranqucbar ,  et 
ompagiiie  asiatique;  Co- 
ïut  un  jardin  botanique, 
loirc ,  une  bibliotlicquc  pu- 
iliisicurs  chaires  nouvelles; 
i  furent  fondés  dans  d*au- 
IjSk  magnanimité  de  Gbris- 
^nstance  dans  l'adversité, 
ut  l'estime  de  l'Iùirope  ;  sa 
application ,  lui  gagnèrent 
ics  sujets.  Dans  la  guerre, 
,  de  lavcu  de  ses  ennemis , 
]ualités  qui  font  le  grand 
i\j  disait  que  le  bonheur 
it  manqué.  On  lui  a  repro- 
es  mouvements  de  colère , 
rop  aimé  les  femmes.  Plu- 
imcs  célèbres  illustrèrent 
11  avait  é[)ousé ,  en  i  HijS , 
rine ,  ûlle  de  Joacbiin-Fré- 
gravc  de  Brandebourg  ;  il 
sieurs  enfants  mâles ,  qui 
irent  avant  lui ,  à  l'exccp- 
cdà'ic,  qui  lui  succéda.  A 
cette  princesse ,  en  1 6 1 'i  , 
[u'uuc  poste  rite  trop  nom- 
tut  à  cliai^e  h  srs  peuples , 
I  un  uLiiiage  de  la  main 
'te  Christine  Munck.  Les 
•  de  cette  union  furent  nom- 
curs  alliances  avec  les  prin- 
lillcs  du  royaume  ajoutant 
lit ,  ils  remplirent  la  cour 
et  de  cabales.  Chiîstian  se 
suite  séduire  par  les  char- 
ibekc ,  écouta  les  calomnia- 
hristine ,  et  lui  ûi  subir  un 
dont  elle  ne  sortit  triom-> 
t  pour  être  renfermée  dans 
I  au  Jutland.  Wibeke ,  per- 
son  tour ,  mourut  de  dou- 
tian  eut  ausM ,  de  quelques 
Urcsses ,  plusieurs  enfants 


CHR  471 

aiRTSTLVN  V,  roi  de  Danemark 
et  de  Norwégc,  né  en  1640,  suc- 
céda h  sou  père,  Frédéric  III,  en 
16^0.  Il  avait,  dans  sa  jeunesse,  visi- 
té rAngleterre,  la  France  et  rAIlcma- 
gne.  La  cour  de  Louis  XIY  fut  le  mo- 
dèle d'après  lequel  il  forma  la  sienne» 
IjCs  premières  opérations  de  sonr^nc 
furent  dirigées  par  le  ministre  Sciiu* 
mâcher ,  qui  oonservait  le  crédit  dont 
il  avait  joui  sous  Frédéric  UI.  Chris- 
tian fit  divers  règlements  i-elatifs  à 
Torganisation  des  tribunaux  et  k  Tad- 
ministratioD  intérieure.  Il  créa  ime 
compagnie  des  Indes ,  et  lui  céda  File 
de  St.-Thomas ,  qu'il  acquit  des  Aih> 
glais.  Ses  soins  pour  exciter  ses  sujets 
à  ce  nouveau  commerce  et  à  celui 
de  la  cote  de  Guinée  obtinrent  d'heu- 
reux succès.  Enfin ,  une  autre  mesure 
due  aux  conseils  de  Schumacher  fut 
l'établissement  d'une  noblesse  titrée 
(  rayez  Gmffeufelt  ).   Christian 
s'uccupa  aussi  de  l'embellissement  de 
Copenhague.  Des  affaires  d'un  autre 
genre  vinrent  ensuite  l'occuper.  L'am- 
bition de  Christian  le  porta ,  malgré 
tous  les  eflTorts  de  it%  ministres,  à  si- 
gner, en  mai  i(>75,  un  traité  d'aU 
llince  avec  les  Hollandais,  alors  oppo- 
sés à  la  France.  Terlon ,  ambassadeur 
de  France,  lui  offrit  en  vain  un  subsi- 
de considérable,  et  d'autres  avantages , 
s'il   voulait  rester  neutre.  Christian 
renouvela,  l'année  suivante ,  son  trai- 
té avec  les  ennemis  de  Louis  XIV , 
entra  dans  le  Holstein  k  la  tête  de  son 
armée ,  et  convoqua  les  états  pour 
leur  demander  des  subsides  et  deux 
régiments.  Il  attribua  le  refus  qu'il 
éprouva  au  duc  de  Gottorp,  dt  eut 
avec  lui  une  entrevue  k,  Rendsbourg. 
N'ayant  pu  le  faire  consentir  aux  con- 
ditions qu'il  lui  proposait ,  il  fit  fermer 
les  portes  de  la  ville ,  et  le  força  de 
signer  un  acte  par  lequel  il  cédait  an 
roi  la  forta-esie  de  Touningeu  jus- 


if 


CHR 


i  plit ,  rt  I  rrn(iiiai!i»«ît  le  lirait 
jiriiioe  Jr  Itvrr  (lin  tmcs  lUiis 
les  i]iiclie«.  diriMi^ui  potuu  en.iiii- 
tf  vÎTiinciil  lu  guerre  en  fgniéruiic, 
de  eorivrl  a»ft-  riiieiKur  dr  Brwiiv 
bourg  ,*  CD  cImsm  li's  Sutdoi*,  ei  re- 
totiniai  Copenlilgiie.  .Sisannt»  rureirt 
IreuiMitft  (Il  AlleniaBor,  il  lu  guerre 
dr  Satie  *e  piiurxiiviiit  avfc  ndinr* 
n«m»i)l.  Vamini  Juel  enleva  l'I  t  de 
Gdtliiad  AUX  Sni'diiù,  puii.  re'ii,i  A 
l'aiiiirHlIiiilUnil.iùTninip.iliKitltur 
floilf  sur  ^^^  eàtits  di':>r'iriii'.C)u'»ti'iii 
dribMitjtiA  »  Hi'Uin^org,  à  U  tdir  de 
»nw  mille  faoïuniM,  il  •'cmiiara  de 
Clirtsli*u*lad.  On  livia  plmicura  ba- 
taille, a  l»  Ihinuis  rureiit  rcpuus!>iù 
de  la  Stanie.  Opcndfiut  un  congréi 
»'àliil  uuveri  a  .\inic^ti<- ,  rt  l^uit 
XIV  doiiaiida  que  la  SuéUi-  fAl  iwn- 
pr'ae  H»u!,  la  pii  qui  allait  tlie  Kijincc. 
te  roi  de  D^uim^ii.  fit  de»  diflicul- 
Irt}  mai*  I,uiiis  XIV  avant  menace 
d'une  itiviAiuu  ledurUdDIdi'tiboiirfh 
CliriMitii  tviiseuiii  ^  la  deinaiideOe  la 
Friimv.  Ia  \'»h  «nire  la  Suède  tl  le 
DiiDrm:iik  t'iU  xiRiidi-  à  Fumaiiie- 
bicau  le  a  ,  tl  A  I.itnd ,  le  4  "'P* 
teiulii'c  i<i^9  h»  rm  de  DunfiuarJi 
reudilà  la  Sutuleelaii  dncdcGuitorp 
toul  ce  duul  il  s'éiaR  cin[K]r<.  Aviiiti  du 
congédier  ton  aitni^e  ,  il  eu  deiadu 
vingt  mille  hoirmes,  cfiii  te  purtcrriit 
ftts  de  Ilnniliuurg  ,  laDilia  que  qn*- 
torxc  vaisseaux  lie  guerre  remontaient 
]'Elbc  [lOtir  l>lo()U(>r  cette  ville,  qu'il 
TOiil.iil  fbrcer  i  lui  rendis  honioage, 
el A  lenon Al'  ans  priTUgativcg  de  ville 
impériale.  Les  Haiiiboiir^eai».  letouruS 
par  les  puissaneei  vortincs,  ruhjuii* 
Tcnt  i'urvge,  convioreiil  d^un  bccoki- 
niodement,  Cl  payèrent 'iao  mihr  cVus, 
A  la  paix.Cbrisiian  alla  TÎsitir  »» 
^blKilOldeiilxmrg,  niiWTffùrtD-tl'êd- 
lnim>lr;itimf.  Louis  XIV  ajam  va  en 
lûB'i  [pu  CiiaHes  XI  se  liginiii  avec 
iujiuTiljCbrisliiiuii  uuval- 


nnn 

liasce  èiinuiri;  |«  inmnqae  Amik 
prufila  de  cet  di«t>0*iliaM  p<Mri^ 
Çiieiirrr.KnHdiviU'iprelrxtM.kipa*- 
nsMon*  d«  dii«  dr  iKKIinp.  Nin» 
ractére  ardent  ne  lut  pcrnirluil  p«4 
vivre  en  poi».  Il  pu.-iva  .  e»  lUK.At 
prufiiiT  de»  Iruublrs  qu'il  iif  tii,  ^ 
laii'un,  {oaiputé*   limttM    flatnliant, 

Suui'  s'emjMirer  de  «lit-  vill<!.  L*i*m1 
ndiK  lie  Go4t(>rp,  .irtîivrcn  iiàti, 
aUait  slSiisierune  *;urrT«DiKitcllr:E« 
Im  pr^i-n lions  ilii  uuitrcau  dnetumi 
afipa)M!u|ur!elie  llt(|ueiix  Ckulo  XIL 
Gtiristiati  rcnbir^jtil  df^i  md  mai 
e>  urdiwiiiiit  de  raser  Iw  ferterMW*  4a 
dtidic,  lar»qii'it  iDOunii.  le  sS  «A. 
ilSgt),  dn  HiiiicA  (Thim'  hitamtifH 
a«nt  rrfueAIach.-»*c.  Ccmaùt.ifi 
avait  fait  l.i  [^iit-rrr  arec  (tiaire.  Ml 
tans  .ivaiiia|;e  p«ur  son  pay»,  o^*" 
talesrpgrel'  de  aoii  |>eiij<lr,4<ii  dé- 
niait !wn  atf'tittité  H  «.I  lilitT^rne.  U 
seditlingtiiaii  |>ar  aes  laxntirm  mI^ 
H  )ireveiuut<'),  et  |ur  ton  adm^  "t 
eirrnre<>  dn  rj>r|i>.  L^  Ikinnavi  Id 
duil  le  eiide  piiUi^  rji  i(i])^,q««l 
encore  en  vi-iueur.  d  (|ui  purtr  im 
nuin.liu  i(i88,  il  p(e«cnrit lia  nwt 
ans  i.',;lisc«,  ei  doniia  Ur  code  brJi 
laISorwéf;e.  Il  fiuaimi  ronifmMi 
dei  piidt  ol  de»  rDesumimaitda't*- 
cour^gea  i{tie  rJiiblenieni  In  vinm 
et  les  lettreH.  II  eut  At  Cli*rki|ii-  Kae- 
He .  fille  dn  laudfsraee  d<-  Hi-m«-Ou^ 
FediiâiclV,  qui  lut!<uor«ïU,.ilr« 
wtrei  eufanU  uinrla  >*ut  |iuunilé. 

CHRISTIAN  VI,  n^  le  lodNW 
brc  i<>9}},  smceila  m   I75( 
dei'ic  IV  «00  pêrv.  Un  île  %n 
soin»  fut  de  Mippfiner  b 
blif  snu*  le  ri'fii 
!•■"■  "'"e  "■«■'"• 
p«; 


1 730  «  rf 
anpiwM    I. 

Mil.rr.fJfl     I 


Ut  deleitrld)^!. 

allj.lii'siil3cl(l>e,rl.> 

un  rcLiblit  U  aiiiifx,  Um^Siui 


CHR 

T5a  un  trûtc  avrc  les  cours 
e  el  de  vSt.-l'cftcrsbonn;,  pour 
tir  leur»  |M)&srssious  rcspcc- 
1 7 54)  la  paix  dont  le  royaume 
tut  riincutcfe  par  une  alli  mce 

avcr  ia  Suède ,  qui  devait 
inie  ans.  F^orsquVn  1743  il 
uauifcste    dans    ce    dernier 

un  parti  qui  voulait  faire 
le  piuice  roy.il  de  Dane- 
ilier  du  trône,  Christian  se 
K'suiT  pour  appuyer  ce  parti; 
es|)éranres  furent  trompées , 
uix  des  Suélois  tomba  sur 
-Frédéric.  Quelque  temps 
rristL'tn  avait  fourni  successi- 
I  l'empereur  d'AiKmngne  et 
terre  six  mille  hommes  de 
luxiliaires,  en  vertu  des  traités 
s.  Mal{;rc  («la,  le  Danemark 
la  paix ,  et  le  roi  en  profita 
eliurer  la  situation  iutcrieure 

Êii'i.iut  fleurir  Tindustrie  et 
it  a  étendre  le  commerce.  Ce 
son  rcjue  que  le  conseil  de 
le  intérieure  et  du  com- 
fçut  son  organisation  défini- 
'  Ton  Mcquit  il*  la  Krance  l'île 
nÀx  dans  h  s  Antilles,  qu'une 
lyale  des  sciences  se  forma  à 
i;ue,  et  que  s'<>rj»aiii.sèrent 
{  ctimpai^nies  de  commerce 
•lande  et  le  Finmaik  ;  mais 
le  monopole  ayant  pré^^idé  à 
itution,  elles  ne  furent  pas 
ande  utilité'.  Quelques  eon- 
I  avec  la  ville  de  Hambourg; 
nèrent  à  l'amiable ,  au  moyen 
mi  -  million    de    marcs  que 

les  Hambourgcois.  L'déva- 
ia  mais<ui  de  Hoi.stein  •  Got- 

Ics  trônes  de  Suède  et  de 
f  refus  de  F  héritier  présomp- 
î  den-ier  étit  de  rcnoniTr  à 
Dtions  sur  \c  duché  de  Hols- 
jagèreut  Christbn  à  se  rap- 
de  la  France.  Il  cosclut  avec 


CHR  473 

cette  puissance  y  en  174^9  tmc  al- 
liance défensive  pour  deux  ans,  et 
mourut  le  6  août  1746.  Ce  priDoe, 
d'une  constitution  délicate,  ami  de  la 
pix  et  de  l'ordre ,  avait  été  élevé  avec 
beaucoup  de  soin.  Son  zèle  pour  lareli- 
pou  protestante  lui  acquit  le  surnom 
de  pieux.  Il  faisait  exercer  une  surveil- 
lance sévère  sur  les  mceurs,  consa- 
crait beaucoup  de  temps  aux  prati- 
ques du  culte ,  s'entretenait  fréquem- 
ment avec  les  théologiens ,  et  en- 
vovait  des  missionnaires  dans  les  con- 
trées  lointaines.  Quoiqu'il  eût  soi- 
gneusement évité  la  guerre,  et  qu'il 
eût  reçu  de  quelques  puissances  de 
gros  subsides ,  il  laissa  ses  finaflce:i 
d.ms  le  plus  mauvais  état.  Il  aimait 
le  faste,  et  il  consacra  des  sommes 
immenses  à  rembcllissement  des  quar« 
tiers  de  Copenhague  détruits  pr  l'iu- 
cendie  de  17:^8,  et  à  la  construction 
du  palais  de  cette  capitale ,  devenu  U 
proie  des  flammes  en  1 795.  Il  avait 
épousé  Sophie- Madeleine  de  Bran- 
debourg-Culembach ,  dont  il  cutFré- 
délie  V,  sou  successeur,  et  Louise,  m;;- 
ricc  au  duc  de  Saxe  -  Hildburghau- 
sen.  E — s. 

CHRISTIAN  y  II  ,  roi  de  Dane- 
maik,  né  le  !i()  janvier  174O9  ctait 
fils  de  Frédéric  V,  auquel  il  succéda 
le  1 5  janvier  176G.  Il  épousa  la  mémi; 
année  Carobne  -  Mathilde ,  sœur  do 
George  111,  roi  d'Angleterre.  Apres 
avoir  été  couronné,  en  1767  ,  il  par- 
courut l'Allemagne , là  Hollande,  1  An- 
gleteiTC  et  la  France ,  et  revint  dans 
ses  états  au  commencement  de  1 7lH). 
Durant  ce  voyage,  il  vit  les  savants  et 
les  littérateurs  les  plus  distingues,  fré- 
quenta les  académie*  et  les  rétmions 
littéraires ,  fut  reçu  docteur  en  droit  à 
Tuiiiversité  de  Cambridge  ,  et  laissa 
partout  la  réputation  d'un  prince  ni- 
f.ible  et  instruit.  Il  avait  d'abord  con- 
servé [KMir  principal  ministre  le  comte 


4:î  Clin 

J.-II.-C.  (le  Bcrii.storf ,  qui  avail  joui 
(le  loulc  la  coiiiuucc  de  Frédéric  V  ; 
mais,    en    1770,    Slruensce ,   son 
iiK'dc<nn  ,   qui  avait    un  asccndaut 
s^iiis  boiucs  sur  suu  oprit,  fut  mis  à 
la  ti'te  du  cunsdi.  (  f'oj\  Bernstoav 
et  Stuulnske.  )  Lcsicformcs  iiidis- 
criti'S  que  ce  nouveau  imuistrc  cr.lre- 
|u  il  lui  altiri  reiit  la  haine  des  uublcs , 
et  ill(li^|)u^èreut  les  militaires  ;  elles 
iiUi  lit  liiC'tur  représentées  au  peuple 
coiiinie  tendant  à  dissoudre  le  gou- 
vonifiucnt.  La  reine  douairière  { Ju- 
lio-]\Iarij'  de  liruQfrwick>WolfeLbiit- 
tel  ) ,  que  Frédéric  V  avait  épousée 
CM  secondes  noc-es,  avait  cherché  en 
vain  à  L rouiller  Christian  avec  la  rtinc 
son  épouse ,  afin  d'avoir  la  princip.ilc 
part  .1  la  direction  des  affaires.  On  a 
même  pn-lcndu  quelle  avait  voulu 
éloer  au  trône  son  fils  Frédéric.  Pro- 
fitant lies  imprudences  de  Slruensce 
et  de  (pielques  démarches  inconsidé- 
rées de  la  reine ,  elle  s*unit  à  plusieurs 
mécontents, et,  le  iG  janvier  1 77*2,  à 
la  suite  d\in  bal ,  elle  entra  avec  le 
prince  FréJéiic  cl  denx  autres  piT- 
Si'nnes,  dans  la  chambre  du  roi ,  à  qui 
on  persuada  que  la  reine  et  Struenséc 
étaient  occupée  à  dresser  un  acte  de  re- 
noneiati<'n  à  la  couronne  qu'on  le  force- 
rait dosij;ncr,  cl  que  le  .seul  moyen  de 
j'iévcnir  im  dani»er  si  inuninenl  était 
de  siiiner  à  rinstanl  Tordre  d'arrêter 
Its  c()Uj?aLle>.  On  dit  que  («hri.Ntian  ne 
consentit   à  ce  qu'on    lui  demandait 
qu'après  les  sollicitations  les  plus  prcs- 
siiifrs.  Depuis  ce  monunt,  la  i^eslion 
des  alïiires  fut  entre  les  mains  île  Ju- 
lii"  et  de  son  li!s.  Ia-  roi,  attaqué  d'une 
maladie  (pii  lui  ôtait  fiéquemment  Tu- 
>.«ç;e  de  la  raison  ,  cl  dont  il  avail  res- 
5( mi  les  premières  atteintes  durant  ses 
'\<)\a2;es,  ne  rej;na  plus  que  de  nom. 
(>:irl(|ues  mesures  ludfs  marquèrent 
j'adnnuistration  ifOve  Guldbcrg,  mi- 
rais irc  de  la  reine  douairière;  mais  le 


CIIR 

système  gc'xicral  manqua  ù 

Ou  roDclut  avec  la  Russie , 

un  traite  par  lequel  furcn 

les  diflerends  qui  depuis  I 

divisaient  les  branches  de 

di!  liulstein ,  et  la  |»rtie  du 

comte  fut  définitivemeut  reu 

ncmark.  Pendant  la  guerre 

pcudancc  américaine  ,  le  I 

accéda  à  la  neutralité  arnièr.  I 

le  prince  royal ,  aujourd'hui 

VI  y  écarta  le  parti  de  la  rà 

rièi'e ,  et  se  mit  à  la  tcte  di 

nement.  Il  s'aida  des  luinièrtî 

A.-P.  Bernstorf,  neveu  de  ( 

nous  venons  de  parler.  (  f 

Berustobf.  )  Durant  le  rcsS 

de  Christian  Vil^Copenli 

vagé  par  un  incendie  affreux, 

fut  attaqué  denx  fois  pr  le 

qui  voulaient  forcer  le  gou^ 

danois  à  renoncer  à  sa  uci 

première  fuis  le  a  avril  t^ 

condeau  mois  d'août  I^i07 

fut  pas  témoin  de  la  prise  1 

taie,  qu'il  ne  revit  plus.  < 

avant  le  rommencrmcnt  du 

mené  à  Renib^boiirç; ,  dans  I 

Il  mourut  le  1 5  mars  180] 

déplorable  infiiinité  qui  rci 

tian  incapable  de  •^oiiverm 

montré  de  bonnes  inteiiti 

certaine  vivacité  d'esprit.  ^ 

u  adressé  une  épUrc ,  pou: 

d'avoir  établi  dans  ses  étii 

de  la  presse.  On  trouve  il 

rcspondance  de   cet  horn 

une  lettre  que  lui  Ctrivil  Cli 

La  reine  Caroline  -  Math 

avoir  été  transférée  au  c\\\x 

nembourg ,  fut  obligée  de 

des  eonimissaîres ,  qui  vin: 

roger  juridiquement  sur 

dont  on  l'accusait  avec  Sli 

mois  de  mai  suivant ,  le  1 

terre  l'envoya  prendre  p; 

drc  y  qui  la  co])duijiit  en 


CHR 

i  Zcll ,  où  ,  consumée 
,  elle  teriniua  ses  jours 
5  ,  âgée  de  vingt-ti-ois 
iristian  n'eut  que  deux 
rie ,  le  roi  actuel ,  et  la 
iste,  mariée  au  prince 
[;ustcr.bourg.  E— s. 
[  A  N ,  archevêque  de 
lat  pissionnë  pour  la 
royé  deux  fois  en  Italie 
•  Frédéric  Barberous- 
nmandcmenl  militaire, 
ère  expédition,  il  con- 
1^  le  peuple  de  la  cam- 
ne  à  jurer  obcixsan- 
I  Pascal  m  ,  et  il  rem- 
om.iins  une  grande  vic- 
Tusculum,  le  5o  mai 
D  passa  de  nouveau  en 
,  piuir  prendre  le  com- 
s  gibelins  toscans.  A  près 
é  leurs  troupes,  il  en- 
74»  le  siège  d'Ancone, 
lémorables  du  i  a**,  sic- 
(1  d'une  flotte  à  une  ar* 
!rrcr  la  ville ,  j^ar  Tem- 
les  de  guerre  nouvelle- 
(,  et,  bien  plus  encore, 
se  constance  des  habi- 
,  qui  étaient  déjà  réduits 
«xtrcmitcs ,  furent  dé- 
>roclie  de  l'armée  qu'a- 
ir eux  Guillaume  des 
isll'in ,  oblige  de  s'doi- 
,  continua  ccpcudant  de 
guelfes  et  les  ennemis 
isqu'à  la  trêve  de  Vc- 
l.  5'étant  léconcilic  à 
avec  le  pape  Alexau- 
se  montra  pas  moins 
se  qu'il  l'avait  été  aupa- 
-mpereur.  Il  fit  au  nom 
rrc  aux  nobles  de  Viter- 
nierdans  un  combat,  il 
i  ans  à  Padoue,  lié  avrc 
e  fer.  Ce  ne  fut  point 
li  une  Ftiison  de  rcDon- 


CH'tt  475 

cer  aux  armes,  et  i|  mourut  dans  les 
camps  près  de  Tusculum  en  i  lâ^. 

O.    O  la 

CHRISTI  AN  (  Charles  ) ,  ou ,  corn- 
me  il  est  nommé  au  bas  de  son  pur* 
trait ,  gravé  en  manière  noire  par  de 
Witt ,  Charles  Christian  Reisen^  na* 
quit  à  Londres  vers  iCigS.  C'est  te 
.seul  graveur  en  pierres  fines  dont  l'Ai  • 
gleterre  puisse  se  £aiire  honneur.  Son 
père  était  Danois ,  et  lui  mérae  im 
graveur  assez  estimé.  Il  était  venu  sV* 
tablir  à  Londres  à  la  suite  du  roi  Guil- 
laume ,  auquel  il  était  attaché.  C€$t 
daus  cette  ville  qu'il  enseigna  son  art 
a  son  fils ,  qui  n^  tarda  pas  à  le  sur*- 
passer.  Les  oirvrages  de  ce  dernier 
l'ont  mis  au  rang  des  premiers  gra- 
veurs modernes  sur  pierres  fim's.  Pea 
de  graveurs  ont  eu  autant  de  facilité. 
Il  a  fait  un  grand  nombre  d'ouvra- 
ges qui  sont  fort  recherchés  :  le  por- 
trait de  Charles  XI J^  roi  de  Suède, 
vu  de  trois  quarts,  est  une  de  ses  meil- 
leures gravures;  elle  est  comparable, 
dans  plusieurs  détails ,  aux  plus  belles 
pierres  antiques.  On  pourrait  ce|irn- 
dant  lui  reprocher,  ainsi  qu'à  quelques 
autres  ouvrages  de  Christian,  de  man- 
quer d'une  certaine  finesse  dans  la 
touche.  Il  mourut  à  Londres  en  1 7l5. 
Qiristian  a  eu  plusieurs  élèves,  parmi 
lesquels  on  distingue  Scaton,  écossais , 
qui  mettait  un  grand  fini  dans  ses  gra- 
vures (  on  a  de  lui  les  portraits  de  Jean 
Newton,  de  Pope  et  d'Inigo  Joues  ); 
Smart,  qui  avait  une  exécution  très 
facile,  puisqu'il  gravait  plusieurs  têtes 
en  un  jour^  et  Claus,  mort  ibu  eu 
fj^g-  A— s. 

(JIiaSTIANI  (  Guillaume  -  hKf 
HEST  ),  historien  d«inois,  fut  profes- 
seur d'éloquence  et  de  droit  public  à 
Kiil ,  où  il  était  né  eu  1 7rM  ,  et  y  mou- 
rut le  I  ".  septembre  1 795.  Outre  un 
grand  nombre  d'aitirits  qu'il  fournit 
aux  journaux  littéraires  de  Berlin  et  d^ 


^7"  CHR 

ICDi ,  les  plus  Cfttiniés  ,  «  une  IraJiW- 
(ion  allcmcindc  d«  Elémenlt  itUit- 
loiregenerule ,  de  Millol ,  commciiccc 
par  son  beau- pi-re,  le  pasteur  Miflck, 
a  liqiielle  il  ajouta  des  noies ,  et  dont  il 
fil  seul  les  iDincs  Xà  Xll,  il  a  publi<!, 
«ni\\mi,inii:l.ffistoiredelar«imion 
«tes  diverses  croyances  en  Alterna' 
gne  et  dans  les  duchés  de  Stetwig 
et  de  Holstein,  Hambouif,  *ll'^f 
in-S".;  11.  Ilistùire  des  duchés  d* 
SUsvfig  et  de  HolsUbt ,  tirée  He 
pièces aulhentUfueSt'\\iA,f  i^^S-Sji 
6  vol. ,  ouvrage  eapit.il  et  Xthi  csliiné , 
mais  qui  n'est  pas  lerminif  :  HegewUrli 
en  a  donne  la  coutinujtion  ;  III.  nu 
grand  uoDibre  de  DiMcnatiotM  surdi- 
vrrs  points  de  tLéologie,  de  pïiiloso- 
pliie ,  de  droit  public  et  de  niatliêm:i- 
liijiiis.  C.  M.  P. 

CHBISTIN  CCniBi.ES-G*DniEL- 
FbederigJ,  avocat,  députe  à  l'asscin- 
Liée  constitiiaule,  c't.iit  ué  le  g  mai 
>7.14)  à  Saiiit-CIsudc,  en  Fraucbe- 
Cûml^,  Un  procès  que  les  maîn-iuor- 
tables  de  la  terre  de  Saiul-CInude  iji- 
leutËrent  au  chapitre  d«  cette  Tilte , 
]iour  obtenir  leur  iffraDcliiisenent , 
lin  l'origine  de  sa  tiaison  itm  Vdtairv, 
]l  sut  ini^c3#er  au  lort  de  eci  lul- 
beureus,  le  défeoMDr  doqMBt  des 
{'.alas  et  des  Sirren;  nuis  11  pratee- 
lion  de  Vollaite,  ses  ràiUnutions  en 
leur  faveur,  les  excellenti  mëmoirei 
que  puUia  pour  eiix  Christin ,  toid.fiit 
inutile.  Condnniués  au  parlement  de 
Itesanfon,  l'arrêt  rendu  .contre  va. 
lût  confimii!  par  le  conseil  d'état.  La 
convocation  des  ritats-f;ën^raiix  leur 
rendit  l'cfpoir,  et  Christin  fut  dilaté, 

Bar  le  baillingc  d'Aval ,  à  cette  asscm- 
lée.  Il  s'y  distingua  par  sa  modéra-^ 
tion ,  et ,  après  avoir  servi  ses  conci- 
toycus  de  tout  son  pouvoir ,  il  revint 
inodeslcmeiit  au  milieu  d'eux  occuper 
la  place  de  président  du  tribunal  da 
district.  Les  alTaires  dont  il  était  «cca- 


cnit 

lik'ue  l'avaient  p 
Rout  pour  Triudc  ;  ï  vi 
de  fiole*  sur  rhistoire  ie  u 
et  sur  d'autres  sii|eb  iihh  a 
portants  forent  les  fruiii  lir 
plicKlioii.  Cette  prrtJrut  té 
j)éri  avec  son  auteur  (iiu  F 
qui  coosiliaa  &iiUJ-<lin<!r  >» 
juin  17(19.  Il  avait  pnblirM./ 
tion  sur  i'éiabliisemtnt  dtl 
de  Saint- CUuidt.  >ei  dm 
ses  légendes ,  tes  diarttf ,  i' 
potions ,  et  sur  Us  éviti  i 
tanfs  de  eeOe  terrt ,  17^1 
II.  Colieclion  des  mtimiirts 
lés  nu  conseil  du  roi  pur  \ 
tants  du  itoia-Jura  ei  le  cL 
Saint-Claude,  avec  fnm 
par  ce  tribunal,  <7y'ii  " 
deux  ouvrages  sonlorciuiiTc 
nis}  quand  ils  parureut.on 
bua  à  Voltaire.  La  LeWe  i 
fycarfê  i  ravocM-ftntr'l 


•i  ptftiodifcn  de  b  I 
dn  tiTti  db  ce  puiim 
penoiinBaB,nGriBMthsi 

CURISTUIEDEnfil] 
Teniseven  iS65.Snnb> 
de  Ptiau ,  oMÙriBer  de  b  B 
U  bomne  Cm  intrril,  fa 
France,  en  àuM  d'uM 
CSarks  V.q^Udsm) 
dans  WB  éôinmli  cl  U 
Erajeu  de  Un  venb  it  & 


qu'elle  arrira  n  (Uteas 
avec>inibc(iSfi8).Lei 
fbrtgneieweBeBl.'Chrtrii 
i  lacoor.  Sp  pitc,  - 


GHR 

rt  un  jeune  homme  de  Pî- 
ué  Etienne  du  Castel^  qui 
laissance,  de  la  p  e  et 
^tÎDtla  prëfe'reDce.  Il  ëpou- 
f  qui  avait  à  peine  quinze 
ntot  après,  il  fut  pourvu 
de  notaire  et  de  secrétaire 
licite'  des  époux  ne  fut  pas 
ries  V  ëtant  mort,  Tfao- 
1  déchut  de  son  crédit;  on 
I  une  grande  partie  de  ses 
i  reste  fut  mal  payé.  La 
s  infirmités,  et  surtout  le 
nirent  au  tombeau.  Chris- 
9,  assure  qu'il  mourut  à 
avait  prédit  ;  elle  lut  don- 

grands  éloges.  Âpres  la 
ornas ,  Etienne  du  Castcl , 

se  trouva  le  chef  de  sa 
I  soutenait  encore  par  sa 
uite  et  par  le  crédit  que  sa 
lonnaity  lorsqu'il  fut  era- 
Imé  par  une  maladie  con- 
l'âge  de  trente-quatre  ans. 
]ui  n'en    avait  alors  que 
demeura  veuve,  chargée 
!ants.  Elle  passa  les  pre« 
fes  de  son  veuvage  à  la 
e  divers  procès,  et,  après 
de  tribuual  en  tribunal, 
ir  justice,  £itiguée  d'une 
rairc  à  ses  goûts,  elle  ne 
is  de  consolation  que  dans 
les  livres  que  son  père  et 
i  avaient  laissés,  et  se  mit 
en  composer.  Ses  premiers 
it  ce  qu  elle  appelle  de  pe- 
s,  c'est-à-dire,  de  petites 
jxiésie,  des  ballades,  des 
relais  et  des  rondeaux.  Us 
eaucoup  de  réputation,  et 
f?  Salisbury,  favori  deRi- 
l'Anglclerrc ,  étant  venu  en 
occasion  du  mariage  de  son 
connaissance  avec  Cliristi- 
en  affection,  et  emmena  en 
son  fils  aine,  pour  k  iair<i 


CHR  4:7 

élever  avec  le  sien.  A  quelque  temps 
delà,  UichaM  fut  détrôné  par  Henri 
de  Lancastrc ,  et  le  comte  de  Salisbury 
fut  décapité.  Henri,  qui  venait  d'usur- 
per la  coihronnc,  ayant  lu  les  diverses 
poésies  que  Christine  avait  envoyées 
au  comte,  en  fut  si  content,  qu'il 
chercha  tous  les  moyens  d'aturer  à  sa 
cour  cette  illustre  veuve.  Le  duc  de 
Milan  lui  fit  aussi  des  offres  très  avan- 
tageuses ;  mais  die  aima  mieux  rester 
jcn  France,  où  les  princes  u'avaieni 
pas  moins  d'estime  poutcllc.  Pliilippe, 
duc  de  Bourgogne ,  prit  à  ses  gages 
son  fils  aine,  nouvellement  revena 
d'Angleterre,  et  le  même  prince  lui 
donna  l'ordre  d'écrire  la  vie  de  Charles 
V,  dont  elle  avait  déjà  composé  le 
premier  livre  lorsque  Philippe  mourut. 
Ni  la  protection  des  grands,  ni  la  ré- 
putation qu'elle  s'était  acquise  dès-lors 
par  la  publication  de  plus  de  quinse 
volumes,  ne  l'avaient  enrichie.  Elle 
avait  à  sa  charge  une  mère  âgée,  un 
fils  sans  emploi  et  de  pauvres  paren- 
tes. En  141I9  le  roi  lui  fit  aonner 
sioo  livres  de  gratification.  11  paraît 
qu'au  milieu  de  ses  adversités ,  elle  re% 
çut  quelque  consolation  de  son  fib  et 
de  sa  fille;  elle  représente  le  premier 
comme  un  jeune  homme  d'un  esprit 
très  pénétrant;  sa  fille  était  retirée 
dans  le  couvent  des  dames  de  Poissy* 
On  ignore  en  quel  temps  mourut  Chris- 
tine de  Pisan ,  dont  le  portrait  se  voit 
en  tête  du  manuscrit ,  N*.  7595 ,  de  la 
bibliothèque  impériale  :  c'était   uot 
fort  jolie  femme.  La  douceur  de  son 
ame  se  peint  dans  ses  expressions ,  et 
donne  à  ses  ouvrages  un  degré  d'inté- 
rêt dont  le  style  de  son  siècfe  semble 
peu  susceptible.  Ils  sont  en  très  grand 
nombre;  une  partie  est  en  vers,  et 
l'autre  en  prose  ;  la  première  coii- 
liont:  L  cent  ballades,  en  lais,  virelais^ 
rondeaux,  Jeux  à  vendre,  ou  Fenêê 
d'aïuQurs,  et  autres  ballades  (  mannsp 


4-8  C  II  R 

i-ril,  N".-;îi7;;  l\.  Epllre  Oh  Dim 

f  d'dmour, ib.;  \\\.leDii%hslAt3iva\. 

atnaats,  ib.;  IV.  le  Livre  tles  trois 
/it^emend, ib,;  V. le  Livre ilu  Juge- 
ment de  Poissjr,  ib.;  VI.  le  Chemin 
de  longue  estude,  ib.,  trnduilm  prote 
n,ir  Juhau  Chapcrun ,  H  îmnriniij  il 
Wiscn  i54g.in-iG;  VII.  I»  Dits 
ttiortttix,  ou  les  Enseignemenli  que 

J_»  Christine  donne  à  son  fils,  VlII. 

le  ttonum  tt  Othéa.,  nu  VEyistre  d'O- 

i  rte<ià//«-(ortJTi,iiiMScril,N-.  73^5 

et  7(14 1  )-  L'abbé  Silli<T  \'a  fait  coiini!- 
ire  dans  le  1.  XV  àe  V Académie  des 
inscriptions.  IX.  Le  Livre  de  mula- 
eiondefortisnei^miïniscnl,îi°.  7087). 
Jjti  ouvra;;»  en  prose  soni  :  X.  tlis- 
hiire  du  roi  Charles-le-Sa^e ,  ms- 
itu^eril,  N°.  g(J6l3;  l'sbbé  l.rbeuf  l'ii 
jiuli^ ,  avec  (les  note* ,  dniiï  le  3*. 
Toliirofdescs  Dissertations  sur  VRis- 
tom  de  faris  ;  XI.  la  Vision  de 
Christine  de  Pisan,  (iMmiscrit,  N*. 
75c)4  ;  Xll.  la  Cité  des  dames  ,  au- 
ijiitl  se  trouve  juin!  le  Litre  des  trois 
f'erlus,  rnsnuicrit,  N"'.  7395  rt 
^^99,  impritoMMU)  le  tilrcdcs  Cent 
i/istoires  de  Troye,  Paris,  Philippe 
l'i^ouchct,  in  4*-i  s'O's  date;  puis  m 
ï4<)7,  in-fol.,  Paris,  Pb.  Lcnoir, 
i5j*  in-4".,  avec  IV^ilirc  d'Otli^a  ; 

XIII.  W  H/iistres  sur  le  roman  de 
ta  Rase,   m.imiscnl  ,   N".    7117; 

XIV.  le  livre  des  Faiets  étarmes 
et  de  chevalerie ,  mumaait ,  K". 
7":'87;  XV.  Instruction  des  princes- 
tes,  dames  de  court,  et  aultresi 
XVi.  lelires  à  la  reine  Isabelle, 
•Il  i4o5;  XVII.  lei  Provirbes  mo- 
rattlx  El  le  Livre  de  Prudence.  I.a 
Vie  de  Chrisline  de  Vn^n  .1  ^td  Éemtc 
parBoinn  \e\r\me{Aeiidrmiedesins-- 
eriplions,  toni.  II  ;  pnr l'abbé  Lthenf, 
à  lu  lète  de  V/Jistoire  de  Charles  f  , 
etc.  Dne  partie  des  prodiiciinus  de 
eclte  dame  a  été  imprimée  dans  les  lo- 
mcE  U  et  Uï  Jv  la  cuilcctigu  de)  «eil- 


can 

Iriin  ovmgrs  françiis,  conjuuâp 
àa  tmttati.  H— i, 

CHBISTI-NE  RE  FRUVl.fc- 
ebeHte-r^iilc  de  Sat'oir ,  fillr  di  Ut»- 
ri  IV,«paiiM,  en  iHiç^,  Vidot-W- 
dt'c  II,  tpû,  k  u  mon,  en  itSi^.it 
dt^ctara  rignAc  <1  tulrite  di>  mi» 
pftnn!»,îet  eohat^.CattirnBrUn. 
eonvw  en  o-ite  qiia'tU-;  nuit  Veod 
se*  deoxbe.iiix-trètrs,  ilÔMiitJ'w- 
biiidn ,  annin:iit  coiilir  rllc  ru  •>- 
nieiilu|ct:i  <]ui  lui  a^aîrbl  \iat  iléf 
Mîice,  rl.cnaltilnlAiil  bS'irtTTOi^, 
tfltiiirrnit  1rs  FtauÇ'urtktEiWfMi 
«I  PiAonot.  Atia(|uA!  pu-  )r  prwi 
Thomai,  soii  bcm-fi-hv,  (pi  iM 
ligii^  avec  le*  R^pagtldt ,  Obiiém 
défrudit  ses  dcoits  a%n  Iiraaraa  Ai 
courage  ;  mai»  ce  priucr  .iT'iilvann  1 
Turin ,  elle  nVut  i^nc  le  inn|i»  *  «  ! 
sauver  dans  la  cîudeDe,  n  n  irn  ' 
cuMiite  à  SuK-  av<^-  liiiitc  M  cm.  Uni 
iincc»nféreticei]iri-ni;i-ut,ni  iC>j,  J 
flvec  son  frm-  l,o..fs  Mil,  ,11,  iV  i 
tira  la  hMiac  de  Ridielim  «  njt- 
saiil,  HVn:  bcoucuitti  de  fiTtB*li,ii 
livrer  i  bi  ronr  de  PraDCrlrKawK» 
naiiud  Philibert,  son  lîts.  Elle  bir 
lilbKc  rcpendiii  mr  le  ntmir  flb- 
conrt ,  qui  reprit  Tnrfn .  on  Qnéte 
fit  «OD  etiii'A  [t^liifoe  en  iGjstk 
poussi  U  giierir  a\ecri^?iii,tff» 
vint  à  rxRienrr  in  bcaiis-fitreill 
les  rapproclicr  de  la  Frionr;  itkk 
rmlrer  ïvrife  et  le  Kifuion)  Mvb 
doiiiiastioii  de  Uroamin>e,  tniàk 
C3\uw  i  Ms  Mit.  H  îmiti  t)i>  UniB 
autorilo  qu'elle  unit  eue  prtiM  k 
niiiiorili^dv  wn  lilis.  Cbritttne  wmM 
le  -^7  décciiibrc  ifl63.  Ib-IItMU«<- 
guHr.alT^bleaveciËi'nthf.i'iipnaHt 
avfcpâfcni  frmiçai.t,  tttrtppaiâ 
en  ilalicii  ;  t  i)Cii,digiic  fiUrile  HrtnnV, 
elle  fut  une  de.i  priiic>iM-ï  les  [iliatc- 
coniplies  de  si>n  (ifcic.  I!  ~r. 

CHRISTINE,  rtinr  JcSutdr> 
U  !j  (Icntubre  itiaS,  cul  pourpfai 


CHU 

re-Âdolpbe,  et  pour  inirc,  Ma- 
éonore,  princesse  de  Brande- 
f  distinguée  par  sa  beauté  et  son 
onr  les  arts.  Gustave  Toyant  en 
ine  le  seul  appui  de  son  trône, 
les  plus  {grands  soins  à  féduca- 
!  cette  princesse.  U  voulut  qu'el- 
âevée  d'une  manière  forte  et 
et  qu'on  TinslruisU  dans  toutes 
cDces  qui  iwnvaient  orner  son 
et  donner  de  l'énergie  à  son  ca- 
^  L'avant  conduite  à  la  fortcres- 
>lmar,  lorsqu'elle  n'avait  t uco* 
deux  ans,  et  le  commandant  de 
e  craignant  de  faire  tirer  le  ca- 
I  présence  de  rcnfaut  :  «  Tirez, 
îustave  ;  elle  e^t  Glle  d'un  soldat  ; 
it  qu'elle  s'accoutume  à  ce  bnût.» 
ni$  il  partit  pour  l'Allemagne , 
Humanda  sa  fille  dans  Icsteimcs 
istutirhantsau  chancelier  Oxen- 
Gustave  ayant  termine  sa  car- 
I  Lutzcn ,  en  i65a ,  les  états  da 
ne  s'assemblèrent  pour  prendre 
fures  qu'exigeaient  les  circons- 
.  Christine ,  qui  n';ivait  que  «ix 
bt  proclamée  reine  de  Suède, 
lui  donna  pour  tuteurs  les  cinq 
lires  de  la  couronne,  qui  furent 
ne  temps  chargés  de  Tadminis- 
I.  C'étaient  des  hommes  connus 
urs  lumières ,  leur  expérience, 
itriotisme  ;  le  chancelier  Oxen- 
s'était  fait  surtout  remarquer  de 
»Dg-tcmps  par  l'énergie  et  la  ma- 
ie ses  conseils.  Ce  fut  lui  qui  ob- 
direction  des  affaires  on  Allema* 
tquiy  de  concert  avec  les  gcné- 
•oiitint  la  gloire  et  l'influence  de 
de.  L'éducation  de  Christine  fut 
uée  d'après  le  plan  tracé  par 
fe-Adolphe.  Douée  d'une  imagi- 
vive,  d'une  mémoire  trt»s  heu- 
et  d'une  intelligence  peu  com- 
,  elle  fît  les  progrès  les  plus  ra- 
;  elh>  apprit  les  langues  ancien- 
histoire,  la  géographie»  la  po- 


CHR  479 

Ihiqoe,  et  dédaignait  les  amusements 
de  son  âge ,  pour  ne  se  livrer  qti'à  l'é- 
tude. En  même  temps,  elle  manifes- 
tait d^à  cette  singularité  de  conduite 
et  de  caractère ,  dont  toute  sa  vie  porta 
l'empreinte^  et  qui  fut  peut -être  le  ré- 
sultat de  son  éducation  autant  que  do 
ses  dispositions  naturelles.  Elle  n'ai- 
mait point  k  paraître  dans  le  costume 
de  son  sexe  ;  elle  se  plaisait  à  faire  do 
longues  courses  à  pied  ou  h  cheval ,  eC 
k  partager  les  fetigues  et  même  les  dan- 
gers de  la  chasse.  On  avait  beaucoup 
de  peine,  dans  les  occasions  soIen« 
nclles,  k  lui  faire  observer  les  usages 
et  les  convenances  que  prescrivait  l'é- 
iquette  de  la  cour.  Se  livrant  quelquo 
fois  k  la  plus  grande  familiarité  avec 
ceux  qui  l'entouraient,  elle  déployait 
dans  d'autres  occasions  une  fierté  dé- 
daigneuse ,  ou  une  dignité  imposante. 
Eu  I GSC,  Oxenstiem ,  qui  avait  passé 
plusieurs  années  en  Allemagne,  re* 
tourna  en  Suède,  et  prit  sa  place  dans 
le  conseil  de  régence.  Christine  le  reçut 
comme  un  père,  lui  donna  toute  sa 
confiance,  et  se  forma,  par  les  fré- 
quents entretiens  qu'elle  eut  avec  lui  ^ 
h  l'art  de  régner.  Bientôt  elle  montra, 
en  assistant  au  conseil,  une  maturité 
de  raison  qui  étonna  ses  tuteurs.  I^es 
états  assemblés  en  164^, rengagèrent 
à  prendre  les  rênes  du  gouvernement  ; 
mais  elle  refusa ,  alléguant  son  âge  et 
son  peu  d'expérience.  Ce  ne  fut  que 
deux  ans  après  qu'elle  se  chargea  do 
l'administration.  Une  grande  ^cilitë 
pour  le  travail  et  une  fermeté  inébran- 
lable signalèrent  ses  premiers  pas 
dans  cette  carrière.  Elle  termina  d'a- 
bord la  guerre  avec  le  Danemark^ 
commencée  en  1 044  9  c^*  P>t^  le  traité 
qu'elle  fit  conclure  en  1645,  die  ob- 
tint la  cession  de  plusieurs  provinces. 
Elle  entreprit  ensuite  de  pacifier  TAl- 
leinagne  et  de  hâter  le  résultat  définitif 
de*  négociations  commencées  pour  cet 


00  CIIR 

objfl.  Oxcustirm  n'tUil  pas  d'accord 
avt'C  t'Uc;  il  dèsirail  \i  eoitliiiii''ili(m 
de  la  çuerre ,  pour  assurer  à  U  Stùde 
Tictoncusp  de  pli»  [;raiid5  avnnUge*, 
et  la  cloîie  de  dicter  ifide  \tt  vovài- 
lions  de  la  paix.  La  iciDE  voulail  ioiiir 
du  K[HU  et  de  U  tranquillité;  elle  dén- 
rait  de  faire  fleuiir  les  arts  paisibits,  et 
de  se  livrer  à  sou  ^1  jNiur  lee  leilres. 
Le  Ëls  du  cliADCclifr  fut  envoya  à  U^ 
nabrurk;  mais  CLrialinc  le  fit  acoam- 
r  Adlcr  S,ilïi 
Diiiic 


coiii|)iei'.  Les  grands  iiilér^l.s  de  fEu- 
ro]w  furent  discutés  [wr  de»  pl(iLÎ|io- 
leutiaireadc  la  plupart  de»  puissaticei, 
et  la  [Util  de  Wcslphalie  fnl  stguée  «a 
t()^8.  La  Si^de  obiinl  la  Poméranie , 
Wi»mnr,BremPti,  Verdcn, trois  *ouL 
i  la  dîtie  de  l'empire,  et  une  soimuc 
do  plusieurs  tnillious  d'écus  d'AlIrma- 

ÎjnCi  CUrisline  était  appelée,  par  ses  ra- 
cdU  cl  par  lej  drcunstances  poliii- 
ques,  A  jouer  le  preniier  rôle  duns  le 
flord,  el,  pendant  quelque  temps, elle 
se  montra  sensible  à  celte  gloire.  Elle 
soutint  dans  plusieurs  ocM>'ioDs  la  di- 
gnité' de  aa  cuuronne  el  l'Iiuiinrur  de 
ton  pays.  La  Fraucc,  rtïpagiie,  la 
Hollande,  l'Angleterre,  ri-chirch lurent 
f  on  alliance,  et  lui  douuèreni  des  mai-- 
qucs  flatteuses  de  leur  cousidêralion. 
Elle  signa  plusieurs  êdils  avantageux 
au  (^auimei'Ce,  et  perfectionna  les  ins- 
titulioDS  savaiilei  et  littéraires  créées 
Rous  les  tcgncs  précédente  La  nation 
lui  était  attachée,  et  se  plaisait  à  voir 
b  la  léie  du  gouvernement  la  tlile  de 
Gustave,  eiilonrée  des  capitaines  ei 
des  bornmes  d'étal  que  ce  grand  prin- 
ce avait  fnnnés.  Un  vmu  gcnér.d  m 
manifestait,  c'était  que  la  rciue  voulût 
choisir  un  époux,  el  assurer  ainni  U 
succesainn  au  trùne  ;  mai»  ce  lieti  éltil 
contraire  au  goût  de  Cljri»li(i«  jMinr 
riudéiKndaucej  elle  refuMt  de  k  cou- 


ont 

tradtr.'cl  r^poudiiiatiM 
l'en  rRlicIritatettI-.  ■  Il  iwui  B«*undt  i 
■  nuri  un  r^eiun  Auasi  bim  qn'oa  A»  ' 
p  ^iltlr.  >  Knur  le»  priiim  qn  a^ 
nicDl  »  u  n^ii,  I Juilc»-(iii«UK, 
Mn  GOio-in-^riaain, 
|ur  un  ejvMi^re  nubic,. 
Miuce»  étendue*  «I  une  itmde  ja- 
deucc.  ïSt  TqeU  la  dtmamit  ifA 
luiCl  de  re|u)U'«r;ttuti  es  t^îgA 
cttgagM  Ici  cLit^  à  le  dR»{iWT  fm 
ton  MiicrKctir.  Vru  «pm.  «■  'im, 
elle  *e  lit  couroiiucr  b*m:  bi<«Mf 
de  pniopr.  et  M>o»  le  ihre  de  i« 
Vers  Ir  mimt  Irmi»,  le  nnthmid' 
miliiatialifn  el  de  cufitMllc  f^A 
sv.iil  MUrt,  rha.n(;e3  d'unr  MiMt 
frappaiilr.  N^^^nt  Ir»  nntvitiii 
anrimi  niiiûstrc* ,  rllr  eoMilatfaJt 
pliisiriirt  fatoris  umltuinu,  jmm 
le<>qiirltc!lrdL<ilui|;iia>t!inrlMBlle^ 
te  Magiiii»  de  ï»  G.iixli«.  Ijeiiod^ 
et  Im  uieuée.s  de*  |iciiir»  jiauiani» 
céilïreiK  »u\  trav.iin  inipixUDb.M 
vues  uubles  et  utiles  La  trfWé 
l'état  fut  en  proie  jui  pnJii-innfa 
luxe  et  de  ronirnialioti  ;  h*  titw.fei 
di%tinction«,  c<:liuieDl  en  p<fU{P  • 
ile«  liommo»  coi  rom  un*  ou  dn>a  ii 
talent, el  la  jaiousielil  luîtcrau*^ 
lementdn  |4uinti-*  Hdr>inun«tf>i 
mai»  de»  i>arlis  it  iirt,  bttii'B^  R«<> 
ronuôi'  dembariaii  ri  lie  itiIbnlKi 
entraînée  dans  im  Ubyn'>tl'iMk 
litluiticliappaii.Umncdrdvjfi'A 
allait  fllKtiqU''r  le  gunvrnienrnt.  !• 
anciens  ministres,  atiatrJic*  à  li* 
moire  de  GmiaTe-Addplie. rti)»v 
peraienl  q'ie  les  aiiiié^<  jm^orni^ 
une  retrulutiuu  f.i«orablr,  tiirgil> 
plus  rortcirepiQtniijiit>ut.'tUw 
ticrniurtuul  s'expriiDa  it'rrfUiiiS' 
nergicquela  rriiicMTdéiitU(iri*<* 
solution,  lillc  r-  prit  If  ;iT>a«nws* 
avec  plu»  lie  (iniKtê.  ri  dnup'  f4 
qucluiK  tcinpn  k»  niuei'»  q»  >tûM 
élvvetMiour  de  son  tt  iuc.  La  r^^ 


cnR 

es  lettres,  les  .irts,  Gxcrent  sur- 
on  attention  ;  souvent  elle  s'ar- 
It  au  sommeil  pour  se  livrer  à 
e  ;  elle  acheta  des  tableaux ,  des 
Iles ,  des  manuscrits ,  des  livres 
et  précieux;  elle  correspondit 
>lusieurs  savants  (  F.  Scudéri  ), 
appela  d'autres  à  sa  cour.  Des- 
lyGrotius,  Saumaise,  ilocharty 
(  Chevreau,  Naudé,  Vossius, 
ingy  Meibom,  parurent  à  Stoc- 
D,  et  la  reine  s'entretint  avec  eux 
lilosophie,  d'histoire,  d'antiqui- 
de  litteVature  grecque  et  latine , 
»â  objets  lui  étant  également  fa- 
rs. Entre  les  amusements  litté* 
I  quelle  joignit  aux  études  sérieu- 
t  aux  convers.itious  savantes,  on 
citer  la  danse  grecque  qu'elle  fit 
lier  par  Meibom  et  Naudé ,  qui 
it  trb  embarrassés  de  leur  rùle , 
int  le  premier  entra  en  fureur 
«  le  médecin  Bourdelot,  qui  le 
lait  en  ridicule.  Ce  médecin  s'é- 
nélë  aux  savants  que  nous  avons 
Duës,  et,  s'il  av<iit  moins  d'éru- 
n  y  il  avait  d'autant  plus  de  sou- 
te et  d'intrigue.  11  étudiait  très  soi- 
sèment  les  goûts  de  la  reine ,  lui 
ptaît  les  anecdotes  du  jour,  lui 
lUÎt  des  cou(>lets  françiis  en  s'ac- 
pagnant  de  la  guitare ,  et  ne  dé- 
liait pas  de  diriger  quelquefois  la 
ne.  Pour  dominer  sans  rivaux  ,  il 
^it  la  reine  de  l'étude ,  lui  ins- 
itdes  soupçons  contre  lespersou- 
s  les  plus  importants ,  et  semait 
scorde  parmi  les  ministres.  Des 
ites,  accompagnées  de  menaces, 
Bt  élevées  contre  lui,  il  fut  obligé 
nitter  la  Suède.  Christine  Foublia 
l6t.  Ayant  reçu  une  lettre  de  lui , 
bjeta,  en  disant  :  a  Fi!  cela  sent 
rhubarbe.  »  Plusieurs  agents  di- 
latiques  obtinrent  aussi  la  cou- 
se de  la  reine;  tels  furent  surtout 
sut,   ambassadeur    de    France; 


CHR  48i 

Whitelok,  envoyé  parCromwelI ,  que 
Christine  reconnut   après    quelques 
hésitations,  et  Pimentel  venu  d'Es- 
pagne, avec  qui  elle  s'entretenait  sou- 
vent de  matières  théologiques  ,   ce 
qui  a  donné  lieu  de  croire  que  ce  fut 
cet  espagnol  qui  lui  suggéra  le  projet 
de  changer  de  religion.  La  société  ha- 
bituelle de  ces  étrangers  avait  pu  don- 
ner à  la  reine  du  d<^oût  pour  son 
pays,  qui  présentait  encore  peu  d'at- 
traits sous  le  rapport  des  lettres ,  des 
arts  et 'de  Tclégance  des  manières.  De 
nouveaux  embarras  s'étaient  manifes- 
tés dans  l'administration ,  et  la  cons- 
piration de  Messénius  (  F,  Mess]£- 
Nius  )  avait  menacé  non  seulement  les 
favoris  de  la  reine,  mais  la  reine  elle- 
même.  Christine,  entraînée  par  ces 
rootib,  auxquels  |)0uvait  st  joindre 
l'ambition,  si  analogue  à  son  caractère, 
de  donner  au  monde  un  spectacle  ex- 
traordinaire, résolut  de  nouveau  de 
renoncer  au  troue ,  et  se  montra  c^tte 
fois  inébranlable  dans  ssl  résolution. 
En  i654,   âgée  de  vingt-neuf  ans , 
elle  assembla  les  états  à  Upsal,  leur 
communiqua  son  dessein,  et,  en  leur 

1)résence,  elle  déposa  les  marques  de 
a  royauté,  pour  les  remettre  entre 
les  mains  du  prince  Charles-Gustave  ; 
elle  se  réserva  le  revenu  de  plusieurs 
districts  de   Suède   et  d'Allemagne, 
l'indépendance  entière  de  sa  person- 
ne, et  l'autorité  suprême  sur  tous 
ceux  qui  composeraient  sa  suite,  ou 
sa  maison.  Quelques  jours  après ,  elle 
partit,  prenant  pour  devise  a^s  mots  : 
Fata  viam  ingénient  (  les  destins  me 
traceront  la  route  ).  Ayant  passé  par 
le  Danemark,  elle  traversa  l'AJIema* 
giie ,  et  se  rendit  à  Bruxelles ,  où  elle 
fit  une  entrée  solennelle,  et  où  elle 
s'arrêta  quelque  temps.   Pendant  ce 
séjour,  elle  abjura  le  luthéranisme 
dans  une  entrevue  secrète  avec  l'ar- 
chiituc  f.éo|iotd,  le  coûte  Fuen  Salda- 


Ji 


4S2  COR 

gn;) .  le  comlc  Montccuciillî  cl  PiaiPii- 
tel.  Elle  fit  eusuiteanenljuMliDiiM* 
icnncllc,  et  it  rpconmil  jiaiiliqucDidil 
de  b  rcligioii  ratlioliquc  h  iDtpnir.k, 
{Uns  U  calbedralc  de  celle  villp.  L'Eu- 
rope fui  étonnée  de  voir  lu  fille  de 
Guf  lave- Adolphe,  de  ce  monurquc  qui 
s'élail  deVoue  pour  la  cause  du  pro* 
lestatiisme ,  pas^r  dans  le  sein  de  \'é- 
glise  romaine.  Peu  de  persomm*  cru* 
rciil  à  la  siuce'nté  de  «n  eouverstoo , 
et  le  plu«  grand  nombre  en  cLercba 
les  cause.1  dans  les  pnncipet  de  tsl^ 
rance  uDiverselIc  que  lui  avait  douiie's 
sou  pimpieur  Jcau  Matlliia? ,  daiit  le 
désir  de  vivre  plus  agreabimicnl  en 
Italie,  où  elle  allait  se  lixer,  et  dans 
son  çfiiit.  pour  loul  ce  qui  était  extraor- 
dinaire.  Ce  ijui  est  certain ,  c'est  qu'elle 
s'expHioa,  dans  plusieurs  occasions, 
d'une  iDaiiière  peu  respectueuse  au  su- 
jet du  cbcfde  l'élise,  et  qu'elle  porta 
touvciit  la  Icgèrclé  et  l'iodiOereiice 
dans  les  temples,  au  pied  des  aiilels. 
On  rapporte  qu'ayant  vu  dans  nu  livre 
une  citaiion  de  1  ouvrage  de  Campu- 
lano,  intitulé;  Conversion  delà  rei- 
ne de  Suède,  elle  souligna  ce  tilie, 
et  mil  en  marge  :  o  Celui  qni  eu  a 
»  écrit ,  n'en  savait  rîen ,  et  celle  qui 
>  en  savait  quelque  chose,  n'en  a  rien 
Décrit.  B  D'Iuspnick,  Christine  se 
rendit  à  Borne,  et  fit  une  entrée  bril- 
lanle  dans  cette  ville  eu  habit  d'ama- 
lone  et  à  cheval.  Le  pape  Alexandre 
Vil  lui  ayant  donné  la  coofinoalion , 
die  ajouta  à  son  nom  celui  SAles- 
Mtmdra.  Elle  parcourut  ensuite  la  ville, 
vuitn  les  monuments,  et  donna  une 
grande  attention  i  tout  ce  qui  retra- 
(ait  les  souvenirs  de  l'iiisioire.  Elle 
iidoiira  beaucoup  une  slatne  de  hi  Vé- 
rité du  cavalier  Bemini  ;  a  Dieu  soil 
»  lou^Idit  un  cardinal  qui  raccora[>a- 
>|-uait,  que  votre  majesté  &sse  tant 
»  de  uas  de  la  vérité,  qui  n'est  pas 
•  luujuurs  agréable  aux  personnes  de 


CBB 

■  vm  tane.^  Jele  cro»  lûen 

■  qu»4-«tw ,  ifealt  ipir  loi)t»s  In 
R  nru>nlpa«ilem«t4)rc.  »  Apr 
passé  queliinc  Irmps  k  Home 
tinc  fit  m  vsy«{>p  m  Ftanrt; 
riva  daiki  ce  pay»  prmLuit  I 
i6St>.  el  fut  reçue  av«c  loi»  ' 
neurs  qu'au  arosrâc  aux  liiM 
nées.  SVtaul  arrfilér  quMquei 
Funiainebimi,  elle  se  rrndil 
i>iègtie,iMi  r&îdiil  la  cour, 
Il  Paris.  La  biEarmîvdescb' 
et  h  singubiilé  dr  s«*  madèr 
une  iiii|irftSHOD  ppimantagem 
on  admira  génrr.ilcnrit  son 
SCS  ulenl»  r(  l'ëirDdne  dr  » 
naissances.  Ayant  vonliiTMr  h 
mes  de  lettres  Int  plus  dislinpu 
nage  fut  char[^  de  le»  inirodi 
près  d'eik,  Kn  les  pnbenUiii 
sivemcnt,  il  ue  tnanqiuit  ps  ( 
(  Cesi  un  bomnte  de  tnéritr 
prcscntaùous  commençant  à  < 
Christine  :  a  II  finit  convenir,  i 
»que  ce  raunsimr  Hffnapt  i 
»  beaucoup  de  g«nt  de  ntmlt 
dani  sou  rt^e,  dit  s'était  d 
lanlâtponrla  France,  tani^poc 
pagne;  pendant  sou  séjuar  h 
elle  était  médialrice  entr<^  cet 
puissances  ;  nais  Masarin  écart 
médiation.  Elle  s'intcreua  ans 
liaisons  de  Louis  XIV  avec  1> 
du  cardinal,  et  on  prétend  i 
voulut  engager  le  roi  à  fépaMi 
larin  prit  enHn  le  pani  de  TA 
d'une  inanih'e  honnête  et  d'ace 
son  départ.  L'année  snivante,  é 
vint  ;  ce  wecond  voyage  ht  tatti 
marqnaltle  par  la  calMtronhedi 
naldeschi ,  grand^écayet  or  Ckri 
Cet  italien  avMl  |aui  de  toute  il 
fiance  de  U  reine,  ^uilisiaviîK 
se»  pensées  lus  plu*  sectitcs.  Ai 
à  Fontainebleao ,  cUe  l'arenta  i 
iùsaa ,  et  resahil  de  le  faire  ooan 
ïcligieus  de  l'ordre  de  b  Trisil 


CHR 

fut  appelé  pour  le  préparer 
Moualdescbi  se  jeta  aux 
reine  et  fondit  en  larme«. 
X,  qui  «a  publié  ^ui-méme 
l'événemeut ,  fit  à  Gbns- 
I  fortes  rcprésciitatious  sur 
vengeance  qu'elle  voulait 
«trairement  dans  uue  terre 
et  dans  le  palais  d'un  grand 
mais  elle  resta  inflexible , 
k  Sentinelli,  capitaine  de 
»  de  faire  exécuter  l'arrêt 
it  prononcé.  Moualdescbi, 
Ht  le  danger  qu'il  courait, 
issé  ;  il  ùllut  le  frapper  de 
Dups  avant  qu'il  expirât,  et 
les  Cerfs,  où  se  passa  cette 
iltante,  fut  teiutc  de  son 
lant  ce  temps ,  Christine , 
t  de  plusieurs  historiens , 
me  pièce  attenante ,  s'entre- 
:  beaucoup  de  calme  decho- 
rentes;  selon  d'autres  rap- 
fut  présente  k  l'exécution , 
[onaldeschi    de   reproches 
contempla  ensuite  son  ca- 
riant avec  une  satisfaction 
chercha  point  à  dissimuler. 
Ftails  soient  fondés  ou  non , 
Monaldeschi  est  une  tache 
k  la  mémoire  de  Christine, 
egrct  qu'on  voit  sur  la  liste 
Jogistcs  le  nom  du  fameux 
A  cour  de  France  fitconuaio 
contentement ,  et  deux  mois 
Ht  avant  que  la  reine  se 
Paris.  On  s'empressa  moins 
et  on  lui  prodigua  moins 
elle  en   reçut  cependant 
tme  d'esprit,  de  M""',  de 
[ui  avait  abandonné  le  pro- 
e  il  peu  près  en  même  temps 
^it  séparée  de  son  mari , 
r  de  le  voir ,  disait  Christine, 
ynàt  et  dans  l'autre.  Retour- 
le  en  i658)  la  reine  reçut 
elles  peu  satisfaisantes  de 


CHR  483 

Suède;  ce  pajrs  étaut  en  guerre  avec  le 
Danemark  et  la  Pologne ,  elle  ne  pou- 
vait recevoir  son  revenu ,  et  personne 
ne  se  montrait  disposé  à  lui  faire  des 
avances.  Alexandre  Vil  vint  à  son  se- 
cours «   lui  assigna  uue   pension  de 
12,000  scudi,  et  lui  donna  le  cardinal 
Auoiini  pour  intendant  de  ses  (inan- 
ces.  Charles-Gustave  étant  mort  en 
ifiôo ,  la  reine  entreprit  un  voyage  en 
Suède,  prétextant  de  vouloir  régler  ses 
affaires  économiques;  mais  on  s'aper- 
çut bientôt  qu'elle  avait  d'autres  pro* 
jets ,  et  qu'elle  regrettait  ce  trône  dont 
elle  était  descendue  peu  d'années  aupa* 
ravant  avec  une  fastueuse  indifTérence. 
Le  prince  royal  étant  en  bas  âge ,  eUo 
fit  entendre  que ,  s'il  veiMiit  k  mourir , 
elle  aspirerait  à  la  couronne;  mais  on 
accueillit  mal  cette  idée,  et  on  lui  fit 
même  signer  un  acte  formel  de  renon« 
dation.  D'autres  contrariétés  rendirent 
son  s^our  k  Stockholm  peu  satisfai» 
sant ,  et  rengagèrent  k  partir  ;  cepen- 
dant elle  retourna  une  seconde  fois  en 
Suède,  l'année  iG6();  mais  ayant  ap- 
pris qu'on  ne  lui  accorderait  pas  l'exer* 
cice  public  de  sa  religion ,  elle  repartit 
avant  d'avoir  atteint  la  capitale,  et 
fit  un  séjour  k  Hambourg.  Dans  le 
même  temps,  die  aspira  k  La  couronne 
de  Pologne ,  que  Jean  Casimir  venait 
d'abdiquer;  mais  les  Polonais  ne  fi- 
rent aucune  attention  à  sa  demande  ; 
elle  reprit  le  chemin  de  l'Italie,  et  sa 
fixa  à  Rome  pour  le  reste  de  ses 
)ours.  La  culture  des  lettres  et  des 
aits  devint  l'objet  principal  de  ses 
soins.  Elle  ibn<ia  une  académie,  cor- 
respondit avec  les  savants,  et  ras- 
sembla des  collections  prëcieus^s  da 
manuscrits,  de  médailles,  de  tableaux. 
Cependant,  an  milieu  de  ces  occu- 
pations paisibles,  l*mquiétudc  et  la 
regret  ne  cessaient  de  la  poursuivre  ; 
die  voulait  prendre  part  aux  grands 
érëocntBts,  et  paraître  influer  sur 


4^;  CHR 

|i'>  «U>tincos  p»'lifinucs  du  monde. La 
dispute  ri<  vo'i  .lU  sujet  de  la  haiicliisc 
dr.s(|ii.<i*irrs  Turriipa  trè»]uii^-t(  mps; 
vWv  ulIVit  s.i  iiK-diatiuii  h  pIuMCiirs  puiv 
saïufN  ;  lor^ipic  IVdit  de  Nantes  eut 
vlv  ri'ViKjue,  ePeeiTi\il  a  ïcrloii ,  ain- 
l»a^sadnir  tir  Fiance  en  Suède,  une 
kllif  où  (Ile  désapprouvait  les  mcsu- 
K.N  ip/un  .i^ait  prises  contre  les  pro- 
ie* lauts.  Uayle  appila  celle  lellrc  nu 
rr<t.'  de  prolCMlynlisine.  Plusieurs  dif- 
iicuites  avec  le  pontife  de  Home,  au 
sujet  des  iVanchi.ses  de  son  palais  et  de 
la  pcnsidu  t\vs  1*1,000  scudi,  répan- 
diii  ni  la  tristesse  et  le  chagrin  sur  les 
deriiiÎTes  aiinérs  de  sa  vie.  Ayant  n^h 
pris  la  nurt  du  prince  de  Condc', 
quMle  avait  tonjdiirs  admiré  be.iu- 
coup  ,elle  enixîl  a  M''**.  Scudéiipour 
reiiuauer  à  célebrrr  la  mcm(»ire  de  rc 
prince  «  La  mort,  tli<ail-elle  dans 
»  eiltc  lettre,  ne  nvincjuiète  pas;  je 
»  r.ittt  iids  >aiis  la  défier,  ni  la  erain- 
»  drr.  M  Qiu'Uiuts  années  ajïrês,  en 
i()b(),  le  K)  avril,  elle  termina  sa 
carrière.  Son  corps  fut  dépose  dans 
réalise  de  St.-Picrre  ,  (  t  le  pape  lui  fit 
éle\cr  un  nioiiuniCFit  chargé. d'une 
lonjiue  inscription  ;  clle-niènie  n'avait 
di'uiandé  rpic  ces  mt»ls  :  rixil  ChriS' 
tinaannos  LX/IL  Le  cardinal  Az/o- 
lini  lut  son  principal  héritier;  die  ne 
lai>saii  pas  des  muiuiics  d'argent  cuu- 
sidcrahles ,  mais  une  nond)reuse  Li* 
lilmllif-que  et  une  liche  eollect'on  de 
laMcaux  et  d'antiques.  Labdiliothnjue 
fut  arluîée  par  .\l<\ainlre  \II1,  qui 
iit  déposer  iieid'  crnl>  niinuscrils  au 
Vati<an,  et  qui  d' niia  le  rrsle  à  sa 
famille.  Odc^iM'a  hi,  luveu  d'Innocent 
XI ,  acheta  le>  t.d)l<MU\  et  les  anti- 
(pK's.  l'.n  l'j'-.î.une  |)artie  d<\s  ta- 
I,k'au\  fut  a((pne  jiar  le  réj;ent  de 
rr.iiice,  ]UMn-  la  suinnie  de  ()0,(>f>o 
S(  uili.  On  peut  ju;:er  de  la  riches.*>e  île 
ees(lr!i\collei  tions  j^ar  ie> deux  ouvra* 
fil  s  dcsliucià  les  décriie.  Le  pi  entier 


CHR 

a  pour  titre  :  JVummophr 
Chrbtinœy  par  Havercaii 
174"^ ,  in-fol.  (  f''o}\  aus> 
le  second  :  Muséum  Ot- 
Rome,  17479  iu-foL,  ir* 
Christine  offre  une  suite  d 
de  contradictions;  on  y  v< 
la  fierté ,  la  grandeur  d*ai 
chi»e,  la  douceur,  de  Tauti 
la  vauitc,  la  dureté',  la  \ 
la  dissimulation.  La  conn 
hommes  et  des  affiires  qi 
princesse,  sou  disecrneui 
nêtratiou  et  ses  lumièrn 
la  détourner  des  projets  cl 
des  entreprises  te'mcr-.iirc 
sions  de  l'ait  himie  ,  et  d 
l'astrologie.  Il  en  résulu 
se  montra  grande  qiielq 
ne  fut  le  plus  souvent  q 
naire,  et  quVIIe  e\cil.i  j" 
plutôt  que  ladmiralion. 
laissé  plusieiu's  on\  ra^es 
tendue ,  mais  dans  lesquet: 
tère  se  peint  eonimc  liaii; 
te;  ce  sont  :  L  VOm'ra^'^ 
ou  Maximes  et  Sentences. 
avoir  la  profondeur  clïjpi 
celles  de  la  RochefouciuM.  p 
des  idées  et  des  obsirv.ili"U* 
exprimées  d'uue  uianiî'ie  « 
II.  les  Réflexions  sur  la  vi 
actions  a.-ÉUxantirf;  ô>! 
néiivrique  de  ce  roi,  qui  «'i^' 
ros  de  Christine;  IIÏ.  If<  ^^ 
de  sa  i^iCy  dédiés  à  Dicin^'' 
quels  elle  se  jupe  avec  uiu'  in) 
rimarqualih*;  IV.  YEnihmi 
toralc  en  italien,  dont  :a  nii 
le  plan  et  quelques  sîiopW* 
Alex.  Guidi  fit  le  reste.  Du  . 
blié ,  en  1  ^Gj  ,  un  recueil  ù 
secrètes  de  Christine ,  r 
l'authenticité  n'est  pas  pr 
plupait  des  ««ivraies  d- 
ont  été  recueillis  dans  tc> 
concernant  cctttt  piijict. 


>»': 


CHR 

75i  ,  4  ▼oliimcs  in- 
;  cette  compilation  que 
tiré  la  Fie  de  Christi" 
mbert  1rs  Réflexions  et 
ur  la  reine  de  Suède,  [1 
(.iiolm,  dans  les  derniers 
eurs  Me'moircs  relatifs  à 
t  au  rcgne  de  la  fîlle  de 
Iphe,  qui  répandent  un 
sur  cette  partie  de  sou 

C— AU. 

r  M  A  N  (  Jacob  ) ,  né  à 
»  ville  de  Tancicn  éiecto- 
ncc,  en   i554,  cultiva 
)s  langues  orientales  et  les 
es.  Après  avoir  commence 
as  le  collège  de  cette  ville, 
ever  dans  celui  de  Neuss, 
admettre  sts  heureuses 
et  dans  lequel  il  prit  les 
;ons  d1ie1)reu.  11  le  quitta 
Heidclberg,  fut  attaché 
es  de  cette  ville,  et,  lors 
e  rdccteur  Frédéric  III, 
'  se  former  Tes  prit  et  le 
accroître  ses  connaissant 
)yages.  Christman  se  ren- 
à  Bile  avec  le  docteur 
'  étudia  la  médecine;  de 
,  à  Vienne,  à  Pra{;ue,  à 
ù  il  publia  son  AlpJMbe- 
um  j  et  enfin  retourna  à 
?n  i583.  11  fut  nommé 
cnt  régent  du  colleté  de 
professeur  d*licl)reu ,  de 
D€)i ,  et  d'arabe  en  i  G<>8. 
rédéric  IV  vouUnt  récom- 
mérile ,  créa  extraordinai- 
lï  dernière  chaire  en  sa 
eudant  l'ardeur  avec  la- 
ivrait  à  ses  travaux  avan« 
s ,  et  il  succomba  à  l'atta- 
aunisse  très  grave  le   iG 
Cliristman  avait  professé 
niant  sept  ans ,  et  expliqué 
d'Aristote  pendant  viii^t- 
frudiliou  était  très  varice  ; 


CHR  4B3 

ontre  l'arabe ,  rhel)rcn ,  le  syriaque ,  le 
chaldéen ,  le  grec ,  le  latin ,  le  français, 
rilalieii ,  l'espagnol,  il  possédait  à  fond 
les  mathématiques   et   l'astronomie, 
surtout  dans   ses  rapports   avec  Ja 
chronologie,  et  ses  connaissances  se 
trouvaient  jointes  à  une  moralité  pure 
et  douce,  à  une  rare  modestie.  On  a 
de  ce  savant  :  1.  Alphahetum  arahi- 
cum  ;  cum  isagoge  scribendi  legen' 
dique  orahcè  ,rleustadt,  près  de  Spi- 
re (  Neapoli  Nemetum  \  i  58îi,  in-4''. 
de  2*2  pages.  G^t  essai  est  le  premier 
qui  ait  été  publié  en  Allemagne  avec 
des  caractères  arabes ,  et  il  fixa  d'aU' 
tant  plus  l'attention,  que,  non  seule- 
ment on  n*y  connaissait  point  ces  ca- 
ractères ,  mais  que  personne  n'avait 
étudié,  et  encore  moins  donné  les 
principes  de  cette  langue.  Il  se  divise 
en  trois  chapitres;  dans  le  premier , 
Christman  explique  l'alphabet  ;  dans 
le  second ,  il  donne  les  principes  de 
récriture  ;  dans  le  troisième,  ceux  de 
la  lecture.  Le  tout  est  termiué  par  un 
modèle  propre  à  exeicer  à  lire  et  à 
écrire.  On  doit  convenir  que  les  ca- 
ractères sont  très  grossièrement  des- 
sinés et  gravés.  II.  Muhamedis  Al- 
fragani  arahis  chronologica  et  ns" 
tronomica  elementa ,  è  Palat,  BibL 
veteribus  libris  versa,  explela^  et 
scholiis  exposita  ;  addiUis  est  corn' 
mentarius  qui  rationcm  calendarii 
romani,  œgypt. ,  arah, ,  pers, ,  s^rior 
ci,  et hebr.  expUcal,  Francfort,  i Sqo 
et  iGi8,  in-8\  Christman  fit  sa  tra- 
duction d'après  une  version  hébraïque 
do  R.  Jacob  Autolius  ,  et  la  compara  à 
une  version  latine  du  même  ouvra(;e 
qui  existait  a  la  bibliothèquepalatincde 
Bavière ,  et  avait  été  achevée  de  copier 
Tau  i447>  ^*'  ^^  ignore  Tautciir.  U 
est  bon  d'observer  que  la  traduction 
de  Christman  se  divise  eu  trente- deux, 
chapitres ,  tandis  <{ue  le  texte  arabe  , 
publié  par  Cuhu9»(  voj\  Alf»ui%;ax  }, 


ne  se  compo'c  i\ut:  de  ircnlf  ;  In  di*)- 
Hull»rul«'(]iiroi'r;irs  itriis  testes  «ont 
rouipli'h.  m.  CaUndarium  Patœilt- 
ruirum  et  univers,  judiror.  ad  annos 
4i»  .luppul.  auct.  R.  Ori  filSiitKtMit 
ex  liebr.  in  lai.  vers.  cuM  jcholiis, 
¥muchn  ,  i594,  1"  4".  Oii  truui* 
dant  \e  mtiac  vuhiine  :  ■".  Epillola 
cliTOnol.  ad  J.  Lipiium  de  ann.  h«br. 
conwxionerx'.Diiputaliod^aTmOf 
nwnie,  tt  dit  p».tsiimh  dominiez, 
Vaii»  Gtsi>iivra{;r«,01irititiiancoiDl>ai 
pliiaieun  opinions  lic  Scaligcr  tiir  la 
cwiipitUliou  un  Juifs  *t  des  Hcltrrut, 
r[  dufcnd  et  qu'il  avait  avinci-  d»us 
MB  nol;>.  MIT  Alt'i^nn.  IV.  TractaHo 
feometrica  de  tjaadraUtrd  circaU. 
C'est  uue  réfulatiutt  de  Joseph  Sc-M- 
ff!T,  •^vi,  dairssaAovn  Cjcumielria, 
nvHÎt  pnfinidu  trouver  \a  <]iiadrat>ire 
t^tn^ihipif  du  cercle,  en  iiieomnl 
in(<(.'aiiiq'iriDcnt  h  lotigiieiir  d'uu  fît 
iipj'!ii|(:<S  siir  iine  lirconferirtic*  «ircu- 
Inini,  V,  Obtfrvationurn  sotariumU- 
W(fM,Bàle,i6oi,in-4-.;Vl.rAin»- 
tia  luiNT'  tx  lumt  kjpoUint.  m  ob- 
^rrvaL  dumanttnrla  .  Heidcllirrg, 
t(ji  I  ,  iii-ful.  ;  VU.  Nadui  gordius 
ex  doclrimisiiaium  ctpUcalus,  act»- 
dit  appcndix  o&farv.  ifuts  per  radium 
iirtipcios.  habitat  surit  circà  Satam. 
Jot:  tt  Lttcid,  stell,  ajffix. ,  ib. ,  i  (>  i  -i, 
in-4''.  Ces  deux  dcrniïTS  ouvrapo 
pruuventqii'iliiVlaitiiasinoiniibniiob- 
(■«rvuleur que  savant  lliéoricirn.  VIII. 
/*.  Argj-rii  eomjniUis  çim-eitrum 
de  solemni  Paschalis  celebr.  ^raeè 
camLuiit.vers.et schol.,  llciHHIwi'g, 
i6t  I ,  iii-4".  ;  IX.  De  Mmiil/irio 
ron)ano,daiMlelom.Vlll  du  jT/m. 
imtiri.rom.daGrs^M;%.  EpistoU 
de  liueris  arabieîs,  Gilte  Itliiv, 
sdressi^à  Joseph  Scaliger ,  et  datée  de 
Heidelbeig,lea8  mars  i5rt5,ii  été 
publiée  dans  le  P.  Bitrmani  tjltogc 
epist..  Leyde,  1737,1010.  V\,^p 
3iS.  Lors'jiii'  U  uori  surprit  Chiist- 


iiun,îl»f«t  deuciuile Induit* ii^ 
oouie  en  btûi.  J— «. 

Ulltl&~lt>raB(&.).p«tf^>« 
BOcJlra  atnept  um  dctuiia»  nçi- 
ktrf,  (I  qai  mt  Irmirr  ÏBKnldMtlB 

S  lus  doriciu  Mar^rohtfeM,  wtwc 
aDsnliiiqu'uii'ItnlMiea!;.  Ja4«r, 
est  lia  dr«  Niiula  duni  le  n-a  it  If 
eulle  SVDI  les  ph»  rÊlêW*,  !a  jiM 
lu  plus  diflaynti ,  et  b  en  b  issi 
coeniie.  t^wlqise»  aiilaun  nrWÙHii- 
qiies  (ml  même  ni6  «ita  riMlrao  7 
cependaiil  e^l  reconnus  p«rbJUid 
p«r  lesboilaiidiktet.  L'uptaÎMi li  (^ 
eouiiuaiie  est  que  S. Oirulufri' iw 
de  Sj^rie  ou  di^  Ciliâe,  qu'd  Gii  b^ 
lise  pu  S.  BabyU»,  rir4qw  d^te» 
die,  el  qu'il  reçut  U  pdne  deiiv- 
tyr*  diinï  l'àiic  mineure,  venleB»- 
lieu  du  3'.  siècle,  suiu  l'eidpBM 
Dêce.  ^iiivatii  le  bf^ùir*  H«unk- 
sltiibue  À  il.  Isidore,  ane  f;nMk }»■ 
lie  des  rclrqurs  de  S.  Ctiri^lupbr  iiàtf 
(•orlee  h  J uUde.  Ûd  vwi  an  <1( " 
bras  k  Cuiiipui telle,  tiiir  itriaV^ 
chutrtu  il  Aitor);a;  i^usieHn  nli'* 
parties  de  son  eâips  tunt  b«<iiu»t' 
Valenec;  un  en  eunservait  qiirli)si 
autres  à  Sl.-I>eui>  eu  Friuee.  L'rifa 
d'Orient  retèbrr  la  lèie  tie  reMMiit 
le  y  nui,  et  rc^tue  (l'Oonluil  ^  '> 
juillet.  On  jvjiit  rrenun  â  >ea  i*i' 
cessioii  datis  les  Icnips  (te  prUt.  Ih 
g;r-iud  sooilite  d'c^hscs  de  Krun. 
d'Espagne  cl  d'iiii[|i>,  mmI  dr^M 
sons  s(ui  mvoe^iion ,  Chnsloplie,^'* 
('rrivail  mitreluis  CfirùlBfdu*,  «fs'' 
Porle-CArisl.  Ceal  aiiui  qii1|H* 
d'Aiiiiurlie  est  sutdoiiud^  rràHf^ 
r«  et  Théopkorc,  cuniiBe  AIm 
saioU  ponnu.  dans  le*  ralrwlnrrt, 
tCi  Dim*  lit  I^'icèptiorti.  il'fi1in'ii;i< 
rv .  de  'féleiphort!  cl  Je  tÀr^^yieM 
S.  Cliristiiplie  e«l  ttyfr%n<ii  d'Mt 
tnille  gigaiilesqn- .  porttui  rEab*(*  j 
Jësut sur  saillies,  M  Ijanmillll 
met ,  qu'il  dumén  dn  deut  itcndc*  | 


CHR 

re.  Baroiiiiis  et  d'aufres  écrivains 
3iciit  qu'une  allcçorie  dans  ces 
ta  colossales,  peintes  ou  sculp- 
lans  nos  <fglises  gothiques.  Vida 
ins  une  de  ses  hymnes  : 

pkaf  • ,  iafiia»  ifaià  eam  oaqat  în  Cord« 
g«rcbas , 
irct  ChrUtaa  daat  tibi  ferre  bnnarit. 

int  qu'on  ne  pouvait  être  atteint 
un  mal  le  }our  où  Ton  avait  vu  U 
!  de  S.  Christophe,  on  disait  jadis  : 

it  tans  doute  afin  que  ces  images 
Ht  remarquées  plus  facilement, 
I  leur  donnait  jusqu'à  trente-six 
de  hauteur.  Celle  que ,  depuis  le 
icnccraent  du  iS**.  siècle,  on 
I  à  l'entrée  de  l'église  Notre- 
I  de  Paris ,  et  qui  passait  pour  la 
énorme  qu'il  y  eût  en  France,  fut 
ne  peu  a  an  nées  après  la  mort 
ircfaîisvéque  Christophe  de  Beau- 

V— VE. 

IRISTOPHE,  antipape  en  po5 , 
it  k  Rome ,  devint  chapelain  de 
V,  et  profita  de  la  &iblesse  de  ce 
et  du  peu  de  considération  dont 
issait  pour  le  chasser ,  et  se  faire 
icrer  à  sa  place,  sans  aucune 
OD.  Il  ne  jouit  pa^i  long-temps  de 
burpalion  ;  il  fut  chassé  lui-même 
Biplace  par  Sergius  III  ,  en  go4. 
e  sait  aucun  autre  détail  sur  la  vie 
r  la  fin  de  cet  intrus.  D-*s. 
IRISTOPHE,  empereur  d'O- 
,  était  fils  de  Romain  Lécapëne 
an-frere  de  Constantin  Porphj- 
lèlr ,  qui,  se  Uvraut  à  son  goût 
Pclude ,  laissa  le  soin  du  gouver- 
nl  il  Romain ,  son  collègue.  Celui- 
loda  à  Fempirc  Christophe ,  son 
haéy  le  5o  mai  de  l'an  910 ,  et 
[nés  années  aprrs  y  a^^socia  en* 
ses  deux  autres  fils ,  Ktienne  et 
tanCin.  Ottc  multiphrtté  d'cin- 
irs  n'cropêchi  pas  leur  cipitale, 
jéc  |iar  SiméoD,  roi  des  Bulgares^ 


CHR  487 

en  ç)'^j,  d'érrc  obligée  d'acheter  la 
paix  à  force  de  présents.  Christophe 
avait  épousé  Sophie,  fille  du  rhéteur 
Nicétas,  et  lui  donna  le  titre  d'^xi* 
gusta.  En  faisant  la  paix  avec  les 
Bulgares ,  en  gaS ,  il  donna  en  ma- 
rine à  leur  prince  sa  fille  Marie ,  et 
pendant  les  fêtes  qui  eurent  lieu  k 
cette  occasion,  ces  peuples  deman* 
dèrent  que,  dans  les  acclamations, 
Christophe  fût  nommé  le  premier.  Ce 
prince  mourut  au  mois  d'août  de  Tan 
93 1 ,  laissant  un  fils  nommé  Michel  y 
qui  embrassa  Fétat  ecclésiastique.  On 
a  des  médailles  de  Christophe  en  or 
et  en  argent  ;  son  nom  y  est  toujours 
accompagné  de  ceux  de  Romain  ou  de 
Constantin  Porphyrogénëte.  — -  Un 
autre  CnRisTOPHE,  fils  de  Constantin 
Copronyme  et  d'Eiidocie,  fut  créé 
César  en  769,  et  rois  à  mort  avec 
ses  frères  (  voy,  Irène  ).      T — !». 

CHRISTOPHE  I". ,  roi  de  Dane- 
mark,  était  le  4*.  fils  de  Waldemar  II , 
qui  lui  avait  donné  en  partage  les  ilcs 
de  Laland  et  de  Falster.  Chassé  de  ses 
domaines  en  1^47*  par  ^^on  frère 
Eric  IX,  il  se  réfugia  auprès  de  son 
autre  frère  Abel,  avec  qui  il  fit  une 
invasion  dans  le  Jutland.  Battu  et  fait 

Ïirisonnier  par  Éric ,  les  murmures  de 
a  noblesse  forcèrent  son  frère  à  le 
reUcher.  Éric  lui  fit  ensuite  obtenir  la 
main  de  la  fille  du  duc  de  Poméranie. 
Confirmé  dans  ses  possessions  par 
Abel ,  il  lui  succéda  en  i  iSa.  L  ab- 
sence de  Waldemar ,  son  neveu,  dé- 
tenn  k  Cologne,  la  haine  que  Ton  por- 
tait h  la  mémoire  d'Abel ,  fixèrent  le 
choix  des  états  sur  Christophe ,  qui , 
montant  sur  le  trône  dans  des  conjonc- 
tures difficiles,  et  voulant  régner  en 
effet  et  être  obéi,  essaya  de  mettre 
dans  sa  dépeodance  les  fils  de  son 
frère.  Il  se  fit  déclarer  leur  tutenr , 
et  garda  aussi  long-temps  qu'il  put  le 
duché  de  Slcswig,  qui,  suivant  l  usag« 


488  c  H  B  r.  n  n 

du  rovaume ,  dcvjjl  foi'mi.T  le  {wrlage     m»  «n  inlnâÏL  I^it  érbfMt  m  noS' 
del'aïué.  Ayant  aigri,  parce»  nicsnrcs,     real  ntMiile  «  T-iMciiiblte  ^a  *Uti: 
toute»  les  puissances  vuitioes  ,  «lies     l'archrvèi(ue  j  fut  nul  rtf«  Oa  *ii, 
EC  ligucccnl  pour  faire  nioalcr  Wal-     «juicaDTnquaitncnouTttlrwKnilUh 
dniur  iur  Je  troue  île  Danemark.  Ce     elle  m^iiigu  «ilro   r<ircI>«H^  « 
ropiinu  semblait  totichcri  sa  mine;     le  rni  nue  recaucUûtîftn  qin  nrte 
IcspuisNocuscoaUsccJsedâiinircnt;     guère.  Le  premier  ayamalwi'iiriH 
un  arrangement  fui  propoM.  Clitislo-     pouvuir,  le  roi  liccta  mi  Brrwnwei 
pbe  s'eugïgea  h  rendre  à  ses  neveux ,     ta  cotir  de  jiutiw  de  Luadeii ,  t  riD 
àleiirina}Dfil^,IcduG)iede^es«rig,et    l'jircfaev/i]iic,ct  orânona  à  ctia  ^ 
uux-ci  rcnoDctrraiàla  couronue  de     tvaicnldrx  gricft  ountre  1nide»t|i^ 
D^iucm.ii'k.  Une  autre  division  iuteS'     tenter.  Le  prel.tl  roiaMnl  pMtdt^ 
tiucnof'it  gnêre  moins  runcste  au  roi.     clai-er  qu'il  rtfcus^t  iMImiié^ni 
JïcnbErlaDdsem.duyendcLnndcn,     ci  de  li  loi  de  Sunie,et  BffNCaaa» 
iler  de  la  protection  d'Inoocent  IV  ,     sait  tjur  celle  du  pap«.Ckm(ef^>^ 
ayant  élc  elu  archcvfquc ,  au  lieu  de     voqua  toute»  l»  icDoiatHlcs  aocraAra 
tiémandcr  au   roi  sa    confirmation,     k  legrue  de   Lundnt.  L'aidwctf* 
suivant  ruu|;e,prêteDdil(pierBlecti<m     ocvmmunû  l'ulGcirr  qni  hn  «lifVXd 
du  pape  suflis.iit,  et  ne  daigna  pas     la  prurliimdtiun  royale,  et  lîtrtMlH 
minieconsiilierlcmoaarque.tlessaya     les  pnysaoi  du  son   iliacne.qaK 
ensuite  de  reformer  la  loi  tcclesia>.ti-     livr^Tcot  à  des  excès  «iïrm.  GnV 
que  de  Scaoie,  publiée  par  WoUie-     t.iphe  parvint  dan*  rinlervallrà  »V 
mar  1''.,  qui  resireigant  beaucoup  le     co^imodcr  avec  H»(pitn  ,  roi  de  ?*«* 
pouvoir  du  clergé  ;  puig  il  eugattea     vré'^e,  qui  sv^tii  atucne  uue  DUk  ih 
niatilda,  veuve  JÀbcl,  à  épouser  Bir-     vAtit  Copenlingue.  et  i  ro«ichi««t 
j;cr,régenidcSuèdK,c»pBraiiIqurce     alliance  avec  Bii-;;er,  «|tiicliMA«**- 
prince  prendrait  le  parti  des  enfàuts  de     tilmtenl  i  terminer  \f%  diAmadt  * 
sa  femme.  U  réussit,  avec  d'uiilret     roi  avec  l'archevêque.  Ohd<ifi^' 
évêques,à  soulever  le  peuple,  qui    tant  sur  ses  piiKîs^itjv  ,  refina  disi- 
murmurait  du  poids  deiimpots.  Chris-     irr  Aune  assnmShfc  un*  le  rw  liK»   | 
toplic  ordonna  aux  habitants  de  la     Odenscnf  i'>^)  pwir  y  CârccMir 
iScanic  de  se  confonact  à  l'ancienne     ncrKOnriteÉric,cldclntdn,sira*]aw 
loi,cteonvoqualcsâais  à  riyborgm     U'csi^mitmiinication  ,  aux  auim  cti* 
iu5(i,pour  examiner  U  conduitodc     qu(n  d'y  asnktcr,Quel(|un-nBty  w- 
l'archevêque.  Celui-ci  indiqua  un  coti-     rciilcepciidaat,iaai!i  aaimmràtr 
rileà  Ve.srI,  dans  le  .Intbnd.  Ce  iiit     ger  de  prowder  aa   eoamtmno'- 
(Vins  cette  assemUcc  d'ecclésiastiques     Alors  Cbrisluplie  cOnvuipu  les  Aibt 
irtcLeuX'  que  l'on  rédigea  celle  conslt-    CutH-uha(;ue,  Mns  .ippeler  les  éfii^ 
luliou  fameuse  dans  l'iiislutre  de  Da-     cl  délilrëra  sur  Irc  niuveiu  de  f)^ 
nemark,  cM^irméc  depuis  parle  pape     l'audacicuxprêlal.On  mconiMitaMw- 
Alexandrc  rf  ,et  qui  «Tvit  cousiaio'     moment  que  la  dcsatiâss-inec  der^t' 
ment  de  preteiic  aux  entrFpnses  sédi-     cLcvêqttr  aiiturisaîi  \c  mi  !i  sp  taurA 
lieuses  des cvêques.  Elle  portait  que     luicldesatitrrti'vA^iMurelMllu.Ctf' 
si  un  cvê^pie,  niÈme  convaiiiru  de     difcision  fni  fx^culn-,  tJnehjMS^' 
trahison,  souflîait  uue  violence  quel-    ()ue«  TnpIiFs  itùretitle  royinBttaiit'j 
conque  par  l'ordre  ou  le  conseil  du     tcrdiL  Le  roï ,  ciiiUtrr»«Mi,  en  ^<^J 
Toi  ou  du  scual ,  te  roy.iutuc  serait    au{i.ipe,ct 


CHR 

t  au  clergé  de  continuera  faire 
re  divin,  et  travailla  à  disMpcr 
que  les  c'veques  formaient  cun- 
Le  prince  de  Rugcn ,  entre  à 
rinéc  dans  Gopenhagne ,  sem- 
!»posé  à  mettre  surie  IrôueÉric, 
])cl.  (iliristoplic  était  alors  à 
;n  Jullaiid,  où  il  conférait  avec 
2  de  cette  ville  sur  les  moyens 
;  cesser  les  troubles  qui  do- 
it l'ctût  et  r Église.  I/cvcquc 
UU5  profita  de  loccasion  pour 
ire  du  roi.  On  a  prétendu  qu'il 
[sonna  dans  un  festin  ,  le  'ig 
59.  Christophe  avait  montre  , 
it  un  règne  de  sept  ans,  beau- 
e  fermeté,  de  prudence  et  de 
irc.  Son  ûls  Éric  lui  succéda. 

E — s. 
USTOPIIE  îr,  roi  de  Danc- 
Qls  d*Érie  VI,  manifesta, sous  le 
le  son  frcn*  Kric  VI II,  un  esprit 
eux  et  turbulent.  Comblé  des 
its  d*Érie,  qui  lui  avait  donne 
titure  de  l'Esthonie,  et  ensuite  le 
d  méridional ,  il  ourdit  des  tra- 
)ntre  lui ,  de  concert  avec  le  roi 
»nvege.  Éric  ayant  révoqué  sa 
on,  Christophe  sVnfuit  en  Suède, 
cilié,  puis  brouillé  de  nouveau 
on  frère ,  il  se  retira  chez  le  duc 
mérauic ,  et  suscita  des  ennemis 
Dcmark.  Il  se  trouvait  au  milieu 
mec  suédoise  oanipée  à  ravager 
nie,  lorsque  la  mort  de  son  frère 
pr*la  en  1 5 1  ç).  11  surmonta  tous 
)starles  qui  ^'opposaient  à  son 
m  y  prodigua  les  promesses  et 
rments.  si>;ija  une  capitulation 
iC'ttiit  des  bornes  étroites»  à  son 
té ,  et  fut  proclamé  roi  avec  Éric, 
U  aîné.  Il  cht  nha  ensuite  à  ga- 
les chefs  de  Li  noblrs^e,  à  force 
'nfaits  ;  et  en  même  temps  il  vou- 
inquer  à  sa  promesse  de  ne  pas 
ie  nouveaux  uppôfs.  Les  états  lui 
'iiQui qu'ils  BC  s*y  soumcltraiciit 


CHR 


48cj 


pas  ;  il  n'osa  insister ,  mais  il  retira  les 
terres  à  ceux  à  qui  il  en  avait  donne. 
Une  ligue  formidable  se  forma  contre 
lui  ;  la  Scanie  et  la  Sélande  furent  ra- 
vagées. Christophe  arrêta  ce  torrent , 
et  força  les  insurgés  à  se  réfugier  dans 
Boruholm ,  dont  son  armée  s'empara , 
et  la  révolte  fut  apaisée.  IjS  mort  du 
duc  de  Sieswig,  arrivée  en   iSaS, 
plongea  l'état  dans  des  troubles  plus 
affreux  encore.  Christophe ,  sous  pré- 
texte de  se  charger  de  la  tutelle  du 
jeune    duc  ,  envahit  ses  domaines. 
Gerhard  de  Rensbourg  ,  oncle  du 
jeune  duc,  non  moins  avide  que  Chris- 
tophe de  la  dépouille  de  son  neveu, 
attaqua  le  roi ,  et  mit  son  armée  en  de- 
route.  Cet  événement  produisit  un  sou- 
Icvcment  général  contre  Christophe  ;  il 
fut  déclaré  déchu  du  trône  (  1 3a6  ).  Cxï 
pnnce  était  en  Selande  lorsqu'il  reçut 
cette  nouvelle ,  et  e^îlle  de  l'approche 
de  Gerhard.  Son  fils  Éric,  qui  com- 
mandait un  fort  dans  le  Jutland,  fut 
pris  par  les  insurgés.  Désespérant  alois- 
de  sa  fortune ,  Christophe  recueillit  ce 
qu'il  avait  de  plus  précieux,  et  se  ré- 
fugia, avec  ses  deux  autres  fils,  au- 
près du  duc  de  Mccklembourg.  Aide 
de  ses  secours,  il  revint  en  Sélande  y 
et  obtint  quelques  succès  ;  mais  bien-, 
tôt  assiégé  avec  son  allié,  il  fut  réduit 
à   la  dernière  extrémité,  et  n'obtint 
qu'avec  peine  la  permission  de  se  reti- 
rer. 11  tenta  encore  une  descente  dans 
l'iie  de  Falster  ;  Gerhard  l'y  vint  blo- 
quer ,  et  daigna  le  laisser  partir  une 
seconde  fois.  Tandis  que  ce  roi  fugitif 
tentait  de  nouveaux  eflbrts ,  on  songea 
à  mettre  sur  le  trône  Waldcmar ,  duc 
de  Slcswig.  Gerhard  était  le  vérita- 
ble souverain ,  et,  sous  son  gouver- 
ueroent ,  les  maux  de  l'état  re  firent 
que  s'accroître.  Christophe  sut  pro- 
filer habilement  du  mécontentement 
public;  divers  états  voisins,  le  cler- 
gé et  la  noblesse  de  Scanie  et  de  Jut- 


<y' 


criR 


tnoiiiV.  P«ii  <le  [iriiitrcs  roniempOTMos 
oiil  «iisti  bien  ciliwnr  Ira  rtelu  da 
b  |MT'prclivc.  Jpan  III,  roi  de  Piiiv 
tui;4l ,  l'atliri  Ji  m  roiar,  cl  lui  rnnfia 
k'  «lin  ir  fjîrr  pïutinirft  tobkauK 

Kur  In  cgli»e»  de  Lisbonne  «t  pouf 
<  tnaiMn»  rojialf».  Il  ru  fui  li-lt»- 
mpiil  utitCiil ,  qu'il  le  fîi  dievalur  de 
Chrtftt  et  If  omibla  de  tiienCiita.Cfariit- 
Itiphr  mourut  i|  làsboutic  vu  lii-^. 
—  CiiUiiorfiE  C  Jiispi'h  ) ,  irf  à  Vw. 
du»  m  i6(>';,  et  luuri  A  Paril  )v  i<) 
man  174'),  3  peint  lliiiUiin!  arec 
wcc^a  ;  il  était  de  l'aciilemic  de  pnn- 
thre.  Son  t4Ue;]ii  rcitrcxenimt  la 
MrilliplicMioa  dts  iminx.  ciail,  avant 
la  re'volulioii ,  un  dn  plus  beaux  or- 
neinrnLi  de  b  muti'upùlc  df  Paris. 
A— â. 
riimSTOPIIEBSnN{  Jkai.  ).  ini- 
que aui;tïi5  dii  iC".  sièck-,  natif  du 
iiHule  du  Lancaslrr,  orcupa  ,  notis  le 
rif;ne  de  llenri  VIII  ,  la  pince  du 
fimi^ipal  du  cult^e  de  la  Tiitiih!  à 
Cambridge,  et  Fut,  e^  i554,  tiomma 
dnyen  de  Worwith.  Prosrril  mut,  le  ré- 
(jne  d'ËiIoiiaid  VI ,  il  reviiil  en  àiiglc- 
lerreàl'aTéDeinentde  la  reïnc  Marie, 
devint  e'vèqne  de  Chicliester,  cl  moii- 
nil  peu  de  temps  avant  celle  princesse, 
en  i558.  Ou  a  de  lui  la  Iraducliou, 
en  latin  lurlure ,  de  J'hue  Juàœut 
adtiffittoireseecUsiastiqutsi'fLu- 
tctie. ,  de  Soerale ,  Sozomèue,  Erjgre 
tl  Th^odorei.  Os  liaduclions ,  qugi- 
que  5ui)érieurc*  à  celles  de  Bufin  et  d« 
Âlusculus,  prédécesseurs  de  CheiMo- 
phcrson ,  sont  encore  bien  imparfai- 
tes .  et  ont  entraînd  dans  beaucoup 
d'erreiin  B>iroiiius  et  plusieurs  autres 


CHBlSTOPnonrS  le  Bavarois, 
roj-.  Christophe  III. 

GHRISTOPIIOHUS  ANGELUS, 
«vrivaiu  grru  du  17'.  siMc,  fit  ira- 
priiner  en  Anglf^rrc,  (Il  tfiig,  un 
Buvrgge  curieux ,  mm  rempli  de  ti- 


cnn 

Ufn  ,  iniiiulé  :  r£ui  pféuMi  it 
CÊfiUte  greapie  i  il  v  rM  tnîl^  pnp- 
R|iàictnnil  de  U  di«d|)liiie  U  dn  mé- 
luninci.  On  y  traavt:  Jc*  i^A  d^ 
res^jiiu  mr  tn  Qir* ,  Ict  icû**^;  '* 
r«iife«siioi)  pi  In  tic-  RHitaMMlK  èi 
cbrèiiewd'Orietii-  O  traiu!,  pklà 
to  groc ,  Tut  traduit  «n  latin.  M  làa- 
priiD^ .  dans  les  Aeux  bbgnet ,  i  Iv^ 
Bjj,  i6;6,  io-i".  —  CauiTUMOu* 
rJuc|uei  ),Fir([iiedellite,c3t<ul>w 
du  Sacerdotale  Basileera* ,  Pon»- 
inii.  i5(>5,m-4".  V— li. 

CHHOCLS.»..  CI":  1 
Vsodalc»,  pe'urtra  1! 
au  V.  sifecle,  a»cv  'n 
mff.  II  rsvKea  l«  (ij; 
tnatriciau,  la  Bourpi(;ue,  fAiim- 
gne  ciutie  (tartie  <Id  j.viuiiut*;  a», 
arrivé  pria  d'Ailu,  il  tiu  ikEiit  n 
bataille  rangée  |iar  un  pcticrdl  rrwm 
diiiiùtade  Jfiirûu,  le  tDén>r,dU<Mi 
qui  fut  pruclarui^  rtn|>rrriir  pa*  )■ 
soldats,  apfé:i  la  inorl  do  ViOi^t 
a  dont  le  ri-gne  »e  dura  qu»  foH* 
jours,  (^irocus  ,  tombe  au  oosmit^ 
vainqueur,  fut  coodiiît  aaiu  tMM 
les  1  ille«  qu'il  a  vaît  nva(;eM.  paatJW 
douue  en  fptKlsdc  an  peuple,  etofa 
rninei)^  k  Arles ,  nu  it  rnt  mù  i  wA 
l'un  u6i>.  On  utirdjuc  «  «e  Imbn 
la  ruiue  du  temple  d^  Han  dr  fia- 
Ter];ne ,  l'un  dcit  pliu  bnem  de  1«- 
les Im Gaule*;  et  le*  lêBcniltîm  l'ic- 
cnscnl  du  meurlrc  de  f\m\tmt  mUt 
prdiats  .  partiel  iHwcmait  ilf  &  !«■ 
lide ,  <!T&)iie  de  Iksattfou ,  de  &  t^ 
dier , év£que de  Liiii)jtvi,c]de&h> 
rat .  dvtqiie  du  GévaarUu.  W— *> 
CliltODEGANG  (S.).  é*6|«*« 
Mcu,  uaqult  d'une  £uiitUe  iUiui>r, 
dans  le  royaume  d'AiMirakw,  fut  *»* 
dint  r^bti^iye  de  Sc-Trooid,  it^mt 
rcfércndaire  et  eJiauerJier  de  Fnoi*. 
et  eiMuile  pn-.iiiii;r  riiinûlre  de  Chade*- 
Manel,  ro  7^7.  Il  Tul  place  «r  k 
ii^c  de  Mctt  CD  ^  fa  {         "'"^  ~" 


utfg^ 


CHR 

\  M)n  installation  qu'à  con- 
k'il  contûmerait  d'exercer  la 
*  iDÎuistre  d'dut.  Chrodcgang 

les  devoirs  de  sa  double 
)bligé  de  vivre  à  la  cour ,  il 
larquer  par  la  simplicité'  de 
s  et  par  son  immense  cha- 
rs les  pauvres.  Pépin  Tem- 
us  diverses  uëgociations.  H 
cher  à  Rome  et  conduisit 
«  le  pape  Etienne  H,  qui , 
persécution  des  Lombards , 
ercher  en  deçà  des  monts  un 
*rt  par  le  roi  des  Français  : 
c  se  retira  k  St.-Denis.  Eu 
irodegang  futjdéputë  auprès 
le  y  roi  des  Lombards ,  pour 
er  de  rendre  au  Saint- Sic^e 
rs  qu*il  lui  avait  enlevées , 
e  rien  eutreprendre  contre 
'  de  Borne  ;  mais  ce  prince 
i  ne  voulut  rien  accorder, 
année  du  règne  de  Pépin , 
de  Metz  présida  à  un  con- 
assemblée  générale  de  la  na- 
ine à  Attigni-sur-Âisne ,  en 
rodegang  est  surtout  célèbre 
?gle  qu'il  donna,  l'an  7^^^ 
itre  de  sa  cathédrale,  qu'il 
en  une  communauté  de  clercs 
.  Le  nom  de  chanoine  ou 
ue  étiit  attribué ,  dans  les 
(  siècles ,  à  tous  les  clercs , 
le  qu'ils  étaient  inscrits  dans 
ou  catalogue  de  l'Éj^lise ,  soit 
'ils  vivaient  selon  les  canons  ; 
|>uis  S.  Cil  rodegang ,  ce  nom 
aleroent  donné  aux  clercs  qui 
en  commun ,  tels  que  ceux 
Busèbe  de  Verceil  et  ceux 
[losaieut  le  clergé  de  S.  Au- 
i^a  règle  de  Clirodeganj;  ne 

que  trente  -  quatre  articles, 
c  préfice,  où  le  s.iint  évoque 
la  nég!ig<'nce  des  pasteurs  et 
Àc  dans  l'observation  des  ca- 
ctte  règle ,  tirée  presque  en 


CHR  49J 

entier  de  celle  de  S.  Benoit,  et  dans 
laquelle  l'auteur  cite  souvci4t  les  usa* 
ges  de  l'Église  romaine,  a  dté  publiée 
par  le  P.  Labbe  dans  le  n*'.  volume 
de  sa  Collection  des  Conçues ,  et  par 
le  Cointe  dans  le  tome  V  de  ses  Ân^ 
noies,  Fleury  en  donne  l'abrégé  dans 
son  Histoire  ecclésiastique  (  édition 
in-4^9  lome  IX,  liv.  ALllI,  page 
57  ).  Chrodegang  est  regardé  comme 
le  restaurateur  de  la  vie  commune  des 
clercs ,  et  l'instituteur  des  chanoines 
réguliers.  Sa  règle  fut  reçue  par  tous 
les  chanoines ,  comme  celle  de  S.  Be- 
noit par  tous  les  moines  d'occident.  Il 
fonda  trois  grands  monastères  :  celui 
de  Gorze  en  Lorraine ,  qui  devint  de- 

Suis  une  école  célèbre  ;  celui  de  Sf.- 
[ilaire,  qui  donna  naissance  à  la  ville 
de  Sl- Avold,  dans  le  diocèse  de  Metz  ; 
et  celui  de  Lorsh,  on  Loresiieim ,  près 
de  Worms  :  il  les  mit  soiis  la  règ'e 
de  S.  Benoît ,  et  leur  donna  de  grands 
biens  par  son  testament  que  nous 
avons  encore.  S.  Chrodegang  était  éh- 
quent  dans  sa  langue,  qui  était  la  tec- 
tonique ,  et  même  dans  la  langue  des 
Romains.  Etienne  II  lui  afait  donné 
le  palliumy  et  il  gouvernait  l'église 
de  Metz  depuis  vingt-trois  ans ,  lors- 
qu'il mourut  en  766.  Il  est  nommé, 
le  G  mars ,  dans  les  martyrologes  de 
France ,  d'Allemagne  et  des  Pays-Bas. 
G.  Von  Eckart  a  donné  sa  vie  d^ins 
son  Historia  Franciœ  orientalir» 
(Voyez  Meurisse,  Histoire  des  éuc^ 
ques  de  Metz;  Mabillon,  Ceillier, 
Fleury,  et  la  collection  des  Bollan- 
disles.  )  V — VE. 

CHRODEGANG  (  S.  ) ,  ^vêque  de 
Secz ,  dans  le  S'',  siède ,  et  frère  de 
Ste. Opportune,  abliesse de  Montreuil 
en  Normandie,  fit  un  pî^leiinage  4 
Rome  pour  visiter  le  tombeau  des 
SS.  apôlres ,  et  confia  le  gouverne- 
ment de  son  diocèse  à  un  ami  per- 
fide, nonuné  Chrodobert,  qui  fut  un 


mauvais  nduîuUlralcur.  Chvodcganj;  UgtiiUrc.TjlitteinitnpVclPdHilàv^ 

revenait  inGn  nprts  une  abwnœ  de  uiMusnragrwnnmcE  opnualonï 

wrpt  ans,  lorM]u'U  fui  asMMÎné  à  aDiii»i)Dar,ocfU|M!  muf  [aj^jo* 

rionani  par  l'ordre  de  celui  iju'il  a  Tait  le  I^iicaaAt  MniM-l.  NouintenH 

impriideaiment  mis  en  a  placr,  et  si-iihiiMiitIri|iîUï  îuicrruinb.l.ap 

qui  vuulaiit  s'y  mainlcnir.  OpporOiDC  morabUia  aiuii  t-74*'  nirtrr  iln— 

alla  chrriilier  le  corps  de  ïod  frère,  lata ,  UA\e,  i^4>  t  )n-fc>l.|  ll'fb» 

r(  le  fil  enterrer  à  Monlrcuil.  Chro-  tarcfâ  vU^r  igieetat /^rnUÀt ,  fr^ 

degsug ,  I  nîs  du  nombre  de«  s.iinis  cis  ttiarf:inaUbtU  ntatc  prùmim  J»- 

pur  ri^liie  de  Fiance,  est  lionurc  le  bart^s  initmct-r  ,  nmt  hwMh 

3  srplembi-e  à  SetE.  On  cardait  «on  ^«ca.lIelnuUidt,  ili^,  m-^~,A 

rliif  .1  Vuis  dans  l'église  de  St.- Mar-  lion  donnée  au i  fr au  du  duc  de  ft^ 

tin-des-d'smps,  et  le  reste  de  se«  fvick;  III.  ^/'iwvfaOtrw^^nfawk 

reliques  était  coiucrvc'  au  prieuré  de  scripih  JuJaicit  utiuiticm  ,  mr^iê 

risle-Adain.  V— te.  alphaluMcn,   Hallf,    lyjî*.  »-\:i 

CHRUSCINSKY  (  Adil>eht-.Sta-  IV.  Uj-pomMcma.  <(c  pnmo  m^ 

i>i>Lis),  «ecrêlaire du  primiejacques  arahicoijuodin  GermanÎMtvfiit^ 

Sui'icski,  eM  rt^rde  comme  le  nieil-  eusum  tn.iU.  BhmilHl»  fTitUu, 

lcurpocte]jo!onaîïdu  i^'.siédi-.Sea  etc.,  ibid,,  fj^Q,  rn-^.,  MrtB 

piincipaux  poèmes  sont  :  I.  la  fie-  version  Mrtbc  de  t'cpttrc  de  S.  U 

loire  remportée  sur  Us  Turksprèsde  aux  Onlates,  i<npriine«  rn  Afimoi 

Fienne.\iitiime,lliA^;\i.les Soaf-  en  1 583 ;  S .\Granmmre  «le Uim 

fronces  df  Job,  Varsovie,  1705;  pie  des  Juifs  d'^UenMp^,\jififf 

W\.  Joseph  lièlivré iCrscavif .  17^5;  1750,  in-j".,  en  allrannd.amiM 

IV.  Either,  Ccacovie ,  f'^S.  On  a  les  deux  MiirjttiHi  Vt.  AcdunM 

sii&si  de  CbroscinsLy  :  Ctypetis  Jo-  sur  Vanlimàté  et  V utilité  JtSMemÊt 

liwnnis  If/ ,  sive  chronologia  donais  dans  la  iattfçue  héhr^mu,  Brfar, 

Sohieiciatue  ,  1717  ,  irc5  rare.  I7!>>.  iii-8\  ;  VII.    ffilfirttiiitf  % 

C — AU.  targiijue,  Hdnoriw  ,    itCo,  m^'., 

CHBYSANDER  (  Guillaithe-  pour Mrvirde.iiippUMenltldea»* 

CnnisTiAN -Ju»TE  ),  Ihéoli^ien  pnt-  T'-— '"-n  i  li  tfiltiwtUn  1  imwA>i 

teslani,  ii<  iegdtombre  1718,  clans  du  p.-utcurKcioig,  m  â  laJâJMtkM 

tin  village  (Je  la  jinncipautë  a'Halbers-  svmboliea  «le  Fciicrtiii.     &  H.  P. 

t.vlt ,  fui  succcMiTcment  proléssscur  '  CIIRYSIPPK ,  philuoplie  alau». 

de  philoïnpbie,  de  maihemaliqncs ,  antafonitled'Ëpiciire  ,  tl  Gbf  J^  1 

de  langue^  orientales  et  de  tbàtlope  lonius ,  mi\mt  k  Salis  ihiH  b  Cfaê, 

danslesunircrsilesde  Helmïladt.de  *erar«iial5aav.  J,-C  Ubtusaje^ 

I\inteln  et  de  KicI ,  et  mourut  dans  »e,  il  s'exerça  à  b  couse  pnarxM» 

cftle  dcnjîère  Ttlle,  le  lo  dcMialite  srnlerauxjcus  pabIiT:s;in«i«]inlMi 

■  788.  n  était  très  laborieux  ,  et  a  ayant  été  t«n(isqiw> ,  il  «im  â  Ailf 

foviroiiieiiucoiip  de  morceaux  inléres-  nés,  où  il  fut  un  de>  dûeiii^  ^ 

sants  à  un  grand  nombre  de  recueils  Cléantbe  le  stoïcien.   Il   «Wrt  6id 

liitcraircs  et  d'ouvrages  p<!nodiqites.  d'une  Irts  i;riiiKle  jidtiAraliuo;  <••     , 

]l  était  aufiii  passionné  pour  U  musi-  disait-il  ordiusircinest  i  ton  m^< 

nue,  et,  ju^^ue  dans  sa  vieillesse,  00  Euieiçnot'iDui  itruIcmCDl  In  ibc- 

I  entendait  souvent  cbanter  les  psau-  mes .  )e  Innivcni  de  taU-iutm»  if 

mes  eu  bébrcu,  en  j'accompagDani  de  de'monttntimij.  U  alundobaa  U«tk 


CHR 

se  croyant  assez  savant, 
ut  principaiement  à  la  dia- 
l  poussa  si  loin  la  subli- 

clisait  ordinairement  que , 

une  dialectique  parmi  les 
îtait  sans  doute  celle  de 
.  La  recherche  de  la  vérité 
mdant  pas  ce  qui  l'occuptiit 
il  attachait  beaucoup  plus 
ice  h  enlacer  ses  adversaires 
rguments  captieux,  tels  que 
I  Gc  que  tu  dis  passe  par 
te;  tu  dis  une  rareté,  donc 
ïte'4)asse  par  ta  bouche.  Ce 
I  M^are  n'est  point  à  Athë- 
r  a  des  hommes  à  Me^are, 
n'y  en  a  point  à  Athènes. 
rez  ce  que  vous  n'avez  pas 
vous  navcz  pas  perdu  de 
donc  vous  avez  des  cornes, 
li  dit  le  secret  des  mystères 
<£ines  est  un  impie  ;  l'Hicf- 
e  dit  ce  secret  aux  non  ini- 
tie il  est  un  impie.  »  11  pa- 
s  doute  singulier  qu'à  une 

on  avait  les  ouvrages  d'A- 
*  la  logique ,  on  ne  sût  pas 
k  des  arguments  aussi  fu- 
s  ces  ouvrages  étaient  dans 

les  péripatéticiens  eux-mé- 
«cupaient  alors  que  de  vai- 
les  de  mots.  Chrysipjie  ne 
daat  jamais  parvenir  à  ré- 
irgument  nomme  Soriles , 
tentait  ainsi.  On  demandait 
ins  de  blé  formaient  un  mon- 
le  manquait  pas  de  répondre 
eoL  Ou  augmentait  ce  nom- 
urs  un  à   un  ,  jusqu'à  ce 

forcé  de  convenir  que  le 
était  formé.  On  disait  alors , 
'ain  de  plus  forme  donc  un 
Cet  amour  pour  la  dispute 
lîné  Chrysippe  dans  beau- 
cou  tradictions ,  et,  comme 
lit  une  excessive  vanité,  se 

premier  homme  du  monde, 


CHR  49? 

il  s'était  &it  beaucoup  d'ennemis.  11 
avait  écrit  un  nombre  prodigieux  d'ou- 
vrages ,  dont  Diogène  Laërce  nous  a 
cousciTé  les  titres;  ils  n'avaient  pat 
dû  lui  coûter  beaucoup  de  travail  ; 
car  il  ne  se  gênait  pas  pour  copier 
ceux  des  autres.  Il  avait  inséré  la 
Médée  d'Euripide  tout  entière  dans 
un  des  siens,  etÂpoUodore,  célèbre 
grammairien ,  disait  qu'il  ne  lui  res* 
terait  presque  rien  si  on  lui  otait  ce 
qui  n'était  pas  de  lui.  Ses  ouvrages 
roulaient,  uour  la  plupart ,  sur  la  dia« 
lectjque.  Il  en  avait  cependant  écrit 
sur  d'autres  matières ,  où  on  trouvait 
les  choses  les  plus  singuUères.  Dans 
un  commentaire   sur  les  anciennes 
physiologies  ou  théogonies,  il  était  en- 
tré ,  au  siqet  d'un  tableau  qu'on  voy^t 
à  Samos,  dans  des  détails  sur  les 
amours  de  Jupiter  et  de  Junon,  qui 
étaient  d'une  obscénité  révoltante.  Il 
disait,  dans  ses  livresD^  la  réjmlUque^ 
qu'il  n'y  avait  point  d'inconvénient 
que  les  pères  et  mères  eussent  com- 
merce avec  leurs  enfants.  11  conseillait, 
dans  un  autre  ouvrage,  de  manger  les 
corps  des  défunts.  Tout  cela,  sans 
doute,  n'était  que  pour  faire  briller 
son  esprit;  car  il  avait  des  mœurs 
assez  réglées,  et,  dédaignant  les  ri- 
chesses, il  ne  voulut  jamais  dédier 
aucun  de  ses  livres  aux  souverains 
de  son  temps.  11  refusa  même  de  se 
rendre  auprès  de  Ptolémée  Philopa- 
tor ,  qui  voulait  l'attirer  à  sa  cour. 
11  ne  se  mêla  jamais  des  aHaircs  pu- 
bliques ,  et ,  lorsqu'on  lui  en  deman- 
dait la  raison  ,  il  répondait  :  a  Parce 
»  que  je  déplairai  aux  hommes  si  j'agis 
»  suivant  ma  conscience,  et  aux  dieux 
»  si  j'agis  contre.»  11  n'eut,  jusfpM 
la  (in  de  ses  jours,  d'autre  domestique 
Qu'une  vieille  femme.  11  mourut  vers 
1  an  207  av.  J.-C. ,  à  l'âge  de  soixante- 
treize  ans.  On  dit  qu'ayant  été  invité 
à  un  sacrifice  par  ses  disdpks ,  il  bul 


Y)(\  c  II  n 

1111  jHMi  de  vin  ]nir,  cl  mourut  sur- 
U'-(  [i.iiiip.  ISuivjiit  (i'autirs,  voyant 
un  âne  qî.i  !nan^\ri.îl  de>  figurs  qu'on 
lui  .A .lit  Mivios  puur  sou  diuer ,  il 
se  pi  11  à  rire  d'une  lelle  force  qu'il 
cxj:ir.«.  (l^n. 

CiHUYSÏS  ,  pietresse  du  célèbre 
temple  de  Junon  d.ius  FArgulide  , 
a).ii«l  pl.HT'  p.ir  nir'f;aide  uue  lampe 
aliumec  de\ant  qutiqucs  bandelettes, 
se  lai.s-a  pa'^iuT  par  le  suminciL  Le 
ftu  pi  il  à  ics  iKindeleilcs,  cl  par  suite 
au  tein])le,  qui  fut  entièiement  con- 
sume, l'iu  /|i5  avant  ,l.-('^.  Iillc  n'y 
pcnt  peint ,  »  oninu'  le  disi-nt  quelques 
;:uteui.s  ;  mais ,  rr..i^nant  la  colère  des 
Artiicns  ,  elle  >*<  iilnil  à  Phi'iute.  Il 
y  avait  plus  de  cinquante  ans  cprelle 
cl. lit  [iivlre^s»'.  Le  >  Ari;ii'iis  noniiuc- 
renl  PluMimis  à  .sa  plaie,  et  ne  ciur- 
clièimt  l'oiiît  â  "^('wv  centre  Ciluvsis, 
dent  li".  lopcctrrcnt  même  l.i  statue; 
car  on  la  Ao\ail  »  ncore  au  temps  de 
r.iusanias,  devant  lis  mines  du  tem- 
ple i\\i\  ..\ait  c"l<f  hiùle.  C' — u. 

cm; YM )( lOCŒS  (  Gi:oivf;K},  vi- 
vait à  Cun!>t.jnliii(ipli'  vers  le  milieu 
du  1  \'\  siècîe.  (/était  un  mciUxin  le- 
Itlue  [>:n  ses  cenuaissanecs  dans  les 
l.ii:L;ucacl  Iîs  M'iences  mallicmaliipie.s. 
il  a  cumpONC  tu  j;reo  un  Irailc  lîe 
rasTionemie  des  Perses.  ('.(  i  ouvraj;e 
est  <  n  mariiiMiit  d.ins  la  lîibliuliiêipic 
iiMpeiialeile  P.iiis  .  j  ,  qui  possède, eu 
<ju;i  e  ,  un  tr.iilc  du  nuMue  auli.'ur  sur 
1.1  manière  de  treinir  les  svzvuies 
pour  luiis  les  mois  de  rannèe.  liuul- 
ii.iu  ,  a  la  lin  de  sou  À stronomie  phi- 
luluitiuc  ,  a  j)ul)!ie  la  iirefacc  et  les 
tables  (II'  rastrniiomie  persane,  sur  un 
inaiurciit  de  l.i  bibîieîjiècpie  du  loi. 
On  >  lit  qu'iiîi  (  i\  faii!  Cliienia  le,  aj)pe- 
lè  p.ir  d'jiiti  e>  (»t(,ri:tf  Cnojtiule,  clait 


»',in  .■>      /  ■-.«■;  .'.II. il    J)t   (it.io    /'(S.'  .  '(]. 


•  Kii   •  Il  Uv  L'(t  il 


CHR 

parti  de  Constanthiople  ponr  a 
Perse  aiigiDeiiter  la  coiinaissaD 
avait  delà  de  diverses  scicucci 
n'y  avait  rcnconti-c  de  diiHcull 
aucune ,  si  ce  nVst  pour  Tastro 
qu'une  lui  dcfcudail  d'eiiscigi 
etriDgers.  Cette  loi  avait  è 
en  conséquence  d^une  traditioi 
iaire  qui  faisait  croire  aux  Pet 
leur  empire  serait  dclnût  par 
mains,  qui  se  serviraient  coe 
de  notions  astroncimiques  puis 
la  Peise  même.  Cependant ,  pa 
tectiou  s[)(<cîale  du  roi  «  Q 
était  parvenu  à  trouver  des 
et  à  se  faire  une  collectiou 
tes  d'asti  oncmîc.  Ktaiit  df^pu 
s'ctabiir  à  Trrliizonde ,  il  y  av 
pesé  eu  grec  un  ouvraj;c  im] 
où  il  avait  réuni  tout  ce  qu 
appris  de  ses  inaiîns  il  de  >e 
Quoi  qu'il  en  soit  de  ce! le  an 
nous  devons  à  ("Jirvsocc>ii.'''5  » 
naissances  curieuses  sur  \\i<i 
des  Perses  ;  mais ,  en  î*:C!(.s  ^ 
niquant  les  tabU  s  de  lonf"  : 
mes,  il  n'en  a  pas  lui-mein»' 
lement  cempris  ,  ou  du  ni«tiii' 
a  pas  assci:  clairement  c\j 
ctmsti  notion.  1!  y  a  aussi  uil 
de  sou  ouvrage  "dans  le  3. 
des  l\*tits  Gtktgraphes  de  n-iJ 
biljiiotlièqiiede  ^fadril  a  un  ,.■ 
viage  nianuscrit  de  Crvseeu  ^ 
la  construction  de  riioioMVp» 
Tastrolabe.  I.a  bihliutlièquedii 
possède  un  beau  manuscri!  de  i 
sec  avec  des  scliulics .  copie  pji 
sococcès,  et  date  de  ir»ri<».  —  1 
tre  CnRYsococchs,  d'une  epo. 
]>CM  plu-*  rcciutc.  fiil  un  des  ma: 
îiessariou  el  de  Philelpbe. 

\\ — isel  P — i- 

CFirxYSOLOGi:K  ;  Ni.Li.  A^ 

plus  connu  sous  le  lunii  de  / 
ne  à  Gycn  Franclie- Comte.  I 
ccmbre  1 7».'i ,  cuira  jcuiu  ^  i.-.  j 


CHR 

e  des  capucins.  La  rue  de  qoel- 
cartes  de  géographie  lui  donna 
t  de  cette  science.  Il  l'étudia  d*a  • 
seul  et  sans  maUrc;  mais  ses 
es  déterminèrent  ses  supérieurs 
iroyer  a  Paris ,  où  il  devait  trou- 
his  de  haUixé  pour  s'instruire. 
i?it  d'abord  les  leçons  de  Le- 
ier  f  célèbre  astronome  de  Taca- 

des  sciences,  et  il  sut  mettre 
St  les  conseils  d'un  maître  aussi 
i.  Frappé  de  l'imperfection  des 
pbères  célestes  dont  il  avait  été 

de  se  servir,  il  en  composa 
liquement  pour  son  usage.  Le- 
îer  le  détermina  à  le  publier, 
planisphère  parut  en  1778,  ap- 
é  par  l'académie  et  sous  son 
%e.  Ce  planisphère,  projeté  sur 
tear,  est  en  deux  grandes  feuil- 
t  on  y  trouve  les  900  étoiles 
tlum  australe  de  la  Caille  ;  mais 
ftend  que  Lemonnier,  jaloux  de 
nier,  empêcha  le  P.  Chrysologuc 
etsiner  la  figure  des  quatorze 
Aes  constellations  australes.  En 
f  il  en  fit  paraître  un  second, 
1  1780,  deux  autres  de  difle- 
\  grandeurs  et  projetés  sur  divers 
>iis.  Ces  pbnisphères  sont  ac- 
ignés  d'instructions  sur  la  ma- 
St  s'en  servir.  Sa  Mappe-monde 
^ée  sur  l'horizon  de  Paris ,  en 
grandes  feuilles,  est  uu  chef- 
re  de  correction,  et  on  n'en  a 
encore  publié  en  France  de  plus 
iée.  Ce  bon  religieux ,  obligé  par 
itat  à  de  fréquents  voyages  , 
ncasion  de  parcourir,  sur  pres- 
sas les  points  et  dans  presque 
es  sens,  les  Vosges,  le  Jura  et 
incipales  chaînes  des  Alpes.  11  en 
I  pour  mesurer  les  hauteurs  de 
ontognes.  Son  projet  était  de  pu- 
me  carte  de  cette  partie  de  TËu- 

si  intéressante  aux  yeux  du 
cien  et  du  ualurulistc;  mais  il 

lU. 


CHR  497 

ne  Fa  point  exécuté.  A  l'époque  de  la 
révolution  ,  il  se  retira  dans  sa  famil- 
le,  et ,  peu  de  temps  après ,  en  1 791 , 
il  fit  paraître  une  excellente  carte  de 
la  province  de  Franche-Comté,  d'a- 
près sa  division  en  trois  départements. 
En  l'an  viii,  il  fit  imprimer  dans  le 
Journal  des  Mines  la  Description 
d'un  baromètre  portatif.  Ce  baro- 
mètre est  celur  dont  Toncclli  est  l'in- 
venteur ;  mais  le  P.  Chrysologiie  Pa- 
vait perfectionné  d'après  ses  propres 
observations.  Il  rendit  compte  aâns 
le  même  journal  des  différentes  me« 
sures  qu'il  avait  prises  et  des  expé* 
riences  qu'il  avait  faites  a  l'aide  do 
cet  instrument.  Enfin ,  en  1806,  il  fit 
imprimer  un  ouvrage  intitulé  :  Théo* 
rie  de  la  surface  actuelle  de  la 
terre,  ou  plutôt  y  Recherches  impar^ 
tiales  sur  le  temps  et  l'agent  de  far-- 
rangement  actuel  de  la  surface  da 
la  terre ,  fondées  uniquement  sur  les 
faits,  sans  sj^stéme  et  sans  h^pO" 
thèse,  Paris,  1806,  in-8^  Cet  ou- 
vrage peut  être  considéré  comme 
le  résultat  de  toutes  les  observations 
qu'il  avait  faites  pendant  vingt-cinq 
ans  dans  la  Suisse,  la  Franche-Comté 
et  les  Vosges;  on  peut  le  regarder 
comme  un  supplément  aux  Fqjrages 
de  Saussure ,  dont  il  a  partout  suivi 
la  méthode  et  rectifié  quelques  inexac' 
titudes.  Suivant  le  rapport  fait  h  l'ins- 
titut par  M.  Cuvier,  «  ce  livre  est  pré» 
cieux  pour  les  géologues,  sous  le 
rapport  des  faits  intéressants  qu'il  con- 
tient. »  Le  P.  Chrysologue  est  mort  à 
Gy ,  le  8  septembre  1 808.  Ou  trou- 
vera son  éloge ,  par  l'auteur  de  cet 
article,  dans  le  5*.  vol.  des  Mémoires 
de  la  société  d'agriculture  du  dé* 
partement  de  la  Haute^aâne.  W— >s. 
CHRYSOLORAS  (Mah  ukl,  ou  Em* 
mâii UEL  ) ,  a  des  droits  éternels  k  U 
reconnaissance  de  tous  ceux  qui  ai- 
ment Us  ItUrtS;  U  est  i  U  tête  de 

3i 


4u8  c  n  R  r  il  n 

CM  Grf^  MvaiiU  qui  porlb'Eiit  en  Mit,  pour  pnrjh^^-r  ^  i 

llilie  la  iangiie  d'Mliiiic*,  cl  j  tau-  |i»irto  rfcf«^,  ti.rc-  ..n 

vrirent  Im  ioiirr»  if.  l'cruditiun.  Né  I.éou>nl  Aic'ili  .  Ir  \\'^ 

i  Cuntuntiiioplc  A»nt  une  bmitle  trèx  et  c«  (iir'i^iv  1  i;<Ii> m 

«nciciiiit!  cl  tn»  diitiDi;ucc .  il  fui  m-  miic  jt^nu  ea  t-'r^nre  I . 

r«ye  par  fenijutifiir  Jc:iii  Polnnlogue  liuf^nc  lAioarncnde  liÀtriutM    | 

au|)rt»  dea  puis»aucr4  de  l'Europe.  »aiit[irii  uundir*m.L*|«liuanK*tf 

Uolqet  de  cclia  niitûon  éiail  d'olKc-  m  guinni-iirc  cnei(nr,  pnbbt  mm   1 

tenir  contre  les  Turks  d<a  siivuri  )etitfcd'£ntfem*lau 

dlianiiiiM  el  d';ir);('iii.  Uinriulorai,  Il  j  en  a  plut 

«prM  une  absence  <lc  qucluncs  an-  le  lit',  sûde, 

aéet,  rrriut  1  Oouslunliuufue  ;  mai*  eUièmr.  Les  ^ 

il  n'y  rcsu  pis  lung-lcmps.  Les  ma-  ni  iSn^,  d'&tde,  e 

gifli'U*  de  Florence  rcnj;agrai«ia  i  de  Juntr,  «s    i  Si  )  ,  n 

«cce])tcr  duis  leur  ville  l'emploi  pu-  iadiiiurâ^  U«it*  le  lo*. 

Uic  dv  profestrur  en  langue  grvctjiie  ;  JfytaMint,  on  tnuiTc  dnix  le 

il  j  <Hivrit  soii  éuolc  Ter»  1 3^  ou  cktysdQn* ,  fana  i  retapât 

1 3g4  f  ■°«û  il  n'y  cniri^ia  (pie  trots  PaWolo|^c  ;  il   y  compare  RtBt  4  " 

ans.  Ùv  FlorcncF,  Chry^joiorut  j>u-  Coubiaiiiino|i1«;  l'satrv  ^  jMnQtn- 

•a  i  Mil.iD,  a  de  Mibn  ,  dans  Tu-  tuluni,  son  urtcn.  M.  le  àmràt   1 

sivcnitc  niisssaïc  «le  Pavie  .  où  U  di'S  Rnsmini ,  dans  U  /%  de  6aM-   || 

éUil  appela  par  Jean  Galàu,   duc  no  de  Verunr,  ^u'il  «  douant  a  Bm- 

de  Uilau.  Galeu  mourut  en  t^oi,  ciarn  i6a<i,a  ir.ulutl.  Mipv^p- 

«t  k»  tniublesdonlla  l^rnWdiedc  tic,  dra\  anlrrc  Ictlret  de  Chiyfc    j 

vint  le  tliMirc  forcèreul  Ohiyioloras  m.  ircuivéet  parmi  le*  nuamaiÊié  I 

i  quitter  Pavic.  U  *c  rnlira  k  Venise,  la  bibliothèque  rayal«  de  Njpk»; Al  I 

d'où  .  qticiques  année*  dprï»  ,  il  «e  sonladmiÂ^i  Gitariii«.LtMàAl 


rendit  à   Rome,  jur  i'ianlaliuii  de  n'est  i;ue  de  puAii»*e;d«B* 

1.6>n3rd  Aralin  ,  qui  avait  Ae  saa  de.C.biyiulunidiiMTUaTKi 

disciple,  el  ^lail  ^urs  secniiaire  du  aur  1rs  (ooAtf/iàimjpigi.AaBiH 

|iape  Grégoire  XII.  Ver»  ixtie  f'pu-  )>lu>  d'une  foii  ({or'stion  >luu  fi-^ 

que,  Cbrysolurai  rentra  djiis  la  Cir-  tlicnrt .  et  «iir  le  luoi  luulkrt,  te 

niredcs  alTjires,  et  Ton  ■  la  preuve  Phiiarqiie.  Uivi^t  ■)pitinilndr(k^ 

qu'il  était  en  t^ciA  à  Paris,  r.hnr^  aiilonit,  et,  eiilr^  nuire»,  ua  Ti^ 

par  M^iDuel  Palcologiie  d'une  mûminn  )ur  la procfsii.on  du  St.-Etf*it,iÊf 

Ejblique.  En  i4<3,  il  .icfximp!)[;riji  encore  nuuutei-iti  dans  ipirlqatilt 

(  cardinaux  Clia la nco  et  Z^birella,  bliulIii.-ques.D;iiixre()e>(ueriHr<n|(i 

envoyés  par  le  pape  Martin  V  anpiès  Cbry.sulor»  nuit  ^ibwlnmmt  ba  <p 

de  l'empereur  Sigi^mond,  [wur fixer,  niunt  de  t'Ësliir  rumaine.      B-Â 
de  cmicerl  avec  lui,  le  liru  où  s'as-        CHftYSOLOtlAS(  JKaxJ.dMi» 

wmblerait  le  concile  i;cncral  demanda  dpleet  neveu  diiprocêdrfl(;MiM 

tnr  ce  prince.  La  ville  de  Coustance  pus  son  fil»,  comme  t'a  érril  Li>^ 

(ut  choi-'ic ,  et  Clirysoloi'a^ ,  qui  s'y  dan»  la    vie    d>^  Phîlelpbr.  fir^ 

était  rci(dii  pour  assister  au  condlc ,  erit  utriqua  raftrenda  Chrvtritr*. 

de  U  pirl  de  l'emperciir  Rrec,  j^  ttirû  d-l<«lew»tr«cIanWi'inii.«^ 

noui-ul  le  i5  avril  i4i5,  dan»  une  culo  sâlieettt  nepau',  dit  rniina, 

vieille:isu  encore  peu  avauccc  11  Ui»-  aiteparHodj-.OucnMtqiMJes&On- 


CHR 

$o1ora.s  accrompagiia  son  oncle  en  Ita- 
lie cl  y  pn)f(!*ss,i  le  prcc  ;  rc  fait  nVsl 
|*as  très  hicu  prouve;  mais  il  est  cer- 
tain qtiCH  i4(5  il  habitait  Coiistan- 
tiiiople,  011  Guarini  lui  adressa  une 
lettre  de  consolation  sur  la  mort  de 
Manuel.  Il  fut  le  ni&itre  de  Philelphe, 

3UÎ  y  ep  1 4^^  y  ffpousa  sa  fille  The'o- 
oradirvsolorina.  bjle  moumt  à  Mi- 
lan ,  le  ^  inai  1 4  i  1 9  âgée  d'environ 
trente  ans.  Deux  sœurs  de  Théodora , 
dont  l'une  se  nommait  ZambiUy  et 
leur  mcre'  Manfredina  Auria ,  furent 
j     fiilM  esclaves  par  les  Tuik<^,  à  l'épo- 

fur  de  la  prise  de  Gonstantinople. 
^  hîlelphc  réussit  à  obtenir  leur  liberté, 
.     cl  elles  lassèrent  en  Crète,  où  Man- 
^    fodina  mourut ,  en  1 4' >4-  J^^n  Chry- 
Mloras  était  mort  luug-tcmps  aupara- 
^    WPmX ,  entre  1 4 i5  et  1 4^7.     H — ss. 
^-     C8RY50K0RAS(DÉMETRius) ,  né 
^^  probablement  h  Thrssalonique ,  s'oe- 
Mipa  beaucoup  de  philosophie  et  de 
'  Aëulocie.  IjCs  bibliothèques  contien- 
^  Mot  pluMeurs  de  ses  ouvra  \cs  encore 
_,.  laanuscrtts  ;  cent  f^ettres  à  IVmpf>reur 
Jtfinuel  Paleolopie  :  un  Traité  do  la 
I     prnœssioD  du  St.-Esprit ,  contre  les 
latins;  un   Dialo{i;ue  contre  Oéiné- 
trins  Cydtmius;  un  Éloge  de  S.  Dé- 
vetrins ,  etc.  On  peut  consiilter ,  pour 
plus  de  détails ,  la  Bibliothèque  s^ec- 
^tu ^  tome  XI,  pap;o  \\i,  Canisius 
M  inséré  dans  le  G  .  volume  de  ses 
jtmiiquT  lectiones,  sous  le  nom  de 
J^mririus  de  Tlussalunique ,  queU 
iqnes  m<irceanx  qui  probiblcment  ap- 
■articnnent  à  [)cmctrius  Chrvsoloras. 

B— s». 

CHRYSOSTOME  (  wS.  Jeaw  ),  l'un 

.    ^(des  pères  de  rH{*lisr ,  naquit  à  Anîio- 

^dw  vers  Tan  ^4  i-  ^>od  père,  nomme 

^fitcondy  était  {*ciiéral  de  cavalerie,  et 

^  commandait  en  Svrif  les  troupes  de 

jTnnpire.  Ce  n'était  plus  le  temps  où, 

. comme  le  di'    Fénélon ,  «  chez  les 

*^  '^-~ ,  tout  dépendait  du  peuple,  et  le 


CHR  49f> 

peuple  dépendait  de  la  parole;  »  mais 
l'éloquence  frayait  encore  la  route 
aux  premières  dignités;  Gfarjsostd- 
me  l'étudia  sous  Libanius ,  le  plus 
fameux  des  orateurs  de  son  temps. 
L'élève  ne  tarda  pas  à  égaler  le  maî- 
tre, et  même  à  le  surpasser.  Liba- 
nius lisait  un  jour  devant  une  assem- 
blée nombreuse  une  déclamation  com- 
posée par  Ghrysostome  à  la  louange 
des  empereurs;  on  applaudissait,  il 
s'arrête ,  et  sVcrie  :  a  Heureux  le  pa« 
»  ncgyristc,  d  a  voir  de  tels  empereurs 
»  à  louer!  Heureux  aussi  les  empe* 
»  reurs ,  d'avoir  trouve  un  tel  pané- 
»  gyriste.  »  Les  amis  de  Lilianuis  lui 
ay.int  demandé,  dans  ^  dernière  ma- 
ladie, lequel  de  ses  disciples  il  vou- 
drait avoir  pour  successeur:  a  Je  nom* 
«mcrais  Jean,  répondit-il,  si  les 
»  chrétiens  ne  nous  l'eussent  enlevé.» 
Après  avoir  étudié  la  philosophie  sous 
Andragathius ,  Ghrysostome  se  con- 
sacra à  fétude  de  l'Ecriture-Sainte. 
Distingué  par  ses  Lilents  et  par  sa 
nais>«'ince ,  il  eut  pu  s'élever  aux  pre- 
mières dignités  de  l'empire;  mais  déjà 
m(»rt  auz  vanités  du  monde,  il  avait 
résolu  de  se  consacrer  ik  Dieu  dans  les 
solitudes  de  l.i  Syrie.  Cependant  il  fré- 
quenta le  l)arreau  à  l'âge  de  vingt  ans , 
et  il  y  plaida  plusieurs  causes  avec  un 
succès  extraordinaire.  Bientôt,  revêtu 
d'un  habit  de  pénitent,  couvert  d'une 
misérable  tuniqtie,  il  détruisit  en  lui 
rem[nrc  des  passions  par  des  jeûnes 
fréquents  et  par  de  longues  veilles, 
pn*nant  sur  uu  plancher  le  court  som- 
meil qu'il  accordait  à  la  nature.  S.  Me- 
lèce,  évcque  d'Antioche,  voulut  l'at« 
tacher  â  son  église;  il  le  retint  trois 
ans  dans  son  pal.ii«,  prit  soin  de  Tins* 
truire  lui-même ,  et  l'ordonna  lecteur. 
Une  étroite  amitié  unissait  de*).!  Chrv- 
sostome  a  ver  S.  Basile,  avec  Théodore, 
qui  fut  depuis  évêque  de  Mopsueste, 
et  avec  Maxime,  qui  devint  évêqus 


ji.. 


de  Sdeitcic.  Un  moment  iiifidtic  »  sa 
voûtiion ,  Th^orf  était  lYniré  dam 
\e  nionilc.  Ce  fut  pour  le  fatiitruer  !i 
lu  vif  ruiîlaire ,  que  Chrytoïlômt 
lui  adrefiM  deux  eiliorl.iiinni,  danl 
lesqurllH  on  trouve,  dit  Sototoim, 
■  nue  t<lix[uence  suniatu relie.  ■  l^ci 
év^iin  de  U  proviocc.  ayant  résolu 
d'elrVfrCbiy«osl<3ineetBanleirepii- 
copil,  ^'asscmblirent  pour  procÀJer 
i  cette  élection  ;BUisCbryKUldœepnI 
la  fdileet  »ecAcli:).  Basile  riiirnil  dvtqti« 
de  Hapliantfi',  prts  d'Aiitioche;  il  dut 
u  nominïtion  i>  nu  \»m\  itraVtç^im* 
de  sou  ami ,  et  le  plaigoîl  atnërcmeDt 
de  M  conduite.  CliryuMiâme  écrivit 
aon!ipoloçic:e'esliuiijiduiira!ile  Trai- 
té du  sttcerdoce.  Il  n'avait  alors  qu« 
Tingt-iix  ans.  En  3^^,  il  se  rvlira 
parmi  les  anacliorùtes  qui  habitaient 
«ir  les  montagtiei  voisines  d'Antiurhe. 
Il  a  décrit  ainsi  le  genre  de  vie  qu'il 
menait  avec  eux.  Ils  se  lèvent  nu  pcc- 
miercliautducoq,  ou  à  minuit  ;ajirts 
la  recitalioD,  en  commun,  des  psau- 
mes et  des  bjmnes,  cb.tcun  s'ocmpe 
dans  sa  cellule  àKrel'Eeritui-e-Sainte, 
ou  a  copier  des  livres.  Ils  vot)!  ensuite 
il  l'église,  et,  apri»  l'alTice,  ils  re- 
tournent en  sitence  dans  lenrbaliila- 
tion.  Jamais  ils  ne  causent  ensemble. 
Leur  nourriture  necoBai»tc  qu'en  un 
peu  Je  pain  et  de  sel;  quelqucs-utis  y 
ajoutent  de  l'buile ,  et  Irs  infirmes  des 
bcrbes  cl  des  Idf-umes.  Suivant  la  cou- 
tume des  Orientaux,  ils  donnent , 
après  le  repas,  <|ue1ques  moments  au 
sommeil,  et  reprennent  ensuite  leurs 
exercices  accoutumés.  Ils  bèclieol  la 
terre,  coupent  le  bois,  foni  des  pa- 
niers et  des  cilices,  lavent  les  pieds 
des  voyageurs.  Ils  n'ont  pour  lil  qu'u- 
ne natte  étendue  sur  la  terre  ;  pour  vé- 
temcnu ,  que  des  peaux  grossières  ou 
des  tissus  làiis  de  poil  de  chèvre  et 
de  cbameau.  Ils  n'ont  poini  de  clious- 
Gure,  ne  possèdent  rivD  en  piopre,  uc 


GAB 
pmnoDcntt  |«in«b  les  nou 

et  de  mien,  loarce  dr  tanidrl 
p.inni  les  komnm.  Il  ti^nc  iL^iInn 
oetiuk-s nnr  pai\  iiiaIlér*lJc.  iuit]M 
pute  cl  traoqudtc  prvtqnc  iaoïaml 
*} 


iide.  Ml  qaon 


con»rrvcr.S.Cbn-io«lABie  avalpiM 
quatre  aiméèa  Mir  les  BHNiMtiaA 
Syrie, lorsqn'il  (|uiuB  lis  anaiMitt 
drccsdéserts,  notif  clierchH  uw*- 
lilude  plus  pruLnde.  Il  se  relira  im 
aue  civeme  ignorée ,  oii  il  vrinit  doa 
ans  sans  >e  cuucbn'.  Sci  vrirm.'tt 
nurtificalion!! ,  et  rhumufiiê  de  miIi- 
meure,  l'avant  lâil  lombrr  dan^m*- 
semeni  nuladc^,  il  fut  ob'jfc  detnt- 
nir  i>  Aiitwrhr,  l'ait  38i ,  pour  rtu- 
blir  sa  santé.  I^  tnèin*  ancer.ilM 
ordoDoé  diacro  lor  S.  Mclift.  ii- 11>- 
vien,  qui  suci^fiL  à  ce  dernier  Hrk 
liéf,t  J'Antiocbe,  elrva  CbrrMMte 
au  sacerdoce  en  5H6.  Il  le  fîti«i^ 

peuide  1.1  |>arule  de  Dini.  J«I|»C 
celte  loncUon  avdit  été  iilMim  M 
seuls  ifv&|n(^!i.  fiiTj*aaitae  ibâl  ém 
âgé  dr  quarante-trois  ans.  Il  mmt^ 
prend  que  U  ville  d'Anlâocbr  caayV 
à  cette  cpm[ne  cent  mille  rbno* 
parmi  ses  b.ibit«uts.  Son  AaiMM 
attirail  les  juifs ,  les  pûou ,  les  Wnfr 
qucsi  il  Tut,  pendatu  iIiimk  aut.I' 
main ,  t'ait  et  ta  botiehe  île  sws  rri- 
que.  Dam  la  deuùtne  Mtnir  Art* 
laiuisière  aposiulique,  une  vîdaf^ 
dilion  éclata  daus  Antiarite.  La  |^ 
lare  liri«a ,  dans  «a  fureur,  la  tlW 
de  Tbéodose  1". ,  celle  de  ?ia^ 
Iricc  Klaccille  et  odies  de  Iran  tt- 
fiints.  I^s  maeiktrals  WrircM  et^a 
le* cDunabln ;1n  pmonse'taienltH»' 
plies;  des  eomiDisMirrs  urivercBi^t 
Constant] noptr.  On  jMrIjil  de  «ni* 
cation  des  lûin»  ,  de  bniler  nA  ta 
séditieux,  dr  raser  la  ville.  Latc*»- 
lernation  était  f^énirtit.  Plavicft,!»! 
£lre  r«tciiu  ])ar  MU)  pud  lp,«îfll 


CHR 

de  la  saison,  se  remlit  à 
oplc  pour  y  implorer  la  mi- 
le l'emiiereur,  et  lui  adressa 
s  célèbre  dont  la  rédaction 
ée  à  Ghrysostômc,  et  qui 
ïomparë  à  tout  ce  que  1  anti- 
a  laissé  déplus  parfait  dans 
ratoire.  Thcodose ,  attendri 
larmes,  renvoya  le  patnar- 
'  à  son  peuple  un  pardon 
ndaut  Tausence  de  Flavicn, 
ne  avait  soutenu  dans  An- 
.'ourage  abattu  ])ar  te  dé- 
Jean y  dit  Sozomènc ,  était 
i  de  cette  église  et  de  tout 

lorsqu'en  397  ,  l'cmpe- 
iius  voulut ,  après  la  mort 
e,  l'élever  sur  le  siège  de 
lOpIe.  Si  les  habitants  d'An- 
sent  connu  les  desseins  de 
',  ils  en  auraient  rendu  l'exé- 
icile.  Clirysostome  fut  donc 
s  de  la  ville  var  le  comte 
sous  prétexte  de  visiter  avec 
r  les  tombeaux  des  martyrs. 
c  vit  saisi  et  remis  entre  les 
n  oilleier  qui  le  conduisit 
itinople,  où  il  fut  sacré,  le 
'  398,  par  Théophile,  pa- 
l'Alexandrie.  Il  commença 
>pat  par  régler  sa  maison  ; 
la  les  grandes  dé|)cnses  que 
resseurs  avaient  jugées  nc- 
lu  soutien  de  leur  dignité; 
ït  entretint  plusieurs  hopi- 
forma  les  mœurs  du  clergé , 
lit  un  grand  nombre  de 
d'héréli(pies.  Parmi  les  veu- 
consacrèrent  à  Dieu  sous  sa 

quatre  surtout  étaient  dis- 
Mr  leur  naissance  :  Olym- 
Ivine,  Procule  et  Pantaclie: 
ière ,  qui  fut  faite  diaconesse 
*  (le  (>)nstantinople ,  était 
fimase,  premier  ministre  de 
1*.  Olvuipiadc  «e  rhar^e.i  du 
ourvoii*  à  la  nourriture  du 


GBR  Soi 

patriarche.  Il  mangeait  seul  ordinaire- 
ment; sa  table  était  d'ailleurs  si  pau- 
vre et  si  frugale,  que  peu  de  person- 
nes eussent  voulu  la  partager;  mais  il 
avait,  dans  une  maison  voisine  de  la 
sienne ,  une  table  décemment  servie 

Sour  les  étrangers.  Tous  les  revenus 
e  Ghrysostômc  apprtenaient  aux 
pauvres.  Ses  aumônes  étaient  si  abon- 
dantes, qu'elles  lui  néritèrent,  dit 
Pallade,  le  surnom  de  Jean  VAumù' 
nier.  11  regardait  son  diocèse  comme 
un  vaste  hôpital,  rempli  de  soiu'ds  et 
d'aveugles,  et,  pour  les  guérir,  il  ne 
craignait  ni  les  fatigues,  ni  les  dan- 
gers, ni  la  mort  même.  Enflammé 
d'un  saint  lèle  pour  la  propagation  de 
l'Evangile,  il  envoya  un  évèquemis« 
sionnaire  chez  les  Goths,  un  autre  au 
milieu  des  Scythes  nomades ,  d'autres 
encore  dans  la  Perse  et  dans  la  Pales- 
tine. Gcpendant,  l'empereur  Arcadius 
se  laissait  gouverner  par  ses  fiivoris. 
L'eunuque  Ëutrope  avait  succédé  à 
Rufin  dans  la  place  de  premier  minis- 
tre ;  mais  son  orgueil  et  son  ambition 
le  perdirent.  Le  peuple  se  souleva 
contre  lui,  et  l'armée  demaudait  sa 
mort.  Il  vint  chercher  un  asyle  auprès 
des  autels  dont  il  avait  viole  les  privi- 
lèges. L'église  fut  aussitôt  investie  par 
des  soldats  armes  et  furieux.  11  fallut 
toute  Téloqueucc  de  Ghrysostômc  |M>ur 
obtenir  qu'on  bissât  Eutrope  jouir  des 
immunités  du  sanctuaire.  Le  malh<:u- 
reux  tenait  l'autel  embrassé.  Pâle  de 
rage  et  de  crainte,  tout  son  corps 
éprouvait  une  agitatitn  violente.  Son 
imagination  troublée  n'offrait  à  ks 
yeux  que  des  épées  nues,  des  chaî- 
nes et  des  bourreaux.  Ghrysostunie , 

saisissant  cette  occasion,  prononça  un 
discours  cloquent  sur  la  vanité  des 
choses  humaines ,  sur  le  faux  éclat  et 
le  néant  des  grandeurs  de  la  terre.  11 

parlait  avec  tant  d'éloquence  et  d'onc- 
tion ,  que  le  peuple  -Cul  éiuu,  la  sédL 


5c.i  cnR 

lion  calmée  el  la  paix  ri-t;jblie.  Eutrope 
était  relëfpie  Aaas  l'ilc  de  CLtpK, 
bi'sqiic  Gainas,  qui  romiaaniiiiit  lu 
Goxii  atUthû  3U  service  ttc  Tcmpire, 
oblinl  du  trop  bible  Arcadiits  qiu;  cet 
»rtr'uti  favori  lilt  condamne  i  mort. 
UÎFiilot  l'iusolcnce  de  GauMS  ne  con- 
nut plus  dL-  bornes.  Il  Irra  retrudurd 
de  la  térohe,  et  nul  assiegi-r  ïuii  OiA- 
tte  dans  s>  capitale.  S.  Chryioslôn)« 
alla  truuTer  GaÏDas;  ce  faveti  rt'LpIIc 
ne  put  exister  à  l'éluqiience  du  MJDt 
archcTéque,  el  ileousiiitit  à  t'cloignrr 
avec  SCS  troupes.  Cttti;  mime  nnutt 
(  399],  ClirysMtôme  tint  à  Constui- 
ttuojtle  un  comilc  oii  fuient  d^sës , 
comme  siinouiaques,  Auluniii ,  ardie- 
tfque  d'Ëphisc,  et  quelques  aan*s 
rvêrjnes  (F Asie.  Scïc'ripo ,  eVêque  de 
tialûiU  en  ^yric,  osa ,  dans  la  cli.iire 
cvangeliqoe ,  att.iqucr  Qirysoslùnie, 
et  voulut  soiJevcr  le  peuple  contre 
lui;  miDs  il  fut  citasse  comme  uu  ca> 
lumnîateur.  Cbrysostâme  arait  deux 
euneinis  plus  dangereux  daus  l'impé- 
ratrice Eudo:cic  cl  dans  Théophile, 
patriarche  cTAIesaudHc.  Ce  dciiiier, 
i]<ie  Soiomtnc,  Socrate  el  pluMeffrs 
autres  historiens  ecclésiastiques  re- 
présentent comme  un  homme  impe'- 
[ieuK  et  {alous,  vain  et  diisîraulc, 
.ivail  chassé  des  déserts  de  f  itrie 
quatre  abbés ,  accuse^  d'origéiiisrae. 
Uirysostômc  les  rrçirt  dans  sou  e'filtsc, 
Icn  admit  à  la  cuniuuuîoD,  et  Théo- 
phile Dr  respra  plus  que  la  «eogcui- 
ce.  Eudoiie,  depuis  la  mort  d'Ëiitru- 
pe,  gouvi-rnarl  despottquemeut  l'em- 
pereur ri  l'cninire.  Celle  princesse 
élail,  siiiTanl  Zoïime,  d'une  avarice 
inïatrah[e;elle  avait  rempli  la  ville  de 
itélalrurs  qui,  après  la  mort  de»  ri- 
ches, saisissaient  leiir^  biens  au  pré- 
judice de«  héritiers.  Chrysosiome  fré- 
missait sur  les  injustites  et  sur  les  ra- 
pines de  la  cour.  Eudoxie  résolut  de 
le  iàire  déposer.  Elle  manda  k-  pj- 


CflR 
triaitlie  d'Atcxamlnip,  <pii  mm  I 
OansUinriaople  Vin  \aî.  1\é<-f*tk. 
réuni  i  plu>icnr3  n^im  df^^r)* 
qui  lui  etuil  ^vuii^,  lint  Irf4iana 
coaàliabuU  du  Cht^ng,  >in«  appt 
parce  «fa"!)  eut  lien  dan.'-  T^lî-e  an 
quartier  de  la  vitle  Je  Cili-cjuiiie,» 
quel  un  ^and  cbéue  aitait  diiunj  Mt 
Btim.  Chrytokidinr  Eut  ^emtf  ^tm 
driioséun  diarre  qiii  arait  Inpfeut 
valrl;  d'svoir  «rdontu!  dn  ftton 
dans  M  clisprlle  dMi)eïlM|tw:  fit* 
communié  àvi  perMmnes  aoi  n'èâM 
poiiii  a  jeân;  iPavvir  rtnau  do  im«- 
blc«  appitftelUiDl  à  r«gliM! ,  ri  Ai 
avoir  [li^sipe  te  proilail;  â^nmtiif^ 
ié  des  évoques  ^!  ii'cuiuiinntna 
le  ivssort  de  %a  prnviuce.  TiMt  èiit 
taux  un  Envole  dÂiis  ce*  accosabw- 
Chrysnxtoinc  cîl^  refuM  ds  conifK»- 
tre,  n^rce  qu'on  avait  cnfccnl  4M 
réard  les  ri^letpoHi^  parlcscuai- 
iFatul,  de  suu  rôtc,  3»<tnlile  fM- 
Tante  évoques  ÀCuii»tU)b~BOp|e;BM 
la  hauie  de  ses  ennemis  l'mpoRi.3i 
dé[>0Mtiuu  fui  résulae ,  H  imdw  j 
approuva  la  neitUtitt  qui  b  pr>i>^ 
f.iiL  On  avait  dit  à  ce  uiîiux<iiv  Cirj- 
liostàRie,  dans  se»  xnmiui,  cuoq'- 
raît  rûnjicrurirc  i  Jétilid  ;  e'tuii  a 
coro  une  rAlomiiic.  Va  ofdrr  d'nJb 
signé,  et  le  s.iint  arcbrr^jur  (il  a  mi 
peu^U'  les  «dieux  le»  plus  luurliaa 
H  Une  violfute  Itmitcle,  dii-îl,  ■>> 

■  virouucde  toutes  p-uts;  nais,  jif^ 

■  sur  un  roc  ineliranlable,  jr  urtm^ 

■  rien.  Jjt  fitrcitr  des  va^uei  m  fi' 

■  submei^er  le  vjlsseait  ilr  J.-C  U 

■  mort  n'a  rien  qiiî  mVponvattlr  :  A 
»  est  un  gain  pour  mai.  Bcdouimwit 

■  ft  xil  ?  T»ule  U  tcrrt  est  au  Saçm*- 

■  Serai» -je  sensible  i  b  pfTIi  èa 
•  luciis?  >u.  je   suis  rtilré  Jjia  le 

■  monde,  cl  nu  j'en  >oniraj.  Je»- 
B  prise  les  memacn  <«  le*  amMt- 
>  J.-C.  eti  avec  tuai  :  qui  paurrmîf 
»  eruadi-c?  ■  Cepetuliui,  treû  jcnn 


CHK 

;  ëcoiili's  df  pilift  la  condamna- 
!^brysost6mc,  et  il  nVtait  ]K)int 
parti  pour  son  C!ÛI.  Le  peuple 
lit  sous  sa  garde,  et  menaçait 
édition.  Enfin,  Glirysostome 
dérober  à  ses  sur^'rillanls,  et 
lemenl  trouver  l'officier  char* 
conduire  en  hithynie.  11  parL 
e  Scydrien  monte  aussitôt  en 
el  veut  prouver  que  Cbrysos- 
été  justement  déposé  ;  mais  il 
Tompu  par  les  clameurs  des 
s  qui  redemandent  leur  pas- 
I  nuit  suivante,  un  treniblc- 
'  terre  sVtant  fait  ressentir  à 
tinople,  Ëudo^ie  effrayée ,  va 
Arcjdius  :  a  Nous  n'avons  plus 
ire,  dit-elle,  si  Jean  n'est  rap- 
»  fj'em|>ereur  révoque  Tordre 
signé.  Kudoxie  écrit  dans  la 
me  i  Giryso>tôme  pour  l'in- 
e venir.  La  lettre  contenait  des 
âges  d'estime  et  d'affection,  f.e 
•portant  un  grand  nombre  de 
ux,alla  au-devant  de  son  ar- 
ic,  le  conduisit  en  triomphe 
ville,  et,  des  qu'il  eut  reparu , 
cniis  prirent  la  fu  te.  On  lit 
Lomëne,  que  le  re'lablissrmcnt 
sostomc  fut  ratifié  dans  une 
ée  de  soixante  évcfpies.  f^c 
ut  rétabli;  mais  il  ne  fut  p.is 
lie  durée.  Une  statue  d'argent 
é  élevée  sur  une  colonne,  en 
Jr de rim|H.Talri<e,  devant lY- 
ï  Sie.-Suphie.  Tandis  que  le 
cclel)rait  l'inauguration  de  )a 
ar  des  jeux  publics  et  des  su- 
ms  extravaganlcK ,  qui  trou- 
le service  divin,  Chry*»oMômc 
ces  abus ,  mais  en  ne  blàinant 
ispccteur  des  jeux ,  qui  ét.iit 
éen.  On  fit  croire  à  Kudoxic 
avait  été  outragea".  On  lit  dans 
et  dans  Sozoniènc ,  que  Chry- 
!  prêcha  contrr  riinpc'ratrioe 
non  qui  commençait  par  ces 


CHR  5o5 

mots  :  «  Ilérodiadr»  est  encore  fu- 
lieuse.  »  Mais  le  P.  Mont  faucon  a  ré- 
futé cette  calomnie ,  publiée  |'ar  les  en- 
nemis du  saint ,  et  a  prouvé  la  suppo- 
sition de  ce  discoin  s.  Les  prélats  qui 
étaient  dévoués  à  Eudoxie  furent  rap- 
})elés  à  Constintinople,  et  Chrysos- 
tome  fut  encore  condamné,  quoiqu'il 
eût  quarante  évéques  pour  lui.  Arca- 
dius  envoya  le  samedi  saint  une  troupe 
de  soldats  pour  chasser  le  pasteur  de 
son  siège  :  l'église  fut  prof  mée  et  ensan- 
glantée. Chrysostonic  s'était  adressé 
au  pape  Innocent  i''^,  qui  annulla  les 
procédures  faites  contre  lui.  Honorius, 
empereur  d'Occident ,  se  déclara  aussi 
pour  le  saint  archevêque  ;  mais  Arca- 
dius ,  excité  par  Théophile ,  Sévéricn 
et  leurs  con}[)li('es ,  refusa  la  convo- 
cation du  concile  que  le  pape  et  Ho- 
nonns  demandaient ,  et  Ghrysostome 
reçut  un  oidrc  exprès  de  partir  (H)ur 
le  lieu  de  son  exil.  II  était  alors  dans 
son  église  :  a  Venez ,  dit-il  à  ceux  qui 
»  étaient  autour  de  lui ,  prions  et  prc- 
»  nous  congé  de  l'ange  de  celte  église.  » 
Il  dit  adieu  aux  évéques  qui  lui  étaient 
att.irhé.s;  il  entra  dans  le  baptistère 
pour  consoler  Ste.  Olympiade  et  les 
diaconesses  qui  fondaient  en  larmes , 
et  sortit  secrètement  pour  empêcher 
le  peuple  de  se  révolter.  11  fut  con- 
duit à  Nicée  en  Riihynie ,  où  il  arriva 
le  2()  juin  4"{*  P'"-!  (1<^  temps  après 
son  déprt ,  l'égiise  de  Ste.-Sopliic  et 
le  palais  où  s'assemblait  le  sénat  furent 
la  proie  des  flammes.  Les  5  ta  tues  des 
muses  et  d'autres  chefs-d'œuvre  pé- 
rirent dans  cet  incendie ,  que  Pallade 
attribue  à  la  vengeance  divine  ;  maii 
qui  fut  regardé,  par  Arcadinsct  par  les 
magistrats,  comme  le  crime  des  amis 
de  Clirysosiome.  Plusieurs  d'entre  eux 
furent  arrêtés  et  interrogés  au  milieu 
des  tortures.  Tigrius,  prêtre,  fut  en- 
voyé eu  exii  y  Eutrope ,  lecteur  de  Sle. 
S<»pbie,  mourut  eu  prison  des  tour- 


K 


5(4  CHB 

menu  qu'il  aratl  uiufTcrlf.  Eudotie 
dt4it  inorif  !(■  ti  uciubr« ,  quelque» 
muis  a|>rù  )e  iltipnrl  île  CliryaDitûlne. 
Les  iMuneiis  et  les  Hiius  ratag^ieol 
le»  («rrex  de  Tempire.  &rcadtia«!m*it 
h  S.  Nil  pour  lui  demander  le  fKoan 
de  set  prières  :  ■  Coromeol,  répoiulit 
»  le  «diiit ,  [iDurrîei-voiis  eitpc'rrr  d« 

*  voir  Cousu  nlinople  d<<tivr<j«  des 
»  cuupsderd]i{;ecxtcrniia»eur,apr)s> 

•  le  bjouisseiuent  de  Je.in  ,  cette  co- 
»  Inane  de  l'Éfjlise,  ce  flambeau  dt 
j>  la  vcrile,  cette  trompciicdc  J.-G7 

■  Vou»  avez  exilé  Jean,  U  pins  bril- 

■  lanl«  lumière  du  monde....  Miis  du 
u  mtiiiis  ne  piTse've'rez  pas  datis  votre 
»  cj-ime.  ■  L'emjiereui-  Houoriiii  do- 
Staiidiiil  atissi  le  uppel  de  Chryso»- 
timt  dans  les  icnaes  les  plut  pres- 
unts;  ruais,  irotupc  parbcalomnîe, 
ArcddiuJ  ne  cban^^ea  point  de  résO' 
lulion ,  et  Arsace  fiil  place  stir  le  siège 
de  Ci>usi.intiiiople.  Cliiysosiome  ne 
resta  pu  long-temps  à  Nictfc.  Eu- 
doxic,  avaul  sa  mort,  avait  désigné 
pour  dernier  ternie  de  l'eitil  du  saint 
fa  petite  rille  de  Cucuse  en  Arménie, 
dans  îes  déserts  du  moot  Taurus.  Dès 
le  mois  de  juillet  ^o$,  Chrjrsoïlôme 
se  mit  en  roule,  et,  apri»  aoixanle- 
dix  ]i)urs  d'une  marche  péuiblc  sous 
un  ciel  brdJauL  dévoré  paria  fièTrequc 

Êroduisircot  les  fatigues  du  voyage, 
;  brutalité  des  gardes  et  la  privation 
presipie  coDiinuelle  du  sommeil ,  U 
arriva  à  Cuciise,  où  l'évéque  et  le 
peuple  le  reç'trrnl  avec  respect.  Plu- 
sieurs de  ses  amis  viurcnl  de  Cons- 
tantînupl«  et  d'Aaiiwbe  pour  le  con- 
soler dans  celle  terre  étrangère.  6on 
Ecle  n'v  resta  poiol  oisiC  li  envoya 
des  missionnaires  dans  la  Perse  et 
dans  la  Phéiiicie.  Il  écrivit  à  Olym- 
piade din-si'pt  lelIreK  qui  sont  de  Té> 
ritaittes  irailés  de  morale.  Il  y  pari* 
souvent  des  dangereux  effets  de  U 
tlisle^SG  de  l'ame:  a  C'est,  di[-il,  le 


CHR 

•  plu  JvneHe  des  ■mxdt  niamart , 
a  c'est  uu  boorreau  inaaà^m  ^ 

■  le  luuiavenie ,  ouf  uanfitt  qm  T» 

■  virunnedrléBMirc*,  ■UMi^oTni»' 
"  tetûne  qui  le  âcrbirv,  une  mtUt 

■  qui  le  mine  tt  \r  consunir.  »  Cîfct 
euRurv  a  (Mytnpûrlr  ,11^  CJiitmmIMI 
ndrctki  le  Ir.ute  iotLtttIC  :  F^rtonmM 
peut  auirt  à  ceUû  iftù  >u  u  wA 
poi  à  Ud-mimte.  Les  lacurMMéa 
Isaurieiu  qui  rsTJgekîenl  Vkxuâm, 
obiigcrenlCbiTWisUiBeicliercInTM 
Asyle  dans  1«  cUteau  d'.Vrabu>c,« 
le  mont  Tauriu.  Il  retsninu  a  Cvmt 
quand  les  burbLarrs  «:  fiimit  nUiiL. 
Ù  éiail  bofUir^  de  tonl  le  iiMoik  cb^ 
tien.  Le  pHK^  rrftuû  de  ouiamm- 
quer  avec  Tbéupiiila  et  les  aatns  <•- 
Demis  du  tiinL  f/raipereurÏRi>e«- 
donua  qu'il  Tùl  transpiré  mii  bi  hnrit 
&a  Ponl-Eniiu ,  prt^  de  b  CoCcU^ 
à  PilyoDle,  vilie  silisée  ain  Aitmia 
confins  de  l'rmjiir».  Deux  oSotn, 
diargès  de  te  conduire ,  le  i^^ai. 
mari  jier  tile  nue ,  <!t  U  éuii  cbam , 
sous  un  soleil  ardenl  ou  par  de  fana 
pluie*.  £t«  Torecs  6uân\  éniàsénlw 
qi/il  fui  arri  vé  i  CotnaiK  (Luu  le  PM. 
On  voulue  le  dire  mardtef  «bomi 
uinis  sa  Eiiblesse  dcfint  n  (pad* 
qu'on  Tui  obligé  de  te  ramw  i 
Cam.ine ,  oii  il  fut  <iépoi(T  dxn»  Tm- 
toire  de  S.  Basiliwicic ,  martyr.  Alun, 
il  quitta  ses  babiiK  pi>ur  m  ptnJn 
de  blancs.  Il  reçut  h  cuauuiiim, 
fil  sa  prière,  qu'il  lermina,  tcLi  a 
coutume,  par  «et  parules:  ■  Die«B« 
"  glorifie  de  tant  ;  »  ei .  ayant  fûiae 
sur  lui  te  sjpie  dv  U  ctwx  ,  i  Of 
pira  le  i\  srpicRibre  ^o-^,  dantli 
10'.  année  de  son  épûcapai,  el  1) 
03'.  de  son  igr.  Il  y  rut  â  m  fim- 
railtes  uu  cotiCfiura  pmhgtrJiS  <1( 
virrEr*,  de  religieux  et  de  p<n» 
i>GS  de  toDt  ctat  qiù  étaient  vriMS  At 
f'irl  loin.  5on  oocp*  lut  entcm  »*■ 
\it<is  de  ceUi  de  S.  iWlitiiiu.  U 


CHR 

icT  438 ,  il  fut  transfert  so- 
ment  à  ConsUiitiuoplc.  L'em- 
Tlicodose  le  jeune  et  sa  sœur 
ie  assistèrent  à  la  cffr^monie 
i  translation.  Ses  reliques  fu- 
[>osëo6  dans  l'c'^Use  d>^s  Apo- 
»tînëe  à  la  sépulture  des  cm- 
.  Dans  la  suite,  elles  furent 
des  à  Rome,  et  déposées  sous 
[ui  porte  le  nom  ac  S.  Qiry- 
I  dans  l'église  du  Vatican.  Les 
âëbrent  sa  fête  le  1 5  novcm- 
:  les  Latins  le  27  janYier.  Le 
5  Chrysostôme ,  c'est-à-dire 
r  d'or  y  fut  donné  à  Jean  peu 
is  après  sa  mort ,  puisqu'on  le 
dans  les  ouvrages  de  Cassio- 
e  S.  Ephrem  et  de  Thcodorct. 
i  Gélestîn  ,  S.  Augustin ,  S.  isi- 
e  Péluse  et  plusieurs  autres 
egardent  S.  Jean  Cihrysostôrae 
le  plus  illustre  docteur  de  11%- 
s  rappellent  le  Sage  interprète 
zrtis  de  f Étemel.  Ils  disent 

gloire  biille  partout,  que  la 
!  de  sa  science  éclaire  toute  la 
js  le  coToparrnt  au  soleil  dont 
rs  ressent  le:»  heureuses  influcn- 
i  élo{;es  peuvent  paraître  mêlés 
ca  d'emphase;  mais  l'enthou- 
est  permis  lorsqu'on  veut  pein- 
génie  aussi  admirable  que  ce- 
S.  Jean  Cbrysostomc.  Erasme 
à  Uàïc ,  chi*!  Froben,  une  édi- 
;  différentes  versions  latines, 

revues ,  corriges  et*  compte- 
les  œuvres  de  Chrysostome, 

5  vol.  iu-fol.  Fronton  le  Duc 
ine  autre  version  latine  à  Paris, 
5,  (i  vol.  in-fol.  Cette  dernière 
le,  estimée,  et  le  P.  Montlducon 
ptée  dans  Tcxcellente  édition 
donnée  des  œuvres  de  S.  Cliry- 
e,  en  grec  et  eu  latin,  avec  des 
Paris ,  1718,  1 5  vol.  in-fol. 
int  bénéifictin  n'a  traduit  que 
rages  qui  ne  l'avaient  point  c(c 


CHR 


5o5 


par  Fronton.  Ceux  qui  peuvent  se 
pas*-er  du  secours  d'une  traduction  f 
préfèrent  l'édition  donnée  k  Êton  en 
161a,  par  le  chevalier  Henri  Sa  ville  , 
9  vol.  in-fol.  Elle  est  plus  belle  et 
plus  exacte ,  mais  non  aussi  complète 

Sue  l'édition  dite  des  Bénédictins.CeXlc 
emière  contient  les  ouvrages  sui- 
vants :  Deux  Exhortations  a  Théo» 
dore  pour  le  ramener  à  la  vie  mo- 
nastique qu'il  avait  quittée  en  S69; 
Deux  livres  de  la  componction,  adres- 
sés, l'un  à  Démet lius,  l'autre  à  Stélé- 
cfaius,  deux  fervents sohtaires;  Trois 
livres  de  la  Providence ,  écrits  Ter* 
l'an  58o;  Trois  livres  contre  les  en- 
nemis de  la  vie  monastique ,  com- 
posés vers  l'an  575,  lorsque  Tcm- 
Iiereur  Yalens  eut  ordonné  par  une 
oi  que  les  moines  .seraient  enrôlés 
dans  les  armées  romaines  comme  lei 
autres  sujets  de  l'empire  \  Comforai- 
son  d'un  roi  et  d'un  moine  :  Ghrj- 
sostomc  établit  que  la  célulle  du  céno- 
bite est  préCcrable  au  palais  du  mo- 
narque; un  livre  écrit  en  597,  conù^e 
ceux  qui  avaient  des  femmes  sous- 
introduites,  c'est-à-dire,  contre  les 
cleres  qui  vivaient  avec  les  diacones- 
ses ,  sous  prétexte  qu'elles  avaient 
soin  de  leur  ménage  ;  un  livre  inti- 
tulé :  Que  les  femmes  régulières  ne 
doivent  point  habiter  avec  les  hom- 
mes ;  le  Traité  de  la  virginité  :  Chr}'- 
sostôme  pense  que  la  virginité  est  au- 
tant au-dessus  du  mariage ,  que  Yançe 
est  au-dessus  de  Thomme;  Deux  li- 
vres à  une  jeune  veuve ,  sur  les  avan- 
tages spirituels  qu'on  trouve  dans  la 
viduité  ;  Six  livres  du  sacerdoce , 
écrits  eu  forme  de  dialogue;  S.  Ghrj- 
sostômc  et  S.  Basile  sont  les  interlo- 
cuteurs :  ce  traité  a  toujours  été  re- 
gardé comme  le  chef^  œuvre  du  s.iint  ; 
un  Discours  prononcé  le  jour  de  son 
ordination^  en  386;  cinq  Homélies  de 
la  nature  incompréhensible  de  Dieu  y 


Îb6  CIIR 

conirf  /ai  ^nomècnt.tfai  Knitcnaif  ni 
que  Itt  huiamtx  conDuiiicol  Ditu.iUMi 
parfaitiM)irnt(|ii'iliicrpnitatlliii-Kiiaie; 
icpt  «litres  Homélies  conlrc  Irit  aif- 
mcx  Wfvfiquf  s  ;  le  Panigjrrique  tU 
P/iilagone,  riv^quo  d'Anlioclir  ;  im 
TrtUlé  cuntn  les  juifs  et  les  gm- 
tUs  :  la  vcrild  de Ih  irlii^ion  chreiieuue 
y  e»t  foodêe  wir  l'iitcum  iiliuemciit  des 
[irophëliei  et  lurlâ  pnJiiapiliun  mer- 
veilleux (le  l'Bv«ii);i1e  ;  Ituit  Discours 
contre  les  juifs  t  il»  uni  pour  but 
(te  prouver  qiie  J.-().  a  nltoli  Ica  cere- 
topincslcgalcx;  un  Discourt  sur  f^- 
tuithème  i  Chrysoslàme  t'y  prupoM 
de  rthinir  les  McleL-irm  el  tes  Pauli- 
nietu  .quiëtaienldiviusparlcscliis- 
me  i  un  Discours  sur  les  étrennei  : 
le  sailli  s'elèvc  avec  force  conire  tes 
desurdm  aui  se  cummetlaïeut  le  pre- 
mier icHir  ae  janvier;  sept  Discours 
surLuzare  :  ils  eonliemieot  de  sAgcK 
inilnictioDS  sur  divers  pointa  de  U 
morale  ehretiennt.  Tous  ces  écrits  de 
S.  CliryMMtdaie  forraeDi  le  premier 
volume  de  U  cellecliau  de  ses  œu- 
vres. Le  lomo  II  est  composa  de 
vinji  ■  une  Uonuiiies  sur  Ivi  Sta- 
tuts, uu  sur  la  sédition  d'Àntio- 
chei  elles  furent  prichées  l'aii  56^; 
des  deux  Catéchèses  ,  ou  Instrue- 
tions  aux  catéchumènes; d'au  |;riiiid 
nombre  d'autres  Homélies  sur  TE- 
vangile  et  sur  la  morale  ;  de  sept 
Panégjri/jues  de  S.  Paul;  des  fa- 
négyriques  des  Mackabées ,  des  SS. 
Mélèce,  Lucien,  Baliylas,  Juvtri- 
tia  et  Afaximin,  Pélngie ,  Ignace, 
Eustalhe,  Bomain ,  Bemice ,  Pros- 
dace  et  Z^omnine ,-  d'une  Homélie 
sur  les  mortyrs  itE^pte,  el  d'une 
/foniélie  sur  un  tremblement  de  terre 
arrivé  à  Antioche.  Le  imiic  1)1  peut 
£li'edtvi>e'ciideiixparlii-s,dcinl  l<i  pre- 
mière e(inlientIrenIeH|iuiU'e//<Miieii«s 
sur  dilvrs  testes  d*  l' Écriture  et  sur 
les  vartus  cltrélieiuus  ;  et  b  seeoude , 


cns 

Im  t^tresà<  S.  Osrywttéme.  t*» 
me  IV  iviibriD*-  sutuuitr-Mf i /fooc 
lies  et  binl  Discourt  sur  ta  Com: 
Ivi  Homélies  sar^nne.  nrrtitS^ 
muet,  sur  Saûl  et  sur  DiviJ.  b 
lome  V  codltrot  niKpual^W  flr 
mcUet  u$r  Ivt  pUmmes  .-  c'cM  U  Jt 
plus  bevuis  aiivraj;»  dr  riimoilfak 
Le  (oncVl  MraiDpotcdestfiudii 
sur  ÎSiùe,Jérétnie,  Daniet,S.JeKi 
sur  Fohscutité  Jrs  jvrryArfri,  ^ 
JUdcliisédech.  contre  lei  xpntstio, 
ùe  la  Stavpse  de  l'<iu;iai  foti- 
ment,  clr.  U  loitK  VH  »i  t^ 
pAT  le  Cn'umenlaire  lur  S,  Metkitt, 
disUibii^Biiquu  n^vi  ngl-dn  IumuAb- 
l.i  versîob  I^Bc  de  ccskoaAsf* 
George  de  Tielûondr,  fuiinptM 
àMiiveuee.  par  J««uFusi,n  t^SIi, 
in-rol.  MdiUaire,  Lcktiig  ri  MuM» 
lent  celle  cdîuon  ,  si  urr  .qoe  W**- 
wein,  (lias  sa  SiUit/lk.  Mi>p0â.. 
duute  «le  son  exislencr.  On  leenock 
encore  eotnine  très  m«  l'édiiiaii  ^ 
nce  à  Strailiouri;  |Mr  Menld  M 
i.'i70,  iti-fol.  S.  Tbiitius  JAqâ, 
qui  n'ursil  de  cri  Dovia^  qu'nt 
«ncieiino  vrrsiun  ditTiuc  d  ransl 
peu  esacK ,  disait  qn'tl  oc  vomirait  !■> 
L  duiincrpour  la  «Itr  de  Paii-.ljw- 
Ire-viugi-buît  Itomâifs  stirftrm- 
gite  de  S.  Jean  remp'issetil  Ir  i» 
lumc  VIII;  la  vcrMon  Uiina  de  F> 
ArétiR  fut  iie|>ritii^  «  ftoene,  n 
1470,  in-fol.;  i-lU-  crt  très  ra«.U 
tome  IX  cunljent  les  HomeUes  s* 
les  jietes  des  Apures  i  el  t»»»- 
deux  Uosnélies  sus  FÊptlre  smi  h- 
nains.  Qu:ir»nie- quatre  ifcvMto 
sur  la  première  Épùrr  tau  An» 
thiensi  trente  sur  U  seoOBite,  ill' 
Commmiaire  sur  lÉptirm  ma  C* 
liUes ,  (jui  n'est  puini  ilivifé  en  fc» 
welies ,  lui'iucnt  le  Kimo  X.  On  Itwr» 
ilnns  le  tume  Xl  vin(;l-qitalre  ll-^ 
lies  sar  l'fijpitre  mit  JîftètiMi 
Mtcsar  riifltr»  mixPl-    '^ 


CHR 

sur  VÈpilre  aux  Colossiens, 
ur  les  deux  Ejdtres  aux  Thés- 
ciens;  viiij^t-liuit  sur  les  deux 
^s  à  Tùnothêe;  et  ntMif  51er  les 
'S  à  Tite  et  à  Philémon,  Le  tome 
»nliriit  1rs  trente-quatre  Uomé^ 
r  CEpitre  au  r  Hébreux , et  onze 
Homélies  piiblic'e^,  |M)ur  la  pre- 
fois,  |i'ir  Moiitfaucoii.  Dans  le 
(lit  et  dernier,  le  savant  e'di« 
end  roniple  de  non  travail.  U 
ensuite  la  vie  de  iS.  Chrvsos- 
écrite  par  Fallade ,  et  celle  qu'il 
KistT  iui-incine.  ]|  termine  enfin 
«rande  collci'.tion  par  l'analyse 
t  ce  qu'il  y  a  de  plus  reniar- 
dans  les  écrits  du  saint  do<> 
Plusieurs  de  sos  ouvrages  ont 
iuits  en  français.  Nous  citerons 
méUes  sur  les  Epilres  aux  Ro- 
y  aux  Ephésiens,  et».,  tra- 
par  Nie.  Fontaine,  de  Port- 
,  qui  fut  ubli{;e'  de  se  re'tractcr , 
qu'on  Tacr usait  d'avoir  fait 
S.  Clirvsusiome  en  Nesloricu  ; 
oinélies  sur  S,  Jean  ,  tra- 
pif  r.ibl)c  le  Merre;  les  Home- 
\r  la  Geuèse  et  sur  les  Actes 
fpôtres ,  plusieurs  Discours 
et  divers  Opuscules  ,  tra- 
par  r.ébl>e  de  Bellegjirde ,  en 
in-8  '.  ;  les  Homélies  sur  S. 
eti,  par  ^ic.  Fontaine,  5  vol. 
et  in-8'.;  les  Homélies  au 
'  d^Antioclie ,  publicfcs  par  de 
uix ,  en  1  li*;  i  ;  les  Panéf^ri- 
les  martjrrs ,  par  le  P.  Duranti 
I  recueil ,  de  i'Orat(»ire,  en  1 755  ; 
ttres  de  S.  Chrjsostôme ,  tra- 
|Nir  le  même,  eu  173'i,  avec 
te  qui  a  pour  titre  :  Que  per- 
ne  peut  faire  de  tort  à  celui 
f  s'en  fait  pas  à  soi-même; 
lité  de  la  Providence ,  traduit 
?rmant  ;  le  Traité  du  Sacerdo- 
r  A  ut.  le  M.iistre  ) ,  Paris ,  1 G  !>o 
^9 ,  ia-  ij  ;  les  Homélies  et  Lei- 


CHR  5o^ 

très  choisies  de  S.  Chrjrsostôme  » 
avec  des  extraits  tirés  de  ses  ou* 
vraies ,  par  Athauasc  Augcr,  Paris , 
1 785, 4  vol.  in-8"., etc. ,  etc.  IjC  nom 
de  S.  Chrysostome  est  celui  de  Telo- 
qucncc  même.  Jamais  ee  grand  ora* 
teiir  ne  se  copie,  il  est  toujours  ori- 
ginal. \jSl  vivacité  et  la  richesse  de 
son  imagination,  la  force  de  sa  dia- 
lectique ,  son  art  de  remuer  les 
passions,  la  beauté'  de  ses  me'tapbo- 
res ,  la  justesse  de  ses  comparaisons , 
rclq;auce  et  la  pureté  de  son  style  « 
sa  clarté'  et  son  élévation ,  l'ont  placé 
au  premier  rang  iiarmi  les  écrivains 
les  plus  célèbres  dfe  la  Grèce,  et  l'an- 
tiquité chrétienne  n'a  point  d'orateur 
S  lus  accompli.  L'abbé  Auger  a  osé 
ire  que  «  S.  Chrysostome  est  l'//b- 
mère  des  orateurs.  «  S.  Chrysos- 
»  tome  ,  dit  Fénélon ,  ne  cherche 
*»  |>oint  de  faux  ornements ,  tout  tend 
B  à  la  persuasion.  Il  place  chaque  cho- 
B  se  avec  dessein.  11  connaît  bien  l'É- 
»  criture-Sainte  et  les  mœurs  deshom- 
»  mes.  11  entre  dans  les  cœurs  ;  il 
»  rend  les  choses  scnsihies.  Il  a  des 
»  pensées  hautes  et  solides....  Dans 
»  son  tout  c'est  un  grand  orateur  » 
(  Dinlofç.  sur  Véloq.  ).  Il  ressemble 
à  DémoNthënes,  à  Cicéron,  et  il  n'est  ni 
Tun  ni  l'autre.  Il  a  la  force  de  l'ora* 
teur  grec ,  la  facilité  ,  l'alioudance 
et  le  nombre  de  Forateur  romain  ; 
mais  quand  il  semble  les  imiter  ,  il 
a  sa  manière ,  et  son  style  lui  appar- 
tient. Aux  vie*;  de  S.  Chrysostome, 
écrites  pr  Pallade  et  par  Muntfau- 
con  ,  on  peut  ajouter  celle  qu'Érasme 
a  écrite  en  latin,  celle  que  Mén»rd 
a  donnée  en  français,  Paris,  i()^>5y 
1  vol.  in-8®.,  et  celle  qu«?  Godeù-oî 
Herniant  a  publiée  ,  Paris  ,  i&\\  , 
in-4"-  ;  Dtais  on  estime  surtout  celle 
que  Tiilemont  a  insérée  dans  le  11*. 
vol  1 1 me  de  ses  Mémoires.  V — v  e. 
CUKYSOSTOMi!:.  Foy.  Dion. 


So8  CIIB 

CHRYSOTHÉMIS. 
Baltf  d'Argos,  fl^'Mua 
ant  av,  i.-C  It  fit,  <le  cunwrl  iivt« 
Eulclid."» ,  autie  -«iilpipiir  ,  non  runi- 
BAlrioie,  les  suiues  de  Oénurjlc  H 
ie  Min  fl!s  Tbeopompe,  sainqiiMJr» 
■us  jeux  olyinpiquet  d.ins  1m  ^5".  H 
^6'.  olympiadi^.  Ce  D^marato  anil 
remporté  te  premitr  le  prix  de  la 
courte,  qu'il  fallail  gagocr  loui  smt, 
■uivaDi  DU  ii§age  qui  ne  sul^ùta  qus 
pni  de Ipinps.  Cbiysolbémis  cl  Ëufc- 
Hdas,  en  inèmoirc  de  ce  succb  ,  l'a- 
Taienl  reprdienié  avec  des  bonines , 
■m  casqiK  et  un  liouclicr ,  et  cctie  lU- 
Xac  exislail  encore  à  Ëlis  au  temps  de 
Pausaiiias.  L — S— e. 

CHUBU  (  Tbomas  ),  oaquii  en 
1670  à  Easl-llirobam,  petit  villa};© 
VDÎMu  de  Salisbury,  ea  ADglelfrrie. 
11  (ftail  fils  d'un  marchand  de  df  Èiiie , 
et  il  fut  mîsil'^edcqiuuzcauseDap- 
prenti&Mi^e  chez  un  gBDlier.  Il  quiiu 
ensuite  ce  me'lier  pour  s'assoeier  avec 
un  de  ses  amis,  fabricant  de  chandel- 
les à  Sabsbury,  Son  éducaliun  s'etuil 
bomee  à  lui  apprendre  à  lire  et  à 
écrire  ;  mais ,  animé  du  désir  de  s'ins- 
Iniire ,  il  consacra  à  la  irciure  les  mo- 
ments de  relâche  que  lui  lassait  son 
étal.  Ëlranger  toute  sa  vie  ■m\  langues 
savantes ,  il  acquit  dans  des  livres  au- 
gtdis  nue  connaissance  asseï  cteudiie 
des  Dialhémaiiques,  de  la  géographie 
CI  de  quelques  autres  parties  de  la 
icicncc,  La  théologie  était  son  élude 
brorile,  el  il  élablil  3  Salisbury  une 
petite  société  dont  il  avait  la  direction , 
cl  dont  l'objet  était  la  diaruision  des 
matières  religieuses.  Celait  alors  l'é- 
poque delà  controverse  sur  la  Trinité, 
soutenue  avec  tant  de  chaleur  entre  le 
docteur  Qarkc  (1  Walerland.  Chnbb 
écriril,  à  celle  occasinn,  une  disserta- 
tiun qu'un  descsamisinontraa  Whiv 
ton ,  dont  les  opinions  étaient  si  con- 
formes à  celles  de  Cbubb ,  rju'il  désira 


iIpleuT  |;rec,     qne  cette  di»crla(ÎMi  HA  âB] 


plicutiuus  du  tncikrCi»-  I 
ture.  Elletrfiueu  171 5,Miat<rli«i 
la  SupréiuUie  du  ftèfv  êu^6ê,  i 
ouvrage  cluiina  de  la  pari  d'il!  * 
me  >Mi\  lemw,  a  ntt  bn 
«lorM.  En  1 750,  Chnbb  fi 
trc  UD  reawil  ii»-^'*.  '  "    '" 
vers  suirU,  qui  sfiHi 
lébriit.  Pop«  toit,  il  ci 
Guy  : 


■  Chubb,  ce  Aéao 
?  J'ai  lu  MB 


Will? 
»  l'auttc  avec 

■  lenldelTuutcur,  qubi«c 

■  prouver  loi^ours  la  doi|riMe- 
livre  pmcurn  à  Cbubb  la 
de  pliuieurs  personnes  [Jii 
Joseph  Jekyll,  uuilrc  di 
offrit  lin  liigemMit  daas  l 
scdélassaitdane  S4  audrtédetHigM 
el  dn  soin  dea  afbïm.OprsdMiaB 
telle  siluAlioii  e»t  rarenscnl  «pwtfc. 
Chubb,  lié  sans  orgaeil,  a^si  k 
l'indépendance  et  de  la  rMnlle,n'Bt 
quelques  niinées  après  itliiMiUM 
ancien  ami elaisocicà&ilûbarV, fa* 
y  exprimer  pins  librcmml  doap- 
nionsq<iicnmmenfaÎCTiiÀti>an«rf« 
le  déisme,  oomtnp  il  |iariil  par  law- 
ici  grand  nombre  de  traités  Ai  ■ 
compostlion,  imjirtmn  ««  i^Si,) 
vol.  in-S".;  uiivrA|^es  l^râIllcaMn^ 
qui  d'oaI  bit  de  ma)  à  pevMWW^ 


leur  auteur, dont  iUoal  hrma>a»^ 
minué  la  réputaiiou.  Il  moniulia» 
Usbury,  Âgé  de  «oixanlc-liait  anttt 
vit  paraître  après  u  murt,  m  i~Jt> 

qui  ont  fait  Wucoup  de  brun  ni» 
elelerre.  Ou  apercent  dairnnent.o 
Tes  lisant,  que  l'aulenr  aval  pa  It 
fin  dans  la  revclatioa,  qu'd  éuil  M 
incertain  »ur  une  tic  â  vniiT,  rtfi'' 
ne  criiyait  p^  que  te»  phuiMataci  d* 
muude  suppuMStciil  uuc  ftanir*<a 


CHU 

iilicrc.  Quoi  qu'on  puisse  penser 
s  changeineiits  d'tipiuion ,  assez 
els  dans  un  homme  dont  les  oon- 
ances,  acquises  sans  ordre  et  sans 
:i|)es,  u'avaicnt  jamais  pu  former 
isemble  de  doctrine ,  il  avait  unt 
n  forte  et  beaucoup  de  talent 
exprimer  ses  idées  :  tel  est  du 
»  le  jugement  qu'en  ont  porté  les 
iurs  Clarke,  Headly ,  Harris,  etc. 
lui  a  reproché  des  erreurs  qui 
Dt  l'effet  de  son  ignorance  des 
■es  savantes.  Quelques-uns  l'ont 
lé  de  mauvaises  mœurs ,  mais  sans 
De  preuve  ;  on  sVst  plus  généra- 
nt accorde  à  regarder  son  carac- 
■loral  comme  irréprochable. 

S — D. 

BDDLEIGH  (  Mj^rie  ),  née  en 
S  dans  le  comté  de  Dcvon ,  en 
eterre.  Sa  première  éducation  fut 
négligée,  et  elle  ne  dut  qu'à  elle 
)  les  connaissances  qu'elle  acquit 
la  suite  dans  la  littérature  et  dans 
bîlosophie.  Klle  est  auteur  d'un 
ne  de  Poésies ,  imprimé  pour  la 
îhne  foîj  eu  1 721,  et  où  l'on  re- 
fue  un  poëme  intitulé  la  Défense 
femmes^  cum|)osé  à  l'occasion 
sermon  plein  d'aigreur  pronon- 
intre  elles.  On  a  de  Marie  Chud- 
I  un  volume  d* Essais  sur  divers 
Cf ,  en  vers  et  en  prose  (  1710), 
I  d'uu  style  élégant  et  naturel.  Flu- 
rs  de  ses  poésies  unt  été  insérées 
)  le  recueil  àm  Poèmes  des  fem- 
les  plus  distinguées  de  t  Angle- 
9  eîde  l'Irlande.  On  y  trouve  en 
Irai  une  raison  sûre  et  une  versi- 
ion  acréable,  plutôt  qu'une  ima- 
lâun  brillante.  Marie  Clmdlcigli 
t  composé  quelques  tragédies  et 
édies  qui  sont  demeurées  m.iuus- 
is»  Elle  mourut  en  1710.  Elle  avait 
isé  un  baronnet  anglais.  La  ma- 
e  dont  elle  parle  des  hommes  dans 
^éjcm^  des  femmes  fait  présu- 


CHU  5u9 

mer  qu*cllc  ne  fut  pas  heureuse  en 
mariage.  X — s. 

CHUN,  9^  empereur  de  la  Chine ^ 
l'un  de  ses  plus  sages  souverains,  ce« 
lui  dont  les  maximes  de  gouvernement 
ont  obtenu  parmi  les  lettrés  une  au« 
torité  irréfragable,  et  dont  le  nom, 
béni  de  siècle  en  siècle  ,  est  encore 
aujoiurd'hui  prononcé  avec  vénéra- 
tion par  tous  les  Chinois.  Quoique  nd 
dans  un  état  médiocre,  sa  réputation 
de  sagesse  parvint  jusqu'au  célèbre 
empereur  Yao ,  qm  voulut  le  connaître 
et  le  juger  par  lui-même.  Sa  modestie, 
son  désintéressement,  ses  réponses 
judicieuses ,  le  prévinrent  d'abord  en 
sa  faveur;  mais  il  voulut  s'assurer , 
par  d'autres  épreuves,  de  sa  vertu 
et  de  ses  talents.  11  l'établit  dans  sa 
cour,  et  lui  donna  en  mariage  %t% 
deux  propres  filles ,  qui,  comme  deux 
témoins  fidèles,  devaient  l'observer  dt 
près  et  démêler  jusqu'aux  plus  secrets 
mouvements  de  son   ame.  Peu   de 
temps  après ,  il  le  chargea  de  l'inspec- 
tion générale  des  ouvrages  publics ,  et 
du  soin  de  faire  observer  au  peuple  ce 
que  les  Chinois  appellent  les  cinq  de- 
voirs  de  la  vie  civile ,  emplois  dont 
il  s'acquitta,  pendant  plusieurs  an- 
nées, avec  une  supériorité  si  marquéCi 
que  l'envie  même  n'osa  la  lui  contes- 
ter. Ces  succès  déterminèrent  Yao, 
dont  les  forces  s'affîtiblissaient ,  à  nom- 
mer Chun  son  premier  ministi'e ,  et 
enfin  à  l'associer  à  l'empire.  Chun  op- 
posa une  inutile  résistance;  mais  il 
refusa  constamment  de  prendre,  du 
vivant  de  l'empereur,  le  titre  et  les 
ornements  de  su  nouvelle  dignité.  11 
reçut  les  liomnia{;es  des  grands  assem- 
blés, et  ce  fut  alors  qu'il  les  partagea 
ru  cinq  classes  différentes,  auxquelles 
il  attribua  drs  signes  distinctifs  qui  den 
vaieut  faire  reconnaître  chacun  de  ceux 
qui  les  composaient.  Il  leur  distuluu 
des  chouif  ou  tablettes  d'ivoire,  sur 


5io 


CHU 

Icsqiiollrs  étaient  cmprrîn(csdesin.ir- 
(|ues  qui  dovaicnt  se  rapporter  juste 
avec  celles  que  Tcmpcreur  gardait  de 
son  cote.  Lorsque  ces  grands  se  ren- 
daient à  la  cour ,  ils  y  apportaient  cette 
tA)))elle,  qui  était  la  preuve  du  rang 
cpnls  tenaient  dHUsFenipîre.Chun  en- 
treprit ensuite  la  vûite  gcne'rale  des 
j)rovinres,  et,  pour  arrêier  l'excès 
«1.1  us  les  dons  et  les  cadeaux  qu'il  était 
crusac;c  que  les  gouverneurs  et  les 
grands  mandarins  présentassent  aux 
empereurs,  il  ordonna  qu'ils  n'offri- 
rai(nt,  à  l'avenir,  que  cinq  pierres 
])rerieuses,  trois  pièces  de  satin,  deux 
animaux  vifs  et  un  mort.   Dans  le 
cours  de  celte  longue  et  pénible  tour- 
née, il  publia  divers  règlements,  tant 
pour  fixer  les  ec'iémonies  religieuses 
et  civiles ,  que  pour  ramener  à  leur 
unifurmilé  primitive  les  poids  et  me- 
sures, qui  variaient  selon  les  lieux. 
Do  retour  à  la  cour,  il  fit  u^age  des 
couuaissances  qu'il  avait  acqui>e>pour 
réformer  les  abus  et  perff.Ttiouncr  tou- 
tes les  parties  de  ladminislrcition.  Il 
s'i'ugagca  à  recommencer  tous  ies  cinq 
ai^  la  visite  «les  provinces,  et  obligea 
en  même  temps  les  princes  tributaires, 
]c<  çjouverneurs,  et  autres  grands  of- 
fiiicrs,  à  venir  se  prcsenlrr  une  fois 
à  1,1  cour  pendant  cet  intervalle,  et 
dans  un  ordre  délerminé.  II  porta  à 
iltiuxc  le  nnnibre  d(s  uruf  provinces 
qui  ronipos.TJ.  nt  Tempirc.  11  s'occupa 
ensuite  du  sort  des  crin*inels ,  et  adou- 
cit les  supplices;  mais  il  vi-ulul  qe.e  si 
un  idupd^le,  après  .ivoirdéjâ  subi  les 
jv'iii'xiel.»  jnstiiv^,  s^' trouvait  de  nou- 
v«  riii  ^^ul^.li^^u  d'un  délit  iirave,  il  lut 
j)niii  de  nierl.  C.hnu  ninvut  les  seicii- 
(isci  favoHNa  leurs  procrrès.  On  lui 
.ilîrilMie   I.»    reièbrfi   sphvîc   elîin(»i>e 
qui   pnrto    encore    .-lUjîuirJ'iiui    >oi\ 
nom.  Cette  m. «bine,  qn'd   fit   exé- 
cuter pir  les  mafliém.'.Jirii'ns  de   ]?{ 
':i)\ii\  rej)résenlail  tuîU''  h»  eirconfé- 


CHU 

raiœ  da  ciel  divisée  en 
dont  la  tene  (x«unatl  le 
soleil,  la  lune,  les  planète! 
les  y  étaient  placées  dan 
aux  distances  proporti«iin< 
différents  corps  semblent  | 
eux,  et  un  moyen  mér^uk 
iiiqiiait  à  tous  ces  globes 
mouTcments  analogues  à 
décriveuldans  leurs  révolu 
redoubla  encore  dr  zèle  e 
lorsque  la  mort  d^Yao  l'eu 
maître  de  Tempirc.  Pi>iir  ce 
le  devoir  tous  1rs  ofîîcier 
dans  le  gouvernement,  il 
à  un  examen  ge'iiéral  qui  ( 
lieu  tous  1rs  trois  ans.  A 
trois  premières  .innées, 
tentait  de  prendre  dos  ren< 
exacts  sur  la  conduite  de  cb 
et  à  la  fin  des  tr^îs  annéc> 
il  les  louait  ou  les  n'prini  •. 
à  In  neuvième  Année,  cy^r 
nier  examen,  il  deslit;i<iit  < 
pir  deseh;1timents  se'vcrc: 
ses  précédentes  réprima nd 
point  corrigés ,  et  il  accord; 
récom[>enses  à  ceux  dont 
trati«m ,  toujours  sago ,  ne  > 
démentie.  Cluni  s'occupa  h 
l'éducation  ,  et  ftiDd«i  de.>  co 
il  régla  la  police  et  les  cxerci» 
lut  surtout  que,  dans  ]c<  fx 
devaient  de  ttmps  en  temjx 
élèves,  on  fût  plus  alterjîi 
avancement  dans  la  vertu  (Jn', 
grès  mêmes  qu'ils  pourraient  fi 
les  sciences.  Il  établit  au5<idci 
ces  |tartienlières  d'Itôpitaiiii, 
aux  vieillards  in  îigenfs.  Le 
pour  le  peuple,  l'autre  pour 
avaient  occupé  des  chargea 
l'état.  On  vovait  souvent  ce 
pereur  se  mêler  parmi  ces  a 
qu'il  interrogeait  sur  les  chi 
sées,  et,  lorsqu'il  assi^tai»  à 
pas ,  il  ne  dédaignait  pas  d 


CHU 

ires  mains.  On  trouve 
king  le  discours  qu'il 
iciers  à  Toccasion  d'une 
y  Toit  y  avec  étonne- 
npereur  de  la  Chine, 
le  deux  mille  ans  avant 
ime  comme  lui  «sur  la 
îraiue.  Le  dernier  bien- 
irers  ses  peuples  fut  de 
sage  et  vertueux  Yu 
I  écartant  du  trône  son 
'il  en  jugea  peu  digne, 
dont  Coufucius  a  re- 
nés y  mourut  l'an  %'io8 
Ifeune,  dans  la  1 1<»^ 
âge  et  la  ']']",  de  son 

G — R. 
[\j  premier  empreur 

tatare  -  maiitrbeou  , 
^antc  à  la  Cliine.  Un 
,  entr;iîntiut  dans  son 

de  mécontents ,  avait 
n  sa  favriir  les  trois 
ices  de  Chan-si,  de 
^é-tché-li  ;  il  av.iit  pris 
;  in^cmmcnt  assis  sur 
maîtres,  et  avait  rc- 
cm|><.Trur  des  Ming  à 

sa  propre  ceinture  , 
issacré  sa  (iilc.  Des  gc- 

à  l'état,  m. lis  impni- 
'ent  les  Tatars  an  se- 
re.  G'ux-ri  vainquirent 
deux  grandes  batailles, 

de  s'éloigner,  liitro- 
lans  Pé-king ,  jwur  y 
mnies  d'or  ,  d'argent 
[u'on  était  convenu  de 
ces  redoutables  auxi- 
ent  de  langage ,  et  ne 
plus  leurs  vnes  am- 
res  de  U  capitale  ,  ils 
empereur  de  la  Cliine 
>ii  de  leur  dernier  khan, 
r  laissé  d'iigriticr.  Telle 
la  révolution  qui ,  en 
latars-maiilcbcoux  en 


CHU  5fc 

possession  de  la  Chine.  Chun>tchi 
n'était  qu'un  en£int  âgé  de  sept  ans  , 
mais  il  était  soutenu  et  dirigé  |Mir  quatre 
princes,  ses  oncleS|^ui  formèrent  son 
conseil  de  régence,  auquel  présida  le 
prince  Tsé-tchiug-ouang.  Celui-ci , 
nomme  d'un  génie  vaste,  politique 
profond  et  délié,  et  d'une  affabilité 
qui  le  rendait  non  moins  cher  aux 
Chinois  qu'aux  Tatars,  eut  la  prin- 
cipale direction  des  affaires,  et  réunit 
eu  lui  presque  toute  l'autorité  de  la 
régence.  Chun-lchi ,  en  possession  de 
la  capitale ,  était  encore  loin  de  l'être 
de  tout  l'empire.  Il  fallut  conquérir  les 
provinces  ,  et  soutenir  des  guerres 
longues  et  cruelles  ;  mais  l'habileté  des 
'princes  r^ents,  soutenue  de  la  bra- 
voure des  Manlcbeoux ,  triompha  de 
toutes  les  résistances*  Dès  la  huitième 
année  du  règne  de  Chun-tchi ,  tout 
l'empire,  soumis  et  pacifié ,  reconnut 
ses  lois.  Dans  cette  même  année, 
i55i  ,  le  jeune  prince  fut  déclaré 
majeur ,  et  prit  les  renés  du  gouver- 
nement. Ses  premiers  pas  furent  di- 
rigés par  une  politique  sage  :  il  adopta 
les  mœurs  et  les  lois  de  ses  nouveaux 
sujets ,  conserva  toutes  les  institutions 
anciennes ,  maintint  le  corps  des  let- 
trés dans  ses  droits  et  ses  prérogatives, 
et  ne  fît  d'autre  changement  dans  les 
six  grands  tribunaux ,  que  d'en  dou- 
bler les  membres ,  en  y  introduisant 
un  nombre  de  Tatars  égal  à  celui  des 
Chinois  qui  les  composaient.  Cet  usage 
s'est  maintenu  et  s'observe  encore  au- 
jourd'hui. Chun-tchi  joignit  k  des  qua- 
lités estimables ,  des  défauts  qu'une 
éducatiou  plus  soignée  aurait  pu  cor- 
riger. Il  était  né  avec  des  passions 
violentes  ,  se  laissait  facilement  em- 
porter à  la  colère,  et  inclinait  vers 
une  extrême  sévérité,  dont  il  donna 
nu  exemple  en  iG5'i,  année  où  s'ou- 
vrirent les  examens  que  les  lettrés 
subissent  de  trois  en  trois  ans.  Il  ap» 


Sta  CHU 

prit  qiK  la  corni^ilion  i'y  Aût  glÏM^ , 
cl  qur  l'i^oraDce,  à  \in%.  d'ai^Mil, 
y  avait  oliKQu  1«&  utiles  hoDwuri  (tu 
doctunit ,  ^nâc  iftUt aille uient  itiJù- 
|)ctiMl>le  puiir  parvcoir  ans  premières 
charges.  Il  ordonna  que  les  as^iiriuiU 
qui  avdirnt  acbcUi  les  suffrages  s«- 
nienl  soumî*  à  un  nouvel  fxanieti, 
(lardonua  au  petit  nombre  de  ccn^ 
qui  furcul  trouvés  d'uue  capacité  «if- 
liunlc ,  et  coDilamua  les  autres ,  pour 
avoir  obtenu  des  grades  qu'il»  ti«  me* 
rïiaiciit  ps,  à  la  peine  de  l'vxil ,  dans 
hipiellc  leurs  liuiiille&  Fureut  envelop- 
pées. De  plus,  il  fit  punir  de  mort 
trenic-six  ciamiuatcurs  coupable! , 
pie^umant,  diiail-il,  que  «eus  qui 
avaicui  veudu  la  justice  étaieitl  capa- 
Lies  de  vendre  IVtil.  Clmn-tcbi  tenait 
M  cuiir  avec  ntagiiificcticc.  Il  y  reçut 
des  atiibassades  de  la  plupart  des  sou- 
verains de  l'Asie,  et  quelques- iiucs  de 
l'Eurupe.  La  première  ambassade 
rusje  parut  à  Pc-kingeu  i65r);  mais 
elle  ue  fut  pas  admise  à  l'audience  du 
moiiarque,  parce  que  les  envoi^cs  du 
crar  ne  ïoulurcut  point 


jldclai 


e.Ucs 


arob;iâsadcurs  hollandais  y  arrivèrent 
la  méuie  auricc,  et  n'eurent  pas  plus 
de  suci:ès.  Ils  voulaient  obleuir  la  li- 
berté* du  couiraerce  ;  mais  l'emjierrur , 
«UU5  rhoniifte  prciexlc  que  la  lun- 
guciir  du  voyage  les  eipoaerail  h  trop 
de  dangers  ,  ne  leur  permit  d'aborder 
dans  ses  ports  qu'uuc  fois  Ions  les 
buît  ans.  Ce  prinue  aima  les  sdencct 
et  parut  prendre  un  goût  particulier 
pour  (telles  de  l'Europe.  Le  P.  Adam 
ïicliall  lui  avait  présenté,  surl'asiro- 
Bomie  euro|>éenne  ,  uu  loo^  travail , 
dont  IVxaraen  fut  conDé  à  une  com- 
missiun  composée  des  membres  les 
plus  habiles  du  tribunal  des  matlic- 
Bialii[ues  ;  le  résultat  de  cet  csjmca 
fut  qu'elle  serait  adoptée  cl  subitilnee 
»  l'attroiiomic  mohoutcijue ,  la  «cule 


nnu 

(pli  IQl  en  v%vge  à  b  Gnne  di^ 
Iroii  f îMo.  Ce  P.  Adutt  MuH.fi 
nite  ^Icntand  ,  joaituit  dr  la  fit 
houle  emtsidiirstioR  à  la  mur  iW(W 
tclii.  Ce  ieunc  princr  w  pUtsUdM 
Ma  entrtticns  ,  il  r^inLÙl.  IloMnÉ 
de  toute  M  confiaucc,  cl  m  Tifif»- 
hil  <^M*'fa(  rrspectatie  fift.]\ 
lui  avuLl  acGUfde  b  préeiroie  ptnp- 
tive  de  poavoir  lid  pré^enler  (taw- 
quêlr»  cl  des  mémurni  nut  ^n•^ 
vcntiuo   de>  tribnnsm.  N«  n^ 
inciil  il  lui  peratetuil  U  Itbrv  «Mt 
de  tes  appartemenh  ,  in«t  3  M 
lui-même  lûiln-  le  fllssiu«Muv  jv 
qiie  dans  M  cliambrR.  Il  ul  Satçi 
la  Chine  qac ,  qtMud  les  «ujiwi  ■ 
Miii  atm  Mirqud«|ucsMi|:a,«hi 
couvie  auuiFÙt  d'une  elwflK  \tm% 
couleur  îniji^riale,  et  tta'ea  pki A>^ 
lors  pennis  dt;  s'y  auMÔr.  ^)m  i 
que  (iiun-lcbt ,  sêlati   «a  oaM»,  I  i 
s'éiait  rendu  i.liez  Ifi  P.  Adam  SM  /  \ 
cumme  il    l'asM-jaôt  tttdiWnm^  I  \ 
partout  cl  sur   Iv  prewirr  sioe  fil  ^ 
rencontrait ,  Ip  Piire  lui  dit  tn  mi  I  ^ 
H  Mais  oii  votre  majcU*^  reate&^l^ 
»  R<jiavaiii  que  |em'-*s*ejr7 -îtol»^  ' 
n  tout  où  vont  vMidm,  repinw'i»' ft  j,_ 

■  pereur  :  noii>  u'cu  waimnfaliilt-^  , 

■  vous  et  mot.  •  I..I  fij)  <ln  ivM*  J'mJ 
Cliun-tclii  ne  juiitilii  pi>  lr<  '''* 
ses  espèrniices  que  set  pmiioww 
tiivi  avaient  lait  rouecw  il*»! 
éperdueraent  amoureux  ilf  b  '«■ 
d'un  des  p'ainU  de  sa  ci 
traitj  durcnieut ,  luus  piTiriB  • 
quelque  négligence  dausl'iil 
tiun  de  sa  charge.  l.'hummCi'a 
outré  de  l'allrunl  qu'il  'i 
cevuir,  te  relira  chnlui,  «H 
de  douleur  Ha  bout  de  mi»)» 
poreur  fil  voiiir  m  v 
lui  donna  le  rany,  de  >raitide  II 
et  en  eut  qf  fils,  doùi  la  u' 
fut  c(fl<^brec  avec  beaucoup  i 
mais  ce  liU  uc  vécut  i^uc  trois  • 


CHU 

t  suivie  de  près  par  celle 
ktte  perte  litra  le  jeune 
plus  aflrenx  de'sesiwir , 
iployerla  force  pour  em-  ' 
j'attentât  à  sa  propre  vie. 
dans  cette  circonstance , 
)utumedcsTatars,  d'im- 
iciers  et  des  esclaves  sur 
le  leurs  maîtres  ;  plus  de 
mes  furent  obligées  de  se 
)rt  dans  la  cërémonîe  des 
!  cette  princesse  f  dont  le 
Uns  nn  cercueil  enrichi 
fat  brAlév  selon  Pusage 
ine  quantité  prodigicnse 
r  et  d'argent ,  de  soieries 
les  précieux.  Ce  hïhU 
[Hit  lui-même  les  cendres 
ne  trop  aimée ,  dans  nnc 
iU  Cet  événement  pamt 
caractère  de  Chrun-tchi. 
nne  noire  mélancolie ,  il 
entier  aux  conseils  des 
lui  avait  recommandés  la 
^ ,  et  ne  s'occupa  plus  que 
rqoes  superstitieuses.  At- 
Mïtite-vérole  en  1G61 ,  il 
s  <piatre  jours  de  mala- 
ringt-qoatrc  ans.  Gomme 
ne  lui  avait  pas  donné 
laissa  l'empire  au  second 
gé de  huit  ans,  qu'il  avait 
reines.  Ce  fils  fut  le  cé- 
d.  (  Fojr.  Kaivg-hi.  ) 

G— R. 
ÎLL  .  (  sir  WiifSToif  ) , 
ctais,  d'une  ancienne  et 
le  du  comté  de  Dorset , 
10 ,  et  étudia  à  Tuniver- 
3 ,  qne  les  troubles  de  la 
i  ToUigèrent  de  quitter 
icore.  Son  attachement  à 
liaries  I"'.  lui  coûta  toute 
es  biens  lui  furent  cepen- 
en  partie  à  la  restaura- 
hi  en  1661 ,  membre  du 
xMir  le  cmton  àt  Wey« 


CHU 


5i3 


mouth.  Charles  II  le  créa  chevalier 
en  1 665 ,  et  la  société  royale ,  nouvel^ 
Icment  fondée ,  le  choisit  pour  un  de 
ses  membres.  Il  fut,  en  1664 y  Fan 
des  commissaires  de  la  cour  des  ré- 
clamations en  Irlande,  et  fut  nommé 
ensuite  Tun  des  contrôleurs  du  tapis 
vert.  Cette  place  lut  fut,  dit-on  ,  ôt^ 
pour  avoir  osé  avancer,  dans  son  ou- 
vrage intitulé  :  Dwi  Britannici ,  que 
le  roi  pouvait  lever  de  Targent  sans 
Tavéu  du  parlement;  mais  il  a  lui* 
même  fait  disparattre  ce  passaoe  dans 
uue  nouvelle  édition  de  son  livre.  Il 
jouit  d'une  grande  faveur  à  la  cour  de 
Charies  II  et  de  Jacques  IL  Voici 
le  titre  entier  de  son  ouvrage  :  Divi 
Britannici  y  ou  Remarques  sur  les 
vies  de  tous  les  rois  de  cette  Oe, 
depuis  ran  du  monde  <i855 ,  jusqu'à 
tan  de  grdce  1660 ,  Londres  1075 , 
in  -  fol.  Dans  la  dédicace  adressés 
à  Charles  H,  Churchill  avoue  lui* 
même  qne  son  ouvra^  n'est  que  TO- 
raison  funèbre  du  dernier  fpuver» 
nementy  ou  plutôt  comme  Je  titrf 
l'indique ,  Vapotheose  des  rois  morts. 
Cet  ouvrage  est  peu  estimé,  si  ce  n'est 
pour  les  planches  qui  représentent  les 
armes  des  rois  d'Angleterre  ;  mais  sir 
Winston  Churchill  n'a  aucune  répu- 
tation comme  historien  ;  ce  qui  lui  fait 
le  plus  d'honneur,  c'est  d'avoir  donné 
la  naissance  au  duc  de  Mariboroudb* 
Sa  fille  Arabelle  fut  mattresse  du  duc 
dTork  (Jacques  H),  dont  elle  cat 

Juatre  enfants ,  entre  autres  le  duc  de 
k-rwick.  X— s. 

CHURCHILL.  F.  MAALBoaouos. 
CHURCHILL  (Cbablxs),  poète 
satirique  anglais  ,  né  en  1 73 1  ,  k 
Westminster,  étudia  dans  Fécole  do 
cette  ville,  où  il  se  dbtingna  beaucoup 
plus  par  la  vivacité  de  son  esprit  que 
par  son  application  et  ses  progrès  ; 
car  ayant  été  présenté  par  son  père 
à  runiversité'aDxIbrd,  on  rdoM  ds 

55 


Si4  CHU 

Vy  recevoir  comme  trop  peu  anau 
dans  les  Uugues  classiques  ;  ce  fut  pro- 
biblenicut  l'ongiae  de  la  haiiie  cun- 
tre  cette  université  qu'il  a  exprimée 
ensuite  dans  plusieurs  de  ses  (uivra~ 
ffis.  Après  avoir  coulinué  quelque 
letops  ses  éludes  i  Wntuiinster ,  it 
te  maria  vers  l'âge  de  dix-srpt  à  dîx- 
Iiuit  ans,  prit  Us  oi-drcs,  et  obtint 
une  cure  de  peu  de  valeur.  Pour  aug- 
menter ses  ressources  pecuoiaires,  il 
ouvrit  un  magasin  de  cidre  ;  mais , 
dépourvu  d'onlre  el  d'économie,  il 
■e  vit  bieiilôt  accable  de  deues ,  et 
force  lie  faire  banqueroute.  Bevenu 
-  k  Londres,  il  remplaça  son  père,  qui 
venait  de  mourir,  dans  la  cure  de  la 
croisse  de  St.-Jean ,  ei  se  mit  à  don- 
ner des  leçons  de  graromaire  à  dt 
jeunes  demoiselles,  ce  qui  ne  l'en- 
ricliit  pas  beaucoup  ;  en  sorte  qu'il 
>e  vil  bienlot  poursuivi  par  de  nou- 
TBaus  créanciers,  et  ne  dut  qu'à  U 
cénérosilé  d'un  ami  li  conservation 
de  sa  liberté.  Il  était  déjà  lie  avec 
Tbomlon ,  Colman  et  Lloyd ,  qui  for- 
matent  alors  une  sorte  de  triumvirat 
littéraire,  et  lui-même  se  Et  bientôt 
connaître  par  son  poème  de  la  Kos- 
eiade  ,  dont  la  pn>Diière  édition ,  pu- 
bliée sous  le  voile  de  l'anonyme,  en 
J761 ,  eut  un  succès  assez  brillant, 
C  était  une  satire  des  acteurs  qui  oc- 
cupaient à  celte  époque  la  scène  an~ 
glaise.  Excepté  Garrick  et  quelques 
actrices,  tous  les  comcdiens  y  étaient 
ïmniloyablenicnl  déchires  ;  ib  se  plai- 
^irent ,  et  n'en  fuirent  que  plus  mal- 
traités dans  les  éditions  subséquentes. 
Ce  poërae  ayant  été  l'objet  de  quelques 
■llaqucs  de  la  pari  des  journaux ,  f'au- 
leur  écrivit  son  ayologie,  où  les  jour- 
nalistes ,  les  acteurs,  et  Garrick  lui- 
même  ,  sont  Clément  accablés  d'é- 
pigrammes  plus  ou  moins  piquacles. 
Ses  ennemis  s'attachèrent  ajors  k  re- 
«b«rcbec  m  conduite  et  k>  nsiurs, 


CHU 

qui  n'rtAÎent  rien  moiiii  qi 
plairei  ]Kiur  un  occléûaMÎqtK.  i 
de  brocaids,  il  «uya  de  m  j 
dans  une  è^xtt  admaée  i 
Lbyd,  et  iDlilulée  :  ta  Jfiùt 
prétend  qac ,  qi*cllc«  que  vmat 
lies  d'un  liomiiK,  c'en  «M  u 
que  de  prétendre  la  tada. 
épilit^fuIttÙTicdu  preancrdu 
puëme  intitulé  ;  le  A«ivnM 
Ghust  )  ;  nuis  un  otnra^ 
beaucoup  plu»  de  soualioii, 
Prophétie  de  Janiiu ,  p* 
tcoitaise,  mivngc  de  fm  *i 
écrit  nvec  cbaleur,  cl  reai|iii  I 
Eonnslilés  et  d'inveotm  c« 
EcosMis.  L'«uleur  fut  cln«j 
partisans  au-deasui  de  Pop 
succès  d'un  ouvrage  qwi  m  i 
pas  tant  d'hoaneui  or  fit  qs 
le  seandale  k  la  malignité  m 
avait  obleou;  buis  Qiiircbill 
frayait  point  du  scaadalr.  ( 
toul-à-fail  U  df^ocuce  et  ce  qn'i 
k  son  état ,  il  se  moairail  1 
monde  dans  ud  costume  dVi 
gance  rcclierchêe.  A  ce  ridii 
]oignait  des  lùtarrcxiea  fm 
genre.  11  eut  U  lanuikie  dU 
plus  jeune  de  ks  Qs  d'une  étal 
sière,  en  usage  pamû  les  cnË 
monlagiULtds  «oossus  ,  M  le 
partout  sons  ce  vêtement,  du 
sein  de  ridiniliser  tes  Eeoua 
déteslail.  U  se  sépan  làenri 
femme,  et  se  livra  plus  qui 
a  des  babiluiles  d'intempéruM 
débaucbe.  11  était  JvH  lié  at 
garth;  tnab  ce  pàntrc  ayaat 
une  caricature  du  &tncuT  Jeu  ' 
IntimeanûdeGburelidl,  cdw- 
poia  pour  venger  son  stai  ït 
JV.  Hogartk ,  où  le  caractèr 
de  l'artiste  él«l  indiffMaBcBl  < 
Le  .«ensible  Bogartb  >'cn  jI 
poÎDl  qu'on  prétend  qu'il  is 
de  chagris.  En  iT^o,  para 


CHY 

poëme  du  Ret^enanif  ou- 
diocre,  au  jugement  même 
,  admirateur  enthousiaste  de 
y  mais  dans  lequel  se  trouve 
gc  célèbre,  le  portrait  de 
f ,  oà  PoD  reconnut  aisément 
r  Johnson,  qui  se  contenta 
Churchill  de  sot,  Churchill 
Hiite  la  Conférence,  U  DueU 
e  poëmc  intitulé  T Auteur  , 
ses  plus  agréables  produc- 
iii  fut  louée  même  par  les 
es  que  ce  poète  avait  précé- 
oflensés.  Après  avoir  donné 
autres  ouvrages  du  même 
vint ,  en  1 7(54 ,  Ti«»iter  en 
»n  ami  Wilkcs ,  alors  proscrit, 
ncontrèrent  à  Boulogue,  où 
l  fut  attaqué  d'une  fièvre  mî- 
î  remporta  au  bout  de  quel- 
'S,  âgé  de  trente-quatre  ans. 
jloyd  était  à  table  lorsqu'il 
nouvelle  de  cette  mort.  11  en 
ne  frappé,  tomba  malade,  et 
1  lit  en  disant  :  a  Je  suivrai 
luvre  Charles.  »  11  mourut  en 
i  de  temps  après.  Churchill 
dé  par  les  Anglais  comme  un 
de  génie  ;  mais ,  poète  très 
souvent  obligé  d'écrire  pour 
l  se  labsait  aller  à  sa  facih'té 
»,  soignait  peu  ses  ouvrages, 
}ngeait  guère  h  la  postérité., 
tiers  poèmes  surtout  sentent 
récipitation  du  travail ,  et  tous 
illés  de  l'esprit  de  parti.  Des 
\  fréquentes  au\  discussions 
!squi  occupaient  alors  les  es- 
es  rendent  aujourd'hui  insi- 
obscurs,  (t  plusieurs  endroits 
besoin  de  commentaires  ;  c'est 
A  on  a  donné,  en  1804*  uue 
*n  a  vol.  iu-8'.drs  Œuvres 
"S  de  Churchill ,  avec  des  ex- 
is  et  des  remarques.  Outre 
ses  poèmes  que  nous  avons 
Q  a  OC  lui  :  Gothém,  poëmc 


CHY 


5i5 


politique  ;  le  Candidat ,  .^tSre  ;  VA" 
dieUf  le  Temps ^  V Indépendance, 
etc.  On  a  imprimé  sous  son  n^m  des 
sermons  très  médiocres.       S-— D. 

CHYDRISIUS  (  Samuel  \  nlïysi- 
cien  et  mécanicien,  ne  en  Finlande, 
Tannée  17^7,  fit  »es  études  à  Upsal 
sous  Linné,  Wallcriuset  Klingenstinn. 
11  publia,  pendant  son  se)our  dans 
cette  ville,  deux  dissertations  inté- 
ressantes, l'une  sur  la  diminution  des 
eaux  dans  le  golië  de  Bothnie ,  i'autrt 
sur  futilité  des  ranaux  de  navigation 
en  Suède.  Ayant  été  placé  à  Tuniver- 
ùté  d'Abo  comme  adjoint  de  la  fa- 
culté de  philosophie,  il  établit  i  ses 
frais  un  laboratoire  de  chimie,  et  ré- 
pandit le  goût  de  cette  science  parmi 
les  jeunes  gens.  Son  xèle  pour  U 
prospérité  de  la  Finlande  lui  fit  en- 
tref^endre  les  voyages  les  plus  pé- 
nibles ,  qui  avaient  principalement 
pour  but  le  nivellement  des  terrains  , 
les  sondes  des  lacs  et  des  rivières, 
et  la  construction  des  canaux.  En 
descendant  un  torrent  rapide,  il  se 
pencha  pour  considérer  les  dimen- 
sions des  eaux ,  et ,  la  barque  ayant 
en  même  temps  éprouvé  une  secousse, 
il  tomba  dans  le  torrent,  qui  Ten- 
traîna ,  et  son  corps  ne  fut  retrouve 
que  huit  jours  après.  Cet  accident ,  ar- 
rivé le  II  juillet  1757,  enleva  dans 
la  force  de  1  âge  un  citoyen  qui  eût  pu 
rendre  encore  les  service?  les  plus 
importants  k  sa  patrie.      0— iu. 

CHYRCHAH.  Cet  usurpateur, 
d'origine  âfehâne,  se  nommait  FèryA 
lorsqu'il  habitait  le  pays  appelé  Bhh 
(  montagne  ) ,  5itué  sur  les  confins 
de  la  Perse  et  de  l'Inde,  fja  tribu  dont 
il  était  origbaire  se  nommait  Saùs^  et 

Cssait  pour  la  plus  noble  de  toutes 
(  tribus  à%liânes.  Féryd,  qui  n'était 
tas  très  aimé  de  son  père ,  qiutta  dt 
on  ne  heure  son  pa)s  natal,  et  pas«a 
dans  f  Inde,  où  il  mena  une  vit  ayen- 

9S. 


5i6  CHY  CHY 

lurcusc,  sf  fuJSiintrrnurcjiieTcliMici  âl«r  (Uni  IrJ  a>oiqiiAe>  le  khotUsk 
prÎDces  nu  service  desquels  il  entrait,  (ouprdiw]  en  soa  non;  tsfia.R 
)iir  sa  valeur,  par  son  iiile%eDCe,  s'arrogo  locislca  liin»  Ftlodrab^l 
et  siirluut  par  son  ambilioD.  Elaui  k  la  royavté,  dont  il  arùt,  at  cfl«|,  |t 
Il  l'.hasse  avec  le  souverain  du  BdbJr,  [lotircjr.  5<ni  rmir,  qiri  dc  imnmm 
il  alUqua  seul  irn  riturmc  ligrp,  rt  lui  «d<[  an»,  ht  lon)iMir»4gil(f.  UniHtf 
alultil  U  têle  d'un  coup  do  Mlire.  1^  mluiM''l'iinc(rtptunoad«pMidm,a 
|>iiiice,  saisi  d'admiration  pour  un  li  ûiMot  ]t  $ii<gc  d'uue  ciiaddir,  leif> 
graudactc  decourace.luidounudiii*  dr  nhy  premier  n^t  {  -ii(  diik 
sitiHe  iurnow  àe  Cbjr-Sluln  [  sti-  i34ï\  O-^r-CliiK  U^q  il«  gr^ 
gneur  brare  comme  un  lion  ).  Ce  i>o<i-  monUmenU  de  u  DU^Mltmic«,  |h 
Tcrain  mourut  peu  dc  Icmpu  aprt),  que  di't  Ura  v.iuM^rJr»  et  des  mjK 
et,  sans ^rd  pour Im  droits dcrLgi-  pour  lex  voyagi-uis;  ^  «^cHmaMN 
jiiuliU,   ni  pour  la  mémoire  de  loo     ({um»  tiien  dot<<es  ;  dn  nmlrt  dfa» 

ErotiKlcur,  Ch;r-Kh^  s'cmpva  Je*  (i^  en  arbres  friiiri«^:  cnGfi,)!^ 
province,  et  en  chasBa  l'ht^ritlir,  Idit  det  poties  aux  ek«t*jn,  inflf^ 
(rup  jeune  pour  soutenir  ses  droit?.  lor&  iuronoue*  duos  l'Inde.  San  Îm^ 
Ces  succès  lui  procurtrrnt  les  mo^reos  beau,  »itu£  à  Siis««rain ,  prtidrl^M. 
d'en  obtenir  d'autres,  et  il  crut  pou-  pour,  csl  encore  entier,  el  nSrr  « 
voir  csMjer  TeTcculion  du  grand  fro-  des  plus  bcaus  nioDiuneub  de  11^ 
jet  qu'il  méditait  depuis  loDc-lemps.  L--t. 

Du  fiébJr,  il  passa  (kus  le  B«n(;a!c,  CnTïlKOUH(AUD-Et>Dr>\MB. 
et  sVji  empara  après  avoir  défait  et  m^,  diosiiuik  bislo rien» des troit^a, 
ttié  le  gouverneur  de  cette  province.  S^acon,  était  fi^re  d'Aïoubcldnrif 
Le  graud-moghul  Hnmàyoùo ,  fils  et  de  Sal^idin  (  f^.  Aiom  et  Sjtua  i 
successeur  de  itâbour,  conque'rautdc  Force  dc  fiiir  de  TcLrjt,  uïi  il  «rat 
l'Inde  et  fondateur  de  la  dynastie  ma-  tu^  nn  homme,  U  se  rendit  aupris  èi 
Çhole,  cnil  devoir  s'opposernixpro-  c<flibrc  Saugnio.  qui  |c  n^tit  «ts 
p-ts  rapides  et  incpiiètants  de  Covr-  diitiiiclion  et  lui  a&sîgcM  de  très  bât 
Kltlu  ;  d  conduisit  donc  cent  nulle  fiefs.  Chvrlioùli  r«»ta  linnoun  à  h 
taraliers  contre  celui-ci,  qui  en  avait  eour  de  Sanguin  et  il  ccHc  (fe  I!«i- 
h  prJDc  cinquante  mille.  Malgré  U  din,  son  fils  (  F'.  Sarodis  d  K»- 
grande inferiorilc'du  nombre,  il  n'hé-  n-iDin  ),  qui  lui  donna  Fitirnr  rtlh 
sitapoialàatlaqucrrarmérimpe'riale:  babali,  et  mu  aprvs  rdevi  «a  n^ 
raciiou  eut  lieu  nuprès  du  Gance.  Le  de  geD^rn!  oe  ms  inaéirs ,  Ctnui  y 
10  dc  Dioharrem  q^-j  de  l'oestre  Cbyrkoùb  devait  h  son  conr^e.  C( 
(igniai  1S40),  le  monarque  inilieu  pnnccvQuIants'nnjMrcrderEgntt, 
fut  complètement  bilbi  et  obl^  de  où  il  àail  appelé'  par  Cbawtr,  mob 
fuir  à  Agrah ,  suivi  cTun  ]>elit  nombre  le  commanaiincut  de  Tamice  deb- 
des  siens,  La  plus  grande  paiiie  de  née  pour  celle  provictce  à  CljAoii 
ses  troupes  fut  pass^  au  lil  de  répdc,  {  f  o_j-c;  CuAWtn  ).  Saladin  di^xi 
ou  se  aoy»  dans  le  Gange.  Harcèle  par  dans  la  carrière  miliLure  roiiï  «t  bi- 
le vainqueur,  trahi  par  «es  pareoLsct  bile  (jéuéral,  à  qui  il  mcx^  dtub 
■es  grands  officiers,  nuin%oiiu  fut  dignité  de  vàyr  du kbaJybAdlitiL  , 
contraint  de  se  réfugier  à  la  cour  de  *      J    n.       I 

P<rst.Cbyr-Rhâiipriileiitredecfaâb,         CIIYRYK. /nm»  ^RJmv  p»    j 
iii  frapper  monnaie  à  sou  coin ,  el  ri-    les  puHrs  pcnatis,  moim  eixdr^  pir   | 


saut^  que  par  la  passion  qu'elle 
*a  au  roi  Knosrou-Pcrwyz,  et  par 
ffiprence  qu'elle  accorda  au  sciup- 
i^erhâd.  5i  Ton  eu  croit  Fcrdou* 
e  roi  de  Perse  trouva  dans  ce 
e  artiste  un  rival  heureux.  La  ja- 

du  monarque  et  les  malheurs 
eux  amants  ont  exercé  rimagi- 
I  el  le  talent  de  Ferdoucj,  de 
17  y  de  DjAmy,  et  de  plusieurs 
i  poètes  persans.  Lnistorieu 
bond  donne  une  version  un  peu 

favorable  à  la  poésie  ,  mais 
imp  plus  vraisemblable.  Il  nous 
nd  que  Ch  vrjn  était  esclave  d'un 
or  persan ,  chez  qui  Perwjz , 

de  monter  sur  le  trône  de 
t  allait  iirëqueramcnt.  U  devint 
Mment  amoureux  de  la  jeune 
iy  d  lui  donna  même  son  an- 
Ce  gage  d'amour  lut  pour  elle  un 
le  mort.  Son  maître  ordonna 
h  prëcipitôt  dans  l'Euphrate. 
irmes  et  bi  beauté  de  la  mal- 
ise  Chjrjn  aUendrircnt  Fhom- 
âfgé  d'exécuter  cet  ordre  bar- 
il se  contenta,  pour  ne  pas 
wr  enlièreroeot  à  son  devoir ,  de 
iser  légèrement  siur  le  bord  du 
;  Chyrvn  se  sauva  facilcniciit , 
se  refuser  auprès  d'un  pieux 
«,  dans  la  cellule  de  qui  elle 
plusieurs  années ,  même  après 
ment  de  Khosrou  au  trône, 
t  un  jour  des  soldats  qui  pas- 
luprbi  du  monastère  qu'elle  ha- 

Chjryn  chargea  Fun  d'eux 
Boerau  roi  qu'elle  était  \i  vante, 
i  remettre  l'anneau  qu'elle  avait 
isemeat  conservé.  Pei-wyz  ré- 
■sa  magnifiquement  le  porteur 
e  heureuse  nouvelle,  et  envoya 
Bihreuse  cscoite  pour  amener 
5  Ghyryn.  Il  la  reçut  avec  des 
irts  de  joie  difficilt*s  à  ex|>n- 
et  ib  vécurent  dans  la  plus 
iiftioB  jusqu'itu  moment  o« 


CHY  517 

Khosrou  -  Perwyz  de?int  la  victime 
du  plus  atroce  des  complots.  Chy- 
rouyéh,  son  fils,  devint  éperduement 
amoureux  de  Chyryn,  et  croyait  le 
remplacer  dans  le  cœur  de  cette  veuve 
inconsolable  y  comme  il  Ini  avait  suc- 
cédé sur  le  trône.  Fatiguée  des  so|]ici« 
tationsles  plus  vives  et  les  plus  odieu* 
sesj  elle  demanda  et  o)>tint  la  permis* 
sion  de  visiter  encore  une  fois  le  mo- 
nument oà  reposaient  les  restes  dt 
Perwyz.  Au  moment  où  l'on  ouvrait  U 
porte  de  ce  lieu  funcbrey  eUe  prit  un 
poison  subtil  qui  la  fit  mourir  pres« 
qu'à  nnstant  même.  Chyrvn  vivait  ait 
commencement  du  5%  siède  de  l'ère 
chrétienne.  Quelques  écrivains  croient 
reconnattre  en  elle  l'Irène,  fille  de 
l'empereur  grec  Haurice.  Les  'Per- 
sans, accoutumé  comme  tous  les  au- 
tits  Orientaux,  à  substituer  aux  noms 
étrangers  des  noms  analogues  à  leur 
propre  langue ,  aurout  mélamor|ihosë 
Irène  en  Ckyi^n,  mot  persan  qui  si- 
gnifie douXf  gracieux^  et  d'où  les  an- 
liens  Grecs  aurout  bien  pu  tirer  eux- 
mômeslc  nom  de  leurs  Siyrines.  L-— s. 
CHYTilÉE,  ouCHYTRiEUS 
(  David  ) ,  dont  le  véritable  nom  , 
suivant  Crénius ,  était  Kockhaff ,  fils 
d'un  ministre  luthérien  ,  naquit  en 
1 53o ,  selon  les  uns ,  a  Ingelfiug  en 
Souabe  ;  selon  les  autres ,  à  Braken- 
hein,  village  du  duché  de  Wurtem- 
berg.   Quelques  auteurs  prétendent 
u*il  fut ,  dans  sa  première  jeunesse, 
omestique  de  Melanchthon,  qui  l'ai- 
mait comme  un  fils.  Il  est  du  moins 
certain  qu'il  fut  son  disciple ,  et  qu'il 
étudia  sous  lui  la  théologie  à  Wit- 
teiiberg  ;  il  avait  déjà  ap|u4s  le  grec 
et  le  latin  sous  Joachim  Gamerarius, 
à  Tubînguc.  Il  voyagea  en  Italie.  De 
retour  en  Allenag!u; ,  et  n'ayant  en- 
core que  vingt  ans ,  il  fut  nommé 
professeur  d'Écriture  sainte  dans  l'a- 
cadémie de  Bostoch.  \\  était  versé 


a 


S.S 


CHY 


é»M  fAnAt  3e  h  théologie ,  St  Tbli- 
loircctdr  l8chrubolo|;ir'Ju»tf^T.ir>$r, 
et  p1ii.'>imi's.<iilri'i4aTanL<'leit]iar()i<nt 
comtne  un  H'it  |ilii«  grand*  huiumcS 
de  rAIIcmacDi'.Lisroisdir  Danemark  ci 
de  Suèdf? ,  l'^eOeur  de  Brandebourg , 
les  signais  de  StraNuod,  d'Aiigsbûurg 
et  de  Strasbourg  lui  offrirent  des  ap- 
pniiitemrnts  plus  considcr.iblts  que 
cem  (pi'il  avait  i  Rosloch;  nuis  il  ne 
jiut  se  résoudre  h  quitter  w>ii  aciidi'inie. 
Cl  rffuu  mtaie  rangmenlalion  de 
tr-iTrcnivnl  ij'ie  le  duc  de  Merklcm- 
bourg  ,  .von  souverain  ,  touIiii  lui 
donner.  Sa  grande  r^jiulatiwi  de 
(eieDcceldevrrtu  téfit  eraployerAm» 
p1ii»ieiirs  ailLir'"^  itnporlaulet.  l/em- 
pereur  M^similîru  a,trk  XîV,  roi 
'  Se  Suède,  Uin^tian  Ul  et  rrédifrie]!, 
roU  de  Danemark  ,  l'appultreut  dans 
leurs  ^latspour  y  établir  des  écoles  rt 
des  cp'ises,  el  le  combltrcnt  de  pr<!- 
'cents.Ilcontribtia*braii(-nupàreIsbIis- 
sèment  de  I^lnivcrsild  d'Hflmslailt ,  et 
iDnurut  le  sS  juiu  1600,  i^é  de  plui 
de  soi\ante-dix  anj.  Il  publia  un  grand 
noaibrc  d'oHvrafjrs,  dont  les  princï- 
paus  sont  :  I.  De  UctiorK  historîa- 
Tvm  reelè  instiluendd ,  Strashonrf; , 
9  565  .  Jn-8".;  Helmstadt ,  1 585 ,  in- 
4°.  ;  et  dans  le  tome  lï  du  Pejois  unis 
hiitoricte,  Bâie,  iS'jg,  1  vol.  iu-8''. 
On  y  trouve  l'ancien  calendrier  ro- 
main, des  réflexions  sur  Tutilitc  de  tlii;- 
tojrc,  la  liste  de  plusieurs  liisloricns, 
avec  des  rcmartiiirs  ,  la  chronologie 
d'Horodole  et  de  Thucydide;  et  dans 
fédilion  d'Helmsiadt,  qui  est  la  meil- 
leure, la  continnalinn  de  cette  chrono- 
logie insqu'à  l'an  1 585, 11  y  a  aussi  une 
édition  de  SlrasboorR,  j665,  in-ft". 
Jl.ffistoriajJai^staiitecanfessionis, 
Francfort,  1  5^8,in-4''-,  tradoilc  en 
français  par  Luc  le  Cop  ;  Anvers  , 
l5Sa,  iSpo,  în-4%  Celte  histoire 
de  ta  Confession  d'Augsbourg  est  re- 
|Dâr<]iiable  eu  ce  que  D.  Chytrée  ue 


nppôrté  piimQÎMlâE 
tu  ri  ùti  Iht'blaprn»  luthér 
Ctlle&  de  OarSe!t-(Jniiit  rt  d 
prinre^  C4lIioth)i)es.  It  crtiit 
plus  de  ptA-aulioit  e(  ded^ 
nent  e»  dentm  auiùtil  p 
cher  la  libertc  de  cun*dtBce 
Ihénnu.el  élonOa  Unrso 
quVIie  atalt  l'oMÔr  di  tr 
(  fojet  ce  qne  ail  B*^  di 


de  t'artietc  Skavm  }.  lU.  C 
Saxoma  et  vicinarum  aSt 
tiim  ,  ab  «tnno  i5oo  «J 
i5<)5,Leipïij,  i5t(3,  M 
liniu^e  par  lui  Bb0by»e 
1611,  r,rî|it.ig,  1618,  in-rt 
Miiiun  parut  À  Wîttettberg 
ind>l. ,  sous  le  titre  sai»ni  : 
itaiite  r(  Saroniœ  ^tbcrtî 
conXaauOio.  Qijrtr^  j  paAt 
me,  mais  le  sufcct  qu'il  obi 
gea  i  se  nommer  daus  Tt 
i5g5.  IV.  Ti^uU  flmU 
sive  séries  phUost^honm 
tome  X  des  ^ndauUès  pt 
GronoTÎHS  ;  V.  TabttU  4* 
eeronis,  Berlin,  i58i  ,  in 
Oralio  de  statu  «ûlai 
Cntcià ,  Afid ,  jtfrîci ,  i 
ctc.WillenbrrB,  1575, rtl 
i585.in.d-.;lnduhcn^ei 
Henri  Arnold ,  1 5Si, in-i*- 
VK  dans  ce  U»re  :  t  '.  ÊpiUc 
tJtntmopoliUirur  trlptitA,t 
aliquot,grfeei  laUnè  s  9*-  * 
fdei  à  GennaJio  patrûatt 
corum  imperatori  extûhit* 
Stissorum  ar  Ttirtaroniia 
et  vetCTUtn  Beruasoram  sa 
Le  )r;iiilc  Possevin  [mbiia  t 
i  Iii[^olslAdl ,  une  cniique  d 
Trage,  intiliil^  r  Beteelio  1 
rantm  cajusdam  Datnjit  i 
etc.  ChylrA^  ne  doBM  m 
qn'en  i5fi6,m-8".  VU.  Or 
erihms  rrçionem  Grtiekf 


CHT 

mjlwium  sitœ,  Francfort, 
S\  ;  Vni.  Histoire  de 
par  G.  Sdiutz ,  jusquVD 


CHY  5i9 

citerons  :  T.  Fariorum  in  Europe  iti- 

nerum  déliciœ  ,  Herbom  ,   1 594  » 

iii^o.  C'est  une  description ,  par  les 

côntinoée  par  D.  Chjtrée  et    ^tapbes ,  les  inscriptions  et  les  mo- 

iooffs,  depuis  1 5^5  jusqu^en    nmnents,  desprincipales  villes  dèl'Al- 

lemagne^  de  la  Suisse,  de  la  Belgique, 
de  la  France,  etc.  Cet  ouvrage  fut 
râmprimé  en  iSqq  et  1606,  in-8\ 
n.  Iterltalicumy  GàOicumj  Germa- 
fueum  ;  ce  sont  de  petits  poèmes  en 
vers  hexamètres,  que  les  frères  Reoi* 
neront  insérés  dansleur  Hodoeportca^ 
sive  itineraria  à  éUversis  clarissimis 
doctissimisque  viris  carminé  conS' 
eriptaj  Francfort,  1675,  in-ia;et 
Bâle,  i58o,  in-8*.  On  j  trouve  dû 
même  N.  Chytrëe,  Excerpta  de  iis 
quœ  jferegnnOHtibus  in  itinere  ob» 
servanda  sunL  Dans  Vlter  Gatticum 
k  Strasbourg,  en  1601 ,  in-    Fauteur  décrit  non  seulement  Paris, 
suite  du  LibeUus  synodicus    mais  encore  les  villes  qu*il  a  vues  sur 

la  route.  III.  Iter  Daniiscanum,  car^ 
mine^  fut  imprimé  h  Bâle  en  i  Sgi , 
in-8^.  ;  IV.  Poëmatum  omnium  Uhri 
XVII,  Bostoch,  1579  ,  iji-8*.;  V. 
/o.  Casœ  Galateus ,  seu  de  morum 
honestate  et  elegantid  liber  ^  Oxfoid, 
1 58o ,  et  Hanovre ,  1 6o3 ,  in-S".  Cest 
une  traduction  de  l'italien  en  latin , 
dédiée  par  Ghytrée  à  Nie.  Casa ,  chan- 
celier ou  roi  ae  Danemark  ;  il  y  joi- 
gnit une  version  latine  du  TraUat^- 


—  —  »     1  f     I 

«ipzig  et  Eisleben,  i5go, 

Ile  histoire,  écrite  en  ade- 

t  curieuse  et  estimée.  IX. 

mo&ufîiff  des  vies  d'Alphonse, 

m ,  de  Charles-Quint, etc. , 

(  apophthègmes  et  des  notes , 

rrage  d'Antoine  de  Païenne , 

De  dictis  etfaeiis  jilphonsi 

agonum  libri  IV ^  Witten- 

i85 ,  in-4''*  X.  Oraiiones , 

1614,  in-8\;  XI.  Episiolœ, 

i4  y  in-8^.  Ces  deux  derniers 

furent  publiés  par  le  fils  de 

XII.  Caialopts  coneïUorumj 


Pappns.  Les  autres  ouvrages 
ibreux  de  David  Chy trée  sont 
Drique  latine,  un  livre  sur  la 
ne,  un  autre,  De  ratione 
;  un  catéchisme,  des  com- 
s  sur  presque  tous  les  livres 
ne  règle  de  vie ,  etc. ,  etc.  La 
de  tes  écrits  théologiques, 
1  a  vol.iii-fol.(  Hanau,  1 6o4), 
mis  &  Yindex,  Sa  vie  a  été 
lar  Ulric  Ghytrée,  son  fils, 
,  1601  ,  in-4'*.,  et  par  Otton 
:  Schiitzer ,  Hambourg,  1 7^0, 
\  parties  in-S**.  (  Voyez  Mcl- 
lam,  P.iul  Frchcr ,  Fr.  Golh. 
;  la  Bibliothètiue  historique 
tbourg  y  centurie  Y II  ;  Etwas 
rUhrten  Rostockschen  Sor 
nn.  1 7  58 ,  etc.  )  V — yrt. 
rRËË  (NiTHAifAEL),  frère  du 
nt ,  né  en  i543,  fut  ministre 
n ,  professeur  de  poésie  à  l'a- 
!  de  Rostoch ,  recteur  de  Taca- 
le  Brème ,  poète  latin  estimé , 
ut  en  1598,  âgédecinquante- 
8•  Parmi  ses  ouvrages,  nous 


degli  uffizj  ieommuni  du  même  au- 
teur (  V.  Jean  ddia  Casa  \,  VI.  De 
affectibusmoifendiSyEcAomy  i586, 
in-ia;Vn.  Viaiicum  itineris  ex» 
tremi ,  doctrinœ  et  cansolatUmis  pU- 
nissimum  ,  Herbom  ,  1601 ,  in-8'*. 
On  y  trouve  un  poëme  nrotreplicon , 
contenant  un  abr^é  de  la  doctrine 
chrétienne ,  et  la  confession  de  foi  da 
Fauteur.  VIII.  Fastorum  ecdesim 
christianœ  libri  XII  ^  Hanau,  1584» 
in-8\;  Fauteur  y  décrit,  en  vers,  les 
événements  les  plus  mémorables  de 
l'histoire  ancienne  et  moderne»  IX. 
CassU  parmensiSf  poeim  inter  epi* 


siit  eu 

cos  veteres  eximii ,  Orphnas ,  eun 
eommemarioiolf.  Chytrai,  pranc- 
isK\,  i585,  iii-8',  Siiivant  George 
Fabricïus ,  te  poemc ,  qui  o'a  quv  dii' 
neuf  Ters  ,  fiit  dccouvori  par  Piirr» 
Veitori;  maU  Ai^lle  Stac« ,  purlu- 
gais ,  passe  pour  l'avoir  nu^lW  It  pre- 
mier (  F<y.  CAïsius-HEMiir*  ).  1,V- 
dition  de  Chjrtrêe  est  rare  et  rcchei- 
tlrec.O  savant  douoe,  sur  la  vie  de 
O^tsins  ,  des  reiistij^DeineDti  tirés 
d'Horace,  dcValère  Maxime,  de  leurs 
commentateurs,  cl  de  plusicurt  autres 
lA^iTains .  mais  saus  éclaircir  un  point 
d%i Acùre linéraire  très  obscur. "V — ïe- 
CIA.  ^'oi -Osoti-iFFi. 
OACCONE  ,  ou  ClACCONICS. 
Vor.  Cbacob. 

CIAMBEBLANOfl.ucis),  peiu- 
tre  et  craTcur ,  ne'  à  Urbio  en  1 586, 
gwait  a.c\a  pris  le  crade  de  docteur  un 
droit  lorsqu'il  quitta  Te'tude  de  la  ju- 
lisprudeuce  pour  se  livrer  à  la  nein- 
«nre  et  ensuite  à  la  gravure.  Il  a  beau- 
coup travaillêà  Rame,  tant  d'après  ses 
«les^us  que  d'après  les  plus  grands 
To.iltrcs  de  l'école  d'Italie ,  siirloul  Ra- 
phaël. Ciambcrlano  maniait  le  burin 
nvecbeaueoop  d'iatelligeuce ,  et  dcs- 
«inait  très  bien  le  nti  ;  il  existe  de  lui 
)inc  soite  de  seize  bustes,  représen- 
lant,  CD  grandeur  naturelle,  les  laces 
de  Jésus-Christ,  de  la  Vierge,  des 
tfrangâistcs  et  des  ap âlre»,  gravi<s  au 
lurin  à  grande  Iraiu ,  qui  sont  d'une 
Ka*ante  txéciiliou  et  d^un  bel  eflèt; 
fls  sont  de  la  plus  grande  rareté,  et  ne 
ÏDDl  meulionoés  dans  aucun  catalogue. 
-Lucas 'Ciamberlaao  fut  aidé  dans  ce 
jieau  travail  par  Dominique  Falciniet 
TVsar  Bassani.  11  n'avait  que  vingl- 
'Attyi.  ans  lorsqu'il  grava  ces  bustes 
pileux ,  qui  paraissent  avoir  été  in- 
connus à  M.  de  Hcincclten  lui-mêoie , 
Soisqu'il  n'en  parle  en  aucun  endroit 
c  ses  ouvrages.  CiambctlaDO  est  mort 
i  Romcen  iG4'-  A— s. 


CI  AHPELU  {  Aeoenw  ) ,  Mb- 
(XV,  naqul  &  norrare  at  iS^S,  li 
tltve  de  S-ucui,  Aflir«  à  Btinc  pirta 
travaux  que  le  pa|>c  QiïnKBt  VID 
faisait  filrr  #u  Vatican ,  tl  Gt  prcm 
d'une  p-aod«  manière  ik  peùdredM 
lodiDi:renta<>uvi*a^»duBtilfaiek» 
e^.  Ciamptlli  avait  on  pncun  bipd 
bri1e;iun  st^le  Ht  ■ÀUr.Mii  dââ 
corrrct,  et  aou  culoris  plein  dW 
mouie.  Ou  cuutpu  &  lluinc  ^mk 

Îkvanle  oun^tts  de  m  auu  iIh 
■^  ddifir»  imblics,  Uni  à  Huiffa 
freiqiM  ,  tt  tni»  tvs  immç»  M 
c^eViilù  avec  beaucoup  dr  Mii;hr 
plu»  béant  k  vuycul  au  VatienHà 
.St.-Jian-de-LaUan.  OanjMffiint 
forme  un  livm  iIc  ddûis ,  bâu  Ml 
beaucoup  tic  aoiii ,  dr  tu«*  lai 
ge^.II  moiirui  il  Itomeca  i6<(a. 

CIAMPINI  (  Juii-Ji;«xn,Sa>fi 
à  BooiB ,  d'une  famMi!  bonaltii  kâ 

août  »635,  Il  perdit ^ 

l'^e  de  douze  aos.  S'etiBt  iMii 
livré  à  l'élude  du  dfoit,  il  An 
docteur  a  Maoccala  ;  iomu  it  a 
donna  cette  cariiêrB  potir  le* 
let'res.  Il  obtint  eomile  tin  Cl 
la  chanceUerte  apostoUijue,! 
à  un  mariage  aTanlagcaxqwInp^ 
posait  son  frère  aîue' ,  pour  wcaa» 
crei  culièiemeot  à  l'e'iudr.  Ck»(KlX 
le  créa  ,en  iâ6y,  maître  des  Imfidu 
grâces,  et  prefetde  ceuxdejiulKSB 
travaux  ne  rempccbcrcnl  potM  dr» 
tlsfaii-c  son  goût  pour  lliûinit,  Im 
sciences  et  les  bdlêfr-lrliics ,  «uif*^ 
les  il  se  livra  avec  un  ^al  wcd»  b 
i6^  t,  il  fonda  à  Rome  uttcaaàat' 
pour  l'histoire  ecdésiaxl»qiie.I(a^ii  ■  t; 
eu  1673,  l'un  des  ^farérâlcan  Ji  1^ 
grand  Parc,  il  en  fut ,  peu  (kwp  * 
api  es,  le  sccrâAirr.  D  âablit,  en  iG^ 
une  autre  académie  putir  1»  sciam 
naïui'dles,  pliysiquci  d  sutU  " 
gucs,  sous  H  protectwii  it.  b  . 
de  Suède,  Pluïicun  cxnlbuiiS; 


ButwWt*    ' 


CIA 

personnages  distlngiH^s  qui 
cette  époqac,  étaient  mem- 
ctte  socictc  y  à  -laquelle  on 
rand  nombre  de  disserta- 
ortantes.  Une  riche  biblio- 
les  collections  in  statues , 
les  et  de  monuments  an- 
BSt  transformé  sa  maison  en 
où  se  rassemblaient  tous  les 
upart  des  savants  de  Rome 
int  y  discuter  les  points  les 
■essants  de  l'histoire  et  de 
•  G>tte  réunion  formait  une 
académie.  Gampini  était 
eaucoup  d'esprit;  il  avait  un 
rif  et  impétueux ,  qnelquc- 
»;  il  soutenait  aou  sentiment 
itreté,  se  livrant  avec  d'au- 
d'ardeur  à  nue  enti  éprise , 
:ès  lui  en  paraissait  plus  dif- 
style  se  ressent  un  peu  de  la 
on  avec  laquelle  il  écrivait. 
lui,  en  itaucn  et  en  latin , 
ouvrages  dont  ou  lait  ini 
en  Italie  :  1.  Discorso  le* 
academia  fisico-matemu' 
ziui ,  in  occasione  délia  co- 
arsa  in  meso  ai{osto  jG8i, 
azioni  sopra  di  essa ,  Ro- 
ly  in-4^  ;  11*  Sur  les  nou- 
ilescopes ^  Rome,  itiBG, 
italien  ;  111.  Conjecturée  de 
%zjrmorum  usu  in  ecclesid 
onie,  i(i88  ,  iu-4'.  ;  IV. 
Uhri  pontijicalis ,  sive  vita- 
\norum  pontificuin  quœ  sub 
^nastasii  bibliothecarii  cir» 
fier,  etc.  y  Rome  y  i688,  in- 
"^arer^on  ad  examen* libri 
is ,  sit^e  epistola  PU  II  ad 
Vllregem  Franciœ  ab  hœ- 
navatay  etc. ,  Rome ,  i  G88 , 
I.  Disseriaiio  historica  an 
pontifex  baculo  pastoraU 
[Umie,  i(k)o,  in-4^  ;  VIL 
itbustibili  Uno  sive  lapida 


Cl 


tyy.t 


vragc  curieux  ;  VIII.  Sacra  historica 
Disquisitio  de  duobus  emblematibus, 
in  qud  disceptaiur  an  duo  Philippi 
imperaiores  j^uerinl  chrisiiani ,  Ro- 
me, 1G91 ,  iD-4"«;  IX.  De  sacris 
œdificiis  à  Constantino  magna  cons- 
tructis ,  Rome,  1695,  in-M. ,  ouvrage 
l'empli  de  recherches  ,  orné  de  35 
planches  ;  X.  Investigatio  historica 
de  cruce  stationali,  Rome,  16949 
iu-4"*;  XI.  ExpUcado  duorum  saf^ 
cophagorum  sacrum  baptismaiis  ri- 
tum  indicanimm,  Rome,  1G97  '  ^"* 
4".;  XIII.  F^era  monumenia  in  gui- 
bus  prœcipuè  mmiva  opéra  ^  sacra- 
rum  profanarumgue  œdium  struc- 
tara  y  ac  nonmdli  antiqui  riiuSj  diS" 
seriaiionibus ,  icombusque  illustrant 
tur.  Cet  oiivrace,  accompagne  de  1 34 
planches ,  est  le  plus  important  qu'ait 
publié  Gampini  ;  il  était  com|i06é  de 
quatre  parties  :  la  première  parut 
en  1690,  et  la  seconde  eu  1699, 
in -loi.;  les  deux  deruières  n'ont  ja- 
mais vu  le  jour.  On  a  encore  de  cet 
auteur  plusieurs  dissertations  dont  ou 
trouve  le  catalogue  k  la  tête  de  l'éditiou 
de  Gianini ,  qui  a  recueilli  les  princi- 
paux ouvrages  de  Gampini ,  et  les  a 
fait  réimprimer  à  Rome,  1747,3  vol. 
in-fol.  Parmi  le  grand  nomiirc  de  ses 
morceaux  inédits  on  en  conserve  quel- 
ques-uns à  la  bibliothèque  du  Valicau. 
11  a  aussi  travaillé  au  Giomale  du'' 
Leiterati  qui  parut  à  Rome  ,  chc£ 
Tanassi,  i(i68  à  iGBi ,  et  il  en  fut 
le  principal  rédacteur  depub  1G7G. 
Ciampioi  mourut  le  1  a  juillet  1698 , 
âgé  de  soixanleHÛuq  ans,  après  avoir 
cultivé  et  encouragé  les  sciences  et  les 
letlres  pendant  toute  sa  vie.  T*»n. 
CIAMPOU  (  Jeiv  -  Baptiste  } , 
^pocte  italien,  né  à  Florence  en  1 689, 
fit  ses  humanités  chez  les  jésuites,  et 
sa  philosophie  chet  les  dominicains.  Il 
était  pauvre  ;  les  succès  brilbnts  qu'il 
eut  dans  stf  étades  intéresscrr ni  J.-f. 


5a4  C I B 

ta  rcslaDralioD.  On  a  de  lui  le  bji-rclùl' 
du  piédestal  de  la  craiide  colonne  île 
Lomtres,  appelée  1c  Monunteia ,  et 
deusligiiTEsar  foiis,pl;icfcȈrciiIf^ 
de  riidpiul  de  Bctblccm,  Colley  ^uit  le 
nom  de  sa  mêie,  3ii);laiM  d'une  bon- 
ne Tamille  du  comi^  de  RulLiud.  Cib- 
Vr  porta  les  armes  «lui  le  duc  de  De- 
TODsIiire,  dans  la  rcrolution  tpii  fia;* 
le  prince  d'Orange  »ur  le  trâne,  rt 
ensuilc,  conti'c  te  gré  de  ses  pnrrals, 
il  entra ,  coiurae  acteur ,  au  ib^itre  de 
Dniry-Lane.  Ses  succè«  ne  piirurmt 
]>as  repondre  d'aboitl  à  U  force  du 
pcncbani  qui  Pavait  entraîne,  et  il  fut 
plus  de  neuf  mois  avant  d'alinndre  i 
un  traitement  de  dix  Bchrlinf;!  par 
lenui ne.  Cependant  sa  position  l'ain^ 
liora  par  degrés.  Enfin  son  ulcnt  pour 
l'emploi  des  rôles  appelés  grims  , 
M  di^ploja  d'une  munière  brillante 
dans  le  rôle  de  Fondlewifc,  du  f'ieux 
Garçon  {  The  old  Batchelor) ,  com^ 
die  tfe  Congrève,  oij  il  sut  saisir  lelle- 
nent  b  manière  et  mémo  la  fissure 
d'un  acteur  nomme  Dogget,  eilrèmc- 
sienlcberi  du  public,  mais  qui  venait 
de  se  retirer  du  tliéJtre,  que  Cib- 
ber  fut  rfçu  dans  ce  rôle  htcc  des 
transporls  de  joie  inexprimables.  En 
1695  ,  parut  sa  première  comédie  : 
tovc's  last  shift  (  U  Dernier  expé- 
dient de  l'Amour  )  ;  ce  titre  a  élé 
rendu  par  un  traducteur  français  par 
la  Dernière  chemise  de  (Amour. 
£t,  en  eOèf,  shift  veut  dire  aussi 
tJiemite  de  femme.  La  pièce  de  Cib- 
ler ubtiijt  un  grand  succès,  et  lurd 
Sorsel  dcelara  qu'il  n'avait  ps  encore 
TU  si  bien  débuter.  Il  y  joua  le  rôle  de 
sir  Novell)' ,  caricature  d'homnie  à  la 
mode,  comme  il  s'en  trouve  dans  la 
plupart  de  ses  nièce» ,  et  qui  fut  aussi 
un  genre  de  rôles  dans  Irsipels  il  se 
distincua  particnlicremcnt.  Probable- 
ment llusolence  naturelle  et  U  vanité' 
qui  faisaient  une  partie  distiuclive  de 


C1B 

inn  rarxtèn,  et  dont  i)  (M  [4u 
fois  lieu  de  m:  repciilîr ,  tni  fa 
nioiujt  d'iia  grand  secoua  pi 
pRixealrr  des  pciMmiu^  d 
dent  qualiirâ  font  In  |irina| 
rite,  ti  en  put  auui  prendre 
dtio  pamû  les  getu  du  ibmii 
UsqueU  il  dicrcluit  à  «im 
•  liitiga>Dt  pour  y  punrcBir  1 
■  de  set  biÀgrapLcs ,  i  êmm 
>^cns  qui  avaicot  lieawvut 
D  d'eipfit  quelut  ,jiut>plnd^ 
Eu   itigii  il  dani»  ta  am 

me  ),qiii  eutpeudrfDMKk  Ei 
il  ossajra  une  trng^i;  de  Jttn 
n'eut  qu'une  repréaeaialMM.  U 
au  ^enre  comique,  et  doouipt 
pièces,  soit  de  son  inteaM 
imitas  d'autres  auleors  d  b( 
us  compalriotet.  Aiim  sa  ccn 
Love  makei  a  mon  (  VÀiM 
un  homme  )  est  compo»M  àt 
pièces  de  Beaumont  et  Flttdat 
woidd  and  she  ivoaU  mal  i 
voridrait  et  ne  voudrait  f»] 
Ire  comédie  de  Cibber ,  at 
d'une  pièce  e^>agQole.  El^  < 
toutes  deux  an  grand  Mtcû; 
Ihe  CareUss  hiubtuid  {U M» 
souciant  ) ,  )OU<îo  ca  1 70^  >  "^ 
qui  a  ctaUi  la  rnnitation  dri 
que  de  Gbber  ;  elle  obtint  un 
«îe  Pope  même,  MB  mncmi  di 
Elle  est  «rite  avec  degance.  c 
sente  un  uUeau  de  monin 
ce  n'est  p»  cependant  une  i 
pièce  ;  de  mCme  que  la  plutuit  i 
mcdÎM  de  Ciblier,  die  n  oXn 
vention  i-ta»  l'intrigne ,  ni  ong 
dans  les  uractcrcs  ;  mais  uu« 
lure  «les  riiiieules  k  U  mode 
aimeà  voir j«uat sur  b»ene,c 
toute  attaque  conlfc  k  poum 
faveur.  On  trouv»  an*  taatn  d 
-vacité  et  de  FeaDrit  du»  k  dâ 
et  plu*  de  ulUtq  ^u'od  n'ra  it 


CIB 

les  autres  comédies  an- 
erpëtudles  conversarions 
,  une  peintnre  assez  fine 
(mvemmts  du  cœur,  sans 
de  Marivaux  h  les  dissé- 
expHquer;  eufin, une  în- 
licence  dans  les  diftails, 
i  intention  immorale,  et 
ours  un  caractère  de  fem- 
'ressant.  Ce  qu*il  y  a  de 
y  et  ce  qui  tient  aux 
ises ,  c^est  que  œ  caractère 
pst  presque  toujours  don- 
nrac  mariife,  tandis  que 
lies  sont  toutes  coquettes 
ntes.  Sa  comédie  du  Non 
Ton  iurmtr  ),  jouée  en 
le  imitation  du  Tartuffûy 
I  le  fond  et  les  principales 
;  accommodée  aux  moeurs 
dirigée  contre  les  jacobi- 
saient  alors  d'assez  vives 
lUX  partisans  de  la  maison 
Le  docteur  Wolff,  le  tar- 
ièce ,  est  reconnu  à  la  fin 
ire  catbolique  romain ,  h 
I  dire  la  messe  plusieurs 
s,  ce  qui  était  le  jour  le 
sous  lequel  on  put  le 
1  peuple  de  Londres.  Il 
entré  dans  des  complots 
uveniement ,  et  ces  com- 
*s  par  un  jeune  homme 
abord  séduit ,  amènent  le 
l'une  manière  petit-^tre 
c  que  celui  du  Tariitffe  ; 
loumcnt ,  beaucoup  plus 
beauroup  moins  d'cfTet, 
(u'il  nécessite  détruit  rrtte 
:ilé  de  la  marche  du  Tar- 
comique  franc  et  naturel 
si  peu  dans  les  comédies 
irce  que  ceux  mêmes  qui 
îindre  des  caractères  ont 
PS  manies  particulières  au 
ndividus ,  tandis  que  Mo- 
la  natuie  de  tous  les  pays 


CIB  5r3 

el  de  tous  les  temps.  On  n'y  voit  point 
praître  M"'.  Pernelle,  et  le  rôle 
d'Orgon  j  est  singulièrement  affaibli 
dans  celui  de  sir  John  Woodvill.  Au 
lieu  que  Orgon  raconte,  dans  la  sim« 
plicité  de  son  cœur,  que  Tartuffe  s'est 
accusé 

ir«Toir  prî«  lia*  paee  e«  fiuaiii  ta  prim  . 
El  ^  l'atcir  Ui4c  •«•«  trvp  de  e«Jei«. 

c'est  le  61s  qni  raconte ,  en  se  moquant 
de  Wolffy  qu'il  fait  «  enfermer  les 
D  poules  le  samedi,  de  peur  que  le 
»  coq  ne  s'en  occupe  le  oimanche.  » 
Ijc  Nonjuror^  bien  payé  par  la  cour, 
eut  d'ailleurs  tout  le  succès  que  devait 
avoir  un  ouvrage  de  parti;  il  attira  ea 
même  temps  a  Cibbcr  les  ennemis 
qu'il  devait  en  attendre,  et  dont  pro- 
bablement il  augmentait  le  nombre 
Sar  rinsofenoe  de  sa  conduite  k  Pégard 
es  auteurs  avec  lesquels  fl  avait  k  trai- 
ter  en  qualité  de  directeur  du  théâtre 
de  Dnir^-Lane,  auquel  il  était  associé 
depuis  I an  171 1.  Il  leur  donna  beau 
jeu  nar  sa  nomination,  en  i  «^So,  à  la  pla- 
ce de  poète  lauréat,  dont  il  remplit  les 
fonctions  d'une  manière  assez  ridicule. 
Il  eut,  an  reste,  le  bon  esprit  de  se 
mouuer  lui-même  do  ses  propres  vers 
et  d  6ter  aux  rieurs  le  plaisir  de  penser 
que  leur  censure  l'avait  affligé;  mais 
quelque  esprit^  et  même,  ce  qui  est 
assez  étrange,  quelque  modération 
qu'ait  mis  Cibber  dans  ses  rapports 
avec  les  critiques,  il  ne  put  désarmer 
la  haine  de  Pope,  qui  ne  perdit  pas  une 
occasion  de  le  tourner  en  ridicule  et 
q  ui ,  dans  quelques  éditions  de  la  Dun- 
ciade^Va  élevé  au  premier  rôle,  à  la 
place  de  Théobald,  qu'il  y  avait  mis 
d'abord.  En  1750,  éUnt  alors  Agé^ 
près  de  soixante  ans  et  dans  une  si- 
tuation aisée,  il  quitta  le  théâtre,  sur 
lequel  il  ne  remonta  plus  qu'une  fois, 
environ  quinze  années  apiès,  pour 
jouer  un  rôle  dans  une  de  ses  pièces, 
et  il  ne  parut  pas  qu'il  eftt  rien  peida 


3.4 


CIIO 


l'y  recevoir  comme  trop  peu  arance 
dans  \ci  biiguus  classiques  ;  ce  fut  pro  - 
bablemciit  l'ongine  de  la  baiiie  cod- 
tre  celle  univcnit^  qu'il  a  etprimce 
ensuite  dans  plusieurs  de  ses  ouïi-s- 
ges.  Après  avair  continue  (quelque 
temps  ses  éludes  k  WeUminster ,  il 
se  maria  vers  l'âge  de  dix-sept  à  di^- 
Luil  ans,  prît  les  ordres,  et  otitinl 
uue  cure  de  peu  de  valeur.  Pour  aug- 
menter SCS  ressources  pccimiures ,  il 
ouvrit  un  tnagasîa  de  cidre  ;  mais , 
dépourvu  d'ordre  et  d'économie,  il 
■e  vil  bientôt  accablé  de  dettes,  et 
forcé  lie  faire  banqueroute.  Revenu 
k  Londres,  il  remplaça  son  père ,  qui 
venait  de  mourir,  dans  la  cure  de  U 


garoisse 


de  St.-Jean , 


it  à  don- 


ner des  lc(ons  de  grammaire  à  d« 
jeunes  demoiselles,  ce  qui  ne  l'en- 
richit pas  beaucoup  ;  eu  sorte  qu'il 
se  vît  Iiientôt  poursuivi  par  de  nou- 
veaux créanciers,  et  ne  dut  qu'^  U 
S'nérosilé  d'un  ami  la  conservatiuQ 
:  sa  liberté.  Il  était  déjà  lié  avec 
Thoraton ,  Colmau  et  IJoyd ,  qui  for- 
maient alors  une  sorte  de  triumvii'al 
littéraire ,  et  lui-même  se  fit  bientôt 
connaitre  par  son  poëme  de  la  Ros- 
eiade  ,  dont  la  première  édition ,  pu- 
bliée sous  le  vcule  de  l'anonyme,  en 
iiG' ,  eut  un  succts  assez  brillant. 
Celait  une  satire  des  acteurs  qui  oc- 
cupaient h  celte  époque  la  sctne  an- 
glaise.  Ësccpié  Garrick  cl  quelques 
actrices,  tous  les  comédiens  y  étaient 
impitoyablement  déchirés;  ils  se  plai- 
|;nircnt,  et  n'en  furent  que  plus  mal- 
traités dans  les  édition  s  subséquentes. 
Ce  poëme  ayant  été  l'objet  de  quelques 
atlaqurs  de  la  part  des  joumaul ,  î'au- 
fcur  éeriTit  son  apologie ,  où  les  jour- 
nalistes ,  les  acteurs ,  et  tiarrick  luî- 
nérae  ,  sont  également  accablés  d'é- 
pigrammes  plus  ou  moins  piquantes. 
Ses  ennemis  s'attachèrent  alors  à  re- 
sL^cber  u  coodutle  et  ut  naïuis, 


cuti 

qui   n'étaicDl    rien   mains   i 

SUirei  pour  nn  «cdéÙAUKiuc 
e  brocards,  il  essaya  de  *■ 
dans  une  épitre  adressée  i 
I.luyd,  el  iutiiulw  :  la  An 
prétend  que ,  quelles  qw  m« 
[ici  d'uu  hi)tiun« ,  c'en  t»t 
que  de  préleitdre  lo  cacl 
épilie  fut  suivie  du  prcn>er< 
puiime  intilitlé  :  le  Revem 
Ghost  )i  mail  un  ouviaj 
beaucoup  plus  Ae  scnsabua 
Prophétie  lit  faminm  ,  j 
écossaite,  ouvr<tge  Ae  parti  i 
écrit  avec  cbakur,  cl  mnpi 
sonnalilét  cl  d'invcdim  i 
Ecossais.  L'aottur  fui  dev 
partisans  au-<lessua  de  Po 
succès  d'un  ouvrage  qui  » 
pas  tant  d'honneur  n«  fit  ' 
le  scandale  à  U  oudignilé 
avait  obtenu;  maîsCbimJû 
frayait  point  du  scandale, 
toui-à-fait  la  dc^ccuoe  «i  ee  q 
h  son  éiat ,  U  se  moturoii 
monde  dans  un  costume  ti 
gatice  recherchée.  A  ce  lit 
joignait  des  bizarreries  d'i 
genre.  H  eut  k  Canuisic  dl 
plus  jeune  de  ses  fils  d'une  cb 
■ière ,  CD  usage  parmi  les  en 
montagaards  écossais,  et  l 
partout  sous  ce  vâlemeut,  du 
seÎQ  de  ridiculiser  les  Eno) 
délestait.  Il  se  scpajn  bicnl 
femme,  et  se  livra  plus  qi 
&  des  habitudes  d'intemjiérai 
débauche.  H  était  fort  lié  t 
garth;  mais  ce  peintre  ayii 
une  caricature  du  £imeux  Jeii 
intimeami  deCburcliill ,  eehi 
posa  pour  venger  son  ami  T 
/K.  Hogarth,  où  le  carKli 
de  r.irtiste  liiait  indignenn 
Le  sensible  U<^anli  s'en  i 
point  qu'on  ^^nd  ■pi'îl  r 
de  tbagriu.  Ea  1765,  pu 


CHY 

poëme  du  Retenant,  ou- 
Uocre,  au  jugement  même 
admirateur  enthousiaste  de 
p  mais  dans  lequel  se  trouve 
(0  célèbre,  le  portrait  de 
,  oà  PoD  reccinnut  aisément 
Johnson,  qui  se  contenta 
Churchill  de  soi,  Churchill 
iiite  la  Conférence,  le  Duel- 
\  poëmc  intitulé  T Auteur , 
les  plus  agréables  produc- 
i  fut  louée  même  par  les 
'S  que  ce  poète  avait  précé- 
oflVnses.  Après  avoir  donné 
autres  ouvrages  du  même 
vint ,  en  1 7(54 ,  visiter  en 
D  ami  Wilkc's  y  alors  proscrit, 
contrèrent  à  Boulogne,  où 
fut  attaqué  d'une  fièvre  tni* 
remporta  au  bout  de  quel- 
(,  Agé  de  trente-quatre  ans. 
loyd  était  à  table  lorsqu'il 
nouvelle  de  cette  mort.  11  en 
le  frappé,  tomba  malade,  et 
lit  en  disant  :  a  Je  suivrai 
uvre  Charles.  »  Il  mourut  en 
de  temps  après.  Churchill 
lé  par  les  Anglais  comme  un 
le  génie  ;  mais ,  poète  très 
ouvent  obligé  d'écrire  ])our 
se  labsait  aller  à  sa  facilité 
,  soignait  peu  ses  ouvrages, 
ngeait  guère  h  la  postérité., 
iers  poèmes  surtout  sentent 
écipitation  du  travail ,  et  tous 
liés  de  l'esprit  de  parti.  Des 
fréquentes  au\  discussions 
iqui  occupaient  alors  les  es- 
s  rendent  aujourd'hui  insi- 
obscurs,  (t  plusieurs  endroits 
besoin  de  commentaires  ;  c'est 
on  a  donné,  en  i8o4,  uue 
ti  1  vol.  iii-8'.dfs  Œuvres 
\  de  Churchill ,  avec  des  ex- 
I  et  des  remarques.  Outre 
ses  noëmes  que  nous  avons 
I  a  OC  lui  :  GotluÊm,  foiait 


CHY  5i5 

politique  ;  le  Candidat ,  ^tire  ;  VA* 
dieUf  le  Temps ^  V Indépendance, 
etc.  On  a  imprimé  sous  son  nom  des 
sermons  très  médiocres.       S-— d. 

CHYDRNIUS  (  Samuel  \  physi- 
cien  et  mécanicien,  ne  en  Finlande, 
l'année  17^7,  fit  ^es  éludes  à  Upsal 
sous  Linné,  W^dlcnuset  Klingenstirin. 
11  publia,  pendant  son  he|our  dans 
cette  ville,  deux  dissertations  inté- 
ressantes, l'une  sur  la  diminutioii  des 
eaux  dans  le  golië  de  Bothnie ,  i'autrt 
sur.  futilité  des  ranaux  de  navigation 
en  Suède.  Ayant  été  placé  h  l'univer- 
ûté  d'Abo  comme  adjoint  de  la  fa- 
culté de  philosophie,  il  établit  à  ses 
frais  un  laboratoire  de  chimie,  et  ré- 
pandit le  goût  de  cette  science  parmi 
les  jeunes  gens.  Son  zèle  pour  U 
prospérité  oe  la  Finlande  lui  fit  en- 
treprendre les  voyages  les  plus  pé- 
nibles ,  qui  avaient  principalement 
pour  but  le  nivellement  des  terrains  , 
les  sondes  des  lacs  et  des  rivières , 
et  la  construction  des  canaux.  En 
descendant  un  torrent  rapide,  il  se 
pencha  pour  considérer  les  dimen- 
sions des  eaux ,  et ,  la  barque  ayant 
en  même  temps  éprouvé  unesecousse, 
il  tomba  dans  le  torrent,  qui  l'en- 
traîna ,  et  son  corps  ne  fut  retrouve 
que  huit  jours  après.  Cet  accident ,  ar- 
rivé le  II  juillet  1757,  enleva  dans 
la  force  de  1  âge  un  citoyen  qui  eût  pu 
rendre  encore  les  service?  les  plus 
importants  h  sa  patrie.      0— iu. 

CHYRCHAH.  Cet  usurpateur, 
d'origine  afghane,  se  nommait  Fèryà 
lorsqu'il  habitait  le  pays  appelé  Bhh 
(  montagne  ) ,  5itué  sur  les  confins 
de  la  Perse  et  de  l'Inde,  f  ja  tribu  dont 
il  était  originaire  se  nommait  Soùs ,  et 

Cssait  pour  la  plus  noble  de  tontes 
(  tribus  â%liânes.  Féryd ,  qui  n'était 
tas  très  aimé  de  son  père ,  qtntta  de 
onue  heure  son  pa}s  natal,  et  passa 
dans  f  Inde^  où  il  mena  une  vie  aven- 

9S. 


5.6  CHY 

tiireiisc,  if  Elisant  i'cni:iT<iOcr  chn  Tct 
prinres  an  service  desquels  il  eoirail, 
pir  sa  Talcur,  par  son  intdligence, 
ei  surtout  par  son  ambition.  Elt*at  h 
U  chaiw  avec  le  souverain  du  fhfhAr, 
il  altaquA  i*ul  un  c'nonnc  lîgrt,  (I  lui 
abailil  la  Icte  d'un  cou|>  de  sabre.  î,e 
piinee,  saisi  d'admintion  pour  un  si 
grand  acte  de  courace,  lui  uuima  ,iia- 
sitèl  le  surnooi  de  Chyr-Khdn  (  sci- 
giieuT  braTe  comme  un  lion  ).  C*  MMi- 
Terain  mourut  peu  de  temps  aprt'a, 
et ,  sans  égard  pour  les  dnnis  de  tbos- 
pilalilé,  ni  pour  la  mémmre  de  un 

Erotecteur,  Clijr-KhAn  s'empara  Je 
province,  et  en  chassa  l'Writier. 
trop  Iciine  pour  soutenir  mx  droits. 
Ces  succès  lui  procur^renI  les  moyenK 
d'en  obtenir  d'autres,  e!  il  crut  poQ. 
Toir  essayer  l'estailion  du  grand  pro- 
jet qu'il  méditait  depuis  Ions-temps. 
Du  BeliJr,  il  passa  dans  le  Bcnf^ale, 
ei  s'en  empara  après  avoir  défait  et 
lue  le  pouTenieur  de  celte  province. 
Le  grand-mi^hol  Humdyoùn,  61s  et 
successeur  de  mboar,  conquérant  de 
riude  et  fondateur  de  la  dynastie  mo- 
gbole,  cml  devoir  s'opposer  aux  pro- 

Ïi-is  rapides  et  iuquieunls  de  Ciijr- 
iliâo  ;  il  conduisit  donc  cent  nulle 
cavaliers  contre  ci'lw-ci,  qui  en  avair 
h  peine  cinquante  mille.  Malgré  la 
grande  infe'rioriti! du  nombre,  il  n'Iie- 
sita  pointàattaqucrrarmce impériale: 
l'action  eut  lieu  auprès  du  Gancc.  Le 
lo  de  moharrem  ft^l  "l»  l'béRire 
fifimai  iS.fo  },  lenjonarquc  iudicu 
fni  complètement  battu  el  obligé  de 
fuir  à  Agrah ,  suivi  d'un  petit  nombre 
des  siens.  La  plus  grande  naitîe  de 
KS  Iraiipesfulpassfeaulllclerépde, 
ou  se  Dojra  dans  le  Gaitge.  lîarcelc'  par 
le  vainqueur,  Irabi  par  ses  naroDls  et 
ses  grands  officiers,  Humayoùn  lut 
rontraint  de  se  rdfugier  à  la  cour  de 
Perse.  Chyr-Khâu  pritle  titre  de  cbdb, 
Al  frappfir  monnaie  à  son  coin ,  cl  ri- 


CHY 

àter  dans  les  noM|tiA4  k  I&orUdi 
(oopi-doe)  «n  son  nnm;  talia,  1 
s'arrogea  tous  \t»  titre*  et  la  draib^ 
la  royauté,  diml  il  jrui,  ea  dkl,  le 
puuvoin  Snit  rrçae,  qui  Mdon^ 
cinq  ans,  fut  taii|ours  Moié.  Il  mma« 
victime  d'une  cxplusiun  ilepoodie.B 
fiu&uit  le  ù^c  d'ane  r>railelle,  le  ii 
de  rabyî  premier  q3i  {  'tf  >ét 
tS4:>l.  Cbyr-ChJli  LiUm  de  pidi 
monument*  de  sa  itugnifiaetiM,  hji 
que  des  U»  viusérâr»  «  d«  pwtt 
pour  les  Tc>y*g(.-ur*;  dm  MipetbMB*- 
qi>^  bien  doim  ;  des  hmIm  jii»- 
léej  en  atbm  fniiliers  ;  m&n,  îlrti- 
blit  des  potiTf  aux  chcram ,  '^utfÊ't' 
lors  ineontiavs  dat»  rinile.  SràlM» 
bctu.situc'aSasseram,  prèsdel^i»- 
pour,  est  encore  entier,  et  «Srt  ■ 
des  plus  beaux  laonutneDU  de  V\vk 

aiTRKOtm  (aAA»-EoDT>),  Ht» 
mi,  dans  no*  btslonctis  deicrwknln. 
^Toean,  Aail  Tr^  d'A'io»bc(a»cli 
de  Saladin  (  F.  Aïor*  et  Sausi'. 
Force  de  fiiir  de  l'cbr^l,  nà  A  *t^ 
turiuD  homme,  il  se  rendit  auprteii 
célèbre  Saiiguio,  qui  le  rv^i  trx 
diiitincliim  et  lui  awigoa  de  trn  ina. 
fiefs.  GhjTkoiib  resU  ton^onn  i  b 
cour  de  Sanguin  el  à  celle  de  KivK 
din,  sou  fil»(  f.  SAncuiK  et  5a- 
RAaia  ],  qui  lui  donna  Eateuctllt- 
babab,  et  peu  apr)-s  fclcTa  an  ni| 
de  gciwral  de  sesano<Çes,  biturfit 
Cbyrkoiïli  devait  A  ion  courm.  Ct 
pnoce  vo,uIaul  s'cmpanr  de  TE^gjH. 
où  il  ^1  appelé  par  Cfaawer,  tub 
le  commandiinenl  de  ratm^  de*- 
née  pour  celle  prorince  h  CJijA*ik 
(  Foyec  Cii*wrii  ),  Saladin  dA* 
dans  U  carrière  miliiairv  soiis  cet  I» 
bile  géuéral,  à  qui  il  succmLi  diuib 
dignité  de  vétjt  du  khafyre  AdbnL 

CirYRYH,  femme  ccTcbn  p«é  L 
les  poètes  perMus,  noln*  âtcort  {it 


CHT 

iautë  qne  par  la  passion  qu'elle 
:a  au  roi  Knosrou-Pcrwyz,  et  par 
ffirenoe  qu'elle  accorda  au  scutp- 
?erliid.  5i  Ton  eo  croit  Fcrdou- 
e  roi  de  Perse  trouva  dans  ce 
e  artiste  un  rival  heureux.  La  ja- 
'  du  monarque  et  les  malheurs 
eux  amants  ont  exercé  Fimagi- 
I  et  le  talent  de  Ferdoucy,  de 
17 ,  de  Djdmy,  et  de  plusieurs 
)  poètes  persans.  Lnistorien 
hond  donne  une  version  un  peu 

&Torablc  à  la  poésie  ^  mais 
oup  plus  vraisemblable.  Il  nous 
iid  que  Chy  rjn  était  esda  ve  d'un 
ur  persan ,  chez  qui  Perwyt , 

de  monter  sur  le  trône  de 
I  allait  fréquemment.  11  devint 
aement  amoureux  de  la  jeune 
■y  et  lui  donna  même  son  an» 
Ce  gage  d'amour  fut  pour  die  un 
k  mort.  Son  mattre  ordonna 
la  précipitât  dans  l'Euphraie. 
irmes  et  b  beauté  de  la  mal- 
ise  Chjrjn  attendrirent  Hiom- 
argé  d'exécuter  cet  ordre  bar- 
il se  contenta,  pour  ne  pas 
wr  entièrement  à  son  devoir ,  de 
sser  li^èrcmcut  siur  le  bord  du 
;  Chyryn  se  sauva  facilement , 
se  réfugier  auprès  d'un  pieux 
«9  ddns  la  cellule  de  qui  clic 
plusieurs  années,  même  après 
ment  de  Khosrou  au  trône. 
t  un  jour  des  soldats  qui  pas- 
lupri»  du  monastère  qu'elle  ha- 

Chyryn  chargea  l'un  d'eux 
noerau  roi  qu'elle  était  \i  vante, 
i  remettre  Tanueau  qu'elle  avait 
tfement  conservé.  Pen/^-yz  ré- 
DSa  magnifiquement  le  poiicur 
e  heureuse  nouvelle,  et  envoya 
■ibreuse  escorte  pour  amener 
e  Chyryn.  Il  la  reçut  avec  des 
)rts  de  joie  difficiles  à  expri- 
el  ils  véaireiit  dans  la  phis 

union  pisqu'au  moment  oà 


CHY  517 

Khosrou  -  Perwyz  devint  la  vicume 
du  plus  atroce  des  complots.  Ghy- 
rouyéh,  son  fils,  devint  ^erduemeni 
amoureux  de  Chyryn,  et  croyait  lo 
rempbcer  dans  le  coeur  de  cette  vcuvo 
inconsolable  I  comme  il  loi  avait  soc» 
cédé  sur  le  trône.  Fatiguée  des  sollici- 
tations les  plus  vives  et  les  plus  odieu* 
ses^  elle  demanda  et  o))tint  la  permis* 
sion  de  visiter  encore  une  fois  le  mo- 
nument où  reposaient  les  restes  dt 
Perwyz.  Au  moment  où  Ton  ouvrait  la 
porte  de  ce  lieu  funèbre,  elle  prit  un 
poison  subtil  qui  la  fit  mourir  près- 
qu'à  l'instant  même.  Chyrvn  vivait  a« 
commencement  du  5*.  siècle  de  Tère 
chrétienne.  Quelques  écrivains  croient 
reconnaître  en  die  l'Irène,  iille  de 
l'empereur  grec  Maurice.  Les  'Per- 
sans, accoutumék,  comme  tons  les  au- 
tres Orientaux^  à  substituer  aux  noms 
étrangers  des  noms  analogues  k  leur 
propre  langue,  aurout  métamorphosé 
Irène  en  Chyryn,  mot  persan  qui  si- 
gnifie doux^  gracieux^  et  d'où  les  an- 
-liens  Grecs  auront  bien  pu  tirer  eux- 
mêmes  le  nom  de  leurs  ^rènes,  L-~s. 
CHYTr.ÉE,  ouCHYTRiEUS 
(  David  ) ,  dont  le  véritable  nom  , 
suivant  Crénius ,  était  Kochhaff ,  fils 
d'un  ministre  luthérien  ,  naquit  en 
1 53o ,  selon  les  uns ,  à  Ingelfiiig  eu 
Souabe  ;  sdon  les  autres,  à  Braken- 
hein,  village  du  duché  de  Wurtem- 
berg.   Quelques  auteurs  prétendent 
3u*il  fut ,  dans  sa  preniicre  jeunesse, 
omestique  de  Méianchthon,  qui  l'ai- 
mait comme  un  fils.  Il  est  du  moins 
certain  qu'il  fut  sun  disdple,  et  qu'il 
ctudb  sous  Ifii  la  théologie  à  Wit- 
tcnberg  ;  il  avait  déjà  appris  le  grec 
et  le  latin  sous  Joachim  uamcrarius, 
a  Tubingue.  Il  voyagea  en  Italie.  De 
retour  en  Allemag!ic ,  et  n'ayant  eu* 
corc  que  vingt  aus ,  il  fut  nommé 
professeur  d'Écriture  sainte  dans  l'a- 
cadémie de  Bostoch.  U*  était  versé 


5i«  CHY 

iant  VénAe  it  li  thfclopa ,  it  V\M- 

cl  pliuiciirtautris  vivanUle  npnlem 
comint  Dii  drt  )ilii4  grand»  bamfflrt 
drl'AIIrmagnr.I^truûil'Oantsiafkst 
de  tnihii'- .  ^rlrcuur  dr  BraiuMoui^ , 
b«  siJnatt  dr  Stralsiind,  d'Aunboarg 
et  de  âtraxl>nurg  liû  o7nfctil  dd  ijv- 
P'>iiilcmrnti  |)lui  coiuidE'rJblts  ipc 
cens  <iu'd  a?«it  il  Boitoch;  nuli  11  ne 
put  K  téviiiàrr  à  quitter  um  at^itait, 
et  rrfijta  mtint!  raiignientatun  de 
tr^itpinnit  que  le  duc  de  Mf^klem- 
lio>irg  ,  *nn  xuuvi-rjin  ,  voulut  liiî 
duniirr.  Sa  prande  Tfptitatioo  de 
KtPiicc<>l  devrrlii  le  Al  employer  d*n« 
pliikiFiirs  .'■(Iiir'"-  importâmes.  L'eia- 
percur  MiiiniiliVii  Il.ftric  XfV,r<ii 
acSu*'lc,Obri-,ii.iu  m  «PrAlmrir, 
row  de  D*neiti.-irk  ,  l'appclèriftit  dan» 
Iriirji  ému  pour  y  établir  dr*  écul»  et 
de*  ég'iw»,  el  le  cumLlirrnl  de  nri^- 
•enU.  H  Mintnbiia'bFAiiriiiiii  i  l'étuDli»- 
"»rmotndcl'utiivpMilBd'Hcliiislarll,et 
noutnt  te  ]5  juin  i6uo.  âge'  de  plus 
de  witntitr-dù  ,iiis.  Il  publia  un  grand 
nombre  d'ûflvrflRM.  Joui  les  princi- 
paux aunt  :  I.  De  Uclione  hisioria- 
rum  reetè  irutiluendd ,  Strasbourf;, 
aSC^  ,  iu-9\;  Hclmstadt,  i585,  in- 
4".  ;  el  dans  le  tome  H  du  Perua  artis 
h'floricm.  Bile,  iS^q,  a  vnl,in&'. 
On  y  trouve  ranwcn  Mleiidrier  ro- 
main, dra  reflexions  sur  l'iuilitri  de  l'hit- 
toire ,  la  liste  de  plu^icurt  liistoriens , 
«vec  des  remarques  ,  la  chrunologie 
d'Mf'rodute  et  de  Thucydide;  et  dans 
riMilion  d'Hetuuladt,  qui  est  la  meil- 
leure, la  rootinualinn  de  cette  chrono- 
joçir  JHHoii'i  l'an  1 585.  H  y  a  aussi  une 
ediiion  ae  .Sirniboint;,  ;0G5,  in-8". 
l\.Historiaj4uf'astaniEconfessionis, 
Francrurl,  iS^S.in  4"><  traduite  cb 
français  par  Lmc  le  Cop  ;  Anvers  , 
lS8i,  iSqo,  in-4''.  Cette  histoire 
de  la  Coufession  d'Augsbotirg  est  re- 
fonr'juable  en  ce  que  D.  Cbylrëe  ue 


est 

rt^rte  pu  BMÙu  le«  bom  é< 
en  et  dei  tbnilo^imi  lui).''» 
crlW  de  Cbjr<»*-<Jwi.l  n  .1*! 
prioiï-t  calbtJiqiies.  Il  rmit 
ptiu  dr  pt<H-»ii[iati  et  de  dôin 
nriit  as  denUerA  autûst  pu 
cher  U  hLetle  de  osaKience 
Mtérnt .  et  ttinUTcf  kur  mvi 
qu'c2e  arait  rcrp^  d»  1" 
(  Keye:  ce  qoe  Sa  Ktjit  de 
*rag;e,  dsu  Mm  Dicboanaîre. 
dfl  rartide  B«*c«  ).  Hl.  fk 
Saxonix  tt  vidnarnai  «irft 
tîuffi  ,  mb  anno  iSmi  ad 
t5ç)3,  Ixipaç,  i!kfi,  ia-U 
limioe  par  nn  «aotine  j 
i6it,I^-^,  iG'(8,  in-U. 
édition  parut  i  Witirober;  a 
iii-fol.,»oiKleliirestiitaoi:  f 
italia-  et  Satonùe  Albert)  t 
coniinuaiio.  Cbjrtree  j  cjrda  I 
me,  mais  le  mrcis  qu'il  otiun 
ge,i  à  se  nomnier  dam  l'ed 
.593.  ly.  TahuU  pkiha 
siVe  seriéi  pkilosnpborum , 
tome  X  des  Antiauitës  ^reei 
GronoTius  ;  V.  Tabula  it  » 
eeroHÎi,  Berlin,  t5Si,în-f 
Oralio  de  statu  ectiaita 
Cnrcùi,  jffid ,  jtfne»  .  Boi 
etc.Wiltenberi;,  iS^S.eiFr 
i.W5,in-8'.;  trÀduJien  atltm 
Henri  Arnold.  i5Ht,in-l'.C 
VIT  dan«  ee  lîïre  :  1  ".  EpisUl. 
tantinopoîitanœ  IrighiU ,  et 
aliqaol,  pwfê  lalini  ;  !"■  Ct 
fidei  à  Gennaâio  piOriareU 
eerum  imperatori  nhihiu  ; 
Ruttontm  ac  Tariarorwa  1 
et  veterwn  Boruitorwn  mi 
Le  jirsuile  Possevin  publia  rt 
à  Iri[;oUtadt ,  une  cnrique  de 
vra^e ,  intitiilÀ^  :  HetKtia  ù 
rarum  cujusdam  DaviâUs  C. 
etc.  Chylree  ne  doiiua  m 
qu'en  i5W.in-«-,  VU.  Om 
eribens  rrgiOnem   Grtkhft 


CHT  CHY  5fO 

njluvium  sitœ ,  Francfort ,  citerons  :  I.  Fariorum  in  Europd  iti- 
•â^.  ;  y  m.  histoire  de  nerum  deliciœ  ,  Ucrbom  ,  1 594  , 
par  G.  Scbatz ,  jusqu'en  mS^,  C'est  une  description ,  par  les 
continua  par  D.  Chytrëe  et  ëpîtaphes ,  les  inscriptions  et  les  mo« 
noffs,  depuis  1 5'i5  jusqu'en    numents,  des  principales  villes  dèl*Âl- 

lemagne^  de  la  Suisse,  de  la  Belgique, 
de  la  France,  etc.  Cet  ourrage  fut 
râmprimé  en  i5gg  et  1606,  in-8^ 
n.  IterItaUcumy  GàUUcum,  Germa- 
nicum  ;  œ  sont  de  petits  poèmes  en 
Ters  hexamètres,  que  les  frères  Beat* 
lieront  insére's  dansleur  Hodoeporica^ 
sive  idneraria  à  diversis  clarissimis 
doctissimisque  viris  domine  conS' 
eriotaj  Francfort,  1675,  in-ii;et 
BâJe,  i58o,  in-8*.  On  j  trouve  du 
même  N.  Chytrëe,  Excerpta  de  iis 
quœ  peregruumtibus  in  iiinere  ob' 
servanda  sunL  Dans  Vlter  GaUicum 
h  Strasbourg,  en  1601 ,  in-    Fauteur  décrit  non  seulement  Paris, 
suite  du  LibeUus  synoéUcus    mais  encore  les  villes  qu'il  a  vues  sur 

la  route.  III. /ter  Dantiseanum^  ear^ 
mine ,  fut  imprime  à  BÂIe  en  1 5ffï  , 
in-8^.  ;  IV.  Poëmatum  omnium  lihri 
jrr//,  Bostoch ,  1579,  i|i-8*.;V. 
/o.  Casœ  Galateus ,  seu  de  morum 
honestaie  el  eleganiidlibery  Oxford, 
1 58o ,  et  Hanovre ,  1 6o3 ,  in-8«.  Cesl 
une  traduction  de  l'italien  en  latin, 
dédideparOiytrëeà  Nie.  Casa ,  chan- 
celier ou  roi  de  Danemark  ;  il  7  joi- 
gnit une  version  latine  du  TraUat^ 


eipâg  et  Ëisleben,  iSgo, 
tte  histoire,  écrite  en  alle- 
t  curiense  et  estimée.  IX. 
molosie  it%yk$  d'Alphonse, 
!QI ,  de  Charles-Quint, etc. , 
apophthègmes  et  des  notes , 
rrage  d'Antoine  de  Païenne , 
De  dictis  etfaclis  Alphonsi 
9gonwn  libri  IF^  Witten- 
85 ,  in-4''-  X.  Orationes , 
61 4,  in-8^;  XI.  Epistolœ, 
1 4  9  in-d**.  Ces  deux  derniers 
furent  publie's  par  le  fils  de 
SU.  Catalogusconeiîiorumj 


Pappus.  Les  autres  ouvrages 
breux  de  David  Chytrëe  sont 
)rique  latine,  un  livre  sur  la 
ae,  un  autre.  De  ratione 
;  un  catéchisme,  des  com- 
8  sur  presque  tous  les  livres 
ne  règk  de  vie ,  etc. ,  etc.  La 
de  ses  écrits  théologiques, 
I  a  vol.in-fo].(  Hanau,  1 6o4), 
mis  il  y  index.  Sa  vie  a  été 
lar  Ulric  Chytrée,  son  fils, 
,  1601  ,  in-4''M  et  par  Otton 
:  Schiitzer ,  Hambourg,  1 7^0, 
^  parties  in-S".  (  Voyez  Mcl- 
bm,  Paul  Frchcr ,  Fr.  Golh. 
;  la  Bibliothèaue  historique 
ibourg ,  centurie  VU  ;  Eiwas 
fUhrten  Rostockschen  Sa- 
fin.  1 7  38 ,  etc.  )  V— vx. 
rRÉE  (Nathanixl)  ,  frère  do 
nt ,  né  en  i545,  fut  ministre 
n,  professeur  de  poésie ii  l'a- 
do Rostoch  ,  recteur  de  l'aca- 
le  Ut  éme ,  poète  latin  estimé , 
ut  en  1598,  âgédecinquante- 
s•  Parmi  ses  ouvrages,  nous 


degli  ufâzj  ieommuni  du  même  au- 
teur (  F.  Jean  ddhi  Casa  ).  VI.  De 
ajfectihus  mouendis jEerhom^  i586, 
in- 1  a  ;  VIL  FiaUeum  itineris  eX' 
iremif  doctrinœei  consolaHonis  pU^ 
nissimum  ,  Herbom  ,  1601 ,  in-8''* 
On  y  trouve  un  poëme  vrotrepticon , 
contenant  un  abrc^é  ae  k  doctrino 
chrétienne ,  et  la  confiession  de  foi  de 
l'auteur.  VIII.  Fastorum  ecclesim 
christianœ  libri  XII ^  Hanau ,  1 584, 
in-8^;  Fauteur  7  décrit,  en  vers,  les 
événements  les  plus  mémorables  de 
l'histoire  ancienne  et  moderne*  IX. 
Cassii  parmensiSf  poeUm  inter  epi^ 


5iû  eu 

cos  veteres  eximii ,  Orpheus,  cutn 
commentariola  JF.  Oirtriw,  Frauc- 
fvt,  i585  ,  in-8'.  Suivant  Gtorge 
Fabnciiis,cppoemc,qui  n'a  i^c dix- 
neuf  vers  ,  fut  ddcouvcrt  pir  Pirrre 
Veltorii  nuis  Achille  Slacc  ,  porlii- 
(jois ,  passe  pour  l'aveir  public  le  prc- 
«ier  (  Foy.  Cxams-lùmtBA  ).  LV- 
ditian  de  Clij-tréc  est  rai»  et  nïJicr- 
diêr.  Ce  savant  doDoe,  sur  h  vie  de 
Cassins  ,  des  rensfi^nrments  (iris 
d'Horacr,  deValcre  Maxime,  de  leur» 
commentateurs ,  et  de  plusieurs  autres 
ifcrivaiiis ,  mais  sans  éclaircir  un  puitit 
d%t9loire1inèr»retrè&  (ibscur.  V~ve- 

CIA.  Foy. Ofivu.irFi. 

QACCONE  ,   ou  CUCCOWDS. 
ror.  Cbacob. 

ClAMBEBUNOCt.ucis),  pein- 
tre cl  eravcur ,  ne  h  Urbin  en  1 536, 
avait  (U^à  pris  le  grade  dcitocleiir  en 
droit  lorsqu'il  qiiilU  l'e'tude  de  la  ju- 
risprudence pour  se  livrer  à  la  nein- 
iitrc  et  ensuite  h  la  gravure.  Il  a  nean' 
couptravailléà  Rome,  tant  d'après  SCS 
dessins  mie  d'après  les  plus  grands 
maîtres  de  l'école  dltaUe ,  surtout  Ra- 
'phael.  Giamberlano  maniait  le  burin 
kvec  beaucoup  d'itilcllit;cuci: ,  et  des- 
sinait Iris  bien  le  nu  ;  il  existe  de  lui 
ime  snile  de  seize  bustes,  represen- 
lant,  en  {:raudeur  naturelle,  les  faces 
de  Jesus-Cbrisi ,  de  la  Vin^e,  des 
iévangélistes  et  des  apôtres,  graves  au 
lurin  à  grands  traits  ,  qui  sont  d'une 
savante  exi'cntion  et  ^un  bel  cQet; 
ils  sont  de  la  plus  grande  rareté,  et  ne 
'eonl  mentionnes  dans  aucun  catilogue. 
Xuras 'Ciatuberlano  fut  aide  dans  ce 
l^eau  travail  par  Dominique  FaIctnicI 
ïr'sar  Bassani.  Il  u'avail  que  vingt- 
deux  ans  lorsqu'd  grava  ces  bustes 
précieux  ,  qui  paraissent  avoir  cté  in- 
connus à  M.  de  Heinecken  lui-même, 
r'squ'il  n'en  parle  en  aucun  endroit 
ses  ouvrages,  Ciambcrlono  est  mort 
i  Etomccn  i64i-  A— s. 


CIA 
ClAMPELU  {  AcaosTD 
Ire,  nai|Dll  i  Flomicc  en  i 
élévL'  de  Sauclli.  Antre  1  Bui 
travaux  ijwe  l«  |M|>*  Oôi 
faiMii  fitirn  as  VatiuB ,  il  I 
d'uiie  grasâc  Biawire  de  pri 
ItadiAereuUouvrxgCkdinilil 
e^.CiampeUi  avait  tin  mncet 
la('iln;iK>a  slyUi  edoàUc,* 
correct ,  e(  iim  cdartt  pie 
■Dunie.  On  cotnpic  A  Uem 

3iur.iute  ouvrAccs  de  u  a 
es  édificM  publiis ,  laui  A  T 
freM]uo  ,  et  tous  ces  ouvn 
cxé'tile:)  avec  bcaucsnp  A 
plus  ]itav%  se  voyn,t  «n  Va 
.St,-Jcaii-de-La(rMi.  CUm\ 
formé  un  livre  de  dettins , 
beaucoup  de  soin  ,  de  luw  t 
ges.II  muuruE  àBoincea  i6> 
CLaiPlïil(jEiît-Ji.«a 
à  Rome,  d'une fanitllE  huuin 
août  i633.  Il  perdit  ses  f 
rige  de  dottze  ans.  S'c'uni 
livré  à  l'élude  du  droit,  il 
docteur  ii  Macetaia  ;  mats 
donna  cette  carrière  pour  1 
lettres.  Il  ubliolenMÎIcuu  ra 
la  chancellerie  apostolique,  c 
à  un  mariage  arantageux  tpu 
posait  sou  frère  aîné  ,  (Mur 
crer  eutiérement  k  ï'éluiie.  CI 
le  créa, en  i66(j,maîtrcdrs 
grâces,  et  préfctdeceiisdcjii 
travaux  ne  rempècbcrrul  poi 
tisfaife  son  goût  pour  Tbisi 
sciences  et  les  facile*- Ictiits  , 
les  il  se  livra  avec  ud  ^al  su 
iti-]  t,  il  fonda  k  Hume  une  i 
pour  riiistoîrc  ecdénoslique:. 
,eo  1C73  ,  l'tui  des  abbrévial 
grand  Parc,  il  en  fut ,  nca  1 
après,  le  scrrclairc.  U  eUlilit,  1 
une  autre  académie  pour  les 
naiurcUci,  pbysiqucs  et  nu 
gués,  sous  U  protrctiQU  de 
de  &ucde.  Pluïicun  cardiu. 


CIA 

personnages  distingua  qui 
i  cette  ëpoqac,  étaient  mem- 
Ktte  socidte' ,  à  -laquelle  on 
grand  nombre  de  disserta- 
)ortanfes.  Une  riche  biblio- 
des  collections  de  statues , 
illes  et  de  monuments  an- 
icnt  transforme  sa  maison  en 
!  où  se  rassembUîcnt  tous  lea 
lupart  des  savants  de  Rome 
ent  y  discuter  les  points  les 
iressanto  de  l'histoire  et  de 
é.  &tte  rdnnîon  formait  une 

académie.  Gampini  était 
leaucoup  d'esprit;  il  arait  un 
Tir  et  im|Xïtueux ,  qnelquc- 
e;  il  soutenait  son  sentimrnt 
liâtreté,  se  livrant  avec  d'au- 
i  d'ardeur  à  nue  enti  éprise , 
xès  lui  en  paraissait  plus  dif- 
D  st  jle  se  ressent  un  peu  de  la 
ion  avec  laquelle  il  écrivait, 
lui  y  en  italien  et  en  latin , 

ouvrages  dont  ou  lait  un 
I  en  Italie  :  I.  Discorso  te- 
'  acadetnia  fisico-matema" 
utna  j  in  occasione  deUa  CO' 
farsa  in  meso  ai^oslo  i08i, 
mzioni  sopra  di  esta  ^  Bo~ 
2,  in-4^  ;  II*  Sur  les  nou- 
"élescopes^  Rome,  168G, 
B  italien  ;  III.  Conjecturée  de 
azjrmorum  usu  in  ccclesid 
GUmie,  1688,  itt-4'.;  IV. 
Uhri  pontiJicaliSySivevita- 
anorurn  pontificum  quœ  suh 
inasiasii  bibliolhecarii  cir^ 
nftcr,  etc.  y  Rome  y  1688,  in- 
Parer^on  ad  examen*  Uhri 
lis  y  sive  epistola  PU  II  ad 
i  P'ilregem  Franciœ  ah  hœ- 
iprat^atoyetc.yKome,  1(188, 
^I.  Dissertatio  historica  an 

pontifex  baculo  pastoraU 
Rome,  1690,  in-4".  ;  VIL 
mbusiibili  lino  sive  lapide 
tf ,  1C91 ,  iu-4**  )  E<^t>^  00* 


Cl  À 


5»f 


vrage  curieux  ;  VIII.  Sacro  historica 
Disquisitio  de  duobus  emUematihus, 
in  qud  disceptatur  an  duo  Philippi 
imperatores  fuerint  christiani ,  Ro- 
me, 1691 ,  in-4*'.;  IX.  De  sacris 
œdificiis  à  Constaniino  magno  cons* 
tructis ,  Rome,  1 690,  in-fol. ,  ouvrage 
rempli  de  recherches  ,  onié  de  35 
planches  ;  X.  Investigatio  histcrica 
de  cruce  stationali,  Rome,  1694  y 
iu-4"*;  XI.  Explicatio  duorum  sar- 
cophagiorum  sacrum  baptismatis  ri- 
tum  indicéoUium,  Rome,  1G97  ,  in- 
4".;  XIII.  Fêtera  monumemUs  in  qui- 
bus  prœcipuè  miisiVa  aperu^  sacra- 
rum  prt^anarumque  œdium  struC' 
titra ,  ac  nonmdli  antiqui  riUâS ,  ^5- 
sertationibus ,  iconibusque  illustrant 
tur.  Cet  ouvrage,  accompagne  de  1 54 
plauclies,  est  le  plus  important  qu'ait 
publié  Ciampini  ;  il  était  com|Ktte  de 
quatre  parties  :  la  première  parut 
eu  1G90,  et  la  seconde  en  1699, 
in-fol.;  les  deux  deruières  n'ont  ja- 
mais vu  le  jour.  On  a  euoore  de  cet 
auteur  plusieurs  dissertations  dont  ou 
trouve  le  catalogue  à  la  tête  de  rédilioii 
de  Gianiui ,  qui  a  recueilli  les  princi- 
pux  ouvrages  de  Qampini ,  et  les  a 
fait  réimprimer  à  Rome,  174793  vol. 
in-fol.  Faimi  le  grand  nomorc  de  ses 
morceaux  inédits  on  en  conserve  quel- 
ques-uns à  la  bibliothèque  du  Valicait. 
11  a  aussi  travaillé  au  Giionale  de 
Letlerati  qui  parut  à  Rome  ,  chc^ 
Tanassi,  i(i68  à  1C81 ,  et  il  en  fut 
le  principal  rédacteur  depms  JG7G. 
Ciampini  mourut  le  ii  juillet  1698, 
âgé  de  soisaute-diiq  dius^  après  avoir 
cultivé  et  encouragé  les  sciences  et  les 
lettres  pendant  toute  sa  vie.  T«— N. 
CIAMPOU  (  JEAV-Bikrasn  ), 
^poète  iialien,  né  à  Florence  en  1689, 
fit  ses  huBuuilés  chez  les  jcsnites ,  et 
sa  philosophie  chez  les  dominicains.  Il 
était  pauvre  ;  les  succès  brillants  qu'il 
eut  dans  sff  étadcs  intéressèrent  /.-£. 


5^4  CIB 

la  rcstauralion.  On  a  de  lui  le  lus-relief 
du  piédestal  de  la  graDdc  colomic  de 
Loiiilres,  appe\ée  ïe  Monument,  cl 
deux  GffiTti  de  fous ,  pUceesd  TcDir^ 
dcl'li<JpitaIdeBediléem.CulIcyétuilo 
nom  de  sa  mcie ,  anglaise  d'uoe  bon- 
ne  famille  du  comte  de  fiullaud.Cb- 
ber  porta  les  armes  sous  le  duc  de  De- 
Tpnsliire.dans  la  revolutioD  qui  pla{a 
le  prince  d'Orange  sur  le  trÛnc,  cl 
ensuite,  contre  le  gredc  ses  parents, 
il  entra,  counne  acteur ,  au  ihi^iirc  de 
Dniry-Lane.  Ses  succêii  ne  parurent 
JUS  répondre  d'alioid  i  la  force  du 
peticbaBt  qui  l'avait  entraïue.  cl  il  Tut 
plu;  de  neuf  mois  avant  d'atteindre  k 
un  traitemcot  de  dis  sclielin(;s  par 
semaine.  Cependant  sa  position  l'iitné- 
liora  tiar  dc^rcs.  Euûn  sou  talent  pour 
l'emploi  des  rôles  appelés  grims  , 
se  deploja  d'une  la.^nière  brillante 
dans  le  rôle  de  Fondiewife,  du  f'ieux 
Garçon  (  The  old  Batch^lor) ,  corné- 
die  Je  Congi  ëve,  oii  d  sut  saisir  telle- 
ment la  manière  et  roâme  la  E^ure 
d*im  acteur  nomme  Dogget,  entréme- 
jnent  dtéri  du  public ,  mais  qui  venait 
de  se  retirer  du  théâtre,  que  Gb- 
ber  fut  rFçu  dans  ce  rôle  avec  des 
transports  de  joie  incxpriinaUeE.  Eo 
1693,  parut  sa  première  comédie  : 
loves  last  shifl  (  le  Dernier  expé- 
diant de  l'Amour  )  ;  ce  titre  a  eii: 
rendu  par  un  Iraducleur  français  piir 
la  Dernière  chemise  de  l  Amour. 
£1 ,  en  edéi,  ihift  veut  dire  aut&i 
tJwmise  de  femme.  La  pièce  de  Cib- 
ler obtint  un  grand  succès,  et  lord 
Dorïel  déclara  qu'il  n'avait  pas  encore 
vu  si  bien  dcliutcr.  Il  y  joiu  le  rdlc  de 
sir  Nuvelty ,  caricature  d'homme  à  la 
mode,  comme  il  &'en  trouve  dans  la 
plupart  de  ses  pièces,  et  qui  fut  aussi 
un  genre  de  rôles  dans  lesquds  il  se 
distingua  particnliirremeoi.  Piubable- 
nent  l'insolence  naturelle  et  la  vanité' 
qui  faisaient  une  partie  disliiictive  de 


CIB 

40n  cMaciin  .  et  dn dI  U  ent  plu 
foK  iitu  de  te  repnibr ,  lui  fa 
moins  d'un  {^raod  s«aoiin  y 
preicutij'  dn  pcrsMMia^ei  d 
deux  qualito  (ont  le  priodi 
ril«.  Il  CD  put  auui  prendre 
dUe  panni  le*  gea«  on  hmm 
iesqueU  il  cbercbait  k  vivn 
•  fali^iuDt  pour  V  parvenir , 

■  de  xcs  faiograpKcs  ,  i  amu 
«gens  iiui  avaient  btntevio^ 

■  d'espfil  qne  liJ  ,  mais  plu  d'i 
En  169^,  il  donna  u  eo» 
ffomoHi  tfit  (  i'EifrititK 
me  ),qiii  ctilpeu de mccèti  El 
d  osaja  un«  tragddie  de  Xere 
n'eut  qa'iuie  rcpràealaâM.  Il 
au  gcare  comique,  et  doRnafl 
pièces,  soit  de  ^an  iantoia 
imitées  d'autres  auteur»  et  nt 
seï  compatriotes.  Aioai  sa  ooiM 
Lot-e  mahes  a  mon  {  i'./moi 
un  kumme  )  est  comporte  it 
jiii'ces  de  Beaumout  et  Fleicher 
woiûd  and  she  votdd  iM  [ 
voudrait  et  ne  voudrait  poi  ] 
Ire  comédie  de  Cibbcr,  est 
d'une  pièce  espagnole.  Ëlln  1 
toutes  deux,  nu  grand  sncùi; 
ihe  Carelest  hutbitnd  (  U  Ma 
ioucianl  ) ,  iouce  eo  1  ^04 ,  ef 
ijui  a  établi  la  répulatiou  dn 
qtie  de  Gbbet  ;  cite  obiiul  un 
de  Pope  m«nie,  son  ennemi  di 
Elle  est  écrite  avec  Ac^oa,  c 
sente  un  tabletu  de  menin 
ce  n'est  pas  ccpendaul  une  i 
pièce  ;  de  intoe  que  b  plupart  c 
mcdies  de  Ciliber,  «IW  n  offre 
venlî'iu  dansTiutrigue,  ni  orig 
dans  le»  caractères;  nau  une 
ture  des  ridiniks  à  U  mode 
nime  à  voir  jouer  lar  la  seine,  c 
toute  attaque  coolre  le  puwroi 
faveur.  On  irouye  dMu  (aatci  d 
vacitè  et  de  fvtotix  dans  le  dia 
et  plu» de  natura  qu«a  d'cb  t« 


CIB 

des  autres  comédies  an- 
perpc'tudles  conrcrsations 
\f  uae  peîntare  assez  fine 
louvemcnts  du  cœur,  sans 

de  Marivaux  à  les  disse- 
i  expliquer;  eufin, une  în- 

Ucouce  dans  les  détails, 
le  intention  immorale,  et 
ijours  un  caractère  de  fem- 
éressant.  Ce  c^u'il  y  a  de 
e,  et  ce  qm  tient  aux 
aises ,  c'est  que  ce  caractère 
'  est  presque  toujours  don- 
mirac  mariée,  tandis  que 
illes  sont  toutes  coquettes 
entes.  Sa  comédie  du  IVon 
Won  jurmtr  ),  jouée  en 
me  imitation  du  Tartuffe^ 
is  le  fond  et  les  principales 
is  accommodée  aux  moeurs 
t  dirigée  contre  les  jacobi- 
lisaient  alors  d'assez  TÎves 
aux  partisans  de  Li  maisou 
.  Le  docteur  Wolflr,  le  tar- 
nèce ,  est  reconnu  à  la  fin 
être  catbolique  romain ,  h 
a  dire  la  messe  plusieurs 
rs,  ce  qui  était  le  jour  le 
i  sous  lequel  on  pût  le 
lu  peuple  de  Londres.  Il 

entré  dans  des  complots 
luveniement ,  et  ces  com- 
tés pr  un  jeime  homme 
Tabord  séduit ,  amènent  le 
d'une  manière  peiit-^tre 
rc  que  celui  du  Tariitffe  ; 
hoûmcnt ,  braucoup  plus 

beaucoup  moins  aeiTi'r, 
qu'il  nécessite  détruit  rrtte 
cité  de  la  marche  du  Tar- 
!  comique  franc  et  naturel 
e  si  peu  dans  les  comédies 
larce  que  ceux  mêmes  qui 
«indrc  des  caractères  ont 
les  manies  particulières  au 
individus ,  taudis  que  Mo- 
:  la  nature  de  tous  les  pays 


CIB  5i5 

et  de  tous  les  temps.  On  n'y  voit  point 
praîlre  M"',  Femelle,  et  le  rùle 
d'Orgon  y  est  siu{;ulîèrement  aflàibli 
dans  celui  de  sir  John  Woodviil.  Au 
lieu  que  Orgon  raconte,  dans  la  sim- 
plicité de  son  cœur,  que  Tartuffe  s'est 
accusé 

DTaTotr  pria  iittê  puce  m  fauant  la  priàrt . 
Et  da  raf«ir  laé«  araa  trap  de  eolara. 

c'est  le  fils  qnt  raconte,  en  se  moquant 
de  Wolff,  qu'il  fait  a  enfermer  les 
»  poules  le  samedi,  de  peur  que  le 
»  coq  ne  s'en  occupe  le  dimanche.  » 
IjC  NonjuroTy  bien  payé  par  la  cour 
eut  d'ailleurs  tout  le  succès  que  devait 
avoir  un  ouvrage  de  parti;  il  attira  ea 
même  temps  à  Cibber  les  ennemis 
qu'il  devait  en  attendre,  et  dont  pro- 
bablement il  augmentait  le  nombre 
Sar  Tinsoletioe  de  sa  conduite  à  Pégard 
es  anteuri  avec  lesquels  il  avait  h  traî- 
ter  en  qualité  de  directeur  du  théâtre 
de  Dnirv-Lane ,  auquel  il  était  associé 
depuis  I  an  1711.  Il  leur  donna  beau 

jeu  nar  sa  nomination,  eni  ^So,  à  la  pla- 
ce de  poète  lauréat,  dont  il  remplit  les 

fonctions  d'une  manière  assez  ridicule. 
Il  eut  y  an  reste,  le  bon  esprit  de  se 
momier  lui-même  do  ses  propres  vers 
et  d  6ter  aux  rieurs  le  plaisir  de  penser 
que  leur  censure  l'avait  affligé;  mais 
quelque  esprit,  et  même,  ce  qui  est 
assez  étrange,  quelque  modération 
qu'ait  mis  Cibber  dans  ses  rapports 
avec  les  critiques,  il  ne  put  désarmer 
la  haine  de  Pope,  qui  ne  perdit  pas  une 
occasion  de  le  tourner  en  ridicule  et 
qui ,  dans  quelques  éditions  delà  Ditn» 
eiade.  Ta  élevé  au  premier  rôle,  ii  la 
place  de  Théobald,  qu'il  y  avait  mis 
d'abord.  En  1730,  éunt  alors  âgé  de 
près  de  soixante  ans  et  dans  une  si« 
tuation  aisée,  il  quitu  le  théâtre,  sur 
lequel  il  ne  remonta  plus  qu'une  fois, 
environ  quinze  années  api^s,  pour 
jouer  un  rôle  dans  une  de  Bt%  pièces^ 
et  il  ne  parut  pas  qu'il  e&t  rien  peido 


5i6  CHY  CHY  , 

tiircusc,  sp  faisant  rcnurqDudicz les  cller  d«n«  l«s  ma«qu<!Kt  le  UmIM  ! 

priDcesaasertice  dcsquebil  CDirut,  (  «u  prdne  )  en  son  Bom;  eafitf,-!  ' 

pir  sa  valnir,  par  sud  intcHigencc,  ti'jrrc^*  tons  les  titr«  eilâdnaodt 

et  surioul  par  son  ambition.  Etanl  k  la  njxalé,  dont  il  arnt,  en  dh,  b 

la  chasse  avec  le  aouveraîn  du  Ët^iJr,  pouToii.  Son  rèffue,  ipit  m  imn  ^ 

il  attaqua  s«ul  un  ênurme  l!gre,  et  lui  cîiki  »ui,  fui  tocijuurs  acte.  Il  maàt 

abaltil  la  lête  d'un  coup  de  sabre.  Le  viclimed'uncexnlonuudejiaadn.tt 

piJDce,  saisi  <l'adini ration  poiir  nn  si  fàiMnl  le  sit^c  (Tune  àbddie,  k  n 

grandactc  de  courage,  luidouna  auj-  de   rabjt  premier  t^S'j    f   ^4  m4 

silot  le  surnom  de  C^jT-JT^'n  (set-  ■54^).  Cbyi-Chlli  iûva  dr  rnadt 

gnetir  brave  comme  un  liou  ).  Ce  liou-  Rionumeni»  de  u  nupûGoeboe,  ub 

verain  mourut  peu  de  temps  aprH ,  ijue  dex  klra  vAnvrlrs  et  da  pdft 

ei,saDs^rd  pour  Ici  droits  de  Thos-  pour  lex  voj'agcitrs;  <u  MipcrbMBM- 

pilalitô,  ni  pour  ta  int.'moire  de  son  quéa  biço  doti'n  ;  da  nrolri  tl^ 

Eroiccteur^  Oiyr-Khâo  s'erapara  de*  Ices  m  ai4)res  friiilii^rs  :  eufia,  il^ 

province,  et  en  cbassa  l'hérîtier,  blitdes  postes  aux  che^aot,  jvwiV 

trop  jeune  pour  soutenir  ses  droits,  lors  incODnnes  (Ltnf.  Ilnde.  Sun  *tm- 

Ces  succès  lui  procurcreitl  1rs  moyens  beau,  silucaS«sser.im,  ptrsdcDfna- 

d'en  obtenir  d'autres,  et  il  crut  pou-  pour,  est  encore  entier,  ri  oitn  m 

Totr  cssayi^r  l'exécution  du  grand  pro-  des  plus  beaux  manumeuts  de  Daik. 
jet  qu'il  méditait  depuis  lonc-temps,  L-^ 

Du  Bébâr,  il  passa  dans  le  Bengale,         CHTRK0DH(484O-Ei>oni],ii». 

et  s'en  empara  aprrs  avoir  défait  et  taé,  dans  dos  historiens  lii-trriâmti», 

tué  le  çouverneur  de  celte  province,  Aracon,  était  frèrp  il'AïoalirtaDdi    j 

Le  graod-moghiil  Humâyoiin ,  Gis  et  de  Saladin  (  r,  \iava  «  Siùn*  V    j 

successeur  de  Uàbour,  couqueVanlde  Forcé  de  fuir  de  Tekryt.  w  S  ivm 


l'Inde  et  fondateur  de  la  dynastie 
ghole,  cnit  devoir  s'opposer  au:i  pro 
Riès  rapides  et  inquiétants  de  Chyr 
Kliàn  ;  il  conduisit  donc  cctil  milli 
cavaliers  contre  celui-ci,  qui 


)  homme,  il  $e  rendit  anprb  ta 
celÉbre  Sanguin,  qiu  le  n^  jtc 
distinrtioD  et  lui  atsigua  de  tri»  bem 
fiefs.  Chyrlioùl]  re&tj  liMijonis  i  h 
cour  de  sanguin  cl  i  cdio  de  ~ 


inqiianle  mille.  Malgré  la     din,  son  fiU  (  f^.  SAifoom  el  lt<^ 


grande  infériorité  du  nombre,  if  n'hé- 
la pointàattaqucr  l'armée  impériali 


],  qui  lui  doDua  Emeuedl^ 
habah,  et  peu  après  l'itéra  *ma% 


l'action  eut  lieu  nuprès  du  Gance.  Le  de  gc'ncr;i|  ae  s»s  armi^ , 

To  de    moharrera  947   de  l'tié{;ire  Cliyrkoùh  devait  h  son  coange-'ûi 

(iQmai  i54o),  le  monarque  iodieu  prince  voulant  s'emparer  iderËerpli, 

fui  compLciement  battu  el  obligé  de  où  il  ^tail  appelé  par  Cli-twrr,  conii 

fuir  à  Agrali ,  suivi  San  petit  nombre  le  commandcoieiil  de  l'armée  d-Mi- 

des  siens.  La  plus  grande  partie  de  tlée  pour  celte  province  i  ÔtTrluâb 

■es  troupes  fut  passée  au  ni  de  l'épée,  (Foyez  Csattes  ).  SiUdin  6Aua 

ou  se  noya  dans  le  Gange.  Harcelé  par  dans  la  carrière  miliuire  sou»  cet  W 

le  vainqueur,  trabi  par  ses  parents  et  bile  général,  H  qui  il  ïuoeëda  duill 

ses  glands  officiers,  Humflyoùn  fut  dignité  de  réijr  du  khdyJè  Adbtd. 


rnntraint  de  se  réfugier  à  la  cour  de 
f  (  rse.  ChjT-Kbiiii  piit  le  titre  de  chah, 
Jîl  fi-apper  monnaie  à  son  coin ,  et  ri- 


CIIYRYN,  fenne  tOhrt  {wni 
les  poètes  pcnaus,  motus  cacat*  pi 


CHT 

eaut^  que  jpar  la  passion  qu'elle 
ra  au  roi  Khosrou-Pcrwyz,  et  par 
é&renœ  qu'elle  accorda  au  scutp- 
Ferhid.  Si  Ton  eo  croit  Fcrdou- 
le  roî  de  Perse  trouva  dans  ce 
le  artiste  un  rirai  heureux.  La  ja- 
t  du  monarque  et  les  malheurs 
leox  amants  ont  exercé  Fimagi- 
n  et  le  talent  de  Ferdouqr,  de 
ny,  de  Djâmy,  et  de  plusieurs 
I  poètes   persans.    L'historien 
Jbond  donne  une  version  un  peu 
I  favorable  à  la  poésie  ^  mais 
ioup  plus  vraisemblable.  Il  nous 
nd  que  Chy  rjn  était  esda  ve  d'un 
nir  persan ,  chez  qui  Perwjz , 
de  monter  sur  le  trône  de 
,  allait  fréquemment.  11  devint 
nement  amoureux  de  la  jeune 
•9  et  lui  donna  même  son  an» 
Ce  gage  d'amour  fut  pour  elle  un 
de  mort.  Son  maître  ordonna 
la  précipitât  dans  l'Euphrate. 
armes  et  b  beauté  de  la  mal- 
use  Ghyrjn  attendrirent  Fhom- 
largé  d'exécuter  cet  ordre  bar- 
il se  contenta^  pour  ne  pas 
1er  entièrement  à  son  devoir ,  de 
tsser  li^èrcmcut  siur  le  bord  du 
;  Chyrvn  se  sauva  facilement , 
se  réfugier  auprès  d'un  pieux 
re,  dans  la  cellule  de  qui  elle 
plusieurs  années,  même  après 
sment  de   Khosrou  au  trône. 
it  un  jour  des  soldats  qui  pas- 
auprès  du  monastère  qu  elle  ha- 
Cbyryn  cliargca  l'un   d'eux 
«cerau  roi  qu'elle  était  vivante, 
li  remettre  l'anneau  qu'elle  avait 
isement  conservé.  Perwyz  ré- 
nsa  magnifiquement  le  porteur 
e  heureuse  nouvelle,  et  envoya 
Nnbreuse  escoite  pour  amener 
e  Ghyryn.  11  la  reçut  avec  des 
orts  de  joie  difficiles  k  ex|>ri- 
et  ils  vécurent  dans  la  phis 
union  jusqu'au  moment  oà 


CHY  517 

Khosrou -Perwyz  détint  la  victime 
du  plus  atroce  des  complots.  Chy- 
rouyéh,  son  fils,  devint  éperduemeni 
amoureux  de  Chyryn,  et  croyait  lo 
remplacer  dans  le  coeur  de  cette  veuve 
inconsolable  y  comme  il  loi  avait  suc- 
cédé sur  le  trône.  Fatiguée  des  sollici- 
tations les  plus  vives  et  les  plus  odicu« 
ses,  elle  demanda  et  o))tint  la  permis* 
sion  de  visiter  encore  une  fois  le  mo- 
nument où  reposaient  les  restes  de 
Perwyz.  Au  moment  où  l'on  ouvrait  U 
porte  de  ce  lieu  funèbre,  elle  prit  un 
poison  subtil  qui  la  fit  mourir  pres« 
qu'à  l'instant  même.  Chyrvn  vivait  au 
commencement  du  5".  siècle  de  Tère 
chrétienne.  Quelques  écrivains  croient 
reconnaître  en  die  l'Irène,  fille  de 
l'empereur  grec  Maurice.  Les  'Per- 
sans, accoutumé^  comme  tons  les  au- 
tres Orientaux^  à  substituer  aux  noms 
étrangers  des  noms  analogues  k  leur 
propre  langue,  aurout  métamorphosé 
Irène  en  Chjrryn,  mot  persan  qui  si- 
gnifie doux  y  gracieux  y  et  d'où  les  an- 
-licns  Grecs  auront  bien  pu  tirer  eux- 
mêmes  le  nom  de  leurs  si/rènes,  L— s. 
CHYTliÉE,  ouCHYTRiEUS 
(  David  ) ,  dont  le  véritable  nom  , 
suivant  Crénius ,  était  Kochhaff ,  fUs 
d'un  ministre  lulliéricn  ,  naquit  en 
1 53o ,  selon  les  uns ,  à  Ingelfing  en 
Souabe  ;  selon  les  autres,  k  Braken- 
hein,  village  du  duché  de  Wurtem- 
berg.  Quelques  auteurs  prétendent 
u'U  fut ,  dans  sa  première  jeunesse, 
omestique  de  Mélanchthon,  qui  l'ai- 
mait comme  un  fib.  Il  est  du  moins 
certain  quil  fut  son  disdple,  et  qu'il 
étudia  sous  llii  la  théologie  à  Wit- 
teiiberg  ;  il  avait  déjà  apivis  le  grec 
et  le  latin  sous  Joacnim  Gamerarius, 
à  Tubingue.  11  voy^a  en  Italie.  De 
retour  en  Allemag!ic ,  et  n'ayant  en- 
core que  vingt  ans ,  il  fîit  nommé 
professeur  d'Ecriture  sainte  dans  l'a- 
cadémie de  Bostocfa.  ir  élait  verse 


3 


«  refiiM  mCme  rancmeiitiii 
IraTMnmt  qxe  le  di.c  de  Me 
coure  .  son  souverain  voii 
donner.  Sa  pnnde  re„..L.ii 
«lenceeidevertulefii  einnioy. 
plusieurs  .iffiirps  importai'ipç 
pereur  MjsimtJien  11 ,  ÉHc  XI 
de  SuMc,  Chrisiian  Ifl  et  Frcd. 
rois  de  Uanem^irk  ,  ^app(.■I^re;| 
leur*  étarspourj'  établir  dese'c 
de»  q;ii»e»,  et  )c  comblèrent  d 
»enls.ll  coniribna  beaiicoupà  l> 
«emeni  de  l'univcrsiiri  dUelmsi; 
mounitleaSiniuieoo.âced 
deM)iMnte^J«ang.npubtia«n 
nombre  d*o«vragcj,  douilet  , 
pauxwniîl.  z^*  Uctione  hh 
ram  recte  instilumdà,  Strasfi 
9  563,.n.8-.;Helmaladl,  i58 
4°.;eldan»letomeIIdu/>CT.w 
ftwtwicw.Bâle,  1579,  3  vol. 
On  y  trouve  l'ancien  calendrie 
main,  dn  réflexions  surrmiliic'd. 
to.rc,  la  liste  de  plusieurs  liistot 
«vrc  dei  mnargnw,  ,  |a  chron. 
d'Hérodote  et  de  Thucydide: 


TAJiiiond'Helmstadt,  q 
lenre,  ia  eontinnalion  di 


qui  cïl  la 


CHT 

viimt  sitœ,  Francfort , 
;  YIII.    Histoire  de 


CHY  5fO 

citerons  :  T.  Variorum  in  Eurùpditi^ 
nerum  deliciœ  ,  Ucrborn  ,   1 594  ^ 
G.  ScbnU ,  jusqu'en    uk^^.  C'est  une  description ,  par  les 
Wkét  par  D.  Chytrëe  et    ëpilaphes ,  les  inscriptions  et  les  mo- 
,  depuis  1 5'i5  jusqu'en    numents,  des  principales  villes  dèl'Âl« 

lemagne^  de  la  Suisse,  de  la  Belgique, 
de  la  France,  etc.  Cet  ouvrage  fut 


E  et  Ëisleben,  iSûo, 
iistoire,  écrite  en  afle- 
riease  et  estimée.  IX. 

Si>  des  vies  d'Alphonse, 
e  Charles-Quint, etc. , 
phthègmes  et  des  notes , 
d'Antoine  de  Païenne , 
ïcfîs  eifadis  Alphonsi 
um  Ubri  ir,  Witten- 
in-4'*-  X.  OrationeSj 
,  in-8''.  ;  XI.  Epistolœ, 
n-8^.  Ces  deux  derniers 
nt  publiés  par  le  fils  de 
Catahgus  coneiliorumy 
rasbourg,  en  1601 ,  in- 
du LiheïbiS  sjnnodieus 
us.  Les  autres  ouvrages 
X  de  David  Chy trée  sont 
e  latine,  un  livre  sur  la 
on  autre.  De  radone 
catéchisme,  des  com- 
*  presque  tous  les  livres 
:gie  de  vie ,  etc. ,  etc.  La 
es   écrits  théologiques, 
>l.in-fol.(Hanau,  i6o4), 
il  Vindex.  Sa  vie  a  été 
Jlric  Chytrée,  son  fils, 
)i  ,  in-4'*.,  et  par  Oiton 
îitzer ,  Hambourg,  m^o, 
lies  in'8^  (  Foyez  Mcl- 
Paul  Frcher ,  Fr.  Golh. 
Bibliothèaue  historique 
"g ,  centurie  YII  ;  Etwas 
len    Rostockschen    Sa- 
n  58,  etc.)      V — vx. 
b  (Natbanixl)  ,  frère  du 
lé  en  1543,  fut  ministre 
rofesseur  de  poésie  k  l'a- 
\ostoch ,  recteur  de  Taca- 
émc ,  poète  latin  estimé , 
I  1598,  âgédecinquante- 
Jmi  ses  ouvrages  I  nous 


râmpnmé  en  iSqq  et  1606,  in-8^ 
n.  lier  ItaUcum^  GalUcum,  Germa^ 
nicum  ;  ce  sont  de  petits  poèmes  en 
vers  hexamètres,  que  les  frères  Beat* 
lieront  insérés  dans  leur  Hodùeporica^ 
sive  itineraria  à  diversis  elarissimie 
doctissinUsque  viris  carminé  eons^ 
crtpfa,  Francfort,  1675,  in-ii;et 
Bâle,  i58o,  in-8*.  On  j  trouve  du 
même  N.  Chytrée,  Excerpta  de  iis 
qum  peregruumtibus  in  iiinere  ob^ 
servanda  sunL  Dans  flier  Gallicum 
Fauteur  décrit  non  seulement  Paris , 
mais  encore  les  villes  qu'il  a  vues  sur 
la  route.  III.  Iter  DarUiscamtm,  car» 
minef  foi  imprimé  h  Bêle  en  i5<)i , 
in-8^.  ;  IV.  Poëmatum  omnium  Ubri 
XFII,  Bostoch,  15^9  ,  ip-S*.;  V. 
/o.  Caste  Galateus ,  seu  de  morum 
honestaie  et  elegantidlibery  Oxford, 
1 58o ,  et  Hanovre ,  1 6o3 ,  in-8".  Cest 
une  traduction  de  l'italien  en  latin, 
dédiée  nar  Chvtrée  à  Nie.  Casa ,  chan- 
celier ou  roi  de  Danemark  ;  il  y  joi- 
gnit une  version  latine  du  Traitai^' 
degli  uffizi  ieommuni  du  même  au- 
teur (  r.  Jean  ddla  Casa  ).  VI.  De 
ajfectibus  iiuweiu2i5,Herbom,  1 586, 
in- 1  a  :  VII.  Fîaiieum  itineris  eX' 
iremi ,  doctrinœ  et  consolaUonis  pfe- 
mssimum  ,  Herbom  ,  1601 ,  in-8''. 
On  y  trouve  un  poème  nrotrepticon , 
contenant  un  abrégé  ae  k  docJrina 
chrétienne ,  et  la  confession  de  foi  de 
l'auteur.  VIIT.  Fastorum  ecdesim 
christianœ  Ubri  XII  ^  Hanau ,  1 584* 
in-8'*.;  Fauteur  7 décrit,  en  vers,  les 
événements  les  plus  mémorables  de 
l'histoire  ancienne  et  moderne.  IX* 
Cassii  parmensiSf  poëUe  inter  qfk- 


Sio  CIA 

eos  velrres  exiinii ,  Orphem .  aim 
commentariolo  If.  ChjrUiti,  Frnoc- 
ftjrt,  i5B5,  iii-8'.  SiLÎvaiil  George 
Fahricius ,  l'r  povmc ,  rjui  n'a  qut  dix- 
neuf  T«rs  ,  fiit  dàiiuuvcrl  par  Pierre 
Veltorii  mais  Aolùllc  Suce  ,  portn- 
i;als ,  passe  pour  faïolr  nubKo  fc  pre- 
mier (  Foy.  Camiiu-Hehira  ).  L'^ 
dkton  de  Clijlréc  est  rare  n  rixlier- 
diëc.  Ce  savacl  doune ,  sur  b  vie  de 
Ca««ii»  ,  de.i  rensri^ocnifDt»  tires 
JHwace,  deValcre  Mâximc ,  <Jc  leurs 
«oïDtaettUtcurs ,  el  de  piusicur»  autres 
ticrÎTains,  mai)  sans  éclaircir  un  point 
d^istoire  litlcrairetrèsubscur.'V  — ve. 

CIA.  Voy.Ovi'Dv.uti. 

OACCONE  ,  ou  CIACGOmCS. 
ror.  Cbacos, 

ClAMBERUWO(T.iicis).  F'"- 
treelcravenr,neàtTrLin  ni  t586. 
svait  ddjà  pris  le  gradr  de  docteur  eu 
droit  lorsqu'il  quitta  t'ctude  de  la  ju- 
lispnideocc  pour  se  liïTPr  à  la  pciu- 
<nrc  et  ensuite  k  1a  gravure.  11  a  tieau- 
o}uptrBvaîtlcà8ome,laDt  d'après  SCS 
««$${»$  que  ct'api'cs  les  plus  grands 
mnîircs  de  l'ccok-  d'ilatîc ,  surtout  Ba- 
^haet.  Ciambcrlauo  nianiait  le  Iwrin 
«vec  beaucoup  d*intelligcuce ,  et  des- 
mnait  très  bien  le  nu;  il  existe  de  lui 
une  suite  de  seire  bustes,  rcprescu- 
lam.  en  |;raudeur  naturelle,  les  £àces 
de  Jésus-Clirist ,  de  la  Vierge,  des 
ërangélistcs  et  des  apôti'cc,  graves  au 
larin  à  grands  traits  ,  qui  sont  d'une 
HTante  mfcutioo  et  Jun  bel  eflèl; 
fls  sont  de  la  plus  grande  rareté,  et  ne 
nom  mrnlioDD^s  dans  aucun  catilogue. 
Xucas  Ciambcrlano  fut  aidé  dans  ce 
4)eau  travail  par  Dominique  Falciui  et 
Ccsar  Bassani.  Il  n'avait  que  vingt- 
'deux  ans  lorsqu'il  grava  ces  Lusios 
■pKkiens ,  qui  paj-aissenl  avoir  v\é  in- 
connus à  M.  de  Ncinerken  lui-même, 
puisqu'il  n'en  parle  en  aucun  endroit 
de  ses  ouvrages.  Ciambcrlauo  e«l  mort 
6  Romccu  lÈ^i-  A— s. 


Cli 
CIAMPELLUi 

tre,  Daquil  k  Manmx  m  if 
élvve  de  SaurUi.  Allirtâlw 
travaux  qnr  te  pMi|*  OiB 
faiMit  fain:  au  ValKaa.  a  lt| 
d'une  Krandc  naÊubttitfêÊii 
lesdiKrculcouTrafgniMiilii 
Qj.  Ciamp^ti  avait  lu  PÎmihIi 
facile  ;  wn  ay\t  «1  BâUt,M< 
currrci,  cl  son  culotii  flÂl 
raimlc.  On  campu  i  UÛk  {I 
quarante  onvragct  de  usa 
des  édifice»  pul^c»,  Uiii*ry 
Trrsque  ,  et  lom  ces  onmp 
c&eculû  atec  beaucoup  jr  Ml 
plus  bvMix  M!  vujicift  a«  ViW 
St.- Jran-de-Latran.  CbB{J 
forme  un  livre  de  desÛB,  tt 
beaucoup  de  soin,  dr  inwMl 
ges.  Il  mourut  k  fiotne  ni  ■fMt< 
CIAMPlNI{Ju3f-Jufniii 
3  Rome ,  d'une  lunilU  boulk 
août  i633-  Il  perdit  ms  pi 
l'âge  de  douze  ans.  S'ctud  i 
li?ré  à  l'étude  du  droit,  il  i 
docteur  à  Macccaia  ;  mjii  il 
donna  celle  caixière  pour  la 
let'res.  Il  obtint  ensutleuu  tDf 
la  chancellerie  apo*b>liqite,Cli 
â  un  mariage  nvantageiui  qw 
posait  son  Irère  aine' ,  pour  M 
cier  ciitièreiDciit  à  l'âude.  Clé 
lFcrca,en  i66y,  maître dni 
grâces,  eiprcfride  ceux  de  i<u 
travaux  ne  l'empérbcnuit  ifn* 
tisfaire  son  goût  pour  l'iûtl 
sciences  et  les  bclUs-lettn» , 
les  il  se  livra  avec  un  égal  >« 
iti^  I,  il  fondai  &oziio  une  j 
pour  l'histoire  ecdâia&tiqne. 
en  i6^3  ,  l'uo  des  abbréTia 
grand  Pare,  il  «■  fut ,  peu  < 
a  pi  es,  le  setretaire.  H  etalilît, 
une  autre  académie  pour  In 
naturelles,  physiques  t'I  nu 
gucs,  ïous  la  proirction  de 
de  Sultjc,  Plusieun  tartliii 


CIA 

ooDAges  dîstîiig\i^  qui 
c  époque^  étaient  mcm- 
socicté  y  à  "laquelle  ou 
1  nombre  de  disserta- 
ntes. Uoe  riche  biblio* 
ooUectioos  de  statues , 
et  de  monuments  an- 
transformé  sa  maison  en 
€  rassemblaient  tous  les 
rt  des  sarants  de  Rome 
f  discuter  les  points  les 
into  de  Phistoire  et  de 
tte  rc'nnion  formait  une 
idëmie.  Gampini  était 
»up  d'esprit;  il  avait  un 
et  im|MHueux,  qnelquc- 
soutrnait  son  sentiment 
té  y  se  livrant  avec  d'au- 
rdeur  à  une  enti  éprise , 
m  en  paraissait  plus  dif- 
le  se  ressent  un  peu  de  la 
rvec  laquelle  il  écrivait, 
en  italien  et  en  latin, 
rages  dont  ou  lait  im 
Italie  :  I.  Discorso  to- 
ideirûa  fisico-maiema" 
,  in  occasione  dtUa  CO' 
I  in  meso  ai^osto  lOSi, 
}m  sopra  di  essa ,  Bo- 
1-4'''  ;  II*  ^ur  les  nou' 
copes  ^  Rome  y  168O, 
icu  ;  III.  Cfmjecturœ  de 
morum  usu  in  ecclesid 
r ,  1688  ,  in-4\  ;  IV. 
I  pontificalis ,  sive  vita- 
um  pontificum  quœ  suh 
'iasii  biblioihecarii  cir^ 
, etc., Rome,  1688,  in- 
r^on  ad  examen* Ubri 
ïiife  epistûla  PU  11  ad 
(regem  Franciœ  ab  hœ- 
'a(a,etc.,Kome,  1G88, 
')isseriatio  historica  an 
Ui/ex  baculo  pastoraU 
le,  i6go,  in-4".  ;  VIL 
sîibili  lino  sive  lapide 
Oqi  ,  iu-4*'  )  p<^tit  oo* 


Cl  À 


5>f 


vrage  curieux  ;  VIII.  Sacro  historica 
Disquisitio  de  duobus  emblematibus, 
in  qud  disceptatur  an  duo  Pldlippi 
imperaiores  j'uerint  christiani ,  Ro- 
me,  1691,  in-4°«;  IX.  De  sacris 
œdificiis  à  Constantino  magno  cons» 
tructis  »  Rome,  1693,  in-fol. ,  ouvrage 
rempli  de  recherches  ,  or7ié  de  35 
planches  ;  X.  Investigaiio  historica 
de  cruce  staîionaU,  Rome,  1694  ^ 
in-4"«;  XI.  ExpUcaiio  duorum  sar- 
cophagorum  sacrum  baptismatis  ri- 
tum  indicanUum,  Rome,  1G97  ,  in- 
4".y  XIII.  Feiera  numumema  in  qui- 
bus  prœcipui  nuaiva  opéra  ^  sacra- 
rum  profanarumque  œdium  struC' 
titra  j  ac  nonmdii  antiqui  riius,  diS" 
sertationibus ,  iconibusque  illustrant 
tur.  Cet  ouvrage,  accompagne  de  1 34 
plauclies ,  est  le  plus  important  qu'ait 
publié  Ciampini  ;  U  était  cum|Ktte  de 
quatre  parties  :  la  première  parut 
en  1690,  et  la  seconde  eu  1699, 
in-fol.;  les  deux  dernières  n'ont  j.v 
mais  vu  le  iour.  On  a  encore  de  cet 
auteur  plusieurs  dissertations  dont  ou 
trouve  le  catalogue  k  la  tête  de  Féditiou 
de  Gianiui ,  qui  a  recueilli  les  princi- 
pux  ouvrages  de  Qampini ,  et  les  a 
fait  réimprimer  à  Rome,  i  ^479  3  vol. 
in-fol.  Faimi  le  grand  uomorc  de  ses 
morceaux  inédits  on  en  conserve  quel- 
ques-uns à  la  bibliothèque  du  Valicai». 
11  a  aussi  travaillé  au  Giomale  de 
Leiterati  qui  parut  à  Rome  ,  chez 
Tanassi,  i()68  à  1G81 ,  et  il  en  fut 
le  principal  rédacteur  depuis  167G. 
Ciampini  mourut  le  i  a  juillet  1698  • 
âgé  de  soisanteHâiiq  sub^  après  avoir 
cultivé  et  encouragé  les  sciences  et  les 
lettres  pendant  toute  sa  vie.  T«— n. 
CIAMPOU  (  Jeaii - fiikPnsn  ) , 
«poète  italien,  né  à  Florence  en  1589, 
fit  ses  humanités  chez  les  jésuites ,  et 
sa  philosophie  chez  les  dominicains.  Il 
était  pauvre  ;  les  succès  brillants  qu'il 
eut  dans  sff  étadcs  intéresscre ni  J.-IS. 


r.  M  c  I B 

la  rcstauniiaii.  Od  a  de  lui  le  biis-rclief 
(lu  picdestal  de  la  grande  coloitoc  de 
Londres,  appelée  le  Monument,  et 
deux  figures  de  fous,  placciM  à  l'ctiIMle 
de  riiùpiial  deBetUeein.  Colley  euit  )c 
com  de  sa  mère,  anglaise  d'une  iwn- 
nc  r^mille  du  comid  de  Rmland.  Gb- 
lier  porta  les  armes  sou»  le  duc  de  De- 
vonshire,  daos  la  révolution  qui  plaça 
le  prince  d'Orange  sur  le  trône,  et 
ensuite,  contre  le  gré  de  ses  parents , 
il  entra,  comme  acteur ,  au  théâtre  de 
Drury-Lane,  Ses  succès  ne  parurent 
pas  repondre  d'abord  a  la  force  du 
pcncLant  qui  l'avait  entraîne,  et  il  fut 
plu.s  de  neuf  mois  avant  d'aUeîndre  Jk 
un  Iraiiemeot  de  dix  nJielini's  par 
semaine.  Cependant  sa  pusition  s'ume- 
liura  par  degrés.  Eufiu  son  talent  pour 
l'emploi  des  rôles  appelés  grittis  , 
se  déploya  d'une  m.nniëre  brillante 
dans  le  rùtcde  Fondlewife,  du  rieux 
Garçon  {  The  old  Satchelor) ,  comé- 
dic  de  CoDgiève,  où  il  sut  saiïir  lellc- 
mciit  la  manière  et  même  la  fi|;iu« 
d'un  acteur  nomme  Z)o|;ge(,  esir&ne- 
ineut  cliéri  du  public ,  mais  (]«i  venait 
de  se  retirer  du  théâtre,  que  Gb- 
ber  fut  reçu  dans  ce  rôle  avec  des 
transports  de  joie  inexprimables.  En 
1695,  parut  sa  première  comédie  : 
I^ove's  lait  shifl  (  le  Dernier  expé- 
ilieM  de  l'Amour)  ;  ce  titre  a  été 
i*endu  par  un  traducteur  français  par 
la  Dernière  chemise  de  {/Imow. 
£t,  en  eOêX,  shift  vent  dire  aussi 
Lhemise  de  femme.  La  pièce  de  Cîh- 
licr  dblinl  uu  grand  succès,  et  lord 
Dorsel  déclara  qu'il  n'avait  pas  encore 
vu  si  bien  deliulcr.  Il  y  joua  le  rôle  de 
sir  Ntfvelty ,  caricature  d'homme  à  hi 
mode,  comme  il  s'en  Iruuve  dans  la 
plupai'l  de  ses  jiièces,  et  qui  fut  aussi 
un  genre  de  rôles  dans  lesquels  il  se 
distingua  particulièrement.  Probable- 
meni  l'insolence  naturelle  et  la  vanité 
9ui  faisaient  une  partie  disliuelive  de 


CIB 

son  cjirMt^,  et<iont  il  eal pttu^iar 
fois  lieu  de  w  rcfwolir ,  loi  tattuéi 
moins  d'un  grand  seooiux  pair  R- 
preseiUer  dm  prrsmiuases  dont  «s 
deux  qualités  fout  le  prinap*!  b^ 
rite.  Il  en  put  amui  ormilre  le  B^ 
dèlc  parmi  les  gtoA  au  twindt  mt 
lesquels  il  ciicrcbait  ik  TÎm,  ■  m 
•  fatiguant  pour  v  parreair^dil  ■ 
ade  ses  bf^raptio ,  i  aoMMV^a 
Bcenii  qiii  avucnt  bemcm  MÉi 
D  d'esprit  qne  k>i ,  nuû  phuif «lata 
Eu  1697,  il  doBnn  m  niarife  k 
n'ornant  «■«  (  l'£^nl d'uaejm- 
me  ],qui  entpeudc  •lun*.  En  tâgg, 
à  ecsaya  aœ  tragédie  de  Xtref» ,  ad 
n'eut  qti'iine  r^wëscaialâM.  U  rnw 
au  gwre  comique .  et  doniM  |MM)i 
piêCLS,  soit  de  s«a  ÎOTcniiM,)lfe 
imitées  d'autres  miuitn  cl  mtmt  il 
ses  compatriotes.  Ainsi  m  conAtit  dr 
Loi'e  makes  a  ntan  (  f^émaarfÊà 
un  hamme  )  est  coiDfMisM  de  imi 
pièces  de  Beaumool  el  Fletcbcrj  Sie 
woulrt  and  she  tfould  not  [  ESt 
voudrait  et  ne  voudrait  f>*s  ] ,  itr- 
tre  comédie  de  CiUxrr  ,  est  uuiur 
d'une  jnece  espagnole.  Biles  nmt 
toutes  deux  un  grand  sitccct;  nW 
ihe  Careless  huiband  (  le  Men  in- 
souciant ) ,  joucc  ta  I  ^04 ,  est  (tUr 
qui  a  établi  la  réputation  drnul^ 
qite  de  Gbbet  ;  elle  obtint  un  éa^ 
de  Pope  même,  S9n  nineni  àiàtti. 
Elle  est  écrite  avec  élégante,  tt  pi^ 
sente  un  tableau  de  mirun  noÉ; 
ce  n'est  pas  cependant  une  boDW 
pièce  ;  de  mf  me  que  U  pin  part  des  c^ 
mcdies  de  Cibber,  dk  u'wflir  ni  w- 
ventidn  dausriulrigue,  ui  oogiiulile 
dans  les  caiaetères:  nuts  une  |>rin* 
turc  des  ridicules  à  ta  mode  qu'a» 
aime  à  voir  îoiicr  sur  la  Kràr,  cenfl» 
toute  utt>i|ue  «entre  le  pouTinr  <A  I» 
laveur.  On  trouve  cUus  toutes  de  la  n- 
vacité  et  de  l'eannl  dans  le  dialoGnr, 
clplusdcoaluia  qu'un  n'en  voit  (Uu 


CIB 

lit  des  autres  comédies  an- 
le  perpétuelles  conversations 
ion,  une  peîntnre  assez  fine 
s  mouvements  du  cœur,  sans 
on  de  Marivaux  h  les  disse- 
les  expliquer;  enfin,  une  in- 
tle  licence  dans  les  détails, 
une  intention  immorale,  et 
toujours  un  caractère  de  fem- 
inléressant.  Ce  qu'il  7  a  de 
lUe,  et  ce  qui  tient  aux 
iglaiscs,  c^est  que  ce  caractère 
cttf  est  presque  toujours  don- 
i  femme  mariée ,  tandis  que 
s  filles  sont  toutes  coquettes 
dnentes.  Sa  comédie  du  Non 
!»  Jfon  jurmir  ),  jouée  en 
(t  vue  imitation  du  Tartuffe^ 
pris  le  fond  et  les  principales 
nais  accommodée  aux  mœurs 
,  et  dirigée  contre  les  jacobi- 
Gtosaient  alors  d'assez  vives 
les  aux  partisans  de  la  maison 
m.  Ia  docteur Wolff,  le  tar- 
a  pièce ,  est  reconnu  à  fa  fin 
prêtre  catholique  romain ,  k 

vu  dire  la  messe  plusieurs 
vers,  ce  qui  était  le  jour  le 
ïux  sous  lequel  on  pût  le 
*  au  peuple  de  Londres.  Il 
lus  entré  dans  des  complots 

gouvernement ,  et  ces  com- 
vélés  par  un  jeune  homme 
t  d'abord  séduit ,  amènent  le 
nt  d'une  manière  peut-^tre 
lièrc  que  celui  du  Tariiiffe  ; 
dénoûmcnt ,  beaucoup  plus 
ait  beaueoup  moins  d'enel, 
ue  qu'il  nécessite  détruit  cette 
plicilé  de  la  marche  du  Tar- 
ce  comique  franc  et  naturel 
uve  si  peu  dans  les  comédies 
,  parce  que  ceux  mêmes  qui 
I  peindre  des  caractères  ont 
é  des  manies  particulières  au 
IX  individus ,  tandis  que  Mo- 
int  la  nature  de  tous  les  pays 


C I B  5i5 

cl  de  tous  les  temps.  On  n'y  voit  point 
praitre  M"".  Pemelle,  et  le  rôle 
d'Orgon  y  est  singulièrement  affaibli 
dans  celui  de  sir  John  Woodvili.  Au 
lieu  que  Orgon  raconte,  dans  la  sim- 
plicité de  son  cœur,  que  Tartuffe  s'est 
accusé 

D*«roïr  prii  «»#  p«ee  m  faiMBi  •■  pnwn  , 
El  dt  Vm^mt  laéa  avtc  trop  àm  e«(cr«. 

c'est  le  fils  qui  raconte ,  en  se  moquant 
de  Wolff,  qu'il  fait  «  enfermer  les 
»  poules  le  samedi,  de  peur  que  le 
»  coq  ne  s'en  occupe  le  dimanche,  n 
liC  iVon  l'iCFvr,  bien  payé  par  la  cour, 
eut  d'ailleurs  tout  le  succès  que  devait 
avoir  un  ouvrage  de  parti  ;  il  attira  en 
même  temps  h  Cibbcr  les  ennemis 
qu'il  devait  en  attendre,  et  dont  pro- 
bablement il  augmentait  le  nombre 
Sar  l'îniMrienoe  de  sa  conduite  k  l'égard 
es  anteuri  avec  lesquels  il  avait  }k  trai- 
ter  en  qualité  de  directeur  du  théâtre 
de  Drury-Lane,  auquel  il  était  associé 
depuis  ran  171 1.  Il  leur  donna  beau 
jeu  nar  sa  nomination,  eni  -jSo,  à  la  pla- 
ce de  poète  lauréat,  dont  il  remplit  les 
fonctions  d'une  manière  assez  ridicule. 
Il  eut,  an  reste,  le  bon  esprit  de  se 
momier  lui-même  de  ses  propres  vers 
et  doter  aux  rieurs  le  plaisir  de  penser 
que  leur  censure  l'avait  affligé;  mais 
quelque  esprit,  et  même,  ce  qui  est 
assez  étrange,  quelque  modération 
qu'ait  mis  Cibl)er  dans  sts  rapports 
avec  les  criti<]ues,  il  ne  put  désarmer 
la  haine  de  Pope,  qui  ne  perdit  pas  une 
occasion  de  le  tourner  en  ridicule  et 
qui ,  dans  quelques  éditions  delà  Dun* 
ciade ,  l'a  élevé  au  premier  rôle ,  &  la 
place  de  Théobald,  qu'il  y  avait  mis 
d'abord.  En  1750,  éUnt  alors  Igéde 
près  de  soixante  ans  et  dans  une  si- 
tuation  aisée,  il  quitU  le  théâtre,  sur 
lequel  il  ne  remonta  plus  qu'une  fois 
environ  quinze  années  après,  pour 
jouer  un  rôle  dans  une  de  ses  pièces, 
et  il  ne  parut  pas  qu'il  e&t  rien  pcrdn 


5-iG  C 1  B 

(lu  UlcDt  de  srs  jruocs  atiiKlc*.  Il  n- 
iiunça  en  aiéme  leiaps  à  sj  part  ibiu) 
U  dirrctiou  du  speàacJc  de  Drur]'- 
IrfiKT.  En  17401  3  donna  dci  e»pK-es 
de  tncuiuirrs,  întiliilû  :  /ipologif  lia 
la  vit  de  M.  Codej  Cibbt^r,  comé- 
JJen,  ftc,  accompagnée  d'imcoup- 
A' ail  iarV histoire  du  théâtre  du  sun 
fem;'S.  Cet  ouvrage  très  amusant,  A-rîl 
avec  beaucoup  d'esprit,  de  frAodiuc 
et  de  gailé ,  renferme  un  grand  nwB- 
bre  d'anecdotes  et  d'excelleuls  juge- 
ments sur  les  actcnrs  et  sur  l'art  dra- 
matique. U  eut  beaucoup  de  succès , 
et  il  se  lit  encore  avec  pUiiir.  Obher 
fut  moin)  heureux,  mais  luuiours au- 
tant qu'il  le  détail  cire,  dans  la  pii- 
bl'caiion  d'un  ouïr3f;c  iniiial^  :  la 
Conduite  et  le  caractère  Je  Ckèron 
examinés  d'après  tRistnire  de  sa 
vie, par  le  docteur  Middleton,  fj^-j, 
tli-4'- 1  ouvrage  oublié  en  naissant. 
Gbber  mourut  en  1757,  âgé  de  qua- 
tre-vingt-six ans.  Ses  ouvrages  dr:i- 
maliques,  Lint  tragédies  que  comédies, 
-sont  au  nombre  de  quinze,  représen- 
tées arec  plus  ou  moins  de  succès; 
il  en  a  douiié  lu  recueil  en  ■j  vol.  iu- 
4°.  On  a  ajoute'  dans  ses  oeuvres  ihe 
Provoked  husband  (  le  Mari  poussé 
i  bout  )  ,  jolie  comédie  que  V>ih- 
briigh  avait  laissée  impai'fiile,  et  que 
Cibber  n'a  failqu'acbever,oudamoins 
peifectioiiiier.  S—D. 

CIBliER  cThÉopbile  ),  (ils du  prc- 
ce'deni,  ne'  en  1703,  étudia  L  l'écule 
de  Winchester,  et  n'eu  sortit  que 
pour  embrasser  In  profession  de  co- 
médien. Il  donna  bieiilÔE  des  preuves 
de  talent,  t.a  nature  ne  l'avait  pas 
plus  favorise'  que  son  père ,  quant  au 
physique  ;  mais  une  grande  intelligence 
et  beaucoup  de  vivacité'  dans  son  jeu 
faisaient  presque  oublier  un  port  jieu 
noble  et  des  Irails  désagréables.  Sej 
nremiers  pas  dans  la  carrière  drama- 
■gue  lui  frâi^eaieut  les  plu»  be«- 


C1B 

Tvax  Ruxif ,  li  Ml  pcacknil 
tible  •  U  iltuipaliaa  où  S<it  « 
dan»  do  ôaru  owllipliM.  tw 
faii'i;  aa  vojagc  m  Frjncr  en 
3  lun  rvlunr,  il  Micusa  de  >é 
un  huBUK  ricbe  ilani  i  a\ 

femme.  Ob  n's  pv  cnan  ^*ï 
n«s  le  M«l  CMi|i^>k  InnqK  |i 
lui  iici:utdtteDI  10  liviei  1 
de  dL-tiisiaç«-trilci4t*,  an  , 
5oao  qu'd  driDaitdail  pour  1 
du  déïliohnmr  de  vin  vpoon^ 
V  a  de  crrtaifi,  c'est  anc  amta 
ber  ceiM  dis-lur»  dlulMM-  * 
mari,  ei  vérai  d<*ns la  misUnu- 
■»ec  MB  pnBctMlu  aéduOair. 
s'engagi-a ,  (71  1  -|  î-;,  dans  b  In 
coiiiédiriKi  que  Slicrtdan  voalii 
srr  à  des  acteurs  rivaux  â*bfi 
de  son  ihejtrc  à  Dablja.  Mait 
riva  point  1  m  deslinalioa }  I 
nient  »ur  Injuel  il  Aaîl  uMilé 
frage  dau»  le  cuui  Sl.-Cxvri^ 
se  brider  sur  les  côtes  ^P,nuia 
qu'aucun  des  passagers  {.Al  m 
Ônneretiradelamerqu'unci 
de  livres  et  de  papiers  que  I 
connut  pour  appartesir  an  d 
rem  comédien.  Comme  ecriva 
ber  s'est  peu  distîncud  L»/' 
Poètes  anglais  et  ir landais, <f( 
renlen  i^SS,  5  toI,  in-13,  k 
niiin .  apparticuneut  à  Rob.  ; 
copiste  de  Johnion ,  quiacbdn 
nées  la  pcnnisïian  de  ncttn 
frofRispit^e  le  nom  de  GLbn- 
en  prison  au  Banc  du  hm.  El 
cependant  qii'd  eut  quelque 
cet  ouvrage.  11  amngca  pour  I 
Ire  LTuit  pièces  qai  ne  sooi  p 
lui  :  Hmri  f'I,  ijao,  i»*' 
méo  et  Juliette  y  1748,111-8'. 
djes  de  Sliukt-ipcarc  ;  PtUbe  < 
gr,  puturale  ,  tir^  da  Gral 
ger  de  Ramsay,  i^Sm,  In-i 
Iroij  auitcs  piina  d«  m  «si 


CIB 

\*jimanty  comëdk,  1 730,  in-8*.  ; 
^ragrès  du  libertinage^  panto- 
e ,  1 753 ,  in-4^  9  «i  ^  ^riée , 
S  "7^7»  în-8*.  B— E  j. 
IBBER  (  SusAiiifK'MARix  ),  fem- 
b  précédent 9  fut  Tune  des  meii- 
%  actrices  qai  aient  para  sur  le 
:re  andais.  Elk  naquit  en  1716; 
suit  fiue  d'un  tapissier  de  CoTent* 
ien ,  et  sœur  d*un  céièbre  composî- 
,  le  docteur  Arne,  qui  lui  enseigna 
usîque  et  la  fit  paraître  en  qualité 
.'hanleiise  dans  une  de  ses  pièces 
ésentée  à  Hay-Market  En  1 754, 
épousa  Théophile  Gibbcr,  et  le 

de  celui-ci  y  Colley  Cibber,  dé- 
'rit  qu'avec  un  assez  médiocre  ta- 

cooiine  cantatrice,  sê  belle-fille 
lossédait  un  très  grand  comme 
ce  tragique.  Il  la  fit  dd)uler,  en 
6,  dans  le  rôle  de  Zara,  la  Zaïre  de 
agédie  i^Aaron  HiU.  Sa  jeunesse, 

charmante  figiuT,  Tanuonce  du 
<  beau  talent  lut  procurèrent  la 
ur  du  public,  bile  en  eut  bientôt 
lin  pour  se  soutenir  contre  les 
es  d  une  fâcheuse  aventure  (  voy, 
CtBBER  ).  Lorsque  le  bruit  de  cette 
re  fut  un  peu  apaisé,  M"*".  Qb- 

reparut  sur  le  théâtre  avec  un 
veau  succès.  Selon  le  témoignage 
acteurs  du  temps ,  elle  était  admi* 
e  dans  l'expression  de  la  tendresse 
ie  b  douleur,  de  la  fureur  o«  du 
*apoir;  mais  elle  réussissait  moins 
s  la  comédie,  pour  laquelle  elle 
noyait  cependant  beaucoup  plus 
talent  Qu'elle  n'en  avait.  On  lui 
ibne  de  bonnes  qualités ,  de  la  dou- 
r ,  de  la  grâce  dans  la  conversation 
D  grand  air  de  décence.  Cependant 
rick ,  dans  ses  rapports  avec  elle 
a  qualité  de  directeur,  paraît  avoir 
pu  une  idée  plus  favorable  de  ses 
nts  que  de  son  caractère.  Il  nous 
ueque  «  lorsqu'elle  avait  mis  quel- 
M  dbose  dans  sa  tte ,  quel  qu'au 


CIB  527 

»  dAt  Tobjet,  soit  une  nouvelle  parure 
»  ou  un  nouveau  rôle,  die  était  sûre  dt 

V  l'emporter  par  le  piquant  de  ses  rail- 

V  lerîes  et  son  inébranlable  pcrsévé- 
»  ranoe*  »  £lle  a  traduit  en  anglais  la 
petite  comédie àtV Oracle,  de  6aint- 
Foixy  qui  fut  jouée  k  son  bénéfice. 
Elle  mourut  en  1766W         S-^>. 

CIBO.  Fox-  CvBo. 

CIBOT  (PtEBRK- Martial),  mîs« 
simuiaire  français ,  né  à  Limoges  en 
1 737 ,  entra  fort  jeune  chez  les  jé- 
suites^ et  y  professa  les  humanités 
avec  succb.  liOrsqu'il  eut  achevé  ses 
études  de  théologie  et  reçu  le  caractère 
sacerdotal ,  il  obtint ,  après  de  perse* 
vérantes instances,  la  liberté  de  suivre 
l'attrait  qui  le  portait  à  se  consacrer 
ans  missions  de  la  Chine.  Il  partit  de 
Lonent  le  7  mars  1 758  sur  le  à*Ar^ 
gensan ,  qui  disait  partie  d'une  es- 
cadre de  neuf  vaisseaux  armés  en  guer- 
re. Après  avoir  touché  h  Rio-Japciro , 
et  fait  quelque  se'jour  dans  les  îles  de 
France  et  de  Bourbon ,  il  continua  sa 
route  vers  la  Chine ,  et  aborda  à  Ma- 
cao  le  a5  juillet  1 769.  Destiné  par  ses 
supérieurs  à  augmenter  le  nombre  des 
missionnaires  de  la  cour ,  le  P.  Cibot 
quitta  Macao  vers  la  mi-mars ,  et  ar- 
riva le  6  juin  1 760  dans  la  capitale  de 
l'empire ,  où  il  passa  les  vingt  der- 
nières années  de  sa  vie ,  sans  cesse  oc- 
cupé ,  soit  des  fonctions  du  ministère 
apostolique ,  soit  des  travaux  particu- 
liers que  le  service  du  palais  exige 
des  missionnaires  européens.  Né  avec 
beaucoup  d'esprit  et  d'imagination ,  et 
douéd'une  conception  vive,  q  ui  lui  don- 
nait une  étonnante  facilité  pour  tous 
les  genres  d'études ,  on  le  vit  se  livrer 
à  l'astronomie ,  à  la  mécanique ,  à  l'é- 
tude des  langues  et  de  l'histoire ,  à  l'a- 
griculture ;  à  la  botanique ,  et  aucune 
partie  des  sciences  ne  paraissait  lui 
être  étrangère.  Pendant  les  vingt  an- 
nées de  sa  résidcnoe  à  Pé-king;  il  n'a 


^8  C  [ 

<mm!  (l'eoricliir  la  FraDM  d'obirrva- 
tioiM  jiriîcieuïes  sur  les  proiliicttat» , 
Us  ans  et  les  moeurs  des  Chinois ,  el 
c'est  à  lui,  ainsi  qu'au  savant  P.Amiot. 
Koiico1l^giie,micucnjsd<'voDsla  plat 
grande  pirtiedcs.iensdgnemenU  qui 
nom  sont  parrenu»  sur  cel  empire, 
pendant  les  qiiariante  dernifre»  ann^ 
du  ^cele  qui  fieut  de  sVcouIer.  I,ci 
observations  de  ers  deux  hborieux 
tnissionniiers  se  trouveol  répatidiwi 
dans  les  quinte  voliiine^  in-^".  des 
Mémoires  sur  les  Chinois,  dont  îb 
formenl  la  majeure  partie.  Ifoita  n'en* 
ireprendrons  pas  d'indiquer  iri  ttutcs 
celles  qui  appartieuuent  au  P.  (jbot; 
leurs  seuls  énonees  occupent  sept  eo< 
lonnes  in-4"-  dans  la  table  générale 
des  matières ,  tnin.  Ti ,  au  mot  ^l'^ot  .• 
BOUS  prenons  le  prti  d'y  reuviiyer 
nos  lecteurs.  L'Essai  sur  rantiiiiiU 
des  Chinois ,  iusrfré  dans  le  tom.  I'''. 
des  Mémairts,  est  l'ecril  le  plus  con- 
side'raUe  de  ce  jésuite,  et  le  plus  re- 
marquaMe  ]iar  la  divergence  de  ses 
opinions  d'aveccclles  de  ses  confrères. 
Il  pi^tendy  prouver  quTao  fut  le  fon- 
dateur et  le  premier  tdgistaleur  de 
i'erapire ,  et  regarde  comme  fabuleux 
les  rtgnes  des  sept  cinpereursqui  l'ont 
pn'cÀlc,  Ce  système  est  celui  de  quel- 
ques écrivains  chinois  ;  nuis  il  est  dé- 
menti par  la  redamalion  presque  una- 
niracdetous  les  autres  lettrés.  Ce  Mé- 
moire ,  qui  ne  fui  publié  en  Fram« 
que  sou»  le  nom  supposé  du  P.  Ko , 
jésuite  chinois ,  était  le  premier  ^uup 
il'cssai  du  P.  Cibot  depuis  son  séjour 
k  la  Chine.  Il  paraît  que  la  réflexion 
et  des  éludes  plus  mûres  lui  auront 
fait  ensuite  cliairger  de  sentiment , 
puisquedanstous  les  écrits  postérieurs 
qu'il  a  publiés,  on  ne  trouve  rien  qui 
vienBeil'appTii  de  celte  première  opi- 
nion. Le  P.  Amiot ,  sans  attaquer  ou- 
vcrtemcnl  son  collègue,  crut  devoir, 
de  loB  ciHé,  defeadie  IWégrité  de  b 


CîC 
cbroBoto^  eWtiwic ,  rt  i]  cBTOjn  tk 

France  sone^DxUmtr  diiScriaËMMr 
r  /tntiijaiW  d«s  Chinait .  pmirétfsr 
!f.i  monumenis  ,  înitérH  à  la  lAr  4 
tom.  tl  des  Mémaitfs.  Cette  ofpok- 
lirin  dans  la  maiiîrrr  de  vmr  rt  k 
penser  de  deux  TniyMuntMifei  vti« 
Sûui  le  mente  luit  ,  .idimiuce  an  ibm) 
qu'ils  n'cliicni  soumis  â  l'iulbna 
d'aucune  aulnrili? ,  et  ijne,  Ubrrt  dia 
leur»  opiniDni ,  tU  o'ont  ikiitqwff 
pi'is  celle  «pli  Icnr  <ît*î1  prtifrr.  La 

Sreu«ei  ont  élé  prodniln  ik  pvt  d 
'autres  ;  c'eM  aux  Mntih  dt  fF». 
r(ippàlc»iiiger.I.*  P.Otiuta'^Hi^M 
aucune  pi^enttun  A  sn  ouirjçn,  « 
ii  poussa  Is  nio<1c«tir  si  loin  i  cet  r^ti, 
q>/tl  ue  fuiiliit  j.imkïs  airttrr  mid  ba 
à  aucun  lie  se*  écriL».  Du  peIlIlvr^ 
procUer  un  neo  de  dtR'itiiui  Axa  k 
style,  et  quelquefois  iropd'râmfi- 
magioation  ;  luns  ces  lé|;ers  HSua 
sont  amplement  compeniét  pir  k 
fond<  toujours  intéretsaot  de  tet  tl- 
serrations ,  par  retendue  ri  Ii  niidt 
de  ses  recberch«,  et  par  li  eoire* 
saneeulilequ'il  notitilonneLfiio^ml 
nombre  de  morceaux  d*émraiMd» 
nois ,  dont  il  nous  a  fuumi  «  bs  » 
traits  ou  les  Iraductiuns.  Ce  mm» 
naiiï  est  mort  à  Pc-kinc  W  8  Jt 
.7fio.  ^  C-*. 

CICaREl.LÏ  C  Almcwi  : .  * 
Bcvagna  ,  dan»  l'Ombrie  ,  mtîfrâ 
de  profeiïiou  ,  Acr|)iit  Ams  b  ifi"' 
siècle  une  hontetur  et  trût*  tàdgé 
par  les  fourberie*  liumirts  l«  |li 
insignes  et  pnr  leur  josie  chaiMt 
Apri'ï  avoir  dnnnf  une  ffistoirtJ'Oi- 
victe ,  remplie  de  ftits  contm  w  i 
d'impostures,  il  publia  en  i18o,* 
AsL-oli  ,  X'istoria  dî  Ctua  maid- 
desr.it,  où  il  cul  pAud-icc  iCtitiittxia 
monuments  et  des  liirf  s  de  u  fip* , 
qu'il  prétejidil avoir  lirA de»  *rdirn«/ 
publique»  et  uartkiiliirr».llydt«,l 
comon  amorltà,  da  «rteus  pi 


CIC 

jamais  existe.  Il  en  avatt 
Dt  (les  i5o49  eo  [lubliaDt 
e  uu  opuscule  iutittilé  :  De 
ojliimme^  avec  uu  traité  De 
s.  Gest  sans  doute  encore 
e  genre  quVlait  une  Sloria 
m  Conti,  que  Ton  trouve  citée 
ts  manuscrits  du  baron  de 
Catalogne ,  pç;.  0^  Il  ne  se 
[Kis  à  des  falMHcaiions  pure- 
storiqucs  ;  il  fibriquait  des 
les  actes  au  profit  ou  aux  dé- 
familles.  Il  flatlait  roq;iieil 
:!s  par  des  {généalogies  fxbu- 

I  tendit  un  de  ces  pièges  au 
Alhéric  Cvbo ,  et  entreprit  de 
rer,  par  de  (nux  litres,  que 
été  de  sa  famiile  datait  de 
six  siècles  de  plus.  Alberic , 
homme  d'esprit,  s'a|)erçnl  de 
et  fut  le  premier  à  éventer  les 
tJe  Qcc^rciii.  D'autres  accu- 
élevèrent  rontie  lui  ;  enfui,  il 
c  par  ordre  du  pape  Gré- 

II  ;  on  lui  fit  son  procès ,  et , 
u  de  faux  et  de  >uppositiou 
f  dans  les  intentions  les  plus 
s ,  il  fut  condamné  à  avoir  la 
jpée  et  à  être  ensuite  pendu 

publique  ;  ce  qui  fut  exé- 
ifîSo.  L'Allacci  a  mis  à  la 
'5  Obsen'ations  sur  le  a  an- 
étrusques  d* fnghirami  ^  un 
té  où  il  entre  dans  beaucoup 
s  sur  les  iin|>ostures  de  Cic- 
et  sur  les  orlifices  qu'il  em- 
K)ur  IcJ  accréditer.  On  y  voit 
\fisiNS  Campanns ,  Joannes 
et  d'autres  écrivains  souvent 
cef»<ussaire,  à  l'appui  do  fes 
is,  sont  de  prélf'udus  auteurs 
t  jamais  existé  que  dans  son 
ion,  ou ,  que  du  moins,  quant 
lier,  s'il  exisfa  et  s'il  éciivit 
ut  ,  Gicc.trolli  a  f  lUifié  et 
utes  les  pièces  qu'il  prétendit 
apruutécs  de  lui.  Tiiid^uschi 


CIC  M 

aVaît  rassemblé  beaucoup  de  matf» 
riaux  pour  une  dissertation  sur  les 
impostures  de  ce  misérable,  smt  Fa- 
nusius  Ciimpnnus ,  Selinus  ,  Corel* 
lus ,  et  d'autres  pseudo-bisCOriens  mis 
au  jour  et  cités  par  lui ,  par  ses  imita- 
teurs et  par  ses  dupes.  11  avait  an* 
nonce  ce  projet  dans  son  ffistoire  de 
la  liUéralure  italienne  (  t.  lit ,  part» 
m,  p.  549,  i'*.  ëdiîi'Mi  de  Mod? n**)  ^ 
mais  il  est  murt  sans  l'avoir  c  xécute. 

(;— £ 
GIGCI  (Marie-Louise),  Tune  des 
muses  italiennes  de  la  fin  du  iS"»  siè* 
de,  naquit  à  Pise  le  i4  septembre 
1 760.  k  àQ\xi  ans .  elle  eut  le  malheur 
de  perdre  sa  mère.  Son  père,  noble 
de  naissance  et  jurisconsulte  de  pro* 
fession,  surveilla  son  éducation  jus** 
qu'à  l'Age  de  huit  ans  ;  alors,  suivant 
l'usage  de  son  pays  et  de  son  temps  ^ 
il  la  mil  dans  un  couvent  de  rcti'*> 
gieuses,  et,  voulant  ^\\c  l'instruction 
de  sa  fille  se  bornlt  à  la  pratique  des 
vertus  et  des  devdirs  domestiques^  il 
fit  ménie  écarter  d  elle  tout  ce  qui  sert 
à  l'art  d'écrire.  U  était  loin  de  pré* 
voir  l'usage  qu'elle  en  ferait  un  jour* 
Malgré  toute  la  surveillance  de  sf*% 
institutrices,  Marie- Louise  lut  en  ca<^ 
chette  quelques  bons  poètes  italiens; 
il  n'en  fallut  pas  davantage  pour  que  son 
génie  poétique  se  déclarât.  On  eut  beau 
lui  interdire  l'encre  et  les  plumes  ;  du 
jus  de  riisin  et  de  petits  morceaux  de 
bois  qu'elle  y  trempait  lui  suffisaient 
pour  fixer  ses  pensées  sur  le  premier 
morceau  de  papier  venu.  Elle  écri- 
vit ainsi,  dès  l'âge  de  dix  ans«  ses 
pr^miTs  vers.  0.^  retour  à  quiifze  ans 
dans  la  maison  ptrrnelie,  et  plus 
libre  de  suivre  ses  goûts,  elle  étuflia 
les  poètes,  et,  ce  qui  peut  surprendre 
dans  une  jeune  personne  de  cet  âge^ 
le  Dante  fut  celui  auquel  elle  donna 
la  préférence;  rlle  le  relisait  sans  ces«e^ 
l'apprit  par  cœur^  le  citait  souvent  | 

34 


530  CIG  CtC 

et  se  plaisiiit  à  en  rccitcr  de  mémoire  «tiilîl«par  ledMtnar  Aiif;iunc)i.IiaB 

les  plus  beaux  rodriiiu.  CctfCf  ilu'ou  ta  avons  tire  les  b'iis  nraxaiut  <l«a 

ne  dcvîucraii  pas  en  lUaul  an  poé-  celle  courir  ROlicc  Ce  pFblncMâdM 

ûes,  (pii  sont  presque  toutes  >Uiis  le  irlûte  k  tous  ceux  i)ui  wiBcKln)*> 

genre  anacrconlique ,  et  qtii  brillent  liea  étlitiuDs  «ttrs  bon»  *cn.  ù-i 
turtout  parl'cli^aitce,  h  p-ilreella  fA>         CICE.  fv^.  C«AMnoi>. 
cililc.  Elle  y\'iç,Dii  h  ses  éludes  nov'tU        OCKHI  (  l'jkm.-CÛAB  ne  ).di> 

quescdlesdcUphitosuphJedfLocàe  coinmendataifc  de  Notn^Diw.a 

Gide  NenioD,  de  la  pltysiquc  ^clfiirée  ha^t*  Tmiraiiie,  prédîcabaii  dn  ra« 

parIetdéconverlctDiodeiiie«,dtriiû-  du  la  reîiic,  et  lacmbrv  de  ftn^itm 

loire,tleslangiipsanglaiseo(friiu{ai*e,  fraiiçuc,  tiif  À  CavaiBon ,  le  O^  ■■ 

et  pliu  particulitreoieul  encure  de  m  1678,  morilt-  «^  avril  t^iQ,  teH» 

pruprcfingue.  qu'elle  pfirinit  cl  qu'elle  |>rè«deuuaire'Viii^-uii  Mit.M.Ba*- 

émvât  avec  la  plus  grande  pitreiij.  »et  a  putibe  m>  sej-muw  et  fun^pi- 

La  colonie  arradieohe  de  Piu  ù  reçut  (ptrs,  Avignon,  i7tfi,<i  TaL»-ir 

parmi  ses  mcinlirfs  en  1783  ;  elle  y  Ily  "joint  une  vouric  nutirowrbm 

prit  l4^  nom  d'il rni«nia  Tindaridai  «tics  lfi!euisd«  cet  ontnr.^fH 

die  fut  aussi  reçue,  en  ■l^'^i  parmi  a  rompant i Fléchirr.  Ixpanéi^nqw 

les  inlroriAfidc  Sienne.  Elle  récitait  de  S.  L>i>uis,  iju'il  itmiiODcatu  t-n 

souvent  tes  vei)  dau»  les  réunions  ioeriied'étrcit»itiiigiM>;il  t<ié3n'i^ 

de  (a  première,  cl  le  cbarmc  de  ses  benucoup  dedcticarctsedd'ria^nixT 

composiiions ,  juin!  h  ceux  de  sa  per-  et  avec  un  élnïf;ii(tnciii  pmir  la  B*k 

sonne  el  de  sa  vois,  y  esciiaieui  le  rie,  nw  les  miuisirrs  de  r£nif>' 

plus  vif  puiboutiasme.  Son  ciractè»  devraient  loujours  {iraidre  poorw- 

Aail  solide  ,   son  esprit  vif  el  ses  dèle.  C.  T— 1. 

snaurs  pores.  Depiûs  la  mort  de  son         GICÉRON  (  Mjuici.'»-Tmi»  '■ . 

pfere,  elle  vticiit  daus  t'uniun  h  plus  naquit li  Ar{nnuni,  palrirdr  Haw, 

tendre  avec  son  frère,  le  chevalier  la  même  année ipie  le  grand Ppn|w. 

P.iul  Cicci  ;  leur  maison  devint  le  le  3  jnnvier  G47  de  la  lâmîaiiu  k 

-rendeE-voni  de  tout  ce  que  la  ville  Hume.  Il  sortait  d'une  bunlIeaMi* 

de  Hsc  avait  de  plus  disiingné.  Marie-  neuiont  a;;ré;;ec  à    Tordre  Jéiaaiv, 

Luuiic  était  décidée  à  conserver  son  innis  qui  s'ixnix  toujunrs  lenarkui  ia 

îndtfpcndaucp  et  n  ne  se  point  se'parer  affaires  et  des  emplii».  Si  iBèTr  tV 

de   sa   famille.   Sa   caiistilulioii   était  peytfî(!/n'd.Son  pèreviwatilia» 

faible  ;  la  perte  de  detis  de  ses  plus  pasue ,  sans  autre  ocouMtiM  que  ^* 

intimes  amies  y  porta  un  coup  terri-  ludcdesleltrcs,  conservât  iTImN» 

ble.  Elle  négligea  une  iudispasition  le'-  blés  liaisons  avec  les  prcntvniitins 

gère  qui  devint  une  malailtc  ^sve,  de  la  rêjuibliqur.  De  ce  nanhn'àt 

et  qiùla  candnisit  au  lumbi^au.  Elle  te  Cclèbre  orateur  Crastus.  quivi^ 

mounit  le  8  mars  1 71)  j  ,  -pleurce  de  bien  prréider  lui-même  à  VéAx^t 

ses  parents  et  de  tous  ses  amis.  Cent  du  jeune  Gceron  et  de  son  frcrelj^ 

à  M.  le  chevalier  son  fiïre  que  Fon  tus,  leur  choisit  îles  nuîire^ftdjripi 

doit  la  jolie  édition  de  ses  poésies,  im-  leurs  études,  (jrrron.nm  ' 

prinlée  à  Parme,  avec  les  raracti-rrs  tons  Ir»  grande  komiBes, 

d«Bodoni,  on  1796,  iti-iti.  Elles  bonne hriirchi  supMÎoriI^iJêM. 

sont  précédées  de  i'ëloge  de  cette  ai-  nie,  cl  prit  dfai  l'en&ffw  f^M^t  '  ' 

iu;.LIemuje,  ectiiaveccsptil  «son-  iiiccbetdclagUiirt.Oini, 


CIC 

(  publiques ,  honore  par  ses 
les,  visite  par  leurs  parents. 
c  des  éciivains  grecs ,  la  pas- 
la  poésie,  la  rhétorique,  la 
lie  uccu()èrcut  les  preuiières 
2  sa  jeunesse,  il  éci  ivit  beau- 
;rec ,  exercice  qu'au  rapp  irt 
ne,  il  continua  jusqu'à  Tépo- 
préture.  Ses  vers  latins ,  trop 
par  Juvénal ,  trop  loués  par 
f  sont  liiin  de  rélégancc  de 
Pi  n*ont  pa»  la  force  de  Lu- 
la  poésie  ni  1  éloquence  n'é- 
core  formées  chez  les  Ro- 
1  il  su  Aï  sait  à  (  jcéron  d'être 
rand  orateur  de  Rome.  On 
peine  les  travaux  immenses 
t -prit  pour  se  préparer  à  cette 
^pendantil  fit  une  campagne 
la ,  dans  la  guerre  des  Mar- 
"etour  à  Borne ,  il  suivit  avec 
;s  leçons  de  Pliilou,  philuso- 
^micien,  et  de  Mulon,  rhéteur 
et  pendant  quelques  années , 
tia  d'enrichir  son  esprit  de 
[été  lie  connaissances  que  de- 
ugea  de  i'uraleur.  Les  cruau- 
l.inus  et  de  Cinna ,  les  pros- 
(le  SylU  passèrent  ;  et  la 
lie,  afTIMie  et  sanglante,  resta 
jiiUN  le  j  iig  de  sou  inipitoya- 
iteur.  Ciccron,  alors  â;é  de 
.ins  f  fort  d'*  ses  études  et  de 
*,  parut  an  b.irreau,  qui  ve- 
*ou\rir  api  es  une  lon;;ue  in- 
II.  11  dei)iila  dans  quelques 
iviies,  et  «utt éprit  une  eau.se 
e,  donf  le  -urrès  promirt- 
(irateur  beaucoup  d*cclat  et 
,  la  défriise  de  Huscius  Amé- 
ecusé  de  panicidr.  11  fallait 
mtre  (<lirvs(»g<)nus ,  affranchi 
I.  (iClte  piulcction  terrible 
tjiit  les  vieux  urateiU'S.Océruu 
iite  avec  le  courage  de  la  jeu- 
iifund  les  accusateurs,  et  force 
d'absoudre  Roscius.  Sou  dis- 


CIC  55i 

cours  excita  l'enthousiasme  ;  aujour- 
d'hui même  c'est  une  des  harangues 
de  l'urateur  que  nous  lisons  avec  le 
plus  d'iutéiét.  On  y  sent  une  chaleur 
a  imagination ,  une  audace  mêlée  de 
prudence  et  même  d'adresse,  et  sou- 
vent un  excès  d'éneipe,  une  sura- 
bondance de  richesse ,  *qui  plaît  et 
entraîne.  Cicéron  ,  plus  igé  ,  releva 
lui  même,  dans  ce  premier  ouvrage  , 
quelques  fautes  de  goût,  et  sans  doute 
il  s'est  montré  depuis  plus  pur  et  plus 
grand  écrivain  ;  mais  u  avait  dé}à  tonte 
son  éloquence.  Après  ce  brillant  suc- 
cès ,  il  j>assa  encore  une  année  dans 
Rome,  et  se  chargea  même  d'une 
autre  cause  qui  devait  aussi  déplaire 
au  dictateur  ;  mais  sa  santé  affaiblie 
par  des  travaux  excessifs,  et  peut- 
être  la  cxainte  d'avoir  trop  bravé 6y' la, 
le  déterminèrent  à  vovagcr.  11  se  ren- 
dit à  Athènes  qui  seml)lait  toujours  la 
métropole  des  lettres;  et,  loge* chez  un 
philosophe  académicien  ,  recherche 
des  philosophes  de  toutes  les  sectes  , 
assistant  aux  leçons  des  maîtres  t^- 
loqucnce,  il  y  passa  six  mois  avec  son 
cher  Atticus ,  daus  les  plaisii*»  de 
l'étude  et  des  savants  entretiens.  Ou 
rapporte  à  cette  même  époque  son 
initiation  aux  mystères  d'Eleusis.  A 
Li  mort  de  Sylla  ,  il  quitta  la  Cirèce  et 
prit  la  route  de  l'Asie ,  s'entoui  ant  des 
plus  célèbres  orateurs  asiatiques  et 
s'exrçaiit  avec  eux.  A  Rhodes,  il  vit 
le  £«nieux  Possidoniiis  ^  et  retrouva 
Muluu  qui  lui  donna  de  nouvelles  le- 
çons ,  et  s'attacha  surtout  à  corriger 
sa  trop  grande  abondance.  Un  juiu*, 
déclamant  en  grec  dans  l'école  de  cet 
illustre  rhéteur,  i\  emporta  les  applau- 
dissements de  tout  l'auditoire.  Molon 
seul ,  resta  silencieux  «t pciisjf. Ques- 
tionné par  le  jeune  orateur  :  «  Et  moi 
»  aussi  ^  répondit-il ,  Cicéron ,  je  tr 
»  loue  et  je  t'admire  ;  mais  j*ai  pitié 
9  de  la  Grèce ,  ^iiand  je  songe  que  U 


54 


53a  ClC 

»  uvoir  tt  l'ëloquence,  les  deux  seiih 
a  biensquinouséFaienI(lcniein^s,sont 
a  puT  tl>i  cooquis  »ur  iiouii  et  trauï- 
»  porlc'i  aux  Romains.  >  Cicémn  n- 
vint  rn  lulie ,  ei  ses  nouveaux  succcs 
firrut  sentir  le  prix  de  l.i  science  des 
Grec» ,  qui  u'éuit  vat  encore  asses 
cslimèedaiu  Rome.  Parmi  tliflei-eitt» 
causes ,  il  plaida  pour  le  célèbre  comé- 
dieii  Itoscius  ,  sud  ami  et  son  maitre 
dans  l'art  de  la  déclamation.  Enlin , 
narrenu  à  Hge  de  Ircnic  ans,  se 
-voyanl  au  tei'me  de  son  glorieux  ap- 
prenlissage  ,  ayant  tout  rt^u  de  la 
nature ,  af  anl  Ivut  fait  par  le  travail , 
pour  rtfafiser  eu  lui  l'iace  dii  parùit 

%rateur,  il  entra  dans  la  carrière  de* 
ctiarges publi'ptps.  Il  sullîdla  laques- 
turc  ,  olfice  qui  dpnnait  immediatc- 
mcnt  b  dignité  de  sénateur.  Nommé 
H  la  questure  de  Sicile ,  dans  nu  temps 
de  dtstfte ,  il  eut  besoin  de  beaucoup 
â'Iiabîkté  pour  Taii-e  passer  à  Home 
■ne  grande  partie  des  Iilcs  de  celle 
woviHce,  sans  trop  déplaire  aux  ha- 
ntants. Du  reste,  son  administration 
et  les  soiiïciiirs  qu'en  gai'dcrcut  les 
Siciliens  prouvrnt  que ,  dans  les  coo- 
Mils  admirables  qu'il  a  depub  donnés 
k  son  frère  Quiutus ,  il  ne  fàisail  que 
nppeler  ce  qu'il  atait  pratiqué  luî- 
méiA.  Sa  mission  expirce,  il  revint 

'iRome,  véritable  tliéàlrc  de  tes  ta- 
lents.  11  continua  d'y  paraître  comme 
orateur  ,  défendant  les  causes  des 
particuliers  sans  autre  intérêt  que  la 
gluii-e.  Ce  fut  sans  doute  un  jour  ho- 
(loroble  pour  Gcéi'un  que  celui  où 
les  anibanKadeurs  de  la  Sicile  vinrent 
lui  demander  vengeance  de»  conçus- 
lions  et  des  crimes  de  Verres.  U  était 
dignede  celle couGanced' un  peuple  af- 
fligé. Il  eulrepril  h  cause  de  la  Sicile 
contre  son  indigne  spoliateur,  alois 
lout-mûssant  à  Borne ,  appuya  du  cré- 
(fil  de  tous  les  grands  ,  défendu  par 
'  Téloijucuce  d'Horteoiius ,  et  pouvant 


avec  le  fmit  d«  ae>  inf^nda;^  m 
acheter  nmpuuit^,  AprH  inie  fait  an 
voyaRc  dan*  la  Sicile  pour  y  heiibI- 
lir  kl  jireuvn  df%  crimo  ,  il  b 
nlu«  vives  eouleni-s  da» 
iHc»  b&raiipici  :  elle»  tUI 


peignit 


au  nonibredcsrpt;  lodi 
seulemcn;   furcnl   proTiuntn-i.  ]\t^ 
Ieurs'ap]ier(atqacle>,iii>.>   i'  \    . 
cherrliaietit  i  msilrr  1- 

Eiwéi  rucqu'i  raniiir 
'COusalatd'Hunmsiii'<  1' ' 
un  grand  «L-cvars  au  oiu|LjUr;ilaV 
MIa  pùini  i  »crilàcr  nnlrrft  dr  M 
éloquence  à  crluî  de  sa  cmv;  d  l'ac 
cup^  uniquemeul  dr  tiKiIti|ilîn  fc 
nombre  dri  t^maîn*  rt  dr  la  fiiR 
tous  enlcndre.  Ilurtcnsiui  trtu  ■■( 
devant  la  vérité  des  ùiti,  tt  \tf 
rès,  effrayé,  i^'cxila  tuî-iiMnie.  L*»- 
sembledt»  harangues  de  Goérmtai 
demeuré  comme  Iv  cbrf  •d'inmir 
l'cloqucncc  jndidairc ,  uo  rtutk  am- 
me  le  utanum^nt  d'one  illuure  m> 
gcance  tienne  contri!  |c  crint  (■ 
la  vertueuse  indignation  ibi  gâte,  i 
l'issue  de  ce  grand  procès,  C«r« 
commença  fezerace  de  mq  rttk; 
et  dans  cette  magulratura  «mrs- 
se ,  quoique  s«  fortune  BU  pra  cm» 
dérable ,  il  sut  par  -mx  uge  mipi- 
ftrencc  se  concilier  la  £iTear  dn  M- 

Slc.  Sei  projets  d*â«'TattDa  lui  n>- 
aienl  ce  secoim  tKJcessaiiv,  aiài 
bllail  y  joindre  l'aniitic'  dri  gtas^ 
Ciceron  se  tourna  vers  Pumiiee .  «ho 
le  chef  de  b  noblesse  ,  et  le  premKr 
citoyen  de  Itomc  libre.  Il  se  Gi  k 
panégyriste  do  ses  actions,  cl  le  iw- 
tisau  lp  plus  lelc  de  sa  gninonr. 
Quant)  le  tnbun  Manilîiu  pKfKi 
de  lui  coufier  la  conduite  de  U  gaaa 
contre  Mithridatc  ,  en  lui  «cooriitf 
un  pouwir  qni  elInjrBit  l«  r^pét^i 
cains  édidrMfCicAod,  4lan  pi*».  ' 
parut  h  la  tiiboDe  posr  apfunr  h 
loi  nouvelle  de  li>tne  fi  tum  île  m 


CiC 

Cotte  même  année,  îl  plaida 
auses.  Il  prononça  son  plat- 
r  Claentius ,  dans  une  af- 
nelle.  A  cette  époque ,  Cati- 
i  du  consulat ,  commençait 
mtre  la  république ,  et  s'es* 
ne  révolution.  Ce  factieux , 
concussion^  dins  son  gou- 
d'Afrique ,  fut  sur  le  point 
(fron  pour  défenseur;  mais 
laine  éclata  entre  ces  deux 
i  peu  faits  pour  être  unis. 
i,  après  sa  préture ,  au  lieu 
une  province ,  suivant  Tu- 
lit  mis  sur  les  raugâ  pour 
y  se  vit  compétiteur  de  Ga- 
s^était  £iit  absoudre  à  prix 
isulté  par  cet  indigne  rival, 
isa  par  une  éloquente  invec- 
mcée  dans  le  sénat.  Cicé- 
combattre  Tenvie  de  beau- 
trtciens,  qui  voyaient  en  lui 
lu  ,  un  homme  nouveau  : 
;  et  la  crainte  des  projets 
1  remportèrent.  Il  fut  élu 
insul,  non  pas  au  scrutin  , 
sage ,  mais  à  haute  voix  et 
iamations  unanimes  du  peu- 
n.  Le  consulat  de  Cicèron 
ide  époque  de  sa  vie  politi- 
se trouv/iit  dans  une  situa- 
line  et  violente. Gitilinabri- 
ochain  consulat.  En  même 
augmentiit  le  nombre  des 
et  faisait  lever  des  troupes 
•rdres  d'un  certain  Mallius. 
pondit  à  tour.  11  importait 
le  gagner  à  la  république 
le,  Antoine,  secrètement  uni 
ujurés  ;  il  s'assura  de  lui  par 
de  sa  province  consulaire, 
prcciulion  non  moins  salu- 
e  réuuir  le  sénat  et  l'ordre 
lans  l'intérêt  d'une  défense 
A  Itentifà  ménager  le  peuple, 
•  se  montra  pas  moins  hardi  à 
€5  vrais  principes  du  gou?er- 


CIC 


535 


nement  ;  et  dès  les  premiers  jours  de 
son  consulat,  il  attaqua  le  tribun  Rul- 
lus  qui ,  par  le  projet  d'une  nouvelle 
loi  agraire,  confiait  à  des  commis-' 
saires  un  pouvoir  alarmant  pour  la 
liberté,  l^a  politique  de  Gcéron  fut  ici 
toute  entière  dans  son  éloquence.  A 
force  d'adresse  et  de  talent ,  il  fit  re- 
jeter par  le  peuple  même  une  loi  toute 
populaire.  Affectant  de  se  regarder 
comme  le  consul  du  peuple ,  mais 
fidèle  aux  intérêts  des  grands,  il  fit 
maintenir  le  décret  d^Sylla  qui  inter- 
disait les  charges  publiques  aux  en- 
fants des  proscrits.  On  ne  peut  douter 
que  cette  habileté  du  consul  à  ména- 
ger les  trois  ordres  de  l'état ,  et  à  s'en 
feire  également  aimer ,  n'ait  été  l'arme 
puissante  qui  seule  put  vaincre  Ca- 
tilina.Toute  la  république  étant  réunie^ 
et  se  confiant  ii  un  seul  homme ,  les 
conjurés  ,  malgré  leur  nombre  ,  se 
trouvèrent  hors  de  l'^^t ,  et  furent 
désignés  comme  ennemis  publics.  Le 
vigilant  consul,  entretenant  des  intel- 
hgences  parmi  cette  foule  d'hommes 
pervers ,  était  averti  de  leurs  projets , 
et  assistait ,  pour  ainsi  dire ,  h  leurs 
conseils.  Le  sénat  rendit  le  décret 
fameux  qui,  dans  les  grands  dan- 
gers, investissait  les  consuls  d'un  pou- 
voir (^al  «^  celui  de  dictateur^  ^icé- 
ron  doubla  les  gardes  et  prit  quelques 
mesures  extérieures.  Ensuite,  il  se 
rendit  aux  comices  pour  présUer  à 
l'élection  des  nouveaux  consuls.  Ga- 
tilina  fut  exclus  une  seconde  fois  ;  et 
n'eut  plus  d'autre  ressource  que  le 
meurtre  et  l'incendie.  Il  assemble  ses 
complices ,  les  charge  d'embraser 
Rome ,  et  déclare  qu'il  va  se  mettre 
à  la  tête  des  troupes  de  Mallius.  Deux 
chevahers  romains  promettent  d'as- 
sassiner le  consul  dans  sa  propre 
maison.  Gcéron  est  instruit  de  tous  les 
détails  parTulvie,  nuUressede  Cmîus, 
l'im  des  conjurés.  Deux  jours  après 


5'  ;  c I c 

il  assemble  le  séoat  aa  Cavitvif.  Ce 
fut  là  qiit  Caiilina,  qui  (TiHtmul.iil 
encore,  aj^mt  o.ié  p.irailrc  tomtQK 
sénateur  ,  te  cotisai  l'accibla  t\e  M 
l'oiidroyatiie  et  50u<l;iin«  doqueum. 
(lililina.  troublé,  soTlit  du  5èiiaT,en 
vonnssaoE  des  ineii,ice9.  et  dans  la 
nuit  pailii  pour  iTÏIrurie  a*ec  Iroi» 
cents  hoDimrs  armes.  Le  lendeiuaiu 
Cicérun  convoque  Je  pciii)!!-  an  fu- 
nim,  l'instniEl  de  toui,  et  tnuRi|ihe 
J'aTOiréU.'  aux  conjures  leur  clicf ,  et 
réduit  le  thef  luî-infrae  ;i  l'aire  One 
giierre  ourerle.  Au  milieu  de  ceiie 
rfise  violente,  ce  grand  hoittifle  trou- 
vait encore  te  loisir  d'eicrcet  suit 
i^toigurncf^  dans  une  c^usc  privât.  U 
défendit  Muràia,  consul  désigna,  que 
i  'Moa  acensail  de  brîgite  et  de  cortup- 
lion.  Son  plaidoyer  est  iin  clief-d'œn- 
vre  d'éloquence  et  de  Ùbe  pbisaute- 
rin.  Le  sluïque  Catoii ,  ingénieusement 
raillé  par  l'orateur,  dit  ce  moi  connu  : 

I  Nous  avons  un  consul  Toit  gai.  > 
Mais  ce  consul  si  gai  veillait  toujours 
mr  la  patrie  menacée ,  et  suivait  tous 
les  mouvemeuti  des  conjurés.  Instruit 
que  i.cninlus,  chef  des  lÀctieux  restes  h 
nome,  cherebait  à  séduire  les  députes 
des  Ailobroges,  il  enga);ea  i-eut-ci  à 
feindre,  poniobteDirh  preuve  cotnplè- 
le  du  crime.  I.e<  députes  furent  saisis 
au  niDiDenl  où  ils  sortaient  de  itoujc 
avec  Vullurcius ,  l'un  des  conjurés.  On 
piodoi-il  dans  lé  sénnt  les  lettres  de 
J'entntus  ;  la  c4n}urslEob  fut  e'ridente. 

II  ue  s'ap.ésait  plus  que  de  la  punition. 
Phivienrs  lois  iiérendiiieni  de  punir  de 
mort  titi  ciioren  rtlinain  ;  Ce'sar  Ic^j  lîl 
valoir  sric  .'idresiie.  Catou  demand-i 
bnutcment  le  supplice  des  coupables. 
Célaii  l'avis  que  Ciivron  avait  expri- 
mé avec  plus  d'art.  Ils  Furent  exeeiités 
dans  ta  prison  ,  quoique  le  consul 
prévit  qu'uu  jour  ils  auraient  des 
'rençeiirs.  11  prefc'ra  l'étal  .i  sa  sûreté. 
Peut -être  aufaii-il  pu  se  mettre  à  l'abri 


CIC 

en  faisant nrooviMvr la  wninnoptk 

Ceiiple;  tvtt  «iiisi  i|tt'a<iti«-l<iti  Ma»- 
us  avait  ét^conddniité.  Mai  Gnôw 
craiftnil  qu'uB  u'eulrvàl  fes  eonia^ 
Il  voulut  se  jire>ser ,  ei  par  tïwMifc", 
il  fît  une  rmprudeane  que ,  ibnt  II 
sotte  ,  il  eupia  cmHleuiriii.  Op»»- 
dant  Home  f  ^l  sjiiiv^  ;  tous  W  tb» 
mains  prodamtmit  Gi«i<>d  Ufiêtt 
de  la  patrie.  \j,  Aé&œ  Je  CiiiliN, 
ipjî  suivit  bimlot,  fita«<eirairqita 
préirrrantb  ^itle,  tm  ank  ptlrlt 


lorte)  a  la  cunjtii 


•iphnlei 


te  gloire  apprlen.tii  mi  i 
5h1.  \}ۈ  reiivie  f>D  pi 
tribun  «Milieux  ne  Ini 
de  ifDctre  coiDpli-  de  «nn 
tioD  ;  et  Gecron ,  rn  quittant  le  niup 
lat,  ne  put  pnnionwr  que  «  noWr  «r- 
lucnt,  réiH-té  par  loui  \e  peuple  tr 
main  :  s  Je  jtirc  que  j'ai  aatiiclaléff 
*  bliqiie.  »  G^ar  lui  âait  toujaiff 
contraire,  et  Puinpee,  uni  d'inhii' 
avec  César  et  Crauus,  rrdoulMiin 
citoyen  zélé,  trop  ami  de  li  (ibrrlr 
pour  être  £ivoraljle  aux  tniiiann> 
Cicèron  vit  son  eréiiil  luinlier  iiiw> 
sibleiocut,  et  m  sûreté  nt^rar  imm- 
cee  pour  l'avenir.  Il  «'uccinu  jika 
que  jacnais  de  la  eultun:  des  \riir». 
Ce  fut  ators  qu'il  pubtîj  les  inra«^ 
res  de  son  consulat,  ^crîls  en  ^, 
et  qu'il  lit  sur  le  même  nnjrt  nn  poew 
latin  en  trois  li\res.  O*  Imutyp^qi^ 
se  donnait  à  lui-même  ne  duKPi  (<■ 
diminuer  l'envie  qi^eitriiaii  ia  élan. 
EnGa,  l'orage écl.itai>ar  U  furieuse»» 
niosité  de  C)«diii»  ;  et  ce  niiLinlit  Utt 
célcbre  par  Cinéron  dprtul  In  mor»"  * 
le  prétexte  de  su  nitne.  Ctodius  fir  pu- 
ser  une  loi  qui  dMarait  rtiu[>alleii 
trabisonquieonqueaurmi  raitp(^<ln 
citoyens  romaino.  nvdnl  quelepni[* 
leseûlconditinDc's.I/illmirt  coniu^ï'rr 

S  rit  le  deuil ,  rt  Auivi  (tu  eurris  rniin 
es  chevaliers ,  et  (fativ  fônlr  «le  'fai- 
oes  p«ti1dttis,  i)  p*ru  du«  ht  m 


CIG 

,  implorant  le  secours  du 
odius,  h  la  tétc  de  satellites 
isulta  plusieurs  fois,  et  osa 
pstir  le  sénat.  Cette  querelle 
t  finir  que  |)ar  un  combat, 
oi{;nemeDt  volontaire  de  Ci- 
»  deux  consuls  servaient  la 
Clodius ,  et  Pompée  aban- 
•Q  ancien  ami.  Mais  tous  les 
gens  étaient  prêts  à  défendre 
de  la  patrie;  Cicéron,par 
»u  par  vertu,  refusa  leur  se- 
s'exilant  lui-niémr  ,  il  sortit 
après  avoir  consacre  au  Ca- 
petitc  statue  d<"   Minerve  , 
inscription  :  Minerve ,  pro- 
ie Rome,  11  erra  quoique 
ns  IHtalie,  et  se  vit  fermer 
*  la  Sicile  par  un  ancien  ami, 
ir  de  cette  province.  Enfin  , 
la  chez  Plancus ,  à  Thessalo- 
douleur  était  excessive,  et  la 
io  qui,  dans  ses  malheurs, 
ivcnt  à  occuper  son  esprit , 
>rs  le  pouvoir  ni  de  le  con- 
e  le  distraire.  (Modius  pour- 
i>olemm(*nt  son  triomphe,  et 
Miveaux  décrets ,  il  fît  raser 
is  de  campagne  de  Cicéron  , 
errain  de  sa  maison  de  Home, 
a  un  temple  à  la  liberté.  Une 
ses  meubles  fut  mise  à  Ten- 
il  ne  se  présenta  point  d'a- 
le  reste  devint  la  proie  des 
•uls  qui  sVtaicnt  associés  à  la 
Clodius.  I^a  femme  même  et 
s  de  Cicéron  furent  exposés 
'  et  à  la  violence.  Ces  dc^o- 
uvelles  venaient  sans  cesse 
fliction  du  malheuicux  exilé, 
lUt  toute  espérance ,  se  défiait 
lis,  se  plaignait  de  sa  {«loire, 
ait  de  ne  s*é(re  pas  donné  la 
>ntrant  qn*iin  beau   |;éiiie  et 
e  grande  ame  ne  prcs<*rvent 
iirs  de  la  plus  extrême  fiibles- 
idant  il  se  préparait  à  Uome 


CIC  535 

une  heureuse  révolution  en  sa  faveur. 
L'audace  de  Cloiiius ,  s'éievant  trop 
liant ,  et  s'étendant  à  tout ,  devenait 
insupportable  à  ceux  même  qui  l'a- 
vaient protégée.  Pompée  encouragea 
les  amis  de  Cicéron  à  presser  son-rap- 
peK  Le  sénat  déclara  qu'il  ne  s'occu- 
perait d'aucune  affaire  avant  que  le  dé- 
cret  du  bannissement  ne  fût  révoqué. 
Clodius  redoubla  vainement  de  fureur 
et  de  violence.  Dès  l'année  suivante, 

f)ar  le  zèle  du  consul  î^ntului» ,  et  sur 
a  proposition  de  plusieurs*  tribuns ,  le 
décret  de  rappel  passa  dans  l'assemblée 
du  peuple,  malgré  un  sanglant  tumuKc 
où  Q;iinlus ,  frère  de  Gcéron,  fut  dan- 
gereusement blessé.  Ou  vola  des  rc- 
mercimcnts  aux  villes  qui  avaient  reçu 
Cicéron,  et  les  gouverneurs  de  pro- 
vince eurent  ordre  d'assurer  son  re- 
tour. C'est  ainsi,  qu'après  dix  mois 
d'exil,  il   revint  en  Italie  avec  une 
gloire  qui  lui   parut  à  lui-même  un 
dédommagement  de  son  malheur.  Le 
sénat  en  corps  l'attendit  aux  portes  de 
la  ville,  et  son  entrée  fut  un  triomphe. 
La  république  se  chargea  de  faire  rc- 
ttiLlir  ses  maisons  ;  il  n'eut  à  combat- 
tre que  pour  déiriontrer  la  nullité  de 
la  consécration  faite  par  Clodius.  Au 
nslc,  ce  retour  devint  pour  Cicéron  , 
comme  il  l'avoue  lui-même,  Tépoque 
d^une  vie  noui^elle ,  c'est-à-dire ,  d'une 
politique  diflerente.  11  diminua  sensi- 
blement l'ardeur  de  son  z^îe  répubfi- 
caiii ,  et  s'atLicha  plus  que  jamais  à 
Pompée,  qii'il  proclamait  sou  bicnCiî- 
teur.  Il  sentait  que  l'éloquence  n'était 
plus  dans  Rome  une  puissance  assez 
forte  par  elle-même ,  et  que  le  plus 
grand  orateur  avait  besoin  d'être  pro- 
tégé pr  un  guerrier.   I^c  fougueux 
Clodius  s'opposait  à  force  ouverte  au 
rétablissement  des  maisons  de  Goë- 
ron ,  et  Faltaqua   plusieurs  fois  lui- 
même.  Mdon ,  mêlant  la  violence  et  Ja 
ustice ,  repoussa  Clodiuf  par  les 


5;g  cic 

pics,  et  en  même  temps  raccniM  de- 
vant les  iriliiin.iui.  ftumi- rbil  MHivrut 
UD  champ  Hf  Lii-iille;  ccpr'.iidjiji  Cr- 
cfffuiipis'M  pluueursanii^dint  une 
•ni'ie  lie  »)liiii.',  5'oc('U|>aiii  à  li  conipo- 
iilion  <ir  ïFS  Iraile's  oratoires ,  tt  pj- 
rais^ant  qurlqucfoii  an  huriau ,  où 
par  rnni  filai  étante  poiir  Puiupcc.  il 
oeirndil  Vatiiiios  elGâlumns,  itcus 
mauvais  ciloyens  qui  ï'élaimliiiciRtrà 
■Mi)nptarablesrun''iiiis.Valc('»Maii- 
mr  âl«  cf  bit  coinioe  l'ntfmpli'  d'iu» 
gênérosilé  extraurditiaire.  A  Viff  du 
ciiiqii3iili;-qiinireaa9,  Ciceron  fut  rf^i 
dan»  le  coilrgF  des  flugiiret.  L»  inuri 
du  turbulent  CIgUius,  tué  par  Mitua,  le 
délivra  de  son  pliu  djiigrnnix  adrer- 
HÎrr.  Ou  connaît  l;i  belle  luranene 
qu'il  Gt  p(M>[  la  dékuse  du  incuttnt:r, 
qui  eîait  son  ami  cl  son  rcii|fur; 
mais  il  sp  lroiil>la  en  lj  pranoti{.-iul, 
intimide  par  rd.<pcet  des  soldais  de 
Voai[iée,  ft  par  les  cris  des  partisans 
de  Clodiuf .  A  Mite  même  epuque,  un 
décret  du  sonat  nomma  Gcci-on  au 
çouTcrnenient  de  Cilicie.  Dans  cet  em- 
ploi, Daii*i-au  pour  lui ,  il  fît  la  pierre 
avecsucMS,  rt-paiissa  les  troupes  des 
Partlies,s'cm|Mra  de  1.1  ville  de  Pin- 
dcnissoin ,  et  fut  saliie  par  ses  soldats 
du  non)  d' Imper ator ,  litre  qui  le 
ililla  fiugulicreniCDt,  cl  dont  11  ^iQcclâ 
de  se  parer ,  ménie  ta  eerivani  à  C^ 
sar ,  \ai'iqupur  des  Gaules.  Celte 
petite  vanité  lui  fit  brijjuiT  les  hun-- 
weurs  du  triomphe,  et  il  porta  la  £û- 
ble»se  jusqu'à  se  plaindre  de  Cilou, 
qui ,  m^ilgré  ta  instantes  prières  , 
«Tait  réfute  d'jppuyer  ses  prélenlÎDus. 
Quelque  cliose  de  plus  eslimablr,  cl 
pcul-éii'e  de  plus  reVI  que  sa  gluii'e 
Vi-it^ire.  ce  fut  la  jiislicc,  la  duuccur 
et  le  d<''sinlcresscmenl  qu'il  uionlra 
d.ios  tuiiie  .son  admiaisiraiion.  Il  rvfn- 
u  les  préscols  foreès  que  l'on  arail 
caulimic  d'offrir  aux  gouverneurs  ro- 
Mit|s,  réprima  loiis  les  genres  de  cua- 


CIC 

eusxionii ,  et  diiniii  oâ  In  iaptiL  Ci 

«rmbbble  soiiduitr  ^laîirarc  AiuM 
truips  (NI  In  f-raiids  6it  Rmdc. 
prioluxe.  sotliriLiimt  unr  pi  m— 

C»ur  niMlilir  teur  funumtjmt  hyt- 
^F.  Quctipir  plauir  ipic  Cvrat 
trouvât  d.in«  Tncirin-  btraUîBtf  Jt 
son  puuvT>ir  ,  il  MMiffiasl  io^ 
nirut  d'ôlrr  éloigne  du  orktiv  de  f**- 
pire  ,  que  U  i  niiture  de  Ceiar  d  i» 
Pomper  iiH>i>«f.Hl  d'im  gnal  é»*» 
Rlrnl.li  p«ilil  atusibkqucM  Biij  — 
fiitAebcr<^,  <'irrtnniTatl'ma|«liv 
rboiiorahic  MTunl  qui  l'atimibu  Im- 
jours  ;  mais  c<.idiiip  il  Ir  dit  Im-vlar, 
h  sou  i-utrér  lian»  Itome  i)  «■  ni  h 
milieu  dot  damnies  lin  l>  iIÏKsHt  o- 
vîte.  Il  ^eUit  emprcud  de  «hT  4 
d'euiretenir  Pon>pée,  qici  rrmaiaf^ 
àseiitirld  neccssiie  ÂcU  pierre^ iM 
croire  encore  à  la  grandrur  da  féi, 
et  qui ,  résolu  de  ciinibattrr  Ctnr, 
opposait  avec  trop  lie cmilMcicrkMM 
de  la  république  el  le  sjru  aux  arwi 
d'un  lïbrlle.  Cic^n  KrakÂâ  mt 
rcconcilulion,  et  so  nonniMaitdtk 
flatteuse  pensée  qu'il  poumil  tatol 
le  médiateur.  Celte  ilbuion  pnil  t'a- 
pliqiier  par  l'amour  de  U  ^Hnt  » 
tant  9ue  par  U  vanitc.  Im  sif(r  WBW 
laiiv  cuvis.ig<-.iil  U  f;uemânk«<« 
horreur  ;  mais  il  attr^t  dd  aeslir  qK, 
»  le  uial  était  alTrcux ,  il  éiA  iaif^ 
Ue.  D<i  reste,  ne  cbercbodi  p»s 
H-nlitnent  faible  et  hu  dam»  le  ra* 
d'un  grand  luini(n<> ,  e(  ii«  le  sM^ 
cornions  ps  d'avoir  vnulu  mAM|e>r 
César,  puisqu'euGa  il  suivit  pgopA. 
Gêsar  marcha  vers  Boioe.  el  son  ■•• 
priulcnl  lival  fut  requit  à  fuir arit  la 
consuls  at  te  seuaL  Cieer«ii,  qui  d'-i- 
vait  pas  préru  cell«  »oud.>i«w  inn- 
UDn,  se  trouvait  encore  en  tlali«.|iir 
irrésolution  et  par  iiërc«Mlé.  tâu 
le  vil  k  Fonnirs,  CI  ne  jml  rifH  wi 
lui.  CiceroR ,  convaincu  que  le  pvo 
4e»  rebrllrx  cUil  1«  plu»  sAr,  tjvt 


CIC 

Ire  Dolabella ,  Tun  des  con- 
r  G*$ar,  alla  cepeDdaiit  rc- 
oni()ce.  Ce  fut  un  sacrifice 
xiiieur  ;  mais  il  eut  le  tort 
*  dans  le  camp  de  Pompée 
s  qui  pouvaient  rempcchcr 

Il  se  iiâta  de  désespérer  de 
,  et,  dans  Sun  propre  parti , 
ntrcvoir  cette  défiance  du 
li  ne  se  pardonne  pas,  et 
'Ut ion  défavorable  contre  les 
t  contre  les  choses,  qui  clio- 
ut  plus  quVIIc  est  exprimée 
nicux  sarcasmes.  Gcéron  ne 
pas  assez  son  penchant  à 
!t,  sur  ce  point,  il  paraît 
'cnt  manque  de  prudence  et 
.  Après  la  bataille  de  i'har- 
litc  de  Pompée,  il  refusa  de 
e  coiiima:!demf'nt  de  (piel- 
pes  restées  à  Dyrracbinni , 
int  à  tout  projet  dr  guerre  et 
,  il  s(*  sépara  de  Citon  pour 
iiisritaiif*,  gouvernée  par 
lieutenant  de  César.  Ce  re- 

peu  honorable,  et  fut  mêlé 
les  et  de  craintes ,  jusqu*au 
•ù  le  vainqueur  écrivit  lui- 
Gcéron,  et  bientôt  après, 

avec  cette  famiiiafiié  qui 
ne  précieuse  faveur,  (aréron, 
vivre  sous  un  maître  ,  ne 
lus  que  de  littérature  et  de 
ie.  liC  déran'^emeiit  de  ses 
mestiques ,  et  sans  doute  de 
njetsde  plainte ,  le  déterrai- 
piitter  sa  femme  Terentia  , 
^e^  uuc  l)clle  et  riche  heri- 
11  était  le  tuteur;  mais  ce  be* 
rtuiie ,  qui  lui  fit  contracter 
ce  que  Ton  a  blâmée ,  ne  le 

jamais  à  encenser  la  puis- 
ivrraine  ;  il  se  tint  nicnie 
ioii^ncment  ;<(reclé ,  raillant 
urs  lie  (>*.sar ,  et  h'ur  o|)pu- 
ç<î  dfCaUm.  \\  i'^X  vrai  (juc, 
^uanime  dictateur,  on  puu- 


cic  557 

vait  beaucoup  oser  impniK^ment  ;  et 
d'ailleurs  cette  hardiesse  consolait  Ta- 
mour-  propre  du  républicain ,  plus 
qu'elle  n'était  utile  à  la  république  ; 
mais  le  mécontentement  de  Cioéron  ne 
put  tenir  contre  la  générosité  de  César 
pardonnant  k  Métellus.  L'orateur,  ra- 
vi d'un  acte  de  clémence  qui  lui  rcn- 
dait  un  ami ,  rompit  le  silence ,  et 
prononça  cette  fameuse  harangue  qui 
renferme  autant  de  leçons  que  d'élo- 
ges. Peu  de  temps  après  ,  défendant 
Ligarius ,  il  fit  tomber  l'arrôt  de  mort 
des  mains  de  César ,  aussi  sensible  au 
charme  de  la  parole  qu  a  la  douceur  de 
pardonner.  Dans  l'esclavage  de  la  pa- 
trie, Ciccron  semblait  reprendre  une 
] partie  de  sa  dignité  par  la  seule  force 
de  son  éloquence  ;  mais  la  perte  de  sa 
fille  Tullic  le  frappant  du  coup  le  plus 
cruel ,  vint  le  plonger  dans  le  dernier 
excès  de  l'abattement  et  du  désespoir. 
11  écrivit  un  traité  de  la  consolation  , 
moins  pour  affaiblir  st%  regrets  que 
])our  eu  immortaliser  le  souvenir,  et  il 
s'occu|)a  même  du  projet  de  consacrer 
un  temple  à  celte  fille  chérie.  Sa  dou- 
leur, qui  lui  faisait  un  liesoiu  de  la 
retraite ,  le  livrait  tout  entier  à  l'étude 
et  aux  1(  ttres.  On  a  peine  à  concevoir 
combien  d'ouvrages  li  écrivit  pendant 
ce  long  deuil.  Suis  |>«'irler  des  Tus* 
culancs  et  du  traite  De  lepbus  ,  que 
noiis  avons  encore,  il  acheva  dans  la 
même  année,  son  livre  d*/Iortensiuif  ' 
si  cher  à  S.  \ugu5tin  ,  ses  Académie 
ques^  eu  qu'itre  livres,  et  un  Eloge 
funèbre  de  Potcia ,  sœur  de  Caton. 
Si  l'on  refl(H:}ul  à  cette  prodigieuse  £1- 
cilité,  toujours  unie  à  la  plus  sévère 
perfection ,  la  littérature  ne  présente 
rien  de  plus  étonnant  que  le  génie  de 
Ciccruii.  Le  meurtre  de  César,  en  ])a- 
rni:»aiit  d'abord  tout  changer,  ouvrit 
à  Torateur  une  carrière  nouvelle.  Cicf - 
ron  se  ié}ouitde  cette  mort,  dont  il 
lut  témoin^et  sa  joie  fait  peine  ^  quand 


5Ï8  CIC 

OD  songe  MX  âogcB  pleins  d'entlion- 
siaîme  et  de  Ifodresse  ijne  icui  à 
l'heure  tncore  il  prodiguait  à  O'str 
dant  $a  Défense  du  roi  Dejatarus  ; 
maisCiceron  croTÛI,  qu'xTec  la  liberté 
cummuiip,  il  alljtit  recouvrer  lui-même 
un  grand  crédit  pulili<]ue  ;  les  conjiire's 
qui  ne  rivaient  pas  aswei^  4  l'enlre- 
prise,  lui  rDcomiiiani(|ii3inill3gloire. 
Il  ctail  réjrabtiuio  cl  ambilieitx ,  cl, 
moins  il  avait  agi  dans  la  reVi^tition, 
plnsilvoulaityparlictnrreti  Papprou- 
Tinl.Cf  pendant  le  iDiutreit'cUil  riti.i; 
mais  il  n'y  avait  pa^  de  rràiibltqnc. 
Les  conspirateurs  perdaient  leurs  «uc- 
ces  par  1  irrésolution  ;  Aulnine  fuisait 
régner  Cesarapic-s  sa  mort, en  main- 
tenant  toutes  ses  lois ,  et  en  surcédaut 
il  son  penvoir.  Cirërnn  vil  la  faute  du 
sénat;  mais  setd  il  ne  p>uvait  jias  ar- 
réier  Ant'iine.  Dans  celle  année  dlu- 
quiétudes  et  d'alartoes,  il  composa  le 
Trailéde  la  natare  des  Dieux,  dé- 
dié à  Hmti»,  et  ses  Traités  de  Ut 
vieillesse  et  de  f  amitié,  inus  deux 
dédies  à  son  cher  Attirus.  On  conçoit 
îipciuecelle  prodigieuse  vivaeïié  d'es- 
prit, à  laquelle  loules  les  peini's  de 
Tame  ne  pouvaient  rien  dter.  Il  s'oc- 
cupait, h  la  loètne  époque,  d'uu  tra- 
vail qui  serait  piquant  pour  tioliT  cu- 
riosilc,  les  Mémoires  de  son  siècle; 
enfin ,  il  commcuçaii  son  immortel 
Traité  des  devoirs,  el  acherait  ce 
Traité  de  la  gloire,  [lerdu  ponrnous, 
après  avoir  été  conservé  jusqu'au 
i4'-siècle.  Le prc^ qu'il  conçut  alori 
île  passer  en  (>réee  avec  une  l^atioti 
libre  l'aurait  éloigné  du  théâtre  des 
aSaires  el  des  périls.  Il  y  rcnonçi ,  el 
revint  à  Itorae.  C'est  I*  que  rommen- 
ceut  ses  admirables  Philtppiqnes ,  qui 
mirent  le  sceau  à  son  éloquence , 
et  signalèrent  si  gtoririisenimt  son 
patriolisoie.  La  seconde,  In  plus  vio- 
lente de  toute» ,  fut  écrite  peu  de 
temps  après  son  retour;  il  ne  la  pro- 


CIC 

tionça  poini.  In^cmicfltabk  MMaf 
d'Antoine ,  il  «rat  devoir  tknt  tmai 
fui  le  jeime  Oefatvc.  Mmlcf^Eir*  M- 
me  cette  randiiîtc ,  qut  renil  ^<m  In 

Jeux  des  ftomaiiM,  Ci^r ,  qu'A  Liai 
nir  Ciire  nubtier.  Cârëroo  n'avait  |« 
d'aolre  asvle.  Il  ac  loi  pas  aas«i  4ÏfC 
qi^uu  le  pense  de  la  tBMciMaui  al» 
tée  d't>l;ive  ;  nuis  il  ml  q«r  ee  'fm» 
homme  scmt  toiiionn  mom  d>fl^ 
reut  qu'Aiiloine.  T«  kuI  eiiii  àtm  ta 
iaJble^ise  de  la  république,  mû  ne  pa» 
vail  plu*  se  uuTvr  d'un  inaitie  ,«■*« 
se  donnant  itn  prx>tetl<iir,  ^.'e»*40t, 
un  aiiire  maîtrr.  fjcnxin  lîl  m  MB 
tout  ec  qu'on  devait  •nmdrr  fn 
grand  oratenrrtd'uiinloveuinimUt: 
Il  inspirai  toales  les  résoliMioM  viçi»- 
reiises  dn  sétiiil  ,  liant  la  gu'-ite  ^ 
1rs  eotKuls  et  le  jeune  César  tirent,  m 
nein  de  la  république,  ooirire  <^^ 
ne.  On  en  trouve  b  fruore  itm  » 
Philifrpitfues.  Lorsqu'dpiè*  b  wM 
des  deux  consuls ,  Otuve  m  h  «- 
pré  du  e«nsulat,  et  qa'eiwàieBil 
alliance âvee  Aniotse  et  Ix^pidr,  (M 
le  pouvoir  du  sénal  d  de  Tm^ht 
tombii  devant  les  arme»  des  tiiw- 
virs.  Gcéron,  qui  rm^i^diiI  MiM 
Octave,  qui  nt&ne  prmNWil  h  BrM 
de  se  réiïuncitiri'  arec  rbéritieril*  Cé- 
sar, rit  enfin  qu'il  tCy  avài  nbit  ^ 
liberté.  Les  liiumvirs  s'abaniMMai 
l'un  11  l'autre  le  sang  de  leors  afli^ 
sa  lèle  fui  drmaiHlée  par  AhIm>m>& 
céron.  relire  A  TuscuIum  ane  M 
frtre  et  s«d  nevcn,  apprit  ifi»  itn  itf 
était  sur  la  liste  des  pnKoitf.  D  pi 
le  chemin  de  la  mer  dans  une  i;r»di 
irrésolution.  Il  s'embarqua  prèt^jl^ 
Isre;  le  vaisseau  claol  tepuusM  fi 
les  vents,  fliitarqiie  assure  ■pi'il  i< 
la  pensée  de  rrrenir  a  RoiDr,  fl  ir 
sf  turr  lUns  Li  m>i«in  ifOdave .  pe* 
liiiie  retomber  son  &Hig  kur  U  if* 
de  ce  pejfidc,  Pmsé  par  le«  prWm 
de  ses  csHave» ,  il  s'cinllerfw  w 


CIC 

le  fois,  et  bientôt  reprit  terre 
«c  reposer  dans  sa  maison  de 
«•s.  C'est  la  qu'il  résolut  de  ne  plus 
l'eflTorts  |K»ur  garantir  ses  jours. 
iouiTdi,  dit-il,  dans  cette  patrie 
j'ai  sauvée  plus  d'une  fois.  »  Ses 
es  sachant  que  les  lieux  voisins 
t  remplis  de  soldats  des  trium- 
css  jycrent  de  le  porter  dans  sa 
;  mais  lâcntôt  ils  aperçurent  les 
ins  qui  venaient  sur  leurs  tra- 
i  se  préparèrent  au  combat  :  G- 
f  qui  n'avait  plus  qu'à  mourir , 
éW-ndil  luute  résistance,  et  ten- 
tète  à  rcxe'crablc  Popilius ,  chef 
letnlriers,  niiirefois  sauve'  par 
oqnence.  Ainsi  |Ye'rit  ce  grand 
ic  à  l'âge  de  soixante-quatre  ans, 
ant  la  mort  avec  plus  de  courage 
n'avait  supporté  le  malheur,  et 
doute  assez  comble  de  gloire, 
n'avoir  plus  rien  k  f.»ire  ni  à 
1er  dans  la  vie.  Sa  tcte  et  ses 
furent  p(»rtées  à  Antoine,  qui 
attacher  à  la  tribune  aux  ha- 
es,  du  haut  de  l.iquelie l'orateur, 
rt  expression  de  TileLive,  avait 
iteiidi'e  une  é'oquenceque  n'éga- 
ais  aucune  voix  liumaine.Ciiccron 
u  célébré  >ous  l'empire  d'Augus* 
irace  et  Virgile  n'eu  parlent  ja- 
Dè-  le  rè(;ne  suivant,  Palercule 
ononee  son  nom  qu'avec  enthou- 
e.  11  sort  du  ton  paisible  de  Tbis- 
|»our  ajwstropher  Marc-Antoi- 
lui  reprocher  le  sang  d'un  grand 
9e.  Cicéron  a  bien  mérite  le 
gnage  que  lui  rendit  Augiis- 
r'était  un  bon  citoyen  qui  ai- 
tîneèrement  son  pays  :  on  peut 
f  lui  donner  un  titre  qui  s  unit 
raremctit  à  C4>lui  de  grand  hom- 
e  nom  dMiomme  vertueux  ;  car 
it  que  des  faib  esses  de  earartc- 
►ans  aucun  vice,  et  il  chercha 
irs  le  bien  ponr  le  i)iep  même , 
iir  le  plus  excusable  dis  motifs  j 


C  î  C  55o 

la  gloire.  Son  cœur  s'ouvrait  natu- 
rellement à  toutes  les  nobles  impres- 
sions ,  à  tous  les  sentiments  purs  et 
droits,  la  tendresse  paternelle ,  l'ami* 
tié,  la  reconnaissance,  l'amour  det 
lettres.  Il  gagne  à  cette  difficile  épreu- 
ve, d'être  vu  de  près.  On  s'accoutu- 
me à  sa  vanité,  toujours  aussi  lé- 
gitime que  franche,  et  l'on  est  for- 
cé de  chérir  tant  de  gnnds  talents 
ornés  de  tant  de  qualités  aimables. 
Lorsque  le  goût  se  corrompit  à  Rome, 
Tcloquenoe  de  Gtcéron ,  quoique  mal 
imitée ,  resta  l'éternel  modèle.  Quin- 
tilieh  en  développa  dignement  les 
savantes  beautés.  Pline  le  jeune  n'en 
p'trle  dans  ses  lettres  qu'avec  la  plus 
vive  admiration ,  et  se  gloriGe ,  sans 
beaucoup  de  droit,  il  est  vrai,  d'en  être 
le  constant  imitateur.  PUne  l'ancien 
célcbi'e  avec  transport  les  prodiges  de 
cette  même  éloquence.  Ëniiii  les  Grecs, 
qui  goûtaient  peu  la  httérature  de 
leurs  maîtres,  placèrent  l'orateur  ro- 
main à  coté  de  Démosthène.  A  la  re- 
naissance des  lettres ,  Cicéron  fut  le 
plus  admiré  des  auteurs  anciens  ;  dans 
un  temps  où  l'on  s'occupait  surtout 
de  l'étude  de  la  langue,  l'étonnante 
pureté  de  son  style  lui  donnait  un 
avantage  particulier.  On  sait  que  l'ad- 
mir.itioii  superstitieuse  de  ceilains  sa- 
vants, alla  jusqu'à  ne  point  rccounai- 
trc  pour  latin  tout  mot  qui  ne  se 
trouvait  pas  dans  ses  écrits.  Erasme , 
qui  n'approuvait  pas  ce  zèle  excessif, 
avait  un  enthousiasme   plus   éclairé 

Sour  la  morale  de  Ciceron ,  et  la  jugeait 
igné  du  christianisme.  Ce  grand 
homme  n'a  nen  perdu  de  sa  gloire  en 
traversant  les  siècles;  il  reste  au  pre- 
mier rang  comme  orateur  et  comme 
écrivain.  Peut-être  même,  si  on  le  con- 
sidère dans  l'ensemble  et  dans  la  varié- 
té de  ses  ouvrages,  est-il  permis  de  voir 
en  lui  le  pi-cmier  écrivain  du  monde;  et 
quoique  les  créations  les  plus  subli- 


Sjn  CIC 

IDC«  Cl  tes  pliH  originale*  éc  l'art  d'é- 
crire, fl{>iunieuD(st  à  iJnsiucl  ri  » 
Piiscs] ,  Cwéroii  est  [«ui-cire  l'Iwmmii 
qui  sVsl  H-rvi  de  U  parole  avec  k  pl>u 
cwsncDceeide|;ëQie,Elqni,(U])«U 
prrfeclion  luliiiiidlt  de  «on  éloquence 
cl  de  SDD  tlyli',  a  mis  le  plui  de  beau- 
tés et  lusse  le  tnuini  dv  £iiilcs.  C.'e^t 
l'idée  qui  se  présente  en  puroounnt 
•es  produciions  de  loul  ecvre.  Sa  )»• 
raufjucs  réunissent  Ati  ptiit  hdiitdcgrij 
toutes  les  grandes  paKies  oratoires , 
Id  fiisic&se  cl  \i  vigueur  dii  raison- 
nemeni,  le  naturel  et  la  vivacité  des 
moiivemeuis,  l'urideaLiinMiuiMifle 
don  du  palbétique,  la  galté  mordante 
de  l'irunie,  et  toujours  la  per&clion 
et  la  couven  jnre  du  style.  Qav  V^^m 
et  bvmonicux  Fcnclon  pri^fïre  I)ti- 
iuostIitnes;iiaccordec<^pc]id.iiilàCic«- 
ron  toutes  les  qualités  iÎl'  l'éloquence, 
même  celles  qui  disliuguent  le  plu»  l'o- 
rateur grec,  U  vchemepee  et  la  brièvc- 
Ic'.  Il  est  vrai  t-Hitïibis  que  la  richesse , 
fdi^arire  et  rbarmonie  dainiueot  plus 
particulièrement  dans  l'cluculioD  ora- 
toire de  Citemn  ,  que  mâcie  il  s'en 
occupe  quelquefois  avec  un  soin  minu- 
tieux. Ce  léger  défaut  n'était  pas  sen- 
sible pour  un  peuple  Ainoiireus  de 
tout  ce  qui  tenait  k  l'êloqurnce,  cl 
rechercbant  avec  avidité  la  mélodie 
•avaule  des  périodes  notnbrfutcs  et 
prolongées.  Pour  nous,  il  se  réduit  i 
certaines  udctiees  trop  souveot  af- 
Jcclées  par  l'orateur.  Du  reste,  que 
de  beautés  nos  oreilles  étrangères  ue 
reconnaissent  elles  pas  encore  d;ins 
cette  harmonie  eucbaiileressc  !  elle 
li'cst  d'ailleurs  qu'nnornement  de  plus, 
et  ne  sert  jamais  i  dissimuler  le  vide 
des  pcDscei.  Ce  serait  une  ridicule  pré- 
vention de  supposer  qu'un  orateur 
fbilosophe,  ciliomnic  d'état,  dont 
esprit  était  paiement  esercc  par  les 
spéculations  de  la  science ,  et  l'actirite 
dès  aâàircs,  cùl  plus  d'haimoDic  que 


CIC 

d'idte.  Us  lunDcnc»  de  G 
abciudcM  m  neiiMcs  forw , 
meutes  tt  profondes; mm» b a 
saiiee  de  »m  u*  folil^e  à  knr  i 
tOil)uurs  tr  dévclopfwlseDt  atil 
rinteltigence  et  U  convicisnit  i 
diliiur  ;  et  le  lion  çftùt  ne  Uu 
pas  dr  les  jeter  co  tnlu  uilt 
déUcbc*.  Ëlkt  M»tl<Bl  noii 
d'hors,  p«rffi|u'ctk!»  Mal,  Mil 
dire ,  répaiiil>ii->  Mir  lotte  la  i 
Cest  une  lainière  ]>nll*iit>,  nau 
louiei  lt.s  p^utïcs  s'ecUîmit,  i* 
liiSL-ul  cl  se  Miuiiruiajf  ;  et  I 
Icctiun  générale  ouit  woli  M 
panmlien.  Le  bI^Ic  des  éch» 
uphiqMM,dtf(!i«g^ile  laniagM 
oratoire,  respire  cet  el^ui  *l 
que  quel^u''s  conteBiimni&s  d 
ron  auraient  t!xigc  même  dans  ■■ 
raiigtn».  On  rccounail  criiend. 
rntcur  i  la  Jarme  du  dialogue, 
coup  inoins  vif  et  moin»  eonj 
dans  Platon.  Le»  (it-veloppemettl 
dusdumioent  louiuuni,»aiiqu'< 
{lersoiinagc  instmùc  presse 
liniielleineul  let  antrci,  soiii| 
diATureuu  pcrsonncges  eiposn 
à  tour  leur  opiniou.  Le  lônd 
chose»  est  cnqiruuie'  aux  Gra 
quelques  passages  sont  liutrai 
Iraduib  d^Aristote  et  d»  Pbu> 
oiivrages  n'ont  pas  toas  à  ne* 
le  même  degré  dlatMÙ.  U 
De  la  naUtre  des  Dimx  n'est 
reiiieil  des  erreurs  de  fespii 
main  qui  .l'ivre  toujoui»  |^ 
culemciit  dans  les  plas  luliliinn 
ijotisj  mai»  l'absuniité  de»  iM 
systfmc«  u'erapêcbc  pas  d'ad 
l'éleganccellaclartcdcft  atialjM 
les  morceaux  de  desaiption  t 
d'une  vérité  el  d'un»  iMatiiértn 
l.cs  Tiiicuiaiua  se  rcsoeoM 
subtilités  de  rto>le  d'Allsëiu»; 
trouve,  du  rcsU,bcnniiaiKsaacrl 
ajiprofoudie  de   la  pliiWsop!»i 


C!C 

Le  traite  De  finibus  honorum 
trum  appaitîcut  encore  â  cette 
phie  dogmatique  un  peu  trop 
;  trop  savante.  Heureusement , 

de  la  discussion  ne  peut  vain- 
isser  l'inépuisable  ëlcfgauce  de 
D.  Toujours  harmonieux  et 
[  ëpronve  souvent  le  besoin  de 
ner.  par  des  morceaux  d'une 
ce  élevée.  Plusieurs  passages 
î  Des  maux  et  des  biens  peu- 
oir  servi  de  modèle  à  Rous- 
our  cette  manière  brillante  et 
née  d'exposer  la  morale  ,  et 
\i  art  heureux  de  sortir  tout 

du  ton  didactique  par  des 
aents  qui  deviennent  eux-mê- 
(  preuves.  Enfin,  le  seul  më- 
ou  de'sinrait  au  style  philo- 
le  de  Ciccron  est  celui  qui 
ippartenir  qu'à  la  philosophie 
e,  Icxactitude  des  tenues  in- 
lement  liée  au  progrès  de  la 
y  et  à  cette  justesse  d'idées  si 

et  si  tardive.   J^es  écrits  de 

sur  la  morale  pratique  ont 
é  tout  leur  prix,  maigre  les 
s  de  Montaigne,  auteur  trop 
tr  pour  goûter  une  méthode 
noble ,  mais  un  |)eu  lente.  Le 
hs  devoirs  demeure  le  plus 
aité  de  vertu  inspire  p.ir  la 

purement  humaine.  Enfm  , 
le  n'a  fait  mieux  sentir  que 

les  plaisirs  de  l'amitié  et  les 
lions  de  la  vieillesse.  Nous 
ïcrdii  son  ouvrage  de  la  /?«•'- 
e.  Le  seul  fragment  considé- 
ui  nous  en  reste ,  le  Songe 
non ,  est  un  morceau  d'une 
ite  brillante.  Le  traité  De  la 
ion  et  le  traite  Des  lois,  sont 
?ux  monuments  d'antiquités  , 
lyle  ingénieux  et  piquant  rend 
)les  ouvrages  de  littérature.  Le 
s  études  philosophiques  suivit 

dans  la  compositiou  de  ses 


CIC  54i 

traités  oratoires ,  surtout  du  plus  imn 
portant ,  le  De  oratore.  Après  les  ha- 
rangues de  Ciccron  ,  c'est  l'ouvrage 
qui  nous  donue  l'idée  la  plus  imiM>- 
sante  du  talent  de  l'orateur  dans  les 
républiques  anciennes.  Ce  talent  devait 
tout  embrasser,  depuis  la  connaissan- 
ce de  l'homme ,  jusqu'aux  détails  de  la 
diction  figurée  et  du  rythme  oratoire  ; 
l'art  d'écrire  était,  pour  ainsi  dire ,  plus 
compliqué  que  de  nos  jours.  Mais  ea 
lisantr  Orateur,  les  Illustres  orateurs^ 
les  Topiaues,  les  Partitions,  on  ne 
doit  pas  s  attendre  à  trouver  beaucoup 
d'idées  applicables  à  notre  littérature , 
excepté  quelques  prêtâtes  généraux , 
qui  nulle  part  n'ont  été  mieux  expri- 
més et  qui  sont  également  de  tous  les 
siècles.  A  tant  d'ouvrages  que  Cicérou 
composa  pour  sa  gloire ,  il  faut  joindre 
celui  de  tous  qui  |)eut-étre  intéresse  le 
plus  la  postérité,  quoiqu'il  n'ait  pas 
été  fait  pour  elle,  le  recueil  des  Let^ 
très  familières ,  et  les  Lettres  à  Mti-' 
eus.  Cette  collectiou  ne  forme  qu'une 
partie  des  lettres  que  Cicéron  avait 
écrites  seulement  depuis  l'âge  de  qua- 
rante ans.  Aucun  ouvrage  ne  donne 
une  idée  plus  juste  et  plus  vive  de 
la  situation  de  la  république.  Ce  ne 
sont  pas  ,  quoi  qu'en  ait  dit  Mon- 
taigne ,  des  lettres  comme  celles  de 
Pline,  écrites  pour  le  public.  Il  y 
respire  une  inimitable  naïveté  de  sen- 
timents et  de  style.  Si  l'on  songe  que 
l'époque  où  vivait  Cicérou  est  la  plus 
intéressante  de  l'histoire  romaine , 
par  le  nombre   et  l'opposition  des 

§rands  caractères,  les  changements 
es  mœurs ,  la  vivacité  des  crises 
politiques ,  et  le  concours  de  cette 
foule  de  causes  qui  préparent,  amè- 
nent et  détruisent  une  itfvolution  ;  si 
l'on  songe  en  même  temps  quelle  fa- 
cilité Cicéron  avait  de  tout  connaître, 
et  quel  talent  pour  tout  peindre,  on 
doit  sentir  aisément  qu'il  ue  peut  exil- 


54a  C.IC 

1er  de  lâblr.iii  jiltis  tnitiuctiT  cl  plu* 
aiiimè.Coiilintii-l acteur  di- «tic  '>cêiif\ 
SCS  passions,  toufoura  intérMsiict  ■ 
ce  (|u'il  rjicouir.  «ngmrntrtil  cnr.DrF 
son  eloqueuce  ;  oMis  c«ll«  élnqutncc 
cti  rapide ,  «impie  ,  Ui^lig^  ;  «lie 
fwiiit  d'un  Ir.itl  ;  elle  jclle,  Mna  *'ar- 
rélcr,  des  roElt'xiuos  piuAtiiilea  :  sou- 
Tcnl  1rs  iiic'es  sont  i  pcim-  devclop* 
féti.  Ccit  lin  uouveau  Ivigagc  <iik 
parle  l'oralf iir  ronain.  Il  £iut  un  tSott 
youi  1«  tuirre ,  pour  Misir  toutes  tes 
allusions ,  tulendre  ses  pi«dîctions  , 
pt^nelrer  eti  pensée ,  et  ijudqiiffoù 
iii^me  l'acbcTcr.  de  que  l'un  voit  ïur- 
tuul,  c'eut  l'aniedeGceroLi,  ses  jûes, 
■es  ciaÎDlcg,  SCS  vertus ,  ses  &iUe&scs. 
On  remarquera  que  ses  sealinieDlS 
elïiem  presque  Ions  extrêmes;  ce  qui 
apiMrlieitt  en  gêné-al  nu  Ulciit  supé- 
lieur  ,  mais  ce  qui  est  une  source  de 
failles  cl  de  malheurs.  Sc>us  un  autre 
rappdrl,on|)euipuiscrdans  ce  recueil 
une  foule  de  dcfails  curieux  sur  lu  vie 
inlcrifiu'c  des  Rumains,  lea  mœurs 
«  les  habitudes  des  cilojrcua  ,  et  lis 
formes  de  l'iidniiuisiTstioi).  C'ffi  une 
tuine  inépuisable  p«ur  les  énidils.  I,c 
*  reste  des  lecteurs  y  retrouve  cette  ad- 

mirable justesse  d<'  peus^s,  celte  per- 
feciion  de  style,  en  G  n,  celte  continuelle 
unioudugéuicct  du.goûtqui  u'aupar- 
(ierl  qu'à  peu  de  siècles  ci  à  peu  d'écri- 
vains, el  que  pcrsouue  n'a  purtci' plus 
loin  que  Ciceroii  (i).  —  Ou  divise  m 
quatre  classes  les  Duvra;;cs  qri  naus 
restent  de  Qceroti  :  i",  oiivr.^ges 
de  rhélorique;  m",  oraisons  ;  5".  lel- 
Ires;  4"-  ouvrages  philosophiques.  Le 
picmier  ouvrage  de  Gcéi'on  qui  ait 
été  imprime'  est  le  traite  Df  Officiis- 
Les  ouvrais  de  riiétoricpic  sont:l. 
PeinventioneUbri  duo.  CidTon  ivait 
C(<mposéT]ualrelivrcssiircrtlemalièrc. 


CIC 
Lu  deux  qtn  sont  Ttnes  jus 
xotilaassi  appcMi  Jthelùrk 
parr«  q«e  l'auteur  la  cum|i 
f*  itunesse  ,  ri  parce  qu'w 
Melorica  not'd  .  Irs  qut 
adfi'uc  i  HtR-Ruios.  II.  L 
tuor  rheîoricQmm  wi  Bc 
Cepi'tidjnl ,  ou  ctuit  runat 
que  c™  quatre  1ivr««  â  flpi 
xoni  point  de  CkrroRjoklt 
à  !..  CariiiCcius  pcrc,àquiH 
secs  det  leiirc*  de  CicÀm , 
Coniiliàus  Gis ,  qui  (iai  eu» 
Borne  7 1  <h  o"  àTimubnt.  l'in 
tetjram,  rtc,  ,  eic.Qnui  qui 
ces  deiis  gurragrs  nul  tb 
cnsemUt,  V«iiivr,  il-;i>.is 
lionf™«7»»,  rt  n^mjwiniet 
fois  d^uis  le  15*.  licclc.  f>. 
second  a  donntf  à  Veyàt ,  i 
8".,  une  rdmou  des  L*m 
iiiui,  faÎKaot  partie  de  U 
des  Fariorum.  \\\.  Dial-^ 
uraure  ad  Quincbim ,  cm 
Ciri<rou  tui-mJiae  a  hit  t'i 
piemiire  cdïtioB  fui  bite  * 
tèrc  de  Siibl^M,  Ter*  i^âi 
sans  date;  cVdtle  ttamd  uiv 
des  presses  de  ce  mouutërr. 
gucs  furcut  réini  prima  à  Rui 
1".  cfdiiiun  avec  daie.er., 
gucnau,  1 5a5 , in-8-., »«( 
noies  de  rAlilPiir  PI..  Mtb 
Paris,  i535,  in-8-..awc. 
d'Omcr  Talon  Ijiudomartu 
avec  celles  de  j,  L.  S4rd>vc,i 
Taris,  1 540,  in>So,  Thunui 
en  donna  une  Imd ne  édition 
t6yO,  iii-8'.;  uur  inctll» 
parlessoiuKtlcZ.  EVarce, 
8".,  el  fut  reproduite  en  171 
1771.  IV.  Jlnitus.  iipc  I 
oratoribus ,  qu'un  divisait  ; 
meut  eu  trois  partie»,  «nw 
ron  n'eût  (ail  auciue  Jinsi 
primo'  pour  U  premier*  hû 
quatre  trailci  nuyauu  ,  â  Ko 


CIC 

leim  et  Panuartz ,  rëiraprimés  à 
en  1 485  7  in-fo).  ;  reditioii  arec 
es  de  J.  Proust,  à  Tusage  du 
n,  Oxford,  1716,  iu-S*".,  se 
lUx  éditions  variorum.  Une 
se'|>arée  de  Brutus ,  avec  notes 
h.  F.Wetzel,  a  paru  à  Halle, 
in-8  '.  V.  Orator  sive  de  opti- 
\ere  dicendi,  adresse  à  Brutus, 
uns  la  Gaule  cisalpine.  On  ap- 
issi  ce  traite,  Liber  de  petfecto 
\S\,Topica ad  C.  Trebatium, 
e  est  consacre  à  la  doctrine  des 
mts  ou  preuves  judiciaires.  Les 
s  séparées  dos  Topiques  sont 
e  toutes  accompagnées  d*un 
ntaire  do  Jioëcc;  Philippe  Më- 
lon  y  ajouta  ses  scholies,  Hague- 
555 ,  in-8  '.  Antoine  de  Govea , 
ais,  publia  sou  édition  des  To- 
u  Paris,  1 545,  iu-H".  f /édition 
uvain,  i55îi,  c*4t  enrichie  des 
i*Achillcs  Statius;  un  .ippendix 
édition  parut  à  Louvaiu  l'année 
te.  J.  Grey>sinp;en  a  dounaunc 

,  Nurembrrf;,  1808,  'à  vol. 
VII.  De  partitione  orator id 
us.  Quelques  ptr.sotines  croient 
li  vre  n'est  pas  de  (  iieéion.  V 1 1  ï. 
'Ifnio  penerc  oratorum,  que 
n  avait  oumpnsc  pour  servir  de 
3  à  sa  tradiK'tiun  latine  des  orai- 
Kschineetde  Déinnsthènes.  Ces 
ivragcs  de  Cicérou  ont  été  re- 
I  plusieurs  fois  ;  ou  doit  dislin- 
séditions  dr*sJ'inlcs,  Florence, 
,  in  -  8  '.  ;  d'  \lde  ,  Venise  , 
Jean  Proust  a  fait  imprimer  in 
Oelphini,  1687, '.i  vol.  in-4"., 

Ciceronis  omnes  qui  ad  ar- 
'atoriam  pertinenl  libri ,  qu'on 
I*  par  ellipse  libri  oratorii.  \/is 
i  rhetorica  ont  été  réimprimés 
?s  Oraisons ,  par  les  soins  de 
Milhr,  Berlin,  1748,  4  vol. 

M.  (ili.  G.  Si'hutz  a  rommencc 
itiou  des  œuvres  de  rhétorique 


CIC  543 

de  Gcéron  ;  il  eu  a  paru  5  vol.  in-S**. , 
divisés  chacun  en  deux  parties,  licip- 
zig,  1806,  et  années  suivantes.  J.  Cli. 
Fr.  Wetzel  a  publié  à  Leipzig,  1806, 
2  vol.  in-8  '. ,  Ciceronis  scripta  rhe^ 
torica  minora  ;  De  inveniionCy  Topi^ 
ca  ;  De  partitione  oratorid;  De  op- 
iimo  génère  oratorum;  quibus  prœ- 
mittuntur  Rhetorica  ad  fferennium, 
—  ÎjCs  oraisons  de  Gcéron  qui  sont 
venues  jusqu'à  nous  sont  au  nombre 
de  cinquante-neuf  ;  il  y  en  a  sept  contre 
Verres ,  quatre  contre  Catilina  ,  trois 
sur  la  loi  agraire  ,  quatorze  contre 
Marc- Antoine,  qu'à  l'exemple  de  Dc- 
mosthènes ,  Gicéron  lui-même  appela 
FlUlippiques.  La  1  "''.  édition  des  Plùr 
lippiques  fut  imprimée  à  Rome  chcE 
UlriçHan,  parles  soins  de  J.  A.  Cam- 
pani ,  in-4"*  9  sans  date  (  vers  1470  ); 
elles  furent  réimprimées  à  Rome ,  chez 
Sweynheim  et  Pannartz,  ■47'^ 9  in- 
fol.  ;  et  à  Venise,  f474»  in-lol.  ;  Ve- 
dilio  princeps  des  Oraisons  est  de 
Venise,  Valdarfer,  1471  ,  in-fol.  ;il 
y  manque  l'oraison  pour  Fonteins, 
l'oraison  pour  Roscius  le  comédien , 
les  Verrines  et  les  Philippiques  ;   et 
c'est  sans  doute  ce  qui  la  fait  regarder 
comme  la  première  ;  car  toutes  ces 
oraisons  se  trouvent  dans  l'édition  de 
Rome ,  Swey nlieim  et  Pannartz,  1 47  > 9 
in-fol.  Aide  publia  la  sienne  en  1 5 19 , 
3  vol.  in-8'\  Ses  successeurs  en  don- 
nèrent dix  éditions.  Charles  de  Méro- 
ville  donna  à  Paris,  en  iG84«  5  vol. 
in-4'*9  l'édition  in  usum  Delphini^ 
qui  fut  reproduite  à  Venise,  en  1  ']i\, 
Ji'édition  de  Grxvius ,  Amsterdam , 
1699,  est  en  G  vol.  in-8''.;  elle  con- 
tient les  notes  de  l'éditeur ,   toutes 
celles  de  Fr.  Hottomaim ,  de  D.  Lam- 
bin ,  de  F.  Orsiui ,  le  cominentiire 
de  Paul  M.muce  ,  et  un  choix  des 
notes  de  quelques  autres  commen- 
tateurs ,  par  exemple  ,  Asconius  Pc- 
diauus,  et  un   scnuliastc  auoDvmc» 


5.H  CIC 

Dilfcrcnl5  choix  dn  oraLton»  de  Ci* 
cci'uii  ont  cie  faits  et  iin|)i'iinés  ;  la 
]ihipart  des  oraisoni  onl  aiiïii  É\4 
imprimccs  «^p^rément  avec  àw  iiotn 
ou  cominpDiaires.  —  Les  éfrfires  de 
Gceron  aoni;  I,  Epîstola  »d  diver- 
sas,  apptUci a\iMi Bpistoltefamllia- 
res.  Elicj  sont  divisées  ra  it\tt  livret 
qui  oiniieniieui  les  Icini  s  dp  Cic^ma 
et  Im  répODsci  i[u*oa  lui  TaiMll.  Ut 
hiiiiitmc  <!Sl  enlièremcni  fomiwM  d(  S 
leitiTS  de  M.  Cœliu»  Hofus.  Ce  fut  Pé- 
tiarquF  qui  trouva  a  Vcjctil  ou  k  Vrf- 
roiie  k  manuscrit  d«.«  é)iïtrci  familiè- 
res. On  cdiisFrve  à  Florence ,  <br»  la 
btbliolh^ue  LAtireulieane  ,  le  maatii- 
etil  OL-igiiial  et  la  co[Ht  At  la  xuJn  de 
Pctiarque.  Elles  virent  le  jour,  pour 
le  première  fois, à  Ronir.rliczSwiyn- 
hetui  et  l'annarlz,  i4tJ7  .  iu-fol,  ; 
èl  c'est  aussi  le  premier  livre  que  cri 
typograplies  imprimirreui  à  Kamc  ;  ils 
le- réimprimèrent  en  iij69,m£ine  for- 
.haat;rÂlitiandeVenisc,  i/|6g, ia-4''-> 
tjt  b  preiniére  production  typogra- 
phique de  Jean  de  Spire,  qui  le  pre- 
mier porta  riniprimeriu  i  VeDÏse,  Le 
même  imprimeur  CD  donna  une  autre 
la  tnfme  année.  Il  y  eut  beaucoup  de 
rcimpressious  dans  le  1 5'.  sii'de,  mais 
ce  ne  fut  qu'au  i6*.  qu'on  eut  de  bon- 
nes éditions  de  ces  épltres.  Dès  i  Sua , 
Aide  les  imprima  ia-8'.  Ce  volume  est 
le  premier  ouvrage  de  Ciceron  sorti 
des  presses  des  Aides,  qui  reprodui- 
«reut  ces  e'pîtres  familières  eu  1 5 1 2 , 
iSaa.ct  dix  autres  fois;  el  avec  les 
notes  de  Paul  Manuce,  iSi^  1  ,eicïiiq 
wtres  fois;  mais  c'est  à  l'ierre  Vel- 
tori  (  Vietorius  )  surtout  que  l'on  doit 
h  oon«vlion  de  ces  lettres.  Ses  notes 
furent  imprimées  scparcmenl  à  Lyon, 
1 540.  Les  épitrcs  furent  rdmpniuées 
avec  les  noies  de  S.  Coirado ,  de  B. 
Butilius,  de  Pb.  Mélauchlhou,  de  P. 
Vietorius,  etc.,  IJâle,  i54o,  in-8^; 
MecIcsscholicsdeMelaucbihon ,  de 


cm 

CamiJnhns ,  à*  l.M)gii'il . 
fort,  tS^o,  in-S".  ;  a»ec  l 
mentaiteSide  J.  Kadius  \3tvn 
notei  de  S,  B.  Bçtiâbai ,  de 
l)vnel ,  de  I„  J.  Sm[i|H  et  an 
argvmrnbi  dcC  tlr{:tix)urpli 
lemtnesdrO.  LoopKÎI ,  Venu 
iu-fol.îP»ris.  iS'>0,ill-fa; 
i5d5,  i586,iu-&l.  i.'àliiju 
vers,  «-'.68.  nX  dur  i  G.  i 
rédiliou  (k*  Henri  foûnitie,  i5 
t}'.,  eit  enrichie  des  nain  de  I 
iiuce  et  de  [.amlnn ,  rt  de  ci 
J.  R.icminif  nmn  sowt  ^^t^nA 
ebri  C)>arles  Sif-oniiu  ),  avtv^  ^ 
rcm^n|u-s  de  Caiiler.  I.'édi 
mum  Pdfhmit  P«ri^,  iSH'i 
est  fuuvrt)^  dr  l'ii.  I^aani>r: 
peu  estimée  ;  oub  un  fiit  bnn 
CBS  de  rédiltuu  (luiin^  pur  G 
aveclesiuiIesciiti^Kde  l*.Vi 
de  P.  KLiniine,  de  Sig>«iM« 
Lambin,  de  F.  Orsiut.  clan  ri 
rcmorqurs  de  Crunavîus.de 
liuï,  de  J.  (ierbard  elaHirrt,  ] 
notes  iueVlilrs  de  Klitret  cl  de  U 
lois,  AmsUrdaro.ifi-^,  3  *o'. 
répétée  en  i6«)5.  I.'«d'>luiu  de 
Lnpâ],',  in-8".,  est  buuor.  IJ 
lion  en  u  vol.  io-tJ°.  puinil  à  Ci 
ge.en  1749,  par  ka  «litisdcj 
J.  Ch.  F.  Wctiel  duniia  la  aï 
Liegniz,  1754.  in-»'.  5  l'^u. 
vaole.  parut  à  Leiinig  celle  di 
ficnédicl.UTuI.  in-8'.  I,ie>dei 
lies  du  i".  vuluinc  de  I'cwtI 
magnifique  «nlilinn  de  J.  A.  Kl 
LaRiHia  onl  paru  ù  \a^\w%. 
in-t('.  IL  £;.Mtote  ad  Pom, 
jiuicun^  divisées  aussi  eu  ; 
vrcs  ;  (iles  coupreuneut  le» 
écrites  par  Cio^n  Â  Atiicns  . 
son  consulat  jnsqii'à  la  lin 
jours.  Ce  fut  encore  l^eirirq 
trouva  ces  lettres  ;  le  naauM 
lequel  il  les  coina  est  perdu  ; 
eiipic  bit?  pat  PétnrqacuK 


CIC 

v\ue  Laurentienoe.  Les  Let- 
'Uicus  furent  imprimées  avec 
Bnitus  et  à  Qiiintus ,  à  Roue , 
o ,  chet  Syeyoheim  et  Pan- 
i-foL;  et  à  Venise,  chez  N. 
,  la  même  année,  et  dans  le 
)raiat  ;  la  i'*.  édition  aldine 
5l3yin-8^;iaa^  de  i5ai; 
les  seules  bonnes  qu'on  eût 

mais  elles  furent  améliorées 
lar  les  travaux  de  P.  Victorius, 
laniice,  de  Gorrado,  de  F^m- 
utres.  Dans  f  édiùon  qu'il  don- 
Épiires  à  Atticus  seulement , 
I  vol.  in-8**.,  Graevius  inséra , 

sa  ooutume,  'toutes  les  notes 
is  célèbres  commentateurs ,  et 
Heures  des  autres.  J.  Tunstall 
t  encore  plusieurs  endroits  de 
res  dans  sa  lettre  à  Middleton , 
dge  ,  174 1  >  in-8''*  IH.  Epis- 
n  tuL  Quindumfrairem  libii 
cérou  y  domie  à  son  frère  des 
s  et  des  règles  pour  se  conduire 
m  gouvernement.  La  plus  im* 
:e  de  ces  lettres  est  la  première 
s  I*^.,  et  elle  a  servi  sans  con- 
ie  modèle  au  traite  de  S.  Ber- 
De  la  considération  (  Vojrez 
BD  ).   Les  épîtres  à  Quintus 

très  souvent  réimprimées  avec 
,  Atticus  et  celles  à  Brutus.  IV. 
larum  ad  M,  Brutum  liber; 
ngt-cinq  lettres ,  mais  il  j  en  a 
ont  on  conteste  l'authenticité, 
litres  à  Quintus  et  à  Brutus 
imprimées  séparément  cum  mh 
iorum,  la  Haye,  i7'i5,  in-8^. 
4  ouvrages  philosophiques  de 
n  sont  :  L  Academicœ  quœs- 
j  appelées  aussi  Libri  acade- 
Ciceron  avait  d'abord  composé 
ivres ,  qu'il  avait  intitulés  :  Ca^ 

et  LucuUus.  Dans  la  suite,  il 
ce  même  sujet  en  quatre  hvres , 
idressa  à  Varron.  De  son  pre- 
ravail,  il  nf  nous  reste  que  le  se- 
in. 


CIC  545 

cond  livre;  des  quatre  adressés  à  Var* 
ron,  il  ne  nous  est  parvenu  que  le 
premier.  L'édition  princeps  des  Aca- 
démiques est  de  Rome,  Sveynheim  et 
Pannartz,  1471 9  in-fol. ,  dans  lequel 
ou  Irouve  aussi  d'autres    ouvrages 
philosophiques  de  Gcéron.  II.  De 
finibus  bonorum  et  malorum  libri 
quinqite,  adressés  aussi  h  M.  Brutus. 
Des  éditions  séparées  en  parurent  sans 
nom  de  lieu  ni  d'imprimeur ,  et  sans 
date  (  mais,  suivant  les  uns,  à  Majenœ, 
chez  Fust  et  Schoeffer  ;  suivant  les 
autres,  à  Cologne,  chez  Ulric  Zd  ), 
in-i".  ;  puis  à.  Venise  ,    147»,  in-4'** 
Cet  ouvrage  est  dans  l'édition  de  Rome 
meutionuee  en  l'article  précédent  Ilf . 
Tusculanarum     quœstianum    libri 
quiiupte^  adressées  encore  à  M.  Bru- 
tus.  Elles    prennent   leur  nom  de 
Tusculum ,  où  Cîcéron  les  composa 
depuis  l'usurpation  de  César.  L'éditioa 
princeps  est  de  Rome ,  Uhric  Han , 
i4(i9,  in-4''*>  et  contient  de  plus  les 
*  Paradoxay  Lœlius  ,  Cato  major  ^  et 
Somnium  Scipionis.  Il  y  a  eu  beau- 
coup de  reimpressions  dans  le  i5'. 
siècle.  IV.  De  naturd  deorum  libri 
très.  L'édition  princeps  est  U  même 
que  celle  des  Académiques,  Ou  a  pu- 
blié à  Bologne  (  Berlin  ),  1 8 1 1 ,  in4^ , 
un  prétendu  quatrième  livre  de  cet  ou-  . 
vrage  ^  dans  ce  quatrième  livre,  après 
avoir  établi  la  nécessité  d'une  religion, 
l'auteur  établit  la  nécessité  de  $t$  mi- 
nistres; l'existence  des  ministres  sup- 
pose un  dogmç  ;  la  conservation  de 
ces  dogmes  exige  des  réunions  des 
ministres,  ou ,  pour  trancher  le  mot , 
des  conciles;  dans  les  conciles,  comme 
dans  toute  assemblée ,  il  faut  un  prési- 
dent, uu  chef;  et ,  en  cas  de  division 
dans  les  opinions ,  c'est  le  chef  qui  doit 
l'emporter.  On  croit  qne  l'auteur  de 
ce  quatrième  livre  est  M.  Buchholz. 
Ce  qui  est  plus  certain,  c'est  qu'il  n'est 
pas  de  Qce'con.  Lactance a,  dans  ses 

33 


5^6  CIC 

Xnsliiutions  divines,  imité  le  Inilc  Dt 
iiatarâ  deonim.  V.  De  itmnaUone 
Ubri  duo ,  itonl  la  i".  édilioii  »l  do 
Venite,  i^^o,  iii-fol.,aveclM(r*ilé» 
l>efalo<:tbeiegibits.\i.  De  J'ulo. 
CiccniD  avaii  éiTil  deux  livres  sur  ce 
sujet;  Duiis  ii'aTOiis  qite  le  set'ond; 
encârc  esl-il  impartuil.  J.  C  tJreaiii» 
^n  a  donne  une  édition  siiparée,  avec 
des  uolt»,  Lritoig,  1795,111-8  .  Vil. 
De  legibus  Itbri  1res.  Morabin  ciuil 
que  Ciceron  eu  avait  comfKisê  six  ;  il 
y  la  avait  a<l  niûiis  rinq  ,  puii^ue 
Mscrube  die  le  rinqiiiènje  aatts  l« 
ïiicme  livre  de  ses  5«(MiïW«.  VIU. 
pe  offitiii  lihri  très  ,  adrc-»e»  pai' 
Ci(i<ràu  i  Ma  Ùli  Marcus,  alors  k 
4ll4uci.  CrM  uu  exlrail  de  JPai>«uus 
le  ieiitje.  ph^oplie  grec  ïtoïipie,  et 
tt'H'^itoD  ,  nDii  diKii|>le  ,  tiai  tous 
Us  deux  avaient  uuniJJOM  des  uuvrat 
jcï  sous  le  même  ttire;  mdi»  cet  él- 
irait rsl  ttllcmeut  arran;;è  <\  orue 
par  CiccroD  ,  que  c'est  le  jilus  Lcaii 
corps  qiic  l'un  ail  de»  précepte»  dit 
droit  naturel,  el  il  est  [nrmi*  de  croi- 
ru  que  c'est  à  l'imiiaiiuD  de  Ciccfon 
que  S.  Âmbroise  oumpusa  scn  tmii 
livres  des.  Offices.  &■  traite  de  G- 
cérou  est  le  premier  de  ses  ouvraj-ej 
qui  ait  été  imprime.  Cettceditiun/vin- 
ceos  parut  à  Majeiice,  ctieï  Fiisi, 
il&a,  io-lol.;  la  a',  édition  parut 
danï  la  même  ville,  cher.  Fust  el 
ScLoeirer,  i4o6,  in-fol.  ;  la  3-.  ,  à 
Kome,  rbeE&vrejiibeiin  el  Panuariz, 
14*^91  )D'4''>  ^>rmilfsinttotDLirahles 
reimpresïious ,  il  siilTilde  citer  celles 
deVeuise,  i^^n,  io-ful.,  i4'7a.  in-iol. 
Toutes  les  notes  de  I^rabio,  de  F. 
CrjiiiiiiB,  deCb.  t.angius,  de  F.  Fa- 
biicius,  d'Aide  Mdmice,  et  uu  chuix 
des  nines  de  Muret,  de  S.  itachel, 
cFc,  se  iroiiyent  daus  la  très  Iwntie 
cditiou  dcuiiée  par  tinevius,  Auisler- 
d;im,  16SK,  in -6°.;  réimprimée 
daus  h  inâmc  t>Uc  en  1  ^  1  o  :  uu  cs- 


lime  beaucoup  l'édiliim  dr  Ijioitrt, 
Warw,  174»^  in-H'.  L'ôSiliiui  pr- 

Earée  par  J.-F.  HruiiBftcr,  bi  ;•■ 
ticT  par  wn  fils,  bruiuwidk,  I^i 
in-ït'.  L'éiËtioii  donnée  par  ï-  9»- 
DOuar(I,PAm.  t-jtj/ii,  rn-4'--*'*^ 
tirte  qu'à  iti3  exisnpbiiu.  IK.  Ctm 
major,  siye  de  SeriettuU.  td  I. 
PamfianiHm  jfUicunL,  impniMpac 
U  première  fou  ca  i^t^S,  ili*» 
to  de  In  5*.  édition  dM  D»  o^Boii.' 
dATK.  qDi'li)iMtsédhi«K>.  toi  nwwni 
veniTM  gi'pcqiM.  par  TkdodiR Ga^ 
\.LirUus,  siV€  ae  aimtitid,  aJntf 
au  Tuiiue  Atikns,  et  pteme  lonMi 
itu|>riuié  avec  l«  C^îom.  Dansnei 
tn  dumia  uue  rernan  gnofH,Pm 
tS5i,>n-a".  XI.  pMTéubmi.mra- 
né  pour  la  premicfT  lins  »  U  mù»  da 
OJfitxs,  i4i>5.  TliÂMlarf  G«H«nit 
aussi  traduit  les  Parmdoxa  tm  pm. 
La  traduction  de  J.  MoriMit,Mib 
tnènic  langue,  parut  à  Bile,  1^(71 
celle  dt  Tumtlie  jw  tronvr  au  ■• 
*1)  de  M%  (£uvi-es.  D.  Petau  nibMi 
uneà  Paiis.  i(i4t|.  in-8'.  F-TUm^ 
a  donné,  in  usuiH  V^tfJùmi.kj^ 
mier  volume  d'une  cvItettiOD  detn- 
vres  jibilosophiquca.  Ce  petuviab- 
mr  niolicnt  Aca4emie*,  Jhpém, 
TttscalaiLB  auerstianet ,  Dw  iMOn 
deoruiH ,  et  les  dciix  prtnaen  b*» 
De  ofjieut,  x6^,  io-^*.  :  b  mtt 
de  l'éditeur  cmpiâdM  île  comsm 
celle  éditiou.  IXintius  iD««ie>M*al 
aussi  cuDimfiicé  une  ^îlîun  dn  Oft 
raphitosophicai  il  n'eu  t  dunnr^ 
six  volumes ,  plnneur*  tÎMa  ràmt^ 
mes,  qui  comprennrni  |r*  Aemà^ 
que%,  le  traite  De  fimhus  ,\t±  7tf 
oulansï.  De  naturâ  deorum.  Bè 
divinaiione  et  fata,  et  De  Uf^ 
C'est  d'après  I>>vks  que  les  aana 
pliilnaopniqites  unt  de  nHmanwoi 
Halle  par  Ira  «»«*  de  R.  U.  tiA, 
1804-1808.  U  voL  in-tl'.  Ootft» 
ouvrages,  îl  DOu»  tttla  cncoïc  ili  & 


■^ 


CIC 

\  c^ron,  i**.  Somnium  Scîpionis,  qiii 

-^  fiisaii  partir  du  sixième  et  dernier  li- 

•  vrc  De  repulbUcd,  Ce  fra|*inent  et 
^  quelques  nutrifs  qui  nous  restaient  de 
■n  cet  ou?ra{;e  de  (jrifrun  ont  ë(ë,  dit 
■•  M.  de  Sainte-Croix ,  habilement  mis 
W  tti  œuvre  par  M.  Dcrnardi ,  qui  a  pu- 
itf  V&é  :  De  la  république ,  ou  Du  meil- 
W  ItÊtr  f^oupernement ,  ouvraae  traduit 
\}  de  Cîcéron^  et  rétabli  a  après  les 
^  Jrmgmenli  et  ses  autres  écrits ,  1 798 , 
r  w-H^.;  1807,  a  vol.  iu-ia.  M.  Ber- 
I  ittirdî  a  lid  les  fi  af^mcnts  qui  existaient 
r  ««core  de  la  EépubUque  de  Cicéron  y 

par  des  pssages  analogues  tire's  de 
^  aes  antres  écrits ,  sans  autre  secours 
ëlmiger  que  des  fragments  de  Sallus- 
(  te,  et  quelques  passages  très  courts  de 
r  Tile-Live  et  de  Fionis ,  que  I.1  liaison 
»  dto  bits  fa  obligé  d'employer.  Th.- 
B  Ohr.  Hoiries  a  fait  aussi  l'éloge  du  tra-  - 
0  ytml  de  M.  Bcrnardi.  a".  Une  par- 
^  fie  de  la  traduction  du  Tiinée ,  dia- 
^  llgDe  de  Platon  ;  5".  quelques  passa- 
^  fN  de  sa  traduction  eu  vers  du  poë- 
^  WÊB  d*Aratus  (  f^oy.  An  atus  ).  —  Les 

.  einmges  de  Cicéron  qui  ne  sont  pas 
^  Wnas  jusqu'à  nous,  sont:  1".  vingt- 

u  JR  oraisons  ;  1".  Commentarii  cau- 

Stttmn;  3  '.  des  lettres  grrcqucs  et  la- 

"*:  tnee;  4"«  <ïc"^  livres  De  glorid.  Cet 

j  Oferrage  existait  pe>it-ctr(>  encoreau  1  ti" 

*  éUe  (  f^,  Alcton ivs  î  t  Philclphe  ■  ; 
\  S^m  EeonomicOy  en  trois  livres,  d'anrcs 

"*t  Sdnopbon  5  6".  Protagoras ,  iracl.  de 

"^HaCon;  7'.  une  traduction  des  Orai- 

aoud'Esdiine  et  de  Démoslhènes  sur 

f  li  eonronne  ;  8  '.  Laus  Catords ,  qui 

|1  AMbalieuà  •'//nri-CafOTi  de  César;  g"*. 

V  ,9b  pkilosnphid  liber  ^  appelé  aussi 

,^  Jl^prteHÙus  ;  10*.  Dejurecivili  :  1 1^ 

,^  MAer  de  suis  consiliis  ;  \i\  De  au- 

is  ;  1 5".  Cansolatio  sive  de  luctu 

'futendo;  i/|".  Choroiiraphia  ;  i5  . 

poëines  héroïques,  .-ilc^yones ,  Li- 

►,  Marins,  vX  De  constdfttu  suosi- 

¥0  de  suis  îemporibus,  libri  très;  1  &. 


CIC  5547 

Tamelastis y  élégie;  17*.  an  poè'me 
(  Joculafis  libellus  )  dont  Quinti- 
lien  rapporte  deux  vers;  18".  Pon-' 
tius  Giaucus ,  poème  qu'il  avait  eom- 
posé  dans  sa  jeunesse;  19  .  Jlnecdo* 
ta,  dont  il  parie  lui-même  dans  ses 
lettres  à  Atticus.  Il  parait  qu'il  avait 
traduit  eu  vers  latins  les  passages  les 
plus  remarquables ,  rt  peut-être  même 
des  livres  entiers  d'Humère.  — *  Plu* 
siiiirs  ouvnges  ont  été  attribués  ou 
contestés  à  Cicéron.  A  ceux  qui  ont  di^à 
été  nommés ,  ii  faut  ajouter  :  i  '*,  Res- 
ponsio  ad  invcciU^am  C,  SaUustU 
Crispi,  dont  l'auteur  est  M.  Porcins 
Ijitro  ;  u  '.  Oratioadpopulttm  rtegui" 
tes  antequam  iret  in  exUium  o". 
Epistola  ad  Octaviumyi\\\t  Paul  Ma- 
nuce  a  imprimée  à  la  suite  desépitresà 
Quinctus;  4  •  Oratio  de  pace^  que 
Mérouville  a  fait  entrer  dans  son  édi* 
tion  des  oraisons  ;  5  .  Oratio  adirer" 
sus  Falerium ,  imprimée  pour  la  pre- 
mic.c  fuis  par  les  soins  de  Ph.  Bé- 
roalde,  avec  les  autres  (traisons  de  Ci- 
céron ,  1499,  in-foi.  :  elle  fo'irmillo 
de  solécisnies  ,  .lussi  est-elle  retr.in- 
chée  des  éditions  de  (Cicéron  ;  6  '.  6on- 
solatioy  à  FoccaMon  de  ].i  mort  de 
Tulhe,  imprimée  à  Venise  par  F.  Via- 
nelloy  i583,  que  l'on  a  altrii>ué(r  à 
Vianello  lui  même,  mais  qui  est  de 
SigoniuSy  et  qui  a  cependant  été  tra- 
duite eu  français  par  Binoit  Dulron* 
ry ,  Lyon  ,  1 5tS4  (  f^o^.  aussi  Mo- 
RABiN);  7".  Liber  de  sjmtin^mis  , 
imprimé  pour  la  première  foi»  à  Pa- 
doue,  \^'6'Xy  in -4  •;  réimprimé  eu 
1 483,  sans  nom  de  ville,  sous  ce  ti- 
tre: De  dictionum  proprietalibus  ^ 
et  à  Augsliourg  eu  1488,  sous  «elui- 
ci  :  De  proprietatibus  terminorum  ; 
Érasme  pense  que  cet  ouvrage  n'est 
autre  chose  qu'un  extrait  de<  mtit<  de 
Cicéron;  8'.  De  re  militari;  9  .  Or- 
pheus ,  sive  de  adidescente  studioso , 
qu'où  suppose  adressé  ait  fiU  de  Cité- 


D  ».. 


à4»  c 1 c 

rcn,  peDcLaot  qu'il  élak  à  Albènei} 
lo'.  De  laemorid,  que  I'od  croit  Itn 
de Tirou ,  .iffrauchi  Je  Gcenm;  ii". 
JVola  tachjyfçraphicx ,  que  Tïilhèine 
allribiie  àôcrruD,  mais  qui  sont  plulôl 
du  même  Tiron;  l'a".  De  pelilione 
conWiiCelj,  qui,  quoiqu'imprimé  dans 
Icsauvres  de  Ciccron ,  n'est  pas  de  lui, 
maislui  futadresic  par  son  ii-ère.  Il  MS 
r.iii  impossible  d'énumercr  tous  les  cdi- 
Icurs,  comme utd leurs  ou  traducteurs 
de  tjicérou  ;  il  suffira  de  citer  les  priuii- 
pales  éditions  de  se»  cenvrescomplilcs. 
On  divise  en  sept  âges  uu  époques  ics 
c'dilions  des  ouvrages  de  Ciceiou.  Le 
premier  âce  coiopieod  les  premières 
c'ditiuns  faites  en  Allciuagne  ni  eu  Ita- 
lie ,  des  traiics  sépares.  Avec  le  second 
âge  commcnccut  les  éditions  des  ou- 
vres complètes;  la  plus  ancienne  de 
toutes  est  celle  de  MiUo ,  i4<>6-i49g, 
j  vol.  in-fol.  C'est  de  cet  âge  que  sont 
Védilioade  Veubc,  Aide,  tStg-aî, 
9  vol.  in-H".,  cl  celle  de  Bâie,  Cra- 
tjudre,  i5a8,  3  vol-  iu-fol. ,  reim- 
piîmée  dans  U  mèiDC  ville  chex  Tlcr- 
vagius,  1 534 1  4  'o*"-  ^n  ^  ^<^'-  in-lol- 
I.c  troisième  âge  date  de  l'édition  de 
P.  Vettori  (  Victorios),  Veuise ,  L.A. 
Juute,  i554-i557,  4  vol.  ia-fol., 
réimprimée  à  Paris,  ckn  Kobert  Ës- 
tienne,  t5i^\S^\^,  ^yo\.\a-la\,;  à 
Lyon,  chez  les  Gryphes,  i54o,  g 
val.  in-tf".;  et  avec  des  notes  de  J. 
Cunerarius,  Bâic,  Hervagius,  i54o, 
4  vol.  ÎQ  fol.  Le  qualrièiue  âge  com- 
prcod  l'éditiou  de  Paul  Manuce ,  avec 
M!s  scholtes  ,  Venise,  iS4o-i54i, 
I  o  vol.  iu-S". ,  et  celles  que ,  d'après 
Pdul  Mauuce,  dounèrent  K.  Estiennc, 
1543-1544, 8vol. in-U\,  etCh.Es- 
licDoe,  i555,  -1  vol.  iu-fol.  C'est  au 
ciuquièmc  âge  que  se  rapporte  l'cdi- 
liou  de  Denis  Lambin,  critique  sa- 
vaut,  interprète  habile,  mais  correc- 
tfur  teineV.iire,  Paris,  i566,  'J  Vaa. 
ta  3  roi. iu-fol.  J.  Grutcr,  aotagonjste 


CIC 
de  I.imbtD,  cl  Tcfpectanl  q1lf^utLlI 
jusqi/auK  DunTaisCk  Irçam  du  oi- 
nuscriu  ,  ouvrit  le  ïinnnc  Ig«  a 
diMiMtit  son  édilian  itm  des  tam 
critiqiiRi,  Hmi^outç,  i6ii),4*<'- 
in-fuJ.  ;  et  c'csl  cme  àliiiu|i  q«W 
suivie  J.  CroDovitLi,  dtns  crDt  ;«1 
douna  à  Leyde  ,  lôgj ,  »  vol.  >a-4*.; 
bajc  Vcilrarg ,  dant  celle*  qu'd  faîii 
à  ADi»tenlit>n ,  t^aj^  *6  ««LM*., 
4  vol  iti-j"-,  M  »  vol,  în-Û.  (i^ 
primée  1  Venise  en  fiSi ,  13  ftl 
mS-.  y,  et  Ernc»ti .  dani  tts  te 
prrioicrRi  édition^.  Dant  TiMfnifc 
avaient  pru  les  ëdîtîoiu  de  hijit, 
Elievjr,  i64'».  10  ToJ.  petit  irn; 
d'Amsicrdatn ,  filieu,  iG^,  io  (il 
in-i:i, M  parles  s<»iu  deCSilRii- 
lins,  celle  d'Amsterrlun ,  UEItc**. 
1661 ,  a  roi.  iii-4~.  Ce  fiu  Stfm 
toute*  lc(  édittoox  qui  rt.i»ui>iri  ik^ 
que  d'Olivet  dunna  m  Inile  ri  |n- 
oeo»  édition ,  fans,  1740-4^9*^ 
in-4°.,  iéimj>riiiier  à  f'adfue,  cî), 
et  àCeutve,  en  1^58,  duu  b  bIm 
format  et  le  inétnc  uumbre  it  nb- 
mes  ;  mais  dans  cette  denûbr  aGm 
1rs  notes  se  trouvcm  an  1m*  da  loK 
L'édition  de  d'Olirei  »  Adnpaêm 
encore  à  Glasgow,  1  -j^q,  30  «L»- 
ia,rtà  Padoue,  1771,  16  tcL» 
H^  J  et  avec  qudigucs  rrtriatbew* 
et  quelques  add)lioits,(hJbid,  i^Si, 
10  vol.  10-4".  LallctnaMl  dnaDt  (■ 
édition  de  Cicéron ,  Paris ,  IhitMi 
176S,  i4  vol.  io-ia.  Le  ttfUm 
âge  des  édiiîoDs  de  Cîcèran  djttdtlt 
troisième  édition  donnée  par  Enwé, 
Halle,  i'j-;4-t777.'7  toî.io-9'.  Ol 
y  trouve  le  Clavù  dcermiUma,  m* 
indices  rerum  et  verbamm  pUa^ 
gici  critiei  in  opéra  Ciitronii  [  Vv;- 
aussi  H.  EsTiEXNE  et  >icauui>  Or 
CUvit ,  qui  dvûl  déjà  ^é  ûnprûM'» 
1739,  1757,  i-fîS,  bit  awMiatK 
de  l'cditiaD  des  ceuvm  de  (jôtsb 
doBuee  iil)cui-Fùaiy,  ■  7)^0,  iîi% 


CIC 

n  avait,  eu  1777,  commencé 
une  reimpression  des  œuvres 
on ,  cum  notis  variorum  ; 
it  avoir  trente-trou  volumes, 
paru  que  dix-iept.  Les  ou- 
eQcéron  qui  sont  traduits  en 
Font  e'te'  par  divers  auteurs , 
Dprimés  en  difTërents  formats. 
5  a  traduit  les  Trois  livres  au 
9  de  Toratefir  (f^.GASSAGME). 
ogue  des  orateurs  illustres , 
-o".,  a  eu  pour  traducteur  M. 
er,  qui  avait  eu  des  prëdéces- 

^.  GlBY  et  VlLLEFORE  ).  V  O- 

été  traduit  par  MM.  Daru  et 
de  y  Amsterdam  (  Lyon  ]  1 787, 
I  favaitdéjà  été  {F.  Colin). 
a  traduit  les  Partitions  ora- 
yojr.  Gbarbuy  )  ;  les  Quatre 
Uerennius  ont  été  traduits 
)b,  avocat ,  sous  le  titre  de 
jue  de  Cicéfon,  1 652 ,  in-S**. 
a  traduit  les  Oraisons ^  1 752, 
1-12;  d'Olivet ,  les  Catilinai- 
j^.d'OnvET  et  Bellet  ).  Des 
ts  choisies  ont  e'ie'  traduites 
me  Philippe,  1 725 , 2  vol.  in- 
ar  M.  Bousquet,  1 8o5 , 2  vol. 
812,1  vol.  in-8".Dcs  Orai- 
cisies,  de  la  traduction  de 
;,  revue  par  Waillj,  ontëté 
es  chez  Barbou,  1786  ,  5 
12,  et  1801  ,  4  ▼^'l*  in-12. 
gcr  a  donné  une  traduction 
isons  choisies  ;  sa  traduction 
\  les  oraisons  fait  partie  de  us 
s  posthumes  (  Foy.  Ath.  Au- 
[.  TrulTer  a  traduit  les  Ha* 
de  Cicéron  contre  Ferres , 
s  des  Statues  et  des  Suppli- 
08,  2  vol.  in- 12.  M.  Henri  a 
Discours  de  Cicéron ,  tra* 
analysés ,  1 808 ,  in- 1 2.  Les 
familières  ont  eu  plusieurs  tra- 
(  F'.DoLET,  Dubois,  Goooum 
>8t).  Les  Lettres  à  Âiticus  ont 
litcs  par  St.-Béal  et  par  Mont» 


CIC  54o 

gault  {F.  SiiNT-RÉAL  et  Mongaui.t). 
Lecomte  a  publié  :  Lettre  politique 
de  Cicéron  à  son  frère  Quintus , 
1 697 ,  in- 1 2  (F,  aussi  Prévost)  ;  le 
Lim'e  unique  des  Lettres  à  BrutuSj 
traduit  par  de  Laval ,  fut  imprimé  à 
Paris  ,  1731,  2  vol.  in  -  8^  ;  nne 
nouvelle  traduction  parut  en  1744 
(  Fojrej^  Prévost  )•  M.  Le  Debt  dt 
Botidoux  a  traduit  les  Lettres  de  Ci' 
céron  à  Battus  et  de  Brutus  à  Cicé* 
ron ,  1812  y  in- 1 2.  M.  Morellet  a  tra- 
duit une  Lettre  de  Cicéron  à  Brutus  y 
Paris,  Barbou,  17S5,  in-32  tirée  k 
vingt-cinq  exemplaires.  Il  existe  aussi 
des  traductions  des  ^académiques  (F. 
Castiixoii  et  D.  Durand)  ;  Des  vrais 
biens  et  des  vrais  maux,  et  De  la 
divination  (  Fqy,  Regniee-Desua- 
RAis);des  Tusculanes{  F.Boveizr, 
DoLET  et  Maucroix  )  ;  des  Entre" 
tiens  sur  la  nature  des  dieux  (  Fojr. 

D*OlIVET  ,  LefÈVRE  de  la  BODERIE  et 

LE  Masson  );  des  Lois  (  Fqy,  Mora- 
BiN  )  ;  des  Offices  (  Foy,  Dubois  et 
Barrett).  m.  Brosselard  a  donné 
une  traduction  de  ce  dernier  ouvrage 
sous  ce  titre  :  Des  devoirs  de  l'hom- 
me^ 1 792,  in-8^,  réimprimé  en  1798, 
2  vol.  in-12.  M.  Gallon  la  Bastide  eu 
a  publié  une  nouvelle  traduction,  2 
vol.  in-12.  Les  livres  De  la  vieil- 
lesse,  de  V amitié ,  \t$  Paradoxes , 
le  Songe  de  Scipion  et  la  Lettre 
politique  à.Quinctus,  ont  été  souvent 
traduits  ensemble  (  Fqy  Barrett, 
Dubois  ,  Mignot  ,  Geoffroy  ).  La 
Traduction  du  Traité  de  l'amitié^ 
par  Langlade,  est  de  1764»  in-12. 
Les  Traités  de  la  vieillesse  et  de 
l'amitié  ont  été  traduits  par  lé  Bailli 
de  Resseguier ,  Marseille ,  1 780 ,  în- 
9*.  M.  Galkm  la  Bastide  a  donné  une 
Traduction  nouvelle  des  Traités  d  t 
la  vieillesse  et  de  t amitié  ,  et  ^s 
Paradoxes  y  1804.  Les  Pensées  de 
Gçéron  y  Induites  par  d'Olivet  , 


55o  C!G 

j  ^64  ,  >B- 1  a .  sonTeiit  r&oprinrfM, 
ont  clé  tradiiilK  de  uouvrau  )ur  M. 
I.uuisLerof,  i8(ta.  Si-ol.  in-i-i.  Ou 


'aUs  de  Cicèroa  ,  recutilliet 
€t  traduites  par  Lévesque  ,  blunl 
partir  Ac  U  mllMlioa  de-»  mûralittM 
■nrir'iJB.Li'Mn«illpiirr»lrailgi'UonAdps 
OUTragPs  philoïO|iliiijups  ont  été  re- 
citcilltei  souB  le  urre  A'<Xavret  phi' 
lotophiifuei  de  Ckérort,  1705,  10 
Toi.  in- 18.  1^  trdduciion  Ae  Cirr'roo 
par  Du  ^yr,  U  «eule  romplïle,  ne 
nwrtle  pas  d'être  menlioiiRpe.  MU. 
B<!nitunier,  Clément  rt  Out^roiill  ont 
fait  lunlirr  le»  liuil  premier:!  vnluiae« 
d'uno  trailuclion  nouvelle  1  qiirlqur» 
•UTragd  y  sont  Ir.-idiiils  pour  U  ^\t- 
tnièrefoisCqr.J.M.  B-Clemkkt). 
TA.  de  Lally-Tolmd.'l  s'occupe  depuis 
)on(;-lem)'S  d'une  traduclioD  drs  dis- 
cours d'  Ciréron  (i^.  MM.  Pericaiid 
aille  et  C  Brrghot  ont  publié  un  Cice- 
roninno.  ou  Becaeildes  bon^mottet 
iipaphthegmei  de  Cicéron ,  suivi  d'a- 
MCilates  et  de  peruées  tirées  dt  ses 
ouvrages,  et  précède  d'un  abrégé 
de  son  histoire  ,  avec  des  notes , 
Lyon,  iâi9,in  8  ..tiré  à  cent  exem- 
plaire.!. P^rnii  les  biugnphes  de  Cice'- 
ron,  on  doit  rcrnsniurr  Pluiinpie, 
Middlrton  et  Morabin.  O  dernifr  a 
aiis!ii  eiimposé  Vffisloire  de  l'exil  de 
Cicéron,  ivj5,  in-iQ.Maceailuntié 
Y  Histoire  des  quatre  Cicéron  [  t^est- 
à-i)ire,  de  l'oraleur  runuiin.  de  son 
fils ,  de  son  frère  et  de  son  neveu  ), 
1715,  in-i2.  L'ane  dn  tra^^es  de 
Grébillon  est  intitulée  :  le  Triumvi- 
rat, ou  la  Mortde  Cicéron{i).  V — ». 

(0  M.  A.:  I,.  H,rj.e  âi,\gj,e  M.d«L.Uy 
ftomme  cchii  ilci  nriuiir»  moiltnm  qui 
■  le  plua  de  quali(^  proprea  â  faire  rc- 
TiïrepaiiiiF  tintitrél(H|uincei1f  Qcénni. 

(1)  Le  buaia  .uil.™ii<|ne  Je  Cit 
qui  fnÙDitparlie  de  la  CallecliDn  AI 


CTC 

CICteON  î  Qoiinrs  ) ,  tmà» 

prAc'drnl,  «I  irâu-biie  ^V«Bf«- 

tiiut  Allîrui.  .4piv4  sTUir  êle  prttnr 

■8  '■  I«  Pfli-     3  obtint ,  en  Tantire  Gtft .  le  pimw 

liemcnl   Ae  l'Agir,   (.«.runi'il  itrid 


Itunu.-,prnd)iil  l'exil  ddJnétva.M- 
le  la  vitlc  alla  aii-dr^Jw!  di^  lui.  t^ 
hi  pluï  |;midn  ilnminstnlii 
mpol  rtiffiilértl.  I.ri  furtwi* 
CliKliiw  mirent  u  m  tu  daneDr.D) 
f;lB(liatcur«  h  U  vMe  év  n  hiiww 
tnlinn  pounuîvimtt  QuiBlM  n^ 
à  la  main:ilaiinilBlriliM-«'3Hafe 
Mrlié  toua  lin  ni«oce*ade  ém 
d'esclaves  nMvucnb  muMutii^'i 
a'j  rûl  m»itiMiu'ÂU  Eùtdrrt 
Quaitdrdrcratk,«prAfl«MnfMl.Kta 
lie  avec  Cr«ar,  qwt  «maoU  ilm* 
dans  In  (>ati]e4,Quiniind*TiMlrb» 
tenant  de  ee  g^n^ral.  It  IvMnntdKtfi 
(|ualiui<Liusti>unp«Ul»Bealli 
(  l'Anj^ti-rre  )  .el-W  le  qDiNa  l»f«" 
ilK  le  licuten^iol  de  Or«c«u  rsOMt 
bans  1*  guerre  rniri-  Grftar  cl  ftv^ 
lorsque  ce  dcruirr  abaudduiia  Hui», 
QiiiiiliisK'nnbar<|iMarrcCieiAwpBi 
se  rendre  h  %o»  cuup:  maa  nfthi* 
baliiillrde  Pbarvife ,  il  t'rotm  n  W 
avecMinrik,ei»ulb<ita  ton prd« Ji 
vainqueur,  en  inrUAAt  lou  InhM 
sur  le  rontple  de  mm  t&rr.  9nél 
par  le  Iniunvirat ,  il  M*  datOKlM^* 


-  — .  -.  (Alilôi*)  ffwat, 
a  Pari..  I.«  viUe  Ar  ManaàM  (■  \f 
die  ■  fait  frapper  <]«  iw^Uain  w  t- 
•tarUa  an  Imuvr  1«  |K)nra'i  ik  0«*» 
On  p^ui  roitaiilirT  à  r*  aDÎM  ,  t*.  t^ 
iraf!»  -ui'.i.i  du  l-.  .S.i.J™n«e  » 
nuriimo  ;V.  J  aUii  Ortnmît  à  U^ 
uAu«  tjjrdiip ,  cutM  r/iLi  ijdaAMir  nja^ 
t»,  i/itMTUUu,  PM.  ,  ll'ua..  ibl.  • 
4°,  ilanlmrï  fait  ni«,i,a„  je  Jrmna 
nui  ui>l  Iran/ le  ruAms  aujri.  i-.  IsO' 
A  -W.  ronaine.^  ,  i  .V.  SaiiiJtmi^, 
an  fu/nl  il'uim  ntAiètiUe  tur  t^am 
imit  eru  voir  tm  fiAe  Je  Ctomh  I> 
m  iutrirlr  Jan.  1«  Atm/^aon  mrfrtf^ 


CIG 

• 

linsi  qiie  son  fils  ;  mais  les 
«s  de  Marc- Antoine  les  y  dê- 
mt ,  et  Jes  mirent  à  mort. 
Qoéroo  avait  un  talent  Biarquë 

poeiîe  :  il  avait  eu  le  projel 
ëmt  5ur  l'expédition  de  Cdsar 
[irande-Bretagne,  et  avait  in^ 
frère  à  concoorir  à  son  eiécu- 
1  avait  de  lui  plusieurs  Iragë* 
tëes  ou  traduites  du  grec,  des- 
1  ne  nous  est  rien  parvenu.  Il 
e  de  Quintus  dix-huit  vers  en 
^cesdansle  Corpus poëîantm 
taire.  U  est  auteur  du  livre  De 
9  eonstdatus  inséré  dans  les 
de  son  frère.  Q— R— t. 
RON(  Maucus  ),  seul  fils  de 
lioénm  et  de  Térentia ,  naquit 
\  de  Rome.  La  guerre  civile  le 
prendre  de  bonne  heure  le  parti 
es.  U  n'avait  que  dix-sept  ans 
l  Alt  conduit  par  son  père  au 
sPompée  :  il  se  fit  remarquer 

habilieté  aux  exercices  miU- 
et  mérita  de  commander  à 
)  une  aile  de  cavalerie.  Après  la 

général,  il  fut  envoyé  à  Atbè« 
'  y  passerqnelquesannéesdans 
le  la  philosophie  et  des  lettres, 
us  le  vit  dans  cette  ville,  et  fut 
de  lui  trouver  tant  de  talents , 
I  quaKiés ,  et  de  haine  contre 
nie.  Il  le  fit  son  lieutenant ,  et 
a,  en  Macédoine,  le  comman- 
de sa  cavalerie,  quoiqu'il  n'eût 
jt  ans.  Qcéron  se  montra  bien 
occasion:  dans  un  eng^ement 
ieu  contre  G.  Antoine,  frère  du 
r,  il  battit  ce  général ,  et  le  fit 
ier.  Après  la  bataille  de  Philip- 
ic  retira  en  Sicile ,  auprès  du 
Dmpée,  et  continua  à  défendre 
de  la  liberté.  Il  profita  ensuite 
listie  qui  fut  accordée  aux  exi- 
on  p3rti  pour  retourner  à  Ro- 
il  vécut  quelque  temps  dans 
ditioD  privée.  Auguste  ne  fut 


CIG 


S5i 


pas  plutôt  seul  mahrc  du  gouverne^ 
ment ,  qu'il  le  prit  pour  son  collègue 
dans  le  consulat,  et  ce  fut  à  lui, en 
qualité  de  consul ,  qu'il  écrivit  pour 
lui  annoncer  sa  victoire  d'Actium ,  et 
sa  conquête  d'Egypte.  Goéron  eut  la 
satisfaction  de  faire  exécuter  l6.décrel 
qui  ordonnait  que  tontes  les  statues  et 
tous  les  monuments  âevés  k  Marc-An* 
toine  fussent  abattus.  Après  son  oon* 
aulat,il  Ibt  nommé  au  gouvernement 
de  TAsie  ou  de  la  Syrie.  A  partir  de 
cette  époque,  fhistoue  ne  parle  ptua 
de  Ini.  Il  monrat  dans  un  âge  avan* 
oé.  On  lui  a  reproché  d'être  adon- 
né à  la  dissipation  et  â  l'ivrognerie.  M 
paraîtrait  que  ee  fut  dans  un  excèa  dé 
vin  qu'il  jeta  une  coupe  h  la  tète  de 
Vipsaniiis  Agrippa ,  et  qu'il  fit  saisir  et 
battre  de  verges  un  certain  Cestius 
(  depuis  préteur  ),  qui  se  trouvait  à 
$à  table,  et  qui  était  connu  pour  parler 
insolemment  de  son  père.  Sénèque  ac- 
corde au  jeune  Cicéron  de  l'urbanité; 
mois  il  ajoute  qu'il  n'y  eut  que  le  nom 
de  son  père  qui  le  porta  au  consnlat. 
On  peut  opposer  à  ses  détracteurs  les 
éloges  de  plusieurs  de  ses  contempo- 
rains ,  les  Lentultts ,  lesTrébonius,  et^ 
ce  qui  est  du  plus  grand  poids,  k  suf- 
frage de  M.  Bmtus ,  qui  l'avait  eu  au- 
1>rà  de  lui  dans  son  armée.  Par  ses 
ettres  publiques  et  particulières,  il 
loue  sou  habileté,  son  courage  et  son 
élévation  d'âme»  Il  dit  à  Cicéron  que 
son  fils  n'aura  pas  besoin  d'emprunter 
de  sa  gloire  pour  arriver  aux  mêmes 
honneurs  que  lui.  Q     B     t. 

GIGOGNA  (PisQiTAL) ,  doge  de 
Venise,  suoréda,  eu  i5M,  à  Micolaa 
de  Ponte  :  c'était  le  second  doge  choisi 
parmi  la  nouvelle  noblesse.  Sous  son 
règne ,  le  sénat  de  Venise  donna ,  le 
premier,  f exemple  aux  états  catholi- 
ques ,  de  reconnaître  Henri  IV  com- 
me roi  de  France,  malgré  les  excom- 
BBoicatioDS  du  pape.  Les 


55î  C I C 

loujours  fermes  (lacs  la  fuicilLaliquf , 
ont  presque  toujours  fail  anxe  corn- 
miinp  aTtc  le  parti  prolestani.  Le  eom- 
Bicrce  florisMDi ,  pcudant  le  [t'f;nc  de 
Pasqiial  Cicpgoa  ,  accurauUil  dans 
Venise  d*imini.iiscs  lîcbnMs;  ton  en 
lit  Uiace  pour  cmbrllîr  cctU  fille  :  Ic 
pont  du  Itlalto  fut  bâii  in  «iiTroel 
d'uue  seule  urclte  au  travers  au  ^raiid 
raual;  le  paUi»  Jucal  fut  restaure,  et 
les  superbes  billitneDls  Oe  la  place 
St.-Marc  furent  achevés.  En  mcmc 
temps,  la  ÇvTivteist  de  PalD)a■^iu<na 
fut  bâtie  pour  couvrir  le  Prioul,  cl 
arrêter  les  ravages  des  Turc».  Pasqiwl 
Cicogna  mourut  le  ■x  avril  i5o3;  il 
ciiteour  succc!3cur  Mario  GriiQfiiii. 
S.  S— 1. 
CID  (Rodrigue  Diaï  de  BiVin  , 
surnommé  le  ) ,  héros  castillan ,  na- 
quit à  Iturt;os  vers  l'an  io40t  et  fut 
arme'  chevalier  à  l'âge  de  vingt  ans  , 
par  Ferdinand  I",,  roi  de  Léon  et  de 
Castille.  Attaclié  ensuite  h  Saurlie  II , 
successeur  de  l'erdinaud,  il  se  distin- 
gua sous  SCS  yeux  en  io63,  à  la  ba- 
taille JcGiaoï,  oii  péiit  Rainirel"., 
roi  d'Arragon.  Rodiigue  servit  encore 
dou  Saucbe  dans  la  pierre  contre 
Alphonse  son  frère,  toi  de  Léon,  et 
se  trouva  au  sïcge  de  Zamora,  où 
.Saui^he  fut  tué  par  trahison.  Il  piit 

Eart ,  après  cet  assassinai,  il  la  dé- 
béi'ation  des  seigneurs  castillans  qui 
donnèrent  pour  successeur  au  mal- 
licurcui  Saiichr,  ^on  frère  Alphonse 
VI  ;  mais  Rodrigue  osa  exiger  du  noii- 
Tcau  roi  le  serment  de  n'avoir  pas 
trempé  dans  le  meurtre  de  Sanche  : 
ce  fut  k  l'aulel  même  où  Alphonse  al- 
lait être  couronne',  que  Bodr^ne  le 
lui  ùl  prononcer ,  en  y  ajoutant  lui- 
même  des  male'dictions  contre  les  par- 
jures. Dès  ce  moment,  il  fut  ji  jamais 
exclus  des  conseils  et  de  la  favcitr  du 
nouveau  monarque.  Il  quitta  .ilors  U 
Castille ,  emmenant  avec  lui  plusiaurs 


CID 
de  «es  ptrenu  et  iW  »es  amis  ;  Ml 
tout  «D  ydo^tUDt  de  MB  MOTcnB, 
il  oc  cctM  (US  de  le  lenir.  Oa^na 
maures  s'âaieul  lipi^  pour  nnf)* 
la  proviiitrde  Ittojn;  Rodti^  ■>■ 
chc  it  leur  mnoomte,  siân  de  m 
amis  et  de  ses  TasMiu.  resnpur1e«a 
victoire  comjt'èle,  el  leur  iwpw  ■ 
trtbut  au  DOm  du  rvi  de  [>sidir.  9Êf 
pcle'  à  la  wnr ,  il  npU  n  ptôon 
d'AiphoDsr  le»  dmlc»  BMuit*,f« 
lc<|u«lirièiTnt,  MiKs*iyMil,dillK 
d'Elxeidjiiai^ta  bneur BUMCHpi 
veut  dire  jiwnmr,  d'où  hd  viti  k 
Suinom  de  Ciil.  Appelé'  mi  s^  k 
Tolède, eu  loSti,  il  eontnUapuii 
nleiwA  la  )>ris«  de  cette  tdle.liMa 
de  itouvcau  de  l»  ouur,  lur  a  wim 
Alphonse  qui  i;e  lui  parduBu  ja^ 
d'avoir  été  force  de  ud»  a  U  ^ 
reuse  fermeté  d«sou  oarwitn.ilaK 
sembla  une  foide  ^dranfimi  ■■> 
espagnols  qti'etraiigcn,  tt,  winA 
ces  baves,  il  s'empara  ds  AiMt 
d'Alcnur,  et  se  rouiil  racoR  nd» 
table  aux  Maure».  Ce  itcu«d  ai  l« 
l'efioque  la  plus  glonense  de  h  iitk 
Cid.  Aid^  sculeinetit  des  Imvoi  tk- 
valiers  que  S4  ré^utaliaB  attirail  «M 
ses  diapeaux,  il  troMU  i«ki 
Manies  un  grand  noartm  de  w- 
loiivs.  L'avantage  qu'il  titak  des  bn 
escarpes  lui  fit  duoner  la  pi^liinKe 
aut  quartiers  de  Térud ,  où  4  « 
maiutini  long-teinp»  dans  mm  bl*- 
resse,  appcltie  depuis,  U  Andk^ 
Cid.  Après  la  mort  de  Bi^ ,  n 
maure  dt  Tolède  ,  qui  setail  kH 
i  Valence,  le  Ctd  se  rcudil  mené 
cette  ville ,  cl  t'y  ctabGt  anc  ui  mt 
pagnons  d'anncs  «n  loft^.tnfW^ 
deste  pour  prendre  le  bue  de  Ml,' 
n'tmUu  jamais  qu'il  libit  ne'nfrii: 
roidcCasIiUc,  cl  il  ne  ceua  de  tvi^ 
hommage  au  monarque  q«i  t»nt 
exilé.  Il  mourut  À  Valence  ra  i^ 
Tels  sont  les  espUàu  qui  tooiea  i 


CÎD 

Qd  ;  il  a  fallu  les  dëbarrasset 
eilleux  que  les  romanciers  et 
!S  historiens  espagnols  ont  ^ 
îurs  récits,  f^  judicieux  Fer- 
té  notre  guide.  Tout  ce  qu'on 
e  plus  sur  ce  hc'ros  castillan", 
autres  historiens  ^  est  £abu- 
ins  en  excepter  sa  querelle 
comte   de  Gormas  et  son 
our  b  belle  Chimènc,  qui  a 
Corneille  le  sujet  d'une  des 
bres  tragédies  du  théâtre  fran- 
irigue  eut  un  fils  et  deux 
ion  mariage  avec  dona  Ximène 
le  de  don  Diëgue  Alvarez  des 
»  Son  fils  fut  tué  jeune  dans 
bat;   ses  deux  filles,  dona 
t  dona  Sol ,  épousèrent  deux 
de  la  maison  ae Navarre,  et , 
longue  suite  d'alliances,  elles 
ent  les  aïeules  des  Bourbons 
laient  de  nos  jours  en  Espa- 
I  exploits  du  Gd  sont  cousi- 
ns un  manuscrit  qui   existe 
ians  la  bibliothèque  de  Va- 
îénéral  habile,  loyal  cheva- 
fut  le  modèle  des  guerriers  de 
e.  On  a  imprimé  à  Scville ,  m 
ine  vie  du  Cid  ,  sous  le  litre 
ia    del  famoso    Cavallero 
iDiaz}  et  en   173^,  José 
Bayam    publia  à  Lisbonne 
rc  vie  du  Cid ,  en  portugais , 
titre  d^Historîa  del  famo- 
heroe  et  invencivel  Caval- 
spandol  Rodrigo.     B — p. 
:\DELÉOxN  (  Pierre),  né 
:  au  commencement  du   16". 
n'était  âge  que  de  treize  ans 
s'embarqua  pour  les  Indes 
aies.  I!  suivit  la  carrière  des 
oiis  Pizarrc,  et  passa  dix-sept 
i  le  Pérou.  De  retour  en  Es- 
il  fit  imprimer  la  première 
le  sa  Chronica  de  Piru ,  Sé- 
555,  in-fol.;  Anvers,  i554, 
ieça  df  Léon,  dans  cet  ouvra- 


CTE 


557» 


ge  estimé,  donne  une  description  drs 
provinces  et  des  villes,  des  mœurs  et 
des  coutumes  des  Indiens,  etc.  Cette 
chronique  devait  être  composée  de 
quatre  parties  :  la  première  a  seule  élc 
publiée.  L'auteur  nous  apprend  lui- 
même  qu'il  la  commença  dans  la  pro- 
vince dePopayan,  en  i54i  9  ^  qQ*il 
la  termina  dans  la  ville  de  Lima ,  en 
1 55o ,  étant  alors  âgé  de  trente-deux 
ans.  Ija  chronique  du  Pérou  a  été  tra- 
duite en  italien  par  Augustin  di  Gra- 
valiz,Rome,  i555,  in-8".  V — ve. 

CIENFUEGOS  (  Bernard),  bo- 
taniste espagnol ,  né  à  Tarragone  dans 
le  16*.  siècle,  fut  professeur  de  Tn- 
niversité  d'Alcala.  11  s'occupa  princi- 
palement de  la  recherche  des  pbntes 
qui  croissent  en  Espagne,  et,  dans 
ce  but ,  il  en  parcourut  toutes  les  pro- 
vinces. Il  a  laissé  en  manuscrit  une 
Histoire  des  plantes  en  'j  volumes , 
avec  d'excellentes  figures ,  et  enrichie 
de  notes  savantes.  Cet-ouvrage  fut  dé- 
posé k  la  bibliothèque  de  l'Escurial , 
et  n'a  jamais  été  publié.  Environ  deux 
cent  après,  sur  la  fin  du  18'.  siècle, 
Asso,  compatriote  de  Geufuecos,  com- 
mença à  tirer  son  nom  de  roubli ,  et 
Cavauillcs  y  réussit  ensuite  complète- 
ment ,  en  publiant  une  notice  histori- 
que sur  la  vie  de  te  botaniste ,  dans 
les  Annales  d'histoire  naturelle  es- 
pagnole, N®.  ,  p.ige  116,  et  fu 
donnant,  en  son  honneur,  le  nom  de 
Cienfuegosia  à  un  nouveau  genre 
qu'il  a  établi  dans  la  ùmille  des  mal- 
vaoécs.  D— P— s. 

CIENFUEGOS  (Alvarez),  jésuite 
espagnol,  né  en  1 657  à  .Aguerra ,  dans 
les  Asturies,  professa  la  philosophie  U 
Compostelle,  la  théologie  à  Salaman- 
quc  ;  s'attacha  à  l'amirante  de  Castillr , 
suivit  avec  lui  le  parti  de  Tarchidiic 
Charles  contre  Philippe  V  ;  se  retira 
m  Allemagiic  ;  fut  employé  dans  plu- 
siears  n^oàatioiu  importantef  a  la 


cour  àe  Portii{:fll,  par  In  cmiiereiits 
Joseph  I".  c[  Chari»  VI;  obliiit  le 
chapeau  de  uidiiiiil  en  i^^o,  fut 
ooniiiie  roiuittre  pleuipolenlûirc  «U  la 
courdc  Vienncâ  Roracen  t^it.M- 
quedeCaUne,  eiuuile  archeviqiu;  de 
Mont-^cal  en  Sdle,  *l  niottntt  k  Bo- 
nele  laaoût  i739.Cieiirucf;o.i  a  pu- 
blie pluaieur.*  oiiTra|;es  :  I.  la  t'tda 
dtl  venerabUe  P.  Juan  Meto ,  i  liç^ , 
nt-S".  i  II.  la  fida  del  grande  saïuo 
Francisco  Borgia,  ItLidrid,  1701, 
iu-M.;  III.  ^nigma  theolùgiaua , 
tea  QiMStiones  de  Trinitatediuind, 
Vipiine  en  Aulriclie,  1717,  -J  vc). 
jn-fol.  Quelques  ducteurs  romiius 
autant  trouvé  dans  celle  coigme  lbêo> 
logique  plusieurs  propositions  qui 
kur  parui^nt  insouteiiaLtes,  Cirnruc- 
pos  éprouva,  pour  être  clert  au  car- 
■iinglat,  des  dlfliculiés  dont  IVmpfr- 
rcur  Charles  Vient  prine;)  triumpher. 
IV.  Fila  abseanâita  stib  speciebus 
Eucharisticit ,  Kpme,  17^8,  îii-ful. 
Genfuegos  arait  dédié  U  Vie  de  S. 
François  Borgia  à  l'amtTanlede  Caitil- 
le.  L'e'pitre  dêdicaioire  offre  celte  sin- 
eularilé  reraarquiible ,  qu'elle  est  plus 
loDgue  que  la  vie  du  SJiint  ;  ce  qui  lit 
dire  que  Uienfuecos  avait  dédié  à  S. 
François  Borgia  la  vie  de  l'aioiramc 
de  Ciatllle,  On  trouve  l'elocc  du  car- 
dinal rjenfuegos  à  la  lèfe  au  lorae  X 
des  Rerum  ilaticarum  icriptores. 
V— VÉ. 
CIGAL.^  [  Lakfrjnc  ),  aé  à  Gb- 
nes,  hnninie  noble  et  savant ,  fui  l'un 
des  troubadours  les  plus  célèbres  du 
i3'.  siècle.  Juge  et  chevaher,  il  s'a- 
donna surtout  à  la  première  de  ces 
professions.  Il  se  livra  bcduinup  aussi 
à  la  galaoleiie  et  à  la  poésie,  et  com- 
posa un  graud  uombre  de  chansons , 
dont  une  jeune  dame  de  Provence, 
nommé  Scrlatida,  de  l'ancienne  mai- 
son de  C;bu,  fui  l'ubjct  principal. 
Ajaut  eu  lu  uulLeur  de  l<i  perdre,  la 


GIO 

â^TOlion  mnpLaça   TaiDOnr  i 

cttUT  de  noire  pucle,  *l 

ptfls  qne  des  nujcu  ucrû.  Cai 

ifinps  où  les  cbr«tiau  t 

ptrore  Jcrusalcin)  I 

et  où  ftl^Louia  vouldt  une  • 

fbl<  reconquérir  les  lieos  m 


cmniiuM  de 

le'meincTJ-lcpanuitnsIcs: 
cl  leur  prupcna  le  ni  de  F 
■Dudèli<,.  Gibcliii  mui^  c'i 
funcos  coBlre  k  fojù  dot , 
fut  indigne  d«  la  ikfactiMI  de 
le  îcune ,  iiMn{iu»  de  MeiH-FlBrift^ 
qui,  spû  avoir  tniié  vne  rtmfom 
Frédcric^ll,  en  laîçi,  aWtqaii 
l'argesl  pour  *e  tipier  «onlrc  InaMi 
le  pape.  Dftoft  a»  fiirevr,  il  a^afe 
un  sirveule  coniiv  l«  BMKiaîs,  dlà 
■cnroclia  son  ^aqure.  Laifriac^fr 
^1a  fui  assasMué  prts  de  MwiH)a 
1 378 .  dans  lin  voysf-e  qu'a  Lmth 
Provence  IGènes.HtUotnpfMrtrf» 
ce  Iroutiwlour  a  compote  vn^A 
pin-es;  la  plupitrt  ne  pniu  saal  f» 
parvenues.  Les  uanusariu  de  U  Ih- 
bliolbéque  iiupériale  «n  «oMioa^ 
quïlquvs-uatrs ,  mais  en  peiil  awlrn 
B— 1- 
CIGALE  (  3iu.v-MKMa.  ) .  an*- 
ment  Ait,lttaAoinet-Bey,  phaah 
sangolhoman.bacba,  pleaiputoliaR 
■   deJcru&alcn.Ckrpn,!»' 


bizoode. 


■-  fets& 


«oiitlcabimpo» 
peui.quesedonuail,an  i^*.iiiNk,ai 
homme  que  Rucola  a  compris  fani 
let  imposteurs ,  mus  qu'il  «oil  fa* 
aujourd'hui  de  prendre  |>arti  swii* 
assertion.  Mabumct-Bcv  pattrtih' 
risen  iG7o,3r  ûi  irnpiiioer  M«k» 
toire,  et  la  dcdia  au  roi  de  FraK&l 
préteudail  dnizttdre  de  SdpÎM,ft 
du  £imeiix  tscoidIf  tl^Ci;^ ,  M  p» 
soonier  pnr  les  TurU  en  iSfiiO 
6cipion  pnl  Ir  lurltan  ,  tpami*  «M 
fille  du  sultbAs  Acbinrt .  r| ,  dr  tCH 
union,  uaquU. celui  qui  iait  le  sujei il 


CIG 

!.  D  fut  deyé  en  prince ,  nom- 
i^ivcuienl  vkc-rui  dr  la  Ter- 
,  gouverneur  de  Chypre, 
1  de  Babyloiie  ;  mais  des  vi- 
raculeuses  et  le  cri  de  sa 
ic  le  pressaient  de  changer  de 
Àpfès  divertie»  tentatives  in- 
es,  il  Goofia  une  immense 
de  pieri-erics  à  un  nommé 
é ,  qu'il  devait  rejoindre  en 
.  Ce*  dépoiôaii  e  infidèle ,  pour 
scr  de  la  restitution ,  roulut  le 
T.  GçpAt  sVnfuit  à  pied,  dé- 
beq;<'r ,  arrive  à  l'armée  des 
,  où  il  est  reconnu  par  des 
ui  I  avaient  vu  en  Orient. 

les  quitte  pour  se  rendre  eu 

ou  la  reine  Marie  de  Gon- 
rcueille  avec  respect  (  ce  sont 
'es  tenues  ),  lui  persuade  de 
le  baptême ,  le  tient  elle-mê- 
s  fuiits,  i<*  fait  confirmer ,  et 
e  les  pre'noms  de  Jean-Mi- 
;ale  fit  ensuite  un  voyage  à 
ame  de  Lorctte,  puis  à  Ro- 
it  à  Varsovie,  prit  parti  pour 
ir  contre  les  Turks.Ce  prince 
I  de  biens ,  c*t  le  uomma  garde 
rtillcne.  Mahomet  le  quitta 
Durncr  à  Lorette ,  d'où  il  se 
1  Sicile,  où  le  vice-roi  Tac- 
Morne  uu  prince  de  Tillustre 
les  Qgaie.  De  Sicile,  notre 
'  revint  à  Rome ,  où  il  fit  une 
ibiiqiie ,  et  fut  présente  au 
meut  XI.  Cigale  voulut  ensuite 
cour  de  France.  Il  y  reçut  le 
x:ueil  :  le  roi  enroya  au-de- 
vi  le  duc  de  St.-Aignan ,  avec 

riches  équipages,  le  logea 
lalaU ,  et,  lorsqu'il  partit ,  lui 
it  dp  deux  magnifie] ues  chaî- 
,  A  cette  brillante  histoire, 
par  Cigale  lui-même,  Rocoies 

les  Cuts  suiTants  :  «  Crt 
(r  était  né  de  pan-nts  cliré- 
Targarâti,  ville  de  la  VaU- 


CIG 


555 


cliie.  Dans  sa  jeunesse ,  il  entra  an  ser- 
vice dv  Matliias,  vaïvodc  de  Moldavie, 
qui  l'cnvuya  à,  Constantinople.  De 
retour  dans  sa  patrie,  une  aTenture 
scandaleuse  qu'il  eut  arec  la  femme  et 
la  fille  d'un  prêtre  grec,  le  fitdénonoer 
au  vaivode,  qui  donna  Tordre  de  Tar* 
fêter.  Cigale  se  sauTa  à  Constantinople, 
où  il  resta  jusqu'à  la  mort  de  Mathias. 
Il  revint  alors  en  Yalachie ,  mais , 
n'ayant  pu  réossîr  k  s'y  produire ,  il 
retourna  une  troisième  fois  k  Constan- 
tinople, où  il  se  fit  turk.  11  se  mit  alors 
à  courir  de  pays  en  pays ,  débitant  ses 
merveilleuses  aventures.  An  sortir  de 
la  France,  il  finit  par  échouer  en  An- 
gleterre, où  il  fut  reconnu  par  des 
gens  qui  l'avaient  vu  k  Vienne ,  dans 
ime  condition  fort  misérable.    D.  L. 

ClGAUNl  (  Feahçois  ),  médecin 
et  littérateur  )  qui  savait  plusieurs 
langues»  et  se  mêlait  d'astrologie ,  na- 
quit k  Corne  en  Italie ,  où  il  mourut 
en  1 53o.  On  a  de  lui  deux  lettres  sur 
la  médecine, imprimées  avec  les  Epis- 
tolœ  de  Thadée  Duni ,  à  Zurich ,  c\\ 
1 59a ,  in-8". ,  sous  ce  titre  :  De  oxjr- 
melUiis  usu  et  viribus  maxime  in 
pleuriiide.  —  (jiOÂiAjn  (  Paul  ),  né  à 
Corne  en  iStiB,  et  parent  du  précé- 
dent, suivit  la  même  carrière,  et  fut 
reçu  docteur  à  Pavic,  où  il  devint  en- 
suite premier  professeur.  Il  se  distin- 
gua par  la  variété  de  sa  connaissances 
et  dans  l'enseignement  de  son  art ,  et 
mourut  en  1 598.  H  est  l'auteur  d'un 
ouvrage  estimé  sur  Pline,  intitulé: 
Prœlecticnes  duœ  ;  una  ,  de  verd 
patrid  Flinii  ;  altéra ,  de  fide  et 
auctonUtia  ejus ,  Corne  ,  lôoS ,  in- 
4-.  D— P— s. 

CIGNANI  (  CnikiLis  ) ,  peintre , 
né  à  Bologor  en  16:18,  fut  élève  do 
l'Albane  ;  mais  il  agrandit  le  stvie  de 
ce  maître ,  et  passe  même  pour  l'avoir 
surpassé  dans  quelques  points.  Charles 
OQtreprmit  fadlemeot  de  noufeaiix 


550  C  l  G 

travaux  ;  mais  il  ta  ctait  rarement 
aïSCï  caDtent  pour  tes  regarder  com- 
rae  termiiiêi.  Sa  fuiU  en  Èff^ple  , 
que  posscdenl  lei  comtes  Bigliini ,  fui 


l'au 


ligures,  de  nijiiière  que  ses  Ubieaux 
poraissentplu)  grands  qu'ils  uele  soal 
en  eflft.  Ses  plus  belles  fif^ques  sont 
à  Sl.-Micliel  in  Bosco ,  daus  des  ova- 
les soutenus  par  des  auf^es ,  et  dans  la 
salle  du  palais  public,  oùil  repnfscuU 
Fraofois  1",,  roi  de  France, guéris- 
taot  les  ecrouelle.i.  Gcuani  peicnit  à 
Parme ,  dans  Icjardin  au  palais  ducal, 
diverses  alliisioiis  h  la  puissance  de 
l'amour.  Les  pci  ntui'es  d'Augustin  Car- 
rache  (  f  q>-.  Cinii  Acn  E  )  ([ui  sou t  dans 
ce  palais,  neiôutrien  perdre  A  celles 
de  Cignani.  Celui-ci  ne  surpassa  pas 
Augustin  ,  mais  il  l'^ala  eu  quelques 
parties  assez  difficiles.  Les  tableaux  de 
Charles  sont  rares.  Le  musée  n'eu 
possède  qu'un.  On  y  cherche  en  vain 
«a  correction  habîiuclle,  mais  on  y 
remarque  des  idées  charmantes ,  qui 
rappellent  l'Albane.  Celle  production 
pimente  Adam  et  Eve  dans  le  paradis 
terrestre.  On  voit  un  lion  qui  lèclie 
un  agneau.  Les  teintes  des  chairs  sont 
1res  variées  el  bien  senties.  Ce  n'est 
cependant  pas  dans  un  semblable  oii- 
vrage  qu'il  faal  cherehei'  k  se  &irc  nne 
idée  juste  des  talents  deCliarles.tlest 
nécessaire  de  connaître  son  Àuomp- 
lion  delà  Herge,»  Forli.  Dans  celte 
fresque,  Cignani  copia,  il  est  vrai,  le 
beau  S.  Michel  que  leUuidca  laissé 
à  la  coupole  de  Bavenne ,  et  quelques 
autres  idées  dn  même  maiire  ;  mai^ 
partout  ailleurs ,  il  est,  par  le  dessin , 
lémule  du  Corrifge;  il  n'emploie  pas 
les  raccourcis  autant  que  les  Lom- 
bards,et  dans  SCS  contours,  dans  ses 
draperies,  il  a  on  fini  qui  lui  est  pro- 
pre. Sa  pâle  est  forte,  sou  coloris  est 
vif,  comme  celui  de  l'école  de  Pami", 


eu. 

et  il  j-  i  mtié  nue  Mi»»rie  cti{u<m,  iji'l 
avait  rf  ^c  du  Giùik.  CUail^cUii  im 
caruttirtihux,  nodesU  ctoUçcai: 
CIcmcni  XI  le  nonnu  clieva)in4t 
réperun  d'or .  et  lui  donna  la  ôm 
At  comte  du  palais  ri  ât  ptim  è 
t'académie  de  Bologne.  Sn  aorr^ 
ont  élé  gra?«s  par  djifénDts  mon. 
leUqueLioi4m,et  Crcspi.foadHt 
U  mourut  à  Porli  le  0  sepleiBbtt  ■;<} 
Ses  principaux  élércs,  aprà  Crrip, 
furent  Miirc  ■  Aotninv  I-nDcetcte, 
Louis  QuHini,  le  comte  FélitCq^, 
son  fils,  cl  Iccomir  Paul  (>£iii»,« 
neveu.  Cet  deux  dEroiers ,  qui  «naol 
aidé  Charles  dans  aou  A^fump^ttit 
Forli ,  ue  eoultnuèreni  pa*  de  tntii- 
1er  aptis  sa  tnurt ,  parce  que  diimfl 
circonstances  leï  avainil  «iri^,(l 
ils  n'accrurent  pas  leur  rrpuuuan. 
A-n. 

CIGOLl.  roy.drwA. 

CILANO  (  GtoacK-CuxrtsvHt- 
TEHNtJs  nE  ) ,  ne'  i  Prcsbourig  t%  B» 
grie,  le  iSdecrinbn  tti^.èai», 
avec  autant  dc  iHe  que  de  «iK(if,la. 
diverses  branches  de  la  pbila»0|iiiii 
et  prÎDcipalemciil  In  médèdae.PnM 
temps  après  avoir  obtenu  le  dixlDnl, 
il  fut  nomme  médcdn-nhyxidrn  d'il- 
tona,  puis  professeur  Jcmédc'int.'lt 
physique  et  d'autiquités  ertcqKi  <t 
romaines,  au  gymnase  de  U  nte 
ville; enfin,  conseiller  royaldejntia 
de  Danemark.  H  mourut  le  g  f^H 
1 7^5.  I-a  plopart  de  s«9  écKl»  a" 
sislenlcD  disscrLatious  rt  proyjiMri 
sur  ililTérents  |>fniiu  de  pUloMph»! 
de  médecine  l'id'arcbéolope.limi* 
priraét  à  AlTona,  Aaa*  le  luratal  î>- 
4°.  :  1.  De  priFStatiliJ  phîloKfii't 
naturnlit,  t-ït);  11.  lie  eomftiU 
arlrm  mcâkam  fiodie  rfeprwanit- 
bui.  \''^^o;\l\.Deiiicrfmeiiài»i*' 
lomice,  i-t^o;  IV.  Va  W  cfntr^di 
eorponàn  uAbinarium ,  i';{4i  ^' 
J>£  aimvûnarid  Xonuaumm  Jlf 


CIL 

17/19;  VI.  De  cousis 
i  nocturnis  horis  deciden- 
5;  VII.  De  gigantibus  no- 
litio  hisiorica  et  critica 
\m  d* Aotoioe  Sangatelli ,  et 
véhct  de  Tëditeur,  Gode- 
c),  ii^yVm.  De  his' 
magistrdy  i']5'];VLDe 
im  origine  et  celebrandi 
Rom^nos,  \']^€)ylL  De 
TTum  ffrogressiyo ,  veUri- 
^tOy  i^ô'i.  Ctboo  avait 
Q  ouvrage  beaucoup  plus 
i  fut  recueilli,  mis  en  or- 
iblië  par  George-Cbre'lien 
is  ce  titre  :  Ausfuhrliche 
ng, etc., c'est-à-dire,  Trai- 
des  antiquités  romaines , 
[ambourg ,  1 776  et  1 776 , 
^8^  G 

ON,  dont  le  véritable  nom 
'US ,  né  h  Milet,  livra  par 
IX  Priéniens  une  ilc  qui  fai- 
de  la  ville  de  Milct.  Quel- 
étant  aperçu ,  lui  demanda 
ait:  «Tout pour  le  mieux,» 
,  ce  qui  ptssa  en  proverbe, 
tiite  demeurer  à  Samos ,  et 
lur  aile'  acheter  de  la  viande 
rtain  Thcage nés ,  son  com- 
galemcnt  réfugie'  à  Samos , 
le  reconnut ,  lui  dit  de  mar- 
'oit  où  il  voulait  qu*on  cou-, 
ide  ;  Ciliicon  y  ayant  porté 
rhcagène  la  coupa,  eu  di- 
Ictle  main  ne  tr^bira  plus 
ille.  »  On  raconte  la  même 
n  nomme  Colliphan.C — r. 
(  Barbe  de  ),  appelée  ta 
de  rAllcniagne,  était  fille 
m,  comte  de  CiJIy  ou  GUei, 
fins  de  la  Hongrie,  et  naquit 
Elle  épousa,  en  i4oB ,  Si- 
margrave  de  Brandebourg , 
moii  de  Marie,  sa  première 
rivée  eu  1  Sq'î  ,  se  trouvait 
igrie,  et  qui  fut  i^a  empcrcui' 


cm  5> 

« 
en  1 4 1  o ,  et'roi  de  Bohême  en  1 4 1 9. 
Elle  n'eu  eut  qu'une  fille,  nommée 
Elisabeth,  ({ui  épousa ,  en  14^1 ,  Al- 
bert d'Autriche  ,  depuis  empereur 
sons  le  nom  Ùl  Albert  IL  Sigismond 
désirait  laisser  à  son  gendre  ses  cou- 
ronnes de  Hongrie  et  àes  Bohême; 
mais  Barbe,  quoique  âgée  de  soixante 
ans,  voulait  épouser  le  jeune  Uladis- 
las,  roi  de  Pdogne,  et  lui  porter  en 
dot  ces  deux  royaumes.  Elle  flatta  les 
HussiteSyCt  gagna  leurs  chefs,  leur 
peignant  Albert  comme  l'ennemi  dé- 
claré de  leur  cause  :  elle  se  vantait 
d'avoir  assez  de  crédit  sur  l'esprit  des 
Hongrois  pour  qu'ils  lui  déférassent  la 
couronne  ;  mais  Albert ,  ap|ielé  au 
trône  par  le  testament  de  'Sigbmond, 
qui  mourut  à  Znaïm  ,  le  9  décembre 
1437, la  fit  garder  k  vue,  et  s'étant 
fait  couronner  à  Albe-royale ,  ne  lui 
rendit  la  liberté  qu'à  conaition  qu'elle 
lui  livrerait  quelques  places  fortes 
qu'elle  tenait  en  Hongrie.  Il  lui  assigna 
un  douaire  convenable,  et  elle  se  retira 
k  Gratz ,  en  Bohême  (  appelé  depuis 
Kônigifigratz) y  oh  tWt  mourut,  le  1 1 
juillet  14^1  »  Avec  la  réputation  de  la 
plus  méchante  princesse  de  son  siècle. 
Les  Bohémiens  lui  firent  néanmoins 
de  magnifiques  funérailles  à  Prague ,  et 
la  mirent  dans  le  tombeau  de  leurs 
rois.  iCncas-Sylvius  et  Bonfini  font  le 
plus  hideux  tableau  de  ses  débauches 
et  de  son  caractère  :  la  protection  que 
celte  princesse  accordait  aux  Hussites 
les  a  |)eut-êlre  engagés  à  charger  le 
portrait.  Z. 

CIMA  (  Jeaic-Baptiste  ) ,  peintre, 
dit  U  Conegliano,  du  nom  de  cette 
ville  de  la  Marche  trcvisane  où  il 
naquit.  On  ne  sait  pas  l'époque  de  sa 
naissance,  liidolfi  dit  qu'il  continua  de 
peindre  jusqu'en  1 5 1 7  ^  et  qu'il  mou- 
rut encore  jeune.  Il  est  alors  probable 
qu'il  naquit  vers  i48o.  U  fîit  élève  de 
Jean  Bclliui.  Ou  rçconnatt  «ssci 


558  CI  M  et  M 

nMDl  SCS  ouvrspFS  à  des  vnM  mon-  Inm  tc^oM ,  Cimstiac  «'adonD 

tiK'iacs  de  Cooegliano,  qu'il  ré[4u  parti t-uticmncnt  k  i'oinrf*  An 

très  &o(lvci>t  daus  ses  contpoirtions.  OMx»:»  «iniques.  Liiï  d'xmitii'  .i' 

DnresM.  il  rc»niible  beaucoup â  snn  portf*  In  |ilaii  oAt-brpt de  hid i 

raïiire.  11  rsi ,  comme  lui,  eiACl,  gD-  îl  se  TrtùU  k  Vilado  dw  bnpi 

deux,  vi/,  cotui'iale,  mais  moim  i)<y  «'■iiiip»,  (|u*i]  nvati  bravoiup  ir 

licAl,  Un  <lo  Bes  tneilleiir»  ublt'aiix,  qui  ^af,ir  A»e.9  son  tnboau  Dêrn 

ëlait  à  l'arme,  estmttiitdiiaiil  hii  mu-  r*teur  kibilp.  wtant que  mnlr 

Me  Napoléon  ;  il  rriitrf«eiil''  I»  Viitgi'  hn,  îl  ne*ar<b  |>a<  h  îmiircuari 

et  son  tils ,  i  i-cevant  1»  honimvgrs  de  i-^jhii>1:od.  Chailei  d'Anjoa ,  b 

S.  Jc3n-ISaplr>(c,  deS.  Cùrar,  ie  S,  S.  I.auti,  aprét  aviûr  Me  cm 

Dainien,  df-Sle.  A|iolliiir,  deSlt-.Ca-  rui  At  St^'ilr  ri  <]p  Jrrnulm  , 

ihrriue  d'Alexandrie,  ei  dr  S.  fnul;  p-i fie  Cornent  IV,  iillatiienTo 

un  an]!»  qui  va  joiirr  du  viultm,  e«l  où  il  fjeurî^.'iîl  W  Darlt  dH  '| 

au  pied  du  trône.  Un  autre  txbif'fitid»  conlr^  le;  gilirltn* ,  pasMilli 

mime  artiste  est  il  SaniH-MAri.i  dril'  et  vQoliit  vi'ir  CiniabatT.  \*'f 

•  Ort»,  à  V«iiw  ;  il  est  pitiTA-Mil'-  »  compagne  d^  s*  coor .  fr  tnlH 

celui  du  Miftée,  |iow  \k  iierupertivf  leli'T  du  );onh».  ef  Itri  nnidii 

et  larrlii'fdMfigutes.  I.c  l>.  Fedeiii'i  clifi^  !>'•  plni  fl.iiicim  àfi  mr 

obMTi'F  qucCiina  oui  un  m»  noium^  beKUX  uuvrn);e^.    Citnabut!  p 

Charief.  ifa  ne  disiineue  pas  ais^  ahiM  une  Vierge  ponr  l'^gttw 

ment  les  ouvrages  du  fiU  de  rrux  du  Mnria-Nuv<'|]a.  Le  lAliInu  êli 

pire.  Cima  eut  pour  elcvc  Viclnr  Btl-  mu*,  il  excila  r<-oiltouiiavm  r 

linianu,  ijne  Vll^ari  appelle  Bellini,  l.e  peuple  se  rmdîl  en  foulei 

et  qui  a  peint  à  Venise  uu  ^ar1rr« île  puniiT,  et  «'emparant  du  laM 

S.  Marc.  A — d.  iiorli  en  pompe ,  nu  bmii  de» 

CIHABCB  (GiovAHPfi  ) ,  prântre  mentseluencm  Jfi|nie,  jiuqii' 

d'bt&loite,nc3  Florence  d'une hmille  où  il  devait  éliv  tiUc^.  )|  éx 

noble,  en  i-à^o,  niorirn  i3tti,  est  sxns  doute  de  rrudre  horamac^ 

coasidcrif  comme  le  restaurateur  de  la  tislc  qui,  (c  premier,  «ut  indiiie 

peinture  dan»  loi  temps  mod#nes.  peiiitm  qtii  devaient  lui  ïU^'e 

Ses  parenlslcdniiiraienlauxscicnces,  de'menU  du  heait  UMJ,  dont  I 

lorsqu'il  uEundonna  tout  k  coup  ses  venir  >'ft»\t  fSitré  k  travers  pli 

professeurs  nnur  suivre  uu  jienebant  siéclc-i  de  troabirs  et  de  iml 

naturel  qui  lui  tiiisait  prerérer  l'élude  cependant,  on  ne  trourr  roit 

du  dessiu.  Il  eu  reçut  les  premiers  les  ouTragc*  deGraaIiotfretiet 

principes  de  deux  peintres  grecs,  ap-  bariuonimsedans  h  disiriboiia 

pcte's  à  Florence  ]>ar  le  «éiiat>  jiiiur  lumière  et  dt'l'oinbi-t^,  qni  eo 

peindre  une  des  cfa'ipellcs  de  l'église  ce  qu'on  appelle  le  cUirubvo 

Mulerrainc  do  Ji.  Maria  !Voi'eU«.Sfs  couleur  i^il  -lèciie  ,  plate  et  frot 

tBaîlres,  quoique  inhabiles  dans  ce  cMitours  die  tn  ligiim  dumn 

qu'un'Kppdte  njanicmenl  du  pinceau  ,  cuse't,  se  dCrdiipenl  sur  un  toni^ 

lui  indiqutreni   ne'anmuius,  d'après  vert  ou  jarnir.  «uirant  PHTetip' 

une  aniienne"  inidilion  ,  les  mesures  lait  obti-nir.  CimntMié  n'ariiil  i 

elles  piofiorlions que  tes  arlisfes  delà  iàée  de  U  prr>pr^vr  tir>é~iir 

Giùce  avaient  lUnsacrties  dons  l'itni-  rii^nne;  MStallln'iiik,  A  hien  pf' 

talion  dt'S  formes  buruaincs,  AUeuiif  à  ne  soûl  que  des  [<riiitiirrf  ibux 


GIM 

antremcnt  dît  camaieux  ;  maïs 
auts^  qui  appartienneut  à  Ten- 
de Tart ,  sont  rachetés  par  des 
s  du  premier  ordre.  Un  grand 
un  dessin  sévère ,  naïf  et  vrai  ; 
i^ressions  naturelles,  et,  pour 

E,  calquées  sur  le  modèle  ?i- 
i  gn>upes  nobles  et  des  dra- 
bîen  jetées  :  Toilà  ce  qui  constî* 
léralement  le  mérite  de  ce  f;rattd 
.  Bien  ne  rappelle  mieux  les  cé- 
peintures  de  rantiqnîté  que 
le  Cimabué.  On  pourrait  dpnc 
érer  son  talent  comme  le  cbat* 
li  Ue  la  peinture  antique  stree  la 
re  moderne.  Qmabuè,  de  même 
hisîeurs  petnires  qui  parurent 
ni,  était  dans  Tusagede  faire  sor> 
abouche  des  figures  qu'il  repré- 
,  des  inscriptions  contenant  les 
n  qu'elles  étaient  censées  tenir, 
a  cela  se  pratique  encore  dans 
icalures  andaiscs.  G*t  uuge,  ri- 
^ujourd'hui ,  oflrait  alors  quel- 
iraatages»  Qmabué  a  cultiTé  la 
re  sur  Terre,  la  fresque  et  Tar- 
me,  avec  uu  égal  succès.  Ses 
:lions sont  très  rarei.  Grpendant, 
isède  de  ce  maître  quelques 
res  il  fresque,  ou  à  Fcau  d'œuf. 
rede  peindre  pratiquée  ayant  la 
rertc  de  la  peinture  à  rhiiilc, 
UTention  est  attribuée  à  Jean 
min.  Enfin,  c'est  en  suivant  la 
que  ce  grand  homme  avait  tra- 
ite les  peintres  qui  lui  succédé- 
larvinrent  k  la  perfection  de 
«près  lui ,  on  vit  successivement 
rt  Massacio,  Piètre  Pénigin, 
lellino,  Tjéonard  de  Vinci,  Ti- 
Michcl-Ange  et  Raphaël,  dont 
Jlantes  productions  n'auraient 
tre  jamais  eiistc  sans  lui.  L — a. 
fAKËLLl  (  Vinceivt-Mahie), 
}oriiialto,  dans  le  duché  d*Ur- 
u  commencement  du  i  ^'.  siècle, 
dans  l'ordre  des  dominicaius  ^ 


.     CI  M  55o 

professa  la  théologie  dans  différentes 
villes  y  et  prut  avec  applaudissement 
au  chapitre-général  assemblé  à  Tor- 
tone  en  i(h8.  Mommé  inquisiteur  de 
la  foi ,  il  en  remplit  successivement 
les  fonctions  à  Eugubio,  Mantoue, 
Ancône,  et  enfin  à  firesda^  où  il 
mourut  en  i()6o.On  a  de  lui:  l.Reso* 
haioaes  pfysio»  et  morales ,  in>4"*f 
11.  Istorim.  dello  staio  àTUrhino  da* 
Senoni  delta  Umbria  Senania  e  da 
hr  ^mnfaUi  in  lialia  ^  Bresda, 
i64a,  in-4''- 9  ouvrage  curieux  el 
rare,  même  en  Italie.  W— -s. 

CIMâHOSA  (  Dominique  ),  cdèbre 
compositeur,  né  à  Maples  en  1754. 
Après  a?oir  reçu  les  premières  leçons 
de  musique  de  Saccnini ,  il  entra  au 
conservatoire  de  liOretto,  où  il  puisa 
les  principes  de  l'école  de  Durante. 
On  raconte  encore  avec  un  vif  intérêt , 
dans  ce  conservatoire,  les  moyens 
ingénieux  que  Gmarosa  emplopit 
pour  étudier  la  nuit,  sans  troubler  le 
sommeil  des  élèves  qui  couchaient 
dans  le  même  dortoir;  il  ne  Ciutdouc 
pas  être  surpris  qu'il  aitatreint,  jeune 
encore ,  à  la  perfection  de  son  art ,  et 
qu'il  ait,  dans  la  suite,  montré  une 
si  grande  su|iériurité  dans  un  graud 
nombre  d'ouvrages,  principalement 
dans  le  sacrifice  à* Abraham  et  l'O- 
lympiade  :  c'eit  it  cette  aptitude  k 
l'étude,  autint  qu'à  son  heureux  génie 
qu'il  dut  la  réunion  si  rare  des  qualités 
qui  bnllent  dans  ses  productions.  11 
avait  à  peine  vingt-cinq  ans  que  déjà 
il'avait  obtenu  de  nombreux  succès 
sur  les  principaux  théêtres  d'Italie. 
Sa  répitation  s'accroissant  de  jour  en 
jour,  il  fut  successivement  appelé  en 
Russie  et  dans  plusieurs  cours  d'Alle- 
magne, pour  y  composer  des  opéras 
sérieux  ou  boufibns  ;  mais  quoiqu'on 
{Misse  dler  de  lui  un  a^setgmnd  nom- 
bre de  tragédies  lyriques  remarqua- 
bles ;  on  peut  dire  que  c'est  surtout 


w.) 


t;i« 


tl,it)!> l'opFi-a  fiu^a  (ju'il  i'cst  dUtîiigiic 
jiar  la  verve,  lurîginalilé  «  la  Iraî- 
clicur  des  idiics,  ei  uiie  grande  cou- 
naîssauce  de  la  ncène.  Peu  Ae  eompo- 
ùtcui's  ODt  CTté  un  p1ux  grand  iiooi- 
lii'Ë  de  CCS  motifs  beurtut ,  qui,  sui- 
vant rc&pressiou  des  Itâliciu ,  aiinl 
lii  prima  intenzione ,  n  celte  fccon- 
dil(!  d*iinapn3tioii  faUail  dire  eniamu- 
tiifmelit  qu'uajlnale  Ae  Omarour  |iai]- 
T^it  fournir  matière  à  un  opéra  calicr. 
A  ces  qualités  brillsuics,  il  ioigriaJt 
\t$  connaisianccs  musicales  (jiii  dïs- 
lingiicul  Ifs  grands  haimoiuHtes  ,  i-i 
j^usicurï  de  ses  opt-ns  ne  brillent 
^s  nuiins  par  la  ricin 


;c  de»,  aocum- 


^a^ucmeots  que  par  la  pureté  cl  U 
^dce  du  chaut.  Cinurus^  a  eompute 
plus  de  cent  viogl  opéras ,  dont  une 
û'entaine  reparaistciit  fcéquemiucut 
sur  les  principaux  iliéâlies  de  l'Eii- 
rope.  Daus  ce  nombre  on  doit  nom- 
nter ,  parmi  les  opéras  sérieux ,  il 
Saa-ifixio  ^Abramo,  U  Pénélope, 
eli  Orazii  e  Curiaxii ,  i' Olimpiake , 
V^irtaserse  et  \'Ajtemizia  di  l-^ene- 
xïa  ;  ce  dernier  ouvrage  était  presque 
termine  lorsque  la  moil  vint  surpren- 
dre sou  auteur;  le  grand  airSArie- 
miic  arec  des  chœuri  au  premier 
acte ,  et  b  dcruicre  partie  Au  finale  au 
«ecoâd ,  sont  les  seuls  morceaux  qui 
ne  soient  pas  de  Cimaresa,  et  c'est 
à  tort  qiu)  l'on  a  imprimé  qu'il  n'en 
Avait  fait  que  le  premier  acte.  Parmi 
1rs  opdrasboullbns,  ou  revoit  sou  vent 
Vltaliana  in  Londra,  \'Amor  eos- 
tnnie,le  Trame delme,X Imprésario 
in  angustie,  il  Pitlor  parigino ,  J 
Hemicigenerosi ,  V Imprudente  for- 
tunato,  il  Creduio,  la  Ballèrina 
amante ,  Gianina  e  Bemardone ,  ei 
U  Sfatrimonio  per  rncgiro ,  qui  est 
ma  dernier  opéra  bujj^  ;  mais  .lucun 
de  ces  ouvrages  n'escîta .  dans  la  nou- 
veautc,  un  enthousiasme  plus  (Ténér.il, 
et  n'a  eu  ttD  iiicçh  plus  constant  que 


CI  M 

3  Mittrimouiû  segrrtù.  On  ra 
ce  iuj'i,  qu'A  Vimnc,  Teit 
liëopuld  ayaoi  eeh-ndu  b  pi 
repréi^auiàiudcMit  opéra, Cl 
lei  cti^DtMTs  cl  les  masideii 
banquet ,  cl  voulut  mimdi 
pièce  le  toir  miam  une  Hn* 
Umari>»  n'euit  |m«  moins  rv 
pour  U  pareie  et  la  donaitr 
mœiirsque  poorwalaitaïu.  Al 
111)  il  parU];eait  «VCG  G^cli 
Paë^'^tlo  l'emptre  de  U  mot 
lulie.  Ie«  partinni  te»  plm 
de  ifi  Attix  rirons  ne  (orEM 
sei  cudciqU.  Un  {HÎtiire.  en; 
pbire ,  le  (ilaçiiil  junteun  in 
B  Que  diricZ'Tuus  à  va  bon 
B  «ou*  pUcvnît  ui-dniM 
u  phaël ,  lui  dil  le  coaifaû 
L'esprit,  U  vivacité ,  b  g^  < 
lentdans  ses  otivrages  screnui 
aussi  dans  ses  tnanièret  euji 
dsits  ses  saillies.  Sa  voix  é 
aRréablc,  et  it  dianlait  avec 
d'eipresïiou  qu«  de  price  le 
morceaux  de.  sos  opin»;  m 
Mirtout  dans  )o  boulfan  qu'il 
lait,  cl  il  est  impossible,  dit 
mettre  plus  d«  ch«Imr  « 
nalité  qu'il  «a  raeiuil  en  c 
les  tiirs  de  ce  cenre.  Cinui 
mort  h  Veoise  le  1 1  janTÎn 
Les  muncieus  de  cette  ville  li 
élever  un  nUjjnifîqiie  cata&lij 
ctccuth-ent  une  grand'meiie 
sique.  A  Kuma  ,  les  tBitsido 
rLil(:ivnt  une  messe  àt  TIcftui 
Gmarou  Avait  composa  dAD> 
nesse,  et  dont  le  siylf .  U  «mf 
h  mcfcidic  ranpdlent  le  fomei 
bal  de  PerBoli'se.  p. 

ClMiNELLO.  rcy.C*«iH 
CIMOM,  peintre  gr»,  né  à 
est  range  |Mr  PKne  au  nomt 
premiers  artistes  qui  cultitv 
peinture  antérieureracnf  A  U  iu< 
l)iadc.  On  les  arpeUît  .tfonwA 


u*ils  ne  se  servaient  que  d'une 
iulciir.  De  ce  nombre  étaient 
ion  ,  Dinias  ,  Charmas ,  Ëu- 
d'Athènes ,  qui ,  le  pn^mier  , 
s  tableaux  imparfaits ,  parvint 

di.Htiu{;uer  les  bommes  des 
i.  Gimon  de  Ctéono  fut  disciple 
ernicr,  et  fit  f.iirc  à  Tart  des 
s  importants;  il  varia  les  traits 
{;e,  donna  des  directions  dif* 
I  aux  regards,  et  imagina  les 
rcis  ,  si  toutefois  l'on  doit 
r  ainsi  ce  que  Pline  nomme  ca- 
ha  hoc  est  obliquas  imagines» 
parvint  également  à  exprimer 
culations  de»  membres  et  les 
lu  corps,  enfin  les  pli.>  saillants 
raut^  des  draperies.  Suivant 
Cimon  aurait  fleuri  luns'temps 
e  règne  de  Komuius  Cest  ce 
peintre  dont  Miien  parie  sous 
de  Cofwn,  et  dont  il  dit  qu'en 
des  progrès  qu'il  fit  faire  à 
ent  soin  d'augmenter  le  salaire 
'ait  de  ses  élèves.  Il  y  eut  un 
limon,  statuaiie,  qui  fit  dins 

d'Athènes  «les  chevaux  d'ai- 
ins  doute  à  une  é|K)qne  bien 
aucée  (  Fo/.  Clêophawte  ). 

L — >— E. 
[ON ,  fils  du  célèbre  Miltiade 
*gëMpyle ,  fille  d'Olorus ,  petit 
la  Thrace.  Son  cduralion  ,  dit 
|ue ,  avait  été  tj  es  négligée  ;  il 
1  à  toutes  sortes  <ic  dél>auches 
1  jeunesse ,  et  on  l'accusa  d'en- 
r  un  commeree  criminel  avec 
X,  SI  sœur  de  père.  D'autres 
,  d'après  le  même  Plut-irque, 
lyani  |>as  de  quoi  la  doter  sui- 
a  n<iss.ince,  il  l'cpousi,  lui- 
,  et  qu*il  la  céda  ensuite  à  ('«allias 
c,  qui.  en  étant  devenu  amou- 
se  eliargea  de  p.iver  l'amende  à 
e  Miliiule  avilit  été  condamné. 
•«•  de  Sirile,  OMuélius  Népos 
lires  auteuis  prétendent  lutme 

11. 


CI  M  56c 

que  Gimon  était  en  pnson  pour  c-ette 
amende  ;  mais  toutes  ces  anecdotes , 
semblables  à  la  plupart  de  celles  que 
Piutarque  a  ramassées  ,  ne  peuvent 
p.is  supporter  un  examen  sérieux.  Mil- 
tiade avait  des  bieus  immenses,  com- 
me on  le  veira  h  son  article,  et  une 
amende  de  5o  talents  (a<jo,ooo  iiv.  ), 
ne  pouvait  pas  le  ruiner;  aussi  Hé- 
rodiite  dit- il  seulement  que,  Miltiade 
étant  mort  peu  de  jours  après  sa  con- 
damnation, Gimon  paya  l'amende  pour 
lui ,  ce  qui  ne  le  ruina  pas  ;  car  il 
possédait  de  très  grands  biens.  11  ne 
faut  peut-être  pas  ajouter  plus  de  foi 
à  ce  qu'tin  raconte  de  son  commerce 
ou  de  son  mariage  avec  Elpinice,  sa 
sœur  (  iH>r«  Klpinice  ).  Il  oumm<>nça 
k  se  faire  connaître  dan»  la  guerre 
des  Perses  ;  et ,  lorsque  Thémistocles 
eut  propose  d  abandonner  l.i  ville  |x>ur 
se  rél'ugier  sur  les  vaisseaux  et  Ciire 
la  guei  re  par  mer ,  on  vit  Gimon ,  suivi 
de  p  usieurs  jeunes  gens  de  son  âge , 
monte  r  à  la  citadelle  d'un  air  délibéré , 
tenant  a  la  main  un  mors  de  bride 
qu'il  déposa  dans  le  temple,  comme 
inutile  pour  le  moment ,  et ,  ayant  pris 
un  des  boucliers  suspendus  aux  murs 
de  ce  temple,  il  descendit  du  côlé  de 
la  mer.  Il  montra  beaucoup  de  valeur 
à  la  bataille  de  Salamine ,  et  se  fit  re- 
mar<|ucr  par  Aristide ,  qui  s'attacha 
dès-lors  à  lui ,  le  croyant  propre  k 
balancer  le  dangereux  ascendant  que 
Thémistocles  prenait  sur  le  pf*uple. 
Les  Athéniens,  de  concert  avec  les 
autres  Grecs ,  voulant  envoyer  des 
vaisseaux  en  Asie  pour  délivrer  les 
Grecs  de  cette  contrée  du  joug  dus 
Perses ,  en  donnèrent  le  commande* 
ment  à  Aristide  et  à  Gimon.  Ils  ne 
tardèrent  pas  à  s'attacher  tous  les 
chefs  de  I  armée  par  leur  alTabilitc 
et  la  simplirité  de  leurs  manières,  que 
faisait  reN>ortir  davantage  Tinsolence 
de  l'ausduias ,  roi  de  Sparte ,  charge 

5G 


56î  f,IM  CTH 

du  conunandenieni  gfuérat,  Quelques  II  fit  àttr  W  clâtuTU  de  its  c 

acte»  arbitraires  i\ue  *e  pcrroit  ce  oer-  cl  d«  «m  î^rdiiis ,  pcrur  qw  t 

nier,  ayant  achevé  de  .soulever  lou»  pfit  ;  cueillir  ce  inMl  virait 

les  esprits,  Ici  albès,  d'uD  oamroim  taUe  ,    qiû  ruil  almtiiLinle 

accord  ,  ôlèreot  le   commandcmnit  tomjitoeiuc  ,  Aaii  otiime  pu 

am.  LaccdéiuoDieiis  pour  le  donner  I»  ciioyenti  ic  ta  ctirâ.  U  M 

aux  Aihëniens,  et  Aristide  etsai  re-  jamais  mus  iln  atcmafaçfié  i 

tournèpeudeleinpsaprétà  Athènes,  ou  troi»  etcUves  bicD  vi^q»;< 

Gmon  se  trouT.i  géueral  eu  chef  de  quM  Uouvuit  q«clqucs  «kifûi 

toutes  les  furces  navales  de  U  Grèce,  «erts  de  baillons ,  U  leur  ^na 

11  se  signala  par  plusieurs  actions  f  ila'meiili.  Il  orna  b  tÏMc  de 

bnllaotcs  dans  la  Tlirace ,  défit  les  nides  nugitifîques  ,    fit  pbf 

Perses  sur  les  bords  du  Strymon  ,  platanet  nir  U  [Jace  pablàfu 

d  s'empara  du  pays  où  les  Athifuiens  des  eaas  k  l'acaKlânic,  ri  y  pi 

fcndèreiit  Amphinolis,  Il  prit  l'ile  de  arbres  ,  ce  ^  fit  d'un  lin 

£cyros,  dont  les  habitants  k  livraient  malsua  le   iardin    le  plu  i 

h  la  piraterie ,  et  y  ^tobht  une  colonie  d'Athcnei ,  cl  toc<  cieU  i  xs 

d'Athéniens.  U  y  trouva  1«  os  de  Otte    lilicralilë    était    d'Mta 

Thésée ,  et  tes  apporta  en  pompe  i  louable  ,  qu'on  ne  pgni'iit  i 

Athènes ,  où  ou  érigea ,  pour  la  pre-  tribuer  au  desseiii  de  (latin  I 

mière  fois,  un  temple  à  ce  héros.  tude;caril  s'opposacoosuan 

Étant  reparti  avec  des  forces  consi-  entreprises  de  Tbànislixle* 

derabies ,  il  se  rendit  dans  l'Asie  mi-  suite  de  Pértdès  et  d'Éphube 

•Heure ,  et,  après  avoir  soumis  toutes  augmenter  l'atitoritë  du  peupi 

les  villes  de  la  côte  ,  il  alla  défier  employa  louiours  son  asecndj 

l'escadre  perse  commandée  par  Ti-  maioienir  la  bonne  iitlelligtiu 

ibausirès ,  et  stationnée  vers  l'em-  les  AlhéDiens  et  les  l^ettlen 

kouchure  de  l'Eurymédon  ,  fleuve  de  dont  il  était  aimé ,  ei  qu'il  d 

1b  Paraphylic.  Les i'erses, quoique  su-  à  imiter.  Les  Thasims  s'éao 

périeurs  en  nombre ,  n'osant  pas  ae-  lés  vers  l'an  466  svasi  i-C 

eepter  le  combat ,  entrèrent  dans  le  déGt ,  prit  leur  ville  ^osi  que 

fieuve  pour  se  mellre  sous  U  pro-  nés  d'or  qu'ils  avaîe&t  sur  h 

lection  de  leur  année  de  terre.  Cimon  sent  voisin ,  et  fonda  b  ville 

les  ayant  suivis ,  les  attaqua  et  leur  phipalis.  A  peine  fut-îl  de  r 

prit  ou  détruisit  plus  de  deux  cents  Athènes ,  que  Pcrid»  el  d'>ai 

vaisseaux.  Il  débarqua  ensuite  sur-!e-  mogogues  l'accusèrenl  de  tVli 

ch;imp,  et  alla  attaquer  leur  armée,  corrcmpre  par  les  prdscnb 

qu'il  mit  dans  la  déroute  U  plus  corn-  de  Macédoine ,  pat<«  qu'il  »• 

Slèie.  Ces  deux  victoires ,  remportées  (;li|;é  l'occasion  qui  s'était  ul 

ans  le  même  jour  sur  dem  éléments  dépouiller  ce  prince  d'une  » 

dilTorentâ,  portèrent  la  consternation  st»  états,  quoique  les  AthéDï 

i  U  cour  de  Perse,  et  Xerxés  se  crut  sent  en  paix  nvec  lui  ;  tnait  1( 

trop  hcurf  ux  de  taire  la  paix  aux  qui  n'avait  pa<  encore  peidu  I 

mnditions  rapportées  à  l'article  Cal-  liment  de  pud^r,  rqetacette 

tus,  Cimoii  étant  revenu  à  Athènes,  lion.  Les  Uotes,  nrtndpalctiH 

ne  se  montra  pas  moios  grand  en  de  laMessénic,s  Aaht  levolir 

letups  de  poa  qu'à  U  t£te  des  armeei.  les  ï.iciiUai)jâtai  (wsdnt  i 


CIM 

Tbasos ,  Gcs  derniers  eurent 
lux  Athéniens,  que  Gmun  dé* 
ur  envoyer  des  troupes ,  dont 
»nna  le  commandement  ;  mais 
f  Ithomei  où  les  Ilotes  s'étaient 
I  traînant  en  longueur,  les 
aontens,  craignant  l'esprit  in- 
s  Athéniens  9  les  renvoyèrent , 
s  offensa  beaucoup.  D'un  autre 
rides  et  Ephialtes  avaient  pro- 
'absence  de  Cimon  pour  enle- 
:  grande  partie  des  |ugements 
|)age  et  les  attribuer  au  tribunal 
s,  ce  qui  donnait  une  puis- 
mnense  aux  dernières  cias&es 
lie,  qui  composaient  presque  en 
e  tribunal.  Cimon  voulut  à  son 
aire  rétablir  les  choses  sur  l'an- 
ïd  ;  mais  il  ne  put  y  parve- 
les  cheCi  du  pai*ti  populaire, 
it  du  mécontentement  que  le 
témoignait  coutre  Gmon  au 
es  Ldi^émouicns  y  parvinrent 
re  exiler  par  l'ostracisme.  An- 
\y  OU  plutôt  celui  oui  a  pris 
m,  prétend,  dans  le  discours 
Alcibia<le ,  que  le  prétexte  de 
i  fut  le  commerce  que  Cimon 
nût  avec  Elpinice ,  sa  sœur«; 
«  orateurs  athéniens  étaient  en 
I  trop  ignorants  en  histoire  et 
I  mauvaise  foi,  pour  qu*on  puisse 
ycr  de  leur  témoignage  ;  et,  pour 
ner  un  eiemplc,  celui-ci  ne  parle 
"S  victoires  olympiques  de  Mil- 
t  de  Cimon  son  ûls ,  et  semble 
*  leurs  autres  exploits.  Ginon  se 
lans  la  Béotie,  et  les  Athéniens , 
'.  temps  après ,  s'ctant  rendus  à 
re  pour  disputer  le  passage  aus 
imoniens  qui  revenaient  de  dé- 
Delphes  dout  les  Phocéens  s'é- 
eraparés,  il  se  présenta  pour 
itlr^  avec   sa  tribu  ;   Périclès 
t  (ait  retirer,  il  recommanda  k 
nis  de  faire  vuir  par  leur  con- 
xwibicn  était  injuste  It  reproche 


CIM 


563 


qn'on  lui  faisait  de  favoriser  les  lia- 
cédcmoniens ,  et  ils  se  firent  tous  tuer 
en  combattant  avec  la  plus  grande  va- 
leur. Cette  bataille,  quoique  désavanta- 
geuse aux  Athéniens,  no  le  fut  pas 
assez  pour  les  empêcher  de  continuer 
la  guerre;  mab  les  Lacédémoniens 
ayant  soumis  entièrement  les  Ilotes 
Tan  456  avant  J.-C,  les  Athéniens  , 
craignant  sans  doute  qu'ils  ne  tournas- 
sent toutes  leurs  forces  contre  eux, 
rappelèrent  Gmon,  qui  rétablit  la 
paix  entre  les  doux  peuples;  et,  vou- 
lant donner  un  aliment  k  Tactivitë  des 
Athéniens ,  il  Gt  dérider  une  expé- 
dition contre  l'Egypte  et  ille  de  Chy- 
pre. Ayant  armé  une  escadre  de  deux 
cents  vaisseaux ,  il  se  rendit  dans  file 
de  Chypre,  d'où  il  en  envoya  soixante 
en  Egjnpte.  Il  forma  ensuite  le  siège 
de  la  ville  de  Gtium  ;  mais  il  mourut 
de  maladie  avant  d'avoir  pu  parvenir 
à  la  prendre ,  et  les  Athéniens  furent 
obligés  de  se  retirer.  Cest  au  moins 
ce  que  dit  Thucydide,  qui  était  presque 
contemporain ,  et  à  portée  d'être  bien 
instruit.  11  ne  faut  donc  pas  croire 
Diodore  de  Sicile,  qui  dit  que  Gmon 
prit  Gtium  et  une  autre  ville,  et  rem- 
porta ensuite,  dans  le  même  jour,  une 
victoire  par  mer  rt  une  sur  terre  sur 
les  forces  des  Perdes.  Ce  fut ,  ajoute- 
t-il ,  à  la  suite  de  ces  deux  victoires 
que  les  Athéniens  conclurent  avec  Ar- 
tasercès ,  et  non  avec  Xerxès ,  la  paix 
si  houoiable  dont  nous  avons  parlé  ; 
mais  il  est  évident  qu'il  se  trompe. 
L'orateur  Lycurgue,  dans  son  dis- 
cours contre  Socrate ,  dit  |>ositivemeot 
que  ce  traité  fut  conclu  après  la  ba- 
taille sur  rEur}'médon,  et  il  est  d'ac- 
cord ;<vec  Plutarque,  qui  cite  le  traité 
lui-même  qu  il  avait  vu  dans  le  re- 
cueil des  plébiscites  fait  parCratén»; 
et,  pour  peu  qu'on  examine  dans 
Diodore  le  récit  de  ces  deux  batailles , 
il  est  aîs<  de  voir  que  c'est  U  même 

56.. 


5fi4  r.iN' 

(Hl'il  a  pl.w* .  pir  une  inadnrianre  1 
laquelle  A  vtt  attn.  sujcl ,  il  deiK  iyo- 

SiMadiffértrnios.  Il  bulilonc  rturlifirr, 
'api*»  ecti ,  te  qu'on  .1  «lit  dan»  Ib 
Btcabd  vuluote  d<  cviic  Biographie, 
où ,  induit  on  erreur  par  LaKher ,  «H 
a  pincé  u'tic  i>aiK  sons  le  règue  d'Ar- 
taiercts-Uingitc-Main.  I.e  corp»  de  Ci- 
qioa  fut  rcpoti^  dam  l'Ailique ,  oii  va 
lui  crigea  un  luonumeiil  iKimmé  le 
CimoTiiam.  11  Ui.ssa  deux  TiU ,  Etén* 
«  l^cMemoniiis,  qiiSl  av.iii  eiK  d'une 
f-rtiii'-  l<ffi'niv,^i„.  ("Irradie ;d'a«- 
n.  i-.  II!  1111  5'..  imiu- 

III.    .  il'  'II'  Tliitiiiciii  nuiir 

lin-K  .- ii.l..;  l.iiivj-.t'leniiu,(jl» 

de  Mi'i;.ir!r<.  il  cm  f|i)i<iiH)n  de  1>mx!- 
d^ntouius  ilaDS  Thiu-jdid'-i  Im  iiities 
•ont  ■bsolnrnenl  iiiconiiusi  ]>a  mort 
de  (îîinoii  fui  uni'  perle  irréparable 
pour  U  république  d'Allitnes,  où  le 
parti  populaire  u'ajaut  plus  de  contre- 
poids, prit  en  lié  renient  le  dessus  cl 
eniraioB  biculôl  l'dtalvers  sa  ruine, 
C— R. 
CINCHON  (  h  comtesse  de  ),  da- 
me ei^p.1gl101e,  femme  du  vicc-roî  du 
Pérou ,  M  irouTant  attaquée  dans  ce 
pays  d'une  fièvre  opinîjtre,  se  de- 
ICTDiina  k  Inire  usage  d'un  remide  qui 
iosciue-ià  n'avait  clé  connu  que  des 
ind^cncs:c'('iait  l'ccorcc  d'un  arbre 
qui  crui.isail  dans  les  montS};ni>s  ;  elle 
en  obtint  mic  prompte  ^erison.  Ue 
retour  eu  Européen  i63'J,  dles'em- 
prrssa  de  tiire  eonuatlrc  ce  mcdica- 
inrut  ,  dont  elle  avait  apporté  une 
grande  provisioD;  elle  le  comiouniqua 
entre  autres  au  cariliiial  Lugo. Celui-ci 
le  poiLià  Itotne  en  iû4<l- Ùieutôlsou 
eflicâciic  fiit  reconnue,  maigre  les  ef- 
forts de  quelques  rantradicleui-s,  et 
sou  usage  K  répandit  ritpideinenld.ios 
louie  i'Kurope,  som  \r  nom  d'econ-'e 
dtt  Pe'ruuvtie  (fuinifuina  ;  elcoiuine 
iex  jt^MUtes,  proBlanI  du  crédit  qu'ac- 
qutrail  cette  drogue,  en  firent  p.isser 


CTS 

iiti»  p^nfc  qnantilif  ra  Earape,  on 
luxliinna  eitMt  te  nbin  ir/nyadit/ki 
Jut^ita.  &3Mkt>en  [Ulus.mrlcanila 
cnlliial  l.uço.  a  Ciil  cunnailn-  n» 
[tartinilaritii»  djn»  un  muilnil  Vtài 
publie  sous  oc  litre:  ^/iMitiuû  ar- 
ticis  Penn-iani  s«i  Chiinr  dffenA, 
Gène.i,  ttUit  ,  iu'l^\  IViniis',  Ijtori 
voulant  pcrprmer  te  Muvmirda  ttf 
\iee  ini|<vnanl  readu  par  wttr  4ti0f , 
a  donne  le  nom  de  eou'htnw  h  (^mt 
de  çlaotes  uni  mifrrtae  ee  nç<.td 
précieux.  Il  fail  pai  tic  dcUfanvUrdrt 
robiaceM.  D— P— t. 

CISCISNATO  {  ||»,«T;w].„êi 
Florence  en  1  Httt ,  fut  elrve  ikr  S^ 
TÙti,  un  de*  |x-intre»  ■]«  PliIIip|ir  II. 
et  roRiribin  a  illu»lrrr  retie  e|«q<M 
fameuse  pour  le»  arli  et  les  «emri, 
par  une  réùdrnor  de  tjlniici 
en  Espagne.  Il  t  Tu  beaa'i 
bicaux  exrelteni»,  iMfticii 
fresque,  non  seolemmi  «  l"EwiriJ, 
mnis  encore  à  Gu.idJtLixari,  dam  II 
pa[ai;>  du  dlicdo  l'InfaDtada.  Une  Mi- 
lle du  grand  ctultre  de  TVjâmJtH 
Seiole  par  Homiilo  Cmdnnaki.B^i 
ans  l'egltMt  plitsieun  de  ict  iJJiwi. 
particiiliireDietil  odtii  qnî  rrprùt 
S.  Jérdme  liuut,  el  un  aiiiK,  dti* 
même  9atnl,djclanià  iu£idpki;il 
dans  le  chcnir ,  deux  tabirain  à  ia- 
que,  reprétcnUnI  de>  ar.tiDii»dt  lai* 
de  S.  I^iiirenl.  Uatu  ftffise  dm  je» 
te*,  à  Cnen^a,  il  y  a  do  lut  une  Cln» 
cifion  irÈ*  râ^kre,  surtout  pOurTrA 
admirable  du  ramturci  d'une  dfffip- 
res  qui  tourne  le  dos  an  ipedaw. 
Ci  nciiinatii  en  roiinaUuît  si  bicu  Vé- 
rité, qu'il  deck.ra  mrti  e»iiBLiif  ^ 
nue  jambe  de  cette  li<;iire  que  lam  In 
tableaux  de  l'F.ieurMl.  Il  innnrtft 
Madrid  en  iS(i5,  ^  Diego  KmbA 
CinciMNAto  ,  lils  et  âtn  an  pr*»- 
dent ,  entra  au  service  de  dtfH  Fcnnn- 
do  Henriquct  de  Biben,  mtMrat 
duc  d'Alctk,  el  du  «Tcc  )m  à  Boat. 


CIN 

quand  il  fut  Domine  smbassadcur  de 
Philippe  IV ,  pour  faire  hommage  n 
Urbain  VIIT.  Dirgo  peignit  re  p;ipe 
trois  fois  diflferentes  ,  et  le  satisfit  tel- 
lement, qu'il  reçut  de  très  beaux  pré- 
sents, et  fut  fait  chevalier  de  Tordre 
du  Christ  de  Portugal ,  eu  décembre 
i6'i5.  L'année  suivante,  cet  «irlisie 
mourut  à  Rome ,  et  fut  enterre  avec 

Eompe  dans  l'église  de  Sf.*Laurent. 
htli|)pe  IV  pria  le  pape  de  trnns[)or- 
ter  la  dignité  de  chevalier  du  Christ  à 
François  ,  frère  de  Diego  ,  ce  que  ce 
pontife  Ini  accorda.  D— t. 

CINCINNATUS  (  Ltaus  Quiif- 
TI7S«  dit  ),  ainsi  nomme  prce  qu'il 
avait  des  cheveux  bouclés  y  sénateur 

^     romain ,  et  pcre  de  Qui n  tus  Ccson 

(  foy»  CES  ON  ) ,  avait  été  riche  ;  mais 

,  obligé  de  p»)  er ,  pour  sou  fils ,  une 

amende  considérable ,  il  se  retira  d<ins 

'une  caluiue  au-delà  du  Tibre,  et  s'a- 

.^  donna  ti  la  culture  de  quelques  ar- 
pents de  terre  ,  seul  reste  de  son 
ancienne  fui  lune.  Li*  consul  P.  Valr- 
rius  ayant  été  tué  lors  de  l'attaque  du 
Capltole,  où  le  sabiu  Appius  Herdo- 
nius  s'était  retranché,  et  le  peuple, 
*  excité  par  ses  tribuns  ,  menaçant  la 
f rnuquillité  de  l'état ,  ou  nomma  Cir- 
cinnalus  cousnl  (  Tan  de  Roine  -Mfi  , 
4 '17  av.  J.-C.  ).  11  laboiirail  alors  sou 
petit  champ,  et  se  rendit  à  rinvitaliuu 
des  députés  du  sénat;  mais  il  dit  à  sa 
femme,  en  parlant  :  a  Je  crains  birn  , 
»  ma  chère  Acilie,  «pie  notre  champ 
»  ne  soit  mal  labouré  cette  aniiér.  »  11 
rétablit  le  calme ,  et  reudit  la  justirc  de 
manière  à  l'aire  généraieiiunt chérir  sa 
lioiité.  Ensuite ,  se  refusant  à  cr  que 
ses  fonctions  fussent  prolongées,  il  re- 
tourna 2  sa  chaumière.  Deux  années 
plus  t.iid,  le  Consul  Miniitius,  rliaigé 
dccoiul).iltr(*î<  s  Vul>(|ut-sctlcsKqutv>, 
se'aiisa  eufiruirr  d.inN  nu  dt-ni«'a\<r. 

i      5on  aruieV:  lo  second  consul ,  O.  F;i- 
biu',,  c!;aig'J  de  uomuior  un  liiclatcur^ 


CIN  5G5 

choisit  Cincinuatus,   qui   saciifia  de 
nouveau  ses    goûts   simples  et  son 
amour  de  Tobscurilé  à   la  situation 
malheureuse  de  son  pays.  Il  arma  tous 
les  citoyens  en  état  de  servir ,  et  h-s 
conduisit  contre  les    cniicniis,  qu'il 
enferma  â  sou  tour,  comme  ils  avaient 
enfermé  Minutius.  Le  dictateur  et  lui 
firent  en  même  temps  une  attaque  sur 
le  camp  des  Lques,    rt  Irur   chef, 
Gracchus  Duihus,  prit  le  parti  de  se 
mettre  h  la  merci  du  vainqueur.  Cin- 
cinuatus consentit  â  leur  laisser  la  vie , 
mais  il  voulut  avoir  en  sa  puissance  le 
général ,  ainsi  que  les  principaux  oilî- 
ciers ,  et  il  les  obligea  à  passer  sous  le 
joug.  11  força  ensuite  Minutius  de  se 
démettre  du  consulat,  et  ne  permit  pas 
que  les  soldats  de  ce  général  eurent 
part  au  butin.  On  ne  lit  pas  sans  uu 
vif  plaisir,  que  la  reci  m  naissance  l'em- 
porta chez  eux  sur  le  ressentiment  de 
fa  mortification  qu'il  leur  faisait  éprou- 
ver, et  qu'ils  déecrnèrent  une  cou- 
ronne à  celui  qui  leur  avait  conserve 
riionneur  et  la  vie.  Ce  trait  d'un  con- 
sul dégradé  par  un  dictateur  peut  être 
regardé  comme  unique  dans  î'hiitoirc 
de  Home.  Cincinnatus  revint  alors  dans 
la  ville,  et  fut  honoié  du  triomphe. 
Quinze  jours  lui   avaient  sufll   pour 
terminer  cette  expédition  glorieuse,  (  t 
il  alMliqiia  la  dietature,  quil   pouvait 
garder  six  mois.  Il  persuada  ensuite 
au  sénat  de  porter  à  dix  le  nombre 
des  tribuns  du  |)euple ,  afin  qu'il  y  eût 
moins  d'uuiun  dans  cette  puissance 
rivale  des  pèn>s  conscrits.   Dans  li 
suite,  Spurins  Mélius  ayant  été ac<*usé 
d'tivoir  ibriné  le  dcsM'in  de  se  faire  r(à 
(  f'i{}\  MÉLiLS  -,  Ciiicinnalus,  àgétU 
plus  de  quatre-vingts  ans,  fut  denon- 
leau  créé  dietattur,  quoiqu'i  déliât 
se  dispenser  de  remplir  cette  chaige. 
Ce  fut  Quint ius  <\ipitolinus ,  S'ju  iVère , 
aloiN  consul  ponr  h  .sisiiUK  fci*i,qtii 
le  choisit,  smi'ihM^.tliuu  du  acual.  il 


566  C 1 N 

■Kimma  aussitôt  pêo^al  de  U  eaval«- 
lic  Sei'viliiis  Aliala,  et  te  cliargtu  ât 
eiwr  Mélit»  devant  son  Iribiinal.  Mc- 
Uds,  an  lieu  d'ubéir ,  prit  U  fuite',  et 
SefriliusIcliM.  Lorsqu'il  »e  prêteiiU 
devant  le  dictaleiir,  eu  leiiaiit  cncbrc 
à  U  main  sou  epce  sanglante,  Cindu- 
iiatiis  lui  dit  :  ■  Tu  ai  bien  Tjii,  IJrr- 
>  vilius  ;  lu  viens  de  sauver  la  rc^pu- 
»  blique.  R  Alurs,  il  convoqua  le  jieu- 
ple,  et  lui  dunna  coauaissance  di;  la 
cons|Hi'BliLiu.  l'A  maison  de  Mcliux  fui 
raȎe ,  et  on  distribua  i  vil  prix  lus 
indigents  tout  le  grain  qui  i'y  Irouvùt. 
Tel  fut  le  dernier  acte  admiiiitlralif 
d'uD  drs  plus  illusij'es  ]ierwun!tgts 
des  premiers  sièclea  de  U  lëpuUiqiie 
romane.  U— r. 

CmCIUS-AUMEKTUS  (Lbcius), 
historien  romaiu ,  duol  les  ouvrages 
ne  sont  poiul  prvcnus  jusqu'à  nous.  Il 
fiil  prêteur  en  Sicile ,  cent  cinquante- 
deux  ans  avant  J.-C  Envuyd,  lois  de 
la  mort  du  consul  Marcellus,  vers 
Grispinus  ,  collègue  de  ce  gênerai , 
ftour  lui  annoncer  une  si  lâcheuse 
nouvelle,  il  fut  fait  pi-isoumer  par 
les  troupes  d'Ânnibal.  Tile-Live  pirle 
de  lui  comme  d'un  ^rivaiu  recom- 
maiidiibie,  et  vante  sa  ùgacilo  à  re- 
cuiillir  les  faits  bislorique«.  Quoique 
romain ,  il  écrivit  l'histoire  d'Annilial , 
et  composa  encore  celle  de  Gorgias  de 
LéoDiium ,  probablcnieot  d'après  les 
matériaux  qu'il  recireillit  peudant  sa 

frelure,  11  publia  auisi  uu  traite  sur 
irt  militaire,  dont  Aulii-GcUe  fait 
mention.  Aitiobe  a  aussi  parle  de  Ciu- 
ciui,  I^— T. 

ONÉAS,  theualien,  orateur  et  né- 
cociatenrce'lcbre,  avait  reçu  daus  m 
jeunesse  des  Ic^uos  de  DewosthÎMics; 
il  alla  ensuite  dans  l'Ëpire  ,  et  devînt 
l'ami  iutime  de  Pyrrhus,  qui  disait  que 
l'éloquence  de  Guéas  lui  avait  ouvert 
les  portos  de  beaucoup  plus  de  villes 
que  SCS  propres  aimes.  Ciaéasn'ap- 


CII» 
prouvait  cependant  pu  UHVfai 
prujetïdecunqtHÎlM,  miniiieii 
connut  a  convenjliaa  avec  te 
ce,  qiK  BoildU)  a  itùse  en  mi 
M  pmniit«  éptire  »a  ruL  II' 
aussi  euiamaudtr  les  armées,  4 
ihuH  tfialant  coiiqii^r  l'iLkliei 
vDva  devant  lui  ^  TanHilD.  av« 
mille  hotmot-*.  Ce  priiK«,  lui* 
laisser  aveiigter  pot  m  pmmfi 
loire,  ayant  reconnu  ta  «npriia 
Romains  dans  fui  aiifilMrr ,  4 
nut  le&aruicptmr  i*ll»cs,lrarl 
Ciiiii»  cocnrae  ambasuduir.  1 
diiifit  *»  ncgocaatiao  avec  infi 
d'adrrsK,  et  il  avait  iM|i|iae| 
trer  le  sénat  daiu  ses  voet ,  In^ 
vieux  ApjiiuN  Cbadim,  aieflj 
pniï longtemps,  Gl  n-jrtcr  »m| 
silionn,  et  un  lui  ordonna  de  < 
Itomr  dan»  ta  jounttfe.  Cest  au 
de  cette  ambassade  qu'il  <bl  i 
rhus  que  le  aenat  lui  «»aii  pa 
assemblée  de  rois.  Il  avait  m 
hiftoira  de  U  TheiKilie,  q« 
n'avons  phis.  On  loi  aiirtbue  R 
qui  nous  reste  de  Foiivragc  sur  b 
qued'Éuéc  de  Stynpb«le.— 0 
naît  deux  autres  Ciraas,  l«  fl 
était  roi  de  b  Tfacsulie,  el<Q 
mille  liomines  de  cavalerie  au  ) 
des  Pisiïtratides ,  lorsque  le»  L 
mouieni  enlreprirvui .  pour  ta 
raière  fols ,  de  tes  cKuicr  d'Art 
le  second  était  ausxi  U>rss.tlii 
Demostbènn,  »un  coutcmpon 
rangée  parmi  les  traîtres  qui  tel 
leur  patrie  k  Philippe  g  nuis  1 
le  justilie  très  bien  i  n-iéBird, 
CINELLI  CALVULl  (iuv 
dKÎn  italien ,  savant  ilan*  ta 
mais  qui  doit  sa  répataiwu  à  i 
vrage  qui  n'y  ■  aucun  rapport , 
■à  Florence  le  ati  lévrier  163S 
f.es  éludes  k  l*univ«rsittf  de  Pii 
l'un  de  M»  proifïwura  fat  te  1 
Torricoll).  fitfudoctrarcn  philo 


CIN 

ecioc ,  il  se  maria  et  retonrna 
atiie  en  i65].  11  fiit  appelle 
iprès  àPorto-LoDgone,  petite 
Ile  d'Elbe  y  et  y  exerça  pen- 
lieiirs  années  5a  professioo. 
qu'il  y  6t  de  sa  fenune ,  qui 
it  quatre  enfants ,  le  força 
r  et  d'aller  s'établir  au  bourg 
crc,  près  de  Fbreuce.  11 
*ia  y  et  Ks  enfants  croissant 
es  besoins  de  leur  éducation 
èrent  à  Flor^ce  même.  11  y 
!S  liaisons  intimes  avec  les 
t  les  gens  de  lettres  les  plus 
et  entre  autres  avec  le  ia- 
itoine  Mtglîabecchi.  Ce  sa- 
était  alors  garde  de  la  biblio- 
1  grand-duc ,  prit  en  lui  une 
iance,  qu'il  mit  à  sa  dispo- 
e  clef  de  ce  riche  dépàt  Cî- 
enscvelit,  pour  ainsi  dire, 
Ta  aux  recherches  les  plus 
sur  l'histoire  littéraire  de  la 
,  et  sur  tous  les  auteurs  qui 
ré  cet  heureux  pays.  Ce  fut 
mçut  aussi  l'idée  de  recueillir 
de  certains  opuscules  qui  ne 
MIS  d'être  utiles,  malgré  leur 
ndue ,  mais  qui  n'ont  souvent 
austence  éphémère ,  que  la 
de  leur  volume  fait  dispa* 
peu  de  temps ,  et  que  Ton  a 
eaucoup  de  peine  à  retrouver. 
i  quil  en  eut  recueilli  un  cer« 
ibre ,  il  les  publia  par  cahiers, 
titre  de  BUfUoteca  votante^ 
l\,II^.,m*.,lF\,  etc., 
\  premier  cahier,  ou  la  pre- 
blette  (  $canzia  ) ,  parut  à 
en  1 6^  7  ;  la  deuxième,  ihid,  ; 
année ,  la  troisième  et  la 
e  à  Naples,  en  i68'i  et  i685. 
(oignait  quelquefois  des  notes 
au  titre  des  ouvrages.  11  lui 
>pa  nue  dans  ce  quatrième 
lu  sujet  d'une  discussion  qui 
;vée  entre  deux  médecins  de 


CIN  567 

Florence;  celui  des  deux  contre  qui 
elle  était  dirigée,  et  qui  était  médecin 
du  grand-duc  Cosme  III ,  accusa  Ci- 
nelli  de  calomnie,  obtint  l'ordre  de  son 
arrestation ,  l'attaqua  devant  les  tribu- 
naux, et  eut  le  crédit  de  le  £iire  condam- 
ner à  retirer  l'édition  de  ce  quatrième 
cahier,  à  en  donner  une  seconde ,  où 
serait  eflacée  la  note  injurieuse,  et 
k  déclarer  même  que  celle  de  la  pre- 
mière édition  avait  été  insérée  sans 
son  aveu,  etc.  Le  cahier  liit  brûlé  pu- 
bliquement par  Texécuteur  de  la  pis- 
tice.  Qnelli  se  soumit  à  tout  pour  ob- 
tenir sa  liberté;  dès  qu'il  fut  libre ,  il 
se  mit  en  état  de  réclamer  contre  k 
violence  et  rinjustice.  Il  ne  le  pouvait 
faire  ii  Florence  ;  il  résolut  d'en  sortir , 
de  quitter  sa  patrie  j  sa  fenune ,  it% 
enfants ,  ses  amis  ;  il  partit ,  se  rendit 
k  Venise ,  et  y  fit  imprimer  peu  de 
temps  après,  un  écrit  intitulé:  Giusti' 
ficazione  di  Giovanni  CineUi^  sous 
la  date  deCracovie,  i585,  in-fol.  dt 
^4  P^6- 1^  7  donna  une  libre  carrière 
à  son  ressentiment,  et  n'épargna  pas 
un  ennemi  dont  il  n'avait  plus  rien  k 
craindre.  De  Venise,  il  revint  k  Bo- 
logne, où  il  fut  accueilli  de  tous  lef 
savants,  et  reçu  de  l'académie  des  Gc' 
loti;  il  alla  ensuite  k  Modène ,  rem- 
plir une  chaire  de  langue  toscane , 
que  ses  amis  y  avaient  foit  créer  pour 
lui  ;  mais  cette  chaire  ne  fournissant 
pas  suffisamment  k  son  existence,  il 
reprit  fexercice  de  son  état  de  méde- 
cin ,  et  fut  appelé  successivement  dans 
plusieurs  petites  villes  d»  l'état  de 
Modène,  de  la  Marche  et  des  envi- 
rons. 11  continuait  cependant  de  pu- 
blir  des  tablettes ,  ou  cahiers  de  sa 
Biblioîkèque  volânU ,  et  il  saisissait 
de  temps  en  temps  l'occasion  de  re- 

Sousser  dans  des  notes  les  attaques 
c  ses  ennemis.  La  plus  violente  lui 
fut  portée  en  même  temps  ou'à  son 
fidèfe^ami  Maglubcedû ,  dans  un 


5(W  CIN 

lilwUf  latin,  où,  vm»  If  lifi*  «te  Vî* 
Af  l'un  ri  lU  l'aiitr*  de  cv.  dwii  ta- 
«anit,  on  rcpaiidail  mnira  pus  In 
]tlii>  iftijitt'tfiilc»  dlwnnim.  CtOt 
pM'iindHo  Vir  donna  »  Cindll  rklêe 
d'wriri'  la  siconr ,  fl  tl'y  iTjxHiHw  il 
iMtrrs  !<■»  ftii<>ie>  imniiûtious  i1»n  il 
■Vjtit  clé  i'ibfH  ;  il  le  fit,  ma»  OVic 
liiitilr  PifI  II  ilVin]Mirlcmi.'nI,  qli'ajanl 
confit- s<>n  m.iniiu'rit  â  rnii  de  «p»  fil» 
*Iiii  cmii  miiinc,  w  Itnn  rcHj;pin[ , 
(laii)  1111  moiiviiDriil  dF<-1i.ii'ili<  ehrr- 
titiutf .  (Ifk'liirA  le  oiMnuici'ii  dr  mu 
lire  filiélli  fut  VhoÎM,  m lOçni,  [wr  te 
«ardinii  Bichi,  fiAturti'Anrilitr,  pnnr 
èlrr  Mil  pri  mirr  ttiAltnn.  Il  alla  (l'>nc 
te  fixfr  uiipW-t  do  Mprvl'ti ,  t1  cnnp- 
Uit  y  passer  I*  mit  de  m  vie  ;  mai» 
le  ivinlinnl  mfiiimt.  ei  ton  prtnnicr 
«rf'lmn  ,  olilif.ë  de  Sf  pourvoir  ail- 
Iwr* ,  l'iit  piacT  avrc  le  niÉiiic  litir  ,  ■ 
)r  .S'Anta  I  n>(i  df  l.rjntir.  Ceftil  un 
wrtofiil  ri'K[)îra  riilin;  il  rpconiini 
^u'il  JTiiil  lui-tiiénic  ai|ti  1  ses  maux  en 
Vy  munlrant  trop  «niiillr;  il  rcpril 
wiine  M  Jiutijieatioit ,  y  tarrifiea  re 
^ii'el'paTaitdp'ii.Irn'  eid'amercontrf 
■son   premier   p.  rseeulcur,  et  Touliil 

ÏWc  ne  Wl  jamais  rf^intprîfnei-  que 
nu  crt  elai  aprfs  M  morl,  One  ma- 
M>rdrprui],i"«r-l<'r..ndid.ilà<Te 

d.!M. ,  !■    iK  .ivrtl  1706.  Il 

-T.  M  lie  rnhiers ,  olj 

jf.  .  .     .'    ihi-iiin  valante . 

i-[  ,,J.^c  k  f.  -il  ;.■  18'.  Le  ao.1*iir 
SaiiR.isiaiit) ,  MU  aiiii,  len  ptiMia  i't 
en  forinn  deiix  anlrrs  des  Malcrianx 
reniriiiispilrfSiienT.  Cps  vingt  cflliïrrs, 
imprimes  a  dif^eiilMrpiic|nrii,  dniis 
fÈspare  deprfe»  lie  trente  ans,  paient 
rfcTcnus  1res  diRîdIcs  â  raïsrniMrr. 
Le  mfine  ducleur  Saiiussinti  le* 
réunit,  eir  disposa  loUs  les  arlitlps  par 
ordre  alplinbe'lnjne ,  PI  donna  une 
éAitirm  générale  ar  la  Pitrliothecavo- 
JaiUe,  Venise,  Albriai,  1734,  'i  vol, 
io-4°. ,  onvragc  dans  Iciiiiel  1^  pas- 


GI5 
(inni  iU  TaMlnr  (imi  atnl  Inp» 

la  oliHx  ifr  b  |4Bin«  ,  miv>  ùfi 
illlle  (iinir  rbûlnirr  bliétu/e, 
Pnn  tniure  tut  auix  ^rjoi]  iioia 
Eiilt  tfNoD  cbenJ»rnii  îtmi 
«ilWr».  1^*  mjiniaux  du  p 
Oii*ri|;4'  ijilr  Clbrlli  avait  pr«} 
dftnl  il  be  «-«M  (if  »'o«iBprt  II 
vie  .  funnatciit  une  nM*tr  n 
ruble,  Miu>  Irlirrrilr  StMiob 
fti  leriOétri  fiort^tM  t  Ti 
CeKmalnniiB  M&ttnrtilrelrtle 
ttu  rh.inuiflf  ïS«ri>mi  ,  i|ui  le*  1 
k  lï  «til  iu-rnL;î>as4uicmlri 
tlji  k  Flnreow,  Am\  b  btbii- 
MaglialwrcluraiM,  m  ib  »tmt  < 

r.m(;tnor.i  {M^mv),^ 

nnqnii  à  Vénmr  n>  (667.  Iid 
d'an  peint»  n(3(litierei]ui  hii  ei 
lé-t  pi^iuicft  prindpM  du  de«« 
rare)  dUpoMtiiins  qne  la  nah 
avait  doiincVs  Brrnl  le  reste  :  * 
eonmUdr  JhIm  Cirpûni ,  il  M 
dre  en  peu  de  imtpsdr*  «Bjrti 
(aire  en  |»eiil,  avec^m  ttteél  < 
■arda  pat  1  atl  in-r  Mir  lui  Un 
de»  i.uinliren^  araatetm  de  rt 
de  pnnliirc.  Sa  rqiiilaÀuii  j" 
Wqu'.i  Milan  ,  ou  il  fiit  apjielè 
Laruu  Mailinu ,  |Kiiir  ipn  îl  Bl  un 
nunilire  «le  table aut .  Cm  talilmi 
Taictil  d'inranl  uli»  iramateno 
iim  d'ariiotM  it-tTient  %Vt  lieu  ii 
a  peindre l'Ki<ii0ti<e<Lu»d'ainti 
■^>r«parlion« ,  et  qit'ancun  d"e» 
vnii  apponé  dan*  «r  fleure  de  < 
nliuo  aatani  île  tihmt  i^nc  Ci 
Tout  le  nioiidr  TuuUiil  annr 
otJvriç'>ii;  if  n«  rniuvni  |hs  » 
ten)ps  dan»  woe  tic,  d'^il'ni 
ht'>tienv,  ponr  peindre  «m 
ipt'oii  lin  lirniancbit,  Ib  «ani 
animinî'liiti  fort  twhc-rcbû.  (ï 
e«i  (non  â  Mi!tii  en  i^it».  \  I 
d'aprKsH  Mtvngn,  onerwr< 
lût  ^u'S  ^AA-AhW  MU- les  1m 


CIN 

delcs  î\c%  éi'olf  s  fl^imande  et  hollnn- 
<Lli^e  qiir  irapros  le.s  riolies  roinpo- 
Mk»n&  lies  rcules  d*l  t;ilir.        A-— s. 

CINN  V  (  fiUcius  ConivELiUN  )  était 
sde  la  nobic  famille  d«  s   Cjunielioiis. 
.Sins  avuii- ilr  i^raiids  taU'iits  iiiililaircs 
.et  sans  boaiiconp  de  ruiir<i(;(*,   m.iis 
Mvec  un  CNpiil  itiiti«;;iiil  et  factû'iix ,  il 
fona   11X1   rôle  considérable  dans   la 
•pierre  entre  Sylla  «t  Marins.  Il  se 
tdërli'ira  pour  ce  dernier.  Sylla  soulTrit 
•^u'il  fut  porte'  an  consulat.  A  peine 
•nit-il  vu  possession  d<'  eotte  dip;nitc 
if  I  an  de  Rome  iityîi  ),  qu'il  intrip;ua 
•poiire1oi}«nrrSYll.i  qui  lui  faisait  om- 
Jirage.  Maître  clans  Hume,  il  s'occupa 
.'do  rappel  de  Marius  et  de  srs  partisans. 
.  'Pour  arriver  à  sou  but,  il  lui  fallait  du 
•désordre  et  do  l'anareliie  :  il  essaya  de 
^kvmcttre  m  vipieiir  la  loi  du  tribun 
-'Snipicius,  laquil  c  donnait  aux  non- 
'venus  citovons  Fentrce  <lans  1rs  an- 
"CÎcnnes  tribus.  Otie  tc'Utative  fut  rc- 
'poussée  av(*c  la  plus  gramie  force  :  les 
«denx  prtis  coururent  aux  arme<  ;  il 
y  eut  ini  carnnp;c  dans  Rome.  Cinna 
fut  chasse  de  l.i  ville  et  déclare,  par 
le  Acnat,  deVhn  du  ennsulat.  Dans  cette 
situation,  i!  de'I.Aiiclia  une  armer  qui 
était  en  C'inipaiiif,  aux  ordres d'Aj)- 
-pîiis(«lauilius,  et  en  prit  le  romniande- 
mrnt.  Pnur  î;ros<ir  ses  forces,  il  re- 
mua dnns  toutes  1rs  villes  de  l'Italie  , 
•  rt  avw  tant  de  surrî  s ,  qu'il  parvint 
i  re'unir  trcuîe  le'>;i'Mis.  Il  menaçait 
Kouie  :  la  i-iiri^iisiaixe  i-tait  favorable 
•pour  Marius  qui,  jusque-la,   s'clait 
trnn  en  Afrique.  Il  repassa  la  mer,  et, 
se    Irnuvnut    â   la   tcte    d'une  petite 
armcH-,   il    fit   ntViir   >es   servie»  s  à 
(!inna   (   /ov.  Mariis'.    (>>   deux 
chefs,  reunis  àSertiMiuset  a<»-ubon  , 
■  marchèrent  contre  Rouie.  Ouatre  ar- 
mces  rassip;:raii'nt  :  el 'celait  mal  de- 
f'endiir  par  les  foires  du  consul  Ov.- 
tivius,  de  Me'tellu-  et  de  Oas^'us.  f.e 
scBuity  pour  sauver  la  \i:le ,  rrutdevoir 


CIN  560 

capituler  avec  Cinna  :  il  fallut  le  re* 
C'uirailre  pour  coniiul ,  quoiqu'il  re- 
fusât de  jui  er  qu'il  c[>arf;u€rait  la  vie 
de  ses  concituyons.  jSfarius  et  hii  ar- 
rêtèrent dans  un  conseil,  tenu  avec 
les  principaux  de  leur  |>arli  ,  qu*il 
serait  fait  main  basse  sur  tous  leurs 
ennemis.  Le  sénat ,  qui  i;;norait  cette 
résolution  ,  les  fit  inviter  â  entrer  dans 
Rome  ;  ils  n'y  fiiiTut  pas  plus  lot  qu'ils 
Ja  livrèrent  â  toutes  les  horreurs  île  la 
guerre  et  à  toutes  les  fureurs  de  la 
venp;eance.  Gniia  se  revêtit  d'un  se- 
cond consulat;  il  prvint ainsi  jusqu'à 
un  qiiatiième  :  ce  fut  là  le  terme  de  ses 
succès.  Sy'la ,  ab>eut  depuis  iroi^  ans , 
revenait  de  l'Asie  en  vainqueur.  Il 
écrivit  au  sénat  une  lettre  remplie  de 
plaintes  et  de  reproches,  et  la  termi- 
nait en  annonçant  qu'il  venait  venger 
la  répiibli(pie  et  les  siens ,  et  punir  les 
injustices  el  les  cruautés  de  ses  enne- 
mis, f  ^e  sénat  entra  en  négociation  avec 
lui  ;  mais  Cinna  et  Ciarbon  son  col- 
lègue osèrent  marcher  à  sa  rencontre. 
Un  mécontentemeiil  de  l'armée  de 
Cinna ,  aigrie  par  ses  emportements  , 
donna  lieu  â  une  sifdition  ,  dans  la- 
quelle ce  général  fut  tué  par  un  cen- 
turion, l'a  11  de  Rome  GG8,  ou  85  avant 
J.  C.  Q— R— Y. 

CINNA  (  Helvius  ),  fut ,  suivant 
Plutarque  et  Appien ,  tribun  du  peu- 
ple et  ami  de  César.  Dans  la  nuit  qui 
précétia  le  meurtre  de  ce  grand  hom- 
me ,  il  crut  le  voir  eu  songe  qui  l'invi- 
tait â  souper,  el  l'eut  rainait  avec  lui, 
malgré  sa  ic^islance.  Cinna  était  retenu 
dans  son  lit  par  la  fièvre,  lorsque  ap- 
prenant qu'on  allait  brûler  le  corps 
de  César  sur  la  place  publique ,  il  sor- 
tit peur  lui  rendie  les  derniers  hon- 
neurs. Dès  qu'il  parut,  son  nom  pro- 
noncé courut  de  bouche  en  bout  he , 
et  fut  c<»mmc  te  signal  de  sa  mort. 
Parmi  les  meurtriers  du  dictateur  était 
un  autre  Cmna ,  oomioé  L.  Corné" 


H ,  avw  HDc 


572  C I N 

i55().  ul'8^ ,  mmprin 
SMonde partie,  h  Veniw,  làHç),  p» 
les  «oÏd»  de  t'auilinu  TaSM  ;  inaiit  tni 
li>ii|>çoniie  que  celle  sceoiide  pnriie 
i/cxt  |M>  de  1.1  mtmf  mnio  ^ic  la 
{iremi^re.  On  trouve  iilnnmre  mor- 
ceaux de  Gno  parmi  les  po^ien  du 
Dante ,  qui  était  suii  ami ,  et  ttle»  for- 
mcul  une  partie  cvoùdù'dïle  de  tmis 
hi  recuetU  d'.iiicioRnei  pucxirs  iti- 
liennex.  (\ — à. 

CINQ-ABBRES  ,  ou  CINQUAR- 
BHLâ(JEtn),  enblio,  Quâufiittr- 
horecis,  lié  à  Auiillac,  d.ms  l'Auver- 
gne, au  commencemmldu  iG'.JiircIr, 
■itudia  les  tangues  orieiitak«à  Mans, 
aous  François  Vaiablp ,  fut  professeur 
d'li<fbren  et  de  syriaque  au  cgllége  d« 
I->ancc  m  i55^,  et  uiunnil  doycu 
des  prureiseum  royaux  en  t58^.  Il 
nublij  on  1 54(i  sa  •Grammaire  kè- 
,Ar'/W'fue,àla'|ue]lc  il  joi^uit  un  petit 
IrMitc  De  nods  kebrxoruin.  Elle  fut 
.  réimprimée  en  i54g,  i556,  i&tji; 
i  Venise  en  i588,  et  eu  1609  ei 
I&21 ,  in-4".,  sous  ce  titre  :  Lin^uie 
licbrairie  instiùitiones  absoluùssi- 
lait.  li'fHlirioii  de  i6op,  in-4°>.<'^' 
due  à  P,  Vigual,  qui  y  ajouta  des  no- 
tes, reX[ilic3tion  laliue  des  idoik  hé- 
breux, l'âlphabclrabbinique,  le  Trai- 
■  té  de  la  s^Ttiaxe  et  de  In  poésie  des 
Hébreux,  de  (îe'ncbrard.el l'analyse 
gramm.ntieale  du  psaume  XXXIIl  du 
cardinal  Gellarmin.  Celte  édition  est 
rn  outre  remarqu.ible  par  la  beauté 
des  caracicres,  qui  avaient  été  (gra- 
vés et  Tondua  par  G.  Leb^.  Cinq- 
Arbres  traduisit  aussi  en  latin  ,  av«c 
d.'s  notes  ,  le  tarkum  (  ou  para- 
piir.ise  chaldaïque  )  Je  Jonathan  ,  fiU 
ifUziei,  sur  Jércuiie.  Celte  version 
farut  en  1 54çj  it  en  1 556 ,  in-4  . , 
avec  le  Tarç,urA  du  nicNic  Junathan 
inrieprophtie  Osée,  qu'il  avait  don» 
né  eu  i554-  et  il  y  ajouta  les  jwra- 
plirascs  sur  Juel,  Amus,  Ruili ,  de. , 


CTB 

SOI»  If  litre  inin 
Otean ,  Jûî^mt , 

et  Threnat.  Il  anit  Cdt  rAn^ 
ett  i!JL>i,  ÎD-ft'.  ,  )'£i-«i«)|iJe 
Mathieu,  tn  bébrm ,  net  Ui 
et  les  Dotci  de  Sol).  Miwfirr.  t 
traduit  m  litin  piiuinir»  h^ 
d'Aip-iceniie.  V— vt  et  h 

ClNQ-MAItS  (  Huu  Coui 
^vt£ .  niarijnik  dc  } ,  Mcmid  fil 
loiiic  Cuïffîer ,  inftr>]uit  d'EITul 
clial  de  France  n  Mirinfrodi 
rmaiicM,  «t  àv  Harir  de  F<M 
<]uil  tu  I  thm.  O  lâvurî  de  iM 
fut  craud-écujer  Ae  FraDot  t 
de  diX'iKnf  an.i.  CcUil  ni  i 
bcBus  Itonmcs  M  nii  du  ta 
plus  Agr^blra  de  U  onr.  B 
cardinni  de  Ilichriieu  U  Brandi 
k  laquelle  il  luirvtni  ei  U  f» 
tastropbe  qui  la  miril.  O  ■ 
n'avait  élevé  Cînq-ltbnaui  lu 
que  piuir  l'en  £iire  va  imima 
lui  KHiniil  de  plus  m  plu>  k 
successeur  de  Iltnri  IV,  auMÏ 
des  plaisirs  et  de  U  gaLinM 
ce  roi  y  nv«it  été  poil^.  Lri  1 
le  carar4<re  dcGi»|-MarsAatt 
diffr^reuts  ;  fout  du»  m  oooc 
dans  ses  miKurs  ra]>|>cUii  li 

fréc^eiit,  et  it  disait  m  ji*> 
.ouis  Xln  :  ■  Stf  suis  birn  1 
*  riux  de  vivre  avec  un  bon 
»  tn'ruHuic  di:|iuîs  te  malin  \ 
■  soir.'  B  nitiU  il  su|ipurtail  t» 
traiiile  duDS  r»]>oir  de  t'tmf 
l'esprit  de  SOfi  tnaltrc  et  de 
ttuilc  la  conlHinoe.  Hors  il  ** 
tiiiremcnt  aux  goAia  vt  Â  l'hu 
Louis  ,  avec  leqoH  «upar-ivs 
ctaiguait  point  de  se  Inouillei 
frâfueDtex  dispulP».  ttitbrltFi 
ful  iiu'au  lien  d'un  itisiriiineo 
tait  dooiu^  un  rival ,  et  ot»  dei 
iD'-s  conçureM  fm  pùyr  i'ai 
haine  inviiiàblr.  fîini|-Mae»< 
plu>.ieurs  lui»  ml  rOÎ  «le  faite  ai 


CIN 

nîstrc ,  et  il  est  certain  que 
utra  un  moment  dans  ce  pro- 
)nt  le  cardinal  ne  tarda  pas 
informe.  Il  eu  fit  parier  au 
le  uiaïquis  de  Mortemart.  «  Le 
dit  le  père  Griffct,  affecta  d*en 
tire  e'ionnë.  »  Il  écrivit  depuis 
Ire  au  chancelier  Seguier  pour 
ifier,  non  d'avoir  écouté  les 
itions  de  Cinq-Mars ,  mais  dV 
mais  donne  le  moindre  assen- 
il  une  pareille  action.  Cette  let 
très  remarquable;  c'est  la  prê- 
ta seule  peut-être  qu'un  roi 
Dt  ait  écrite  pour  justifier  sa  coii- 
envers  un  de  ses  sujets.  Qnq* 
*ntra  dans  les  intérêts  de  Gas- 
cpui>  long-temps  ennemi  dc'cla- 
prouiier  ministre  y  et  contribua 
té  que  ce  prince  fit ,  par  Tinter- 
ire  de  FontrailJes ,  avec  les  Es- 
!••  Richelieu,  infurmc  de  cette 
« ,  en  donne  avis  au  roi.  Ce  prin- 
tite,  DC  sait  que  croire,  ouvre 
les  yeux*,  dit  Millot ,  et  Gnq- 
est  arrêté  :  il  était  alors  avec  la 
I  Narbonne.  On  l'enlerma  dans 
dellc  de  Mont[ieliier,  où  il  subit 
emier  interrogatoire.  Il  fut  en- 
:onduit,  escorte  de  six  cents  ca- 
I,  au  château  de  Pierre  -  Encise 
le  Lyon ,  où  il  arriva  le  4  ^^J^- 
e  i6\i ,  et  l'instrurtion  du  pro- 
mimença  dès  le  lendemain.  I^e 
dier  Séguier ,  son  ennemi  pcr- 
1,  s'était  rendu  à  Lyon  dès  le 
t  pour  faire  le  procès  de  ce  fa- 
que  le  roi ,  dans  une  lettre  adres- 
1  parlement  de  Paris  ,  peignait 
les    plus   noires    couleurs.   Le 
nal,  qui  se  trouvait  à  Moiit|)el- 
remunta  le  lUione  jusqu'à  Va- 
^  d.ins  un  bateau ,  traînant  à  sa 
dans  un  autre  batefu,  le  fils  du 
re  historien  de  TIkui  ,  eiituiirc  de 
s.  Ce  lut  à  Valeucc  f|u*on  iiua- 
pour  transporter  le  caidinël 


CIN  575 

dont  la  situation  étiit  désespérée  » 
de  faire  avec  des  planches  une  cham- 
bre portative ,    assez   grande   pour 
contenir  un  lit,  une  chaise  et   une 
table.  Cette  espèce  de  chambre  était 
couverte  d'un  damas  cramoisi ,  sur 
lequel   on    mettait   une   toile   cirée 
quand  il  pleuvait.  Il  arriva  ainsi  à 
Lyon  le  3  septembre,  porté  par  ses 
gardes,  pour  y  diriger  la  procédure , 
et  pour  redoubler,  par  sa  présence  ec 
par  ses  avis,  l'activité  du  tribunal,  on 
plutôt  de  la  commission.  Il  en  repartit 
le  I  '2  au  matin ,  tellement  certain  de  la 
condamnation ,  que ,  des  la  veille ,  il 
avait  ordonné  les  préparatifs  de  l'exé- 
cution. I^s  preuves  eussent  été  insuf- 
fisantes ,  si  le  faible  Gaston  n'eût  tout 
révélé  pour  obtenir  sa  grâce.  Le  roi 
disait  de  ce  nririce  :  «  Ne  me  parici 
»  |)as  de  la  fidélité  de  mon  frère;  ou 
»  sait  assez  qu'il  n'en  a  point  et  qu'il 
»  n'en  a  jamais  eu  pour  moi.  »  La 
maréchale  d'Kffiat  écrivit  au  cardiual 
pour  le  prier  de  sauver  la  vie  ii  son 
fils;  elle  en  reçut  une  réponse  très 
dure ,  mais  dans  laquelle  le  ministre 
dissimulait  ses  ressentiments  person- 
nels ,  et  cherchait  à  justiGer  la  rigueur 
de  sa  conduite  par  les  intérêts  de  Fê- 
tât; prétexte  banal  qui  a  servi,  en 
tant  d*occiisions ,  à  masquer  Texerci- 
ce  de  vengeances  particulières.  Qnq- 
Mars ,  qu'on  appelait  M,  le  Grand , 
fut  condamné  à  mort  avec  de  Tliou ,  et 
exécuté  sur  la  place  des  Terreaux ,  le 
l'i  septembre  iG4vi.  Son  corps  fut 
porté  dans  l'église  des  Feuillants ,  et 
enterré  devant  le  grand  autel.  11  n'était 
âgé  que  de  vingt -deux  ans.  Gnq- 
Mars  avait  été  condamné  à  subir,  avant 
son  supplice ,  la  question  ordinaire  et 
extraordinaire.  Il  témoigna  sa  surprise 
qu'un  homme  de  son  rang ,  qui  n'a- 
vait rien  dissimulé ,  fut  soumis  à  cette 
cruelle  formalité.  Le  P.  Malavalette» 
sou  confesseur,  le  rassura ,  et  lui  dit 


5^1  cm 

qu'il  ivait  oblciin  qu'on  le  pt^unt^riiit 
BCulifinetU  â  b  (]  ncstion ,  mus  iiu'tl  u'y 
serait  iioini  ap[]lii|ti^  ;  crpciidaut  il  mt 
uucgraniicfiiiyeurloTaqu'ilcnlndati!) 
h  clumlre  et  qu'on  \'r(U  atUcbi^  «U 
htac.  Il  niooU  sur  l'éclutiiid  cl  r«f  ut 
le  coup  il«  In  RiorKvcc  un  grauil  cou- 
ta^f.  i.C  bonrrrau  t'hait  Mise  U  jam* 
be  quclqurs  jours  auparsTint,  et  ce 
fut  un  hotuin«  de  U  Ik  du  ficuptc  qui 
fit  toa  office  ce  jour-li;  i!  rtfiit  cent 
éciis  poui  »ile  exicutiuu.  On  Ht  daus 
beaucoup  de  intmotr»,  cl  mène  dum 
qiii'lcjiu^s  hUluriens,  qnu  Iv  jour  de 
IVxiVuliiin  lp  roi  irgiirdn  pluiicun 
fiiU  i  kj  montre  pour  Toir  l'heucr ,  H 
^u'il  diâuii  :  a  M.Ie  Graud  fait  aciucU 
•  k-iueut  une  vîbttic  grimace.  "  U 
n'y  a  uuUe  TiaiMinUance  qtip  ce  mol 
atroce  soit  échappé  à  ce  prince,  qui 
ilHÏt  n\on  à  St.-tiermain-eu-Liiyc ,  et 
qui  ne  pouv;3ii  savoir  daus  cet  c1ui- 
guemcnt  le  jour  et  bien  moins  eo- 
core  l'heure  du  supplice  de  soil  fa- 
vori. —  La  saur  du  marquis  de  Guq- 
Mars,  Marie  d'EiTi*T,  fut  la  fonda- 
trice du  inonasière  de  la  Croix,  au  fau- 
bourg Sl.-Auioine,  k  Paris,  et  elle 
y  mourut  le  i5  août  tligi,  à  ]'if,t 
de  so)xanIc-di:(-buil  aus  (  /'.  F.  A. 
de  Thou  ).  '  M — T. 

CINTfiA  (  PiEBHE  DE  ),.uaviKatenr 
j)0rIU{:ais,  gentilhomme  ordinaire  du 
loi,  fut  envoyé  en  i  i<ji ,  avec  deux 
caravelles,  pour  continuer  les  décou- 
vertes le  long  de  la  côle  de  Guinée. 
Après  être  arrivé  aux  lies  situées  à 
l'eniboucfaurc  tlu  Itio-Grande,  terme 
des  voyages  précédents,  il  ne  put  ti- 
rer Hucuae  information  des  habitants , 
dont  les  interprètes  ne  cûniiaiss aient 
pas  la  langue.  Il  prolongea  la  eàte  jus- 
qu'au cap  Mesurade  par  les  7°  de  la- 
titude N. ,  reconnaissant  les  boucliei 
des  fleuves  et  les  caps  auxquels  il  don- 
na des  noms.  Au-delà  de  lUesurade , 
l«s  Purlugais  nonuaci'cnl  une  forêt  'm- 


CIN 
nonsrJarbrcs  verts,  tr.hntf 
Matie.  Qiti-iqiiM  canntf  dm 
»"nppnxii-«TW  d^  v*iii»eJij 
tirons  niimitibordd'unx 
01»  m  bisM  aller  deux  .  •  t  l't 
tint  un.  coafanncnieni  .\utt 
rw  de  Ponn^l ,  i|iii  «■•■p^i^ 
mi  le*  nrgr»  Irè»  nomlmim 
royaume,  il  s^eii  Imu^erati^ 
qui  coupraidrnl  I«  Ui^^ 
que  Ton  amhicrù.  EncSf 
l'ayani  auené en  PotlMtl,' 
inecMb*«*iti!A  bande  le • 
dre  pat  a»  idiome  qui  n'A 
leur ,  maÎR  qif  I0U5  ann  at 
prit;  ■  n  te  traita  f»H  bien,  • 
Mii  vante  on  le  rcoToya  dan* 
Giilni  avah  él^  aocamff^ 
expàlitiun  par  un  PurlH^ais 
servi  de  srrrctMie  k  CiiU-î 
qui,  1  son  retour,  le  pnha 
ancien  maîlre  ;  tout  drui  lui 
reihl  le*  déuiU  de  leur»  dr« 
«  C*da-Mo*to  en  éctiTÎI  rtn.l 
a  publiée.  On  la  trouve  dau 
I".  du  l'ccucit  de  Bamuuu, 
lome  l".  du  rMniel)  de  Tntq 
tilulc  r  llisloriàU  daserîptîoi 
friifue,  plus  cinq  nopt^at 
paysâts  JVoirt,  Lyon,  i5ï 
in-fol.;  enfin  dai»  kÀofM 
de  Gryn«w,  «ù  Ciuint  es 
Zinzia.  Sa  relation  »l  u 
mji;  exacte  ;  il  n'A  pas  uaei  d 
sions  pour  louer  b  belle  v^ 
la  côte  qu'il  a  suivie.  U  doun; 
de  Sierra  Lama  à  une  nu 
parce  que  le  choc  de*  u'iigc 
couvraient  la  dme  pioduiMit  1 
semblable  à  celui  dn  tonoern 
retourna  eu  Afrique  en  1  {8'j, 
flotte  commandée  par  Diego  < 
bn}a,  qui  pousM  h  coiust  jn 
Miua ,  où  l'tii  bttil  un  fin.  - 
lalcs  DE  CiirntA, autre  uavi^Hi 
tugHÎ*.  Gl,  et)  14(1,  un  VU1 
eôle  dMfiîqve  avec  Nuâo  Tr 


CIO 

iDds  danf^rs  dans  une 
sut  lieu  à  l'endroit  nom- 
l  Can^mUero,  Renyoyë  à 

[ue  en  i44^y  u°  ^^'^ 
d  a  bord  l'engagea  à  se 

rgiiin,  et  s'enfuit  pen- 

itec  un  de  ses  compa- 

a  s'embarqua  aussitôt 

t  avec  douze  hommes , 

s  More  de  sa  perfidie. 

d'observer  l'heure  de  la 

»ua  ;  attaqu<^  au  point  du 

cents  Mures,  il  fut  tué 
n  compagnons  ;  les  cinq 
lirent  leur  vaisseau  à  la 
ma  le  nom  èiAngra  de 
f  Cintra  y  â  la  baie  où 

Portugais  furent  tues, 
lésignëe  sous  le  même 
arte  d'Afrique  de  d'An- 
utorze  lieues  au  sud  du 

E— s. 

(  Hercule  ),  orateur  et 
Sulmoiie  au  commence- 
siècle  ,  fut  le  disciple  de 
rofita  des  leçons  oc  cet 
.  On  a  la  preuve  de  son 
!S  Commentaires  sur  les 
*ses  éCO\^ide,  son  com- 

le  désir  de  se  montrer 
it  point  à  l'élégance  et  À 

style.  Ils  furent  impri- 
« ,  par  Aide  le  jeune , 
1-8".  Le  surccs  qu'eu- 
imeutaires  engagea  l'an- 
nuer  ce  travail  sur  les 
ges  d'Ovide.  Toutes  ses 

ingénieux  pobte  ont  été 
vec  la  vie  d'Ovide  et  la 
de  Sulmonc,  à  Anvers, 
»5,  in-8''.  ;  on  les  a  rcim- 
s  l'édition  d'Ovide,  avec 
lions  d^aulres  savants , 
iGoi  ,  in- fol.,  et  enfin 
édition  donnée  par  Biir- 
•27,  4  '^^^'  in-4".  On  a 
jiaui ,  Adverbia  localia^ 


CIP  5:5 

Sulmone ,  1 584  >  in-4''-  9  ^^  quelques 
autres  opuscules.  Muret  parle  de  lui 
avec  rïoge  dans  plusieurs  de  ses  let- 
tres. Scaliger,  Scioppius,  Manuce, 
s'accordent  également  à  louer  son  ta- 
lent, son  érudition  et  sa  modestie, 
ainsi  que  son  désir  continuel  d'obli- 
ger. W— s. 

CIONAGCI  (  Fbaitçois  ),  prêtre  et 
littérateur  florentin  da   17^  siècle, 
n'est  connu  que  par  une  édition  qu'il 
a  donnée  des  Poésie  sacre j  de  Liu- 
rent  de  Médicis ,  surnommé  le  Ma- 
gnifique; de  Lucrèce  Tornabuoni,  sa 
mère,  et  de  deux  autres  Médicis,  â 
Florence,  1 G80 ,  in-4''.  ^^  poésies  de 
Laurent  forment  la  plus  grande  pariir 
du  volume;  c'est  une  Représentation^ 
ou  espèce  de  drame  pieux  de  S.  Joau 
et  de  S.  Paul ,  suivie  de  prières ,  ora- 
zioni ,  et  d'hymnes  ou  cantiques ,  lau- 
de;  le  tout  est  précédé  d'observations 
savantes  et  cuneuses  de  l'éditeur ,  sur 
ces  difierentes  espèces  de  poésies  &a- 
crées ,  sur  les  drames  appelés  Repré- 
sentations,  sur  les  Oraisons  et  sur 
les  cantiques  ou  laudos.O^mnic  lauda, 
qui  signifie  en  italien  hjmne ou  can- 
tique j  ressemble  au  mot  latin  laudes  ^ 
.(  louanges  ou  éloges  ) ,  les  savants 
auteurs  du  Dictiofmaire  universel^ 
historique  et  critique  ,  qui   Mvent 
]>eul-ctre  un  peu  dr*  latin,  ayant  trou- 
vé, dans   un   petit  dictionnaire  ita- 
lien, que  l'éditeur  avait  joint  à  ces 
poésies  des  observations  sopra    le 
Laude  m  générale ,  etc. ,  n  ont  p.ii 
manqué  de  mettre  dans  leur  article, 
qu*il  avait  enrichi  ce  recueil  de  plu- 
sieurs notes  et  observations  sur  les 
louanges  en  général,  ce  qui  a ,  com- 
me on  peut  le  voir,  beaucoup  de  ra|>- 
poil  avec  \e%  poésies  sacrées  do  l.aii' 
reut  de  Médicis  et  de  sa  famille.  G — h . 

CIONE.  Foy.  ORCAr.ïfi. 

CIPIERRR,  ou  SIIMRKHE  (  Phi- 
libert D£  Mabsilly,  seigneur  d£  \g 


5-j6  CIP 

gouverneur  lit  CUarlcs  IX,  dUlîtigu^ 
par  sa  bravoun-,  sn  Itiiiiifret  et  *» 
prabi[c,  Diiquit  (l'une  fauitile  uubla 
âatiK le  M.konriiii*;  ukliul  unf  coiu|>d< 
ffuv  de  <.'ûtqiia[iiii  homme»  cTdnii», 
et  dut  aux  Guise  ton  elév»limi.  En 
)  55 1 ,  il  fut  fuit  piitouiiicr ,  Mas  V*a- 
ddul ,  sOus  lei  iiiiirs  de  l'arme.  Il  C>i- 
uitalortp^i'tK'cl'nMtroujHïde  voluu- 
iùrcslr4ii(.ii%(]ui  AaKiit  vetiiu  dicf- 
clicr  rn  Italie  lii  ^ttoircaii  milieu  lies 
(Ungcr^.  En  1 5lio ,  il  c'iait  linilctiaiil- 
eeucial  de  U  ville  d'Orlùns,  Ioimiik; 
Françuis  II  ûl  soD  entrt^  d:iii*  CcUo 
ville ,  k  ta  t£tc  dt  duuw  cvmn  Uuees 
el  de  sept  ■  huit  mille  liummc*  de 
vieille  iiiunterie,  Cipierrc  A»it  ur. 
donné,  sous  peine  de  la  vi«,  i  Inuï 
les  bubit^utt,  de  déposer  Irarsiirmes 
A  l'hôtel  du  viile.  11  leur  orduitu.i  de 
les  rcprcndic  pour  k  véréiuonie  de 
i'eiitive  du  motiari^ueieldele»  depu- 
■erdenouTcancjiMiiiicilcrutlrniiiiicr. 
Deux  aus  aprêi,  la  pierir  civile  éiail 
décUree;  D<indelot,  frère  de  C"lipii, 
comuiaDdail  Uaus  Orléans,  el  Cipïoi're 
assiégeait  cette  ville  avec  le  duc  de 
Gui>(;.  11  dirigea  si  lieureiisemrul  une 
attaque  surLcfjubtaii^  du  Parli:re;iu, 
que  la  ville  eût  été  emportée  m  l'Ar- 
mée royale  n'avait  manque'  d'artillerie  : 
«  Mon  iion  bomnic,  écrivit  k  soir 
«  mfnte  le  duc  de  Guise  à  Gounor.je 
a  memange  les  duigts,  quand  je  pense 
*  que  sifetisseeusix  cauoiisde  plus, 
■  celte  ville  était  n  nous.  ■  Cpiene 
avait  été  nûtame,  k  la  iTCommanda- 
tion  des  Guise  ,  goiivcrncui'  de  Char- 
les I\,  lorsque  ce  priiiec  n'était  en- 
core que  duc  d'Orlûns.  En  ■  5tio,  il 
as&bta  aux  états  d'Orléans,  dcd>uut 
derriiïre  le  tfone  de  son  disdplc  et  de 
■DD  maître.  Sa  vigilance  et  son  ausl^ 
rite  avaient  dû  déplaire  dans  une  eour 
livrée  aux  intrigues  cl  à  la  corr<ipii<>ii. 
l^s  ralviuisles  voyaient  avec  dépit  _ 
qu'il  élevât  le  mouoique  d.ius  un  rc^- 


pea  MitlriKt  pour  la  nJipiM 
(furi  iU  QtrMtil  /en  pUndr 
sciiitiléc  do  l*vntutic,  cl  déni 
mirai  de  OJifiui  ^luur  «uriulei 
l'eiimalivu  ou  pnirir  rui,  1 
ncrc,  qiti  pt-nduii  aliitï  ven 
b'oh  co|ii-ndanl  le  iiiinuaer,  i 
ClurlM  drB^iurbuu.neinciri 
vb(rMr-Y>iu,  et  fràvaudqo 
pcntitr.  En  rtifablnaaiii  «un 
de  l'dtluntiun  dp  wm  iib,  « 
sail<]<te  tj|ûr«-^r  doniivrailM 
livn;  mai»  il  i>c  sv  truava  fm 
bé-  de  te  vuir  *ubwtdu«ii«  à  n 
du  S'HA-  (^  drrnirr,  natti  »' 
Gori-  abandutiDC  raitômBe  i 
senrati  la  minnlU,  ei  v  * 
rï<m  puar  finiciwr  >«•  pm^r 
qiii  la  prufra^aicui  ac  furc 
eeajtés  a«  U  (auu'ianla  du  i* 
Oobii  lais» lire, ainsi qv'àM 
ainsi  qu'a  Mstrur,  lritirm< 
forme,  ri  l'on  joua  denatOk 
dc^  r>i\-rt  ■iidêc<CI>lr),  4|inM« 
but  de  louiwr  vu  drmnn  tes 
nies  de  l'e^liac  rom«ÎBP.  Ct|i 
en  1 3Ui,  le  parti  ailbolMfur  i 
dessus  il  la  conr ,  rt  Gipirfre  r 
la  coorMncc  de  mb  mvc  m 
de  Catherine.  11  ofatiot  li;  çp 
ment  do  l'OriàDaii  d  d«  B 
était  dtTHiiideiuaBkcanwilk 
En  voyaul  au  RDtIScU  de  d 
Gpin-ie  ri  l'Ilùpii^,  h  dau  1 
tion  deCWIfltlX,  AnvUel 
re,  on  s'étpone  de  troûviT, 
é|)oque  de  i'hisluirc,  un  pnnc 
bie  et  si  du»imulc,  lui  çuain 
si  veriatilr  et  itî  RuIbritrciU 
u  fut,  dit  BranldiiM,  le  nun 

■  Reii,  Qorouiin,  qnî  perr 
«  priiiee,  et  Ini  &  otiblier  L 
»  uournture  (lue  lui  arvati  di 

■  brave  (^rri 
teint  d'une  maU 
donna  it  Clijirlea  1 X 
sages  *\ii  pour  la  , 


:  les  G>Ugni.  H  partit  ensuite 
lux  de  dpa  ;  mais  il  aïoiirut 
h  Liég<!,  sur  la  fin  de  srp- 
6G  :  aCe'iait,  dit  rinstorifu 
1 ,  un  homme  de  bien  et  un 
pitaiue,  qui  n'avait  rien  plus 
fue  la  gloire  de  son  e1cve  et 
iiillité  de  TeUt.  »      V— ye. 
{RË  [  I  ]  (  René  de  Savoie  , 
ncnt  appelé  ),  6!s  de  Claude 
,  comte  de  Tende ,  gouver- 
and-nioéclial  de  Provence , 
.  pour  les  calvinistes  dans 
N  civiles  qui  éclatèrent  sous 
ic  Charles  IX.  En  1567, 
'a  de  Sisleran ,  et  k-va  des 
n   Provence  par  ordre  du 
Condc.  Eu  même  tenlps ,  de 
s  levées  sVxccutiientdans  le 
y  le  Languedoc ,  la  Giiienue, 
t  et  le   Bourbonnais.  Ci* 
éuni   à  Crussol  d'Acier,  k 
y  au  baron  de  Bjr ,  à  Céreste 
*urs  autres  cbefs ,  s'empara , 
nent  avec  eux ,  des  citadelles 
;  et  de  Montpellier.  Il  re- 
suite vers  Sistcron  pour  ob- 
miane  de  Gordcs  et  Mniigi- 
crre  était  un  esprit  modéré 
mps  d'effjrvesccnce  el  d'exal- 
devint  suspect  à  tous  ks 
t  même  son  frère  aîné,  le 
Sommerive,  se  déclara  son 
jipierre  revenait  de  Nice,  où 
lié  voir  le  duc  de  Savoie  , 
it;  il  avait  une  suite  de  trente- 
onncs  ;  arrive  près  de  Fréjus, 
?rti  qu'une  troupe  est  em- 
pour  l'attendre  dans  un  bois 
raverser.  11  se  détourne,  et 
e  gagner  Fré)iis  par  un  autre 

tt«  famille  rxist.iit  encore  en 
au  18  .  siècle  ,  tla'is  In  prrMiiine 
«le  Cipierre  ,  <  b«'\  alirr  tie  St. 
pitaine  d'une  <irt  ^kli-i->;t  du  r<>i| 
lil  deux  fils  officier»  de  marine 
«meut  de  Touloo. 


CIP     ,  577 

chemin  ;  mais  les  trois  cents  hommes 
dout  l'embuscade  était  composée  et  qui 
Kavaieut  pour5aivi ,  entrent  dans  la 
ville  avec  lui.  Gaspard  de  Villeneuve , 
seigneur  des  Arcs,  qui  commande  cette 
troupe  y  fait  àTiustant  sonner  les  do-> 
ches ,  soulève  le  peuple ,  et  marche 
à  la  maison  où  Cipierre  s'est  ren- 
fermé. Les  consuls ,  craignant  pour  sa 
vie,  ne  négligent  rien  pour  arrêter 
le  désordre.  Ils  obtieunent  enfin  que 
la  populace  se  retire,  à  condition  que 
Cipierre  et  les  gens  de  sa  suite  ren- 
dront les  armes.  Cette  condition  rem- 
plie ,  la  populace  s'éloigne.  Des  Arcs 
enfonce  alors  les  portes  de  la  maison , 
et  ùit  missacrer  tous  ceui  qui  s'j 
trouvent  ;  mais,  ne  voyant  })oint  parmi 
les  morts  le  jeune  Cipierre  que  les 
magistrats  avaient  fait  évader ,  il  feint 
d'être  inquiet  pour  sa  vie,  et  demande 
avec  instance  qu'on  le  remette  entre 
ses  mains ,  seul  moyen ,  disait-il ,  de 
le  sauver  des  fureurs  populaires.  Les 
consuls,  trompés  et  treiû)>!ants ,  font 
|>araitre  Cipieire,  et  aussitôt  ^1  ex- 
pire percé  de  coups.  On  crut  dans 
le  leraps  que  Sommerive ,  son  frère , 
ne  fut  [\ouiX  étranger  à  cet  horrible 
aâsassin;4l ,  et  qu'il  avait  été  secrète- 
ment ordonné  par  la  cour.  Ce  qui  for- 
tifia cette  dernière  conjecture,  c'est 
que  dans  le  même  temps  nu  des  gens 
de  Cipierre ,  envoyé  en  mis.sion  à  Pa« 
ris ,  fut  assassine  auprès  du  Louvre  ^ 
sans  autre  motif  présumable  que  ce- 
lui de  s'emparer  des  lettres  et  des 
ordres  secrets  qu'il  pouvait  avoir  pour 
son  maître.  De  Thou  raconte  que  les 

λrotestants,  calculant  les  meurtres  qui 
iirent  commis  en  1567  et  en  trois 
mois,  portaient  h  plus  de  dix  mille 
le  nombre  de  leurs  frères  qui ,  dans 
ce  C4iurt  espace  de  temps  ,  étaient 
tombés  en  France  sous  le  fer  des  as- 
sassins ;  et  t'ct  historien ,  qui  ne  paraît 
pas  toujoiirs  impartial  y  se  eontentt 

5? 


d'ajouter  :  •  Je  cr<û»  qu'ili  (xagd- 
«  raient.  ■  V — Vt. 

CIPBlANl;Je*»-B*ni»Te),|>ein. 
IK  et  graveur  à  Tiiiu  foric,  ujqiiiti 
PisioUrn  ij5'i,  et  mourut  âLundre* 
eu  1 785.  Ou  îgDorc  de  (jucl  rtiiiï'» 
ilfutélcTe;  seuleiDFDt,  oo  sait  qu'il 
Tint  à  liume  il  l'igc  de  dix-hiiii  an* , 
pour  se  prrrFTtionncr  dans  son  art, 
a  ipic  M»  IbIcdu  lui  aciitiirent  bini- 
làl  iiiiL-  brillâulc  rfputation.  QuHqors 
Allais,  aath  des  tris,  qui  s'y  irou- 
vaieiil,  IVnRagirciiI k  venir  Ji  LoudrM. 
Il  xe  rendit  à  leiiri  instances ,  et  Tut 
un  di's  pn-iiiicn  innubres  de  l'uca- 
dctnic  rovule,  fondée  en  cette  viltc  eii 
17G9. 1.cs  Aiiglaii  ont  toujotirs  beau- 
cou|i  gaâlé  U  uiaDièrc  de  ptindrc  de 
Cipmoi.  Son  dessin  ^  de  h  corrcc- 
liun,  ses  airs  de  tête  «ont  jileiDS  de 
grâce  et  d';)i;reincut.  Cipriani  avait 
braucoup  étudie'  les  ouvrages  du  Cor- 
tège, On  voit  dans  tous  ses  tableaux 
«u'il  cbiTcbc  à  imiter  riniioitable  can- 
dciir  que  ee  grand  maître  sait  si  bien 
douiiei'  A  se&  lif^ure^;  son  coloris  est 
IjarmuDJoux ,  vt  l'effet  gc'aëril  de  ses 
com|iosilioDS  sÀliiï-^aol.  Il  a  drssiae' 
poor  VOrtando  furioso  de  rAriosie 
nue  suite  de  petites  compositions ,  où 
fon  trouve  toute  U  grire  et  l'esprit 
4c  son  talent.  Celle  du  55'.  chant  re- 

firdsentc  des  eygnes  qui  sauvent  du 
i^ihf'  tes  notas  des  grands  poètes;  au 
bec  d'un  de  ces  oiseauK,  Cipriania  mis 
un  iioBi  dans  un  mcdaillon  si  petit, 
qu'il  faut  un  microscupp  puur  dislin- 
Ruer  les  Irllrcs.  Il  a  encore  grave'  avec 
le  même  esprit  plusieurs  pirces,  tant 
de  sa  cumposilioD  que  d'après  diffë' 
tents  maîtres,  ei ,  entre  autres,  une 
descente  de  Croix,  d'apris  Van  Dick, 
qui  est  esliémeraenl  rare.  Phisicnrs 
jolies  estampes  de  Bartoloni  soni  gra- 
vées 4'aprèt  les  EOuiposiliuns  de  G- 
prijini.  A — s. 

:    CmaGHAfiOC Nicolas), dit ftf. 


CIP 
mtnuieio ,  parte  t)a*iil  tu^m 
inenneiA  m  Towanc  en  1 5t 
dep  >ua  bou  prinire  lom) 
k  Bunie.  Ix»  nourrlle»  Aw 
fil  daus  cette  capitale  Ir  pUc 
peu  de  temps  au  raD|;  des  t 
attixte».  Sa  raasicrc  de  cookpf 
gmndc  Cl  hardie,  sod  druti 
correct.  Il  fut  {ugif  diRT)«  (k  I 
aux  loges  «t  aux  uUcs  dn  Vi 
savait  irevaillcr  la  frcs^ap  d*! 
niére  grande,  el  il  cttvdail 
parfiiteu^Dl  l'^rl  de  ^indre 
tes  rotnpAilMas  d*ap|Mr«il. 
de  lai  d«  1res  grandi  «luvrac 
âl.<l.auirnl  in  Daoïuii,  le) 
roarljre  de  ce  MtitL  Crdi:tuJ 
rutiileiticra  ■588,%^'''* 
douze  ans ,  laissaui  un  fils  un 
comme  kii  i/ PtfirwrAtrioI  Al 
^i  fut  son  ^i-Te  et  qu'il  ai 
ses  principaux  ouvrages.  Ou 
dans  les  l.ibicauz  d*Aittoiiir  L 
fraocbise  dan>  Ir  dessin  .  une  1 
de  prtudrr  grande  H  d^tJec.  C 
peintres  ont  Tait  en  commun  | 
tlmtes  le*  grandes  cvrapontu 
nous  avons  citées.  Antoine  (il  f 
thèses  Dlii«icurs  des»»  qui 
graves  de  son  temps  ;  on  j  r 
le  lalem  de  camposiiion  qmi 
mande  ses  peialurirs.  Anioim 
gnanu  mourut  ù  Rome  en  161 
de  soixante  ans.  A 

CIREYÇ  Jka^de),  ne  à 
entra  Airl  jeune  cUus  l'ordre 
leaux ,  dont  il  Ait  nomme  » 
Dcral  en  i\'^,  et  iiiounit  le 
cembro  i5a3.  On  a  de  I 
CoUeciio  priviU-gtonm  or£i 
Urâensii  ,  DijoD  ,  1 491  .  ■ 
réimprima  par  Haitlin  d'An* 
i65o;  II.  C^ituhan  gentn 
Itrcicnie ,  Uiitu ,  ■4<|o-  H'i 
mannirril  on  Chronicon  t/rtvt 
in  Fiir^mAùt  ducaùi  gnico 
1473  ad  l\^f  ChrtùiUvn 


CI  R 

ae  va  que  )usqii*au  l4^ 
Catalogue  des  manus- 
cdait  tordre  de  Cîtcaux. 
ii'Oudiii  lui  attribue  un 
i  Cisterciense,     D.  L. 
KEaNAEDiif  ),  d'Aqiiila , 
le,  fut  Kccre'tuire  de  la 
aie  à  Napics  ;  il  passa  en« 
; ,  y  devint  prolODOtaire 
apostolique,  archi- prêtre 
Casa  de  liOretti',  clia- 
.-Marie-Majcure ,  et  en* 
lul  IV ,  ooromandour  du 
al  du  St.-Ksprit  in  Saxid, 
soixante-quinze  ans ,  le 
75 ,  selon  son  (^pitpplie , 
r  le  Toppi ,  dans  sa  Ui- 
gpolUaiM.  1 1  n'était  donc 
7  de  la  cYiand)rc  royale  de 
87  f  comme  le  marque  le 
,  quoiqu'il  cite  avec  beau- 
la  pièce  tirée  des  p-andes 
:(tte  chambre  qui  Le  prou- 
là  de  ces  difficultés  qui 
rréter  long-tciaps ,  si  L'on 
ndre  inte'rct  à  les  rësou- 
tut  ce  qu^il  importe  de  sa- 
rillo,  c  est  qu'il  a  laisse'  un 
torique  intitule  :  Gli  jin- 
lia  dell'jiquila  con  Vlùs- 
\io  tempo  ^  Kome,  1570, 
ou  trouve  sur  cette  petite 
été  sujette  à  Inraucoup  de 
,  quelques  détails  intérrs- 
r.  l'article  Saivator  Mas- 
lutot  Mauionio.     G-— k. 
)  (  NicoLis  ) ,  médecin  et 
né  près  de  Naples  ,  en 
lommé  professeur  de  pliy- 
iversité  de  cette  ville ,  en 
l'année  suivante,  second 
de  niédrciue'pr«itique.  Kn 
L  associé  à  la  sucictc  royale 
»,  dont  Newton  était  alors 
11    ipoiirut  à   Nd|»1es  en 
de  soixante- trois  ai>.H.  Il  fut 
•tervcrctd^ccrirc  iasEphé' 


mérides  m^têorologiqties  de  Naples, 
et  publia  suca-ssivemnit  :  I.  une  />û« 
sertation  sur  F  usage  de  l'eau  froide 
dans  lesfièt^res  y  insérée  dans  le  36% 
volume  dis  Transactions  pkiloso* 
phiques  ;  H.  Mémoire  sur  les  trem^ 
blemerUs  de  terre ,  à  l'occasion  dm 
celui  que  Ton  avait  ressenti  à  Naples  p 
en  1731  (  Transactions  philosophi* 
ques  y  vol.  58'.  )  ;  III.  deux  disserta* 
tionSy  dont  l'une  sur  le  vif-argeni^ 
et  l'autre  sur  le  fer,  D-^^p*.^. 

CIRILLO  (  DoMiiiiQyE  ) ,  de  la 
même  famille  que  le  précédent,  né  en 
1 754 9  À  Grugno ,  dans  la  terre  de  î^a^ 
bour,  au  royaume  de  Naples,  montra 
dès   sa  tendre  jeunesse  une  pas>ion 
ardente  pour  l'étude,  et  surtout  |K)ur 
la  médecine,  dont  il  cultiva  toutes  les 
branches  avec  un  égal  succès.  î^  pnn 
fesseur   de  botanique  Pedillo  étant 
mort,  un  concours  fut  ouvert  pour  lui 
désigner  un  successeur  ;  GiriUo,  très 
jeune  encore,  se  présenta,  et  olitintla 
chaire.  Quelaues  années  après,  il  ac* 
compagna  lady  Walpnle  en  France  et 
en  Angleterre,  et  pn^Gta  de  son  se' 
jour  à  Paris  pour  vi>iter  les  hommes 
célèbres  et  les  établissements  ntiies  de 
cette  capitale.  11  s'atLirha  |iar  le»  liens 
d'une  estime  réciproque  àNollct,à 
Huffbn,  à  d'Alembcrt,  et  plus  parti-* 
cuiièrcrocot  à  Diderot.  L'Angleterre  lut 
fournit  les  moyens  de  se  hvrei  |ii  son 
goût  pour  l'histoire  naturelle  et  les 
arts.  U  suivit  à  Londres  les  leçons  de 
Guillaume  Hunter,  et  la  société  royale 
l'arc ueillit   parmi  ses  membres.  De 
retour  dans  sa  patrie,  Cihilo  fut  nom- 
mé professeur  de  médecine-pratique 
puis  de  médecine- théorique.  11  eier- 
çait  sa  profession  avec  un  désintéres- 
sement et  une  noblesse  malheureuse- 
ment trop  rares.  Quoique  médedn  de 
la  cour,  et  sans  cesse  appelé  dans  les 
palais  des  riches,  il  volait  avec  autant 
et  peut-être  plus  de  xèle  à  la  chau* 


1^ 


58d  Cllt 

mitre  du  paavre,  qu'il  aîdnt  île  se» 
consoils  el  de  sa  bourse.  Lorsqu'il  fui 
nommé,  en  1779,  pensionDairo  de 
l'jcadcmie  an  sciences  et  bellei-lei- 
Ires  de  Napics,  il  obiiui  d'être  Iraiis- 
fere  parmi  les  membres  honoraires  : 
ccpeiidani  persooiie  ne  fut  plus  assidu 
au  séances  de  l'acade'uiic  ;  personne 
ne  prit  une  pari  plus  active  à  ses  Ira- 
nus.  Les  révolutions  politiques  vin- 
reul  troidtler  le  repos  que  goûtait  ce 
vénérable  phitautbrope.  Lctl  armeti 
franpises  étant  entrées  dans  Nap]es 
le  33  jaovicr  >799>  y  établirent  ti ne 
cûDslilulioti  républicaine,  et  Grillo 
61 1  proclamé  raprésenbut  du  peuple. 
Il  refusa  d'abord  celte  nouvelle  digni- 
té ;  mais  lorsque  la  tempête  révolution- 
nairefulun  |>cu  calmée,  elle  nouveau 
gonvcroemenl  lise  sur  des  bases  en 
apparence  plus  solidts,  Ctrillo  crut 
devoir  répondre  à  la  conlîaoce  géné- 
rale. Nommé  membre  de  la  commis- 
aion  législative,  il  en  fut,  dcslesecond 
inois,  élu  président.  Le  plus  bel  éloge 
qu'on  puiue  Ëiire  de  sa  conduite , 
c'est  que,  lancé  lotit  j  coup  dans  une 
carrièie  aussi  épineuse ,  il  s'occupa 
constamment  à  faire  le  bien  el  à  em- 

Sècher  le  mal.  Quoique  forcé  d'aban- 
onner  l'exercice  de  la  médecine 
pour  se  livrer  aux  fonctions  de  légis- 
Llcur,  il  ne  voulut  point  en  accepter 
les  émoliuncnts.  Six  mois  ne  s'étaient 
pas  encore  écoulés ,  et  la  répidtlique 
parihénopéetme  n'existait  déjà  plus. 
Le  roi  Ferdinand  rentra  à  Napics  le 
1 3  juillet  1 71)9 ,  cl  son  retour  fui 
•ignalé  par  des  supplices.  Ciriilo ,  qui, 
eu  vertu  d'uue  capitulation  ,  s'était 
embarque  pour  Toulon,  fut  poui-suiri, 
arracbé  du  vaisseau  qui  le  portiii ,  cl 
renfermé  dans  un  cachot.  Lord  Nelson 
el  Guillaume  Hamilton  employèrent 
tout  leur  crédit  pour  le  sauver ,  et  se 
fialtaicnl  d'avoir  réussi  j  car  il  oc  s'a- 
gissait que  de  manifester  de»  signes  de 


CIB 

rrpentir ,  et  d'implotrr  U 
souverun.  Cirilio  pnfftr*  U  Otfrii 
cet  acte  de  somdÎsskhi  ,  qu'il  rtprii 
comme  une  réiracUlion  buatilwnK 
Fort  du  le'rooi^oagt!  iTaae  rnatfâna 
irréiirocliable ,  il  Icrniti*  tar  r«i«- 
£jua  une  existenor  tmiucrw  ^at 
rotière  au  bonlicur,  «u  ■aofafjtofitf 
et  i  rimttruoiun  de  m  vablabics.  5 
l'on  rcllfrcbil  qiM  op  ncdraB  J'at 
une  pratique  trW  tfUnduo,  tt  rtiB|iii>- 
Mil  divcT»  empl«M9  qui  absorimal 
mie  {grande  f;uli«  àe  mm  trm{S,  •• 
sera  éloun^  du  nunibre ,  de  rnnpM- 
lancedde  la  variiftêdc  ttiovrr^r 
I.  jéâ  btAonictu  batiUtttaaa  m»o- 
duelio,  N«ple«,  *^^i ,  i»-\'.  (  !'■ 
édition  )i  11.  Fttndatntnta  tvhpiu, 
live  philosopfUœ  botanicit  ttft:»- 
tio.  Cft  ouvrage,  dont  b  3*.  éAn 
a  été  pubUée  à  Napk-s  m  17^;,! 
vol.  iii-6'.,  fîg. ,  est  tia  eseeUcsl  «••■ 
menlaire  de  la  pbikMupfaie  IwUaifH 
de  Linné.  L'auteur  y  dtrpinic  it  nf 
les  connaissances  sur  la  phntolopi 
T(f;étale.  Le  second  volumr'roaam 
des  observations  jpréâtnf*»  sur  b 
vertus  des  plantes.  Ht.  Deefsnéf 
libas  normullarum  planlmrvm  t^ 
racieribiis  ,  yaplci  ,  178^,  in-^.; 
tV.  Nosohgiœ  metfukiitVÊ  mJimm- 
M.Naples,  1780.  in-8°.;V.Û««* 
vaxioni  pratiche  ïatomo  aSm  Im 
venerva,  Naples,  1  n85 ,  ia-M".;  Vf- 
nise,  i78<î,in-tt<».  Cet  otnr»ee*iti 
traduit  en  français  par  Iv  doam  ii>- 
ber,  sous  nn  litre  aiuiq  rntiMiit^ 
celui  de  l'original  est  iDodrsli-:  7>w 
eomplel  et  ObiervatÙMi  prttà^ 
sur  les  maladits  t>m«>VK*n«j ,  M 
Nouvflh  MèOtode  tUpiérir  rtJict- 
lemeal  la  syphilis  la  ptas  nvviErw- 
Paris,  it^oS.in-ft".  J.  G.  Uvtiat  ri- 
vait déjà  traduit  m  Jillejuaud  en  nf?». 
LeipïiE,  in-9'.  VI.  Hifioaitmiiatanm 
alla  qitalità  dtlh  aeipie  tidoptr^ 
perla  conciadé'  euoj, Htfiet,  17W, 


CIR 

\  (  i\  ëditioii  )  ;  VU.  le  Firtà 
ili  deW  asino ,  Discorso  acca- 
ico  dtl  signor  dolior  N,  N. , 
y  1 786,  ia-8^,  esquisse  philoso- 
ue  tracce  avec  beaucoup  d'esprit 
le  grande  puretd  de  style;  YllI. 
'rigio¥ie  e  tospedale ,  Discorsi 
Âemici  del  doUor  D,  C ,  Nice , 
] ,  ïnS'\  Frappe  du  spectacle  hi* 
dont  il  venait  d'être  temoîo , 

0  exhale  son  indignation  ;  il  for- 
es vœux ,  et  propose  des  movens 

améliorer  le  sort  des  mallieu- 
i-cnfcTincs  dans  les  prisons  et 

les  hôpitaux.  IX.  Flantarum 
rum  regni  NeapoUiani  Fascir 
7  primas  j  cum  tabulis  œneis  ^ 
» ,  1 788 ,  in-fi)l.  ;  Fascicttlus 
idusy  1 793.  Giaque  lasdcule  de 
Flore  est  orne  de  douze  planches 
'beif.  On  y  trouve  plusieurs  es- 

de  plantes  rares ,  et  qnelques- 
entièrement  nouvelles  :  Scabiosa 
lia  ;  Lamiiun  bifidum  ;  Com^ol- 

stoloniferus  ;  tïc*  X.  Entomo- 
'  NeapoUtanas  Spécimen  pri- 
,  Naples,  1 787,  in-fol.  Les  douze 
hes  magnifiques  dont  ce  bel  ou- 
est ornd  ont  cfté  dessinées  par 
ur ,  et  gravées  par  Clcner.  L'im- 

1  Liuiié  déclare  y  dans  son  Sj^s- 
naiurœ ,  qu'il  est  redevable  k 

>  de  la  connaissance  de  plusieurs 
es  y  tels  que  le  gryUus  nasutus 
us  y  la  phalœna  roreUay  etc. 
^eiodo  di  amministrare  la  poU 
anlifcbbrile  del  dottor  James , 
^>  17949  iD-8'.  Cet  opuscule 
me  un  système  ingénieux  sur  les 
I.  Ou  trouve  dans  les  TransaC" 
Mlosophiaues  (  tome  LX  )  deux 
ires  de  Gnilo,  l'un  sur  la  manne 
bbre,  Fautre  sur  la  tarentule: 
'nier  a  été  traduit  en  allemand 
iiscbing.  Le  cheralier  Banks  a 
a  bibliothèque  un  manuscrit  de 
,  iulitulc  i  JnstiMiones  boUh 


CIR 


58i 


nicœjuxtà  methodum  ToumefortiO' 
num,  iu-foliode  1 19  pages.  Son  der- 
nier ouvrage  est  un  traité  sur  le  Cjr* 
perus  papyrus  y  imprimé  à  Parme.  A 
'cette  notice  bibliographique  y  on  pour- 
rait ajouter  des  discours-  académiques 
en  latin  et  en  italien ,  qui  se  distinguent 
par  une  él^ance  soutenue  y  par  des- 
vues fines ,  par  des  idées  souvent 
neuves ,  et  toujours  lumineuses.    G* 

CIRINO  (  AifDAi  )j  ecclésiastique 
de  Messine,  né  en  1618,  d'une  &-. 
mille  noble ,  entra  chez  les  clercs  ré- 
gnliers  en  16349  et  mourut  â  Païenne 
le  6  septembre  1664. 11  a  publié  :  !• 
Fariarum  lectionum ,  swe  de  vena^ 
tione  heroum  libri  II ,  Messine  , 
i65o,  in-4'*-  yW*  De  naturd  et  so^ 
lertid  canum  liber  y  Palerme,  1 653 , 
in-4'**  Ce  dernier  ouvrage  traite  parti- 
cuUèrement  de  l'histoire  naturelle  des 
chiens  et  de  la  manière  de  les  dresser 
pour  la  chasse.  IIL  De  naturd  pis' 
cium,  Palerme,  i655 ,  in  *4***  IV. 
Istoria  délia  peste  y  Gènes,  i656^ 
in -4"*  9  V.  Anliquarum  lectionum 
de  urbe  Romd  ejusque  rege  Romulo 
liber  y  Palerme,  i(i65,  in-fol.,  réim* 

Îirimé  dans  le  iVof^.  Thesaur.  de  Sal- 
engre.  D— P— -s. 

GIRaFERRI.  F.  Ferk. 
GIRON  (  Iif  ifocEiiT  ),  chancelier  de 
relise  et  de  l'université  de  Toulouse, 
où  il  était  professeur  en  droit ,  publia , 
en  1 645,  Opéra  in  jus  canonicumy  în- 
fol.  y  réimprimé  par  les  soins  de  Rieg« 
ger ,  Vienne ,  1 761,  in-4'*-  (  F^  aussi 
BauifQVELL.  )  il  mourut  vers  l'aa 
1 05o.  — GiEOif  (  Gabriel  de  )  lut  aussi 
chancelier  de  l'église  et  de  Tuniversilë 
de  Toulouse,  et  se  signab  par  son  sa-^ 
voir.  Député  à  l'assemblée  du  clergé , 
en  i656 ,  il  y  proposa  de  fiûre  impri- 
mer, aux  dépens  du  dcTfjé ,  les  Jus* 
tructi&ns  de  S.  Charles  Barromé^, 
ce  qui  futexécuté  pour  arrêter  les  dë> 
sordres  que  causait  lantofakidècfaél 


'ÎHik 


:*nn  C  I  R 

contre  laquelle  cetle  assemblée  s'éleva 

avec  tant  de  force.  Il  concourut  avec 

j^l"".  de  Mondonville  à  rinstîtutîoD  de 

la  roii|;re'[;'ilioii  à^is  Filles  de  l'enfance. 

Cv  fiit  entre  ses  bras  que  mourut  à  '  obtenir  [lar  lenr  moyeu  un 

l'ezcnas  le  prince  Armand  de  G>nti.    mémoire  qu'aux  dépens  du 

Pt-ndanl  la  ppste  qui  ravaçea  Toulouse 


CIS 

érudition.  Dans  son  traité  è 
moire,  Ciruelo  avertit  quoi 
se  servir  que  modcfrément  d 
qu'il  donne,  attendu  quoc 


on  1  (îoç) ,  G.tbriel  de  Ciron  eiposa 
sa  \w  avec  intrcpidilc  pour  pi*ocurer 
A\\\  malades  les  ^ecou^s  spiriluels  et 
trnipoM'Js.  Le  P.  Dumas,  prêtre  de  la 
docinne  rlnriiennc  ,  a  fait  en  latin 
iVlof^e  il«'  r.iron.  A.  B— t. 

(îlHr'i'.LO  (PiLnRR  ),  né  dans  le 
i'")*.  sièrie ,  à  D.iroea  ,  dans  TArragon, 
frit  ufMnnic,  par  le  cardinal  Ximeuès, 
pitilisseur  de  t1ie'oIo{;ic  et  de  pliiloso- 
pille  a  riiniversilc  d'Alcala,  nouvdlc- 
Hient  fundee  ,  et  ac<]uitdans  l'exercice 
de  cet  ernjiloi  unere'putaliou  trèsc'lcn- 
dne.  Il  y  pron'jnça,  en  IJ17,  Torai- 
son  finiî  hrc  de  re  cardinal ,  et  il  fut 
Fun  des  in^'litnteiirs  de  Philippe  11. 
Oruelo  obtint,  eu  récompense  de  ses 
services ,  un  ranonicit  à  la  cathédrale 
de  Scilamanque,  et  mournt  en   cette 
ville  vers  i.58o,  âge  de  plus  de  qna- 
tre-vingt<  ans.  Ses  principaux  ouvra- 
ges sont  :  I.  une  édition  du  traité  de 
Brulwiirdiu,  De  arhluneticd  specn- 
lativd  j   \^{fy  ,   in  -  4'.  ;  U-   Liber 
arithmcîicœ  fjracticv  qui  dicilur  al- 
corithmus ,  1  /|y5  ,  in-.i".,  J^oth.  Il  pu- 
blia ces  deux  ouvrages  à  Paris ,  cii  il 
fut  reçut  dortenr.  III.  Cursus  quatuor 
mathematicarum  artium  liber aliurUy 
A'cfila,  i5if>,  in-fol.  Ciruelo  est  Tédi- 
teiirde  ce  recueil ,  qui  contient  deux 
petits    traites    de    matliematiques  de 
Boëce,  les  éléments  de  géométrie  d'Eu- 
clide  ,  et  la  perspective  d*Alhcizen  :  il  a 
ajouté  des  notes  à  ces  différents  ou- 
vrages. IV.  Exposilio  îibri  missalis 
peregregia  ;  addita    sum  de  arlc 
prœdicandi  ;  de  arte  memorandi  ; 
et  de  correctione  kalendarii ,  Alcala, 
]  5'i8  f  in-lbi. ,  ouvrage  d\iuc  grande 


et  de  l'imagination  »  exemple 

fui  qui  n'a  |ias  trouvé  d'imita 

Jean  Belot  }.  V.  Quœstia 

doxœ  Xy  etc. ,  Salamanqu 

in-4"-  U  y  traite  des  diction* 

ticales ,  cie  la  raréfaction  des 

paradis  terrestre,  de  la  caba 

jipotolesmaia  Astrolo^iœ 

hoc  est  de  muiationikus  U 

Alcala,  i53i  ,  livre  estimi 

patriotes  de  Faut  en  r.  André 

(fu'il  y  répond  aux  argumc 

de  la  iMirandole ,  contre  I 

pies.  VII.  Hexamervn  tfu 

bre  el  regimîenio  medici 

pestilencia  ,  Alcala ,  1  '3 1 9 

\'— vt  e 
CTS1NGE(  Jea:^de), 
PannoniuSy  poète  latin  <lu 
né  le  29  août  i43  1 ,  d'iUs 
de  Honj;ric ,  près  de  l'cmb 
la  Dra\e.  Ses  prcnts,  quoi 
étaient  pauvres,  et  sa  nici 
la  majeure  partie  de  ce  qu*< 
par  le  travail  de  ses  mains 
premiers  maîtres  qu'elle 
Lorsqu'il  eut  attt-int  sa  1 
l'évéquc  de  Vanidin ,  son 
ternel,  l'envoya  à  ses  frai: 
où  se  rendaient,  de  toutes 
de  l'Europe,  ceux  qui  void  1 
quelque  réputation  dans  I 
et  les  arts.  Jean  $*arrc(a  à  1 
Guariuo  de  Vérone  ensei 
une  grande  célébrité  les  li 
ques  et  latines  ;  il  y  fît  i\ei 
rapides,  qu*à  seize  ans  il  ér 
dans  cette  ville  comme  un  ; 
s'était  attiré  l'admiration  et 
lance  du  prince  qui  y  réj 
iyic  de  i'cvdquc  de  Mcdèi] 


CIS 

iirtout  lui  en  donna  ie%  p]¥tivf5 
uilrs,  en  pay^Dt  de  ses  dniirrs 
iile  d<>tlo  que  Jean  avait  contrac- 

vcrs  Giiariiio,  et  qu'il  voulait 
rquitter  avant  de  retuurncT  en 
*ie,  où  sa  mère,  devenue  veuve, 
)ela  quatre  ans  aprrs  s'être  se'pa- 

lui.  Son  on«:le  qui  le  revit  alors, 
fi  du  dëvelo|)|>emcnt  de  sou  es- 
rt  le  renvoya  bien  vite  en  Italie, 
\u  il  y  profilât  de  tout  ce  qu'il 
it  encore  y  apprendre.  Jean  y 
usqu'en  i458,  époque  à  laqucl- 
tourna  dans  son  pays.  I^cu  de 

après ,  le  pape  Pic  1 1  le  nomma, 
j'il  n'eât que  vin(;l-sîx  ans,  évc- 

la  ville  de  Gnq-Eglises,  dans  la 

Hongrie.  Il  fut  ensuite  obligé 
•1er  les  armes  contre  les  Turks^ 
tu  des  loLS  de  rétat,qui  forçaient 
'S  hommes  à  prendre  les  armes 
es  dangers  de  la  patrie.  Il  ne 
»ntra  pas  très  brave  dans  les 
is  ;  lui-même  avoue ,  dans  une 

poésies,  qu'il  croyait  ne  devoir 
exposer  au  péril ,  par  la  raison 
i  les  poètes  se  disaient  tuer,  il 
terait  personne  pour  chanter  les 
ts  des  héros  : 

li  r«|aaatcia  »pi«t  tort  «lU  fmèitm , 
I  vcturu  mmru» ,  fuarra  ▼••Ira  casct  ? 

i  de  Hongrie  (  M.ilLias  )  jugea 
'alail  mieux  l'envoyer  au  [Kipe 
obtenir  des  secours  contre  les 
;  et  dans  cette  ambassade,  Jean 
duisit  beaucoup  mieux  que  sur 
mpsdebaUiJIe.  Ce  monarque  lui 
e  privilège  de  faire  exploiter  à 
■ofit  les  mines  d'or  et  d'argent 
î  trouvaient  dans  le  diocèse  de 
Eglises:  ce  qui  valut  à  ce  jeune 
uu  revenu  de  'Jio,ooo  seqidns 
ooo  fr.  ).  Les  magnats  de  Hun- 
aut,  en  i  (7  i ,  tramé  une  cous- 
in pourdétràner  Matliias,  Jean , 
^nne  d'étro  entré  dans  ce  corn- 


GIS 


585 


plot,  prit  la  f(u'te,-et  sa  complexion 
délicate  lui  rendant  insupportables  les 
fatigues  de  sa  vie  errante,  il  mourut 
vers  |j  un  de  147'^  ?  ^  ^'^n^  de  trente- 
huit  ans.  Le  bon  roi  Matliias ,  sVtant 
laisMï  persuader  ensuite  que  Je.in  était 
innocent ,  permit  qu'on  apportât  son 
corps  dans  son  diocèse ,  et  qu'on  lui 
rendît  les  honneurs  fiinèbres.  Ses  amis 
écrivirent  sur  sa  tombe  une  épitaplic , 
où,  le  représentant  comme  une  victime 
de  l'envie ,  ils  disaient  que  c'était  lui 
qui  le  premier  avait  amené  les  muses 
dans  leur  pays.  La  plupart  de  ses  poé- 
sies sont  très  licencieuses ,  et  il  y  fait 
même  suspecter  sa  croyance  religieuse 
en  parlant  des  choses  sacrées  avec  peu 
de  respect.  Son  nom  de  baptême  lui 
ayant  paru  ignoble ,  et  son  nom  de 
famille  trop  aoli-poctiqne ,  il  changea 
le  premier  en  celui  de  JaniiSy  et  le 
second  en  cf  lui  de  Pannonius.  11  fut 
lié  d'amitié  avec  les  hommes  les  plus 
doctes  de  l'Italie,  tels  que  François 
Arétiiiy  £nras  Sylvius  Pic-lomini,etc., 
etc. ,  nui  tous  parlent  de  lui  avec  e1ogc 
dans  leurs  écrits;  et  en  14^8,  lecélc- 
fare  peintre  André  Mantegna  voulut 
&iro  son  portrait ,  en  le  peignant  à 
table  avec  son  ami  G.ilcotti»  Marzio , 
qui  lui  avait  communiqué  le  goût  de 
la  poésie  latine.  Ou  imprima  k  Ve- 
nise ,  en  1 553  ,  un  recueil  de  sei 
poésies;  elles  se  retrouvent  ensuite 
dans  les  DelUitepoétarum  HimgarO' 
mm,  vol.  in- 1 G,  Francfort,  1619.  H 
en  a  été  fait  h  Utndit,  en  1 784  y  une 
édition  plus  complète ,  sur  des  ma- 
nuscrits de  la  bibliothèque  impériale 
de  Vienne,  sous  le  titre  de /om  Pan- 
rnnùi  cperum,  etc. ,  a  vol.  10-8  \  ;  c'est 
d'après  ceUe  édition  qne  Merder  de  St.- 
liéger  en  a  donné  une  notice  tirée  de 
iou  ouvrage  inédit  sur  les  poètes  latins 
modernes;  niais  il  manque  encore  an 
recueil  d'Utrecht  phisieurs  morceaux 
de  poésie  de  Jarws  Pannonius  y  qui 


58i  Cl  S 

K  consrrvFDl  en  maauM:Tit  dans  U  ln> 

bli.i!|if-qur  -k  BiTSfia.  (—1". 

CiSNER  (NicoLii  )■  Mv.im  luthr- 
l'icB,  uc  en  i539  à  Mortncb,  petite 
•ilic  du  Piilalinal ,  Ci  m«  êliMc»  à 
BeidHlKrg,  s*«iidit  insuile  à  Sln»- 
tKiurÇi  où  il  eiiidia  U  ÛiviifÇft  sous 
le  crli'krF  M^tlin  Biirir,  sou  jurciil, 
M  de  lii  M  Wilttmburc ,  pour  y  «■o- 
teodre  Mt'Uiiclilhuii ,  doiil  la  rt'pula- 
ttoD  s'eteiidail  déjà  dnns  loule  l'Eu- 
rope. I.Viffi'e  d'uDP  cli.lire  de  [iruléi- 
Seiir  cvtn ordinaire  de  tiionle,  avec 
des  appoiulcnienls  cunsiilenblri ,  le 
rappela  à  lleidtibi  rg  vu  1 55'i  ;  mit* 
ia  peslc  qui  dcsoia  rtile  ïille  raniiec 
Kuivaule,  le  delerniina  à  p.>s^cr  ru 
France,  ou  il  cludia  le  di'iûl  à  Bour- 
ges, Aog(rs  «  Poitiers.  1!  vUiU  en- 
toile fll^tlie,  et  nril  k  bonnet  lie  doo- 
tnir  à  Pise.  L'eleilrur  palalin  ,  Fre- 
â^nc  lU.  le  rappela  une  seconde 
ibis  à  Heidtiberg,  pour  succéder  à 
Qaudoiiiu  dans  la  cliaiic  de  droit  ci- 
TÎI.  Nomiiié  lecteur  de  l'iiniTerHlc  eu 
'k5(i3 ,  il  (]uilla  cttle  place  pour  relie 
da  couseiller  à  la  ehamlne  impériale 
de  Sj'ïre,  qa'd  couserva  quatorze  mu. 
A  sua  retour,  l'elrctiur  lui  douna  le 
tîire  de  »ou  lieulenant  citil  et  de 
profesiciie  extraordinaire  de  droit  ; 
tuais  il  ne  jouit  pas  lonp-lempi  de  ce» 
nouvellesdigiiité.s;  une  attaque  de  pa- 
riljsie,  jprèii  l'avoir  tourmenté' deux 
Années,  lerminH  ses  jours,  le  6  mats 
j5(i^  ,  comme  il  achevait  sa  5'\-.  ,ia- 
riée.  f,es  éluilei  serii'uses  au^iquilles 
Gsiirr  s'adonna  particulière  meut  ne 
]'em]>fcli^rt'iil  pas  de  culiivc'  les  Ict- 
tiea ,  et  ou  a  de  lui  île  lious  vers  latins, 
entre  autres  un  poëinesurlanaisMace 
deJcsu«.CI>rbt,  eMimcdrs  connais- 
Murs  ;  m>iis  .ses  travaiii  historiques 
sont  plus  gciie'rdlrment  cjnniis  et  at>- 
jirccies.  On  lui  doit  de  bonnes  cji- 
lioDi  des  ^nnaUi  de  Bavière  d'A' 
vcirtin  (f .Avmhbw),  de  lîfiittaire 


CI  S 

de  Saxe ie  Kranu.  ri  do  HeneUiii 
historiens  aUfautnàt  de  btLu'dM. 
Il  en  proiDrildil  une  t<ouvc1l«  il*  a 
recueil. daU6  nu  metlltwr  otdirniwi 
des  additions  on^idnables;  mww 
ocLiipjttious  et  u  mort  ixenaïaiB  m 
lui  piruiirt-nl  [tas  de  dep^  m  ■■ 
rôle.  t.tsoi:tiKuleï  ki.'tunifuM  irCt- 
ner.  Ici  ditcourt  qu'il  avûl  prin-*- 
césd^ns  pluMi-ur*  nrcawunt,  rt  n 
poésies,  oui  élc  pitMiês  \ut  Jvk 
kciiImt, son  pai-crit, avec  lUicli^A 
l'aulotr,  CD  I  vt>t,  id-H'.,  Pi»fait. 
i(ii  I ,  «rns  ce  litre  i  JMc  Ciimi 
jurisconful.  pol»  htit.  oTMiar.  aftè. 
ctlfbcrr.  cpascula  hiitohc»  ti  fh 
lUict>-philoiogica,diitriluuiMlir^ 
If.  Ou  trouvent  le  détaU  de*  piria 
qui  j  -.oui  i-euf-rmci»  dan»  le  I.X.VI 
des  Mémoires  de  JVie^VB.  Ift— * 
CITABIUS  .  gr.iinnuit>eB  .  ir  i 
Sjraaiic  au  4'-  "*«le .  p«its«  fc 
laitpic  grecque  À  l'evolc  de  Rttrdnm. 
altir:.  très  relébirv.  Aitsonc .  dam  W 
de  ses  c'jiigr.imues ,  le  CDin|U[t  *  h- 
nodole  «1  â  ArUtJirque  ,  i.iMninc  cH» 

Sue,  et  le  niet,  coRune  fûtle,  auJnM 
e  Simunîde.  Oti  aç  peut  sanir  pO- 
i]u*à  quel  jMiint  ramifie  qu'AaMwt  jm- 
tait  à  Cilariu>  lui  i  Tvt  at^értt  *« 
mérite ,  pui»]u'*iictia  do  Mtnpf 
qu'il  avait  cumpo^cs  u'a  été  ronwnL 
Scaligrr  cl  Vmct  pintent  querccn» 
mairicn  est  le  nii:nic  qu«  rnralriir<^ 
tberius,  mais  ils  ue  s'apptnnit  ^ 
sur.  la  rrsïMnblaiioe  àx*  nom».  Od  i 
sous  ifliii  de  C}  ibvrïti»  une  efûpaUBt 
latine  sur  troi«  bergers ,  où  l'aoDlkàt 
est  ticAucoup  trop  jirodiguor  .  f(  ni 
est  imprimée  djns  plttiieurs  d«  A 
lions  d'AuMiuc.  W— «. 

CITOIS  [  Fbikçois  ).  ni  blta  ù 
tesiia,  né  à  Puiiicr*  en  i57i,f)adii 
U  médcriue  à  Alnnlpttlier  en  ijgi. 
et  y  rcful  le  ddrioiai  en  iSyG.  Afrti 
avoir  eirrré  peud;<nl  qucj^'ir*  anM 
sa  piolcstiou  à.t>(iiûcr»,  il  h  rendit  i 


CIT 

.  le  cardinal  de  Rirhclieu  le 
3iir  Sun  médecin  (  F.  Bol^BO- 
I  reputition  qu'il  s'acquit  dans 
p  ne  pat  l'y  Gxcr,et  il  retourna 
)atne,  où  il  mourut  en  iG5*i, 
:  la  facuUë  de  mcfdecine.  Il 
conunîire  avantageusement 
irsfs  productions  utiles  ou 
:  1.  Abstinetis  Confolenta- 
i  obiter  adnexa  est  apolo- 
Joubcrto ,  Poitiers ,  i6o3  » 
ierne,  iGo4  9  >ii-4''*i  traduit 
uiis  sous  ce  titre  :  Histoire 
tuse  de  ^abstinence  trien- 
nefdle,  Paris,  iGou,  in-ri. 
inentia  puellœ  Confolenia' 
;  hraelis  Harveti  confutO' 
ndicata  ;  cui  prtemissa  est 
puellœ  wxtUtâçtç ,  Geuèye , 
1-8'.;  trad.  en  anglais,  Lon- 
io3,  in-8'\  :  robserratioD 
le  sujet  de  ces  deux  opus- 
reg^irdee  comme  très  sus- 
r  liallirr  et  par  d'autres  habi- 
ctns.  111.  be'novo  et  popu* 
d  Pictones  dolore  colico  bi- 
\ttiba,  Poitiers,  1616,  in- 
excellent ouvrage ,  publie 
eux  >iccles,  est  encore  au- 
consullë.  L'auteur  donne  une 
3n  exacte  et  une  méthode  cu- 
iicieuse  de  la  colique  di)  Poi- 
3eut  cependant  lui  reprocber 
erreurs  chronologiques  et 
Immode're'  de  la  saignée.  IV. 
tir  la  nature  de  la  peste  ^ 
s  moj'ens  de  s'en  préserver 
r,  Paris,  i(i'i5,  in-8".  :  cet 
ne  tient  pas  ce  que  le  titre 
il  pèche  tout  à  ta  fois  par  la 
t  par  la  pratique.  V.  Opus- 
hca,  Paris,  iOSq,  in-4".  : 
1  contient  les  quatre  opuKules 
(,  mal  à  propos  surchargés 
fiiièiue .  intitulé  :  De  tempes- 
botomiœ  acpurgationis  usuy 
'  hœmophobos,  G. 


CIT  585 

CITR!  DE  LA  GUETTE  (  S.  )  • 
auteur  du  l7^  et  du  18'.  siècle,  dont 
on  ne  connaît  ni  la  patrie,  ni  les  dates 
de  naissance  et  de  mort,  ni  les  diver- 
ses circonstances  de  la  vie.  Il  ne  mcri-* 
tait  pas  cet  oubli,  q«i*on  ne  peut  attri- 
buer qu'au  voile  de  l'anonyme  dont  il 
s'est  toujours  couvert.  Les  ouvrages 
et  les  traductions  qu'on  lui  attribue 
sont  estimés  et  recherchés  :  I.  HiS" 
toire  de  la  conquête  de  Jérusalem 
sur  les  chrétiens  par  Saladin ,  Paris, 
1  (379,  in- 1  a.  Cest  une  prétendue  tra- 
duction d'un  manuscrit  gaulois ,  dont 
on  a  révoqué  en  doute  l'authentidié* 
II.  ffistoire  des  deux  triumvirats , 
Paris,  1681  ,  5  vol.  in-ia,  réimpri- 
mée souvent  depuis.  «  Cet  ouvrage  ^ 
9  dit  J.-N.  Moreau,  m'a  toujours  paru 
»  un  chef-d'œuvre;  il  expose  avec  U 
»  plus  grande  clarté  et  beaucoup  àê 
»  chaleur ,  une  des  plus  importantes 
9  révolutions  de  l'histoire  romaine,  U 
»  chute  de  la  république ,  etc.  »  Dans 
les  éditions  de  1715,  de  1719,  de 

174^  t  4  ^<^1*  in-13  9  on  a  ajouté  U 
f^ie  d'j^uguste,  pr  l^rrey.  Il  i.  His» 
toire  de  la  conquête  de  la  Floride 
sou^  Ferdinand  de  Soto,  Paris,  1 685, 
in-ia;  1(199,  in-ia,  trSiduction  da 
portugais  ;  IV.  Histoire  de  la  con- 
quéte  du  Mexique^  trad.  de  l'espa- 
gnol d'Antonio  de  Solis ,  Paris,  1 69 1 , 
in-4**M  Amsterdam,  169a,  a  vol. 
in-ii,  reimprimée  plusieurs  ibis  ;  la 
5".  édition  est  de  Paris,  1730,  a  voL 
in- 1  a,  figures.  Il  y  a  une  édition  de 
17749  a  voL  iD-ia.  V.  Histoire  da 
la  déam»erte  et  de  la  conquête  dm 
Pérou ,  trad.  de  l'espagnol  d  Augustin 
de  Zaraie,  Amsterdam ,  1 700  ;  Paris , 
1716,  a  vol.  in-ia,  fig. ,  réimprîméo 

en  174^  et  1774»  ^  ^^'  in-t^* 

CT— Y- 
CITTADINI  (  Gel»  ) ,  Pua  des 
plus  savants  auteurs  italiens  du  i6'. 
et  d'une  partie  du  17%  siède,  étail 


586  CIT 

né  à  Rome  cii  iS35,  dVim  faDilIc 
noble  sirnnuiw.  11  v^ul  à  Uoine  un 
f  rand  numbrp  (l'aauëM  ;  il  fat  fh- 
■uil«  iippclc  *  Siciuiv  p«r  If  grunil- 
dnc  pour  v  profeuFr  pulilK{Mrmtil 
la  UngiM  toiraiip,  et  il  y  munrtit  «n 
i6i7.  H  pi'ssédail  non  seulement  le» 
Iftligucs  (;[r(qiie  et  Istinr,  nui»  il  m- 
v«it  aiiui  l'bcbrru.  Son  dnidition  <ktnx 
Itt  nntiijiiites,  Iri  iiiscrjftlicrn» ,  le» 
m^iilo9,crait  immeDM.  il  svaîl  f^it 
uni'  élude  particulière  et  approfoiiilie 
des  «Dtiqiiites  de  u  patrie,  cl  le»  li- 
irrs ,  les  armes ,  les  génûlogie»  de 
Mules  le»  familles  de  Sienoc  lui 
((aient  aussi  counues  qu'à  UR  {^iiett- 
legitle  de  profcMtoD.  Il  potsAlait 
aussi  pliiïirurs  ^dfjiws,  tfitlw  que  lo 
fléograpliie  aticimne  et  moderne,  U 
cosmographie,  et  même  la  bolanir|iiei 
■Jais,  xurloul  djns  ses  dt>rnière4  an- 
nées, la  Un|;iie  loscMoe  iiu  l'ubjel  le 
plus  consiaiii  (le  ses  Iravanic.  I<«  ex- 
plications qu'il  donnoil,  dans  sei  Ir- 
fODS,  sur  les  origines,  les  luurs  pnt- 
pres,  les  réglés  fond  am  on  la  les  el  i-s 
•uomalies  de  cette  langue  ,  étaient 
'  toujours  appnyces  d'exrinples ,  et  il 
ne  s'ea  rajtporlaii  pas  aux  cidilious 
àrs  lions  nuie<irs.  A  force  de  soins, 
de  reclierthes  et  de  dépenses,  il  était 
parvenu  i  rdsscmblcr  jusqu'à  dnq 
cents  manuscrits  aulograplies  de  Pê- 
Ifjrque,  de  Doccacc,  du  itemlio  et 
d'aulrel  auteurs  classiques,  el  c'Aait 
là  seuleuieat  qu'il  pubaJI  ses  autorités. 
lies  mceiirs  élaienl  aussi  douces  et  son 
caracltro  aussi  bon  que  son  cspril  était 
orne.  Son  oraison  lunébre  nit  pro- 
noncée dans  l'académie  philoDUliriue , 
oo  de'  fiiontttti ,  dont  il  éta'il  menibre , 

£ar  Jules  Picrolomini,  sou  successeur 
l'université' de  Sienne.  Les  ouvrées 
iuiprjmes  de  Ceiso  Cilladini  sont  ■  I. 
^ Himt  plaloniche  Hel  si§.  CMso'Cii- 
tailim  tUlV^ngioUeri  (  c'e^t  le  seul 
«le  ivi  ouvrages  où  il  ail  pris  ce  sur- 


CIT 
nom  )  f  eon  ulcmi*  hrtvi  spo 
dtlh  flM to  wfcww ,  etc. ,  > 
Vi^'»,  in-i?;  II.  une  éJiiù 
Bims  di  GmJo  Ctwalcmuti. 
à^t  du  cutametitiirr  du  cardii 
dto  Culuiiita  Mil  la  Oansone  4 
de  rv  poi-te ,  «»ec  d/n  alarmi 
l'nliieur  sur  ce  cutnmenlanY 
Vie  abr^^ée  de  OTalr.*nii, 
i6o3,  io-8".  :  in.  trt  Or 
Sennr,  i&.lS.  id-»'.;  ÎV.  i 
nodoxit  ,  omrgrv  tSftotitioH 
Cantone  Hrl  Petrarea  mlh  > 
madrtdi Diu.  Strnne,  i6o4' 
in-ji'".;  V.  Trauata  deUa  n 
ffne  e  delptoeesio  tinàm^Jt 
Ira  Unpm,  ten'Uo  ntvo^Mr 
Venise,  i6oi  .  m-«-.;  VI. 
dflle  votgar  tot^timaJavelU 
i6o4  >  tn-8*.  ;  a',  édition, 
m  nisnxscril  rera  et  cturri-* 
leor,  ibid..  i6-a8,  in-8".  L 
philulugne  Girwlamo  (■'■&(■  a  I 
primi't  ce.-'  drox  derniets  li 
y  a  )oinl  qiiciqnes  opn*ci^ 
de  C)tl.<dioi ,  Irfs  qnr  des  R 
les  Prnse  det  Bembo  vt  sur  Z 
la  drl  Crutelvetro ,  el  un  : 
degC  idiomi .  ftMU  c«  lûre  ;  ) 
CeIso  Cittndinisanest,t\K. 
1731,  in-S".  Se»  cenirrf»  y  s 
cédées  d'une  rie  d«  Toiitrur  ti 
due,  et  ^riic  jirec  btanconp 
VII.  C'itladinï  arail  laiue ,  enU 
ouTi'ages  maituscriu  .  un  i 
delt  itatichiià  dvBgJkmîffn 
tat  if  Uioir»  le»  recterchr's  qi 
faites  sur  re  Kujrt  dam  sa  pan 
Jérâuie  Carii  l'a  bit  imprimn 
savantes  notes,  Lunjnet,  s^j 

CITTADINI  (  Pmitz-Fni 
dit  il  Mîlanti»,  printrr,iw 
togne  en  ifiUi ,  igé  de  soin 
ans,  suivant  Crespi.  n  de  * 
linit,  suivant  OrrHi,  iimnii 
el  aTla  étudier  aoiii  I*  Cwà 


CîT 

;  de  SC5  compositions  Jinnon- 
l  pouvait  eiitn'piendrc  de 
iivra*^c'S  ;  mais  iVxcmple  de 

artistes  qu*il   avait  vus  à 
détourna  de  ses  prcmièri'S 
ît  il  se  burnA  à  peindre  des 
de  chevalet,  des  fruits,  des 
es  oiseaux  morts ,  accumpa- 
.quefbis  dr  p-tius  ijgui  es  très 
.  On  voit  à  Bologne  beàu- 
(es  oiivrâf;es.  Ce  maître  laissa 
qui  s*adonnèrcnt  an  môme 
iludcs,  et  que  rA!l>anc  appe- 
jiiséqtifncc  i  Fratiajuoli  et 
(I.  L'alfic,  Jcan-Ba])ti»te,  ne 
',  m<Airut  eu  i()<)5  ;  le  se- 
larfcs,  mounit  en  1 74  \y  ^n^ 
iie-qiiifize  ans.  On  ne  sait  la 
e  U  unissance,  ni  de  la  mort 
tlichfl,  qui  fut  le  troi>iëme. 
nit  deux  fils ,  Gae'tan  et  Jean 
(ja^ian  exrcll.i  dans  les  vues 
açne,  où  il  distribuait  habi- 
I  huniëre  et  des  dpisodcs  d*un 
reux.  Crst  en  ttomagnc  et  & 
que  Ton  trouve  particulièrc- 
s  ouvrages  de  co  dernier. 

A — D. 
LE  (  Fbauçois  de  \  gentil- 
normand  ,  commandait  une 
lie  de  la  garnison  protestante 
n ,  lorsque  l'armée  royale  vint 
cette  vil!e  en  xiin,  11  était, 
ï  Tliou ,  très  brave  à  la  fleur 

rt  d*une  santé  vigoureuse, 
te  atteint  d'une  balle  qui  pé- 
ir  l.i  joue  droite  jusque  dans 
il  tomba  du  rempart,  et  fut 
ilc[>ouille'  et  couvert  d'un  peu 
par  les  travailleurs  qui  le  cru- 
>it.  Sur  le  soir ,  le  combat 
ni  et  le  v«ilet  de  Civile  étant 

ebercber,  on  lui  dit  que  son 
c'I^iit  mort  et  enterré.  O  zé!c 
r  ayant  alors  prie  en  grâce 
ii  montrât  la  fosse  011  était  le 


CIV 


S87 


duire,  et  le  valet,  après  avoir  long« 
temps  remué  la  terre  et  considéré 
1*11  u  après  l'autre  tous  les  cadavres 
défigurés  par  leurs  blessures ,  reconnut 
eniiu  celui  de  Civile  à  un  diamant  qu'il 
avait  au  doigt,  ^'élant  aussitôt  jeté  sur 
lui  pour  rembras.ser,  il  s'aperçut  qu'il 
respirait  encore,  et  le  fit  trauspirter 
à  l'hôpital  militaire ,  où  les  chirurgiens 
refusèrent  de  le  panser,  disant  qu'il 
était  mort.  Le  valet  le  porta  alors  à 
sou  auberge,  où  il  fut  quatre  jours 
sans  boire  ni  manger ,  f  t  ne  commença 
A  desserrer  les  dents  €t  «H  prendre  du 
bouillon  que  le  5*.  Le  malheureux  G« 
vile  avait  passé  dix  jours  ibus  cet 
état ,  loi's<{uc ,  la  ville  ayant  été  empor- 
tée d'assaut ,  des  furieux  Farrachèrent 
de  son  lit ,  et  le  jetèrent  fur  la  fenêtre 
dans  une  cour  où  il  se  trouva  heu- 
reusement un  tas  de  fumier,  sur  le- 
quel il  resta  pendant  trois  jours  aban- 
donné, jusqu'à  ce  que  du  Crobsct, 
sou  parent,  le  fit  transporter  secrè- 
tement dans  une  maison  de  campa- 
gne, où  il  reçut  tous  les  soins  né- 
cessaires, et  recouvra  une  saute  m 
parfaite  qu'il  vécut  encore  plus  de 
cinquante  ans.    11   était  octogénaire 
lorsqu'il  mourut  d*une  fluxion  de  poi- 
trine qu'il  avait  gagnée  en  passant  la 
nuit  sous  les  fenêtres  d'une  dame  dont 
il  était  épris.  11  a  écrit  lui-même  son 
histoire ,  que  Misson  a  publiée  à  la 
suite  de  sou  Forage  d'ItaliCy  Utrecht, 
1 7a'j,  4  vol.  in-è**.  Z. 

GlYlLfS  (  Clavdivs  ),  chef  des 
fialaves,  issu  des  rois  de  cette  uation, 
qui,  protégée  par  les  bras  du  Rhin  et 
par  ses  marais,  n'était  point  soumise 
aux  tributs  que  les  autres  parties  des 
Gaules  payaient  aux  empereurs  ro- 
mains, rt  leur  fournissait  seulement 
des  armes  et  des  soldats.  Julîus  Pan« 
bis  c-t  Claudius  Civilis  se  distinguaient 
entre  tous  les  iâalavcs  par  Téclat  da 


\ 


mon  I  rat  la  losse  ou  eiaii  le    entre  tous  les  lia  laves  par  reciai  oa 
Moiitgommcrj  i'jr  fit  con«     leur  naissance  et  par  leur  influence 


«faioiiter  :  a  Je  croîk  qu'ils  cugé- 
»  ralenl.  »  V— tt. 

CiraiANl(JEAKDii>T««),pt;m- 
Ire  et  [;rav«ur  k  l'vau  forte ,  u.iquil  a 
Pi&Kuafn  ij^'^i  M  mourut  è  Loudrn 
(p  17U5.  Ou  ïeDOre  de  quel  ni.it'rc 
a  fut  élève;  sfnlement,  on  )»r  qi.'il 
vint  i  Koroe  ù  Tige  de  dis'hiiit  an» , 
|)OUT  st  pfrfertioiincr  dans  sua  arl, 
et  que  se»  talents  loi  irfuintil  bim- 
idt  imt  britldnlc  n^pulation.  QuMqurt 
AugUU,  amis  des  nrLi,  qui  i'j  iroii- 
vaietit,  l'CiisoglTciil  à  vroir  i  Lcrndru. 
Il  ;.«  rendit  il  Icun  iii»t*nce!i ,  et  fui 
ijn  dis  pnmier*  mrDibm  df  l'ata- 
déinic  roy^lo,  fondée  en  c<^ie  vilk  eu 
17G4).  I.cs  AngUu  ont  toujotin  Ix'rii- 
coup  gu&te'  la  manicre  de  peindre  de 
tîipruui.  Sun  dessin  a  de  la  corrcc- 
Uoti,  sfs  airs  de  t^e  loiil  pleins  de 
grâce  et  d'ani^meut.  Cipriani  avait 
beaucoup  e'tudié  Içs  ouvrages  du  Cor- 
Eègr.  Ou  voit  dans  tous  ses  taLleaus 
qu'il  civrcbc  à  iBiitcr  l'iniuitiljle  can- 
deur que  (e  grand  nuître  «ail  si  bien 
douuei'  i  ses  ûffuvs  ;  son  coloris  est 
tannuniru^,  el  l'effet  gênerai  de  se> 
com{M.<jlions  séduisant.  It  a  dessine 
pour  y  Orlando  furioso  de  l'Ariuiie 
vue  suite  de  petites  compositions ,  où 
Ton  trouve  tome  la  grice  el  l'rs]irit 
4c  son  talent.  Celle  du  35^  cUanI  re- 

Jir^sente  des  c^nes  qui  sauvent  du 
.ëih<<  les  noms  des  grands  poètes;  au 
bec  d'un  de  ces  oiseaux,  Gpftania  mis 
■on  nom  dans  u[i  niàladloD  si  petit , 
qu'il  fdut  un  microscope  puur  distin- 
guer les  lettres.  Il  a  encore  grave'  avec 
U  même  esprit  plusieurs  pièces,  tant 
de  sa  caraposilioD  que  d'après  dilTé- 
reots  m.iîlies,  el ,  entre  autres,  une 
PeseefOe  tU  Croix,  d'jpris  Van  Dick, 
qui  est  esircmeinent  rare.  Musieurs 
jolies  eslampts  de  IfartolfnTJ  sont  gra- 
vées d'après  les  compositions  de  G- 
prijni.  A— s. 

:    CIRCIGBAMO(NiGoi,«),dilP<j. 


menxpcte ,  parw  4^ 
luennn»  re  Ttncan* 
délit  assa  bou  pctutre  Te 
k  Ruine.  I.CS  nnuTHI» 
fit  dans  cette  capitale  le  | 
peu  de  Temps  au  raog  A 
artixirs.  Sa  inanière  de  co 
Ijrande  et  liartiic,  son  di 
corrrct  II  fut  jug;^  di^e  1 
aux  toges  cl  aui  ulles  di 
Mvait  irsTsilIiT  la  fresq» 
lucre  grande,  et  il  a^fi 
jMr&iieunit  l'art  de  ^b 
te*  romiiOMtitnu  d'^ppar 
de  lui  de  tréx  p-ands  mt 
SL'I^urmt  in  Damam, 
martyre  de  ce  mîhi.  Grd 
nitÂRsinera  iS88,^< 
duuic  ans ,  lûssani  un  fiti 
comme  lui  il  PomeraHcia 
qui  fui  son  flève  et  qu' 
ses  principaux  ouvrages, 
dans  les  tableaux  d'Anloii 
friDchisc  dans  le  dessîu  ,  1 
de  peindre  grande  el  decid< 
peintres  ont  hit  en  connu 
Bmles  les  grandes  oomp- 
nous  avons  cilecs.  Antoine 
thèses  plusieurs  dessins 
gravies  de  son  temps  ;  on 
le  lalcQl  de  oompHsiiion 
mande  ses  peiaiures.  Ani 
gnano  mourut  ù  Rome  en 
de  soixante  ans. 

GIREYç.lEAî.nE),  n 
entra  fort  jeune  dans  l'or 
teaux .  dont  il  fut  nomio 
nêra!  en  1470,  el  nounil 
ccmbrc  i5a5.  Oa  a  d 
CoUectio  privUegioniM  01 
tercUntiâ  ,  Dqon  ,  1 4g  1 
réimprimée  par  l'Ianiîu  d'i 
1630:  I!.  Capitulum  gm 
lercicnie .  Dijon ,  1 490.  Il 
manuirril  un  Chromcom  Im 
in  Hiirpmdi»  ducatu  gn 
1^73  aill^t5ftf  Chranicx 


CI  R 

ciense  j  qui  oe  va  que  {usqu^au  14^ 
sifrle ,  el  un  Catalogue  des  man us- 
ants que  poshc'dait  Tordre  de  Citeaux. 
Cc&l  à  tort  qu*Oudin  lui  attribue  ua 
Compendium  Cisteràense.     D.  L. 

GIR I LLO .  Dernardix  ) ,  d^Aquila , 
dans  l'Abnizze,  fut  secrétaire  de  la 
chambre  royale  à  Naplcs  ;  il  passa  en* 
suite  à  Rome ,  y  devint  protonotaire 
cl  secrétaire  apostolique ,  arclii-prétrc 
de  la  Sania-Casa  de  Lorcttc,  clia- 

Spioe  de  8to.-Maric-Ma|cure ,  et  en- 
n,  soii^  Paul  IV,  commandeur  du 
bmcux  hôpital  du  St.-Ë.s|)rit  ïn  Saxid, 
Il  mourut  à  soixante-quinze  ans ,  le 
1 3  juillet  1 5^5 ,  selon  son  i^iût^plic , 
FSpportcfe  par  le  Toppi ,  dans  sa  Bi- 
blûiihi^ue napolitaine.  Il  n'était  donc 

Ks  sccre'taire  de  la  chambre  royale  de 
iplescn  14H7 ,  comme  le  marque  le 
pleine  Toppi,  quoiqu'il  cite  avec  l>cau- 
coup  de  soin  la  pièce  tirée  dos  {i;randes 
«cchiTesde  cette  chambre  qui  le  prou- 
Tf.  Ce  sont  là  de  ces  diOicultés  qui 
pourraient  arrêter  long-temps ,  si  l'un 
avait  le  moindre  intérêt  à  les  résou- 
dre; mais  tout  ce  qu'il  importe  de  sa- 
mr  de  ce  Qrillo,  c  est  qu'il  a  laissé  un 
Ouvrd;i;e  historique  intitulé  :  Gli  An- 
nali  délia  città  delVAquila  con  Vhis- 
iûria  del  suo  tempo ^  Rome ,  1 5^0 , 
îiB-4*'*  f  ^ù  l'on  trouve  sur  cette  petite 
Ttllc ,  qui  a  été'  sujette  à  Iteaucoup  de 
Térolutions ,  quelques  détails  intéres- 
sants. (  f^ojr,  l'atticle  Salvator  Mas- 
'  soivio,  ou  plutôt  Mausonio.    G-— é. 
CIRILLO  (  Nicolas  ),  médecin  et 
physîdMi ,  né  près  de  Naplcs  ,  en 
107 1 ,  fut  nommé  professeur  de  phy- 
sique k  l'université  de  cette  ville ,  en 
1905,  et,  l'année  suivante,  second 
professeur  de  médecine-pratique.  Kn 
J  7 18,  il  fut  associé  à  la  société  royale 
de  l^ofidrcs,  dont  Newton  était  alors 
président.   Il    ipoiirut  à   Naples  en 
1 7^i  1  ^^^  ^^  soixanle-trois  an.s.  Il  fut 
chargé  J'ubscrvcrct  d*ccrire  ïcsÉphé- 


<:ia  579 

Piérides  m^téorologiqries  de  Naples, 
et  publia  successivemrnt  :  I.  une  Dis* 
serlalion  sur  C  usage  de  l'eau  froide 
dans  les/ièi^res ,  iusércc  dam  le  36\ 
volume  dis  Transactions  philoso^ 
phiques  ;  II.  Mémoire  sur  les  trem^ 
blemetUs  de  terre  y  k  Toccasioii  ds 
celui  que  l'on  avait  ressenti  a  Naples^ 
en  1731  (  Transactions  philosopM* 
ques ,  vol.  58^  )  ;  Il  I.  deux  di%serta«> 
tions,  dont  l'une  sur  le  vif-argent^ 
et  l'autre  sur  le  fer,  D—P— s. 

CIBILLO  (  DoMiBiiQijrE  ) ,  de  U 
même  famille  que  le  précédent,  né  en 
1 754»  à  Grugno ,  dans  la  terre  de  Jj»* 
buur,  au  royaume  de  Naples,  montra 
dès   sa  tendre  jeunesse  une  passion 
ardente  pour  fétude,  et  surtout  |K>ur 
la  médecine,  dont  il  c^iltiva  toutes  les 
branches  avec  un  égal  succès.  JiC  pro- 
fesseur   de  botanique  Pedillo  étant 
mort,  un  concours  fut  ouvert  pour  loi 
designer  un  successeur  ;  GiriUo,  très 
jeune  encore,  se  présenta,  et  obtint  la 
chaire.  Quelques  années  après,  il  ac- 
compagna lady  Walpole  en  France  et 
en  Angleterre,  et  profita  de  son  sé- 
jour à  Paris  pour  visiter  les  hommes 
célèbres  et  les  établissements  iiti!es  de 
cette  capitale.  Il  s'att^irha  parles  liens 
d'une  estime  réciproque  àNolIct^à 
HufTonyà  d'Alembcrt,  et  plus  parti- 
culièrement à  Diderot.  L'Angleterre  lui 
fournit  les  moyens  de  se  livrei^  son 
goût  pour  l'histoire  naturelle  et  les 
arts.  U  suivit  à  Londres  les  leçons  de 
(luillaume  Hunter,  et  la  société  royale 
l'arcueillit   parmi  ses  membres.  De 
retour  dans  sa  patrie,  Cirillo  fut  nom- 
mé professeur  de  médecine-pratique 
puis  de  médecine-théorique.  Il  exer- 
çait sa  profession  avec  un  désintéreS' 
srmcnt  et  une  noblesse  roalhenrcuse- 
nu'ut  ti-op  rares.  Quoique  médecin  de 
la  cour,  et  saiis^vsve  appdc  dans  les 
palais  des  riches,  il  volait  avec  autant 
et  peut-être  plus  de  zèle  à  la  chau^ 


5Bo  CIR 

njibredu  pauvre. qu'il  aidait  d«  sA 
conseils  cl  de  sa  bounc.  Lorsqu'il  fui 
Doiuniè,  CD  1779,  peusiounaire  de 
l'jcadêmie  dn  scieDccs  et  bclte»-lct' 
très  de  Naples,  il  obtint  d'être  Irans' 
(erë  parmi  les  membres  bonoraires  : 
cepeudont  pertonnc  ne  fui  plus  ajsidii 
aux  séances  de  l'académie  ;  perïuane 
ne  p(il  une  part  plus  active  à  ses  tra- 
vaux. Let  rcTolutions  politiques  vin- 
reut  troubler  le  repos  que  goùtail  ce 
vcueVable  philanthrope.  Les  armeM 
{raQ(aises  étant  entrées  dans  Naples 
Je  a5  Janvier  i7i)().  y  établirent  nue 
oonstiluiion  rét)ublicaiDe,  et  Cirillo 
&t  proclamé  repi'esentaut  dn  peuple. 
Il  refusa  d'abord  cette  nouvelle  digni- 
té; mais  lorsque  la  tenpâte  révolution- 
naire fut  un  peu  calmée,  et  le  nouveau 
pHiTcrnemcni  fixé  sur  des  bases  en 
apparence  plus  solidis,  Cirillo  crut 
devoir  répoudre  »  la  couliaace  ge'iié- 
rale.  Nommé  membre  de  la  commis- 
iion  l^lative,  il  en  fut,  dès  te  second 
mois,  élu  pre'sident.  Le  plus  bel  éloge 
qu'mi  puiise  faire  de  ià  conduite , 
^esl  que,  laucé  tout  à  coup  dans  une 
carrière  aussi  épineuse ,  il  s'occupa 
constamment  h  aire  le  bien  et  à  em- 
pêclier  le  mal.  Quoique  forcé  d'aban- 
donner l'exercice  de  la  médecine 
pour  se  livrer  aux  fonctions  de  i^s- 
Utcur,  il  ne  voulut  point  en  accepter 
les  émoluments.  Sis  mois  ne  s'étaient 
pas  encore  écoulés,  et  la  republique 

E%rthertopéemte  n'existait  déjà  plus, 
e  roi  Ferdinand  rentra  à  Naples  le 
i3  juillet  1799,  et  son  retour  fut 
(ignalé  par  des xupplices, Cirillo,  qui, 
m  vertu  d'une  capitulation  ,  s'était 
embarque  pour  Toulon ,  fut  poiu'suivi, 
arrache  du  vaisseau  qui  le  portait ,  et 
renfermé  dans  un  cachot.  Lord  Nelson 
et  Guillaume  Hamlllon  employèrent 
tout  leur  crédit  pour  le  sauver ,  et  se 
flatluienl  d'avoir  réussi  ;  car  il  ne  s'a- 
gissait que  de  mauiieslcr  des  signes  de 


CIR 

repentir ,  cl  ifiaiiitotcr  b  

souverain.  Ciiillo  prdWra  b  naet 
cet  acie  de  soumÙMun,  qu'd  reçuù 
conmie  une  re'EraclAlioo  humiiiaK. 
Fort  du  tiîmoignage  d'une  rawânti 
■rréorucbable,  U  temuiu  uu  r«eh)- 
faud  une  cxiticiiee  cobmciA  tnrt 
entière  m  bonheur,  m  unitaatm 
et  J  rinsiruction  de  ms  senUaUc».  Si 
l'on  rcflcchit  4]iw  ce  lordcdji  ni 
une  pratique  trîs  étendue,  H  Rmrli»- 
lait  divers  empIvU  <|D)  abwrtBM^ 
une  |;rande  pailie  de  ion  lempt,  ■ 
sera  éloiiné  du  nombre ,  de  riiap» 
Lance  et  de  la  variclédc  t^aaamfpi 
I.  ^d  hoianicas  ùatitationn  n*»- 
duelio,  flapies,  1771,  ■■■{'■(  S*, 
édition  );  II.  FimAamnOm  iobMl, 
sive  pldlosophûr  botaniaar  fjfBa- 
lu).  Cet  ouvrage,  dont  la  3*.  âfitin 
a  été  publiée  i  Noplrs  n  'tH;,! 
vol.  in-â'.,  fig.,ostonescc4lrnto«- 
mentairc  de  la  phîlosonliic  bntini^ 
de  Linné.  L'auteur  y  déplràr  dr  vil- 
les connaissances  sur  U  phr^iolifa 
vcgctale.  Le  second  valniM-  cwttil 
des  observations  pt^ctFiH««  sur  Ici 
vertus  des  plantes.  III.  De  estentU- 
libus  noramlUiTum  plantanim  du- 
racteribus  ,  îiip\cs  ,  \-S\.  in-?.; 
IV.  Noiologiœ  methiMiica  rudùna- 
la ,  Napic»,  1 780 ,  in-B'.  ;  V.  Osttf 
vasiorû  pratiche  intomo  »Ua  b» 
venerea ,  Naples ,  ijSS ,  in-^.;  Ve- 
nise, 1786,  iu^o.  Cet  DUTra^  a  Ht 
traduit  en  français  par  le  docvof  Kf 
ber.  sous  un  litre  aussi  fjehioniqit 
celui  de  rori{;inal  esiniodesK:  7>*tf 
complet  et  Observattoiu  prmtî^Kt 
sur  ht  maladies  wn^rinmei ,  m 
Tiouvelie  Méthniie  dof^^rir  raJùt" 
hment  la  typhiiii  Ui  plut  bu-Aeré, 
Paris,  i8o3,in.8'.  J.  G.  UxtiMiV 
vaii  déjà  traduit  en  allenund  en  i-j^, 
Leipzig;, in-â*.  W^Rlflaaiomiain» 
alla  qitalità  dttlt  ac^ue  adeftr^ 
perlaconciada'  eut^.VM^k»,  i-ff, 


CIR 

îa4î\  (  a*,  édiiioii  ;  ;  VII.  le  Firtà 
moralî  delT  asino ,  Discorso  acca- 
detnico  del  signor  dolior  N.  N. , 
Vice  y  I  ^86,  iu-0^,  esquisse  philoso- 
phique tracée  avec  beaucoup  d'esprit 
•t  une  grande  pureté  de  style;  VIII. 
im  Prigione  s  VospedaU  y  Discorsi 
nccademici  del  doUor  D.  C,  Nice  , 
1787  y  ÎD-S".  Frappe  du  spectacle  hi- 
deux dont  il  ▼euaic  d*étre  témoin , 
Cirillo  cxliaic  son  indignation  ;  il  for- 
\    Wft  des  vœux ,  et  propose  des  movens 
pour  amp'iiorrr  le  sort  dos  mallicu- 
ttux  renfermes  dans  les  prisons  et 
dans  les  hôpitaux.  IX.  Planiarum 
rariorum  repii  NeapoUtani  Fasci' 
i     €ulus  primas  y  cum  tabulis  œneis  ^ 
.  IVaples  y   1 788 ,  in-fbl.  ;  Fasciculus 
i    swcimdusy  1 793.  Chaque  Eisdcule  de 
I   €elte  Flore  est  orné  de  douze  planches 
I    Miperbrs.  On  y  trouve  plusieurs  es- 
pèces de  plantes  rares ,  et  quelques- 
unes  entièrement  nouvelles  :  Scabiosa 
£rmuUa  ;  Lamium  bifidum  ;  Cotwol" 
4fÊilus  stoloniferus  ;  etc.  X.  Entomo^ 
togiœ  Neapolitanœ  Spécimen  pri^ 
mutm^  Naples,  i787,in-fol.  Les  douze 
planches  magniuqucs  dont  ce  bel  ou- 
vrage est  orne'  ont  été  dessinées  par 
Fauteur ,  et  gravées  par  Glcner.  L'im- 
mortel fiiuiié  déclare  y  dans  son  Sj^S' 
tejna  naturœ ,  qu'il  est  redevable  à 
Grillo  de  la  connaissance  de  plusieurs 
insectes ,  tels  que  le  gr/llus  nasuius 
Wrriius  ,  la  phalœna  roreUa,  etc. 
XL  Meiodo  di  amnUmstrare  lapoU 
^  ¥ere  atUifebbrile  del  dottor  James , 
^  Rjples,   1794*  in-8".  Cet  opuscule 
'  Ittifierme  un  système  ingénieux  sur  les 
".fièvres.  On  trouve  dans  les  TransaC' 
'  <Î0fti  philosophiipies  (  tome  LX  )  deux 
Si^nioircs  de  Cirillo,  Fun  sur  la  manne 
de  Cabbre,  Fautre  sur  la  tarentule: 
^e  dernier  a  été  traduit  en  allemand 

Sr  Bîisching.  I^e  chevalier  Banks  a 
DS  sa  bibUothèque  im  manuscrit  de 
^Snllo ,  iutituk'  s  InstituUones  boUh- 


GIR 


58i 


nicœjtixtà  methodum  Toumefortii^ 
num ,  in-folio  de  1 19  pages.  Son  der- 
nier ouvrage  est  un  traité  sur  le  Cjr^ 
perus  papjrriLSy  imprimé  ^  Parme.  A 
'cette  notice  bibliographique,  on  pour- 
rait ajouter  des  discours-  académiques 
en  latin  et  en  italien,  qui  se  distingueni 
par  une  élégance  soutenue ,  par  des 
vues  fines ,  par  des  idées  souvcBt 
neuves ,  et  toujours  lumineuses.    C« 

CIR  1^0  (  AifDai  ),  ecclésiastique 
de  Messine,  né  en  1618,  d'une  (a-. 
mille  noble ,  entra  chez  les  clercs  ré* 
galicrs  en  i634  «  et  mourut  k  Païenne 
le  6  septembre  i664>  U  a  publié  :  !• 
Fariarum  lecUonum ,  si^e  de  veno* 
tione  heroum  libri  II ,   Messine  , 
i65o,  in-4'**  y  n.  De  naiurd  et  so^ 
lertid  caaum  liber ,  Palcrme,  i653 , 
in -4".  Ce  dernier  ouvrage  traite  parti- 
culièrement de  l'histoire  naturelle  dei 
chiens  et  de  la  manière  de  les  dresser 
pour  h  chasse.  III.  De  naiurd  pis^ 
cium,  Palerme,  i653 ,  in  -4''*  IV. 
Istoria  délia  peste ^  Gènes,  i656y 
in -4"*  9  Y.  Anliquarum  lectionum 
de  urbe  Romd  ejusque  rege  Romulo 
liber  y  Palerme,  iGt>5,  in-foL,  râni* 
primé  dans  le  Not^.  Thesaur.  de  &d- 
lengre.  D— P— s. 

CIRaFERRI.  F.  Femi. 
GIRON  (  iNifocENT  ),  chancelier  de 
Fégliseet  de  l'université  de  Toulouse , 
où  il  était  professeur  en  droite  publia , 
en  1 645,  Opéra  in  jus  canonicum^  in- 
fol. ,  reimprimé  par  les  soins  de  Rieg- 
ger,  Vienne,  1761,  in-4"-  (  F.  aussi 
Bruivquell.  )  il  mourut  vers  Fan 
iOjo. — Ciaoïf  (  Gabriel  de  )  fut  aussi 
chancelier  de  F<^ise  et  de  Funiversité 
de  Toulouse,  et  se  signah  par  son  sa<^ 
Toir.  Député  à  l'assemblée  du  clergé , 
en  iG56 ,  il  y  proposa  de  ùire  impri- 
mer, aux  dépens  du  dci^é ,  les  ïn$* 
tructiôns  de  S.  Charles  Barroméê, 
ce  qui  fut  exécuté  pour  arrêter  les  dé- 
sordres que  causait  la  ttorakielichôi 


38i  CIR  CI5 

«iilre  t<iqtir1le  etxte  assemblée  i'Aeft  éndiitoti.  Dans  ton  trtùHé  dt  ' 

«vec  inni  de  fui-ee.  Il  concoumt  avK  moiie ,  Oiuelu  avefltl  qu'oa  i 

il'",  dr  Mondonville  à  rinstitiiliuo  de  k  Mrr'iri]at  mocUràneot  dn 

In  (oogM'Estiotidçs  Filles  de  rrnfanrr.  ijn'i!  iIoduc.  anrndn  «{n'oti  b 

Gf  fui  rnrrc  ses  bras  que  monnit  i  '  obltnir  ]ur  Icnr  «oycti  nae 

yétànni  le  prîn»  Anntind  de  Onti.  mcmiirc  tpiaax  d^prns  du  p 

Ffndjjnl  Iftp^filriitii  ravage  Totiloii.te  rt  de  l'inM^iiuliaii ,  «xenpIcA 

«n  lOw),  f*nbnrl  de  Ciron  rxpo»a  (ùiqni  n'«  [laj  iroav^d'inuutn 

M  tie  «vec  intrépidité  ponr  |>i-iH:ii«r  Jean  Bu.«t  )•  V.  Omrtttonet 

aux  tiiabdes  lei  leaton  !s\m-iiiKh  et  dont  .T,  etc.,  SaEniMi><|MF, 

ipurcU.  Lel'.  Ihini»,  prélre  delà  in-4".  il  r  traite  decdictinnif:' 

'  "'  tinl«t,(IelaTO«Eic1iQndnti 


;  chrclienne  ,  n  fnil 
Moge  dp  Ciroii.  A.  B— t. 

CIRORI.O  f  PtuRB  ) ,  ni  dsM  le 
1 5*.  siècle ,  ,^  Dsi  ura ,  daiis  l'Arr*^Dii, 
Jnt  nommé,  par  le  cardinal  Ximents, 
yitrfesseur  de  tlie'ologie  el  de  pliiloso- 
phiei  l'universirc  d'Alcab,  neuwite- 
■itiil  fiinde'p ,  et  .ict]iii)  dans  l'e^prcice 
de  tel  i-mploi  une  n/piitation  très  êltn- 
(Ine.  Il  y  prononça,  en  i5i^,  l'oraî- 


pfti^iditi  h-rrrctrc ,  île  La  cabnle, 
jifiotoIrstimUi  ^ttrolofMt  h 
hoc  t.it  de  mutUlionS/iu  t^a 
AlcsU,  i5-Jt,  livre  otiflKd 
|Uiriotfa  de  ïamcar.  André  S< 

Su*!!  y  r^potid  atiz  srigmicBli 
e  la  Miniiihifff  ,  coniiv  l« 
piCi.  VII.  firxamerwi  theiJi 


Mil  funcbre  de  ce  cardinal,  rt  il  ftit    pesUlencia ,  Aieala ,  i5ig. 


V— VtHV 

CISIKGEC  Juxm),  01 
Pannonius ,  poète  Ijiiin  du  i  S 
Ile  le  'J()  <oùt  1 43'i  •  dani  u. 
de  Hongrie .  près  c^  rrmliau 
\»  Dnivr.  Ses  parents,  ijnoiq» 


Fun  de»  injiitutenrs  de  Pbilippc  II. 

Cmido  oblibl,  en  re'eonipeiisc  de  ses 

services,  un  canonicat  a  U  cathédrale 

de  Sa  lama  11  que ,  rt  mcurnl  m  celle 

»ille  vers  i55o,  dge'deplas  dcqtia- 

trc-tiiigt"  ans.  Ses  prineipanx  onvra- 

p-9  MOI  ;  [.  une  edirioR  dn  Iraitc  de  étaient  pauVrex ,  tt  u  tner* 

Bradn^rdia ,  Pe  ariihiiieticd  sp^ea-  la  Tiuîenre  parlie  de  ce  qwVlli 

lativd  ,   I  jc|5  ,  in-4''- ;  IT-  ^ber  parlctrivail  tlcacaniaiiis  â  ( 

Urilhmtticœ  pracUcre  qui  dicitur  al-  premiers  rriiAm  (|uVIIe  Ihi 

KnWniHï,  i4g5,in-4".,goih.  IJjiu-  Lorsqu'il  eut  aiteiut  sa  t5', 

»  ces  deu5  ouvrages  à  Piris  .  où  il  r^téauc  de  Varadîn ,  son  n 

fin  reçat  dortenr.  1 1 1.  Curius  tjaaiuor  trroel ,  l'enroya  à  ae*  Irai*  e 

mathematiearam  artium  liberalium,  <ià  m  rtndaietil,  de  toutes  les 

Alcali,  iSilj,  in-fol,  Cirueloesl  l'édi-  derEurope,ceasqnÎYoidaira 

leiirdcce  reeueit ,  qai  contient  deux  quelipic  rcpiitalitm  daB»  le^ 

petits  traita   de   nu iheroa tiques  de  etlcu.irts.Jcan  s'wrfui  Fei 

fioëce,leï^:^iDentsdegéiiinelricd'E>i-  Guariao  de  V^owb  ensei^ 

dtdc ,  et  la  pcrspeetive  d'AUiazen  :  il  a  une  grsnde  nilebrit^  le»  letr 

iijouté  dn  notes  k  ces  JiflVreDis  ou-  qnes  et  Inlioet  ;  tl  y  lit  des  v 

vrages,  IV.  Expositio  libri  missalU  rapides,  qu'à  setu  ans  il  éi«il 

peregregia  ;   adiUia    suni  de  arte  danscetlc  TiHecommc  un  pr 

pntdicandi  ;  fie  arie  memormdi ;  s'ctâîlAttir^radniiratimi  rlla 
et  lie correctione  kalendarii ,A\rJiU, 
tS'jS,  in-lôl.,  ouTRge  d'une  grande 


C!S 

tottt  lui  en  donna  des  pmives 
1rs,  CM  payant  de  ses  dcnit  rs 
te  dette  que  Jean  avait  contrac- 
TS  Gnarino,  et  qu'il  voulait 
uitter  avant  de  retourner  en 
,  où  sa  mère,  devenue  veuve, 
a  quatre  ans  après  sVtrc  se'p^i- 
li.Son  oncle  qui  le  revit  alors, 
du  développement  de  son  es- 
te renvop  bien  vite  en  Italie, 
*il  y  profilât  de  tout  ce  qu'il 
encore  y  apprendre.  Jean  y 
qu'en  1 458,  époque  à  laqucl- 
urna  dans  son  pays.  Peu  de 
;)rcs,  leppePie  II  le  nomma, 
I  n'eût  que  vinp;t-six  ans,  évc- 
ville  de  Gnq-Egtises,  dans  la 
[ongrie.  Il  fut  ensuite  oblige 
!r  les  armes  contre  les  Tuiks, 
des  loi.s  de  l'état, qui  forçaient 
hommes  à  prendre  les  armes 
dangers  de  la  ptrie.  Il  ne 
tra  ^s  très  brave  dans  les 
;  lui-même  avoue ,  dans  une 
oésies,  qu'il  croyait  ne  devoir 
poser  au  péril ,  par  la  raison 
lès  poètes  se  iaisaieut  tuer,  il 
rait  |)ersoiine  i>our  chanter  les 
des  héros  : 

««Ctiaauni  rapiat  tort  «lU  |wèUw  , 
est/M  moriet ,  fuaera  ««tira  caact  ? 

ic  Hongrie  (  Malliias  )  juj;?,! 
ait  mieux  l'envoyer  au  pape 
»»enir  des  secours  contre  les 
et  dans  cette  ambassade,  Jean 
lisit  beaucoup  mieux  que  sur 
psdebaUille.  Ce  monarque  lui 
privilège  de  faire  exploiter  à 
lit  les  mines  d'or  et  d'argent 
trouvaient  dans  le  diocèse  de 

qui  vali 

de  •Jio,< 
oo  fr.  ).  J.CS  magnats  de  Hon- 
it,  en  1 4"  I ,  tramé  une  cods- 
pour  détrôner  Matliias,  Jean , 
IDC  d'être  eulrc  dans  ce  com- 


;tiies:cc  qui  valut  à  ce  jeune 
u  revenu  de  'Jto,ooo  seqiiîns 


GIS  583 

plot,  prit  la  fuite, et  sa  complexion 
délicate  lui  rendant  insupportables  le^ 
fatigues  de  sa  vie  errante,  il  mourut 
vers  la  (in  de  i47'-^  «  à  Vàç^c  de  trente- 
huit  ans.  Le  bon  roi  Malliias ,  s'ctant 
laissé  persuader  ensuite  que  Je.in  était 
innocent ,  permit  qu'on  apporijlt  soa 
corps  dans  son  diocèse ,  et  qu'on  lui 
rendit  les  honneurs  funèbres.  Ses  amis 
écrivirent  sur  ssi  tombe  une  épitaplic , 
où,  le  représentant  comme  une  victime 
de  Penvie ,  ils  disaient  que  c'était  lui 
qui  le  premier  avait  amené  les  muses 
dans  leur  pays.  La  plupart  de  ses  poé- 
sies sont  très  licencieuses ,  et  il  y  fait 
même  suspecter  sa  croyance  religieuse 
en  parlant  des  choses  sacrées  avec  peu 
de  respect.  Son  nom  de  baptême  lui 
ayant  paru  ignoble ,  et  son  nom  de 
lamille  trop  anti-poctiqtic ,  il  changea 
le  premier  en  celui  de  JanuSy  et  le 
second  en  c(lui  de  Pannonius.  11  fut 
lié  d'amitié  avec  les  hommes  les  plus 
doctes  de  l'Italie,  tels  que  François 
Arétin,  £ueas  Sylvius  Pic-  lomini.etCy 
etc. ,  qui  tous  parlent  de  lui  avec  elogc 
dans  leurs  écrits;  et  en  i458^  le  célè- 
bre peintre  André  Mantegna  voulut 
faire  son  portrait ,  en  le  peignant  à 
table  avec  son  ami  G.ilcoltti  Marzio , 
qui  lui  avait  communiqué  le  goût  de 
la  poésie  latine.  Ou  imprima  k  Ve- 
nise ,  en  1 533  ,  un  recueil  de  sei 
poésies;  elles  se  retrouvent  ensuite 
dans  les  DelUiœ  poëUwum  ffungarO' 
fum ,  vol.  in- 1 G,  Francfort ,  1 6 1 9.  Il 
en  a  été  fait  À  Utncht,  en  1 784 ,  une 
édition  plus  complète ,  sur  des  ma- 
nuscrits de  la  bdiliothèque  impériale 
de  Vienne,  sous  le  titre  de /oni  Pan- 
nonii  operum,  eU*.,  a  vol.  in-8  '.  ;  c'est 
d'après  ceUe  édition  que  Merder  de  St.- 
I>gf  r  en  a  donné  une  notice  tirée  de 
sou  ouvrage  inédit  sur  les  poètes  Utins 
modernes;  mais  il  noaoqne  encore  an 
rccaeil  fUtrecht  plusieurs  morceaux 
de  poésie  de  Janus  Pannonius  ^  qui 


561  et  S 

te  conservent  «n  tuaniUTril  ^ni  U  \À' 
Wj„tl,^<iiif  Je  Brfsria.  l— w. 

ClSNt.R  i  Kicoi^i  ),  Mvnm  Iglliê- 
riFD ,  ué  en  I  5'Jç)  à  Morbidi,  pciilv 
«iliF  du  Pulaltna'l,  fil  ses  Ctudei  B 
Scidrlbcrg ,  sr  rtudî!  tnsaile  h  Stiss- 
buat^,  où  il  étudia  i»  ïhvnl^fff  iouï 
]c  rtli-brf  M.irtiii  Biirir,  »nu  purent, 
•I  de  l;i  à  Wtilcmbtra ,  poi.r  y  m- 
teodre  MelauchllioD,  auul  la  rt[)iit)- 
tioa  sVlriiiLiit  t\t\li  dm»  loule  l'Eu- 
rope.  VvBre  d'une  didtre  de  pn>le5- 


fdt  II 


»tc, 


des  aupoiuiemcnls  ron»ider.iblrt ,  Ir 
rappria  à  liciili.Ilx  rg  m  i  SSii  ;  mm 
M  ftitt  qui  dcsob  relie  ville  Faniiec 
fiuiv;iiile,  le  dt'lfrDiirM  ■  psser  m 
France,  où  il  étudia  le  droit  à  Boui- 
ges,  Angiiï  et  Puiticn.  Il  viiila  en- 
xnlcrilidie,  ei  prit  le  Umuct  de  doo 
leur  k  fisc.  L'électeur  paUtin  ,  Fri- 
de'nc  HT.  le  rajipla  une  secuiJe 
fois  à  Keid'IUerg,  pour  succéder  à 
Baiidouia  dniis  la  cbaire  de  droit  ci- 
vil. Nouini!  recteur  de  l'université'  en 
Ï3(i5,  il  quitta  cette  place  pour  celle 
da  couseiler  à  k  ebjmbie  jmpe'riale 
de  Spire,  qo'il  cousecva  quatorze  ans. 
A  sein  retour,  rélccliur  lui  doima  le 
titre  de  lou  limlenant  civil  et  de 
professeur  extraon^oaire  de  droit  ; 
mais  il  oe  jouit  pas  lon^^-iemps  de  ces 
noiivdle^  dtgiiiiét  ;  une  attaque  de  pa- 
ralysie ,  après  l'avoir  lourmeDie  deux 
touëes,  termina  ses  jours,  leôtnars 
S  585 ,  rorame  il  aclicvjil  «a  54*'.  »n- 
név.  r^s  ëtuiies  sèntusrs  auxquelles 
CbiKF  s'adonna  patiiculiérement  i>e 
fcmpêdièreiit  na*  île  cnltiTC  les  Itt- 
([es ,  et  ou  a  de  lui  dr  bons  vers  laiiiis, 
entre  antres,  un  pveiiiL'  suc  la  naissance 
de  JésnvGirist,  estimé  dp  s  connais- 
aeurï;  mab  ses  travaux  historiques 
soûl  [dus  geiieVjIrmciit  connus  cl  an- 
prcL'ies.  Oo  lui  doit  de  boniicii  édi- 
tions de»  jinnales  de  Bavière  d'A- 
vcirbn  (r.AvutnRDB),  de  ï'Histûire 


CI  S 

de  Saxe  Ac  Kranu,  r(d«  Jtra 
hiiioriens  allemands  de  Mi 

Il   CIt    prOtlMllHil     lUM-    llUMVlBl 

recwi),  daus  iin  nHKear  ordn 
des  addilioiis  citftk^aUr»;  n 
ocLUpatiûui  et  sa  nHiri  nrôuai 
lui  jKfUiireiil  pa«  de  dlégaprr 
ru!e.  I,M  opUKulcn  btstcru(wi 
ner,  les  diiroiur»  qu'il  nait  f 
ces  dans  ptusirurs  oeuiiioM, 
nuéstcs.  ont  âc  publiés  ft 
KriibcT,  san  paivnt .  av«  ai  < 
l'aulitir,  en  i  vol,  in-tt'..  Fri 
ilii  I ,  soas  oe  litre  :  jVic 
JHrhcontuL  pol^  hiyl.  oratnr. 
celrbfTT.  (umsatla  lustohcH 
Ulico^hiloiù^Ua,  dutribaU  i 
//'.  On  U-tHivera  le  détail  de 
<nii  y  >otil  reuliTraiM^  (Uns  le 
des  Mémoires  de  NUfron, 

CITABIDS  ,  giamniairien 
Syracuse  au  /(*-  sièele,  prul 
laiigut:  grecque  à  fccDle  de  ^u 
alur»  très  càébnr.  Aitsone ,  d 
de  «es  e'pigrAiumes  ,  le  campii 
nodolc  cl  à  AiistHrcjac ,  rono 
que,  cl  le  niel,  comme  poète,  u 
de  âioicinirle.  On  ne  peut  sar 
i]u*à  quel  puïiil  ramïtie'i]u'Aibo 
tait  à  Citaiius  lui  a  fail  eugei 
mérite  ,  puiM|i>'aucna  i»  «i 
qu^d  avait  cumposcs  n'a  «lé  ro 
ScaligiT  el  Viiwt  piaaemqDeo 
mairicn  est  le  tucnie  syax  KonV 
thérius ,  nuis  ils  ue  s'Appwe 
sur  la  ressemblance  <lcs  nom 
soiisiTlui  de  CyiliiiriufHike  p(i% 
latine  su  r  trois  bcr^» ,  «û  l'ai 
est  beaucoup  l/vp  prwl^uM , 
es!  itnpriaiâl  dans  |i|Bmvn  d 
lions  d'Atisone.  W' 

CITOl.S  [  Faaivçou  >,  en  le 
leâas ,  né  îi  Poitiera  eu  1 5*3 , 
la  mélediie  i  nioolpeDicr  eo 
et  y  reçut  le  di«ti>rai  tu  \  5i|6, 
avoir  r:iiTeé  pn)dut|.fuctqaei 
^afrofc«i^)^àJ^ql^H^,^iM^ 


CIT 

el  1c  cardinal  de  Kirhelien  le 
pour  SUD  médecin  [  F.  Bumio- 
La  réputation  qu'il  s'acquit  dans 
ait*  ne  put  Ty  fixer, et  il  retourna 
I  patrie,  où  il  mourut  en  iG5i, 
de  la  faculté'  de  médecine.  Il 
lit  connaître  avantageusement 
▼erses  productions  utiles  ou 
es  :  1.  Abstinens  Confolenta- 
nd  obiter  adnexa  est  apolo- 

0  Joubtrto ,  Poitiers ,   lôoti , 
Berne,  1604,  iH'4''M  traduit 

nç^iis  sous  ce  titre  :  Histoire 
'Utuse  de  l'abstinence  trien- 
'une  fille  y  Paris ,  1  Goj ,  in- 1  '2. 
'Stinentia  puellœ  Confolenta" 
ab  Israelis  harveti  confuta- 
vindicata  ;  oui  prœmissa  est 
m  puellœ  a^x^ivaçiç ,  Genève , 
in-8''.;  trad.  en  anglais,  Lon- 
iGo5,  in-8\  :  Tobservation 
t  le  sujet  de  ces  deux  opus- 
rst  reg.'irdi^  comme  très  sus- 
Mir  llàlliT  et  par  d'a>itrcs  balii- 
ieciiis.  III.  De'novo  et  popu- 
md  Pictones  dolore  colico  bi" 
Ualiiba^  Poitiers,  i6iti,  in- 
«t  excellent  ouvrage ,  publie' 
deux  >ièc!es,  est  encore  au- 
ui  consulté.  L*auteur  donne  une 
iiion  exacte  et  une  méthode  cu- 
judicicuse  de  la  colique  dq  Poi- 

1  peut  cependant  lui  reprocher 
es  erreurs  chronologiques  et 
i  iromodcrc  de  la  saignée.  IV. 
sur  la  nature  de  la  peste  ^ 
les  mojens  de  s'en  préserver 
riry  Paris,  i6'25,  in-8".  :  cet 
le  ne  tient  pas  ce  que  le  titre 
:  ;  il  pèche  tout  à  la  fob  par  la 

et  p.ir  la  pratique.  V.  Opus- 
edica,  Paris,  i(>3<),  in-4'**  : 
cil  contient  les  quatre  opuKules 
es,  mal  à  propos  surchargés 
nquiciue .  intitule  :  De  tempes* 
lebotomiœ  acpurgationis  usUy 
ùs  hœnwphobos,  C. 


CIT 


585 


CITHI  DE  LA  GUETTE  (  S.  )' 
auteur  du  17'.  et  du  18'.  siècle,  dont 
ou  ne  connaît  m  la  patrie,  ni  les  dates 
de  naissance  et  de  mort,  ni  les  diver- 
ses circonstauces  de  la  vie.  Il  ne  méri- 
tait pas  cet  oubli,  q«i^on  ne  peut  attri- 
buer qu'au  voile  de  l'anonyme  dont  il 
s'est  toujours  couvert.  IjCS  ouvrages 
et  les  traductions  qu'on  lui  attribue 
sont  estimés  et  recherchés  :  L  HiS" 
toire  de  la  conquête  de  Jérusalem 
sur  les  chrétiens  par  Saladin ,  Paris, 
1679,  in- 1  a.  Cest  une  prétendue  tra* 
duction  d'un  manuscrit  gaulois ,  dont 
on  a  révoqué  en  doute  l'authenticité. 
IL  Histoire  des  deux  triumvirats  , 
Paris,  1681  ,  5  vol.  in-iti,  réimpri- 
mée souvent  depub.  «  Cet  ouvrage  « 
»  dit  J.-N.  Moreau,  m'a  toujours  paru 

>  un  chef-d'œuvre;  il  expose  avec  la 
»  plus  grande  clarté  et  beaucoup  dm 

>  chaleur ,  une  des  plus  importantes 

>  révolutions  de  l'histoire  romaine,  h 
»  chute  de  la  république ,  etc.  »  Dans 
les  éditions  de  1715,  de  1719,  de 
1741  «  4  ^^^'  in-ii ,  on  a  ajouté  la 
Fied^Âuf^uste^  ï»ar  I^rrcy.  111.  His^ 
toire  de  la  conquête  de  la  Floride 
sous  Ferdinand  deSoto,  Paris,  i685, 
in-ia;  i()99,  in-ia,  traduction  du 
portugais;  ÎV.  Histoire  de  la  coo' 
quête  du  Mexique ,  irad.  de  l'espa- 
gnol d'Antonio  de  Solis ,  Paris,  1 691 , 
in-4'*M  Amsterdam,  169a,  ti  voL 
in-ii,  réimprimée  plusieurs  fois  :  la 
5\  édition  est  de  Paris,  1730,  *i  vol. 
in- 1  a,  figures.  Il  y  a  une  édition  de 
1774*  SI  voL  in-it».  V.  Histoire  de 
la  découverte  et  de  la  conquête  du 
Pérou ,  Irad.  de  l'espagnol  d  Augustin 
de  Zarate ,  Amsterdam ,  1 700  ;  Paris , 
1716,  SI  vol.  in- ta,  fig.,  réimprimée 

en  174^  et  1774 y  ^  ^^l*  in-i'-^- 

CT— Y. 
CITTADINI  (Gel»),  Fun  des 
plus  savants  auteurs  italiens  du  lô'. 
et  d'uoe  partie  du  17'.  siècle,  ctail 


586  OIT  CIT 

tti  h  Rome  en  ÔS3,  d'une  famille  ROM),  fon  àlnme  htvi  ipt 

noble  tirniiuise.  Il  tecul  i  Komr  un  delltf  iietio  tiutom ,  tic. ,  ^ 

grand  iiuiubre  d'anué»;  il  ftit  rn-  tâH.'ï,  in-ia;   II.  nnr  Aliti 

•uiLe  i'ppclé  à  Sienne  par  Ir  f^miiH-  A'm#  <ti  GmJo  CtWMtaati, 

ivc  pour  V  professer  piibliqaoïnciil  ilr»«(lueoniinmt>imlii  r«tili: 

U  langue  lOK'aix' ,  M  il  y  inoarui  *ii  dio  Coloitffs  Mit  la  Canstm*  a 

t&^^.  Il  possédait  non  Mulriaeul  le*  de  ce  peî-te ,  «Tec  de»  ohM-cvj 

laugiiu  gre[i|m!  et  latiue ,  mais  il  U-  l'^itear  iut  <x  totnmrMxire 

Yai\an>siV\ifhtfa.SoaéniAitioaànn»  Vie  sbn^  àt  Cavalunli, 

lu  antiquités,  les  11111111  [>tionx .   \r%  1607,   in-R".;   III.  Ire  Oi 

nêd«illes,  cuit  immense.  Il  arnil  fait  S'euitc,  i&i^,  in'8'.;  IV. 

vnr  étude  parlicuiiire  et  approfondie  nadoxa  ,    aweiv  tspojitim 

des  anliquiii»  de  m  patrie  .  ri  \tt  il-  6*an»mr  ii*l  Frtrtuva  ttlla 

très,  les  armes,   les  gcnealofjies  de  madré di Pin,  Stetutf,  t6o\' 

tontes    les    familles   de    Sienne    lui  iii-4'''  •  V.  TrMttito  éella  v 

étaient  aussi  eoiipue^  qu'à  un  ge'uea-  gme  eMprocvito  e  nome  Ji 

UiffUe  de    prol'esMon.   Il   pu»sMait  trU  lingua,  tcriiio  in  *t>lgmr 

aussi  pluiteurs  sciences,  telles  que  la  Venise,  1601  ,  m-ti".  ;  VI. 

gêograpliie  ancienne  et  modern»,  la  drila  wfgar  tosceitiijavella 

cosmographie,  et  même  la  iMtaniijnr;  160^,  iii-8*.  ;  1'.  MÎlinn, 

mais,  surtout  d^ms  ses  demîires  uu-  un  maniiscril  reni  et  curh^ie' 

Dces,  la  lan{;iie  ttiicjiDe  fni  l'objei  le  t«ui',  ibrd. .  ifo8,  in-8°.  I. 

plus  constant  de  ses  travaux.  I>es  e^-  |)hilologiieGiixtlamoGi^tiaf 

pKcatioBS  qu'il  donnait ,  dam  sei  le-  pnmrf  ees  dcns  dernière  it 

çoos,  snr  les  origines ,  les  tours  pro-  y  a  joini  (fitel'{iurs  ofiufculr: 

près,  les  règles  fondamcnldles  et  li-s  de  Cillddiui,  tels  qiie  des  r 

auomalics   de  celte   lan^jue  ,    étairnl  les /"rnje i^e/ BemÀo  et  «itrJ 

'      toujours  appnyces  d'exemples  ,  et  il  la  di-l  CasteUvIro  ,  et  ud 

ne  s'en  rapportait  pas  aun  éditions  dfgV idionii ,  souseeiïire:  I 

des  bons  nateiirs.  A  furce  de  soins,  Celso  Citlittinl smiete ,  etc- 

(te  reclierchcs  et  de  dépenses,  il  elail  17^1,10-8'.  Srurnvmj  i 

parrenu  i  rassembler  jnsqu'a  einq  («lêe!i  d'une  tic  de  l'jtitenr  b 

cents  manuscrits  autograpbcs  de  Pé-  duc,  et  écrite  xwc  beaaconp 

,  trarqne,  de  Boccace,  du  Bembo  et  VIl.CKIadùiiaTaitlaîssd.eiiii 

d'antrei  auteurs  classiques,  et  c'était  on*i-ages  mamiscrils ,   nn   I 

là  seulement  qu'il  puisait  ses  autorités.  lUff  antickiln  deBe fmniffii 

fies  DMcurs  étaient  aussi  douces  et  son  tu  de  toutes  les  rcctirrclie<i  q 

caiacicrc  aussi  bon  que  son  esprit  était  faites  sur  ee  Kujri  daus  sa  juii 

orne.  Son  oraison  funèbre  fut  pfi>-  Jérâme  CaHi  Tu  Ciii  imprimri 

nooce'e  d^iis  l'académie  philomalimie ,  savantes  notes ,  Lueqites,  1  ^.j 
on  <ia'/ÎJoma(i,  dont  il  <!(ait  membre,  I 

par  Jules  Piceolomim,  son  succesmir  CITTADIfil  (  PiuttK-Faj 
a  l'unii-ersile' de  tienne.  I.M  ouvrages  dît  il  Milnnesm.  piinlrr,  IIH 
imprimés  de  Celso  Citladini  scint  :  I,  lognc  en  t<ft}i  ,  Age  de  sotv 
'  Himt  platoniclie  del  sig.  Ctiso  Cil-  ans ,  suivant  Crrspi ,  «I  de  1 
ladirti  deli'Jn^iaUeri  ^  c'est  k  seul  Luit,  «utvsnt  OnrlU,  uaaait. 
4e  ses  Duvra^  où  il  ail  ptis  ee  sur-    et  alla  H\)àiai^iÊjUÊ^Êii 


CIT 

les  de  ses  compositions  Jinnon- 
a'il    pouvait  entreprendre  de 

ouvra};r5  ;  mais  iVxemple  de 
1rs  artistes  qu*il  avait  vus  à 
le  détourna  de  ses  prcmicrfS 
y  et  il  5€  borna  à  peindre  des 
\\  de  chevalet,  des  fruits,  des 

des  oiseaux  morts ,  accumpa- 
iidquefbis  de  pttilcs  ijgui  es  très 
les.  On  voit  à  Bologne  beau- 
le  ses  otivrâf;cs.  CjC  maître  laissa 
ils  qui  s*adonnèrcnt  au  même 
d'études,  et  que  TAllianc  appe- 
I  coiiscfqnencc  i  FrattajuoU  et 
anfi.  Laine,  Jcan-Bapti^te,  nd 
57,  m<A)rut  en  i<îy5;  le  se- 
Cbarfcs,  mourut  en  1744»  ^n^ 
Kante-quinze  ans.  On  ne  sait  la 
i  de  U  nnissance,  ni  de  la  mort 
B-Michel,  qui  fut  le  troLMëme. 
•5  eut  deux  fils ,  Gaétan  et  Jean 
le.  Gaétan  exrcll.i  dans  les  vues 
vpagne,  ou  il  distribuait  babi- 
t  la  lumière  et  des  épisodes  d*un 
teurcm.  Crst  en  ttomagne  et  k 
ne  que  Ton  trouve  particuliëre- 

les  ouvrages  de  ce  dernier. 

A — D. 
\^ILE  (  François  de  \  gentil- 
le normand ,  commandait  une 
agnic  de  li  garnison  protestante 
lien ,  lorsque  Karmce  royale  vint 
;er  cette  ville  en  iSCti.  Il  était, 

de  Tliou ,  très  brave  à  la  fleur 
Igc  et  d*une  santé  vigoureuse, 
f  été  atteint  d'une  balle  qui  pé- 

par  l.i  joue  droite  jusque  dans 
II,  il  tomba  du  rempart,  et  fut 
lot  (Ic'pouillé  et  couvert  d'un  yen 
rre  par  les  travailleurs  qui  le  cru- 
mort.  Sur  le  soir ,  le  combat 

fini  et  le  v^Ict  de  Civile  étant 

le  rbf relier,  on  loi  dit  que  son 
T  fîtiiit  mort  et  enterre'.  G?  zcîé 
tciir  ayant  alors  prie  en  grâce 
I  Ini  montrât  la  fosse  où  était  le 
rre,  Mofitgommcrj  l'y*  fît  con« 


CIV  587 

duire,  et  le  valet,  après  avoir  long« 
temps  remue  la  terre  et   considéré 
Fuu  aprts  l'autre  tous  les  cadavres 
défigurés  par  leurs  blessures,  reconnut 
enfin  celui  de  Civile  à  un  diamant  qu'il 
avait  au  doigt.  S'ctant  aussitôt  jeté  sur 
lui  pour  l'embrasser,  il  s'aperçut  qu'il 
respirait  encore,  et  le  fit  transporter 
à  l'hôpital  militaire ,  où  les  chirurgiens 
refusèrent  de  le  panser,  disant  qu'il 
était  mort.  Le  valet  le  porta  alors  à 
sou  auberge,  où  il  fut  quatre  jours 
sans  boire  ni  manger ,  f  t  ne  commença 
h  desserrer  les  dents  et  h  prendre  du 
bouillon  que  le  5*.  I.c  malheureux  C« 
vile  avait  passé  dix  jours  dans  cet 
état ,  lorsque ,  la  ville  ayant  été  empor- 
tée d'assaut ,  des  furieux  Farrachèrent 
de  son  lit ,  et  le  jetèrent  par  la  fcnctie 
dans  une  cour  où  il  se  trouva  heu- 
reusement un  tas  de  finnier,  sur  le- 
quel il  resta  pendant  trois  jours  aban- 
donné, jusqu'à  ce  que  du  Croissct, 
sou  parent,  le  fit  transporter  secrè- 
tement dans  une  maison  de  campa- 
gne, où  il  reçut  tous  les  soins  né- 
cessaires, et  recouvra  une  santé  si 
parfaite  qu'il  vécut  encore  plus  de 
cinquante  ans.    H   était  octogénaire 
lorsqu'il  mourut  d'une  fluxiou  de  poi- 
trine qu'il  avait  gagnée  en  passant  la 
nuit  sous  les  fenêtres  d'une  dame  dont 
il  était  épris.  Il  a  écrit  lui-même  sou 
histoire ,  que  Misson  a  publiée  à  la 
suite  de  son  Fc^age  d'Italie^  Utrecht, 
17^'^,  4  vol.  in-8\  Z. 

GlYlLfS  (  Clavdits  ),  chef  des 
Dataves,  issu  des  roii  de  celte  nation, 
qui,  protégée  par  les  bras  du  Rhin  et 
par  ses  marais,  n'était  point  soumiso 
aux  tributs  que  les  autres  parties  des 
Gaules  payaient  aux  empereurs  ro- 
mains, et  leur  fournissait  seulement 
des  armes  et  des  soldats.  Julius  Pan- 
lus  et  Claudius  Civilis  se  distinguaient 
entre  tous  les  ilalaves  par  Tcclat  de 
leur  n{iissancc  et  ^«ar  leur  influence 


588  CIV 

»ui-  rrsjii  it  île  Iriirs  (■onciloyens.  Db- 
fel'9 ,  ils  drviiirent  suïprrU  aa\  Ho- 
mains,  qui  fireol  mciitrirle  nrcnticr, 
après  uue  acmution  que  Taaie  avuiic 
•voir  et<!  Taus».  CÎTilis,  charge  ilc 
fvTH,  fut  conduit  à  NéruQ,  atiwiiisiHir 
Galba  ,  Pl  prés  de  périt' sous  Vîtclliiit, 
parce  que l'arroce  dimandail  Md  sup- 
plice. De-li  sa  liaiiie  implacable  contre 
It»  Kumains.  On  r.ipportc  qu'il  jwm- 
tlail  M-  gloriGcr  de  la  perle  d'uQ  (dl , 
parce  qu'elle  Iiii  dmiiiaii  un  dcerc  de 
ressemlilaiicc  de  pluj  avec  Aunibal  et 
Sci'lorius.  Il  rûufut  de  soustraire  »on 
pay i  au  jon^;  de  ceux  qu'il  abliorrdil; 
uue  occasiou  TavoiaLle  se  preKuta,  il 
la  saisit.  VilelUus  et  Vcspaaieii  se  di*- 
putaicni  l'empire  ;  les  I^ods  que  Vi- 
fellius  avait  commandtes  voiilaieiK 
demeurer  lîdbles  à  cet  empereur; 
quelques  officiers  teulrmeot  e'Laient  eu 
secret  du  parti  de  Vespasicn,  cl  enga- 
geaient Qvilii  a  se  révoller  et  h  open 


unedi 


livsr&ion,  pourqu  i 


le  les  obli- 


geai point  à  l'ameucr  k  Rome  les  trou- 
pes qu'ils  avaieut  sous  Icurs'ordres  ; 
il  paraît  même  que  Vespasien  fil  écrire 
au  chef  des  B.ilavcs ,  pour  le  prier  de 
tenir  le.';  l^on«  en  échec  par  un  sou- 
tèvemenl  .ippnrent.  Vilellius  avait  or- 
donne' des  levées  parmi  les  Balaves. 
Le  hue  L-l  l'avarice  des  préposas  ren- 
dirent encore  plus  oppressive  l'eiecu- 
Xiaa  de  cette  mesure.  Des  vieillards , 
acs  infirmes,  étaient  coutfainlsde  se 
racbeltr  ;  des  jeunes  gens,  remarqua- 
bles par  leur  bcauic,  non  encore  ar- 
rivés à  l'âge  du  service,  mais  qui 
av.n>Dt  la  taille  requise,  étaient  enle- 
vés dans  des  vues  criaiinelles.  Cirilis 
profita  habilement  de  ces  circouslan- 
laiiccs.  Sous  prétexte  de  donner  un 
repos,  il  assemble  dans  un  bois  s.icrc 
tes  chefs  de  la  noblesse  cl  les  plut 
braves  des  plébéiens  ;  il  les  exdie  à  la 
i-fvoltej  [I  leur  rappelle  les  odieuses 
exaclioDS  des    officiers  romaius:   il 


CIV, 

leur  monln  la  division  dan*  1 
\n  GennsiDS.  dont  ÎL»  Un 
oni;iue,  pi^  •  «ombaitt«  [ 
et  le*  Caulu  dûpoaee*  h  te 
La  cou)tir«liuti  *e  foriBe;  tau 
)urc*  lièrent  iermcnii  vu 
toutes  paru  des  dépnln.  I.c*l 
fatcx,  <tra  burdf  oc  U  site, 
loiit,  d'aunkli  du  lihin,  ic 
aut  iiauvr*,  rt  msUratâ' 
nomme  Brin/t«n,  ÛXs  ifi 
avait  lou(;-t(:mpï  hnyé  b  p 
des  empereun.  Les  cuhurta . 
sont  allaqui^s  et  (litpFr»eei;t( 
raandauis  lies  .Kflcrcnt*  bmi 
vanl  sr  AUcmUc ,  y  nutitiil  k 
reliicnt,el  (■iB^lavicnihb'v.i 
disi'unulaut  encore,  bU»e 
mandants  romaiu»  d'avoir 
leurs  postes,  rt  s'ofin  de 
lier;  mais  tes  OemMi 
de  joie  d'amr  iroui 
d'eux,  1rahiss«iit 
apprend  bientôt  i^ 
de  \i  rétolle  n'e>t  pM 
Civilis.  Ce  dernier  se  mn  01 
la  l£te  des  QjiiBve^ ,  se  pr< 
guerre,  et  parvient  enr«re 
ses  projets  et  k  faire  emin 
nemis  qu'il  ue  coml>ai  que  [ 
pasieii.  Il  marche  «ufin  cantrt 
m.iins,  leurdâuucbe  une  colu 
'l'ongroii ,  qui  se  range  ds  son  dÈi{ 
met  le  reste  de  leur  armée  es  b*,< 
s'empare  de  la  Sotte  qu'ik  avaîfal  m 
le  Rhin.  Civilis  parrietit  cncm  •  p» 
suader  à  uae  l^vB  do  vêlùxu  ■■•- 
ves ,  qui  ctaieni  en  emuMn  »  Haf» 
ce,  de  se  joindre  à  ïuî{tl  faiitonttf* 
tes  Trevirois ,  leti  I^ngroi' ,  ki  I^ 
viens,  les  T<Utgn>is ,  du»l  le»  aniKo. 
sous  la  condutle  de  Tulor,  dr  Onap 
eus  et  de  Sabiniis,  viennent  groiar 
ses  troupes  victorieuses.  Avec  on  (»• 
CCS  réunies,  îl  entreprend  le  w^ll 
Véiéra ,  camp  siiu^  ptvs  de  Bodtriit^ 
cstrfmnaeot  fort  par  u  potiiîMÂ 


CIV 

Itraraiis  qa*.%T3g:astr  r  «raiî  fait 
Les  TÏrîr.es  faui^^  i  cnfr i  mvti^ 
ce  camp  font  des  prodises  dr 
';  poornin  de  toom  i»  m»- 
de  guerre  et  ds*  ta»  les  noyers 
hise,  elles  s'en  serrcol  ^tpc 
dlubilelé  qae  de  coanz;-.  C'i> 
pérant  pas  s'empucr  de  V Aéra 
e  fMve,  ea  fonie  le  blocos  ;  il 
lage  dés  intelligeDoes  dans  far- 
Hnaiue,  et  y  sème  h  division, 
ids  coramaiideat  y  et  oe  sont 
lâs;  on  se  rérolte  ovreriemeDt  ; 
frai  Houorius  Flaocus  est  assas- 
^ocula,  qui  lui  succède ,  subit 
le  sort  ;  cependant  le  courage  et 
timeut  de  Tbonneur  militaire 
ent  encore  dans  le  o«nr  de  ces 
es  qui  ont  viole'  leun  sennents, 
ies  de  la  discipline  et  les  lois  de 
ttilé.  Ils  se  de'lendent  jusqu'à  ce 
lent  épuisé  les  derniers  mojens 
sistance.  Gvilis  lc>  force  eufiu 
obéissance  à  l'empire  des  Gaii- 
leur  promet  la  vie  Muve  ;  mais 
eut  cmp^her  ies  Germains  de 
rer  les  plus  braves  d'en  ire  eux. 
traction  de  toutes  les  villes  et 
les  camps  construits  ^ur  le  hliin 
Ronuiins  ,  à  la  résen-e  de  Co- 
ït de  Majence,  que  les  vain- 
conservèrent ,    fut  le  résul- 
cette  victoire.  Civilis  est  rcgar- 
me  le  libér.iteiir  de  la  Hatavfe. 
obrcuseft  tribus  de  b  Germanie 
Dt  en  lui  le  héros  digne  de  les 
nder;  ies  dieux  mêmes  sem- 
mx  jeux  des  peuples ,  confir- 
succès  de  son  entreprise  et 
ler  la  chute  de  la  puissance  rô- 
le Capitole  est,  à  cette  épo- 
esq lie  détruit  par  un  incendie, 
ruïdrs  publient  que  cet  événe- 
t  le  présage  de  la  rolëre  céleste, 
iiice  que  les  nations  d'au-delà 
)e%  sont  désormais  destinées  à 
(ur  l'univers  :  le  mbio ,  une  des 


r.IV  580 

barrières  de  rrmpire  romain ,  est  re* 
dui!  à  na  faible  ruLssea;i  par  one  se- 
cbrresse   long- temps  prolongée  :  la 
vierge  Vdeda,  dn  milien  des  bois  sa- 
cre» où  die  resiJe,  a  fait  entendre 
aux  Genr^ns  ses  orades  révérés; 
e!le  a  préiit  le  massacre  des  logions 
romumtf'  et  les  sooocs  des  Balaves, 
et  enfin  Gvilis«  qui,  dès  fe  coîânen- 
oesieBl  de  la  gnerre.  avait  laissé  croî- 
tre sa  cberelare  blonde,  la  coupe  eo 
signe  de  rqooissattce,  et  pour  annon- 
cer que  son  i<bo  était  rempli  :  il  se 
trompaxL  VjteUius  est  tué,  et  Vespa- 
sien ,  partout  victorieux,  envoie  Gérëa« 
lis  conmander  dans  les  Gaoles.  Plus 
de  canse  de  discorde  dans  les  légions 
romaines;  plus  de  di^simuLition  pos- 
sible de  b  part  de  G  vilis  et  de  ses  con- 
fédérés, qui  d'abord  disaient  n'avoir 
pris  les  armes  que  pour  soutenir  le 
parti  de  Vespsien.  D'un  autre  cdté, 
peu  d'accord  entre  les  Gaulois  et  les 
fiataves ,  et  une  secrète  jalousie  entre 
leurs  chefs.  Sabious ,  qui  commandait 
les  Langrois  et  se  disait  descendant  de 
Jules-César ,  se  fait  dédarer  empereur 
par  ses  troupes ,  et  refroidit  ainsi  les 
autres  peujJes  de  la  Gaule  qui  étaient 
disposés  à  prendre  les  armes.  Les  Ré- 
mois, qui  s'étaient  assemblés  pour 
prodamer  leur  indépendance,  chan- 
gent d'avb;  les  Séquanois,  restés  fi« 
dcles  aux  Romains,; marchent  contre 
Sabinus,  et  mettent  son  armée  en 
fuite.  Civilis  et  Qassicus ,  sommés  par 
Céréalis  de  mettre  bas  les  armes  et  de 
congédier  leurs  troupes,  ne  répondent 
au  général  romain  qu'en  lui  présen- 
tant la  bataille  :  ils  sont  débits.  Qvilis 
livre  cepeiMbnt  encore  de  nouveaux 
combats,  et,  après  une  suite  de  suc- 
cès et  de  revers,  il  passe  le  Rhin,  se 
retire  dans  Hic  des  fiataves,  y  attire 
Céréalis,  inonde  le  pajs  par  la  rupture 
d'une  digne  qui  retenait  les  eaux  du 
fleuve,  et  se  voit  dans  h  position  do 


Sgo 


CIV 


ftîrc  p^rir  presque  en  entier  \'»mée 
romaiiie;  il  ne  le  Tit  |ias,  rt  prouva 
dans  celte  circonsiBiicr  que  m  pru- 
dciii-c  âait  <^aIc  à  ïon  habileté  ei  ï 
■on  wuru^r.  En  ciïrt,  tout  clail  dua- 
^  nulour  àe  lui.  ha  Gaulois  araWtit 
eid  dékWi  rt  s'étaient  wumi»;  les 
agents  secrets  de  Corcalia  avaipirl  qa- 
^é  des  pariKaos  même  parmi  les  fin- 
U^■es,llréespc^^:^  de  voir  leurs  rWuips 
ravapeï;Hcscnn»cS»  romains  s'tlaitiit 
feii  écouter  favorablement  de  la  vierge 
Véléda ,  avaient  f,itpti  ses  parents  ci 
<)cuxi)Tiirentouraient;par  con»û(iuctit 
les  Germains  paraiasaieut  peu  dispo- 
sés i  Goutioucr  la  guerre.  h'jûRn,  le 
général  romaiu  promellait  au  g^utïial 
Juiavc  un  oubli  complet  du  piM^  Ci- 
TÎiis,  iiiHiicncê  par  ces  circoDStanccs, 
et  peul-ftre  auui,  dit  Tacite,  |Mr  cet 
smourde  la  vie  qui  quelquefois  amol- 
lit les  plus  grands  couraijcs,  eoisxen- 
titi  uuecutrevue  avec  Cerf^aMs ,  et  la 
paii  lut  conclue.  Drpiiis,  riiiiloirriie 
uil  plus  mcntioii  de  Civilis;  mais  le 
dernier  acte  de  celle  sanj-lante  tragé- 
die se  termine  parrimmurteJ  dévoue- 
ment de  la  généreuse EpoLiine,  épou- 
se de  SaLiuku  (  F.  Eponins  ).  Le  sup- 
plice de  ce  dcriiier  eut  lieu  neuf  ans 
après  les  etéuemenls  qtic  nous  Ye- 
ijuns  de  raconter,  dont  la  daie  se 
rapjiorle  aux  années  ^o  ri  ^  i  de  l'ûrc 
vulgaire.  La  guerre  de  Civilis  a  cie 
ricriic  |)ar  Tacilc  avec  de  nombrriis 
détails  qui  n'ont  pu  trouver  place  ici; 
«Ile  remplit  pretquc  en  entier  les  deniL 
derniers  livres  de  son  hisloiro^  I^ulle 
part  ce  grand  écrivain  ne  se  moulre 
plus  vif,  plus  brillant,  plu»  uiiimé; 
mais  comme  le  ibéltre  d«  cette  gucric 
K  tinuTu  dans  un  pays  auquel  Li  m.iia 
d«s  liomme^  et  les  irruptions  do  l'O- 
céan ont  fiiil  subir  de  nouvelles  for- 
mes, il  en  e?l  resulié  que  1rs  tmduc- 
ieun  el  les  commenttlt'urs  (]c  l'IiiAin- 
tiçn  jwsBiB  m  i'ont  pu  loujoua 


bien  eoraivri».  On  prai  Un  ■ 
rrnruche  »u  i]un|uii  de  Su-S 
qui  a  éaît  lur  tr.  «cul  «u)ti  «  i 
in-Iol..  intitulé  :  //ittoin  dit  L 
rc  lies  Bftaett  rt  Ha  ff« 
AmsIrrtUiP.  1 7 qo,  accompli 
g;rand  oonibte  de  gnTHrn,  di 
et  de  ortea.  W 

CIVITAM  C  M^wtn;;, 
L»eqtie»  aa  t5'.  «i^dc  ,  afot 
«cTw  l'Aai  de  luilicr  d  ili 
pcn  pendant  quAronie  an*, 
inolacoupun  sciilpiruTMkih 
I  on  c<iaiparail  a*.-»  iKi*ra[:e>  i  i 
Micl>il-An{^,  On  eu  vnii  dani 
itiedraledeGèuu.cidanrti 
Si.-Micl>cl,è  Lucqurt.  Il  Boni 
■  44o-  l-a  siii[:iil«ii4!  d'm  I 
qui ,  de  Uffl|ilr  barbî-v  pcnda 
r.inlc  ans,  drrinL  tout  de  ii 
sculpteur  aussi  celèbic,  donoi 
cet  cpilaphc  : 

fflc. 
In  Ilnii  nature  quitt» 

QaailragtiUa   oui    /icr  oRiidt, 
JhtrOMiat, 


CIVOLI,  0.1    CIGOU(  L 

s'appt-Ut  Cardij  et  «fuît  ne  ci 
au  cli.li.au  de  Groli  en  1 
Quoiqu'îj  fin  dire  J'AkAandr 
il  a  touiouri  r«])i«  lo  wiii 
Mieliel-Ance ,  du  Comi^  , 
del  Sailo,  du  PauiunDc  rt  di 
dic  ;  il  cunsiiluit  cependant 
Tilo ,  qui  Ictiaii  i  Florvoce 
disiingud  parmi  le»  peintre: 
voyagea  ibus  louU^  U  I^mb. 
j  fil  des  Amies  assidues  ;  il 
cnMiilepourle  grsnd-dMcdc' 
ijui  fut  fi  eonleni  de  »ct  oum 
1  honora  d'uni- i:IiiiÎD«d'«r,rtj 
à  llomt  cominucr  M|  ,<ludfi 


CIZ 

n  côDCurrcucc  skvec  B'iifoche 
rt-Angc  de  Garavage,  un  Ecce 
irt  supérieur  aux  tableaux  des 
maîtres.  A  son  retour  à  Floren- 
fut  chargé  des  prÎDcipaux  ou- 
qui  s'y  trouvèrent  k  Lin,  Il  fit 
re  son  goût  pour  l'arcliitectiire 
plusieurs  fêtes    publiques,  et 
I  décorations  de  tbëâtre  laites  à 
on  du  mariagi  de  Maiie  de 
I avec  Henri  Iv .  Le  piédestal 
atue  de  ce  monarque ,  que  l'on 
avant  la  révolution  sur  le  Pont- 
I  Pat  is ,  ont  été  faits  sur  ses  des- 
Sivoli  fut  toujours  malheureux , 
persécuté,  et  souvent  mal  ré- 
nsc.  La  facilité  de  sou  pinceau 
génie  lécond  furent  les  seules 
qu'il  employa  contre  ses  enne- 
e  Mart/re  de  S.  Etienne  passe 
:  plus  bel  ouvrage  de  cet  artiste; 
De  tableau  qui  fit  appeler  Givoli 
rêgefloreniin.  Pnul  V  lui  donna 
f  pour  le  (aire  recevoir  chevalier 
it  dans  Tonlre  de  Mille  ;  il  re- 
:  honneur  à  Uomc ,  au  lit  de  la 
eu  i6i5,  âgé  de  cmquante- 
ans.  Jean  Biliverti ,  son  élève, 
vé  plusieurs  de  ses  tableaux. 

A — s. 
;EMSKY  (  A:fDRÉ-BEMi  ),  reli- 
polonais,  de  l'ordre  den  francis- 
a  vécu  dans  le  17'.  siècle,  et  a 
I  ouvrage  singulier ,  ayant  pour 
Laurus  triumphalis  sanguine 
nscanorumyrovinciœ  Polonm  à 
r,  Cosacis  et  Hungaris  recen* 
rofuso  ,    emerita  ,  Cracovie , 

O— AU. 

ŒRON  RIVAL  (  Fkarçois- 
\),nék  Lyon ,  le  1  ".  mai  1 716, 
irat  vers  l'année  1795.  On  a  de 
.  Zéphire  et  le  Buisseau^  fable 
riqnc;  11.  Lettre  critique  sur  le 
niitulé:  le  Dessinateur  pour  les 
1  d*or,  d*.irgont  rt  de  suie  (  1 7G5); 
léçrcations  littéraires^  ou  ^kneQ- 


CLA  Hqi 

dotes  et  remarques  sur  différents  su^. 
jets ,  1 765 ,  in-i  u ,  recuril  issec  cu- 
rieux. On  trouve  à  la  suite  un  Mémoire 
historique  sur  Destouches  ^  et  on 
Mémoire  historique  sur  Brossette 
(  Fqy,  Bao^sETTE  ).  IV.  Bemaraues 
historiques^  critiques  et  mjrthotogir 
aues  sur  les  œuvres  choisies  deJ.-Bm 
kousseau;  V.  b  Bépétitkmj  comédie; 
VI.  il  a  été  éditeur  des  Lettres  f  ami" 
hères  de  Boileau  et  Brossette  (  Fiqf  . 
Bbossette  }.  On  lui  attribue  des  Leir 
très  diverses ,  in- 1  -i ,  et  des  Poésies 
diverses  ^ '\ïi'\^.  A.B— T.     . 

CLAG.  Faiy,  Zenob. 
CLAIR,  ou  CLAIRS (  S.  ),premier 
évêqiie  de  Nantes,  et  apôtre  de  la  cdte 
méridionale  de  Bretagne ,  vivait  sous 
le  règne  de  Probus,  et  fut  envoyé  de 
Rome  dans  les  Gaules,  avec  le  diacre 
A<léodat,  vers  l'an  aSo  de  J.-G.  Cest 
une  ancienne  tradition  dans  le  diocèse 
de  Vannes  que  S.  Clair  y  termina  sa 
vie ,  et  y  fut  enterré.  Ses  reliques  fu« 
rent  transférées ,  en  878,  à  l'abbaye 
de  St.-Aidiin  d'Angers.  Sa  lête  est 
marquée  dans  les  martyrologes  au 
I  *''• ,  au   I  o  et  au  1 5  octobre.  •*• 
Plusieurs  agiographes  ne  distinguent 
point  S.Qair,  éveqoe  de  Mantes,  de 
S.  Clair  ,  ou  Claies  y  martyr  ,  afri-< 
cain  d'origine,  qui  fiit  envoyé  de  Rome 
en  Aquitaine,  et  prêcha  l'Évangile 
dans  le  Limousin,  le  Périgord  et  l'Al- 
bigeois. Ija  ville  de  Iiectoure  prétend 
avoir  été  le  théâtre  de  son  martyre» 
Son  culte  est  célèbre  dans  le  Berri  ec 
dans  plusieurs  provinces  méridionales 
de  la  France.  Henscbénius  a  cherdié 
a  éclairdr  l'histoire  de  ce  saint  dans 
son  commentaire,  />e  S,  daro  «  epi^ 
copo  martjrre  Leclorœ  in  Novem* 
populanid  ;  mais  cette  Iiistoire  est 
restée  incertaine.—  S.  Claib,  prêtre 
en  Tooraine ,  qui  vivait  sur  la  un  du 
4*.  siècle ,  était  né,  dit-on ,  dans  TAu- 
vcrgne«  d'une  famille  distinguée.  U  fut 


5rfi  C I.  A 

éefé  fai  S.  M.ii'[in  de  Touri,djiiB 
ion  inoDBsière  de  niarmoitlier ,  41 
aoiinit  trais  jours  avaot  soa  nultre. 
S.  Sulpkce-Sévèrc ,  i^iii  tnt  particutié-  - 
remvnl  lie  afcc  lui,  en  fail  un  ^ntii 

l'cgiise  qu'it  aiait  f;iil  hiltir  k  Piimii- 
liac.  S.  P.iaiiii  roBi)iosatroi«^piia^m 
m  son  hoDiirtii' ,  ol  les  vqvovi  h  Sol- 

£'cc-.S^vÈre ,  qui  les  iui  avait  deiujin- 
cs.  S.  Clair  n'm-t  point  aoinué  dam 
les aticiens  martyrologes;  laaisialîStc 
<ist  indiquée  au  8  novembre  dans  le 
marljrdogeroiDainirioderlie.  V — ve. 
ULâtlt,  ou  CLIÏR  (  S.  ) ,  alibé  de 
Sl.-Marcel  de  Vienne  en  Daupbine, 
naquit  vers  les  cominetictDieDts  du 
réf^ne  de  Ootairc  II .  si)r  les  bords  du 
Rhùiie,  dans  un  lieu  qui  porte  maiiitc- 
nanl  son  nom.  ]l  clail  encore  eu  bai 
lgelorsqu'il|ierditsoDp^rcb  Quelques 
années  après,  sa  mère  entra  dans  te 
monastère  de  Sie.-Blandine ,  qui  wr- 
vaii  de  retraite  i  viogi-dnq\ruvcs,  tl 
le  mil  dans  le  monastère  de  St.-Fer- 
rrol.  Il  gouverna  pendant  plus  de 
vingt  ans  le  monasti're  de  tii.-Mar- 
ccl,  où  vivaient  un  grand  nombre  de 
religieui.  On  préiend  qu'il  prédit 
dans  sa  dernière  maladie  les  ravaçies 
que  les  Sarrasins  et  les  barbares  d'A- 
frique devaient  exercer  lonp-tcmps 
après  dans  sa  nalrie.  Baillel  dit  qu'il 
ne  fer.iit  pas  diJliculle'  de  rapporter 
plusieurs  miracles  opc're's  par  S.  Cbir , 
a  si  ceux  de  qui  nous  les  tenons  nous 
■  avaient  laisscde  quoi  les  garantir.  » 
Se  sentant  pri;s  de  sa  fin,  S.  Clair 
se  fit  porter  dans  l'église  de  Sainte 
filandine.  Onl'i'teDdit  sur  un  cilice,  et 
pendant  trois  joitrs  ,  il  ne  cessa  de 
prier  et  de  cbanter  le  psauiieravec  ses 
rdigieui.  On  croii  qu'il  raounit  dans 
ce  saint  exercice,  vers  l'an  660.  Ses 
reliques  furent  dispersées  par  les  cal- 
vinistes dans  le  ib'.  siède.Savie,au- 
it  tuile  gu  un  U)OD>me,  a 


ete'iniUtÂparfiDlUitdtn  el  ^  lU- 
billûn.  V— n. 

CI.,UH{  S.  ).prê«ir  rtiurtjrte 
le  y.  siècle,  luquii  «  BurhesKr,  n 
Angleterre,  y  fut  ur-loone  prta.tf 
ik-ista  dans  les  Cautn.  Il  s'eiihGcAa 
le  Vc  tin  ,  el  mintnit ,  liit-m ,  vicû) 
desachasieW.  Luefrmrae  a'i^p 
faire  ciLinctIfTxa  vertu,  »«iiiit<atn- 
^',  et  cuuiiDii  |»4aii.  de  u  moMi 
a  deux  a»M»^trtS  oui  le  inaj£«W. 
ver»  fan  8>>4.  oatit  no  bonrifà 
porte  MU  nom  ,  siiaê  mr  TgfH,  à 
ueiifleiin  de  PonU<ùe,  Màài«k 
Hoiieti.  Ka!  bourg  ml  criibrepab 
lrail«' qui  j|C«>rtlA  h  Roihw.iac^ 
Normands,  la  provinre  de  Kiim» 
die  et  la  princc»»r  Gûrile  nonr  tpiwi 
On  voit  encore  «nprès  daliBu>;a 
ermilaf^e  où  l'un  ci«ilque  S.  Ovë 
sait  u  demeure ,  cl  uii  Ton  va  ta jii» 
rinage  de  tons  Im  lieux  v(nmit.uij 
dîna  le  diocèse  de  Cuut4iic>s  on  w 
bourg  qui  poile  le  nnmdr  S.Cl)ir,< 
suivant  unraiicienoelrndttiiMi.kMl 
y  vécut  quelque  limpu  ivmi  dr»  » 
tirer  dans  le  Vrxin.  PluMrund^ 
de  France  suui  dédiées  sans  son  ia«v 
caii<in.  Son  cutie  tit  câtïm  dm  b 
diocèses  de  Koneti  ,  de  Pam  n  é 
Besuvais.  Il  «-m  uonimë  le  4  nm» 
bie  dans  le  tnartyi-uluge  de  FrjMv d 
dans  ieromain. .  LTiÎMoirtdeS.d», 
B  dit  B;iillet,  est  ooaverW  de  B«pt 
•  qui  ont  paru  jusqu'ici  impteAnUs 
»  à  ceux  qui  ont  esuv^  de  les  penvf- 
»  1."  VOTÎcié  des  ficuun»  d>«i  on  Ti 
"  obscurcie  a  été  cautr  <p»e  I"»  t 
■  supposé  deux  saiuu  de  rc  no*  0 
»  la  rivière  d'Eple.  •  Mmia  c«ie«p 
mon  n'est  appuyrâ?  sur  aueaa  ftJr- 
ment  solide.  Ec  S.  CUir  laM^ne  ^ 
quelques  auteurs  modertiM  •»>«'« 
prêtre  des  idoles,  converti  pmSlV 
caise  de  Houen  ,  et  mavtyriw  •» 
rKptc(f<y.Tripin,/ft«««^     ' 


Fie  de  S.  Clair, ^t  Robert 
,  en  latiii ,  Paris,  i  G~)5 ,  iu-4''-  ; 
«Dçais,  Rouen ,  i645,  in-8'. 
du  même  saint  a  dtc'  pubiîéc 
:hîeu  le  Bon ,  dhintre  régulier 
Victor,  Paris,  i63o,  iu-B".; 
Jacques  Bojreau,  jésuite , 
n-ia.  V— VE. 

IRAC  (    F.OUIS-AlfDRÉ    DE  LA 

DE  )  servit  d  abord ,  pendant 
,  dans  nn&nterieyfui  reçu  in- 
en  i^i'ji,etsetrouvalamèmc 
(n  cette  qualit<f ,  aux  sièges  du 
I  et  de  Houchain.  Il  quitta  le 
»ri$  la  paii,  y  reotraen  i^aS 
grade  de  cinîtaînc  réforme  ^ 
I  siège  de  Kcfil ,  en  i  ^33 ,  et  à 
Piiilisl)ourg ,  ou  il  tut  blessé 
.  Il  devint  successivement  in- 
cn  cbcf,  colonel ,  et  enfin  bri» 
«s  armées  du  roi  en  1 748.  Il 
rvi  aux  sièges  dr  Mcuin ,  d'Y- 
le  Fumes,  de  Nainur  et  de 
•Zoom.  Il  mourut  à  Bei'gue  le 
^S'i.  On  a  de  Itu'  :  I.  Vllistoire 
solutions  de  Perse,  1750, 
1-1 1  î  celte  histoire  va  jusqu'en 
[L  V IngéFiitur  de  campagne , 
Itéde  la  fortification  passa- 
760,  in-ij".,  fîg. ,  ouvrage  fort 
et  qui  est  encore  le  nicillcur 
s  ayons  sur  cette  matiëre.  J.  L. 
:  en  a  donné  un  extrait  sous 
:  la  Science  des  postes  miU- 
1759,  in-ia.  D.  L.  C. 
[UAÛT  (  Alexis-Claude  ), 
u'is  le  7  mai  1 7 1 3  ,  fils  de 
ptiste  Clairauty  maître  de  ma- 
]ues  distingué  et  associé  de 
iie.de  Bcriiu ,  fut  Tun  des  trois 
es  qu*on  |Yeut  n*garder  comme 
csseurs  immédiats  de  Newton 
découverte  des  lois  du  systé- 
monde.  Son  entrée  dans  la 
des  mathématiques  suivit  de 
le  d'Euler ,  et  précéda  celle  de 
crty  à  la  suiu  desqueb  il  sf 

1. 


C  L  A  SyS 

place  sans  aucun  intermédiaire.  11  fut 
niu  des  enfants  les  plus  précoces  qu'on 
ait  remarque  jusqu'ici.  A  dix  ans,  il 
lisait  les  Sections  cof tiques  du  mar- 
quis de  FHôpital ,  l'ouvrage  le  plus  sa* 
vant  qu'il  y  eût  alors  sur  l'applicatioâ 
de  l'algèbre  à  la  géométrie  et  sur  le» 
courbes  ;  pi'esque  aussitôt ,  il  dévora 
Tanalyse  des  Infbiiments  petits ,  du 
même  auteur.  En  1716,  âgé  seules 
ment  de  doute  ans  et  huit  mois,  il 
présenta  à  ^académie  des  sciences  de 
Paris,  un  mémoire  sur  quatre  courbes 
douées  de  propriétés  remarquables* 
L'académie  douta  d'abord  que  ce  mé* 
moire  fût  entièrement  de  lui;  mais  les 
rcpnses  qu'il  fit  aux  questions  qu'on 
lui  adressa  dissipèrent  tout-â-fait  ce 
doute.  Le  coup  d'ciisai  de  notre  jetine 
géomètre  est  imprimé  à  la  suite  d'un 
mémoire  de  son  père,  dans  le  tome 
IV  des  Miscellanea  BeroUnensia , 
accompagné  d'un  ccrlificat  d*autlienti« 
cité  donné  par  Fontenelle  aii  nom  de 
l'académie  des  sciences.  Pascal  s'est 
également  annoncé  de  bonne  heure  ; 
on  a  dit  qu'il  était  parvenu  seul  jusqu'il 
la  3a'.  pro|>ositîun  du  ^^  livre  d'Eu- 
clide  ;  m.iis  ce  fait ,  indiqué  d'une  ma-» 
nicre  assez  vague ,  n'a  point  le  degré 
de  certitude  et  de  notoriété  des  pre* 
niiers  succès  de  Clairaut.  Cependant, 
nous  nous  girderons  bien  d'établir  un 
parallèle  entre  l'un  et  l'autre  ;  car  il 
est  iiermis  de  croire  que  les  progrès 
du  dernier  étaient  dus  en  grande  par- 
tie aux  leçons  excellentes  de  son  père, 
et  suitout  à  llngcnicusc  adresse  avec 
laquelle  ce  père,  aussi  sage  qu'éclairé, 
avait  su  exciter,  diriger  et  modérer 
quelquefois  l^ardeur  de  son  fils.  L'in* 
fluence  de  l'éducation  doit  paraître  ici 
d'autant  plus  probable,  que  le  frère 
puîné  d'Alexis  Clairaut  avait  égale- 
ment fait  des  progrès  assex  rapides 
pour  être  en  état ,  h  Tige  de  quatorxe 
ans,  de  lire  à  Tacadémie  des  sciences 

38 


5,i  CI.A 

1111  mémoire  iIr  m  rumpotition.  f4> 
rspéranct'S  (jn'il  doDiiait  tic  purent 
uulheiiredsrmeDt  le  nùliïor,  U  çciilf- 
vcrole  l'ayant  erâportut'ii  âeia,  yiun, 
à  l'âge  de  seiM  a«»,  im  au  aprfe»  qu'il 
eut  publié  un  Traibf  dus  iiuaJratu- 
res  circutitirei  «  {tf-perboUifUet , 
ap[inniTrf  par  l'acaddinie.  On  noii»  * 
conservé  dan*  l'eloeB  arjidp'mi^uc  d'A; 
IrxB  Qairaut,  des  dcuiU  l>>rl  intérc.i- 
unU  sur  sa  preuibv  ^uution.  Sa» 
père  ruiiiiii  Je  bouac  lit^in  à  Ja  scieD* 
ce  qu'il  professait;  il  y  fut  engage  par 
la  iiDtessc  d'esprit  que  (Il  paraître 
fL>DfJot,  pour  ainsi  dire,  d^qull  put 
Mrler,  et  il  camnieiiç.i  par  exciter  M 
curiosité  pour  la  pcumclrie,  eu  lui 
enseignant  k  connaître  les  lettres  de 
Falphabvt  sur  les  pitres  des  éléments 
d'iînclidc.  Par-Ia,  il  lui  insint-i  le  dé- 
sir d'en  tracer  de  pnriilles,  et  d'en 
apprendre  les  propnciés,  qui  ne  sodI 
«ulre  chose  que  les  luis  de  leur  coiis- 
tnielion,  ou  qni  dérivent  de  ce»  luis. 
Il  paraît,  en  effet,  iiue  h  géumétric, 
dont  Tot^'et  est  sensible,  couvicuc 
mieux  au  premier  â«e  que  les  ojxfra- 
lious  de  calcul,  et  doit  être  proférée 
pour  faire  commencer  de  bonne  Iieure 
rétudc  de«  matbéma tiques;  mais  il 
Jàul  d'abord  que  ce  soit  une  géomé- 
Irie  pratique ,  où  la  vérité  des  proposi- 
tions se  inauifesw  h  l'œil  ou  se  prou- 
ve par  l'eipérience,  et  que  la  eons- 
Linle  répétition  des  mêmes  fjîls  con- 
duise enfin  au  désir  de  chercher  dans 
l'ciichatnement  des  optralions  la 
cause  de  la  certitude  de  leur  rc'sullat. 
Le  pire  deOairaul  fît  luardier  de 
-  front  l'cuseignement  des  langues  avec 
celui  des  matlicmaliqucs,  et  sut  trou- 
ver le  temps  de  faire  mirer  dans  l'ei- 
prildcsou  élève beaucoupdeconnais- 
■anets  accessoires.  A  neuf  ans,  il  m- 
Tail  assci  de  fortiflcaiion  pour  entcn- 
di'e  el  développer  li's  opc'mtions  d'un 

simahcre  de  t}£^<t  ju'uu.fit  «it^  cuof 


de  Montreail ,  p«b 


i«bd«JÉ 


4 


»ir  dVnirer  an  «errice, 
tira  plut  d'nue  foi^  p;irti 
chaiii  pour  Tiexciler  jui 
lliéiuaiiqacf.  Eu&B,  â  I 
était  i-u  eut  de  lenir  s 
une  MoitA  de  Mvants  et 
M  truuii  aient  U  Cumlv 
Julien  Lcrui.  Txn  deS 
connaître  d'un  p-nid  mk 
tannes  dixtîngudn  pWji 
leurs  lumicrr* ,  rt  il  « 
qu'il  ne  fili  entraîné  ddn 
^ns  brîlUtttv  ou  jJuCj 
celle  des  scieuces  ;  n«" 
Gdtle  i>  U  ^laârie ,  * 
Irafaux  furent  bien  rdt. 
les  sulfra)^  bonur^iblMi 
lit,  Inriiqu'il  fil  p.tniîlr*  H 
sur  Us  courbes  à  doubh 
premier  ti';t>tif  qui  hii  i\ 
cette  matière,  el  iju'il  a*, 
k  r^gc  de  [reiu  aus.  \.xâ 
dont  cet  ouvrage  est  rer 
qu'il  était  en  étal  de  parât 
rauleur  n'ayant  encore  t 
En    1731  ,   QairauE  fut 

il  n'avait  mie  dix -huit 
obligé  de  demander  au 
mission  spéciale  pour  I 
le  jeune  candidat,  le  r^ 
compagnie  portant  (|u'a 
éiigible  au'-oessous  de  vil 
dispense  fut  accordée  a 
première  luis;  îl  n'y  eut 
solliciter  depuis.  Un  acct 
pressé  ne  fil  qu'augmenti 
Clairaul  pour  le  travail, 
de  cet  article  ne  nous  n« 
de  donner  4e  détail  de 
tnemoires  d'analyse ,  de  1 
d'uplique,  qui  en  furent 
rauls'étanllie'avtc  hU« 

*5 


CL  A 

Tcnt  ensemble  visiter  k  Bâle 
ieraoullî ,  qui  avait  eu  une  part 
ante  dans  l'invention  des  nou- 
calculs  y  et  qui,  par  sou  âge 
i  par  son  savoir ,  était  le  Nestor 
fomctrcs.  De  retour  k  Paris, 
it  et  Maupcrtuis  se  retirèrent 
nt  Vfflërien  nour  se  livrer  plus 
(ment  à  Fctucle.  I^a  marquise  du 
let,  l'amie  de  Voltaire,  voulant 
ir  des  connabsances  en  mathe'- 
les ,  allait  souvent  à  cheval  visi- 
iraut  dans  sa  retr.iite ,  et  picu- 
lui  des  leçons  qui  ont  éié  Toc- 
des  Éléments  de  géométrie 
publics  depuis.  La  question  de 
:e  de  la  terre,  qui  occupait  alors 
mie,  offrait  trop  d'attrait  aux 
ches  d'un  géomètre,  pour  que 
it  ne  s'v  donnât  pas  tout  entier; 
lu  nombre  des  académiciens  qui 
it  en  Laponic  mesurer  un  de- 
u  méridien  ;  cette  mesure  fut 
de  plusieurs  mëmoires  ;  et  son 
i  de  la  figure  été  la  terre  ^  le 
•r  écrit  de  quelque  étendue  où 
omètre  français  ait  ajoute  aux 
certes  de  Newton,  le  premier 
>ù  Ton  trouve  l'expression  ana- 
f.  des  conditions  de  l'équili])re 
jides ,  est  regarde'  comme  l'un 
js  beaux  ouvrages  de  mathéma- 
du  siècle  dcruicr.  On  peut  voir, 
ide  d'ALEMBERT,  le  sujet  et  l'im- 
ice  du  problème  dos  trois  corps , 
Oairaut  s'en  était  également  oc- 
Ccs  deux  géomètres  prcsentè- 
i  même  jour  leurs  solutions  à 
5mie  des  sciences;  Clairaut  rcn- 
npte  de  la  sienne  dans  la  séance 
[ue  du  1 5  novembre  1 747  (  ^• 
Mémoires  de  Vacadétnie  des 
^s.)  Il  en  tira  une  Théorie  de 
te,  qui  remporta  le  prix  pro- 
»ar  l'acadciuie  de  Pétersbonrg  en 
,  et  d*après  laquelle  il  publia, 
54 ,  des  tables  Ûcu  plus  cxAitos 


GLA  59S 

que  celles  que  Flamstead  avait  cons- 
truites en  s'appuyant  sur  les  recher^ 
ches  de  Newton.  Cette  solution  n'étant 
qu'approximative,  comme  toutes  celles 
qu'on  a  obtenues  depuis  du  mémt 
problème ,  elle  ne  donna  d'abord  ((ne 
la  moitié  du  mouvement  de  l'apogét 
de  la  lune  ;  Clairaut  se  pressa  trop 
d'en  conclure  qu'il  fallait  modifier  la 
loi  de  l'attraction.  Buffon,  qui  était 
alors  au  rang  des  mathématiciens  y 
combattit  cette  idée,  mais  par  des  rai- 
sons fondées  sur  un  abus  de  mots.  Ce* 
pendant  Clairaut  revint  sur  ses  cal- 
culs ,  et ,  les  ayant  poussés  plus  loin  , 
trouva ,  dans  une  nouvelle  correction , 
le  dcnoûment  de  la  difficulté;  ainsi  U 
loi  de  Newton  ne  parut  défectueuse  un 
moment  que  pour  recevoir  ensuit* 
une  confirmation  plus  éclatante.  Clai- 
raut eut  encore  l'honneur  de  lui  pro- 
curer un  nouveau  triomphe.  Le  retour, 
de  la  comète  de  168^  ^  prédit  par 
Halley  pour  1757  ou  1758,  pouvait 
être  retardé  par  l'action  de  Jupiter  et 
de  Saturne  dans  le  voisinage  desquels 
elle  devait  passer  avant  de  redevenir 
visible.  Clairaut  appliqua  sa  solution 
du  problème  des  trois  corps ,  â  l'éva- 
luation de  ce  dérangement ,  et  trouva 
que  la  révolution  de  la  comète  serait 
alongée  de  cinq  cent  pnze  jours  par 
l'action  de  Jupiter,  et  de  cent  jours 
par  celle  de  Saturne.  L'erreur  de  ce 
résultat  ne  fut  que  de  vingt -deux 
jours,  et  M.  de  Laplace  a  remarqué 
qu'elle  n'eût  été  que  de  treiie,  si  Clai- 
raut avait  connu  plus  exactement  la 
masse  de  Saturne.  Cette  belle  applica- 
tion exigeait  des  calculs  immenses, 
pour  lesquels  Clairaut  se  fit  aider  par 
Lalande ,  et  même  par  quelques  da- 
mes; mais  il  avait  préparé  toutes  1er 
formules  avec  cette  simplicité  et  cettt 
clarté  qui  caractériseni  tous  ses  ouvra- 
ges. Comme  il  tournait  ses  efforts  eC 
SCI  vues  vers  les  applications,  il  na 


5f|6  CL  A 

cbercha  d'abonl  (]u'à  simplifier  In 
éiluationsdiiprablL'niedeit  trots  corps, 
et  ne  prtrit  pes  le  paf  li  qiie  I'od  pou- 
Tiil  tirer  de  la  forme  syineiriquc  sous 
laquelle  «lies  scpnfscDicnl,  lorsqu'on 
CDViMge  le  proUlime  daus  toute  »k 
g^Déralile'.  Il  essuya  quelques  crili- 
qu»  à  ce  sujet;  el,  noue  y  répondre 
et  uontrer  que  r«  netait  ps  U  dilS- 
culte  d'obtenir  CM  ëqualioni  qui  l'a- 
vait arrâlri,  il  lut  à  l'académip,  Ji  l'oc- 
casion d'un  prii  propose  par  M.  de 
Iiïuragiiwi ,  un  mémoire  ou  il  tira  de 
ces  mSmes  équations  des  cuiis^urn- 
cts  <[ui  sout  devenues  fi^coixies  entre 
les  mains  de  ses  successeurs  ;  mais  ne 
voyant  toujours  que  la  difliailté  d'in- 
h^rer, c'est-à-dire,  d'ufotenir  une  so- 
luUon  osocle,  il  termine  son  calcul 
Tp»T  ces  mots  :  <•  Inlt-grc  ntainteiianL 
•  qui  pourra.  •  El,  jusqu'ici,  per- 
lODoe  n'a  pu  le  faire.Ce  morceau ,  cu- 
rintx  pour  l'bistoiiv  de  la  science,  a 
été  inséré  dans  t«  Journal  dts  sa- 
conlï  (août  175»)),  On  Uouve  aussi 
dans  le  même  journal  (  décembre 
fjôo,  el  janvier  i^Ci  )li!s  premiers 
«isais  de  Claitaul  sur  celte  malitre , 
tels  qu'ils  avaient  été  prcsculés  d'abord 
■  l'académie  des  scimces;  mais  ce  n'csl 
pas  sans  quelque  peÏHe  qu'on  voit  le» 
journaux  scientifiques  de  ce  temps, 
occupés  d'une  discussion  très  animée , 
et  presque  d'une  dUpate,  entre  d'A- 
lMnl«rt  et Gairaut,  suscitée  en  gnnde 

Eartie  par  les  éloges  indiscrets  de  ces 
Duunisqni  ne  montrent  tant  de  ïtle 
pour  kl  Gloire  d'un  savant,  que  dans 
la  vue  (1  en  déprécier  ua  autre ,  et  ne 
marquent  leur  existence  que  par  les 
^erellcs  qu'ils  exriieni.  Les  Ir.ivaux 
àv  Clairaui ,  sans  cesse  rapprochés  du 
public  par  des  applications,  frappè- 
reul  davantage  les  yeux  de  ce  public 
que  les  recherches  abstraites  de  d'A- 
Iruibert,  qui  n'eut  jamais  aisCE  de  pa- 
ticuse  poux-  «ntre^rcndre  de  longs 


Cl,  A 

calcuh  nnn^qaea,  d  qu!  ne  tnr,  n 
ne  voulut  pas  sr-  pranircr  ÏmAi  ii 
CCS  liummr»  capables  de  sont  Ritrlcrt^ 
temp.<  un  IravAil  prrM|ue  niérjtnqw, 
et  sstis  le  sKOui-»  drM|ue)s  les  plu 
belles  fomral»  seraient  dnnewets 
stériles.  Cest  peul-tcrc  le  dtSM  As 
tel  Mcours  qui  a  rmdu  f  Almbtrt 
moiat  soigneux  de  peWcditniMr  Ht 
résidials;  ajouti-i  à  ecb  que  lu  naiB- 
breux  dÂracirnis  de  ses  utotb  lilt* 
rsircs  formirrenl  nn  [uni  ptiur  oit 
ter  son  lîval ,  igoi ,  tons  k-ur  ra|;Ra- 
tioii,  u'eAtété  que  son  émulr.  QmtM 
«'étant  renfermé  daiu  b  cullwr  ils 
matbémalTquM ,  ce  n'était  nue  «mi  v 
point  de  vue  qu'un  puni^Mi  le  eMi|«- 
rer  à  d'Alembrft  ;  ri,  n  rottronniur  a 
de  pins  grandes  oliU^.itioiu  au  yrr- 
nùer  qu'au  sccoud,  cHui-ci  f  rmb 
des  problèmes  non  tooinf  ûafieruati 
et  peut-être  plus  difficiles ,  dont  il  k 
partage  rhoniieiir  avec  pfrv>t>i»t.SI 
a  raums  bien  nfaissi  dans  let  apiJio- 
tions,  il  n  plu*  ataocé  b  ictem. 
Qairaul  cul  des  dîsciplrs  qui  In  6n*l 
honneur;  de  ce  Donbre  était  rillmn 
et  mnihcureux  Bailty.  Lorsque  rclm-cr, 
dessinant  i  grandi  mils  le  libinu 
des  |irngri^  que  l'analyse  4  Lu  bn 
à  la  physique  cdcaie  ,  reiid  uu  juB 
liommage  à  la  incmbirT  de  ion  hi'iIr, 
il^  trace  avec  autant  de  idOruF  «■ 
d'éloquence  le  portrail  du  venid^ 
pieomètre,  rt  montre  qiMtlIn  doinM 
être  les  quablés  éminri.iesde  Tafi* 
d'un  savant ,  dii;ncdo  ce  titre.  Ce  nar- 
ceau,  que  sa  longociu-  noat  eKipèd«4l 
rapiKirtcr  là.  cl  l'un  de*  plut  nmÊ- 
quables  de  ceiui  qui  mmI  sortis  ik  k 
plume  de  BmIIjt,  ut  bim  prapn  1 
Elire  iipprvrJerleïd^buutiiuasT^M 
que  de»  espiits  su  perGcîcla  ne  <«•« 
de  reproduire  contre  les  aânu»  enc- 
Ics  et  ceux  qui  les  ciilthrent  (  ttùmrt 
de  rastranomie  maden^ ,  nm.  D!. 
pag.  11)7}.  tour  uepM  n 


.CLA 

ronumération  des  recherches  de  Clai- 
raut  sur  le  système  du  monde,  nous 
avons  diflcré  de  parler  des  deux  ou- 
vrages élémentaires  qu'il  a  com|H)Sfb , 
et  qui ,  par  leur  élégance  et  leur  claité, 
sont  au  premier  raiig  des  livres  de  ce 
genre  ;  ce  sont  ses  Eléments  de  géo- 
métrie y  résultat  des  leçons  qu'il  douna« 
à  M"**,  du  Chastelety  et  ses  Éléments 
d^mlgibre.  Dans  le  premier  de  ces  ou- 
Trages,  il  n'a  vonln  faire  entrer  que 
le$  propositions  fécondes  qui  servent 
de  base  aux  théories  plus  élevées ,  et 
qu'il  £iut,  par  cette  raison,  avoir  sans 
cesse  présentes  k  Tesprit.  Pour  focili- 
ter  la  tâche  de  la  mémoire  autant  que 
.  celle  du  jugement ,  il  a  cherché  à  ^ire 
Hattre  ces  propositions  les  unes  des 
autres ,  dans  un  ordre  qui  parût  celui 
de  l'invention.  Par  ce  moyen,  il  a 
rendu  son  livre  très  propre  à  faire 
goAter  l'étude  des  mathématiques  à 
'  de  jeunes  élèves,  en  éloignant  les  dif- 
ficultés et  l'appareil  par  lesquels  la 
méthode  des  anciens  lait  acheter  la 
rigueur  qu'on  lui  attribue  exclusive- 
ment.  Cependant, il  ne  faut  pas  croire 
qtie  les  éléments  de  Clairaut  soient 
inexacts;  l'enchainement  qu'ils  pré- 
sentent peut  encore  satisfaire  un  esprit 
juste  qui  veut  arriver  aux  applica- 
tions (Nir  le  chemin  le  plus  court.  SHI 
était  utile  de  ramener  à  la  méthode 
d^invention  la  forme  des  éléments  de 
géométrie  ,  cette   heureuse  innova- 
tion était  indispensable  pour  les  élé- 
ments d'algèbre ,  dont  les  commen- 
cements n'offraient  aucune  prise  k  l'cs- 
Cl  de  ceux  qui  veulent  apercevoir  le 
t  de  leurs  études.  En  revenant  sur 
les  pas  des  inventeurs,  Qairaut  fit 
dbnaraîire  l'espèce  de  niécanîsroc  que 
la  forme  di^^matique  avait  introduite 
dans  les  principes  de  Talgèbre.  I^e  vé- 
ritable objet  des  règles  fut  mis  en  évi- 
dence, et  la  raison  eut  sa  part  des  l'en- 
Irce  d^uoc  carrière  où ,  auparaTaut ,  il 


CLA  597 

&l}ait  en  suspendre  l'usage  pendant 
assez  long-temps.  Le  livre  de  Glairaut 
ne  pouvait  donc  manquer  d'avoir  on 
grand  succès.  La  maixhe  qu'il  y  avait 
ti^cée  ne  fut  pourtant  pas  suim  par 
ses  contemporains;  on  trouva  que  le 
passage  trop  insensible  d'une  véri^  à 
une  autre  empêchait  la  mémoire  de 
s'en  saisir  aussi  fortement,  et  que  l'o- 
bligation de  tout  amener  par  des  pro- 
blèmes occasionnait  de  la  prolixité; 
mais  ces  inconvénients  étaient  iadles  à 
laire  disparaître ,  en  restreignant  Fos- 
dre  d'invention  aux  développements 
nécessaires  pour  faire  apercevoir  le 
but  de  la  science,  et  lier  ensemble  les 
grandes  théories.  Avec  ces  modifica- 
tions^ il  semble  que  la  marche  de 
Glairaut  doit  être  génénlement  adop- 
tée. Ce  géomètre  est  un  des  savants 
dont  on  peut  dire ,  avec  le  plus  de  vé- 
rité, que  l'histoire  de  leiur  vie  n'est 
que  celle  de  leurs  travaux.  Glairaut  ne 
s'est  point  marié.  Quoique  très  réfiaD- 
du  dans  le  monde ,  il  s'était  imposé 
la  loi  de  ne  jamais  souper  en  ville; 
il  l'observa  long-temps  ;  mais  cédant 
enfin  aux  importuuités  de  ses  amis, 
il  y  manqua;  son  estoouc  fut  dérangé, 
et  cette  indisposition ,  jointe  à  un  gros 
rhume ,  renleva  aux  sciences  k  1 7 
mai  1 7G5 ,  âgé  seulement  de  cinquan- 
te-deux ans.  Son  père  eut  le  malheur 
de  lui  survivre,  peu  de  temps  sans 
doute  ;  car  l'historien  de  l'académie , 
:ui  a  fait  Télogc  de  Glairaut,  dit  que, 
le  la  nombreuse  famille  de  ce  géoinè- 
tre,  dont  le  père  a^it  eu  vingt  en- 
fants, il  ne  restait  qu'une  fille,  à  la- 
quelle le  roi  fit  une  pension  de  luoo 
hvres,  en  considération  du  mérite  de 
son  frère.  Il  fut  membre  des  premiè- 
res académies  de  l'Europe.  Son  éloge 
se  trouve  dans  l'histoire  de  celle  des 
scieiices  de  Paris,  dans  le  Journal 
des  Siwunis ,  dont  il  était  un  des  ré- 
dactcurs»  et  auquel  il  a  foui  % 


ï 


Bgft  CL* 

coup  d'articles  int^rcssanU.  On  y  loue 
la  nelteUf  de  son  «prit ,  l'adiiljiUU!  tl 
la  simplicile  de  ses  minière*.  Se*  on- 
TraRes,  publics  s^aréinenl,  sont;  I. 
Heelterckes  stir  Ut  courtts  i  doigte 
eaurbure,  Paris,  1^51,111-4°-;"- 
Él^menls  4e  géométrie,  in-y.;  U 
\".  édilka  est  de  1741 .  «  b  àrr-' 
niirede  i7l>Ti  IM.  Théorùi  da  l» 
figure  rfe  ta  terre,  Paris,  1 74^ ,  '"- 
>■.;  on  l'a  réimprimée  en  it(o8;  IV- 
Élthnmli  d'ambre,  io-8'. ;  l«  i". 
Alilionnide  17461  l*^'>i  imprima 
en  17G0,  est  irêgMlim»'efcn  1797, 
il  en  a  juru  une  avec  des  tuUUiom 
tirées  en  partie  des  frconj  dvnnèet 
k  Vécole  normale  par'Lagmnge  et 
Laplace,  et  précédée  d'an  Truite 
ëlémeranire  it arithmétique,  a  vol. 
îii-8*.  :  V.  Théorie  de  la  lime  de- 
ttuile  du  seul  principe  de  l'atli-ac- 
li(j'i,iii-4".,  pièce  couronnée  pat' l'a- 
cadémie de  Pélershoiii-g  en  i  "/iti  ;  clic 
^1  eii  ime  seconde  édilton  à  Pari»  en 
1 705 ,  accompagnée  de  lablc»  de  la 
Iniie,  dont  la  1".  édition  3  paru  in- 
8  ••  en  1 754  ;  VI.  Théorie  da  mowe- 
■  jnent  des  Comètes ,  Paris ,  1 760,  in- 
S^aairautavail  fait  sur  le  même  sujet 
une  pièce  qni  a  partagé  un  prix  à  l'a- 
cadémie de  PcitTslKiarç,  I.  écrit  inti- 
tulé :  Solution  analrtùiue  des  princi- 
paux problèmes  qui  ctincemenZ  le 
système  du  monde ,  ci  rois  |ar  M"'. 
IJu  Cliaslelel  à  la  suite  de  sa  Iraduc- 
lioo  dn  livre  des  Principes  de  New- 
ton, a  été  rédif^  par  uclte  dame  sous 
la  direction  de  Clairaut.         I, — x. 

CLAIRE  (  Ste.  ),Ticrpc  etabbesse, 
fcndatrice  des  religiecises  de  S.  Fran- 
çois,dites  C/orûi»,  naquit  à  Assise, 
à  )a  ËD  du  13'.  siècle.  Ses  parents 
étaient  distingués  p.ir  leur  naUcance  et 
par  ienrs  richesses.  Son  ptre  se  nom- 
mail  l'havorino  Sciffo;  sa  mère,  Har- 
iulane.  Claire  avait  le  caraelJ^re  doux, 
l'esprit  docile,  le  csur  droiL   Elle 


MibSP 


CLI4 

mnntn,  éit  sou  «bH 
extraordinaire.  A  rn(in[dê  d 
ermite  An  dês»rt*  tit  Sciflé,  qi 
lait  avec  dr  petit»  cvQoiix  W  U 
soiïaute-iix  prières (jn'il  rcp^ 
(jiM  iour,  O.iîre  couplait  le« 
avec  de  petilc»  pirrn^  qu'elle 
dini  «n  H'in.  S.  Pra&(ut) 
était  delà  cdHAv  en  Italie. 
Claire  alla  le  cuntulter  sar 
qu'elle  avait  i\e  se  eonsiarr 
et  de  ne  pottit  accepter  IVp< 
N  faraUlr  vniilMi  lui  dcnncr. 
KprèR ,  elle  M  saur»  de  b  mai 
teruelle,  et,  suivie  d'une  jein 

Saene,  eHc  sr  ptésrnta  au  emi 
tla Ponitinrate ,  où  Fnnçn 
aver  se»  disciples,  l-e  wint 
rerevoir  à  la  parte  de  soti  i^ 
lîlair  acroropgiie  âv  se»  religic 
nanl  des  eiei^ra  n  la  maip. 
conduite  devant  l'AUtel  de  U 
quitta  ses  riche»  Vêtements  ;  F 
l<ii  coupa  les  cheveux,  et  la 
d'un  sac  serré  d'une  corde  ;  el 
■ilorsdix'huitans.S.  Fran(oii, 
point  encore  établi  des  rcligic 
son  ordre,  plaça  ta  jenae  virr; 
un  couvent  de  benediclian.  ( 
cette  époque  (  l'ao  i5i3  ]  f 
riiiMitiilion  de  Tordre  dés  d 
ScifTo,  qui  m  crat  déstiononj 
conduite  de  m  fill«,  vint  avec 
paretib  pour  l'airacber  de  sa  s 
Elle  embrassa  Tauld  avrc  foc 
babils  furent  dédtirés  ;  maU 
Irnce  fut  arrAA  par  la  crai 
sacrilège  :  Qatre  Irionipha. 
Agnb,  sa  soeur,  â|;ee  de  q 
ans,  vint  la  joindre.  S.  Frait 
donna  l'habit ,  cl  mil  les  déni 
dans  une  petite  BUdsuii ,  06  leii 
Hortubue  et  plusieurs  dsmeis 
giiées  vinrent  ae  nkintr.  Crllr  c 
uauté  naiïMDle ,  dont  Cotre  é 
péi  ieure  avec  le  titre  d'J>bessc, 
tait  déjï  uiio  pertoniit*,  doi 


CLA 

appartenaient  à  niliistre  maison  des 
LbaUlini  de  Florence.  Le  nouvel  ordre 
prit  des  accroissements  rapides.  II  eut 
oicntôt  des  monastères  à  Përouse,  à 
Are zzo,  à  Padoue,  k  Rome,  k  Venise,  à 
Mantoue,  i  Bologne,  à  Spolète,  à  Mi- 
lan, à  Sienne,  à  Pise,  et  dans  plusieurs 
▼illcs  d* Allemagne.  Agnès ,  Glle  du  roi 
de  Bohême,  fonda  un  couvent  de  cla- 
lÎMes  à  Praçue  ,  et  y  prit  elle-même 
le  TOÎie  religieux.  Cet  ordre  e'tait  prin- 
cipalement fbndd  sur  la  puvrcté.  S. 
François  avait  voulu  que  les  clarisscs 
ne  posscfdasscnt  aucun  revenu  fixe  : 
dles  ne  vivaient  que  d'aumônes.  Hë- 
riticre   d'une  fortune   considérable, 
Qaire  n'en  retint  rien  pour  son  mo* 
sastère,  et  distribua  tous  ses  biens 
aux  pauvres.  Le  pape  Grégoire  IX 
ayant  voulu  doter  fe  monastère  de 
St«-Damien ,  Claire  le  conjura  de  n'ap- 
porter aucun  cbangemcnt  à  la  ri'gie  ; 
CI  f  tandis  que  les  autres  corps  n'ii- 
gieux  demandaient  (  en  i  a5 1  )  à  Inno- 
cent IV  qu*il  leur  fut  permis  de  pos- 
séder des  biens,  elle  pre'senta  à  ce 
pontife  une  requête  pour  le  prier  de 
conserver  à  son  ordre  le  privilège  de 
la  pauvreté' cvangélique.  Innocent  con- 
firma ce  privilège  singulier  par  une 
bulle  qiill  écrivit  de  sa  main ,  et  qu'il 
arrosa  de  ses  larmes.  G^pendaut ,  Ur- 
bain IV  permit  dans  la  suite  à  plu- 
sieurs maisons  de  cet  ordre  de  pos- 
séder des  rentes.  Les  religieuses  qui 
reçurent  celte  mitigation  furent  appe- 
lées Urbanistes.  On  a  continué  de  dc- 
aigncr  par  le  nom  de  pauvres  claris- 
ses  celles  qui  suivent  la  reforme  de 
Ste.  Colette.  Les  cauicines,  les  an- 
D0iiciadc9,  les  corddières  ou  sœurs 

Sises,  les  récollcttes,  les  religieuses 
I  VA\fe  Maria  et  de  la  Conception , 
devinrent  des  branches  de  l'orare  de 
Sie.  Glaire,  qui  comptait,  à  la  fin  du 
s8'.  ûècle,  plus  de  quatre  mille  mai- 
sons. Qairc  et  ses  compagnes  prati- 


C  L  A  5()g 

quaient  des  austctités  jusque-là  incon- 
nues parmi  les  personnes  de  leur  soxe. 
Elles  marchaient  nu-picds ,  couchaient 
sur  la  terre  nue,  et  gardaient  un  si- 
lence presque  continuel.  Claire  por« 
tait  un  cilice  de  crin ,  serré  d'une  corde 
de  treize  nœuds.  Des  fagots  de  sar- 
ment formaient  s^  couche  ;  un  tronc 
d'arbre  lui  servait  d'oreiller.  Ses  jeû- 
nes étaient  effrayants,  sa  prière  pres- 
que continuelle,  ses  austérités  à  peinfe 
concevables.  Sa  santé  en  fut  altérée, 
surtout  dans  les  vingt-neuf  dernières 
années  de  sa  vie.  On  rapporte  que,  la 
ville  d'Assise  ayant  été  assiégée  par 
les  Sarrasins,  Ste.  Claire,  alors  ma- 
lade ,  se  présenta  à  la  porte  de  son 
monastère ,  tenant  dans  sts  mains  un 
ciboire ,  et  qu'elle  s'écria  :  c  Scraitil 
»  possible ,  ô  mon  Dieu  !  que  vos  ser- 
»  vantes,  que  vous  avez  rassembléee 
9  ici ,  et  que  vous  avez  nourries  dans 
1»  votre  amour,  tombassent  entre  les 
»  mains  des  infidèles?  Sauvez-les,  Sei- 
V  gneur,  et  moi  avec  elles!  »  L'his- 
torien de  sa  vie  ajoute  que  les  Sarra- 
sins escaladaient  aéjà  les  murailles  du 
couvent  ;  mais  que,  frappés  d'une  ter- 
reur subite ,  ils  se  précipitèrent  en  tu- 
multe de  leurs  échelles ,  et  s'enfuirent 
rapidement.  [/)rsque  Claire  fiu  près 
de  sa  fin ,  die  bénit  ses  compagnes 
qui  fondaient  en  larmes,  se  fit  lire 
la  passion  du  Sauveur  pendant  son 
agonie,  et  mourut  le  ii  août  1353, 
dians  la  Go*",  année  de  son  âge»  In- 
nocent IV,  qui  était  venu  la  visiter  peu 
de  temps  avant  sa  mort,  revint  pour 
assister  à  ks  funérailles,  et,  lorsque 
les  franciscains  entonnèrent  L'office  des 
morts,  le  pontife  voulut  d'abord  faire 
chanter  l'oflice  des  vierges  saintes,  et 
commencer  ainsi  la  canonisation.  Il 
en  fut  empêché  par  les  représenta- 
tions des  cardinaux ,  qui  jugèrent  qu'il 
ue  fallait  rien  précipiter.  Deux  ans 
après,  Glaire  fut  caBonisée  par  Alesan*^ 


6on  C  L  i  Ç  L  A 

drc  IV,  «jui  aTail  pronoiictf  M*ti  oisU  DB.  u  Ti'Da  ,  plua  oqmw  wm  It 

ttin  funèbre  ii'etatil  «ncore  '{ae  cm lii-  Dum  de  IH'^*.  ) ,  rutir  ilrs  iiliu ui>4i 

i)al  (l'Ostic  (  ffy.  les  y^cta  lancto-  rniLietlieiuic*  ^ni  «yinl  pim  ua  b 

rum  des  Bôllaiidiile'' ,  \vt  t^nnaiitt  U^iie  fnDpî-r,  iumÎiijiui  i-û^mi 

(tej/raiiciicaifw  par  Wadding  ,  n  («  Iwiiitiimi»  dtCundiînit'ljÂcbr.ta 

viedeMe.ClairccnanEiab)- — Claiue  parciiU,  quoique' paurm ,  lut  iw- 

(  Su-  ),  nce  •  Monlefalco,  piis  du  iimm  iin«  edunuion   «un  loipK 

Spolcitp,  vers  1175, fulAblH'>Lïr<]'ua  pour  qu'«  Pi^eiir  'Ioum-idi,  tUc|A 

muiiastirc  de  ïirf|;f$  ijui  suivaient  ta  oLtruir  un  urdrr  de  dAutl  i  b  otn»- 

r^k-  de  S.  Atigiistin  ,  cl  uiourui  )«  difiialimiii^;clJr  y  jau*  Ut  ««obnlui 

iti  anitl  1Ô08.  I^  ppe  Jcdti  XXll  jusqu'il  l'tnaif  »»k\avte,  m>^Bt  4 

ordonna  le  procès  de  sa  caranissiion.  elle  l'citgt^a  HaiiS  la  Irimptdcton, 

Eilc  est  nouuncc  ànm  le  martyrologe  pour  y  rcui|tlir  dea  rùlc*  iniiiiiiUii 

romain.  V— VE.  a  Min  igc,  cliaDm-<Ln»riipm-«» 

Clk^ntË  (  Martin  ).  jétuilc,  oa-  ^uft  d»mcrd*ri»lr»lttllrls.fi)iriaH 

quit,  en  i6rj,  à  Sl.-Vâlcr^-sur-Mcr,  éusuiK'tui-cvï^ivriiwjii  MvkilUlm 

cultiva  lesinusFslatiDc«avecsucrè.s9iv  de  Lille,  dc  Duokvriiur,  AtGMd.i 

distingua  dans  le  minisièrr  de  la  cl)M-  sa  voisaydnl  acijitn  br«wva|i  d***- 

re,  occupa  divers  emplois  dans  ca  duf,  elle  reçut  un  »>nl«|io«ir  «ninfc- 

campa{;Dic,  et  mourut  à  la  Flkltc  eu  buter i  l'Upi'ra  (  mar»  >~iy,,ASj 

]&p.  On  a  de  lui  un  recurillaiiuin-  douLter  M''',  te  M^urv,  rdébrt 


liluié  :  ifymni  ecclesiaslici ,  Paris, 
1673,  îo-4"-;  il  en  donna  une  autre 
édiliuu,  augnicnt^p  d'uue  seconde  par- 
lie,  Paris,  iC?6,in-ix  On  remar- 


e  dans  les  li 


i  de  Vi 


église  une  laliniie  barbare,  des 


lalricp.  Cependatil  le  rôitiUe  L 
4ï  M"*. Clairon,  pcrpniàimrak) 
vames  tcDialives  que  l'oo  tÀnîtfPit 
la  borner  auc  pièces  ckMtcH.  tfe 
obtiul  un  DDuvel  ordre  4e  Jefari  i  U 
•-     comédie    française ,     nnir    diMlto 


mes  ambigus,  obscurs,  cl  une  pruso-     M"'.  Daneevtllc  dam  le*  luwlmftl 
die  vicieuse.  Le  P.  Claire,  voulant  re--    Lescotiie'dicuïi'a;aulrrivr)>ucf|Afc 


mcdierà  cesdcTauls,  a  souvent  réussi 
à  rétablir  dans  ces  hymnes  l'elegan- 
ce,  la  pureté'  n  la  clarté.  Il  a  diei  tlie 
surtout  a  ne  point  s'eui'tcr  des  origi- 
naux; jitusieurs  de  ses  odes  sacrées 
paraissent  ressembler  aux  nucienncs. 
Cl  ce  sont  celles  qui  lui  ont  le  plus 
coûte.  On  ne  doit  poiqt  oublier,  cC 
c'est  ce  qui  rend  son  travail  plus  re- 
commaiidablc ,  ijue,  loin  d'avoir  des 
modèles  à   imiter,  il  n'avait  poiut    difGcî! 


niple,  en  matière  d'hymneit  ce-     ta   part  d' 
olesiastiqiies,  qu'il  ne  dût  éviter.  En- 
fin, il  ouvrit,  non  saQS  honueur,  la 
Toie  où  les  Siinieuil  cl  les  Cofliu  oui 
obtenu  tant  de  succès.         V-^ve. 
CL.41R10N.  fqy.  Clebioi». 


serait  fiai  muiiia  imur  it  |gai 
de  pclils  ruics  dans  U  trao^»  it 
chauler  et  de  danser  dans  t.  p^ 
â  agréments,  «Ite  canKtitlt  à  ii«i: 
mais  elle  prouva  dès-liirs  qu'dk  amt 
le  sentiment  de  sa  lurce  «  «m  *m 
d'oFBueil  qui  h  metuil  «i»-dt«>ut  it 
U  Cl  aiule  ;  car  ellr  (IrmaixU  j  dcbukr 
par  le  rdie  de  Phèdre,  din>  k^ 
M"'.  Dutne»ml  produbaii  on  A 
rendre.  Cette  detnaiidc,  it 


tiric«  qa'vn  n'itui 
daut  lô  «uitbvitm, 
c'tunnd  les  comedi<-n&  ;  clIr  aval  k 
droit  de  cboisir,  rllc  inùtia,  rt  fui 
crut  |;Ajdralciuei.l  .jnMIe  «Ibl  net- 
An  jmbltc  une  |h«i  qiii  b  nwA 


CLAI[IO?{(CLAiBe-Jos£i<BJE-LEïivis    trait  :'■  m  vi'ntoUe  pUtt,...  ÊÛt  ))r- 


CL4 

IQ  septembre  174 3,  et  son 
î  fut  aautant  plus  complet 
lit  plus  inatteudu.  Par  une 
ilé  assez  remarquable ,  il  pa- 
les sut'cès  de  M"'.  Clairon , 
soubrettes,  furent  moins  bril- 
lais le  talent  qu'elle  déploya 
rement  dans  les  rôles  de  Zé- 
'Ariane y  ^Electre,  fixèrent 
ation  et  sou  emploi.  Elle  fut 
la  come'die  française  dès  le 
ivant.  Tous  les  journaux  et 
fs  du  temps  sont  remplis  de 
igf  s  de  la  sensation  que  firent 
ints  deliuts  de  M'*'.  Ciairoo. 
lui  adressa  des  vers ,  dans  les- 
ta plaça  au-dessus  d'actrices 
ent  tenu  ou  tenaient  encore 
icr  rang.  M^''.  Dumesnil  ne 
nt  cependant  d'être  applaudie 
•  sa  jrune  rivale  ;  le  talent  de 
L  coMicdienncs  était  trop  dif- 
>ar  être  compare  :  l'une  offrait 
pbe  de  fart ,  l'autre  celui  de 
e.  Aucune  actrice  ne  porta  si 
3  M^^^  Clairon  la  coiinais- 
f  cet  art ,  aucune  u'ctudia  ses 
te  plus  de  profondeur.  Dorât 

Il  M«iar4a  ,  af  i  yroi  r» nplia  d'andacc  , 
■MMivcinrulJ  dcpltij^a  ^^rr  ^rirr. 
eatr*  ,  «ilcacc  ,  rlle  •  toat  Combiaé. 

ite  BitiBlicn  !  qurllr  doLÛ  fierté  I 
a*a  Fart ,  cbci  elle  a  de  la  vériU. 

int  M"'.  Clairon  était  petite  et 
)lic  que  biUc  \  mais  au  théâtre 
,  sa  figure ,  sa  voix  avaient  une 
',  une  dignité  avec  laquelle 
par  se  familiariser ,  au  point 
is  le  monde  et  dans  sa  propre 
elle  |)araissait  toujours  péncf- 
sentiiuents  de  grandeur ,  de 
r]ui  brillaient  dans  les  roles  de 
jiloi.  Cette  exagération,  vue 
,  jeta  quelquefois  du  ridicule 
)erM)niie  ;  et  ses  camarades , 
traitait  habituellement  avec 
utcur  dédaigneuse,  ne  pou* 


CL  A  601 

▼aient  i";norer  que  sa  vie  privée  avait 
été  l'obiet  de  censures  assez  graves. 
\À  Histoire  de  Frélillon ,  publiée  en 
1 743  (  ^.  Caylus  },  ne  contribua  pas 
peu  à  jeter  de  la  défaveur  sur  ses 
mœurs;  mais  ce  livre, qui  lui  causa  tou- 
te la  vie  de  vifs  chagrins,  contient  peu 
d'anecdotes  vraies  et  beaucoup  de  ca- 
lomnies. Quoi  qu'il  en  soit ,  sou  ca- 
ractère allier  se  peignit  tout  entier  dans 
le  refus  qu'elle  fit,  de  concert  aviK;  plu- 
sieurs autres  acteurs,  de  paraître  avec 
le  comédien  Dubois  ,  dans  la  tragédie 
du  Siège  de  Calais,  dont  la  vingtième 
représentation  était  affichée.  I^e  public 
iudigné  ne  voiJut  entendre  aucune 
excuse,  et,  parmi  les  cris  de  Calais  ! 
Calais!  on  distingua  bientôt  ceux  de 
FréliUon  à  l*k6pital  I  Clairon  au 
Fort  tEvéque  1  Un  exempt  de  police 
vint  en  effet  le  lendemain,  16  avril 
1 765,  l'inviter  à  se  rendre  dans  cette 
prison.  L'épouse  de  fintendant  de 
Paris ,  qui  était  alors  chez  elle ,  ou- 
bliant son  ranç,  l'y  conduisit  dans  sa 
voilure,  et  M*'^'.  Clairon  conserva  en- 
core son  caractère  dans  oetlt  circons- 
tance. Tout  en  se  soumettant  aux  or- 
dres de  S.  M. ,  elle  fie  observer  à 
l'exempt  que  son  honneur  restait  in- 
tact ,  et  que  le  roi  lui-même  n'y  -pou- 
vait rien.  €  Vous  avez  raison ,  lui  dit 
»  l'exempt,  où  il  n'y  a  rien,  le  roi  perd 
»  ses  droits.  »  Cette  aventure  ayant 
fait  beaucoup  de  bruit,  il  était  uciie 
de  prévoir  que  M*^'.  Qairon  ne  con- 
sentirait jamais  a  reparaître  devant  ce 
public  qui  avait  voulu  l'humilier.  Elle 
eut  l'air  cependant  de  ne  pas  avoir  pris 
définitivement  son  parti ,  H  ne  signifia 
sa  retraite  qu'au  renouvellement  de 
l 'année  théâtrale  ;  mais  elle  ne  se  hûs99 

S  oint  fléchir,  et,  quoique  son  brevet 
e  pension  porte  la  date  de  1766,  élit 
quitta  réellement  le  théâtie  au  moit 
d'avril  1765,  ^  une  époqœ  où  cllf 
pouTait  cooorc  enbcllir  la  seine  fr^n* 


.  Cf.1 


n  \ 

'.  PfndaDt  les  viiiçl-dpui  a 


que  cette  actrice  a  fdit  jurlic  de  b  so- 
ciétë  des  comédiens  fi'aD{iis,  dk-  « 
crëé  plusieurs  rôles  importants  ri  rn 
a  failraloir  de  très  tiiliks;  on  [xriit 
même  diie  ijup  c'est  à  1..11  lalenl  «u- 
pcrieur  que  quelques  ouTrages  ont  dû 
leur  succès,  puisqu'après  sa  relraile, 
ils  sout  tombes  dans  l'oubli.  I..1  peio- 
tnre ,  la  gravure  et  la  sculpture  se 
sODl  elTiircées  de  reproduire  tes  tnits 
de  M"',  aairon.  Vu  certain  nombre 
de  se»  admirateurs  se  sont  réuais  et 
lui  ont  fait  frapperuni'  medaiJIe;  m.iis 
CCS  lioiDQiages,  et  surtout  le  Ion  avec 
lequel  elle  les  reccTail,  furent  suiTent 
l'objet  de  sauf;lantes  e'|iîgramiiie)i. 
M^'*.CIaii^n  avait  acquis  une  fortune 
assn  considérable;  mais  les  opéra- 
lions  de  t*abb(fTcrray  l'ayant  diminuée 
d'environ  mi  quart,  elle  se  trouva 
trop  pauvre  pour  vivre  dans  la  ca- 
[lilale ,  et  alla  se  Gicr  à  la  cour  du 
mai^raved'Arispach  ;  elle  y  passa  dii- 
5('|!l  ans  ,  et  revint  au  bout  àe  ce 
ttmps  se  fixer  à  Paris.  Parmi  les  élé- 
Tcs  qu'elle  a  formes ,  ou  doit  nommer 
M.  I^nve  fl  M"'.  HaMcourt.  Cette 
actrice  a  publiécn  1^1)9,  an  vol,  in-S"., 
ayaul  pour  tîtic  :  Mémoires  d'Hippo- 
(rte  Clairon,  et  réflexions  sur  la 
déclamation  théâtrale ,  dont  on  a 
donné  ime  seconde  édition  la  même 
année.  Ce  sont  des  morceaux  déta- 
théa  ,  dans  lesquels  elle  a  toujours 
soin  de  se  peindre  d'une  manière  fort 
arantagcusc,  et  qui  contraste  atec  la 
ptup.irt  des  ju{;ements  qu'elle  porte 
*iir  SI"'.  Dumcsuîl  el  les  principaux 
acteurs  de  fini  temps  (/^.Duhesuil); 
cependant,  les  jeunes  gens  qui  se  des- 
tincnt  à  la  ca^ri^rc  qu'elle  a  suivie  avec 
tint  de  succès,  et  sur  hquclle  elle  avait 
pi'oruadémcnt  nJdcijbi  ,  liront  avec 
fniil  ses  observationi  sur  F.irt  drama- 
tique. On  y  remarque  aussi  nue  his- 
toire juirveillcute  qui  prouve  qu'eHc 


itvnil  la  diblrs^c  de  croire  mm  mr- 
nanis.  Qum  i|u'tl  en  Mil ,  oe  n'en  poiM 
dans  ces  m^iuoir»  que  l'on  àoa  cWr- 
cher  des  détaïl.i  exsds  sur  m  lii 
piÎTéc.  Crtit  actrice  «al  modckPm 
le  t8  janvier  tSoî.  P— ». 

CLUHON  {  Màuxct  du  >  r^. 

MlllLET. 

CUISSENS  {  A.iTotn  ) .  ^^ 
tre  Qriinand  de  la  G»  da  iSMarrlr, 
Fiil  élHe  df  Oiiinlin  Meutt .  <&  b 
Mnfèchal  d'Anvers  ,  \Kurx  ifur  at 
artiste  avait  Fait  ce  nièticr  (tu^l)!)- 
ge  de  vingt  ans  ,  avjinl  de  MNCf  k 
pinceau.  Claisscn»,  duiil  Im  Mvnm 
sont  ir^  rares,  sTaîl  wMiefiiûàTHBl 
de  villr  de  Bruges  litû  bttvn, 
dont  Tun  rcpréseuuit  le  A/71M  d'il- 


tAtT;lrsdeu»»i 


jourd'bui  ad  musée  Na|ia4éiN),  nvp 
cent  le  Jugement  de  Caiafyst:<''* 
le  trait  tàineiix  de  îostirc,  OQ.  pM 
mieux  dire ,  de  cruaaié  de  ce  Itaibut 
(îh  de  Cyrus,  qui  fit  tottlier  liï  ■ 
juge  convaincu ,  dit-on,  de  préniîu- 
lion,  ctqui  donna  sa  place  an fibdta 
raalbcureux,  en  le  làbaot  aswnir  »r 
le  siép:  recouvert  àc  U  pnm  dt  m 
pcre.  Les  deux  tablcAux  de  Qûsm 
se  ressentent  du  goAl  flaouné  ttit 
l'époque  oîi  ils  futvut  caitiMaà.Bini 
n'y  rappelle  le  siècle  aî  fe  p»y»  w 
l'action  se  passa.  Cl  U  •enii  iiSiii 
qiiedescompositiiiDsiwl(ore*qw*li»- 
sent  plus  défectueuses  km»  |c  nppM 
du  costume.  Le  pîacrau  ta  es*  lec.fc 
dessin  de  mauvais  goût  ;  U  coolM 
vigoureuse,  il  est  vraî,  noiidvta 
sans  aucune  entente  du  cljtr-«bn 
ni  de  U  perspective.  En  mnai^wi 
ces  défaul.s,  aussi  nc>iiib(raxqnecli>- 
quants,  on  doit  reconoaitte  tfmitn- 
iiresiion ,  cette  partie  dMBlittk  « 
hii,  y  est  portée  ah  pl«s  bam  drji* 
Dans  le  premier  de  <«s  lablfMS .  •• 
Cambyse  Kiit  saisir  le  joge  sar  tua  k" 
fcnnal,  l'anxiété,  les  lenran  ih  mt- 


CLA 

gistrat  coupa])Ie ,  sont  par&itcment 
rendues.  Le  second  tableau  est  en- 
core plus  remarquable  y  c'est  même 
IID  chef-d'œuTre,  mab  un  chef-d'œu- 
I      Tre  où  la  vente'  de   l'imitation  est 
portée  jusqu'il  rhorreur.  Les  convul- 
I     fions  du  malheureux  que  l'on  ëcor- 
«he  contrastent  d'une  manière  à  la 
g     fob  admirable  et  affreuse  arec  le  calme 
(     imperturbable  des  bourreaux;  mais 
I     an  Keu  d'atteindre  le  but,  le  peintre 
f     Fa  dépassé  y  et,  après  la  première  im- 
pftssiony  cette  horrible  scène ,  si  éucr- 

Kement  rendue  y  n'inspire  plus  que 
fgoAt,  surtout  à  ceux  des  specta- 
teurs qui  connaissent  et  apprécient  le 
féàt  céleste  des  Grecs  ,  nos  maîtres 
dans  tous  les  arts ,  et  qui  ont  si  bien 
•i  an  exprimer  la  douleur  sans  jamais 

-  s'écarter  de  la  grâce.  D— t. 

*  CLAJUS.  F.  Clat. 
CLAMENGES  (  Mathieu  -  Nico- 

*  &ASDE),  en  latin  ClemangiuSy  ou  de 
Ciemangiis^  naquit  vers  le  milieu  du 
i4**  siècle,  époque  où  1rs  noms  n'c'- 

*  taient  pas  encore  invariablement  fixés 
dans  cnaque  famille.  11  était  né  dans 
le  Tilfage  de  Clamcngcs ,  près  de  Châ- 
kms  en  Champagne ,  et  en  prit  le  nom. 
«  Cétait  alors,  dit  Mézeray ,  la  coutu- 

^  '3  me  des  gens  de  lettres  qui  étaient  is- 

'     *  sus  de  bas  lieu.  »  Le  père  de  Clamcn- 

''    gcs  exerçait  la  profession  de  médecin  à 

•^    Chilons.  Il  avait  un  frère  grand-maî- 

^    tre  du  collège  de  Navarre ,  et  qui  mou- 

^    mt  en  i43o.  Mathieu-Nicolas  fit  ton- 

^    trfl  ses  études  dan|  ce  même  collège, 

d  d'une  manière  très  brillante.  On  voit 

^'il  était  recteur  dll^Dniversité  en 

1  Sg3.  L'anti-pape  Be  nott  XIII  le  choi- 

.sil  pour  secrétaire,  et  ce  fut  cette  faveur 

-  du  pape  qui  donna  lieu  de  soupçonner 
'  que  Claroenges,  le  meilleur  écrivain  de 

ce  temps,  avait  dressé  la  bulle  d'ex- 
communication contre  le  roi  de  Fran- 
ce, Charles  VI.  Il  chercha  k  se  justi- 
fier de  eette  accusation ,  et  détruisit  en 


CLA 


6o3 


partie  les  préventions  que  sa  conduite 
avait  fàk  naître;  elles  furent  si  fortes , 
qu'il  jugea  prudent  de  se  retirer  à  Gè* 
nés.  A  son  retour  en  France ,  il  obtinl 
la  pbce  de  trésorier  de  Langres.  De 
nouvelles  préventions  l'obligèrent  à 
quitter  une  seconde  fois  sa  patrie,  et 
il  alla  vivre  ignoré  dans  le  monastère 
de  Vallombreuse  en  Toscane,  où  il 
passa  plusieurs  années.  Ce  fut  dans 
cette  retraite  qu'il  composa  ses  prin- 
cipaux ouvrages.  Le  roi  lui  areorda 
son  pardon  ;  il  lui  rendit  ses  béné- 
fices, et,  à  son  retour,  il  lîit  nommé 
chantre  et  archi-diacre  de  Baieux.  Sur 
la  fin  de  sa  carrière ,  il  revint  au  col- 
lège de  Navarre,  dont  il  fut  proviseur, 
et  il  y  mourut  II  fui,  dit  Ljdîu», 
historien  de  sa  vie ,  enterré  dans  la 
chapelle  de  ce  collée,  sous  la  lampe, 
devant  le  grand  autel.  Il  choisit  lui- 
même  cet  endroit,  parce  qu'ayant  été 
dans  sa  jeunesse  boursier  dans  ce  col- 
lège, il  était  venu  souvent  la  nuit  étu- 
dier il  la  lueur  de  cette  lampe ,  ce  qui 
donna  lieu  k  cette  inscription,  assez 
dans  le  go&t  qui  régnait  à  cette  épo- 
que: 

•Qui  l«mpM  ùùt  teclMÎK  «ab  Umpad*  jaMt. 

On  lisait  encore ,  avant  la  révolution, 
sur  sa  tombe,  l'épitaphc  qui  suit: 

Brlga  fui ,  MUUaans  eraai ,  CliBinigh»  orta| 
H2c  buBM  MM  tcnct ,  apirilM  «ttra  petit. 

On  ignore  l'époque  de  la  mort  de 
Clamenges;  mais  il  vivait  encore  au 
temps  du  concile  de  Bâle  ( 1 4^  i  ) ,  ainsi 
qu'on  le  voit  par  trois  lettres  insérées 
dans  le  recueil  de  »ei  œuvres.  Ce  re- 
cueil ,  qui  fut  imprimé  k  Leyde,  i6i  3 , 
in-4''«  y  pr  les  soins  de  Lydius ,  con- 
tient les  ouvrages  suivants:  I.  De  ear^ 
nîpto  ecclesiœ  statu  :  ce  traité  est  le 
pins  considérable  ;  il  avait  paru  sépa- 
rément à  Uelmstadt,  i6ao,  in-8".; 
édition  qui  passe  pour  la  plus  am- 
ple. II.  De  Jmctu  eremi  ;  III.  De 
jmctu  renm  ad^entientmi  IV.  De 


6o4  f^T.& 

itofiseakhrilMiliia  nonin 
V.  De  prasulibus 
Dr  filu)  i»rodi^o;  \!l.  au  llticuurs 
aïK  priiicFs  Tranç^it  ccDlri  U  gutrrc 
civile;  VIU.  ctiil  trioic-w}!!  I^llres 
sur  diffèrmls  nijcl»;  U  ilcroMrf  ni 
■ilrtïWJo  h  Hcuri,  roi  d'Angletnrr*; 
ftliuieuM  U  iosAk  JcMU  Gtttoo  ,  d'ao- 
Iri's  it  dn  {>rdiit>  «t  à  dci  cardiniiux. 
1\.  De  laput  et  n^iralione  jutti' 
iieBiA  dcdia  ce  traiieà  Philip]»,  duc 
de  boiirgo{;nc;  X.  /'e  uniuilû  non 
salvendis;  \1.  Sufier  tnatcrid  conci- 
liigeneraliti  Xll.  une  pi«cp  de  Cf  ni 
vitigt-buil  vrri  latins,  sur  icsctiUme 
qui  divisait  l'Egli»».  L'sulcur  de  wt 
vùcIf  possède  un  rasDusuit  date  du 
coninanceineBt  du  i5*.  siècle,  i^ui 
coniîcDI ,  outre  les  ouvrais  ri-desïut, 
pliisiriirs  nutrcs  écrits, et  notainmrut 
iiD  mémoire  qiie  (^lamniges  rédij^eâ 
|ur  ordre  de  l'uniTersiEé,  pour  n- 
luenrr  les  esprits  el  faire  cesser  Je 
eebisme  qui  causait  alors  un  grand 
scandale  dans  la  chrr'tirntr'.  C«  mé- 
moire, dont  les  matériaux  avaient  ^le' 
fournis  par  P.  d'Ailly;rt  par  G,  Dcs- 
ch.imps  (  for-  Vllisloire  de  tum- 
versité,  par  Creiirr,  tome  111,  page 
)  1 5  ) ,  fut  d'abord  bien  rrçii  du  roi  ; 
mais  les  înirigoesdu  cardinal  f.  de  Lu- 
ne, dit  une  ancienne  noie  jointe  au  ma- 
uuscril,  empéciiërenl  que  les  projets 
de  Clamantes  ne  tûssriil  execulcs.  Sa 
latinité'  est  remarquable  ;  son  style  est/ 
orne',  sans  airccldlion  ;  il  abonde  en 
termes  choisis  et  en  heureuses  appli- 
cations des  auteurs  sacrés  et  profanes; 
nurdant  dans  ses  satires ,  il  est  .-tgréa- 
Lle  dans  ses  descriptions.  Cet  auteur , 
qu'on  ne  lit  plus ,  a  joui  de  son  temps 
d'une  étonnanie  réputation.  Il  était 
en  eoramprce  de  lettres  avec  les  ini' 
nistrcs  et  les  souverains ,  et  son  nom , 
si  souvent  prodamé  immortel  dans  le 
i4'-  sîMe,  esl  à  peine  coouu  aiijout- 
il'liui  de  quelques  érudilt.   Lacioù 


CLA 
du  SUm  ci  Dtivenlirr  |wéUnlirifp 
le  rwimtn  on  plutài  nûsUiue  uàit 
iulilaléc  :  Flaridart  el  la  btiit  £!&•• 
ij« ,  qui  a  fini  *  U  suite  de  ÏUâkin 
du  petit  Jehan  'le  •Suint'*,  P«», 
lâi^.  prtii  LB-foL,  et  Pu»,  17*^ 
5o,  iD-ii,  a  ététraduiie  du  btsdl 
^icuUs  de  CUmmçcs ,  par  Auie  it 
llrùicliaucl.  Jacques  Uutnniri,  id^ 
gicux  ai^Dïtin  ,  [uralt  appaiu  Rlh 
Usertion ,  en  iui^r«nl  Iwil  au  loi^  a 
laiin,  U  IcUn:  qui  ctinlitcit  nik  Ut- 
toirr  de  t'Ioridau  ,  lin<c  an  ammo* 
de  Nicolas  de  Clamengu ,  dm  m 
Supf^mttitum  paintM^fPtM.iêlS, 
in-ti".  ;  nuis  U  cat  Imo  (Tolwcntr  fR 
b  Indoctiot)  (le  Ruse  de  pr— ^*^ 
est  une  parapbnse  floiôl  qu'nici»- 
pie  Iraduction ,  ptûsoue  L  Idtrt  liUr, 
origin.ilc  n'est  qiw  de  5  fè^  im^^ 
elle  nVst  nos  iMoa  l'tiiliaBM  i6û, 
et  le  P.  auminey  se  pcoposâl  i* 
donner  une  édilitm  plni  comaXai  * 
fol.  On  trouve  U  >ic  de  fiiaàté 
Clauieiiges  dans  le  CenuMiMiwirD» 
pin  ,  «I  dan*  le  recueil  de  pMces  a»- 
ceriiaDl  le  cDiicîledeOiuUm,^ 
né  par  van  dcr  U^rdl  (  fnaixt. 
i(i97,  io-fol.  ,  ou  lletauladlji^ne, 
7  vol.  in-fuL),  avec  de»  lettres  cjàir 
de  Qauienges  au  sufeldettcMi^. 
une  uullce  de  «es  ocunv*  q»  «e  pÊ- 
dent  dans  pitmcura  biblîothcqaet  ii 
l'Euro^,  cl  MD  trmié  D*  cwnf* 
eccletus  f  Jutu ,  doniM  d'aae  mmàa 
plus  cïarte.  M— i. 

CUMOBGAN  (  JuH  M).  « 
gnrur  de  Saaoe,  tM-.S^AT^ ,  [iiiwii 
c;ipitaiue  et  daf  de  U  uianne  daP»- 
neni,  MrvitSBrnicr  peDdanI quU»- 
Ic-cioqans,  sous  t'rançuis  1".,Bmi 
U ,  >'i  an^ou  ]  t  it  Cbu-lc^  IX.  L  iofa 
il  ce  dernier  la  Charte  ati  loHf.B 
truelle  tsl  conuatue  Lt  nattân  ia 
laups  11  ta  mani^  d*  lt4  pn»dn, 
tatafiar  chùa*  ,fiUu ,  fs^pet  fl'«- 
Iret  ûuImmCTKi.  Col  oniagc,  f 


CLA 

oiir  la  prf  miëre  (bis  à  la  suite 
faison  rustique  y  de  Gb.  Es- 
Parts  ,  1 566  y  in-4**  y  fig*  7  et 
rouve  joint  au  m^me  ourrage 
s  éditions  données  k  Rouen , 
invcrs ,  etc. ,  a  e'të  traduit  en 
lous  ce  titre  :  la  Caccia  del 
Turin,  i583,  in-B**.  L.-J. 
i  traduisit  en  vers  rimes  aile* 
en  1 58^  ;  on  en  conserve  le 
rit  dans   la  bibliotliëquc  de 

Clamorgan  avait  étudie  l'his- 
tnreiie  dans  les  meilleurs  livres 

de  son  temps;  tnais  cette 
n'avait  point  iait  encore  en 
de  grands  progrès.  Il  traite  de 
re  du  loup,  de  la  manière  de 
les  chiens  pour  la  chasse  de 
nal ,  et  des  remèdes  que  Ton 
"er  de  ses  différentes  parties. 
san  rapporte,  d'après  Isidore, 
NMip,  en  voyant  l'homme  le 
■,  lui  6te  h  voi^,  parce  qu'il 
Cair  de  son  baleine,  etc.  Cette 

vu'gaire  est  très  ancienne, 
dit  dans  SCS  Bucoliques  :  Lu* 
Hm  videre  pricreSy  et  de  U 
u  le  proverbe  :  Lupus  infa- 
lamorgan  avait  aussi  coui|K)se' 
rieunwerselle^  enforme  de  U- 
r  un  point  non  accoutumé  de 
*e,  et  plmn  de  tout  le  monde  y 
wlle  sont  les  mers  et  terres 

en  lon^tude  et  latitude,  il 
1  au  roi  François  l'**.,  qui  la 
ans  sa  bibliothèque  de  Fontai- 
I.  (iiaiuorgan  fait  mention  de 
rtc  dans  son  ëpitredédicatuire 
hasse  au  loup,  il  y  parle  aussi 
Té  De  la  façon  et  manière  de 
lire  les  grands  notaires,  les 
et  victailleTy  dresser  le  corn- 
*"  mer ,  faire  les  navigations 
itfj,  par  le  soleil,  la  lune  et 
les  fixes ,  autrement  que  on  a 
\imé;  mais  ces  deinç.  ouvrages 
oint  été  puUiéi*      V — VJu 


CLA 


6o5 


GLANCY  (  Michel)  ,  anteor  anglais 
du  r8".  siècle,  étudia  la  médecine  au 
collège  de  la  Trinité.  Étant  allé  à 
Reims  pour  prendre  le  doctor^tt,  il 
s'y  lia  avec  Montesauieu ,  et  ils  vécu-* 
rent  ensemble  dans  la  pins  grande  in- 
timité. Montesquieu  le  recommanda  au 
comte  de  Cbesterfield,  alors  lord  lieu- 
tenant d'Irlande  ;  mais  Qancy  perdit  la 
vne  avant  d'avoir  commencé  à  eier« 
cer  la  médecine.  Le  comte  lui  fit  obte- 
nir une  pension  assez  considéralile , 
et  il  onvrit ,  peu  de  temps  après , 
une  ^le  de  latin  à  Kilkenny.  On  a 
de  lui  :  L  tEscroe  (  the  Skarper  )  ^ 
comédie ,  1 737  ;  II.  Hermon ,  prin- 
ce de  Chorœa  ,  ou  le  Zèle  extra^ 
t^agant ,  tragédie ,  représentée  à  Du- 
l>lin  ,  imprimée  à  Londres  en  1746;  • 
ill.  Templum  Feneris^  seu  Amo" 
rum  rhapsodùe ,  pciëme  ;  IV.  det 
Mémoires  sur  sa  propre  vie,  a  voL  ,■ 
1 7/16.  Le  théâtre  de  Drury  -  Lanc 
donna ,  à  son  bénéfice,  une  représen- 
tation de  la  tragédie  d' OEdipe^  dans 
laquelle  il  remplit  avec  succès  le  rôle 
de  l'aveuglt?  Tiiésias.  X— s. 

CL  ANRICARD  (  Ulick  ,  5*.  comte,, 
puis  narquif  de  ),  chef  de  nilostre 
famille  anglo-irlandaise  des  iiurgbo, 
(  Foy,  BvRGBo),  et  fils  du  fameux 
comte  de  St.-Alban  (  Fi^,  Sn^-kL- 
ban),  naquit  à  I^ondres  en  i6o4y  hé- 
rita de  son  père  en  i655,  si^^  aux 
parlements  de  i63<)  et  de  i64o,  et 
retourna  en  Irlande  en  i64i ,  gou-" 
vemeur  particulier  de  la  ville  et  du 
comté  de  (lallway.  Tous  les  gentils- 
hommes ,  tons  les  propriétaires  les 
plus  considérables  relevaient  de  lui 
dans  ce  comté.  A  la  première  n<>avell# 
de  l'insurrection  meurtrière  qui  éclata 
dans  le  nord  de  l'Irlande,  il  convoqua 
tous  les  leudataires  directs  de  la  cou- 
ronne. N'ayant  d'autre  (bree  que  soi» 
régiment  en  garnison  à  Lougbréa,  il 
fit  résoudre  par  It  comté  Ja  levée  d^ 


êoQ  CL  A 

dciii  corps,  les  arma  à  tes  fraii ,  en 

iiupoM  par  soii  pouvoir  sut  Fupiuion , 
plus  que  par  In  tvjUlc  Ae  Mi  forces  , 
coniitrva  U  paix  dans  m  iiroviace  , 
lors([iK  ikpiiii  long-leinps  elle  n'fxi»- 
ui[  plus  aille&Ts .  cl  ïeiDurui  mime 
les  provinces  Tuisines.  M^Ilirurcii ar- 
ment su  pn^els  paciGquM  ne  Iiirtnt 
lù-n  maini  que  SFCcindés  par  In  tord» 
jtislicienParïonïct  Uorbse,  i|ui,  nu 
iiom  du  roi,  mais  au  gré  du  psrtcinciit 
facticiixde  WcstmiiiMrr.gouverDairut 
alurit.  Par  commûsioii  ilii  1 1  janvier 
1^4'^'  C.liarlrs  I".  Dumma  Claoricard 
[c  second  (le  us  commissaires  pour 
rrcevuir  le»  rcmanirnuces  des  confé- 
dérés catholiques.  Le»  comtes  d'Or- 
inund  et  de  Clanricard  eussent  tout 
concilie  ;  les  lords  jusliders  brouil- 
lèrent tout ,  CD  douuani  le  nom  de 
TcbelUî  à  ceux  qiii  ne  voulaieul  Être 
une pélitionnairtis.  *  >i  peines  (écH- 
«  Tait  Clanricard ,  i  Cliarics  1".),  ni 
n  menaces,  ni  protesta  lions,  ne  peu- 
»  vent  emp^hrr  ces  peuples  de  croire 

■  fermemeiit  que  tous  ceux,  qui  eu- 

■  Irent  dans  la  conlédcralion  sont  les 
»  vrais  serviteurs  de  V.  M.  Si  mes 
»  lerraenls  ,    si    mes    protestations 

■  pouvaient  êlre  crues  ,  ils  me  sui- 
>  vraicnl  par  milliers  pour  servir  leur 
n  roi  partout  ailleurs  ;  mais  dans  l'état 

V  ,-ictuel  de  ce  royaume  ,  ils  soûl  si 

■  prorondémeul  convaincus  et  de  la 
a  connivence  de  leuis  gouverneurs 
*  actuels  avec  les  faciîcux  de  voire 
B  parlement  anglais,  et  de  l'iniusticc 

V  arec  laquelle  on  les  gouverne  ci  du 
B  projet  de  dévouer  toute  l'andeune 

■  race  irlandaise  à  une  destruction  gé- 
»  u*!rale,  que  presque  toute  la  nation 
»  s'est  unie  en  corps ,  ou  pour  con- 

■  quérir  son  salut  a  la  poiute  de  l'c- 
»  pée ,  ou  pour  vendre  sa  vie  le  pins 
»  cher  possible.  >•  Lecomie  deClaori- 
«ard  suivit  loiqourt  la  ligne  iiacifiqite, 
nneua  la  coufércnce  entre  les  ci'm- 


CL  A 
misMFU  royatis  a  1rs  eamnissitu 
catholiques ,  reçut  en  Eunne  les  rr- 
monlrances  dewux-«i,etlesbtuiMf 
au  roi.  Le  comte  (TOfmftMl  t'carU  n 
{MU  de  celte  ligne  f  r^ojr.OuiORiSi 
il  y  Tui  ruuené  par  d»  ordrrj  poàlib 
du  roi ,  «t  coiKtut  enfin  nitc  Irtn 
d'un  au  avec  le»  confédcro.  &«-«' 
dcntande  et  sur  cdlc  de  CUmonl, 
<tlt  votèrent  pour  1«  ni  ^comEt. 
sierl. ,  et  demandènnit  â  i>'cmlMii|Kt 
iHiur  aller  lous  Tricudard  niyal  coa- 
uttirc  le»  l^ro^Mis  reltclle*.  U>  p< 
leur  argent,-  leur»  Im-js,  trop  redMB 
par  les  uns,  furent  deda^nët  ]■ 
les   auti-es  :  b    trêve   qu'ils    iW- 
vaienl  fui  violée  à  Irur^^ârd-LediM 
de  Clanrifsrd,  tfù  xvait  la  taJmt 
des  catlioli<]ues  ,  ({uuK]n*il  Bit  alfacU 
au  gouvcrncmeDi,  voyait  IvoIhms  w- 
sures  traversées  par  les  gouvoMtfs, 
parce  qu'il  était  catholique.  IniM 
justiciers  furent  destitues,  Oramld 
Clauricard,  crées  tous  deux  marias, 
furentuommés,  le  premier,  lord k*' 
nantd'lrbnde;  le  second,  oommasdal 
sous  lui  loulCB  les  fbrccx  de  b  Gwdi 
et  membre  du  conseil  privé.  Lug  <i 
l'autre  Ktrvirem  de  lewr  tuieax  la  on» 
royale  :  Ormond  pitis  timide ,  plus  (9> 
barrasse'  enlic  les  proteitatttt  «t  b  / 
catholiques,  les  Irlandais  et  1rs  b*-  / 
sais,  Im  royaliste»  ri  les  pailtoM-  § 
tains  ;  douricard  |>Ius  Terme ,  w 
chant  plus  diieetcment  à  son  ht. 
dccidaur  avec  pliii  de  promptùaJt 
ce  qu'il  fallait  appuyer  ou  coote 
tre ,  défendre  du  sacrifirr.  Ptaàt 
les    iiêgocialioDS    pour    re  qu'os  i 
appelé  ta  paix  de  t6iB.  ealitia 
cuuféilérés  et  le  gouvernement, laï- 
que celui-ci,  eootre  l'avis  mciv* 
roi,  refustii  aux  CJlboIi(|uei  tatr 
àcc  de  leur  culte  et  b  rêtwaliop  i» 
lois  pénale»,  le  comte  de  OamilHi) 
déclara  haulrmcal   ■  mie  rtfwMr  l 
H  tant  de  millieis  de  iu|rU  lopin  dfl 


CLi 

on»  sans  lesquelles  iU  ne  pou- 
vivre  avec  liberté  de  cous- 
j  honneur  et  sécurité,  c'était 
tarer  ennemi  du  roi.  »  Lors- 
la  conclusion  du  traite,  le 
;  Owcn  o  Ncill  et  le  tuibu- 
ce  Rinuccini  s'opposèrent  à  la 
on  des  articles ,  comme  insuf- 
ourla  sûreté' des  intérêts  reli- 
3anrîcard  prit  sur  6  Ncill  le 
l'Athlouf ,  les  places  de  James- 
de  Moote.  Il  assiégea  le  non<  e 
llwav,  força  la  viUe  à  ouvrir 
es  9  a  proclamer  la  paix ,  eu 
ss  censures  que  Rome  ellc- 
fsavoua ,  et  à  payer  de  fortes 
itîons  pour  le  service  du  roi. 
îx,  qui,  plus  tôt  conclue,  aurait 
si  utile  à  rinfurtuné  Charles 
>rocbmait  en  Irlande  pendant 
evjit  le  coup  mortel  eu  Angle- 
e  marquis  d'Ormond ,  après 
Ité,  cédé,  capitule',  s'euibar- 
ir  la  France,  laissant  à  Glan- 
avec  le  titre  de  lord  députe', 
ornement  de  ce  qui  restait  cn- 
Irlande  de  sujets  (tdèles  au 
les  II.  Le  nouveau  gouverneur 
ligua  eucorc  par  sou  dévoue- 
s'épuisa  en  efforts  pour  tenir 
>  sur  pied  une  année  royaliste, 
aèmc  ne  fiin*  qu'une  guerre 
reusc,  mais  qui  opérerait  ton* 
ine  difersiou   eu   faveur  des 
es   d'Angleterre  et   d'Krossc, 
iprès  que  GalUv  ij  s'était  rcti- 
troupes  de  Croiuwcll,  Clan- 
u'a\ant  plus  que  cinq  mil!o 
s,  perça  d  iiis  rL!t-)nie, ('oiiq;iit 
rebelles  les  fort)  de  Bailvsliau- 
Je  Donegall.G;  fut  sun  dernier 
îtson  dernier  effort.  Abandun- 
bi ,  il  envoya  lord  Castlehaven 
îles  ordres  du  roi  Charles,  alors 
lu  en  Ecosse.  Le  roi ,  en  le  rc- 
if  de  son  iiie'braulaLle  loyauté, 
«illa  de  capiiulrr ,  et  d'obtcuir 


C  L  Â  607 

pour  lui  et  ce  qui  lui  restait  de  parti- 
sans les  meilleures  conditions  |io$si-> 
blcs.  Clanricard  n'en  voulut  aucune 
personnelle  à  lui  seul.  Une  capitu- 
lation lui   permit  d'abord  de  rester 
avec  sa  troupe  au  milieu  des  quartiers 
(le  Tcnnemi  tout  le  temps  nécessaire 
à  Tarrangemeut  de  leurs  affaires,  et 
sans  prêter  aucun  serment  aux  auto- 
riléi  nouvelles.  Un  passeport  lui  per- 
mit ensuite  de  s'embarquer  avec  trois 
mille  hommes  armés ,  de  traverser 
l'AugleterrCy  et  de  les  conduire  sur 
le  co^upnt,  au  service  de  tout  prince 
en  njKjufec  la  république  anglaise. 
SorticHiiande,  où  d  laissait  en  proie 
aux  conGscations  un  revenu  territo- 
rial de  59.000  liv.  stei'L,  il  fut  arrête 
en  Angleterre  par  des  infirmités,  glo- 
rieuse et  déplorable  suite  de  ses  tra- 
vaux !  Quoique  le  parlement  de  Crom- 
well  l'eût  excepté  de  tout  pardon  et 
mis  hors  de  la  loi ,  sa  capitulation  \i« 
fut  poiut  violée.  On  le  laissa  mourir 
tranquiUemeut  dans  sa  terre  de  Som- 
mer-HiU  ,  où  il  espéra  toujours ,  ii  la 
première  lueur  de  santé,  aller  rejoindi^ 
son  maître  exilé.  Clirendon  place  cette 
mort  dans  l'aunce  iGjj,  l^land  en 
1G59,  etl'lri.sh  Peerageen  1637.  Le 
marquis  de  Clrinricard  a  bissé  de  pré- 
cieux Mémoires  concernant  Us  é^* 
Jaxres  d'Irlande  ^  depuis  iG^o  jus- 
qu'à  iG55. (^larendou en  faisait  bciu- 
(-o!ip  de  cas,  et  ils  ont  été  impi*iméi\ 
à  Londres  en  lyi'x.  On  y  trouve  une 
(lis^eriatiou  curieuse  sur  les  antiquités 
d'Irlande.  Le  marquis  de  Clanricanl 
clmt  mort  sans  enfants  mâles,  sou 
titie  de  marquis  s'étciguit  avec  lui; 
ceux  de  comte  de  Qauricard,  baron 
de  Dunkellin ,  etc.;  passèrent  succes- 
sivement à  son  cousin -germain  Ri- 
chard ,  proKrit  par  Cromwel  en  1 6  J7, 
et  réhabilité  en  iGGi  ;  puis  ii  Guil- 
laume, frère  de  Richard,  qui,  aiirès 
Mue  c  ipitulalion  aussi  honorable  g«iv 


Cu.H  C.  L  A 

ttWf  An  inarquLs ,  alla  njuioilre  Cbir- 

1rs  li  dans  aOD  csil,  riviot  avec  lui 

■  Il  Anglrlrrrc ,  fiif  )ord  liditcnaDl  dn 

■  onité  (le  Gallway  ca  1680,  H  de 
loiite  ririandc  en  1687.  Il  c«  le  5'. 
aicul  du  comte  de  QaDricârd  aii|our- 
d'hiii  vivant.  l^-T— L. 

a.AflKKSi  FnAnçoiO.W'igotur 
ie  Vauvciiaiçues  ,  jiirisconnillc  «la 
■(i*.  sirdc,  coiDcillcr  à  la  cIlaDiblv des 
^  compU's  el  cour  des  aidci  dï  Provence, 

g  mon  tu  iS85.  )la  rccaeillî  et  |iiiblié 

les  uvréts  de  m  cotnpa^ie  loutk  lifr« 
'  de  CfJtturix  causanim,.^Ê^it<fi 
iibur  la  seconde  (oh  a  LvopijPbîki, 
in-4°-  "  '  composé  aussi  un  abr^ii 
Da  jiiovincice  phocensis  comitilMs , 
Aix,  i5B4i  ^l-8^;Lyoo,  ifi-^,  jn- 
^■'. ,  elàlalîn  de  son  premier  ouvragé 
■ild ci-dessus;  cet  abr^e'a  ete  Iradoit 
eu  fraii^ais  jiar  Fi'.  Duforl,  angcrîn , 
w^s  le  litre  siiivADl:  Généalogie  des 
comtes  de  Provence,  depuis  Van 
677  fusiju'au  rèptedHenri  I V,  K\\, 
i5ij8,iii^M''("ivraa*esi  pcueiact, 
t\  le  traducteur  n'a  fait  qu'augmenter 
If'S  fautif  de  l'original,  en  le  tr^did- 
laïud'iiue  manière  inÛdHc.C.  T— r. 
•  CLAPIÈS(DE),  inedoicur  et  astro- 
nome fraiiçaig,  naquit  à  MoDlpcllieren 
1 C7 1 ,  d'une  famille  noble  de  BiUerj. 
Il  lit  seséiadi's  chez  lot  jesiiilea  de  cel- 
te dernière  ville ,  et  y  {il  connaître  ses 
talents  ponrU  versification  par  un  pe- 
tit jKWinc  sitr  l'art  de  la  verrerie.  Ij 
Ircture  des  Éléments  d'Budidc,  qu'il 
fit  aTCc  un  di;  ses  amis  ,  deVoila  ses 
disposiliotis  pour  les  maihémaliqnes, 
et  il  se  livra  exclusivement  à  celle 
ccirnre.  Sa  naissance  l'appelant  an 
•ervice  niilitaire ,  il  Gt  «luclqiics  cam- 

Sjgncs ,  Cl  se  trouva  à  la  bataille  de 
eiwinde.  Bevcnu  à  MoutpeHier  péii 
de  temps  après ,  il  y  devint  le  géomt- 
.   ,  .  trc  à  ta  mode,  et  fut  le  premier  asso- 
cie' de  la  SACJcfte  lovaie  qu'il  ëUblit 
dans  cette  viUc  avec  ^laulaile  M  le  prc- 


CL  .4 
Pident  Bon.  H  tal  aUMÎ  nkiain^,  r* 
1709,  curre>poniIjDi  Ar  r^r^draie 
di-i  MJcDco  de  f^am,   a  laiiudk  il 
avait  adrrȎ  quelqiw^  iMmuiiTa.  H 
à  le  prcfnicr  appliqua  U  in^Mo^ln 
reciili^nc  à  la  eu  u  si  met  ion  giapliiqia 
de  cadraut  sâlaîrei,  \me  l'Sctrd  l■'(l^- 
cutaii  qu'au  moyen  Jo  b  Itmodom- 
Irie  ipkerique  (  V^.  Jeadimiada 
Kienees,  ann/e  1  ^o^  >  11  avii  U 
le  calcul  de  TtfdipM  de  mIbI  it  11 
mai  1706.  et  avait  irowr^plaiuslirà 
tracei  la  marcbe  duu  U  fome  riic 
atyle  des  ordres  <ip  R>uir  ta  iiH|r 
pour  In  iruujiTk.  Cest  t*  pnMJW 
cclipic  totale  qui  ait  Aéobxrritlfc- 
piiii  te  reiKiuvrlIrBtcnl  «le  Ta^tnaB- 
intr.   L'oLiïciirîH!    uf  fat  1  iiiiiilli  I 
Montpellier  que  peiidaot  \'  iu\df 
pièi  en  publia  ruLtemlMn  â  HM- 
peliicr,  i7o6.in-4"..Firilp*fatlnpi« 
de  temps  upK-%  lex  Èfkdiitâiia,n 
Journal  du  mouvement  Ja  «M 
pour  Vanrtiie  1708,  ou  n(erù£i»A 
Montpellier,  ia-H'.  de  io5  pip»-B 
avait  aussi  calcule  cellet  de  170;, 
mais  ellcd  ne  furent  |ia$  impnawa. 
Les  étals  de  Laii(;i]r4àc  lin  eot&K' 
en  1 7 1 3  la  direcdoa  des  cfaanMte'i 
Bbâiie ,  ït  il  ftit  nomni^  profcamit 
malWmaiiqties  en    i^ifi  La  iJDidt 
TaraKoi) ,  Aitr  te  |ioitit  iT^e  snlari» 
cée  par  le  Kliôiie  «11  1  -i^ ,  ]nâ  bit» 
dcvablc  de  ^»  couM-rralina.  H  a  I» 
vaille  avec  Pl.iKlddc  ri  ifinin,  it 
dcscriplioi)  i^éograplMiroe  ite  U  fn- 
viuce  de  I,aii(:iiedur.  ApriM  ^JiuwB 
aulrei  iraVauK,  relaiiu  <u  atàè 
Provence,  aux  routes  du  LaopM^ 
etc.,  il  mourut  le  19  fthrrier  i^^ 
Agé  de  si«antc-neitt  an*.  Outteà^ 
qiies  obwrvalioDa  qui  h  trairealM 
la  coneciioa  de  i'ic»Aéni»  in  lâf 
ces,  ou  a  de  lui  plmittin  1 
inseiiff  parmi  ceux  i^  U  lOÔAé  n 
de  Maiitpellier,  aîiiMqiie  aoa  fl 
par  de  Batte,  dont  ou  voii  un  a 


:^iini* 


CTiA 

5  Mémoires  de  Trévoux^  fé- 
^4;.  C.  M.  P. 

FIÉS  (  CniRLES  ),  docteur  en 
ne,  ne  i  Alais,  le  a(i  octobre 
publia ,  sous  le  titre  de  Para- 
*ur  les  femmes,  où  Von  tache 
w^er  qu'elles  ne  sont  pas  de 
e  humaine  y  1766,  in-i:t,  la 
ioD  du  livre  singulier,  MuUeres 
fs  non  esse  (  F.  Agidalius  et 
}.  Le  traducteur  l'a  enrichi  de 
et  en  a  retranche  un  petit  nom- 
traits  qoi  ne  portaient  que  sur 
nions  des  soctuiens  et  des  ana- 
es.  Il  est  mort  au  lieu  de  sa  nais- 
le  7  septembre  1 80 1 .  V.  S  —  l. 

kRA  (  DiDIA  ).  f^Ojr.  DlDIA. 

JiA  D'ANDLSË,  issue  d'une 
illustre  qui  possédait  la  sei- 
e  de  la  ville  dont  elle  portait  le 
est  mise  au  rang  des  trouba- 
du  1  a',  siècle.  Nostradamus  ni 
nbeni  ns  fout  cependant  au- 
nention  de  cette  femme  poète  ; 
iainte-Palaye  a  recueilli  la  seule 
qui  soit  restée  d'elle ,  et  Millot 
nblié  un  extrait.  On  voit  par  ce 
mvrage  que  Clara  fut  lice  h  un 
ploux;  qu'elle  eut  un  amant; 
)n  époux  soupçonna  cette  iniri- 
qu'il  obligea  l'objet  de  la  ten* 
i  de  sa  femme  à  s'éloigner,  et 
i  fut  au  désespoir  de  a'ite  sépa- 
,.  Les  vers  dans  lesquels  elle  a 
me  ses  n^grets ,  sa  douleur  et  sou 
r,  respirent  la  passion  la  plus 
et  n'ont  pu  être  inspirés  que  par 
enr  profundcment  touché  et  un 
:  d'un  naturel  ingénieux  et  plein 
licatesse.  V.S — l. 

.AliKNDON  (  Édouahi)  Hyoe, 
ï  DE  ),  grand  chancelier  d'Angle- 
,  naquit  à  Dinton,  dans  le  VViit- 
Je  16  février  i()o8.  Lorsrju'il  eut 
né  SCS  éUi«îrs  h  Oxford ,  à  i'i^ 
s-sept  ans ,  il  étudia  les  lois  sous 
Mrtion  de  sou  onde  NicoIaN  llydi*; 


111. 


CL  A  609 

président  du  tribunal  du  Banc  du  roi. 
A  vingt-un  ans,  il  épousa  la  (îllc  de  sir 
George  Ayliff,  d'une  beauté  remar- 
quable, et  il  eut  le  malheur  de  la  per- 
dre six  mois  après.  A  vingt-quatre  ans^ 
il  se  maria  de  nouveau  avec  la  fille  de 
sir  Thomas  Ajlesbury,  maître  des  re- 
quêtes, et  y  |)endant  trente-six  ans  que 
la  mort  respecta  cette  union ,  Edouard 
Hyde  vécut  avec  sa  femme  dans  le  plus 
pariait  accord ,  et  en  eut  plusieurs  en- 
fants. 11  recherchait  dans  sa  jcgnesse . 
les  hommes  distingués  par  leurs  ta- 
lents et  leurs  vertus,  et  il  avouait  que 
jamais  il  ne  se  sentait  plus  orgueilleux 
et  plus  content  que  quand  il  pouvait 
dire  de  lui  :  a  Je  suis  le  pire  de  tous 
»  ceux  ici  présents.  »  Il  s'était  déjà 
distingué    coiniqe  jurisconsulte  par 
quelques  actes  importants,  lorsqu'ayant 
été  rendre  visite  à  son  père ,  dans  le 
Wiltshirc,  celui-ci  lui  dit:  «  Mon  fils, 
»  les  hommes  de  votre  profession  ont 
9  coutume  de  travailler  à  étendre  la 
Il  prérogative  royale,  et  je  vous  recom- 
»  mande ,  si  vous  paiTesez  à  une  place 
Il  éiuinente,  de  ne  jamais  sacrifier  les 
Il  lois  et  la  liberté  de  votre  patrie  à  la 
n  volonté  du  prince  ou  à  votre  propre 
»  intérêt.   »  Après  avoir  ré[)été  deux 
fois  ces  mêmes  paroles .  ce  vieillard 
respectable  fut  frap|)é  d'une  attaque 
d'apoplexie ,  et  mourut  subitement. 
Ces  conseils  d'un  ])cre ,  et  l'événement 
terrible  qui  les  suivit ,  eurent  sur  l'es- 
piit  d*£douard  Hyde  une  influence 
que  l'on  remarqua  dans  les  premiers 
discours  qu'il  prononça  au  parlement^ 
où  il  fut  admi»  de  bonne  heure.  Dans 
l'un  d'eux ,  il  compare  les  ministres 
d'un  roi  à  ces  lions  qui  soutenaient  le 
trône  deSalomon  :  «  Oui  (  ajoute-t-il  ) 
9  ils  doivent  être  sous  le  trône  de  Fo* 
9  l)éissanee ,  mais  ils  doivent  s'y  tenir 
9  dans  r«ittitude  (pii  convient  à  des 
V  lions.  9  ^es  talents    l'av.iient  fait 
diitin^uer  dans  le  long-parlement ,  et 

3y 


«10  CLA 

ton  babllet^Tui  aruit  attirais  confinDce 
lie  tons  les  mmnbrM  qtli  \«  catoft- 
wient.  La  puwié  de  ses  priocinct  (1 
son  aiUchemm  pour  les  lots  àt  wm 
fay»  i»  lui  firent  ixrrdrp.  Dés  qUt  h 
^wrrt  civile  fut  d^larcc,  il  suititle 

Pni  d<i  roi ,  et  fiil  créé ,  par  Charin 
. ,  chancelier  de  rdchiquicr  et  Bitrta- 
bnAn  conseil  pTiri^.  Il  iceOtcr^ffia 
cntuiie  le  prince  Cbarlrs  (  depuis  roi 
toDs  le  nom  dfc  CUrles  tl  )  à  l'Ite 
itnrj.  Le  prince  élant  parti  pour  Lt 
France,  Éd«Dard  Hyde,  qui  à^sip- 
prouvait  ce  voïagc,  obtînt  la  perttiis- 
H011  de  rester  dam  l'Ile,  oô  il  st^oomâ 
deut  ans.  Ge  litl  à  cette  epoipie  qu'il 
contiaeiiç:!  wii  ffhtoire  de  ù  rtbet- 
lion.  Il  compon  ausji  ^d^t  son 
sSjour  i  Jersey  1«  divers  écrits  qui 
fhrfOl  poLllës  nu  Dom  du  roi.  eti  ré- 
poii»  »ux  itudiresies  du  pari  em  eut. 
Apres  l'assassinat  de  Cbarle)  1". ,  il 
fbinppeU  en  France  par  le  àblircati 
rtij  ,  e(  Ib  julgiiit  à  Dunlerque.  Ed 
161(8.  ilfnieiirtiypiWddrid  avec  lord 
r.utiingIi>D ,  [MUr  tScliei-  d'obtenir  des 
secours  de  la  eour  d'Espagne.  Ail  rt- 
loiir  de  cette  ambassade,  ifse  rthdi)  i 
Paris,  et  cliercha  â  réconcilier  ta  reiile- 
ititre  avec  le  duc  dTork.  Il  se  rendit 
mniite  à  la  Haye,  oïl  était  Charles  n  ; 
mais  de*  moiife  d'économie leforcèreiil 
i  se  retirer  k  Anters,  avec  tonte  sa 
faraille.  La  princesse  d'Orange  ,fîllede 
Charles  I".,  trtjlntrengageràscfiict 
Jupri»  d'elle ,  ii  Brcdâ ,  et  prft  pour 
dame  d'hoaDetri-  Sa  fille  aln^ ,  Ann« 
Hyde  ,  ehrconslancé  renia^Uable , 
puisqu'ainSi  que  nous  le  dirons  bien- 
tôt, elle  plaça  sur  le  trôncd'AnglclerrD 
deui  des  petites -filles  d'ï^ouard 
nyde.En  1657,  Charles  II ,  qui ,  an 
âëâilld'arficiit,  qu'il  ncpouvait  don- 
ner !»  srs  sujets  restes  fiiUlcs,  ^tail 
prodr[;iiedc  titres,  le  nomma  i;raiid- 
rhancelier  d'Angleterre.  Plus  que  tout 
autre,  après  la  mort  de  Crocnwcli , 


tmaÈrS  Hjrde  ooptriboa  n 

des  ni^pScîïlious  liai  nlBcrnmll ^_ 

II  ior  le  Ifûoe.  If  oDtini  db^Ui  l, 
courianiy  cntiî:rT  de  er  motur^tK, 
qui  le  combla  de  ^rciirs.  Sofl  ûlnii 
grandtjiadn-lirT  fiit  cimUrnlJ;  nh  y 
ajolita,  en  1G60  .  Ctiib  de  dunWr 
(R  Fnitivcrsit^  d'OtIbril  ;  ftoilt^ 
Tînitf ,  il  fut  crée  Mir  et  bt*OD  <Iè  njik 
daiit  I^Wtl6)ili«,(-t.el>  àriil  iflBi, 
ouluicdul^i-a  lestitivi  ifc  ilonoltds 
CohiUury  dani  Oilbrilititrc,  et  lie  n» 
te  de  Oirendon  d^os  ûWiriiLire.t'»« 
si  tiiute  [iifispcrUt! ,  tant  iThtdiana, 
^erir.hcs*rs  cl  d*  nt&Jtedtn irai  no- 
te^ l'envie  ;  un  éV^rnintut  titfAf 
Goninbim  i  éveiller  (bûcs  scj  TarforL 
Le  doc  dTToUt,  fi-i^^^  du  rod ,  1*  (rcsmi 
à  la  cour  de  m  ïtror  .  h  Uttih  ,  lutj^ 
ci-tie  prince»**  J  .«lira  AuneHjd*.  A 
U  manière  Juul  nbtll  fâVufaa  racola 
Belle  et  rpitiiiiclle ,  h  fifli;  do  AtÊf 
lier  intpira  au  dlic  la  plustbric  putiM. 
Ce  fiit  en  vain  qu'il  trnl.a  it  U  s6t«<i 
il  ne  jint  rien  ubtcniir  d'dle  «n'es  ff^ 
poiisaot.  1.3  cel«inaiik  cul  M  It  f 
unvenilre  ifiSo,  i  rîaaU  db  m'rfJa 
^r^liid  cliancdk-r.  délié  nleb  nali 
ieiiurée  iiuqu'au  tvïâUiivamàa  li 
Gbarlu  1 1  ;  mais,  |>cu  di:  itmpt  iféi 
le  rc:fiurilc  toute  la  6nitlk  njiti 
Londres,  Anne  Bytïe  devitii  monlt, 
el  exigea  que  son  uaHagc  liU  mil 
public  Dès  que  lord  ClamdoseiU 
iiistniit,  soit  qu'il  fîli  «icugléwb  , 
ioltn-,  soit  par  tout  autjre  osolit,  3  «  1  j 
comporta  d^adc  nianïiï*  iMligv  t  I; 
son  grand  caractï-rc.  I^  Uncxe  f^^     ' 


d'un  ïisir  qui  tremble  de  païaîtir,^ 
rant  sdn  maître,  (c comprime d'oM^ 
tionqiii  lui  depbit,<lqui  txaii 
pas, pour  â:.irter  Icss&npimu.fif 
peler  sur  soatwœ  le  àâthvoaer.* 
a'éloufRr  tous  tes  jeattoenli  dr  It 
nature.  Ijicandaifedfr  sa  fille, ano*. 
U-airc ,  cl  ceUc  du  roîiciériiciillEa|lB 


tli 

;es.  Ce  fut  en  vain  que  le 
.  ihcnaça  Aune  Hydc  des 
râitenif  uts  si  elle  rendait 
ïVioblic:  à  Je  sdis  èiiCciiUe^ 
elle  àyret  fierté  ;  4<rit  soit 
ttfrtt  le  itduie  ^iic  je  suis 
àse  légitimé ,  et  trailcs-itiôl 
ottmc  il  vous  plaird.  ^  \jè 
iner  les  preuves  du  foiriagé 
emblée  dVvdqfièi.Ils  pro- 
que  tMe  tiiifuh  avait  été 
doti  \k  ddcirîne  de  FÉVan- 
codiez  les  fermes  èîi{;ées 
d'Ahdctcrrc,  et  qalls  nV 
ancune  eàuse  dé  1  ùllilé. 
les  II  y  non  seuletliéht  re- 
ie  Uyde  corohiè  duchesse 
lis  U  engagea  son  frère  à  lui 
t  son  amour  f  et  il  dëclarà 
^liemént  n'allcràit  en  rieii 
rils  poar  son  chancelier  (  i  ). 
e  cpoqne,  tons  les  iutrigauts 
bitiéux  se  re'nlirrclit  pour 
;e  grande  puissance  de  lord 
Lbrd  BrÎNtoI,  qui  avait  été 
e  déshonora,  en  pl'Opos^int 
un  acte  d*accusalion  telle- 
de,  que  le  parietacnt  refusa 
t  ;  mais  de^  intrigues  furent 
pour  ruiner  la  rénutafioii 
cnalicclicr  dans  I  opinion 
Tun  autre  côté ,  il  perdait 
jour  Son  iAflueuèc  aâns  lé 
Charles  II  n'était  plus  '  c^ 
dépossédé  qui  avait  betoin 
rsité  d'un  ami  fidèle  peut 
snter  les  marches  du  trduc^ 
ly  fut  assis,  d'un  habile  mi- 
l'y  affÎTroir.  Après  quelques 
Yossession  tranquille ,  il  ne 
ue  des  flatteurs  qui  Taidas- 
r  de  tous  les  plaisirs  alta- 
niveraineté,  et  qui  trouyas- 

*  mariage  da  duc  dTYork  avec 
,  MMit  uéi'ë  deux  fille* ,  Anne 
ni  ont  lucccMivcoical  luouté 
d*AB|leleirr. 


'    .  CLA  Rît 

senties  moyens  de  subvenir  a  ses  pro« 
digalités.  11  prit  ch  aversiun  le  sévère 
et  vertueux  Glarcndon,  que  le  duc  de 
Buckiughaîn  tournait  perpétuellement 
en  ridicule,  et  qui,  ayant  (c  premier  rang 
dans  le  ministère,  était  rétfpotisablc ^ 
aux  yènx  du  peuple,  de  toutes  les  fau- 
tes commises  par  une  adùiihislration 
prodigue,  extravagante,  et  corrom- 
pue. Lé  peu  de  sticcès  dé  In  gueire  dé 
noltiildc  et  la  vente  de  Duhkerquê 
âvdiêAt  porté  au  pIuS  lîaiit  point  le  me* 
toAtènfêmcnt  du  peuple;  tm  lidiel  qufe 
lord  Clarendon  fit  construire  avèè 
prodigalité  dans  un  moment  de  disette 
accrut  encore  l'iiniinadver.sion  publi- 
qiic  ;  enfin,  une  intrigue  de  cour  con- 
vertît ràntijMthie  que  le  roi  avait  pouir 
lui  eii  lààiue  déclai^.  Une  demoiseliè 
Stuart,  d'une   beauté  éblouissante, 
j)arenlè  éloicoée  du  roi ,  en  fut  aimée , 
au  noml  de  bannir  de  sa  pensée  toutes 
celles  qui  avaient  é^é  jusqu'alors  les 
objrft  de  ses  gôÛts  passagers.  Le  mo* 
Dàrqiie  prit  fétrauge  resolution  de  di* 
volrêr ,  et  d'épouser  W* .  Stuàrt.  Lord 
Clarendon ,  soit  qu'il  fut  frappé  des 
inconvenances   d'un  ici  parti,   soît 
qu'il  en  redoufit  les  &uite<  pour  ses  pé^ 
tits-cniàn(s,({[ui  avaient  des  droits  au 
trdùc,  réussit  &  faire  échouer  lé  prii- 
|et  du  rui,  en  arrangeant  lé  mariage 
de  M"'»  Stuart  avec  le  duc  de  Bi- 
chmond.  Ije  roi  devint  furieux  con- 
ité  lé  grand  chancelier  ,  et  lésolut 
de  le  perdre.  Kieu  n'élait  plus  ladle. 
Le  parlement  croyait  lord  Claren- 
don l'auteur  des  mesures  désastreu- 
ses qu'il  avait  combattues  dans  le 
conseil,  f^  grand  trésorier  Southamp- 
ton  et  d'autres  hommes  puissants  qui 
avaient  gouverné  avec  lui  u'èxbtaienC 
plus  ;  ceux  qui  les  .«vaient  rcmprarés 
voulaient  là  i  uine  de  fétat.  F^e  roi  ôta 
les  sceaux  â  lord  Clarendon,  le  dé- 
pouilla de  toutes  ses  places ,  et  fut  rr« 
fficrciédc  cette  injustice  par  son  parlt- 


6ia  Cr,A 

inrni.  Od  arctisa  msiiilc  1c  cIi«n«IÎM 
(le  Imutt'  Iraliiïon;  il  »Viiriii1  -iir  \a 
cuittiiicut  ,  et  ciivuya  de  CaUU  à  U 
cliainbrede»  lurds  un  m^mùir  iiuiill- 
calif.  Li's  liens  chambres  iiiUemUéei 
briluDiitrtnl  qur  ci't  érril  terail  iirâtc 
par  la  main  du  bourreau.  D'après  ua 
autre  bill  cin  jKnlem^nl,  qui  fut  ap- 
pn.uvB  par  le  iiii,  loid  ClniTiidiio  fut 
baiiui  à  pi'rpéiuiEé,  ei  dcclarc  incii|NH 
blc  de  rempli!*  aucun  cmpliii  piililic 
Xa  liaiiie  que  !«  peuple  lui  portail  te 
poursuivit  jusque  sur  le  roDiinrnt.  A 
Ëvrrux,  des  natctuls atitUis r«iMilli- 
renl  dans  m  maison  ,  le  blessèrent 
dingprensenipnl,  el  ce  ne  Ni  qu'uvec 
peine  qu'on  l'arracha  des  maîns  de  ces 
assassius.  Il  surfc'cul  v\  aiis  6  »on 
exil,  etduranlcctcmps,  il  résida, soit 
à  Monipellicr,  »oii  à  Itlunlin*  ,  soil  à 
Suucii,  uii  il  iDouruI,  le  9  décembre 
]G74-  ^"^  f^oTps  fut  transporté  en 
Auglclcrre,  et  enterra  dans  l'abbaye 
àc  Westminsler.  Lord  Clarcndou  tut 
toute  sa  y\e  l'ami  et  le  soulien  de  son 
rOi  contre  les  complots  des  factieux ,  ci 
le  défenseur  des  libertés  de  son  pays 
contre  le»  abus  dn  pouvoir  royal.  Ce- 
ndant, il  fut  la  Tjcliiue  de  ringrulitu- 
dcsou  souverain,  qu'il  avait  si  bien 
servi,  etdcs  préjugés  du  peuple,  dont 
il  avait  obtenu  et  mérité  la  cunfiaucc. 
Sans  vouloir  excuser  k'3  coupable!!  pro- 
inoicursd'uDSoil  aussi  rigoureux,  od 
peut  en  trouver  les  causes  danj  Hiu- 
mcur  grave  et  altièrc  do  graud  chau- 
cctier,  el  dans  son  orgueil,  qui  se  pro- 
duisait trop  à  dccouvLTt.  A  la  v«nié, 
cet  oi^ueil  lui  élan  inrpiré  jarlu  i-ons- 
ciencede  ses  moyens  et  ti  pureté  de 
SCS  inlen lions,  mais  dans  Iccuntinerce 
de  la  vie ,  et  surtoiii  dans  les  unir> ,  un 
icntimeni  deccgcnre,qiirJle  qup  soit 
la  uoblfsscdu  son  origine,  ne irmoii- 
Ircjam.iis  avecavanlAgc.LordGarcii- 
dun,  lu  dqici  td.iinnienidcquclqucftliro^ 
tbure»  poliliqiicï,  a  écrit  les  uuvi  iiges 


.^ 


f: 


cr.A 

d'inib  lOfi  iuwin'nt  réubKMnMat 
df  Win  11;  i-Jo-j.ÔTol.  ki^(l.,tt 
1  7  1  -  ,  (i  TIll.  Îl>-R-,  Kn  i^jîg,  (■« 
publia  une  toiiliti(iaiî<iD  «i  1  nJ.  »■ 
lut. ,  ou  en  s  *»L  ni-0'. .  awwum 
aiwtj  une  \ie  de  l'aitirar,  «mit  ft 
Itii^ai^me,  ei  {unprimA  Mrioinw 
crit».  Il  ■  paru  iiik  indodÂm  fish 
pi^cdi-cMoutra^e.Lilbie,  i;«4,6 
Tul.iB^  •(•a<-o4itinuktiuRi»«'ymne 

Crinl.ei  n'a  i»>  été  tnvtBiir.  ÔH" 
rd  Oarciidnn  se  d««l*iF  4ini  hé 
lûnoirc  l'apoloBisu-  du  tam  nfnAM 
qu'd«Blcmbrus^ ,  il  »rst  niMCnlK- 
parlialdaiirtrexputitMin  des  6M.il 
vcHi)  et  la  probité  ilt  radivinim- 
meut  à  Kin  ouvrage  nu  tmntlbw  f« 
cil  ri!i)d  la  lecture  .Uladunle.  11  psi 
!..  k„„,„—  iTrrrriiK  .  itliiMriMi 
qu'il  lr«cc  sont  culiNà  née  *if*M: 
sou  »ljte  ne  nui>que  m  â'éwtpii 
dcdigniirf,  iB^i,  il  fu  ÎBcomo,  »• 
vent  difius  cl  ci(jL<rr4ué.  IL  Ciimm 
platioTif  el  rèfitîxiani  sw  la  fm- 
mfs;  1II>  Hemanfiift  Màrklànit 
M.  Cnstj,  dam  la  CoiOtofemim 
la  religion catltoU^ueilV.  TtMm 
abivgè  Ha  crreun  cùiitama  im 
le  La/iatha»  de  M.  Ht^hci.    W-i. 
CUhIllS,.,u  DECURIO:U- 
DimE  ],  éTdquc  (le  Fntignu,  luqai. 
'■■•"  "iyi.  pré»  d«  Urrxii,  dao*  o 
petit  cliiieau  nommé  Chimri.  fkxl  î 
pril  le  nom.  Uê»  m  pirnuéiv  i<««nt<. 
il  reçut  l'babit  de  ,SL-lteai-'u  lUw  >> 
notiiutèrr  du  Hvnt-Cat.iu.  Ilo^ 
Ici  Uugues  auncnnes ,  «  w  i^u^  | 
pnr  SCS  UlcDU  H  pjr  mis  é l>^iir«»<«  J 
pluMeun  occaaiuD» ,  phncipiliw<  I 
au  nmcile  dt  Tcnitr(  i5i(ij.  ^ 
1rs  disputes  sur  l'..«K.nl«  du  la* 
d'"  vet'Moii)    de  l'Écrtnm  •  Mi 
1,1  •    de  Ca<anc .  «'appuvaiii  def* 
lixiie  de  S.  Jértlmc.  pferêdbiifa'- 
tcfidre  »BulCTnuii  la  VHlgatrluiw. 
n'était  p»j  nitCDdiT  b  parafe  iSi^ 


CLA 

mns  celle  du  traducteur ,  qui  pouvait 
£ûllir.  Apres  avoir  parle' des  versions 
grecques  de  V  Ancien  Testament^  re- 
cueillies par  Origèue ,  en  six  colonnes , 
sous  le  nom  XHexaples;  de  la  princi- 
pale de  ces  versions ,  qui  est  celle  des 
Septante,  d*oii  sont  venues  diflëren- 
tes  traductions  ;  de  la  -version  latine 
appelée  r/ai2iV/iitf;  du  Nouveau  Tes- 
Ctf(fii«itf  grec;  de  la  traduction  de  ^An- 
4SMII  Testament,  fiite  pr  S.  Jérôme 
sur  Thelireu ,  et  de  la  correction  qu'il 
fil  tur  le  texte  grec  de  la  version  la- 
tioe  du  Nouveau  Testament  ;  enfin , 
de  l'éditioii  connue  sous  le  nom  de 
J^ulgate^  Garius  conclut  qu'aucune 
truduction  de  l'Ecriture  ne  pouvait 
Are  équivalente  au  texte  de  la  langue 
originale 9  etc.  ;  mais  que  l'édition  vnl- 
gile,  qui  est  presque  toute  de  S.  Jé- 
vdme ,  et  qui  avait  plus  de  mille  ans 
dfautiquité  dans  TEglise ,  devait  être 
ftéîéiie  par  le  concile,  comme  ayant 
été  corrigée  sur  le  texte  original.  G^t 
arîs  fut  suivi ,  et  le  concile  déclara  la 
Tu^te  authentique.  Clanus  fut  bien- 
l6c  après  nommé, par  Paul  III ,  évé- 
que  de  Foligno  en  Ombrie.  Il  gouver- 
na sagement  son  église  pendant  sept  à 
buil  ans,  et  mourut  le  iS  mai  1 555. 
Cétait  un  écrivain  savant  et  laborieux. 
Il  eiitrt'prit  la  réforme  de  la  Vulgate, 
et  publia  ce  travail  considérable  sous 
)     k  titre  >uivant  :  Fulgata  editio  vête- 
f     ris  et  Noi'i  Teslamenti ,  quorum  alte- 
f     rum  ad  hehràicam ,  alterum  ad  grof^ 
->     €mm  v>erituiem  emendatum  est  quam 
/     diliçenlissimè  ut  nova  editio  nonfa- 
'     dlè  desideretur ,  et  vêtus  tamen  hic 
**     mfgnoscatur  ;   adjtctis    ex   eruditis 
tcriptoribiis  scholiis ,  quœ  multis  cer- 
^     ta  locorum  millibus ,  pnesertim  dif- 
Jicilionbus ,  lumen  njjerunty  Venise , 

^  1 54'-*  '  '  ^^7  ^^  »  ^^^'i  »  ii^-ft»!'  '-«a  prc- 
m^'ix'  cdilioii  (  1 54u  ;  fut  mise  à  l'in- 
dex, p.irce  que  riuiieur  disait ,  dans 
•a  piélaccy  avoir  réformé  huit  uùUe 


CLA  6iS 

passages  dans  la  Yulgate;  mais  les  dé- 

Sulés  du  concile ,  charç:é5  de  l'examen 
PS  livres,  levèrent  l'interdiction,  et 
l'ouvrage  fut  permis,  à  l'exception  de 
la  préface  et  des  proIq;omcnes.  On 
suivit,  dans  l'édition  de  i564«  les 
corrections  et  les  retranchements  in- 
diqués dans  V Index  expurgatorius, 
Melchior  (]ano  et  Richard  Simon  ont 
vivement  attaqué  l'ouvrage  de  Glarius. 
Le  premier  lui  reproche  d'avoir  prio* . 
cipalement  cherché  k  critiquer  S.  Jé- 
rôme; le  second  prétend  qu'il  n'en- 
tendait |)as  riiébreu.  Le  savant  Huetet 
le  sage  Fleury  lui  sont  plus  favorables. 
Ce  dernier  trouve  les  travaux  de  Gla- 
rius, savants,  solides  et  utiles.  Ses 
autres  ouvrages  sont  :  I.  une  version 
du  Nouveau  Testament ,  en  italien  ; 
H.  des  sdiolies  sur  le  Cantique  des 
Cantiques  ;  111.  des  scholies  sur  le 
Nouveau   Testament,  dont  il  y  a 
plusieurs  éditions  :  celle  d'Anvers , 
i544>  in-8".,  est  la  plus  ample;  IV. 
plusieurs  discours  en  latin  sur  des 
sujets  de  piété  ;  V.  un  recueil  de  Let- 
tres publiées  par  I).  M<iur  Piazzi ,  ab* 
bé  du  monastère  de  Panne,  Modèiie, 
i'jo5,in-4".  V — VE. 

CLAKK  (  Jeatt),  médecin  écossais, 
fils  d'un  riche  fermier,  naquit  à  Rox- 
burgheu  1744*  fut  d*abord  destiné  à 
l'état  ecclésiastique,  et  fit  ^on  cours  de 
théologie  à  l'université  d'E<lirohuurg  y 
entra  ensuite  chez  uu  chirurgien ,  puis 
fut  envoyé,  pour  continuer  ses  études 
médicales,  a  l'université^  où  son  appli- 
cation et  ses  talents  lui  acquirent  la 
bienveillance  de  son  professeur,  le 
docteur  Grégor\'.  liicntôt  Glark,  tour- 
menté de  violents  maux  d'estomac  , 
suite  d'un  accident  qu'il  avait  éprouvé 
dans  sa  jeunesse,  après  avoir  essaye 
en  vain  tous  les  remèdes  qui  lui  étaient 

Î)rescnts  par  son  protecteur,  reçut  de 
ni  le  conseil  d'aller  vivre  dans  un 
climat  plui  cLaud.  Ou  lui  fit  obtenir 


Pli  Cti 

une  place  J'aille -clhiriirgicr  an  wniSK 
Ae  la  cutDp'igiiir  àv^  IikIf)  ,  et  îl  s'ill)- 
barqua  en  r  ^tiS.  It  &(  |)luù«uit  Voya- 
ges djus  IrMurls  il  tut  <JCCasil)D  A'iut 
ulile,  etdruirp  dcii  rrnur^uet  ()ii'il 
caDsî^.i  datis  DU  ouvrage  inirriuHi  en 
i7-5,in-8'.,at)UïMlilie-  Otnen-a- 
tioiu  sur  Us  maladies  tjai  régnent  le 
plus  durant  hs  vojrages  aux  pajt 
chauds.  Ce  livr?  Ii[  conmlUT  arnoU- 
(^nu^cmenl  Claïke  ;  in.-iis  »■  naiitc  |if 
iVtaol  pnsamrliorcï,  il  iteGlrecevujr 
docieurcn  medeciaeà  rntiiyenilcue 
Sl.-Andre,  el  s'établit  a  Ktlft,  im'il 
quitta  pour  Wcwcasilc ,  en  t;j5. 
Frappé  Ak  maux  que  U  privalltm  Jf 
sojas  et  de  rcincdrs  TaLuit  soitllnr  à  U 
classe  indiceDte  de  celle  viltfi ,  il  par- 
vint à  y  faire  ^Llir  mi  iUftn»xr,t } 
mii  le  de'fiiil  de  Touds  rropkfaa  pcn- 
«titil  quelque  temps  que  relie  inslitif- 
tion  hk-nfaisante  ne  prodiiijîl  (ont  le 
bien  que  Ton  devait  en  alUuiîre.  Clar^ 
publiit,  en  in83,  un  traita  po&iliiimr 
du  docteur  Uu^Id-Le»Iie ,  sur  le  ca- 
tarrhe contagieux  qui  avait  T^it  de  si 
grands  ravages  durnut  Vçlé  de  cette 
année,  et  ya]ouIa  une  lelliY  qu'il  avait 
ndresKC  à  l'auteur  .<iir  le  traiûnieut  If 
plus  convenable  dans  celle  maladie. 
Malgré  se»  nombreuses  ocrupalions  e| 
le  manrais  e'tat  de  sa  sanlc,  Cl^rk 
troDva  le  temps  de  fairp  rriin primer, 
en  I  ■;<)■»,  ses  ubstrvâliona  sur  les  ma- 
ladies des  pays  chauds  ,  et  parmi  Içs 
adulions  importantes  que  cette  (édi- 
tion contenait,  On  remarqua  ses  ob- 
KfrvalioTis  sur  les  fièvres ,  qui  on| 
fondé  sa  rçputalitin  comme  auteur  n>e'- 
dical.  Toujours  occupe  de  soulager  les 
malheurcus,  Clark  avail  li\c  lallen- 
tion  du  gouTrrncmenl  sur  l'hàpital  de 
Hewcaslle.  Un  comité,  nomme  en 
1800,  fil  adopter,  sur  le  rapport  de 
Clark,  un  reniement  qui .  sans  remé- 
dier à  tous  Tes  abus,  produisit  une 
arneliorjtioD  générale,  Les  loj'os  qu'il 


l'huit  domina  nour  rtfvstir,  M  Ut 
cuottsTictà  qu'u  avait  «^pnniWi||4' 
tcrfami  lr|trà)«it  h  unU  qpA  (4 
obliijjf  de  «K[iL-ixlre  w»  occnnaliMi, 
pnit  dr  se  rrnij'c  *"^  ir^ax  ar  t'A, 
9Ù  il  nounit,  le  u^  ■^'^i'  iHkS.  <>■ 
encoredelui  ;  1.  Rcçuni d*  wwaJ 
rrs  sur  ht  mojem  d* pr**mtia 
fièom  cwta^ieu>rs  h  lie%taiit4 
dans  Uf  aulref  triUei  im  fievfSif, 
tBoj,  'iiMiii»  ip-ii  ill.  Oberm- 
pommrUs  fiévret  en  gâterai,  rt 
fur  la  fit' r^  Ciintùtue  tn  p^rtialm, 
1780,10-8'.;  Ul.pl'u^mntnàMRi 
juM'Vés  dn»  le  (rcueildcUantufa 
mwiecios  d'ËdimUiuig.  Tout  WM- 
vracev  sont  m  anj^U-         ^1-*. 

CLAHItE  (  SxMuv. } .  antttam 
laliilt,  n.->q>iit  à  UradU*},  tel  ^ 
M<iHliaipptuu»liirc ,  to  irt^Uft 
du  ealk^e  Je  Mrrtuu  à  Oyfitrd ,  i  T 
prit  en  iC}/,H  k  ir^jx  lU  nMKr**- 
ails ,  ft ,  Tanner  siûvnulr ,  Ul  MU^ 
arctii-typogrApIic  de  Vuiâftrâli  il 
relie  ville.  Ea  iGSG,  il  ptî(li  A» 
lion  du  pensionnat  jTIJiiipw,  ftb 
de  Loudjes ,  tx  qui  ne  TcnipUiMl 
de  donner  ses  soin»  d  ie  nuDUMV. 
par  ses  Irarauv  ,  à  la  cpnfcctin d( Il 
Bible  polyftftte  Je  WaIcod-  ^btf 
de  buil  lus  cTcitrrdcc  ik  «Ut  (L«. 
il  retour»^  à  l'iutivciutér  ;  exttf*  M 
emploi  d'arclii-iypo|^*nbe  jvii>]D'iu 
mort,  arrivée  le  :t7  iMcianbn  16(4 
Clatkcctail  ec^Icmcnl  vened'P'^ 
conn.iisMiiCc  du  f;irrc  d  du  Ulâ,  ■> 
di4RS  relie  des  UngfKs  oneataks.O| 
a  du  lui  ■■  !•  farias  Ucti<n^  et  4- 
servalionei  in  chitldaicmm  pnt 
phroiim,  daii»  le  6'.  volHne  &  k 
Pol^^htie  de  \Vallgn  ;  II.  &w*» 
netrica  et  rj  thmica ,  icu  TraO^ 
de  yrosodid  arabica  «i  «wlarâa 
prohadftimîs  cruta ,  Oifnrd,  ififii, 
in'8'.,iUMiiledcrcdi(k)<idu  Cf 
pifn  Toff"ti,  di^iince  |tir  Ptnàf- 
IJI.  SvpliinHm  Bihliifnim  f^flft 


ilumén  cum  veniombus  anti- 
fus  non  chaldaicd  tantum, 
riacis^  œihiopicis^  cq^Ucis, 
is ,  persiçis ,  conUxtum  ;  IV. 
hrastes  châUœus  in  lilnvm 
oomenon.  Gastell  s'est  seryi  de 
?  rage  pour  la  conpoaîtion  4^ 
fxicon  hepta^otUm.  V.  Mus- 
BarAcoth.  Titfilus  tslnui4i' 
qmo  agUur  de  èten/edioUonih^^ 
115  H  MUonibus  gn^rum, 
d  versione  latindin  usum  stw 
um  UtÊeramm  ialmudicûrum- 
>b  derniers  ouvrages  jont  re^ 
moscrits.  Glarke  a  encore  re?u 
reuves  d«ss  textes  originaux  4c 
b  dont  nous  ayons  parle'  ci- 


CLi 


6iS 


ARKE  (  Jbait),  graveur,  né  «i 
s  vers  i-65o ,  iicquit  de  bomte 

nue  Xt\\t  rëpuUtion,  quf  Jes 
inages  les  plus  distingués  dfs 
Dyaumes  voulurent  avoir  leurs 
ils  gravés  par  luL  La  colleetion 

portraits  forme  une  des  partie 
us  intéressantes  de  Ticonogra- 
aodcme;  on  y  voit  Guillaume, 
\  d'Orange ,  et  Marie ,  son  épou- 
raves  dans  un  médaillon  en 
;  plusieurs  portraits  historiques, 
ne  ceux  de  Haies,  Goertz^  Pri- 
:,  etc.  L'ouvrage  le  plus  remar- 
e  de  Qarke  est  une  grande  plan- 
lus  laquelle  on  voit  représentes 
6S  II  et  la  reine  son  ^use,  le 
e  Robert ,  le  duc  dlcork ,  le 
e  duc  de  Monlmouth ,  et  le  gé- 
Monk;  la  ressemblance  de  ces 
cnts  portraits,  {oiute  au  talent 
lequel  ils  sont  gravés ,  dopne  à 
estampe  un  «aractère  vraioMot 
riquf.  Qarke  a  gravé,  dans  un 

genre,  trois  morceaux  d'une 
lalité  très  jiiquante ,  et  ou  l'on 
e  toute  rhumcur  g^ic  et 
ï  de  Fauteur  d^Hudibras  ;  ce  sont 
onze  picots  intitulées  :  tk^  Mih 


mors  cfharleqwn.  LeburindeQarLs 

Earodie  avec  une  g^  frimclie  et  li- 
re, qui  n'a  rien  d'ajbGté.  Jepn  Oarius 
mourqt  à  Londres  en  17^1*  -^  Ua 
autre  Çi^mH  (  William  ),  né  en  An- 
gleterre e|i  i65oy  iin  distingué 
coinme  graveur  dans  le  mime  temps 
que  Jc^p.  0  a  gravé  ^u  burin  et  eu 
ipapière  noire.  Walpde  ne  die  de  Ini 
que  deux  portraits,  dont  l'un  repré- 
sente George,  duc  d'Albermale,  d'a- 
près une  pemture  de  Fr.  Barlow.  A— «. 

CLARIS  (  SiàvuEL  ) ,  théologien 
^ndicaa ,  sous  le  protectorat  de  Crom- 
vreil  et  le  règne  de  Charles  II,  moiunt 
le  aS  déo^nbre  i68!t,  avec  la  réputa- 
tion d'un  exeollent  prédicateur  et  d'un 
homme  plein  de  probité  et  de  talents. 
Ses  nombreta  ouvrages  eurent  beau- 
coup de  vogue  dans  leur  nouveauté ,  et 
sont  encore  lus  aujourdliui;  les  fins 
estime  sont  :  I.  Fies  des  ÊkétJogkmg 
furiuùns;  II.  U  Msr^rologe;  III.  la 
Moelle  de  Fhistoire  eccUsiatdquê  ^ 
in-fel.  et  in-4^  ;  IV.  Fies  de  qud- 
que$  personnages  énUmenis  du  ne- 
de  passé,  Londres,  i683,  in-M. 
Saxius  lui  attribue  atissi  une  JTiy. 
toire  de  la  vie  de  la  reine  Elisa* 
belhf  Londres,  i€8a,  in-ia,  en  an. 
gtais ,  ainsi  que  les  précédents.  — -  Son 
fils ,  Samuel  Glahkx  ,  a  publié  de 
bonnes  jinnoUUioms  sur  la  BiUe^  im- 
primées avec  le  texte  sacré,  one  con- 
cordance de  la  bibk,  un  traité  de  fan- 
torité  divine  de  l'Écriture,  etc.  Il  mou* 
rut  le  34  février  1701,  Igéde  soixante- 
quatone  ans.  y    §^ 

GLARKB  (  Saifuu.) ,  célèbre  tbéb- 
logjcn  anglais,  né  à  Norwich  le  1 1  octo- 
bre 1675 ,  fut  élevé  à  roaiveniié  ie 
Cambridee.Quoîque  les  déoouvertee  de 
Newtoniussent  dqà  connues,  elles  n'é- 
faienC  répandues  que  parmi  un  petit 
nombre  d'hommes  versés  dans  les  oia- 
thématiques;  la  philosophie  de  Desemw 
les  était  celle  qu  on  CMcîgBait  I  * 


ilcni  corps,  In  arma  k  ta  fni»,  en 
initK>ia  par  son  puiivoii'  mr  ^opiuion , 
plu»  que  par  la  résilié  de  ta  forces  , 
ron^rrra  \a  pais  àtm  sa  iiroyince, 
lorsque  depuis  longtemps  elle  n'eiis- 
Uit  plus  ailMirs,  ri  sciourul  même 
l«s  prurinoes  cuisines.  Malbeureiiso- 
inciit  tes  prtqels  pariBqiies  ne  rim-ut 
lien  motus  que  sccoudei  par  In  lords 
jtlsli(^ten  l'arsonsrl  Uorbie,  qui,  au 
iFom  du  rot ,  mais  au  gré  du  paricinnit 
f»clieuxdcWe«miiiitrr,  gouTcrnaieiii 
alors,  l'jrcominissiuii  du  it  ^nvlcr 
164I'  (îhaHei  I".  numma  Claoriurd 
le  s<^(;olld  de  ses  coiniuissaîres  [loiir 
r«wvoir  Im  iwraonimuces  des  confe- 
déres  cittiuliques.  Lc.i  comles  d'Or- 
inond  et  de  Clanrîcard  eussent  tout 
concilié  ;  les  lords  justiciers  brouil- 
lèreul  tout ,  ta  doiitiant  le  nom  de 
nbelleî  à  eeus  qui  ne  voulaient  èirc 
qut  pêtiiionnaires.  ■  Ni  peines  (écri- 
»  Tiiit  CJanricard  ,  à  Charles  1".),  ni 
>rraeiiaces,  ni  proieslatioDs,  ne  peu- 
B  veut  empêcher  ces  peuples  de  cioire 

■  fermement  que  tous  cens  qui  en- 

>  Irenl  dausla  couféderatioD  sont  les 
11  vrais  serviteurs  de  V.  M.  Si  mes 
»  serments  ,  si  mes  protcslatioas 
«  pouvaient  Are  crues ,  ils  me  sui~ 
a  rraicnt  par  milliers  pour  servir  leur 
»  roi  partout  ailleurs  ;  mais  dans  l'elat 

>  .irtuel  de  ce  royanme ,  ils  sont  si 
a  profondèmenl  conraiocus  et  de  la 

■  cunniveuee  de   leuis   gouverneurs 

■  actuels  avec  les  faclicux  de  votre 
a  parlement  anglais,  et  de  l'injusliic 
»  avec  laqu<'lle  OD  les  gouverne  et  du 
V  projet  de  dévouer  tonte  l'ancieune 
n  race  irlandaise  h  une  destruction  gê- 
s  virale ,  que  presque  toute  la  nation 
u  s'est  unie  en  corps ,  ou  pour  con- 
a  quérir  son  salut  à  )a  pointe  de  l'c- 
»  pee ,  011  pour  vendre  sa  vie  le  plo« 
»  cher  possible,  n  I.ccamie  deClaori- 
oard  suivit  toujours  la  ligne  pacifique, 
renoua  la  conférence  entre  les  corn- 


CLA 
misuires  n^ynii  vt  les  comiUMaitei 
catholiipies ,  rc(ul  en  fiinne  \r\  n- 
monlrancei  de  ceui-n ,  et  In  fit  fiart 
m  roi.  Le  oomte  (fOnaotid  l'dcwbvi 
[H-u  de  cette  ligue  { l^ey,  Outnn]; 
il  y  Tui  ranietiiï  jwi-  de*  ordres  |Mài& 
du  roi ,  et  coaclui  enfui  um  vtn 
d'nu  an  avec  les  conrédèrâ.  5«  a 
deuiiinde  et  sur  celle  ait  iÀtagoA, 
«Is  volèrent  pour  le  ni  âo^aofif; 
sterl. ,  el  dt«fia»d^mil  ii  n'onharipcT 
pour  aller  *ous  l'étead^nl  xirfA  ca> 
Lattre  les  Ëeossiti  rcbcfloi.  On  |ml 
leitr argent;  Irnr*  bn*.  triip  ndvîv 
par  les  uns ,  furent  dMa^nÀ  yu 
Tes  autres  ;  la  tnèvc  qulli  ebir- 
vaieiilfulviidceà  leurcpnl.Lïr«att 
de  (J«nri»rd,  qiti  avMi  U  aolûaa 
des  calfaoliqurs ,  (|ninq(i'il  lïlt  4tU(U 
■-lugouTcj-netneiii,  voyait  toaltsmw 
sure^  traversées  pa/lcs  erniventMli» 
parce  qu'il  ctiiit  cAtboKqiK.  Lea  dm 
justiciers  furent  <lcstilnés.  Oniiwl« 
CUnricard,  cre«a  ions  deux  nur^û, 
furent  Dommés ,  le  premier,  loedliliâ^ 
niiDtd'IilaDde;  te  second,  oMnnundul 
sous  lui  toutes  les  forces  de  b  CiiMià 
el  membre  du  conseil  privé.  L'^  el 
l'autre  servirent  de  leur  mîeui  b  cmm 
royale :Oruund  plus  liinide,  pin <«■ 
barrasse  cntic  les  pnitcstaDts  et  fc» 
catholiques,  les  Irbudiis  t\  \n  Écos- 
sais, les  royalistes  et  les  parkran- 
laircij  duiricai-d  plut  fcime,  but 
rhant  plus  direrlcmeM  à  sus  but. 
de'cidanr  avec  phis  de  pnunntiliidi 
ce  qu'il  fallait  appuyer  ou  famlt 
Ire,  défendre  ou  sacrifier.  Pacdm 
les  iie'gociaiions  pour  ce  qn'on  1 
appelé  i»  paix  de  iSjB,  eoin  W 
coufeiléréseï  le  gouvemcineni.leit- 
que  celui-ci ,  euntrr  l'avis  mènr  ^ 
i-oi,  rtfusiiil  aux  cjlliuliquet  Vaa- 
cicc  de  leur  culte  et  U  rêvucatien  te 
lois  penile»,  le  coBiie  de  Ointvnl 
déclaii  baulemeut  ■  une  ref»M  * 
y  unt  de  milliers  de  sujets  fej-ui  Ja 


\ 


CLi 

Ions  sans  lesquelles  ils  ne  pou- 
vivre  avec  liberté  de  cons- 
y  honneur  et  sécurité,  c'était 
:l<irer  ennemi  du  roi.  »  Lors- 
la  conclusion  du  traite,  le 
e  Owcn  o  Ncill  et  le  turbu- 
ce  Rinuccini  s'opposèrent  à  la 
on  des  articles ,  comme  insuf- 
>ourIa  sûreté' des  iutcVéïs  reli- 
Qanricard  prit  sur  6  Ncill  le 
l'Athlouf ,  les  places  de  James- 
de  Moote.  Il  assiégea  le  nonce 
illway,  força  la  ville  à  ouvrir 
:cs,  a  proclamer  la  paix,  eu 
es  censures  que  Rome  ellc- 
ésavoua ,  et  h  payer  d?  fortes 
Uions  pour  le  service  du  roi. 
ix,  qui,  plus  tôt  conclue,  aurait 
si  utile  à  l'infurtuné  Charles 
)rocbmait  en  Irlande  pendant 
evait  le  coup  mortel  en  Angle- 
e  marquis  aOrmond ,  après 
Uéj  cédé,  capitulé,  s'embar- 
ir  la  France,  laissant  à  Glan- 
avec  le  titre  de  lord  député, 
Tnement  de  ce  qui  restait  cu- 
Irlande  de  sujets  fidèles  au 
'les  IL  Le  nouvenu  gouverneur 
ligua  encore  par  sou  dévoue- 
s*épuisa  en  eflbrts  pour  tenir 
i  sur  pied  une  armée  royaliste, 
uèmc  ne  faiir  qu'une  guerre 
reusc,  mais  qui  opérerait  tou- 
ne  difersiou  eu  faveur  des 
es  d'Angleterre  et  d'Éco^sc. 
iprès  que  GalUvjj  s'était  rcii- 
troupes  de  Gomwcll ,  Clan- 
u'a\ant  plus  que  cinq  intile 
s,  perçai  d  iiis  l'LltJnie, conquit 
rebcUcs  les  forts  de  Ballysliaii- 
Je  Donegall.Ce  fut  son  dernier 
.*t  son  dernier  effort.  Abandon - 
bi ,  il  envoya  lord  Castlehaven 
:les  ordres  du  roi  Charles,  alors 
lu  en  Ecosse.  Le  roi ,  en  le  rc- 
i(  de  son  ine'bi'anlaLlc  loyauté, 
•etlla  de  captiulrr ,  et  d'obtcuir 


CLâ 


607 


pour  lui  et  ce  qui  lui  restait  de  parti- 
sans les  meilleures  conditions  |>ossi-> 
blcs.  Clanricard  n'en  voulut  aucune 
personnelle  à  lui  seul.  Une  capitu- 
lation lui  permit  d'abord  de  rester 
avec  sa  troupe  au  milieu  des  quartiers 
de  Tcnnemi  tout  le  temps  nécessaire 
à  l'arrangement  de  leurs  affaires,  et 
sans  prêter  aucun  serment  aux  auto- 
riléi  nouvelles.  Un  passeport  lui  per- 
mit ensuite  de  s'embarquer  avec  trois 
mille  hommes  armés ,  de  traverser 
l'Angleterre,  et  de  les  conduire  sur 


lanae,  ou  11  laissait  en  proie 
aux  conGscations  un  revenu  territo- 
rial de  59.000  liv.  steiL,  il  fut  arrête 
en  Angleterre  par  des  infirmités,  glo- 
rieuse et  déplorable  suite  de  ses  ti'a- 
vaux  I  Quoique  le  parlement  de  Crom- 
well  l'eût  excepté  de  tout  pardon  et 
mis  hors  de  la  loi ,  m  capitulation  \i« 
fut  poiut  violée.  On  le  laissa  mourir 
tranquillement  dans  sa  terre  de  Som- 
mer-Hill ,  où  il  espéra  toujours ,  ii  ia 
première  lueur  de  sauté,  aller  rejoindie 
son  maître  exilé.  Clircndon  place  cette 
mort  dans  l'année  iGjj,  Ixiland  en 
1O59,  etrirish  Peeragecn  1657.  Le 
marquis  de  CUnriraid  a  bissé  de  pré- 
cieux Mémoires  concernant  Us  af' 
fa  ires  d'Irlande ,  depuis  1 6^0  jus- 
quà  iG55.  Clarendou  en  faisait  bc.iu- 
eoiip  de  cas ,  et  ils  ont  été  iinprimei\ 
à  Londres  en  1  yix.  On  y  trouve  une 
(lis^erfation  curieuse  sur  les  antiquités 
d'Irlande.  Le  marquis  de  Clanricanl 
étint  mort  sans  enfants  miles,  sou 
titie  de  marquis  s'éteignit  avec  lui  ^ 
ceux  de  comte  de  Clauricard ,  baron 
de  Dunkellin ,  etc.^  passèrent  succes- 
sivement à  son  cousin -germain  Ri- 
cliard ,  proKrit  par  Cromwel  en  1 C37, 
et  i-éhaLiliié  en  iGGi  ;  puis  ii  Guil- 
laume, frère  de  Richard,  qui,  après 
Muc  cipitulation  aussi  honorable  gii» 


Cu.H  c  r,  A  0 1.  A 

ttWe  du  marquis ,  illa  rijojodrc  Ctin*  «tilcnt  Etoo.  J1  Ail  mui  mnaai,«à 

]ps  11  dans  ïOd  nil,  rmnt  avec  lui  l'oa,  carrc»p<inciiiil  de  l'jcidÀril 

■  Il  Angleterre,  fi^  lord  lirutroïtil  du  dis  téract*  de  Paris,  à  btraDt^ 

lunitii  >le  Galtmy  ru  lOSo,  ri  de  avait  jidrm^  ^aelffUe*  nénmtta.  Il 

tuure  l'Irlande  en  1687.  Il  est  k  5*.  a  le  ftretiikr  ■ppjiqué  l»  inpmoMbB 

iiicul  du  comte  de  Ctanncard  sit|ouT-  rMitli^uv  À  U  cuiuirvclioii  gnyliâf* 

d'hiii  vivant.  L^T— l.  de  udraoïMiiaircii,  ouf  l'icintt'iv- 

CLAVIERS  {  Fninço»  ),ti('ignciir  cuuîl  ifii'jiu  maytn  de  U  ttigatami 

de  Vnuvctiai'gues  ,  jitrbcûnsulle  du  Irit  xpbériijiic  (  Vm.  jtcadiïmitdtt 

itk'.MMc,  conseiller  à  liirliiiiubrcdrs  tciencts,  ami/e  i^ai  V  |t  a<nl  U 

complcieicourdcssidcidcProveiici-,  le  calcul  de  red>[n(!  de  »obil  ds  ti 

mort  en  1 585.  Il  a  recueilli  rt  iiiiblié  loai  1^06,  ei  avait  irouvi' pUûanl f n 

les  airîls  de  si  cuinpaguie  tout  lu  [ilre  tracer  la  marche  éjita  la  fon»  ri  Ir 

de   CeiiUirix  camarum  , ,  ja^iint'i  3l|l«  det  ordre»  dr  rnuie  m  mf 

|>uur  la  seconde  Fuis  k  LTonj||p%>  P*'"'^  '^  lti)U|K-t.  Ce>l  It  fcnàm 

în-4°-  "  3  corapO!;*  aussi  un  alne|;é  ddiptc  loLilr  qui  ait  eltf  tAnènitit- 

De  ptovincite  pkoceiuis  comîlibui ,  piiii  le  rmuiivrllruicnl  de  rnliiiwi 

Aix,  i584>n>-8''-*Ijy'>o<,''^'j'>> '"-  »>■<'■  LWcuHid    t<e  fui  eo^ilti 

4'.,  età  la  fiîi  de  non  premier  ouvrage  Montpellier  que  pc-nd^i  4'  iiT.Qf 

iJie  ci-dessus  ;  cet  abrège'  a  ccd  traduit  pics  en  piiiilia  l\ilucrTiMMMi  a  ll«l- 

cii  fi-ançais  par  Fr.  Dufort ,  anp;cTia ,  j)vllier,  1  ^u6,  in-4"-'  ^  (■'  iMnlln  mi 

$(^s  le  litre  suivant  :  Généalogie  des  de  letop»  acirêi  trs  ÉpiémètiAet,  " 

comtes  de  Provence ,  depuis  tan  Journal  du  mouvement  des  uvu 

Sj"]  jastju' au  régne  d" Henri  Jf,A.ix,  pour  l'année  1708,  mtmerid^i 

i5i)8,bi^.  L'oiivraRcest  pcucxacl,  Montpellier,  in-tJ'.  de  io5  p^^l 

et  te  tradaclciir  n'a  fait  qu'augmenter  avait  aussi  ulculé  cdtct  de  17a;, 

les  faum  de  l'original,  eu  le  tradui-  mais  elles  ue  furent  [ms  in^'HÀ 

tant  d'une  manière  infidèle.  C.  T — r.  Les  ^utt  de  l.unfptpdoc  loi  cttâfiàm 

•  CLAPIÈS  {BS.) ,  ingénieur  et  astro-  en  1 7 1 3  la  direction  Â*t  c]iann^<I* 
DOmcrratiçaiï.naquitàMuulpcllirren  lilhûtie,H  il  liit  liORimcprofcUnudr 
■  G71 ,  d'une  Famille  noble  de  Boticrs.  malhiJmali(]ue>  en  171H.  La  ville  ^ 
Illit  ses^tudi'KcbezIatjtïsuilesde  cet-  TaraKon,  sur  le  noial  d'èljriaboa- 
te  dernière  ville ,  ety  Til  connaître  ira  ct^epr  le  Rhdue  en  i-a4,l>ii  fulm 
talents  ponria  versification  par  un  pc-  devabic  de  s»  contcrTaiion.  Il  atn- 
lit  poiime  sur  l'an  de  la  verrerie.  !j  vjilleavifc  PLntade  et  iFlDif;,  èli 
lecture  des  Éléments  d'Budide,  qu'il  description  ^A)gra[thi()ue  de  U  pnr 
fit  avec  un  de  ses  amis  ,  dévoila  50s  rince  de  T.angiK^or.  Atirèa  ^uiem 
dispositious  pour  les  mntbe'maliqucs,  nutrci  trdvaux  ,  rvUtié  au  atâtit 
c[  il  se  livra  exclusivement  à  cette  Provence,  aux  l'ouïes  du  Lainunlat, 
science.  .Sa  naissance  l'appelaui  an  etc.,  il  niourat  le  \Vf  février  \-\fi< 
•ervice  militaire,  il  fit  qiu;lqucs  c-im-  âgé  de  suixante-ncuf  ans.  Onliraà^ 
pagnes,  et  se  trouva  à  la  bataille  de  qircsobscrvalioDuquiietrtMTtBlCM 
Nerwinde.  Revenu  à  Montpellier  peu  la  cullection  de  l'audefiiue  dt»  16» 
de  temps  après ,  il  y  devint  le  gcomè-  ces ,  ou  a  de  lui  pliiaivuri  ranUMM 

-.  tre  à  la  mode,  ri  fut  le  premier  asso-  inséiés  parmi reui  delà  toôéUnfdi 

dé  de  la  sndcté  royale  qu'il  établit  de  Kloulpfllirr,  ainsi  que  lun  tàef 

dins  cette  ville  anc  Plantade  M  le  pr£-  par  de  lûtle ,  dont  on  vuil  nn  awt 


CTiA 

Mémoires  de  Tréifoux^  fe- 
\l.  C.  M.  P. 

lES  (  CniRLES  ),  docteur  rn 
,  né  à  AUi5  y  le  a(i  octobre 
lUia ,  »ous  le  titre  de  Para- 
r  les  femmes,  où  Von  tache 
fer  qu'elles  ne  sont  pas  de 
humaine  y  17(36,  in-iu,  la 
D  du  livre  singulier,  MuUeres 
non  esse  (  F.  Agidalius  et 
IjC  traducteur  l'a  enrichi  de 
en  a  retranche  un  petit  uoni- 
aits  qoi  ne  portaient  que  sur 
ons  des  sociuiens  et  des  ana- 
.  Il  est  mort  au  lieu  de  sa  nais- 
7  septembre  1801.  V.  S  — l. 

A  (  DiDIA  ).  f^Ojr,  DlDU. 

A  D'ANDUSË,  issue  d*unc 
illuKtre  qui  possédait  la  sei- 
]e  la  ville  dont  elle  portait  le 
it  mise  au  rang  des  trouba- 
1  I  a%  sîëcic.  Nostradamus  ni 
bcni  ne  font  cependant  au- 
mtion  do  cette  femme  poète  ; 
inte-Palaye  a  recueilli  la  seule 
ri  soit  restée  dVllc ,  et  Millot 
)lie'  un  extrait.  On  voit  par  ce 
vrage  que  Clara  fut  lice  à  un 
loux;  qu'elle  eut  un  amant; 

époux  soupçonna  cette  inlri- 
ill  obligea  l'objet  de  la  ten- 
de sa  femme  à  s'éloigner,  et 
ut  au  desespoir  de  cette  si'pa- 
Les  vers  dans  lesquels  clic  a 
é  ses  regrets ,  sa  douleur  et  son 

respirent  la  passion  la  pins 
t  n'ont  pu  âtrc  inspircfs  que  par 
r  profondément  touche'  et  un 
l'un  naturel  ingénieux  et  plein 
atesse.  V.S — L. 

UENDON  (  ÉDouAni)  IIvde, 
>E  ),  grand  chancelier  d'An{:;le- 
laqiiit  âDmton,  dans  le  Wilt- 
!  i(i  févriï'r  i()o8.  Lorsipulent 
i  SCS  cl!i«.lr:;  h  Oxford  ,  à  Td^a 
sept  nus ,  il  e'tudia  les  lois  sous 
tiun  de  son  oudc  Nicola^  llydi*; 


II. 


C  L  A  609 

président  du  tribunal  du  Banc  du  roi. 
A  vingt-un  ans,  il  e'pousa  la  fille  de  nr 
George  Ayliff,  d'une  beauté  rcmar- 

3uable,  et  il  eut  le  malheur  de  la  per- 
re  six  mois  après.  A  vingt-quatre  ans, 
il  se  maria  de  nouveau  avec  la  fille  de 
sir  Thomas  Aylesbury,  maître  des  re- 
quêtes, et ,  |Hîndaut  trente-six  ans  que 
la  mort  respecta  cette  union ,  Edouard 
Hyde  vécut  avec  sa  femme  dans  le  plus 
parfait  accord,  et  en  eut  plusieurs  en- 
fants. Il  recherchait  dans  sa  jcgnesse . 
les  hommes  distingués  par  leurs  ta- 
lents et  leurs  vertus,  et  il  avouait  que 
jamais  il  ne  se  sentait  plus  orgueilleux 
et  plus  content  que  quand  il  pouvait 
dire  de  lui  :  a  Je  suis  le  pire  de  tous 
»  ceux  ici  présents.  »  Il  s'éLiit  déjà 
distingué    comme  jurisconsulte  par 
quelquesactcs  importants,  lorsqu'ayaut 
été  rendre  visite  à  son  père ,  dans  le 
Wiltshire,  celui-ci  lui  dit  :  «  Mon  (ils, 
9  les  hommes  de  votre  profession  ont 
»  coutume  de  travailler  à  étendre  la 
»  prérogative  royale,  et  je  vous  recom- 
»  mande,  si  vous  parvenez  à  une  place 
»  éniinentCy  de  ne  jamais  sacrifier  les 
Il  lois  et  la  liberté  de  votre  juithe  à  la 
V  volonté  du  prince  ou  à  votre  propre 
»  intérêt.   »  Apres  avoir  répété  deux 
fois  ces  mêmes  paroles ,  ce  vieillard 
respectable  fut  frap|)é  d'une  attaque 
d'apoplexie ,  et  mourut   subitement. 
Ces  conseils  d'un  ]>cre ,  et  l'événement 
terrible  qui  les  suivit ,  eurent  sur  l'es- 
piit  d*Édouard  Hyde  une  influence 
que  l'on  remarqua  dans  les  premiers 
discours  qu'il  prononça  au  parlement^ 
où  il  fut  admi»  de  bonne  heure.  Dans 
l'un  d'eux ,  il  compare  les  niini.stres 
d'un  roi  à  ces  lions  qui  soutenaient  le 
trône  de  Salomou  :  «  Oui  (  ajoute-t-il  ) 
»  ils  doivent  être  sons  le  troue  de  fo* 
»  l)éissance ,  mais  ils  doivent  s'y  tenir 
n  dans  fattitude  ipii  convient  à  des 
»  lions.  »  iVs  talents    Tav-iient  fait 
diitin^ucr  dans  le  lon»parlemcni ,  et 

3y 


flib  CLÂ 

(oo  habileté  lui  avait  attiré  la  eonllabcc 
de  tous  les  mnnbre;  qdl  le  mmfô' 
aaienl.  La  puwié  de  st-s  prineilw»  éX 
sen  allachement  pour  !«  Inis  de  son 
[lays  U  lui  firent  («rdre.  Dt»  qut  la 
guerre  civile  fut  ilAlaree,  il  snititîe 

Prti  dii  roi ,  cl  fiil  tiéé  ,  par  Cbirln 
.,  chaDoelier  dcrdtliquicreléinti- 
bredii  conseil  privi'.  Il  accOéqiagiur 
oisuiic  le  prince  Charles  (  depuis  roî 
moM  le  nom  dt  Charles  II  )  à  l'île 
ittsfj.  Lf  prince  étant  parti  pour  la 
Frauce,  Edouard  Uyde,  qui  désan- 
pronToil  ce  voyage,  obtint  la  penni»- 
•iDti  d«  rester  d»m  Tile,  où  il  si^oama 
deux  ans.  O  ThI  à  cette  époque  qu'il 
comuetiça  son  ffhtoire  de  ù  refieî- 
Uon.  Il  composia  aussi  (tendant  son 
ïljjoiir  à  Jersry  les  divers  écrits  qui 
fliteut  publies  au  nom  du  roi,  eu  re'- 
ponse  nui  manlfesiéi  du  p^trlemcnt 
Aprbs  t'assassthat  de  Cliarléï  I". ,  il 
ftrt  apptlé  en  France  par  le  obiircait 
roi  ,  et  il!  joignit  à  Duhlcrqiic.  Eil 
164a,  ilfiitCJIvbjéàMddrid  avec  lord 
Cotiington ,  pMr  tâclicf  d'obtenir  des 
ateonn  de  ia  eour  d'Espagne.  Au  rt- 
tDur  de  celte  ambassade,  il  sereudil  â 
Paris,  et  clicrcbi  S  réeondKer  la  reine- 
mère  avec  le  diiC  dTork.  Il  se  rendit 
roituile  à  U  Haye,  où  était  Charltis  H  ; 
mais  des  tnoltfed'économieleforcèrent 
i  se  retirer  à  florers,  avec  toute  sa 
fiiniillc.  La  princesse  d'Orange  ,fîllc  de 
Charles  I". ,  tAiIoI  l'engager  à  se  fixer 
aupri»  d'elle,  à  Brcda,  et  prit  pour 
dame  d'honnctrt  Sa  fille  atné«,  Anna 
Hyde  ,  circonstance  remarquable , 
puisqu'aitisi  qile  nous  le  dirOm  bien- 
tdt,  elle  plaça  sur  le  trône  d'AnsIcielro 
deux.  Jes  petites  -  filles  d'uJouard 
Jlyde.En  1657,  Charles  il,  qui,  an 
délâilt d'argent,  qu'il  ncpoutait  don- 
ner k  ses  sujets  re.iiés  ndtlcs,  e'tait 
prodipiiede  titres,  le  nomma  graiid* 
rhancelier  d'Angleterre.  Plus  que  tout 
autre,  après  la  mort  de  Crgmwcll , 


itOla 


t.im»ti  Rvde  cshtrUxu  ■■ 
des  n)!;;Ociaéotis  nui  aUcëitalt 
II  sur  le  irdn^.  Il  obrim  db  hn  "U 
entlfiancf  cnliferc  dt  «  Rio(uii{ir, 
quilccomblj  defavror*.  SM  BInilt 
grand-AailrtJier  Ilil  cimfifn»*;  1*  ? 
ajouta,  eil  ido,  «rlifiik  diapoWr 
év  l'àitiversité  d'Oxftffil  ;  Tindw  m- 
YsiM ,  il  fut  ctH-  [ulr  ei  tàfoa  ilr  (Ui 
d)»n  le  Wiltshiil ,  ri,  eh  irri!  iW-i . 
on  lui  conféra  IC!>  ûirH  de  \  Iccuc  it 
Cortilmrydanj  Oxibrdihirr^rtdtix» 
te  Sf  daraidou  dam  leWtlltWft  tJM 
à  bïiito  f  rosf>e>i<i< ,  unt  tTlUASMiL 
diJricbeuM  cl  dt  iriAilt-tlcyaiénitcï» 
ler  l'ttivie  ;  on  ^(feemenl  tiâjiJm  1 
contribua  i  ^veillr-r  ibtltfct  wi  runwt 
te  duc  d*Yol-k,  frère  di»  roi ,  >r  Imml 
à  la  cour  de  sa  sttor ,  â  H«dj  loiup* 
ecticprincciwy  atiira.Mii»m<W.Ji  ' 
Umanître  Aoat  nbUiV^vuutnc^A*. 
Belle  et  spilitti^He,  U  lîllc  ducL»>7~ 
lier  inspira  au  duc  L  pliufiiilr  (ut^A. 
Ce  fbi  en  Vain  ^u'tl  lirulii  de  U  wluini 
il  ne  put  rii-h  obtenir  d'elle  ifii'eii'ê- 
Ilon^ant,  l.;i  cifrénioiiit  eut  lin  k  (  1 
novembre  tU^o,  i  tiasa  du  rui  au 
^raïui  chanceler.  CéVt  mlas  ma 
^iiorée  jusqu'au  iVUlJtsstiMM  ti 
Charles  II:  mai»,  peu  dt  lunps  ifih 
le  reuurde  toute  la  ttuiSLt  tfjAl 
Londres,  Anne  Hyd«  (Ic*Int  mcâiM, 
ei  exigea  que  son  tnjriage  Gil  tnàâ 
public  Dès  que  tord  CUrrudim  taU 
instruit,  soit  qu'il  ITji  «Tciigle' jw  h 
éolère,  soil  par  tout  antre  notif,  3  m 
compurla  d'uiic  ntauîbi-  ioilieBC  Ji 
son  grand  caractère  L«  latigaçc  fit 
tint  dans  celle  cir^a.«tui<:e  ai  tH 
d'un  visir  qui  trcmbtr  de  luraîlrr.il- 
vaut  sdu  maître,  le  cuni|ibc«d'aii(ir  1 
lïoti  qui  lui  depl.iît ,  cl  qui  uc  aid  1 
pas, pour  écarter  t»Migpfo«i,  f^ 
peler  sur  soii  uoia  le  dwboonair,* 
d'éionlTËr  tous  )»  «emîmenu  Jtk 
nature. l^conduifedcM  (ith,*in» 
(faire ,  cl  «ïUe  du  roi  mâîloit  In  [ia 


oges.  Ce  fut  en  vain  que  le 
rk  ihenaça  Aune  Hydc  des 
tràitcnieiits  si  cWt  rendait 
^Viublic:  à  Je  sUis  èiiCiiiite, 
(-elle  àyret  fierlë  ;  4u*it  soit 
le  tdnt  le  itdnie  ^Ue  je  suis 
loilsc  l^ilimè ,  et  traites-moi 
eottlnic  il  vods  pUird.  ^  I> 
mlincr  les  preuves  Ju  foiriagé 
(Sembla  d'ifvêqiièi.Ils  pro- 
t  que  t^iè  mmh  avait  été 
i  selon  là  àdcUlnù  àé  FÉ Van- 
:  tontes  les  fermes  exigées 
Is  d'AhçIcterre,  et  qulls  n\ 
t  aucune  eàuse  de  "f  ùllite. 
irfes  II 9  non  seuletliérit  re- 
âne  Uyde  coniniê  duchesse 
dais  U  engagea  son  frcrc  h  lui 
ni  son  amour,  et  il  dëdarâ 
événement  n'allerâit  en  rien 
irais  pour  son  chancelier  (  i }. 
tttf  époque,  tous  les  intrigauts 
ubitiéux  se  rëniirrclit  pour 
■tte  grande  puissance  de  lord 
9.  Lord  B^i^toI ,  qui  avait  été 
se  déihonora,  en  pl'Opos.nit 
i  un  acte  d^accusation  telle- 
iirde,  queleparierâentf'efusa 
ttre  ;  mais  des^  intrigues  furent 
!S  pour  ruiner  la  i-éputatioii 
[  cnaticclicr  dans  i  opinion 
,  D*utt  autre  côté ,  il  perdait 
a  jour  Son  iAfluenéc  oins  lé 
.  Charriés  II  n'était  plus  '  c^ 
c  dépossédé  qui  avait  besoin 
^<^rsité  d'un  ami  fidèle  peut 
nonter  Us  marches  du  trdne, 
l'ily  fiit  assis,  d'uu  habile  nii- 
irl'y  alTerroir.  Après  quelques 
ï  possession  tranquille ,  il  ne 
que  des  flatteurs  qui  Taidas- 
oîr  de  tous  les  plaisirs  atta- 
souverÙDeté,  et  qui  trouvas- 

ce  mariage  du  duc  dTYork  avec 
le,  tout  iiéei  deux  filles ,  Anne 
qui  ont  lucccMivcincal  luoiité 
je  d*AB|leltirp. 


CL  A 


mt 


senties  moyens  de  subvenir  h  ses  pro« 
digalités.  11  prit  en  aversiun  le  scvère 
et  Vertueux  Ctarendou,  que  le  duc  de 
Buckiughain  tournait  perpétuellement 
en  ridicule,  et  qui,  ayant  (c  premier  rang 
dans  le  ministère,  était  mpousablc^ 
alîx  ycnx  du  peuple,  de  toutes  les  fau- 
tes commises  par  une  administration 
prodigue,  extravagante,  et  corrom- 
pue. Le  peu  de  succès  dé  la  guèire  dé 
nolladdë  et  là  vente  de  Duhkerquè 
avaient  porté  au  plus  liaut  point  lé  mi^ 
toAtènl^mcnt  du  peuple  ;  An  lidiel  qufe 
lord  Ûarendon  iit  construire  avèè 
brodigaliié  dans  un  moment  de  disette 
accrut  encore  l'animadverjiion  publi- 
que ;  enfin,  une  intrigue  de  cour  con* 
vertit  l'antipathie  que  le  roi  avait  pour 
lui  eh  haine  déclan^.  Une  demoiseliè 
Stuart,  d'une   beauté  ébloiiissantè, 
j)arenlc  éloicoée  du  roî ,  en  fut  aimée , 
àii  nibînt  de  bannir  de  sa  pensée  toutes 
celles  qui  avaient  é^é  jusqu'alors  lès 
bbjrlt  de  se$  gôÛts  passagers.  Le  mo* 
tiàrque  prit  fétrauge  resolution  de  di- 
voh-er ,  et  d'épouser  W"*^.  Stuàil.  Lord 
Clareiidon ,  &oit  qu'il  fut  frappe  des 
inconveuauccs   d'un  ici  |)arti,   soit 
qu'il  en  redoutât  les  suite<  pour  ses  p<S 
tits-euûiuts,  qui  avaient  des  droits  au 
troue,  itfussit  &  faire  échouer  iè  prii- 
jet  du  rui,  en  arrangeant  Iè  mariage 
de  M'*%  Stuart  avec  le  duc  de  Bi- 
chmond.  IjC  roi  devint  furieux  con* 
ite  lé  grand  cliancelier ,  et  lésolut 
de  le  perdre.  Bien  n'était  plus  iacite. 
Le  parlement  croyait  lord  Claren- 
don  l'^iutcùr  des  mesures  désastreu- 
ses qu'il  avait  combattues  dans   \o 
conseil,  f^  grand  trésorier  Soutliamp- 
ton  et  d'autres  hommes  puisvâiits  qui 
avaient  gouverné  avec  lui  u'èxbtaieDt 
plus  ;  ceux  qui  les  iiVaieut  rcmpEiréf 
voulaient  là  luiiie  de  fétat.  F^e  ixiiôlà 
les  sceaux  à  lord  Clàrendon  ,  le  dé- 
pouilla de  toutes  SCS  places ,  et  fut  rr^ 
fficrciéde  cMte  injustice  par  son  parlt- 


6ii  CI- A 

iiii-iit.  On  3CCI1M  Fn>iiiile  le  cliinccliet 
àv  liante  trahison;  il  sVjifiiil  <'iir  le 
couiiiicut  ,  et  eiivujâ  de  VjA»h  à  Ii 
ctjuinbre  dea  lards  un  ménKnrejuïlifi- 
cdlir.  Un  i\eax  chambrrs  muembl^n 
brilorK lurent  ignt  cet  érrit  trnit  lirflld 
par  lu  main  dii  buurmii.  D'iprt»  un 


tiutrebill  Aa  parlcRii'nt ,  qui  fut  ap- 
pn.uvri  pur  Ir  loi,  lot d  Clircntloii  fitt 
banni  i  pirpt^luîHÏ,  et  diVrlar^  înrflnn- 


blc  de  rrmplii'  aucun  emploi  piiUic 
Li  liiine  qtie  le  peuple  liii  portail  [e 
pourMiitit  jusque  «ur  le  roulinrnt.  A 
Evi^iix,  des  iD3iclouauGUλrMaailK- 
rcnl  dans  la  Maison  ,  le  bteMenfQt 
dBiigerrnseiD''Dt,  cl  ce  ne  hll  qu'avec 
ncine  qu'on  l'arracha  des  mail»  de  ce> 
assassins.  Il  survient  «ix  Jiu.t  à  son 
exil,  e1  durant  ce  lempt, il  résida, soit 
h  Montpellier,  «mi  à  Moulins  ,  soil  à 
Buueu ,  oit  il  mourut ,  le  g  déccmbie 
j6^4-  ^^  corps  fut  trausporte  en 
Angleterre,  et  enterré  dans  l'abbav c 
de  Westmbïler.  Lord  Clarendou  fut 
toute  sa  vie  l'ami  et  le  suutien  de  son 
roi  contre  les  complotsdes  faclicni ,  et 
le  défenseur  des  liLerie*  de  son  pays 
contre  les  abus  du  pouvoir  royal.  Ce- 
pendant, il  fut  laTiizIiine  de  Tingrittili]- 
dedcson  souverain ,  qu'il  avait  si  bien 
servi,  et  des  pré|ugés  du  peuple,  dont 
il  avait  obtenu  et  méritt^la  cvnfiance. 
SjiisTouluirextuMrlcscDupablespro- 
muti'Un  d'un  sort  aussi  riguurcui,  on 
peut  en  trouver  les  eausu  dans  l'hu- 
meur grave  et  altiire  du  grand  cban- 
cclicr,  et  dans  son  urgueil,  qui  Sf  peu* 
duisait  trop  à  (^couvert.  A  la  v^rtttf, 
cet  orgueil  lui  élan  in>pir^  par]a  cuns- 
ciencc  de  ses  moyens  et  la  pureté  de 
scsinlenlions,  mais  dans  Iccumraefoe 
delà  vie.et  aurtoui  dans  lexuuur>,un 
lentiraetit  de  ce  genre,  qndle  que  soit 
ta  noblrisedeson  uiigine,  iicHrmou- 
Irejaujais  .ivecaTaiiiage.LoKlCUrcn- 
dun,iudepeiid.immenl  de  quelque» bro- 
(Lufrs  politiques,  a  écrit  ici  oun'iiget 


CLA 

f  uhrjnts  :  I,  Bistoire  dt  U  rAiS^. 
drpuii  )6$1  jiu>|n'aH  rAïtAfaviil 
de .  tMilt»  1 1  ;  i  ^oa .  3  ru*.  »  H..d 
i7i':,6vol..n-HvEii  t-^^,<ma 
publia  une  (tintiuiutiiio  en  i  tcLo- 
n>l. .  nu  eu  i  *nj.  m-S: ,  oiH^tal 
4iK<î  une  vie  de  rauttur,  «cnh  f« 
lui-mine,  CI  imprinéc  uir  ni  wmwi 
ail».  Il  a  pnni  «ne  IradacUm  fc» 
Çaisedectiouvrase.UHair,  i;.»;,* 
vid.iu-B  Xa-Dntinulkm'wt'tuwt 
uuiot.  Cl  n'd  tuu  m  ir^lu-ie.  {jr^ 
lurd  CUrcudoD  «c  decLre  ùa  m 
hisioire  Caj^ologiste  du  iism  vetàM 
qu'il >pâtrniliriu>«,  il  soi mnÛT* 
parti*!  d.ii<*  fripaMlMMi  dn  bJv  li 
venu  rt  la  prabîle  de  PadCmé^ 
mnii  à  MU  ouvra|;c  un  tiauvat  |« 
eu  leiid  Ih  lecture  atl<wb*o(e.  Il  ràl 
les  homuin  arccvfrilc,  rtlciF*W> 
qu'il  tr«cesoui  colorô  *sk  «rtor, 
sou  style  ne  |IIJ^<J■•^  ni  iTcntprii 
dediguitrf.Bidisil  est  iooomti,"^ 
*cni  iliffu»  et  etiit)  irrini*.  1 1.  l^atf» 
pltUiont  rt  rêfl^iofu  tmiafm- 
mei;  111.  Itumar^et  iurUlàrtii 
M.  Crasr,  dans  la  dmSwmÊSM 
la  religiancal/u)ii^ue;lV.  . 

abrégé  des  erreurs  aintrm. 

U  l^iathan  de  At.  ttiMrt.  W— i 
CUin(_iS,.>u  DÉCURiO.U 
Di'BB  ),  eréque  de  FoI^m,  Mq« 
l'-n  ijçjî,  pi*i  de  Urrjrôj^aiH 
peijt  L-biicaii  iiciinme  f  Atari,  tel  t 
prit  le  nom.  Uè»i(a(imn»rTer 
il  re{ul  rbjibil  île  Sc-Bmaï 
muinisière  du  Mtitit'.Cuin.  11m*| 

It*  liinguea  aiirrénues,  et  ic  d 

piir»«ialeni»»-(  pjrMit>éli>qM««| 
phitieurt  otxniÎMit»,  pnn(i|Hb«' 
(lu  concile  de  Ti-en(«(  lî^til,*» 
1rs  dispute*  sur  r.iuLiuir  du  m»' 
d.-.  veiMon,   de  ir,   , 
1/  ♦    de  Cimnc,  s'i| 
lurilede  S.  Jmwc.  ,-. 
tendre  si-itlrmetit  It  i  u,^!-  ■-,—  ■  ■ 
u'elail  p»t  niteuctre  la  puvie  ilinw, 


CLA 

•He  da  traducteur ,  qui  pouv&it 
Après  avoir  parlé  des  versions 
es  de  V  Ancien  Testament  ^r^- 
s  par  Oricène ,  en  six  colonues , 
nom  d*aexaples;  de  la  princi- 
'  ces  versions ,  qui  est  celle  des 
le,  d'où  sont  venues  difiëren- 
luctions  ;  de  la  version  latine 
t  V ludique  i  du  Nouveau  Tes- 
tgrec;  de  la  traduction  de  VAn- 
estameni,  £iite  par  S.  Jërdme 
ebreu ,  et  de  la  correction  qu'il 
le  texte  f;rec  de  la  version  la- 
ilfoupemu  Testament  ;euriu^ 
litioD  oonaue  sous  le  nom  de 
te  y  Cbrius  conclut  qu'aucune 
bon  de  l'Ecriture  ne  pouvait 
[uîvalente  au  texte  de  la  langue 
lie,  etc.)  mais  que  Fëdition  vul- 
[ui  est  presque  toute  de  S.  Je- 

et  qui  avait  plus  de  mille  ans 
luîte'  dans  FEglise ,  devait  élre 
ée  par  le  concile,  comme  ayant 
rrigëe  sur  le  texte  original.  Cet 
it  suivi ,  et  le  concile  déclara  la 
e  antlien tique.  Clarius  fut  bien- 
rês  nomme', par  Paul  lll ,  évé- 
î  Foligno  en  Ombrie.  Il  gouver- 
;ement  son  «^lisc  pendant  sept  à 
ns,  et  mourut  le  ^S  mai  1 555. 
t  un  écrivain  savant  et  laborieux, 
reprit  la  réforme  de  la  Vulgate, 
ilia  ce  travail  considér.ib!c  sous 
p  suivant  :  f^ulgata  edilio  vête- 
Noyi  Testamenti^  quorum  alte- 
idhehràicam^  alterum  ad  grœ- 
veritittem  emendatum  est  quam 
mtissimè  ut  nwa  edilio  nonja- 
^esideretur,  et  vêtus  tamen  hic 
\eatur;   adjtctis   ex   erudids 
loribus  scholiis ,  quœ  multis  cer- 
^rum  millibus ,  pnesertim  dif- 
mbux ,  lumen  ajferunty  Venise , 
i ,  1 557  et  1 5<i  i ,  in-lbl.  La  pre- 
*  édition  (  1 54^  ;  fut  mi>e  à  Tm- 

parce  que  r.uiUiir  disait ,  d.ius 
élace,  avuir  réformé  Luit  lûÀile 


CLA 


61S 


passages  dans  la  Vulgate;  mais  les  dé- 

Sutcs  du  concile ,  charges  de  l'examen 
PS  livres ,  levèrent  l'interdiction ,  et 
l'ouvrage  fut  permis ,  k  l'exception  de 
la  préface  et  des  prolégomènes.  On 
suivit,  dans  l'édiuon  de  i5G4,  les 
corrections  et  les  retranchements  in- 
diques dans  V Index  exfmrgatmius. 
Melchior  Cano  et  Richard  Simon  ont 
vivement  attaqué  l'ouvrage  de  Clarius. 
Le  premier  lui  reproche  d'avoir  prin- . 
cipalement  cherche  à  critiquer  o.  Jé- 
rôme; le  second  prétend  qu'il  n'en- 
tendait pas  riiébreu.  Le  savant  Huetet 
le  sage  Fleury  lui  sont  |>lus  favorables. 
Ce  deruier  trouve  les  travaux  de  Cla- 
rius, savants,  solides  et  utiles.  Ses 
autres  ouvrages  sont  :  L  une  version 
du  Nouveau  Testament ,  en  italien  ; 
H.  des  sdiolies  sur  le  Cantique  des 
Cantiques  ;  III.  des  scholies  sur  le 
Nouveau   Testament  y  dont  il  y  a 
plusieurs  éditions  :  celle  d'Anvers, 
i544»  in-B**.,  est  la  plus  ample;  IV. 
plusieurs  discours  en  lutin  sur  àc% 
sujets  de  piété  ;  V.  un  recueil  de  Let' 
très  publiées  par  D.  M.iur  PiaTzi ,  ab- 
bé du  monastère  de  Parme,  Modcne, 
i7o5,in-4".  V — VE. 

CLAKK  (  Jea?!  ),  médecin  écossais, 
(Ils  d'un  riclir  fermier,  naquit  à  Ro\- 
burgh  eu  1 7  44  9  ^"^  d*abord  destine  à 
l'état  ecclésiastique,  et  fit  son  cours  de 
théologie  â  l'université  d'É'lirolMiurg , 
entra  ensuite  chez  un  chirurgien ,  puis 
fut  envoyé,  pour  continuer  ses  études 
médicales,  à  l'université,  où  son  appli- 
cation et  ses  talents  lui  acquirent  la 
bienveillance  de  son  professeur,  le 
docteur  Grégor}'.  Itientôt  Clark, totu- 
menté  de  violents  maux  d'estomac  , 
suite  d'un  accident  qu'il  avait  éprouvé 
dans  sa  jeunesse,  après  avoir  essayé 
en  vain  tous  les  remèdes  qui  lui  étaient 

Îirescrits  par  son  protecteur,  reçut  de 
ui  le  conseil  d'aller  vivre  dans  un 
climit  plus  cLaud.  Ou  lui  fit  obtenir 


6,4               C1.A  ÇÏ.4 

une  pbcctl'aidf-chiriitpcnau  service  ï'cUÎI  donix't    pour   r^UMir,  H  kf 

delà  cciiiipiigiikdi:sIuJM,clil  sVni-  conltaiictà  ({u'u  «tmI  /ptMiT/ts  4: 

Iiarquaen  ■'^68.11  El  plusieurs vuya-  tVtirruE  (etlcufciil  m  mbi^  qii*3  li( 

ces djii5  lesquels  il  eui  occasion d'ttre  oblige  (1«  sj»[H:ii'Ire  ses  uomplMi, 

tilile.  CI  de  faire  des  remarques  qu'il  puiïdc  m  nudic  aux  raui  dr  B^, 

consigun  daLs  un  ouvrage  imnrîiue'cQ  9Ù  il  mourut,  le  •i/^  avril  1 4^5- (ht 

1^75,  iii-8".,soHSM:lîlic:  Observa-  encore df  lui  :  I.  /î«i)etl  Je  n«w»- 

tions  sur  ks  maladies  ifiii  régnent  le  r«  j«r  fcf  nj>îi-«w  Jepréimrla 

plus  durant  les  voyages  aux  pays  fièvres e(inl«B'euses  à  A'twtditka 

ckauds.ô:  livre  fJL  cotiuaiUr avauU-  daiu  Us  mUrfs  villes  trispeupUis, 

(^a^ement  ClaiVe;  nuis  sa  untd  nf  i8ûj,  :i  p^riit!' in-ia  ;  11.  (Mi<n'- 

re'unt  pasaméllarée,  il  «eCtrçrevojr  fioiissurmjlwrca  en  gtn*r^,tt 

docicur  en  médecine  à  l'uniTmitt*  (le  sur  laj!n-rf  t-oiftiiwe  em  pfUtiaAm, 

SL-Andrë,  e[  s'ehblit  à  Kclfs,  ({n'il  l;8o,In'8^;  II),  pliranin  wcnim 

quitti   pour    Wiwra5t!e,rn    i;;5.  iusr'rt'Jilansk  nrcjwililc  Uwq*»^ 

mppi:  des  niaus  que  la  priïatiuii  d«  pédcdiM  (l'Élu mUigi^.  Ton  tcsi» 

soins  et  de  remèdes  Taisail  ^oulTrir  h  U  Triu»s  sont  cti  ac^qî^          £r-»- 

classe  indi;;cDtedc  ectie  ville,  il  pr-  (xARKi±(SAMDCi.),Br<ilin»- 

vint  à  y  faire  établir  un  dispensaire  ;  tilistc,  n»qiiit  4    LlracÙty,  AiM  b 

Binis  le  delauidç fonds  rrapfcliapen-  Morltiaroptonsbirc,  m    iCa3.  birw 

^anl  quelque  temps  qur  cette  in^litt^  du  cuUi^e  àa  Merlan  i  Offerd,  il  j 

tion  btcafaisanle  ne  produijii  tout  le  prit  «n  iG^H  le  itegte  de  cna'Unr-ft- 

luen  que  Ton  devaiien  attendre.  Clar^  ail) ,  et ,  r.iiiii«c  .siiivoate,  (ut  ntiuW 

publia,  en  1^85,  un  traité  poslLuBie  arclii-t; nograplie  dr  runrvemU  il 

du  docteur  Uugald-Leslie ,  Kur  leea-  celte  ville.    En  ttiHG,  il  ptitU^int 

Lirrhc  contagieux  qui  ayail  f^it  de  si  Kon  du  vepsioniMt  d'blib(t(B,  pm 

grands  ravages  dwr.n ni  l'cte  de  cette  det.oud/es.ucqui  ncl'cmpiicfapaiu 

îinnêc,  et  yajouta  une  tetii-e qu'il  avait  de  donner  sc)i  wûis  et  de  coartiAwf. 

.idress^  à  l'auteur  sur  le  trailrmeiil  le  pr  ses  liavtiuï .  i  U  omlbciiDB  (k  1» 

plus  convenable  dans  celle  maladie.  Biblepoly^olladcVftitoa.iaiM 

Malgré  seKuoinbrcuses  occupations  et  de  liuit  ans  d'cvcrdct  deortif  pim, 

le  mauvais  e'ial  de  sa  sapté,  ClarV  ilrelonm  ^riuiivciùlé,  ycKnraMi 

trouva  le  lenips  de  faire  réimprimer,  emploi  d'arclii-typc^gfanhc  nsi|ii'a  h 

eni7g^,  ses  tibservationssurlesiDa-  mort,  arrivée  le  37  decnnUr  i<fc 

ladies  des  pajs  dtauds  ,  et  parmi  les  Qatkc  était  êgalciaenl  vtoc  tLifU> 

adulions  importantes  que  cette  e'di-  cou  naissante  du  fjnx.  c|  du  Utin,  d 

tion  contenait,  on  remarqua  ses  ob-  ddiisccHe  dts  [altgilts  on»lalcs.Os 

srrvalions  sur  les   lièyics  ,  qui   ont  a  de  lijû  :  I-  faria  leetiontt  d  ér- 

fonde  sa  réputaliiin  commoaulenrmé-  servationes    in    chaldiaicam  f** 

dical, Toujours  occupé  de  soulager  les  phrasii^,  dam  [{■  G'.  Tolmw  de  U 

mallieurcus,  Clark  avait  fixé  Pa lien-  Polj^tte  de  Wdllon  ;  11.  Sât^ 

lion  du  gouvernement  sur  ll^àpiial  de  metrtca  «t  rythmiez ,  mi  Triinm 

I4evrcastle.    Un  comité,  nommé  en  de  prostulià  arttbic4  <r  «kUpIh 

1 800,  fil  adopter,  sur  le  rapport  dç  proliati<iiinis  eriila ,  Osfnrd,  il96> , 

Clark,  un  ri%1emcnl  qui .  s.ins  rcmé-  in-8'..  à  la  »u!le  de  r<^î|iu(|  do  Cfr- 

dier  à  tons  les  abus,  prodipisii  um  m''»   Topaf,  dntin^  par  PuCQ^ 

aiDeliaratiuD  gcnéralc.  Les  soins  q^i'il  IK.  ScpUi^tipf  BîbUonfm  pifyth^ 


Htm  vioïumen  cum  versiombus  anti- 
^uissimis  non  chaldiucd  Uuiium, 
sed  syriaciSy  œthiopicis^  ccptiçis, 
arabicis  ,persiçiSf  contextum  ;  IV. 
'PuranhrasUi  c^aldœus  in  lÙnvm 
'psralipomenon.  Gastell  s'est  seryi  ifi 
cet  oavnge  pour  la  compositioii  4^ 
'mi  Lexicon  heptafdoUoiL  Y.  Mas- 

€9tf  in  i/uo  agiturde  htanedioUtfmkitSf 
jfrmdms  H  ëctionibus  gr^tùfrymf 
jm4i^eîd  versione  Uitind  in  usum  stw 
'dhiorum  litterarum  talmudicturum* 

Cm  Crois  derqiers  ouyragcs  .sont  rcs- 
'léi  manascrits.  Clarkc  a  encore  rem 

«es  preuves  d.^  textes  origioau^  4^ 

fa  ^îUff  dont  potts  ayons  parlé  ci- 


CLi 


6iS 


GLARKE  (  JsAff  )y  grv^eur,  né  tgcL 
BOsse  'wtti  i-èSo,  furquit  de  boiuie 
^^core  une  telle  répat>tipn,  quf  Jes 
^fmopnages  les  plus  dUUogués  d^ 
'trois  rojaumes  voulurent  avoir  leurs 
poctnits  gRsvës  par  lui.  La  collection 
,woes  portraits  tonne  une  des  partie 
les  plus  intéressanles  de  Ticonogra- 
fhie  moderne;  on  y  voit  Guillauvr , 
prince  d'Orange ,  et  Marie ,  son  ëpou- 
m€f  gravés  dans  un  médaillon  tn 
■  690  ;  plusieurs  portraits  historiques , 
ieb  que  ceux  de  Haies,  Goertz^  Pri- 
deaox,  etc.  L'ouvrage  le  plus  remar- 
«oable  de  Qarke  est  une  grande  plan- 
^w  dans  laquelle  on  voit  représentes 
Cbaries  II  et  la  rrine  son  imouse,  le 
prince  Robert ,  le  duc  d'York ,  le 
firince  duc  de  Monlmoulh,  et  le  gé- 
néral Monk;  la  ressemblance  de  ces 
différents  portraits,  joiute  au  talent 
avec  lequel  ils  sont  gravés,  dopne  k 
«elte  estampe  un  "Caractère  vraimept 
liistoriquf.  Qarke  a  gravé,  dans  on 
-Attire  genre  y  trois  morceaux  d'une 
originalité  très  jiiquante ,  et  où  l'on  re^ 
trouve  toute  rhumeur  gaie  et  iacé- 
lieuse  de  Fauteur  à^SfudiliriU  ;  ce  sont 
.les  douze  pièon  inliluVfcs  ;  A9 Mth 


mors  cfharlequùu  Leburin  de  Ghrl» 

Earodie  avec  une  gailé  frfiuclie  et  li- 
re, q)ii  n'?  rien  d'afbcté.  Jeao  Ckrbe 
mourift  à  Lon4res  en  1721*  -r-r*  Da 
autre  CLfR|U^  (  V^^lliaiD  ),  né  en  An- 
gleterre ep   i65o,  s'ffuil  disting^ 
coinme  graveur  dans  Je  même  temps 
que  Je^p.  0  a  gravé  jin  burin  et  eu 
ipapi^  uoire.  Walpole  ne  die  de  lui 
que  deux  portraits ,  dont  l'un  repré- 
sente George,  duc  d'Albennale,  d'a- 
près une  pemture  de  Fr.  Barlow.  A— «. 
GLARKE  (Sawei.  ),  théologien 
^ngUcaii  y  sous  le  protectorat  de  Grom- 
V^riletlerègnedeGkarlesII,  mourut 
le  aS  déc^bre  i68a,  avec  la  réputa- 
pon  S\m  excellent  prédicateur  et  (Fua 
bpmme  plein  de  probité  et  de  talents. 
Ses  nombreux  ouvrages  eurent  bew- 
coup  de  vogue  dans  leur  nouveauté ,  et 
sont  encore  lus  aujourd'hui;  les  |las 
estimés  sont  :  I.  Fies  des  tbdologmng 
puritains  i  II.  le  Mmrfjynhge  ;  III.  la 
Moelle  de  f  histoire  ecdésiastUpm  ^ 
io-lol.  et  in-i"*  ;  IV.  Fies  de  qud- 
que$  personnages  éminemis  du  ne- 
de  passé,  Londres,  i683,  in-M. 
Saxius  lui  attribue  aussi   une  Btf" 
toire  de  la  vie  de  la  reine  EUsO' 
bethy  Londres,  1682,  in-ia,  en  an- 
glais ,  ainsi  que  les  précédents.  •—  Son 
fils ,  Samuel  Glabkjb  ,  a  publié  de 
bonnes  Annotaiions  sur  la  BiUe^  im- 
primées avec  le  texte  sacré,  une  con- 
cordance de  k  bible,  un  traké  de  Faii- 
toriité  divine  de  l'Écntore,  de  II  mou- 

rut  le  a4  ^^^rier  1 70 1 ,  Igédesoîxanle- 
quatone  ans.  J[    f^ 

GLARKË  (  Samuel)  ,  célèbre  ibéb- 
logicn  anglais,  néà  Norwich  |e  1 1  octo- 
bre 1675 ,  fut  élevé  à  rnaiveniié  de 
Cambridee.Quoique  les  découvertes  de 
Ne wtonnissent  dqà  connues,  elles  n'é- 
taient répandues  que  parmi  «n  petit 
nombre  d'hommes  verses  dans  les  ma- 
thématiques ;  la  philosophie  de  Deso»* 
fçs  itaix  celle  quoo  eBsrigaaitdaoa  ha 


6iS  tLA 

^l«s.  Mécontent  d'un  système  qui 
ne  [irésPntail  à  son  «prit  rîpn  d'asHT 
Rolidr ,  il  s'appliqua  â  la  pliilnsophie , 
qu'il  comnicnfa  à  iiilroduîrc  dan»  les 
escrcices  iju'il  eut  à  soatpnir  pulili- 
qurment.  La  pbysiquc  de  Roliault,  eu- 
linemctit  fondée  sur  les  principes  du 

latin ,  cuit  celle  qu'on  eiuployait  dans 
l'enacigiienient.  Ckirke  ,  âgé  alors  de 
vinëi-nn  ■as,  enirepi'ii  une  notivulle 
traduciivn  latine  de  cel  ouvrage,  avtc 
des  notes  conformes  aux  prinin|>é* 
qu'il  avait  adoptes,  delic  «DirepriK 
«ul  nu  arma  succès ,  retatÎTemeot  au 
but  qn'ils'cn  einil  propusê.  Leserrrur» 
de  launenne  doctrine  furent  insen* 
Mblem '•ni  (Jcarlces ,  et  eetle  traduction 
est  en  gétisnil  aujourd'hui  le  texte  Urs 
Ifçous  de  l'univcrsiic;  elle  fut  publiée 
en  i6çf]  ,  iti-8°.,  re'imprimee  plut 
sieurs  fuis  depuis ,  et  ensuite  traduite 
m  anglais.  Il  ae  livra  cniîuile  h  l'ctiiile 
«le  la  iheologie ,  et  étudia  les  livres  m- 
crcê  dans  les  oripnaus  frra  cl  hé- 
brcuK.  Il entradansles  ordres,  et,s'é- 
kiuLlic  Jvec  le  docteur  Wliisten ,  cha- 
ptlaia  de  l'évèquc  de  Nonvich ,  il  fut 
■  lecummande'à  »!  e'«ci|ue,  amitélêde 
la  scituce,  et  Hfimme'  hti-nlôt  soO  clw- 
pclflin ,  k  In  place  de  Whisloi» ,  qui  »e- 
imil  d'èirriiroRiii  à  un  l>éiteGce.  ClafLe 
fut  traite  dans  la  inai.inn  de  l'évâque 
de  Norwith  comme  un  ami  et  comme 
-  un  û'ère,  et  ve'cut  doufc  ans  avec  lui 
dnns  h  plus  grande  iuiimitc.  Ce  fut 
eiiIrcsM  mains  que  l'évoque,  en  mou- 
raut,  rtmit  toures  les  affaires  de  5a 
famille.  Il  avait  joint  à  ses  fonclious 
de  cbapelain  quelques  bén^lics  de 
peu  de  valeur.  En  1 704 ,  il  fut  dioisi 
pour  prouonccr  les  sei-mons  fondés 
dans  la  paroisse  de  St.-Paul ,  par  Ro- 
bert lioyle ,  cl  contjus  en  AnL:lpIerrc 
sous  le  nom  de  Boyle's  Lectures-  Il 
choisit  pour  sujet  l'existence  et  Us 
aimliuu  de  Dieu,  VI,  dans  tiuit  str- 


■cr,A 

noDs,  imprimas  potir  la  pnanln  L-ït 
en  1 705 ,  mita  r«t<r  graiitk  quebM 
avec  UftO  [orcf  de  lo(;îqu«  rurMr£- 
naire  ;  il  y  [èfutr  les  optoMtu  <k  UiJt- 
bes  et  de  Spinosa  ,  en  empInvut'A' 
Ire  eux,  avec  nti  graixl  avMiagt.b 
forme deidisAttucracut  t^u'Ataittn- 
m£tnr.\  adoplve.  Les  ditmon  it  5*- 
mod  Clnrke  moi  n:{;wdri  eiNaoK  b 
plut  belle  et  L)  pliu  forte  HmmKv 
lion  qui  ail  jaioai*  «(^  bile  4tr«n*- 
lencc  de  Dieu.  (Vite  mAbodr.fnf 
ment  RléuphjMqiM* .  tt'ni  pi*,3(si 
vrai .  à  In  ]Hlrl<^}  des  esptîu  unEkvn, 
qui  son!  plus  (r»pi>fy  An  pin«io4i 
(tue  grande  vnriW,  lin<ei  de  M  b>«» 
të,de  l'ordre  et  de  r< 
diverses  parties  d*  l*t 
n'en  prouve  ]i.i»  moins  an  tipcîl  1^ 
rieur.  Ou  a  cni  ijim  P^  nrm  iw- 
lu  critiquer  la  melbode  ab*tr»ir  4i 
Clarkcdantcrs  vcnAth  DmoÊk-. 

■  Nous  prenon^c  noblemenl  la  msA 

■  roule  du  priort  ,  «  noei  «sM* 

■  dons  de  laiwniiftiienti en  rainnr- 
•  mcnts,  jnsqu'Â  ce  irup  rimts  pan»- 
»  nions  à  douter  Je  iJiru.  t  Cr  M 
est  ingénieux ,  maïs  pcn  ptulnophi^ 
Pope  ne  voulait  ru»  a|(|Hrnni«l 
qu'on  pût  prouver  Pcxinnice  d«  Dim 
autrcracDl  qu'il  ne  cniyail  tkjantit 
daos  ma  Essai  sur  t'ffoiKMt.VCl» 
Ion  blâma  h  m.tnitfe  trop  uiêiaiilii<» 
que  de  ClaiVe ,  en  disant  «  ^  b 
»  anges  pouvainii  liico  raiwkaff  * 
9  priori  sur  la   nature  de«  ehwi. 

■  mais  «00  pas  tes  lioromn.  ■  C*f»- 
daut  l'utilité  de  ce  penre  At  rvtft^ 
ment  a  été  prouvn  par  l«  wc*- 
Uarke  fut  encore  nomme  l'ann  i» 
vante  pour  le  même  ronr»  de  Ir^»*, 
el  acheva  sou  uiivr;i^r  dam  huit  ivm 
sermons  sur  les  /irvwffs  dr  fa  rrf- 
p'on  natittelle  et  de  la  religlM  rf 
l'cfeV.  Ccsatriuimt,  imprimo  pov 


L  ^  k 


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rr-«  t-  -;:r  .^.■*-  lli<**iWt^ 


(C^.  --.y     7  "^\).    n-         -?<" 

KL    :iL  ir   tuniiï"   «    rnpf 

a  a  1»  riiu: .  iti  î  i:i  ]M-*nitr 
'  ckxfOiiui  Si*  u  r:i:K  ftini? 
■  •>;i.  Tf^rxr  Uf  S.  ^Miziieu 
:  pi^Àe .  :iuriui.  'jif:  iinfrrsip  . 
Ils  ecrif  in^i'iicnii»-  Li 
far«l  i*;a  ur^*^*  nnauie 
Hoetrnr  ^  TLcrriirt  r.»»- 
iCiéi  TrjK.au  In.  incy  âmu?- 
#  fort*  tiizJSf  5f  îi  àuci'iïif  u» 
nîuires.  pr:^:-^^-*  ;iar  m-*-  aiui^ 
B  d  !e  d'xlî'sr  Wm %:;•!..  C:^u>- 
s  assarrr  que  ce  f'-isri:  .♦•«•  r*;»^- 
dn  dôdfur  G-ri.* .  r.C'U>  ;  p- 
,  dans  îe*  Mczaoirrs  sur  s*  V  if . 
îi>-8^. ,  que.  drpuis  qielqut^ 
,  il  arait  rni  rciiiiirqu<  r  que  lc5 
du  docteur  OjiL-?  sur  fÊcnrurc 
rayaient  fort  eh:ji:!é  au  sujet 
loctriuf  de  la  Trinité ,  qiMl  ne 
{  pas  ap})artenirà  la  piimitive 
Qiioi  qu'il  en  soit,  la  chambre 
de  r^sscniblec  du  clrrgc  porta 
I  contre  rouTr*i<;c  de  Clarke , 
?altiiqu.'tnt  la  doctrine  reç.ie,  et 
it  à  inquiéter  les  esprits  ;  mus 
ubi e dts c> eqiics ,  dc'sii .int  rvl- 
t  ce  qtii  |>ouv;iit  causer  quelque 
?,  obtint  de  Claïke  une  erpli- 
i^quc  beaucoup  de  personneH 
îgardce  comme  une  râtrarta* 
Pt  que  Whiston  en  p.irtii:u'i«  r 
'  de  n'être  pa«  tout-â-fiiit  »\i\m 
t  et  aussi  conforme  au  vus  «b  4 
res  qtnl  1  aunit  désiir  lir  t« /ii 
larke;  mais  si  «.'lie  n^  r.4fî-.fii  m 
lis,  qui  la  tn>:iVrii:nf  fr«ij*  p'/fj- 

il  la  chambre  bil^kç  d'j  'iui^*^ .     | 


^:        ^     Mit 


m    1.    r-! 

V'TlifirT      ■ 

•N  tilt-.:::»:  *  ït.i:: 

Ih    *    Tint:    Tlnif   .l\atfï»    "TrtLJ 

i  «■-au  r^Uîfl  ^  tni^  Ar.!iu-4:^:uiR^ . 
«:  i  11*  *fT:iîîf  iK-  ml  fa  *iïr.Tfsulir 
iiiiir  lu  nu  nu  uLToi'^-rumc  .  ma» 
car-  «in  J  nùi.isiun. .  î  Ttrmnc  nr 
ii;  71:u^  rjrr:  n  irr.Tiirr  «c  âf  snirc 
àf  i«  iriiin- .  ♦  j  •  :  n  •  r  .  i  *«ir' 
lur  rnnr^  IjtImiiz  un;  a^:nn]f  su:  U 
jnziiusPTUiK  luiUi  -rk  rt  u  rriciAT  .  t? 
CL  rwiriiruii"'  sic  ir  lùienr  «ç  U  its- 
rf^siH .  ujn>  uimtrlif ,  am»»«f  tw  U 

tâije.  î  .0»  T  rt^nieNrviôanrr  a  *tî  ccu*.i 
a  rtf  piiMirr  tu  i  - 1  •.  Ta  !•■>•,<« 
hû  oCvi:  \z  pla.v  3f  dmw^i^r  àîr^  ok^* 
Skies,  racai.ir  p^rlji  m^ïit  dt  Nrwio... 
11  la  ivfii>a,  ciwrTnc  m^p  rtra»i;;riv>  à 
ses  <î«nriions  etY^MAstidiics  ;  mai»  ce- 
li:i  qui  fi:l  nomme  à  >a  (uai^e  donna  «  à 
a*  quM  |uvuî! ,  iniî!e  li\.  sieiK  jvui 
faire  passer  à  un  de  sr>  lîls  une  pUor 
dWriv.iin  du  roi.  TJ  uke  uu>in'ut  le  i  ^ 
ni.ii  1 7  )i|«  .i^e  de  cinqu.uite  -  qu.itie 
ans ,  l.us>aiit  la  irpulaliim  «riin  de« 
liomnics  \v\  plu%  <>.t>.iul.%  »  ri  d'un  de* 
philosophes  1rs  plus  prtilîuuU  de  son 
sièile  «  qui  en  ii  produit  plusUMiM  du 
piemirr  onlre.  Son  f.ii.iilèii<  i^lml 
duii\  ,  bieiiveillaiil ,  fiuite  et  niinIrMi^ , 
mais  un  pi-u  IropdnpuMt  ii  tifilei  uut 
cireonsi.uif  e^.  Whisimi  l'ii  iiiiuMtd'it 
voir  ru  pluniiiHQ  MiMipIdi^nniea  mu 
Ir  iirf'4  k  M'4  opMiiona  ,  il  «  hil  «qilM  li  n 

lui  rcpr(fihiiii.U4ibiiri<pifiMljiili  «Ooi 

*  ni  I  f  ipll  fuii  f  <  * 

WbiMi/|| 


Il  i'f 


le»  lh$¥ 

M»  r 


6t»  CLA 

4)iMS  sur  le  bapiêmt ,  la  cçnÉrma- 
titin  et  U  repentir,  1699;  11.  ■!« 
Paraphrasas  des  (maire  évanpUs  , 
1701  ;  III.  une  traduction  eti  latin  du 
'i'raitè  d'optique  de  Newton,  ^T^^t 
iii-4°-i  IV.uni:  tnagniSque  édition  M- 
tincdes  Commentaires  de  César,  ciii 
il  s'est  jMrticultèrHnmt  appliqué  à  ré- 
tablir la  poncliialion ,  Luiidrcs ,  1^13, 
iii-fol.,  Gg.  [  fq^.Bvrtn  etCésM)' 
ou  r^  réJDipriniée  en  1730,  iii-8'., 
h  l'usage  des  étudiants;  V.  uûxaulc- 
dix  Sermons,  ini^,  in-S",  ;  VI, 
une  lettre  à  Benjamin  Hoaàiy,  iUi 
le  Bapport  de  la  rapidité  et  de  la 
Jorce  dans  les  corps  en  mouvement, 
17-J8;  VU.  il  publia  )>ar  ai'dre  du 
roi ,  pour  riostrucliou  du  duc  àt 
Cuniberland ,  les  douze  premiers  li- 
vres de  Vlliade,  avec  des  notes  et 
une  Iradociion  laline  j)vcsqiie  eotiè- 
rcmeut  Douvetle ,  l^ndres,  i^ay, 
iii-4''-  Son  CI5 ,  Samuel  j  publia  le  sti- 
coud  volume  en  175a,  tl\'Odj-ssêe 
en  i74n,aïûl,in-4°.,  sur  les  notes 
laîsjc'es  par  son  père.  Celte  édition 
elaotd'un  pris  considérable,  on  réini- 
prima  les  deux  ouvrages  en  fonoat 
in-3". ,  :  735  et  1 7^8.  L'enthousiasme 
de  Clarke  pour  Homère ,  extraordi- 
naire dans  un  caractère  naturellement 
froid ,  allait  presque  jusqu'à  l'adora- 
tion. Son  Explication  du  catéchisme 
Âe  l'église  et  dis  volumes  ii  Sermons 
ont  été  publiés ,  après  sa  mort ,  par 
sonfrère,  le  docteur  Jean  Qarke,  avec 
une  préface  de  Benjamin  UoaJIey,  évâ- 
quc  de  Salisburj ,  qui  contient  une 
idée  de  ta  vie  cl  des  ouvrages  de  l'au- 
teur. On  a  aussi  donné  une  édition  de 
ee»  Couvres  complètes  ,  Londres  , 
174a.  4  vol.  in-fol.  S— n. 

CLAHKE  (Guillaume)  ,  ttioolo- 
gienanglaû.néen  i6()(i,  à  Haghmon- 
Abbcy,  dans  le  coinlé  de  Sbrop ,  ciudia 
principalement  à  Cambridge.  Etant 
ruiré  dans  les  ordres,  il  fut  nommé 


lurcoisiveraeDl  rrcicitr  de  BaïUil  9 
Essrx,  CJQ  >7a4t  jutfii'-udxr  M  rf- 
(idfttt  de  la  catliédnLc  de  Ou  kw 
tn  •'^38,  rjtanrrli^i  de  aiué^, 
et  vicaire d'Ampurt  t-i»  1^70.  Il m»- 
ruirAnnéesoivanle;  c'citil  u&lu]«i 
d'eMirit  cl  de  savoir,  que  dn  tc^ 
fsiaxi  u'enp^Edinent  [M*  de  okntf 
avix  suo:ès  la  lilt^iatv  cl  li  psàit 
légèn;.  Il  éuil  bitmain  H  ui*  dîmU- 
lilc ,  el  quoiqnr  ton  remn  ail  VN/m 
Hé  a<4ci  Uoriic,  il  avait  amwm  il 
donner  aux  [untres  un  icMng  «r 
cba<iue  gutnév  qu'il  rcoeviiLlmifni- 
ctpal  ouvrage  est  iuiittilé  :  Le  ruf^ 
qià  f«  trouie  entre  Ut  «t^nain 
routaiaet,  sarortne^  "  .m-'*." 
.767,  in-4^  (..: 
estime;  ou  y  trouv..  . 
solide  et  des  recb<i>  i.i  -  . 
c'est  (oui  à  la  fois  riiiitTa£ra>«  *- 
vaotct  d'un  honinicdi.'  Kinlt.G.Q«i* 
avait  épousé  une  fil I«  du  d'<WwH'*- 
ton  ;  iOD  6Js  Edward ,  qui  anu  ic 
compile  comme  chapelain ,  n  ijû 
et  176],  lecomtedeBnMol.iMr 
sadcur  à  Madrid  .  a  pt^Wn  17Û, 
des  Lettres  coacemaiU  t*  tuHm 
espafftole ,  et  tjuehpta  apmiaiia- 
X— •■ 
CLARDSCJuuini;  aa^tiAld» 
dric  de  b  Paille ,  lUiu  U.  NiluÀ, 
vers  l'an  i3a5.  Il  ci.ût  U  qtHlnw 
jurisconsulte  eo  ligne  dûeEtr^s 
ùmillc  avait  prodoit.  Son  MK*ém 
la  mémecairiÈie.SonVimletiMfW 
avaient  rempli  des  pUcrs  dul>iÇ"9 
dans  la  magUtrature,  l'uti  eu  Sc^r* 
trc  à  Milan.  A  peine  eut-il  ptu  ki-a^ 
me  le  grade  de  docic'ui' ,  qu'il  bl  W 
sénateur  dans  ccuc  drruiirc  viOc.  I 
avait  commencé  alors  l'Mivr^^ 
aie  plus  coQiribue'i  u  TYpaUbcaiil 
employa  cinq  ans  â  racbc^cr.  kfia 
qui!  eut  occupé  plusinm  emplMi  •■ 
portants  du»  le  MiUnat»,  ritiipfrB 
le  iiL  venii'  en  Espagne  {Mnif  j  uiriflP 


CLi 

1^  affaires  de  aes  états  dltalic  ;  niais 

Âes  divisions  s'étapt  élevées  enti-e  les 

principales   lainilies  de  Gènes ,    oe 

prince  renvoya  dans  cette  ville  pou;* 

Itcber  de  les  calmer.  Il  mourut  en  cbe- 

iBÎn  k  Sarragosse,  le  1 3  avril  1675 , 

ifé  de  cinquante  ans.  Ce  juMSCOOsultc 

^%  ëlait  appliqué  à  approfondir  plutôt  la 

;yntîqiie  que  la  théorie  du  droit.  Ses 

.pavFBges  sDut  précieux  sous  ce  rap- 

rL  11  avait  doupé  dès  iSlîg  squ 

rre  y  RêçepUuttm  smUfinliarum , 

lequel  il  traite  des  testamients , 

liions  y  droits  féodfux,  jurispru- 

criminelle,  etc.  On  a  encore  de 

cent  questions.   Plusieui's  juris- 

^QDsidtes  ont  (ait  des  fdditioQS  k  %ts 

''    Mfvrages ,  réimprimés  successiverocpt 

'   %  Francfort  en  i6i3  et  16369  et  â 

ÇfiBkje  en  1637  et  1666.  I^  der- 

Hfèrp  édition  est  de  cette  dcmih'e  ville , 

.  CLASSICUS.  rqr.CiviLis. 
,  CXACBEUG  (  JEAZf  ) ,  né  à  ^|iu- 
jgpkf  dans  le  duché  de  Ikrg,  en  1 622 , 
Jlffiii  k  Dubbourg  le  3 1  janvier  1 663 , 
Bfpiessa  la  nhilosophie  et  la  théologie 
^ps  cette  aemicrc  ville,  et  les  avait 
auparavant  professées  à  Herborn. 
li/nn  dies  premiers  ^  il  enseigna  en  Aile- 
^f|ia{;nela  doctrine  de  Descartes,  qM*iI 
jwvail  étudiée  sous  Jean  Uaj,  à  Lcydc. 
^fsa  (£i|vres  philosophiques  (  Opcra 
'flpi^  vhilQSophica) ,  recueillies  à 

'  ,'^||jSp4ore  Schalbruch  ,  en  a  vol. 
M^^^t  et  précédées  de  sa  vie  ,  par 
*  jjj^  •  Chrétien  Ilennius  ,  prouvent 
f  ,fMibien  il  était  digne  d'apprécier  |e 
f  ipîlasophe  français,  et  de  marcher  sur 
f  ^traces.  On  estime  surtout  sa  Lopra 
^  WMW  ^t  notait'  Ou  n'a  pas  admis  daiis 


|f  jMttç  collection  un  pelit  opuscule  que 
é  Çiiùifer%  arait  public  à  Diiishourg,  en 
é  lé&ii  in-S**.,  sous  le  titre  d*y/rs  r/^- 
J  ^Hfologfca  Teutaïuitn  è  phUosophi(tf 
^Jat^tibi^  d^VoXn,  ^l^hof  eu   fait 


CL  A  X)ivi 

un  grand  éloge  dans  son  Po\yhistQr; 
licibnitz  l'a  recueilli  d^ns  ses  CçUtc* 
tan»  e^moL  Ûauberg  préludait  par 
cette  brodiure  k  un  g^and  oui^rage 
qu'il  avait  projeté,  mais  qui  est  (k- 
mepré  en  prc^:  De  causis  lûtguçB 
fiermanipg.  On  a  réuni  /.  CLm^fcr" 
gii  et  Mgrim  Bundii  dissertçtioofis 
selecUe  ,  quitus  conlraversipi  fidei 
adversÊi^  onmis  generis  adversarios 
expUcatOur ,  et  J.  ClaubergH  et  7V- 
biœ  ^ndr^  exerçitalUmês  ^epis- 
tûlfe  varii  arpimtnti.      )f— 0|f. 

ÇfwAUDE  (  TiB^ius  Davsus  ),  GU 
de  brusus  et  d'Ântonia  la  jeone,  reçut 
le  jour  k  Lyon,  l'an  ifi  borne  744» 
il  porta  d'abord  le  surnom  de  Gerauh 
wcu$y  si  illus^é  par  son  frcrc  aîné. 
Son  enfjince  et  sa  première  jeunesse 
se  passèrent  dans  les  maladies  et  les 
infirmités  :  son  corps  en  fiit  affaibli; 
ses  bcultés  morales  le  furent  encore 
davantage.  Toute  sa  vie,  il  lui  resta 
une  timidité  et  une  fiibl^se  qui  allait 
jusqu'à  l'imbécillité.  Sa  mire,  qui  était 
aussi  sévère  que  vertueuse ,  le  re- 
poussait comme  indigne  d'elle  par 
sa  stupidité.  Auguste  craignit  toujoura 
de  l'exposer  aux  regards  du  public  t 
aussi  il  n'arriva  au  consulat  qu'i  Ti- 
ge de  quarante-six  ans^.  lie  s^ogtû- 
naire  Caligula  le  laissa  vivre,  parce 
qu'il  n'en  craignait  rira.  Qaude  était 
dans  le  palais  de  cet  empereur,  quand 
celui-ci  fut  assassiné.  I^  terreur  le  fit 
fuir  'y  il  alla  se  cacher  derrière  ded  ta- 
pisseries :  un  soldat  L'y  découvre  »  Fen 
retire  treipblant ,  et  le  salue  emp^revr. 
D'autres  soldats  suiTcnt  cet  exemple» 
et  l'cntratnent  an  camp  des  prAorieps, 
où  il  est  proclamé  successeur  de  Gili-* 
gnla.  Au  premier  bruit  de  h|  mort  de 
ee  prince,  le  sénat  s'était  assemblé;  il 
voulait  profiter  de  l'occasioii  pour  itv 
tablir  l'ancienne  Ibrinr  du  gpuvenM- 
ment  ;  mais  ses  d^be'rations  se  pro- 
(ongqyit  sans  qu'il  y  eût  rien  d'armi-i 


6ao  et  A 

h  praple  se  jaignil  aux  soMats  char- 
gés de  la  garde  de  Rome,  rttous  eo- 
temblc  demandèrent,  à  {.midi  eri* 
au  ïéoiti,  un  empereur.  Il  fallut  cwter, 
et  nommer  relui-là  luéme  que  lei  Iroo- 
pet  avaient  cbui&i.  Agrippa,  roi  de  Ju- 
dée.eonlribua  bt^iicoup,  par  »e5  con- 
seils Cl  i^  fermeté .  à  cette  élection. 
Claude,  a  son  aTènetnent  i  IVmpiiv, 
avait  cinquanlc  ans.  Sou  pretuer  ade 
d'anlorile'  fut  de  faire  oiellrt'  à  mort 
plusieurs  de  ceux  <|uî  avaient  eu  paît 
au  rneut-lre  de  Ciligula ,  entre  aulrn, 
Ciliërêj,  chef  de  la  coospiration.  I«i 
commencements  de  suii  rcpw  furent, 
comuie  leï  couimencemenlt  de  beiu- 
eonp  d'anirrii,  marques  paria  clêraenre 
(1  h  juilicc.  Il  abolit  la  loi  de  lc«-ma- 
jeste,  tliininu.-i  le  poids  des  impôts,  et 
rnpppb  tous  ceux  qui  avaient  éii  esi- 
Irà  nu  ilepai'iM ,  particulièrement 
A):nppine  et  Julie,  ses  nièces.  11  ren- 
dit aux  mis  Miihridale,  ci  Antiochu^ 
de  Cotnmagciie,  leurs  c'i.ils,  dont  iU 
aTaicQt  ét«  injustcraeni  dcpouillcs.  11 
donna  le  Bosphore  à  uo  autre  Mitbri- 
date  et  la  GÛcie  à  Polémon.  Il  aug- 
menta les  étals  d'Agrippa ,  roi  de  Ju- 
dée, et  donna  le  royaume  dcChalcIs 
à  Uorode,  frère  de  ce  prince.  Mais, 
dès  la  seconds  année  de  son  gauver- 
nemeut,  il  fut  assez  &iblc  jioiir  se 
mettre  à  la  discrétion  de  ses  affran- 
chis Pallas,  Narcisse  et  Ciliiite,  et 
surtout  de  Messaline,  sa  femme,  qu'il 
aimait  éperdùmenl.  Plusieurs  pcr- 
sounagrs  de  ta  fàmile  impériale  et 
deux  Julies,  fureot  les  première»  vic- 
times (le  cette  femme  impudique  et 
cruelle.  Le  danger  auquel  les  grands 
se  imuvaienl  exposés  par  l'imbedlHté 
de  l'empereur,  donna  lieu  â  une  «f- 
Tolie,  dont  Viiiicien  el  Scril>onirii(  K 
ScHiBoniEn  )  lurent  les  clie£«.  La  mort 
de  ce  dernier,  lue  par  ses  sold.itt , 
mil  fin  à  ce  toulivemenl.  L'évéticmeot 
«ilitsîrt  le  plus  remarquable  An  ri*nc 


CLA 

de  Clande  lai  une  dMttDtt  M  Bi»- 
ttgne.  Le*  Bomain»  n'jr  avatriit  pari 
psni  depuis  JuU->OMr.  l/roiMw, 
déterminé  k  tairv  la  ruaqu^e  àt  aOt 
île ,  urdAnna  à  l'Isotins ,  qui  ammi» 
daii  dans  la  B.vl^^G«^n■Ilie,l^;p«- 
str  3vre  loulco  ««t  Iroaim.  O  i^oài 
i'étam  avanréjniMpt'Â  b  T«wur,uu 
reiicnnlrer  brancniip  iTuliUaHei.éort- 
vit  à  Claude  qu'il  y  aurait  du  digpt 
h  aller  pin*  tnio.  Sur  cette  Ihitf.  W 
prince  »e  niil  auuiidl  en  narebr  i  h 
létcdeplasicuri  légion*,  «alla ^éi- 
div  Plavtiua.  Il  pa*M  la  T«w«,  b* 
lit  les  l]reloiis,iM  *r  rradil  la JÛ  dr 

itiusieurt  pljres.  Après  afoii  Utmrni 
n  vaincns ,  il  l.-utw  m*  iialBytf 
continuer  I.i  pierre ,  rt  ae  rnnbsfA 

Sour  retourner  â  IImdc.  Lt  WM  la 
érerna  un  lTioni|ih«.  duoi  b  mffà- 
ûeenve  tut  r\tr«oniinaire,  d  m  bt 
donna  le  nom  de  Brilmmem.  fi 
son  fil)  prit  rn  R><tDelemp«(  T^fl 
ItaiTANNicv»  ).  On  nt  le  pal»  A 
l'empereur  surmonlPil'iai*  cHirato 
navale,  couimc  marque  de  Tidnffl 
gagnée»  dans  nnr  rxfxtdilwn  mtbi*. 
Celle  dwire  ne  puaVAii  raiJinn  b 
houle  doDi  l'impêtnlnce  k  ojuvni)iir 
sou  di^rnier  escè*.  Le  Cûi  wrnt  a- 
croyable  s'il  n*«t.iil  Mlrslé  |>ar  ■•ai'» 
historiens.  Messaliiie  (  /'of.  Rtr^t- 
LiRE  )  pas^looMémeni  «^{utw  drSilai, 
le  plus  bel  liumme  qu'il  ve^*»  àRtor, 
avec  lequel  elle  vir^ii  '{iiib)N|«Be« 
dans  un  cominerre  rfiniitiH,  (wai* 
as»eï  ^ur  la  siupidiic  (k  mm  m«t  f 
oser  épouser  son  amant ,  avec  In  » 
leiinitcs  ordinaires,  enciroeMcii 
sénat,  des  fhnfalico,  dm  Jintftf* 
des  suldttJi.  Claude  4mI  à  Omr.  Idr 
ciise  le  fil  informer  dv  r*  q«i  «  ^ 
sait.  11  fui  si  cfirave.  q.tll  Jitri 
■  qu'il  iillail  cesseï  tl'^rr  rtDpvrm^.  • 
L'alfrancbi ,  qui  menait  (ont .  ••nnu 
k  OMlbnirciix  Cbndf  mt  camp  ^ 
pritoiieDS,  un  il  fit  nn  ilisooim^iil* 


CLA 

éié  dîotë  par  NardsM.  Tous  les 
ts  s'ccrièniit  qu'il  fallait  punir  les 
ibles.  L'ordre  eu  fut  doune.  Aus- 
Silius  et  plusieurs  autres  «nauts 
[essaliae  furcut  mis  à  mort  Ces 
itions  a|>aisèreiit  U  colère  et  ks 
urs  de  Clautle  ;  il  revint  daos  son 
i,  <iù  il  se  livM  une  iiartie  de  la 
uÎTante  à  ia  debauJie  avec  ses  af- 
bis,  et  donna  oidre  ensuite  qu'on 
U  misérable^  c'est  ainsi  qu'il  ap- 
:  Mc'ssaline,  de  paraître  le  lende- 
devant  lui  p<iur  se  justîGer.  Nar- 
f  impatient  de  la  faii«  pcfrir,  no- 
lU  tribun  et  aux  centurions  char- 
lu  Qiessa(;e  de  l'empereur,  que 
re  était  de  la  mettre  a  mort,  et 

•  fit  a<.cumpagncr  d'un  affranclii 
li  était  dévoué ,  pour  en  assurer 
nition.  Messaline,  ayant  essayé 
fment  de  se  frap|)cr  d'un  pui- 
i,  le  ttibun,  sans  dire  un  seul 

la  tua  d'un  coup  d'épee  qui  lui 
rsa  le  corps.  Claude  se  trouvait  à 

quand  ou  lui  annonça  que  sa 
If  n'était  plus.  Il  ne  s'informa  pas 
idle  manière  elle  avait  péri;  mais 
manda  à  boire,  et  r<'sta  à  table 
manifester  alors,  ni  les  jours  sui- 
i  f  aucun  sentiment  de  joie  ni  de 
sse ,  quoiqu'il  vit  us  enfants  pleu- 
Suétouc  dit  même  que  quelques 
«près,  sou  put  avec  ses  amis ,  il 
ihda  pourquoi  Messaliue  ne  se 
rait  |)as  à  table.  (Jaode,  sentant 
avau  été  malheureux  dans  toutes 
nions  qu'il  avait  contractées ,  an- 
A^n  sénat  qu'il  resterait  veuf,  et 
i  jusqu'à  cousrntir  qu'on  lui  ôtât 
ij  s'il  manquait  à  ce  vœu;  mais 
lot  il  changea  de  résolution.  Plu- 
s  femmes  de  distinction  brif^ue- 
Ic  rai.g  d'iuipératiice.  A{;rippiue, 

*  de  Claudu ,  Tcmporta  sur  ses  ri- 
i.  Il  n'y  avait  pas  encore  d'cxe m- 
i'uu  oncle  qui  eût  épousé  sa  niècr. 
ipercur  voulut  que  son  union  fût 


CLA.  6%t 

autorisée  par  décret  du  sénat.  Cédant 
bientôt  aux  iuipurtunités  de  la  nou- 
velle im[)érdtrice,  il  donna  Octavie,  sa 
fille ,  fiancée  k  Silanus,  en  mariage  à 
Domiiius  (  Néron  ) ,  fils  d'Agrippine  y 
et  adopta  même  cet  enfant ,  qui  devait 
être  si  fatal  à  firitannicus ,  son  propre 
fils.  Comme  ce  malheureux  empereur 
n'était  pas  cependant  sans  .esprit  ni 
sans  ame,  il  sentit  enfin  U  laiile  qu'il 
avait  faite  en  épousant  Agrippine  et  ea 
adoptant  Néron;  il  en   vint  însqu^à 
s'atlendiir  sur  firitannicus,  et  dit,  en 
l'embrassant ,  «  qu'il  souhaiiait  de  le 
voir  bit  ntdt  en  âge  de  prendre  la  robe 
virile ,  pour  que  les  Rom.iins  pussent 
un  jour  être  gouvernés  par  un  vérita- 
ble César.  »  Mais  retomnant  dans  ses 
frayeurs,  ou  dans  son  apathie,  il  se 
laissait  indignement   maîtriser    par 
Agnppiiie  et  par  ses  affranchis.  H  por- 
ta ,  à  i'f^ard  de  ces  derniers ,  l'aveu- 
glement fusqu'à  égaler  leur  pouvoir 
au  sien  dans  l'administration  des  affai- 
res. Les  regrcU  que  Claude  avait  ex- 
primés, ce  qu'il  avait  dit  une  fois, 
qu'il  était  de  sa  destinée  de  souffrir  ks 
desordres  de  ses  femmes  et  de  les  pu-. 
uir  à  la  fin ,  tout  cela  donna  des  alar- 
mes à  Agrippine;  elle  résolut  de  pré- 
venir les  desscius  de  l'empereur  ,  qui 
tomba  malade  à  cette  époque.   Elle 
n'était  plus  embarrassée  que  du  geitre 
de  poison   qu'elle  emploierait;  elle- 
craigiMit  un  effet  ou  trop  |>rompt  ou 
trop  lent.  Locuste,  Êiineuse empoison- 
neuse, fut  l'agent  qu'elle  employa. 
Cette  fenime  prépara  le  poison  qu'un 
eunuque,  officier  de  la  bouche ,  servit 
il  IViiiperrur  dans  un  ragoût  de  cham- 
pignons. L'effet  ne  ré|NjndaDt  poiiU  k 
Idltente  d'Agrippine,  cette  princesse 
eut  ri*coiirs  a  nu  reitain  Xèno|»hon, 
médecin  qu'elle  avait  gagne,  lequel , 
sous  prétexte  de  laciiiter  les  vomisse- 
meuls  de  rem|>ereur,  lui  mit  dus  la 
gorge  une  plume  imprqgnée,  d'un  ve*» 


Ca4  C I.  A 

vnit  dans  les  gurg«s  du  moot  Urmus, 
oii  la  famine  cl  les  maladies  les  »- 
tcrmiucrcut.  Leur  llollc  éprouva  tou- 
les  .sortes  de  dcsisires ,  et  disparut. 
Claude  eciîvit  lui-même  .À  Bocdius, 
cQoiin.iudiat  de  l'itlyrie,  qu'il  avait 
dctruil  trois  cent  viugt  mille  Goths , 
et  coulé  à  fond  deux  mille  mvires. 
Il  survécut  peu  de  teuips.  La  conts- 
^011 ,  qui  avait  achevé  la  ruine  des 
lurbai'ci  ,  se  mit  din.i  l'aruiëc  lu- 
loainu  i  l'empereur  eu  fut  Blleinl.  Il 
mourut  à  Sirmium ,  vers  le  ranis  de 
mai  370,  daiis  la  5'.  lunce  de  son 
régne,  ïgc  île  ciuc|uaii|e-six  ans.  Il 
paraît  que,  pendant  le  peu  de  temps 
({uilgouvcnia,  sans  èlre  absorbe  {wr 
les  suins  de  la  guerro  ,  il  Ht  de  boa- 
nta  lois  el  des  ailes  d'une  saj;c  ajmi- 
uislratioii.  11  était  cKci'  au  sénat ,  au 
|icn|ile,  aux  suldaLi,  et  il  eu  fut  vi- 
vement regretté.  On  lui  rcnilit  des 
honueuii  qui  lui  furent  p.irlieulicr). 
Le  sénat  lit  placer  dans  le  lieu  de  ^cs 
Assemblées  im  bouclier  sur  lequel  ^tait 
sou  buste  en  or.  Le  peuple  lui  éri- 
gea une  statue  d'or  (  c'csi-i-dit'e  (lo> 
léc  )  de  dix.  pieds  de  baul  dans  le 
Capitule,  en  tiCr  du  temple  de  Ju- 
piter. 11  lui  fut  âevé  dans  le  Itualrum 
une  cokionc  surmontée  de  sa  statue 
eu  argent  du  poids  de  quinze  cents 
livres  rumainrj.  Trélicllius  Tollio,  ijui 
«rsl  pliudl  sou  |iaD<-gyris|c  que  suu 
bisturien,  dit  qu'il  avait  .U  valeur  de 
Trajnu ,  la  pieté  d'Antonio,  la  modé- 
ration d'Auguste.  Ou  lie  cuDuaîl  point 
le  nom  de  la  femme  de  Ci^^udc.  Il  eut 
deux  frères,  Qiiiuliiius  qui  lui  succé- 
da, il  Crispus,  pcr^  de  Claudia,  la- 
quelle lut  mère  de  l'empereur  Cons- 
tance Chlore  (1  ).  Q— It— 1. 

CO  Insquio  U-A«f  Je  0:1110^,  1-  «  .ill.^. 

reT.»..  et  Ifi  ciUnie,  n»»lri,t  cnmrri* 
pritiléne  àc  fiuppir 


Cf.  A 
CLAVDE  (S.)  M  Pm  db 

plui  ill>4slres  nr^4ts  qoi  *Utt  ;»• 
verné  Ttùlise  de  Reunpin  ;  toan  b 
cbrunoluftic  do  l'v^ipm  de  cr<irtik 
C.^t  xi  ubseurc ,  qu'on  ne  peut  ÛVi 
d'nne  manière  ccruJiM)  l'oîdie  dut 
lequel  S-  CUudc  CQ  M  occupé  le  swtt. 
Il  fut  le  vingt -cinquième  cte^di  w- 
sanvon,  ïtûva»!  CbiJBcl,  elknM- 
uruviimc  ïuivditi  Dunud.  Il  Aataià 
d'une  des  tàinillo  1cs  plui  aaiicna 
de  l>  hjuli^  l'iouigugDD,  H  i  noL 
ven  le  milieu  (3u  -j'.  fîMa.  Symi 
Gtnbiass^  La  vie  rvbgiruM,  3  h  Mb 
dans  une  cdlcbrr  jiblitK  iti  Mrt 
Jura.  eOonnc  ]>oiis  le  IHUH  <Ul>((ti)«s 
U>u  fuiidateur.  Sj  |4éic  d  H  Amm 
le  fiirnt  dicrir  Ae  sc%  t»abim,n 
le  ehuisirc»!  |M*iir  torcinlrT  à  Tm) 
lit)im[i»iiK.  Il  niainliul  La  [sii  d  k 
trauquilliic  cnttc  *et  tvligieut,  loi 
prescrivit  Ak^  rc^bs  dr  coiidu^,  « 
ticha  de  leur  iiunirre  1c  çsdi  in 
bonnes  étuiles ,  alor»  nt^q/k*  à 
toute  l'EurujM;,  N^iotnc  ^jq«^ 
Besau^un,  ce  «g  fui  qu'à  ftgtt ft 
cuo>«ntit  a  uuiltcr  sa  wiiliMt;  M 
enfin,  forcé  iicisc  rendre  mi  wnJl 
clrrj,é  el  du  iM-n{>le,  il  wiMiln  ter 
Guu|>  de  sagiAM'tt  de  fenuetétbaiNi 


lu  hU 


■>  «  priiiri!.  utft'V'*'^ 
B  Irapppr  «irc  IpljMia 

caliondRBmMiIDnuaiIivn 

i-Jln  rnnjiiir  rnnua  b 


cûtiliiilit  Mnqi 
*ip(H.  (^aoilc  _^  .1... 
tcinp*  pnui  lat  rend** . 
di-ur.  Irf'.    iiic'iicibiH  11, 
diMOltitdVmdrGvtlirn.t. 

C'»i  nAuinioiwt  nue  cin 


iciiaiM  de*  bulun.b 


,    .(«!■ 


'"-floiaUrda* 


ci;  A 

siration  :  il  fit  de  nouyeaui  re- 
ts ,  rétablit  L'andennc  disci- 
et  fit  fleurir  partout  les  lettres 
rertus  des  premiers  temps  du 
misme.  Au  bout  de  quelques 
,  il  se  démit  dt  Tépiscopat  et  re- 
dans  son  abbaye,  où  il  mourut 
D  ige  fort  avancé ,  Tcrs  697. 
rps,  retroiif  édans  le  1 3*.  siède, 
intact,  fut  exposé  k  la  vénéra- 
is fidèles.  Le  concours  des  pë- 
élait  si  grand,  qu'il  se  forma 
dans  les  environs  de  l'abbaye 
die  ville  qui  eu  prit  le  nom  de 
ode.  Le  pape  Uenoit  XIV,  séoi- 
les  moines  de  cette  abbaye  en 
et  y  érigea  un  évêcbé  qui  a  été 
né  pav  le  concordat.  Le  corps 
Qaode  a  été  brûlé  en  1794- 
ivons  plusieurs  Vies  de  ce  pré- 
jésuite  Pierre-Franc.  GLifflet  a 
primer  ses  lUustraiiones  San^ 
Umœ  dans  le  recueil  de  fiollan- 
ons  la  date  du  6  juin.  Boguet 
.'  Hooitet)  a  aussi  écrit  sa  vie , 
aëe  k  Lyon,  in-11 ,  1609.  \je 
i  François  Goquelin  eu  a  publié 
Ire,  d'abord  en  Utiu ,  et  ensuite 
lien,  Rome,  iGS^i,  in-4**  et 

W— s. 
kUDE,  évéquede  Turin,  était 
lol  d'origine,  et  disciple  de  Fé- 
Jrgel.  Il  expliqua  l'Écnture- 
dans  Técole  que  Charlemagiie 
faillie  à  .\ix-la-Chapcllc ,  dans 
lais,  et  qui  fut  gouvernée ,  après 
,  pr  un  nommé  Clément ,  ir- 
(.  Claude  servit  en  qualité  de 
dans  le  palais  de  Louis-Ie-Dé- 
ire.  11  était  versé  dans  la  connais- 
des  livres  saints.  VExposition 
pure  aux  Galaies.eat  le  seul  de 
mmentaires  qui  smt  imprimé; 
n  conserve  manuscrits ,  dans  di- 
bibliothèques,  ses  commentaires 
Lévitique ,  sur  le  livre  de  Butb , 
>nis  fit  ordonner  CUudc  évlque 

III. 


CLA 


6i5 


de  Tuifin.  Ce  prélat  trouva  dans  son 
diocèse  le  culte  des  images  porté  jus- 
qu'à la  superstition;  mais,  pour  répri* 
mer  cet  abus ,  il  tomba  dans  un  autre; 
il  fit  efikcer,  briser  ou  enlever  des 
^lises  toutes  les  images  et  toutes  les 
croix.  Tbéodomir  lui  reprocha,  dans 
une  lettre,  cette  conduite, et Tévéqut 
ioonodaste  lui  répondit  par  un  écrit 
plein  de  hauteur  et  de  fierté ,  qu'il  in- 
titula :  Apologie  contre  Théodomin 
11  y  attaquait  principalement  le  culte  * 
de  la  croix  (Flenry,  Hist.  ecclés.^ 
liv.  XLVII ,  N«.  20  ).  Claude  osa 
adresser  ce  livre  à  Ijouis-Ie-Débou- 
naire,  qui  le  fit  examiner  par  les 
théologiens  de  son  palais,  le  désap* 
prouva,  et  en  envoya  un  extrait  à  Jo- 
uas, cvêque  d'Orléins,pour  qu'il  le 
réfutât.  Dungal ,  moine  de  St-Denis  ^ 
attaqua  les  erreurs  de  Claude;  Jonas 
en  fit  aiusi  paraître  une  réfutation  ; 
mais  Claude  était  mort  à  cette  époque. 
Il  fut  condamné  dans  le  concile  de  Pa- 
ris. On  croit  qu'il  avait  aussi  renouvelé 
l'arianisme  dans  ses  derniers  ouvrages. 
Vei-s  ce  même  temps,  l'hérésie  des 
iconoclastes  prit  fin  dans  l'Orirnt,  en- 
viron cent  vingt  ans  après  qu'elle  eut 
été  introduite  par  l'empereur  Léon 
Isauricn.  Claude  fut  le  seul  qui  soutint 
cette  erreur  dans  l'Occident.  •—  Un 
autre  Claude  ,  que  le  P.  Labbe  croit 
avoir  été  évêque  de  Turin,  écririt  en 
714  une  chronique  Juxlà  hebnû" 
cam  sacrorum  codicum  veriiéUem , 
qui  a  été  publiée  pour  b  première  foi  ^ 
en  16J7 ,  dans  le  'i*.  vol.  de  la  Not^A 
Bibliotneca  manuscripL    V-— vx. 

CLAUDE,  habile  peintre  sur  verre, 
naquit,  vraisemblablement  dans  une 
de  nos  provinces  méridionales ,  vers 
Fan  i4o5  ou  1470.  Jules  II  ayant 
ordonné  au  Bramanie,  son  archi- 
tecte, d'orner  quelqaes  fcnétres  du 
Vatican  de  vitraux  de  verre  peint  au 
feu  y  où  seraient  représentés  des  su- 

4* 


fii6  CL  A 

ëcolH.  Mécontent  d'un  systime  qui 
ne  prêscntail  à  son  esprit  rien  d'astit 
solidf ,  il  s'appliqua  â  ta  philùsoplitc, 
qu'il  coiaïuençH  k  iiiiroduire  lUiis  le» 
eiercices  iju'il  eut  à  soutenir  publi- 
qunncni.  La  physique  de  Robstilt.  en- 
lièi  eiupnt  fondée  sur  les  priocipes  du 
CArlésianisme ,  el  traduite  en  mauTaîs 
latin ,  dtail  celle  qu'on  einptojaJI  dans 
t'emcigBemcnt.  Claïke ,  âgé  alors  de 
vîuct-un  BDs,  euireprii  une  noiiTclIe 
traduciioii  latine  de  cet  ouvrage,  flvcc 
des  notes  conroriiies  ans  principes 
qu'il  avaii  adoptes.  Celte  mircpriso 
eut  on  çrand  succèi ,  relativement  au 
but  qu'il  s'en  elail  propose',  Les  erreurs 
de  1  aueieune  docirine  furent  insoi- 
»il>leuieui  (<ciirlM,  cl  cette  traduction 
csl  en  (;éa^ral  aujourd'hui  le  texte  de» 
IfÇon»  de  l'université  ;  elle  Fut  publiée 
en  itàc}-]  ,  iii-8".,  r^imprimce  p!ui 
tieiirs  fuis  depuis,  cl  ensuite  IraHnile 
m  ani;lais.  Il  se  livra  rn^iiile  h  l'eliide 
delà  théologie,  el  étudia  les  livres  sa- 
ci'es  dans  les  oripuâux  frea  et  hé- 
breux. Il  rnlradausles ordres,  et.s'é- 
la  utile  avec  le  docteur  Whislon ,  cha- 
pelain de  r^vèque  de  Rorwich ,  il  fui 
.  lecommandéicet  cvéi|ue,  amiKclédc 
la  scii'ijcn,  et  nomme'  bît'nlàl  son  cIm- 
pclani ,  i  In  place  de  Whislon,  qui  ve- 
nait d'ùlrc  promu  à  un  bénéfice.  Clarke 
fui,  liaile  iljiis  la  inaiiton  de  l'Evcque 
de  Norwich  comme  un  nmi  et  connnc 
.  un  fri^re,  tl  fieut  douze  <ins  avec  lui 
.  dans  b  plut  grande  imimilc.  Ce  lut 
ejitre  ses  Diaîn»  que  l'evéqne,  en  mou- 
rant, rtmil  toutes  les  affaires  de  sa 
famille.  Il  avait  joint  il  ses  fondions 
de  chapelain  quelques  bënéfics  de 
peu  de  valeur.  Eti  1 704 ,  il  fui  choisi 
nom-  prononcer  les  scimons  fiiadés 
dans  la  paroisse  de  St-Paul ,  par  Ro- 
bert bojle,  et  coumis  en  Angleterre 
sous  le  nom  de  Boyle's  Lectures.  Il 
choiiii  pour  sujet  VerisUTwe  fl  les 
aUrii/uU  de  Dieu ,  el,  dans  huit  ta- 


moni, imprimas  pour  la  ^ 
en  1 705 ,  traita  c«tlc  grau 
avec  onp  toreu  àt  lo^«e 
naire  ;  H  v  réliitc  Ict  opuûoi 
b»  et  de  SpBout ,  rn  mpl  ^ 
lreeii\,  avec  un  grand  anatap.h 
forme  de  rai  sonoemeii  t  qu'ili.  twl  tn 
mimw  »do|ilLM!.  I^n  iiwnir-  ie  >*- 
mncl  Clark e  sont  n-gndéi  emietfli 
plus  belle  el  b  plut  f^rte  6(iBamn- 
lion  qui  *it  j-:itiuii  rtr'  faite  -le  Tau- 
tenc*  de  Dieu.  Oicc  nXiUJt ,  pat 
ment  tnAaphyMi|ur ,  n'est  pa.ilal 
vrai ,  k  U  |Hirlee  an  Hprîb  MiÛm, 
qui  ïoni  (dui  (ra[>|ié>  dn  pm<a^ 
~"-  psnde  vériUf,  tirteJellbi» 


1* ,  de  Tordre  el  de  r*nGbainn«glja 

de  rnntver»;  mùM 

j>3!  moitu  ' 


r  erses  partif  t  d 


rieur.  On  a  cru  qiw  Voft  anil  m- 
lu  critiquer  la  taâiiade  ahurtik  ii 
Clarki^daïKces  vermdvb  Xhmûil- 

Aad  >!•«•  d..n.  i.int.  afl  *>*^  JU 

0  Nous  prenons  nobkmmt  b  cn«l' 

■  roule  du  priori  ,  e«  non  «w»- 

■  doiu  de  r;iiM>nn«qeBlt  m  nom» 

■  ments,  juMiu'ii  or  i|tir  iMU  p«w 
»  nions  il  douter  <!•  Dini.  •  Gr  H 
est  ingénieux ,  mais  fta  plâhw]ibif«- 
Pope  ne  voiiUit  m»  Ap^iKunl 
qu'on  pâl  prouver  TeiniMiM  dtISo 
autrement  qu'il  ne  crovaii  TatiirUi 
dans  sou  Essai  uir  l'Homme.  WW 
ton  bUma  la  rn.iniéri-  trop  lartilA» 
qiRi  de  CUrLr ,  en  ditaoi  •  que  la 

■  oufiej  [KMvaient  liien  munarr  > 
a  priori  «nr  la  usiure  in  due-i 
•  mais  iionpns  In  bonuDei.  ■  Cff» 
dani  l'ulilité  de  et  pmv  At  nnH0^ 
ment  a  été  pniuvàc  p*r  le  %iA- 
Clai'ke  fui  encore  naron»  r«iB«  M^ 
vante  pour  le  même  ronrs  de  liv^ 
et  acheva  son  uiivrji(:e  dans  huit  ivm 
«ermon»  sur  le*  prrm-ei  de  U  ni- 
gion  nMuhsUe  et  ^e  U  relîgm  it . 
vèh'e^  Cet  KnantTj  tapnnA  f 


CLA 

ëre  fois  en  1 706 ,  ont  été  en- 
inis  aux  huit  premiers,  dans 
le  volume  y  qui  a  obtenu  un 
lombre  d'élitions.  Ricoticr  a 
et  ouvrage  en  français,  Amstcr- 
7'i  1 ,  3  vol.  in-H**.  ;  rëdilion 
on,  1756,  3  vol.  in-i2,  est 
mplhe.  En    1706,  l'ëvêquc 
wich   lui  (it  donner  la  cure 
laroissc  de  Londres,  puis  le 
1  à  la  cour ,  où  il  fut  bientôt 
chapelain  de  la  reine  Aune, 
1709,  recteur  de  St.- James, 
publie',  durant  cet  intervalle , 
ts    écrits    théologiques.    En 
panit  son  ouvrage  intitulé: 
Doctrine  de  Y  Écriture  con- 
i  la  Trinité.  On  crut  y  dccou- 
e  forte  teinte  de  la  doctiine  des 
litaires ,  professée  par  ses  amis 
I  et  le  docteur  Whi.stoii.  Ci'lui- 
I  assurer  que  ce  fussent  les  opi- 
]u  docteur  Oarke,  nous  np- 
dans  les  Mémoires  sur  sa  Vie , 
in-8^. ,  que ,  depuis  quelques 
,  il  avait  cru  remarquer  que  les 
lu  docteur  Clarkc  sur  l'Écriture 
l'avaient  fort  ébranlé  au  sujet 
octriue  de  la  Trinité,  qu'il  ne 
pas  appartenir  à  la  piimitive 
Qtioi  qu'il  en  soit,  la  chambre 
le  l'asscmblëe  du  clergé  porta 
contre  l'ouvrage  de  Ciarke, 
allaqunnt  la  doctrine  reç.ie,  et 
t  à  inquiéter  les  esprits  ;  mais 
ibie  des  évêqucs ,  désirant  cvi- 
t  ce  qui  |>onvait  causer  quelque 
,  obtint  de  Ciarke  une  erpli- 
,  que  beaucoup  de  personnes 
gardée  comme  une  rétracta^ 
t  qur  Whiston  en  particulier 
de  n'(ltre  pas  tout-à-fhit  aussi 
'  et  aussi  conforme  au  sens  des 
pes  qu'il  l'aurait  désiré  de  son 
arke;  mais  si  elle  ne  satisfit  ni 
is ,  qui  la  trouvèrent  tnjp  posi- 
i  la  chambre  basbc  du  dcrgé, 


/ 
CLA  «17 

qui  la  trouva  insuffisante,  elle  fut 
adoptée  par  les  évéques ,  qui  ne  de- 
mandaient qu'à  prévenir  des  disputes, 
toujours  nuisibles  à  la  religion.  Avant 
la  publication  de  l'ouvrage,  le  lord 
Godolphin  et  quelques  autres  ministres 
de  la  reine  Anne  avaient  voulu  enga- 
ger Ciarke  à  ne  point  le  faire  paraître; 
il  s'était  refusé  à  leurs  sollicitations , 
et  il  ne  semble  pas  qu'il  en  soit  résulté 
pour  lui  aucun  inconvénient  ;  mais 
dans  son  Explication ,  il  promit  de 
ne  plus  écrire  ni  prêcher  sur  le  sujet 
de  la  triuité.  Eu  1 7 1 5  et  1 7 1 6 ,  il  sou- 
tint contre  Leibnitz  une  dispute  sur  b 
philosophie  naturelle  et  la  religion ,  et 
en  particulier  sur  la  liberté  et  la  né- 
cessité, dans  laquelle,  appuyé  par  la 
doctrine  de  Newton ,  il  eut  lotit  1  avan- 
tage. Leur  correspondance  à  cet  égard 
a  été  publiée  en  1717.  En  1 T17 ,  on 
lui  offrit  la  place  de  directeur  des  mon- 
naies, vacante  parla  mort  de  Newton. 
Il  la  refusa ,  comme  trop  étrangère  à 
ses  fonctions  ecclé!>iastiques  ;  mais  ce- 
lui qui  fut  nommé  à  sa  place  donna ,  à 
ce  qu'il  paraît ,  mille  liv.  sterL  pour 
faire  passer  à  un  de  ses  fils  une  place 
d'écrivain  du  roi.  Ciarke  mourut  le  17 
mai  1 7  39 ,  âgé  de  cinquante  -  quatre 
ans ,  laissant  la  réputation  d'uu  des 
hommes  les  plus  savants ,  et  d'un  des 
philosophes  les  plus  profonds  de  son 
siècle ,  qui  en  a  produit  plusieurs  du 
premier  ordre.   Son  caractère  était 
doux ,  bienveillant ,  facile  et  modeste, 
mais  un  peu  trop  disposé  à  céder  aux 
circonstances.  Whiston  l'a  accusé  d'a- 
voir eu  plusieurs  complaisances  con- 
traires à  ses  opinions ,  et ,  lorsqu'il  les 
lui  reprochait, Ciarke  répoudait:  «Qui 
»  est-ce  qui  fait  mieux  que  moi  ?  »  Kt 
Whiston   ajoute  :  c  Je  ne  poirvais 
*>  guère  lui  nommer  personne.  »  Outre 
les  ouvrages  de'jà  cités ,  il  eo  a  laissé 
un  grand  nombre  d'autres,  dont  les 
principaux  sont  :  L  trois  estais  prtti* 


quel  IKT  le  baptême,  la  confirma- 
tion et  U  repentir,  1699;  II.  iIm 
Paraphrases  des  quatre  évampUt , 
I-70I  i  lit.  unctraduclioli  enUtiildu 
3  raité  d'optique  de  Newton,  1700, 
iri'4°-;  IV.uDtrtuaguifique^ilioo  Itt- 
tinc  d<^s  Commentaires  de  César ,  où 
il  s'est  parlicuIiÈicmcml  appliqué  h  té- 
bblir  la poDctuaiion ,  Lannies,  171^, 
jii-fol-,  lig.  (  fqy.  Buii^ii  et  Cksu): 
un  l'a  réimprimée  en  1730,  in-6'>, 
à  l'usage  des  êta^aMi}  V-  soixante- 
dix  Sermons,  17241  in -8°.;  VI. 
UDG  lettre  à  Brnjainiii  Hoadtj,  sur 
le  Rapport  île  la  rapidité  et  de  la 
JoTce  dans  les  corps  en  moucement , 
tjiS;  VU.  il  publia  par  ordre  du 
roi ,  pour  l'inslructiou  du  duc  dp 
Cumberland,  les  douze  premiers  li- 
vres de  l'Iliade,  avec  des  notes  «( 
une  traduction  lalïne  presque  entiè- 
rrmeut  uouvclle  ,  Londres,  17^9, 
iii-4°>  Son  Ëh ,  Samuel  y  publia  le  se- 
cond volume  en  1 73a ,  et  l' Odjssèe 
*n  i74o,aïol.  iu-4°.,  sur  les  noies 
laissera  par  son  père.  Celle  édiliua 
cl.itil  d'un  prix  considérable,  on  réiin- 
priina  les  deux  ouvra^^es  en  formai 
in-8". ,  1 735  cl  1 758.  L'enthousiasiop 
de  Clarke  pour  Homère ,  eiiraordi- 
raii'e  dans  un  caractère  nalnrellemeal 
froid,  allait  presque  jusqu'à  l'adora- 
tion. Son  Explication  dit  catéchisme 
Âe  l'ègliseet  dix  volumes  de  Sermons 
ont  Été  publiés,  après  sa  mort,  par 
son  frère,  le  docieur  Jean  Clarie ,  a  vec 
une  préface  de  lienjauiin  Uoadley,  évê- 
que  de  Salisbury ,  qui  contient  uue 
idc'c  de  la  vie  cl  des  ouvrages  de  l'au- 
teur. Ou  a  aussi  donné  une  édition  de 
SCS  Œuvres  complètes  ,  Londres  , 
174^  I  4  vol.  iR-fol.  S — D. 

t'AM\KE  {GviLhAvm.)  ,  ihéolo- 
girn  anglais,  né  en  i6()(>,  à  Haghmon- 
Abbcj,  danc  le  coinlédc  Shrop,  cludia 
principalement  à  Cambridge.  Etant 
(utré  dMus  les  ordres,  il  fut  nonuué 


CLA 

socteiS)V«menl  rrcicur  d«  Baati  <• 
Rssex ,  eo  >  7x4  •  [M^imdis  <1  ft- 
lideat  de  U  catb^dnk  de  Qw  bnM 
en  )  75a,  tiunoeUn  de  ctllr  ^|^i, 
n  1  icaîre d'Ainfiart  m  1^70.  Him*- 
nat  l'aBiittsuivanir;  rVlJil  nakuttw 
d'csnril  et  de  savoir,  que  dn  éado 
«ridci  H'enpédiateui  (mc  dr  calnw 
<v<'c  iucds  U  lilléniure  tt  U  f^ 
l^ère.  Il  duit  buiiMin  cl  uit  cItMf 
ble, «quoique sutireveim  MiM^m 
été  a^sex  burué,  il  avait  ewbflt  h 
douner  aux  pauvre»  un  KJielliugW 
duqur  guui^  qu'il  rrrviait.  Sm  [(» 
cipal  ouvrage  est  intitulé  :  te  TVff^ 
ijiâ  se   trouve  entrv  lei 


1767,  iil-4-.  *>-\ 
eslimé;  ou  y  Uuum. 
solide  et  des  rechrr.j"  •  ■  ji  ■ 
c'est  tout  h  la  feû  rourrag^  «<••  » 
vaotct  d'un  )ioinaicd4:gii(û.G.O^ 
availcpoiiscutiefilU-dBikn««rVtl- 
lOD  ;  son  (ils  Edward ,  qui  mÉ  m- 
compagne  cumiiic  cha|tcUiB  ,  rn  1^ 
et  1761,  leromtede  Bn*l«l,a«*»- 
sadcur  à  Madiid  ,  a  publia  1^. 
des  Lettres  concernamt  Im  neUm 
espagnole ,  et  tjttebfues  ofÊoniet- 
3S— <- 
Cl,AROSUL-)->v*),tuqMtàAlai» 
drie  de  b  Paille ,  4int  le  JUum. 
vers  l'an  tSiS.  Il  ibii  U  t{<titiàm 
jurtseonsulte  en  lif;i>c  dinde  <I«i< 
famille  JTait  produit.  Son  frètvvw^ 
lam^mccarricre.SonVieuleimfW 
avaient  rempli  d««  pUcu  dtttîlçù 
dnnsla  mij^^tralurf,  l'un  ra  Sob.r* 
tre  {1  Milan,  k  peine  eut-il  ptii  lai*è 
me  le  (-rade  de  ducmir,  qu'd  bi« 
sénateur  dans  ctUc  iétwkre  rilk.  I 
avait  comnifiieé  aW«  rwnr^fn 
a  le  ptu£  cuDirilinié  à  u  réjMiMM;  ' 
employa  dnq  an*  k  TadicTa.  Ap* 
qu'il  eut  occupe  pliuimn  ca^A*  » 

r  riants  dans  le  MiUnai*,PMmV 
fit  venir  gd  Es^iaçDç  pour  j  eic^ 


\ 


CL4 

l^s  afTaires  de  ses  étals  dltalie  ;  iiiats 
.des  divisions  s'étant  élevées  enti-e  1rs 
principales  {ainilles  ic  Gènes ,  ce 
prince  renvoya  dans  cetle  ville  poigr 
licher  de  les  calmer.  Il  mourut  en  che- 
min à  Sarragosse,  le  1 3  avril  i573, 
àmé  de  cinquante  ans.  Ce  jurisconsulte 
I»  était  applique'  à  approfondir  plutôt  (a 
j^tique  que  la  tbc'orie  du  droit.  Ses 
INirriges  sont  pr^ieux  sous  œ  rap- 
port, il  avait  donné  db  iSiiQ  sgu 
JITre  .  Râcep$anan  stn^niiamm  y 
'àfou  lequel  il  traite  des  testaments , 
jiloiiatious,  droits  féod#ux,  jurispru- 

Èqoe  criminelle,  etc.  On  a  encore  de 
,  j  cent  questions.  Plusieuis  juris- 
çoDsidtes  ont  fait  des  additioos  k  ses 

rfvrages,  réimprimés  succcssiverocut 
Francfort  en  16 1 3  et  i656,  et  à 
'  (Senève  en  1G37  et  1666.  I>a  der- 
^  Hjère  édition  est  de  cette  dernière  ville , 
'  .l73g,in-fol.  D— i. 

i»        CLASSICUS.  ro^.CiviLis. 
*        GLAUBEUG(JEAZf),néàSo|iu- 
i-  .gnif  dans  le  duché  de  Ikrg,  eu  1 6a2 , 
'    B|9rt  k  Dubbourg  le  5 1  janvier  1  dô'j  y 

Sofiessa  la  nhilosophie  et  la  théologie 
PS  cette  aernicrc  ville,  et  les  avait 
auparavant    professées   h   Herborn. 
I/un  d^s  premiers,  il  enseigna  en  Alh*- 
;Vp*Çne  la  doctrine  de  Descartes ,  qu'il 
[^▼ait  étudiée  sous  Jean  Ray,  à  Leydc. 
St»  QEMvres  philosophiques  (  Opéra 
'«Vniiia  vkUosophica) 9  recueillies  k 
'4Un^erdam ,  oar  les  spins  de  Jean- 
Tlllbdore   Scfialbruch  ,  en    ^   vol. 
19-4"*»  et  précédées  de  sa  vie  ,  par 
^I^an  -  Chrérion  Ilennius  ,  prouvent 
i    CPipbicn  il  était  digne  d*apprccier  le 
f    piilosoplie  français,  et  de  marcher  sur 
I    ^  traces.  On  esl ime  surtout  sa  Loçica 
i   tf^tus  et  nova.  Ou  u*a  pas  admis  dans 
>  cette  collection  un  petit  opusciilr  que 
tf  0^licr|g  aivait  public  à  Duislniurg ,  en 
^   i6(j5  ,  in-8^ ,  sous  le  titre  XArs  r/^- 
«4  WU^ogfca   Teuionuui  è  philosophian 
~.}Jon$Um  dévala,  à|vrhof  eu   fait 


lui  grand  éloge  dans  son  PoJjrhistor; 
Leibnitz  Ta  recueilli  dans  ses  Cçllec* 
U$n,  etjrmoL  Glauberg  préludait  par 
cette  brodiure  à  un  ^and  ouvrage 
qu'il  avait  projeté,  mais  qui  est  de- 
meure  en  projet:  De  causis  Ungu^ 
^erinaniçœ*  On  a  réuni  /.  CUaiet" 
gii  et  Martini  Himdii  dissertatiotus 
séUctœ  j  ^uibus  amtroversim  fidei 
adverst^  omnis  genens  adufersarios 
cxpiiamiur  y  et  J,  Œaubergii  fit  Tç' 
bim  ^ndre4p  exerçitatUmes  0tfipis- 
toîfB  varii  argumenU,      M— ^|f. 

Ç|:iAUDE  (TiB^ius  Drvsus  ),  Gis 
de  brusus  et  d'Antonia  la  jeuue,  reçut 
le  jour  à  Lyon,  l'an  de  Borne  744» 
il  porta  d'abord  le  surnom  de  Germ^ 
nicusy  si  illustré  par  son  frcrc  aine. 
Son  enfonce  et  sa  pranicre  jeunes^ 
se  passèrent  d^ns  les  maladies  et  les 
infirmités  :  son  corps  en  fiit  affaibli; 
ses  £M;ultés  morales  le  furent  encore 
davantage.  Toute  sa  vie,  il  lui  resta 
une  timidité  et  une  faiblesse  qui  allait 
jusqu'à  l'imbécillité.  Sa  mëre,  qui  était 
aussi  sévtrc  que  vertueuse ,  le  re- 
poussait comme  indigne  d'elle  p$r 
sa  stupidité.  Auguste  craignit  toujours 
de  l'exposer  aux  regards  du  puUic  i 
aussi  il  n'arriva  an  consujat  qu'à  l'â- 
ge de  quarante-six  ans.  IjS  sangui- 
naire Caligula  le  laissa  vivre,  parce 
qu'il  n'en  craignait  rien.  Qaude  était 
dans  le  palais  de  cet  empereur,  quand 
celui-ci  fut  assassiné.  I^  terreur  le  fit 
fuir  ;  il  alla  se  cacher  derrière  deff  ta- 
pisseries :  un  soldat  Ty  découyrt ,  l'en 
retire  tremblaut ,  et  le  salue  empr rtur. 
D'autres  soldats  suivent  cet  fxesipif . 
et  l'entraînent  an  camp  des  prAorif  ns, 
où  il  «si  proclamé  successeur  de  Oli- 
giila.  Au  premier  bruit  de  U  mort  de 
œ  prince,  le  sénat  s'était  «sseiubU  ;  il 
voulait  profiler  de  Toocasioii  poiir  rr- 
tablir  l'andennc  iatn\r;  du  gouverne- 
ment ;  mais  ses  délibérations  se  pn»- 
(oDg^Upt  saus  qu'il  y  câl  rien  d^arîéli'i 


^ 


Oio  TLA 

h  pmple  "c  jnpiil  aux  aoldals  eltar- 
j>M  de  la  gaHp  de  Rome,  rt  tous  en- 
Mtnble  dcmaiidèreiil,  a  f-nnds  cm 
au  sênnt,  un  empereur.  Il  fiillut  rédcr, 
«I  nooimi-rrehii-là  tuèmcque  lt*lrau- 
pn  avaient  eh(iUi.A{;Tij>f>a,  roi  de  Ju- 
dée,eontribiiabcaiici>u|i,  parsrsnm- 
seih  ft  11  femeié ,  k  «tie  Section. 
Oaudf .  a  K>Q  aȏiieineni  1  IVnipirf , 
•rail  einq'ianti'  tny  Son  pMtiÎpr  ade 
d'uulorilv  fut  de  faîro  iiidln'  à  luort 
pliuiturs  de  cent  qui  avaient  eu  pnil 
au  meurtre  de  Ciligub .  entre  au'rrs, 
Cliérû,  chef  de  li  (:uLi«|ùratwii.  1.CS 
cumuieneemenls  dp  »mi  règne  furent, 
coinrite  les  comme nn-mcnii  de  bun- 
r<mp  d'auIrrK,  nnnuéi  parla  clràirnrc 
rt  U  jiuricc.  Il  abolit  la  loi  de  Irae^tna- 
îriOf ,  diminua  le  poids  d»  impôts,  et 
wppela  tous  «ux  'pii  avaient  elc'  cli- 
Wi  ou  ilepoilcs  ,  portifiilièreinenl 
ARrippiue  et  Julie ,  ses  niêees.  Il  ren- 
dit .tiis  rois  Mithridale,  rt  Aniioclins 
de  Conttnagéiie,  Icun  euts,  dout  ils 
avaient  êt«  iLJtKteracnl  di^jiouilMs.  Il 
donna  le  Bosphore  h  an  autr«  Mîlhri- 
(Ute  et  la  Qlicie  k  Polétnon.  Il  aug- 
menta les  (Hais  d'Agrippa ,  roi  de  Ju- 
dée ,  et  donna  le  royaume  de  Chalcis 
k  Uérode,  frifre  de  ec  prince.  Sln», 
àèi  la  Kconde  aunce  de  sou  gouver- 
ncneul,  il  fut  isscz  biUe  jwnr  se 
mettre  à  la  discrétion  de  ses  aflran- 
ehii  Pallas,  Narcisse  et  Cilixtc,  et 
surtout  de  Mesiialiue ,  sa  femme,  qu'd 
aimait  e'peidiiroent.  l'Iusiïurs  per- 
sonnages de  la  famile  imp«ria)c  et 
deux  Jiilies ,  furent  les  premières  vic- 
times de  cette  femme  impudique  et 
eiiielle.  Le  danger  auquel  les  grands 
se  Iroiivaienl  exposes  par  rtmlMÎdllilé 
de  l'empereiir,  douna  lieu  à  une  ré- 
volte,dont  ViiiicienrtScribonren[  r. 
RcniBoniEn)  lurent  tcsdu'fs.  Iwt  mort 
de  ce  dernier ,  lui!  par  sea  soldats  , 
mit  fin  à  w  soulèveraenl.  l.'eveucmmt 
iliuire  le  plus  remarquable  da  r^ue 


CLA 

et  t3*ud(  fol  I 
tagne.  Le*  Batnaïiu  n'r  n-asrnl  pâ* 
paru  depuis  Ju^:(-f^u^.  I.'eniiffiv, 
déterniiuë  Ji  f<trc  la  ruDqutIr  M  ^> 
île ,  ordonna  »  fUqliut ,  ijui  oov» 
dait  dansb  Ba»<4»GfTinaBif  .ifti*- 
scr  avnc  louin  ««s  lroi»pr«.  Cr  gnod 
s'cttiit  avance  pisqti'j  ù  TaiDâ»r,iM 
(Yiivoiitrer  boucoup  d*o)iit*da,tBf 
vit  n  Claude  <iu*ït  y  aurait  d>  daç^ 
à  aller  pin*  loin.  Sur  rrtle  Irtli*.  k 
prince  sr  mit  au<.^ld<  m  uuabib 
tllc  de  pluMcurik  l<^ii»« ,  «4  aOi  ^ 
dre  Plaulius.  □  pnxta  la  TaM<<,  t* 
lit  le»  Hrrioiu.el  «r  rendit aAnè 

EIttsicur*  plircs.  Apre»  ivoii  dw«r 
■i  vaincus ,  il  laisM  sMt  litUM* 
continuer  In  guerre .  *i  ae  irahavi 
pour  rrl'mrnrr  k  (tonir.  I.e  )*w*m 
derenia  un  iriompbe,  dirni  la  ■•(» 
ficenrr  fut  cxtrAOTtfiBMrt^,  rt  m  le 
donna  le  nom  de  ân'Aanntnu ,  f« 
.ton  (il<  prit  m  mtme  Irmp*  [  l'v^ 
KHirAHMc-Us  ),  l>n  *tl  le  pabs  ^ 
Tmipereur  suituonlr  d'une  isorai 
navale,  rvuimc  nurfue  de  mai 
gagnées  dm*  une  rit|ieTlilMUi  MI* 
Ci'tle  gloire  ne  pouvait  ntMr  * 
boute  dont  l'impêrBtnre  le  eooviWfï 
sou  dernier  esn«.  Le  bit  *tnA  •- 
croyable  s'il  n'c'tail  alirud  pM  «Miti 
bislonens.  Mesiialiite  (  far.  HrM- 
LIS»  )  pjMoionnemeui  epricëdebilM. 
le  plus  bel  homme  ({u'tl  y  cû<  â  lti«, 
avec  lequel  elle  rivait  pi.Miljuii* 
dans  un  eornineire  criiaiiiel,  «Bf* 
asseï  lur  la  siupidiié  de  son  nun  p* 
oser  épouser  son  am^Di,  avtclrs» 
leomics  urdinaim,  en  pnsvMv'' 
sénat,  di-s  ebev»lien,  du  pwjJf 
des  iold.rt,v  a^mde  était  i  (Kw.  >■ 
ctsse  le  fit  intArmèr  île  ee  qid  »  fu- 
sait. Il  fui  «  vffnyi.  nill  •'*» 
m  qu'il  allait  ce  '* 

|,'airnuc)ii,i]ui menait  ioip|.'r*nJu 
le  tnallieureii^  lllliad)* 
prétoticn,  uù  il  lit  siii  diKounf*!* 


CLA 

\é  dicté  pr  Narcisse.  Tous  l«s 
s'ccritTf'iit  qu'il  fallait  punir  les 
lie!».  L'ordre  en  fut  donné.  Âu.s- 
lius  et  plusieurs  autres  amants 
ssalinc  fuient  mis  à  mort.  Ces 
ions  apaisèrent  la  colère  et  les 
rs  de  Claude  ;  il  revint  dans  son 
(lù  il  se  livM  une  (Mrtie  de  la 
îyante  à  ia  deliauJie  avec  ses  af- 
19»  et  donna  ordre  ensuite  qu'on 
t  misérable j  c'est  ainsi  qu'il  ap- 
Mrssaline,  de  paraître  le  lende- 
crant  lui  pour  se  jastifier.  Nar- 
impatient  de  la  faille  périr,  no- 
I  tribun  et  aux  centurions  cbar- 
I  messAf;e  de  l'empereur,  que 

I  était  de  la  mettre  a  mort,  et 
fit  atcompagncr  d'un  affranchi 

était  dévoué ,  pour  eu  assurer 
ition.  Messaline,  ayant  essayé 
lent  de  se  frappr  d'un  poi- 
,  le  tribun,  sans  dii-e  un  seul 
la  tua  d'un  coup  d'épéc  qui  lui 
sa  le  corps.  Claude  se  trouvait  à 
|uaud  on  lui  annonça  que  sa 
'  n'était  plus.  Il  ne  s'informa  pas 
lie  manière  elle  avait  péri;  mais 
tanda  à  boire,  et  n*sta  à  table 
lanifester  alors,  ni  les  jours  sui- 
,  aucun  sentiment  de  joie  ni  de 
se ,  quoiqu'il  vit  ses  entants  pleu- 
uétonc  dit  même  que  quelques 
iprès,  soupaut  avec  ses  amis ,  il 
ida  pourquoi  Messaliue  ne  se 
it  |Mis  à  table.  (Jandc,  sentant 
vait  été  malheureux  dans  toutes 
ions  qu'il  avait  contractét-s ,  an- 
oU  sénat  qu'il  resterait  veuf,  et 
jusqu'à  cuiisrntir  qu'on  lui  ôtdt 
t  s'il  manquait  à  ce  vœu  ;  mais 
»t  il  changea  de  resolution.  Plu- 
femmes  de  distinction  bri{j;uè- 
i  rai. g  d'ini))ératnce.  Agrippinc, 
de  Claude,  Tcm porta  sur  ses  ri- 

II  n'y  avait  pas  enaire  d'cxrm* 
m  onde  qui  eût  é[N)usé  sa  nièce. 
>ereur  voulut  que  son  uuiou  fût 


CLA,  G%t 

autorisée  par  décret  du  sénat.  Cédant 
bientôt  aux  iiiiport unités  de  la  nou- 
velle impératrice,  il  donna  Octavie,  sa 
fille ,  (lancée  à  Silanus,  en  mariase  à 
Domiiius  (  Néron  ) ,  fils  d'Afprippine , 
et  adopta  même  cet  enfant ,  qui  derait 
être  .si  fatal  à  Britannicus ,  son  propre 
iils.  Comme  ce  malheureux  empereur 
n'était  pas  cependant  sans  esprit  ni 
sans  ame,  il  sentit  enfin  la  £iute  qu'il 
avait  £»ite  en  épousant  Agrippine  et  tm 
adoptant  Néron;  il  en   vint  jusqu'à 
s'attendrir  sur  firitannicus,  et  dit,  en 
l'embrassant ,  «  qu'il  souhaitait  de  le 
voir  bi(  ntôt  en  ige  de  prendre  la  robe 
virile ,  pour  que  les  Romuns  pussent 
un  jour  être  gouvernés  par  un  vérita- 
ble César.  »  Mais  retomoant  dans  set 
frayeurs,  ou  dans  son  apathie,  il  se 
laissait  indignement   maîtriser    par 
Agnppiue  et  par  ses  affranchis.  Il  por* 
ta ,  à  l'c^ard  de  ces  derniers ,  l'aveu- 
glement jusqu'à  égaler  leur  pouvoir 
au  sien  dans  l'administration  des  affai- 
res. Les  regrets  que  Claude  avait  ex- 
primés, ce  qu'il  avait  dit  une  fois, 
qu'il  était  de  sa  destinée  de  souffrir  les 
desordres  de  ses  femmes  et  de  les  pu- 
nir il  la  fin ,  tout  cela  donna  des  alar- 
mes à  Agrippine;  elle  résolut  de  pré- 
venir les  desseins  de  l'empereur ,  qui 
tomba  malade  à  cette  époque.   Elle 
n'était  plus  embarrassée  que  du  genre 
de  poison   qu'elle  emploierait;  elle, 
crai^aît  un  effet  ou  tr4)p  |)rompt  ou 
trop  lent.  Locuste,  fimeuse empoison- 
neuse, lut  l'agent  qu'elle  employa. 
Cette  femme  prépara  le  poison  qu  un 
eunuque,  officier  de  la  boudie,  servit 
il  IVinperrur  dans  un  ragoût  de  cham- 
pignons. iAffet  ne  ié|iondanl  point  à 
1  attente  d' Agrippine,  cette  princesse 
eut  n-cours  a  un  reitain  Xènophon, 
médecin  qu'elle  avait  gagné,  lequel, 
sou»  prétexte  de  faciliter  les  vomisse- 
meuls  de  rem|)eriur,  lui  mit  d' ns  la 
gorge  une  plume  impr^ncc.  d'un  ve-» 


(}a4  C  L  A 

rnit  danj  lej  gorces  du  mont  Ilviaut , 
où  la  fAiiiîue  cl  les  maladies  les  ck- 
lermiiièreoL  Lrur  flollu  cprouva  tou- 
tes -^urU'S  de  dcMSinrs,  et  dUpVul. 
Oaude  éciivit  lui-même  i à  Bocchiu,. 
■.-omniJDdiint  de  l'Ul^Hc,  t]u*il  a«ût 
détruit  trois  cent  vingt  mille  Golh& , 
<'t  cuiile  h  fond  deux  mille  luvireï. 
li  siirTctul  pru  de  temps.  Ltt  mmiU- 
gioD  ,  qui  av.iit  ackrvc  U  rtitiic  dei 
Lai'Lar»  ,  se  mit  dms  l'aniiec  ru- 
nuiiic  :  l'empereur  eu  fut  atteint.  11 
uoiirul  k  Sirmiuro  ,  vers  le  mnis  d« 
mai  370 ,  dans  la  3'.  inooe  de  «on 
lê^nc,  âgé  de  rini[uaiite-si\  aii^.  Il 
]]3ml  que,  peudaiil  le  peu  de  Itinpi 
<(u'il  gouverna ,  ssdj  être  otuvrbv  par 
les  »oin5  de  la  guerre ,  il  tii  de  1)411- 
nes  lois  et  des  actes  d'une  sai:e  admi- 
ni»Ir.itiou.  Il  était  cher  au  sénat,  au 
peuple,  aui.  soldaLi,  et  il  eu  Ciil  vi- 
vement regretté.  Ou  lui  rendit  des 
honneurs  qui  lui  furent  prtieullcrs. 
I^  sénat  fit  placer  dans  le  lieu  de  sei 
a:isemblées  Hu  bouclier surlcqueleLiit 
sou  buste  en  or.  Le  peuple  liù  éri- 
gea une  statue  d'or  (  c'est-à-dire  do- 
féc  )  de  dix.  pieds  de  haut  dans  le 
(^apitoie,  en  faCe  du  temple  de  Ju- 
piter. Il  lui  fut  élri'é  dans  le  Itoslruin 
une  t:olonne  surmuulce  de  sa  statue 
eu  argcut  du  poids  de  quinze  cents 
livres  romaines.  Trébcllius  Pollio,  qui 
est  plutôt  son  pané^riste  que  suu 
bislorien,  dit  qu'il  avait  la  yalcur  de 
Tnijau ,  la  pieté  d'Auluuiuj  b  tnudê- 
laiioo  d'Auguste.  On  ue  connati  puiiit 
le  nom  de  la  femme  de  Claude.  11  eut 
deux  fi-tn-j,  QuiuliJus  qui  lui 

-  ,  a  Ori.|,us.  péie,  ■   "■    ■ 

elle  fut  mère  de  l'c 
tâucc  Chlore  (1).  Q— R- 


CÎ.A 

CI.AUDE  (5.  )  «t  Fw  Jm 
plus  illtutm  nràau  qui  aint  ^ 
Tcnie  l'cgli»r  de  Ikuiifuu  ;  bu  li 
cbrxnola^ic  des  isf*\ite*  de  crtie  rie 
C»t  ii  ohtr^rc ,  qu'un  ne  pnM  hn 
d'une  nuoiii'e'  ucruine  l'unirv  ààt» 
kquel  S>  Qaiide  tu  a  occupr  le  viy. 
U  fut  le  viu|!;t-utiqti)èaK  vtéquedc  & 
Mu^un,  Ai(i%*iibtCl»]Hcl,  ettenMt- 
neuvijfiiie  suivant  UudoiI.  IIiIiiiiimI 
d'une  des  tauuUe»  lu  |itiii  anâiw 
de  h  hauti-  Kiiurgiigue ,  et  d  nni 
V«r)  le  mdwii  du  -j*.  ûbde.  A]« 
cnbiaiM  la  vie  tt^fpuae,  ilseiM 
dant  uuv  ccicbn-  dbtwK  ik  tmâ 
JuM,  cCMinue  sim»  le  ngndrSiXt)H, 
MU  lulidalnir.  S.)  liété  «t  u  J/ÊÙm 
le  lirïut  chérir  de  *r^  cottitnv.  vi 
le  cbuisireut  jMur  sureftln  »  Vtm 
hiiurtu|iiis.  (1  Kijtiuliut  L  paik  d  b 
tranquillité  cuiie  »cs  rclipenS.b* 
preiuivit  des  ri-gltt  de  condÛK,  < 
ticha  de  It-ur  tiupiru  le  ^  i* 
buunps  etudas  ,  alon  t«^)«M  J* 
liHile  l'Ëuiopc.  NuRtiM  cili|at4 
Brsaofnn,  ce  ne  (ui  qn'i  ncnlf^ 
conscatit  a  quitter  sa  ulîmJec  ^ 
eufiu ,  force  lie  rc  rendre  au>  râdJi 
derjije  et  du  [wiiiilr,  il  iaiMiiMl«» 
coup  do  sa^^kc  rt  de  ' 


da,  (t  Cri.t|ius,  iiéie,  de  Claudia,  la- 
quelle fut  mère  de  remprrcur  CoDS- 


(l)Jii(qu".'iD.JHi.rJ-n;.iirïe,lr.tit1« 

Erei:>|iir^  cr  Ifi  ci.liinir.  nt.ient  comorti! 
'  privU^c  île  Irapprr  ilet   luMaillM; 


c».U.nu.  dn  (r.»per  mk  b-'tm  *• 
çuipri'^rt,  tuuju'^.  CaiMww  Oloii 
mail  le  fabiitaii.»!  dt-i  luétJAjhaiiW  mn 

«ttltud.-*  H>«|<ii-|ln|-mii.in-  mMÎ*  la 
■ifiUM.  ClifliU  oc  *rf„t  phmmIm- 

dpui.  Lri  n»(it»;on.  ilnLuluna.I* 
diuoliiiu>M  d.-  r,ulIiM,  l™ çucna ■»- 

C«c  n*annM>»u  uns  cJiow  rflaa*  ^if- 
marijuc .  tiw  tcnqi/ii,  »,  ny*"^— ' 


\ 


ci:a 

istratîon  :  U  Cl  de  nouveâiii  ré- 
its  ,  rétablit  l'ancienne  disci- 
et  fit  jBeurir  partout  les  lettres 
▼ertas  des  premiers  temps  du 
anisme.  Au  bout  de  quelques 
i ,  il  se  démit  dt  l'épiscopat  et  re- 
dans son  abbaye,  où  il  mourut 
iD  ige  fort  avance ,  Ters  697. 
trps,  retrouve' dans  le  1 3'.  siède, 
t  intact,  fut  exposé  à  la  vénéra- 
es  fidèles.  Le  concours  des  pè- 
était  si  grand,  qu'il  se  forma 
t  dans  les  enrirons  de  l'abbaye 
>tite  ville  qui  en  prit  le  uom  de 
iode.  Le  pape  Benoit  XIV,  séoi- 
les  moines  de  cette  abbaye  en 
>  et  y  érigea  un  évèché  qui  a  été 
mé  par  le  concordat.  Le  corps 
Oaode  a  été  brillé  en  1 794. 
avons  plusieurs  Vies  de  ce  pré- 
jésuite  Pierre-Franc.  Ckifflet  a 
primer  ses  lUustrationes  Sanr 
lanœ  dans  le  recueil  de  fiollan- 
(ons  la  date  du  6  juin.  Itoguet 
'.'  Hoquet)  a  aussi  écrit  s»  vie , 
née  à  Lyon,  in-ia  ,  1609.  Le 
a  François  Goquelin  eu  a  publié 
Ire,  d'abord  eu  latin ,  et  ensuite 
lien,  Rome,  i65ti,  in-4**  et 

W— s. 
4UDE,  évèqne  de  Turin,  était 
wl  d'origine,  et  disciple  de  Fé- 
Urgel.  Il  expliqua  l'Écriture- 
dans  Técole  que  Charlcmagiie 
^lilie  à  Aix-la-Chapelle ,  dans 
liais,  et  qui  fut  gouvernée ,  après 
I ,  par  un  nommé  Clément ,  ir- 
s.  Claude  servit  en  qualité  de 
dans  le  palais  de  Louis-le-Dé- 
ire.  11  était  versé  dans  la  connais- 
des  livres  saints.  VExposition 
IpÙre  aux  Galaies.  est  le  seul  de 
immentaires  qui  soit  imprimé; 
m  conserve  manuscrits ,  dans  dî- 
ibibliothèques,  ses  commentaires 
Lévitique ,  stir  le  livre  de  Buth , 
onis  fit  ordonner  Claude  évtque 

III. 


CLA 


6i5 


de  Titf in*  Ce  prélat  trouva  dans  son 
dioeèse  le  cnlte  des  images  porté  jus- 
qu'à la  superstition;  mais^  pour  répri* 
mer  cet  abus ,  il  tomba  dans  un  autre; 
il  fit  effiicer,  briser  ou  enlever  des 
églises  toutes  les  images  et  toutes  les 
croix.  Théodomir  lui  reprocha,  dans 
une  lettre ,  cette  conduite,  et  l'évéque 
îoonodaste  lui  répondit  par  un  éorit 
plein  de  baiiteur  et  de  fierté ,  qu'il  in- 
titula :  Apologie  contre  Théodomir» 
11  y  attaquait  prinapalement  le  culte  * 
de  la  cr<Hx(Flenryy  Bist,  ecclés., 
liv.  XLVII ,  M«.  10  ).  Claude  osa 
adresser  ce  livre  à  Jjouis-Ie-Débou- 
naire,  qui  le  fit  examiner  par  les 
théologiens  de  son  palais,  le  désap* 
prouva,  et  en  envoya  nn  extrait  à  Jo- 
uas, évéque  d'Orléans,  pour  qu'il  le 
réfutât.  Dungal, moine  de  St-Denis, 
attjqua  les  erreurs  de  Claude  ;  Jonas 
en  fat  aussi  paraître  une  réfutation  ; 
mais  Claude  était  mort  à  cette  époque. 
Il  fut  condamné  dans  le  concile  de  Pa- 
ris. On  croit  qu'il  avait  aussi  renouvelé 
l'ananisme  dans  ses  derniers  ouvrages. 
Vei-s  ce  même  temps,  l'hérésie  des 
iconoclastes  prit  fin  dans  l'Orient,  en- 
viron cent  vingt  ans  après  qu'elle  eut 
été  introduite  par  l'empereur  Léon 
Isaurien.  Claude  fut  le  seul  qui  soutint 
cette  erreur  dans  l'Occident.  —  Un 
autre  Claude  ,  que  le  P.  Labbe  croit 
avoir  été  évéque  de  Turin,  écririt  en 
714  une  chronique  Juxtà  hebrak'- 
cam  sacrorum  codicum  veritmtem , 
qui  a  été  publiée  pour  b  première  foi^ 
en  16J7 ,  dans  le  'j'.  vol.  de  la  Not^n 
Bibliotheca  manuscript.    V— ve. 

CLAUDE,  habile  peintre  sur  verre, 
naquit,  vraisemblablement  dans  une 
de  nos  provinces  méridionales ,  vers 
l'an  i4o5  ou  1470.  Jules  II  ayant 
ordonné  au  Bnumante ,  son  archi- 
tecte, d'orner  quelques  fenêtres  du 
Vatican  de  vitraux  de  verre  peint  au 
feu^  0(1  suaient  repr6entcs  des  su- 


6i6  C  L  A 

jets  liisloriques  ,  le  BranunU  ,  qni 
avaitvuclicïI'ambusadeurdeFnoM 
k  Borne,  une  prinlurc  de  ce  genre 
d'une  beauté  mcrveilUme ,  siiiranl 
Veipression  de  Vasarî  ,  appela  au- 
près de  lui  Claude ,  qui  écmeiirail  alofs 
à  Marseille ,  et  qui  lui  fut  d^né 
comnie  ioutssant  en  France  d'une 
grande  i^nnlalion.  Claude  emmena  ■ 
Rome  le  frère  Guillaume  ,  de  Tordre 
àei  dominicains,  ne  à  Marseille  en 
147S  ,  et  qui  excellai!  dans  le  mimt 
art.  i.:e«  deuï  maîtres  français  eiccn- 
lèiwnl  d'abord  ensemble  dans  le  Vati' 
can  plusieurs  vitraux,  qui  Jurent  bri- 
téi  par  les  împériani,  en  tS'X-J  ,  et 
en&uitc  deux  autres  dans  l'église  de 
&nta-Mana  dcIPopoio.oùiU  peigni- 
rent 91:1  .«ujelj  puis<b  dans  rhistotre 
de  U  Vief^e.  Ces  deux  derniers  sub- 
tisteut  encore, et  leeulom,  qui  faisait 
dire  qiieces  prinlures  paraissaient  di- 
TJne.s  et  descendues  du  del,  a  conserré 
louiesa  vivacité. Claude  muanit  peu  de 
temps  après  avoirtenitiDé  cet  ouvrage. 
Guillaume  loi  Surrecut,  et  s'iltuslra 
pardenomeaintravauii  Fq}:Gvtt^ 
LauME  ).  Il  ne  £iut  pas  croire  a»ec  un 
de  nos  écrivains  modernes ,  que  ces 
aribies  eussent  appris  leur  art  en  Ita- 
lie :  Vasaridit  formellement  qnc  Guil- 
laume en  avait  reçu  les  principes  en 
France.  1/arl  de  peindre  au  feu  sur 
le  verre  paraît  avoir  e'tc'  inventé  par 
les  Français  ;  du  moins  est-ce  en 
France,  elauçi".  siècle, qu'on  en  peut 
remarquer  tes  premiers  essais.  L'ëIoi>- 
liementdu  firamante,  à  la  vue  du  beau 
panneaiide  vitres  que  lui  montra  l'am- 
uassadetirde  France,  l'appelde  Claude 
et  de  Guillaume  a  Itome,  et  la  vive 
admiration  que  leurs  ouvrages  in^i- 
rèrcnt  aux  Hoinatns  et  aux  Florentins., 
cooiribueraicnt.i  prouver,  sllen  était 
besoin,  que  cet  art  vraiment  français 
était  encore  pen  familier  aux  Italiens 
dtinTCiitde,Baphaël.'Ë-*«  D — o. 


CLA 
CLAUDE  DE  FBASCE ,  <<«mr  li 
fraaçtus  I".  ,  &He  de  LoiM  TOB  ■ 
d'Anne  de  Beeta^ m  ,  ttaquk  «  B«a»- 
raiJiin  es  ligg.  Ixmie  de  Bmpc 
voulcit  ladoonereo  nunageâf^tici 
d'Autriehe;   Lout»   XII  anil  mim 


qu'il  o'eAl  f»t  le  prat**  v'A  l'at- 
rompltl ,  lort  qn'il  t/étUt  ns  npé>n- 
tationsdes  pvudf  de  FAil  qntnneM 
avec  peine  le  riche  béritage  flmt 
de  Breta^e  passer  dans  tve  «■■ 
étraugëre  et  rivale,  rlpc^iaivdtl»' 
eues  guerres  i)  U  Fnocc ,  OiaAi  fa 
fianireeDi5»6,  â  FnnçaisdeVJw, 
héritier  préMKDpttf  de  U  amntwt, 
hom\  XII  n'ayant  pv  de  BlCm 
priacose  no  OMapLul  tnuseMi^ 
ans,  ce  qui,  uns  deoie,  denli  U 
mère  i  ne  point  «'uppower  à  «tfK  tf- 
ràuimie;  car  e&e  naûiwlpnh» 
fois  de  Valoix ,  e!  persislail  k  là  fit 
ferer  Charles  d'Autricie.  Le  anv 
ne  n'acruoiplit  qii'nprâ  U  coori  tim 
de  Bretaçne,  et  fut  cMiritSLJkt- 
main-en*La]te,  le  i4  mot  i5i{.CI«t 
apportait  en  dut ,  isuftépons.kdi- 
cbede  BreiAgne,  luoomlesdeBN, 
deCoucy,  de  Montfart,  d'Elaofa, 
d'Ast,  et  deidrolis  tur  le  àtdài 
Milan.  Sa  taille  était  inAtiMM-;  A 
boiiaii  nu  peu ,  défaut  qu'dli;  tmdè 
sa  mère,  et  sa  figura  u  reifWi 
à  celle  de  sun  père  que  |Mr  na  pv' 
air  de  douceur  ;  loeix  cUe  pÛiU 
des  vertus  si  émÎDetilea ,  qae  b)  1»- 
toriens  contemporains  ont  parlé  SA 
comiiie  d'une  sainte,  laiwii  qit  b 
peuple  ,    ta  jugeant  par 


.  l'i 


Sa  douenu' , 
et  b  justesse  de  son  esprit  f 
la  prédiction  de  Louis  XII  q«.  «e 
IbdI  rassurer  Atitie  de  Bretaenea^ 
rinconstancn  de  Françoû  de  TdM, 
lui  disait:  ■  La  verlu  de  BObcA 
■  UHKben  I»  cdnie  i  A  m  pa0 


\tr  de  lui  rendre  justice.  « 
il  eut  loujourA  pour  elle  les 
Is  égards;  il  la  consultait 
*aircs  les  plus  importantes, 
K)int  de  maîtresse  décbrée 
c  vécut.  En  dix  années  de 
elle  donna  le  jour  à  sept 
rois  princes  et  quatre  prin- 
mourut  au  chitrau  de  Hois , 
let  i5'i49  àç^  de  Tingt- 
^lle  fut  enterrée  à  St- Denis  ; 
fté  Couronnée  dans  la  même 
i5i7.  Sa  devise  était  une 
kin ,  avec  ces  mots  :  Can- 
didis»  L'usage  des  devises 
iaot  le  règne  de  Louis  XI V  ; 
le  regretter  ;  lorsqu'il  ne 
las  le  caractère ,  il  donnait 
une  idée  des  prétentions. 

)E  (  jEAif  ),  né  en  1O19,  a 
ilydansTAgénoisy  était  ÛU 
lis  Claude,  ministre  protes- 
t  à  Bergerac ,  Agé  de  soiran* 
;e  au.H.  Il  étudia  la  phîloso- 
tbéologie  à  Montauban ,  fut 
istrc  en    iG45,  à  fâge  de 
ans,  et,  après  a  voir  gouverné 
s  de  la  Teyne  et  de  Sainte- 
il  fut  pasteur  pendant  hnit 
n«s,  où  il  ouvrit  une  école  de 
,  et  forma  les  proposants  il 
prédication.  Il  s'était  marié 
,  avec  1^  filie  d'un  avocat,  en 
'a  ut  été  accusé  de  s'opposera 
de  réunion  des  calvinistes  à 
itholique  ,  le  ministère  lui  fut 
tar  un  arrêt  du  conseil  dans 
)n{*uedoc.  Il  se  rendit  a  Pa- 
(aire  lever  cette  défense,  ne 
i5S*r,  et  partit  (KHir  Moiitau- 
I  prêch:i  le  lendemain  de  son 
il  y  remplissait  ics  fondions 
ir  depuis  quatre  ans  lor.sf|iril 
ip|)é  d'une  nouvelle  intcrdir- 
:vint  à  Paris,  et  il  était  prêt  à 
(  aux  vœux  du  conûstoire  de 


C  L  K  647 

llordeaux ,  lorsqu'il  fut  attaché  à  celui 
de  GbarcutOD,  en  i6'JG.  Depuis  oetto 
époque  jusqu'à  celle  de  la  révocation 
de  redit  de  Nantes,'  en   iG85,ses 
controverses  avec  itossuet  ,  Nicole, 
Arnauld,  et  son  intelligence  dans  les 
afiâires  ,  le  firent  regarder  coimnc  le 
chef  et  l'ame  de  son  parti  en  Praoce» 
Jamais  ministre  ne  parut  plus  propre 
à  diriger  un  consistoire ,  et  k  présidct 
un  synode.  Il  prêchait  avec  une  gran* 
de  facilité;  il  avait  une  éloquence  mâle, 
un  raisonnement  solide,  quelqucfiiis 
subtil  ;  son  style  était  simple  et  peu 
fleuri;  sa  voix  n  avait  rien  d'agréable; ce 
qui, lorsqu'il  fut  question  de  l'attacher 
auconsutoire  de  Cbarentoo ,  fit  dire  à 
Morus  :  «  Il  aura  toutes  les  voix  pour 
»  lui,  honnis  la  sienne.  »  En  1678» 
M^*'.  de  Duras,  sceur  des  maréchaux 
de  Duras  et  de  fjorges,  voulut,  «vauc 
d'abjurer  la  religion  de  Calvin ,  faire 
disputer  en  là  présence  le  ftmeux  mi- 
nistre de  Charenton  et  l'illustre évéque 
de  Meaux  (  Foy.  Bossurr  ).  fiossueC 
et  Cbude  compfjsèrent  chacun  leur 
relation,  et  l'un  et  l'autie  s'attribuèrent 
la  victoire  ;  mais ,  écrivait  Bossoet , 
«  partout  où  M.  G-aiide  dira  qu'il  n  a 
»  pas  avoué  ce  que  je  lui  f^is  avouer 
»  dans  le  récit  de  la  conférence ,  je 
»  m'engage,  dans  une  seconde  confia- 
»  reuce ,  À  tirer  encore  de  lui  le  même 
s  aveu:  et  partout  où  il  dira  qu'il  p'est 
»  pas  demeuré  sans  réponse,  je  le 
»  forcerai,  sans  autres  arguments  que 
»  ceux  qu'il  a  déjà  ouïs ,  à  des  répon- 
»  ses  si  visiblement  absurdes, que  tout 
»  homme  de  bon  sens  avouera  qu'U 
»  valait  encore  mieuv  se  taire  que  de 
»  s'en  être  servi.  »  Glande  n*iccepfa 
point  cette  espèce  de  défi.  L'universilé 
de  Groningue  lui  avait  ufTert  la  chaire 
de  professeur  de  théologie ,  et  il  Fa* 
vait  refusée,  lorM}ne,  le  aa  octobre 
(  |685  ) ,  jour  où  fut  enregistré  Tëdit 
de  révocation  de  cebii  de  Nanlts ,  il 

4o.. 


6i8  C  L  A 

ffçul  ordre  de  wrtir  du  royaume,  et 
de  parlit  d»nî  ïingl-quaire  heures; 
tni\i  il  fut  dtiliiigué  des  autres  minis- 
tres. Un  »alct  de  pied  de  Louis  XIV 
eut  ordre  de  te  «induire  jusqu'aux 
froDtitres.  A  soti  passjge  à  Cambrai , 
il  fui  ïisiie  par  le  recteur  des  jésuites, 
qui  lui  lit  accepter  des  n&xicliisM- 
mrTiLi,  et  eut  pour  lui  les  é;:ard!i  dus 
aux  uletita  el  au  mailjenr,  Claude  *e 
relira  en  HolUi>de,auprtsde  So»  fili, 
qui  <<tail  pasteur  à  la  Haje  ;  il  fut  ho- 
niirablement  accueilli  par  le  prince 
d'0r3iiite,qui  lui  donna  unepeniion 
cuDMdéiable,doDt  il  ne  jouit {ui  long- 
temps. Il  loounil  le  i3  ianricr  1687, 
dans  la  68*.  année  de  son  4gr.  >  Sa 
B  murt  ,  dit  Baylc,  affligea  tout  le 
>  parti.  PluMciirs  ont  dit  que,  s'il  eilt 

•  vécu  plus  long-temps.  DU  n'aurait 

■  pas  *u  éclater  t^nt  de  querelles 
»  scand;>teusFsquiout  rejoui  les  ea- 

■  ilioliques  ;  mais  plusieurs  autres 
B  croieul  et  disent  qiw  rien  n'eût  ëé 
«  capable  d'arr^er  le  braule  que  celle 

*  roue  avait  dé\»  pris  avant  que  M. 
)>  Claude  mourût.  Je  ne  saurais  dira 

■  bquelle  de  ces  deux  opinions  est  la 
V  plus  jusie.  «  Fajdit  prétend,  dans 
ses  Reinarqutssur  Ftrgile.  queClau- 
de  reconnut,  afaol  de  moarir,  la  rcri- 

Itdela  religion  catholique,  mais  qu'il 
ci'aigiiît  la  itonle  d'une  retracialion. 
Le  mcine  écriTain  rapporte  qu'après 
la  murt  de  Claude ,  on  lui  érigea ,  eti 
UoHaude,  une  statue,  au  bat  de  la- 
quelle les  réfugiés  de  France  firent 
uictlre  ces  vers  de  V Enéide  : 

Isaac,  fils  de  Claude,  et  Etyle,  ont 
réfute  ce  qu'on  avait  avancé  de  lacou- 
fcrcucc  sccrcip  demandée  |jar  Qaudc 
à  l'arelicvéque  de  Paris ,  pour  faire  sou 
abjuraiion.  Bo s suei  observe,  dans  son 
ffiiloire  des  variations,  que,  selon 
les  principes  de  Claude ,  totitci  les 


CI.  A 

cbOKi  nteSKÙrcx  an  «aTot  vnH  éiat 
relise  ramaîue  ,  qu'il  ar  catMfe 
point  la  vixibililc  di-  TÊ^itr,  mi 
D*adnplepoînllOUlC!SkiO[nnioiMlUa- 
lo{;iqiiPsde*  cftlvîaiiln.  •  M.Qiudr, 
•  dil-il ,  él.tîl  le  i>ln>  nibtil  de  t  «>  Ifl 
D  hommcsAdinicrIniloanuiisdcMi 
>  église  lorsqu'dl  CI  fiuosniiiuiûeali 
Parmi  sei  (lurabrcns  oavri*;«.  ntf 
citerons:  I.  Réponie  aur  ifnu  tr»- 
têi  intitulés:  la  Perpétuilt  àtUii 
d«  rJglàe  caOtolii/ue  lourk»MfU- 
chariitie ,  Ciurnitim ,  tûnS.iii-tf'.; 
Sautant,  1  dt'y} ,  in- 1  -x.  Ea  iL)liiɫl 
au  traite  de  Nicole,  CUmicaentrlB 
jansénbfes  <lc  sotiffln-  le  frvi  d  k 
chaud.  II.  It^fKnue  an  iim  A  F. 
Ifottet{  jé^tiite  )  sur  tEaehMlù, 
Amslerdaiii  ,  1668,  io.(t-.;III-  *'* 
ponte  au  livre  de  M.  ytnMid.il^ 
tulé:  la  Perpétuité  d*  ta  fit  étTt 
glise  catholique,  Qi^nlly,  i6j«, 
in4''.i  i6;;i,  2  vol.  in-ff.jW- 
Défetue  âe  la  rèfomuiiiem  mM 
le  livre  intitulé  :  Préju^éi  lé^ 
mes  contre  les  cal-inittet ,  Q«prt^. 
|6;3,  in -4'-.  ;  b  Ba« ,  i68*  , 
i685,  %  vol.  in-18.  Claude  liomi  [ 
dans  cd  aurracr,  qui  fut  rAtep 
Nicole  et  i«r  I*  P.d'Aiil««wrt,*r* 
jeciion  des  coniroTcnbtcs  — 

la  fameuse  dispute  que  1 
porteavoireue  avec  l«  dîablcait«l 
de  la  messe  ;  il  prâendqne  ce^« 
Luther  n'est  qu'une  Cguiv  de  tbàK)- 
que.  V.  Réponse  au.  Ih-rt  ift  If.  à 
Meaiir,  intitulé:  ConfértMt  m¥ 
M.  Claude ,  ministre  Je  C^art^K. 
lallayc,  iS83.iD->i.  La  reU«* 
Biwsuet  avait  }Mr»  ['«nncr  précédai 
Les  deux  relaiioasdiruLii«tiia>  v 
Buscritdepms  i6-j8.  VI.i<r;/*«i* 
des  protestants  cmellfmtat  fF" 
mes  dans  le  royaume  d*  FrtÊti- 
Cdtçne,  i66ti,  in-i^  ;nonrillt^ 
lion  (tonotSe  par  Basnj^.avet 
préface  plus  l^ngw  que  le 


î 


CLA 

1713,  ÎD-b'.  Ct'i  plaintes  sont 
es  à  tous  les  états  et  princes  de 
«,  et  au  pape  lui-même.  VIL 
f5  posthumes  ,  Amsterdam  , 
690,  5yoI.in-8^0n  Ytrouve 
Traité  de  la  composition  et  un 
I.  Jje  5*.  Toluroe  comprend  les 
le  Claude.  On  peut  consulter 
I  pour  ses  autres  ouvrages ,  qui 
(nt  en  sermons,  en  traités  de 
ie  ou  de  controverse  ;  mais  I^i- 
e  dtc  point,  i^  la  Réponse  à 
,iiéile  V  Eucharistie^  attribué 
r  cardinal  le  Camus,  Amster- 
687 ,  in-8".  ;  2**.  Lettre  écrite 
sstf,Dordrecht,  iGQo.Qaude 
le  S.  Augustin,  qui  «  changea, 
,  du  blanc  au  noir,  dans  les 
stations  qu'il  eut  avec  les  dona- 
,  et  soutint  hautement  qu'il  fal- 
persécuter  les  hérétiques.  i» 
liserve  à  ce  sujet  que  si  Claude 
$ca  encore  trois  ou  quatre  ans, 
t  été  censuré  d'avoir  censuré 
jgustin.  »  y*.  Sermons  sur  di- 
fxtes  de  V Écriture-Sainte  ^ 
,  i7îi4,in-8®.  ;  4\  Réponse 
ice  du  S.  Sacrement^  Cliaren- 
65,  in-8<>. ; 5*.  Y OuverUire de 
9  de  S,  Paul  aux  Bomaim, 
lettre  en  forme  de  traité,  tou- 
%  justification  et  la  lecture  des 
Amsterdam,  iG83,  in- 1 a. Cet 
>  était  attribué  à  Allix  ;  Jkyle  le 
I  sieur  Leccnc ,  mais  M.  Bar- 
tribueau  ministre  Claude.  Plu- 
utres  ouvrap;es  lui  ont  été  faus- 
attribués  suivant  Rayle,  entre 
la  Lettre  de  quelques  protes- 
acifumes  au  sujet  de  la  réu- 
iS  rAigions ,  i  G85 ,  in- 1  -i  ,  et 
're  dragonale,  «  M.  Gaude 
m  trop  grand  auteur ,  dit  Bayle, 
adopter  uu  pareil  titre.  »  Mais, 
le  même  écrivain ,  il  travaillait, 
a  mort  le  surprit,  à  V Histoire 
nccs  d'Orange,  Abel  Bololph 


CLA  619 

d'e  Ladeveze,'  pasteur  des  réformés  k 
la  Haye,  a  fait  imprimer  un  Abrégé 
de  la  vie  de  M.  Claude ,  Amsterdam, 
1 687 ,  in- 1 1 .  V— VE. 

CLAUDE  (IsAAc),  fib  du  précé- 
dent ,  naquit  h  Sainte-Afrique ,  le  1 5 
mars  i655.  Il  étudia  dans  les  aca- 
démies calvinistes  de  Fiance  sous  les 
meilleurs  maîtres.  Son  père  acheva  de 
le  former  dans  les  sciences  théologi* 
ques,  et  il  fut  ordonné  ministre  de 
rÉvangile  il  S^n,  en  1678.  Apres 
avoir  gouverné  l'église  de  Cleimout 
en  fieauvoisis ,  il  fut  nommé  ministre 
de  l'église  wallonne  à  la  Haye,  et 
mourut  dans'  cette  ville  le  'ig  juillet 
1695.  l\  fut  l'éditeur  de  piu>ieurs 
ouvrages  de  son  père.  On  lui  attribue 
le  Comte  de  Soissons,  nouvelle  ga- 
lante, Cologne,  1699,  in-iu  :  quel- 
ques auteurs  prétendent  que  c'est  1  his- 
toire véritable  du  comte  de  Soissons , 
tué  à  la  bataille  de  Sedan  en  i()4i. 
«— >  Claude  (  Jean-Jacques  ],  fils  d'I- 
saac,  né  k  la  Haye,  le  16  janvier 
1G84  >  n'avait  que  quinze  ans  lorsqu'il 
publia  une  bonne  Dissertation  latine 
sur  la  salutation  des  anciens  ;  trois 
ans  après ,  il  en  fit  paraître  une  au- 
tre ,  aussi  en  latin ,  sur  les  nourrices 
et  sur  les  pédagogues  :  ces  deux  dis- 
sertitions  ont  été  réunies  et  impri- 
mées â  Utrecht,  en  170'j,  in-i!i. 
Qaude  se  livrait  entièrement  aux.  let- 
tres profanes,  Itirsque  David  Martin , 
ministre  â  Utrecht,  son  parent  et  son 
tuteur,  étant  tombe  dangereusement 
maUde,  lui  dit  :  «  Voyez,  mon  cher 
»  enfant ,  à  quoi  servent  les  beiles- 
»  lettres  il  un  homme  réduit  dans  Té- 
»  tat  oij  je  suis.  »  Ces  i)arolrs  firent 
une  vive  impression  sur  le  jeune  sa- 
vant. Dès-Iurs ,  la  théologie  devint  sa 
principale  étude.  11  fut  nommé  pas- 
teur d[e  l'église  française  de  Londres 
en  1710,  et  mourut  le  37  février 
1 7  ri  y  li'éunt  igé  que  dt  viogt-hui 


6Jo  C  L  A 

ans.  On  ■  de  lui  un  volume  Ar  Ser- 
pions  que  son  frire  Cl  imprimer,  «I 
qui  soDi  pluï  scrfidcA  que  hrilauii-  Il 
BrritH  la  fie  de  David  Martin,  mi- 
niiBe  :  Nkiérun  l'a  iosëree  daiH  in 
m^iiioirrs,  tome  XXI-        V— ve. 

CI.ALDE  rCABBEVnXE.  «pi»- 
cin,  dont  le  uoui  dr  famille  éuil  Siî- 
vêrtr,  Tut  rnv«v^(»mmB  missionnaire 
au  Br^'îl,  oiidemiit  |ilimiiTs  anoMS 
U  France  iravailUit  à  iormer  un  Aa' 
bliismu^ul.  Il  parlif  de  Qncale  avM 
triis  de  f^»  eouktTCi,  le  lo  nurt 
i6ia.  LaflotK't'iaitcumpcMAdeIroil 
TaÎJSteaus ,  il  e>-mroanilee  par  R  rrilly, 
lieuienaoT' ge'iie'ral  du  loi  jiux  IiideS 
oocidïutales.  lUpaisérent  le ^miti en- 
tre FurUTetilure  et  la  grande Cinarie, 
puis  longH^nl  la  rôle  d'Afrique  pres- 

3ue  jusqu'à  rnjualeur.  Le  P.  cUude 
cciîl  Wii  l'aipecl  aride  de  I;)  coie. 


r.r.A 

iGit.  n  4  publié  :  1.  Hith^n  itU 
tninirm  tht  PP.  eapacitu  àfiti» 
lUiirofnan  ft  terres  ciriTOiuva^M, 
■.Ueiltraiu-tUssingnUriuti 


'ahUi 


tJ« 


vécA^^drUtituiic  austivdc.l'eigicdi- 
liou  fil  roile  à  l'nucst  ,  abords  à  l'ilc 
de  Fernand  de  Noronha,  dont  le  P. 
(^audc  donne  une  desciiniion  assez 
de'iailie'e,  en  l'appelnnl  Fernand  de 
la  Rongne.  En  trois  jours,  on  allpignil 
la  baie  de  Mouoimii ,  sur  la  côle  du 
Brésil,  ri,  le  G  août,  on  descendit 
dans  l'île  de  Maraguaa.  Après  atoir 
planté  des  croix,  et  oq;ani>>c  ce  qui 
concernait  la  Diis^ion  ei  le  nouvel  cta- 
MiiSiment  françiiis,  qui,  dit  le  p. 
Claiitif,  n'était  que  l'ol^et acce'Soire , 
on  bâtit  un  fort.  Comme  on  trouvait 
que  te  nombre  des  missionnaires  et 
lie?  colons  n'était  pas  asseï  eonsidêr*- 
ble ,  on  décida  qui^  Baully  rcluurne- 
rail  en  France  pour  amener  des  ren- 
fort'.. Il  donna  ordre  au  P.  Clnude  de 
l'ace i>mpa(;ncr.  Après  une  traversée 
Dra^^eu^Ciilsairirèri'nlauHivrelc  i^ 
mara  t6i3,  amenant  avec  eux  six 
firasiliens,  dont  trois  moururent  en 
peu  de  lemps.  Le  P.  Claude 


des  Indiens,  rie,  Paris,  i(>i(,  '*• 
11,  iiç:.  L'autntriemoiilT«a*M>lH 
idiwrvateur,nui»lr«*ci«<lult;4*» 
bue  ao  ddoHm  loutn  tt*  wti  BJMi 
que  rrsp^liou  a  éprauv^n.  TiMl  (t 
qu'il  npMrt*  au  clin^t  >i  <ln  ftt^ 
lioKi  derîlp  ài'  Maragiuo  ott%aH9 

C' Klirieiix.  f.c  litre r*lieniK«ppf4i 
■Ttres  écrites  dcptiia  le  itëfuM  il  h 
flotte,  par  4n  misMontiaim,  ttjÊf 
nu  Inique  rvi^ics  dam  Ir  pa^i.  oa 
donnent  d»  doiAîlii  mr  féal^Mt 
coliiuie  jiisqu'.iu  iiiilieM  ck  ifiiS^H 
Biiioin  cktomtio^i^tie  tU  UtSiét 
h  birnheureuie  C'^te.fiejgt,  h 
l'ordre  de  Ste  ■  Claife ,  Parâ ,  ifiif  , 
in-is;  ihid, .  iO't8,  in-ê*.  E-& 
CUCDEBc  r.4uni.},B<bfl 
août  i(i^5,  à  Allmboiui;, «a Âor, 
fit  dans  celte  ville  de  irH  baanrs  l» 
nutuiiés.  En  iGSj.  il  MtàwÙaU 
médecine  A  Jéna.  A]>f4s  a>«ir  >••> 
prudaiil  trois  ans  li-s  kfOBt  ib  row- 
vcrtilc,  et  soiilfou  Ubv  Uièse  Drlr. 
patis  abfue  bitis  um,  il  te  mdn 
Lripiig.oii,  m  idSti,  il  wuiiDi  w 
seconde  ibcse  De  miiédUi^  w» 
sis  Tnediàs .  tleo  itiSfi.iuieinMiM 
De  phtkisi.  Deux  fm* ,  i>  inlirnwr' 
le  cours  de  s»  études  acajfi^w 
pour  voyager  dans  In  pan  ffCÀff 
par  les  produits  de  Inir  miI.  «  f 
des  e'iabrisseinents  >ci«ntifiqao.  B  «■ 
sila  d'abord  les  mines  Cimniws  ri  ki 
sources  bien  (.lisantes  de  U  Maw,  di 
la  liobfmeeldeU  Saxe.PiHt,  il|W 
courut  la  Hollande  ,  rAn^ettfR  « 
riulie  ,  séjournaut  plwivii  ~^ 
dans  lea  iimvcrsilés  Ir»  ptiat 
tes ,  lelWqiw  Leydc  .Oxftrd ,  fid** 
I.'atmuftpbère  biiinide  de  b  HaMt*" 
(tdc  l'AligleUrrepoHi: 


CLA  CLA               63i 

e  à  M  santé,  que  le  betii  etel  tions,  ont  rendu  inutiles  la  méthode 

le  pot  rétablir ,  ce  qui  le  força  du  médecin  saxon ,  et  celle  du  ckar- 

noer  au  projet  quil  avait  for-  latan  hollandais.  IIL  Invenium  cirmor 

tniT  en  France.  De  retour  k  barinumy  hoc  est^  Dissertatio  de 

f  il  y  reçut  le  doctorat ,  en  cinnahari  nativd  Huti^aricd  Inngd 

après  avoir  disserté  sur  les  ciratlatione  in  major^m  ejficaciam 

I  En  i665y  la  duchesse  de  fixaid  ei  exaUaid  ,  léok ,  i684  y 
choisit  pour  ;son  médecin  y  etil  in-4*«  L*atiteur  bUme  à  tort  le  mer- 
ré  du  même  litre  par  les  ducs  cure  ordinaire.  U  se  donne  une  peine 
\  •  GuiUaame  et  Ernest-  Pie.  aussi  longue  que  superflue  pour  le  dé- 
achéà  sa  patrie,  il  revint  |oA-  naturer,  et  pi-épirer  un  médicament 
9nheur  au  sein  de  sa  famille,  inerte  :  voîUce  qu'il  appelle  sa  décoo- 

laissa  point  entraîner  par  les  verte.  Clauder  a  nossi  d'une  Ibutft 

II  marquis  de  Brandebourg  et  d' Observaikms  les  Ej[>bémerides  men- 
teur de  Saxe ,  qui  désiraient  songires  de  Tacad^ie  des  Curieux  de 
uprb  d'eux.  En  1686,  il  per-  la  nature,  dont  il  était  membre.  Lei 
mme ,  qui  l'aidait  avec  beau-  titres  de  quelques-unes  suffiront  pour 
ntdligenoe  dans  ses  travaux  àitr  toute  envie  de  connaître  les  su- 
es et  anatomiques.  U  mourut  le  très  :  i\  De  diabokco  delirii  reme^ 
r  1691 ,  laissant  plusieurs  ou-  dio  ;  a^  MéUnchoUca  imagùtariè 

qm'  sont  une  preuve  de  son  sibi  vîm  grm^ida ,  ei  postea  ffuer" 

l^able ,  plutôt  que  d'un  juge-  pera  ;  5*.  De  caitu  diaboli  per  aS 

lairé  :  I.  Dissertatio  de  fine-  emnos  frequenti  cum  muliere ,  nuUd 

werseU^tndfà  kpis  philoso-  venefoii  aperd; ^,\  De  efi^  511- 

1  didds  in  tfudqmd  hmc  jil,  danU.  La  vie,  ou  plut6t  Teioge  de  ce 

bcur  m  rermm  mmiurd^  an  médecin,  a  été  écrite  par  son  gendre  et 

no  consuiU$m  sii  immédiate  neveu,  Frédéric-Guillaume  Ghuder, 

iatpnrere ,  è  qud  materid  et  membre,  comme  son  beau-père,  dn 

lo  prœparetur,  per  rationes  racadémîe  des  Curieux  de  la  natniv^ 

wum  experientiam  perspieuè  ii  laquelle  il  a  fiMimi  plusieurs  observa- 

Uar ,  aliaque  curiosa  et  utHia  tions,  insérées  dans  ses  Édiémeridess 

udaga  adnectuntur  ,  Alten-  De  lumbridlati  Mstorid  ;  De  eeryo 

i6n8,  in-4*-  y  II.  Methodas  ^enatorem  modo  subiianeo  et  raro 

ûndicorpora  kumana  aliU^  oceidente;Denanorumgemeraiianef 

foraysineevisceratianeetseC'  etc.  —  Ci^audeu  (  Jean-Gbrélien  ), 

wus^iesolitd;  ubi  mm  modo  ils  de  Gabriel,  fîit  aussi  médecin,  et 

Uturis  veterum  Mgyptiorum^  publia  qudqMes  opuscules  :  PhysiolUh 

M,  EbrtBontm,  ac  in  speeie  gis  pulsds,  lâia,  1689,  iA-4*.  — 

f  Ckristi ,  ut  et  modemarum  Ùlavwbm  (  Chrétien-Ernest },  membre 

propommtury  sed  etiam  mo-  de  l'académie  des  Curieux  delà  nature, 

îungitur  que  cada^era  inte^  a  inséré  dans  les  Éphémérides  dîver- 

le  exenteratiûne  possint  con-  ses  observations  :  De  vamitm  jm»« 

:c,  Alteobmtrg,  1670,  in-4^  guineo-camoso  rarissimo  UthaB  ; 

ûidinue  on^^anière  d'cmban-  De  lapide  vesicm  aàmiremàm  nuif* 

u'il  dit  wpérieuK  è  celle  de  mtudimsexereto.superstiie  emliere^ 

bcilité  de  se  procurer  des  ca-  etc.  fl  a  publié  en  outre:  hCermomea 

frau,  et  le  bd  art  des  in)eo-  metamoipkoiit ,  m^  mMUSi  ېU 


G5i  C  t  A 

ciiU  kumani  hittoria,  rte. ,  Ch*in  nîlr , 
1 728 ,  in-4".  Il  %'agit  d'un  «Icul  i|"i , 
apnl  perce  Furtthre,  Aaît  lomlw  twn» 
le  ïcroitira.ll.  Pr»xii  medieoUgalis, 
oder  XX f  ausgeUsene casai, the., 
Allenbourf;  ,    1736  ,  io-.^".       C. 

CLAUDIA  euil  me  «le  Nà«ii  « 
(le  Poppw.  Sa  onUsinre  uuij  une 
juie  iramodèrée  à  «^ci  pmpernir,  qui 
kii  donna,  arnsi  qu'à  Popjito,  le  tilrc 
>y^uf;osUi  i  il  oidonna  de.s  fêles , da 
jauK,  cl  l'éreclion  d'un  temple  A  ta 
Fecoadtle  ;  niab  tout  resUea  piMJels. 
Claudia  mourut  au  buut  de  quatre 
moU  ;  Néron  fut  aiis!^i  extr^e  dans 
son  affliction  qu'il  l'avait  Ûé  dans  ta 
\iÀe.  Il  décerna  un  temple  h  M  flilc,  lui 
'tonna  un  prêtre,  et  la  mitauraiigdei 
déesses.  C*  rc'cil  de  Tacite  nous  eipli- 
gue  le  sujet  d'une  médaille  w'i  roii 
donne  a  Claudia  el  à  Poppec  le  lilre 
de /7(fa.  Le  type  représente  de  diaqne 
rôle  un  temple  de  fbirae  différente ,  mi 
milieu  duquel  se  troaveime  siahie.Ce 
sont  S.1DS  doute  les  monomenis  qni 
Ifur  furent  ériges  par  Piéron.  Celle 
fDcdaillc est f^avée dans  Pellerin.We- 
limges ,  tome  1 ,  p,ig.  199.     T — N. 

CLAtJDllîN  (  CLifDiitsl,  poète 
latin  qui  illusii-a  le  r'af-nt  de  Tbéo- 
dose  ,  et  pariiciilicremcnl  relui  de 
^•cs  lil*  AriaiIiiM  et  Honorine  ,  était 
iucoQies  tablera  eut  d'Alextudi-ie  en 
fvpypie,  quoique  les  uns  aioot  voulu 
le  faire  naitie  en  Espagne ,  et  d'an- 
tres à  Florence,  ^es  poésies  lui  avaient 
acquis  tant  de  célébrité ,  qu'à  la  de- 
mande du  sénat .  les  euipereurs  Ar- 
cadius  et  Hooorius  lui  firent  ériger 
UDcst3tuesurleForuindeTr0)an,  avec 
une  inscripiioD  dont  le  sens  est  que 
Claudien  réunissait  en  lui  seiil  toiit  le 
génie  de  Virgile  et  la  musc  d'Homère  : 
éloge  outré,  sans  doute,  mais  qur 
prouve  que ,  m  Jme  à  cette  époque  de 
décadence,  le  talent  trouvait  encore  diïs 
admirateurs  et  des  récompenses.  Cbu- 


CLA 
ditfi  ■  rrçn  (hpnia  do  &oçf 
Clitiquca  q«i  Ml   tojcnrjil 
miaur*.  ro-MMnc  oeTa  ^o»» 
apprécié  que  Thvna*.  ■  Uorîmcuu- 

■  lion.dii-H.iioi  aqudqoriabrKia 

■  de  celle  d'HoBirrr  ;  des  «nroam 
B  dr  çriue,  de  ta  force  qwaaj  i^^ 

■  de  la  préciMon  quand  M  smsiM- 

■  cet;  atscx  ifstrndiie  dam  mi  U- 
>  d)c-iux,  rt  •lUrloul    la   plin  griaili 

■  riclie»MdanssMcoalenn,raliN> 

■  br«utés.  Peu  de  guât ,  vnnent  um 
B  fausse  grandeur  ,  aat   m^ati  it 

■  sons  trop  naDO(ane,rlqB,lbn> 

■  d'être  iiapounbr,  latieiH  bènatlM 

■  aMouivlilforeillc;eiM(iaol««m 

■  de  cr»  be.-intêii  ihtum  qui  npuwl 

■  famé,  votlj  les  driai>Ua(Clf«lw 
tn  Êùgrt  ).  Ln  piièToe»  qui  •«■ 
resicnl  de  CUuilim  «oui  'H  p"* 
des  ouvraces  do  atTuauamee ,  a»- 
urré»  à  fhanler  les  êrnntmOÊtil 
jour ,  «n  a  céldirer  b  çloiic  ^  » 
maiiresttde  sei  fntccuim ; 'P^W 
fois  aussi  ti  d«tna«qapr  M  i  èdnrlr 
vice,  témoin  ae%  droxpoêBwu*»- 
qfiet  contre  ICulrope  rt  Rnfia ,  riws 
malhmreus  de Stilmm,  wn  faén*- b 
pluH  considérable  de  ses  wvngB, 
quoiqu'il  ne  noa>  soh  ncs  muttm^ 
Builer,  esl  ton  povnw  aor  fWiw 
ment  lU  Protarpiiu,  d«Mt  M.  •■ 
cbaud  nous  4  doon^,  en  tm  <■*■ 
çais,  une  imitation  fuit  mibcftb  <k 
dixtinguc  yarmî  las  nombrmes^ 
fions  des  poésies  Ak  CUddKn.nki  1 
de  Vie«nce,iu-fat..  t,{8i;  d*  Do*- 1 
siu.«,  Klaévir.  in-i^,  ia5n;nâeii 
Biribiut,  Frandtirt,  i65a,  îb-^ 
le  comOMiilaife  en  («i  fan 
c«lle  des  Variorum,  ta-l 
ad  utam  Delphuti  ,  îu-j 
(  ruri!  );»)'■■>  laj^i»  nrluTtie* 
toutei  auluoitriiai^rM  ttOeétO^ 
Derva»ol.  m-M*'.,  Lhpà^.  17%' 
est  fàcbeuK  Mulement  que  l'cteM* 
lypographiquc  oe  réponde  pai  •* 


CLA 

a Texcelleoce  du  travail.  CcDe  de  Biir- 
nann  ,  ill-4^  ,  Amsterdam ,  1760 , 
ctt  préférable  à  cause  des  nombreux 
secours  qu'elle  offre  pour  rinterpréta- 
tion.  (  Voy.  Eticnue  de  Gulviere  ). 
Noos  ayons  en  prose  françaue  une 
tradnctiou  complète  des  œuvres  de 
Clandien ,  par  M.  Souquet  de  la  Tour, 
•Bden  doctrinaire,  Paris,  1798,  3 
foLin-8o.  A— D— R. 

-  «LAUDIEN  MAMERTIN.  Voy. 

llAMERTTIf. 

CLAUDINI  (  JuLEt-GÉsAR  ),  ou 
CHIODiNI,  selon  TiraboKbi ,  exerça 
loDg-lemps  la  médecine  à  Bologne ,  sa 

Strie ,  fut  un  des  professeurs  h»  plus 
rtingués  de  Tuniversité,  et  mourut 
le  a  fe'vrier  1G18.  Il  s*est  acquis  beau- 
cyMp  de  réputation  par  le  nombre  et 
Rnportance  de  ses  ouvrages;  voici  les 
principaux  :  I.  Responsionum  et  con' 
mifMUonum    medicinaUum    tomus 
,  in  duos  sectùmes  pariitus , 
,   1606,   in-fol.  ;  Francfort, 
*6o7,  in^«.;  Turin,  i6i8,  in-4-.; 
V.  U€  crisibus  et  diebus  criticis  trac- 
êttas,  in  quo  cùm  de  cœteris  om- 
nSbm  4pue  ad  horum  pertinent  co- 
ffddonem ,  tàm  de  cousis  prœcipuè 
'    meeuratè  et  ordine  disserituTy  Bolo- 
^  fAe,  161a,  in-fol.;  Bâle  ,  iGao , 
'  Mi-8*.  ;  III.  De  in^ssu  ad  infir- 
Ubri  duo  :  in  quibus  medici  omne 


CLA 


635 


ê*  tempore  medicinam  facturi  mii- 

T ,  itt'e  per  se  curet ,  nVe  cum  aliis 

eurando  consultet^  accuratissi- 

i ,  tantpiam  in  tabuld^  deUneatum 

mnntinetur  :  cum  appendice  de  rtf- 

WÊêdiis  generosioribus ,  et  quotstione 

pkUosaphicd  d/s  sede  principumfo' 

0mhatum  :  adjectia  coronidis  toco 

$rmetatus  de  catarrko:  qum  omniay 

€Ùm  ab  ipso  auctore^  dùm  vi^eret^ 

^opiosissimè  aueta  et  studiosissimè 

fmcogmtafuerini^  nune  secundo  ope- 

râ et  studio  Francbci  Claudini,aue- 

toris  filii  ,  phUosophi  et  medki  ^ 


édita  suntj  Turin,  i6'i7,in-4^.  Les 
divers  traités  qui  composent  cet  ou» 
vrage  avaient  été  publiés  isolément 
par  l'auteur  à  différentes  époques.  Tous 
renferment  des  préceptes  utiles;  mais 
on  estime  surtout  celui  dans  lequel 
est  tncée  la  marcbe  que  doit  suivre 
le  médecin  dans  ses  visites  et  dans 
ses  consultations.  IV.  Empiriea  ra- 
lionaUs  ,  Ubris  sex  absohUa ,  et  in 
duo  volumina  divisa  ^  in  quorum 
primo  unii^ersi  corporis  humani  af- 
fectus  pênes  totum  et  partes,  in  al' 
tero  verb  penès  speciem ,  indivis 
duum ,  œtates ,  causas ,  manifestas 
reconditasque ,  sû^e  practicis  omni" 
bus  notiy  sive  novi  et  peregrini , 
rationabiliter  et  absolutissimè  cU' 
raniur,  etc.,  Bologne,  i6S5,  a  vol. 
in-fol.  Le  manuscrit  de  cet  ouvrage , 
mis  en  ordre  par  François,  Gis  de 
l'auteur,  et  cnnchi  de  tables  par  Jean- 
Charies  Mattesiani,  a  été  publié  par 
J.-C.  Qaudini,  le  jeune.  On  voit  à 
regret  que  l'auteur ,  très  prolixe  dans 
l'cuumération  des  remèdes,  n'a ,  pour 
ainsi  dire,  qu'effleuré  l'hbtoire  bien 
plus  intéressante  des  maladies.     G. 

CLAUD1US  (  Appius).  F.  Appius. 

CL\UDIUS(  Appius),  consul.  Tan 
de  Rome  4H8,  fut  surnommé  Caudex 
k  cause  d'une  espèce  de  navires  en 
radeau  dont  il  fut  probablement  Pin- 
venteur,  et  qu'il  employa  pour  faire 
passer  à  son  armée  le  détroit  de  Mes- 
sine, et  descendre  eu  Sicile  au  se- 
cours des  Mamertius.  Il  battit  le  roi 
Hiéron,  leur  ennemi ,  attaqua  ensuite 
les  Carthaginois  dans  un  camp  inac- 
cessible ,  parvint  à  les  en  faire  sortir 
par  une  retraite  simulée,  et  les  défit 
complètement.  11  retourna  à  Rome,  où 
il  fut  reçu  avec  des  applaudissements 
universels,  et  triompna  avec  d'autant 
plus  de  gloire,  qu'il  éuit  le  premier 
général  romain  qui  eût  été  vainqueur 
«u-dcb  de  b  mer.         Q— R— i. 


fl34  CI,  A 

Cf,\UDlUS  PU  r.CHF.R  (Pto-iosÏ 
«lit  cette  fierie  et  te  desptitiune  qui 
élaintt  héréditaires  dans  la  xaùsvix 
CUiidu ,  et  porta  m^e  fm  défiut* 
{iisqu'i  nnsolencc.  ËUnl  consutJ'^B 
deliome  So3,d3DsUpreitiitr«gneTrr 
puiiiqiir ,  d  comuandatl  uoe  flotir  d« 
|iliis  de  deux  cmts  vaissmus,  n  avait 
en  Icie  A^drdbal  ,  amiral  carllia^- 
iioi*.  Qaoiiae  In  auspices  ne  loi  fu»- 
s*iil  pa*  r«tonhlps,  il  se  disposa  1 
attaquer  IVDneini,  cl,  p«r  im  méprii 
irrcligif  ui ,  sur  oe  qu'on  hti  dil  <|iw 
le»  ponlels  Merës  ne  tnaDgeairtit  pssï 
a  Qu'on  les  )clte  i  la  mer ,  r^iidil-il , 
»  afin  qu'il»  boivent  s'ili  M  veultnl 
»  pas  manger.  »  Dans  l'idée  cjue  le» 
(dnli»|;iiiois  ue  s'uttendraieDl  pjs  à 
iinc  agreiiion  tiir  mer  p.w  les  Ro- 
Tmavii ,  le  runsiil  espéra ,  en  les  ails- 
qii.int,  les  prendre  au  dépourvu.  As- 
druli.ll  fut  en  eRet  étonné ,  nim  non 

Eis  déconcerte.  H  se  prépra  au  coin- 
it,  et  eut  iMentot  rivanta;^  de  l'of- 
fentive,  I/action,  une  luis  mj^agée,  ne 
larda  ps  à  devenir  générale.  Celait 
.lupirs  de  Drepano.  La  fliMte  cartha- 
{^naise  éiait  inférieure  en  nombre  ; 
mais  ses  vaisseanK  e'taieni  meilleurs 
et  SM  équipij^s  plu»  csercé».  L'en- 
droit où  sv  donnait  le  combat  lui  était 
aussi  favorable  qu'il  était  désavaoïa- 
peu\  pour  la  flolie  des  Romains , 
d'ailleurs  ciTrayée  dn  sacrilège  que  ve- 
nait de  commiltre  son  général.  Clau- 
dius  ,  voyant  la  déroute  de  sa  aatte, 
US.1  de  stratagème  poor  w  sauver.  U 
pril  avec  lui  trente  de  ses  vaisseaux , 
les  fil  orner  des  signes  de  la  rictaire , 
el  arriva  ainsi  en  sôretë  à  Lilybee. 
Les  Romains  eafcnl  huit  mille  liom- 
mes  tues  ei  vingt  mille  prisonniers. 
Qnatre-ïingt-treiic  de  leurs  vaisseaux 
furent  pris  :  un  plat  grand  nombi« 
]>érit  dins  faction.  Los  CarthagiDoit 
ne  perdirent  pas  uu  vaisseau.  Le  tiial 
ivtpprta  Gaudius  de  la  Sktie,  M  lui 


CI.A 

ordoona  de  nooiur,  a 
contid,  lia  dMUicur.  Soa  ■ 
tm  ciHt*  occsivu  alU  fD«|n'à  U  Uit. 
U  noa^  M.  QatuUtu  GKeîa  mb 
scribe,  un  Mn  ai>|Mructu.  l/dnli^ 
lion  firf  gàtérate  ;  ua  furça  le  omI 
d'.ibdiquor,  et   de  ooniunltra  JÊm 

subir  1(1  îuftontmt  d '-  ■'— -- 

Ckéron,  il   fm  t 


il  écluppi  à  la 

tioupar  iiBlieurMSbaMid.thiefto 
qui  lomba  tout  à  ouon  ottea  F» 
Kmlilà  à  se  téparer.  CMoMVAftnà 
d'abdii{iier.  On  ne  Irwm  |iliK  liM 
ddnt  U  Miiu  de  l'biitoiiv  tunebafl  a 
CbudiuK  Polnlicr.  Q— B~t. 

ULMJDllIS  i>UlJGaEn  1  k*tm\ 
frère  de  Clodius.  consul  en  6g(|,  (« 
le  cnllfiguc  deCic^ron  rvinaie  Mflpa*, 
d  son  pred^eesswir  dan«  le  guwtr- 
nrnienlde  Cilicie.  Olle  devairrrtn- 
conklaïK-e  ^blit  cnlr*  ruK  de*  Xt^ 
porti  (LJHgreablcs,  Ostirtiii»,  qnM- 

faravaol  ^t  ami  de  Ckëron ,  piil  i* 
umbrage  des  preroier^  édiU  q»rf» 
blia  son  suceeissntr,  ei  fat  Ùtutit 
sa  manière  d'adminiftm'.qaï  était  (M 
salire  de  ses  dcportemelit*  dan]  b 
province.  H  se  plaignit ,  anmafa  fa 
méoiDlenteioetitit  :  aia  doBU  ka  k 
beaucoup  de  lettres  que  Cttém  kl 
ér.rivit  poifT  s'HpKqtwr.  Ces  Iriw 
forineut  un  dec  livres  dca  fifAm  A- 
lex/anii^ièrei.Ctcén>D,  qatdMRkM 
a  regagner  son  aïoititf ,  ftit  mû  dniM 
grand  embarrai  pu  Dfilabelb.  m 
gendre,  oui  atxioit  Cbodiui  Sa»- 
tious  et  de  nulvcrMtion*  daaa  m 
administration  de  CiliàcCicéfOS,^ 
était  i<Kii-i-£iit  étranger  k  crtH  ■»■ 
satiun ,  fit  k  Claudios  du  oA-et  ib  W 
vices.  Pompée  et  HorlenFiin  >'i^ 
ployèrent  k  m  défense.  Lui,  phui- 
Ugenl  que  ion  occiiMteiir  ,  m  pr^M 
a»  jngM,  cl  Itit  acijuidé.  9nit 
temps  après ,  il  ftit  du  eenawr,  rt  ■ 
eieif  a  (es  bnctiou  arec  tux  RgiW 


CLA 

raitait  siogulîcrement  avec 
'S  relâchées.  Il  était  orateur , 
is  les  antiffuités ,  dans  le  droit 
t  public.  Il  fl^ëtait  fort  occupé 
don ,  de  nëcromaiicie ,  et  fort 
e  la  science  des  augures.  Il 
s  la  guerre  cÎTilc.  Q— R— y, 
DIUS  MARIUS  VICTOK. 
m. 

SBERG  (  Chbistlio  ) ,  ma- 
en  juif,  né  le  27  décembre 
l  iustmit  de  la  religion  chré- 
A  baptise  dans  le  Qausthal 
ard  Cal?ocr.  Il  se  retira  d*a- 
inlzig,  où  il  donna  des  leçons 
rabbinique,  et  y  joignit  knen- 

ns  de  calcul  qui  enrent  le 
iGi^s.  En  1 730,  il  se  ren- 
iboureetà  Lubek ,  où  il  don- 
?oasd  arithmétique  appliquée 
lercf.  Il  les  continuait  en 
«eipzig,  ou  il  faisait  imprimer 
ouvrages ,  lorsqu'il  fut  appe- 
'uhague  pour  l'éddcatiou  du 
yal.  Il  y  obtint  les  charges 
tir  (  ou  contrôleur  }  de  la 
rticulière  du  roi  et  de  con- 
Itat.  Il  conserva  ces  emplois 
Aut  le  règne  de  Christian  VI, 
t  le  G  juin  1751,  regardé 
!  meilleur  calculateur  de  son 
a  publié  en  allemand  :  I.  La 
et  le  droit  du  commerce^ 
17^4-  1726,  3  parties  iu- 
ctitudc  des  calculs  de  cet  ou- 
empli  de  tableaux,  fut  alla- 
il  propos  par  quelques  arith- 
,  et  occasionna  uue  querelle 
!  qui  dura  quelques  années. 
tel  d'arbitrages  du  change 
Nirg,  Hambourg,  1730, in- 
>ng;  m.  Réfutation  de  la 
rplieation  donnée  relative- 
problème  de  Lubek,  ibid., 
\'8^,  ;  I V.  Dialogues  sur  le 
t  renouvelUment  des  mon' 
Hambourg  f  sons  lieu  d'im- 


CLA 


6:î5 


pression,  1755,  in-4*.  ;  V.  Règles 
unwenelles  du  change  de  Leipzig , 
ouvrage  posthume,  Leiptig,  1781, 
in-8'*.;  VI.  V Arithmétique  démons-- 
trativey  ibid.,   1732,  in•8^;  cette 

Sremière  édition  lut  revue  et  ornée 
'une  préface  par  C-A.  Hausen ,  pro- 
fesseur de  mathématiques.  Une  a*, 
édition  ayant  paru  en  1 749,  in-8*., 
sans  la  participation  de  Tauteor ,  il  en 
prépara  uue  3'.  qui  ne  fut  publiée 
qu'en  1 762.  La  5*.  édilion ,  Ijeipng , 
1 795,  est  en  4  vol.  in-S".  Cet  ouvra- 
ge, qui  est  classique  en  Allemapie, 
et  qui  mériterait  d'être  traduit  en  fran- 
çais, donne  pour  toutes  sortes  d'opé- 
rations une  multitude  de  méthodes 
abrégées  et  si  exnéditives,  que,  quand 
on  en  a  une  fou  bien  saisi  l'usage , 
on  n'a  souvent  à  écrire  que  le  résultat 
de  l'opération ,  et  qu'on  peut  regarder 
ces  méthodes  comme  un  excellent 
cours  pour  apprendre  k  calculer  de 
tête  avec  rapidité.  Clausberg  emploie 
rarement  le  calcul  décimal,  disant 
aussi  rapidement  les  opérations  de 
fractions,  jusqu'*^  la  dernière  rigueur; 
avec  ses  méthodes  abrégées  ;  il  en  fait 
la  preuve  par  la  règle  de  onze ,  aussi 
expéditive  et  aussi  commode  que  celle 
de  neuf,  mais  qui  n'offre  pas ,  comme 
cette  dernière,  l'inconvénient  de  ne 
pas  indiquer  une  erreur  provenue  de 
transposition  de  chiffres.  I^  4'  p»*ti« 
de  cet  important  ouvrage  i^nfermr 
plusieurs  méthodes,  aussi  élégantes 
qu'ingénieuses,  pour  divers  calculs, 
tels  qu'un  procède  pour  trouver  le 
dernier  terme  d'un  intérêt  composé 
sans  tables  de  logarithmes,  ni  forma- 
tion de  puissances,  et  sans  calculer 
les  termes  intennédiaires,  et  la  solu- 
tion, par  la  seule  voie  de  Tarithméti- 
que,  de  plusieurs  problèmes  indéter- 
minés, on  autres,  qui  sont  difBciles 
même  en  se  servant  de  Palgtibre. 

G*     M*     P« 


«JG  C  L  A 

Ct,\USlER  i  JeAV-ijm»  ),  mi- 
dcdo,  né  a  Ahriia,  en  Eivièrr,  tut 
rrçii.  en  i'j58,  bachelierâ  U  f«cull<! 
dt  PjHs,  et  continua  d'eiercer  !■ 
mcdFi  IDC  dans  cetu  nlle,  où  il  mou- 
rut icrs  le  milieu  du  iS*.  siMc.  Il  tA 
auieiir  <f  ua  o|iiisciile  inliluléi  Prince 
pas  généraux  de  la  ihiorit  rlAita 
pratiqua  de  la  pharmacie ,  où  l'an 
vcil  les  affinâès  des  corps ,  et  une 
expUcalian  de  la  nature  «I  de  l'ac- 
lîwn  du  feu,  Paris,  i-^^-)  ,in-V.  I4 
tlieurie  chimique,  qui  l'ait  U  bme  de 
ce  travail,  e«t  fondée  sur  «n«  hvpo- 
tbè»  invraiseuiklable ,  et  complètc- 
neitt  abaDdopnée  de  nos  purs.  Clau- 
>ier  a  traduit  plusieurs  ouvrages  de 
rallcmandet  de  l'Auglais  :  I.  IiOroduc- 
tian  à  la  chimie,  accompapiée  de 
deux  traités ,  l'un  sur  le  sel  des  mé- 
taux ,  et  l'autre  sur  le  soapkre  ano- 
djn du  vitriol ,  par  G.  Rtilhe  ;  avec 
uiie  analyse  raisonnee  de  l'aaii- 
»oine,  et  un  traité  sur  les  teintures 
nMimortiales ,  par  Meuder ,  traduit 
de  l'allemand  (  avec  quel({Ues  notes 
ot  corfPrtioQS  ) ,  Pari»,  1 74 1  ,  in- 1 1  ; 
II.  Pharmacopée  universelle  rai- 
lormée ,  où  l'on  trouve  la  critique  des 
principales  préparations  i]ai  sont 
dans  les  boutiques  des  apothicaires , 
lu  manière  de  découvrir  celles  qui 
si>nl  sophistiquées ,  et  les  règles  qu'il 
faut  suivre  (tour  composer  des  far- 
roules  destinées  à  être  gardées  ou 
mises  en  usage  sur-le-champ  ,  par 
Quincy  ,  médecin  de  Lo'uires  ; 
tradaiie  de  l'anglais  sur  la  onsième 
édition ,  augmentée  de  beaucoup  et 
corrigée,  Paris,  n^t).  '*a-i^.  CcUe 
Pliarmacoj'ee,  en  lèie  de  laquelle  le 
traducteur  a  place  ses  Principes  gé- 
néraux, cl  qii'da  en ricluc  d'une  jire'- 
fi>x  et  de  très  bonnes  la!iles  latiucsct 
françaises  des  maladies  et  des  remèdes, 
est  .^ans  contredit  ce  que  Clausicr  a 
p':btiê  dejilus  utile.  Z. 


CLA 

CUVE  (  Rnutin:  t»),  ^Mt 
rraufai»  qnt  a  rwm  *  P*m  Jta  kafr 
li«u  du  1 7*.  sicde,  «  pabBe  phéMB 
oiivragc«  sur  U  chtnûe,  nm  idk 
«{uVn  U  culûvait  akirs ,  c'artiHàf. 
c4>itM»tau{  pltitûi  cB  raituancaou 
«biciirs,  qu  eo  «peiatioDS  et  alaim 
,tii>n>  dn  jihcnomtnFs  de  li  ih1«h 
■nssi  linitei  •««  prvdnctHrai  nal^ï 
tumbi^»  <iiui  Tculiti.  r^pnanl,! 
mrm  le  fuiras  doni  riln  Mal  fi» 
{iltc*,  on  ;  Iroiivc  qiw^nueiv'niaiita 
nenvrs  et  MÎnci.  I)  «itrîbuctigfuà» 
liOD  iks  mintfrafiK  k  an  f>w  tWËtrài 
il  aiUqiU  vigourcitMUtti'«l  U  |iUm*- 
pliie  d'Aristoie ,  qui  iluaÛMÔi  jlaa;  1 
te  déclan  aiusi  comk  In  alrhaÉin 
quoiqu'il  l'ub-^urile  d«  ton  Ujti  n 
suit  û'ule  de  le  cau&mdrr  aiee  «L 
MJ);re  cela,  il  ae  iouit  poîni  ftaii» 
M  vie  d'une  gr.iudr  ooii»tdtrabM, 
orauie  on  pcui  e-n  jug-r  |iiT  n  fu^ 
sage  du  Sorbérianu  :  ■  Jc.iii-lb(«<* 
■  Muiin  a  ricrit  uu  hrt  tôt  httr  ■*»■ 
plus  grand  sot.»  de  Cli*r. 


«cliii 


iilc  ifui  avait  pront*^  ilrt  ibfr 
toute  b  pbtlssopjii 


it<ri- 


»  rislole.  ■  U  u'«si  resté  anonde^tlt- 
cularitë  sur  l.i  vi«  de  cet  rmtaa.v 
qui  «  fait  pciiMir  que  c'cUil  ua  mm 
imaginaîii;  ;  d'outre»  oui  cra  tfti 
c'était  le  infue  «pie  Gasloa  l/wo 
(  Fojr,  DuLcu  } ,  qui  a  «crit  à  pM 
près  dans  1«  méinc  genre  \  mit  et 
Cbvc  a  Dlt4quê  vivesnctil  les  mImm 
de  ce  L"daux ,  cl  k  lkr«  dt  Mck» 


Siiguiev ,  c>t  une  prouve  non  i^ùf*- 
que  de  snn  cxit^lciiee.  I.es  prinep» 
ouvrages  dr  de  (lUve,  mibi  ;  1.  P*- 
radnxe.ûn  Traité  phiMsa/Aî^u^ 
pierret  et  pierrsnas  vanlsv  tepiià» 
val(^re.„.  EnSaimUe  la  géttdtet-* 
de  tous  Us  mixtes ,  fuiotr  et~  ~ 
maiir  ,  végéUux  «f  mmérmmi  . 
lis,  i635,  iu-8*.  UomU  piâke,' 


CL  A 

!  une  longue  suite  de  traitcfs 
paraître;  un,  outre  autres ^ 
a  philosophie  hermétique.  II. 
le  lumière  philosophique  des 
Ttncipes  et  élémetUs  de  na- 
qualités  d*iceux  contre  Vo- 
yimmune.  Le  piivilëge  de  cet 
i  est  de  i(>36,  et  ce  qu'il  y  a 
ulier,  c'est  qu'il  est  au  nuui  de 
,  chapelain  an  duc  d'Orléans , 
le  cède  à  Etienne  de  Glavc ,  et 
au  libraire  de  Yarcnne  ;  il  ne 
n'en  i()4 1 .  ii).8*.in.Ze  Cours 
1^  d'Esîienne  de  Clave,  doc- 
médecine ,  qui  est  le  second 
n  principes  de  notaire  j  1G46. 
jf  annonçait  d'autres  ouvrages 
lare ,  mais  qui  n'ont  pas  paru. 
it  croire,  d'après  la  manière 
t'exprime,  que  cet  auteur  était 
cette  époque.       D — P— s 
VENA  (Nicolas),  né  à  Bri- 
ns Tétat  de  Venise ,  vers  la  6u 
.  siède,  exerça  la  pharmacie 
1  ville  natale,  tétant  livré  à  la 
be  des  pl;intes, il  parcourut  les 
!t  les  montagnes  de  l'Italie;  il 
sur  le  mont  GeiTa  une  plante 
II!  être  une  absynthe,  et  qui  lui 
ivoir  de  grandes  propriétés.  U 
ne  confection ,  |H)ur  le  débit  de 
s  il  obtint  un  privilège,  et  il 
ia  un  |tetit  traité  à  ce  sujet ,  sous 
:  Historia  de  absyiuhio  um- 
v,  dont  il  doima  la  figure ,  G> 
iGo9,*in-4''.  ;  il  fut  réimprime 
se  en  iGioct  «n  i(>i  i,  in-4"*; 
r  ajouta  à  ce^  dernières  éditions 
lé  sur  une  autre  plante  :  Histo- 
rzonertf  italiciF.  Dans  cet  ou- 
il  prétendait  que  cette  absyu- 
vait  encore  été  découverte  par 
ne.  Sprcchi  attaqua  cette  pré- 
dans un  livre  auquel  il  donna 
SAntabsj'nthiumi  il  y  dé- 
* ,  mais  très  durement ,  qu'elle 
léjà  été  décrile  et  figurée,  jur 


C  L  A  Q^-j 

lA-luse.  Cette  plante  n'est  pas  du  gen- 
re des  absyntnes  ;  elle  fait  partie  de 
celui  des  achillcVs,  ou  millc-fr>uilles  ; 
ou  la  nomme  aujourd'hui  Achillea 
Clavenœ^  pour  rappeler  les  travaux 
que  cet  auteur  a  faits  à  son  sujet ,  et 
qui  ont  toujours  un  certain  mérite.— 
Claveha  (  J.icques-Antoine  ),  ecdé» 
siastique,  protonotaire  apostolique, 
chanoine  et  doyen  du  chapitreide  la 
cathédrale  de  Trévise,  a  vécu  vers  le 
milieu  du  1 7**.  siècle.  Il  a  composé  sur 
les  vertus  des  plantes  un  gros  volume 
in-fol. ,  qui  parut  à  Trévise  en  1648  , 
et  que,  par  une  espèce  de  jeu  de  inots, 
il  a  intitulé  :  Clavis  Clavenœ  aperiens 
naturœ  thesauros ,  etc.  Le  fond  de 
cet  ouvrage  est  puisé  dans  V Histoire 
des  plantes ,  dite  de  Lyon ,  commen- 
cée par  Da!echamp ,  et  ne  consiste  que 
dans  la  citation  des  pbntes  et  de  leurs 
vertus ,  rangées  suivant  Tordre  alpha- 
bétique des  maladies  auxquelles  es 
croit  qu'elles  sont  miles.  Sc^uier ,  dans 
sa  Bibliothèque  botanique ,  a  coufoft* 
du  cet  auteur  avec  Nicolas  Qavena. 


CLAVER  (PreaRc),  missionnaire 
catalan ,  prit  l'habit  de  jésuite  à  Tar- 
ragonc,  en  lOo'i ,  fut  envoyé  en  iGio 
aux  Indes  occidentales  pour  y  prêcher 
la  foi,  et,  arrivé  k  Carthagèiie,  se 
voua  au  service  den  nègres  avec  une 
tdle  ardeur ,  qu'on  l'eût  pris,  pour 
Fesclave  des  esclaves,  occupe  nuit  et 
jour  à  les  consoler,  à  les  soulager 
dans  leurs  maux  spiritueb  et  corpo- 
rels. Il  exerça  avec  un  xèle  égaicmcaC 
louable  la  charité  chrétienne  cnvera 
les  pauvres  et  les  prisonniers ,  josqu'à 
sa  mort ,  arrivée  le  8  septembre  i6S4- 
Un  décret  de  Benoit  XI V,  du  4  Mp- 
tembre  174?  »  déclare  que  ce  servi- 
teur de  Efieu  a  possédé  «  les  vertus 
»  théoloeales  et  cardinales  dans  ua 
»  degré  héroïque.  »  I^a  viedecesaînt 
bouiue.a  d'abord  été  à 


038  CI,  A 

nagnol   et  en  iulwn,  e(  depuis  en 
fruiçait  par  le  P.  FIcuriau,  (ûtûle, 

Ilii,!!.!!.  G.M.P. 

CLAVEBET  ( Jeai.),  avowi  i  Or- 
l^iis  M  pallie,  au  17".  siècle,  viol 
i  Pal  is ,  j  renonça  uu  barreau  pour 
se  livrer  au  ibédire,  el  mourut  en 
iGtiG.  On  a  de  lui  :  1.  l'Eipril/art, 
couêdie  en  cinq  actes  et  eu  vrrs  , 
i«37,  in-B'.  (  el  ooD  V  Esprit  follet, 
()iii  est  de  Uaulri'Dclie  )  :  U.t'Ècn/er, 
un  let  Faux  JVobles  mis  ou  biUon, 
cnmédie  du  Umps ,  dédiée  aux  vrais 
nobles  de  France ,  i(>(J3,  iii-i-j.  On 
uMif;ea  à  cette  époque  b(»uiwip  do 
peus  à  montrer  leurs  parcbcuiias. 
éus^y-B'ibuiinafait  uucchanHHi  sur 
le  mèftie  »ujet.  111.  Le  Rù.vissemtaU 
Ae  Proserpiiie,  tragédie  es  cinq  «c- 
m,  tm[},  iu-4".;  IV.  qnelquu  au- 
tres piëcn  qui  n'ont  point  éré  inipn- 
itie'es  :  le  Pèlerin  amiiureiit: ,  la 
Piitce  Rp^aie,  le  Roman  du  Ma- 
rais ,  la  fitùe  différée  et  les  Eaux 
rie  Forges  ;  V.  Faiêre-Marime , 
traduit  m  français,  Paru ,  rSàt), 
1  vol.  in-ia.  I.ors  de  sou  arrivée  à 
Paiis,  Claveret  s'«tail  lie  avec  Pierre 
Corneille;  il  eu  devint  bientôt  |aluux. 


!l  fnt  il 


i.  Ce  n'est  pas  i'actiun 


la  plus  honorable,  nuis  eest  la  plus 
remarquable  de  ta  vie.     A.  B— t. 

CI,AV  ERGEK  (  Jeai»  ),  avocat  au 
pariemeni  de  Paris ,  Gt  parùlre  eu 
16^4  I  ■■■'t'"-)  UD  recneil  de  po^ 
sies  françaises ,  conlenant  tEulhy- 
mie,  ou  du  Repos  d'esprit;  la  Thé- 
mis ,  ou  des  Loyers  et  peines ,  avec 
des  sonnets  et  des  quatrains  moraux. 
Ce  recueil ,  assM  médiocre,  fut  rciin- 
priiné  la  même  année  avec  des  addi- 
tions, ï.'autcur  avoue  qu'apiès  avoir 
coIltTé  pendant  quelque  Iein{is  U  poé- 
sie, pourlaquellcil  ne  sentait  qu'un  as- 
sez faible  pcncb.int ,  il  y  avait  renonce 
pour  se  livrer  à  des  études  plus  sérieu- 
ses ,   la    ptrlsprudence  et  l'hiitoirC. 


CI.  A 
n  se  fit  estimer  de  la  mon  Naq» 
rite  ,  ^uj  loi  doiua  le  titre  itm 
canwillor,  maître  do  n^njto.^ 
ùlc  pour  le  service  du  ivibmmd 
nliirc  des  etmtjni)  ,  ci  u  •«« 
fut  pilléo  prndani  le,  lniiiUa.Itc 

CUini  MirtoiU  de  la  pcttr  ik  h  ki 
lioibcqac  cl  de  se»  uiwanik, 
(urmi  k^urls  w  truunirnl  ok  Ta 
ttjHiUtmine  général  des  «W- 
niens,  cl  une  de  SalaiTui.    W— » 

OUVES  C  G«sn)t<  Lmwim; 
Fo}-eî  Douto. 

a.k\ltKF.{_ÈTiu>ni.Bt.:iaW 
lui,  Claii'erius  et  CU^if^er.  La  /U^ 
llteiptehiavriquetU  Franet^i^f^ 
Cltivitf;  mail  c'wi  unt  rnmm.\i 
prâace  de  la  /tgttre  €mUèm»D^ 
«le,  de  noircauiGur  nt  m^iâ  ^tmà 
de  CUviére,  11  éiuit  de  UourgD.M 
avocat  au  {larlcmcntdrParM.cia» 
njl  dans  celte  vUl«-  Ir  ïi  avril  tfa 
Son  ouvra);c  le  pluit  ouftU  tA  mibi^ 
tioudeCLiiidieit,  foris,  iGoi,«4', 
Les  noies  «jh'îI  y  a  joùric*  utm 
sans  mérite ,  ni-ib  le  sule  e«  t.  .^ 
veut  de  fort  mauvaû  pOiL  Eki  «ri 
él<^  réîiuptiitMirs  dan>  le  flnibi  h 
Burmann.  On  a  mnirr  d«  lui:  Lrt 
édiiiou  de  Pcrac,  avec  un  liiag  iv 
menlaire  .  qu'il  mttw*  n'Ait  fp'w 
abr^é  d'un  travail  WaïKK*  (ia 
étendu  .  Paris ,  .(>o7,  iu.8  .  llU 
venalis  perîphrasef  fintpe  tnipe» 
cie  à  St-  Cloferia  mtodaia ,  PiM 
1607,  io-S'.Ce  petit  iiuvnfjcroMMl 
l'explication  de  qiuirr  paii^^ndild' 
les  de  Juvéïial.  III.  /^trr«0>MM> 
liifue  «n  trois  langa^s  ,  «  iMitt^ 
en  une  viùbU  de  sni ,  «c.  ,  l*.>n. 
■  6o7,iu'8'.Lecunie«wduU«rtn'd 
pas  plus  dairque  le  titre. Ceat  nadtf 
du  roi ,  do  la  reine,  d<t  ibufibia.# 
duc  d'Orléaus.  Ccl  «|«f;c  Mt  cuBfà 
daiii  un  cam!  quia  ircnlt-cinqirn* 
en  tous  »Ds;el  ceslcUrr»,  di*)MMS 
dapris  des    cuubîtiaiw&s  lûiane 


~\ 


«loD  ForJre  dans  lequel  on 
des  phrases  fnoçaises,  la- 
ecqoes.  A  la  suîle  de  cette 
Mrieuse  et  paërile,  on  trou- 
êgjrrifae{ta  vers  français) 
lence  ei  prospérité  du  roi 
'em ,  et  des  préceptes  pour 
n  d'un  prince.  IV.  Florin 
irsimgularis,  undèpleror 
Paris,  ifoi,  io-8^  Gla- 
le  des  anlîquitéi  de  la  Fran- 
sUet.do  Diaupbiné.  Ce  livre 
su  de  paradoses  et  de  ia- 
nni  lesquelles  se  trouTcnt 
léiaiU  curieux.  V.  PmnegX' 
WmUum  Anàreœ  Frermoir 
s  y  i6o4  ,in-4^  André  Fré- 
archevéqnede  Bourges ,  et 
,  mère  de  Chantai,  auNile  de 
lérif^në.  VI.  Relatio  toHus 
n  cUri  namine  habita  co- 
ico  IF^  Paris,  1608,  in- 
la  traduction  d'un  discours 
e  l'archevêque  de  Bourges. 
ψe  nefarid  Henrici  Ma- 
,  l6lo,in^^VllI.C:0^e5 
etc.,  Paris,  lOiQ,  in-4'*«9 
is  le  style  de  Qaudien  ,  et 
servir  de  suppJéiLent  au 
^rûserpinœ  de  cet  auteur. 
'  a  joint  douze  inscriptions 
il  a  faites,  en  161 4«  pour  la 
sire  de  Henri  quatre.lX.Des 
Martial,  dans  l'édition  de 
M7,  in-fol.  X.  Une  lettre 
seph  Scaliger,  dans  le  t.  II 
de  Burnuinn ,  p.  54G.  Cette 
mpagnait  le  oiannscrit  d'une 
ijas,  quM  voulait  soumettre 
kc  de  Scaliger.  Nous  ne  pen- 
]ae  cette  Vie  ait  jamais  été 
ilavière  avait  annoncé  plu- 
res  ouvrages  qu'il  n'a  point 
I  sujet  desquels  on  peut  voir 
de  Burmann  sur  Glaudien. 
KNM  croyons  que  Burmann 
quand  U  s'imagine  que  Cla« 


CL  A  639 

vière  voulait  faire  une  édition  des 
Panegyrici  veteres,  Clavicrc  dit,  il 
est  vrai,  k  Scaliger  qu'il  a  le  projet  de 
joindre  à  sa  vie  deCujas,  Panegxricos 
et  elegias  cum  aUquot  epigraaunaiis, 
libeilOf  si  iia  resferat  ^  singulari  g 
mais  il  paraît  évic(ent  qu'il  s*agpt  des 
pan^ynques  composés  par  CJavière 
ini-memey  de  ses  éé^jies  et  de  ses  épi- 
grammes;  et  effectivement  Clavière 
les  a  publiées  sous  ce  titre  :  Panegy^ 
riciy  d^imet^ngrmmmaia  i  pliuù 
bus  aliis  deiibata,  Paris,  1607,  in* 
8  '.  J^  catalogue  (  imprimé  )  de  la  bi- 
bliothèque du  roi  met  cet  ouvrage 
sons  U  date  de  1 597  ;  faute  dlmpre»- 
siott  répétée  par  Adelong ,  dans  son 
SufqdemeiU  mu  diciUmaairê  de  Jô^ 
cker,  fi— ss. 

CLAVIÈRE  (  ÉmiiirB  ),  naquit  b 
27  janver  1 735 ,  à  Genève,  où  il  fiit 
banquier.  Ct  petit  pays^  rempli  d'hom- 
mes à  talents,  était  alors  une  sorte 
d'école  de  ipolitique ,  ou  chacun  dis- 
sertait et  écrivait  sans  cesse  sur  l» 
meilleure  manière  de  constituer  les 
états  et  de  gouverner  les  peuples.  On 
sait  quelle  fut  dans  le  i8%  siècle  Tin- 
fluenoe  des  écrivains  de  Genève  sur 
lés  opinions  desFrançais.Cbvière  prit 
une  part  très  active  aux.  deliats  qui 
agitaient  sa  patrie,  et  en  fut  expulsé 
par  les  discordes  civiles  que  de  pa- 
reilles discussions  n'amènent  que  trop 
souvent  à  leur  suite»  U  vint  se  ré- 
fugier à  Paris,  où  il  s'occupa  d'abord 
d'opérations  de  banque  avec  quelques 
fiMids  qu'il  avait  apportés  de  son  pays* 
Cest  è  lui  que  les  noanders  de  place  , 
dans  cette  ville,  doivent  la  plus  grande 

Crtie  de  leur  savoir  dans  le  jev  de 
bourse  et  l'art  de  traCquer  : 
effcU  publics.  Sans  doute,  k  e 
époque,  oe  qu'on  appelle 
n  était  point  inconnu  en  Franco, 
avant  les  leçons  de  Clavièra  «      1 
lésait  «f€C  peu  d'assuraiice 


éio  CL  A 

vti.  Lors  Àt  la  révolution,  CUvîJn 
Crut,  commiT  lous  In  êlransen ,  ^ue 
«  qu'il  S'ait  fie  mieux  k  faire  était 
3>'  prendre  parti  [anai  le»  niforiui- 
Uni-!! ,  qui  aTaiciit  bnoiti  d'jinûluim 
et  s'eDipresuicni  de  rccrvoirtoii5ccui 
i]ui  X  prâentaienl,  de  quelque  pays 
qu'il»  anÎTauenl  :  tin  G(fnevins  «ir- 
tout  lie  puuTiil  être  qu'une  aajiii- 
wttoa  nccll«nle.  Mirabeau  qai,  pour 
'ftire  réussir  i>h  pri^ets,  avait  betnin 
dliumines  adroits  el  réfléchis,  r«c- 
-ciicillit  nvrc  bienveilUn«e ,  se  l'alta- 
dia  comme  cooper^leur ,  d  im  fit 
pliisiruis  fois  le  plu*  grand  étogc 
Bsns  les  premicre»  sàiiices  dn  Tas- 
«effibléc  constituante.  Alors  un  mot  de 
qH  homiriF  cëltbre  suffisait  pour  biro 
une  rcputatioD  ,  préicnl  daiigereus 
'^ui  a  jiu  faire  la  Wrtiine  de  quelques 
'personne» ,  mais  que  d'autres  onl  payé 
Bien  cher.  C1avlËr«  ac  fut  point  ingrat 
'•«nvrrs  son  paneCTrisic  ;  il  tuî  fut  utile 
-tmiles  les  foi»  qn  il  eut  à  traiter  quel- 
que importante  question  de  finances, 
'M  particuli^cincnt  dans  ses  attaque» 


-palHote,  qui,   comme   on   sait,  fut 

E-cdpilé  [lar  Mirabeau  dn  faîte  de 
grandeur.  Gavièrc  se  lia  ensuite 
■Ter  Brissol,  qui  ne  cessa  aussi  d'«a 
hift  TéliKc  dans  son  journal  et  à  l'as- 
seinblée  IrigisUtive,  et  fenlralna  dans 
«on  parti  et  dans  louies  ses  associa- 
tions politiques.  Quoique  étranger,  il 
'ftit,  en  1791,  nommé  député  sun- 
pléanl  h  l'assemblée  légisbitiTe  par  les 
âecleurs  du  déparlement  de  Paris. 
'  lia  démission  de  Monneron ,  députe' 
'titulaire,  lui  laissa  la  (acuité  d'y  pren- 
'  dre  place;  mais  il  préféra  le  ministère 
des  finances,  anqufl  il  fut  porté  au 
ibois  de  mars  1793,  par  te  parti  de 
BHssol,  qui,  aprèâ  la  chute  du  mal- 
keureux  Delessart ,  força  le  roi  de  ren- 
Toyer  tous  se»  ministres  et  de  fwe- 
jov  Gcm  qui  lai  fiircnt  désigoéi  par 


Cl.  V 
b  baio»  lrioinpKatit«.  Il  nt 
IKodanloonierver  cette  place 
cpi'au  mou  de  junt  sntnul, 
ÂlaqueUelesounlitutmtnelai 
mottCBtaaénwnt  te  dessus ,  ( 
rent  un  nwiTt:iu  mtai»Urc 
aprts  U  réTnltilkin  du  t  o  an 
quelle  un  i»e  «vil  cepetrddDi 
>il  pris  pan ,  Gr««ièie  rentra  • 
ùjtar ,  et  dMÎut  iHRaibre  d' 
eiécniîf.  qai  (ut  stifaxinu^  » 
nrmeM  de  Louis  XVI.  Tai 
parti  rèpnblicaio  de  la  cunin 
faire  face  h  »cs  adrersaîra, 
resta  courageti^eiaeitl  «u  pusii 
où  SCS  ami>  l'avarent  (rfarê 
lea  atiaqnes  de  Rwl^SEacm 
terrible  Eictioii,  qu!  U  dtfb 
tous  les  imirs  avec  fiirrar. 
fm  frappé  lin  des  premien  1 
évcucmcnu  du  5i  moi  17^' 
arrCié  le  .1  juin  ,  Iwsq'te  les 
répubUcaius  essayiàcnt  rawt 
puter  la  victoiro ,  «(  décrété 
«alion  le  g.  Des  conùdérati': 
tiques  firent  cppendMii  difft 
jugumeut ,  on  pluiôt  son  suppi 

Îuau  9  dccembK  suivant.  L 
es  valets  de  U  prison  lui  a| 
liiic  des  témoins  et  des  piiit 
vaicnt  déposer  M  prononcer 
cause.  N'y  voyant  que  de»  rév 
natres  furieux  «1  ses  pins 
ennemis,  il  fui  conraîncu  (| 
avait  point  de  rëraission  à  esr 
il  aima  mlcuT  se  donner  Ini-i 
mort  qne  de  la  recevoir  sni 
faiid.  Il  s'culnnu  pendAnl  la 
large  coulcau  dans  le  sein ,  ci  i 
YC  mort  le  lendemain  dans 
S'il  fiut  en  croire  M".  BoIUt 
fut  à  portée  de  le  connaître, 
nistre  genevois  r^l  opnidin 
cible  et  d'un  caVaei^re  diAifitc. 
travailleur  et  bamme  de  cabine 
se  mettait  point  ea  se^ne  coi 
plupail  de  ses  aïoif.  Od  loi  a  r 


GLA 

atioDs  comme  à  tous  les 
i  ont  joue  quelque  rôle  dans 
xtraordiuaires  ;  mais  on  ne 
nt  de  laits  qui  puissent  flë- 
noire.  Les  personnes  qui 
.  dans  son  intimité  certifient 
bon  époux  et  bon  père, 
s'empoisonna  deux  jours 
lort.  Quoiqu'à  portée  d'ac- 
;randes  richesses ,  il  a  laissé 
lique  k  peu  près  dans  le 
lie  s'est  retirée  à  Genève. 
isé  divers  mémoires  sur  les 
|ui  se  sont  perdus  dans  l'é- 
isse  d'écrits  publiés  k  cette 
litre  autres ,  un  plan  de  ton- 
brochure  contre  i'ctablis- 
s  loteries ,  et  une  autre  in- 
>u  numéraire  métallique, 
i  des  articles  aux  journaux 
itriotiqueSy  et  particulièrc- 
Chronique  de  Paris ,  et  il  a 
dp  de  part  au  livre  intitulé: 
ronce  et  des  Etais-  Unis  y 
le  3'.  volume  du  Nouveau 
dans  les  Etats-  Unis,  etc. 
IISSOT.  )  fi— u. 

GEHO  (  Fraivçois-XavierX 
I  au  Mexique  vers  Tan  i  yio, 
mite  sa  vie  du  projet  d'écrire 
ire  complète  de  sa  patrie, 
oir  parcourue  dans  tous  les 
lant  trente-six  ans ,  dans  le 
les  missions,  il  fut  obligé, 
I  suppression  de  sa  société , 
r  en  Europe,  où  il  apporta 
aux  précieux  qu'il  avait  re- 
ins ses  voyages.  Uctiré  à  Gé- 
si  que  la  plupart  des  autres 
e  l'Amérique  espagnole  aux- 
Mpc  avait  donné  uu  asyle»  il 
;  cette  occnsion  unique  pour 
e  ceux  qui  venaient  des  dif- 
provinces  du  Mexique,  une 
renseignements  dont  il  enri- 
41ectton.  SoB^CUVcage  parut 
itrc  :  6'toria4^k|i  del  Mes* 


CL  A  641 

sico  ,  copata  dà*  migliori  slorici 
spagnuoU  ,  e  da'  manoscritti,  e 
piiture  anûche  degli  Indiani ,  Ccsè- 

ne,  1 780  et  8i ,  4  ^^l* in-8^.  Le  tome 
r*^.  de  cet  important  ouvrage ,  orné  de 
trois  planches,  offre  la  description  du 
pays,  l'histoire  de  ses  premiers  habi- 
tants, et  celle  de  l'empire  mcxicaia 
jusqu'au  moment  de  l'arrivée  des  Es- 
pagnols. Le  tome  !i*.,  enrichi  de  16 
planches  y  donne  le  détiil  des  monirs 
et  coutumes  de  ces  peuples,  fait  con- 
naître leurs  arts  et  leurs  sciences,  et 
donne  une  idée  de  leur  langue.  Le  3*. , 
orné  d'un  plan  de  la  ville  de  Mexico , 
de  ses  lacs  et  des  environs,  est  consa- 
cré il  Fbistoire  de  la  eonqiiéte  de  cet 
empire,  exécutée  par  Cortex  dans  l'es- 
pace  de  trois  ans.  On  n'y  dissimule 

S  oint  les  cruautés  et  les  injustices 
es  Espacnob.  Le  4'*  volume  est 
composé  de  neuf  dissertations  ,  dans 
la  plupart  desquelles  l'auteur  s'atta- 
che à  réfuter  les  paradoxes  avancés 
par  de  Pauw,  dans  ses  Recherches 
sur  les  Américains.  F«a  critique  de 
l'abbé Clavigero ,  quelquefois  exacte, 
paraît  trop  souvent  subtile  et  outrée. 
Daus  la  dernière  de  ces  dissertations , 
il  cherche  a  prouver  que  la  siphylis 
ne  vient  pas  de  l'Amérique  (  Fojr,  Cja- 
BONDALA  }.  L'ouvrage  de  Clavigero  a 
été  traduit  en  anglais,  pr  K.Gullen, 
Londres  ,  1 787 ,  a  vol.  in-4**  Uu 
abn^é  de  cette  traduction  a  paru  en 
allemaïul,  Leipzig,  1 789,  a  vol.in-8^ 

CM  P 
CLAVIGNY  (  Jacques  de  la  Ma- 
RiousE  de),  abbé  de  Goiidan,  cha- 
noine de  Bayeux,  sa  patrie,  mort  en 
cette  ville  en  1 70'i  ,  est  aulcar  des 
ouvrages  suivants:  L  Fie  de  Guil^ 
laume-le^Coiufuérant ,  ducdeNoT" 
mandie  et  roiîtjingleterre,  Bayeux, 
1 67  5 ,  in- 1  !i  ;  IL  Prières  tirées  des 
psaumes  que  David  a  faits  pour  lui 
cumme  roi,  ^^^9  in-ia;  IIL  Du 

41 


0^9  CL  A 

hire  sela»  les  tantimtnlS  ât  TViitit- 
lien,  iV.  Batile  el  S.  Au^utlin,  in- 
>'.(;  IV.  VEsprit  des  psaumes  dont 
tf.plise  se  sert  aux  vèpret  du  4i~ 
mnneh».  Vi—%. 

CLAVIJOrRtrTtioNiÂLBSi)cl.Le 
bruil  àti  vitioirrs  de  T-inirrlan  avjût 
ctiRapi!  HcDri  l|l ,  ruideCisuRe.  ^  Juî 
rnvoTïr  une  ambassade,  en  tl)^, 
Tunrriju  rnivoira  cm  dcputés  cbar- 
e^  Af  riclies  prMmU  ;  ce  >\tâ  purU 
Hmiri  à  faire  partir,  fo  i^oS,  iitM 
seconde  AuibiMade.  doDl  I*  direction 
fui  confiée  à  Qavijo.  Il  s'enibarqiii  1« 
31  mars  à  Cadix ,  {tour  ConaUiriiuo- 
ple,  ou  il  abordi .  après  avoir  loncbe 
en  Sicile  et  à  Hbodei.  Il  fit  un  lunt; 
séjour  dans  la  capiiale  de  l'empire 
grec,  cl  tr«ver<(a  la  mer  F^oire  piur 
■lier  ■  Trebiioode,  où  il  entn  le  1 1 
avril  r4o4'I'*>*i'^  FiiMnlerArnic*uie, 
le  nord  de  tn  Perse,  le  Khorilfin ,  et 
«rriva  3  SrinuKjnd  te  8  septembre. 
Cla«i|0  remit  ms  présents  à  Tuner- 
lan,qm  campait  dans  les  environs  de 
cette  ville.  Ce  prince  était  malade,  et 
mourut  peu  delenp»  apré».  Les  Ëi' 
pagiLoU  furent  Iris  bien  ammilli» , 
comblètde  présents,  et  reloitmèreni 
dam  leur  pjys  ,  en  s'ecaitinl  un  peu 
de  la  route  iju'ils  avaient  suivie  en  ve- 
nant ;  il§  furent  de  retour  en  Gistilleen 
i4o6.  Clavijo  avait  tenu  un  journal 
esMtHc  son  voya^je.  Il  fut  imprimé, 
pour  la  premieri'  fois  ,  sons  ce  litre  : 
Hisioria  del  grau  TmiHcrLui  e  hi- 
nerario  y  enarracion  del  vîage  y 
relation  de  In  embajada  que  Riiy 
Gonzalez  de  Ctafijo  le  hizo^por 
Mandado  del  Herdon  ffenrîijueiter- 
ceiradeCastiilâ,Séiil\e,  i58'i.  Ce 
ïivre  elaut  devenu  est réinemeut  rare, 
frit  re'imprime  à  MtAnd  en  i  -83. 
li'auteiir  raconte  en  détail  tout  ce  qui 
lui  est  arrivé  ,  cl  ce  qn'il  a  obiieivé 
dans  les  divers  pays  qu'il  a  vus.  11  se 
tnUNii'u  parloui  ami  de  la  veiitd,  élue 


ka\  qui  ranpjisMnl  In 
4U\ia(;ruts  lia  Bioyi-n  J^  CHlMMny 
dimne  une  c»ni>iii^Miia  praciit  Éê 
VA»i  où  M  (nuTaietii ,  âtt  iwianw» 
ffleiit  du  iS'.aiMr,  let  cvMr^  p«- 
raurvci  pur  Claviftt  ;  h»  dscuunli 

Sn'it  cuntieul  s«r  qtidquM  batt  h 
Asie  s»oi  tafme  (ô  woU  qoc  Hti 
(wM^tlions.  Imtmjv  cette  tdalin  f^ 
rui,  jtliuintn  |trrsoiiDes,  el  aU»»- 
tn*  I  historien  Miuiuua ,  AovAnmh 
sa  ffmàté  ;  HMîit  p4rtaiit  an  traiK 
Clavi'iu  li'Moord  AyixU» mneante 
la  in^mr  ^poii<ae,  £—-*■ 

CI.&VUO  y  F.iX&ltDO{irti  J«- 
iKH),  espagnttl.quiaéttrleliénBM 
plutôt  la  virtime  de  l»  pritoi^  afW- 
luie  ()ar  U<]'ieUe  Bcwinurdï.M  l'ol 
fui  connaître  daDs  Ir  ntoodr.  H  tim 
piisibfemenl  à  M»<}nd  n«c  b  HfÊÊ* 
tion  d'un  hMitme  de  iMira  éiiMii;H 
il  avait  public  avec  ntnk»  mm  jimà 
iuliiulé:  el  Pensaéar,  et  qiKli!<B 
autres  boDsauvri)cea,LnrsiqiwieiMp' 
porU  avec  une  Sa  ^iran  de  Sa» 
luarcb^i!),  qu'il  avait  uieée  etqu'il 
n'nia.<it  plus ,  lui  aUtivmi  vofA" 
d'booiieur  avec  le  tirèrr.  ploi  nàm- 
labk'  par  son  esprit  qoc  par  m*  cm- 
rage.  C«tle  afl-iirr  penu  loi  cotert 
vie ,  mm  lui  coûu  en  cll«I  b  "  "■ 
ses  places  et  de  l'cs^ice  de  a» 
il  cunimcn^îl  i  |0«dr.  I)  : 
long-temps  k  celle  iaXM»4;  vtm,  fi»' 
au  nilicuw,  et  presque  ,in  nêpfilV' 
quel  l'avait  cond^inuté  sua  dsoeentt 
antagoniste.  Un  auteur  «llecuad  W 
giiia  de  bire  de  son  arroture  b  t^ 
d'un  drame,  s(iu«  le  litre  de  CIf*f>i 
et  cumme  il  fallait  à  son  plan  an4>- 
noùmeiK tragique,  il  fit  mmirirork 
scène  cdui  que,  sur  U  foi  de  BM* 
man:hais,il  y  «vûi  prcsriild  (•** 
uu  ititaneaâbijctpur.  M,  MM»olbr4> 
VivcttèrM  4  SI^CuUtres-P^'BmX 
ua  d>  a^t  >«  j 


GLA 

Farenture  de  Qavijo.  Celui  du  dernier, 
intitulé  :  Clavîjo ,  oa  la  Jeunesse  de 
Beaumarchais^  est  en  trois  actes  et  en 

Cso,  Paris,  1 8uti,  iii-^^.GIavijo  vécut 
g*temps  après  œ  coup  de  poignard, 
aMeiic  de  U  maiu  de  Thalie.  Peodaut 
phs  de  vingt  ans  encore  il  a  continue 
Cl  rédaction  du  Mercurio  historicoy 
jHflitico  de  Madrid,  dont  il   était 
chargé  depuis  1773.  H  a  traduit  en 
espagnol  t Histoire  naUtreUe  de  Dul» 
i    fta,  Madrid,  Ibarra,  i^SS-^,  i'à 
,    tA.  îu-8".  ,  et  il  était  vice-directcur 
^    âm  eabinet  d'histoire   naturelle  de- 
puis plusieurs  années  lorsqu'il  mou- 
&.  ni  en  i8o(>.  Lciîn  de  ressembler  au 
à    Vf^'^il  bideux.  qu'on  en  a  tracé, 
^    Omjo  avait  des  mœurs  douces ,  un 
.   MHr  bonnéte,  un  esprit  sain  et  éclairé  ; 
j  aoa  seul  crime  est  de  n'avoir  pu  brâler 
'^ —  amour  éternel.  Ciavtjo  l'utdircc- 
du  tbéâtre  de  Los  Sidos*  (  f^oy* 
de  l'éditeur  des  œuvres  de  D* 
ZrJ^ÊÊM  de  Yrùrte,  tome  ll,pagc4o49 
yjkHBe,  a  vol.  in-8'.)  B--^.. 

f- .     CLAVIU^  (  iJULiSTOPHE  ) ,  savant 
(    pMtbcinalicien  du  16'.  siècle,  naquit 
k  Bambcrg,  entra  chez  les  jésuites ,  qui 
gSuToyèreiit  à  Komc ,  où ,  en  1 58 1 ,  il 
§0t  employé  par  Grégoire  XUl  à  ].i  rc- 
fbrac  du  calendrier,  et  clurgccnsuiic 
^  înstiGer  celte  réforme  contrr;  les 
Wnres  attaques  des  protestant.*.  Il  re- 
^"PrtaScabger ,  Mcstlin,  Viete,  Lydiat  ; 
fti  appelé  l'Èudide  de  mm  siècle ,  it 
^  jMurut  à  Rome ,  le  6  lévrier  iGrji , 
^Aff  de  soixanle«qiiinze  aus.  Pagan. 
P^^Modeniius  prétend,  dans  son  discours 
^9e  flùloscfhorum  quorundam  luc^ 
ènso  ejrifu ,  qu'il  fut  tué  par  un  Ixeuf 
'gaavage,  tandis  qu'il  visitait  les  sept 
^MBdes  églises  :  mats  un  genre  de  mort 
^11  extraordinaire  eût-il  été  omLs  par 
^  ilef;ambc ,  Sotwel .  I^rciizo  Crasso, 
^JkUart  et  Rossi  ?  T^c  deruier  dit  fur- 
mÉirllrmeiit  que  Clavius  mourut   m 
^  ^oUegio  suœ  societalis.  Il  jouit  pcii- 


GLA  64s 

dant  sa  vie  d'une  grande  réputation  ; 
elle  était  ti*lle,  suivant  Ribadeneira  , 
que  plusieurs  auteurs  aimaient  roieuk 
être  censurés  par  lui  que  loues  par 
d'autres  ;  mais  il  eut  des  adversaires 
dont  les  injures  peuvent  servir  à  faire 
connaître  quels  étaient  de  son  temps 
le  genre  et  la  politesse  de  la  ci  itique 
littéraire.  «  Qavius  est  unebete,  disait 
»  Scaliger;  c'est  un  gros  ventre  d'Allc- 
»  magne,  Asinus  qui  prœler  Eucli" 
»  den  nihU  sdt ,  un  esprit  lourd  et 

•  patient ,  et  taies  debeni  esse  ma- 

•  tkematici,  »  On  voit  que  Scaliger 
ne  faisait  pas  grand  cas  des  mathéma- 
ticiens ,  ft  il  ajoute  :  Prœclarum  ûs- 
gemum  non  potest  esse  magnus  ma^ 
thetnaiicus.  Le  cardinal  Duperron 
n'était  pas  plus  favorable  à  Claviu^;  il 
l'appelait  un  esprit  pesant^  lourde  un 
gjros  cheval  d*Allemaane,  Gérard- 
Jean  Vossius  lui  rend  plus  de  justice; 
il  le  loue  souvent  dans  son  livre  De 
scientiis  mathematicis ,  et  le  regarda 
comme  l'auteur  du  calendrier  gri^n- 
rien.  Le  savant  Uailly  dit  que  Clavius 
avait  été  chargé  de  tous  les  calculs  ne* 
cessaireilâ  la  perfection  de  ce  calen- 
drier ,  et  qu'il  combattit  virtoriruM*- 
meut  tous  ses  advcrftaires  (  Voy.//iif. 
de  Vastron,  mod, ,  1. 1 ,  p.  39(>  ).  On 
a  plusieuis  ouvrages  de  Clavius  ;  nous 
citerons  les  suivants  :  L  EttcUdis  eU" 
mentorum  libri  XFI ,  cum  scholiit^ 
i574  9  ouvrage  fort  estime,  et  sou- 
vent réimprimé  :  le  commentaire  est 
quelquefois  un  peu  prolixe.  1^  tra- 
cîutiion  du  i^i'.  livre  est  de  Foix- 
Ciandale.  II.  Gnornonices  libri  FIH^ 
Borne ,  1 58 1 ,  in-fol.  de  (i54  pag.  Ccst 
le  traite  le  plus  volumineux  qui  existe 
sur  l'art  de  faire  les  cadrans  sokiirrs  ; 
mais  il  y  rcgrie  un  tel  embairas  dans 
les  démonstrations,  qu'au  jugement 
du  |ière  de  Challes  ,  il  u'e»t  guère 
moins  làcilei  un  bon  esprit  de  crrVrla 
^numooiqnCy  que  de  l'apprendre  dans 


644  CLA 

CiaTiui.lIT.  CàUnHarii  romani  f^n- 
eariani  txpUcatio ,  jusiu  CUmeiUà 
yin ,  RomP,  l(>n3,  iii-fol.  Ccsl  1« 
ptii5  vasKr  et  IrnirillnirouTragr  qu'on 
ail  Tait  sur  le  ealendritr  romaiii.  IV. 
Computiis  eccusiasticus  pwdigito- 
rum  ariicuhs  et  tabulai  traditiis , 
llonie,  i6o3  ,  in-tt".  ;  V.  Opéra, 
Miyeun,  1613,  5  roi.  in-rol.  laAé- 
pcndainfneiit  des  ouvrages  précélenu, 
oti  T  trouve  ceux-ci  :  Commeril.  ù» 
Spliterani  Joann.de  Socro-Beiseo , 
imprime  a  Lyon,  en  159^  ;  Epïtoma 
ariihmelieif  praclices  ,  publie  à  Co- 
logne, en  t6oi,in-8'.  ;  Geomeirica 
praetica  ;  elle  avait  paru  i  BuDie  en 
■  6<i4-  iti~4"-  •  J^lgaira,  )iubli<^  à 
(îcnève  on  )6n9,in-4''-  ;  jittrola- 
bùm  Theodosii  sphœriea  ;  Epitome 
de  horologiit  ;  De  Jinibus  et  de  li- 
neis  tançentibus  ;  Casligalio  casti- 
gationisJosepkiScaUgeri,  etc. 

V— VE. 

.  GUY  (  Jun  ),  en  latin  Clajiu, 
p1>itoiogiie  allemand  ,  né  tfi-s  l'aa 
i555,à  HArbercdans^^Vleciofâide 
Saxe.  Aprésav<iirAiidie' sous  les  maî- 
tres le.^  plus  dislingues,  et  ^bte  ac- 
quit la  (irolection  et  l'amitié  de  Mé— 
lanchtliQU,  il  siûtil  lui-même  I.1  car- 
rière de  l'enseignemeol,  fut  snccessi- 
vemrut  pi'ore^seurdelalin,de  prc  et 
d'hébreu ,  de  musique  et  de  pocsie  (la  os 
divers  collt^es,  tant  en  Âaxc  qu'en 
Silcsie.cl  fui  enËu  nomme  pasteur 
du  bouii;  de  Benddeben ,  en  Tliurin- 
{;e,  où  il  niouna  le  1 1  avrU  ^5m.  Ses 
pritiripaus  ouvrages sUDl  ;  1,  Cattita- 
tis  et  pietalis  prœmittm  in  Joseph» 
et Susniinâ ,poëma,  Leipug,  i555, 
in-4°.  ;  11.  Po'èmatam  gracorum 
libri  sex ,V/ittembcT^,  iS^o,  in-S",; 
III.  une  traduction  allemanile  dcl'ou- 
viage  d'Hcsiode ,  Des  œuvres  et  des 
Jours;  IV.  Prosodite  libri  tret , 
Wiltcniberg ,  1570,  in-S*.  ii  v  ex- 
plique la  prosodie  hlinr,  grecque  el 


CL  A 

hArNiqne.  V.  Une 

3  ut  do  petit  alédmmeAf  VaÙmM 
es  ^v^ingiles  d«  loirie  l'année,  «tetW 
leste  allrnunfl  .  bitn  et  an».  \L 
Gramtiuttica  ffvnnamiait  Ingav  a 
Bibluf  /.ntheri  gemutnirv  at  àBk 
ejut  bhris  collecta  ,  Lrijiog,  «5^, 
in-8'.dei7f(  pa^e.t;  idnn  ,  ii'.àéî- 
liotijTiuremliei'f;,  1^70,  tn-ixT^tt 
gramnuii'e,  &trit  de  Tiup  au  de  m- 
V3i),^it  la  ptns  complèie  rt  barf- 
leure  qui  etli  p«nt  ;  elle  ■  mimt  «■ 
corc  joni  tong-leRt[Mde  miewpin- 
riii-,  «iirlonl  ru  Polti^eeien  Bmçn. 
où  ellea  eu  IrrAueoup  de  wceà,  fmtt 
qu'elle  CKt  licrito  eu  Utia  ;  tt  &.  rîlam, 
qui  est  de  1617,  n  |«  mmuo  h 
font  plut  meotiun ,  sur  It  tHic,  èa 
ouvrngesdeLutbrr,  poriaiMH^Mst 
Ex  optùnis  ifuibùstfiu  anotrim 
collecta.  VU.  ^ttMRuUiM.bfnt, 
i586,  iM-4''-;  idcffl,Aiabni;,ti(j9. 
in-^".  Ce  petit  poëne,  en  »«rt  *■ 
uiandk,  cURirc  la  lïiUe  dnaldôim*) 
el  f.ii»un  d'or ,  est  pion  de  çM.t 
Ibrineiioiles  pitis  pnîdan  momnmi) 
de  U  poésie  allemand»  du  iti'.nUr. 
Oo  doit  regarder  3.  Ojt  csNime  u 
des  prcmieH  qui  aîeni  tr4V«lt«  aNc 
SUCCÈS  A  apurer  t%  |>er{rro«Mn  II 
lanpie  alleuuiidc.  Sa  Vw  a  At  miK 
par  Jean-Euslai:hc  GdUbagn.lliMA' 

haiiteii,  i75i,iii-4> OaiiJoaL 

dil  le  Jeune,  poiir  Ir  dimacm  i» 
priicûlent.m^  À  .Miitscn  n  ifiit. 
étndid  la  lhco1o|;io  k  Wincsb0{.Li 
gnerre  qui  «giiait  Im  {mx*  l'rapÇK 
eu  1644.  n  so  retirtri  ffamîika{, 
oii.de  eonceil  avec  Plnbj>|ia  lU»- 
dorl.  il  fniKlj  ronlrt-  dti,  t1ent«  ^ 
la  Pegtiitr.,  acudùnie  liuêratrt  {W^ 
proert»  de  ta  poesio  allemande. DU 
aussj  refii,  wm  le  nom  tUsff.trvufi': 
comme  uirmhi'e  de  la 
branx-csnnts  allcmandi  (  ff^tuif 
siiirttt  Genotsetucki^  ) ,  tubU*  * 
H.imbaurgr'jW  Pbitippt  d«Z«>«V 


CLA 

mourut  en  i056y  à  Kitzingim  ,  en 
Franconic,  où  il  ctaic  pasteur.  Ses 
poéiies,  qui  consistent  principalement 
en  tragédies  sacrées,  ci n tiques  et 
pastorales ,  ont  toutes  les  défauts  qn'on 
a  reproches  à  racadéinie  de  U  P^'guitz, 
m  manque  de  naturel  et  une  afféterie 
qni  va  jusqu'au  ridicule.  On  trouve  de 
nandi  détails  sur  ee  poète  dans  le 
Dictionnaire  de  Jôrdeus  ,  Leipzig, 
i8o6,in-rt\  CM.  P. 

CLAYTON  (  Robert  ) ,  ne  à  Du- 
blin en  iIk)'!,  étudia  au  collège  de 
Westminster  et  à  Tuniversité  de  Du- 
blin, et  voyagea  ensuite  en  France  et 
en  Italie.  De  retour  dans  sa  patrie,  il 
y  obtînt  quelques  bénéfices ,  et  se 
■uria.  Il  était  d*une  disposition  chan- 
iibk  et  généreuse,  et  ce  fut  un  exem- 
ple remarquable  de  cette  disposition , 
^lû  contribua  le  plus  à  accélérer  son 
avancement  dins  TÉglise.  Pendant  un 
-flqour qu'il  fit  à  Londres,  après  son 
■ariage,  un  infortuné  vint  réclamer 
•on  assistance,  en  disant  qu'il  était 
connu  du  docteur  Oarke.  Glayton , 
dans  la  crainte  d'dtredupe  d'un  de  ces 
artifices  si  communs  dans  les  grandes 
Tilles,  exigi-a  un  ctTlificat  de  la  main 
mèmt  du  ducteur  :  cet  homme  l'ayant 

Spporté,  n-çiitde  Clayton  un  présent 
e  5oo  liv.  sterl.  Le  ducteur  Clarke , 
qui  eu  fut  informe  ,  conçut  la  plus 
kaute  estime  pour  l'auteur  d'une  action 
ai  généreuse ,  et  en  fit  pail  à  la  rdiie 
Caroiine,  qui  résolut  de  demander 
pour  lui  le  premier  évéclié  vacant.  Il 
fut  en  effet,  en  1730,  sacré évéque  de 
Killala ,  d'oui!  fut  transféré,  en  1  ^55, 
à  ^é^  èclié  d''Cork,  qu'il  quitta  dix  ans 
après  pmir  celui  de  Qogher.  Homme 
du  monde,  aiuiabit*  v{  |>oli,  son  savoir 
avait  été  ju.squ'altirs  presque  i;;noré  et 
caclic  |>ai- sa  modtstii' ,  lorsqu'il  publia 
ton  Iniroilurtionn  Chistoire  des  juifs, 
quifiil  bi(Miti)t  ti.uiuitcen  français,  et 
iniprimceà  Lcylo,  17  47,  in-^.  C\i 


CLA  645 

onrragefut  snivi  de  la  Défense  de  la 
chronologie  de  la  Bible  héhrmque  , 
ouvrage  plein  d'érudition.  Sa  Disser^ 
tntion  sur  les  prophéties  parut  en 
1 749*  Le  but  de  Fauteur  est  de  prou- 
vrr,  par  la  comparaison  des  prophé- 
ties de  Daniel  et  de  l'Apocalypse  de 
S.  Jean ,  que  le  terme  final  de  la  dis- 
persion des  juifs  doit  coïncider  avec 
la  ruine  de  la  papauté,  et  avoir  lieu 
vers  l'an  aooo.  Il  publia,  en  175I9 
in-8\ ,  V Essai  sur  le  St-Esprit,  qnï 
excita  alors  une  attention  générale,  et 
dont   le  principal  objet  est  d'établir 
l'infériorité  du  Fils  et  du  St.-Esprit  ; 
mais  ce  livre,  quoique  attribué  au 
docteur  Qayton  ,  éuit  Fouvrage  d'un 
jeune  ecclésiastique,  qni  n'avait  point 
osé  en  hasarder  lui-mième  la  publica- 
tion ,  parce  que ,  tout  en  lui  faisant 
une  réputation ,  elle  pouvait  être  très 
nuisible  h  son  avancement,  comme 
elle  le  fut  à  celui  de  l'éditeur;  car  le 
duc  de  Dorset ,  vice-roi  d'Irlande  » 
ayant,  en  175:1,  demandé  pour  lui 
l'archevêché  de  Tuam ,  il  lui  fut  refuse' 
par  la  seule  raison  qu'il  était  regardé 
comme  l'auteur  de  V Essai  sur  le  St.- 
Esprit,  Glayton  fit  paraître  cette  an- 
név  la  première  partie  de  la  Défense 
des  histoires  de  V  Ancien  et  du  ffou- 
tfeau'  Testament ,  en  réponse  aux  ob- 
jections   du  lui-d    Bolingbrokc  ;  la 
deuxième  partie  parut  en  1 754  y  tt  la 
troisième  en  1737.  Les  trois  parties 
ont  été    réimprimées  par  Bowyer, 
avec  V Essai  sur  le  St.-EspnS^  des 
notes,  etc.,  on  1759,  1  voL  in^*- 
Ses  attaques  répétées  contre  la  doctrine 
de  la  trinité  soulevèrent  enfin  contre 
lui  les  grands  dignitaires  de  TÈ^ifAl 
fut  sommé  de  com|iaraitre  devant  une 
assenihlét  d'évéques ,  convoquée  pour 
exauiiucr  ses  opinions.  Sa  protectrice, 
la  rcme  Caroline,  n'existait  plus,  et 
l'on  craignait  beaucoup  pour  lui  kir»- 
qu'une  fièvre  ncrveuK ,  qui  était  Ui 


«40  C  L  A 

ifeulc  l'rffct  de  l'AptAiion  <Ie  son  w- 
pril,  vint,  ta  l'jSS.  l'enlever  «ux 
cnuurc»  del'Ê^lisr.  ;>r»  mivnge*  Mmt 
|J»ins  dt-  uToir  ri  d'imugifiation  , 
uuii  d'un  jugpmenl  peu  lAr.  Il  éuit 
membre  de  L  »iiciéle  rujjleeidecillu 
det  antiquaires.  Ou  a  âe  lui ,  cuire  ki 
oavrages  cites  ri-dcuu!^  :  I.  Recher- 
cha impartiaU  sur  te  temps  de  la 
«MNi«  du  Maisia ,  eti  deux  Ictiru  à 
no  juif  de  diitiDctiiiD.  imprimées  dV 
iMrd  »^rémenl,  cf  ciituiir  coiemble 
en  i^5i  ;  II.  Journal  d'an  voyage 
tlu  grand  Caire  et  au  mont  Sînai ,  et 
retour,  traduit  d'oti  uiiDiiscrit  oom- 
fOtépat  le  préfet d'Éi;yple,ci}iiiaiD- 
lemeut  avec  les  misiionuairca  de  la 
PropagaudcAu  grand  Cairr,avee  dei 
reiu.irqucj  sur  l'origine  des  liiéroply- 
phes,  etc.,  1755,  iD-4-.  etiu-8'.; 
III.  q<iclc)iips  lelirw  entre  IVïê!|ue 
O^Ttun  ei  Guillaume  Penn  sur  le  Bap- 
tême, pultliw&cn  1  ij55  :  IV.  Pensées 
sur  Contour-propre ,  les  idées  auifes, 
lelilirearbiàv,legoiU,lesentiiaetit, 
la  liberté  et  ta  nécenitè,  i-Ic, ,  occi- 
Monncfspar  la  lecture  des  oiivracrsile 
Hnmc  ei  du  petit  traite  sur  la  Pitié , 
riorii  eii  français  par  Itvliogbruke  , 
1754'  'n-8".  On  Iroure,  dan»  les 
TransactioBS  philosopkimes  ,  N". 
i4t>>  P'  8i3,  une  lettre  du  docteur 
Clayion  sur  un  vieillard d'  uiunte-dix 
ans,  né  en  Franre.et  ïtTBiit  dam  sou 
diocèïe,(|ui  albilatl,  dit-il ,  un  jeune 
enfant,  X — s. 

CLAYTOH  (  jE*it  ) ,  botaniste  «n- 
gbis,  né  dans  le  comte  de  Kent .  en 
1695,  alla  Ter»  1  ^oS  dans  la  Virgi- 
nie, oii  son  père  était  procurtur-gé- 


ri»    DO    HVITI 


et* 

ntnL  II  7  ntfia  b  ndloÔM ,  «  ta 
Mcnrlairi!  lia  twnittf  île  GlooetlH  If 
{Hiik  i^H.  îusqu'â  *a  norl  tftm 
en  177;^.  U6t,  kurlTbulMtKiMMrh 
de  mie  oKnUée,  (|iKb|iMS  ubum- 
lion*  qu'il  cnvova  à  U  «aaêv  rut Jt 
ikLoâdr'»;  r&i*  vint  imermiiiii 
les  Toluiae«  XVII.  XVIlt  h  XLlài 
Traaiactions  fhilostyptiî^ae*.  \\  k- 
cueilli!  en  tahiàg  Itmift  cbt  flM**, 
dont  il  forma  du  iKfbirr  ,  qui  B 
parrenir  à  (IrOBMtus  .  au^jiti*  « 
Miaii)*lc  kt^LndaU.  Cclià  àiH^t, 
atf c  l«  MCwm  ilr  IJmir ,  mn  «myr 
qu'il  lit  ptralliv  mms  ne  litfc  :  /)M 
Firgiiûca exkiim*  pimnUu .mm* 
firpniaJ.  Clai^teMtefft  A*^ 
ly^ri  1745,  io-K.,»  S  pu*H> 
ràmpriroe  Aaii»  \a  aCu»  nNt.a 
1 76'i .  in-4". ,  avec  nncntte  ^^^^ 
pfaiqiie.  J.'K.  GranoriiM  |ir^paMlli 
y.  mrli«  lor»()«M  raminil  ;  c?  lui  «■ 
lils  Jcan-TliÀidore  <|iii  la  ntl  au  ji«. 
\xi  adduions  et  corrw^OM  de  Tn- 
teiir  {icnKDl  me  !•  vaiMM*  qâ  kt 
apportiti  CD  Enrvpf.  Ccu»  FImt  m* 
le  prpimrr  ouTMge  qui  ai)  Mé  pM 
Hir  le«  planles  d«  la  \  it^a<e.  U  tV 
Iruuve  plHtieurt  );<'nr«i  nuurtaut. 
Gruuoviai  en  nomma  qi>  ClayUai*. 
en  nieiiiuiro  du  bi>Uui<>hr  qtu  fanit 
decouvei'l  :  il  faii  partir  tic  b  ~  ~ 
Daltirdledespurt<ilJieMs.Cb^M' 
infaiig.ibli!,  H,  t'jiitwe  nui 
Biort,  dfil  eucor»,  dau»  Ic' 
range ,  un  voyage  botai 
qiielqa<«  ooTralM 
brûles  pendaiil  Ta  f 


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