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BIOGRAPHIE
UNIVERSELLE.
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BIOGRAPHIE
UNIVERSELLE,
ANCIENNE ET MODERNE,
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HISTOIRE , PAR ORDRE ALPHABETIQUE , DE LA VIE PUBLIQUE ET PRIVEE DE
TOUS LES nOMMES QUI SE SONT DISTINGUES PAR LEURS ECRITS ^ LEURS
ACTIONS, LEURS TALENTS, LEURS VERTUS OU LEURS CRIMES.
OUTXAOB SVTIÀREIISVT NEVP,
KliDIGÉ PAR UNE SOCIÉTË DE GENS DE LETTRES ET DE SAYANr&
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Od doit des 4garda •«! TÎTrata ; en ae doit, on nwrts
qoo la Térité. ( Vo lt. , première LtUrt nr Œdipe. )
«OME HUITIÈME.
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A PARIS,
CHEZ MICHAUD FRÈRES, LIBRAIRES,
UUE DES BONS-ENFANTS, W®. 34.
DE L'IMPRIMERIE DE L. G. MICHAUD.
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SIGNATURES DES AUTEURS
DU HUITIÈME VOLUME.
MM.
A. BARAVTE fils ( DE ).
A. B— T. Beucbot.
A— D. Aktaud.
A — O — R.AlIAK-DUAIYlEA.
!G«— K. AUGEK.
AUGUIS.
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P.
B— »8.
B— T.
B— u.
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C — AU.
C.G.
A — s.
B — BE. Balbe.
B.C— T. B. Cohstaht-de-Rebecque.
b— g. bourgoivo.
b g t. bourgeat.
Berhardi.
Beauchamp ( Alphooae de }.
Barbier jeune.
BOISSOHADE.
BoLLT ( M»«. de).
Beaulieu.
Chaumetoit.
Catteau.
Cadet-Gassicourt.
CM. p. PiLLET.
c — R. Clavier.
C. T — T. Coquebert de Taizt.
D— k;. Depping.
B. L. Delaulvate.
D. L. C. LaCOMBE ( DE ).
D— L — B. Delambre.
D. N— L. De Noual-Lahoussate.
D — ^P — s. Du-Petit-Thouar8.
d t. durdeht.
£-*cD-d.Emeric David.
E — s. EvRiis.
F — E. Fiévée.
G— é. GiircuEiri.
G— W. GUILLON.
G— R. Grosiee.
Jr.B. £.— D.EsMilTARD.
MM.
j — h, jourdai*.
Leitoir.
Lavglâs.
:, La Salle.
L. R^E. La Revaudi^re.
L — T— L. Lallt-Tolevdal (dk
L — E. Lacroix.
L — T. LTÈcuT.
M — D. MiCHAUD.
M — o j. MiCBAUD jeune.
M— ow. Marrov.
M — T. Marguerit.
N— L. Koel.
P — E. PoircE.
P — X. PUJOULX.
Q — R— T. QuATREIfàRE-RoiSST.
Roquefort , revu par M.
GiROUEiré.
ROSSEL (de).
Robin.
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V. S. M. Vialart-St.-Mortb.
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BIOGRAPHIE
UNIVERSELLE.
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c
vj H 4 M , second fils de Noë , fut mau-
dit par son père dans la personne de
son fils Ghanaan , pour avoir Êiit un
sujet de de'rision de l'état d'ivresse et
de nudité dans lequel il l'avait sur-
pris. On croit qu'il eut en partage ,
p«ur lui et sa postérité, l'Afrique, une
grande partie de l'Arabie, dé la Syrie,
qu'il fixa son se^or en Egyp|^, et
peupla cette contrée, qui, dans les
psaumes, est appelée la terre de
Chant , et où l'on prétend qull était
adoré sous le nom de Jupiter Ham-
mon , ce qui l'a fait regarder comme le
premier instituteur de l'idolâtrie. Kir-
cher veut qu'il soit le Z oroastre, in-
Tenteur de la magie, le Saturne et
VOsiris des Egyptiens: cette fable a
été complètement réfutée par Bochart.
Jurieu prétend qu'il est le même que
Melchisedech , quoique l'idée désavan-
tageuse que l'Ecritiire-Sainte nous
donne -de Cham, soit très opposée au
caractère de ce saint personnage. Les
traditions juives et orientales contien-
nent beaucoup de fables sur son comp
te. On place sa naissance vers l'an du
inonde iSSg, et ^44^ ^Q^ a^- J-~^
L'époque de sa mort est absolument
incertaine. T — d.
CHAMBERLAYNE { Hugues ) ,
cbirurgien anglais, célèbre par son
liabileté dans l'art des accouchements ,
sur lequel il a pubjié un ouvr.ige inti-
tulé : Practice of miâwiferjr , Lon-
dres, i665^ in-Ô". 11 a aussi ^aduit
VIH.
en anglais le traité de Mauricean, su^
les maladies des femmes grosses, et
de celles qui sont accouchées ; mais ce
qui a contribué davantage à sa répu-
tation est l'invention de son forceps ,
sur lequel Philippe-Adolphe Bœhmer
a écrit une dissertation spéciale. -«
Pierre CnAMBERLATiiE a publié, en
i649, une médecine des pauvres , en
anglais. Q
CHAMBERLAYNE ( Édouabo ),
né en i6i6, d'une Êimille ancienne, k
Odington, dans le comté de Gloces-
ter , fit ses études à Oxford. Pendant
les troubles de la guerre civile , il par-
courut diverses parties de l'Europe;
la restauration l'ayant rappelé en An-
gleterre , il accompagna , en qualité d»
secrétaire, le comte de Carlisle, char-
gé de porter au roi de Suède l'ordre de
la jarretière. H fut nommé, vers 1677,
gouverneur de Henri , duc de Grafton ,
fils naturel de Charles II ^ et fut
choisi ensuite pour enseigner la langue .
anglaise au prince George de Dane-
mark, il mourut à Chelsea en 1 705*
Outre quelques traductions de langues
modernes , on cite de lui six ouvrages
originaux, dont le plus connu est
intitulé : An^liœ notitia , ou État
actuel de VAngLeierre , avec diver^
ses réflexions sur l'état ancien de ce
royaume y en deux parties, j6()8 et
1 67 1 , etc. Cet ouvrage a été très sou-
vent réimprimé, et presque toujours
ayec des additions; la 36*. édition esi
3 CHA
de 1747 ; Thomas Wood Ta Iraduil
en lalin. Il a e'ie' traduit tn français
par de Neuville, la Haye, itig:i,
1698, 3 vol.ÎD-i^i.Oiigr.-iTaiiirson
tombeau uoe épitaplie fort singulière,
qui se termine ainsi : Benefaciendi
uaiveriis eliam etposteris,adebsUi-
diosus fuit ut secum condi jusserat
( sic ) libros aliquot suos cerd obvo-
lutos, sertP forsan posteriiali ali-
ijuandb profuturoi. Abî viator, fac
sbnUe. X— s.
CHAMB£RUTNE(JEiR), &lsdu
précèdent , élève de l'université d'Ox-
Ibrd, mort en 17241 ^vcclan^pntalion
d'un homme pieux et ssavaDt. Il av^tl
été chambellan ( gentleman luher )
de George, prince de Danemark, et
membre de la sociélc royale de Lon-
dres, et l'on trouve trois mémoires de
lui dans les Tramactions philosophi-
ques de cette soeietc. Il cou naissait ,
dit-on , seize langues dilTércntes. Outre
la continuation de l'ouvrage de son
pire, intitulé: Etat actuel de T An-
gleterre , et des Dissertations histo-
ri/p^es, critiques , fhéologioues et
morales sur les évênemmts tes plus
mémorables de l'ancien et du nou-
veau Testament, tic, t7'i5,în-foJ.,
oii a de lui plusieurs I réductions , dont
les plus importantes sont : I. Argu-
ments des livres et chapitres du vieux
et du nouveau Testainenl, traduits
dttfrançaisdcM.Ostervald.Svol.in-
&>., Londres, 1716; Il.Iei f'iej (f«
philosophes français trad. de Fon-
tenelle, 1 7'i i , iii-8"- ; Il 1. ^ Philoso-
pfiB religieux, traduïl du bollandiis,
du doctenr Nieuwentyl , 5 vol. in-S". ,
avec dit RraTiires, Londres, 1718,
réimprime' depuis plusieurs fois in-t)".
tA'm-it'.iW- Sisloirede lareforma-
tiondans les Pays-Bas et les pays
drcoMtnsins , ti»duite du hollandais
deGérardllrandt.4vol.in-fol.,I.oii-
cbrcs, \ji\.y. Ortttio dominicain
CIIA
diversas omnium ferè genlium lût-
guas versa , el propriis cujus^ue Un-
gum characlerihus expressa , Ains-
lerdam, 1713, in-4°.Ccreruei),dec*nl
cinquante versions de YOraisort do-
mr/ucâJ«en diverses langues, est très
recherché, quoique rempli de fautes,
parce qu'on y trouve en treiee plan-
ches grave'cs en taille-douce , quel-
ques versions en caractères exotiques
qui manquent dans les belles collec-
tions de ÂIM. Marcel et Bodoni , qui
n'ont employé que des caractères idi>>
biles. A la suite de ces cent cinquanle
versions, on trouve neuf savantes dî»-
scflalionsdeP'ii.'botson, Leibmlï,Wol-
tua, WilLins, Rcland, Lacroie, etc.,
sur divers jioiuis de philologie arim>-
tale. X — s.
CHAMBERS ( Ëporiik ), antenr
d'un Dictionnaire des Arts et des
Sciences , ou Encjfclopëdie , géné-
ralemenl connu sons le nom de Dic-
tionnaire de Chambers , naquit à
Milton, dans le comt(! de Westmorc-
liind , d'une famille de quakers. On
le mit en fl|iprentt5sage rhn Senex ,
géogra[ihe et faiseur de globes. Ct ftil^
qu'il prit le {-OUI de la science, et ToriH
le pro|et de VEncj-clopèdie , dont on
assure que les premiers articles flirent
écrit! chez son maître. On ne sait ni
quand il en sortit, ni comment il viécut
jusqu'à la publication de son onvra^
ge, en 173B, époque uii il panit p*ï
louscriptiou , eu ri vol. in-fol., ponrlt
prix de quatre guinées. La répiitatmi
que cet ouvrage procura k son auteul^
le fit nommer, dès l'année sinTairte-,
membre de la société royale! En 1 -^ï^^
il donna une seconde édition, qui de-
vait ttre, en quelque sorte , un douM
ouvrage : plus de vin^l feuilles étaJnrf;
de^à imprimées ; mais un acte pass^
dansh chambre de&communes, quoi-
que ait clé ensuite rejeté par la cham-
bi-edei lords, et qui obligeait ceux qui
^
CHA
publiaient de nouvelles éditions i pn-
Llier sépai-ëment les addkions y for*
ça les propriétaires de l'ouvrage de
Cbambers d'abandonner l'entrepri-
se ; ils se contentèrent de publier
une seconde édition semblable à la
première. Elle eut encore plus de
succès y et il en fallut une troisiè-
me en 1759 , suivie d'une quatriè-
me en 1741 9 et d'une cinquième
eu 1746. Ce dictionnaire, quoiqu'il
ne soit pas le premier en ce genre qui
ait paru en Angleterre* puisque l'on
y avait déjà le Lexicon Technicum de
Barris , était le plus étendu et le plus
complet qu'on eût eu jusqu'alors, et
S eut y à juste titre , réclamer l'honneur
'avoir donné l'idée de VlEru^clapèdie
française. On a reproché à Chambres
d'avoir copié beaucoup d'auteurs, et
en particulier des écrivains français,
sans citer ses sources. On a regardé
son dictionnaire comme incomplet en
certaines parties , et mal £iit dans quel-
ques autres; la partie botanique, par
exemple, y était fort incomplète :
mais ce d^aut a été réparé dans le
supplément par les soins du doc-
teur Lewis. i\ est certain que Cbam-
bers , compilateur érudit , plutôt
qu'homme ae goût et philosophe, a
dû amasser les matériaux, plutôt que
les choisir, et montrer plus de saga-
cité pour les découvrir que de talent
pour les perfectionner; mais son Encjr-
clopèdie n'en est pas moins un ou-
vrage étonnant , pour être sorti de la
main d'un seul homme. Le Diction"
naire de Chdunbers, augmenté par
différentes mains, a paru en] 17 78,
par cahiers publiés toutes les semaines,
et formant 4 ▼ol. in-fol. La dernière
édition, de Londres, 1788. 5 vol.
in-fol., est la plus recherchée! Cbam-
bers a aussi travaillé au Magasin lit'
nértùrCy commencé en 1 735 , et a con-
tiibuéi une traductioD abr^ée du re*
CHA 3
cueil de l'académie des sciences dePa*
ris, publiée par M. Martyn en 1743»
c'est-à-dire, deux ans après la mort- de
Cbambers, quieutlieu à Islingtoo, le 1 5
mai 1 740. Il fut enterré à Westmins-
ter. X — s.
CBAMBERS ( GuiLLArax), oér
lèbre architecte anglais, descendait da
l'ancienne famille écossaise de Chal-
iners ; mais il naquit en Suède, ob
son père avait un emploi. Après avpic
reçu sa première éducation en Angle*
terre, il s'embarqua, en qualité dç
subrccargue, sur un vabaeau suédm
de la compagnie des Indes onentales,
séjourna quelque temps k la Chine,
et rapporta de ce voyage» outre uiie
multitude de dessins originaux , lû^
goût décidé pour les arts des Chinois.
Cette circonstance décida de sa Yoca-
tion; il se livra avec ardeur à Ti^dQ
de rarchiter ture , et ayant U\X présen-
ter à lord Bute quelques-uns de sef
dessins , ce ministre en fut si satis-
fait, qu'il le choisit pour donner dei(
leçons de dessin au prince de Galles,
depuis Georges III. Ses premiers tra*
vaux en architecture sont la maison
de campagne du lord Besbourough
à Rochampton , l'observatoire de Çiçlv-
mond , et b plupart des fitbriques
des superbes jardins de Kevr, oji il put
employer des sommes immenses è
développer son goût pour le genre
chinois. Le dessin général de ces jarr
dins avait été fait aotérieurement par
KenL L'hôtel de Sommerset - House
Easse pour le chef-d'ceuvre de Cham-
ers : la grande Êiçade, qui donne sur
la Tambe, n'est point achevée. H fut
nommé contrôleur-général des bâti-
ments du roi et trésorier de Tacadânie
royale des arts: il était associé de presr
que toutes les académies d'ardiiteo-
ture de TËurope , et mourut à Lon-
dres le 8 mars 1 796. Il a publié :
L Designs for chincse buiîdbigs ^
'M
4 SHA
Londres y 1 757 , in-fol. ^ fig. L*élt-
tioii française, sous ce titre: DeS'
sîns des édifices , meubles « ' ^o-
hits , machines et ustensiles dei Chi"
nois, Paris , 1 776 , in-4^, est mmns
belle. II. Traité d'architeeture ci'
vUe ( en an^s ), Londres, 1759,
in-fpl.; TX\. Plans, élévations ^ cou-
pes et vues perspectit^es des ja^ins
de ifeiv (en anglais ), Londres, 1 763,
in-fb!..avec 43 planches, ouvrage d\in|
grand hixe. L'auteur en donna' en'
1 769 une nouvelle édition , dans la-
qtielle il refondit ses deux antres oo*>
> yrages. IV. Dissertation sur lé jar-
dinage de V Orient , Londres > 1 77^,
in-4''* ; cet ouvrage parut la nléme an*'
née en anglais et en français; idem^
s", édition anglaise » 1 774» augmentée
d'un discours explicatif par Tan*tckio-'
koua, chinois de Canton. Ce livre fat
traduit en allemand par Ewald, 60-'
tba, 1775, in-8^; il attira quelques
critiques à l'auteur; Mason, auteur
du poème Theenglish Gmrden, crut
y voir une satire de la manière dont
U avait parlé des jardins chinois, et
lança contre Ghambers une pièce bur-
lesque intitulée : An heroic epistle.
y. TnUté de la partie décorative
de rarchitecture civile , avec 53
planches, dont trois n'avaient point
entore paru, Londres, 1791 , in-fbl.
(.on animais ). Ce livre, annoncé comme
une 3*. édition , paraît un nouveau
titre ajouté au texte retouché et à toutes
les planches des ouvrages précédents.
— On a souvent confondu farchi-
tooieCShamibers avec GuilUume Guam-
SEBS, chef de justice au Bengale, qui
a donné plusieurs morceaux sur la lit^
téraCure et les antiquités orientales
dans les Recherches asiatiqttes et
daife les Asiaidc Miscettanj-. — * Un
autre Guillaume Ghamb/rs, médecin,
a publié une dissertation De Rihes
arabum et Ugno rhodiOy Leyde,
CHA'
• ■ . • .
1739, itl•4^; cesdv»« plantés CfS#*'
tiques ont Aé viîein: déentes depi|iâ,*
la première |>ar M« Desibntalbtsr^ isr
raomparBitmssonet •
aM.p.erV,S.il.* »
CHAMBERT ( Piubs ), avoont «É"
parlement de Paris, naquit è Yèt^
salles en 1 745 y et fat incoessivéMll^
sécrétant <ro lieutenant dvB do ChitO'^
lot et greffier, en fMf dès criées ckt ,
même tribunal , diai^ qu'il â eiMi-*
aervée jusqu'en i7q5. fl ett àuMr
do phtsMursopuseiilef en jnroae 01 es
▼ers y et d'un ouvrage sur iéotieiilHNii;
on st jle bérdiqQe, intitule :* lUarf^
f r , 00 f Éducation ftatpfbœê';
a * , in^**., Paris, Debdre, ^Jê^
Ctm me osphy limitation' dti KW'
9 de Féodbn, assex bien éctife «r
G moralô très pure* LifotemMèMf
t é Paris, en novembre i8o5. Z.*
OHAMBON (Joseph), mëdeda ;
né à Grignan en 1647 y Ait reçu à' la
faculté cTAvignon en 1678, et s*iu-
blit d'abord à Marseille, poiu* y exer*
cer sa profession; mais un diflifrend
Fobligca de passer en Italie , puis en
Allemagne et en Pologne, où il devint
médecin du roi Jean Sobieski. Il quitta
ce prince au siège de Vienne, et passa
en Hollande pour j connaître les dis*
dples de Paracelse et de Van Helmont
11 alla ensuite en Angleterre, et Gnit
par revenir en France. Fagon Ini fit
prendre ses degrés dans la faculté do
Paris; ce qui souffrit quelque difficul-
té , parce que Chambon av;«it des ic«>
tnèdes secret.^. Cette raison Fcmpécha
d'aller au-delà du grade de lioencîé.
Ayant été choisi^ par le lieutenant dt
police, pour donner des soins à uu'
seigneur napolitain renfermé à la
Bastille^ Chambon voulut devenir son
défensetir; mais, au lieu de lui obtenir
la liberté, il se fit enfermer lui-mémo
dans la même prison , où il resta deul
ans. Forcé alors do se retirer en pv»^
CHA
, il retouroa à Marseille , où ,
a protection du comte de Gri-
il obtint le titre de médecin des
S mais la comtesse de Griguan
morte de la petite-vérôle entre
ains , il en eut tant de chagrin
mi le parti de venir finir ses
luprësaun de ses frères, doyen
apitre de Grignan, Il vivait en-
sn 1753, âgé de quatre-vingt-
sns. On a de lui: 1. Principes
ysique rapportés à la méde-
ratique , Paris , in-i ii , en trois
s y qui ont paru successivement
i!2, 1714 et 1716; IL Traité
létaux et des minéraux y et des
les qu'on en peut tirer ^ Paris,
, in-i2. S— V— Y.
[AMBON (Antoine -Benoît),
é à la convention nationale par
artemeut de la Con-eze en 1 7911,
onça le ministre Pache, et , dès
b de janvier 1795, traita Bo-
urre de factieux et de scélérat , ce
e fit provoquer en duel par
Ion de rOise. Il vota pour la
(ït l'appel au peuple dans le pro-
* Louis XVI, et fut membre du
i de sûreté générale. Dénoncé
e par Marat, les sections de Pa-
?mandcrent son expulsion de
nblée, et il fut enveloppe dans
oscription des girondins le 5i
1795. Il périt peu de temps
, dans une grange, àLubersac,
s'était réfugié pour se sous-
au décret de mise hors la loi
I contre lui. Z.
[AMBORS ( Guillaume de la
1ÈRE, comte de ), d'une aocienne
c dcBrctagne , naquit à Paris le
illet 1 6QG. Il apprit le latin par
;e, et dut à celte méthode la su-
rite qu'il obtint dans les classes
>us SCS condisciples. Il fit sa rhé-
je sous Hersent, et sa pliiloso-
au collège d'ilarcourt. Ses
CHA 5
études acherées , il fut admi$ aux as-
semblées de l'hôtel de Soissons, et y
acquit cette politesse et cette con-
naissance du monde que les livres et
l'application ne donnent point Ce fut
dans ces assemblées qu'il connut le
chevalier de Carignan , devenu depuis
si célèbre sous le nom de prince Eu'
gène y et il se forma entre eux une
liaison durable. A l'âge de vingt ans ,
Chambors entra dans les mousque-
.taires, fit plusieurs campagnes , et
obtint ensuite une compagnie dans
le régiment deColonelGénéral cavale-
rie , à la tête de laquelle il servit en
Allemagne sur la fin de la guerre de
168S, et en Italie pendant toute celle
de 1701. Il se distingua surtout à la
bataille de Luzara. La vie tumultueuse
des camps ne l'empêchait pas de sui-
vre son goût pour 1 étude. Il lut avec
fruit les écrivains qui ont traité de
l'art de la guerre , rédigea un jour-
nal des opérations de l'armée , et
composa quelques petites disserta-
tions qui annonçaient en lui l'art de
débrouiller les faits historiques, et de
les pr^nter d'une manière agréable.
La paix lui donna les moyens de cul-
tiver ses dispositions. Nommé en 1 72 1
membre associé de l'acadànie deS
inscriptions et belles -lettres, il y lut
le jour de sa réception un Mémoire
sur la considération que les an-
ciens Germains ai^ieni pour les
femmes de leur nation (Mémoires
de l'académie , tom. V ) , qui fut très
applaudi. H communiqua successive-
ment à cette savante compagnie des
Explications de quelques passages
d'anciens auteurs latins (tom. IX
et XU)y-€t enfin deux Dissertations
sur la vie de Titus Lahienus (tom.X
et XIII.) Chambors joignait à un es-
prit solide et éclairé des mœurs aus-
tères et une ame très ferme. Cepen^
dant, il ne put résister au chagrin qull
6 CHA
éproUTB dt la mort d*uiie épons6 ïïfK
laquelle il avait yéca quarante- six
aus dan& une union par£iite* H mon-
rut peu de temps après elle , fnne bj-
idrojpisîé de poitrine, le 7 avril 174^.
Frà^et prononça son âoge , qui noos
:a été aun grand secours pour la ré-
daction de cet article. Il avait laissé
manuscrits des Mémoires sur M^, et
M^. Deshouiiires, d'après lesquek
on a rédige' la vie de ces dames, pla*
cée en tête de l'édition de leurs ou-
vres , imprimée en 1 747- W— •.
CHAMBRAI (Roland FaiiaD,
siéur DE ) , appelé aussi CkaMehu ,
savant architecte, né k Cambrai, mort
en 1 6n6, était uni par les liens du sang
et de 1 amitié à Sublet des Noyers, se-
crétaire d'état et surintendant des bâti-
ments sous Louis XIII. Il aima les
arts , et contribua à leurs progrès. Ce
fut lui qui amena le Poussm de Borne
à Paris. Il traduisit en français le
'Traité de la Peinture de Léonard
de Vinci, Paris, i65i, in-foL, et
Us quatre livres à^ Architecture
Jt André Palladio y Paris, i65o,
in-fol.; maïs il est plus connu par
son Parallèle de l'Architecture an-
tique avec la moderne ^ Paris, i65o,
in-fol. , fig. ; idem, revu par Erard ,
Paris , 1 70!&. On y compare entre eux
les principaux auteurs qui ont écrit
des cinq ordres , Palladio , Scamozzi ,
Set-iio, Vignole, D. Barbaro, Cata-
tieo, L. B. Alberti, Viola, Bulbnt et
Dclorme. Cet ouvrage obtint un grand
succès, et il est encore estimé. V'^ve.
CHAMBRAI (Jacques -François
de), grand'croix de l'ordre de Saint-
Jean de Jérusaletn, commandant des
troupes de terre et de mer de la reli-
gion, naquit à Évreux en 1687 , fut
reçu dans la langue de France en
1701 , fît toute sa vie la guerre aux
musulmans et aux barbaresques , leiu:
|>rit un grand nombre de vaisseaux ,
«i mtfkiàSubàne^^i^fMâlk
de c mUre-amiral, en 173^, et ftft tti
d pli» grands hommes denS0l*l|k
) temps, n moamt en inS6 , I1
ï , et y fiit enterré daift Vijgtmt^
.*, ean, Il avait fiiit constrdlrè'àaik
y dans rUe dé Gon, tu» fà/k
lone qui a éÉé a]ppdée de sotk^ IMi;
la C ténmipe de Chambra il ici^
dit . insî pins complet le sysiClM 4iÉ
testions de Mahe , et mak flk
9 ise à Pabri des incnrsioiis^eÉ ^
mes. Son portrait a été grsviédaiiik
0 lioQ oOdîeovte.— Son neivÀI,
L ideCaiMskAi, mardis ^C^
fl ,iiéeni7i3,obtintderorditpi
' y en roeompcnse des scHwb
is par son onde , lapcniiwMii
1 r la croix dé l*ordre.,ll s^beei^
a économie rurale , et publia un pMk
onvrage sous ce titre : Art de enCtf-
fvr les pommiers, les poiriers ^ eiâe
/aire du cidre , selon tusage de là
Normandie , Paris , 1 765 , In - 1 1.
Cet ouvrage estimé a été réimpripiié
Plusieurs fois , et récemment, en 1 8o3,
Paris, à la suite de V Essai sur h
greffe , par Cabanis. Il avait diéià po-
blie : I. Mémoires de la transtatùm
de Vabhaye éCAlmanesche dans la
ville d^ Argentan, Évreux, 1 739 , in-
4*. ; IL Rmonse à quelques questùms
pour perfectionner thistotre et la
géographie de la France^ dans le
Jowmal de Ferdun, de mars 1755.
V— VE.
CHAMBRE (Louis, comte de li)^
eouvemcur de la Savoie et dd Pié-
mont , en i4'78, par llnfluence de
Louis XI , penoant la minorité de Phi-
libert , duc de Savoie , abusa tettemeit
de son autorité et montra un caractère
si fougueux et si violent, que Lotds XI,
indigné , ordonna secrètement soft ar-
restation. Instruit à temps de cette trie*
sure, le comte de la Chambre rassem-
bla 1 0^000 hommes, s*empan de b
CHA
)iiiie du doc Philibert, Taniena à
H , comme pour le soustraire à la
nation de la France , et se rendit
ne absolu du gouvernement; mais
i XI ayant attiré dans son parti
mte de Bresse, et le marquis de
X , CCS deux seigneurs parvinrent
saisir du comte de la Chambre.
48a , on le transféra au château
eillane , et ses biens furent confis-
. Délivré ensuite par le comte de
se , il recommença ses brigues
ant la r^eiice de Blanche de
tferrat , et entreprit encore en
I de s'emparer du gouvemeiiienr.
it les armes , se rendit maître de
ibéri , et marcha contre Genève ;
il fut déÊût près de cette ville par
3upes de la régente , et se réfugia
* territoire français. Tous ses châ-
furcnt rasés , et le consril de
1 le déclara rebelle ; mau Char-
lîl , roi de France, s'étant dé-
son protecteur, il obtint sa grâce
restitution de ses domaines. Ce
fur turbulent et factieux , l'un des
puissants vassaux de la Savoie,
ut vers la fin du 16". siècle.
S. S— ï.
[AMBRE (Marin CuREAu delà),
cadémie française et de celle des
ces, médecin ordinaire du roi,
Mans en 1 5ij^, se fit de bonne
i une brillante réputation dans le
le par ses talents, ses connab-
'S variées et les agréments de son
t. Le chancelier Se'guicr se l'atta-
onune médecin et comme homme
Itres. Le cardinal de Richelieu le
it, parmi les beaux esprits du
s ,\pour le faire entrer , en 1 635 ,
Pacadémie française nouvelle-
fondée. Il fut aussi l'un des
iers membres de l'aradémie des
ces lors de la formation de celte
»agnie en 1 6G6. îiOuis XIV était si
»dé du talent de cet habile méde-
CHA 7
dn pour juger^ sur la physionomie des
gens, quel était non seulement le fond
du caractère, mais encore k queb em-
plois chacun pouvait être propre, que
ce monarque ne se déterminait sou-
vent, soit en bien, soit en mal, sur
les choix qu'il avait à £iire, qi?a-
prb avoir consulté cet oracle. Sa
correspondapce secrète avec Lo«is
XI V est mentionnée dans le tome 1 V
des Pièces intéressantes et peu con^
nues, parM. D.L.P,(deLaPlace);
elle est terminée par ces mots : « Si je
» meurs avant S. M. , elle court grand
» risque de foire à l'avenir beaucoup
» de mauvais choix. » Ce qu'il 7 a de
singulier, c'est que la Chambre pa-
rait avoir été justifié par les. événe-
ments nosiérieurs : ce n'est pas le pre-
mier physionomiste que lehas^d ait
servi heureusement dans ses conjectu-
res. Il mourut À Paris le 39 nov. 1669,
après avoir puUié beaucoup d'ouvra-
ges , dont les principaux sont : L Ôb-
servations de Philalèthe sur VCptà-
tuseàUus de Hersent: on les trouve à
la fin des œuvres posthumes de Co-
quille, i65o. Cet ouvraçe, entrepris
parles ordres du cardinalde Richelieu,
a surtout pour objet de prouver que les
libertés oe l'élise gallicane sont ft>n-
dées sur l'Ecriture-Sainte , et consa-
crées par la tradition. II. Discours
pour montrer que les Français sont
les plus capables de tous les peuples
de porter l'éloquence à sa perfection ,
prononcé dans l'académie {française
I la réception de l'auteur. III, UArt
de connaître les hommes y i65q-64-
66, ouvrage médiocre entrepris sur
un plan très vaste; mais dont il n'a
paru que ces trois parties; on tit>uve
dans la première, un Discours sur
les principes de la Chiromancie et
de la Métoposcopie ^ qui avait déjà
paru séparément, Paris, i655, in-S**.;
fa troisicmc partie est presque entière-
8 CHA C l
mnitcoiUKrëeïrêluterlMolqeclioiU miigi^im, i656.iii-4°.;il«x|iG-
de Petit, médecio de Paris, conlicle q« !■ fgmiiii] par une «spècr dt
â/'jt^nff^faiiia.IV.LesCarKClàm lotion opétée par ic mouvemcBl
despassioM , S vol. ia-4°-, dont le apnt*uiinaui,à pu près iroia-
i*r. paruteiiib4o,e()e5'. eni66a: la vepcnr dn soufre atuquc le br.
ily en a une (rît jolie àUtim , coin- - ^ li. Nmm nuthodi pro explanandit
pu-able aux plui beaux Ehevin, foeraleet^riiUitele specimm,
Anutcrdam, Michd , i658-i662- i i, i65^S, iii-4'-; la i". pxriie
1663, 4 vol. en 3 part. Qooi^ne ueiMerprrilatioodesy/iAortMMi
«n y rclrouve pluiieun de* errenn lipnocnte; ta i'. conrient \e pre-
de son temps, cet ouvrage eK en- r Avra delaPAf'iiifued'Arïitule,
core estime él regarde comaK un Ntcn franfais, procédé du tcite
de noi boDs lines de phyùolope : e «tcc la TCtsiou laiiop eu regard;
on lui reproche d'être paradoxal et >' ait ^galemeau traduit les appt âu-
d'une excessive prolixité; ila Aétra- i UvieiqDi n'ont point p-iru, et It
daitenallemBDa.Chcuet, médednde ic n'j a rien perdu. VIU. Dit-
la Kodidle, ayant prouvé, dau te« s tur l» tmture divine, à b Gb
ContidératioTts sur l» Sa^etu île ae< loiiorks Causes du débord*-
C!himin,quelesbËtesnejoui»eotpas lJmIfU:c6 n'est qu'une partie
deb raison, b Chambre lui rendit < traîtédela pliilo.<iopliie plâlfiù-
danacetouvrage.Onetiade[wtsrâm- aeone, qui n'a puini vu le jour. Li
primé séparément quelques parties : Chambre avait des connaissances a
jVoife de la connaissance des ani- plusieurt genres de liitéraliire , et » «
maux, où tout ce qui a élédit pour ou qui e>t encore plus précieux , il était
contre le r»iionnenienl des bestes est nomme d'honneur, de probité, loa-
examinê, Paris, 164S, in-4*.; Sur jours dispose i rendre service à so
Tamitié et la haine qui se trouvent amis. On voyait, dans l'église de Sk-
diBu les bestes, 1667, in-S*.; l'auteur Eiulache, un munumeni, dressé Ht
accorde auxanimaux de rimagination, les dessins de Lebrun, quesonGIslâ
de b mémoire et même une sorte de fil élever. — CefiU, Pierre Cureiit m
raisonnement ; mais qui ne va pas jus- i.a CnAHBRE, de l'académie frataçaise,
qi^âleiirpcrmettredes'élevcribcon- mort le i5 avril itiçjô, curé de SL-
naissance des choses intellectuelles, Barthélemi,i Paris, avait d'abord été
privi'ége disiinctif de l'bommr. V. Le destiné à la médecine; il fut fn|qié
i^jl^mdda famé, Paris, 1664, in- de bonne heure de surdité, ce qui
4*. ; quoique dans le 5*. livre l'auteur le fit renoncer à c«tte profession pour
L traite de l'eiten^on , des prtics et embrasser l'état ecriésiasiiquc. Un a
la grandeur de Tame , il professe de lui un recueil de Panégyriques d
hautement ladoelrine de sa spiritualité d'Oraisons Juitébres, Paris, i4>86,
et de son immortahlé; nuis sa méfa- in-4". ^i^ 7 trouve le discours acadé-
Ïhysique est soblib et trop embrouU- miqiie de son père où il prétend prou-
e.Vl. Divers écrits sur />i£unuèr«, ver que ■ de tous les peuples, les Frao-
l654-i653,in-4.; sur IVrù, estimé, çais sont les plm cjpjblesde lap»rfrc>
■l&^0,nfi A ^'*T\es Causes dudébor- lion de l'éloquence. ■> Il avait entre-
«lement Ju/Vi/, donttlattribuelesef- pris une édition des œuvres de mw
fi'tsaa niire dont ses eaux SMit char- père, tant impriaieesqurinaiiuscrilt»,
(en, 1634-1666; dei Conjectures que la moit l'empêcha d'uécuier. II
CHA
aimait la poésie, et n'a jamais fait
qu'un seul vers. Un jour qu'il le réci-
tait à DespréauiL : « Ah! monsieur,
9 s'écria le satirique, que la rime en
« est belle I » C'était un homme à bons
mots. Le P. Hardouin ayant prétendu
devant lui que Y Histoire des Juifs de
Josëphe était l'ouvrage d'un moine du
1 5**. siècle : a Nous le croirons, lui dit
9 M. de la Chambre, quand vous nous
» aurez prouvé que les jésuites ont
» composé les Lettres provinciales, »
T— D.
CHAMBRE (Frauçois-Ilharaet
DE la), docteur de la maison et so-
dcté de Sorbonne , né à Paris le i
janvier 1 698 , fit sa licence avec beau-
coup de distinction , devint chanoine
de St.-fieooît, mena une vie très sé-
dentaire, consacrée ii l'étude de la re-
ligion , à la composition de divers ou^^
vrages sur des matières de théologie,
et mourut d'une fièvre maligne , le 16
août 1753. On a de lui: I. Traité de
la véritable religion^ Paris, 1737 ,
5 vol. in-i'2 ; IL Traité de t Eglise ,
Paris, 1743, 6 vo!. in-13: c'est une
suite du traité pi-écédcuL L'»uteur exa-
roiue quelle est la nature de la société
dont J.-C est le chef; quels sout les
caractères dont elle est revêtue , et
les privilèges dont elle jouit. C'est ce
qui fait le sujet des trois premiers vo-
lumes. De la Chambre , afin de ne
pas faire perdre la liaison des prin-
cipes , et de conserver plus d'ordre ,
de nettt té et de précision , a rejeté
dans les trois derniers la discussion
de certaines questions particulières,
où elle compose douze dissertations.
Dans l'une de ces dissertations , il sou-
tient les droits du second ordre du
clergé, mais avec beaucoup de ména-
gements pour les prétentions du pre-
mier; ce qui le met dans une fausse
position, où il vacille souvent sur les
principes. 111. Exposition des diffé-
CHA 9
rents points de doctrine qui ont rap^
port aux matières de religion, 1 74^^
a vol. in- 1 a.C'est un précis des traités
précédents. IV. Traité de lagrdce^
1 746 , 4 vol. in- 1 a ; V. Trtdté du
formulaire , 1 736 , 4 vol. in- 1 1 , pour
prouver l'obligation de le signer; yï»
. Réalité du jansénisme démontrée 4
1740, in-ia ; m\. Traité da
la constitution UnigeniUiSy 1758^
2 vol. in-ia. Il avait lait imprimci?
sur le même sujet une Dissertation
sur les censures in globo , dont il
s'empressa de retirer tous les exem-
plaires de la circulation ; mab l'abbé
Goujet , qui s'en était procuré un , en
fit une critique assez sévère dans le
tome XXVI de la B ibliothèque fran-
çaise ^ de Dusauzet. VIIL Introduc-
tion à la théologie , Utrecbt , 1 74^ >
in-ia; IX. Lettres sur les Pensées
Philosophiques et sur le livre des^
Mœurs, 1749» in- 12; X. Abrégé
de la Philosophie , ou Dissertatiom
sur la certititde humaine, la Logi-
que , la Métaphysique et la Morale ,
ouvrage posthume , 1754, ^ voL
in- 1 2. L'éditeur ( l'abbé Joly de Flcu-
ry ) a donne , en tête de cet ouvrasjc ,
. un abrégé do la Vie de l'auteur. Tous
les ou vrages de l'abbé de la Chambre se
distinguent par beaucoup de méthode,
de clarté et de précision. ï— D.
CHAMFORT ( Sébastiew - Roch-
NicoLAS ) , né en 1 74 ' > ^«ns un vil-
lage près de Oermont en Auvergne ,
fut amené «1 Paris dès sa première en-
fance. Il n'avait d'autre nom que celui
de Nicolas , et ne connaissait d'autres
pareuts que sa mère ; il l'en aima da-
vantage, et conserva pour elle, tant
qu'elle vécut, la tendresse, le respect
et les soins d'un bon fils. Il eut pour
premier instituteur un docteur de U
faculté de Navarre, nommé Morahin
( /^o^'.Morabin), qui obtint pour lut
une bourse au collège des Giassins.
BIOGRAPHIE
UNIVERSELLE.
ANCIENNE ET MODERNE.
GH— CL.
m0t0m0^0^^^^^m0^0i^^^^v*m^^
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BIOGRAPHIE
UNIVERSELLE,
ANCIENNE ET MODERNE,
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mSTOIEE , PAR ORDRE ALPHABÏTIQUE , DE LA VIE PUBLIQUE ET PRIVEE DE
TOUS LE5 nomiES QUI SE SONT DISTINGUES PAR LEURS ECRITS , LEURS
ACTIONS , LEURS TALENTS, LEURS VERTUS OU LEURS GRIMES*
OUTRAaS BVTlàKEMBVT VEVF|
HLDIGÉ PAB UNE SOOÉTÉ DE GENS DE LETTBES ET DE SAVANTa
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On doit de* égard* aux TWasu ; on ao doit, un morU
^o U rérixé, ( Y o lt . , prtmUrê Lêtin tur OEd^. )
ÏOME HUITIEME.
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A PARIS,
CHEZ MICHAUD FRÈRES, LIBRAIRES,
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l8l5.
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i^9i^^%mf^%0V%0^
SIGNATURES DES AUTEURS
DU HUITIÈME VOLUME.
MM.
A. Bârâhte fils ( DE ).
A. B— T. Bedchot.
A — D. Artaud.
A — O — R.AllAR-DUâITlEâ.
A ^O' ■ R. AUOER.
A — s. AuGuis.
B — RE. Balre.
B.C— T. B. Cohstaht-de-Rebecqve.
BOURGOIVO.
-T. Bourgeàt.
Bernardi.
Beau CHAMP ( Alphonse de }.
Barbier jeune.
Boissonade.
Bollt ( M»^*. de).
Beaulieu.
Chaumetov.
Catteau.
Cadet-GassiCovrt.
B
I.
p.
B— ss.
B— T.
B— u.
C.
C — AU.
C.G.
C. M. P. PiLLET.
G — R. Clavier.
C. T — T. Coquebert de Taizt.
D— ^. Depping.
D. L. Delaulhate.
D. L. C. Lacombe ( de).
D— L — E. Delambre.
D. N^L. De Noual-Lahoussate.
D— P— s. Du-Petit-Thouar».
D — T. Durdert.
E^cD-o.Emeric Datid.
E— s.
F— E.
G—é.
G— BT.
G— R.
ETRlàs.
FiévÉE.
GlNCUEW^.
GUILLOV.
Grosier.
7.B. £.«-D.EsiiiiiARD.
MM.
J — w, JouRDAnr.
Leitoir.
Lavglâs.
:. La Salle.
L. R— B. La RElTAUDliRE.
L— T— l.Lallt-Tolewoal (d»
L — X. Lacroix.
li— T. L'ÉCDT.
M — o. ^ MiCHAUD.
M — o j. MiCBAUD jeune.
M— OH. Marrov.
M — T. Marguerit.
N— L. Noël.
P — E. POHCE.
P — X. PUIOULZ.
Q — R— T. QuATREHiRE-RoiSST.
R. G. Roquefort , revu par ML
GlNOUEN^.
R— L. ROSSEL (de).
g-y»,.^ ROBIH.
^"^-i^ • RopUEFÇRT.
•S^, \.?5|f ARIH.' / ': ; •; ; .
S. Sv-i' s^ifoifOEHSifftiidiBfpir
c • • • «tf • • • r •
S— %V^T.;Sly^RT, ^ • •
S— T. \ .• SAjLBEftftT X DE ).
T— •;.. .^AfllRAUlJ..
T— fFC-^-toctioif*, . .
V — V, YjLLfttt#i?r!
V. S— L. Vincert-Saivt-Lavrbit.
V. S. M. Vialart-St.-Morts.
V VE. ViLLENAVE.
W — R. Walkehaer.
W — s. Weiss.
X— 8. Revu par M. Suard.
Z Anonyme.
• • • • • \ *
•• • • • •
. • • • •.•
- %
BIOGRAPHIE
UNIVERSELLE.
t«%^^^^i^^^»^^'»<»^^i^i^^^^l^^l^^^^^^»%^^W^<
c
i M , second fils de Noé , fut mau-
r son père dans la personne de
s Ghanaan y pour avoir ùÂt un
le dérision de Tetat d'ivresse et
dite dans lequel il l'avait sur-
)n croit qu'il eut en partage ,
net sa postérité', l'Afrique, une
î partie de l'Arabie, dé la Syrie,
Ixa son séjour en Egyp|e, et
i cette contrée, qui, dans les
es, est appelée la terre de
, et où l'on prétend qu'il était
sous le nom de Jupiter Ham-
ce qui l'a fait regarder comme le
.'r instituteur de l'idolâtrie. Kir-
eut qu'il soit le Z oroastre, in-
ir de la magie, le Saturne et
b des Egyptiens: cette fable a
nplètemcnt réfutée par Bochart.
prétend qu'il est le même que
isedech , quoique l'idée désavan-
e que l'Ecriture-Sainte nous
•de Gham, soit très opposée au
hre de ce saint personnage. Les
DOS juives et orientales contien-
>eaucoup de fables sur son comp
i place sa naissance vers l'an du
e iSSq, et i^/^^ ans av. J.-G*
que de sa mort est absolument
aine. T — d.
AMBERLAYNE ( Hugues ) ,
^en anglais, célèbre par son
té dans l'art des accouchements ,
quel il a pub)ié un ouvrage inti-
Practice of miàwiferjr , Lon-
i665; in-â". li a aussi t^radu^t
IH.
en anglais le traité de Mauriccaa^ %at
les maladies des femmes grosses, et
de celles qui sont aocouchëps ; mais ce
qui a contribué davantage à sa repu*
tation est l'invention de son forceps ,
sur lequel Pbilippe-Adolphe Bœbmer
a écrit une dissertation spéciale. ~
Pierre GnAMBERLAriiE a publié, eu
1649, une médecine des pauvres, ea
anglais. G
GHAMBEHLAYNE ( Édouabo ),
né en 16 i6y d'une Êimilie ancienne, à
Odington, dans le comté de Gloces-
ter , ût ses études à Oxford. Pendant
les troubles de la guerre civile , il par-
courut diverses parties de l'Europe;
la restauration l'ayant rappelé en An-
gleterre , il accompagna , en qualité d»
secrétaire, le comte de Carlisle, char-
gé de porter au roi de Suède l'ordre de
la jarretière. 11 fut nommé, vers 1677,
gouverneur de Henri , duc de Grafton ,
fils naturel de Gbarles II, et fut
choisi ensuite pour enseigner la langue .
anglaise au prince George de Dane-
mark. 11 mourut à Ghelsea en 1 705»
Outre quelques traductions de langues
modernes , on cite de lui six ouvrages
originaux, dont le plus connu est
intitulé : Angliœ notitia , ou État
actuel de V Angleterre , avec diver*
ses réflexions sur l'état ancien de ce
rojraumCy en deux parties, j6(i8 et
1 67 1 , etc. Get ouvrage a été très sou-
vent reimprimé, et presque toujours
avec des additions \ b 36*. édUion esi
a €HA
de 1747 : Tkomas Wood Fa
en biin. 11 a êtë traduit en'finuiçàis
par de Neuville, la Haye, 169a,
1698, avol. in-ixOngrarisarsan
tombeau une épitaphe fort singulière ,
qui se termine ainsi : Benefadenài
uwersis eliam et posteris, sdeà stu^
diosus fuit ut secum condi jusserat
(sic) libres aliquot suos cerdoh^o^
kttos y serœ forsan posteriiati àU-
quandb ffwfuturos, Abi viaiory fac
stmiU. ^^r-s.
GHAMBERLATNE( JearX fib du
précédent , élève de Tuniversilé d'Ox-
fi»rd, mort en 1 7^49 avec la répatation
dUm homme pieux et savant H avait
été chambellan ( gentleman ushèr )
de George , prince de Danemark , et
membre de la société royale de Lon-
dtes y et l'on trouvé trois mémdres de
lui dans les Transactions philosophL»
Ses àt cette société. Il connaissait ,
-on f seize langues différentes. Outre
la continuation de Touvrage de son
père, intitulé: État actuel de TAn-
f^êterte , et des Dissertations histo-
Tiques y critiques , ihéologiiaues et
mondés sur les événements tes plus
Tiiémorables de V ancien et du noU"
y eau Testament j etc., i7!25,in-fol.,
on a de lui plusieurs traductions , dont
les plus imjpôrtantes sont : I. Argu-
ments des Itères et chapitres du vieux
et du nouveau Testament, traduits
di» français dé M.Ostervald, 5 vol. in-
go., Londres, \')iQ\\\.Us Fies des
philosophes français trad. de Fon-
tenelle, i^tii, iti-è^; Ill.i^ PAi/o^o-
p^ rcUgieuxy traduit db iiollandàis,
du docteur Nieuwéntyt , $ vol. în-S". ,
avec des gravures, Londres, 17 18,
réimprimé depuis plusieurs fois tn-B^.
et in-4*v IV. Histoire de laréforma*
tiondans les Pity'S-Bas et les pays
circonFoisins , traduite du hollancbis
de Gérard Urandt, 4 ^ol* in-fbl. , Lon-
dres, 1721. V. Oiratio dominicd in
fifiA
é $s versa f et proprusagus^Um^
tAaracterUms expressa^
D, 1 7 1 5, iB-4*-0e recttcîlyde orat
tntfe versions de ÏOraisem do*
n ofe en diverses laiigaes,€st très
rcbé, quoique rempli dé fiuMt^
e qu'on y trouve en trene plan-
^véea en taille-doutty quel-
< versions en caractères cxolims
lanquent dans les belles oouet^
ds MM. Briaitel'et Btidimi, ^*
nont employé que dès earaetèMS'iM»
A la rate de ces eent ciiiqiniili
> M oSy on trouve neuf savanMfiif
i labonsdeNiehobonJjCÎbniti^W^
I Wilkins, Rebndyliaeniiey elcùy
ivers points de pUloione eriiMB
OHAMBERS ( Enum ), wMv
d'un Diedotmaire des Arts et'im
Sciences^ ou Encyclopédie , géM»
ralement connu sous lé nom de'Dnr^
tionnaire de Chambers, naquit i
Milton , dans le comté de Westmore-
land , d'une famille de quakers. On
le mit en apprentissage chez Senex,
géographe et ûiiseur de globes. Gé fiit-là
qu'U prit le goût de la science, et forma
le projet de ÏEw^'clopédie, dont on
assure que les premiers articles fbrent
écrits chez son maître. On ne sait ni
quand il en sprtit, ni comment il véènt
jusqu'à la publication de son otivra*
ge, en 17^8, époque où il parut par
souscription , eu a vol. in-ibi., pour It
prix de quatre guinées. l^a rd^utation
que cet ouvrage procura k son anteuir
le fit' nommer, dès fannée suitautr,
membre de la société royale. £n 1 7^,
il donna une seconde édition , qui de-
vait élrè, en quelque sorte , un aou^
ourrage : plus de vinçt feuilles âafienf ;
àé\h imprimées ; mais un acte passé
dans la chanibredeSkCommunèé , quèî-
qu'ii ait été etisuite rejeté par la chaai*
bre des lordS; et qui obligeait ceux qui
GHA
lient de nouvelles éditions i pa-
sépai-ement les addkions y for*
{ propriétaires de l'ouvrage de
bers d'abandonner l'eutrepri-
Is se contentèrent de publier
econde édition semblable à la
ière. Elle eut encore plus de
( , et il en fallut une troisië-
II 1759 , suivie d'une quatrië-
D 1741 9 et d'une cinquième
;46. Ce dictionnaire y quoiqu'il
t pas le premier en oe genre qui
ru en Angleterre, puisque l'on
t déjà le Lexicon Technicum de
s , était le plus étendu et le plus
let qu'on cdt eu jusqu'alors , et
ajuste titre, réclamer l'honneur
ir donné ridée àtVÉncyclopédiû
lise. On a reproché à Chambres
r copié beaucoup d'auteurs, et
rticulier des écrivains français ^
ûter ses sources. On a recardé
ictionnaire comme incomplet en
Des parties , et mal faut dans quel-
lutres; la partie botanique, par
pic, y était fort incomplète :
ce défaut a été réparé dans le
émcnt par les soins du doc*
jcwis. |i est certain que Cham-
, compilateur érudit , plutôt
mme ae goût et philosophe, a
tasser les matériaux, plutôt que
oisir , et montrer plus de saga-
our les découvrir que de talent
es perfectionner ; mais son Encjr-
iie tien est pas moins un ou-
étonnant , pour être sorti de la
d'un seul homme. Le Diction-
de Chambers, augmenté par
mtes mains, a paru en] 1778,
hiers publiés toutes les semaines,
mant 4 ^^ in-lbl. La dernière
n, de Londres y 1788 > 5 vol.
. , est la plus recherchée. Gham-
i aussi travaillé au Magasin lit'
'e, commencé en 1 735 , et a oon-
i'4 uoe traduction dorégée du re-
GHA 3
cueil de l'académie des sciences dePa*
ris, publiée par M. Martyn en 174a,
c'esi-à-dire, deux ans après la mort de
Chambers, quieutlieu à blington, le 1 5
mai 1 740. Il fut enterré à Westmins-
ter. X — s .
CHAMBERS ( GuiLLAun ), cé-
lèbre architecte anglais, descendait da
l'ancienne famille écossaise de Chai-
mers ; mab il naquit en Suède, où
son père avait un emploi. Après avoir
reçu sa première éducation en Angle-
terre, il s'embarqua, en qualité dç
subrccargue , sur un vaisseau suédois
de la compagnie des Indes orientales^
séjourna quelque temps k la Chine ,
et rapporta de ce voyage, outre une
multitude de dessins originaux , lu^
goAt décidé pour les arts des Chinois.
Cette circonstance décida de sa yoca-
tion; il se livra avec ardeur à l'étude
de l'architecture, et ayant fait présen-
ter à lord Bute quelques-uns de sef
dessins , ce ministre en fut si satis-
£ût, qu'il le choisit pour donner de^
leçons de dessin au prince de Galles ,
depuis Georges UL Ses premiers tra-
vaux en architecture sont la maison
de campagne du lord Besbourough
à Rochampton , Tobscrvatoire de f^\$r
mond , et la plupart des fid>riques
des superbes jardins de Kew, où il put
employer des sommes inunenses A
développer son goût pour le genre
chinois. Le dessin général de ces jarr
dins avait été fait antérieurement par
KenL L'hôtel de Sommerset - House
passe pour le chef-d'œuvre de Cham-
bers : la grande façade, qui donne sur
la Tamise, n'est point achevée. Il fut
nommé contrôleur-général des bâti-
ments du roi et trésorier de Tacadànie
royale des arts : il était associéde pres-
que toutes les académies d'architec-
ture de FËurope , et mourut à Lor-
dres le 8 mars 1 796. Il a publié :
L Designs for chincse buildings ^
>••
4 êHÀ
Londres, 1757, in-fol., fig. L^Mi•
tion française, sous ce titre: l>ef-
sbis des édifices , meubles , ' ibo-
iits y machines et ustensiles des CM"
nois, Paris 9 1776 , in-4*'^ ^ moîiis
belle. IL Traité d'arckiteeUtre ci-
vile ( en anglais ), Londres, 1759,
m-foi. ; IlL Plans , élévations ^ cou-
pes et vues perspectives des jardins
de Kew[en anglais), Londres, 1 763,
in-foL avec 4 S planches, ouvrage d^in
grand hixe. L'auteur en donna en
1 769 une nouvelle édition , dans la-
quelle il refondit ses deux antres oik
' vrages. IV. Dissertation sur le jar-
dinage de V Orient , Londres , 1 77^,
^-4"* ; cet ouvrage parut la niêiiie an*'
née en anglais et en français; idem^
9*. édition anglaise 91774» augmentée
d'un discours explicatifpar Tan-tcliao*'
koua, diinois de Canton. Ce livre fol
traduit en allemand par Ewald, Go-'
tba, 1775, in-8^; il attira quelques
critiques à l'auteur; Mason, auteur
du poème The english Garden ', crut
y voir une satire de la manière dont
U avait parlé des jardins chinois, et
lança contre Ghambers une pièce bur-
lesque intitulée : j^n heroîc epistte.
V. Traité de la partie décorative
de tarehitecture civile , avec 53
planches, dont trois n'avaient point
éotore paru, Londres, 1791 , in-foL
(.on an^s ). Ce livre, annoncé comme
une 3*. édition , paraît un nouveau
titre ajouté au texte retouché et a toutes
les planches des ouvrages précédents.
— • On a souvent confondu Farchi-
tooie Ghambers avec Giiilhnme Cham-
BEBs, chef de justice au Bengale, qui
a donné plusieurs morceaux sur la lit-
térature et les antiquités orientales
dans les Recherches asiatiques et
dadH les Asiatic Msceïlany, — Un
antre Guillaume Gbambjbs, médecin,
a publié une dissertation De Ribes
aiabwn et Ugno thodiOj Lejde,
r 719 , iii-4^; ces deur plantes
tiques ont éé inietfx décrîtet dept^b,*
la première |iar M« Desfimiabtf, 0^
raotreparBnmasonet •
G. M. P. et V. S. M»** ^
i AJiBEBT(Pnnû), avocat •É'
pt lient de Paris, naquk à ▼éN
I eni7459eCfrittocoe8siTéBmil^
secn airemiiîeiilenantcivildnGliitek^
greffier, en cnef des entées cnr
I ! tribunal, diam qu'il «•!»■«
\ josqif en 1*79^ Il M «MeÉr
oc isKttrt opinciuce en prose el es
V, et d'un ouvrage snr rédiMitiiHi,-
en fie hëriSqne , intitulé :' Demi
I f y on YtdueaUùn érak'pHmoÊ^J
9 voL, in-8^y PSiriSylMiére, i^mJ
Cesl nne m»èe^ d'imîtaticm dà n»
» de Etn^on, asset bîètt ëcrte tli*
morale très pure. Iiàntenir^ei^
n 4 Paris, en novembre i8ô5. Z.*
OHâMBON (JosEPn), médecin ;
né k Grignan en 1647 i fot reçu k k
faculté a Avignon en 1678, et s'éta-
blit d'abord à Marseille, pour y exer-
cer sa profession; mais un diflifrend
Fobligea de passer en Italie , pub en
Allemagne et en Pologne, où il devint
médecin du roi Jean Sobieski. Il quitta
ce prince au siège de Vienne, et passa
en Hollande pour y connaître les dis-
dples de Paraoelse et de Van Helmont
II alla ensuite en Angleterre, tx finit
par revenir en France. Fagon lui fif
f rendre ses degrés dans la feculté de
ans; ce qui sotiffrit quelque difficnl*
té , parce que Ghaml)on avait des re^-
tnèdes secret.^-. Gette raison rempMia
d'aller au-delà dn grade de Hœndë.
Ayant été choisi, par le lieutenant de
police, pour donner des soins à un*
seigneur napolirain renfermé k k
Bastilk^ Ghambon voulut devenir son
défenseur; mais , au lien de lui obtenir
la liberté, il se fit enfermer lui-même
dans la même prison, où il resta deol
ans. Forcé alors de se retirer en pi«"
CHA
, il retourna à Marseille , où ,
la protection du comte de Gri-
, il obtint le titre de médecin des
s; mais la comtesse de Griguan
morte de la petite-yërôle entre
lains, il en eut tant de chagrin
prit le parti de venir finir ses
auprès aun de ses frères , doyen
lapitre de Grignan. Il vivait en-
en 1752, âge de quatre-vingt-
ans. On a de lui: 1. Principes
ysique rapportés à la méde-
Pratique , Paris , in-i ti , en trois
!S , qui ont paru sncce<isivement
ria, 1714 et 17 16; II. Traité
létaux et des minéraux y et des
des qu'on en peut tirer ^ Paris,
, in- 12. S— V— Y.
I AMBON ( Antoine - Benoît ),
é à la convention nationale par
)artemeut de la Corrèze en 1 792,
looça le ministre Pache, et , dès
»is de janvier 1795, traita Ro-
erre de factieux et de scele'rat, ce
le fit provoquer en duel par
Ion de rOise. Il vota pour la
et Tappel au peuple dans le pro-
e Louis XVI, et fut membre du
c de sûreté générale. Dénoncé
te par Marat, les sections de Pa-
eroandcrent son expulsion de
mbiée, et il fut enveloppé dans
-oscription des girondins le 5i
1795. 11 périt peu de temps
I, dans une grange ^ à Lubersac,
s'était réfugié pour se sous-
! au décret de mise hors Sa loi
j contre lui. Z.
lAMBORS ( Guillaume de la
iière, comte de ) , d'une ancienne
le dcBrctagne , naquit à Paris le
illet 1666. Il apprit le latin par
;e, et dut à cette méthode la su-
irité qu'il obtint dans les classes
)us SCS condisciples. Il fit sa rhé-
ue sous Hersent, et sa pliiloso-
au collège d'ilarcourt. 5cs
CHA 5
éttfdcs achevées , il fut admis aux as-
semblées de l'hôtel de Soissons, et j
acquit cette politesse et cette con-
naissance du monde que les livres et
l'application ne donnent poinL Ce fut
dans ces assemblées qu'il connut le
chevalier de Carignan , davenu depuis
si célèbre sous le nom de prince Eu-
gène, et il se forma entre eux une
liaison durable. A l'âge de vingt ans ,
Ghambors entra dans les mousque-
taires, fit plusieurs campagnes , et
obtint ensuite une compagnie dans
le régiment deColonel-Général cavale-
rie, à la tête de laquelle il servit en
Allemague sur la fin de la guerre de
16889 et en Italie pendant toute celle
de 1701. Il se distingua surtout à la
bataille de Luzara. La vie tumultueuse
des camps ne l'empêchait pas de sui-
vre son goût pour 1 étude. Il lut avec
fruit les écrivains qui ont traité de
l'art de la guerre , rédigea un jour-
nal des opérations de l'armée , et
composa quelques petites disserta-
tions qui annonçaient en lui l'art de
débrouiller les Éits historiques, et de
les pr^nter d'une manière agréable.
La paix lui donna les moyens de cul-
tiver ses dispositions. C< onamé en 1 7 1 1
membre associé de l'acadànie deS
inscriptions et belles -lettres, il y lut
le jour de sa réception un Mémoire
sur la considération que les an-
ciens Germains ai^ieni pour les
femmes de leur nation (Mémoires
de l'académie , tom. Y ) , qui fut très
applaudi. 11 communiqua successive-
ment à cette savante compagnie des
Explications de quelques passages
d'anciens auieurs latins (tom. IX
et XlL^y-et enfin deux Dissertations
sur la vie de Titus Labienus (tom.X
et XIII.) Ghambors joignait k un es-
prit solide et éclairé des mœurs aus*
tères et une ame très ferme. Cepen-
dant, il ne put résister au chagriu qull
iS
CHA
ëprouta et la mort cTune ii^onse iTCb
bqucUé il arait yéca quanmie-sît
aDS danB aoe union parÊiite. II moo-
rut peu de temps après eUe^ffime hj-
idropisiê de poitrine , le 7 a?i3 174^*
Fr^et prononça son éo^t , qui nous
a été aun grand secours pour la ré-
daction de cet article. 11 avait laissé
manuscrits des Mêmoites sur i^, et
M^. Dâshoulures, d'après lesqueb
bn a rédigé la vie de ces dames, pla-
cée eu tête de l'édition de leurs œu-
vres , imprimée en 1747- W— «.
CHAMBRAI (Roland FuLiéd,
sièur DE ) y appelé aussi Chanteku ,
Bavant architecte, né k Cambrai, mort
en 1 676, était uni par les liens du sang
et de ramitié à Subletdes Noyers, se-
crétaire d'état et surintendant des bâti-
ments sous Loub XIII. U aima les
arts y et contribua à leurs progrès. Ce
fut lui qui amena le Poussin de Borne
k Paris. U traduisit en français le
'Trmitéde la Peinture de Léonard
de Vinci, Paris, i65i, in -fol, et
Us quatre livres éf architecture
J^ André Palladio ^ Paris, i65o,
in-fol.; mais il est plus connu par
son Parallèle de l'Architecture an-
tique ù»ec la moderne y Paris, i65o,
in-(bl. , fig. ; idem, revu par Erard ,
Paris , 1 701. On y compare entre eux
les principaux auteurs qui ont écrit
des cinq ordres , Palladio , Scamozzi ,
Seriio, Vignole, D. Barbaro, Cata-
neo, L. B. Albert! , Viola, Buibnt et
Dclorme. Cet ouvrage obtint un grand
succès, et il est encore estimé. V«^ve.
CHAMBRAI ( Jacques - François
de), grand'croix de Tordre de Saiut-
Jean de Jérusaletn, commandant des.
troupes de terre et de mer de la reii-
^on, naquit à Évrenx en 1687 * ^^^
reçu dans la langue de France en
1701 , fît toute sa vie la guerre aux
musulmans et aux barbarcsques , leur
prit un grand nombre de vaisseaux ,
1
o
CflA
ciiBtinMuniral, en 175^, et flit ili
œs ])iiis grands honmet de atfer A
son temps. Il nioiinit en 17S6 , I
B, et y fiit enterré daflk l'égflMliÉ
oi.«, ean. Il avait Ut eonstmbè'à aCk
1 , dans nie de Gow, ai j^M
fone qm a élé appdée de sàfr Méé;
la i ^^nmife de Chambrai^ il tlà'
dît ainsi ph» complet k ïïptâÈoé éà
6r1 icationi de Malte, et ni hk
ide( ueiTabridef mennioiisiefe^
. Son Dortrait a élé pavé |lai^ k
3tioQ aOdieiivte. "^* Son ndvMi
( de GnAMàkAi, marèob dèO0-
,néen 17 tS. obtint de Fordfti|i
ne , en rwompcnse des seHiiib
us par son onde, UpcnaûpiiMii
Siner la croix dé Pordre..n aVieèaik
économie rurale , et pubKa m pMt
ouvrage sous ce titre : Aride oAf-
ver les pommiers , les poiriers , et de
/aire du cidre , selon Tusage de la
Normandie j Paris, 1765, in- ii«
Cet ouvrage estimé a été réimpriiié
plusieurs fois , et récemment, en 1 80S,
a Paris, à la suite de Y Essai stsr h
greffe , par Cabanis. Il avait déik pu-
blié: I. Mémoires de la transtatum
de V abbaye éPAUnanescke dans la
ville d'Argentan, Évrenx, 1 739 , in-
4*. ; IL Réponse à quelques questiom
pour perfectionner tnistovre et U
géofiiraphie de la France ^ dans le
Journal de Ferdun^ de mars 1755.
CHAMBRE (Louis , comte db la\
eouvcmcur de la Savoie et do Pié-
mont, en 1478, par llnfluenoe ds
Louis XI , penoant la minorité de Phi-
libert , duc de Savoie , abusa tellemcit
de son autorité et montra un caractère
si fougueux et si violent, que Louis XI,
indigné , ordonna secrètement son a^
restation. Instruit à temps de cette èk^
sure , le comte de la Chambre rasscm*
bla 1 0^000 hommes, s'aupara de b
CHA
)nne du duc Philibert ^ Famena à
n y comme pour le soustraire à la
nation de la France , et se rendit
re absolu du gouvernement; mais
s XI ayant attire dans son parti
mte de Bresse, et ic marquis de
3e 9 ces deux seigneurs parvinrent
saisir du comte de la Chambre.
48^ 9 on le transféra au château
eillane , et ses biens furent confis-
. Délivre ensuite par le comte de
se , il recommença ses brigues
ant la r^eiice de Blanche de
tferrat , et entreprit encore en
I de s'emparer du gouvernement,
it les armes , se rendit maître de
iberi, et marcha contre Genève;
il fut dëÊut près de cette ville par
oupes de la régente, et se réfugia
* territoire français. Tous seschâ-
: furent rase's , et le conseil de
n le déclara rebelle ; mais Char-
m , roi de France, s'éUnt dé-
son protecteur, il obtint sa grâce
restitution de ses domaines. Ce
fur turbulent et factieux , Tun des
puissants vassaux de la Savoie ,
*ut vers la fin du 16". siècle.
S. S— I.
lAMBRE (MarinCubeau delà),
cadémie française et de celle des
ces, médecin ordinaire du roi,
Mans en iSi)^, se fit de bonne
6 une brillante réputation dans le
le par ses talents, ses coonnb-
'S variées et les agréments de son
t. Le chancelier Se'guier se Tatta-
lomme médecin et comme homme
ttres. Le cardinal de Richelieu le
it, parmi les beaux esprits du
s ,vpour le faire entrer , en 1 635 ,
Pacadémie française nouvelle-
: fondée. Il fut aussi l'un des
liers membres de Tacadémie des
ces lors de la formation de celte
i»Çjï\e en 1 6G6. Louis XIV était si
tadé du talent de cet habile méde-
CHA 7
dn pour juger, sur la physionomie des
gens, quel était non seulement le fond
du caractère, mais encore k quels em-
plois chacun pouvait ^tre propre, que
ce monarque ne se déterminait sou-
vent^ soit en bien y soit en mal , sur
les choix qu'il avait à faire , qu'a-
près avoir consulté cet oracle. Sa
correspondance secrète avec Lo«is
XIV est mentionnée dans le tome IV
des Pièces intéressantes et peu con*
nues , par M. D. L. P. ( de La Place);
elle est terminée par ces mots : « Si je
» meurs avant S. M. , elle court grand
» risque de £ûre à l'avenir beaucoup
» de mauvais choix. » Ce qu'il y a de
singulier, c'est que la Chambre pa-
raît avoir été justifié par les. événe-
ments postérieurs : ce n'est pas le pre-
mier physionomiste que le basera ait
servi heureusement dans sies conjectu-
res. Il mourut h Paris le 39 nov. 1 669,
après avoir puUié beaucoup d'ouvra-
ges , dont les principaux sont : L Ôin
servations de Philalèthe sur VCptà-
tus gaîlus de Hersent: on les trouve à
la fin des œuvres posthumes de Co-
quille, i65o. Cet ouvrage, entrepris
parles ordres du cardinal de Richelieu^
a surtout pour objet de prouver que les
libertés de l'église gallicane sont fon-
dées sur i'Ecriture-Sainte, et consa-
crées par la tradition. IL Discours
pour montrer que les Français sont
les plus capables de tous les peuples
de porter V éloquence à sa perfection ,
prononcé dans l'académie Ifrauçaise
à la réception de l'auteur. III. VAn
de connaître les hommes y i65q-64-
66, ouvrage médiocre entrepris sur
un plan très vaste; mais dont il n'a
paru que ces trois parties; on trouve
dans la première, un Discours sur
les principes de la Chiromancie et
de la Métoposcopie j qui avait déjà
paru séparément, Paris, i655, in-d**.;
la troLîicmc partie est presque entière-
8 CHi
mcnteonMcrée k rékUr ks objeelioM
de Petit, mëdedo de Pkrity cofitfe k
Système deVame. I V.Les Carmctèrm
des passions , 5 toL iii-4***? dont le
I*'. parut en i64oy et le 5". en i66a :
il y en a une tr^ jolie édition , com-
parable aux plus beaux Eheviriy
Amsterdam y Michel , i658-i662->
i663 , 4 ▼ol* ^^ 3 P^rt. Qnoî^iie
on y retrouTe plusieurs des eneiin
de son temps , cet oorrage est en-
core estime et regardé oomme im
de nos bons livres de physiolooe :
on lui reproche d'être paradoxM et
d'une exoessi?e prolixité ; il i été tra-
duit en allemand. Chenet^ médecin de
la Rochelle y ayant prouré, dans ses
Ccnsidéraidons suf ts Sa^esu de
CAorroit, quelesbétesnejomsse&t pu
de la raison , la Qiambre lui répondit
dans cet ouvrage. On en a depws rém-
primé séparément quelques parties :
Traité de la connaissance des ani-
maux , où tout ce (fui a été dit pour ou
contre le raisonnement des testes est
examiné y Paris, 1648, in-4^; Sur
T amitié et la haine qui se trompent
dans les testes , 1 667, in-8*^.; l'auteur
accorde aux animaux de l'imagination,
de la mémoire et même une sorte de
raisonnement ; mais qui ne va pas jus-
qu'à leur permettre de s'élever k lacon-
naissance des choses intellectuelles,
privi:ége disdnctif de Thomme. V. Le
^stéme de fame^ Paris, 1664 , in-
4*. ; quoique dans le 5*. livre l'auteur
y traite de l'extension , des parties et
de la grandeur de Famé , il professe
hautement la doctrine de sa spiritualité
et de son immortalité; mais sa méta-
physique est subtile et trop embrouil-
lée. VI. Divers écrits sur ta Lumière,
1 634*1^^^9 ^"'4' 'y ^^ IVm, estimé,
1 640, in-4 '•; sur les Causes dudébor-
dementduNil , dont il attribue les^ef-
fets au nifre dont ses eaux sont char-
ge, iO34-i0^7 des Conjectures
CRA
tarksUgestkn, i636,iMMa'
one h ^^estkm par une tspè
ossoloiion opérée par le wanmm
des esprits animaux, i peu prèa
me la vapeur dn soidbe attaqj^ I
y II. Jfoimmetkodiproexpiam
Mipfoeraie et Jrisiatelê sped
PanSy.ifô^S, in^^; la i'*. 1
est nneinterprétatkm desu/|iAar
ffHippocnite^ h a*, oontient k
BÎcr livre de UPhysti/tiatàn
traduit en français, préoédé.da
rec avec' k version latine'en re
avait également traduit les ae|
très livres qui n'ont .point pam,
public n'y a rien perdu. VUI.
cours sur la nature divine^ à
deoehnsurks Causes du dék
mcHi du If il : et n'est qu'une ]
Sun traité de k phiksopûe ph
denne, qui n'a point vu le jou
Chambre avait des connaissanc
plusieurs genres de littérature , <
qui e«t encore plus précieux , il
homme d'honneur, de probité
jours disposé à rendre service
amis. On voyait, dans l'^Use d
Eustache, un monument, dress
les dessins de Lebrun , que sonl
fit élever. — Ce fils, Pierre Cure.
LA Chambre, de l*académie fran
mort le i5 avril 1693, curé d
Barthélemi , il Paris, avait d'aboi
destiné à la médecine; il fut fi
de bonne heure de surdité, o
le fit renoncer à cette profession
embrasser Fétat ecd^iastiquc.
de lui un recueil de Panégjrriqi
d^ Oraisons funèbres , Paris, 1
in-4''* On y trouve le discours a
mique de son père où il prétend
ver que « de tous les peuples, les
çais sont les plus capables de la p
tion de l'éloquence. » H avait c
pris une édition des œuvres d<
père, tant imprimées que maiiusc
que la mort l'empêcha d'exécuti
CHA
aimait la poésie, et n'a jamais fait
qu'un seul vers. Un jour qu'il le réci-
tait k Despréaux : « Âh! monsieur,
w s'écria le satirique, que la rime en
» est belle ! » Céiait un homme à bons
mots. Le P. Hardouin ayant prétendu
devant lui que Y Histoire des Juifs de
Josèphe était l'ouvrage d'un moine du
1 5*". siècle : « P^ous le croirons, lui dit
9 M. de la Chambre, quand vous nous
V aurez prouvé que les jésuites ont
» composé les Lettres provinciales, »
T— D.
CHAMBRE (Frauçois-Ilharart
DE la), docteur de la maison et so-
ciété de Sorbonne , né à Paris le 2
janvier 1 6cfi , fit sa licence avec beau-
coup de distinction , devint chanoine
de St.-Benoit, mena une vie très sé-
dentaire, consacrée il l'étude de la re-
ligion , à la composition de divers ou-^
vrages sur des matières de théologie,
et mourut d'une fièvre maligne , le 16
août 1755. On a de lui: I. Traité de
la véritable religion, Paris, 1737 ,
5 vol. in- l'i ; H. Traité de V Église ^
Paris, 1745, 6 vol. in-i^i: *:esi une
suite du traité pitfcédcnt. L'nuteur exa-
iniue quelle est la nature de la société
dont J.-C est le chef; quels sont les
caractères dont elle est revêtue , et
les privilèges dont elle jouit. C'est ce
qui fait le sujet des trois premiers vo-
lumes. De la Chambre , afin de ne
pas faire perdre la liaison des prin-
cipes , et de conserver plus d'ordre ,
de nettt té et de précision , a rejeté
dans les trois derniers la discussion
de certaines questions particulières,
où elle compose douze dissertations.
Dans l'une de ces dissertations , il sou-
tient les droits du second ordre du
clergé, mais avec beaucoup de ména-
gements pour les prétentions du pre-
mier; ce qui le met dans une fausse
position, où il vacillesouvent sur les
principes. 111. Exposition des dijfé-
CH4 9
renis points de doctrine qui ont rap^
port aux matières de religion, 1 74^^
a vol. in- la.C'est un précis des traites
précédents. IV. Traité de la grâce ^
1746, 4 vol. in.ia;V. Traité du
formulaire , 1 756 , 4 vol. in- 1 a , pour
prouver l'obligation de le signer; Vî»
. Réalité du jansénisme démontrée 4
1740, in-ia ; VII. Traité dA
la constitution UnigenituSy 1758^
2 vol. in-ia. Il avait fait imprimei?
sur le même sujet une Dissertation
sur les censures in gloho , dont il
s'empressa de retirer tous les exem-
plaires de la circulation ; mais l'abbé
Goujet , qui s'en était procuré un , ea
fit une critique assez sévère dans le
tome XXVI de la Bibliothèque fran-
çaise^ de Dusauzet. VÏII. Introduc-
iion à la théologie^ Utrecbt , 1 74^>
in- 1 a; IX. Lettres sur les Pensées
Philosophiques et sur le Uvre des^
Mœurs, 1749» in-iîi; X. Abrégé
de la Philosophie , ou Dissertations
sur la certitude humaine, la Logi^
que , la Métaphysique et la Morale ,
ouvrage \>osthume , 1754, a vol.
in- 1 a. L'éditeur ( l'abbé Joly de Fleu-
ry ) a donne , en tête de cet ouvraç;c ,
un abrégé do la Vie de l'auteur. Tous
les ouvrages del'abbé de la Chambre se
distinguent par beaucoup de méthode,
de clarté et de précision. T— d.
CHAMFOKT ( Sébastien - Roch-
NicoLâS ), né en 174^» <îans un vil-
lage près de Oermont en Auveipie ,
fut amené à Paris dès sa première en-
fance. Il n'avait d'autre nom que celui
de Nicolas , et ne connaissait d'autres
parents que sa mère; il l'en aima da-
vantage , et conserva pour elle , tant
qu'elle vécut, la tendresse, le respect
et les soins d'un bon fils. Il eut pour
premier instituteur un docteur de U
faculté de Navarre, nomme Moralfin
( f^oy* Morabin), qui obliiil pour lui
une bourse au collège des Giassins.
4 êHÀ
Londres, 1757, ÎD-foI., fig. L*ë£-
tion française, sous ce tiXrt: Des^
51715 des édifices , meubles p ' ibo-
bits y machines et ustensiles des Chi"
nois, Paris , 1776 , iD-4^y est moiiis
belle. IL Traité ifarchiteeUtre ci-
vile ( en anglais ), Londres, 1759,
m-fol.; H}. Flans y élévations j cou-
pes et vues perspectives des jardins
de Kew{en anglais ), Londres, 1 763,
in-fbl. avec 4 S planches, ouvrage d^in;
grand hixe. L'auteur en donna en.
1 769 une nouvelle édition , dans b-
qiielle il refondit ses deux antres 011^
> vrages. IV. Dissertation sur lèjar-
dinage de V Orient , Londres , 1 77^,
în-4''* \ <^ ouvrage parut la niêiiie an*'
née en anglais et en français; idem^
9*. édition anglaise > 1 774 9 alimentée
d'un discours explicatifpar Tan-tcliao*'
koua, chinois de Canton. Ce livre fol
traduit en allemand par Ewald, Go-'
tha, 1775, in-8^; il attira quelques
critiques à Taoteur; Miason, auteur
du poème Theenglish Gmrden , crut
y voir une satire de la manière dont
U avait parlé des jardins chinois, et
lança contre Ghambers une pièce bur-
lesque intitulée : ^n heroïc epistte.
V. Traité de la partie décorative
de l'architecture civile , avec 53
planches, dont trois n'avaient point
înitore paru, Londres, 1791 , in-foL
(.on an^ais ). Ce livre, annoncé comme
une 3*. édition , parait un nouveau
titre ajouté au texte retouché et h toutes
les planches des ouvrages précédents.
— On a souvent confondu Tarchi-
tooie Ghambers avec Guillaume Gham-
BEBS, chef de justice au Bengale, qui
a donné plusieurs morceaux sur la lit-
térature et les antiquités orientales
dans les Recherches asiatiques et
dâilli les AsioJtic Miscellanjr, — Un
antre Guillaume Cbamb^is, médecin,
a publié une dissertation De Bibes
andfum et ligno rhodiOj Lejde,
CHA'
• . - . . ^
1719, L-4*.; ces deux: planM ez#-
es ontàémîetfx décrilet depi^if ,'
[X mière (mV M« DesfitafaiiKiry 0r
'pirBiôitssonet
G.M.P.ety/&K.: '
CHAfifÈEBT ( Pizaù ), avœatatf
parlement de Paris, naqml à V^
Milles en 174$, etfrftsaooetsifMHtf^
secrétaire dn lieqtenant dv3 do CSiMBi''
let et greffier en chef des criéeÉ chr
tribunal, diam qi/il à cm-*
ree jnsqifen 1703. Il ett nilHwr
ksieors opQsciilei en proac cH cb*
' I; et d'mi ouvrage snr rMttcitiWy
H;rle hérdiqàe , intitule r* DSmé^
I s\ OQfÉducatitm d^aà'pHtw^;
9 vol., in^'.y Farisi MmIk, tjtgli.
Cest «le espècf fimkatioa'dii Mtf^
nuupte de Etmfon, assea bunéoilétlf
aune morale très pure. uÉntcnr^wlf
mort k Paris, en novembre i8ô5. t^
GHâMBON (Josepb), mëdods;
né à Grignan en 1647 , f^t reçu à' k'
faculté d Avignon en 1678, et s'Aa-
blit d'abord à Miarseille, pour y exer-
cer sa profession ; mais un diflifrend
Tobligca de passer en Italie , puis en
Allemagne et en Pologne, où il devint
méderiii du roi Jean Sobieski. Il qmtta
ce prince au siège de Vienne, et passa
en Hollande pour y connaître les dis-
ciples de Panioelse et de Van Helinont
II alla ensuite en Angleterre, et finit
par revenir en France. Fagon loi fît
f rendre ses degrés dans la feculté de
ans; ce qui souffrit quelque difficul-
té , parce que Chambon av^it des re^*
Inëdes secrets. Cette raison Fempldia
d'aller au-delà du grade de tid^ncîë.
Ayant été choisi, par le lieutenant dt
police, pour donner des soins àm*
seigneur napolitain renfermé à la
Bastille^ Ghambon voulut devenir
défenseur; mais, au lieu de lui obcenîr
la liberté, il se fit enfermer lui-màM
dans la même prison, où il resta dent
ans. Forcé alors dt se retirer en pi^
CHA
il retourna à Marseille , où ,
i protection du comte de Gri-
ll obtint le titre de médecin des
; mais la comtesse de Griguan
uorte de la petite-vérole entre
ins , il en eut tant de chagrin
rit le parti de venir finir ses
après d'un de ses frères , doyen
pitre de Grignan. Il vivait en-
n 1751, âgé de quatre-vingt-
ns. On a de lui: 1. Principes
'sique rapportés à la méde-
'atique , Paris , in-i a , en trois
, qui ont paru successivement
ia, 1714 et 1716; II. Traité
Houx et des minéraux y et des
es qu'on en peut tirer y Paris ,
in- 12, S— V— Y.
(iMBON (AirromE- Benoît),
à la convention nationale par
irtemeut de la Corrèze en 1 792,
>oça le ministre Pache, et , dès
9 de janvier 1795, traita Ro-
rre de factieux et de scélérat , ce
fit provoquer en duel par
on de rOise. Il vota pour la
t Tappcl au peuple dans le pro-
Louis XVI, et fut membre du
de sûreté générale. Dénoncé
i par Marat, les sections de Pa-
mandèrent son expulsion de
iblée, et il fut enveloppé dans
scription des girondins le 5i
795. Il périt peu de temps
dans une grange y à Lubersac,
s'était réfugié pour se sous-
au décret de mise hors Sa loi
contre lui. Z.
4MB0RS ( Guillaume de la
Ère, comte de ) , d'une ancienne
t dcBretagne , naquit â Paris le
let 1666. Il apprit le latin par
.*, et dut à cette méthode la su-
ite qu'il obtint dans les classes
is SCS condisciples. Il fit sa rhé-
c sous Hersent, et sa pliiloso-
au collège d'ilarcourt. Ses
CHA 5
élttàcB achevées , il fut admis aux as-
semblas de l'hôtel de Soissons, et j
acquit cette politesse et cette con-
naissance du monde que les livres et
l'application ne donnent point Ce fut
dans ces assemblées qu'il connut le
chevalier de Carignan , devenu depuis
si célèbre sous le nom de prince Eu-
gène, et il se forma entre eux une
liaison durable. A l'âge de vingt ans ,
Ghambors entra dans les mousque-
.taires, fit plusieurs campagnes , et
obtint ensuite une compagnie dans
le régiment de Colonel-Général cavale-
rie, à la tête de laquelle il servit en
Allemagne sur la fin de la guerre de
16889 et en Italie pendant toute celle
de 1701. Il se distingua surtout à la
bataille de Luzara. La vie tumultueuse
des camps ne l'empêchait pas de sui-
vre son goût pour 1 étude. Il lut avec
fruit les écrivains qui ont traité de
l'art de la guerre , rédigea un jour-
nal des opérations de l'armée ^ et
composa quelques petites disserta-
tions qui annonçaient en lui l'art de
débrouiller les faits historiques, et de
les présenter d'une manière agréable.
La paix lui donna les moyens de cul-
tiver ses dispositions. C< oouné en 1 7 2 1
membre associé de l'acadànie dcS
inscriptions et belles -lettres, il y lut
le jour de sa réception un Mémoire
sur la considération que les an-
ciens Germains axaient pour les
femmes de leur nation (Mémoires
de l'académie, tom. Y), qui fut très
applaudi. 11 communiqua successive-
ment à cette savante compagnie des
Explications de quelques passages
d'anciens auteurs latins (tom. IX
et XlL).y^ enfin deux Dissertations
sur la vie de Titus Labienus (tom.X
et XIII.) Ghambors joignait k un es-
prit solide et éclairé des mœurs aus-
tères et une ame très ferme. Cepen-
dant, il ne put résister au chagriu qull
iS
CHA
t^nnrra de la mort d'une «Cotisé it&
laçucUé il arait yéca quaianie-sîi
ans dan» ane union parfaite. Il mon-
rut peu de temps après elle , (Fane hT*-
dropisîé de poitrine , le 7 ayril 174^*
Frâ«t prononça son éloge , tpà nbos
:a été aun grand secours pour la ré-
daction de cet article. 11 avait laissé
manuscrits des Mémoires sur M^, et
jlf^'. Deshoulières , d'après lesqoeb
on a rédigé la vie de ces dames^ pla-
cée en tête de Tédition de lairs oeu-
vres , imprimée en 1 7 4? • W— s.
CHAMBRAI (RoLAifD Fe^aed,
siëur DE ) y appelé aussi Chanlehu ,
savant architecte, né i Cambrai , mort
en 1 6n6y était uni par les liens du sang
et de 1 amitié à Sublet des Noyers , se-
crétaire d'état et surintendant des bâti-
ments sous Louis XIII. U aima les
arts y et contribua à leurs progrès. Ce
fui lui qui amena le Poussm de Borne
if Paris. 11 traduisit en français le
'Traité de la Peinture de Léonard
de Vinci, Paris, i65i, in -fol., et
tes quatre livres d^ Architecture
Jt André Palladio y Paris, i65o,
in-fol.; mais il est plus connu par
son Parallèle de l'Architecture an-
iqùe avec Ut moderne y Paris, i65o,
in-fol. , 6g. ; idem, revu par Erard ,
Paris , 1 70a. On y compare entre eux
les prindpaiix auteurs qui ont écrit
des cinq ordres , Palladio , Scamozzi ,
SetliOf Vlgnole, D. Barbaro, Cata-
iieo, L. B. Alberti , Viola , Buibnt et
Iklorme. Cet ouvrage obtint un grand
succès, et il est encore estimé. V-«-v£.
CHAMBRAI ( Jacques - Fbauçois
de), grand'croix de l'ordre de Saiut-
Jean de Jérusaletn, commandant des
troupes de terre et de mer de la reli-
gion, naquit à Évreux en 1687 ' ^^^
reçu dans la langue de France en
1701 , fit toute sa vie la guerre aux
musulmans et aux barbaresques , leur
|>rit un grand nombre de vaisseaux ^
Cfll
«ntre ihibes llii JÛ^Énè y ivête p«^^
4e ëontire-aliiiral, ^ 175^, et llif Â
des plos grands hommes déaMtt^Âi
son tonps. H likmnit en InSS', î
^, ety fbt enterré dan r4^kii^%
.-, ean. Il avait Ikit coostniilé'àiÂ
dans fUe dé Gow, turil fJMÊà
qui a élë appdée de MM^ aUii;
Mt ^nauve de Chambrtd^Ûiàk'
dît osî pins ooteplel le ipfâÈaé 4ft
tuîcations de Make , et lÈSk ftà
< «eàfabridesineiinioiiséèlll^
n Son portrait a âégfivtfdÉlilli
tîop tfOdieiivirê.-^S6ii ttmil,
j deCttisiBluki^inarfiiiÉâèGiÉ^
i s, Béeni7tS,obtiBtaéroriiit|k
, en récompense des MHnHH
IS liiir son onde, bpcnÛMidiili
ner la croix dé l^>r^re•.II sTooeifii
aeconomie rurale, et pubKa lua pèik
ouvrage sous ce titre : Art de «■U-
ivr les pommiers y les poiriers y et de
jaire du cidre , selon t usage de là
Normandie , Paris , 1 765 , in- t a.
Cet ouvrage estimé a été reimprjiié
Plusieurs fois , et récemment, en iSoS,
Paris, à la suite de Y Essai sur I»
greffe , par Cabanis. Il avait d^4 pn-
blié : F. Mémoires de la translation
de V abbaye dAlmnnesche dans U
ville d'Argentan, Évreux, 1 739 , in-
4** ; IL Réponse à quelaues questitms
pour perfectionner thistotre et U
géop;raphie de la France y dans le
Journal de FerduUy de mars 1755.
V^VE.
CHAMBRE (Loms , comte de lâ\
gouverneur de la Savoie et dd Pié-
mont , en 147B, par Hnfluenee de
Louis XI , pendant la minorité de Phi-
libert , duc de Savoie , abusa tellemeit
de son autorité et montra un caractère
si fougueux et si violent, que Louis Xl^
indigné , ordonna secrètement son ar-
restation. Instruit à temps de cette ifle>
sure , le comte de la Chambre rassem-
bla 1 0^000 hommes^ s'mpan àt h
CHÂ
91106 du duc Philibert y Famena à
n , comme pour le soustraire a la
ination de la France , et se rendit
re absolu du gouvernement; mais
s XI ayant attire' dans son parti
•mte de Bresse, et le marquis de
oe j ces deux seigneurs parvinrent
saisir du comte de la Chambre.
t48a 9 on le transfeVa au château
eillane , et ses biens furent confis-
. Délivré ensuite par le comte de
se , il recommença ses brigues
lant la r<^cnce de filanche de
tferrat ^ et entreprit encore en
i de s'emparer du gouvernement,
it les armes , se rendit maître de
sberi, et marcha contre Genève;
il fut àéùàt près de cette ville par
oupes de la n^ente , et se réfugia
i territoire français. Tous ses châ-
i furent rases , et le conseil de
n le déclara rebelle ; mais Char-
^lU y roi de France, s'étant dé-
son protecteur, il obtint sa grâce
restitution de ses domaines. Ce
e ur turbulent et factieux , l'un des
puissants vassaux de la Savoie ,
rut vers la fin du i6^ siècle.
S. S— I.
lAMRRE (MarinCureau delà),
icadémie française et de celle des
ces, médecin ordinaire du roi,
i Mans en 1 594 1 '^ ^^ de bonne
e une brillante réputation dans le
ie par ses talents, ses connab-
^s variées et les agréments de son
t. Le chancelier Séguier se l'atta-
K>nmie médecin et comme homme
ttres. Le cardinal de Richelieu le
it, parmi les beaux esprits du
>s ,vpour le faire entrer , en 1 655 ,
Tacadémie française nouvclle-
t fondée. Il fut aussi Tun des
tiers membres de l'académie des
ces lors de la formation de celte
tagnie en 1 6G6. 1/Ouis XIV était si
ladé du talent de cet habile mé4e-
CHA 7
cin pour juger^ sur la physionomie des
gens, quel était non seulement le fond
du caractère, mais encore k quels em-
plois chacun pouvait ^tre propre, que
ce monarque ne se déterminait sou-
vent, soit en bien, soit en mal, sur
les choix qu'il avait à faire , qu'a-
près avoir consulté cet oracle. Sa
correspondance secrète avec Lovis
XIV est mentionnée dans le tome IV
des Pièces intéressantes et peu coU"
nues, parM. D.L.P.(deLaPlaoe);
elle est terminée par ces mots : « Si je
» meurs avant S. M. , elle court grand
» risque de Êiire à l'avenir beaucoup
» de mauvais choix. » Ce qu'il 7 a de
singulier, c'est que la Chambre pa-
rait avoir été justifié par les. événe-
ments postérieurs : ce n'est pas le pre-
mier physionomiste que le nas^a ait
servi heureusement dans ses conjectu-
res. Il mourut k Paris le 39 nov. 1 669,
après avoir puUié beaucoup d'ouvra-
ges , dont les principux sont : I. Ôb-
servaiùms de Philalèthe sur VCptà-
tusgallus de Hersent: on les trouve à
la fin des œuvres posthumes de Co-
quille, i65o. Cet ouvrage, entrepris
parles ordres du cardinal de Richelieu,
a surtout pour objet de prouver que les
libertés de l'élise gallicane sont fon-
dées sur l'Ecriture-Sainte, et consa-
crées par la tradition. IL Discours
pour montrer que les Français sont
les plus capables de tous les peuples
de porter l'éloquence à sa perfection ,
prononcé dans l'académie française
\ la réception de l'auteur. III. VAn
de connaître les hommes, 1659-64-
66, ouvrage médiocre entrepris sur
un plan très vaste; mais dont il n'a
Saru que ces trois parties; on trouve
ans la première, un Discours sur
les principes de la Chiromancie et
de la Métoposcopie y qui avait déjà
pru séparément, Paris , 1 655, in-d*". ;
la troLîicmc partie est presque eutière-
s CHA
mcnlconwcr^ i réfuter In ollîedîODf
de Petit, aiédmo de Paiis, eontic k
SysiAitedtfame.V/.heaCarmclint
Jes passwtu , 5 tc^ iii-4°>, dunt k
i*'.paniieiii(>4o,elle5'.eni663:
il y m a une trëi jolie éAiùoa , com- -
pirable aux plus beiux Elmin,
Amsterdam, Michel , i658-i66a-
i665, 4 Tol. en 5 part Qtxii^oa
«D y retrouve pluiieurs des envtin
de «m temps, cet ouvrage eit en-
core estime' et regardé comme un
de nos bous liyies de phjsiolof;îe :
(m lui reproche d'itre paradoul et
d'une excessive prolixité ; il ■ Aé tn- .
dml en allemand. Chenet, mrideâD de
la Boclielle, ayant prouvé, dans ses
Considérations sur l» Sagesse de
CAorran , que les bêles ne jonigient pas
de la raison , la Chambre lui répondit
dans cet ouvrage. On en a depuis râm-
nrimé séparément quelques parties :
TrMlé de la connaissance des ani-
eontre U rMisonnement des testes est
examiné, Paris, 1648, in-4°.; Sur
Tamitié et la haine tpii se îroanent
d^is les testes, 1667, in-8°.; l'auteur
accorde aux animaux de Pimagination,
de l« mémoire et même une aorte de
raisonnement; mais qui ne va pas jus-
qn*! leur permettre dt s'élever i lacon-
naissance des choses intellectuelles,
privilège distinctif de l'homme. V. I^
,^si^m« lie f am«, Paris, 1664, in-
4'. ; quoique dans le 5*. livre l'auteur
j traite de l'extension , des parties et
de U grandeur de Famé , il professe
hautement la doctrine de sa spiritualité
cl de son immortaHié ; mais ta mêla-
' physique est snhtile et trop cmbrouil*
Ke. VI. Divers écrits sur fa Vumière,
1654.1653, in-4-.; sur Vlris, estimé,
iQ^o,\>t-^ A ^^"^^^ Causes dudétor-
dementdu^U, dontilatlnbuelespf-
&ts au niire dont ses eaux sont char-
gées, 1634-1666} des Conjectstrei
CRA
■dÏKfitûwi, i636.ifK4'-;>>npE-
) la ^esiiuD par une espécr de
I Intieu ope rée par le mouvrtueal
I ipritsattiinauxià peu ythi coah
lavapCBfdu soufre atLiqtie le iiT.
V il. JViKw methodi pro explanandis
nenlit et jiristotele spécimen,
J , i655, in-4'-; la >'*■ parti*
M interpréta tioD des Àphorismet
0 ijpocntei la u^ coDiient le pn-
avre de la PA^-^i'^ue d'ArUtotc,
mi âte» lançais, précédé du texte
c irac k vei-sioti latine en regard^
mk ^gilemcnl traduit les sopi m-
1 livica qui n'ont point paru, et k
ic n'y a rim perdu. VlII. Du-
< ( tat la nature divine y a U fit
de Iniinr les Causes du déborde-
' du SU : ce n'est qu'une p»rti(
a un traité de la philosophie plaloni-
dei le, qni n'a notut vu le jour. La
Ch ibre avait des connaissances
p eitr» genres de littérature , ei
qui est encore plus précieux , il était
homme d'honneur, de probité, to»-
jours dispose h rendre service à sel
amis. On voyait, dans l'église de Sl-
Eustache, un monument, dressé sut
les dessins de I^brun , que son Gis ta
fit élever. — Ce fils, Pierre OunUiV
LA (^imBE, de l'académie fra ta ^is^
mort le i5 avril i6p5, curé de St-
Barthélemi , à Paris , avait d'abord été
destiné à la mcdecioe; il fut frappr
de bonne heure de surdité, ce qui
le fit renoncer à cette profession pour
embrasser l'clat ecclésiastique. Un 1
de lui un recueil de Panéfjrritfues d
d'Oraisons funèbres, Paris, Hîgg,
in-4". On y trouve le discours acadé-
mique de son pcriioù il prétend pnf
ver que a de tous les peuples, les Fran-
çais sont les plus capables de la perf»
tioo de réltii|iLcnce. > Il avait entre-
pris u»e édition des œuvres de saa
pire, tant ini primées quu inaoïiscritet,
que k moit l'cmpéctu d'exdcuier. 11
CHA
aimait la poésie, et n'a jamais fait
qu'un seul vers. Un jour qu'il le réci-
tait à Despréaux : « Ah! monsieur,
9 s'écria le satirique, que la rime en
» est belle ! » Celait un homme à bons
mots. Le P. Hardouin ayant prétendu
devant lui que V Histoire des Juifs de
Josèphe était l'ouvrage d'un moine du
1 5*. siècle : « Nous le croirons, lui dit
» M.delaChambre, quand vous nous
» aurez prouvé que les jésuites ont
» composé les Lettres provinciiUes» »
T— D.
CHAMBRE (François-Ilharart
DE la), docteur de la maison et so-
ciété de Sorbonne , né à Paris le 2
janvier 1 61)8 , fit sa licence avec beau-
coup de distinction , devint chanoine
de St.-Benoît, mena une vie très sé-
dentaire, consacrée ii l'étude de la re-
ligion , à la composition de divers ou-^
vrages sur des matières de théologie,
et mourut d'une fièvre maligne , le 16
août 1755. On a de lui: 1. Traité de
la véritable religion , Paris, 1737 ,
5 vol. in-i'i ; IL Traité de r Eglise,
Paris, 1743, 6 vol. in-12: c'est une
suite du traité préccdint. L';iuteur exa-
raiue quelle est la nature de la société
dont J.-G. est le chef; quels sout les
caractères dont elle est revêtue , et
les privilèges dont elle jouit. C'est ce
qui fait le sujet des trois premiers vo-
lumes. De la Chambre , afin de ne
pas faire perdre la liaison des prin-
cipes , et de conserver plus d'ordre ,
de nettt té et de précision , a rejeté
dans les trois derniers la discussion
de certaines questions particulières,
où elie compose douze dissertations.
Dans l'une de ces dissertations , il sou-
tient les droits du second ordre du
clergé, mais avec beaucoup de ména-
gements pour les prétentions du pre-
mier; ce qui le met dans une fausse
position, où il vacille souvent sur les
principes. 111. Exposition des diffé-
CHA 9
renis points de doctrine qui ont tap^
port aux matières de religion, 1 745^
a vol. in- 1 a.C'est un précis des traité*
précédents. IV. Traité de lagrdce^
1746, 4 vol. in-ia;V. Traité du
formulaire , 1 736 , 4 vol. in- 1 a , pour
prouver l'obligation de le signer; VT»
. Réalité du jansénisme démontrée 4
1740, in -12 ; VIL Traité dû
la constitution UnigeniUiSy 1758^
2 vol. in- 12. Il avait fait imprime^
sur le même sujet une Dissertatiom
sur les censures in gloho , dont il
8*empressa de retirer tous les cxcm-
' plaires de la circulation ; mais l'abbé
Goujet , qui s'en était procuré un , en
fit une critique assez sévère dans le
tome XXVI de la Bibliothèfiue fran-
çaise y de Dusauzet. VIIL Introduc-
tion à la théologie , Utrecbt , 174^,
in-ia; IX. Lettres sur les Pensées
Philosophiques et sur le Ut>re des
Mœurs, 1749» in-i^; X. Abrégé
de la Philosophie , ou Dissertations
sur la certitude humaine, la Logi^
que , la Métaphysique et la Morale ,
ouvrage posthume, 1754, 2 vol.
in- 1 2. L'éditeur ( l'abbé Joly de Fleu-
ry ) a donne , en tête de cet ouvraç;c ,
un abrégé do la Vie de l'auteur. Tous
les ouvrages del'abbé de la Chambre se
distinguent par beaucoup de méthode,
de clarté et de précision. T— d.
CHAMFORT ( Sébastieii-Roch.
Nicolas ), né en 1741 , dans un vil-
lage près de Oermont en Auvergne ,
fut amené h Paris dès sa première en-
fance. Il n'avait d'autre nom que celui
de Nicolas , et ne connaissait d'autres
parents que sa mère; il l'en aima da-
vantage, et conserva pour elle, tant
qu'elle vécut, la tendresse, le respect
et les soins d'un bon fils. Il eut ponr
premier instituteur un docteur de l,t
faculté de Navarre , nomme Moraltin
( /^or»MoRABiN), qui obtint pour lui
une bourse au collège des Giassios.
'o CHl CH\
Nicolas panil , dam sej pmniïres fort. En l'^Si), son Eloge de M»'
cbsïcs, mériter peu celle faTcur; ta liere, coaruoiic par l'acadcinte frai'
lioÎMËinc, il c4>maieDÇii ponrlant il s« faite , accrut sa réputation , el »a jolie
^isiingacrjsarbétoriquerutbriUanle; corneJic da Marekimd de Smjrrnt,
ilMdoubla,etreioporta les cinq prc- doniice avec u» grand «ucci:» en 1770,
tniers prix de ruoiveriiilé. Doué d une moutra combien il avait profité de
Iris jolie figure, d'uB esprit vif, plein Tetude qu'il avait dite de r* fjiund
-deMiJIics,etpassionnépourriDdépeD' maitre. Sa lanlé clail dffji fort al-
aiDce, ses premiers pas daos le mon- (érée; le produit de ces prii et de
de, oiiilprjt IcnomdeCAant/brl, fu- ce» pièce» suRisait i peine k »B
reni des &utes, cl le premier fruit besoins; un homme de lettres, mb
(lu'il en recueillit fui riorortune. Une intime ami, Chabaiion , qui aval
vit d'autres oioycus, pour en sortir, de la fortune, et à qui l'uo avait doo-
quelelravailetdessuccés.Desarticles né, sans qu'il l'eut deiuandëe, ane
Eoor le Journal encj'clopédiipie , et pension de 1 200 liv. sur le Atfivtm,
I rédaction du Vocabulaire fran- pirvinl, à force d'instances , à la lui
cais, dont plusieurs volumes sont de tire accepter. Les eaux deConlmifr
lui , furent ses premiers travaux ulilci. ville lui furent jugées néeeiMir« ; ilj
licprii de poésie remporté, en 17641 fil im voyage, et, se trouVïBl r^h^
à l'académie française , par son Epî' il se relira à la campagne pour énidio
tre (fiin père à sonfih sur la nais- « travailler. I.a Hjr|ie avait écrit na
sauce d'un petiijits ,tl la Jeune In- Eloge de La Fontaine; ses amii
iffVnne, applaudie 3atlieâtrcFrau;.ii5 persuadèrent à M. Ncckerdc Lirefc»
|3 même année, le mirent au rang des ftindi d'un prii qui serait propOM
jeunes poètes qui donnaient le plus pour cet éloge par l'académie de Mar-
'^P^''"'^> ^"^ le livrèrent de plus seilie ; ils regardaient comme îmnoj-
cnptûs ji b vie dissipée du monde, f.e sible que ce pris fât enlevé à La Har>
concours suivant lui fiil moins favo- pe : il le fui cependant par Chamfon,
rabic; il envoya, en 1766, i l'acadé- ell'on nepcut, en lisant les deux ffo-
mie un discours en vers, intitulé : p« , imprimés en i'j74, ni juger ao-
fffomme Jeleltres, el ce fui le Poète trement que l'académie , ni , toute com-
de La Harpe qui eut le prix. Il en- paniion à part, être de l'opiuion Jei
voya aussi i i'ai:adéiiiic de niavscille auiis de La Hnrpe el de la sienne , sur
une Ode sur les folcans , qui arriva la beauté de son discours. Le Invad
trop lard, et ne fut point admise au dont CbamTort s'occupa ensuite fut le
concours. Il fut plus heureux en Dictionnaire dramatiijue , fj-j6,i
1768a lamême académie, et yrem- vol. in -S".; les prîuripaux anide*
porta le prix d'éloquence par un dis- sont de sa main. Il aclicva aussi sa ira-
cours sur crue question : Combien le gédic de Mustapha et Zéanpr, eom-
génie des grands écrivains influe sur mcncée depuis loog-lcmps, et plu-
l esprit de leur siècle? Il entreprit sieurs fois interrompue, soit par ses
qadque tempt aprèt un recueil inli- infirtnilés, soit par la compositios
tuié : BibUofhètpie de Société, mé- d'antres ouvrages : elle fut jouée celle
Linges de lilieVitiure lermîaés et pu- même année à Fontainebleau. Le sue-
Wiéspar L. Tb. Hérissant en 1771 , ces qu'elle cul à la cour valut i l'au-
tam, 4 toi. in-i^. On croît que les leur la place de socte'iaire des com-
àen premîen Tolooes MUt 4> Clian- nmidetncMs dn prioccdc Good^ CetH
•^
f)1acc lui donnait des relations (blleu-
SCS,, et lui assurait de l'aisance; mais,
malgré tous les soins du prince poiir
rendre sa chaîne légère, c'était une
chaîne; il ne put la supporter long-
temps. 14 parvint h s'en aégager sans
rompre les liens de la reconnaissance.
Devenu libre, il s'établit h Auteuil,
et s'y concentra dans la société de
M*^. Helyétius , dont il arait reçu des
bienfeits dans le temps de sa mau-
vaise fortune , et qui savait obliger
avec tant de délicatesse qu'elle fai-
sait des amis de tous ses cîiligés. En
1 781 , Chamfort fut reçu à l'académie
française y à la place de Sainte-Pa-
laje; son discours de réception , pro-
noncé le 19 juillet, fut un des meil-
leurs qu'on eût entendus depuis long-
temps , et le dernier morceau pure-
ment littéraire qu'il ait donné au pu-
blic. Un autre morceau non moins dis-
tingué , mais dont il ne s'avoua point
Fanteur , parut la même année ; c'est
le Précis des révolutions de Naples
et de Sicile , imprimé en tête du pre-
mier volume du Voyage pittoresque
de Naples et de Sicile de l'abbc de
St.- Non. Son goût pour la retraite
augmentait en proportion de sa cé-
lelirité. Ce goût lui associa une femme
un peu plus âgée que lui , mais douce
des qualités les plus attachantes et les
plus solides, et revenue comme lui
de toutes les illusions du monde. Ils
se virent d'abord tous les jours à Au-
teuil , et se retirèrent enGn ensemble
auprès d'Étampes. Il n'y avait point
d'amour entre eus ; mais , comme il
l'écrivait a un ami , « il y avait plus
» et mieu!C que de l'amour, puisque
» c'était une réunion complète de tous
» les rapports d'idées , de sentiments
» et de position. » Heureux pendant
six mois avec cette amie , il la perdit
tout à coup par une mort cruelle , et
fut rejeté aans le monde par sa dou-
CHA II
léiir. Ce fut alors que le 'comte ae
Vaudreiiil , l'homme le plus aimable
et le plus en crédit à la cour, s'em-
para de lui par des avances délicates ,
l'entoura de toutes les séductions de
Tamitie' , et s'occupa en secret très
activement de sa fortune. Recherche
par les sociétés les plus élevées, Cham-
fort eu fit les délices par les ajn'c-
ments et par l'indépendance même
de son esprit. Il ne voulait plus écrire
que pour elles et pour lui ; mais le
succès dos soins du comte de Vau-
dreiiil lui imposa de nouveaux de-
voirs. Il fut nommé lecteur ou se-
crétaire des commandements de M""".
Elisabeth, sœur du roi. Cest pour
cette princesse intéressante , dont
on était alors si loin de prévoir Taf-
freuse destinée, qu'il fit un com-
mentaire , plein de goût et de vues fi-
nes et profondes , sur les fables de Ln
Fontaine; les notes qui se trouvent
dans le recueil intitulé : les Trois Fa-
bulistes, publié par M. Gail, chez
Delance, 1 796, 4 ^o'» in-8<>« > "^ sont
que ce que Chamfort appelait les
rof^nures de ce travail. Le commen-
taire, proprement copié, et relié in-
4". , était dans la bibliothèque de M'"*.
Elisabeth; il s'est perdu , mais il est k
croire qu'il ne l'est pas pour tout le
monde. Aux approches de la réso-
lution , Chamfort se trouva intime-
ment lié avec les principaux personna-
ges des deux partis qui concouraient k
l'acceléiTr , l'un par son obstination à
favoriser les abus et à en profiter ,
l'autre par son ardeur h chercher les
moyens de les détruire. Il employa inu-
tilement, pour éclairer et pour ramener
les premiers, conseils, sollicitations,
instances; mais il ne pouvait marcher
qu'avec les seconds , et , forcé de choi-
sir, il préféra , au parti où étaient tous
ses intérêts , celui qui était conforme
à son caractère et à ses principes. Ses
■X CHA
luÎMBS iTCC Mirabeau et arcefititrei
boniBies, qd, sans piHire anUnl,
n'agisNJent et n'influai eu 1 pumoint,
Fabsorbèrent lellemenl peniutl les
premiers temps de la révolution , qall
BC pul plus s'occuper d'aucun aura
ol^l.II avait eu, citiq aas Huptraranl,
nne Grande part k l'éloquent ^cril Aa
HinDeau sur Furdre de CincimuOas ;
il continua d'fn avoir par ses cooieili,
. et quelquefois, plus directement en-
core , aux proauctioDS de ce g^nia
poissant qui ébranlait alors let fbnde-
BenLs d'un antique Milice , et qni de-
vait périr bicnloi après , an momentoù
S TOuliii le soutenir. Cbamfbit coat-
posa pour lui le discours sur la dcttriw-
lion des acadëmies , que Mirabeau
devait lire à la tribune , el dans leqiid ,
>i ce grand orateur l'y eilt en effet
prononce, on n'aurait pas manqué
de rcconnaîlre l'ori^Dalite de ses
pensées et les fonnes de ton 51;^ le. La
position, de Cliamfort changea sans
ricncbangcr à ses seniiiuenls; il per-
dit ses peiisious , ses places. Alors it
quitta son lagcmenl aux calerirs du
Falais-Boyal, pour un petit anparie-
laeut rue NeuTe-dcs-Pctits-Cuamns.
Il accepta des IriTaux utiles qui lui
Jbreiil oflerts , et travailla entre au-
tres à la partie littéraire du Mercure ,
dont MaUel-du-Pan rédigeait la partie
politique. Il commence peu de temps
après le grand recueil, intitulé : Ta-
oteatix de la Révolution, 1790-91 ,
ia-fbl. dont les iG premiers tableaux
sontdc lui. La place de bibliotliécaire
delaIlibliolhcquenationaIc,àLiiinelle
il fut nommé pr le ministre Eoland ,
rétablit momcDlanément ses aOàires ,
et fut une des causes de sa perle.
Les premiers excfs révolutiounaires
ne le révoltèrent pas assez; mais ni
son ame ui son esprit n'éuient faiti
pour s'y farailiarixT long-lemp?. Bien-
xAi ses bons mois et ses sarcaunes at-
«t ïitteBtin des tyrans pop»
; H pbtM Aail vnviée ; il s'obstp
i pcn qi^i peine avail-il bcsoinik
. ura; nwiice surciott ne lui nu»
I pu; ilfiitrafiu arrfië et conduit
HBÛooicUeâ avec le veDèrJill
)i Barllidemi j son neveu , cl dtut
■ es empioTëa supérieurs de la Bi-
) ibèqoe. 11 n'j ii'<ia qiic |ie« di
1; mai* il J MulTril assexpourM
i Ini^ntsw de mourir plutôt que
aTrintKrïamais. UuiDois après, «
tfjrrecondiûrc, et, lidèle à sot
I mt , mais appurrmnicnt pM
I I de U main , il se porta iuolde-
un coup de pisiolel à U l^le , de*
• di rasoir i h çfiti^t tl aux jar-
. Les ■CGOtm de l'.irt ei les mjÏM
de l'amitié le np)<i^li^rFiil malgré là
i lavie. On mois aprrs, il lut es
AatdesoTtir.il quitta l.-i Hibliuihèque
nitiouale , et se It^ra , coiiforménieat
au mauvais état de sa Torlune, dai»
un petit entre-sol. Sa santé lout-i-
fait rétablie lui permit de voir ses
amis et même de projeter quelques
travaux; mais une liumeur dartreuie
à laquelle il éiait sujtt depuis longuet
années , cessant d'avoir uue issue Iwrt-
qu'on eut fermé tontes ses plaies, se
jeta sur sa vessie. On se trompa surb
nature du mal; on l'opéra trop tard,
cl l'humeur ayant subitement remonta
il expira le i3 avril 1 ^ijj- Le carac-
tère et l'esprit même de Chamfott
seront long-temps ennorc dîversenKiil
jugés, selon la oiviTEiié des opinions
et des partis. On ne ptnl re|)endant,
sans iniustice, me'connaitrc dans sva
esprit autant d'étcndui' et de solidito*
que de pâiétriilioii et de finesse ; luol
ce qu'il a écrit âiinonre une étude
approfondie et bien [libérée des ineil>
leurs moddes, et un iffihi pur. Quant
h son caractère, il nit do dérautu, uns
doute, mais il fui cxceilcot (îb, ami
sincère et dévoue; de li prolùlë la plat
CHA
ijttacte et du commerce le plus sûr ;
officieux , et d'une délicatesse extrême
dans sa maiiiore d^obiiger ; fier comme
îl faut i'étrc quand on est pauvre , mais
otissi éloigné de l'orgueil que de la bas-
sesse ; désintéressé jusqu'à l'excès , et
incapable de mettre un seul instant en
balance ses avantiges avec ceux de la
▼érité ou de la justice : il nous semble
que bien des caractères obtiennent
beaucoup d'estime à moins de frais. Les
OEuvresdeChamfort ont été recueillies
et publiées par le rédacteur de cet ar-
ticle ; Paris, an in ( 1 795), 4 vol. in-8'.
On lui a reproché , peut-être avec
raison, d'y avoir fait entrer plusieurs
choses dont la réputation de l'auteur
pouvait se passer; mais ce reproche,
quoiqu'on en ait pu dire , ne peut re-
garder le 4*- ▼oi., qui contient les
Maximes et Pensées , et les Carac^
tères et Anecdotes: c'est le seul
débris qu'il ait pu sauver des maté-
riaux d'un grana ouvrage, queCham-
fort méditait depuis long-temps , et
qui l'aurait placé parmi les plus grands
peintres de mœurs, et les observa-
teurs les plus profonds. Tel qu'il est ,
ce débris est encore très précieux. Ce
n'est pas ici le lieu de dire ce que sont
devenus les restes des matériaux , dont
ce volume ne formait que la moindre
partie ; mats on le saura un jour. Tout
ce qui s'est perdu des ouvrages de
Ghamfort; ses Contes^ qui eurent tint
de succès dans la bonne compagnie ,
dont ils peignaient les ridicules et les
▼ices ; ses charmantes Soirées de Ni-
non ; les fragments de son Poëme de
la Fronde, qu'il n'avait point achevé ,
tombèrent le jour de sa mort dans les
mêmes mains , d'où ils ont passé dans
celles qui probablement les retiennent
encore. 11 n'est pas sûr que ces poc^
sies, ainsi récelées, procurent autant de
jouissances au possesseur, que leur
pri vatioii (ait dt tort à la méaoire lit-
CHA i3
téraire de Ghamfort et au public. On a
donné une seconde édition de se»
OEuvres , en i vol. in-S". , et même ré-
cemment une 5". , sans que l'on ait k
se reprocher d'en avoir fait la moin-
dre part à l'éditeur de la première. H
a aussi pani en l'an ix ( i8oo ), ches
Delance, un petit vol. in- n, intitulé:
Chamfortiana; ce n'est qu'un extrait
des Maximes et Pensées , etc. , qui
composent le 4'* vol. de l'édition ori-
ginale, f I est précédé d'une Notice sur
CAam/brt; l'auteur, qui s'annonot
pour avoir eu avec lui des liaisons
intimes , n'en parle pas toujours cm,
homme fait pour l'apprécier. G— £•
CHAMTER (Daniel), que Bajle
nomme l'un des grands diéologiensda
parti réformé , fut pendant long-tempa
ministre à Montelimart, sa patrie, <C
ensuite à Montpellier. « On ne vit )a«
» mais, dit le même biographe, on
» homme plus roide, plus inflexible ,
» phis intraitable par rapport aux ar-
» tiûces que la cour mettait en usa^
» pour affaiblir les protestants. » Il fut
employé dans plusieurs drconstanoes
difficiles par les religionnaires ; et,
selon Varillas, il eut la principale part
à la rédaction de l'édit de Nantes , q«
leur accordait le libre exercice de leur
culte en France. Son caractère altiec
lui attira quelques désagréments , qiâ,
en le rendant plus cher à ceux de soa
parti, exaltèrent encore son zèle «ti-
tré. En 1 599 , un ministre de Greiiol»le
ayant attaqué le dogme de la présence
réelle , le jésuite Coton , qui jouissait
alors d'une grande célébrité, entreprit
de le réfuter. IjC premier , 41e se sen-
tant pas assez fort pour lutter contre
un pareil adversaire , appela k wtm
aide Charnier, qui eut , à iSimes , avec
le P. Coton une conférence pubUqiie
qui dura sept jours, et dont les pro-
testants ne manquèrent pas de s'attri»
buer tout rhonuenr. En ufffit , dam 1m
i4 Cil A
■lispuics de ce %eBK, Cliaroier irkte-
iiaii pre!U|ue iDujuurs l'avunuge par
MHi iinjieluoïilé, sa va^lc éiudition pI
MD eiuculioiieolratiiiiiite , qualités qui
Veinporieiit ordinairement tav la rai-
1011 pnvpe du cLarmc de la parole. En
1611, Cliatuier fui nommé profes-
seur de ihéologie à Montauban. Lors-
qu'eo iti-^i la guerre civile cclaU de
toutes parts, il se trouva renfermé
■lans ci;ile place, assi^e'c par Louin
XIII en personne. Gimiiie il étiii un
de ceui qui avaient le plus cuutribué
ànllutncr la révolte , il ne néf-Ugea rien
Sour l'entretenir. Il csboruil Ifs sal-
ais à se déiéndrc, partageait Tokin-
Idircmi'iil Irurs dangers , se montrait
au prêche 4:1 sur les remparts, et lou-
iuui'S avec un sens-froid que rien ne
pouvait émouvoir. Enfin , le 16 octo-
Lre, comme il montait sur nn bastion ,
il fut tué d'un coup de canon ; mais sa
e ralkn
sk c
protfSLautS, 'puisque le roi fut oliligè
(le lever le si^e. Charnier savait bien
* k f lec, cl son iuineuse érudilion lui
obliol l'estime et l'amitié de Scaliger.
Les protestants le cliart;creul plusieurs
fuis de présider les syuodes ; mais ils
cvDvieunrnt cu\-mèœes qu'il éttit em-
porte,dur et méme|;rosïii;r L'aigreur
et la passion cuuduisiretil presqui' tou-
jours sa plume. Le seul de ses éciiis
qu'on cousuUe encore pour les Ciitt
qu'il contient , et qu'on a conservé
comme un monument de l'exallalioa
des querelles reli^euses au iG'.sicide,
«st intitulé ; PanUratie eathalûiue ,
«u Guerre del'Etemet,^'io\.iD-ïii\.;
Ccnêve. i6io- U y traite des conlru-
terses di-s catholiques et des proles-
tanLi , et s'y atlacbe partieubéremenl
s reTulrr BclUmiin. Il en annonçait
uu ciuquièoie Volume qui n'a (wiiit
fiaru. S}u fils , et Benoit Turretin
sont tes éditeurs des quatre aiiires.
Frédéric ^paidieim en publia i'iibcèg:,
CIIA
sons le litre de Chamerus contrat-
fui, Geoùvc, 1643. in-foL On
core de Charnier : Epùlolte jwtà^
ciB et ad cas resfmnsiones , Geuève,
i5i)t),in-6".; réimprimées ilasuite de
son Corpus tkeatogicuia , Genève,
i633, iu-fol. Les Epiitalœ saat
ricuses.Chnmicr aimait h buuiie rhéic
ri les plaisirs de la table , cl on le à'
tait pour son (jrog yeutrc el son grand
appétit, surtout depuis une incougrui-
té qui lui arriva , dit-on, en cbaÎK,
à la Auite d'un déjeuner trop copïpui ^
ce qui lui attira des réprimasdeA dt
la part du synode de Privas , et plih
sieurs épigranimes conservées <uiu
les recuiils du temps; mais il «w>
scrva toujours la roideur et l'io!'
flcxibilild de mu caractère, et îl M
prét^jamùs roreiliGauxinsiniuliou
de la cour qui voulut le t;.-igner. SOB
peiit-Uls , miniAtre ainsi que lui en
Uauphiné, cl qui avait licrite de n
fougue, |>éi'it sur la roue en i68'j,
ayant élé pris les armes à la main,
après s'être |ierniis, dans uu scrtooD,
des déclamations violcuies en Saytvi
de SUD prti , qui l'a mis au rang àa
martyrs. W — s et B— o— t.
CHAMILLARD ( MiCHEi.DE),con-
troleur^énéral des liuanctis en 1699,
cl miuistre de la guerre en i-joi,
élait jjarticulicrtmi'ut aiuic de Louii
XiV, non, comme on l'a dit, parff
que sOn adresse au billard pl.isiil
Beaucoup à ce monarque, trop j^ul
de la gloire de son règne pour se deà
drr dans le diois de ses ministres par
de telles futilités; mais p.iroe qtf
Clianiillard avait une probité rut,
duul il donna la preuve peiidaut qiiH
ét.iit conseiller an pricment. OMfl »
de rapporter uu procès, d fit, parH i
negligeucc, perdre celui qui avait If
bon droit <lc sou coté; s'en ctaut awl'
Çii il l'i'n'lil .it.< pai'tiecoiidamnéebf _
30,009 Ufrcf qui Ëuutcol Volqtiif 1
CUA CHA iS
ioa, action imUnî phs EUcta rei mmiwgrîg, HAmbonre»
fiortniie n*âail p^s coosi- 1 709 , iii-4^. QoeSqncs aDtHpuires de
celle probilë , Cbamil- ce temps ont publie sur ces "^H*!'!**
it OBC modestie si f;ran- d'autres lettres imprimées en 1697
■isXIV nepnt taiocre la ( Fqjrez G al and). Les diction-
«{s'il aiait à accepter le naircs kistoiiiiiNS qui ont précédé
I finances et le ministère cebtci rcpro^ent au pcre Ckamil-
e, qn'en lu disant : « ^ larl d'aroir lait passer ponr antiqne
ndmL » Ce monarque se nne méil-nHr de Pacitien , et d'avoir
ible de former ses mini»- lait sortir de dessoos terre, après qna-
le temps de sa prospérité y tone cents ans, nn empereur dont les
probe et désintéressé loi IttStnicBS n*ont lait ancme mention.
ÎTcmc&t suffi ponr les em- Nous arons dqâ en quelquefois Foc-
s importants; mais le bon- casion de rappeler qne lô médailles
leoçait à abandonner les soppléaienlsonvent an silence de rhis-
paises, et les ennemis se toircYopiscus reconnaissait deyà celle
it; il Mut recourir à tous vérité, puisque, contre Tasseition
Ils que la nécessité autorise, d'an bislprien, il die une wtdAsW^
icilent les murmures des d'un empereur ( Firmns ) pour prou-
opinion publique se pro- Ter son eiistence. 11 est certain que
riyement , que Cbamil- le P. Cbanâllart est le premier qui
eroir quitter le minbtcre nons ait lait oonnaitre Pacatien, et
len ino8, et celui de la qui ait jugé avec beaucoup de sagacâié
709. Il mourut (c 1 4 arril sur l'inspection et la fabrique de la
2ge de soixante-dix ans , niAlaillf quH possédait , que ce pnnce
Français , ei toufours esti- avait régné au commencement de rua-
qui le conuaissaienL Parmi pire de Pbilippe. Sa conjecture se trou-
iuses épigrammes dont on ve pleinement confirmée par une nco-
on a retenu celie-ci, qui Tiile médaille de Pacaticn, qui existe
nement pas b meilleure « depuis peu de temps au cabine; ûn-
K>ur la malignité, le double p^ûl» <^t qui fixe répoqoe de son
insulter Louis lU V et son rêgve ( Fojr. Pacatic9. ;. On a (ait au
P. rAamiilart le même rcpnicbe sur
ffMMt CkamUiM^ , une médaille d'Annia Fau^tina , feaune
i'îjrrSr.i . d'Elaçabale , et qu'il voulait , dit-on,
àBmU mimi^iMMn. p_|^ faire desoe&dre de b famille dcs Au-
UL\RT(ETiEV5E-,iésuite, tooins. La médaiHr peiU être Duuse;
urges le II novembre 1 656, mais il ^appuie du témoignaf^ des
s bnmanilés et b pbiloso- bistorîcns à f^ard des ancêtres de
it on babile prédicateur^ cette princesse, et c^est une cboise sur
;oât le porta particulière* laquelle on ne forme aucun doute au-
ide des monuoaents d'anti- jounTluL Noos avons d'aillenrs dau-
lressaàBaadclot,eni697, très médailles autbcntiqoes d'Annia
nédailles rares de son ca- Faostiiia. On devrait savoir gré aux
lettres qui ont âé rômpri- antiquaires qm' , les premiers , se sont
isterdam en français et en livré» à ce j^enre aérudition. Mai-
701 y iii-8*.| et dffns les gré ks CRtors dans Icsqoclks ils
li cil A
disputes de ce genre, Charnier otite-
liait presijue loujuurs l'avjDta);» par
M>ii iinpéluosiie, sa vaU: érudition et
souëlocutioiientralnaulc, qiutliU's qui
l'emportent ordinairrmcnl »ur la rai-
son pHtee du cliarmc Ae h parole. En
i6i3, Qiamicr fut nomio^ profes-
seur de théologie à Moniaubnn. Lors-
qu'eu itiui la guerre citile ecLita de
tuutes pariï, il se trouva rrnfrrmé
daus celle plaee, asijc^e'e par I.ouit
XllI en personne. Gimiue il ctiii un
de ceux qui avaient le plus conlribué
àallumcr la révolte, il ne në^igea rien
puiir reiitrelenir. Il exbortail les sol-
dais à se défendre, parlagcnii vulun-
laireinrnt Irurs dangers , se montrait
au prêche etsur les remparts, ettou-
juui's avec un sens-fnÀd que nen ne
pouvait émouvoir. Eolin , le i6 octo-
bre, conune il montait sur un bastion ,
il fut tué d'un coup de canon ; mais sa
mort ne rallcntit |us le courap^e des
protestants, 'puisque le roi fut obligé
de lever le siège. Charnier savait bien
' le grec, et son iminense érudition lui
obtint l'eilime et l'amitié de Scaliger.
Les protestants le cliarj^creul plusieurs
iois de présider les synodes ; ni.iis ils
conviennent eux-mêmes qu'il était em-
jMrIé,dur et mcmegrusïiLT L'aigreur
et la passion conduisirent presqui' tou-
{tnirs sa plume. Le seul de ses écrits
qu'on cousulte encore pour les Lits
qu'il contient , et qu'on a conservé
comme un monument de IVxaltalïon
des querelles rt'bgicusFS au iG .sièiie,
«St intitulé : Panitralie catholique ,
ou Guerre deV E^emel,!^v(^.iD^ill\.•,
Genève, 1610. Il y traite des contru-
verses di-s catholiques et des protes-
bnU , et s'y att^lte particuliércmenl
à réfulPT Ikiianuin. Il tu annuii;ait
un dnquième volume qm n'a |>oiiit
paru. .Son lii^ , et Benoit Turrvtin
sont les éditeurs des quaire autres.
Fièdciic5[>atiJuiin«ipuLltArdbtegé,
Cil A
sous le litre de Chataiems contTM-
tus,Qetùi\e, 1 64 J. in-(ol.. On a en-
core de Charnier : EpistoUe jeiuiti-
cit vl ad eas reifionsiones , Genève,
1 3r)(), in-8".; réimprimées k ta suite de
son Corpus theolagicum , Génère,
i655, in-fol. Les Epittolm sont cu-
rieuses. Cli.ifflier aimait h bonne i\Aa
et les plaisirs de la table , et ou le ci-
tait jwur son gros ventre et buit gnnd
ajipctil, surtout depuis une ii
le qui lui arriva , dit-ou, eu cluirt,
4 [a >uite d'un déjeuner trop copieux,
ce qui lui attira des répiiiuaud^ iê
la pjTt du synode de Privas , et al»-
sieurs éjiigr^iumcs conservées tUu
les recuiils du temps; maïs il vu/-
scTTU toujours U roideur et IW
flexibilité de son caractère, e| il at
pi'êtd jamais l'oreille aux iasiDiutîm
de la cour qui voulut le g.->gner. Sm
petit-fils , ministre ainsi que liii cg
Uaiiphiné, et qui avait licrité de st
Sjugiic, iwLii sur U roue en itiga,
ayant élc pris les armes â la muo,
après s'être permis, (Uns un seriDODi
dci dédaraatiuus violentes en fiivca
de sou parti , qui l'a mis au rang du
martyrs. W — s et B — g — t.
Cll.ïiVULLARD( M10lE(.DE),ott-
lrI>leu^-çéné^al des finances en 1 699,
et ministre Uc la guerre en 1701,
était ua [tÏL'uiièremi'nt aimé de Louif
XIV, non. co ' '
que !0n adrv;
u la dtl, paixt
billard [iL usait
uuiiucoup a cp monarque, trop (atoiU
de la gloire de son régne pour se tlùii
dcrdaiis le choix de ses mioistres ptf
de telles futilités:
i parce ^
Cliamillard avait une probité rttfi
dont il donna la preuve pendant qui
était conseiller au parIcmcnL Ctut|^ |>u
de rapporter un procès, il Ht, pam '
négligence, perdre celui qui avait k 1^
bon diijil de sou cote; s'en ctant »wp h
çii il rcii'lit 3 t.i partie condamnMltf 1^
a«,o«9.Ufic( qutluMKui roVj<t#j<)c
CHA
(tatîon, action d'autant plas
i sa iortune n'était pas consi-
A cette probitë , Ghamil-
rnait une modestie si gran*
Lonis XIV ne put ?aincre la
Qce qu'il avait k accepter le
des finances et le ministère
erre, qu'en lui disant : « ^
«conderai. » Ce monarque se
capable de former ses minis-
ns le temps de sa prospérité ,
ne prd>e et désintéresse' lui
FectÎTement su£G pour les em-
plus importants ; mais le bon-
mmençait à abandonner les
rançaiseSy et les ennemis se
lient; il fallut recourir k tous
lients que la nécessité autorise,
i excitent les murmures des
L'opinion publique se pro-
si vivement , que Giamil-
t devoir quitter le ministère
nces en i no8 , et celui de la
*n 1 709. Il mourut le 1 4 avril
I l'âge de soixante-dix ans ,
les Français, et toujours esti-
fux qui le connaissaient. Parmi
ibreuses épigrammes dont on
I, on a retenu celle-ci, qui
rtainement pas la meilleure ,
a, pour la malignité, le double
i d insulter Louis 2UV et son
* •
M le faaeat ChamilUrd ,
«a roi le protonouire ,
tml ■■ liériM •■ bitUrd «
séro àuu le minùiirc. r* -j.
MILLiRT (Etieuke), jésuite,
Bourges le 1 1 novembre 1 656 ,
1 les humanités et la philoso-
t fut un habile prédicateur;
n goût le porta particulière*
l'étude des momiments d'anti-
.1 adressa à Bandelot, en 1 697,
Te médailles rares de son ca-
eux lettres qui ont étéréimpri-
Amsterdam en français eC en
n 1701 y in*8^, et dans les
CHA
iS
EUeta Têi nummariœ, Hambourg,
1 709 , in-4®- Quelques antiquaines de
ce temps ont publié sur ces médailles
d'autres lettres imprimées en 1697
( Fqyez G a L a N D )• Les diction-
naires historiques qui ont précédé
celui-ci reprochent au père Gbamil-
lart d'avoir fait passer pour antique
une médaille de Pacatien , et d'avoir
£ût sortir de dessous terre , après qua-
torze cents ans, un empereur dont les
historiens n'ont fait aucune mention.
Nous avons d^â eu quelquefois Foc-
casion de rappeler que les médailles
suppléaient souvent au silence de Fhis-
toire. Yopiscus reconnaissait déjà ceUe
vérité, puisque, contre l'assertion,
d'un his^rien, il cite une médaille
d'un empereur ( Firmus ) pour prou-
ver son existence. 11 est certain que
le P. Ghamillart est le premier qui
nous ait fait connaître Pacatien, et
qui ait jugé avec beaucoup de sagacité
sur l'inspection et la fabrique do la
médaille qu'il possédait , que ce prince
avait r^né au commencement de l'em-
pire de Philippe. Sa conjecture se trou-
ve pleinement confirmée par une nou-
velle médaille de Pacatien , qui existe
depuis peu de temps au cabinet im-
périal, et qui fixe l'époque de son
règne ( Fa/. PACATiEif . ). On a fait au
P. Ghamillart le même reproche sur
une médaille d'Annia Faustina , femme
d'Ëlagabale, et qu'il voulait, dit-on,
faire descendre de la funille des An-
tonins. La médaille peut être fausse;
mais il s'appuie du témoignage des
historiens à l'égard des ancêtres de
cette princesse, et c'est une chose sur
laquelle on ne forme aucun doute au-
jourd'hui Nous avons d'ailleurs d'au-
tres médailles authentiques d'Annia
Eaustina. On devrait savoir gré aux
antiquaires qui , les premiers , se sont
livrés à ce genre d'érudition. Mal-
gré lfi$ erreurs dans lesquelles ils
)6
es
ont pu tomber y hiI «-b^
dans laquelle on -i
^▼ec plus de ceractiae. i7m ooiie a
tort qu'on a cherchëi jeter da ridicule
2ur le P. Cbamîllart^ qui préKntah
toujonrs ses conjecttunes êJtc mie
grande modestie; Spanbcim Vt For
Vaillant louent son érudhioD. GhMnn-
lart a parfîculièrement traite la qiict-
tion, si les mëdaiUet des amièiii
étaient une monnaie courante? On a
de lui un grand nombre de disserta^
fions, qu'on trooTe dans le Jmfmal
de Trévoux , depuis 1 709 wsqvVn
17^3; celles qm ont para -joaqifcn
1710, ont été imprimées séparément
avec ce titre : Diuettatàtmà êm P.
ChamiUarty de la compaph âe ié^
sus 9 sur plusieurs médtimesètpier'
Tcs gravées de son cabmet^ IHoîs,
inii, I vol. in-4^.; on 7 a joint
celles qu'il avait publiées avant l'éta-
blissement du Journal été Trévoux.
On peut voir dans Moréri le détail des
autres dissertations imprimées depuis
1 7 II ; il faut seulement corriger la
date dé celle qui est indiquée en mars
1 7 1 2 , et qtii se trouve dans le journal
de mars 1 7 r8. Le P. Cbamillart est
mort à Paris le 1". juillet 1750. On
lui doit une édition de Prudence Ad
stsum Delphinif avec des notes, Pa-
ris , 1687 , in-4". — Gaston Ghavil-
LAAT, théologien du 1 7*. siëde, se fit
remarquer parmi les jansénistes, et
publia un ouvrage intitulé : De
corond^ tonsurd^ et habita clerico^
n/m, Paris, i659,in-8®. T— w.
CHAMUXY ( Noël Botitoit , mar-
quis DE ), d'une Emilie distingnée de
Bouigogne, naquit à Chamilly le 6
avril i536. Il entra au service de
bonne heure , et passa en i663 en
Portugal , où il servit en qualité de ca-
pitaine de cavalerie sons le maréchal de
dchomberg, et devint amoureux d'une
jeune reUpaue on chanoineue nom*
Cfti
flrfs j a ee qirioD eroil ^ jOiot^k
qni eir IbC enooîé plas d^riae
adressa les dooMleOrai eanam
le non de Xaffras fwîÉgKk
retour en Fhnec, il entninnii
lettres, et les eonia à SiMiBB
kstradnrref les pabfiar. Gm
onléië imprioKSes trb aoirrasK
plapart des élitbns emiiewM
pièees 00 préUftdnes r^po— i
tnwvëes. ui neilkm cet o
Paris, 1806, in-ia on in^f
trouve à la sote les ftnflfarii
vers françaîSyfÉr DoraLGcIte
est enrichie drone*^ afèiiee Us
et UbUogrsphiqae, par Mm
St«-L^Kr, avec ouelanBa m
M. Mariner. « ChuniNy , dit
» flMn,dtatt un gros et pani
» me, le meilleur, le pins brii^
» plus rempli d'honneur; k\»A
• l'entendre, on n'aurait jamni
» persuader qu'il eût inspiré un
» aussi démesuré que celui ^
» Tame de ces £imeuscs lett
» Il était si béte et si lourd qu
» comprenait pas qu'il eût qii
» talents pour la guerre. » Il ei
cependant beaucoup. Après
passé par tous les grades, il se :
en 1675 par ki belle déien
Grave, qui dura quatre-vingt
jours , et coûta 16000 homi
prince d'Orange. Gbamilly eni
récompense de ses services le
de maréchal de France en 17
mourut sans postérité , le 8 )
1715. Après la défense de Grave
Al V lui permit de lui deoiaiidi
grâce : « Sire, ditChamillj, je vôt
» de m'aocorder celle de mon \
» cx>Ionel qui est à la Bastilie.
roi, touché de hi générosité de
milly , lui accorda ce qu'y denu
— Son frère Hérard ikwton,
de Gbamilly, fnt long-temps a
aoprinoede Gondé^çt f^coosn
CHA
les guerres en France et
;er. Il fut ensuite nommd
du château de Dijon par
, puis aide de camp de ce
suivît dans sa campagne
domlé en iGGS. 11 com-
lée comme lieutenant •gë-
ipara de Maseik en 1 67 'i,
i 1675. Pierre Palliot , de
ilié Y Histoire f^énéalogi-
ites de Chamdljr, Dijon ,
I. D. L. G.
(Élbazar") , savant ar-
{uit vers 17'io à Djunlfa,
Ispaliân, où Gliâb-Abbas
lorte une colonie de cette
itrieuse. Lors des troubles
Qt la mort de Thamas-
y en 17489 Chamir se re-
as, y fît dans le commerce
assez considérable , et la
esque entièrement à Tins-
u soulagement de ses com-
our lesquels il établit dans
Ile imc imprimerie , une
hôpital. Il mourut vers la
siècle. Il a publie , eu ar-
AveriissemenL oifi exhor^
: jénneniens , Madras y
\'\ U y engage ses coinpa-
couer le joug des musul-
trouve un précis de i'bis-
lénic , lire pi inci|Mlcment
; Kborènc , pour ce qui est
u 5''. siècle. Depuis cette
[u'à rétablissement des rois
! Arménie , vers la fin du
t cet abrégé est confus e^
y et il parait que Cliamir
i à sa portée les ouvra-
leilleurs éctivains de sa
a fin du livre , ou trouve
tatistique et géographique
ûiie actuelle. II. £ad-
mnalsourtais haiouts iev
Histoire de ce qui reste
mgcidc Géorgiens jHU"
CHA 17
dras ,1775, petit in-4''. Ce livre con-
tient deux ouvrages importants pour
Thisloire orientale. I/un e.st une his-
toire de la famille Ourpelianne, écnto
vers l'an i ^190 par Etienne Ourpelian,
archevêque de 6iouuik: on y trouva
les principaux faits de l'histoire d'Ar-
ménie depuis l'an 1 o48 jusqr.'a cetto
époque, et il sert à éclaircir plnsirurs
points de l'histoire du b;is empire et
de celle des sulthans Seldjoukides , des
Monghols , etc. ( 1 ) L'autre uuvrage est
fbistoire de Narsès l **., ArsHcidc , sur«
nommé le Grand, patriarche d'Ar-
ménie, qui vivait à la lin du 4"* siè-
cle, suivie des principaux expluits d*
Mouschegh , qui était à la mêm<* é{H>«
que généralissime des trou|ies armé-
niennes et géorgiennes. Mesrob , prê-
tre du (»ays de Siounik, écrivit ce mor-
ceau dans le 1 o**. siècle ; la bibliothè-
que impériale en possède deux œpies
manus<Tites. 111. Une f^ande Carte
de l'Armétùe et des pays voisins , en
deux feuilles, publiée à Vriiive , en
1778, par les soins des rrligioux
Mekliitaristcs de <-ette. ville. G. IVT. P.
GHAM0U66KÏ ( Claude- Hum-
BERT PiARROif DE ), cbevalier, maître
ortlinaire de la chambre des comptes
de Paris, né dans cette c;)pitale en
1717, d'une famille distinguée. Per-
sonne n'a porté p'us loin le zèle du
bien public et l'amfiur de l'huma-
nité ; c'était dans GfiamoiiS}>et une
passion à laquelle il ne lui eût ps été
}>ossiblc de résister : tout <!e que sa
orlune pouvait lui permettre, d le
tentait. U avait fait de sa maison un
hôpital où, tous les jour>, une centai-
ne de malades de tout sexe et de tout
(1) M de St.- Martin , qui nous a rom<-
miinitiué ceidétaiU,a iradiiil en français
ce curieux niorcraii irh.stoire , et «.e j>ro-
po^i» de le jfairff imprimer avec le lfxl«
anni^nien , su vi d«> noteii historiques , liu
k^«wref «t i;^{raphique#.
is eut
-âge yecCTiKBt bod wkîaw tmiè-
4idpiiau fes !pl)B riaw et laHÉMt
«té du pn^do tmm* MKMMb
-«nn BalidM ht «apiMâr* •*«-
'4MCÎB WfWOBti on pMHItBî^'VFU
tfins .pov^M M^rt-.'!! MMM-
wk-tiiirtr, ■dw cou ■iJlMtm' yiHlh
-^ et TuMra. A'ngt^-tMItolta ,
-MU rtmi ^iKÎp«-q« Mdk ItTi-
•wUlîon.uni tmHM jncBMiMk-
^deKNldl .
-dumbreda M n)R,«'aWk>
-plainaM ÙMRckaK MÉlMtrUB
4n9, diH rwBér— M-fe nMÉfcr
-de -ràleiit* maux da AclMlmiii
-dei nuUdea Bnttwù êmâ to Upi-
«MK et waSUa fMtnn -mÊtaok
-dn» le mèse Kt j rojâmt'iiii ûr
nafoet ; 'Aùnt, -par UvrlutlÈlDe, de
Lulle nmxidiflDnstt, tmc^ôdànîe
■ftf cri* de la doolnir, par Ifrd&te ,
-MT :1e apaEtitle de Icm ]^Biea, de
^intr agoMC at de leur mtutf ce tk-
■ hkm , qn^OaMMoiBei iMneacB pIo>
•ieanoidniiade lea méatBaa, étmt
-toi4«ius {R^aaat k «on ecen-; 2 iêririt
- 11,8'^
•b dmger ut lea Aati eonMréi des
Bom de nlditl-DieB, de fa Chanté
■m de l^dpiial de Venaffle*. II loin A
.-^ barrièrede fiènts WK Bùiam a»D-
tnbde; il en fit fe medik, «aqvH Q
^4éaml quetoHleaMpiMzieflcm''
■ulad», qaTÙfitlnher ivetâ^e»,
et qui, khfrrenrtleasanDjirakto
■doBMtt, recotriretit ^ jth de
lempi b latrté. Un ri M dtMÎi^, et
les ezeetlentes raisons qaH donuit ,
dAenunireDt k rAinne de rUdul-
Dini, où bsi
tiD lit sppar^. Qiirlijuc ictnpt ir
puUia le plan tl'uuc maison d
dation, dans laquelle, Aumoyi
ne somme très modique , i:tiuc|ui
tié s'annrait , daait 1 élut de m;
toutes les sortes de secours qn^t
désirer. Il arait eu nie celb; foi
tfangers, decclibataircs.de g
lettres, de niiiilaires, â'artîsti
domestiques , en un mot de g«
tés, qji périssent souTCitt'fautf
coars , et dans la crainte d'ttre
i PHdiel-Diftt. Le plan deChan
fui accueilli par le uraistfere et a
-di pnr le public; mais. nial»e'1e
de la nation et les elforts âcVa
il ne fiit point exécuiéde son *
tant le bien est difficile à fair
moussct ne se rebuU pohii ; ^1
un excellent Mémoire sur le
taux militaires, fil connatire I
'ipsytotUieot, Ak) ut^ttis
méffier. II -pnbGa tm tAtr« M
pdititim mrlamfipits, dani
il doiina ses idées sur la dm
des eilbttts txjùiiê» tm «band
' rt infliqm les kaoyens â« les
«tOcs à Fétil. LegoanmeueB
' le pnti qu'il ponrrait tirer des
de ce pliuantrope ; il k noionu
dantrgéaéraldâlldmianx sddc
des années du rot. Les foucti
cette phce ne Veattàtkànt
—"—ta obienatioiu Àn-jdl
wmer
, d'dGotbmnepoUiqae.'ïl
sa r<Hpmuiioii em nugasii
rat, M. iépét tar jifét, qui ]
tait phis d'avant)^ qoe ks loin
nnmonts-Se-piété, sans » r
ÎBConTénients. Il rédigea des i
Tes sur la poste aux <Aava»
nustùgtrûs et le rmâage ; st
pnxdiibniwmfflt de Jâ vùtndt
ris , sor textiticdoh tb la mei
snr En pobca des omriers et i
rn^dqaes, sur un hospice n
■fanàm mKttàUt,tiirfdb^
corvées et la manière tCentretenir
les grands chemins , sans que l'a-
griculture et les pauvres en souf"
Jrenty sar le tirage des bateaux par
les bœufs j sur le commerce des
grains j sur une compagnie d^ assu-
rance contre les incendies j sur le
tabac f tic. y et fl eut la jouissance, bien
grande pour un tel homme , de voir
les heureux résuhats de quelques-uns
' de ses plans ; enGn, ou lui doit rëtoblis-
' sèment de la petite poste k Paris. J.-J.
Bousseau était plein de respc^ct pour
lui. Visité par cet homme généreux ,
Jean-Jacques lui témoigna sou estime
d'une manière assez bizarre; il était
assis, il ne se leva point, ne le salua
S oint, ne le reconduisit point, et Ini
it : a Je Tons estime trop pour vous
» traiter comme le reste des hom«
» mes. » Quoique Ghamousset fût
l'aîné de sa famille, il se priva des
douceurs du mariage , prce qu'il dé-
sespéra de trouver une femme dont
l'active bienfaisance se prêtât k tous
ses projets philanlropiques. Il mourut
à l'âge de cinquante-six ans, le 37
avril 1773. On a recueilli une partie
de ses Mémoires sous le titre de
F'ues d^un citoyen , 1 757 , in- 1 3 , et
l'abbé Cotton des Houssayes, bibliothé-
caire de Sorbonne, a publié ses œu-
vres complètes , précédées de son
•loge, Paris, 1783, 'i voK in-8®.
C.G.
Cn\MPAGNE (TniBÀUD, comte
de), /''^qr. Thibaud.
CHAiMPAGNE (Philippe), pein-
tre, naquit à iiruxelles en iGoa, de
parents d'une fortune médiocre, mais
iionnétes gens. Il témoigna dès son
enfance un penchant très vif pour la
peinture , et en apprit les premiers
éléments de deux artistes peu estimés,
f ouquièrcs , paysagiste habile, le prit
ensuite en affixtion , et lui donna d«s
kfons. En i6i I , Champagne^ âgé de
CHA iQ
dix-neuf ans, éprouva le désir, naturel
à tous les ailistes, de voir l'Italie ; mais
il crut devoir d'abord se rendre à Pa-
ris , îuins doute pour s'y procurer, par
son talent , les moyens a exécuter son
projet. Il commença par faire quelques
portraits , et travailla ensuiti* chez un
peintre nommé Lallemand , homme
aujourd'hui fort inconnu, mais qui,
malgré la médiocrtté de ses talents , ne
laissait pas d'être alors fort employé.
A cette époque , Poussin , un peu plut
âgé que Ghampgne , avait été forcé >
Sar sa mauvaise fortune , de revem'r
'Italie, sans même avoir pu arriver
jusqu'à cette Rome , dont le séjour était
l'objet de tous ses vœux. Son malheur
eut pour le jeune .Champagne d'avan-^
tageux résultats. Digne d'apprécier
l'invention et la fécondité qui déjà
brillaient dans les compositions de ce-
lui qu'on a si bien nommé le peintre
des philosophes et des gens d^ esprit ,
Champagne quitte I^l'emand sans re-
grets , et va se loger au collège de Laon
avec Poussin , dont les savants con-
seils lui furent très utiles. Avant que
les deux amis parvinssent au sort dont
ils étaient dignes , le génie de l'un et.
les talents de l'autre avaient encore à
éprouver les atteintes de l'adversité.
Un artiste médrocre, nommé Duchés-
ncj était alors peintre de \a reine-
mère , et charge , en cette qualité , des
peintures du Luxembouig. Poussin et
Champagne furent obligés de travail-
ler sous lui ; il employa Poussin à quel-
ques petits ouvrages dans les lambris,
tandis que Champagne était charge des
tableaux de l'appartement de la reine.
La jalousie est surtout le partage de la
médiocrité : Duchesne fîit irrité de ce
que lesouvragesdeChampagneavaient
plu à la reine , et celui-ci , dont le ca-
ractère était doux jusqu'à ta timidité ,
f)rit le parti de s'en retourner à Bruxel-
es. A pçine 7 était-il arrivé, qu'il rt-
h» CHA
çut dn fnrintetidaiii Aes Utûneati-lt
iwimitf de la mort de Duchmte, et
rinTÎbtioi) de meiiir eo France. La
rdneluidonn* un It^emcDlau Luxem-
bourg, la direcùoi) des pàuliirct de
ce pauis , et une pension de iloolit.
OumfMgne alors épousa la filleule
Ducheiue, et pekmi six ublewx pour
I es Carmélites du &ubaun Sl-Jm-
qnes ; il fit de plus , à b to& de Té-
S lise , ce bmcux crucifix , cliet^antTe
epcrspeciive, qui, peint sur DoplaB
II ofiiontat, paraissait perpendicnUire,
«t irompaitles ]reui Ici pluiexercéi.
n travailla aussi pour le cardiDal ig
Richelieu ; mais ce ne fut qa'Wpfèt qne
k reine lui en eut donné la penmMÎQii.
Bichelieu , peut-^lre encore moim mb-
■ible au mérite da peintre <]u*an plaMÎr
de chagriner U reine et de fiure an
acte d'aulorilé , fit Taire à CbainpMne
lesoBrcs les plus Lrillantn pour ren-
gager 1 quitter celte princesse, et i ne
travailler désormais que pour lui.
Champagne se contenta de répondre
nue > si !ton éminence pouvait le ren-
a dre plus habile peintre qu'il n'était,
• re serait b seule chose qu^ amhi-
• tioanerait; mais que cela lurptisant
a le pouvoir du cardinal , il ne désirait
■ queHionrienrdctesbonnesgrAceo
Bldielîcu , frappé de* sentiments (^
nércux que cette réponse annonçait ,
ne put s'empicher ae louer l'anute et
de ren estimer davantage. Champagne
voyant m réputation solidement âa-
bUc, eut occuiun de composer an gra nd
nombre d'ouvrages , dont les plus im-
portants furent le d^tue de la Sorbon-
ne , où il peignit Us tptam Pères de
TÉgUse. te fau de Louis XII £, que
Ton voyait i Notre-Dame , trois gnnds
tableaux poor l'église de Sl.-Gervais ,
dout deux sont aujourd'hui au musée
ïlapoléon , la Cérémonie des cheva-
'iiers du St-Espril , pour l't^ise des
Cnadt-Augiutu», etc. 11 perdit m
le et son fils , et (il un voyage b
elles, où il iicigiiit putirl'jrïjiidaC
I ald un labli:;iu. dont le anjcl lui
cui-firc in»ptré par b «ituation
I v Iruiivnit ; il rcpix-.irnutt Adam
ve pleuriiiu la mort tlAbeL De
r h Paris, il fut élu pruIcMeor,
Cl iuiie recteur de ratuilcmie.Chïm'
[• jouLisait d'une réputalioit bien
le , et le tiire do premin- panir*
li uaraissALt devoir jtrc lu réoom-
edescsialculs.lonque l^brun,
I ant d'iuljc , obtint cette place
eole. Il c»t possible , il est mtee
II ible qu'il lit alors agir les pntt*
proleclcurs qu'il avait , et Mdout
I ri ; mais on d<ûl a vouer, qu'iule
àCbampagoe rian« quelques pv
léc^niq Lies lie l'art, l,ebriin, qui,
iclcuip» après, rooçut et exécnti
Hs atailûs d'.^texandre, la grandi
ga -ie de fersailles , etc. , avait ue
génie vaste bîpii prffêrable au talent
oc Cli^nip.it^nf. Celui-ci cul du moini
le meiiic , U6,\f pour un caractère tel
que 1'- sirii . lie it'ftre point jaloux dt
son Irciiriin rira). Il venait ilc donner
une ;uitiT preuve de modération et de
dàùtéicsieiorol , en ^c l.iiss.mt enle-
ver, sans lauriDurcr, la Gaicrie Ja
Bominrs illustres, qu'il avait coir
menccG, par Youcl, q<ii n'eut gnèrt
d'au!i-e iilre de gloire que d'avoir M
pour élèves te: meilleurs artistes de ce
temps. Averti, par quelques infùiaî-
tél , de l'approchi^ de la TÎPÏHesst,
Champagne n'eut pu de peine à m
décider à |j retruie, sans loutefou
abandouiier ses lJinc(^aux. II choèjt
Port-Kupl , où sa tille était religieuse.
Cesi reiip tille qui lui a donné oco-
n de r^ir
n des
plus beaux tableaux qui existcol, da
avant loiill ex pr
EHe rit r^^prei
duÎM lotigue,
elIcsctitimenL
iiisv sur UM
eàl'exirteilé
GH4
par une fièvre continue de (piatorze
miûs ; abaudonnde des incdecins,elle
te met en prières avec la mère Cathe-
rine-Agnès, et recouTre la santé. Dans
cette composition , de la plus noble
simplicité , Champagne n'est plus ce
peintre hahilc , mais un peu froid ,
dont les compositions laissent toujours
quelque chose à désirer. La figure de
la fille , et surtout la tétc , sont de ces
productions sublimes que Ton n'oublie
plus lorsqu'on les a vues une seule
fois. Le cœur du pcre, dirigeant le pin-
ceau de Fartiste, a produit un chef-
d'œuvre. Outre ce tableau , le musée
Napoléon en possède encore sii^ autres,
liaits par Champagne : on distingue sur-
tout celui où S. Oenrais et S. Protais
apparaissent à S. Ambroisc. Cest un
de ceux où Gharopgue a le mieux
prouvé sa science dans les principales
parties de l'art L'aspect en est impo-
sant et la couleur excellente, ainsi que
le clair-obscur; et le dessin, d'une vérité
qui nelaisse à désirer qu'unpeu plus d'é-
légance. Les autres sont : S. uimhroise
JaisarU transporter dans la basilique
de Âfilan les corps de S, Gen^ais et
S. Protais ; le portrait d'Amauld
d'Andilljr , celui de Champagne lui-
même; ^Apôtre S, Philippe , tableau
sur lequel le peintre fut reçu k l'aca-
démie, en 1648; une Cène^ où l'on
prétend qu'il a peint les portraits des
plus célèbres solitaires de Port-Boyal ,
opinion qui toutefois a trouvé des eon-
tradicti*urs. On voit aussi au Luxem-
bourg plusieurs tableaux de Champa-
Çue. Celui qui représente la Made»
Heine aux pieds de J» C , chez Si*
mon le Pharisien , est un de ses
meilleurs ouvrages. La Ibte complelte
des tableaux de ce peintre in&tigable
serait immense , et ne peut être qu'in-
diquée. [jCS maisons royales , les prin-
cipaux monuments puDlics et les égli-
MSy non seulement de Paris, mais
CHA
II
de plusieurs villes de France , offrent
des preuves irrécusables de ses tairnts
et de son assiduité au travail. Outre
ses tableaux d'histoire , Champagne a
fait un grand nombre de portraits
parfaitement bien peints, d'une bonne
couleur, bien dessinés, et dont on
louait l'exacte ressemblance. Le roi
Louis XIII , la reine-mère , le cardi-
nal , et les principaux personnages d«.
la cour, exercèrent souvent ses pin«
ceaux. Champagne avait poiir la re-
ligion un respect qui dégénérait quel-
quefois en pratiques romuticuses^ il
en donna la preuve lorsqu'il refusa
obstinément de faire le portrait de la
fille d'un de ses amis qui allait se faire
religieuse , parce qu'il aurait fallu la
peindre un dimancne. Le même prin-
cipe de piété fît qu'il ne peignit jamais
•de nudités. On doit respecter ses scru-
pules ; mais l'art n'y a rien perdu. Il
était loin d'avoir dans le cœur ce vif
sentiment de la beauté, qui seul peut
rendre de tels tableaux dangereux*
Imitateur servile de la nature indivi-
duelle, il rendait bien ce qu'il avait de-
vant les yeux ; mais ce n'est point dans
ses compositions qu'il faut chercher
la grâce ou le bon goût. Extrêmement
laborieux , Champagne exigeait de >es
élèves une grande assiduité. [1 se le-
vait ordinairement à quatre heures du
matin, et lorsqu'il avait employé toute
la joumée au travail , il dessinait en-
core le soir à l'académie. Cette appli-
cation lui avait acquis une extrême
facilité, dont il donna un jour une
preuve irrécusable. ï^es marguilliers
d'une église de Paris lui ayant deman.
dé , ainsi qu'il plusieurs autres ar-
tistes , des dessins pour un tableau de
S. Nicolas , Champagne peignit le ta-
bleau même , qu'il plaça dans la cha-
pelle , au grand étonnemeut de ses rî.
vaux. Au reste, cet ouvrage, exécut^
avec tant de promptitude y n'était pag
-1
21 CHA • CHA^
h l'abri de la criliqur, et on le Gt len- GH^BrpCEirETZ ( k^i
tir à r.himp^ne, eu lui deuiaDcUnt^ pB), u^ en in^çiPantiffli an.gf^g >
combirn il rendrait nii ceol de £. Ni- mm ir des TailertM , et oSîcMr 4p%
cQla.i. Maigre les rcstricliunsqiicl'oD ! fnmfaitw , aTamt U léroladajfc
a dû mettre aux éloges qu^ méntt it iHÛTtt pH le lort da nv ''{Ât I
Cbampaene, il est constant que <^éuit , doBi h majeure putïiw Mlj^
un 1res habile arrisie, et qud occupe mde delà ville de rirû, Mif«,^
vnt des ptcmiéri's places parmi fci aeaomiaaàauia compagnie tbi.«ir^
peintres de récolr flamande, «ùîl doit &w de la^arde jiatitmnte yoiMi— fc
^Iceplacd, quoique plusieurs lûogn- Ch|ii«eDetz t-i.iit .1 icict •■j>t>[|iir un
pbes, consiiieranl qu'il a fait h Paris des ete^ts de la c.igiiiali-, cl surtout
là plnpHrl de ses ouvrages , le rangent da ceux qui k [li»tin};uairnt le plu
parmi 1rs pdnires de l'ccale française, parleur eaittf ri ta vivacité de leuri
Il mniirulleiaaoûl i6^4- D— t. nûIIïm. Il ëtiil lie' avec Kivarol , k
CHIMP VGNE (Juk-BaptIste), vicomte de Mirabeau , Pelletier et
peintre, neveu et e1ive de Philippe, quelques autres, qui aitaquatenl Uie'-
naqiiit à Bruxelles en i643. Hoiiu voIntioD arec l'arme du ridicule, m
cicusablequesonaDcIe.quiduiDoini puissante panni les Français. Gluimp*
n'avait pas vu l'Italie, Jean-Baptiste ccneiz fiit net eux un des prim^*
Champagne ne nul se débarrasser, paax aulcura d'un écrit périodique
dïns la terre même des bcaosarls, intitule' les Jcles des ApÉtres y le
ou il passa quinze mois, du goût pamphlet le plus piquant qui ait
commun de son pays. Lorsque son paru dans ce lenps-là ; il fourait
oDcle eut perdu sa femme et son £ls , aussi plusieurs articfes au petit Joar-
il appel^ prts de lui Jean-Baptiste, nal de la cour et de la ville , ré^fi.
qui, avant une manière très rappro- dans le même esprit, et à fautivs
t'hee ac U sienne , l'aida dans un e'crils semblables, et se peignît lui-
graiidnumbre dViuvrages.Lcurunion même sous le nom du Gi^te-Mc^-
fut U-és intime, etJean-BaptisieCbam- ches sans souci, dans une brod^un
pagne e'iait digne, par ta douceur de intitulée les Gobes-Mouches au Pa-
srs mœurs , de Tamilie' que son oncle lais-Roj^al. 11 6t avec RivinJ., le
luf'avail vouée. Quant àsesialenis, ^eli'l Àîmanach de nos ffrtuuU
ifs n'e'g.ilaieut pas ceux de Philippe ; hommer , 1 ^80 , petit in- 1 a , et corn-
ntais si sa manière avait moins de posa seul la Réponse aux lettres ( de
force et de vente que la sienne, elle M""'- Stai^^ ) sur le caractère et lei
en approrbait assez pour qu'après la CEwres de J.-J. Rousseau , bat»-
mort de Philippe , il fût ckir^c de ter- telle que vingt libraires ont rëfiuâ
miner les tableaux que celui-ci avait défaire imprimer, Genève ( Paris),
laissés impar^iils. Rc{u à Tacade'mie, 1789, iu'^^., et autres pamphlets de
Jean-Baptiste Qiaupajjne devint pro- ce genre. Après le 1 o août 1 79% , il
ftsseur.etmourutcn i688,àrjgede échappa aux révolutionnaires, au>
quarante cinq ans. La plupart des près desquels il ne pouvait pièie es>
ouvrages di> ce peintre furent places pérer de trouver grâce, et se retira i
dans plusieurs ^liics de Pans , à Meaux. Le chevalier de St^Màid,
Vincenncs et aux apKtrtements des miraculeusement sauvé des massif
Tuileries. Le musét Napoléon n'ea ères de septembre, et qnî avait và U
possède aucan. D— x. bon esprit de se ménager h !««(<••
CHA
lion an terribles iugps qui lui avaient
conserve la vie, fit obtenir à Champ
cenetz un certificat de civisme. Avec
cette pièce, il eût échappe , peut-être,
aux proscriptions dans les départe-
ments ; mais il ne put résister au désir
de revenir dans la ville où il avait
éprouvé tant de jomssanoes. St.-
Méard aHa le voir, et lui représenta
le danger qu'il courait, c Voilà , lui r^
» pondit Champcenet& , en lui mon-
» trant ses livres , les seuls amis qui
» me restent Je ne puis nw résoudre
9 à les abandonner. » Il . fut arrêté
peu de temps après, envoyé dans h
prison des Carmes, et ensuite au tri-
bunal révolutionnaire, comme com-
plice de la fameuse conspiration des.
prisons. Lorsqu'il entendit sa condam*
nation à mort , il demanda k Fouquîer*
Taioville , si c'était au tribunal comme
à la section , s'il y avait des remploi
canis, n fiit exécuté le a3 juillet i ']^
Cfti
iS
CHAMPDIVERS (OonrEnE).
^qy. CuA&LES VI , roi de France.
CHAMPEAUX (Guillaume de),
archidiacre de Paris, célèbre profes-
seur à l'école du doitre Notre-Dame y
et ensuite à celle de St.- Victor ^ au
commencement du 12*. siècle, fut dis*
ciple d'Anselme de Laon et de Mané-
gotde. Fils d'un laboureur de Cham-
peaux en Brie, il prit le nom dn lieu
de sa naissance , suivant l'usage des
temps où il vivait. Cest depuis Guil-
laume de Champeanx que se trouve
fixée invariablement la succession
de l'école et des maîtres de Paris.
Champeaux enseigna long - temps ,
avec le plus grand succès , la rhéto*
rique, la dialectique et la théologie;
mais enfin il trouva dans Abailard ,
son disciple , un rivai redoutable ,
qui le harcela , le fatigua d'ai^uments
et de difficultés, cherchant moins à
s'éclairer qu'à triompher daas la dis-
pute. L'éclat de b répotatioirdu-mai'
tie fut terni, l'aftkience de ses audi-
teurs devint moins considérable; vain-
cu et hontpux de sa défaite, il alla,
chercher l'obscurité d^nsle doitce de
St.- Victor, où il prit l'habit de cha-
noine régulier. L'entrée de Guillaumi^
k Saint-Victor est l'époqinc, sinon de
la naissance, du moins delà gloire de
cette maison. Bientôt, las dune vie.
oisive, le professeur coda aux sollici-
tations d'Hildebert, évènie du Blans ,
et reprit hs fonctions de maître pu-
blic Alors , le terrible Abailard vint Iflh
poursuivre encore» Il l'attaqua sur 1a-
fameuse question des univertaux , le .
força de s'avouer vaincu , et de se re-
tracter. Enfin, le disciple ipgritf ne.
cessa de livrer au maître d^a assaut»
multipliés , dans lesquels il se signalai
souvent par de nouveaux triomphes*
Il en parie ddns ses écrits avec unes
feinte modestie , et s'applique ce mot
d'Ajax dans la dispute des armes. d^A*
cliiUe : « Si vous demandez quel fut le
» succès du combat : je n'ai point éttfk
» vaiBCXk»9{MéUurH^phose$d^Oi4dâ,
liv. XIII ). Quoi qu'il en soit, la nou«-
vcUe école de Guillaume de Cham-»-
peaux devint célèbre dans toute l'Eu'*
rope. U passa pour un des première
philosophes de son siècles Vivement
poursuivi dans sa réputation et dans
son repos par Abailard , il ne put se
défendre de forts ressentiments, et
les deux maîtres et leurs disciple
cherchèrent très souvent k se décrier ,
k se nuire , à se persécuter ( vcy. Abu*
lard). Enfin, Champeaux, nommé d^
l'évâché de Châloos-sur-Mame , l'av
1 1 1 3 , fit succéder au talent du pro-
fesseur le lèle d'un ajpôtre , et anz^
bruyantes agitations dt l'école , les no*v
blés sollicitudes du ministère pastoral.
Il prit l'habit do Gteaux l'an 1 1 1 9 , et
mourut dans un cloître l'an i lai. Il
laissa quelques ouvrages théologiqucf
q4 CHA
Bunnsmll, enlrcatunsmfmiltf'
SaUenees. Ce titre avah Ae tmi «■ tih
luedëilerammeitcemeDt ds i'S'.A-'
dCtparAniehnede l.aoD. OllT■t(le-
Kî( Bifu«s de ât.-Vtctor pobBv n '
eei Uvm ; od en allnbaa U 4
Aluilârd , qui refusa de le rnoon)-
tK , et Ton « celui de Pieirc iMdard,
le ptut cdèbre de tous. Des HUiaieet -
«M paihéti, lims de fËcriinreonJa
PireN, serTaimt de le^te, àant oet
sortes d'ouvrages , k des trakëi ijttf-
matiqop^ de theuli^e. Le P. Mutenna
a inMÏre' dans le tnme V de soti' Tkt-
stwrusanecdolorum,vn TMMar
i' Origine de l'ame , dau teqntl
Champeaui discute, en Oi^UtjAljÙ-
cieu wiblil , la queslino du yéM ori-
S'nel, Oïl truuTe l'bî^loire de U Vie et
!S écrits de Guillaume Cliampeaiix
dans le lo*. lome de VBistoiré tiUé-
rmired»l«France,p.5a-]. V^ve.
- CHAHPIElt ( STHFBomeH ),a(k
Sl>-S_Tinphoricn -le -Château , dans le
IiyoDiiaù, en i473> fil ks premières
Aides i Pam; et, eoBime il se des-
tinait à la médedne. il alla ensuite An-
dûr i Honl|)ell)er. Lursqu'il eut reçu
les diBëreots gndes, il vint s'i^blir k
L70D . où il K fit en peu de temps
■ne réputaliou asseï étendue dans
fnercicc de son état. Antoine, duc de
Iiomiite, M rrndant en Italie avec k
nà Louis "SU, en iSog, passa par
Lyon, et, sur c« qu'on tm npninia
du la^ et de la capaditf de Gham-
picT , il le d^ra du titre de cbcvatier.
Cbampier suivit ce prince k l'armëe,
et se tronva k pinsietirs batailles. Il
prenait le titre de médecin des rais
Otaries Vlll etLiuis XU. It pTtK
fita ifun s^ar qu'il eut occasion
de faire k Pivie ponr se faire Agré-
ger an corps des méilecins de cette
Tillo. On a ooniervé le discours que
Smtique de Pisan, lenr doyen, pro-
' I. Il contKBt
< ogej dont la raoM de Qitir
:oiitc eraude qu'elle Âait.dAttt
■r sntisGiiic. 11 étsil d'une bnûlb
, et il «Tait (^pciiiïf une turcnle
me . cvfllicr Baysfd. Crue .illiance,
uusdeMfs espérances, avilit m*
I rmCKl llailé son amour -pitipre.
r relever l'illuslratiun de sa &•
il [irclindit oue un nrigincélait
e une mer. relie de* VAXnptfgf i»
ne et des Ciitnpeiii de Parie. U
.1 l'i-ilessns une Table qtt'il wa-
SI linrdinirnt , qu'on finit par fl
sans examiner ttt preuves. Dt
w • » Lyon , il ftil nommé éch^TTii ,
rendit de gi.iuds servii-cs dau
I >Uct ; Lyuu ht duit la fuudatkn
lége de médecine (|ni y snfaiiilc
r aujOLird'Iiui ; mais crIs nVm-
pas que, le peuple sVtnnt son-
ee>i i5'J9, ài.iisondrlndicrtédti
pain, sa inai'on «U pillée, et liii-m jme,
pour mcHre ses jours Dii sftrclé , fut
contraint de se retirer pour qnejna
temps k ïfancy, où ie dncdeljOnwaL
l'avaUnommésOD premier mâieçûkli'
se plaignit amèrement de HogrÀilirit
de ses concitoyens dans nu paA t^
Tfage assez rare , et^ mftnMf 9B'
particularités curieuses. Il est entiiil
r la ville de Lyon hri était radeviUl
{flasiears établissements ntiîet, 11
a composé un'grsnd nombre d\Mnt*>'
ges. Nicéron donne les titre* de é^
qnante-qnatre. Ses écrits lustoriqBCt
sont méprisés avec raison : il ti*j itw
tM aucniie cornaiSMim de h dm^.
liokigie, et P est enlttfemeBtd^iOBrtil
de cet ctpril de critiqué ri inlraiHiari
à- rbisionen ; anssi ses bistoim HM^
elles remplies de fiiblea JmmJkl
Gomme médecin , il anrah Wà olnàair
nue réputation méritée 11 mt k |N«i^'
mier qui osa s'^ever contre Pnm 4w
remtacs qr'-~ tirait à erandsfrnia^i^
contrées es.etifcQnpoMdiMÉ'
lirrca p pruir i obaqM.^ifC
CHA
|rtroâuit les plantes nëcessaires k la
filUenson des maladies qui peuvent af-
fliger ses hf-ibitants ; il attaqua aussi ,
avec autiint de chaleur que de cou-
rage, les apothicaires ignorants qui,
de son temps , exerçaient la médecine.
On a remarque' que Ghampier e'tait
le second auteur français qui eût parle'
de la maladie vénérienne , en indi-
quant les remèdes de cette peste qui
commençait alors ses ravagrs. 11 mou-
rut à Lyon en i SSg, et fut enterre dans
Fcglise des Cordeliers. Son article, dans
l'ouvrage de Tabbë PerncUy, intitulé
les Lj'onnais dignes de mémoire y est
rédigdavec bien peu de soin. La liste de
SCS ouvrages y estfortincomplète.Nous
nous contenterons d'indiquer les plus
remarquables: I. la Nef des dames
vertueuses , composée par M, S,
Champier, contenant IF livres Je i ".
intitulé la Fleur des dames, le i".
Du régime du mariage ; le tiers de
prophéties des syhilles^ et le quart
le livre du vrai amour , Lyon, 1 5o5,
in-4''. , goth. , rare ; Paris , 1 5i 5 ,
iii-4 "., gotli. : cet ouvrage est en prose
mêlée de vers ;l\,la Nef des Princes
et des batailles de noblesse, avec au-
tres enseignements utiles et profita -
blés à toutes sortes de gens , Lyon y
i5o!i , in-4''. « $)^^* -> fîg* ^^ ^^'^' ) TSLve;
Paris , le Noir , in-8''. , i 5'.î5 , mêle de
prose et de vers ; IIL Dialogus in
magicarum artium destructionem ,
Lyon, G. Balsarin, in-4'** y sans date :
on croit que cet ouvrage a été imprimé
avant Tannée 1 507 ; IV. les Grans
Croniques des Princes de Savoie
et Piedmont , ensemble les généa-'
logies et antiquités de Gaule, Paris,
i5i6, in-fol., rare; V. la Fie du
capitaine Bavard , gentilhomme du
Dauphiné, Paris, 1 5u5, in-4'**; idem,
i5a6, in-8^; Lyon, i5a8, in-4*'M
goth. : cette édition est rare et recher-
uiée, ainsi que celle de i5a5; ibid.^
a5
CHA
trad. en latin, B^le, i55o,în-8*.j\ï.
le Myroer des Apoihiquaires ; plus ,
les Lunectes des C^rurgiens , Lyon,
in-8^. , sans date , caract. goth. ; idem ,
Paris, 1559; Vil. Rosa gallica y
omnibus sanitatem adfectantibus
necessaria , Paris , 1 5 1 4 , in-S". ;
VIII. Hortus gallicus inquo Gallos
in GaUid omnium œgritudinum re-
média reperire docet, nec medica-
minibus egere peregrinis , quùm
Deus et natura de necessariis uni*
cuique regioni provideat^ Lvon,
i555, in-8". *• c'est un des meilleurs
ouvrages de Ghampier ; on y joint .le
suivant ; IX. Campus Eljrsius GaUiœ
amœnilate refertus , in quo quicquid
apud Indos , Arabas et poenos re-
peritur, apud Gallos repenri posse
demonstratur y Lyon, 1 555 , in- 8*. ;
X. Gallicum pentapharmacum Rho'
barbarOy Agarico, Manndy Tere-
benthind, et Sene gallicis constans ,
Lyou, i554, i»-8*. : c'est un déve-
loppement de l'ouvrage précédent ;
XI. Les Vies de Mesvé et d'Arnaud
de Villeneuve ; XII. Petit livre du
rojaume des Allobroges , dit long-
temps après y Bourgogne , etc. , sans
date, in-80.; XI IL Periarchon , id
est de principiis uiriusque philoso-
phiœ , Lyon , 1 533 , in-8 *.; XIV. De
triplici disciplina^ Lvon, i5o8 y
ih-8°. , très curieux ; Xv. Traité de
V ancienneté et noblesse de l'antique
cité de Lyon , et de la rébellion du
populaire de ladite ville contre les
conseillers de la cité et notables
marchands, à cause des bleds, en
1 5ti9 y traduit du latin de Morien
Piercham , par Théophraste du
Mas, Lyon, iSaçi , in-8<>. , goth.
Quelques exemplaires portent au m)n-
tispicc la date de Paris ; tme autre
édition a paru sous ce titre : Histoire
des antiquités de la ville de Lyon ,
traduite du latin en français ^ par
30 CHA
jUarien Pîerebam , stfem^dk J«.
kieranAie de té^ise da fyiM , tj>
traûu de l» detaiptiat du, t i^fi^T
Campète, pmr le sieur deUtf^^
vem; rmm et earrigfiper liemàml,
de U raie, Lyon, J.Gbûpicr,
1648, ra-4°- Od vmt qn« Chimpwr
l'est déguisé i la télé de qilrimiri nni
de MS onnagcs «nu le nom at, Pitr-
t^am , ■nagramme da sien, on uw
le nom latio de Campegius , an ww.
cens de ThéofitraiU du Mu, da
Cmmpèse, de t>J^«f«r^j nniiifuBO
terre qn'U pouëdùt; nuii h datoda
celte dernière édition mible Clin
Voir Kpe Léonard de la F3ietUva_
nom iM ; M moins Cbinpîcr ne
ptnl être r*nlear de Tonvro^ MUitf
sooi ce nom , rt qne lui «ItribneB jm,
dans lecatalogoedelaVatliln, aou
ce titre : Dacrygelesîe ipiritu^ Al
raiCJiarlesiXfhyoD, i57îi,ia-8».
Srmphorieo l^mpier itnX mort d^
r53g, et ce prince n'eat monté aur la
tftee, comme on sait, qu'en i56o.
Syta^ttonem Oumpit a été aoup-
foimé fétre Taulenr da bmenx traité
ÎDtilidé : De tritiu împostor^iu. Le
passage qui a dotiBé lieu i cette acca-
aation se lit dans son ourr^ De
léguât difàiantm et humaâanM
coHditarUna , imprimé k la suite de
KOn De mededme cUrù scriploritia,
Ljon,t5o6eti53t,iii-8\ W— «.
CHAliPlEB (CucDE X Gtt du pi^
cédant , naquit ^ Ljon , vers i Sso. B
n'availqoedix-linitaiia, quand il coin-
pOfa nu onrrage sur U sm^âariU,
des Guides. Ileittniptiniei laïQtle.
dn CataL^ie des vÙEes et cités as-
tiset es trois Génies , de Câùa
Comaet, Paris, i54o, iu-i6. Ca
roliraie contient en outre nn petit
Traité des _0em>»s etfomaiaes md-
MirMesdet Gatdes, tradoit du latîii
de Sya^Orien Oumpier, par son 6U,
M m Xràli des bfM* nûOi de^_
'S, ou n. ». .par fiittmeessien,
■ ùtOs , fail plusieurs miraebi,
Dierouf rag« »t entièrement da
' ChaiDpiei'. Il ; a une arcoodi
. de ce rcaieil , L;i>o , i556,
11 a i[6 Iraduil
558, i
■w-
lHAMPIER (JEiif-BiipyEaiii!,
Pov htvitMn.
( lHP10N(PiBiiB8),néiATOn(-
I n 1 63 1 , entra clicc les )(<aiâK>,
M les humanités, omposa quet
< biographies ctclésiasliqucSi 4
il le aSjuin i^oi.OncoDiuUilt
■■ 1 .la FieduP. Figoulaic. Pari»,
, in - 1 3 : Il 4'. «diiion par»! i
en 1^39; IL Li ru As P.
— b liant, (csuite, Paris, i(>g4,f(
Ly. , 1735,11.-11; Ill.i«^ie<l(ï.
^ leurs des maisons de reti-eAâ,
( ue Kerlivio, le P. VincciU Htibj,
, et M"', de FraiicUcTiÛe),
n. es, 1698, in-B". L'auteur pubib
ce ueriiier ouTrage, sous le ngia un-
gritamatique de Phonamic, — Cbas-
non ( François ), jésuite, est auteur
d'un poëme latin, intitule : Stapta,
Paris, 1689; il a été' inséré dans le.
tonne II des Paémata diàttscaUca,
V— VE.
CHAMPION DE CICÉ (Jsrôxb-'
Kakie ], naquit à Reiiou, en 1 ^SS,
d'une fa iDÎlli' uoLle, mais noinbreiiia
et peu riche. Il avait pour frère Jean*
Baptiste- Marie de Cicb, qui fut pro-
mu â l'év^ché d'Auxcrre en 1^1. J^
r£me-Marie , qui s'était aussi destina
à Tctat ccdcâiutiquc , rrjut ta nfine.
année l'ordre de la prélrisc, et fui ap>
iisrson frère, i le seconder dant,
I nisiratiou de son diocèse. Il Iti».
1 é agent du clergé cb i 765. U^
Cl c se trouvait alors dans une con-,
jaw TU diflifile; ans prises avecin^
I pui.tsaul , il avait a combattre b
U-iDiessc ac la ci 1 sévérité da
pulcmentsj » de |f jtfaiU>
GHA
Rf • de CÀcé eut besoin de toute
ï\été pour ne pas être an-des- .
sa place. L*agenoe du cierge
amuiie'ment la porte de l'epis-
i respiration ûe ses cinq an-
17^0, l'abbe' de Qcé fut nom-
]ue de Bbodez , et fut élevé
au siège de Bordeaux en
i l'cfpoque de la révolution ,
; membre de l'assemblëe cons-
, où il apporta quelques pen-
)0ur des innovations, que de
iprits croyaient alors devoir
T. Il fîit lin des premiers de
re à se réunir aux représen-
s communes, et, lorsque le roi
composer le ministère d'hom-
'cabies à la nation , il nomma
garde -des-sceaux. Cette* place
't délicate k remplir ; les af-
c l'Église contribuaient à ren-
dre plus difficile la position de
éqiie de Bordeaux, l/assem-
nstituantc venait de décréter
titution civile du clergé. De
it , sans doute , pouvoir autori-
mme ministre , ce qu'il désap*
t comme évêquc , tt il revêtît
u de l'état les décrets de l'as*
. La terreur de la révolution
i bientôt de Cicé loin du mi-
et loin de sa patrie. Il reparut
de dix ans d absence , donna
ssion de l'arcbevêcbé de Bor-
et fut nommé au siège d'Aix.
dans cette ville, le B juillet
il s'occupa de guérir les plaies
nalbeur du temps avait faites il
»ccse. Un séminaire s'éleva k
nq autres furent érigés dans
tes villes. Plusieurs établisse-
le religion et de cbarité lui du-
e existence nouvelle. La ma-
surprit au milieu de ces occu-
pastorales , et , après avoir
i de longues souffrances , il
le a:t août j8io. J>. N— l*
CHA 27
CHAMPIONNET (jEAN-ÉTiEti ifE)^
général français , né à Valence en
176'i, était fils naturel d'un avocat
distingué et d'une paysanne. Ce fut
par allusion à sa naissance qu'on le
nomma Championnet, mot qui , dans
le patois du pays, si^m^t petit cliamr-
pignon. Quelques fautes de sa jeu*
nesse, que des passions ardentes ren-
dirent orageuse , lui firent abandonner
le lieu de sa naissance. Il s'engagea
dans les gardes vallonnés, et servit au
siège de Gibraltar. Passionné dcs-lors
pour la profession des armes, les ou-
vrages de tactique et les vies des
grands capitaines devinrent ses lectu-
res favorites. Au commencement de
la révolution , il fut nomme comman-
dant d'un bataillon de volontaires na-
tionaux , qu'il conduisit d'abord dans
le Jura, dont il apaisa les troubles
sans effusion de san^ Sa troupe fut
ensuite réunie à l'armée du Bbin,
puis à celle de la Mosdk, que com-
mandait Hoche. 11 se distingua surtout
à la reprise des lignes deWeissembourf;
et pendant l'invasion dn Palalinat 9
vers la lin de 1 7g5. Ce fut dans cette
campagne qu'il obtint lo commande-
ment d'une division, qui fit ensuite
partie de l'armée de Sambrc-^t-Meuse»
et se fit remarquer à la bataille de Fieu-
rus.Cbampionnet conserva leoomman-
demenl de sa division pendaiU les an*
nées 1 794» > 79^ ^^ > 797» ^t il ent une
part glorieuse à toutes les opérations
de celte armée sur le Bas-ilhin. H
n'avait point encore commandé en
chef, lorsqu'en 1 7<)8 , le directoire le
tira de l'armée de Hollande, pour lu
mettre à la tête de celle qui devait
marcher à la défense de la nouvelle
république romaine, contre les entre-
Srises de la cour de Naples. H [urtit
ans les premiers jours d'octobre ,
n'ayant pour toutes ressources que sou
activité et sa valeur. En trois Mmui-
sS CHA
Bcs, Q au une trmit p««<tiM^
brème, il est mi , mus bwB dita-
plin^ et remplie de courage. LoMjpc,
mit mois aprëi , elle fut aUaaait m»-'
pinetneDl par ànqnante mille Vip»-
fitains Et obligée de leur abatàoimet
Borne, Champioonetpurrinti la ral-
lier Don loin de cette fille, aprb une
victoire décisive sur le f^aiiil- Mack f
qui derint son pnsoTiDier. Il cuira
ensuite en triomphedacsNapIn, bail
AaUit un gouvrmFmcDt repqbikain.
Pcn de temps après, ayant en qw^
ques difl&ents avec les agents Ai'di-
reeioire ei^tif, il fiit destitua et mis
ta jugement , sous pre'tpxie dn quel-
ques abus d'autoriié. Tratnrf dr piî-
lon en prison îqmju'ji GrencUe, il
derait j être jugé par un canscil de
pxrre. Ce fiit nlor) qu'il nfdigca ses
mémoires, pour répondre t ses eBne'
mis ; ces mémoires n'ont p<Hnt été
imprimés. Le style en est incorrect ,
mais plein de clialenr , et l'ame du
guerrier s'y peint tout entière. T.edi-
xectoite ayant été renonvrié avant la
fia du procès , les nonveanx drrec-
fenrs donnireot an einéra} Champion-
net une preuTc de leur confiance , en
te mettant k la l<te de l'armée des
^pes. Il y obtint d'abord quelques
■accès , mars il fut ensuite battu k
Genob par les Ausiro-ftasses , inpé-
neora en force. Son année était daos
ledéndment le pins absolu, et, dcplus,
die était aitaqnée d'une épidàme,
dmt i] monrut lui-m£mf à Antibes,
«D décembre 1 799- Bot.
CRMâPLKlS (SAmm.\ premier
gooTemeur de la ^ouvelIc-FraDCe, ou
Canada, né 1 Brouage, se distin-
gna de bonne heure dans U marine ,'
etaerril, pendatitla goerrede iSgS,
Air les niCes de Bretagne contre les
Es|wgnali. hmédialemenl après la
toaioB de la iiaix , il fit mi vorage
Mn ottMeattle*, «à fl rnta
__-l
ans et drmi. Sa fiuHinc A^
lTM<ro)lUbleiiiri)l très niodiquc; rar
Henri IV, voulant w f.iUi'chtr, In
& h ion retour imr pciisiun (jiii In
OonnnlcsmoyinsileM muMtcoirfao-
tiot Iciumt au|>rè) de *a pcrsuunne.
I>ci nmaridtuT<IcO>«>li-,;;Miv<ri>eiit
deliirppc, nlitîiil lin roi, peu di
iprès, la (■OBiuti>i''ii)ti de lun
Il iivcjiux c'iibli»srni''nls daiikTA-
iie s( pieiitrion*!'- , ci fut le deù
m if,cT un homme du mérite d(
I i*Wn dans celio gr.inde entre
; celui-ci V consenlil tris VoIob-
s. Henri IV lui pcnuii dp faire «
TO ;c , et le clurgr^ ilr hii en rcndn
t cment un conipir fulHc. Clian-
] s'cmlmrqu.i A Honllcur tut k
,'aa iù Pont.(jrAvé, marin Irb
n imciilé dr Sainl-Miilo, avecb-
r] il fit par la suite bcauntuf
rcs voy.igrs , et »c lia d'à»
I o c amiiic. Leur vaisseau partit 1*
13 Mars ]»o5, cl mouilla le ^4 D>
dans le fleuve Saint -Laurent. Ils s'en-
barqucrcui ensuite d-nni de netils U-
liments, el remontèrent le fleuve jus-
qu'au Saut Saint- Loui.t, où Jarqnn
Cartier .s'était égiilcurut arr&é tu
i555, pendant son second vojan
(f oj. CiBTiER ). Chnmplain , après
noir vigile les rives du fleuve , revint I
en France , et préseula au rai le riât 1
de son voyage. La narration en a Aé
publier à Paris en 1 6o5, in-S"., sousce I
titre: Des sauvages, on F'qjrageit
Samuel Cbamplain. etc. TjC comman-
deur (le ChasiF était mort pendant son
absente , Cl le privilège qu ou lui avùt
accorde arait été donne' au siouc de
Mons, souverneur de Pons, qui , to*
laal fiiire lui-tiifme le voyage de fA-
ttérique, en(;a(;pa Cliamplain à Tac*
cOli]i>af:nfr. Jiisqu'alors on avait eu la
Crojpt de faire des ''•-'ilissemenis sur
!S boi'ds du Snivc Siiînt- [curent j
nuis le hcdc ik JSoUi tc40uu!kj&_
CHA
mat trop rigoureux, porta ses vues
vers les côtes de TAcadie. On |iartit en
i6o4; oQ^is on dépassa ces côtes, et
Ton Tint fiier rëtablissement sur une
lie située à la côte de l'Amérique , à
environ vingt lieues dans le nord-est
de la rivière de Pentagoet. On s'a per-
çut bientôt que Ton y manquait d'eau;
de Mons, contraint de l'abandonuory
vint k la côte occidentale de l'Acadic,
dans un beau port qu'il nomma Port"
Royal. Champlain visita les côtes voi-
sines. Il a donné, dans la relation de
son vojagc, une description de la côte
méridionale de l'Acadie et celle de la
baie française, comprise entre cette
presqu'île et le continent de rAmcri-
que , qu'il a prolongé en allant vers le
sud juscni'à 4i degrés ^ de latitude
nord, c est-à-dire, jusqu'à quelques
Keues dans le sud du cap Cod. H re-
vint en France en 1607. Enfin , de
Muns adopta de nouveau le projet de
faire un établissement dans le fleuve
«Saint- Laurent, et Ch<impl«in partit en
1 608 , avec Pont-Gravé , pour le met-
tre à exécution. Il avait remarqué que
le port de Tadoussac , situé à environ
quatre-vingt-dix lieues marines en de-
dans du fleuve , et au confluent de la
rivière de Saguenai , ét.iit peu propre
à son établissement , quoiqu'on y fît
un grand commerce de pelleteries ; le
terrain en était trop aride, les hivers
trop rigoureux ; d'ailleurs , le port ne
{touvait pas recevoir nu grand nom-
ire de vaisseaux. Il choisit un lieu
plus commode, situé à cent trente
lieues marines de l'embouchure, où le
fleuve se rétrécit tout à coup. Les sau-
vages le nomuiaient, par cette raison ,
Québec , qui veut dire en leur langage ,
détroH , ou rétrécissement de la ri-
vière. L'établissement que Champlain
j fit sur la rive septentrionale en a
conservé le nom : telle est l'origine de
h ville de Québec ^ qui^ depuis, a tou-
GHA ag
jours été le chef-lieu de la colonie da
Canada. Ce ne fut pendant long-temps
que quelques maisonsbâties auprès des
magasins, où l'on déposait les mar^
chandises des vaisseaux venant d'Eu-
rope, et les pelleteries dont ils se
chargeaient à leur retour. Ces maga-
sins ne furent pas entourés de fortifi*
cations avant 1624. Depuis la fonda-
tion de la colonie jusqu'à cette époque,
Champlain ne cessa de s'occuper des
moyens de la faire prospérer. 11 em-
ployait la belle saison à visiter l'inté-
rieur du pays, ouvrait de nouvelles
communications avec les sauvages,
contractait des liaisons avec eux, et
cherchait, par toutes sortes de moyeils,
à attirer sur Québec le commerce des
pelleteries. 11 revenait ])resque tous
les hivers en France, faire prt de ses
découvertes et présenter des projets
d'agrandissement. 11 pénétra, en 1 6 1 o^
dans la rivière des Iroquois , qui , de-
puis , a reçu le nom de Richelieu , et
la remonta jusqu'au grand lac qu'il 4
nommé lui-môme Lac- Champlain,
Ce fut sur Us bords de ce lac, que,
n'étant accompagné que de deux Eu-
ropéens , il marcha avec les sauvages,
et les aida à* vaincre leurs ennemis.
On cherchait encore une route pour
aller en Chine et dans l'Inde, en pas-
s.int au nord d(; l'Amérique; il paraît
que Champlain ne perdait pas cet oh-
jel de vue , et qu'il parcourait les pavs
situés au nord du fleuve Saint-Lau-
rent, dans Tintention de trouver la
mer de ce roté. Un faux rapport, faif
par un Français qui avait hiverné chez
les sauvages, lui lit donner une nou-
velle activité à ses recherches; elles
furent encore encouragées par les dé-
couvertes de Hudson. Ce navigateur
anglais trouva efiectivement , en 1 61 1,
la baie qui porte son nom, et dont le
fond descend vers le sud jusqu'à en-
viron cent dnquautc lieues de Moût-
21 CHà
à Fabri de la critiquf , et on le fit «en*
tir h Champagne, en lui demandant^
combien il vendrait un cent de S. Nî*
colas. Maigre' les restrictions que l'on
a dû mettre aux éloges qu^ me'rile
Clhampagne, il est constant que (fêtait
un très nabi le artiste , et qu il occupe
une des premières places parmi les
peintres de IVcolc flamande , «ùil d(û^
être place , quoique plusieurs biogra-
Î)bes, consitiérant qu'il a fait h Paris
à plupart de ses ouvrages , le rangent
parmi 1rs peintres de IVcole française.
Il mourut te 1 2 août 1 674- D---T*
GH\MP VGNE ( Jean-BaptIste),
peintre, neveu et élève de Philippe,
naquit à Bruxelles en i643. Moins
excusable que son oncle , qui du moins
n'avait pas vu l'Italie, Jean - Baptiste
Champagne ne put se débarrasser,
dans la terre même des beanx arts,
ou il passa quinze mois, du goût
commun de son pays. Lorsque son
c^clc eut perdu sa femme et son Gis ,
il appel^ près de lui Jean- Baptiste ,
qlii, ayant une manière très rappro*
chée de la sienne , l'aida dans un
grand nombre d'uuvrages. Leur union
fut très intimé, et Jean-Baptiste Gham*
pagnr était digne, par la douceur de
SCS mœurs , de Tamitie' que son oncle
lùr'ïivait vouée. Quant â ses talents ^
ils n'égalaient pas ceux de Philippe ;
niais si sa manière avait moins de
force et de vente' que la sicnue, elle
en approchait assez pour qu'après la
mort de Philippe , il tût charge' de ter-
miner les tableaux que celui-ci avait
laissés imparfaits. Reçu à l'académie ,
Jean-Bapti.ste Giampagne devint pro-
t<^sscur, et mourut en 1 688 , à l'âge de
quarante cinq ans. La plupart des
ouvrages de ce peintre furent places
dans plusieurs églises de Pans , k
Yincennes et aux appartements des
Tuileries. Le musée Napoléon n'en
possède aucun. ~
QBA,
GHAMPCENETZ. (Ie.cli^#lî«
iui)9ijé en iTpçàPluiSffils dn.§9«^
vernear des Tuderies , et officier ma^
gardes fiançaises , avaBl h rérololiôn;^
Il ne suivit pas le sort de son njf||^
ment, dont la majeure partM se wk\
la solde de la ville de Paris, aoiis 1%
dénomination de comp€U(nies 4ii,«ipk,
û^delagarde natipnaU pmjdamtl^
Gbempçe&ets étdii à cette époqi^ei^iqji,
des citants de la isipitalcy etHiijbDql
de ceux qui se distui{;uaient îc^ p|pft
parleur gaité et la vivacité de levni
saillies. Il était lié avec . Bivarol , k^
vicomte de Miiabeau , Pelklier Â
quelques autres, qui attaquaient le w.
volution avec l'arme du ridiealeg^jij^
pubsante parmi les prançais.Qyvq^
cenetz fut avec eux on des pcwJir.
paux auteurs d'un écrit pénodjqoip^
intitulé les Aciâs des Ap^rwê^ h^
pamphlet le plus piquant qui ait
paru dans ce temps-là ; il fournit
aussi plusieurs articles au petit Jintr^
nal de la cour et de la ville;, rédigé
dans le même esprit, et à d'autres
écrits semblables, et se peignit lui-
même sous le nom du Gobe^Ufo^t
ches sans souci ^ dans une brod^urt
intitulée les Gobes*Mouches au JPtf-
lais-Rojral. H fit avec Rivarol., le
Petii Almanach de nos (grands
hommer , 1 780 , petit in- 1 a , et com-
posa seul la Réponse aux lettre» ( de
M'°^ Staël) sur le caractère elles
(ouvres de J.-J. Rousseau , ^ma*
telle que vingt libraires ont n^ssê
défaire imprimer ^ Genève ( Paris)*
1 789 , in-B^'. , et autres pamphlet» de
ce genre. Après le 10 août 1799, U
échappa aux révolutionnaires , au-
près aesquels il ne pouvait guère es*
pérer de trouver grâce, et se retirai
Meaux. Le chevalier de SL-Meard.
miraculeusement sauvé des massan
cres de septembre, et qui avait en le
bon esprit de se ménag^er la {«ot^
CHA
CRI
iS
iugn qni lui avnmt
'd U yie, fit obtenir à Champ-
iin «rtificat de dvisme. Avec
èce y 3 eût échappé y peut-écre ,
oscriptîoiis dans les departe-
mais il ne patrffsister au dësiv
înir dans la ville où il avait
i tant de jomssanœs. St.-
alla le voir, et lui représenta
er qu'il courait, c VoiU , lui rér
it Ghampccneto , en lui mon-
ses livres , les seuls amis qui
isunu Je ne puis me résoudre
abandonner* » II. fut arrêté
temps après 9 envoyé dans la
des Carmes y et ensuite au tri-
révolutionnaire , comme corn-
t la fameuse eons^ation des
. Lorsqu'il entendit sa condam*
ï mort , il demanda à Fouquier-
le , si c'était au tribunal comme
lion , s'il y avait des rempUL"
[1 fut exécuté le !i3 juillet 1 794.
VMPDIVERS (ÛDETTEnE).
iOARLEs VI , roi de France.
iMPEAUX (Guillaume de),
acre de Paris, célèbre pro&s-
l'école du cloître Notre-Dame ,
lîte à celle de St.-Victor ^ au
nccment du i a*, siècle, fut dis*
Anselme de I^aon et de Mané*
Fils d'un laboureur de Cham-
en Biie , il prit le nom dn lieu
naissance , suivant l'usage des
où il vivait. Ccst depuis Guil-
de Cbampeaux que se trouve
invariablement la succession
:ole et des maîtres de Paris,
icnux enseigna long - temps ,
! plus grand succès , la rbéto*
fa dialectique rt la théologie;
ïnfin il trouva dans Abaibrd ,
isciple , un rivai redoutable ,
harcela , le fatigua d'ai^uments
difficultés, cherchant moins à
tr qu'à triompher daas la dis-
pute. L'éelal de k répotaliondu mai-
tce fut terni, Tafthience de ses audi-
teurs devint moins considérable; vain-
cu et hontpux de sa déUte, il alla,
chercher l'obscurité dans, le doUrie de,
Sl- Victor, où il prit Thahit de cha*
noîne relier. L'entrée de Guîllaumt^
k Saint-Victor est répoqw;, sinon de
la naissance , du moins de la gloire de
cette maison* Bîent6t , las aune vie .
oisive^ le professeur céda aux soUici!-
tations dliildebert, évènie du Mans,
et reprit ie^ fonctions de maître pu-
blic Alors, le terrible Abailard vint Iflh
poursuivre, encore. Il l'attaqua snr 1a-
fameuse question des univereaux , le .
força de s'avouer vaincu, et de se re-
tracter. Enfin, le disciple ingrat ne.
cessa de livrer au maître dies assaut»
multipliés , dans lesquels il se signale-,
souvent par de nouveaux triomphes*
Il en parle dans ses écrits avec unes
feinte modestie , et s'applique ce mot
d'A)ax dans la dispute des armes d'A*
cliiile : « Si vous demandex quel fut le
» succès du combat : je n'ai point éték
» yd\ïiCXk.^{MéUunerphosetaOviie,
liv. XIII ). Quoi qu'il en soit, la nou-
velle école de Guillaume de Cham-
peaux devint célèbre dans. toute l'Eu*-
ro^. 11 passa pour un des première
philosoplies de son siècle. Vivement
poursuivi dans sa réputation et dans
son repos par Abaiburd, il ne put se
défendre de forts ressentiments, et
les donc maîtres et leurs discîplee
cherchèrent très souvent à se décner ,
à se nuire , h se persécuter ( vc^. Abai«
lard). Enfin, Champeaux, nommé h
l'évéché de Châlooa-sur-Mame , l'av
1 1 1 3 , fit succéder an talent du pro-
fesseur le lèle d'un apôtre , et anz'
bruyantes agitations dt t'écoks , les no-»
blés sollicitudes du ministère pastoral.
Il prit l'habit doGimnxran 1 1 19, et
mourut ilans un cloître Tan i lai. Il
laissa quelques ouvrages théologiquci -
•14 CHA
manuscrîM , entre autres un Krre âei
Sentences, G* titre avait été mis en vo-
cuo des le rommeiioeinent du la'. aie-
cle , p;ir Anselme de liaon. On vit de-
puis Hugues de St.- Victor publier un
de ces livres ; on en attnbua un à
Abailard , qui refusa de le reconnaî-
tre , et l'on a celui de Pierre Lombard,
le plus célèbre de tous. \Uf% sentences
ou pensées, tirées de l'Écriture ou des
Pères , servaient de texte , dans ces
sortes d'ouvrages , à des traites sjsté-
inatiquev de théologie. I^e P. Martenne
a insère dans le tome V de son 7*Atf-
saurus anecdotorum , un Tnuté sur
â* Origine de Vame , dans leqnel
Cihauipenux discute , en uiétaphysi-
cien subtil , la question du pecné ori-
ginel. On trouve l'hi>toire de l«i Vie et
des écrits de Guillaume Cliam peaux
diins le lo". tome de V Histoire litté-
raire de la France, p. 507. V— ve.
CHAMPIEK ( Sympborien ) , né à
St.-Symphorien-le-Cihâteau , dans le
Lyonnais, en 147^1 ^^ ^*'^ premières
etudc*s à Paris; et, comme il se des-
tinait à la médecine, il alla ensuite étu-
dier k Montpellier. Lorsqu'il eut reçu
les diflerents grades , il vint s'établir à
Lyon . où il se fit en peu de temps
une réputation assez étendue dans
l'exercice de son état. Antoine, duc de
Lorraine, se rendant en Italie avec le
rà Louis XII, en iSoq, pissa par
Lyon, et, sur ce qu'on lui rap|K>rta
dû talent et de la cap.icité de Cliam«
pier , il le décora du titre de chevalier.
Giampier suivit ce prince à l'armée,
et se trouva à plusieurs batailles. Il
prenait le titre de médecin des rois
Cliailes VIII et I^ uis XII. Il pro-
fita d'un séjour qu'il eut occasion
de faire il Pavie pour se faire agré-
ger au corps des méilccins de cette
Tille. ()n a con^ejrvé le discours que
Bustique de Pisan, leur doyen, pro-
nonça pour sa réception. IL contient
CIIA'
des êàfgtê dont la ràiMât
pier, toute grande qu'elle âail, ditm
trourer satis&ite. Il étik d'une SêmJIê
noble y et il avait épousé une 11 HCrti
du chevalier Hajard. Cette aUiaMe,
au-dessus de ses cspéranoe» , «vÀC an-
gttfiërement flatté son amoar-prapnCi
Pour rderer rdiastntîon d« n Ah
mille, il prétendit me son origue était
commune avec celle des GnnjMgB di
Bologne et des Gampesi 4e PavMu V
inventa Li*des5ns une fiible qnfil aon*
tint si hardiment , qu'on finit par b
croire sans examiner 9^ preuves. Di
retour à Lyon , il fut nonmë ëdhevôi,
tt il rendit de grands servioee ditaf
cette place; Lyon lui doit la fondation
dn colk^e de médecine mi j
encore aujourd'hui ; mais cela
pécha pas que, le peuple s'étant ai
levé en 1 Sug , à raison de la cherté Aa
pain, sa maison fôt pillée, et lui-même^
pour mettre ses jours en s&rcté , fut
contraint de se retirer pour quelque
temps à Nancy, où le duc de Ijorraine
l'avait nommé son premier médecin. 0
se plaignit amèrement de l'ingratitude
de ses concitoyens dans un petit ou-
vrage assez rare , et qui renferme des
partiailarifés curieuses. Il est certain
Sue la ville de Lyon lui était redevable
e plusieurs établissements utiles. Il
a composé un grand nombre d'onvra*
ges. Nicéron donne les titres de dn-
qnante-quatre. Ses écrits historiques
sont méprisés avec raison : il n'y mon-
tre aucune connaissance de la chro-
nologie, et il est entièrement dépourvn
de cet esprit de critique si nécessaire
k riiLstorit-n ; aussi ses histoires sont-
elles remplies de fables absurdes.
Gomme médecin , il aurait pu obtenir
une réputation mentée. Il fut le pre-
mier oui osa s'élever contre l'usage des
remèdes qu'on tirait à grands frais des
contrées éloignées , et il composa deux
livres pour prouver que chaque pays
CHA
>s plantes nëcessaîres k la
les maladies qui peuvent af-
habitants ; il attaqua aussi ,
nt de chaleur que de cou-
apothicaires ignorants qui ,
ips , exerçaient la médecine,
larqué que Ghampier était
auteur français qui eût parle'
ladie véne'rienne, en indi-
remèdes de celte peste qui
lit alors srs ravages. II moii-
I en 1 559, et fut enterré dans
iCordeliers. Son article, dans
de Tabbé Pernetty, intitulé
tais dignes de mémoire y est
c bien peu de soin. La liste de
;es y estfortincompIcte.Nous
enterons d'indiquer les plus
blés: I. la Nef des dames
fs , composée par M, S.
r, contenant IF livres , le i ".
a Fleur des dames, le i*",
te du mariage ; le tiers de
s des sjhilles, et le quart
II vrai amour , Lyon , 1 5o5,
;oth. , rare ; Paris , 1 5 1 5 ,
th. : cet ouvrage est en prose
rers ; U. la Nef des Princes
tailles de noblesse, avec au-
ignements utiles et profita •
utes sortes de gens , Lyon ,
4". , golh. , fig. en buis , rare;
Noir, in-8^, i5^î5, mêle de
de vers ; IIL Dialogus in
xm artium destructionem ,
Balsahn, in-4''* > sans date :
ue cet ouvrage a été imprimé
inée 1 507 ; IV. les Grans
*.s des Princes de Savoje
lont , ensemble les gêné a-
antiquités de Gaide, Paris,
i-foj., rare; V. la Fie du
i Bavard , gentilhomme du
é, Paris, 1 5u5, in-4'**; idem,
i-8\; Lyon, i5a8, in-4**M
ite édition est rare et recher-
si que ceUe de i5a5; ibid*^
CHA a5
trad. en latin , B41e, î 55o, în-8*. ; \ ï.
le Myroer des Apoihiquaires ; plus y
les Lunectes des Cyrurgiens , Lyon,
in-8^., sans date , caract. goth. ; idem ,
Paris, 1559; VII. Rosa gallica ^
omnibus sanitatem adfectantibus
necessaria , Paris , î 5 1 4 > in-8'*. ;
VIII. Hortus gallicus inquo Gallos
in GaUid omnium œgritudinum re-
media reperire docet^ nec medica-
minibus egere peregrinis , quùm
Deus et natura de necessariis uni'
cuique regioni provideat^ Lyon,
i555, iu-8". ' c'est un des meilleurs
ouvrages de Ghampier ; on y joint le
suivant ; IX. Campus Eljrsius Galliœ
amœnitate refertus, in quo quicquid
apud Indos , Arabas et poenos re-
peritur, apud Gallos reperiri posse
demonstratur y Lyon, 1 555 , in-8*. ;
X. Gallicum pentapharmacum Rho"
barbarOy Agarico, Manndy Tere^
benthindj et Sene gallicis constans ,
Lyon, i554, in-S**. : c'est un déve-
loppement de Fouvrage précédent ;
XI. Les Vies de Mesvc et d'Arnaud
de Villeneuve ; XII. Petit livre du
royaume des Allobroges , dit long-
temps après , Bourç^ognc , etc. , sans
date, in-80.; XIII. Periarchon , irf
est de principiis utriusque philoso-
phiœyhjoïiy i555,in-8*.jXIV. J9tf
triplici disciplina^ Lvon, i5o8 ,
in-8°. , très curieux ; Xv. Traité de
l'ancienneté et noblesse de l'antique
cité de Lyon , et de la rébellion du
populaire de ladite ville contre les
conseillers de la cité et notables
marcliands , à cause des bleds y en
1 539 , traduit du latin de Morien
Piercham , par Théophraste du
Mas , Lyon , 1 Sitj , in-8*>. , coth.
Quelques exemplaires portent au fron-
tispice la date de Paris ; une autre
édition a paru sous ce titre : Histoire
des antiquités de la ville de I^on ,
traduite du latin en français^ par
sft CBA
DM, il frii une armée pen DOn-
breuse , il est vrai , nuis bien dîsci~
plitire ri remplie de courage. Lonqne^
tnih mois après , elle Tut attaqoép iiio-
pine'meut par rinqnante mille Napo-
litaJDS et obligée de leur .-ibandoiiiicr
Home, Championiiet pArrint k ta ral-
Ler non loio de cette fille, aprts une
TÎctoire décisive sur le gcu^ral WaA ,
qui devint son prisonnier. II entra
ensuite en IriainphedansMaples, où il
Aablit un gouverne ment re'pnblîcaîn.
Peu de temps ajirès, ayant en quel-
ques diKrents avec les agentl du dî -
recloire executif, il fut destitue et mis
en jugement , soui prcii'Xte de quel-
ques abus d'autorirc'. Traîné dr pri-
son en prinon jusqu'à Grenoble, il
devait y être jug* par un conMÎI de
pierre. Ce fut alors qu'il rédigea ses
mémoires, pour répondre à ses ennc-
vis : ces mémoires n'ont point été
imprima. Ije style en est incorrect ,
mais plein de elialeur , et l'amc du
guerrier s'y peint tout entière. Le di-
rectoire ayant été renouvelé avant la
fin du procèK, les nouveaux direc-
teurs donnèrent au général Cliitmpion-
nel une preuve de leur confiance , en
le mettant k la léte de l'année des
Alpes. Il y obtint d'abord ^clques
niècis , mais il fut ensuite battu k
Genola par les Austm-Russes , supé-
rieurs en force. Son armée étail dans
ledenAment le plus absolu, et, de plus,
elle était sitaqnée d'uue épidémie ,
dam il mourut lui-même à Antibes,
en décembre 1 71)^ B — o— t.
CHAMPLALN ( Samitel), premier
gooveroeur de la Nouvelle-France , ou
Canada, né k firouage , se distin-
gua de bonne heure dans la marine ,
et servit, pendant la guerre de iSqS,
sur les coles de Bretagne contre les
Espagnols. Immédiatement après la
condnsiun de la paix , il £t un vovage
aux loin Màdenuks, on il reiU
CHA
dntz ans et demi. Sa fortune Aaff
Tratcnibtiiblement très mudii^ue; tat
Henri IV, voulant se PattnirAeraM
fit k son rclotir imc ponnonjqvîËf
donna les m'iytns de se miiltlentrl^
DOraUi-ment aujircs de sa pCTWOÔMC
LecoainiandeurdcCha?tc, gi^uvcriMW
de Dieppe, ubtim du roi, pe» de
temps après, la commit!!')!! oc Uin
de BOnvcaus étnblissemeiils daiu VJt-
mériqiie septentrionslt^,el eulk^ââjr
d'engager un homme du mérite dt
Qiamptain dans celle gr:inde entre-
prise ; celui-ci y consentit trts TflJen-
tiers. Henri IV lui permit de faiir re
voyage , et le cliargc:i de lui en rendre
directcineiit un campic fiJdc. Chain-
flain s'eiiiLiarquj k HouOcuf sur li
vaisseau de Puiil-Oravd, mann Ifts
expérimenté de S/iinl-Malo, avet le-
Îuel il (il par la t^uile bea»ro«p
'autres voyages , et se lia ^om
étroite amiric*. Leur vaisseau partit l<
1 5 mars i6o5 , et mouilla le a4 tùà
danslr fleuve Saint- LaurenL llss'eai-
barquèrcnl ensuite dans depeiîls bt-
limeul'', et remontèrent le fieuvejas-
qu'ati Saut Saint-Louis, où Jacques
Cartier s'était également arrfil^ n
i535, pendant son second voyage
( Foy- Cartier ). Champlain , après
avoir visité les rives du fleuve , reviol
en France, et présenta au roi le récit
de son voyage. La narration en a élé
publiée à Pa ris en 1 6o3, in-8*. , sous ce
litre: Des sauvages, ou FoyageiU
Samuel Champlain, etc. I^e cominav
deur de Chaste était mort pendant lOD
absence , et le privil^e qu an loi ava&
accordé nvait été doriié au sionr dt
Mous , gouverneur de Pons, qui , to»
lant faire lui-mjme le voyage de TA-
mériijue, engagea Cham^dain k Fae-
Gompigner. Jusqu'alors on avait ai b
Erojrl de faire des établissementa tm
'S bot^s du fleuve Saint-Iiaoreni;
mais le sieur de Mons^ Irouruit le A*
CHA
[> ri^roureux, porta ses Yuet
côtes de TAcadte. On |Mirtit en
mais on dépassa ces cotes, et
: fixer rëLiLlissenient sur une
« à la côte de rAntérique y k
vingt lîeues dans le nord-est
ière de Pentagoet. On s'3[)er-
tôt que Ton y manquait d'eau;
s, contraint de l'abandonner ,
1 côte occidentale de t'Acadic ,
beau port qu*il nomma Port-
Champlain visita les côtes voi-
a donne , dans la relation de
âge, une description de la côte
nale de l'Acadie et celle de la
inçaise, comprise entre cette
île et le continent de TAmeri-
l'il a prolonge' en allant vers le
ou'à 4i degi-ës f de latitude
c est-à-dire, jusqu'à quelques
ans le sud du cap Cod. 11 re-
France en 1607. Enfin, de
dopta de nouveau le projet de
I établissement dans le flruvc
•surent, et Champlain partit en
avec Pont-Grave', pour le mel-
écution. 11 avait remarque que
de Tadoussac , situe à environ
vingt-dix lieues mannes en de-
I fleuve , et au confluent do la
de Sagucnai , ét.iit peu propre
•tablissemeiit , quoiqu'on y fît
id commerce de pelleteries; le
en dtait trop aride, les hivers
joureux ; d'ailleurs , le port ne
; pas recevoir un grand num-
vaisseaux. Il choisit un lieu
)mmode, situé à cent trente
narines de l'embouchure , où le
(e re'trédt tout à coup. Les sau-
e nonnnaient, par cette rai.son ,
c , qui veut dire en leur langage,
, ou rétrécissement de la ri-
L'établissement que Champlain
ar la rive septentrionale en a
ré le nom : telle est l'origine de
de Québec ^ qui^ depuii , a tou-
GHA ag
jours été' le chef-lieu de la colonie da
Canada. Ce ne fut pendant long-temps
que quelques raaisonsbities auprès des
magasins, où l'on déposait les mar^
chandises des vaisseaux venant d'Eu-
rope, et les pelleteries dont ils se
chai'geaient à leur retour. Ces maga-
sins ne furent pas entourés de fortifi-
cations avant 1 624. Dt'pub la fonda-
tion de la colonie jusqu'à cette époque,
Champlain ne cessa de s'occuper des
moyens de la faire prospérer. Il em-
ployait la belle saison à visiter l'inté-
rieur du pays, ouvrait de nouvelles
communications avec les sauvages ,
contractait des liaisons avec eux, et
cherchait, par toutes sortes de moyeils,
à attirer sur Québec le commerce dtt
pllcteries. 11 revenait presque tous
les hivers en France, faire part de ses
découvertes et présenter des projets
d'agrandissement. Il pénéti'a,en 1 6 1 o,
dans la rivière des Iroquois , qui, d^
J)uis , a reçu le nom de Riclielieu , et
a remonta jusqu'au grand lac qu'il a
nommé lui-môme Lac - Champlain»
Ce fut sur Us bords de ce lac, que,
n'étant accompagné que de deux Eu-
ropéens , il marcha avec les sauvages ,
et les aida à* vaiucre leurs ennemis.
On cherchait encore une route pour
aller en Chine et dans Tlnde, en pas-
sant au nord dv. l'Amérique ; il paraît
que Champlain ne perdait pas cet ob-
jet de vue , et qu'il parcourait les pays
situés au nord du fleuve Saint-Lau-
rent, dans Tintention de trouver la
mer de ce côte. Un faux rapport, £iif
par un Français qui avait hiverné ch«t
les sauvages, lui lit donner une nou-
velle activité à ses recheirhes; elles
furent encore encouragées par les dé-
couvertes de HncLkon. Ce navigateur
anglais trouva effectivement , en 1 6 1 1 ,
la baie qui porte son nom, et dont le
fond descend vers le sud jusqu'à en-
viron cent dnquaiitc lieues de Moût-
7-0 CHA
lléal ( ri>r« Himso» ). Chauipliïo
entra dans la livicre des Outaoums,
qui se déchaîne dans le fleuve Saint-
l.aurcnl, à l'exlrcuiitc! orndeiitale de
rilc de MantKcal. 11 remonta celle
tiïîcre,oïecdes peines infinieïjjusqu'à
liu lac silud à environ soisaute-quînie
lîeaes de son euihouchiire ; mais il fut
ebticé de s'y arrêttr : les peuples du
tord de te lac n'apnt point de com-
munications avec ceux qui habitent au
nord , le convainquirent qu'il avait été
tuai informé; ce ne fut cependant qu'a-
vec répugnance qu'il revint sur ses
jias, patte que, se trouvant alor.ipar
4^" de latitude, il cropit, avec rai'
son, n'être pas k plus de soixante-
quinze lieues marines des câtcs de la
Si»\a où les Anglais avaient pénétre'.
"En i6i5, Chaaplain remonta une
seconde fois b rivière des Oulaouais;
mais il la quitta avant d'arriver au lac
'oii il avait pénétré dans le voya{;e pré-
cédent. Il s'avança dans l'ouest , en
Taisant une partie du cliemin par terre
ett'autfecncanoI;eDGn, il parvint sur
le bord occidental du lac Buron ; il en
cdloya les bords du sud-est; ensuite
M dirigea au sud, et vint par terre
jusqu'au lac Ontario, qu'il traversa,
et , après avoir aidé les Hurons dans
1a guerre qu'ils étaient venus taire aux
Troquoîs, il Liverna avec eux. L'été
sQÎvanl, il reiourna àl^ébec. Jusqu'a-
lors Cbamplain s'était plus occupé de
reconnaître le pays et aétablir des re-
lations avec tes sauvages , qu'à conso-
lider son établissement; U revint en
France dans l'intention d'y travailler
séricuscmeut. Son projet était de for-
tifier Que1)ec, d'y faire transporter dei
haliiianls pour cultiver la tcrte , et de
rendre sa nouvelle colonie îndépcn-
danle de la métropole, à l'yard des
subsistances. Il revint, en i6io, s'y
cLiblir avec toute sa famille , et eut la
qualité de gouvenieur.L'étal;lis sèment
Cil A
était alors en iri-s inauvjiy iUAi
tout semblait s'opposer à l'cxéeulu
de ses projets. Là compagnie «juî de-
vait faire les frais des foi tifiouiaiu ,
refusa long-temps 1rs lùnda occcsui-
res; ce ne fut qu'eu 16^4 qu'il f«i
parvenir à entourer Québec de ma-
n, et à le mettre à l'abri d'un MUf
lin : c'était alors si ]i«u de dum,
Îuc l'on n'y conipiail que cinquante br
itanis. L'adnHnl.iIration eprouvA m
ces entrefaites de nouvcaiii cbao^
ments. Le duc de Vcntadour, lunnurf
vice-roi de la Nouvelle-Krauov, k-
cueillil Cbamplain , qui éLiit veyu m)-
liriler de nouveani renforts , le ovi-
Grma dans son gouv niemcnt , etiti
accorda la plupart de ses dcoualit
Cbamplain se rendit, sans perdre de
temps , à Québec ; mais les renlorti
Îu'ou devait lui euvoyer éprouvèiesl
es retards; des accidents impréra
les empfcbèrent ensuite d'arriver. E(
ilîj^, l'Angleterre , voulant secourir
la ttorhelle, assiégée par le cardiaaidt
Richelieu, déclara la guerre à la Fran-
ce. David Kerk , français , natif if
Dieppe , el réfugié en Aiiglelert«, tint
soioiner la ville de Québec de se ren-
dre; Cbamplain lui Gt uner^pouKii
Gère, qu'il renonça âson entrepriie;
mais, en sortant du fleuve Sl.-Lau-
reni, il rencontra la flotte qui venait
ravitailler Québec , et s'en eiu|ura. I^
colonie fat privée ainsi des secours et
des vivres, dont elle avait un betvÏB
urgent. Pour comble de malheur , b
récolte fut mauvaise ; enfin , la distttt
devint si grande au mois d'avril su^
vant, que l'on ne se nourrissait plui
dans le fort que des racines que Vov
allait chercher dans les bois, Keti
vint le sommer une seconde fois,
et il fut livre par capilulatioo. Cbinr
plain arriva en Europe immédittcmenf
après la conclusion du Imité de paif
de i6ag. Le Canada fut itslilu« à ù
GHA
, et fl y retourna avec tout ce
t nécessaire pour redonner de
istanoe à cette colonie , long-
iibandonnéc. En effet , c^est à
le cette époque qu'elle a reçu
» degrés d'accroissement. I^s
îs , qui , rebutés par les mau-
litements des Anglais , s'étaient
éloignés de Québec pendant
temps de leur domination ,
irent de tous cotés dès que
laiu en eut pris possession
i du roi de France. On cliercba
l à entretenir des relations plus
* avec eux ; on essaya d'établir
isions chez les Hurons, où l'on
t pouvoir faire , par la suite ,
ibiisscments plus solides. Un
fut fondé, en i635, à Que-
•u Ton devait élever plusieurs
des sauvages dans la religion
ine, dans l'espoir de la pro-
et d'adoucir insensiblement
urs des habitants du pays , et
familiariser avec notre lan-
los habitudes. Ghamplain n'eut
atislaction de voir les premiers
c at établissement; il mourut
I de la même année. Tous les
ins s'accordent à louer sa bra-
son désintéressement , la soli-
son jugement et la pureté de
ntions. Son courage et sa cons-
supportcr l'intempérie des sai-
les privations de toute espèce,
nt suimonter tous les o1)sta-
n un mot , c'est à lui seul que
it rétablissement de la ville de
: et de la colonie du Canada. Si
)lonie a été long-temps sans re-
des accroissements, on ne doit
jer qu'aux mauvaises intentions
verses sociétés de marchands ,
le a , en quelque sorte , dépen-
in tempérament fort et robuste,
rait los plus grandes fatigues ,
Lsiter les sauvages, accompagné
CHA
Si
uniquement de guides et de quelques
Européens; dirigeait son canot sur les
rivières , et le bâlait lui-même , lors-
qu'il fallait remonter les rapides qui
s'y rencontrent fréquemment. La faci-
lité avec laquelle il se pliait à leur ma-
nière de vivre lui avait gagné leur
amitié. U savait en même temps se
faire respecter ; la confiance qu'ils
avaient en lui paraît n'avoir pas eu dt
bornes. Ghamplain vivait avec sécurité
au milieu d'eux , les accompagnait
presque seul dans leurs expéditions
de guerre , et la victoire s'est toujours
rangée de leur c6té, lorsqu'ils ont été
dociles à ses conseils. L'habileté,
l'intelligence avec laquelle il savait dis-
poser ces ramas d'hommes ignorants
et indisciplinés , et profiter de la su-
périorité que lui donnaient les armes
a feu y est très remarquable. Dans l'ac-
tion qui eut lieu contre les Iroquois ,
près du lac Ghamplain , il n'était ac-
compagné que de deux Européens ,
qu'il plaça aux ailes ; pour lui , il resta
au centre , derrière les rangs , et dès
qu'on fut à la portée du trait , il s'a-
vança seul , à vingt pas , sur les enne-
mis , qui firent halte, et le contemplè-
rent en silence. D'un seul coup , il tua^
un chef et deux des leurs ; ses compa-
gnons , placés dans les broussailles ,
abattirent les deux autres chefs; aussi-
tôt on fondit sur l'ennemi , et il fut mis
en déroute. Dans une autre occasion ,
il s'agissait d'enlever un fort eu bois ^
dont toutes les parties étaient solide-
ment liées; il fît construire un cavalier
en charpente , qu'il fit garantir du fca
par des peaux ; on l'approcha des rem-
parts , et plusieurs Européens , qui s'y
étaient logés, abattirent, à coups de
fusil , un grand noml)re dennemis,
Ghamplain , pendant ce temps , pro-
tégeait ceux' qui venaient, à l'abri de
leurs boucliers, mettre le feu aux fbr-
tîCcfttious, L'indodlilé des sauvages
53 CHA
lui fit pndre , cette fois , tout le trait
de sti soius rt de ses disposilîoiU iil-
génienses ; U confûsioD fiuit jpar dm-
DIT à grande , qu'il oe put januis lél
rallier ; il fut abaDdoune , et repU deàx
blessures qui le mirent hors de com-
bat. Cbamplain publia son prunier
voyage, comme on l'a dit, en i6o4-
La collection entit're a été ia^irimée
cher. Jean Collet, à Paris , en ifiSï,
in-4°- ; mais la meilleure édition nt
cellcdeParis, 16^0, Id-^"., aTKQtie
carte. Elle comprend ses navigationset
5esdécouTertesparterre,depnîsi6o5,
époque Au premier *oya|;e , jiMqti'i la
prise de Qa^bec par Uavid Kerk, en
1619. Les Ëiits y sodI raconta av«e
simplicité , et Ton n'y Ironre rien
3ui n'annonce un homme capable et
e bonne loi. Cependant Marc Lescar-
bo(, qui a écntVhisloire de la Nou-
Tclle-Fraocc, tout en rendant uncju&-
tice éclnUntc k son me'rite et à ses
bonnes qualités, lui reproche trop de
crédulité. Ce reproche est fondé sur
une fable rapportée à la un du pre-
mier vuyage que l'on Tient de citer.
Chiimplain parle d'un monstre cpou-
Tantatile , appelé le gougou , qui ,
comme leGdi'gautua de fUbcIais, met*
tait les vaisseaux dans sa pocbe, et
mangeait les hommes. A la vérité', il
nomme celui qui lui a débité cette £)b1e
ridicule. Tcscorbot , qui ne eonnais-
■ait pas la collection de ses voyages,
avait raison de l'accuser; mais la pos-
térité doit le laver de ce reproche;
car, daus la dernière édition de ses
voyages , on a suppnmé tous ces con-
tes , indignes dun homme sensé.
CliamplaÎQ a donné, i la fin de celte
éditiou , un catéchisme en langue des
sauvages, et un Traite de la marine
et du devoir d^un bon marinier, dans
lequel se trouvent réunies toutes les
connaissances des marins de son
icmp)> 0 son* confirae dau Tajû-
qi otservées soient quelquefois m
I ' d'un dcuii-dgré. I.c» tàgles
qu 11 duuue pour couslniire Ica carlct
ries nous apprennent que Pua
so s rvail de rdevrmiiils Uil» i U
ule cl des dist-iuccs estiinét» sa
iiecoup-d'iEil; elles devaient doue
C's imjMrrailcs. L'ubji'l le plu» eur
ucui qu'un T Iruukc a r^pnori Àr>nt-
tru nique l'on apticlte hh, rlavcflle-
m mesure le silLii;<'de> vaisseaux.
■I ait que la [ilupart de( marjusde
■s pays eslimnjeui, de »uii icmpSi
10 Cl min que luissil leur vaisseau, AU
le coiip-d'ieil, ainsi qiie U dû
des ubjets, «I que K ii'e»t qm
pou avant itiâa, aoiiéedela publica-
tioii de son Traité ih navigatian.
que l'usage du loL a été aduptê *a
France. I.e premier *:»>ai en avait et
fait en Angleterre , en 1 5^0 ; aiusi 01
a clc prés de soixante ans avant d(
s'en servir. Champlain , qui en avait
reconnu l'ulililc , en donne b dc»<
cription et l'uiage, et le rcdunnan-
de comme un instrument nouvcUe-
raenl inïcnié en Angleterre, et très
supéi ii-ur à tout ce qu'on connaissait :
il cite des exemples propres à cotiûr-
mer ce qu'il en dit. R— !..
aiAMPMf-:SI.É ( Mame-Des»*-
Kcs ), naquit i Rouen en 1644. Elle
était pelile-lille d'un président au par-
Icmctit de Normandie, qui déshcnta
son (ils pour le punir de s'être marié
sans son consenlrmeni. La misère d)
père de Marie- De>tnares obligea Ht
curants .
r la
•ofcss
comédien. Marie jouad'aWd à Boues,
(lii elle épous.1 un acicur nomaM
Charles Chevillel , sieur du Chamf-
meslé , avec lequel elle vînt i
I>.ii-is. Ils debutirciil , en iGdg, aa
thcâii'C du iHtirùs. Les débuta île U
CHA
ChAmpmeslc n'annonccrent pds ce
qu'elle devait é!re un jour, et cHe ne
fut reçue qu'en considération de son
mari , qui montra des talents que les
siens éclipsèrent ensuite. Un de ses
camarades, nommé Laroquey orateur
de la troupe, frap|)ë des dispositions
qu'il reconnut dans la Champmeslé,
se donna beaucoup de soins pour les
développer. L*écoiicre profita si bien
des leçons de ce maître , meilleur
pour la théorie que pour la pratique ,
qu*au bout de six mois, elle joua les
Îiremiers rôles de manière k contenter
es connaisseurs les plus difficiles. En
16*^0, elle s'engagea dans la troupe
de hiôtel de Bourgogne , où elle dé-
buta par le rôle dHermione, qui lui
valut des suffrages unanimes. On ra-
conte que la Desœillets, Time des
plus célèbres actrices de ce temps-la,
ayant assisté à cette représentation ,
eu sortit en disant : « Il n'y a plus
» de Desœillets. » Gomme les talents
de la Champmesié attiraient la foule ,
les divers entrepreneurs de spectacle
faisaient tous leurs efforts pour l'enga-
ger dans leur troupe. En lô'-g, elle
abandonna ses camarades de l*hôtel de
Bourgogne pour jouer avec d'autres ,
qui , indépendamment des parts ordi-
naires, lui donnèrent, ainsi qu'à son
mari , une pension de 1 000 liv. [>ar
un contrat particulier. Lors de la réu-
nion des diverses troupes, qui eut lieu
en 1680, la Champmeslé se trouva à
la tcte de l'emploi des premiers rôles,
qu'elle conserva jusqu à sa mort , ar-
rivée le 1 5 mars i6ç]^. Pendant trente
ans qu'elle resta au théâtre, elle créa
un grand nombre de rôles, dont les
principaux sont : Bérénice , Roxane ,
Monime, Iphigénie, Phèdre, Ariane
et Médée. On ne parlera pas ici de
ceux qu'elie a joués dans les pièces ,
oubliées depuis long-temps, de Pra-
don , de Visé, de Boyer, de Ladu-
Vlll.
CHA
od
pelle, etc. Elle termina sa carrière par
le rôle d'Iphigénic dans Oreste et
Pjladcj mauvaise tragédie de IjJ-
gran£;e-Cliancel. La Giampmesle avait
une belle taille, une grande exprès*
sion de sensibilité répandue sur tous
ses traits. Son organe , si expressif et
si convenable pour les rôles tendres ,
acquérait de la force et de l'énei^gie
lorsque la situation Texigeait. On
sure qu'aucune actrice n'a jamais si
bien ait qu'elle ces mots que Monime
adresse à Mithridate : « Seigneur j
» vous changez de visage. » fA>uîs Ra-
cine prétend que la Champmeslé était
sans esprit ; ma<s cette assertion est
démentie par le témoignage de tons
\^% contemporains de cette actrice, qui
eut des relations avec plusieurs hommes
de lettres, et surtout avec 1^ Fontaine,
qui lui a dédié son Belphégor : d'ail-
leurs , Louis Racine ne l'avait jamais
vue. Quant à la nature de ses liaisons
avec l'auteur SAnàmmaque et de
Phèdre , dont elle avait reçu des le-
çons de déclamation , M "*. de Sévi-
gné , Boileau . Valiiicourt, J. -B. Rous«
seau , et tous les mémoires du temps ,
ne laissent aticun doute à ce snjet.
Racine fîls a écrit pour prouver qu'elle
n'avait jamais été la maîtresse ae son
|jère; mjis cette réfutation, qui ren-
ferme d'ailleuf s des erreurs iiuportan-
tes sur les faits , ne peut détruire le
témoignage des amis même de Jean
Racine. B c "T.
CH\MPMESLÉ ( Ce ARLES -Chk-
viLLET, sieur de :, époux de la pré-
cédente , naquit à Pans, où son père
était marchaud de rubans. Il débula
à Rouen. Arrivé à Paris , il ne se sé-
para jamais de son épouse, et il joua ,
jusqu'à s^ mort, les rôles de rois dans
la tragédie , où il fut toujours médio-
cre , et plusieurs rôles comiques , dans
lesquels il se fit applaudir du public ,
Blême après Icpremier La ThonUicre,
3
34 CRA
qu'il remplaça à Yhàul èid HovtfpgÊê. .
Cbampineslë mourut aubitemenlle aa
«oAc 1 701 . Deqs joun avant <a ncûréy
il révaqn'il voyait sa mère ^la fanme,
et que ociVe*ci lui faisait signa de la Te-
nir rejoindre. Ce songe btffà son
imagination. Ses amis, auxqaeis il le
raoottta, firent de vains cArts pour
^calmer son esprit. Le lendemain ^qni
était un dimanche, il joua le rfle dXI-
Ijsse dans Fphigénie^ k, pendant fu^on
représentait la petite pièoey il sa pro-
mepa au foyer en chantant sans oesse:
he lundi y il alla dans î^ -êî
donna trente sols au s* la
priant de faire dire
pour sa mère et une 1 pi sa
femme. Le sacris vi
dre dix sols, Cn upi eue :
« t«a troisième sera p 1 1 b vais
w Pentendre. » Après la me • 11 ren*
contra , comme il se rendait a Passem-
Blëe des comédiens, plusieurs de ses
camarades auprès d'un cabaret. Il cau-
sa quelque temps avec eux, et, vou-
lant réconcilier Uaron avec Salle, il
les invita à diuer. Un instant après ,
il ajipuya sa tête sur ses mains-, et
tomoa mort Champmeslé était un bel
homme ; il avait un air noble et beau-
coup d'aisance dans le maintien. Il ne
manquait pas de goût , et plusieurs
auteurs eurent recours à ses conseils.
Palaprat rend témoignage de ses con-
naissances dans la préface du Grori'
deur. Champmeslé a composé quel-
ques pièces de théâtre , dont voici la
liste: I. les GriseUes^ en trois actes
et en vers , qu'il réduisit, ensuite en un
senl acte , sous le titre de Crispin
eJievslimr'f H. t Heure du berger y
pastorale en cinq actes et en vers^
167a; III. la Rue St.'Denis,en un
acte et cn prose 9. 1 68a ; 1 V. /e Pari-
sien , en anq actes et en vers , i68a ;
V. les Fragments de Molière , en
C«4
demc ic|sa et en proM^ iSft
oovragea de ne eomAlieii ont éli
nrimés pinsieiin fiMJÎ , A Vesoêefi
la riaM^y en un acte et en ptfoae
CD ifigo^cCqQieit reste liuai
La neUkitre «litioD da CbéI
Champmeslé est ceDe de 1 74%,
in-ia. Son dialogué est en |
fidle et natord ; la pluput
seines ibonnilleiit de Inacs tt
mais la condnite de ses pSkoes
pond pas an mérite de» déteii
uipriméen 1780 on voianMi, i
imttttlé vChqs^mmne àtmme
de Chamtpmeslé. Ge volume o
une analyse des diverses pifcees
antenr, et les GriMfto, ou i
dèePoUer, qui est , sans coal
son peîlleur ouvrage. On prAei
Champmedéa eu une très gnnc
à quatre des pièces de Ln Fou
le Florentin , la Coupe ench
le Feau perdu , et Je vous a
sans verd. Cette assertion n^
trc fondement que les relations >
tié qui existèrent entre La Fo
et les Champmeslé. B — g—
CHAMPS (ÉTlÉNNE-AGAliD
jésuite , né à Bourges en 1 61 3
tint, par ses écrits contre le
nisme, une réputation qui a dii
avec rÎDtérét des disputes thé
qucs. 11 enseigna d'abord les hn
tés, la rhétorique et la philosop]
coUége de Reims. Ses supérieurs
voyèrent ensuite k Paris ^ où il
fessa la théologie d'une manier*
tinguce. Le prince de Contî, qu
père ('^stinait k Fétat ecclésias
suirit les leçons du P. de Gham
l'illustre disciple resta toute sa v
taché à son maître. Les talents
de Champs ne se bornaient pas i
seignement ; aux vertus de son
il joignait les connaissances et le
nières d'un homme du monde,
aroirété trois fins provincial,
CBA
CRA
55
orne pour les inté'éts de
e pape , et à son exemple
ux des cardinaux, lui don-
preuves de leur estime. A
n France, il obtint la per-
se démettre de ses em-
se retirer à la Flèche, où
i 3i iuiilet 1701, âgé de
t-biiit ans. On a de lui :
lio theologica de Ubero
DUS le nom d'^ittoî/16 Ri-
ris , 164^ 1 in- 1 a ; idem ,
nte', Paris, 1 646 , in 4'*> y
no ad theriacam Fincen'
des dëcouyerles dans le nord- est ^
commandant en second de Fcxp^i*
tion dont Willoughby était le chef. Ou
partit d'Angleterre au mois de maL
Les navires ayant été dispersés par
une tempête près des îles du Lofod-
den, Ghanceuor reldcha à Wardœ-
buus , rendez- vous indiqué, où il at^-
tendit quelque temps. Ayant remis en
mer , il souffrit encore beaucoup , et
arriva dans un golfe inconnu (c'était
la mer Blanche). Il mouilla près d'ua
monastère dédié à S. Nicolas , où est
aujourd'hui située la ville d'Archan-
[ nom sous lequel s'était gel. Voilà pourquoi , dans les pre«
«rt Froidmont ) , Paris , miers temps , les Anglais désignaient
la navigation de la mer Blanche par
ilogoe, i65o, in- 4^ :
léfense du Traité du libre
que par Froidmont; Ul. te
\ jansénisme découvert ,
ouvrage lui attira une ré-
Bourxcis ; IV. De hœresi
{ à sede apostolicd me-
Triplé libri ires, Paris,
fol. Cest le principal ou-
?. de Champs, et celui qui
lus d'honneur. La matière
rofondic; il le dédia au
Kent X. Le P. Souciet ,
a donné une nouvelle édi-
s, 17118, 11 part, in-folio;
îvue et augmentée sur les
le P. de Champs avait écrites
exemplaire ; l'éditeur y a
vie de l'auteur. V. Quœstio
s, 1660, sur la doctrine de la
ë ; V I. Lettres sur la grâce ,
Hollande), 1G89, ^d*i^«
es, au nombre de neuf,
ssées au prince de Conti;
ïté imprimées avec ses ré-
W— s.
PS ( DES ) Fciy, Desghàmps.
ZELWH (RiGOâmD), navi-
^s , (ut nommé, en 1 553 ,
npagnie formée d'après les
• Swastien Cabot potir iairt
l'expression du voyage à St. - Nico-
las. Chancellor fut très bien accueilli
des habitants, qui n'avaient jamais vu
de navire aussi grand que le sien.
Ayant appris qu'il était dans les états
du grand-duc de Moscovie , il com-
prit quel service important il pourrait
rendre à sa patrie en lui ouvrant la
navigation avec ce pays, où il vuuiit
de découvrir un port; en conséqueftc,
il abandonna le projet de chercher
une route à la Chine. Dès que le czar
Iwan Wasiliewitz fut instruit de l'ar-
rivée d'un vaisseau étranger , ce prin-
ce, qui voyait le commerce de se%
états exclusivement livi*é aux u^o«
dants des villes Anséatiqucs , fut sa-
tisfait de voir qu'une nation entrepre-
nante allait établir une concurrence
dont ses sujets profiteraient ; en con-
séquence, il fit inviter Chancellor à
venir à Moscou. Celui-ci obéit, re-
mit au grand-duc la lettre de crédit
d'Edouard VI , adressée k tous les
monarques du Nord. Comblé de mar-
ques d'estime, il obtint Tassurance
que les Anglais pourraient commercer
librement en Moscovie , et emporta
desdenréesdeoe pays , en échange de
m eargaifOD. A son retour en Ânglt*
5..
3C CKK
terre, en i554,ij pr^smta'ft Ittrfc,
qui avait succédéàËdouudib Icttn
du gnnd - duc. Les resuluti «nitla-
gmz que la compagnîe angluM tin
de ce premier voyage l'engagèreut i
en tenter nn wcood; la rane hri a^
cirda en 1 555 une charte oui loi as-
surait de grands privil^ei. ËUo éeri-
vil au eraud-duc, et cbar^ Cliaiicd-
lor et deux autres plënipotentium 4e
traiter avec ce pnnce de toat ee qui
inléi-eiisait le commerce aD^iû. On
expédia trois vaisseaux , dont f^mw-
mml se fit encore sous la direction de
Sebastien Cibol. Les enro^ an-
f;l.iis , très bien accueillis du grand-
duc, vendirent leurs marchanditei ,
etreparlirenlen i556,emm«iMit an
ambassadeur moscovite. A Tapproelie
des cotes d'Ecosse , une tempête af-
freuse fit périr deux navires; Oun-
cellor perdit la vie. L'ambassadeur se
sauva avec beaucoup de peine, après
avoir perdu les présents dont il e'Iait
porteur. La relation du vbyage de
Cjuncellor se trouve dans le tome I".
t'.AlacWluyt et dans la nouvelle col-
lection de Pinkerlon. E— s.
CHANDIEU ( AHTom u Bocbe
DE ), fameux ministre protestant, né
vers 1 534 , au cbâicau de Chabot ,
dans le Mâconais , descendait d'une
noble et ancienne bmille du ForriL,
Ayant perdu son pire il'lçe de quatre
ans, il fut envoyé k Parts, et tomba
entre les mains d'un précepteur qui
jeta dans son jeune cœur les germes
de la nouvelle réforme. Ils se déve-
lopptreut pendant ses éludes de droit
à Toulouse, par son'commerceavec les
tôliers protesUnts.diandicupasta en-
suitr à Genève, OÙ Calvin et Théodore
de Bàe le conârmèrentdans Kssen-
limenls. Attiré à Paris pour y suivre
un procès , le ministre Colonge lui
persuada de renoncer i l'e'lude de la
^tnspnidence^ pour k lîmr à ceUa
^
de I Analogie. Ses pn^^r^a rapidil
( cette dernière étude lui Viilnreoi
k atîiKtton d'être reçu minisUc i
T devingt ans.poiir en rxercerls
JoDctioBi clans la tapilaie. Gltaaditi
De irda pas h attirer sur Inî f^tten-
tÏM dhi gouvernement, par uii écrit
venrdes assemblées nactiirnes et
I ka que faisaient les calvioîsM
pi y Mébrcr la cène. On lui iruuti
àvrea hélérodoies. Il fut mis n
p B, et, bienlôt après, enlevé dt
par Aniuiue de Bourbon , rot
■varre. Il présida au premier s<r-
ae dea ÉgLse» réformées de Fnoa
le tinta Paris, où l'on dressa une
coofesMonde foi qui fut présentée ta
rm Henri II par l'amiral de Coligoî,
avec une préface dediandicu. Forcé,
se le ligne suivant, de sortir dt
1 is , oA l'ardeur de sou zèle l'espo-
k des dangers , il erra de cdté 0
a autre, présida eu i5(>3 au synodt
national d'Orléans, cl finit par se re-
tirer i Berne, puis à Genève, où i
Alt at^régé an corps des ministres di
celte ville. Henri IV , qui le considé-
rait beaucoup, l'attira auprès de U
personne. Il remplit ses foDCtiuiu dt
ministre à la kitaîlle de Couiras, fiil
ctiarçré d'une mission auprès des piia-
ces protestants d'Allemagne; nyil,
ne pouvant plus supporter In tA»
gués de la tic militaire qu'il Aajl
obligé de mener auprès de Henri, i
se retira en 1 58i) à Geaève , y repBl
l'exercice du luinistcre, et y prafcit
la langue faéliraiquc jusqu'à sa WMtt,
arrivée le 33 février iSr)i, Cfaaidîil
était un des plus zélés calvinistM M
des plus ardents cootroversistea il
son parti. Il avait peu do fonds 4l
théologie, peu de connaissance de Ta*;
liquilé eccféii^istique; mais il prMiail
avec grâce, qi sans be«ttoo^
de mouvement , ei avait l'art de m
ftirf tfcoiUr. Il prenait i la lit» dt
CHi
séS livres le nom de Sadeel^ ou eelm
de Zatnariely dont l'un signifie en
bëbreu chant de Dieu , et Fautre
champ de Dieu. Toutes ses œuvres
ont e't^ reunies sous ce titre : AnU
Sadeelis Chandœiy nobilissimiviri,
opéra theolomca , Genève , i Sga ,
I vol. in-fol. Il y en a eu trois autres
éditîoDs dans la même ville , iSgS,
in-4^; iSgp et i6i5,in-fo]. On y
trouve sa vie par Jacques Lectius;
elle a cle' aussi imprimée séparément,
Genève, i593, in-S**. Ce recueil ne
contient guère que des traités de con-
troverse y qui ne méritent pas d'être
retires de i oubli où ib sont plongés
depuis long- temps. Il a aussi composé
V Histoire des persécutions et des
martyrs de V église de Paris , depuis
Van i557 jf^^t*'Mt règne de Char-
les IXy publiée sous le nom SAnt.
Zamariel, Fjyon , 1 563 , in-8°. Uon-
sardy dans ses Discours sur les mi'
sères du temps , sous la minorité de
Charles IX , avait attribué aux nou-
veaux réformateurs les calamités qui
désolaient alors le royaume. Ghandieu,
sous le nom de Zamariel , y répon-
dit par la Métamorphose de Ron-
sardenprélrCy déclamation injurieuse
en mauvais vers. Il y eut encore quel-
ques écrits de part et d'autre sur la
même querelle. T«— o.
CHANDLER ( Marie ), naquit eo
1 687 à Malmesbury, dans le comté de
Wilt. Son père , ministre dissident à
Bath ( ^.Carte), se trouvantdans une
situation peu aisée , la fit entrer en ap-
prentissage dans le commerce de la mer-
cerie. Elle manifesta de bonne heure
du goût pour la poésie , et , s'étant for-
mée à la lecture des mciilcurs poètes
anglais, elle donna par la suite des
preuves d'un talent assez distingué.
Sou poëme sur le Bain lui mérita |Mr-
ticulièr«*ment l'approbation du public,
C't le^ éloges de Pope , qui ne les pro«
CHA %^
dîguait pas. Une difibrmîté corporelle
l'avait déterminée à garder le célibat.
Elle mourut en 1 74^> ^g^ de cinquan-
te-sept ans. X«-s.
CHANDLER ( Samuel ) > théolo-
gien anglab non conformiste , naquit
en 1693 à Hungerford, dans le comté
de Berk. Après avoir èiit d'excellen-
tes études , il entra dans les ordres.
Son talent comme prédicateur le fit
nommer^ en 1716, pasteur d'une
congr^ation presbytérienne à Pec-
kham^ près de Londres. Il se maria
peu de temps après ; mais y s'étint
laissé entraîner dans la fuueste spé-
culation de la mer du Sud , il y per-
dit toute la fortune que sa femme lui
avait apportée , au ^noment où une
famille assez nombreuse la lui rendait
le plus nécessaire. Il ouvrit alors à
Londres un magasin de librairie , sans,
cependant négliger ses fonctions pasto-
rales. Choisi comme prédicateur d'une
assemblée religieuse qui se tenait dius
la capitale, il y prononça quelques
sermons sur les miracles de J.-C. et
sur la vérité de la reUgion chrétieuLt,
qu'il réunit en forme de traité , et pu-
blia en 1 7^5 , en i vol. in-8°. , inti-
tulé : D^ense de la religion chré^
tienne. Cet ouvrage étendit beaucoup
sa réputation. L'archevêque Wake , à
qui il en envoya un exemplaire, lui
écrivait : a Je ne puis m'empêchcr
» d'être surpris de trouver tant de sa-
» voir et un sens si droit dans un
» homme de votre état, et l'on doit
» regretter que vous ne consacriez ps
» à ùire des livres le temps que vous
» passez à en vendre. » Chandler fut
nommé en 1726 ministre de la con-
gr^ation dont nous venons de pairler ;
il piil>lia en 1727 ses Réflexions sur
la conduite des déistes modernes y
dans leurs derniers écrits contre le
christianisme; et Tannée suivante,
une Défense de l'antiquité et de Vau-
38 CHA f l
torite des prophéties de Dama , et ippa ensiiîtr davanlage ses Hfa
leur application à J.-C. Mus ri , Km //istoire critique de ta vit
dans ces ouvrages, il montra bein- ae l m'id,vn 2 voi-itt-H"., tnmaff
coup de icte en faTcur de la religton p téi uilition e< de lalent , dont u
révélée, il ne manifesta p» inoini aie inrtuul, ctiinme iitudclc de ugt-
é'borreiirpourriuiolérancereiigienw. cit^crilïqiiF, rtsjilicatioD des psaunui
Cest dnns cet esprit qu'il traduisit reliti& .m roi d Israël. CW une ia
ÏSistoire de r/n^uûitiondePhitippe BdHemis Tirùduciiutig de l'aulrur, *t
de Limborrk, 1 vol iti-4'>i i^^i, eehtêOii dmiUr ouvra;;*. Ilmoanfl
qu'il fit précéder d'une Introduetion pendant qu'où j'ioipriniait, le 8 mi
concernant Vorigine et les progrès 1766, d^iisl.i '^3''. iiunéede son let,
de la persécution. Cette iotrodoctian * [lé'Coinnieuiidi^ifaummcsicsptDl
donna lieu à quelques pampbleti ponr iffics de ^oii paiii. Il mcriteanu
et contre. L'duleur lu fit rAmpimer " e cilc comme auteur du prtqct
en 1736, avec det additions eonsi- 11 fends de si-cours en laveur da
de'rables, en i vol. in-S'., intîtoW: tco- m «t orphrlins des ministrei (Es-
Sistoire de la perséculion , en,^a- ta. Outre k-s ouvrages dout etm
tre parties : 1 °. chez les pàims ,2". ara 1 fiiit mention , il en a publia i)lw
sous Us empereurs, 3°. soas la-pa- t autres et queli|ne& putnphtets-
pautê et f inquisition , ^'.cheiles UKifonoeRtent àscsdeiirs, leducleui
protestants. Dans un voyage qn'il'fit Amoij fît impiimer, en 1 7(^8, 4 *'^
en Ecosse, brêputalion de son mérite de ses scrmuns , et en i7'J7 panil
engagea les universités d'Edimbourg sous son nom un vol. iii-4°-i intitulé:
et de Glshcow à lui offrir le degré de Paraphrase et notes sur les ÉpÙres
docteur en tbculegie, qu'il refiisa d'à- de S. Paul aux Calâtes et aus
tord, ■ prce que, disait-il en plaisaD- Èphésiens, avec un commentaire sur
> tant, tant d'imhécilles ont été làits les deux Epttret de S. Paul nui
> doctcursls lia société ro^aledel.on- Thessiiloniciens. — Edouard Cranh-
dres et celle des antiquaires l'admirent lek , pre'kt anglais , a publié , au com-
au nombre de leurs membres. En mcncement du 18*. siècle, une Dé-
1 760 , année de la mort de George II, Jense du Christianisme par les pro-
Cbandler publia un sermon , où il phéties , qui a eu pluùenrs ddkimu,
comparaitceprinceauit» David. Cette cl quelques autres ouvragés de pei
comparaison donna oceasion i un pam- d'importance. X— t.
pblel imprimé en 1761 , et intitulé : CHAKDLËB { BicuRS ), taraat
Histoire de l'Homme selon le caur belléniste, né en 175S, Alt noniDJ
<b /^teu, dont l'auteur, moitié sérien- membre du collée de la Maddôn
lement , moitié en plaisanterie, pré- à Oxford , et de la société des an-
senlait ce parallèle comme très injn- tiquaires de Londres. En 1765, 3
riens k la mnnoire de George II, ^onna inemagnifiqucédrtiatidesÎBS-
toulenanl,d'anrés Bayle, que David criplions, vulgairement eonnoci ao«
éiaitunesempledeperfidie.deluxure les noms de Marbres tC^natdel,
et de cruauté, tout au plus bit pour ou Marbres ^Oxford ( Mmrmon
aller de pair avec Néron et Caligula. Oximiejisia ) , m ~ fol. QtnKlkr ,
Samuel Cbandler j répondit , en non seulement rectifia dans cette ëdi-
i^&j, farVExamen de l'histoire de lion les erreiuï qui avaient ëcluanj
fkommt i*l<m U emir dt i7w%ct aux édiMun fiic^eim, Sdden, m-
CHA
c et Maittaire , mais il suppléa
*usemenl à plusieurs lacunes qui
)uvaicut daus ces inscriptions, et
:uJièreiDent dans la Chronique
aros , qui en est la partie la plus
rtante. Il fufcLoisi par la société
lilettanti, conjointement avec le.
!ur Revelt et M. Pars , pour aller
rient recueillir des documents , et
des observations sur l'ancien état
ïs contrées , ainsi que sur les
jments d'antiquités qu'elles peu-
encore posséder. Dans les ius-
ions données par cette savante so-
aux trois voyageurs, il est dit
:'est au docteur Cbandler qu'ap-
cnt la direction du voyage, et que
eux compagnons seront tenus de
Diiformer à son opinion , lors
c que la leur s'y trouverait con-
7. Cliandler remplit d'une manié-
stinguée la mission qui lui avait
lonuée. Dans les années 17O4,
) et 1 '^66 y il parcourut l'Ionie ,
que, l'Argolide et l'Élide. 11 re-
eu Augletcrre avec une ample
son de matériaux aassi curieux
istruclifs. Dès l'anuéc 1769, il
ia le premier volume des Jinli-
fs ioniennes, Londres, info!.; le
id volume n'a pain qu'en iBuo.
1774, il fit imprimer à Oxford,
I., l'ouvrage intitulé : Inscription
antiquœ plerœque nondum edi-
in Asid minori et Grœcid pne-
m Athenis colleclie. Personne
iurpassé Chandler daus l'art dif-
I de bien lire les inscriptions an-
lies , de les copier avec exacti-
, et de suppléer heureusement
lacunes quelles préienteut. Le
lier volume de ses voyages pa-
I Oxford en 1775, în-4**-j sous
rc de Fojrages en Asie mineure;.
cond , sous celui de Foj'age en
ce, 1776, in-4''. Sous le rap-
des antiquités et de la géographie
CHA S»
ancienne, ces voyages doitent êira
comptés au nombre des meilleurs qui
existent; mais ils offrent malheureu-
sement peu de renseignements sur les
principaux objets relatifs à l'état mo*
derne et aux mœurs des peuplés qui
habitent ces contrées. L'auteur s'y
montre assez peu naturali:>te pour con-
fondre des grues avec des cigognes ^
mais Chandler voyageait pour un but
particulier, et ce but, il l'a parlaitc-
ment rempli. Le savant BarthélemÂ
et l'auteur du Forage pittoresque de
la Grèce ont souvent puisé dans les
Voyages de Chandler , et lui ont
rendu toute la justice qu'il méritait.
Beaucoup de voyageurs en Orient
l'ont mis à contribution sans le citer.
Les Voyages de Chandler ont éié
traduits en français, Hiom, i8o(), 5
vol. in-8*.,avec carte, parMM.Ser-
Tois et Barbie du Boccage : c'est une
des traductions les plus exactes et les
mieux faites. Elle est précieuse k con-
sulter , même après l'original , à cause
des notes géographiques , historiques
et critiques des traductetus. Ils sem-
blent avoir eu en vue de répondre à
l'appel f;tit par le savant et modcsta
antiquaire anglais, lorsqu'il dit dans
le 64*'. chapitre de son Voyage en
Asie mineure : o Je souhaite bien
» sincèrement que l'on supplée à mes
» omissions et que Ton rectîGe mes
1 ei*reiu*s. » Q'S voyages ont été aussi
traduits en allemaua par H. C. Boje ^
Leipzig, 1776 et 1777» i^^-^"- ^^
] 802 , Chandler publia l'ouvrage in-
titulé : Histoire d*llium ou de Troie,
en y comprenant la contrée adjacent»
et les côtes op[)Osécs de la Chersoncc^e
de Thrace, Londres, in-4°. ; c'est,
eu quelque suite, le complément de
son Voyage en Asie, Il a , dil-ou ,
laissé la suite de cette histoire en ma-
nuscrit. Il a aussi composé la vie d«»^
AVilliam Wajofltcte, fondatsuc du
4o CflA CHA
coUëge de la Madelcioe; el,''pei>daBl eût alors prisonitier en AnglelniK
ion séjour à Borne et à Florence , il L'année anglaise , forte it crut nûh
s'at occupé s collatiotuier divers nU' tf allants, campait amt portM Je
■iiucrits de Pindare, afin de donner Pi , â Montrouge, ii Vanvm, i
une mrilleurc édition de cepoite. Au- '^ ïrird. Les conréreDccs de Loog-
cuD de ces derniers ouvrages b'â en- au fiireiit bientôt suivies du ta-
core TU le jour. Le docteur Gbindler, t liaîlc de Bretignj , qiii mil le ni
nommé recteur de la paroisse de Til- a ;!eteri'e enpossesiioude Unroiw
ehurs^ en Berkshire, y résidait Ion- n-oïiuces de France. CUandut bt
qult mourut, le 9 février 1610, A c é de recevoir les homm^es dei
fige de suixanle-douze ans. 'W<-Ht. » ;iirs français, qui passaient soui
CHAND05(JEAn),célt!brecapi- ku ninatiund'Eduuard.IlsesigDala,
taîne anglais dans le i4*. siide, lieu- tn i;^4>^ 'a bataille d'Aiiray, ciHr
teDan^geQéral de toutes les protinces Gbnle.s de Blois et le eoinlr d^ MoDl-
que le roi d'Angleterre possédait «1 fort. Du Guesclin et Cli^ndos dici-
France , Liisait l,i guerre en Bretagne , { ni les deux années. Un Guesdîi
sous le duc de Lancastre, en iSSg, ti ^a la sienne eu trois batailUt
lorsque Bertrand du Guesdin tÎuI (< : ainsi qu'on s'exprimait alun),
demander justice au duc contre Tbo- CI dos loua hanlemeut les savanta
inaadeCaatorbcn,qiLi , au méprïsde d sitions du général qu'il avait i
la trêve, avait fait prisonnier son frère 1 etirc, etdbpusases truupcsdaDi
Olivier du Guesclin : a Bertrand , lui le m -me ordre. Ou vit en ce jonr,
■ dit Chandos qui jouait alors aux pourla première fois dans cette guer*
a écbecs avec Lancastre , sojei le bien re, des combiuaisous et des manon-
> venu. Vous ne vous en retouraeres vrcs rai^onnées. Cfaandos combalù
» peint que vous n'ayiei bu de mon armé d'uoc liactie, édairtissant les
» vin. « Bertrand lui répondit qu'il rangs et pe'uéiraui dans les balaîlloiu
jt'en boirait point jusqu'à ce qu'on lui les jdus serréf. La mêlée fut horrible,
eut fait justice de l'outrage qu'il avait labatiilles^nglaiitceidccisiTe.Chuks
reçu, a S'il y a quelqu'un dans l'ar- de Blois fut tué. Du Giiesdia , couvctt
■ mée, reprit diandos, qui vous ait de Uessucc!; , perdant son sang, smi-
> lait le moindre l(irt, on vous fera teuail tucoreioiii lepoidsducombat, *
B réparation sur l'heure, ■ et ilofliil avec son marteau d'aticr, sa hadeit
■es armes et son cheval Â^du Guesclin son épe'e. 1) se battait en désespâci
q^ui venait de ramajserlc gant j(^ par CSianoos se pi'cscnte, se nonune, et
Je chevalier de Caniorbéri ( voy, ou du Guesclin lui tend les armes, CTâail \
Gvzsclim). Chandos assista, l'an la prcuiii^ie fois qu'il était vaiocn ck
]3&o, au nom d'Edouard VI, roi bataille rangée. Le duc de Honifoit
d'Angleterre, avec le duc de Lançai- ditàCbaudos; a Mesure JcIuii,oeIli
trc, le comte de Warwich et Gau- «gRuideaveuturem'ntadTcnw, par
lliier de Rtauny, aux conférences qui »votrecrandsenselpn>ueue,riTaw
«'ouvrirent pour la paix dans la tna- > pne,buveiimonLinap; • «tillai
ladrerie de Longjumeau, et luiqaeUrs prcseota sa coupe et an flaorn it tîb.
se troavtreul, nour le régent de Fran- Il liii donna la seigneurie dp Gavre,
ce, leoonDélabledeFietinei,lemaré- qu'CHivier de Clisson récUma nîni-
«faal de Boncicaut, et le fameux Mail- ment , et qui devint la uurce ae h
brd, boui^â de Paris. Le roi Jean liaine de ce pif rrier eonlre KToaUiit
CHA
et les Anglais. Du Gue sdin et Chandos
se retrouvèrent en Espagne, en 1 5^3(5,
il la iKitaille de Nnjara ou de Nava
rette. Du Guesclin combattait pour
Henri de Transtamare; Ghandos et le
5 rince de Galles conduisaient Tannée
e Pierre^le-Cruel. La victoire se dé-
clara pour ce dernier. Gbandos fit met-
tre bas les armes aux bandes de du
Guesclin , et du Guesclin se rendit au
prince de Galles. Deux ans après ,
Ghandos fut chargé de réprimer les
barons de Gascogne qui s étaient ré-
voltés. Il fut tué, en i369, dans un
combat , sur le pont de Leusac , près
de Poitiers. Le prince de Galles perdit
en lui le plus habile de ses généraux,
et la meilleure tête de son conseil. Les
Anglais le pleurèrent. Les Français y
rendant hommage aux vertus de ce
généreux chevalier , crurent perdre k
SSL mort l'espérance de la paix qu'ils
pensaient devoir être bientôt l'ouvrage
de SCS conseils. Gbandos avait fait bâ-
tir la place de St.-Sauveur-le-Yicomtey
dans la Basse-Normandie. Il se fit ai-
mer et estimer de ses ennemis, par sa
modération et sa générosité. Dans l'o*
piniou publique, il était cilé, parmi
les grands capitaines de son temps ,
immédiatement après le célèbre vain-
queur de Crécy et de Poitiers. V — yz.
CHANFARY, poète arabe qui
vivait peu avant Mahomet. C'était
un des plus habiles coureurs qu'aient
eu les Arabes , en sorte que sa légè-
rclé est passé en proverbe. Ce poète,
dont le nom signifie celui qui a de
grosses lèvres, avait juré une haine
implacable aux fils et k la famille de
Salaman, dont il tua un grand nom-
bre de personnes; mais enfin il fut
surpris et tué lui-même. Son poème ,
nommé Lamj'at él-arab, a pour ob-
jet de décrire un asyle solitaire , un
désert, dans lequel le poète se retire
pour se soustraire aux injustices des
CHA 4k
hommes. M. SOvestre-de&ej Fa pu-
blié en i8o6, à Paris, avec une
traduction française, dans sa Chresto-
maikie arabe. Pour Tél^nce et la
richesse des idées , comme pour la
hardiesse des figures , on peut le re-
garder comme un des premiers mo-
numents de Tancienne poésie des
Arabes. Le nom de Lamyat lui a été
donné pour indiquer que toutes les
rimes se terminent par la lettre tant ;
et on l'appelle Lamyai des Arabes
pour le distinguer d'un autre poème
célèbre ( Lamyat éUaâjam ) écrit
aussi en arabe , mais qui a pour au*
teur Tograï , poète persan. J— h.
CHANGE. Voy, Dcchange.
CHANGËUX (PiEBRE- Nicolas),
né à Orléans, le 36 janvier in4o» a
composé plusieurs écrits , dont le plus
connu est intitulé: Traité des extrê-
mes , ou Éléments de la science delà
réalité^ Amsterdam , 1 7G11 , 2 vol. in-
1 1. L'idée de cet ouvrage, qu'il compo-
sa à l'âge de vinct-deux ans, est neuve,
et le plan assez bieu trace; la plupart
des définitions sont exactes et claires.
On y trouve des pensées ingénieuses
et des vues philosophiques ; mais le
style manque de précision et de for-
ce. Quelque temps avant sa mort,
l'auteur en préparait une nouvelle édi-
tion qui n'a pas paru. En 1 775 , il
publia la Bibliothèque grammaticale^
abrégée, ou Now^aux mémoires
sur ta parole et sur Vécriture , in-
8". Ce recueil est composé de neuf
mémoires relatifs à la grammaire gé-
nérale , aux méthodes de grammaire
philosophique , ou langue universel-
le, etc. On y trouve des idées justes,
mais trop peu développées. Le hui-
tième, sur la Loeomancie, ou Art
de connaître les hommes par ^curs
discours, et le neuvième sur la Pro«
sodie I sont assez curieux. Changeux a
aussi cultivé les sciences csactcs ^ et
4^ CHA Ç i.
1» rMultats desMiccherdiettmtArf «p idicct au bii-ouctre , ci irndil
iBnii'atàhdifBsle Journal d^plffii^aa ta ledaas le Journal de pl^ysi^m
de l'abbé Boiier. lu 1778, il; fit p»- de intiliti de cetic aLldiliuD, i-u \f
ïï>îtie\mExamat de V action de tè- q Uelfi Liaromciics prureot muu-
lectricilé air le baromètre, iu Oh- lapeuutenr de Pair daus Us pio-
îervittioiu sur les forces KctntanU- un iuacccsMljks , va coiucr-
naires de la turùque miitadeiuâ de : la même ligne ie Liivrau. L*
Vestomac, des ùmjectaret tar les 1 ménuiie cuuliriit auMt U dt»-
eauses de l'éliolemeiU des pUmes f cnp and'un baruiuètre pro^ireJinie-
tt des Redterches surîes naiia etlee r lu bsiiinir.s qu'on iie vt^ |iu
géants. Le Journal de phyttÂfitt, de parce urir. Quuiquï ;..'> di lers inatm-
1780, coDtientfDcorede lui: 1°. HUA m ^ qn^ a iii<rei)lês an rcclîfiet
looi^uc lettre daiit laquelle il cherclM it mn de produire tous les naïf
à établir ooc Félearicjte a le diMbla proraiï par leur auteur, qucl^nn
avantage de làire dîstiuguer tes muta ôàu s'en serveut encore. Guii-
apparenles dea morU réelles , et da | CM noit le 5 octobre 1 8o«, k
rnaédieràrajpfajxicjmaisdeseip^ t de wliante ans. II a Uiu4 ta
ricDces posteneurcs ont prouvé que Bw>aKrk des Additions atmàidt*-
Cbaugeux s'est trompé sur ce point, blu iranr tuu Traité des exwémest
D3uscettcm£aieIettre,ilannonceplit- et 1 i Tolimilucuse cuUcetloii de {)•
sieurs instruments méleorographiquei blés. On lui aiiiibiic aus^i (juelquej
dcson invention, qui sont le Uierm»- articles de niéi:i|4i)'siciiie , inwr&
metrographe , l'aDcmométiofjrapbe et dans l'ancienne Encjetopéiie.
l'hjgromctrograpbe, duut rob)el est 11 — c T.
d'iudiqiier les rariatious de l'atmos- CHÂl<OBlUEB(AErToiit£), iniiû».
plière- a". Uue dissertation adressée i tre de la rclit^on réfonnée, curça
Valmont de Bomare, sur un raisin pendantplusieursannécsles foDCtioDS
inoostmeui, avec des observations de pasteur eu Suisse , et eoGn à Ge-
ïur la canse de la ccloration des fruits ncve. Ses taleots cncagérent us sapé*
il sur un piocédé pour les colorer à rieurs à le cbarger de la direction de
voloatc.Lexpcrieiicc aprouvéquece l'Oise de B!o», en i558. L'amufe
procède, qui n'appartient pas À Cban- suivante, il ftit uommé pasteur À Oi^
gcuK, est loin de produire les résul- léaus. Il ajoutait à son nom criui di
lais qu'il en avait promis. Ce fut la Merranees , et il avait pris cd Suiue
R)£me année qu'il présenta à l'aca- riiabitudc de tenir table lougucnarut^
demie des sciences, son mémoire sur de-là , dit-on, l'or^ine du prorcrbc
deux baromètrograpbes qui tiennent faire merranees , pour dirt boire
note, par des tracts sensibles, de leurs beaucoup. Cbanorrier est antear d'un
variations et du temps prccb oii elles ouTr.if^e satirique, assci rare, iolïtiilé:
arrivent. L'académie chargea Leroy et La légende dorée des prélcms M iet
Brisson de Lire un rapport sur ces moines, découvrant leurs iinpiêlàst'
deux instnimeuts ; les condusiout de crêtes , composée en rimes et 4ipisée
ce rappoit lui furent très £iTorablcs. en chapitres, Genève, i556, iii-i6;
Le mémoire et le rapport, publiés d'à- i56a,in-8'. Cette seconde édilîoii al
bord dans le Journal de phjsique , la plus rechtrcbée. W.*^.
otil été ensuite imprimés séparénent CïtANTAL { Jeaune-Fkarçoisb-
■D-8". Eu i783,Cluii|eiaaioiUadei Fasiuoxiu^iufiiitàDqsnlcsSiNb-
CHA
'^er 1 571 , de Marguerite de Berbisy,
et de Bénigne Fremiot, président â
mortier au parlement de cette TÎlle.
Dès son en&nœ, la jeune Frcmiot an-
nonça celte pureté de croyance et cette
piété exemplaire qui la distinguèrent
par la suite. Un gentilhonune calvi-
niste se tronrant un jour chtz son
père, et causant sur dirers points de
religion , elle L*mterrompit tout à coup
en lui disant : a Vous ne croyez donc
» pas que Jésus-Christ soit présent au
» St.-Sacrement ? Cependant y il a dit
9 qu'il y était. Vous croyes donc qu'il
» est un menteur?» LViranger répon-
dit ce qu'il crut être à la portée aun
enfant , et, pour faire sa paix avec
elle y il lui donna des bonbons; die
courut les jeter au feu , et se tournant
vers lui : « Monsieur, lui dit-elle, voi-
» là comme les hérétiques brûleront
» dans l'enfer, parce qu'ils ne croient
» pas ce que INotre Seigneur a dit. »
Heureusement un zèle si vif et si pré-
coce fut toujours contenu dans de jus-
tes bornes, et M***, de Chantai se mon-
tra aussi éloignée du fanatisme que de
rhércsie. Mariée , à l'âge de vingt ans,
il Christophe de ilabutin, baron de
Chantai, elle fut, pendant huit ans
que dura cette union , le modèle des
épouses. Elle refusa d'abord de se
charger de l'administration des biens
de son mari , pour être entièrement
livrée à ses devoirs de mère, et ne
consentit il prendre ce fardeau et il
vivre dans le monde que par l'ordre
exprès de M. de Chantai. Dès que le
baron , appelé par son état â la cour et
à l'armée , était absent , elle vivait dans
la plus profonde retraite. Après la
mort de son mari, arrivée en 1600,
die renonça tout -ii- fait an monde,
malgré les remontrances de sa ùmille.
Ayant fait vœu de ne plus se remarier,
die eut , dk-on , le singulier courage
de graver sur son corur ^ avec un Su
CHA if3
chaud, le nom de Jésus, afin de scel-
ler de son sang l'engagement de se
consacrer à Dieu. Loin de regarder les
sollicitations des pauvres comme im-
portunes , M"*, de Chantai les préve-
nait, dlait les chercher dans leun
triste) demeures , leur prodiguait ses
aumônes, et poussait L charité jus-
qu'à faire venir chez elle des malheu-
reux couverts des infirmités les plus
dégoûtantes, pour les soigner elle-
même. Ce ^t en 1604^ lorsque S.
François de Sales, alors évêque de
Genève, vint prêcher à Dijon , qu'dle
se mit sous sa direction. H lui commu-
niqua ses projets sur l'établissement
de l'ordre de la Visitation; die les
adopta avec joie. Dès ce moment , elle
établit sts enfants , maiia f aînée de
ses filles au baron de Thofens , ne-
veu de Icvêque de Genève, et ne
songea plus qu'à mettre ordre à ses
affaires , afin de ne vivre que pour
Dieu. Le pi*emier monastère de l'or-
dre de la Visitation fut fondé à An-
necy le 0 juin 1610. Cet institut ne
fut d'abord composé que de trois per-
sonnes , M***, de Chantai et deux de-
moiselles, qui la reconnurent à l'ins-
tant [»our supérieure : elle prit alors
le nom de mère de Chantai, Apres
un an de noviciat , elles prononcèrent
leurs vœux le 6 juin 161 1 ; l'approba*
tion de Rome suivit de près celle que
ce nouvel institut reçut en France et en
Savoie. Paul V lui accorda sa sanc-
tion avec les plus grands éloges pour
le fondateur. Il érigea la congrégation
delà Visitation, à tirre d'ordre, sous
la règle de S. Augustin. Après la mort
de S. François de Sdes, la mère de
Chantai soutint cet ordre, et le gou-
verna encore avec la plus profonde
sagesse pendant dix - neuf ans. Elle
-porta le nombre des monastères de
la Visitation jusqu'à soixante- quin-
ze | tant en France qu'en Savoie* I>«
bniit de m pieté et de u verlii d> fri 'Ht it sa rie écrire par Allie,
I'tuqu'à la couc; Anne d'AutiicLe von- é wd'Aiixerre, clsuivi»d« la Fi*
ut la voir, cl b conUa d'hcnneurs de a. Malacbie , composa par &
et de bout». Le mère de QunUl >'é- ird, Pdrîs, iWu , in -4*- Il
tait reedue i St.-GenDain-en>Lm, ■' . cnfcie plusieurs nanuKria
où était la reine , au mois d'oeuf»* iutrs du cclrbre abbé de Cl»^
i64r ; ce fut au retour de ce vbyaga \ l, et il se propas.iit d'en dote
qu'elle rnoorut à Moulins, le i3 dé- Bcr dm rdilion, cumtae nous fap-
cembre 1641 , âgée de joiianle-Dçnf pte 1 HriLilluo. Il cul beaucoup in
anSidjDS le* pluSRraDdssentiiBentsde pan aux quatre premiers tnmob de b
Y^é. M°". de CÏantal reçut, par la BilÀitiAàque iuci%u\ue^ piibUéi W
Toix du peuple et par celle de mi relt- B. Lne d'Achdr; , sous le lilre de &t-
gieuses, letitredejainte. BeuritXIV < item patrum ascetica , Parii,
ruufirma ce jugement , U bëatîfia en iaoi-64, S vul. in-4''. Il traTailla m
i^Si, et Clemeni XIII la canoniu S{ Uge,et fit imprimer à Paris k
en 1767. Son cœur, malgré le d<M ùwrv des Bénédictins. Il anîl
<ju'elle en avait fait aux dame* de St.- mbcc l'bisloire des abbav^ ilt
Antoine, à Paris, était CDcore à la Vi- MMilicr et de St.-FloreDt dé Sjii-
silation de Moulins au moment delà 1 rj cctlt^ dernière a été arberéepit
révolution. Son corps fiit transporté k ii.i. Goigur';. D. ChAOïrlou avait copu
Annecy. On a publié ses Lettres en un nombre inllni de ritrrs de soc or-
■ 66o,in-8°,, et u vie a éiéécritepar dre, dont il dcssin.iit les sceaux, li>r*-
le P. Fichetiiésuite, par Maupas du qu'il mourut ^iiiiîtenteut, à l'abbijc
Toor, par Harsollier, par le P. Beau- de SL-Grrmaiu -des- Près , le a8 no-
£l«, etc. Son fils , le baron de Ghan- vembre i(iU4 7 %c de quarante-sept
fal, tué en 1627 en défendant l'île de ans. Adri^o de Valois loue sa science
Bé contre les Anglais , fut le pire de et m piél« d^ns la Fie de son frère
M™*, de Sévigné. Grouvelle obterre Henri. Od .1 encore de D. ChanlekM
que celle-ci ne tint de M". deChan- la France bénédicline , vu Carte gé-
to\ qu'une espèce de Aratemité héré- néraU da abhajes et prieurés ton-
ditaire avec les soeurs de Ste.-Marie , fatUieli de l'ordre d» S. Benoù, tant
qu'elle ne manquait point de visiter d'hommes que de files, Vtrit, 1716^
partout où elle allait. B— t. in-fol., avec une taUe alphabâftifae,
CHANT£LOU(Ci.AnDE), en latin etc. Cette carte est anoMode aarlt
Cantahtpus , bénédictin de la congru frontispice , comme ayant élà inuk
Salioa de St.-Maur, né Ji Vion , près par F. François le Gbevialier , da h
e Sablé en Anjou , en 161 7 , fiit congrégaiion de St.-Maur.'CedenMV
reçu profès i l'abbaye delà Donide, n'était que frère convers; il pidtliil*
k Toulouse , i l'âge de vinf^-trois France bénédictine lous aon
ans. Il avait d'abord pris l'habit des re- nais elle est de Claude Chai
ligieux. de Fonlevrault; mais il quitta ( Voy. l'Histoire litlérairede Im
cet ordre, parce qu'il était gouverné grégation de St.-JI/aur, Paris, 1770,
pardesfemmes.Sanntdansl'bisioire in-j.".. pag. 65. } On conserrait d«M
ecclésiastique et dans les généalogies , les archives de l'abbaye de Hont-llb-
Ué avec tous les gens de lettres de Pa- jour Vffistoîre manusoile de oe m*-
ris, il fil imprimer eo liilio dans cette nasière, et dans ceUetdePabbKjred*
ville, Wf Sermons de S. BerMnif SL-Gernuin, nûuoin de flahâ àt
CHA
St.-Atidrë d' Avignon , que ce sâranC
benëdictia avait aussi composées.
V— VI.
GHANTELOU VE( Fkançou Geos-
SOMBBZ de) , chevalier de Malte, né
d'une £imille distinguée , à Bordeaux ,
▼ers le milieu du 16*. siècle , est au-
teur de la Tragédie de Jeu Gaspard
de Colignjr, jadis admirai de Fran^
ce, contenant ce oui advint à Paris
le ti4 aodt 1 572 , Lyon 9 1 57$ , in-8'\
Cette édition est l'originale ; elle est
fort rare , et , quoique cette pièce ait élé
réimprimée plusieurs fois, elle uVst
Sas fecile à trvuver. Elle n'a guère
'autre mérite que cdui d'une extrême
rareté ; on n'y remarque nul pbn ,
nulle ordonnance, et l'auteur ne pa-
rait pas même connaître les premières
rrgks de la langue et de la versifica-
tion. On a encore de lui : La Tragédie
de Pharaon j et autres œuvres poé-
tiques {publiées par frère G, f^ige-
riuSy religieux récoUei ) , Paris, 1 576,
in-8^ j et Lyon , i58a , in-16. Cette
pièce n'est guère moins rare que la
f>remière. M. de la Monnoye , qui ne
'avait point vue, non plus que celle
de la mort de Coliguy , s'est imaginé
que c'était la même , et que le Pharaon
ne pouvant être que le roi Charles IX ,
Fauteur, par conséquent, était calvi-
niste. En cela il s'est bien trompé; car ,
Chantelouve était un catholique zélé,
et, dans sa tragédie de la mort de Co-
liguy, il peint l'amiral agité par les
furies et méditant d'horribles massa-
cres. On ne sait rien de plus sur Chan-
telouve , qui est mal nommé Chante-
lourCj dans la Bibliothèque hist. de
la France, W — s.
CIIANTEREAU LE FÈVRE
( Louis) , né k Paris , le 1 2 septembre
1 588 , s'appliqua dès sa jeunesse à l'é-
tude du droit et de l'histoire , et par-
vint â mériter les laveurs de Louis
XIII, qui le nonviu «uçœnÎTciBeftt
CHA' 45
intendant des fortifications , puis des
gabelles de Picardie, commisuire pouf
1 échange de la principauté de Sedan ,
et enfin intendant des duchés 4e Lor-
raine et de Bar. Pendant son sejbur
en Lorraine, il fit des recherches sur
les différentes maisbns qui ont possédé
cette province , et mit au jour des Mé-
moires sur t origine des maisons et
duchés de Lorraine et de Bar, 1 6^^^
in-foL; il promettait une continuation
de cet ouvrage en deux parties. On a
encore de lui : I. Question histori-
que f si les provinces de l'ancien
royaume de Lorraine doivent être
appelées terres de l'empire , Paris ,
1 644? in-8^. ; IL Discours historique
concernant le mariage d^Anshert et
de Blithilde , prétendue ftlle de Clo-
taire lou Ily Paiîs, 1 64 7, iD-4°. Chan-
tereau mourut le a juillet i658. Son
fils Denys publia, en 1662 , in-fbl. |
son Traite des fiefs et de leur origine j
avec les preuves. Il a laissé plusieurs
autres ouvrages inédits, qui sont con-
servés k la Bibliothèque impériale f
entre autres une Chronologie univer-
selle^ en 3 vol. in- fol. j dont tous les
éditeurs de Moréri ne se lassent pas
dannoBcer la publication prochaine
depuis 1712. On trouve eu tête de
ce manuscrit une vie de l'auteur , com-
posée par un de se$ amis. Les éditeurs
de Moréri disent au^si que Chantereau
a donné quelques ouvrages sous le
nom de Louvrier, W-— s.
CHANTOCÉ. rqy. Gilles de Bre-
tagne.
CH ANTREAU ( Pierbs-Nigolas) ,.
né k Paris en 1 74 1 7 mort à Auch le ii5
octobre 1808 , fut un écrivain très la-
borieux. Fort jeune encore, il était allé
en Espagne, et il y séJ9urna vin^ ans ;
ce fut pendant ce séjour qu'il com-
posa sa grammaire espagnole - fran-
çaise, intitulée : Arte de hablarfrai^
«e5/^tti a eu plusieurs édiûons; et qui
te CHA C
a Pl^ imprimée à Madrid en t^tfj,i^ < ipiratiqiic. h hâbittielli?tnn)t in-
4"<,à rimprimerie royale :celo«Yracc corn ne. Ce pretfudu ioja^c, Y^tium
luiaraii ourrrt les portes de l'acadéDue i de sa puliiicaiiun , ;i crpeailaiï
royale espaj;nole. Il rertut en France i aduit en alUmand rt en aogbk
en 1^83, et etil, en ■ 797 , une com- iv. Fables chronohgiquts ptMièa
niîsuon lecrète pour aller yïnler Ici \^lais par John Blafr, irmim-
frontières de l'Ëipa|iiccts'aMiircrdcc 1 tn français ^ 17(|5, in-^'. i.W
dispositioDs des Cat«lans sur la réro- t malais s'élait arrér^ «u i^(it);k
lotionfrançaise.Lon de l'organisation Uanucteiir frmçats a cwitiaue m la-
^desecolrsecntrales,ilfiittjuniindpro- blés josqu'iiu -j^ '[uillri i-^vt^, daled*
feueurd'bisioiredaDslede'nartcmcnt h ] is rutre la France, la Pruu(«t
du Gers, et appelé en i8o5 àl'èoole l'Ëti agne. L'ouvrage n'eM pas rMmp
tnilitaire,alorsàFontaiDebleaii.Ontre d ciirs, au moins d'erreurs rjp»
la grammaire dont nous avoui parié, niques; on remarque dansUir*-
onadelui;!. Foya^e dans let trûis ai on franf.iîïi-, le TaMeati iù-
rt^aumes d'jingltlerre , étEcost* § hique des koamw ct'léknt fn
tt d'Irlande, fait en 17880(1789, ( existé depuis fènt cAriftMW
Par», 171)3, 3 Tol. iu-S'.: fauteur . l' à nos jours, traduit de l'a»^
s'est beaucoup étendu sur la tilU de { la de Pricstley; l'Imprinirrie n'a-
Londres; il parle de que1<piei otqeti mt pas produit de tabl'-au d'une anxi
que Grosle; avait passa sous silence, graBdncrpndiie; on cmyail tnêmcia»-
mait il lui est bien iuferieur pour le passible de l'cxêculer àiilrement q«
talent d'obserrer. II. LeUres écrites par Ja gravure et l'impression en laiUc
de Barcelone àun zélateur de iaU- douce, tel qu'était l'original anglaii.
berté qui voyage en jiUemagne,oa V. Sjsleme analrlique des M-
Voyage en Espa^ie, oui-rage dans lions qu'il faut acquérir pour et»
lequel on donne des détails , i". stir naître compliîenwnl l'histoire ^tms
tetat dans lequel se trouvaient les nation , et le plan à suivre jmiir fé'
frontières de CEspagne en 179a; crire, i79().in-ia; VI. TaNeana-
a,', sur le sort des émigrés dans ces fytique et raisonnée des ifuMièm
' pt^'St ovec des détaiû philosophi- contenues dans les «Bupres de f'el-
rtur Us mœurs, etc., 1791, in- taire, 1801, a »oI. in-8". ; reiietabit
_ râmprimé eu 1 79^ et en 1796; est faite sur et pour l'idhîoD<iii-8*.dt
c'est le fruit du voyage dont il a ^té Voltaire, donn^ par ItrinmiiiliMi.
^uestion.ill. Foyage philosophique, en 70 volumes. 11 est bon d» imbh*
poUlique et liuéraire, fait en Russie qucrque, dans une parti» do cz^
dans les années 1 788 et 1 789, tra- pUires du Voltaire de BeannaralMà,
duit Au lusUandttis avec des aagmen- ï Histoire de Charlet XII , Us Air
talioTts, 1794, a vol.in-8°. Ilest à nales de V Empire, ImPalitiqmmatU
croire que cet ouvrage n'a jamais ezis- Législation, et la Pl^si^m ia Ntm-
técnbollandais; c'est, i peu de cbose ton, forment les tomeaaS, ^5^ gg,
près, une compilation de Pallas, de 3o cl 5i ; c'est surtinexemplandi^
Manstein, de Lederc, de Léresque, tnbué ainsi que Cbanlreaa « nom»
Aei jfneedotes russes, ies Mémoires se ses tables; da-lk le reproche m-
iu comte de Hordt. Lei erreurs , les ju ' d'inex^'-'itude que hii ont aAt^
famcs,7sonttrcsnonibrenses;quanti set 1 1 1 lonM*. VII.A
fediclien, cUc M loor à tour liînale i fiJotf|pi
CHA
servir à FintelUgence des mots dont
notre langue s'est enrichie depuis la
révolution, etc., etc., 1790, îtt-S'.,
publia sous ie nom de M. dé YEpi-
thète, élè^e de feu M. Beauze'e, On
j trouve l'indication de cinquante-
neuf journaux qui se publiaient alors.
YI 1 1. Essai didactique sur la forme
que doivent avoir les litres élémenr
tair es faits pour les écoles nationa^
les^ 1795, in-8^; IX. De timpor-
tance de V élude de f Histoire, et de
la vraie manière de Renseigner y
diaprés un nouveau plan présenté
par tableaux, qui contiennent les no^
tions qti^ilfaut acquérir avant de se
livrer à cette étude, et la méthode à
suivre lorsqu'on s y livre , 1 8«a , in-
S**. ; c'est un prospectus de l'ouvrage
suivant. X. Science de t Histoire j
1804-1806 y 3 vol, in-4'*. ; cet ouvra-
fjR j qui est tout en tableanx, a eu pea
de succès : il est pourtant savant et
instructif, quoique les nombreux chan-
gements politiques survenus en Eu-
rope aient beaucoup ôte' du mérite de
la partie géographique. XI. Mappe^
monde chvnographique ^ indiquant
Vorigine, lafondation^ la durée et les
révolutions des empires, royaumes et
républiques, dont il est fait mention
dans Vhistoire ancienne et moder-
ne, i8o3, in-fol. ( rojr. Barbeau-
la-BbittÈrc); XII. Notice élémenr
taire sur f origine, la fondation et
les changements quont éprouvés les
empires^ etc., pour servir à l'étude
de la Mappemonde chronographi-
que, 1804, in-8*.; XI II. Eléments
d'histoire militaire y 1808, in-8'.;
XIV. Histoire de France abrégée et
chronologique, depuis la première
expédition des Gaulois jusmC en sep^
Membre 1808, Paris, 1808, 2 vol.
in-8". A. B— T.
CHANUT (PmaE), trésorier de
Fianoi h Riom p sa patrie , fiit nommé
CHA 47
résident , et ensuite ambassadeur àe
France en Suède, auprès de la reine
Christine, depuis 1 64 5 jusqu'en 1 649,
et ministre picnipotenliaire h Lubek,
depuis i65o jusqu'en i655; de là il
passa à l'ambassade de Hollande jus-
qu'en i6j5. Enfin y Louis XIV lui
donna une place dans son conseil , et
il mourut h Paris, en juillet 1662 , âgé
de soixante-deux ans. Wicquefort dit, ;
dans son livre de f Ambassadeur :
« Chanut était un des plus savapis
» hommes de son temps; il s'expri-
9 mait par£dtcment en la plupart des
» langues , tant vivantes que mortes.
9 II avait beaucoup voyagé et profite
9 de ses voyages; on peqt dire que, de
» tous les ministres qui se trouvèrent
» à Lubek , il n'y eut que lui qui y fit
» figure : aussi était-il un ambassa-
» dcur de première classe. » Christine
estimait ses talents diplomatiques et
littéraires ; c'est pnr ses conseils qu'elle
fit venir en Suède Descartes, ignoré
en France et persécuté en Hollande ;
ce fut encore lui qui fit rapporter dans
sa patrie les os de Descartes , et il
composa une belle épitaphe de ce
grand homme. C'est à Ghanut qiie
Christine fit premièrement connaître
le dessein de son abdication; cette
princesse lui écrivait : « Il est difficile
» qu'un dessein mâle et généreux plal-
» se à tout le monde ; je me contente -
» rai d'un seul approbateur. » E!!'^
ne troi|va pas cet approbateur dans
Chanut , qui , dans ses lettres , com-
battit sa résolution. Plusieurs auteurs
ont cm que Chanut contribua h la con-
version de cotte reine au catholicisme.
Lorsqu'elle fut descendue du trône, < t
qu'elle eut quitté ses états, elle conti-
nua son commerce de lettres avec Cha-
nut (i). Il vint la trouver à Anvers,
(1} Dans une de ces lettres, datée de la
Haye, le 4 janvier i655 , Chanut détmit
toutes les préreutions que les Espagnolx
48 ' cha cua
et la sunil & Compiègoe, lASi tôt n ton nom en 168O. On y troim
t(iu)oursauprit d'elle ( Fo^ûlComU' 1 Jnnancedc l'euipercur AdricB a
TINS ). I^s Négociations rfa P. Chm- i des cbicticns , là I,etire tl'Ao-
nuf, en Suide et à Lubek, d^uii 1 -le-Pieiii aux peuple» d'.Vùi.d
1645 jusqu'en i653, forment iuito- de Mai'C-Aiirilë au seuat rurnùb
lame in-fol. manuscrit, qui paua At u. Le Catéchisme du concile iâ
b bibliothèque du chancelier Segnier 2>«r[«, traduction nouvelUf Pan»,
dans celle de St-Germain-dcs-Prà, l6^S,la-l1■,ln. Fie d^ sainte JU
et qui est ai^ourd'bui conierrë k h rw. écrite par elle-imime , ^tadm
bibliothèque impériale. Kené Lioage de :'S[Mgiiui, Paris, itJQi, in-S*-
de Vaucienne fit imprimer letJtfnoKM- .CI ul traduisit aunai d'juiru ouita-
ns et Négociations de M. Charnu, ge* eu même {•eore. Sen traduttieu
depuis Pan 164^ jusifîitn i655, M fidèles, uaisd'uu style lounla
Paris, 1676 ( Cologne, 1677 ], 3 lli li^sanl. V— Vt.
vol. in-ia. « Ces JVegociiatfom, dit tjHANVALON ( sk ), on»
B Wicquebrt,tautesestropiècsctdé- ries, morten 1765, habitait b Pt»
■ figurées qu'elles sont [ dauf cette vanœ sur h fin de sa vie. Il se lin
> édition ) , ne laissent pas de porter k ï uilc de l'agiicullurr , ot publia 11
siesnurquesdrcequ'ilctailenefiêt, ti Ul de ses observatioas dansO
a quoique celui qui les a pnbliéei lui peut ouvrage 90us ce litre : Majoià
» ait lait un tort irre'parabli'iceox qui des r.hampi, ou Recueil itutruO^,
■ se donnent l'autorité de retrancher eont-nant tout ce qui est le fV
B des ouTraees de ces grands hom- utile pour vivre à la campaat
B mes ce qu ils jugent ne devoir pa> avec ap-r.ment, Paris, 1764,1*-
■ être communiqué, feraient biep la.Ccstunbou abr^é lire' des bcS-
■ mieux de ne rien donner au public , leures sources ; mais comme 1^
> que de produire des extraits ïnibr- plantes y sont désignées par lu MPI
» mes et peu judidenx , où on ne voit vulgaires usités en Provence > 3 iX
■ ni l'air, ni le génie du ministre. ■ djfluàlc de les reconnaître. Lauiaf
( Ltv. II, 5- i?-) Les A<!goci«atoiu en indique plusieurs qui croîasal
de CfiAmU, traduites en allemand, sur les Alpes, et il dit en avoir fel
ont été insérées dans le Diarium Eu- connaître une centaine k Gardd , )»■
ropttum, appendice des 36°., 57*. et tauisie pravrnç.il , qui a écrit sur hs
58*. parties. —SonfilsCBAiniT(Mar- plantes de son paj's. CbanTalon iaà
tial),3bbéd'Issoire,aumônierd'Anne plus habile agronome que botasiiti;
d'Autriche, risiteur-général des carmé- il s'éleiid bciuuoup sur les jarduu,
lites pendant plus de trenteani, mort le qu'il rci;ommaudc de eoupec par dfi
■ 5 novembre 1695, a donné plusieurs mura punr augmenter la chaleui d
traductions : I. Seconde apologie de affaiblir la violence du vent , oiniiM
Justinpour Us chrétiens, traduitedu cela te pratique avec tant d'avant»*
grec , Paris, 1670, in-ia; il publia au village de Monlreuil , pris de n-
d'abord cet ouvrage sous le nom de ris. M donne aussi des détails lafi
Pierre Fonda ; mai i[ fat lâsapnmé étendus sur la culture des meJoas.
— ■-•■—■ ; -; Cet oiivrage fut réimprimé avec de
■vunil doon^ » Chruuni conire 1» corrccliuus et additiuus fu 1 760 IB»
France, et J répond KTiTciDCnt iDi ml- ,■ , n j>. j ' *" r
hrie. q;.'.UF bUiit ^e Vatomn^t tU. ••» »f""' *''' ^- ^ A-^enow , q« j
lyutfùk nuDituo autre ouvrage ^ikj^lMl^
CHA
r la première fois en i ^65 ,
itrc : OEconomie rustique ^
jns simples sur la botani-
nédecitie, la pharmacie y la
'{ l'office. lia ({uatrièmc cdi-
e Juanuel a été donnée à Pa-
l8b, en un gros volume in-
D— P— s.
)-H40, 4*« empereur de la
;t l'un des neuf souverains
^rent avaut la première dy*
e'tait fils de Hoang-ti , et lui
l'an 'iSgS avant notre ère. Ce
i vdriiia point les hautes es-
qu'on avait d'abord conçues
c n'est pas qu'il manquât de
il e'tait doux, niTable, hu-
ais il n'avait ni la fermeté ,
ic actif, ni les vues étendues
père. Son extrême faiblesse
tolérer des désordres, qui
it funestes; ce fut sous son
ue se répandirent des doc-
louvelles qui commencèrent
la pureté du Ciilte primitif,
on des Chinois , à cette épo-
lit encore celle des premiers
; ils ne recunuaissaient qu'un
que et suprême, seul dispen-
les maux et des biens. Des
. inquiets et légers se livrèrent
ie , efirayèreut les peuples par
îstiges , lui persuadèrent l'exisr
s esprits et la nécessité de
ir des s<icriiîocs. Bientôt les
'iiangcrcnt et se corrompirent,
raignit plus d'offenser le ciel ;
uta seulement la colère des es-
chaque famille, pour se les
)ropices , adopta des pratiques
lères. L'empereur connut le
il le toléra sous le vain pré-
• ne pas troubler la |>aix de
n dut à ce prince une institu-
itive aux habits de cércmo-
rdonna que les genres et les
le mandarinats auraient pour
CHA 40
signes distinct ifs différentes figures
d'animaux peints ou bi-odés sur la
poitrine et sur le dos ; que les man-
darins de lettres et de justice auraient
en partage les représentations d'oi-
seaux, teis que le faisan, le paon, le
cygne; et les mandarins de guerre les
animaux quadrupèdes, tels que le
lion , le tigre , etc. Ce règlement s'ob-
serve encore aujourd'imi. Chao-hao
mourut k Kio-féon , après avoir oc-
cupé le trône pendant quatre-vingt-
quatre ans. La naissance de l'idoiâ-
tric sous son règne a flétri la mémoire
de ce prince parmi les lettrés chi«
nois. G — R.
CliAO-KAÎNG , 6". empereur de la
première dynastie chinoise, appelée
flia. Il naquit sur le trône , et les an-
nées de sa vie né sont pus distinguées
de celles de son rè^ne , que l'histoire
fait commencer à l'.-in 2 1 1 B avant no-
treère. L'empereur Ti-siang, son père,
avait péri dans nn^r bataille que lui
avaient hvrée des rebt'l'es, dont le
chef victorieux , nommé Han-tsou ,
s'était fait proclamer emj>ereur , après
avoir ordonné qu'on égorg«at iins
le palais tout ce qui restait de prin-
ces de la famille des Hia. l/iuipé-
ratrice Min , qui était enieirite , eut
le bonheur d'éihapper aux assas*
sins ; elle se sauva , degiiLsét; , à Yu-
yang, oîj elle resta inconnue, et 011
elle accoucha d'un fils , qu'elle nomma
ChnO'kang, i/usurpatcur s'enivrait
paisiblement des délices du trône , et
il était loin de |)enser que l'impératrice
fugitive eût pu lui donner un maiti^ey
qui devait le punir un jour de aes for-
faits. Ce ne fut qu'au bout de huit nus
qu'un bruit sourd se répandit qu'il
existait un fils de Ti-siang. Hau-tsou ,
d'après les indices qu'il recueillit, fit
partir des émissaires, qu'il charg -a de
découvrir le prince prétendu , et de le
lui amener. L'impératrice , qui avait
'4
/-
5o
CHA
conserve quelque» amis fidèles dans la
ciipitale y Ait instruite de ces mesures.
Effrayée des dangers que counk soo
fils , elle le déguisa, le couvrit des mi-
sérables haillons d'un pâtre | et Fen-
Yoya dans les montagnes , où ce fiûMe
enfiint passa plusieurs années dans la
misère y inconnu, sans appui , oecopë
de fonctions serviles pour subsister.
Les rcchercLes ordonnées par f usur-
pateur ayant été infructueuses , il mé-
prisa ces vains bruits^ et ne s*cn oc-
cupa plus 'y mais , quelques années
après , ils se renouvelèrent , et paru-
rent prendre pins ^e conststance. Des
avis multipliés lui annoncèrent que œ
fils du dernier empereur eiistait réel-
lement, et qu'il errait dans des mon-
tagnes peu éloignées , où il prenait le
plus grand soin de se cacher. Han-tsou
expédia de nouveaux émissaires , qu'il
menaça de punir de mort s'ils exécu-
taient leur commission avec n<%ligen-
ce. L'impératrice , avertie de ces nou-
veaux oixlres , se hâta de leur opposer
de nouvelles mesures. Elle rappela
son fils , le déguisa une seconde fois ,
et parvint à le faire entrer , en qualité
dVide de cuisine , chez le gouverneur
de Yn , qu'elle savait être un ancien
et fidèle serviteur de la famille impé-
riale. Ce gouverneur, qui s'appelait
Mi , était un homme soigneux et d'une
extrême vigilance sur son domestique.
11 n'eut pas aperçu deux ou trois fois
le nouveau commensal qu'on avait
introduit chez lui , qu'il fiit frappé
de l'air de noblesse répandu sur sa
personne et dans toutes ses manières.
Ce jeune homme Tinléressa , et il soup-
.çonna que sa naissance devait être fort
au-dessus du vil emploi qu'il exerçait
dans son palais. L'ayant pris en par-
ticulier , il l'interrogea sur son pays ,
•ur son père, sa mère, leur profes-
sion , sur ce qu'il avait filit jusqu'alors.
Toutes ces questions (ttèront W jeune
CHA
b<»nme dans un étrange eml
dont il se tira cependant arc
d'adresse, en se renfemniit d
réponses générales , mais qiÉTB
pagna d'un ton de Ton si don
manières si natnreBBment aisée
lies, que, hnn d'avoir salisihil
rioskéde son mattrey il iw fie a
firmer ses preniien soupçotie* I
Temenr k hissa daiks fenpti
avait accepté chci loi ; mais il V
point d'avoir reril ouvert sor
ses dànardies. Plus il Pohseivi
œ jeune homme lui pantt csrt
aaire. Enfin , an bout d'un an ,
de réiat d'incertitude où il ne ti
il féiolut de pénétrer ce me i
étieoetaimaUeinconnUL Ulef
dans le lien le plus retiré de i
lais , et là, prenant cet air di
qui concilie la confiance , îll
« Depuis long-temps je vous i
» avec attention ; votre ton et i
» nières m'annoncent que vou
» pas ce que vous affectez de p
9 Vainement vous m'assurez qu
vpère, en mourant, a laiss
» mère enceinte et dans la i
» que , dénuée de toutes ress<
» elle ne subsiste que des faib
9 mènes qu'on lui accorde ; q
» vous avoir donné le jour, d
» livra aux pâtres des Biont
» parmi lesquels vous avez pa:
» premières années : ce récit res
» trop à la fiction. La misère n
» me pas k l'ame des sentimei
V blés ; vous ne tenez rien des
» des pâtres, ni de l'éducatior
» puise dans leurs cabanes. J
» savoir la vérité; vous ne cou
» cun risque à me la dévoiler : i
» secrets que vous m'aurez conl
» teront inviolables. Parlez^ ap*
« moi qui vous êtes. — • Je ^
» i^à dit qui je suis , répondît 1
» homme, ilélas ! ajouta-t-ii et
CHA
» saiil UD profoud soupir, que puis-je
» vous apprendre de plus ?» Le gou-
verneur dxail tous ses mouvements ;
il s*aperçut de son trouille , et ce son-
pir , qui venait de lui ^happer , ne fit
qu'irriter sa cuiiosite'. Il redoubla donc
ses instances, le conjura dVpancher
librement son cœur. Ghao-kang avait
appris de fimpératrice combien le
gouverneur de Yn conservait d'atta-
chement pour la maison des Hia ; il
craignit qu'en s'obstinant plus long-
temps à ne pas le satis&ire , il n'a^t
lui-même contre ses propres intérêts.
Cette crainte le dëcioa enfin à se dé-
couvrir, a Je ne vous en ai point im-
» pose , di(-il au gouverneur , lorsque
» je vous ai dit que je n'ai jamais vu
» mon père, et qu'en mourant il laissa
» ma mère plongée dans une extrême
» misère; il est vrai encore que j'ai été
» élevé' dans les montagnes et parmi
» les pâtres qui les habitent ; mais puis-
» que vous exigez que je vous découvre
» avec vérité le secret de ma naissance,
» je le ferai avec d'autant plus de con-
» fiance , que je n'ignore pas le vif in-
■i> tcrêt que vous-même avez- toujours
» montré pour ma famille. Apprenez
^ » donc que je suis le fils de votre der-
' 9 nier empereur, l'infortuné Ti-siang,
' p et que ma mère, l'impératrice Min ,
' » vit inconnue à Yu-yang , toujours
* » dans l'attente de circonstances plus
=^ M ùvorablcs. » A peine le prince lui
^ avait-il fait cet aveu , que le fidèle Mi ,
ravi de posséder son maître , trans-
^ porte , presque hors de lui-même, s'é-
' lait déjà précipité à ses pieds , qu'il
^ embrassait et qu'il arrosait de sei lar-
^ mes. Ce gouverneur n'avait pas ignoré
^ les bruits qui s'étaient répandus sur
'^ le fils laissé par Ti-siang; une sorte
^ de pressentiment lui avait £iit peii-
P jier que ' le jeune inconnu qu'il avait
^ jùhei lut pouvait être ce prince, et
"^ oe ftoui^çon avait été le motif secret
CHA 5i
de son empressement à s'éclaircir.
Chao-^kang, effnyé de voir le gou-
verneur à ses pieds, se hâta de le
relever : a 11 n'est pas temps enco-
» re , lui dit-il ; réservons ces hom-
» mages pour des jours plus heureux;
» contenti-K-vous de me garder un in-
9 violable secrei. Je ne pourrai désor-
» mais rester dans votre maison sous
» le d^uisement qui m'y a conduit ;
» votre tendre attachement pour moi
» vous exposerait sans cesse k me
V trahir. Pourvoyez à ma sûreté, et
V indiquez-moi un asyle où je puisse
» me retirer. » Le gouverneur l'envoya
d-ins le pays de Lo-ft>n , canton écarte
et presque désert, où il avait acheté
depuis peu une vaste étendue de terres.
Pour lui faciliter les moyens d'y fon-
der une colonie, il le fit accompagner
de cinq cents hommes, la plupart sui-
vis de leurs familles, et> pour gage de
son éternelle fidélité, il lui remit ses
deux filles, qu'il lui donna pour épou*
ses. Après son départ , le gouverneur
eut des entrevues secrètes avec Tim-
pératricc; ils concertèrent entre, eux
le plan de conduite qu'ils devaient te-
nir , et décidèrent que , loin de s'ex-
poser à des demi-succès, il valait mieux
attendre, pour se déclarer, que les
circonstances fussent entièrement fa-
vorables , et leur parti assez puissant.
Un grand nombre d'années s'étaient
déjà écoulées dans cette attente ; mais
elles avaient mûri les projets du sage
Mi , et préparé leur exécution. Il avait
sondé ses amis et tous ceux qu'il sa-
vait être restés fidèles à la maison im-
périale, sans toutefois leur en faire
connaître l'héritier. Il cnit qu'il était
temps enfin de leur dévoiler le secret
important qu'il leur avait tenu caché
jusqu'alors. Il se rendit chez le gouver-
neur de YtHVang , dont l'attachement
pour la famille des empereurs lui était
connu. Lorsqu'ils furent seuls , i) lui
53
GHA
' révéla le mystère de la naissance it
Ghao-kang, à qiii rimpéralrice avait
donné le jour dans les murs même de
Yu-yang , où cette princesse était ve-
nue chercher un asyle , et oii elle vivait
encore dans la plus profonde obscuri»
le'. « Ge que vous m'annonces est-il
9 croyable , rc|K)ndit le gouverneur de
» Yu-yang ? Quoi ! il existerait encore
» un rejet ou de la race chérie des Hia!
» Mais , puisque vous le oonnaissies,
v> deviez-vous si long-temps le dérober
» à nos hommages ? Falhit-il mnii,
» taire un secret de cetlc nature? —
n 11 Ta fallu jusqu à ce moment, ré-
V pondit Mi; mais les temps sont
» changés ; toutes les circonslanoes ^
» devenues favorables , nous rendent
» aujourd'hui !a liberté d'agir, et nous
» permettent enfin d'unir nos efforts
» pour replacer sur le trône le sang du
» grand Yu. Au moment de rcxccu-
» tion , je viens ici pour conférer avec
» vous sur la marche que nous devons
9 suivre. » Ils arrêtèrent entre eux
qu'il leur fallait une armée capable de
résister à celle qui leur serait opposée
par leur ennemi ; qu'ils devaient, sans
perdre de temps , lever des troupes ,
rassembler leurs parents , leurs amis ;
mais , pour ne pas effaroucher la cour
par ces préparatifs , ils convinrent de
supposer entre eux un sujet de que-
relle; de feindre l'un contre l'autre
une violente animosité, et d'annoncer
qu'ils voulaient vider ce différent par
la voie des armes. A la faveur de ce
prétexte , ils se flattaient de pouvoir
réunir en peu de temps sous leurs en-
seignes tous ceux qui conservaient en-
core quelque attachement pour la mai-
son des Hia. Les deux gouverneurs ne
se séparèrent qn'.iprès avoir pris toutes
leurs mesures. Gette entrevue fut aus-
sitôt suivie de démarches actives. Les
-deux gouverneurs prévinrent tous
leurs amis qu'ils avaient besoin de
GHA
km* secours , et le» pnènst et hm
amener k plus de biiff ge»! q|A
poumûfiit mssenbkr, kur iadîfBMI
te lieudureiKks-voutMMnl. MMli
Ç)or les ODS , dau m «miwtdll
u-^ ane, pour ks «rtn»^ élMilMW
e £ Yb. Le bruit •**wi 4»al»
flD|^ rëpoida ifimàâmmm
▼III ftatt^evéciitivkidH
I, tons cei amb n'en
rem que plus de lUe et
poaryokr à leard
n wt k dupe de celle
; oepeudant , cemne la
I HMudoDiMMtratqaeBl, 8<
À ses cénénux deieleMrjpvIlii
diat vagir, dans k eas ei'MMi
pute serait noussëe Mjp MÉk-âfrii
une nouée de foioeetQtpBdjjlÉilK»
ksj wvemeurs se lroufèrottt<he—
À la tête d'une anode, tevliee deoiè
portée de se réunir, n'ëtaol deigeéei
l'une de l'autre que d'une joufode dr
chemin. Alors , sûrs de kim
ils cessèrent de dissimuler, «|
publier qu'ils n'avaient prie ks<
que pour rétablir sur le trdoe de us
pères Ghao-kang, dernier rnelDii di
la famille dTo. La joie et niôilni
siasme saisirent toutes les trotopee^ai
moment où elles apprirent «cttedks-
nante nouvelle, f ^e nom da fik de Ti-
siang vola de bouche en booche, et
fut applaudi avec transport ; te«9 ks
cœurs s'attendrirent au récit dco ko*
giics infortunes que ce prince ««ailes»
suyées : of&ders et soldats, tOM je*
rèrent de lui obéir et de brmr mêê
morts pour le défendre. Il élail limas
que Ohao-kang quittât sa relraiie oi
Lo-fen. Toute sa colonie aTatt pria ks
armes, aussitôt qu'on y avait appris k
secret de sa naissance. Il rcmemia let
vassaux de leur lèk , et se rooimti
de choisir pmii eux trois eciHi des
plus braves , dont il forn»
let avec lesqueb il ] *
GHA
ire auprès de sou beau- père. Dès qu'il
y fut arrive, les deux armées se réu-
nirent. Han-tsou , que des avis iidèles
avaient instruit de Ja déclaration des
gouverneurs , avait mis la plus grande
célérité k rassembler toutes ses trou-
pes; il se mit bientôt k leur léte , et
s'avança lui-même contre ses ennemis.
La bataille fut livrée , et elle devint ter-
rible : ou savait , de part et d'autre ,
qu'elle devait décider de l'empire.
Après quelques alternatives d'avan-
tages et une sorte de fluctuation dans
le succès, les troupes de Han-tsou
commencèrent à plier , et lui-même ,
dans ce mouvement , fut enveloppé ,
saisi et enlevé par les trois cents bra-
ves de la garde de Chao-kang. La prise
de Han-tsou , dès qu*eile fut connue ,
jeta une telle épouvante dans son ar-
mée, que la plus grande partie mit bns
les armes, et reconnut pour empereur
le fils de Ti-siang-! le reste prit la fuite ,
et acheva d'être taillé en pièces dans
sa déroute. Han-tsou fut puni du der-
nier supplice , et S9t mort lit disparaître
tous ses partisans. Chao-kang, univer-
sellement reconnu , remonta sur le
tronc de ses pères , et y porta toutes
les vertus qu'il avait pratiquées dans
sa colonie de Lo-fen. L'impératrice
Min vivait encore; elle fut accueillie
avec des transports extraordinaires ,
et tout l'empire parut se mettre en
mouvement pour honorer son retour.
Le nouvel empereur retint auprès de
lui les deux gouverneur^, et les mit à
la tête de ses conseils. Après un rogne
heureux et paisible de vingt-deux ans,
il mourut dans la 6i*. année de son
ige , et laissa l'empire à son fils Ti-
chou , qui continiu la race des Hia.
G— R.
CHÂO-YONG, célèbre philosophe
et littérateur chinois , né vers le com-
mencement du ll^ siècle de notre
ère , dut k jour à des parents pauvres ,
€HA 53
qui ne subsistaient que du travail de
leurs mains, mais qui, heureusement,
lui laissèrent la liberté de ne consul-
ter que son goût pour le choix d'un
état Le jeune boiume prit le parti de
l'étude, et il s'y livra avec une telle
ardeur et une si constante assiduité,
qu'au bout de quelques années, ses maî-
tres n'eurent plus rien à lui appren-
dre. Dès qu'il eut acquis ce premier
fends de connaissances, qui lui ou*
vraieut un libre accès vers tous les
genres de littérature , il quitta sa ville
natale, pour se retirer h Lo-yang,
aujourd'hui Kaï-fong , capitale de la
province de Ho-uan. Cette ville était ,
à cette époque, le point de réunion et
le se'jourde:» savants les plus distingués
de l'empire. Chao-yong y prit une ma-
nière de vivre siugiilicre et bizarre,
mais qui annonçait un vif enthou-
siasme pour la science, une ame li-
bre , indépendante , et détachée de
toute vue d'ambition ou d'intérêt. Il
s'y logea dans nue masure écartée,
ouverte à tous les vents , et où il n'é-
tait pas même à l'abri de la pluie. En
hiver , dit son historien , il y était sans
feu , et en clé il ne se servait point
d'éventail pour se rafraîchir. Un peu
de riz , des herbes salées composaient
toute sa nourriture , à laquelle il joi-
gnait de temps' en temps quelques
vinrrcs du vin le plus commun : deux
ou trois ais mal assemblés étaient le
lit où il prenait son repos. Ce miséra-
ble réduit était cependant à ses yeux
un séjour de délices ; il le nomma
y Antre de la tranquille joie, Cetait
là qu'il employait toute<^ ses journées
au travail et à la méditation. S'il sor-
tait de chez lui, c'était pour aller pui-
ser de nouvelles lumib'es dans Ten-
tretien de quelque savant, ou visiter
les dépôts de livres et de manuscrits
que de riches amateurs des lettres s'é-
taient procurés, et qu'ils commun!-
«^
5S CHA
qiiaient ToloDiicrs hdx personnel sta*
dieusM. L'obji t sp^cul de ses éludn
et de ses mediialiuDs ctail l'explicatioa
ieiXouaou Trigrammf deFôt^i,
le plus ancien des monuments ëcriu
<fae présente la Chine , et dont le texte,
qui ne consiste qu'en ligues briaéoa
qui M combinent diverument entre
elles , a fourni matière à une mullï-
tude innombrable de gtoiws et d'ioler-
prélalions. Les Cbiiiois prétendent
que le fondateur de leur empire a ca-
cl)é dans ces lîfue^ myste'neusa de
sublimer iuslructious, des vérilet du
premier ordre, cl la drf secrète de
toutes les opérations de II nature.
Cbao-jong a publié sur ce texte énig-
matir|ue un commentaire trïs étendu ,
que tous les savants de son temps ad'
inirèrent comme un cbef-d'iBUTre, et
qu'on regarde encore aujourd'bui com-
me ce qui a été dounc de mimi sur
cfîlte matière. Cet ouvrage est en
soixante volumes, et porte pour titre:
Iloang-k/-king-chi. La nature avait
doué encore ce philosophe d'un talent
disliuE^né pour les vers, et il aimait à
se dctasscr de temps en temps de ses
veilles savantes, en se livrant à son
goût pour In poésie. On a de lui un
grand nombre de pièces estimées ,
qu'il a réunies, avec aaulresopuscules
en prose, dans un ouvrage en vingt
volumes, qu'il a inlilulc: Ki-jai^-lu.
Ce sont des mébnges de vers et de
S rose, sur divers sujets de luoralc et
e philosophie. Les écrits de Cbao-
voug répandirent son nom dans tout
l'enipirc. Les dislnluitcurs des grâces
s'empreiiicrent de lui offrir des digni-
tés honorables cl lucraiives ; mais il
tes refusa constamment, plus jaloux,
disail-il, de jouir de son repos et de
«a liberté que de tous les avantages de
la fortune. Les grands cl les plus il-
lustres lettrés *c firent un devoir de
venir lisilerdans son humble réduit te
CBA
ioeUKrdeUHratfâOejoie. Il imm-
MÎt, duu k TÎlk qn'iJ hribitail , de ti
cmiidélatian U pin» ûaitcu&e. ■ Lm
> qu'il pMWlMt dans les rues . dit
« rbisioricD de u vie, il n'élait pu
sjtuqu'Mix «nfanis qui ne prissent
> plaisir à le voir. Les arlîsAiis , Aam
■ leursboDtiqaa, se Icvaieui et se le-
■ uicnt debout, par re^^pect , iiuqu'î
> ce qu'il cAt piW- * Oluo.yon^ nnxi-
rol Tan 1077 de noire êi-c. Ai>rés w
iDOrt,ilfiitBHa«Q prisse^siouaesdis-
dn honneurs qu'il anl
fuhc» neudant m
TÏc. L'eoiperear, qui éuil le irpiicrae
des Song, lui déearua le tiirt- de £a>
leur Sam tecfc«, r\ l'un grava sur u
tombe qne, depns le célèbre Mrnj-
tsée, Tun A» duciplcs de Confudm.
c'est-à-dire dast l'espace de plus de
raille ans , > il Dr s'est élevé aaeaa
■ philosophe que Otao^yong u'ail tt
» lace, tant par ht prO'foDdcur de a
■ science que par Tedalde saTtito.)
G— n.
CHAPEAUVILLE (Jun), né i
Liège, le 5 janvier i55i , «muneofa
ses études dans »a patrie, les euutiDiH
à Cologne, et les acheva k lAMivaia,
où il fut reçu docteur en ihéoiogie. fl
enseigna cette science dans plusîean
monastères de Liège, fut successive-
ment nommé eiaminaieur syaodd ,
curé de SL-Michel, chaiio'mo de fi-
glise de SL-Pierre , ioqubiictir de h
K>i, chanoine du la catbédride , f rand-
péuiicnder, grand-ficaire, archtdii-
cre et prévât de son chapilr*. Il an»
rutle 1 1 mai 16] 7, Age de smxante^ii
ans. On a de lui plusieurs ounaps
dont on trouve, la liste dans Niqtroi.
Les principaux sont :I. fiûtonxM-
cra et profana , neaton poUticn , m
qttd non folùm reperiuniur gitUt
pontijicttm Tungrenstunt, Tr^edt*
$ium ac Leodiensium ; verùm «tùta
pontijicum romanontm uhjuv mft-
GHA
raiorum , ac regum Franciœ usque
ad Ludovicum XII y Lif^e, 16111,
1 1) i6y 5 vol. in-4''- Cet ouvrage con-
tient UD recueil des hbtonens origi-
naux de la ville de Li^e. Après la
mort de Tauteur, on ajouta un abr^ë
de sa vie à la tétc du premier volume
des exemplaires qui n'étaient pas en-
core vendus, et l'on substitua sur le
frontispice la date de 1618, à celle
de iGia. II. Fita et miracula S. -
Perpetuij episcopi Trajectensis , Liè-
ge, 1601, in-8\; IIL Tractatus de
casibus reseivatis , Li^e, i5g6 et
1 6o5 , in-S**.^ IV. TracUUus de ne-
cessiuue et modo mimstrandi sacrai,
tnenta tempore pesUs , Mayeuce ,
1 G I a ^ in-S**., réimprime' à Cologne ,
à Louvain , etc. V— ve,
CHAPELAIN (Jean ) , naquit à Par
ris, le 4 décembre iSqS. Son père,
notaire au Gbâtelet , le destinait à la
incnae profession ) mais sa mère , qui
avait beaucoup connu Rousai-d , et
qui e'tait encore frappa des bonneivs
que ce poète avait reçus de son siècle,
dcsira que son ûls fût en état d'en mé-
riter de semblables , et elle le fit étu-
dier. Outre le grec et le latin , il apprit
sans maître l'espagnol et l'italien qu'il
posséda parfaitement , et ensuite il fit
un cours de médecine. Comme il hési-
tait sur le choix d'un état, il fut placé
auprès d'un jeune seigneur pour lui
montrer l'espagnol, puis auprès de
deux fils de M. de la Trousse , grand-
prévôt de France , pour diriger leurs
études en tout genre. Cette dernière
éducation dura dix-scpt ans , et lui ac-
quit à tel point l'estime du père de ses
é\\i\t$ , que celui-ci lui confia la ges-
tion de toutes ses affaires. Ce fut au
milieu de ces occupations qu'il tradui-
sit le roman espagnol de Guzman
d^Alfarache. Il ne se livrait point en-
core k son goût pour la poésie, dans
la crainte qu'on ne lui attribuât quel-
CHA
55
ques-unes des satires qu'alors chaque
jour voyait éclore contre le gouverne-
ment; mais il étudiait à fond les prin-
cipes de la poétique , et il eut i'occa-
sion d'en faire l'application , lorsque le
cavalier Marini le consulta sur son
poëme de XAdone^ qu'il était venu
faire imprimer en France. Ixi préfact
qu'il consentit à mettre en tête del'ou*
vrage le fit connaître du cardinal de
Richelieu. U était de cette réunion
d'hommes de lettres qui devint l'aca-
démie française. Cette académie étant
instituée, il fut un des commissaires
chaînés d'en rédiger les statuts; ce fut
lui qui fit déterminer le genre de tra-
vaux dont la compagnie aurait à s'oc-
cuper, qui dressa en conséquence le
plan d'un Dictionnaire et d'une Gram-
maire de la langue française , et qui ,
dans la suite , tint la plume pour la
rédaction des Sentiments de Vacadé"-
mie sur le Cid. Pour se livrer à ces
occupations de son goût , il avait re-
fusé, vers i652, de suivre le comte
de Noailles à Rome , en qualité de se-
crétaire d'ambassade. Les bienfaits du
cardinal l'en dédommagèrent. Ce mi-
nistre , à qui il avait fait connaître la
règle des trois unités dramatiques,
alors négligée ou même ignorée, lui
fit une pension de mille écus , et lui
accorda une pleine autorité sur tous
les poètes qu'il avait à &qs gages. Cette
pension pouvait être aussi le prix
d'une ode- à la louange du cardinal ,
qui est restée le meilleur ouvrage de
Chapelain, et que Boileau lui-même
trouvait assez belle. Chapelain devint ,
dès ce moment, l'oracle de tous les
écrivains , et surtout des poètes. Ra-
cine, dans sa jeunesse, ne le consulta
pas sans fruit sur son Ode de la Njm-
phe de la Seine^ puisqu'il lui dut quel-
ques corrections essentielles, et, ce qui
ne valait guère moins , 100 louis et
une pension de 600 liv. de la part du
CHA
n
roi. Chapelain Tut charge par Cdbert , nCnt; on pourrait y en •ioutir
dr drMarr la liste des savanls et des p mrsautccfi; mais ce qiii lurpirr
liliëralcurs , tant ilran^cn que nitio* Or* , <^«st qu'a cfiie verru liiaUMit n
naux, sur qui Louis XIV vonkil r^ ri mit ciiiiirairc;il éiaîi d'oncan-
|)aadre ses liberaliiés ; et, oanme on ries Diilidc. HcpIIc avaiicr fmesmt
s'y attend bien , cette déngnatioD lui merl. Un juur qu'il nllail i Tac»
fit encoi-e plus d'eunemisquede parti- i pur un temps de ptiiîe , n'ijtK
■ans. Chape'ain Aaitlechefdeb Htt^ v ni payer pour paSM-r leruit<«Ni
rature eu France. Sa PuceUe, ■ U- M plaoclie , ni atteudie qu'il Ht
quelle il Ir.ivaillait depuis trentf ans, ilir^r.dausla crainte de perdit
Âait prôn^ d'avance comme le chet ) Hns, il eut, cnletntversMil.de
d'œuvrr de l'ecprii humain. Ëllr parut, r< lusqu'àiai-jatnbc-.et.arrivcàrf
et toute la gloircdu poète s'éranaiiit. iie,aulieudes'apprw:herdn(n,
A 1^ vérité, ce poëmc eut s\\ éditioBs u i M â uti hui-eau , pour c|n*c>ii te
«n dis-huit mois, et reçut d'abord ■'aperçdl ps que ses jambes «laim
beaucoup d'éluges pompeux ; mais il lAs. Le froid le saisit , ei il «
ne s'attira pas moins d'épif^rammes eat i m oppression de ituitriae, doM
saiigiaiite.i, et les épîgramines pr^a- îli mt le a'i février il>74 > Ht^^
lurent, parce qu'elles étaient ]us(es. t> Dta-dix-iipufaus. On trounci»'
Four con''oler l'auteur , le duc de Lon- q wnillpcriis dieilui. Sa mérrha
giicvilledouhlala|ieDsiondemUleécus a^ aoiilialié les mêmes honnnin
q>i1l lui avait laite pendant tout le qn a ttons.ird , ci etr vnu a été eiauce':
cours de Sun travail; pension dont le nom de l'un <>1 de l'autre sert à de-
Ch^iprlain , 1res ami de l'argent , fut sigiwr mi porte barbare et ridiciik.
soupçonné d'avoir prolonge la durée. Outre sa PiicelU, pid)IÈéc en i6î6.
en prolongeant aussi celle de sa com- in-lbl. (i' , n sa tradiiclion de Ce:-
position. La duchesse de LoDgueville, mon d'^lfarache{f'. M, ALEJiiK;,
appanument de meilleur goilt que on a de lui nui' Pam/r/irase mr li
Sun rtiari, disait eu enltndanl la lec- Miserere. i656, in - 4'.; pluiieiin
turcdcla i'uceZI^.- a Cela est parfdi- odes, cl des Mélanges lio Uutrm-
» [(.ment beau ; mais cela est parfat* tures ( ror. D. Fr. Cakcisit ). On J
■ tcment eunuycUi. > Ilciileaii mit ce trouve le Meinuîre de (sur) ifuehfue
mut rn vers, y en ajuula beaucoup gens de k-llres vivants en 1A61,
d'autres, et i-ouvrit le pvëroc et le dressé far ordre de M. ColbeH.
pacte d'un ridicule ineflaçablcQuand K—a~^.
«A raémeBoileau disait dr Chapelain: CHAPELAIN ( CnAnLES-Jeaii-
Oii|«i*»u»i>Lurai,iv>>>nr,Upni»u. Baptiste LE ), jé-uiitc et prédicat*»
&^riu'l«?™pû'»«"".«lri;« , ri.«r.. esiin^, ûls d'un prot^ureiir-généi»! «a
<>■ le T«i , j> «Kiii. « uû ^1 . «t un. parlement de Rouen , naquit dans Mtt
Loileau ne faisait p^s seul«nenl une ville le i5 auiii 1-10, et fut appbudi
="11 maligne k l'avantage de
l'humme, puur retomber avec plus de {,) Les iingi-qu.irrc .ImnisdR taP<^
foret sur l'écrivain; il rendait aussi ce/^ «>nien manuKrit îlaBibliotUqa*
un témoignage véritable des bounrs ii>ip"i*le ; I'- ucirnoM Uitiotn ^<a
flnaUté'* d.- Cha«laiti , q<û él lit en effet ■=»■"«-"■« 1"« Jou« if^d* < 3*S •
l.on,m,;d Imuneur et très ofCc«us. On „î|, ^ , ^5, „ . ,j„^ ^ ^„ ^^
a tlc;a cite uiie preuve de sw desuUé- nie» n'ont iunai* iU ia
(ÎHA
AiDS les chaires de Versailles , de Lor-
raine, de Vienne et de Paris. Lors de
le dissolution de sou ordre, Marie-
Thérèse rappela en Autriche , oii il
obtint le titre de prédicateur de LL.
MM. II., après avoir prononce VO-
raisonfunèbre de V empereur Fran-
çois ^^, qui fut imprimée en 1766,
ln-4^ Quoique temps après , il se re-
tira à Malin (^ auprès du cardinal-ar->
ch(*véque de cette ville, où il avait
déjà friit imprimer en 1760, in- m,
des Discours sur quelques sujets de
piété et de religiotu Jl publia son
Pané^'rique de Ste, Thérèse en"^
1770, iu-t!2; le recueil de w% set"
muns en 1767 , 6 vol. in-ia, fut
donné par l'abbé de Londres , qui
joignit une courte analyse de chaque
discours à la fin de chaque volume.
Ils furent réimprimés en 1 77'2. , et tra-
duits, la mémo année, en allemand,
Ausbourf;, 6 vol. in-8°. L'abbé le Cha-
pelain lut frappé d'apoplexie en en-
trant d.'ius la métropole de Malines
pour y ocîébrcr la messe , et mourut
le u6 décembre 1779. Cet orateur
Î'oint assez 50uvent à l'dégauce et à
a clarté du style, la force du raison-
nement et le talent d'émouvoir. On
distingue parmi ses discours , qui sont
au nombre de trente-cinq, celui qu'il
composa pour la prise d'habit de
IVI"**. d'Ëgmunt. « Des idées grandes ,
» justes et bien présentées, dit i'au-
» teur des Trois siècles littéraires ,
9 servent as»cz communément de base
» à tous les plans de ses sermons. Il
» s'est attaché, dans le style, à la ma-
» nière de Bounlaloue; et sans avoir,
» comme son modèle, cette profon-
V deur et cette plénitude de raison -
9 nements qui le rendent original, il
» a quelquefois plus de chaleur.... Ses
» péroraisons surtout sont vives , for-
B tes et pathétiques , selon les différen-
» tes matières qu'il traite. » V— VK.
CHA 57
CHAPEL1ER(Isaac^Rewé-Gui le),
né à Rennes en 1754 /était fils d'un
avocat distingué, qui avait obtenu des
lettres de noblesse sur la demande des
états de sa province. Il acquit lui-
même une grande réputation au bar-
reau , et se fit remarquer dans les
troubles qui éclatèrent en 1 787 entre
la cour et lès parlements , ce qui le
fit nommer en 1 789 député du tiers-
états aux états-généraux. Dès les pre-
mières séances, il fut mis au rang des
meilleurs orateurs de cette assemblée ,
et prit une grande part k tous se$
travaux. Le i5 mai, il proposa de
sommer les deux ordres privilégiés
de se réunir au tiers-état , et , le 1 5
juillet suivant, après s'être plaint de
la marche des troupes vers P^ris ,
il provoqua la formation des gardes
nationales. Il occupa plusieurs fois le
fauteuil , et notamment le 5 octobre
1 789, en l'absence de Mouuicr. Il fut
Ion g -temps membre du comité de
constitution , et ce fut lui qui rédigea
le décret d'abolition de la noblesse. Il
s'op}K)sa ensuite à la violation du se-
cret des lettres, et, le même jour,
il proposa l'établissement du fameux
comité des recherches. A l'époque de
la fuite de Louis XVI, il fit adopter
une adresse aux habitants de Paris,
et fit prendre différentes mesures de
sûreté pour l'assemblée nationale. Il
obtint pour les protestants d'Alsace et
de Franche-Comté le libre exercice de
leur culte, et les droits de citoyens
actifs ; il présenta le plan d'organisation
de la haute-cotir nationale et du tri-
bunal de cassation , et prit pail à un
grand nombre de décrets sur l'ordre
judiciaire. Lors de la révision de la
constitution , il demanda que les mi-
nistres eussent le droit de présenter
leurs obser^'ations , et parut être re-
venu de l'exagération de ses prin-
cipes. 11 se réunit alors à la s<#ciét!é
53 C H A C H A
des Feuillants ; mais les t.ii'dib efforU un jour de sa Uberlé, ni même vH
àc ce pani dc purent arréier le lor- heure du plaisir qu'il Irouvaît ant
rent , €l le laiipoii que Chapelier fil des égaux ou dis inlericuTS. Ayant ub
à cutte cjioque pour rcprimer l'audace jour coosenli à aller niurr quelqui
des clubs , fui djns la suite le prétexte temps avec le duc de BiUuc dans »o
âe sa condamnation. S'êlanl relire en terres , il arrive il Angers , et f» dîna
Aogleterre apits la session, il revinl chez un chanoiue dc ses aii)i&. Ëa
à Paris pour empcclicr que l'on no feuîllelant un vieux Plutarijue ifui le
mil le séquestre sur ses biens; mais trouvait là, il lumbc sur le chspiut
il ne tarda pas à êirc arrête, et fut iulitulé : Qui suit las grands , SfrJ
traduit au tribunal rcvolulionnaire le devient, et il croit lîi-c Mit deiM
même jour que Thouret et Despreme- ^crii dans ce ]*eu de mois. II va diic
nil. Condamne à mort le a.i avril àM. de Brissacqu'ilaelui eAtutspM-
I ^g4 ■ comme « ayant conspiré depuis sible dc )'acr«mpa);ner plut UÀa , «1
V i^Sg en faveur de la royauté, D il il lui en donne la raiiou. Leduct
fut conduit au supplice entre ses deux beau lui représenter qu'il Mirait «B-
collègues. Chapelier a concouru avec lièrement libre chez lui, il u'en pnl
Cunoorcrt à la re'daciion d'un ouvrage rien tirer, si non : « Plutarque l'a dili
iiilil\t\ë: Bibliothèque d'un homme pu- a cela ne vient pas de mut. Ce n'est
W(C,a8ïol., i79o-ga,in-8'. M — oj'. d pas ma faute; mais Plutarqiiear^
01APELLB(CLAU»E-EuUAnui:L a son.» Uoeautrefois, invitcàdîuir
IjUIllier ], ne en i()a6. au village chez le prince de l^ndé, et attendu!
de la (Chapelle, entre Paris et St.-De- l'heure de s'y rendre , il Iroiivc dau
Jiis , d'oùlui vint le nom dc CbapeUe, une promeuadc des joueurs de maJ
e'iait fils naturel de François J.uillicr, qui le prennent pour arbitre sur un
maitredcscomplesà Paris, cl conseil' coup douttus. Il prononce, cl app'
1er au parlement de Mcti, qui le fit remmcnt Ji la Batisfjclîou des deui
légitimer en 1 64^. 11 étudia avec suc- parties ; car les joueurs le retiennes!
résaucollégedesicsuites; maisc'étail et le pressent dc venir souper ant
dans la maison paternelle qu'il devait eux. Cette invitation lui Ht oublier
trouver les plus grands secours pour celle dn prince , k qui il dit le tes'
rachèvement de ses études. Elle était demain pour toute cxcnsc : a Eu vê-
le rendez-vous de plusieurs savants, ■ rite, monseigneur, c'étaient de bin
Jiinis de François Luillicr. Dc ce nom- ■ bonnes gens et bien aisés à vim
bre était Gassendi , qui , frappe de la h que ceux qui m'ont donné à «xh
vivacité d'esprit du jeune Chapelle , n pcr. ■ Ami de Molière dès son e»
lui donna du leçons de philosophie, fancc, il l'était aussi de Racine et àt
auxquelles furent admis Mohcre et fioilcau , qui ne le cansultaieni pu
Beruier, Après la mort de son père , sans fruit sur leurs ouvrages. 11 fout-
cn i653. Chapelle, resté maître d'une uit plusieurs traits à la comédie dts
fortune considérable pour le temps , se Plaideors, qui , s'il en faut croire U
livra sans réserve à son amour pour tradition , fut eu parue composée *
li'plaisiretpourrindépendance,deux table. Racine lui demandant un jour
))ai»iuns qui semblaient former à elles ce qu'il pensait de Bérénice .- ■ Ce ^
tculcs tout le fond de son caractère, n j'en pense, répondit-ilï
Aimé et recherché des crands , il ne „ , „ . .
put jamais se résoudre,! leucHcriher ibr.<>iii»i<ju'>.iL<Bun*. >
~\
CHA
îtique plaisante fit, dit-on, beaur
' [>rinc à Racine, dont la suscep-
etai t fort grandc.Le bruit courait
a])élle aidait beaucoup Molière
ooin[)osilion de sos oume'dies ,
i démentait pas ce bruit assez
;nt pour le faire tomber. MoKè-
sse' pour sa pièce des Fâcheux^
de lui faire la scène de Cariti-
îlle qu'il apporta était si mau»
que Molière le menaça de la
*r à tout le monde , s'il laissait
croire qu'il travaillait h ses piè-
L\ juur qu'à la fin d'un repas il
ait sans rabon Boileau sur une
sion : c Tais-toi , lui dit celui-
u es ivre. — Je ne suis pas si
de vin, rcpliqiia-t-il , que tu l'es
;s vers. » lioilcau entreprit de
ir de ce penchant à Tivrogne-
, le rencontrant un jour dans la
I commençait à lui faire de sc-
repix)clies. « J'ai résolu de me
iger , dit Chapelle ; je sens la
c de vos raisons : pour achever
le persuader, entrons ici, vous
parlerez plus à votre aise. » Il le
trcr dans un cabaret, demande
ou teille de vin qui est bientôt
d'une autre, et voilà Boileau
>ujuur^ préchant et toujours bu-
devient ivre lui-même. Dans
itre occasion où fioileau, égayé
! vin, venait de chauler une
in , Chapelle lui répondit par cet
mptu :
l'avcc plaiiir de ton litot style
t<- vou drarcndre aa quatruin I
n di u : que i'épargoai J« bile
d'iiijun s au pco're bumaio ,
land , renvcrMBt ta croche k lliaile,
le mu Ir verre a la aain.
t fort cloquent dans l'ivresse, et
it alors les projets les plus extra-
is. U restait ordinairement le
?r à table , et se mettait à eimli-
lux valets la philosophie d'Epi-
Un jour , la femme de chambre
^'. Qiouars , son amie^ surprend
CHA 59
sa maîtresse et lui tout en pleurs , et
elle en demande la cause. « Nous pleu-
» rons, dit Chapelle, la mort de ce
« pauvre Pindare, que les médecins
9 ont tué. 9 Et là dessus il recommen-
ce à raconter si pathétiquement cet
événement funeste , arrivé depuis plus
de deux mille ans, que la femme de
chambre elle-même se met de la partie
et fond en larmes. Un autre jour, s*é«
tant enivré tête à tête avec un maré-
chal de France , ils prirent la belle ré-
solution d'aller prêcher la foi en Tur-
kie, et de s'y faire martyriser; mais
comme Chapelle, dans l'énumération
des choses qu'ils auraient à faire , pre-
nait le pas sur le maréchal , celui-ci
réclama avec arrogance les droits de
sà dignité, et Chapelle refusa de les
reconnaître ; ils s'envoyèrent des as-
siettes à la tête, ensuite se jetèrent l'un
sur l'autre, et se gourmèrent jusqu'à
ce qu'on vint les séparer. U était de
ce fameux souper d'Auteuil, où les
convives , après avoir bien bu , se mi-
rent à moraliser sur les misères de la
vie, et résolurent d'aller chercher le
repos au fond de la rivière , resolution
qu'ils voulaient exécuter à l'instant
même, mais dont Molière, qui n'avait
bu que du lait , les détourna , en leur
représentant que le grand jour devait
éi'lairer une si belle action. Un homme
de l'humeur et de la conduite de Cha-
pelle , ne pouvait pas faire de la poé-
sie une occupation sérieuse ; il a très
bien donné à la fois l'idée et Texemple
de son genre de talent dans ces petits
vers à Boileau , qui lui reprochait sa
négligence :
Toeit bon fain^aat dv Marais
Fait de» vers qui ne coAtent guère.
Penr moi , e*cat ainsi qae j'en fais.
Et .si je les Tonlau mienx faire.
Je les ferais bien pins mauvais;
Mais , ponr notre ami Oespréau,
U en c«ttpos« des pins beaux.
Les vers de Chapelle ont du nature! ,
de la facilite, de l'enjouement et de
fio CHA
tVspril; tontes cm qiirilites se truu-
vcalaii pIiiK hnnl de^ré
Ch." a |.l.">jirrî!Ln7l.";'f..».
CmI >inn (fue Vntuirc cdr^d^M ce
TOyagc k Muntpi-lliir que Oraprlle fil
ri dêrrivil en »oci«té avec Ibi'hau-
Bionl{ FojrezBAceiwoTtT). «Sa
■ vie volin.ti'fusc el son nen tlepre-
» l«iitions, dit etiujrv Valturf , cun-
■ tribuïrcut k li cclebritd de ms prtits
■■ u<]vrHf;c»> » Il mourut a Paris en
»epieinbrei(i66,à)<e(l'euviron Misait-
te-dis 8ILS. Ses nuésies oui Aérecueil-
lii^s AVPi' crllf^ OF U^chniiaionl par Le*
ftïre de.M.HUrc, en i ïoI, iti-ia,
Fari.si755. A-c— h.
CHAPELLE (delà) fqy.lA-
CHAVEILE ( l'uhbe) , flnrif.i pro-
fr.'isriir de piiilosapLie, direi tiiir de
i'bôpilal de la 6»l|ièiiièi'e à Patii, né
rn 1^55, mon le lo février 178g
cfitc!
t par
s. Ami de Guéri n dii-Roehc
qui rtiuf CDD si au met) t de répoudre
aux eniiques que de Guignes , Du
Voisin , Anqiiftil , Voltaire et La
Kai'pe, avaient faites de ion Histoire
véritable des temps fabuUui . j'abljc
Chapelle eoirepril de réfuter tes dé*
Iracicurs de ce savant outri)^, el pu-
blûi un liïre rempli d'érudition et de
critique, sous le titre suirant : \'His-
taire vf'rieable des temps fabuleux
conjinne'e par les criliquvs ipt'on en
ajaiies , Liège et Paris, 1771), in-S".
Ce livre n'est point une simple réfuta-
lion : c'est , comme l'observe l'auteur
lui-même, une suite d'esplicatioBS et
d'éclaircissements de l'histoire dont il
prend U (îéfcnse. On reconnaît , en le
lis'int, qu'il cQl clé lui-mftuc en élat
d'eu concevoir le plan , el de l'cxcroter
avec plus de précision peul-ètre, que
»ic l'a fait sou ami. (foj'.GtTetiiH-Dtr-
Bocosn). V — Vï.
CHA
CTÎAPFRON (Je*k), potic b»
fais du I ti''. siéi le. L^ Croix (lu Miiti
et Duverdier , qui ont hril uifnllua k
cet auteur , ne uuus uul Uù^ »
nine parliculnrilé sur M fie , et a
qn'iU disent de srs oiiviji|^5 ttî bu
înrxaci. Ils sont crpciidiiiit encore»
chcrcbés des Amatriirs , mait pu li
seule riiison, sans doute, qu^iU M
fort rares. En voici tr* (îlm: Lli
Dieu garde !Harot etauires ptièsiv,
15^7, in-iG; II. le Courtisan, iM'
veîîement traduit de langue j»
lieiiue en vulgaire fntncois , Pirii,
1537, in-8". ( /'(?-." Baltt-itir C*in-
cuut<E);IL le Chemin de Loue h-
tilde de dame Chriitine de Fia.
trttd. de langue romanna en pnn
franchise, par Jehan Chaperm.
dillâsié de repos, Paris, 1 'i^Ç),!*"
in-i'i. W'"— *.
CHAPERON (Nicolas ), pdam
et praveiir, naquit à Cbâleaudoii ira
i5()fi. Placé de bonne heure im)
l'alelier de Simon Vonet, il s'adoniJ
d'aboidâ la peinture; mais la (n^run
à l'eau forte fil bientôt Après sa fortiut
etsagluirr, llallaàBouic,OÙiignn
les pciiitures du Valican, connues >w
le nom de BilAe de Raphaël Cett
suite, rnmpoïée de cinquante -drut
morceaux , parut en i()58; elleestn
généra] bien dessinée, et passer) Im^
jours pour une bonne copie des «cet-
lentes peintures de Raphaël ; ntaii u
y cherclierail vainement cette correc-
tion de style, cette pureté de deuÎBt
et surtout celte noble vérité d'cipir»
sion qui caractérise les originaux. Ou-
peron semble avoir marqué lui-m£ii«
la place qu'il devait occupr parmi k*
graveurs de Haphacl, en metUnt sM
portrait au pied du buste de cecrand
maître ; ce inocceau , qui est en lee (k
la Bible de Raphaël, et qid sert M
titre 3 l'ouvrage, fait autant d'hor
ncup au talent qu'à la modestie ds
pron. A son retour de Rome, cet
e vint s'établir à Paris , où il gra-
usieurs pièces remarquables par
K>inle très spirituelle. Il a rrpi^-
y dans un cadre de sculpture an-
, HenriIVâgëdeqiiaranteHieux
on voit au oas du portrait, eu
e de bas-relief, le roi blessé par
îl : cette gravure anonyme est
rare. Il existe un autre portrait
enri IV gravé par Chaperon en
î; dans celui-ci l'on voit une
Ile au-dessous du portrait. Les
eurs recherchent moins cette gra-
que la première , sans doute
e qu'elle est moins rare. Chape-
composait avec imagination ; on
»uve le peintre dans les pièces
a gravées d'après ies composi-
. ; presque toutes représentent des
banales. Gha[Xïron mourut à Paris
547. A — s.
HÂl'MAN (George ) , un des plus
;ns poètes dramatiques anglais,
I premier traducteur de tous les
nés d'Homère, naquit en 1557.
;s avoir fait quelques études à Ox-
, il vint à Londres , jeune encore,
! lia avec les littérateurs les plus
ngués de cette époque, Sliakes-
e, Spenser, Marloe, Ben Johu-
, etc. il publia en i SqS , in-4"., un
ne , sous ce titre bizarre : Ovid^s
juet of sauce , et, l'année suivante,
aduction en vers de sept livres de
(tde ; la traduction de quinze au-
livres parut en l'an 1600, et, peu
nées après, celle du jpocme entier,
ravail immense ne l avait pas cm-
lé de composer en même temps un
z grand nombre de tragédies et de
édies, dont plusieurs eurent du
lès. On prétend même que Ben
uson, devenu, par ia mort de Sha-
)eare, sans rival sur la scène an-
ie , se montra jaloux de la réputa-
dc Chapman. La traduction da
CHA 61
r 0:fyssée parut co 16 1 4 , et , bientôt
après, Cliapuian compléta celle de toii«
tes les œuvres d'Homère, par la Ba^
irachomyomacide et les Hymnes^
11 traduisit aussi le livre de Musée»
De amoribus Herois et Leandri »
1616, in-1^; on croit même qu'il
avait traduit tout Hésiode; mais sa
traduction n'a point été publiée. It
mourut en 1 654 1 ^^ ^^ soixaute-dix-
sept ans. Le célèbre arcliitocte Inigo
Jones lui éleva un monument à ses
frais. Quoique les ouvrages de Ghap«
man soient presque entièrement négli-
gés aujourd'hui , son nom mérite cTê-
tre dlé avec houneur, pour avoir un
des premiers fait connaître Homère
dans son p^iy*^* Waller, au rapport de
Dryden, ne pouvait pas lire cette tra-
duction d'Homère sins enthousi.israe,
et Pope l'avait beaucoup étudiée. On
y trouve de la verve, mais une extrê-
me négligence, qui était en partie l'ef-
fet de la précipitation avec laquelle
travaillait l'auteur. Il dit lui-même,
dans sa préface de V Iliade , qu'il n'a-
vait mis que quatre mois à traduire les
douze derniers livres. Les vers de cette
traductiou sont de quatorze syllabes*
Chapman est un des premiers écrivains
qui aient naturalisé, dans la langue
anglaise, ces épithètes composées si
familières au poète grec. Ses pièces de
th^tre sont au nombre de dix-sept;
plusieurs ont été écrites conjointe-
ment avec Ben Johnson. Une comë*
die, intitulée Eastward Uoe ^ ou-
vrage commun de Chapman , de Ben
Johnson et de Jean Marston, et qui
contenait quelques traits désobligeants
contre la nation écossaise, indisposa
tellement le roi Jacques contre les au-
teurs , qu'ils furent mis en prison et
menacés d'être exposés au pilorL C'est
de ceUe ||)ièce qu'Hogarth a pris i'idét
d'une suite d'estampes appelées VAth
yrtndj diUgetU et U paresseux ; elle
G4 eu a
el leurs Mrps. jelcs dans celle riviore,
■cr^rcDtdc pont à soa armrâ. Il mutt-
rut en 3t)9 ou 2-] i , a^sna.isïue p;ir les
grauds àf soD ruvaume, npris un rè-
gne d'euviron treille an^. On attribue
à Cliapour U restauration d'une ville
quu les arm^s d'Alexandre avaient
ruitié«, el dont les niines r«»uicut
couTcrlcs de m&eatix. Gi-lle tîivima-
tance valut à U nouvelle ville le nuu
de ?fydiapouT (ro.vauxdi' Chapuur).
11 fuiida auui le Kbaiireh-Ch.ipniir,
ou t^ulim de Chapciur, dans le Farsis-
tâii,clCliFidi-Ch.ipour,prè» de rempla-
cement où l'un de ses successeurs asbit
la ville de Cazwyo, T.— *.
CflAPOOR II, fils puutif d'Hor-
rnoiiz ou Hunnisdas ll.siiivaiitMjr-
khund et autres écrivains orientaux,
iDaisquin'GtaitquesoDfi'ëre,suiTaiitlei
écrivains byuolins , reçut la couronne
même avant que de naître, el la dut à
des considérât ions poliliques, qui dic-
tèrent les prédictions des ailronornes
et les résolutions des (grands. Ils po-
sèrent la couronne sur le vciiirc de sa
mèie ciicciute, et reconnurent pour
leur lei^iiime souverain l'euraiit au-
quel elle devait donner le jour. U na-
qnit el moula sur le Irone en 5og , ou
3io de J.-C, sous le régne de Dio-
clctien. Les Arabes profilèrent de sa
miaoritc pour dévaster la Perse , à la-
quelle ils caiisèreiil des maux inouis ;
Chupour, à peineàgc de scite ans , lira
d'eux une édaiante vcugeance , rava-
gea l'Ye'mcn, poussases conquêtes au-
delà de TEuphrate , et fit briser les
omoplates n tous ses prisonniers ,
cruaulij qiii lui valnt, île la part des
Arabes, If surnom de Dbùul-aktnf
( m.iîti e des épaule» ). Digne héritier
de la haine de ses ancêtres pour les
Romains , il fit sur leur territoire
plusieurs invasions, dont la plus
mémoriible et la moins ;;loi'ieiise fut
cdle de l'diuiéc 5&o. Fier des avait*
la^ps qu'il avait remporU^ fflrlMlIir-
muins h. Singaie, el habile \ iicufîtn il
b (erreur que \ci Pers.ios iii^pirMit
aux fiDinains et surtout di' ta fiiiUcMr
de l'empereur Constance II, il at ni
CD campagne à la tête d'iinr annâ-i»
DombrjUc, suivie d'un Ri^nd iiumUf
d'éléplianls .limée en guerre el délai-
testes luaeliioes itécPisaL-cs jkuuUN
ire les murailles, «vînt incltreleM^
devani Nî^be. I.fH habilauU o|t|i«<t-
rciit une rési«tnnce viaïment hrroï^
animés par les rxliortaiiuns et le ib-
vouemcnt dcleurevêque. CcprAtu
Ereseota souvent sur la bnicli* a
abils pi>ntili<-auX , tSDttis qtie Q»
pour se tenait toujours i un« Mged»
UiwM du danger. Tous Ivs mofta)
d'atlaipieéLmt épuisé», tesaMÎeguiiB
entreprirent d'alioi'd de détourner b
fleuve qui passait dans la ville; ils |
pai vinrent ; mais les dtcrn*» d Ib
sources suflirent pnur dcsallérer In
habitants.llsima4;incrcut cnsiûlededi-
ri^er une iuondiilion arliCcielte inc
celle iiiémc ville. Des digtips immrn-
scs furent consiruilcs pour retenir rt
exhausser prodigleusemenl les eaui
du fleuve et celles qu'on put rassea-
bler. On les dirigea sur la TÎIk, q*
resta ensevelie sous ces eaux jm-
dnnl plusieurs joni'S. Les IiobitantSM
réfugièrent aur leurs maisons et m
leurs remparts, occupés à repoussn
les barques armées qui se din^aûsl
sur eux , el à réparer les brècbes piv-
duites par ritiundatioD. Quatre iBRi
s'étaient Aé\a écnuié* , plus de VÏiq;!
mille Pei-sau» avaient jieii, lorsque lear
souverain donna ordre di> bn'itcr «9
macliines, el de regat^Der eu tomcUn
scse'tats, pour repousser une inv^tias
des Massagèles, Le siège d'AnÙdt,
qu'il fit neuf ans après , fiii plus do-
rienx pour les Persans, pui^n'its pri-
rent cl rasireot la ville; mai* il leur
CD coilta cucorc plus cbcr; car ib peh
CHA
clircut trente mille hommes en soixante-
treize jours. Cbapoui* eut aussi quel-
ques (lemcies avec Julien, qui fini-
reut par un combat dans lequel Ju-
lien (lit défait et blesse' à mort, le 'j6
juin 565. Les Persans bâtirent la ville
de Gnzwyn dans le lieu où sVtait li-
vrée la bataille. Il remporta aussi de
crands avantages sur Jovien, et ne
.lui accoi*da la paix qu'après la cession
de la ville de Nisibe et de cinq, pro-
vinces romaines. Apres la mort de cet
empereur , il fit de nouvelles tentatives
c|ui ne fureut ua.s heureuses, et se vit
oblige d'abauuonner l'Arménie et plu-
sieurs autres conquêtes. Il revint à
Ctésiphon, capitale de ses états, et y
mourut , sous le règne de Graticn, en
58o, aprèj» avoir vécu et régné soixante-
dix années solaires , lesquelles corres-
pondent, suivant les écrivains byzan-
tins , aux soixante-douze années lunai*
rcs indiquées par les historiens per-
sans, h — s.
; CH APPE D'AUTEROCHE (Jean),
naquit h Mauriac en Auvergne, le i
mars 172U, d'une famille noble, em-
LrasNi Tétat ecclésiastique, et se livra
il l'étude de l'astronomie. En i';6o, il
fut choisi par l'académie des sciences,
dont il était membre, pour aller à
Tobolsk observer le fameux passage
de Vénus sous le disque du soleil ,
û\é au G juin de l'année 1761. Il
se rendit par terre à Pétersbourg, et
:, partit pour la Sibérie, où il n'arriva
qu'après avoir éprouvé tous les maux
inséparables d'un voyage fait dans un
* tel climat , au milieu de la plus rigou-
reuse saison. Arrivé dans les derniers
jours d'avril 17O1, il observa le 5
une éclipse de soleil qui lui donna
la dificrence du méridien de Tobolsk
k celui de Paris; cette difierence se
trouva de 4 b. 25 ' 4 "• Ghappe avait
lait construire un petit observatoire ,
0t &it tous les préparatifs nécessaires.
VIII.
CHA 6S
On approchait du G juin, jour si dé-
siii;' , et tout semblait présager le
temps le plus &vorable. L'astronome
raconte lui-mémc les inquiétudes , les
alarmes au'il éprouvait alors à l'aspect
du moindre nuage qui paraissait dans
le ciel; cependant, on arriva au (>
juin. Le ciel était pur et serein ; l'ab-
bé Chappe put voir Vénus entrant
sous le soleil , et faire les observations
qui étaient le but et le prix de ce
long et pénible voyage. Il revint en
France deux ans après en être pairli , et
publia la Relation de son voyage en
Sibérie y Paris, 17G8, u vol. in- 4". ,
avec un atlas in-fol. Cette relation ,
pleine de laits et de détails curieux ,
mais dans laquelle l'auteur avait fait
quelques observations peu favorables
à la Russie , fut très accueillie eu
France , et obtint Thonneur d'être
réfutée ou critiquée par l'impératrice
Catherine II elle-même , dans une bro-
chure intitulée : Antidote contre le
voyage de l*àbhé Chappe ( Voyez
Catherine II ). Une autre critique
parut sous ce titre : Lettre d'un style
franc ethyal^ à V auteur du Journal
encyclopédique, 1 7 7 1 , in-i 2. La rela-
tion de l'abbé Chappe renferme beau-
coup de faits minutieux qui sont étran-
gers au hut de son voyage , beaucoup
de détails qu'U a empruntés à d'autres
voyageurs , et beaucoup de choses
légèrement observées, qui donnèrent à
sft& ennemis le prétexte de révoquer
en doute l'authenticilé de ses obser-
vations astronomiques ; on ne put ce-
pendant douter de son zèle pour les
progrès de l'astronomie. Le ra^me phé-
nomène qui lui avait fait braver les
neiges et les glaces du Nord l'engagea ,
six ans après, dans un autre voyage ou
il eut k supporter les ardeurs d'un cli-
mat brûlant. La Californie, presqu'île
inculte et peu habitée , ayant été jugée
l'un des lieux de la terre les plus pro-
5
06 CHA CHA
près à Tobseryation du pasuiede Vë- Updâûve, tn 1799, tloon
liu5derani769,raeadéDiîeaesfdeii- ndéooufertefilfaifhÂeÉia
ces obtint du roi la pcmusaoïi <f y en* diine à lîf iwiii ^ iwimAi par
Toyer un de ses aMtnbfffS. Gkippe mpfttiOedeneMlimcktf
liit chobî pour cette missîaB, et u se Beat dfoSre de -Mb. ffûim
rendit en Gilifomie y accomptntf de de la Memthe %pe iflégHipI
MM. Dol et Médina, offiden de flît- fitt cvàùtalé ftéà 171^; cl
rine et astronomes du roi dlSspagne. gnah he.pwim aioÉMBti
Qtielque temps après son arrîréeeii eiisleMe par h howdle de
Californie , il fut attaqué d'Hué nah- de Qmdl Là CMlTeitioa m|
die contagieuse y et mourut le i*. ttouiiirlle an fK.iuiMeiiitiil <
août 1 76g, satisfait, en expimity d'à- iws sëanees, fmfit im décret
Toir rempli la mission pour kupéUe ckrait qocGvDdrf i^apipclleni
il avait quitté sa ptrie. Son aèle poor Litre, et le tél^paphe m
la science était si grand, qull'lmcodta pendant ectte mime i^lice,
la vie. Lorsqu'on esnëraît sa gpért- .décret était drià parvetat & ti 1
son , les efforts qu'il Ut pour obMfrer tîon , et que aé^ il circdhh à
une éclipse de lune augmentèrent ton Siée. Ce radiât lit alon on
mai et le conduisirent au loiibeao. 'de aensatioa ; on eemptfit <
Sc$ observations furentpuUiées à Pa- 'Finvention du t4^gra^lie poir
ins eu 1 ']ni , par C-F. Çassini, sous utile; mais pins cette dëooavt
le titre ae Fojrt^ge de Califomié, raissait importante^ moins c
in-4''* Grandjean de Fouchy a pro- * ce vaitqu'eUe n'eût pas été faîte
nonce l*éloge de l'abbé Ghappe a l'a- En eflet, dans tous les temps*.
cadémie des «ciences , le 1 4 novembre ' tait servi de signaux ponr coi
1 770. M^-D. qucr des phrases convenues. ]
ÔHAPPE ( Cr^UDE ), neveu du rms employaient ce moyen de
Initcédent , naquit à Brûlon , dans temps immânorial, et un pri
Îd Maine , en i '763. A l'âge de viopt glais avait acquisquelquecël&i
ans , il avait bit insérer dans le avoir perfectionné les signaux
Journal de phjrsiqiie un grand nom- Eoce le tacticien £iit mention i
bre de mémoires intéressants, qui ques expériences, dont l'oBjet
lui donnèrent des titres pour être ad- signaler les lettres de Falphabc
mis à la société pbilomatique, où il ftit sieurs stations ; et , vers h
reçu à la fin de Tannée 179^. Le dé- 18*. siècle, Amontons avait
sir de communiquer avec des amis qoi essai de ce genre ; mab le prem
habitaient À quelques lieues de lui fit ttme ne peut servir que pour 1
concevoir au jeuue physicien , en nombre de fiùts, prévus Icmi
1 79 1 , le projet de leur parler par si- avant qu'on veuille les signati
gnaux ; ces tentatives réussirent au nuit suffit à peine pour trau
point qu'il s'aperçut que ce qu'il avi^t deux on trois motsd^pres la n
cru n'être quuu jeu pouvait devenir d'£née(i). Quanta Amontons
une découverte importante. 11 fit alors ' ■ ,
beaucoup de recherches pour trouver (0 Horaire , Eschyle , Paman
le moyen d'exécuter son procédé en •" AJ»«^ 7 •»«-, P«««; de «gi
grn„dfQua»dilm^ein/lebn,q«21 '^^.^T^^^^IS:^^,
8 était propose, il oflnt à rassemblée Bcr^irafwr, Achai^ dt B«Iiii
CHA
1)Iâcc parmi les inventeurs de l^art t^-
ëgraphiquc , il n'a laisse' ancuncs tra-
ces de la machine qu*il avait im.iginée.
.Le problème e'tait donc encore à ré-
soudre , ou plutôt n'était qu'un projet
sans exe'ciition; il consiitîait à trouver
le moyen de transmettre , à quelque
distance que ce fût, avec rapidité',
dans tous les lieux et dans tous les
temps, toute espèce d'idée. Pour par-
venir a ce but , Chappe n'imita aucune
des machines dont on s'était servi
jusqu'alors; il en imagina une dont
les formes sont extrêmement vbiblcs,
les mouvements simples et faciles , qi|i
put être transportée et placée partont,
qui résiste aux plus grandes tempêtes,
et qui , malgré sa grande simplicité ,
donne assez de signaux primitifs (lour
faire de ces signes une application
fxade aux idées, application telle,
qu'elle n'exige ordinairement qu'un si-
gne par idée , et jamais plus de deux ,
« et qui est très i-emarquable ( dit le
» rapport décennal fait à sa majesté
» p.ir la classe des sciences physi-
» ques ), comme ayant donné nais-
» sance à une langue nouvelle , simple
» et exacte , qui rend l'expression d'u n
» mot et d'une phrase par un seul si-
» giie. » ( Page 38 , édition in-4^ de
1810.] Ces moyens télégi:aphiqucs ne
. ressemblent pas entièrement à ceux
qu'on avait essayé d'employer avant
Chappe (fo^ez Hooke ); il uotus
paraîtrait donc injuste de lui refu-
ser les honneurs de Tinvention ; car
ceux-là aussi sont inventeurs, qui
exécutent ce qu'on ne connaissait au-
paravant que comme une chose pos-
sible ^ qji retrouvent des moyens per-
•ont occupés de oe problême, dont on
peut roir l'histoire dsns VEssui sur la
Téléff'apfûe. par Bôckniann, Csrlsruhe',
1 79 1 , in-^'*. [ «1 alleoiand } , et dans celui
d*C«lelcrantz, traduit du tnédoisenfran-
^ai" I Paris , Pauris , 1801 , in-S**.! fi(.
CHA ^7
dus dont il ne restiit point de trace*,
ou qui trouvent une application noi -
velle et importante d'une chose déjà
connue. Cependant quelques écrivains
prétendirent que le télégraphe n*était
,pas une découverte , et p1usii*urs r;«
vaux essayèrent de présenter de nou-
veaux systèmes télégraphiques , et de
se mettre à la place de. Chappe: ces
Sireuves de malveillance l'ajfectèreqt
'une mélancolie profonde. Il mou-
rut subitement le u5 janvier i8o5.
M— D.
CHAPPONEL D'ANTESCOURT
(Raimoiid ), chanoine régulier de la
con^Lrégation de France, prieur ^c
St.-Eloy de Roissy, a piblié l'i/w-
toire des chanoines réguliers , qu
Recherches historiques et critiquas
sur V ordre canonique y Paris , 1 699 ,
10-4^ ou in-ii. Cette histoire est
divbée en deux livres : dans le pre-
mier , l'auteur traite de l'origine er
des progrès de l'ordre canonique ;
dans le second, de ses droits et de
ses prérogatives. Il dit dans la pjné-
face que cet ouvrage n'est qu'un ex-
trait des recherches qu'il avait faites
pour un plus grand dessein. Charles-
Louis Hugo , prcmoRtré, composa une
critique de cette histoire , qu'il fit ini-
primera Luxembourg en l 'joo, in-8*.
. Celte même année mourut Chapponcl.
Ou a encore de hii : T. Traité de
l'usage de célébrer le service divin
dans l'église y en langue non vul-
gaire , et de t esprit dans lequel il
faut lire l'Ecriture 'Sainte , Paris ,
1687 9 in- 13 ; II- Examen fies voies
intérieures, 1700, in- 12 : il y fait
voir le danger des illusions des quié-
tistes Y^^ v E«
CHAPPUYS ( Amtouie ) , né à
Grenoble y dans Jejô*" siècle. Lacroix
du Maine. et. Duverdtbr se sout con-
tentés (f indiquer dans leurs Bibliothè.
qufis les titres de .deux ouvrages qu'il
5..
08 CHA
a traduits île rilalieti. l,c bibliotliâraire
[lartieulicr de n province est iiiescu-
sable de n'avoir pas cherche à le fai-
re canoaltte davaotage. Chappuys ne
|)reiid aucune t^alitc à la lîie de sa
Iraduclioo de l'Quvrage de Gabriel Sy-
méoni, iulilutë -. Description de la
/Àmagne d'Auvergne, en forme de
dialogue, Lyon, r56i , 10-4°-. Cg.;
elle est rare et plut recherchée que la
cuivantc : le Combat de Hiiromino
Kutio JusUnapolitain , avec Us Ré-
ponses chevaleresques du même au-
teur, hyan , 1 56i , in-4". M. Bruuet
en cilc uae édition de Lyon, i583,
in-H-, W— s.
CHAPPUZEAU C Samuel ), né à
Genève de parents pauvres, fui élevé
dans la religion réformée, viul cher-
cher forlune à Paris , et , n'ayant
pu réussir, parcourut l'Allemagne,
oh il (xerçH la médecine , fit des li-
vres , cl enseigna les humanités. Il
fit prcceplcnr de Guillaume III, roi
d'Angleterre, gouverneur des pages
du duc de Brunswick-Luncboui'g , et
mourut à ZtU , vieux , aveugle , el dans
l'indigence, le i8 août l'joi. Sus
ouvrages ne sont que trop dignes de
•a mauvaise fortune. Mauvais poète,
mauvais traducteur el mauvais histo-
rien, il publia : L les deux premiers
volumes des f^ojrages de J.-B. Ta-
verrder en Turauie , en Perse et
aux Indes, Pans, iGâi, iD-4''' M
les mit en ordre , et les rédigea; mais
il en diminua le mérite par les or&e-
inenls qu'il voulut y introduire. Le
5', volume est dà aux soins de La-
chapclle , secretair^a pre'sidcnt de
Camoignon. M- fyon dans sa splen-
deur, ou Description de la ville de
Ljron, iG56, in-4".;lll. Entretiens
familiers d'Érasme, traduits du la-
lin , Pari.«, il36'i, in-i2 :Co|omiés ,
dans sa BibUoAèijue choisie, parle
arec méiiris de celle traduction et de
CHA
son auteur; IV. Projet li'tàn fus*
i-eau Dictionnaire /uxtori/jue , g»
^apkique, philosophique, etc. : Qiap-
puzcau prélend que Morérî pmSu «
son manuscrit ; V. f Europe vitpaMf,
ou Relation historique ef politique ie
tous tes états de CEuraf>e, 'm-9\,
i666;iljid.. itî67, in-i'.; VI. fo-
ulon de Festat présent de tm muf-
son électorale et de la cour de Bt-
viêre, Paris, t6^'5, in-ia; Vll.k
Théâtre français en troit livres, <À
il est traité de fusaga de In coni-
die , des auteurs qui toulienaeM U
théâtre, et delà conduite des cemt-
diens , Lyon (Paris) , 167^ , in-i a. f^
vre sans ordre et sans exactitudr;
Vm. la Wuse enjouée , ou le TU*-
tre comique , Lyon , 1667 , in-n.
Ce recueil contient: le Cerde da
Femmes, comédin en dtiq actes ri
en vers; il l'avait d'abord râiie n
prose , sous ce lîirv : Us Secras du U
nuptial; le Partisan dujtif, «n uoù
actes et en vers; la Dame d'intrigue ,
ou le Riche vilain, idem; le Cofin-
MaiUard, eu un acte el en ven à*
quatre pieds; les £ftiu:iï«^frnimtf.
eu trois aclos et en vert; Diamon et '
Pithias, tragi-comédie en cinq ado
et en vers; yirmettar, ou les Âvù
ennemis, tragi-Comedic I^ plnpari
de ces pièces furent roprésetitéés sur
les théâtres de l'hôtel de Bonreogne
CD du Marais; quelques-unes i l.t-OD
el en Allemagne. Toutes furent îoipii-
mées séparément i Paris, Amsleroam
ou Lyon, do 1657 ,'1 167a. Le sow
qu'eut railleur de- faire r^imprinifT
plusieurs de ces pièces soiis un mm-
veau litre iudique assex le peu it ,
succès qu'elles eureni. Du Cercle dit
Dames, il lit Y Académie det Da-
mes ; du Bicfie mécomera , le Pur-
tiiiin dupé; de Damon et Piihiai.
les Parfaits amis , ou le Triomptu
de VJmour et de t Amitié. Umt 1
^
_i
CHA
6e la Porte prétend que , du cote de
rintrigue et de l'inveiition , Cbap-
jHizeau n'est pas sans mérite; mais
il avoue que ses vers sont détestables.
V— VE.
CHAPT DE RASTIGNAC. Z^.
l^JkSTlGlfAC.
CHAPUIS (Claire), naquit au
commencement du i6% siècle à Am-
boise , suivant le P. Nicéron. Lacroix
du Maine se tiompe en le faisant naî-
tre à Rouen, et le P. Joly {Lettres
sur la Franche-Comtéy pag. 56 ) est
tombé dans une erreur plus grande
encore en indiquant Nozcroy comme
le lieu de sa naissance. S^il fût efiecti-
vemcnt né dans cette ville, Gilbert
Cousin, son contemporain, qui a re-
cherché si curieusement tout ce qui
pouvait contribuer k donner quelque
éclat à sa patrie , ne l'aurait pas ou-
blié dans la liste des hommes célè-
bres qu'elle a produits. Il fut d'abord
Talct-de-chambre de François I*'. et
son bibliothécaire, ou, comme on di-
sait alors, son libraire. Il embrassa
ensuite l'état ecclésiastique, et le roi,
qui l'aimait , lui donna plusieurs bé-
néfices. Ayant été nommé doyen de
l'église de Houen , sa nomination .
éprouva quelques difficultés de la
part du chapitre. Pour les faire ces-
ser, en échange de cette place, il se
contenta de celle de grand-chantre,
qu'il permuta ensuite contre un cano-
iiicat. Il mourut vers i5na. Marotle
regardait comme un des nous poètes
de son temps , ce qui n'empêche pas
que ses ouvrages soient presque en-
lirrcmont oubliés. On a de lui : L
Plusieurs pièces de poésie , dans le
Recueil intitulé Blasons anatomiques
du corps fêmirÙH , Lyon, P. Junte,
1557, in- 16 : cette édition est très
rare. L'éditeur du Recueil des An-
ciens Blasons , imprimé k Paris ,
1809 , in-8^ y na pu la déoou-
GHA 69
vrir, qudques recherches qu'il ait
faites pour cela; elle contient ce-
pendant des pièces retranchées des
éditions postérieures , puisqu'on ne
les retrouve jioint dans le recueil que
nous venons d'indiquer. II. Pané-
gyrique en rime francoise récité au
roi François i'^ à son retour de
Provence {tn i538), Paris, in-8^;
III. la Complainte de Mars sur la
venue de t empereur en France ( en
1559); Rouen, in-8\; Lille, in-
12, même année; IV. Discours de
2tf court (en vers), Paris, i543,in-
16 ; Rouen , même année , iu-8*\; V.
V Aigle qui a fait la poulie devant
le coq à Landreçy^ Paris, i543y
in-S**., poëme satirique contre l'em-
pereur Charles^uint; VI. le grand
Hercule GalUque qui combat con-
tre deux (i545),in-4**., pièce de
vers à la louange de François T'.; VIL
le Sacre et Couronnement de Hen-
ri II à Reims , Paris, i549, in-4°. ;
VIIL Harangue au roi Henri II
lorsque ee prince fit son entrée à
Bouen en 1 55o ; la Réduction du
Hâvre-de- Grâce par le roi Charles
/JT, Rouen, 1 563, in-4^ W — s.
GHAPUIS ( Gabriel), neveu du
précédent , naquit à Àmboise , en
1 546. Son oncle prit soin de son édu-
cation , et ne n^Ugea rien pour Je
mettre a même de lui succéder dans
ses différents emplois; mais, ayant
perdu , pr sa mort, tout espoir de
fortune, Gabriel Chapuis songea à se
dire une ressource oe ses talents , et
se mit aux gages de quelques libraires
de Lyon , qui le chargèrent de traduire
les ouvrages italiens et espagnols qui
jouissaient alors de plus de réputation.
Ges traductions se ressentent de la
précipitation avec laquelle elles ont été
faites ; la plupart cependant ont eu
beaucoup de réputation dans le tem|)Sy
et il en est encore quclques-uues de
7»
CHA
rfcliprche'p!, G.ibrii-I Chapuis itm^a
h Belltforrsl dans sa place d'historio-
graphe do France, et , rn 1 5yâ , il oh-
liDt celle d« sFcr^ire inlrrprétc du
roi pour la langue espagnole. Il mou-
rutàPariivci-s 161 1 .âgédesoixanlc-
cinq ans. Sfs ouvrages sont en 1res
(jiand nombre. Le P. ^ice'roIl (lome
XXXlX) rapporte les litres de soixao-
Ie-h«il. Nous avertissons toulefuis que
la liste qu'il i-n donne n'est pas com-
pléle , el/qo'on y trouvfra un petit
supptriméutdansh suivante, où nous
n'avons indiqué que ccui de ses ou-
vrages qui méritent encore quelque
attendon. Ce qu'il a écrit sur l'histoire
n'est poiut e.^mé. I. ffîsioire de
FrimaUon de Grèce , contenant le
discours de Palmérin ^ Olive, tra-
duit de l'espagnol en français , par
François de Vernassat, Gabriel Cna-
jTuis et GuilLuine l'Andié, Paris ,
I ^'32-85 , 4 part- rel. ord, en 1 vol.
io-H . ; Lyon , 1 5oo on 1618,4 'o'-
in-16. Ces trois éditions sont celles
qu'on prélïre. L'ouvrage est divisé en
quatre livres; François de Vernassat
a traduit le premier, Guillaume l'An-
dré le second; Gabriel Cbapuis a fait
ime aouvelle traduction de ce second
livre , et a traduit le troisihnc ; on
)};norc de qui est b traduction du qua-
trième, qui est attribuée, dans l'avis
au lecteur, à une des plus doctes plu-
mes du temps. II. Àniadis de Gaule,
traduire de l'espagnol en français ,
Lyon, i57!i-8j,2i voL in-t6. Ce
roman célèbre est divisé en vingi-
3iralre livres j Gabiicl Chapuis a tra-
uil depuis te quinzième jusqu'au
%ingt-unième. III, Les Mondes cèles-
tis, terrestres et infernaux ; le Monde
petit, grand, imaginé, tK. , aug-
menté du Monde des conuis et de
l'Enfer des ingrats , tirés des Mon-
des de Doni, Lyon, i585, in-tf".
Cclto cillfiou est la plus compttlc tl
la plus reeîicrcliér ; on y troirrr, cm-
me on vient de !e voir , le McmU des
cOmus; cetiepartie csl juéeédriedW
frontispice , sur lequel on lit Ir* Idî'
tiales F. G. T. 11 n'en a pas tMv d>- I
vantail à des compilateurs inallcnêfi
pour imaginer que ce morceau aviit
été traduit par un François Qupuii .
fils, ou tout au moins parent de Gi-
briet. Nous observerons d'abord qu'il
est pos.'ibic que, par une nt^Iigrim
de l'imprimeur, la Uttre l'ait ât^>.uU-
tiiuée à la lettre G, ou que Galtrid
Chapuis ait voulu dégutsrr sou non
en tête d'un murrcau éciit avec baM-
coup tivp de liberté; nous ajouitrous
que , si cvtle partie eût eu on duM
traducteur que Gabriel Chapuis, il a
aurait fait mcntiou dans sa dédicace à
Duverdier, ou daus un avis au lec-
teur ; qu'enfin ou connaîtrait ce Fran-
çois Cliapuis par quelque autre OUtri-
ge , et qu'il n'aurait pas échappe' i Da-
vci'dicr , qui aurait fait mentïun de loi
dans sa Bibliothèque , par considén-
tion pour Gabriel Cbapuis, avec lequel
il était lie ; or , comme il u'esl &il la-
cune mcntiàii de ce François Cbapuis
dans l'édition de 1 563 des Mondes
ceïestex.qucnous avons sou; lesyran;
qu'en outre il n'csinomménidausDii-
verdier, ni dans aucun autie tiïogtapLe
contemporain, noua le regai^erens
comme nn personnage imaginaire.
Beauchamps, le premier auteur que
nous connaissions qui ait consacré un
article à Fiançois Cbapuis, lui attribue
l'^fiireccTTUt, comédie en ciuq actes
et en vers de quatre pieds ; le Monde
des conuis, comédie en prose et en
vers , sans date , sans nom de ville ni
d'imprimeur, et cufin le Monde cor-
nu, comédie. Les biographes ma-
demes ont copié Beaucliamps sjins
examen. Quelle foi ajoulera-t-on axa.
cuTtipil allions du Beaucbamps et à
celles qni u'iu sont lue la ré|MAition ,
CHA
Il saura que les trois pièces
s au prëtrâdtt François Gha-
1 fout qu'une ^ et qu'il ne s'agit
I l'ouvrage qui a donne lieu à
9 longue digression » <^est-À-
Monde des cornus ? ( F^oiy.
V. Dix plaisants Dieiogues
10 Franco y traduits d'italien
lis, Lyon, i579,in-i6; V.
des amours extrêmes d^un
r de SéyiUe , dit Luzman^
nt d^une demoiseUe appelée
. y traduite de l'espagnol de
! Contreras , Lyon , i58o ;
>87yetBoueny iSgSyin-iây
\, les Facétieuses Journées ,
tt cens certaines et afféables
fs, Paris, 1 584, în-4\; VIL
imete amoureuse^ traduite
oe,Pdris, i585,in*il;VIIL
'de ou haineux de court ,
\^^,Mï'9\\\X. le Théâtre
rs cerveaux du Monde y tra*
l'ilalien de Ganoni , Paris ,
i-8^« Les auteurs de la Bi-
le historique de France attri-
un Claude Chapuis , plus jeu*
abrici , la Toscane prancMse
me ; c'est une erreur : cet ou-
: de Gabriel Cbapuis. W— s.
U YS ( Claude ) , chirurgien ,
-Amour en Franche-Comte,
6*. siècle^ exerça son art avec
ms sa patrie, où il mourut rers
In a de lui : Traité des can-
iC occultes qu'ulcérés , Lyon ,
• I i.SuiTant Ëloy ( DicL hisU
édecine)y cet ouvrage n'au-
is ou homme qui connaît la
I mal qu'il entreprend de gué-
méme bibliographe lui attri-
raité intitulé : De igrfeUcissi"
3SSU cauterii potentialis brU"
ilicatif item de grmn$simo
^frachiiy in cancro mamillœ
9, Oppenheim, 1619, in-4''*'t
K avec les obscr? ations de
CHA 71
Fabrice de Hilden , Francfort, 1646 >
in -fol. ; mais ce prétendu traité se ré^
duit à une lettre que Claude Cbapuya
écrivit, le aa décembre i6i!i, à Fabrk»
ce de Hilden , pour lui faire pari f une-
obsenration sur l'usage du cautère po»
teotial , et de ses remarques sur uno-
tumeur rormée dans un bras , par suite*
d'un cancer. Cette lettre est imprimée>
à la page 346 des œuvres de ce chi«
rurgien oélÂre ( Fqyez FimiCE. )•
Claude Chapuys était fort lié avec Fa-
brice; il lui adressait tontes les re«
marques intéressantes qu'il était à por-
tée de fiûre; il lui en avait euToyé
une sur Y opération césarienne ^ dont
Fabrice de HiMen lui témoigna toute
sa satisfaction. « Cette observation y
» dit-il , est curieuse ; elle occupera
» une belle place dans mon recueil. »
On ne k trouve cependant point
dins l'édition de 164^ L'inexactitude
d'Eloy n'a dû être relevée que parce
3 n'eue se retrouve dans beauconp
'autres compilateurs — Un jésuite
du même nom , né à Vesoul , dans le
17*. siècle , a publié ^ Éloge funèbre
du chanetdier Boucherai , prononcé
à Die, le 3o janvier 1700, et des
Méditations pour tous les Jours d^
t année j Paris, i734> ^ ▼ol* in-ia»
CH.4RAS (Moïse) , savant rnéded»
et pharmacien, né à Uaès en 1618,
étudia la chimie k Orange, et vint de
bonne heure à Paris , ou il fut nom-
mé démonstrateur royal de chimie
au jardin ies Plantes. Il enseigna
cette science pendant neuf ans au
collée Royal. La révocation de Fédit
de Nantes le força de quitter la France
en 1680W II passa en Angleterre, puis
en HoUande et en Espagne , où il avait
été appelé auprès du roi Gharies II ,
depuis loiig4emps malade. Les soina
qu il lui donna n'empêchèrent pas
qu'il ne fftt Uvré à fuiquisilioB^ \m
-■i CHA
une ïuiic de la jalousie An râ^ileciiii^
de la cour, sons [ir^leïlr iJti'rD prou-
vant aux biibitauLi de Tulfiie f|iie l«s
vipères cspaf^nules avilirai le même
Tcoin que celles des auti'ex pays , il
avait decUisé contre rojHnion du peu-
ple , et la Iradiiion suivant laquelle
QD archevêque le leur aurait ^té par
UD exijrcisioe. Il ue put sortir d«s pri-
Gons de t'inquiiitiuD, au bout de qua-
tre mois , qu'en ahjui'sot le proie^ian -
tisrue. 11 avait alora soixantc-douïi? nnfi,
11 revint à Paris, et fut reçu membre
de l'addeniie des scienres en i6iyi.
Ilyinounil le t'y janvier 169B, â^ede
quatre-vingts ans. Les ouvragenq'i'ila
publies , sont : I. nue Pharmacopée
royale gnléniqaf et ckimiqae, Paris,
1676, in^".; Paris, i68j, in-»».,
a vol, avec figures; Lyon, 1^53,
1 vol. 10-4°. avec figure», ou 1 vol.
in-iai^tion augmentée par Lemon-
oief. Celle pharmauipc'e fut Iradiiile
dans toutes les langues de l'Europe,
ot en chinois pour la contmodilé de
l'empereur. II. Un Trait^da la Thé-
riaque, Paris, 16O8, in- l'i; III.
JfoweUes Expériences sur les vipè-
res, Paris, i<>69, in-8"., phisicurs
lois réimprimé avec des aiit;men(a-
lions. C'est un ouvrage soigné pour le
temps oii il parut, et accompngnd de
bellesgravmfsanatomiques.il est sui-
vi d'un puemc lalin , iatitulc : bchio-
sophùan. IV. Une Relation de son
iKij'Ogtf en Espagne ( Journal de
f'erdun, année i^lt», mois de mars
et suiv.ints ). La collection de l'acadé-
mie des sciences contient de lui stK
lacinciircs sur l'opium , sur la prepa-
ratiou de l'encre de la Chine, sur les
vipères, etc. C. fi.
CHARBUV C FBiîiçoi6-N.«ti,is ),
11^ » Pari» vers 1^ i5, Gl ses études
un collijgc Muarin , dans le même
Irmps que d'Alcmbrrt, avec qui il se
iiii (Viitiv eh'oite ABÙitc. Son guu! pouï
CHA
]e$ Unrti et le di^fnut de fMtum Ir
de iFr rainèrent à entrer dan» l"!»!»»-
tion publique. Nommé nmri-sseunfc-
Inquence k Orléans, il mnpltl nn
place pendant plus de vingt anum
avec distinction. Mal^ l«t dcvnn
de son étal , il trouva «notre le Iff-
sir de composer quriqups Ouvn^H
utiles, que sa modestie ne lui * fOi
permis de faire paraître noa» ws
nom. Le plus important c»t m Tr»
duction des partitions omMirtt ^
ÛWron, Paris, .756,ili-iï.I/ato
Clément dit que relte iraductioa eH
remplie de rontresent trt d'(^*cunMi.
(t que d'iiillcurs clic manque dW-
Çfince ; elle est ccpenâant mbtr^.
Le traducteur y a ajoute <!<■« Henut-
ijaes sur finoentiim et reZocMùn.
cxlraiies des meilleurs auteurs , el k
Discours de la divination , esMtrt
Q. Cécilius , analysé dans ses dilC-
renies parties poiir l'ulililé des éliv»
OnacncoredeCharbuy: ï.fAbréu
cbronologiipie île l'histoire det Jtdfs.
P,iris, i^Sg.in-S'.; tl- •^urvtùfi-
l>erata à puellâ vulgb dictd Jetme
d'Arec , puéme en truis chants , ir»>
duit eu frsuçais par de Mmi, Or-
léans, 17H3, in<8*.; IlL natÈpStn
en vers latins sur un voyage à Pa-
ris , traduite librement en fran^HS par
P. L. Bérengrr. lia traduction a rit
insérée dans le tome IV du Reciieû
amusant des vnrages, Paris, i-^
et années suivantes , i) vol. in-ii. IV.
Des Odes latines. Oiarbuy est non
en 1 ■j8«. W— «.
CHARDIN (Jeak), fils H'tm bqoo-
lier protestant de la plaw DaDpkior.
à Paris, el bijoutier liii-mfme , oréveie
marchand du roidc Perse, naquit le 96
novembre i<J4 j. U n'avait pas aldwt
l'dgcde viiigl-dcux ans, que .son père
l'envoya aux Indes orieulilex pour de*
âpéraiinns relaiivrs au commerça <in
<Uamaats.Cli.irdiu se iToiUl h SanK,
-N
CHA
rsant la Perse et en s*embar-
Bander Abbacy. Sod preaiier
Surate ne fut pas de loogue
unique uous le voyons In mé-
e revenir en Perse, et se fixer à
pendant six années. Ce séjour
us employé à des opérations
ciales , qu'à des études et des
les aussi utiles que profondes,
inarchaud du roi, six mois
<n arrivée à Ispahan , ce titre
I relation avec tous les grands
ir y et il profita de ces relations
nicillir les renseignements les
icux et les plus authentiques
'stéme politique et militaire de
. 11 visita deux fois les ruines
^olis, et rassembla les maté-
plus curieux sur les antiquités,
uments et l'histoire. Ce fut en
0 qu'il revit sa patrie , et il eut
ir de se convaincre « que la rcli-
ins laquelle il avait été élevé l'é-
t de toutes sortes d'emplois , et
Hait, ou en changer, ou renon-
lutce qu'on appelle honneurs et
:>meuts. » Il songea donc à re-
çu Asie, et, après avoir fait éta-
assembler uue quantité consi-
d'objets précieux, il repartit de
1 7 août 1 67 1 . U resta , tant en
10 dans Tlnde, dix aus entiers,
II Europe par mer, et visita le
3onne-Ëspcrauce. Nous «gno-
, à son retour, il aborda en
mais un sait positivement qu'il
tâLondii'S le 1 4 avril 16H1 ,
lix jours après son arrivée dans
jitale, le rui Charles U lui con-
tre de chevalier; le même jour,
lya^eur é[K>usa une demoiselle
iito (le Kuuc'U, que la crainte
'séditions avait déteiminée à
r un asyle au-delà des mers.
1 s'occupa bientôt xlc la publi-
ée son voyage, dont la pre-
irtie parut à Londres en 1686^
GHÂ
iv»
I vol. in-fo1., orné de dix-huit belles
gravures; les autres parties allaient
suivre celle-ci, quand il fut nommé mi-
nistre plénipotentiaire du roi d'Angle-
terre auprès des états de Hollande , et
agent de la compagnie anglaise des
Indes orientales auprès des mêmes
états. Ses nouveaux devoirs ne le dé-
tournèrent pas entièrement de son oc-
cupation £aivorite , et , en 1711,1! pu-
blia deux éditions de la relation de
ses voyages, l'une en 5 vol. in-4"**
l'autre en 10 vol. in- 13, ornés de 78
S tanches, gravées d'après les dessins
e Grelot, artiste et voyageur très -re-
commandablc ( Fqy. Geelot). Nous
ignorons ^ quelle époque Chardin re-
tourna en Angleterre; mais, à coup
sur, il ne resta pas long-temps en
Hollande après la publication ae sou
ouvrage, puisqu'il mourut auprès de
Londres le 16 janvier 1715, âgé de
soixante-neuf ans, emportant Testime
et l'amitié de ses compatriotes adop-
tifs, et laissant une réputation déjà
bien établie dans toute l'Europe. Le
témoignage unanime des voyageurs
qui , depuis Chardin , ont vbiité et dé-
crit les mêmes contrées , n'a servi qu^à
constater la justesse, la profondeur de
ses observalious, la variété de ses con-
naissances et sa véracité. C'est princi-
palement dans son ouvra{;e que Mon-
tesquieu , Jean- Jacques , Gibbon, Hcl-
vétius et autres publicistes ^t philoso-
phes, ont étudié le système politique
de la Perse , et qu'ils ont acquis une
connaissance positive du gouverne-
ment despotique qu'ils ont si énergi-
qucment caractérisé. Chardin a-t-il ré-
digé lui-même son voyage , ou a-t-il
emprunté la plume du lourd Charpen-
tier, de l'académie française, comme
celui-ci le déclare très positivement
dans le Carpenlériana , pag. J7 1 ?
Cette question nous prak d'autant
moios importante , qu*eu accordaut
74 CH\
mime a Charpcnlirr le bien faible
aratitage d'avoir revêtu d'un slyle pas-
MblerocDi lourd et souvent );oihique
les précieux matcriaux recueillii par
Chardin, ou nr pourrait cotilcstcr à
ee dernier Je rai'c mniic d'aroir bien
TU, bien observé et birn présente
ses observation)!. Il avail dqa donne'
te Couronnement de SoU'iman III,
roi de Perse , et ee qvi s'est pané
de plus mémorable dans les deux
premières années de son règne. Pa-
ri», Barliin, 1671, in-S\ La pre-
mière édition de ses voyages, publiée
à Londres, cbriMoses PitI, en t686,
in-rol. , ne contient que le voyage de
l'aris à Ispahan; elle n'a pas élé con-
tinuée, sans doute, parce (juc l'auteur
Enit pour la Hollande, où il publia
: deux éditions , n pen près com-
5 lètes, dont nous avons parlé. Nous
LSODS n peu prts complètes, parce
<|ue le libraire Drlorme, qui avait été
précédcmnient mis à la Bastille, exi-
(;ea de l'auteur la suppression de cer-
laÎDS passages capables de déplaire au
cki^roni.'iiD, et conséq'icmincnt de
coni promettre la tranquillité du librai-
re, nijmeen Hollande, et d'empêcher
le débit de fourrage en France. Ces
passaccsant^lcrântf^rés, avec usure
pcul-lire,daDsrcditionde 17^5, 4 vol.
in-4°.; nous ne serions pas même Soi-
gnés de croire que les entrepreneurs
de cette édition ont mis sur le compte
de Chardin plusieurs diatribes virit-
IcDtes contre les papistes. Ces calvi-
nistes, bien plus occupes des ressen-
timents de leur secte que de la gloire
deCliardiu, ont lais^é à des proies
i;;norants te soin de celte édition, d ins
laquelle on remarque les erreurs typo-
graphiques et les omissions les plus
graves ; malgré ces imperfections, elle
était montée, danscesderniera temps,
h wv prix énorme. L'auteur de cet
article DSC croire que Ic5 iuijierrec-
CHA
tions qu'il a blâmées dans \t» tnii
éditions authentiques deî voyagadt
Chardin ne se ti'ouvect pas it»
celle qu'il a publiée en 181 1 , 19 w-
lûmes iii-8'., aïcc atlu iu-Û-, m-
fennant, loules les figure» dc« «Uiiiont
Srécédentes , et une carte de la IVnt,
ressée avec le plus graud soin jur
M. I.apic. Outre des notes «sscx nm-
breuses, tirées des voya^urs mo^
nés et des manusrj4ts onrataui de 11
Bibliothèque inipcriale , et réptudcs
danslecorpsde l'oiiYrage, on a ajouta
à la fin une TVafùre <Ie id Ppt», (/cpil
les temps les plus reculés justfu'i c*
jcur, cille nttice est destiner â ju,-
Flcer, en quelque sorte, k l'abrect J*
liistoire de Perse que Chardin diront
Sublier, et auquel il renvoie Kouvrnt
aus le cours de sa relatiou. Le t«if
ronnrmenl de Sotéiman , qii'i] avait
publié eu 1 67 1 , cl qui est însc'i^ Mm.
IX rt X de la nouvelle cdilioD , est lin
decetabrc;;c,quin'a point pam, boo
plus que les noies sur divers endmis
de l'Ecriture - Sainte, qu'il appejail
poorianl son ouvrage favori. Ce der-
nier ouvrage a été exécute en partie
par M. Samuel Burdcr, dana son ei-
cclleiit ouvrage, intitulé : Orient^
costums ( Mœurs orientales, m Fff-
criuire-Sainte éelaircie par des rap-
prochements explicatifs des mœun
et coutumes des nations orientais,
etc.), Londres, 1803, in-8'., i vol.
Chardin se projKisait aussi de donner
une géographie pers.nne, qui aunit
sans doute été rédigée princi paiement
d'après le Noîhat-dl-Coloub [ Déli-
ées des cauTS ) . par Hamd - OnUah
de Cazwyn, que nous iiuminons ord»-
narremeiil le géographe persan. Cette
géii^rnjikif e^t [tcut-èlre moins à k-
gretter que les uotes sur rEciîrui»
Sainte, parre que Cliardin, qui pu-
lait Irb ^ilrment le permu, u'anàt
pourtant pas fait une élude tatet tf
■\
CHA
lie de la langue écrîfe, pour
les erreurs assez graves dnixs
»age$ qu'il a traduits et insi^rës
relation de son vojage. L-— s.
RDIN (Jean- BikPTisTE - Si-
peintre, né k Paris en 16Q9 ,
-e menuisier qui avait des iaces
n, et se connaissait en tableaux,
svant les instructions du pre-
e, il crayonait les objets qui lui
lient inteVessants; ensuite il co-
dessins ; enfin , avec des cou-
qudques mauvais pinceaux , il
•àé]k d'imiter la Dature.Ses amis
exercés dans la peinture lui en
mt les premières leçons y et ,
seul secours , il parvint , assez
icore , h rendre ce que la nature
sntait de varié par ses formes ,
isant par le coloris et par les
'■ la lumière et des oikibres. Il
mplait long-temps, et Fimpri-
fbrtcment dans son cerveau
faces les plus piquantes , qu'il
onnait son modèle que lors-
royait réellement r^du sur sa
isent d'après cela que, posant
les les unes à câtë des autres ,
ce qu'il en eût obtenu l'eflet de
et de coloris auquel il prétcn-
ne pouvait suivre la méthode
arrêtée qu'apprend le métier
au. Cependant y il finissait tou-
r montrer , et quelquefois très
ïment , la nature elle-même.
quoi il a réussi complètement
1 morceau de réception h fa-
, où, au milieu d'un del>ris de
)les, on voit une raie au croc,
m deux pieds de diamètre. Elle
' terminée en un jour, et il le
t en assurant que ce poisson
f mangé frais le lendemain. Il
'ec la même promptitude le
d'on de ses amis , les mains
gros manchon , qui a été ad-
ns l'exposition publique. C'est
CHA -^S
ainsi que, dans chacune des manières
systématiques successivement adop-
tées, il n produit beaucoup de char-
mants tableaux de scènes familières. Ils
étaient tous exprimés avec une naïveté
si attrayante, des dispositions si justes,
im coloris si frais , si aimable , que ,
transmisensuiteà la publicité par la gra-
vure , ils ont valu aux artistes qui s'en
sont occupés un débit rapide , et ont
encore étendu b réputation du peintre.
Les ouvrages de Chardin montrent,
comme il le disait très bien , « qu'on
parvient à dessiner les contours de
tous les objets de la nature , par la
tpinte précise des parties qui les
avoisinent. » Et , lorsqu'on lui fai^it
voir des tableaux à traits durs et à
couleurs crues, il s'écriait avec bu«
meur « que ce n'était pas avec la
couleur du marchand qu'on rendait
la nature, mais par une imitation
exacte de sa couleur locale , par
celle de leur plan , et des lumières
qui doivent les éclairer. » Si l'on
venait le consulter , ce qui arrivait
souvent, il ne s'arrêtait pas long-temps
â discuter , il prenait sa palette ou ses
pastels , ce qu'il appelait un argument
irrcsistiUe. Entre ses principaux ou-
vrages , on distingue les grands des-
sus de porte qu'il fit pour le château
de Choisy, dans son dernier âge; il y
avait peint des attributs des sdcuces et
des beaux-arts. Dans les derniers mo-
ments de sa vie , Ciiardin avait expose
son portrait ayant des lunettes sur le
nez, peint au pastel. Ce monument
précieux est conservé dans la collec-
tion du muséum Impérial. Il avait été
demandé à l'auteur par M"*. Add\a\dc^
fursqu'elle le vit au Salon. Chardm
est mort le n décembre 1779» ^ Y^Çn^
de quatre-vingt-un ans, aprfcs avoVt
souffert trb long-temps d'une mala^ V^
de vessie pour lâfquelle il n'a î^iï^^^^
voulu tenter d'autre remède <i«e eC^'^
•fi CHA
des boissons. Il a cié sticcpfstTfinent
coDscillcr , trcMiricr ie sa corapagiiie,
(I loni'-lcmps cliai'ge de la decuration
du salon du Louvre. B — s.
CHARDON ( MiTniAS ), bénédic-
tin de la coDgrég3tioD de Su-Vanncs,
né k Ivui-Carignan , dans le Lu^tem-
baurg{r3Dfais,eo i6g5, fitscsvœiix
Ie:i3}uin 1713. Il paraît que, dans
cet acte Tciïgieus, on ajouta à sou pré-
nom de Alathias, celui de Charles,
puisque dans sa congrégation il ne fut
connu que sous le nom de àom Char-
les Chardon. Il y pa.ssait pour un bon
théologien, un savant distingué, cl
pour un homme studieux , d'un esprit
jusie, aussi indu)gent pour les autres
que sévère pour lui, et ne quittant
guère sa cellule, ni ses livres. 11 fut
pendant quelque temps chargé du no-
viciat, el professa la théologie à Novi-
les-Moines , près Bethcl. I.e chapitre
général iciiu à Toul en 173© le des-
titua à caus« de sou opposition à la
bulle Unigenitus. Il est auteur d'une
Histoire des sacremens , ou de la
manière dont ils ont e'iê célébrés et
administrés dans l'Eglise^ et de l'u-
sage qu'on en a fait depuis le temps
des apôtres jusqu'à prient , 6 vol.
in-ia, Paris, i;45 '■ cet ouvrage,
plein de reclierches, est écrit solide-
menl ; il a été traduit en italien , Brcs-
cia, 3 vol. in-4''. Dom Charles Char-
don mourut à St.-Aruoul de Metz en
1771.11 a laisse en manuscrit un du-
▼rage conlrcles incrédules modernes,
et une Histoire des variations dans
la discipline de l'Eglise. L — y,
CHaRKNCY (GuiLLiuiiE), con-
seiller au parlement de Grenoble
vers le commencement du 17'. sifc-
c\c, 3 laissé un ouvrage qiii a été pu-
blié aprës sa mort sous le liirc de
Pratique judiciaire tant civile que
criminelle, in-ft'., i(>58. Cet ou-
vrage, aj'aate'ic tiré àungrandoom-
CHA
brr d'exemplaires, est cnrorc tréii «•
m'io , quoiqu'on ne l'ait jamais rnfr
priméi maisIcsjuiisconsultesii'enlMl
aucun cas, parce qu'il est r«dlgirUU
méthode, dans un nuuvaU style,*
qu'il est rempli d'erreurs grossibo.
aussi Guillaume, cunlcmporaiu à
procèdent , et peiit-£tre de la oir-
me famille, fut chanoine de Smot-
Sauvcur de Crcst , sa pati-ie. Il 1
compose la Clef dit sens liuéral il
moral de quelques psaumes dt Dir
vid. Cet ouvrage est aussi rare f«
celui du jurisconsulte l'est peu.
CHARENTON ( Joseph -Ni t»i.u\
néàBloiseu iC^Sieutia d^n* la»
eiété des j^uitcs en 1675. Six u>
après, il fut envoyé en Perje, oiid
remplit pendant quinze ans ks Cuie
tions de missionnaire ; sa santé a
]>ouvant plus en soutenir les fat^uei.
il fut rappelé à Paris , et y mourui 1(
10 août 1755, jgéde quatre-vingt m
ans. On a de lui : I. Entretiens U
l'ame dé^fbte sur les princ^aia
maximes de la vie intérieure, tn-
duits de Thomas de Keingùs , Ptta.
1706, in-iu. II. Udc tradoctiîa
de Vffistoire générale d'Espagne.
de Mariana, imprime'e à Paris M
i-jaS, 5 tomes en G vol. in-4'.;<lT
joignit, i". uocpre'face daus laquelEt
se trouvent réuuis tous les elt^cs dm-
ue's par divers auteurs au P. Alarî^
na , rdoge de tous les pan^yrisles S
la censure de tous les détracienn *
l'historien espagnol; a", un supjt
ment ou sommaire de r//i£(oireir£f-
pagne, depuis l'an i5iS, où tînii
Mariana, jusqu'en i6i?î ; 5". 3a
notes hbloriquF», idéographiques, ipo*
loge'tiques et critiques , il.ius Irsquflln
le traducteur redresse assra soavnl
Mariana, et se corrige lui-m&neqitioi
il s'est troupe daxt les notes pKi»
\
CHA
»; 4*** cfuatre cartes des différents
>ii s'est trouvée l'Espagne sous la
lalioo des Carthaginois et des
ins, des Goths et autres barba-
es Maures, et des chre'tiens , de-
'expulsion des Maures; 5"*. les
Iles de plusieurs rëgnes ; 6°. cn-
c dissertation traduite de Mahu-
>ur quelques monnaies d'Espa-
ce P. Gharenlon entreprit de tra-
Mariana , par l'ordre de Philip-
, et dcfdia sa version à ce monar-
clle ne fait rien perdre à l'original
noble «implicite ( V, MAEiANik ).
traduction est la première qui
ru dans notre langue , et le suc-
u'elle obtint lors de sa pùblica-
empêcha celle de deux autres
}ns françaises, l'une de Leroux,
iosse allait imprimer à la Haye,
itrc de l'abbé de Vairac, dont le
lectus était répandu depuis deux
Voy\ le Journal des savants ,
t novembre 1715 ). V — ve,
IAUES , athénien , fils de Théo-
s , acquit quelque célébrité à
époque malheureuse où les ora-
alhénieus, devenus maîtres de
iibliquc , faisaient donner le corn-
émeut des armées à ceux qui
ntaient à partager avec eux le
de leurs pillages sur les alliés,
[ucs-uus de ces orateurs , voulant
jser à ïimothée , le présentèrent
Ml pic, et, faisant remarquer sa
et sa force d'athlète , ils disaient :
ilà celui qu'il faut pour général
i Athéniens. — Dites plutôt , re-
lit Timothée, pour porter le ba-
e du général. » Les Athéniens lui
èrent cependant le commande-
dc quelques troupes étrangères
i avaient à Coriuthe , et il obtint ,
)67 av. J.-C. , un l^er avantage
?s Argiens et les Sicyoniens. Léos-
;s , général athéuien , s'étant lais-
ittre à Pcparétbus , par Alexau-
CHA 77
dre, tyran de Phères, lepenple le con-
damna à mort, et envoya vers les Gy-
clades une nouvelle escadre, comman-
dée par Charès ; mais , loin de réparer
les fautes de son prédécesseur, il
brouilla les Athéniens avec tous leurs
alliés par ses déprédations et par les
troubles qu'il excita dans llle ae Cor-
cyre. La guerre sociale qui éclata l'an
558 av. J.-C. fut la suite de ce mécon-
tentement des alliés, et , quoique Cha-
rès en fût la cause principale , les ora-
teurs de son parti euren,. assez de cré-
dit pour le raire nommer général ea
chef. Il assiégea sans succès la ville de
Chios,et, la guerre traînant en lon-
gueur , les Athéniens envoyèrent une
nouvelle escadre, commandée par Mé-
nestbée, Iphicrates son père, et Ti-
mothéeson beau-père : ils se réunirent
à Charès, qui devait se concerter avec
eux , et ils se disposaient à aller atta-
quer l'escadre ennemie , lorsqu'il sur-
vint un gros temps. Charès n'en vou-
lait pas moins engager le combat ; mais
Iphicrates et Timothée , plus expéri-
mentés que lui , s'y opposèrent , et
leur avis prévalut. Il écrivit alors à
Athènes qu'ils lui avaient fiit manquer
l'occasion de prendre llle de Samos ;
ce qui les fit rappeler et condamner à
une amende. Se trouvant alors seul à
la tête des escadres , mais n'ayant pas
de quoi payer ses troupes , il se mit à
la solde d'Artabaze , qui venait de se
révolter contre le roi de Perse. Ayant
défait les troupes qu'on avait envoyées
contre lui , il écrivit aux Athéniens qu'il
venait de remporter une victoire non
moins éclatante que celle de Marathon.
Les Athéniens en furent d*abord très
satisfaits; mais le roi de Perse , avec
qui ils étaient en paix , les ayant me-
nacés d'envoyer trois cents vaisseaux
au secours de leurs ennemis , ils rap-
pelèrent Charès. Ils renvoyèrent en-
suite dans la Tbrtcei pour forcer Cer-
^8 C IJ A
Bubleplesi fatreimnoufrau trailepliu
avanwyeiu que celui q'i'il avait exlor-
^uc de Chabrias , el puur rcprciKlrc
^lujibipolis , dout Philippe s'elail em-
pare.CoinmeCcrsobtcplc^aTailbe.ioin
de.t Allic'Dtfriis pour se défendre cuutrc
Pliilippc, Cfaarès n'eut pas brauco'ip
tic priiic i obtenir de lui ee qu'il dêii-
wil; iniiis ce n'était pas avec une ar-
ince composée de morrc-naires , pour
ta suldedesquels les Alhéniens ne vou-
laient faire aucune dépense , qu'il pou-
vait espérer quelque succès contre
un priucc aussi actif etaussi ugibnt
que Philippe. Obligé , pour faire uivrc
SCS troupes , de 5e rc'uuir à des chefs
de pirates et de mettre les ttes à con-
tribution , il ne reprit pas Atnphipojis ,
se laissa prendre, au contraire, un
grand nombre de lillcs , et ne ramena
que quarante-huit vaisseaux, de cent
cinquante qu'un lui avait confiés. Il
aurai! clé cundamné à sou retour , sans
les orateurs de son parli , à la léie des-
quels était Démosthciies ; el , dans' la
vérité , les Aibcniens s'occupaient ti
(leii de la solde el de la subsistance de
eui-s armées , qu'il aurait éle' injuste
de rendre un eéoéral responsable du
pm de sufcis de ses enlreprises. Les
îljiaDtins , Tan 54 1 av. J.-C. , ayant
demande des sccoui'S contre Philippe,
les Athéniens leur cnvoyÈrenl Charès;
mais il avait uue si nauTaise réputa-
lion , qu'aucune ville ne voulut lui ou-
vrir ses portes, cl on fut oblige de le
faire rcipplacer par Phorion. Cela
n'empêcha pas les Athéniens de le
choisir pour général de leur armée à
la bataillé de âicronéc , el son incapa-
cite ne contribua pas peu, dit-on , ii la
perle de cette halailte. UlTuI un de
ceui qu'Alexandre voulut se faire li-
vrer apri^s la prise de llièbes; mais il
se laissa fléchir , et lui permit de res-
ter à Alhcues. Lorsque ce priucc fut
jyi« la haute Aùe,Charisse rendit
CHA
à Milvlène, dans l'esperanee, iiv
duute, d'exciter qnejqacs mauvcmau
dans la Grèce asLilique; il en fui du*
p ir Ampholcrus , el nting igootaun
qu'il devint par la suite llïcnilpHl
être injuste de juger c« général ja^
peu de succès de ses expéditions: i
paraît qu'il ne manquait pm de b»
voure, pcui-êirc même U poutail-4
jusqu'à la tcmérilé^ c'est au moinilr
repi'ochequeIuifilTiniuihcc,cainr
on le verra ailleurs; mais, que ;•(-
vail-il faire .■nec des trouiies mm-
naires, qu'il était obligé de btDK
vivre à discrétion dans les pays mi
se trouvait , faute de moyens |VMrk>
5»yer, ce qui rendait toute iàitit
iscipline impraticable? Quanlwbx
el à la dissolution de mœurs qnela
irprochc Théopompe , <f ciait » «i"
de son siècle , ainsi qur le reconuil
cet historien, cl Chabjias lui-nte
n'enflait pas exempt , cv (|ni n'cmfi'-
châil pas qu'il ne fût un ban géncnl
— CÛahès, de Mityltnc , e'iul iun-
gèie d'Ale:(andrc-lc-Grand. Cet officr,
qui répondait à celui d'huissier deb
c)i3uibie, le mit à portée de rasm-
Ller beaucoup de particularità surli
vie de ce prince. 11 en composa un oa-
vragc qui contenait des deUiIs pir
cicux , mais dont il ne iious resic qui
quelques fragments. C-
CHARÈS, statuaire grec,
Lindcs , llorissait sous les s
seurs d'Alcxaudre , vers la
olympiade. Ce fut à celle e'poquc qu'il
éleva dans l'Ile et près du portdt
Khodes ce fameux colosse qui fut n-
gardé comme une des sept mervnlln
du monde. C.harès employa doiof
années à terminer cet ouvrage éton-
nant, qu'un tremblement de terre ne
laissa subsister dcboni qiiu dnqnanlr-
six ans. Drise* cl renversé , il cxcilal
encore l'admiration. Un or.icle e»-
^tiba h» RLodicns de le rëtahlir,ii
CHA
( rcstèreut an mime lîea
'lô*], Ua marchatiil juif les
is ce temps , et Gt charger
chameaux du bronze qu'il
Les membres mutiles de
? ressemblaient à de vastes
dans Fintërieur on aperce-
(ierrcs énormes qui avaient
consolider; les doigts seuls
isi grands qu'une statue or-
sa hauteur totale était de
ix coudées. Biaise de Vi-
rivaiodu i6". siècle, a le
naginé que cette statue était
'entrée du port de Rhodes ,
t que les vaisseaux passaient
voiles entre ses jambes , et
rdité a été répétée de die-
en dictionnaire. Ce ne fiit
il colosse qu'éleva Charcs;
^le d'une belle tète colos-
i lui attr3)uait, et qui fut
s le 0)ipitole par le consul
is. ChÊfts cuit élève de Ly*
i mit tous ses soius à le for-
i seulement en lui faisaut
les plus belles parties des
des grands maîtres, telles
le dans les statues de My-
)ras dan& celles de Praii-
me des statues de Polyclète ,
»re en sculptant devant lui
d'œuvres ou tous les genres
se trouvaient réuuis.
ETTE DE LA GONTRIE
is-ATOAifASE ), naquit k
rb d'Ancenis en Bretagne ,
1 1 763. Sa famille était an*
distinguée dans sa province.
, qui avait peu de fortune et
d'enfants , le confia aux
1 de ses oncles, conseiller au
t de Rennes, qui hii fit faire
. k Angers , et k seiie ans le
s la mariue.Gharette s'y coo«
torableœnt j mais en 1 790 ^
CHA 79
ayant épomé sa parente, M"^. Chareue
de Boisfoucaud, veuve beaucoup plus
riche et plus âgée que lui, il abandonna
cette carrière. Peu après , il sortit de
France , et alla se réunir aux émigror
k Coblentz. Son amour -propre et Fin-
dépendance de son caractère s'accom-
modèrent mal de Testprit qui régnait au^
près des princes français. Un gentil-
nommé de province , dont les manières ^
n'avaieut pas toutes les nuances de b
mode, dont les idées et les opinions
n'étaient pas précisément dictées par
le ton de la société, pouvait se trou-
.ver déplacé dans cette cour. On dit
■aussi que des pertes considérables que
Charette fit au jeu , le déterminèrent
.à revenir. Il se trouva à Paris au 10
août. Il essaya de pénétrer aux Tui-
.Icries pour défendre le roi, et fut,
comme beaucoup d'autres, mêlé et
•entraîné dans la foule des assassins
Qu'il voulait combattre. Il s'échappa
•du milieu d'eux , en feignant de porter
en trophée un lambeau de chair hu-
maine. Il revint en Poitou , et s'établit
tranquillement au petit château de
. Fontecbuse, à deux lieues de Mache-
coul. Il y menait une vie insouciante
et frivole , recherchant tous les genres,
de plaisir et d'amusement que peut
se aonner un seigneur campagnard ,
au fond d'une contrée dont les mœurs
sont toutes rustiques. De tons les geo-
tilshommes du pays, il était peut-être
celui dont les révolutionnaires se fus-
sent méfiés le moins. En effet, il se
montra plus éloigné qu'un autre de
prendre part à l'insurrection qui éclata
dans les premiers jours du mob de
mars 1793* Elle prit dans le canlou
qu'dhaoîtait un caractère plus furieux,
ue dans les autres parties de la Vcu*
iée. Les paysans s'emparèrent de \ak
petite ville de Aiachecoul, et y massa-
crèrent cruellement plusieurs de »<'&
habitants. Us Tinn«t d'abord «n Co^-
i
8n CHA
1p demander à Chirelle de se meltre h
Iciir télo ; il s'y refusa. Ils morch^reol
alors , SOU) les ordres de M. de Vue ,
cuDtre la Tille de Poruic ; ils furent
repouisi^s ; leur cbcf fut pris et exé-
ciilè. Une seconde ftiis , ils revinrent
supplier Cliarctie ; il persifla dans ion
refus. De Laroche-Sl.-Andr^ devint
alors Icurcommandaiil. et les coud ui-
sil riicore devant Pornic, I^ ville fut
prise ; maïs les ennemis . prufilanl iln
peu de prceaution des iiiiiirges, ijui
s'étaicDt répandus en desordre dans
les rues , revinrent , les surprirent , et
se vengèrent de leur delàitc. Les Ven-
déens s'en prirent de cet échec à leur
chef: de Laroche échappa avec peine
à leur ressentiment, et passa h l'ar-
mée d'Anjou , où depuis il a péri.
Pour la troisième fois , les pajsans re-
rent de le massacrer s'il ne voulait
p»s f Ire leur gént^ral. 11 prit son parti ,
cl , le sort eu étant jeté , il n'y eut
plus tien d'incertain dans sa conduite,
ni dans son caractère. L'armée ijui ve-
nait de se donner k lui ne ressem-
lilail pas aux autres troupes de ré-
voilés qui s'étaient, formées eu Anjou
I et dans d'autres yiarlies du Poilou. La
grande armée vendéenne ( voyez les
arL BoHcnAMP el CATUELmEAv ) était
commandée par des chefs illustres, ri-
ches, honorés de tout le pays; elle
comptait quelques officiers expérimen-
tés ; des déserteurs étaient venus s'y
joindre. Elle se composait de pa>-sans
d'un caractère soumis cl iniêlligrnt;
simples, mais ne manquant ni d'in-
dustrie, ni de reflexion. Comparée à
une armée régiiliécc, ce n'était sans
doute qu'une informe multitude; mais
la troupe de Chnreite était encore bien
éloignée d'offrir un aspect aussi im-
posant. Celte portion du Poitou est
£1us reculée que le reste du Bocage ;
I DKeiin y étaient ptui ruàia , ki
eu A
bourpdr) pins rares, r..es prenihd
drconslances de celle révolte . oïi hs
paysans avaimi (té livrés loul-i-tiil 1
eui-n<mes.leurava>rntdonnédupeg>
chant !> l'indiscipline. tU .ivaittit Lb-
posé, [lai violenoe, lé cummnndminl
ï leur chef, et par-1.< drvvîrni le rir
pecler ntuins; quelques humineid^anl
classe inférieure avaimt pu , dam a
pn-mier moment , aeqii>-rir une in^x»
lauce qui enivre ficilnn-iit des npciB
grossiers. Rn un mot . Cltarrtlc inà
se proineitre |ieu éle Mirera rt p^
de ploire de l'.iuiorile' qu'on Ir contr»
gmil d'accepter. Elle fut d'^burd ia-
comjilète et dispu'ée. I.es inaiMrm
continuèrent , hk'h qu'il riSl jméltK
les emjijcher. Il ne le« BOiiOnt îinni
en sa présence, mais ne mit po*
une grande imporlauce A le» prévttnr.
Il rcllcchii même que ces rnuulps ia-
posaient an» insurgés la n<fe:FMité *
se défendre contre une jirsie ven-
geance. Il commença par a^t.)querPl'^
nie, et s'en empara. II revint k Mt-
checaul,'où il essaya de fcinner di
peu son armée et de se faire mt
cavalerie; car il n'avait que tnttc
huit chevaux dans u truupr. Pni
après, il mnrcfaa sur Challaii», rlftH
complètement repoussé. Il cpronn
un semblable échec devant Sl.-C>«f
vais. Ses soldats ne s'agiicrrisMitu
point et n'apprenaient point k obâr i
sa voix. Bienlol le général Ben»
sortit de Nantes, arriva aans ol>sl^
de jusqu'à Machccout. fies insutce)
n'essayèrent pas de s'y defepdrv. O
pendant Charritc paivini i s'rfubiit
k Légc, et à s'y maintenir pour quil-
que temps. Ce fat-lA que Vcspril d«
sédirion, enbardi par les revers du
cénéml, se déclara tout-^&ii diw
l'armée. Un nommé frifrm'*
mandant de la paroisse de Vieille- Ti-
giie, et qui avait monlrv de la tin-
VQurc et Je la sagacité , tooIui w
irette. T^a marquise deGoa-
it rinfluence daus ce canton
grande , s*iniagina que Cha-
lit ni assez de talent , ni a5sez
e pour conduire les insur-
y Ton souleva sa troupe cod-
ne manqua |M>int de fer-
ra quelques luulins , et sut
air dans le commandement
t alors employer contre lui
le M. de Royrand , qui com-
me antre troupe dlnsurgës,
ait d'obtenir de grande suc-
ette, forcé de quitter Légéy
u se réfugier à Montaigu,
yrand refusa de le recevoir*
ians le cœur, Giarette ras-
peu de gens qui lui restaient,
témérairement attaquer les
ios àSt.-Colombiu. 11 y rem-
ivantage complet , et prouva
[. de Itoyrand combien les
qu'on ourdissait contre lui
ustes et misérables, lis con-
ensemble une expédition qui
iccès et qui remit Gliarette
meilleure position. Il reprit
ï de Légé. Après quelques
il se vil de nouveau maître
e pays, et chassa les répu-
e Machecoul , en remportant
ne victoire assez importante,
!au fut tué. Ce fui à peu près
louent que la grande armée
e prit Sauuiur : jusqu'alors
it eu aucunç communication
relte. I^scurc lui écrivit une
ir le féliciler de ses succès,
1 à concerter dorénavant ses
s avec la grande armée. Cha-
d'abord flatté de la cunsi-
[{u'ou lui montrait. 1/attaque
s fut résolue. L'armée de Ca-
( vo/. Catheuneau ) devait
par fa rive droite de la Loire ;
devait essayer de pénétrer
lubourgs de la rive gauche.
CHA 81
Des circonstances impréviK^, quel-
ques fautes commises par des chefs
de l'armée d'Anjou , et surtout la
belle résistance des Nantais, ûrent
échouer l'attaque. Oathelineau avait
péri dans ce combat ; on voulut que
celui qui le remplacerait comman-
dât non seulement la grande armée,
mais toutes les insurrections. Charelte
consentit à cet arrangement. 11 se flat-
tait d'être choisi. D'ÊII)ée ayant , par
de petites intrigues, obtenu cette dis-
tinction, Cbarette en fut protomlé-
roent blessé , et attacha à cette pré-
férence un ressentiment que n'éprou-
vèrent point Bonchamp et les autres
chefs de la grande année, qui auraient
pu s'offenser avec plus de motifo
encore. Cependant, lorsqu'au mois
d'août l'on cona^rta l'attaque de Lu-
çon , Cliarctte ne déclina point l'au-
torité de d'Ëlbée; il rcuui; sa trou-
pe k toutes les autres troupes d'in-
surgés , et demanda le poste le plus
périlleux. Loscure/ et lui commen-
cèrent r.ittaque a\vc une sorte d'é-
mulation , et obtinrent d'abord du
succès; mais l'inhabileté de d'Elbée
et la supériorité de Tartilicrie répu-
blicaine rendirent* inutile ce premier
avantage. Les Vendéens furent com-
plètement défaits ; Charelte retour^
na à Legé, et, pendant un mois, il
reprit ses habitudes d'amusement et
d'imprévoyance. Son quartier-général
était un lieu de plaisir ; il y rassemblait
beaucoup de femmes; souvent on y
dansait. L'élégance n'ornait point ces
fêles données au milieu d'une armée
de paysans : c'étaient plutôt de rus-
tiques divertissements que de frivoles
distractions. Cbarette s'y livrait avec
une sorte d'ardeur , attendant toujours
le dernier moment ptuir s'occuper
des affaires sérieuses. Une fuis re-
tourné au combat , rien n éî;alaii son
ardeur, son courage, et surtout son
y'v C H A
in^me à Charjitnlirr It- bi«n faible
avantage d'avoir revêtu d'un style -pas-
Kablemcot lourd et soutcdI golbque
lis prccicuK malénaux recueillis [lar
CbardiD , ou iic pouirail contester à
ce dernier le rare mente d'avoir bien
»u, bien observe et bien prcsenîc'
ses observa tioiin. Il avait delî donne
le Couronnement de Solèiman III,
roi de Perse, et ce qui s'est passé
de plus mémorable dans les devx
premières années de son règne, Pa-
ris, Barbin, 1671, in-8''. La pre-
mière édition de ses voyages, publiée
à Londres, cbciMoses Pin, en 1686,
îu-rol., ne conlien! que le voyage de
Paris à Ispahan; elle n'a pas été con-
tinuée, sans doute, parcequc l'auteur
Eartit pour la Hullande, où il publia
'S deux éditions , .i peu prts coni-
pléles, dont nons avons parlé. lions
disons à peu près complètes , parce
que le libraire Delormc , qui avait été
préeédcniment mis â la Bastille, eii-
fiea de l'auteur la suppression de cer-
tains passages capables de déplaire au
clergéi rom.iin , et conséijnemmcnt de
compnimeltre la tranquillité du librai-
re, même en Hollande, et d'cmpédier
le débit de l'ouvrage en France. Ces
])assagcs ont élc réintégrés, avec usure
pcut-£lre, dans l'édition de 1 ^55, 4vol.
iD-4''- ; nous ne serions pas m£me éloi-
gués de croire qne les entrepreneurs
de cette édition ont mis sur le compte
de Chardin plusieurs diatribes viru-
lentes contre les papistes. Ces calvi-
nistes, bien plus occujxfs des ressen-
timents de leur secte que de la gloire
de Cliardiu , ont laissa k des protes
i;;noranl$ le soin de cette édilinn, d'tna
laquelle on remarque les erreurs Ifpo-
grapbiqnes et les omissions les plus
graves; malgré res imperfections, elle
était montée, dansces derniers temps,
i nn prii énorme. L'auinir de cet
article ose croire que les iui[icrfec-
CH.4
tfons qu'il a bUméet dans 1rs irA
éditions autbenliques des voTagttdt
Cb.irdin ne se tiouvont pu im
celle qu'il a publiée en i8ti, ion-
lûmes in-8'., avec atlas îu-Ù.iITB-
fermaol, toutes les Bgtires dei nlitioU
Srécédenles , et une carte de la Pêne,
renée avec le plus grand soin p»
M. Lapie. Outre de* uotes asaet wn-
breuses, tirées des voyageurs Bndr^
nés et des manuscrits onent^iiix deU
Bibliothèque impériale, rt r«p«udun
danslerorpsde l'ouvmge, un aaj»M<
à la lin une iVbliec rfu la Ptrrse, depeil
les temps les plus reculés jusqu'à a
jcur. Cette tittice est destiner » su;*
Plécr, eu quelque sorte, ik l'abrrce ■!*
bisioire de Perse que Cliardiu ami
Sublier, et auquel il renroie sounnl
ans le cours de sa rctatiou. Le cou-
ronnement de Soléiraaa , (ju'il anji
public eu 1 67 1 , et qui est inscM ton.
IX cl X de la nouvelle édition, est tut
decel abrégé, qui n'a point paru, on
plus que les notes sur divers endmis
de l'Ecriture- Sainte, qu'il appcliil
pourtant son ouvrage favori. Ce der-
nier ouvrage a été exécute' en parDe
par M. Samuel Burder, dans son et-
ci'ileiit ouvrage, intitulé : On«nUl
cosluinsl Maurs orientales, Mi YÈ-
eritiire-Sainte éclaircie par des rap-
prockemenLs explicatifs des mteart
et coutumes des nations orientales,
etc.), Londres, 1803, in-8"., i vd.
Chardin se proposait aussi de donner
une géognpliie persane, qui aursît
S'ins doute élc rédigée piincipalrmral
d'après te Nozkat-dl'Coloub { Déli-
ées des cœurs ), par Hamd-OalUIl
de Cazwyn, que nous nummons ordi-
naii'ement le géographe persan. Cette
gér)gra|.hie est peut èlre moins à iv<
gretter que les noies sur L*EciiMr«>
Sainte, parrc que Cliardiu, qui pat-
lait très facilement le persau , u'aval
pourtant ^as lait une élude atseta^
CHâ
e de la langue écrîfe, pour
es' erreurs assez graves d^us
ifies qu'il a traduits et insi^rës
'dation de son voyage. L— .<;.
IDIN (Jean* Baptiste -Si-
peintre, ne k Paris en 1699 9
: menuisier qui avait des idées
I, et se connaissait en tableaux,
vaut les instructions du pre-
, il crayonait les objets qui lui
ent inte'ressants; ensuite il co-
Icssins ; enfin , avec des cou-
ludques mauvais pinceaux , il
lëjà a imiter la Dature.Ses amis
ixercds dans la peinture lui en
nt les premières leçons , et ,
eul secours , il parvint , assez
:»re , k rendre ce que la nature
Dtait de varié par ses formes ,
>ant par le coloris et par les
la lumière et des oikibres. Il
spiait long-temps, et Fimpri-
Ibrtcment dans son cerveau
aces les plus piquantes , qu'il
mnait son modèle que lors-
oyait réellement r^du sur sa
sent d'après cela que, posant
es les unes à câté des autres ,
e qu'il en eût obtenu l'eflct de
il de coloris auquel il préten-
e pouvait suivre la méthode
irrétée qu'apprend le métier
lu. Cependant y il finbsait tou-
' montrer , et quelquefois très
nent , la nature elle-même,
quoi il a réussi complètement
morceau de réception k fa-
où, au milieu d'un del>ris de
les, on voit une raie au croc,
1 deux pieds de diamètre. Elle
terminée en un jour, et il le
en assurant que ce poisson
mangé frais le lendemain. Il
Kï la mcme promptitude le
l'on de ses amis , les mains
gros manchon , qui a été ad-
s l'exposition publique. C'est
CHA ^5
ainsi que, dans chacune des manièn s
systématiques successivement adop-
tées, il .1 produit beaucoup de char-
mants tableaux de scènes familières. Ils
étaient tous exprimés avec une naïveté
st attrayante , des dispositions si justes,
\m coloris si frais , si aimable , que ,
transmis ensuiteà la publicitépar la gra-
vure , ils ont valu aux artistes qui s'en
sont occupés un débit rapide , et ont
encore étendu b réputation du peiutrc.
Les ouvrages de Chardin montrent,
comme il le disait très bien , « qu'on
parvient à dessiner les contours de
tous les objets de la nature , par la
teinte prédse des parties qui les
avoisinent. » Et , lorsqu'on lui fai^it
voir des tableaux à traits durs et à
couleurs crues , il s'écriait avec hu-
meur « que ce n'était pas avec la
couleur du marchand qu'on reiid^^it
la nature, mais par une imitation
exacte de sa couleur locale , par
celle de leur plan , et des lumières
qui doivent les éclairer. » Si l'on
venait le consulter , ce qui arrivait
souvent, il ne s'arrêtait pas long-temps
à discuter , il prenait sa palette ou ses
pastels , ce qu'il appelait un argument
irrésistible. Entre ses prindpaux ou-
vrages, on distingue les grands des-
sus de porte qu'il fit pour le château
de Choisy, dans son dernier âge; il y
avait peint des attributs des sdcuccs et
des beaux-arts. Dans les derniers mo-
ments de sa vie , Chardin avait exposé
son portrait ayant des lunettes sur le
nez, peint au p;istel. Ce monument
précieux est conservé dans la collec-
tion du muséum Impérial. Il avait été
demandé k l'auteur par ]VI*"^ Adélaïde^
fursqu'elle le vit au Salon. Chardin
est mort le n décembre 1779, à Yàçfi
de quatre-vmgt-un ans, après avoir
souffert très long>temps d'une maladie
de vessie pour lâfquelle il n'a jamais
voulu tenter d'autre remède que celui
•iH CHA CriA
«les boissODs. Il a clé succcMÎTnneM brpci'e!wnipl3ircs,eslenrorcfrciai»
conseiller, trésorier de s.-icomiiagiiie, miio, quoiqu'ou nel'^iit janiais ni»
et loni^-teinps clurge de la décoration primé; maJsIcsiiirûcoDtullMiiVufirt
du salon du I.ouTre. R — n. ancuD ca» , parce qu'il est rijJiçés*r
CHARDON ( Matdtas ), bénedic- me'tliode, dans un uuuvais st^c.
tin de la coDgrégaiiou doSl.-Vanncs, qu'il est rempli d'errturt gius^An
né k Ivoi-Carignan , dans le Liixciu- — Un autre Ca^nencr , atatm
bourg traDçai5,eD i^3, riIscsTcciix aussi Guillaume, cuntcinnoraîa it
le nS juin i^ia. Il parait que, dans prccéjeiil , et peiH-êlrc de la ni-
cet acte religieux, on ajouta à son pré- me famille, fut dianoinn de Siivt-
nora de M/Uhîas, celui de Charles , Sauveur de Crest , sa patnf. Il t
puisque dans sa congii^ation il ne fut comprise la Clef du sens littéral ri
connu quesous le oom de dom Char- moral de quelques psaumes de Dt
Ie$ C^nion. Il y passait nouf un bon vid. Cet onvr.ige est aussi rare q»
ibsulogien, un savant distingue, et celui du jurUcousultc l'est peu.
pour un homme studieux , d'un esprit B- — a— r.
juste, aussi indulgent pour les autres CIlARENTON(]os£t>B-NicoLUt
que se'vère pour lui, et ne quittant nc'àBloiscu 16^9, enlM daDsU»
giiùrc sa cellule, ni ses livres. 11 fut ciété des jésuites en 1675. Six *"
pendant quelque temps charge du no- après , il fut invoj-é en Perse , M i
viciât, et professa la théologie â Novi- rempli! pendant quÎDEc aus les feK"
Ics-Moines , prte Etelhel. I.e cb.ipitrc lioas de mis^onoaire ; sa santé h
général tenu a Toul en 1 730 le des- pouvant plus en soutenir les fati|ur9,
tilua à cause de son opposition à la il fut rappelé à Paris, et y mourut \i
bulle Umgenitus. Il est auteur d'une 10 août 1755, â^'dequatrc-vingl âi
Histoire des sacremens , ou de ta ans. On a de lut ; I. Entrctieiu ii
manière dont ils ont été célébrés et l'ame dé^te sur la prùicipaiti
administrés dans l'Église, et de l'a- maximes de la vie intérieure , in-
sage qu'on en a fait depuis le temps doits de Thorans de Kcinpis, Pari*.
des apôtres jusqu'à présent , 6 yo\. 170I}, in-ij. II. Une iradnctiiw
in-i'i, Paris, i745 '■ cet ouvrage, de Vllisloire générale d'Espagnt.
plein de recherches, est écrit solide- de Mariaua, imprimée à Paris et
ment; il 3 été traduit en italien, Bres- l'jiS, 5 tomes en G vol. m-4".;Sf
ria, 3 vol. in-4°- Dom Charlea Char- joignit , i". une pré&cc dans laqudu
don mourut à St.-Aruoul de Meti en se trouvent réunis tous les clogcs doo-
1771.11 a laisse en manuscrit un uu- nés p.ir divers auteurs au P. Marû-
vragc contre lea incrédules modernes, na, félogc de tous les panégjcîMei il
et une Histoire des variations dam la censure de tous les détractenrs d*
la discipline de VEgUse. L — v, Hiislorien espagnol; a", im sunp^
CHARliNCY (GciLLiCBE), con- ment ou somraalrcdel'ffwtoire J'£(-
seiller au parlement de Greaablc pafpie, depuis l'an i5i5, où fini!
vers te commencement du t-^'. siè- Manana, jusqu'en j6i5 • 5''. do
de, a lamé un ouvrage qui a été pu- noies bisioriqncE,gcograpbiqi)es,apo-
fclié après sa mort sous le litre de li^cliquesetcriliques,ddns IcsqucOa
Pratique juàicitûre tant civile que le traducteur redresse asses souvrtt
criminelle, in-8'., |653. Cet ou- Mariana.elsecoriigelui-rai^cqiunl
▼rag'-, a^aut été tiré Ji no grand nom- U s'est Inimpé dam les notes gtâà ,
_J
CHA
4**. quatre cartes des difTc'rents
s'est trouvée l'Espagne sous la
lioo dos Carthaginois et des
is, des Golhs et autres barba-
i Maures, et des cbre'tiens , de*
xpulsioii des Maures; 5*^. tes
es de plusieurs rëgnes ; 6°. en-
dissertation traduite de Mahu-
r quelques monnaies d'Espa-
P. Gharenton entreprit de tra-
[ariana , par l'ordre de Philip-
i dçdia sa version à ce monar-
le ne fait rien perdre à l'original
oble simplicité ( r, Maeiana ).
raduclion est la première qui
j dans notre langue , et le sue-
elle obtint lors de sa piiblica-
mpécha celle de deux autres
is françaises, Tune de Leroux,
»sse allait imprimer à la Haye,
re de Tabbé de Vairac, dont le
:tus était répandu depuis deux
^o/. le Journal des savants ,
novembre 1715 ). V— ve.
U£S , atbénien , fils de Théo-
, acquit quelque célébrité h
)oque malheureuse où les ora-
ithèniens, devenus maîtres de
blique , faisaient donner le com-
ment des armées à ceux qui
taient k partager avec eux le
e leurs pillages sur les alliés.
,cs-uns de ces orateurs , voulant
>er à Timothéc , le présentèrent
pic, et, faisant remarquer sa
sa force d'athlète , ils disaient :
I celui qu'il faut pour général
Athéniens. — Dites plutôt , ré-
t Timothéc, pour porter le ba-
du général. » Les Athéniens lui
cnt cependant le commande-
le quelques troupes étrangères
lyaicnt à Corinthe , et il obtint ,
►7 av. J.-C. , un léger avantage
Argicns et les Sicyoniens. Léos-
, général athcuien , s'étant lais-
Ire à Pcparétbus , par Alexau-
CHA 77
dre, tyran de Pbères, lepenple le con-
damna à mort, et envoya vers les Gv-
clades une nouvelle escadre, comman-
dée par Charès ; mais , loin de réparer
les fautes de son prédécesseur, il
brouilla les Athéniens avec tous leurs
alliés par ses déprédations et par les
troubles qu'il excita dans Itle ae Gor-
cyre. La guerre sociale qui éclata Tan
558 av. J.-C. fut la suite de ce mécon-
tentement des alliés, et , quoique Cha*
rès en fût la cause principale , les ora-
teurs de son parti euren^ assez de cré-
dit pour le raire nommer général en
chei. Il assiégea sans succès la ville de
Cbios, et, la guerre traînant en lon-
gueur , les Athéniens envoyèrent une
nouvelle escadre , commandée par Mé-
neslbée,Iphicrates son père, et Ti-
mothéèson beau-père : ils se réunirent
à Charès, qui devait se concerter avec
eux , et ils se disposaient à aller atta-
quer l'escadre ennemie , lorsqu'il sur-
vint un gros temps. Charès n'en vou-
lait pas moins engager le combat ; mais
Iphicrates et Timothéc, plus expéri-
mentés que lui , s'y opposèrent , et
leur avis prévalut. Il écrivit alors à
Athènes qu'ils lui avaient dit manquer
l'occasion de prendre l'île de Sàmos ;
ce qui les fit rappeler et condamner à
une amende. Se trouvant alors seul à
la tcte des escadres , mais n'ayant pas
de quoi payer ses troupes , il se mit à
la solde d'Artabaze , qui venait de se
révolter contre le roi de Perse. Ayant
défait les troupes qu'on avait envoyées
contre lui, il écrivit aux Athéniens qu'il
venait de remporter une victoire non
moins éclatante que celle de Marathon.
Les Athéniens en furent d*abord très
satisfaits; mais le roi de Perse , avec
qui ils étaient en paix, les ayant me-
nacés d'envoyer trois cents vaisseaux
au seconrs de leurs ennemis , ils rap-
pelèrent Charès. Ils l'envoyèrent en-
suite dans la Thracci pour forcer Cer-
îS C II A
wibleptes h Lhr un ngureau traité pliis
avaniagpitx que celui (jti'il avjit iilor-
qtié (le ChaLrias , et pour reprendre
Ampbipolis , dont Pliilippe s'était em-
paré. Comme Ccrsob le | îles avait besoin
dvi Allic'niens pour se défendre cuulrc
Pliilippe, Cbarès n'eut pas braucoiip
de peine il obtenir de lin ce qu'il desi-
rait; mais ce nélait pas avec une ar-
mée composée de mcrrenaires , pour
la sulded^quelsles Alhe'nîcns ne vou-
laient faire aucune dépense, qu'il pou-
vait espérer quelque succès contre
un prince aussi actif et aussi vigilant
qiic Philippe, Oljligé, pour bire vivre
ses troupes , de se réunir à des chefs
de pirates et de mettre les ileï k coa-
tribution , il ne reprit pas Amphîpojis ,
te laissa prendre , au contraire , un
firaod nombre de villes , et ne ramena
(jue quarante -huit vaisseaux, de ceut
cinquante qu'on lui avait couJîés. 11
aurait été condamntf à son retour , sans
les orateurs de son parti , à la tâtc des-
quels «tait Uémosthcnes ; et, dans la
vérité , les Athéniens s'occupaient li
peu de la solde et de la subsistance de
leui'S armées , qu'il aurait été injuste
de rendre un gcuéral responsable du
E'.u do succès lie ses entreprisot. Les
yUDlins, Tan 34 1 av. J.-C. , ayant
demandé dos sccoim contre Philippe,
les Athénieiu leur envoycreul Cbarès;
mais il avait uuc ù mauvaise répula-
lion , qu'aucune ville no voulut lui ou-
vrir ses portes, et on fut obligé de le
faire rcEpplacer par Phoeion. Ci-la
n'empêcha pas les Alhe'uiens de le
choisir pour général de leur armée à
la bataille de Qicronéc , et son inc^pa-
ciié uc contribua pas peu , dit -on , à la
perte de cette bataille. 11 'fut un de
.ceux qu Alexandre voulut se liiire li-
vrer après la prise de Thébes ; mais il
se laissa flcclur , el lui permît de rci-
icr à Athènes. Lorsque ce prince fut
î^fLi h baille Asie, Uiuèi te rnidit
CHA
à Milylène, dans l'cspér^tner, un
doute, d'exciter quelque» niouTcaialt
dans la Grèce asûliqnc; il «D folchui
p ir Amphotérus , el nou» ignorou»
qu'il devint par la suite 11 sérail p*
ftrc injuste de juger ce général pitli
peu de succès de ses cxpmUliutn; i
paraît qu'il m: manquait ji«s de fco-
voure, ncut-éirc même la poiu^d-*
jusqu'à la lémériié; c'est au moiulf
repi'oche que lui Ci Timoibce , ciBOi
on le verra ailleurs; luais, que [»a-
Tail-it faire avec des troupe» tetKx-
Rairea , ({n'il était ottlisè de lùwr
vivre à discrétion danx les payt h^'
se trouvait , faute de noyru» poor b
payer, ce qui rendait toute iJH* ii
discipline impralirablc? QiuntaaliiK
et à la dissululioo de mœurs quel»
reproche Ibéopompe, cVlailKvia
de son Eiècle . ainsi que le reeoniuii
cet historien, et Chabrîas Ini-môr
n'en e'tail pas exempt , ce qui n'einp»-
cbail pas qu'il ne fut un bon gdnml
— CttAnùs , de Mitylcnc , élaii ivt
gèle ii'Alexandre-lc-Grand. Cet offia,
qui répondait -i celui d'buissierdtli
ehaïubre, le mil à portée de rasito-
bler beaucoup de particularités suib
vie de ce prince. Il en composa no ca-
vrage qui contenait des délails pn-
dcux, maisdoDt il neuous re»tcqu
quelques fragments. O— s.
CHAKÈÂ, statuaire |;rec, né i
Liudes, Oorissail sous les sutns-
teucs d'Alexandre , vers la m'.
olympiade. Ce fut à cette époque qu^l
éleva dans l'île et rués du portd«
Ithodcs ce fameux colosse qui fut te-
gardé comme une des sept merveilla
du monde. Cbarès employa douit
■innées à terminer cet ouvrage éloii-
naul, qu'un tremblement de ti-rrt M
laissa subsister debout qiu.- cinquanir-
sis nns. Brisé et renversé , il cxcittf
eiicijrc l'admiration. Un or.ir.lc eo-
p8cba les Bhodiçns de le rétablir, d
CHA
I restèrent an mime lieu
67. Ua-marchanil juif les
\s ce temps , et Gt charger
chameaux du bronze qu'il
Les membres mutiles de
(ressemblaient à de vastes
dans riutérîeur on aperce-
ierres énormes qui avaient
»nsolider; les doigts seuls
•si grands qu'une statue or-
sa hauteur totale était de
ix coudées. Biaise de Vi-
ri vain du i6\ siècle, a le
naginé que cette statue élait
entrée du port de Rhodes ,
e que les vaisseaux passaient
iroiies entre ses jambes , et
rdité a été répétée de dic-
en dictionnaire. Ce ne fiit
I colosse qu'éleva Charês ;
>arie d'une belle tète colos-
lui attrâ>uait, et qui fut
s le 0)ipitole par le consul
is. Qupei était élève de Ly-
mit toQs ses soius à le for-
. seulement en lui faisaut
les plus belles parties des
des grands maîtres, telles
e dans les statues de My-
iras dans celles de Prali-
ne des statues de Polydcte ,
re en sculptant devant lui
d'œuvres ou tous les genres
se trouvaient réunis.
STTE DE LA GONTRIE
is-ATOAifASE )» naquit k
rb d'Ancenis en Bretagne/
l 1 763. Sa Camille était an*
listingoée dans sa province.
qui avait peu de fortune et
d'enfants , le confia aux
de ses oncles, conseiller au
;de Rennes, qui lui fit faire
k Angers , et k seiie ans le
; la marine. Gharette s'y coo«
oraUenent j mvs en 1 790 ^
CHA 79
ayant époosé sa parente, M"^. Gharette
die Boisfoucaud, veuve beaucoup plus
riche et plus âgée que lui, il abandonna
cette carrière. Peu après , il sortit de
France , et alla se réunir aux émigrér
k Goblcntz. Son amour- propre et l'in-
dépendance de son caractère s'accom-
modèrent mal de l'esprit qui r^ait au-
près des princes français. Un gentil-
noinme de province , dont les manières
n'avaieut pas toutes les nuances de la
mode , dont les idées et les opinions
n'étaient pas précisément dictées par
le ton de la société, pouvait se trou-
ver dé[)lacé dans cette cour. On dit
-aussi que des pertes considérables que
Gharette fit au jeu , le déterminèrent
.à revenir. II se trouva k Paris au 10
août. Il essaya de pénétrer aux Tui«
.kries pour défendre le roi, et fut,
comme beaucoup d'autres, mêlé et
entraîné dans la foule des assassins
Qu'il voulait combattre. Il s'échappa
•du milieu d'eux , en feignant de porter
en trophée un lambeau de chair hu-
maine. Il revint en Poitou , et s'établit
tranquillement au petit château de
. Fontecbuse, k deux lieues de Mache-
• coul. Il y menait une vie insouciaute
et frivole , recherchant tous les genres
de plaisir et d'amusement que peut
se aonner un seigneur campagnard ,
au fond d'une contrée dont les mœurs
sont toutes rustiques. De tons les geo-
tilshonunes du pays, il éuit peut-être
celui dont les révolutionnaires se fus-
sent méfiés le moins. En effet , il se
montra plus éloigné qu'un autre de
prendre part k l'insurrection qui éclata
dans les premiers jours du mob de
mars iigo* Elle prit dans le cantou
qu'ilhaoUait un caractère plus furieux
que dans les autres parties de la Vcu-
dée. Les paysans s'emparèrent de \^
petite ville ée Machecoul , et y mass^>
crèrent cruellement plusieurs de s<''s
ha^itaaU. Us jvmnx d'abord ^vt £o\^
8o rnA
le [li>ni4n<]cr àCh.ireltedc le nwitre â
ii'iirtiio ; il s'y refusa, lin marclitrent
iilors , sous IcJ onliM de M. de Vue ,
contre la ville de Pornic ; ils fitrciil
'repousses ; leur chef fut pris et i:\e-
ciitc. Une seconde fois , ils rcvtni-cnt
supplier CItaretIt? ; il persista dans son
refus. De Laroche-St.-Andrf devînt
alors leur com mandant . et les condui-
sit encore devant Pornîc. La ville fut
prise ; tuais les rtinemis , profilant da
peu de précaution des insurges, qui
s'éiaieut répandus en déwnfre dans
les rues, revinrent, les surprirent, et
Bc vengèrent de leur défaite. Les Ven-
déens s'en prirent de cet échec à leur
chef: de Laroche échappa avec peine
à leur resseotiinent, cl passas l'ar-
tnce d'Anjciu , oij depuis il a péri.
Puur la troisième fois , les paysans re-
tonmirent à CLaretie, cl le menaci-
rcnl de le massacrer s'il ne voulait
paséireleurgénc'ral. Il prit son parti,
et , le sort cti étant jeté , il n'y eut
plus rien d'incertain dans .la conduite,
ni dans son caractère. L'armée qui ve-
nait de se donner h lui ue resscm-
liiait pas aux autres lrou|ics de ré-
voltés qui s'éldcnt formées en Anjou
I et dans d'autres )>arties du Poitou, La
grande arme'e vendéenne ( voyez les
art- Bon en A MF et Cithelinxau ) était
commandée par des chefs illustres , ri-
clies, honorés de tout le payo ; elle
comptait quelques officiers expérimen-
tés ; des déserteurs étaient venus s'y
joindre. Elle se composait de paysans
d'un caractère soumis et intelligent;
simples, mais ne manquant ni d'iu-
dusirie, ni de réfleuon. Comparée à
une armée regidiév, ce n'était sans
dou'e qu'une informe multitude; mais
la troupe de Charcttc était encore bien
éloignée d'olTrir un aspect aussi im-
posant. Celte portion du Poitou est
£lus reculée «jnc le reste dn Bocage ;
I DKauTi y étaient plus rudu, ks
CIU
bourgades plus rares. F.w pt^BnM
circonstances de cette rcvolle . oii b
paysans avairuiétélivréii tuut-à-fjÀI
eux-mêmes. leur avaient duHurdupf»
chant a l'indiscipline. Ils Jïaieiil in-
noté, pat vioh'uce, le cumiiiniiilniial
k leur chef, et p«r-l^ di-v»intl le irr
pecier moins; qnciqurx hommes d'au
dusse inférieure avaient pu , dans K
premier moment, acquérir uueiiBpff'
lance qui enrvre £icilenii-ni dn r«piâ
grusiier^. En un raol , Clinrelte deré
se promettre peu et succès *1 p^
de gloire de rantorite qu'on Ip cmtti»
gnail d'acei'pter. Elle fut d'abord î«-
complète et dispu'de. Les masMcra
coDtiniièrent, bien qu'il eût prtb»
les emphher. Il ne 1f« souOrit imâi
en sa présence, mais ne d^i pciri
une RranJe importance n l*s prércM.
Il réfléchit mf me que ces craaulM iit-
posaient bus insurgés U iiKniilé *
se de'téndrc contre une juste nn-
geance, Il commença par aTta^inetPK'
nie, et s'en empara. Il reviiil i Hi-
checoul,'où il essaya de fonner ui
peu son armée et de se faire um
cavalerie; rar il n'avail que ml■t^
huit clievaux dans sa troupe^ fa
après, il marcha- sur Challans, ctbl
coroplètement repoussé. || éftnan
un semblable échec devAtti St.-Gc^
vais. Ses soldats ne s'a^facmuûnl
poiut et n'apprenaient point * obeîri
sa roix. Bienlôt le général Bevs»
sortit de Nantes, arriva salis obstf
de jusqu'à Machecoul. |,m insurtû
n'essayèrent pas de s'y dékadn. ùt- .
pendant Charrtte parvint à s*èUhlii |
à Légé, et à .s'y maintenir pour qwJ-
que temps. Ce fut-là ouc Vetpnt if I
sédition, enhardi par les rcren it I
général, se déclara loui-i-bît daM |
l'armée. Un nommé Frif^ncau , nm-
mandant de la paroisse de Vieille- Vi-
gne, et qui avait montré de b bi>
Voure et de la sagacité , Toûlut w
irette. T^ marquise deGoa-
it rinfluence daus ce canton
grande , s'imagina que Cha-
lit ni assez de Uilcnt , ni assez
e pour conduire les insur-
y Ton souleva sa troupe cod-
. ne manqua |MHnt de fer-
ra quelques mutins , et sut
oir dans le commandement
t alors employer contre lui
le M. de Royrand , qui com-
me autre troupe d'insurgés,
ait d'obtenir de ^ands suc-
ette, forcé de qmtter Lëgé,
u se réfugier à Montaigu,
yrand refusa de le recevoir*
ians le cœur, Charette ras-
peu de gens qui lui restaient,
témérairement attaquer les
las àSt.-Colorabiu. 11 y rcm-
ivantage complet, et prouva
[. de ftoyrand combien les
qu'on ourdissait contre lui
lustes et misérables, ils con-
ensemble une expédition qui
iccès et qui remit Charette
meilleure position. U reprit
; de Légé. Après quelques
il se vil de nouveau maître
e pays, et cbassa les répu-
e Machecoul , en n^mportant
ne victoire assez importante,
!;au fut tué. Ce fui à peu près
louent que la grande armée
e prit Sauuiur: jusqu'alors
it eu aucunç communication
relte. I^scurc lui écrivit une
ir le féliciter de ses succès,
i à concerter dorénavant ses
s avec la grande armée. Cha-
d'abord flatté de la consi-
qu'ou lui montrait. L'attaque
s fut résolue. L'armée de Ca-
( vo/. Catheuneau ) devait
par la rive droite de la Loire ;
devait essayer de pénétrer
nibourgs de la rive gauche.
CHA 8i
Des circonstances imprévues, quel-
ques fautes commises par des chefs
de l'armée d'Anjou , et surtout la
belle résistance des Nantais, ûrent
échouer l'attaque. Catbeiioeau avait
péri dans ce combat ; on voulut que
celui qui le remplacerait comman-
dât non seulement la grande armée ,
mais toutes les insurrections. Charette
consentit à cet arraugcment. 11 se flat-
tait d'être choisi. D'ÊII)ée ayant , par
de petites intrigues, obtenu cette dis-
tinction, Charette en fut protbmié-
roent blessé , et attacha à cette pré-
férence un ressentiment que n'éprou-
vèrent point Bonchamp et les autres
chefs de la grande année, qui auraient
pu s'offenser avec plus de motifs
encore. Cependant , lorsqu'au mois
d'août l'on concerta l'attaque de Lu-
çon , Charette ne déclina point l'au-
torité de d'Ë!bée; il rcuuiî sa trou-
pe k toutes les autres troupes d'in-
surgés , et demanda le poste le plus
périlleux. Lcscure/ et lui commen-
cèrent Tnltaque a\vc une sorte d'é-
mulation , et «tbtinrrnt d'abiu-d du
succès; mais l'inhabileté de d'£lbée
et la supériorité de 1 artillerie répu-
blicaine rendirent' inutile ce premier
avantage. Les Vendéens furent com-
plclemcnt défaits ; Cliarette retour^
na à Legé, et, pendant un mois, il
reprit ses habitudes d'amusement et
d'imprévoyance. Son quartitr-géuéral
était un lieu de plaisir ; il y rassemblait
beaucoup de femmes; souvent on y
dansait. L'élégance n'ornait point ces
fêles données au milieu d'une armée
de paysans : c'étaient plutôt de rus-
tiques divertissenienls que de frivoles
distractions. Charette s'y livrait avec
une sorte d'ardeur , attendant toujours
le dernier moment pour s'occu}ier
des affaires sérieuses. Une fuis re-
tourné au combat, rien n'és;alaii son
ardeur, son courage, et surtout son
8a CHA en*
obsiinalion. Vers le milieu (le septem- Ulil^soUateiqiirqiiinccrniiitjisuùk
bre, des cfiurts mieux ctMnbioés fit- dauger, ce »acrilicc d« s» F^OfU Ù.
reul dii-iges coLtre les Vendéens; la qui, pliuOcst friuic et bcUcplinl
garoisoD de Mayence et d'autres trou- oonue A HMUiDie nue sun« dejâf
pes aguerries , coinmandéei par des unee iuconndo, CiÎMipnl en efM It
généraux habiles, eutrèrent dani le Ourcttouii rrsichefilcguerrecltdt
lias-Poitou, Giarettc vit que toute ré- D* Ont, donl l'unie Aait |)liisdK^
sistaoce serait superflue. Il k retira k tqae, Ajue Ii's ogiiniaus teaiî'^
auKburdsdclaSiTre.ctriatRpjoJD- jA ; an fbuil du coeur, pounin«.
dre à la grande armée Tendémtie. Ct i gré len di'viiuciuetil , se Mi.it
fiit là que tous les chefs rénnis rem- oe afMt et dbatltis par les rct*»,
portèrent la victoire de Tortbu , où rlnmaHieurs de Icir [MjSidektf
Us Mayeiiçiis furent complitemeot iUe, pat la doutvur de voir m-
défaits. Dès te leudeitiaiii , I^scure et < ber Utte rnu^e qu'ils crajawlll t»
Charette marchèrent sur Montaigu, iet juste; l^ltari-Keétiitiiialtcnyï:
y obtinrent un succèséclatani; puis, anplaslortild;! Jdiri'sse ,i|tuiidikai
au lieu de revenir joindre le reste de senbUit perdu .san.i ressource , ou b
l'aruie'c pour tenter une attaque gtf- Toyaît, le lourire sur les lèvres, niF'
neValc, Ils coutinuéreut à arancer lur ver le coora^ de cens (|«î renia»'
la gauche, et battirent encore les en- raient, les métier au romhal, les pwtt-
semis à S(.-Fiil(;CRt ; mais Bunchatnp ser surrenni'ini, cl les raainttiurdp
et d'Elbée , privés du renfort sur le- vaut lui jusqu'à la dtinière exlrèiiiE^
quel ils comptaient, au lieu d'acliever Voyant doni' ses cantonnements drli-
la défaite des Maycoçiis, ne les en- vréi, Cbarette, sou5 le pi-ëlcitr it
tamèrent que faiblement. Ce défaut de quelque querelle sur le partage dn U'
concert comme nç.i à allumer une vive Un, laissaratotci'quifenait dclon-
diseorde entre Cbnrette et les chefs Ter,rabandoiiT>anlenproi«à toulnlti
de l'autre armée. Quelques discours forces républicaines, qu'elle avait dû-
imprudents avaient souvent blessé sa recssurellepaurleilcfcndre.il viniit
vanité ombrageuse. Son caractèie et taquernicdeNoirtiioutier.dont laiiûV
son talent ne savaient d'ailleurs se session pouvait lui donner de» comisr
montrer que lorsqu'il était seul cl in- nicatious fa:'iles et importâmes aTW
dépendant, il était plein d'une sombre les Anglais : il n'avait encore eu aaea
méfiance, et cachait ses incerlitudeï rapport avec ouk. Il iciis^ïl daiaraW
sous les formes de la dissimulation, entreprise, -jirci'i^iémeiit pendiniii*
Il aimait à vivre au jour le jour, se la grande année, battue à Cbcllrii
livrant aux cireoDSIances sans former était contrainte d« jusscr b f.iwr;
(te plans. Il y avait à la grande armée mais bictitdl Ohariltc eut au^ ist
beaucoup de chefs dont le génie mi- défendre corlie ilc i tides attaque*. Ea
T'aire avait quelque chose de plus bril- brave et habite général, Ildxo matd*
iuit, dont le voup-d'œîl était plus ra- contre lui , l'.iccuta à la m(rr,f'tlebb
pidc et plus prévoyant , dont l'esprit qua dans les niarais de Bouïd. ChanfV
cijil plus accoutumé aux hommes et encloua ses cauuns , tua ses cheraui.
aux alHiires : Ch a rclte sentait en lui- et, à travers les caiiau\ et les t<MVi,
même quil était [>eut-Jlre plus capable il parvint â conduire son armée bon
tfii'uu autre de commander un parti, d'une enceinte où il i.cmblatt impoi-
CctUiusoucùnu r<£sigtiatioo, celte b- tiUe qu'elle ne fût pu
nHA
I)ès-1or.5 la p;uerrc prit un autre carac-
tère; chef d'uue armce sans provisious
et sans bagages , trop faible pour se
maintenir daus aucun poste, Gharette
fuyait d'un lieu à l'autre ; Untôt il tom-
bait sur l'arrière-garde des républi-
cains , tintot il surprenait leurs con-
vois, attaquait leurs colonnes isolées,
se montrait toujours où il était le moins
attendu ; quelquefois il ^houait dans
ses entreprises; le lendemain il les re-
commençait sur an autre point. La fa-
tigtie, les blessures, la trahison de
quelques-uns de ses officiers , la mort
de ceux en qui il avait confiance, rien
ne lassait sa constance ; il ayait encore
à se défondre des intrigues, qui par-
lois troublèrent son aimée. Gc fut de
k) sorte qu'il passa cinq mois, parcou-
rant tout le Bas - Poitou ; il s avança
m^me jusqu'à Maulerrier eu Anjou,
où Laroche-Jaquclin « fugitif, et sé-
paré de son armée détruite, vint le
▼oir. 11 ne fit nul accueil à ce brave et
malheureux chef, et ils se quittèrent
' mécontents l'un de l'autre. Tous ceux
qui avaient servi dans la grande ar-
mée , et s'étaient réfugiés près de Gha-
rette, le quittèrent pour suivre Laro-
c^he-Jaquelin. Gliarette repassa la Se-
"▼re , n'essaya d'établir aucun concert
avec cette armée , qui commençait
à se former de nouveau , (t retourna
sur son territoire, où le général Haxo
continua à le harceler sans cesse , sans
réussir davantage à le détruire. En-
fin, le 19 mars 1794 , Haxo , sur-
pris à l'improviste, fut séparé de ses
soldats en déroute, et fut tué en se dé-
fendant courageusement. T^ général
Thureau lui succéda. Gc fut lui surtout
qui essaya d'anéantir la révolte en dé-
vastant complètement le pays. Gba-
rette , faute de vivres , passa encore
une fois la Sèvre. Laroche -Jaquelin
avait péri ; StofHet lui avait succédé
^ns le commandement d« l'armce
en A 85
d'Anjou; Marigny, qui venait de ren-
trer sur la rive gauche, avait aussi une
armée, qui ch.ique jour devenait plus
considérable. Gcs trois généraux eurent
une entrevue. Il paraît que Gharette
essaya encore d'être reconnu généra-
lissime ; mais il fut convenu s«>ulcment
que les trois armées combineraient
leurs mouvements. A quelques jours
de là , une opération est indiquée pour
être exécutée en commun. Marignj
avec sa troupe arrive au lieu du rendez-
vous ; il demande des vivres , on lui
en refuse ; il s'emporte , la dispute s'é-
chauffe , et il retourne dans ses can-
tonnements. Gharette fait former ua
conseil de guerre ; il y prend l'emploi
de rapporteur, conclut à la mort de
Marigny , et la condamnation est pro-
noncée. Il était difficile de l'exécuter;
elle demeura long -temps sans eflfet.
Stoffljt la regardait comme assez vai-
ne; Marigny s'en inquiétait peu, lors-
que l'abbé Bernier , arrivant de l'ar-
mée de Gharette auprès de Stofflct , eut
avec lui une lonsue conversation. Im-
médiatcment après , StoiHct donna
l'ordre de fusiller Marigny, qu'on sur-
prit malade et sans défense. 11 est mal-
aisé de savoir qui de Gharette ou de
Bernier contribua le plus à ce crime.
Apres quelques attaques faites de con-
cert avec Stofflet , tant en Anjou quo
dans le lias-Poitou , et qui eurent peu
de succès , Gharette était demeuré seul
sur son territoire ; vers le mois de
juin 1794 y i^ y rassembla plus de
forces, s'y établit d'une manière plus
redoutable, et ne fut plus obligé d'y
faire la guerre en fugitif. Ses soldats
étaient devenus plus exercés, beau-
coup d'officiers avaient acquis du ta-
lent et de l'expérience. Encouragé par
quelques avantages, Gharette entre-
prit de détruire trois camps retran-
chés, où les républicains s'étnient éta-
blis. Ge projet hardi tt difficile réussit
H CllK
compIèlnriFnl ; l'âtbf|i]t Aa conlp ée
St.-aiiùlg|>iiP, prés de QmIIaus, est
le plus beau Ciii d'armes d« ClureUC
elac*ooanDfc.Ii«VeTi<l»!tiis y mon-
trèrent ua couNge el une tciiacil*
qu'on ivait ran-rn^nt vue, siitKniI par-
mi les gens du Bas-Pûiiou. JaiPiaUCha-
rcite u'avsil en taul de jjoirc et de
prospérilé. Presque tous les clii-ls
arfûeiilsnccombe. Slofflel, sonsUdt-
rcrtiuD de l'abbé Bernicr , était ptiitdt
un indrumeul d'intrigue qu'un gèué-
ral ; CWeltc seul se trouvait plus mai-
Ire du pjys ijn'il ne l'avait jamais e'ie.
Les républicains le re doiitaivnt , l'Eu-
rope commcufaii à nieiilir de son
nom. Lui , pendjoi ce temps , à son
cjuanier-généra) de milcville, avait
repris ses babilndM de loisir et d'a-
Diiseranit , et , bien qu'orgueilleux de
son importance et de la granJeur de
■on rôle , il ne songeait pa» beaucoup
3 raveiiir. Depuis le g tbermidor ,
Uut e'iait cbanec dans la conduite des
aSiiirtsdela république. L'horreur et
tiDutililé des mesures d'eitcrmioation
qu'on avait essajérs conlre In Vendée
liaient un des principaux crimes dont
Topinion publiqiie accUMil le guuver-
oemeut revolutionuMire. Il était de-
venu comme imjHiS'iUe de continuer
cette guerre citile. La vois du peuple
ne permeHait plus à la couveolian de
répandre du saD| pour sa défendre,
«t Cfaaretle n'aurait pln.« trouve la toi-
me ardeur d^n» ses soldits , dans un
moment où tuui s'adoucissait , où Ton
pouvait même espérer que, saus com-
bat , la tnonarcbie serait le tésaltst de
l'état incertain et temporaire des ebo-
s«. La couvenliou fut donc amenée à
nue iudu^ence entière ; des rrprésen-
tanU furent envoyés à Nantes pour
eOrir une amnistie aux Vendéens ;
maïs ce u'élail pas une amnistie qui
convenait à des chefs qu'on n'avait pu
vaÎBCre , qui peut- Jlre ^Lùnit moioi
des Français pussent traiter >'
Français, semble appartciâr i nu
toirede druv ^ruples btibarutt v
c.n\ ■
-redoutables qu'ils ne rnairBt tté J"»-
bord , nui^ qu'où uc |>ouvaii phuam-
battre aaa soulcv« l'opiiiiott pub!»-
que : c'était un traité do poiuMMa k
puissance qu'il ùllaîl ancl've. On ij
résigna, mu.i réflécbir qit'ïl âaàt aib-
sui'de d'établir une sorte H'Ax parti-
culier au milieu de la Franc*. Ia aê'
cessilé , le cours naturel de* cifnwf
tances, faisaient qu'à tout prizUcw
veiilioD voulait pouvoir titre qse k
pierre de U Vendée éuit a^iiô^
Eublir une conuuuniCAlion i|iMWva-
qne entre dru( anucex qui ns coBiuii-
saient entre die) ni foi ni Igi , était (kp
une riiose difTicile , M le rcâl <i(s pré-
cautions qu'il fallut praitdre pour m*
" raileraMBM
irtciôr h IW
tibaruttiM-
Tages , qui recoiiuaiswul [lour b pt^
mière foislaix^-essik'du droit âesgtnl-
On se servit de la sœur de Charritr,
qu'où découvrit d-ins sa retrwtc , pouî
lui porter les prenûires proposition
elles furent reçues avec mi-luncc. l
anïirii magistrat de Nantes , M. B
reau, homme d'un carartèrc facik
spiiitucl , et qui n'avait )atnais rnootn
aucune opinion, se fil t* nt^ockitnM
et , adoucissant à chaque fwrti tn
paroles de l'autre, il prviut à but
conclure i)ne paix à UqoclW Cbutc-
le consentit de mauvaise grlca, q<i
rbumiliait à ses propres ynix. H
qui lui ôlait de la cunsiderati«B ià»
sou parti el dans son aro)^ ; il M
oblii^c de vaincre la répugnBM dt
beaucoup de ses compactons, et tel-
me de calmer une sédition quVxati
contic lui D'Iaunay, l'un d« se* pna-
cipaux oDiciiTs. Eufin, il futoinvron
que les Vcmlérns itursicni le tibn
exercice de la religion i. qu'ils resit-
raient armés , sous le roniinandemcal
de teurs nkefs , comme gnnl» tcrrilo-
rijux ; ^'on leur [ujrcràl tlli îndBi^.
"^.
CSA
jntës pour les ravages de la gnerre : k
ces cooditioDS , ils se soumettaient à
toutes les lois de la république. Une
telle paix n'était évidemment qu'un
court armistice : le sort de la France ,
la forme de son gouvernement , ne
pouvaient être décides dans le coin
aune province. Il fallait voir, au mi-
lieu du coàflicC àe% partis, quel serait
celui qui triompherait dans rensemUe
de la nation. Sans se rendre compte
de cette nécessité, Gharette était con-
traint de céder ; mais ce fut avec dia-
grin , avec une sorte de pressentiment
que dorénavant il mardiait à sa perte.
Les généraux répnUiciîns et les re-
présentanU, dans levf joie d'avoir
CQndn la paix, fermèrent les yenx sur
la contenance sombre et orgoeillense
de (3iarftte , sur la %oti froide et ré-
servée dont il reçut le«r accueil , sur
les bravades de ses officiers , que pour-
tant il «uayait de contenir dans de
certaines bornes. On avak à peo près
exigé qu'il vint à Nantes en signe de
confiance et de eoncorde ; il v consen-
tit avec peine , et , le a6 février 1 795 ,
il y fit son entrée , k côté du général
Giodaux. Il portait son panache blanc
et tous les signes de son parti, que ce-
pendant il quitta un instant après. Le
peuple courait en foule sur le passage
de cet homme redoutable , dont on
était sans cesse occupé depuis deux
ans. Il se laissa conduire au théâtre,
il la stodété populaire , et . au milieu
de cette espèce de triompiie , de cet
empressemeut de la foule , de cette
affectation de cordialité avec laquelle
k traitaient les cheik républicaius , il
parut morne , soucieux, et embarrassé
du rôle qu'il jouait. Lt lendemain , il
retourna à son quartier - général de
Belleville. De part ni d'autre aucune
des conditions de la paix ne fut exé-
cutée. Les troupes républicaines cer-
Baient le pays; Gharette restait tntou-
CHA
85
ré de ses officiers, sans communîeatioa
avec l'autre parti. Gependaut les pay-
sans retournaient à leurs edKiues ,
en relevaient les ruines , reprenaient
Ja culture de leurs champs , et re-
venaient chaque jour davantage à
leurs habitudes paisibles. Gharette,
qui voyait combien un tel état de cho-
ses éiMÎt menaçant et transitoire ; qui ,
en Élisant la paix, s'était promis a'at-
tendre et d<! préparer des drooustan-
ces fiivorables, ne s'en livrait pas
moins à son insouciance et k la pares-
se d'esprit qui l'éloigtiait toujours de
la réflexion et des affaires. Il pas-
sait son temps k la chasse et au t>al ,
n'ouvrait ps les lettres qui lui étaient
adresse^ , et allumait sa pipe avec les
gazettes. Bientôt il ftiten relation habi-
tuelle avec les princes de la maison de
Bourbon, reçut chaque jour des té-
moignages de leur rei'ounaissance el
de iVspérance qu'ils mettaient en lui }
beaucoup d'émigrés vinrent se joindre
à son armée ; il fut mé\é k toutes les
intrigues , k tons les projets que for-
maient des hommes si peu capables
d'exécution. Hien ne lui convenait
moins. Il n'avait nulle habitude du
monde ; il ne connaissait pas le carac-
tère des princes , ne savait pas quetk
idée il pouvait se faire de leurs pro-
messes, et ue découvrait pas meiue
leurs véritables intentions et leurs pro-
jets. Le ton de leurs envoyés et des
émigrés lui d^laisait; leurs manières
élégantes , leur langage facile et pré-
somptueux, lui Élisaient souvent re-
gretter ses paysans et ses anciens cava-
liers ; mais il n'en était pas moins dé-
voué à sa cause , et prêt à mourir pour
elle le jour où il faudrait combattre.
Vers le mois de mai , un aide-de-camp
du comte d'Artois vint lui annoncer
que l'on allait fiaiire une descente en
Bretagne, et que, pour faire diver-
sion ; il fallait qu'il reprit les armes.
86 CIIA
Les motifs Dc inaDt|uaieiil pas; chaque
ioiir lu répiiblicniu.s le reMcrrairnt
davanL));i:; enfin As envoyèrent iiti dé-
laclicmrut jioiir IViilcver à Bellevilli;,
de uiciae qu'on avait f^iil pour Allard,
un Je SCS principaux ollirîcrs; sans
cesse on arrft.iit des Vcmiéeni pour
les traduire devaut des commissions
miiitaircs.Oliai'ettL' ordonna de repren-
dre les armes; on lui obcii. Les offi-
ciers avaient Lien la m£uie ardeur,
mail non pas les payions, qui avaient
£où[<ï ies douceurs du repos. Ou mai -
cba iur le camp rclranelié des Essarts,
il fut cmpurlc? ; ou obtint ensuite
quelques autres avantages. I/amée
Tepuli' irai lie avait port^ toutes ses (or-
ce» eu Bretagne, pour rf'i^ter à la des-
croie de (Jurbtron. Apres la dctbite
des c'migr^Sjlagurrre civile reprit son
aucieone fcrocité,ct l'on revint à com-
battre à la vie et à la mort. Chareite
fit fiisiller tous les prisonniers qu'il
avait en son pouvoir, et depuis se li-
s à de sanglantes re'pré'
>. Il n<
flËxilile cnvi'rs Uclaunay.
vint s faire saisir , et a qui sa bravoure
nepuIfi)irep.irdoDiier lecoQiplotqu'il
■vaii formé coutre CLarelie, au mo-
mcut de l'aninblie. Le même aide-de-
camp qui était Tenu porter à Cliareitc
l'ordre de reprendre les armes , revint
quelque temps après l'aflàire de Quî-
beroo , pour lui apprendre qne ce rc-
Ters ne devait pouit le décourager,
que de puissantes tentatives alliiienl
Être faite» sur la cote de Poitou, et que
le coaitc d'Artois lui-même viendrait
prendre le commandimenl de l'ariue'e.
Dé i un convoi aiiglaiii Clail venu ap-
porter auï Vendéens qadques muni-
tions et très peu d'arpent , dunl le dé-
lurquemrnl avait été £icile. (Quelques
mois s'icoulirent; tes foiccs de la repu-
blique occupées en Bretjgne.riiarettc
s'arait foiat à ràiater à de f uisaaotes
CIIA
attaques; enfin, le lo octobre "TS^i
le comte d'Artois débarqua à nteDieu.
Jamais, peut-ètie, Cliarelte ne ï'élut
cru plus pri» du terme de ses Iravan;
cuivré de louanges parles princes, qoi
le nomiuaient lo sauveur de lu mo-
narchie, lieiiteiiant-eénéral , CI onw
de tous les titres et de toutes les dis-
tinctions qu'on pouvait lui promrttn
plutôt que lui donner, sarbanl une
armée d'e'iuigrés et d'Anglais à cinq
lieucsdc la côte, quel moment pouraM
donner plus de jouissance à son CS|>rît
orgueilleux et insoteut dan* la pro*|i^
rite': SCS otGciers, SCS suidait, pwô-
geaientKs cspérauces cl «on enlbe»
siasme. Le comte d'Artois araîi mo-
mis qu'il se rendrait *ur \n poini <U U
cote uii Charctie viendrait l'auendH
arec ^un armée. Le preuiier débaniiiF-
u lieu â ta Barrederaaiil.
aius avaient r^uni lenn
cnnlOB ; Giarctle dirige]
r le petit port de la Tran-
partit avec une ardeur
venait de remporter u
avantage à Nesmes, et notait nlm
qu'à uncmarclicdcla mer, quand ar-
rive de nouveau l'aide-d^^amp, qui
annonce à Cliaretle que le débarque-
ment aura lieu dans un temps pliu
opporluu. A ce coup, CliarLite chan-
geant de visage, se retourne vers tes
olficicrs : • Mes amis, nous sômnet
B perdus , leur dit-il en Lngage de
■ soldat. C'est l'arrêt de ma mort qne
■ vous m'apporIcE , répondit-il k Tta-
» voyé; vous me Toyet aujourd'hiû
u quinze mille hommes, demain je
■ n'en aurai pas trois cents. Je n'ai
■ plus qu'à me cacher ou i ptfrîr: je
■ périr.-ii. s On délibéra til'on diitoii-
drait l'armée, ou si l'on continneiail la
guerre ; mais Clurelle ne se livrait ja-
maisau désespoir, et, d'ailleurs, dans
uue telle position , combattre était en-
core k meilleur parti. On nwrdu nt
Les républi
cflorts sur c
sa marche s
che : l'arme
extrême. Elle ^
CHA
; quatre cents républicains s'y
ctranchës : ils s'y dcïendirent
ncnt jusqu'à l'arrivée des ren-
» officiers Tendëens firent des
i de valeur; beaucoup périrent
it blessés; tous leurs efforts
ains ; enfin la mort de Guérin,
rave et le plus aimé des chefs,
la déroute. Charctte , pour la
e fois, se montra abattu, et
es pleiu's sur la mort de son
non d'armes. Cen était fait de
ce. Le général liocbe j arriva
c armée nombreuse : cVtait un
hnbile ; il eut bientôt resserré
e dans un étroit territoire. Eu
;énéral vendéen voulut recom-
cette guerre de fugitif, qu'il
ite si merveilleusement deux
aravant ; i! ne trouvait plus le
évouemcnt parmi ses compa-
chaque jour quelques-uns l'a-
naîent ; ses soldats, qui ne erai-
plus d'être e^itermiiiés par les
:ains , se sotunettaicut succès-
it; ses amis, ses serviteurs,
ent Tuu après Tautre ; StolIIet ,
it tardé long-temps à reprendre
les, avait bientôt succombé.
e resta avec quelques officiers
a Messieurs, leur dit-il , je vous
i vos serments; cherchez votre
; quant à moi, en reprenant
mes, j'ai juré sur r£vaugile de
is les quitter t je saurai mourir
*ldat et en chrétien. » Presque
slèrent près de lui. Il n'avait
e trente honunes , lorsque le
Hoche lui fit ofii'ir son lilire
en Angleterre et un million,
r dignité de caractère , soit mé-
il refusa , et préféra se défendre
1 dernier moment. On le pour-
comme une bile fauve, d«
en buisson , de fossé en fossé :
très qui avaient servi sous lui,
al de giiides pour l'atteindre.
CHA 87
Enfin, harassé, perdant son sang par
ses blessures , il cessa de pouvoir mar-
cher ; un des siens le chargea sur ses
épaules, mais succomba bientôt à la
fatigue. On les atteignit dans un taillis,
dans la paroisse de St.-Sulpice , entre
Montaigu et Bellcville, le 'i5 mars
I ^96. Ce fut une ivresse dans toute
l'armée républicaine , et la capture d'uu
seul homme blessé et mourant fit plus
d'effet qu'une grande bjtaille gagjie'c.
On le conduisit à Angers , et de là à
Nantes; il rentra dans cette ville , où,
un an au[»ai avant, il avait ûdt une eu«
Irée tiiomp hante (i). Il retrouva sur'
(i) Charette , nommé cordon rouge et
lieutenau^géuéral , depuis sa reprise d'ar--
mes , n avait plus que trol» lioninirs a\ f-e
lui, lorsque, poursuivi par la colonne du
général Valeutin, et rejeté sur celle du
générai Travot, il fut arrêté par ce der -
nier. Conduit à Angers devant le générai
HédouviLe , Ciiarctte déclara que, lors-
qu'il avait été pris, il existait entre lui et
le général Itoche des propositions d'ac-^
commodément. Le général Hédouville ,
en révoquant en doute cette assertion ,
lui répondit, qu'allant être traduit à un
conseil militaire à Nantes , il pourrait j
faire valoir ses mo) eus de défense. Le u^
mars , Charette arriva à Nantes. On le
promena à pied dans les principales rues ,
avec une musique militaire. Le ag, il fut
mis en jugement. Le géuéralTravot avait
saisi sur Jui divers papiers , deux lettres
•ignées du roi de Férone , d'autres lettres
écrites par le comte d'Artois, le Gomt«>
d'Antraigues et le commandant de Tes-
cadre anglaise mouillée à Quibcrou. Cha-
rette ajant allégué , dans sou premier in-
terrogatoire, et ensuite devant le conseil,
qu'il avait été arrêté pendant la duréa
d'un armistice, le capitaine rapporteur
donna lecture d'une lettre adressée par la-
g^énéral Grignj aux membres du conseil, t
et portant dénégation expresse et fcr-
melle de Fasserlion de Charette. Celui-ci
^utint que la preuve de son assertion
existait dans tmc lettre qu'il avait dépo-
sée entre les mains du curé de MormaisoD^
et il réclama vainement la représcutation
de cette lettre. Il se justifia d'abord d'a-
voic reprif Ici armes aprvs Is pac^eaiion y
as CHA
ses pas le m^c peuple , la mitne UtaXe
qui s'emprMVtit à ud itpectacle bien
différent On lui fit rnverser i pied
toute U ville; M fierté ne sed^Biêntit
pas : * MoDsicur , dit-il à rtAderqtû
M le cosdui&iit ainsi , si je vous avais
> pris , je vous aurai» fait fiistUer stir-
» If-champ. • Il demanda nu pritre et
reçut les ucreiDents. Le 39 mars
I ^gti , on le conduisit à ta mwt : luî-
mfuie commande le feu aax loldaU
qiii le lusillàrent. M. le BouTier-Des-
>ur et qu* '< Tepr^nUot Gmuilni , qui
«uïl aux Sables, liait bii tou* w* «Rbru
pour le faire enlever j »Br ce ija'Da de
ttt cheb de diiidoo, ^luieiincomnum-
ilanti da paroiiK, e( mn frère mènM ,
■•aient iti arrJtéi ; en lortc qn'il ^fuit
ïu cunU-Bini de rrcoiDineacer la nierre
pour u propre sùrel^. Il redrminaa en-
core la producuon de la letlre djpoi^
cuire h» maïui du curj de MormaiMXi,
et le conuil penitunlà ne pii faire droit
k n aeniande , CbareUe répondit i celle
DaDTFlle interpcllaiiiin : iFoorcguoi avn-
wouircpri- Iciannei? — l'our ma reli-
H aiun, pouroi* pairie el pour mon roi. ■
Lcfri'iedcLoïKiXVIii'pUilinialtdnAn-
uu'il écrivait à Ciiamir. Ce dirnier parla
denAnglaif avec nnf.oid méprii. Je d^
fendaii cet illustre acruaé. Je ha v^iriéi
mojena iuniSeali&, et, niiiaDl le d^ir
àrtu fainille ri relui qu'il oi'eiprima lui-
DitoK, je demandai iju'il f'il reiivujé à
Paria, comme l'aiail été Corraatin, al-
le la loi n'aiaii pai prétu le caa
i il « Il
pri«
>ur la'tioUll
rédaction du ju|(cmeiit, Cliarcite ne craaa
dVnlrelenir ceux qui lViitotirai<'nl a*ee
un aang-froid îm^'erlarbalde. Il écouta
«éruiiim, iJ cauta pendant plui'd'ane-
beure avec 1e> géuéraui, et le> étunna,
anr le théitre Di^me de aa dnlnictiun ai
■I 9? a fail iniprimer: Réjiitai't^
t I ilomniei publiées contre U et-
m I Cbaretle , elc , txirait d M
tcrit sur la Fendre , 1 809 , 1
p * iii-8". . avec portrait. A.
I lltlDËMl-:, né h One, daw
I a'Kiibcc, après avoir été simiilt
■t, devjni. par son ulent , iM
c eiv ces b.iodesipn, ji la suiledeli
e du PeJuponnÈsc , »r runncnat
wC ndnii les villes aTaienléirr»
et, «u qui aTaifiil été exîl^ d? Ins
, et qui se iDttfaienI k U mUt
OKI ix ipà leur oflraiein te iraîteiD'iil
h I n aTantigcui. Il scrTÎl JFJlMii
praoant Iroi^ ana sous Ici urdm
tflpliitralcs , dans \a guerre au «iqri
d'ADi{diJpuljs ; il resta niitnc aorlqtf
temps avec Tiitiolbce , qui liu nàl
ntooedë^ nini« bientôt, au mépris cTva
nouvel ens^fieinenl (iu*ii av^il tM-
tracte' avec lui , U passa an srrviccdt
Cotys , roi de TliraM , qui faÎKait alun
h guerre aux Alhénicns, et il hù livn
quelques vaisM'aux que TimotliÀ \<â
avait cotiGes. Lorsque Ccrtys nVut plai
besoin di- lui , il se mit a la solde dt
Philippe, loi de Macédoine, et dri
Olyatniciis , également contre- li»
Alhe'nieiis. SVlant enibarquc pour k
rendre dans U Mooédiniia, iïtepn
par quelques galtres albAuMM* fl
conduit à Atliéues. Coume la> »Ai-
niens connaissaient la bravoan,'fe
lui firent dri propositions anÊtt
«uses , et Chiridtme na fit mni
difficulté de se battre conlm ceat
avrc lesquels il venait de l'iimini i
Les Athéoiens, pour m Pâttadw,
lui dëcernferem de* coaroanei Sat,
Charts, sons les ordns de qbî fl wa-
vait, manquant d'argent pour fKfti
ses troupes pendant ta gmrre Mtoàle,
se mit à la solde d*Artabaic qn dtik
en pleine révolte contre le roi 4e Pine.
Oiaridirae le stÙTit , cl xcala' «ne
AitidMse, loii nlne qM.Gfaatb pt
CHA
Aé rappelé par les Athéniens. Ce
satrape ayant été Daiit prisoDnier par
Aulopbradates, Gliaridème conçut te
projet de se rendre indépendant, et,
âpres s'être emparé de Soépsi» et Gé-
Drène , il prit Iliuin par un stratagème
asseKsingiilicr.Ub de> habitants de cette
Tille, qa il avait gagné, apnt iait ptu-
Âeors sorties de nuit , et étant toujours
rentré avec du butin , ramena une Ibis
un cheval qu'il disait avoir pris : ou
lui ouvrit les portes de la viAe , et les
troupes de Charidème s'en emparèrent
sur4e-champ , ce qui fit dire que le
sort de Troie était aétre toujours pri-
se par un cheval. Artabaze ayant été
reliché peu de temps après , Chari-
dème, qui s'attendait à être attaqué, se
trouva dans un très grand emkanas ,
n'ayant ni vivres pour soutenir un
•i^e , ni vais»eauz pour s'enfuir ; il
écrivit alors h C^bisodote ( K Ci-
râisoDOTE); mais, tandis que celui-ci
fiûsait ses préparatifs, Charidème trai-
ta avec Mentor et Memnon , beaux-
Irères d'Artab^ize, et se retira vers
Gotys. Ce prince étant mort «peu de
temps après , le laissa tuteur de Cer-
sobfcptes et de sti autres fils qui
étaient en bas âge^ et Charidème con-
tinua en cette qualité h fhire la guerre
aux Athéniens, au sujet delà Cherson-
nèse.PlusattidiéâCersoblcptes, dont
il était allié de très près, il cherchait
à l'agrandir aux dépends de ses frères;
les Athéniens, de leur côté, intéressés
k ce que la Thrace fut divisée , sou-
tinrent ceux-ci , et envoyèrent suc-
cessivement plusieurs généraux, dont
Charidème sut presque toujours élu-
der les eflbrts ; mais , à la fin , le dan-
ger commun le força k se réunir aux
Athéniens contre Philippe, roi de
Macédoine , et ce fut alors qu'Aristo-
crates proposa un décret portant que
quiconque tuerait Charidème, pour-
rait être saisi dans tous les faji
CHA 89.
alliés des Athéniens , proposition qui
fut coml.attue |Mr Dcmosthènes, dont
nous avons le dincours. (VrbobJentes
ayant été dcironë par Philippe, Van
355 av. J.-C , Charidème se rendit
h Athènes, où il jouissait des droits
de citoyen ; et , conune sa haine contra
Philippe et la Macédoine était bien
connue , il y obtint beaucoup de cré i
dit. Le peuple voulut même le mettro
à sa léte après la bataille de Chéro-
née ; mais l'aréupage s'y oppora , sans
doute parce qu'il n'était pas athénien
de naissance. Il fut le seul qu'Alexan-
dre excepta du pardon qu'il accorda
h ceux qu'il avait voulu se faire livrer
après la prise de Thèbes. Il sentait
bien , en effet , qu'un général ignorant
comme Cbarès , et de simples orateurs
tels que DemosthèneSy Hypérides, etc.,
ne pouvaient pas bi nuire beau-
coup ; tandis que Charidème . par ses
talents militaires , pouvait déranjgrr
toutes les mesures qu'il avait prises
pour la tranquillité de la Grèce pen-
dant son absence. Charidème se reit-
dit vers Darius, et, ce prince Fayant
appelé au conseil qu'il tint après la
mort de Memnon , il lui conseilla de
ne pas se mettre lui-même ii la tête do
SCS troupes, et dit que, si on voulait
lui donner cent mille hommes, dont
un tiers serait de troupes grecques,
il s'engageait à chasser Alexandre de
TAsie. L'orgueil des Perses s'étanl
offensé de ce discours, ils accusèreot
Charidème de vouloir livrer Tempire
aux Macédoniens. Alors il s'emporta,
et leur dit qu'ils étaient tous des lâ-
ches, et Darius, offensé de sa liberté,
le fit traîner au supplice , qu'il subit
en s'écriant que sa mort serait bien-
tôt vengée. Il mourut l'an 535 avant
J.-C. — - On a attribué plusieurs de
ses actions, et cette retraite auprès de
Darius , a un autre Charidème , ora-
teur athénien y couteuiporain et ami
!)» C H A
de De'iDOstliïties, qui arail été em-
ployé dans quelques «mbauadu et
a<iiis quetqiirs eipcdi[ioiis peu iinpor-
tiiiles; maisii n'a *"
redoiiier si
.ejo.
a Atlii
Lindre pût
qui,
imps,
i de-
premier, qui,
^CTc, pour ainsi dire, dans les camp
liait acquis imo expérience qui
vaii le rendre liés redoutable. C — ■■
CHARILLUS, roi de Sp-nrie de la
jrcoude braaehc des Héradidei ,
uelail pas encore né lorsque EunD-
tous son pire mourut. Il eut pour
tuicur Lycurgue,soii oncle, qui pro-
fila de celle miuurile' pour donner k
i^3i'te les lob qui la rendirent si ce-
IrLre. Lorsqu'il fut parvenu i l'ige
de régner par lui-tneme , Lycurgue
remit lautoritif. Charillus com-
manda les LacédémouicDS dans plu-
sieurs cspëdiiioDS ; il conlrihua à la
prise d',^js, et fit plusieurs iocur-
sifios dans le pays des Ai^ietis. Il
eut aussi le coiuraandcmcnt de l'ar-
mcc que les Laccdémonicns envoyé-
rent contre les Ti^cates dans l'espé-
rance de s'emparer de leur terri-
loiiv; mais leur allenle fui trotupc'e;
l'driiMfe Jtil défaite, et Cliarillus fut
lui-itLéme du rionibie des prisonniers.
Les Tq;cales le relâchèrent, en lui
Elisant jurer que les Lacédcmonicns
ne viendraient jamais les attaquer, et
il mourut peu de temps après, vers
l'an 770 av. J.-C Quelques auteurs
k nommeni Charilms. Il eut pour
lucccsseiiT Nirandrc , son fils. G — b.
CHABITON, de la ville d'Aphro-
disée, dans la Ciric, écrivain grec
du fias-Empire, âont l'époque nous en
est inconnue. Nous avont: de lui un
roman des Amours de Clizréas et
Callirkoé, qui a été publié pour la
première fois en grec et eu latin,
avec des notes très c'ienducs , par
Jacques -Philippe Dorrillc, Amiler-
CHA
dam, i^So.in-i". Cctl« cdiû» t
été râm primée par les *oin» dt
M. Bedi , l.up/ig , i78^,tD-8'.(te
en a niM eiceikule Iraduc&m fia»
Çaise, «TTC deii notes, |ur M. X»
cher, Paris, i-jtiî, in- la, 1 »oL,
réiiBpfimée avec quelques adJiliMi
dans la Bibliothèque des mtmaa
jTSGI, Paris, 1797, in -18, 11 vil
C — •.
CHABl'AS (Aktoikk), lutfà
Tcn i65o flans la paioisM de Puy-
in, diocèse deComiuïn>;es.A|>iit
a' ' tenniné ses étudias à Ifoulaint,
il oevint ûistilutcitr des cnruits di
I dent Caulet. L'cTcqne de P»-
n, fière de ce magistrat, le El
rieui de ses séminaires , rt 1
trouva su lui an télé déféuseiir dw
le granà procès que ec prélat eut avK
U cour BU suicide la r^.ile. Dès 167g,
Cluirlaspubliaf^iiHf(ir«ga£i(r/>eniiDil
explicata, contre la disse rl.it iou hi-
ne du P. AU'\an(lre sui' celte nulièir.
Aprèis avoir venge l'évcque de l'amitn
des ailaqncs du doniinicaïn . il y eut
que la çalure, les effets et l'cxlesnos
de la r^aic , dont i! date Tordue dis
la célèbre dispute au su)(^t de& invei-
titures d^ns le 13". sicdr , rt q»'3
prétend n'avoir jamai» été genàde
dans le rojaiiioe. Cet écrit, coiitraiit
aux vues de la cour, fut coiid.imnr *
élre brôli; p.'ir arrêt do [larltmtnl de
Toulouse. A la laortdr Cmlcl, Our-
las fut adjoint par 1«
gouvernement du diocëse;
ti'uil que l'intendant de Guieiuw «Ot
ordre d'emprisonner tous lei Md£
siasliqucs restés atlacliét aiîz pi»-
cipes de i'évéque défunt , ii se rA<
gia dans le châteaa de Lujo , tmS'
tenant aut héritiers du savant fkc-
mal. Il y fut découvert , s« Mim et-
guisé , cl , après avoir ithtMfi i &•
ufreiits dangers , arriva à Kooe, tik
il se signala par divers éoiib ooM*
GUA
ition de rassemblée du clcrgd
. 1^ principal a pour titre :
tatibus Ecclesiœ Gallica-
ne y 1684 9 in'4°* 1^ n'avait
rd que le projet d'attaquer
; abus qui lui paraissaieut
intioduits ])ar les juriscon-
es magistrats français. 1! mon-
ne une grande modération
des auteurs qu'il attaquait;
oui , depuis caidinal , l'ayant
traiter des prérogatives du
s'en acquitta dans une se-
ilion plus ample que la pré-
fet ouvrage renferme une
rudition. L'auteur y a ras-
9ut ce qu'on peut dire de
icux en faveur des opinions
faines ; mais on est fadië de
r permettre de vaines appK-
s passages détournés do leur
, des sopbisuies ^ des impu-
dignes de la gravité de son
. Apres sa mort, arrivée k
7 avril 1698, on donna en
le nouvelle édition de son
3 vol. in-4"*> augmentée du
?galiœ, etc., du Primatus
lonis Romanorum pontifi-
irtus , contre la dissertation
Dupin, telle qu'elle était
;ment sortie de la plume de
ir avant qu'on l'eut obligé
t des cartons; du Traité in-
II Concile général y pour la
ion de ce qui est dit dans
libertés^ etc., touchant Vau-
u concile de Bdle , etc.
1 encore composé un Traite
dssance de V Eglise , contre
irg; un Discours latin sur
lation des évéques , etc. H
bord déclaré pour Fénelon
iaire du quiétisme ; mais
re plus approfondie du livre
îmes des Saints le ramena
ic£ossuet. T-*D.
GUA 9t
CHARLEMAGNE. fV- Chabi.es
CHARLES-MARTEL, duc d'Ans-
trasie , à qui le titre de roi a été donné
Sar quelques historiens, par l'auteur
e son épitaphe , et qui le fut réelle-
ment par l'autorité dont il s'empara et
dont il jouit pendant plus de vingt-
cinq ans. Il était fils de Pépin d'Hcris-
tal , autrement appelé Pépinrle^ Gros^
et père de Pépin-le-Bref , qui fonda la
seconde dynastie des rois de France.
Ccst un des plus grands héros dont
les Français puissent s'honorer. Ciiar-
Ics-Martel n'avait pas plus de vingt
ans lorsque son père mourut (7 1 4); 1^
légitimité de sa naissance pouvait être
contestée , puisqu'il n'était pas né de
Plectrude , femme de Pépiu-le-Gios ,
mais d'une concubiue de ce priqce ^
nommée Alpàide, Le mot concubine
n'avait pas alors la signification mé-
prisante qu'il a reçue depuis. ( Fojr»
Alpaïoe. ) Plectrude avait été répu-
diée par Pépin-le-Gros , qui la reprit
dans sa vieillesse ; on conçoit aisément
la haine que lui inspirait un fils né de
son époux pendant sa disgrâce. Au
moment où elle devint veuve, elle
s'empara du gouvernement , dans l'es-
poir de conserver l'autorité h bqs pe-
tits-fils , se saisit de Charles-Maitcl ,
et le retint prisonnier à Cologne , où
elle faisait sa résidence. Dans les mœiirs
de cette époque, c'était , pour une fem-
me , une entreprise bien hardie que
celle d'exercer le pouvoir de maire du
(l) Four faciliter les recherches dans le
nombre dVnviroD soixante articles du
nom de C%<ir/ej,nous les atons classés dans
Tordre suivant : i *'. France , ses rois da^s
Tordre chronologique ^ ses princes sou-
yerains et autres ; ,1°. TEspagne , ses sou-
verains; 3**. rilalte, ses bouveraius ; A'*.
Allemagne, ses empereurs, etc.; 5". Sucdei
ses rois; o». Angleterre, ses rois; 7".
saYants et Utt^ratcurt de toutes les na-
tion».
84 C II A
complÈletnphl ; l'aitjquc Aa camp de
SL-CbrUt4>i>Li>, près de Chalbus, est
le dIus beau fuii d'armes de Clurette
el oc son armée. Les Vendéens y mon-
trèrent un courage el une lén.iciltf
qu'on avait rarr nient vur, surtout pai'-
mi les gens du Bas-Poiiou. Jamais Oba-
rclte ii'aVHit eu taul de );toire et de
prospérilé. PreMiiie tous IfS cbi-fa
«vuiciit sni:cambe. Slofllel, sotii: Udi-
reciiuD de i'nbbe [lernicr , eiail pliitÂl
un inslrumeol d'intrigne qu'un géué-
rai f Cliaretlo seul se trouvait plus niaî-
tre du pays (^ii'il ne l'avait jitmais éle.
Les répiiblic-ains le redoutaient, l'Gu-
rnp« commcufail 'a ri'teiilir de son
nom. Lui, pendani ce temps, â son
quartier -général de Ht^llcville, arait
repris ses habitudes de loisir et d'a-
m'iserocnt , et , bien qu'oi^uei1Ien\ de
son importance et de la {grandeur de
•on rôle , il ne songeait pa» beaucoup
à Tavenir. Depuis le 9 thermidor ,
loul était cbangëdansla conduite des
«flaires de la république, (,'liijrrcur el
Finulilil^ des mesures d'ex Irrmi nation
qu'on avait essayées contre la Vendée
fiaient un des prinripaux erimei dont
Topiaion pubbq ne ace usait le gouver-
Dément révolulionnaire. Il - '
Xl
ne permettait plus à la cooTenlion de
lépandre du &ang pour se dérendre,
«t QiarrUe n'aurait plus trouve la m£-
me ardeur dan» ses ioId.iLs , dans un
moment où tout s'adoucissait , où l'on
pourail mcmp espérer que, sausconi'
bat, la mouarcbie seraillc resnltaldc
l'état incertain et temporaire des cbo-
tes. La cotivcntion fut donc amenée k
une iodidgence entière ; des iTprésen-
Unti furent envoyés à Nanles pour
offirir une amnistie aux Vcudëens ;
mais ce n'était pas nue amnistie qui
convenait à des chefs qu'on n'avait pu
vaucre, qui peul-^trc éuieut moini
c.nK
-redotilaltles qu'd» ne l*ATsieiif ^t^iTi-
bord, mjii qu'où lie pouvait |>hiseo*-
battre suua Mulcvff l'opinioit publi-
que ; c'était un traité du noMMOCc t
puisiano! i)u'il blUît «mciiire. On t'5
réstgna , sans réflécliir qu'il éuit ab-
surde d'e'iablir une sorte d'eUl porti-
culirr 311 milieu de U France. La né-
cessilé, le cours nilui'cl des cvcom-
tances, faisaient qu'à tout prix U on-
veniion voulait pouTwr Ain tfBt h
pierre de U Vendée cbut *pii>B-
ËLihlir luie conjiuunioiion qnckn-
qneentre deux armées qui o«c«itlui^
saient entre telles ni foi m loi ,^itdip
chose (lifTicile, cl le rcoldoprc-
cautions qu'il fallul prcmlre pour^
des Français missent traiter ant if
Français, semUe apparicuir i rUy
Tenu comme imitos^ible de continuer
cette guerre civib. lia voix du peup'
loirc de deux peuple* biibare> et ue-
vages,qui rccomi*i$S«iil |>ourliptf
micreroislanei'cssilc'dudroitdeignu-
On se servit de la sceur de Cbarrtlt.
qu'on découvrit dans ta retraite , pair
lui porter les preoûËres proposkwui
elles furent reçues avec lOcfiaBce. Ct
ancien magistral de Nantes , H. Bu-
reau , liomme d'un caractère Ëidle M
spirituel , et qui n'avait iamai» montiF
aucune opinion, se fit le négoci^ilnir,
cl , adoucissant à chaque parti ki
paroles de l'antre, il pi-irvlnt k bm
conclure une paix à iaqnetic Ckult
le consentit de mauvaise grAce,^
rbumiliait à ses propres yeux, rt
qui lui ôlait de la cuiisîd^raliun Aèu
son parti et d^us son arniik : il U
obligé de vaincre la rcpuguooce i*
beaucoup de ses compapions, et R^
me de cjliner une «iihliaii qu'eidu
contre lui Dclaunay , l'un dp tes pru-
cipaux oflitiiTS. Enliu , il fut eunvciv
que les Vendéens auraictit le libt
exercice de la religion ;. qu'il» reUr-
raient armes , sous le eommandetoenl
de leurs ckefs, comme ginles tcrnso-
rijux ; qu'on leur pajienïl de!
CSA
inlës pour les ravages de la guerre ; k
ces cooditioDS y ils se soumettaient à
toutes les lois de la république. Une
telle paix n'fftait é?idenuncnl qu'un
court armistice : le sort de la France ,
la forme de son gouTemement , ne
pouvaient être décidés dans le coin
aune province. Il fallait voir , au mi-
lieu du coiiflicC àe$ partis, quel serait
celui qui triompherait dans rensemble
de la nation. Sans se rendre compte
de cette nécessité , Gharette était con-
traint de céder ; mais ce fut avec dia-
grin , avec une sorte de pressentiment
que dorénavant il mardudtà sa perte.
Les généraux républicains et les re-
présentants, dans leur joie d'avoir
cqndu la paix, fermèrent les yeux sur
la contenance sombre et orgueilleuse
de (ïamte, sur la Êiçon froide et ré-
servée dont il reçut leur accueil , sur
les bravades de ses officiers , que pour-
tant il essayait de contenir dans de
certaines bornes. On avak k peu près
exigé qu'il vint k Nantes en signe de
confiance et de concorde ; il y consen-
tit avec peine , et , le a6 février 1 795 ,
il y fit son entrée, k côté du général
Giodaox. Il portait son panache blanc
et tous les signes de son prti , que ce-
pendant il quitta un instant après. Le
peuple courait en fonle sur le passage
de cet hoomie redoutable , dont on
était sans cesse occupé depuis deux
ans. Il se laissa conduire au théâtre,
il la Stodété populaire , et , au milieu
de cette espèce de triomphe , de cet
empressement de la foute , de cette
affectation de cordialité avec laquelle
k traitaient les cheik républicains , il
parut morne, soucieux, et embarrassé
du rdie qu'il jouait. Lt lendemain , il
retourna à son quartier - général de
Selleville. De part ni d'autre aucune
des conditions de la psix ne fut exé-
cutée. Les troupes républicaines cer-
aaientle pays; Gharette restait tntou-
CHA
85
fé de ses officiers, sans communîcatioa
avec l'autre parti. Gependaut les pay-
sans retournaient à leurs edKiues ,
en relevaient les ruines , reprenaient
^la culture de leurs champs, et re-
venaient chaque jour davantage i
leurs habitudes paisibles. Gharette,
qui voyait combien un tel état de cho-
ses était menaçant et transitoire ; qui ,
en disant la paix, s'était promis d'at-
tendre et d<; préparer des circonstan-
ces Êivorables, ne s'en livrait pas
moins à son insouciance et k la pares-
se d'esprit qui l'éloignait toujours de
la réflexion et des affaires. Il pas-
sait son temps à la chasse et au t>al ,
n'ouvrait ps les lettf es qui lui étaient
adressées , et allumait sa pipe avec les
gazettes. Bientôt il fut en relation habi-
tuelle avec les princes de la maison de
fiourbon, reçut chaque jour des té-
moignages de leur rei-ounaissance el
de l espérance qu'ils mettaient en lui ;
beaucoup d'émigrés vinrent se joindre
à son armée ; il fut mêlé à toutes les
intrigues , à tons les projets que for-
maient des hommes si peu capables
d'exécution. Hien ne lui convenait
moins. Il n'avait nulle habitude du
monde ; il ne connaissait pas le carac-
tère des princes , ne savait pas quetk
idée il pouvait se faire de leurs pi-o-
messes , et ne découvrait pas même
leurs véritables intentions et leurs pro-
jets. Le ton de leurs envoyés et des
émigrés lui d^laisait; leurs manières
élégantes , leur langage facile et pré-
somptueux, lui Élisaient souvent re-
gretter ses paysans et ses anciens cava-
liers ; mais il n'en était pas moins dé-
voué à sa cause , et prêt à mourir pour
eHe le jour où il faudrait combattre.
Vers le mois de mai, un aide-de-camp
du comte d'Artois vint lui annoncer
que l'on allait iiaiire une descente en
Bretagne, et que, pour faire diver-
sion , il fallait qu'il reprtt les aimes.
8G CHA
LcsmoIJCt ae manquaient pas ; chaque
jour les repiibiicuins le ressiiTaiint
daTaniii|;F ; enfin il» cnvojiivul un dé-
lachrmcut jiuiir l'enlever k BellevUI»,
de luéioe qu'uD avait fait pour Âlljird ,
un (Jc ses prinripaus offit-ic»; san3
cesse on aiTélait dts Vtndéen^ pour
les traduire dcTaul des cummia^iodu
miiiiaireï.CliareUeoi'dounadereiireU'
dre 1rs armes; on lui obéit. I^aolifl-
dcrs avaient birii la même ardeur ,
mais Don pas les paysans , qui avuicitt
goilié 1rs aoiiceuis du rejKis. Ou mar-
cha «ur le camp rcrrauclie dii Elssarli,
il fui vmparie'; ou obtiat ensuite
quelques aulres avantages. L'armée
Te*piii)licBiiie avait port)! toutes srs t<ir-
ce>eu Ilretagne, pnur r^îster à la des-
cente de (Juibtrim. Après la di^faile
des e'migriis, la guerre civile reprît son
aucieune fmieitë,et l'on revint à com>
lialtre à la vie et à la mort. Charrtte
Jit fusiller tous les prisonniers qu'il
avait en son pouvoir, et depuis se li-
vra toujours k de sanglantes repré-
sailles, il ne se montra pas moins in-
flcxilile envers Uelaunay, qu'il par-
TÎul i faire saisir, et à qui sa bravoure
ne put faire pardonner le complut qu'il
avait furmé contre CliarcJtc, au mo-
tneul de l'amuislie. Le même aidc-de-
campqui était Tenu porter à CKarrtte
Tordre de reprendre les armes, revint
quelque temps après l'alTaire de Qiii-
beroD , pour lui apprendre qne ce re-
vers ne devait point le décourager,
que de puissantes tentative) allaient
itre faites sur la cote de Poitou , et que
le comte d'Artois lui-même viendrait
prcudrele ctimmandimrut de l'armée.
Df i un convoi anglais éiait venu ap-
porter au3 Vendéens quelques mutii-
tiuns et très peu d'argent , dunt le de-
barquemrnt avait e'te iiicilc. Quelques
raoiïa'ccoulèrent ; les forces de la rcpu-
Lliqoe occupées en Urrt;i|;ue, Charctlc
ii'avttl point & liiitUt à de puùuiUes
CHA
attaquée; enfin, le lo octobre t'iQ'it
le comte d'Artois debaïqiia A DleDwiL
Jamais, pcul-fije, Clurede ti« k'âaâ
cru pluï piis du terme de sr» travaux;
euivrd dd louantes parles |inucei,qiii
le uommaient lu tametir de ia, m»
tiarchie, licutcnant-gcuëial , et «ne
de tous les titres et de toute» lu dis-
linctious qu'un pouvait lui prumeRit
plutôt que lui duuucr, uickaiit une
aruide d'emigrifs et d'Aogbi* à risq
lieues de la cote , quel mutnent poural
donner plua de juuissatici; ù son e^it
orgucilLcui vt insuleui doua la pretpe*
riie:aca ulficiers , sva acJdats, ptrtt
geaient ses nn^aucei et ttun cMbo»
siaime. Le comte d'Artuts avait no*
mis qu'il w rendrait tur leiMiatatl*
t'ôtc où Cbarctto vieulrMt Tattodlt
avec Mjn année. Le itreuiier ddui^o^
meut avait eu lieu a la BarredcntOBt.
Les républicains avaient réuni leiin
cfTurts sur ce canton ; Cbarettr din|;K]
sa marrite sur le jielit port de la Tran-
che : l'aruicc p^irlit avec nno ardeur
extrême. Elle veuaït de remporter u
avantage k Nesmcs, et ii'<fiaii plm
qu'à une marche de ia mer, quand n-
rive de nouveau l'aidc-dc-canip, qiâ
annonce n C<haretle que te débarque-
ment aura lieu dans un temps plus
oppuriuu. A ce coup, Charctte ciian-
geanl de visage, se retoiiriie Te» sa
olGcicrs : a Mes amis , nous xàmmes
■ perdus , leur dit-il en Ungagc de
B soldat. Cesl ranèl de ma mort que
a vousm'appurtes, répondit-il iifcii-
n voyé; vous me vojta sujourdliui
D quinte mille hommes, démina je
« n'en aurai pas trois cents. Je n'ai
■ plus qu'à me cacher ou i périr: je
« périrai, B On délibéra si l'on disaou-
drail l'armée, ou si l'on continuerait la
guerre; mais Charelte ne se livrait ja-
mais au di^sespuir, cl, d'ailleurs, dîna
une telle pusilioa, combattre Aait en-
cote le meilleur parti On nwrcht ns
CHA
; quatre cents républicains s'y
retranches : ils s'y défendirent
ment jusqu'à l'arrivée des ren-
és officiers yendéens firent des
s de valeur; beaucoup périrent
nt blessés; tous leurs efforts
^ains; enfin la mort de Guérin,
)i*ave et le plus aimé des chefs,
la déroute. Charctte , pour la
re fois, se montra abattu, et
les pleurs sur la mort de son
;non d'annes. GVn était fait de
lée. Le général Hoche j arriva
ic armée nombreuse : cVtait un
: habile ; il eut bientôt resserré
:c dans un étroit territoire. Eu
générai vendéen voulut recom-
' cette guerre de fugitif, qu'il
iite si merveilleusement deux
laravant ; i! ne trouvait plus le
Icvouemcnt parmi ses compa-
chaque jour quelques-uns l'a-
maîent ; ses soldats, qui ne erai-
: plus d'être e!iteruiiiiés par les
Gains , 8c sotunettaicnt succès*
nt; ses amis, ses serviteurs^
ieiit l'un après l'autre ; Slofflct ,
lit tardé long-temps à reprendre
nos y avait bientôt succombé,
te resta avec quelques officiers
. a Messieurs, leur dit-il , je vous
^ vos serments; cherchez votre
; quant à moi, en reprenant
rmes, j'ai juré sur l'Evaugilc de
lus les quitter t je saurai mourir
oldat et en chrétien. » Presque
estèrent près de lui. Il n'avait
ue trente hommes , lorsque le
I Hoche lui fit ofiiir son lilire
e en Angleterre et un million,
ir dignité de caractère, soit mé-
il refusa , et préféra se défendre
lu dernier moment. On le pour-
comme une bile fauve , d«
n en buisson , de fossé en fossé :
litres qui avaieut servi sous lui,
ml de giiides pour l'atteindre.
CHA 87
Enfin, harassé, perdant son sang par
ses blessures , il cessa de pouvoir mar-
cher ; un des siens le chargea sur ses
épaules, mais succomba bientôt à la
fatigue. On les atteignit dans un taillis,
dans la paroisse de St.-Sulpice , entre
Montaigu et Belleville, le 'à5 mars
1 796. Ce fiit une ivresse daus toute
l'armée républicaine, et la capture d'uu
seul homme blessé et mourant fit plus
d'effet qu'une grande bataille gagnée.
On le conduisit à Angers , et de la à
Nantes; il rentra daus cette ville , où,
un an au^iai avant , il avait ûât une eu*
Irée tiiomphante(i). Il retrouva sur'
(1 ] Cb&rette , nommé cordon rouge et
lieuienaut-géuéral , depuis sa reprise d'ar*
mes , n avait plus que ti'ols hommes a\ ^e
lui, lorsque, pom'suivi par la coiouiie du
général Valeutiii, et rejeté sur celle du
général TraTOt, Û fut arrêté par ce der-
nier. Conduit à Angers devant le général
HédouviLe , Charette déclara que, lors-
qu'il avait élé pris, il existait entre lui et
le général Hociie des propositions d^ac-
commodcmeul. Le général Hédou ville ,
eu révoquant en doute cette assertion ,
lui répondit , qu^ allant tître traduit à un
conseil milituirc à Nantes, il pourrait j
faire valoir ses moyens de défense. Le u8
mars , Cliai'ette arriva à Nantes. On le
promi:na à pied daub les principales rucj ,
avec une musique militaire. Le ag, il fut
mis en jugement. Le général Travot avait
saisi sur Jui divers papiers, deux lettres
•ignées du roi Je Férone , d^outi-es lettres
écrites par le comte d'Artois, le comt«-
d'Antraigues et le commandant de Tes-
cadre anglaise mouillée à Quiberou. Cha*
rette ajaot allégué , dans sou premier in-
terrogatoire, et ensuite devant le conseil ,
qu U avait été arrêté pendant la dures
d^uu armistice, le capitaine rapporteur
dounit lecture d'une lettre adressée par !••
général Grignj aux membres du conseil ,
et portant df'négation expresse et for-
melle de ras&erlion de Charette. Celui-ci
^utmt que la preuve de son assertion
existait dans une lettre quUl avait dépo-
sée entre les maiiM du curé de MormaisoD|
et il réclama Taincment U représeutatioit
de cette lettre. Il se justifia d'abord d*a-
Toic reurif lei armes après la pac^oation ^
88 CRA
ses pas le mf me peu|^e , h méfite hmle
qui s'emprriMit i un «pecucle bien
diflcreDl 0)1 lui fit invcraer k pied
toute la ville; a fierté ne ip démentit
]as : H Monsieur , dil-ii à l'offider qui
tf le conduisait ainsi , si je tous unis
> pris , je vous aurais fait fusiller sor-
> It-champ. ■ Il demanda un pr^re et
reçut les sacrements. I^c 3g mers
l 'jgti , on le conduisit à \i mort : Ini-
vtaat commandai le feu airx toldila
«pu le fusillàrent. M. le Bouner-Dea-
anrit «voir été Mmiil
•ur ce que \e repr^nuiit Gaiidhi, qui
«[■il lui Sibles, liait bit tous Kl iRari*
pour le faire enlever; «ar ce qa'mt de
(ïtchebde diviàon, ptiuieimcomiiUD*
<IbiiU du pariubce, et mn frire mèm* ,
■itienl iU airjtéi i en Hnte qu'il tétait
ya cu"<J'>ii'l Je rrcommenur la cneire
pour t* propre iùreié. Il rrdeminaa en-
cure la productioTi de la lettre dipotét
et le conaail persiataolà ocpaifuire droit
à la deitiflode , Charette répondit à cette
nouielle interpellation : a Poari|uoi at ei-
ir Toui repris 1» armée ? — Pour ma reli-
K uuD , pour ni* patrie et pour niun roi. ■
Lefri'iedeI«uiiXVT>rpliii;.i.aitJoAn-
uti'il privait à Cliarrilr. Ce drrnier paHa
dra Anglaia avec un f^oid méprit. Je d^
feodaia cet illuMrf-acruté, Jt fil valuiraÀ
mojeni juitificaiifi, et, niiiaot le d^ir
drtii famille eirilui i)u'il ni'eipriniB lui-
mtaw , je drmsiidaï i]u'il fit imiuji i
Paria, comnie l'avait été Cui-tnatiii , at-
tendu que la loi n'ai ait pas prétu le cal
de la paii ciimmencéc par lea républi-
cain. V'-ndant lea deui brorn c|Ue le
r^dacuun du jugeme.il, Charette ne cena
d'inlreienir ceux qui l'rirtuDraù'nt arec
un lang-froid ini|'rrturbable. 11 écouta
•lin arri'i lan* donner aucun •ï^ne dé-
notiuu, uni «ccmer. par un uni mol,
nérutiiin, il cauM pendant [.lai 'd'nni
heure atec le* géuéraui, et Ici rtunna
MT le ihMire mitae dr aa deilnictiun g
cl lraur|U.tlB , eonuiie lui épni|nci le
|>lui rilâiti it la Tte. V-^a>
CHA
Hurtien a r«it imprimer : Réfulatm
des calomnie! publiées ctuUrv In e^
mir^ Charrlle.tXe., titrait Am
tkaHiuerit sur h fendre , 1809, «
partie* iii-8 ". , avec portrait. A.
CaLIUllÈMK, né h Otét , dM
reed-fj
(oldat, devint, par son
d'une de ces lunOMqoi, ïlaMiheikli
gaemdiiPêtu[>uniièstrr se funstm
de cem iliiHl Us vilk» avawnl ele na-
nrfei, ou i{ui avaient Ad iMilé» de \tv
Ïlrie, CI qui se mettaient à la idie
ceux qui leur oOraicnt le traitrtnnil
le p U avantigetix. Il ^c^Tit d'iKid
pragint trois ans sau» les ordrri
olpliiri'dlc.'' , dans la guerre au '■afi
d*i [riiip(ili<i ; il resta mjmc i)uHqw
I avec Timotlitfe , qui lui «tâI
■DOD dé; nuiis bientôt , ati mépris d'oa
nouvel cni;-->pciueiil qu'il avjil co»*
tracté lïTi lui , il pas.sa an wrviceie
Cotys,ii>l(tL'Ti>r»'e,quifai!>iiit alun
laguerj'i:'iui\A[héiiii'ii5, et il lui lini
quelques vaitM'aux que Tiatulhér lu
araileoDlics. Lorsque Cotys n'etil ^«f
besoin dv lui , il se mit a la M>lde i*
Philippe, loi de Mace'duinc, ri ief
Olynlhieiis , paiement cnutrc la
Atbemnis. SViant embarqué pont m
rendre (la M la Macédoine, Il fuipÂ
par quelque; |;alcre« atliénirniio rf
conduit à .Mliéries. Comme Ir* Hét-
niens ruimai.ssaienl sa br.ivourr, il)
lui Greiii (ii's pi'0[>03iliunx avanU*
puses , et Gtaiidèine me Ut Mieeat
difficulté de se battre contre aa.
avec lesqucb il venait de i^QBgifHr.
Les Ath^ens, jponr se' Pàtlack*,
lui d^Toèrent iTei «nnoiiBei fgr,
Charts, sons les ordrea de ijlà 9 atr*
Tait, manquant d'aifeni pour fKjtt
ses troupes pendant ta goerre sociale,
se mit il U solde d'ArUbaaa fa ëbk
en pleine révolte contre le roido ftfi6
Cliaiidtrae le suivit , et rata nec
AfUktt, Ion OfèaK^mfSkmH pé
CHÂ
 Aë rappelé par les Athéniens. Ce
r satrape ayant été fait prisonnier par
% Aulopbradates, Gliarioènie conçut le
j projet de se rendre indë|iendant , et,
( après s'être empare' de Scépsis et Gë-
B brène , il prit Ihum par un stratagème
i- asset sineulier.Un de» habitants de cette
jfl TÎlle , qo il avait gagne , ayant fait plu*
g Âeors sorties de nuit , et étant toujonrs
t rentré avec du butin , ramena une Ibis
/ nn cheval qu'il disait avoir pris : on
lui ouvrit les portes de la ville y et les
-troupes de Gharidème s*en emparèrent
8ur4e-champ , ce qui fit dire que le
sort de Troie était aétre toujours pri-
se par un cheval. Artabaze ayant été
reUcfaé peu de temps après , Ghari-
dème, qui s'attendait à être attaqué^ se
trouva dans un très grand embarras ,
n'ayant ni vivres pour soutenir un
siège , ni vaisseaux pour s'enfuir ; il
écrivit alors à Gépbisodote ( F. Cà-
veisodote); mais, tandis que celui-ci
laisait ses préparatifs, Gharidème trai-
ta avec Mentor et Memnon , beaux-
Irères d'Ârtabitze^ et se retira vers
Cotys. Ge prince étant mort «peu de
temps après , le laissa tuteur oc Ger-
sobfeptes et de sts autres fils qui
«ftaient en bas âge , et Gharidème con-
tinua en cette qualité k faire la guerre
aux Athéniens, au sujet de la Gherson-
nèscPlusattidiéàGersoblcptes, dont
il était allié de très près, il cherchait
à l'agrandir aux dépends de ses frères;
les Athéniens, de leur côté, intéressés
k ce que la Thrace fût divisée , sou-
tinrent ceux -ci , et envoyèrent suc-
cessivement plusieurs généraux , dont
Gharidème sut presque toujours élu-
der les efforts ; mais , à la fin , le dan-
ger commun le força à se réunir aux
Athéniens contre Philippe, roi de
Macédoine , et ce fut alors qu'Aristo-
crates proposa un décret portant que
quiconque tuerait Gharidème , pour-
rait être saisi dans tous les pays
GHA 89.
alliés des Athéniens , proposition qui
fut coml.attue par Démo.sthènes, dont
nous avons le discours. Grrsoblentes
ayant été détrôné par Philippe, l'aa
355 av. J.-C , Gharidème se rendit
h Athènes , ou il jouissait des droits
de citoyen ; et , comme sa haine contro
Philippe et la Macédoine était biea
connue , il y obtint beaucoup de cré i
dit. Le peuple voulut même le mettra
à sa tête après la bataille de Ghéro-
née ; mais Taréupage s'y oppora , sans
doute parce qu'il n'était pas athénien
de naissance. Il fut le seul qu'Alexan-
dre excepta du pardon qu'il accorda
h ceux qu'il avait voulu se faire livrer
après la prise de Thèbes. Il sentait
bien , en effet , qu'un général ignorant
conune Gharès , et de simples orateurs
tels que Démosthènes, Hypérides, etc.,
ne pouvaient pas lui nuire beau-
coup; tandis que Gharidème. par ses
talents militaires , pouvait déranger
toutes les mesures qu'il avait prises
pour la tranquillité ae la Grèce pen-
dant son absence. Gharidème se ren-
dit vers Darius, et, ce prince l'ayant
appelé au conseil qu'il tint après la
mort de Memnon , il lui conseilla de
ne ps se mettre lui-même k la tête de
ses troupes, et dit que, si on voulait
lui donner cent mille hommes, dont
un tiers serait de troupes grecques,
il s'engageait à chasser Alexandre de
TAsie. L'orgutil des Perses s'étant
offensé de ce discours, ils accusèrent
Gharidème de vouloir livrer fempire
aux Macédoniens. Alors il s'emporta,
et leur dit qu'ils étaient tous des lâ-
ches, et Darius, offensé de sa liberté,
le fit traîner au supplice , qu'il subit
en s'é(*.riant que sa mort serait bien-
tôt vengée. Il mourut l'an 335 avant
J.-G. — On a attribué plusieurs de
ses actions, et cette retraite auprès de
Darius, à un autre Ghaeidème, ora-
teur athénien 9 contemporain et ami
ij* C H A '
de DcmosthÈnes, qui STait Hé em-
ployé dans quelques «mbaSMdes et
dans quelques eipcdiiiooi peu impor-
bnles ; mais il D'avail pas joué ati râle
odre pAt
Des.IliiVB
z brillaot ,
redoiiler son séjour a Alli
elait pas de même du premier, qui,
e'cvc, pour ainsi dire , dans lescilDM,
avait acquis une eipcriencc qui oe-
vail le rendri; 1res redoutable. C— m.
CHARILLUS, roi de Sp.irte de k
grcoodc branche des He'rMJidcf ,
n'e'tait pas encore né lorsque Eano>
mus son père mourut. Il «at pour
(uleur Lycurgue, son oncle, qui pro-
lil.i de cette miuorilé pour douier i
%aite les lob qui la rendirent û té-
lilire. Lorsqu'il liit parvenu k l'âge
de régner par lui-même , Lycurgue
lui remit I autorité. Cbarillus com-
manda les Lacedcmouiens dons plu<-
ueurs cxp^tioDs ; il contribua \ la
prise d'£gys,ctfit plusieurs ÏQcur-
skas dans le pays des Ât^ieus. 11
eut aussi le comraaudcment de l'ar-
mée qne les Laccdemonicns euvoyè-
lent contre les T^ealcs dans l'espc-
rance de s'emparer de leur terri-
toire; mais leur altenie fut trompée ;
l'.<riiiée iiit défaite, et Cbarillus Tut
tui-itifme du nombre des prisonniers.
Les Téccalcs te relâcbèreat , eu lui
liii.sanl lurer que les Lacédemoniens
ne viendraieul jamais les attaquer, et
il mourut peu de temps après, vers
fan ^^o aT. J.-G Quelques auteurs
le nomment Charilaiis. 11 eoi pour
fuccesseur Nieandre , soD Cls. C — B.
CHARITOM, de la tHIc d'Apbro-
dise'e, dans la Cirie, écriiaîu grec
du Bas-Empire, dont l'époque nous eit
est inconnue. Nous avons de lui un
roman des Amours de Chxreas et
CalliiLoé, qui a été publié pour ta
première fois eo ^ec et en latin,
arec des aotes très étendues , par
Jacques-Philippe Dorvillc, Amster-
, 17^0, iD-4'. O-tle édition (
I eim|)Min<^ par In soiiis ti
t'dk, Leipiig, i7ti5,iu-8*.0>
I UDC cxedlenlc traduction fn^
, avec des nolen, p.)r M. L)P
Paris, 17G5, in- la, ^ *oL,
I iriiufr avec qurli|ucs addiliiiu
< la Biblioihi<]uii des rmntut
', Paris, i7r)7,iD- 18. 1? nL
C— *.
.< IARI.AS (AnTOira), au^è
1 i65o 'Uns la paroisse de Pnt^
iu , diocèse deCominîoRM. Apiïl
terminé ses éludrs h Touloèie,
r vint iiistilutvur des en£uiti Ji
p lient Ciulet. L"cYi!(|iie de P*-
rs, fière de ce magUtrat, le l!l
icur de ses Ȏiuin;iirrs , rt I
C a eu lu! un télé ili!lén«enr dau
le gnnd procès que ce préUt rut «tk
la cour au sujel Ae la régale. l)è» 1679.
Châtias publi» Cauia regaUirpemÔi
e^t;pli'citn, contre la disseriatiou lali-
ne du P. Alesandre sur cette m.ilirie>
Après avoir vengé l'èTè<Iiicde Psicien
desaii.ii)ncs [lu dominicain, il j expli-
que |j iiutiire, Irselfets et Tcxtetutot
de la té'j^^'.c , dont î! date foriginr db
la ceiii;bre dispute au su)*.! d« bTei>
titurcs dans le la''. Mccir , et qu?
Sréttnd u'avoir yimais éi^ géoÀ^
ans le royaume. Cet c!crtl, coiiirût
aui vii"i de h cour, fut coiiduBoé i
être biùlo p.ir arrèidii iiarluncntdt
TouluiiM'. A la monde Ciulct, dur-
las lut aJjoint jmr le c)ii([tttre »
gouvirnemenl du diofi'se; inab,îll»-
truit que l'inteudaut de Guirnne net
ordn? d'uDpri»onucr tous le* ecclé>
siasl ijues ic^lds allacliés atit. prin-
cipes di- l'évî-ijue défunt , i) m refi»'
gia dans le rlijieuu de Larjo , appit-
tenant aux lieriiicrs du savant rtf
mat. Il y fut découvert , ^e sauva àé-
guise, cl, après avoir étliatipé it dif-
Krculs dangers, iva à Rome, où
il sa si^ata jiar awia cciiu BOtfii
CHA
tion de l'assemblée du cierge
Le principal a pour titre :
tatibus Ecclesiœ GalUca-
le, 1684 9 in-4°« 1^ n'avait
d que le projet d'attaquer
abus qui lui paraissaient
introduits par les juriscon-
:s magbtrats français. 1! mon-
le une grande modération
des auteurs qu'il attaquait;
)ni , depuis caidinal , l'ayant
traiter des prérogatives du
s'en acquitta dans une sc-
lion plus ample que la pre-
let ouvrage renferme une
rudition. L'auteur y a ras-
ant ce qu'on peut dire de
icuz en faveur des opinions
aines ; mais on est âclié de
permettre de vaines appli-
! passages détournés de leur
, des sophisnies , des impu-
iignes de la gravité de son
Apres sa mort, arrivée à
7 avril 1698, on donna en
e nouvelle édition de son
3 vol. in-4"«} augmentée du
galiœ, etc., du Primatus
onis Romanorum pontifi-
rtus y contre la dissertation
Dupin, telle qu'elle était
ment sortie de la plume de
r avant qu'on l'eut obligé
c des cartons; du Traité in-
< Concile général y pour la
on de ce qui est dit dans
UbertéSy etc., touchant Vau-
i concile de Bdle y etc.
encore composé un Traité
issance de V Eglise , contre
rg; un Discours latin sur
ation des évéques , etc. 11
bord déclaré pour Fénelon
[aire du quiétisme ; mais
*e plus approfondie du livre
mes des Saints le ramena
c£ossuet. T-*o.
GIIA 91
CHARLEMAGNE. fV- Chahi.es
l-.(i).
CHARLES-MAIITEL , duc d'Ans-
trasie , à qui le titre de roi a été donné
§ar quelques historiens , par l'auteur
e son épilaphe , et qui le fut réelle-
ment par l'autorité dont il s'empara et
dont il jouit pendant plus de vingt-
cinq ans. Il était fils de Pépin d'Héris-
tal , autrement appelé Pépin-le- Gros^
el père de Pépin-le-Bref , qui fonda la
seconde dynastie des rois de France.
Cest un des plus grands héros dont
les Français puissent s'honorer. Char-
les-Martel n'avait pas plus de vingt
ans lorsque son père mourut (7 1 4); 1^
l^itimité de sa naissance pouvait être
contestée , puisqu'il n'était pas né de
Plectrude, femme de Pépiu-le-Gros ,
mais d'une concubine de ce priqce ,
nommée Alpdide, Le mot concubine
n'avait pas alors la signification mé-
prisante qu'il a reçue depuis. ( Fojr.
ÂLPAÏOE. ) Plectrude avait été répu-
diée par Pépin-le-Gros , qui la reprit
dans sa vieillesse ; on conçoit aisément
la haine que lui inspirait un fils né de
son époux pendant sa disgrâce. Au
moment où elle devint veuve, elle
s'empara du gouvernement , dans l'es-
poir de conserver l'autorité à ses pé-
tits-fils , se saisit de Charles-Martel ,
et le retint prisonnier à Cologne , où
elle faisait sa résidence. Dans les mœiirs
de cette époque, c'était , pour une fem-
me , une entreprise bien hardie que
celle d'exercer le pouvoir de maire du
(i^ Pour faciliter les recherches dans le
nombre dVnviroD soixante articles du
nom de C%ar/ej,nous les avons classas dans
Tordre suivant : i ". France , ses rois dans
Tordre chronologique ^ ses princes sou-
yerains et autres ; .3*'. TEspagne , ses soii-
Terains; 3**. Tllalie, ses souverains ^ A"*
Allemagne, ses empereurs, etc.^ 5". Suc'de|
ses rois ; 6». Angleterre , ses rois \ *j^.
savants et littérateurs de toutes les na-
tioua.
0^
CHA
palais. Les Neustriens mi^prisèrait les
premiers Tautorite de Plectinde , en
élcvanl Oiiîperic II sur le tiADe, et
Charlcs-M.irid s'étant échappé de sa
prisou , fut reçu comme un libérateur
pr les Âustra8Î6us, qoi raidfa^Rt à
assiéger dans G>Iogiie la veuve de son
père, trop houreu.^ de se tirer d'em-
b<<rras en abandonnant k son ennemi
les trésors de Pépin et ses trois petits-
fils ( 7i5). Ainsi Charies, traité d'a-
bord comme an enfant illégitime, par>
vint , sans autre droit que son cou-
rage , à être reconnu pour Tunique ké-
riticr des biens , des titres ef des pro-
jets de sa famille : tels furent les ex-
ploits de sa jeunesse. Pour anr£ter les
partis qu'il craignait de voir s'ékver
contre son autorité naissante , 9 prit
im enfant du sang royal, nommé C/o-
taire IF, et lui donna le litre de roi
d'Anstrasie , aân de régner plus com-
modément sous son nom ; mais des
seigneurs du royaume de Neustrie et
de Bourgogne , qui avaient formé le
dessein de rappeler les héritiers de
Qovis à leur ancienne dignité , ne se
méprirent point sur son ambition ; ils
déclarèrent la guerre à Charles-Mar-
tel , qui les battit complètement près
de Soissons , eu 719. Après cette vic-
toire , il se fit livrer Gmlpéric II , se
créa maire du palais de France , et ne
s'occupa plus , ensuite , de donner un
roi particulier à l'Austrasic , lorsque
la mort le débarrassa de Glotaire 1 V.
Sous finfluence de Qiarles -Martel ,
Chilpéric II n'était effectivement qu'un
iantome de roi ; mais, en suivant l'u-
surpation depuis si long-temps médi-
tée par les Pépin , Charles-Martel dut
se résoudre à ne jamais poser les ar-
mes; car les grands méditaient, de
leur cMé, le projet de se rendre indé-
Endants , et les Saxons , les Frisons,
j Bavarois , tributaires des rois de
France , trouvaient , dans la oonflisiou
des intérêts^ beaBcotiptteiEiqBl
seconer fe)oôe ,et des fCÉîÉMi
se faire craiinre, iB(hira|ii
été vainoit. AttMpté , db« b jÉ
année ik m viàmmm'[ •fnl
Radbod,dMdesnsièiu,%
Ghilpérie, roi et HcttNrieVl
avait été binii prt» Ae Oidoi
ofat^ de se nfl^per^ cinec w
de cin^ cents liomiBfli^'fbum
dennet. Tcfs teiuÉUs %m^
Saxons aivaieaCfiit mttmm
mptioB I dont tlliiles tbtey ft
près, «ne wiawiHP ▼VBnpi
Ertant k ftr et k fth jai^
ir pays. B se TengHk |laÉ I
PaodioedesfHsoBi, éttirflftfl
7S5 qu'a portail gutam dli
pays , par terre et ptr Éitir^ fl 1
alors dans pliisiettrs eodibnis,
de s^ projpre main l^ppon , k
L'autorité royale était fc point
la force des événements et k b
ment des partis ramenakot to
aussi Chartes-Martel, après ki
Chilpéric II , se vh-il rédint à
mer Thierry H , jeune enfant ^
le nom de rot, et ne reçut pai
les honneurs de forme qiii ap^
nent à ce rang. Les agrMfonS'
fèrents peuples de rAllemagD
gèrent Charles à passer le Bl
•jiS , avec une nombreuse an
parcoumt cette contrée, dom
Bavarois, et revint cbargë de
emmenant avec lui h reine fSà
avec sa nièce Poriscliilde , m'îl 1
Trois ans après , ces peaples m
tant impatiemment le )oag , il fn
de marcher encore une rois pc
soumettre, et il était oceupï d
expédition , lorsque les Sen
après avoir pris et piRé Bon
s avancèrent jusque sur h Loire
à leur tête Abdérame, guerrier
la victoire av toujours é^ fid
ASDUUME ). u fdiét lui oppoa
CHA^
ombreuse ^ et il ne . reslait
OTrir aux soldats français , les
lu palais ayant laisse envahir
lines royaux, les Gefs sur les-
posait la solde de Tarmëe,
^\é les trésors de IVtat pour
les partisans. Dans la cruelle
re de perdre la France ou de
* à la couronne y en mécouten-
ivéques , Charles-Martel u'hé-
; il dépouilla le clergé pour
les guerriers, marcha droit
*asins , qu*il rencontra près de
, l'an ']%'X y et , après un com-
lura un jour entier , il rempor-
rictoire si complète, que les
lies du temps portent la perte
ravins â trois cent soixante-
mille hommes , en ajoutant
rame, leur chef, j perdit la
{ue ceux qui échappèrent au
ne purent rien emporter du
u'ils avaient fait depuis leur
u France. On a répété mille
Charles reçut de cette bataille
m de Martel j comme s'il se
i d'un marteau pour écraser
tares ; c'est un de ces contes
"es que les historiens adoptent
imen , parce qu'il a Tair a une
Ion. Martel et Martin sont un
om , et l'on sait le respect que
Qcs avaient pour S. Martin;
était d'ailleurs un nom parlicu-
( la famille des Pépin , puisque
: premiers ducs auxquels les
eus confièrent le soin de les
icr, lorsqu'ils essayèrent de
*er du royaume, étaient pa-
t que l'un se nommait Pépin ^
^larlel. Cette mémorable vic-
laquelle l'Europe entière dut
it, ne détruisit pas toute la
X* des Sarrasins en France ;
, Cliarles fut encore obligé
cr contre eux son frère Chil-
l (vo^'.Caiu)£BRAMo), ctbieu-
CHA 93
tôt il fut lui-même obligé de marcher
contre un de leurs rois, uommé Mau»'
ronte , qui avait établi en Provence le
siège d'un nouvel empire. Après avoir
pris d'assaut Avignon , et 1 avoir ré-
duit en cendres , il livra encore une
Î6ÏS une sanglante bataille aux infidèles
sur les bords de la Brrre en Langue-
doc , et mit en fuite Amor, un de leurs
chefs, accouru d'Espagne avec de
nombreux renforts. Mais Manronte
occupait encore Marseille, et ce ne fut
que 1 année suivante ( *; 59 ) , queCbap>
les s'empara de cette ville , d'où Mau-
ronte s'enfuit pour ne plus reparaître*
Durant ces giorieuscs expéditions,
Thierry H était mort , et Charles-Mar-
tel , qui ne se faisait point illusion sur
le mécontcnte;nent qu'avait excité la
spoliation du clergé , dont les biens
alors étaient véritablement le patri-
moine des pauvres , n'osa prendre le
titre de roi ; il se contenta de n'en
point nommer, et gouverna seul, avec
une autorité absolue, depuis 757 \\is*
qu'à sa mort , arrivée à Qucrsi-sur-
Oise , le aa octobre 74 1 • Cette époque
de l'histoire de France s'appelle inter-
règne. Quelques mois avant de mou-
rir, Charles* Martel avait reçu deux
nonces du pape Grégoire 111 (ce sont
lés premiers qu'on ait vus en France);
ils lui apportèrent les clefs du sépulcre
de S. Pierre , avec d'autres présents ,
' et lui demandèrent , contre Luitprand ,
roi des Lombards , des secours qu'il
leur promit , mais que la mort ne lui
permit pas d'envoyer. N'ayant pas de
titre avoué, Cliarlcs-Martel en a reçu
plusieurs , et les historiens le désignent
comme maire rlu palais , lientenant du
royaume , patricc , duc , prince , con-
sul des Français. D'accord avec le pape
Grégoire 11 , il pensait sérictisomrnt il
rétablir en sa faveur l'empire d'Occi-
dent; h mort les surprit Tnn et l'autre
occupés de ce grand projet, qui fut
ç4 CI i en A
rxccut^ p.ir Cliarlcin.ignt!. On ignore fii%1ir VattUritJ royalp , atira>«nt m>
l'aunéc de la naissance de Charlea- doute iir(^tè[lcraiiiiiiui>itc<ruirqpM«
Martel ; il ie sauva de la prûon ok entra eec dtux princiV , si h mnl
le tenait Plccimde, en 713; ce qui de CnloiMn, qui eut lieu «1 771,
autorise à croire qu'il vécut ' p^°e nV BÎtoflbrI âChnrleinagnc roceuiiA
cinquante ans. It fut enlerrri à Saint- de dnenîr icul roi de France, n
Denis. Grand mire les héros de ta s' iparaot de h «iircessian de »
race, pour avoir méprUé Ici petilea iwreux. Lnr mire l'enfuit svecru
nises M clières aux ambitieux, il ne enlulie,ettruuvaun praKrctmrditi
voulut rien que par sou coura^j il Didier^ roi det Lumbartls ; ib ton-
eut toniours les armes à la main, et bèrentdansh %u!teenlre lesimiudl
netivrajamaiionebataillequ'avecdes CharleraagDr, lorsqu'il ht i-Multl But
troiipi-s moins nombreuses que celle» tre de Vérone ; l'hiiloirc , dfpiùi, m
de «es enucmis. Dispos.int , k m mort, fait plusnentioa decn jeu Des jiriuco.
de 1.1 France comme d'un bien qui lui Si ninn anil en l»«oTn de iwongf,
àait acquis, il partagea le royaume d'actinW d d'uDC cxIrC-nte pniditm
entre ses troi.s fils, Cirloman, Grifoa pour Ibader une domiuaiifia niuinll^
et Pépin-le-Bref, mais sans leur don- Cbiriema^e se trouva Oaiu une or-
ner* un titre qu'il u'avait pas cru de- eei^iltf pins (;i'dndc coeore de ïra|^
voir prendre lui-même; aussi j eut-il les esprits de criante cl d'^niirjUSDt
encore nn ru du sang de Clovis. ( y. car Icsmoyeiii ciiijilbyù pour accom-
CniLDERic III.) On trouve dans le plirrusurpaliunavaleiiiaîriiblilepo».
lomel"'. de la collection des historiens voir souverain. Les peuples d'Aqià-
de Duchesne un cent curieux d'un taine fiircDt les premiers qiii ttuyi-
auteur contemporain, ayant pour li- rcnl de se rendre indcpetllldlll4.Clla^
tre : Dejicid Caroli MartelU dam- lemagne marclia contre eux avec oM
nrttionc. Celait sans doute pour avoir armée peu noinln «use ; raais il caai|>-
touchc atis biens du cler|;é, que des tait sur Cirlam.in , son Ti-èrc, auqwl
moines avaient rc'pandu le bruit qu il l'Aquitaine apjMrienait en p-itticitt
e'Iaildamnc. F — e- qui, par cODSc'qnrnl, dtail obligée
CH.ARLES I"., dilCHABLEMA- s'uniràlui.Ctrkim^nseirauTiieneffd
GNE, roi de France, empereur d'Oc- au rendez-vous , à la \ètt de ses trou-
cident , naquit en ~\i, au cliâlcau de pcs ; les soupçons qu'il av»ii caïKW
Kalliboui'g , dans la baule Bavière, de l'ambition de Cliarlemagne lui »•
Fils de la reine Ikriradcctde Pe'pin- sant craindre de lomber en sa ptm-
lo-Brcf, a|irèï la mort de ce prince, sance avec l'elilc de ses guerrier», 3
■rrivéeen -,Ci&,\\ Tut couronne roi, et rebroussa chi min. Dans cet abanilN
partagea In France avec Garloman, son imprévu qui ne piiuvail tiii'exeitrr Ifl
jeune frère ; mais les conditions du peuples à la rcivulie , C'jarlctnagtt
partage forent cbange'csplusieiirsfois, n'Wsita pasuiimDnietii;iHftscoin|>trT
sans pouvoir Tèire à leur satisfaction le nombre de sits soldnis , ni œlai de
réciproque (t); et les {;rands de l'état, - ses ennemis, il poursuivit sa roote,
qui aspiraient depuis long-temps à af- livra butaille, rmipurli une TÎct<»re
complète (ij^o), mit ordre ainc aSai-
) Crtw -liïijioo *uit ""f<w">" P" res de l'Aquitaine avec une prompli-
ler, ro ili* Loinhanlf , dont Ctiarle- . , ■ . - - -1 >
m«L« «ail épouM U fille, et pw la duc >'"'< ' ""e prévoyance qui rcvcèrrnl
iTSivivrc- ^ grand homme el le politique liaLSc.
TtiAU
CHA
concertèrent les princes tribntaî-
e la France , qui croyaient pou-
profiter de la jeunesse du mo-
ic pour se dégager de la foi jurée,
d te caractère de Gharlemagne
urait point porté à faire des con-
s , la disposition des grands de
lui aurait appris que le seul
n de conserver la paix dans son
me e'tait de les occuper sans
de la grandeur du troue , afin
n'eussent pas le loisir de se lier
leurs propres intërêls. Lorsqu'il
uva seul maître de la France, il
1 le projet de soumcttreles Sixons.
mples, encore païens, occupaient
rande partie de l'Allemagne, et,
le tous les barbares pour qui
pendance est le premier oes
, ils préféraient le pillage h des
ssements fiies, avaient plusieurs
f et formaient plusieurs nations
lent disposées a s'unir pour le
^intérêt. Gharlemagne commença
r faire la guerre en 772 (i), et
gva do le» soumettre qu'en 8o4 ;
sistcrent trente-deux ans à un
ueur qui, quelquefois indulgeot
à Fini prudence , souvent sévère
a la cruauté , aussi empresse de
Une iucursion des Saxons sur ]es
de Tempire français fut le sujet
jreraière guerre que leur fit Qiar-
ac. Les autres guerres furent pro-
es par les révoltes de ces peuples
Kux, qui, toujours vaincus sans
lumis, ne cessèrent de s\'igiter qi^a-
ivoir embrasse le christianisme.
rmagne porta les premiers coups à
trie des Saxons, en faisant abattre
pie et la f;imeuse idole dlrmiusul,
1 de la guerre. Celait une statue
ait été élcyée par ces pcuplrs bar-
à fancion vengeur de la liberté
nique , ^rniiiiius. Gharlemagne
lanta une partie de ces peuples en
-e cl en Hrlvétie, et leur pays fut
dé par les Obotrites , peuples vau-
Im MeckUiabourg.
CHA 95
les' convertir que de les subjuguer , ne
fut réellement maître de leur pays
qu'après l'avoir cbangé m solitude.
Qu'on juge de ce que les Saxons au-
raient pu faire pour se maintenir, s'ils
n'avaient formé qu'un seul peuple con-
duit par un seul chef; les deux plus
célèbres furent Witikind et Alboin ,
qui finirent par embrasser le christia-
nisme ( 785 ). Pour comprendre la
longue résistance des Saxons , il ne
(sLUt pas oublier que la manière dont
les armées se composaient alors met-
tait chaque année un intervalle de
repos entre les hostilités; que Gharlc^
magne avait de plus à combattre les
Lombards, les Huns, les SarraMns^
les Bretons, les Danois, et que, la
grandeur de ses états rendant les ré-
voltes faciles , il lui (allait faire autant
d'efforts pour conserver que pour ac-
quérir. Sa cruauté envers les Saxons
ressemble au désespoir } son indul-
gence à leur égard prouve que, pressé
par d'autres affaires, il trouvait bonne
toute conciliation qiu' lui permettait de
s'éloigner avec honneur. En effet,
tandis qu'il se battait sur les bords du
Wcser, le pape Âdncn implorait sou
seconrs contre Didier , roi des Lom-
bards, qui venait de reprendre l'exar-
chat de Ravenue , cédé au St.-Sicgo
par Pepin-le-Brcf , et qui pressait le
pape de couronner les fils de Garlo-
man, afin de montrer Gharlemagne
comme l'usurpateur du royaume de
ses neveux, et de soulever par <e
moyen une grande partie de la France
contre lui ( Fqx. Adrieic l". ). Le
danger était pressant; il accourt, et,
toujours servi par la victoire , il se
saisit de la personne de Didier, l'en-
voie finir ses jours dans un monas-
tère, et se fait couronner roi de Lora-
bardie ( 774 ). Ge fut la fin de ce
royaume, qui reprit , peu de temps
aprèS; son ancien nom Sltalie, mais
06 CHA ' 7
Jui consern Ie5 lois qu'il anit ivçitM » r lui une junic de rarcruoi-fî
es Lombards. CharletnagM p»M lilHéridc à rejmdier santn.M
bientôt en Ëspapie ( 7^8 ) au Mcourf 'qa>ndTrtcc jninc priiir«, mJÛ^
fun des riiefs sarrasins qui fe dûpn- corjis , mais d'une Lcibt fin», ^
tai«nl l'empire de CCS belles coDlTMt; d'as esprit actif, eût nuiriwla Uh
ilassi^^eael prit PumpeliiM, Mren- «n père, il n'enlancuucMitdni
dit maître dii comte de Baitrlotie; W: suvïmerarut ;les nxEcoiiIrtitf Vi-
m^iis ses troupes, k kur retour, furent. -ut à lui , le lufkrcbt iata Mi
dcrasces dans la vallce de BoDceraux, «piraiion t\m fiit drcoUTcrt* , H §
par un parti de Sarrasins, et par la neconserrala vic<pi'en secotnittal
Gijscflns montagnards, su)rts tribu- iOieu d.ins un moD^slirc. Ambr-
taires et enneinu mortels de Cbarl>- ■ d'Ripagne , Charlenu)^ ni
iiiagne , si difBciles à canlKÛr , que , }re bcMiîn d'aller COmlMlIre Iti
plus de trente années après, il fut m- • om ; chaque aiini^c celte npfA-
care obligé de porter sesannesconire se renouvelait. lU portèrt^t ta<
eux. Cette déroute a fait dire k qud- k poids de l'faumetii- qtie lai mil
qucs auteurs espagnols que leura aiH donnée la journée de Rui>iNm<ui;ar
cêircs a?aleDt luUu Charlemaf^e et il fit traoclicr la lËie à qiulre aik
ses doux pairs, prétention qui n'a pas cinq cents d'entre eux : vengeanocfr^
besoin d'£ire réfutée ; mais on ne peut riUe qui ne servit qti'ù mullipbcr la
s'einpècber de remarquer que la celé- résistances. De là il patisd àRomemu
briléde cette bataille est inoiosdue aux faire- couronner parle p;ip« ses dnn
bistoriens qu'aux romauciers, qui eu fib, Pcpin et Louis ( 7S0). ronSr
anlfaitunsujetdegloireparticQlièreau maiitainsi lui-même l«s peuples iia
iàmeuxRubnd, tuéàRoncevaux,quoi- lacruyanccquc le cbef de I4 rdîgiii
que les cliroaiques du temps ne ledis- pouvait seul rendre le poovotr ro^
tiiiguent pas des autres généraux qni léj^limu et sacré. Il est impossi^ itt
ndrirent comme lui dans cette 'fatale suivre ce prince dans toutes ses eij»-
goiu-née. Les mauvaises dispositions dîlions militaires , dans toutes la
des peuples d'Aquitaine ayant décide courses qu'il entreprit pour anvsfi
Ghademagne à leur donner un roi des rcvolit-s qtii se rcnouvplaiem mt
parliculit-r, il choisit te plus jeune de eessc ; il sulfira de rcinar<iner •!«
Sfs fils, Louis , si counu sous le nom l'année 790 , la *iiip[-(lciixr«Rie de m
de Louis-le-DébQtmaire{ 77")' ^^ règne, fui la preiuiète qu'il pusaun
in£mc,leseSoitsconduudsd*sl^m- prrndre 1rs armes, et que r«i(e piii
bards et même des Grecs pour rccon- ne dura que jusqu'an pHnicnipi k
quérir l'Italie, et le peu de fidélité qu'il l'année suirante, Hus sa puitsOKi
troiiTail dans les grands auxquels il s'élctidnlt, plus il devoit p(Iuse^it^
avait confié le pouvoir, lui firent sen< prendre Ip pruiet fornté pjir son ûmI
tir la nécessité de les rallier autour da Charles-Martel , de njiablir l'emput
trdne, et il leur donna pour roi P^pîn, d'Uccidtnt j aussi l'impcr^ince Iràw,
te second de ses fils : l'aine., qui por< qui rc^^uaii k ConsUniinupIc . aCa dt
tait le nom de ^ar/ef , resta près de prévenir le partage do IVmpire.St
lui pour le seconder dans ses expédi- proposer à Clinrlemagnc d'iintr leiirl
tiuus. Il avait un autre fiU , qui s« cnbiits . ce qui aurait mis de notttm
nmamait aussi Pépin : c'était le pre- le monde sous nue sei <le duinîiuriim-
nier de «e» eoÙDtSr Soit ipi'il e<U Saproposiiionfuti jUrâjRiaùlBcr
GIIA
'ambitioa eut conduit Irène à
1er son fils et à s'emparer du
ir, elle fit offrir sa m^ynà Ghar-
ne. Cette union bizarre , que
lion seule pouvait conoeroir et
llir, aurait présente un nouveau
cJe au monde, si Pimpëratrice
été renversée du trône. Charle-
? se fit couronner empereur
idcnt , Tan 800 , par le pape
lil; et, quoique son voyage k
n*eût pas alors d'autre but , il
I une grande surprise des bon*
dont on l'accablait. Il fut déclaré
et Aucuste ( 1 ) ; ou lui décerna les
lents des anciens empereurs ro-
\ ; toutes les formes consacrées
t suivies ; on oublia seulement
ftait impossible que Tempire se
rvât dans une (amille où le pou-
ie partageait entre les enfants du
rque dc^édé. Gharlemagne, après
fiîit un de ses fils moine, eut le
sur de perdre , en 810, Pépin ,
avait créé roi d'Italie ; Tannée
Dte, Gharles , l'aîné, suivit son
au tombeau ; il ne lui resta de
gitimeque Loub, roi d'Aquitaine,
associa à l'empire en 8 1 5 , son
1 âge et ses infirmités lui faisant
en tir que le terme de sa carrière
xrhait. En effet , il mourut le 28
er8i4 9 dans la 71*. année de
ige, et la 47^ de son règne. Par
estauient , fait en 806 , confirmé
es seigneurs français assemblés à
nville , et signe par le pape Léon,
lemagne partagea ses états entre
rois fib. « Ce qui est à rems^rquer,
le président Hcnault, c'est que
Ce cooronnemnit le fit le jour de
, par le coocoundu pape Léon III ,
ODcile et du peuple ( Voyez les
aU» de Bfoi»ac , oorragc d^un au
contemporain , que Docketne a im-
6 dans le 3**. t^me de •« CoUêction
Utoriem francaii ),
mu
GHA 97
» ce prince laissa à 9ts peuples la Xi"
9 bertc de se choisir un maître après
11 la mort des princes , pourvu qu'il
9 fût du sang royal. 0 Mais oc qui est
plus singulier encore, c'est la dispo-*
siiion portant que, s'il s'élève quelque
différend entre les trois successeurs ,
ils auront recours, non à la bataille oa
À la preuve par duel , mais au jugement
delà croix (1). Ce prince, toujours
victorieux, versait des larmes en pen-
sant au mal que les peuples du Nord
feraient un jour à la France : « Si, mai-
» gré ma vigilance, disait-il, ils in«
» sultent les cotes de mes états , que
» sera-ce donc après ma mort? 9 II
sentait trop tard quece»mémes Saxons,
qu'il avait réduits à chercht-r un asjle
dans les climats les plus âpres, r^
viendraient exercer contre son royau-
me de cruelles représailles, et entraî-
neraient à leur suite d'autres barbares^
toujours fisiciles à exciter pr l'appât
du butin : l'avenir ne justiua que trop
ses craintes. Aucun monarque n'a été
plus loué que Gharlemagne ; il a réuni
en sa faveur les guerriers , les évéques,
les hommes de loi et les gens de lettres ;
les politiques lui ont reproché d'avoir
tout r^lé dans l'État, excepté la suc-
cession au trône, qu'il laissa à la merci
des factions, et d'avoir multiplié ces
assemblées où le pouvoir royal s'aflài-
blit nécessairement , ce qui ne s'ac-
cordait pas avec l'étendue donnée à
l'empire. Il surmonta tous les obstacles
par son génie, son courage , son acti*
vite, et l'art de dbtribuer les récom-
(i) Ce jugement consiiuit, dans lesaf*
fûres d<Hiteiues , à conduire à Tcglise
deuic hommes qui ij tenaient debout ,
les bras élevés en croix , pendant Is célé-
bration de Poffice divin , et gain de cause
éuit donne à celui des deux partis dont le
champion était resté le plus lon^-tt mps
immobile dans cette attitudo. Cest ce
mrovi appelait encore le jugement d«
Dieu. ( r Of • du Caogc , au mot Crux. )
98 CHA
penses; maïs il ne consolida neo;
et , pour lui succéder avec la même
gloire , la mime sâreic pourle Irôoe et
pour la France , il aurait fallu lui res-
sembler. Mallteureuscmeot , il fut le
dernier be'ros de » race. En parre-
nanl à rtfublir l'empire d'Occident , il
avail accompli le dernier projet formé
par H famille ; il ne restait pltis qu'à
coDSerTer. La politique de Pépin
u'ajant jamais eu d'autre but que celui
d'acquàir , Tbàùlier de Charlemagne
se trouva sans ttglc pour se diiiccr.
Suivant les historiens conlcmporains,
Cliarlemagoe «fait Tbomme le plus
baut de taille et te plus fort de son
temps: ■> Il ne portait eu hiver, dit
» Eginbard , qu un simple pourpoint
> fait de peau de loulic , sur une lu-
B nique de laine bordée de soie. 11
» mettait sur ses épaules un sayon de
» couleur bleue , et il se serrait pour
B chaussures de bandes de diverses
> couleurs, d Suivant le même histo-
rien, Charlemagne fut enterré i Aix-
la-Giipelle. Ou le descendit dans un
caveau, où il fui assis sur un troue
d'or, rcvËlu de ses habits impériaui ,
du manteau roval et du grand chnpcron
de pderin quil portait dans tous ses
Topgesdeltome; il avait la couronne
sur la tête; il était ceint de son épée,
tenait un calice i la main , avait sou
livre d'Evangiles sur les genoux, son
sceptre et son bouclier d'oràses pieds.
Le sépulcreayantéré rempli de pièces
d'or et parfiimé d'odeurs, on le scella,
et par-destui fut élevé un superbeaiv
de triomphe, sur lequel on grava celle
^piiaphe : • Ici repose le corpî de
V Charles, graudet orthodoxe emp e-
sriur, qui éleudil glorieimment le
* royaume des Frauçais, etlegouver-
H na heureusement pendaul quarante-
* iscpl aus. ■ Charlemagne mérita le
litre de rrstauraleur des lettres ; il it-
lira m FfAOce, fu KS libéralités, let
CBA
lavants les plus disiingiiei de l'Enrapc,
entre autres Alruin, dont il se fil It
disciple ( voy. Alccik ) ; Pierre Je
Pise, qui prenait le titre de |;rainmii'
rien de Charlemagne , et P.-iul Warw
fiid , connu sous le nom de Fad
Diacre, qui lui enseigna la lîtiéniurt
grecque et latine. Ce fut par les mb-
seils d'Alcuin que Cliarles i^tnblil au
académie dans son jialais. Il assisiiii
aui séances avec tous les savants cl
tous tes beaux esprits de sa oour, avn
Leidrade,ThéoJulphe, les aidwvf-
ques de Trêves cl de Maycnce, et
1 abbé de Corbic. Ou lit dans les leHra.
d'AleuLD, que tous les membres Jt
celte académie avaient pris des imhi
particuliers, aualogucs a leurs Oltas
ouàleur goill pour quelque ancien n-
leur : l'un s'appelait Damétas , Ytom
ffomère j un troisième Candiâu;
Charlemagne avait choisi le Dom it
Dai'iri. Il se faisait honneur îhtt
mrmbi'e de celte société littéraii* , Il
première qu'on (al vue dans leslïin-
les , et donnait son avis sur les sujcH
qu'on y discutait. Charletuagne l'iil
amené d'Itahe des maîtres de gnic-
maire et d'arithmétique ; il les étaUil
dans les principales villes de seséQU,
et fit ouvrir des éo^es de ihéologietl
d'humanités dans tes cathédrales i
dans les raona^ttres. Il écrivit k LuUi,
disciple de S. Bouiface, apôtre it
l'Allemagne, et son successeur surli
siège de Mayencc: ■ Disposet-voui <
B vénérable père, à instruire votn-
B fints dans les arts libéraux, (lit
■ qu'eu cela vous salislassîct dos M-
s dénis désirs, etc. ■ Alruin, P»!
Diacre el Pierre de Pise composvnl
dcspi^sdc vers latins, de diflcrcnii
mètres elsur divers sujets (i), pow
( I ) Bdiiu en 1 donne u» r^tror» i t> '
findcu Collection dei Ca/ittuiairti .<'
r«bbf Lcbenf «n fut couDiltni pliurfa*
GHA
amuser ou instruire le monarque. Dans
uue de ces pièces en vers trochaïqucs ,
Cbarlemagne dit à Paul Warnefrid :
« £n 'grec, vous êtes un Homère ; en
» latin, un Virgile^ en hébreu, un
» Philon ; dans les arts^ un Tertulle...
9 nuit et jour vous vous occupez à
9 m'enrichir l'esprit de littérature,
9 tant latine que grecque. Nous vous
9 faisons de grands remercimenfs de
9 ce que vous entreprenez de former
9 dans la science du grec ceux que
9 nous TOUS avons confiés. Cest une
9 gloire pour nos dtats : Nunc sur-
9 rexit gloria. » Lebeuf attribue cette
pièce à Pierre le grammairien, et, si
elle n*est pas de Chariemagne lui-'^
même , on voit qu'elle a dû être écrite ,
en quelque sorte, sous sa dictée. Ge
prince était en correspondance avec
Paulin, patriarche d'Aquilée , qui lui
dédia plusieurs de ses ouvrages. Il ne
dcJaigoait pas de proposer ou de de-
viner des énigmes , selon l'usage de
son temps. On a de lui une lettre toute
éuigmatique , adressée à Paul Warne-
frid. Cependant , plusieurs historiens
modernes ont avancé que Chariema-
gne , qui montra tant de goût pour les
sciences , et qui parlait plusieurs lan-
gues , ne savait pas écrire , pas même
signer son nom , et ils s'appuient de
ce passage d'Egiuhard : Tentahat et
scribercy iabulasquect codiciUos ad
hoc in lecudo , sub cetvicaUbus ,
circumferre soîébal , ut cum tempus
vacuum esset, manum effingendis
liUeris assuefaceret Mais, suivant D.
Gciiiicr , le texte d'Eginhard signifie
seulement que Chariemagne essayait
d'imiter les beaux caractères des ma-
nuscrits de sa bibliothèque, et qu'il
ne put y réussir, s'étant exercé â ce
travail dans un âge trop avancé. Ce
dans ses Dissertations sur l'état des seUn»
ces en Franee sous CharUmagine.
CHA 99
prince consacrait tous ses lobirs d'hi-
ver h la lecture. 11 faisait mettre sous
le chevet de son lit la Cité de Dieu
de S. Augustin. On lui lisait à table les
ouvrages des pères, ou les vips des
rois, ses prédécesseurs. Toute la belle
sabon était consacrée à des voyages
ou à des expéditions militaires. S. Gré-
goire avait r^ié le chant relideux qui
avait été introduit en Occident par
S. Ambroise. En France, ce chant
n'était qu'une psalmodie pesante et
monotone. Chariemagne fit venir des
chantres de Rome. Il y avait dès-lors
des notes pour le chant ; des écoles
furent ouvertes , et un capitulaire or-
donna que le chant grégorien serait
reçu dans toutes les ^lises de France.
Chariemagne voulut aussi introduire
dans ses états la liturgie romaine. Le
clergé, qui tenait aux anciennes cou-
tumes, montra quelque résistance.
Plusieurs ç^lises cédèrent à l'autorité
du monarque ; d'autres firent un mé-
lange des deux liturgies romaine et
gallicane. Chariemagne prescrivit, mais
sans pouvoir l'établir, l'uniformité des
Soids et des mesures. C'est à lui qu'est
ue la manière de compter par livres,
sous et deniers. Ce grand prince avait
conçu le projet de joindre le Rhin au.
Danube, et l'Océan au Pont-Euxin. Ce
projet ue paraissait pas d'une exéaitioa
bien difficile; toute l'armée fut em**
ployéc a creuser un canal ( i ). Les tra-
vaux avaient été conduits jusqu'à deux
mille pas, lorsque les pluies, l'e'boule-
ment des terres, et le défaut de connais-
sances qu'on a depuis acquises, firent
d'abord interrompre , et ensuite aban-
donner cette noble entreprise. Mais
(i) Ce canal aurait fait communiquer
ensemble rAltmuhl , qui se rend dans !•
Danube, non loin de Ratitbonne, avec
la Rezat de Soaabe , qui débouche dans
la Begniu | rivière qui le décharge dans
le Mein. yJT — a. .
lOo CHA
le» ai-b, proldge's par Charfenia|ne,
^IcTèrpnln'auliesmouiimcnl». Lu ville
d'Ais-la-Chapcllc , der^ nue le si^e île
feropirc, dnt à ce priuce ion or^itie
et suiuei^lit ; elte piit son uom d'jne
diapellc magni&que qu'il avait fait
construire aTCCles plus bi'aui marbre*
tranjportfs k grands frais de Romert
Ae KavcDiic. Les potles di' ce temple
étaient de bronze, et «on dâmc sur-
fcioDic d'un globe d'or massif. Rien
s'égalait, à celte époque, eu grandi'ur
•l eu magdficeuce , le palais di Char-
lemagne.On jToyail, disent Bginhard
et le moine de Sl.-Gall , d'inioienses
portiques , de supei'lws galeries , des
talles pour les diilea des grands vas- .
UUK , pour 1.1 tenue des paHemcots ,
des conciles et des synodes ; des an-
Kiieraenlt pour tous 1rs officiers de
mpire , pour les démîtes des pro<
rinces et In ambas^Adeul's : tout le
jtal'ils était tellement disposé, que , de
M chambiY, Charles pouvait voir Ions
«eux qui entraient dans les autres ap-
|MTieinrn(s; mais ce qu'on admirait le
~ {))us était le riche portique qui condui-
tait du palais à la basilique. L'art j
déploya tonte son industrie, et le
prince toute sa magnificence. Charle-
nugnefîtauiisicanttniiredcs tlierraes,
ouvrage admirable de U nature et de
fart. Ils étaient si spacieuxet si abon-
datils eu eaux chaudes, que plus de
cent personne ï pouvaient y nager co-
•cmble. C'était l'un des exercices les
plus ordinaires du monarque ; il le
jlfenail , non seulement avec les tins ,
«es enfants, maissouvent avec ses of-
ficiers et les seigneurs de sa cour;
anrlqHefois même avec ses soldats , et
fauteur de sa vie remarque qu'il y ex-
cHlail par-dessus tous. Il avait aus<i à
Seitz , en Alsace , un palais non moins
/oaquifiquc, et ce fiilU qu'il reçut les
ambassadeurs de ^icepbo^e, avecun
«fpareildoatUsOncntiiux eux-mtiuct
n'jivaicnt point d'exemple. Ce fut i
Chai'lemagoe que la Fratuv dut m
premiers progrts dans h marioe. Il
releva le nhare de BoulD|;ne , et £r
creuser plusieurs po^t^; îl Uroriu
l'agriculture , et s'iinmortaliM par It
sagesse de ses lois. Sa renonmâ
remplissait TOrieni. Il rrcvraît la
députés du pattiarcbe de Jéniulta,
les ambassadeurs des cmpcmn
Nirépbore e^ Michel , <t les Abu
ambassades que lui envoya Aariw AI-
Hécbyd. le phucdH>r«dnUMljîl |
abbaeydes. Il asseniblail des conciW,
des parlements , publiait les Capitu-
laires, les livres Ç-irolins, M biuil
admirer en lui le «onqu^ant et le lé-
gûlaleur. Son empire coinpmiiillouie
la Fiance, b plus grande iMrlie de ti
Catalugne, la Navarre et l'Arragon; b
Flandre, la Hollande et la Fris* ; In
provinces de la Wesiphafîe ri dr 11
Saxe jusqu'à l'Elbe ; la FrAnconie, h
Suuabe, la Xhdriuge et la Suùse ; In
deux Pannonies , c'est-â-dir« , l'Auin-
cheetta Hongrie, la Dare,U Behioit,
l'Istric, la IJburnie, la I).iliiutte,rl
diflërenU dotons de l'EscûvODÎejrD-
fin toute l'Italie jusqu'à la GaUbrr ia-
fêricure ; car Cliarlema|jne ne s'euil
jias dépouillé de ses droits sur la ville
et sur te duché de Rome, sar Peur-
cat de Kavcnne et sur les atUxvs |W-
vincesdcrancieaétatecclcnastiqiKlil-
Les ouvrages de Charlemagne smi:
I.ses CapUulitirei, recueillis parln-
segise, abbé de Sl.-Wandrîllc . mort
en8ï;i,el par Benoît le lévite, o«
diacie de Mayciice, mort en 84S-
[ij Vojei \tMi(moirt mrlet limAo
J* i tmpiTB de OiarUmajrnt , par U-
l,ù-l>le,Wi.éi]>cû>>, P»ii, i^lU, m-N,
«t I4 CBrtc de l'cfnpjre Ae UiArltmua' ,
A: R B.<rdii., pi.l>f;«« 1 Paria .«tTiSm.
in-fr.L Crue riirle e<t (Mim^i au <a*
d'aiitrei parOrltlius, Huitia, Bobrndt
Ynugomlj, «c. Cette imibn m)»
CHA
Âme rbacli y joignit des notes , et les
5ublia à Ingolstadt , en i54B, in-8\
eao duTiuet, e'véque de Meaux, en
donoa une élilion ^ qu'il D*ache?a
point, Paris, i548 Jn-8^ Pierre Pi-
thon reprit l'édition commenoée par
du Tillet, et publia la sienne, avec un
glossaire de François Pithou , Paris ,
i588, in-8^ 11 en parut deux autrçs
éditions en i6o5 et l6Qlo,in-8^ On
les trouve aussi dans le Recueil des
anciennes lois de Lindenhreg , et
dans le Recueil des constitutions im-
périalesj de GoldasL Jean du Tillet et
Pierre Pithou avaient retranché dans
les Capitulaires ce qui leur parut inu«
tile. Jacques Sirinond donna des édi-
tions plus estimées, il Paris, 16^3 et
1640, in-fi®. L'édition la plus ample
et la meilleure est celle d'Etienne Ua-
luze, Paris, 1677,^ vol.in-fol.( Fojr,
Baluze }. Ces Capitulaires furent
dressés, pour la plupart, à Aix-la-
Chapelle , en 8o5 et 806. Ils sont re-
marquables, observe le président Hé-
naut,« en ce que plusieurs ont été
» renouvelés par Louis XIV. » II.
Des Lettres , qu'on trouve dans le
tome ^^ de la collection de D. Bou-
quet; nous citerons, 1*. celle qu'il écri-
vit ^d Frastradam reginam de vie-
fond avaricdy anno 791 : elle est
dans le recueil des historiens de Du-
chesiie, et celle qu'il adressa à Pépin,
son Gis, roi d'Italie ( ibid, ); 3°. la
Lettre à JElipand et aux autres évé-
ques d^Espagne : Charlemagne les
conjure de s'en tenir à la foi de l'Église
catholique , et de ne pas se croire plus
savants qu'elle ; S**, la Lettre à M-
cuin ; cette lettre prouve que Charle-
magne connaissait bien les rits ecclé-
siastiques. 111. Une GrammtUre^Aoni
on trouve des fragments dans la Po-
Ixgraphie de Tritbëme ; IV. son Tes-
tament y recueilli par Bouchel, dans
le tome m de sa Bibliothèque du
GHA
IQI
droit français , imprimée h Paris en
1 667, in-fol. ; V. on attribue à Charle-
magne quelques Poésies latines^iei\e$
que YÉpitapke du pape Adrien ^ If
Chant de RoUandyetc. ; Vl. les Lit^res
Carolins ; Charlemagne n'en est point
Fauteur, mais il permit qu'on les pu-
bliât sous son nom ; ils furent compo-
sa contre le second concile de Nioée ,
qui décida h .question des Images.
Chariemagne fut mis au nombre des
saints par l'anti-pape Pascal III , l'an
1 165 ou 1 166. Le décret de su cano-
■
nisation n'ajant point été rapporté par
les papes légitimes , et aucune récU-
matioii ne s'étant élevée contre lui ,
plusieurs églises d'Allemagne hono-
rent la mémoire de cet empereur;
mais ce culte n'a jamais été con-
sacré par l'autorité de l'Eglise univer-
selle. Louis XI fixa sa fête au 28 jan-
vier. L'université de Paris le choisit
Sour son patron, en 1G61, sans le
ésigner cependant sous le nom de
Saint, et Féglise de Metz , au Keu de le
reconnaître en cette quaÛté , célébrait
tous les ans un service pour le repos
de son ame. 11 est appelé S, Chartes
dans toutes les cérémonies de l'élec-
tion de Maxi milieu , roi des Romains,
et dans celles de son couronnement.
Les principaux historiens du règne de
Charlemagne sont: i^. Éginhard, De
vitd Caroli Magni^ dont on a plu-
sieurs éditions , avec des notes de di-
vers savants {voy, Égih&abd);^^
Jean Turpin , De gestis Caroli Ma-
gni , roman historique , souvent im-
Çrimé, et traduit en français ( voy^
UBPIN ) ; 5**. Annales de • gestis
Caroli Magni , en vers , publiées
par Rcineccius , Helmstadt, i594 9
in-4^ $ et par Ijcibnits, dans s^
Accessiones hisioricœ , Hanovre ,
1700, in- 4'** 9 «K plusieurs écri-
vains contemporains , dont les an-
nales se trouvent réimprimées avec
^^
109 CHA
les CapUutairts et tons Ih docnnieiitt
authentitiu» de son règne, dans les
tomei V-VIlIdeD. Bouf ueL On peat
conràlliT aussi Manjuard Freber ,
Destaturd CaroU Magni, Hddel>
berg, 1662, iD-4°> L'auteur de celte
diMeitalion prétend que Charlenugne
avait M[»t pieds de haut. Oit, Fran-
sius , Boecter , Turckius, Leizuer,
Lindenbrog, et iilusieurs autres Alle-
mands ont publié la vie de Chaile-
magne. Acciajuoli et Ubaldioi ont émt
la même vie en ilalieu. Nous avons
en fiançais f Histoire du règne de
Charlemapie , par la Bruire ; l'^^
loirv de Ckartemagne , par Gatl-
lard, Paris', 1785, 4 vol.in-ia, etc.
On trouve dans le XXI*. tome des
Mémoires de V académie des belles-
lettres , un Examen critique des
histoires fabuleuses dont Charie-
mapne est le sujet , ■par Vabhé I^-
bcuf , et un Examen de la traction
historique touchant le voyage de
Charlemagne à Jérusalem , çir de
Foncemagnc.M. Hegenisch a écrit en
allemand V Histoire de Charlemagne,
traduite en français par Bourgoing ,
i8o5, in-8°. ( f-BocBooiKc.) F— e.
CHARLES II, dit le Chauve,
parce qu'il l'était réellement, fils de
Loau-le-Débonnaire et de Judilh de
Bavière, sa seconde femme, naquit î
FrancIbri-sur-le-Mein le 1 3 jui» 8q5.
Avant sa naissance, l'empereur, son
père, avait déjii distribué ses états en-
tre les trois fils qu'il avait eus de sa
première femme , et U nécessité de t«-
venir sur ce partage, pour faire un
royaume au jenne Charles, avança le
desordre qui devait résulter de la mau-
vaise situation poLtiffue de la France
depuis l'usurpation de Pépin-le-Bref.
L'un des SU nés du premier mariage
de Louis-le- Débonnaire étant mort,
sans égard pour les enfants qu'il lais-
sait, l'Aquitaine fut dooa^ <t Chulcs :
;itdt»^'
CIU
in fiit une canse de divÏMon
diiis la famille royale. Âiusitdti
ri de sou père , Cbaries s'unit 1
I -le-Germauique poiir comlutlR
Lo ire, leur (lèrc aine, qui venlul
dure du (lartage de l'ompût, cl
■cer a recounalire sa jirMmîuen-
ce p> litiquc; ils rempoïtlirent conbe
ï tte bataille de Foutenai , ai saa-
I >, que les nobles llrenl passer et
loi qnlls ue devraient dorénavant ai-
BStanre à leurs souverains nnc lon>
qt^ ï'ai^irait île ta dëlènsc aa réw;
cti -lurs tes hommes de guerre b»
(de relever directement du i><h
1 le, et fuient bien pim les toUd*
( Hgneiii'sqiielestuiittsdiini:**
( icheva de cousoUdcr le njpM
! , dont les grands pourwûvaitat
ait sdeuxsicclcsrétablissemetiia*«c
1 coiistince égale à celli? que IV-
Siu avait montrée |iaur s'cmpattt
e la roiiroiiiic. I.c résultat de U ba-
taille de Fonteiiai , donnée le 95 jini
842, fut un partage ^1 de rrHfift
entre les trois Irères ; Cbulei crt
la France, dont il resta ni, nd^
les efforts de Ixilliaire ponr mtair
contre cet arrangement, et Vtàffi
l'ambition de Louia-le-GtrBMBqntt
qui l'attaqua ouvertement ea 858y som
préteste de venir combattre ka Hof
mands que Charles n'avait pas ag r-
pousser. Cduvci, après aniramnâi
l'Aquitaine, faisait le nige d'IKwl,
lortqu^d apprit que Louiavaiakfei^
vabir ses états , et qi^nite aiiiMi''
d'évéques Tavait d^oi^ <b dfftal m
sujeu du serment de fiddit& « Oa at
n sait, dit l'historien VcU^yqa'adai-
.» rer davantage, ou U hardiêne dtt
• prélats, ou la faiblesse da mOMP-
B que, qui publie dîna mi "'Biïfi—'
■ qu'on n'aurail pas dû £• éUpotir
a sans F tre , dumoiÊtsmu
»mj t ledatM/Êts
*qtUi < : «««(fKfMHlIn
CHA
tes où Dieu repose , et âoni U
eripour rendre ses décrets ob-
is ; qu'il a toujours été prêt à
;oumetùre à leur correction pa-
telle j comme il s* y soumet en-
e octuellemenL i» Qiarles se
jra nëanmoint à la résistance y et
ues seigneurs bourguignons s'é-
)ints à lui , il vint camper dei^ant
k de son frère ; mais d se laissa
Iner dans des n<^ociations dont
ofita pour ébranler la fidélité de
rmée, qui bientôt l'abandonna,
seul , il se retira en Bourgogne ^
1 revint peu après, avec une non-
armée , surprendre et mettre en
es troupes de son frère , qui avait
lis la faute d'en renvoyer la plus
ic partie. Quelques années après,
réunirent pour partager la suc-
>n de Lothaire, et ib bravèrent
oncert Tautorité ecclésiastique ,
> avaient l'un ei Tautre invoquée
tant de soumission. Hincmar,
;é par eux de répoudre au pape
'D 11, qui avait mb tout en ceu-
puur faire échouer ce partage ^
uitla de cette commission avec
coup de force et de fermeté ( F".
MAa). Les remontrances ne firent
ndant aucune impression sur l'es-
d'Adhen. Peu de temps après, il
édara contre Qiarles, en £iveur
arloman , son fils, qui s'était mis
télé d'une troupe de brigands. I^e
l'ayant pu le réduire, s'adressa
évéques, qui l'excommunièrent,
ape en écrivit à Charles d'un style
iLirque le vif ressentiment qu'il
t conçu, de n'avoir pas été écouté
a succession du royaume de Lor-
iï; il le traita à' avare ^ de par»
, de ravisseur , de père dénaturé,
Charles répondit avec fermeté,
^lara « que les rois de France ne
ivi^raif ni jamais jusqu'à se regar-
:r comme les licutenanU des pa<
CHA
loS
» pes, et qu'il eût, àravenir, à se
» départir de lettres de telle substan-
» ce. » Cette réponse étonna le saint
père; il fit des excuses, et abandonna
Carloman. Celui-ci , auquel son père
avait pardonné une première révolte ,
ayant recommencé a brouiller, Char-
les le fit prendre y d^rader du diaco-
nat qu'il avait reçu ^ et enfermer dana
l'abbaye de Corbie pour ùire péni-
tence, après lui avoir &it crever les
yeux en 8^5. Dès -lors le pape
se montra aévooé aux intérêts dt*
Charles, et il contribua de tout son
pouvoir k mettre sur sa tête la cou-
ronne impériale. Après la mort de
fempereur Louis, Charles se hAta de
rassembler une armée pour envahir
ritalie; ce fut en vain que le roi de
Germanie envoya son fils à la tète
d'une armée pour s'opposer k cette
invasion. Aprei avoir uit essuyer une
dé£ûte au jeune prince, et l'avoir en-
suite trompé par de fausses promesses,
Charles arriva k Rome, où Jean VIII,
qui venait de succéder à Adrien , le
couronna empereur et le décora du
titre d'Auguste ( 8'j5 ), en exigeant
qu'il reconnût sa puissance, et qu il re-
nonçât k la souveraineté que Charle-
magne s'était réservée sur les provin-
ces qu'il avait cédées k l'Eglise romai-
ne. Tant de soumission n'était balan-
cée par aucun avantage; cette couron*
ne n jqyportait aucun droit, aucun pri-
vik^e^ et l'on aurait été bien embar-
rassé d'expliquer ce que signifiait l'eni»
pire d'Occident , depuis que Théritace
de Charlemagne avait été divisé et suo-
divisé entre tant de princes égaux et
indépendants. Charles se mit au-des-
sous de sa di(;nilé, comme roi; mais
les titres flattent l'ambition, et l'am*
bftion des faibles n'est pas difficile.
Sous le règne de Charles, les hommes
du Nord, connus dans lliistoire sous
le UQUk de Normands , profitèrent de
CHâ
Lombards. Char1«niigDe pttM
bicDlôt en Espaf^De ( -j'fi ) au mcohr
d'uQ des cWb sarrasins qui m diipa-
taieni l'empire de ces IkIIcs conine*;
ilassiéf^eaèlprii Pampeltine , sereo-
dit maître du comte' de Uircrlooe;
mais ses troupei,i leur retour, furent.
A^iasces dans b vallcc de Boncevaux,
par un parti de Sarrasins, et par les
G^isoinï montagnards, ïn)eb tribu-
taires et cnneinu mortels de Cbarl^
magne, si dilSciles à contnir, tpw,
{4us de trente années après, il fut en-
core obligé de porter ses anneacontre
eux. Celte déroute a fait dire k qnd-
ques auteurs espagnols que leurs an-
cêtres avaient ualtu Clârlenugne et
•es douze pairs, prétention qui n'a pu
besoin d'être réfutée ; niais an ne penl
s'eiupêcber de remarquer que la câé-
britedecettebatailleesl moins due aux
bistoiiens qu'aux romauciers, qui en
ont fait un sujet degloire particulière au
fa Dieux Roland, tué a Bon ce vaux, quoi-
que les cltroniquM du temps ne ledis^
tiiiguent pas d» autres généraux qnî
périrent comme lui dans cette 'fatale
ymmée. Les mauvaises dispositions
des peuples d'Aquitaine ayant décide
Cfaarlïmagne à leur donner un roi
particulier, il choisit le plus jctmc de
sn fils, T'Ouis , si connu sous le nom
de Louis-le-Débonnaire( ^^tl 1 ; de
mime, les efforts contiuuelsdés Lom-
bards et mime des Grecs pour recon-
quérir l'Italie, et le peu de udélitc qu'il
trouvait dans les grands auxquels il
avait conGéle pouvoir, lui Grent sen-
tir la nécessité de les rallier autour dn
trdiie,elil leur donna pour roi Pépin,
Icseconddescs Gb : l'aïnc, qui por-
tait le nom de Charter , resta prb de
lui pour le seconder dans ses e xpédi-
Ùous. Q avait un autre Gis, qui se
nouraait aussi P^in : c'était le pre-
mier d« *«• eafimtv Soit qu'il e&t
MB lui une partie de raVfTtin f^
ravait déridé à répudier santr«-,«at
'qn'fcefretccjrune prince, malÛtdt
corps, mais d'une bdlc fi^ra.d
d'un esprit actif, eût incVilé b Ûm
de ion pi^re , il n'eut anrutic part it»
U I niveroriurut j le» utéconinitt tV
ïlit à lui , le utêllrreitl dan* ^
spiration qui fut decotircit- , ** i
■Kamscrvalaïicqu'en xecomMtnt
à . ieu d.ms un monastt-re, A mb n-
r d'Espagne , Oiaricmagne ni
DTC besoin d'aller comballn Is
otis : cliaque année reite cuéfr
: se reuouvelalt. ils ponèrent wà
le poids de l'humeur que lui trd
donnée la iournéede RoucevauxiEW
il fit trancher la \ite K quatre nilb
cinq ccnlsd'ciitrc eux: veiigeancv»-
I e qui ne servit qu'à uuliipEerh
stiinces. De là il pHssa à Rome ma
laite fouronoer par le pspe »es ini
fiU.Pcpin fit Louis ( -80), taeSf
manl ainsi lut-mcme les peuples du)
la croyance que le cbef de b tfOç»!
pouv.'iil seul rendre le poumir rvttil
léjjitinieet sacré. Il est impossible Jr
suivie ce prince dans toutes »es tw
ditions mîlitiires , dans toutes n
courses qu'il enirepnt pour aDÔt
des révoltes ffiii se rcnouvrlaieol uu
cesse ; il sulGra de remarquer qf
l'année 790 , la viupt-d emièvne de «
rigne.futla première qu'il passa uai
prendre les armes , et que celle pÙ
ne dura que jnsqu'an pnntrmp» A
l'année suivante. Plus sa paiMoet
s'éiendAii, plu« il devait penser a l^
prendre Ir- proiet forme p^r »on aù^
(Charles-Martel , de rélAblir l'tafOl
d'Uccidcut ; aussi rim^M-rnince liiwf,
qui retenait à Constaniinuf>lc,afiR^ ',
prérenii' le partage de l'cnipire.ft
proposer il ClLirlemagne d'ni ' '
cnbnts. cequi.iurait misdc
le monde .sous une 5 ilc duminaltasi
Sa proposition |>lce;iiiuslon'
GHA
ambition eut conduit Irène â
ler son lib et à s'emparer du
ir, elle fit offrir sa mq;nÀ Char-
ne. Cette union bizarre , que
tton seule pouvait concevoir et
Ilir, aurait présenté un nouveau
cle au monde , si l'impératrice
hé renversée du trône. Charie-
i se fit couronner empereur
dent , Fan 800 , par le pape
in;ctf quoique son voyage à
n'eût pas alors d'autre but , il
I une grande surprise des bon-
dont on PaccablaiL 11 fut déclaré
et Auguste ( 1 ) ; on lui décerna les
lents des anciens empereurs ro-
; toutes les formes consacrées
t suivies ; on oublia seulement
ftait impossible que l'empire se
rvât dans une famille où le pou-
« partageait entre les enfants du
rque décédé. Gharlemagne, après
fiîit un de ses fils moine , eut le
Hir de perdre , en 810, Pépin,
avait créé roi d'Italie ; Pannée
ite, Charles , l'ainé, suivit son
au tombeau ; il ne lui resta de
;itimeque Louis, roi d^Aquitaine,
associa à l'empire en 81 5, son
l ige et ses infirmités lui faisant
entir que le terme de sa carrière
ichait* En efiet , il mourut le 28
er8i4 » dans la 71** année de
ge, et la 47^ de son règne. Par
*stament , fait en 806 , confirmé
is seigneurs français assemblés à
avilie , et signe par le pape Léon,
emagne partagea ses états entre
*ois fils. « Ce qui est à remarquer,
le président Uénault, c'est que
Ce conroimemetit le fit le jour de
, par le coDCourt du pape I.éon III ,
Micile et du peuple ( Voyez les
fiff de MoÎMac , ouTrafçc d'un au
contemporain , que Duchetne a im-
; dans le Z'. tçme de sa Coilwtion
■Morienâ Jraneaii }.
CHA 97
)» ce prince laissa à aes peuples la ]i«
» berté de se choisir un maître après
9 la mort des princes , pourvu qull
9 fût du sang i-oyal. » Mais œ qui est
plus singulier encore, c'est la dispo-
sition portant que, s'il s'élève quelqiw
différend entre les trois successeurs ^
ils auront recours, non à la bataille ou
à la preuve par duel , mais au jugement
delà croit (1). Ce prince, toujours
victorieux, versait des larmes en pen-
sant au mal que les peuples du Nord
feraient un jour à la France : « Si, mal-
» gré ma vigilance, disait-il , ils in«
» sultent les o3tes de mes états , que
9 sera-ce donc après ma mort ?» Il
sentait trop tard que ces- mêmes Saxons,
qu'il avait réduits ji chercher un asjle
dans les climats les plus âpres, re-
viendraient exercer contre son royau-
me de cruelles repréiailles, et entraî-
neraient il leur suite d'autres barbares^
toujours faciles à exciter par l'appât
du butin : l'avenir ne justifia que trop
ses craintes. Aucun monarque n'a été
plus loué que Charlemagne ; il a réuni
en sa faveur les guerriers , les évéques,
les hommes de loi et les gens de lettres ;
les politiques lui ont reproché d'avoir
tout réglé dans l'État, excepté la suc-
cession au trône, qu'il laissa à la merci
des factious, et d'avoir multiplié ces
assemblées où le pouvoir royal s'affai-
blit nécessairement , ce qui ne s'ac-
cordait pas avec l'étendue donnée à
l'empire. 11 surmonta tous les obstacles
par son génie, son courage , son acti*
vite, et l'art de distribuer les récom-
(i) Ce jugement consiMait, dans les af-
faires douteuses , à conduire à Vv^iite
deux hommes qui s^y tenaient debout ,
les bras élevétf en croix , pendant la célé-
bration de Foffice dÏTÎn , et gain de cause
était donné à celui des deux partis dont la
champion était reste le plus lonp-ttmps
immobile dans cette attitude. Cest ce
uxiwt appelait encore le iufçement de
Dieu. ( rojr» du Caogc , au mot Crux. )
98 CHA
peDjes ; mais ii ne consolida tien ;
et , pour lui succéder avec la même
gloire, la nifraesùretcpourle trône et
pour la France , il aurait fallu lui res-
sembler. Mallieureuscmenl , il fui le
dernier hero» de «s race. En parre-
oanl à nft.iLlirrempire d'Occident, il
avait accompli le dernier projet formé
par sa famille ; il uc restait plus qu'à
conserver. La politique de Pépin
ti'ayantjamaiseu d'autre but que celui
d'acquérir, l'héritier de Charlemagne
se trouva sans l'ègle pour se diriger.
Suivant les historiens contemporaius ,
CUarlemagiie éiait l'homme le plus
baut de taille et le plus fort de son
temps; B II ne portait en hiver, dît
» Eginhard, qu'un simple pourpoint
» fait de peau de loutre , sur une lu-
■ ttique do laine bordée de soie. 11
» mettait sur ses épaules un sayon de
B couleur bleue, et il se serrait pour
B chaussures de bandes de diverses
> couleurs, b Suivant le même histo-
rien , Charlemagne fut ciitnre k Aix-
la-Chapelle. On le descendit dans un
caveau, où il fut assis sur un trône
d'or, rcvélQ de ses hahiis iuiperiaiix ,
dumauleau royal et du grand chaperon
de pèlerin quil portail dans tous ses
voyages de Rome; il avait la conronne
BUT ù tite; il était ceint de son épe'e,
tenait un calice k la main , avait son
livre d'Évangiles sur les genoux, son
sceptre et sou bouclier d'or àses pieds.
Le îépulcreayaiitélé rempli de pièces
d'orel parfumé d'odeurs, on le scella,
et par-dessus fut élevé un superbeaix:
de triomphe, surlequel ou grava celte
ripitaphe : ■ Ici repose le corpt de
s Charles, grand et orlhodoie cmpe-
B rcur, qui étendit glorieusement le
> royaume des Français, etlegouver-
B na heureusement pendant quarantc-
■ sept aus. ■ Charlemagne mérita le
liire de rrst^iurateur des lettres ; il at-
tira «u Ffonoe, ^ u tes libôalîtiis, les
CHA
«avants les plus dis(in);ii«derFjinf(,
entre autres Alruin , dont il h Gi k
disciple ( vojr. Alcuim ) ; Piem it
Fise, qui prenait le litre de ijraaia»-
rien de Charlemagne, etpaal Warsi-
frid, connu sous le nom df ?«!
Diacre, qui lui enseigna ta ItiténUR
grecque et laliue. Ce fui par tes CM-
seils d'Alcuia que Charles éuHà m
académie dans son {labis. U auiiuil
aui séances avec tous les sav4uU t
tous les heaui espril& de sa oour. im
Leidrade, Théoaulpbe, les arcW-
qnes de Trêves et de Mayena, rt
Tabbé de Corbie. On liidaos les leur»
d'jMcuin, que tous les meintirti di
cette académie avaîeut pris des tnei
particuliers, analt^nes à leurs ulom
ou à leur goQl pour quelque ancien n-
leur: l'un s'appelait î>ain«^f, Tidw
Homère, un troisième Candidai:
Charlemacne avait choisi le nom h
Davirl. Il se faisait honneur Hiiit
membre de celte société litte'rain.ii
premièrequ'oneûl vue dans fcsGn-
les , et donnait son avis sur les sujcB
qu'on y discutait. Charleoiaeiie »al
amené d'Itahe des tnaîttes de ptit-
maire et d'arithmétique ; il les étit^bt
dans les principales villes ée sesétiu.
et fit ouvrir des écoles Ae thëolocied
d'humanités dans les cathédra^is el
dans les monastères. Il écrivit à Loïr.
disciple de S. Bontbce, apdue if
l'Allemagne , et son successeur ïurle
sit^e de Mayencc: ■ Disposez- vous.
B vénérable père, k instruire vosn-
t fants dans les arts libéraux, ab
> qu'en cela vous satisfassiei nos u-
■ dénis désirs, etc. ■ Alruin, Pul
Diacre et Pierre de Pise composaieil
des pièces de vers latins , de difertsu
mètres et sur divers sujets ( i ) , poir
GHA
nstruire le monarque. Dans
pièces en vers trochaïques ,
ne dit k Paul Warnefrid :
f vous êtes un Homère ; en
Virgile^ en hébreu, un
Uns les arSs^ un Tertulle...
our TOUS TOUS occupez à
ir l'esprit de littérature,
c que grecque. Nous vous
le grands remerctments de
MIS entreprenez de former
science du grec ceux que
os avons confiés. Cest une
>ur nos états :iVimc sur-
ria. 9 Lebeuf attribue cette
erre le grammairien, et, si
pas de Charlemagne lui-^
voit qu'elle a dû être écrite ,
i sorte, sous sa dictée. Ge
it en correspondance avec
itriarche d'Aquilée , qui lui
ieurs de ses ouvrages. Il ne
pas de proposer ou de de-
énigmes, selon l'usage de
• On a de lui une lettre toute
lie, adressée k Paul Warne-
»idant , plusieurs historiens
ont avancé que Gharlema-
nontra tant de coût pour les
et qui parlait plusieurs lan-
savait pas écrire , pas même
D nom , et ils s'appuient de
5 d'Egiuhard : Tentabat et
tabulasque et coàiciUos ad
sctulo , sub ceryicaUhus ,
rre solehai , ut cum tempos
essetf manum effingendis
suefacereu Mais, suivant D.
le texte d'Egiuhard signifie
t que Gharlemagne essayait
^s beaux caractères des ma-
ie sa bibliothèque, et qu'il
réussir, s'étant exercé à ce
iDS un âge trop avancé. Ge
issertations iur l'état des teUn»
mu sous CharUmoffiê.
CHA 99
prince consacrait tous sts loisirs d'hi-
ver h la lecture. 11 faisait mettre sous
le chevet de son lit la Cité de Dieu
de S. Augustin. On lui lisait à table les
ouvrages des pères, ou les vi^ de^
rois, ses prédécesseurs. Toute û belle
saison était consacrée à des voyages
ou k des expéditions militaires. S. Gré-
goire avait r^lé le chant religieux qui
avait été introduit eu Occident par
'S. Ambroise. En France, ce chant
n'était qu'une psalmodie pesante et
monotone. Gharlemagne fit venir des
chantres de Rome. Il y avait dès-lors
des notes pour le chant \ des écoles
furent ouvertes , et on capitukire or-
donna que le diant gr^rien serait
reçu dans toutes les <^iises de France.
Gharfemagne voulut aussi introduire
dans ses états la litui^e romaine. Le
clergé, qui tenait aux anciennes cou-
tumes, montra quelque résistance.
Plusieurs enlises cédèrent à l'autorité
du monarque ; d'autres firent un mé-
lange des deux liturgies romaine et
gallicane. Ghariemagne prescrivit, mais
sans pouvoir l'établir, l'uniformité des
poids et des mesures. G'est k lui qu'est
due la manière de compter par livres ,
sous et deniers. Ce grand prince avait
conçu le projet de joindre le Rhin aa
Danube , et l'Océan au Pont-Euxin. Ge
projet ne paraissait pas d'une exécution
bien difficile; toute l'armée fut em-*
ployéc k creuser un canal ( i ). Les tra-
vaux avaient été conduits jusqu'à deux
mille pas, lorsque les pluies, l'éboulé-
ment des terres, et le défaut de connais-
sances qu'on a depuis acquises, firent
d'abord interrompre , et ensuite aban-
donner cette noble entreprise. Mais
(i) Ce canal aurait fait communiquer
ensemble FAItmuli] , qui wt rend dans !•
Danube, non loin de Ratisbonne, avec
la Reiat de Sooabe , qui débouche dans
la Remplit* | ririère qui se décharge dans
le Blcin. W— a.
M
100 CHA
le* arts, proifgés par ChartenugtM,
ëkvèrriil d'autres mouiimenU. La ville
d'Aix-la-Chapelle, devenue iesii^e (le
l'empire, dut à ce piiiice son origine
el suii.eelat J elle piil son nom d'une
chapelle magnifique qu'il avait fait
construire avecles plus beaux marbres
transportas à grands frais de Borne et
de ftavenne. Les portes de cr temple
étaient de bronie , et son dôme sui-
Siontif d'un globe d'or massif. Rien
n'égalait, Â cette époque, en grandeur
Il magnificence , le palais de Char-
t.-Gall,
portiques , de superbes galeries , des
(ailes pour les dtiles des grands vas-
saux , pour la tenue des parlements ,
des conciles et des synodes j des ap-
fitriemenis pour tous 1rs officiers de
empire , pour les députés des pro-
rincei et les ambaïMaeurs ; tout le
paUis était tellement disposé, que, de
sa (^hainlire.CliariespouTait voir tous
ceux qui entraient dans les autres ap-
partements ; mais ce qu'on admirait le
plusétail le ricbc portique qui condui-
sait du palais à la basilique. L'art y
déploya toute son industrie, et le
prince toute sa magnifkeDcc. Charlc-
loagncfitaussi construire des thermes,
ouvrage ndmirable de U nature et de
l'art. Il» étaient si spacicuxet si abon-
dants eu eaux chaudes, que plus de
cent personnes pouvaient j tiager en-
semble. C'était l'un des exercices les
pItM ordinaires du monarque ; il le
jirenait , non seulement avec les rois ,
ses enCiiits, mais souvent avec ses uf-
fiders et les wignciirs de sa cour ;
qiielqncfois tnéme avec ses soldats , et
l'auteur de sa vie remarque qu'il y ex-
cHUil par<lessus loa<(. Il avait aus^i à
Sellz . en Alsace , un pitUis uod mnins
nta^uifique, et ce fui là qu'il reçut les
ambassadeurs de Nieépbore.avecuD
appareildoalUsOricnbux eusrmdaa
CHA
n'avaient point d'exemple. Ce fia 1
Charlemague que la Vr^nix dut sd
premiers progrès dans la marne. Il
rcicra le,phare de Boulogne, et Et
creuser plusieurs port»j il faTVria
l'agriculture , et s'tinmnrtalisa p«r b
sagesse de ses lois. Sa tttnmeif
remplissait l'Orient. Il recetui lis
députés du patriarche At iétvuAem,
les ambassadeurs des emptmn
Nieépbore el< Michel , et les dm
ambassades que lui envoya Aaron lU-
héchyd, le nlus célèbre de* iixùifa
abbacydes. Il assemblait des cundlet,
des parlements , publi.iit les C<ij>tU-
Utires, les livres Çarolins, a ivtM
admirer en lui le conquifrani et le Ir-
gislaleur. Son empire comprenait tcwt
la Fiance, la plus grande pjriie de 1»
Gatalugue, la Navarre cirArr3|;i>n; Il
Flaudre, la Hollande et la Frise ; te
provinces ilc la Wesipliatie ttitell
Saxe jusqu'à l'Elbe j ta Franconie, ti
Souabc, la Thunu|;e et la Suisse ; )n
deux Pannonies,c'esl-à-dir«,rAtittT-
ehe et U Hongrie, la Da^e, la Bobénit.
l'Istrie, ta Libiiniîe, U DAlmalie.tl
dilTéreuts cintoDS de l'Esclavonie; n-
fin tonte Titalie jusqu'à la Oilabre in-
férieure ; car Charlemagne ne ièM
}>as dépouillé de ses droits surlaviUt
et sur le duché de Borne, snr Teur-
est de Bavenne et sur les autres pro-
vinces de Faucicnétat ecde'aiastiqw ( i V
Les ouvrages de Charlem^ne soal:
I.ses Capitulitbes , recueillis par in-
segise, abbé de St.-Wandnlk, nart
en 8-11, et par fienuU le lévite, en
diacie de Maycnce, mon en 84S.
(i) Vojci le lUifmoire lur let léimta
J* l empire de Chariemagne , par I).
et la <:Jirlfl do rempire de Cuaricauupjti
ào V. B.TÙui,pubfié« ■ Pari. .»ri«w>,
in-rol. Crctp rarlG eu miiti^ ^ ,„ „t
d'uiilrcs parOrlrliiu, Huiu*. Bnltcn*!*
Vaugondy, ett. C«tt« dcrui^ (W 1>
noiiu imputHM,
\
CHA
ijnerbacli y joignit des notes y et les
5ublia à Ingolstadt , en i54By 'mS'\
eao duTiUct, evéque de Meaux, en
donna une édition , qu'il n'acheva
point y Paris , i548 , in-8®. Pierre Pi-
Cbou reprit l'édition commencée par
du Tillety et publia la sienne, avec un
glossaire de François Pithou, Paris ,
i588, in-8^. Il en parut deux autres
éditions en i6o3 et l63o,in-8^ On
les trouve aussi dans le Recueil des
anciennes lois de IJndenbreg , et
dans le Recueil des constitutions im-
pénales^ de Goldast Jean du Tillet et
Pierre Pithou avaient retranché dans
les Cofyifii/airtfs ce qui leur parut inu-
tile. Jacques Sirinond donna des édi-
tions plus estimées, i Paris, iG^S et
1640, in-8^ L'édition la plus ample
et la meilleure estodle d'Etienne lia-
luze, Paris, 1677,!! vol.in-fol.( Fqy,
Baluxe ). Ces Capitulaires furent
dressés, pour la plupart, à Aix-la-
Chapelle , en 8o5 et 8o6. Ils sont re-
marquables, observe le président Hé-
naut,« en ce que plusieurs ont été
3 renouvelés par Louis XIV. » IL
Dos Lettres , qu'on trouve dans le
tome ^^ de la collection de D. Bou-
quet; nous citerons, i *. celle qu'il écri-
vit Jid Frastradamreginam de Vic-
toria avaricd^ anno 791 : elle est
dans le recueil des historiens de Du-
cbesne , et celle qu'il adressa à Pépin,
son GU, roi d'Italie ( ibid» ); 2^ la
Lettre à Elipand et aux autres évé-
ques d^Espagne : Gbarlemacne les
conjure de s'en tenir à la foi de l'Église
catholique , et de ne pas se croire plus
savants qu'elle ; 3". la Lettre à M-
cuin ; cette lettre prouve que Gharle-
magne connaissait bien les rits ecclé-
siastiques. 111. Une GramnuUre yàoni
on trouve des fragments dans la Po-
f^'graphie de Tritlième ; IV, son Tes-
tament ^ recueilli par Bouchel, dans
le tome III de sa Bibliothèque du
CHA
101
droit français , imprimée à Paris en
1 667, in-fol. ; V. on attribue à Gbarle-
magne quelques Poésies lalines^iei\e$
que YÉpitapke du pape Adrien^ If
Chant de Rolland,eic, ; VI. les Livres
CaroUns ; Charlemagne n'en est point
Fauteur, mais il permit qu'on les pu-
bliât sous son nom ; ils furent compo-
sés contre le second concile de Nioée ,
qui décida la .question des Images.
Charlemagne fut mis au nombre des
saints par l'anti-pape Pascal III , l'an
1 165 ou 11 66. Le décret de sa cano-
nisation n'ayant pointété rapporte par
les papes Iq^times, et aucune récla-
mation ne s'étant élevée contre lui ,
plusieurs églises d'Allemagne hono-
rent la mémoire de cet empereur;
mais ce culte n'a jamais été con-
sacré par l'autorité dé l'Eglise univer-
selle. Louis XI fixa sa fête au 28 jan-
vier. L'université de Paris le choisit
Sour son patron, en 1661, sans le
ésigner cc^pendant sous le nom de
Saint , et l'église de Metz , au Keu de le
reconnaître en cette quaUté , célébrait
tous les ans uu service pour le repos
de son ame. Il est appelé 5. Chartes
dans toutes les cérémouies de l'élec-
tion de Maximilien,roi des Romains,
et dans celles de son couronnement.
Les principaux historiens du règne de
Charlemagne sont : 1 ». Éginhard , De
vitd Caroli Magni^ dont on a plu-
sieurs éditions , avec des notes de di-
vers savants ( vqy. Éginhabd ); 3^
Jean Turpin , De gestis Caroli Ma-
gni , roman historique , souvent im-
Çrimé, et traduit en français ( vojrez
'uBPi5 ) ; '5'*. Annales de 'gestis
CaroU Magni , en vers , publiées
pr Brineccius , Helmstadt, 1694 >
in-4^ « et par Leibnits, dans ses
Accessiones hisioricœ , Hanovre ,
1 700 , in - 4". ; et plusieurs écri-
vains contemporains , dont les an«
uales se trouvent réimprimées avec
.103 CHA
let CfipiWKÎrviettoluIn
autbentiiniei de md t^oe, i i
tomes V-VIlIde D. Bouquet, un peut
consulter aussi Marquant Frdier ,
Se slaturd CaroU Magni, Heiilel-
htr%, i66a, in-4°. L'auteur de celte
âissertaCioD pre'tendque CharleBUgoe
avait sept pieds de tiaut. OU, Fran-
zius , Boeder, Turckius, Letzner,
liindenbrog, el plusieurs antres Alle-
mands DDt publia la vie de Ghai'Ie-
magne. Acciajuoli et Ubaldioi ont écrit
b même vie en italien. Nous avoni
en français fHistoire du régna de
Charlemagne , par ta Bruère ; V Hit-
mire de Ckarlemagne, par Gail-
lard, Paris', 1785,4 vol. in-ii, etc.
On trouve dans le XXI'. tome dei
Mémoires de tacadémie des belles-
lettres y un Examen critique des
histoires fabuleuses dont Charîe-
maf^ne est le juy'ef, par l'abbé 1^-
bcuf , et un Examen de la tradition
historique toucharU le voyage de
Ckarlemagne à Jérusalem , par de
FoncemagncM. Hegenijcb a écrit en
allentand VHisloirede Charlemagne,
traduite en fran^is par Boui^oing ,
180S, in-8». ( r.BoDBOoiKC.) F — ^e.
CHARLES II, dit le Chauve,
parce qu'il l'était réellement, (ils de
Lauiï-le>Débonnaire et de Judilli de
Bavière, sa seconde femme , oaquità
Francfort-3iir-le-Mein le 1 3 juin 8a5.
Avant sa naissanre, 'l'empereur, son
père , avait déji distribué ses états en-
tre les trois fils qu'il avait eus de sa
première femme, et la nécessité de re-
venir sur ce partage, pour laire un
royaume au jeune Charles, avança le
désordre qui devait résulter de la mau-
vaise situation politique de la France
depuis l'uturpation de Pépin-Ie-Bref.
L'un des fils nés du premier mariage
de Louis -le 'Débonnaire étant mort ,
Mns égard pour les enfants qu'il lais-
sai^ l'Aquitaine fut donnée à Cbarics :
cni
ce une cause de divisioit i
t la famille royale. Aiissitdt^
rt de son pÈrc , Qiarlcs s'uuit 1
L -le- Germanique pour coinluiir*
Li lire, leur frère aW, qui TonUd
In « cUire du partage de Tmipirc, (t
letl -cer à recoiinaitre sa pr^émînoi-
ce p liliquc; 11.^ rempoitcreat coolie
lui o Ite bataille de Fonlcnaî , fi san-
\ que les nobles firent piaa a
KH qa'iii ne devraieul dor^uafanl as-
ce à leurs souverain» que lorv
qou s'aj^irail de la dcFense do Tétli;
et i-lurs les b»mnics de guerre »-
t de relever direclemeni du mnh
■e, et furent Inea plus lessotdau
on : eigneui'S que les sujets du roi : <t
qui iicheva de consolider le nlpae
fiéodal, dont les grands poiirsuivaieiil
depuisdeuxsiccIcsrétabiissemc-iitaTec
une constance éj-alc à celle que Pè-
§io avait montrée pour s'empaiet
e la ronronne. Le résultat de l.i ba-
taille de tontenai, donnée le iifàk
84 a, fut un partage iffA d« Fc^ii*
entre les trois frïra } C^uki ctf
la France, dont il resta roi, mlpi'
les efforts de I^lbaire poor Mfcû
contre cet arrangement, et milpî
l'ambition de Louis-le-GeriBaniqM,
qui l'aitaqua ouvertement en B58,im
prétexte de venir combattre les nor-
mands que Charles n'avait pat m n-
Pousser. Celui-ci , apris aTOÎr mnM
Aquitaine, disait le uige tOiuà,
briqull apprit que Louis Tenait f es-
vabic ses états, et qu'une MSMiUéi
d'év^ues l'avait déposé en ddiiKMt
sujets du serment de fidélité e Oe ■•
B sait , dit l'historien Veilf , tp^aàm-
• rer davanlage, ou la hanliease i»
• prélats, ou la faiblesse da maoa<-
■ que, qui puUie dans un —uniftfft
■ qu'on n'aurait pas dû b éUpom
■ sans V entendre ,oudu mote imu
» un jugement enr b éci MfUt
> ?Ht font coni ( -tH^fomUt
CHA
où Dieu repose , et dùnt U
ipour rendre ses décrets ab-
; qu'il a toujours été prêt à
tmelire à leur correction pa-
Icj comme il s'y soumet en-
octueUemenL » Qiarles se
néaninoiol h la résistance j et
s seigneurs bourguignons s'é-
ts à lui y il vint camper devant
le son ifrère ; mais il se laissa
T dans des nc^ociations dont
ta pour ébranler la fidélité de
lée, qui bientôt Tabandonna.
ul , il se retira en Bourgogne ,
evint peu après, ayec une nou-
mée, surprendre et mettre en
troupes de son frère , qui avait
la faute d'en renvoyer la plus
partie. Quelques années après^
uuirent pour partager la suè-
de Lothaire, et ils bravèrent
cert Tautorité ecclésiastique ,
vaient l'un ei fautre invoquée
nt de soumission. Hincmar,
par eux de répoudre au pape
II, qui avait mis tout en œu-
ur faire échouer ce prtage,
:ta de cette commission avec
iip de force et de fermeté ( F.
àR). Les remontrances ne firent
ant aucune impression sur l'es-
idrien. Peu de temps après , il
ara contre Charles, en Êiveur
loman , son fils, qui s'était mis
e d'une troupe de brigands. Le
yant pu le rédmre, s'adressa
êques, qui l'excommunièrent,
e en écrivit à Charles d'un style
rque le vif ressentiment qu'il
ODçu , de n'avoir pas été écouté
succession du royaume de Lor-
il le traita èi avare ^ de par-
le ravisseur , de père dénaturé,
harics répondit avec fermeté,
ara « que les rois de France ne
^iraient jamais ju^qu'iÉ se regar-
comme les lieutenaïUs des pa«
CHA
loS
» pes, et qu'il eût, à l'avenir, à se
» départir de lettres de telle substan-
» ce. » Cette réponse étonna le saint
père; il fit des excuses, et abandonna
Carloman. Celui-ci, auquel son père
avait pardonné une première révolte ,
ayant recommencé a brouiller, Char-
les le fit prendre, d^rader du diaco-
nat qu'il avait reçu , et enfermer dani
l'abbaye de Coibie pour £ure péni-
tence, après lui avour &it crever les
yeux en 8n3* Dès -lors le pape
se montra dévoué aux intérêts d« *
Charles, et il contribua de tout son
pouvoir à mettre sur sa tète la cou-
ronne impériale. Après la mort de
Fempereur Louis, Charles se hâta de
rassembler une armée pour envahir
l'Italie ; ce fut en vain que le roi de
Germanie envoya son fils ii la tête
d'une armée pour s'opposer à cette
invasion. Après avoir fiiit essuyer une
défaite au jeune prince, et l'avoir en-
suite trompé par de fausses promesses,
Charles arriva à Rome, où Jean VIII ,
qui venait de succéder à Adrien , le
couronna empereur et le décora du
titre d'Auguste ( S'jS ), en exigeant
qu'il reconnût sa puissance, et qu il re-
nonçât à la souveraineté que Charle-
magne s'était réservée sur les provin-
ces qu'il avait cédées à l'Eglise romai-
ne. Tant de soumission n'était balan-
cée par aucun avantage; cette couron-
ne n jq[»portait aucun droit, aucun pri-
vil<%o , et l'on aurait été bien embar-
rassé d'expliquer ce que signifiait l'em-
pire d'Occident , depuis que l'héritage
de Charkmagne avait été divisé et sub-
divisé entre tant de princes égaux et
indépendants. Charles se mit au-des-
sous de sa dignité, comme roi; mais
les titres flattent l'ambition, et l'am-
bition des faibles n'est pas difficile.
Sous le règne de Charles, les hommes
du Nord , connus dans lîiistoire sous
le QQffl de Normands , profitèrent de
1*4 CHA
1a dî\i»on qui ri%niiit enlre les héri-
tiers de Cbarlcmagne, pour tnclire la
>'raace au pilUg;e. I.'mug^DAtion dc
peut t'arrêta mus effroi ïut les lior-
reurs qu'ils rammircui; aucune pro-
vince ne fut épargnée ; les moiuslerps,
les failles cUient dévaslù ; les hom-
mes, lesfeDimes, les eufaob, emmè-
nes en rsclava^c, elCiiarles, apiès
avoir abanilunné sa capitale^ s'élait re-
tranchéàSt.-Drnis, pour ca défendre
les rrli([ue». N'ayanl pas d'armée à
opposer aux barbares, il les accalilalE
de présents , pour les eu(;agFr à se re-
tirer, tandis qu'il oltrail au\ Saxons
le droit de relever leurs idoles , dans
l'espoir dc s'en faire des partisans.
Deux fois les Normands vinrent tuut
mellrc à feu et à sang jusqu'au milieu
de la France, et deux fuis Charles
echcLi d'eux la prome&se de se rctiter
et de ue plus revenir ( 845 ei SG i ) ;
enfin, ime Iroisièine incursion irrita ce
prince au point qu'il re'aolut de les ex-
terminer; mais, aprb les avoir inu-
Iklentent assiégés dans Angers (8ti5} ,
et avoir laissé échapper leur flotte,
au'il eiit pu détruire, il eut la douleur
e les voir se rembarquer, et bientôt
manquer encore h leur parole, en rc-
commcuçaol leur brigandage. Telle
cuit l'humiliation dans laquelle était
tombée la France sous un pctii-GIs de
Charlemagnc.Ce n'est pas que Charlcs-
le-Cbauve manquai de courage j il eut
toujours les armes à la main pour
agrandir ses états; il voulait conqué-
rii-, parco que l'esprit de conquête
avait été celui de ses aïeux ; il prodi-
guait les hommes dans des cxpcditions
mal conçues, mais qui oflVjieni ans
soldiits l'espoir du butin , taudis qu'il
lestriil sans forces pour se défendre ,
parce que la défense des |iays acquis
ne présentiil aucun avantage aux guer-
riers. C'est ainsiqu'il trouva unearmée
uombceuw pour marcher coutic le^s
CHA
fils de Ijouis-Ic-Gcrmniitpie amMi
apr^s la mort de ce prince, aona
seniparer de sen étatt-i il fut ùu
niropitteratut p»r l'ini de 8M neran,
et (.-licrclia vaiircmcut cnsinie ia
troupes lufli sa DU» pour soumetmit
litetnns tt pour eoDibatirv Ui Har-
niauds. Son royaume d'AfiuilaÎDC bt
fûur lui une soui'ce de dissensioitt tt
de guerres presque continuelles, ^ca-
mé roi de celte routrce, an pr^udÎM
dc i-on neveu Pépin 11, il en fut dut'
se et dépossédé a différente rcptisei.
Ce fut en vain que, dcpl«y«til an
cruelle sévcriic, il fil trancher la 1er
an comte Bernard, louionr* mw
pour la défense dc Pcpin. GuîlUuMt
son ûls, s'empara dp Touluuss, sm-
leva lout le pays voisin des Pynùéti,
rt lailla en pièces farina de C^aHa,
qui, peu de temps aprb, fut oUipi
de rcconnallre le jeune Pépin ; niaii i
le dépouilla plus tard, et j^'itnparv iIe
Toulouse ( Ù58), pour l'ALinduniMt
encore peu de temps après, lorsqu'il
fui presse par les invasions des Vvt-
mands. (^pouvoir politique elaîlalcn
dans l'assemblée de la naiioa , oteoEh
me les nobles , devenns indépewlanis
se canlonnaieni dans leurs dumiiiim,
se forllfiaienl dans leurs cbâicaïa. «
ne prenaient aucun inléréiaux affàiM
générales, l'assemblée de la oolim^^
lait plus que l'assemblés des éviqntt,
prononçant pour ou contre le ra,«^
Ion qu'il était beurcnx ou malbeiiKVL
Ce prince fui appelé en Italia ta 87)
par le pape, eSrayé des încunioBsdti
Sarrasins. Charles ne ptit mentr i
son secours qu'un peiii nombre di
troupes. Arrivé à Pavic, oit loMipi
père était veau au-devant de loi , il*
concertaicnl ensemble les moyens d'il-
laquer les iufidèles, lorsqu'ils appii-
reot que Carbman, rui de Bavîm.
venait de fondreiur la l.ombardieavrc
uue aumbreuse aimée. Dans l'inpoi-
eu A
•Ibilité où il dtait de lui résister, Cbar^
les se hâta de revenir en France. I41
honte, rinquie'tiide et les regrets,
frappèrent telleinout son imaginMtion,
qu il fut attaque d'une fièvre violente ,
* let qu'il mourut au village de Brios ,
dans une chaumière de paysan , le 6
octobre 877 > dans la 54'. année de
ion âge , la 37'. de son règne en Fran-
ce, et la 2'. depuis qn'il avait été' cou-
ronné empereur. Son corps fut inhu-
mé à Nantua « dans le diocèse de Lyon,
d^oii, huit ans après, ses os furent
transférés à St.-Deiiis, qu'il avait dé-
signé pour sa sépulture, parce qu'il en
avait été abbé. 11 ne laissa qu'un fils ,
I iconnu sons le nom de LfmisA&'Bè'
, mej qni lui succéda , et une fille , qui,
r devenue venve d'un roi d'Angleterre^
' fut enlevée et épousée par Baudouin ,
comte de Flandre, sans que Charles
pût s'y opposer. Les historiens assu-
rent qu'un juif, nommé Sédécias , son
médecin et son Êivori , l'empoisonna ;
h quoi Mettrai ajoute ; « Accident as-
» sez ordinaire aux grands qni se ser-
• vent de pareilles gens. » Charles-le-
Chauvea laissé la réputation d'un prin-
ce artificieux, sans amour pour ses
peuples, ignorant l'art de gouverner,
et toujours ambitieux de conquérir. Sa
faiblesse p<iur Richilde, sa seconde
femme, allait jusqu'à vouloir qu'elle
prît place dans l'assemblée des évê-
qoes, et qu'elle présidât un concile,
ce qui ne contribua pas peu à lui atti-
rer le mépris des peuples. Son règne
fiit cependant remarquable par des
choses utiles, et son édit de Pistes,
en trente-sept articles , qni rappelle
les Gapitulaires de Gharlemagnc, et
règle plusieurs points de l'administra-
tion , renferme un règlement sur la
Cibrication et la valeur des monnaies ,
qui est un des plus anciens et des
plus curieux monuments de notre h$-
gisbtioDt Gomme il avait de Tinstruc-
CHA
i«>5
tion , il protégea les savants, les appe-
la auprès de lui, les combla de bic^n-
faits, et les savants lui ont donné le
titre de ^and ; mais les ouvrages
qni contenaient ses louanges s'é-
tant perdus , il est resté Gharles-
Ic-Chauve. Baluze a joint les Capi-
tulaires de ce prince h ceux de Char-
lemagne. F— e.
CHARLES III , dit le Simple , fils
posthume de Louis-le-Bègne , naquit
le 17 septembre 87g, et ne fiit point
appelé à partager le royaume de Fran-
ce , dont une partie fut divisée entre
Louis III et Garloman, ses fières,
tandis que Fantre partie était envahie
par les grands de l'état. Après la mort
de Louis III et de Carloman , il sem-
blait que Charles dût monter sur le
trône ; mais les seigneurs alléguèrent
sa jeunesse , jetèrent des doutes sur la
légitimité de sa naissance , et disposè-
rent de la couronne eu faveur de
Charles-le-Gros, sous prétexte que la
France, de tontes parts attaquée par
les Normands, avait besoin d'un prin-
ce puissant pour la défendre. ( yoy.
Foulques. ) \a France fut mal défen-
due, et Charles-le-Gros périt victime
des factions qui l'avaient ap|H'lé« Le
seul moyen de chasser les Normands
du royaume était de se presser autour
du monarque légitime ; mais ce moyen
ne fut pas employé. Pour se faire une
juste idée de la confusion qui régnait
alors , il suffit de remarquer qu'il y
avait un r^ent pour Charles-le- Sim-
ple, tandis que Charles le-Gros gou«
vemait sous le titre de roi. Après la
mort de Charlcs-le-Gros , arrivée au
commencement de 888 , Charles-le<«
Simple fut encore éloigné du trdne à
cause de son jeune Âge. Eudes , comte
de Paris , fut élu roi ; ce qui n'empê-
cha point de sacrer Charles-le- Simple
le 39 janvier 8i)5 : il touchait alors «1
sa quatorzième année. La France cnt
doDC deux monarques rivan , cjtifii-
3ue Mil (crriloire se irouvil bcaucuiip
i minue par rusorpaiion des seigneur.*.
Eudes Éiant mort le 3 janvier 898 ,
Charles se trouva seul roi de France,
mais avec si peu de pouvoir, qu'il fut
réduit à donner k RoUon , chef des
Normsods , l'ancienne Ncusirie co
toute souveraineté, et sa fille Gisclle
en mari:ige ; Rallon demanda de plus
le duché de Urcla^ne, et le roi y con~
seuCil , parce qu'il n'était oi assez puis-
sant pouf le refuser, ni assez maître
de la Bretagne pour croire donner
quelque chose. ( ^(ly.KoLi.ofi.) Le
desordre qui rcgnail en France s'était
clendu sur toute l'Europe ; partout la
féodalité 5'arm.iit contre le pouvoir
royal ; partout les trônes étaient ou
vacants, ou occupés à la Ibis par plu-
sieurs souverains. Charles était par-
venu k ressaisir la Lorraine , qui avait
«le séparée de la France. Cesi le seul
titre qu'il ait i la gloire; et cepen-
dant celte aclion glorieuse réveilla
les factions , parce que les factions iie
cr-iignaient rien autant qu'un roi qui
serait aiseï puissant pour se faire
obéir; aussi n'osa-t-il faire valoir les
droits qu'il avait A la couronne impé-
riale. Charles connaissait sa faiblesse,
et n'ignorait pas que les seigneurs
(liaient presque tous dévoués k Ito-
bcrt , frcrc d'Eudes , qui aspir.nt à La
royauté. Ne voulant pas choisir un mi-
nistre parmi les ^raudï, il donna toute
ta confiance h Hagauon, :timple gen-
tilhomme, qui avait toutes les qualités
nécessaires pour gouverner et la Fran-
ce el son roi. Le seul tort de Charles
fut de ne pas carfaer assez l'ascendaat
(ju'il avait accordé à son favori , ascen-
dant tel, que, saus sa permission,
personne n'approchait plus du mo-
narque; ccqui lit dire au duc de Saxe,
choqué de n'avoir pu firc présente au
roi : s Ou Hagauou sera bicutot rot
CUA
■ arec Charles , ou Charles m m
■ kientdt pins qu'on simple gmti)-
« homme avec HaganoB. » £11 tSki,
Itobert, profitant du meconleniensnl
des seigneurs , sut les e»E;agrr, daal
une assemblée tenue à Soissoni , i
déclarer qu'ils ne recon naissaient phi>
Chartes pour roi. Cette révolte {«il
bieulôl les caractères d'uue fjuerrea-
vile , et Itobert fut sacre ea 913. H
était dans la destinée de Charlri-lr-
Simple de n'être Limait xciil m dt
France. 11 ne pL-rdil iiascoiir)|!(iar,
l'année suivante , îl uvrs »a\ fêttàfoix
une bataille, dans laqudfe il lut Bp-
bert de sa propre main ; nuis le* <Mi
se reproduiM-nt aiiAnrul daM 1*1
temps de discorde ; IIu|>ut-s , filt i»
Bobcrt , ranima le cuiir*ge des hUiU
à la vue du cadavre de suu i^ttr , cl
poussa si vivement Charlei, qu'il l'o-
bligM à prendre la fuiii-. Ce jmott
chercha un atyle près dUrriH-rt.rmiilt
de Vermandoîs , qn'il était aulcrué 1
regarder conune le plus cbatid de ses
pariisans. Herbert le tint prisonnicT i
Cbâteau-Tbierry, puis k Péroane, d
traita avec le parti opposé , ifitvlJUi
plus à son avantage , qu'il lui sofBsii,
pourse faire craindre, de metuccT il*
rendre la libcné à son roi ; ce qn'il &
en elTet , mais pour peu <le |aun. L>
oiuronne fut défend à Baoul ou Ro'
dolfe , duc de Bourgogne, qui fut sa-
cré Ir i 5 juillet 9^3 , dans l'église de
St.-Médard , de StMSSOns. Hugues-le-
Grand , lîls de Robert , cnt la sagesse
de résister au parti qui vuuUit le chM-
sir pour roi. Cbarles-le-Sîmple m
cessa de vivre que le -j octobre çpg,
dans la 5o°. année de son âge. b 37*.
de son régne , et la n". de sa captivité.
Il laissa de la reine Ogive , s> qnatric-
me femme , un Gis , que cette pn'ucene
emmena en Angleterre , cl qui est on-
OU sous le Qora de Louii-d' Oatrfmtt.
CHi
iLES IV y sarDommë U Bd y
t la Marche y 3^ fils de Phi-
Bel, succéda à son frère Phi-
-Long, le 3 jauTier iSatiy
royaumes de France et de
, et fut sacré à Reims le 1 1
oifant l.fes opérations finan-
e Philîppe-le-Bel avaient ré-
Français, et enrichi (Tuelques
enrs attirés dltalie et de Lora-
ses successeurs, n'osant de-
des subsides qfu^on leur au-
sés , cberdièrent des ressour-
I la proscription de ceux qui
adnunistré le VtétOT rojal et
^ à la leréedes iinpôts* Girard-
\j ministre des ffnanoes sous
y]e-Long, fut arrête" dès les
s jours du nouveau règne. U
é pendu , comme l'avait été ,
( aunées avant, Eneuerrand
;ni , s'il nVuit mort des suites
estion qi/on lui donna. On se
sur son cadavre et sur ses
n dépouilla les maltotiers , qui
hasséi de France aussi pau-
B lorsqu'ils y étaient amvcs.
nt presque tous venus d'Italie ,
le là qu on les nommait Lom-
Les Français applaudissaient
les d'une justice un peu sc-
uu la persuasion que le nio-
qui punit les spoUateurs des
pobucs ne pense pas tint à
er de leurs rapines qu'à ven-
cnple opprimé. Charles-le-Bel
a pas avec moins de rigueur
vau juges et les seigneurs qui
aient impunément au bien des
iers. Un des principaux exem-
eette sévérité fiit le supplice
dain de llsie, qm fot livnef au
nt et condamné à être pendu ,
roir été attaché à la queue d'un
Depuis qu'il était sur le trône,
-le-Bel éprouvait un vif désir
des héritiers, et il ne pouvait
GHA T07
se rapprocher de sa femme, renfer-
mée a Ghàteau-Gaillard, après avoir
été convaincue d'adultère. Il obtint du
pape la nullité de son mariage, sons
prétexte de parenté ; puis if épousa
Marie, fiJIe de l'empereur Henri de
Luxembourg. Édooand II, roi d'An-
gleterre, ne sVtant pas trouvé au sacre
du roi pour Êûre hommage, comme
duc de Goienne , fut sommé de ve-
nir rendre hommage au roi en la ville
d'Amiens , entre la Chandeleur et Pâ-
ques ( 1 324). Il demanda un plus long
délai 'y mais , pendant ce temps , quel-
ques actes d'hostilités ayant été com-
mb par ses troupes ^Charles le fit dé-
clarer rebelle, et envoya le comte de Va-
lois , son oncle , pour se saisir du duché
de Guienne. Les troupes françaises
s'emparèrent de plusieurs villes ; mais
les armées, d'une et d'autre part, n'é-
tant pas assez nombreuses pour pous-
ser la guerre vivement , la reine d'An-
gleterre, Isabelle, fille de Philippe-
le-Bel et soeur de Gharles-Ie-Bel , vint
en France pour traiter de la paix,
accompagnée du prince de Galles, son
fils. Les 8penser, favoris d'Edouard II,
se crurent grands politiques en éloi-
gnant cette princesse dout ils redou-
taient l'ascendant. Elle conclut, en ef-
fet, la paix entre les deux royaumes ;
mais eUe ne retourna en Angleterre
qu'à la tète d'un corps de troupes en
état de soutenir le parti qu'elle y avait
formé. La révolution fut prompte et
complète; les favoris d'Edouard II
furent pendus ; lui-même périt dans
la prison où on le tenait renfermé,
et son fib, auquel il avait donne la
Guienne de son vivant, pour éviter de
rendre hommage à Gharles-le-BcI , lui
succéda au trône d'Angleterre, conser-
vant par sa mère des prétentions sur
la couronne de France, qui causèrent
de grands troubles sons le règne sui-
vant. Les Flamands^ las do repos dont
loS Cil A
ils jouîssucDl, el ii'avantpas d'cnn»-
miï cirangrrs à combaitre, se révol'
tèreol cunlre leiir roin[«. Cbarles en-
Toya quelques troupes à son SFCOUrs ;
le ppe meuafji dVxcommuaief les
rebella. Ils furent t^liges de se sou-
metlre tt de rrnonwr k leurs plus
beaux priïilé{;es. Le pape avait un
);rand îiitcrêt à ce que Charles-lr-Del
fûl libre de toule inquiétude, oTiu de
suivre le projet qu'il aiait formé de
faire rentrer la couronuc iinpénale
dans la maisOD de France. Deux cuiii-
pctitrurs avaient été élus à b fois ,
Fi'êdc'ric d'Autriche et Louis de lia-
vièrc. Une bataille ayant rendu ce
dernier maître de la personne de son
rival , il c«9sa de mêna^^r le pape ,
qui résolut de le déposer en re'veil-
lant l'ancienne préieution que le St.-
Sicge avait de confirmer l'élection du
roi des Roniaius, et de ré|;ler Icj af-
faires de l'empire. Le parti de Frédéric
d'Autriche n'était pas entièrement a lia i-
lu ; ou pouvait le soulever de Douvrau
en laveur de Charlcs4e-Bcl , qui , par
sa femme, Marie de Ltuemhourg,
avait aussi ses partisans en Allema-
gne; mais celte princesse mourut,
dans ces circous lances , d'une chute,
qui donna i^lement la mort ■ l'en-
fant dont elle était enceinte , el Cliarles
n'eut que [a honte et le chagrin d'une
enti'eprise qu'd avait snivic avec plus
de bruit que d'habilclé. Veuf pour la
seconde fois el sans enfant, ilcpousa,
l'an i5a6, Jeanne, fille du comte
d'Évreux , de bqucllc il eut trois filles.
1^ paix qu'avait couclue Isabelle ne
donna pas une entière tranquillité aux
peuples de Guîenne pendant le règne
de Charles-le-Uel ; plusieurs lidlards
de la noblesse de Gascogne prirent
les armes de concert avec les Aa);1ais ,
et , en attaquant quelques places du
domaine de la France, commenrèrent
la guerre qui fut appelée des Bâtards .
■bmI
CHA
et h laquelle mit fin l«
llriqufbec, qui les tailla m
( 1 3^6). Charles mourui 1e3i
i3a6,à Vincennos, dansla3
née de son dge, «t la 7". de
gue. Ainsi , dans t'Mpue de q
ans, le» trois fib de Pfailippe-
qui leuaieal de leur pîve ceu*
màle qui doiiiie l'espoir âVu
gue vie et d'une nombreMij
rite , montèrent sur le trâilHa
rurent sans laisser d'h^tlMl
roune passa i une brancWI
raie , daus la personne de Phili
Valois, premier princ«tlusang
comme la veuve du féu roi se t
euGciutc , il ne prit fjue le t
régi'Ot , jusqu'au |uur où elle ne
d'une fille. CharlesJe-Bel a t^
peu de temps pour que les bis
cuiilemporains se soient pronoo
son raraclèrc; on voit seulciue
aimait la justice et savait se faire
Ses courtisans disaient de liu
D tenait plus du philosophe <
■ ni. . F-
CUARLES V.ditfc5age.
Fi auce , fils du roi Jeau et de
de Luxembourg, ne' à Vinceui
3 1 janvier 1 3^7 , succéda k so
le H avril 1 364 • ^l fut sacte' »
le 1 g mai de U même année. Ce
n'clail point êlran(;er à l'aride)
lier, puisqu'il avait deu» fois ei
régence sous le règne prcc»d
que, par une prudence bien »u-
de son âge, il avait sauvé l'a
royale des factions qui voulu
ncantir( /'ly. le roi Jeas). I
par les troubles civils & démèlei
est bon , juste et utile , de ce 1
hommes appiaudiueDi ou li
avec une égale chaleur, selon le
il forma, en montant sur le tr
résolution de poursuivre Les .
jusqu'à ce qu'il leur eîll enlevé
qu'ils posscdaifùieu France, et (
GHA
rattre à la tête de ses armëes ;
m fort extraordinaire k cette
cbetnleresqne, où Ton n'esti-'
m au-dessus du courage per-
Kenfermëdans son cabinet,
de ministres fidèles, deman-
I conseils airec cette simplicité
ppartient qu'aux esprits asscx
ur ne pas craindre d être trom-
Jt plus babOedans lecboix de
àraux ^u'un prince qui aurait eu
^dons à la gloire militaire ; il
de son amitié les grands capi-
es récompensa gâiéreusement,
ir permit jamab de rien entre-
i au-ddi de ses ordres ; car il
Bul q*!! ne faisait pas la guerre
lustrer son règne, mais pour
ieboobeurdeu France. Aussi
e qno s'il arait craint de rètom-
s la pénurie quil prouva pen-
Cmière r^enœ , il assembla
états-généraux, et en ob-
totant plus facilement dos se-
pi'on savait quil n'était pas
Mouroes : les peuples ne se
Bt guère avares qu'avec les
nécessiteux. Le traité de Bré-
nlongeait entre l'Angleterre et
œ un état de paix d'autant plus
Ue pour cette dernière puis-
{u'Edouard III ajoutait chaque
» prétentions ; d ailleurs, si les
b étaient suspendues entre les
royales, les Français et les
ne satoombattaient pas moins
lom de leurs alliés. Le différend
lur le duché de Bretagne , entre
m de Montfort , soutenue par
erre , et la maison de Blois ,
e pr la France, fut décidé en
In comte de Montfort, à la san-
o^mée d'Auray, le ag scptem-
>4 (^.Cbarles de Blois). (Ihar-
e voulut point s'opposer à l'é-
I du comte de Montfort , dans
Ile qu'il ne fU hommage de la
CH\ 109
Bretagne à Edouard, son protecteur
et son beau-père ; il le reconnut |ionr
duc, reçut ses serments, sur lesquels
il ne comptait pas ; mats il gagna par
cette sage politique l'amitié de la no«
blesse bretonne , et Olivier de Glisson
[KMsa à son service. Il possédait déjà
Bertrand du Guesclin , cpii, vainqueur
en Normandie des troupes du roi de
Navarre, venait de lui envoyer pri*
sonuier leur commandant Jean de
Grailly , captai de Buch , le digne ri-
val des plus grands généraux de cet-
te époque; Charles V lui rendit la,
liberté , dans l'espoir de se l'atta-
cher; mais le captai de Buch préféra
suivre la fortune d'Edouard. Fait pri-
sonnier une seconde fois, il mouhit à
Paris, dans une tour du Temple, après
quatre ans de captivité. Les guerriers
célèbres jouissaient alors d'une indé-
Sendanccdont il faut chercher la cause
ans les désordres des règnes précé-
dents. 11 s'était formé des compagnies
qui ne vivaient que de pillage , qui ne
connaissaient d'autre patrie que leur
camp, d'autre prince que celui qui les
payait; ces hommes accoutumés à une
vie licencieuse , capables de tous les
crimes pour avoir de Tor, n'étaient
cependant pas étrangers k l'admiration
qu inspire un grand courage. Le capi-
taine, dont les beaux faits d'armes
occupaient la renommée , ne les appe-
lait point en vain , et souvent ils pré-
féraient la part qu'il leur assignait sur
des conquêtes k faire, à la solde réglée
que leur offrait un roi. On traiterait de
nos jours comme des brigands ces
guerriers alors prouvés par le droit
des gens , dont les chefs ôlaient et
donnaient des couronnes , et que les
souverains se disputaient. Charles V
voulant débarrasser son royaume des
compagnies qui le désolaient, s'adres-
sa à du Guesclin, qui les apprh, les
conduisit en Espagne contre Pierre-le-
MO cri A
Cruel , et les proTiDCcs de France
coinmciicèiCBt à jouir de quelque rc-
po». Lu prince de Gdics avait trop de
vei'Ius pour estimer Picire-le-Cruel ;
tuais il crut devoir le soutenir cuutr*
les Frauçais, De» avantages qu'il rem-
porta en faveur de ce roi , i! ae résulta
pour lui que k malheureuse nécessite'
r les i
di;3 Tors il s'y forma un parti de me'-
coptcnis, dont les cliefs adressèreut
leurs re'clamaiioDS au roi de France.
I^Ialgré sa poliiiqite , Edouard 1 1 1 s'e'-
tait abuse sur le caractère de Ciiarles
V i ue le voyant point commander les
ai'mées , il crut qu'il avait pour la
fflene uiieloignemeni dont U lui serait
ticilc de profiter. Son ctonnement fui
cYtrfme lorsqu'il apprit que la cour
de France avait f;iit sommer le prince
de ûalles de venir répondre aui plain-
tes portées contre lui , et que , sur son
refusdecoiiip3rJÏlre,UD arréldu par-
lement avait cou lisqué au proGl de la
couronne laiis les Ûefs possèdes par
les Anglais. L'exécution fut rapide dans
la Guieuoe et dans le comte' de Fon-
tliicu. Cbailes V, leprcroier de nos rois
qui ait connu rimpertauccd'uueboiiDe
Âd min isini lion appliquée k l'ait mili-
taire, n'avait rien n^igé pour assurer
le succès de ses desseins. Afin d'alta-
clier Im Français à une guerre vrai-
ueul nationale, les prédicateurs rebu-
tent de sa part l'invitation d'einployci
litir ministère ■ f^ire connaître à tous
la boulé de ses droits , et les chefs du
cleri^é ordonnèrent des jeûnes et des
prières pour aili(«r sur ses armées la
protection du ciel. Edouard, prévenu
par cetie dctJaration de guerre faite
avec tant de solennité, eut recours ii
Ks alliés, qui furent baltus, intimidés
ou séduite avant qn'd pût venir k leur
secours. En iS^o, d envoya une ar-
niée nombreuse et bien aguerrie , qui
paTGOunitte Vtraundois, la Utampa-
en V
gne. U Brie, et panr! aui porlei it
Pai-is sans ti'ouver Tuecdsiou dr livra
une bataille. Charles , tjut venait d'cb
ver du GuescUn au raiigde oooBâaUe,
ne luiavait donné que pirud« troi^o,
afin qu'il ne pût contrevenir â fttnn
formel de ne pmnt «n|;a^er d'acM
générale. Le connétable aii^meab n
petite armée â ses propres difcv,
suivit les Anglais , les lî.ir4:i^U . el b
batiit si bien en détail , que leur snê-
rai , resté presque seul , rut braucM^
de peine k se sauver. Le roi <le Nhu-
re, effrayé dehprudeiice de ClurioV,
renonça à l'alliance d'I^douard, d&
sa paix avec la France. La LiU* uHi
du prince de Galles ne penoettait^
à ce jeune héros de déployer l'actnilt
qui jusqu'alors l'avait rendu à tcJm-
table ; il fit un dernier exploit « k
rendant maiire de Cognac, elpirtl
Eoor l'AngleterL-e. Ce départ fat trron-
le an roi, vers lequel se tourottot
les compagnies t qui ne se Ixtlairt
que pour le prince qui les pivail k
mieux. Le bon ordre que ChaHcsmrt'
(ait dans ses finances lui pcnnil it
s'attacher ainsi une grande partie ia
inmpcs qui jusqu'alors avaient eoB-
b;iiiu pour ses ennemis. En iÔ~i,
Edouard voulant rétablir se» a^m*
et soutenirsa vieille réputation, ravo}*
dïux années, l'une en Poitou, Vaoïtt
S01I5 la conduite de Montforl. àuiit
Uniagne ; la première fm dcfaileili
vue de la Itochelle par la flotte duiû
de Castillc, qui devait sa conronnc I
du Giiesclin; et les RocliHois se dos-
nérculila France à des conditions <p>
assuraient leurs libertés ; la sKvodf
armée anglaise n'osa descendre^en Brt*
tagne, parcequelesbaronsdecepv),
loin d'approuver la conduite de ha
duc , voulaient se maiiiienîr en piii
avec un roi a la coui' duquel ils tn»
ïaient de l'emploi , des uonncun «
de U fortune. Aprû uvoir forawi
i:
CHA CHA Ht
les promces de France, cetCiB mounitle 1 5 juillet i58o;Gharles-Ie*
de trente mille combattants se Sage ne lui survécut pas long-temps,
I réduite à six mille , qui furent étant mort k Yincennes le 16 septem-
eureux de pouvoir se saurer à bre de la même année , la 43". ae son
aux« Il serait impossible de trou- ige , et la 1 7^ de son règne. Il laissa
Q règne moins câèbre par ses de son mariage avec Jeanne de Bour-
es , et plus beureuz contre ses gogne , deux fils mineurs , Charles Vf»
lis. Sur les instances du pape, il qni lui succéda, et Louis, qui fut duc
idu , en 1 373 j une trè?e , dans aOrîéans. Jusqu'alors la minorité des
le le duc de Bretagne n*âant pat rois, non seulement se prolongeait fu»-
îs, il se vit réduiU rentrer dans qu'à leur ao*. année , mais tous les
its , en se mettant, pour ainsi actes du gouvernement se disaient au
il la merci de ks barons, nom du n^ent, ce qui lui donnait une
ird, déjà avancé en ige, averti autorité dangereuse. En 1374, Char*
mort récente du prince de Gai- les V avait assemblé les prélats , les
ui ne laissait qn'im fiisjen bu seigneurs, les bourgeois notables et
les dangers qui menapiient FAn- l'université , et , après avoir pris leurs
re sous une minorité pensa dès- oonseib, il avait uxé , par une ordou-
! traiter.de la paix; maisksou- nancè, la majorité de ses successeurs 4
de ses anciens succès l'arrêtant quatorze ans ; c^est-à-dire qu'il décida
is sacrifices nécessaires pour en. qu'à cet âge ils seraient capables d!étre
»rladurée,ilmourutavantqu'eUe sacr^ , et de recevoir directement lea
ndue; et Charles V, déjà plus hommages et les serments de fidélité
ne ce monarque, qui depuis un de leurs suiets ; il confirma cette or*
siècle avait causé tant de maux à doimance a l'article de la mort, nom«
ince , acquit un ascendant qui ne ma pour régent Louis, duc d'Anjou^
nentit pas , réunit à la couronne Faine de ses frères, et confia la garde
itou , la Saintonge , le Rouerguc , de ses enfiints aux ducs de Bourgogne
lartie du Limousin , le comté de et de Bourbon» leur recommandant da
lien, et la Guienne , à l'exception faire la paix avec la Bretagne , et de
ordeaux. Le duc de Bretagne marier son fils dans quelque puissante
t de nouveau révolté en 1379, maison d'Allemagne. Egalement occupé
mt cherché un asyle en Angle- de ses sujets et de sa faimille , il sup-
Charles crut devoir le traiter prima formellement la plupart des im-
rîgueur ; mais les Bretons , qui , pots auxquels les peuples avaient con-
ues années auparavant , avaient senti pendant son ri^e. On trouva
Mrti pour la France contre leur dans ses coffres 17 millions , somme
le soutinrent quand la France considérable, si Fon se reporte au
vottliÂr attenter à leur liberté, prix de Fargent à celte époque. Les
guerre ne fiit pas heureuse pour historiens modernes ont blême dit^
; il en eut tant de dépit qu'il or- les princes cette prévoyance si rare qui
a à tous les Bretons qui refuse- les engage à thésauriser, prétendant
t dele servir, de quitter le royau- que la seule richesse des rois doit se
poiqu'il sentit assez Finjusticede trauver dans la richesse publique , et
ooédé pour n'oser confier le soin que l'or qu'ils amassent arrête les pro-
duire la Bretagne à du Guesdin, grès du commerce et de l'agriculture;
' ^tait né. Cet illustre guerrier mais il j a des temps oùceux quigou-
i«4 CHA
la division qui régnait entre les lieri-
tim de CliarkiDagne, pour mctirc la
ï'raiice au pillage. L'inuigiDiiiion ue
peut s'arrêtei' saus effroi iox les hor-
reurs qu'ils commirciil; aiicutic pro-
vince uc fui épargnée j les nionaslère.i,
les églises étaient dévastés ; les huin-
mes, les femmes, les euËiuts, emme-
nés en esclavage , et CharLci , apiès
avoir abandonné!» capitale, s'êiaii rc-
tranchéàâL-Dfnis, pour en défendre
les rrliques. N'ayant pas d'armée i
opposer aux barbares, il les accablait
de présents, pour les engager a se rc-
tirci', tandis qu'd ofTrait aui Saxous
le droit de relever leurs idoles , dans
l'espoir de s'en £ûre dei partisans.
Deux fois les Normand* viorent tout
mettre à feu et à sang {usqu'aii milieu
de U France, et deus fois Charles
achetai d'cui la promesse de se retirer
ctde ne plus revenir (845«l3(ii);
enfin, une Uoisiéme incursion irrita ce
prince au point qu'il rciolut de les ei-
terminer; mais, après les a^ai^ inu-
tilement assiégés dans Angers (8(i5) ,
f t avoir Liissé c'cliapper leur flotte ,
qu'il eût pu détruire, il eut U douleur
de les voir se rembarquer, et bientôt
manquer encore h leur parole, en re-
commençant leur brigandage. Telle
était l'humiliation dans laquelle était
tombée la France sous un petit-lîls de
CharleoiBgue.Ce n'est pas que Charlet-
le^Jiauve manquât de cour.igei il eut
toujours les armes à la main pour
agrandir ses étals ; il voulait con<]ué-
rir, parce que l'esprit de conquête
avait été celui de ses aïeux ; il prodi-
guait les hommes dans des expéditions
mal conçues , mais qui offrjient aux
soldiiU l'espoir du butin , tandis qu'il
restait sans forces pour se dclêudre ,
|tarcc que la défense des pays acquis
lie prcscuUit aucun avantage aux guer-
ncrs.CeMaïniiqu'il trouva uncarmée
tiombreuse pour marcher contre Its
CHA
fils de Louis-Ic-Gennaniqne anuitèl
apros la mort de ce prince, trovM
teinfiarer de ses états; il fui bitu
complèiemeni p^r l'un dn ses nevoii,
et clicrcba vainement casitile da
troupes luHis.inlns pour soumctcrtks
ikcbin» et pour c«nnl>am« l« Hw
mands. Son myaume d'Aqiiilaioe bt
pour lui une source de diss^'iinani M
de guerres presque coutiiinHIe». Ko»
mé roi de crue cotitrér, au prqudier
de son neveu Pépin II, it eu fittdi»-
eé el dépossédé à dilTércntn repli»»
Ce fut en vain que, déplov^Dt dm
cruelle sévérité, il fit irancbér U tte
au comte B<>rn3rd , toujour* an*
pour la délimse de Pépin. GuiUauai,
son fils, s'empara de Toulwise. M«>
leva tout le pays voisin des PjreDêeii
f t lailb en pièces rarmér de Ch^Hei,
qui, |Kii de temps après, fui fih%
de recoiinaitrc le jeune Pépin ; maii il
le dépouilla plus tard, et s'empara dt
Toulouse ( 858), pur l'abanduina
encore peu de temps aprè«, lors^'il
fut pressé [ur les iavasinna des fiai-
mands.t,epouvoirpalitii|ucél'italan
dans l'assemblée de la iiatîou, eteon-
me les nobles , deventiii iudéneiNlaatS
se cantonnaient dans leurs duiBaint»,
se fortifiaient dans leuiscbJtcaus.rt
ne prenaient aucun intérêt aux aCiin*
générales, l'assemblée de la iMlian n'é-
tait plus que l'assemblée des évjqua,
Crouonçant pour on contre le roi,M>
m qu'il était heureux uu tualbcDrm.
Ce pi'ince fut appelée» ItaUecn 8m
par le papo, effrayé des incursions de
ijarrasius. Charles ne put mener s
son secours qu'un petit nooikn d(
troupes. Arrivé a Pavio , oii ie tuM
père e'tait venu au-devant de Inï , iJ*
concertaient ensemble les moyensd'il-
laquer les infidèles, lorwju'il* appri-
rent que Carloman, roi do Bavière,
venait de fondre sur U I^mbardieatN
une numbicusc armée. Dans l'mfn'
eu A
slbiUté où il (fiait de lui résister, Char-
les se hâta de revenir en France. I^i
hoDte, l'inquie'tude et les regrets «
frappèreot telleineut son imagination ,
qu il fut attaqué d'une fièvre violente,
£t qu'il mourut au village de Brios,
dans une chaumière de paysan , le 6
octobre 877, dans la 54'. année de
son âge , la 57'. de son règne en Fran-
ce, et la a*, depuis qn*il avait été' cou-
ronne empereur. Son corps fut inhu-
mé à Nantua , dans le diocèse de fjjfon,
cToii, huit ans après ^ ses os furent
transférés à St.*Denis/ qu'il avait dé-
signé pour sa sépulture, parce qu'il en
avait été abbé. Il ne laissa qu'un fils ,
connu sous le nom de Lomis-le^Bè-
mcy qui lui succéda, et une fille, qui,
devenue veuve d'un roi d'Angleterre ,
fut enlevée et épousée par Baudouin ,
comte de Flandre, sans que Charles
pût s'y opposer. Les historiens assu-
rent qu'un |uif, Xïommé Sédécias , son
médecin et son Êivori , l'empoisonna;
h quoi Mettrai ajoute : « Accident as-
» sez ordinaire aux grands qui se ser-
t vent de pareilles gens. * Charlcs-le-
Chauvea laissé la réputation d'uu prin-
ce artificieux, sans amour pour ses
peuples, ignorant l'art de gouverner,
et toujours ambitieux de conquérir. Sa
faiblesse pour Richildc, sa seconde
femme, albit juMju'à vouloir qu'elle
prît place dans l'assemblée des évê-
i{nt%^ et qu'elle pr^idât un concile,
ce qui ne contribua pas peu à lui atti-
rer le mépris des peuples. Son règne
fiit cependant remarquable par des
choses utiles, et son édit de Pistes,
en trente-sept articles , qui rappelle
les Capitulai res de Charlemagnc , et
règle plusieurs points de l'administra*
tien , renferme un r^lcmeut sur la
labrication et la valeur des monnaies ,
qui est un des plus anciens et des
plus curieux monuments de notre lé-
g^slatioDi Comme il avait de l'instruc-
CHA
i«>S
tion , il protégea les savants, les appe-
la auprès de lui, les combla de bien-
faits, et les savants lui ont donné le
titre de grand ; mais les ouvrages
qui contenaient ses louanges s'é-
tant perdus , il est resté Cbârles-
Ic-Chauve. Baluze a joint les Capi-
tulaircs de ce prince à ceux de Char-
lemagne. F— e.
CHARLES III , dit U Simple , fils
posthume de Louis-le-Bègue , naquit
le 17 septembre 879, et ne iiit point
appelé à partager le royaume de Fran*
ce , dont une partie fiit divisée entre
Louis III et Carloman , ses fières,
tandis que fautre partie était envahie
par les grands de l'état. Après la mort
de Louis II l et de Carloman , il sem-
blait que Charles dut monter sur le
trône ; mais les seigneurs alléguèrent
sa jeunesse , jetèrent des doutes sur la
légitimité de sa naissance , et disposè-
rent de la couronne eu faveur de
Charies-le-Gros, sous prétexte que la
France , de toutes parts attaquée par
les Normands, avait besoin d'un prin-
ce puissant pour la défendre. ( F'r^,
Foulques. ) La France fut mal défen*
due, et Charles-le-Gros périt victime
des factions qui l'avaient apprlé. Le
seul moyen de chasser les Normands
du royaume était de se presser autour
du monarque légiriroe ; mais ce moyen
ne fut pas employé. Pour se faire une
juste idée de la confusion qui régnait
alors , il suffit de remarquer qu'il y
avait un r^ent pour Charles-le-Sim •
pie, tandis que Charles le- Gros gou-
vernait sous le titre de roi. Après la
mort de Charlcs-lc-Gros , arrivée au
commencement de 888 , Char1es-le««
Simple fut encore éloigné du trdne à
cause de son jeune âge. Eudes , comte
de Paris , fut élu roi ; ce qui n'empê-
cha point de sacrer Charles-le- Simple
le 39 janvier 8ç)5 : il touchait alors k
sa quatorzième année. La France eut
io6 CHA
doDG deux monarques rivaiix , qnni-
que son tcrriluire se trouTâl bcaucuiip
(ii min u^ par l'usurpatioD des seigneu rr.
Eudes eiant mort le 5 janvier 898 ,
Charles se Ifuuva seul roi de France ,
mais avec si peu dp ponToir, qu'il fut
réduit à doDocr à BoUon , chef des
Honnands , l'ancieone Neuslrie ta
toute souTcrainctc , et sa lille Giselle
en mariage ; Roilon demanda de plus
le ducbe' de Bretagne, et le roi y con-
senlit , parce qu'il n'était ni assez pnis-
saol pour le refuser, ni asseemaitre
de la Breiague pour croire donner
Juclque chose. [ Foj'. Kollon. ) Le
e'sordre qui régnait eu Frauce s'ciatt
éleudu sur toute l'Eui'U[ie ; partout la
féodalité s'arm:iit contre le pouvoir
royal ; partout les Irùnes ctaient ou
vacants, ou occupés h la fois par plu-
sieurs souTeraios. Charles était par-
venu à ressaisir la Lorraine , qui avait
été séparée de la France. Cesi le seul
titre qu'il ait à la gloire; et cepen-
dant cette action glorieuse réveilla
les factions , parce que len factions ne
cmignaient rien autant qu'un roi qui
serait assM puissant pour se fiire
obéir; aussi n'osa-l-il faire valoir les
droits qu'il avait à la couronne impé-
riale. Charles connaissait sa faiblesse,
et n'iguorait pas que les seigneurs
filaient presque tous dévoués i Ro-
bert , frère d'Eudes , qui aspirait à la
royauté. Ne voulaut pas choisir un mi-
nistre parmi les t^rand^î, il donna toute
sa confiance à Hagauon, simple gen-
tilhomme, qui avait toutes les qualités
nécessaires pour gouverner et la Fran-
ce et son roi. Le seul tort de Charles
fut de ne pas cacher assez l'ascendant
(ju'il avait accorde n son fâvuri , ascen-
dant tel , que , sans sa permission ,
personne n'approchait plus du mo-
narque; ce qui ût dire auduc de Saxe,
choqué de n'avoir pu être présente au
roi 1 ■ Ou HaganoD sera bientôt roi
CHA
» avec Charles , ou CImles ne un
V bientôt plus qu'un simple geiHit-
» homme avec Ûiginon. » En tSn,
Robert, profilant du mécontenteaKOl
des seigneurs , sut les engaeer, daM
une assemblée tenue i 5«issons , 1
déclarer qu'ils ne reeonnaissnirat (dut
Charles pour roi. Celte révolte prit
bieutôl les caractères d'une gucm ci-
vile, et Koberl fut sacr^ eii 911. U
était dans la destinée de ChârtesAt-
Simple de n'être jamaiv seul roi de
France. II ne perdit pas couraee; car,
l'année suivante, il livn auxbdieDi
une bataille, dam laquelle 3 tua fe-
bertde sa propre main ;Duûle(4iA
se reproauiïmt aiséuienl dans kt
temps de discorde; Hugues , 6b di
Bobcrt , ranima le courage des seUtli
à la vue du cadavre de son jiêre, d
poussa si vivement C!iarle<, qu'il T»-
bli^ea » prendre la fiiite. Ce ph>«
chercha un a«yle près dllerbrrt, conte
de Vermandois , qu'il était antorûé i
regarder comme le pluschand deia
pariisans. tlerbert le tint prisonnicT k
Château- T bi e rry , puis à Pe'ronnc.d
traita avec le paru opposé , fanuiJl
plus à son avantage , qu'il lui snlEsiti,
pour se faire craindre, de menacer dr
rendre la liberté à son roi ; ceqaMû;
en etTet , mais pour peu de îours. U
oiuronne fut déférée à Etaoulou So-
dolfe , duc de Bourgogne, qui fut sa-
cré le i5 juillet Qi'h , cfans l'égliu de
St.-iUédard, de Soissons. Hi^ioes-le-
Grand , (ils de Robert , eut la sa];esie
de résister au parti qui voulait le cb«t-
sir pour rai. Cbarles-le-Simple M
cessa de vivre que le 7 octobre 9^1,
dans la 5o". année de son âge, la 37*.
de son règne , et la -j'. de sa captiRlc.
Il laissa de la reine Ugive , sa quatriè-
me femme , un fils , que c«tte prttuxsc
emmena eu Angleterre, et qui e^iinn-
nu sous le nom de Louis-d^ Outrentr.
F— «.
CHA
lES IV , sarDommë le Bd ,
la Utrche, 3*. fils de Phi»
d, foeoéda à son frère Phi-
Long, le 3 )tiiTier i3a3y
reyaumef de France et de
et fbt sacré à Beims le 1 1
(Tant f jCS opéraiiona finan-
PhiKppe-le-fiel avaient ré-
'nmçaity et enrichi ouelques
m attirés dltalie et de Lom*
es snecesseurs, n'osant de-
es subsides qifon leur au-
iSy dherdièrent des ressour-
la iiroscription de ceux qui
ilininistrë le tr^r royal et
à la leréedes impôts. Girard-
ministre des nnanoes sous
b-Long, M arrête" dès les
jours du noureau règne. U
pendu, comme Favait été,
années ayant , Eneuerrand
li , s'il nVtait mort des suites
ition quTon lui donna. On se
nr son cadavre et sur sts
dépouilla les malt6liers , qui
assës de France aussi pan-
knrsqu'ils y étaient arrives.
t presque tous venus d'Italie y
\ H quon les nommait Zom-
es Français appbudissaicnt
es d'une justice un peu sc-
ia la persuasion que le mo*
ni punit les spoliateurs des
obucs ne pense pas tint à
r de leors rapines qu'à vcn-
apk opprimé. Charles-le-Bcl
p» avec moins de rigueur
lu juges et les seigneurs qui
ient impunément du bien des
rs. Dn des principaux exem-
Dette sévérité fut le supplice
un de llsle, qui fut livi^ au
it et condamné à être pendu ,
nr été attaché à la queue d'un
depuis qu'il était sur le tr^ne,
e-Bel éprouvai un vif désir
es hâitiers, et il ne pouvait
CHA 107
se rapprocher de sa femme, renfer-
mée a Ghâteau-GailUrd, après avoir
été convaincue d'adultère. Il obtint du
pape la nullité de son mariage, sons
prétexte de parenté ; puis il épousa
Marie, fiJle de l'empereur Henri de
Luxembourg. Édooaitl II, roi d'An-
gleterre, ne s'ctant pas trouvé au sacre
du roi pour £iire hommage, comme
duc de Guienne , fut sommé de ve-
nir rendre hommage au roi en la ville
d'Amiens , entre la Chandeleur et Pâ-
ques ( 1 3^4). Il demanda un plus long
délai ; mais , pendant ce temps , quel-
ques actes d'hostilités ayant été com-
mis par ses troupes, Charles le fit dé-
clarer rebelle, et envoya le comte de Va-
lois , son oncle , pour se saisir du duché
de Guienne. Les troupes françaises
s'emparèrent de plusieurs villes ; mais
les armées, ^une et d'autre part , n'é-
tant pas assez nombreuses pour pous-
ser la guerre vivement , la reine d'An-
gleterre, Isabelle, fille de Philippc-
le-Bel et sœur de Charles-!e-Bel , vint
en France pour traiter de la paix,
accompagnée du prince de Galles, son
fils. Les âpenser, favoris d'Edouard II,
se crurent grands politiques en éloi-
gnant cette princesse dout ils redou-
taient l'ascendant. Elle conclut, en ef-
fet, la paix entre les deux royaumes ;
mais eue ne retourna en Angleterre
qu'à la tête d'un corps de troupes en
état de soutenir le parti qu'elle y avait
formé. La révolution fut prompte et
complète; les favoris d'Edouard II
furent pendus ; lui-même périt dans
la prison où on le tenait renfermé,
et son fils, auquel il avait donne la
Guieune de son vivant, pour éviter de
rendre hommage à Charies-le-Bel , lui
succéda au trône d'Angleterre, conser-
vant par sa mère des préfenlions sur
la couronne de France, qui causèrent
de grands troubles sous le règne sui-
vant. Les Flamands^ las do repos dont
loS CHA
Us JDuissMcnt, et n'ayant pas d'cnnfr-
niU cirangrrs â comliaUre , se révol-
tèri^nl canirc leur roinle. Charles en-
voya quelques iroiipcs à son secours ;
le |M[>c menaça titicommuDier les
rebelles. Us furent obligés de se sou-
UMtlrc et de renoncer à leurs plus
beaux pi-ivîirges. Le ppe avait un
prand iutc'râl à ce que Gharles-le-Bel
fui libre de toute inquiétude, afîu de
suivre le projet qu'il avait forme de
faire renlrcr la couronne impériale
dans la maison de France. Deux com-
pétiteurs avaient été élus à la fois ,
Fréd^ic d'Autriche et Louis de Ba-
vière. Une lulnille ayant rendu ce
dernier niaîtrc de la personne de son
rival , il cessa de ménager le pape ,
qui résuJut de le déposer ea rêveil-
Lnt l'ancienne préletition que le Sl^
Siège avait de confirmer l'élection du
roi des Romains, et de régler Ici af-
laires de l'empire. Le parti de Frédéric
d'Aulricbe n'était pas rntiéremen la bat-
tu ; on pouvait le soulever de nouveau
t'n faveur de Cliarlcs-Jc-Bd , qui , par
sa femme , Marie de Luxembourg ,
avait aussi ses partisans en Allema-
gne; mais cette princesse mourut,
dans ces ctrcoustauces , d'une rhute,
qui donna également la mOrt à l'en-
tsni dont elle était enceinte , et Cliarles
n'eut que la honte et te chagrin d'une
entreprise qu'U avait saivie avec plus
de bruit que d'habileté. Veuf pour la
seconde fois et sans en&ni , il épousa ,
l'an i3a6, Jeanne, fille du comte
d'Ëvreux, de laquelle il eut trois filles.
La pais qu'avait couclue Isabelle ne
donna pas une entière tranquillité aux
peuples de Guicnne pendant le règne
de Charles-le-l!cl ; plusieurs bâtards
de la noblesse de Gascogne prirent
les armes de concert avec les Auglais ,
et , en aliaquant quelques places du
domaine de la France, commenrèrent
Il guerre qui fui appelée des Bâtards ,
CHA
et h laquelle mil fin le naràJUA
Briqueltec , qui les taille m |Ma>
( 1 3^6). Charles mourut le 3i iùliv
i538, à Vineeones, dans la ^i'.it^
née de son ige, el la -j', de «M A
gne. Ainsi, dans l'eAfMci; de qustM*
ans, les trois fils de l'IiiUppe-lc-Bd ,
qui tenaient de leur père celle IwaMt
mâle qui doiiue l'espoir d'une lon-
gue vie et d'une nombrt^use pwte-
rilé, montèrent sur le trùne , rtik^
furent sans laisser d'Iirritiir. I^ no-
roiine passa i une branche rolbt»
raie , dans la personne de PItifîpp* it
Valois , premier prinec du sang; nuis,
comme la veuve du feu roi se lionat
eneciute , il ne prit que le litre ot
retint , jusqu'au jour où «Ht «ocoott^
d'une fille. CharleMc-Bel « rtfpt^iùf
peu de temps pour que les hulorxs
cunicmporaios se soient prunvnfeswr
son caractère; on voit wuirmcnl qu'il
aimait la justice et savait se fàrre utiû-
Ses (Mtinlsans disaient de tui * ^"'i
B tenait plus du philosophe que ^
. roi. . F— t.
CHARLES V, dit U Sag« . nu <li
France , fils du roi Jciu et de RaoU
de Luxembourg, né à Vinc<nn«*, I*
"i I janvier 1 337 , snccéda i son pn
le H avril 1 3(i/i , el liil ucrtf i Bn»
le i()maideUni£me4inucc.Cepi>M>
n'était point élranE;«r àrarldegooMe
ner, puisqu'il avait deux foi* eiertt II
régence sous le règne pre<«d«at,K
que, par une prudenc« bien au-desM
de son âge, il avait sauvé l'aulonlf
royale des lactions qui vouUKnlfjf
néanlir( Fqy, le roi Jeah ). Ittstrd
par les Uoublcs civils ^ dcmilcrceqà J
est bon , juste et utile , d« ai ifue U
hommes applaudiueut ou bUoMl |
avec une égale chaleur, uAtin le mm^ \
il forma, en munlani sur le Ir^,ll i
résolution de poursuivre lei An(^
jusqu'à ce qu'il leur eAl enleré lwil«
qu'ils possédaieûl en France, et de »)>'
GHA
ttre k la tête de ses armëes ;
i fort extraordinaire à ortte
leraleresque, où Ton n'esti-
au-dessos du courage pcr-
lenfermédans son cabinet,
le miniiitres fidèles, deman-
»nseîls avec cette simplicité
lartîent qn'anz esprits assez
* ne pas craindre d être trom-
plos hainle dans le choix de
lux qu'un prince qui aurait eu
liions à la gloire militaire ; il
e son amitkF les grands capi-
rëoompensa géiu^reusement,
permit jamais de rien entre-
lo-dela de ses ordres ; car il
I q«ll ne faisait pas la guerre
strrr son règne, mais pour
bonliear de u France. Aussi
que s'il avait craint de r^tom-
a pénurie qull éprouva pen-
remière r^ence , il aswmbla
ss élats«gënéraux, et eu ob-
tant plus facilement dos se-
l'on savait qu'il n'était pas
loaroes : les peuples ne se
guère avares qu'avec les
écessiteux. Le traité de Bré-
longeait entre l'Angleterre et
an état de paix d'autant plus
e pour cette dernière puis-
'Edouard III ajoutait chaque
prétentions ; d'ailleurs, si les
âaient suspendues entre les
oyales, les Français et les
e soicombattaient pas moins
m de leurs alliés. Lediffcrcnd
r le duché de Bretagne , entre
de Montfort , soutenue par
re, et la maison de Blois ,
par la France, fut décidé en
comte de Montfort, à la san-
rnée d'Auraj, le ig scptem-
(f^.GiARLEs de Blois). (ihar-
roulut point s'opposer à l'é-
lu comte de Montfort , dans
: qu'il ne fit hommage de la
GHA log
Bretagne à Edouard, son protecteur
et son beau*père ; il le reconnut ]K>ur
duc, reçut ses serments, sur lesqueii
il ne comptait pas ; mais il gagna par
cette sage politique l'amitié de la no-
blesse bretonne , et Olivier de Cli^on
passa à son service. 11 possédait déjà
Bertrand du Guesclin , qui, vainqueur
en Normandie des troupes du roi de
Navarre, venait de lui envoyer pri-
sonnier leur commandant Jean de
Grailly , captai de Buch, le digne ri-
val des plus grands généraux de cet-
te époque; Gliarles V lui rendit la,
liberté, dans l'espoir de se l'atta-
cher; mais le captai de Buch préféra
suivre la fortune d'Edouard. Fait pri-
sonnier une seconde fois, il mouhit k
Paris, dans une tour du Temple, après
quatre ans de captivité. Les guerriers
célèbres jouissaient alors d'une indé-
pendance dont il faut chercher la cause
dans les désordres des règnes précé-
dents. 11 s'était formé des compagnies
qui ne vivaient que de pillage, qui ne
connaissaient d'autre patrie que leur
camp, d'autre prince que celui qui les
pavait ; ces hommes accoutumés à ime
vie licencieuse , capables de tous les
crimes pour avoir de l'or, n'étaient
cependant pas étran;i;ers à l'admiration
qu inspire un grand courage. Le capi-
taine, dont les beaux faits d'armes
occupaient la renommée , ne les appe-
lait point en vain , et souvent ils pré-
féraient la part qu'il leur assignait snr
des conquêtes â faire, à la solde réglée
que leur offrait un roi. On traiterait de
nos jours comme des brigands ces
guerriers alors protégés par le droit
des gens , dont les che» ôlaient et
donnaient des couronnes , et que les
souverains se disputaient. Gharics V
voulant débarrasser son royaume des
compagnies qui le désolaient, s'adres-
sa k du Guesclin , qui les apprh , les
conduisît en Espagne contre Pierre-lc-
MO Cil A
Ci'ucl , et les proviocu de France
coiniQCUcèreut à jouir de quelque re-
pus. Le prince de Galles avait trop de
verlus pour estimer Picrre-le-Cruel ;
mais il crut devoir le soutenir cuDtr«
les Frauçais. Des avanlages qu'il reiii-
f aria en faveur de ce roi , il ne réiulla
pour lui que la malheureuse ni^cessitc
il'.iiigioenter les impôts en Gniennc ;
dùs-lors il s'y forma un parti de me'-
canieois, dont les cliefs adresscrcul
leurs reclamalioDS au rgi de France.
Malgré sa polilique, Edouard III s'^
tiiit abuse' »ur le caractère de Charles
V i ne le voyant point commaDder les
armées , il crut qu'il avait pour la
guerre uiiéloignemenl dont il lui serait
ticilcde profiter. Son «'tonneDenC fut
rxlrème lorsqu'il apprit que la cour
de Franceavait fait sommer le priuce
de Galles de venir répondre aux plain-
tes portées contre lui, et que, sur son
refus de comparaître , un arrùl du par-
lement avait cou Bujué au proGi de la
couronne tous les fiefs pi>ssédcs par
les .anglais. l/ciécutioD fut rapidedans
la Guieiioe et dans le comté de Pou-
tliieu. Charles V, lepremier de nos rois
quiaitconnul'impmiauGcd'uue bonne
administration appliquée k l'art mili-
taire, n'avait lien néglige' pour assurer
le succès de ^es desseins. Kùa d'atta-
cher les Français à une guerre vrai-
meni nationale, les prédicateurs reçu-
rent de sa part l'invitation d'eiopli^er
Jiiir ministère & faire connaître à tous
la liouié de ses droits , et les chefs du
clergé ordonnèrent des jeûnes et des
iiricrts pour aihKr sur ses armées la
protection du cirl. Edouard, prévenu
par celle d^araiion de guérie &ilc
avec tant de solennité, eut recours k
les alliés , qui furentbaltus, intimides
ou seduilt avant qu'il put venir k leur
secours. En 1370, il envoya une ar-
luée nombreuse et bien aguerrie , qui
parcounitic VirmuMlois, la Chamjia-
en K
gne,la Brie, et parut anr fatinii
Pjris sans ti'ouvcr Toccdsiou deUi'R
une bataille. Charles, qui venait S4fr
ver du Guesclin au rangde eoonâabk,
ne lui avait donné que peu de truupei,
afin qu'il ne pût conlfcveniri l'orart
formel de ne point eugigcr d'actÎM
générale. Le connétable augmenta sa
petite snni^ à ses propres dépens,
suivit les Anglais , les harccLi , et la
battit si bicD en détail, que leur génr-
ral , reste presque seul , eut brancoup
de peine à se sauver. Le roi de Navat-
re, effrayé del.iprudcnee de CharfesT,
renonça a l'alliance (fÉilotiard , et fil
sa paix avec la France. La faible uuli
du piince de Galles ne pcnnellaitplai
à ce jeune héros de déployer l'actntlJ
qui jusqu'alors l'avait rendu si TcdDO-
table ; îl fît un dernier exploit eo m
rendant maître de Cognac, elpiiùt
pnor l'Aiiglelerre. Ce départ Fut favon-
ble aji roi, vers lequel se tourncmil
les compagnies, qui ne se batiainl
que pour le prince qui les payait le
mieux. Le bon ordreque Cbarlu met-
tait dans ses Guances lui permit dt
s'attacher ainsi une grande partie du
troupes qui jusqu'alors avaient ma-
h^itu pour ses euuemis. En i37'i,
Edouard voulant rétablir ses aSâtrct
et soutenir sa vieille réputalion,enTO^
dîuï armées, l'une en Poitou, l'nilK
sous la conduite de MontforI, docdt
Bretagne; la première futiJe&iteâh
vue de la Itochelle par la Botte danî
de Castille , qui devait sa couronne i
du Guesclin; et les Rochelois setfon-
néreutila France k des conditions qvî
assuraient leurs libertés ; la sccaèi*
armée anglaise n'osa desceodrc.en Bit-
lagne, parcequelesbaron&deoepan,
loin d'approuver la conduite de kut
duc, voulaient se maintenir en pu
avec un roi à la cour duquel ils tn*
vuient de l'emplai, des bouueun cl
de la forlUDc. Âprvs avoir porown
CHA
proTÎnces de France , cetCiB
ï trente mille combattants se
Milite à six mille, qui furent
reux de pouvoir se saurer à
3U U serait impossible de trou-
règne moins câèbre par ses
, et plus heureux contre ses
, Sur les instances du pape , il
a, en 1 373 j une trè?e , dans
le duc de Bretagne n'âant pat
» il se TÎt réduit! rentrer dans
y en se mettant, pour ainsi
la mena de Mes barons,
ly déjjk avancé en ige, averti
lort récente du prince de Gai-
ne laissait qu'un fils en bu
I dangers qui menipiient FAn-
sous une minorité pensa dès-
'aiterde la paix ; maisk sou-
> ies anciens succès Tarrètant
lacrifices nécessaires pour en.
a durée^il mourutavantqu elle
lue;eiGharies V, dcja plus
! ce monarque, qui depuis un
de avait causé tant de maux à
se , acquit un ascendant qui ne
utit pas , réunit à la couronne
u , la Saintonge , le Rouerguc ,
tie du Limousin , le comté de
u , et la Guienne , à l'exception
deaux. Le duc de Bretagne
de nouveau révolté en 1379,
: cherché un asyle en Angie-
liarles crut devoir le traiter
jueur ; mais les Bretons , qui ,
is années auparavant , avaient
rti pour la France contre leur
soutinrent quand la France
valoir attenter k leur liberté.
lerre ne fiit pas heureuse pour
il en eut tant de dépit qu'il or-
ktous les Bretons qui refiise-
lele servir, de quitter le royau-
oiqu'il sentit assez rinjuslice de
B& pour n'oser confier le soin
ire la Bretagne k du Guesdin,
[tait né. Cet illustre guerrier
CHA m
mourut le 1 3 juillet i38o;Charles-Ie-
Sage ne lui survécut pas long-temps,
étant mort k Yincennes le 16 septem-
bre de la même année , la 43". ae son
Age, et la I7^ de son règne. Il laissa
de son mariage avec Jeanne de Bour-
gogne, deux fils mineurs , Charles Vf»
2 ni lui succéda, et Louis, qui fut duc
'Orléans. Jusqu'alors la minorité des
rois, non seulement se prolongeaitîu»-
qu'à leur ao*. année , mais tous les
actes du gouvernement se faisaient au
nom du r^nt, ce qui lui donnait une
autorité dangereuse. En 1374, Char-
les V avait assemblé les prélats , les
seigneurs, les bourgeois notables et
l'université , et, après avoir pris leurs
conseils, il avait uxé, par une ordou-
nanci^ la majorité de ses successeurs 4
quatorze ans ; c^est4-dire qu'il décida
qu'à cet âge ils seraient capables d'être
sacr^ , et de recevoir directement lea
hommages et les serments de fidélité
de leurs si^ets ; il confirma cette or-
donnance à l'article de la mort, nom«
ma pour régent Louis, duc d'Anjou^
Faîne de ses frères, et confia la garde
de ses en&nts aux ducs de Bourgogne
et de Bourbon» leur recommandant da
(aire la paix avec la Bretagne , et de
marier son fils dans quelque puissante
maison d'Âllemagne.Egalement occupé
de ses sujets et de sa îiaimille , il sujv-
prima formellement la plupart des im-
pôts auxquels les peuples avaient con-
senti pendant son r^ne. On trouva
dans ses coffres 17 millions , somme
considérable, si l'on se reporte au
prix de Fargent à cette époque. Les
historiens modernes ont blâmé da'ça
les princes cette prévoyance si rare qui
les engage à thésauriser, prétendant
que la seule richesse des rois doit se
treuver dans la richesse publique , et
que l'or qu'ils amassent arrête les pro-
grès du ooDunerce et de l'agriculture;
mais il 7 a des temps où ceux quigour
iTi CHA
vcrncnl ne sonl maîtres que de l'ar-
);ciJt qu'ils possèdeni , crui'i la possibi-
\ité de suivre des projets grands et
utiles rrpose pour eux uniqoïmtnt sur
lesti'ê.sorsqu'ihontainassds.CharlesV
n'aTMtquequaraiitc-Iroisauilorvjn'il
mourat ; sm arin^s Aaieiit nombreu-
ses, inaislesA.nglai %m)<. téànîent encore
Itordeaui , Calais, Chrrboiirp;, Bavoa-
ne e( plusieurs forteresses codstdéra-
Lies ; il est permis de croire que sn
économies ctaicnl une conséquence
nécessaire des projets qu'il méditait.
La prévoyance aclitc de ce monarque
a puip&lié de remarquer jaiqu'à quel
peint il craignait de compromettre son
antoritc; mais, pour connaitrecotit bien
il en était jaloux , il suffît d'observer
les précautions qu'il prit poiirquercui-
pfrcur Charles IV ne pût s'attribuer
aucune préséance dans le vojage qu'il
fit i-n Francf, en 1 578 ( r ) ; il Ir reçut
avec magnificcDce , lui témoigna les
plus grands ég.irds, l'accabla d'hon-
neurs, el se tint ce]*endaul toujours
au-dessus de lui , afin que les Fratiçaii
ne pusseiitdouterun instant que, d.ins
kur patrie, il n'y apuini de titre su [>é-
ricnràceluide roi. Le surnom donné
à Cliarles V fur ses conteinporaius
l'emporte sur les é)oj;cs emphatiques
prononcés en son honneur dans nos
académies (9}; en effet, que peut-on
ajouter h l'idée de ta sagesse réunie au
pouvoir souverain? C. DU GuEiCLiH,
CLLESOH, ÉDOUàRD III et PlERItE'LE-
Ckon.. ] Charles V aimait les lettres et
les prol^ait ; la Bibliothèque du roi
hii dm son urif^iiie ; il était nanenu,
■à forée fie soins, à rassembler neuf
(]) Thfoiarr Godefrni t ptibU.( [ Pa<
ni , i6[3 , ia-^". } cettv curlrUK Entre-
tmeda 1378, d'iipri>iiiicri>raBiqucDiB~
niucrïta de la Bibliutbiiiiie du roi.
(3) L'iicidcniïc rraiicaiw; uiopou, m
t^fiO, rtio^e Je CliBrIe«V; Ce fui La
CHV
eenhi foturacs. Paris lui dm
e'dilices; il fit constmirc ki
de la Bastille (1).
CHARLES V I , dit le Bien-JM,
roi de France , fib de Charles V , »#
à Paris , le 3 décembre 1 368. Son
phte lui donna le Dnuphîné en apa-
nage , et il fut siosi le prentirr des to'
hnts de Frauce ipji poifa le lilre Ae
daaphin en naissant. Il •iitccÀla 1 Ma
père le 16 septembre 1 j8o, n'ayant
jtf» encore treiiw ans aceompliv I.M
ducs d'Anjou , de Buurcogue et de
Berri , tes oncles palernct* , et k due
de Bourbon , suit oncle auttenui, tt
dispmtrent^ratnorit^ , rt .irrJltrrRt ,
par leur dtKsiun , le monvemeiil qaf
Charles V avait imprima .V k raoïur-
chte. Le duc de Ihrri , peu cstîn^
(voy. Berbi), songeait hieo plus î
augmenter ses apanages qu'i g»ffnr-
ner; le duc d'in]ou, avare, haulaÎD,
ambitieux , voulait s'emparer wul ia
pouvoir, el, comme l'^tiue, secrojail
des droits que le duc de Bourjegu
lui disputait avec autant de eh^em
que d'adresse; le diu: de Bouriwn,
véritablement attache à la FiwoE, t^
nait Ij b:ilance entre eux, et .livra-
time dont il jouissait gentrratnneM ,
les forçait quelquefois k soutorttR
leurs prétentions k des arbitres. M«i
les chefs du gouvernement ne te^
visent jamais sans que le parti le pbt
faible n'appelle la nttiou Ji Mn «-
cours, el, dÈsqiie les faction* pepo-
laires sont formées, elles eninriônt
rcux qui ont cru s'en bire im appà>
l.e peuple se livra avec joie b Ursann
civile , non pour assurer son inoifpflH
danee, inai& pour servir des grandi,
dont l'ambition , la vengeance, hiifai'
(1) Vabbi it Chouy ■ ictii rt»toâ« j
Je Chwlei V , I'«i., .6»<,, io-4- pMi
Ici aatm hiMotieo» df rr rî-RiM 01 im '
niiT>nt>,on prul cnnsullciIaifiUtcd» J
CHA
reur. Se rangeant sous des
l aliandouoait et reprenait
, iJ ne montra de constance
la révolte, et finit par livrer
le â un etrauç;er, sans croire
I la Gdclité qu'il devait à son
ïlissement des troupes de
lait raugmcntâtion des iin-
saire, ety suivant les anciens
roi ne pouvait en créer sans
ement des ordres de Tëtat ,
s accordaient que pour un
ermioé; mais la cour allait
uujours au-delà des oonces-
lui étaient faites, même sans
igue , parce que les besoins
us grands que les ressources
ettait il sa disposition. £n
I cette époque de Thisloire ,
Jes contuiuels pour les im-
e faut pas en conclure que
s étaient excessifs; maisqiie
persistait à vouloir que los
ntentassent de leiu*s domai-
taxes anciennement accor-
is rcMcchir que les chauge-
Iroduits dans Torgaubalion
e exigeaient des changements
Iministration des finances.
^ avait amassé un trésor con*
; il crut, à Tarticledc la mort ,
ibolir toutes les taxes nouvel-
le d'Anjou , qui prit en main le
nt des finances, après la relrai-
iinal Lagrange , ne s'était pas
noins avide ( vo/, Charles
); il s*em|)ara des richesses
s qui appartenaient à l'héri-
"one j et cette spuliation hon-
. la cause des premiers trou-
r le gouvernement nouveau
nt à percevoir les taxes, le
« révolta pour ne point les
kpuis i58o jusqu'en i58i,
il du roi fit diverses tenta-
furent repoussées vigoureu-
I^a ville de Rouen parut vou-
CHA
ir>
loir se soustraire à l'autorité royale ,
tandis qu'à Paris on assommait les
financiers avec des maillets de fer ; c«
qui fit donner aux révoltés le nom de
maiUotins. Les mêmes désordres
avaient lieu en Angleterre, sons un roi
qui était aussi mineur ; ce qui décida
les deux nations à conclure une trêve.
De leur coté , les Flamands avaient re-
pris les armes, suivant toujours le
projet d'anéantir la noblesse , de chas-
ser leur comte , et de se former uti
gouvernement à leur guise. Charles YI,
âge de quatorze ans , marcha contre
eux à la tête d'une armée con.sidérdble,
dirigée par le connétable de Clisson ,
et gagna la bataille de Roshec , dans
laquelle ils perdirent leur chef Arte-
velle ( vqy, Artevllle ) et vingt-cinq
mille hommes ( quelques historiens
disent quarante mille.) Cette victoire fit
rentrer les villes rebelles dans la sou-
mission , à l'exception de Gand. Les
Parisiens n'approuvèrent pas cette
cuerre, peut -être parce qu'elle était
dans les mtérêts du duc de Bourgogne ,
héritier du comte de Flandre ; peut-
être aussi parce qu'ils avaient des in*
telligences secrètes avec les révoltés
flamands. Charles VI , vainqueur ^
après avoir traité sévèrement la ville
de Rouen, fit une telle frayeur aux
Parisiens , qu'ils se trouvèrent trop
heureux d'obtenir leur grâce en payant
plus que. la cour ne leur avait a'abord
demandé; ce qui ne l'empêcha pas de
se venger contre quelques che& de la
révolte , et même de sacrifier au res-
sentiment des princes des hommes -
vertueux. ( Fo^. Desmauets. ) La vic-
toire de Rosbec n'avait pas changé les '
disjMisitions séditieuses des Gantois.
Informé qu'iis avaient appelé les An-
glais , et les avaient aides à s'emparer
de plusieurs places « Charles marcifta
contre eux une seconde fois , en 1 583,
accompagné du duc de Bourgogne; q^m
8
ti4 CHA CI!A \
.deTait.coKiitichériiicrprésomptifdela h fatre valoir. La France jouttMtdr |
Flandrc,recucillir tout IcprixdeccUe quelque tranquillité Mil u un jtiineBit- ]
espéditioD, Les rcToltc's furent aussilôl unn|iie csljmé par M valeur, (foiin'
soumis,ell«sAn(;lAisobligé«de5erem- racière doux , auquel (m ne iHumil
barquer. Ces hostililés avaient décidé reprocher qu'un peikcJuni vir|MKirla ,
le roi À aller cbâti«r les Anglais jusque plai-irs, défaut que noii-e naboopv '
daui leur île. En i5^5, l'amiral de dounc aisément, loroque hf^gcnci'é- :
Vienne fit en Éuisse une descente qui tant raduinéeavccrAiictrirrrc, CW |
n'eut aucun succès, rt en 1 586, Char- les VI se mil à U lète<£: !«tir>«^,
les Ge équiper lafloite [a plusconsidé- eu i3g'i, et sedirigenMir la Brtt^nr.
rable qu'il y eut eue en France depuis dont le due avait dunué asjie à Pitm
Cliarlemagne ; cite clait composée de de Craon , assassiu du conuéuU< de
douic cent quatre-vingt-sept vais- Glissou. On arait delà remaruu^dt
seaiii. , et U y en avait assez, dit l'aflaiblissemeul dans \» raison dam'i
'Prui&iird, pour/aire un pont de Ca- U frayeur que lui causa un kumu
laii à Douvres. Le roi se rendit à l'É- d'uuctlgure hideuse, qui, sorLutld'tia
.cluse, d'oùlafloiiedevailpartirjmais buisson dans un buis iiti» du ïlau.
l'c^pâlition fut arrêtée par les relaiils saiïit son cheval par la bri^ , H hi
du duc dé Berri, qui se Gt atteudre cria: nKol, ne passe pas oulie, tua
jusqu'au moi^ de sepEembre , temps ui'i ■ trahi j ■ les grandes chaleurs du moé
la mer n'était plus tenabic. L'aJfaire d'août et les titiguei de la roule de-
fui remise à l'année suivante; mais, rangi;rent enlièremeui son cerveiu.
pendant l'biver, une partie de la llolle Dans uu accès, Ë tira sou épée,etiil)
fut brillée, et l'.iuire enlevée par les la vie aux quatre premières personne
Anglais. Le 17 juillet i383, Charles qu'il rencontra. Ses ondes r«pnrat
épousa à Amiens Isabelle, fille duduc la r^ence; les auimosilés, le iâtt'-
de Bavière , suivaul les dernières vo- dres recommencèrent ; le pcuplenr
lonlés de Charles V , qui lui avait re- ;ul pour le duc d'Orléans une hùw
commandé desemariiT dans quelque violente, parce qu'il vivait Unpbni-
puissante maison d'AIlcmagDe.Jamais licremenl avec la rcioe,<rt acautU
alliAuce n'entraîna des suites plus fii- duchesse sa femme de la demeurée
scsies. Ayant a Hein I sa au^ aunée , roi, parcequecepriDceinforiuDrâiii
«n i388, Charles priiradminisiraiiou sensible aux soius qu'elle Lui pn£-
desc)Clats,accordatoulGsa confiance gnail. Le conseil que Charles Vli'^
au duc d'Orléans son frère , se forma taît formé fut en buUe aux vengeaiM
un conseil étranger aux factions,- el des grands; l'esprit de dïvÎMon et fis-
ninDtra, par cette conduite, qui lui triguc se glissa d»ns toutes les clauc.
attira l'amour dos Français , qu'd était et les partis déjà formés R'.iiieDdirtnt,
loin d'approuver la régence de ses pour éclater , que le nigiul dis dA
oncles. Leducdeilourgogneserelira llichard ll.roid'Anglelcrre.plusoat
dans ses domaines; le uuc d'Anjou heureux encore que Cb.irics Vlitnk
était parti depuis longtemps pour con- devoir s'jppuyer de la France m
quérir le royaume de Napies,ex[>édi- les partis qui l'ctilouraietil ; â»
liuu dans laquelle il dépensa les irê- une trêve pour vingt - huit
sors qu'U avait amassés en France, épousa une lillcdu roi, qiH n'A
a»DS eu tirer d'autre avantage que i' 1 . ...
Ijiijser à ses héritiers des pretenlioi
^
CHA
plus tard , sans que les Pran-
ivassent de venger sa mort,
l^ntérêr qu'ib avaient à s'op-
i'ele'valion de Henri V , dont
3n ne pouvait que leur être fa-
démence de Charles VI n'ë-
continuelle ; on avait même
de le voir pour toujours re'ta-
!«qu'en i^gS son état devmt
lit de'scsperë ik la suite d'une
ide où il courut risque d'être
ayant eu l'imprudence, pour
iser , de se couvrir d'étoupes at-
à son corps par de la poix-rési'>
aquelle on mit le feu, en ap-
Qt des masques une chandelle
\ Les quatre seigneurs qui s'ë-
nasquës de la même manière
t dans les flammes sans qu'on
sëparer , k cause des chaînes
; s'ëtaient attaches. Le roi seul
ré , par la présence d'esprit de
esse de Berri , qui l'enveloppa
)be. Après cet accident , toutes
de moyens furent vainement
usage pour rëtablir la santë de
; des médecins furent appe-
:outes les parties de l'Europe,
dusa avec des cartes à jouer, et
nin Gringonneur, peintre et en-
ur , occupa son talent à lui pro-
ette récréation. Ou imagina au^-
présenter une jeune et belle per-
hllc d'un marchand dechevaux,
le Odette de Champdivers .
t sur lui un grand ascendant,
int seule â lui fiire exccntcr les
tances des médecins. Elle eut de
• fille nommée Marguerite de
r , qui fut reconnue par Charles
t mariée au seigneur de Hellè-
ne malheureux prince profitait
3on5 intervalles pour empêcher
de lk>urgognc et le duc d'Or-
e lever l'étendard de la guerre
et ses soins n'étaient pas saus
y k duc de Bourgogne ayant
CHA ti5
trop dVxpërience pour ne pas prévoir
dans quel abîme pouvait l'entraîner
une démarche précipitée; mais ce prin-
ce étant mort en 1 4o4 , Jean , son fils ,
se livra à l'ambition avec toute Tincon*
^tdération de la jeunesse. S'opposant
À la levée des impots , pour fl^itter les
Parisiens ; apitoyant le peuple sur le
sort du roi , auquel on refusait les
choses les plus nécessaires y accusant
de cette négligence le duc d'Orléans et
la reine , il se forme un parti nom*
breux, fait assassiner le duc d'Orléans
dans la nuit du 25 au ^4 novembre
1 407 , et , loin qu'on ose venger la
mort du frère du roi , on souffre que
l'apologie de ce crime soit faite publi-
quement , et que le Bourguignon s'en
vante comme d'un acte sublime de pa-
triotisme. En vain la reine laisse écla-
ter son ressentiment , en vain la du-
chesse d'Oriéaos réclame l'appui des
lois , le coupable , fort de sts posses-
sions, de ses intrigues arec l'Angle-
terre , et de rattachement du peuple ,
force la cour à l'absoudre , et parvient
à s'accommoder avec les enfants de
celui qu'il a fait assassiner. Il était fa-
cile de voir que ce rapprochement n'é*
tait sincère ni d'un coté ni de l'autre ;
aussi le parti modéré , qu'on appelait
le parti des politiques, dcsirait-il une
guerre avec les Anglais , comme l'uni-
que moyen d'assurer la paix intérieure.
Dans l'état où se trouvait la France ,
les moments où le roi reprenait sa rai-
son n'élaient pas ceux où il souffrait
le moins. L'aîné de la maison d'Or-
léans n'eut pas plutôt formé sa faction ^
à laquelle le comte d'Armagnac prêta
son autorité et son nom, que Paris et
la Frince se partagèrent en Bourgui-
gnons et en Armagnacs. ( Fo^, Arma-
gnac et Charles d'Orléans. ) Spolia-
tions, proscriptions , assassinats, rien
ne fut épargné de part et d'autre. Le
duc de Bourgogne appelle les Anglab
B..
it6 CBA
h ion secours, et ne ceste (>aa H'éire
l'idole des Parisiens : il triuinplie, et
se venge. I^s Armagnacs s'unUsent à
leur luur aiii Anglais ; oii leur eo fait
lin rrtmc ; le rui marche contre eu^ :
un Iriiilé sus|)C[id ud inslaul la ragft
des priis. En i4i^i le dauphin, âj^
alors de icae ans, forme le prnjrt a»
s'emparer du pouvoir , afin de sauver
un royaume quidoit lui appartenir un
jour ; ses justes preienlioos ncîlenc
une révolte , que les itourguiguuns
croieui pouvoir diriger, et qui lîiiit
Kir louruer au profit des Arniognacs.
enri V, roi d'Angleterre, après avoir
(eeouru tour h lour les deux factions.
pour
aSaiLlir,
I contre la
France. Le 1 1 octobre 1 4 < 3 < <' 'em-
porta à Aîincourl une victoire qui
montra que le rèpne de Charles V u a-
Tail pas été assez long pour apprendre
aux Français à mettre la discipline au
premier rang des vertus militaires.
Avec les mfmes avautiges qu'à Poi-
tiers et i Ciêci, ils éproiivcrenl le
même résLdiat ; sept princes frauçaii
resientsur lecbampdcbauillrjle duc
d'Orléans est fait prisonnier. Louis ,
Ereroier dauphin, meurt ie^Sdécem-
rede la mémeanoée; Jean, son frère,
succède à ses nrojels; mais, an lieu
de se f. jrlifier de la faction d'Orléans ,
d'aiHaiit plus sûre pour lui que son
chef e*tait entre les raaius des Anglais,
il se fait lîout^uiguon. Le poison ter-
mine ses jours le iSavril 1^16. Char-
les , troisième fils du roi , s'empara de
l'autorité ; il était de U faction d'Ar-
magnac , et, par uii de ces retours si
communs dans les troubles civils , la
reine, qui avait tant deplorë'li- meur-
tre du duc d'Oriéans , penchait alors
pour le parti opposé. Comme elle vi-
vait d'une manière scandiileiisc , les
Armagnacs praiilcrenl d'un uiomrui
où le rai avait toute sa raison , pour
l'cicitcr à venger sou bouucur; elle
CHA
fut nonduite h Tours , renfermée «t
gardée h vue ; de-là sa bMDC impt*-
CHble roDlre le parti dMrlëaoi, «WtR
le roi et ciinire son filsCbariei, m*
quel elle réi^ulul d'ôter la evnnwM.
au prdlîl du roi d'Angldem. hu
Uourgiiignont enlevèrent la reine pour
relever leur pani, et, anrit TaTcir re-
connue refoule , iU la ramenèrent
triomphante h Paiis. oii ils venaient
demassacri-r deui mille personne»,
sans disiinction de sese, d'âge eliit
rang ; la cruauté alla si luiu,uiiele4oi
de Bourgogne, craignant deniire plu
le tnaîlre d'un mouvement qn'il anit
provoqué, se vit dam la Dera«M#4>
faire périr les plus scAJrata de emt
qui le servaient. Les Ai^laif, profitant
de ces divisiunt , s'cmparèreul du du-
ché de Normandie, qui leur avahtt*
enlevé deux siècles auparavant pu
Philippe- Auguste. AUrureurdesgun'-
res civiles , aux désastres d'une gurtrt
étrangère s'imircnt 1* peste et la b<
mine , qui moissonnèrent quaruttt
mille hommes à Paris seulement, sau
que cette fille en devint pluscalmt.
Charles , dauphin , avait fi>rmé un
parti dans les provinces; mais la cha-
leur des factions était si active , ipw
l'héritier de la couronne , avant de
marcher au secours d'un« place auié-
gée p»r tes Anglais, s'mformait n dit
tenait pour les Armagnacs ou pour les
Bourguignons. Enlin,la lassttwieiW
peuples engagea le dauphin et le ilnc
de Bourgogne à entamer de« eimft-
rences pour rétnblirla pais intérieure
et chasser les Anglais ; les Armagno
en profitèrent pour aasassiner le Bow
guignon sm- le pont de Hontereau. A
la nouvelle de ce meurtre , Paris enlrt
contre le dauphin dans une furvor in-
possible à décrire ; on l'aceuse cTm
crime qui n'fst que Celui de «on paît.
Le comte de Cbarolais,fik imi>iu*0
tuccesscur du duc de BoH^ogH, di*
CHA
t du peuple et de b cour;
loait phis qu'un seul enne-
lërilier du trône ; non seu-
xmdut la paix avec les An-
nariant Catherine , fille du
i V, mais on nomme ce roi
e r^eut pondant la vie de
y et roi de France après la
! prince. Le duc de ik)ur-
reine signent ce traité, afin
que le délire des grands ,
rs passions, peut aller aussi
folie des peuples abandon-
nx-mèmes. Henri Y, fier
[oéte qui lui avait si peu
A Paris poursuivre le pro-
phin , qui fîit déclaré cou-
Bsusinatdu duc d'Orléans,
fl la couronne ; jugement
is £icile à obtenir, que tous
s dignes de ce nom avaient
I pour s'attacher â Charles
e la plupart des princes du
t prisonniers en Angleterre
Mtaille d'Azincourt. On vit
€ royaume deux rois, deux
m connétables , deux chan-
ta les grands corps de l'état
ibles, les charges eurent
fux titulaires , et la guerre
^ntinua dans des formes si
, qu'il était impossible qu'il
indre mal qui ne fut appuyé
rite reconnue. Après divers
Dtre les Anglais - ilourgui-
I troupes du dauphin , Heu-
lit à Vincennes, le 'iS août
ge de trente-six ans, ne lais-
uls au berceau , fruit de son
te Catherine de France. Le
i de la même année , Char-
urut k Paris , dans la 4^'*
on règne, et la Sa*, de son
1rs aimé des peuples , aux-
spirait trop de compassion
Is lut attribuassent leurs
douze enfants que lui avait
CHA 117
donnés Isabieau de Bavière, îl ne laissa
qu'un fils, Charles VII , qui lui suc-
céda , et cinq filles , dout la dernière,
mariée à Henri V , était mèi*e du jeune
Pfince qu'on venait de proclamer roi
ae France , et sœur du roi légitime
que l'on proscrivait. Ce règne si long
et si malheureux a souvent été cité
comme un témoignage des dangers qui
accompagnent le gouvernement d'un
seul ; mais qui ne voit que les désas-
tres qu'éprouva la France ne peuvent
être attribués à l'unité du pouvoir ,
puisqu'ils eurent tous pour cause l'ab-
sence même de cette unité? L'histoire
de Charles VI a été écrite par Jean
Juvenal des Ursins ( publiée par
Théod. Godefroi, Paris, 161 4 9 in-
4^); par l'abbé de Choisy ( 1695,
in 4''« f 1 7^0, in- 1 a ); par Baudot de
Juilty^ sous le nom de M^'*.de Lussan
( Paris, 1 7 55, 8 vol. in- 1 2 ), etc. F— e.
CHARLES VU , dit fe Victorieux,
roi de France, fils de Charles VI,
né le aa février 1 4o5, devint dauphin
en 14169 après la mort de son frère
Jean. Malgré la maladie de son père ,
il n'eut d'abord que peu de part au
gouvernement , et cette faible portion
d'autorité ne servit qu'à lui attirer la
haine de sa mère ( Vqx, Isabeau ) ,
lor^que, de concert avec le connétable
d'Armagnac , il fit saisir les biens de
la reine, au moment où cette prin-
cesse fut exilée. Se trouvant a la tête
des afTciires après cet exil , Charles fit
une réponse pleine de dignité à un hé-
raut du duc de Bourgogne, dont la
troupe euvironnait la capitale : « Si
» ton maître, lui dit-il , veut que nous
9 le tenions pour loyal parent, vassal
» et sujet, qu'il aille plutôt combattre
» le roi d'Angleterre , ancien ennemi
» de ce royaume, etc. » Bientôt après,
obligé de fuir de Paris , livré h la fu-
reur des Bourguignons , le dauphin se
rendit^ Bourges et ensuite k Poitiers,
ii8 CBA
où il fui joint par un graocl oombn! de
geulilshomiiK s allaclics à Icurlécilîme
souTtiain. Il prit alors le titre de ré-
gent, au lieu de celui de lieutcnani-g^-
nércil que lui avait donné son père',
Aoumit plusieurs villes, diablil un par-
lement, et résista long-temps aux ias~
taoccï de sa mère et du duc de Bour-
gogne qui sentaient le besoin de son
retour à Paris , pour l'y teuîr datis leur
dépeDdaucc. il sr refusa à tous les ar-
rangemi'Uls qui auraient cOD^rvé le
pouvoir au due de Itourgogue. Cepen-
dant, vovanl ce dernier en négocia-
lion avecHenii V, roi d'AoglelErrf , et
prêt à se liguei' avec les veïilables en-
nemis de la France , il consentit à se
rapprocher de lui , et les deux princes
rurcDl, en t4ig, il Poilly-le-Fort,
une entrevue uù ils se donnèrent re-
dproquemeut des ic'moicnages d'esti-
me , et signèrent un trallé par lequel
ils devaient gouverner conjointemoiil
et réunir leurs forces contre les An-
glais ; mais cet heureux arrangement
ne s'exécuta jamais , cl chaque parti
ne cessa de songer à de nouveaux
pièges, à de nouïciles hostilités, jus-
<ju'à l'assassinat du duc de Bourgogne,
qui rut lieu dans unesecondc entrevue
à Muulereau[ f. Jeah-sims-Peud ).
Le dauphiu essaya vainement de se
justifier de ec meurtre dans des mani-
festes; la reine, indignée, fit adresser,
au nom du roi, à taules les villes du
royaume, une déclaration contre son
fils et ■ sescumpUccs, meurtriers du
> duc de Bourgogne , ordonnaut à
> tous les Fraiiçais de se retirer de
B son service, et, afin que chacun sa-
vche la mauvaîsclé dudil Charles,
V ajoutait le roi, nous voulons que 1»
V présentes soient publiées toutes les
ascniaiii(-s.iiCharl(sVI, dont l'imbé-
cillité ctaii alors à son comble , déshé-
rita même son fils, en i4^o,par l'o-
dicta traite de Troycs, ^ui rendait
C!IA
Henri V , roî d'Angleterre , hérîtict du
rovaume de France, cl lui en donnai!
dvj-lurs la rrâeuc«, avc« b main de
Citherine, fille de Charles VI. Mai*
Ied.iuphin ne se laissa puiDl«b«tt(K;
il parcourut les provinces nàidioiu-
les, s'empara de plusi«ni-s placei, M
obtint sur la Loire qurlqur» suni*
contre les ArigUis, par le moyen Sim
secours qui lui fiil envoya d'Betwifc
Dans le même teiupi, sn tmina
éiaicul battues en Picardie , et U nwe
de Meaiix lui él^il enlevée par licvn
V. La mort de ce dernier, qui son-
blail devoir être pour Charles un brn<
reiix événement , fut IVpoqiic ou d W
vit abandonné par ptosieiirs de m*
S artisans , et uotamiui-nl par la As
e Bretagne , à qui l'on persuada qat
ce jeune prince avait formé le prvjM
de l'assassiner. Ce fut dans ces or-
constances que le malheureux Char-
les VI mourut. Le duc de lkd!brd[r.
Bedford ] , qui avait pris les rénesda
gouvernement depuisîa mortdtHeo*
ri V, avait trop d'exjiérîence pur
compter sur la pcrsétéraiice des int-
Çais à préférer un prince étranger ■
leur roi légitime; autsi ne uéi^hges-
l-il aucun moyen d'atlénuer l'effi-t qw
devait produire la mort de Charles VI ;
il redoubla de soins poui ' ''
dounci à riiériticr
ronnc le temps de respirer, il livra anx
troupes de son parti plusieurs cdmluts
dans lesquels il eut toujours l'aranUge, |
Après la batiille de Vemeuil , donne*
en i4^4,ChailesVlldevaitsiiecoa-
ber ; mais une querelle qui s'elcra e»» /
tre les Anglais et les Ilour(;uign<iii}, |.
pour la posscssiaii delà Fbndre.âui- j.
gna la guerre des burds de la Loirr, K
pour la porter dans le Haînaul, 0
Charles eut le temps de raflennt -
la fidélité de ses partisans et d« m >
créer son armée. Pc pouvanl MpnOb ;
\
.^J
CHà
mâliation avec le duc de
if qui ue voyait dans son
ssassin de son père , il es-
;agner le duc de Bretagne ,
mieox le séduire, il fit con-
D 1 4^5 f le comte de Uiche-
re de ce duc, avec lequel il
I eflèt à traiter Tannée sui-
duc de Uedford , après avoir
lue de Bourgogne, en recon*
I )ustice de ses prétentions
lodre , fit assi^er Orléans,
ï cette ville dépendait le des-
lume. Les bourgeois , fidèles
f alors prisonnier en Angle-
lu même parti que le roi , se
it arec le plus grand cou-
• les Anglais et les Bourgui-
iserraient chaque jour la
le dciaut de vivres aurait
labitants a se rendre , si le
Kirgogne , piqué d'un refus
t de lui £'iire le duc de Bed-
'ait ordonné à ses troupes de
L'armée royale parviut à
t des vivres dans Orléans ;
leeond convoi ayant été in-
il ne restait plus de ressour-
nû pensait à se retirer en
y quand une jeune paysanne,
feaone d'Arc, et à jamais cé-
i le nom de la Pucelle ^ Or-
^ez Jeah NE d'Abc ) , vint
tes espérances , en lui pro-
an nom du ciel, de faire
i^ dTOrléans, et de le con-
cims pour y être sacré. Au-
listorique n est h la fois plus
naire et plus au-dessus de
ilestation. Le plus difficile
une était de faire croire à la
sa mission ; car Charles VII
> de bon sens pour ne pas
1 ce qu'une confiance dépla-
lit lui attirer de railleries de
es Anglais, qui de'jà ne Tap-
pie U petit roi de Bourges ,
CHA iig
et ro^me de la part des grands capi-
taines qui le servaient. Ccpeudant la
Pucelle pai'viut à faire taire toutes les
préventions. Par ses conseils , ses cx-
{)loits , surtout par l'enthousiasme re-
igieux qu'elle inspirait aux soldats ,
elle battit les Anglais dans toutes les
actions engagées sous son comman-
dement , et délivra Orléans le 8 mai .
1 4^9- Dès-lors l'armée française , qui
s'était contentée de harceler les An-
glais, en évitant de combattre, allai
au-devant d'eux , et ne chercha que les
occasions de livrer bataille. I^ Pu-
celle , constante dans ses desseins ,
voulut conduire Charles à Reims k
travers un pays où les ennemis étaient
maîtres de toutes les pbces, cntre-
I)rise qui paraissait impossible ; aussi
e conseil du roi s'y opposait-il. Elle
triompha d'abord de cette résistance ,
et de conquête en conquête, elle mena
le roi à Reims , où il fut saci é le 1 7
juillet ï/\igy quoiqu'il eût été couron-
né à Poitiers en 142a; mais la céré-
monie du sacre se liait , dans les idées
de la nation , k la légitimité du pou-
voir : aussi beaucoup de villes mirent-
elles tant d'eiupressemeiU k se sou-
mettre , que le duc de Bedford eut be-
soin de toute la profondeur de sa po-
litique pour arrêter cette disposition ,
et réveÛlcr dans le duc de Bourgogne
la haine qu'il avait vouée à Charles VIL
Ce duc , par l'étendue de ses domaines,
le nombre de ses partisans , pouvait k
son gré faire pencher la balance en
faveur de Henri Yl ou du roi légitime.
La ville de Paris commença k prendre
pour Charles victorieux d'autres sen-
timents que pour Charles proscrit.
Des l'année 1 43o , il se fit dans cette
ville une conspiration en sa favrur ;
les auteurs en furent découverts et pu-
nis sévèrement ; mais cette sévérité
même perdit le duc de Ikdford dans
l'esprit des Parisiens } car la domina*
I30 CHA
tion àe IVtran^er iic paraît Jamaû plus
odieuse (|iir quand il est l'éduit à ap-
peler les supi>li«s à son spcoiirs. L'an-
née suiv.inle, le jeune roi d'Anglelen-c
vinl â Paris se faire sarrrr , cl cnil ra-
nimer les esprit» en s;) f;iTeiir, parties
fitcs qui amiisirent la popubce sans
Ini soumetire le cceur des tM>iir|;rais :
aussi ne larda-l-il pas à se reliier à
Koiieii , où il fit suivre je procès de la
Pucclle, qiii, dans une sortie, aT,iit
été prise aux portes dr Compif gne. Ne
pouvant nier ce qu'il y aTail de surna-
turel dans sa «induiic , ses juges n'eu-
Teni pas liante de la condamner au
feu comme sorcière. Ell« pxtrut sur l'e'-
chalàud ce qu'elle avaii éiP à ta lête
dis armées, coulîanic eu Dwu, rrài'
eii^, trop simple pour ne pas gi^ir
de la rigueur de son sort , tmp fiéie
pour tenter de racheter sa vie par la
moindre Uclielê. Cependant les ^^c-
toires du roi ne faisaient qu'augmenter
h misère de la France^ car c'était son
propre territoire que les armées oppo-
sées se disputaient, dliarles , sensible
aux malheurs de ses pcitplrs , avait
plusieurs lois essayé de fléchir le duc
de Bourgogne ; la mort de la sœur de
ce duc , qui était c'pouse de Bedford ,
Cl an nouveau mariage que celui-ci
s'empressa de conli'acler , commen-
cèrent â éloigner le Bourguignon des
Anglais; d'ailliurs, après qualorte an-
nées données â sa Tengeance, il ne
pouv^iit rester sourd â la vois de l'Eu-
rope , qui blâmait Teicès de son
ressentimcni. Plus sa puissnnre était
grand'' , plus il lui était facile de pré-
voir que le premier soin de l'éirauger
serait d'abattre celui auquel il avait
. tant d'oblipallons, et qui n'avait jamais
cessé de se faire redoutf r; en revenant
À son rui , il pouvait dicter des condi-
tions , et trouver une garantie prur'
Tavenîr dans nnterét làbae des pHu-
tts du sang et des grands de l'Aat. Des
CHA
que la politique parlait pins haut qu*
les passions , la paii derenait fadle ;
eu effet, les cûofe^uCes s'ouvrireul J
Arras en i^ÔS, et toutes les parties
inti^resséi^s y envoyèrent des amlai-
sadeurs. Les Anglais se retitèrenl du
congràs le 6 scplemlirc ; le roi lî< am
le duc de Bourgogne uo train! homi-
liaut , et pourtant le plos utile ^'au-
cun souverain ail jamais signé. Sfp
jours après mounil à Paris là reiw-
mère , depuis long-temps u^l»e* p«
les Anglais, odieuse ï tonte UFrsBft,
el trop coupable enven un fils poui
conserver l'espoir de le fléchir. U
même année , le due de Brdbrd ter-
mina ses jours aux cnvironsde {loua,
et les Anglais, abandonnes d«s Umt-
guignons , privés d'un chef dont la po-
litique les avait si bien servis, nepn-
reiil , malgré leurs efforts , consrrrrt
Paris , qui de lui-même te rendit m
roi , en l'année 1 436. Mais la destiiw* 1
de ce prince n'était pas de jouir in ,
pouvoir sans embarras et jians inqnie- '
Indes. Une trêve nécessaire aux onii
nations ayant suspendu le» hostilaièt,
il se forma à la cour un parti de mé-
contents, à la léte dnqoel te mil le
daupliin. L'activité de (iuiHes VU
prévmt les suites que pouvaient avoir,
en ce moment , de nouvelles divisiat»
dans la famille royale.La conduite qu'il
tint l'ilors aurait dd le sauver du re-
proche que lui font les historietufriD-
Çais, de n'jvoir dû ses Kticoèt qu'aux
talents de ses ministres cl de ses gr- ,
néraux : les écrivains anglais Ira nu- (
dcDl plus de justice. C'en à lui >«ol, t i
sa volonté persévérante, que la Franc 1.
dut la réforme des troupes, plusdin- [,
gereuses pour les paysans que iiom ^.
i'ennemi ; il cassa et recuinpusa tnti^ ^
reioenl l'armée, étnblit une discipliot
i'u.'q n'ai ors incoauue, une coinptaïi-
ité exacte , et lorsque le roi d'AiigIf- .
terre, de^à occupé dans son De p> 1
rotibles sérieux , eut la folie de
mnencer la guerre , il apprit ce
MUt k France sous un gouverne-
t qui connaît toute l'importance
t bonne administration appliquée
rmëe. La Normaudie fiit reprise
45o , la Gtnenne en i4^i ; ^'^n-
i4^^ ^^ P^tU roi de Bourges
jà des troupes piller les cotes
igleterrey et , de tout ce que Henri
Kfah potsédé en France , Calais
■ seule Tille qu'il put défendre
svcoët contre le duc de Bourgo-
E' f après aToir été si long-temps
y ént devenu son ennemi. Ce
oomnençait cependant à se défier
kariei VII , depuis qu'il le voyait
iKdjns toute sa puissance. F^e dau-
f qn %'étûi une seconde fois retiré
coor , avait épousé la fille du duc
ivoîe , sans le consentement de son
$ le doc de Bourgogne n'appuyait
se prince dans y révolte , mais il
M^eail trop pour que le roi n'en
NU ofTensé. 1/exécution de plu-
% articles du traité d'Arras souf-
dcs difficultés, sur lesquelles il
it eatrer en explication , et les ro-
bes mntoels avaient un caract^rn
;rear qui paraissait rendre une
are inévitable , lorsque Charles
f frappé de la crainte d'être em-
mné par les ordres et les parti-
de son fils , se réduisit à un jeune
•ohiy que son estomac se trouva
aAubti pour supporter la nour-
e que sts médecins parvinrent
I à loi luire prendre : il mourut à
D-fur-Yèvrc en BiTri , le aa juil-
461 , dans la 59". année de son
et la ^g", de son rcgne , sincère-
t regretté des peuples , qu'il gou-
ait avec économie, de la noblesse ,
pidle il avait ouvert des emplois
ilifr par l'heureuse réforme qu'il
ans SCS troupes , et des hommes
lerre, dont il améliora TcMsicnce
CHA 131
en Riéme temps qu'il les soumit à une
discipline rigoureuse. Jusqu'à lui , les
soldats étaient en horreur aux bour-
geois et aux paysans qu'ils pillaient
sans pitié , et si la taille devint per-
pétuelle sous ce prince, c'est que les
Français sentirent enfin l'avantage
d'assurer la solde de l'armée. F^es mê-
mes historiens qui ont loué Charles V
d'avoir fait la guerre par ses généraux
ont blâmé Charles VU de n'avoir pas
exposé sa personne dans les combats ,
quand de son existence dépendait le
sort du royaume ; ils oublient qu'il se
mit à la tête des armées dès qu'il se vil
un successeur. Son penchant pou^ les
plaisirs pendant sa jeunesse , sa pas-
sion pour la belle Agnès Sorel , frap-
pent d'abord l'imagination , et empê-
chent de voir dans le monarque aun
âge mûr un homme propre au gouver-
nement, assidu au conseil, économe,
et habile à profiter des circonstances.
Sans doute il fut bien servi par Xain-
traillcs et Culant , par les comtes de
Richcmont , de Dunois , de Penthic-
vi'c , de Foix, d'Armagnac ; mais s'il
avait été insensible à la gloire , aurnit-il
Attaché tant de capitaines célèbres h sa
fortune ; s'il s'était laissé mener par
ses ministres , remarquerait - on un
plan si suivi dans son administration?
La faiblesse de caractère est toujours
aecompa(:;nec d'une grande incons-
tance dans les projets , et la persévé-
rance forme le caractère distinetif de
Charles VII; car il ne faut pas con-
fondre le changement des favoris, qui
n'est qu'une afiairc personnelle, avec
les affaires publiq^ies , qui furent tou-
jours dirigées d'une nv^nicre invaria-
ble. Le président Hénault , d'ailleurs
si modère dans ses jugements , n'avait
pas sulfisamment réfléchi avant de re-
pro(!her à ce prince de n'avoir été en
quelque sorte que le témoin des mer-
veilles de son règne } n'cût-il fait qu'a^-
133 CHA
surer la diKipliae et la solde de Fir-
mce, il nteritvTait d'être compta parmi
les rois auxquels la Fraace a les pliu
grandes oblicatioôs. Un' lui doit aiuai
d'avoir mi.4 des bornes au poavoir ex-
traordinaire de la cour de Rooie , en
aiiseDiblaDt l'église gallir^ne à Bour-
ges, le 7 juillet i4J8,poiir^ublirU
prapnatimte- sanction , qui , metuni
les pnpes aaus \> nécessite de soUidler
comnie une faveur ce qu'ils avaient
l'habiluJede léciamrr comme UD droit,
araena, snus I-'raiifois I". , une con-
ciliation d'iiilérËls qui jusqu'alors u't-
vaicnl pu èire régies. Cliaiies VU,
proscrit par sa mère, jouet de ladrf-
incncc de Charles Vl , victime de la
s umbrc ambition dcsundia, trouva
dans Marie d'Anjou, sou épouse, uue
compague fidèle, une amie sâre, dont
l'amc ne pouvait se laisser abattre mr
le malheur. Mal;;re' ses justes sujets
de jalousie, elle refusa lonjours d'en-
trer dans les cabales de la cour, et
lorsque les mécontents cherchaient k
l'aigrir, elle se contenlail de répondre:
■ C'est mou seigneur; il a tout pou-
ir mes actions, et i
irlessi.
>ttej
«plus
filles et trois fils, Louis Xl , qui lui
succéda, Philippe qui mourut jeune,
et Charles, duc de Guicnne , qui ne
laissa point de postérité'. L'histoire de
ce règne a été écrite par Jean et Alain
Charlier, et par Ëaudui de Juilly.
Martial de Paris , dit d'Auvergne, »
publié Us Figiles de la mort du
jeu roi Charles Fil , à neuf psau-
mes et neuf leçons , contenant la
chronique, etc., Paris, i493 in-^"..
Ce poème bizarre a clé réimprimé en
1 734 1 P"i* I CouElellier , -i vol. iii-
8". F— E.
CHABLES Vni, dit VAJfabU et
le Courtois, roi de France, fils de
Louis XI et de Charlotte de Savoie, né
à Aml»ite,le 5o juin 1470» nonu
sur le trône le 3o aoAt 1 ^85 , et fui
iacré à Reims le 5 juin ij^t- l'i^aît
d'une complctiou délicate, (l'une taille
j avantageuse, et n'avait aucnnagic-
dans la figure. La frayeur ^ne
i.i . Xi avait de tout cequîrenlM-
'(iiait Gtendiie jUHpi'Ji son fils, qni
evé loin de la cour , et privé da
V insirueiioo ; comme fti TignoratK^
I nue garauiie contre des projets
ae révolte ; mais les ogrp'menls cl le*
connaissances qui mauquaient à ce
prince furent remplacés parunebonlë
sip fdiie, qu'il fut adoré de ses sujKs;
et liiisioirea remarqué que le fils d'un
tyran, qui ue ménagea nil'hoDBHr,
ni le saugdeï plus grands perMonagn
de l'état , put à l'article at la mort n
rendre le témoignage de n'avoir pio-
iioiLcé dfs paroles oIFensantes conin
qui que ce fûl. 11 ne savait ni Iti« si
écrire lorsqu'il m<Hila sar le trdwjrt
élevé loin du monde, il ptralcabi^
rassé quand il vint à ti coBr. Binlcn
de cet état d'ignorance ^ il m tivn M'
travail avec ardeur; il Mt ImmIi Kk
et écrire, et prit mCme (bgoèlpMr
la lecture, particuUiwinel ywr kl
Commentaires de CAurtti-Fméa
Charlemagn». Ma^r^ lea efivB, i M
suppléa jamais bien aux Mnli da«
première éducadon , et il tOÊÊtnt
toujours pour le* allure* nue i4p>^,
gnance insurmontable. LQaiaXl,»a^
puyant de l'ardonnance de CharieiT, '
et supposant son fils maieBr , pwfKlî
eotraiidanssa i4*><nDée, mmw^ '
point dérogent, etremit lajpemtMi
du jeune roi aux soins de» âhAfii^t'
Anne de France, muide «1
de fieaujeu : ce qui lui
cipale autorité dan* le çai
maisle duc d'Oriéans , pn
dusaug, et JeanlI.diMde
frère aine du seigneor d
s'opposèrent k en ane Tt
pouvoir fit ooitfie i «w
CRA
iils , qui mérita le titre de
uple lorsqu'il monta sur le
ait alors connu que par la
floo caractère , un goût vif
!9 exercices du corps , dans
xceUait , et par une incons-
ws amours qu'il satisfaisait
us facilement, que la natu-
prodieoë tous les dons qui
mais il ne jouissait d'aucu-
ersonoelle.U n'en était pas
iD II , duc de Bourbon ; son
périence, sa bravoure con-
loîtode qu'il avait des affai-
gnaient à tous comme celui
profiter et diriger la jeu-
larks VIII ; aussi W\ de
Dova-t-dle prudent de ne
r nne résistance qui aurait
Miti formé contre elle; elle
ision de cette grande affaire
lée des états-^éraux ^ et
temps qui devait s'écouler
ir convocation pour aug-
lombre de ses créatures , et
er au duc de Bourbon des
lu séparèrent sa cause de
ic dfOrléans. Les divisions
mt dans le conseil n'empé-
t qo'on ne punit avec la
goeur les favoris de Louis
ivait tirés de la classe du
qui, par cela même, étaient
grands. Ce fut le seul acte
a gouvernement sur lequel
artb forent d'accord. Les
ios, assemblés à Tours au
vier 1484* reconnurent la
I roi , et le droit que les
I sang avaient d'entrer au
au ils laissèrent le soin de
;dc Charles VIIIàM°'^ de
raîmeut digne })ar ses qua-
iTerner le royaume. Les
\ se retirèrent de la cour, et
an parti, à la tête duquel se
; diOfWuuu Leur révolte ^
CHA
125
qui avait été prévue , fut promptement
dissipée. Ils cherchèrent un appui en
Bretagne, où régnaient deux factions,
celle du duc, ou plutôt de son ministre
Landais, et celle des seigneurs qui,
par haine contre Landais , s'étaient
rapprodiés de la cour de France; et^
comme le duc n'avait que deux filles ,
dont l'une mourut à cette époque ,
M™^ de Beaujeu n'hésita pas à prendra
la défense des seigneurs bretons , dans
l'espoir de profiter d'une conjoncture
aussi favorable pour réunir la Bretagne
à la couronne. Le duc d'Orléans et son
parti s'armèrent en faveur du duc , sans
autre dessein que de contrarier les
projets de la cour. Le parlement pro-
céda contre lui; mais il n'ignorait pa^
que, s'il était vainqueur, et parvenait
à s'emparer de la personne du jeune
roi, qui l'aimait, le parlement s'em-
presserait d'anuuller la procédure ;
aussi n'en devint-il que plus empressé
à poursuivre la guerre. Ayant été fait
Erisonnier le a6 juillet 1488 , à la
ataillede St.-Aubin, où il combattait
à pied avec un courage di^ne d'une
meilleure cause. M*"", de Beaujeu le
fit d'abord renfermer dans le château
de Lusignan , et transférer ensuite dans
la grosse tour de Boutées, où il passa
plus de deux ans. Cette captivité lui
fut avantageuse, puisque les réflexions
qu'il fit dans sa prison raffermirent
dans la résolution de ne plus séparer
$t% intérêts de ceux d'une coim)nne
qui pouvait lui appartenir un jour.
Vers le même temps , on découvrit à
la cour quelques intrigues qui furent
aussitôt déjouées, par I arrestation des
chefs , entre autres de Philippe de
Comines , qui subit une prison de
huit mois dans une cage de fer ( Fo^\
Comines ). La paix entre le roi et le
duc de Bretagne fut conclue à Sablé le
28 août suivant; mais le duc étant
mort quelques jours après le traité, les
iî4 f^ H A
factions se revcillèrcnl en Bretagne,
clinquc parli se disputant le droit de
iiurier Itf jeune iluches^e au gre' de
ses iule*i-êis. Cbai'les VUl elait fiance
di'puis long-temps à \» fille de Maii-
luilien , duo d'ÂuIriche , (ilevee en
France, où on lui donoaii le titre de
reine, en atleudaot que son dge per-
mit de célébrer un mariage regarde
parl'Europe entière comme accoinpli,
Masimilien d'Aulrirhe, veuf et jeune
enoire, venait d'cpou.ser eolcunelle-
Dient par procureur la ducIieKsc de
BretafïDe ; d^à possesseur des Cavs-
Ëiis , il pouvait par ce mariage olîi'ir
aux Anglais de uuuvcaui mojetis de
(ourmemer la France; ainsi Charles
VIII se voyait dans U nécessite' de
ronquerir la Bretagne, pour assurer
(h lr;iiiqiiillilé de sou royaume. Mais il
lui en coùlnil de dépouiller une jeune
pnncrsse qu'il devait protéger, puis-
qu'elle le reconnaissait pour souve-
rain , et sa loyauté combattait contre
la jusie politique de son conseil. Le
romtc deDunoû,{àTori duducd'Or-
léans , et à ce litre , disgracié par M"".
de Beaujcu , furraa im projet qui de-
mandait à cire conduit avec beaucoup
de pruilcnce. Il ne s'agissait de rien
Dioius que de rompre le mariage du
(«ietdelaiilledcMaiimilien , d'enle-
ver à celui-ci Anne de Bretagne, etde
)■ faire épousera Charles Vill. Ce pro-
jet réussit. Le roi, sans consulter M""
de Beauieu, alla lui-même â Bourges,
tirer te duc d'Orléans de sa prison ; il
lui accorda une confiance dont il n'eut
pas à se repentir, ci le duc se rendit
en Bretagne, où il s'employa avec
zèle à vaincre les obstacles , et !iur-
iDut les scrupules et la répugnance
delà jcuoe duchesse, malgré la pas-
sion qu'un lui supposait pour elle.
Le maiiage se fil le i6 décembre
1491. ■ des conditions avanlagtuses
pour la France ( Foy. Aitre de iire-
CHA
tagne ) ; et U politique Ai- l'ignonDt,
mais loyal Cliarles Vlll l'cmporu «n
celle oi'faiion sur toutes les linesset
de Louis XI. L'Angleterre, clïhiyé»de
la puissance que celle nvavclle ai^ui<
silioQ donnait au roi, et Maiinùlirn,
pique de se voit enlever mi téinine par
U mèoie alliaucequi lui renvoyai m
fille , s'imirent pour comnMn>«r me
guerre sans but, sans efTtt.tit qa'un
traité termina bieniât uprès. Depon
long-temps les pnfirobous qui r-
gnaicnt dans l'Italie, divisée nmutt
de souverainetés qu'on y cumpiiii it
villes , veuaient a^ter U cour de Fr*»-
ce; car les Italiens touI an i louj^i'agru-
dir sans avoir aucune idée de I'mi «-
liloire, et, se bofnaiit entre ein à ia
intrigues I sentaient le besoin d'au
puissance étrangèie pour donna ■>»
grand mouvement dont chacno en P>^
ttculier espérait de profiler. Louù)^,
dont l'esprit n'élaitpaschcvaltTeHfix,
loin d'intervenir dans les qurrcllodes
Italiens, avail eioptebé le due d'0>-
leaiis de l'aire valoir les drititt qn^
avait snr le Milanais ; Charles VIII , '•
jeune, brave, et jalous d'ittusIrrrMin
règne, fut accessible au» iulriguet qni
l'eiilouraieut, et furma lu rùoluLon
de reconquérir le royaume de Naoles,
qui avait appartenu k la maison if An-
jou, dont il se portiil pour berilirr.
Trop empressé de terminer loal diffif-
rcndqui aurait pu ledistrAirt deceilr
grande entreprise, il rendauroid'>i^
ragon la Cerdapne et le Koussîltoa,
sansrienesigerdeluiqu'uneproniFU* .
de oc point porter de secours a h <
branche arra);onBise qui rffgiutt à fit- ,
pies. C'était trop donner d'avand 1 ;
s'il ne réussissait pas dans son eoti^
prise, et trop peu pourqu'onlclaissll ^
)ouiren pai\ ne sa conquête, s'ilpa^i,'
venait à la lâire; mais tout dans oM^'
etpédilion dev.iîl èln- conduit C""
les règles de U prudent
it conduit OMilB^
idcnce. Pendirilr
€HA
is, la cour de France s'occupe
eut de la couquétede T Italie, et
co% faut ceux qui désirent Tar-
» Français, que ceux qui la re-
t, ne fiiotauams préparatifs. Le
t à la téic d*unc armée de trente
ommes , sans argent, sans cré*
I» maeasîns et sans réserve. 11
malade de la petite-vérole à
imnie pmu* donner à ses enne*
empsde prendre leurs mesures ;
remue ; il se rétablit, emprunte
chesse de Savoie ses diamants ^
let en gage pour procurer des
à ses sd(kts, entre à Florence
novembre i494* ^ (À, excité
avis dn duc de Milan , qui crai-
m le voir entrer dans se^ états
Ludovic Sfobce ), il se dirige
me, où il entre le 5i décembre
\ ; il irrive à Naples le 1 1 fé-
495 y el toujours en délibérant,
son départ, si b prudence pcr-
pasier outre, achève en quatre
ne conquête qui étonne les vaiii-
i plus encore que les vaincus , et
SI extraordinaire à l'Europe,
fittribue généralement à des
lortîcnliëres de Dieu , qui vou-
Bger les crimes commis par les
rs rob de Naples. Sans remoii-
i|a*à une cause surnaturelle , ou
xpliquer la marche rapide de
s Vif i par les divisions qui ré-
t en Italie, par la fausse politi-
tant de petits états qui s'étaient
h trop long-temps entre eux
evenir à la confiance , sans la-
one union prompte et efOcacc
BpossiMe, et surtout par l'ab-
Je tonte idée de gloire militaire ;
e &ut pas oublier que Macchia-
Nis parle il cette époque d'un
t entre deux villes rivalc-s , dans
il n*y eut personne de tué,
l'one des deux armées se rrcon-
lincuOi eC f autre victorieuse.
CHA 1^5
Certes, des soldats devenus aussi paci-
fiques ne pouvaient opposer aucune
résistance, et la valeur des troupes de
Charles VIII leur parut si inconceva-
ble qu'ils lui donnèrent le nom de /u-
reurfrançaise. Le pape Alexandre VI,
qui avait été oblige de capit«iler avec
le roi, de lui donner l'inve titiire des
royaumes de Naples et de Jérusalem ,
la couronne d'empereur de Gonstanti-
Dople, et de r<!Connaître sa souverai-
neté dans Rome , disait, en parlant de
cette expédition , que « les Français
V semblriient être venus en Italie la
» craie à la main pour y marquer leurs
» logements. » Charles fit soncntréeà
Naples comme à Rome et à Florence ,
à la lueur des flambeaux, et il y exefça
la même autorité que dans ses propres
états. Ce ne fut que quinze jours après
son arrivée qu'il voulut faire une en-
trée triomphante dans Naples , et sous
prétexte qu'il avait acheté d'un neveu
de Paléologue, ses droits sur l'empire
grec ( I ), il se' revêtit des ornements im-
périaux, et prit le titre d'empereur d'O-
rient. Si la promptitude de cette con-
quête étonne, la facilité avec laquelle
ou la perdit ne paraît pas moins sur-
prenante. 11 se formait sans mystère
une ligue entre les principaux états
d'Italie, les rois d'Arragon et de Cas-
tille, sans qu'on prit de mesures pour
la rompre ; la nécessité de garder les
places fortes diminuait l'armée sans
qu'on s'occupât de faire arriver des
secours ; la haine des Napolitains con-
tre leur roi avait appelé les Franç;iis ,
et l'on oubliait de gagner l'afiertioa
des peuples ; le roi ne pensait qu'à rc-*
(i) Fojr. dans le tom. XVII de Taca-
démir dj'S inscripUoiis, \* % EclalrcisscT
ments historiques de Foncetnnf^n*' , sur
^quelques circonstances du noyade de
Chartes yUl en ita/e , et piùticuUè^
rement sur la cessLitn que luijU André
Pale'oiogue.
ijG eu a
Tcnù en France, ci non seutoDent il
lallail une armcc pour assurer soa re-
tour, mat^i le moindre retard pouvait
le rendre impossible. Il partdeNaples
le 21 nui, ii'3verse l'Ilalie avec pré-
caution , rencontre l'armée confi^déréc,
et, pour s'ouvrir un passage, livre, le
Giuillel, cette célèbre bi [aille de For-
noTO, dans laquelle Luit mille Fran-
f,ii$ l'cmpoTtkrcnt sur quarante mille
Italiens , sans retirer d'antre avanlace
de cette victoire que la délivrance du
duc d'Orléans, assiège' dauiNovarrc,
et la possibilité de coniiuuer leur ro-
traite. Pendantque Cliarles VUI com-
b.ittait avec le couraged'un Hcros pour
quitter l'Italie, Ferdinand d'Arragun
rentrait à Naples aui acclamations du
DiSme peuple qui , trois mois aupara-
vant, l'avait chasse' pour se soumettre à
la domination française ; et le duc de
Montpcttsier , que Charles avait laissa
dms ce royaume avec quatre mille
hommes, après avoir e'ié bloqué peu-
liant un mois dans Atelia , l'ut oblige
de capituler. Cependant rien u'éiaît
encore désespère ; la même li^érclé
qui avait fait désirer aux Français de
rentrer dans leur patrie portait du
nonveautous les regards versle royau-
me de Naples, el la même inconstance
des llilieos les rapprocbail de la cour
dcFrance. Charles méditait une secon-
de expédition, i laquelle toute la jeune
noblesse voulait prendre part ; te duc
d'Orléans fut choisi pour la diriger,
et les justes prétentions qu'il avait sur
le duché de Milan excitaient son lèle
à presser les préparatiEi ; mais ses
conseillers intimes lui firent sentir de
quelle importance il était pour lui de
ne pas s'éloi|;uer, la santé du roi s'.if-
faiblissanl chaque jour, cl les trois fils
.qu'ilarait eus d'Anncde Bretagne étant
morts successivement. Dcsque le duc
d'Orléans eu llronvé des prétextes pour
se dispenseï' de niBjxhei ea Italie, le
Cli A
naili qui clait opposé à celle gncrrt
remporta djn» te con*ei1 , et les géné-
raux laissés dans le royaume de ttt-
pics se trouvèrent si l'omplètemeiil
oid)iiés qu'ils fureut réduits k apau-
1er. Charles VIII mounit en cllet m
château d'Amlioiie, le n avril i^ifH,
des suites d'un coup qui! s'était dun-
néàlaléteen visitant ce chAleau, qu'il
faisait reconstruire dans le goiJl tt>*
lien. 11 élaiidansU^b*. annéedcM»
âge, ei la i5°. de son ripte, HQcèrt-
laenl regretté d'Anne de Breugnt, qui
ne l'avait épouse qu'avec re[>U|^&u]U,
et il laquelle il ne gardait gut L bi
d'un époux ; mais m bonté ëtût u
grande , ses procédés ctaicnl »i'{;iW-
rcuK , qu'il était iropo>siblc de ne pu
l'aimer. Deux de sn dQmrtti^Ki
moururent de douhur en appreninl
qu'il venait d'eipircr. Comme il M
laissait point d'enbuts, te duc d'Or-
léans, son cousin , lui suctredi mus k
nom de /youû XII ( t ), F — k-
CHAULES IX, roi de FrwKe.ûi
de Henri II cl de Qthi-rine de Mt-
dieis, ué à St.-Gei-main-rn-L<fe, le
37 juin i55o, ntoiita sur le irÙM
le iSdéeembre i3(>o, apri» la mut
de François II , sou frciT , el ht ua«
k Reims le i5 mars iStii , n'ayant
pas encore auzc ans accoo^l. L«
factions avaient tellement attaïUi fot-
drc politique du royaume, qoe k nfr
gence ne fut donuée à
lixé par les lois pour gnuvetna
en son nom. On se contenta de tàn
écrireauprlcment,pjirce)eui>epri»
ce , qu'il avait prié sa luère de près-
dtc l'administration des atLiru il
l'étal; cl, comme on n'ignorait païqw
deC<.
l'aiiiil^Oiis Jet
lei Tccbrrcb*! de l'ooo^ J ^
;.lt.m. XVI«(XT1I*S
. J
€HA
Catherine de Mëdicis avait pris toutes
ses mesures pour (|uc Tautorite' oc lui
fût pas disputffe ( voy. François II \
le' paHement répondit qu'il remer-
ciait Dieu de la sage résolution ins-
pirée au roL On ne peut qu'approuver
M prudence des magistrats oui ai-
nërent mieux ne pai réclamer les lois
constitutives du royaume , que de ré-
Teillcr eAre les Guise et les princes
du sang, entre les catholiques et les
calTÎBistes , des rivalités qui auraient
fiiît ëdater la guerre civile ; mais que
.pouvait-on attendre d'une reine qui
se crojait capable de rétablir le pou-
voir royal y et n'osait pas demander
la n^nce? Elle permit que le roi
de Navarre fût nommé licutenant-gé-
laéal du royaume, parce qu'elle con-
naissait assez la faiblesse de son ca-
ractère pour ne pas le redouter; et,
sans r^échir qu entre les partis qui
divisaient la France, il en était un au-
-qoel il fallait invariablement s'attacher,
parce qu'il tenait aux lois ibndamen-
tiles de la monarchie, elle se promit
de tout brouiller pour tout écraser,
al ne parvint qu'à mettre les catho-
Kfues dans la nécessité d'attendre leur
.laliit d'un autre que du roi. En efict,
les Guise ne se déconcertèrent pas en
voyant leur crédit diminuer par la
IMMt de Franco» II ; ils sentirent que
leur véritable force était indépendante
.le la cour y et que, du moment où
,l!nitorité souffrait que les calvinistes
;nt des associations politiques,
•la puissance réelle serait à ceux qui
former une ligue catho-
Dans l'assemblée des états-gc-
ffenue à Orléans, les partis
it leurs forces, et les pro*
iSy sous l'apparence du Lien
fëtaC y n'annonçaient que l'inten-
de perdre ceux que l'on redou-
t; OUÏS les attaques dirigées contre
Ai Guise, loin de les abattre, rap-
127
GlIA
prochcrent d'eux le connétable de
Montmorcnci , qui , par sou grand âge
et son sincère attachement à ses rois ,
jouissait de la plus haute considéra-
tion 'y l'union qu'il forma avec le duc
de Guise et le maréchal de St.-André
fut appelée par les huguenots le trium-
vir aU Chaque proposition faite aux
étits-généraux n'ayant d'autre résultat
que d'augmenter les auimosités, Ca-
therine de Médicis crut devoir ajour-
ner l'assemblée au mois de mai ; et ,
lorsque cette époque fut arrivée , elle
recula devant le danger de met-re de
nouveau les partis en présence; mais
comme les calvinistes , fiers de la pro-
tection secrète qu'ils trouvaient à la
cour, en profitaient pour att<iquer les
prêtres, qu'on n'entendait parler de
tous cotés que de tumultes et de mas-
sacres, on crut devoir assembler le
Êarlement , où se rendirent le roi ^
1 reine-mère , les princes du sang
et les pairs. La grande difficulté con-
sistait à faite cesser les querelles de
religion , sans parler de religion ; car
on convenait que tout ce qui tient
au dogme ne pouvait être décidé que
par un concile. CiettP difficulté était
insurmontjible ; on l'éluda en défen-
dant les assemblées séditieuses, et en
suspendant l'exécution des mesures
précédemment ordonnées contre les
calvinistes; c'est sur cette base que
fut dressé quelques jours après, à St.-
Germain, le fameux édit de juillet, édit
qui mécontenta les catholiques, parce
qu'il ne les vengeait pas, et qui ren-
dit les calvinistes furieux , parce qu'ils
n'en étaient plus à vouloir se conten-
ter d'une simple tolérance. La rcine-
uière, sans consulter le pape, avait
autorisé une conférence entre les doc-
teurs des deux religions ; c'est ce qu'on
nomme le colloque de Poissi, tenu
au mois d'août i56i. Chaque orateur
s'y attribua la victoire ( voj\ Duples
ia8
CHA
sis-Morvay), comme il arritetoiqoim
dans les discussions de ce genre; ee-
pendant, les proposieious des <»l?î-
iiistes révoltèren^l le roi de Newre ,
qui , dès ce moment , se rtfonk an con-
nétable , au duc de Guise et au ma-
réchal de St.-Aodrë. La reine » ef-
frayée de se voir abandonnée par k
Ï)remier prince du sang, se jeta dans
es bras du prince deGoodéetde Fami-
ral Goiigni , chefs déclara desbugne-
iiots , et c'est alors qu'elle accorda l'Aiiîl
dejarwier i ^i , édit si faroraUe aux
religionnaires qu'ils crurent n'afoîr
plus rien à ménager ; aussi se porlerent-
ils dans Paris même k des yiolcnoes
qui annonçaient la ruine de lardigion
de Fétat. Catherine de Mëdîcis était
d'autant plus embarrassée y que les
Guise s'étant éloignés de la cour , le
prince de Gondé et l'amiral de Goligni
ne se donnaient plus la peine de
cacher le mépris qu'ils avaient pour sa
personne; elle sentait trop tard qu'en
flattant tour à tour les factions, elle
avait perdu toute autorité , et que la
guerre civile devenait inévitable. Le
duc de Guise se vit recherché à la fois
par la cour qui le redoutait, et par
les Parisiens qui avaient besoin d'un
défenseur ; il se dirigea sur Paris. En
passant près de Vassi en Champagne ,
ses gens se prirent de dispute avec
des calvinistes qui chantaient des
psaumes dans une grange ; il se pré-
senta pour apaiser le tumulte , et fut
frappé d'une pierre qui lui mit le visage
en sang ; aussitôt ceux qui l'accompa*
gnaient tombèrent sur les hdguenots,
et en passèrent une soixantaine au fil
de l'épée. Cette action fit grand bruit
parmi les réformés , qui la commen-
tèrent , et la présentèrent daus tous
leurs temples comme le signal de k
gderre. Le duc de Guise fut reçu dans
la capitale avec des transports de joie
qu'il serait impossible de décrire;. ce
tféltit bIm annlaMHl'Mi Ur
Unt rapnH des idUas, I» mn
de tÈfiÊÊê». 8éÊm.rmfA m
•DardMi Iti ckiB f
-avoir b roî en lour
éMuêjf» pnll^R.j
-de Gmie fanmein:^
Tint et FonymeUBM à Pn
fil dan» h wàmit hipioasi
che» ponr ae opppodMT énfi
Condëi oe qai M aarfitWfc|
sa Uitam d i k ttmânm
aox énat part», fca [■■■ti fc<
avant manfod TMoaMMi d» 4»
dn roi, «e powrail fini pm
armes aMudUaaeoôai di «d
n frénîl dat «afceofi mm^
allaît exposer sa palm; «aii i
defiMïlîoB» ipwlk que soit k «
de son caradte, ^mgetçtk
que ceux qui k secondent sont
plus violents que lui. Tandis a
libérait, les calvinistes se sou!
de tous oot^; il n*âait plos
d'hésiter ; il se jeu dans Orléan
il fit la place d'armes de soi
Au même instant, les siens
sissaient d'an grand nondbre an
partout où ils étaient ks pki
ils dépouillaient les ^iîses,
a'aient les prêtres et toutes I
sonnes vouées à k reKgMMi , i
chefs n'avaient point honte A
le Havre aux Anglais, ponr {
traité qu'ils fabaient arec ta
peut juger combien cette ad
odieuse aux bons Français ,
bien elle rebâtissait k gloiro
de Guise , qui , sons k règne 4
ri II, avait eu f honneur d*ei
l'Angleterre Cakis qu'elle p
depuis deux siècles. Les hn
avaient pris trop de villes poi
voir les défendre; ils en perd
{>lus grande partie en peu di
e rai de Kayarre fiit Ucêsé
GHA
le sî^ge de Rouen , qui re*
iiif nC au paru catholique. Le
fuise prouvait aux rebelles
ait rien perdu de cette ac-
Ic distinguait entre les gucr-
son sièdc. 11 les battit à
i i5 décembre i56i. Dans
ille, le conne'table de Mont-
ât Sait prisonnier par les bu-
ît le prince de Coudé par les
9; le maréchal de St.-André
a rie. Le duc de Guise mit
D. siège devant Orléans ; la
irtte ville devait ruiner le pr-
ite. Le duc étaità la veille de
re maître , lorsqu'il fut as-
e 1 5 février 1 503 , par Pol-
e gentilhomme du parti cal-
|ui loi tira un coup de pis-
blessure ne paraissait pas
mab les balles étaient cm-
», et le duc mourut le !i4
moifij à l'âge de quarantc-
is y plus grand encore à ses
Boments qu'il ne l'avait été à
I armées. « Si votre religion
>prend k tuer celui qui ne
)amab ofleusé , dit-il k son
I, la mienne m'ordonne de
uidonuer ; ailes, je vous ren-
hberté. » Il couseilU au roi
âne-mère de transiger avec
, afin de chasser les étran-
oyaume ; ses conseils furent
I fictions sipièrent un traité
irs, et le Ùâvre fut repris
is le 37 juillet. Le roi , ay«iut
ré majeur la même année
lit , accompagné de sa mère ,
1er les prorinoes. Il eut à
une entrevue avec Isabelle,
épouse de Philippe II , roi
t ; les calvinistes en conçu -
'ombrage jusqu'à reprendre
i, et former le projet d'en-
oi lorsqu'il revenait k Paris,
averti comme il sortait de
GHA 139
Mcaux. Il se mit au milieu d'un corps
de Suisses y les anima par son intré-
pidité; et, après bien des dangera,
il arriva dans la capitale le 29 sep-
tembre au soir, ayant été quinie heu-
res à cheval sans prendre aucune
nourriture. Cette tentative des hugue-
nots lui fit une impression d'autant
plus profonde qu'il était dans l'ige
où l'on ne pouvait plus prétendre à
le servir malgré lui; on s'attaquait
k sa personne, on bravait son au-
torité : quel rui aurait pu supporter
patiemment une pareille injure » et
combien la nécessité de la dissimu-
ler devait amasser de haine dans
un cœur naturellament fier! Dès sou
enfance, Charles IX avait annoncé
les qualités qui font les crands prin-
ces; brave, aimant la gloire, infati-
gable, d'un esprit vif et pénétrant,
heureux en réparties , ayant du goût
pour les lettres , on ne pouvait lui re-
procher qu'un excès de forces , qu'il
employait à des exercices au-dessous
de son rang ; mais , pour le condam-
ner même sur ce point, il faudrait ou-
blier les moyens employés par Cathe-
rine de Médicis pour le corrompre et
Sour l'empéchcr de se mettre à la télé
es armées. S'étant aperçu un jour que
le vin avait altéré sa raison , il jura de
ne plus en boire, et tint son serment.
Que ne pouvait-on pas attendre d'un
prince de vingt ans, capable de pren-
dre un tel empire sur lui-même IHeu-
icux si la violence de son caractère
lui avait donné le courage de se sépa-
rer de sa mère ; maïs , au milieu des
factions , il fut facile à cette femme
artificieuse de lui montrer des enne-
mis partout , de lui faire croire qu'il
ne Uouverait de fidélité qu'en elle , et
de plier à la dissimulation un cœur au-
quel la nature avait donné toutes les
qualités , et même les dé&uts ks |)lus
opposés à ce vicf . S'il ayait été le mai-
lan CHA
lion de IVtrati^er ne paraît jimiit jAtu
udieiiKc i|iir quand îf est l'ÂJuit s ap-
polrr )c9 sujiplirf s à son spcoun. L'an-
ncc suivante, lejnineroid'Ani^elem
vmt à Paru se faire sacrrr, et cnil ra-
iiinier les esprits en sa frivetir, par ilcn
fétcs qui sinu-'irent la populace sans
lui soumettre le cœur ats bourf^eois :
aussi ne tarda-t-il pas à se retirer à
Koucn , où il fit suivre le procCK de la
Tucelle, qui , dans uiir sortie, av.iit
été' prise aux porlt^s dr Compiègne. Ne
pouvant nier ce qu'il y avait de surna-
turel dans sa ronduilc , sus juges n'eu-
Tenl pas honte de la condamner au
feu comme sorcière. Elle parut sur Vé-
cbafaud ce qu'elle avait été à la léte
des armées, confiante eu Dieu, resi'
5 née, trop simple {«ur ne pas g^tir
t la rigueur de son soi I , Inip G^re
pour tenler de racheter sa rie par la
moindre lâcheté. Opeudsiii les vic-
toires du roi ne faisaient qu'aitgmcnter
h nistre de la France ; car c'était son
propre trrrïtoije que les armérs oppo-
sées se disputaient. Cliarles , sensible
aus malheurs de ses peuples , avait
plusieurs fois essayé de fléchir le duc
de Buui^ogne; ta mort de la sœur de
ce duc , qui était c'pouse de Bedford ,
et nn nouveau mariage que ccliii-ci
s'empressa de conL'acIer , commen-
cèrent h c1oi};uer le Bourguignon des
Anglais; d'ailliurs, aprèj quatorze an-
nées donni^s à sa rengeance, il ne
pouvait rester sourd h la voii de l'Eu-
rope , qui blâmait l'cicès de son
resseotiwcnr. Plus sa puissance était
grandi' , plus il lui était facile de pré-
voir qiic le premier soin de l'éirattgcr
BiTail d'aballre celni auquel il avait
tant d'ob!it;atious , cl qui n'avait jamais
cessé de se faire redouter; en revenant
à sou roi , il pouvait dicter des condi-
tions , et trouver une {;aranttc prur
fnveiiir dans rnitérét mËme des prin-
ce) du sang cl des grandi de l'état. Dis
ClIA
que la politique parlait plus liaul que
les passions , la paix d^CDail faate ;
en effet, les conférences s'ouvriinil a
Arras en i435, et toutes les pailiei
intéressées y envoyèrent des amLw-
sadcnrs. Les tngLiis se retirèjvnl ilo
congrès le G septembre ; le rm fit atee
le duc de Bourgogne un trtiir linini-
liani, et pourtant le plus aiite^n-
cun souverain ait jamais tigui. Sept
jours après mourut à Paris la reiirr-
mère , dqiuis long-terops ii^lif;^ p"
les Anglais, odieuse h toute U fmet,
el trop coupable cnvcn ton fils pont
conserver l'espoir de le SécUir- Lt
même année, le dur de BcdfnH ter-
mina ses jours ans environ* de Rouen,
CI les Anglais, alMudonnA 4«> fiav*
guignons , privés d'un cfa«f dont ta po-
litique les avait si bieu Servis , tw |in-
rent , malgré leurs cffurti , coBtetrrt
Parts , qui de lui-même w rendit 'H
roi , en l'année ) 436. Mais la destinée
de ce prince n'était pas de jouir dn
pouvoir sans embarras et iuns intrar-
tudes. Une trêve nécessaire ani drux
nations ayant suspendu 1rs hosiilitB,
il se forma à la cour uu parti dr mé-
contents , à la t^e duquel se mil le
daupliio, 1,'activité de lïiarlea VII
prévint les suites que pouvaient avoir,
en ce moment , de nouvetlot divisi«i><
dans la famille royalc.IiacORduilpquil
tint iilors aurait i& le s.-iuTer du re-
proche que lui font les hiiiloriensfru-
çais, de n'Jvoir dû ses «accès qu'an
tatcuts de ses ministres et de sr* gé-
néraux : les écrivains anglais td ro-
dent plus de justice. C'est ilui smI, à
sa volonté persévérante, que la Frawe
dut la réforme des troupe», pluidtn-
gereuscs pour les paysans que pOin
l'ennemi ; il cassa et recumpuM entiè-
rement l'armée , établit uncdisripHot
jniqn'alors iocottnnc, une coinptaU-
lilé exacte , el lorsque le roi d'A»S^
terre, di^à ocoipé dans son de f"
\
dcè troubles sérieux , eut la folie de
ncommencer la guerre , il apprit ce
que peut la France sous un gouverne-
■KDt qui connaît toute l'importance
f une boDDe administration appliquée
à l'armëe. La Normandie fut reprise
en i45o,la Guienne en r4Si ; l'an-
mét %^5S, le petit roi de Bourges
«nvoja des troupes piller les cotes
d*Âi^[;lelenneyety de tout ce que Henri
VI ienk potsédé en France , Calais
ÛA k feule Tille qu'il put défendre
^acoès contre le duc de Bourgo-
, ani, après avoir été si long-temps
allié, élMit devenu son ennemi. Ce
doc coaunençait cependant à se déOer
de OiaTies VII , depuis qu'il le voyait
létifalî dans toute sa puissance. F^e dau-
«hÎDyqni s'était une seconde fois retiré
ëeh cour , avait épousé la fille du duc
de Saroie , sans le consentement de son
pire; le doc de Bourgogne n'appuyait
'wm ce prince dans y révolte , mais il
ti Ménageait trop pour que le roi n'en
Al pns offensé. 1/exécuiion de plu-
mon articles du traité d'Arras souf-
tnit des difficultés, sur lesquelles il
fcllak entrer en explication , et les rc-
procbes motnels avaient un caractoro
ïaigrear qui paraissait rendre une
nmCore inévitable , lorsque Charles
VII y frappé de la crainte d'être em-
poisonne par les ordres et les parti-
sans de son fils , se réduisit à un jeûne
si absolu y qoe son estomac se trouva
trop sfiaiblî pour supporter la nour-
rilnre que ses médecins parvinrent
enfin à lui Caire prendre : il mourut à
Meon-sur-Yèvre en BiTri , le aa juil-
kc 1461 , dans la 59**. année de son
ê§tf et la 59''. de son règne , sincère-
ment regretté des peuples , qu'il gou-
femail avec économie, de la noblesse ,
A laquelle il avait ouvert des emplois
kcrnûft par l'heureuse reforme qu'il
fit dans ses troupes , et des hommes
de gnenre, dont il améliora l'existence
CHA 131
en même temps qu'il les soumit h une
discipline rigoureuse. Jusqu'à lui , les
soldats étaient en horreur aux bour-
geois et aux paysans qu'ils pillaient
sans pitié , et si la taille devint per-
pétuelle sous ce prince, c'est que les
Français sentirent enfin l'avantage
d'assurer la solde de l'armée. Les mê-
mes historiens qui ont loué Charles V
d'avoir fait la guerre par ses généraux
ont blâmé Charles VU de n'avoir pas
exposé sa personne dans les combats ,
quand de son existence dépendait le
sort du royaume ; ils oublient qu'il se
mit à la tête des armées dès qu'il se vit
un successeur. Son penchant pou^ les
plaisirs pendant sa jeunesse , sa pas-
sion pour la belle Agnès Sorel , frap-
pent d'abord l'imagination , et empê-
chent de voir dans le monarque ai|n
âge mur un homme propre au gouver-
nement , assidu au conseil , économe ,
et habile à profiter des circonstances.
Sans doute il fut bien servi par Xain-
trailles et Culant , par les comtes de
Richemont , de Dunois , de Penthic-
vre , de Foix , d'Armagnac ; mais s'il
avMÎt été insensible à la gloire , aurnit-il
.attache' tant de capitaines célèbres h sa
fortune ; s'il s'était laissé mener par
ses ministres , remarquerait - on un
plan si suivi dans son administration?
La faiblesse de caractère est toujours
arcompaj;nec d'une grande incons-
tance dans les projets , et la persévé-
rance forme le caractère distinctif de
Charles Vil ; car il ne faut pas con-
fondre le chanç;ement des favoris , qui
n'est qu'une afiaire personnelle, avec
les affaires publiq^ies , qui furent tou-
jours dirigées d'une nv^nicre invaria-
ble. Le pre'sident Hénault , d'ailleurs
si modère dans ses jugements , n'avait
pas suifisaniment réfiéchi avant de rc-
pKX'her a ce prince de n'avoir été en
queique sorte que le témoin des mer-
veilles de son règne } u'cût-il fait qu'a^-
131 CHA
surcr la discipline «t la solde de Far-
tnée, il méritcrjil d'être complu parmi
les Tois auxquels la France a la plus
grandes oblications. Un' lui doit ausai
d'aToir mis des bornes au poaTmr ex-
traordinaire de la cour de RoDie , en
aiisemblant l'église galliraDe â Bour-
ges, le 7 juillet 1 4 38 , pour éiablir U
Îragmatâue-sanction , qui , meiMiU
:s papes dans b neces>iie de solliciter
comme une faveur ce qu'ils avaient
rh;tLiluiledeiéclampr comme un droit,
amena , siius François 1"^. , une con-
ciliation d'inlérêts qui jusqu'alors ti'tr
vaicnt pu être réglés. Charles VU,
proscrit par sa mère, jouet de ladtf-
uicncc de Charles VI , victime de la
sombre auibiliou de son fds, trouva
dans Marie d'Anjou ; son épouse, uue
compagne fidèle , uneamicsâre^clon!
l'aroc ne pouvait se laisser abattre lur
le malheur. Malgré ses justes su|ets
de jalousie, elle refusa toujours d'en-
trer dans les cabales de U cour, et
lorsque les mécontents chcrcbaienl à
l'aigrir , elle se conienldil de répondre:
g C'est mou seigneur ; il a tout pou-
s voir sur mes actions, et moi aucun
■ sur les siennes. ■ tt en eut plusieurs
filles et trois fils, Louis Xl , qui lui
succéda , Phihppe qui mourut jeune ,
et Charles , duc àe Guicnne , qui ne
laissa polul de postérité. I.'hbtoirc de
ce règne a été écrite par Jean et Alain
Chartier, et par Baudot de Juilly.
Martial de Paris , dit à^ Auvergne, a
publié Us Vigiles de la mort du
Jeu rai Charles Fil, à neuf psau-
mes et neuf leçons , contendni la
chronique, etc., Paris, 149^ ■■>-4°->
Ce poëme biz.irre a été réimprimé en
1734, Paris , Coustellier , -i vol. in-
»\ F— E.
CHARLES Vm, dit V Affable et
le Courtois, roi de France, fils de
Louis XI elde Charlotte de Savoie, né
à AmboiK,le 3o juin i470t monta
6H~I
sur le trône )e3o aoilt i485, ri fui
sacré à Reims le 5 juin i4ti4. Iléiiil
-d'une complesion délicate, d'une taille
peuavaiitaj;eu5e,et u'avait aucun «grc-
itt dans la ligure. La frayeur que
i.< I XI-aTHitdelDUt ce<|uireDlM-
: ciait étendue jusqu'à son fils.qoi
evé loin de la cour, et prive 4*
V inslruction;commeMrigDwaiN!f
I ime garanlie contre d«S projets
ai: révolte ; tanh les agréments «I les
cui lissances qui manquaient i 1»
piince furent remplaces {uruoelnnlt
sip iiile, qu'il fui adoré de ses snjitt;
et r istoire a remarquéquelefilsiTun
ly , qui ne ménagea ni l'haanrar,
nilesangdes plus grands pertoimai^
de l'état , put a l'article oe la mon (C
rendre le tém(ii;;nage de n'avoir pt»-
noucê de* paroles ofEnnaM* cnH
quiqueceftLil oc mtâg mtmti-
écrire lorsqu'il mtmlt aw le lifli» ,if
élevé loin du monda , il paratc^n^
rassé quand il vint k U tmat. HabImi
de cet état d'ignorance, il m lima
travail avec ardeur ; U un bâotél lin
et écrire, et prit même dnioêtpaw
la lecture, particuliïrenMBt pav Im
Commentaires Je Césmr el la Fità»
Chariemagne. Ma^ré aea cflôtt^i M
suppléa jamais bien aux Mntt da aa
première éducation , et il catacna
toujours pour les aRairee me lAm-
nnin» in<..r*>nnl.kl. I»»S. 'Vf .W'
gnance inturm
itablcLodiaXI,^
pujantdc l'ordonnaïKe de Cbariatv, '
et supposant son fils maicar, pMfd
entrait dans sa i4*-aDDée,MlMM9
point de régent , el remit ta mcmb» -
du jeuneroi aux soins desa Cnerfadi,
Anne de France, mari^ aa aaifaev'
deBeaujeu : ce qui lui donnait la prit*
cipale autorité dans le goumncmtBlF '
mais le duc d'Orléans , premier priBar"*
du saug, et Jean II, doc de Beani^f '
frfcre aîné du -~ r de Benfar'
s'opposèrent à tm doe raxenicB 4k'
pouvoir fttt otufia a iw Imm».}*'
CHA
léaAs , qui mérita le titre de
Kuple lorsqu'il moDta sur le
était alors coonu que par la
le son caractère , ud goût vif
les exercices du corps, dans
I excellait , et par une incons-
s ses amours qu'il satisfaisait
ûas facilement , que la natu-
lit prodiené tous les dons qui
; mais il ne jouissait d'aucu-
personnelle.U n'en était pas
eaa II , duc de Bourbon ; son
aLDÔîence, sa bravoure con-
baDÎtade qu'il avait des afTai-
isignaient à tous comme cehii
il protéger et diriger la jeu-
Cbarles VIII ; aussi M*"', de
traova-t-elle prudent de ne
ser une ràistanoe qui aurait
parti forme contre elle; elle
éetsion de cette grande affaire
iblëe des états-généraux ^ et
I temps qui devait s'écouler
eor convocation pour aug-
r nombre de ses crâtures y et
irer au duc de Bourbon des
I qai séparèrent sa cause de
lue d'Orléans. Les divisions
lient dans le conseil n'cmpé-
las qu'on ne punît avec la
rigueur les £ivoris de Louis
avait tirés de la classe du
II qui, par cela même, étaient
IX grands. Ce fut le seul acte
san gouvernement sur lequel
partis fiirent d'accord. Les
vaux, assemblés à Tours au
invier i484« reconnurent la
du roi , et le droit que les
lu sang avaient d'entrer au
mab ils laissèrent le soin de
nedc Charles VIlIàM'°^ de
vraîmeut digne ])ar ses qua-
jouverner le royaume. Les
kts se retirèrent de la cour, et
t un parti, à la tête duquel se
ne aOfléana. Leur révolte ,
CHA
1^3
qui avait été prévue , fut promptemeut
dissipée, ils cherchèrent un appui eu
Bretagne, où régnaient deux factions,
celle du duc, ou plutôt de son ministre
Landais, et celle des seigneurs qui,
par haine contre Landais , s'étaient
rapprodiés de la cour de France; et,
comme le duc n'avait que deux filles ,
dont l'une mourut à cette époque ,
M"**, de Beaujeu n'hésita pas à prendre
la défense des seigneurs bretons , dans
l'espoir de profiter d'une conjoncture
aussi favorable pour réunir la Bretagne
i la couronne. I^ duc d'Orléans et son
parti s'armèrenten faveur du duc, sans
autre dessein que de contrarier les
projets de la cour. Le parlement pro*
céda contre lui; mais il n'ignorait pas
que, s'il était vainqueur, et parvenait
à s'emparer de la personne du jeune
roi , qui l'aimait, le parlement s'em-
presserait d'anuuller la procédure ;
aussi n'en devint-il que plus empressé
i poursuivre la guerre. Ayant été fait
Erisonnier le a6 juillet 1488 , à la
ataillede St. -Aubin, où il combattait
i pied avec un courage di{*ne d'une
meilleure cause, M*"", de Beaujeu le
fit d'abord renfermer dans le château
de Lusignan , et transférer ensuite dans
la grosse tour de Bourges, où il passa
plus de deux ans. Cette captivité lui
fut avantageuse , puisque les réflexions
qu'il fit dans sa prison l'affermirent
dans la résolution de ne plus séparer
ses intérêts de ceux d'une coiut)nne
qui pouvait lui appartenir un jour.
Vers le même temps , on découvrit à
la cour quelques intrigues qui furent
aussitôt de'jouées, par 1 arrestation des
chefs , entre autres de Philippe de
Conrincs , qui subit une prison de
huit mois dans une cage de fer ( Fq)\
CoMiifES ). La paix entre le roi et le
duc de Bretagne fut conclue à Sablé le
nS août suivant; mais le duc étant
mort quelques jours après le traité, les
124 C'HA
frictions se révcillèrFnl m Breta^f,
diciquc parti se dispuiaiil le droit de
marier U jeune iiiiches.se a» gre de
ses btéréis. Charles VUI était fiance
di'puis long-temps à la fîlle de Maxi-
iiiiiirn , duc d'Autriche , élevée en
France, oii on lui donnait le titre de
n attendant
B per-
mit de célébrer un mariage re);ard^
parrEurope el]Ii^re cumme accompli,
Masimilien d'AuIrirhe, veuf et jruno
encore, Tenait d'cpouser soletiiielle-
menl par procureur la duchesse de
Brctacne ; déjà possesseur des Pavs-
fias , il pouvait par ce mariage ofliir
aux Anglais de nouveaux moyens de
tourmenter la Franr^; ainsi Charles
Vni se voyait dans la nécessite de
ronquérir la Bretagne, pour assurer
U Iraiiquillité de sou rovaume. Mais il
Ini en coûtait de dépouiller une jeune
|)niierssc qu^il devait protéger, puis-
qu'elle le reconnaissait pour souve-
rain , et sa loyauté combattait contre
la juste politique de son conseil. Le
comte deDunols, favori du duc d'Or-
léans, et à ce titre, disgracie par M"".
de Beaujeu , forma un projet qui de-
mandait à ctte conduit avec beaucoup
de prudence. Il ne s'agissait de rien
mnius que de rompre le manage du
roietdelafiUcdeMaximilien, d'enle-
ver à celui-ci Anne de Bretagne, etde
|a faire épousera Charles VII I . Cepro-
î«t réussit. Le roi, sans consulter M""
deBcaujeii, alla lui-même a Boutées,
tirer le duc d'Orléans de sa prisvn ; il
lui accorda une confiance dont il n'etri
pas a se repentir , et le duc se rendît
«n Bretagne, oîi il s'employa avec
zèle à vaincre les ohslacles , et sur-
tout les scrupules et la réptignancc
deU jeune duchesse, malgré la pas-
sion qu'on lui supposait pour elle.
I.e mariage se fit le iti décembre
1491 > à des conditions arantageiisee
pour la France ( foj: A bue de Bre-
CIIA
tagne ^ ; et la politique do TignMa^
mais loyal Cliarles Vlli IVmpwttM
celte iii'i:u>iou sur toulcï les fiutiM*
de Louis Xl.L'Augletcrce,effrayerde
la puissance qui! cette Douvelle «cqû-
lilMU doTinaii au roi, et M;isiiiiiliTB,
piquédesc voir cnkvpr Mirmmepv
h mime alliance qui lui renvuyail m
fille, s'unirent pour cnmaenrcr me
guerre sans but, sans efiVt.et qnNin
traité termina bienlàl «pr^ Depuu
long-Ieraps les prélenlions qui r^
giiaieni dans l'Italie, divisée tmuiUul
de souverainetés qiAin y comwaii dt
villes, veuaieut apterla cour de Fm-
ce; car les Italiens Toula ni tom*'iifja-
dir sans avoir aucune idée dr l'atl ■»•
lilair^, et, se boraiiiit entre ra% i &
intrigues , sentaient le bctoiu (Tum
puissance étrangère pour douner in
grand mouTemcnl dou! cli«aHi ni M*
ticulier espérait de profiler. LmÙsaJi
dont l'esprit n'était pa& dicialms^
loin d'intervenir dans les qocrcUada
Italiens, avait empteW le d ne d'Oc-
léans de faire valoir les droits qn'il
avait sur le Milanais ; Charles Vlll ,
jeune, brave , et jalons d'illustrer Ma
rirgne, tût accessible aux intrigue) qui
l'entouraient, et forma la réïoluLun
de reconquérir le royaume de Naples,
qui avait appartenu à la maîsuD a Ad*
)ou, dont il se portait puur héritirr.
Trop empressé de tei-miner (oui diSI^
rend qui aurait pu le distraire de reUe
graudeenlrcprise, il rendauroid'AF- ..
ragon la Ccrdagne et le HoussilhiB, .
sansrirnexigerdctuiqu'unepromnM \
de ne point porter île aecinira 1 fa <
branche arragonaîse qui régnait i Ni- :.
pies. Cétaii trop donner d'avanct
s'il ne réussissait pas dans »on euB*- _,
prise, et trop peu pourqu'onlelaiwK ! ,,
]ouiren paix de Sii conquête, s'ilpi^ i^
venait à la iàire; mais tout dans itet 1
expédition devait être conduit OuM L
les r^les de li prudence. I>eiidl4£
CHA
(, la coar de FraDCc s'occupe
Dt de la couqucte de l'Italie, et
DS, tant ceux qui désirent l'ar-
) Français , que ceux qui la re-
né font aucuns préparatifs. Le
ï la tête d'une armée de trente
moies , sans argent, sans cré-
magasins et sans réserve. Il
naïade de la petite-vérole à
ame pom* donner à ses enne-
npsde prendre leurs mesures ;
émue ; il se rétablit , emprunte
besse de Savoie ses diamants ,
t en gage pour procurer des
tes smdats, entre à Florence
ofcmbre i494» ^ '^* excité
ivis dn duc de Milan , qui crai-
le voir entrer dans $€à état&
[judovic Sfobce ), il se dirige
le, où il entre le 3i décembre
; il arrive h Naples le 2 1 fé-
qS j et toujours en délibérant,
on départ, si la prudence por-
laaser outre, achève en quatre
«conquête qui étonne les vaiu-
iliis encore que les vaincus , et
i extraordinaire à l'Europe,
'attribue généralement à des
rlicalières de Dieu, qui vou-
jgtr les crimes commis par les
I rois de Naples. Sans remoii-
n^ib une cause surnaturelle , ou
pKqoer la marche rapide de
Vllt par les divisions qui ré-
en Italie, par la fausse politi-
iDt de petits états qui s'étaient
I trop long-temps entre eux
renir A la confiance , sans la-
ine union prompte et efGcacc
possible, et surtout par l'ab-
e toute idée de gloire militaire }
fiiut pas oublier que Macchia-
u parie il cette époque d'un
entre deux villes rivales , dans
il n*j eut personne de tué,
une des deux armées se rrcon-
ncuOi et Fautre victorieuse.
CHA ii5
Certes, des soldats devenus aussi paci-
fiques ne pouvaient opposer aucune
résistance, et la valeur des troupes de
Charles VllI leur parut si inconceva-
ble qu'ils lui donnèrent le nom deyîi-
reurfrancaise. Le pape Alexandre VI,
qui avait été obligé de capituler avec
le roi, de lui donner l'inve titnre des
royaumes de Naples et de Jérusalem ,
la couronne d'empereur de Constantin
nople, et de n^connattre sa souverai-
neté dans Rome , disait , en parlant de
cette expédition , que a les Français
m semblriieut être venus en Italie la
» craie à la main pour y marquer leurs
» logements. » Charles fit soncntréeà
Naples comme â Rome et à Florence ,
à la lueur de» flambeaux, et il yexefça
la même autorité que dans ses propres
états. Ce ne fut que quinze jours après
son arrivée qu'il voulut faire une en-
trée triomphante dans Naples , et sous
S rétexte qu'il avait acheté d'un neveu
e Paléologue, ses droits sur l'empire
grec( I ), il se' revêtit des ornements im-
périaux, et prit le titre d'empereur d'O-
rient. Si la promptitude de cette cou-
quête étonne, la facilité avec laquelle
on la perdit ne paraît pas moins sur-
prenante. 11 se formait sans mystère
une ligue entre les principaux états
d'Italie, les rois d'Arragon et de Cas-
tille, sans qu'on prît de mesures pour
la rompre ; la nécessité de garder les
places fortes diminuait l'armée sans
qu'on s'occupât de faire arriver dés
secours ; la haine des Napolitains con-
tre leur roi avait appelé les Français ,
et Ton oubliait de gagner l'affertioa
des peuples ; le roi ne pensait qu'à re<*
•
,(0 f^Of' dann le tom. XVII de Taca-
drmie dr-» mscriptious , 1< n EclaircitsC'-
ments hUtoriques de Foncenia^n'> , sur
^quelques circonstances du voyage do
Charles VUl en Italie , et patiiculiè'
rement sur la cessùtn que luijU André
Paléologue.
liG en A
venir en France, ri non seulement il
tall.iil une «rmce pour assurer son re-
tour, mais le moindre ntard pouTJiît
Icrendrpimpuaùble. Il parEdcNaple
e Hra
cantioQ , rencontre l'armée confédérée,
et, pour Couvrir un passage, livre, le
(ï juillet, cette célèbre bataille de For-
novo, dans laquelle buit mille Fran-
çais l'emportèrent sur quarante mille
Italiens , san» retirer d'autre avantace
de cette victoire que la délivrance du
duc d'Orléans, assise dansMovarre,
et la possibilité de continuer leur r^
traite. Pcndanlquc Charles VIII com-
battait avec le couraged'un héros pour
quitter l'Italie, Ferdinand d'Arragon
lentrait à Naplcs xax acclamations du
iu£me peuple qui , trois mois aupara-
vant, l'avait chassé pout-SL' soumettre à
il dnminatioD français ; et le duc de
Monipensier, que Charles avait laissé
d.)ns ce royaume avec quatre mille
hommes, après avoir été bloqué pen-
dant un mois dans Atella , fut obligé
de capituler. Cependant rien u'clail
encore desespéré ; ta même légèreté
qui avait fait désirer aux Français de
rentrer dan* leur patrie portait de
nouveau tous les regarda vers le royau-
me de Naplcs, et la même inconstance
dcslUliensles rapprochait de la cour
de France. Charles méditait unesecon-
de eipédilioD , ilaquclietoutelaicune
noblesse voulait prendre pan ; le duc
d'Orléans fut choisi pour la diiiger,
et les justes prétentions qu'il avait sur
le duché de Milan exciiaient son zèle
i presser les préparatifs ; mais ses
consriilcrs intimes lui fîrenl sentir de
quelle importance il était pour lui de
ne pa.s s'éloigner, la santé du roi s'.if-
faiblissant chaque jour, et les trois fils
qu'davaitcusd'AnncdeBrelagneéiant
loorls successivement Dès que le duc
d'Orléans eut trouvéïles prétextes pour
se dispenser de marcher «a Italie, le
i.n\
paili qui était oppuxé h cette guetrt
K-mporu dans le conseil . cl lesgénê-
raux laissés dans le royaume de ta-
pies se trouvèrent si complètcmcnl
oubliés qu'ils furent réduits i capitu-
ler. QiariM Vlll niuurut en effet lu
château d'Amboisc, le 7 avril t^,
des suites d'un coup quil t'étaild<Ki-
néàlatétcen visitant ccclu)leau,qi/Q
faisait recouslruire dans le goôt tb-
lien. 11 était dans la %ii'. année desn
âge , et la T 5". de son ri^e, nocin-
menl ref^retlé d'Aune du Br«tagoe, qui
ne l'avaitépuusé qu'avec répugiUD".
et ù laquelle il ne gardait |>u b foi
d'un époux ; mais tm bonl^ ^uil n
grande , s«s procédés étaient si' géné-
reux , qu'il était impOMililc de ut pat
l'aimer. Deux de ses domcstii^rj
moururent de duuli ur en appienaul
qu'il venait d'expirer. Comme il M
laissait point d'enfanls, le doc d'Or-
léans, son cousin , lui succéda sons k
nom de Louit XI f ( 1 ). F — e.
CHAULES IX , roi de France , fils
de Henri II et de Catherine de Ki-
dicis, né a SL-Gennain-cn-Laye, k
■J7 I
r le
l'avibi jl
.s.'La i
[ifai- fl
Uié- Il
le i5 décembre iStio, après Li
de François II, son frère, et fut
i Reims le i3 mars i50i , n'avtbl
pjis encore onze ans accompli]
factions avaient tellement affaibli
drc pohtique du royaume, que
gence ne fut donnée à personac,
quoique le jeune i-oi n'eilt pas iLtlMl
l'âge lixé par les lois pour goaveract
en son nom. On se coutenla de fiût
écrire au parlement, par ce jeune pn>
ce , iju'il avait prie sa luère de prta-
drc l'adminisl ration des affaira dt
l'état ; et, comme on n'ignorait pas qM
Vin, on peut coniuitrr t.» M/man
de Cominej , et le* recherclwi Je Foof
magne, dam la lom. XVI et X^tlJi
rai^aU^mio il» ioicniiti^u.
Catherine de Mëdicis avait pris toutes
ses mesures pour que l'autorité' ne lui
fut pas disputée ( vqjr, François U \
le' parlement répondit qu'il remer-
ciait Dieu de la sage résolution ins-
pirée an roL On ne peut qu'approuver
M prudence des magistrats oui ai-
mmnt mieux ne pas réclamer les lois
constitutives du royaume , que de ré-
Teiller erftre les Guise et les princes
du sai^, entre les catholiques et les
calvinistes y des rivalités qui auraient
frit édater la guerre civile ; mais que
pouvait-on attendre d'une reine qui
se croyait capable de rétablir le pou-
voir royal , et n'osait pas demander
la n%ence? Elle permit que le roi
de Navarre fût nommé lieutenant-gé-
néral du royaume, parce qu'elle con-
naissait assez la faiblesse de son ca-
ractère pour ne pas le redouter; et,
•ans réfléchir qu entre les partis qui
divisaient la France, il en était un au-
quel il fallait invariablement s'attacher,
parce qu'il tenait aux lois fondamen-
tales de la monarchie, elle se promit
de tout brouiller pour tout écraser,
et ne parvint qu'à mettre les catho-
liques dans la nécessité d'attendre leur
.saint d'un autre que du roi. En effet,
ks Guise ne se déconcertèrent pas en
L Toyanl leur crédit diminuer par la
r Bort de François II ; ils sentirent que
knr véritable force était indépendante
de U cour, et que, du moment où
Tautorité souffrait que les calvinistes
fMrmassentdes associations politiques,
k puissance réelle serait à ceux qui
-sauraient former une ligue catho-
Bqoe. Dans l'assemblée des états-gc-
•■énnx tenue à Orléans, les partis
, tssaymnt leurs forces, et les pro-
•MÎlioDSy sous fapparence du bien
m Tétat , n'annonçaient que l'inten-
•lîan de perdre ceux que l'on redou-
tât; mau 1rs attiquos dirigées contre
: lu Guise ; loin de les abattre ; rap-
127
GUA
prochcrent d'eux le connétable de
Montmorcnci , qui , par sou grand âge
et son sincère attachement à ses rois ,
jouissait de la plus haute considéra-
tion ; l'union qu'il forma avec le duc
de Guise et le maréchal de St.-André
fut appelée par les huguenots Xtirium-»
viraU Chaque proposition faite aux
états-généraux n'ayant d'autre résultat
que d'augmenter les animosités, Ca-
therine de Médicis crut devoir ajour-
ner l'assemblée au mois de mai ; et ,
lorsque cette époque fut arrivée , elle
recula devant le danger de met-re de
nouveau les partis en présence; mais
comme les calvinistes , fiers de la pro-
tection secrète qu'ils trouvaient à la
cour, en profitaient pour attaquer les
prêtres, qu'on n'entendait parler de
tous cotés que de tumultes et de mas-
sacres, on crut devoir assembler le
parlement , où se rendirent le roi ,
la reine-mère , les princes du sang
et les pairs. La grande difficulté con-
sistait à faite cesser les querelles de
religion , sans parler de religion ; car
on convenait que tout ce qui tient
au dogme ne puuvait être décidé que
par un concile. Cette difficulté était
insurmontibie ; on l'éluda en défen-
dant les assemblées séditieuses, et en
suspendant l'exécution des mesures
précédemment ordonnées contre les
calvinistes; c'est sur cette base que
fut dressé quelques jours après, à St^
Germain, le fameux édit de juillet, édit
qui mécontenta les catholiques , parce
qu'il ne les vengeait pas, et qui ren-
dit les calvinistes furieux , parce qu'ils
n'en étaient plus à vouloir se conten-
ter d'une simple tolérance. La reine-
mère, sans consulter le pape, avait
autorisé une conférence entre les doc-
teurs des deux religions ; c'est ce qu'on
nomme le colloque de Poissi, tenu
au mois d'août i56i. Chaque orateur
s'y attribua la victoire ( vo^. Duplex-
ia8
GHA
sis-Mornat), comme il arrtTetMiiQim
daas les diseussious de ce genre f ce-
pendant, les proposidoos des oïlvi-
uistes révoltèrent le rei de Nanm ,
qui , dès ce moment , se rëanil an con-
nétable , au duc de Gmse et au nvt*
réchal de St. -André. La reine, ef-
frayée de se voir abandonnée par le
premier prince du sang, se jeta dans
les bras du prince deGondéet de l'ami-
ral Coiigni , chefs déclarés deshugoe-
i)ots , et c'est alors qu'elle accorda \èJàl
dejaiwier 1 56a , e'dit si iaToraUe auK
religionuaires qu'ils crurent n'afoîr
plus rien à ménager; aussi se porlèrent-
ils dans Paris même à des violences
qui annonçaient la ruine de la religion
de l'état. Catherine de Médkis élail
d'autant plus embarrassée , qw les
Guise s'étant éloignés de la cour, le
prince de Gondé et l'amiral de Coiigni
ne se donnaient plus la peine de
cacher le mépris qu'ils avaient pour sa
personne; elle sentait trop tard qu'en
flattant tour à tour les factions, elle
avait perdu toute autorité , et que la
cuerre civile devenait inévitable. Le
duc de Guise se vit recherché à la fois
r la cour qui le redoutait, et par
es Parisiens qui avaient besoin d'un
défenseur ; il se dirigea sur Paris. En
passant près de Vassi en Champagne ,
ses gens se prirent de dispute avec
des calvinistes qui chantaient des
psaumes dans une grange ; il se pré-
senta pour apaiser le tumulte , et lut
frappé d'une pierre qui lui mit le visage
en sang ; aussitôt ceux qui l'accompa-
gnaient tonobèrent sur les huguenots,
et en passèrent une soixantaine au fil
de l'épée. Cette action fit grand bruit
parmi les réformés , qui la commen-
tèrent , et la présentèrent dans tous
leurs temples comme le signal de la
gderrc. Le duc de Guise fut reçu dans
la capitale avec des transports de joie
qu'il aérait impossible de décrire f. ce
les
n'âait bImi àmtimmwk
tait rapM de» iWM, b
de tÈjguiê^SàmLrmariÈ
Barcfaîa^ !•• imoL
avoir k roi an Icnr _
de ne pu ymitipTihiUM
de GiHie fanorta^ «t I0 m
vint de tmamoéltm à Rm
reme ■uva laocoMBaBn^ 4""
fil dans b «êas kapadai •
chea pour sa lappndMT dnfi
Condéf ae q« aM aarvir^n]
sa Uhiesaa et à k Hmmm 9
aux dnoL partis, be pcMeade*
avant maàpd Fécaaika da •
on nâ, «e poiivail pihi pna
armes aanadMaeoaaé da vd
n frénit daaidfcwp
allait exposer aa patrie;
de £Mtion , ipielk ipa sail k 1
de son caradère, o^aperçoîK
que ceux qui le secondent sont
plus violents que lui. Tandis <j
libérait, les calvinistes ae aoul
de tous cotés; il n'était pins
d'hésiter ; il se jeta dans Orléin
il fit la place d'armes de soi
Au même instant, les siens
sissaient d'un grand nondbre in
partout où ils étaient les pki
ils dépouillaient les égUaes,
craient les prêtres et tontes 1
sonnes vonées à la rdigion , t
chefs n'avaient point honte A
le Navre aux Anglais, pour g
traité qu'ils faisaient arec ei
peut juger combien cette ad
odieuse aux bons Français, <
bien elle rehaussait k gloire
de Goi«ie , qui , sous le règne i
ri II, avait eu fhonneur d'en
f Angleterre Calais qu'elle p
depuis deux siècles. Les hn]
avaient pris trop de viUes poi
voir les défendre; ils en perd
lus i^rande partie en peu de
roi de Mayarra fut bl»s4
Ê
GHA
sîëge de Ronen , qtii re*
it au parti catholique. ïje
le prouyait aux rebelles
rien perdu de cette ac-
listinguait entre les guer-
I siècle. 11 ks battit il
> décembre i563. Dans
f le connétable de Mont-
ait prisonnier par les bu-
5 prince de Gondé par les
le maréclial de St.-André
ie. Le duc de Guise mit
i^ devant Orléans ; la
t TÎlle devait ruiner le par-
Le duc étaità la veille de
maître , lorsqu'il fut as-
5 février i563 , par Pol-
entilhomme du parti cal-
loi tira un coup de pis-
esaure ne paraissait pas
lis les balles âaient ém-
et le duc mourut le i^
oûf, il l'âge de quarante-
plus grand encore il ses
nents qu'il ne Pavait été à
rmées. « Si votre religion
end à tuer celui qui ne
lais offensé y dit-il à son
la mienne m'ordonne de
3nuer ; allex, je vous ren-
«rté. » Il conseilla au roi
î-mère de transiger avec
fin de chasser b^ élran-
lume ; ses conseils furent
ictions sifi^nërent un traité
, et le Ûâvre fut repris
ie ^7 juillet. Le roi , ayant
majeur la méntc année
f accompagné de sa mère ,
les provinces. 11 eut à
e entrevue avec Libelle ,
ouse de Philippe II , roi
les calvinistes en conçu-
ibrage jusqu'à reprendre
H former le projet d'en-
lorsqu'il revenait à Paris,
erli comme il sortait de
GIIA lag
Meaux. 11 se mit au milieu d'un corps
de Suisses, les anima par son intré-
pidité; et, après bien des dangers»
il arriva dans la capitale le 29 sep-
tembre au soir, ayant été quînce heu-
res à cheval sans prendre aueuna
nourriture. Gette tentative des hugue-
nots lui fit une impression d'autant
plus profonde qu'il était dans l'âge
où Ton ne pouvait phis prétendre à
le servir malgré lui; on s'attaquait
à sa personne, on bravait son au-
torité : quel roi aurait pu supporter
patiemment une pareille injure, et
combien la nécessité de la dissimu-
ler devait amasser de haine dan&
un cœur naturellement fier! Dès sou
enfance, Gbarles IX avait annoncé
les qualités qui font les crands prin-
ces; brave, aimant la gloire, infati-
gable , d'un esprit vif et pénétrant ,
heureux en réparties , ayant du godt
pour les lettres, on ne pouvait lui re-
procher qu'un excès de forces , qu'il
employait a des exercices au-dessous
de son rang; mais, pour le condam-
ner même sur ce point, il faudrait ou-
blier les moyens employés par Gathe-
rifie de Médicis pour le corrompre et
Sour l'empèchcr de se mettre ii la tête
es armées. S'étant aperçu un jour que
le vin avait altéré sa raison , il jura de
ne plus en boire, et tint son serment.
Que ne pouvait-on pas attendre d'un
prince de vingt ans, capable de pren-
dre un tel empire sur lui-même IHeu-
rcux si la violence de son caractère
lui avait donné le courage de se sépa«
rer de sa mère; maïs, au milieu des
£BK:tions , il fut facile k cette femme
artificieuse de lui montrer des enne-
mis partout , de lui £iire croire qu'il
ne trouverait de fidélité qu'e» elle , et
de plier à la dissimulation un cœur au-
quel la nature avait donné toutes les
qualités , et même les dé&uts le$ plus
opposés à ce yicf • S'il ayait été le mai-
CRA
tre ds M eoidoite , il D'annîl MU M^'
chéiCotigni bhaiiiequll âvoteo^
çue cootre lui dipûi k katain i»
Heau, el,M BtétliBt i kièurdM
calboliquMf ilatmitenpMdataaH
n!(liiil la belHM% oppoMvf bÙ' eda
n'entrait poini daâa Im tum di' tk
i«ine-mir«', qw, dangrWffcMiaJ»
voir pAù Im cbEft ik* ma partît,
4t de gMiTCtper onsiiita UM- OMtn*
diclioD, crflignail que m» fib' DtAk-
vriritablemetit roi. AprètUbMnUrd»
S(.-DeBis , g^gB^ le lo mmulut-
1 56^ , parle-coBDëlable'da lltatMO>
rend, qui mourut des UesaiMtMV
If refur , Cethrrifie de IMtcà», an-MR-
de peureoivre le» eal*ini*Ma-, At»-
pressa de D^f^er , et le ^5aoAl r S^,
fui sign^nn nouvel édil>dfrpaàllca>
û<M, que- 1» peuple noana U^pmbf
boUéuseva Ja paùim»l'*tiM-(i).
htttairiDÏitn, IbrtsdefiDiëBagenieut»
que la oonr auiipoureoi, retiorent
UM parti» des places q«'it« dénient
roMlre, etoantiauèreiil 5- entretenir
des intelligences avec FAngleienv et
les prineesd'Allemagnc ; les nusMcre»
enire-etts et les calbdiqoe* recom-
«Mctrewt; ce qui pronTe qne l'aolfr-
rit^ ravale devait râfin rcBoneer A tei
nir U Balanoe ratre deux- partis irr^
eone^iabtest dvnt ronportailles arme»
eontr» se» rm et eoMracMàl' alliance
avee les Anngers. La euore cirîla
éelata de Boarean. Ijt me d'Anjen,
depuii Htnri 111 , iitt mis kla itle de
)Wh^ roTule^ Bien ne Ait miens
romprendte Tascendant de Gatberis»
de-AMUeis ; oapGtkarlee IX Aait ialonr
du dw d'AtijcM son frère , et «'ou ce-
prndtpl ht) refiMcr- un conmande-
B««t qirïl brAtiit dfc preodK-M'inè'
( OfiH* AaitappdMaiMifpaKai^eHa
ro»ei(l»Itoawi,doat.jft.- —
TirAuni, et fyoïn Mrtàit H:
j*^B<wiede«d«Mar ' '
matin I
OVS'
tae. Leprinre dcCondeTat lutf le i3
m^rs I S69, à la luiaille de Jartut,
el l'amiral de Culigiii batiu à Monta»-
(«ur , le 3 octoljiv de U tnéme annw.
Catherine de Medicîa profiu de U p-
lousieqiie le roi prciuil des râtoim
tcraportees par son frère, pour fi-
mcner à traiter du nouveau btcc kl
calvioiiti's. La paix fut sipiec leiS
août iS^tt.A encLimiiicrlet arbrla,
on eroirail qu'un uc bnttail le»rdirJlrt
que pour avoirltplaisirdelenratta-
rerde nouvrauiavanlagcSiiU furat
M grands eeeie fois , ({ue Icï hislonni
ont cru gcncralemeiii que U reine nt
conscDiii 3 loiii accorder qn'artc le
projet forme d'emptojrcr la mkiten
pour faire |H-nr les rhcb du partit H
sans doute ils conçurent le mimt so>^
fon, car ils forent long-temps stM
c«dpr aux airtssen qu'on leur pndt-
giiait pour les atiircr à la cwir. Li ■a
noTombte 1570, asrles IX épooia
Ëlisabeib , iîlle de l'empereur tt»i-
luilira U ; la chefs des calTiDisics ae
Surent refuser de pratire aux Cw
oonées h celte occasion ; maii ii
avaient soin de ne se livrer jaBuii
tous à la (ois. EufiD , b dnGanee s'a-
paisa pcti à peu ; l'anùrai de Cntt^
ue loi pas insensible i l'ambilion de <
passer pour ^ouvrriier le COUMil dl J
monarque , et le niaria(;e du jeune ttî |i
de Navarre, depuis Henri IV.atM ei
Marguerite, sœurdeChatfcsIX.se» ■
Lia bannir touj les soupçon). Cem- k
rjjgescfit le iHaoQt 1S79; b|A- li
DiicTD tentative d'assassinat sm-Fai» 1
rai eut lieu le 31 du toéme mû; b '^
24 tut doune le signal de la St.-B^ ^
thrUmi, massacreqntilurasepiiourtj -
et dans Irquel il fol mé plus de e>iq
mille personnes à Paria senlfont
L exemple de la capitale ne fut ip*
irup bien suivi dan» la plupart lin
praviuees. Gdîgni fut masMcré im
flso l't par un aoiDatf MAtu; leit» _
CHA
de Giûse , qui repro-
irai Tassassinat de leur
>t la main qui le frappa ,
»ovir leur vecseance sur
qui fut pendu pnr les
; de MoutCaïucoD , après
stf aux insultes de la po-
ne prince de Gondc et
arre ne sauvèrent leur
'ant ; mais ils profitèrent
D favorable pour s*e'lui-
ir« Désavouant alors une
n'avaient embrassée que
ils se mirent à la tête
\ , et tant de sang répan-
i^à faire éclater la euerre
I quatrième fois depuis
larles IX. La constance
ils défendirent la Ro-
*mée royale ne put pren-
1er à Catherine de Mé-
faiblesse de sa politi-
iiu des chefs dont elle
a mort, dans IVspoir
sse du gouvernement y
ai , et l'autorité royale
plus affermie. G'e5t une
s croire que les factions
quer de chefs ^le jeune
fut bien plus dangereux
y et le roi de Navarre
louvait à lui seul rempla-
rinccs du sanc. Depuis
cmiy Charles 1a, pour-
emords , conçut pour sa
Tsion qu*il lui était im-
ssîmuler ; aussi cbercha-
ler sa confiance en bri-
duc d'Anjou le trône de
lel il fîit en effet appelé;
;iiement y en apaisant Ja
y ne fit que le confirmer
Jtion de gouverner par
l'abattre enfin des partis
encore pour Taulorité
vilissaient, que pour le
Is mettaient ^u pillage.
CHA
lOX
Assidu à son conseil, il commença par
diminuer les impots, et éloigna les
femmes auxquelles il avait jusqu alors
accordé trop d'empire sur lui; mais
cette résolution fut prise trop tard ; le
coup était porté; il mourut le 3i mai
i574y dans la i^". année de son âge,
et la i4*« de son règne. Henri Ifl
lui succéda. Nous avons esquissé le
caractère de ce roi avant de raconter
le massacre de la St.-Barthélemi ; cajf
on supporterait difficilement que l'his-
torien , dont le devoir cependant est
de ne dissimuler ni le mal , ni le bien ,
rendit justice k un prince présenté au
jugement des siècles comme le bourreau
de ses sujets. Ce prince ne comptait
alors que vingt -deux ans ; sa couronne
avait sans cesse été menacée \ il fut
entraîné , et mourot de la violence de
KS remords , en remerciant Dieu de
ne pas lui avoir accordé d'enfants ;
car il craignait les chances d'une nou-
velle minorité. S'il n'excita aucune pi-
tié, quel sentiment réservera-t-on à
celle qui ne fit servir l'autorité d'une
mère qu'à le conduire dans cette dé-
plorable situation où le pouvoir royal
était réduit à employer le crime, sans
même avoir la certitude d'y trouver
son salut ? Charles IX aimait beau-
coup la chasse , et se plaisait à mon-
trer sa force, en abattant d'un seul
coup la tête des animaux qu'il rencon-
trait. On a dit qu'il s'exei-çait sur les
bêtes à répandre le sang de ses sujets ;
c'est faire de l'esprit sur une matière
qui s'y prête difficilement. On a de lui
un ouvrage que Villeroi publia ea
1625, sous ce titre: Chasse rojràU
composée par Charles IX ^ in-8*^. ;
c'est l'unique édition. Ce prince ne
laissa pas d'enfants d'Elisabeth, soa
épouse; il eut d'une de ses maîtresses,
nommée Marie Touchet , Charles »
duc d'Angoulême ( F", AncouLéHs )•
C'est sous le règne de Charles IX que
9..
fut bâli le palais de$TuilEri£i(i564).
Le 4 juillet de lamëmcatméa^CliArle*
rendit k Lyon une ordonnaiiee par
laquelle il fixait le commenccsNiit de
l'année an mois de janvier. 11 fiit le
preniier dei rois de France qui auto-
risa JM secrétaires d'état i signer pour
lui dans certains cas. Charl^ DC cul-
tiva et brorisa les lettres. U e>t même
resté quelijuei Tcrs de lui , parmi le>-
quelson ciie cet impromptu;
El Rx p»tr< p«plt (E ctc^.
{Foy. rilôPiTaL,GoLiGNi, Hzvu
III , GiTmzRiNE DE MÉtncis, des
Adrets, BoRsaAD, Amioi. ] Variltu
a com^ios^ nue Histoire de Ckmjiet
IX ! Hs hisiorieus originaux sont de
Tbou, d'Aubigtic, et beaucoup d'au-
tres , dont on peut voir lé détail dans
la Biblioth. hist. de France. F— e.
CHARLES, dit U Mauvais , roi
de Navarre, oomt* d'Ëvreux , ne en
ï532, fut éleré à k cour de Philippe
de Valois , et se Gt admirer dis i» )eu-
ncssc par son savoir, son éloquence
et les grâces de sa figure. Fils et suc-
cesseur de Jeanne de France et de
Philippe III , roi de Navarre, il fut
couronné dans la calLédrale de Pam-
peliine,le 37 juin i55o. Quelques
troubles s'ëtaul élevés dans tes étals
au comme ucemeni de son règne, il
porta ta terreur dans TrEpril de ses
lu'iets , par la rigueur avec laquelle il
punit It^sédilieux. Il reparut â la cour
de France eu 1 333, et manifesta ses
rues amlnlieuses en réclamant les
comtés de Champagne et de Brie, et
en formantdes prétentions sur le du-
ché de Bourgogne. Le roi Jean lui fit
.épouser la princesse Jeanne, sa fille,
et lui donna les villes de Mantes et de
Heulin. Ces liens, qui auraient dil
Faltaclier an ttdne de France, et l'es
rendre l'appui, ne lerrirent ipCk bà
CHA
•r des moyens de Tébranler plxs
lu icnt. Dis le coniniencrmcui de
tguc, il fut Acciné de raiMMÎoil
oc Cnairles de la Cerds , con nétaltlc <Je
F ;e , qui fut poignardé par tun
dnire, eu IialDc de ce qu'on lui aiiit
é te comté d'Augouléme , que
u es demandait i>our u rrmmc. H
I auMilJlàt' Angleterre, pour s'»-
un appui , se relira eu Nonnan-
, oii était le principal siège de m
) iQce, et , bravant le roi Jean , il
I II plusieurs lramc»conlre ce prin-
ce , apris Tavoir abuité par une tinU
ciliation. Il forma un parti dani
» rovaunie, et déduisit tafimc, i force
esse, le ilauphiu, fils du rui;
ce jeune prtDCC, de concert ntt
■Cil pire, le trahit, rn l'attirant à nac
f&e [u'il donnait à Eiuucu, etielivra
aiu i. Charles fut envoyé prisonnier
ft Ciidlcau-GaïUard, cl de U au CUltt-
lêt de Paris. Phirippe de Navarre, son
fi'tre, eut niissilOt recours à la pnttc»
tioo dis Anglais. Du fond de sa pritun.
Giarles «cmaït dauK la capitale iIm
S;crmcs de révolte. etl'on fut «bli;:'' Je
e tnntftrer au château d'Arleu\, dam
le Cambrcsis. La bataille de Poilirrt
el la captiviié du roi le uuvferent. A la
âvciir dïs troubles, Charles, aidé dt
suii frère Philippe, s'évada de sa pn-
lon en i556. II se rendit i Amicni
CI y leva des troupes. Appelé par \n
Fari-iicus , il leur fit ime aarangut ht-
dificuse, souffla te feu de la distonk
d.<D» la capitale , attaqua le dauplûii , et
fit revivre ses prc'leiitionsiU counm-
Dc. Chassé enfin de Paris par le du-
pliin , il fit h ce prinee une guerre m»-
glanle , mais dont tes résuluu ne rf-
Sriiidircntpoinl à son ambition. Crpw-
:iiit L p;iix de Bretign;, en iStio.lw
aïiur.i U possi'Ssion de ses dumain'>
F'-""x'. C^'"J"• «r -cndit irnniédu-
lei m I c , d'oii il pwna
[M. GittUa^y.
CHA
e-Cruel, et comme lui
1 siècle, il eut avec ce
s entrevues , et on les
se liguer contre le roi
;e de'sunir ensuite selou
ît leurs inteVêts. Par un
iTec Charles V , roi de
de Navarre renonça eu
ëtentioDS sur la Hour-
nnpagne et la lirie,
cssion de Mont|)ellier.
» détrône par Henri de
iVtant jeté' dans les bras
barles conclut avec le
le vaincu deux traites
: opposes , et, pour élu-
engagements , il s'avisa
bien singulier, et dont
victime. Il se fit enle-
' de Maunjy lieutenant
I. Pendant sa détention
rince de Galles traversa
alla rétablir le roi de
rône. Charles, pris dans
ge, et retenu malgré lui
où il s'était fait enfer-
n fils en otage à l'aven-
it enlevé; mais il l'attira
lia f sous prétexte de lui
»n, et le força de rclâ-
î Navarre. Il s'unit aus-
ince de Galles et le roi
tre Transtamare ; mais
i remonte sur le trône
le secours de la France ,
exposé au ressentiment
'edoutables voisins. Il
es pour y chercher un
la France, abrmée de
A son retour dans sc%
fa publiquement à Paris
te projet d'empoisonner
V, son beau-frère. On
i fils , et deux ministres,
à b question et cxécu-
moius prouvé que ce
sonnemcnt , et Cliarlcs
CHA i35
en repoussa toujours l'idée avec indi-
gtmtion. Il fut néanmoins dépouillé de
ses domaines en France. Pour venger
ses ministres , il fit un traité avec Ri-
chard m , et prit à sa solde un corps
de troupes anglaise^ ; mais accablé à la
fuis parles Castillans et les Français»
son petit royaume fut mis à feu et à
sang, et ce ne fut qu'après avoir im-
ploré la médiation de Henri de Transta-
mare, et donné vingt places eu otage ,
qu'il obtint la pi«ix , en 1 579. L'année
suivante, il apaisa une révolte avec sé-
vérité, mais sans injustice , et depuis
il fut toujours obéi et respecté jusqu'à
sa mort , arrivée en 1 587. Cette mort
fut cruelle, si l'on en croit les chroni-
ques françaises acharnées à noircir sa
mémoire. Il s'était fait envelopper dans
des draps imbibés d'eau-de-vie sou-
frée, soit pour guérir sa lèpre, soit
pour ranimer sa chaleur naturelle,
affaiblie par les débauches , lorsque le
feu y prit par l'imprudence d'un valet
de chambre. Ce malheureux prince
expira dans des tourments horribles ,
et comme par un juste châtiment de
Dieu , ajoutent les mêmes chroniques.
Les historiens de la Navarre traitent
ce récit de fable, Sflon Ferreras, Char-
les eut des défauts et des passions ,
mais ses bonnes qualités l'emportèrent
sur ses vices. « Les Français l'ont sur-
» nommé le Mauvais , ajoute cet his-
» torien , à cause des troubles qu'il a
» fomentés dans leur pays» Si l'on
D envisage cependant ses actions , ou
9 conviendra qu'il n'a point été assee
» méchant pour mériter cette odieuse
» épithètc. » En effet , si Ton veut ex-
pliquer la conduite de ce prince, il
faut se rappeler qu'il descendait par
sa mère de Louis-le-Hutin, et , par son
père, de Philippe-le-Hardi. Sa nais-
sauce lui permettait donc d'aspirer à
la couronne de France, à une époque
ou les rois d'Angleterre devaient des
i54 CQA
discuïsions sur ce g^uiil héniaff ( F,
jRiif et CniBi.zs V, rol^ de Fr^nJ.
Cbarles-le-Mauvjii , voyaDtaVecpUÏ-
sir une contuUlioD qui ponraît utùa-
t'a les droits de la tuiison d« V«loû,
s'unissait aa roi d'Angleterre , ce qni
iiVlait pas rare à cette époque parmi
les crands vassaux ; doq qu^ T«u1At
qu'Edouard III triomphit; il Aùtper-
ïuade au contraire que t'union Je la
coui'ODiie de France et de b couroniM
d'Angleterre était impossible, et qm
les Français ae supporte rajent ianais
pai siblement nnedontinalion Arangtre,
b'uD autre côié,Éd<mard III était bi^
habile pourDepasdeviocrlapoIiliqne
de Cbarlei-le-Manvaii. Tou)oim es
mc'fiance, ces deux nrinces ne l'ai-
daient que pour aETaibiirla maison de
Valois, et se séparaient aussitât qu'ils
pouTaient appréheader qulup aea%
deviat assez fort pour la renverser et
lui succéder. T^s historiens, qui n'ont
yi approfondi les motib de la con-
duite de Cbarles-le-Mauvais , l'ont re~
présenté coniine un fou , faisant le nul
pour le plaisir de nuire, commettant
des crimes pour satisfaire la violence
de son caractère; ce qui est absorde,
CesobserTaiioDSD'onlpaspoorbulde
le sauver du jugement porté contre lui
par ses conlemporainsjmais de prou-
ver qu'il n'a point agi par hasard. Vol-
taire prétend que Charles n'était pas
plus niauTais que tant d'autres princes;
cette manière d'excuser nu souverain
condamné par l'histoire n'est qu'une
injure adressée à plusieurs , et qui
n'exige atuune discussion poliliqne.
Nous croyons avoir exposé 1rs renta-
bles mouh de sa conduite ; il en pa-
raîtra moins inconséquent; mais nous
ne pensons pas qu'il en paraisse meil-
leur. La fin de sa vie fut tranquille ;
c'esi-it-dire qu'il s'accoutuma au re-
pos, quand Ciiarlcs V eut reprit ■•-
sti de pouvoir pour fiucci toot tn.
I h vassaux à respecter r>utoril«
loj e. F— I.
* lARI-ES ni, surnommé fc.Vi^
, rui de Navarre, fijx du précédciit,
ii-ccda à Vif,e de vioi:li'iM( us ,
•nira de bonne beurc Wt ftiaia
I lés de son père , sans aucun île
picps, Couronné i PaareltiM,
lit ijiitllel i3pa, CliariesseUlail*
mer Us abus qui s'ét^iienl ffitMit
( s le rnvauine, et s'appliqua î vint
lonne lulclligrnceavcc ses TOÙiBl.
liot des Anglais (« rrslilntJOO d«
uDcvuourg, CI réda k l'anii^lc tttK
roi d'Arragoa les limites de» dm
I iraes. Ciiarlcs fit uu voyage rs
1- :t eu i4'>3, d signa, le {juin
de I utiée suivante, un traita pittlant
rcnoui'ialion à toutes ses préli-ttliofS
sur les camics de Cbampngoe , de
Biie cl d'Evrcux , cl la cession île
Chrrliuuq: , moyennant U viUe et le
terri Dire de Nemours, arec le liircde
duc, une pension de la.ooo li*. par
an, l,dcp1us,3oomillêéciispourtc
dédi nmagerdes revcnusdont îlavut
été privé depuis la saisie de ses étab,
sous le régne précédent. Cfaarles con-
tribua h rétablir la paix publique ta
France, en conciliant les «Kvxbcliiuii
d'Orlé.iiis CI de tkurgogne. U parut
pour la Navarre en i^i^i laiuui 1
ta cour de France une Kaute idée de
sa personne. De retour dans scséuts,
tl y fil flcurii l'iodustiie, les ails rt les
Icliics , bJtil les deux magniCqu'*
[>3kiis d'Oliie et de Tafalla , et Gl
construire le beau pont d'E«telIa JUt
la riïière d'Egas. (* prince fut t»p-
pflé à la cour de France, aprts fu-
sassinal du duc d'Oiléans, pur Jesi>i
duc de fiuui^ogne; il j soutint r>«-
JbrluiipCharle»VletlamiiIleroraI«,
et il eut bt^aucoiip de part aux om
CHA
«yCamltSToUde CiS-
pukj €t, fooiqQe tOM les
MMas fiuieoi d^hiréf
irdet, fl M livra A son
atgoifionioe et les arts
Il noiinit i dite , le
i4a5 , dios k 64*. an-
e et la Sg*. de sou règoe y
joai peMant oe long in*»
ot TaiBOttr de ses suiets,
sa henrenk cffbis d*aiie
n paternelle. B-*».
i DE NAVARRE, prinœ
<{^. Dim Gahlm.
hLE-TÉMÉRAlRE^duc
e, fila de PbilippHe-Boa
de Portugal, naquit à
ovenibre i435, emporta
MB de eomie de Chêro^
quel il se distingua dans
leBopelaMMideea i^i'ky
qoe Tannée siiinFaiite. Ce
: le caraetère était violent
y aentit de benne heure
aHa de cette fiitale ani-
C la source des dûtes et
I de sa fie. Son ayersion
pwnrs de la maison de
I de son père , était in-
; n^ayant pu les &ire dis-
BÎttn la cour, et se retira
Enfin , s'étant réconcilié
it, il parvint ii lui fiire'
hane contre lionis XI ,
la télé du parti formé
marque. Aprà avoir tra-
dre et rArtois, il s'avance
me à la ilte de vingt-sit
ttants 9 et arrive devant
hti d^te Alain Ghartier^
(tfe villey ponr lui repro»
re qu'il fruMÛt k son sou-
es è votre maître , répond
le Bourgogne , qu'an a
rop de mott& contre un
i sait employer le fer et
y ft qiif on esl
CHA
i55
a en purckant contre lui, de trouver
» nombreuse compagnie en route; au
» reste,* je n'ai pris les armes qu'à
» la sollicitation des peuples , de la
» noblesse et des princes : voîUi mea
» complices. » Louis étant venu lui
présenter la bataille à MonUbéri,
Gbaries enfonce une aile de Tarmét
rcryale , et se laisse emporter à le
poursuite des fuyards. Environné par
quiflifee gendarmes qui venaient de tM?
son écuyeTi ît est blessé ot en dan*
ger dMtri prisf uaif il refose de se
rendre» feu d^ prodiges de valeiu*^
et donne le tfSmps à ses soldats dé
venir le dégager. Dèi-lorS| Cbarles
conçut de ses talents pour la guerre
une ai 4aate idée, eue lei plus grands
revers ne purent depuis le détrom«
per de eelte présomptioii. Ayant suc-
0édé A son père en 1467, il eut
presqne aussimt la guerre contre les
liégeois , qu'il tailla en pièces et sou-
mit avec la dernière rieuour* Forcé,
avant cette mcpéditiott, de rendre aux
Gantois les privilèges que Philippe-
le-Boa leur avait enlevés , il révoque
à son retour oe que les Gentois lui ont
extorqué, feit mourir les clH'fe de la
rebelUon ^ et condamne la ville à
une amende coaâdérable. L'année sui-
vante, il épousa Marguerite dTork,
seror du roi d'Ao^eterrc, et résolut
dès-lors derenoui^éler la guerre dvile
en France ( mais Louis le désarma en
lui donnant xio mille écus d'or. Le
3 octobre suivant , le monarque et le
4uo ont une entrevue A Péronne pour
r^ler leurs diffiiirentS4 Lii , le duc ap-
nniid que les Li^eoia , excités par
le roi, viennent it se soulever de
nouveau et de s'tmparer de Teugres.
Gharks entre en fureur : Louis em«
ploie Inutilement les serments |iour
se disculoer; il est arrêté et gardé k
vue. fie duc, après avoir bésiié entre
les partis ka plus vwlcnls, l'oblige
i56 CHA
i signer ufi frahe , doul la «aH£ll(A
la plus humiliante est qu'il ntaïAe^
ra avec lui centre ces mfaiet ÎÀê-
gcoU qu'il avail soalerét. Qurki
arrive deTant U^ accompagné en
roi : la TiUe est priie d'aïsant et aban-
donna k la fureur du loldat D»
tels succAs achevirenl A'nAimâr h
duc de Boorçoene , et de îormvt lei
derniers traits de ce caractère inflexi-
ble et sanguinaire, qui le Radil la
fléau de ses voisins et l'artisan de
ai propre ruine. Edouard IV In en-
voya, en i47o> l'ordre de la Jarre^
retitrâ. Il reçut en Flandre, pen de
temps apris , Edouard Im-méôse qn
Tint ctcrcher un asyle anpiii de hri.
Charles lui fournit de l'a^enret da
yaisseaui pour repasser en Ai^«-
terre. Vers la fin de la même an-
née, la guerre recommence entre le
roi de France cl le duc de Bourgogne :
jamais Charles ne mcrila mieux que
dans cette guerre le surnom de' Té-
méraire. Forcé de demander une tri-
ve, il ne tarde pas à reprendre les
armes, publie un manifeste contre le
roi qu'il accuse de sortilège et d'em-
poisonnements , passe la Somme i la
tfte de quatre-TÎngl raille combat-
tants , prend d'assaut la rille de Mesie
qu'il livre aux flammes , et dit avec
une tranquillité barbare en la voyant
brtller : « Tel fruit porte l'arbre de
s guerre. ■ Ennemi du repos , in-
sctiMble aux plaisirs , n'aimant que
U destruction et le carnage , écrasant
le peuple pour eniichir les grands,
et , maign! sou orgueil , possédant
l'art de se faire des alliés, Charles,
qui se croyait égal eu puissance i
liouis XI, souRVait impatiemment de
se voir son inférieur en dignité. Il
projette alors d'étendre sa dominabon
du câté du Rhin , et de ^re ériger ses
états en royaume, sons le nom de
GmiU - Sàfifte. 1[ mut trouTcr
I [lereur Frédnric 111 à TrrtM,
■ (ihtrnir le lilre d* roi PI dr li-
I -général Hr l'empire i]iir Frédétie
avait prcirois , K cooiiition qu'il
0 lerait Marie, sa Glle,en mana^
1 1. rcliidiic ; miits nucnu des droi et
Ti mt ï'fugager le premier, ïb h
rcDt méconteols I'ub de l'aiiirt , et
l'goriation est rompue. CJurlcs,
qui 'uiilait njouttr i ses étab l* La^
r I et la Sui<sc , élJiil bien f&r, >»•
1 l'ohtervniion de Voltaîro , >'d (4l
n -i , de ic fiiiie roi cm* li
1 lission de personne. C«prndiBl,
1 b XI ir^vaiUait i lui susciter de
eaux enibarras . en rzcilanl can-
in li l'Autriche et les Suiskes. D^
, Charles forme U rntdutiDR de
le f 'trôner, et se lig'ie ponr ce do>
I avec le roi d'Anglelerrr; mûi,
ffliiigc df marcher ao secours de reli-
que de Colopnp, son [urrni. ai perd
dis mois devant Mcuïs, dont ït (miI
i emcnl le siège, el vole ensuite
pour se vcngtr Un due
xcité par la Franrv, In
la guprre. Après avoir
iquéic de U l^rrninepar
il entre en vani-
fimé, [fui, (
avait dccbrê
terminé la co]
la prise de N[
/i-]5, il tourne se* ai
contre 1rs Siiiwes, rt, maigrelette
pr Dictions de ces paisibles motiU-
g b , qui lui di^riil que tout ei
qunpourrait trouver dire eus ne «va-
» Uit [ws les éperons des chei-atien
» de Sun année, • il prit la ville (b
Granson . ei lit psscr au Gl de Ytfit
huit crnls hi)mnira qui la gardairâl;
mais rctie barliarie ne larda im à tbf
vengée p.ir une victoire sigiiaréeqiitlBI
l îs rempurtcrenl sur lui pr** dt
ceiieniâmc ville, le 3 mars i47^-Li
pe 'ir retlp bataille k jette d*» lu*
I iT Tncldiiculje qui altirr son espnl
ta s'iiiiF. Il n Suisse avec
une nouvelle t. ,lea'jjiH«,
perd -pu I itcs U batailla
CHA
orat. Le duc de Loi^aîne, qui
sombattu dans rarmëc des Suis-
lène les vainqueurs de vaut Nan-
ui capitule k 6 octobre. Aux
ères nouvelles de ce siëge , Char-
ssemble ses troupes et se rend
yrrrine , pour arracher au duc
b ville de Nanci qn^l avait déjà
mrlbis. Il charge le comte de
obasse de la priDcipale attaaue,
istruit que cet offiaer le trahit ,
regarde cet avertissemeot que
• QD piège. Gampobasse fait trai-
» si^ en longueur , et donne
le teops k Hcnë de s'avancer
fmgf, nille hommes. A son ap-
• y il passe avec ses troupes du
b rennemi, et laisse l'armée de
es rédnile à quatre mille kom-
Sontrc le sentiment de son con-
fie prince veut combattre avec
rees inégales. Le 5 janvier 1 4 7 7 ,
MX armées en viennent aux
. Les ailes de l'armée bourgui-
! eont enfoncées et dispersées ,
corps de bataille , commandé
i dne en personne , est attaqué
mt et sur les flancs. Charles
t ansildfe de son casque , et ,
C tonbcr à ses pieds un lion
nt doré qui lui servait de ci-
il die avec étonnemeut : Ecce
Mm signam DeL Mis en dc-
el enlrainé par les fuyards, il
de dwval dans un fossé où il
ë tutk coup de lance , dans la
■née de son ige, et paie ainsi
I sang, ajoute le même histo-
le nom de Téméraire que la
W lui donne. Son corps , cou-
e eaog et de boue, la tête prise
is (façons y ne fut retrouvé que
jorns aprb U bataille , et tcl-
t Affigoré qu'il resta quelque
méeonoaissable aux yeux de
ipres frères ; on le reconnut en-
b lopgnear de sa barbe et dp
CIIV 1^7
st$ ongles qu'il avait laissé crohrc 'de-
puis la défaite de Morat , et à la ci-
catrice d'un coup d'épée reçu à la ba-
taille de Montlhéri. La mort de ce
prince, qui semblait destiné à replon-
ger la monarchie dans l'ancien chaos ,
forme une époque remarquable dans
notre histoire : avec lui s'éteignit eu
France le système monstrueux du gou-
remement féodaL Charles eut ce))eu-
dant quelques vertus; car la vérité
doit adoucir les couleurs trop som-
bres sous lesquelles l'ont peint les his-
toriens du temps et leurs copistes. S'il
était endurci et terrible à la guerre,
rien, dans le gouvernement de ses
peuples, ne se ressentait de la du-
reté avec laquelle il se traitait lui-
même ; sa droiture naturelle lui fai-
sait surveiller avec soin l'administra-
tion de la justice. Il fut inhumé à Nan-
ci , par ordre du duc de Fjorrainc ; et
en i55o, Charles-Quint, sou arricre-
petil-fiis, fit transporter ses restes à
Bruges. De ses trois mariages , il ne
laiiisa que Marie , née d'Isabelle de
Bourbon , sa seconde femme.
CHARLES DE BLOIS , ou DE
CHATILLON , frère puîné de Louis ,
comte de Blois, et fils de Marguerite,
sœur de Philippe de Valois, épousa
en i557 Jeanne de Penthièvro, ûUc
de Gui de Bretagne. Les conditions
du mariage furent que Charles de
Blois prendrait le nom, le cri et les
armes de Bretagne, et qu'il succéde-
rait au duc Jean llf , qui n'avait point
d'enfants. La plupart des seigneurs et
des barons prêtcreut foi et honmiagc
au prince, comme héritier présomptif
de leur souverain; mais Jean , comte
de Montfort, frère du duc de Bre-
tngne , prétendait hériter de sis étals.
Il dissimula jusqu'à la mort du duc ,
arrivée en i34o. Alors, une longue
et sanglante querelle s'engagea entre
i58 C'H A
Ckaries de Bloù et JesD âi Honllbrt.
Ce dernier viot k Nanlei , l'etnpara
dn triion du duc II avait pool' loi
Ici villes , les ceminnDautét et le pen-
Ele- Charles de Bloii ralliait k aa caoN
I plus gnnde partie des prdatl cl
des barons. Moniforti'em para de Be^
nn, de Vannes , d'Auf ai , de Bicatat
d'Heanebon. Il passa en Anf^telcm,
et se niëiugM l'appui d'Edouard, qni
disputait encore la couroDnedeFrun
k Philippe de Valais. Charles implora
la protection de ce dernier. Les deux
princes furent dl^ devatil la cow Atf
pairs. MoDlfort se rendit k Paris, «^
compagaé de quatre cents barons et
chevaliers; mais il reconnut bientAt,
à l'accueil sérère et aux rep^cba*
Aa monarque sur tes liaisons arae
Edouard , que la cour serait peu &•
Torable k ses prétentions. Il se d^
£iiisa en marchand , s'échappa de Pa-
ris , et regagna la Bretagne. Le procès
de.H deux prétendants s'instruisit. La
question de droit était difficile et dou-
letise. Honifort, frère du dernier duc
de Bretagne, se croyait plus près d'un
dfçré que la comtesse de Peiithièrre.
H inToquajl les lois générales du
royaume , qui eussent été en sa favear,
si l'érection de la Bretagne en pairie
avait pu changer ses «ndenues cons-
lilutious , et eiclure les filles dans les
sucues^ODS collatérales lorsqu'il re^
lait des mâles. Les pairs réunis àCon-
flaos, reconnurent, en i34> > Invali-
dité des titres de Charles de Blois.
Aussitôt, le duc de iNormandie, fils
»'mé du roi , entra en Bretagne k la
tête d'une armée , ayant avec lui Char-
les de Blois, le roi de Navarre, le
comte d'Alençoa, &ère de Philippe VI,
et plusieurs autres seigneurs. I,e eomie
de MoDlbrt, assiégé dans b ville de
NaatH , fiit iàit prisonnier , conduit
k Paris, et rcnEermé dans la groue
tour du Lonnc. Cm Aait bk cU M>
- Argent
tu A
Entions, et nue guerre, qui dtrail
r vingt-trois ans. éuit trrmiBét,
>aiiiic de Flandre , cwmteuc it
■tfort . n'tùt alor» jléfdoi'pé ni
d caraulère. ■ Cette princesse , ii
vanUanlc de t
que nul kamw
,s lie montait k cheval miem q«
■* il écuyer. Elle donnait panni me
• Dupc d'hommes d'amn t
.1 [ilus vaiilsnt captiaine , ce
• il par tFrre et par loer ,
.a I -<?sïcr une bataille , f;anler m
a 1 ace , etc. > Etl« prit dans M
Jean de Monlfoct. Mm fils, 1
e âge de
<:iiple,aiiiso1dils, et raoïmahi
ils abattus. AptJ^s a'^rc e
oe knnesoii rommandaitCadoiùbil,
(^ les de Blois *iui assiéger la c«»
tetsf dans Hennebon. Pendant qu'il {
donnait l'assaut, la terrible pirrrièn
t par une porte secrète, fond MT
le ,mp ennemi, le livre ans flammes,
force nn quartier de» aiMc^eanti.H
renlre dans la place. (Quelque atajt /
après, forcée de se rendre, clic alUd |.
capituler , lonqu'une flotte aogtau* I
< -a dans le port. Le même fw, {,
Ui lier de Mauiii et l«* Afigbîs liiMl *
un carnage alTreus dea assiégMoD, j
b èrcnt leurs tentes et leurs dj-
chi es; lesiégefutleTé,ct (Isean- |,
■ Âïe.diiFi'oissart, vioibaiserin» \.
■ le Gauiiei de Uuini cl ses co» |
■ pignons les uns après Im autres, .
■ deux ou trois fois , coaimc vuIUrIi '.
» dime. 0 Bientôt après. Clntrlti Jt ',
filu s, à la tète d'une escidre de tmt» ,
six vaissc.iii:^ , attaqua , nrn de hf
sey, luie Huile anglaise de quar»!t^ .
six voiles que Robert d'Artois auor ,
mai ditil. La comtesse de MonlM •
battit armée de loiitrs pièces. Oà
M'abonlap.!» 1
pfNa
^ l'abordap. 1» 1
demain U t*a-J
TMMeastbOHl
cn4
Qis6on, père du connétable ,
e autres gentilshommes bre-
i^nant de rester dans le parti
les de Blob , traitèrent secrète-
ce le roî d'Angleterre. Ils s'é-
nidus à Paris pour assister k
Boi. T/eur trahison fut connue ,
les fit décapiter , et la tête
r de Glîssoo , portée à Nantes ,
U àa fer d*une lance sur une
les de b YÎUe. Les rois d'An-
et de France se montrèrent
iCDt ea Bretagne. Edouard as-
rannes et deux autres places
nraîr s*en rendre maître. Pbi-
e Valois ollHt le combat ;
I le refusa y et proposa une
i trois ans , qui fut signée à
Àtf en i343y entre les deu^:
IMS et les deux prétendants au
ï Bretagne. Ijc comte de Mont-
Ik alors de la tour du FjOu-
b la trcye, et la guerre re-
ça. Charles de Blois prit Quim-
dÎDf dont les habitants furent
A fil de l'épée de la manière
Mrhare. Montfort prit et sac-
iiiaiit;inaisy n'ayant pu ob-
nonyeaux secours d'Edouard ,
II de chagnn à Hcnnebon ^ en
laissant son fib unique sous
i de sa mère. La guerre con-
rec divers succès. Edouard
fin envoyé de doutcUcs trou-
i comtesse de Montfort, un
sangbnt fut livré k Laroche-
co i346. Charles de Blois ,
s pris et trois fois dégage,
pi dii-buît blessures , fut con-
i se rendre. On le conduisit
lerve, et il fut enfermé à la tour
Ifcs. Alors la guerre se trouva
s Mf deux femmes , b com-
Montfoit ft b comtesse de
rre. Çe9l pendant cette guerre
,if eut lien , en 1 35o , le com-
Frente ( wigr. Beaumahoib )•
CHA 1^0
Ce ne fut que trois ans après avoir
été fait prisonnier que Charles obtint
sa liberté y moyennant une rançon de
trois cent cinquante mille écus. Le
jeune comte de Montfort avait épouse
Jeanne , fille d'Edouard. On proposa
aux deux prétondants de partager la
Bretagne ; mais Charles de Blois dé-
clara « qu'il voubit tout ou rien. »
Cependant^ on convint d'une trcve.
Des commissaires furent nommés pour
terminer à l'ambble; mais ils ne pu-
rent rien décider , et b guerre recom-
mença avec, une nouvelle fureur en
1 3G5. Les deux armées étaient en pré-
sence dans les landes d'Évran , lors-
que , pressés par les instances des
Ërélats et des seigneurs , Charles de
'lois et Jean de Montfort consentirent
au partage , et le traité fut signé en
1 364- Charles devait avoir le comté
de Rennes, et Jean le comté de Nan-
tes; mais la comtesse de Montfort
s'était autrefois plainte que son mai i
« faisait trop bon marché de ce qui
» n'était pas à lui , et qu'il u'v allait
» rien du sien. » La comtesse de Pen-
thièvre écrivit k Charles de Blois :
« Je vous avois prié de tiéfcudrc mou
» héritage. Vous ne devez pas re-
» mettre mon patrimoine en arbitrage
» ayant les armes au poing. » Charles
idolâtrait la comtesse; il fut consterné,
et, n'écoutant ni l'honneur, ni la rai-
son , il envoya sa rétractation , et la
guerre recommençai. Dès-lors , la jus-
tice de cette cause serobb être passée
du coté de Montfort. Jean Chandos
dirigeait son armée. Charles de Blois
avait dans la sienne du Guesclin. La
bataille d' Aurai , livrée le ^29 septem-
bre i364, décida du sort de b Breta-
gne, et termina une guerre de vingt-
trois ans. lics deux armées se prépa-
rèrent au carnage par b prière. Elles
avaient les mêmes armes , les mêmes
enseignes y le même cri de ralliement :
,iio CHA
BreiagM, IfftUo, tm rtdu due. Char-
les euirDdiiUmesse.MeonfBsi^ooDt-
miinu , et ouTrit la Wulle. L< oonk
de MoQtfbn fit connir un de mc jen-
tilshommes d'armes icRibUblM nx
siennes. Trompe pu cette appuenobi
Cbaries de Blois fondit sur ce pa-
tilhomme , le tua de m mais , «t dé-
cria : ( Brebgne ! Monifortot iB«it. •
Mais ta prâenca de MontfiHl vînt
bientôt lui ravir cette ftiuw joie. Lf
mêlée fiit horrible. En vain diiGiie»-
rlio faisait des prodùei {iHfy.'ov
GuEscLiH et Cainx»); en nÎB Ro-
li.in et Laval avaient rillié mprès de
Charles Télite des bnves firetoni. L'^
puis bataillon où CbiHea csombitUît
Â]( enfoncé , cl d^ le prince Ant pti-
sonnier, lorsqu'un Aurais tni plon-
gea M dagûe dans la gorge. D expira
en disant : Domine Deus haa I Qaé-
qiies auteurs prétendent qu'il s'écria :
o J'ai gucrrayéloiig-temps contre mon
» escient. ■ Jean de Blois, son fils na-
turel, fiit tué i ses cotés. Le vain-
queur, ayant voulu jouir du speclaole
d<! son ennemi mort, ne put, dit-on,
relenir ses larmes, et s'écria : « Ah !
« mon cousin, par votre opinïltreié,
« vous avec été cause de beaucoup de
» maui en Bretagne. Ken vous le
■ pardoinl. Je regrette bien qtie voaa
> êtes venu à celte malefin. ■ Alors,
Cliandos l'arracbant de ce lieu, lui
dit : < Sitt, louez Dieu, et Ùtes
• bonne cbère; car sans la mort de
■ cestui , vous ne pouviez venir i
■ l'héritage de Bretagne.» On litdani
les vies manuscrites de du Guesdin,
Îue Cbaries de Blois, fait prisonnier,
it conduit il Montfort, qui luifil tran-
cher ta t jte en sa présence. Les princes
de la maison de Penthitvre reprodui-
sirent dans la suite cette homble ac-
cusation. Elle se trouve aussi dans les
lettres de transport que le seigneur
de Bossac et Nisme de Bretagne , ion
CHA
épouse, firent à Louis Xî di
ptétentions au duché de Br
Froissard, le continuateur ie
et d'auiref chroniques du lem
disent point que Jean de Mont
souillé sa victoire par un as»
Chai'Ies étail brave , généreui ,
tendre et fidèle ; mab d'une pu
vive qu'éclairée : ce qui Uui
aux seigneurs de son panî
avaient uu prince né puur (tic
et non potir gouverner un ctit
les faisait célébrer un jour la
en pleine campagne. On favtr
l'ennemi allaquâil une pbce Ti
a Cuus auruus toujours , répOJ
' des villes et àes ckltean& , i
■ soûl pris, nous les recoiivr
n mais si nous manquons la
B c'est une perle que nou; ue
B rons i'e[«rer. » Après ï» m
fut trouvé revêtu d'un cilioe >
blanc On dit qu'il eôgnot m
de cordes si AroileBêBt qm Ici
entraient dans la Aùr^ tt qv'
lait de petits cùOoas dans m
lien , aUB que diaEuB âe m*
un acte d> pAùKue. Ok pi
que des mitaclM araï^ Ht
tombeau. L'éréqae de Bmn ,
bés de Marmottiài at'oâ Si
f Angers , forent (^argél , par
Urbain V, de bire dès (aîfnêi
sa canouisaticm ; nw Gr«m
interrompit à lé raqnto de 1
Honlfort, deveDD diic de bi
qui craignit qiie k TÔqtaci
saint ne puslt, dau fctpn d
pies , pour tm usnipatear. Ce
vain que la comleue de Vn
implora les secourt de Ja Tnm
elle et pour ses enli^ Ctà
qui réj^i don, cnîgidl,^
de Montfbrt ne fb ^"i™'p
ché de Bre gne aa tni i
terre, et la ineeMa fat <A(
fe l'Urilegè jiar
CHA
I Gucrrande ^ le i3 avril
Y VE.
.ES D*ANJOU , premier du
lie da Maine , troisième fils
I d'Anjou , roi de Naples et
f et beau-frère de Charles
éda, en 14^2, dans la fa-
: monarque, à George de la
e y qui lui dut une disgrâce
;! complète. Il fit rappeler le
i Arthur de Richemont, que
lYori avait si mal à-propos
la cour et de Tarmëe. Quel-
tiaans essayèrent bientôt de
loi-même dans rcspritde
II j en l'accusant de rormer
f I roi de Sicile y son frère y
le de Richement , un trium-
loavait troubler le royaume;
onarque ne vit , dans cette
on f au'une calomnie. Il fit
ée iMeunelle dans Rouen
marchant entre le roi de Si-
lârles son frère. Gïs deux
iccompagnèrent au siège de
ms toute Texpëdition dont le
il la conquête de la Norman-
is Anglais ; ils le suivirent
y en 1 45a ^ dans la conquête
eone. Charles d'Anjou con-
crédit jusqu'à la mort de
II. 11 parut changer de poli-
vènement de Louis XI. Eu
monarque le chargea de re'-
nlestations qui s'étaient e'ic-
» lui et le duc de liretagne ;
i négociation ne fit que ren«
rréconciliablcs le monarque
son vassal. Pendant la £a-
je dite du bien public , quoi-
es grands du royaume ne se
înt occupes que de leurs in-
rticuliers , Charles d*Anjou
f de conduire un corps de
9usidérable en Normandie ,
enîr les Bretons sur les fron-
cette province. Supérieur en
CHA i4i
forces au due de Bretagne , il lui e'tait
facile de le battre ; il en trouva l'occa-
sion y et la laissa échapper. Sa conduite
fut encore plus équivoque à la bataille
de Montlhéri ; il prit la fuite pendant
le combat , avec 1 amiral de Montant
ban y eutraînant avec lui le tiers de
l'armée , et sans être même poursuivi ,
abandonnant ainsi le roi, qui combattait
avec courage, avec succèa. Lâche ou
traître , et peut-être l'un et l'autre ^ il
osa rejoindre Louis XI, et rentrer
avec lui dans Pans. Le roi dissimula
son ressentiment; il était dans une po-
sition critique : une paix quelconque
•lui devenait nécessaure, et Charles
d'Anjou lut chargé de la n^ocier. Los
traités de Conflans et de St.-Maur-
des-Fossez furent si honteux et si avi-
lissants pour le monarque 9 réduit à
céder à ses grands vassaux tout ce
qu'ils voulurent exiger , que le négo-
ciateur passa , dans l'opinion publi-
que, pour avoir été d'intelligenœavec
les mécontents. Ils dépouillèrent Louis
XI , et , suivant l'expression énergique
d'un auteur coutemporain , ils le buti-
nèrent à l'euvi l'un de l'autre. Mais le
monarque ne fit le serment d'une telle
paix que dans l'intention de la violer
quand le danger serait passé. Ce fut
par Charles d'Anjou qu'il commença
sa vengeance. Ce prince, accusé d une
fuite infâme à la journée de Montlhé-
ri , d'avoir entretenu des intelligences
secrètes avec les mécontents , de s'être
emparé des fonds destinés à la solde
des troupes , et d'avoir formé le com-
plot d'introduire les Bourguignons
dans Paris pour leur livrer la personne
du roi , ne fut cependant puni que par
la perte de sa compagnie d'ordonnan-
ce et de son gouvernement du Lan-
guedoc ; mais Louis XI avait à mé-
nager René, roi de Sicile, frère de
Charles d'Anjou^ qui mourut oublié,
eu 147a- V— vs.
CHARLES ITARJOU, NWdi^Al
j)am,âacdeCalabte,coilltedBJUM,
fils du prénident , a méM nSe 'j^Hl
dans l'hifloin cour mir U^lilK^
Il vivait anpris de Keui, ni dt flhflft,
soD onde , lorsque Lonii Xl , dtécon-
teDt du Roisoiu de ce dernier KtCO
CliMles-le-TAuéraiM, qi^il pttkiWlW
dccidif i mcRre en MMeuiotl de «c«
eljls, fit saisir les oochéi dé Ihr M
d^Anjou. Reni! , qui étùt otuA) nMT-
tipl de Louis XI , [id envoya Quitta
d'Anjou pour ficher die ffécbif M eb^
l^e. Charles réussît dAi( eéOt at^
dation. Les duchà de Bu- et fiHfM
furent rendus au roi Bcoë, dTiHBtf
une entrevue que ce peinUe vMBtrf
dit à L;on avec Louîi Xî, 3 fU» tut
rÉran^e de ne jaiiuû e^ei" la Pto-
vence au duc de Boargoei^; il' fiit
même alors rëgbf , qu'apris la mort de
Itené, Charles du Maine aurait le com-
té de Provence , cl que le dncU d'An-
jou serait réuni i la couroiuie, comme
un apanage qui avnit été dodné à nn
fili de France, et qui ne pouvait pas-
ser dans une branche couatdrale. Le
roi-René étant mort à Aix en ifâu, '
les étals, ïeconfûrmaDt an teilameîïl
de ce prince , élurent Charles , ion
neveu, comte souverain de TrovenOe.
Charles , d'une sauté (àible et chan-
celante , était le dernier rejeton de la
branche royale d'Anjou. A peine il
avait p lis possession dé ses nouveaux
étais, qu'il perdit une e'pouse adorée,,
et , u laissant altaltre par la douleur,
il mourut Ini-méiae , le 1 1 décembre
i48i- II institua par son testament,
fait ta veille dk sa mort , miiir son hé-
ritier umi/erset , Louis XI , et. après
lui , Cbaries , dauphin , et tous les
rois de I^rance leurs successeurs. It se
décida , pat le motir que Lonïi XI,
dcsecn Jant par ta mire de la masson
d'Aitjoa , était It Kul 1 qui la RvrtMt
en A
dût appartenir. Il I^na liuim ani
prinre tous ses droits un. trôn
N^iples cl de Sicile , legs dont ^i
lation devint si Fuueste k la Fr»
donna la vicomte de Manîgues 1
çois de Luxembourg , son cooiii
main , deux mille livres d'or à t
iiiciropulilainc d'Aïs , et sa iâU
que au couvent de Si.-Nasimi
.liuaion delà Provence à la coiii
fut faite par Cbarles VIII, en i
V— 1
^ CHARLES de Danemank, <
/.'--«, comte de FlanJr*, était f
S. Canut , et d'Adde ou Alise , li
Robert- le- Frison. 11 (it , diDi y
uesse, le voyage de h Terre-Si
»c signala par srt, eiploits coM
Sarrasins , el devînt comte de
dre l'an 1 1 ■(} , aprèfl la moi
Baudouin , qui , p ur récoro^
ses services dans la Paleatïne,
tiiua son héritier. Lorsque Temi
Henri V entra dans la France ( i
Mee une armée /onnïdahle ï
mands, de S><zons et ile Ba\.
CliarIts-lc-Bon accourut â la d
du royaume avec diï mille Flap
11 avait alTemiî, dans ses éttl
piii^saii epar Sun courage; it la
tînt par la sagesse de son goin
niiUl. PeudfiDl deux anne'es d
ntilc ( 1 1^5 et I isG), il cpiii
ticsurs uour nourrir les indi
On remarqua qu'étant dans î;
d'Yjiics, il distribua lui-mém
un juur , itisqii'Â sept mille iHiil
paijis. Il lit des loûi sn^ri pour
mer Il-s inrurtics , les violtmcc
injustices, cl pour guiaotir le )
de l'oppression des u-ands. On
frlaii le justicier , Te dc&D»n
Eglise , le père dès pauvres ;
nommée de ses verliis ct::it si ff-
qu'où lui ofijil le tiôiie de Jéru
E codant la prison de Baudouin
cinprc, a(ircs la mort de Hei
CHA
m et Tautre. Bertoul
«▼ait usurpé la pré-
i laquelle la dignité
• Flandre était atu-
'd , maire de Uruges ,
it été forcés d'ouYrir
de vendre leur blé à
Tojaot géués dans le
képrédations , forme-
nt d'assassiner leur
lira y et (pielques au-
ortant des épées nues
féaux y entrèrent un
ise de Saint-Donat de
que Charles j disait
*eux lui abattit un bras
Dur donner Faumone
mme , et un autre fit
n pied de Faulely le
les conjurés se répan-
ans la ville, poursui-
rs et les amû du comlCy
«fin dans le château ^
shmnt contre la fu-
. TjOuis-le-Gros , ap-
sgneurs de Flandre ,
t châtier les séditieux,
saire périrent dans les
•évài fut attaché à une
sur sa tête uu chien
ins cesse , et qui dé-
lu coupable; le m<iire,
les yeux ci'eyés , les
it élevé sur une roue ,
ille traits, lances les
lulres pour prolouî^er
. IjCs comptiocs des
ent prëcipiiés du haut
faifes-le-ilon u*ajant
ints de Marguerite de
urne, f^uis donna le
dre à Cliton, fils de
e Normandie. Charles
ne saint dans la Flan-
hé écrite par trois au-
waios : le moine £!-
, archidiacre de Té-
CHA 145
rouanCy et Gualbert^ syndic de Bruges.
V— TE.
CHARLES DE FRANCE, fils de
Louis IV d'Outremer, naquit tngS5f
environ un an avant la mort funeste
de son père. Lothaire monta &ur le
trâne, et, contre l'usage établi dès les
premiers temps de la monarchie, son
frère n'eut aucune part dans le gou-
vernement; suivant Velly, ce fut par
une politique de Hugues-le-Grand ,
duc de France, dont Tautorité ne pou-
vait qu'être affaiblie par un partage.
« Quoi qu'il en soit , ajoute-t-il , cet
» exemple, dont Fexpérience a fait
» connaître tout Tavantage, a passe
» depuis en coutume, et cette coutume
» est devenue une loi fondamentale
» de l'état. » Charies n'eut donc pour
apanage que les droits de sa mère Ger-
berge sur la Lorraine. Othon H s'en
était mis en possession. Charles était
brave, mais â manquait d'hommes et
d'argent. Othon craignit qu'il ne par-
vînt à s'en procurer, et, pour éviter
une guerre dont les résultats auraient
été incertains, lui fit offrir le duché de
la basse Lorraine , comprenant le Bra-
bant, et les provinces entre le Rhin
et l'Escaut jusc^u'à la mer, sous lacoii<
dition qu'il le reconnalti'ait pour sou
suzerain. Charles accepta , et ce titre
de vassal d'un prince étranger fut le
prétexte dont on se servit pour l'ex-
clure du trône de France, et y appeler
une nouvelle famille. A Lothaire suc-
céda le faible Louis Y, qui mourut au
bout de quelques mois. Hugues Capet
se hâta de se faire sacrer par Adalbe-
ron, archevêque de Reims, vendu à ses
intérêts. A cette nouvelle, Charles ras-
semble une armée, et vient mettre le
siège devant Laon, qui se rend à sa
discrétion. Dans le nombre des pri-
sonniers se trouvaient Emma, mère
de Louis V, et l'cvêque Ascclin , hom-
me auiLitieiix et ru«é, qui n'eut pas d«s
t4 i G n Â
peine à s'emparer d« reipril di^ wt
heureux Cliarles. Cepenoant l^gna
Avail re'uni de» troapw âTCC JBifpifllBi
il vient assi^r Laos. Charfai pènim
dans soD camp, iUCiTeurdebiiail,
y met le feu, et paue n fil de l'épés
tous ceux qui osent Im rbister.. Pen-
dant qu'Hugues est occupa! i rijpuar
cet échec, le duc d'AqnitâiM H d^
dare pour Didritier U^tîmedu tidiMi
<t opère une dÎTenion puîueBlt en
u &Teur. Cburles piofite de «tUt àx-
constance , et aprèi noit louib
SoUsons , Durcbe lur Keim , duu
nDtentioQdei'y&ÎKOonroiUMt.Adat
bcron refuse de le weier , et dowM
à HugiKS (^pet , qni «nit dttit ki
Aquitùns, le temps deTenir^MB le-
cours. Adalbcron rnant duu OM <•-
trcfaiies , et est rem[dBctf par AnuioU,
iicvcu de Charies, à qui il livre le ville
de Reinis. Charlrâ ne peut sV maiote-
nir , et bientôt il est obligé d abandon-
ner ses conquStes, et de se retirer à
Laon, où il se croyait en suivie; mais
rcrèque AsceLn , gagn^ par les pro-
messes de Hugues , 1 introduit dans la
ville, daus la nuit du jeudi saint , 9g i ,
et le bit pénétrer jusque dans le [niais
eu le trop confiaol Chàdes était occupe
d'exercices de dé votioo.Chargé de ièri,
il fut conduit avec m famille i Seulis ,
et ensuite renfermé dans la tour d'Or*
léaos, où il mourut au bout de deux
ans. Il laissa quatre en&nts, deux fils
morts sans postérité, et deux filles,
l'une mariée au comte de Namor, et
l'autre aucomtedelLiinaut.La plupart
des historiens de Lorraine ne placent
poiniCliarlesau nombre de leurs ducs.
Crpeudont, on s'accorde géuéralement
à designer le prince dont il sera quet-
tioQ dans l'article suivant, sous le nom
deCharUtil. W— s.
CHARLES H, fils de Jean 1"., duc
de Lorraine , naquit i Toul vers 1 364>
«t eut pow paiTiitt Charles V, qui
GttA
voulut se cliarger de le Etire 1
i'jrmi les chevaliers qui CiÎMien
rorneoienl dr b cour de Fron
dJsliaguaît Philippe, frcfcdu rc
obiLUi dans la suitr le ducbe de
gogue,eilesnruomdei£fi(r(ii.C
s'attacha i ce prince, plnl enco
iuclinalion que par devoir, rt
sous ses ordies qu'il fit ses piv
armes contre les Gantuis rétol
avait environ viugt-sîx uns Iotm]
pcrc mourut, el aussitôt a)iré»
reçu le sermeulde fidélité deaes
il fit chilier serérament lt> lu]
lie Ncufchâleau , soupçonnés (
eu pari à sa uiuri ( f'ty. Jtju
dun de Lorraine ). Il joignit te
avec les hommes aonl il put lEt
l'dnuée que le roi de fnaet eo
cuiitie les TuDÎsicus. Cette cm
fiLl heureuse ; le roi de Tunis fu
tuiut de rendre la liberté a t(
esclaves cliréiieni , 'it de p^
mille écus d'or âu treirtii.- C
vint offrir alors lea crricMMi
Turksanroide Qoogrie, fà
tant son mariage anelbipiMi
Bavi^ , ptincecae trtà km
fille de Bnpett , qm aiMili 1
sur le ttâne d'^lcnagM. Kb
il se dispoMit à ritw— 4
Hongrie, menacés de bobvim i
Turks ; nuùs U fia appilrf ta !
par leschevalien tcntoa^HS, 1
roide Prusse, Icor eanoMi bl
sonuier, etl'ei' ' " '
de Marienbonr^U m
■f^
Rome, Bnpert, mi hewafJK
empereur i U phe* dé Ymg
que ses excb et soMJinnpitfNi
rendu m^risable. Lavis ,'ih|f
leatu, moins par ittaAâaM
Yenceslas qve par hais* aoMi
le k MdwdÙlai
i]-përe, les d^fit dans une
Ile y et quelques-uns des
tombes en son pouvoir, il
lit qu^aprcs leur avoir fait
rançons considérables. I^c
ans fut assassiné quelque
s j par les ordres de Jean
, duc de Bourgogne. Ghar-
îssait le duc aOrlëaus au-
mait le duc de Bourgogne ,
ses vues y et servit à le rd-
rec les princes que Tassas-
il fl^ëtait rendu coupable
gnés deluL 11 secourut Gkar-
re les Anglais , et se trouva
s d'Azincourt. Nommé con-
France, il ne conserva cette
5 peu de temps , et revint
atSy qui réclamaient sa pré-
1 4^7, les habitants de Metz
de payer les redevances éta-
is long-temps au profit des
mine; mais quanci ils virent
cber contre eux , ils deman-
aix: on la leur accorda à des
qui ne satisfaisaient pas
til se disposait à en exiger
orsqu'il mourut, le aS jan-
. René d'Anjou , son gendre,
a. Charles avait cette sorte
i qui cherche les dangers ;
li reproche de ne pas avoir
îctoire avec modération. On
nte cr|)endant comme un
li, spirituel , aimant les let-
m de Ses biographes assure
assait pas un seul jour sans
ues pages de Tite-Live, ou
HcnUiires de César, W — s.
.ES m, dix le Grand, fits
îs V'.j duc de Lorraine , et
line de Danemark , nièce
s-Quint, né à Nanci, le a 5
>45 , n'avait que trois ans
on père mourut. Christine
ée revente et chargée de Tad-
on du duché , pendant la
CHA i45
minorité de son fils, avec Nicolas de
Lorraine , évéqiie de Verdun. Le rot
de France , Henri II , venait de s'allier
à l'électeur de Saxe et au marquis de
Brandebourg , pour s'opposer aux
projets de Charles-Quint qu'on soup-
çonnait de vouloir attenter aux privi-
lèges du corps germanique. Ce prince ^
au commencement de 1 55^ , s'empare
des villes impériales de Metz, Toulet
Verdun , entre à Nanci où se trouvait
la duchesse, et exige qu'elle lui re*
mette le jeune duc pour le faire élever
sous ses veux. La duchesse fut con-
trainte d obéir h la nécessité , et le
duc Charles partit pour Paris. Il s'é-
tablit bientôt une grande intimité entre
ce prince et le Dauphin (depuis
François IL) Charles joignait à tous
les avantages extérieurs les plus heu-
reuses dispositions. 11 réussissait dans
tous les exercices du corps , et ne
négligeait pas de cultiver son esprit
par la lecture et la conversation des
personnes instruites. Henri II avait
formé le dessein de lui faire épouser
Claude , sa fille , et ce mariage fut
célébré à Paris en iSSy. Henri II
étant mort la même année, Charles
songea à revenir dans ses états ; mais
il différa jusqu'après la mort de Fran-
çois 11. Après avoir pris les précau-
tions qu'exigeait sa sûreté , en mettant
son armée sur un pied respectable ,
et en ajoutant aux fortifications de
ses villes frontières , il s'occupa tout
entier du bonheur de ses sujets. 11
rassembla les lois qui les avaient ré-
gis jusque-là, et en ordonna la ré-
vision ; réprima U fureur des duels,
établit une université à Pont-à-Mous-
son , aggrandit Nanci , encouragea le
commerce , protégea les arts. Sou
règne fut aussi long que paisible.
11 mourut à Nanci, le i4 mai i()o8.
Les Lorrains lui donnèn nt le surnom
de Grand, de père de ses peuples ,
lO
.46
GHA
Cl lemoignfercnt i sa mort let plu
sincères recrets. Joseph - Ftançoil
Cosles de Nand a publia son doge,
Francfort, i764,in-8°. W— ï.
CHAEr.ES D'OBLÉiMS. coml«
d'AngoulJtne , fils aîné de Lonii d«
France, duc d'Orléans, cumte de Va-
lois, ri de Valendne de Milan, naquit
i Paris en iSgi , peu avant la oul-
lieureuse maladie ae Charlet VI. Lei
altéralions de la santé du monarque
derinrenl si fréquentes, qull Ait mli-
gé de remettre les rênes du pHivernC-
ment à ses oncles et A ses frères. De-
là naquit celle rivalilé, qui se termiiu
parfassassinal de Louis d'Orléans, en
1407, commis par Jean-sans-Pcnr ,
ducdc Bourgogne. ValentinedeBCbn,
mourulquaionemoisaprès son époux,
Charles cl ses frères furent d'abord
conduits i Chartres, pour la ratifica-
tion du Irailé de paix avec Jean-sans-
Peur. Eli Tain celui-ci chercha-l-il à
obtenir son pardon ; en vain le roi, la
reine et les princes, les presstrent-ils
de se lai&ser fléchir ; Charles répondit
au roi qui lui avait enjoint d'obéir :
■ Mon très cher seigneur, f aérée tout
■ ce que vous avet ^i; je lui par-
B donne toutes choses , nuisqne V. M.
s le commande, ne voatant en aucune
■ manière lui détobeir. • Ses Crères
profértreni les mêmes paroles, et,
après la cérémonie , Charles , avec ses
f^res, reprit la roule de Blois. Marié
en i4o6 à Isabelle, fille de Charles
VI et veuve de Kichard II d'Angle-
terre, Charles devint veuf en 1409.
Cet événement , auquel il fui très sen-
sible, lui rendit plus chère la retraite
dans laquelle il vivait, el dont il ne
devait sortir que pour venger l'assas-
sioat de son père. Les ducs de Berri
el de Bourbon, mécontents du peu
d'^attls que leur lémoignût Jean-
ÇAK
sans-Peur, qnï, après le Iraile de
Chaitres, s'était emparé lies r&it>du
gouvernement, et resnaït en aurlqnc
sorte soustcnoindcCharlr»VI,fa['
mcrenl uoecoofciléralion, i bqurjlc
ils appelèrent Charles d*Orlëuis. Pour
attacher plus sûrement ce ^nce à
leur cause, ils lui firent épOiiMr, a
i^io. Bonne, fille du comte (fArmi-
gnac. lj(S noces furent oelébr^ifci-
liers avec la plus griindc maïaiifittnoe,
et sitôt que tes conicdérés lurcst rà-
nis, ils se mii-enl en in«rebc,«t arri-
vèrent sans obstacles jusqu'à Qwrtres,
d'uù ils envoyèrent une dépnlatinn *•
roi, qui se trouva malade. Le laoHil,
vendu au duc de bourgogne , n* re-
poudii aux proteslUious des prinra*
que par un ordre do mettre ims ki
armti. Une de'putiiîon de b couf se
rendit auprès d'eux k cet «ITcl, el la
rrine elle-même passa cinq jours h le*
lioiliciter sans pouvoir rien olucnir.
f.cï princes vinrent camper Mnu le»
murs de Paris, espérant que les Piii-
«iens, fatigués |iar les trmipra Iwtit-
guigDoncs, fÏDiraicni par leur osvnc j
les portes. Un accommodemeBI Ru^ |
entre eux elle roi! mais Qiarlesd'Ot- [
léansncvouliiipoinlUccnciersesirtiD- ,
pes, et aticndil la beile MLioa pour .'
ren trer eu campagne. Eu rffcl, Tarres'
tïliou d*uu envujc du duc de Boiu|o- :
gnc, que Charles soupçonnait ciun-
plice de la mort de son père, fiil k '
piclcxte plausible de la nouvelle guei- "
re. Ayant publié son manifeSU, n ~~
I ^1 1 1 , dnns lequel il adreuait un rJ^ "
iel à son ennemi , rt lui repHKliàl ~
d'avoir assassiné son [Are . il e»ln -
de suite en campagne. liS Praixefa ■ -
Lieiiiôt partigée en dras iactiuni, !(• ''
Bourguignons el les Arm.->cnacs; (fl r ^
derniers furent chasïés delà cap>Iilt|-
p.ir les Uoui^uignons, qui pillèM)) {
i>i:issacrc relit cl nuyèrelil tout <0K
qu'ils souj^ouiMÛiU toe »ttâdifctt|
CHA
iction d'Orléans. Ces massacres eu-
ent lieu dans presque toute la France.
Iharles, à la tête des siens, passe la
«ioe, ravage le Beauvaisis et le Sois-
onnais. Il quitte uu moment son ar-
11^ pour voler au secours du comte
le. Tonnerre y qui était assiège par le
ooite de Ne vers. Il met ce dernier en
iiîte, retourne à son armcfe, bat celle
In duc de Bourgogne y H vient metti-e
p tiégi devant Paris. Il est bientôt
picé de le lever et de consentir à un
paiigement; le roi le £aiit manger
vec le duc de Bourgogne , et s'engage
i p>Ter ks sommes que les princes
|evaieiitaux Anglais. 11 en fut détour-
^ par Jean-sans-Peur, qui mit les
dos grandes entraves à la restitution
Ht owns et des emplois des Orléan*
lais. Mëoontent de ce qui se faisiiit,
wkarles quilta la cour, et se retira dans
lei domaiiies. Les exactions commises
MT lea Gabochicns, et la situation pc-
âtle 'dans laquelle se trouvait le dau-
bni» firent encore entrer Charles en
«mgne. Il revint à Paris , où il fît
lArer un service solennel pour sou
ic Le chancelier Gerson prononça
raison funèbre, et n'oubha pas de
les coupaUes des vengeances
I Le roi d'Angleterre ayant (ait
\biTasion en Normandie, le dau-
1 appela à son secours Charles
Tlëains» qui se hâta de lever des
pesy etde rassembler ses partisans
' les réunir à Farmée française. Ce
a 1 4 1 S , près du château d'Azin-
y qu'eut lieu cette funeste bataille
I Français furent dé&its avec la
çrande perte. Charles se condui-
bérosy fîit blesse et trouvé par-
morts. Henri V lui fit donner
s soins que sa situation exigeait,
\ conduire â Calais avec les au-
'sonniers. A Tennui de la cap-
CharleSy se joignit un nouveau
tristesse ; il apprit la mort de
CHA i47
Bonne d' Arroap;nac, son épouse. Trans
porté en Angleterre, il fut resserré plus
étroitement que les autres, parce que
Henri V, s'élant fait assurer des préten-
tions à la couronne, au détriment du
dauphin et contre les lois du royaume ^
craignait que Charles d'Orléans, par sa
naissance autant que par l'étendue de
ses domaines, ne le contrariât puissam •
ment dans ses desseins. Par son testa-
ment, le même monarque recomman-
da de ne rendre la liberté à aucun pri-
sonnier français avant la majorité de
son fils. Aussi, autant par politique
que par intérêt, c'est-à-dire, par les
grandes dépenses que Charles était
obUgéde faire pour représenter d'une
manière convenable à son rang, les
Anglais prolongèrent son séjour dans
leur île. Cest pour charmer l'ennui
de sa captivité qu'il cultiva la poésie^
et qu'il fit ces pièces charmantes dont
nous parlerons bientôt. Api es avoir, à
plusieurs reprises et toujours sans suc-
cès , offert au conseil de régence d'An-
gleterre, sa médiation pour la pais
avec la France, Charles d'Orléans finit
par la faire accepter. Il passa la mer
avec les plénipotentiaires , et les con-
férences s'ouvrirent , en i/|59, dans
la petite ville d'Oie, entre Calais et
Gravelines. La duchesse de Bourgo-
gne, qui y assista, conçut pour lui
une telle estime, qu'elle résolut de le
récondiier avec son époux. Son frère
Jean, bâtard d'Orléans, qui se trou-
vait au nombre des plénipotentiaires
de Charles VII , lui prodigua les témoi-
gnages d'une véritable aminé. Char-
les^ en reconnaissance, lui fit dona-
tion du comté de Dunois. Aussi Jean ,
qui devint si célèbre depuis , fit-il usa-
ge de tous les moyens qui se trouvaient
en son pouvoir, pour rendie la liberté
Ik son frère. Philippe-le-Bon , duc de
Bourgogne, s'y intéress:i (paiement,
et uy mit d'autre condition que le
lO..
i4S CRA CEk
tnariaj^F de Charles arec la pnoCClW It it PliîIippivIVI.ine Vi.tcanti mot)-
de ClfcïM, sa tiiice, et fenlier oubli i I «ongCA à se fiiire reoonnaîtrt
des démjl^s de leurs niauons.ADHtHtl pi ion sucrestrur. Il fa\vj»,roor
ijueGbarles tut iDstruit de ces dispo- » ijrtesdruîlt, Regiimilt dcDret-
silions,Uxhita d'^doonerMiDCOB- » U léle d'itur ari|ii!«, cicephi^-
seulement; mais les Aoglais, «onlant' m, iti eut d'dliord des succm, qui
toujours U Meoir, on offrit une farte ^ u-a mime d'Alexandrie, fnl cd-
rauçon qui fut mfîn accepta, et m>- i bMu et Tait prisonuier. Vujriol
mina la longue captiTité de M prince, <; ics démarches cuiciil iofrHctiu-n-
qui , depuis viiigt-ciiiq ans , gÂniuiit lupiès des Miboaïs , Ch^Hes rm-
da 03 les fer». Plusieurs gentil shomnm ira en Fr.jnce, et se retira dius t>s
anglais , chargés Je le condnire à Ca- ioes, où il vécut plusieurs anoen
lai», raccompagnèreot, eo i440)i'>^ < é de soi us doiUfsti<|iiM. Il n'ta
qu'à GraveliDcs, où la ducheu« il» « que pour k rendre à Vrodi'iine,
Bourgogne lui fit le plus graciaii m- la le le duc d'\lençnn , convaiDcu
cueil. Philippe- If -Bon ne lard* pal k me d'ei-it. fui ait» rn jognneiiu
arriver, etlenlrcvucdecesdmxprin- s celle afljirc, Chark» porta U
ces fut des plus touchantes, lie «MMe p >au nom des pairs, et chrrrjii,
deDunois se trouva paiement i cette \ ins les moretis possibles, t uu-
reueoBtrc, et témoigna à son Miet la *cr l'accusé, dont la peine fut cam-
juie qu'il ressentait. Charles suivit en- c'e en une prison perpétiKile. Son
suite la cour de Bonrgogne il Saint- gr ige et ses infinailés l'cmp^hè-
Orner, oii il protesta, par serment, rem de se iruuver au sacre de Louii
que le meonre de Jcan-saus-Penr lui SI; cependant il put suivre la cour
éuit étranger, il donna son adhésion de F ancc en Tuuraine , où sa femme |
an dernier traité d'Arras, et épousa ac&)i cha i Chiiioii d'un fils, que le
Marie, priocessedeClèves. Les noces roi liiil sur les fouis baptismans , cl
fiirent célébrées avec la plus crande qui, dans la suile, {urviiit an iiihie
magnificence; on le revêtit de l'ordre aouj le nom de ^im'i Xtt. Lors du I
de la Toîson-d'Or. Enfin , après les dîBIcrcnd qui s'éleva entre le roi rt le I
réjouissances, Charles, impatient de duedc Itntagne, Charlesfit dev«U y
leniir la cour de France et ses dmaai- efforts pour engager ce drrnier h Ii j
iies,Bemlearoule.I^eeurdeBmir- • issiuu , el il crut trop farilemtoi
gognc l'accompagna jusqu'à Bruges, k r^ppareiiee de douceur et de mo-
et sa m««elie en France Ait une espèce destie de Louis XI , qui lui avait pro-
de triomphe; son train et sa mailon' digiie les léinuignagea d'une consld^ '.-
étaient tnBgoilîques; il Ait rrçu ]>ar- niion exlraurdinalre. Dau* l'asseBi* |,
ttHiiavtcla plus grande distinction, et blée convoquée à Tours pourdédiFr
femplessement qu'on lui témoigna lagiitTre mi dur de Brciague, il croC ,
donna èe l'ombrage n roi Charlei pouvoir ^e |>ermeitre quelques abs<r< .
Vil, qui ^ l<t prévenir qu'il ne senti' vati"us eu sa tittnr; mai« te rvi, ^
bien refu qu'autant qu'il se présen- qui ue voulait ftrc qu'approuvé. *'(« ^
teraittanssaniaison.Chai-teSfDSensé, 00*1115», et les prit tn très mauraiw L
ne fit que passer par Paris, et se retira part. Il oublia qu'en pleine astrmbl^ ^
de suite dans son apanage. Il avait des ri a' i es li' plu* h4 _
droiliau duché de Milatiet an comirf •: il i, entul <rjiiiir ^
^Aiti, par Valentine, u mèrp, et les, vide pi«»*
CUA
Tt la défense des rebelles ; il FaccabU
es plus durs reproches, et Charles
'Orléans, justement iudigoe' d'un si
anglaot outrage , le cœur navré de
louleur, se retira de la cour , et mou-
ut MU de jours après , le 4 )^«Q^'icr
|65 , âgé de soixante-quatorze ans ,
mportant les rrcrcts de ses coutcm-
lorains. Il fut iunumé au couvent des
^destins, à Paris. Son tombeau a été
rausporté au musée des Monuments
rançais. Ce prince était bon , humain,
Witable , et Fun des plus vertueux
«rsounages de son temps. Si, par sa
laissanoe, il eut une première place
lonnî les priaces , par ses talents pour
B poésie, il mérita d*étre placé au
^naùer rang des écrivains de sou
empli Dès sa plus tendre jeunesse, il
Rappliqua aux lettres latines et fran-
aises, s'exerça k la poésie et à l'élo-
ruencc. Les lettres, k leur tour, lui
MiniirenC un amusement dans sa lon-
«e captivité, et leur douceur diminua
eaucoup les amertumes d'une vie si
plée. La plus grande partie de ses
TS est consacrée à célébrer la beauté
les laveurs de l'Amour; dans quel-
es pièces, il gémit sur les malheurs
sa patrie ; dans d'autres , il cherche
lendrirsur son sort; dans toutes,
it briller llmagination la plus gra-
se, et, pour le temps où it écrivait.
Mitre une simplicité et une élégau-
raiment remarquables. I^s sujets
manie sont moins considérables
e qu'ils ont de grand que [>ar et
ont d'agréable et d'amusant, a Ce
l des ol^ts de pure galanterie ,
'abbé Sallier; ils ne demandent
ne imigi nation douce et tran-
f. « Mais avec beaucoup de !»Hn-
les idées sont nobles, inspi-
r le sentiment, réglées par la
ice, exprimées avec autant de
r]ue d'flég^uce. On sent que la
e de ces temps anciens u'ad*
CHA
mettait rien qui pût offenser les mcp
ou blesser la pudeur, et, quVii ell
avec la franchise et la sincciité (rt
çaise , elle ne pouvait souffrir ni fai
seté , ni mensonge. Les bibiiothèqu
Impériale et de l'Arsenal possrdei
chacune un manuscrit des |>oé>i(*s d
Charles d'Orléans. L*abbé Sjillier \
le premier qui les ait fait connaitn
dans un mémoire qui so trouve diins
le iS". volume de VÂcadéme des
Inscriptions. Chalvrt, ancien biblio-
thécaire de Grenoble, ayant trouvé
dans sa bibliothèque un manuscrit
contenant les productions de ce prin-
ce, les a (ait imprimer smts ce titre :
Poésies de CliarUs éC Orléans , père
de Louis XII ^ et oncle de François
I^,j rois de France^ Grenoijle,
i8o3, in-ia. Il est à regretter que
Féditeur n'ait pas conféré son itaanu.v
crit avec ceux des bibliothèques de Pa-
ris , et qu'il ait ignoré les premiers clé-
ments de l'ancien langage ; cette igno-
rance l'a fait tomber dans les fautes les
plus graves , et a rendu nulles la plu-
part de ses notes, qui contiennent
S lus ou moins d'erreurs. Le manuscrit
e Grenoble contient aussi une traduc-
tion , en vers latins fort médiocres ,
des poésties de Charles d'Orléans , faite
par Antoine Astesau , son secrétaire,
(ihalvet aurait rendu son recueil plus
intéressant , s'il y eût ajouté un choix
des meilleurs moi*ceaux de cette tra-
duction. R T.
CHARLES , duc de Bourbon, roj:
Bourbon et Clebmont.
CHARLES 1 »•., roi d'Espagr.c.
F'oj'. CiRARLEs-QuiNT, rmjM'nMir.
Charles h, roi d*Es]>ague et
des Indes , ûts de Philippe I V , nr le
6 novembre lOGi , fut proclame le
i5 octobre 1(301, sous la tiitrlle
d'Anne d'Autriche, sa mère, dont !a
longue régence ne (it qu'agj^ravcr i^'s
mauxdeictai. Charles a\aut atteint
i5o CHA
sa 1 5*. init^, prit paît an ffWTÉrar
ment, cl, s'apercevant biCTitdtqiub
reine le tenait dans une eipice de
servitude, il s'enfuit seul, prâdnt 1#
nuit , de son palait de Mndiid, en
1677, et, s'étani réfugié à Boea-Et»-
liro , se jeta dans les bras ds Dm
Juan d'Autriche, qu'il dédan sm
Eieniier ministre, après arotr relegirf
I reine-mère dans un couvenL Si
pour être gouverné, Cliaries le Ad
alors par ce bâtard ambilteux, dont
l'admiaistration ne répondit point aux
vœux de la nation espagnole. Humi-
liée par Louis XIV, abandonnée pat
TAngleterre et par la Hollande, !'£■-
pagne affaiblie subit les dures oondi-
lionsdu viiinqueur, qui eùeaU cee-
sion d'une fjrande partie ae l'anden
patiioioiDC de ses rois. La paix de Hi-
mc^e fui cimeniée par le mariage de
Charles avec Louise d'Orléans, nièce
de Louis XIV. Ni la )Rune reine ,
pour qui Charles avait conçu, à la vue
de »0D portrait , une passion qui ne
se démentit jamais, ni la rcine^iouai-
rière,qui avait repris son influence i
la cour , ne purent inspirer au roi le
coût du travail, la fermeté et le ta-
knl de r^er. Faible et borné,
Charles était incapable de sup|iortcr
le poids du gouvememeol. Il se livra
à des minisires sans expérience, et
passa le reste de sa vie , comme lei
monarques de l'Orient, dans le fond
de son palais , au milieu des femmes ,
des nains et d'une multitude d'ani-
maux rares , sans s'instruire des évé-
nements publics de l'Europe, ni mfmc
de ce qui se passait dans ses vastes
états. Les affaires languirent, tout fut
plongé dans un désoi>ilre et une con-
fusion extrêmes, et, tandis que la mo-
narchie perdait le reste de la considé-
ration dont elle iouissait en Europe,
la cour de Qiarlet était en proie «nx
intrigue* et aux révolulnnii dti cabi-
lu duc de Méd>na - Céli , iB|
roi se reposai! du soin du tfir»
v ment , Miccéd.i le Jcuiif cotnie
il pesa , qui s'empara dr res|int
.dile monarque , sins ponvoir
rpi e B l'Espagne son anrieu cd».
Pri'ssr pur ses mînititiTA d* le lîgwT
H' ihi' partie de l'Eoropf pour op-
pr> cnriii uue difiuc à rumbilion de
I.' XIV > Charles fut loujouta re-
par les Caresses de la rtioe , qiii
a pris sur lui l'-istendaut le nlut
ii é. Mais l'Autriche domina oant
le liriet de M.idrid npibi la mml
prc niée de colle jeune priacent ,
eu 1 1 189, et CliarW s'unit à l'Eurupt
co rêe contre la Franc». Pm s'co
qu'd n'eût i soutenir à la ftû
1 guerre rtrangère et une guare
civile. Une grande |)arlie de ta Catt-
k<çnt se souleva, fut vaincue et sott-
mise. Charles n'avait point eu d'en-
f.iiiLs, et l'Autrirhe, persuadée uo'il
ciail incapable d'en avoir, voulut s .iv
surcr sa succession, et lui fil énonitr
Anne de ^euboui^. Qlle de rélecteur
l'ai, m et sœur de rim|)eratricc; ma»
in'iucesse n'eut ianiais aur le roi
M !me empire qnsnîl (sadf'nr
qnnMl
prenube fcmat.-
ua r rançais prafacM I
i6g4> et, apria avoir
cante et Barcdooe, m
ragon, défirent ïtimie^tÊfmbtkf ■
envahirent une pfrtîe d«:lt OÊift-
gne, et a'emparireni deBlMlliM|
■nais la paix de Rinvick, mït^fajp
1 Leurs de fEtfÊ^^.Lmâ^lIf^
par une poKlîqDe ndnils',- ht M"
daut pas de vue ftaénËt» i» WÊt^ 1
trectte monarclw outil hAi^ '
Ch les, qui UngnJMiil AtpmÊ lwg> !
tcmpt, s'oeenpt du chois «As MB* .^
cesseur, d fit, en 16 3, w pnMT ■-
testament, par 1 ï ^pMltt
ienDe prÎDW di «fMfMdiM
CHA
tjhh stiecesskm mûrersene de
als ; mais U mort prërapitëe de
ne prince reoTç rsa les desseins
larlesy et le laissa en proie à
iékiide le reste de sa vie. Sa
4ë8espërëe annonçait nne 6n
laine, et attirait snr lui les re-
de toute l'Enrope. L'empereur,
de France et raccteur de Ba-
aniraîent à sa succession. Deux
diTÎiaient la cour de Madrid;
de h reine , voue h rAutriehe ,
betion française , dirigée par le
ni Ptortocarrero , chef du con*
«i intrigues secrètes et les ca-
se muhipKaient et se combat-
sourdement; enfin, le parti
ù préralnt , par un singulier
e^ On insinua au roi qu'il était
prié , et que ceux qui Tap-
aient le plus avaient part au
ee sons le poids duquel il suo-
lîL Le supersiitietix monarque
à «ne imposture aussi gros-
<f pennit qu'on i'exordsit. Il
i bientôt dans b mélancolie la
mrtf fit omrrir les tombeaux de
lère, de sa mère et de sa pre*
ftiame, et baisa les restes de
daivres. On fit soulerer le peu-
In récolte ayant été stérile, et ,
Nis ces moyens réunis , le parti
ns parvint i écarter la rcioe et
artisans de TAutriche. Le con-
ï Gharies fit porter l'afEiire de
cession conclut qu'il fallait ap-
nn Boorbon. Cétait l'opinion
ik et la dérision des grands.
■oins Gharies inclinait toujours
nroaison; l'idée de voir vingt-
nuronnes transportées sur celle
anee lui arrachait des soupirs ;
léologiens introduits par le car-
Portooarrero détruisirent dans
t de œ fiiible roi les préjugés du
« frvew des intérêts de la mo-
!«• Après bien des combats, des
CHA
lUi
irrésolutions, Charles dicta, le i ". oc-
tobre 1 700 , son fameux testament ,
qui déclarait Philippe de France , duc
d'Anjou , héritier de la monarchie es-
pagnole. « 0 Dieu! s'écria4-il en le
» signant, les larmes aux yeux , Dieu
» éternel ! c'est vous qui donnes et
» ôtez les empires! 1» Il languit en-
core un mois, et expira le i"''. no«
vembre,à trente-neuf ans, après en
avoir ré^ëtrente-dnq. Ainsi vécut et
mourut Charles II , plus fameux dans
la postérité par son testament, qui
embrasa l'Europe, que par son règne
languissant et malheureux. En lui fi-
nit la branche ainée de la maison
d'Autriche qui régnait en Espagne
depuis deux siècles. fi — p.
CHARLES III, roi d'Espgne et
des Indes, fib de Philippe Y et d'E-
lisabeth Farnèse, sa seconde épouse ,
naquit en janvier 1716. Appelé à la
succession de l'état de Toscane , où le
dernier Médicis venait de mounr sans
laisser d'héritiers de ce nom célèbre ,
le jeune D. Carlos passe en Italie en
1730, et se met à la tête des troupes
de son père, le roi catholique, en-
voyées pour accélérer Fexécution du
traité de Sévitle. Quatre ans après , il
cnlredans le royaume de Naples avec
une année espagnole, et s'établit dans
la capitale, qui lui ouvre ses portes* ^
Philippe V cède à son fils ses droits à
la couronne des Deux-Siciles. Charles
remporta sur les impériaux la victoire
defiilonto,qui lui valut un royaume,
et le surnom de duc de Bitonto fut la
récompense du duc de Mortemar, gé-
néral des troupes de S. M. C. Après
avoir assuré son autorité dans toutes
les provinces napolitaines, Charles
passe en Sicile, et soumet cette île en
moins d'une année. Louis XY s'em-
presse de le reconnaître en qualité de
roi des Deux-Siciles , et reçoit son am-
bassadeur ( 1 735 ). La paix de Yienne
i5^ CHA
assuré h couronne sur la tjic de ce
)cuue souverain, en i^SS. CWl»
avait pajë de su çenoone : il était di-
gne de sa furtuDej au milieu de .«a
gloire, il mérita l'esUine de ses nou-
veaux sujets par une sage inodcratioii,
qui ne s'est démentie dans aucune cir-
cuoslanee de sa loii(;ue vie. La guerre
«'était rallumée; l'italie était foulée
par des armées françaises, espagno-
les, aulrichiennes et piénioiiuîse; ,
Cliarles devait nature llemeul joindre
ses forces à celles du roi ioa père.
L'amiral anglais, Martin, se uréseuta
derant Fiaples, cl menaça de iwmbar-
dcr cette capiulc, si Cbarlcs ne sous-
ciivail sur-le-chanip à rester neutre
dans une querelle a laquelle il t'iail de
son devoir et de son intérêt de u'élre
point étranger. Martin tira sa montre,
Cl ne donna qu'une heure de temps
au roi des Deux-Siciles pour se dé-
terminer à abandonner [> cause de
son père et de sa famille , ou à voir
incendier sa capitale^ il fallut céder.
Charles n'oublia jamais cet affront ; il
s'oceu|)a du soin de mettre les cotes
de sou royaume en état de repousser
désormais une semblable inaulle, et
bientôt, assuré qu'il u'a plus i crain-
dre de voir un capitaine anglais lui
dicter des ordres dans son palais, il
narcbe a
■s troupes ai
vaut de
celles de sun père , dont il est nommé
Séncralissiine, conjointement avec le
uc de Modcne. Après quelque succès,
l'armée espagnole et napolitaine est
surprise dans Vellclri par le prince de
LobLowltz, générai de l'armée impé-
riale. Charles fut sur le point d'èlre
fait prisonnier; mais les Espagnols
tarvinreni à se rallier, et chargèrent à
^ur tour l'ennemi , qui ne sut pas pro-
filer de ses avantages. La négligence
fol réparée par des prodiges de va-
leur, cl les impéiiaui, poursuivis
peudaulqncl<] Des lieues, laissèrent des
CH,1
di^pcauxctdes canons au pouvoir d«
ceux qu'ils avaient d'^diord uîs d^us
le plus grand désordre. AprJs eeiu
campagne, Charles jouit, pendant quu-
leanuces, de sa fortune ci de s«itn>
vaux i il gouverna le roTautoe de Nf
pies avec lieaucoiip dcdoucnir rt de
sagesse, jusqu'à l'année i75g.Aedle
époque, il fut appelé au Irôoe ifEi-
pagoc , vacant par la uiori de »eii
Irère Ferdinand , sisiiue du uooi , tt
il laissa le royaume de >«ple» It F'i-
dinaud, son Iroisiême fila. Di» qot
Charles se vit à la télc d'une oaiiot
puissante, il conclut avec JiOutsXV
le pacte de fanûlle ( i ^6i ) qui «uu-
r;iil les droits et réunissait louis kk
Ibifes des diflcienles buacb» de b
maison de Bourbon , ei ne Ui»»
échapper aucune occasion de ùin vov
ans Anglais qu'il n'avait pcHM OoUit
la conduite de l'amiral Marda. Il tf
juignil à la France dans le* deux |!ua^
res qu'elle eut à soutenir ccmlre Tls-
glcterrc. Celle de i -jG-t or fut |MS bc»
reusc pour les deux puisuDces allwai
l'Espagne perdit la Hatane, doam
vaisseaux av ligne, des tréwn îd-
menscs , les îles Pbilippiue», H El um
campagne peu glorieuse contre le Po^
tugal , secouni ]iar Ici Anglais. Ciiatlci
dut renoncer à la Floride pour «bleeir
lapaii.Laguerrcdei^^8ruid«srciiiI-
taû plus favorables. Le duc dtCHUaoi
généralderarméede^.H.C.,»'ein|Hil |
de MaLon (i -8i), et l'Ile deMioarqM
fui restituée à J'Ëspigne, aiitû W l>
Floride , qu'elle avait perdue qwii|BO
années auparavant. Cluulea, dÂir-
rassé de cette dernière guerre, voold
aussi punir l'insolence dci pirates d'il'
ger. Le comte O-Rclly fut duKp^ J»
l'en pédi lion. Cet otficirr avait dn i^
et des talents militaires que ses eno*-
mis mdinc ne lui conlestairiit pu;
mais la Scitéiastillane voyait a i
ce général , iilaudais d'ongiuc«
GHA
jiréKrmot du sotiyeraîo. La
tu marquis de la Komana, qui
tans une escarmouche, victime
fcagueose imprudence, servit
texte à des clameurs séditieuses ;
obligé de se rembarquer aveo
ilalion, et Charles lîl , dans
inesle entreprise, aussi malheu-
ocCiiarlea'Quinfyn'eutcpiela fài-
isCwtîon de dire qu'il ne s'y était
owé on personne. Tel est IV
des événements militaires qui
lem la carrière de Charles III;
Ht pas sans gloire; mais , sous
pofft de l'administration de son
ne, oe prince doit exciter un
îf ÎDtérlt. n mit beaucoup de
émioe dans l'exécution des
f administration et de réformes
qn'M se proposa dès son avëne^
I k couronne d'Espagne. Il eut
le ^sée de réveiller l'énergie
to irieille nation, et de rallumer
tean des arts , que les derniers
• autrichiens avaient laissé étein-
ica premières opérations firent
des murmures ; on pourrait à
le laîre une idée de l'attachement
ipk espagnol à ses usages , à ses
^ y et surtout h son costume par«
r. Les Castillans de toutes les
s y étaient vêtus de noir ^ et por-
y CB outre, dans toutes les sai-
«n eaanteau dans lequel ils s'en-
pnenl jusqu'aux yeux; un large
as, rabattu de tous cotés, ache-
té cacher leur û^ivrt. Ce costume
srieux et sombre choquait les
et compromettait la vigilance de
lue; les ordres les plus positi£i
t insuffisants pour changer cette
, el furent le prétexte, ou plutôt la
immédiate du terrible soulève-
de Madrid ( en i ^ôS ) , au milieu
il les seules compagnies de gar*
ralonnes, qui étaieot de service
laiS| firent leur devoir; elles fu*
CHA i53
rent massacrées par la populace; mais
elles donnèrent au roi le temps de se
sauver k Âranjuez, où de nouvelles
troupes viurent se ranger autour de
lui. Le comte d'Âranda fut nommé
président de Castille, et rétablit le bon
ordre; les grands chapeaux disparu*
rent pour toujours ; l'usage des man-
teaux revint peu à |)eu , mais les for-
mes furent moins amples ; le ministre
favori de Charles 111 ( marquis de
Squilace ) fut éloigué : il était odieux
à la multitude et à la noblesse. On a
soupçonné une compagnie célèbre ,
qui ne fut étrangère k aucune des in-
trigues de son temps , d'avoir eu paît
à ce mouvement populaire; mais la
haine qu'on portait a ce ministre , ita-
lien d'origine , était inspirée par d'au-
tres motifs. La marquise, femme de
Squilace, était belle, et n'excitait pas
moins d'envie que son époux, L'Es-
pagne doit encore aux soins de Charles
III tout ce qu'elle peut montrer au
voyageur, en fait d'établissements uti-
les et de monumeuts publics. Les
glands chemins, l'hôtel des douanes
et celui des postes à Madrid , les cm-
beilisscmcuts et l'assainissement de
cette capitale; le cabinet d'histoire na-
turelle , le jardin botanique , les acadé-
mies de peinture et de dessin , le canal
de Tudda , celui de Madrid ( aban-
donné après la mort de ce prince),
etc.; tout a été créé, ou perfectionné
sous son règne. Il aimait la justice , et
choisit, avec un rare discernement,
les magistrats et les fonctionnaires pu-
blics parmi les citoyens 1rs plus ver-
tueux. U ne retira jamais sa confîance
sur une délation, ou sur des accusa-
lions vagues , à ceux qu'il avait une
fois éprouvés. Les comtes de Floride
Blanca ( Don Joseph Mouino } , et
de Campomaucs , furent élevés du
sein de robs<!urité aux premières pla-
.ces de i'clat ; ils pos^idcrenl eu même
iS4 CUl
temps festime d« Isnr MDTCnât;
quoqu'ils fiiuml '•m"™w et rinvz
l'un de l'autre. Giarle* (ut PnwIlMtt
esprit d'employer \tt Umiirei drcea
deux hommes dbting>ét,cli*randn>
l« partie qui lui était onivenable , d il -
ne fut jamaiB nanàai pur Um pM-
sioiu parliculitn«. Ceitavac uns et»'
duile auui »age que o» uînoe parvint
i relirtT l'Espagne de L lAbûpe ok
elle languissait drpui> Pkilmpe III.
r reaowirf le
ndieet
Certes
concentrée eu elle>iiitee dott ttre af
tribue'à la ToloiitépoHtiTedoaDiiTe-
rain. Il bllut vaincre de* obstedoi de
toute nature , et Cbarle* ne k. nbnte
point. Od cite de lui deux mot* qai
iwigiieut exactement l'état de f&pi-
gne, l'inpstir^ de l'opûionjetlegeiira
d'esprit de ce monarque : < Met sujets
■ sont comme les enfants qui pleurent
B quand on les oeitMe. > lorsqu'on
lui rendait compte d'une intrigue d'af-
faire ou d'amour, de quelque dissen-
sion élevée daus une Éimillc, ta pre-
mière question que faisait Clurlesétait
celle-ci : « Quel moine y a-t-il dans
B cette affaire 7 ■ Il aimait à parler
de ses fatigues et des dangers qu'il
avait courus à la guerre, et conservait
fidèlemeut le souvenir du moindre ser*
vice qui lui avait été rendu. Le corps
dei carabiniers royaux s'était distingua
dans les campagnes d'Italie. Ala jour-
née de Velletrï, Charles fiit sur le
Eoiot d'être fait prisonnier ; les cara-
iniers le sauvèrent. Long - temps
après , le ministre de la guerre lui pro-
posant des réformes dans lu dépenses
de sa maison militaire, employait tout*
Bon éloquence pour faire entendre que
le corps des carabiniers avait une
constitution vicieuse , et qu'déiart phis
onéreux qu'utile ; Charles fiusait seia •
blant de ne pas àouter. Le mini)
revint à la charge , et t'expliqua d'i
GSM>
manière plus positive. T^ fnw^
ue put retenir sa colèra , et Ini'I''
lou foudroyant : • Si qoel^n'i*
B parle eiieureuuef>>iscoatieiii<
n robiniers , je le fais peudit. » I
qu'il vint , en i "jSy , prendre fV
sr^sioii dutroneit'Kspai-ne.ilfuI
pris de voir un. grand d'Ëipagi
présenter i lui pour exerrer les I
lions de^and ciiambclUn ( iuïï
de corps ) , que le seigneur de U
remplissait auprès de m pcnont
[luiii long- temps. Charles dcn
pourquoi I,osada ne venait p
■ Sire, lui dit alo» le grand diai
» lan, le seigneur Lomk1« n'est
B grand d'Bsp>^ne; l'étiquette
n cour exige que cduî qui a flrOI
» de TOUS servir en qualité de |
• rli-inibelinii, soil rcvfcn de eel
■ gnilé, et fm cnieftirtmmé
■ àsa place Bdbia&.Wiiti
> les , je le bis doc , et qifil «■■
> donner ma dieBiit& • U an
pendant par boiM^ nwwfrrf II
grande partie des mi iiua*-4i
denne cour, et, CBLU iMiWyi
let de chambre qoi coMimb il
vir pendanl dix-eept *«■<«. Oi
un looT anoMtcer ee mott è <3
m : « Que Ken tnifetaejpaàL, i
> c'était un homnc de faHB{ m
» est certain qne, dnnis le pi
■ jour qoe je le n> a Bandia
> n'ai jamau pu le aonfiir. ■ C
mettait une grande régnhiMde
actions ; c'était l'hemme fe plae ■
dique de son rojataeia. On -b
E rédire, dès le ■**. jaaïyier, ri
> genre de set oceupetkm cl <
voyages pendant teâle Faiinéc
reçut point delà natora eesdas
lants qui ciractériaent lei hén»
on ne peut sTempècher de hn ao
unbonj A,iiiMiageftr
GHA
nir dr son administra •
et de ses yertus privées
* à ses peuples. Il moii-
! i4 decemDre 1 788 , à
te-douie ans, nuii sans
orages qui menaçaient
s dernières paroles fu-
ivis à son successeur.
•Janvier , à Naples , et
aeulée conception , ou
f ont été fondes par ce
J. B. Ep—d.
I*'. d'Anjou , roi de
Louis VI II de France ,
de Cistillr , était né en
it reçu en apanage le
; mais ayant épousé
ième fille de Raimond
lier comte de Provence,
I ëe comté lui fut as-
judice des trois sœurs
▼aient épousé les rois
Allemagne et d'Angle-
vivit son frère S. Louis
où il se distingua , mais
manier comme lui , près
en i!i5o. Api es son
e y il eut plusirurs dif-
ts vassaux du couilé de
Dt il voulait enfreindre
CTcst de là quM fut ap-
>ar le p-tpe Urhaiu IV,
e Maiufroi , roi de Na-
ur de Rome voulait pri-
onne. ( r, MAiifFRoi. )
» entra en I lalie, Urbain
ais son successeur Clé-
jet de Gliarles (rAnjou,
dévoué encore. Une
récbée conlrc Maiufroi
Charles , et ceux qui
fait vœu de passer en
furent délies de leurs
os condiliun de servir
ne de Naples. Charles
ni i'i6i à Rome , où
1res couronne par ordre
CHA iv'ï
du pape. Il s*y était rendu par mer ,
tandis que son armée, conduite par
sa femme , traversait la Louibardie ,
où elle remporta divers avaula£;rs sur
les gibelins , alliés de Mai nf roi. Char-
les avait épuisé les richesses de la
Provence , pour mettre sur pied cette
armée qui montait à cinq mille gen-
darmes , quinze mille fantassins et dix
mille arbalétriers ; mais de'jà il se trou-
vait sans argent, et, si la guerre avait
pu traîner en longueur , il aurait
éprouvé de grands embarras. Le ciel
parut favoriser Pentreprise de Char-
les; la saison fut si belle qu'il put se
mettre en marche au commencement
de janvier i 'i66 , et envahir le royau-
me de Naples par la route de Féren-
tino. L'in( onstance et la lâcheté des
Napolitains fevonsaient le conquérant ;
Maiufroi ayant livré bataille dans la
plaine de 'Orandella , le a6 février
I itUi , fut vaincu et périt dans le com-
bat. Charles refusa une sépulture chr^
tienne au corps de celui qu'il avait
privé de sou légitime héritage ; il livra
la ville de Bénéveut au pillage et au
massacre, et, des les premiers instanis
de son règne, il manifesta l'avarice,
la dureté et l'inscnsibilitc qui fusaient
le fonds de son caractèi*e. Charles ,
après la mort de Maiufroi , fut re-
connu i)Our roi par les Deux-Siciles :
ses nouveaux sujets parurent d'abord
empressés de se soumettre à son gou-
vernement ; mais bientùt il leur fit
sentir combien son joug était plus
pesant que celui de leurs souverains
légitimes. Il les accabla d'impôts et
de vexations de tout genre , ctÛémeiit
1 V fut obligé de lui adresser de sévères
reproi'lies sur sa manière de gouver-
ner. Les peuples , écrasés par ce joug
Oflieux , recoururent à Conradiu ,
neveu de Mainfroi , et dernier héritir r
de la maison de Souabc ou Hohen-
staufTcn ( f^. Capege et CoifRAOïrv );
i56 GHA
ils l'invitirent k venir
Irène qui lui apparteiuit, et hiit9
SM sujets du dësespnr. Coondu
«lira en effet en lulie, ytn la fin de
l'auuée 1367, «tcc trOis Mille ânf
cents hommes d'armes ; tous k*
gibclios f les Sarruins et les Al'e-
inands , se decUrirent pour hi. II
livra bataille à Charles, dsuUpInoe
deTdgtiacoizo, le33aodtia68;d4à
la victoire <!lait il hî , lonone se* troor
E, «Vunt disper*^ i H poamitt
ennemis , fiireot niipriaea et
tailla en pikets par on empad'aniée
que Charles avait gardé en rtene ;
Gonradin, arr^e' dans m &ite pu lé
seigneur d'Astora, fiil "r^"'^ i
mort , et périt i Naples tnr m éAtf-
biid, le 36 ochÂre. La Sîdle avait
pris les armes en &*enr de Conrsdin ;
elle fut reconquise, mais les vaincus
fiireni massacres sans pitié j les &ar-
TAsios de Noccra , qui s'étaient dé-
clares avec empressement poor le
pctit-Ëls de Frëcterïc II , furent pres-
que tous passa au fil de l'epéc ;
vingt-quatre barons de Calabre furent
envoyés au supplice en un même
iour j tous les gibelins fiiratt frappés
par des sentences de mort , f exil , on
ae confiscation de biens, et Cbaiies,
qui s'était montré avare et dur apris
sa première victoire , fut Eéroce et
sanguinaire anrts là seconde. Cepen-
dant SOD amlntioa ne se contentait
plus du royaume des Deuz-Sidles; il
se fit reconnaître pour seigneur par
plusieurs villes guelfes de L L<ni-
bardie et du Piémont ; il prit sous sa
protection celles de Toscane; il tira
parti de ta croisade de 1270, mi il
accompagna son frère S. Louis , pour
rendre le dey de Tunis tributaire du
royaume de Sicile ; mau surtout il
s'efforça d'amener le Saint-Siège il une
absolue dépendance de ta volonté.
Dans l'eurâlion de ce dessein , il
cnA
éprouva qudques uppositif
port de Grâ:cHre X, a pli
de Nicolas lll ; ce dernier ta
Charles à resigner , «1 1
vicariat de l'empire eo T«i
TufCce de séonleur de Rome ;
temps il encouragea Jean d
( /'. PaociDA ] , dans sa f
pnur Ici vf près sicilicnnts ; 1
tin IV, successeur de Via
catièreuent dévoué h Ctuu
rindit maître de loutes l
fortes de l'éiU de rE^Itse,
cupait des moyens de Pétfi
pire d'Orient, k la cotiqiii
Charles se pr^arail, lonqn
projets furent arrêta le 3«in
par le massacre des Fraujai
sons le nom de vêpres lû
Dès-lors, Charles d'Anjou 1
pIu) que des revers ; la ponili
vce à ses crimes sembla eiifii
dre. Lu flolle qu'il a>-ail prép4
pawr en Sicile fui biit«
yeux , à U Catuna et  Bi
Calabre, ^r Bofp' Je Vcàt
LoBu ). Ptan aAm
tisr,
combat en chanf cioe ,.J» d
la Sicile , lui fil tiffoinf
prâcxte, aca pripenfib ie
et manou ensoil* w jm
Comme Oiariea mcmift deB
OÙ son lirai mil éll le m
il apprit qae m flotte nnki
et que ion fila âat pn>o>
Sicilieni. Enfin, tnnt ^
SioM, Baipanl
descente en
vier ia85. DapM Nt déni
rôles, il laissa percer aTcea
le sentiment deia décn^nc
•ffivDli qu'il fimfflrtiil w u
&
I ,ESU,ditk.Aàl
dup .vaqnïtcaini
quBwti ntdflrànnîa
r.HA
dans cette TÎHe pendant
barles P'. , au mois de
irsqae Roger de Loria
lotte de Sicile , le dc'Gcr
ilgre' les ordres positifs
us de son p^re y il lui
mais il fut hix prison -
it en Sicile , où il fut
la forteresse de Mat-
Sicilieus demandaient
qu'il fût mis k mort,
sdn supplice de Conra-
tance a Arra^^on, qui rë-
Sicile ( FlCoirsTANGE),
Dt Tenter le sang d'un
r le fils de l'usurpatpur;
lème Charles en Arra-
! mettre ii couvert du
cnpie. Pendant que cc-
ûonnier, Charles P'.
obert , comte d'Artois ,
le-le-Bel , fut charge de
Naples. Les papes en
or augmenter y aux dë-
MÎtë royale, les droits
àéjjk sur ce royaume,
It cependant remis en
itremise du roi d'Angle-
ennant un traité, dont
is IV le dispensa d'exé-
ditioDS. Il fut sacre' à
ui 1089, ^^y quoiqu'il
is de ses fils en otage
l oDutinoa la guerre avec
«Tait sucr«ad au trône
I Charles 11 , plus doux,
et plus religieux que
irait pas les mêmes ta-
s que lui , et , pendant
e, il ne put jamais ni
Sicile, ni chasser entiè-
âliens de Cnlabre. Cliar-
Kmsé Marie, fille unique
roi de Hongrie. Ce mo-
mort, les Hongrois de-
fik ainë de Marie pour
trénCy comme riiériiicr
CHA 157
le pins proche du sang de leurs rois.
11 se passa cependant plusieurs années
entre le couronnement de Charles-
Martel , fils aîné de Charles et Marie ,
le 8 septembre 1^90, et l'élcvatiou
de ce prince sur le tronc de Hongrie ^
.une autre partie de la nation ayant
choisi pour roi un duc André qui op-
posa une longue résistance au prince
Angevin. Jacques d'Arragon, qui, après
avoir régne en Sicile , avait succédé au
royaume d'Arragon , s'engagea , par
l'entremise du pape , k chasser de Si-
cile Frédéric, son frcre, qui régnait
dans cette tie. Charles de Valois fut
aussi appelé en Italie par Boni&ce V I IT,
pour commander une espèce de croi-
sade contre les Siciliens ( Voyez
Charles de Valois ). Tous deux
échouèrent , et Charles II recon-
nut enfin Frédéric, sous le nom de
toi de Trinacrie, par un traité de
paix du 19 août i5o^. Il lui donna
en même temps sa fille Éléonore en
mariage. Charles II eut neuf fils et
cinq filles; les mariages de tous ces
enfants l'allièrent k presque toutes les
maisons souveraines de 1 Europe. Son
fils aîné , Charles-Martel , étant mort
avant lui eu 1 ig^ , Charobert, son pe-
tit-fils, succéda au royaume de Hon-
grie. Le second fils , Louis , entra dans
les ordres; le troisième, Robert , suc-
céda à Charles II. Ce dernier, après
avoir régné vingt-cinq ans, et avoir ob-
tenu l'amour de ses peuples par son
humanité, ses bonnes lois et son at-
tachement à la justice, mourut â Na-
ples , le 5 mai 1 509. S. S — i.
CHARLES 111 , ou DE DuRAz, dit
le Petit , ou de la Paix , fi's de
Louis et petit-fils de Jean de Durât,
frère du roi Robert, passa en Hon-
grie vers l'an lîOo, sur l'invitation
du roi Louis son p.«rent, qui voyait
en lui le dernier dcsceiidint des deux
brauckes de la ma^on d'Anjou qui
iHa CHA
riaient en Honfirie et k K^Im*
Charles , élevé an milîni dct Honyaii,
adopta Icun mteun guoriba tXA^
Taleresques. Il partagea leqr ménif
pour te luxe et la mdwtn di Napleaj
et leur hnoe contre Jeuitie 1"., ^
s'était Muillée du aang de un mari.
Cependant, il 6t riuienn WJtffit k
Naples. 11 épouaa Hufjiicrile de Dvras
sa cmisiDe, et Jeanne le dMan hA-
rilier de son royanme. Tandis qna
Charles commanoah, en t S7B, Icf M?,
ineea que Louis de Eoa^ne CBWOpk
contre les Vénilîens, an comnenfla-
meut de U goeire de CUogpa, lit
■Mpe Urbain VI l'^pela pow Cûn.
la conquête dn njavmt M Kaplai.
Ce pape emporta toqUi nui pni '
Jeanne de ce qae , dans le schisn
elle avait embrasM le paRi de dé-
ment VIL Louis de Hongrie, qm gar-
dait un proiond rcssenriment de la
mort de son frère, mit à la dispo-
sition de Chartes des troupes et de
l'argent pour attaquer Naplei. J)es
tigrés napolilaÎD.i, conduits par Gian-
n<nzo de Salerne et des citilé Buren-
lins , se rangèrent aussi sous sel or-
dres. Charles, arrive' à Borne, y fit
couronne', le t juin iS^i , par Ur-
bain VI, sous des conditions avan-
tageuses ta Sl.-Siége, et plus encore
à la famille du pape. Oihon de Bruns-
wick ( vtty. Olhon de Brdhswick ),
4'. mari de la reine , se vit hors
d'état d'opposer aucime résistance k
l'invasion. 11 laissa le nouveau roi
prendre possession de NBples,le 16
piillet , sans avoir encore linv une
seule bataille. Bientôt après, il fut fait
prisonnier; Jeanne , obligée de se ren-
dre à discMtion, fut enfermée au châ-
teau de Muro dans la Basilicate, où
elle fut e'touifée sous un lit de plumes,
le la mai i38i, et Charles III de-
meura maître du trône; mais il n'en
lut pas loug-Umps tranquille pwiei;
CHA
se'ir. Jeanne , irriic'e île fi
de son neveu , avait apprit
cession Louis I*'.,diicd'.\i
Louis I". } , qu'elle avait 1
lelircs-patciitcs du igîiiiK 1
ditra dans le r^auuic de
mois de juillet t34s, avec
de quinie mille chevaux , d
nue partie de ses provinrr
mourut le looctnbre i38^
de ses succès. D'antre part , 1
qui avait doiinf! le royaume
prétendait le gouverner tou
arrogance et ses emporlein
uaieut insupportables, et(
fut euliu oiiCigé de venir .
pnpe d,ius le chdleau de !
il .l'eiait enfermé , et d'où
et des excommunicalions t
Urbain s'éohapp^ ccpcudanl
mi-. .Sur rf. erlrefjîcc? . \m
grie mourut le 1 1 sepMd
cl les HongroH , qui M recn
is de ràne, naieotcowi
lumi de rà, Hnie, fiBe
mais nn parti dans eelte u
la cooronne k Cbailcs de
seul héritier mile dn «i^
Dans l'automnede i S85y(S
en Esdarnôe, eC cnsaile k
ses iDtri|;MS, ^os ^pe.M
il décida la renve et la 19
à renoneer eu trtee. La 1
reconnut jpoor roi dVine
nime; mus, comme 3 se n
l'apparteioent des deu i
une flie sefenndk, an m
Trier i586, il fid nmem
de sabre à la tête par de*
qu'elles avaient apostà } Il
tisans Airent mi—crft ; h
enfermé au cbllna de V
le poison adiera , le 5 '
ce que le fcr arnt coma
kslU IiÎMa MBt IfttMt
pas d
le nn
CHA
mime , un fils et une fille
qui tous deux rëgnèreut
us le nom de Ladislas
e IL S, S— I.
Sy docsde Mantoue. Fojr.
S-EMMANUELIlI,roi
e, fils de Victor- Amédëe
Turin le ^7 avril 1701 ,
is sa jeunesse des affiiires
ment , et , pour ne .point
Pombrageiise ambitiou de
vffurça de dissimuler les
avait reçus de la natiu^e
Te et la politique , talents
sDts maîtres avaient déve-
onue heure. Indificreiit ,
e, à l'oclat du pouvoir ,
nanuel sembla ne prendre
ui le titre de roi après Tab-
mtaîre de Victor-Âmëdëe,
hre 1 750 ; mais ce prince
presque aussitôt le dessein
e le sceptre , le jeune roi
contrainte pour s*v oppo-
il lut séduit par Tamorce
soit que l'intérêt public ne
as de descendre du trône,
ordonné y pour sa propre
mesures de rigueur contre
ands de la cour , Charles-
le vojant affermi , se livra
MX soins de l'administra-
tarda pas à montrer qu'il
lis n^er et combattre. Il
733, à la France et â l'Ës-
avaient projeté d'affaiblir
^Autriche , et joignit les
la tête de ses troupes , es-
r la balance du pouvoir en
tifiter de ces grandes que-
igrandir ses états. A la tête
confédérées de France et
il fit la conquêle du Mila-
[uit les Impériaux à Guas-
commanda en général et
D sotdati et signala sou ha-
CHA iSo
bilcté durant tout le cours de celte
guerre. I^a paix ne répondit poiht k
ses espérances ; il avait élevé ses vues
jusqu à la |)05session du Milanais, et
n'obtint que le Novarrais , le Torto-
nais , et quelques fiefs de l'Empire
vers le Montferrat. Tout entier à ses
sufets , il réforma les abus , rectifia
l'administration de la justice , la per-
ception et l'emploi des finances , ré-
tablit dans ses ti'oupcs l'ordre et la
discipline. 11 sut résister avec fermeté
aux prétentions de la cour de Rome ,
qui réclamait des droits incertains sur
quelques fiefs du Piémont. Telles
étaient ses importantes occupations ,
lorsque la paix de 1758 fut suivie
d'une guerre qui embrasa toute l'Eu-
rope. Une ligue formidable menaçait
l'Autriche ; Charles-Emmanuel , quel-
que temps incertain , se déclara , en
1 74^ , contre la France et l'Espagne,
pour la reine de Hungrie, qui lui of-
frit une augmentation de territoire. Il
unit ses forces à l'armée autrichienne
en Lombardie , envahit le Modcuois
et prit Mirandole; mais, pendant ce
temps , les Français et les Espagnols ,
après avoir pénétré au-delà des Alpes,
pris Château-Dauphin et Demoiit ,
formaient le siège de Coni. Le roi de
Sardaigne accourut pour sauver cette
place importante , et en vint aux
mains le 5o septembre 1744* Malgré
de savantes dispositions , il perdit
Srès de cinq mille hommes et le champ
e bataille. A la vue du terrain cou-
vert de ses soldats moris , Charles ne
put retenir ses larmes. Ijcs alliés ne
retirèrent, au reste, aucun avantage
réel du gain de cette bataille. Quoî-
qu'inférieur eu nombre, le roi de Sir-
cîaigne s'attacha à les f itiguer , à les
harceler, et, par sa prudente activité,
il arrêta leurs progrès en Piémont, et
finit par les vaincre sans combattre.
Ce prince sut négot;icr avec sagesse ,
i6ci CHA
«leut lebonKrardfernUTM poMa»-
■ion d'une partie dn PiTetH , da ^
gcnuasque , etc. Il rcluM de pMitdrt
prt k \ê guerre de i^S^i «I Col Fi*
rantage, en 1763, akn mMMxtt
ât la paix qui auan enfia le tepu dé
riùirope. Il porti, depnû, toatetavi-
gilttice sur l'adiinnicmtîoD da M*
Aiits, travaillant arcci
tre de l'ordre dani Ma I
de soulager «es jmiplea 1
q ue la guerre SToit nndu 1
Il y parriut eu 1768, ciditk MIU
Dccasioii , à l'un de m* cDuHifl«i , ces
paroles mémorablea : aCWlâiNV-
> d'hui le plus bcM jour deaa VKjje
■ viens de suppnnMr le dertUrt ibnol
■ extraordinaire. ■ Cet ilfawtn MMtT^
rain , l'un des plui Mgci qWaît eot la
PiémODtjinourutle 90 ffrinar 1775,1
loixante-douze ans. Économe , do^tMl
du iàste et des pbisira, Cbufca-Eumut-
nuel &t des étaDliuements ubies et pu-
blia les plus sages r^lemenU , qull
étendit aux progrès des arts et du com-
merce : il embellit aussi sa CHiiiate, et
s'attacha surtout k mettre de Tordre
dans toutes les branches de la l^isla-
liOD , on régnait avant lui une codIîi-
sioD extrême ; il simplifia l'adminis*
tration de la justice, et eo abrégea 1rs
lanceurs. Son rode , sons le titre de
Lois et ConsliUitiora , dont l'édition
originale parai en i770( Turin, iToI.
în-4">) italien et français), fnt n!im-
priméàParis en 1771, a Tolin-ts,
■n français seulement B— P.
CHARLES lII(i),ditkGr«i, em-
pereBT.fils de Ij0iiis4e-Germanique ,
et petit-fil» de Louis-le-Débonnaire ,
naquit vers Fan B3i. Il avait denx
(irères plus âgés que lui,Carlonun ,
fui fui roi de Banère, et I.ouîa, qui
(1) Le* empenan Ctarln I et II,
CHA
fnt roi df Saxe ; ils le rèvohï
les trois couire leur p^re; n
rie vuinnis.ib furent cont
lui prêter, en piÉwtice de I
mce, un nouvrau serment d
A la mort de Louis-le-Oer
SCS trois fils {MTUgtrent sa
Sonsbe, b Suisse ci I'AImcc
à CI>artes-1e-Gros. Garioma
siirvccu que de quatre ans i
Cliarlrs et I^uis se divUèren
Idgc ; les provinces alleiDaiic
niireui Louis poursourcraii
succéda au royaume d'itsiic.
nprrs,Luuis lui-même et wl
eiif»nl mdie, Charles rtfim
palrimoine de Lnuîs-le-Ga
Il vensit d'être roiironsé
par lepape Jean VIII. Dv si t
et âts titi'es si pompeux tie
rCDl qu'à montrer sj faibles
maiiquedc conrace. A peiner
il se vit eitgagt! dans mie gij
les Atlea)ilii£, qui n«^
royaume de LorraiM;3pai
Uoquer dani leiira retrase
uaistoutàconp, elanBoai
songeaient k se reitdK pri
Charles sdwia cTntx la pani
deux niSIe quatn eeal» In
d'argeot, ea cédant de ploah
ôdeotaie 1 Godeftim , tm
rois , i la eondilion qiA 1
contre sca rompatriotca kg
chores do Hliiii , dn U Hei
FEscaut Cetnittfltoitteux.
gna rAHemagne, fiit. la mcoi
des malheurs et de la cbidc
Is-le-Gros. Ses injasliKi . 1
flls des marf^arcs ^Aaifk
Îuels il enleva TUritage M
e leurs fin», ocoaioBi
Bavière nue gnerre civile
s'aliéna aussi le ccettr de
d'Haï», en d^èaittaH laa
et B«renger delenn inAA
àaaattkimhmÊÊttètim
GBA CHà i6i
ifTOgenc U di de suais Aroonl s'y ëuot fténttilé a?ee
menu à Padoiî oe des ibroes imposantes , j fit déposer
Iw kt terres ap^ a ; , ^empereur. Qiarles mourut peu iprèn
ei tofia etk laissant dévaster 'aa: dë^fioii y daus Fabliaye de Rch
|ci Sanisiiis, IMMEsque, se -ehenau , sitnëe dms UDe tie du lac de
a-vime d«is ee royaume, -Coiutaiice, en Sotiabe, le 13 janTÎer
I Afrioacr en persomie à "SSBl Oo prétend mé ses proprea
pk'néetëent^iasphiseft deottsttûàes Fëirangièreiit. Vers iea
II AniHe fQ'avec ses peo- 'derMerS)ei»% de sa vie, il était tomiié
Ift fittlireii AUeBMie sa 'dans «o tel dëuAmeiit, qu^nvait des
JÊmwtj veinre de n»p«> «uÉiâtMadehrcbeTtqaedpMayeiiee.
H)i fil «varies yen à • B. C-*t.
hMi^éiieirÂfsace. l!loiii. CHARLES IV, empereur, de k
ImîUMBaàbaiortdeCar- maison de Luxembourg, naquit k
n^'UBunailh minoriléde i6ttai 1S16.B éuàt'ûh de Jean de
ltaifk,ilMgo«?emapaa Luxeitdioniv ,m dé Bolitmè. Sea
M léfUit fue comme eu- -père est icwbre dans rbistoire par
a Hitmaiids ayant pénétré son esprit cbendoresque et Mrk ma»*
ikfflnfffdePairis,Cbariea YÎire deiM il iTebitina, bien que
nm mrnfSt mn lut mise em pii^é de k vue, k batnr k mort au
«insarmUa une seconde milieu des ceinbats, Cest lui qui, à
{«■lin'lloata^lfhre; mais la birtailk de (Mqr, fit attadier son
r;éiNhirede nouveau une ebeval par k biide k ceux de quel*-
MM avec fcs Horraands, ques-unsdè ses plus intrqiides <he«
l4rfii k Normandk* Tant valiers, et se fit conduire par eux an
k'ila Udieté ayant révohé milieu de la mâee , portant des coups
terribles k des ennemis qu'il ne Toyait
soumises à Fempire terribles k des ennemis qu'il ne voyait
Hljriiraa , il crut apaiser plus, c et ai avant boutèrent, dit
tiàBeM en leur livrant son y Froissard dans sa cbrdnique , que
tn^FéféqueLintf^rdi »tons y demeurèrent, et furent k
qne s*avilir davantage v lendemain trouvés sur k place au^
sÉatluns qafil porta contre > tour do roi, et tous leurs chevaux
ffei Pavait feng-tempsgott- y liés ensemble. » Les querelles de
S ékard pour son propre rempercur Louis V avec le roi de
hMsrnoursttivitLuitward Bobeme, père de Charles^ i'électton
MUe vtm commerce cri- de ee dernier A la pkce de Tempe-
naawfratrioe Ricbarde.EUe reur excommunié par Clément VI , la
rfipiauve du fer ardent, victoire que Louis remporta sur son
dmM due abbaye qu'elle rival, et sa mort subite au milieu de
a» iQka depuis été «auo- ses succès, appartiennent au règne de
Mpe Léon IX* Luitward lx)uts Y ( rq^. Louis Y). Nous nç
im d'Amoil , duc de Ca- pouvons commencer ici Fèistoire de
ma de Obarles , et sut en- Charles 1Y qu'à l'époque où la dcsti-,
rinee à kfèr Tétendard de née le délivra d'un «ompëtiteur qui
BÉtotrempcreûr, son oncle, joignait è des droits plus légitimes
ivnqna une as( mb une grande supériorisé de talents et
•I ftiaoes de I cm] ; de mees. I/mspereur Loab Y étant
II
t6i
Cil A
jnort le 21 octobre 134*79 Cburte de
Luxembourg , qui Venait dliériler du
royaume de Bobémey et qui «Tait été ,
le II) juillet i346, élu emperenr p^
cinq électeurs , put se flatter de possé-
der sans obstacle un trône que la for-
tune semblait ki livrer ; mm les
moyens même qui TavaieDt portë-sor
<c trône lui suscitèrent des adver-
saires. Les princes de PEmpire ne
voyaient en lui qu'une crâUiire el im
scrvilc instrument du pape* Sont em-
pressement même à offrir an an-
ciens partisans de son prëdëœsseur
une absolution qu'ib considéraient
comme un outrage , les confirma
dans la re'solution de ne ras se ;doii-
ncr pour mailre l'esclave ann pontife
ambitieux et arrogant. Dix ans ne
s'étainit pas encore écoulés tlepuîs que
r Allemagne avait pris à la diète de
^ llense les mesures les plus énergiques
contre les prétentions du St.-Siégc.
On peut voir dans l'article de Louis V
l'analyse de la célèbre constitution de
j558. L'élection de Gbaries IV avait
e'tc une première atteinte à cçttc cons-
titution , et ce prince la foulait aux
pieds dès le premier acte de son rè-
gne. £n conséquence, l'jircbevéque de
Maycnce que Clément IV avait dé-
posé, l'électeur de Brandeboui-g , ré-
lecteur Palatin et un duc de Saxe-
La ucmburg, qui s'arrogeait le suffrage
électoral, se réunirent à Labnstcin, dé-
clarèrent l'élection de Cbarles nulle et
abusive, et cboisircnt Edouard III,
beau-frère du dernier empereur; mais
ce monarque , alors en guerre avec le
roi de France , ne profila de l'offre
dos électeurs que pour s'assurer la
neutralité ^ roi de Bobéme , et re-
fusa la couronne qu'on lui présentait.
Les électeurs le remplacèrent par Fré-
déric-le-Sévère , landgrave de Mis-
nic et gendre de Louis V de Bavière.
Frédéric feignit d'abord de sa renflre
CHA
-k lemk vMk;: maïs o^
tement avoe Gharloi^ il loi
drqiuqne ioa^eilioiicdâii
fiirt pouviyt kâ atoir ooni
d* filait hiitilci at déoonrac
les ennemia db m de o
hd oppoakraU m titiàièi
titenTy le eonle Gonthiei
4ram de SdiwirdMNirg^ Pi
aagei, des pins ^ertaeuxi
intn^^ldei geerriers de œ I
thier ait faboid arrêté pi
doutes aur la tftttdîié d
tion i et fit ooBilaler {uridî
nuiytë de celle de Giierk
aorë aur la.jastiee de a* c
cal^da plus le. danger , et a
regeoteiieiil la digiilë qui
ferte^aiot intrdniatf à F
8 février i349i Cet antagi
Tersellement respecte po
ractère, et profondàncnt
la tactique de son temps,
doulable pour Cbaries , qi
qu'intriguer et non combati
le fit empoisonner. Ceux
raient Gontbier dans ses d
ments profitèrent de son a
lui arracber une abdicatio
firent payer chèrement pj
aussi libéral quand il s'agi
tisfaire son ambition qu'in
pace lorsqu'il âait questii
vir son avarice. Dâivre i
rivaux, Charles IV nût toi
pour séduire sts ennemis. ]
fille de l'électeur Palatin ,
lecteur de Brandebourg d
raineté du Tyrol, prodigi
ceuxddont il redoutait fop
richesses accumulées par
Ces moyens lui réussirent
de nouveau par le suffra^
de tous les électeurs, et s
la-GLapelle. A peine couro
les s'empara ou trésor et
ments d^ Tempirey et les (
CHA
ty au mëpris de Tonga-
u'il avait contracte de
er en dépôt à Nurcni-
icfort. Gï fut ainsi que ,
ivs jours de son règne ,
euvê de Favidile' et de
H qui dirigeaient toutes
iette avidité n'était pas
le l'avarice. li n'avait
t d'entasser les richesses
de toutes parts. IL uc^
d'empressement ki les
pour les employer à ac-
oaines ou à étendre sa
*s rapines illégales lui
injustes acquisitions. Il
llecteur Palatin , son
ur soumettre une grande
ut Palatinat à la cour
ihérae. Cette cour, que
lérait comme Tinstru-
propre à Tasser visse-
lemagne , parvint gra-
étendre sa juridiction
brt jusqu'au fond de la
de Tcxlrémilé méridio-
>uabe à la frontière sep*
; la Franconic. La jun-
te coiur a subsisté jus*
TS bouleversements de
lanique. Ru i354 , Tcm-
idit en Italie pour s'y
ler des mains du pape ;
a cette faveur par des
dlement honteuses que
iinent, loin de lui conci-
ion de ses sujets , le ren-
ia risée de T Europe et
5 Tcmpire. Il s'engagea
point se £iire accompa-
troupes qui pussent en
ennemis, ou lui servir
les prétentions de Tem-
I Lombardie. Sacré roi
n, il conOrma aux Vis<
ssance de toutes leurs
dont il avait promis de
CHA i6&
les de'pouiUcr. Il annulla tous les actes
de son aïeul Henri Vll^contre Floreuo
ce, et, par un traité conclu à Padoue,
céda celte dernière ville, avec Vérone
et Vicence , à la république de Ve-
nise. Trafiquant de la soitc à chaqut
pas de quelques-uns de ses droits , il
parvint jusqu'à Rome, y fut cou*
ronné par un commissaire du pape ,
mais n'osa pas même y demeurer un
seul jour ; il repoussa les sollicitations
de quelques Romains, qui l'engageaient
k revendiquer leur ville au nom de
l'empire, renonça, par une conven-
tion expresse, à toute souveraineté sur
Rome, Tétat de l'Église, Ferrare,
Naples « la Sicile , la Sardaignc et )a
Corse ,^ct prêta serment entre les
mains dulégat de ne plus revenir en
Italie sans la permission du souvc
rain pontife. Couvert d'opprobre , in-
sulté par les guelfes qu'il avait flat-
tés, déteste des gibelins qu'il avait
trahis, exposé sur la route aux ma-
lédictions des peuples et à leurs ou-
trages , il repassa les Alpes , se conso-
lant de toutes ces ignominies par les
sommes immenses dont ses conces-
sions lui avaient été payées. De retour
eu Allemagne, Charles publia la fa-
meuse bulle d'or, qui , jusqu'à nos
jours , a été la loi fondamentale et la
constitution de Tempire germanique,
bien que cette constitution soit main-
tenant détruite , nous croyons devoir
en rapporter les principaux articles,
dont la connaissance est indispensa-
ble à Tinlelligcnce de l'histoire des
cinq derniers siècles. Par cette bulle ,
le nombre des électeurs fut fixé à
sept, en l'honneur des sept chande-
liers de TApocalypse. Des sept élec-
teurs , trois devaient être ecclésiasti-
ques, quatre séculiers. L'élection des
rois des Romains leur appartenait ,
et devait se faire à la pluralité des suf-
frages. Les causes personnelles des
1 1..
i5i CUA.
teni|)s Tesliine de bar I
quoiqu'ils fiissn)! anemv d rifnz
l'un de l'antre, durits inl fntcllent
esprit d'employer le* kmièfct dr«a
deux hommei disôap
b partie qiiiliûe'tùl
ne fut jamalt entralnrf par Inra pw-
sions parliciilièm, Ctstavac dm ooB'
duite aussi uge que ce prinoe partinl
h retirer l'Espagne de U lAbBgîe va
elle languissait depuit Pliilfpe III.
Certes , le mérite d'avoir redoBoé le
mouvemeiità uoeiutîcn ennuKlMel
coDcentree en eile-intae' Aoù Im i^'
tribue à la voloiité poeitiTe du mm-
rain. Il fallut Taincrc du ubtfaclei de
toute ualure, et GiaHe* ne «.irint*
point. On cite de lui deux moU qâ
peignent exactement fétat de l'Etpa-
gne, l'injustice de Fopinien, et le genra
d'esprit de ce monarque: « Messujeli
» «ont comme les enfants qui pleurent
» quand on les nettoie. » Lorsqu'on
hii rendait compte d'une intrigue d'af-
bire ou d'amour , de quelmie dissen-
sion ékfée dans une lamiue, U pre^
miire question que faisait ChariesAatt
celle-ci : ■ Quel moine y a-t-il dans
» cette affaire ? > Il aimait i parler
de ses fatigues et des dangers qui!
avait courus a U guerre , et conservait
fidèlement le souvenir du moindre ser^
vice qui lui avait e'te rendu. Le corps
des carabiniers royaux s'était distingua
dans les rampagues d'Italie. A la jour-
née de Velletri, Charles fut sur le
point d'être fait prisonnier; les cara-
Linicrs le sauvèrent. Long - temps
après, le ministre de la guerre lui pro>
posant des réformes dans tes dépenses
de sa maison militaire, employait toute
son éloquence pour (aire entendre que
le corps des carabiniers avait une
GODstitïition vicieuse , et qu'il était plus
onéreux qu'utile ; Charles faisait sem -
tdant de ne pas écooler. Le ministre
revint à Is curge, et s'eapliqu d'oM
; pUis positive, te ^rinn
ni: put retenir sa coltre , ei lui i.
ton foudroyant : ■ Si qutlqn'i
> parle encore une&is cootien
n rjibiniers, je le fiiia^ndte.*
qu'il vint, en f^5(), prendre i
SMsi»!! du trànr d'Espagne, ill
pris (le voir un grand d*lûpt{
présenter i lui jiour exercer le
lions de );rand diaitibelUn ( su
de corps) , que k .Hctgueor d» I
remplissait auprès de sa persoi
puit loug-trmps. Charles de
pourquoi IjOsads ne veliail
u Sire, lui dit alors le grand Eb
H Un, le seigneur Londa n'e>
» grand d'Espagne ; l'e'iiquetli
» cour exige que celui qui a ¥h
n de vous servir eti quahté de
» l'Ii.imbellau, i^oii rev^ii de ti
» gnité, etfai enéeTOÎTBeipr
> àsaplace.— Béfai^,hi4î
> les,jeiefsisdai:,atqiÂlTÎa
■ donner ma cbemiss. «Un
pendant psr boulé e
gi'ande partie des M
Tir pendant dix-s^ sandMkl
un jour annosetr M nMt é *
m ; > Que Dien loi fasse JMÎS,
> c'était uD hamBc 4» bsM ;
■ est certain que, deprâ W^i
■ jour que ie le vis à BhoIi
» n'ai jamais pu le soDffirîr. •
mettait une grande r^nbiM^
•étions; c'était HmnoHtbiiéH
dique de son royaiase. On -
prédire, dès le i". )aBvier, 1
le genre de se* ocenpntitnsci
voyages pendant tovlB Tua*
reçut point de la nttarecssda
bnts qui caractérisent les hin
on nepcut^enipfaherdehas
un non iit,imsa^fi
GHA
nîr dr son administra •
?t de sesTertus privées
à ses peuples. Il moii-
1 4 dëcemDre 1 788 , à
w-doosp ans, non sans
orages qui menaçaient
s dernières paroles fu-
ivîs k son successeur.
JanTÎer , à Naples , et
aeulée conception , ou
f ont été fondes par ce
J. B. Ep—d.
I*'. d'Anjou , roi de
Louis VI II de France ,
le Gastille, e'tait né eu
it reça en apanage le
; mais ayant épousé
hne fille de Raimond
âer comte de Provence,
; ôe comté lui fut as-
udice des trois sœurs
raient épousé les rois
âliemagne et d'Angle-
nivit sou frère S. Loms
)ii il se distingua , mais
nnicr comme lui , près
en ia5o. Après son
e , il eut plusieurs dif-
STassaux du couiié de
It il voulait enfreindre
7fst de là qu'il fut ap-
arle pr.pe Urbain IV,
; Maiufroi , roi de Na-
ir de Rome voulait pri-
mne. ( r, MAiirrRoi. )
s entra en Italie, Urbain
lis son successeur Clé-
jet de Charles d'Anjou ,
dévoué encore. Une
écbée contre Maiufroi
Charles , et ceux qui
ait voeu de passer en
furent déliés de leurs
\5 condition de servir
ne de Naples. Charles
li 1205 à Rome , où
fcs couronné par ordre
CHA i5T
du pape. Il s'y était rendu par mer ,
tandis que son armée, conduite par
sa femme , traversait la Loinbardie ,
où elle l'emporta divers avantages sur
les gibelins, alliés deMainfroi. Char-
les avait épuisé les richesses de la
Provence , pour mettre sur pied cette
armée qui montait à cinq mille gen-
daimes , quinze mille fantassins et dix
mille arbalétriers ; mais dc^à il se trou-
vait sans argent, et, si la guerre avait
pu traîner en longueur , il aurait
éprouvé de grands embarras. Le ciel
parut favoriser l'entreprise de Char-
les; la saison fut si belle qu'il put se
mettre en marche au commencement
de janvier i a66 , et envahir le royau-
me de Naples par la route de Féren-
tino. L'in( oustance et la lâcheté des
Napolitains fevorisaient le conquérant ;
Maiufroi ayant livré bataille dans la
plaine de GrandcUa , le a6 février
1 166 , fut vaincu et périt dans le com-
bat. Charles refusa une sépulture chri^
tienne au corps de celui qu'il avait
{)rivé de son légitime héritage ; il livra
a ville de Bénéveut au pillage et <iu
massacre, et, dès les premiers instanis
de son règne, il manifesta l'.ivaricc,
la dureté et l'insensibilité qui faisaient
le fonds de son caractèi-e. Charles ,
après la mort de Mainfroi , fut re-
connu pour roi par les Deux-Siciles :
ses nouveaux sujets parurent d'abord
empressés de se soumettre à son gou-
vernement ; mais bientôt il leur fit
sentir combien son joug était plus
pesant que celui de leurs souverains
légitimes. Il les accabla d'impôts et
de vexations de tout genre , etCJcment
IV fut obligé de lui adresser de sévères
reproches sur sa manière de gouver-
ner. Les peuples , écrasés par ce joug
odieux , recouiurent à Conradin ,
neveu de Mainfroi , et dernier héritir r
de la maison de Souabc ou Hohen-
staufTen ( F', Capège et CoifRADi2v );
i5S CH&
ils riDvitèreni à Tenir r^dmitr 09
Iràne qui lui appartniait, et uhtci
ses sujets du driwtpoir. Coondia
enira en c&èt en llalie, ven U fin de
l'aunce 1 267 , aTec tntis mille cinq
cents hommes d'armes ; tout les
gibelins , les Sarrasins et les Al'^
mands , se déduirent pour hL II
livra bataille à Charies , dau la piûae
de Tagliacotzo , le 33 août 1 a68; d^à
;e elail À loi , Iwaqw set tKHH
nés, t'dianl disposées à la paamili
des ennemis , fiireot
taillées en pièces par on coip* tannée
que Cbaries aTaM eardé en fterej
Coniadin, arrM dJuu sa Inite p>r le
seigneur d'Aslura, £it 'fl"^— ^ à
mort, et périt k Haples sur us rfdiaf-
làiid, te 16 octobre. La Sicile avait
pris les armes en faveur deConradin;
elle fut reconquise, nuis lesTaÏDCus
fiirent massacres sans pitié' ; les Âar-
rasins de Noccra , qui s'étaient dé-
clares avec eropresiemeni pour le
pclit-fîls de Frédéric il , ftirent pres-
que tous passa au fil de Véfé: ;
vingt-quatre barons de Calabre furent
Vtvayis au supplice en un même
|our; tous les gibelins fiirent frappés
par des sentences de mort , f esil , on
de confiscation de biens, et Cbaiies,
qui s'ëtAit montré avare et dur après
sa première victoire , fut féroce et
sanguinaire anrès là seconde. Cepen-
dant son ammliOD ne se contentait
plus du royaume des Deux-Siciks; il
se fît reconnaître pour seigneur par
plusieurs Tilles guelfes de la Lan-
oardie et du Piémont ; il prit sous sa
proiection celles de Toscane; il lira
parti de ta croisade de 1270, où il
accompagna son frère S. Louis , pour
rendre le dey de Tunis tributaire du
royaume de Sicile ; mais surtout il
s'efforça d'amener le Saint-Siège k une
absolue dépendance de t» volante
Dans l'exécution de ce dessein , il
CHA
ëproQTa quelques oppo»iti<
pari de Grepoire X. et pli
de Nicolas 111 ; ce dernier lo
CWIes â rcsigiicr, en 1
vicariat de l'empite en Toi
l'uflicedeséualcurdeRooic,
Kuips il encouragea Jean i
( /'. PnociOA ) , dans tu f
pour les vêpres siciliennes ; 1
tin IV, (.uccesseur de Nio
cntici-einenl dévoue' k Chai
r<uJii maître de luuies I
fortes de l'élal de rE^tise,
ciijiÉiil (les moyens di^ l'élevi
{lire d'Orient, à la couquè
Cbaries se préparait, lortqil
projets furent ariiléf. le 3oa
par le massacre dis FTanft
soLis le nom de vépm sn
Dc^-lors, Cba.rles d'ADJim 1
pluï que des revers ; la punit
dre. La flotte quIlaTailpr^
passer en Sic3e tÎA Mltfe
yeux , à ta Catoai cl A t
combat en *'l"'wp ckpe • m 1
la Sicile , lui fit njtpadn,
prétexte, m pi^an|i& it
et manqua eosniu an pm
Comme Ourles rnifilf ilr F
où son rival nât dH le lea
il apprit que M flotte amit 1
et que son fib ÀA pnM*
Sidlient. Enfin, tnoii qa
de nouveaux pr^panCtb |
descente en Sicue, Si DMonl
Dans sei dcrm
i,UI;
a perar «reci
le scDiîmenl de m d^cndfou;
affronts qu'il em|iartâïl an M
&
CHABLESlI,dhk.J«à
duprèo , vaqutcBili
quesonj 1 ndenaanna
r.HA
ûak dans celte TÎHe pendant
Je Charles V. , au mois de
, lorsque Roger de Loria
la flotte de Sicile , le dc'Gcr
:. Malgré les ordres positifs
reçus de son père y il lui
ille; mais il fut h\x prison -
mduit en Sicile , où il fut
Laos la forteresse de Mat-
Les Siciliens demandaient
inee qa'il f3t mis à mort,
«Iles du supplice de Conra-
Constance a Arragon, qui ré-
s en Sîc:le ( f^CoirsTANCE),
: point Tenter le sang d'un
le sur le fils de l'usurpateur;
fa mime Charles en Arra-
ir le mettre k couvert du
da peuple. Pendant que cc-
it prisonnier, Charles \".
et Robert, oomte d'Artois,
îEppe-lc-Bel , fut charge' de
f de Naples. Les papes en
t pour augmenter , aux dé-
Tmiforitë royale, les droits
ient déjà sur ce royaume,
I lut cependant remis en
r rentremise du roi d'Angle-
moyennant un traité, dont
ioous IV le dispensa d'cxé-
oondîtbns. Il fut sacré à
%Q mai 1089, ^^ quoiqu'il
trois de ses fils en otage
n y il continua la guerre avec
<|ui avait succédé au troue
mais Charles 1 1 , plus doux ,
lain et plus religieux que
, n'avait pas les mêmes ta-
tnres que lui , et, pendant
règne, il ne put jamais ni
r la Sicile, ni chasser entiè-
s Steiliens de Cilabre. Cliar-
lic épousé Marie, fille imique
as , roi de Hongrie. Ce mo-
tant mort, les Hongrois de-
Bt le fils aîné de Marie pour
ir le trénCy comme l'héritier
CHA i57
le pins proche du sang de leurs rois.
Il se passa cependant plusieurs années
entre le couronnement de Charles-
Martel , fils aîné de Charles et Marie ,
le 8 septembre l'JiQo., et l'élcvatiou
de ce prince sur le trône de Hongrie ^
.une autre partie de la nation ayant
choisi pour roi un duc André qui op-
posa une longue résistance au prince
Angevin. Jacques d'Arragon, qui, après
avoir régné en Sicile , avait succédé au
royaume d'Arragon , s'engagea , par
l'entremise du pipe , k chasser de Si-
cile Frédéric, son frère, qui régnait
dans cette île. Charles de Valois fut
aussi appelé en 1 talie par Boni&ce V I IT,
pour commander une es[)èce de croi-
sade contre les Siciliens ( Fuyez
Charles de Valois ). Tous deux
échouèrent , et Charles II recon-
nut enfin Frédéric, sous le nom de
toi de Trinncrie, par un traité de
paix du 19 août looi. Il lui donna
en même temps sa fille Élconore en
mariage. Charles II eut neuf fils et
cinq filles; les mariages de tous ces
enfants l'allièrent à presque toutes les
maisons souveraines de l'Europe. Son
fils aîné , Charles-Martel , étant mort
avant lui eu 1 295, Charobert, son pe-
tit-fils, succéda au royaume de Hon-
grie. Le second fils , Louis , entra dans
les ordres; le troisième, Robert, suc-
céda à Charles II. Ce dernier, après
avoir rc^nc vingt-cinq ans, et avoir ob-
tenu l'amour de ses peuples par son
humanité, ses bonnes lois et son at-
tachement à la justice, mourut à Na-
ples , le 5 mai 1 509. S. S — i.
CHAKLES 111 , ou de Duraz, dît
le Petit , ou de la Paix , fi's de
Louis et petit-fils de Jean de Durât,
frère du roi Robert , passa en Hon-
grie vers l'an iSOo, sur l'invitation
du roi Louis son p.«rent, qui voyait
en lui le dernier dcsceDdint des deux
branckes de la ma^un d'Anjou qui
!■>» CHA
lignaient en Hon^ et k Naplec
Charles , élcY^ an nulicD do Baapau,
adupU leurs ucmm guemtm ttéw
Talere&qucs. Il partue* leur mém
!t la mdlMM à» NaplM,
flfî
pour le luxe ei
et leur btine autre Jeanne I",
s'était souillée dn cang de n»
Cependant, il fit diiiinin TOfifin k
Napies. Il ^puusa Harguerite de Durax
sa cousine, et J«anne le dAJan h^
ritier de son rovanme. Tndii qœ
Charles commaa^it, en i5^, W nr.
mets que Inouïs de Hongrie CBTOjait
contre les Vénitiens, an aMnnwnoih
tneul de ta guerre de CUoggia, k,
pape Ui'bain VI l'qipela nom fiôre.
la conquête dn royaiuM ae Hepleib
Ce pape emporta TOuUt tiiui panir
Jeanne de ce que , dam le leliiine,
elle araii embrasse' le parti de Qé-
menl VIL Louis de Hongrie , qm gar-
dait un profond resseniinenl de la
mort de ton frÈre, mit à la dispo-
sition de Charles des troupes et de
Fargent pvur attaquer Tfsples. pet
émigrés napolitains, conduits par Gian-
nozzo de Salerne et des exilés fioren-
lins, se rangèrent aussi sous ses or-
dres. Charles, arrive' à Home, y iil
couronné, le a juin i3tii, par Ur-
bain VI, sous des conditions avan-
tueuses au St.-Si^e, et plus encore
à la famille du pape. Oihon de Bruns-
wick ( voj-. Olhon de BaussinCH. ],
4". mari de la reine , se vil hors
jéiat d'opposer aucune résistance k
l'invasion. Il laissa te nouveau roi
prendre possession de I{apleE,le i6
juillet , sans avoir encore livré une
seule balailte. fiieutôt après, il fiit fait
prisonnier; Jeanne , obligée de se ren-
dre à discMlJon, fut enfermée au châ-
teau de Muro dans la Basilicate, où
elle fut étouffée sous un Ut de plumes,
le la mai iSSs, et Charles IH de-
meura maître du trône; mais il n'en
liil pas loug-tsups tranquille pmwi;
sciir. Jeanne, irriter de Tii
de son iicveii , avait apnrk
ccNsion Louis 1*'. , tiuc a' An
Lovrs I*'. ), qu'elle avait a
li'tirrs-pateittcsdu»iiuini'
ciiiia dans le rovauiue de
mois de iuillet i38a, areci
de (|uiD»! mille chevaux , et
une partie de ses province:
raoururlciooctobrciSSi.
de ses snccis. D'autre part, l
qui avait douaé le rojauoit <
prétendait le gouverner loi^
aiTu|;auce et ses entporUm
nuicnt iiisimporldilcs , eiC
ifin obligé de venir i
p,ipe
dans k chltuu de 1
pas d
le va
il s'était enfermé , et d'ot
trois fuis par jour, des nii
et des exconimunidlions <
Urbain s'échappa cependair
leau , avec l'aîile lJc^ rebelle?
Mr. Sur CM entrcfailts, I,oi
grie moarut le 1 1 MptCMl
et les Hongrab, qin serMi
II de reine, micotcoMi
nom de ni, Marie, CUe
mais nn parti dans «tte b
la couronne à Quiles de
seul héritier nile dn lan
Dansl'aaUnnnde t385,(3
en Esdavoiie, et cnsuilt i
ses intrignei , ptni ^oe h
il dédda la veuve et la fil
à renoncer au trAne. La i
recounni pour reï d'âne
nime; mais, connue 3 H n
l'appartement des deux i
nne f!te solenneBe, an n
vrier i586. il fnt renrerS)
de sabre à la ttte par des
qu'elles avaient aposlà ; b
lisans furent niiiSicrft; h
enfenné au cUteaa de V
le poison acLeva, le 5
ce que le fcr avait comm
btlll Wita fvas h Me
CHA
mme , uo fils et une fille
qui tous deux régnèrent
is le nom de Ladislas
i IL s. S— I.
I y docs de Mantouc. roy,
l-EMMANUEL III , roi
, fils de Victor-Amédce
Turin le 27 avril 1701 ,
I sa jeunesse des affaires
nent , et , pour ne .point
umbrageiisp ambitiou de
■fTorça de dissimuler les
lYait reçus de la nature
re et la politique , talents
Dts maîtres avaient deve-
nue heure. Indiffèrent ,
;, à l'éclat du pouvoir ,
lanuel sembla ne prendre
li le titre de roi après Tab-
ntaire de Victor- Amcfdée,
ire 1 730 ; mais ce prince
uesque aussitôt le dcsst'in
( le sceptre , le jeune roi
)Dtrainte pour sy oppo-
1 lût séduit par ramorce
MMt que l'intérêt public ne
j de descendre du trône.
ntlonné, pour sa propre
Msures de rigueur contre
ads de la cour , Charles-
e voyant affermi, se livra
ïïX soins de l'administra-
lardt pas à montrer qu'il
A r^er et combattre. Il
33, à la France rt à l'Ë»-
avaîent projeté d'affaiblir
'Autriche , et joignit les
a tête de ses troupes , es-
la balance du pouvoir en
ifiter de ces grandes quc-
grandir ses états. A la léte
DOD fédérées de France et
1 fit la conquête du Mila-
lit les Impériaux à Guas-
oommanaa en général et
M»idat, et signala sou ha-
CHA i5o
biicté durant tout le cours de celte
guerre. La paix ne répondit point à
ses espérances ; il avait élevé ses vues
jusqu'à h |>ossession du Milanais, et
n'obtint que le Novarrais , le Torto-
nais , et quelques (îefs (Je l'Empire
vers le Montferrat. Tout entier à ses
sujets , il réforma les abus , rcclifia
l'administration de la justice , la per-
ception et l'emploi des finances , ré-
tablit dans ses troupes l'ordie et la
discipline. Il sut résister avec fermeté
aux prétentions de la cour de Rome ,
qui réclamait ths droits incertains sur
qiiclqies flcfs du Piémont. Telles
étaient ses importantes occupations ,
lorsque la paix de 1758 fut suivie
d'une guerre qui embrasa toute l'Eu-
rope. Une ligue formidable menaçait
l'Autriche ; Charles-Emmanuel , quel-
que temps incertain , se déclara , en
1 74'i , contre la France et l'Espagne,
pour la reine de Hongrie, qui lui of-
frit une augmentitiou de territoire. Il
unit ses forces à l'armée autrichienne
en Lombardie , envahit le Modénois
et prit Mirandole; mais, pendant ce
temps , les Français et les Espagnols ,
après avoir pénétré au-delà des Alpes,
pris Château-Dauphin et Démon t ,
formaient le siège de Coui. Le roi de
Sardaigne accourut pour sauver cette
place importante , et en vint aux
mains le 5o septembre 1744* Malgré
de savantes dispositions , il perdit
près de cinq mille hommes et le champ
de bataille. A la vue du teiTain cou-
veit de ses soldats morts , Charles ne
put retenir ses larmes. Les alliés ne
retirèrent, au reste, aucun avantage
réel du gain de cette batiille. Quoi-
qu'inférieur eu nombre, le roi de Sir-
(iaigne s'attacha à les f.itigurr , à les
harceler, et, par sa prudente activité,
il arrêta leurs progrès en Piémont, et
finit par les vaincre sans combattre.
Ce prince sut négocier avec sagesse ,
i6o CHi
ri eut le bonlirar dfe mter a pwiw-
sion d'une partir dn PiT«iMi , 4a Vt-
genuasque , etc. Il rtluM de preiMirt
part a la guerre 4e i^SS, el M IV*
vanUge, en 1763, ifétn nMiatoar
de la pais qui osinn enfîn le tepoi dé
riiliirope. 11 porta, de[HiiS| taweHTi-
filiDce sur l'adminblratiOD de eet
AiiU, traTaillantaTccwiidlîléiBBet*
tre de l'ordre dani Mcfittafeeee, afin
àe soulager «es jimplea det iiÉpdU
que la guerre avait pendu nAxeaeiRa,
Il y parviul en 1 768 , et dk k oHU
occanoD , i l'un de aM eouriÎMU , cet
paroles me'morablca : aCWa^oar-
> d'bd le plus beau jonr dcaa ne; je
> vifDsderappriiiMrledenkittil^M
• extraordi naire. * Gel îlkwtn aoiiTr-
rain , run des plua «agee tp/àt ens le
Piémont, mourut le 10 fthris 1775,1
aoixaDte^ouuane. Économe, «oigwf
du faute M du plainra, Charles-Emma-
nuel fitdes établissemenU utiles et pu-
blia les plus sages r^tonents, qull
étendit aux progris des arts et du com-
merce ; il embellit aussi sa capitale, et
B'attacba surtout à mettre de Tordre
dans toutes les branches de la l^isla-
tion , où rëgnail avant lui une confn-
■ioD extrême ; il simplifia l'adminis-
tration de la justice, et es abrogea les
langueurs. Son rode , sons le titre de
Lois et Canstilmtiotu, dont l'édition
originale parut en i77D(Turin,3Tol.
in-4"., italien et français), fat rtim-
primeàParis en 1771 , a Toi in-ii,
■n français seulement. B— *.
CHARLES 111(1 ), dit le Grtu, ein-
penw.fils de Louis-Ie-Germanïque ,
et petil-fiU de Louis-le-Débon naire ,
naquit vers l'an ffii. Il avait deux
^res plus âg^ que lui,Orlontan ,
^ui fut roi de Bavtire , et Ixiuis , qui
(1) L« «npenun Cbatb* I M II,
ODt leur article loiu l« noDM de Ckmr^
itmagfit et CliwUë U-Chaui%, rois de
fsaMt.
Cf4
fiiIroideSaxeîilswrfToh:
les li'ois contre leur ptre ; i
e'ic vainau.ils furejil coin
lui prSier, en préseuce de
A la mort de Louis-lc-tirt
ses Irais fils partagërcnt se
Soiiabe, la Suisse el l'Alsace
à Chartes-Ie-Gros. Garloma
SiirTÀ:u que de quatre ans i
Cbarles el l^uis se divitércn
tage;les provinces alltmani
Durent Louis poursouveraii
suceiîda au royaume d'iialir.
après, Louis lùi-mènie étant
eiiRiRt mile, Charles r^in
pairiiuoiiie de I^tiuis-lc-Gci
Il venait d'Are roiirooné
par le pape Jean Vm.PeHV
n des titres si pontppux n«
rcQt qu'à mcDticr « biblei
maiiquedi- cQtinis<"' i pi'inei
il se vil engné datu une p
les AUenian^, qui range
rojauinede Lorraine; il pa
bloquer dans leurs feiraw
nuis toute coup, élan ma
songeaient k se rendit pii
Charles adwta d'en la put
deux nùUe quatre oenU fifi
d'argent, ea cédant de ^mifa
cidentale à OodefiTO , fn
rois, k la ocradition qÂ
contre see compalriotea V
chures dn Rbin , ds la Ht
FEscaul. Ce traité kontetix
gnaI'A1kniagDe,fat,Iaprea
des malbeurs et de la âmti
les-le-Gros. Set ininsixcs .
fils des margnres d'AnUi
quek il enleva rbérïuge el
de leurs pires , oeoisian
fiaviire nne guêtre cnile
s'alla aussi le coeur de
(f Italie, en dAkKttBaDt tee
etBtfre erdeleanda^
< ■ ibMUDetfâebi
irrogeatit le droit de faire
ments à l'administration de
bni les terres appartenant
e, enfin en laissant dévaster
les Sarrasins, tandis que, se
i-Diéine dans ce royaume ,
i sTop^oser en personne k
;^ Il ne vëcut i»as plus en
ta fcmille qpi'aycc ses pcu-
a dllalie en Allemacne sa
Bierf^, veuve de lempe-
II ; il fit Cliver les yeux k
iiMRKtyducd'Aisace. Nom-
Ic FraïKe k la mort de Car^
\) ^ et durant la minorité de
Simple, il ne gouverna pas
M régent que comme em-
I normands ayant pénétré
I ki murs de Paris , Charles
iM aînée qui fut mise ett
CBFassembia une seconde
JQsqa*i MonlDvti-tre; mais
eaâdare de nouveau une
use avec les Normands,
céda la Normandie. Tant
C de Udieté ayant révolté
•tions soumises à l'empire
•fe^ros , il crut apaiser
lîaeDt en leur livrant son
nistre, Tévêque Luitward;
fil que s*avilir davantage
Mtions qu'il porta contre
{ni Tavait long-temps gou-
I évtrà pour son propre
Ittries poursuivit Luitward
pable aun commerce cri-
rimpéralrice Richarde. Elle
irTépicuve du fer ardent,
dans une abbaye qu'elle
e. Elle a depuis été eano*
pape Léon IX. Luitward
m d'AmottI , duc de Ga-
nêii de Charlei , et sut en-
iaot k lever Fétendard de
Hire l'empereur, son oncle.
ivoqoa une ass >lée i
espriaoe«das< ;
CHA
i6i
mais Amoul s'y étant pnSirnté avec
des forces imposantes , y fit déposer
Fompereur. Charles mounit peu apr^
sa déposition , dans Talibaye de Rei-
-chenau, située dans une île du lac de
Constance, en Soiiabe, le la janvier
838. On prétend que ses propres
domestiques l'élraDglèrcnt. Vers les
derniers joui^ de sa vie, il était tombé
dans un tel déuûmcnt , qu^'il vivait des
anmoues de Tarchevêque de Mayence.
B. C-^.
CHARLES IV, empereur, de là
maison de Luxembourg , naquit la
i6mai i3i6.D était fils dr Jean da
Luxembourg , roi de Bohême. Son
père est cmbre dans Phistoire par
son esprit dievaleresque et par la ma-
nière dont il s'obstina, nicn que
privé de la vue, k braver la mort au
milieu des combats. Cest lui qui, k
la bataille de Cnécy , fit attacher son
cheval par la bride à ceux de quel-
ques-uns de ses plus intrépides che*
vaiiers, et se fit conduire par eux an
milieu delà mêlée, portant des coups
terribles k des ennemis qu'il ne voyait
plus, c et si avant boutèrent, dit
» Froissard dans sa chronique , que
D tous y demeurèrent, et furent le
9 lendemain trouvés sur la place au-
V tour da roi , et tous leurs chevaux
V liés ensemble. » Les querelles de
fempereur Louis V avec le roi de
Bohême , père de Charles , l'élection
de ce dernier k la place de Terope-
reur excommunié par Qément VI, la
victoire que Louis remporta sur son
rival , et sa mort subite au milieu de
ses succès, appartiennent au règne de
I^uis V ( f^ojr, Louis V ). Nous ne
pouvons commencer ici l'histoire de
Charles IV qu'à l'c'poque où la desti-
née le délivra d'un compétiteur qui
joignait à des droits plus légitimes
une grande supériorisé de talents et
da forcée* L'empereur Louis V étan^
II
.aii>rl le 1 1 octobre 1 547 ■ Cbarles de
LuvcQiboiii^, qui vcDail il'licrîlvr du
ruyaunir de UofaËmp, et qui ai/Âl «Ici ,
II! t() juillet i54(<) ^11 empereur par
diiq élr-cleurs , put se flatter de possé-
der iBDi obstacle un iràoe qucla for-
lune scrabbit lui livrer ; mai» les
moyens même qui l'avaient porle sur
<c tronc lui suscilèrcnt des adrcr-
uires. Les iiriuces de l'Empire ne
voyaient en lui qu'ime créature et un
servilc instrunieiit du pape. Son etii-
prcssi'ineDl iDème à olTrir anx aii-
cicDs n-irtisans de son pre'décesseur
uoe aDso'.ulion qu'ils considéraient
camnie un outrage , les couGrma
dans la résolution de ne pas se don-
ner pour miître l'esciave d'un pontife
anibilieuK ci arrogent. Dix ans nr
«'claieril pjs encore écoules flepui» que
l'Allemn^uc nvail pris à h tliïte de
' Itcose les mesures les plus cnei^i<|ucs
contre les prétentions du Sl.-Siége.
On peu! voir dans l'article de LouisV
l'analyse de la célèbre constiluliou de
i33B. L'élection de CliaHes IV avait
cti.'unepremiércatt(-iDteàceltc cons-
titution , et ce prince la foulait aux
pieds dés le premier acte de son rc-
gnp. En conséquence, l'jirclicvêquc de
Slaycncc que Cléuienl IV arait dc-
£osé, l'elecieiir de Brandebomç, l*é-
:clcnr Palatin et un duc de iîaxe-
Lauctuburg, qui s'arrogeail le sulTrage
clecloral, se réunirent à Lubnsicin,d(f-
darèreut l'élection de Charles nulle et
abusive, et cbnisirenl Edouard III ,
beau-frère du dernier empereur; mais
ce monarque , alors eu guerre avec le
roi de France , ne proliia de l'ullre
du électeurs que pour t'assurcr la
ncutialitc ^ rui de DohJme, et re-
fusa la couronne qu'un lui présentait.
Les électeurs le remplacèrent par Fré-
dcric-le-Sévtre, Lndgr;iT« de Wîs-
nic et gendre de Louis V de Bavicre.
Frédéric feignit d'abord de m rendre
Cil A
h Icura vaux; mai» uecocijv
temetit avec Cbarles, ïl lui n
droiisqtK >on élection célébrer
fort pouvijt lui avoir confién
d'essais iDOlilesnedécDuraiièri
les ennemis du rot de Bobi
lui opjHuèrt'ut un Ireisirmr
liteur, le eonilc ûoulbirr o
tram de Sc-liwanbuurg, l'uti
sagcj , dex pliu vertueux « ■
intrc'pides gnerrier» de ce (ici
thicr fui d'abord arrét^pw «
doutes sur U validité de 1
tion , ri fil constater jaridâqm
nnllile de c-rlle de Chariet I
calciil.i |ilut le danger,et«ae
rageitsemcnt la dignité ijui Im
fi-rle ; il bit intronisé à Fra«
Sfuvriir lû-iS- ^ antasonî!
Tcrstcllcment reipccté pour
ractère, et prubndânciil vei
la tiGlique de son temps, cil
doulablcponr Charles, (]ni n
qu'bitrigiicr et non combattre;
le fit empoisonner. Ceux qu
raieot Guntbier dam ses deni
menls profilèrent de son agoi
lui arraclier une abdicatiun 1
firent payer cbêrcincnt par 4
aussi libéral quand il s'agissa
tisfaire son ambition qu'iujus
paee lorsqu'il élail question
vir son avarice. Délivré de 1
rivanx, Cbarles IV mit tuiit e
pour séduire ses ennemis. 11 é
fille de l'électeur Palatin , inv
lecteur de Brandebourg de I
raineté dnTyrol, prodiguaD<
ceux.duni il redoutait l'oppo;
ridivsseï accumulées par m
Ces moyens lut réussirent. Il
de nouveau par le suffrage
de &>us les électeurs, et sacr
la-CLapelle, A peine E»iironu'
les s'empara du trésor ei dt
mentt de l'einpire , et les fit l
CHA
tf au mëpris de Tonga-
q'îI avait contracte de
îr en dépôt à Niircm-
icfort.Ce fut ainsi que,
11*5 jours de son règne ,
euye de Tavidite' et de
n qui dirigeaient toutes
iette avidité n'était pas
le l'avarice. Il n'avait
t d'entasser les richesses
de toutes parts. Il ue^
d'empressement k les
MHir les employer à ac-
naines ou à étendre sa
!S rapines illégales lui
njustes acquisitions. Il
lecteur Palatin , son
ur soumettre une grande
ut Palatinat à la cour
»héme. Celte cour, que
iérait comme Tinstru-
propre à l'asservisse-
lemagne , parvint gra-
éteudre sa juridiction
ort jusqu'au fond de la
de l'extrémité mcridio-
Kiabe à la frontière sep*
î la Franconie. La juri-
le cour a subsisté jus-
TS bouleversements de
lanique. Eu i354 , Tcm-
idit en Italie pour s'y
ler des mains du pape ;
a cette faveur par des
dlement honteuses que
ment, loin de lui conei-
ion de ses sujets , le ren-
ia risée de T Europe et
î Tcmpire. Il s'engagea
point se tare acrompa-
troapes qui pussent on
ennemis, ou lui servir
les prétentions de l'em-
I Lombardie. Sacré roi
n, il confirma aux Vis*
iMDoe de toutes leurs
lont il avait promis de
CHA i6&
les dépouiller. Il annuUa tous les actes
de sou aïeul Henri Vll^contre Floreu»
ce, et, par un traité conclu à Padoue,
céda celle dernière ville, avec Vérone
et Vicence , à la république de Ve-
nise. Trafiquant de la sorte à chaqut
pas de quelques-uns de ses droits , il
parvint jusqu'à Rome, y fut cou«
ronné par un commissaire du pape^
mais n'osa pas même y demeurer un
seul jour ; il repoussa les sollicitations
de quelques Romains, qui l'engagoaieut
à revendiquer leur ville au nom de
l'empire, renonça, par une conven-
tion expresse, à toute souveraineté sur
Rome, l'état de l'Église, Ferrare,
Naples « la Sicile , la Sardaigne et )a
Corse ,^ct prêta serment outre les
mains dulégat de ne plus revenir on
Italie sans la permission du souvc^
ratn pontife. Couvert d'opprobre, in-
sulté par les guelfes qu'il avait flat-
tés, déleste des gibelins qu'il avait
trahis, exposé sur la route aux ma-
lédictions des peuples et à leurs ou-
trages , il repassa les Alprs , se conso-
lant de toutes ces ignominies par les
sommes immeuses dont ses conces-
sions lui avaient clé payées. De retour
eu Allemagne, Charles publia la fa-
meuse bulle d'or, qui , jusqu'à nos
jours , a été la loi fondamentale et la
constitution de Tempire germanique,
bien que celte constitution suit main-
tenant détruite , nous croyons devoir
en rapporter les principaux articles,
dont la connaissance est indispensa-
ble à rinlelligence de l'histoire des
cinq derniers siècles. Par cette buUc ,
le nombre des électeurs fut fixé à
sept, en l'honneur des sept chande-
liers de l'Apocalypee. Des sept élec-
teurs , trois devaient être ecclésiasti-
ques, quatre séculiers. L'élection des
rois des Romains leur appartenait ,
et devait se faire à la pluralité des suf-
frages. Les causes personnelles des
II..
i64
CHA
empereurs clevaîeDt se )ii|tr pat les
dlecteurs Palatins. Les droits des deo-
tcurs y déclarés <%àiiz aux rois, étaient
InvioEibles. Ils exerçaient la justice
en dernier ressort Les guerres pri-
vées, les pillages, les confiSdérations
des sujets sans le conseitfeinrnt de
leurs souverains étaient défendus»
Celte bulle fut publiée à Noremberg,
et ensuite à Metz, où l'empereur tint
une cour plénière. Par la imtte d^or,
qui tendait à mettre de Tordue dans
lc!t affaires les plus importantes de
Fempire, ChaHes avait acquis quel«
qucs titres à la reconnaissance piH
bliquejmais ces titres furent bientôt
effaces par findignation universelle
qu'excitèrent les propositions ftites de
son consentement par le nonce du
pape à la diète de Mayence.Ces pro-
positions avaient pour but d'établir
au profit du St.-Si^e un impôt équi-
valent au dixième du revenu de tous
les biens ecd^iastiques. Tuus les
membres de la diète s'y opposèrent
avec force; et, comme il arrive aux
caractères faibles et timides, Gharies
se trouva un moment entraîné, par
l'impulsion générale , hors de son sys-
tème habituel. Dans son empresse-
ment d'apaiser les princes de Tem-
pire, il annonça quil proposerait à
Tasseiâblée de s'occuper de la ré-
forme du clergé de rAllemagnc. I^
ppe, indicné de ce qu'un prince
sans considération, et qui lui devait
son tréne, usait prononcer le mot de
réforme y menaça l'empereur de tout
son ressentiment, et, pour lui prou-
ver qu'il ne se bornerait pas à de
vaines paroles, il excita les électeurs
à le déposer. Gharies aussitôt rentra
dans NI soumission accoutumée, et
non seulement renonça à toutes les
améliorations qu'il avait promises,
miis, ptssant d'un extrême a l'autre, il
publia y en i55g ^ une constitution
CIA
HUORHlikél dn doigrf , €ÔDM
ses acqûsitione prrfieiilet
elle rendait indq^enèàot i
toritë témporeOe. Cette o
Gbarice eut k rësulut qi/
avoir. D ne neneffil de s
lenUiivei que le méoonlei
tiNitet kft pai||Lies intëreeté
blessé le pape pour fidlc
teurs; il oftiisa ks dee
etmpUre an pape. Avam
cette Ifliême dim de Mvf <
quit k preuve du waéfÊn
murdie ineoiiséqnente loi i
BeMicoup de oomaiBcs «
M)dauX| appartenait jidk
avaient àe graduenenent «
divers princes; Qiarks es
blir une chambre de rëunk
revendiquer ; mais des mun
vèrent, et le laible empen
encore dans cette entrepri
dédommagea en continuai
querà son profit des prc
rempire , et vendit au roi <
les dfroits de souveraineté q
pereurs précédents avaie
sur quelques-unes de u$
Il est &cile de concevoir qi
pareil mahre , rAllemagne
tranquille. Des bandes di
la ravageaient de toutes
les .désignait sous divers t
plusieurs exprimaient tov
reur qu'elles inspiraient, i
pelait les grandes cornus
malandrins, les fils de m
ratores de variis nado
habentes tiudum. Goarle
armée pour marcher coutr
des ; mais arrivé en leur
il resta dans llnaction , fiil
leurs brigandages , et k
d'emporter en se retirant
leurs rapines. Bnfin, comi
Toula constater jusqu'à qu
CHA
e et incapable de prot<^
I, il déclara aux villes et
Mutës particulières qu'elles
[ifi former entre elles des
ons pour se défendre com*
«irraient. L'Italie était dans
Ml moins désastreux; la
(éiiiissait livrée à l'anar-
Dmbardie était déchirée par
es enerres civiles ; les Vis-
MTois par l'impunilé que
ir avait accordée , et par le
I avait même conclu avec
passage k Milan, s'étaient
le la souveraineté du M ila-
perenr, fidèle à son habi-
DCtioDuer la force partout
Boontrait ^ fit de ces usvr-
i TÎcaîres-généraux en Lom-
lis en flattant l'ambition on
i sans fapatser , et Bar-
vaA menaçait de soumettre
ière k son joug. Le pape
, qui avait remplacé Inno-
ânent VI , crut que Tac-
il du danger ouvrirait les
Charles y et l'invita à con-
: hii des moyens de résis-
pontife quittant Avignon se
ftome, conclut avec plu-
ices italiens une secrète al-
ra des troupes, et attendit
r« Charles vint le joindre en
ête d'une armée considéra-
ie se crut au moment d'étr6
baries profita des disposî-
pape pour faire couronner
Eltsabeth de Poméranie ,
me femme. En récompen-
e iaveur , il prit avec Ur-
«igagements les plus posi-
toat k coup , nécociaut de
ivec les Visconu, il leur
ar un second traité » une
on formelle de- tout ce qu'ils
tirpé; puis, profitant de son
JUlk pour continuer ce
CHA les
genre de commerce, il fit de sa cour
un compioir où se marchandaient les
états et les villes qu'il cédait au plus
offrant, ou qu'il érigeait, lorsqu'elles
le payaieut mieux, en républiques in-
dépendantes. Enrichi de la soite , il
repartit pour l'Allemagne, emportant ,
comme la première fois, d'immenses
tr^rs , le mépris de ses ennemis et
Fcxécration de ses alliés. Une occa-
sion s'offrit bientôt à lui d'employer
les lichesses qu'il venait d'acquérir ,
et de montrer qu'il savait acheter
comme il savait vendre. Grégoire XI
ayant remplacé le pape Urbain V,
Charles obtint de lui fautorisation de
faire élire roi des Romains son fils
aîné Wenceslas. 11 fiillait séduire les
électeurs , dont les droits étaient bles-
sés par cette démarche du pape. Char-
les acheta chaque voix au prix , dit«
on, de cent mille florins d'or. Il dis-
tribua entre les votants ce qui restait
du domaine de l'empire, les péages
du Rhin et plusieurs villes impériales.
Wenceslas fut élu. L'empereur té-
moigna sa reconnaissance au pape
par la constitution Caroline, qui en-
chérissait encore sur celle de iSSg
dans ce qui concernait les privilèges
du clergé. Ce fut à l'occasion de 1 é-
lection de Wenceslas et de la ces-
sion arbitraire des villes impériales à
différents princes, que ccllesdeSouabc
formèrent une confédération pour
maintenir leur indépendance. Cette
confédération prit le nom de ligue de
Souabe, Charles voulut en vain s'y
opposer. Il est dilficile de prévoir ce
que TAlItmagnc serait devenue sous
unpaix'il gouvernement. L'aliénatiort
des domaines et de toutes les pro-
priétés impériales tendait à ôter a ja-
mais aux empereui'S à venir tout
moyen d'autorité comme d'influence,
et le caractère personnel de Cbarlct»
accoutumait les elais de l'empire è
i6c en A
nuurrir cl à teinoi};ncr an chef de
celle vaslR R^cVation va mdpris dont
Gcs suCceiscui'S auraient eu peine à
le rrlevtr; mais Cbarivs IV, après un
Toy^ge en France , dui'nnt lequel il
ne songea qu'à se faire détrayet par
CliaHeï V , lonibn malade à Prague,
Sentant sa (in prodiuiiie, il partagea
ses provinces entre ses trois (ils. I^
Sohéme ei la Silésie échurent i Wen-
ceslas l'aînd, son successeur à l'em-
pire ; l'elcctorst de Brandebourg ,
dont Charles s'elait emparé dans la
seule guerre qu'il eût feite avec suc-
cès, fut l'apanaf^c de Sigismond snn
second (ils , et la Liisace celuï du
Iroisicr.ie. A peine avait-il ainsi dis-
pose' de ses iflals, qu'il mourut, le ig
novembre i3^8, âge' de soi^wntc-
quatre ans. Il a\:iit cic marié qualrc
jois, et av.iil eu dit euLnts, qualrc
fils et six mes. Deux de ses (ils,
Wenceslas et Sigisniond, furent em-
jMreurs. Le règne de Charles IV est
remarquable dan& l'histoire de la re-
naissance des lettres par la fundalîoa
des universités de Prague et de
Vienne; dans l'histoire religieuse, par
une penLecution horrible des jiiils ,
et dans les annales de la noblesse al-
lemande , parce que ce prince fut le
premier qui donna ou vendit des let-
tres de noblesse. De tous les souve-
rains de rAllemagne.auciin, peut-être,
n'a mérité moins d'estime que celui
dont uou^ venons de retracer le règne
honteux. On aurait peine à trouver
dans son caractère une seule qualité
digne d'éloges; car nous n'en accor-
derons point i une espL-cc d'adresse
ignoble et dcliontcc , qui n'avait pas
même le mérite de tromper ceux sur
qui elle obienaitFavantage. Sans gi^ne'-
rosité, sans scrupule, sans courage,
sans foi, Cliarics ne sut jamais que
disposer de ce qui ii'c'lait pas i lui ,
promellrecc qu'il ne ïoulait pas tt-
CHA
nir , conclure des slliui)e«s pour kl
violer , lever des armées puur ne pM
combatire, menacer .sr« ctmnnb poor
leur vendre plus cher sa pruicctiM
mercenaire. 1^ foilonr lui ayant t^
posé plusieurs rivaux, il fut nian
par le premier ( Louis V ), d^no* k
second pjr un traite, «dieta rjd>âiu-
tion du troiiicme à prix (fai^nt,!!
ne put se débarrasser du quatriimt
qu'eu le faisant «npoisonurr, Tofr
jours aux pieds du pape, il fut bi»
nacc d'èirc dépose par CleioctitVl cl
par Urbain V ; deshonoré par sob
avarice, il fut dérangé dans »n fi-
nances. If s bouchers de Worms iù-
sirenl uu jour ses équipages fiuM
d'avoir été payés, et «uic autre fiiti
Charles fut forcé de rester en ot^
pour delte dans un cabaieL II »ou-
ful assurer le trône à su desceudaDt»;
il y parvint à force dcmnlversiliou,
de rapines il de ruses. Deux de m(
(ils y ntonièreut ; mais le pimutt
gouverna sans gloire , ri fui déposé;
le ri^ne du scwud fut une époq«
de dissensions, de paiiurcs et de ibu-
sacres; cl ce trône, que (iliarles a«Ml
acquis comme un marchand , (t uc-
cupé comme un usurier, paKW lueii-
tôl de sa famille dans une autre; plni
digne de le posséder (ij. fi. C— i.
par Freber, dan» 1r tonrt II ds h jci>-
(onu rerum germanitarum. On ■ •<(
Chirlts IV lai-méme : ConarncMori' A
viid Caroli ly , Behama if^'i • •<
poileà imperalCHiê 1 V. Crt oui taft* a'trt
p3i nrfaeTf ; on le tronvr dini 1<! ncucil
do hiMoriri» de Boli^top , de Fnto-.
Qiai4n Grcicbirii fil iDiprirorr , tu 161-,
in-ful. ; /)e mn/eitaCit l^m^iirf, icB con»
tituW'tihui Carvli IF. -Itiibus nf,um
CHA
ARLES-QUJNT, fmpcreur et
Espapie, fils aiiié de Philippe,
lue d'Autiiche, et de Jeanne,
c Ferdinand d'Ârr.igon , et d'I-
i de Gastille , naquit à G.iud , le
*ner 1 5oo. Philippe avait pour
'empereur Mnxîmilicn , et |)Our
Marie, fille unique de Charles-
neraire, dernier duc de Bouigo-
ÎDsi,. Charles, par sa naissance y
les droits aux plus riches sou-
etés de l'Europe. Ce prince fut
lans IcsPavs-Iks ; on confia son
ion à Guillaume de Cruy, séi-
de Cbièvres, qui choisit pour son
ilcur Adrien , dTJtrecht. Char-
«ilrait peu de goût pour rëlode,
ifc^rait les exercices militaires ,
muient alors toute Feducation
Eune noblesse. Chicvres , sans le
ner de SCS occupations favorites,
seigna Thistoire, forma *son cs-
oz affaires d'état , et lui fit con-
r cette habitude de gravité qu'il
rra toute ta vie , et qui conve-
î bien aux mœurs espagnoles.
daotla jeunesse de Charles n'of-
ieii qui pût faire espérer en lui
etits remarquables. A la mort de
land , son aïeul , en 1 5 1 6, il
titre de roi d'Espagne. La direc-
tes afiaires dans ce royaume fut
e au célèbre Ximencs , qui , par
fiie, prc'para le rè^ne glorieux de
cs-Quint f^ jeune roi, lorsqu'il
idit en Es[)ag|ie , en 1 5 1 <] , fut
Di au milieu des plus vives ac-
lions ; mais la jalousie qui divisa
mstres flamands et les ministres
lolsy empêcha le nouveau mo-
e de profiler des conseils de Xi-
( y qu'il ne vit point , et qui , si
a croit les historiens , en mourut
içrin dans un petit bourg de la
ï-Castîlle. A la mort de Maxi-
y en 1 5 19, Charles fut chi em-
r^ct quitta l'Espagne pour al-
CHA 157
1er prendre possession d'une dignité
qui lui avait ctc disputée par Fran-
çois r ^ Il Itésolut d'opposer un enne-
mi puissant à son rival, et se ménagea
une entrevue avec Henri VI il, roi
d'Angleterre, qu'il n'eut point de peine
à attirer dans son parti. Arrivé en Al-
lemagne , il se fit couronner, avec une
pompe extraordinaire, à Aix-la-Cha-
pelle. Jusqu'alors on n'avait exigé des
empereurs qu'une promesse vague et
générale de maintenir les privilèges du
corps germanique ; comme les élec-
teurs redoutaient la puissance de Char-
les-Quint , ils firent signer à ses am-
bassadeurs une capitulation formelle
qu'il n'hésita point à confirmer à sou
couronnement. Les progrès de la ré-
formation en Allemagne réclamèrent
les soins dû nouvel empereur ; il tint
à Worms une diète devant laquelle
Luther se présenta avec un sauf<;on-
duit , et plaida avec beaucoup de force
et de courage la cause de son parti»
L'empereur ne laissa rien pénétrer de
son opinion ; mais après le départ du
réformateur , on porta contre lui ua
cdil rigoureux au nom de fempereury
qui avait jugé convenable à ses inlcréta
de se montrer protecteur de l'Église
romaine. Les prétentions qu'avait eues
François T''. à l'cmpNip.y celles qu'il
conservait encore sur l'Italie, les Pays-
Bas et la Navarre , faisaient regarder
la guerre comme inévitable; Cliarles-
Quint s'y prépara en s'allia nt avec
Léon X. Les hostilités éilatcrent en
1 5'i I . Les Français, victorieux au-de-
là des Pyrénées , essuyèrent des re-
vers dans les Pays-Bas. Un conç;rès
tenu à Calais pour la paix ne fit qu'é-
chaufTcr les esprits , et fournit à Henri
Vni un prétexte de se déclarer pour
Qiarles-Quint. Adrien, anricn pié'*
cepteur de ce prince , ayant , par le
crédit de son élève, succédé à Lcoil
X^ dcviut un uouvcl allié de L'cmpe*
i68
CHlL
rear. Ce parti d^yennt ton» les fomu
plus puissant^ et Gkarle$ • Qinl,
au milieu de cette guerre , fat «Mcr
beurrux pour apaûer une rérobe a^
rieuse en Espagne. Les dëfintes de
Bonniyct dans le Milanab 9 et h défec-
tion du connétable de Bourbon cou*
Bolèrent alors Giarles-QaÎDt d^iveir
échoué dans son iafasion de la Pmk-
▼ence. Bientôt la fortuoe devait «coer»
der à ses armes un avantage plus gie«
yieuK. François I''. ajuA résolu de
reprendre Tltalie, passa ks Alpes^avee
«ne nombreuse armée , et alla mettre
k siège devant Pavie. f^es- impàîaiiz
étant venus au secours de cette place,
forcèrent les Français adonner la b»-
laille funeste ou le roi As Fi;anoe,' après
avoir (ait des prodiges de valeur, fîit
obligé de se rendre prisonnier ( i5si5 ).
A la nouvelle de ce succès extraordi-
naire qui donnait à Gbarles-Quint le
droit dedicter les conditions delapaix,
ce prince affecta la modération d'un
béros chrétien. Il déplora les malheurs
du monarque captif, et défendit toute
démonstration de joie, u H semble ,
9 dit Voltaire^ qu'alors Gbarles-Quint
» manqua à sa fortune ; car , au lieu
» d'entrer en Franre, et de venir pro-
9 fiter de la victoire de ses généraux
» en ItaUe^lMIbta oisif eu Espagne.»
Mais il sdngea à en tirer un autre
parti ; il proposa à François I*'. des
conditions si dures, que cet infortuné
monarque jura de mourir en captivité
plutôt que de souscrire k la loi du
vainqueur. Alors François I". fut con-»
duit en Espagne, où on le traita avec
une dignité affectée. Charles-Quint ne
consentit à voir son prisonnier que
lorsqu'on arint lui dire que sa vie était
en danger. L'entrevue dura peu;
Charles-Quint promit à François une
prompte délivrance ; mais la suite fit
voir qu'il n'avait fait cette promesse
que pour ne pas causer la mort du lei
qwè
«Ms A hfti^ fiÉliia Qmsii
lÉst HieiSBlurJi .k fteipiK
dridi ûfé en janviir iSiA'i
FaÂiiçoie 1^; ) tm fwsiÉ
CiHUcfae - Qaiaft aknsa k'i
des seuvewiua de fSHMs; I
CléiMit Vn aa nt & k ili
Kne fonoét ealra ktf'prii
états d'Italie; Mb les elkts ^
ligue mal dirigé» aMsakeHTd
veaux reven; IPBaiul pn
saqt et nllés par ks irilipta J
aétaMe de Bouilw ,et k f&fi
le prisoDoier de PcBpefeor. C
Qoînt, qui reçut à Borgoa h ■
de cet événement, dé^4l▼oua ea
l'entrepfise du connétable cobq
crilége; il prit le deuil , le fit i
k sa cour, et poussa l*hypocn
qu'à ordonner des prières pom
bvrance du pape. En rendant la
au Saint- Père, il exigea une
de 4oo mille écnsd'or, dont il
çut que le quart; il rendit ausi
berté aux entets de France
retenait en otage , et reçut a n
de François V\ Henri VIII , ^
ses ambassadeurs, avait rédas
sieurs fois la délivranoe de Fi
P'., se réunit alors an aM
français pour faire la guerre à C
Quint Le monarque espagnol
£t avec aigreur au héraut oara
lui avait envoyé le roi de 1
Comme il avait accusé Fraaçi
d'avoir manqué à la parole d*ii
tilhonune , celui-ci r^KMklit n
menaces et des reproches inji
Il en résulta entre les deux mon
nn défi en a abat singulier,
un très graaa bruit en Etiri
n'eut point de. suite. ïa gM
CHA
Hoa en i Sag, par leiraM
y dont les conditions fu-
nrage de Fempcreur. Peu
rès, Gh«rles-Quint quitta
f rendit en Italie , et 5« fit
Bologne roi de Lombardie
des Romains. I/histoire
le^ dans la oérémonie qui
I eelte circonstance, il
eds du même pape qu'il
captif. En 1 55o ( i ), Fem-
I cberdier dans la diète
l k concilier les diflfërents
n'ayant pu réussir , il pu-
ht protestants un deVret
tsinialde la fisimeuse ligue
I. Malgré ses de'monstra-
eor de b religion catholi-
es-Qaînt montrait de la
pour la parti des protes-
tes fois que la tolérance
xmpromettre ses^ntéréts.
nces qui avaient embrassé
liésitèrtnl point k lui en-
eonlingent, lorsqu'il mit
ne armée pour faire la
Turks. Cnarlcs-Quint ,
montra pour la première
I de ses troupes , ne rem-
le Êitbles avantages ; mais
jnan k la retraite. Après
mtre les Turks , Gharles-
nsqu'alors avait paru peu
I gloire militaire , entieprit
)ntre Parberou<»se ( f^oy.
(B II ) une expédition qu'il
eren personne. Il fit ren-
oms le dey , qui en avait
ramena eu Ivurope vingt
rns délivrés de l'esclavage,
vt ce qui leur était néces-
ctoarner dans leur patrie.
dam cette amiée qo'il céda
i y comnie fief da royaume
cilra , aux cbeTalier» de .St.-
lalem qni a\ aient perdu Hic
CHA 169
Cette e!tpédition donnait k son carac-
tèrt* une tournure chevaleresque , qui
le rendait cher à la chrétienté, et pou-
vait servir les projets de sa politique.
Il montra encore davantage cet esprit
de chevalerie dans un discours qu'il
prononça à Rome devant le pape et les
cardinaux, lorsque les hostilités se re»
nou vêlèrent en Italie entre ses troupes
et celles de Frauçols I*'. Charles-
Quint, après avoir rappelé les mal-
heurs de la guerre, proposa de termi-
ner tous les différends par un dnel qui
aurait lieu sur un pont ou sur une ga-
lère, et dans lequel les combattants
seraient en chemise. Le prix dn com-
bat devait être, ^un c6té le duché de
Bourgogne, de Tautre le. duché de
Milan. Cette rodomontade bizarre , si
opposée au sang-froid et à|la circons-
pection de Charles-Quînt , confondit
rassemblée; le lendemain, il s'expliqua
en termes plus convenables avec l'am-
bassadeur de France, et fit croire que
son défi était plutôt une figure de rhé-
torique qu'une proposition sérieuse.
G'pnidaut , il s'occupait d'envahir la
France ; il était entré en Provence , et
faisait le siège d'Avignon , lorsqu'il fut
obligé de se retirer , après avoir perdu
la moitié de son armée par les mala-
dies et la disette. Une invasion feite en
Picardie n'eut ps plus de succès, et
ces hostilités fiirentterrainéesen i557
par une suspension d'armes , et , eu
1 538 , par une trêve de dix ans. Les
deux monarques qui se faisaient la
guerre eurent k Aiguesmortes une
entrevue , où ils ne parlèrent que de
k'ur estime et de leur attachement ré-
ciproques. Peu de temps après , Char-
Ics-Quiut, qui était en Espagne, ou il
avait détruit l'ancienne constitutioit
des cortès, voulut traverser la France
poiu* se rendre dans les Pays-Bas.
François 1". donna des ordres pour
que l'empereur fût reçu avec de grands
17» c n A
bonneurs. Cliarlri-Qujiit passa &ix
jours à Paris ; les deux priucrs se
moalrèi'eni cnseinble daiis lous les
endjroiu publics comme drui frècM.
L« politique pouvait [Tufitcr de la
circonstance pour bire révoquer le
traite de Madrid, et plusieurs courti-
sans couscillèreiit 3ti roi de Franccde
préférer Ica inle'rcis de l'étal am lois
de l'hi^DDear. François dc dissimula
vDînt k Charlcs-Qiiint les conseils qui
lui étaient donnés, et, lui montrant un
jour la ducliesse d'Ëlampes : • Voilà
B une dame, lui dit-il, qui ne veut pas
■ que je veus laisse soitir de Paris
» avant que vous n'aytï révoque le
» traite' de Madrid. — Si le coDM-il est
» bon, répondit l'empereur, il faut le
« suivre, d Cependant , il chercha à
mrtti'c dans ses intétêls ta duchesse
d'Ëtampcs. Comme il allait se roeiire k
table et se laver les mains , il feignit de
laisser tomber à ses pieds un atiticau
de grand prix ; la duchi'sse le ramassa
pour le présentera l'empereur ; mais
celui-ci lui dit: a Je vois bien que cel
M anneau veut changer de maîire , et
» je vous prie de le garder. » Dès ce
moment , ajoulenl les historiens , la
duchesse donna à François T'. des
conseils plus [jénc'reux ; mab le roi d<
France n'en avait pas besoin , et tout
porte à croire que Cliarles-Quint u'ctit
IMJDl les craintes qu'on lui a suppo-
sées. Lorsqu'il fut sorti de France, il
ne se ressouvint ni des promesses qu'il
avait faites pour leducliéde Milan, ni
de la (^eDcrosilé chevaleresque dc Fran-
f ois 1". Après avoir apaise les trou-
bles élevés dans les Pays-Bas, Cliar-
les-Quinl , pour mettre te comble à
sagliïrc, voulut (Vinqucrir Alf;er, en
ib4i. Ayant, malgré l'avis de Doria,
mis en mer dans la saisou la plus
orageuse de l'année , il perdit saus
avantage une partie de sa (lotte et dc
asn armée. Au retour dc ccltcexpédi-
, cni
tion , où il courut les plus ^«nds dan-
gcrs, le i-efus qu'il litdedoiiiteraurM
de France l'investiiore du MiLiiwù
engagea une nouvelle guerre, oii le™
d'Angleterre se réunit à rempercar'
I.'aimcc deCbarles-Quiiit fut b^ttnei
Cerisolcs} mais, d'un autre «oté, il sV
vauç/i jusqu'au cieur de la Champa;^.
Les troubles survenus en AlleBUÎ^veta
su)etdelaréforme,dtfiermiuî'reoli'en-
pereur à signer la pJisdeCirtpv,CH
1 545. Charlei-Quint, de retour in Al-
lemagne, chcrclia à mnetlier les es-
prits, et fit luui' à tour de» promCM» it
des menaces au parti prate^tant. Aiirâ
quelques n^ocialious, où l'un M eWf-
cbail qu'à se tromper reanmqumcM^
la ligue des princci luifiéiient Ira'
l'clendard de la guerre, t.'rnipertiff,
qui teuaii une diète à Rai itbo nue, tait
AU ban de l'empire le chef de la li-
gue, parvint .1 désunir les eonfedèi^),
rassembla à la bâte une armée, rt
remporta plusieurs rivauLiges sur M
ennemis. J ean- Frédéric , élcctenr ie
Sase, fjit prisuunier à la bataitUdt
Miililberg 1)547), fulconduildrvnt ,
Clitirles-Ijuint.qui le reçut avec duiet^
et le livra à une comiui'>siuii inîlitaite'
composée d'Italiens et d'F.s|H)!nijli, et
piësidce par te duc d'Albe. L'augusM
prisonnier fut condamne à niorl coat-
me rebelle à l'autorité impériale, et D*
conserva la vie qu'en perdant sa tWr-
te et en souscrivant aux ronditiint
les plus humiliantes. Cependant l'ea-
percur alTcctïii de montrer qufbpa jj
modération pour le parli vaiiiCTi,ct'
mettait tous ses elTorts à persuader
qu'tl n'agissait tjue pour U glofre tt
l'aircimissemcnt de l'empire gernmt-
que. Étant entr^ à Wiltrmlwg, il »'»■
lonua qu'on eût suspendu dan* eeti»'
ville l'exercice du culte lulbàirn; il
visita la tombe de l.nihcr , et rehna^
d'insulter auxccndresdu r^funn^teur,
en disant : « Je ne ù'n point la j^ucrtc
G1IA
norts; qu'il repose en paix, il
cjà devant son juge. » Le land-
de Hc&se-Cassel, un des chefs
gue protestante y fut obligé de
bas les armes, et de venir
?r son pardon; Cliarles-Quint,
les promesses qu*il avait faites,
s landgrave de sa liberté , et le
lit de ville en ville avec l'ancien
rde Saxe , pour servir d'orne-
son triompne. Après avoir dé-
I ligue de Smalkade , l'empe-
xcopa de son projet de faire
les religionaires dans le sein
lise. Cette entreprise présentait
i grandes difficultés. Un r^le-
pn porta le nom d'/n/erim, et
a attendait une réconciliation
s dcnx partis , mécontenta les
pies et les protestants ; Tempc-
ians la diète d'Augsbourg, pro-
s mesures qui n'eurent pas plus
3is y et , quoiqu'il eût entouré
Uëe d'un corps de troupes , il
v^pssir k faire donner à son
onronne impériale. La discorde
oujours les esprits , et , lorsque
i-Quint se croyait le maître,
■Telle euerre éclata contre lui.
e, qu'if avait fait électeur de
bnna une ligue, dans laquelle
lenri II, qui venait de succéder
pois 1*^'. Les préparatifs furent
DS le plus grand secret ; Cbar-
Dt était à Inspruck, où il sur-
les délibérations du concile de
y et méditait les plus vastes
contre la France et la Turkie.
daît Maurice comme allié , lors-
ai-ci leva le masque, parut tout
à la tête d'une armée, et mar-
is le Tyrol , tandis que Henri II
(sait la Lorraine. Charles-Quint
le point d'être surpris dans
Jl, au milieu d'une nuit ora-
tourmenté par les douleurs de
le, il s'échappa presque seul.
CHA 171
porté dans une litière , par des che-
mins impraticables. Maurice livra au
pillage le palais de l'empereur , le con-
cile de Trente se sépai'a en désordre, et
les protestants se trouvèrent assez forts
pour dicter les conditions du traité de
Passau (iSSik). Giarles-Quint ne fut
pas plus heureux en Lorraine , et ne
Sut reprendre Metz, défendu par le
uç de Guise, o La puissance deChar-
les-Quint , dit Voltaire , n'était alors
qu'un amas de grandeurs et de digni-
tés, entouré de précipices. » La fortu-
ne le trahissait aussi en Italie , où la ré-
volte venait de lui £iire perdre Sienne.
Il se retira à Bruxelles , où il seutit
vivement ses revers. Accablé par ses
ennemb, tourmenté par les douleurs
de la goutte, il devint sombre et mé-
lancolique , et se déroba tellement à
tous les regards pendant plusieurs
mois, que le bruit de sa mort se répan-
dit en Europe. Dans son abaissement,
il cherchait encore à se venger des en-
nemis qu'il n'avait pu vaincre , et ses
derniers efforts se dirigèrent contre la
France , qui repoussa toujours ses at-
tiques. Ladicted'Augsbourg^en 1 555,
confirma le traite de Passau, et donna
aux protestants des droits égaux à
ceux des catholiques. Cliarles-Qnint
voyait échouer tous ses projets , et le
nombre de ses ennemis s'augmentait
chaque jour ; poursuivi encore par le
besoin de faire des choses extraordi-
naires, il prit la résolution de résigner
à Philippe ses états héréditaires. Les
états des Pays-Bas s'étant assemblés à
Louvain, au mois d'octobre i555 , il
rappela, dans une harangue pompeu-
se, la vie agitée et pénible qu'il avait
menée , ses fréquents voyages en Eu-
rope , et même en Afrique , \es guerres
qu il avait soutenues ; il insista [)arti-
cnlièrement sur le saaificc qu'il avait
fait de son temps, de ses plaisirs, de
sa sauté, pour défendre la religion et
'7»
CHA
travailler au hien public. « Timl ^
» mes forces me root permuy eùufit*
» uua-t-ij y f« rempli mei éeww f
• ai^ourd'hWyjemeyobaUaquëd'uBe
» maladie incurable , et mes itafirmi-
» tés m'ordonnent k repos. Le bon-
» heur de mes peuples m est plus eher
» que Tambitiou de rteier. Au lien
V d*un vieillard pràsdeMSCfndredaas
» la tombe , je tous donne an prînee
» dans la fleur de )^e , un prinee
» doué de sagacîtë, actif et éntrepre*
» nant Quant h moi^ si fn commis
» quelques erreurs dans le ooors d'un
w long règne, ne rîmputei quTà ma
» £iiblcsse, et je tous prM de me ks
» pardonner. Je conserrerai à jama»
9 une vive reconnaissance de TOtfC
9 fidélité , et Totre bonheur sera le
9 premier objet des Tœux que j'adres-
» serai au Dieu tout-puissant , auquel
» je consacre le reste de ma vie. » Se
tournant ensuite vers Philippe , qui
s'était jeté à genoux , et qui oaisait la
main de son père, il lui adressa des
conseils paternels sur les devoirs d*un
prince, et le conjura de travailler sans
relâche au bonheur des peuples. Char-
les-Quint, en finissant -son discours,
donna sa bénédiction k son fils, et le
pressa fortement contre son sein ; puis,
épuisé de fatigue , et vivement ému
des larmes de l'assemblée, il retomba
sur son siège. Dans cette première
cérémomie , Charles-Quint ne céda k
Philippe que la souveraineté des Pays-
Bas; le 1 5 janvier suivant , il lui trans*
mit de la même manière la couronne
d'£spagne,ne se réservant de ses im-
menses revenus, qu'une pension de
loo mille ducats. Ayant résolu de pas-
ser le reste de ses jours en Espagne, il
«'affligea de ce que les vents contraires
arrêtaient l'exécution de son dernier
projet ; il employa le temps qu'il passa
encore dans les Pays-Bas k négocier la
jpaix entre son fib et la France^ et
CHA
9iféirMt MM lÊÊtm tel
de FMhMM4 » ptmr ù
eoanwiM iHpénale sv
iippc, il' CBTMi «ne a
toneUe ta Altigiif j
tant cttbaknqné CB Zte
MV MS CBleS CM JUSCi^
smrtaai dk smi Trinom,
et baisa h tenv, en lÂ
» je SOS sorti dn sein d
» DU je^rttNinK à loi, ■
•des hoBBMi» • Lor
BurcoSy k'MVvCBpev
Bobteise il le foceroir
«nVm mit à M pa jei
oArent M Wie sentir j
STec quelqucamertame.
une retraite au monasti
près de Placentia , dans I
« Ce fut là, dit Robert»
Telit dans k solitude i
grandeur, son ambitioi
vastes projets qui, pen
d'un siècle, avaient n
d'agitations et d'alarme
meuts se bornaient k d<
sur un petit cheval, U
conservé, k la culture <
k des ouTiages de méc2
sait des horloges, et,
k difficulté d'eu Êiire
exactement Raccord ^ o
r^échit sur sa folie ei
le temps où il avait tou
un grand nombre d'hu
1er une firçon de pense
assistait deux fois par ;
diTin , lisait des hvre s c
particulièrement les œu
Justin et de S. Bernard,
e ce genre de Tie, 1
dimat, la satisfrction
Quint goûta d'être déitv
gouTemeroent, firent
letraiie un s^oûr de
GHA
noiiTeiles attaques de gout-
'on CD croit quelques histo-
peotir<FaToir abandonné uq
plongèrent dans des accès
soUe qui altérèrent les fa-
lon esprit. Il renonça aux
I plus unocents de sa soli*
Milîqua dans toute leur ri-
rh^a de la YÎe monastique,
oès de sa dévotion , il chrr-
rcnter quelque acte de piété
pialer son xèle, attirer sur
gards dn cid , et peut-être
. du monde quM avait quitté.
Ssolut de c<^ébrer ses propres
Enveloppé d'un linceul , et
e ses domestiques vêtus de
avança vers une bière placée
de réélise du couvent et s'jr
te eâc^ra Toffice des morts ,
arque mêla sa voix à cc>lles
icux qui priaient pour lui^
dernière aspersion, ou se
les portes de féglise se fer-
3Mrlrs*Quint, resté seul, se
t quelque temps dans le cer*
élant levé ennn, il a!la se
T devant Tautel ; puis il ren-
ia eeUole, ou il passa la nuit
us profonde méditation. Cette
ekita la 6n de ses jours ; une
insée par Tagitatiun violente
ées de la mort Tavaient jeté,
e 31 septembre i558, dans
anée de son âge. Telle fut
Chartes-Quint, sous le règne
t fortune de la maison d'Au*
pcodîgiettse.Tout concourut
sancc de ce prince pendant
années, « et pour lui pro-
in nouveau genre de gran-
iit Montesquieu, le monde
il, et. Ton vit paraître un
flouvean sous son obéîs-
• Ce prinœ avait un main-
e, des manières él^antes et
parlait peu et sonnait rare*
CHA 175
ment. D*une fermeté persévérante,
lent à se déader, prompt à exécuter ^
inontraut autant de fécondité dans les
ressources que de sagacité dans le
choii des moyens; doué d'un juge-
ment froid , toujours maître de lui ,
ne se laissant jamais domiuer par
Tamour des plaisirs, il fut tout en-
tier à sou ambition «et triompha faci-
lement des obstacles. L'histoire a re-
marqué qu'il fut plus réservé dans
sa jeunesse que dans un âge avancé ;
les circonstances de son règne déve-
loppèrent son génie et en firent un
granrl homme. Quoique sa duplicité
îài connue, il savait si bien feindre U
générosité et la sincérité , qu'il trom-
pait constamment ceux qui avaient
déjà été dupes de ses artifice*. Il avait
}e talent de connaître les hommes, et
de les employer utilement pour ses
intérêts. Aucim souverain na mieux
connu l'art de se faire et de conser-
ver des allies. Quoiqu'il eut pres^
que toujours les armes à la main ^
il cherchait plutôt à éteudre sa puis-
sance que sa renommée militaire, et
se montrait plus jaloux du pouvoir
des souverains que de la gloire des
généraux. Quelques historiens lui ont
reproché d'aspirer à la monarchie uni-
verselle, et tout porte k croire qu'il
l'aurait établie dans sa famille, s'il
avait réussi à pacifier l'Allemagne et
à rendre héréditaire la couronne im-
périale. Lorsqu'il trouva des obstacJes
insurmontables, il détourna ses re-
gards d'un monde qu'il ne pouvait
subjuguer tout entier, et s'eufcrma
dans un doHrc. Il eut plusieurs fois
dans ses revers l'idée d'abdiquer l'em-
pire, fjong-temps avant d'exécuter son
projet, comme il visitait la vallée de
St.-Just, il s'ccria , au milieu de ses
courtisans : « Voilà une bejile retraite
» pour un autre Dioclétien. » Ferme
et patient dans l'adversiid, Cbarks-^
.,( cil A
Quint se mooira preupie (Ouioan
ÎDiraîlablc et vain lorsque la fortune
lui fut farorablc. Su conduite envers
François 1", , rélcrleiir de Saïc et le
Undgiave de HeSK'Cassel , fle'trira
éternel Icmem sa me'moirc. Los écri-
vains (]ui ont pense qu'il s'etaii re-
pcuii djos .ta rctraiie d'avoir abdi-
ijuc l'empire , ont partage' l'upinion
de Pliilippe II, qui mrtt'it trop de
pris à la puissance pour croire qu'on
piil y renoncer de bonne fii. Quoique
Charles-Quint eût peu étudie les leilrcs
ditns sa jeunesse, il protégea ksscien-
ces et Icsarts.ll pensionnait plusieurs
savant!!, et prenait pluisir i couverser
avec tnî. Il patsail des heures entiè-
res avec rhistoricD Guiehardin : il
combla le Titien d'honneurs et de pré-
sents, et disait avec complaisance que
ce grand artiste l'avait immortalise
trois fois. Il se plaisait à le voir travail-
ler, et le pinceau ëtnni tin jour tombe'
des mains du peintre, Charles-Quint le
ramassa, et le lui remit, en disant :■ Le
B Titien est digne d'èire servi par un
» empereur, v La protection qu'il ac-
cordait aur artistes et ans gens de let-
tres tenait moins au sentiment des
beaut-arls qu'à l'cuvie d'être loue.
L'histoire nous apprend qu'il se plai-
f^nail quelquefois des flatteurs , mais
l'histoire dit aussi qu'il faisait une pen-
sion considérable à l'Aréiin, qui le
tou;iil avec exage'ralion ( F". Abetih ).
Avant de lire, dans sa retraite, S,
Augustin et S. Bernard, Charles-Quim
lisait souvent une traduction iCalieimc
de Thucidiàe, oiiil apprenait la poli-
tique des Grecs, et les Mémoires de
Comines , oii il étudiait les maximes
de Louis XI , pour les mettre à profit
rnntre François 1". Charles -Quint
épousa Ëlconore, fille d'Emmanuel,
rat de Portugal , qui était sa parente,
et qui fut l'objet de son propre choix.
Il n'en eut d'autre fils que Philippe II
cn\
qui lui sucnfda ; Marie , Gll
Charles - Quiot , cpuusa I
MiiiJmiliea II , el Jeaiine,
fille , eut pour ^poui J«n
Porliigat. Il rui pliuicurs c
turels ( Foj: Don Jca»
«t Makcueiutx d'Autricti
qu'il eût moairé bcaueou
contre les prutestants , 1'
poursuivit après sa laurt s
scur ( /^oxes Barthélemi t
et tous les ecclésiastiques i;
eu quelque ascendant sur
pendant tes dernières a uni
règne. La Fie de CharU.
été écrite en iulien par D
l.eli, etc. ; en espaguoi par
par Vera , etc. ; en latin
Ijtapbyliis, par îMaïcnius
JmtrucUons à Philippe 1 1 c
duites en français par Ant,
la llaye , 1 700 , in- 1 a. L'L
Chartes-Qaint , par Bobci
une des plus belles produri
lilléralure moderne. Cet oui
Uaduit dans tuutcs les Ut
particuli^reuient en français
CHÂBr,ESVÏ, seconde
pold I". , ué le i*\octobre
en partihge, apriisia mort de
la couronne d'Espagne, que
sVflurçait alors de placer sur
Philippe V. Proclamé roi 1:
à Vienne, le la septembre
se trouvant l'allie des Angl.
Hollandais, Charles se iriid
glcierre par la Hollande.
Anne le reçut de h nianièi
grarieuse, et, quoique à peii
dis-huit ans, il munira, p>
court séjour qu'il fit à la cour
sor, aillant de reserve que (
et de noblesse, n 11 cul l'ai
a historien anglais , de para
» fait de tout, sans laisser ccl
■ sourire. U parlait peu, (
CHA
sait était judlcicax et oblt-
» Le i6 janvier 1704, ce
larque partit de Portsmoutb
sorps de troupes coDside'ra-
ine' à conquérir son royaume
mtîèrement occupé par les
La Cempéle rejeta sa flotte
ites d'Angleterre , et ce ne
«s un second embarquement
ra à Lisbonne, où le roi de
se réunit à lui pour marcher
id. Deux fuis il écbouâ dans
éprise, et fut obligé de se
AS la Catalogne, uù il débar-
donze mille bouimes. Ce fut
jfî fiiîbles moyens qu'il s'eui-
aroelone, où il fut bientôt as-
ton compétiteur, Philippe
ersonne. Déjà les Français
uleré le Mont- Joui; ils al-
tr yn assaut, et Charles ne
nir échapper. Cependant il
^t k une vigoureuse résis-
la tête d'une garnison com-
ctne de deux mille hommes,
i flotte anglaise, attendue de-
lemps, parut enfin, et mit en
loute vaisseaux français qui
it le port. Un corps de ti-ou-
anssitot été mis à terre, les
le hâtèrent de lever le siège.
ox événement fut suivi d'un
le succès et de revers; Deux
es pénétra jusqu'à Madrid ,
dis il en fut chassé. Ce fut
lemièrc de ces expéditions
t proclamer roi dans la ca-
l'rUpagne , sous le titre de
fil. Ce pnnce avait été obli-
la seconde fois , de se ré-
is les murs de Barcelone,
ipprit la mort de son frère
**. En conséquence du tesla*-
*éopold, cet évéuement pla-
t léte la double couronne de
uînt, et il devait ajouter k
incertains sur U royaunu;
GHA 175
d'Espagne, la possession beaucoup
plus assurée des états héréditaires;
mais , en même temps , il devait chan-
ger les dispositions des alUés , qui ne
voulaient pas voir tant de puissance
réunie dans les mêmes mains. Charles
partit à la hâte pour l'Allemagne par
ritalic , et il apprit en arrivant que la
diète venait de le nommer empereur
|>ar les soins du prince Eugène ( f^«
EUGENE ). 11 fut couronné à Francfort
le 2a décembre 1 7 1 1^ et , Tannée sui-
vante, il reçut à Presbourg la couronne
de Hongrie, conservant toujours le
vain titre de roi d'Espaene, tandis
que les Français achevaient de lui
enlever cette couronne pour la placer
irrévocablement sur la tête de Pbilip-
l>e V. Charles continua la guerre que
son frère avait soutenue avec tant de
succès dans les Pays-Bas, sous la
conduite du prince Eugène; mais la
disgrâce de MarIborougU et la retraite
de Parmée anglaise ayant amené la
défaite deDenain, les alliés firent leur
paix avec la France à Utrecht, le 1 1
aviil 1715, sans que l'empereur pût
les en empêcher. Il fut lui-même obli-
gé l'année suivante, après avoir perdu
Landau et Friboui*g, de signer le
traité de Uadstadt , par lequel la pos-
session dos duchés de Milan et de
Mantouc , de la Sardaigne et des Pays-
Bas, lui fut garantie; mais cette paix
de Radstadt, qui rendit le calme à
une grande partie de l'Europe , n'eut
pas les mêmes résultats pour les su-
jets de Charles. Dès le mois de juia
1715, les Turks ayant déclaré la
guerre aux Vénitiens, l'empereur
d'Allemagne prit la défense de cette
république, et les troupes impériales,
conduites par le prince Eugène, rem-
portèrent à Pétcrwaradin et à Belgra-
de des victoires décisives , mais dont
Charles VI fut obligé d'interrompre le
«ours pour portor ses troupes dans se»
■ ^6 CHi
étsu d'Italie , meoMéi [nt^Im £■!»•
gDols. Ce prince si^iu en 1718 le
traita de Pétci'wandui , par lequel Im
Turks lui cédèrent BHp-Mle et U Ser-
vie, aVEC le bnoiut de Teinesfrar. Les
projeu du cardinal Alberoni ( fcprex
ALaEBOHi ] , qui dirigeait le râl»-
»et de Madrid, eotratoèrcot «Bcun
l'Autriche dan» nue nouTcUe euerre ,
et celle puÎMance ngea à Loadras , le
3 aoAi i-jiB, une qiudruple «llttBoe,
duut le but était de s'oppoacr mx Toet
anihilieuseï du cardinal ; Biaii cette
guerre fut de courte dnrÂ,M k dis-
grâce du ninistre y mit fin M 1 ^io.
Charles, n'ayant psintd'i^btiUiulci,
voulut que la uicoesMon de le* éUM
lut aswree à m fille Kirie^Ttérbe,
et, danK cetlevue, il s'efforça de bîre
praniir, parles dilTérentespuissancei,
la pragaiatiquc-sanctioD qm râlait cet
ab)el. Des ailiances et des contre- al-
liances dirrr^es se formèrent relati-
vement aux affaires de ta maÎMin d'Au-
triche ; enfin , la pragmatique fol sne-
cessiveraent reçue par les Aats héré-
ditaires, par la dicte, ctaduptée par
toutes les puissances de l'Europe.
L'empereur profita d'un court inler-
vallc de paix pour former dans ses
états plusiears ëiaUissenents utiles
au commerce , entre autres une com-
pagnie du Levant, qu'il établit dans
sa capitale. Il visiu en personne les
cotes de l'f strie , y fil iàire des graodes
routes, des ports et des vdsseaux. Ses
pri^cts pour le commerce des Indes
dans les Pays - B^s n'eurent pas le
même succès, et il fitt obligé de les
Mcrifier aux prétentions des puissan-
ces maritimes. Le r^oe de ce prince ,
d'un caractère si ccline, et en appa-
rence si éloigna de la guerre, devait
^rc marqtié par de coniinuellffi agita-
tions. \a succession de Pologne vint
encore troubler PEurope après la mort
d'AugnHe U, es i^SS. Gluiia ap-
piiya les droits du fils de ce
i-unciTl avec la Russie ; nui
et riûp.igiie se dédatèrent
nislas Letiîikski, et il eu 1
guerre sanglante, qui ne
qu'en 1 73 j , par la perte d
du duché de Milan et de pli
ces sur le Rhin. ( F. Sta
]>eine Charles avstl-il mis
guom: nialheiiteuse, qu'il
uc , par sati alliance avec l<
altjquer de nouveau les Tu
comnicni::ement de ■ 7^7 • 1
pciialc, sous les ordres di
de.ScikenJorf, rnlra en Se
dccIfli-aliOQ df gucire , et s'
Misa ; mais ce uioiaplie m
liingue durée; le prince Ew|
plus, et les généraux i|ui fa*
placé , pfu d'accord entre et
séparément. I^ Tnrlu lef 1
toujours avec des forces N
renl rirent Inenlôt dans Hii
DoxAT } , et mprès avoir nj
part des conquêtes Am ptÛM
obligireat Femperair et le
après trois caniMgiies déut
mir céder, par w traité du ;
brei73g,UValacliie,USi
villes de Dégrade et de Zab
tes VI ne suirécnt pas lon^
pertes, et an momnl oà il
à réparer ses finances , qi
S lierres avaient rMiiilesiri
éploraUe, â« m«Bmil <A
mettre la deniîWe inain è la
que-sanction , en fiiiunt di
Romains son gendre, le era
Toscane , il mourut k Vien
octobre 1 7^0, Uîssanl pour
sion [Jm d'enbairas encoi
d'incerdindes qu'il n'eii ava;
très k son avénesHUl. ( F»
TnÀBiE. ) i
CHAULES VIKCouui
né à Bnndlea, « 1697, <
KaMwliea KvnnnKl, é
CHA
)rs gouTcraeur des Payi*
ois. Dans sa jeunesse il rë-
cour impériale, et com-
bla guerre contre lesTurks
auxiliaires envoyées uar
In 17^2, il e'pousa la ulle
vr Joseph 1''. , après avoir
eirt renoncé à tous les dit^its
Iliance pourrait lui donner
sîon des états héréditaires
Eu 1 7^6 , il succéda à son
e âccteur de Bavière. Il fut
icfs qui protestèrent con-
matîque sanction , garantie
e de ilitisbonne , en 1732,
m conséquence une alliance
avec l'électeur de Saxf'. Il
« dans ta guerre entre IVm-
b France, relative à la suc-
Pologne. Apr^s la mort de
I, en 1740» >J refusa de
« Bfarie-Therèse pour héri-
tais d'Autriciic , sur lesquels
s prétentions en vertu d'un
de Ferdinand I''. Il fut sou-
\ ses projets par le roi de
ni envoya à son secours un
tîdérablede troupes, et on le
wtenant-générat des armées
en Allema(;ne. 11 fut reconnu
rchiduc d'Autriche à I/mtz,
Les obstacles que lui sus-
iinal àv Fleury , qui ne vou-
émembrer la monarchie au-
i , autant que le défaut d'ar •
le munitions, Tempêchërent
irer de Vienne , où de'jà l'a-
tait répandue. Après la prise
?, il y fut couronné et pro-
de Bohême. Au commence-
74^ , on l'élut unanimement
iomains, et il fit son entrée
5 à Francfort, où IVIiKîteur
le, son frère, le couronna
. Mais la fortune ne tarda
bandonner. Les troupes de
crèse reprirent toute la hauu
CHA .1J7
Autriche , pénétrèrent en Bavière ; et
obligèrent Munich à capituler. Après
divers événements militaires, les Fran-
çais et les Impériaux furent oblige
d'évacuer la Bohême et d'abandon*
ner toutes leurs conquêtes. Charles,
dépouUlé de ses états héréditaires ,
était errant en Allemagne ; il se réfu-
gia enfin k Francfort, où U convoqua
une diète et tâcha de remédier au mau-
vais état de ses affaires ; il essaya raêm«
de faire la paix avec l'Autriche. Un«
diversion efiectuée en Bohême par le
roi de Prusse lui fournit l'occasion dt
recouvrer la Bavière. Il rentra à Mu-
nich en novembre 1 744 9 u^t^ usé par
les chagrins et les infirmités , il mou-
rut en janvier 1 745 , au moment 001
les Autrichirns entraient en Bavière.
Ce prince, distingué par ses bonnes
qualités , n'avait connu que Tinfor-
tune depuis qu'il avait été élevé au
faite des grandeurs. 11 eut pour suc-
cesseur a rélectoratson fils Maximilien-
Joseph, et à l'empire, François !•',,
époux de Marie-Tliércsc. E — s.
CHARLI':S d'Autriche (l'archiduc).
f^ojr. Lorraine.
CHA H LES -LOUIS, comte pala-
tin du Rhin , de la maison de Simme-
ren , ne le !io décembre 1617, cher-
cha à recouvrer par les armes les
états que son père Frédéric V ( Fc^.
Frédéric ) avait perdus par son am-
bition irréfléchie ; mais ses trou-
s ayant été défaites à Lemgow, il
[Ut obligé d'attendre un meilleur
sort jusqu'au traité de Westphalie en
i648* Alors le bas Palatinat lui fut
rendu, et un huitième électorat fut
créé en sa faveur , avec la charge dt
grand trésorier de l'Empire. Le nou-
vel électeur eut de violents démêlés à
l'occasion d'une espèce de droit ré-
galien qu'il voulut établir sur les su-
jets des autres états qui venaient &t
fixer dans les siens^ et ce ne fut qu'a-
12
r:
1^8 CHA
près neuf ans de dUcnuloiijiy fi de
guerre avoc les trois dectêurs cçdë-
slaSiiqiics et avec le duc de Lomine
que l'empereur termina ce difKrend k
l'avantage deCharies-Loiôs, par la më-
dialion de la France. Malgré ce ser-
TÎce , Tclecteur palatin entra dans ia
ligue formée Contre cette puissanee
en 167^2. 1/année suivante, Turenne,
en représailles de quelques exo^
commis par des paYSl^ls du Palatî-
nat, fit brûler trente hovafgi et villages
de cette contrée. On prétend que, té-
moin de cet incendie y rdecteur en-
voya deTier le génVral français k tm
combat singulier. La paix de Nimteie
mit Gn à cette guerre destiiictive.
tharles Gt quelques pertes de terri-
toire lors dé la cession de TAIsace, et
il mourut le '18 août 16S0. — Gbar-
LES son Gis, qui lui succéda, mourut
en 1 (385 , et fut le dernier électeur de
ia branche de Sirameren. M— d j.
CHARLES-THÉODORE , prince
Se Sultzbach , électeur plalin , né
. le 1 1 décembre 17^249 fut investi
en 174^ des duchés de Juliers et de
Berg par un traité avec les rois de
Prusse et de Pologne. Il embrassa la
cause de la l^vière dans la guerre de
la succession d'Autriche , et, en 1 74^ 9
après la mort de l'empereur Char-
les VII, il Gt «ivec le nouvel électeur
un traité pr lequel ils convinrent
d'établir dans leur maison l'alterna-
tive du vicariat de l'Empire. La paix
d'Aix-la-Chapelle rétablit la tranquil-
lité dans les états de Charles-Théo-
dore en 1748, et ce prince se livra
â la culture des arts, des sciences et
k tout ce qui put contribuer au bon-
lieur de ses sujets. U fonda à Man-
Jieim, en 1757; une académie de
dessin et de sculpture, et, en 1765,
iine académie des sciences et un cabi-
net d'antiquités. Il acheva le palais de
iet^ ville ^ et elle lui duit ses plua
CBfi
>
sepk , âcc!lç# jb Btrièie ,
saiis ciifiui»tr^i»nelii
cadett^Uiyaîiikâtek^
iamk et Oinà k mvam
^ImS - AB flUSaBBB0Bfifc fl
Bavière k mààm le S<
t^^* Gelto MewjrfMMjdi
one gimt de jpoi de d»
maisoa ^AiitriiM, on cral
fivordiie pow evmitr h J
kroidemsiOtqaîpritlii
droits de râecleôr pdnîfk i
fi»miiiitiimsftmtanN
ineiit de p«rt êiJfiwiMeev
du prinee fienrt de nmii
néralLoiidoD, âens <iii*OD ei
action importantei et U pac
k Teschen le i3 mai 177
traité, la partie de la Bavier
tre le Danube , l'inii et la S
dée à TAutriche, et le real
serve au duc Charles. Ce
s'occupa plus que de Fi
tionde ses états , et il en
prospérité par ses vertus
gesse. Le comte de Bumfon
nistre, le seconda de la 1
plus efficace dans ses plan
philantropiques, en furman
établissements pour le sovh
Tindigence ; et c'est dans c
sementsque furent fiiites les
expériences des M>upes éeoi
mais la guerre vint troub
heureuse administratien. i
rélecteur Cbailes-Théodore
d'entrer dans la coalition
république fraoçabe. Ses <
sins de la France, forent
eurent le plus k souffrir <
p^'^^re malbeurease, et k
^ère, loog-temps rc
dùaui^i ëproi
ae
CHA
;iblie lorsque Charles Tli(*'o-
rut le lO février 1 700 II ne
ntaeiifants, et ses états pas-
la maison de Detix-Ponts ,
lecÂU dans la personne de
in-Joseph , actudif ment roi
e. M — DJ.
jES, l^nd{i;rave de Hesse-
t»f • Hessb-Cabsel.
LES-FRÉOÉKIG db Hols-
rroiip. f^qy» Holstein.
LES VII, roi dr Suède, dé-
fit être désigné comme Cbar-
DÎsau'aTant lui , aucun prince
0 n avait régne sur cet état.
1 Magnas, qui , dans son
écrite au lô*". siècle , a le
nrlé des six rois du nom de
nitérîeurs à celui-ci . Quoique
MfanCs conviennent que ce
princes imaginaires , on a ,
1er la confusion , adopté la
^de Magnos , suivie depuis
ps. Charles, fils de Sverkcr
séda k son père comme roi de
n ii5i. Lorsque Magnus
n, prince danois , eut assas-
tne , en 11 60, Charles le
I, le défît près d*OErébro,
vengeant à la fois le meurtre
te et celui de S. Éric. Ce fut
Wement cette action qui fixa
cboix des Suédois lorsqu'ils
MNir roi , au préjudice du fils
. Caiivt, fils de S. Éric). Les
lOthie et de Suède convinrent
Ptrchcvèque nouvellement
k résidence duquel ils n'a-
•*accoifler précédemment,
, siégea Upsal ; mais ce pré-
it de celm de Lund , et en
( palKnm. f^e règne de Char-
oqmlle à l'intérieur. Ïjcs an-
ironiques en parient comme
vs de prospérité et d*abon-
goerrc fut; k la persuasion
CHA 179
du pape Alexandre II î , déclarée ans
habit iiitsjle Tlngrie et de TË^onic ,
pour les contraiiictrc à enihrassT le
christianisuic. Charles fonda iKaucoup
d'éjî;lises et de monastères, qu'il dota ri-
chement. 1^ pouvoir ilii chrgé prit des
accroissements considérables. Char-
les s'a percevant enfin que le.s immuni-
tés excessives que cet ordre de l'état
s'arrogeait sans cesse pourraient de-
venir dangereuses pour IViUtorité roya*
le, veut mettre un terme à leur exten-
sion. Un complot de ficticux appelle
de Norwége Canut Ëiicson, qui s'y
était réfugié ; il arrive à VLsingsoe ,
lie du lac Wetter , où résidait le roi ,
qu'il assassine, en 1 1G8. Charles avaic
épousé Chriïïtine , nièce de Valdrmar
r^., roi de Danemark ; elle s'enfuit
dans ce royaume avec Svcrker , soa
fils, qui régna par la suite, et tiétciie,
qui épousa Henri, duc de Mccklen-
bourfî. E — s.
CJIARLES VIII , roi de Sn^dr, fils
de Knut Bonde , re qui Itr fait «imi-
vent dcsi{;ner sons le watn do fVi-
nutson ^ descendait du roi Ério IX ^
surnommé le Saint, t'ar ses riches-
ses , par ses alliances et par ses qua-
lités [>ersonncll('s , il joua de bonne
heure un rôle distingp.é. A l'agc de
vingt-sept ans, il avait obtenu la di-
gnité de maréchal du royuiiine , et, peu
après, les cirronstances politiques lui
donnèrent occasion d'aspirer au pou-
voir suprême. L'union de Calmar,
conclue en 1 ^ij'j , par la fameuse Mar-
guerite , fille de Waldentar , pour faire
un seul état des trois royaumes de Da-
nemark, Suède et Norwége, était de-
venue une source de calamités. Éric^
successeur de Marguerite , n'avait p.:8
hérité des talents de crue princesse^
il s'engagea dans une (;ucrre désas-
traisc avec les princes de Holstein ,
et abandonna les destinées delà Suède
k dei goutcnieurs étrangers , qui st
i8o
GHA
«iâ
Hvraîent impunément aux vsiitkms
et au pillage. Les Dalëcartiens se soih
levèreut , ayant à leur télé Eng^-
hrechty qui chassa les ^Ternears
danois , et (Icvint admiiuslfateor de
Suède. Charles Giniitsoo se montim
jaloux de l'ascendant de œ guenrier ,
sorti de ta classe da peuple^ et que la
Suède regardait comme son libéraleiir.
Eugclbrecht liit assassine en i436yet
Charles encourut le soupçon d*a?oir
eu part à ce crime. Ce qoi est oer-
tain , c'est qu'il fit les plus grands ef^
forts pour soustraire le meurtrier à la
vengeance publique. Peu apte y rtn
l'an i44o, le rival d'EngeOiffeda liit
nommé , par un parti poissant, admi-
nistrateur du royaume. Éric, d^ dé-
pouillé de la couronne de Suède, per-
dit aussi celle de Danemajfk et de
Norwége , et les Danois chobireut
pour le remplacer Christophe de Ba-
TÎère. Ce prince fit valoir les stipula-
tions du traité de Calmar, et parvint
à régner en Suède et en Norw^e.
Chartes sut contenir son ambition ;
mais elle éclata de nouveau , lorsqu'une
mort subite eut enlevé Christophe, en
1 44^ y après un règne de sept ans.
Plusieurs prétendants se pr^ntèrent
en Suède pour obtenir le' sceptre. Les
talents de Charles , son immense for-
tune , et l'appui de sa famille , décidè-
rent les suffrages en sa fiiveur. Il de-*
vint roi en 1 44^ , et fut couronné la
même année , à Upsal ; Tannée sui-
vante, il monta sur le trône de Nor-
wége f et la fortune semblait favoriser
son ambition, même au-delà de ses
désirs ; mais elle allait bientôt lui don-
ner des preuves de son inconstance ,
et mêler à tant de grandeur et de suc-
cès , de longues infortunes et des re-
vers éclatants. Les Danois , après la
mort de Christophe , avaient clnrisi
Christian , de la maison d'Oldenbourg.
Christian entreprit de rékaUîr f uoian
dr Calmar y
èChaile»
Fî
il iUicttt à Bip«lLardbcvdc
■dkdHBtOxoM
jal,dela
tile da celé dm Httpdc D
vnea awbiliwwHde m pwlel
fbt dTaMMit pies ftcik dftb
contre Gbarhi, ffm^Mrd «
posé qne.idtoieii deelieiM
au pfofitdeli wmmm» Be»
àlatàe^OBtantfèyWrd
le roî da Sokde, ifposeai ait
et TêMmêgm èm^ m cqritali
esaqr» an vwB dftppjacrjravà
et , frétant m atandnirf <
aortie , Mft ieidep8B| de la 1
mais dea kafcilanta de Stam
•'embarqaa^en liS^^ponr
et y cherdia on aqrle» ^en api
tian le remplaça sor k trdoc
dant Benoît, fier de ses snc
nifesia des prétentions et s
des démarches qui blesaèvei
veau roi et provoquèrent an vi
L'archevêque fut arrêté, et
comme prisonnier d*éUt , i
bague. Cet acte de riguenr i
le dergé de Suède contre C
et les partisans de Chaiks p
à lui niire rendre la oourooni
à peine repris le pouvoir, k
roi de Danemarck rendit la
l'archevêque, et qne celni-c
tour en Suède, y sema de m
trouble et la discordcChailea
une seconde fois de céder 4 1
goniste redoutable, et rcnonç
publiquement , au pied des i
se retira dans les oomaines
mille, en fînlaode , et y pa
années. Pendant oe tempa,
vêque gouverna soua le titn
nistrateur ) mais aon oiguc
despot^ 'Mitevèreai oonti
ffi û] I de la nation.
CHA
»lîgë de prendre la fuite et de
le royaume. Charles reparut
troisième fins dans une car-
mée de tant d*ëcueiis , et re-
urle trône en 1 467 ; il y resta
s JQsqu'à sa mort, cjui eut lien
hohiiy le i3 mai 1470. Mais
niîère époque de son élévation
qoée par des troubles et des
» Les prétentions du Danemark
ues opposées des grands y du
!t du peuple , entretenaient la
» y et la Suide ne respira que
Nboinistnlion sage et yigou-
It Stenon Store , neveu de
Ganulson , et qui fut le pré-
' de Gostaye Wasa. G— av.
BLES IX , roi de Suède. Gus-
^asa f monté sur le trône de
m I Si!5 , était prvcnu à ren-
trtoe héréditaire dans sa fa-
I laissa quatre Ois , Éric , Jean ,
I et Charles. Gelui-ci , né en
était le plus jeune, et ne pou-
se se flatter dTobtenir un jour
KTonne, que son père avait
ïïftt tant de gfoîre ; mais le
ki événements favorisa son
m , et le conduisit au pouvoir
ie.Les ^rements d^ric, qui
Koédé à Gustave , ayant soule-
ïe loi une grande partie de la
, Jean et Charles levèrent des
(y marchèrent contre lui, et
rcBt à le fsûre déposer. Les deux
devMent partager le pouvoir ;
ean sut disposer les esprits en
nr, fut nommé roi , et fit re-
r Charles an nombre des vas-
ynî-d se retira dans le duché
lermanie , quTil possédait com-
fief de la couronne , et attendit
instances plus favorables à ses
elles se présentèrent à la mort
I, arrivée le 1 7 novembre 1 5gj.
nid, fils de Jean et de Catherine
Q, dewt Miceéderlisonpère;
CHA
fSi
mais il était en Pologne, ayant été choi-
si, en 1 584» l^^'^ régner sur les Polo-
nais. Élevé dans la religion catholique,
il avait toujours t(»noigné un grand
éloigiiement pour le jutbéranisme, in-
troduit en Suède par Gustave Wasa,
Charics ayant assemblé le sénat , prit y
du consentement de ce corps , les
rênes du gouvernement Sa première
démarche annonça ses projets. Il con-
voqua les états du royaume à Upsal ,
et fit décréter solennellement , en
1 593 , que le luthéranisme serait la
seule religion tolérée en Suède, et que
Sigisroond ne serait reconnu roi qu a-
près avoir signé ce décret. Sigismond
arriva la même année à Stockholm ;
il trouva le royaume divisé en deux
partis ; l'un , appuyé par plusieurs fa-
milles puissantes , avait pour but de
tiire conserver à Sigismond les deux
couronnes, pour diminuer son pou-
voir en Suède; Tautre, composé des
hommes les plus actifs des ordres in-
férieurs , désapprouvait la réiuiion des
deux sceptres , allouant que les inté-
rêts de la Suède seraient négligés , et
la religion do pays exposée k des at-
teintes dangereuses. Charles se mit h
la tête de ce dernier parti , et le zèle
indiscret de Sigismond seconda ses
vues ambitieuses. Ce prince signa le
décret dUpsal , et fut couronné roi;
mais il manifesta trop évidemment sa
prédilection pour la religion catholi-
que , et se laissa entraîner h des mC'-
sures imprudentes par les grands op-
posés au duc de Sudermanie. Pressé
par les Polonais de retourner k Var-
sovie, il quitta Stockholm, laissant
un plan d'administration qui devait
être suivi pendant son absence. Ce
ftlanfut désapprouvé par le duc Char-
es et son parti ; les états décidèrent
mie le duc administrerait le royaume
de concert avec le sénat , et que toutes
les aflktf es seraient réglées définitive*
]8i CHA
meut en Suivie, sana qu'il pût y avoir
a\'fA rn Pulugiie. Ci'|>rDdant Icf atcni-
iitci du stinat di'voiics à Si|;iHnoiid,
trâTailIcrcnt à lui {;aeiicr des parti-
ians,^i firent plusieurs dcmarcfacs
fD xd bvcur; mi'is Chnrles parvint i
^éjourr leurs projrti, et profila de la
circoiiAlance pour atTcrinir aon pou-
voir. pei);narit d'èti-c fatigué du fir-
deaii d'une »diiiiiiiïlrdiioD dîJiEiile, il
decUra (juM allait se ictirer; naù
avant desedes&aisiTdesi'êoes, il cou-
Toqiia \cs rcprc.scniants de la nadoo.
y,ri ufnaicurs portes pour Sigismond
prolc^tcieut runire cet acte d'autorité,
el les plus zele's passcrcut co Poiof^.
Clisrlrs , qui avait pour lui le* iréU
ordres iiiféiicurs , et surtuut let pay-
sans , paiviiii à son but : un le pria
de CQUwrver l'adrniiiistraiioti , et l'on
îneDafa même d'une puiiilioii sévère
iccuxqiunr rrruiinaitraiciil point celte
l^'ilulioiides étals. Lacourounechan-
celaii sur la Icte dr Si);ùmiind ; il s'en
^pcifut.el se rendit CD ^ucdeàla léia
d une armée, Charles arma de sou cô-
Ijf , el après quplques néKoriations iu-
iriicturuses , lus deux rivaux recou-
vrent aux armes pour teiiuiDcr leur
SDerrlIc. Les troupes du duc furent
cfaites daus le combat de SlofieLorg,
cl «i le ruieti[ pi ofiie de cet avantage,
il eut abattu le parti de son anlago-
iiisle i m'i^ il oégocia , et laissa i, Cliar-
les le temps de létaUir ses forces. Si-
gi^raoïid fut battu à Stoiigrbro , pivi
deLitikocping,et.seTitré[tuilâsi|>ncr
une capiiiil>liuu(i5ç)K;. Il promit de
livrer au v^iiuqiicur le» sénateurs qui
s'ctiieiii rendus en Pologne, cl de con-
Toqi:er 1rs c'iats ; mais . craignant les
suites de sa f^iiblexsc et du revers rju'il
avait éprouvé, il u'vsa rester en Suède,
et rcpadit pour la Pulo|;iie. Il assurait
ainsi le 'ri'<inpLe du duc, qui ne ren-
contra plus aucun oLslade. Le* états
(l«cl)irèr«iit, eu i5ç>g, Sigt»ou)iHl drf-
CHA
de la ci>uioniie, en pi
Il moins de la donner à mm
is, ai ce jrunc prince, dan*%-
I c d'une aonoe, ctait euToyé M
ou le poiiry êtreélevtf, soat)»|rat
dcLharlçs, dans la religion dap*^
ittendiut, Charles fut nonmMté
.Pour mieux s'ossiirer du pooveir,
VB 1 rince fil une cipëdttiou eu Fte*
e , oii Fleinmmg , {ourcnwa
D TDc par fugitmoad , était itoi
e au uonarque detrùac en Swcdh
L'cpée du Mildat et la barbe des bwo-
rcai iriireiar^mployéesluiuàivu/pud
lOuiiKltielc.'.lMbitaoU.Apntteiôùif
cçiu san^tatitr eipédiliuo, le nptl
M r?iidil a l.inLoi'ping , où k» âm
ut assembles. Lm senHtenn lintt
I .St^ismond furent tradnil» dniri
leiTibuiidl desreprescUtanlïijeUll*
lion , qui , les uus par dévourmMl,
les aiiiivs |ur faiblesse , iironouc^nl
l'arrci de mort. Quatre ilea acnisé
fiireiii décapités sur la placf puUt<tu(}
les aiilrps , conduits sur la mciH fhr
ce, obtinrent leur [irâcc-, apiri*TMr
TU toulwr la tête de Irnrti amis- La
courouneful ulTcrle à Charles ;iui*fl
ne l'accepia pas cette fois , ci fil fût
de uoiivi'lli-s propositions à Sîpl-
mond,quih's[qru,cllui iWdwb
guerre. Eu aticndaul , le ref-e|tl D« N^
pligeail lien your donner à ion aUM^
l'ité dcï bases solides , et pour <MK*
plcler sou triomphe. Enfin, le n^
nteui ;irriva où il crut |>ouvnir acnpMT
le titre et les honncura ijiù lui naS»
qunit'iii encore. En i()n4
aisctiiblrs h Norkueping ,
que lïcuiuoTine lui c.ait dévolu*
lui el à stt d^MM^ndani!
le coiiruiriiGfflcnl rut lieu à Ù|na|.
venu au tioiic, l'obict de Msdcwii
leDOiivi'.iu monarque voulut ti);iMkv'
sou r' - .e par des r '' -ins d'éckl [ il*
rendit tu Livi i r cumbailf* h _
Polonais; ipéditioii wift ..
:«bMl
olM,é J
i«pi4l.l
CHA
e , et Charles eût p<^ri dans
iuu officier livonicn, uom-
ne lui t ût donné son che-
r fut tue' lui-oiémc, et le roi
m de'Toucmeiit , combla sa
veurs. Jacob de la Gardie ,
lois , originaire de France,
ireux contre les Russes , et .
ds progrès dans Tempire
je succès alarma Gliriblian
Danemark, prince actif
sant , qui , pour preVenir
le Charles , lui déclara la
empara de plu5ieurs places
iàt. Le roi de Suède éprou-
sports de fureur; oubliant
son âge et les infirmités
I était sujet depuis quelque
i¥oya au monarque danois
i défi , conçu dans les ter-
s grossiers et les plus vé-
bnstian refusa le combat y
par une lettre remplie de
pios amère. Cliarles mou-
es, le 5o 0€tobi*e i6i 1 ,
soin de venger sa cause
Qter la gloire de la Suède
Gustave - Adolphe , qu*il
e Christine de Holstein ,
onçait dc)à les brillantes
iquelles il dut le surnom
La mémoire de Charles
)tnt chérie en Suède , par-
irince , entraîné par la vio-
OB caractère et la dureté
ï , se livra à des haines in«
des vengeances cruelles;
nvicnt en rocme temps que
liit utile sous plusieurs rap-
ries enchaîna les partis et
\ qui c: liaient replonger le
lans Tanarchie dont Gus-
i Tavait dclivi-é; ses géné-
lirent les limites à Test ; il
ire plusieurs villes , et jeta
lenLs de Guihombourg. En
it publier un nouveau code
CHA i83
de lois. Une éducation soignée et plu-
sieurs voyages lui avaient donné des
connaissances et le goût de Tinstruc-
tion ; il fit cntr«'prmdre les premiers
travaux géodésiques pour dresser des
cartes du pays ; il fonda des lycées , et
composa une Chronique rimét de
Suède , qui est souvent citée par les
historiens suédois, et dont il «-'xisU^
plusieurs éditions. On a aussi publié
en allemand ses lettres à Henri IV ,
k rélcctcur palatin el au landgrave de
Hesse, sur les moyens de faire la paix
avec Sigismond , roi de Polo$;ne, Ains«
terdam, 1G08, in-4"« C — au.
CHARLES X, ou CHABLES-
GUSTAY E , roi de Suède , monta
sur le trône de ce pays après l'abdi-
cation de Christine. Il était né dans
la ville de I^ikoeping, en \(S'X%y de
Jean Casimir , prince palatin des
Deux- Ponts, et de Catherine, fille de
Charles IX. Son éducation fut celle
d*un particulier. Après avoir passé ses
premières années à Nikorpinc;, il fut
envoyé h. l'université d'Upsal, où ii
resta deux années. Il voyagea en-
suite en Allemagne , en France , en
Suisse , et séjourna quelque temps à
Paris et à Genève. Les armées sué-
doises combattaient alors en Alicma<
gne , et le prince Charles-Gu.stave ,
ayant fini ses voyages , se rendit au-
près du fameux général Tor>tenson ,
qui avait le commandement en chef.
Ce fut sous ce grand capitaine nu il
apprit Tart de la guerre, et qui! se
forma à cette activité guerrière qui
ensuite signala son rt^ne. En i()48,
il fut nommé généralissime des trou-
pes suédoises en Allemagne ; mais , la
paix de Westphalie ayant été signée
la même année , il retourna eu SuèJe.
Allié à Qirlstine par les liens du sang ,
il fut reçu à la cour de cette princesse
d'une manière flatteuse. Il aspira peu
après à deveuii' son époux ; mais
i84 CHA
Christine av^ît nîsolu , ponr conier-
▼er nndëpendance, de ne p«nt con-
tracter les liens du mariage. Il fut ce-
pendaut dëcid^ dans le sciiit qu'on
nommerait sans délai iin successeur
au trône, et, en i64g, les Aatx du
royaume , ï l'invitation de U reine ,
diûisirent Chailes-Gustave. Ce prince,
iln lien de rester dans la capitale et
de paraître k la cour , se retira i File
d'CÉIaod cm'll avait obtenue eu apa-
nage. Il s'j livrait à i'éiude , à la clias>
se , et faisait embellir le cÛteau qu'il
habliait. On voit enoire dans celte lie
le mur qu'il fit élever d'un rivage 1
Vautre, pour dore nu parc rempude
daims et de chevreuils. Lorsque la
reine voulut abdiquer, en i6Sa, îl
s'opposa fortement â l'exécution de
ce dessein , qu'il favorisait' en se-
cret. Sa conduite prudente et modë-
r(!e lui attira l'eslime de Christine
et celle de la nation. Il e'iail cepen-
dant instruit dans sa retraite , par
des atnis dévoues, de tous les évé-
nements qui pouvaient l'inie'resser; et,
lorsqu'on io54. la reine abdiqua mal-
gré toutes les représentations, il prit
aussitôt les rênes du gouve.riirment
d'une main ferme et assurée. Il liit
couronncô Stockholm, le i6juini€54)
par l'arcbevEque Lenxus , qui avait
dirigé ses éludes 4 Upsal. La Suède
était parvenue à un degré' de puis-
Gance et de gloire dilHcile k soutenir ;
nuis Charles avait les ipialites et les
talents nécessaires pour marcher sur
les traces de Gustave- Adolphe et de
Oiristine , et son rè^e fut un en-
chiûncment d'int reprises hardies, d'ex>
jdoils remarquables, d'événements ex-
traordinaires. Jean Casimir, roi de
Pologne, issu, par Sigismond sou p^K,
du sang d<s Wasa, rappela ses pré-
leuiioni à la couronne de Suède , et
protesta contre la oomloaliondu snc-
ceiscur de Chriitinfr La oégoeûiian
CBA
mt prises à ce sujet ne pormt r^
tal ' l'harmonie eniic Im d^ot niuii,
et ce cuiJlribucrrnt qu'à aigrir 1rs (*■
:>.C3iarlM rccourol auK armn ptfit
inerl.i querelle, bn t65S,ilb
I iuvatiun m Polo|>ne, cl, «prit
ilé&it In Polonais dans plu-
■arcUa »ur\
Varso* il
!udit i
, il sv diii^ca vers Cl>-
'.dunl il .s'empara cgaleiueaia|iril
avi ' nmjiorlédiiui victuirrji mit Jm
Cu nir, qui fut obligé de fuir en Si
léùe. Dans muîns de tioî» tuois. Chu-
les s'i.-t;iit rendu uMtîlre de tmiiell
fol giie, et U plupart d« lubitaa
ItiiiifuicDl prêté foi et humnuge.U»
saitt le cumuiaudemcnl à ici f;t«-
raux , il se rendit lui-même ru PnuK,
et, en |6!)(), il forçvi Frcderic-lint'
laiime, duc de ce pays, rt en bmii I
temps éjpcieur de Ûrandebouq;, i»
reconnailrc vaswl de U SuMr. 0-
pendiint, Jean dsimir était reiilita
Polugnc, les bobitaiiis i'étiicnl fcn-
levés, cl le pays allait être eulcfétui
Suédois. Au milieu de Thiver , Chukt
y conduisit une nouvelle armée qii
fit des pi'ogrès r.ipides , et renipniu
une victoire siptalée sur Curnob,
près de Colomba, Le rot de SucJt
ayant l:iii ensuite une i-apedilion ton-
trr Dantug , les Polonais rrpiiriirait,
et iv rendirent maîtres de Vsriunt,
Cliartes maicha conlre eux , «iiiri d*
l'élrclnir de Br^ndibourg , et Iciu li<
vra piès de cette rajutaîc , an mrtt
de juillet i6S6, une lutiillc qui d»n
trois jours, et que la farlnne détidl
< n eu faveur des Suc^Iuts. 1.4 tV
i e se soumit de nonviMU . et Fri*
àeric- Guillaume fut reconnu tuuTc-
ratn indépendant de la IVusse
Dans le m'
deT
le <i
iiMa
uidnh
<, ltafoIù,priucr
ine alliaucv irve«
us. Pcuduil le
CHA
ces évëuements , le cr^r
chaëlowitz avait fait des in-
ans les provinces suédoises.
fda quelques pbces, et il
ï une ti-ève, en i658; mais
(rages menaçaient Gharles-
Ses succès en Polocne avaient
ipprehensions delà France ,
rterre , de l'Autriche , et la
la Danemark. 11 eut rc-
es nëgodations, dont quel-
réussirent. Le Danemark
lendant profiter des circons-
attaqua la Suède, qui avait
Ripes et peu de moyens de
rers la frontière danoise.
lissant quelques gëne'raux en
(Tcc one partie de l'armée,
marcher avec Tautre contre
h Les Polonais tirèrent parti
loe du héros qui les avait
f et , appuyé par l'empereur
ne, Jean Casimir put se flat-
couvrer sa couronne; mais
roi de Danemark fut d'au-
menacée. Charles, avec une
ftoonantc, avait soumis le
le Sleswig et le Jutland. Au
jaimer id58, il se trouva
armée sur les bords du petit
lëtroit, large d'environ une
nt couvert de glaces , et le
plos rigoureux continuait à
je jroî fit sonder les glaces ,
avoir balancé quelque temps,
da à passer avec son armée.
née , forte d'environ vingt
Bmes, avança sur plusieurs
avec les chevaux , les baga-
anons, avant le roi à sa tête ;
battit même sur les glaces
s détachements danois qui
Tarrétcr, et, victorieuse de
comme des éléments , elle en-
Rie de Fionie. A Fextrémité
lie, séparée de celle de Sé-
r le graad Bdt, on fit les
CHA
i85
eaux également couvertes de glaces ;
mais le trajet était de cinq à six lieues.
Charles résolut de psscr , en prenant
néanmoins les précautions que dictait
la prudence. Au lieu d'exécuter le pas-
sage directement entre les îles de Fio<-
nie et de Sélande, où les courants
ont le plus de rapidité , il fit mar-
cher l'armée par des détours , entre
les lies Laland, Langeland et Falster.
Il y eut encore plusieurs combats aux-
quels le roi prit part , déployant la
plus grande intrépidité. Un boulet
étant tombé devant lui , les éclats de
la glace brisée le frappèrent au visace.
Enfin , il arriva dans l'ile de Sélanae ,
et la terreur se répandit à Copenha-
gue. Le roi de Danemark envoya dos
négociateurs qui, sous la médiation de
la France et de l'Angleterre , signè-
rent .à Roschild, en i658, un traité
par lequel la Suède obtenait plusieurs
provinces, parmi lesquelles étaient la
Scanie , le Halland et le Bleckingen ,
situées de l'autre côté du Sund. Ces
provinces sont restées depuis h la
Suède, et ce pys a en la mer pour
limites du côte du Danemark. L'un
des négociateurs danois dit , en si-
gnant le traité : a Que je voudrais ne
» pas savoir écrire! » En Suède, ou
avait frappé, après le passage des
fielts, une médaille ayant pour le"-
gende, Naiura hoc debuit uni ( la
nature le devait à lui seul ). Cepen-
dant, Charles n'était pas encore sa>
tisfiiit ; soit qu'il eût le projet de réunir
tout le Danemark à la Suède, soit
qu'il voulût tellement affaiblir ce pays
qu'il n'eût plus rien à en craindre dans
l'exécution de ses autres desseins, il
fit recommencer les hostihtés, allé-
guant que le traité de Roschild n'avait
pas été exécuté dans tous ses points.
Son armée parut devant Copenhague,
et entreprit le siège de cette ville. Fré-
déric lU y roi de Danemark , ras-
i86
GHA
sembla tous ses moyens de dëfoise,
et , Charles ayant eufîn ordovne' Ta:.-
saut , ses troupes furent rènoussées-
Dans le même monieut, sa flotte était
mise en désordre par celle des Danois ,
combinée avec une escadre hollan-
daise. Les llollaudais, intéressés au
commerce du Nord , Toolaîènt rétaUir
une sorte d*équifibre enfire les deux
puissances, et leurs vaisseaux appro-
visionnèrent la vilfe assi^ée. Goarles
changea le siège eu blocus^ passa en
Suède, et convoijua les états pour
leur demander des subsides. 11 sW
cupait de renforcer ses troupes et sa
flotte, lorsque la mort termina subi-
tement ses jours, it GothciDbaur|[,
le i3 février j66o. Charles ambH
tiounait l'empire du Nord ; on voit ,
par plusieurs lettres et mémoires con-
servés en Suède , qu'il voulait étcn-
die les limites de la monarchie sué-
doise depuis les golfes de Finlande
et de Bothnie jusqu'à l'Océan septen-
trional, et se rendre maître absolu
du commerce des peuples du Midi
avec ceux du septentrion. Les Hol-
landais et les Anglais, craignant cet
ascendant de la Suède, se montrèrent
peu disposés en faveur de ce pays^
et secondèrent même plusieurs fois les
entreprises des ennemis du roi. Si l'on
en croit Terlon, ambassadeur de Fran-
ce auprès de Charles , les projets de
ce prince étaient plus vastes encore.
11 disait souvent , selon le rapport de
l'ambassadeur dans ses mémoires, que,
lorsqu'il serait maître du Nord, il irait
en Italie avec une puissante armée de
mer et de terre, comme un second
Alaric, pour mettre encore une fois
Rome sous le pouvoir des Goths. Ce-
pendant, le successeur de Gustave-
Adolphe et de Christine n'aurait pas
détruit les monuments des sciences et
des arts. Il avait l'esprit très édairé,
parlait bien phisieurs langjues et
GHA
logeait les i^aota. Son es
fier at noble* mais ami
sans émU» ,11 c9Memti
autour de. lui des Iiobiii
Cfinpaissancy, de talent]
tenait ^eç pn fimnliiR
kin éiii «Ua. à sa jeq
comme Çbeniit Eaiait étp
de Christine, cl 3 «eçQai|
k monarfoe dfUM pUfK
tiona insluaina. Un joiir.
mit avec hn dan^ ine b^
s'aranctrcnt y h U ftveai
hrottillard,, an m^ien de
noise y de manibre^lk p(
tendre ce ipie In épiini
sur le ^eiit. Ila«i le ew
k brotulliiid |e disa^i
aè mirent 4 k ponremte d
et firant retentir kura cai
ne témoigna paa k moine
et dit k TcHon : « Ce sers
» assez singulière de lîr^ i
* l'histoire , qu'an amb
» France a été jeté dans
» un boulet de canon, à
» de Suède. » Charles i
Hedwige Éléonorde Hokt
de laquelle il eut un fib m
Us, qui devint roi , sou
Charles XL Piifiendorf
toire de Charles X en kt
néral Skjoddebraud Tien
k Stockholm lUstoire d»
de ce prince, en françai
sieurs gravures , dont
avaient été faits par k «
berg , Fun des pieillcurs
Charles-Gustave.
CHABLES XI, roi
né k 'j5 décembre i6
âgé que de cinq ans k
Gharies X son père. Li
r^ence désigné par k 1
ce prince ne fiit point c
ks élata» qui nommère
draurij^ fl k» Ânf g
pour administrer le royaame ,
xcrt aiec le se'uat. Le re'tablis-
t de la paix fut le premier objet
« S*occupa ; les plénipotentiaires
-s rencouticrent ceux de la Po-
et du Brandebourg dans le
tère dY)li?a , non loin de Dant-
Sftgnèreot , le 3 mai de l'année
MNU la garantie de la France,
1^ ^ assurait aux Suédois la
î«>B de leurs conquêtes à Test
UildqoCy et dans lequel Jean
donnait une renonciation
^ Â ses prétentions au ttône de
Bcme année, ou conclut la
le Danemark , qui , de
provinces qu'il avait per-
^^ le traité de Uoschild , ne
* . qiit Rie de Qomholm et le
^ DroithHm en Norwège \
■'i^anie, les Russes rendirent,
^^ité de Cardis , toutes les
^ Us avaient occupées le long
'tt^iet. Ainsi se termina la
'^trenrisc par Cbarles X , et
'Ms iit ce prjucc assurèrent a
^ » mlfne après sa mort , une
^ considérable de territoire ;
p^ence qui avait conduit avec
*^ Sagesse que de fermeté ces
nfttea négociations , ne satisfai-
^ paiement la nation sous le
^ du gouvernement intérieur,
^oistrateurs cédaient aux vues
^Ues , se livraient à des dis-
^ passionnées , et soulevaient
' ^X , par leurs prétentions or-
'^'■^y une partie de la noblesse
'^W. Ik laissèrent le désordre
lljlQiredans les finances; et les
îb tvant été augmentés par des
il^lraires, le peuple éclata en
l'A H en ipenaces. Deux (lartis
■KCRnt, celui de Magnus Ga<
I it b Gardie , et a'Iui de Hioern-
; ie premier , composé des ia-
I tiuécs, as|iirait à f:oiiGentrer
CHA 187
les honneurs , les richesses et le pou-
voir dans un petit nombre d'iudividus,
et â former un gouvernement oligar-
chique; le second, conduit par un
citoyen que de longs services avaient
seuls élevé à la dignité de sénateur ,
demandait que les ordres inféiieurs
conservassent les prérogatives que
leur donnaient les lois de l'état, et
qil'on restât fidèle au système qui avait
été suivi pendant les règnes précé-
dents. Le |>arti des grands conserva
rependant un ascendant victorieux
dans la plupart des déliliérations ,
jusqu'à la majorité du roi , et même
plus long -temps. Ce fut en lôri
que Charles XL prit lui - même les
rênes du gouvernement. De la Gar-
die, qui , par son mariage avec £u-
phrosme , sœur du dernier roi , était
oncle de Charles , parvint encore à
diriger les premiers pas de ce prince*
Son crédit se déploya surtout dans les
négociations que la France entreprit
pour détacher la Suède de la triple
alliance conclue entre ce pays , l'An-
gleterre et la Hollande , dans le but
d'arrêter les projets de Louis XIV.
Pompoue , envoyé à Stockholm , fut
appuyé par de laGardie et ses partisans;
Giaileh se déclara pour le monarque
français, et les deux puissances con-
clurent un traité par lequel la Suède
s'engageuit de fournir des troupes
contre un suicide annuel. La guerre
ayaut éclaté , une armée suédoise ,
commandée par Charles - Gustave
Wrangel , passa en Pomcranic l'année
1C74» et occupa le territoire de l'é-
lecteur de Brandebourg qui s'était
déclaré contre la France. A la nou-
velle de cette invasion , l'électeur Fié-
déric-Guillaume , qui porte dans l'iji^-
toire le surnom de §;randj quitte les
bords du fihin, on il combattait les
Fraiiçaisy et, par une marche rapide,
dont les annales de la gucire oilieut'
i88 CITA
pnid'ntmples, aûboatde^iadinia
jours, il aticiiil 1m Suéduii pris Je la
ville de Felii bcllio , leur prriMDie U
b*taille , el li-s défait complèlemcnL
Ce Teytii fut le signal de* hotdlilà du
DaDemail, de la HolUade, du dne
de finiuswick el de i'evéque de
MuDster. Les DiDois étaient surtout
il craindre. Jaloux de reooiiTrer let
provinces qu'ils avaient perdues , ib
fireul une descente en Scatiie , et
péiiélrirent daua noténear de la
SuMe ; Charles cooduint loi-même
une armée contre eux , et la ballh
en 16^7, à HdraMadt f à Lnnd, h
Laudscrona; ils évacuèrent le piyi ,
mais ils inqiiiélirent lei cdtei, de
conctrt avec les Hollandais , et rcm-
r'rent plusieurs avanlagei aigna-
D'un autre câté , les provinces
allemandes étaient envahies on ran-
(onnécs par l'électeur de Brande-
bourf; , le dnc de Bniosmck et l'é-
véque de Munster. Cependant, la for-
tune était restée Ëdile aux. armes de
la France , et les puissances en gnerre
avec ce pays se voyaient réduîlet i
solliciter la paix. Louis XIV demanda
que le roi de Suède fût compris dans
les n^ociations, et dans le traité de
Nimèeue, il fut stipulé que les Hollan-
dais s abstiendraient de toute hostilité
contre tes Suédois. r..es démonstradons
que firent les armées victorienses de
la France eogagèrent ensuite lei
autres ennemis de la Suède it se rap-
procher de la cour de Stockholm ;
Charles XI céda cependant quelques
endroits de la Poméranie à Félecteur
de Brandebourg , par nn article da
traité de St.- Germai n-m-Laye , et
s'engagea, par le traité de Laind, k
payer au Danemark une somme d'ar-
gent. Le même jour où ce traite Ait
signé, on déclara le mariage dn roi de
Suède avec Dlriqae-Etéooor , msoi
de ChriMÎMi V, roi de Danemark.
Ainsi furent rétablis, en 1 67g
poils pacifiques avec 1«» n
étcangrres ; mais une grande
lion régnait dans le pays m
parli pupulaire mettait sur 1
des grands le mauvais suo
Cu^rre , el les grands , de li
chercliaieui iraainleDtrlrur
dans l'administration. L'ann
Charles convoqua les états;
présidés p^r CUude FIcmm
netni déclaré du parti de H
la Gardie. Le corps de la nt
divisa dans les oélîbéralioB
gentilshommes non ûOis •
la plupart contre les coml
barons; les ordres inférieur!
gc, la bourgeoisie cl les pays
cellier sans résciTe leur
contre let aapteuri. Le rà I
sait prendre aoeuiie part k
vements de U ditte ; nu
prouva qnll les naît wni
tenlioQ , et que des mam
ner la condmte de la rd^n
bUrae public fiit le ràdtai d
de cette eommissiou ; nne m
mission disenta la qnestiDi
aux terres domaniales , qiù ,
règne de Gasare-Adolnhe
passé de diverses minîtres
grandes famillet , et il (i
qu'il y aurait des rédiiBatïoii
ae la couronne ; enfin les <
lepoint desetUssoudie. re
nn on acte par leqnd Û eu
SDOTcrain absolu , ^^ensd
responsabilité. Qwl^ae len
Gharlei cèaogea.CB verlnde
Po^nisation din idnat, q
jdus que le conseil dn B
an Ken iTétre, comae aupai
iotennéffiain cnlrv lui M I
•enianti de kiutra. A peu
tan'
CHA
Uns les relations avec les
trangères; le roi ne renou-
l'alliance ayec la France ,
[e rester neutre dans les
pourraient s'élever entre
états de FEurope. In-
lOUToîr souverain, fidële
ne pacifique , Charles XI
ndpalement du soin d'a-
•dministration intérieure.
lie de cette admini^ra-
D^ligée, et, si Ton ex-
cation souvent dure et
injuste du décret relatif
rtions des domaines de la
toutes les mesures furent
sagesse et conduites avec
. Le roi continua même
ler les états pour régler les
• Les principales instito-
•ries XI existent encore,
surtout forganisation de
tkniale, le cadastre pour
lîtorial y la banque de
, la police médicale et
"andes routes. Ce fut aussi
{ui créa le port de Garls-
perfectionna les lois ma-
t qui fit creuser les pre-
ux. Les manufactures se
eut beaucoup sous son rè-
Bmerre prit des accroisse-
idàraUes , les finances fu-
s sur le pied le plus so-
•denoes, les lettres, les
tut de grands encourage-
tries fit vovager des sa-
s artistes; il dota «f un re-
'université de Lund en Sca-
(pendant sa minorité, et
te savant Puffcndorf. En
rendit à Tomeo pour voir
eue du solstice, et , l'année
il envoya dans la même
matbémaliciens suédois ,
des observations impor-
Il ils publièrent le résultat.
CHA 189
Cbarles XI n'était pas doué des qua-
lités btillantes qui avaient distingué
plusieurs de ses prédécesseurs, et
son éducation avait été négligée; mais
il avait reçu de la nature un juge-
ment droit , une raison mâle et forte.
L'expérience et l'amour du travail
développèrent ces dispositions, et
leur donnèrent une influence éner-
gique sur les destinées de la nation*
Le sérieux dominait dans son ca-
ractère , et la gravité dans son main-
tien ; son ton était quelquefois dur
et son geste menaçant. On a rap-
porté qu'il dit un )our À la reine , qui
voulait l'entretenir d'affaires d'état :
« Madame , nous vous avons choisi*
» pour nous donner des enfants et
» non des conseils. » Charles mourut
assez subitement le 1 5 avril 1697 y ^^
moment où il recueillait le fruit d«
ses travaux , et où il était appelé par
l'Europe presque entière comme mé-
diateur dans les négociations qui
amenèrent la paix de Rjswick. Il lais-
sait à Charles XII son fils, qui lui
succéda, un rovaume florissant, une
armée et une flotte respectables , et
un trésor tel que n'en avait jamais
possédé aucun monarque du Nord. On
ne doit point juger le règne de Char-
les XI d'après les historiens étran-
gers qui en ont fait mention, mais
d'après les mémoires qui out paru en
Suéde, surtout dans les derniers
temps , où Fanimosité des partis a
cessé de se faire entendre. Cest dans
cette source que nous avons puisé les
Êiitset les observations qui compo-
sent cet article. C— au.
CHARLES Xn, roi de Suède, né à
Stockholm le 27 juin 168^, reçut une
éducation soignée, et fut instruit, par
les savants les plus distingués du pays,
dans les langues, l'histoire, la géo-
graphie et les mathématiques. Éric
Beniélins , théologien profond , et très
igo
CH\
alfAclic à 1.1 cot.f(^si(»n d'Angsbourg ,
riiistriiisit dans la relii^ion, et liiiiiis-
piiM wv.c si gninde confiaiico, que ce
prince Tcirvi dans h snilc au sicge
épisropal dTp^^al. Ourie 5a langue
naturHIe, Charks savait Talleinaud,
le lalin et le français , dont il ne vou-
lut cependant jamais se scrrir , pas
mcme avec les ministres des coure
clrangcrrs. Parmi ses premières lec-
turrs, c*re de Qninte-Ciirce fut celle
qu'il pi cfera , et les exploits d'Alexan-
dre frappèrent fortement 5on imagi-
nation. Charles avait quinze ans à U
mort de son père, et, en vertu du tes-
tament de celui-ci, il ne devait être
majeur qu*à dix-lmit ans : ce terme lui
parut trop e'Ioigne', et il témoigna qu'il
supfiortait avec impatience la tutelle
d'Hedwige Éléonorc, son aïeule, in-
vestie de la régence par les disposi-
tions de Charles XI. Piper , depuis
comte du rovnume et ministre favori ,
lui f.ïcilita , de concert avec quelques
autres , les moyens de se mettre à la
tête du gouvernement. Les e'tats as-
scmble's le déclarèrent majeur dès fan-
nce 1697. Cependant le jeuue mo-
narque témoignait peu de disposition
à s'occuper des affaires; les exercices
violents , et surtout la chasse aux ours ,
ét.iient son goût dominant. Il ignorait
encore lui-mcuic les moyens de célé-
brité et de gloire que lui donnaient un
caractère inéhraiilahle et un esprit
clevé , accompagîié d'une constitution
à iVpreiivede tontes les fatigues; mais
Tocca-sion de s'apprécier et de commen-
cer une carrière active se présenta
bientôt. Depuis long-temps l'ascen-
dant politique que la Suède avait pris
dans le Nord excitait la Jalousie des
puissances voisines; elles crurent que
le moment était venu d'aflTùblir une
suprématie qui les humiliait, et ce
prince, jeime, sans expérience, sans
application, leur point ùcile à réduire.
CHA
Il 5e Aynba , pour Tattequrr , «ne en^
lition entre Frédéric IV, foi de Jhaë-
mark, Auguste II, roi de Mope,
et Pierre I"'., ctar de RdMie. ^réfek
donna le signal de cette fjjaaté , ni
s'étendit bientôt dans Ibul le 9oA\
et qui dura plus dé Tingt Mme». L9
troupes danoise firent iiueji
dans le telritoire do doc de ~
Gottorn. Ce prince, nwrié À k
aînée au roi de Snkde , se fti
Stockholm, et aoUîdta le accom ft
son beau -frère; Gharles mnSjlfâà
luiuncafftfctîod liaHicaliiré, c€iÉe#
duîte de la cour ile Danètaaifc Wjfll^
rut une injnstice dont il £MA H
vengeance. Sorii tout à eotipdei4\
indifférence , il ëtonila le w • ^ *^ *
la viguenr des mesures qnlB
Quittant la capitale après qi
libérations sur ie gouTemement îll^
rieur, il s'embarqua à Gariscrona, aà
mois de mai 1 700 , donnant ordic I
sa ^otte de se mettre en met afccdei
troupes de débarquement Das M
suite se trouvait le cdmtc de Giôsond,
ambassadeur de France. Trente nii^
seaux de ligne et iin grand nonArt
de petits bâtiments, renfbreà nariM
escadre anglaise et hollandaise, A
présentèrent à la vne de Copeihiglrf^
l^es troupes ayant coihiliéncé de pnri-
dre les mesures pont déharnag»
Charles , impatient de gagner le tt
vage , se jeta de sa chafonpe dansFcaiy
et arriva le premier à trrre. Les Dv*
nois voyant un corps oonsid&sUe ^
développer et se mettre en ordre dis
bataille , ])rirent le parti de la retrsiNf,
et le n>i de Suède établît son csn^
dans rîle de Sélande. Copenhagne Jh
lait (Itre assiégée, lorsque la paâ,Bt
gociéc à Travcndahl , fut signée Ir 6 '
acult 1700, et fit rentrer le duc di'
Ilolstein dans tous les droits dont oà
avait voulu le dépouiller. Ainsi se W^
mina ^ au bout de. quelques mois , h
I
i
CH.4
icp^ition de Charles XII ;
a uue grande iuteiligence ,
iToare extraordiuaîre ; sa
ion destDte'resscment u'é«
[ias moins. II ne demanda
Im-inéme ; tout ce que les
lient livré k son armée leur
H il les proté(;ea contre ses
li n'osèrent commettre au-
M d^excès. Ce fut aussi de
lîère expédition que data le
le sîfliple , frugal et dur que
ÎYÎt pendant tout le reste de
i; plus de distractions, plus
eBtsfrivoles j le yiu fut banni
; un pain grossier ét.iit quel-
ieole nourriture ; il dormait
ir b terre, enveloppé dans
aa. Un seul habit bleu avec
rus de cuivre formait toute
ibe, et il ne portait jamais
nkles bottes couvrant le ge-
^ts de buffle. Il témoigna
a plus grande indifférence
exe, et aucune femme ne
prendre de IVmpire sur lui.
était pas assex d avoir réduit
irk à Élire b paix , il falbit
les attaques au roi de Po-
B oar de Russie. Ces deux
atentété entraînés dans leurs
mbîtieux contre la Suëdc ,
ntilhomme livonien nommé
[uî cherchait à se venger des
:• durs Qu'il avait éprouvés
ifan sous le règne de Charles
^ PAmuL. ) Auguste assié-
iOe de Riga ; Pierre s*ctait
ree nne armée considéra-
fanva , et menaçait la con-
ine du golfe de Finbnde.
de combattre ces deux mo-
Charles ne retourna point
ipîlale , qni même ne le revit
ty frisant passer vingt mille
m IJvonie , il alla chercher
s qu'il rcDOontra sous les
CHA tgi
mars de Narwa, au nombre de quatre-
vingt mille, retranchés dans un camp
que défendaient des fossés , des palis-
sades et des batteries. Un corps sué*
dois de huit à dix mille hommes se
rangea en bataille sous le canon deÀ
Russes, et le combat commença : c'était
le 3o novembre 1700. L'hiver avait
déjà répandu les frimas , et les tour*
billons de neige se roubient dans
Tair. La veille de ce jour Pierre avait
quitté le camp , sous prétexte d'aller
chercher des renforts. En moins d'un
quart d'heure les fossés furent com-
blés, et les retranchements ouverts.
Trente mille Russes restèrent sur la
place , ou se jetèrent dans la rivière de
Narrowa; les autres furent faits pri-
sonniers ou dispersés. On conduisit
dans la tente du roi le duc de Croi ,
généralissime des Russes et plusieiu3
ofliciers supérieurs. Un prince tatar,
banni de ses états et encrage au ser-
vice du czar, étant tombé entre le<»
mains des soldats suédois , fut sauvé
par Charles lui-même, qui le traita
avec une grande humanité , l'envoya
à Stockholm , et prophétisa sa propre
destinée, en disant: a C'est comme si
» j'étais prisonnier chez les Tntirs do
1» CrimeV.i» Cependant il était bien loin
de prévoir ce qui devait lui arriver un
jour. Il avait alors dix-huit ans. Il
devait lui être difRcilc de résister à la
séduction de cette gloire militaire ,
dont il se voyait tout à coup entouré.
Après la victoire de Narwa, Charles
marcha contre Auguste, dont les trou-
pes , après avoir levé le siège de Riga ,
s'étaient répandues eu Courlande. U
fallait pour les atteindre passer la
Dnna; ce passaç;e eut lieu au mois de
juillet 1701 ; le roi fît construire des
radeaux avec des batteries , passa l'un
des premiers, et se mit à la tête des
soldats , qui prenaient terre. Lorsqua
l'armée entière eut débarqué, il la
iga GHA
rangea en bataille , attaquables n-
doutes des Saxons, et remporta me
victoire complète. La cifcOBatanoe de
la paille allumée par les Suédois pen-
dant le passage pour égarer les enne*
mis a é\é rapporte^ par Vdlairo et
d'autres; mais die n'est point eonfir*
mëe par les bîstoriens suédois , dont
Tun aes plus accrédités (Lq^eibring)
dit même avoir appris d'un général de
Charles qu'on n avait jamais son^
cette mesure y et que la famée mu se
re'paudit venait des batteries pucéies
sur les radeaux. En effet , les ouédob
n'avaient pas besoin de recourir à des
moyens de cette nature pour être as-
surés de la victoire. Ils eonserraieBt
la savante tactique et la discipline S^
vère de Gustave Adolphe ; conduits
par un chef que rien ne paraissait
efirayer , et qui leur donnait lexemple
de la valeur la plus brillante, ils oen-
versaient tous les obstacles, et se li-
vraient sans crainte aux entreprises
les plus hardies. La terreur se répan-
dit dans le Nord; Pierre et Auguste
étaient constern<^. Ce fut à cette épo-
que qu'un des plus anciens ministres
du roi , le comte Benoit Ozcnstiem ,
de la Emilie du célèbre chancelier de
ce nom, fit une démarche remarqua-
ble , dont Voltaire ne parle point ,
mab qui est rapportée par plusieurs
écrivains suédois. Il adressa au jeune
héros un mémoire où il l'engageait i
profiter des succès qu'il avait obtenus,
pour conclure une paix qui le rendrait
l'arbitre du Nord , et peut-être de
l'Europe entière. I^ situation de la
Suède et celle des autres puissances
étaient développées dans cet écrit avec
la plus haute sagesse; mais Charles,
jeune, victorieux, ardent, n'écouta
point l'avis du ministre, et adopta un
autre plan. 11 poursuivit Auguste en
Pologne; et, voyant ce prince aban-
donné par une grande partie di la na*
eiijr
tîMi » 3 MMilbvniet ée
Augnslt iiesMl en VU I
tioos; b CBMSMI de Kn
03iMhéit à SMi isrt'iiw
pms fliwSy SMMijn vttne
smMr Is Un» saédob 1
mes et sa bsMIé; Chut
m%oeisr aficin wi et di
«▼ec b «NMBisek L'ijaiH
contrée wox son ijIwiémii ,
b brido de SM dMfil pc
voir. Les.eonhits condiBi
oueoois PQ^ponèeem mM
dsife sur les Urnes df As
sow. En ifoSy'b Fobigi
occupée par fas vaiaqM
phis gianoe Aendue, et
aécbié vacant par b ««d
qui proposa en Bême m
céder à une nouveUe él
avait plusieurs prétendai
ronne; mais Charles fit i
quel personne ne s'âait at
pédn caractère élevé et m
tivité et du courage de S
rinski, il le proposa, et sa <
était un ordre, fut accepta
sans aucune résistance, i
n'avait pas perdu tout es
marche savante, et fiit
d'enlever Stanislas dan
mais b fortune de Charte
fois Stanislas, qui fiit c
lennellement , et reçut li
de toute b Pdogne. Les
monarque détronéMentèi
nouveaux efibrts, mais b
tinua de bvoriser les So
nfttt obligé de cherc
ses états de Saxe. 1
pérer d'y rester tranquill
puissants devaient alors
àCharles pour diriger se
tre le cur de Russie , qui ,
l'absence des Suédois , s'
de l'Ingrie et avait jelé lej
de Péteraboun è l'embo
lis le yainquenr de Narwa
t im enncmidout il se flattait
âclîeinent veDgcance tôt ou
^ »a marche vers i'ÂlIcma*
aoe invasiou en Saxe. 11 ëta-
mp à Att-Uansladt , uù il dicta
ions de la paix en 1 707. Au-
onça soleanellemcut à tous
à la couronne de Pologne , et
k écrire une lettre de félicita*
HÎ qui avait reçu cette cou-
la main du roi de Suède. Il
î à la demande d^ livrer le
Palkul, qui élait alors am-
' de Pierre I''\ à sa cour , et
ikmDé au pouvoir de Ch.irles,
DiM^ ^ périr par le supplice
le. Cet arrêt sanguinaire et
la de (i;rands murmures dans
inrope, et l'ou fut étonné
DCe, jusqu'alors généreux,
porter à cet excès de ven-
n dut être d'autant plus sur-
trait que, pendant sou séjour
Ibarles donna plusieurs preu-
nodération et dé grandeur
fit observer à ses troupes la
!e discipline ; les habitants ne
«blés ni dans leurs travaux ,
eiirs plai.sirs, et la foire de
Qt lieu avec autant de sécu-
I pleine paix. Le monarque
oiilut voir la plaine de Lut-
Gustave* Adolphe remporta
lire qui lui coûta la vie. En
ant b place où le plus il-
fcc prédécesseurs avait péri,
héj dit-il, de vivre comme
ul-ètre Dien m'accordera-t-il
' une mort semblable. » Plu-
bassadeurs et princes se ren-
camp du roi près d'Alt-Rans-
' vil le fameax Mariborough ,
'a de sonder Charles , et de
r fes plans. Il vit ^ à ce qu'on
b route de Bfosoou tracée
carte, et il owq^ que b
CHA 193
héros victorieux ne prendrait point
de part aux grauds débats qui agitaient
le midi de l'Europe. Avant de quitter
rAllemagne , le roi de Suède demanda
à l'empereur de donner la liberté de
conscience aux luthériens de Silésie,
et le chef de l'Empire n'osa lui refuser
sa demande. Les Suédois sortirent de
la Saxe au mois de septembre 1 707 ;
ils étaient au nombre de quarante-trois
mille, bien vêtus, bien disciplinés , et
enrichis des contributions qu'ils avaient
levées. Six mille hommes furent lais*
ses à Stanislas pour défendre son
trône , et avec le reste Charles se di*
rigca sur Moscou , par la route la plus
courte ; mais arrivé vers le Dnieper,
à peu de distance de Smolensk, il
changea de plan, et, entraîné par les
propositions de Mazeppa^ hetman des
00s <ques , il se dirigea vers l'Ukraine,
pays fertile , et où il devait espérer
que les cosaques du Don, alors en
guerre avec le czar, se réuniraient à
son armée. Il fut en effet secondé par
quelques habitants de cette contrée ;
mais Mazeppa ne put ou ne voulut point
fournir les secours qu'il avait promis ;
des marches pénibles, la rigueur de la
saison , le manque de vivres , et les
attaques continuelles de l'ennemi fati-
guèrent les soldats et en firent périr un
gi-and nombre.Legéncral Lewenhaupt,
qui avait eu l'ordre d'amener des Ren-
forts et des vivres de Livonie, fut
ohligéde livrer une bataille aux Russes,
ne reçut point , par négligence ou par
trahison , les lettres pressantes que le
roi lui écrivait, et n'amena enfin qu'un
faible corps, épuisé par la route et par
des combats successi£s. On était arrivé
près de Pultava , à l'une des extré-
mités de la Russie , et cette place al-
lait être investie, lorsque lierre se
présenta avec soixante-dix mille hom-
mes. Charles alla reconnaître cette ar-
mée , et fut blessé dangereusement à
i5
io4 CftA
3a jambe. Cependant les Rofiei «vitt-
faienl, et il £dlait prendre un parti.
Le roi se décida à leur présenter ti
bataille. Le général Renscfaild eut or-
dre de faire les dispositions de concert
ayec Lewenbaopt. Le 217 juillet 170g
fut livrée cette fameuse bataille qui
changea la. fortune du béros suédois
et les destinées du Nord. GKarles j as-
sista porté sur un brancaipi; mais il
ne pouvait animer ses troupei commit
il l'avait fait dans d'autres occasîops;
l'impuissance ou il se trouvait d'agir
et de se présenter sur tous les points »
et le manque de concert entn Bens^
cliild et Lcwenhaupt empèdièrent les
soldats suédois de déveloper lesittoyens
de tactique et de courage qui les
avaient fait vaincre si souvent. Ils fu-
rent réduits à céder au nombre ,Jeurs
rangs s'ouvrirent, et l'ennemi enve-
loppant les uns, poursuivant les autres,
remporta une victoire complète. Le
guerrier si accoutumé aux triomphes ,
et qui , pendant dix années , avait eu^
chaîné la fortune à son char, vit ses
Séncraux, son ministre favori, le comte
e Piper , et l'élite de ses troupes, tom-
ber au pouvoir de ces Russes qu'il
avait eu si peu de peine h vaincre
près de Narvra. Obligé lui-même de
prendre la fuite avec une faible es-
corte , il fit plusieurs lieues h cheval ,
malgré les douleurs de sa blessure,
et il arriva presque seul à Bender , sur
le territoire des Turks, auxquels il de-
manda un asyle. Son nom , partout si
fameux, n'était pas inconnu chez cette
nation, et lui valut un accueil honora-
ble; mais son grand projet était échoué,
la renommée ne pouvait plus le re-
présenter comme invincible, et ses
Moyens de conquête avaient disparu.
A peine la nouvelle de la défaite des
Suédois eut-elle été connue que tous
les ennemis de Charles reprirent cou-
rage. Auguste protesta çonti^ h tr«ittf
èi|A
dTAhlUaitwki Piem «
nie;FMAMe,mdeD
débarquer hm araiée e;
r^pbeedf SttNUwIni pri
noordéieBdniMiinofain I
foirt siiédflis. Ln génë
nmassa ir'k bile «1 tm
etdeptfMiia, battit lei
dlIeisingiboi]g,~ et hs Ib
la Scanie. Os coma qi
cbements en Vinlanoe po
Russes» qui cepepidant
leurs progrès, remportai
et commençant à se laif
fences parmi lesSuédois. !
Charles , confiné à Bendc
que façon prisonnier des '
daît arec la Porte; il pai
les ministres contraires i
les Othomaiis déehrère
aux Russes. Les deux ar
contrèrent sur les bords
i'% juillet 171 1 ; le can
fut investi, et les vivres
son armée, il fit de vains
la délivrer de cette situa
Charles fut au moment de
succomber ; le courage et
Catherine I'*. , sauvëren
et anéantirent les espéran
Suède. Elle relève le cour;
entreprend une négocidti<
zyr , gagne par de riche!
chef des Turks, et £aiit coi
Charles se rendait vers
Pruth lorsqu'il apprit cet
dont il fut d'autant plus i
intérêts avaient été négi
ment par les Turks. 11
dant A Bender, se nourri
jets, et sollicitant auprès
par ses agents, des secon
ennemis. Ceux-ci, en attei
taient des droonstances p
leurs plans, et les efforts
pour sauver ks provinces
ne purent nfoir aaciui ré
GBA
étaient contraries par le
;eii€«, où l'esprit de parti
rès la mort du roi com-
à se manifester. D'un au-
*orte fut prévenue contre
les agents de la Russie ;
k1i que le projet de ce
e se rendre maître de la
s le nom de Stanislas ,
ce sur un trdne chance-
iquer ensuite les Turks ,
ec Tempfreur d'Alleraa-
donnë au serasquier de
niger le roi de Suède k
I refusait, de le conduire
Adrianople. Peu accou-
une autre volonté que la
gnant d'être livre' à sescn-
!S résolut de braver avec
ents d'hommes, qui for-
sa suite , le pouvoir de la
ne, et d'attendre son sort
in. Sa.retr.iite de Varnit-
snder, ayant e'té attaquée
, il s'j défendit contre un
nilmans auquel il ne céda
id , et , lorsque le feu eut
on qu'il occupit , il vou-
ïUe de la cnancellerie;
irrassa dans ses éperons,
s paupières étaieut brû-
aare, et ses habits por-
tées du sang qu'il avait
œsjoursaprès cet étrange
iblas amva k Beuder,
le roi de Suède à cou-
té qu'il se voyait réduit à
: Auguste , qui était rentré
Charics se refusa à cette
et dit que, si Stanislas ne
;re roi de Pologne , il en
•r un autre, plutôt que de
râaUissement d'Âucustc.
: prisonnier des Turks fut
motica, près d'Adriano-
deux mois au lit , feignant
9f et «'occupant à écrirf
CHA iq5
et h lire. Depuis le moment qu'il était
arrivé sur leur territoire , les Turks
lui avaient fourni de Tarceut et dos \u
vres avec la plus grande générosité;
cette générosité diminua, et l'argent
n'arriva plus qu'en très petites sommes.
La cour du sulthân fut remplie des
intrigues de ceux qui s'intéressaient
au sort du roi de Suède; mais ce prince
ne pouvait plus en espérer aucun ré-
sultat solide. Il prit enfin larésolutioa
de retourner dans ses états, rt, après
avoir étalé la vaine pom|)e d'uue am-
bassade de congé près de la cour de
Constantinople , il partit déguisé avec
deux officiers , dont fun fut retardé
sur la route quelques jours après le
départ , et ne put rejoindre le roi. Fa*
miJiarisé avec la fatigue et tous les
genres de privation , Charles courut à
cheval nuit et jour, traversant les états
de l'empereur d'Allemagne et plu-
sieurs provinces de l'Empire. Enfin ,
harassé et défiguré, il arriva aux
portes de Stralsund à une heure après
minuit, le 1 1 novembre 1714* S*ctant
Présenté comme un courrier expédié
e Turkie pour des affaires impor-
tantes, il fut introduit auprès du comte
Dukcr , commandant de la place.
Celui-ci, à moitié endormi , lui de-
manda des nouvelles du roi , et ne le
reconnut que lorsqu'il l'eut envisagé
de plus près et qu'il l'eut entendu par-
ler. Saisi de joie, il sauta de son lit, et
embrassa les genoux de son maître*
Bientôt la nouvelle de l'arrivée de
Charles se répandit dans la ville ; les
rues se remplirent de monde, et les
maisons furent éclairées. Cependant
la Poméranie était couverte de trou-
Ses ennemies , et une armée combinée
e Danois, de Saxons, de Prussiens
et de Busses mit le siège devant Stral-
sund. Le roi fit pendant ce siège re-
marquable des prodiges de valeur et
d'intrépidité } il était toujours au poste
i5..
h plas dangereux; il se mUt H 19
confondait atec ks no^dcs aoUats
pour animer leur courage, et ks babî»
tants de la vilk se prêuîeiit «fec an-
pressemenl k tontes ks Bltesores ^pffl
Ci ut devoir preodre pour là défense i
mais il &1lat enfin céder an nombre :
Strabund se rendît k iS déeeid)re
I «^ 1 5. Le même jonr^ knn , qm erait'
passé dans llle de Bngen ^ sTétail jelé'
dans une barqne pour se rendre en
Scanie ; pendant qu'il longetit h
^te de Rugeu , k canon ennemi tôt
deux hommes de l'équipage, et fit*
cassa le mât de la barbue. ArriTié en
Suède , Charics fixa son s^onr k Lvtùà y
en Scanie, et ne se nrtu'à «ocnaedes
sollicitations qu'on lui ft de retonmer
à Stockholm. Il prit des mesures pour
mettre les côtes à Fabri des invasions,
ordonna àcs levées de troupes , et ,
donnant le change à ceux qui fobser-
▼aient , il entreprit une expédition en
Norw(%e. Il parait que ce nouveau
plan de campagne fut le résultat de
ses conférences avec le baron de
Goertz, qti'il avait vu en Allemagne,
et dont les conceptions hardies , mais
en même temps ingénieuses et vastes ,
convenaient k la situation du monar-
que suédois. Il s'agissait de profiter du
refroidissement qui se manifestait entre
Pierre I*^. et ses alliés , de le faire agir
de concert avec le roi de Suède , en lui
faisant des cessions importantes, de
s'emparer de la Norw^e pour affai-
blir le Danemark , et de tenter une
expédition en Ecosse^ pour détrôner
George I*'. , et la maison de Hanovre,
qui s'était décbrée contre Charies XII.
Goerts parcourut les cours , et lia ses
plans ambitieux à cetix du cardinal
Albéroni. Le r^ent de France , qui
avait k cette époque des rapports inti-
mes avec la cour de Londres, donna
Fakrme k cette cour, et Goerts fut
arrêté à b Haye, à h demande dn
uiBiisuiB iTABpeieRe* ncs
ti an ftoÉt ée qvelqves
fendit çtt SnèÉSy et se ûê%
novremmeie êbm mmecs
procuni oesivwNirees
en crénit^nli imnak Û
Cusant kvelrriiAslerojie
tnontiens estneraonreSi
pie,flp|Mnivn depuis wog-i
iiéuiiniins sitii InAinan
sistanœ* Le pÉUoiève sx
H orwi%e n^ijant pas n
es entrepiii une seconoej
même tetfipSyCïiiicftx se
nkd'Aknd, peor b^od
nénipotentudfÀ on euf d
iprtnne de Charles, odk c
et'pent^M^eeBe Ai TEm
prendre une hce nonreHe ;
affiné ;nnepartk de h Hi
aé\k occupée par ks Siiéi
prenant k forteresse de Fi
ils eussent été Êicilement
reste. Le 3o novembre i
alla reconnaître la tranchi
été ouverte devant le foi
Pendant qu'il était appiiy
rapet , pour considérer h
line balle de fauconneau h
tête, et termina l'es fours d
qui avait échappé à tant c
main s'était portée i la g;
épée; on trouva dans les
son habit le portrait de Gi
phe et un livre de dévo
lut la main qui dirigea 1
devait expirer un monarq
la fleur de Page, un monan
abusé de son bonheur et
ces , mais qui, revenu de s
se préparait à en réparer I
concert avec un ministre
les combinaisons savantes
tique plus sage, et par le
Eirateur d'une administi
nte? «Cène lut point, es
«ne HisuM de Suède ,
CHA
m i8o5y ce ne fut point
memi que partît le coup
rait dans rarmée suédoise
uassins , s'enteudant avec
lepuis long-temps tiavail-
e du roL Le peocbaut que
â témoigne pour le jeune
tein, SCO ueveu^ et fidee
it répandue que ce prince
à la successsion au trooe,
naître le complot, et kâ-
:utioQ du projet. On ne
indiquer avec certitude le
urtrier ; peut-être même
i-t-ou jamais. Ce qu'il suf-
c*est qu'il n'y a plus de
coup ne soit parti du coté
, et les événements qui
immédiatement après la
>i, viennent à l'appui de
D. » Le trône fut déclare
es états choisirent la sœur
harles , mariée à Frédéric
issel , qui avait commandé
me généralissime, et dirigé
■'rédéricsball,sou$ les or-
On prétend que ce prince
s ses sentiments lorsqu'il
iivelle de la mort de Cbar*
est sûr, c'est qu'Ulrique
remit le pouvoir , et qu'il
toutes les conditions que
li des grands pour borner
"oyal. Le duc de Holstcin
ït même persécute sourde-
incipal partisan de ce prin-
n de Goertx, livré à une
extraordinaire , ne put
s moyens de défense , el fui
I mourir sur l'échaf lud. I^
>uvcrnement, au lieu de
les négociations avec la
fiera die traiter avec les
lemagne, parents ou amis
m de ticsse-Casscl , et qui
our des sommes dTargent
ies psoviuccs allemandes
CE A * r97
de la SuMe. Ces circonstances, et plu-
sieurs autres , ont été omises i)ai* Vol-
taire et d'autres bistoricns étrangers ,
qui ne les connaissaient pas dans leur
ensemble ; mais elles sont essentielles
pour juger de la grande révolution qui
eut lieu dans les aSàires de Suède ^
après ta mort deCbarles XII, et même
pour connaître sous leurs vrais rap-
ports le caractère et le règne de ce
prince. 11 eut le temps d'être un bomme
extraordinaire ; on ne lui laissa pas
celui dont il eut eu besoin pour devenir
un grand komme dans une situation
nouvelle. A sa mort, son pays disparut
du nombre des grandes puissances ;
s'il eût vécu plus long-temps , il en eût
peut-être soutenurécl:tt,ctles malheurs-
publics eussent été réparés. De grands
projets pour la marine, l'industiie et
le commerce l'occupèrent dans scb.
dernières années. Il ordonna de creu-
ser un bassin de réparation dans le
port de Gariscrona , et d'ouvrir un ca-
nal à Trollhaetta , pour la oommuui*
cation entre le Gattcgatctia Baltique.
Pendant son séjour à Lund, il s'entre-
tint souvent avec les professeurs de
l'université de cette ville, et assista
aux disputes publiques qui avaient
pour objet la géométrie, la mécanique
et l'histoire A Bender , la lecture avait
été une de ses principales occupations ,
et il avait fait venir auprès de lui plu-
sieurs savants de Suède, qu'il chargea
ensuite de faire des voyages en Grèce
et en Asie. Quelques-unes des relations
de ces voyageurs ont été publiées; les
autres sont conservées manuscrites
dans la bibliothèque d'IFp.sal. La fer*
mctc^.la valeur, l'amour de la justice
dominaient dans le caractère de Char-
les 'f mais il outra ces belles qualités ,
et les rendit souvent funestes à lui-
même et à ses peuples. Après son re-
tour en Suède, il se montra plus calme,
plus doux , plus porté aux mesures do
300 CRA
conférence des dem cbambres da par-
li'ment ,, et là , par Torg^ne le phif pnr
comme le plus ai^^te , sot Eiiie c^é»
brer son inconduite , attester ses men*
songes, consacrer ses perfidies, nut-
tre en&i une guerre k la place d'une
alliance. Charles , dans celte cîrnoos-
tance, eut besoin ^édre excusé par fin*
expérience de son extrême jeuBesse, et
par rhabiletë connue de Bqddngbam
à tendre des pièges. Ce qui aidait puis-
samment à la sanction pratiquée jpar
le favori sur Tesprit du prince , c'oait
cette popularité , immen^ en effet ,
qui les ayait accueillis il kor retour
d'Espagne en Angleterre. Otaries h*J
méprenait. Sans doute la masse du
peuple , traTaillée par les étnissaires
de fiuckinghamy revoyait avec des
transports excessifs son prince, qu'on
lui repre'sentait comme sauvé miracu-
leusement des pièges et des attentats
d'une nation barbare; mais ces puri-
tains , nui bientôt allaient prendre un
si grana ascendant, triomphaient sur-
tout de voir avorter tout projet d'al-
liance avec cette cour d'Espagne, qui
était pour eux le foyer des supersti-
tions et de TidolâtHe romaines. Ce fut
cependant encore dans une cour ca-
tholique que Jacques choisit une prin-
cesse pour remplacer l'infante; il eut,
avant de mourir , la consolation d'a-
voir , sinon consommé, au moins ar-
rêté le mariage du prince de Galles
avec Henriette de France , fille de
Henri IV. Jacques cessa de vivre ^ et
Charles commença de régner le 6 avril
iG^S. Les larmes, le respect, la piété
du nouveau roi en suivant les obsè-
ques de sou père, durent convaincre
qu'aucun dissentiment ])olitique ne
pouvait altérer tout ce qu'il y avait de
sensible et de vertueux dans son cœur;
mais , resté seul avec le duc de liuc*
kingham , il fut plus que jamais domi-
né par lui. Buckingham ^ choisi entre
tÈ't
loiM po«r wr ahiHtMr «tt 1
iaonrak nbeJTâaglelcffre,
le II îaiRàDe«R«e,4(Ak|
mMmmttmm pnnr la-ne
lêndemb, k iMM firt ^
GintoriMiys k tO, fi^ra d
fiieat knr eB»M A LoiidNi
Ghariea ajMF powrjpmiiii n
cesse ealMU|ue»- et fonr n
due deBnAih^ym, owiil
mkr patkment, Noos r^pél
oe que nont «irons dît.nUI
c LoTMiik Fcai eaondfere Fol
qu'i^nram ce iènne roi A
ks leprésentanlt deift naliei
beur qu'îlae pitneltHl et ga
vironné de ae» fdttenfl^els;
pule vèrtaenx qd ne lai pi
ie capter un seul soffinge; c
fiance ingànie dans ses dûi
noble désintéressement dani
mandes; la surprise dont il n
pé, en voyant les communes
ser des subsides pour le souti
guerre â laquelle les commune
forcé son père ; b bonne foi
quelle il défendit alors oe poi
solu, qu'il avait été^evé à
comme sacré, qu'il avait recn
me un héritage ^ et qu*il ni
employer que pour k nonbei
peuple; lorsque Fou fixe b
réuuion de circonstances , fl
vouer, k premier mouveme
éprouve n'est pas seulement
vement de haine contre les 1
qui , de crime en crime, sont
celui qui n'avait pas encore en
pie ; on se sent involontaîrei
traîné à condamner jusqu'au]
tûyens , qui , les premiers , o
conquérir même les droits \e$
gitimes , au prix du malheur
si pur et si généreux. » Si les
MEuaiiuriavUdmcomU
furd^ etc., p. 1 7, éditiondc Lond
CHA
accordant des subsides pro-
és aux besoins du moment ,
t continue le droit de tonnage
mdëge que jusqu'à la paix ,
ire alors, de la durée de cette
DO, le prix du re'tablissement
droits, une telle resolution
Mrattre digne d'éloges; mais
er que pour un an à ce jeune
nz roi, ce que ses prodëces-
inds qvTûs Aissent, avaient
lors de leur avènement , pour
durée de leur règne ; joindre
restriction offensante le vote
nsanl encore d'un subside de
» livres sterl. , quand la guerre
s ce 1a dette de niitërieur en
it strictement 700,000, ce
u seulement, comme l'a dit
une dérision crueUe , c'était
lUe délit des communes cn-
ir pays comme envers leur
D ; et le roi , qui , ne pouvant
\ dans la dâTense de 1 état par
B assemblée, la frappait de
OB,poar n'être pas au moins
{ par die; le roi, qui , aban-
Mr son parlement au milieu
dcrre tonte parlementaire , rc-
pour la soutenir, aux hien-^
tff , anx compositions , à ton-
levées de deniers autorisées
mstant usage des règnes pré-
ce roi n'était pas seulement
le , il était irrépi-ocbabic. Il est
istantque, dans cette lutte ter-
li s'ouvrit des l'avènement de
les premiers torts furent ceux
fremier parlement. 11 n'en fut
uéme du second qu'il convo-
née suivante ( 1 61G ) , lors-
v des galions sur lesquels on
nplé pour suppléer aux sub^
îisà , Tescadre anglaise n'eut
î de Cadix que honte et dé^
H Charles donnait une preuve
!ct pour les lois , en essayant
CHA
201
encore la Toie constitutionnelle pour
obtenir des contributions légales , le
nouveau parlement était fidèle à un
des axiomes de cette constitution, en
£siisant marcher ensemble plaintes et
subsides : or , il n'y avait pas de gen-
re de plaintes que ne pussent élever
alors contre le ùlvotï ceux-là même
qui, ayant été fauteurs de sa rupture
avec l'Espagne , n'avaient pu raison-
nablement l'accuser dès le premier
parlement. Cette fois , on put , avec
toute justice, appeler corrupteur du
roi , celui qui avait forcé la candeur
de Charles k des artifices indignes
d'elle, pour écarter de la représen-
tation nationale les personnages les
plus dignes d'en être revêtus. On put
appeler corrupteur du roi y celui qui,
redoutant le comte de firistol dans la
chambre des pairs, lui avait fait envoyer
à la fois un mandement royal sous le
grand sceau, lui enjoignant de se ren-
dre à son poste, et une lettre de ca-
chet lui défendant de s'y trouver ; ce-
lui qui , forcé par une réclamation des
lords , de leur restituer leur pair exilé,
le faisait accuser de haute trahison par
le procureur-général du roi ; celui sur-
tout qui, cette accusation intentée,
osait , par un message royal , recom-
mander à la chambre haute de rei'ii-
ser un conseil à raccusé. Cette cir-
constance, sur laquelle les hiiktoricns
ont passé trop légèrement, est sans
doute une des plus grandes taches du
règne de Charles , et une des plus per-
sonnelles; car il pouvait, séduit par
les mensonges de son favori , croire
coupable un innocent; mais un roi
d'Angleterre , qui avait y«re de ren*
dre la justice avec merci, pouvait-il
jamais violer la conscience des juges,
et, par leur prévarication , ravir à un
accusé $t% moyens de défense? Les
pairs ne furent point prévaricateurs ;
ils répoudircnt qu'un conseil avait clc
am en A.
^ et avait (là Itie accorda au comlc de
Uristol; que le loi lui-même, éluot
|ii iucc de Galles, et opinaal daos leur
cliambre ïur une accu«alioD parùlle,
arait furlcmnit protège ee droit ac-
ijuis par \a nature Cl garanti par la
justice 3 tout accuse'. Ctarles, rappelé
aux mouvements de sa propre verlu,
rètracla sou tuesuge. Brbtof , avaul de
laisscrlireleschargesapporléeaeoD'.re
lui, rappela aux pairs, qu'il a'ètail La
premier, poric accusateur de fiucLin-
gham. Les deux accusatious furent ad-
mL^es coneuri cmou'iil ; mais on vil sur*
IC'cliamp que tout l'iuterêt élaii pour
le comte, recompensé de vii^t au» de
aerriccs par la disgrâce, l'exil Gl la
persécution. Alors le voile qui avait
couvert les ncgocIalioDS d'Espagne fat
levé. On reconnut que, dan» la sienee,
le comte de liristol avait été loyal ,
liabile, heui'eux; que le duc de Buc-
k!n{;ham avait loul brouille' par fes
folies, el lotiL Lriïé par ses passions;
qu'il avait trompe le prince, le pu-
Icmeuc, ta nation; qu'il s'èlait dêler-
mme' ensuite k i>en1re Bristol, pour
n'être pas perdu lui^inime; que Jac-
ques 1"., par laiLlesse, et Charics,
lou Gis, par erreur, avaient laisiè
le pernicieux favori opprimer le ser-
viteur utile ; que Jacques avait pro-
mis justice au eorale, mais en voulant
rester maitrc du moment où il la lui
icndrait; que Cliarks lui avait offert
son rappel et l'oubli du passé, mois
mojeuuant des aveux qu'un innoceut
ne pouvait pas faire ; qu'enfin , la plus
haute cour de justice élaat saisie da
ces contestations, le &von inlimidé
avait prr>ii3dc au monarque séduit,
que, sous peine de voir la majesté'
royale compromise, il fallait empécber,
à tout prix , le triomphe de Itristol.
Il est juste d'gbserver que dans les
communes qui, de leur côte', inteu-
taivut ausii uuc accusatiou dpilalc
CBA
•ontre Butàin^am , leur fuiilistne »
refusait à voir de tous ses dditi It
Seul qui pût oOVir le caractire de liv
bison , et parmi les autres <J>cb »
cumulés dans leur pbinlc, pluiinia
e'taicnt ou si injustes , ou si fritoln,
qu'ils âècroditaicitt Ita plus gnrnct
les plus ave'res , fbrtîliaieiit la prevo
tion du mi , au lieu de U dîtsijitf , rt
mettaient sous la sauve-girde niise
de sou lionncur le nùuhxtt qui,u<
lomuié sur un point , lui partiiaic
r£tre SUT tous, 1^ chambre des a»
tnuoes et le loi s'ctaioat fait la en-
mcsse également vaguo , I'ddc, aie>
corder d'amples secoun quiôd ks
griefj seraient rcàraaé» , l'aocrt, if
redresser les griefs quarai lastecoaif
seraient accordés. ■ âedivssâaetrfte
» griefs [disait le roi), maïs DoOft-
n qu-ilessurlesgricEi; car jenesouf-
« frirai jamais qu'aucun de mes scrn-
* teui's soit interrogé par vous, el
n BucLingham moins que tout antre.
> Je sais que vous 4tcs mes oonxil*
■ lers , mais je sais aussi la diffiâtiM
■ qu'il y a entre coaseiller etcoairô-
■ 1er. ' C'était dire ^n parlcmnl
d'Angleterre ce que le cbancelierMait-
peou a dit depuis au[>arlem<mtdePa>
ris : H Ta permission d'avertir l'iint»- i
V lorilé ne fut jamais le droit de (■ f
> combattre, ■ l.es esprit) s'aigrinoL i
Les Weniworlh, les Sejmuur, (H \'
ooMcs chïfs du parti conitiuuionni, '.'
que la cour avait cru halnle i'êat- \
Ur , u'c'laîenl plus U pour en impoM P
par leurs uoms, leurs fortunes, Val I
caractcresjct, dos dcrii coté», oam- i
tit des bornes de U mndéiatiuD. Ui [^
puritain proposa ■ de donner aont i
CbarleslesuicinrsavisqueJéthniilw r
naità Mu'i.se, ■ cl il apgiela te duc de 1'
Buclûu^luin uu gueux refêtu, u .
champignon de nuit, l ! n autre, voit- j
laut éi-jrt:r l'argument tiré de la au*" T
rc et de l'ui^gutc du bosoûu, i tctff |
GHâ
4nir un Anclais, il yalait mif ux
par le fer de rcnnemi que par
ippKce domestique; 9 et la
e y en votant trois subsides , de'-
le ce Tote ne serait change en
tprèf que les griefs auraient éié
» cC nfpondus. Charles re'pli-
ve, pour an roi, il ctait plus
-abie d*étre enyahi , délniit miâ-
jrno ennemi cftranger, que më-
par ses propres sujets ; » et il
qœ, ttdes subsides plus am-
teimt pas dëfinitiTemcnt ac-
ians la semaine, il mettrait fin
IMMU Effraya du mauTais effet
; Benace , le roi et le ministre
vent Taînement k la rétracter.
DBunes arrêtèrent que , toute
XMante, on s'occuperait matin
le Facte d'accusation du duc de
Aam, et le 9 mai 1626, elles
ièrent son emprisonnement à
ibre hante. Les pairs ne voo-
Mataer qu'après avoir entendu
fjBB ; elles furent de'duites dans
fàUttaoc des deux chambres ,
launent discutées par les huit
•aires accusateurs. Deux d*cn-
. ae laissèrent aller à proférer
9 phrases , qui, si elles eussent
a que Buckiogham les rapporta
eussent, en effet, mc'rilë une
B. Le roi les fit mettre à la tour.
Bmuoes suspendirent toute de'-
oa jnsqu'à ce que leurs colle-
apnsonnés leur eussent e'tc' ren-
; il lallat les leur rendre. Les
ne voulant pas paraître moins
de leur privilège , réclamèrent
rié du comte JArundci , qu'un
la roi leur avait enlevé doux
nparavant. Ils arrêtèrent aussi
ite affaire serait suspendue dans
lambre, jusqu'il ce que le roi
eordé à Icnrs supplications le
du comte d'Arundcl : il fallut le
corder.Tant de iautcs de la part
C H A io5
de la couronne ne lui servirent pas
même de leçons. Tandis que Charles se
portait pour témoin et pour garant de
l'ionoccncede Buckuighara, les douze
grands juges du royaume, interroges
par les pairs sur plusieurs questions
relatives au procès de Bristol, reçu-
rent un ordre du roi de rester mnets.
Une lettre du roi , pleine d'élbges
pour le duc, recommanda aux mem-
bres de l'uni ver&i té de Cambridge de
l'élira pour leur chancelier. Les com-
munes, blessées de voir combler de
faveurs celui qu'elles accablaient d'ac-
cusations , éloignèrent plus que ja-
mais le bill des subsides, et pressè-
rent avec acharnement les opérations
du procès , que les pairs instruisaient
avec une noble et tranquille impartia-
lité. Le roi , partagé entre le désir de
sauver son favori et l'impatience de
yoir consumer en de'bats de chambres
le temps propre aux opérations de la
guerre, écrivit à l'orateur des cofa-
muncs que , si l'on ne s'occupait pas
immédiatement du bill des subsides ,
il les tiendrait pour refusés , et aurait
recours à d'autres moyens. Instruit
qu'à la lecture de celte lettre , elles
avaient arrêté une remontrance , il
annonça aussitôt que le parlement
allait être dissous. Les pairs , qui se
flattaient d'amener la conciliation, dé-
Sutèreut vers le roi , et , le prési-
cnt même du conseil privé portant
la parole , le*sup|)lièrenl de laisser en-
core la session durer quelque temp^^.
a Pas une minute de plus, » répoudit
Cliarles ; et dans Tlieure il cassa ce se-
cond parlement ^ où, des trois pou-
voirs qui se balancent dans la consti-
tution anglaise , Tari^toeratie seule
avait tenu une conduite constamment
juste , noble , ferme et modérée.
Le lendemain , Charles publia un
manifeste; les communes firent cir-
culer leiu: projet de reiuoutrAUcr.
M CffA
Dès ce joar, le roi et le paiiMnî
plaidaient au tnlmiiil de b nalioii ^
cl la nation , k riostant i»liiie oà le
jparlement avait été dissous, a?aitTa
le lord Ânindcl exile dans une tene,
le comte de iiristol enfermé à la tour,
et Buckingbam à la ttte de rannée.
A défaut de contributions Uf/J^f
il fallut bien recourir aux taxes d*tt«
sage. Ce fut d'abord arec quelque mo-
dération ; mais , k la nourelle d'une
yictoire rernoortée par les Impériaux
sur le roi de Dauemark , parent et
allié du roi d*Anglele^, le ministre
et le conseil ne connurent plus de
frein , et Charles leur abandomui ley
rênes. Un arrêt de ce consci ordonna
un prêt général et breé. Dca commis-
saires partirent pour les provinces arec
des instructions secrètes, oi-dre de
taxer tous les sujets, pouvoir de man-
der, iuterroger, confiner ceux qui se
refuseraient au paiement. Ikaucoup se
soumirent par terreur; quelques-uns
résolurent de défendre la liberté publi-
que au péril de leur liberté person-
nelle. Le chevalier Thomas Went-
worth , si célèbre depuis sous le nom
de comfe de Stwafford , fut le premier
martyr des lois de son pays ; Uamp-
den , nom qui ne devait pas être moins
ccicbre, figura parmi ceux qui suivirent
cet exemple ; emprisonné , ainsi que
Wentworlh , il plaida devant les tri-
bunaux la nicmc cause qu'avait plaidée
Wcnlworth devant le conseil. Charles
s*ébi]t fait rendre compte du discours
de ce dernier, le trouva tout à la fois si
loyal et si patriotique, si également fidè-
le à la loi et au rot , qu'il ne put lui refu-
ser des éloges , etBuckingbaiJi se crut
obligé de convertir la prison de Went-
worlhen un exildaosle comté de Kent.
Tous les prisonniers qui s'étaient d'a-
bord adressés au roi directement ,
avaient obtenu leur liberté ; mais le
despotisme du £ftvori se hÂU d'endut-
«*4
4ff wCTf fafwH Jrtfeçfrj uii
Wàla '
Mit,
aune
UjpL A Toufnuiy ym, i
une BO«nril^.|iaejiuiwl(i»|
de raraiéi<ptt:ieTeyait 4e k
leuse cspéniîun dEeCi|fiB»X
ftMWMtAslriiiudsJeaeleuail
tieoiièrei. Qpûeemeatnil
, Toyaii M«. MhjtoAu
seldilcsaue eAîpMft*,'
suit et qui réJisu leue ke |
cninte* Le peuple uiunMi
sks quTelle commit; il mm
cours martiales établies poi
nir; la détresse et les rcsso
maux et les remèdes, tout
tout indignait également. G
peint cette époque d'un m
« La sérénité ne se rencoi
» sur le visage d'un Anglai
» de penser et de prévoir.
dans de telles ciroonstances <
succombant sous le poids de
d'Espagne, se laissa persa
avoir une de plus à soutenii
France. L'impétueuse vani
Caivori avait causé la jpren
scandaleuses et téméraires (
produisirent la seconde. Le
sente au monarque anglais i
voir que lui vaudrait le suc
armes , et la popularité que
rail une guerre entreprise |
nir les protestants de la ll<
résultat fut l'expédition db
plus honteuse encore, nu
plus désastreuse que celle
Toute la nation eu deuil
un parlement* Le roâ, d
tresse, en avait besoin plu
sonne ^ U convocpa son
cl Vouvrir le 17 mars
sëtcrnellement mémorable
ncut fut celte pétition de
» remoutant aux principes
HX de la graudc charte,
ans amertume les attcin-
ur arat portées dans les
ips , renouvela, pour ainsi
de oriffînel entre le roi et
Josqa au moment où l'acte
\ à Fassentimcnt royal , la
ideox chambres futadmira-
DKmhre du parti populaire
IB mot qui blessât la dignité
use» ne fit une proposition
\ sur la prérogative royale.
mt à Fenvi des tributs du
if amour à la personne de
t le caractère , disaient-ils ,
mî par aucun vice , et dont
liait le sanctuaire de toutes
;. » Du côté ministériel , il ne
in moins d'hommages à la
la dignité nationale. Le se-
ÉatG^e avoua franchement
lesares illégales avaient été
; qu'une pétition devait pré-
ci les griefs , une loi les rc-
I que, la loi établie , les iti-
devaient être punis. D'un
, la chambre haute tenait la
tre le roi et le peuple ; elle
lu'où devaient s'étendre les
s de Tun , et où devaient
is prétentions de l'autre. Il
on comité des deux cham-
s'éclaira mutuellement ^ on
pidques amendements réci-
Snfin , la pétition de droits ,
ir l'unanimité individuelle
chambres, fut portée à la
royale. Lii , il y eut des
es; le roi, tantôt entraîné
sur, tantôt ombrageux sur
(HT, se rapprochait ou s'é-
e la sanction tant désirée,
i ddibérait arec Coke ou fiuc-
Cïï\ ao5
lingliam* Tout à coup , par le conseil
de ce dernier, un message royal vint
ordonner aux communes de passer le
bill des subsides, et de s'abstenir de tou-
te affaire d'état. Leur explosion fut aus^
si forte que leur modération leur avait
paru méritoire. Elles s'étaient crues
généreuses en oubliant l'acte d'accasa-
tion porté contre Buckingham ; elles
le reprirent k l'instant. Charles trembla
pour son favori , et donna prédpitam*
ment la sanction qu'il avait impru-
demment refusée. On ne sut pas m£*
me obtenir le bill des subsides , à la
minute où l'on accordait la pétition de
droit ; on ne sut pas craindre que l'i-^
vresse d'une telle victoire n'entraînât
les communes à en abuser; on ne sut
pas profiter de la joie publique , qui
était immense , et de toutes les béné*
dictions qui se portaient vers le trône,
pour proroger le parlement : il fut
laissé en séance. Le premier jour, ce
n'était qu'allégresse et reconnaissance;
le second jour, on reparla de griefs ;
le troisième , on nomma le duc de
Buckingham ; on le proclama Tautcur
de tons les maux, et Ton prétendait user
de clémence eu suppliant seulement le
roi de l'éloigner de ses conseils. Quel-
ques chefs populaires dévoilèrent alors
des intentions qu'ils n'avaient pas en-
core laissé pénétrer , et les vrais pa-
triotes se séparèrent en vain de ces
perturbateurs, qui les appelèrent apos-
tats. Une remontrance violente fut ar-
rêtée sur les mêmes griefs dont on
avait obtenu le redressement. On pro-
posa de supprimer le droit de tonna-
ge, comme si l'on se repenlait d'avoir
voté des subsides. Le roi , justement
alarmé, parut au milieu du parlement,
qui ne l'attendait pas , mais ne fit en-
core que le proroger. Il voulut, pen-
dant l'intervalle des sessions , relever
l'honneur de ics armes. Denbigh, ami-
ral, parce qu'il était beau-frère de Bue-
5».o6
CHA
kingham, désbonort b piViBoD
Uoniquo. Bttckiii|^iiim , Ibrcë pte le
Sremicr ordre in^érieiix qu'il eAt Rça
e son roi, alla prendre à PMsncNidi
k commandement d'one timifeiiie ex*
pëdiuon , et ftit assaMÎnë par un fiuna-
tique obscur y qu'aTiient enflamme les
remontrances pariementtires. Charles
eo reçut la nouyelie comme il assistait
au service dim ; sa dëfotion dompta
sa douleur. Rentré dans ses apparie-
ments , il se jeta sur son lit\ et se bai-
gua dans ses larmes. L'expédition
échoua. Ceux dont les débats FaTaient
tant retardée s'indignèrent qu'elle eAt
été trop tardive. Le parlement ras-
semble devint plu» querelleur envers
le roi devenu plus moèété. Les puri-
tains fanatiques et les puritains poli-
tiques commencèrent k lever un iront
audacieux 9 travaillèrent k détruire les
ressources de la monarchie, et à tour-
menter la conscience du monarque.
Charles reconnaissait y en termes ex-
plicites , que ce droit de tonnage , si
nouvellement contesté , était un don
du^ peuple ; mais il observait que le
service public ne pouvait s'en passer;
que, depuis Henri VI, tous ses pré-
dccesseiu's en avaient joui , et il de-
mandait le même bill qui leur avait
été octroyé. Toute la chambre ^haute
et une grande partie des communes le
désiraient autant que lui. Le parti do-
minant rëpoudait qu'il fallait avant tout
s'ociuper de la religion , de Tarminia-
7115 me, qui donnait une main au pa-
pisme et Vautre au roi d'Espagne ;
du cheval de Troye où se cachaient
des hommes prêts à ouvrir la porte
à la monarchie espagnole et à la tjr*
rannie romaine. Ces communes , dé-
générées depuis qu'elles n'avaient plus
pour guides les Wentworth et autres
nobles promoteurs de la pétition de
droit j s'étaient abandonnées aux Pym,
auxSilden, att:^ Sb^land; à tout ca
aMff ^ehunede rco
tici|é# ^lÉfîtuife acflM
atleÉMi qu oé défait
d§ iHMioBtt tfféqtRi^ 1
tivÉofwry la roi fit an
ner nncB| oramr «
F«idn de Pajomcr
FindiiibâtyCC, ans
prononoé ri^oaneoM
teuiL La dumbre da
Ihéitre d'un vaainn
Les portes fivent fan
▼rirent mimapas àm
On se colleta. Deux OM
Valentine. saisirait v
leur, le rejetèrent en ju
teuil^et l'j retinrent
qu'une partie de la ch
clamation , et sans co
« déclarait traître aux
» gleterre , ennemi ca
» royaume et de la i
» protecteur du papisi
» nianisme; toute per:
» vraitou payerait i'im
Le roi vint, et pour
toute raison , casser o
lement, devenu si c
même ; mais entraîné ]
ment plus juste que sa]
les cas , trop prompt o
se calmer, Charles (
accuser, puis délivrer
communes qui avaien
sur l'orateur, ou usur]
ceux qui avaient enfc
leurs collègues , ceux
vec assez de fondera
les diefs de la sédil
avait punis autant q
permettait, en les disp<
persuadé qu'il faisait
time de Fautorité pmi
l'ordre, il rendit com
conduite à (a nation , <
CHA
anifcsic. Un second raifit ,
^t cbirement sà rësoliuion
ner désormais lui-ménic,
lier ministre et sans parle-
itrième époque de ce rcgiie
en grandes scènes et en
Ils subits. Le premier ftcte
netnent purement royal fut
lionoraole quoique néccs-
ic la Fk^nce et TEsuagne.
i h çoerre, Charles s appli-
entier k radministralion.
1 douie années , dit lord Gla-
» tandis que le reste de (En-
il en proie aux guerres, aux
1, à tous les genres de dé-
les Anglais jouirent d'une ex-
dc n^me, d'une plénitude
d'abondance et de prospé-
SB qu'aucun autre peupW , à
époque, n'en a joui durant
conçue période; » et ce qui
descnption plus remar-
ies! que les anabaptistes
c tinrent depuis le même
""•«sque mot pour mot, d.in.s
^ à Charles II encore eiilc.
t3glais étaient moins satis-
^ssasiés de cette espèce de
L 1 iallait aux anglais leur
Leur roi était vertueux,
^ Us ne gémissaient pas
idelau des contributions ,
^ s'imposaient pas cux-mé-
qu'ils payaient. Celte taxe
eoiur» tant débattue, était
a^ dans sa répartition ; elle
•lut la flotte la plus inagni-
lissent encore f ue les mers
; elle avait flatté forgucil des
ans sa partie la plus sensible ;
id Hambden leur paraissait
us digne emploi de son cou-
i sa raison , en soulevant tous
I pour ne pas payer lo sche-
i cette taxe géucrnlc , établie
latre ans, mais établie par
CHA 207
un ordre du conseil ; et les juges qui,
après douze jours de plaidoieries, pro-
nonçaient pour la couronne contre
Hampdcn , étaient marqués du sceaa
de l'animadversion publique. Prynne,
liurton , Betswick , LilLuroc, couverts
de mépris quand ils écrivaient leurs
libelles séditieux, exciuient tout il
coup l'intérêt quaud on les voyait enip
prisonnés, exilés, mutilés pour des
délits véritables , mais sans décision
de jury. Enfin , Charles faisait un
iisage salutaire et vertueux d'une puis-
sance illimitée ; mais d*autres en avaient
abusé avant, d'autres pouvaient en
abuser après lui : cette pensée , qni sou 1
vent se présentait d'clle-méaie aux es*
prits élevés , souvent aussi, et avec plus
de danger, était présentée aux autres
par des esprits turbulents. Cependant,
si l'Ecosse n'eût pas remue, l'Angle-
terre fût restée tranquille. Non seule-
ment le puritanisme politique avait be-
soin , pour prendre fou , des étincelles
du fanatisme religieux , mab ce der.-
nier incendie lui-même ue pouvait
naître que dans les contrées 01^ , de-
puis les jours du fameux Knox, était
établi le fuyer d'uu presbytériajoismo
plus ardent, plus intolérant que ne ('«i
jamais été aucune religion. Jacques l'c.
avait formé le projet de réunir l'église
écossaise à l'égLise anglicane; quelques
succès avaient courouné ses efTurts;
mais il avait laissé à sou fils cet ouvrage
à recommencer bien plutôt qu'à cou-
sommcr. Charles avait une piétéencore
plus vive que celle de son père ; il n'é-
tait pas moins )aloux du pouvoir , et
il avait aussi le malheur d'être théolo-
gien : dans sa première jeunesse , n'é-
tant que fils puîné d'AugIcterre , son
père, qui le destinait à la primatic et
à l'archevêché de Cantorbcry , l'avait
fait recevoir docteur à Oxford. Pai-mi
les conseillers entre lesquels s'était dis-
tribuée sa confiaBce, depuis la mon
loS CRA
]a modé-adon et aux comlniuboiif
d'une politique raisonnëe. La postérité
lui paiera toujours an tribut aâonne»
ment et d'admiration , malgré les le-
proches qu'elle a droit de lui fidre^ et,
en écartant toutes les présentions , en
éclaircissant les faits ^ en les coniidé-
rant dans leur ensemble , elle dira
qti'ii eut de grandes qualités et de
grands défauts , qu'il se laissa égarer
par la fortuue, sans se laisser abattre
par le malheur, et que des droons-
tances que sa politique ne sut pas pré-
venir avec assez dliabileté,remiitchè-
rcut d'achever sa destinée. Le ooctenr
^^orbe^ç, chapelain de Chartes XII , a
écrit l'histoire de ce prince en suédois:
son ouvrage , très volumineux , a été
traduit en français par Warmholtz ;
Adlerfeldt a donné des mémoires mi-
litaircs , et plusieurs écrivains alle-
mands y anglais , italiens ont publié des
relations et des anecdotes sur le héros
suédois ; mais aucun de ces historiens
n'a traité ce sujet avec autant d'intérêt
que Voltaire. Son Histoire de Char-
les XII est un modèle de clarté , de
précision et d'cl^ance; cependant elle
n'est point complète , les mémoires
qui auraient pu contribuer à lui don-
ner ce mérite n'ayant été publiés en
Suède que depub vingt à trente ans :
il s'y trouve aussi des erreurs de noms
et de dates , des anecdotes hasardées,
et des inexactitudes géographiques.
C — lu.
CHARLES-PHILIPPE, duc de Su-
dcrmanic, de Ncncie et de Werme*
land, fils de Charles IX, roi de Suè-
de et û*ère de Gustave-Adolphe , na-
quit, en 1601 , à Rcvel en Estonie.
Les armées suédoises, conduites par
Jacques de la Gardie, ayant conquis
plusieurs provinces de Russie , et cet
empire étant eu proie aux divisions
intestines, la régence de t^owgorod of-
frit le sceptre à Charles-Philippe, en
ol^et dnièraâ leÉdaat ^huii
nées* C2îiiliiie| shk qé cwi
posail à son fl^^iity et Gnïlifi
jAe dwfdMÎl i-lè liïber ;
CbarieÉ-nilim pûlil'pitar 1
Tille Httitroïk. Urt^tiMà
gorod SeaMBili fini jAttÉà
tenes dii gbVffellMaleDt} UMb
goeiaiears sséiott txi^bniBt (p
genoede MoeeottfltcoiifdMè
nitson eceeiiNm. Bn^tteali
proehma & MoseoB MBeM Roi
oui dédànt rnsÉilttla gpKm iri
dois. Cfatties-fUippe TCMi
Suède, etdoimi. ei i6i4i
nondalion fimeoe à k ooon
Russie; On a suppestf ifoe G
Adolphe mit peu dTemptetsc
l'élévation de son frtre , paf
aimait mieux profiter des drc
ces pour étenare les limites de
de, que de Êiire obtenir an
trône entouré d'écueils, et doi
rait pu être facilement précipi
la suite. Charles-Philippe m*
Narwa en i&ia , sans ayoir ét^
C-
CHARLES . AUGUSTE ,
royal de Suède, éuit de la
de Hol$tein-Soenderboni|;-Aa
bourg, collatérale de celle qa
en Danemark, et naquit en
S'étaut Toué, dès sa prcmîè
nesse , à la carrière miliiain
' quelques campagnes en Allema
fut nommé ensuite par le roi
ucmark commandant-général <
wège. Lorsqu'en i8o§ la guc
éclaté entre le Danemark et la
le prince d'Augustenboui^ cou
en chef les troupes nonvégirno
Suédois eurent occasion de 1
naître sous des rapports très
geux , et il gapa leur estime,
volution de 1809 ayant port<
les XllI sur k trtee de S\à
GHA
n'ayant point d'en&nis , un
( états du a8 août ût échoir
ion au prince d'Angusten-
béiiticr au tronc entra sur
r« suédois le 7 janvier 1810.
i même mois, il y eut une
>lennelle des états , où le
yal prêta le serment exigé
nstitution , et reçut l'hom-
rcpréscntants de la nation.
! temps, le roi fit faire lec-
9Cte par lequel il adoptait
9 et lui donnait le nom de
au lieu de celui de Chris-
avait porté jusqu'alors. Char-
U avait une grande popu-
il gagna bientôt Tafiection
•Vers le printemps, sa santé
I à s'altérer; il se rendit ce-
D Scaaie pour passer en re-
orps de troupes rassemblé
prônnce. Le 28 mars 1 8 1 o,
nant vers un régiment qui
lit, après avoir chancelé sur
il, il tomba, et les officiers
iirent le trouvèrent sans cou-
. On lui administra les se-
Fart, mais en vain; Char-
le ne revint plus à la vie.
rc du corps lut ordonnée ,
i fit pas avec rattcntiou et le
isaircs. Le bniit se répandit
le la mort du prince n'avait
iturdle , et les soupçons du
portèrent sur quelques in-
larquants de la capitale ; ce-
lé corps du prince fut trans-
itockholm. Pendant que le
aversait la ville, le comte
*ersen , qui le conduisait en
de grand-marédial , fut as-
le peuple , qui , après l'avoir
insultes, le ut expirer k couns
I et de bâtons. Ija soeur du
I comtesse de Piper , égale-
[lacéc pr le peuple , eut le
se sauver^ et fut mist en
CHA iQC)
sûreté dans un château fort , à quel-
ques lieues de la ville. O— au.
CHAULES (Stuart), I".du nom ,
roi d'Angleterre , naquit le 29 novem-
bre 1600, à Dumferiing en Ecosse.
Son père , Jacaues VI , n'était encore
souverain que de ce dernier royaume ^
et avait épousé Anne , sœur du roi de
Danemark, Frédéric IL En i6o3,
Jacques VI , roi d'Ecosse , devint , par
la mort de la reine Elisabeth , Jac-
ques r*". d'Angleterre , et Charles, par
la mort de ses deux frères aines , Henri
et Robert , devint , en 1616, prince
de Galles. L'éclat dont brilla sa jeu-
nesse semblait lui promettre une vie
S lus heureuse que celle qui lui était
estinée. Aux grâces extérieures ré-
Sandues sur sa personne , au mérite
'un esprit susceptible et avide de tous
les genres d'instruction, il joignait
le charme plus grand encore d'uno
modestie , d'une candeur et d'une
bonté qui lui attiraient tous les cœurs,
mais qui en même temps exposaient
le sien à des surprises dangereuses.
Son premier malheur, la source de
tous les autres , fut la liaison intime
dans laquelle sut l'engager ce fameux
duc de Buckiugham , courtisan astu-
cieux autant que ministre inhabile, et
favori tyranniquc du trop faible Jac-
ques ^^ Nous avons exposé dans l'ar-
ticle de cet illustre intrigant par quelles
manœuvres , trahissant la confiance
de son maître actuel , il usurpa celle
de son maître futur ; par quel mélange
d'artifice et d'audace il se prévalut de
la sensibilité du jeune Charles ; enflam-
ma son esprit généreux et sa galante-
rie chevaleresque; mena un prince de
Galles à Madrid , en aventurier, pour
y faire la conquête d'une infante ; le
mmena en Angleterre, après avoir
fait avorter le mariage qu'il avait
prétendu accélérer ; conduisit le fils ,
sans en avoir prévenu le père > à une
300 en A tÈ-à^
conférence des deux dunifarei do fu- toto fomlÊtt iAhA* m I
Iftueni.etlÂ, parrorganele^niMir aoonllB nfaii -dTâmlitmftj
i'OintneieplDsaugaite,iiitliu*e^l^ le 11 jûi à Dam«,«6k)|
brcrsoRiiicoDdinte, attester lamM- BaMWMIf«m fMvlaico
songes, coi]Mcrerfesp«r6die>,iiiet~ kaouttia, k'aukigi te 4
tre en&i une gaerre i U fiace d'une CmIOlMrji le ift, b-ni cl
allUoce. Charles, duis Mlle oràns- -firot Itar «attél i LmAA
tance, eut besoin atlreexcnitfpn-Fïii> Ghwlca ^Wf pB« teae.a
expëricncedeson«trfaiffjeinHK,et ceua eelbdiqM,- M fOWMi
pr l'habileté connue de Bod^i^um duc delhrtlîi^W, awrili
â tendre des pi^es. Ce qui «Jdeït paî»- miar petIcwMl. Nmi refit
sammentàla séduction pratiquée per ce qne nouf «Toiu dit eiH
le rarori sur Tespiit du prince, c^était 1 Imw|iiii Tiii iwîfltili Ti*
cette popularité , irametife en «fiét , ija'épmn œ itanc rai f •
qui les avait accneittis i leur retour lêi wp^dmlnnli de ■> iti—
d'Espagne en Angleterre. Chuleife^ lieurgu^n fit— mïidegi
méprenait. Sans doute la muM du Tirmmtf de m BdHw M^eis;
peuple , traTaillée par les émissaire* ptde Tertnenx tpn m hn pc
de Burkinghatn , revoyait avec des «ectptcr unienl nflrage; q
Iraosports exressi^ son prince, qn'on fiance ingàiue dan* im dÎM
lui représentait comme sauve miracu- noble déunt^ressemmt dani
leuseucnt des piques et des attentats mandes; la surprise dont il n
d'une nation barbare; mats ces puri- pé, en TOyaot Tes eommunea
tains , qui bientôt a liaient prendre un ser des subsides pour le sonti
si grana ascendant, iriomphaleol sur- cuerre à laquelle les ctmimnae
tout de voir avorter tout projet d'al- iurce' son pire; b bonne foi
liaareavec celle cour d'Espagne, qui quelle il défendit alor*e«po(
était pour eux le fojcr des supersti- solu , qu'il av«it été âeré k
lions et de TidaUtHe romaines. Ce fut comme sacré, qu'il anit recn
cependant encore dans une cour ca- me un héritage , et qu'il m
thoiique que Jacques rheisit une prin- employer que ponr le boobea
cesse pour remplacer l'iiifànte; il eut, peuple; lorsque Ton fixe b
avant de mounr, la consolation d'à- réunion de drcoottances , 3
voir, sinon consommé, au moins ar- Touer, le premier mouTonei
rêté le mariage du prince de Galles éprouve n'est pas seelement 1
avec Henriette de France , fille de vement de haine contre tes 1
Henri 1V< Jacques cessa de vivre, et qui,decrimecncrtme,u>Dli
Charles commençaderégner le 6 avril cdui qui n'avait pas encore en
i&iS. Les larmes, le respect, la piété pie; on *e sent mTobatairen
du nouveau roi en suivant les obsi- traîné i condaBncr juMp^aoK
qucs de son père, durent convaincre lOycns, qui, les premiers, 01
qu'aucun dissentiment ]>oIitique ne conquérir mime les droits les
pouvait altérer tout ce qu'il y avait de gitimes , au prix du malbeur
sen.sibIeetdeverluem<LDSsanc(Eur; lipnretsigAiéreux.* Si les
mais, resté seul avec le duc de Itac- — _^____^^^^_
iiiigham.il Tut plus que jamais domi- {})£nainrtmwi»'Jm
né par lui. Uuciinghâm , choisi entre fir^n^ f. 1 j,.
CHA
dant des subsides pro-
X besoins du moment ,
iouë le droit de tonnage
^ que jusqu'à la paix ,
>rSy de la durée de cette
'■ prix du re'tablissement
Sf uoe telle résolution
re digne d'éloges; mais
t pour un an à ce jeune
H 9 ce que ses prëaëces-
qiAls fiissenty avaient
le leur avènement , pour
i de leur règne ; joindre
etion offensante le vote
t encore d'un subside de
!S sterl. y quand la guerre
a dette de Hutérieur en
rictement '^oo^oco , ce
ilementy comme l'a dit
iérision cruelle , c'était
lélit des communes cn-
j» comme envers leur
le roi , qui , ne pouvant
I la défense de létat par
emblée, la frappait de
oar n'être pas au moins
elle ; le roi , qui , aban-
)D parlement au milieu
tonte parlementaire , re-
la soutenir, aux bien*
ax compositions , à ton-
s de deniers autorisées
al usage des règnes pré-
oi n'était pas seulement
^it irréprocbablc. Il est
: que, dans cette lutte ter-
tvrît des l'avènement de
remiers torts furent ceux
sr parlement. 11 n'en fut
du second qu'il convo-
loivante ( i6a6), lors-
\ galions sur lesquels on
poar suppléer aux sub^
, Fescadre anglaise n'eut
Cadix que honte et dé-
irles donnait une preuve
ur les lois , en essayant
CHA
201
encore la voie constitutionnelle pour
obtenir des contributions légales , le
nouveau parlement était fidèle à un
des axiomes de cette constitution, en
faisant marcher ensemble plaintes et
subsides : or , il n'j avait pas de gen-
re de plaintes que ne pussent élever
alors coutre le favori ceux-là même
qui, ayant été fauteurs de sa nipture
avec 1 Espagne , n'avaient pu raison-
nablement Taccuser dès le premier
parlement. Cette fois , on put , avec
toute justice, appeler corrupteur du
roi, celui qui avait forcé la candeur
de Charles à des artifices indignes
d'elle, pour écarter de la représen-
tation nationale les personnages les
plus dignes d'en être revêtus. On put
appeler corrupteur du roi y Ci'lui qui ,
redoutant le comte de Bristol dans la
chambre des pairs,lui avait fait envoyer
à la fois un mandement royal sous le
grand sceau, lui enjoignant de se ren-
dre à son poste, et une lettre de ca-
chet lui défendant de s'y trouver ; ce-
lui qui , forcé par une réclamation des
lords , de leur restituer leur pair exilé,
le faisait accuser de haute trahison par
le procureur-général du roi ; celui sur-
tout qui, cette accusation intentée,
osait , par un message royal , recom-
mander à la chambre haute de refu-
ser un conseil à l'accusé. Cette cir-
constance, sur laquelle les historiens
oi)t passé trop légèrement, est sans
doute une des plus grandes taches du
règne de Charles , et une des plus per-
sonnelles; car il pouvait, séduit par
les mensonges de son favori , croire
coupable un innocent; mais un roi
d'Angleterre , qui avait juré de ren*
dre la justice avec merci, pouvait-il
jamais violer la conscience dos juges,
et , par leur prévarication , ravir à un
accusé ses moyens de défense? Les
pairs ne furent point prévaricateurs ;
ils répondirent qu'un conseil avait clé
ana r,n\
et avait dû ilre accorde au comte de
lii'islol; que le roi lui-mêDie, ciant
]>t ÎDce de Galles, et opinaut dans leur
chambcc sur une accuiaiion pareille,
avait finlcmeut piol^e c« droil ac-
quis par la nature et garaulî par la
)u&ticcàlont accusé. Charles, rappelé
I mouvements de s
rétracta son lucJMge. BnsloI, avant de
laisscrlirelesctiargesapportwscoDlre
luîj rappela auK piis, (ju'il l'était le
premier, porte accusateur de £uciiii-
gham. Les deux accusations furent ad-
mises concuricnuncnt; nuis on vil sur-
le-champ que tout l'interél évùl pour
le comte, récompensé de vingt ans de
aervicca par la disgrâce, l'eiil et la
persécution. Alors le voile qui a<'ait
couvert les nc'gocialions ci'Esp.igne Tut
levé. On reconnut gue,d.)ns Usiencr,
le comte de Kristol avait e'tc loyal,
liabile, heureux; que le dnc lîc Buc-
k!n|;ham avait tout brouille par «es
Ii>lies , et tout Ltisé par ses passions ;
qu'il avait trompé le prince, le pai-
IrmcDl, la nation; qu'il s'élait déter-
miné ensuite à perdre Bristol, pour
n'être pat perdu lui-uiSme; que Jac-
ques I'^., par làiblessc, et Chaiici,
sou fils, par erreur, avaient laissé
le pernicieux favori opprimer le ser-
viteur utile ; que Jacques avait pro-
mis justice au comte, mais eu voulant
rester maître du moment où il la lui
rendrait; que Cîjarles lui avait offi-rC
Eon rappel et l'oubli du passé, mais
moyennant des aveux qu'un innocent
ue pouvait pas faire ; qu'eoGn , la plus
haute cour de jusiicc étaut saisie ds
ces contestations, le bvori intimide
avait pcr.iuadc au monarque séduit,
que , sous peine de voir la iua)cslc
royale coin promise, il fallait empêcher,
à tout prix, le triomphe de ilristul.
11 est juste d'observer que dans les
coromuues qui, de leur côu', ioten-
Liiaut auisi une accusation capitale
CHA
•ontre Buckio(;ham , leur batlivatii
refusait à voir de tous tes dtlib It
seul qui pitt oQiir le caractère de m-
hifOD , et parmi les dulres clief* w-
cumulés dans leur |ihiiiite, fJuiinin
étaient ou û injustes , ou si EnttJo,
qu'ils (Jccrëditaicnt les plus gniad
les plus avérés , forUtiiicnl la prcVi»
lion du roi , au lieu de U (Ls«ipci , d
mettaient tous la sauve-gud« aàn
de soQ honneur le ministre qû,a>
lomuié sur uu point, lui pan'
l'être sur tous. 1^ chambre des
s elle
I s'étaient fait U p
messe également vague, l'une, ac-
corder d'amples scccun quawl la
griefs seraient redressés , l'anm, d»
redresser les crie^ quand Icssacool
seraient aceoroés. n Bedrusaueiildd
• griefs ( disait h: roi ) , nuis non t»-
■ quêtes sur les griefs; car je aesonf-
> frirai jamais qu'aucun de att» S(fti>
■ leurs soit interroge' par vous, d
Buckingham moins que tout aalit.
■ Jes^
mais je sais aussi la
■ qu'il y a entre coaseiUer et eonlr^
■ 1er. <■ C'était dire aa parlcniMt
d'Angleterre ce que le cJiancelier M«^
peoua ditdepub au[urlenieutdeP*>
ris : « La jiermissioa d'avertir l'aoti)-
* toritc' ue fut jamais le druil de II i
p combattre. ■ Les esprits s'aignmL '
Les Wenlwurlh , les Srymouc, «
nobles cbïfs du parti constîmiioiiadi *
avait cm habila it'oar-
1er, n'étaient plus là [wur en imMNf p
parleurs noms, leur>> forlunn, Mal {
caractèies; cl, dos deux coté», en mt J
til des bornes de li moderatioD. Cl. -
Siitain proposa • de donner aurtJi^'
arles les mêmes avis que Jcthtu do» ','"
naît â MuLsc, ■ et il appela Iedur4ii '
fincldn^harn uu gueujc revéiu, tf '
ehampiguon de nuit. Va autre, Tdi^ < '
laut ccai l?r l'ai^naent tiré (le la eiuX' , "
rc cl de l'uigcucc d» besoins, i éoi*
CHA
mm an Anelais, il yalait miViix
par le fer de Fcnnemi que pnr
applice domestique; » et la
e y eo votant trois subsides , de'-
le ce Tote ne serait chaugc en
iprèt que les griefs auraient été
» cf rc'pondtts. Charles re'pli-
iw, pour un roi , il était plus
:Mt d'être envahi , dëtniit mè-
ir an ennemi étranger, que mé-
par ses propres sujets ; » et il
que, si des subsides plus am-
toitDt pas définitivement ac-
iaas la semaine, il mettrait fin
Eflrajés du mauvais effet
, le roi et le ministre
vent vainement à la rétracter.
Bflnines arrêtèrent que , toute
aafinte, on s'occuperait matin
le Tacte d'accusation du duc de
ilham, et le 9 mai 1G26 , elles
wrent son emprisonnement à
Are hante. Les pairs ne vou-
ititiier qn'après avoir entendu
igeft ; elles furent déduites dans
aiCiénoe des deux chambrrs ,
inment discutées par les huit
Mires accusateurs. Deux d'en-
: le laissèrent aller à proférer
9 phnses , qui, si elles eussent
s qne Buckingbam les rapporta
eussent, en effets mérilé une
■• Le roi les fit mettre â la tour.
uninnes suspendirent toute dé-
on jusqu'à ce que leurs coUc-
Bpnsonnés leur eussent été rcn-
; il fallut les leur rendre. Les
ne voulant pas paraître moins
de leur privilège , réclamèrent
fié du comte JArundcl , qu'un
ia roi leur avait enlevé deux
uparavant. Ils arrêtèrent aussi
tfeaffiiire serait suspendue dans
lambre, jusqu'à ce que le roi
cordé à leurs supplications le
du comte d'ArumIel : il fullut le
corder.Tant de fautes de la part
CHA
ao5
de la couronne ne lui servirent pas
même de leçons. Tandis que Charles se
portait pour témoin et pour garant de
rionocencedc Huckiugnam, les douze
grands juges du royaume, interrogés
par les pairs sur plusieurs questions
relatives au procès de firisiol, reçu-
rent un ordre dit roi de rester muets.
Une lettre du roi , pleine d'élbgcs
pour le duc, recommanda aux mem*
bres de l'université de Gimbridge de
l'élirt pour leur chancelier. Les com-
munes, bbssées de voir combler de
faveurs celui qu'elles accablaient d'ac-
cusations , éloignèrent plus que ja-
mais le bill des subsides, et pressè-
rent avec acharnement les opérations
du procès , que les pairs instruisaient
avec une noble et tranquille impartia-
lité. Le roi , partagé entre le désir de
sauver son favori et l'impatience de
voir consumer en del)ats de chambres
le temps propre aux opérations de la
guerre, écrivit à l'orateur des cofn-
munes que , si l'on ne s'occupait pas
immédiatement du bill des subsides ,
il les tiendrait pour refusés , et aurait
recours à d'autres moyens. Instruit
qu'à la lecture de cette lettre , elles
avaient arrêté une remontrance , il
annonça aussitôt que le parlement
allait être dissous. Les pairs , qui se
flattaient d'amener la conciliation, dé-
putèrent vers le roi , et , le prési-
dent même du conseil privé portant
la parole , le*sup|)licrenl de laisser en-
core la session durer quelque temp^.
a Pas une minute de plus, 9 répondit
Cliarlos ; et dans l'heure il cassa ce se-
cond parlement ^ où , des trois pou-
voirs qui se balancent dans la consti-
tution anglaise , Tari^tocratie seule
avait tenu une conduite constamment
juste , noble , forme et modérée.
Le lendemain , Charles publia un
manifeste ; les communes firent cir-
culer leur projrt de renioutrnucc.
2o|
Cttà
Dès ce joar, k nn €t b fêàaaetJf
plaidaient au tfibmtl de b aHMn /
et la nation, à rkutant même rà b
parlement arait M dittOQS, avait Ta
U lord Âmndel cxiië dans une tenre,
k comte de Bristol enferaië k b tour,
et Buckingliam à b tite de IVuinée.
A défaut de cootributîona Ujgalcs,
il fallut bien recourir aux tasea dTo-
lage. Ce fia d*abord arec ^Kique mo-
dération ; mab , k b nourdb d'une
TÎctoire ranoortoe par fcs Impënaus
sur le roi de Danemarii , parent et
allié du roî d'Angkletre, b nunîstie
et le conseil ne eonmirent plus de
frein, et Charks kur abandonna le^
rênes. Un arr<t de ce conseil ordonna
un prêt gàiëral et tmé. DtÈ tommis-
sàires partirent pour les proyinces avee
des instroctions secrètes, ordre de
taxer tous les sujets, pouvoir de man-
der, interroger, confiner ceux qui se
refuseraient au paiement, beaucoup se
soumirent par terreur; quelques-uns
résolurent de défendre la liberté publi-
que au péril de leur liberté person-
nelle. Le chevalier Thomas Went-
worth , si célèbre depuis sous le nom
de comte de Stwqffbrd , fut le premier
martyr des lois de son pays; Hamp-
den , nom qui ne devait pas êlre moins
célèbre, figura parmi ceux qui suivirent
cet exemple ; emprisonné , ainsi que
Wentworlh , il plaida devant les tri-
bunaux la mcmc cause quWait plaidée
Wentworlh devant le conseil. Charles
s*étant fait rendre compte du discours
de ce dernier, le trouva tout à la fois si
loyal et si patriotique, si paiement fidè-
le à la loi et au roi , qu'il ne put lui refu-
ser des éloges , etBuckingbaui se crut
obligé de convertir la prison de Went-
>vor(h en un exildansk comté de Kent.
Tous les prisonniers qui s'étaient d'a-
bord adressés au roi directement ,
avaient obtenu leur liberté; mais k
despotisme du favori se hâta d*endu£-
jievblpilf^BnMi
di«a Mbitnma/coin
des Mjges fiuvat d%li
Toubint Mer oes a
poida deh|ustko» i
uaus MMni^er e» pr
loîàbvaM^
Ifffiffp oQi^treuu CB
UffL A reapmnjt,
une Bowrdb lue p
de rariiée oinreveu
cesse cxjpëulion de (
favcBt distrifauésdaiu
lienlièfet. Qubonqu
prit, vofyak son h
a une addatesoue el
rait etqvi rëiusato
crainte. Le peuple i
pbs qu'elle commit;
cours martiales étab
nir ; b détresse et li
maux et ks remède
tout indignait égalen
peint ceUe époque
« La sérénité ne se
» sur k visage d'ui
» de penser et de |
dans de telles circoni
succombant sous le ]
d'Espagne, se laiss
avoir une de plus à «
France. L'impétueu
favori avait causé '.
scandaleuses et témc
produisirent la secoi
sente au monarque c
voir que lui vaudrai
armes , et la populai
rait une guerre eutr
nir les protestants c
résultat fut i'cxpédii
plus honteuse enco
plus désastreuse qu
Toute la nation ei
un parlement. Le
tresse, en avait be£
sonne ;. il convoq«
mt, et VuuvrU le 17 mars
^cte éternellement mémorable
K*lement fut celte pétition de
[iiiy remontant aux principes
xitanx de la grande charte,
C sans amertume les attein-
I. leur a^ait portées dans les
'Cemps , renouvela, pour ainsi
pacte oriçinel entre le roi et
^^ie. Jnsqa au moment où l'acte
&nté à Fassentimcnt royal , la
t ^ndenz chambres futadmira-
«n membre du parti populaire
^tf^immotqui blessât la dignité
■aittUM, ne fit une proposition
irfitnr la prérogative royale.
fe^Tèrent à Fenvi des tributs du
i et dTamour à la personne de
5^^^^ le caractère , disaient-ils ,
■K Cerni par aucun vice , et dont
^""^ tftait le sanctuaire de toutes
• Du coté ministériel , il ne
* '■^•sures illégales avaient clé
** » <iu'une pétition devait prd-
*'^i les griefs , une loi les rc-
^ ^Ue, la loi établie , les in-
.avaient être punis. D'un
> 1^ chambre haute tenait la
*^ï« le roi et le peuple ; elle
H^*oii devaient s'étendre les
^^ de Tun , et où devaient
^ prétentions de l'autre. Il
^n comité des deux cham-
s'éclaira mutuellement ; on
Qoelques amendements reci-
tiofin , la pétition de droits ,
tr l'unanimité individuelle
'Jiambres, fut portée à la
)ya!e. Lii , il y eut des
; le roi, tantôt entraîné
ir, tantôt ombrageux sur
, se rapproclhiit ou s'é-
la sanction tant désirée,
libérait arec Coke ou Bue-
Ctt\ ao5
lingliam* Tout à coup , par le conseil
de ce dernier, un message royal vint
ordonner aux communes de passer le
bill des subsides, et de s'abstenir de tou-
te affaire d'état. Leur explosion fut aus^
si forte que leur modération leur avait
paru méritoire. Elles s'étaient crues
généreuses en oubliant l'acte d'accosa*
tion porté contre Buckingham ; elles
le reprirent à l'instant. Charles trembla
pour son favori , et donna précipitam*
ment la sanction qu'il avait impru-
demment refusée. On ne sut pas m£*
me obtenir le bill des subsides , à la
minute où l'on accordait la pétition de
droit ; on ne sut pas crainare que l'i*
▼resse d'une telle victoire n'entratuât
les communes à en abuser ; on ne sut
pas profiter de la joie publique , qui
était immense , et de toutes les béné*
dictions qui se portaient vers le trône,
pour proroger le parlement : il fut
laisse en séance. Le premier jour, ce
n'était qu'allégresse et reconnaissance;
le second jour, on reparla de griefs ;
le troisième , on nomma le duc de
Buckingham; on le proclama Tautcur
de tous les maux, el l'on prétendait user
de clémence en suppliant seulement le
roi de l'éloigner de ses conseils. Quel-
ques chefs populaires dévoilèienl alors
des intentions qu'ils n'avaient pas en-
core laissé pénétrer , et les vrais pa-
triotes se séparèrent en vain de ces
perturbateurs, qui les appelèrent apos-
tats. Une remontrance violente fut ar-
rélée sur les mêmes griefs dont on
avait obtenu le redressement. On pro-
posa de supprimer le droit de tonna-
ge, comme si l'on se repentait d'avoir
voté des subsides. Le roi , justement
alarmé, parut au milieu du parlement,
qui ne l'attendait pas, mais ne fit en-
core que le proroger. Il voulut, pen-
dant l'intervalle des sessions , relever
l'honneur de its armes. Denbigh, ami-
ral , parce qu'il était beau-frère de Bue-
2o6
CHA
kingham, désbonon b piViBoD brî*
Uoniqup. BtM^Di^iiim ^ Ibrcë p^ le
Sremicr ordre in^érieiix qu'il eét Rça
e son roi, alk prendre il PoftsnMNidi
le commandement d'une troîsîfeiiie ex*
pëdidon, et fiit assaMÎnë par un &Bt-
tique obscur y qu'airâent enflamme les
remontrances pariemeotaires. Charles
en reçut la nouyelle comme il assistait
au service dim ; sa dérotion dompta
sa douleur. Rentoé dans ses apparte-
menu, il se jeta sur son lit', et se bai-
gna dans ses larmes* L'expédition
échoua. Ceux dont les débats faTaieot
tant retardée s'indignèrent ({u'elle eAt
été trop tardive. Le pariement ras-
semble devint pin» querelleur envers
le roi devenu ptas moèM* Les puri-
tains fanatiques et les puritains poli-
tiques commencèrent è lever un iront
audacieux, travaillèrent h détruire les
ressources de la monarchie, et à tour-
menter la conscience du monarque.
Charles reconnaissait , en termes ex-
plicites , que ce droit de tonnage , si
nouvellement contesté , était un don
du peuple ; mab il observait que le
service public ne pouvait s'en passer;
que, depuis Henri VI, tous ses pré-
décesseiu's en avaient joui , et il de-
mandait le même bill qui leur avait
été octroyé. Toute la chambre ^haute
et une grande partie des communes le
désiraient autant que lui. Le parti do-
minant rcpoudait qu'il fallait avant tout
s'oct uper de la religion , de Varminia»
nisme^ qui donnait une main au pa-
pisme et t autre au roi if Espagne ;
du cheval de Tro^e où se cachaient
des hommes prêts à ouvrir la porte
à la monarchie espagnole et à la tjr*
rannie romaine. Ces communes , dé-
générées depuis qu'elles n'avaient plus
pour guides les Wentworth et autres
nobles promoteurs de la pétition de
droit , /étaient abandonnées aux Pym,
aux Sildin , aux Sh^laud , à tout et
aMff ^ehuuede rnie
iMS|e# TtnuuoÊt sesBi
iHeàmi quToft devart ^
dA insioutt éfécnRSy c
tfisoiiGPy w FOI fit an
ncr Ffaia I ùiêWU d(
F«idn de Pajouracr i
Findiiibât^cCy anai
prononeé f aymmemm
teuîL La dumbre devi
Ihéitre d'un fioBim
Les portes fitfentfenn
vrirent mioia pas à un
On se colleta. Deux mei
Vakntiae. saisirent v»
leur, le rejetèrent en jm
teuil, et l'j retinrent d
qu'une partie de la chj
clamation , et sans cou
« déclarait traître aux J
» gleterre , ennemi caj
» royaume et de la n
» protecteur du papisn
» nianisme; toute pers*
9 vraitou payerait l'imj
Le roi vint, et pour
toute rabon , casser ce
lement, devenu si di
même ; mais entraîné p
ment plus juste que sag
les cas , trop prompt ou
se calmer, Charles fi
accuser, puis délivrer l
communes qui avaient
sur l'orateur, ou usurp
ceux qui avaient enfci
leurs colli^ues , ceux c
vec assez de fondem<
les chrfs de la séditii
avait punis autant qi
permettait, en les dispei
persuadé qu'il fiiisait
time de Fautorité pmr
Tordre, il rendit comi
à (a nMion , o
CHA
anifesic. Un second raifit ,
çait cLiirement &a rësoluiion
mer de'sonnais lui-ménic,
lier ministre et sans parle-
lirième époque de ce rcgiie
en grandes scènes et en
Bts subits. Le premier ftcte
vement purement royal fut
bonoraole quoique neccs-
ec la France et TEspagne.
e h gnerre, Charles s appli-
entier k Tadministration.
t douie années , dit lord Gla-
t tandis que le reste de l'Eu-
Ûen proie aux guerres, aux
■>y i tous les genres de dé-
les Anglais jouirent d'une ex-
de régime, d'une plénitude
d'abondance et de prospé*
ss qu'aucun autre peuple , à
poque, n'en a joui durant
^jigue période; » et ce qui
description plus remar-
«st que les anabaptistes
C tinrent depuis le même
"^sque mot pour mot, d.ins
^ à Charles II encore eiilé.
caglais étaient moins satis-
^ssasiés de cette espèce de
^ 1 Cillait aux anglais leur
Leur roi était veitueux,
^. Us ne gémissaient ps
• Tdèau des contributions ,
& s'imposaient pas eux-mé-
qa'ils payaient. Cette taxe
^aux, tant débattue, était
^ge dans sa répartition ; elle
Lvtt la flotte la plus magni-
^ussent encore f ue les mers
S eUe avait flatté forgueil des
>ns sa partie la plus sensible ;
)d Hambden leur paraissait
m digne emploi de son cou-
e sa raison , en soulevant tous
is pour ne pas payer lo sche-
s cette taxe gcuéralc , établie
oatre ans , mais établie par
CHA 207
un ordre du oonseil : et les juges qui,
après douze jours de plaidoieries, pro-
nonçaient pour la couronne contre
Hampdcn , étaient marqués du sceaa
de l'animadversion publique. Prynne,
liurton, Betswick , LilLuroc, couverts
de mépris quand ils écrivaient leurs
libelles séditieux, excitaient tout à
coup l'intérêt quaud on les voyait emr
prisonnés, exilés, mutilés pour des
délits véritables , mais sans décisioa
de jury. £n(in , Charles disait un
usage salière et vertueux d'une puis-
sance illimitée ; mais d'autres en avaient
abusé avant, d'autres pouvaient en
abuser après lui : cette pensée , qni sou 1
vent se présentait d'elle-même aux es-
prits élevés , souvent aussi, et avec plus
de danger, était présentée aux autres
par des esprits turbulents. Cependant,
si l'Ecosse n'eût pas remué, l'Angle-
terre fût restée tranquille. Non seule-
ment le puritanisme politique avait be-
soin , pour prendre feu , des étincelles
du fanatisme religieux , mab ce deri-
nicr incendie lui-même ue pouvait
naître que dans les contrées où , de-
puis les jours du lameux Knox , était
établi le fuyer d'uu presbytérianisme
plus ardent, plus intolérant que ne l'«i
jamais été aucune religion. Jacques P''.
avait formé le projet de réunir l'église
écossaise à l'église anglicane; quelques
succès avaient courouné ses efTurts;
mais il avait laissé à son ûls cet ouvrage
à recommencer bien plutôt qu'à con-
sommer. Charles avait une piétéenane
plus vive que celle de son père; il n'é-
tait pas moins )aloux du pouvoir , et
il avait aussi le malheur d'être théolo-
gien : dans sa première jeunesse , n'é-
tant que fils puîné d'Angleterre , son
père, qui le destinait à la primatic et
à l'archevêché de Cantorbcry, Tavait
fait recevoir docteur à Oxford. Parmi
les conseillers entre lesquels s'était dis-
tribuée sa confiance, depuis la mon
îioS
GRA
de ItiickinglMin) , auctm n'en nA «M
plus graooe part qw L«id, été^m
de Landrei, prdat iiMtèni du» iM
Duzars , exemplûre dut! u piM , brA-
laot de rAmirlH trois njiiiBMi uo*
le jou|; uniforme de TéptovgUitttitU
Lturgie anglicaDC ; du reile, aiuù lAi
Kur la pr^rogatirc du trAne fUB pov
utoritï du «acerdocc, Aamsk fM
Charles s'etah cru uuui de k tmw
quillite' de l'Angleterre [ i635 ), il anit
soDgc i visiter l'Écotae, nott arala-
ment pour se montrer daaa Fanâfs
royaume de ses pères, ponr es con-
naître par lui-même fÂat potiliqne et
civil, mais pour y AaUîr u raligioD.
Accueilli avec des transport) d'aHOor,
iSié pr la noblesse , eonromi^ en
pompe dans l'ëglbe mëtropoliLaiiw , k
roi avait obtenu la reconnaiuauce de
sa suprématie ecclésiastique , én^ nu
siège épiscopal dans Edimbourg, don-
né les sceaux i l'archevêque de SL-
André , place huit autres prâati , soit
dans le conseil , soit à la tête des tri-
bunaux. Laud eût voulu qu'il ne s'ar-
rêtdt pas en si beau chemin, et qu'il
proposât sur-le-champ la litui^e sn-
gUcane.CUreDdoD ne doute pas qu'rile
n'eiît triomphé alors. Chailes , qtw son
malheur condamnait k ttrt tour k tour
knt et précipité , téméraire et timide ,
avait craint d'en trop faire à la fois ; il
s'était borné à charger un comité d'é-
vcques écoisais de préparer nue litur-
gie qui conciliât la ucrlé de leurs com-
patriotes avec la ibi des Anglicans, et
il avait repris la route de Londres. On
peut dire qu'il en avait fait trop ou
trop peu. Le travail iraiua en lon-
);ueur: cène fiit qu'en i63^ qu'arriva
tubilement en Ecosse l'ordre d'y sui-
vre dans toutes les églises la nouvelle
liluipe. L'impression prodoile par la
présence dn roi était eoacée dès long-
temp ; les bctieux avaient eu quatre
■as pour propager leo» optuioiu cl
nu
lier leurs comvluis. A la pt
phrase de cutte iiiuri^ic, prtifei'
la cuihédrale d'ÉdiiD||gar^ ,
doyen du chapilrr, eirprésc
clcigé, du clunceKfr 'et de i
nugiïtralure , le lecteur pensa
sonuné sous le bâton et les piei
volèrent k sa tète , au mihea d
lemeals et des cris de Mené !
cir. Chassée d? la catbéJrale
furce armée, une partie de a
pulacc furieuse y rentra par li
Iles , tandis que t'dUIre alUit i
diverses ^lises renouveler b
scinp. Le peuptc des cantfMgn
se juindre h ce! ni de la capital
Ruuvemenwntd'
a coupai _
Des lowb'pgpJiini m
de protéger les IokU neavoes,
cela mCme qu'ils potmiai ■
cette fureur j pamml Tmir it
Due pétition , conçue CBoore «
respeetuenx , supplie le ni 4e
sa liturgie. IxaA vanA de b ■
dre^nonde U teroqma'. La •
lieux succéda une oi ^
rcciioniMlle; des dépnlëieem
un gouTenumenl, d roon ni
ce CovxHAin , tcÎMpmr If a
me , qu'on ne peut Mre màf»
sans indignation et etnt ^ilid. i
avoir déuaré ■ que Fci]^ d
■ s'était révélée nËcone, «In
» l'^se JËcosse ilay-nat
• salut; « aprèi âne accwJ
peine croyaBie Jinreelme gn
contre l'église de Bobc, rhMUi
taire s'engagea à défendre le
jusqu'è la mort , et cana se m
rimpuUtion de rebdlion. Pem
temps, en Andelem, ko
roj
Ik
CHA
i sanfer ftut^ de ce Went*
défenseur q^lement intrépide
erté publique et de la prëro(;a-
lie; que nous avons tu , après
DD dé droit, s*arréter à la li-
loée entre le rrai ptriote et
ldoyal,etquiy récompensëde
ëpar les honneurs de la pairie,
: depub cinq ans la fice-royau-
■de avec un succès admirable.
iU pas : « Pre'parer la guerre
perdre une minute , en étant
i de iaine tout ce qui serait pos-
pour l'éviter ; » telle fut sa
• Lord Wentworili traçait en
!mpi et le pbn d'uu iiuuifeste
trait il couveit la majesté roya-
A la paix ne pouvait s*ubiciâr
la ykloire, le plan d'une cam-
[DÎ terminerait lu (guerre d'un
ip f et peut-être sans effusion
{• Wentworth ne fut pas cru.
, fiuble par bonté, écouta les
»^ étaient faibles par terreur;
aa sa liturgie et jusqu'aux arti-
irenns avec son père. On lui
la, pour sauver sa di^^iité, de
nn Covenant du roi^ destiné à
nbcrrautre.Uue prophétcssc se
rèdier, au nom de Jésus cove-
na, que « le covenaut d'Ecosse
Aé ratifié dans le ciel ; mais que
lo roiélait une invention de Sa-
» Une assemblée générale de Té-
eabytériennr, convoquée à Glas-
r k roi lui-mîmc (ql i novembre
eommença par mettre en accu-
OQS les ëvêques. Sur ce début, le
isaire du roi vint la dissoudre ;
idana qu'elle voulait rester en
y et die j resta. Les cvéq ues
jugés par contumace, déposés,
n fHÛens, s'ils ne se soumet-
wsà la sentence. On excommu-
s ceux qui ne signeraieut pas le
ml d^ Ecosse f ou qui signe*
oeliii du roi. Dtt là à prendre
CHA aoQ
les armes contre le souverain, il n'y
avait plus qu'un pas : ce pas fut
franchi , les rebelles levèrent une ar-
mée , Lesly la commanda , et le ter-
ritoire anglab fut menacé. H £illut
bien que le roi consentit à se met-
tre en défense. Tout ce qui devait à
la couronne un service militaire, fut
appelé dans York, près de l'étendard
royal. Un grand nombre de volontai-
res y accourut. 11 ne restait que aoo
livres sterl. dans réchiquier de l'An-
gleterre; lord Wentworth en avait
5o,ooo dans celui d'Irlande, et les
envoya. Sa fortune territoriale était
immense ; il écrivit à tous ses fermiers
de verser jusqu'à la dernière obole
de ses revenus dans le trésor royal.
On vit entrer dans York trois régi-
ments de cavalt rie , levés et équipés
par lord Wentworth. Les corpora-
tions et les individus y fiaud et le cler-
gé anglican , la reine et les catholiques,
rivalisèrent à qui fournirait le plus de
subsides. Partout les vœux des peu-
ples venaient au-devant du roi. a Ja-
» mais je n'ai reçu tant de marques
» d'amour, disaitpil en sortautd'York.»
Au défaïut de l'Angleterre toute loyale,
les rebelles avaient compté sur 1rs
presbytériens d'Irlande. Le vice-roi
déconcerta et punit les conspirations.
Il fit jurer, par toute T Irlande, fidélité
au roi et haine au covenant. Enfin ,
il leva une armée, qui, des ports ir-
landais, menaça la cote occidentale
de l'Ecosse, tandis que le roi la près.-
sait de son coté avec une armée de
terre de vingt-huit mille hommes, et
uue flotte qui en portait cinq mille
autres. Pour terrasser la révolte, il
no fallait que le vouloir ; mais Charles
frémissait a Tidée de frapper ses chers
Ecossais. Il prétendait les vaincre par
le seul appareil militaire , sans tirer
l'épéc. Ils s'en aperçurent, proposè-
rent uue ucgociaiion, et le cœur du
'4
aïo CHA
roi è'f précipita tont entier. Jjcs con-
lereiuxi se liiireot à Ui-rwk'k. Lu pre-
mière ponventioa fui cgIIf d'un désar-
mement rédproquc. !.e Iraité à pciuo
était sij;iiri( I-; juin itiSi)), «tCtiar-
les avû àc\k rougédit! tuulrs s» Irou-
pes. Les rebelles itc lireiit giùrc (jiie
eanlunner les teim, et lis rcuntrent
dès qu'ils crurent le roi mus moyen
r ses levées. Us tia-
mI, ({iii s'iDlilula !asseml/lèe natio-
nale, et cria aux armei ! Le rui
nuada Wctilwonh ; ce fidèle servi-
teur accourut, et son jiremier mot
lut; a La guerre à l'Ecosse, et mi par-
» lemeiii en Angleterre, h Le roi cod-
■eiitit à l'un et à l'autre, Wcnlworih
proposa aux membres du conseil des
loUKcriptioiis volontaires, s'engagea le
preicierpi)urao,ooo liv.sierL, laissa
au roi un coniniencepieiil d'armcc, rt
courut tenir un p:irleineitt dlrbiiile,
avant que le paHcinrnt aurais s'oii-
vriL Crée comte de SlrafTurd, et non
jdiu simple député, mais lord lieule-
aanl d'Irlande, en qiiaiorae jours, il
obtint du parlcmeut de ce roj.tunic
quatre subsides, avec uneordonniiiiee
iodciînEe pour iour ceux qui seraient
nécessaires à la réduction des rebelles,
lien obtint six du clergé, avec la taxe
d'un sixième sur tout les biens ixclé-
siasiiques. Il complétai une armée ir-
landaise deonu mille liomines, <1se
nmbarqua pour venir , h côlê du rui ,
BOulenir avec lui la double lutte stU' le
cbamp de bataille et dans l'arène p:ir-
fomentaire. T.a Talalilé voulut qu'A
peine débarqué, il filt sai.si à Chester
d'une maladie accablante. L'homme le
plus cap.ible et le plu; imposant après
lui, le garde-des-sceaus CotGiitrr
mourut. Charles se trouva seul entre
ses ressenlimenli et sa bonté, des con-
seils faibles, traîtres ou inludiiles. Trois
partis se balaoçaieut presque egale-
CIIA
mentdanslaclumbrodetcoinii]
royalislestbM]his,myalUtt's piti
puritains. Béuitir Ira Aeux pn
contre le troisième ét.iit facile )■
et le devenait encore jAxa par
Couverte d'une inleHJgeDce cria
entre les clirfs de Finaametiiai
saisc et le cirdinal de UW-htlici
lettre qn'ils écrivaient ait mi de I
avait éié intercepter , rt oUe 4ui
sous Im yeux du pcurlemetik Le
me jour de ta session , b ma
trouvé moyeu de réunir ctmli
dans une opinion commune , te
des pain, en les ramprvnirttJit
uue démarebe que l'autre ckanfa
fêlait une violation de ses privi
;s eomniunes av-iieni arrêté
s'ocr,u|ier d'aucune affiiire ^
.nvoir obtenu du roi te rcdiesi
de Ir uns griffa , et des pain Un
tion de leur offense. Ator* ta CM
Strnffurd avait pu se MreinDSj
à Lomli'ea ; îl propou tu m
royal qui , [iélib<^ré dans le ta
répondit tellement aux refha di
tout en pourvoyant à ses kcsaiu
porté aux communes, intrrpda
lement 11 loyauté des bon Rtlr
en dissipant leurs ombrages, ^
esprits furent ciungâra mi Îv
et la question des siib^ideamiM
tout eu discussion. Uvd^etGtu
orateurdc la chambre , éuicnt*
ment d'emporter un vote gùâ
subsides, sauf ii débaUre rnw
qiiaoïiié , lorMiu'un cheraltrr
V.me, secrétaire d'étal par le
de la reine qu'il trompait , et t
au roi dont il était lemioblrt,
tout dans la confusion , en déeli
contre les instructions de sua M
que le roi voulait douir subiîc
rien. Cette eiigrance si forte et
salue ranima l'uppouiian pari
la qiicïtiou Alt ajouriiéc au tende
CHA
mraDc , cduî qai avait menti
bre alla mentir au roi ; il de-
rèCcment au monarque une
i résolution des communes ,
Till^ales les taxes actuelles,
la guerre contre l'Ecosse.
DToya dans la nuit ordre k
des communes de fattendre
tain matin k la chambre des
s'y rendit , et , de toutes les
ns de parlement auxquelles
habitué y prononça la plus
i ci la plus funeste ( 5 mai
nstruit du véritable état des
ins la journée , il délibéra
conseil si , par une procla-
I ne pouvait pas rassembler
lunes, non encore dispersées :
ni sa prérogative ne le per-
• IJ ne restait plus au roi qu'à
e et à vainci-e. Straflford le
[Hurles en avait les moyens.
iz sujets lui fournirent encore
e, ses amis un trésor, son cler-
l»ide.%. — Il pensa on coûter
.'archevêque Laud ; six cents
, ameutés par les puritains ,
'assiéger dans son palais , le
Dt pour le mettre en pièces,
s nar la force , ils coururent
Bam briser les prisons. IjOii-
eonvcrt de placards, et rc-
clameurs. Le roi partit pour
bire avec StrafTora et le pri-
idant qu'ils voyageaient , les
cossaises , invitées par les pu-
e Londres, entraient en Ân-
et surprenaient une division
» royale. Charles fut retenu
rk, où il avait convoque les
traflbrd courut prendre le
lement des troupes, et les rc-
t avant. Il écrivit à Laud :
^ roi dise un' mot, et je ferai
rid les Écossais plus vite qu'ils
ntentrés; j'en réponds sur ma
iC roi ttevoulnt pas dire ce mot:
CHA !iit
il ne parla qu'au grand conseil des pairs»
pour leur dire que la reine l'avait sol-
licité d'appeler un parlement; qu'il
l'avait convoqué pour l'époque la plus
prochaine ; et qu'eu attendant il les
consultait sur deux questions : a Que
répondre à une pétition réconte des
Écossais ? Comment maintenir son
armée d'ici à l'ouverture du parle*
ment? » Sur la première question, 1rs
pairs furent d'avis que le roi choisît
parmi eux seize lords , mais des plus
populaires , qui négocieraient avec un
pareil nombre de commissaires écos-
sais ; sur la seconde question , Straf-
furd proposa que les pairs empruntas-
sent pour le roi , k la vilîe ae Lon-
dres, !ioo,ooo livres sterl., dont tous
seraient caution solidaire et indivi-
duelle. L'avis fut adopte, l'emprunt
réussit, les conférences s'ouvrirent.
Ces pétitionnaires , si soumis , exigè-
rent d'abord de leur souverain 4o,ooo
livres sterl. par mois, jusqu'il l'entière
pacification, (t pour hypothèque les
provinces qu'ils occupaient. StrafTori
demanda au roi la permission de pour-
suivre la guerre k outrance. Pour mon-
trer ce qu'elle avait de chances favo-
rables, il fit attaquer une brigade do
troupes ennemies , postée dans l'évê-
chc de Durham qu'elle pillait ; les re-
belles furent tués, pris ou dispersés.
Les commissaires des deux nations se
récrièrent. Le roi dcfendit à StrafTord
de vaincre;' il lui ordonna de séparer
cette superbe armée d'Irlande, qui
pouvait, en deux heures, être transi -
portée en Ecosse; il consentit à solder
les troupes des rebelles. Ces prélimi-
naires siçnés ( iG octobre ), il ren-
voya la discussion du traite définitif à
Londres. Après y avoir ainsi rallié ses
ennemis, il y revint lui-même, et le
5 novembre 1O40 il y ouvrit ce par-
lement , duquel on a dit : a que les uns
ne s'étaient jamais attendus à le voie
1/,..
C H A C U à
é
commrnfpr, el que 1m autres n'a- s'cngaf^cr, non kuIiW*
Tajifii jamais cru le voir finir, o L'his- ptrlcmenrs iricniuiiix , n
loire du long-parkmait mI si vasit et voir di Ios dJiMudre , ni
si coinpIiquFC, qu'on ne ppui pa^ jon- ni nkf ma l>'* ajourner. Ai
gcr a eu ofTnr ici le dévelopjicmeiii; sani U pur«ic, sotldcMi
ce Kra heaii<-ou|> dVu ndcr qnelques timenls , Eoit de» aria i
Irails p riiK-'ipaii s ■ Ln puriraios liaient donnes StraSurd, il coai
SarvcDun a dominer les élections. Les membres de son cui»âl<
âiais^s'otiTrirent , el la chambre des ro^és par le parlemeBi «
Gommunes ]«n]|èvidemineD[dcstinee beraiions secrèieFi, et il|
à renverser l'I^lise , le trâue , toiiic la tout le parti que la noir
consliiulien de son pays. Le premier Allait lirer de U [«rfidW'
coup ^ leur porter , ^tait sans doute plu« grand malheur attn
dc&anperriioraineie pluscapsblede a l'issue de ce prucès. I.
lesdeieiidre.Muins rebuté encore par tellement confondu ses
riniilililé de .ses conseils , que |iar la que , selon les règles de
douleur de voir journellement le roi cour des pairs ne pour»
travailler k se perdre, SlrafTord avait faire Irioiopher l'iDDOcen
dernandé'ascrëlirerdesaffaircs.Cliar- niunes eurent recours k i
I« Tavait retenu par set inatance*. Il tmmltr, qui ki todâit j
jaTait ditis les vertus de cet infortuné me lempa «p^Kctuatricc
prince, quelque choie desilaiMe, et donnait ntmeriuilMtiTo
dans ies biblesses qu^ne chose de nuûqnîiCOBDM tout Ici
ai intéressant , i^u'dd ne pouvait ni le ei^il U rAuiioD des i
■ervir, ni le qmUer. Straffôrd, arri- léii tégiiUtne». Avaot q
Tant de Tinnée royale, allail poner euMCM ophttf , le roi
au pariement une accnution capitale leur dumbria , noada
oontreceaz de se* membre* qnlfpoo- net,et dManqoe, nm
Tait conraiiKTe d'avoir apfiele en An- - avak eniodn t«it« Fia
glelerre rannée rebelle; il se trouva procès t ^rï m prêtent
pr^enn. Pym parut à la barre de la soodre en loM aen mb
<^ambr«dMpairi,accnaant,annom reiaBfcîarail fli; nuit
deso>«iBnnea,lecoate<le Straftan] daraHiaaMWt de tnhîi
de hante tnÛion, l'engageant A «d piélit*Mktaanifioesp<
spécifier les actes , et requérant aoB son penpfe, il ett cxoeptsi
umtation immédiaie. Cette chambn conscieMe, eentn Jafaa
lunle , de^i toute inlcctée deparita- jtedmar^KUntlaJèrm
nisme et de sédition , nliéHia pu a^. Cette fcraeléde di
d'envoyer i la tour le ministre pna- ae démentir. Sa dâmrdw
dpal du rai ( f . SraimBo ). Char- inspira par d
les, troublé des dannn de aon et ntt proc^més arec fitev
Msmstre, s'oublia pour luL Ce roi, si ladoa de tous les ptin^p
jalons de l'êxteiuion de tes préroo- taire*. Six mille bandita
tires , en abandonna toot k coup les g|ai*et al da Mssaet, m
dnâls les ptnt easentieli ; espwant auÊBhnàmfmm,féiÊilt
fléchir et se bisanl autre chose War- ssdeqtmln^iBgM^a*
mer les GomvoKs. Ajm oa le vit aBpmèi.SaraHfwnni
CHA
Icment eurent le courage âe
er pour $e reiuser au meurtre
ocenly et le biU &tal étant
l'assentiment des deaxcbam-
ut escorté des six mille ban-
de la salie de Westminster ,
Mini au palais de Whitc-Hall ,
après avoir tenté inutilement
Tader son malheureux iniuis-
k délibérer au milieu de ses
co&Dseîls, s'il sif;nerait la mort
idèle de ses serviteurs et du
oué de ses amis ; de celui à
it dit , en rengageant dans la
Us n'arracheront pas un dic-
ta t£le ; « de celui à qui il ve-
•ire dans sa prison: a Je vous
na parole de roi que vous ne
tz ni dans votre vie, ni dans
lonneur, ni dans votre for*
» Conseillers, juges, prélats,
iptîon , par ambition , par ter-
It se réunit pour arracher de
lé roi son assentimcut au bill
r. Ces évéquos anglicans, qui
lent tant à l'église romaine
9Cikms jésuitiques et sa mo-
ftrse , établirent discrtcment :
avait deux consciences ; que
idence pid)lique du roi , non
entlexciisait, maisTobligcait
e ce qui était coutre la cons-
privée de rborome ; qu'enCn
lion n'était pas si le roi devait
' ou non le comte de Straf-
nais si le roi devait , ou non ,
à une ruine certaine safem-
r enfants , sa personne et son
ne? 9 L*archcvéque dTork y
ant ainsi , ne trouva dans tout
qn'uri seul contradicteur, Té-
Londres (Juxon), qui, à son
immortel , dit c que si le roi
it le bill injuste, il ne devait
le signer. ■ l^a sédition crois-
ainnte en minute, les églises
lut de sermons incendiaires ,
CHA ai3
une députation des lords , les menaces
des communes , les clameurs des ban-
dits qui demandaient la tête de Straf-
ford 1 le fer et le feu qui brillaient dans
leurs mains, les larmes, les supplica-
tions, le danger de la reine et Je ses
enfants égarèrent la raùton du malheu-
reux roi; il autorisa une commission à
signer tous les bills qni étaient à la
sanction. Auprès de celui qui assassi-
nait son ministre , en était un autre qui
perpétuait le pouvoir des assassins :
Charles ne songeait seulement pas à ce
dernier. Le meurtre qui allait se com-
mettre , et dont il était désormais le
complice, occupait toutes les iacuitÀ de
son amc. « St rafford est plus heureui^
V que moi ,» s'écriait-il baigné dans ses
larmes. Toujours fidèle à sa destinée^
dans l'instant même où il se rendait '
coupable de l'ingratitude et de Hnjus-
tice la plus criante, il n'était pas en*
oore indigne d'intérêt on au moins de
pitié.— De ce jour, tout fut penlii. Il
ne resta de l'ancien conseil dans le
nouveau que ceux qui trahissaient le
roi. Laud , arrêté presque en même
temps que Straflbra , devait le suivre
sur i'échaliaud; le garde-dcs-sceaux
Finch et le secrétaire d'éui Winde-
bank n'avaient évité un pareil sort
qu'en se réfugiant sur le continent. Le
vertueux Juxon donna sa démission
de grand trésorier. Lc% nouveaux mi-
nistres, dévoués à la faction puritaine,
lui livrèrent ]oumelk>ment le roi. Là
désorganisation se répandit dans les
trois royaumes. En Angl. terre, la re-
ligion nationale était blasphémée et
persécutée par les représentants de la
nation ; ap|>elés pour réprimer les re-
belles d'Ecosse, ils leur donnèrent le
nom dcj'rùresy et joignirent au traité
qu'ils conclurent avec eux, un don de
doo,ooo liv. steri., levés sur le peuple
anglais. En Ecosse, Charles, qni ha-
sarda ÔlJ faire un voyage , s'y vit de-
a 1 4 (^ H A
«ouille , comme J Londres , de* droits
les plus inliercnis à la royanli!. I.'lr-
laaac devint le thdàlre de ces missa-
i:i'cs si justemenl nêetvs. On osa ré-
pandre que U roi avail clc d'intellî-
j;eucc avec les papistes irlaudais pour
estennîiii'i' les Irlaoclais protestants ,
et veuir, avec les premiers, issemr
l'Atigleierre. Inquiètes des iétnoipis-
ses d'amour qui accueillirenl le m à
ton retour d'Êcoise , les communes
nubliireut , sous le nom de remon-
irances , le libelle le plus nruleol con-
tre son caractère, ses actions, son rt-
gtie entier. Les evËqucs dcTeodaient la
cOutouiie qui les proiifceait : ils liireat
dcliis de la cliaiTibrc naule. Enfin la
rrinc fut ofieiisee, tourmenta, me-
nace d'une accusation : c'e'lait blesser
le cceur de Cliarles dans sa partie la
plus vire. On Toul:iit le racilrc hors
de lui, le pousser à une grande im-
prudence ; il n'évita pas le pîe'ge.
L'accusation la plus iucoosiddrce fut
iDteatéc,par sou procureur-géucral ,
contre nn lord et cinq uieuibres des
cttomuiies. llnlla, enpcr&onoe, dans
celle dernière chambre , pour Ciirear-
rltcr devant lui les accuses. Avertis
par la comtesse de Carlislc, à qui la
rêiac avait parl^ tu discrètement , tous
avaient disparu. Et ce joiir-Ii , en sor-
tant du parlement, Ri le lendemain en
revenant de lliôlcl-de-ville , Ciiailes
entendit parlout sur son passage : Pri-
vilège I privilège! Vn fanatique, met-
tant la main sur la portière du carrosse
TVyal, cria d'une vois Torle : j4 vos
tentes , Israël ! Cctaii le signal de la
n^elKon armée. En effet, après des tcr-
reurshypocrites surleur proprcsûreté,
après avoir ifcarté toutes les pt^tilions
loyales qui pouvaient contredire ces
adresses sâliiieuses;eutiu, après s'être
entourées d'uQ e pop ulacea leurs ordres,
les communes , qui avaient eoiployd
quinze mc>is à dépouiller le roi du pou-
CIIA
Toi r ci ùl et ( ccléii asi ique, prétendiml
q ull se dé]K)uiI]^t du puiiToir iniilaiit.
Soutenues par latliambrvlijnilr.elln
demandèrent que Charles mît aire «-
drasdct parlement la milice, lespb-
ces, les arscnanx- Cfi.irfe» iVm<U;
elles fireni des Icvi!cs . uiirent Ac% im-
pôls, saisirent des vin» , nuiomi'teBt
de» pouvemnirs , et oMinmeiieèMil
la pierre civile en.ivril i')4j-— J"*'
qu'ici le cararlère rt la mndtiite it
L3iarles , tutflange de TeTliis rt d'tr-
reiirs , de droiture ot de Êlible!>s(, arnt
mciité tanidt la loaaugF n tautâl la
censure; désormais oii D'rat pli» qn'i
l'admirer, le plaindre cl le téxéti.
Souverain éclaire par le tnallimrw-
les droits des nations, il mt piinr mi-
nislre le plus verlueus îles pathotn ,
ce lord Falkland , que l'ahits de 1* t>rr-
rogative royale avait pjijj;i- qurti]»»
temps parmi les cbcTs jMpuLitcs , 4
qu'avait ratlacbe' furlemeiit au momr-
qiie le d^ltl de la demu^ratic rt dt
ses extravagances. Us [;crairrnt e**
semble sur ralTfeiisc neerskitt' de ■*
guerre civile ; ils écrivirent t'Osemlilr
les manifestes qui dADOutraienl laju»-
tiec de la cause royale ; ils rombaiti-
rent ciiîcmbic et avec une égJtt n-
leiir pour la faire trioujiber. A peiw
assure' d'un peu de rcuos par le niK-
cts de ses armes , Chadet appela pri»
de lui tous les membre» dii parlemnl
restes (ïdèle; à la «mslilulîou. On «(
si^er k la fois un parlement d'Oifcrf
et un de Westminster. Pcnduit atis
ans, la cause royale l'emporta, O t«
roi, soutenu par iiocnoblesse ffnii^
se et des provinces fidètes , gofll^i tsf
core la douceur de r.inportcr nor erat-
de partie de ses victoires à n tetioir 4
magnanime conipagne, à cette Gtk dl
Henri IV, que l'on vil passer rt it-
passer les mers , ayant )ais^ toute* lei
Sicrrcrirs aux i*tnnt;#rs , el raUMHil
ti soldats l> Aou qioux. Toutta Rtf
GHÂ
i furent dâniites par la fu-
lëe de Naséby ( j'uu 1 645 ).
e parui d*abord assurée au
puéhe des parlementaires y
le toutes parts, prenait la
s alors cet homme s'était
y ipie son génie et son bras ,
risie et son audace , ses qua-
TÎces , et jusqu'à ses ridi-
iduisaient à la plus mons-
\ usurpations. GromwcU ar-
ctoiredes mains de Charles.
\ se voir assiéger dans Ox-
*ainer'à Londres en triom-
îtîer de tant de Stuarts crut
riens sujets ne seraient peut-
looessibles à quelque iutérét
■alheiirs. 11 alla, déguisé,
in asyle au milieu des dra-
(sais. L'armée lui rendit des
i le parlement lui témoigua
ifsembkfe ecclésiastique dé-
prince ennemi du covenant
t pas être admis dans le
les saUUs : les saints d'£-
lirent leur roi aux saints
re pour 800,000 liv. ste H.
vile outrageante devint le
plus vertueux des princes.
is près de lui un seul de ses
es ; il demanda vainement
lumoniers. On le sommait ,
lent d'abdiquer , mais d'ab-
eligion : alors le parlement
s avait aboli l'cpiscopat , et
yveuant d'Ëdimboui'g com-
deux nations. Tunt à coup
i du parlement fut rr m pla-
te de son armée, au sein du
anisme, était née une secte
e i^ indépendants, qui, en-
encore sur le fanatisme pu-
vonbit ni synode, ni mi-
i prêtres , ni rois , et se
en communication directe
ivînité. Fairùx , qui se
oéral en chef, Croniwell ,
CHA 2i5
qui se disait sou second et qui était
son maître , avaient modelé l'armée
d'après ce régime d'inspirations. Le
parlement prit l'alarme ; l'armée se
fâcha. Gromwellet son gendre Ireton,
chai'gés à Westminster d'aller étein-
dre l'incendie dans le camp, allèrent
l'irriter. On vit s'établir ce qu'on croit
à peine en le lisant , un parlement mi-
litaire rival du parlement civil ! hts
ofûciers principaux formaient la cham-
bre haute, des soldats de chaque com-
pagnie, dits agitateurs , composèrent
la chambre basse. Les communes mi-
litaires accusèrent de haute trahison
onze membres des communes civiles ,
et imitèrent en tout la marche qu'a-
vaient tenue celles-ci contre Laud et
Strafiurd. A travers toutes ces que-
relles y un Joyce , tadicur devenu cor-
nette, se mettait à la tute de cinq cents
chevaux , venait enlever le roi de la
prison du parlement et le conduisait
à la prison de l'armée. Cromwell seul
avait le secrc( de celte expédition ,
qu'il avait commandée, et dont per-
sonne ne parut plus surpris que lui.
Il courut prodiguer tous ses respects
au roi , dont il voulait faire tomber la
tcte, tandis que le parlement, qui vou-
lait une démocratie rovale, avait eu
dans son systcmed numilicr le prince,
mais de le conserver. Charles s'évada ,
se réfugia dans l'ilc de VVighl , et ne
fît que changer de prison : le gouver-
neur de cette ilc était vendu à Crom -
Wi'il. Celui ci n'avait qu'à dire un mot ,
et c'en était fait du roi ; mais le trop
habile imposteur avait conçu un autre
plan , et n'en perdait pas de vue l'exé-
cution. 11 eut à combattre tout à la fois
et une secte de niveleurs , qui , sortie
de son armée, voulait lui disputer le
commandement; et 4o mille hommes
annés {lar l'Ecosse , qui défendait tar-
divement son roi après l'avoir livré ;
et des troupes anglaises, quitcntaient
ai6 GHA
un dernier effort pour la cause royalt;
et jusqu'au p.irlement , qm , après
avoir envoyé à Charles de nouveaux
commissaires, dcfcLirait que les conces-
sions du roi pouvaient servir de fbn-
dément à un traite' national. Gromwell
triompha de toutes ces résistances. Un
tailleur cornette avait été chercher le
roi pour le lui livrer ; un charretier
colonel ( Pi-ide ) , purgea le parlement,
c'cst-^-dirc, qu'il en arrêta ou chassa
cent quatre-vio{;;t-onze membres; un
antre colonel , fils d'un boucher , flar-
risson , conduisit le monarque k Ijon-
dres. Les communes, réduites à soisan*
te indépendants furieux, passèrent
un bill qui accusait de haute trahison
Cliarles Stuart, roi^ et décrétait la
formation d'une haute-cour de justice
pour le juger. Les seize pairs , reste
<lc leur chambre , rejetèrent unanime-
ment ce bill avec horreur. — Jamais
ce spectacle, digne, a-t-on dit, des
regards de la divinité , le spectacle d'un
homme vertueux aux prises avec le
malheur et l'injustice , ne se déploya
plus solennellement que dans la scène
qui s'ouvrit le 10 janvier i649« Ame-
né au milieu.de cette préteudue cour
de justice, le monarque s'avança d'un
pas ferme , ayant sur son iront tonte
fa majesté de son rang et de ses ver-
tus. Sans daigner se découvrir devant
ce ramas de meurtriers , il alla tran -
quillcment s'asseoir dans le £aiuieuil qui
hii était prépré , promena en silence
un regard imposant sur tous ces vi-
dages défigures par le crime , et atten-
dit que l'œuvre d'iniquité commençât.
Le président , un Bradshaw , légiste
obscur , qui n'avait de remarquable
que son insolence et sa grossièreté,
ordonna l'appel de tous les membres
de la haute-cour. Cent quarante-trois
avaient été nommés , il ne s'en trouva
de présents que soixante-treize , tant
les imagioatious et les consciences
CHA
étaient effra jfo d'im para
Lorsque k nom derFaîrfii
mier sur la liste , fut appek
répondit du haut dTune Mb
• trop d^espritponr tee
lonqii'apr^ Fappel on hit /
cus€Udanmiiàimdmp9mpl
la même voix s'ëerîa : « Pas
» partie du peuple! «.Ut e
fiure fini sur la tribone. Gea
celle d'uue fanme, et Te
œtte fcmne était celle d
Bon soldat , HMuvais polili
nite homme , il reooonaissa
qifd avai^ été k î<met de <
la cause de la liberté Favai
l'assassinat du roi lui frisa
Le monarque pr&a une 01
tive à l'acte d'aocnsalioD ; i
défendre d'un sourire amc
tendant qualifkr de tyran ^
d^ assassin. Interpelé par I
sur ce qu'il avait à dire p
fense, il interrogea au Ken
dre. Il demanda qu'avant
fit savoir pr quelle auto
amené dans ce heu. « ^lagi
» j'étais dans l'île de Wi^
» conclu avec les deux ch
» parlement un pacte tel qi
^ blique n'en a jamais gara
« sacré. Je traitais alors o
» ment avec les nobley se
9 mon royaume et les re
» honorabks de mon peu
» m'appreniuï donc par
« torité ( légitime s'eatei
» sais qu'il en est d'ili^
» le monde, telles que cell
» leurs et des larrous ) ; q
» prenne , dis-je , par qiie
» légitime f ai été tiré du liei
» et conduit à la place ov
» me tais snr des drconsi
V graves. Qu'on me satisf
» titre de l'autorité qui a fri
» et je répondrai Souvciu
CHA
tre roi. Songez qnels far-
18 amasseriez sur vos têtes,
meots du cid tous appel-
ée pays ; songez-j y vous
: aongez-y bien avant de
as de plus , avant de vous
d'un abyme dans un autre.
MM I Dieu m'a confie' un dé-
i, par une antique et lon-
SKNiy m'a transmis unman-
i ies violerai oi ne les tra-
crait déjà y porter atteinte
pondre à cette nouvelle et
autorite' qui m'interroge.
•moi vous-méffie sur votre
dors je vous en dirai da-
» Mous avons traduit avec
religieuse ce texte même
kre r^nse de Charles, et
tons de ne pouvoir pre'-
U suite de toutes les inter-
|i enrent lieu entre lui et
lendant les quatre séances
e procès. On n'en peut pas
umë plus juste et plus do-
dui ae Hume. A la fin de
séance, le roi passant près
y vit la hacfae fatale qui
I vie. c Elle ne me (ait pas
il, en la touchant dcfdaigneu-
te baguette qu'il tenait à la-
nc il descendait les degre's
DSter, il entendit plusieurs
: : c Dieu sauve le roi ! » et
son coeur en recevait quel-
lion. Des furieux crièrent :
KëcQtion !» et ses yeux u'ex-
ne la pitié. Un soldat, saisi
)n involontaire , dit à haute
u bénisse la ranjesté tom-
I capitaine vint l'assommer
; U me semble, dit le roi ,
le excède le délit. » Un scx^
cracher au visage ; Charles
Khoir et s'essuya sans dai-
! se plaindre. On a dit le
a aurait pu dire la passion
CHA ai7
dâ Charles /•'". Tous les cœurs chré- •
tiens sont d'accord avec celui de Cla-
rendon , quand on lit dans son his*
toire : a Le meurtre le plus exécrable
i> qui ait été commis depuis celui de
» notre adorable sauveur. » Trois fins
Charles fut ramené à ce tribunal de
meurtriers , et toujours avec plus de
forre, il récusa leur jurisdiction ; mais
il forma la demande, qu'il râtéra jus-
qu'à la fin , d*être entendu par les
deux chambres du parlement , dans la
salle de conférence. On le refusa non
moius pcrsévéramment. La haute*
cour, diminuée encore de treize mem-
bres , prononça la sentence de mort ,
et trois jours lui furent laissa pour se
préparer à son dernier sacrifice. Dans
cet intervalle, arrivèrent des suppli-
cations de la reine , réfugiée en France
et du prince de Galles, réfugié en
Hollande, des remontrances et inter-
cessions du gouvernement français et
des états-géuéraux , une protestation
menaçante de l'Ecosse. Quatre lords ,
qui avaient été ministres de Charles,
lîichmond, Herforth, Lindesay, Sou-
thampton , se présentèrent devant ce
qu'on appelait alors les communes;
ils remontrèrent « que s'il y avait en
Angleterre une loi fondamentale , c'é-
tait celle qui avait prononcé irrévoca-
blement, le roi ne peut mal faire;
que ses ministres et ses conseils étaient
seuls responsables; qu'ils avaient été,
eux, ministres du roi Charles; qu'ils
confessaient lui avoir conseillé tout ce
qu'il avait fait , et qu'ils venaient offrir
leurs têtes , pour préserver cette tête
sacrée, que les communes elles-mêmes
étaient si intéressées à défendre. » Cti
de la nature, intérêts de la politique,
vœux ia repentir , dévouement de la
générosité , tout fut repoussé ; la seule
faveur accordée à l'auguste condamné
fut la permission de voir les deux en-
fants qui lui restaient en Angleterre,
3i8 en*
k princMfp ËliMibilh , qui Ml l'ul-
née , et le duc de Glocealrr, âge seii-
lemciil de dix nn^. 11 Ivur prb de
Dieu d de liur mh-r. Il !ic {iliil i\ jin~
tester a <]iie, dans tout li* cour) de sa
vie , il n'avait pas cl^ îafidtlR A 1«
reine, oiénie par une |)eiiséc, rt <[iie
sa IcDdresïe coniiigalc allait diirvi' en<
core atitaot que celle vie. n II clurgcn
la p rinces ic Eli.obclli de r^pèlrr eos
paruW à sa mcre. Passant au duc do
Glocesicr, cl le prenant sur «M ge-
noux : a Mun Tils, lui dit4l, ils vont
» couper lu téie à ton père..... p 11 vît
reiifant saiït de cctic mrrible ima^ ,
et poursuivit : s ËcDitlc-nioi lien,
D mon fila , ils vont coiipeL- ta lélc à
B ton père ; peiil-éirc voudront-ils te
» birc roi; mais, prends y bien gar-
» de, ta ne prux pas cire roi tant ipiO
■ tes frères aine's, Charles et Jacques,
B leront «ivant*. Ils cuujxrunt la Iflo
» à tes frires s'ils peuvent mettre l,i
1 main sur eux; peitt-éirc qu'à la (in
s ils te b coiipTroDt aussi. Je l'oi-
nditnncdonc de ucp.is»oiilîrir qu'il»
B le fassent roi. — JeBielaiuerainlu-
D tôt mcllrc en pièces, ■ répondit le
gcnéi-eux enfant , avec une cmolion
oui fit briller encore quelques larmM
de joie dans les yens de sun malheu-
reux pcre. Charles bénît ses deux en-
fants , remit à 5a fille deux diamants ,
dont UD était pour sa filtre , et , réparé
désormais de loulc la nature, ne con-
■versa plus qu'avec le prélat Juxon, ne
s'occQpa plus qiic de ces grandes pen-
sées de rrligion qui l'avaient soutenu
dans ses longues épreuves. T.c maliu
dujonr fàlal , 3o janvier i64(},il se
leva de bonne heure, et orduuna au
serviteur qui approchait de sa per-
sonne s de soigner sa tiiilctle pins
qu'à l'ordinaire pour celle ^andc et
joyeiiie tuleiiDite. n II avait passé la
dernién nuit dans son palaia de St.-
James, et il devait
CH\
dcWhlte-lIatl.AÙM
vail ]K)int été ijoublc^, d.in» les deux
nuiis pMScédente*. jutr le bn«t <tn m»
vrifruquiconsiruisaieiil son Miafntd
MUS us frnéirc». Sur les ilix lifm«,
apr^s Mvoir irçu la mnimuiiniii ilrS
m,iinx de l'e'v^ue, il ne mil rti nui-
elic, à pied , pour Wliite-K^iK. Dm
lile^ de solda» l'escortaient , le» dn-
peniiK lui»»^, tes tambours minwa-
rani des »ons lugubres. Immi^U»-
ment devant lui. maichinïtil , la lAn
iiue.ws piincipNUX sateltile*. 1.^' rM,
seul couvert, vAu de di-nil.IrcalBtf
de fit.-Gcorge Mir m ]MitrinF,fl n
panarlic noir tlnttanl Kir s«n tnM,
s'anoçait d'ira T)K firme , ayaM i M
droite l'fV^ue Juxon , b m SMWhe a
eolonel Tliomlison , le chef Je loai M)
geôliers. Trois ran^s de Ml<te» fi^
maiint le lagiibre eurtei^ , qtw suvÉt
ube trnnpedesuiets fidclcii etiiâeece
et eu hrincs. A U sartie du ]MrcSlr
Jarors , en face de Whil*-Iiill .GMh
vit rontrc fe» mur« de son palîii MM
nive«u de« «-oiMÎM de son af|M»^
meut . mi Abafiiid tendu de «olr. k
blau fil il atljit poser sa t£i« et legÛw
qni devait la Iruncliir. Sa dAnnh
n'en fnt point aff.iiblie. Il rnfra imt
l'intérienr de son pabii, piil twel^
girc réfection de pain ci de vni , pM
trois heures A méditer on & pfÎDibM
la chambre où il avait cnutvBedrdu^
mir, ctilueoupdedmxhnftfitJ^
raie, les croisées fatales fiirent omî-
tes. Deux lignes de sotibts
le passage dans tome la
ap)Kirieminil.s , et l'un vit, ■ a«vn«
cette double hnie , l'aignuic vitÛH
entrer du nqour de m gr«nd«i»r »*
le thédtre de son martyre. Dmx bour
IMUX inaMpnés l'y attendaient. \'Hi-
que Juton y parut & ses c">t*s. Tl"*^
iison, avec quel((uw-at»s de se» *
citTi , l'y suivit , et , comibe m '
Ic^ circonstancL-s decasacrilit* i
un aotrc déjà indique
oe colonel ThoiDlisoii ,
e brigands , qui avait
ifiné le roi et la royau-
ns œ moment converti
ux vertus et à la cause
Ce fut à lui que s'a-
tr discours de Fauguste
ittt sëparë, |iar des lé-
de la foule innombra-
uait la place, Qiarlcs
a ciel, et les reportant
t autour de lui : a Ma
t-11 , ne peut parvenir
»enple. Je me tairais si ,
lent , le dernier et le
de ma vie , je ne de-
Et à ma patrie de pro-
vous , au monde entier,
honnête liomrae , bon
chrétien. » )1 dcfdnisit
itions avec une sérénité,
le douceur admirables,
rouvé qu il n'avait fait
défensive contre un
Tsseuret rebelle ; après
m à témoin que, loin
voulu anéantir la lihcr-
en mourait aujourd'hui
ajouta que sa mort, in-
lécrcts des hommes , ne
nt pas dans les décrets
i permis, dit-il, qii'mi
ique ôlâtla vie au vire-
:, et je la perds aujour-
De sentence non moins
la sienne. » Il finit en
es bourreaux ; en de-
iel le salut de son mal-
lume y et de son mal-
vie ; en indiquant les
;royait les pins capables
n concile national pour
gieuses,et pour l'atriirc
^placement de tous les
s leurs justes limites.
icu ce qui est à Dieu , et
CHA 2i(>
» à César ce qui est à César. Rendez à
» mes enfants et à mon peuple ce que
» vous leur devez. » Ce discours fîni ,
il prit des mains de l'évéque le ban-
deau $0"$^ lequel il releva lui-même ses
cheveux, c Sire, lui dit Juxon , il ne
V reste plus à votre majesté qu'un pas
» à frauchir , il est douloureux , il
» est difficile ; mais il est court , et
» cette courte douleur vous enlève à la
» terre , pour vous porter dans le de!
» à un bonheur sans fin. — Je passe,
» répondit le roi , d'une couronne
» caduque et corruptible h celle que
» ne peut souiller auame corruption.»
En proférant ces paroles Cbaries d^
posa son manteau , il détacha son col-
lier de St.-Georges, et le mit dans les
mains de Juxon , avec ce seul mot :
Souvenez-vous, Il chargea Thomlison
de remettre au duc d'York une pierre
précieuse gravée aux armes d'Angle-
terre; fit présent à ce colonel lui-même
de son étui d'or , et de sa montre à
un autre; se dépouilla de son habit ,
remit son manteau sur ses épaules y
puis posant la tête sur le bloc , il or-
donna qu'on le laissât encore adres-
ser une prière à Dieu, et qu'on atten-
dît, pour le frapper, qu'il en donnât le
signal en devant les bras vers le ciel.
Son ordre fut respecté; ses bras s'éle-
vèrent ; un des exécuteurs masqués
trancha sa tête d'un seul coup; l'autre
la montra au peuple , toute ruisselante
de sang , et cria : a C'est la tête d'un
» traître. » Ce que produisit à Londres
le spectacle, et dans les provinces la
nouvelle de cette mort , est à peine
rendu même d;ins le sublime tablciu
qu'en a tracé Hume. Toutes les dou-
leurs , tous les remords éclatèrent avec
violence. Bientôt déplus douces larmes
coulèrent de toutes parts à la lecture
de VJcon Basiliké, espèce de journal
que Charles avait écrit pendant le cours
de bcs longues infortunes , qu'il avait
MO C H A
continua â-tni ks direrscs prisons ,
où il peignait sea aclions cl ses acnli-
nicnls, où il parliii tanlùt à Dieu,
fanlôl aux hDniiuf!i, 't qu'mlÎD on
■»it inbluli- , fa le mihliatil : forlrait
Ju roi. Milton Iw-iucrac comparait
Icscdelsdoce livre sur icprupleai)-
^s, i cpux qu'avait produits sur le
pcoplp romain le tetùmi-ut de Cé-
sar. Celui de Cbarlej ( i ) paraisinii au
momcDI de ses ftioéraillM, qui ii'cu-
renl lien que vingi-un )ours après «a
uorl. Dés le tnatin du juurfaUl, les
quatre lords qui précédemnieul s'c-
tatrni oflèris pour mourir à U place
de leur inailrc , avaient demande de
pouvoir lui rendre In derniers de-
voirs. On leur avjûi permis de se trou-
ver k la chapelle de Windsor le jour
où ie corps de lenr (ODvanisjricrut
Innsponé, «i ils avaient pa, en at-
tendant , commeUre quatre aervileurs
fidèles à la garde du cercueil, où, le
visage d^wuvert du rot , etnliaunié ,
devait loi^-temps attester tuxr^rdi
publici que le meurtre avait Hé bitn
lëHIcment cotuominé. Enfin, les lords
tireat avertis d'être à Windsor le 9o
ftvrier. lU t'y readirent avec r^vtqu*
Jiuoq et tout In servîtem àa un
roi. ht orrcueil nmd resta exposa
pendant deux jours dans mediapelle
ardenie, et le troisième, « préienat
dn gouveiDeni cronvrellieB , qui M-
{ I ) On en fil plMd. einqo«,ie Wilion,
enmoui»«rmi.ii. Ceax qai dn«»«i «
imdre U publici tf^ on qnî atteint pu
CHA
fendità!"cvêqupdcr(
de Id liiurijin ai^icjitc,^
CDOsolateur et I» d<'rnit)
t'iaforCiUid Cliarle» allèreDi
ledescriLdredsusIecavfai
qui renfermait Henri V)
verlneui, imnolé par la
sectes , devait reposer au pi
monstrueux qui avait alliii
renr— .. Duuie ans a'écouli
mémoire du royal martjr
cre'e par une sdIcdiûi» râlt
le 3o j.iuvicrdo cbaque as
lébre d^ns louto r^Ui^Irt^n
Die tous les siwctadei , qui
tous les tribunaux, qui t
toui les temples d'IiumnL^i
immolée et ai uvuca lions à
GOABLBS. H, Os da
■4 1b 39 01^ i63«, ht étev
des dtectm quiaoodilai
mille. On Tenroya hond
lise treuvailibEijeèl
la mort de son pin. Qnoi^
la nèceSHii d'ilre peuîi
prince ifOraaee, il pni le :
Son ptraùcf deueiD fnt j
lande, oà Mtt parti était s
de Crommil dans ce pays
marches des Écossais, qi
prodanirint, Pcngagbrent .
cer set teatativa par PKc»
faite et la mort de Montra
>bUn>e .i
lUgDetJen:
pM Bunqut de rMnire
•■Aait l'onmige dn roi on li'nppoai
àia, rojaliMe. Hune som puilt „
■wMu le ptobUmeiTM: aillant i>
qne de JBMice. Pierre Heviin ft
dans las bru des prad^ti
fassajAireat k tant da pnli
<ineiqiie* onvruet de (
le titre de JBibùeikeea
l6tS|ù>-8*.TIa antre leci
P«» *■ w|laii, parat
ïerJni ft iini
Cfavla*I«r.
pas ^«Brprisde l'avenioi
(tit pour oette sect& Son tu
d'aiUeiu* difà ■•««« doiipi
espèce de coatremie, et fu
rut n'avoir produit wr lui 1
fet que da racoositniHt; k 1
fut 0
GHâ
tSl ; ntiis bientôt Tapproclie de
ell, à U léte ^ane armée, ren-
séjour eu Ecosse très dange-
Mni Pespoir d'tcre joiot par les
les anglais y il prit la résolution
le tnTersn* un pays occupé par
de Gromwell, et dVnt rer en An-
'.PoiirsuiTipar cet actif général,
il des forces supérieures, il fut
Woiteslrr, n'échappa qu'arec
ip de peine , et fut oUiçi long-
le se cacher cbex des person-
chées à sa cause. Enfin , après
mm les plus grands dangers ,
Ht à i^embarquer à Sborcham
SosseXy et gagna la France ,
ISM plusieurs années arec sa
t son frère , « y traînant , dit
ire, ses malheurs et ses espé-
s, 9 néf^ligé par la cour qui le-
le pouToir de la république.
f & la fin de la manière dont on
il, et instruit que Crnmwell,
nt la paix avec la France,
âgé qu'il en fut expulsé, il se
Goloeoe, où il vécut deux ans
bscnrité. A la mort de Cruin-
I se rendit auprès de la cour
lee, dors occupée près des Pj-
h D^oder la paix, et ne put
nt obtenir une entrevue avec
I, qui craignait la présence de
sadeur de Cromwel ; mais la
fit, deux mois après, ce que
osait à peine espérer. La plus
pvtîe de la nation désirait vi-
im changfment. Monk, qui
idait un corps de troupes , ar-
Scosse en Angleterre en 1660.
tvoir long-temps tenu ses des-
crets, il accueillit un serviteur
« Charles, et conseilU à ce
de s'avancer jusqu'à Breda,
attendre l'événement. Alors il
loBg-parlemmt, eu fit couvo-
nonveau , et , se déclarant ou-
nty présenta à la chambre une
CHA
321
lettre et une déclaration de Charles ,
qui furent reçues avec enthousiasme.
Ou acquiesça à toutes les propositions
du prince, et Ton n'y ajouta aucune
condition. Ce fut ainsi que Charles ,
sans danger et sans effort , se vit ea
un moment rétabli dans tout le pou-
voir et dans toutes les prérogatives
dont son p^e avait été diepouillé par
de si longs et de si terribles rêverai
Th. Adams , ancien lord - maire de
liOndres fut député par cette ville pour
aller au-devant du roi à la Haye. Lt
ag mai 1 660 , jour anniversaire de sa
naissance, Charles entra dans sa ca-
pitale au milieu des acclamations uni-
verselles^ <t tous les part» s'empres-
sèrent de lui obâr. Les premiers ac-
tes de sa puissance furent prudents ,
et lui conolièreut les esprits. U admit
indifilTemment daus son conseil les
royalistes et les presbytériens. Le sage
et vertueux Hyde^ comte de Qaren-
don , fut fait chancelier et pxrmier mi-
nistre. On publia nn acte d'amnistie
( ^. Sydney et Geffris ). On assigna
à la couronne un revenu fixe, au lieu
du droit de tonnage et de pondage.
On licencia l'armée, à l'exception des
gardes et d'un petit nombre de garni-
sous. On rétablit l'épiscopat, et on
rendit aux évèques le privilège de sié-
ger au parlement; puis on passa l'acte
auniformité , dont les clauses forcè-
rent presque tout le clergé presbyté-
rien k résigner ses bénélices. f «e carac-
tère £aicile et indolent de Charies, son
goût immodéré pour les plaisirs et sa
prodigalité, ne tardèrent pas ii ame-
ner de l'embarras dans ses finances.
La vente de Dunkerquc à la France
fut un des premiers expédients dont
il s'avisâi pour sortir de celte gène.
Louis XIV, instruit de .ses l)esoin:< et
du refus que iai^ait le pt'iHemeni d'y
subvenir, lui fit une pension pour le
mettre tout-ii-fait daus &«s intérêts
aïi CHA CHA
et cMlrpfnsinn fut cuclcmf ni p^ie ; livr.i lotit cntirr k un miuùtcn
<e qui btsail dii« m Aii^lctnrc 4]ii« tons le nnm ik coi^/ , rt cocd]
diarlc» 11 (Itail le «icc-roi àe Louis cinq ppruinn» (i). Ce» timnoi
XIV. En 1 665, rommouc^nl 1rs cn^acl^^c le pliix andaai-ux et
liosittttex arec U Ilollinile; i-omme ivr3iitiii|iit et in fviaâjxt» li
tlleK dliienl orcjtioniiécs par Im in> d^rii-», «ncmirngbKBi Cbftilt
vMa du coDiincrce, le parlement In toute» Icn teuliiliva i|u'U aan]
•ouliiil arec ckakur. Les commenu- rendre («n auti>nlé iulifp«
mcniieii foreiit heureux; RI3M ne* «UR- Un* vjtile ifii'ilrrfulde ii ton
cfat esntïreni l.i jalousie de la Fixnce aitoft, U dutlicMe d'OrMu,
(4(lu[)Aii(-nt3ik,qi)iHligucreDlavecU jtceau iion union avM Lonb i
HuUiindc. Les Anf^iis fuient idleneni ce iiiincetuipramil d^Ti'idcr
■ccdlilà par U Mipêrioriié des forces di)w>n (in'il aciruît par mer co
ennemies , qu'une floUc hoibndiisc H<ilbniui!(,aonl1r» dmamoi
Milrn donsla Tamise, et, remontantlc jurtrenl l.-i perle. 1^ dq«IifiD
Hednny, brilla des vaisseaux à Cln- ]<an«fiVAilliMsuiteun<-Kni»f)
4jim. Cet <!t-cnr'nieiilfpt regardé corn- In b«aulij et 1rs giiîor* (^a^
ne un des [dus grands devislres d'un eixur de Charles. Il lui dootiJi
yègne qui, sous IJeaucoup d'autres i-uu- de durJiessc de PorLsmoulli, ri
tioris , esl un des raoius gloriiiix (le lieu de ses iioiiibnuses iutrigi
hi^loirc (rAliKlcIcrre. La mstc de ,l'."i1<r.H fMu.r.rS. .,-lle - <■. <
ttitiS, cl l'incenifie de Londres, en (oujon» aor aon tsmmvm&ii
i666, aagmentèreni les calamité de qui le retiM âiat MB îmM
cette tfnnqne. On fil la pais avec la France. Limm-dMMnb*
Hollande en 1667. Peiiapt^, Cla- ça lorïi^hdàcfT«rt;ftte
reodon, qui arail eucoura la haine cl béritKrprAoMptïfdehéig
dViBe grande partie delà nation, et déclarahaÙeMeai ^lantàié
dont la tctIii inAranUble déplaisait la religion cuMi^iM hMii
au rot et i la cour, fut renro^é do mi- aprts , le minbltn iMBfjrl
nittire, et d>lig^ de se mettre k Vahti alliance, et nrfdlta mt' nfM
delafuretndesesenDemtsparnnexil les HolUiid^ Le nî iktiM
volontaire. Une triple alliance entre s'adrentr an pula|Mal fmx
conclue pour s'opposer aux projca pn^ail, b tetter'ftf^tip
ambitieux de Ixiuis XIV, fil honneur janvier t67»i PfatîevnMMt
aux lalentset aux principes potitiqnes i«« aririmms Mmr^' dMi
de str William Temple, qui en fiit le cniutedefoi^lecriMNhfîkc
principal négociateur ; mais ce futnn ToiraiMlrdKi'AJMi'4JUan
des dernien actes du gouTemement men(al gagaerU BÉlinte. ta
qui méritât l'approbation publique, lions nAialés fritte oobM
Quoique la noncnalance de Charles landais nVumlpiik a (tap^
et son amour du repos l'^oignas- On assemUa on notntnjit
sent des entreprûes qui exigeaient de qui exprima la «rfB^WtimwW
FadiTité, il monlri sans réscrre son ^..^ .... TT
penchant pour le ponroir arbitraire, O^, ^*{|!&, j^lji^' i5?l.'
et il nctia lea alarmes de tons les - - -'• ^''■^■B^*- --
amis de la liberté. Vers 1670, il le
GHA
itère de 11 eàbmleiiâ.9^
!y dissoal, et Fou fil là pus
ande, en 1674- 1^-* dm-
e cabinet, de> floctuiiii >l*»
idiHle da rai , reapii:reiit
lôvaiiles. Ea 1O77, ^ t-A
popubire , eo murusii la
une, sa nièce , aa jciace
st qndqnes mesures déô-
irit en ûreur des H ^Laa-
it h paix de ^iimè^« en
' cette même année, la dé-
Ueou prétendue da îkmtvx
lîale, tendant à a««aMiBcr
introduire la région ca-
■C la cause de ijini d'-s
Igr^ le caractère iaiàiae
le Bedioe , les deux drnon-
ittdpaax. , et malgré fim-
de leurs dépositions , 00
•qœ généralement Uà au
celte opinion prudàii»it une
ition. Le parlement eut j ma
e cette aflTiire avec un zê^
crédule que celui du peu-
uv pairs catholiques Tarent
wtion et arrêtés; Colemau.
le da duc d'York , ainsi
ors prêtres, périrent s:ir
et le comte de StalfurJ,
fliérable, fut décapite. F/ï
L se retira à Bruxelles. Le
1 lui-même des reNtricti'jos
de son frère, dao« le chs
xéderaît ; mais I.1 chambre
unes adopta un bill pour
on. Ce fut dans cette session
*bill à^habeas corpus. Telle
a disposition du p^rlem^^nt,
y craignant de voir se re-
!S remoutrances qui avaient
ègne de son père, prorogea
it, puis le cassa. Une ma-
Ckirles éprouva eu 1O79
au retour de son frère q ai ,
I, demanda la permission
iCosse.Gcs évcoemcnts pro-
CHi 3iS
dn<9irsBî Usa iiii'irnis d â=s nuiis -
ail h^TL 2.'. ur.ite. ifc-j dse tira
i:^a : fîitf <r4it pMir bj: ie rendre
oiim À» citfrL :ja partj prslr'laftt,
omfflf T joont assassiner ie nL < juoi-
qae pej de penonces émisent &j».!é
f'jt a ia rtitd'ét de b conspiranoa .
qui avajeat été èocué» (f t avoir tr<
pé lyrezit mal vus à la cov, qai
s'efiioirçi al^rs de fjrtner dans ia na-
tion un para pc^ar cootrfbaftaooer le
pMT^ pop'Jair*. ce qui donna lien ans
San: '«ISS de /Tî^ dde Forr. inventés
en 1 Gc^. Un nouveau parlement assem-
ble rej^rit r^iTaire du ImII d'exdosion ; il
passa encore une fiiis dans la 4^mbre
des oommuiies, mais fut rejeté pr
les pairs. Ije psrl'.m^nt fut cassé en
lOSf . Le roi en convoq^ia un nou-
veau a Oiford; les communes sV
manti-irreiit tellement opposées à La
cuur, que sa di^s^jluîion fut aussitôt
prononcée , et que le roi prit la réso-
I itiou (le gouverner à l'avenir sans
parlement A l'aide d'*s propriétaires
et du clergé , il reçut de toutes les par-
tîtes du rovaumc des adres<(e8 de fidé-
m
lile et d'attachement ; chacun se mon-
tra-t partisan des principes monarchi-
ques les plus purs. L'accusation de
conspiration et de complots fut alors
dirigée contic les presbytériens ; un
collège tout entier fut condamné et
exécute sur une accusation de haute
trahison, soutenue par les mêmes dé-
nonciateurs dont on s'était précédem-
ment servi contre les catholi({ues, et le
comte de Shiftebbiiry, chef du parti
populaire , fut mis eu juj:>cnicnt , nuis
a^^giiilté. Les non confoi inistes furent
traites avec la plus grande ri;»iieur, et
toutes les pcrsonucs soupçomiéci de
a^ CHA
principes républicains {atùnl dcslî-
luces des emplois lucratîts ou de ron-
fiance. Une ^utre mesure Ires impor-
tante pour arriver au pouvoir aibl-
traire fut d'idten ter des prociïciinire la
plupart des corpor.nlions ou des tnuiii'
cipalil» duroyannie,qui, intiinid^s,
lirrèTeot à la courunae W ebarics de
leurs droits , et en reçurent de uou-
vellcs qui les rendaient plus dcpcn-
dintes du roi. Ces procrès rapides
vei* l'aiicaniissenient de Ta liherié ci-
Tile causèrent des alarmes si vives ,
qu'il se fcimia de nombreuses associa-
tions et dcB complots de toute espèce.
Une conjuratioDConDirc sous le nom du
comptotde Hjre-ffouse .!il\amiin<:\ai-
qu'à menacer les jours du roi. Û'aprcs
les dépositions de quelques indÎTidus,
beaucoup de personnes du plus haut
r«DS s'y trouvèrent impliquées , et
l'exe'cution du lordBusscl eld'Alger-
iion Sydney , deux d'enlrc elles, fut
un des éve'nements les plus mcmum-
blcs de ce règne, Charles était , à cptte
époque , uu des inouarques les plus
absolus de l'Burope. I,i nation an-
glaise semblait avoir perdu toute idée
de liberté , et le caractère indolent du
roi l'cmpècba seul d'assurer pour tou-
jours son pouvoir absolu. L Ecosse,
qui , plusieurs fois sous ce règne , i'ë-
tJÎt i n su rpêe contre les mesures arbi-
traires employées pour rétablir l'c'pis-
■ ropat, fui complètement souml'c, et
l'ou usa m^me de cnuiuté pour y par-
venir. On dit néanmoins que le roi
n'ainuit pus ce genre de gouverne-
jBcnl, conseillé priocipalrment par Je
due A'Yark , liomme dur et inlleiible ,
et qu'il avait résolu de suivre uu autre
sysiême , lorsqu'une attaque d'apo-
plnin iQirrrom|iil ws projets , le G
ïéviicr ili85,fJiarle8 ri-(ui,cn mou-
rant . les sacrements de t'i^tisc ro-
maine , à laquelle drs papiers émU
ic sa lujiiu , et publîù par iiou frcre ,
CHA
onl prouve' qu'il avait e't^ •eerMeianf
altaclié. Charles awiil pmi«»c ,en 1663,
Cathcriue, iobutedcPomigal, prin-
cesse vertueuse, miis peu IjîIc pwr
captiver k r<ruT ifun printr M ÎBOiu-
taiit; il eut ccpeDdani lonjoun (Mur
die les plus gruiidft ^td&. II n'en «U
point de posiêrité. Dan.i le Inaja 4t
ses discràccs, il avait detnandé b Htia
d'uue nièce du cardinal Maiarù) , frf
la refuM. Ce ministre , lonqnll Iridi
sur le trdnc , la lui offi-ii , «t |b| i^
fuse i son imir. Panni m> uAMi
nilureLs , on distinpur t« due de Hw
moutb . le duc (le CIifTvbad tl le dte
de Kidieuioiid. Châtie» fui vag/^iP
ment adoimé A ses ptaiitn , et nmKn
quelquefois peu de ddicalMte ittnt
SCS choix , et son exemple donni U
tonâsacour.r^dissnliiiiandmiKnn
gagna toute l'inglelerre , ei inftoi
m£me la lillératui-e. Charles etiM Iwn-
me d'esprit, et jugeait a»sa uioenn!
les bous écrits d'un certain fren,
mais il ne récompensa janiius im(:bi£-
quement les errivains donl il louait b*
Sroductions. Il ibud^i b M>âité tvpk
e Londres, eu itUio, cl la nuçjÀi'
que église de bt.-Paiit fut comneDO*
5UUS son règuc, en 16^5. Il Jo^uil
h une espèce de familiarité aisHtik,
imK indifTérence cotnpktf nour tout et
qui était étranger k ses plaixin el i w
inlci^ts. Sa doucmr cl »;i iMo^Mâr
semblent d'ailleurs avoir oie plutA la
elTels de sa faiblesse q>i<- les rûolldl
de son humanité. Cepenil^iil , tnoB*
le» hommes se l-iisnent eu gêM>fl
prendre aux apparenc-i , peu d* nil
furent amant aimés du peuple, pml
qu'il éuit gai el sfF[,bl< ''- ^-"
suivaitte yriul ion. bit
lèir, Jl1afi>isf;al, !<piriiu
Voynnt lin jour un homme «u |ulin,3 f
dem.'iDiIa qud était Mil cnmr : <Sh| J
B lui (lit-on , c'ejt parre qn*d a
» puïé des libelles contre t
CHA
s grand sot , répondit le
le les écrivait - il contre
I loi aurait rien fait, v Un
iporain a dit a qu*il n'a-
( dk une sottise , mais
t jamais rien fait de seii-
riffe^ Jacques II , lui suc*
E — s.
J DE SAINT -PAUL,
de iamille élait Charles
lit-uereu d*Autoine Via*
que de Botu*gcs, mort en
le de Félix Vialart, évéque
■ntra dans la congrégation
I y dont il fut nommé su-
nl. Élevé sur le siège d*A-
t64o, il mourut le i5
544* Ses ouvrages sont : I.
\ sacra , seu Notitia and-
Uttum ecclesiœ universœ^
. Luc Holstenius joignit
cet ouvrage estimé , qui
aé à Rome en i6<>6 , in-
t la meilleure édition est
eidam, 1703, in-fol. I^a
rêchés de France est pré-
liscours de l'ancienne di-
lîse gallicane , et des villes
qui obtinrent les droits
ns. On réunit ordinaire-
faphie sacrée de Charles
^ celle de Sanson , édi-
\ notes de J. Leclerc, Am-
jo4 , in-fol. ; et à T Ono-
irium et locorum S. Scrip^
èbe(vq^.BoifPRERE). II.
? la rhétorique française,
dliui oublié; III. Statuts
?n 1643, imprimés dans la
? 0. Bessin ; IV. Mémoires
l de Richelieu, av*ec di-
rions politiques, Paris,
il., et sous le litre à'ffis-
listère du cardinal de Ri'
ris, i65o,in-ful.; id. trad.
rtzbourg, i65a, in-8\ Ces
>Dtiennent ce qui l'est pas-
CHA 3i3
se depuis le commencement du mi*
nistère de Richelieu ( i6a4) jusqu'en
i655. Charles Patin écrivait k Spon :
c C'est un méchant livre, contenant
» une apologie de la tyrannie du car-*
» diudl. » On y trouve un chapitre
contre Marillac, et un autre contre
Châteauneuf , avec un grand nombre
d actes et de lettres sur les affaires dit
Piémont. Les réflexions politiques n'en
sont pas l'ornement le plus agréable*
Théophraste Renaudot dit, dans sa
gazette du 21 mai i65o, que, sur
fa déclaration de la duchesse d'Ai«
guillon que cet ouvrage n'était pas de
son oncle, le |)arlement de Paris ren-
dit, le 1 1 du même mois , un arrêt
portant que ledit livre contenait plu*
sieurs propositions, narrations et dis-
cours taux, calomnieux, scandaleux ,
injurieux , impertinents , contraires
aux lob du royaume , et préjudicia*
b!es à l'état; et, comme tel, le con-
damna à être brûlé. Cet arrêt fut im-
primé à Paris, i65oy in-4°* Sonexé*
cution empêcha de publier la suite de
ces mémoires, qui existe en manuscrit,
a Ce livre , dit Lenglet-Dufresnoy ,
» n'était ni assez bon , ni assez mau-
» vais pour être brûle. » Ce caustique
écrivain trouvait que c'étaient les con*
ditions requises, les motifs les plus
essentiels pour obtenir cet honneur.-^
Charles de Saint-Bernard, autre
religieux feuillant , fonda le menas*
tëre de Fontaine, et mourut le 1 4 mars
i6'ii , âgé de vingt-quatre ans. Un
religieux de la même congrégation,
caché sous le nom de Toumemeul ,
publia la Fie de Charles de Saint»
Bernard, Paris , 1 6x1 , in-S". ( Fof»
Morozius , Cistercii rejlorescenlis
historia, Turin, i69o,in-fol., part.
III,pag. 5.) V — VE.
CHARLES (René), médecin du^
I8^ siècle, naquit à Preny-sur-Mo-
selle, et non k Jussey en FraucLe-
iS
3i6 CHA
Comte, comme ^usicun Liogr^kn
l'ont avance sans aucune preuve. Peu
de temps après avoir reçu le doctoral,
it fut nommé directeur des caox min^
»les de iJourbonuc-les-B-iins. Choisi
ensuite pour occuper une cliàire k
l'unÏTersile' de llrsanfOD , il en devint
recteur, et mourut en i^5a. Ses
écrits, qui sont assez nombreux, ont
tous pour objet 1rs eaux minérales,
|p5e'pidéniieseilrs«!piu)otiA:I.Q(jef-
tiones medieœ circa dtermas Borho-
nlenses , ltcsan[on, i^ii,itt-8°.:
fauteur a refondu cette tbèse dans s>
Dissertation sia- Us eaux de Bout-
lomte, JlesauçoQ, 17 {g, in- 13; II.
Qutvstioites medieœ circa acidiiUu
J?u5Jan(U,llesaDçoii, ii^Siiu-S*.;
III. Observations sur le cours d»
venrte el la dysenterie qui rèment
dans quelques endroits de la Fran-
che-Comté, Bi'satiçon , 1741 ,in-4°.;
ÏV, ObsejvatioTis sur tes différente s
espèces de fièvres , et principalement
fur lesJiè^•res putrides, malipies et
êpidémiques , et sur les pleurésies
qui ont rrfiné en Franche - Comté
depuis quelques années , Besançon ,
I ^4^ , in- 1 3 ; V. Observations sur la
maladie contagieuse qui règne en
Franche-Comté , parmi les bœufs et
lesvaches, Bcs.iiiçon. 17441 10-8".;
VI. Qu^TitionesmediriB circa fontes
inedicatiis Plumbariœ, Besançon,
1 740, in-8',— Claudc-.tinieCnAiLES,
ton Ris, ne a Besançon, en 1718,
entra dans l'ordre des icsuites, où il
ce distingua par son talent pour la
-prédication. Il a fait imprimer quel-
ques discours, enire antres: Entrée
solennelle de monseigneur Joseph
de Croissons , archevêque d'Avi-
pion, faite le- 17 décembre 174'-*»
Avignon, Girard , 1743 , in-4"-
Oraison funèbre du comte de Gi-
fors , gouverneur du pays Messin ,
ffonoBtée le ^ao4t %-^fi%,dtmtté-
• enlhéilr.ile de Metz, Ja-j-
l>. i;ltirlri ett uiotl a Bcuncna,
en t7(i(|. — M. Elity, iloni san/fir-
- li'd laire hiitorique d» tiw/flCW; *
I i>ndu Cliarli-s, prurciuear S Bt-
nn, «vec un raèArtiu du mAm
I , À Qrnuotit-Frrranâ. Ctki-a
uleur d'une ilîttoire des ftm
a iweraie. \x mauuM-rildeaiwi-
V ;r a clé «cliek- Ai ses kcritins \M
U h' iricté Uuérairo de Clermoal , ^m,
sans doute , à r>iiïun de* malliFanda
Icnips, n'a pii rnourv le pulttiti
r'ét.iit Sun intmliun. — Ca*uu
^ij. udr), ne à Paru, rn iS^tiftip
d< rnr en iOa6, fiiL piT<(«itfi
irgie nn collège n>yal de Fnatt
ajtn de la F.icullp. II moi
-ji iiiu iC5i. Il n'n \aiiiii ancnn m-
v e irajirinié I r^r sa dÎMi'iUlîno
inaugurale {Aadjsenicriv luilispur-
fiulio ? negaf. ) ne mifrilc point ce *
Ire. On conserve n b biblittlbèinK in-
l>éri,ilc le cahier des Icçuns tf^diËe»,
CD itii5, aucoU^^ede Krance: Tnt-
tatus de lue venered. Cc»t ihik n»-
]iilulion informe, cl , ponr otbn diR,
un riciicil de ccnlous, «■nlastcuu»
oiilie, sans jugoiueiil ,cl l'un tieptiT
croire que l'auteur d'une pamlk r*^
sodic eût cultivé avec surct» li phil»-
sDphic cl rdoquruct , comme Ti>Stat
son puéevrisle Charpcnlirr, tl«a«-
me l'uni léjiéle' les l>ît>graptmiIitoii,
Andry , cic, C
CHARLETOS C GiiTie» ), t,i k
■1 fcvricr 1619, « SWptun-Kiflel ,
dnijs le cnmlc de Sommenel «a A*-
^Iclcrrc. Il dut à »ou ]H-re, fc
Très in.sirnil, sa prcuiiête àJuuEÎMk
Place, à l'âge de seize ;ins, aai
d'OïforJ, il (Ul po«r prufcuM-ur IM-
Iiistri-Jcnn Wilkius.quisut apprêàtf f
et d(!vt'lopper les licur«ui«* di>ip<ai- i
liuus de son <flèvc. QinrlrioiT tr DM*- f
Ira digue u un iltrc. Il «idm J
arec L( c^ le* 4
CHA
de la pbilosophie , et se H-
it à celle qui pre'sente les
i r<f$ultats : la raédecine de-
incipal objet de ses c'tudcs.
teur en i64'iy il obtint la
lice de Charles l*'^, qui le
m nie'dccin ordinaire. Anrës
ique de ce monarque, Char-
rndit (i Londres , où le col-
médecins s'emnressa de le
larim ses loeinures; et, eu
socîdté royale l'admit ëgale-
8 son sein. Sa réputation
10 loin, et Tunivcrsîte' de
ai ofiiît, en 1678, la pre-
lire de médecine pratique,
pta d'abord ; mais de nou-
leiious le dclerminèreut à
•ondres. En 1680 et i685,
rgë des leçons d'anatomie au
!S médecins , qui le nomma
lent en 1689. ^^ ^^ remplit
ans ces honorables fonc-
s il se retira à l'Ile de Jersey,
t en 1 707. Le nombre et la
es écrits de Charieton prou-
raodes connarssances et une
lîtion. 11 dcl)ula dans la car-
rairc par la traduction de
opuscules de Van Hclmont,
*emier ouvrage est défigure
e obscur , énigmatique et les
paradoxes de ce visionaire.
ic titre : 1. Spiritus gorgoni-
md saxiparà erulus , siue
y signis et sanatione liUiia-
yiba, Leyde, iG5o, in- 1*2;
citationes physico - ariato-
fe œconomia animalis, no-
dicind hypolhesihiis super-
et mechanicè explicata ,
I GSg^ in- 1 2. L'auteur admet
iliou harvelcnne , mais il la
ans raison, et l'enveloppe
,*$cs frivoles; il suppo.^c un
lans le cœur , attribue la di-
s sécrétions à celle des porcs
que ïc sang doit traverser, prétend que
le fœtus respire dans la matrice , etc.
III. ExeKpitationes paûiologicœ , in
quibus morborum penè omnium na^
lura , generatio, et causœ , ex novis
anatomicorum inventis sedulb inqui'
runtur y Londres y iGOi, in-4^ IV.
Chorea gigantum, or the most fa^
mous antiquitj oj great BriuUn ,
StoneJienge , restored la tbe Vanes ,
Londres, i665,in-4*'. L'auteur prou-
ve que le monument connu sous le
nom de Stonehenge n'est point un
temole romain , comme l'avait assure'
le célèbre architecte Inigo Jones; mais
il est encore moins fondé aie regarder
comme un ouvrage des Danois , puis-
qu'il était connu et mentionné avant
que ce peuple eût pénétré en Angle-
terre. V. fnquisitiones duœ anato^
mico-phjsicœ , prior de fulmine ,
altéra de proprietatibus cereBri hu-
maniy Londres, i(i(J5, in- 8". VI.
Onomasticon zaicon^ pleronimque
animalium diff'erentias et nomina
propria pluribus linguis exponens :
cui accedunt manlissa anatomica^
et quœdam de variisfossilium gène-
ribusy Londies, ifK)8, in-/» '., (ig. ; il».,
167 I ; Oxford, 1G77, in-ful. Cet ou-
vrage est, à notre :ivis, le plus im-
portant qu'ait public Cliarlctou. Son
dcssrin a été de déterminer la classe.
Tordre , le genre , et même Tespcce
des animaux désignées vaguement par
les auteurs sous uue foule de noms
divers. S'il ne lui a pas été' possible
de toujours atteindre ce but, il faut
pourtint convenir que ses efforls ont
souvent été couronnes du succès , et
son travail est encore aujourd'hui une
source précieuse poiir les naturalistes.
VII. De scorbuto liber singularii :
cui accessit epiphonema in medi-
castros , Londres , t G7 1 , in - 8". ;
Leyde, 1672, in-ra; VIIL Enqui-
ries into human nature y Londres ,
i5..
aïS CHA , ,
i68o,iiir4°.;IX. nmauMUt
leeùires coneêndn tt« MUn ef
tAe HtKMi (Aro*^ Mff-ibMit «il«r<>
Imei; lAd or^MiiA jtnwM» of Ite
foitrt; tmd Aa tffeiMt cuêu jf
'tà«Aeart'n»E(b«(NM,Loiidtc«,i^8^
ÎD'4°. La doctrine D^cunifH de fio-
relli Kft de luK i M opoMrie. X. Ki-
■^sitioius tiuditê-ftffrtiem él M»-
sù catamehiomn , iftvihnu mmu'
tnti; TteenoR da nuri nuamétirmti^
seu fiuàre â&o ; n Mi*
vosè prdhatar smgn •"
ttjpo&ikses rnhBtéu nmr enlli|Be>
fadnintble pi^nodicit^ dn mtmXtbUt ,
trtie d« Chàrldou M b {du hitnii-
Irablable, nous oserions praqnb âM
la plus ridicule. H inuginC «rue le nt
■liiDFiitaire s'accamule et ^attire dani
lei f âineatiK de l'util , lei dùteod
«I les itHte k des ijpoques ûsts et t^
gnKbm. Charleton ■ publie' divers au-
tres écrit* fur la philosophie italarGlIe;
■or la morale dHËpicure, d'après Gasj
«mdi ; mr Thisioire naturdle des pas-
tioDS : on lui doit une rotation de
l'athâsme, quoique fftt l'ami de Tfao-
«us HoMki î tuK tr«dactioa de la na
tfr MarceUas, par Hular^e ; et il a
«n outre laissé pduieus manutcrits.
C.
OHARLEVAL ( Cbablu-Faucoii
deB», sekneu^Dx),IléeDIfo^Ilttn-
die,PaIl lOi !i ou i6i3, d'une Eunille
3ui a donné quatre premiers prést-
enU au parletnent de celte province,
Aait d'une compleiion n fiiibt»qa'aD
n'espérait point qu'il récdt. CepenAot
il parvint, avec du régime, i proloD*
Ijer MCârrièrc jusqu'à rigedequatre-
vingts ans, sans maladie M infirmilë
considérable. Vers la lin de sa vie,
voulant fortifier son estomac alors trb
afEiibli,il fit un tel usage de rimbaÂe,
fa'd ^ttilLauii& le (Ang. Sonnédniti
CHA
dtanl venu i bout , à forer df
d'éteindre relte ardeur uuîs
« Enfin, voilà ta (livre qui i
B Et moi, {e vout du que t?
» lade, • répliqua bnjtquei
venol, ftin de ses amis, si
ihfcatre du roi. Tlievenot
wa : Charli^Val mourutqnvlq
après, leguurs r6<j5.llu'âi
aucun oiuploi ; on prétend
sa vieillesse, il en eut qiielq
Il courtisa toute sa vie les
les muses ; mais il se m^nai
coup dans ce double coni
chantait dans de petites pi«
' amouri<quiueliraienlpa
loiiiiliiiiiirtw* âê bte
mwmûÊ
pMdei.» I
n (Tende.,
txmp et eslîffliii peoMtre o
ses lésera prodncdon». LV
alors il la mode, y tient m
d'esprit Sa prose 4bi( de Om
^ les ven. Cm k loi qu'
rameuse IhrvinttSoi» At
^HoeqiùiKOurt itdu P. Ct
CiNiTB ), inpimfc 4nu ki
de St. - EneSmot , qui Jt
^otfer U peUu mwatntit
jansénisme et le mriiaime
est inKrienre n ntte. Ca
rauteur,pr«Mierpi
ibent de Bwen, «al la K
poser k ee qu'on imprânlt h
de son onde, dnula cnâ
qnalîtd d'avlenr «e fb «ne t
la EimiUe: Un luttcpiRot qi
êmpotlé le mannscrit k Tn
rit , et le manuscrit fiit poi
▼re de St.-MaR t ramînbl
quH a pu des vers de Cha
les a nufaliéa, réanù Kffe
Saint-°-vin.^DaBVal.in-il
1759.1 rd»:ùi.dafea
gaéi, et
CHA
ïC ftolîdes. Ayant appris que
'• Ihà/etp ne pou?aDt vivre
raUement k Paris, voulaient
I Castics, il alla leur portrr
^» en or, à condition qu'ils
«t nas« A— o— E.
BVOIX ( Pisans-FRAir-
Bi DB)y jésuiley ne' à St^
a 1683, professa les ku-
k nhiloso^Uey et s^embar-
toclieUe, en (laUet i^^o,
lissions du Canada. Il ar-
Ace vers la fin de sep-
il remonta ensuite le fleuve
t et les lacs du Canada jus-
Ulimakinac, d'où il fil une
jusqu'au fond de la baie
f puis il longea la rive
a lac Ifichiçan , dans Tin-
cagncr la nvière des lUi-
ole de Cfaicagou; mais le
miuideur de Teau le força
r la rivière St.-Joseph et
les sources du Theakiki,
u tombent dans la rivière
I, qui va se joindre au Mis-
descendit ce fleuve iusqu'à
dinrc. I^e navire sur lequel
mbarqué pour aller de là
ingne, avant fait naufrage
In canal de Bahama , l'ëqui-
ispcrsa. Charlevoix et ses
3S revinrent au Mississipi ,
^nl la cote de la Floride,
d voyage pour aller a Su-
fia pins beureui. Il arriva
colonie au commencement
bre 1722 y en reiKirtit à la
ne moift , cl aborola au Hâ-
déoembre. Depuis son re-
'fance, Charkvoix fit un
Italie y et continua à rem*
nts emplois dans son ordre,
«ndant vingt-deux ans an
Sr Trmfouxy et mourut à la
l'jÇf • Il a publié : I. His-
Mriptian du Japon^ Rouen,
CHA 239
i7t5, 3 vol. grandin-iapdiem, to-
talement refondue, Paris, 1736, %
vol. in-4^» ou 9 vol. in-ia; idan,
1 754, é vol. ia-ia , édition corrigea
et mise en meilleur ordre : ce livre,
enridii de cartes et figures, raiformo
oe que ^Fouvrage de Kempfer contient
de plus intéressant. Charlevoix 7 a
ajoiité des documents tirés des manns*
crits et des idations des mission-
naires de son ordre. Les détails ou
il entre snr les afiàires des missions
dans cet empire sont trop muldpliés.
L'impartialité ne guide pas non plua
toujours la plume de l'antetir. On
trouve à la fin une bibliographie rai-
sonnée de tous les ouvrages publiés
jusqu'alors sur le Japon. H. HisUM^.
de VUe espagnole^ ou dû St^DO'
min^uê , Paris, 1750, a voL in-4''* p
idem, Amsterdam, 1 735, 4 vol- in-i 2 :
Charievoiz l'a composée sur les mé*
moires nuunscrits que lui avait en-
voyés le P. le Pers, qui habitait cette
ile depuis plus de vingt-cinq ans , et
sur les pièces conservées en France
au dépôt dsL la marine. Cet ouvrage,
enrichi de cailes de d'Anville , ne con-
tient que oe qui concerne l'histoire
civile et militaire de cette ilc ; il j-
est aussi question des premières do-
couvertes des Espagnols dans les dif-
férentes parties de rAmériquc. III.
Histoire de la Nouvelle -Framce,
Paris, 1744 f 3 vol. in-4®., ou 6
vol. in-ia, avec cartes et figures;
idem , traduite en anglais , Londres ^
1769. Les deux premiers volumes
renferment l'histoire de tous les éta-
blissements français dans TAmérique
septentrionale, et le 3^, le journal
du voyage de Tauteur, qui y a suivi
une singulière méthode , en l'entremè-
bot de récits sur les mœurs des sau-
vages , ce qui fatigue l'attention du
lecteur. On y trouve, k part, l'histoire
des plantes principales de l'Amérique
33o CHK
septentrioiMlc. L'ouvrage est Unaiié
par un projet de corps dliittoire da
KouTcau-Monde, parfes^slMchrono--
logiques de l'Amcrkpe , et par une
tioiice raisonnée et ciilique sur les
diflëreots auieors qui oot servi k h
composilioD du livre. IV. Sisfoin du
Tara^uay, Paris, i •j56, 5 vol. in-4°<;
idem, 1757,6 vol. iti-8°. avec csrtci
ded'AnviUe^ elle mérite, à plut juste
titre, les mûmes reproches que IWù-
vâre da Japon ( voy, CardeSas ).
Tous ces ouvrages sont d'ua style un
peu lâcbe et prolixe. L'auteur t'j
montre souvent ciédulc k l'excès. V.
fie de la mère Marie de l'Incarna-
tion, Paris, \Ti\, in-S"., et 1735,
itt-4°-; VI. Éloge du cardinal da
Polignac , inXTC dans les Mémoires
dâ Trévoux, octobre 1743. E— s.
CHARLIEB. f'oj-.GEHsoB(Jcan).
CHaBLIËB (Cbables ), avocat k
Laon, fui députe par son département
à l'assemblée législative, eu 1793, et
ensuite à la convention nationale, où il
se montra l'un des plus ardents provo-
cateurs de^ mesures rcvoluliunnairt^.
Dès les premières séances , il proposa
de supprimer le recrutement de l'in-
Ëiolerie, assurant ■ qu'il suffirait de
sonner le tocsin pour que vingt-cinq
miilionsd'hommes prissent les armes.*
Il fit ensuite décréter que les prftres
seraient soumise un nouveau germent,
suus peine d'£tre incarcères. Le H juil-
let 1 793, il avait fait le premier la pro-
position de vendre les biens des émi-
grés, et, qudques^ois après, il fit dé-
créter que ceux qui seraient arrêtes sur
le territoire français, seraient fusillés
dans les vingl-qiiaire heures. Il vola
la mort dans k procès de T..ouis XVI ,
et il appuya la proposition de faire
juger là reine par les tribunaux ordi-
naires, comme toute autre femme, il
ne se montra pas moins acharné con-
tre les députés de la Giionde, prit une
CIU
g je pari ï la révoliitii>n du
■ 7 », demanda la mise va \o^
do Irisiof , n défendit Maril nrt
h coup de cUdIeur. il accusa enrait*
» furear tous le* fourtiHseun . al-
t .1 les revers des nrinéex aux tn-
I en piaCc; obttnl cnnlte ptrriu
oe I Aube , ehatge de rrx.'men dr*
t :he's, un décret d'aeriiuiion, et
p suivit ce d^putt- jusqu'.i » "iw,
coK amué à être exposé sur no éArf-
d, il en fût mort de chjigria. CIiKr-
' s'uoit riii^uitc aux tbeimiduriau,
ai ua Robespierre . le H ibnvi*
dor, et provoqua la condamiialiun de
1 m et Cofliiihal; mais il fil bn-
Ur a[)rès tous ses efforl* pour s'op-
poser à la n'aclion contrr^dvoliiliun*
naire. C'est dans et'! esprit qu'il vuti
llmpressioud' un discours de I^ndit^
sur Id nécessité de inaiiilcnÎT le %jf
litM de terreur, qu'il cooibatiil H
propositions Tiilcs en faveurdnràil-
grésdu Haut ri Itas-Rliiu , el ipi'it tiiD
le maintien dci ln-tn révoluliouutirn.
H liil accusi- rl'.ivciir pris [uri aux (O»'
plots de^ anaieliivtcs dam le nvU lit
mai 1 -<j5 , et Hirdï proposa ion «r*
resiaiidu, qiiifuU'tjelée.[)cveQiin>'iti-
bre du ruuacil des nurirns , Cbarlicf
demnndj quF ses i*oltq:[ur« nmtal
toujours h poi^Dard k la main, poa
frapper quiconque voudrait rétablir b
roytulp. Au couimencement de i^J7,
il donna plusieurs signes d'aliéuA^ios,
et dans le mois de lévrier, on appnt
qu'il s'cl.iil suIckIc à la suite d'un iMt
de fièvre fliaod.'. M— B j.
CHlRLOTTK de Cbvpr» énit
fille di' Jean lll de I.UMgii.îu , loide
Qiyprc, de Jeni^alcm et d'Armènit;
veuve de Jean de Portugal , doc île
Coïlnl)re,elleép"«sa,i-n ijÇg.f.OU''
de Sjïoic, oiuite dr Geuèw, peur
obéir aux den donln dr am
père^ et 'obtenir daw^'
cours, pi rdansleieyxip
Cîtk
e ; iiiâisjce mariage , pat
•btîntque des promesses,
pas de perdre son roynii-
spnta yainement d'abord
i naturd de Jean de Lii-
nm par le soud.in d*É-
lite à Catherine Curnaro,
xàer l*lle de Chypre à I.i
! Venise. Charlotte, après
inutiles efforts pour re-
i trdoe de ses pères , se
le ^ où elle mourut , en
aToir cëd^ tous ses droits
Ae de Chypre et de Jeru-
nercu , le duc de Savoie.
Chypre fut le dernier re-
stre maison de Lusignan.
M— D.
CTE- ELISABETH, ou
l-CHARLOTTE DE BA-
t de Charles-Louis , e'Icc-
lu Rhin , seconde femme
le France , frcrc de Louis
re du refont, naquit k
le 27 mai i65:2. Elle
d elle-même que, dans
elle aimait mieux jouer
>ils , des pistolets , des
••ce dfs poupées et des
le ne desirais rien tant ,
lede pouvoir être garçon,
mdo conter que M.iric-
élait devenue garçon a
mtrr, je me mis h sauter
fiiçon , que c*est un vrai
e je ne me sois pas ca^so
it fois pour une. v Elle
flattée dans le portrait
é de sa personne *. a D ms
ers entier, on ne peut,
trouver de plus laides
f les miennes. Mes ycnx
j j'ai le net court et gros ,
longues et plates ; de
oes pendantes , une figure
» SUIS très petite de sta-
et mes jambes sont
en A l3f
» grosses. Somme totale, je dois être
» une assez vilaine petite laideron. Jai
» pris le parti de rire la première de
i> ma laideur, ce qui m'a fait grand
T» bien. » Elle devait d'abord ëpoiiseï*
un jeune duc de Courlandc , qui se
rendit à Heidelbcrg; il la vit, ne vou-
lut plus entendre parier de mariage,
el s'en alla mourir à la guerre. Telle
était la princesse que Monsieur , frère
de Louis XI V , épousa le 21 novcm-
bre 1 67 1 , après la mort de sa pre-
mière femme, Henriette d'Angleterre*
« Vous comprenez bien, écrivait M"'.
» de Sévignc, la joie qu'aura Monsieur
» d'avoir une femme qui n'entend ps
» le français. » Lorsqu'elle arriva k
St.-Germain , elle s'y trouva « comme
» tombée des nues , » et vit toute la
cour étonnée de sa laideur. On la mit
entre les mains de trois évêques , et
elle abjuia le luthéranisme la veille de
soa mariage ( F. Chevreau ). « C e-
» tait , dit St.-Simon , une princesse
» de l'ancien temps, attachée à l'hon-
» neur et à la vertu ; inexorable sur
i> les bienséances ; de l'esprit autant
I) qu'il en faut pour bien juger ; bonne
» et fidèle amie , vraie , droite , aisf'e
» à prévenir et à choquer; fortdif-
» ficile à ramener; vive , et femme à
» faire des sorties quand les choses et
» les personnrs lui dcphiiNaicnt. » Elle
dit eu parlant dVIIe-mêuic : « Je n'ai
» jamais eu l'air d'une Française, et
» n'ai voulu , ni pu en prendre les
» manières. Je ne prends jamais ni
» chocolit, ni café, ni ihc; pour la
» table, je suis totijuiirs allemande ^
tt et de la vieille roche. » Elle aimait
beaucoup les chiens, montait souvent
à elieval, ''l s'habillait en homme pour
cet exercice. « TI n'y a (|uc vous , lui
» disait Louis XïV, qui jouissiez des
» beautés de Versailles. *• Elle ex*
prime souvent dans $es lclti*es l'ex-
trême orersion qu'elle avait pour la
Ml C H A
et crtlepension fm rxacleranil pryffi
ce qui Êaisait diii; ea Au^leii^rc que
Cbulrs il crait le vice-roi d« Louis
XIV, En i665, rommciicèrent 1rs
lioslilitrt arec la Hollande; romme
ttle* élairni occasioDiiéos par \e» in-
térêts du cominorw, le pailrmeiil 1m
Boulint avec ihalrur. Les cunimcdce-
aicnUen furent hrrireux; mais eciisiu^-
eti psri<érenl la jalousie de la Pi'Mnce
«|duDannliaik,quiMligutrcntavccln
HoUande. i^sAnfilaîs fineni (dlèment
«ccjibtês parla sup^riorilë des Pitks
«nnruiies , qii'iuif! flotte holtandaitc
«Dira dans la Tamise, et, remonlanl le
Hvdnny , briUa des vaisseaux à Clia-
■tam. Cet evrnrnieiit fiit rrganle com-
me un d«3 plus grands de'^astre» d'un
rignc qui, sous braucotip d'antres lap-
tiorts , est nu des moins [^loricu:! tip
«liisloirc d'Angleterre. Ij ntsie de
lfi65, el l'incendie de I^ndrps , en
1666, .-uigoientèrent les calamités de
celle éniiqne. On fit la pai\ avec la
Hollande en 1667. Peu après, CU-
reodon, qui avait encouru la haine
d'une grande partie de la nation, et
dont la vertu inébranlable de'plai<ait
RU roi cl i la cour, fut renvoyé du mi-
nistère, rt obligé de se loeilre à l'nbri
de la fureur de ses pnncTiiisiMrunfxil
volonuire. Une trinle alliance entre
('Angleterre, la Hollande el la Sufalc,
condue pour s'opposer aux projcO
ambitieux de I/>uis XIV, fit honneur
aax talents el aux principe) poliriques
de sir William Temple, qui en fui le
principal n^gociaieur ; mais ce fut un
des derniers actes du gouvernement
qui méritSt rapprobstioti publique.
Quoique la nonclialince de Ch.-irles
et son amour du repos Télo^nas-
sent des entreprises qui eiigeaienl de
l'activité, il montra sans ràerve son
penchant pour le pouvoir arbiinirr,
et il ndia la ilarmes de tons les
«mis de la libent!. Vers 1670, il m
CHA
livra tout entier k un minutln
suni le nom de vabal, ctoomf
cinq pi-rsnnnes {t). Ce» liomiiM
MrMTltre le pin» .indancnx h I
lyrannîqiie et des |>r)aô|)r» te
W'viés, enconnigôrenl (^Hf'
toules le.H tentatives qu'il c*>ur
rendre son auinrtttf iDiiéjiet
Une visite ifu'i) reçut de M sm
aimer, la duchesse d'Orteans,
sceau k son union avee I^moîs Ti
ce pi incc lui promît d« Tj-idi r .
dition aiTil agirait par urr cue
HuiUntui» , dont 1rs deux mon
iurircnt la prrie. La duebexi
j^nsnvaitiisasuiteiuieKraDtsi
In lie-juid el Us gricrs gsgâfa
cœur de Charles. 11 lui donna
de durbcsse de i>orisiiMutli,(t,
lieu de SCS nombreuses iuti'igii<
d'aulrc! femmes, i-ellc - n et
toujours sur son esprit une îir
qui le retint dans les inl^r^'
France. Iji guerre des partis co
ça (orsqno Ir duc d' V«rk , ftire
et héritier pr^M>mptif d« U cot
déclara baiHcment qu'ÎUvail en
la religion caiholique romain
après , le ministère roiDpîl b
<iniance,ct médita une mptnt
les Hollandais. Le roi ne vnub
s'adresser an pulatim fomt'
Fargeut nteanhie i k mvi
pn^etiit, fit Itrttér TéMfà
lanvîer iSja. f " ' ' '
iiiiiiiliilniiiiti I Khiiliiliiiii il
voiraïUtrdAis'AiAifi^âhMNi
mença k gagierb iiUiqïi. Lm
tiens navales dirig^Bl cot/gt I
landais n'eurent piii od (nnl'
On nssembb nn noarâapâ
chacDM (U «Ci M
GHA
edela cabale fut, en
ssouty et Von fit la paix
e, en 1674* I>csdivi«
triact, Ans fluctuations
te du rot , remplireut
intes. Eo 1G77, le roi
lulaire , en mariant h
;, sa nièce ^ au prince
uelqiies mesures déci-
en ûiveur des Hollan-
I paix de Nimèguc, en
te même année , la de'-
u pre'tcndue du fameux
ij tendant è assassiner
kbiire la religion ca-
a cause de bien des
le caractère i nia me
edioe , les deux dcnon-
Mux y et maigre' l'im-
leurs dépositions , on
généralement foi au
e opinion produisit une
I. Le parlement entama
tte afTiire avec un zèle
Iule que celui du |>eu-
lairs catholiques furent
»n et arrêtés ;Coicma 11,
a duc d'York , ainsi
prêtres, périrent sur
e comte de StafTurd,
ible, fut décapite. T^c
retira à Bruxelles. Le
-même des restrictions
500 frère, dans le cas
eratt ; mais Li chambre
^ adopta un bill pour
Cie fut dans cette session
à'habeas corpus, Telle
tposition du p^irlcmeut,
lignant de voir se re-
montrances qui avaient
ï de son père, prorogea
pnis le cassa. Une ma-
ries éprouva ou 1679
'etour de son frère qui ,
lemanda la permission
ie.Gc5 événements pro-
CHA a^d
doisirent des intrigues et des change-
ments à la cour. Vers la fin de l'an-
née, un imposteur voyant que l'on
prêtait facilement i'orcilie à tous les
bruits de complots, dénonça une cons-
piration dout le pUn fut trouvé dan$
un baril de farine, d'où elle tira son
nom ; elle avait pour but de rendre
odieux les chefs du parti protestant,
comme voulant assassiner le roi. Quoi-
que peu de personnes eussent ajouté
foi à la réalité de la conspiration , ceux
qui avaient été accusés d y avoir trem-
pé furent mal vus k la cour, qui
s'cfTorçi alors de former dans la na-
tion un parti pour contrebaUpcer le
parti populaire , ce qui donna lieu aux
surnoms de fFigdde Tor^, inventés
en 1 G80. Un nouveau parlement assem-
blé reprit l'aiTaire du bill d'exclusion ; il
passa encore une (bis dans la chambre
des communes, mais fut rejeté par
les pairs. Le pjrli'mcnt fut cassé en
iGSi. Le roi en convoqua un nou-
veau à Oxford; les communes s'y
montrèrent tellement opposées à la
cour, que sa dissolution fut aussitôt
prononcée , et que le roi prit la réso-
liitiou de gouverner à l'avenir sans
parlement A l'aide ài'S propriétaires
et du clergé , il reçut de toutes les par-
ties du royaume des adresses de fidé-
lité et d'attachement ; chacun se mon-
trait partisan des principes monarchi-
ques les plus purs. L'accusation de
conspiration et de complots fut alors
dirigée contre les presbytériens ; un
collège tout entier fut condamné et
exécuté sur une accusation île haute
trahison, soutenue par les mêmes dé-
nonciateurs dont on s'était précédem-
ment servi contre les catholiques, et le
comte de Shiftet»bury, chef du parti
populaire, fut mis en ju{;enient, mais
a^qtiitté. Les nim conformistes furent
traites avec la plus grande rigueur, et
toutes les pcrsonnei soupçonnées de
314
CHA
principes rppirblieain» furent dmii-
luc'es des emplois lucr^tilâ OU de ron-
fiance. Une dulre me<inrc tri-s impor-
tante pour arriver »n pouvoir arbi-
traire lut d'intenter (les procès conli'e la
ulupart descorporAtiuusoudcsmuui-
cipaliiet du royaume, qui, intimidées,
livrireot à la couronne les cltirm do
leurs droits, et en reçurent de nou-
velles qoi les reiidùent plus dépen-
dantes du roi. Ces progrÈs rapides
vei-s l'ane'anlisseinent de la liberté ci-
Tilr causèrent des ularmes si vivei,
qu'il se f irma de nombreuseï assoda-
lions et des complots de tonte espèce.
Vue eonjuraûon connue sous lenomdu
complot (Je fi^i)-tfou*e,albm*niciiis-
qii^ menaorr les jours du roi. D'après
les ddpusitLons de quelques Individus,
beaucoup de personnes du plus haut
rang s'y Ironvcreni iinpliqo^s , ei
l'esceution du lord Russe! etd'Alger-
jion Sydney , deux d'entie elles , fut
lin di'S événements les jilus mémora-
bles de ce règne, Charles diail , à celle
époque , un des monarques les plus
absolus de l'Europe, Ia nation .in-
Sliitin semblait avoir perdu luuie idée
e liberlé, et le caractère indolent du
roi l'empêcha seul d'assurer pour tou-
jours son pouvoir absolu. L Ecosse,
qui , plusieurs fois sous ce règne , s'é-
tait iusurpéc contre les mesures arbi-
traires cmptoyfies pour rétablir l'e'pi)-
eopat, fut com|>lètement soumLtc, et
l'on usa m6me de rruaiitc pour y par-
venir. On dit néanmoins que le roi
n'^itmjil pas ce genre de gouTeme-
raent , conseillé prinripaicmeut par le
duo d'Tork, homme dure! inflexible,
et qu'il avait résolu de suivre un autre
système , lorsqu'une attaque d'apo-
filpsie interrompit ses projets , le 6
dvrjer îti8S. rjiai'let re^ut, en mou-
rant , Im Mcremenls de l'cglise ro-
maine , .i laquelle di-s ppiers cciits
ia sa uiain , cl publié» pv ïon l'rère ,
GITA
uni prouve' qu'il àvùtàé
atUicJié.Chai^eiamttt^ii.., ,
(^Ibo-ine, infaniedcPoittieil, pm-
cesse vertueuse, nuù peu bib pour
captiver le ctniT d'un pnncr ni bcmu-
laui; il eut cependant tonjinm poor
elle les pins grands égards U n'en rai
point de posliù'itc. I)an» le lonp* de
ses dù^rîees, ilavait domaadi! bBuni
d'une iiiè(x du ctrdinil Mauriu , ^wi
la refuH. O ministre . lortqu*D le lil
sur le lione, la lui offnl, et fui re-
fusé h son lour. Parmi tts cntuat
nsturelir , on di^tiiipue le due de Mi>b>
meutb. le due deOétclandet ledw
de Kiciietuund. Uiarlu fui ■inpdiiz^
raeni adoniw à ses plaisir* , et DOOin
quelquefois peu de ddicaicste dam
ses ehuiiL , et son exemple donni k
tonàsacour. l^dissnluiicDdeinKxn
gïfîna totile l'Angteteri-e , et infiffli
même la littérature. Oufiesr'Lnl hom-
me d'esprit, et jugeait asseï saineiMiil
les bous écrits d'un cefi,-)iD genn,
mais il ne récampenM jamais iim(;iuB-
quemenl teséerivainsiWt îtlMiaiiln
productions. 11 fonda la MKJété toyab
(le Londres, eu i6tio , cl b nuçâtb-
que église de bl.-l^inl fut coBmeMtil
sous son règne, e» 1675. Il jeçwi
il une f^v^ àe fainiliiwtie' anndile,
une indiflîirencc comi^èh- pour nMV
qui était étraugerâ ses plauîntliia
tatérils. Sa duucaur m u VadMw
semblent d'ailleurs avwr éU plwÂt ki
elfeii de sj faiblesse qit<' Ici nsidlib
de «on hunumié. Cependant. COBW
les hommes le l'')iss(nit •■■ crnêfd
prendre aus apparences , peu dr nâ
furent «niant u'unt» du peuple. |W«
qu'il était (;8) et afTablc. t.'samlM*
suivante peint Assez bien san eaw
tère . à U f<>is (-ai , ipirilurl et déoMt
Voyant nu jour un humme an jôfcwi,! i
dcDMiida queteMÎt *ùn tnmiE rSin,l
B Ini dit-on , c'est \KiTrc qu'il a nn»»!
» pus<i de» lijjcllc} coiittc t«t luiuii* l
• Le grand sot , répondit le
le ne les écrivait • il conti^e
I ne lui aurait rien fait, v Un
itemporain a dit « qu*il n'a-
EMIS dk une sottise , mais
ivatt jamais rien fait de sen-
m khre, Jacques II , lui suc*
E — s.
LES DE SAINT- PAUL,
cm de iamille était Charles
petit-neveu d'Antoine Via*
cvéqne de Boni*gcs, mort en
wcle de Félix Vialart, évéque
15, entra dans la congn^ation
mis , dont il fut nommé su-
niéral. Élevé sur le siège d*A-
rn i64oy il mourut le i5
e 1 644- Ses ouvrages sont : L
kia sacra , seu Notitia antî-
opaitmm ecclesiœ universœ^
%\%, Luc Holstenius joignit
S a cet ouvrage estimé , qui
mroé à Rome en i6<>6 , in-
kot la meilleure édition est
nftterdam, 1703, in -fol. I^
• ëvéchés de France est pré-
in discours de l'ancienne di-
'Église gallicane , et des villes
de qui obtinrent les droits
ilains. On réunit ordinaire-
ièofraphie sacrée de Charles
Panl ^ celle de Sanson , édi-
: les notes de J. Leclerc, Am-
, 1704, in -fol. ; et à VOno-
I urbium et locorum S. Scrip'
îusebe ( voy. BorrrRÈRE ). II.
I de la rhétorique française,
ourdlini oublié; III. Statuts
JT, en 1 643, imprimés dans la
i de 0. Bessin ; 1 V. Mémoires
înal de Richelieu , avec di-
90exions politiques ^ Paris,
i*foK, et sous le litre à^ffis-
ministère du cardinal de Ri^
Paris, i65o,in-ful.; id. trad.
Yartzbourg, i653, in-8\Ges
I contiennent ce qui l'est pas-
CHA 2i5
se depuis le commencement du mi*
nistère de Richelieu ( i6a4) jusqu'en
i655. Charles Patin écrivait à Spon t
c C'est un méchant livre, contenant
» une apologie de la tyrannie du car-^
» diudl. » On y trouve un chapitre
contre Marillac , et un autre contre
Châteauneuf , avec un grand nombre
d actes et de lettres sur les affaires dit
Piémont. I^s réflexions politiques n'en
sont pas l'ornement le plus agréable*
Théophrasle Renaudot dit, dans sa
gazette du 21 mai i65o, que, sur
fa déclaration de la duchesse d'Ai«
guillon que cet ouvrage n'était pas de
son oncle, le |)arlement de Paris ren-
dit, le 1 1 du même mois , un arrêt
portant que ledit livre contenait plu*
sieurs propositions, narrations et dis-
cours taux, calomnieux, scandaleux ,
injurieux , impertinents , contraires
aux lob du royaume , et prcjudicia*
b!es à l'état; et, comme tel, le con-
damna à être brûlé. Cet arrêt fut im-
primé à Paris, i65o, in-4^ Sonexé*
cution empêcha de publier la suite de
ces mémoires, qui existe en manuscrit,
a Ce livre , dit Lenglet-Dufresnoy ,
» n'était ni assez bon , ni assez mau->
» vais pour être brûlé. » Ce caustique
écrivain trouvait que c'étaient les con-
ditions requises, les motifs les plus
essentiels pour obtenir cet honneur.-^
Charles de Saint-Bernard, autre
religieux feuillant , fonda le monas-
tère de Fontaine, et mourut le 1 4 mars
i6-ii , âgé de yingt-quatre ans. Uu
religieux de la même congrégation ,
caché sous le nom de Toumemeul ,
publia la Fie de Charles de Saint"
Bernard y Paris , 1 6'.iî2 , in-8'*. ( Foj',
Morozius , Cistercii reflorescenUs
historia, Turin, lôgo^in-fol., part.
lILpag. 3.) V— VE.
CHARLES (René), médedu du^
I8^ siècle, naquit à Preny-sur-Mo-
kIU, et non ï Jussey en FraucLe-
i5
aj6 CHA
Comte, tomme pltiuenn LiognjiW
l'unt avaDcc sans aucune pmiTC.Ppi
ie temps après avoir rtçu icdocioni,
il fut nomm^ directeur dea eaux mb^
ralts de liourbouDe-lcs-BuiDi. Qioîù
ensuite pour occuper une ^ire k
l'uiiiTersilê de llesanfon , il en derint
recteur, et monrui en ijSs. Sa
écHis, qui sniii wsa DomLmx , ont
tous pour objet les eaux minéraln,
1rs épidémies pl les épiiooliA : I. QiWf-
tioTies medicœ circa tAornuu Borhh
nlenses, Desançou, i^ai,iD-8*>)
faultur a rerondu cette thèse i»m m
Dissertation siir Itt taux rf« Bout'
Iwme, llcsançoD, fjig, ii>-is;II.
Qtuïïstiones medicee circa acUhdmt
iIu»ani»,llesaDçoii, inÂ6, îii-9*.;
m. Observations sur le cours da
venrte et la dysenterie qui règneiU
dans queltjues endroilâ de la Fran-
che-Comté, IJcsançon, 1^4' .în-4°.;
1 V. Observations sur les dyfe'renles
esjièces dejièvres , et priiicipulemenl
sur lesjièi'res putrides, malignes et
épidèmitjues , et sur les pleurésies
//ui ont répné en Franche - Comte'
depuis quelques aimées , Besançon ,
i^4-'i'''"'^iV. Observations sur la
mrtiadie contagieuse qui règne en
Franche- Comté , parmi les Keufi et
lesvaches, Bcs.iiiçod, i'j44i '"-8".}
VI. QtKTitiopes medicte eirca fontes
tnetticatvs Plnmhariœ, fie.taoçon,
1 74G. ÎQ-S '.—CUudc-Aimc Charles,
■on tih, né à Besançon, en 171^1,
entra dans l'ordre des jésuites, où il
u distingua )i.ir son tilenl pour la
pr^cation. Il a fait imprimer quel-
ques discoutit, entre autres: Entrée
solennelle de monseigneur Joseph
de Croissais, archevêque d'Avi-
gnon,faite le- 17 décembre i74'-'j
Avignon, Ciir.inl , 1745 > iii-4"'
Oraison funèbre du comte de Gi-
f ors , gouverneur du pays MesSin ,
prononste leg.aoûl i-j5^,dMafi-
gl'Si ealhédrAtlf de hiet:: ,
l,p P. Cliirlcs ta mort à Ik;
(Il 1 7(1(1. — M. Eliiy, djns «
. liminaire lùitoriifue A» mèdt
rixifuiidii Cliarlis , prufcihcu
nnçiin, «Tpc un niwli^âii du
nom, » □rrmont'Ffrraud. (
r\l «uieut d'une Histoire des ,
d'.-iui'ergne. !>« uuiiiurril de
viage a C-lé acbcfU' de ses tirrili
h suriiU UltArAiri! de ClcnaoQ
snn^i doute , ï fiiiiun des tn*Ili
temps, n'a pu encun- le puhUf
me rVi.iîl siiii ïnlfiilion. ^ C
((:Uilr),i,cài'*ris,en 157
Jwrnir en iÙiS. fut. pi-ofcs
cliînirgiu HU collège n<7«I de
cl doyen de la TiKtittë. U no
7 1 iiiiii i65). 11 n'a laiutf au(
vi';i|;e itupiiniê ; car sa diu'
iiijup>ir,i!c {Jn ifysenlerix mi
gatio ? nagnf. ) ne inMte poil
tre. On conserre & U iMbUatU
l)ériale le cahio- des leçons ifli
en I € 1 5 , au eoU^ de France
taUu de bu vcnend. Cett xu
pilailon înlbrme, et, pour ûb
uu ncacU de cenlotu, cnbii
ordre , sans jugnnent , et l'on
croire qne Fauteur d'une pua
sodie edt cultivé nec tuctta li
Sophie et l'ètoqurace , comne
sou pan^iisle Quifniticr, '
me l ont répété les In^nplie*
AndiT , etc.
CHARLETOÏT ( Gitmo )
3 fifvrier 1610, k SbeptoD-
daus le comté de S
gleterre. Il dut 1 a
tris iuslniît, i
Placé, k riecdeseiieuii, as
d'Oxford , u eut pour proJeMi
hutre Jean WiDdns, qui tut ep
et développer les heaniisee d
tions de son élère^ Ckarfetoffi
Ira digne à td naître. H
aTcclKi depaccblwd
CHA
s de la philosophie , et se li-
out à celle qui présente les
es résultats : la médecine de-
principal objet de ses c'tudcs.
)Cteur en i64'i, il obtint la
lance de Charles l''^, qui le
sou médecin ordinaire. Apres
igîque de ce monarque, Char-
rendit 9 Londres , où le col-
( médecins s'emnressa de le
parmi ses memuros; et, eu
a sodété royale l'admit égale-
ins son sein. Sa réputation
: an loin, et l'université de
loi olTrit, en 1678, la pre-
haire de médecine pratique,
crpta d'abord ; mais de nou-
«flexions le délerminèreut à
Londres. En 1680 et iG85,
largé des leçons d'anatomie au
les médecins , qui le nomma
sîdent eo i68cj. Il ne remplit
X ans ces honorables fonc-
uis il se retira h l'île de Jersey,
lit en 1707. Le nombre et la
des écrits de Charletou prou-
grandes connafssances et une
udition. H dcl)u(a dans la car-
téraire par la traduction de
s opuscules de Van Hclmont,
[Hremier ouvrage est défiguré
jle obscur , énigmatique et les
s paradoxes de ce visionaire.
i le titre : 1. Spirilus gorgoni-
f sud saxiparà erutus , sive
dy signis et sanatione Utliia-
atriba, Leydc , i G5o, in- 1 'i ;
TTcitationes physico - anato-
;iye œconomia animalis, no-
ledicind hypoihesibus super-
et mechanicè explicata,
ly 1659, in- 1 1, L'auteur admet
ihtiou harvéicnne , mois il la
sans raison y et Pcnvcloppe
bëses frivoles; il suppose un
\ dans le cœur , attribue la di-
tes sécrétions à celle des porcs
CHA 227
que le sang doit traverser, prétend que
le fœtus respire dans la matrice , etc.
in. Execcitationes paûiologicœ , in
quibus morborum penè omnium na-
lura , generatio, et causœ^ ex novis
anatomicorum inventis sedulb inqui'
runtur y Londres , iGOi, in-4°. IV.
Chorea giganium, or the mostfa^
mous antiquité' oj great Britain ,
StoneJienge , restored io the Danes ,
Londres, i665,in-4''. L'auteur prou-
ve que le monument connu sous le
nom de Stonehenge n'est point uu
temple romain , comme l'avait assuré
le célèbre architecte Inigo Jones; mai^
il est encore moins fondé aie regarder
comme un ouvrage des Danois , puis«
qu'il était connu et mentionné avant
que ce peuple eût pénétré en Angle-
terre. V. Inquisitiones duœ anato*
micO'physicœ , prior de fuljjUne ,
altéra de proprietatibus cerehri hu-
mani, Londres, iG(J5, in- 8". VI.
Onomasticon zaicon^ plerorumque
animalium djff'erentias et nomina
propria pluribus linguis exponens :
oui accedunt maniissa anatomica^
et quœdam de variis fossilium gène-
rihuSy Londres, 16C8, in-4 '., iig.; il».,
167 I ; Oxford, 1G77, in-ful. Cet ou-
vrage est, à notre ;ivis, le plus im-
portant qu'ait public Cliarlctou. Son
dessein a élc de de'tcrmincr la classe ,
Tordre , le genre , et même Fespcce
des animaux désignés vaguement par
les auteurs sous uuc foule de noms
divers. S'il ne lui a pas été possible
de toujours atteindre ce but, il faut
pourtant convenir que ses efforts ont
souvent été couronnes du succès , et
son travail est encore aujourd'hui une
source précieuse poiir les naturaiistes.
VIL De scorbuto liber singulari^ :
cui accessit epiphonema in medi-
castroSy Londres, 1G71, in -8".;
Lcyde, 1672, in-ra; Vil T. Enqui-
ries into human nature y Londres,
i5..
saS CHA
i68o,Tn-4'.;lX, Three anatomical
lectures cmtceminff the motion nj
tke blood through Ùie heort and ar-
teries ; ihe or^anic struclun of the
hearti nnd the efficient cause of
tAeAearCnJuljattoB, Londres, iG83,
10-4"- l'S ooctriue mécanique de t!o-
relli sert de haie à cet opusfflilc. X. fn-
ijuisiliones medico-phjysicœ de eau-
sis catameniorum , sivefUixui tnens-
trui ; necnon de Uleri nieumatisinof,
seu fluoré dlboi in qaa etiam ner-
posé probaïur sangainera in animali
fermerUescere nurufuàm , Londres ,
i685, in-8". Parmi les nombreusM
lypotlitses enfaniéos pour expliquer
faanirjible pei'iodicilé des menstrues ,
cdie de Charleton est la plus invrai-
temblablc, uous oserions presque dire
la plus ridicule. Il iina{;iQe que te suc
■Hinentaire s'accamuleet/ntlèredans
les taineanx de l'utérus, les distenil
et les irrite à des e'puqiics lise» et ri-
{[iiKËres. Charleton » public divers au-
tres écrits siir la philosophie iialiirclle;
sur la morale d'Epicure , d'aprës Gasj
tend! ; sur rhisloire naturelle des pas-
sions : on lui doit une refuiatiou de
l'atbelsme, quoique! fât l'ami de Tho-
mas Hubbes; unelraduction delà Vie
'de MarveUus, par Plutarque ; et il a
on outre Inissi! plusieurs manuscrits.
C.
CHABLEVAL [ CnAiiLEg-FArcoi.
DE Ris, seigneur de ), né eu Norman-
die, l'an i()i jou )6i3,d'uncramille
3ui 3 donné quatre premiers pre'si-
enls au parlement de celte province,
était d'une compinion si faible qu'on
n'espérait point qu'il vécAl. Cependant
il parvint, avec do régime, à prolon-
ger sa carrière jusqu'à l'âge dequatre-
Tingi'i ans , sans maladie ni infirmité
considértible. Vers la lin de sa rie,
ToiilanI fortifier son estomac alors très
»ff!iibli,il fit Un tel usage de rhubarbe,
^all s'iniUauma le sang. Son raédcdo
CHA
étant venu ï bout , à farce de sat^ées,
d'éteindre rette ardeur nitiMlilo , dil :
a Enfin, voilà la GiviT qui %*«■ Ta. —
B Et moi, je vous dû que c'est Ir mi-
n lade, • répliqua brusquement Tti^
vcnot, l'iin at ses amis, sons'lnlilio-
thécaire du roi. Thevenot avait rai-
son : Charleval mouriiiquelquesbeorei
âpres, le^mars lÔijS.II u'avûioenpé
aucun emploi; on prétend que, Ant
sa vieillesse , il en eul quelque repri.
Il courtisa toute sa vie les IciDina d
les muscs ; mais il se vafna^etA hen-
coup dans ce double coninteroe; 3
chantait dans de pciites pitco drvm
des amours qui ne liraiciilpaftjigrMil*
conséquence. On corapanit bddie»-
tessc de son esprit à ctiHe de mm caqM.
Scarron disait a que les Mtises ne la
nourrisssaieni que de blinc •rouifcr
et d'eau de poulet. ■ Il soigiuJt kw-
Coun et estimait pcut-{tn- an peuinp
SCS légtres [uadDciiotis. I.'6(uiToqK,
alors h U mode, y lie»! sootwI titfl
dVïpiihSa prose i^itdeinolUareDlt
que ses vers. C'est à lui qu'inânlh
fameuse Converiation da marJéÀ
d'Hocquincourt etdu P. Cmh^^K
Cahaye ) , imprima iant \n OBamt
de St. - Evremout , qui aTa bit Wv
ajouler la petite dissortatlMi iat m
jansénisme et te moIinisBoe, laqUlU
est inférieure au reste, Dn neveo d(
l'auteur, pretnicr président au parle-
itdeBe
i.eutUsuitiscdcs'i
imprimât les pornet
âe son oncle, dans la crainte que b
qualité d'auteur ne fiji une l.acfae ]iMir
ta famille. Un autre parent qui en »«!
empoLtc te manuscrit k l'amée, pé>
rit, et le manuscrit fut perdu. Lfi^
vrc de St.-Marc a rasMnibt^ tout »
qu'il a pu des vers de Chartevil, rt
les a publiés, reunis avec ceut dr
Saint-Pavin,en un vol. Îd-iS. 9*m,
1 759. Cb.irlcval arût des atnîidiui^
gucs, cl les uiiiiilait {Kir ses qtuttt
CHA
» et solides. Ayant appris que
1"^. Diuâer, ne pou?aDt vivre
norablement k Paris, voulaient
T k CaiticSy il alla leur portrr
liv. eo or, à eondilion qu'ik
raient pas* A o 'R.
atEVOIX ( PiE&RE - Frah-
kvum ns), jésuiiey ne à St^
I en 1683 y professa les ku-
et k philoMf hie, et s^embar-
I Rocndle, en )uillet i^^o,
I missions du Canada. Il ar-
QndMC vers la fin de sep-
, et il remonta ensuite le fleuve
tBt et les lacs du Canada jus-
ichillimakinac, d'où il fil une
« jusqu'au fond de la baie
us f puis il longea la rive
e du lac Michiean , dans Tin-
de ffagner la rivière des Illi-
r cdie de Cfaicacou ; mais le
profondeur de reau le força
■1er la rivière St.-Joseph et
V les sources du Tbeâ^ki ,
I cm tombent dans la rivière
mis, qui va se joindre au Mis-
II descendit ce fleuve iusqu'à
KNidiurc. Le navire sur lequel
t embarqué pour aller de là
>mingne, avant fait naufrage
ie dn canal de Babama , Téqui-
: dispersa. Cbarlevoix et ses
Bons revinrent au Mississipi ,
ODgeant la côte de la Floride.
iODcl voyage pour aller à Su-
;iie fia plus bcureui. Il arriva
ne colonie au commencement
erabre 1722, en renartit à la
nème moift , et aborda au Hâ-
24 décembre. Depuis son re-
I Ffance, Charkvoix fit un
en Italie , et continua à rem*
nrents emplois dans son ordre,
I pendant vingt-deux ans an
léle TrétH)ttXy et mourut à la
en l'jCf . 11 a publie : I. His-
dêmipùon du Japon, Rouen,
CHA 239
I7i5, 3 vol. grand in- la; idem, to-
talement refondue, Paris, 1736, 2
vol. in-4'*M ou 9 ^ol* in-ia; idon^
1 754» 6 vol. ia-ia , édition corrigea
et mise en meilleur ordre : ce livre,
enridii de cartes et figures, raiforma
ce que ^l'ouvrage de Kempfer contient
de plus intéressant. Cbarlevoix y a
ajouté des documents tirés des manns*
crits et des rdations des mission-
naires de son ordre. Les détails où
il entre sur les afiàires des mission»
dans cet empire sont trop multipliés.
L'impartialité ne guide pas non pki»
toujours la plume de Fauteur. On
trouve h la fin une bibliographie rai-
sonnée de tous les ouvrages publiés
jusqu'alors sur le Japon. 11. Histoire:
de VUe espagnole^ ou de St^DO'
minf>ue, Paris, 1750, a voL in-4^;
idem, Amsterdam, 1 735, 4 vol. in-i a :
Charievoiz Ta composée sur les mé-
moires manuscrits que lui avait en-
voyés le P. le Pers, qui habitait cette
île depuis plus de vingt-cinq ans , et
sur les pièces conservées en France
au dépôt dflL la marine. Cet ouvrage,
enrichi de cailes de d'An ville , ne con»
tient que ce qui concerne l'histoire
civile et militaire de cette ilc ; il j
est aussi question des premières do-
couvertes des Espagnols dans les dif-
iiérentes parties de TAmériquc. IIL
Histoire de la Nouvelle -Framce,
Paris, 1744» 5 vol. in-4®., ou 6
vol. in-ia, avec cartes et figures;
idem , traduile en anglais , Londres p
1769. liCS deux premiers volumes
renferment Thistoire de tous les éta-
blissements français dans l'Amérique
septentrionale, et le 3^, le journal
du voyage de Fauteur, qui y a suivi
une singulière méthode , en l'entremè-
lant de récits sur les mœurs des sau-
vages , ce qui fatigue l'attention du
lecteur. On y trouve, à part, l'histoire
des plantes principales de l'Amérique
scptcnti'ionalc. L'aiivragc est Ifrminé
]>ar un projet de corps dliisluirc du
Nouveau-Monde, parfcsfastescIiroDO-
]ogi(i<Les de rAmcnque , el par uue
notice raisonnëe et ciitiqiie sur lu
dillëTenU auteurs qui on! servi !t la
coniposilion du livre. IV. Histoire du
Paraguay, Paris, i ^56, 5 vol. in-4"-j
idem, 1757, ti vol. in-S". avec caries
de d'AnviUe ; plie menie, à plus jiislc
litre, les mêmes reproches que l'^is-
toire du Japon ( voy. GtBDEJïis ).
Ttni; CFS ouvriigfs soûl d'uD style un
peu Uche et prolise. L'auteur s'y
montre souvent cic'dulo à l'cxccs. V.
Vie de la mère Marie de l'Incarna-
tion, Paris, i,Tii, in-S"., et 1725,
in-4''.; VI. Eloge du cardinal de
Poiigiutc, ÏDScre dans les Mémoires
de Trévoux, octolire 174a. E — s.
CHARI.IER. /'or- Gersos ( Jean ).
CHAUI.IER (CuiaLES ]. avocat à
T.aon , fut députe |>ar srm dc'partenient
à l'aïserablec Ic'gbiative , tu i iga , et
eusuiie a la conveiiltou natioualc, où il
se moDlra l'un des plus nrdcnli provo-
cateurs des mesures reToluliunnairi'S. '
Dès les premières séances , il proposa
de suppnmcr le recruIcnteDl de l'iu-
&utcric, assuraut « qu'il suffirai 1 de
sonner le tocsin pour que vingt-cinq
millionsd'hoinmesprissenlles armes. Il
Il fil ensuite décréter que les prftres
seraient soumis à un nouveau serment,
sou$ peine d'élre incnrccrcs. Le 5 juil-
let 1 79a, il avait fait le premier la pro-
positHin de vendre les Uieiis des émi-
sés, et, quelqucs^ois après, il Gtdc-
créler que ceux qui seraient arrêtés sur
le territoire Irançais, seraient fusillés
dans les vinpt-quatre heures. II vota
la mort dans It procis de Louis XV J,
et il appuya la proposition de lîiirc
juger la reioepar les tribunaux ordi-
tiaircs, comme toute autre femme. Il
ne semoutra pas moins acharne con-
tre les députes de la Gii onde, prit uuc
CI! A
grande part à la révelulion iIrS)
1 7^3 , demanda la thiki i-n jugiiiiiui
de Bristol , et déreiidil Marat xm
beaucoup de chaleur. Il voaisA imeiit
avec .fureur tous les foumtMeun, at-
tribua les revers des armées aui 6*^
pons eu placv; obtini contre Ptim
de l'Aube , chaige de l'^x^nien ia
luai'cliés, un décret d'accuvilion, t!
poursuivit ce dipulé jiuqu'.i n me,
condamné à être e\po»ésnrtiii AJu^
iand,il en fût mort de chapin. CW
lier s'unit ensuite aux theruiidoricot.
attaqua Robespierre , le 8 theran-
dor, et provoqua la conditnBalion ^
Lebon el CufGi>hal; mais il fit bitf
tdt après tous ses efTorts pour s'op-
poser h I3 réaction contr<'<êvi'l'miin-
nairr. Ces! dans «I esprit qi/rt •«»
l'impression d'un discours de Londwl,
sur la nécessité de maiulenir le sjs-
tcme de terreur, qu^l combaKk tu
propositions ^liîes en faveurânùù-
grés du Haut cl Bas-Rhin , et ({n'îl t«ti
leinaintieij des taxes re'roiiitimuiliro.
Il fut acciiséd'^voir pris pnrl aux HH*>
plots des aiiaichisles d«ni le auM it
mai ) 793 , et Hardi proposa mu tr>
reslation, qui fui rtjetéc. Uevam mem-
bre du couscil des nncirns, Cbariier
demanda que ses collrgnet cvutiit
toujours le puiguard i U buÏb. pour
flipper quicotique roudrùl rAabUrla
royauté. Au commeoceiaent de 17971
il donna plusieurs signes d'ah^nalioii,
et dans le mois de lévrier, ou appnl
qu'il s'était suiadé à U suite d'un *cM
de fièvre cliaudi-. M— o j.
CHARl.OTTK de Chypn- éliie
fille de Jean 111 de Lusigiiaii . ni-ii
Chypre, de Jérusalem rt d'Arménie;
veuve de Jean de Portugal , duc *
Cuiiubre, ellecpDUsa,<-n ij59,I«iM
do Savoie, coinic de Geuêw, pwff
obéir aux dernières volnnià de un
père, el dans l'espoir d'<ditniird»i»''
cours, pour se insioceuirdaiu lerem-
maislce mariage , pat
otque des promesses,
; de perdre son roy.iu-
ta Taînement d*abord
itard de Jean de Lu-
par le soudnn d*É-
k Catherine Cornaro,
er l*lle de Chypre à la
ïDÎse. Charlotte, après
iks cflTorts pour rc-
ône de ses pères , se
où elle mourut , en
»ir cëd^ tous ses droits
le Chypre et de Jeru-
ea, le duc de Savoie.
f pre fut le dernier re-
I mabon de Lusignan.
M— D.
E- ELISABETH, ou
HARLOTTE DE BA-
t Charles-Louis , e'icc-
Rhîn , seconde femme
**raDce , frère de Louis
du rident, naquit à
Î17 mai i653. Elle
ellc-mcme que, dans
le aimait mieux jouer
, des pistolets , des
dfs poupées et des
le désirais rirn tant ,
e pouvoir être garçon.
a conter que Maiie-
t devenue garçon à
T, ie me mis h sauter
?on , que c'est un vrai
! ne me sois pas cassc^
bis pour une. » Elle
tttée dans le portrait
e sa personne : a D ms
. entier, on ne peut,
>ttver de plus laides
s miennes. Mes ycnie
ai le nez court et gros ,
ngues et plates ; de
pendantes , une figure
aïs très petite de sta-
le et mes jambes sont
Cil A iiSr
Ht j»Tos5Ps. Somme totale, je dois être
» une assez vilaine petite laideron. Jai
» pris le parti de rire la première de
» ma laideur, ce qui m'a fait grand
» bien. » Elle devait d*abord épousci*
un jeune duc de Courlande , qui se
rendit à Hcidclberg; il la vit, ne vou-
lut plus entendre parler de mariage >
et sVn alla mourir h la guerre. Telle
Aait la princesse que Monsieur , frère
de Louis XIV, épousa le 21 novem-
bre 1G7 1 , après la mort de sa pre-
mière femme , Henriette d'Angleterre*
« Vous comprenez bien , écrivait M"'.
» de Sëvignë, la joie qu'aura Monsieur
» d'avoir une femme qui n'entend p»
» le français. » Lorsqu'elle arriva k
St.-Germain , elle s'y trouva « comme
» tombée des nues , » et vit toute la
cour ëlonnëe de sa laideur. On la mit
entre les mains de trois évêques , et
elle abjuta le luthéranisme la vciNe de
son mariage ( F. Chevreau ). o C'c-
» tait , dit St.-Simon , une princesse
» de l'ancion temps, attachée à Fhon-
» neur et à la vertu ; inexorable sur
n les bienséances ; de l'esprit autant
» qu'il en faut pour bien juger ; bonne
n et fidèle amie , vraie , droite , aisf'c
» à prévenir et à choquer; fortdif-
» fioile à ramener; vive , et femme à
v faire des sorties quand les choses et
D les personnes lui déplaisaient. » Elle
dit eu parlant d'ellc-inêrnc ; a Je n'ai
» jamais eu l'air d'une Française, et
» n'ai voulu , ni pu en prendre les
» manières. Je ne prends jamais ut
ï> chçcolat , ni café, ni thc; pour la
» table, je suis t04ijunrs allemande,
» et de la vieille roche. » Elle aimait
be.iucoup les chiens, montait souvent
à cheval, ''t s'habillait en homme pour
cet exercice, a Tl n'y a que vous , lut
» disait Louis XIV, qui jouissiez des
» beautés de Versailles, y* Elle ex-
prime souvent dans ses lettres l'ex-
trême orrersion qu'elle avait pour U
parure , surtout pcmr
Monsieur l'ubljj'caii de mettre , t\ lui
Bicttail quelquefois lui-même lu juur»
de graudc Sic. (kpciidaDt , cette
femme, la moins curieuse de modes,
a donné sou aora à cet ornement de
cou qu'on uomme encore palatine.
file n'jiimaii lus M"", de Maiitlenon,
qui k lui reudait bien. Lorsqu'elle fut
devenue Tcuve, en i?oi, Louis XIV
lui fit demander si elle voulait se re-
tirer dans un couvent de Pai-ifi ou
i Maubuisson. Elle rcponitil que son
intention était de dcmcurir à la cour ,
*I M"*, de MaÎDtenon fiit oblig<^ d'y
consentir. Cbarloitc de Bavitre cl»t
SBsex déplacée sur ce bnllani tliedtrc :
■ Je n'entends rien aux intrigues , di-
t sit-clle, et je ne les aime point.
« Je ne suis ni fière, ci spirituelle;
a aussi m's't-on dit souvent que j'e'-
B taistouEifune/'iràe.J'ai touJDurscu
« en horreur t'Imposlurc, riiypoci'isic
« el la Superstition. ■> La daupliine de
Bavière lui disait toujours : ■ Ma pau-
F vrc ùAk maman, oiiprends'tu tou-
> tes les sottises que tu fais ? ii Char-
lotte aimait Louis AtV, qui dis.iil dans
lia vieillesse : ■ 11 n'y a que Madame
» qui ne s'ennuie pas avec nioi. n
Elle mourut â St-CTuiid, le Sdér^m-
lire 17:1a, dgée de soixante-dix ans.
At-Gery de Ma{;nas lii imprimer à
Paris , ranuce suivante , in-4''. , le
Viscows ■prononcé {^r lui ) dojis l'é-
^/Ù0 de St.-Denis en présentant le
corps de Madame , el il y joignit
Y Abrégé de sa vie. Le P. Calhalan,
jésuite , prononça son Oraison fu-
rèbre daus l'église de Laon, et la fit
imprimer a Paris, 1723, in-.'(". Le
portrait de celte princesse, peint pat
Ilig;aud , a c'tn ç,Tavé par Drcv
Simonncan. En 1788, "ou impri
farii, en 3 vol. in-i a, (les frdgmrnb
de lettret originales de Madame ,
^ilet de i^iiià i'^q, au duc Au-
loine Illric de Bavière cl à 1
Ccise de Gallet, CAroUuc. d
cesse d'Anspadi. Os Fra^
qui juruiiscut 4utlieiuii|ues,
queiil, furent attnbuiia, lors
pulilicalion , à M. Sciuk (
than; mais on a su depuis qu
Maiinieux en ét^ît Téailnir.
ctcrcimprimcsàParis,en t8<
la titre suivant : Mélanges
ijues , anecdott^i«s et criti^u
ce recueil umkraP'M touU li
LouisXlV.priueipalcmentM
vrt. Oh y li-ouvû un trc» grii
bre d'anccdotn curieuses sur
iiersonnaces de la cour. V-
CHAVl(YTTEDEBaU»i
foj-. DnrnsmcK.
CHaRMBTTON(Je*!.-B)
né à Lyon en 171O1 fut rtf
en chirurgie au collège de c
eu 1 743 r P^ chirurgien de
général , el démouslrateur âîi
Il fut un dos plus digues as
l'acadcmiu royale de chirurg
ris. Celle illustre cotapagnie
en 1748, un prix sur la n;
dessioitifs et des caustiques,
nii-Tc d'agir, leurs espèces,
usage daus les maladie» cbiri
rjiarfflcitou envoya un mctn
l'cssani , qui fui cunroauc ri
Bientôt un nouveau racmoir
lut un nouveau prix. Il t,'a\
de'terniiuer le caraciferv, i»
tes signes et la cure des Uiiw
phuleuscs.CliarmciloD exaiui
tail les difTéreuis points d« a
boa. il regarde avec raison
cure comme un excellent anti
leux, et se montre gcnernln
praticien ; mais îl s'ahandc
écarts d'une théorie frivole
vent eJTOuéc. Son mémoire
dans le 5*. vol. in-4'. du ri
prix de l'académie, fut au
vurablement ; ce qui cngagci
CHA
k le pcrCedioDner encore , et à en
ftmer une monognphîe , qu'il publia
•ous œ titre -• £5501 théorique et pra-
tigtte sur les écrotteilet , ATÎgnon ,
1752 y itt-129 et dont la seconde ëdi*
tioa est intitulée : Traité des écreueU
tes, Lyon , 1 755 , in- ix Oiarmetton
imt k Lyon, le ^17 janvier 1781.
L Figoet^ a donné un Précis de Is
en Éioge abrégé de M. Char^
iMttiMi(i78i), in-8*. C.
CHARNIPËS, dont Platon a donné
Vt non à un de ses dialogues, était fils
ée GUnoon , et avait pour bisaïeul
DiOfiîdas, ami de Solon le l^islatcur.
H était frère de Potoné, mère de Ph-
taa y cl cousin-germain de Critias, Pun
êe% trente tyrans. 11 se fit remarquer
êvÊM M ieunesse par sa beauté et par
M ptodigalité. Ayant dissipé les biens
•ODsidënbles que son père lui avait
y il se rangea parmi les disci-
Socrate, et ce fut par les con-
de ce philosophe qu'il se livra
Aires publiques, ce qui tourna
■alheurcnsement pour lui ; car ,
hélant w% dans le parti de Critias ,
i ta an des dix tyrans que Lysaudre
ébfalit dans le Pirée pour gouverner
CMifeintement avec les trente de la
nOe, et il fut tué, ainsi que Critias ,
àene le premier combat que les exi-
lés, commandés par Tbrasvbuic, li-
wèient ani tyrans. XénopLou parle
dm \m dans plusieurs de ses ouvra-
gsi , entre autres dans le Banquet ,
•à il lui donne un rôle assez intéres-
C^a.
GHABMIS, né à Marseille, vint
! SOUS le règne de Néron. Crinas,
médecin marseillais , et Thessale
j jouissaient d'uue grande réputation.
Gbarmu, pour sVn faire une, renversa
k système de ses confrères. Il condam-
lu donc 1rs bains chauds, et oidonna
In liiains froids , même au cœur de
nmr« ninc fhistorieny qui fut son
CHA
s55
contemporain , rapporte que Ton vit
les vieillards se soumettre aveuglément
à cette ordonnance. Scnèqne le phi-
losophe se fait gloire de s'y être con -
formé. Charnus, au reste, neCiisait
que réH'ciller le système f Antonins
Musa ( vojr. Musa ). 11 ne regarda h
médecine que cotaume un ra&cr, et
non comme un art II auMssa de
grands biens , et faisait payer bien
cher les soins qu'il donnait. Pline ra-
conte que Charmis, pour afvoir soigné
un homme pendant une nahdieet une
rechute qui la suivit, exigea 200,006
sesterces ( environ ao,ooo fr. ).
A. B— T.
CHARMOYS ( MAHTiff dk ) , sienr
dn Lauzé , naquit , en 1 6o5 , dTune fiai-
mille noble, et fut conduit k Rome,
dès sa première jeunesse, par Pamonr
des beaux-arts. Il s'y lia avec le Pous-
sin , avec Stella , et avec tous les grands
altistes de cette époque , et y pratimu
la peinture avec succès. Revenu k Pa-
ris , il y fut secrétaire du maréchal de
Schomberj]; , vX se servit de son cré-
dit à la cour pour faire établir l'aca-
démic royale de peinture , dont il ré-
di$;ea les statuts ( 1 648 ) , et dont il
n'hésita pas à prendre la place de
chef. A ce titre , il présidait toirtes les
séances et rédigeait les procès-ver-
baux. Il se permit même quelquefois
d'emporter les registres de délibéra-
tion chez lui , et de les ahérer. De tels
abus obligèrent ses coll^;ues k nom-
mer un secrétaire et à contrarier son
orgueil en plusieurs occasions. Il s'abs-
tint dès-lors d'assister aux séances.
L'académie lui donna néanmoins le
titre ^ancien directeur , et le lui con-
serva , malgré ses refus , pisqu'i sa
mort, en 1661. R---ir.
CHARNACÉ ( HEacuLE-GiBARD,
baron de ), né en Bretagne , d'un eon-
seiller au parlement de Rennes, dut
son étéralion au cardinal de Rîdie-
a54 C lU
lieu, n fiil nommé ( iTitS ) mh;tf
■adeur auprès de Gu6iav«-Adiil|>hi< ,
roi de Suède. Ses Déi;ocialien» pm-
duisirCQt le Irailé de Bcrrraldc ( 'i5
iuin i()3i ], et jctètciil les foiiile-
mcnu de l'utile et Uiipie alli^i^re
qui a existe entre la Frjncf et la Sub-
ie, iftia la mort de Gustave, Char-
aacQ Tut emploie comme ambissa-
dtuf a la cour de B^ivicrc ; iu»a la
{aloiuie de Saint- Etienne , pareiil du
Cimeiix P. Joseph, Iraversa ses BÉgo-
ddtiuos cl les leadit inutiles. Char-
paci passa ensuite tn UolUnde, en
?iu>lilc d'ambassadeur, et réussit dans
objet de f» mission, qui était d'rin-
|)£cber les États- Généraux d'écouter
les propositions de IrèTe fiilcs par
les Esp3(^oJs. Dans le traite du 6 jan-
vier i654, Louis XIII s'e'lait engage'
i (aire lever cl à entretenir , au service
des Étals, un régiment d'inSintrric (t
une compagnie de caiatriic. L'ambas-
>adeur en obtint le commandement.
Le siège de Brcda fut enliepris , contre
lOD avis , par le prince d'Orange,
Cbarnace' voulait qii od oss!c(:eAl une
place plus importante pour l'intérêt
commun des illiës. • En quoi , dit
> Wicquefiiri , il avait tui-niËme pins
> iTiDlerêtqu'il ne croyait, puisque ce
> siège ( de Breda ) lui devait «Ire
> fatal, n II représentait au prince
d'Orange qu'il s'exposait trop : ■ Si
> TOUS aTCï peur, lui dit le prince,
» TOUS pouTez TOUS retirer. » Piqud
de celte réponse, Chamacè s'clanca
soudain vers la brèche, et fut tué d'un
coup de mousquet, le ■"'. septembre
1657. • Od le regretta fort lia cour,
> dit Aubery dans son Histoire du
a cardinal de RîcheUeu , tant pour
> ses bonnes qualités , et pour les
» grands services qu'il rendait à l'état,
•> que pour l'alliance qu'il avait stcc
« le maréchal de Brcîé, h cause de
» Jeanne de Breié, son épouse. ■ On
r.WK.
vtA\\ prrirndn que le rliagrà ^'il
irssenlii , en i<>53 , de Lt siottik u
licmmc. lui avait Tait firnltr b ytnkt
pour tonle s» vie. Bsvle • ieiiii>r iTtie
LiLle, qu'>in *btié Dr^Uiide* fu ittxnT,
tn 1693, d«DS le ifetrur* çaUnt.
CLamacé fui tiii dr» |iln* liali^n nt-
goeiali'urs de sou temps. L'anrimrnk
qucdcTtOTM, Bcutliillirr, ivaiidiiit
sa biUiollieqnr Imîl recui-îls de ni-
moires , de minute* de Irttrei , et
dé|>é(^bcs du baron de Chmiaré, H
de lettres qui lui rurral adiettén,
depuis tfj35 jusqu'es 1I07, parle
cardinal de fUcbrlieu, Ir P. Josq^
duTrembUy, Gii|>>inn,«ietraiigmtiil
mêlé d^ns 1rs affitires du guarm»
menl; par Sublrt-Desiioyi'n, Mcr»*
taire d'clal, et pir I,ccn de Bnulbit-
lier, comte de Cbavigny, suTÎnln-
datii. Tous ces recueils for mrnl 10
vol, in-fol. On cooserre .i la biHia-
llicque impériale uo autre retacil lie
Lettres des steurt de Chamacé. Brat-
set et de la Thuillerie au tieur de
Hurlé , emplejé pour le terviee dit
roi, en AUcmtigne , /wéde, Po-
togne et Dëm
jusqu'en 164S
CHASNES (Juw-AvtwMwV'
dorrn du chapilie dt tééam-miêi»-
f^ak de Villeneuwrlto-A i| Il ^J* 1
dans celte TtUe en i64i , M-ft^pM^
les agrcnMsto de Mn mfâirmfmÈf.
boiQnie du monde» et pir aim lÀtt
conuue écnrain , .oaa rtetadwifiB
penélra jusqu'^ l conr. Apite «MB'
dirige' l'éduration d'wi 6b 4p b*^
Tois,ilfutun moment dertW talli*
ailler .'1 celle d'un prince, pnUki '
meut de la nuisos d* GaM; lavr -
ou -.ut qu'il aTait nnepandepHtii^
NouveÛet de fordrw da i»9mnmt
espèce de gueUe phim il» id^l 4i
gaiié, et que le |ail.k «Ih dA*
n'aurait jpufmf/ta .jM»P>w4»,.f'
CHA
QS les premières années du
de par ntic association d'hom-
lablcs y dont il était un des
s les plus distitiç;ucs ; cl
c'était dans la vieillrs.se de
IV, époque oîi Ton se piquait
lion et d'auslérite' , on ti ouva
j de gravite dans lauteur de
Iles badinrs pour en faire le
!or d'un enlant du sang royal.
de Gliamcs avait dchutc par
âge intitulé : Conversations
princesse de Clèves^ '^79>
Cet érrit s'e'tait fait rcmar-
r le mérite du style et par la
le la critique ; mais la poduc-
i a fait le plus d'honneur à
le Chames, c'est la fie du
Pans, 1690, in-ia, rciiii-
la m^e année en Hollande.
dit Haylc, un ouvrage très
tx. » Il paraît se recoin ma u-
a effft , par Texactitudc des
ar rintérét de la narration ,
$ jasCe appréciation du génie
d poète qui en est le sujet , par
IX rapprochements de ses ou-
ivcc ceux des grands maîtres
iquité, et par la connaissance
MÎe de la littciature iralienne:
tte Fie n'est , au tond, qu'un
de celle que le u)an]uis J.-B.
, ami du Tasse, a écrite en ita-
mlcur n'avais d'abord eu des-
composer que V Histoire du
du Tasse avec l'académie
'rusca; mais il conçut ensuite
rage sur un plan plus étendu ,
quel il embrassa^ comme le
lavait fait, toutes les circons-
la la vie du poète. L'abbé de
I avait aussi entrepris ure tra-
de Gaudien. François Grave-
dédia sa Dissertation sur la
^ Arles, L'abbé de Charncs
le 17 septembre 1728.
V. S— L.
C H \ 935
CHARNIÈRES (de) , ne au com-
mencement du I8^ siècle, est au«
leur : I- d'un Mémoire sur Vohser»
vation des longitudes en mer , pu-
blié par ordre du roi en 1 -^67 , in-
8'.; IL Expériences sur les lon^i"
tudts faites à In mer en 1767 et
1 708, publiées par ordre du roi , Pa-
ris , i7()8,in-8*., fig. : ou y trouve
la desciiption du mégamètre, instru-
ment pour mesurer en mer les dis-
tances de la lune aux étoiles. Ccst un
perfectionnement de i'héliomètre de
Bçuguer. I1L Théorie et pratique
des lonptudes en mer, Paris , 1 77ÎI,
in -8°. C'est encore une description
du mégamètre perfectionné, avec de
nouveaux développements. De Char-
nières fut le premier officier de ma-
rine qui, ayant reçu des instructions
de Vcron , pratiqua avec succès la mé-
thode des lonj^itudes en mer par le
moyen de la lune. )1 mourut peu de
temps après la piibHcatiou de son mé-
moire. Z.
CHARNOCK ( Jean ), ne en 1 766,
étudia au collrgn de Winchester, sous
la direction de Joseph Warton , qui le
regardait comme son fils. Ayant pass^
à l'université d'Oxford , il signala son
goût pour la poésir p.ir beaucoup de
pièces fugitives , qui parurent dans les
journaux du tem|).s et parmi lesquelles
on remarque ses Essais politiques ,
écrits pendant la guerre d'Amérique ,
dans l'esprit d'opposition qtii ani-
mait généralement les jcnhes politiques
de cette époque. Quelques désagré-
ments lui firent quitter l'universiié, et
il s'appliqua avec ardeur à l'étude de
la tactique navale et nnlitaire. Aptes
avoir appris sur ce sujet tout ce qui
pouvait s'apprendre dans le cabinet,
jaloux de fortifier ses études par la
pratique , il demanda à ses parents la
permission d'entrer au servicCi Cette
permission lui étant refusée , il en-
a36 CHA
Ira comme rolonuire au serrice ii
la marine, tt perdtl par-U tti fté-
imtions k uue fortune cDDiiUêr.-ible,
dont il éuit l'heriliff usturel. 11 ijLiil-
U le ïcnioe locsiju'il n*eul plus rien
à y apprendre ; et , renire dans se»
fojers, il cherc)i<i les moyens de vi-
vre dans left prodiictioDs de aa plume.
Sou de'iintcrtsMmcnt l'eiitmlna dans
de grands embarras pKiiuiaires , el il
mourut de miscrc et de ch.i|;iiD , en
1807- Ses ouvrages, où Ton iwnivc
du savoir , des recherches el un bon
espKl, ne se dislJDguenlps beaucoup
par le mérite du style ; ce sont priU'
ciiialcment; 1. tes Droits d'un peu-
fie libre, in-8°., 1793, oil il prend
irouiqnement le ton démocratique qiw
prenaient alors certains écrivains poli-
tiques: on y trouve une eicellenle es-
quisse Listoriqne de l'origine el des
progrès de la consiiiulion anglaise; II.
Bivgraphia navalis, 6 vol. in-8'.,
dont le piemiiT p.irui ru '794: IH-
Hutoirt de rarchitedure itavale ,
5 vol. in-4°., 1804, ouvrage oniri
d'us grand nombredebdlu gravures;
IV. une Fie de lord Nelson, 1 rnH,
1606, earichie de lettres originiles et
tris curieuses de cet unirai célèbre.
CHARNOIS (Juit-CMioEs le
ViCBU Dz), né à Paris, continua
d'abord le Jounud des Thédtns,
que le Fuel de Méricourt avait com-
ueucë en 1776, puis fut cluifé de
rendre ccmpte des spectacles dans le
JUercure, où, s'il faut en croire La
Harpe, il laisait «lemémemelierqoe
> les Frérons , celui d'ennemi des la-
«lents.BEn 1791, ilfut charçédeb
rédaction du Modènteur , journal
commnicé par MM.Delandiue et Fon-
tascs. Les principes qu'il professait le
pn^rent. Sa nutsan fut pillée ; il fat
■rrétéaprble 1 o août 179a, oondait
■ U priioB de FAUiaye, et miincré
CHA
le 3 srfilemhre. Ou a tmcon dr Uà : I.
Aouce/JM , 1 78s , in* 1 8 , cvamm
aarviUe et JdHiÛde d» SL-JAm,
première nonvdtf; li. ififtoinit I
Sophie et d'VrsttU, ou L&ttm n-
trailes d^un parte-feuHU , mtin m ]
ordre et publiées, 1 ^iW, a vuL ia> |
fi; 1789, a V»). m -in, nHBii
dont la calestiouh* est iSrrmr i b
seconde mmuc du livre cet sMp^nM-
re à lu première: 111. fuiumcf
et annalet des p-andt ihèdim i»
Paris , a\\ bvis tt eolatMirs, t'ftS-
89, 7 ïol iii-4*. Les UDérS i-^,
87 , 8H ont chacune qiuratiie-lMl
numéros; l'année 1789 n'en ■ lea
trente-trois. Les N". 1 -17 de b fra-
mière année sont d'Aabrrteuil;!* 9*.
38 de ta premier année et le* ni-
vanis jusqu'au N". 5o de U seeaudc
année , sont d'un anonyme ; le teste
eal de Chamois. IV. Recherchât ttr
les coiiumes et sur Ui ihéatrts de
toutes les nations tant ait''
modernes, 1790, %
produits BVK
en itJoa-LepcMaapn,
Chcry, OBtM|r«Mn
CBABOBEBT.o
BERT,n>ideIioMri>,«il
d'Anjoa , neven deChaiIWi I
plet, et de Lotii».g,fal fthwijw ■■■
yai poyrwi,pa»faff>, — ■!■ '
giois , qm le nlaïkiBl, ■• «Mh«' .
>Mi|iiillftlifc*'
de disposer de Iwr ljtMl| MM]
après rabdicalÎM #0&»; #i *'
Bavière , Ckarafaert &I «tu ■•<«■»■'; '
par U diète de Hwpit.iM^M
pUineprb de PeM, ««nMMAm'-I
i3iaiAll»^ik.Lafr ^ — "■
de soB riM M ti
vdlede]fatte«,i
robert Meniha « ,
1» défit. U4«dtet cMoito II pmt
ie«,ni1iff&^''
CHA
Valacfaîe, et, ayant pé-
mment dans cette pro*
y il perdit presque tonte
18 une bitaOte, et fut
itestir pour se sauver,
bples avec son fils An-
re malheurense expedi-
r épouser la petite-fille
« de Sicile. De retour
, Charobert reçut la vi-
rs souferains qu'il ac«
ignifiœnœ. Sous son rè-
ie , parvenue à son plus
plendeur, fut plus puis-
npereurs mémos qui la
paravant comme un de
Dahnatie, la Croatie , la
nsylvanie, lafinlçaney
Moldavie et une partie
e reçurent les lois de
du ^ et formèrent un
Ce prince mourut en
eès de goutte ; il fut re-
Hijets qui l'avaient d'a«
avec tant de peine. —
ly loi succéda. B— p.
I& A^O/^rCnARI^ES-LE-
>E LAMPSAQUE, fils
Tun des plus anciens
!S qu'on connaisse, flo-
ivant Hérodote. Il avait
'e de Perse , en deux
e Lampsaque, sa patrie,
antres ouvrages. Il ne
lui que quelques frag-
ibé Sévin a recueillis et
rançais dans son Me'-
hmron de Lampsaque
es ImeripUons , t. XIV,
) Ces fragments ont été
rassendN^ avec plus
sr M. Gremer, dans le
i : HisÈorieorum grœ-
isnmùmm fragmenta,
i8o6,in-8Mlyaioint
s IFCS savantes et des re-
CHA 257
cherches sur les autres écrivains de
ce nom. u— n.
GH ARON THÉB AIN, d'une famille
distinguée, est encore plus célèbre par
la part qu'il prit à la délivrance de sa
patrie. Les Lacédémoniens s'étant cra«
parés de la citadelle de Thèbes , en
temps de paix, avaient mis leurs par-
tisans À la tête du gouvernement , et
avaient fait exiler beaucoup de monde.
Pélopidas , et quelques autres de ces
exila , s'étant concerta avec Charon
qui était resté à Thcbes, se rendirent
chez lui à l'entrée de la nuit , d(%uisés
en paysans. Quelques instants après ,
Charon fut mandé par Archias, Tun
des principatix tyrans ; ce qui alarma
les conjurés. Charon leur ayant laissé
son fils en otage, se rendit vers Ar-
chias , qni voulait seulement lui fiiire
part d'un bmit vague qui s'était ré-
pandu dans la ville du retour des exi-
lés, et Charon le rassura. Lorsqu'il
fut revenu, il se chargea, conjointe-
ment avec Melon , d'aller tuer Archias
et Philippe , qui se livraient ensemble
à la débauche; et, ayant pris des vê-
tements de femmes pour pénétrer au-
près d'eux , ils n'eurent pas beaucoup
de peine à s*en défaire. Les autres
chefs ayant été tués en même temps ,
les Thébains recouvrèrent leur liberté,
et nommèrent baeotarques, Pélopidas,
Charon et Melon. C^r.
CHARONDAS, célèbre législateur,
naquit i Catane eu Sicile, oh il floris-
sait vers l'an 65o avant J.-C Nous
avons très peu de détails sur sa vie ;
Arislote nous apprend seulement qu'il
était delà classe moyenne des citoyens,
et qu'il donna des lois auxCataniens et
aux antres peuples qui étaient comme
eux des colonies de Chalcis en Fubce.
Élien ajoute qu'il fut par la suile exilé
de Catane, et qu'il se r^ugia h Rhé«^um,
où il fit adopter ses lois. Quelques au-
teurs disent qu'il les avait écrites pour
soi CHA
les Thuricns , maii il virait limgWjri
avant 1a {oudatioD de 'nturiimt , pv**
que ses loû fureol abroEte fB pnti«
par Anaxilas.tjraodeRb^nm, qm
mouiui l'aD 476 «raiit J^ Il n'ôt
cepeadant pas D^cnHtre d« Mppom
OTcc Ste.-Crois ( JlfeiH. dei'Mmd.det
inscription*, t<Hiio XLIl, p>ge Si^ ),
qii'il'f a eu deuK Cbaronââi , Pnn da
Calane , l'autre de Tlumitm. CeUa
âci'oièrc ville etailnnocoionie ompo-
■éceDgraudc partie d'I<»iîeiii;il Aait
naturel qu'elle adopllt des laii qui
■vsicDttJté faiieii |M»ir dcfOialeidiau,
aussi Ioniens d'oiigîue , et il n'n a fn
£illu davantage pour bira croire k
qnclipiesauieuraque r.hirwWfal Aait
Thurieu . Ses lois étaient en Ten,coi»-
|Dc celles de tenu les ancieiu lëgiiU-
leurs.qui ne les lueilaieut [>» en écrit ;
elles se chaalaieut , et ou Ict bisait ap-
£ rendre aux jcimea gens. OHes de
barondas, qui renfenuaient d'excel-
lents principes de morale, étaient ré-
pandues à Athènes, où on les chau-
lait dans les repas. Elles fnteut adop*
lécsàMaiaca, dans la Cappadoce,
«t le< habiiaaU de celle ville avaient
un magisU^t dont l'uuique fonction
âait de les leur chanter et de fes ex-
pliquer. U est donc évident que te
préambule de ces lois, que Jeao Slobée
nous a conserve, n'est pas de Charon-
das, au moins quant aux expressions ,
CI nous peutons comme le savant RI.
Hcyne , qu'il est tii'é d'un ouvrage
de quelque pytliagoriricn sur les lois
de Charocdas, Ce législateur^vait noté
d'infamie ceux qui, ayant des coiânts,
passaient à de secondes noces, loi
très politique dans les républiques de
b Grèce, où l'on était toujours occupé
à chercher des moyens contre l'excès
de la population. Tous les citoyens
étaient obligés de dénoncer au inagis-
irat les crimes qui vcnaieut i leur tan-
iuiiHDCc} nuis W cdlotnniateor ^lait
CHIk
promené par la rillc, couro
nurin , punition qu'un n^a
me si intnmanle qoc ceus qil
condamnés se (ujuent pn
av.inl de U subir. Tuits h
l'inivut appelés >ux foucliori
re^, et ceux qui reliiMieut c
plir étaient condamné* k ui
propuilionuéci Irun Eicull
defi'ndu , sous peine de m
prc'sriitcr arme aux AKir\
piiiplc, et il (ut,dit.on,liit'
tirne de S» loi ; étant alléà U
de quelques brigands, il n
lu ville, cl sepréHUta .1 1'^
siijii sungiT qu'il avjti se
tiitu. (,IirI'}u'i ih lui dit ; « T
bIu..— .l.U.-..(illr„i,-. «.ICC
Mfpondit-ii , «t ft-OT in au
Dimtres JlliibMK eeite «d
dès, legidaMir dei Sjni
cette hirtoire n'eat peut-
ni de Ton, ai de rutre. (
ra de plus Cnods dAails ■
de Cbaroii£s> dans les s«
Ste.-Croix, dlifs jdui baat,
dans les opnsculei académie
Heyne, tome II, page 74-1
œAR<»iDU.r.GaSoii
CHAKOST ( ARMun»-J
BBmrm,dtWDi) , naqn
saiiles le I ". pillet 1 708. n
le digne desceadant de Sdl
bieufaisance adÎTe, et en 4
son existoieeatH bctune*
dcsonpay». En i^45,le 1
bataille de FontdMtTÎitt en
l'amour de la-^oinaa odlic
du premier IgB. Il arat m
entra dans la eaniire nûKlM
un r^mcul de cavalerie, e
pas à sedistingncr à la prise
ter. Il resta tîx beureadana
chôe où l'çiuiaH votait b ■
Trou ne & drftoanrL II' B*intti
>M art. et v
«r
CHA
Bnndait alors. Ami et phrt
s, Cbaruftt Lisctit payer,
uus, des gratifications à
dîsiiuguaicnt |)ar des ac-
II feignit souvent d'avoir
ses officiers des pensions
payées sur ses appointe*
ouveroement de Calais.
çaise étant ravagée par
épidëmique , il lit établir
lu hôpital militaire près
• En 1758, ii fit porter
'geoCerie à la Monnaie,
lir aux besoins de l'état ,
IX représentations de son
; Je sacrifie ma vie pour
je peux bien aussi sacri-
irgenterie. » La paix de
idit k une vie plus tran-
ses bienfaits continuèrent
. soldats qu'il avait com-
l en plaça successivement
mbre dans ses terres. Il
diers de charité à Ance-
gne 9 s'occupa de la con-
Husieurs routes dans le
l'amélioration de ra;i;ri-
le Tinstruction publique
rovinee. Vingt ans avant
, il al>oIit les corvées set-
ins SCS domaines , écrivit
odaliié, forma un plan
lent des cens et des ren-
it les bannalités en abon-
liques , supprima un droit
Qiarost et à Mareuil, et
es censitaires qui avaient
prédécesseurs des droits
fraUes. Il fonda dans di-
sses des secours annuels
rres, pourvut à l'entretien
tioo des enfants abandon-
k Roucy et à Mcillant des
;s, des diirûrgiens , des
i ; funcl^ h Meillanl un
t dota richement ; établit
1 4. QwcntOJtt-»ur-M;ir-
CHA ^
mande, des secours extraordii^ire»
contre les grêles , les inondati<os et
les iucendies. Dans uncannérde di-
sette, il encouragea, de ses propres
fonds , l'importation des gi^ins dans
le port de Calais. Il fonda ^ans la Pi-
cardie, dont il était lieute»ant -général,
des prix pour la culiur du coton, sur
l'utilité des desséchioients, sur les
moyens de prévenu ou d'arrêter les
^'pizooties. Un joK, Louis XV, mon-
trant le duc de Charost k ses courti-
sans^ leur dit - « Regardez cet homme,
» il n'a pas beaucoup d'apparence ,
» mais il vivifie trois de mes provin-^
» ces. » U avait combatta les corvées
dans les assemblées provinciales ; il se
Erononça dans l'assemblée des nota-
les, pour réalité de répartition des
charges publiques. La révolution arri-»
va ; il fit un don volontaire de 1 00
mille û'ancs avant le décret sur la cou"»
ti'ibution patriotique. Arrêté k Meil-
lant, où il s'était retiré pendant lo
règne de la terreur,. il passa six mois
à la Force , et ne recouvra sa liberté
qu'après le 9 thermidor. U n'est pas
inutile de remarquer que, dans les cer-
tifiaits qui lui furent délivrés par le»
comités révolutionnaires, il était ap-
pelé le Père de V humanité souffrant*
ie , et Vffomme bienfaisant. Il retour-
na «î Meillant, où il créa une société
d'agriculture et d'économie rurale ,
dont il devint le directeur. Ilpubha un
Hésumé des vues et des premier»
travaux de cette société, Paris, i ^qç),
ia-8". U avait été nommé membre de
l'ancienne société rovale d'agriculture
en 1783. 11 rédigea des Fues généra'
les sur ^organisation de VinstruC'
tinn rurale, Paris, 1 795 , în-8 '. 5 des
Mémoires sur les moyens de détruire
la mendicité , sur les moyens d'amé-
liorer dans les campagnes le sort des
journaliers , sur le projet d'une caisse
rui'olc dei sscours. U composa ui!e
« iadistrisUe de ton diilnEC, MM
Tocabatiredn tenacimnn^y
sont «n luge. 11 propOM b i^teipM^
sioitdci b«s KT^eii (Tagncoltin, diai
le deasân t« le* r^MJn k hm nrix'
d»!» twcamhgaenablrnériiii rtii
HiD CMiloa 1 a«^ iMMiiii d« mi-
riek irii&neHM ,tl triai da ■>■«« k
«onrmt d'air. LcOlantEHeKâBChtr
laidnil la caltera* |in,|]«Unii»'
«e,dola rhubarbeettaUbaejtMf
de h needet cbcvwB, r«rfUnMÎiM
dn UiKt, cic. U émÀitMiiBHtns
eiMnx de DKngJitiDB , donitt dti pn>
jets , offrit des fottjsoomniii «hki mw
ta MMfegliuB du nnal do Bee^wlÎK
i la mifcredn Cher; il en mitint
lerer lei pUni k ses fraùtti 1785,
Anouh Mffifice oc lui cotttalt, et m
lortaoe imnleiiie sEtnblait i peine pou-
voir sofSfe à SBi bienfaits. Il fol à
Pons DD des {ondatonra de la eociAé
pliilantfaropiqse , de riBsiitnlion des
ATcofjjje^raTCnlIeDn, de faUDciatioii
de bieobiunce («tdiâairc, et do hoée
des arts. Il Aait président de radoii-
«istratioB des soilpe* dites àlA Atm-
/ort Aprèsie 18, bram«i^^ilflKnol»-
'mé maire du lo*. arrondissennl de
Paris , (S i^i fit dire k un de ses cd-
kf;urs ■ cpe , loojours ami du peuple ,
la place qai lui oonTCnail le mieux
Aail cdic 4111 l'en rapprodiait davan-
tage. • H n'iTail p«Miit en b petite-
verole , et il la crai^^ait ; mm» lort-
^'elle exerçait ses ravages dans Hds-
tibitiendes touids- muets, detit il était
ua des adminittratenrs , il touliit visi-
ter tes en Cints malades , Ait atteint par
h contagion , et mourut le vj octobre
■8oo> Lorsque la notiTclie de m mort
arriva dans Hcillant, les bontiqucs fu-
rent fermées spontanément , les tm-
vans. snapendus, le demi eéndrri-; le
pmpk et Ml mogiitnts alUnnt rN»-
lioD fut ouvefie parle frt^tet
l'ercetion
Mrpi. HtaitAt 0
par le pr
d*uu iiymimii
in^inuire. U est pua^ihle qi
qnilque» erreur» ()uliri(|aes,
«il pay^ son Tribut k l'hnntasii
ces prreuT» diaparakieat dai
bleiu de»a «ie f 'V- •• ^»*
torique de M, SIfesire , dait«
moirei de la foeiAr tl'tgr
du J^pariemenl dt ta Seint
p. 5->8 ). V-
r,mBPESTIER ( J*coin
tn tSti, A GknDoni eu Bej
Tint i<iiiilier \» iihilusopliie
et ne urdn ]ws i U prt^sser I
an rolléi^e de l)ôiiT^ef;ire.
proeureiir de b iMfîon de I
il prit à l'iiniT(r«ite le* di
b;i('hrli<^r el de lrcenn<f en ni
Suis fiif rrcieirr pour la phil
ientté on'îl «waerM UeMl
ans. En t56e, biWr«d<
natniiies dn colh%e mnri lo
signée par Dnmpeatie-CMel
posa I
prétendanl qu'elle se non*)
Reu pov OM lemhkiSt pb
qaeHe od ne denh pont tk
sans on aa^m prédabk.
Iht portée n pamaMst; et
pointa ; nM le coMcQ dVb
en faveur imOtÊromûn,
i568,futAidM«d.Udbi
médedn de Cbnlé* IXjiei a
phthiaiele i". fi!*rlnr iSf.
pcntier s'adwM tfocowp ]
philosophie ipAba '' '
outré f Aiislote, il
reusement )«• eoM
cien f et iw4iMiotni
il ne pardoma point ToppiMi
avait mise à m noviBaliaii
même aeensé d'avoir coHri
de ce
étU
ru A
• On lui rei»niche a?ec encore
fondement d'avoir alte'rë, pour
ndrcy la doctrine d'Arislule,
nom duquel il publia une soi-
bëdogie mystfque égyptienne,
étendit tradiiiite de Tarabe, quoi-
lorit les premiers cléments de
ngue : il n'avait fqit au surplus
itre en meilleur latin une an-
iraduction déjà imprimée de cet
e. Charpentier fut inlolérant en
I comme en philosophie , et il
aer de l'université tous ceux
I suspectait les opinions. Ou
i : 1. Descriptio universœ na-
'X ArisioL; de pulredine et
itf, Paris, i5G'i, in-4*«; H*
rpositionem disputationis de
h , contra Thessalitm Ossa-
"sponsiOy Paris, ir>649 in-4 •;
vtiones contra Rainum, 1 5lî(),
i IV. Epistola in Alcinouniy
iu-8 '.; V. un Commentaire sur
losoplie , 1S73, in-4^; VI.
r/f^, qui Aristotelis esse dl-
, de secreiiore parie divince
lue secundùm Él*^ptïoSy ex
V sermone, etc. , l'aris , 1 5^ 1 ,
, etc. — CuARPEifTiER , prc-
ommis du lieutenant de police
t, cl mort vers 1750, cum-
pour le théâtre de la Foire, les
MfM de CjrUtère, 171 5; Qui
Ine, 1718, et Jupiter amou-
Vlo. — - Charpentier ( Paul ) ,
cial des Petits -Augustin s , ne à
e 3o janvier i()C)(), et mort à
le 'i8 avril 1773, a publié
raductions : I. du Siècle et de
;e de Rhodes , par (luichaitl ,
iii-13; II. de la Lettre ency-
du général des Augustins sur
aires d^ Espagne, 1 7G7, in- 1 2.
usȑ imparfait un Foi* me sur
^geriCf auquel il travaillait de-
>n;;-temps. 1). L.
ABPËMTIËR ( PifARE ), juris-
LII.
CHA a4i
consulte, né h Toulouse, au commen-
cement du 16*-'. siècle, enseigna pu-
bliquement le droit à Genève. 11 avait
embrassé le calvinisme; mais, s'étaut
brouillé avec les chefs de la réforme,
et surtout avec Théodore de Bèze,
il quitta Genève, dit bajie, avec sa
fenuue et ses enfants, « sans dire adieu
n à ses créanciers. » Il se rendit à Paris
peu de temps avant les massacres de
la St.-Barthélemi , et se sauva chez
Belliëvre, eu celte affreuse journée. '
Bientôt , on le vit se di^rhainer publi-
quement, non contre les auteurs des
massacres, mais contre ce qu'il ap-
pelait la cause , c'est-à-*dire , la fac-
tion des protestants. Il soutenait que
les protestants, s'étant servis du pré-
texte de la relip;ion pour couvrir leur
esprit de révolte, avaient été juste-
ment punis par l'épée de Dieu que
portent les rois. 11 disait que leurs
assemblées étaient devenues des con-
venticules où on ne parlait ni de piété,
ni de correction des mœurs , mais
d'armes , de séditions , de levées de
soldats , et de moyens de faire la
guerre à leur souverain : en sorte que
c'était Dieu même qui avait inspiré à ua
monnrque naturellement fort dviux le
dessein de réprimer, par les voies les
plus sévères, le crime de leur rébellion.
La cour jugea que Charpentier serait
un bon apologiste des massacres chez
Tctranger. Il se chargea volontiers de
cette odieuse mission , reçut de l'ar-
gent et la promesse d'être élevé à des
charges qu*il obtint par la suite. 11
partit avec BeHièvre, <{ui alla pronon-
cer, devant l'assemblée des cantons
suisses , une harangue apologétique de
la St.-Barthélemi. Charpentier se ren-
dit à Strasbourg ; il avait déjà professé
dans cette ville. Il y fît imprimer , le
1 5 septembre i5yiy une lettre adres-
sée à François PortusCandiot, savant
helléniste. Cette lettre fut publiée eu
16
343 CHA
Utin d n frMçali , soas m tilK :
Lettre de Pierre Charpentier, juris-
consulte, adressée à Fritncoit Por-
tes ( i ) Cnndiois , par laquelle il
monstre que les pertrciiHfms Aet
éf^ises de France sont tiàvatutes ,
nan par la faute de ceux qui fni-
snient profession de la nrligiort, mais
de eettz qui noHrritsoienl les fac-
tions et coHspiralions qu'on appelle
la Cause, 'mS '. Chai pcntûr dit , lUn*
c^e rimcuse lettre, qu'il y avitir deux
parti' parmi les prutcstautl : riiii de
pacifiques , qui apssaicnl de bonne
loi el par principes de reli|;ioii;ri<iili-e
Ae factieux, f\fà ym\rn^\my la cause t
que le premier pirli av.iil pour thcfs
d'Espina, Sorel, Allirac, Cippel, U
Haye, Herciire; « le second, Théo-
dore de Bèïe , qu'il Appelle la Trom-
pette Je Saba, et contre lequel il se
dccliaînc avee tout rcmpoi-temcnl de
la liainc. 11 ne se borne ]>ns à es-
coser le massacre de la Sl.-Barthe-
lerai; il veut encore pouvtr qu'il a
Ai fail justemfnt, et qu'on a ilù le
iàire pour abattre une fiction irnp'c
qui VMilaît renverser le Irône et bôii-
Icvi-rser l'état. Le i ". mars de r.mnée
suivante, parut, sous le uom de Fran-
çois Portu* , une réponse violente , qui
coniicul des dc'iails peu lionorahlrs de
la vie de Ch irpentîcr. Cctie réponse
fut reimprimiie à la snite di- l.i lettre,
«. .5-,4.iMM;nnec!|-.u.reont
(Hé inwfrees dan» le lomc 1". des Itfè-
moires de Vcstat de France sous
C-hftrUs IX. Ccmieiile Srliiiliing fit
entrer , presque tout entière , la
lettre de Charpeulicr daiiit la piélâce
de M Confesûo hieronjmiana . pu-
kliée en l'ïHS. On trouve un preVis
ie la même lettre dans la grande Hit-
toîre de MàerM . tom. m. CHtf Inire
Aail tombA d'as foabli qn'dlr taérî-
nit, lursfj'u- le P. Dénia de Me.-Manie
l'inséra , un ne sait [>ûurqa(n, du* id
F-ntretiens hmchoat rentrtprite ia
prince d'Orange Smr f^n^Utmn,
itnpriroift à Van* on ifi6if ■•• nAv
aniici-, Jiirieu m^ déclMiKa cnMivCkp'
l>cutirr. danssa HHigiimdesfésaUts,
et Itayle uffa point cp4n;aèdaMtM
Dictionnaire: H Papi-eU'.- an furiem
ennemi des rrftwmét. Ou a encor r ii
lui : Pium et chriuianam Je rtii-
Heitdis anais , et puce rrpudJMJi
consilium, Varit, il^S. in-tt'.Ca
ouvrage parut la miinr année, truUt
en fronçais : jfdvertistmuiil ttÂH
et ehtestien tonchuitt U part du
armes, etc. , ri fut réful»? par PleB*
E.efévrp , maitre di-ï r<x|(ietra, leot
le tilrc de Itespotuio ad Petnm
Carpentariamim. hr* d<nii i^riwfii-
reiit imprim(^eii«emlilc. Paris. iS^S,
in-8 '. , cl U if'poiisc S4fpar«iii«iit , à
neu^aih, i57y,in-8". CharpniiiiT.
devenu avocat du mi an grandcnov^,
vivait encore en ■ 59{ . f >n igoair Vr-
poque de sa mnrt. tl rikl di) voir Irt
premiers temps du rtçne d* Uenri IV.
s'il était vrai, comme Tavatice Bivrl
daus son Jesuita viqmlaas, q>r Ta-
polugiitede la St.-llanli^ni, émue
ligueur upiiiJlre.eAlenruanih hânc
du vainqueur de la lt;;iK; imis Km
semble le runtbndre avec Vtmtd
Oi'irprii lier, que KStuKfl^aicnatcc
TËtpagiic firent pcrir du swpplice II
la roue. ver* i5\fi, ri qui âw Si il
Jacques CliarpcDlirr, grand adtwaof
de H ^ mus. V— vt.
CMARPE-VriER ( HtrmnT), b-
ceniic de SorUonnc, m' "il'ii'iliM^n,
aii dincésc de Mf-aiix, m iSAO. il
rendit recummaurlaUe p.ir drl ^
bli-'SeiiuiiU errJc'KiattiquM. I,r pit-
miercs'IcpélrrinaRCoHëbrrdeîfifl»'
DamcduGaraisoo, aupititdnPfrf-
CRA
s diocèiie f Atich; le se-
B des mbsîonnaires de
de Bcthamm, au bas
^e appelée le Calvaire ,
de Ijescar; le troisième ,
le les deux premiers, est
on des prêtres du Cal-
Dont Yalérien , auprès de
ioyocation de Jésus cru-
ongn^ntion devait être
rdie prêtres ,dont Ch.ir-
t premier supérieur. En
11^ de Pans s'y firent
est dépuis cette époque
établît que les paroisses
e allaient en pèlerinage
lies ans, au mont Valé-
• iours spécialement con-
t de la croix. Le fonda-
li intime de Tabbé de St.-
nt des relations suivies
aires de Port- Royal. Il
iSy le I o décembre 1 65o.
'«nt été exhumé , il y a
ées , fut trouvé parfaite-
é y ce qui accrut singuliè-
rotion au lieu de sa se-
T— D.
JTÎER (Frawçcis), ne
evrier 1620, fut d'abord
arreau. Sa santé vigou-
( mâle et forte, son elo-
îlle et véhémente, jointes
ûr de confiance et même
semblaient lui promettre
un grand ro'e dans celte
is le goût des lettres eut
nés pour lut que les épi-
licane , et il les cultiva
jusqu'à sa mort dans le
inet.Golbert ayant conçu
I former une compa{;nie
tercc des Iodes orient lies,
romposa par son ordre
r un fidèle sujet du roi,
Missemeni et une corn-
yaùe^ pour ce genre de
CHA a45
commerce, Paris, 1664 et i665, en
français et en allemand, sous le nom
de J^agenseiL Ce discours fut suivi ,
en i656, d'une relation de cet éA-
blbscment , dans laquelle on trouve le
recueil de toutes les pièces qui peu-
vent y avoir rapport. Le ministre ,
pleinement satisfait du premier ou-
vrage, en mit l'auteur à la tête d'une
académie dont son hôtel avait été le
berceau , et qui acquit depuis une
grande célébrité, sous le titre d'aca-
démie des inscriptions et belles-lettres.
Charpentier était depuis i65i mem-
bre de l'académie française , dont il
devint par la suite directeur perpé-
tuel. Quelque respect qu'il eût pour les
grands hommes a Athènes et de Rome,
dont les ouvrages étaient l'objet prin-
cipal de ses lectures , il prît parti con-
tre ses maîtres dans la iâmeuse que-
relle des anciens et des modernes. On
a oublié les écrits qu'il fit pour soute-
nir sa cause, et Ton ne se souvient
que de l'épigrarame de fioileau contre
le gros Charpentier, Par une suite de
ce système, il plaida en faveur des
inscriptions en français , et ce senti-
ment patrîotique le porta à écrire avec
véhémence , et même avec obstination
contre les discours du jésuite Lucas ,
De monumetUis publicis latine inscri-
tendis. Les deux ouvrages qu'il com-
posa dans cette dispute ont pour ti-
tre : Défense de la langue française
pour tinscription de Varc-de-Uiom-
phe, 167G, in-ia ; et De l'excel-
lence de la langue française ^ i (>85,
2 vol. in-ia. Soit qu'il eût tort ou
raison pour le fonds de la question ^
il est certain qu'il décrédita sa cau-
se par son exemple; car ses inscrip-
tions pour les tableaux de Versail-
les , destinés h retracer sous le pin-
ceau de Lebrun les conquêtes de
Louis XIV, furent trouvées d'im si
mauvais goût , par le ton emphatique
ifî..
-3ij .GHA
ijui y regDÙi, 00^ Uht.k> (db«r
pour CD inetUeiU place de ftii» âa-
pie», peut-élrenrfiKdetnqpiÙB^,
ope fournirent Boilran et Bacille. CcOe
,^puie s'est renoardée un litde
»\nis dans le sein de VtetAéBÙt, en-
tre Itatteus , (léfendant b ^um de>
Français , et Lebon , lontei^piit celle ^
des Latins. Il semble ^ue raeidâDÎe,
juj;e corupélcnt en cette madire , ^ett
décidée pour les iotcriptii
On ne duit pas cepeudanl
jugement comme uns appc
lier mourut à Paiû , oojm de Fâca-
démie frauçaise, le 33 arril i^o3,
dans des sentiments tria dirAient.
Cet auleor a beaucoup toit; on IrouTe
en gcDéral dans ses ouvn{[es de Fes-
5 rit vt de t'art , de la force et de f^ni-
ilioD ; quelques traib d'doqwDce di-
cncs de la bonne antiquité qui lui était
lainiiiiu'c; mais on lui reproche de la
diHîisioD et une certaine emphase qui
lui était naturelle. Il avait du feu dans
la convei'salion , et parlait mieux qu'il
n'écrivait. Gharpeu lier contribua plus
que personne au dessein de celle belle
suite de médailles qu'on a frappées sur
les principaux éTéuements du sitde
de l.ouis-le-Grand,et qui parut en
1702, in-folio. Outre les ouvrages
dont nous avons parlé, il a encore
composé: I. Traite de la peinture
pariante, où il fait voir qu'il faut
mettre des inscriptions aux tableaux ,
et des nomsaus portraits; ll.£;i7>/i'ca'
tion des talieaux de la galerie de
fersaiUes, etc., Paés, i684,in-4°.;
m. De f excellence des exercices
académiques, 1 695 ; IV. ^qj-age du
vallon tranquille ( Sceaux ) , nouvelle
historique, avec U clef, i6^3; id. ,
Paris, i'j96,in-i3,avecuue préface
et des notes servant de clef, par MM.
Adrj et Mercier de Saînt-Légcr; V.
nu Panégjrique du rm sur la paix
de 167g, des Saranpies, des Dis-
CHA
cours , dans le recueil de I
fran{aisc; VI- du porùts '
ûéi-s . dont on oc prierait
jounThui , saus ces vers irii
dans son dÎKiuirs au roi, I
ridicule son ^luguo r«_val« :
Vil. Une rie de Sacrale,
gnec d<'.< Dit!! mémorables 1
losoplic, traduits d-' Xciliophi
in-ia ;Vni. une TradMet
Çrropeiiie de ce dernier, av.
les, Paris, 16S9; AmMndi
)n-:3, qui a élif cO^cée pt
M. Dacier, sccréUitiY actiûl
sii-iDc classe de l'iustituLCI
uvait Ini^ panai ses manu
tradactioB complète de> n
XânopboD, nue DisttrtMii
Cjm^éUe, nne vcnîon m
quelques comddïei f Aristoj
un CarpenXarimus que E
publia en iiii- Pu'Bii bea
chose! inutiles on wii""*'
ferme ce reeuetl , on trouve
Mges qui pcnvat ubnsor!
fioscumoH, GsAunn et Du
CIIARPENTIE& (M.
uns), savant ot
à Paris en i654.
ans. il alla à Bon d^l
d'étudin la peinture. Cobb
quelques prind^ de am
arrivant en Italie, il entra
église, oA il entendit on m<
composition du cdUtraCari
ce moment, Chaipcntîar abi
peinture pour se iinrerentii
la musique. CiiîaÙBÎ, qui
des leçons , trouvant en la
dUpor*™* "ili ULnt pour
iiintH ,b^tCB
XxBiAn
•,£^
cil A
r composa en Italie lui attire-
ine si grande réputation que les
is le surnommèrent le phénix
France. Revenu dans sa patrie ,
le nomma maître de la cha*
le Monsf igneur ; mais la jalousie
dli loi fit 6ter cette place, qu'il
lit k celles qu'il avait déjà. Char-
T entra cbes M^^*. de Guise pour
naître de sa musique , et com-
im grand nombre d'excellents
saoL ; mais ensuite , pique' con-
illj, il changea sa manière pour
iot lui ressembler, et ne s'alta-
a*i composer de la musique très
le f mais en même temps d'une
onîe et d'une richesse dcfiet
alors inconnues en France , ce
i attira de la part des ignorants
PC de compositeur dur et bar-
Le doc d'Orléans , qui fut depuis
ty apprit de lui la composition ,
accorda ^intendance de sa mu-
. Charpentier a été l'un des plus
s maîtres de son temps; il a
iMé la mnsique d'un grand nom-
'opëras, de ballets et de diver-
lents. C'est lui qui est Taiiteur
rs du Malade imaginaire, qu'on
ue à tort à Lulli. Le nombre
urrages dramatiques qu'il a mis
Hiique s'élève à plus de yingt-
Les dégoûts qu'il avait cprou-
ar la jalousie de Lulli lui firent
lonner la scène, et il ne s'exerça
pie sur des paroles latines. Il
ommë maître de mu&iquc de
e du collège et de la maison
»se des jésuites à Paris , où tous
Dateurs se rendaient on fonic
l'entendre. 11 devint ensuite mai-
s la Saiutc-Clia|)clle, où il a été
né. Charpentier mourut an mois
1rs 1 701, dans la 68% année de
ge, après avoir professé pendant
nte ans. 11 avait coutume de dire
ne connaissait pour son égal
CHA 245
que Lalouette , maître de musique de
la cathédrale. Quand un jeune homme
voulait se destiner à Ja composition ,
il lui disait : a Allez eu iLtlie , c'est la
» véritable source ; cependant , je ne
» désespère pas que quelque jour
1» les Italiens ne viennent apprendre
» chez nous; mais je n'y serai plus. »
On doit encore à Charpentier plu-
sieurs recueils d'airs à boire , à deux,
trois et quatre parties, des messes,
des motets , etc. R— t.
CHARPENTIER ( Jean- Jacques
BEAuyARL£T),néà Abbeville^en 1 ^So,
fut un des plus habiles organistes de
la fin du siècle dernier. 11 demeurait k
Lyon lorsque J.-J. Rousseau, qui pas-
sait par cette ville, eut occasion de
l'entendre, et signala son talent. Mon-
lazet, archevêque de Lyon, lui donna
l'orgue de St.- Victor de Paris , dont il
était abbé ; et, l'année suivante, Char-
pentier obtint celui de St-Paul , qu'il
conserva jusqu'il la révolution. A celte
époque, la suppression du culte le plon-
gea dans la détresse ; il mourut en mai
1 794. Au doigté le plus net, à l'exécu-
tion la plus brillante à la fois, et la plus
expressive. Charpentier joignait une
connaissance profonde de l'harmonie ;
nul ne modulait avec plus de grâce ,
avec plus de facilité ; nul ne possédait
mieux que lui l'art difiiciledes transi-
tions ; tous les styles semblaient lui
être (paiement familiers ; mais il excel-
lait surtout dans la fugue. Il a laissé ,
pour son instrument et pour le clave-
cin, un nombre considérable d'œuyres
d'un mérite éminent. -— Charpentieh
(René), sculpteur, né à Paris en i(i8o,
fut élève de Girardon, et travailla à la
sculiiture du tombeau que cet artiste
célèbre avait élevé à sa femme, a Sl.-
Laudry. Char|)entier a laissé plusieurs
de SCS ouvrages dans l'église de Saiiit-
Roch , et notamment le Tvmbeau
ihi comte liangoni. Il est murt à
a/,6 C II A
Piiiù le i3 mai i^^5. Charfienlirr
n'était |ias s.ns talrut , nub, â iiiic
gmidc secbercssc d'excculioD, il uuis-
Mit le laHuvais guât qui liguait de
Miu tetniis , et que dc ))ut di'lruïre sun
adaiiraiion pom- les [n'odiulioii* de
koii maitru. — Ca^uisHTiea (Louis),
natif de Brie'Coiot(;-&'lH;rt, vivait
ttu Diilteti du siècle dernier, rt a pli-
blié : I. Lettres critiques sur divers
écrits cvntraires à lu religion cf aux
iiKEurs, 1751 , in-)'i, uvol.;II./fi
Uèctme en eUe-meme , datu les na-
tions , les personnes et les dignités ,
■i'fil, iu-i:^; lli- Nouveaux Contes
nioruux , uu Historielles galwUes et
luorales , i7('7, iit-iaj IV. f'os
Loisirs , contet ntorauv, 1768,111-
11; V. l'Orphelin normand, ou les
Petiles Causes el les gniruii effets ,
i7(>8, in-ii, 5 vol.; VI. le Kmi-
veau Père de famille, traduit de \'»a-
Saiï, 1768, ni-ia; VII. Essai sur
les causes de la décadence du goût
weiatifemenl au théâtre, 1768, in-
I i; Vlll. Mèmwes d'un ciio^ren,
uu le Code de l'humanité, 1770,
in-i'i, a vol.; IX. Essais historiques
sur les modes et sur les costumes en
France, 177(1, iu-ij. D. L.
CHA RPhHTI liR ( JEAJi-FBEDÉflic-
GuiLi-AijHE ), oéàDi'esde, leaij juin
175», est lourt le 17 )uillei iSoS,
pi'o&sicur dc i'^cadéitite, et ictcndaul
Ues célèbres minci de Frcyberp, Outio
plusieurs mémoires iiiiieres dans di-
vtnws culJtctions, il a publié Irs ou-
vrages suivants : I. Géographie mi-
aâ-alogique de l'électoral de Saxe ,
I.vipiig, i778,in-4".(en allcmHiid)i
II. Beobachtun^en,t\c.,Ctfs\'3-à!itt ,
Observations sur les glles des mine-
rrtw,Uii«ig, i8oo,in-4".,%.;lil.
Beytran, tic. , c'eal-h-d'uc , Mémoire
géologique sur les monlagaos des
géants en Silêsie, Leipzig, i8o4)
iu-4'.,ni^ C.
CHA
CIlARPEîfTlEtl-C
CosMGni.
a\\H?Y ( HicoLAi }, mi il
Croit , vilUge i\t IlrrHc 1 pii* Jr
M<'ulluel, iiii cuinnieuaiBeut «lu t^*.
Kircle, fut d'aburd ucnfbiie du mii-
hi:ureu& Ciii'|-Aiii» ; à le ifwUa «nat
M dîigrkc, m vccut (l'ialT^gcs fta-
dint qurlqurs anRrir*. Il t'usotii «b-
suite » qurlqufi homn^s mus proK-
lé , dont il puriagea te« dtf^onlm. Li
dwuiiverte, d'uu sceaa aniU aVWBl
coutrcCul «Itira «ur cm raHenlKiK i»
b iustir«, pn i64â. Drux An conf
pWfdcCbarpy fur«iit arrrtàfl'aa
mourut eu pri»u8, rt l'auU'e HBun,
après avoir tait |iArlertB(|l]e pMUdi
l'acciualittu sHi CbvfjiquiiiÛprMia
enclG^. Pen'lautcctriupa U.ll/uit
cacbc' dans une cave, où A n»U> un
mais. C'était l'tpoqiw dr^ inndilei it
la fronde. La cour fut oblicn dt
quitter Faiis ; Cbarpy profit* iteolM
ciicoDsUuce peur &euhiir, rttc fr»-
dre fu S*voii?, où il pnt le dud ia
Sle.-Croix. Cummeil u'ti^t fiai&-
cit sur Km 10 uy en s, pourvu qu'it air>-
vàt à sou but , il reiùrui liiiiitot k Vt-
riï.ct pirviut même à *'j kna^
ployer par les uiiuisUcs. Alun Jt Aae
gea de conduite. pasM ia UbeMlBi^
i une devotiou oulr^, «t m d«s>
na inéiue pour un liomme k vûjoiu.
Ses idéetsiugulières soûl elabliodiiu
deux ouvnge», te preuiicr iuiilii|i:lt
Hérault de la fin des l^mfa, m Bit-
toire de l'Église lriomflÛMl9,PaB^
Guill. Despr», in-4-'., wud^.^l
8 page^i ; et le second, V^mtiemlê
nomeaulê de l'Ecrilur» Sttinit, M
l'Efslise triomphante en lenv. A>
ris. Petit, 1OS7, iu'8 . Aimi qiM|>c»-
marcts et Murui , il aiiiMncr u ro(gr>
uiutîon géDéralc de rËi;liiiic, ri UtOB-
version des peuples à U vraie fa;
mais il difTet^ »ur le» noycus i fiyr,
i>E3SIAlLXTI a MoIIUt). âuÎTJUItdu-
CHA
Christ derait nahre dans le
' , et sa puissance être dé-
un lieutenant de J.-G. , de
Juda ; sous le règne de ce
f les juifs rebâtiraient Je'ru-
leviendraient les maîtres de
rre ; enfin, deux mille ans
iensiou de J.-C, tous les
nient nftablis dans la jus-
Mlley et passeraient sans
la terre au ciel. « On ne
dit Fabbë Gonjet ( Supplé-
DietionnMire de Moréri)^
atique n'eût beaucoup ëtu-
urf^inte. » Il Payait lue
Dgiies originales ; mais, mal-
scours, il doima dans des
Xt que son imagination était
ide, 11 l'avait vive, féconde
te même pour découvrir des
mais il les a poussés à un
lërable. Charpy soumit son
ind Arnauld, qui en donna
lîoD imprimée sous ce titre :
Rf sur les principales er-
t Um'e intitulé 1 1! Ancienne
^, etc. , avec une préface de
iris 9 i(i65y in-8'. , et avec
Ile préface et des additions
le âonnaire, Paris ^ 1755 ,
urait que Charpy renonça
foi à ses erreurs. Dupin, et
dom Calmet, disent qu'il
Félat ecclésist<itiquc , prit
\ en théolugie , et mourut en
I a encore de Charpy : I. le
ic»y ou le Miroir des princes
'4 Louis XJJI, Pnris, 1 658,
. Elogium cardinalis Ma-
H}logeîicum , seu historiœ
^uzarinœ compendium, en
ly Paris y i658, y. édition ,
rend dans cet ouvrage le titre
1er d'état. II!. Catéchisme
\que en deux journées y Pa*
, iu-8'*. Goujet lui attribue
I $• Gaétan de Thieane^
CHA 247
fondateur des clercs ré^diers , Pa-
ris, 1(337, '^^'4'*? ^^^^ ^1 ^s^ phis
que probable que cet ouvrage appar-
tient à Gaétan Charpy. Nicolas a enco-
re laissé manuscrits des commentaires
latins sur les prophètes, les psaumes
et l'Apocalypse. — Chabpy ( Louis de
Ste.-Croix), de la même famille que le
précédent , est auteur d'une Para^
phrase du psaume LXXI sur la
naissance du dauphin ; des Saintes
ténèbres, en vers français, Paris,
1670, in- 12; d'une Épitre à Vhi-
ftfr, sur le voyage été la reine de
Pologne; et enfin de ï Abrégé des
grands, ou de la vie de tous ceux
qui ont porté le nom de grand , en
vers latins et français , Paris, 1689 9
in-4". -— Charpy ( Jean ), abbé de
Ste.-Croix. L'abbé de Mardles en parle
avec éloge dans son dénombrement
des auteurs , imprimé à la suite de se3
Mémoires* On lui attribue une Para^
phrase en vers des Lamentations de
Jérémie, et quelques poésies k la
louange de Ijouis XIIL -— Cuirpt
( Gaétan ) , né à Mâcon , au commen-
cement du 17*. siècle, entra dans la
congrégation des clercs réguliers ,
connus sous le nom de théatins, et
devint supérieur de leur maison de
Paris, où il mourut, en i()83. Il a
traduit du portugais en français Vffis-
toirede l'Ethiopie orientale de Jeotx
de SaïUOy dominicain , imprimée par
les soins de ie% confrères , Paris ^
i()84« in-ia, et a laissé manuscrits
plusieurs autres ouvrages , parmi les-
quels on distingue une traduction de
l'italieu en français de la Relation de
la mission faite en France par lr%
Théatins , en \^^\. W— s.
CHARRl (Jacques-Prévost de],
gentilhomme languedocien , suivit la
carrière des armes sous François I". ,
Henri II et Charles IX. 11 était
brave, mais orgueilleux et vindicatif.
a48 CHA
Biaise de Momluc, dans sm Comm<rn-
tiires , vante beaucoup la bravuuit et
les talents miliiaircs de CliarH. Sa
force était telle que, duraut la guvrrï de
1 334 en Itabe, comballaiil avec quel-
ques .soldats un corps de trots cents
Allemands, qu'il dëfil.il trancha d'un
seul coup du revers de son rpee le
liras, couvert d'uoe mauche de maille
tl d'uD In-asHid , du cher de cède
troupe. En i565, Cbarri cummaii-
dail dii enseignes d'înfanlerie qu'on
cliotsit lors de la création d«« gar<
dps-du-corps pour feirc partie de
la garde à pied , dont il fut le pie-
mier meslie- de-camp. Lorsqu'il reçut
son brevet, quelques personoes lui
îiisiDaèrent que l'iulentlun de la cunr
e'uil qu'il n'obelt ra aucune manit'rr
à d'Andelot, ooloncl-géocral de l'io-
£iDterie frauçaîsc. Charri , dont le cs-
raclère allier et imiHilueux rcpu-
);Dait i taule espèce de soumission,
4<routa CM iiisÎDiMtions, si bien que
d'Audelot, irrite de ses coutinuelles
de'âobeissances à ses ordres , résolut
<le s'en délàire. Charri, quelques an-
nées auparavant , avait tué en duel
le frère de Cfaatelicr Portant Celui-
ci, excite sccrùtement par d'Andelot ,
gagna treize assassins , du nombre
desquels était Paul Bichieud , sur-
nommé/o frufe , Et, le 5i décem-
bre i563, Charri, allant au Lou-
vre, fut assassine', ainsi que deux
arais dont il éLiit accompague', par
Chatclier Portant et ses complices ,
qui sortirent aussitôt de Paris. Sui-
vant Brantôme, s Charri était un
> second Moniluc en valeur ri en or-
B gucil, et qui l'aurait pu être en di-
V gnite, s'il ne s'titait pas fait de trop
D grands ennemis. » B— c — t,
CHABRIEBE {Joseph de la),
né s Anneci en Savoie, vers le mi-
lieu du 1 7*. âêcle, vint perff
SCS élude» mcdicales à P^is
CHA
tourna ensuite Aum t* [OltM, •■• il
«xcrV'a la chirurgie «ven diomcliai
jiMqu'j Ml mort. 11 mai te Kcran i M
réputation nar ikia otivragts iiB|Nc
taiiis I 1. TraM ilci vpifnÊliimt A
ta chirargie , avec ftUaitmn i*»*-
vatioru et unt icUe fénéndt ê»
plaies, P^ris. i6>><i, ui-13. LW
leur l'cl^nd lieauroup Mtr 1« OflSi, |
la nature, le siège de b nnlailie, ■
très peu lur le manael Ae Vo^éntàm,
qni (levait iire inn «iliTti pnnfi|Bl;il
se livre souvent à dr» dûôusMiiM Id-
volc«, à de» théories ^vidrawail tf
roiie'et ; il donnu des Aymelopct ii>
diculcs, qui prouvent qiiA It» M^an
saTantMae lui daiem pas bnilkm.
Cependant, coinine cet au«ra);e eti m
des premiers qu'on ait (itiMxii «ir b
médecine opdraloire , il fut, mabiê
ses défauts, souvent rënnpnq(t,a
ie>9i, t<ig5, 171G, 1711, iTÏfJi '
traduit dans diverse* langutt: is »
Icmaud , par Jeun LéonudltolWi
Francfort, 1700, in - 8*,; Oil,
1713; en bollandai», parJean-Ih-
niel Sdilichtiug , qui renncfail Am
préface, Âmstenlaia , t^5(, ùi>lf}
en anglais, 1705, in-^., cit. fl.
j4naU>mie nauvelle A 1* lAf A
l'homme et de ses dépatàtutea, k-
ris, 1705, in -S". I,e mntenu it
cette niont^rapbie n'csi pas [tropre i '
ju.<itiGer les éloges que l'auteui "
donne dans la prélacc. AfrH «ffir
décrit les orgnnes, il en eipJi^ar Ito
lûuGlions; mais rarcuKul il nais* Ait '
son propre fonds. 1> qi^if lu de II I
salive est emprunté de I^nuai ; »
doctrine des nerfs eit «lie d« Vin»- '
sens, et l'on peut aMurrr q)w flo-
verney a eu de jutti-s moiib pour le ,
ranger pnni les plagiaires. C 1
CHARRIËRE ( M'-'. tiaâr.-Hi»-
ciKTnE DE ], d'une famille aMi 4i J
Hollande , fui élever â b Br/t^
pissi sa jeunesse i U cviu-, Ele^
CHA
le CIiaiTÎcre , gentilliotnmc
d'une fd mille ancienne , mais
unée , qui était Pinstitutcur
rire. M"*, de TuyH rcnon-
opulence de sa famille , à la
stathouder, pour suivre son
'ans un vill;igc de b princi-
: Nenfcbâtel, oii il avait con-
ic terre, que M"*', de Char-
'andit par la fortune qu'elle
lidr d'offrir à l'homme de son
a campagne d'tm propriétaire
elloisy la touchante simplicité
rs de ce petit pays , surtout
temps où M*"', de Charricre
bitcry une vie aussi exempte
Jes jouissances que de grands
de grandes peines , ne purent
son ame de feu. Tout ce qui
it , les vertus paisibles de
Hent époux , lui offraient des
dentelle reconnut tout le prix ;
DÎtiitavec zèle; car toutes les
irent an fond de son coeur;
t sentit un besoin d'activité
it orageuses quelques années
'• Enfin, chérie de la famille
île où elle était entrée , elle se
le existence heureuse. Quoi-
i se piquât pas d'être une fcm-
ite« la litlcraturr fut Foccupi-
a près exclusive de sa vie ; la
y eut aussi une part consitl.'-
trlout durant un séjour .isscz
Ile fil à Paris. La révolution la
ne grande portion de ses rc-
e concert avec sou époux , elle
t alors le luxe de sa mnison, et
lit de sa taMe pour continuer
bien. Elle fit des ingrats, et se
ouveni dans le choix de ses af-
suu ca*iir en fut douloureusr-
cté, et les tristes expériences,
ments publics, et sa santé aff.ii-
endireut solitaire, et, à la fin
ir.s, elle n'admettait plus qu'un
nomlirc d'amis intimes. Elle
C II A a j(j
mourut a sa rampnguc. près de Ncufchâ"'
tel , en 1 8o(> , à I à|:;c d'environ soixan-
te ans. Plur. qu'aucune autre femme ,
M"*', de Chanière est tout entière dans
ses écrits , passionnée et philosophe ,
respectant la vertu , pyri honiennc sur
tous les objets de spéculation, mais très
décidée sur les devoirs de ch.ique état
de la vie. Ses compositions offrent des
tableaux très variés, très vraLs, sou*
vent assez hardis. Plusieurs de ses ou-
vrages n'ont jamais paru en français;
elle les composait pour avoir le plaisir
de les voir traduits en allemand , dans
un temps où des liaisons avec des per*
sonnes de cette nation lui rendirent
leur langue intéressante. Très avide de
louanges, elle écoutait cependant avec
attention les observations de ses amis,
corrigeait et refaisait même avec une
application extrême. Comme elle s'oc-
cupait dans tous ses ouvrages des idées
et des intérêts du moment ^ une grande
partie est restée en fragments. Nous
indiquerons parmi ses romans : l.CaU
liste , ou Lettres écrites âe Lausan-
ne, 1780, in-S**. : c'est le plus re-
marquable de ses ouvrages; 11. Mis-
tress flerder ; Lettres nenjfchdtelloi"
ses ; III. OEuvres publiées sous le
nom de f abbé de la Tour, 3 vol. , in-
8'., Leipzig, 1798, \ vol., Cg., con-
tenant : les Trois femmes . Honorine
à' l/serche , Ste.'jinne et les Ruines
d'Vedbur^, Sir JValter Finch et
son fds ^Filliams ( Genève ). IjCS
Trois femmes avaient d'abord paru
h LondTres, ensuite à Lausanne, 1 798,
'1 vol. in-rji ; l'édition de Leipjg r^t
la meilleure. Le Tni et Fous ; VK-
migré; V Enfant gâté ; Comment le
nomme't'On? pièces de théâtre. La
plupart de ses ouvrages ont été tra-
duits en allemand. Oes lettres de
M"", de Charrière h M. Louis- Ferdi-
nand Herder, littérateur distingué de
l'Allemagne, et son tradaclcur, se troii^
i
a5o CHA
vent dani ]t second tuIuuic àei cpU'
s poslliumes de cduî-ci ( Tubin-
gcn.
0).
U-
CHABUON(PrcnaL),fil»d' ___
braire, qui lirail |>crc de vingt-cinq
eufiini5,i,»quilàPariscni'i,ii.Ai)rc*
avoir fait $gn cours dedruit il UHcaui,
Suis à Ilourges , 1 1 |)i Js Iv bunnet de
ucteur dans crilp diruitir ville , il m
fit recevoir arofat , ri en rxprça la
f rolossion pendant ciuq ou sin au».
DeROÙlri de celte carrière, il cm-
braua l'ctat ecclcsiàsiquc , et se dis-
tingua dinslapredicaiion. Ayant ïuivî
Arnaud de l'untac, évêqiie de Baus,
ii rctnplii plusicun slutions dans la
Gascogne et le l^aufrnedoc. Ses siirm
dans la chaire lui valiirriit succesnive-
wcm de» places de théologal à liaus ,
à Aqs, à Lectoure, k Ageii, à Bor-
deaux, à Caliors, à Gondom, el le
titre de prédicateur ordinHirc de h
reine Marguerite. Apre.': dii-stpt ans
d'absence, il revint à Parii pour ac-
complir un VŒU qti'il avait fait d'cnlrer
dans un ordre religieux. Itefiise cbrx
les chartreux, et eJisuile chcï les cc-
lestins , à cause de son âge de qiia-
ranlc-aept ans , il se crut dégagé de
, et alla
lepre
lions, d'nbord à Angers, puis A Ijui
dcaiii.Ilseliasiélroiicmem,daiisceIle
^deruièrc ville, avec Montaigne, que
celui- c
Il permit, p.tr
de porter les armes de sa feroille.
CkaiTou, par recon lia i.* tance , laissa
tous ses biens au beau fi ère de Mon-
taigne, ne pouvant les laisser à Mon
laiguc lui-inftne. Dcpulc de la pro-
vince ecclésiastique de Cahurs à l'as-
semblée du cicrgc de 1 5i)5 , il fui
cboisi pour en éire le premier secré-
taire, et Rioiirui subilcnicnl à Pa-
ris, dnns la rue, le Hi novembre
ifioS, d'une apopleiLic sanguine. Quri-
ques propofiiions peu esacics de son
liTfc de la Sagesse lui ausciièrciit des
mais ses vertus, ses uksiuscImcmi-
duite ue montcrcnl juniMA q«e dts
éloges. Le plus ruiiDu tle ses ouvrées
est le Trailé de ia SagtSM , en 3
livi'cti, bordeaux , i6ui .iit-U-.llfnl
attaque' p*r le médenn lihauM et {ut
lejésuiie Uai-aisr,qiM eu amirlj ran-
leur itvatriarche Hfs npnu firti,
et voulut iu£iiie (e ùiiv |uiMtt |i8ar
un alliée. I/abbë de Sl.-Cjrnui rrieti
les infidélités de la crnMM p de (îaniM
Cli.irruu avait Mius |ireMe une ttiadt
édition , toriiqu'd lueiuriii. I.e p>Tle>
ment se dispOMit A ïnp|iTinirF IW
vrage , el ta faculté de itiWiçr a It
ceunurer , lorsque le pr<»>tUiui M»
nin, ctiiir|;e MF le cbanceiiottelet^
viser , v lit des rorrectiuus au aïojt»
desquelles îl parut il Paris, en itw^,
in -8 "., partes soins de Itodieniaiiiet,
qui y «{ouLi la vie de l'^iileur, un
ami. Le peu de débit de cette odinM
luulilév donna Heu à uiiesecoade, Pa-
ris, i<)o]i, in-S°. , cotifiHine è té&-
tiun ot'iijitiale, ausculte dMabcr
valions de Jeannin. La plu» Mit 1
celle des Elievir , Leyd* , iC^6, n-
1 1. On préfère les excm^uru ^ M
iiuiicDl point de daltr. Ci>ama,'pR
de temps avaiil sa naît, nA «■■
posé, sous le lilre de TrmM et Sa-
gesse , un abri^ et une a|wlefH #
S recèdent, Paris, i6oS,i^S^.,MHi
e quelques Disi-ouK chrÂWÀs Infr
vés dans ses papiers. MaolMn (I
Uuvair sont suuviut ropét oui» il
livi-e de la Sagesie. LUutCMr» ^u'aa
peut regarder curonic unclëvcdap»
mier, est loin d'avcirlaviracilért^
riciiialilé piquante de Mn nialtre.Ptf>
mi les propositions r^pre1ieiiMlilB,S
serait tTifTicilc de justUit r celle-ci: a U
» rrligiun n'est tenue qu- par noytot
» liuniaius,el est toute b^iie de pùm
B maladives , el qu'encore que l'av-
<■ moridlilc de l'auo soil k dwn I*
CHA
sellemcnt reçue, elle est
ilement prouTéej ce qui
sprits à aouter de beau-
oseB. » BI. de Luchet a
tnafyse raisonnée de la
Charron , Amsterdam
ij in-ia. En 1 594, Chir-
blië à Gabon , sans nom
Frailé des trois Férilés y
muée suivante à lînixel-
Qom de Jknoit Vaillant,
t S0II5 son nom, la même
. Cest un ouvrage mctho-
lequel il prouve , conlre
qu'il y a une religion;
ûens, les juifs, les raa-
|iie, de toutes les reli-
àienDe est la seule vciv
e les lienftiques et les
s, que, de toutes les com-
l'y a de salut que dans Té-
[ue et romaine. Comme
irtie, il attaquait le Traité
le Diiplessis-Moruai , cela
us une controverse avec
s calvinistes , qui n'était
Bort. On a encore de lui
e seiie Discours chré^
divinité, la création , la
IVucharistie, Bordeaux,
, 1604, in-8'. T— D.
Va ( Alaiii ), ne en ^or-
suivant quelques biogra-
^eux, en i380, fit ses
liversité de Paiis. La £1-
udleîl réussissait dans les
les succès qu'eurent quel-
piioes qu'il composa dans
lui méritèrent les tities
rateur, de noble poète, et
mmé rbétoricien. Il était
le seize ans lorsqu'il for-
d*écrire l'histoire de son
4 Charles VI voulant l'cn-
ce travail , le nomma
e et secrétaire de sa mai-
s VU le continua dans
CHA
*iSt
crtte place. Nous n'avons vu nulle part
qu'il ait été archidiacre de P^ris et
conseiller au parlement. On ignore
l'époque précise de sa mort; Duchesne
la place à l'année i458 ; Lamon*
no je , avant 1 4^7 9 ^^^P d'autres as-
surent qu'il mourut à Avignon en
1 449i ^^ qu'il fut inhumé dans l'église
des Autunins de cette ville, où l'on
voyait son épitaphe. Cette particubrilé
a été inconnue à Duchesne, quia don-
né Téditiou bi plus comp'ète de $^
oeuvres, Paris, 1C17, in-4'« Ce re-
cueil contient VBistoire de Charles
FIL S'il n'est pas certain que cet ou*
vrage soit d'Alain Charlier , il l'est du
moins qu'il n'a pas pu l'achever. Le
P. Leloug l'attribue à Gilles Bouvier,
dit Berrjr ( F. Bovvieb). Les conti-
nuateurs de Moréri , en adoptant l'o-
piniondu P.Lelong, distinguent mal à
propos Gilles Bouvier de Berry, et, m
croyant relever une faute de ce biblio-
graphe, sont tombés eux-mêmes dans
une erreur très grossière. On trouve
ensuite un ouvrage en prose mêlé de
vers, intitulé: V Espérance, ou con^
solution des trois Fertus, Foi , £5-
pérancect Charité ;\e Curial( ouïe
Courtisan ) ; le Quadrilopte im^ectif,
Cest une déclamation contre les abus
qui régnaient alors. Les interlocuteurs
sont: France, Peuple, Chevalier, et
Gci^é. DiaU^us familiaris super
deploratione gaUidB calamitaiis^ et
quelques autres morceaux moins im-
portants en latin. Les pièces en vers
français forment la seconde prtie de
ce recueil : on y distingue : le Débat
du réveiUmatin ; la Belle dame sans
mercjr ; le Bréviaire des nobles , en
vers de dix syllabes ; le Livre des
quatre dames. On remarque dans tou-
tes a*s pièces beauconp de naïveté.
La plupart des critiques conviennent
que la Ungue française a eu de grandes
oblig'itious à Charlier, Il passe même
a5a
CHA
pour finTCtitcur du rond^a c;u*od
nouimedeclinaiif. I/aulcurdMpuvsÎM
ailribueesàai>bliiedeSarviII«( foy.
SvnviLtE) aatUquéavFC TiulcDCe la
repiitaiion liiteraire de Charlter. 11 est
sthtn singulier (jiie ce nspudanyme ne
parle qi>e d'ouvrafjcs de Cliarlier ab-
soliiuicDt incuiiniiï , et que sa erilif|ue
ne soit pas tonib«e une seule Ibis sur
ceux de se» auvra^ ronsenrés. Il lui
attribue une tr.i^uctioD des Nuits
anùjues, d'Aulu-Gelle ; h Fleur de
belle rliêtorùjue ; un Traité sur la
nature dafeu d« fenfer , f I un autre
sur les jiiles de Chérubin, M. Bar-
bier, Aavs Ma Dictionnaire des ano-
nymes, indique comme étint de Char-
lier un ouvrage en prose , intitule :
Demandes d'amour, Paris ( Micli. le
Noir), iu-S". Outre l'cditiun que nous
avons citcedu recueil de sesouTrages,
il en est encore quelques autres que les
curieux recherchent avec empresse-
ment ; la plus rare est celle de Paris,
(talliutDupre', i5ag.in-^".llsavaietii
élc précédemment imprimes sous le
titre de Faicts, DiU et Ballades, Pa-
ris, i484, 1489 et iSqG , in-fol.
golh. Le QaadrilogueVaTait élc sépa-
rément àliruges, par Coltard Man-
<ion, dès i477i in-fol. j;olh. Pour
daiiuerune preuve du degré d'estime
dont Alain Charlier avait joui dans son
siècle , Pasquier rapporte que , se
trouvant uu jour endormi sur une
chaise, Man;ueriie d'Ecosse , épouse
du dauphin de France , de nuis [lOuis
XI , s'approcha de lui , et lui donnn un
baiser sur I.1 bouche. Alain était fort
laid. Les seigneurs et les daines de la
suite de cette princesse marquant leur
riaiinemeni de cette action, elle leur
dit : 0 qu'elle ne baisoit pas la per-
ron ne, mais laboiu:lie dont estoient sor-
tis taui de bcau& discours. ■ W — s.
CHARTIER ( Jeai.1, frèrcd'Alsin,
Dl profession à i'abbaye de St.-Dcnis.
CHA
AUtiv, t[m jonissail ilo rntiime do m
Chérir» VII, BtcotiMilrcsonbtjel
ce priocc, qui te nomuu eoiilriMsii»'
graphe, Il le cbargw fia dmik «
onfrf 1rs rhrooiqttcs «jue Von amn*
Tait dnus k Ué»or de celle mmm
abbaye. Il s'acquitta de ce» faacâwr
d'une manièr<ï si agréable >n «aair-
que, que cclui-fî bij ordoBU deV
suivre dans m-« giierr«« eankc b
Anglris, et que, non «rDlcnent ^ l«
faisait (burnir,df> sa mûioMi M*>
le< chusrs dont il arait b«3<ào, mû
qu1l tenait k » disposilwn dttgw
pour le servir, cl des cbcnutMrlt
Irauiporlcr partout où i]|cTiMUli.(^
sait que Jnin CWticrKtvui oicw**
1 401 , année de ta mort de Onob
VI I , et on croit qu'il nr turvKut fat
peu de temps à son btrRfativ «r. Les
Grandes Clironiquen de Frûnu,
dr'lirouillées par Chartier , « jaç-
mcnléei p-ir lui de VHiitoir» du rtfm
de Charles Fil, out été tnpiiisra
deux fois dans le 1 5' . siêdr : b fit-
miire, en 14761 à Pari», Srol.ÛHU
( 1rs corieuï eu rcclierrhcnl (r« «r»
plaires on les trois de rtiinrs feiHicliii
5'. volume se Irouveni donbltf . ftni
qu'ils ont clé imprinu^ deux fia* >•"
quelques diffi>'renc*s ) ; U dcubhw,
en i4()3, Paris. Ant. Verard.Txà
in-fol. Cette édition est miem rxérttf
que la précédente, H l'an en 1
des exemplaires sur peaa de v^ai.OH
chroniques ont été réimpHRién IM
une coulinuolion jusqu'à fut iià,
et avec la Chroiù^e iiuHti
( Foy. GiduiN ). pjri», iSii.J
vol. in-fol. , ri enfin daus la oiOidta
des liistofiensdc Fraiiocf Ft[y,%tr*
QUKT % On iKiiive dani cet oany
beaucoup de fables, mais aMli Ih^
coup d'aoerdutes mriniM* etdrlW
utiles , surtout dan* ce qai en
latntisitmcrace.Oapcnicaaffillfrcri
cdouvngPiClsur lé» dîftfroiia'i
CIIA
s qni en ont ëlcfait'^y un mémoire
I Ciirno Stc.-Palaye , au tome XV
iecneil de l'Académie des insci ip-
s et belles-lettres. V Histoire de
\rles Fil^ de Chartier a ete' im-
aée seule à Paris, en 1661 ,in-ful.,
les soins de Denis Godefroy, qui
lit suÎTre des vies du même prince,
d'iufres écrivains contemporains ,
e plusieurs pièces inle'ressantcs ,
t on Terra le aétail dans la BihUo-.
me historique de France^ N°.^
^o. On a encore de Chartier un
inscrit in-fol. , contenant les Diffé-
it des rois de France et d^An"
erre* l^t style de cet écrivain est
; il « été à même de puiser dans
Miirces, et ses ouvrages sont re-
lës comme les meilleurs que Ton
se consulter pour le temps où il a
L W— s.
HARTIEK ( GuiLLAVHE ) , évé-
de Paris, né à Bayeux , parent ,
luivant même quelques autours ,
* d'Alain et de Jean , dont il a été
tien dans les articles précédents ,
leréà b cour de Charles VII, qui hii
NÇnait une attention particulière.
liai de Paris , dit dans ses FigileSy
Guillaume était son écolier :
n faljulu Mrii écolier premier ,
La htm éT<^a« 4c Paru Charretier.
t ce qu'on doit conclure de ce
ige très remarquable , c*est que
Di Lisait lui-même les frais de
cation de quelques jeunes gens de
nr , au nombre desquels se trou-
notre Chartier. Nommé à révêché
*»m , en 1 447 « i^ ^ ^^ aimer dos
res par sa bienfaisance , et chérir
9Ut le peuple par le zèle avec le-
3 prenait sa aéfense dans toutes
irconstauces. Il sollicita Louis XI
*urmer un conseil com[K)sé de
ien;bres, deux de chaque ordre ,
aviser aux moyens de soulager
:uplcy en diminuant les impots
255
C II A
dont il était surchaj'<;é; ce conseil en
abolit la plus gi*ande |)arlie, ce qui
indisposa le roi contre Guillaume qui
en avait été l'âme. Pendant la guerre
dite du bien public, les princes ligués
étantvenus se loger avec leurs troupes
dans les environs de Paris, invitèrent
les bourgeois à venir conférer avec
eux sur les changements qu'il conve*
naît de faire dans le gouvernement du
royaume. L'évêque de Paris fut un
des députés qui assistèrent à cette
conférence , et il ne tint pas à lui que
Feutrée de la ville ne fût accordée aux
princes , ne prévoyant ps que la
révolte de Paris devait entraîner alors
la perte de la France. Louis XI ne lui
pardonna ni cette démarche , ni l'o-
pinion qu'il avait manifestée, et, depuis
ce temps, il cessa de lui montrer
aucune confiance. Après sa mort ,
arrivée en 1472 » le roi écrivit au
prévôt des marchands^ pour lui faire
connaître ses sujets de plaintes contre
le prélat, et voulut qu'on les mît dans
son épitaphe. Duclus dit que Guil-
Liume, qui avait les vertus de sou état ,
n'avait pas colles d*un politique ; qu*il
aurait dû se bornor à Tadministration
de son di<K:èse, et non s'occuper de
celle du royaume, que ses conseils
auraient perdu , s'ils eussent été
suivis. W — s.
CHARTIER ( René ), né à V^'n-
dome en i57'j, montra dès sa plus
tendre jeunesse une passion ardente
])our l'étude, et cultiva on même temps
la littérature , la philosophie et la
théologie. Avantageusement connu par
quelques tragédies latines assez bien
ver^iHées, et par d'autres poésies dans
la même langue , il fut appelé à
Angers pour y enseigner les belles-
lettres , remplit cette ch.iire avec dis-
tinction , et composa sur la conversion
de flenri IV à la religion catholique
une pastorale en seize cents vers latiu^
23 î C H V
qu'il Bl reciter [rar ses dwciiiles. H
cliidi» aussi la jurisprudence , le» mn-
ihématiiiiips ri la iiicdcrinr. ly&Dgt^rs ,
il se rendit à Bordeaux , puis i^
Bayonnc , uù il professa la rlicioriquc ;
son se'jour dans celle ville fortiCi son
Soûl pour la incdeciDe , et il proGia
u vaste champ ijne lui offrait , pour
lierbori*er , le voi-in.tge des Pyrénées ;
il TÎni ensuite à Paris perfectionner
■on éducation médicale , et le 36 août
1608, il fut reçu docteurde la faculté,
aiii bitniôt ( iGio ) lui conria la
chaire de pliarmacie. En 161:1 , il
fut Dommé médecin de» Dames de
France; ea iGiD, médecin ordinaire
du roi; en 1(117, pi'"''^!'^'"' de
chirurgie au colléfte royal. Il moucut
le 3 n octobre 1 654, d'une apoplexie
cpii 1e surprit à clicval , à Vàgi- de
qualre'vingtdcus ans. SiChartiern'a
publié aucun ouvrage oiiginal , il
s'est acquis une grande célébrité
comme éditeur ; il publia d'abord :
Ludovici Dureti sckoUa ad Jacobi
ffûlUrii libmm de morhis iniernis ,
PdHs, 1611, in-4".; ensuiie : Bar-
ibohimei Perdulcis uninersa medi-
cina , prœmissd auctoris vilà , Paris,
i63o, io-4"-î liais son plus beau
titre de gloire est , sans contredit ,
l'édilIoncotnpIètedesOEuvres réunies
d'Hipporrate et de Galicii : ftipptt'
eratis Coi et Claudii GaîeniPer-
gameni archiatrun opéra Renatiu
Ckarlerius findocinensis , doclor
medicus Parisiensis , etc., plurima
interpretatus , universa emendai.it ,
instauravh, nolitvil, au^U , secun-
dàm diitinctas medicinœ partes in
Vedecim tomos digestil , et coiijunc-
rim gTfPcè et latine primas edidtt.
Cetic production importanie Cl même
unique oITrc des av^ulages qu'on ne
«aurait Irop apprécier. Le teste j^e
a élé conféré sur loutes les anciennes
c'diltous, et restitué sui' une itJÛnité
CDA
de manasciitsorigiuiiiti ;la
luliiie est mise a côté du |m, d
corrigée presque mot ii mot ; Veria
dos matières est tel qu'on a dx» us
même volume les traité* d'Uippwnit
et d<! Oalien sur le m£mc tuicl. Gtl
ouvrage foi-me irrîic volumes m-Uii'.
d<mt dix seulemeul funait innihsin
du TÎv.iDt et MUS le* jrui. ùt ttf
tenr ; savoir : les ti prrmien , b 9.
^tle lï'., cil t6!k); le^'.rtk i-i'.,
en 16^9; les 9',, la'.rl ii*. fiunl
publiés en 16^9 , pnr 1r^ suî» il
Illondet et [.emiiine, doctnirs dt fa
fecnlté. Ce travail întncnie , qui ttt
tant d'honneur i Ctiarlier , niiol U
fiirtunc et celle de sa Eimitle. &vaol df
le mi ttreau jour, iUv«it fait imprimn
un iiulex des ouvrages d'HipinoM
et de Galien , duni on n'a qut In
liires, eu invitant criix qiii décM-
viiraienl qucIqucs-un» de leiws étnU
à les lui envoyer. Gfl înJcs gter rt
latin est sans date , «t n'a que 5)
pages. — Chahtieb ; J-jsn }, mw &t
aîné, ne à INris.eo tO,ty, fttrrgi
docteur en i654 , devint aiédrai
ordinaire du roi , rt proiasnir s*
coll^ royal. Ami de Ia chicane, îli
félicita d'avoir attise te Trit de U dis-
corde au sciu de la faniW, par su
livre intitulé : La science du plomt
sacre' des sages , ou de l'Mitànwiit,
Pari», i65i , in-4'. ; «l opn«et!(,
aliribué par quelques-uns h Plùliff*
Charlier, par d'autr«s, â DatissOi
pinti (U latin, dans le tome t^. it
Thcatrum chimieum , StnJianrï,
i6'>9, et forme le ao5'. traitédtli
crilleclion , sous ce titre : Sciaitié
pîumhi sacTi sapitmum .xmi c^tgMia
rararum et sinffdnriutn viruttmm,
poteilatum et ^uaUtatutnan^mmA,
per Jotinrmm Ckartier , eu. L'îiilt-
lérani Gui falin ,
connu par 1
aversion pour les partisans de Ta»
limoine , scdéchaina de la nunière b
CHA
i contre Chartîer, et le
ibleau en i65f ; mais il
a i655, sous le de'catiat
ois, et mourut en ï66i.
iiBTiEB, firèrc de Jean ,
653 , se livra également
r^ reçut le doctorat eu
r(a l'année suivante , au
chaire de professeur au
, devint médecin ordi-
et raounit d'une indi-
> aoAt 1669, à rage de
; il revendiqiia Touvrage
firëre, sur Fantimoine,
ubliquement d'en d'être
C.
, CHALES , ou CHAL-
iftE, OU Robert de >, na-
i 17 août 1659, et de-
bns la marine. Il visita
it les Indes , la Turkie
dans CCS deux dernières
t £iit prisonnier. De re-
son nuiqeur satirique,
it encore Tamour excès-
(delà table, le fil bannir
et reléguer à Chartres ,
On a de lui : I. les Illus-
05, Paris, i7'ji5, in-i2,
, 1748, 1750, in-i'i,
it diverses histoires ou
ez intéressantes , mais
yle fort néglige. On n'a
ïe prétendre qu'il avait
le quelques-unes : elles
}nllé le sujet de Dupuis
IL Journal du voyage
es orientales par l'es-
quesne , en 1 690 ^f 9 1 ,
\\ I72i,in-i2,3 vol.;
iction du sixième va-
'oirt de Don Quichotte,
in-ia. Ce volume fut,
»récédents , attribué k
Martin ; mais de Chasies
Chasles ( François-J-ic-
t en parlement à Paris ,
CHA 255
au commencement du l8^ siècle, ^
laissé un Dictionnaire universel chro»
nologùpie et historique de justice ,
police et finances , distribué par or-
dre de matières , contenant Vindica^
tion des édils , déclarations , lettres
patentes , et arrêts du conseil d'état ^
rendus depuis l'an 1600^ jusques et
y compris 1 7 io , Paris , 1 yaS , 3 vol.
in-fol. D. L et A. B— t.
CHASOT DE NAiNTIGNY (Louis\
né au mois d'août 169'!, à Saulx-le-
Duc, en Bourgogne, vint de bonne
heure à Paris , et s'y consacra à l'édu-
cation de quelques jeunes seigneurs.
Ces fonctions honorables augmen-
tèrent son amour pour l'étude. Il
s'adonna particulièrement â celle de
l'histoire et aux pénibles recherches
qu'exige la science des généalogies.
Ses ouvrages sont recommandabics
par l'exactitude des détails , par une
méthode claire et précise. Cest à lui
qu'appartient toute la partie généa-
logique dos suppléments de Moréri.
Dans sa vieillesse , il devint aveu-
gle, et mourut le 'J19 décembre 1755.
On a de lui : I. Tablettes géographi-
ques. Paris, 1 7'i5, in- 1 'i ; II. Généa*
logies historiques des anciens pa-
triarches , rois , empereurs et de
toutes les maisons souveraines', jus'
quà présent y Paris, 1 756-1 708,
iQ-4 '• f 4 ^'^^* • ^^ grand ouvrage n'est
point achevé; III. Tablettes histori-
que s y généalogiques et chronologi-
ques, P.iris, i74î>"ï757> în-a4,B
vol.; IV. Tables généalogiques de
la maison de France et de celles
qiU en sont sorties , iu-4**.: c'est uu
extrait de ses Généalogies histori-
ques ; V. Tablettes de T/ieinis ,
1 7.'> '» , in-24 ' ^ vol. ; VI. abrégé de
la généalogie des vicomtes de Lo-
magne, avec une dissertation sur la
branche de CandaU , 9asis ^ i7'>7y
m- 12. D.L,
CHASSAGNE ( !c«*CE-ViKCEtfT
Guu-LOT DE la), fils d'iiii proftsscUT
eu mnlrcioc à Cunivrisitif de llrsaD-
çoD , naquit en celte tille au commen-
ccineiit dii i8*- sirclp. Il a couiixis^
quelques romans oublies, quoiqu'ils ae
soienl pcut-f ire pn.s iiifcrifitrs i la plu-
Sart de ceux qu'oa îni|irime aujoiir-.
'hui. S'ils De brilleni pas du côte' de
fitiTention, ih sont du mnins asset
purement (icrils, et le bou sens el les
iDŒiirs y sont toujuiir» respectes. En
voici les titres: I. le Chevalier des
Essars et la comtcae de Bercy,
histoire remplie d'événenients inté-
ressants , Paris , 1 'j55 , i toI. in- i a ,
le'imprimëe la même année à Amsler-
ûam,-^ yo\, in- 1^; M. flistoire du clte-
vitlier de l'Etoile, eontenant thiS'
toire secrète et galante de M"', de
Sf.,.. avec M. du.... Amsterdam,
I74*'t i"-i'*i ni. les Amours ira-
versés, histoires intéressantes dans
lesquelles la vertu ne brille pas
moins fpte la galanterie, la Haye
((Paris), i74> ■ i"-i3; IV. W«^-
jttoires d'une fille de tjualilê qui
s'est retirée du monde, Paris, 174^1
in- laj nouvelle édition , Paris, l'jSS,
iu-ia; V, la Bereère russieane ,
1745, iu-i3. De Ta Cbassagne est
tnorbii Paris, ver» 1750, dans un
âge pcn avnueé. W — s.
CHASSAIGNE (Ahtoire de la),
né k CMleaiidun , eu i68u, reçu
docteur de Sorbunnc en 1710, ^ri-
vit en faveur des jésuites plusieurs ou-
vrages qui sont {lujourdhui sans in-
térft. Nommé directeur du séminaire
des missions étrangères , il se démit
de cette cliarge lorsque son if,e ne lui
permit phisd"en remplir les devoirs,
et mourut k Paris le 39 janvier 1 -jtio,
à soixanle-dix-huilnas. Quelques bio-
graphes lui attribuent la Fie de {_ Ni-
eolus ) Pafillon , êvéque d'/tleth ,
St.-Milicl (Chartres), 1759, 5 vol.
nu
in-ia, et Uii'eilii( Bouni1,i^4>ji
vol., même hnoht. Oi niiTfip r<
divisé en deux partie*, ei l'Iiiwi^pi
n'est l'auteur que de b teoMMk, il
les alEiires du jaii«''niMi)e et (k h i4-
galr , lusquellés cnt pari r^vêfM^t*
leth, tnni traitées snlidenmi, Dlâ
av«c diffusion. 1^ promilTe,qu «■■
tient, ï propremeot p«Her, u vieil
prélat, a été rétligée par Lcftrle de
Sl.-Marc, sur les mémoires imava
)>ar Duvaucel, tbéuWtt du rinniin
d'Alelh. W-*
CHàSSAKÉE. r«j . CiLMfwiCT.
CIIASSANION ( Jga:* at.).m-
vain protestant , nalirdeMuiiûifdn
Vêlai , est princip.'tlriaeiit cotmu |Nt
son ffistairedesjflbi^ois , fiMcftMl
leur doctrine et leur relifiùm, eMin
les faux bruits qui ont été stmA
d"(tujr, ele,,Genive, iSjp.n-^,
Celle histoire, asseï mal ^(tilrttaiw
une partialité trop é%-i(leDt«, «I* dïi^
sée eu quatre livres : riiUfOr Ta (M
dedriix anciens manuscrits, r«n ai
vieux français, et l'autre en 1«b|^
doeien. On a encore de Clusnnwg-
I. De giganUbus eorumque reUmitl
atque Us quae miè unaos ati^nt
nùstrd «taie in Gailidr^p<rt»ù»t,
Bàle, i58o, iu-8-.; Spir», i58i,
in-8".; 11. /iisioires mémorâUesM
grands el merveilleux jasfimeM t^
punitions de Dieu , 1 5^, ÎD-iT..
CHASSÉ (CLt(n>K-I.OLis-Don-
HiQrE de), seigneur du Puoirau.tM
d'une maL<on noble de llrclaenc, ii>-
quit à Bennes en i6()8. Apiei tràf
achevé SCS étndcs, il rutrunjyt'Àpaâ'
en i^ao, pour servirdans les i»nlo:
du-curps. A peine y fnt-il entre, fK
son père, dnnt le sjsi^me de Liit
avait cousidcialilmieDldiniiiuiéUtw-.
lune, fui entièrement ruine par let>>
rible ine«ndiede Rennes. SenUtiiria'
possibilité de se MUlenii au ttnxi,
« Chassé, que la nature ayait
[*unc taille avania{;ciiMî, d'une
Agréable et surtout d'une voix
Gque, d'une 4)ass<r-taille pleine,
ida i tirer parti des scul.s avan-
[uî lui restaient. H entra à l'Opc-
il de'linta au mois d'août 1 7U i .
( ilcffiç4 tous les acteui^ do .-^ou
ifui Tavaieut procède', et le nilc
and , qu'il rendit avec une su-
ite' jusqu'alors inconnue, mit le
k sa réputation. Sans cesse oc-
k perfectionner son jeu et son
f il étfttdit ses soins sur l'en-
* du sprciacle, et, le premier,
la d'employer une ^nnde quan-
( eomparses pour donner \v ta-
l'une manœuvre militaire, dans
I de b tragédie SAlceste. Louis
«lislaît de l'exécution , l'appela
• ion général. Cet acteur était
bndémi-nt pcnëtrë de ses rôles ,
ians une occasion semblable,
ombë sur la scène , et craignant
chute n'occasionnât du dc'.sor-
cria aux soldats qui le suivaient :
cluz*moi sur le corps. » Il re-
t toujours de ne p.-«5 suivre une
t plus conforme à sa naissance.
lant, on lui prop(»sa un emploi
érable dans sa province; il le
y parce que sa retraite entriiî-
I ruine des entrejucnenrs de
■« âpres avoir été l'honneur du
e cl l'idole du public , Gbassé
n I ^38 , pouvoir se retirer dans
rie 9 et rétablir sa fortune ; mais
iès n'ayant point répondu à son
% il rentra au mois de juin 1 "4'^»
'opéra iVIssé, par le rôle d Hy-
■uiiy après avoir fourni l:i plus
Ile carrière, Chasse se retira tout-
en 1757, âgé de près de soixante
let acteur, à des tdents distin-
â des connaissances en tou« ^cn-
uignait des mœurs bonneres (t
ftndoite irrcprocbable. Ctbt de
C U A a57
lui que J.-J. Rousveau a dit: a Cet ex*
» cel:ent pantomime, en nictt^tut tou*
» jours son art au-dessus de lui , et
» s'eftbrç.inllouj()ursd'vexecllor, s'est
» mis ainsi lui-niéme tort au-dessus de
» SCS confrères : acteur uni(|ue et liom-
» me estimable, il laissera ladinira-
» tiod et le regret de ses talents aux
» amateurs de son théâtre^ et un sou-
» venir honorable de sa pei sonne à
9 tous les honnêtes gens. » Des gens
de goût ne trouvaient |)as dans sou
cbint ass'*£ de fon'e et de vivacité ,
surtout vers la fin de sa carrière , ce qui
donna lieu à l'épigramme suivante:
Ce aVst plui ceitr voii tnoaaiite.
Ce ne «ont plui ces j;rând« ecLu ,
C'e*t on geBlilhommr qui chante,
El (|at ue ae latigur pat.
Chassé est auteur de ))lusieurs chan-
sons iKichiqucs qu'd avait composées
pour lui , et ([ue l'étonnante étendue
de sa voix laisse peu de chanteurs eu
état d exécuter. U est mort à Paris ,
le ^7 octobre 1 78() , âgé de quatre-
vingt-huit ans , jouissant depuis plus
de cin({uante iïnnc pension de musi-
cien de la chambre , qui lui avait été
accordée par Fjouis XV. R — t.
CHAS^KL (C'HARLEs ) , sculpteur,
natpiit à ^al!ci en lOi.!. Il est mis au
nombre des plus fameux sculpteurs en
petit que la Lorraine ait produits. Peu
d'artislesoiit saisi plus habilement que
lui 1.1 manière de dévelop|)cr les parties
extérieures du corps humain. 11 existe
de cet artiste au musée d^* Nanci, uu
Crucifix en bois, représenté d'une
manière si pathétique , que le sang
semble circuler dans les veines ; IVx-
pn ssion en est d'une admirable véiité.
I.a reine mère voulant occuper l'en-
fmce de Lwuis XI V, fit venir Chassel
à Paris. Gt artiste fut eh,ir};é de f lire
en petit, |xuir h» monarque eufint ,
une armée de civalerie et dlnfanterie.
11 y avait représenté (culcs tes niaclii-
nes néccisairc:» aux batailies et aux
'7
358 CHA
tiéf.n : ces diffiFreiiU AtuS» Aaînt
rcodiu avec la plni icrvptilniM vé-
rité. Celait avec ces petites >ciil{MQrci
de Clusse} que Louis XIV pMndaît
au grand an de la gaerre. Qiasari, ho-
nore' du brevet de sculptenr de ce
prince , mourut k Paris dani un Ige
fort avance , et laissa un fils qui K dis-
tiu);iia dam la Difmc carritn. A— 4.
CHASSENEUX(BABTniLz»DE),
en latin à Chassaneo , ne k Issy-fË-
véq'ic, tirés d'Autun , en 1480 , étu-
dia le droit dans les univerûtés de
Dole et de Poitiers, et alla se peilec-
tiuiiner dans celles de Turin et de
Païie. Le cardinal d'Amboise rcm<
ploya ù diverses commisitODS m Ita-
lie, pendant qu'il y gouverniil' les
sRatrcs de la France , sous le rtgne
de Louis XII ; mais Chassencuz ,
modeste et sans ambition , ainiant
(ingulièrcment (on pays, prebiri
vivre d^ins l'obsi^urilé, au milie
tes parents et de ses amis , plutôt
que de posséder ailleurs les dij^ilés
les plus bri'laiilcg. Bcvcuu en Fran-
ce en i5o3 , il se borna â la place
d'avocat du rui h Aiitun , cl il je fit
avec d'aatant plus de plaisir, ainsi
qu'il le dit liii-mime , qu'elle lui don-
nait occasion de terminer bien des
traces j nuis François I'^, qui aimait
■s gens instruits, et savait tirer parti
de leurs talents, ne permit pas à Clias-
scneux d'rnfuini' ainsi les siens; i] le
fit conseiller au parlement de Paris en
i55i , et , raiiiicc d'après, premier
ou plulât unique président du parle-
ment de Provence. On loue l'iul^rite'
avec laquelle il exerça cette place im-
portante. Ayant été accusé de malver-
sations par Laurier, avocat-général,
il fut pleinement justifié, en i555,
par nne commission composée de qua-
tre présideuts lires de quatre différents
parlements. François I". fappeb celte
Blême auue'c à son conseil pour y Ira-
qu'il l'ci
preRTa d y
j milieu de
v.'iiller à TordoriDance hite ■ I
Tille, fturla n^ioimaliou Av la j
Il occupait cueore, eu ih!\a,\i
de président au parlcmenl d'.lix
que fut rendu rct arntt du 1
vembre , si fameux dans Diisic
ce temps , et par lequel on coud
à mort par c\>uiuniacc qurlqu'
cli-s liabitanlsdesTitla^s de Cm
de Me'nndul et lieux cirron*
on banDi>sai( 1rs autres, H <
donnait de ruiner leurs maison
'Celait nn reste des «uciras Vi
ignorés jusqu'alors, mai» ipie
ausce par les nouvel
reodus suspects. Ti
. vécut, Tarrët ne&i
De Thou \
iipèclia, sur le« rrmoni
lui fit Renaud d'Allcins ,
homme d'Ario, q«c, pcndai
était avocat du ni i ^utm , il m
d'avis qu'on ne ponvait czmw
les rats, avantde les avoir ôldi
tice el Le* avoir enteitdna ■■ ma
procureur; que le* h»lMt«ai» <
rindol,bietiqH'bérMfOift,iied
pas être traita plua rigoorcK
que ces animunL Nierinm a va
voquer ce fait en dome, m prél
qu'il était tiré du Haflynloiged
lestants. On voit cependant ^
seneux, dans le preinierdeae
s«iU , m^iMtéi k Ltob e^^
in-fel. , rapporte qne ftt hajJi
Ueanne, voyant ienrs vîfMtdi
par une «pioe de hanàélMi,
venus i AottiB prdiénMi nq
l'oOicial, poorqtfillen-anbM
vacuer karierTitoira,Maip(m
communication. CbasMMn , a
dans cette tibân, «méupi jd
pcinecu ,^tÊtm^m1m
teshaii éM^vfàm
CIU
, au moins par procureur,
is élait de savoir comment
l leur procuration ; mais l'an-
Te, par un grand nombre
;, que quand nu procureur
le pour di*fcndrc qnclqi'un
désavoue p«is , il est censé
pouvoirs légtti.'ni'S. Il trace
long la forme de la requête,
on et de la senti*nce. Il rap-
tle occasion , plusieurs pro-
t ce genre qu'il a vu faire
a Lyon , à Mâcon , contre
im nuisibles^ tels que les
limaçons. Henaud d'Alleins
» conseil de Cbasseneux, im-
puis dix ans , un argument
des Vaudois , auquel il n*y
à répliquer. Il n'est par con-
loint étonnant quil ait fait
u. Ce qui le prouve , c'est
icneux demanda au roi que
nts de Mérindol fussent en-
l qu'y obtint un ordre du mi
nmait ainsi II ne survécut
inëe à Tarrét du parlement j
rt le i5 avril i54i* De
qn*il mourut subitement ,
nî prétendu qu'il fut empoi-
K 110 bouquet de fleurs , et
cvott que ce fut l'effet de la
t ceux qui avaient conjure la
malbeureux Vauduis. Ç'au-
ntootcas, nu digne prélude
iries qui se commirent sous
Ht (FOp|>ède , successeur de
1^ , entraîné moins par Tui-
a religion , qui ne comman-
le semblable , que par 1 < bai ne
ik aux seigneurs de Cibrières
sripdol , voisins de sa terre
. ( Fojr. Oppède.) Les prin-
ivrageside Cha^sencux sont :
M, Lyon, 1 55i , in-fol. : ce
^nsultations sur diif.'rcntcs
de droit. IL dualogus glo'
[îyLyony iSsQ^in-fol.: c'est
CHÀ aSg
le protocole de la vanité bnmainc ; il
régie les rangs, les préséances. On y
tv(>uvc des i-ecbcrches sur les ofliccs,
dignités et charges de la couronne ;
mais il y a betincoup de fatras : l'au-
teur y copie sans scrupule des pagef
entières du tiaité de Tiraqueau, 2)ç
legibus connithialibus, III Consue-
tudincs ducatds BurgunditFy acferè
iotius GiUliœ. Le Commentaire sur
la coutume de Bourgogne y de Glias-
S(*ncux, a eV' imprimé plusieurs fois;
c'est un des premiers ouvrages danf
lesquels on ait essayé d'éclaircir Iç
droit coutumier de France en le con-
ciliant avec le droit romain ; la dcr*
nière édition est de 1647, in -fol. Il
faut y joindre des notes de Dumoulin^
qu'on découvrit vers la fin du 17'-
.siècle , et auxquelles il n'avait pas mî|
la dernière main, in-fol. Malgré cela,
Dumoulin ne faisait pas grand cas df
Gbasseneux ; il l'appelsrit un auteur da
peu de jugement. D'autres l'ont accusa
d'avoir pris beaucoup de choses dan|
leurs ouvrages. Ou lui en a aussi at«
tribué qui ne lui appartiennent pas.
Il est auteur des vers latins dans les
Epitaphes des rois de France , oe*
puis Pharamond jusqu'à François
/'^, Bordeaux, sans date, in-8'. Les
vers français sont de Jean Boucbet. Cet
ouvrage est fort rare. On trouve unf
F'ie de Chasseneux à la tctc du Coin-
menlfùre de Bouhier sur la coutume
de B' tnrgof^fe. \i — i.
CHASSIGNKT (Jeaw-Bapti^te),
né vers i5-8 a He«ançon, KImîs élu-
des au collège de cette ville sous An-
toine Huet, pruffsseur habile, qui lui
Hàspira le goût des belles-lettres. Sa
fortune ne lui permettant pas de «e
livrer entièrement à son inclination,
il se iit rcccvoii7 do* teur en droit ,
et obtint la charge d'avocat iiscal au
bailliage de Gray. Il ne renonça ce-
pendant point à la poésie , et ce fut
17..
300 CHA
tnéme sa Kule £itractiaii dam \tt
peines duDi sa ne fiii eoBlinnethraeiit
traversée. On a de lai : L le iféfrii
de la vie et conieiMion centre l»
mort, BesançoD, i5g4i ÎD-i^it^rst
un recueil de sonnet* et d'odes mm
avait composes dans sa prenûire |eu-
nesse. La lecture en est Eatipnte, la
mêue pensée y reparaissant trop wm-
Venl.II. Paraphrases m vers fian-
çais sur les doute Petits pnfkèles
du vieil Testament, Besançon, 1 60 1 ,
in-ia; Jïi. F arr^lû'Ases sur testait
eirufuante pseaumes de David, l'joa,
'i6i3, in-ia: ces deux onvragcs oBt
les niÂmes beautés et les ibComs dé-
fauts. Onuepeut rrfiueràl'aalearde
la verve, de Taboudance, derbarmo-
nie et iiii certain art dans la disposition
(les mots ït dans la coupe des pério-
des, dont les poésies de ses coutem-
Soraios n'offrent que très peu de mo-
elles ; mais il manque de goût dans
le choix des expressiiius , et trop sou-
vent il rend d'une manière bizarre les
images sublimes des livres saints. T.a
Paraphrase des pseaumes de David
ne lui avait coûté que cinq mois de
travail, et il promettait celle des lî*
vres de Job , si sa santé dé&illante
lui perineilait de s'en occuper. Comme
elle n'a point paru, on pourrait con-
jecturer qu'il mourut peu de temps
après cette publication. Opendant ,
M. Gran'iii , dans son Histoire abré-
sèe du comté de Bourgogne, place
fa mort de Ch assigne t à l'aunce i635.
On est certain du moins qu'il u'est pas
mort avant lOii) ou i(ùo, puisqu'il
a traduit du latin en français Yffis-
ioire de Besancon de J.-J. ('bifllel,
et que son manuscrit, ,qu'on a con-
servé, porte la dalc de 1619. — Un
bénédictin du m^me nom a composé
dans le 1 7". siècle une Histoire de
tout les monastères du comté de
Bimrgogne, dont il est (>arlé irec
»1o^ Ami le f^oyage lillém
II. MjiTlirnne; Cet ouvrage n
CHASTE[DE),cDmmandr<]
tilhumme ordiuairc de la rhani
loi , et gouverneur de Dic^i'pe 1
qucs, fut clioisi par Catherine
difis, en i5WJ, pour altrr a*
compagnie de fanlasstus dam f
cèrc, y soutenir coiitrr Phili|
les iatér£t9 d'Attluine, prieur di
élu roi de Portugal , par uni
du royaume. Cba^tte , )U(;canl
France aurait tort àe basai
viedesessolddts, p<>ur dtfeinll
être inulilemeiil les droits d'un
étranger qui ne savait pas se
demanda à la reine la pemtii
i'embarqucr sur un vaisseau ]
fier , pour aller f abord nca
Tcrcère, et &irr entmle kb :
sur sa ftô-ce et sdT les aM^CH 1
server le* Acores. On jpptMa
lenteurs au d^rtdgCbMte, ^
apprit l« d^rt de b flatte cq
de lisboniM. Otastefit ToBedn
le 17 mai, areeM tnmps, et
le it juîniTercèK^oàaibla
par le petipic et par lea Fnsfa
voyés un an anptraviM; Ûi
Espagnob arrivmnt et Birat
six mîlfe homma; In Fnafi
secondés par les PorUt^ab , e
Iratiés parles iiiaDgwnwJwîi
prrdirent beaneoop de noade a
posant jk Taltaqua dM EipiC"
furent obligés d« capîddw. n
tèi-eiit Tercère le 14 aedt, di
une naviplion péaÛe, Am
en Biscaye. Chaste, -A ho in
Paris , remit un tapport d
de son expëdilioa i U Ki
qui lui lënMiBi
fiinna eo i"
de hoi fnwipuMÎii pw
1 h TCMaa MUu
TU tlci
loisH la aatbfii
3o3, avec daiai
CHA
ige avance, il se disposait à j
, lorsqu'il fit connaissance de
iplain qui arrivait des Antilles ,
proposa la direction de l'iinne-
pourleGanada.Giamplaiu,à son
r en France , en i6o4 , apprit la
leChaste, ce qui interrompit cette
prise , mieux combinée que les
dentés* On trouve dans li !l^
I du a*, vol. du recueil de Thc-
, Vo^Of^ de la Tercère , fait
Lie commandeur de Chaste, etc.
est question que des événements
ires ; on n'y trouve rien de re-
b géographie. £ — s.
[ASTELAIN (Claude), chanoi-
PariSy issu d'une ancienne fa-
dn Beaujolais, était fils d un se-
ra du conseil d*étaL II se fit une
e réputation par son érudition
b liturgie. Ses voyages en Fran-
Italie y en Allemagne, qui eurent
KÎenoepour objet prîncipal, lui
vent des connaissances très éten-
tar les usac;es particuliers des
«s i^lises de ces contrées. De
ff archevêque de Paris, le mit à
i d*nne commission chargée de
r et de corriger les livres liturgi-
le son diocèse. Plusieurs autres
les le prièrent d'entreprendre le
i travail pour leurs di/Tércntcs
I ; il s'en acquitta avec autant de
ne de discernement , et rendit le
i service à plusieurs oidres reli-
y composant jusqu'au chant des
leSy des proses, des répons , des
mes, avec beaucoup de goAt et
ctitnde. Ce fut au milieu de ce
1 qu'il mourut à Pans, le 20
171a, à soixante-treize ans. On
n : I. un Focabulaire ha^iolo-
r, dans les Elymologies de la
te française de Ménage ; H. une
le 5. Chaumont , Paris , 1 6i>9 ,
t; 111. le Jlarf/ro/oge romain,
il en français , avec des addi*
GHA a6i
tions et de savantes notes y îbid. >
1705, in-4"* Il ne contient que les
deux premiers mois; le second volume,
pour les deux mois suivants , se con-
servait en 4ianuscrit à la bibliothèque
des avocats. IV. Martyrologe uni-
versel, ibid. , 1 709 , iu-4". » dans la
même forme , avec des additions et
des notes du nicme genre. Y. Relation
de l'abbaye d! Orval^ dans V Histoire
des ordres monastiques , du P. He-
lyot. L'abbé Chastelain a laissé plu-
sieurs manuscrits, eutre autres, des
Voyages dans le diocèse de Paris ,
que Lcbeuf cite souvent dans son
Histoire de ce diocèse, et un Journal
de sa vie, qui est proprement l'histoi-
re exacte et curieuse des principaux
événements de son temps. Chastelain
fut le principal auteur du bréviaire de
Paris, que deHarlay publia en i68o»
Dès qu'il parut , on fit des remarques
pour le censurer. Chastclaiu donna ,
sous le voile de l'anouyme, une Ré-
ponse aux remarques , etc.. Pans ,
1681, inS'». T— D.
CHASTELARD ( Pierre de Bos-
cosEL DE ), gentilhomme dauphinois,
était petit-neveu ou (suivant de Thon)
petit -fils de Bavard, auquel il res-
semblait par sa belle taille et sou'air
franc et ouvert. Plusieurs actions d'é-
clat le rendirent célèbre. Dieu , sa pa-
trie et sa dame furent les objets de
son culte, et sou enthousiasme pour
la beauté causa sa mort. Ses parents
l'avaient attaché à la maison de Mont-
murcnci , toute puissante alors , et qui
disputait à celle de Lorraine la con-
duite des afTïires de Tétat. Chastelard,
ayant vu Marie Stuart , épouse de
François II, la célcltra dans ses vers.
La reine, sensible à des chants qu'elle
inspirait, accorda plusieuis entretiens
à leur auteur, qui conçut pour elle une
violeute passion. A la mort de Fran-
çoib 11 , le duc d'Anville et le pricin' de
afia
CMA
Lorraine acfompapntrenl sa roiii'e,
qui retournait eu Ecosse et qiiill.-iil
bour loujours ce a t^nt dons pays de
> France, » aiiqueU'Ilc a fait ses adieux
iatii de si jolis vers, Cbasirtard \» sui-
vi), et fit ensuite oblige' de revenir
avec d'Anville i Paris , où il pssa
une anuée dans la douleur , Â cbatilei'
fa beauté qui le captivait. Ecfîn , ne
pouvant surmonter sa pastion insen-
sée, il résolut d'aller en Ëcasse, et,
Îrofiiaul des troubles qui désolaient la
rauce, il fil agréer son projet aux
MonEmorenci , qui lui dooncrenl drs
lettres de recuinniandation. La reine
Marie l'itccueillit avec buLté,lej grands
le reçurent bien , et son esprit hi^it
Ira délices des meilleures sociétés ,
tws^e ses imprudences causèrent sa
^erle. Il t'inlroduisii une première
lob d^DS la chambre de Mairie ; on
l'y découvrit, et celle princesse lui
fitgrSre; ma», y avant éle' surpris
une seconde fob, il lui livré aux tri-
hunaui criminels, qui le condamnè-
rent à jicrdrc la tète. 11 entendit sa
sentence avec beaucoup de fermeté,
et, avant de marcher au supplice, il
lut VOde de Ronsard sur la mort;
ris , se tournant vers le lieu où était
reine, il s'ccna : a Adieu, la plus
B belle et la plus cruelle princesse de
> ce monde! k — > Cliastelard avoit
B beaucoup d'esprit , etsescrvoit, dît
a Brantôme , d une poésie douce et
> gentille , aussi bien qu'aucun gcn-
V tilhnmme de France. * Tous les
vers qu'il avait composés, el dont il
enslait encore des recueils manuscrits
au temps de G<ii Allard , sont perdus ,
à l'exeepiion d'une seule pièce que
le T.abotireiir a conservée dans les nié-
moires de Casieinau. B — c — t.
CHASTEI,ET ( Piul Haï, sieur
nu }, avocat-fcnéral au purlemenl de
Rennes, maître des requêtes et con-
■eîller d'clat, naquit en Bretagne en
Cil A
i5f)û. Son cfprîl \<i fli c1lrâ^îr pn<r
éiri' lin des premiers merulirrs de IV
cadéinic fr.inç.ii»», el il fw le prenirr
gisiral intègre elliabile<ir«lnir,Ufgi>
ploya snuvent son Axpcaep jwnr tâ-
cher de tauver les viciiitK'iilehTm-
geanccdu cardinal de BtchcliCD.tll
fil un de ceux qni iaterttMctentflMG
le plus dcchakiirenrarmn-dailucAi
Munlmorenci. l.e factttm nn'd paU>
en faveur de Boutevillcvt oîtikïdB»
pelles ( F, BoirrKVii.LS ), |nM i
cloquent et si baiilr, que BîdiMinM
reprocha que sa jiiécc snnbtiif m»-
damner la insiice as roi ; s Panlmfitf-
» moi, répliqua du Oia^rdet, e"*»
> pour iusiiKer sa ntiscricorde, t'i
■ en use envers un des plin vjulbnli
B bommes de son rovaume. > Il iCMl
un des roiumissaires nnnnnés ao pro-
cès du maréchal de Marilbe; voiuint 1
fournir à celui-ci un motif de fe nt*- /
ser, il e'criyit contre lui nue satue !»■
tine en prose riméc ; m.iiA xon artiAf
fut découvert, et il fut liii-mtor pnii
de sa liberté' pendant quHqtin juim
Cette pièce curieuse se trouve itml(
journal du cardinal de Ricbtfien. Ct
ministre aimait à s'entretenir avfcJ*
Oiaslilct, doKt il ijoûlail bejB'M|i
lYspril plein de fcu ; mau il me drbt
de la solidité de son juçemeDl. et m
lui donna jamais d'emplois roo'-vkit- ^
blés. Va peu avant M mort , i) Im & ^
donner 1 0,000 écu» [ aussi cetoi-ct, .
dans la plupart de «es ouvrages, i'*
tache à faire le pané{;yri(]iie du «Mi-
nai, Les principaux sont: L £«tfe-
licijs des Chtitnps ' E(j sefS , l65i,
in 8^5 II. -ifis itar absents et U
cour, pièce de cent dnqnanle im,
contre ceux qui avaient Aiiivi la rrât*
mère à Bruxelles ; on U fraof* iLiiit
le recnctl de Sercy; \\t. Bvoi^it
dUenes piivet pour servir è VBIt-
CHA
de 1626 à i635 ), Paris,
în-fol. ; IV. Histoire de Ser-
da Guesclirif enrichie de pië-
•ioiles, Paris, 16G6, in-foL;
liii attribue aussi la Seconde
iemtêf Grenoble, i65o, in-
Panl Hay, marquis bu Chas-
p soo fils , a publie : 1. Tniité
iaeatiùn de M, le dauphin y
1664, in-ia;II. la Politique
Fhtneej Cologne, 1669, iu-
hnprinéB ai^ec des aagmenta-
sous le titre de Troisième vo-
ht Testament politique du Cor-
ée Ridkelieu. C M. P.
kSTELET (GABftlELLE-ÉMfLIB
f >riLi£iiDE Breteuil, marquisc
Ue da baron de Brcteuil , intro-
r des ambassadeurs , naquit en
Douée d*un esprit vif et pe'nc-
•ride de tous les genres d'ins-
D y die apprit de bonne heure
I y Tanglais, Htalien. Les grands
M de cestrois langues loi étaient
rs ; elle avait commence' une
lion de Virgile, dont on a con-
|iielques firéigments manuscrits,
ibnissait Taiaour des arts et
lires à Téfude des sciences les
«fées ; elle avait des connais-
assez e'ieudues en géomctric ,
ronomie et en physique. £lle
I, très jeune encore, le mar-
b Chastelet - Lomont , licute-
énénl, et d'une famille illustre
Taioe. Son mariage et les plai-
la courue la détournèrent point
ide des sciences dans lesquelles
isnl diaque jour admirer ses
tt. En 1758 , elle concourut
î prix de nicadémie des sciences,
ait propose de déterminer la
} dm feu. Deux ans après , elle
allre ses Institutions dephjrsi-
nxquelleselle joignit une analyse
^kàosai^de de Leibnitz. Ce fut
letle année I 1740 ^ quelle cul
CHA a6}
avec Mairan une dispute cëlëbre sur
les forces vives. Elle s'occupait en
même temps d'un antre ouvrage qui
devait ajouter à sa réputation parmi les
savants : c'est la traduction du Livre
des principes de Newton , qui ne fut
publiée qu'après sa mort, revu et cor-
rigé par Clairaut ( Paris, 1756, a
vol. in-4^. ) Elle mourut eu couches ,
au palais de Lunéville, le 10 août
1749, à l'âge de quarante-trois ans
et demi, et fut inhumée dans la cha-
pelle voisine. M"**, du Chastelet, peu
d'années aprèsson mariage, étaitaccon-
chée d'une fille , circonstance que Vol«
taire raconte d'une manière plus que
singulière : « Une femme, dit-il dans une
9 lettre, qui a traduit et éclarci New-
9 ton.... en un mot un très erand liom-
» me, que les femmes ordiniires ne
V connaissaient que par ses diamant»
» et le cavagnole ; étant cette nuit , 4
9 septembre , à son secrétaire , selon
9 sa louable coutume , a dit ; Mais Je
9 me sens quelque chose. Ce quel-
le que chose était une petite fille, qui
9 est venue au monde sur-le-champ;
9 on l'a mise sur un livre de gcomé«
» trie qui s'est trouvé là, et la raè-
» re est allée se coucher. » La mar-
quise du Chastelet , si on en croit les
mémoires du temps , fut entraînée par
deux passions qui remplirent toute sa
vie , l'amour et la gloire. Elle joignait k
Tamour de la gloire , dit Voltaire, une
simplicité qui ne l'accompagne pas tou-
jours. Jamais personne ne fut plus
savante, et jamais personne ne mérita
moins qu'on dît d'elle : « C'est une
9 femme savante. » De graves études
n'empêchaient poii)t la marquise du
Chastelet de recherclier avec avidité
les amusements les plus frivoles ; Vol*
lairc disait encore d'elle :
Son «(prit ««tti^i phîliMopli^ ,
M-tU ••« ccPMr aioi* lec pompoatk
• Je ris plus que personne aux ma-
3(>4 C H A
rioitettes, ■ dir b manpiiM'dn C3iM-
trli-i elle - méoie , dan.i son Traité
diiborJteur. a et j'avoue tju'unebotw,
■ uiie[iui'<'elainr,uumcubIetiouTcaD,
» sontpotirnUHuneTraiejouÊiMiice. «
M'"', du Drfldut, qui fait on {mrtrait
saiiriqur de \a marquise du Cl>,istp]et ,
là Iraiie avec bciuroup de sévérité :
■ Emilie , dit-elle. tr.iTaille Hec tiiit
■a de suin à parattiv ce qu'elle d'mI
«pas, qii'uu ue saîi plu» ce qu'elle
» eut en rtTi't. Elle est nce avec assn
« dVspri!, aj'iutc M*', du Dcffant;
> le dt'ïir de paraître en avoir davan-
B ge lui a fait prêlcrcr l'élûdc dtt
a scifDccs abstraili'S aux coiioaiuau-
» ccN acrcablcs. ¥.l\c. croii , jiar celle
> sinj;uUiilé , pArveiiir à une plus
■ grniidc Tépiitâlion, et h une siipe'-
» riorilc d«k:iile'e sur toutes les P-io-
B mes. a Plitsieim ccrivaius otit ViID-
le la bonté du M"", du CLasIeIct ;
on lui montra un jour une Ivuijju-
re où l'aut'ur avait uial parlé d'elle :
■ Si cet auteur, dtt-clle, a perdu son
» temps il éri'irc ces inutilités, je ne
a veux pas jHTdre II! mien a leslirp, •
I,e lendemain, ayant ajipiis que l'au-
teur du Idielk avait ère' eitfernié, elle
éciivit pi'ur lui sans qu'il l'.til jamais
su. L.i inaniuise du Cliastelcl, qui ai-
mait les br^iiix vers, i-echercba de
buuiii' lieuic raiiûliéde Vo!i.iire; cette
Lai oiiiluilioiilila sa vie,rt iiui.^t âsa
rcjUiaTiuii. a donuc lieu à plusietin
ancrdules que uous ne r.ippiirierous
point iei, les unes p,ir lespict pour la
dci enre , les .lutro pir t-Rard poiT la
Tel i te. Au ifsl'' , quelle qu'ait eré la
sera pl<t> iluii.bl'' queues iii]vra(;es de
W"' • du Cliasicli*, qnriximmeDrrut i
tue oublié- M. MwUt a piil>'ié. Paiis.
1806. le- Lçitres inéiUtes delà mar-
l/u'Ctf du ChasleUt à itf. U comte
d'i^y^iiouil. O's lettres sont précédées
^d't.i*c uoti-e sur la rie de M""*, du
CB4
I .trlel , et «uivics d'an |M1i tnti
ui'nte aiileiir tur fciixtriu» itt
I, eid'Liu Ttailii tur tm kmàimr.
■ L- >yn tle M"".d.i CtinX^Iri |NrT<<-
eM il la tète lie b TritAitlim
tut prinripes de NeyvUm ( fty. \mr
-limE 1. M— «. ■
CH ASTF:i.[.UX(Ct.â«D«a>:Bu»
.Ton . seigneur de ) . mott ta nai
i4&3. Fié sujet du duc de
cne, il le servit pnxUitt IMM »nb
Gn niilcrnchHtnbclUndecrpiioct,
lever, en i4"i< lendptotBa-
sor-Aubv. (îunveriiriLr
d 'llles de Manies , Pontoite, M»
. PoKHy, M!>urprit,anc|ilDM<Ml
autres oTIiàers buiirgH^^on», hnh
deP.iri>, le-tQnui i4t8. Il fi>t av<
marei-lial de Kranre, sous Ir gnow-
ncnietit du dur de Rourcn^r, V 1
juin i^iU. l.c 10 seplenibrr MiivaiTl,
il fut étulil) lieutenant et eapitaiiK^
nér.l a,,i.s lo dtiH.c .le N(..iiwi«l*,
Villl ■. I ...:-,.,,..,.
py
mal df Jmc-h«(-
PeiU', il surprit Crtrvaiit, et tnsil
cette plaie an cli3piti« d*Auseni',dc
qui elle dépendait. Il en SAiWint It
siéjv; en \l\'iS, a fil nris«u»iir Je'*
Stnait , connétable a'Ëcoue « ib
Frauce, au combat qui se donu pt*
de relie pl»cc , où les ttuupe» ds l«
furent builues par le» Anf^lais JM»
aux l(<)ur|;iiignou.s.CI>3i|iIluia*ii»li,
au ocm du duc de Bourgnfiiir. au
asseiiiblces tenues à /Viurrre pour la
)>at« , eu i43i. \a maison de ^foe
Toir-Cbasieitiix est une des nlm m-
riemies de la fiouq;i-ctir; luné de
cette m^i>on était premier duueâneii*
la eaihciliale d'Aïuerr*. Oiiy vwwil»
avani l,j révnn statut de Ùm-
dc de (.h.i. a oax.vmfdB
toubs picces, 1 c wr It fanti
CHA
•t tenant de la nutin droite un fla-
con. D. L. G.
GHAMELLUX (François Jkan,
marquLs de ) , maredial Je CAmp , ua-
quit à Paris en i •y54« A qiiiiiZ<* ans , il
entra au service, et, six ans aprci, on
. lui donna le rcfj^iinriit de .son frère
aine; puis un re'^imeutd^quitre La-
.iûlioDS, qui porta son uoiu. Il fit toutes
les campagnes d'Allemaguc avec un
aèle et une intelligence qui le distin-
guèrent bientôt. Petil-fils, par su me-
Ry du chancelier d*Aguesscau , il don-
. Bail aux lettres tout le temps que le ser-
« viœ n'exigeait pas , se faisait aimer des
,• ofliciers , et cJhe'rir des soldats. En
^ » 1 ^0o , il passa en Ame'rique, où il fit
ï Iles fonctions de major -général dans
i rannec de Rochambcau. Pondant les
I . . trois années qu'il passa dans ce pa^s ,
il ne cessa de donner des preuves de
• courage et d'activité. II s y lia étruite-
■lept avec Washington. A soii retour,
3ditintlegnuvrrncu]entdcLon^wi,et
la place d'inspecteur d'infanterie, qui
lui Cniniit une nouvelle oc&jsioii de
iniif'Stcr son zèle et ses tait nt<;. U
lurut le a8 octobre i -jBB. Lie' des
aa jeunesse avec le«i littérateurs et les
aavanis les plus di.s!iu(;iu*s , Cli^stel-
Im prit dans leur socictc un gcût ar-
. dent pour l'étude qui riniplit tous les
iaslanls de sa vie, mais qu'il subor-
donna toujours ;iux devoirs et aux foiic-
. lions de son état. Lorsqiie l'iiiociila-
' tîoo était encore combai.uf* en France,
Cbaiteliux , àgc à [ïc'uie de viugl-un
ans, B*faéMta pas à se fain; ino< ulcr.
Après sa convalescence, il alla vcir
Biiflbn à qui il dit : u Me voilà «auvc ;
I * Dais ce qui me tout lie davdntigc ,
; . 9 c'est que mou exemple en sauvera
9 bien d'autres. » Dans des temps dif-
BdJes, il avait donné aux gens de Ict-
L Ires des marques d une rimitie ccura-
fuse, et ils l'en récom|iensèrrnt en
reccTaut parmi eux* 11 fut reçu à
CHA 165
l'académie française en 1775, après
avoir Liigué cet honneur avec autant
de passion que s'il eût été question
du Lîton de maréchal. On a de lui :
1. De la félicité publique , 1 77Î , in-
8 . ; idem, augmenté, Amsterdam,
1 7 ^ 6, 2 vol. in-8'*. L'auteur s'y est pro-
posé de prouver par l'histoire , que le
sort du genre humain s'est amélioré, à
mesure que les lumières se sont éten-
dues , et que le bonheur général s'ac*
croîtra à mesure qu'elles s'augmente-»
ront. Des recherches profondes, des
counaissaijces variées, des vues ingé-
nieuses se réunissent à l'appui de cette
importante vérité. Ou désirerait que
cet ouvrage «rut une marche plus mé-
thodique; , moins d'appareil de science
dans les détails, et plus de simplicité
dans le style. Voltaire l'a mis au-ae$sus
de [^Esprit des lois , ce qui , au moins,
est une exagération. IL Voyages élans
l'Amérique septentrionale, dans les
années 1 780-8 1 -8'i, i ". édil,, 1 782;
'J^ édil., Paris, 1788, '2 vol. in-8'-,
avec Civiles et fip;. ôî livre ne contient
que le journal de deux voyages , l'un
depuis Newporl jusqu'à Philadelphie,
et de là à Saratogn , puis à Portsmoutb,
dans le iNfw-lhunpshire; l'autre dans
la li.'Mite Viri;inie. Ou y trouve des dé-
tails iii:crrssaiits sur l'histoire natu-
relle du pays , et sur les différents
li< MX témoins des événements de la
guerre d'Amérique ; ainsi que des ob-
servations sur les mœurs des habi-
tants ( t sur le carnctèrc des pcrson-
n.»ges les plus célèbres. C'est le plus
intéressant et le plus instructifdcs ou-
vrages de l'auteur; il s'y montre bom-
me d'esprit, militaire éclairé, obser-
vateur judicieux et homme aimabie.
Son ^tyle est celui d'une narration fa-
milière et enjouée; cependant il s'é-
icv. quelquefois avec le sujet, com-
me, par exemple, dans le portrait
de Washington. La première édi-
a«6 CBA
tion , (jiii ne coulcnait «pic k jtp-
niiTTOhme, fnt impiimce fit Ainiv
«iquf, an nombre lic vingt-quatre
cxetDphîm;,avec une imprimeriF por-
lativF qui se iroufail i bord dr IVjr.i-
dre fraiiçaiKe de Itbode-I»hnd, Quct-
"quFS fragments isole's àa second vuya-
1{e de Cbash-Uux ayant ^1^ imprimas
«ans les dilTérents nniD^ros du Jour-
nal de Gotha , un imprimeur de Cis-
"Bel les re'tmit nous le titre de Voyage
■du chevalier de Ckaslellux. La p'i-
'lilidtë d'un ouTia(>e au^si iolnrine
«iiga(;ea rauleur h consentir i ta publi-
cation de son journal , en deux volu-
tnes. Ctt ouvrage, écrit avec facilité,
et qoi a éié traduit eo anglais et en
■Itemand, fuieritiqirfen 17R5, avec
tiDC sévériié inju.sie , par iiu (fcrivain
lirançais qui aviui parruuru ces mfines
pa^s , et qui avait donnû pbis d'exten-
■ion , miiia moins d'agre'mcnt à sa re-
lation (vov. Bbtssot). III. Essai sur
Tttnion de la poésie et de la musique,
la Haye (Paris), i7<j'),in-ra. Ou y
remarque un peu tmp de prévention
pour la musique îialiinne. IV. Essai
■sur topera , traduit de l'italien d'AI-
garotti , suivi d'iphigénie en /tulide ,
epéra, parle traducteur, Paris, i-j^S,
«1-8°. V. Éloge d'ffelfètiits, 1774.
■n-S". ; le style en est lourd cl embar-
Tasse. VI. Discours sur les nvanta-
ges et les désavantages oui résul-
tent pour l'Europe de la découverte
Je r.imerlque, Londres { Paris )i
■1787, in-8 . Celle question propo-
BM par Raynal, est ici nisolue eo fa-
Teur des avantages. Suivant La Harpe,
ce morceau est ce que l'auteur a fait de
mieux; il cal bien pense', a.iscz bien
érril.pleinderésulralslumineuxctdc
Tériirs utiles. VII. Discours en vers
adressés aux officiers et aux soldats
des différentes armées américaines ,
C David Humphreys , traduits de
glas, Paris, 1786, ia-8. MU.
1 grard nombre d'snirlfs i
JOl,
tingiier wr beimcoup «Toptit
fiB zHe infatigable ponr les |
iM lr»m et ila aris. Il mt
fourni de» arttcJe» pour le Mipj
M'Rar^ctopMieitmT'àuitts,
Bonheur piAUc , qw fiil tsyn
censeur, parceque1«npntàc J
s'y tronv.iii pus une «raie I«û.
CHASÎtNET. for. PcTii
CIIASTILi.ON C HtJOCM
e'tail , rn 1 1I7 , cuint« ifr
Pol cl de Blois. Yobnile. m
épousa Archaaib.iud de Bourl
jeune, t)'. du nom , fits d'Aichi
VlII , ^eigiienr de BoutLoti . 1
fille deDitin de MeHo, eonnéi
Fraucc, Lï fille ruiutfc fl'.trehi
lXctd'Yulande<leaastiIl.m,f
h Jean , frire d'Eudes de Bonr
Béatrix, leur fille, épousa Riri
France, comte de CÏcnnont ,
de S. Louis, et lif;e de la mai
Bourbon. — CnAsrrLLOH (flena
prince d'Anliochc , par sa f
Constance , bériiitre d'iulîui
nitcc de Mélisende, reine dc^
lem, suivit Louîs-Ie- Jcntte à la
Sainte, s'y couvrit de gloire, et
par SaUdin , qui le reg.irdiil 1
te plus redoutable de >c« ennei
Crastilloh ( Jean de ] , eoi
Chartres et de Blois , reçut , en
de Philippe 111 , dit le tfarjî .
S Iode us de garde, tuteur etdél
e SCS entants et de Pét;»! ; ;
épousa . en 1 373 . Pierre de F
comte d'Alcuf on , 5'. fils de S.
D. I
CHASTIlXraVfGiucBHinE
■ 3^0, était fils de Gaucher, 4'
de Crccy et de Porcéan. Apr*
passé par tous les grades de la
il liit créé connt^laUe de Chatn
en I uSG, etcommauda )rs irm
ccOc pnmiiee partout oit t
I
l
T-
CHA
tronrèreilt. Il rendit an roi im service
des plus signales , en mctlnni en ftûle
fatrmée de Henri , comte de lî.ir , gen-
dre du roi d'Angleterre , qui claii on-^
Wtit en Champagne , en l'i^i. Il se
battît en héros à Ja funeste jmiruér de
Goortraije 1 1 juillet iScrj. Sa valear
tt son expérience flièrent le choix de
PbîKppe-le-'lk'l , qui lui retnrt de sa
re maiu fppée de connétable,
U mort de Eboiil de Qerrnont de
, tué à cette bataille, f^e rrii lui
éoima anssi la terre de Ghâtcan-Por-
ftéui, qu'il érigea en comté en r3n5.
Sa |teiidence et son courage n'écfatè-
imt pus auirns au combat de Mons-en-
^Vtacfieje i8 août i5o4, et coutribitè^
feat beaucoup à la Tictoire que ce
IVÎMenmpoiia snr les Flamand:». Les
MftcnttS avaient enlevé demi qnarfiers
«I araieDt pénétré jnsqu'à la ici.U' dn
toi; tODt était en désortlre, tout > f.iit
pcnia 9 si Chastilhm ne fAc arrivé atcc
Il geiidarmrne ; il dég igea le roi , ren-
'*%cna les Flamands , et les mit en forte.
11 fie couronner roi de N<ivarre , h
FampelnDey en i3o7, Louis, fils aine
de niilippe^e-Bel , et depuis roi de
Trattee, sous le nom de Louis X, dit
bUuim.Os prince loi confia alors les
■ftirn les plus importantes. Ganehei*
de Qustillon assista au sacre de Pbi-
Ippe-Ie-LoDg, et à cchii de Charles-
I^Bdy'qui le choisit, en 17)14 7 pour
Fm de ses exécuteurs testamentaires.
V aigu coonne commissaire , au nom
di roi, les traités de paix faits avec
rAii|||eferre, en i5t25 et \5'i6 ; il
cmaianda l'armée française k la ba-
tiille de Mont-Cassel , en i3!>8, où
ks ennemis furent entièrement dcLiits,
A 3 moarut Tannée suivante. D. L. G.
C&ASTILIXW ( AlEXIS-M IDKLKllfE-
tûêAiMM , duc DE ) , né en 1690 , de
fadenne et illustre maison de CM-
liBon-sur- Marne ( ainsi appelée de la
ptlireTiHe de ce nom, eutrc Ëpemay
C FI A fk&]
et Château-Thierry ), et l'un des des-
cendants des précédents. Colonel d'un
répiment de dragons de son nom en
1 705 , il oblinl , en i «j 1 5, le grand
bailliage et la préfecture royale d'Ha-
gu<*n:iu , érigés en fief masculin pour
lui et ses enfnnts mAles. On le créa
successivement inspeclnir-gcucral de
la éavalerie , c<miiiiissaire-genéral, et
me»tre-dc*cainp-généraldecette arme ,
maréch.il-de-ramp en 17 19, et che-
valier des «irdres du roi en inSi.
Employé à Tarmce d'Italie en 17:53 et
1754,11 eombatiit à Parme, et fut
ct^éé Iieutenant-gén6-al. Commandant
la cavalerie à la bataille drGuaMalla, il
chargea deux fois celle des ennemis, la
repoirssa, et, en la potirsuivant, il fut
ble5sc dangerofiseùient à la jambe d'un
cottp de fiisrl. S(rs vertus et la haute
estime dont il jouissait à la cour le
firent choisir, en 1755, pour être
gonterneiir du dauphin, fils de IjOtus
XV. Il fut créé duc et pair en 175O,
el lieutenant- général au gouvern<"ment
de BrctigMc en 1759. Il conduisit le
djuphin à Metz, lors de la maladie
du ni , et fut exilé peu après. On pré-
texta que c'était pour avoir amené le
jrun'e prince sans la permission dn
roi , qui ne portrait la donner , puis-
qn'il e'îait m«>iîrmït ; mais les conseils
qrt'il doimà à son élève, dans le mo-
ment où il crut qn'il allait monter snr
h* trône, furent la véritable et l'hono-
ra hfe cause de* sa disgrâce. Il revint
de snn exil en 1747; '"«^'^ "^ ^^ parut
plus a la cour, el mourut eii 1754*"'—
l.mirs Gaucher de Chastillou , son
fiis , fin le dernier mâle de sa maison.
H avait éptousé, en 1756, Adrienne-
Énri^ic de la Valiiore. Il est mort en
I ^Oi , et n'a laisse que deux filles. Us
duchesses d'Uzès et de U Trémouiile.
Li maison de Chastillon-'sur-Marne «
dont André Duchesne a écrit l'histci •
rc ( 1611 , in-fo!. ), a en sis alliances
s68 CHA
^vec celle de FrancE,uiip avec U mai-
Mn<rAuirichc,ft uneavcccflledc Je-
rus.ilcm. — Eudes de CoiSTiLLon , de
la mimp famille , fui le snond des pi-
pesfiançab, 9ouslenomd'f7r&afn//,
en i.>88( rqy.VMAin). D.L.C.
CHATAH. roy. hrr.
CHATEAU (GuiLLiUME), gra-
veur, ne' à Orléans en iti33,Audiaà
Paris les principes du dessin , et fil le
voyage d'Italie comme amateur. S'é-
tant lie' â Rome avec FicdéricGreuter,
il devint tellement passiaufié potir la
S rayure,' qu'il y fit en peu de temps
es progrès rapides. Après avoir par-
eonrii une grande pariie de l'Italie, et
y avoir exéculé avec succès divera
porlraitj des souveiains [tonlifes , il
revint a Pans , où ses talents lui meri-
tèiwiit la protection du ministre Col-
bert , et une place à l'académie de
peinture. Les principaux ouvragesde
Château, sont; uoe Uisomption de la
Fierge, pour le recueil du cabinet du
roi , d'après Annibal Carrache ; la
Manne du désert, d'apris le Pous-
sin; la Gue'rison des aveugles de Jé-
richo ; 1b Bavissement de S. Paul;
le jeune Pyrrhus soustrait aux re-
cherches des Molosses, aiusi que la
ilorlde Germanicus, d'après le mê-
me. On a de lui encore différentes piè-
ces, d'après les tableaux dettapliael,
du Corrc'gf , de l'Albane, de Clroferi ,
de Carie Maratte, et autres grands
maiires. Cliâlcau mourni à Paris en
i(îU3. Les estampes qu'il a gravées
eu Italie, sont sif^nces CasteUi- — Un
autre Chitud (Nicolas), aussi gra-
veur, vivait au commenccmenldu iS'.
siècle; il n'a Emisse* aucun ouvrage re-
marquable. P E.
CHATEAUBRUNT (Phançoise,
comtesse de), ËlledePhcbiis de Foii,
naquit vers i^-jô. On connaît l'an -
ricnnelé et l'cclal de la maison de
Fuix; oa sait que la couronne de ^a-
CHA
t passa de crll« t
son I^^H
d'Albrel, qiiila transntilâla
liourbon. Française de Fuix fui ma-
riée très jeune à Jean de l^yià Mtuit-
morrnci , seigneur de Cliilanbrigni.
Jusqu'au rè^nc de Fraoçois r*-tOi>
avait vu pcn de frmuics à b taor;
mais ce pnnce, qui aimaîl le Iittr ri
la galanterie, prétendait qu'noe c»nf
sansdauies «étailuueaimcesan» prin-
temps, et on pnnleuips laoi rows. '
11 chercha donc à y atlirrr le» femii»
tes plus séduisantes de U France. Lt
beautif de W°". de Cbitcaubràol, n*
sevelie jnsqiie-lâ dans utt vicax M-
teau au fond de U Brrtagne, éiail
pourtant connue à la cour. L« m o
gagea son maii à l'y amener. On pf^
tend que le comte difTeia d'obtir aa-
tant qu'il lui fui possible; qu'il avjit
fait faire deux bagues parfaitcnKnt
semblables; que, laisitant, l'uneilt
comtesse, il Ini avait défciidn de quit-
ter sa retraite , si la Irtirc |h)r Uqueib
d la mandait n'était point iw^wmpapét
de l'autre bague, et que, puiir wairt
au monaïque, on eut l'adrewc delé- |
rober la ba^e à l'^wux lOupfon- i
neu\, par te moyen d ud domrstiquf I
auquel il avait confie son SHr«t; qw
la comtesse arriva à la cour a^fi
son mari. Quoi qiill ru. smt lie oÀb
anecdote, dont M°".de Moral » lii^ Il
joli roman des Effets 4e tttjaieami
il paraît certain que M'", de ChllN^
briani vint à la coor, tt qtTaprfa «M
asscE longue résistance, clb téSà i
la passion qu'elle avait inspira au ni.
FraufDis^^ ayant cle pris dcraitP*-
vie, en iSa5, M"', de Chiiciuhrianl
resta exposée â la haine de la ttgraie
et à la vengeance de snn inari. Oo pn*
tend encore, car tout est conjeclunJ
dans l'histoire de celle dame , que ,
Ibrcccdc se réfugier i Cb;tieaubraiil,
leconiicla (il eiifenaer dausuiie cb«m-
liie tendue de noir, et ^ii'au botSik
GHA
forma des projets contre
illas, ef Sanval qui l'a copié,
loi fitOQvrir les veines. C'est
itc , un de ces contes dont les
roinanciers ont rempli leurs
Châteaubriant était jaloux ,
ndaitCy pendant la faveur de
prouve qu'il avait de Thon-
ant Sauvai , il assassina sa
ûtdtque François l'eut aban-
»ur se livrer à de nouvelles
lependanty elle vivait
S56. Elle revint à
lëUvraDce de Frauç<
m chagrins l'y attendaient.
ôly y depuis duchesse d'E-
ai enleva le cœur du roi.
donne des détails curieux
rupture. Le roi ayant £iit
à M'"^ de Châteaubriant
qu'il lui avait donnés , et
\s on avait gravé des dc-
ireHses , composées par la
(avarre , la comtesse eut le
es faire fondre , et, s'adres-
le au gentilhomme chargé
I de François I*^. , elle lui
lez cela au roi , et dites-lui
isqu'il lui a plu me révoquer
m avait donné si libérale-
le lui rends et je le lui reii-
iogots d'or. Quant aux de-
les ai si bien empreintes et
es en ma pensée , et les y
chères, que je n'ai pu soûl-
personne en disposât , en
en eût du plaisir que moi-
Ije roi, qui ne voulait que
I, lui renvoya les lingots,
te lutta quelque temps cun-
velle favorite , et se servit
ur mourante pour avancer
* ses frères , dont l'un éUtit
maréchal de I^utrcc. lis
is la campagne d'Italie, plu-
ies que M""*, de Château-
leur faire pardonner. Elle
GHA 269
monrut le 16 octobre 1557. Son ma-
ri , qui fut soupçonné d'avoir con-
ti'ibué à sa mort , lui fit, néanmoins,
élever dans l'église des Matlmrins de
Châteaubriant , un tombeau décoré de
sa statue et d'une épitaphe qu'on trou-
ve dans le recueil des poésies de Mar-
rot, dont le comte était protecteur
zélé. On a cru devoir présenter sous
la forme du doute la liaison de M "**•
de Châteaubriant avec François I".,
^1' ^^ narce que plusieurs auteurs l'ont niée,
la JByVarillas , Bayle , Moréri , Hévin ont
ois 1^ beaucoup discuté ce point d'histoire,
sans l'éciaircir. Lesconvel a ^t ua
roman historique , intitulé : ffistoire
amoureuse de François J^, , ou
Histoire trapue de la comtesse dm
Châteaubriant, Amsterdam, 1695,
in- 1 2. B— Y.
CHATEAUBRUN (Jean-Baptiste
Vivien de ) , de l'académie française,
né à Angoulême en 1686, donna ea
1714 une tragédie de Mahomet Se-
cond , qui eut et méritait peu de succès.
Pour ne point déplaire au duc d'Or-
léans, princedévot, auquel il était atta-
ché en qualité de maitre-d'hotel ordi-
naire, et aussi [K)ur n'être point soup-
çonné de consacrer aux lettres un
temps qu'il devait à ses divers em-
plois dans les affaires étrangères el
auprès du ministre de la guerre d'Ar-
genson, il s'abstint courageusement,
pendant quarante ans, de faire pa-
raître sur le théâtre les pièces qu'il
avait composées dans le secret. Ces
pièces étaient toutes imitées des tra-
giques grecs et latins , dont il faisait
une étude continuelle. Le duc d'Or-
léans étant moit , Châteaubrun , âge
de soixante-huit ans, donna sa tra-
gédie des Trojrennes , qui réussit ,
et est restée au théâtre, a Jamais ,
» dit La Harpe , on n'a mieux appli-
» que ce vers de Boileau :
Cha4u« «cl* dam •• |ticce cit «a« piàcc «atii^fa.
eut
JOrlc»!» do TOnIcv l-iro
gcr dgidilnt rrtilrs, f) !•
i-nur qu'il iià(!iu74
370 C!U
B mais il y a quelques Mtuslions l«ii- aie ilui
> chanKs.cl If ^lylc, quoique faillie ■ « di
> eu ]iéi)cial , offre des iiiuri'i»ii& de • lis tl^ni
> ïenbDient, cl n'est pas dâiiiii da
» nïttirrl «1 de purele. ■> M"". C\^-. > celte nurque d« «« 1
ron daus le lole de Cassandre, r| {iritice ne lruiup:i iHiiiit In e»[^ai)«!*
siirioiit M"'. Gaiistin dans relui <lu ivMtleui'i uuii il y 9Î<nM4 iloo
d'AodniHuque , ruotriLui'fnl bi-au- lit. pour tliactiiie de nr» nircc*.
coup ;iu iUi-à*. Un a'eel loiig-tvinfis A— a . a,
souvenu de l'imprvuiuu qiie ititut CH\TIÎAIJFOBT].loHUr^iiuHl
cHle-eî en diMul à Ulysse : /^'m , HoyscAv.
C'ei[ ail mosieitl où Ulysse entoui<|Rnvx, di)r In ttri/p^ , «func n
de (roupes le looLiCHii d'Hectur, dani Iffivtrc dr BictDpif ,
lequel «ïlcai'hé Aslian^s. Leï TVtfT^m-
«eiiatr\Hsa\vittde Phihclile: i-j5i)
et A'^niaaax ( i^Sti ). Philoctè^
«lit quelque apparence de l'eu<i^ilc ;
nais (lu fat j'utemenl cbaqiie <lc
'mpliiiie' sévère du snjel
par l'amour de Pyribus,
Cl ce ieunc béros totalnnml cclips^
par Ulysse. Aitianax ii'cui iju'uiie
leprésentaiion ,
inc imprime- L
dit deuK aulreK
et jijax ; mùi tes ayant )ai*t«i'j
dans un tivou qui ne fermait pas ,
■on vakl eu enveloppa des côleleHci
de vcaii. 11 prit CHte petite di^ràcc
en pbilusopbc plutôt qii'ra poi-le.
Il moiirtU à Pans le iti février
1775, jgc de quatre -vingt ' neuf
ans. 11 avait é^ë reju à l'académie frau-
jaipe en i^SS, à si>ixaDle-st'|>t anl.
ËulfilB , eu recevant sut) Siiece^ieur,
donna de justes etopes à su» t/ileul,
et surtout à stm rariiclvif. CbâleAU-
Iti'uri n'avait aurune fbitiine ; il □•
6ul)sislail que d'une pension de 3000
•eus que lui faisait le duc d'Orl^s,
duut d avait ci^ suus - précepteur.
Cependant, il Gt un testament par le-
quel il laissait à chacune de ses Jeui
nièces une lesle de Soo liv., el mi«
de 3oo liv. à rlucun do ses deux do-
luesjîi^ues. Il ajouttiit 1 ■ Je fiic Mjjr.
I TtnfM
CbCH
PUrrà cuiMDC filk dluiMnq
piè» lie la itiœ Catbniue dt MôMi,
cUo iiiKpifj une vive nssiaq m àm
d'Avp'u , depiÙs Hi'Hri Ut. Elle M
si bL'lIc, que co fui ivititael Iih$-
len)|kS l'usage à b coitr de dii-e , \an-
qu'on voulait louei une belle
tonne, a f)ii'tlle avait qii(4i|ue
» de l'air de M"', de CliûteMiueidl
ne fut pas mè- Le mi l'aiuu plusknri annéts, (t
tcor avait encore l'amour qu'elle lui inapira oc ttln
igiédies, Jntigoru qu'a celui qu'il ressejiiu |iaac b )»•-
cesse de Condê. Le duc (l'AqPS a»
ploya la muse de DrtporlM . W
uoiHute alws le TibuBe tla U Fnix*,
pour louer M"*, de CliilcauiMuL Ce
poète fil Dwir elle . an uo« du priât*,
un granii iiomhie d«
tliux plus jolis son) :
eiri
11 qui Cl
r par ce wn '
Lorsque
de 1.0/
Henri III , ckvrnu rai dl
èpunsa la jiiûicrsu Lmh(
lioi-Vaiidrmont , A rnulitf
RHitier la belle ChittatmeuTaii cvMè
de lirienne, radet de U miLNi» de
Luiemboiir^; ; mais erluî-ci rdiiu rt
quitU lu cour, plutôt «jne d* CCI-
tracter une alliance que ki mtean it
ni"*, de Ckiilcauneuf lYndaim pn
louurablc. La faroiilc luiu qi^iK
CHA
ontrft les cliarrocs de la reine ;
ant été assez hardie pour la
dans UD bal , le roi se rendit
ères de Catherine de Médicis
e , et envoya à M*'", de Ghâ-
f Tordre de se retirer. Le dé-
termina à épouser un floren-
imé jéfUinotti : ce mariage ne
heureux. M^^'. de Châteauneuf,
nrpris son mari dans les bras
iilre, le tua de sa propre main.
irdu roi, qui subsistait peut-être
f U préserva de Li punition duc
ime. Elle épousa depuis Phi- *
Itovitli, k qui Henri IH donna,
Dr de oc mariage, la baronnie
lellane. Le sort de ce second
) fut guère plus heureux que ce
autre. 11 trempa dans une cons-
B formée contre Henri d*An(i;ou-
nand-prieur de France. Cette
ise avorta; mais le grand-
qoi en- eut connaissance , poi-
AUovitti de sa propre main.
i , blessé à mort , eut encore la
c pkmger sou poip^nard dans le
Dtre de son ennemi. Âhovitti
peu après , le 1 6 juin 1 5B(i.
cetévàiement, sa veuve échap-
hiètoire , et Ton ignore la due
lort On croit cependant qu'elle
ut peu au baron de dsiellane.
kTKAUNEUF(rabbc....DB),
ire de Chambéri , passa la plus
partie de sa vie à Paris, où
rul en 170Q. H fut parrain de
tVy et l'un des derniers amants
ion, dont il céleljra la mort
le petite pièce de vers insérée,
tait pourquoi, dans les œu-
t J.-B. Rousseau. L'abbé de Châ-
nf cultiva la musique , et avait
té un Traité de la musique
mens, Paris, 1725, in -8".,
publié après sa mort par Mo-
•t qui reparut avec un nouveau
CHA afi
frontispice en 1 754. Ce petit ouvrage,
qu*J paraît avoir compose pour Ninon,
est à la fois inexact et superficiel , et
fut vivement critiqué par Burette ( FI
Burette ). H est, au reste, la seule
production connue de Tabbé de Châ«
tcauneuf. D. L*
CHATEAU- REGNAUD ( Fran-
çois-IjOuis de RoirssELET. comte de\
vice-amiral et miréchal de France,
né en 1657, servit d'abord , eu Flan-
dre, à la bataille des Dunes, et aux
sic|;;es de Dunkcrque et de Berg-
' 8t.-Vinoc , sous le vicomte de Tu-
renne. Enseigne de vaisseau, en i66f,
il se signala , en iG()4,sur les cotes de
Barbarie , à la prise de Gigen et au
combat contre les ftLiures , où il fut
dangereusement blessé. Nommé capi-
taine en 167!! , il combattit, avec un
seul vaisseau , cinq corsaires ennemis,
et s'en rendit maître. Chef d'escadre
en 1675 , commandant deux vais-
seaux, il attaqua le jeune Rujter,
contre-amiral de Hollande, qui^ sous
l'escorte de huit vaisseaux de guerre,
conduisait nue flotte de cent trente
navires. Château - Regnaud en coula
huit à fond, et contraignit les autres
de relâcher eu Angleterre. En 1 678 ,
commandant six vaisseaux, il soutint
Fendant un jour entier les efforts de
amiral Éverscn , dont l'armée était
composée de seize vaisseaux de ligne
et de neuf brûlots, l'obligea de se re-
tirer en désordre dans le port de Ca-
dix, et de retourner en HolUnde sans
avoir procui-é à la Sicile le secours qui
lui était destiné. H était au combat
contre Papachim, vice-amiral d'Es-
pagne « en juiu 16H8 ; au bombarde-
meut d'Alger, au mois de juillet sui-
vant. Le roi le fit, la même année,
lieutenant-général des armées navales*
H partit de Brest, le 6 mai i()89,
commandant une escadre de vingt-
quatre vaisseaux I de deux frètes ot
«7» en A
de dpuT bvillols, pour porter its se-
cours »u roi d'Ai){;(t'ierrc , arriva \eg
eulre lu tap de Ojre « Kiusati' ,
«lunua U chasseà truh «•turaux igui
éuii'iit de r^vânt-^mli' lU la tlotle
anglaise, el s'avança vers la b;iic de
Baulry pour y faire If délianjiieuirnt.
Les eiiuemis parureut Im-x; CLâu-au-
Btgiuud cummanda le cji'jm de ba-
Uiilc , suivit toujours l'amical anglais ,
CD le com battant, et ai rïva souveut sur
lui. I.CS Anglais ajant ctê mm en di^
roiitv,)! débarqua le secours d'boin-
mcs et d'argent eo Irlande. I! mit a la
yoilele i4 .découvrit le i6 i^ept na-
TÎrcs hollandais qui venaitut dr Cura-
çao; il s'en empara, cl rvntra le i8,
avec sa pi ise , dans le port de Itr^^I. D
passa en i<>9o le détroit de Gibral-
tar, au milieu devingl-biiit vaisseaux
de guerre ennemis , sans £lre allaqiic ,
quoiqu'il n'eût quesiï vaîsscuux, et,
ayant joint ^ Uicsi l'année navale, il
eut le commandement de l'avaiii-garde
au combat de Uevesiers , le i o j lillel ;
il y enveloppa les Hollandais, et lit
périr dit-sepl vaisseaux de b'uravant-
giirde. Le roi le fit grand'croix , à la
création de l'ordre de ÏL-Louis, eo
iGgj. 11 brûla en i(x)4 quatie vais-
seaux espagnols dans te port des Al-
faches. Il conduisit cinquante vais-
seaux de guerre de Toulou à lîrrat,
malgré quatre-vingts vaisieaux enne-
mis q;ui devaient l'eu erap&:her. Nom-
me capitaine-gcnéral de l'Ocra n, par
PbilippeV, roid'Espagiie, en 1701,
fait vice-amiral du Levant h la mort
du maréchal de Tourvillc , il passa
dans les Indes occidentales pour .s'up-
jiojer aux irruptions dont les Anglais
et les Hollandais les menaçaient. Ayant
reconnu , à son arrivée , que les enne-
iDi« n'y pouvaient ritn entreprendre,
il l'Cïulut de conduire en Eurnpc la
llullc du Mexique ; elle partît de la
Veia-Criis. Lei coauDanaaiiti es|>a-
CTU
gnoli n'ayant point voulu atiOfifrr 'lin*
un jKirl de Kr.tncc , ell»" rciicLi . te il
sfpirmbrr 1 70a . dans ïf («il ih Vtp],
en Kspagnc . ■oatee l'avis deOiilmu-
Kegiiauil Ce uor) Aût peu sâr. La
flotte des allies nanil Ir 3^ ixiabn
drv.mi Vigo : le aïK d'OnuriDd fit m
descente an midi de la ririïre. A U
vue de ses grenadier». 'e> itniîcet»-
pa{;iiuln prirent la fiiilc;lngimidm«
s'empartreut du fort i-l du viens Ai'
teau ; la Qal\r cnnmtio a'avanp *m
l'eslicidc, rurmèr |Mr ordfr lir (M-
leau-neunnud, et U forfj. Il filaèM
mettre le fru mn *ais>r.uix ; on n
brOUsept, ou fît A-honvr Inaaim;
ie.s eiinTmi"- en prireni .hïx et itrntpt-
lions , sur tetqiieh il y avari cscnir
qiiflquo aident el utw a%tn gnofc
quantité de marcbaDdiirs. CUleM-
Keuuaiid, qui couuatSMil la f.>iblr«t
del'asyleque la jalouiiieaviiit faii rW
sir ans Espagnols , avait an ivain
gagnt! sur eux qu'on lr«isporttrMtl
Lo^'o l*ar|:riit des );nlions. { ftiyr. h-
nttr. ) Il fui crée m^n'rtijl de Fnaia
le 14 jinvicr 1703, rt custnieliniK
uanl-géncral''l(omDiâiidairt<febpt»''
vinre de Bretagne . oii il cmnmiMl
iusqu'asH mon , arrivùe le i5i«»»«**
bre i^iCi. 1,'abW de .Si.-Picrre dï;
que c'était un esprit mcdiucte,
un guerrier eour.-geux, ciilmwr*^
et beiireuï. ftLc '
CHATKAUnODX { MAUC-AnHJ
duchessi' De }, de l'ilhi<>ire uMiioa 4r
Nesle. é[>ousa'-n 17^4 le itutqviiiJi'
la Tounielle. Veuvc a rJi;p de itngp^
trois ans, elle fm nrcu " "
ducbessf di' Max-irin , n.
perdit bientôt cti appui. S«
siEurs, mesdames île Vinliintllvrii
Maiily avaient sucer ««ivi-mnii r^
sur le cœiirdel.ouitiXV. M"".d«l
Touinclle, jeune, bellr et v
crut pouvoir le captiver à soi
ne tarda jmi à. lui inspirer
CHi
is aruliitieuse qiie teudre ^
a d'adresse et de fermeté
er rîQi^tant de sa de'tliitt et
e-méme ics con(Uiiutis; die
t tout le renvoi de M'"*, de
soTy etse fît nommer dame
e la relue; bientôt elle eut
I tête duquel fut le duc de
en yain , le cardinal de
!. deMaurt|>as,qui redou-
net^de son caractère, s'op-
I à son deVation. M"'^ de
e fut nommée duchesse de
tx , et reçut du roi le brevet
Ion de 80,000 !iv. de rente.
Toritc y elle resti toujours
le sa conduite avec le roi ,
t juger par le passage sui-
e de ses lettres au duc de
combien elle e'tait assurée
voir sur lui : « Jai bien en-
lUer hier à ma porte ; mais
st rtûré quand il a vu que
I dans mon lit et que je
le ne pas l'entendre. Il faut
acooQtume. » Doue'e d'une
d élevée, M«* de Châ-
"oalot faire excuser son ti-
srite , (Kir la manière dont
le son ascendant sur l'es-
. Jalonse de contribuer à la
lOD amant, ce fut elle qui
onis XV aux délires d'une
reuse , le décida à se
tête de ses armées en
et le traîna en Alsace pour
. progrès de l'ennemi. Tout
sait que Louis XV tomba
Metz, le 4 a^ut 1744» ^^
irs, ou désespéra de sa vie ,
reoeroîr l'extréme-onction,
Êde consentir au renvoi
Chateauroux. Malgré sa
Me reçut cet ordre avec fer-
llait partir à Tinstant ; mais
lira dans nn cniel embarras.
mt qui y deux jours au-
C H A 275
paravant, voyait toute la France à ses
pieds , n'avait j>as même une voiture.
Enfîii, le maréchal de Belle-lsle, plus
adroit ou plus hardi que les autres
courtisans, lui donna la sienne. A peine
fut-elle hors de la ville , que la popu-
lace i'assaiilit d'injures et de menaces
effrayantes. Les paysans la suivaient
dans la campagne, et se transmet-
taient l'emploi de la maudire et de
l'outrager. Elle traversa ainsi quatre-
vingts lieues de pays , et vint se cacher
à Paris, pour y attendre de» nouvelles
du roi. IjC monarque guérit , et le duc
de Richelieu , qui n'avait point aban-
donné M*"^. de Chateauroux dans sa
disgrâce , ménagea un rappnx'hcment
entre elle et le roi ; elle fut rappelée
â la cour après quatre mois d'absence,
pendant lesquels le roi, suivant encore
riiii pulsion qu'elle lui avait donnée,
était allé en personne diriger le M^e
de Fiibourg. La duchesse retrouva
dans le cœur du roi tous le> sentiments
qu'elle lui avait inspirés avant sa
maladie : son triom;)he fut complet.
Elle avait obtenu la promesse ac U
place de suriutcndante de la maison
de la Dauphine , lorsque la mort vint
arrêter cette {grande fortune. La du-
chesse de Chateauroux mourut le 8
décembre 1744* ^^ ^ cru qu'elle avait
été empoisonnée, mais ce fait n'est
appuyé d'aucune preuve. Quand on la
compare aux autres maîtresses qui
lui ont succédé, on est porté à l'excuser
et à regretter sa mort prématurée;
elle avait de l'énergie , de la grandeur
d^ns l'ame ; et si l'ambitioii lui avait
fait désirer la place de favorite , des
sentiments plus nobles lui inspirèrent
le désir de coopérer à bi gloire de
son pays. Or a publié ( Pans, a vol.
in- 1 % , 1 8o5 ), un recueil de ses lettres
à différentes personne». B— t.
CHÀIEIGNERAIE ( François db
YivoNNX; seigneur DX la), ûUpuintf
i3
a;i CHA
A'haàré de Vironae, frand lAi^dul
de l'oitou, naquit en iSao. I<e ni
François l''. fut Mn parraÎD. Il h Gl
etcTer, dèsTâge de dix au, lu noin>
brc de SC5 eD^nti d'honneur, etfap-
pelait ordinairtiiient n>n filleul. Ce
]eune seigneur , doué d'une force et
d'une adresse estraordinaîres, M ren-
dit bientôt habile k Ioik le» exercices
du corps; il excellait i la lutte et k
l'escrime. Sa dextérité et ta Tigucur
étalent telles qull sdsûsait lis Uuraiu
par les cornes et rarrétait ; i la tulle,
Q n'y avait pas Jhonime si robuilc
qu'il ne portât pat lerre; enfin , dan*
les tournois on les îoûtes , on le voyait
a pleine course de cheral jrier el r^
prendre sa lance eu l'air jusqu'à truii
foi.<, et le plus souvent n'en pas moins
reitcunticr la bagne. I,e roi l'admet-
tait à toutes ses parties, et disait, au
rapport de Brantôme, dont laChJlei-
];neraie était l'oncle: s Nous sommes
> quatre gentilshommes de la Guien-
> ne , Châleigneraii', Sansac , Essii et
* moi , qui «aurons à tous venants. ■
Brave, brillant et magoiGquc, la Châ-
leigncraic abusait de Sa faveur, de iu
succb et de son adresse, et montrait
une insultante pnf&ompdon. a II n'a-
» va it que cela de mauvais , dit Bran-
■ ti)me)ui-m£me, qu'il était trop haut
a à ta m.iin et qucrelleux. » Il fallait
que son oncle portât ces déiàuts à
l'extrême, pour que cet historien cour-
tisan, qui dit rarement du mal de ses
hommes ou de ses dames illustres, rc-
counilt Une ombre dans le tableau
flatté qu'il a laissé de son noble paT
rcnt. Il n'en est pas moins vrai que la
Ghâleigneraie avnit une si haute répu-
tation de bravoure que Ton disait à la
cour de François I". :
aiUiiHnii . Vitillaillli « BomrJUIn,
Une aussi brillante renommée était
appiif ée sur des £ùls , et nitivêa
Cil A
]tar une suite d'actions valo
s'était cliitiugué, dis 1 54^
de Cuni, uù îl m signala coa
rjire,ctuû il fut blesse au 1
dent dont il se re»seniii ta
qiii,d,ins son fàmeni diul.f
su mort. !■« dauphin , dr|Maii
vcit la Chiicisneraîe c-n am
ment deTérouanne; mliR
il combattit avec auiuol <le
de valeur à la jouriicc de
Tel était la Qiàtiignrraicgk
la fin du règne de Friuifoù
menfa la scand^ruw affaii
dit »d mort plus célcbre qui
été sa vie. Gui de CIuuki
bcau-frtre de la dncbeue d
partageait avec la Châleigiii
veiirdeHenrill. Il paraît
I^reté depatler à ce priot
té» que M"", de Jarnac,
mère , avait pour lui , en tr
équivoques pour prêter aux
tiuns malignes, ajoutant ■'
B rait ce qu'il vgulaildemo;
* paraître h laconr. ■ ( Vo'
res de FieaUviUa }. Le di
llndiKrettOB de dirulgim
confidence que Jamac ava
pnidencc de lui iâiie. La Ca
séiiéchale , Diane de Poiti
puissante i. la rimr dn dau
vale de la faction de la duc
ta[npes,recticillîteiacciédi
iujurieux, dansFeip^BOB
hunonnt Jarnac, elle dloa
puî i la duchesM »a bdb-ac
ci demanda an rôi Fraoçoii
nom de son beau-frêrc, la p
auteurs de bmil* rnatak ci
Le roi ordonna b rec^eRJ
lévère, et let poquiaiiioM
rent jusque 4a cour da di
prince éiait d^'md itcg
CHA
sollicité le retour du cou*
lait à craindre que le res-
u monarque ne a*accrût en
|ue son (ib lui-mctnc était
auteur du scandale : la
ky pour faire sa cour au
it sur sou compte la faute, à
et périls y et soutint publi-
ue c'était h lui que Jarnac
•dieuse confidence qui fai-
elle de toute la cour. Jarnac
cartel h la Giâteigneraie;
, tant qu'il Tccut, leur re-
abat En 1547» à la mort
I l*'., Jarnac demanda à
i permission de combattre
Taie , et le prince l'accorda,
(fiance que tout ravanta{;e
3té de son favori , a estant,
gneraie , disent les Mémoi-
^ieilleville , homme fort
IX armes, de courage in-
et qui avoit fait mille preu-
ille hasards de sa valeur; et
on , qui fcsoit plus grande
m de courtisan et damrrct
ieusement vestir , ({uc des
de guerrier. » Celte cause
motif de la Châleigneraie
r dans une querelle qui ne
t pas d'abord , explique la
ce et l.i solennité avec les-
«poussa les démentis que
•on adversaire. Excepte
tout le monde lui donna
n'enst voulu croire et cinq
t ses amis, dit Montluc, il
neslé sa furie contre M. de
rantrc sorte, n Quoi qu'il eu
mbat si célèbre eut lieu en
t toute la cour dans le parc
I de St.-Germaiu-cn-Laye.
nemier événement du règne
11, qui comiiivnçait , puis-
née n'était pas encore sacre.
:s superstitieux ont n niar-
coinbat avait signalé sou
CHA 275
avènement au trône, et qu*un simu-
lacre de combot, non moins sanglant
ni moins funeste, termina son régna
et sa vie. ail estoit quasi soleil coucher
» premier qu'ils entrassent en duel. »
La Châleigneraie s'avança avec toute
la fierté d'un champion sûr de la vie*
toire. U fut vaincu, au grand étonne-»
ment du roi et de toute la cour. Jarnac^
d'un revers qui s'appelle encore le
coup de Jarnac, et est passé en pro-
verbe, lui fendit le jarret, et le fit
tomber baigné dans son sang. Jaiiiac
vainqueur conjura la Châleigneraie de
vivre, poui-vu qu'il lui rendit son hon-
neur. Son rival humilié refusa conso-
la mment. Trois fois Jarnac se mit à
genoux élevant le roi pour le sup-
plier d'accepter la Châleigneraie : le
prince étonné, affligé, mais attendri ^
consentit enfin , et dit au vainqueur :
« Vous avez combattu comme César et
» prié comme Cicéron. » On prit soin
de la Châleigneraie, mais u voulut
mourir, et déchira l'appareil mis sur
sa blessure. Tout concourait à aug-
menter son humiliation ; car , sous sa
tente , il avait fait préparer un grand
souper, et avait invite d'avance &t%
amis pour se réjouir d'une victoire qui
lui coûterait si peu. Ainsi mourut k
vingt-six ans François deVivonne de
la Châleigneraie, au milieu de la plus
brillante carrière, puisque Henri II
venait de lui promettre la charge de
colonel-général de Tinfanterie fran-
çaise. 11 fut tué le 10 juillet 1 547. M.
de Guise , nommé alors M. d'^^uma-
le , lui fit élever un tombeau char-
gé d'une fastueuse épitaphe adressée
Aux mdnes pies de François de Fi-
vanne , chevalier français très vor
leureux, IVIais Brantôme lui-même
rend une justice plus naïve et plu$
vraie à la mémoire de son oncle, quand
il dit : a Et y en eut force qui ne le re-
» grcltèrent guère : car ils le craiguoiest
18..
V plus qii'iU oeraïmoient.» Ijecoiiikt de loi CUld , dmi fB Aal
de U Cliâicigneraie iut le denier duel cl de tnnéle q«H at fwm
aularisë.Onaeiaitsurquelfi>Ddei»eDt ler, et, ruslint, dit i •
&I.OaillarU acoulrcdit celle Bsserlk» > ou mai qni ivom Uni
de tous l«s bittoricDi. — Cbatxi- CUld ot fiwilU; fl j/M
GHEKAiE (l'abU delà}, a publié, ait GODten Hii(hBt,«tcaBfii
fin <lu 1^'. siècle, Comaistance dat me. Le nlmalonr, Hcav
ftrbres fruitiers , Paru, i6g-j,iii-ia, àtiNiU>)e*«iB*> dn Mja
ouvrage qui nliidique gucre que ce > iNDCgutOB.aanae/
que l'uQ truuTe dans bmiooup d'an- a Ibrt petit, et AfI da Hoi
Ires de ce trmps>U; nota il esi re- ■ iiniif ini,i*illMmBniTJl
niaïqiiabU jiar la prëdtioD avec la- abre, ^avança «mu lin
qiirllcil est rédigé. L'auteur le dédia aperça, et ooMpcnaaMc
i Louis XIV. * S— Y. a le eoipa dm «nteaa qi
CtlATl^lONIER. F. Bocupoiat. a coap ne bou ■ porte <
CHATI-ILLON. r.CaiTiLioir. a lirre mpérienra du ci
CHATEL ( DU ). r. DucDATEL. a iMMi • eaimé c< ooapé
CHATKL ( Jean ) , fils d'un riche » j a , Dieu oera , n ]
m^rcliaud dmpierde Paris, faisait MS a que pour cela nous m
études au coDézc des jésuites , cl élaîl a Irons pat au lit de m
à peine âge de dix-neuf ans, lors- Henn IV voulait qu'a:
que Ica'^dcceiubi'c i594> ili'"'''^^)' Châtel, diiant qu'il lui
i dans lMr»|u11 ipprit qu'il avi
so[i pourpoiot; il pcoi^rra <Iaiis la par les jc»uiies, ita'écrîa
chamt)re de Gabrielle d'EsIreei, où •dancquelesjésuiiesfius
Henri IV veiiail d'eiilrcr tout botte à ■ eus par ma bouche! ■
son retour de Picardie, et, tandis que lejournarde l'Étoile, qui
le monarque, suivi de plusieurs sd- gouverneur de Maîtlexai
^neurs, se hiissait pour relever les au roi, «que de sa \km
sieur8deRagnieldeMoniigni,quilui ■ nonce Dieu, et partaiM
étaient présentés, Chilel lui porta un ■ avait frappé; mais qu'il
coup de couteau qu'il dirif^ait dans la > ce que le second coup
|orf;e, et qui fut reçu à la Icvre supé- « au cœiir, a Le in&ne ai
rieure. Ainsi le roi dut de n'ilrc pas « Parole trop hardie d'un
frappe mortell' ment, au mouvement ■ mi, sic'eilcété unanii
qu il fit rn s'incliuant vers les deux a bigne, auquel S. M., |
jeiiucs seigneurs qui voulaient embras- a l'aimait , permettait de :
ser ses g''nouK. Blesiéj ayant une » n'eu Irauvait rien m
dent itimpue, Henri regarde autour de ■ ayant même à cette he
lu .aprtçuiliine femme, nommée jf/ii- > mande' de lui dire libtn
fAunne, qui, dcpuislong-tèuips.sui- d sentait de ce coup. ■
vaii la cour eu qualité de folle, et s'é- et Mézerai rapporletit q
cric:* Audiablesoillafolle;eIIem'a qu'on readwidea aciioa
a blessé. ■ Mais cette femme court h Dieu , dans l'église d(
aussitôt fermer b porte, montrant me, pour la conservatii
ainsi que sa folie n'était qu'apparente, la pc^ulace, en fureur, :
Le comte de Soissoos aperfoit i câlc colnge de Clnuuni , cl c
CIIA
i jésuites, si le roi ir.iTait rn-
» gardes pour les proléger. Le
t Jean Châtel et toute sa fa-
irent arrêtés , ainsi qu'un curé
5 , qucifjues religieux de divers
et plnsKurs anciens ligueurs.
id Dre'volde rHotcl s'était saisi
ride , et allait le juger , lors-
président de Tliou obtint qu'il
royédefant leparlemcni.Ghâ-
nterroge au Fort-l'Évê(|ue , et
k UG-incîergcne. Il déclara que,
adolescence , il avait contracté
Mtnde infâme qu'il uc pouv.iit
iler;qiie, pressépar les remords
;îuient, et ayant entendu sou-
1 oollëge quil était permis de
B roi hérétique, il avait cru
: fipier ses désonires eu âssa*^-
Xenri de Bourbon ( c'est ainsi
immait le roi ); que, s'il ne l'a-
( fait 9 il le ferait encore; mais,
tontes les questions pressantes
i , il ne chargea aucun jésuite
livcm^nt. Pierre Lugoli, lieu-
rriniiiely se déguisa en piètre,
nt essayer d'obtenir, par la
ioOy les plus secrètes révéla-
1 eoiipabie; mais Châtel per-
njoars à dire qu'il avait agi de
opre mouvement et par zèle
i«ligion. f je fumeux Jean lioii-
■leur de Vjépologie pour Jean
ypréleodque Lugoli, ayant oii-
léciterles prières qui procèdent
èssion, le pénitent reconnut
lait un révérend père nouveau
vé. Quoi qu'il en soit, Ghitel
1 à Are, qu'admis aux cxcrci-
îtncb chn les jésuites, dans la
rv des médUaiions, où l'enfer,
ir les murailles , pouvait exal-
tâtes fiibles et les caractères ar-
cly clFrayé pr h crainte des
!nicls dont ou. le menaçait s'd
fraît encore daus son hialheu-
riK'banly il avait résolu d'as-
CHA 277
sassiner le roi , espérant que cette ac-
tion, utile à l'Eglise, ferait réduire à
quatie les huit degrés de tourments
auxquels la vengeance divine pouvait
le condamner. 11 ajouta qu'il avait eu
Sour régent le jésuite Guéret, et que,
eux jours avant son attentat, il l'avait
consulté sur un cas de consdeuce. Ce
jeune assassin , d'un caractère sombre
et mélancolique, subit, avec un cou-
rage effroyable, et sans £iire aucune
autre confession , la question ordinaire
et extraordinaire. Sa sentence de mort
fut prononcée le 29 décembre et exé-
cutée le même jour ; on lui remit daus
la main le couteau prricidc, et c'est
ain^i armée qu'elle fut coupée par le
bourreau. Il fut ensuite tenaillé, tiré
à quatre chevaux , uc donna aucun
signe de i*epentir , et parut même
insensible aux atroces douleurs du
plus affreux supplice. Ses membres
furent jetés au feu et ses cendres au
vent. Les ligueurs, qui avaient fait de
Jacques Qément un saint martyr, qui
avaient prononcé des discours funè*
bres en son honneur , et lui avaient
élevé des autels , iuscrivirent Chatel
dans leur martyrologe; mais l'ordre
rétabli dans Paris les empcîcha de
donner quelque solennité à ce eiiltc
impie. Pendant les fureurs de la ligue,
les jésuites, comme d*autres prêtres
séculiers et réguliers de divers ordres ,
avaient prêché l'exécrable doctrine du
r(*gicide. Cétait la funeste maladie des
têtes ardentes dans ces temps malheu-
reux. Des commissaires hirent char-
gés par le parlement de faire l'inven-
taire des livres des jésuites et l'cx;i-
men de leurs papiers. On trouva des
écrits séditieux de la main d'un ré-
gent ( r, GviGif ARU ); il fut pendu le
7 janvier i SgS. Le même jour , le père
de Châtel , banni pour neuf ans, con-
damné à 4*000 écus d'amende, mo«
dci'és à 3,000 , qu'd paya comptant ,
3-8 ÇHA
SOI lii âe Paris avec ion', les jp'iiiitrs ,
su nombre d« Irente-stjit; f« ntèine
anct rend'i coiilre le pitrncide Ic5
coodamiiiiil , ainsi quetoiu le&KoliLTS
du i:olIc;;e deCl('i*Tt;oul, à un buinlt^e-
menl pcrpc'liicl. lU fiueul couduiUnar
un huissier du parlirineiU ; et ■ Yoità,
u dll l'Eioîle , cummc uu simple buU-
B si»,avecsabagiieIlr,exeruUcciour
s ce que quaire batailles n'eussent su
s f^iiF. H lie ie'$uil« Giieret , aprcj
avoir ete' applique à la question ordi-
naire i^t eili'aoï'dinaire, fui b^niii à
pci'pcluild, le ioianvier(^. ûuùiet),
avec le jéstiire Hav, écass,iis, accutc
d'avoir dii , « qu'il ri\l voulu loniber
» du haut d'une feuftre sut le lïc.ir-
s nais, pour lui rompre le col. » On
lit dans 1 Ànd-Colon , que i'^rét ren-
âu contic Jean Chàtel fui lois dans
Itonie à VIndex; ums il Tut rcpoudu
Sue cet arrêt contenait une cUuiu
'hcresic qui seule avail cte le sujet
de la crusure, et qiie le paiM avait
écrit à Henri IV, pour l'assurer que
Home déieaUit l'alkniai de Cb jtel au-
tant que la France même. I41 maiMn
de CbJlL'l, qui était devant le polaii
de Justice , fut rasée ; on éleva mr
l'eni lacement une pyramide i quatre
faces , sur lesquelles furent gravées en
lettres d'or Farrât du parlement et
diverses inso'iplions grecques et lati-
nes, en vers et eu prose, rntigéei par
Scalîger, Lorsque les jésuites furent
rappdés, cette fameuse pjramide,
dont on trouve la gravure <uas quet~
quel recueili, et qui paraissait avoir
éle' élevée moins contre Jean Chliel
que contre les jésuiics, fut abattue au
mois d'avril i(>o5, à la nolliciiation
(tu P.Grion.I^e prévôt des marrlnndt,
miron , fit blùr à la place une (cmuine
qui portait ccttcinscrïptioD 1
ttitabi «uhoi luri *H»nu tenta,
- Ehii UfiiJu Mrvii ■■4> «kIm.
mais quod letjésvitGs enrcnl rccou-
nyr<iiDide
rré leur anwu crédit , ib foi
vtr»; la plandie g;rtv
fut brisé* tni» i>«>
den.->v,ûnaG,etUI
elle-même fut d^'puis InMilii
St.-Vidoiv On Irvuve k pi'
Jean Cbjlel dans le 4xiniM
des Mènuiirtidt Candt. Vt lu
mo sép.i riment ii Paris, en i'
8.[ r. BoccntiJ. Le livre i
Jesuila sicariiis , Iridiwjioa
poîogit li» Jean Unilel , a él
me , cou k Lyoti , nuit» * Gra
V-
ClUTEi, ( FuxMçat* tm),
n.iquit » Brusellfs 01 itiiti
Ténien lui rewonat de ti h
dispositions, qu'il mît tous 1
à le former. Du Châld est ui
iof^cnicox, que l'on peut ou
Gonulcs CoquM. Kiu bio^
donnent aocuo détail sur la v
l'^u le iiumbrc de ses ourra^i
Ir prix qu'il en reoevait. Du
pcini si e\ai'teinvnt dans la
de D;ivi<l Tciiiers , i|ue l'on p
inciil s'y tromper. Il avail er
flus de noblesse que »on mai
S.1 mjnicie de irailcr les mi
jet'-, il no pei(;aait , tu aorUn
tL-licr de Tcniers , que lies tal
des corps- de -garde ; uuîs il a
lia. par la suite, ce genre d«
sittous, pour De peindre quei
ver.'ialioiis, des asscmUncs,
H des poi'iriils de fuuille. Par
dessin csi correct, sa e«nleu
Iciiip et S.1 touche nleiof d'rji
rli.iiel entendait Irrs Ueu la J
five, dem^e que te chir^ol
ne peignait gucrn ses Cgurclq
baulcur d'un pied ; elles sou
habillées suivant la mode d»
I^ lableau le plu» considénbl
lialiilc nuitre l^'prcvllte U Ko
CHA
ui reçoit le serment defidè-
états du Brahant et de la
s y en 1 6ii6 ; OD j compte plus
figures. Ce tableau est d une
Jmirable et d'uue varic'té siu-
les groupes en sont bien lie's ,
lans partagés habilement et
(fusion. Bien des gens se sont
I ce tableau , et Tont a-u de la
Coques. Sa longueur est d'en-
ngt pieds sur quatorze de hau-
A — s.
TELAIN ( George ) , Cas-
' , ne' à Gand en 1 4o4 y ein-
b profession des armes, et
en Espagne, en France , en
m Angleterre où il se distingua,
adresse et sa bravoure en
es occasions. De retour de ses
y il parut à la cour du duc de
;nc , Pbilippe-le-Bon , son son-
[ui raccuiillit avec intérêt. Ce
attacha à sa personne par les
de pannctier et d'écuyer, le
membre de son conseil privé ,
{ue temps après , le créa chc-
ce fut alors que Châtelain
I les ouvrages en vers et en
u*il a laissés et qui lui firent
ude réputation. Ses contempo-
i décernent les titres les plus
^ Il mourut à Valencienncs ,
an i474- 0° ^ ^^ '"i • ^- ^"
Dtitidé : Recollection des mer-
advenues en notre temps:
rage« continue par Jean Mo-
Ml disciple , a été imprimé avec
s et Dits de ce dernier, Paris ,
tn-fol. , et plusieurs fois depuis ;
Épitaphes d'Hector , fils de
et d^AehiUes ^Jils de Péléus ,
iSiS, in-8^. : c'est un ouvrage
r, mtlé de prose et de vers ; 1 1 1.
ire du ban chevalier Jacques
tin ^ frire et compa^Mn de la
^Or ( mise au jour par Jules
), Bruxelles, Vulpius , iG34i
C H A ^^9
in-4°- ; IV. la Fie du duc de Bour-
f^oi^ne, Philippe- le- Bon , manuscrite.
Lacroix du Maine lui attril)ue : i^. ^
Temple de la ruine d'aucuns nobles
mallieureux, tant de France que,
d'autres nations étrangères , àVimi-^
Ijotion de Bocace , Parb , Galliot Du*,
pré, 1 5 1 7 ; 2". V Instruction du jeune
prince , contenant luiit chapitres,
Jean Molinet , dit que Châtelain avait
composé un grand nombre de vers ,
chansons orpheynes , proverbes sa-
lomouiques , tragédies , comédies ^
mètres virgilianes et sentences pro-
sau[ues. Il paraît que tous ces ou-i
vrages sont perdus. Lamonnoye lui
a attribué encore le Poëme du Che^
valier délibéré ^ sans réfléchir que
cet auteur étant mort des 1 474 9 1^'^'-
vait pu écrire l'histoire du siège de
Nanci, qui n'eut lieu qu'en 147a* On
sait d'ailleurs que cet ouvrage est d^O:
livirr de la Marche. ( F. Olivier de
la MiRcnF. ) W — s.
CHATELAIN ( Jean -Baptiste ),
dessinateur et graveur à la pointe et au
burin, naquit à Londres en i^io.
Joseph Strutt nous représente Châte-
lain comme un homme d'un caractère
biz;irre , mais d'un t;ilont très distin-
gué pour j;raver le paysage. Ceux qu'il
a fûts d'après les tableaux de Gas-
pard Poussin , sont en grand nom-
bre; plusieurs ne sont que des eaux
forte.^, terminées en manière noire par
Houston. Châtelain a aussi beaucoup
travaillé d'après Marco Ricci , Piètre
deCortone et Nicolas Poussin. Les dif-
férentes gravures ((u'il a faites d'après
ces maîtres sont estimées; la touche
en est libre et facile ; l'exécution plei-
ne d'esprit. Châtelain était compté au
nombre des plus habiles graveurs de
paysages; mais il ne se mcttiit à Tou-
vrage que lorsqu'il était pressé par la
nécessité. Il a gravé plusieurs pièces
en société avec son ami Vivarès, de-
a8o CHA
ve de Lrbas ; d'autres sont niti^-
Œf m (11' CbâiHaiu , ([iHriqu'on y trouve
te Dom dr F. VivAris accolé au «m :
t^eit un cbarlaUninmc drt marchand*
d'eslampes, qui piolîtaient de la pré-
fcrf uce que les «miileurs accordaient
aux (gravures de Virarii, pour ajou-
ter son nom il cilur di' GbAtelain.
Le beau parsa{;e de Kïtrc de Cor-
toiie , avec ces paroles : a Suirei-
> moi, je vous ferai pécheurs d%om-
«mes, ■ est gravri lout entier par
Chattlaio, quoiqu'on lise le nom de
\ivarès à cvic du sien ; c'esi ainsi
que la gnvurc du b^au pajs^e de
N. Poussin , oii l'Iiistoire de Pjrame
et Tliisbé est si lieureti sèment rcpr^
sciile'e an milieu d'un orage, porte
encore Ir nom deVivarÛ!^, quoiqu'il
n'y ait pas travaille'; le même charlata-
nisme esl encore misen usage nl'égArd
d'u» foit l>eau paysage, dau» le style
héroïque de Fr. Bolognèse, grave par
Clt^ielaiii, et représentant la Vue de
Castel Ganânlfo. Chalihin est mort
i Londres eu 1771. Il a grjvé à l'ean
. Ibrle divers paysages de sa eoniposi-
tion , oii l'on trouve le germe d'un Ta-
lei't sii|)eii'eur. A — s.
CBATEtJ.AINfJEiB le), reli-
gieux au{;usiin , éU\\ ne à Tournai,
Ams le I S '. fiei^le. Son lalint pour la
prédicaliiin le (il choisir pour les prin-
cipales chaires de Frincn. II vint en
Lorraine, où il s'a<qi>irta pendant plu-
sieurs années, avi-c ajipl-iudisvnienl,
des fouettons de son n;inl\lêre; mais
comme il pincb^it en S'cret pour le^
ojnnions du luthéranisme , il ne put
résister au de'sir de les nianirester pu-
bliqueioent. I.es ecclésiastiques, qu'il
n'avait point ménagés dans ses dis-
courii, se réimiieot contre Ini; ils le
firent arrêter comme il s'éloignait de
Mrtx,eo 1 5a4 , et conduire enpHiou
i Nnmény , i>elit bourg peu distant
deceiie ville. Les magistrats de Mcte,
CflA
pntisans de Chltellajn, Toalmt U
▼enger eo faisant arrêter qoettpMf^
ficiû» de révolte; mais il» furflt
i4>b|^'j de les reUchrr pres^i/nsà-
tdt )e9 jnges désigo ]iar II pa|tt
C ent VU, que l'un av»t tiMinil
de I itle afTiire , lui firent «on protêt
M condamnèrent à iitt htUi ,
a ne cuuvaiiicii d'bi're'Mc cl xAtf^
Celle sentence fut proimoiée le 13
jan rr il335, Oo lui attribue ut
i inique de la ville lU Met:, n
n , imprimée en cette vïlle,tn 169S,
în-ia. Celte édition ne va que jusqu'i
I* ce 1471. Dom Ca'mcta (ait rnis-
ter cMIt ClironiqiK* d^Jw le loa»
kl de ton Bisloire de tomÙK,
avec la cuniiuualion juNja'en iSSo;
mais on en coDibiîl <les m^nnoil)
qui vont ju^qu'in i6'Jo. W^*
CHATEl.US. T'ry: CBAstwxtii,
CHiTlLLON. /'qr- Ouxnum
el CoLiGi".
CHATILI.ON; Nicor.As or ), néi
ChMonseo Champagne ro iSj^.etf
compté nu immlire des meilteursii-
génirnrs que la France ail produiu;
c'est d'apik se* dnstus . el «n» si
conduite . que la place Koj-ale a élt
exé-nlée, Cli.llillon Tut «accc»i«aKBl
înpéiiieiir de Henri IV rt de Louîl
XIIL Le l>om fienf p<ut itre mis n
nombrede ses ouvrages, puixr]ii*ilétiit
imniencé îorsijui
fol chargé de la direction des travaux
11 ent la gloiir de terminer ce beio
monameot Clillillon mourut i Pam
en itj.e,
CIUTIIE ( CLtuDE , baron or u).
mort le 18 dérembre iCi^.agédc
soi xanle-diT 'huit ans, elt^e page iIh
connétable Anne t\i- Monlinoreno. il
était au siège de Tliion ville en l 'iSli,
et h la baiailie de Dreux en lâ^ix
Il a , en 1 567 , ' ' ne tion» de eo-
loncl-^éuérnl de 1 tene. |)cul>u
b ciiui|<aguc en ['i< ii , »cius le d«
CHA
it Vcvers. Gonveriiiur du Bcrri et de
b ville de B-tnrgcs, il entreprit, en
1.569 , le siège de Sancerrc ; repousse
dans deiix assauts, il fut oblige' de le
lever après cinq .semaines d'attaque. Il
satiTa , sur la fin de la niéue année, ia
TÎlle de Bourges , que les rebelles es-
péraient surprendre au moyen d'une
mlelligence ave<' quelques babitmts, et
le signala au conil>at d'Arnay-Ie-Duc,
CB 1570. Il investit de nouveau San-
eem le 5 janvier 1 5^ 3, et fut encore si
Tigoorciisement repousse' h i'a.<saul gc'-
Brfral qu'il donna, qu'il prit le prti de
convertir ce second siège en blocus.
Les malheureux assièges , que les prè-
HfOdwnê de leurs ministres tinrent
dans une fanatique opiniâtreté, ne ca-
pimlèrent qu'au l>out de dix-neuf mois,
après avoir sculfert toutes les extrè-
■rités de la plus affreuse famine, dont
OB ne peut lire les borreurs sans fré-
mir. Un pcre et une rocre salèrent le
corps de leur fille , morte de faim , et
iTcD nourrissaient. Ija Châtre s'était at-
taché au duc d'Alençon, depui>( duc
f Anjou j et fut soupçonné de IVntre-
irnîr dans sa baine contre son frère
Henri II |. Après la mort de ce jeune
mînoe, il se ucvoua aux (luiscs et à la
Dgnr , quoique Henri 111 l'eût uoirmè
dlievancr de l'ordre dn St.-Esprit en
|5S5. Il assiégea en \5iji la |)Cti(e
vile frAubi$;ny ; la veuve du seigneur
f AnUgny , Catbcrine de Balzac , aussi
ttoragcuse que belle, se présenta sur
Il brèche une pique à la main , et la
|Hliison, quoique peu nombrru^r ,
arioiée pr son exemple, se défendit
avec tant de courage , que la Cli.Ure
te ohiiec d'abandonner une entn'prise
( laquelle un fol amour, disait-on ,
'^oaît eu beaucoup de paît. Il refusa
de reconnaître Ilenii IV jus({u*en
,9594* ^ ^^ ^^ Siiumit avec les villes
jde AkMirge^ et d'Orléans, où il eom-
ttt an nom de la ligue , qu'âpre»
CHA a8i
avoir obtenu qu*il conserverait le gou-
vernement du Béni el de TOHèanaiSy
qu'il serait gratifié d*uije somme do
900,000 francs, et confirme dans la
dignité de maréchal de France. Il était
un des qu.itre que le duc de Mayenne
avait f.iits , et de qui Ton avait dit
a ()u'il ftiisait des bâtards qui se fe*
» raient légitimer à ses dépens. » En
1610, le maréchal delà Châtre com-
manda l'armée que la régente, Marie
de Médicis , envoya au siège de Ju-
liers. 11 éUiit très brave, mais très me*
diocre général. On lui doit plusieurs
relations historiques, dont on peut voir
le détail dans la Nouvelle BiblioUtè-
que historique de France. Les la
Châtre se disaient issus de Ebbes,
prince de Déols , en Berri , qui vi-
vait dans le 1 o*. siècle. — Chatak
( Louis de b ), son fils, mort eu
i63o, servit aussi la ligue, et se sou-
mit avec lui à Henri IV en 1 5i)4* H
obtint la même année la survivance du
gouvernement du Berri et de la grosse
tour de Bourges. 11 fut nommé che-
valier d<'s ordres du roi en 1 5g7 , et
capitaine de cent hommes d'armes en
1601. 11 sv démit en 1616, en faveur
du prince de Condé, du gouvernement
du Berri , et eut en échange une som-
me d'argent et la dignité de maréchal
de France. On ne connaît d'ailleurs
de lui aucune expédtion militaire.
D.L.CetP— E.
CHATRE ( Edme de la Ciiatri:-
Nan^ay , comte de la ) , mort le 5
septembre ](>45, était maître de U
gai dérobe du roi. Il dit, dans ses
hiémoires, que les premières années
de son séjour à la cour se passèrent
en intrigues, qu'il développe avec
beaucoup de sincérité. L'attachement
qu'il voua à la reine-mère lui procura,
en 1 04 3, la charge de colonel -gênerai
dos Suisses, vacante par la mort du
marquis de Coislin. Lié ia même au-
38a en A
rée avec le duc de Beaufort , cfaef de
la cabale an importants, il fut enve-
loppé dans sa diigrâce, et contraint
de donner sa démission <-n laveur du
maréchal de lia ssuinpi erre. En r645,
il aih servir en Allemagne sous le duc
<]'Eii^uicn , se distiii(;u3 à la Wtaille
de Nunliiigen, y re;iit un coup de
.pistolet dans la télé , et fui Tail prison-
nier. Il {taya sa rançon , et mourut de
M blessure il Pfailialiourj;. Les Mémoi-
res qu'il abisws ont e'ic réimprima
Slu.sîcMrsf(iis,clnotammeRiavecceux
c la Bochcfoucautt , Li'ydc, i66a,
io-i:i. On y trouve de^ détails cu-
ir la (In du rtgnc de Louis XIIÎ,
elle
de In I
la reiiie-mère ; l'auteur les termine ,
derniers mois de l'an ifi45. Quoiqu'ils
passent pour exacts, le camicde Biien-
ne 1rs a réfutés, et cette réfutation se
trouve dans le Becueil de diverses
pièces curieitf», Cologne, 1664, iu-
13. D.L.CeiP— E.
CHATTERTOH (Thoibis), litté-
rateur anglais , qui , dans une vie très
courlc, acquit une sorte de celeltrile
par la singularité de ses talents , de
son caractère et de sa destinée , na-
quit à Bristol , le ao novembre ■ ^Sa,
de parents pauvres. Son père, era-
)>to}é dans une école de cette ville,
eiait mort quelque temps avant sa nais-
sance, laissant sa veuve cDcriule de
rp. fils , destiné à uaitre , à vivre et
à mourir dans la misère. Ses lacultcs
intellectuelles, quoique d'un oi-dre
siipcrieur , ne s'annoncèrent point pr
les signes qui les caractérbent ordi-
iiairemcnt dans renfance. Place k cinq
ans dansl'ocote où son père avait été oc-
cupe, il en fut bientôt renvoyé com-
me incatuble de rien apprendre. L'or-
p\à\ qui le gouverna ûutc sa vie, ri
qui lui donnait delà à cet âge le be-
soin de dominer iti camarades , ne
:e tournait point en émulation pour
CUA
I» sur|)3Si;ev ; il scjubUil dédiiper
ln'dpiirentueiit lu autres. Bmua
Cl sa mère, san» savutreucorelire,
il rciieuutra par hisard un lirvt litre
de jufique , écrit en français, dosi
Imi raiescnluininêu exciièrenlvitc-
nuu jfl çnrîotité. Pour p^Tvnii ï ■»■
T< H,qiiBceliviccoBteuail,i1roii>'-ii-
tio iGnàtppreudre lire,el,dc»(«
lenl, sedouna ï IVtudeavec aul>iil
ai iccèï que le permrtlAicnt m tiiiu-
tîob et .son caractère atilrnl, ïnquid,
qui le portail sons cvuc d'une on»-
pationniine.'uitre; rn sortcqueClial-
ïertou , qui ne sut îamftis ni Ir Ub*
ni It français, ni même très bien \t
g luj.'iire de » p>r(»i)re Ungic, ».
quji p.ir la .^itîte, en diflcrcnu ^uitn,
une vaiiété de coaitaissances , m-
qupllcs sa confiance et la vrranlé dt
son reprit attachaient im pris (srl
au - dessus de leur valeur nt'ik \
mais celle conCance . cette riTici-
lé , fruits d'un or^picil satisfit , c(
se montrèrent point dans l'enf^Mt
de Cbatlcrton. Son orgueil éi«I ion-
brc (i taciturne; il n« » pressait pu
de produire des moyens qu'il sen-
tait cire iiiGulQsants pour loi prontm
les distinctions dont le besMn Ir dé-
vorait. Il fut reçu h Vltçf- de huit an*
à Tccole de charité de CoIsIod , w
l'un des maîtres, nommé p}ûlippf,tt
livrait , selon la portée de mw espnl
et de son éducation, à tw goût V«f
vif pour la poésie t Cluttrrlon ne [Mot
point partager VeuthctusUsmepocnq**
que son exemple aV|it cscilè MX»
ses dèves. Tout dans l'école buâtrl
récitait des vers : lui seul se taiiuil fl
cachait sous une apparroce de wé^^
colie et d'iucapaciié , le travail iTm
esprit dont les efforts ne pouvaieil
Être médiocres. Enfin , cet esprit [«»■
duisil des fruits si léuiblemrni i''
bores , et son p ier ouvrage fi
une satire. Celte re , éciiie W
CI] A
r de onze ans rt demi , et dirip^ee
re un indtlwKlistc que riiilérét
t détermine' à changer de secte,
très extraordinaire pour l'âge où
» été composée ; mais cVst là son
mérite : cllt* n'a été connue que
\û* ; car Cbatlerfon ne déploya
it devant des rivaux qu'il craignait
ne'prjsaity le nouveau talent qui
lit d'cfclore en lui ; mais dès ce
nent son goût et sa vocation furent
dés. Sa mbre et sa sœur, confi-
tes de ses prcuiiers essais , virtnt
à coup la me'l.mcolie qui avait
I le dominer , surtout depuis son
ée à l'école , se changer en une
cité pleine d'indiscre'tion et de
:lé ; il ne rcvnit plus que gloire ,
Ane , immortalité , et sa mère ,
i que SI 5œur, les seuls objets
près lui-même il paraisse avoir
lis aimés , araicnt part h ses bril-
es espérances. Dans le même
[M , il prit un goût passionne pour
dure : il employait , à louer des
fS, le pou dargrnt que pouvait
lonner sa mère. U fit à douze ans
atalogne des ouvrages qu'il avait
il se montait à soixante-dix , par-
ièreinrnt d'hisloiic et de the'olo^ie.
rait aussi im grand goût pour les an-
ités, surtout pour celles des langues,
on a trouve une correspondance
leut, après être sorti de l'école, avec
le ses cauiaïades, où il ne se servait
de inots anciens et hors d'usage ,
riait son camarafie de lui ro'pondre
oime* Quant à la disposition de
esprit, elle se montrait toujoui*s
1ns en plus tournée vers la satire ,
Tut le peuchaut de foute sa vie, et
litc naturelle d'un caraotcre vindi-
' et d*un orgueil pcrpéluellcment
é. Il quitta l'école vers l'/ii^e de
orzc ans , et fut place en qualité
If rc chez un procureur àê Bi istol.
t à cette é|)0'(uc que se place la
r II A 'xS^
circonstance qui détermina sa destini^.
On avait long-temps conservéd^tns l'é-
glise de Ste.-Maric RedcIifTe de Bristol
six ou sept cotfies remplis de papiers,
qui y avaient été déposés par le fonda-
teur , Guillaume Canynge , riche uur-
ehand qui vivait au l5^ siècle, sous
le règne d'Edouard IV. L'un de ces
cotlVes, particulièrement nommé le
coffre de M. Canynge ^ était fermé
de six clefs , confiées aux six prind*
paux dignitaii'es de cette église. IjCS
clefs s'étant*]K'rdues vers l'an lyîiy»
on fit ouvrir le coffre pour en tirer
quelques titres qu'on supposait y être
renfermés, et, après eu avoir tiré ce
qui pouvait offrir quelque utilité, on
hiissa le coffre ouvert , et le reste det
vieux parchemins livrés à qui voulut
s*en emparer. Le père de Chatterton
en emporta une grande quantité, qu'il
fit servir à couvrir les livres de ses
écoliers , et dont sa veuve employa
le reste à des usages du ménage.
Chatterton , que son goût pour les
antiquités c^immençait à rendre atten-
tif sur toutes les choses de ce genre,
s'empara un jour d'un de ces jiarche-
mins, et chercha avec avidité tout
ce qui pouvait en rester dans la mai*
son, les emporta, et, quelques jours
après , déclara avec un air de transport
qu'il avnit découvert un trésor. Ce
fut sans doute de ce moment qu'il
forma le projet do la supposition à
laquelle il espérait devoir sa fortune.
Son goût pour les anciens usages aug-
menta; il se procura des diction nairi'S
de tous les anciens dialectes de soii
pays, et, en 1768, à l'occasion de
l'ouverture du pont de Bristol, en-
voya au journal de cette ville une Des-
cription de moines , passant pour
la première fois sur le vieux pont ,
tirée d'un ancien manuscrit. Il n'a-
vait pas encore tout-â-fait seize an^«
Ce morceau y qui serait curieux s'il
s84 CD A
était aathentique , excila raneutton ;
on sut bientôt d'où il venait; niMii on
ne pou vait soupfon ner ChattertOD d'en
élre l'auteur. Un le queslionna lur ta
manière dont il se l'était procuré : le
Ion de ces questions lui déplut ; il
refiisa de répondre, résista tux me-
naces que l'on crut pouvoir te per-
mettre envers un cn&nt dont rlee
iiirelal necommandaiCDi une grande
coii sidéra li on , et ce ne fut que lors-
qu'on s'^ prit d'une manière ploi
douce, qu'il déclara qu'il venait du
«offre de M. Canjnge, d'où son père
l'avait tiré avec un grand nombre d'au-
tres manuscrits précieux, dont plu-
sieurs étaient encuie en sa posseision.
Il s'était déjà préparé à l'usage qu'd
vonlail faire de sa prétendue décou-
verte. Depuis un an , il s'occupait !i
composer les ouvrages qu'il a donnes
sous les noms supposes de plusieurs
anciens poètes , cl particulièrement de
ltowl<!j, moine ou prêtre séculier du
iS'.sièdc, dont l'exislence est censc'e
se rapporter au règne d'Edouard IV ,
et dont les talents avaient élé proté-
gés par M. Cinynge, auquel on devait
la conservation de ces ouvrages. Clial-
lerton s'étail en même temps étudié
à donner aux feuilles de jiarcliemin ,
tirées de l'étude de son procureur,
l'air d'antiquité conven.-ibic !t ses pro-
)Hs. Il ne se cachait pas bcauroiip des
procédés qu'il employait pour y par-
venir. Avec l'indisci'éiion naturelle h
son âge cl h son cxccssïtc vanité,
ayant assure à un bomme de sa cou-
naissance qu'il était aisé de conire-
£3ire le slyle des anciens poètes de
inauit're à tromper Horace VValpole
lui - m^me , il acheta nu jour de-
ranl lui un peu d'ocré dont il teignit
un parchemin; puis, le salissant sont
ses pieds el le froissant dans sa main ,
il lui dit : * Voili le moyen de le rcn-
>• dre antique. » La Description des
CH
moii es , etc. , avait fi _
il prit occasion de pulH d
y s de Rowlty. Le brail ta nm
oreilles de deux, aniiquain» At
a A , auiqtteh il iluniMi i|MdMc^
de ses mauuscnls : il en Mànt
r tour qneli{ues secours (TvpBt.
aes 1 aisORs avec MM. CatcMI H Bu*
reli , la ci'éduUlé avoe laqgeUe îU
avaient adopté (oui ce qu'il avait V«illl
Il ■ nicoutei- au sujet de Konrtey, k
, :< s de quelques-unes de le* ft^
au lus insérées dans nlusieunok
vrai s périodiques , eu tbrtîQwl «H
esperanres, augmentaient «on Ût&-
tion. Ce n'était plus acdement foc*
guril , mais le sentiment d'un Ulnl
véritable , qui l'Agitùt et lui don-
nait le l>cs(ûn de se produire. Cui-
vainCï] du pouvoir d'une volonté font,
il avait coutume de dire • qn Dm
» a donné à Thoniine des hn> na
B longs pour atteindre il uni; fa*i
* ne s'agit que deprandreUponcdi
» les étendre. ■ Incapable de lfB;i«
long-tempsi Bristol et duu Téuétit
sou procureur, il êcrîvh k Hmmi
Walpole, lui parla de MsdëwoicrtS,
offrit de les lui conunmiîqacr, et joi-
gnit n sa lettre, corame écbunloB,
une ode sur la mort de Riiliiid f.
Walpole lui ajant n^ponda naepoB-
lesse , Chatterton répliqna {ur m
autre lettre, où il lui expôuit» ■■*-
tion , et lui den
pilt le mettre en état de m _.
à son goQt pour la norfiie. WiJ^
le , qui commençait ■ se duHfer dt
quelque fraude, commuiiiqak la phi
qui lui avait été envoyée k jucImW
uns de ses amis; raitiGoe m» |V*
homme de quinxe ana ne fH*d
échapper à leurs ycox; l« IBII— »
moderne des pensées ne Inm pem^
tail pas de K la r onpcr jm ■■
assemUl^ de vv suti , anM|él
sans art et saui ; m wçitt ;■
ClIA
Icctcs des diflTcrcnlrs époques
divers cmloiis se trouvaient
dans la même pièce et dans
le phrase. Walpole répondit à
non en lui exprimant des doutes
itbentidtedeces poésies , et l'as-
d'ailleurs qu'il se trouvait tout-
ans moyens de le servir. Ciiat-
y TÎTement offense', fit rcdcmau-
Walpole ses papiers. Ceiiii-ci
t pour Paris, oublia de les ren-
, et , à son retour , il rrytit de
rton une lettre cfcritc sur le ton
ndignatioD , où il lui mandait
'aurait pas osé le traiter ainsi ,
At IMS connu sa situation. Wal-
MDitles ppicrs sous enveloppe,
renvoya sans autre réponse,
rton nen conserva pas moins
lui un implacable ressentiment
nanifêsta ucpuis en divers ou-
i. Sa situation clicz son procu-
ui devenant de plus eu plus
wrtable , il effrayait sans cissc
famille paisible par des idées
menaces de suicide. On trou-
jour son testament, où il an-
it le projet de se tuer le Icn-
n. Ce fut alors qu'un le ren-
et qu'il prit le jMirti de venir ù
res. On lui demanda quels y se-
ses moyens d'existence : a Mes
its littéraires , dit-il ; si je ne
'MS pas , je me ferai prédicateur
bodiste; en tout cas , un pistolet
ma dernière ressource. » Bien
lli par des libraires, engagé k
lier pour plusieurs journaux, il
îtses premières lettres h sa mère
i espérances de fortune. Déter-
î se faire un nom , de quelque
re que ce fût , il s'était jeté avec
' dius le parti de l'opposition.
leîl qu'il avait reçu des chefs
{ parti acheva de lui tourner
r. « Si r.irp;cnt suivait les hon-
rS| mandait il à sa sœur, je
C II A 285
» pourrais bientôt vous faire une dot
» de 5ooo liv. sterl. n Mais il se plai-
gnait dans uAe autre lettre que la for-
tune était dans l'autre parti. « Au reste ,
» ajoutait il , ce serait un pauvre éai-
» vain que celui qui ne saurait pas
» écrire pour les deux partis; » et en
même temps qu'il ne considérait com-
me bassesse rien de ce qui pouvait me-
ner à la fortune, il ne la voyait que com-
me un moyen de considération : « Si je
» pouvais m'abaisser jusqu'à un travail
9 de bureau, dit -il , je trouverais vingt
» places pour une ; mais il faut que |e
» vive avec les grands; » et une de
ses parentes , chez laquelle il logeait ,
l'engageant à chercher une occupation
plus .solide que le métier d'écrivain , il
entra dans iinc colère horrible, lui di-
sant: a On me mettra bientôt à la tour
» de Londres, ce qui fera ma fortune.»
Il se croyait destiné à fiirc, par ses
écrits, une révolution dans son pays,
et disait habituellement qu'avant de
mourir, il aurait rétabli la nation dans
ses droits. Au milieu de ces espérances ,
il perdit celui de ses protecteurs sur
lequel il comptait le plus, le lord maire
Beekford. Pendant quelques jours, il
parut presqiie égaré par le désespoir,
ensuite il se consola , iit sur cette mort
des élégies où l'on trouva plus d'esprit
que de sensibilité, et où il avait mis
encore plus de sensibilité qu'il n'en
éprouvait , comme on peut le voir par
le compte suivant, écrit de sa main au
dos d'un essai politique qu'il avait dû
adresser au lora inaire , et que sa mort
l'avait empérhé de publier :
Perdu par sa mort sur
cet essai i •. 1 1 6
(fagné en élégies, a*. '2\
En essais . . . . 5 *. 5 *.
5 '. 5 '
Je me nijouis de sa mort '
pour 3>. i3«. g
^STi CHA
Cei>cndaDt sn npérances déclinerait;
il changea de logcinen^ pour quB
eciis i]ui aritient été l^oini de tet
tires de doire iic le fusuiit pas de m
muère. ïkbitué à une di'ru Iris fru-
i;*le, puisqiit! àks sou eubnce, re-
lunniiiable par son excessÏTe tabnélé,
il s'était RoiiTCDt réduit volonuire-
ment au pain et à l'caii, disant qu'il
ne voulait pas ■ se rendre pins tinbé-
a cille que Dieu ne l'avait fàit,> il
n'aTait p«s toujours de quoi fonniip i
celte étroite nécessité, et, dans ces mo-
ments, il refusait avec indigoatton l'of-
fre d'un repas qu'en tout autre tempt
il aurait accepté avec plaisir, £n mime
temps , il envoyait des préienls 1 sa
nére et ï M sceur, leur faisait un dorh
peux détail de tous les travaux litté-
raires dont il était cliargé, et em-
ployait le prix que lui rapportaient
CCS travaux, aussi loal payés que faci-
lement acceptés, à se donner l'exté-
rieur de l'aisance, et à fréquenter le*
Lcux de divertissement public, qui lui
étaient devenus, disail-il, « plus né-
■ cessaires que la nourriture. ■ Eu-
fin , après avoir passé , à ce qu'il pa-
latt , plusieurs jours sans manj-er , il
s'empoisonna avec de l'arsenic, et
mourut le aS aoiît 1770, âgé de dix-
sept ans neuf mois et cinq jours,
quelques jours ;ipr<!s que le docteur
Fry, principal du collège de Sl.-Jean
k UxFord, était arrivé Ji Bristol pour
recueillir des informations sur les poé-
sies de Ruwley cl sur ChatlCflon , qu'il
voulait prendre sous sa protection.
Ses ouvrages se répandirent avec
rhistoii'e de ses malheurs. Un enthou-
siasme tardif s'attacha i sa mémoire,
et l'infortuné Chatleriun devint un
des ol^ets de l'intérêt public. I.es
{Kiésies données sous le nom de Row-
ley et antres anciens poètes , si , com-
me on n'en peut douter, elles sont
(te lui, (ODi le premier de- ses titres
di- jire, et il te* a cmnpoMVt i
• n ans. On y lionTe iiih; iinugiiM-
lii 'ortc et brillante, une hcunwc
ïni liun , rt, ce qui peut j)tnjij<
irdinaire , souvent tiiu pt«-
junue sensibilité. Des nuvragci qt'it
a di .nés sous son nom , les mnllnin
sont SCS Satires , écrite» awc loiM ,
la ' rve d'amertume qiû éUiC dtoc
s< aractcrc, Ses anUtS p*wt«,
Cl stant eu morceaux dA*:M* |
I -e ses à dilTcreDles tiersumie*. m-
trop la reelirrebc et PaÂtU-
non. Les morceaux de pruse if^ i
iinéré.* dans dilTércnts journsoK vM
l>lcs cl {nquanis. t^iiliD , iars-
qudii songe àsun Age, loutcoffn
lit de lui donne l'iiMeqac Cliaiteilgn
n'avait pas Lcsoin de niaurtr atut
dix-huit ans pour éti-e regardé ccrnse
un des ^Irvs les Jibis cxli'nEifdieaiKt
qui aient existé. Ses (Buvres ont â*
reriK'illics avec soin, u-'ituics d in>
primées plusieurs fui» apr«;s u moit,
8o5, e« 5 wl. i»-
CHAUCER I GEorFROY ), luqiut i
Loudrcs en i3iS, »elon qoelqtwt-
uns, d'un marchand ; selon qoelqua
autres, son extraction était noblr. Il
étudia à Cambiiilce et à Oxford. Ce
fut dans la première de ces univrf
. qu'il ,
fil .
poHe, â l'âge de dix-huit ans, para
O'iir d'amour , le premier poén*
connu qui aîl été écrit eu ao^uL
Après la conquête des Narmawb,
le français , qui était la laitue i!ti
vainqueurs, devint en Aii[8lelemf^
diurne, sinon universel, da moins <Ic-
minanl; il c'tail surtout la Ungurdn
grands et celle des poètes. CcpMKlial,
quelques essais furent leulés pourd»
ver l'anglais aux mfmes honnrtirt:
mais le •=!'"' i*"' ""l'es qui r*fainl
euir i ne ! as trouré anf-
CHA
u'cftait probablement pas
tiiie à soD point de lua-
ait réservée à Cbauccr ,
réserve' aux esprits su-
recueilli r les fruits qu'a
Dce la suite des siècles.
UHOur obtint un grand
avoir voyagé assez loiig-
erfectionner ses connais-
genre, de'jà fort étendues
! où il vivait, après avoir
le temps les lois dans
liaucer , dégoûté de cette
ma du côté de la cour;
,e d'Edouard III , quoi-
Ire alors de la première
fut très en faveur auprès
itout de son Gis Jean de
lèbre duc de Lanças tre.
I Tamour de ce prince
ae, la duchesse Blanche,
ni ses vers cet amour,
, les charmes et les ver-
chesse, qui n'empéchè-
mari de lui donner bien-
', ladj Catherine Swyn-
mante de ses enfants ,
ooser il Cbaucer la sœur
te alliance affermit la fa-
iicer auprès du duc, qui
da k celle du roi. II fut
i verses places honora-
ires de celle d'envoyé au-
^ublique de Gènes , ce qui
casion de visiter Pétrar-
place de commissaire au-
e France Charles V, pour
rcooavellement de trêve
e de Richard , prince de
la princesse Marie , fille
Dce, négociation qui n'eut
(. Il eut aussi des places
ommc celle de contrôleur
dans le port de Londres.
des lûenfaiti de la cour ,
û» on remarque le don
vin , qui devait lui être
délivré chaqtie jour dans le port de
Londres , py l'échanson du roi , sur
les produitsdesdouanes.il suivit le roi
Edouard eu France, lors de l'expédi-
tion infructueuse qui se termina par
la levée du siège de Reims. Fortement
attaché au duc de Lancastre, il em-
brassa aVcc ardeur les opinions de
Wiclef , surtout relativement à la ré-
forme du clergé, et fut même, h ce
qu'il (Kiraif , intimement lié avee ce
fameux hérésiarque; mais ni les af-
faires, ni les intrigues de la cour,
ni les discussions théologiques, n'in-
terrompaient le cours de ses travaux
poétiques. La Cour d'amour avait été
suivie , peu de temps après , du poème
de Troîlus et Créseide, è^Arcile et
Palémon, de la Maison de la Renom"
mée, etc., ouvrages dont il ne pa-
rait pas que l'invention appartienne â
Chaucer; mais dont il donne quel-
ques-uns pour imités, et dont les au-
tres le sont visiblement, soit du jRo-
man de la Rose, de fioccace, soit de
quelques aotrçs auteurs moins célè-
bres. Il paraît avoir puisé surtout dans
les ouvrages des troubadours proven-
çaux, qu'il affectionnait particulière-
ment , et auxquels la fierté anglaise lui
reproche d'avoir emprunté un grand
nombre de mots pour les transporter
dans sa langue , comme il est aisé de
le voir par l'abondance de mots fran-
çais qui se trouvent dans ses écrits.
Ces poésies, dont l'invention, quand
elle appartiendrait à Chaucer, ne vau-
drait pas la peine detre revendiquée^
portent fempreinte du mauvais goût
qui réguait alors dans toute l'Europe.
Dans sa Cour d^ amour , le poète
amoureux reçoit de sa dame la pro-
messe qu'elle le rendra heureux au
mois de mai. Le 1 '^ de mai , les oi-
seaux y pour cele'brer ce beau jour ,
chantent un office en l'honneur de
f amour ^ et cet ofCce n'est autre diote
38R CHA
que celui àt rÉ;:lîse, dont ili k
pari^ig^nt les tliffcreotes prifem : le
rassigiiol chante le Domine IsSia ,
l'aigle le Fenite, etc. Dans Trmbu H
Cniseide , poème dont l'adion m
patsedurantlesiègede Troie, Troïlut
est dijsigué comme un jeune cbevaUer
(knight), et , de métne préci sèment que
FA est maintenant la prrmicre lettre de
Talphabel, Créne'ide était, parmi les da-
mes troyennes, la première en beauté.
Ses autres ouvrages , tels que la Mai-
son de la Benommèe, que Pope a
îmiicV dans sou Temple de la He-
itommée, et les poésies faites en l'hon-
neur du duc et de Li duchesse de (en-
castre, sont, pour In plupart, des
rfves, des visions alle'goiiques , mâ-
les de disricrlatfons murales ou théo-
li^qucs dans le gofit du temps; ce
qui, outre la diMcullc de la langue,
rend la lecture des outrages de Ghau-
ccr pénible et eiiiuiyeuse. On y trouve
cependant de la vérité dans la peinture
des caractères et une délicatesse de
sentiments, qui, dans ce lemps-tà,
s'alliait asset souvent à la grossièreté
des eitpressîons. Les Anglais assu-
rent de plus que , malgré l'irrégularité
de la versification, la poésie de Chau-
cer ne manque pas abarmunic; et
cette irrégularité n'a pas empSché de
le regarder comme l'invcnleur du vers
héroïque anglais. L'avènement de Ri-
chard II, en iSrn , semblait devoir
ttre iavorable A Cliaucer, par le cré-
dit que devait prendre sur un roi
jeune et peu capable un prince amlù-
Iteuzlelqncleâucdeljancastrejmais
devenu bientôt suspect au roî par ses
intrigues , le duc de Laticastre s'était
aussi aliéné le peuple par son atta-
cheiuenl à la doctrine de Wjdef; en
sort que la situation de ses partisans
devrnail tous les jours plus précaire,
L'attaf^henienl personnel de Ch^ucer à
Widcf resiMsail & b haine des par-
I de rËflise i-orDÛne- Ca rSHa.
les rirli'Ëïies ayant vmtu , nutgltf
rui>pb>itiun du der^f, fâiro oonnr*
à I ulres un maire de l?>ir p»ili, le
r des deux fartïU'R^ fut lA qn'ilta
la une sédition violente. I^ taia
I ma contre les a iitciirs de U »Jdf>
tion; les wiclrGi. tes furent wmrairnt
I reliés, plusieurs Turi'itt nm a
, et Cbaiicer. »bli^é de s'cafiôr,
p. a daiit le Haioaal, où tl«^ait«-
tranqiiille. La ctiiir d'An^tWS
lui I ;rmcllait de toucher set revcMlf
et i^mc tes anpointrnMtnls de *»,
pli de conlrolrur des douiiK*,
qu'If faisait exercer par Mibstituljinù
siin absence du royaume était pn*b»*
blement la condition de rvUr îmW-
gence;car,forc^en»nle, parTiofid^
lilc de ses agents , Ae repaiser tecftK-
ment en Angleterre, d'où il ne Id
arriviiii plus aucun secours , il b
bieiiiôi découvert, an^ld, etpririfi
SI ch.-irge. Il n'obtint son panJon << B
libL'rtc qu'au prix de ptitstron tilta-
lions nuisibles à son [>arti, auqud il
devint pjr-là extr^memcul odwai;
Diiiisie m^nie temps, le ducde Lia-
caslre, qui, dans le vain ctpoir dt
parvenir à la couronne d'KspifBt,
avait épousé en secondes oowsUl^
de I ierrc-le-Cruel, mais qui oao>er>
vait touiours son uneton aliacbeflinil
pourrall]eriueSvf;ufuid.doiililtvïit
eu plusieurs enlânrs, futubtr^. park
clameur publique, de »Vn *«|intk
Cliaucer, privé encore de cet >p]nâ
réduite une grande détresse, ubtiolLi
permission de Irailer de ses pensNU,
et quitta la cour pour s'occuper v»
qucment de travaux, littéraires. O U
dqii-> ce teiupf-demalheurqu'illi: w
Testament de l'amour, c;|«fr JV
mtlalioii de la Coitiolntion de Beê«|
qui! avait traduite diii^ la jruntut,
Au lieu que la rn phie appinlli
Boëce et ficni Iç ikt daù ytj*^
CH.\
FAmour qai se présente h
et, en récompense de ses
"Vices, lui laisse par forme
Jnsi qu'à tous ceux qui sui-
instructions j les plus sages
de philosophie, de morale
jioD. ÏjA fortune de Chaucer
e nouveau avec celle du duc
stre, revenu en iSBg de
m d'Espgne , où il avait
it essaye de recouvrer les
de Castille et de Léon , qu'il
; lui appartenir du chef de
t mais aoù il avait rapporté
es considérables qui lui sor-
rdever son parti à la cour,
s après , sa seconde femme
rte, il épousa Catherine
, et'fit I^itimer les enfants
eus d'elle. Chaucer , allié de
la famille royale , vit se rr-
ies (avetirs de la cour, et fut
oi«y â ce qu'il paraît, cm-
m service. II ne perdit rien
de son beau-frcre, le duc de
, suivie, bientôt après, de I<i
I qui plaçA sur le trône le fils
i, Henri de liancastre. Ce-
il parait qu'à cette épo(|ue il
rement retiré de la cour , et
ranquilicment de sa fortune
hiteau de Dunniii^tun, où
lrélon<;-temps le chêne sous
prétend qu'il allait méditer ,
triait le nom de cfténe de
Ge fîit là que , dans ses der-
lëei, il composa celui de ses
qui a conservé le plus de
t, ses Contes de Cantorbérx^
rers, dans la ftirmc du Dé-
de Boccace, mais dont les
tihement anglais , offrent
le variété de caractères peiu ts
frîté propre à ce poète, et
ité qu'on ne lui trouve p.is
Chaucer a eu le sort de tous
ini qui ont montré du gc-
C II A 289
nie dans les premiers temps de la
renaissance des lettres , lorsque la
langue et le goût n*étaient ps en-
core forrac5. On l'admire et on le louo
beaucoup , mais on le lit peu. Il est
le premier des modernes qui ait Caiit
usage dans la poé:»ie de fesprit et des
fictions chevaleresques. Son conte de
•Sir Topaz est dans le goût de 2>oit
Quichotte, 11 mou;>ut en 1 4 00, âgé de
soixante-douze ans. On a de lui trois
stances morales , intitulées : Bons
conseils de Chaucer, et qui furent
ébmposécs , dit-on , dans se6 derniers
moments. Ses œuvres ont été recueil-
lies en angl.iis, Londres, 1721 , in-
fol. — Son fils aîné ( Thomas Chau-
cer ) occupa de grandes places. Alix ,
fille de celui-ci, épousa en troisiè-
mes noces le fameux Guillaume de
la Pôle, comte, puis duc de Suffolk ;
et de ce mariage sortirent ces ducs de
Suffulk, dont le dernier fut décapité
sous Henri VII. S— D.
CHaUCHEMER ( le P.François )^
religieux dominicain, docteur en théo-
logie, né à Hlois en i(>io, fut pro-
vincial de son ordre à Paris, et y
mourut le 0 janvier 1713. ('/était un
des bous prcJicalcurs de sou temps; il
cul plusieurs fois l'honneur de prê-
cher devant le roi , et ce fut toujours
avec succès. Ou -a de lui : I. des Ser-
mons sur les m^r stères de la religion
chréHennCy Paris, 1709, in-iu; IL
Traité de piété sur les avantages de
la mort chrétienne, Paris , 1707, 1
vol. in- 1 ^ ; réimprimé en 1711 et
1711. François (lastnud, avocat au
parlement d'Aix , avait fait, en 1 <><)<), *
in S"*., l'oraison funèbre de la fameuse
M"''. Tiquet (Marie- Angélique Char-
licr), décapitée en i6<)9, pour .ivoir
attenté à la vie de sou mari , le P.
Cliaucheiner fit la critique de rrtie
plaisanterie , qu'il trouviùt déplacée,
et y joignit uu di<)COurs moral et chré-
tien uir le mènif sujet ; Gastand re-
pondil à CVS deux piécci , e( un les
trouve lomei daui lé recueil qiii en a
ërdrùticn iGgyet 1700, m-S". Ce»
piccetni>soul reniurquablcique |>ar U
MDguIarité du sujet i-t par le tour
«[u'oii lui a donne. C.T — ï.
CiliUDET (ANTOIftE-DENIB),
uul|ileur, elcfe de M'. Sloiff, nn-
quil i Paris, le 3i mars t^ÔS. Il
i'araiisaiE djtns son eiilancc à mode-
ler de petites figures cd terre glai^tc,
et U vue des statues quidrcsKol nns
jardios éviilUit son imaginalioD. H
k'ÎDsciivit à l'iee de quaiune aiis[Mr-
ni i les éièrcs de Vucadémie de itdDltirc.
I.'IieiireUM rdrolulion (|uc l'inilucitM
de Vieri .ivaît oriéiée n'avait [winl en-
core r^éne'rd lurl sLiluâirc; mais en
M soumelLuit au goût At l'ëcole , Cbau-
dcl suivit , aiiL-iDl qu'il le put , de meil-
leurs exemples, ea allant chercbi^r
dans rantiquile les modéirs qu'il sa-
vait rl^^ appre'cier. Cependant, lors-
qu'il rcmiwrla le grand pril, en 178 J,
Mil' le 5U|et de Joseph vendu par ies
frères, docile à l'eiprJE du temps, et
ppul-clre aussi |)Our hk pas aliéner se»
Ï 'liges, il composa son bas- tel îef dans
a manière de recule. On y voyait des
arbi'cs, un pout cl de petits garçons
avec de» chevaux, a J'y aurais mis de
B la pluie, disait-ilassrz plaisamment,
■ si le programme l'eût urdoané. » Il
est vrai qu'alors ou rcprcseatait en
Kulpture jusqu'aux substances vapo-
reuses, 1rs nuages et la fume'e, Maigre
l'ei rrur qui aptMrteiiail à cette epoijue,
k bïS-reliFf de Oiaudel méritait la
couronne qui lui Fol décernée. Les au-
tre* élèves eu furcntielli^roenl frappés,
qu'ils portùreol l'aulvur en triompbc.
Dès cemoment ,Giaiidcl fut pasSionn^
pour la sculpture el poor la gloire ; il
ae rendit à l'ocole de Rome , où les arts
1» motitrèreutàluidans loiiteEa pom-
pe de leurs cLefi-d'Œuvre. Il vamui ki
(c-ciions i
iinJ
urtl
mi-ui de ta
i Par» 4
trcl.,jJo^
leur» diJTereill
r vit luiMT i»
d<» vaseï grecs un c(nai)iMi I
des loges de Rapbaâ ; fjÉ
Drouais ief. cnMui» qu'on ■
alUibucr i nn bidula peininJ
fitcr »iir les tlHlii«s et Ici h
auii^uea, pour m |>tfuélicr ,1
ment du bnu id^jt Ae leurs |
mùidcl'eiprilingéiit
fusilion. Il rcviul ii
acadenucde peinture' lu
qu'auMÎiot le tilic il'ApW, Il
le premier ebîel Au TvaMm
nùm loruiil ilt l*6oale de t
(il MU de lemiM aprii , poW.
ratiou du péruljflc du fanS
groupe qui est irgnnl^ en
de SCS turifleurs uurragrs; il
expriuie l'Êinulittûm «b ^ fl
tie fui pa> d'abord appreintf et
t'est aujourd'hui; on u'étattM
core ri'venu i U bclk tiaiffi
dci artistes, habiles d'ùtleqiij
qui teoaieul, sans t'en aperce
l'ancieune manière, nliôitta
i le croire au-deiuoux d'un au
vrage, plaré sous le aiimr né
et qui est loin de jouir de la
eslimc. Chaudel rprwiva.vii
de H vit , une autre ÎDiusttcc tj
il se montra pins scnâiUe : M
à son Œdipe le prix d'encouaj
accordé i La tculpture cKpo4l
Ion de iHui. Ci-t ouvrage Cfl
ses plus beaux titre» A» p^*%
est mfliclle de cotuevoir une n
tion mieux pensée pour l'ail Ot
et une idée mieiu exprimée, (t
de VEinpermr, p|ao«e ^antlû
corps législatif, le bat-rrlicf M
re de Cjpartssc se UKc^èiv
demmenl, cl viorcBl fiscr la*
au rang des prcmtcn iMiuÂl
dénies, et il y itérait pcul-Arc)
tuK'r rang , saus fcspècc Sï^
CHA
marqne dans ses onvra|i;es et
t de*^ maiivaîse sanié habi-
; des fréquents Tomissemcnts
qui le forçaient souvent d'in-
•re MO Irarail, et qui l'ont
\wé k h fleur de son ige.
lie de la Pmix ( de gran-
itnrellc } , eiécmée en argent
Se daas le palais des Tuile-
tCiliie de Cincbmaiusy dans
du atfnat; le kas^rclicf qui
le plafood de la première salle
fe Mapoldon, el qui représente,
figures de trois femmes gra-
eat enlacées , la Peinture, la
fê€if Architecture; la figure
que de VAmâar qui tend un
tx mnes^etqui les amuse avec
rf ; ainsi que les petits bas-
laetfi sur le socle, et qui sont
alitant dVpisodes de ce joli
donnent k Chaudet de nou-
Irca de gloire. La figure repré-
h Sensibilité, sous la forme
Mie personne qui touche la
9| le Bélisaire, ciselé en bron*
iB-méme , et Tnn de &es incil-
mges; Paulti rirginie, qu'il
fti en marbre , et auxquels il a
i eette tendresse , cette puis-
Intérêt dont les a doués rad-
iaient de M. de Saint-Pierre ;
fjimonr; et, en dessins, Pé-
ibétiqne de t Amitié conso'
à la patte d'une prison; le
ée de P^ehé, â laquelle les
ti peuples de la terre viennent
In faonneurs difins, dessin
fÊT itn étendue et son fini ;
c ipand mmibre d'antres des-
«flmdânent pensés, pour la
PB édition de Racine , par P.
laUeaa représentant Énée
Uamt milieu de Vineendie de
tableau qui achera de prouver
Midet aurait pu devenir un
de distinctioD, quoique ce
quM a laissé en ce genre nhche par le
colocis ; les nombreux sujets ^e mé-
dailles qu'il a composes et dessinés
pour Thistoire numismatique de l'em-
pereur , dont s'occupe la troisième
classe de Tinslitut ; tous ces ouvragAS
enfin , qui ne sont que la partie ac-
cessoire de M réputation , n'attestent
ps seulement l'activité et l'étendue
du talent de Cbaudet , mais bien mieux
encore son esprit ingénieux et sa sen^-
sibilité. Nous ne ferons qu'indiquer
ses deux demieri ouvrages , le fron-
ton du palais du corps législatif et
la statue de la colonne d'Austerlitz,
parce que les conceptions en ont été
généralement blâmées , et qu'il est
certain que la première lui a été impo-
sée, en même temps qu'il est douteux
qu'il n'ait pas admis la seconde par
complaisance. En effet, on ne peut
point reconnaître son esprit judicieux
dans le choix d'un costume iaéid pour
l'empereur, placé sur une colonne dont
tous les Ornements et les costumes sont
nationaux et du tennis où nous vivons.
Il n'aurait pas imaginé aussi , pour le
frontispice du temple des lois, un épi-
sode cTune Victoire, quaud on avait à
consacrer un sujet d'histoire l^islati-
vc. Chaudet a exécuté un assez grand
nombre de bustes. On ne parlera point
ici de ceux de l'empereur, ils se con*
fondent , pour le mérite, avec la statue
du corps législatif , qui en est le type ;
mais il y en a deux qu'on doit plaoer
parmi les beaux ouvrages; savoir: un
buste defeu SahatiertX celui de David
Leroi, L'amitié et la reconnaissance l'a-
vaient inspiré pour Tun et f autre. Ccuj^
du cardinal mauri et de Lamoignon-
Malesherhes sont aussi tris beaux.
TiOrsqu'il fut nommé professeur aux
écoles de peinture et de sculpture , il
se livra avec ardeur aux fonctions de
l'enseignement. Il avait tant réfléchi
sur son art , il l'aimait avec tant de
19^
■)J)3
CH.4
trisaion, que c'cuit i^n bouhuu' pour
li d'eu ciposef la ïaiue docliine, et
siiitoul d'en répandre le sentiiocDl.
Numujc lOcmbre de la qualrième classe
de riu$titui , il fil prtic de la comniù-
sioii du Dictionnaire de la langue det
itaux-arts, ci d^pluya danslis dU-
cuïïions de ce travail toute b sagitute
.et lu justesse de son esprit, luslruît
nitre anal
lettre, il élODDail jwr U in
ilytiquc avec laqurUe il eu
ceTnil et disposait les articles
brcux qui lui étaient éclius. Cliaudet
estmortle iC)3vnlj8iD. A— s.
CH&VFFEPIË { JicQUEs-GïimcE
de], ministre cakinislc, et prêdica-
teurfi'ançais.DéàLeuwardcenFrise,
le 9 novembre i ^oa , s emlirasH de
H boiiDC licDre , dit Mercicr'de-Sl.-
■ Léger, l'étal eci-lcsiastiqup, et exer-
B ça suceciïiTi'itieutlciuiiiistiiedaDS
■ les églises proteslautes de Fles&in-
» eue, de Dcifl , et. depuis 1743,
> àecdlcd'Atastenlant, ■ 011 il mou-
rut, le 3 juillet 1 7S6. Chauflepie re-
garda toujonre la prcdicalion comme
une des ^larlieg tes plus essentielles de
son minislîre, et > ^ IWra avec zcle
jusqu'au tombeau.Dix-buit mois avant
sa mort, malgré son çrand ùgc et la
faiblesse de sa vois , il prononça un
sermon dont l'auditoire ne |>enlii pas
un mot On a de lui : I. Sermons sur
l'état du peuple juif, imsterdam ,
1756, in-é'.j II. TabUau des vertus
chrétienne^. Anislerdam, 1760, in-
8"., traduit de l'anglais de Bjstcr,
ecdé5iaiti<]uc du comie' de \\orce5-
tcr; llï. ffistcire da monde, sacrée
etprofane.par Samuel Shuchjari ,
traduite de l'anglais, Leydc. 1738
Cl 1753, 3 vol. iD-i'i. CbnulTepic n'a
traduit que le a*, volume ; le 1 '''. l'a-
vait éli par J. P. Bernard ; le 5'. le fut
parToussaint. IV. fie de Pope{ k la
tite des (ouvres diverses de cet au-
teur, traduites de l'anglais [lar iliOe-
rcnti «ulcuri , rccoctllics ptr EIk ik
JoncoiU'I.rl io) primée» â Aauirfljai,
i'j54, 7 »oLin-ii; 1 7^7,8 ïhLiu-
\i ). V- Histoire aniferi^U dotiu
te cçmturiicemcnt Jm motuU, tiannie
de i'augtais. 1770- 1793,(0 vol |
in-4'- CelouvTugr, compaïrca >U|^ |
terre par une société (J»K(Uf dtktinii
futir.'tdiiiteD fraoE^U pu drajiMN^w
de gens de letlrcft. L un« de m i»
ductiunf. nt iu 8°. ; rallr iU^ntn
contribua Cluiullepic ut ■i»^"') ^*
traduit b-s tomes i!i k jf. VL/Tt»-
veau Dictionnaire kbioriqut et air-
que , pour servir de tufptéant m
de continuation au f'irlifrrmmirr iàt-
torique et critique d» V. Hem
Bn}le, Amsterdam, i75o-56|4i*^
in-fuLLeprojeidr faire un niq^^Ml
au diclionuaiie de Baylr «nit éi bc
me il I.) mort de en pbiloM<plie,ai>>
ne fut pus eiijciit^. Ouelquci ^atit
lettres aurais ayiM dontie ime in-
duction auglai»ederutiTrag^deB*ik
en 10 vol. ( fox- Ratu: î, av« «
additions con}idenbl«s,oii pcepOM 1
CbaulTepic de'lraduirc tu ftanpiila
additions faites cii An^etarre. Cctai-
diltonscuusiïtaicol, MÛcii co«|iltjwBt
des articles de Bajie, *oîl en attiÙB
nouveaux. 11 coKMcn |diuîciir»aiiBéa
l ce irAvail , e| fit Itâ-méne drM»
vellcs additions cl <lea ariî^ nn-
veaux. Sur pris do qiMtone oailsdt*
lirlcs qu'un trouve d«ix wa éi
nairo, plu* de six cents, pmquelM'
ati|;Uis , «OUI traduits Mins aiJilww
de la pn de QiauH('{M;dnitotf
quatK-vbigis environ sont rrioadà
par lui i ciii(| cenb articles f uvirai mM
cntibrentrut delui. Ck«un<'|>icB*jiill
piquant uilcc^nisnwdr Jbjlt.Cte-
[lectc le cararJm rie miniainr dtttJ
était rcYêUi. llredr«svqiK)q«£iiila
aulcunanclai», el'f^ilpaituaiftnM
d'une grand* (fruditioii. Su^ diM*
uairc m loio d'ctrc un livie tarik.
CHA
est très utile , et il serait h àé-
l'uo homme laborieux et ins-
locupât aujourd'hui à ùire un
lent au dictionnaire de Gbauf-
!e n*est que dans un ouvrago
étendue qu'on peut se permet-
lotes explicatives du texte, ou
lertalions sur quelques points
d'histoire ou* de littérature.
armons sur dirers textes ^
hm, 1787,3 vol. in-BMIs
»nb1iés par M. Samuel Chauffe-
eude J. G. , et qui, dans l'éloge
■rde son onde , parie de quel-
Km ouvrages peu imporfinnts.
A. B— T.
DFOURRIERf Jean), peintre
, ne en 1 679, etmort ^1 Paris le
anbre 1 757. Quoiqu'il ne soit
lui connu que 4'un petit nom-
nateurs , ses tableaux repre-
U Cascade de St.'Cloud ,
r calme au^lairde la lune^
tmp de vent fmsurprend une
de Fédkeuf^yfoat encore re-
t. Sylvestre a ||ravé quelques
itîons deChautourrier; on les
dans son ceuvre. Ce makre
il une étude particulière de la
tîve; on en remarque dlieu-
et» dans ses ouvrages ; il était
nir de cette science lorsqu'il
ULIAC ( Gui DE ) , ainsi nom-
iea de sa naissance , village du
an, sur les frontières d'Au-
élndia la médecine à Moutpel-
I il suivit principalement les
le Ravroona de Molièrcs, puis
idilà Bologne, attiré par l'éclat
Mait Tuniversité de cette ville.
acba surtout au professeur
cio , qu'il appelle souveut son
Si l'on en croit le savant As-
iMtliac reçut à Monl[)eilier les
n du doctorat. Apres avoir
mog-lemps la médecine k Lyon.
CHA 295
il se rendit h Avignon , où il fut suc-
cessivement médecin des trois papes
CJcment VI, Innocent VI et Urbain
V. Cest dans cette ville qu'il composa
en 1 565, sa Chirurgie, sous le titre de
Irwentariumy swe Collectoriumpar-r
tis chimrgicalis medicinœ. Cet ou«
vrage a été imprimé un grand nombre
de fois. Haller pense que la première
édition est celle qui parut en i49^ , k
Bergamc, in-fol. , avec ce titre : Cki-
rurgiœ tractalus septem , cum anti-
dotario, Mercklcin et les copistes de
ce biblii^raphe souvent inexact en
indiquent une plus ancienne , Venise,
i4oo, in-fol. Parmi les éditions sui-
vantes, nous ne citerons que celles de
Venise, 1499 et i546 , in-fol. Celles
de Lyon, i5i8,'in-4'*. , et 157:1,
in-8". I^iirent Joubert traduisit cet
ouvrage en français , sous le titre de
Gratuie Chirurgie, avec des annota-
tions, par son fils, I^aac Joubert, et
un Vocabulaire explicatif des termes
employés par l'auteur, Lyon, 1692,
in-8\;ibia., iGSq. Plusieurs médecins
célèbres ont consacre leurs veilleswâ
expliquer et à commenter cette chirur-
gie. Symphorien Champicr y fit des
additions etdes corrections ; Jean Fau-
con , Jean Tagault , François Rancliio,
Simon Mingelousaulx et pliL^ieurs au-
tres l'ont tour à tour enrichie ou sur-
chargée de remarques , de questions ,
de commentaires. Louis Vcrduc en a
publié un abrégé, souvent réimprimé,
in-12, 1695, 1716, 1751, etc. La
chirurgie de Chauliac, dit Astruc, ctiit
un excellent ouvrage pour le siècle
où il vivait. Il v dt?brouiHa avec beau-
cnun d'ordre les matières obscures et
difhciles que la barbarie des siècles
précédents avait couvertes d'épais-
ses ténèbres. On peut assurer qu'il «i
plus contribué que personne à faire de
la chinirgie un art régulier et méthodi-
que. Une des époques les plus bni-
ijl! CHA
' laiites lie la faculté de MoDtptllÎH,
fiioiile Lony, est celle où elle » pro-
diiil le fâtuFiiiGtii de Clinuliâc, liom-
tnc qiii doit Iciiir uue place dùlinguée
Fiiti'clu bien làitei lis Je l'huinanilc, et
i[iii ineriie encore de conserver son
autorité ibins un siècle aussi cclaîre'
que le nôtre. Il doit pocter éternelle-
ment le tilre de reiUuraleur de la chi-
rurgie. Il n'y a nas eneot'e cent au
i|ne lei livr» de Gui de Cliauliac
éluicnt les livres cUssii|ucs des chî-
rnrgieus, leurs piidcs Gdèles, et, par
jinaui^c avec le nom de l'autenr , ils
l'appelnirnt icuv guidon. En eirvt,.M
pialiquc industrieuse écUircit les pro-
cédés obscurs des ancienv , en ajunle
de nouveaux, et les confirme far des
oluervalions et par des principes re r-
taius. Ses écrits chirnigiraiiK ne sont
pns succliargés parcelle théorii; ftiv^ile
et ramsongtrc dont tant d'écrits pos-
térieurs ont été gâtés. Us leudeui droit
nu but, cl le grand nrtdcspruc<tui>Dns
y est exposé avec nue ciiconspcction
(également éloigna de la timidité et de
runpnidence. Une auiia obligation
(|ue nous avons à Gui de Cluiiliac ,
Hinsiqu'à RnyniondCbatindeVinario,
c'est de nous avoir bit conoaitre avec
nue cxiclilude scropuleusc celte hor-
rible pcsic qiii , dans le 14'. siècle , a
dépeuple' le monde entier d'i>n quart
de SCS habitant», el dont ces deux
niédecios faillirent à être les victimes
( ro^. Cbàlui ). Les étrangers ren-
deni à CiiauJMc la rnèue iusiice que
les Français. Comparé a Hippocratc,
par lllliistie professeur ilalienfallope,
il est legardc comme le premier k'gis-
laleuï de la chirnrgia, p.u'resiHgnol
Jean Gilvo, par le hulloadois van
f loorue , par 1 anglais Frrind , cl par
■uns les Allemands qui ont trace l'his-
luiie Av l'art de giuirir. fJuns nouii
à citer le témoignage de
lottel Halle*': Cliaitliac répandit
CIU
une vire lamière tar )■ dnrarg^i A
avait lu presque ton* Im «iu pwlifa
jusqu'à lui sur arttc bnmùtt wfi^
lanic de la tuédMiov; il aftmmto
soin lexnpinionidiveHcsilnaMnni
cl appiécw chacune tTclitsj en «M
que >oii ouvrigo peut iin nf^tii
comme une t^xi^ltenle oquiuc bo»-
riquu de la chirurgie (lu^ti'Acrtlct^
que; mais co qui .itrgrnrulc in£aiaHU
le mérite de Chnuliat:, rt la nin£uNC
que doivent in<ptrrr to )it(iD|iln,
c'est qu'di pratique Uà-mimtUjio-
part des pluies ofiiMmit ^û ié-
cril. Ct»isihaqu« mtiMUfuti : idk M
la devise qii'dur«il fm prendre n dâ-
nttffL-a c^ëbrf . 1^ date pnene 4^ *>
mort u'fsl pas luvux cvamw ^cdlt
CUAUUED {Gv\u.»tmtAimn
QK ) , naquit .\ FoDtenai daus l« Veut
normand eu )65i}. Son pi-re, Bjiirt
des comptes i Honei> , ot rauw<lin
d'état à brevet , avait ^tc «u ploie iWt
des uégociatiuus iniportuuet f>u U
rf iue-niire n lecu^uial MaïaiM.U
jeune Chiiulieu se distingua «k bMM
ueurcfMT lesagfémrnUdrMDo^,
et mérilx festime d l'ansiM dm ^my
de Vendôme, qui le Aresl mom»n
abbé d'AunuIc, prieur île Sl-0(W(i
en l'ile d'Oleron , de Pinûert , de uié-
iicl et âL-Ëtienni.'. Cbaiiliru qui , jm
scd betiélkes , avait 5w,i)ao liv. de
rente , ne s'occupa plu» tpK de >tt
plMsirs,et n'eiaptoy« lOBtalmfi'J
■••s cbautei'. Uavait liad md >^«k«
Temple, ni'i nr n - innihlalewt I— 1 11 ii
qui , comme lui , r 1*11111111111 lit k ffk
des |)tuisirs i celni de* Mira, fo»
celle Mcic(éd'cpicariaM,aèMln»
vait souvent le graml-juirut dt Vi
dôme , un rcincclait peu b i '
l'auslcrc morille ; maît ou y I
milieu de la bonne chtrc. dcklMfl
ciles, et prrsiiic loujoiars «1
le dieu du guili. Uiaulim , dèlvl
CHA
et de Bachaunont, s*y dîs-
panni tous Us autres pr le
le son esprit , par la gaitë de
ièrv; il me'rita , par son genre
par quelques-unes de ses pro-
, te surnom SAnacréan dit
. Gmine Anacréon^ il ressen-
se de Pamonr et des Ters jus-
son ntrême Tieillesse. M"*.
qneChaiilieu arait aiipéedans
èni annëes de ta TÎe , couscr*
n de cette liaison le sourcnir
ndre. « 11 me fit connaître ,
ftdins SCS mémoires, qu'il n'y
de pins heureux que d'être
k quelqu'un qui ne compte
r MM, et ne prétend rien de
Ckaulieu a trace son portrait
é^tire an marquis de Ijaiare ;
«présenté comme glorieux,
SpatienGeetàhcQière,tour
ft pirvsseuXy avide de pro-
éfib des douceurs du re-
li GhauKeu mourut dans sa
in Temple, le 17 juin 1710,
BMre-vingt-un ans. Son corps
porté k Fontenai, et inhumé
xs mrifres oui fai^aierU vu
à Tombre aesqûels, dit un
» 3 «Tait autrefois chanté le
dTnne vie indépendante et so»
'ohaÎK a caractérisé ainsi le
les ters de Ghaulieu dans le
ékiOodi:
vif anitti •■ t« lic«
MiMit «M4 et l&aaliM ,
■iiil«trcHCTl«Diea
■f «MaHicat ■■ pea la iutlaM« ,
mène ouvrage de Voltaire ,
If goêt avrrtit Ghaulieu de ne
!Oire le premier des bons poc-
i le premier des poètes négli-
9ie peu de chose à dire après
enl du dieu du goût. La Harpe,
CHA agS
tn parlant de Ghaulieu , remarque avec
raijson qu'on voit dans ses 'vers les
négligences d'un espiît paressetix,
mais en même temps le bon goât d'un
esj^t délicat, qui ne tombe jamais
dans cette affectation , premier attri-
but d'un siècle de décadence; H a mé«
ne des morceaux d'une poÀie riche
et brillante ; mais ce qui domine siur-
tout dans ses écrits , c'est la morale
épicurienne et le goût de la volupté.
« Son Ode surf inconstance^ dit en-
» core La Harpe , est la chanson du
» plaisir et de la gaité. » Quel charme
surtout dans les stances sur la tv-
traite^ sur la gouite^ sur la soli-
tude de Fontenai, qui respirent un
sentiment si vrai , une mélancolie si
touchante ! Il s'en faut de beaucoup
que toutes les pièces de Ghaulieu
méritent d'être conservées ; mais ce
qui fera vivre éternellement les mril-
leurs morceaux de ce poète , c'est
l'heureux naturel dont les exemples et
les modèles deviennent tous les jours
plus rares dans notre littérature, de-
puis surtout qu'on met au-dessus de
toutes choses le mérite de la difGculté
vaincue, et qu'une versiflcation sa-
vante et péniblement travaillée a pris
la place de la véritable poésie. I^a
première édition des poésies de Ghau-
lieu , réunies à celle de La&re , est
celle d'Amsterdam ( Lyon), 1714,
in-S"*. Son ami , de Launay , en donna
une beaucoup plus complète en 1 753,
Amsterdam (Paris ) , 1 vol. in-R«. Le-
fevrc de St.-Marc a publié séparé-
ment celles de Ghaulieu , avec de nou-
velles corrections et augmentations,
Paris, 1760, îi vol. petit in- 11. On
recherche aussi Fédition de Paris,
> 774 f 3 ^ol- iii-^* M. Pauriel a don-
né une notice sur Ghaulieu et La lare ,
à la tête de Fédition stéréotype de ces
deux auteurs , de Timprimerie d'Hé*
rhan. M-
398 CI1\
CHATJI.NES 'Honont h'Alhuit,
âat DL ) , vin[ à la cour «ou» le nnia
àe Ciuienel, Son îréit, Luyncs, fa-
vori de Louis Xlli, liii iu«D«|-M les
huDues grÂcvs de ce prince, q>ii le
Ht, cil i6i5. limlgiunt au gourer-
iH^uicul d'Aiiiboise , dont l.uvnes
ciMt gouvFfiiGur. Il fut, en 1617,
nir^lrr-dr-camp du régiment de Nor-
mandie après le Lannissciiietit du
rnmtc de la Peiiur, Ms du niAre'clial
il'Aiicrr'. Ltcutenaiit-géiieial au gou-
Vi'mciDMt de Pirardie , rhevalier des
«rJre» du roi et maréchal de France
rn i(iig,il cpousa la riche licritièrc
de ti maison d'Ailly. k uintlilioli que
lui Ot ta poslerilu prendraient le nom ,
Im atnics et le cri de la maison
d'.Ailly. Créé duc de Chaulnes et pair
de France en i6ji , il prit k nom.
de inarr'chaldtte de Chaulnes. Il ser-
vit aux siegrs de St.*Jfan-d'AiigéIy
rt de Muiitauban, et obtint le gou-
vernement An ville et citidelle d'A-
miens à la mort du eonuetable de
Luj'nes. Il commanda avec le maré-
chal de la Force r^rme'e de Picar-
die en ilJ^S, iDaiutint celte piro-
yih't dans l'i^bcissance du roi , ci en
fil) lait (jouTiTEieur en )635- Il com-
manda la même arm^ m i()55, eutra
en Allais, où i\ prit et fit raser difTé-
reiils châteaux, fotça le bourg de Gré-
villiers près (le fiapanme, qui abon-
dait m vivre} , irt fit brûler ce quM ne
put em|iorter, poui en priver Tenue
lai. I.'atmce esjiagnole, furie de qua
lorxe nulle koinroea , aViant avancée ,
le Tiiai-cili.d de Cbaulnes , trop faible
poiar lj combattre , distribua ses
troupes dans les pUccs frontières ,
d'où elles harcelaient les cnuemis ;
mais ayant éle' rciiftirce par qiiîuze
ceuls rhrvaux du bin cl de l'arrière-
bau du lioulouais, il marcha à l'cii-
iieiui , qui se selira. A la formation
dw ^t^imciiis de caïali-iic,(,'n i(i5ti ,
cïïk
il en nt un de ran Don. Vn ifpr*
uillei de» lavagvs <\Ut itt iffiçlKb
avairni biti en Hcaniie pn»*! h
diroière campagiie, le nuiéibl <tc
Cl<auln«( . raal|!rè b rigura d« it
MisnD, ratsembU. «n janTÎcr itïVt,
doute cttiu ticinnm de *n f*Kr
sou», péiKtrï dans l'Artoèi, j IriJt
plu>wurs bourp «H villifin , ri éét
qualiT cent* IrlatuUd ((ni «raiol
les enorinii. F.n itifo, il Ol.flKk
nurccbal de TbiliiUnn , Ir mb Ar-
ras, nui le rmMt le to oêAlI* w»
reclul de Chaiilnn ce utrv'a [An
après celte r>ini|»(!ne ; ïl le étaâ à*
eouve/iie4iifDl de Piurdi^n ia(^>
et ou lui dontia eehn ^iatapt,
qu'il i;arda ju«qu'â u tnart , «li-
vee le 3i> oeiUfTc 1 G^g. — > OiAt
d'ALiCRT d'Aili.t , XDD 3*. fib, ni
en ilHri.diir de(À«ultir*mbM«
frère rinc, lieuUtiiant-géiiéiVIdila ar-
mées en i(i55, chevalier (In oflia
du roi en ititji , fut lieuKaaM dï la
ciimpacnie dri dtevau-léecn i» U
prdcdu roi ru 16G4, amaujAw
à [tome pour l'i^tiaii au ppcOe-
nicDt IX ru 161J1, jjoDVcrMM' it
Ki-ctagiir ru tti-jo. Il r<dounM à Dont
la m^mc anpie pour rdecHon ■!■
pa}<e Clément \. il fui nuami imuo-
ttc plëiripoieiiliaire Hu rai « CubfW
en iti^S, Il commaniliiit ai Bmap*,
lorsqu il fut nummtf, pour la ■ns'
sièlne fois, amlMMaiIciir k ButR n
i(>6<) , pour l'electiuu li'UamAt
Vlll. Usedemil, ro i6f>!i, du p^
vernemeut d<' Ucvtague en fiitfutih
comte de Touluu«G, tt obbnt oiatit
Gnicnua , qu'il CoitMrra |u*i|u'j h
muit , arrii(<u le 4 seplembre ((ijH.
1). 1-C
CIUUI.>KS (Micim-f UDi»»>
d'Albeut u'Aillt , dur ua }, ftiri»
France, litnleiiaut-gcnrr^deKimM
et Rouvcrucui de l'iurdje . Aail àe b
même faïaiile, et &B<iutt k Zi
CHA
. 11 fut aussi distingue par
» que par son goût pour
s 9 surtout pour la physique
e naturelle. Il employait la
le partie de son revenu à
truire des instruments , à
2S collections. Son cabinet
: une prodigieuse quantité'
ires et curieux iVcueillis en
ïn Grèce y à la Chine, des
sques de toutes les formes ,
» antiques et de magnifiques
is d'histoire naturelle. Lors-
lysiciens abandonnèrent les
âectriques à globe de verre,
ou de résine, pour adopter
ux de glace , de Chaulnes
ire la plut grande machine
rie la plus formidable qu'on
▼ue : c'est avec celte ma-
l'oD pi'oduisit, pour la pre-
en France, tous les ciFcts
it la foudre. Il fut reçu, en
mbre honoraire de r;ic:idc-
âences. Deux ans après , il
mémoire contenant des cx-
rcUtives k un article qui fait
icement du quatrième livre
ic de Newton , et «fui lui fi-
ivrir les singularités de la
n des ravons luniintux rc'-
ir un miroir concave et
I pr un carton percé au mi-
uc de Chaulnes était du ca-
plus aimable ; Louis XV ,
Tapprécier , ne l'appelait
ttfte homme. Ce priuce avait
adoucir par des bi^n faits
edes malheurs domestiques
isirent le duc au tombeau le
ibre I i^Gi). Il a composé la
Méthode pour diviser les
is de maUiématiquts , dans
ytion des arts et métiers ,
ir l'acadcraie des sciences,
-fol. de 44 PS* ^^^'c 1^
on y joint sa Description
CHA 207
d'un microscope et de différents
micromètres destinés à mesurer des
parties circulaires ou droites avec
la plus grande précision , Paris ,
1 7^18, iu-fol. de i8. pag. avec 6 pi.
Par cette méthode, le duc de Chaulnes
était parvenu à obtenir, d'un quait
de cercle d'onze pouces de rayon ,
presque la même pVécision que don-
nait le quart de cercle de six pieds qui
était à l'Observatoire. Il avait dc)2i dou-
nc les principes de ce beau travail
dans un mémoire pubhé en i ^55. Oa
a aussi de lui quelques pièces dans le
Journal de phjrsiquCy et six mémoires
dans le recueil de l'académie des scien-
ces ; son éloge est dans le volume de
1 7fk). Son dernier ouvrage est un mé-
moire , où brille partout le génie de
l'invention , sur une nouvelle machi-
ne parallactique , plus solide et plus
commode que celles dont on s'était
servi jusqu'alors. C. G.
CHAULNES ( Marie -JosEPn-
Louis d'Albert d'Ailly , duc de ) ,
fils du précédent , né en i ^4 > * porta
jusqu'à la mort de son père le titre de
duc de Picquigny. Retiré du service à
l'âge de virgt-quatre ans , avec le sim-
ple )^ade de colonel, il se livra à l'é-
lude des KÎcnccs naturelles, et fut
membre d^ la société royale de Lon-
dres. £n 1775, il prouva que l'air
méphitique des cuves de brasserie
était de l'acide carbonique. 11 donna
le moyen de préparer facilement de
l'eau acidulée, par le moyen de mous-
soirs avec lesquels on agitait de l'eau
au-dessus des cuves où la bière était
en fermentation. Il indiqua les moyens
d'extraire et de puriGer les sels de l'u-
rir.e. En 1 773 , il trouva l'art de faire
cristalUser les alkalis , en les saturant
d'acide carbonique au - dessus d'une
cuve de bière. Quelque temps après ,
les chimistes ayant reconnu que l'as-
phyxie par le charbon était duc ^
itjt. C H A
la (ornialian de l'jciKlc cartx)tiii|UF ,
de CbauinK proposa un miiyra de
lecouiir les aspLiiics, en mit ad-
iniiiittniaE , sous difTercDlos Ibnncs,
l'alLali volatil ( ammoDÙqiie gaïcui).
Après avoir fail des cijiéi-ieiJMs avec
Viccès sar plusieurs animaux, il rou-
kri confirmer «a dci:otivcrlc en s'a»-
pliysiatti lui-même II donna pluricurs
leçons h son valet de rtiamore, M,
Iw-squ'il le crut assez pxrrcd , il s'en-
lèritia dans un cabinet vilré, ).'asiiit
tùr un matelas , et s'environna de
brasiers decharboDsallutncs. oQuaud
■ vons me vcrtw tomber , dîl-U , tous
B me relIrereE du cabinet , et tous me
» donnerezdrs secours, comme jevons
» ai c^^pigul! à le faire. » Le valrt
ëe chainbi« , attentif, obéît ponclncl-
Icmciit , et rappela lou maître à la vie.
Leeouragedudncdc Cbaulnes prou-
ve une belle ame; mnis son cnraci^rc
siugulicr et le peu d'ordre qu'il mit
dans ses aSïires éclipstrenl ses nobles
qualités, et rendirent son goût pour
les Bi-15 et pour les sciences inutile
i S.1 patrie. Il est mort dans une sorte
d'obucurité, au commencement de la
Tévolulion. Dans le cours de ses voya-
ges , il avait visite' l'Egypte en ■ 7(15 ,
et avait r.Tpportc de ce pays des des-
sins exacts de plusieurs mounmenis
iuédifs ou mal décrits justjii'alors ,
mais dont il n'a publie qu'un Utémai^
re sur la véritalle entrée du monu-
ment égyptien qui se trouve à qua-
tre lieues du Saire, prêt de Sahara,
Paris, 1783, in-4-'., fiR- Ce moiiu-
inent. connu sous te nom de Puits-
dés- Oiseaux, servait de sépulcre aux
animaux HCrés. L'auteur raconte les
démarches infructueuses quil Gt pour
en faire moider en pHirc les superbes
hie'roglypbes , et donne d'autres dé-
Ijtils ciiHcDX. Il a aussi publié une
Hélhoéa foKT Saturtr l'eau d'air
Juéfiu^ C. G.
CHA
CH\UI.NF.S ( AwKtJdïraw. Bon-
niz», dirchcMM i» ), lille àr Jiur[i)r
Bounirr. baroti de tu Mn-son m l.io-
gucdoc, et (rMotïer de» éLH» ifr mie
province, manier, en i"!ij. ii MiiW-
F'rdiDBild d'Albert d'Ailly , d«- lit
Chiulnes, a donné un exemple fri|i.
wsnt lie l'abus qu'une feicior, ifcwof
de l'esprit tnplii.t brillant rt dclirm-
ccption la plui vive , noit fuite dr tn
beuieuan qualités. r.éiJii ;■ n --ik-
ment un cbiBrnie de rcnundre , Ouit
mime un specLtele de la voir ptiHir,
tant elle luettAit de féu , d'apmma,
de fiuMse et d'i^nercie dana la uoipl*
converMtimi, quand elle eUil anânA
Sar qnelqin ulijei tut^rcManl. I.eé«
e Chaulnes, honoraire de l'jradâM
des sciences , et digne de e» lilr* pir
ses ton naissances et son auMwr pônr
les arts . rassemblait souvent tha lin
les savants les ]Jus distingui^, mOr
autres Mainn , Clainiit , le MonnirT,
etc. Laducbesscleurdtt un joar^ *}e
■ vous écoule avec plaisir; mai* vfttre
» société me plairait bien rfjvAntJ^,
* si vous vouliez m'initier dans Iri
« sciences que voa* profeisei.— Rien
1 de plus facile, madame ; Aaann-
» non» Mulement une keilre [Ht jum-,
» et TOUS sem bienlât en ettt de la
■ entendre, n En effet , t\\t Al n in.
mois des progrès si rapides rt si Aon-
nants , ipi ils convinrent nn.mimnnnit
Îii'ils n'avaient plus rien h lui appm-
ré. Cette m£uK ktnToe , qui Attit ifi-
porté en dot une ^nde fin'Eane, pov-
vait, au sein de l'opulence, le prerum
tontes les jouissances de fesprii rtd«
goijt ; mais entraînée par tine itinp-
nationardenteeldéréi^éf!, on laroTiiI
tantdt, dans le silence dn clctlre, te
livrer aux pratiques les phis aitsiêru
de la religion , et tantôt . rentrée dwi
le monde, suivre San* mesure et <«ni
frein son penchant nalurel ptnif ftt
plaisirs. F.nfin, ny^nt, fir de llMW
CHA
i, cause U chiire et la ruin«
sa maison , porte le poignard
ein du plus verToeux des ma-
ies écarts biiarres et mul-
e sa conduite, elle finit, à
•dnq ans, par contracter un
lariage , dont le but et la dis-
M en tous genres , la couvri*
lonte et de ridicule. Elle est
ers 1^87. GeUe branche ca-
la maison de Luynes est en-
I éteinte. D. L. G.
DM E I X ( Abraham- Joseph
k Chanteau près d'Orléans^
onmencementdu i8^ siècle,
m en croit Voltaire , successî-
oarâiand de vinaigi-e, maître
ianséniste et oon?ulsioDnaire«
m eut iait paraître les premiers
de tEmcjrclopédie f il atta-
MTrage, et publia, pour le
iBi un ÛTre intitulé : Pré^
prtinef conire VEneyclopé»
Î8, 8 yol. in-i!i; V Examen
dé VEsprii forme les doux
▼oiumes. On ne peut nier
a critique ne contienne des
ions justes, mais le style de
X , la détails minutieux dans
il entre , et ses innombrables
Mit &ii tomber dans Foubli un
serait utile , s*il eût été bien
tprit de parti ne put même lui
leCle vogue passagère qu'obte-
an lesouvrages dirigés contre
« nommait la philosopliie ma-
iipcUant ces auteurs virent
NMieix un ennemi qu'il fallait
ridiruie pour'Fempêcber de
radoutaUe ; il parut d'abord
n un petit ouvrage tju'on at-
M. Morelkt, et qui est uu
le la plaisanlerie la plus ingé-
I cit intitulé: MétHoirèpour
m Ckéutmeix , conUv les
» philosophes Diderot et
«H, Amsterdam, 1759, in
C II A Uî)fl
11. Leclerc de Moiinet publia »•«
Préjugés légitimes contre ceux du
S.ChaumeiXj i75(), in -17. Vol-
taire ensuite a ridiculisé ce malheu-
reux dans plusieurs de ses ouvra-
ges , et notamment daus le Pautre
Viable et les Contes de Guillaume
Fade» Il l'accuse même d'avoir de-
nonce les philosophes au parlement de
Paris ; il est cependant à présumer que
Voltaire fut trompé par ceux qui iiil
parlèrent de cette dénonciation , dont
il n'existe aucune preuve, et qu'on ne
doit pas adopter sur le simple récit
des ennemis de Chaumeix. On a en-
core de hii : I. Sentiment d^un incon*
nu sur V Oracle des nouvetmx phi-
losophes , 1 7 Go , iu- ri ; II. les Phi"
losovhes aux abois y 1760, iu-H*'»
Apres la suppression des )csuiles, il
fit paraître un ouvrage , auquel il ne
mit pas son nom , et qui est intitulé :
Nouveau Plan d'études j ou Essai
sur la manière de remplir les pla-
ces dans les collèges que les jésuites
occupaient , Cologne ( Paris ) , 1 763 ,
a vol. in-i a. C'est une misérable com-
pilation également dépourvue d'idées
et de style. Il travaillait au Censeur
hebdomadaire , et a fiuinii diverses
pièces aux iournaux. Enfin , bafibué
eu France par les philosoplies , Chau-
meix se retira à Moscou, où il se
livra k Penseignenient, et où l'on croit
qu'il est mort sur W fin du dernier
siècle. Au reste, il devint tolérant en
Russie, et une querelle s'élant éle-
vée entre deux corporations religieu-
ses au sujet d'un enterrement, il fit un
mémoire où Catherine 11 , qui nous
apprend ces faits daus une de hes let-
tres à Voltaire, trompa des opinions
raisonnables et sages» B c t.
CHAUMETTE ( Amtoine) , né â
Vergesac dans le Velay , à deux licuis
du Puy, fut, au rapport d'Astruc,
dans son traité De morbisvenereis ,
5oo CHA
on de* plus célèbres diinirpon* de
&DII irm]).s, (x)nlcm|iaram Ae (îuillnii-
ne lti>iid«l(-t, il en fut niffitaeami,
d'iiprM cf qu'en a écrii le «AVant m6-
«Wfiii Joubprt . c|ui a publii^ la vie de
Kondilet, On a dv lui Ir traité nuivant ;
Enehiridion ehimrpfiim externo-
riim morborum remtdia, Blra uni-
vanalia , tùm particularia bravifsi'
ni compleetem. Qiiihiu motl/i ve-
iitreieiirandi mtthodusprohatisiima
accedit. Autore Antonio Chalmeien,
ftrgesaco. apud Arâcieiues chi-
rvrgo diligentissimu , Paris, i56o,
in-i-x , plusieurs fuis rclmprime', fl
froduit en direnes langues. Ccst an
pw=ei» àe chirurgie pratique , divise
en cini| livres, a»ec des RraTiires en
Iwis, représentant les divers iiistru-
nii'UIs de chirurgie. Z.
(-H A UM KITE ( PiMBE-Gisi-ABi.),
re à Ncrers , en 1^63 , c'tail (ils
li'uo coi'duDnier qui Ini lit faire qiiel-
qiwi diudes. Mucunduiie et la dissi-
{lalion lui firent ababdonner la car-
rière des leltres : il s'embarqua sur la
lioire, et Uii-mfme nous apprend qu'il
fut mousiC el ensuite limonier sur un
T aisseau. Ce mêlier ne lui plut pas
lur[;-teD]p5: ille quitta, el se trouvait
àpArii^en i 7S9, où iie'iaitdercra-
pistu cbpi un procureur. Il Gt con-
iialssaoce avec Camille Desmoulius
{ fojr. Desuouuks } el fui employé
d'abord à harant^uer la inulritude dans
les groupes populaires, ri admis en-
lulle dnus h sociclc' diic Sa Cor-
deliers, celui des clubs de Parin où
l'on professait les opinions les plus
violenles et le* plus démagogiques :
l'ihanmeitc travailla aus5i en *ous-or-
dre au îournal intitulé : tes Révola-
tions de Paris , qu'avait entrepris
M; Priidbomme ( Foy. I,oustalot ).
(îhauaiette resta confond» parmi les
cévol ni ionn aires subalternes , jus-
qti'au 10 aoôl 1792 : on n'avail psa
entrndu parler de ImÎ a*
que. I,c« cvenement* de
auxquels les rliihiste*
mit la premiirrerMirf, teiBirTnleBé"»
dcuce, et il punit alon am preoùm
rang<i. On a dit datif un dtcboiiMiR
biographique, publié il j a pM^or
Dées, qiKOh.MiDie«e, m qutGir^
prooireurdeb ouminune, ainïlpr»-
Toquéles ims%acm dti 1 stfibnhR;
l'Axitertion n'est pat exacte. An 1
septembre, la plne«ile prvcwMr^
la rommunr de l'aris râtit «xa^
par Manuel ( fry. M»Tnmt. ;. CfcJa-
metlo n'y ftil porté qt/jpri-s ipir «
dernier eut été nomUMi dêputi k b
conveotiAn, LMâocIcursiptifndrM-
sireni l'un et l'aulre poiir cbaninritc
ees fonctions ne se reiinireniqN'ap'^
les massacres. Le jour de sa dmkim-
lion à la place de piucurenr Je l>
cotnmune, il rfnmiça à sou nou p-
trunimique Hc Pierre- G it'.jtarJ, parf
prendre celui d'^fifUngnnii, uiM
qui,dil-il,avail(;iépc^Hiipo«riiflaifi-
créduHlé(^. dans rctte bionraphie. i
l'ariide Ahaiagobas , surqDMCtu
asseriion Aaii fondée). QuuiiHlie pnf
fessa d,ius ses im|H)r(uites fonctieiit
les opoions du club d«s ConfafirM
qu'il citait toitjoiin avec conpbr
sance, Il parlait d'jbondancc; Mn •^
gaiic net el sunorc plntsoît h la ntub'
tude , qui appiaudicMit avec tanw i
toutes ses eiagerations. La mhMf
de ses réquisitoires soumit coastnfr
ment lo conseil de \n ct^ifDunr, (I,
par suite, tout le peuple de ParislM
tiiipérieuse voluulè. Cliaumetfc fit k
persécuteur acharné des illiutresi^-
sonntiTs du TemiJe. Il provoipi» M»-
bli^srmcnl du triuunal révuluimaM-
rc, fit arrêter pat la commune qu'elb le
deinnnderBit à la oanvi-iition , ri «lal
à la Itte d'une dépuiaiinii . le i) nun
1 7()5, prunier son Ytrui rttcpi'd:
le t Vibiiliai fut décrcle le 1 o. U u ■i*
CHA
rëvnlulioii du 5 1 mai ,
de l'armée révoluiion-
( suspect» furent soUid-
n posées à la couTentioa
omme et par les mêmes
niie n'a peut-être poussé
rëvolutioDiiaire plus loin
s. U youlait que tous les
portassent que des sa-
t faire planter en pom-
les jaraius du Luxem-
iileries : « Cest avec des
terre , disait-il, que tous
doivent se nourrir.» Et
rrivait souvent au con-
mune la tête exaltée par
il buvait copieusement ,
qu'il parlait le mieux,
évolution du 5i mai,
quelques municipaux
former une faction non-
idante de celle des jaco-
irdeliers; l'intention de
^nt n'était pas seulement
» républicains , mais de
t dissoudre la conven-
re. La ÊKtion de Chau-
plus particulièrement si-
dénomination de faction
es ( Voy, HUBERT ) , lut ,
t, la plus monstrueuse de
|m aésolèrcnt la France
ips malheureux: ce fut
a de faire de Tathéisme
*n politique, et de dé-
fs cultes religieux , tous
de morale et de sociabi-
larvcnir, Chaumette in-
nsacrer les fêtes connues
le Féits de la Raison ,
ielles on proiana les clio-
et on détruisit une iu-
t-dœuvre des arts qu'on
iird*hui. Voici comment
ndit compte à la convcn-
treiniëre célébration des
isou, et avec quel eutou-
GHA 3o(
rage il se présenta à l'assemblée. Ua
groupe de jeunes musiciens ouvrait la
marcne et exécutait divers morceaux
d'orchestre et de chant ; des enfants
orphelins suivaient les musiciens; après
les musiciens paraissait une foule de
clubistcs, la tête couverte du redou-
table bonnet rouge, faisant retentis
les airs des cris : a Vive la montagne!
Vive la république ! » Une musique
guerrière exécutait les différentes hym-
nes patriotiques ; on voyait ensuite une
actrice de l'Opéra (M^ '*. Maillard) dans
une espèce de pabnquin porté par qua-
tre hommes ; elle représentait la déesse
de la Baison, Ce palanquin était or-
né de guirlandes de chêne ; la déesse
était coiffée du bonnet rouge , ua
manteau bleu flottait sur ses épaules,
et elle s'appuyait sur une pique. Dès
qu'elle parut a la barre de l'assemblée,
mille cris , mille acclamations se firent
entendre ; on agite les bonnets , les
chapeaux, on les fait sauter en l'air,
et à toutes ces démonstrations succède
le silence de l'admiration. C'est dans
ce moment que la déesse est introduite
daus l'intérieur de l'assemblée et pla-
cée vi^-à-vis le président. Chaumette
s'exprima ainsi : « Vous l'avez vu ,
» citoyens législateurs , le Fanatisme
» a lâché prise, et a abandonné la pla-
» ce qu'il occupait à la Raison , à U
n Justice, à la Vérité; ses yeux lou-
V ches n'ont pu soutenir l'éclat de la
» lumière, il s'est enfui. Nous nous
» sommes emparés des temples qu'il
V nous abandonnait ; nous les avons
» régénérés. Aujourd'hui tout le peu-
» pie de Paris s'est trans^torté sous les
» voûtes gothiques frappées si long-
» temps de la voix de TErreur, et qui,
» }K)ur la première fuis , ont retenti
o du cri de la vérité. Lh , nous avons
» sacrifié à l'Égalité, à la Liberté, ii la
» Nature; là, nous avons cric : f7cff
» la montagne ! et la montagne nous
5..1 C H A
• » cnlcndus ; ur elle reiiMl doiis
n juiiiilrc iIhoâ le temple de h Rù-
!■ OOD (i). Notu n'avons point offert
■ nos sacrifice» ■ (le vaines images,
• ;i (lc5 idoln inaniiiiéra; iKm, c'c^l
y> im clitf-d'œuvie di la DSture que
> nous avons choi»i pour la re|if«en~
a Itr, et cette image sacrée a enflain-
H me' luns les cœurs. » En disasi crt
iDutn, Oh:iuiiKtre avait les ytnn (iiei
sur h bdlc Kliice, et invitait IV<t-
semblée à la utiisidcrer. « Un seul
« vœii s'est fait entendre, ajiml^l-ij ;
■ un seul cri s'est devd de to>it<>s
■ parts : Plus dt prêtres! plus de
M dieux que cmi que la nutitrv nous
« offre I Noni , tes magistrats , noos
n l'apportons. Du temple de la Mai-
■ Ma , nous venons dans celui de la
■ l.oi pour fêter eneôre la litwrlif ;
■ naus vous tli^m^indons que la ci-
B devant métropole de l'aris s»it con-
■ s^ci'ce h la liaison et à la Liberté, ■
Chabot con?crlil en motion spéciale
h ]irr>position de (Jtaumette , et Ia
GOuvi'tilioii la dùcre'ta. Ce qu'il y a
de certain , e'est que , ni Kobrt-
pierre qui dirigeait le rluh des jaco-
ûins , ni Danton qiH était à la télé
di) parti cordeUcr, ne parta^ârenl cc.t
impiétés. C* dernier les désapprou-
va |Hrli)iijuenienl f vqy. DlwroK ) ,
et cul eucore ntseï d'ascemLinl pour
le* iairc cesser. Quant à Robespîenv
et à ses Bgeirts, iU virent qu'il (Sait
temps d'arr£ler une Eiclion qui vou-
lait régner surlcitrs raines. Ils firent
arrêter Hébert, subslilntdrCh.iiirorl-
te, le Prikisien CiHitx , qiii était le re-
présenta ut des iiikéci dans laconven-
lion, et quelques autres. Chauuetlc,
yiF SA jiopilarilé rendait redoutable,
{,)A"i.t1Vriv4ede(:lMumel
4i-jit diat lu temple de U Bioiub,
CHA
n» ftilMisi que wrpt ii Iwd* joui »lW|l ,
lorsqu'oa ftrat bolr de rrin m lin
servaient d'uppui. l)a k eouAut^iia
la priioa da f.uiembonrç, iiii viim-
vaMuitenriron milla pmitaari4f%»n
j avait «nlenn^t cmnnic mpean;
prévoyant «vn lùrt , il bvwI |»^
toute fon énergie, ri pairatttiii aee»-
blé. l.esdtfieiiiM, dont un irtt|;nid
BOtnbrt avairm • famner de Unrtr-
nstaiÎM , tie lui «•patpmtM pdMthl
raiJIeriei , laoi irepcMijtil jnoïl la
flaire auirao:, et il ne Ml pu Inrn-
poudre. Il fi» nilcirf^ le t Sirril ■'^«^
ringt juura après Hébert , ton »£■
litui. D-^r.
CHAUMONT [Cmaim ttAmm-
sB.icigoenrDB), rw «1 l^•}3,^tlt
lits de CWlet, ftin ih (»<id
d'Amboise. En i5mi, if |M hm^
gouvemeitr de ffitm . e|. n tSaS,
d'après les ordres dr mb iiMele, 9 tt
joigoil, avec nn cor^deetDf ««
lances , k l'armée da Sainl.Sn%», fil
soumit Bolofjnc. A la lutadlr lIrCiAd-
latio.en iScr], GnmooruttmaaiA
l'anivt-ganle, et etnilnInM aniMikH
aulaul par sa vateurfjm parllnHÉ*
des moiivemnits qn^t i>r«ktM». | »
disiiu);ua ensuite t U bdafle i'ii-
gnndel, dwis la guem de 1S09,
contre les Vénitietis. En iSio, i
investit le ppe Jufps II dam ISthpr,
etfaunilenlevé, si le Sl.-PfrMi*iiit
pas eu recours à dn n^ncialiaDi Ira»
penses. Ch^umont Ait obligé d^ le N*
tirer. Jules II oidunna le ïié^ é II
Miraudulr, qui Incniik te rctàbL U
pape y entra p.ir ta brëcbe, et vtjté-
parait i ptiursiiiri e le cours de texm-
qn^ies , quand l'approebe de» tnuipa
françaises r^entit son arrkiir. tiiif-
moiil , à peine 3fi^ de tmiir-hiiii dti- ,
fut iittaqoé h, Curregio d'une imbJit
morlrlle. ctnaée, ilit-on . pjr le etn-
grin qu'il éprouvait de ce qne U Mî-
raudole dvul dU priae par m Emir. 11
GHA
I février i5i i , persuade
ï^QêSOuaé. ChauiaoDt avait
e ooungc et quelques (a-
im; maU toa opiniâlretc'
e contre des homiues qui
iipërieun^luî firent coiu-
des fautes. A ses derniers
1 eut des remords d'avoir
t au pape, et en demauda
B--G— T.
ONT ( JiAH ) , conseiller
eigneur de Bois-Garnier,
58oy obtint la charge de
ivres du cabinet du roi , et
i aoAt 1667. U a composé
iivnges y dont un seul est
crcbé poiu: U biiarrerie de
vUUChainedediamantSf
4 f in-tt". L'auteur y rélii-
i attaquent oes paroles de
lîoB : Cêci 0St mon corps,
mr ( Paul- Philippe de },
•denty embrassa l'état ec-
, et succéda à son père
i|^de garde des livres du
laquelle il joignit celle de
roL L'académie française le
654 f quoiqu'il n'eût alors
la ouvrage , et il fiit ensuite
aire commLtsaires que le
le Novîon choisit parmi les
as pour terminer k l'amiable
i avec FureUëre. En 1 67 1 ,
r nomma Cbaumont à Te-
ls, qu'il ne conserva que
car, en 1G84 » U donna sa
, et revint à Paris, afin de se
gOÛfpourrétude.Eii 1693,
un ouvrage intitulé : Ré-
r Uchristiattisme enseigné
is0 catholique y u vol. in-
itié « dont 'le style, selon
, ne répond pas moins k la
l'académicien de l'auteur ,
ijct à sou caractère d'évé-
sst estimé des théologiens,
le tnmve solidement pensé
GHA
5o5
et bien écrit. Chaumont mourut à Pa-
ris, le 24 mars 1697 , dans mi âge
avancé. Chapelain , dans sa li^te des
auteurs vivants en iCôa, en parie
ainsi : « Chaumont ne manque pas
9 d'esprit , et a ^assex k goût de la
» kngue. On n'a pourtant rien vu de
» lui qui puisse lui (aire honneur. S'il
9 ne précAe pas bien, il prêche hardi-
» ment et ÊicîlemenL Le désir de la
9 fortune l'a engagé à des bassesses
9 au-dessous de sa naissance, et i un
» certain air d*agir qui lui a ^it tort ;
9 mais c'est plus par manque de juge-
9 ment que par malignité natureUe. »
CHAUMONT ( le chevaUer de ),
capitaine de vabseau , fut nommé
par Louis XIV, en iGàS^ ambassa«
deur auprb du roi de Siam. Il partit
de Brest le 3 mars, sur un vaisseau
de quarante canons , accompagné
d'une fn«ate, menant avec lui une
suite nombreuse. Arrivé le ^3 septem*
bre au bas de la rivière, il dépécha
aussitôt le chevalier de Ferbin et un
missionnaire au roi de Sianu Dès
qu'il s'approcha de U capitale, il fut
reçu avec les honneurs les plus distin-
gués. Un mandarin, en le complimen-
tant, lui dit entre autres ehoses* flat-
teuses, « qu'il savait bien que son
excellence avait été employée aulrelbis
k de grandes affaires, et quU j avait
plus de mille ans qu'elle était venue de
France à Siam pour renouveler l'ami-
tié des rois qui gouvernaient alors ces
deux royaumes. » Quarante nations
indiennes qui résidaient i Siam, vin-
rent, par ordre du roi, lui témoigner
leur joie sur son arrivée. Il fut magni-
fiquement logé, fut invité à un grand
nombre de wtes, et suivit le roi dans
KS chasses et dans quelques voyages.
Le 10 décembre, il signa, avec les
ministres de ce prince, un traité où
étaient stipulés les intérêts du cou-
5<.4 CHA
lorrcr de France cl ceux île la rdicion
ca[huli<]iie ddiis le ri)yaiime de ^m ,
et il partit le i j , rmuiru^itit «H Prince
deux aroLassadeurs si.imuû. Pflr iin
rffî'idcb ialuuiie dfs HolUitthis , le
T-iiJseaii ifclioiia au détroil de li»nc3,
tl 1c gouverneur de BaiiMiu recul ios
Français peu cmiRineiil. I^ ddfiiiice
diminuant â mesure •]»<■ ceux-ci b'c-
loigiiaîenl dei Indes, ils Ciircnl 1res
bien acciicîllii au cap de BoDue-Espc-
rance, etarnTèrcnlà Brest Ici8jiiia
1 683. Le chev;ilier de Chaumniit avait
avec luidans ce voyage le P. Turluiril,
i^suitc, et l'abbé de Clioiii , qui tout
deu£ eu ont public la rcbtiun. Celle
que le chevalier de CluumoDt a énriie
«qui a été imprimée a Paris, iljâ6,
io-ia,et traduite ea hollandais et en
allemand , est moins étendue que la
première, et beaucoup ] il lis sérieuse
3 ne la secunde, mats elle conlieut dra
etails inicrcïsaui» qui ne se trouvent
pas dans les deux autres. E— '.
CHAUNCY ( sir lUcai). a.iirur
anglais du i^'. «iécle, natif du comté
de Herdord, mort es 1700, a;>rè<
avoir rempli plusieurs places dan^ l'or-
dre judiciaire du pays de Galles. Ch.ir-
les U.lui avait conféré, en I tWt , l'hon-
neur de la chevalerie. On a de lui les
Anlitjuités historiques du comté de
Beiiford, Lanàrei, 1700, in-fol. ,
en auglaia, ouvrage qui . malgré quel*
quesdigressiuniipédaiilesqiie't, est es-
lime en Aogletrrrp. X — s.
CHAD5SK ',MicBEL-A!-r.E de la ) ,
enlntin Causeus, m à Paris rcis h
fin du 17°. siècle, a publie plusieurs
ouvrages qui l'otit place au premier
ring parmi les ^avauls qui se sont
livrés à celle époque à l'élude de
l'antiquité, ^on gaùt pour cette scien-
ce lui lit quitter sa pairie pour se
rendre à Rome , où il »c lixa. 11
a donné succcssivemciii : I. Rama-
nuiii mustum, sifO thesaiinis eru-
diU! anti/juilatif , im quo gfluntf,
idola , intigma taHerdatmlim , de ,
CLiK tabulis irneit incisa refenatar
ac 4Uueidaatur, Rumr, KiafO, if
loi. Ou eu fil iine-i*. édiiÎDn, kiiar,
1707, in-fol.; et une deraitn, Ro-
""• <747>^ vul. in-ful.ic'olbaij-
leure; elle contirni -iiti (lUnclwi. Cil
ouvrage fut trtduii rn Erinf^it, mm
ce titre i le Cabinet nunitin , mi IU-
eueil iftinlufiHiés tfee Ua t*fiit*-
liann, etc., Am^teriLm, 17116, ■*-
tiï. Il Ml diviM* en »ix parlia, rt
euutîeni les jîriviirc» d le^ HpOo-
lions de plusieurs aunumciiiid'tis-
qaites qui se trouvaient dan« le csb-
ne) de l'auteur et daa* cm dr M
■mis, «ifiti que de» uainM M idtfa
de plu.'virurs diviniiifs dn p*plâ*
me. eie.; mjis partiti ce» piK«i, 2
eu est dont ritubcnlicité [wraît m»-
perte, (jrxvius a iiisetc* <Uiii aw
Thésaurus anii^uilntum ronuuu-
ram, lomrs V , X cl XII , U pha
gr.iudc partie de ce qui e<I coakn
dans ce premier oumge de mIr
aulPUi'. 11. Le Gfwme oMidit fi-
gurate ed imagliMe ùi ratitt i»
Pietro Sanii Bartoli, ton le m»-
taz'mni di Michel ^gmtto Je U
CTirtimff, Rome, 170*., tu--l.;UL
yiweiti Comlantini j4ii^. nHiaui
dd urhe. dévida dJb rreirita $af-
licano Uarcniia, liheraià , exfir-
eatns, llurac , i^oS. lu-^-.; IV^
Due Kettrie in ctil si patU Ma
cot'inaa , nanvtuneKî'' riwnOÂ k
Borna nel eti'm'O iVar:o ai 4ntt
pis per Vapoueti di YtionM» Ai|
Wapkl, l7oi H I7n5.in.8-.,,i..
bliéf» p> Nk. niibfoa; V. Pimn.
anlîche délie ^rotlir di Homa * i^
sepalfo de' \asom, Itoiv, i;rf^
in-f'l. (jet aitvniçr, p.,blié bu îtA*,
rt rommencé |»r Piriru S«i>it B«*' '
etP llcllari.rutl^TDi<i>é,.ia|n>nif'
puljlic CD litin pu Vn^fim, Ôl Jtf
îuiUW,
ùhMtttM
CUA
irtolî , qui acheva les gra-
ir de la Chausse, qui en
I le texte, sous ce titre :
\iiquœ eryptarum Roma-
tpulchri Nasonwn à Pe*
> et M,'Â, Cnuseo^ Ro-
I ▼ol. in-fol. T— N.
ÉE ( Pibbre-Claude Ni-
.), de racadémic française,
b en 1 692. Neveu d*uu fer-
J , il pouvait prétendre à
il donna la pre'férence aux
premier ouvrage fut une
jFMes delà Motte, avec
lié, mais qui permettait à
XDSurer, même publique-
TÎts. Lorsque la Motte eut
âmeax paradoxe sur l'inu-
ersification dans la tragë-
Pode , la Chaussée se joi-
re pour le combattre, et il
tjnltre à Clio ( 1 752 , in-
t dans le temps beaucoup
si qui jouit encore de l*es-
onaiiseurs; il y a , contre
novateur, plusieurs traits
Use qui pourrait passer
tirete'. il avait plus de qua-
orsquHI commença à tra-
' le théâtre , où il donna
Fausse Antipathie^ qui
de succès, et de'jâ annon-
re auquel l'auteur devait
ne circonstance singuliè-
a à le lui faire adopter,
lult Tactrice , femme de
esprit, croyant apercevoir
karade de société . qu'on
, le germe d'une pièce fort
te, engagea Voltaire à s'en
jr le refus de ce poète il-
iroposa le sujet à la Chaus-
cepta , et en fit le Préjugé
Ainsi le drame larmoyant
parade bouflbne. Le Pré-
%oàe fîil pour l'auteur un
te le temps a coAJQiimé. Le
C H A 3o5
ridiculeM'un mari qui craint de se
montrer amoureux de sa femme n'est
heureusement plus dans nos mœurs ;
mais la .situation singulier'- et touchante
à In fois de deux époux qu'un odieux
préjugé sépare , et la catastrophe for-
tunée qui les réunit , sont des beautés
de tous les temps , et dont l'effet est
toujours sûr ; elles racliètcnt ce que
l'ouvrage peut avoir de défectueux da
côté de l'intrigue , qui manque quel*
3uefois de force et de vraisemblance ,
es caractères, qui ne sont jpas tous
habilement dessinés, et du dialogue,
où la plaisanterie ne se mêle pas tou-
jours avec goût au sérieux et au pa*
thétiqiie. Moins de fautes, peut-être»
mais aussi moins de beautés, ont placé
V Ecole des Amis au rang des pièces
froidement estimables. La Chaussée
crut que son talent de faire couler les
larmes pouvait s'élever jusqu'aux in*
fortunes tragiques, et il ^xMaximien,
sujet déjà traité par Th. Corneille*
L'auteur dramatique s'y fait recon*
naître à l'art avec lequel les situations
sont combinées , mais l'écrivain laisse
trop à déïircr du côté de la vigueur et
du coloris. La pièce eut vingt-deux re-
présentations , mais elle n'est pas res-
tée au théâtre. L'auteur, craignant ap-
paremment que quatre succès consécu-
tifs n'eussent lassé sa fortune, ou plu-
tôt irrité l'envie, donna Mélanide pour
l'ouvrage d'un jeune homme inconnu;
elle^ réussit au-delà de son espoir.
V École des Mères et la Gouver-
naniey qui suivirêut, eurent un peu
moins de succès dans la nouveauté ;
mais elles ont acquis par la suite une
supériorité marquée au théâtre > où
elles reparai>sent souvent , et c'est
peut-être entre ces deux pièces qu'il
faut choisir pour trouver le chef-d'œu-
vre de la Chaussée. Le sujet de la Gou-
vernante est une aventure qui venait
d'arriver récemmest à M. de la Fa-
ao
3o6 CHA
liiève , conseiller au partcDienl Je Bre-
tagne, qui ajaiit, sans ]p vouloir, Taii
xeudi'c un ai rit injuatf , Uans uaerause
doui il elail rapporteur, repara d'uuc
parbc de t<d foitiuie Ip tort fut à la pcr*
^aune(ioD>!aiiin^.Le$aulrMOUTrj^U
àx la Cbaui^ée $oiit , i'amela , ïu)ct
Iratle depui'> par Voltaire dans JYa-
^ne ; i'Ecote de Ittjeanene , i'ffont-
jae jefuriuneAe Rival de lui-m^-
me, \ef'i"U,aTd araoureuJCfV Amour
'castillan , h Rancune officieuse , Us
Tyrintliieis , U Princesse de Sidan ,
\^mout pour Amour, nie. Toutes ws
Ï'ècct sont tolalenent oubliées aujour-
Lui, à TexceptioD de U dernière,
qu'on a reprbe plusieurs fois avec suc-
ras; t!le tsl tirée, ainsi que l'npe'ra de
_Zéiaire et Azor, ducotiic de la. Belle
fil la Eéie. La Chaussée, qu'on accu-
eil de uc savoir tr.iitcr que des sujets
triâtes et laine ntot) les , voulut appa-
remmeiil repousser ce reprocbe, lors-
JBu'il fil le RapatrioQe, parade en vers,
p'une gaite Tort graveleuse , et plu-
jiçurs eonlM , dont les suiets sont as-
fici Ubn». Il coopéra aussi à ees re-
.cuùlsde facéties, connus sous les litres
je Recueils de ces Messieurs, etc.
,( ftij-, Caïliis;. On prétend que, pour
«e venger àei e'pigrammes que Piron
ne ccssnit de lancer contre lui , il cou-
Inbua rortcroeiit â l'empêcher d'en-
ircr à l'acndemie, C(t atte de rcsscii-
limcnl lui Cl donner , dan; quelques
lociétcs, le sobriquet de /a ilancunff.
}1 s'opppsa (paiement à l'-iduissioi)
(le Bougalnvilliï , et il dit eu mou-
ratit. : u 11 serait plaisant que ma
n, place lui fllt donnée, "
eiïu
C qui
motiriillct^i
IB-dem ans,
Iriue, qu'il
et Bougûînvillc
on pre'dcceaseur eii le
a^^éraiion. La Cbausséc
in i754.âgédesoixan-
.l'une ll.iiTon de poi-
ait gagnée eu Iravaillani
u jardin. Ses auVrès but dté p
CBA
bnée* eo 5 vol. bt* 1 7 , Fai
Tt^ire a dtl de lui qu'il et
premien après caix ipà <
nie. « I.e itjrle de la Qiaos
a Harpe, eal en g^uà-al 1
D nuit pax Httei soutenu ; il
D mais de tcups en lentp»
■ faible ; ily aWaucoapdi
■ tournés, uuïs beaucoup
B «I de itégligêf. En un m
• pas à beaucoup prÂ5 aittsi
■ est pvrmi* de Titre dam
» die , et , dans ses bonoES
B me, la verHfic«tiuii n'csl
> bien travaillée que U la]
B tout couiidéfé , d sera m
B des écrivuDS qaî oitt Cill
• U sccne franfiuie, «, 1
• nouveau qu'il y apporU*
n duniic aux deux autres, ■
B de goût pour If rcstreïnd
■ justes limites , et assa de 1
» n'y être point surpassa «
CHAUVEAÇCFrabçois
graveur et dessinateur, né
161 5, étudia le dr.<Etinsous1
de Laurent de la Rire. SéU
livré h la pratique de U (
burin , bientôt il lui substiti
l'eau forte, plus expéJîlivi
conséquent plus convenable
cité de son imagination. A|
débuté jMr la gravure de
estïnipes, d'âpre» les tablea
maître, ilse livra entièrera
des» propres compositions.)
et fécond, on cooipie eov
mille estampes éuiam^
burin , sans j comprendra
eeûU auires stijels gravés J
dessins. Eu général, ses cbo
ont de féorrgie, de ta ai
mais on y iiouve de la stcl
mémedelii dunlcj il avail
facilité, que siinvent , le V
Elisait lirfimsiîjct parteiéî
Il !a ùuinpOMit tl gt-avait à
roiiclier. Ses ouvrages
{iiables 9ont les figures
nés de la Pucelle et
es des Métamorphoses
y et une partie des ta-
Fîe de S, Bruno ^ de
Teau a peint au.ssi qudr
d*iin genre assez gra-
I mort , arrivée le 5 fe-
>brun fit l'acquisition
e ses ouvrages. Ot ar-
de l'acadcuiie de pein-
venu à la place de < on-
itte compagnie. P — e.
Xi (Kemk) , snilptciir
ilsdu prcfcedent, naquit
63. Elève de Oiifieri,
iteiter de ce m.titi e qu'il
lement connu de Col-
c fécond y une inia{;ina-
beaucoiip de feu dans
ns , forment lecnratière
Jl obtiuT de irès hunnc
ment aun Gohelins, et
is, il se vit charge de
projets el les esquisses
livei'S travaux du gou-
vaut épousé une fille
iste Italien , loge comme
ins, et, ennuyé d'être
nduire I^telier de sun
qui , joint à ses propres
rcbargeait de (r vail , il
ncntau Louvre. Cuucci
lu tort que cet clois;iic-
ses entreprises, obtint
ue SOD gendre relourpât
. Celui-ci regardant cet
un aflroiit , accepta la
li lui fut fiite d'al'.ercn
loi promettait un sort
'endant les sept années
ins le Nord , il exécuta
vaux qui ét.dilircnt sa
e retour en Franrp , il
rur les maisons royales ,
de dÎTcrs ouvrages dont
CHA 507
n existe encore quelques-uns à Ver-
sailles. FiOuis XI Y l'ayant appelé dans
son cabinet , en 1 ^09 , pour lui expli-
quer un sujet de uordure à plusieurs
compartiments qu'il désirait fafre
exéiHiter , Cliauveau imagina le Soleil ,
devise de Louis XIV, sous la figure
d'Apollon , placé au milieu des Quatre
Sai*ions et présidant sur elles , le toul
enrichi d'attributs et d'ornements du
meilleur goût. Cette idée ayant beau*
coup plu au roi , ce prince la fit exé-
cuter en bronze , répirer par un ha-
bile ciseleur el dorer magnifiquement*
Chaiivoau , fort en vogue h la cour,
fit reconstruire pour dmbonst de
Coi^liii , évcqne ae Metz , sou château
de bVescati; il orna d'une manière
fort ricbe , pour le cardinal de Rohan ,
te grand salon de son château de Sa-
verue ; il fil pour d'auties giands sei-
gneurs qu"lques travaux dont on peut
voir IfîN détails. a<nsi que celui de toutes
ses autres productions, dans un éloge de
cet artiste, fait par Papillon. Son der-
nier ouvrap:e est relui qu'il fit au châ-
teau de niable, pour le maïquis deTor-
cy. Ce seigneur , for! ignorant et peu
amateur, lui ayant demandé à plusieurs
reprises ce qu'il voulait gagner par
jour, l'habile aitistf, cboqué de cette
question^ quitta brusquement le châ-
teau el s'en levint à pied à Paris ; la
fatigue de ce voyage, jointe à b perte
de sa fortune qu'il avait convertie en
billets de banque , abrégèrent hts
}>urs. Il mourut à Paris le 5 juillet
P— E.
CHaUVELIN ( Germajiv Louis
DE ) , né en 1 685 , garde-dv^s-sccaux de
France, et seciéiaire d*ctata'i départe-
ment des affaires étrangères. Ucvélu
de ces deux places importantes, en
l 'j'i'j, il devint le second et l'homme
à\i confiance du caidinal de Fleury;
i! avait rempli avec éclat la charge
d'avocat - général au parlement de
ao.«
1 7 Jtï.
3^6 C R A
Paru , cotitiaUsail les formes et l«s
loi) du royaume, et élaitlrfs utile au
cardiual qu'il (éclairait sur loua ces
obicls. Ne avec un geiiic actif M pé-
nétrant, il porta la même supériorité
de luuiiëi'es dam la direction des
affaires étrangères. A un esprit fia et
délicat, il joignait un abord facile et
gracieux, un commerce charmaDt,
une conversation séduisante. Il était
lié avec les plus grands seigneurs de
la cour ; savait se faire des amis puis-
sants, dont le crédit pût le soutenir en
cas de disgrâce. Ilabilcâ découvrir ses
ennemis, il déconcertait leurs projets
d'autant plus facilement qu'il connais-
sait toutes les inlrîgnes de la cour.
Ses vues étaient vastes, ses rorrespon-
dauces très étendues. Il était secret
uns aOectalioo ; sacriftint une partie
de son sommeil auK affaires, et coij-
séqucmmeni très expcdilif, il cmbras-
lait beaucoup d'objets et était capable
dç suflirc à tout; il aimait les gens de
mérite, protégeait les arts, et s'occupait
avec ardeur à les faire fleurir; enfin,
il était supérietir en totit au premier
ministre oont il avait toute la con-
Cnnce,Xes courlûaus , en cherchant
à le perdre, jouèrent an cardinal de
Fleurj un tour perfide , dont les six
dernières années de sa vie se sont
cruellenient ressenties, D'aifOrd, on
répandit sourdement que, par le traite
devienne, en 1736, il avait tncrifie
les inléréif des alliés k l'empereur
Charles VI; qu'il aurait dâ lui lâire
•cbeter la paix à des conditions plus
dures, que ce prince, battu de tous
cdtés , aurait été forcé d'accepter ; on
alla même jusqu'à attaquer sa probité,
en l'accusant d'avoir reju des sommes
immenses pour prix d'un si grand
service; ensuite, on persuada au car-
. dinat que l'béniier designé de sa
pbi-e et de son autonlé se lassait
d'aiicndiv, bfùloit du désir de pos-
CHA
m bériu» , et e'uît capalJe de
s di^oiîls punr l'ubligrf
sédersc
lui donner des
ji le lui abandonner. I^ cardinal ipn,
peut-^tre, peu de jours avant d'eutm
I le
■ l'*i
pas , craignit de le perdre da ans
après l'uvoir obleuia; U chtrrlu t
s assurer de U vérité de ortie imputa>
tion ; on lui en doona quelque* pren-
res. Alors il oublia qu'il av«it plus <]■
quatre-vingts ans , qu'un scMod In
devenait de jour en jout |ius mcm*
sairc, que, MnsccI ap^i, ilallailte
le jouet des intrigues; il entt q«ï m
vengeait d'un traître, cl perîlii ^
homme qui lui él.tit plu* nlUr qn* j^
mais. Chkuvelia dut cuti k Btânm,
le ao février f 737. Il âvail Iù2« I
mémoire juslificaitT de sa 1 iliidiitl . i
dam lequel il est prolublc an'il «b- .
qtiHill'administraiiou ducardinJ;» J
amis, croyant le servir, firent pinr- I
nir le mémoire au roi, qiii, le tvfft- |
daul comme lui libelle contre im Mn- )
ne doDlil pleurait la perte, dtaagca
le lieu de l'eu! de Cbauvetin, et Tmi-
voya à Issoire , dans les rooi4i^
d'Auvergne. Il obtint, trois aosaptti.
la permission de venir dan» u tan
de Grosbois , et il mounn à pnitlr
I ". avril 1 76a , âgé de atàxântc-éi-
sept aos. D. LC
CHAUVEUN ( FBAirçwtûnr-
Di: , marquis oe } , capitaine an 1^
ment du roi en 1^34 , «erwl tm
distinction en Italie, el pianriiri 't
grade de majoi^gtfn^Al d^iis l'anict
du prince de Cooti, arec laquelle il£t
la gurrre sur le bas Bhio ei en nndcT.
Maréchal-de-tamp en i745,ilf«n-
courut tt la défense de Gènei, m le
roi le nomma sou ministre plesifii)'
tcntiaire el commandant des ImM*
qu'il envoyait en Cors*. Il komS à
pacifier celte île pour qudqun *»-
nées. Lieutenatit-gcoéral en t^(o>^
fui uommé ambassadeur ï U a '
CHA
•
I753| et il quitta Gènes,
oblique , en considération
)eÈ qvTû lui avait rendus ,
au corps des nobles ge'-
î fit 'inscrire au livre d'or.
MX de Tordre de St.-Louis ,
en 1760 une des deux
e maître dç la garde -robe
! marquis de Gbauvclin joi-
aucoup de finesse dans l'es-
actëre le plus aimable, par-
srâce et ucilité, et réunis-
les talents nc'cessaires à un
ir. 11 s*ëtait même acquis
Qtation à la guerre. Il mou-
ment d'un coup de sang, en
partie dn roi, au commen-
e Tannëe 1 774 , et fut uni-
ent jegrettë. On a de lui
faciles et agréables , entre
i impromptu connu sous le
Sept péchés mortels j qu'il
^-Adam j chez le prince de
ù il se trouvait seul avec
nés. — 11 avait pour frères
m (Jacques- Bernard), in-
des finances et conseiller
t Fabbë Cbauvelin, dont
mL D. L. G.
VELIN ( Henri-Pbilippe),
ïrëoëdcnt, fut abbé de Mon-
T y chanoine de Notre-Dame
fer au parlement de Paris. Il
e grande cclclirité par l'auda-
iquelle, le premier, il attaqua
des jésuites. Il s'était de^à fuit
ly en 1750, dans la grande
» immunités. Le 'roi ayant
à rassemblée du clergé une
le 7 millions et demi , et une
>n ordonnant de constater la
» biens ecclésiastiques dans
ne, l'assemblée se plaignit
: qu'on voulait l'assujétir à
a vingtième , et qu'on allâ-
tes wts immunités ; elle fit im-
es extraits de it5 procès^vcr-
CHA 5p9
baux depuis 1 56 1, tendants à prouver
que les sommes payées par le clergé
avaient toujours été demandées, ac-
cordées et reçues comme dons gra-
tuits*, libres et volontaires. L'abbé
Ghauvelin publia des Observations
contre ces extraits , qui furent impri-
mées en 1 750, in-^**., et la même an-
née parurent les fameuses lettres : Ne
repugnate{ F.Baugjltov), attribuées
par les uns à Silhouette, et par d'au-
tres à Ghauvelin. La France était alors
agitée par des dissensions religieuses.
Ghauvelin était regard^ dans le parle-
ment de Paris, comme le coryphée
des jansénistes. Le parlement conti-
nuait avec une singulière activité ses
procédures concernant le refus des
sacrements. Le roi lui ayant ordonné,
en 1755, de suspendre toutes pour-
suites , Ghauvelin fit prendre , par sa
cour , un arrêté porîant qu'elle ne
pouvait obtempérer sans manquer à
son devoir. Des lettrés de cachet si-
gnifiées par les mousquetaires, dans la
nuit du 8 au Q mai , frappèrent deux
présidents et deux conseillers. Ghau-
velin fut enfermé au mont St.-Michel,
et ses trois collègues au château de
Ham , à celui de Pierre-Encise , et aux
îles Sainte-Marguerite. Ghauvelin sup-
porta son malheur avec fermeté. Rentré
dans le sein du parlement , il ne tar-
da pas à se venger des jésuites , qu'il
devait regarder comme ses ennemis ,
puisqu'il les haïssait. Le 1 7 avril 1 76 1 ,
il prononça un discours qui parut im-
primé sous le titre de Compte rendu
par un de Messieurs sur les consti"
iuiions' des jésuites : ce fut là la pre-
mière attaque. Le 8 juillet, il fit un
second discours , publié sous le titre
de Compte rendu par un de Mes-
sieurs sur la doctrine des jésuites*
Le Compte fendu par le procureur-
général Orner Joly de Fleury ne vint
qu'après , et Ghauvelin eut l'honneur
Si* r.HK
derinitialivedsmcettfgr.inileafîiirc.
On fiapfia dn medaillt-s, on p-uva
des csLitiipfs pour c^cbrrr iwn trïoui-
plir.^ii |>utliatl, [iriut parC^rmon-
telle cl ho^lin, fiilcravF parCodiin,
Lfiosse, Muiite tt Gravi-lui. On usa,
Atvi uu mt^lailIoD. rruoir son piufil
àctlui di- Henri IV. On le compara,
àaai de maiivaû vers cl de mcchanles
cariraïuies, à IXivid, Taiuqiwiir du
gcitiii (iolUili. ChauveliD étail priil ,
exlrèiarmeiii ronircraii , et d'iule lai-
deur l'Iii tiy^Ur. Od roiiDait celle epi-
graminc du poty Kuy i
Apri» la siipprriMon dis jésuitM, un
f Uiviiit fit ce distique :
Le jg.ivril i j67,Ctianvt!ir prouon-
ca au pii[l<mi-iil un disrouis ( qui
tut imprime iii'4'- ], au .«ujel de la
pragniiliqiie saiiciiini du roi d'E^pa-
eni' coiictruaiit les jdsuilcs, H, le g
mai suiraiil , un arrêt bannit k» jc'-
■iiilr» du royaume. Ce fui k celle épo-
que que l'dbLe Cbauveliii, arriré au
liTine de ie^ vaui, ceua de prendre
vue part active aus traranx du parlr-
tni'iit , et lui iiumaié conseiller iTlion-
neur. Dis>lors, il lamba dans une es-
fière d'oubli. Il rtaif plein de feu, ïn-
laliKablr au travail. Il avait de U iaga-
cilê, des lumières, del'eloqucnce, un
tarai Irre ferme et audacirux . mai» un
teuipcraai' ut f .ib'e et Iravailte par des
inGniiiles coiilihudles. Attaqué d'une
hydiopi^ir de pviiiine , il mourut en
âunuani uue audience à xfs mc'detlus,
et tandih qu'il plaiïaotdil sur leur art,
le i4 laiivier 1770, à VA^e tic dn-
quaniequaire ans. Quelques bibllo-
£raplie.iliii allribucnt un uuvra);e ano-
nyme et singuliei* . intitule ; TraJilion
des fiils ifai munifeilent le fysiéme
ti'iiulfpeniiance que les évequti oat
cnA.
«ppiaé, âata Ici liiffifftnts tUettlr
aux prineipei invuntMfi du la ju^
lice souveraine rfu roi ior tou Ut
iujifls{ 1755), in-i'i. V^vi,
(JIAUVIN (ËTit^KK), Gb d'an
marcliiDid de ^■In«*, «ù il aa^uiini
iG4d, fut niiuiairc de la itIcm tr>
fonnre. A la rèvotdtioo dr rMil <k
Rantts, il chenlui ud a^j\eta B4-
lande,cl dratcrvil prndûil qarlfua
anuce» l'ùliM fraiiçatM dr Knoa-
dau. Il oeviul coiniic puieut dt
celle de Bc-rlio, ptDfcswur dr dMd-
;iu|>hie cl înMMXhvr perpëliiel m ai-
lé-^c rbval fi8ii{ais de ccUc viSr,
a auquel il rummniitifiM , dil rWdn-
> rien dr cet éulilÎMqncnl , Ift aU
■ nrrsounel qneluîdaannenlcttbÉ-
■ Itilele' rt m rcpuUlitia. > La M^
ciéii^ r('7<lc d>'s ftcirncci dr ^fW
fudiuil daD« sou KÛa, et dmH od 1
hoiiimuge à la prufundrar el i fétts-
duc de joii savoir. Il ftVdontu pan-
culièremeiil à IVlude de U tuian ri
de la physique rspeniDcniMl& LW
loire de U pbilDsopbie fat outn m
des pi-încip.>ui objets de ms lîmns.
et il pri>lèisj celle aricDce à U ptw
de B^jle,peiidjnt une Iobeui nui»
die dr cet liumme célèbre. Chorin 1
f^ii iin|>rimrr : I. l>e cognUioamM,
iii-i3 ; H. Ltixicon rmliMuilt, à>*
ikemuriuphihsopkieus , BotMtdii^
itjgj, in-fûl. Ce diriîanBÙrc, 1*M
plus complei que le Ltxiam piHf
tophontm de Itudolphe GodeDWi
Ui en encore [iréférabtr iMr b IfÊÊf
n par l'cxeculiiKt. LédiliaH if
Leuwardrn , i^iS, ia-U.,Bc.<
e^l plim brilc et plut rslimet. lit.
De naturati mligiime, i6^i IV.
ÉdaircissemeMs sur m Unie 4e U
leligion natarellf, i<iç»5; V- Ifctf
veau Journal des Snvanti, a»-
mrncc à Ralleidam en ■(>9<f . cl ttar
lîiiuéàBerliHJti)i|ii'i9i ■(Sj^.Cmcoâ
d.iui k genre de Ttetaiic d» oum-
CRA
ints , par Basnage de Beau-
pas le in^me succès ; on y
d*éradiUon que de goût.
»d circà vapore» hypothe-
dans les MiscelUmea Be-
Chauvin mourut à Berlin
septembre 1 7^5. V. S. L.
GNAC ( Gaspard , comte
le ancienne famille d'Au-
aquit a Bresie , près de
n 1634* Après avoir ser-
ce pendant quarante- cinq
sa en Espagne, et ensuite
de Vienne , où il servit
en qualité de lieutenant-
Vmpfreur le nomma son
ir à Varsovie , pour (aire
s Pologne le duc de Lor-
svînt en France k 1^ paix
Sy et mourut fort âgé, sans
ostëriti^. Se$ Mémoires pu-
Si mort (Besançon, 169g,
Il ) 9 contiennent ce qui
le plus considérable depuis
fen 1695, ou plus exacte-
'ea 167g; car y au-deU de
le, on n'y trouve que deux
ices qui paraissent ajoutées
teors. Ija naïveté du récit
inspire ta confiance ; mais
dénigrement avec lequel il
ms les généraux sous les-
servi, le rend quelquefois
Ten croire, rien n'a réussi
n conseil ou son intcrven-
une entreprise a manqué,
qu'on n'a pas voulu suivre
•a 3'. édition, Paris, 1700,
e, et la 4*"* ( Amsterdam ,
pot. in-8®. ) est augmentée
eritiques, par le marquis
)lonêl au service de France
le Courtils ). — - Son grand-
istophe deGhavagh AC,
it dans Issoirc pour Heu-
»rs roi de Navarre, et se
lar sa belle défcosc , lors-
CHA
3fi
que cette ville fut prise par le duc de
Guise , en i5rf7 : il était petit-fils de
Maurice de Gnavagnac, gouverneur
du Limosin sous Gharles VIII, et qui
fut tué en défendant Napics contre
Gonsalvc de Gordoue, en i400*
G. M. P.
GHAVES ( NuLFo de ), capitaine
espagnol, fut détaché, en i557, par
le gouverneur du Paraguay, avec une
flottille et deux cent vingt soldats, pouir
allef s'établir sur le territoire des In-*
diens Xarayes. Ghaves remonta le Pa-
y labsa sa flotille, et pénétra
rana
dans le pays que l'on nomme aujour-
d'hui province de Chiauitos et de
Matogrosso , où il acquit des rensei-
gnements sur les mines d'or. Les In-
diens Pay suris, Xaramasis et Sama-
racosis le reçurent amicalement; mhis
les Trabasicoris lui livrèrent plusieurs
Combats. Il' les battit , et , ayant ré-
solu de se former un gouvernement
indépendant du Paraguay, il partit
pour Lima, et obtint du vice-roi du
Pérou l'autorisation qu'il demandait.
Revêtu du titre de lieutenant du vice-
roi , il retourna avec des troupes dans
le pays qu'il avait découveil , y fonda ,
en i56o, la ville de Santa-Griiz de
la Sierra , s'y établit avec sa famille ^
et gouverna la nouvelle colonie jus-*
qu'à sa mort.— Gbaves (Jérôme de ) ,
né k Séville, publia une chronogra-
pLie, ou Repertorio de los tiemvosy
Séville, 1554 et t58o. Il traduisit
en espagnol le Traité de la sphère
de Sacrobosco, en y joignant un grand
nombre d'additions et de notes , et le
fit imprimer dans h même ville en
i54S> in -4** Il dressa deux cartes
géographiques, l'une du territoire es-
pagnol ( on la trouve dans le théâtre
aOrtcliiis); Tautre de l'Amérique: elle
n'a point été publiée. B — p et V — ^ve.
aiAVIGNY (JisAN-AiMÉ DE), né
à Bcaune en Bouigognc , vers 1 5^4 ,
3ia CllA
éuil dotlciir en droit et en théologie.
Jean Dorai , sou piofesscur eu hnj^tie
irccquc, lui avait commaDiqiié son
Soât pour rdStrolugi<? jiiiliciaire. Epris
e celle Taine science, il abandonna
son pjys pour aller étudier sous le
trop rdmeiix Noïtradaïuu] , doDl il
mèdiTa les Irçons pendant lingt-huit
ans. Il ))ubli3 ses rêveries dans quel-
ques ouvrages, pt mourut vers i6(i4i
igé de plus de quatre-vingts ans. I,es
auteurs qui oot parle de Charign;
l'ont fnit d'une manirrc ine\actr. La-
croix du Maine distinç.uo Jean-Aime
de Cliarigny , du Jean de Chav>;;ny,
dont ou trouve un snnnei à la iftc de
la liaducliou des Mondes de Doni.
Cependant , Papillon , dans sa jBi-
bliolhitiue de Boargopne , assure
qull ne s'agit là que d'un niênieaiili'ur ,
et son opinion a été géucralrmeal
adoptée; mais dans b liste de ses ou-
vrages , il lui donne le nom de Jac-
aue^-Aimé. Sic'estune (àutc d'impres-
sion , tomme elle n'a point éic torrî-
§ée dans Xerrata , les coiiliRuaicuri
a P. Lelong l'ont copiée. M. Tiissier
a pris .Jimepoiir le nom de famille, et
Chafignjf pour celui de la [Mtrie de
cet auteur. Quoique celle etreur eût
vie rcmai'quce déjà plusicui;s fois , elle
n'en a pas moins cLé copiée tout récem-
itienl dans un Dictionnaire hiitorï-
que. Chaïigny avait compose un assez
(land nombre d'ouvrages ; on en
trouvera les titres dans la Bibliothè-
t]ue de Bourgogne; lis princi|<aux
sont; I. La première face du J anus
jFrançoîs , contenant tes troubles
de France depuis i53.i jusqu'en
i58(,. Fia de U maison FaUsienne^
extraite et cotligée des centuries et
commentaires de Michel JVostrada-
mus (en latin cl en franuiis], Lyon,
1 59 j, in-8',; id., tiouv. édition , aug-
mentée sous le titre de Commentaires
sur Us çenlurivs et pronoslicalions
Cil A ^m
de !fosiradamus , Paris * ^6^wVF
rare; 1 1. les Pléiades divisées m ftft
livres ,prinses des anciennef J>r*fke'
ties et conférées iwee 1rs arides dt
JfostradamuSyl.yan, ■6o3:9*.àfa-
Uon augmentée. 1 606, in-S". CtH m
recunil de ptodiciioDs cUds haqaelci
l'auteur promet .i Henri IVreaipattiii
rnniver». Il fai&ikit dp» ver» fHBpi»,
des ven laliiu cl inâne dct fftti. On
en trourc de na façon à i* liu ia <•-
vragcs de Gabriel Ghapui,!, de Irmaçt-
rolles, de Poaioui, an Durenficrfl
d'Autres auteurs avrc (]iii il Ajit li&
m. Il a publié nu rccuttl 9(Nu M b-
trei Les larmes et sovpirs Sur le ttf-
pas tris regretté 4* M. ÂiHtiat
Fioncé, Bisontin, Pari», i56a, io-
8".. fort rare. Lacruis du Htine ha
allribiie la traduclîan de la Fît il
Cùrneîiuf Calhis , qui ■ ét^ In»-
formée, par la BiMiothique de BuBt'
gogne, ea une traducUi>o Jet ros
des graïuis capitaines de Camrlio
Ifepos. Dans un nouveau didioniuiir.
0(1 il a deux articles, l'oo «m i<
nom tYjiimé , et Tautre saut celai ilc
Chafigf^, on liû atiiihiir paremir
une Traduction en vers des omth
de f'ir-'lle, Paris, 1G07, ii^8"-
CHAVIGNY. Viffez Bwniun
( Léon LE ).
CB AV lONY (Tms'oDcniK DE) iJ *
Beauneen Rnnr^ogne.fuldTabctd»
voyécxiraordinairediitutmitcnulti
en Espagne et en Ar^lct«rTt)Put>B^
nistre plénipotentiaire à U aiHelr
l'Empire à Ratîsbonnt; miDirtrf »-
pi-is du roi de la Gruide-BtttfB'i
eu i'i3i,puis vwvoji f^slfi>lHtbll)•■
re en Danemark , ambatudenr n
Portugal, .i Venise et en Sniue.n
i^Si, Il passait pour un dr* ulut
glands politiques et dcjE p|iii ImMi
ui^ciarrurs de l'Europe, el joiiTiHÎt,
mènie chet l'étranger, de Mit* rej"-
CHA
ncDt méritée. Son abord
mais gracieux et doux ; il
lommei-ce aisd ; prudent ,
ration rare. Après le ren-
it, en 1 744 » '1 f"* chargé,
pt avec DutLoil, de tout
i affaires étranccres. Ce fut
ocia k Francfort le traite'
ëreusivc entre fempereur
[, le roi de Prusse, Tclec-
i et la régence de Hesso-
flet de contraindre la reine
il reconnaître l'empereur
alité et à lui restituer ses
itaires. En conséquence de
ation y le roi de Prusse pu-
lifeste où il exposa les rai-
sucageaicnt , comme mcm-
rpire, à donner des troupes
k l'empereur, attaqué, dé-
la reiuo de Hongrie, et mc-
xtte princesse, malgré Pu-
rs suffrages qui l'avaicutcle-
'e. Chavigny était oncle du
^ergennos qu'il avait formé
politiques. D. L. G.
¥ ( Jacod BEI» ) , savant
la ville de Zaïuora , obligé
l'Espagne lorsque 1rs juifs
ses de ce royaume en 1 40'-*»
à Salonique^ où il mounit
cément du 16'. siècle. Il est
tout par son ffain Israël,
fontaine rf'/5r<î€f/, ouvrage
pliquéfs en abrégé tontes
'S hyperboliques des deux
Ce livre , dont les hébreux
s grand cas , .1 été très suu-
rimé et commenté; In plus
lition parut à Con^tn^ti^o-
1 ; celle qui p;irut à S.ttoni-
1 même époque, sans date
»ndc lieu a impression , est
•are i t rechercher. C'est de
* sont tirés les Collectanea
ïristi refais, que Grnebrard
: U Chronica minorj Pa-
CHA 3i3
ris, 157a.— Levi 15cn Chaviv, fils
du précèdent , et célèbre rabbin com-
me lui, se distingua dans les écoles de
Safet et de Jérusalem, composa des
Considlations légales qui furent im-
primées en helireu ^Venise, i565. Il
mit la dernière main au Hain Israël
de son père , et mourut vers 1 55o. —
Mo'ise Craviv , rabbin portugais ,
réfugié dans le royaume de Naples,
publia en i488 le Commentaire d'A-
ben Hezra sur le Pentateuqu^, et com-
Sosa divers ouvrages de grammaire,
e philosophie et de théologie , dont
on peut voir le détail dans le Dhiona"
rio degli autori ehrei^ de l'abbé de
Kossi ; plusiturs sont demeurés roa-
unscrits. C. M. P.
CHAWER, dont le nom â été cor-
rompu par nos historiens des croisa-
des en celui de Sonar, était d'une fa-
mille arabe très ancienne , à laquelle
appartenait Hatsymab , nourrice de
Mahomet. Thélaï, surnomme Saléh,
fils de Itozzyk , l'éleva à la dignité de
gouverneur du Saïd supérieur, la pre-
mière après celle de grand-vécyr.
Chawer , doué de beaucoup de finesse,
dissimula quelque temps ses projets
ambitieux ; mais il ne put si bien les
masquer qu'ils ne fussent devinés par
Thela'i. Celui-ci se reprocha alors de
lui avoir accordé sa confiance , et mit
au nombre des trois fautes dont il se
reconnaissait coupable , la promotion
de cet ofBrîer à un gouvernement
aus^i important. Néanmoins , comme
il n'était point en son pouvoir de ré-
parer cette inconséquence, il recom-
manda à son fils Adel, en mourant, de
ménager un esprit aussi entreprenant.
Loin de suivre un conseil aussi sage,
Adel dta à Chawer sa dignité, et ce-
lui-ci, n'ayant plus de mesures à gar-
der, se rendit en toute diligence au
Caire, fit mourir le fils de son bienfai-
teur, et s'empara du vézyrat, le 21 de
3i4 CHA Clli
paltirrnn S/îg ( S l 'Iccembre 1 1 6a). fanwt poiol tieurmM*. Vùneii pit
Aiuu finit la maisun des llouyk. , qui Cliyik.uii>i à AI-tl<Wjtti, iU tut Une-
aTJÎt joui du pouToîr souvcraiii peu- rml li' cbamp libre . et c(4iii-d4lcn*-
dsDt \c [ègnr i!e quHquF^ Lhalyfis ta k SKÏd. cl prit AirTapiJnE, h il
fithétnjles. Au bout de pru deiDuis, laist.i »aa neveu, le ^aod SiUti,
un officier, nommé Sorgltffm, rav- qui rarnil «ccuBipagiië drin» h prt-
«rnibia qiwlquca iroaprs , taniba sur oiî^rc campit^nc; riitiu, >pm qatt-
Cliiiwcr, le mit ru fuilc.cilu lotçak quM viciuiludr»diiulc!>»imc»,ertl(
se rrlirer eu Syiie , auprès de Noia- rspéditiuu se lejiuiii« par uo tnilt '
din, dont il ituplura Ir secours. Nora- Chyrknùb sVnga;;ea .à iWrrt Aku»-
jdiu élià}. inairuil de l'c'iat de lévolte , dric aux noi^i , et à ntiiuriM' f*
de fil il liesse et d'annrchie oij se trou- SynricndiTmeri.cn retour, dtrrâit
Tait l'Égypie, et fut flailé d'une cir- lui payer niie wniine A'ttfinl- £■ i
coLstaurc qui lui penneiuit de s'im- 56 j >' r i <>8-<)). ■<«' profiré* àirt tnnif i
Diiscrr dans 1rs -illaires de celle pro- en Egypte avant altiie l'atlentM* de
rince; il donna ordre y Cbyrkoùb Noraifiu , il > reavuj'a Clinioi^
.d'accoropaf^nci' Cli.iwcr,eD lui rceoni- aTrcuiiR armée i]U)»idc'riblr.Cli«miî
■nandaul de «'jnstruiie de 'a pusition après avoir laiste' les Krjinr.t prtnJt
exacte de l'Egypte, et de s'y ménager felusc et lirûler le C^îrc, tlintlnûli
des iuid'if-enci s. Si'r}:li;itD, trop faible les amuser p.<r de bcHes farotn, W
p»ur rêsi trr,eldouiIa tyrantiipav^t promeitaiit de pdyer une trûgtoul
révolté les Égyptiens, liil vaincu et somme d'argent, dont ii Imr |nA
Juc. Clianef renira en possession de une partir , sous la cuiiditioa qoili
la dî);niléde vèiyr, puis il refusa de s'cloi^neraienl ; re qu'iU (irrai.QiyT-
reRi|ilir \n conditions auxqiiiUrs il Loùh cl SaliHlin arrivcrrnlaiiCiinlf
■'était engage', ei-qui étaient de don- 4 "leniby «'.(ijiinr. 1 1 G^V D'tbui
lier à QiyrLoLib , outre la paie de ses ils véeureiit «vec Cliawcr duu hm
troupes, le [iersdu revenu de l'Egypte, uniou qui ji'etail qii'jpn.irrDlc. Ohi-
Irrité de cette perlidic, le |iculenani ci, de son rotc, us;(il dt^ u poliliqo
de Noradiu s'empara de Rilbéîs et de ordiuaire ; il promeUatl le lien lU
Cftarqy ah. Alors Cbawer s'adressa aux revenu de l'Egypte, et cmploiait cp
croisés, qui s'empressèrent de le se- taule occasiou des oianièru alK(l«<^
«ourir, vinrent assiéger Chyrrkuiibdfns sesjmais ces deLors srrTAÎcnt dendç
Cbarqyih , el ne rabandonuirenlque a la plus notre des ]M-tfidi(&. 11 fiinu
lui'sqii'iU eurent apprb les succès qu^ ,1e dessein d'iuviier CbyrLoiih et SiW
^□radin oliten^i sur les croisés de din à nu repas splcndidc , à la £iim
Syrie. Ils rirent aupravant un traite duquel îl se rendrait la^Ure île In»
avec les niusulmans, d'après lequel ils personues.il est vrai <ie liirvqneiM
devaient évacuer l'Egypte. Cbyi koùli, Gis le détourna de ce prtJirt ; cept>-
.satisCiit d'être débarrasse* de CCI euue- daut,il ne put être tenu lelltmeot se-
rai, retourna en Syrie , mais avec la ciet qu'il n'en vint qiulipie bnal t
ferme intention de revenir bientôt en leuit oreilles. Plusieurs oflldrrs, i b
£gyple. L'uccasion s'tn élaut présentée lète desqiKils élaieiit Saladin , i^i^
en56'i'.iili6'7)ilvintiusau'âDiyzLb. renl ta perle ilece irdîtrc, et, s'dfK
Cbaner, eflrayé , appela ae nouveau emparé de sa pîrnonnc uniu'iTfBlt
les croises , cl en fiit de nouveau se- se rendait prfi de Ctiy riwnh , » I*
souiu ; nuù celte fuU leurs armes ue poiguardurcuL Tclb fw la digne fil
GHA
lommc qai eut peu de talenU
res et |)olitiqiies , cl oe se distiu-
e par rimpudeur atec laquelle
uail de ses serments. J-— v.
kYER ( CaRiSTOtHE ) , <iué dans
iât de SeiiBy né à Villenf-uve-
le 'i6 janvier 17:13, a publie :
mal de U Chaiiiéj 1 7(10 , in-
L tjimour décent et délicat^
in-ia; III. les Doux et pai'"
Délassements de V Amour ^
iii*ia; W.le Chansonnier
MW, 1760, in-12; V. le Corn-
iÊur amusant^ i75o, in-igi;
r Fues et les Entreprises des
V charitables , 1 759 , iu- 1 a ;
f Théâtre du grand monde y
iii-12; VllI. raraphrase en
ïïStabaimaieryïn'i2, D. L.
^tELLES ( Jean-Matoieu de),
HpQy le a4 iuilltt 1 657 , y fit ses
I d n'avait que dix*huit ans
il vint à Paris. Duhanu»!, se-
i de l'acade'mic des sciences,
kf dispo^ilious du jeune Gha-
oor l'astronomie , le présenta à
, qui le prit avec lui à TObser-
. «il travailla sous M. Cjssini,
'anlendlc , à la {grande carte
«phî({ue , en forme de plauis-
r« qui e&t sur le pave' de la tour
estale de Tobservatoii-r, et qui
i^-sept pîods de diamcU'e. »
e% aida en ]683 J. D. Cas^ui
prolongation delà méridienne.
: de Mortemar voulut Ta voir
laltre de mathématiques , l'em-
k la campagne de GJ'ncs , en
et lui procura, en i685, une
le place de professeur d'hydro-
e pour les galères à Marseille.
es campagnes que les galères
a i580, 87 et 6S , donnèrent
o au professeur de montrer la
c de ce qu'd avait enseigne, et
f de» ob.^r val ions par le^ioyep
"^' il doDiM ensuite une uou-
CHA 5i5
vdle carte des côtes de Provence. Il
leva aussi les plan.s de quelques rades,
ports oa places. Cbazi'lics et quelques
officiers Je marine avaient eu Tidoe
qu'où pourrait avoir des galères sur
rOcean, «et, en 1690,- dit encore
p Fonten^lle, quinze galères nouvel*
» lemf^nl construites [lartirent de Ro*
V cbe&tft presqu'entièrement sur 89
p parole, et donnèrent un nouvca^
» spectacle à rOcéan ; elles allèrent
«jusqu'à Torbay en Angleterre, ^
» servirent à la descente de Ting-
t moutb. » Qiazellcs ùl d^us cet(c ex-
pédition les fonctions d'ii^geuicur avec
une iiUre'pidite' et une exactitude qqi
étonnèrent les ofldciers gdpcnmx. Les
galères hivernèrent à Rouen, et Chaaei-
îcs employa le temps qu'il passa dapf
cetre ville à mettre en ordre ses ob?
servations sur les cotes du Ponent.
«En iCigS, il parcourMt la Grèce»
» l'Egypte, la Turquie, tpyjours |(:
» quart de cercle et la lupctteà la luaio.
» En Egypte, il mesura les pyr<|in ides,
• et trouva que les quatre côtes de la
» plus grande etaicuC exposés précise'-
» mentaux quatre rffgionsdamo|ide, »
d'où l'on conclut l'iiivariabillc des mé-
ridiennes (1). A son reluur, il fi|t eu
1 C>(>5 associe à l'acadfiiuie d^ scien-
ces, etrrlourna à Marseille repren-
dre ses foucliops de pr<|li'<toeuf • Lors«
qu'en 1 700 on reprit les travaux |)our
la mfijjdijifiioe, il accompagna et aidji
encore J. D. Cassini. Revc^im à Paris
l'année suivante , quoique malade , il
conunuuiqua à l'académie le vasto
dessein qu'd méditait d'un |)ortulau
ccnéral de la Aléditcrrauée. Les neufs
dernières années de sa vie, quoique
aussi laborieuses que les autres, furcut
presque toujours langui.*isanles. Uno
>■'■■■' ■ ' ■
(1 ) M. Noiiet, par des ini*kurcs n'ccntct
et plufl oxActcs, bvut Mssuri' que rali^n**-»
méat des o6té« de cette pyramide dtcUu»
v^rt ToueiC ik o» 19* 5^.
liU«
3i6 CHA
fiivre maligne qu'il ni^gligea dans les
BommcDvemenE^ , l'euloa le it> jan-
; 10. Le /feplunefrteicais, pu-
la lin du 17*. siècle, contient
iKaucoiin de carte» de Chaielles. Z.
CHAZELLES DE PHISY , doyen
des presidcDU A mortier su paHemeot
de MeiK , fut nommé, en 1 791, pr^i-
denl de la cumptahilile' n.itioDale , qui
remplaça I.1 cltainbrc des compte; au
fioinnir'ncpincnt de la v^folnlion. Ce
inagisiral c'tait le nereu de l'abbc de
ÏUdonvilliers , précepleiir de I^ui»
XVI.S'ctant rendu au palais des Tui-
leries , dans la nuit du «j au 10 août
17g'* , il y fut massacré avec Icsautres
defeiisrurs du trdne, Chazellrs se de'-
fassait des foiiclions pénibles de la
magistrature par l'élude du jardinage
eldes plantes <; ira ngèj-es. C'est à lui que
l'on doit le Dictionnaire des jardi-
niers, traduit de l'anglais de Miller, pu-
blié sons le nom d'une sociél^ de gens
de lettres, Paris, i^85^,8Tol.in'-
4°. ; id. , Bruxelles, 8 vol. iii-8*. (^<
sellés est auteur du soppl^meot, qtii
n'a pan qne dans rédilion in-4'>,
Metz, i<jgo , la ttA. Cette tradneiian
aurait pa £tre plus fidth et plus dé-
gante. On f ■ a)oulé des notes peu in-
téressantes, dont II planait traitent
des propriétés médianalei, et n'ont
qu'un rapport indirect cl très éloigné
<?ec le sujet principal ( Foy. Mil-
les ). D — P — s'.
CHÊBYB-BEN-ZËID, l'un des
plusfâmeui guerriers arabe» du 1".
siècle de l'hère, naquit l'an i& de
cette tre , d'un musulman distingué
par sa naisssQce et d'une esclave nom-
mée £|/DharreA, qui embrassa t'isla-
misme, et dont le courage n'est pas
inoins célèbre que celui de sou fils. Ce
capitaine , irrité du gouTernement des-
potique de Hedjadj ( Foy. Heuam ) ,
prit parti pour les Khira^ytei, et
forma arec Saleb, l'un descfatb de
eelte secte , le projrt iia.%
la Mekke. Ce ae&ïein n'ai
mis à cxérutiaii , il Irra I
la révolic ver» l'an -jO «If î
de J.-CO,el,neadatiiun
la terreur de KbaKfai n
D'abord il se rendit maîti
soûl , oii il se fil prodbuic
réiisia aux efftiris île plo!
raux. Enbardi par ses siti
cha surKou6ib, et,pfé<fc
jadj, qui y entra avaollii
néanmoins ii se retirer dai
le, et l'y assiégea. Hidja
(favotr recours au klial
envoya des troupes. Ces
les à cttlles qu'il avait , 1
e'tal d'attaquer son adver^a
ne put lui résister, et p
api'ès avoir vaillianimeni
nttirent nr k Aanp d
perlttn partie Sjrien!
■ttadttf k set tncea; nab
disût M ■ aèan, a le trt
-» diScrélé i^iimrti • Eb pi
KDt kbtudnilgre ^n
tdjmSUk, tan cbenâse
)eu tout armé daas ce I
selioya,raii7^der]>ég.(
corna , annl^n trouve sa
ArtpwnéiHedî^, qoil
pooren Kiinruconr,e
doute WB'ae dnIÎDgniîl
autres boHMei, tMmà p
matérieHe que par les qw
tes dont H avait étéinaé: i
tra en «flèl, si noos en
bistorkns orianm part
rés du B^rveiUpu, qa'
commeunepientjvnki
. trouva oau ' sos ntéiKS
«mr p(w pMil, dsu 9
■aiig. V*)**»!» da C
GOBBan*- JMqtfk «a }ai
AnJwa^eikipoMideGi
GH£
pla à chanter une vail-
Lttaordiuaire. J— if.
[QuxRTiN-PiERitx), gra-
I Gjiâloiis en Oiampagne,
facultés se développèrent
1 collège. Envoyé k Paris
ses études , il fit de uou-
1 ; mab , au lieu de suivre
f, il se Kvra h son goût
k dessin et la gravure k
ïs jolis paysages quil cra-
ies compositions , d une
) et originale y furent les
iements de sa réputation,
jès-lors sans relâche, il
e égale facilité le paysage ,
es tableaux de genre. 11
jurmantes compositions
e la même main qui vc-
îer la Prise et Vembra-
Trojre. Cette dernière
d'après un fort beau ta-
ughel d*Enfer ; on la re-
e un des bons ouvrages
I a gravé quelques por-
luveront leur place dans
btf moderne , dont s'oc-
:teur de cef article ; mnis
laysages qu'il doit la plus
de sa réputation. Chedel
r gravé alternativement
meilleurs paysagistes de
idaise et les peintres en
II temps ; après avoir re-
iprès quatre petits chefs-
Téniers, Y Ouvrage du
rare du duier, Y Après-
Adieux du soir , il a
ï paysages ornés de rui-
Dttcs et de chaumières ,
cher, Watteau et Wou-
Pierre et Robert van
tour à tour ses modèles,
ers, van der Meulen, Hib-
i Breugbel et B. Breero-
ussi plus d'une fois heu-
aspiré; les gravures qu'il
CHE 3i7
a faites d'après leurs meilleures com-
positions forment la partie la plus
recherchée de son œuvre. Occupé par
les libraires, il a dessiné et grav.é pour
eux, à l'eau-forte, un grand nombre
de petits sujets; mais sa trop grande
assiduité au travail ne tarda pas à af«
faiblir sa santé. Contraint par de pré<»
coces infirmités de renoncer à b gra-
vure, il se retira â Châlons , où il mou-
rut en 1 762. L'oeuvre de cet artiste
laborieux est très considérable ; quoi-
que sa manière soit êkâIc et légère ,
on reproche à 9t$ gravures de man-
quer d'effet. A— s.
CHEFFONTAINES ( Christophs
DE ) , en latin , à Capite ForUium ; en
bas breton , Penfenieniou ( i ), niMiuit
dans l'évéché de Léon, en Basse-Bre-
tagne, vers l'an i552, d'une famille
noble et ancienne. Il entra de bonne
heure dans l'ordre des frères-mineurs,
au couvent de Cuburien, près de Mor-
laix. 11 était docteur entnéologic^ et
professait cette science avec succès,
lorsqu'il fut élu général de son ordre
en 1571. Nommé archevêque de Cé-
sarée vers l'an i586, il exerça les
fonctions épiscopales daus le diocèse
de Sens, en l'absence du cardinal de
Pellevé^ qui en était titulaire. Quel-
ques théologiens avaient attaqué Chef-
fontaines sur ses opinions, lorsqu'il
n'était encore que proflçsseur. 11 alla
se défiendre è Home, et si son mérite
fîit la cause réelle de son élévation , on
peut dire que la haine de ses ennemis
en devint l'occasion. Pendant son sé-
(i) Nous rapportoDS les troii noms de
cet auteur , parce quMl prend , dans se*
ouvrages latins , celui de Capite Fort"
tium , et , dans ses ouvrages français , ce-
lui de Christqfle ou Chrestofle de Chef"
fontaines y auquel il ajoute ordinaire-
ment celui de Penfentenj-ou. Ce nom ,
suivant Lamonnoye sur Lacroix du Mai«
ne, doit être écrit Penfeuntenyon y d«
pen y tête , et defeunUnjrou , footaÎBt .
,j,8 cnT,
iour à RontF, Ch( Sunt^iinei ylt, dans
e court e:!pai'e de sept années. ciiH]
noiiiIfLS 8'>is sur le [ireroier sip'p-- de
PÊglise^ .i-'e V, tFrWii Vil, Gré.
poirt- XIV, Innocrdt IX cl aéiimit
Vin , qui lous lui ilonni-rpiit d« pren-
TMile Iriir esliniF. Il nxfiirntB Koine
lestimai iSgS, â(;éde soitanie-trtMs
ans [i ). rJi'ffonlaiiics Wt plus roiimi
aujcnrdlioi des saranU ei âMbillio-
graplips (jncdes liit(?rateurs, parreque
la plupart de se» oiivrapc» siml siugu-
lici* , lares rt rechevcbes. Il écril bien
CD l3liii,et il a delà farce dans le ni-
SDiiiii'ment. Ver^è dans la tangue la-
tine, il avait éindié l'Iielm-n, tegren,
le fiançai», l'itatim , Tcspai^ol , et A
•aveil "lue connaissance plusapprofun-
iiiedulKM-brelon. Ilpnblia -.lAiDè-
Jense de la foi de nus ancéltvs , con-
tenant tmiitte chapitres, où sont dé-
clarés Us stratagèmes et ruses des
hérétiques de noire temps, Paris,
i5-]0,\MS.,\l.h Défense de lafoi
tie nos ancêtres, où la firèsenee réelle
du corps delfotre Seignettr e^tprou-
vée pur plus de 35o raisons , Paris ,
) 57 1 et 1 580, in-H ■. Ces deux livre»
doivetlt èire rémiii, comme fonnaot
un seul et mfnjc ouvrage. I.'a«tenrcn
douiia lui-mfme uiic vernun latine
■ous |cs litres snivanla ; III. f'idei
majarum nostroram defensio qad
' hareiicorum sœcuîi nostri astus ac
strùtasemaia deteeuntur, Aarer« ,
1575, ei Venise, i58., io-B-.; IV.
Defeniiotds Jidei majorum nostra-
ruin , liber secundas , intfuoveritas
eorporis Ckrisli in Eiicharistiœ sa-
crainenio,eic.,demonîtralur etpTo-
baïur ,R.<itae , iS^OiColoRiic, iSS^,
in-8".; V. Béponse fmuilière à ime
épître écrite contre te libéral arbitre
et le mérite des bonnes œuvres , par
(l> Dupin m Irampr, en diuiit qu'il
ivii <I»» 1' caihcdrale de cctta tiU*.
UifjutUa m âonnr tr^ rtmrtrt»t
d'aecord.f!>rtaisreetatùaHe,fVf
vider tous Us différents n «trim-
verses qui tant entre tes cMticW,
louchant lesditet matières, fïrit,
1571 , iQ-6'. QicRuuuînct tâÀià
eu Utin cfiic n^|M)n.i«, suua le Anit
Cunndtatio epiiloUr ettftttÂm-em-
trà llbennn a rhitrhim ri mefte . il*
vers, 1S7H, in-fr. Un jwîkhiJi
piDteitani avait liîtîn[>rinvT iimIA-
Ire adreuxêe à Mti friTt^.poarfv^
gcr à reiioitcrr À ta reti^on otbnfavi
et ehiTcIiaiii lui jwrtuadcr i^iirliHr-
trine de l'ÉclUe sur le libre orlàin- A
sur Ici mérites, ^ttil rontrain) fi
critiire-S.iiiiie et à l'^tnôriioe JooBPt'
C)iefl<>nlaine?i,dans m r)^pflO)C.l)IB^
priiid de prouver fc librr aiÙbrè
l'humme p I r dÎTers nuiagrt des Km
sainlsetdeïpire». Il dit .giienioW
a été crée libre ; que la librrlê J d»
affaiblie par le (léché d'Adam, rt A-
blie |ur la gràre de Jc\iit-Oinit. B
ctirrobe h acconler In t^cilce ei k Idnt
arbitre, sans entrer daus lei ijuMiim
subtiles de i'çcole. tl tratle swriD»-
ment du mmte des bonne* anrrti,
en ctablissant qitc \a veitu d<Ht tm
une re'ownpense ^lemdlr. VI. OW-
tienne confataiion Ai poàt /l»
neur, sur Uqael ta noblettt ftȈ
aujourd'hui ses qufreOef et lUK-
machies , déduite en nn traie it
/juatre chapitres, et, oatrt ce.»
trois dialogues ensuivntts, Pirt.
i5(î8, 1571 et .579. m-S"- *f*
s'ftre éleTé contre le pre|U^(|iÛBi^
lise le diiel , Chefluntaioes atlàijiala
vices de la théologie <(cIioliiki«pr ilaB
le pins tare et le phi» rimeiix de tS
I trvrages, ijui a nonr tiirr -. VII. r*-
rii traetatus et aispntation^s
tionis nonniillttrtan cfmttnati
niomim tkeitlogiip tcholafUcm.V»'
ris, iSm, in.»\; <« Int m fa
pccniiiTC partie d'un li^-ieiiiii MtlA
CHS
I
Vindex , et cotre censure em-
lUteur de le contiuucr. I^es
Tes en sont, pour la plupart,
t imparfaits. On a sib.stitne'à
sigD.ilure E , U même fouille
f traite de Cheffoutaines , in-
e veteri riiu celehrandi mis-
dans cette substitution, il n'y
rapport que celui de la lettre
ure et celui des chifircb des
jelques savants ont pense' que
dues expliquait , dans la feuiU
iuiëe par ordre de ses supé-
ss décrets du concile de Tren-
ni était défendu. On trouve
iplaîre» où la feuille de la si-
i a été réimprimée. Au reste,
lines ne condamne point dans
ge ( dédié â Sixte V ) , la théo-
olaslique ; il la juge même si
«, qu'il ne croit ps qu'où
re parfait théologien sans s'é-
• dans cette science. Il vou-
lement qu'on se servît, pour
fTp d'une méthode plus facile
ire y qui éviterait la roufusion
rersité d'opinions qu'on re-
mtre les théologiens scholas-
'aîOeurs, son but piincipal est
er que le sentiment commun
»bstiques sur l'interprétation
ots : Ceci est mon corps y ne
corder ni avec l'Ecriture , ni
ondlc de Trente, et il trouve
héologiens scholastjques ont
pînious différentes sur ce su-
. Perpetuœ Mariœ virginis
ihi sponsi ejus virginitatis
s defensiOy Lyon, 1578,
X. hpitome novœ illustra'
ristianœ fidei adversàs im-
erilnos et atheos, etc., Pa-
6, in-8'.; X. Compendium
7rurn Fratrum - Minorum ,
578, in-8 .; XI. Apolos^ie
\frairie des pénitents , érigée
éecn Ia vÙh de Farts par
CHE 5iç^
ffemi /;/, Paris, i583, in-8».; XII.
De la vertu des paroles par les^
quelles se fait la consécration^ 1 585,
in-8'*. ; Mil. deux Sermons latins sur
la sainte vierge ; Variœ disputationes
de eo quodsit utile aè necessarium^
et plusieurs autres traités moraux ou
dogmatiques, moins estimés, moins
recherchés, mais annonçant un espnt
qui, su|^rieur à son siècle, cherche k
le dc^agcr de quelques préjugés.
V"'*"VE«
GHEHAB-EDDYN (Abdel-rah^
M AN ); né à Dnmas l'an Sgg { 1 3oo de
J. G. )i occupe un rang distingué par-
roi les historiens aiabes du 7 '. siècle
de l'hégire, pour l'histoire de Noradia
et de Saladin , dont il est auteur et à
laquelle il a donné le titi-e de Ahzar
al'roudhatain ( Fleurs des deux par-
terres). Le savant dom iicrtherean
a traduit de longs extraits de cet ou-
vrage pour son Histoire des Croi-
sades, Ghehdb-Ëddyn avait beaucoup
de littérature et versifiait agréable-
ment Aboùl-Fédâ nous a conserve dans
son histoire quelques fragments de ses
poésies. Oiittt crttc histoire, on a en-
core de lui d?ax Abrégés de la Chro-»
nologie de Damas, l'un en quinze vo-
lumes , et l'autre eu cinq ; une Histoire
des Obàidiles ; un Supplément à
t Ahzar al-roudhataîn , et plusieurs
autres ouvrages dont Aboùl-Mahalan
nous a conservé la nomenclature dans
sa biographie. Il mourut eu raraadhan
665 de l'hég. ( juin 1 ji67 de J.-C. ) —
Cet auteur , qui est aussi connu vius
le nom de Abou-chamàh ^ ne doit
fias être confondu avec Ghebab-eddyn
BRAHYif , aul^e historien arabe , mort
en 04 A de l'hég., et dont la chroni-
que est souvent dtcc par Aboul-Fédâ.
J— N.
CHEHAB-EDDYN ( Ahmed) , na-
tif de Fez, est auteur d'un Abrégé de
tHistoire universeliey divisé ta trois
r,io f, li E
Îortics ; \a preoiièiv est coasactde a
'LiLsIoire aucieiine , depitii la cre>-
lion du tnoudc jusqu'à Mahomet ;
1,1 «ecoadr u'a pour objet que la v'k de
ce légidjleur, ci enfin û lroi'<ii:De
conlient l'iiiiloii'e des temps posté-
rieurs , jusqu'au son de la dernière
trompette. L'auteur tenniae en «flet
siin ouvrage p.ir un traite des sigucs
qui dûiveiit prceeiler et aiiuoiicei' ce
grand e'vcuenicDt. M. de Sacy a tloo-
nê, dans le tomell des JVoticeset Ex-
traits lies manuscrits , un extrait fort
long de cet abrégé liisiorique , qui se
tiuiive à la bibliothèque impciûle.
C'ieliab-EddyD vivait dans le <>'. sie-
cledel'hégire ( iS'.de J.-G.) 'j— ».
CIlËlBAr^Y , suniom sous lequel
loni connus pluiieurs auteurs arabes ,
dout le plus eekbre est Aboùl-Alitus*
Alimcd-Ben-Yalijra. Cet éci ivain , eitc
souvent sous le nom de Tsalab^el-
JVahoui , est mis au rang des plus ha-
biles grammairiens de sa nation. On
le range ordinairement paimi ceux de
Koufah , vdie si renommée par sun
éeule , et les grands hommes qu'elle a
produits. Chfiibatiy naquit vers la Ga
ae l'anii^ !ioo de l'hégM ( mai Hi 5
de J.-C. ) , et commença ses études à
l'âge de seize ans. Ses procrès furent
rapides, et il iiuU4 apprend lui-même
que, dis Hgc de dix-huit ans,il excel-
lait dans l'art de bien lire , ou plutôt
de bien comprendreles auteurs arabes
et le Curâu , dont il paraît avoir tàît
une étude particulière. Il «'adonna en-
suite a l'ëtude des ffiufyts, ou Tra-
ditions prophétiques , et, comme sa
mémoire était vaste, sa piétë fervente,
son caractère plein de droiture et de
sincérité, on venait le consulter de
toutes palis sur les iwints difGciles. Il
mourut le 17 de il|oumadi agi ( 6
avril 910 ), â Oaglidild, par suite
d'un acuJeut. Un soir qu'il surlail de
CUE
à 1.1 main, on dievd , i]>inl ta nnlât
reiopteha dfuiemin r*ppracl>e, Ir
renversa dam un CmmS, oiui naltns
tira gnèvenieni Ueuc. Il uiMirul iki
suites de celle diuEe , Bn bout de AtA
jours. On a de cet auteur [ilwtirun v*-
vrages , doal lbn-K(ii)ctiu diMM la
nomeiiclalurc. Voici tes pÀnripuiI :
1. un Traite' csiimé ds retafaeti*
arabe, counu »oiu le liirc de Feuifi i
1\. Jiecaei! de iirwerbef ; III. EifS-
caiiiin des poètes; IV. ReaieUdei
mois que le maade pronnnc* omJ;
V. un Traité de lecture ;\\. Com-
mentaire sur le Cordn; VIL tl fit-
ïieura Traités sur differemUi pJtà»
de la gramimtire arabe. 4— *•
CHEKE, 4JU CHËI^F. (JUwl.
fumille originaire de rîl« de Wighi, w
quit a Cambridge «n 1 5 1 j. et loi Art
dans l'université de cette vilh'.eàl
s'appiiqoaparticulièrenii'Dlà r^uilrdl
grec, alors presque enticri-tDail pi^
ge'e. La réputation de scx ptuftti tt
telle que le roi Henii VIII ncduini
des frais de son éducaiion, et, en iSj^
ayant iostilué 9 Cambridj^e une Aiam
de grec , il y nominn Cbeke , i^ tn*
lement alors de vingt - sis aux. î<^
Cbeke avait produit un grand toni
dans l'université , m tournant Irset-
Srits, parsonexcmplr, versungoM
'instruction plus solîic '-x ptnt v»^
que celui auquel un s'était liTré ju«-
qu'alors. Il éprouva cependant dtvi^
lentes oppositions , snrioat lorsqi^
voulut introduire une réfurme danib
pronoucialion du grec Taule nair
veautc effraie rignorancc , n dju (b
temps surtout, où de« «pinioi» noa-
velles en fait de religion temUiMl
cuïucideraveclc progrès deseonniV'
sance«, chaque p.is au-'
déjà faits paraissait euuili
réïif. L'évfque Gardiiutr .
m* l'un «kl fltti,,fcniiu
-dth de* 1»
nsr , rniiuu to»
ClIE
la réformatiun , et chancelier de
niverMlé de Cambridge , se montra
ticrement contraire au changement
e Gbekc voulait introduire , et , sur
que cchii-ci assurait n*avoir pour
Mîf que l'amour de la vdritc : « A
Coi 9 s'écria l'cvéque , celte ardeur
chercher la vérité ne peut-elle
sas porter les hommes ! Qitid non
portoliéi pectora cogil veri quœ-
\mndifmme5 ! » Chcke défendit ses
pDion» dans des épitres; mais Té-
liie établit la sienne par un édit
I défcnaait , sous des pemes sé-
M, d'adopter dans l'université la
livelle prononciation. Il ne fut pro-
etneut pas besoin , pour rendre
fifliet auii |Mireil édit , du crédit
Cbcke obtint bientôt après, et
dut sans doute à des opinions
Dcs à celles de Henri VIII. On
C\ Fépoque à laquelle il avait
réformation , non plus que
le ou il entra dans les ordres ; mais
li voit y dans le courant de s:i vie ,
léMStiqoe et marié. En 1544? il
Oppde à la cx>ur pour enseigner
miB au prince Edouard , depuis
•and VI , et il parcût que ses soins
0 bornèrent pas à ce seul cusei^
WDty mais qu'il fut en efict pour
ÎDOe une sorte de gouverneur. Il
o aussi quelque temps ses soins
nbelh; il reçut de Henri VIII
un bénéfices et des terres en
iâé. Il fut membre des deux
iuions nommées successive -
poar examiner les anciennes
^iésiastiqueSf et en former un
«pre à b nouvelle situation de
xAnçleterre. Sa faveur, iuter-
, seulement pendant peu de
or deax légères disgrâces, pa-
* en augmentant pendant ce
le suivant. 11 fut nommé , en
reroier gentilhonunc du con-
•d'Edouard VI y et fait che-
GHE iit
valier en 1 55 1 . Au commencement de
1 555 , il fut nommé sea-étaire d'état ,
et reçut de nouvelles terres pour la
valeur de i oo liv. sterl. de revenu ;
mais , de«x mois après, à la mort d'É*
douard , s'étant rangé du parti de
Jeanne Grav , et ayantexercc, durant
le court espace de son règne, lesfbnc*
tions de secrétaire d'état , à l'avène-
ment de Marie il fut arrêté comme
prévenu de trahison , et ne fut remis
eu liberté qu'en 1 554 « ^près avoir étd
dépouillé d'une i^artie ae ses biens.
Graignantde nouveaux dangers, il ob-
tint une permission limitée de voyager
sur le continent. Après avoir passé
quelque temps à B:ile , puis en Italie ,
il vint s'établir à Strasbourg, où les
protestants angiais rcfîigiés avaient
alors une église. Grtte démarche dé*
plut à la cour , et , sous prétexte qu'il
avait passé le temps pr(*scnt à nés
voyages , le reste de ses biens fut en«>
tièrement saisi , et il se trouva réduit à
donner, pour vivre, des leçons pu«
bliques de langue grecque. Gepcncfant
sa réputation f^iisait désirer au parti
catholique de le convertir de force ou
de gré. Vers le commencement de
i55G, sa fcmiue s'étant n'udue ii
Bruxelles , lord Mason , ambassa-»
dcur de la reine dans cette ville , et
lord Paget , ses amis du temps d'E-
douard VI, et alors amis du parti do^
minant , l'engagèrent à la venir cher-
cher dans cette ville , et , pour l'y dé-
terminer, lord Mason lui promit un
sauf-conduit , tant eu son nom qu'eu
celui du roi Philip|)e 11. Gheke, avant
de se mettre en route, consulta ses
connaissances en astrologie ; elles lui
promirent un heureux vovage ; mais
apparemment qu'elles n'avaient pas
stipulé pour le retour; car, en reve^*
nant , il fut jeté à bas de son cheval ,
saisi , jeté dans un charriot , les yeux
bandés y les pieds et les mains liés ,
21
531 0 li E
Gonduil au premier porl, ciulKirquô rt
ratné ^ U tour de Loiiilic}. 11 n'y lïit
ras [ilulol aiTÎvc , que deux clmpeli»»»
de la reiue vinrciii l'euduciriner. Il
Tit.hu d'jbbid ; nuis on élail dcter-
ntiDé 3 Taûii^re sa r(l«islaiioe : cswprti
OU brûlé, fui le dernier af^iuDt'Ut
Îa'ou emplup. Sa fcniietéstKoon^ ;
fit une aune dr rétrdcUtioo , drautt-
danl à la reine d't-jiarf^iiei- ta fuUrii>r,
el de le disp^nicr d'un drxaTcu plus
frrmi'l. Ou a'j vmiIuI puijil coDiiciitii ;
il fut oblige iJk se souueUre à toul , de
.rMunnailie «s ctTeurs en pitisi'ncu
ie rouIelacuur.etd'iHxepkrlollepu-
nitiou qu'un voudrait lui tmpa»rr. 4
cette condjliaii , ou lui rendit «a liberiu
et SCS biens , qu'il Ait obl^^ de chan-
ger contre d'nuires, au clioix de U
" ' ■ ' ' [idrli, soit
M.-[k, k
CHE
Hrnri VUI. Ce Uaîtc aététt»
aiif;Ui»par BlMab , «t puhlïe pi
fie à U iiii de U «ie dv Chilù
drn, 1703, tft-6*. OuaMUi
plusif itrs IraduttÎMi» de pvr p
p«i'tii'ulivnMiii*ul di« //omriÎA
rJirvtuïtômt, l.uudrv», i^iJr
fatmi les uiivragcs ilr Clnke^
pridni iiu inrdils, cuiriil |>luijr
\T»f,es de tlicologir . Uiw /ntn
gramniatief , ui'Dbablmriit p
Mgi' d'Ëduuant, f>i tluttaduid
latin de Jusi'|.4ic , dv Uôiiwi
Ë);ubylL-, Euripide, An»tatc.<
CfiEI.KBY.
CiJELLERl( FoKTo»).!
&it«ur du ndiiinr, ut à P<r
it>68, ifiiiitonfiiuaiiY d'Allmi«
ini dr f^niil (c «^Uit KeUrr.
pbant sembla vouloir juuir de u boute,
en le forçant d'assister au procès et il
la toodaiDuatiuu des héretitjues. In-
capable de supporter tant de douleur
et d'iiuniiiiiition , il mourut de du-
gcin, le i5 septembre i557, i%é de
Sunrante-trois ans. C'était un bomme
a beaucoup d'esprit, d'un grand sa-
voir,-d'un caractère bicuveillant et
charitable. On l'a accusé de bberliiu-
se; mais cette accusation ne partit pas
jondee. Il a laisse', entre autres âa-
Tragcs : I. un traité De promutci»--
tione grœcœ potissimùm linguig dii-
putationes, iu-tf". , B;ile, i555, pu-
blié par câlins Situiidus Curio ; II.-
De supentilione, nd regem Memi'
cum , ouvrage adressé à Henri VIII,
et place par l'auteur à la t£te de sa
traductiuu latine du traité de Hutar-
3ue De la superstition. On en voit
ans la bibliuthËque de l'université de
Cambridge une copie DMuuSGiite écri-
te avec soin. I^ couverture de ce m»-
nnscrit est en argent, ce ipii bit pr^
sumer que ce EU l'exemplûc oStit k
,1,1,:
aux soiai ^oa d* Ma «■jn,
de e]upelled«k«tfUU> i
une», ^11 <Ut k Mwtknf
ses disMatieu fnr k mmiq
eiMis de maifiM meriB mM
cudilii , il WMii — mtnk
kCriMU>,qaMha^4il
coandtre , el , ipri«.«Mir ik
seniar on amn|t'«ark M
gue, oiiiïir^' '
tati<iii.DoR
dans aa patrii. itm
uombre de comfioùliaBs, qui
rrpi-éseiitéM svec suooès mr k
cipauxtbtiue» d'itoltc. Sarqi
le fit ttiicccsnivi-DiFtit npprfrr e
ini,^;ne, en An^letffriv « eu
mais le cHmat dr ce dcruifr fuj
coiilvair* à s.i saule , il se fiû 1
ijiagiie. Go conipositrur, «jui a
lu science el uu goûl pur, e»
en i-]!>S, à l'âs*^ lir qiulfc-tu
ans , niée le litre de cont«iUrf li
du roi de Suède et du Iuk^i-
GHE
, maître de ebapelle et
académie royale de mu-
Ires* P'^'-X
KIS DE MONTAIGU
f issu d'une famille noble
ans la robe , naquit à Pa-
T i65a. Bavie dit, dans
le des lettres ( septembre
Cheminais était lils d'un
i Vrillière, secrétaire d'é-
irs biographes ont rcfpe'le'
I sans examen. Cheminais
oinEe ans lorsqu'il entra
tes. Après avoir employé
tëes à ses e'tiides , il en-
manitéset la rhétorique
Le ciel semblait l'avoir
les talents qui servent à
eur. A un esprit facile et
une imas;i nation vive et
'Jiée par un jugement so-
Bsait une action noble et
tout l'art d'émouvoir par
particulière y qui le fit
adne avant que Massillon
serait devenu un des pre-
rs de son siècle, si la fai-
sante ne l'eût obligé d'a-
ehaire k un âge où beau-
I commencent à y monter :
«ens, dit Baylc, ue font
d'estime de ses sermons
tdu P. Kourdalouc.n Elo-
aïs qui fait connaître de
ation Cheminais a joui
1. 11 avait été nomme pour
!iit à la cour; ses infirmités
rent. Cependant, empor-
e, il continuait de se mon-
at dans les chairrs de Pa-
MÎlles , et ses efforts h.ltc-
sirr jonr. Sa voix n'ayant
k force dans les vastes
capitale , les pauvres des
roisines devinrent l'objet
, et on le vit, faible et lan-
VT les instruire dans leurs
CHE 3jt!>
villages. 11 travaillait aussi à former
les mœurs d'un grand nombre de jeu-
nes gens qui s'étaient mis sous sa di-
rection. Eufii), épuisé par de longues
souffrances , il mourut le 1 5 septembre
1689, à peine âgé de trente-huit ans.
Le P. Bretonneau, éditeur de ses ser-
mons, après avoir loué ses vertus et
son rare talent, ajoute >; « 11 avait tou-
n tes les qualités qui rendent un hom-
» me très aimable, une probité exacte,
» un naturel obligeant, une candeur
«admirable, une humeur douce et
» gaie jusque dans le fort de la dou-
» leur, une conversation charmante;
» il était enfin un ami généreux, un
» très bel esprit et un parfait honnête
» homme, n Crst sur un fondement
assez léger, et peut-être sans aucun
motif , que Bayle faiit de Cheminais nii
poète (le société, qui composait des
y tv% fort jolis et fort galants. Ceci a
moins l'air d'une anecdote litte'rnire
que d'une épigramme philosophique.
IjC p. Bretonneau publia, en 1690,
les Sermons du P. Cfieminais , 2 vol.,
in-i 2 ; il en donna un troisième vo-
lume en 1691, et deux autiTS en i7'i9;
mais il est douteux que ces deux der-
niers soient entièrement de Chemiuaif,
et il est certain qu'ils sont bien infé-
rieurs aux précédents. I>a meilleure
édition de ces sermons, est celle de
Paris ^ 1764,5 vol. in- 12. Ou trouve
dans le quatrième volume le Projet
d'ime nouvelle manière de prêcher,
que Cheminais jugeait plus convenable
à l'éloquence, et qu'il a quelquefois
suivie avec succès. F/autour désire
qu'on bannisse des sermons les divi-
sions et les subdivisions , a parce que
» |>ar-là, dit-il , l'éloquence est gênée .
» contrainte , comme étotiflee ; les
9 mouvements sont interrompus , et ,
» si on ose le dire, étranglés. Après
9 avoir parlé avec veliémence , on rc-
» commence froidement un auti-e point,
jï/, CHE
H ce qui fuligue l'auditeur, «te, •• Le
P. Brelonncau fit imprimer à P.irU ,
en 1691, in-iri, un auli'e ouvrage da
Chemiuais, iutilylé : Sentiments de
piélé, réimptimé en 1754 et >7^r
in-ia. V— ïE.
CHEMNITZ, ou CHEMNITIUS
(Martin ), ihculugicn protc»laut
du i6'. siixie, disciple de Mclanch-
ihon , oaquit en i5ii , a firiizen ,
dai>9 le Brandebourg , d'un ouviier
en laine, et mourut le S avril i586.
Il s'est rendu relèbre par son exa-
men du concile de Ticuie ; Exa-
men eoacilii Tridentini, Fraucfort,
i58!>i en 4 psilics, qui forment 4
vol. in-ful. et ia-4''- Cet ouvrage est
un cours de théologie à l'us^ige des
ej^lisesprolcslantcs; il fut attaqué jiar
Aiidi-ada. Les talents et le caractère de
Chemuittlui nieiilèrcnl l'esliinE el l'af-
fbcùou des prinees protestants de
l'Altrmagiie, qui remployèrent dans
les .iQaircs de l'Église et de l'étal. Ud
antre ouvrage qui n'eut pas moins de
célébrité , fut son Traité des indal-
r
i
CHE
tin n i6o5
iiund une huloirc trèmendRi
c?)limd«i de U guerre drs â_
en Allemagne «oiu tm grani
UvC'AdulpllC, StodiliHliD
itiS3,avi>l. iu-fol. Le psvnicr f«-
lump a clé tmduit en Utiti , |Hr Tu-
teur même , en 1648. Ud p^uai m»
bre d'exem)>Uii«s da stcoaA joitmt,
en allemiuta, ont (té dètniu pr«
incendie en i6yi. On miiiimili
les arcliives royjidu d« Su^ Il «Ar
du manuscrit uriginol du cet Dtnn^
LarciueC)iri!iliRcreco(i<|i«nMiit^ilî-
quement l'auteur : dl« l'urKulilit, Hk
donna In terre d'IloUtedi en Sntik,
la fin de M jk. Hmanm
i,Ona
vOclm
[ences, qiû a été traduit du liii
français , et imprime à Gcnéi
1 599,10-8". Ou a encore de lui : Sar-
monia evangelica, 5 parties in~4°'r
publiées à Francfort-sur- le- Meiu , par
Fol. Lyserus, itiooà tbii; Theu-
loties jesuitanim prcec^ua capiia,
la RocWlle, i589, in-8"., etc. —
C&EMMTz ( Christian ou Chrétien ),
petit-neveu de Martin, naquit i Ko-
nigsfeld,en i6i5, fut ministre à Wei-
inar, et ensuite professeur de théo-
lo^e à .léna , 011 il mourut le 3 juin
1666, âge dé cinquaote-uu ans. Il a
dcrjl quelques ouvrages de ihéoloEÎe,
dout les deux principaux sont :|.£re.
vis inslruclio fuluri minisiri eccle-
siiPiW.DissertaUones depriedesti-
ntaione. D~P — s.
CHEMNITZt BoGEStis - Phiup-
FE ), petit-fils de Martin, né à âlc-
ge pseudonyme , public
d'Hippolyteà Lapîdir, intiiutéT lh>-
sertaUo de rations tttués in imjifri"
noslro Romaao-GenntUHCo , Fm-
sladt( Amsterdam ], i()47, in-itt-Gc
livre a été traduit en tna^tu pu
Bourgeois de Chastenel , suuicetiUe:
Des intérêts des princes ^AÛfur
gne,Fteysiadt, iTi», cnavoLra-
I a , et par Samuel Furtncy , snat It
litre des f'riàs intérêts îfc VAt^
mo^nejatlaye, i7fiî,5vol.in-8'..
avec beaucoup de nut« rdalirci ma
changements opérés en Allraugueili-
puis unsiéde, ct.mx conîonctiimiH
celte contrée se trouvait altm. —
CaeMRiTi( Je.in).m«decin à Etw»-
wick , petii-lib de Martin , nt n
iGto, inort le 3o janvier 16S1
s'était occupé de U rcchnchrileipli*-
tes des cnvirous decrile ville, a^m
avait préjiaré un calalogM; mus il m
parut qu aprèïi »a mort , som ce ikic:
JndexplantarumcircaSnmsifiÊfM F^
Tiascentiim, ciim appendice ù *
Bruniwick , i6Ja, iit-4*. , trtt J |~
planches , représentant Iniil pkM '
rare* , mais qui c'taieat iMi Itai <»
Bues. D— P-fc
CHE
NITZ ( Jean- JÉRÔME ), de
irg , pasteur de l'eglisc des
àGopeDliague,nëcn 1750,
la octobre 1800, a cuUÎTë
lartîes de rhistoire naturelle,
imcDt celle des coquillages. 11
lar cette matière un grand
le nëmoircs académiques et
lÎTres importants, tons écrits
ind , qui ont contribue aux
c ^histoire naturelle. Ses ou-
nt : 1. Kleine bejrtrage zur
heolape , etc., ou Petit Es^
UteMhéolopey pour parce-
omuUssancede Dieuparles
pm, Francfort y 1 760 , in-4°.9
planche, et une lettre qui a
îe dans le i". tome du Afu-
ierme; H. Sur un genre de
fe$ nommé Chkonpar Lin-
mberg, 1784, in-4**-» avec
es coloriées ; III. Nouveau
}y$lémmUque decoquUlages^
r. în-4''. , avec planches co-
*est Ton des plus beaux ou-
I œ genre , et des plus com-
L Martini avait ptd)lié les trois
volumes ; Chemnilz don-
en 1 779 , et successivement
its jusqi^au 1 1**., qui parut
. La mort Ta empêché de pu-
a*, et dernier. IV. Descrip-
1 voyage à Faxœ et Stevens
776; Y. trois opuscules sur
lie de la lotion danoise à
et sur Técole qui y fut établie
direction, 1761 , 10-4"- VI.
it d'un extrait des meilleurs
«B œ genre la traduction
0(lkiteparP.L.S.Mullcr)
ovrage publié en hollandais
pbÎBS, sous le titre de Cabi'
weiès itjémhoiney Vienne ,
i-foL, avec 55 planches. VU.
biographique sur Gabriel-
il«5^, 1787, in-4^; VIII.
ménioîresi presque tous rela-
CHE
5^S
tifs aux pries et aux coquillages , in-
sérés dans la collection de la société
des scrutateurs de la nature, à Berlin ,
de 1 776 a 1 79i^lX.quelquessermon^
publiés à part , et quelques extraits
sur l'histoire naturelle , insérés dans
des feuilles périodiques. Di^P— s.
CH£MN1ZER(IVAN-IVAN0V1TCH),
fabuliste russe, naquit k Pétersbourg ,
en 1744» d'une famille allemande.
Son père le destina d'abord à la chi-
ruipe; mais , voyant son dégoût pouf
cet état , il le fit entrer dans la garde.
Ghcmnizer^ après avoir £iit les cam-
pagnes de Prusse et de Turkie en
qualité de lieutenant , quitta la garde
en 1769, et entra dans le corps des
mineurs. En 1 776, il accompagna un
de ses chefs dans un voyage en Al*
lemagne, en Hollande et en France.
Ce fut .dans ce voyage que s'éveilla
son goût pour les lettres ; à peine d#
retour en Russie , il demanda son
congé, et ne songea plus qu'à se
livrer paisiblement à la littérature. Il
fit paraître alors la première partie de
SCS £sibles , à laquelle succéda bientôt
la seconde ; mais la modicité de sa
fortuue le força à demander un nouvel
emploi. Le gouvernement le nomma
consul-général à Smyme. Ghcmniscr
qnitta sa patrie avec beaucoup de re-
gret. Le climat de Smyme altéra sa
santé , et il mourut dans cette ville
deux ans après son arrivée , Tan 1 784*
Ghemnizer est le La Fontaine des
Russes. Q avait, disent-ils, non seu-
lement le talent , mais aussi la bonho-
mie, l'insouciance et la naïveté du
fabuliste français. Il lui ressemblait
encore par ses distractions. Voyant à
Paris Lekain paraître sur le théâtre,
il oublia tout oe qui l'entourait , et ,
s'imaginant être seul avec ce grand
acteur , il se leva et lui fit une pro-
fonde révérence : il ne revint de sa
distraction que lunqu'il entendit les.
Ôi6
(".HE
ccl.ils de riic de
quelques-unes de
us. Dans
, Cheiiini-
La FoDlaiiie et Celle rt ;
dans ks autres, il a !<■ mérite àt l'iu-
venlion ■ ce qui lui manque, co .Hoot
les tiails de génie , la maniera dra-
matique et la Jurande vnrieie du poète
frauçaû. I>a mvillcure édition dv *fs
fdbics est celle qui a été pnbliee à
PAer.'boiirf; en i'',yçt, >uuscc titre:
itiWRi J skatki J.'J. Chemmcent
utrech Uchastaikh ( fabkï « Mil.
icsde J.-J- Cfaemnizeiicn trois pnr-
lies ). D— e.
CHEHS-EDDYN , fondateur de lu
d^ua»tic connue suus le nom de Mo-
lauk-Curt. prince curt , succdda k sm
aïeul dausic {(ouTcrncmciit dn Kliori-
çàu , l'an 643 de l'Iicj^ire { fi^^ Ae
J.-C. ), cl, s'él.inl fait coufiinier dans
celte dignité par Djeogbuyi-Kliân , il
iiro&la des guerres qu'eulrenrirent
Jlalagou , Abaca - Kliân cl Borac ,
jiixir dlcndre ses dQ)na>{Te5 , c\ se
rendre indépendant. 11 réussit en
grande partie , bien que ses dc'iseins
fussent devines et déjnucs par le pre-
mier mîuisli'e d' Abaca , qui l'iillirn
à Tauriï , OH il mounit , l'an 676
( 1377-8 ). Comme il avait eu In
précaution de faire toutes les diiposi-
liuns ucccssaires pour la réussite de
ses projets , son fils lui succéda , cl
étendit ses domaioes par l.i prise de
dodahar. Cette djoasiie 1 Ibuiiii huit
princes, parmi lesquels ou doit distin-
guer Hocéïu , surnommé Moezz-Ed-
dvn, qui brilla également par ses vér-
ins guerrières et par son amour pour
les lettres. Son lïls ayant refnhé de se
rendre à l.i cour de Tamcrlan , attira
sur lui les armes de «■ conquérant ,
qui le fit prisonnier en 785 de riiég.
( I Ô85 ) , cl le mit i muri , ainsi que
^es eutanls. Eu lui linil la dvnastie
des rois ciiri. J— i».
CIIÉMER(Louis;,«ceni733,
CHE
à MoiitfurtibouninlujàiaBieliran
de Toulouse , éiaii d'une Cunilk or^-
naiiv de Cliéim^r, petit lunnm urh
lisière du Poiloa et de li
d'oïl rlln a lire kon nom. Sa
occupi-rent Imig-temps lu pbccdW-
tiedeurdrsioiiii-ftdu Langiiedixflda
louAsillou. Plive ir^ jeune fncorede
loniMïreet de m to^, L.ChiairiM
désista de mi droitt sur Hin pikn-
moine en favi-nr d« «a *aur,ett»
retint au'unc «ummr tulfiajiite pat
se rcnore À CnnManiinoplr. Bnnff
d'iiilHlîg«RA> , d«u(' d'un «prit fÀ
et réfléchi , il ne t«rd» pa» â î'j *w
à la tite d'une Rtaiion or naaOKrcr,
qu'il ifuitta pour itre alLidie n awU
Desalleun , alors amtuKiadair i>
Francf il la Pnrtv. O mîiiistrr %nfal
sa fin approcber, le dwigna p«MrgB«f
IcsafTiiresdcbmariticatdiKXiinistttt,
et il parait que la conr ratifia eei^n,
car nous le toyon» ranpfir ea Spo-
lions depuis 1 755, épnquc de k mMt
de Dcsalleurs, justfuVn i^6i4-H. dï
Vergtmies fulchni.'ttvtte aaaéefltl
ambassadeur pris la pArlrotbOHUb
L. Cliénier revint en Tnince, el, ■
1767, il accompagna n Afnqwfc
comte de Brugoon , qu» le ni V a^
voya pour<:onHurc nu iraii^wttTt»
pereur de Maroc. Il mndukttt crtlt
néi;orialTon avec un j;rand mcfês.d
lerui, pour le récompenivr. If nonm
constd.géDéral,ct,^irl([iM-tnnpsa]iirs,
charge d'atTaires prr* de ctiie piû-
sanco barbarrtqnn. Il reV» h Mar«c
jusqu'en 1784 • époque h laqutArB
mini en Frasce, ou it reput nn^'
loi sou traitement de trtraile. H a»
ploya SCS moment s de loisir i nxtur n
ordre les nomWtrx tn.iiériaux «rfil
avaii r.issemblé». r* , àH 1 7^17, il ft
paraître nés Pecheretu'it sur Ut SlMt-
riK, <|ni furent suivie*, deux aiuapAj
àesHèvoiuthnsdefsmpirrolMom*^
Le râe qu'il jatia pcndmi It nMBliM
CHE
n homme de bien. II est
qu'il ûi partie du premier
TveiUaQce; mais riiistoire
que jamais il n'elcva la
iir du crime , ou d*un acte
A mort d*Audrc' Chéniery
il chenssait teiidrcincDt,
sur réchafaud , malp;rcf
marchrs qu'il fit pour l'en
Ita ses jours , et il expira
.5 mai 1796 ( 7 prairial
section de Brutus y ou il
. rendre des honneurs à
, cl M. Vigée prononça
m un discours qui a ëlc'
es ouvrages de L. Clicnier
cherches historiques sur
, et histoire de l'empire
Paris, 1 787, 5 vol. in-8^.;
ans de t empire othoman
ans sur ses progrès , sur
et sur l'état présent de
Paris, 1784), I vol.in-8°.
ouvrages, écrits dans un
t élégant , renferment d^^s
eux sur le commerce , les
le gouvernement ; mais
Ms que l'auteur veut dé-
lisioire des peuples , on
qu'il a eu rarement re-
ources ori;;iualcs , et s'est
it appuyé du témoignage
ns qui l'avaienl précédé.
[u'il ignorait les langues
|uoiqu'il parlât assez pure-
k et le grec moderne. Ses
ocales méritent seules toiue
car il était doué d'un grand
nervation. III. Béclama»
citoyen , petite brochure
ance. Lorsque la mort le
enait de disposer pour l'im-
L Lettres sur les Turcs ,
lit plusietirs fausses asser-
iron de Tott. Il prrpnrait
lOuvelle édition de sos Re-
ur les Maures. J — w.
CHE 5^7
CHÉNIER (Mahiede Sr.-AifDRt),
(ils du précédent, naquit en l'jt)^.
Doué de beaucoup d'esprit et d'un dé-
sir de gloire fort vif, mais auquel il
savait commander , il dédaignait des
jouissances qu'il eut rcgai-dées com-
me prématurées ; quoique déjà très
riche du fonds de connaissances qu'il
avait acquises par d'excellentes étudrs,
il n'était occupé que du soin de les
augmenter , et , loin de penser à faire
paraître les essais de ses talents , il
ne les montrait qu'on secret à quelques
amis. Nous avons de lui quelques élé-
gies , où ta sensibilité s'allie toujours k
la naïveté. Il avait fait aussi quelques
églogues d'une simplicité vraiment an-
tique. L'histoire de la chaste Susanne
lui avait fourni le sujet d'un pncmcqui
n'a point été adievé, mais dont plu-
sieurs fragments très dignes de re-
marque ont été insérés dans les jour-
naux. Il s'occupait, en 1791 9 d'é-
tudes plus sérieuses, quand les ra-
res tilents qu'il annonçait appelèrent
sur lui les soupçons de la tyrannie ré-
volutionnaire. Quelques lettres qu'il
avait fait msérer dans le Journal de
Paris y cl dans lesquellrs il chercli;iit
h ramener les esprits à des idées plus
calmes, donnèrent à son opinion un
éclat trop honorable pour ne pas si-
gnaler la modération do ses principes
à la haine du parti dominant. Co fut
pour avoir osé condamner les désor-
dres qui affligeaient la France, qu'An-
dré Cliénicr fut condamne à mort par
le tribunal révolutionnaire, le 7 ther-
midor an II ( a5 juillet 1 71 )4 )• A — s.
CHÉNIEK ( MAniE-.losEPH de) ,
frère du pré<*édcnt , naquit le 28 août
1 764 à Constantiiiople , uii son père
était consul -général. Conduit en Fran-
ce dès l'dge le plus tendre, il fil ses
études h Pal is. Kii sortant du collège ,
il entra dans la carrière militaire ; olU-
cier dans un régiment de dragons eu
3a8 CHE
Sarnison à Niort, il passa deus années
inscelleville; a;^Dt quitte sou ré^i-
ment pour rcveoir dans \a capitaie , il
se consacra loul entier ï la liltêniurc.
lia tragédie ^Azénûre fut sou ilébut
dans U carrière dramntiq ne- Coite piè-
ce, repiesGnie'eàFoulaincl>Ieaulc4no-
Tcmbre 1786, nVil aucun succrs;)!
dtvait craindre iju'cllc r'cût le uiénie
sort à Paris. La preœii-rc rrprésf iila-
tiou A'AzénÙTe ue fui point annoncée
dans Ins afliches ; au lever de la toile ,
H"*, baiuval vint annouccr aux spec-
tateurs aâicmblés pour vuir Zaïre,
que l'indisposition d'iiu acictir avait
fait changer le spectacle, et qu'on al-
lait (tonner une tragédie nouvelle.
Maigre cette prc'caulioii, Aiindre ne
i\A point accueillie du public. Trois
ODni'Cï de silf ncc et d'cludes suivirent
fin début sifàchtux, et le public ne se
ressouvenait pliu SAzémire quand
Charles IX fut représente, le 4 no-
vembre i^gç). La tragédie de (7Aar/M
/JT devint un ouvrage de parti, id fut
par conaéqucrt jugée dive rscineni : les
uns la comparcrentauicbcfs'd'œuvre
de la scène française , les autres la ra-
baissèrent au-dessous des plii^ làibles
praduclions. On reprucbu à l'auteur,
avec quelque raison, d'avoir altère la
vérité de l'histoire, et préscDlé, lous
des couleurs exagérées, des Ijibicaux
peu honorables pour la nation. Quoi
qo'il en soît, la tr^ëdic de Chnries
IX, qui eut un succès prwligieux,
restera comrac un monument de l'es-
prit qui régnait alors en France. Ché-
nier, en Hillant les p^s^ioDS du peuple,
RCquiibientôtunegcaude popularité. 11
donna successi veine ut au théâli-c plu-
sieurs tragédies, qui, sans jvoir la
même vogue que Charles 1 X , AitrcnX
une partie de leur succès au soin que
prenait l'auteur de faire parler à ses
pcrsonns(!cs le langage du parti domi-
naut. Il lit représenter, en 179I)
CHE
BenririIItlhMor1iieCatai.ïii- 1
poiûllee d» tirades qui apfMUaaat
moini au sujet qu'aux 1 iinwnliiill.
la première de cm tragnlira piAMr
un pathétique vrai, «t d'MdMrtllM
runarquahic, qiir «-Ile partit ÎBMifr
sanio de l'art draiu.>ti((i>t a nanfrfl
l'auteur Han* d^ulrct |âèe«s. OÎUo
avait une sotie de pr*dilrrUim fmt
celte tiagédie; il l'd rcliMicbà! i |A>-
sieurs reprise», et frditioti qu'il rw t
doiuiée en i8o3 m U «oui» quira»
tienne tuuleiise»corrceirDn«.lla (vrat-
lu) lui-mi inc qu'il «vaii dépassé Ukii.
en présentant, daot blr«pMKdrf«
lof, un «peclacte iro|> dïèdûtwt. b
popidaribi de CtMniicr «'accrut tana
par la tragédie do Ctùii) Graetha-
douuéc au '['lié.{li'efi'anç:iis<'ii l'^R'
Cette tragédie, toule répiibliaiiic.iln
une grande prlie de son Mcaruort
circunslaDccs; car te slvlc^ vut m-
ferme des heaulo» remarqnam», u
pouvait être appixarpar de* iptd»-
teurs turieus, qui criaicirt à b Ijtk-
nie , lorsqu'ils cntcndaieot cm mUf
dei lois ttnonàu uatf. PeudekBp
après la repréxcnialian d» (Vm
GraechÊii, la n^nubliqne , «u phisiik
démon de rauiiruiie, vint Jtaaom tu
les di-hi is «sn(>lanis dit tnuic. Qntia
fut uoiiinié nicinbre de ta cnnvMara.
et, dans relie assemUife . il ptrli^n
long-temps les ii|Hnions Au para f*
voulait changN' m lois ks syiifaM
exagérés d'une folle d<'iiioCTiiiit^ D"»
tragédies olktinreni nu Rtasd suem:
mais la dernière fat «rrélù iwr «■
drc du comité' de salut pubbc. i|*
oublia tout à eoup tes trop nomlinra
sacrifices que Clténicr avait lois «
génie de la n^olutiOD. Tom Jt* W
nuscrib de TinuAèan farrnl saint a
brûlés; nue seule gci|hr , cMurrrà!
par ftl"". Vcstri», »cmi » reptoiiân
CHE
la pièce en 1 795. Jus-
carrière dramatique de
nus ne voyons que des
ii devait un jour perdre
tarterre. Métastase avait
genre lyrique, Tavène-
is au tndne des Mèdcs.
me tragédie du même
i; les beautés de style
était remplie ne purent
>ri d'une diute, d autant
iepour Fauteur, qu'elle
un silence de plusieurs
is ce temps y Chcnicr a
licurs autres ouvrages
mais qui u*ont été ni ré-
imprimés. Il avait puisé
e allemand le sujet d'une
ait achevée depuis quel-
et qui avait pour titre :
1^; ce sujet y traité fort
•essîng, avait été réduit
nrQiéoier. Deux autres
manuscrites ne sont que
traductions en vers de
tl as y Œdipe à Colo-
le. La traduction de VE-
été terminée; mais Clié-
>tait de traduire tout ce
te de ce tra|:;ique grec ,
k tons les autres poètes
e Fantiquilé. L'un de ses
désirs était de voir un
!S de &>phorle représcn-
eurs du ibéâtre Français
de l'Opéra , dont les ar-
exécuté les chœurs. Ces
ivaient, selon lur, con-
IS laire mieux cooiiaitrc
rèce. Un divertissement
intitulé h Camp de
uis en musique par M.
eprésentéy en 1795, à
on «eul ouvrage diins ce
r a des beautés et même
ni ne sont qu'à lui ; les
» remarqueront assez;
CIIE 5^9
mais on ne lui disputera pas une va-
riété de talent très rare. Il eut le dou-
ble mérite de bien écrire en vers et
en prose ; il se distingua surtout dans
le genre de la satire , auquel il s'est
trop livré. Dans la chaleur des que-
relles politiques et littéraires , il sut
rarement éviter les écucils d'un pa-
reil genre. Entraîné par la nature
de son caractère susceptible, ombra»
geux et hautain, il eut le nialbeur d'ap-
précier sans équité plusieurs hommes
de lettres respectables. Du reste, on
chercherait en vain à dissimuler l'é-
nergie, la gaité, le talent, qui carac»
téri.sent ses satires ; les traits en sont
souvent si vifs et si purs, ifae quel-
ques-uns conserveraient leinr origina*
lité satirique , même après avoir perdu
le nom pit>pre auquel ils sont altachr5.
Presque tous les genres de poésie
avaient tour à tour exercé son talent.
Il avait publié, en 1797» le Re-
cueil des poésies lyriques qu'il avait
composées depuis 1 787 jusqu'à cette
époque. Ce volume est divisé en trois
livres : les odes , les hymnes, les chants
imités d'Ossian. Chciiier a fait encore
plusieurs autres ouvrages : 1. Ed-
gar^ ou le Pnge suppose', comédie
en deux actes et en vers , jouée le 4
novembre , 1 78 3 , non imprimée :
elle n'avait pas réussi; II. Ja Mort du
duc de Brunswick , ode qm n'a point
concouru pour le prix extraordinaire
de Vacadémie française, 1 787, in-8'.
Un prince du sang avait donné 3,ooo
francs pour le prix. Chénier fit cette
ode sur le sujet proposé; mais il ne
voulut pas être soupçonné d'avoir une
muse intéressée; il ne concourut pas,
ainsi que le titre de sa pièce l'annonce.
lU. Epure à mon père, 1787, in-
8".; IV. Poëme sur l'assemblée des
notables, 1 787 , in-8".; V. le Minis-
tre et l^Honune de lettres, dialogue ,
in-8^^ YL Dialogue entre Vautour
Sjo C h E
etlej>ublic,t')%ii, in-H',, «rtioij'ri-
më aans le S'i volattitr d» OËiivrirs de
]tj>aroi ; VU. le Concile de Cons-
tante, saàtc.Cci o|>u"(miIf eut d'uni
rxti^me rareté; on pi ék'Dil 1)14^6 qu'il
ii'tsiïlc que r^prciLV? de l'editton qiw
l'auteur préparait. \\ll.D<inoncialion
aux intfuisittHrsàe la pensée, l'jKth
in-8^; V II. Dilkjramlie surf miem-
Mm iMtÛHMi», publie pnr M.diiCroi-
sy,f}&Q,iaS".i\Ui.Epitnauroi,
1 789, in-8". ; IX. Co7iries RfjUxwns
sur Vétat eifil des comédiens, 1 ^89,
in-8\; X. De la lihené du iheatrt
en France, 1780, in-8'., réimprima
à la suite de Charles IX t XI. A
messieurs les Parisiens , sur la tra-
gédie de Charles IX, par M. Suttrd,
l'un des quarante de l^académie
française, a^orfobre, i7S9,in-8\!
quoique j'iiblic sous le iioni de M.
Suara, cet opuscule est de Cbénicr;
XII. Ode sur la mort de Mirabeau,
1 791 , iB-8°, ;XI II. le Docteur l'an-
crace, Mtire, an ^(1^97 ), in-i8 ;
XIV. Epitre sur la calomnie, nu v
( 1 7(17), io-i 8j XV. lerieillardd'Jn-
cenis , poëme i\:t la mort du fiiineral
Hocbe. an vi (179SI; XVI. fie FI
«iouw^r///, an Ti[i 798); XVII.
les NouveauT Saints , anis(it!oi),
in-: 2. Celle satire 3 eu cinq éililtflm;
la cinqnicmc est nagmeutce d'ohserra-
lions Mir le projet d'un nourcsu die-
tionuaire de la Uinf-oe française et sur
I eDiclioimaire de t académie. XV i U.
Théâtre, a vol. in-i8, eonlenant
Charles IX, Henri flll, Jean Ca-
las, Càius Gracchus, et Fénèlon;
XIX. les Miracles, aa la Grâce de
Dieu, conte dévot, par ["tdrbéMau-
duU, 1801 . in-B"., 5". édition , aug-
meulêe iVime Leitre à i'alilie OeolFroy,
un s ( t8o-»), in-8". ; 4'- cdilion , aug-
mentée du Maître ilalien. nouvelle,
j8o9, in.8°.; XX. Petite Epitre à
Jacipies Delille , i8ot,'d-i(>, pièce
CHE
rare et piituante; on U troirre, nuit
i[iecini{iltie. dans lei Quatre .Wjoii
du Parnasse! XSl. le CùnetUndt
campagn*, âvpn !mf,iauc d« Cmi,
Iradurtiini nciiretlr en ver*, lÛ,
in-8".; XXf I. l'iscoars m v«rt tiria
poèmes disctiptifs, nu xm [ ittoS],
iii-8.; XXlll. Et>ttre à /Wu»,
18.*, iD-8». et in.S-.;XXlV.fci
DettJt ifistiaimaù^s, ou Là B^
et IVaigem, i8aS, m- lO. L'aotnr,
à rinMniit delamiwen veitfcileMk
piirer, n and»ntipreK^ne tmmTiUtÊi
elle n H*. réliiiprinWe dans h it*.
voliiioe du A'vavel jthnmadt A»
Muses; XXV. jtfa retr<Mte,in-3>t
XXVI. *pft« à Eup-nie,iM.i^
celle pièce, qni est pirtiie de pJraA
d'unie douce philo^cphie, .1 eié jum
rêimprrtneedntisleAPM itlMmmÉà
des Mines; XXVll. Hvtiunagl »
une belle aetiom, iii-^a. Il avait U
iincoomedie dont il avait pntUa^
d.)n« f Ecole dit seanHele , deSktf^
dau^oQaononçicelMpricœ, tn 179^,
comme der.tnl iSlre joiM^ biniÂ,
toiiisellenefdptéie. ll^T^lcunfM'
unetra^liedom la mutide D-CirUt
(itait te «njel ( r.CAtii.{t4 ;. Oatre lt*pi>'
(«siu^tMdout nous anntd(<i>|HK
il a laisi^ en manuscrit des inittliut
d'Ossian.acbevcet depuis iSni. plt-
sieurs élégies, des poènn mtir^
didactiques, herolquei; Ar* di>^
philotopbiqursi VAripaètimitr'
race, t radoit en vers dedîx fjlUl
Hollande, aiïrnncliiedufOtfi
esl le SBJcl d'un poëme qui,
en 1 806, n'aurait pu ftiti
i8r5 . et qui eiaii intent
les fois que le poète perdiBl<
d'allr-indre k ee terme. Il le p»
Av Tiiiir nu nioin« nn faim»
que , qui ne dev»il avoir qw
dianls , tuis dont il n'a {«<'
que le premier ; i) dcvwt y B
la ihe'uHe générale de» ImtS-uUi
GHE
li leur sont oommims , des
n mëthodes qui devaient
•roprcs à chacun d'eux,
lerons point des rapports,
, que Chénier a prouun-
issemblées politiques ; plu-
nt point étrangers à la lit-
r la forme autant que par
pfils traitent. I/auteur y
mesures législatives sur
les productions lit;craire5,
igementdes arts et des Ict-
itniction publique, etc. On
ler les mêmes éloges à se»
itîqnes, on Ton recniuiaît
et les passions du temps,
idle d'excuser rapotlicu.se
plusieurs autres déclama •
tionnaires , qu'il prononça
tie la conTention. Chénier
irdc se jeter dans un pnrti
mtion d'un petit nombre
dairés, appréciait moins
SCS vers que rexa|:;ération
» et l'entraîna ainsi dans
le le talent même ne sau-
Gomme il paraissait dans
ceux qui envoyaient des
fcbafaud, lespiit départi
a mort de son frère. Il a
Ite calomnie par de lieaux
lirent une mélancolie tou-
aie:
Ch/airr. avaat que <Ie drtrfndre,
ib«.. .. «à iiuiM|nera •* croHir ,
la mniat et loa doux touvenir ,
t v^rt . tlirUi prmr ravrmr.
cmMftr L •rptirnie jon aéc
cancer lamcner.i l'année ,
«•■« . rvIitBBt tct écrilt .
fancWc a ira mAa«>» pro«rrita«
errai , pc« 4* too nijaiolcr ,
MBU , la ncrc «léwUr .
M arit, aa ppu d'mubre r t dr« fleuri,
rwr sraodira Maa meê planra
ces vers, et par beaucoup
(Dcmc auteur, qu'il nap-
mt par son style à l'école
lion , et qu'il devait pa-
nt comme un étranger an
mmes de son parti. Aussi
CHE r>5i
fut-il menacé lui-nicuie, et, sans la révo-
lution du 9 thermidor, il pouvait crain-
dre de partager 1« sort des proscrits.
Membrcdiijuryd'instrucliondudëpar*
tementde la Seine, il avait prononcé en
1801 , pour la di^triblltion des prix ,
un Discours sur les proférés des con-
naissances en Europe et tie fensei"
gfiement public en France» Ce n*est
]>oint du tout une harangue , c'est un
morceau d'histoire littéraire. Les dis-
cours qu'il a lus h l'athénée de Paris,
en i8oi6 et 1807, contiennent la pre-
mière partie d'un tableau historique de
la littérature française ; il v trace l'his-
toire de la langue et des divers genres
de poésie et de prose jusqu'à l'avënc-
meut de François I". Les IG^, 17'.
et 18". siècles devaient fournir la
matière de trois autres parties. Dans
une introduction publiée en i8n(>, il
avait exposé le plan de tout l'ou^Tagc,
et eu avait même indiqué les princi-
paux résultats. Deux antres de ses le^
çons, l'une sur les fabliaux, la seconde
sur les andens romans français, ont
été insérées en 1810 dans le MfTCure
de France, On n'a rien impnmé de
celles qui concernent les chroniques ,
1rs hibtuires , les |>ocmes, les mystères
et les antres productions dram.«tiqiies
anlérieiUTs à l'année i5i5. îiCS épo-
ques les |)his obscures de la littérature
française ne sont pas les seules dont
Chénier nous ait tracé le tableau ; il s'é-
tait aussi occupé de la plus rérente , et,
peu s'en faut, qu'il u'enailenlièrcment
composé l'histoire. Il avait entrepris
ce travail |K)ur remplir l'une dc.N oLH-
galions que l'empereur avait imposées
a riiistitut; il s'agissait de rapppi<her
et drcirartériser les pioflurtions qui ,
depuis 1788 jusqu'en i8'»8, av.iieut
le plus hcmoré ou enrichi la liirératïirc
française. O't ouvrage de t .liéni<r a
deux parties : l'une tr;iiie de la poésie,
et l'autre de la prose ; la première se
35a CHE CHB
compose d'atil;iiil d« chapitres qu'on amiï <f un tain lUaltogué , q
p«ul disliiigULT de princijidiiii gi nres cesse de rendre piittï» * kï I
podliquM ; U secoDUe présente le la- à plir>ieiin de tes qiuliln {«
oteau des diflereiilB ouvrages ecriu en let. Chenier ett mort le lo
prose, ranges seloD le genre auquel iU iHri. M. Amault ;■ priMiniM
appartieiiiient. Pluiisars chapitres de tonùieun ilaf,t fuAèbrâ. Il ai
cet ouvnigt-,auqiict['e(pril départit] 'est pLicr' à Is seconde dasM de
pastDLijoursttraDeer,avatriit etdiusâ par M. dt Ghilewibnanl.
la'i'.cU-<^d[iriDstitut.Onapiipren. C11E>U (J»if), aroca
drc une idtk' gcuérak du pUa ctilu tuo fiourgen, le ay dêocmbrr iS:
âe cet ouvrage, datis l'analyse que I'bu- tagea son leiupx entre Irt de
leur liii-uièuic eu a coiD[)0»éE , cl q.i'd soii état et b conpostbon d«|
lut, Iea7 ferrier 1808, àuiitHisnM ouvii^irii , dont kt ui» cO
du couseil d'élat. Nou» ue dirons rien la jurisprudence , et les am
des articles de littérature que Chéniei' mire de •* prorùioe, dral
a insères dans plasiaurs journaux, et fait une ^tude pwtimliin. U
wecialeiueul dànï le Mercuni, dont le iQdèeni^rc t6-j7, k Mti
UeL-iit, cil iSnpcten iSio.iudes ans. Tliauuu de IjTfaauiBas^
Inducteurs ; mais le marccaii qull a seré sou (fluge ddos le tout. 1'
place dans le Recueil «les disrussious Histoire'du Beny, page 7S
de l'iusiiiul, sur les prix décennaux. Ou trouvera le CAlalu^uc Ac .
a obtenu dejustcs closes. C'est le drr- dans Micdrouj lame XL, n
nier de ses ècriU; iri'a traicë d'une Nom en ôIiNbi M' F****!
main mourante avec toute U vigoeiir '-•-■— ■-—---
de ion lAlent , en redamant pour tin
de SCS aucieus ennemis le prix de lit- iDai,ut^^., «mb mci;
tcrature didactique. II a su appiMer, Mifiàcl,«tdriffltnrs<AcéM
mieux que personne ne l'avait enrare ta» dritàhatm ( iwy. SlK<<t
fait, ce qu'il y a d'excellent et f impar-
fait, de trop court et de tTMi long, dans
lesdix-neu/tomeidu/^cM de La Har-
pe. Il fut sans inlerru|)tioD membre de
toutes les assemblées iëgishtivcs qui k
euccedèrent depuis le mois de aeplem- prinUêgat êa la nâli <b tm
brei79ajusqu\umoisden>ni8oa, àt^îuimat émm ipdb*«|
et ce fut de littérature et d'instroelion àa niféâmm, iMl , i4>l't-
p ubliquequ'ita'5 occupa leplmoidinai- 11 laina- Bonnrb mc Ci^
remeut; il eût eu momsd ennemis, et de ht ttmtUÊm <!»■ Jh^priK
■on lalenteût trouvé plusdejn>tice,s'il dot f4tr<*<>'*te,(ltt«<i><
se fût borné, à certaines époques , i preuioD mt HB IMHM; IM
ce seul genre d'activité et d'influeuce. bamw ira pOJM éKfJWt*
Dans le cours de sa carrière littéraire CflB(ffS,<pirw«Millt«ll
et politique , Chénier s'attira beaucoup Otembèi , dânl-ptrirlMM'
d'ennemis par sa conduite, par Ml cila, d>ml mi (Mippi *
opinions et la hauteur de son earac- 1 178 aMI MWwnnChK
tère ; mais on doit ajoater , pour ioiti- de badM*-. B 4MMI « ^
a mémoire , ipi'îl eut nuii dn le g
CHE
Icré. Il fit fermer les tem-
lit les sacrifices , et s'cm-
Y?enus des prêtres, qui
considérables. Il accabla
i travaux insupportables,
ant fouiller des carrières ,
pùrres et construire des
uniquement pour élever
nrramide qu'il destinait à
le tombeau, il poussa la
jusqu'au point de pros-
»pre fille. Il mourut après
' cinquante-un aus , et eut
seur Chéphren , son frère ,
I lur ses traces , et régna
i\ ans. I^ur histoire est
le. Hérodote convient lui-
n'en sait que ce qu'il avait
c aux prêtres, et il ne parait
er beaucoup de foi. G— r.
SX», ou TCHEOU, der-
eur de la seconde dynastie
ippelée Changj parvint à
iD 1 154 avant l'ère chré-
prÎDCe fut un monstre sur
luxe, la del^ucbe, la ty-
cruauté , y montèrent avec
cun caractère violent, en-
contradiction, faux , dissi-
«, mais vain et présomp-
ii'i l'excès , il ne fut retenu
ilorité des lois, ni par la
peuples. Son nom est aussi
a Chine que celui de Néron
'Occident. Ses crimes, qui
ieut chaque jour avec plus
, le prédpitcrent enfin du
l entraîna dans sa mine sa
néme, qui avait subsisté
: pendant le cours de six
ite-qiiatrc ans. Son épouse,
ut la principale cause de
itrocités qui souillèrent son
lais femme n'unit à tant de
caractère plus féroce et plus
e. L'empereur ne se con-
i par Ks conseils, et ceux
CHE 555
Qu'elle lui donna ne tondirent qu'à
le rendre barbare. Elle lui répétait
sans cesse que la terreur est la plus
sûre garde des souverains, et qu'il
n'aurait de sujets soumis qu'autant
qu'il les épouvanterait par l'appareil
des supplices. Elle eut l'affreuse gloire
d'en inventer plusieurs, un, entre
autres, qui consistait en une colonne
d'airaiu , creuse en dedans, et munie
d'une ouverture à sa l)asc , par où l'on
introduisait du teu ; on enduisait exté-
rieurement cette colonne de poix et
de résine, et on la faisait rougir k un
feu violent. Le ptient , dépouillé de
tout vêtement, y était attaché avec des
chaînes de fer , et ce malheureux était
obligé d'embrasser des bras , des cuis-
ses et des jambes, cette colonne en*
flammée, qui consumait ses chairs
jusqu'aux os. Tan-ki se faisait un
amusement d'assister avec l'empereur
à cet horrible supplice, et souvent
elle manifestait, pr des écbts de
rire, l'affreux plaisir qu'elle godtait k
entendre les hurlements rt les cris ,
que la douleur arrachait à ces misé-
rables victimes. F^e luxe et les profu-
sions de cette femme ne connurent
point de bornes. Entre autres édi-
fices , elle fit construire en marbre
une tour, qu'on appela la Tour des
Cerfs, I^e sol de cette vaste enceinte
fut orné d'un superbe parquet , et
l'art prodigua les matières les plus
précieuses pour sa décoration inté-
rieure. Lorsque cet édifice fut ache-
vé, Tan-ki y fit allumer et entre-
tenir une si prodigieuse quantité de
flambeaux et de lanternes, que leur
écbt égalait celui du soleil. CVst là
que cette impératrice s'enfisrmait avec
son époux pendant six mois de suite,
oubliant la succession des jours et à.f%
nuits , et ne s'occupa nt , au milieu
d'une troupe de jeunes gens des deux
sexes , que du soin de varier ses plai-
534 CHE
sirs , qu'elle poussait juiffu'ii t« ilimo-
lulioD \a plus clTfciiée. C^:at * m* lon-
gues orgies nocturnes que qucli|uc»
auteurs rapportcut l'iDsIitutiua de la
tête aiinuelli! des laolvraei, si cdrtirc
kh Chine. Le.oiniiiislreselItsfiMiid»
tle la wur gémissaient sur (aal d'ex-
cès , et cherdiaieut les moyens de dé-
toiinii^r les mnllicurs qui mMa^ient
l'ijui. LIu d'entre ea\, utimmé Kiemi-
heoii, crut qu'une passion nunvdtc
pourrait deiacber l'cniperrui' de celle
qui l'asscrïisMlt à l'udicuse Tan-lù ,
et que , si l'on parvenait h lui iuspii tr
du j^uùl pour une Icinrae d'un carsK'
têrc oppose, celle-ci nfnuirnit peut*
êlre k ch inger le cœur de ce priimi,
et a le ramener sans vialeticc A I« ritî-
sonetirhumanilé.PIpiDdeceitcidfff,
il lie Tc&ecliil pas assez sur le danger
auquel il allait exposer l'iunoceucc.
Lui-uicme avait une (îlle, qui , anx
charmes de lu Gj^ure, joiguatl tous
les agi'e'mcuts do L'esprit, et ijui ét^t
aussi vertueuse que belle. 11 lui fit part
de ses projets. Cette jeuue personne
en fut d'abord (fpotiTanteejuiais son
inexpérience, sa soumission, ci l'es-
poir, dont on la flattait, de sauver
i'elat, la tirent eiifm consentir à pa-
raître dans celle cour. Elle fut prcseu-
tec à Clieuu-^in , qui panit Trappif de
tant de beauté, de p'âces et 3e modes-
tie; elle fut mënic bien accueillie de
T.in-Vi, qui se proposait sans donlv
de la rendre da us peu ta compagne do
ses dissolutions. Tout ce que la séduc-
tion peut mettre en œuvre d'artifices,
tout ce que la passion a de pliii; ten-
dre, fut inutilement emplnyd par l'im-
pereiii' pour corrompre 1^ (illc de
Kleou-beou : sa veitu fiil inebflnls-
ble. Las enfin d'une resistanrc qui
l'hiimUiait, et qu'il n'était puiotdcsoii
car^ictwc de supporter lon^-iemps , re
prince, lîiricux cl désespéré, au mo-
ment 011 il veuail d'essuyer de dou-
cnE
veaux reAis, lùsit ertte ainaUe Bb
par les cktTens, ri la pOtgmt^ ik
Ml mnin soi's les }fruxikTa«4i. tik
de cvllc nt^gcrc, il counr «ifd» w
membres en niorcc«iis ,tr« Ui «fpif-
tvr au (ien, rt envoie e«t hnritt
mets h sua malbeureiis ptte. •p'ûm-
doam! i{n'ou ^OTfjt anssitiîi qu'il un
recuiinu ci's de|d(irables rtiie* Ai a
Glle. D'autres atronlr» , (mnm
fruidnneni rt «ans paMion . pnpAl
pcnl-^lrrmitnt rnci>rrr4i9cifriMè
ce monstre couronni!. U lu piitM
joue {uttaisk, aUisi qu'il h onrit
épouse , de savntr suinnMiil b* t*>
fxnteM fornenr «t prruDrndnr»-
cruisiiiRGnt daiulc sein dr Int wn.
On rassrmbl* , par Inir etin , m
ccdain nombrcdcjrutinfFiDiu'Jt*-
ceintes k difli'rcuU lemirs, el iith
firent successive ineiil rn-nircr job
saiialiiifc leur barbare m ri«qt^ |Vi
de temps aiiris, stureHi nttt'tdn
Mptfrieiice. bans le* jiMiisIa plnsn-
des A'nu hiver rîgMirem, qwlf»
Lammrs traversèrent k U nage ■■ lu-
ge flenve couvert de gla^trt, n nna-
trfrent une vigueur el nne agilb f«
clonn^ma tuus les spcddleuM.QMr
sin donna onlre iju'an In lui tmmlt,
et lenr fit briser in j«ttiLu . {wn tt-
ooiivrir, disail-il, tùiu U enntwi-
tion de leurs mutrl-s, k pd*d|«ir
U force extraordinaire qu iU nanl
ddployà-. On n'osait pbis tuuxiln ii
reinoatrancci ; loutrt svaieNl Af Ih
nmtra à leurs anlrurs. FS-Lan. u*A
de l'empcrtur et l'nn de se» mmùtnv
boRime d'une inflcxibl» proUlr,«l
cependant encore le cMngvil»|nir
un dernier elfoi t ponr It r!i|i|iehrl<i
devwra ; comme il le pmtMl tiinl
de c.hant;ir de rondnite , le lyra fc-
rinis l'interrompit, et lui dit ■ < Ti
■ oiiî raeonlrr, mon oirete, qu k
s cnmr des f»f;ti avait sept cninturs
> dilFi^reQtes ; je ne m'en toii pu a>
CHE
iclairci, mais je veux m'assu-
jourdliui M ce fait est certain.»
lantcnménic temps vers qiiel-
s des scélérats qui l'accoiupa-
Coujours , il fait massacrer Pi-
ordonne qu oo lui arrache le
les atteottts aussi multiplies
répandu b terreur dans tout
'• Les grands et tuut ce qui
,e princes de la £imille im|)c-
'aient abandonne la cour pour
-c à l'abri des caprices du ty-
plupart de ces illustres exilés
retirés à la cour de Tcliéou,
Ou-ouang, le plus vertueux
le plus puissant des princes
nés; tous unirent leurs prières
conjurer de sauver l'état , en
; du trône un monstre qui le
irait depuis treute-dcux ans.
latioD de sagesse dont jouis-
ouang, la paix et le bonheur
taient les peuples ^t^uinis à ses
sa puissance presque égale à
I empereurs, le faisaient re-
»mmc le seul qui put mettre
e aux fureurs in.'ïensées tFuu
ibhorréj tous les vœux, tous
•»f;iK$ publics, rappel'iient à
.Gc prince hésita long-temps;
té délicate lui faisait redouter
d'usur|tateur. Cependant les
i l'état croissaient, et les ins-
evinrent si pre^sautes , si uni-
if qu'il se détermina enfin à
les armes et à marcher cou-
m-sin. Des qu'on le sut à la
es troupes, tout IVmpire pa-
'anler; on accourut en foule
r sous SCS drapeaux. Un grand
de gouverneurs de villes et de
!8y et la plupart des piinces
fs, se rendirent dans son
«livis des renforts qu'ils lui
Dt. Cheou-sin, de son côté,
is aussi à la t^te de forcrs cou-
rs qu'U avait rassemblées. Les
C H t 55 j
deux arroéos se rencontrèrent dans la
plaine de Mou-yé, Tune des plus vas-
tes de h province de llo-nau. La ba-
taille qu'elles s'y livrèrent ftil terrible,
et les troupes impériales y furent en-
tièrement dél'jiles. Le Ghou-king rap-
porte qu'il y eut tant de sang répan-
du, a qu'il s'eu for.na des ruisseaux,
» sur lesquels flottaient les mortiers
» destinés à piler le mil et le riz. »
Cette victoire sauva l'empire , et en as-
sura la conquête au prince de Tchéou.
Le lâche Cheou-sin fut un des pre-
miers à se sauver du champ de batail-
le ; il courut à ttmte bride se renfer-
mer dans le palais de sa capitale, où ,
dès qu'il fut arrivé, il se para de ses
plus riches bijoux et de ses vctcmeuN
les flus somptueux, et fit mettre le
feu à tout l'édifice, pour ne pas tomber
\ivant entre les mains du vainqueur.
Aussitôt que la nouvelle en fut parve-
nue à Ou-ouang , il fit partir un déta-
chement de son arniéc pour aller
éteindre l'incendie, ou empêcher au
moins qu'il ne se coiamuniquât nu
reste de la ville. L'impératrice Tan-ki
n*avait pas eu le courage de mourir
avec son époux ; cette femme détestée
eut Tinexplicuble effronterie de vouloir
paraître aux yeux de Ou-ouang. Or-
née de ses plus riches atours et paréo
avec tout l'art d'uue coquetterie re-
cherchée, elle s'était mise en marché
pour aller le trouver ; mais ayant été
rencontrée par les troupes qui se por«
taient au secours du |)alais en feu , le<*
officiers qui commandaient ce déta-
chement la firent enchaîner. Ils eu
donnèrent aussitôt avis au prince de
Tcheou , qui envoya Tordre de la met-
tre à mort. Cette ré\oiution, qui mit
fin à la longue dynastie des Chang et
donna naissance à celle des TcLèou,
est de l'an 1 1 'ii, av. .!.-(]. G — r.
CHEKBURY (Myloed), foj'.
HCUBEUT.
536 C B t:
GHËREA (Cassids), tribun d'une
cohurle prclorirnue, fui le cbcf ilc
la dei'nièie fonspiraûon qui se tonna
conire Ciligula. Il avait servi avec
dislÎDCtîoD dans le» guerre» d'Alle-
nwgne sous Tibère. Suï mœurs étnirnt
nuslïres ; la Têpuj;nauce et la lentMir
3u'il mettait à faire exécuter les or-
res sanguinaires de Caligula le fiii-
ssient cousîdercr comme un homme
sans cœur par cr priocc, qui le trai-
tait souvent de lâcbc et d'cRciuiiK!.
Che'rearevollddcs crimes de cer em-
pereur, et cflensé des railleries aux-
quelles il se trouvait cbrique jour ex-
pose , résolut de s'en venger, el de
délivrer l'empire ivmain du tyran
qui le gouvernait. Il se réunit à plu-
sieurs personnages puissants, a\i\-
quels il confia son dessein. Caliitc,
Cornélius Sabinus, Miiiucianus, etc. se
ioignirent à lui. On couvînt que l'eid-
rulion du complot aurait lieu à l'épo-
que des jeux palatins établis en l'hon-
neur d'Auguste. Qierea espérait que
le grand coDCoursde monde qu'y atti-
rait cette solennité lui douncrNit beau-
coup de lacililës pour son projet;
mais (rois jours se passèrent sans
qu'il pût s'exécuter. Craiguant eufia
que M'U secret ne vîut à x décou-
vrir, il détermina les conjures à se
réuuir i lui le quatrième joui' de ces
fêtes, Caliguln prit sa place au specta-
cle , où, contre sou ordinaire, il
resta fort toug-temps; mais Aspre-
nns. l'un des conjurés, l'ayant enga-
gé d'aller prendre un Itaiu, Giltgula
renin dans son palais, et, lorsqu'il
Inversait un passade souterrain où
se trouvèrent les conjures, Cbërea,
en lui demandant le mot d'oi'dre , lui
porta le preiuiw coup ( Fcry. Cai.i-
CCL* ). Ce prince resta bienlôt mort
sur la pLice. Chérca lit eusuitc assas-
siuer Césouie, femme de Caligula , et
UrusJllc M fiUo. Oc cbcf ik la cooapi-
CHE
raiinn , qui voulût raoïMFr tel »l^
(fjils aux lois de la ri^pul^que, «ija
de les batBuguer puur lu nii|ifcwr
d'élire nii nouvel empereur; mû I
ne fut p.ie «coulé. Qosique (^Ifrfl
fût un méchant prinrr, CLinàe, M
Micreuenr, voulut rengrr s.1 Ofit;
afin de punir le crime d\iu IrajK I
fil inoTirir le) principaux totq-wé,
avec Oiércs, qui rcfiit la taatt mt
cours ce. 't—*.
CHERKAU iFi.*»ço.^>,»*
i Blois ru i6So, vtnl i Paru ^•
dicr l'art de la (fraTorir, sum Oc-
ranl AudmD , et n'appliqua parla»
liêremrat aii genre du fntnit, hm \
lequel il a parEwlcinrai rthna. Al j
burin est brillatit et mwReaXfiri |
têtes sont en génc'n] d'nn hen tn- I
vail. Panni uife multitude de owitài
iiilére«saiitsqii*i|«Rravé,^ondtrfiupK
celui de Pécourt, oetix de» caidmwi
dePoligiiafPl iileFleury;«on5, /c*^
d'après Rnphaei , e^l aussi fort tHtmL
L'académie de peinture k- «jul ■
nombre de ses membres . el le roi k
nomma graveur de soq cabiaM;sai
il ne jouit pas loug-teinpi decc* lum-
neiirs, et moiinil a Parii, en 1739, 1
âgé de quarante-neuf *n«. — Jacqrt| I
CuEKEAu , son frère , aé k H(ù n j
i6g4, et mort à Paris c» fJ^Qt^
gravé aussi de très bcaax p«nr^
entre autres, celui du r^^mdeScBA
Sa Sainte FamilU, d'aptis Raiihifl,
el son Danid ttiiant ta tétt at 0^
Haih, d'après le Féii, soot cMiffl&
.Sou goAt pour le commrm , auf«l
il liuit par se livrere«itièrciiKiit,f<«-
péclia de muldplier ses prodociiau,
et ce fut uue perte pour 1« atti.
P— I.
aiERF.BEBT. riy. Catiiϕt.
CHEREFtDDIN. r<ff. Ottaïf
CIIÉBILE, bistOTwn el poék atti
de .SaiDog J uaqiàt ven U 7V. Jm-
r.HE
yUgi de quitter sa patrie , il .
licamasse, et se lia étroite-
c Hérodote. Le roi de Mace-
dieiaiis, faisait de ce poète un
cas , qu'il lui ai»si{;na un i*e-
quatre mines par jour. Dans
i dont il nous est reste' quel-
, Chérile avnit célébré la vic-
portee par 1rs Grecs sur les
le Xerc^s; l'orgueil national
latte, que les Athenieus fi-
)ter au poète panëg> riste une
r pour chacun de ses vers. Il
1 Macédoine, nprès avoir écrit
«Trages ( F. Suidas ).— 11 ne
onibndre ce Chérile avec un
loètedu même num.qui vivait
iAndre-le-Granil, c'est-à-dire,
1 5*. olympiade, et qui suivit
i dans ses expéditions , pour
er en mauvais vers. Alrxan-
qn'cn dise Horace, se dissi-
pea Textréme médiocrité de
By «qu'il eût mieux aimé«
I, être le Thersitc d'Homère,
Aille de Chérile. » Il fit même
m assez plaidant marché: ce
li fiûre donner un philippe
loun de ses bons vers, et un
poar les mauvaus. Compte
que l'onvrage fut achevé, il
I que le poète avait reçu en
fMippes. Ce n'était pas le
e faire fortune : aussi le pau-
île mourut-il de faim , ou , se-
ines autres , des nombreux
que lui méritèrent ses mau-
s. ^ Suidas Élit mention
sième Chérile, poète tragi-
!ièiies, qui fleurit vers la 64 '•
le» Il avait composé cent cin-
ièoes de thé;itre, et remporté
is le prix. Ce fut lui qui in-
it^o y les masques et le eus-
4tral. A — D — b.
îIN (Bnif abd), né à Langres,
«le et histoiiographc des or-
OHE 337
dres de St.-Lazare, de St.-Michel et du
S(.*Esprit , comuiissaire du conseil, et
couseur royal , mettait dans l'examea
de!> titres qu'on lui présentait, une pro^
bité si sévère que 1 un disait qu'il était
« injuste à force de justice, v II écrivait
à un ministre , en 1 776 : « On n'est
• point 'généalogiste pour avoir corn-
» pilé des généalogies dans le Moréri,
» ou dans d'autres livres de cette es*
» pèce, qui sont malheureusement en
» trop grand nombre; mais quand oa
» a travaillé dix et quinze ans sur les
» titres originaux et sous de bons
» maîtres. » Il se pbignait ensuite du
grand nombre de généalo^stes cham'
brelants qui , depuis quelque temps ,
s'étaient répandus dans Paris, « Gens
9 sans étude, qui déguisent sous di-
» vers titres, et donnent au public des
* ouvrages qui depuis long-temps sont
9 entre ses mains ; qui , ponr ae l'ar-
» gent , bercent les particuliers d'idées
V chimériques de noblesse ou de gran-
» deurs , etc. « Chcrin mourut 1 Pa-
aris,lc 11 mai 1785. On a transféré
au musée des Monuments français le
mausolée que son fils lui fît élever
dans l'église des Augustins. V— ve.
CHÉR1N( Louis-Micolas-Heicri ),
fils du précédent , conseiller de la cour
des aides , généalogiste des ordres du
roi, commissaire pour Texpédition des
jugements et autres actes concernant
la noblesse, avait publié diverses gé-
néalogies, et un bon ouvrage sur la
jurisprudence nobiliaire, lorsque, dans
les premières années de la révolution,
il suivit la carrière des armes. Il était
adjudant -général k l'armée du Nord
en 1 7()3, et il fut nommé général de
brigade nour avoir , dit-on , excité les
soldats (l'un bataillon de l'Yonne k
tirer sur Dumouriez , qui prit la fuite.
Chcrin suivit le général Hoche dans
les dépaitements de l'Ouest, et le gé-
néral humbert dans l'expédition d Ir-
338 OHE
Jaiidc. Il fui Domme en 179^ eotn-
niaji<]ant de la gurd e <lu directoire i il
(crvit eijsuiti eo qiuililé de gênerai de
division , fut vhet de l'élat-miiiur de
l'armée du DiiDube, et moamt le t4
juin 1799. div blessures qu'il reçut
en Suisst. On a de lui : I. Génêaliii^it
de la maison de Montesquieu- Fo-
zensac, Vaiii, I7&4* iD~4''- '''^^'"^
de Vergés , iurcndaDt da ardiives de
FonlredeSaiii!-L.t»iri", eut iiartàcet
ouvrage. II. La noblesse coniidéfèe
ious ses diff'éreiUs rapports dam tes
assemblées générales et particuliè-
res de la nation, Paris, 1788, in-
8 '.; III. Abrégé chronoLigitfue tté-
dits , déclarations , réglemerils , ar-
rf'f.t et letires-palentei des rois de
France d« la troisième race , con-
cemant le /ait de rtoblestt , Parif ,
1 768 , in- 1 9 ; c'est un cude de jurii-
Erudence nobiliaire, extrait prindpa-
rment du recueil des ordonnances
imprimées au LoiiTre, et des repstres
de l'armoriai de France ; il est précé-
dé d'un disconrs sur l'ongine de la
doUmsc , ses dii&enles espèces , ttt
droits et set prérogatives, U malôifere
d'en dresser les preuTes , et les ciu-
MS d« sa décadence. V — ve.
CHESLËR ( Paul ) a donne quel-
ques écrits relatifs à l'histoire de fiitle ,
sa ville natale :I.£ncomi uns uf&ûJa-
tiieit, carminé heroico, lUle, 1577,
ia-fy".; II. Ecclesite et academia Ba-
sil. Uàctus h. e. epitaphia seu elegiie
Junebres XXXIIvirorum illustriutu
et juvenum , qui in urie et agro Bas,
peste inUrieninl anno i554, Bâie,
i565, in-4''>de 147 p^gcs, livre rar«
et curieux. On y trouve, cntreautres,
Tépitaphc d'une bâioise ( Doltilhée
Werkerin ) qui avait survécu à ses
ouïe maris ; elle sr termine ainsi :
CHF,
CHERLER {Jt*r«.lUw
d'flu el l>ul.inislc du 17'
était ctloven dr Bâle, et fit'»
à l'iiiuversilé de tvltc vill
Iirlt lp borioci dt docteur.
aGiledeJrauBMbih.Pl»
digne d'om; lellr allùitcc «i !
à U rei:lirrche de» |iliinlri,
daut sun bciiu-|.èrv dans Ij
sition d'une Instuire ç,A»
plantes. It m (]| paraîtra
si« ans «prêt \» mort tk <
( f(yeî Jean BAunm j. l
histoire ne parut qu'en i65<
eu 3 vol. in-tDl.,.a|tt^ ta
l'uu et de l'autre, dans b ■
d'Yverdun | Ehroiiumtm ),
soins de GralTeurKd de £
d« CbaMs. Il ij tran«
plaBlM qui (M dW dricon
awrier, HOwriM et déciilc
pour la prtmifcra Ibù; ausâ
on donné le sorooM At
Telles sont entre autres nt
de trejSe cl un oiumU. U es
de connatire la pan q«c 4
prise k oM imporUot onvi
n'est que par quclqu«s mi
pà fà et li que rui pcvi m
sont les Hwles aiJA « b
ainsi que, dans DuaUiiK de
dit que dana nu obvimc f
sur les iaeedes il aéra dit (
CherlfT) la diflovnee qa*il '
le <;ri^n et le coMps de Tb(
Ce passage «ppreud aum q
1er avait entrepris de laire 1
sur tes iusecies; dmÛ il n'i
publié. Cbeilei avait voj^
midi de la France; il avait
les m vtrou de NatiMme et
pellier, entuiteles Alpes el
bL-Gotbard pour en olw
plaoles. lUlnr ooDSKra k
moire, sow le «on de d
an |(oreqirïIte«w ivam pi
CHE
H-tiitfs* Alpes; ccltc dcnomi nation a
été adoptée par Liunc et par tous les
autres botanisles. D — P— s.
GHÉKON (Aune). Vojr. Bremond
(Gabrielle).
CHÉRON (CflARLEs), graveur,
naquit à LuneVille en i655. Ses ta-
lents dans la gravure lui niëritcrent à
f Borne la charge de premier graveur
dn pape. Louis XIV, informe' de Tha-
Idelë de cet artiste , engagea son am-
fcitiidfur auprès du Saint-Siège à dë-
timiiiif Gberon à passer en France.
ITboBiieur d'avoir me'ritë l'attention
^■n prince qui rassemblait autour de
SMi trône tous les grands hommes de
TEorope, attira Cliéron à Paris. Le
9«î le chargea du soin de graver toutes
• Itt Bédailtes que les Français faisaient
^ ftappcr à la gloire de leur monarque
^ triôiB|diant, et ce prince lui donna un
bgemeDt au Louvre avec une pen-
■m eonsidérable. Chérou mourut à
' ' fcris^le 3o juillet i69«). A — s.
' Anme célèbre rëunbsait k un ëminent
'i dcST^ diflRfrents genres de talents ,
* • -■ — * on seul eût pu lui faire une repu-
distinguée. Si elle obtint des
dans la musique , dans la
y^Méftie, die enleva tous les sufTrfges
^ * WÊf les tableaux et ses gravures. hk%
^mim enfance, elle réussit parfaitement
dans le genre du portrait, dont la plus
4» ^Kncle ressemblance était le moindre
^gpérile ; par la suite , elle fit beaucoup
^* A» taUeauz d'histoire qui ne lui firent
lAiM» Bcnnt dlionneur. Ses ouvrages
^'fiaol en général d'un dessin très cor-
M|ncl, d*one couleur vraie et vigoureuse,
Nk^9M draperies sont jetées avec goût, sou
^tiaeeau CKÎle, et ses effets harmo-
M*^*. Chéron a beaucoup des-
d'après Taiitique ; peu de per*
ont réussi oosune elle à rendre
€HE 339
le caractère et la fiuesse des pierres
graveVs. Sa Descente de croix , d'a-
près Zunibo , son Liyre de principes
à dessiner, eu 56 planches, Paris,
1*^06, in-fol. ; et l'imitation de plu-
sieurs cornalines , sous le titre d^
Pierres gravées tirées des princi*
paux cabinets de France^ sans date
ni indication de lieu, 4' plaochef
iu-folio, sont ses principales gravu-
res. La réunion ae tant de talents
lui acquit des distinctions bien mé-
ritées ; l'académie de peinture l'admit
en 167^, sur son portrait peint par
elle-même : celle de'Ricovrati de Pa-
doue, la reçut en 1699 y sous le nom
de la Uuse Erato; enfin , Louis XIV
lui accorda une pension de 5oo liv.
Elevée dans le calvinisme , par son
père , elle crut devoir adopter le ca-
tholicisme , et fit abjuration. Modeste
dans ses habits , très charitable envers
les pauvres, M*^*. Chéron pratiqua
avec exactitude les principales vertus
du christianisme. Elle avait épousé ,
à l'âge de soixante ans , M. Lehay ,
ingénieur du roi ; cette union avec
un homme d'un âge à peu près égal
au sien n'avait d'autre but que de
ûûre des avantages à un ami pour le-
quel depuis lon^-temps elle avait une
parfaite estimm)n a imprimé de cette
femme célèbre un Essaie en vers ^
de Psaumes et de Cantiques , Paris,
1G949 in-8'., avec figures gravées
par son frère; les Cerises renversées,
pièce ingénieuse, en trois chants,
que J.-B. Rousseau estimait beau-
coup, et qui ne fut imprimée qu'en
1717, in-8*., avec la BairachomjrO'
77ku:^i> d'Homère, en vers français,
par Boivin, ainsi que la traduction
en vers du Cantique d^Hahacuc et
d<j Psaume Cl II y in-4^ Son ode sur
le Jugement dernier est un de ses
meilleurs ouvrages en ce genre. Les
Cerises renversées ont été traduites
^1^
5<to C H E
en vcrslalins par M. Raiix. M"*. Chc-
ron savait fhébicj et le latin. Vae
dame cilr^iDemeul coquette s'cl^ul
fait peindre par H"'.Cbêron, lui <lc-
mmàa cinq co|>ics de son portrait,
a Eb \ moa dieu ! diuiit-oii , pourquoi
» celle renune ntulliplie-l-elle lani son
* portrait?» M"', Che'ron rêpondii par
ce Terset d']saïe : ■ Quoniam multi-
m plicAbBsuntiniifuiUitesejus.» M"'.
Che'ronaTailune telle facilite' pour sai-
cir les ressemblances , que souvent
dlc peignait de mémoire des portraits,
qui se irouvaienl très exacts ; celui
deIVI"'°.Dt»lioulières uousdooue une
graude idée de ses taleuts. M'^'. Ch^-
toD est morie à Paris le 5 septembre
i^ 1 1 , universellement rcgrrtiéc,
CHÉRON ( Louis ) , peintre cl gra-
veur, frcrc d'Elisabclti-Sopliie , na-
quit à Paris en 1660; fît, avec le
secours de sa sœur, un Toy3(;e en
Italie , oii il éludia les chefs-d'œuvre
de iUplinël et de Jules-ltomain; mais
•'il approcha du caraelëre de dessin
de c«s grands mailrcs , î) rn ciait fort
loiu sous te rapport des grâces et
mfnic du coloris. Les principux
tableaux que nous avons de lui , sont :
Jlérodiade tenant la fgte de S. Jean,
le Prophète .4gabus aevant S. Paul ,
qu'on voyait à Noirc-Damc , et une
f'isUation qu'il avait faite pour le
tnaitre-aulet des Jacobins de la rue
Sl.-Jacqncs. Les estampes de Chcron
(Ont d'une asseï bonne manière, mais
rites sont froides et manquent tTcirci.
La rtligioii prolestante qu il professait,
rayant oblige' de psser en Angle-
terre , lors de k révocation de l'édil
de Nantes, il y fut bien accueilli, et
tnmii-ui à Londres en i7a3, P — ë.
CHÉKON ( Lovis-C(,aude), ne à
Paris, le a8 octobre 1738, devait
succéder à son père , attache' â l'admi-
uistration des foréu, et cultivait les
lettres sans préleniioo.lomju'en i-g*
il fut nommé adminitlrairur du &■
pariemeiil de Seiiic-et-Oiw , h, es
i^r)i, députe à l'a&semble'r l^sblm,
ou il manifesta des opinions sages (t
modérées ; il y fut mrrobrc da contiit
des domaines. Eniprisoucic tous le
rtgnc de la terreur , il ne recourni U
liberté qu'après le g ibenaidoT. Ht
membre du conseil des dai^-ctoun
1 7(|8 , U refusa (le rcRiplir ces fanc-
tions, et, dans sa relraile, s'adocn
tout iniicrjux lettres. Il fut, m 180S,
nommé préfet du déparlrment dtti
Vienne , et raoïinit à Poitiers , l« i3
octobre i8o7.0nBdclui: tlePeilt
anonyme, comédie en a «us n et
vers, i^SS.in-S'.de 5«) pages. Oflt
pièce , le ddbul de l'auteur , ne fut pu
représentée ; elle a trop peu d'actin ;
mais elle est en général elégamnml
écrite; nous remarque-mot c^pcDdinl
une licence un peu trop iôrlc que Cb^
ron s'y permit quelqucfoU , cdllf ifc
retrancher les s de la seconde ptnaoet
des verbes , au milieu d'un vrn. 11.
Calonif Ulique , tragvdîe en 5MUi I
et en iws , imitée d'Addison
in-8°.;in. V Homme à
comédie en 5 actes et en Trrs . 1 •^,
10.8''. La première rcprésenlilioo nit
heu le I o murs. En 1801 (k:i(*)e
tobfe), l'auteur reproduisit u Wit
en 3 actes et en vers , sous le litrr i*
Moraliieitr , et la fit imprimer b ot-
me année sous celin de falsaind
FUirviUe; enfin, en mars i8o5,il
l'avait remise eu 5 actes, M la fit inis
sous le titre du Tartufe dt Mmn,
qu'elle a dcrmiiivemcnigard^.etNaa
lequel clic fut réimprima in-S'.Csi
mic imiuiiun du thé Schûol for ten-
dais,de M. Slicndan. IV. CoaJaiU
da maire de Paris ( Potion ) , à l'oc-
casion de la société des FetuBasis,
1 703 , in-S". ; V. B^ionse i j. T.
Monttsqiàott sur tafiriu iwtûM-
CHE
fef, suîpie d'un Projet de loisttr Vad-
wministralion forestière ^ '797> •""
8 *• ; VI. une traduction des Leçons de
Venjance par miss Maria* Edge-
mnn'thy i8o3, 5 vol. iiï-i6, avec le
teste en regard ; VIT. traduction des
Jiettres sur les yrincipes élémentai-
WfS à^éducation, par Élis. HamiU
«on, 1 8o5, 2 vol. in-8\ ; VIII. Tom-
Jones , ou Histoire d^un enfant trou-
9é^ trmduiie de H. Fielding, 1 8o4 ,
0 Tol. in-ia. La traduction publiée
par Lapbce de ce chef-d'œuvre des
lomans était abrégée ; la traduction
CBlière, donnée par M. La veaux , avait
CB peu de succès ; le nouveau travail
de Cbéron fut bien aocoeilli par les
gtùs de goût, et ce n*est que dans sa
Induction que les personnes qui ne
saTent pas Fanglais peuvent lire Tom-
Jèmeg, U a Uussé en manuscrit une
comédie en 5 actes et en vers , et deux
conédies en i acte, reçues au Théâtre
fnaiiçais ; une autre comédie en 5 actes
et en vers, qu'il était sur le point de
Brésenter; une tragédie d'Of/tie/Zo, en
S adét et en vers ; une traduction des
meilleures odes d'Horace; un grand
nombre de poésies fugitives. A.B— t.
CHERRIEK ( SfBASTiEif ), cha-
QOine rf^Uer , curé de Neuville et de
Pierrrfilte au diocèse de Toul, né à
Xcls le 1 1 mai 1 6ç^ , a beaucoup tra-
iraillé pour Tinstruction de Feuf^nce ,
ot principalement sur la manière de
U apprendre à lire. Voici la liste de
MS ouvrages : I. Méthode familière
fOÊÊT les petites écoles , avec un trai-
Êé d'orthographe , 1 749 > in*i ^ ; H.
Méthodes nouvelles pour apprendre
i lire ai:iément et en peu de temps ,
W^mepar manière de jeu et d'amu-
sement , aussi instructives pour les
WÊmtres que commodes aux pères et
mires , et faciles aux enfants , avec
tes tmqjrens de remédier à plusieurs
éfsMVQfues ei bizarerics dû Fortho-
CHE
541
graphe française ^ in-il, 1755. Cet
ouvrage, qui est sans contredit le
meilleur de l'auteur , contient un exa-
men cKtique des diverses méthodes
mécaniques inventées pour appren-
dre à lire et à écrire , jusqu'à l'épo-
que où il écrivait lui-même. La mê-
me année, il en fit imprimer séparé-
ment les alphabets , sous le titre
dî Alphabets latins et français ex-
traits des méthodes nouvelles , in-
fol. 'y enûn l'ouvrage a été réimprimé
en entier, avec le titre de Manuel
des maîtres et maîtresses d^ école ^
et grammaire française tirée des
meilleurs auteurs, in-io. lil. His-
toire et pratique de la clôture des
religieuses , 1 764 , in-i 2 ; IV. Equi-
voques et bizarreries de Vorthogra-
phe française, 1766, in-12, ouvra-
ge utile , mais qui aurait pu être plus
approfondi. — Il ne faut pas confon-
dre cet auteur avec l'ubbc Claude Cheb-
RiER, censeur de la police, mort en
juillet 1 738 , et connu pour être l'au-
teur du Polissoniana, ou Kecueil de
turlupinades, etc., Amsterdam, 1 7 a!» ;
nouvelle édition, 17^5, in- m. Cet
ouvrage est un recueil de rébus , de «
calembourgs , et non de plaisanteries
indécentes ou ordurières, comme le
titre semblerait l'indiquer; cependant
l'abbé Cherricr n'y mit pas son nom ,
et même, par la suite, il signait ses
approbations du nom de Passart, On
lui attribue encore V Homme inconnu j
ou les Equivoques de la langue,
dédié à Bâcha Bilboquet , Paris ,
17*1^, in- 12. B G T.
CHERSIPHRON, architecte, ap-
pelé par divers auteurs andens , Ct^*
siphon, Archiphron, C résiphon, etc.,
naquit à Giiosse , dans Hic de Crète.
Il trdça le pian et commença la cons-
truction au frtmeux temple d'Éphc- 0
se, continue après s^l mort par son
fils MétagèneSy après celui-ci , par
Î54î CFIE
D'^'mcfrius , siirnomnie le serviteur de
Diane ^ ri ]>jr IVoniiis , ou plutôt
J-^oeniiis il'Kj)hc>c , et mis dans la
suite au iioiuljiT dt'S sept merveilles
du munile. Kiicouraj^r par le vcpu des
peuples Ioniens do rA>ic, qui tontri-
jjuènnttoiis aux fiiisde la eonstruc-
tiim, ('.lKi>iiliion devdoppa dans le
]ilaii la plus t;rande maj^nifieence.
l/e-lilire l'umait un paralleloc;ramrac
d'''n\iron(pi.*lre cent vingt-cinq pieds
loui.iiiis de lun^j;, sur deux cent vingt
de lar^e, ou envii on trois cent quatrc-
\inL;l-ein'| piods de roi sur deux cents,
rt, in nouvelle mesure, cent vingt-
cinq nulres sur soixante - cinq , y
cc)m[»ris di\ marches (pii re'j»naienl
t(;ul aulour. Jl ollrait un lUptèrc-
c'f'tdst) lt\ eV>t-à-dire, (in'on v voyait
deux l'i(.i<lc.> opposées l'uni' à l'autre,
pre.senl.ini toutes d«ux un lionti*«pirc
à huit rolonnes. Un dvtuble portique,
c!eve .sur les dix marches, entourait
la ce! la ou le corps du temple Le
Dondin: total dc> colonnes sVîev.iit à
Ci-nt ^i•!J»,t-.sept, ce qin, ena<lmettant
\\n douhle ran*;; de quinz.' sui la lon-
gueur drs p(>rîi jnes, peut f.tire croire
qu'on en complût soixante-sei/,i' au
dehors de redifu e, et cinqu.mle-unc
djns rinteii(ur. Clelhs du dehors
l'j valent soixante ])i(ds romains de
liant, ou (.iiiqtj.mte- ([uatre pieds et
demi de roi ; elles riaii nt d'im mar-
l)rc' tiie d(.'> euNinins d*Kphèse ,
(i une seule j ii'cc et d'ordre ionique.
(lhii>iplaon inventa, pour transj^or-
tcr cr> l;^an^ic.^ missr>, ainsi qm.' les
j)i(nes lie ranhiir.ive, des machines
de» ri:es p.r \ ilruve, et diuit Léon Al-
Ldli a lot <;r.iver des de.vsins dans
son Tniite d'architccline. l/eddice
fut eevc MIC !'( nip!a<'in:(nt (ju'avait
cc« tqe ai!j>.ira\anl ini hmple hàti par
Créons el Lpln'sus, incendié et cnsuilc
res!.âi:re i>u n construit parles Ama-
•/ iijo. Do là venait apparemment la
CHE
fausse tradition , cod serrée par Juslîi
et par Solin , qui! était l'ooTraçe de
ces fera mes guerrières. SiÛTant ira
manuscrit de Pline, qui a annarlena
au cardinal Bessarion , et que roD om-
seryc à Venise dans la bibliothèque
de St.-Marc, on employa cent vingt
ans à le construire ; celui anquel Har-
douin s'est conformé porte que Foiim-
ge ne fut entièrement terminé qn'ao
bout de deux cent vingt an nées : cedf^
nier texte est le plus conforme à iliistoi-
re. Les auteurs anciens ne disent point
positivemeut à quelle époque Pédifice
fut commence, mais nous trouvons
dans Dic^cne Laërce et dans Hm-
rhius de Milet, que ce fîit Théodore
de Samos, architecte et sculpteur, 61s
de Rhecus ou de Tcleclès , qui con-
seilla de placer du chailwn dans \ti
fondements : il doit suivre de là qu'on
entreprit la bâtisse, el que jwir coc-
sdquent Chersiphrou florissaii Tcr*
1.1 'j>.o'. olympiade, ou, au plus tard,
dans la •ji4". f084 ans avant J.C?
(Irésiis, roi de Lydie, qui rf^n^ «if
Tan 55ç) à Tan "i^^ avant J.-C, don-
na une partie des colonnes qui dcci>-
raicnl Textei icnr.Cft édifice fut imic-
die par Krostrate , la première annrf
de la 1 of >' . olympiade , 3.S6 ans .iv.iii(
notre ère; mais quoique Sîral>on srra-
l)le dire que le feu le détruisit tntiirf-
ment, et qu'on en éleva un nouvrau.
il >eiait lacile de prouver , par le texte
même de cet auteur, et par d'autres
considérations, quM n'v eut que k
toit de consumé. Les Ephésiens ^^
chargèrent seuls de la restauration ,
qui fut diiigée par rarchiteclc Dino-
crate ou Cheiromocrale , et, linpV
deux ans après, il était depi rct-thli
dans son ancienne splendeur. Aiii>icc
riche monument, qui, sous les lio-
mains, n'avait pas cessé d'exciter une
si vive admiration , était tonjouis Tuu-
y 1 a|^c de GLcr^ïiphrou. Cet artiste a-ffl-
CHE
fiosa y de concert arec son fils Mc^gë-
net, UD ëi*rit où il publia le plan, et où
SL détermina les proportions de l'ordre
îmiique. Son écrit subsistait encore au
temps de Vitriive. Les Goths incen-
jiîcreiit le temple d'Ephèsc, sous le
rk|;iie de Gallien , et il ne fut plus res-
taaré. Les colonnes qui ne furent
poÎBt eolefées sous les empereurs d'O-
nmt, Font été dans les temps mo-
par les sultlians Bajazct et Sa-
I , qui les ont fait servir h l'ome-
it de leurs mosquées. Des frag-
its de marbre couvrent encore le
twnio une lieue à la ronde. On peut
CMisoller, pour l'histoire de ce monu-
Mmt, la Dissertation de Gio. Poleni ,
inpiimée dans la a", partie du tome
!**• des Mémoires de Vacadémie de
Cmiomey et le F'oyame en Grèce de
ILdeChuiseul-Goufmr.E— c D— -d.
CHÉRUBIN (le P.)» capucin
dîVMéans, sous le règne de Louis XI V,
Wt etlîer les pratiques austères de
Mm ordre , avec la culture des sden-
eziieles. Adroit mécanicien et bon
îy il s'appliqiui principalement
à foptique , et servit utilement cette
en fabricant de bons instfu-
*uts, en en perfectionnant la conn-
troctioOy et en composant des ouvrages
^UMon peut encore consulter avec fruit.
Il s'attacha surtout â perfectionner et
k laire connaître le télescope binocle ,
ioiaeiiié par son confrère le P. Klieita ,
«I i présenta au roi , en 1676 , un
de ces instruments, qui, par la cbrté
«t Pangmentation du champ , avaient
«B avantage réel siv les lunettes astro-
dont on se servait alors ,
que Fusage, devenu générai , dei
Bopes à réflexion, a liit aban-
donner ; il est pourtant vraisemblable
fne cette invention s'adaplcrait avan«
Idigeiisement aux lunettes acliroma-
tiqurs. Le P. Chérubin s'était iiussi
Appliqué à perfccliouucr l'acou^ktiquc.
CHE 345
et on voit par une de ses lettres à
Toinard , datée du 27 février 1675 ,
que , dans une expérience faite en pré-
sence d'un des généraux de l'orare ,
il fit « entendre très distinctement à
» quatre-vingts pas de distance , et
* discerner les voix des particuliers
» dans une multitude qui parlaient
» ensemble, quoique dans le milieu
» on ne les pût aucunement entendre ,
» car ils ne parlaient qu'à voix basse,
» et néanmoins on n'en perdait pas
» une syllibe. » Le supérieur de
l'ordre lui fit défense de divulguer im
pareil secret, qui pouvait devenir dan-
gereux pour la société civile, et contre
lequel on n'a aucun moyen de défense,
comme on a les rideaux pour se pré-
cautionner contre les lunettes de lon-
gue vue. Le P. Chëriibin se conforma
scrupuleusement à la défense qui lui
fut faite; il avoua ce|)endant à Toinard
que , dans une seule occasion , où il
s'agissait de l'intérêt de l'ordre, il avait
fait usage de son mécanisme , qui ,
quoique volumineux , pouvait se ca-
cher sous le manteau : c est à l'occasion
d'une division qui arriva dans l'ordre,
vers i65^, entre les Vvetons et les
Claudions , ainsi nommés des Pères
Claude de lîourges, et Yves de Ncvcrs,
chefs de chaque parti. Le P. Chérubin,
avec son acoustique sous son man-
teau , découvrit plusieurs secrets des
Claudions lorsqu'ils parlaient ensem-
ble, et son parti, qui était celui des
Yvetoiis(i), s'en servit avantageu-
sement. Le P. Chérubin a publié :
L la Dioplrique oculaire , ou la
Théorique^ la positive, et la tnécani"
que de Vocidaire dioplrique en toutes
ses espèces, Paris, 1671, in-fol. ,
avec 60 planches et un frontispice ;
(i) Vovex la Lettre de l'abbc Ilaiilp-
feuilli.' à il, Bourdtlat , stw le moyen drt
pcrjvclt'onner l\nua , du jo uout 1702 ,
an*, i';»>j, ue'4'.
3 i i C II E
W.la ris ion parfaite, ou le Concours
des deux arcs de lu vision en un
seul jHÙui di l'objet f Pai-JN, 1O77 ,
in-l<»l. ; 1'. m.-. (• Miiwinto , il le piihlia
vil i.ilm: /*L' vt<inrw perî'ectâ , in-t")I;
II I- hi f'ision parfaite , ou la f^ue
dishurie, lomc 11,1 (iS 1 , in-fol. ; r Vsl
une sullo (le TouMa^o prr'ci'ddit ;
IV. Filets de la forée de la conti*
fl^uilé des corps . par lesrpieh on ré-
pond aux experienees de la crainte
du vttide et à celles de la pesanteur
de Vair , I^^li^ , '^'70 , iu-i-i de
40() p.ijî.; r.tuiriir jnilc, tl.ins cet
ouvr^^i', (ruuc machine teles^raphi'
que iwi'v la(|U(lli' il «Ics'iiiMit Irs objets
d'-i^ncs , cl il .s'y plaiul du Journal
iles Sav^ants , qui <i\ail rilc'avcc c'Iogv
les inirniscopcs de llooke, (pii né-
taicut pas >i hoiis que \c*i sims; V.
r K.t pcrien i ejnstipee p >ur l 'ele'eat ion
des eaux par un nouvctiu nui^ en,, à
telle huuuur et en telle (ptantite que
ce soit j Paris . niH i , in- 1 14 ; \ I. /)/<-
sertiition en Lupudlc sont résolues
r.uelques divinités prétendues au
sujet de l 'in\'enfion du hinocle. in- 1 '2,
sans date. Le P. Ikinard de Jîolognc
eile cneiuc de lui cpielques ou\r.ij;es
.s!U* riuip('n('!r.iliiji(<* du verre, sur le
leîcsi'upc cl !e inieioseope i)inoele. sur
la naluie et la ccuislrue'ion du teies-
(•oj)c ; vuiiw sur la inaeliiiie telesgra-
j)hi([ue , esj^rce de panln^raplic à
«le.xiiner la perspective, tel cjue celui
qu'un jc'suile .«vait deeiit eu i(»5i
( vfiy. S(,uKiM.n ; ; iJiais ee hiiilioiîra-
]>Iic des e ipuciiis ne donne aueun dé-
tail sur les (.ditiun.s de ces diNcr.-. ou-
vrages. (!. :M. P.
àii':i;i:nî\SA.\noïJ\i(i(p.),
rapueiu dXdiiie, s'appîiqua aii\ nia-
tlîcmaliqufs el surtoul à la ;;nomoni-
que, et publia sure( Ile dernière seicuee
iMi <»;iMM!;p volumineux, sous ti- litre
«iiniiulier : Taulemma Cheruhicum
catlioiicuin , uni\'tf salin ac particn-
CHE
laria continens principia sive inS'
irumenta ad haras omnes iti lirai ,
hohtmicas , ^allicas algue bahrhh
nicas , diurnas atque nociumu
dJgnoscendas , et ad componendum
pf.r wiiversum oihem l'arum multi-
formia horologin exquisiiissimsm^
Vcni.sc, 1598, 4 ^ol* iii-fbl. divisés
cil ia livres. Ce bon religieux lai<u
eu maiiuscril plusieurs antres ouvppi
inaliioinaliqucs. — CnÉRCBiif de Mo-
R1£^RE( le P. ) , capucin , sr dj^iio^
par son zèle et ses talents dans la roi»-
.Mon entreprise pour la conversioD des
ealvinislcs duChahlaLs ( /^qr.S. Fnm-
çuis de Sales. ) D*uii grand D^.'iobre
de di.scours el de contru verses qu'il
avait composes à cette occa^îoD ,
on n'a imprime que ses .-icta dispU"
taùonis habitas cum quodamministm
hivretico, cUxmdiy, eucharistie sa-
cramentum, iSqS , san.^ lieu d'im-
]u ession. Ce pieux missionnaire mon-
rut à Turin, en iGoG, eu reputitiun
de sainteté. C. M. P.
CHEUUBINÏ (LAEnzio\ neà >or-
cia , dans le duché de Spulellc en Cn-
brie , au 1 0". siècle , conçut le prejct
de recueillir les constitutituis tl !«
bulles df*s papes, depuis Léi«n I".,«l
eomnienç 1 à publier cette grande aJ-
lectioii à Home , en 1 G 1 «j , sous W ti'.rc
de Ihdlarium ; elle fut continuer p^r
ses fils, réimprimée à Lyon en if)55
et iti^j. La dernière édition, quifit
aiissi la ])Ius estimée , fut dùnoce à
Luxembourg:;, en 174^- et années jni-
vantes Le Bullarium magnum sV-
tend jusqu*a Benoit XIV, etcompriiid
dix-ucul tomes, ordinairement relies
en M vol. in-tbi. Après avoir joui do
l'estime de Sixte V et de ses succes-
seurs , Laerzio Ciierubini mourut
sous le pontifical d'Urbain VIII , vers
I (ni). — CnFRUBiMi [ Angelo-IVlaria},
relipieuxdu INlout-Ciassin , fut le prin-
cipal collaborateur de sou [htc, et
CHE
continuatear après sa mort. Il po-
â Rome, eo i658, les coDStitu-
I d'Urbain VlU. — Gberubini
ario ), donna un Compendium du
lire, Lyon y 16114 , 5 toro. en un
i^\ V— VE.
UERYF-ÊD-DYN-ALY ( le mol-
oa docteur) y natif dTàd, que
i^dûnyr nomme le plus noble des
I à talents de l'Iran (la Perse),
e plus aimable des savants du
ide, dont il compare le style aux
es, aux diamants et aux pierres
àoM précieuses, a tracé, avec une
ne propre aux dessins les plus
ÎCBX, des compositions admira-
sur les événements de ce globe.
■i ces ouvrages, le même histo-
persan en cite un d'une e'ioquence
mHciise, c'est le Zefer ndméh
mmeoQri em^ Timowr ( livre de
ictoîre, renfermant les faits et
es de Tamerlan ), composé sous
ospices dlbrahym-Sulthân , petit-
le Tamerlan , et terminé en 8*28
!l4*i4'^*'>)- Khondéiuyr ne fait
l mrntion de Fintroduction ( mo-
ieméh) de cette histoire; c'est
tant, suivant Hadjy-Kliaifdh ,
morceau d'une haute importance
r l'bistoirc des tiibus du royaume
^katay,et pour la géognipliiedes
L habités [lar ces tribus. Il estdou-
que cette introductiou (asse partie
itnductiun lurkedel'ouvrage prin-
I par Mohammed le persan. Au res-
e morceau ne se trouve dans aucun
exemplaires du texte persan que
I possédons à la bibliothèque im-
ale. Il n'existe même djns aucune
ochcqoe d'Europe, et il est extra-
ient rare en Orient. Un nommé
Ija éd'dyn^M'Sel'Djac a écrit
sopplémcnt qui contient la vie
«hab-Rokb et celle d'Olough-Bey.
Zrfer nàméh a été traduit par
I de la Croix le fils, et publié
CHE
315
sous le titre à' Histoire de Timur-
Bec , connu sous le nom du ffrand
Tamerlan^ empereur des Mogols
et Tartares , etc. « Paris, I7!23,
in-iti, 4 ▼oL Sir William Jones et
plusieurs autres orientalistes ont re-
Î>roché à Pétis son maAque de fldé-
iié,.et le savant anglais présente,
dans $ts notes géographiques siir
la rie de Nadir-Chah^ une traduc*
tion de la description de Kachcmyr,
« plus littérale, dit-il, que celte de
» Pétis de la Croix. » Le texte per-
san de cette description a été inséré
par M. Jenisch dans sa belle dis^r-
talion De faiis lineuarum orienta^
lium , placée à la tête de la nouvelle
édition du dictionnaire de MeninskL
CHÉSEAUX( Jeaii-Philippe Lots
DE ), physicien suisse , naquit à Liu-
sanne en i^^iS. Excité par l'exemple
de Crouzas , son aïeul , il se livra de
l)onne heure à l'étude des sciences
philosophiques et mathématiques, et
n'avait que dix sept ans quand il com-
posa ses Essais de physique. 11 se
passionna bientôt pour l'astronomie ,
lit construire un observatoire dans sa
terre de Ghcscaux, et y fit d'assex
bonnes observations, dont il publia
le résultat à l'occasion de la comète
de 1745. Il csl aussi presque entiè-
rement l'auteur de la Carte de VHel'
vétie ancienne, en 4 fcoillcs, insérée
dans les Mémoires sur l'histoire an-*
cienne de la Suisse, jiar C.-G. Loys
deBochat, 1 7.1 9. Cette carte n'a pro-
prement de gcogratihic anneune que
la position des voies romaines; l'au-
teur a consené à tous les lieux leur
dénomination moderne , qu'il suppo*-
sait tirée de la langue celtique. Pouc
le plan , on a suivi la Carte de la Suisse
de Delisle , si ce n'est qu'on a uu peik
plus resserré l'intervalle entre les lacs
de Genève et de Ncufchutcl. Chcseaux
54G C H n
avait ans»i étudié les langue;
«t n
tait ifirangrr k aucune
fiit-il as.iiitw DU currospondani ttet
andémies de» sriewes de Paris el de
Gotlin^e , et dr la société royale de
Londres. Il mcmnil à Paris , le 5o no-
vembre 1^5 1. Se» firiocipux DiiTi'a-
^s.(ont:I. Essais j« ph^siijiia.Pant,
■ 743' <"-<'* : c'est un recueil de tnib
«linstrL-iiioiis (iir 1c elioc des rorps ,
sur la foiTe de h poudre i eaiion ,
M sur l;i projv>g3tii>ii du son ; il.
Traité de Itt comète i/ui a paru en
tM^embre i-^^^,pisi}o'àMars 1'^^^.
toritena?it , outre les obsemtiiuis de
i'aoïeur, wjles de Oaiiiini à Paris,
et de Cilandrini à GetiKe , avec di-
Terf>ea<dicerTalioii!ietiiis$rrtaiioiisas>
Il unrtmiqiies sur les in -l rumen It. la
lune, les nuages, itc , Paiii, i~,ii,
iti-8". de 5oo pages. On y voit la fi-
ffne de celle comrie , t'tine des pins
extraordinaires qu'on ail obnei'rc'es,
suivant Ulaiidr. III. /)ifsfrl«t[ims
eriliqurs sur la partie' 'pmpkêtitfue
de l'Ecriture -Sainte , PHris, 1751,
in-i3; IV, Méinoires posthumes sur
divers sujets d'niironomie et de
nmtkématiques , l^-iusanne , i-]^\ ,
tn-4'. : quelques exrmpl<4ires purleut
un nouveau titre, arec la date de Pa
ris, 1777. Ces mémoires traitent des
sïlelliies, des cqniniises, tic Li cliro-
■lolugie, de divers passages âe l'Ërti-
lui-e ; on y trouve des tiblcs du toirii
et de la tune. V. Essai sur la po-
pulation du canton de Berne , inséré
dans li-s Mémoires de la société éco-
nomique de Berne. 1.-6Q. Seigneux
de Correvou a public' la vie de Cbé-
scaui , avec une Dissertation de e«t
autdtr fur l'année de la naissance
de Jêsus-Clirist , dan! le 5', vol. de
sa traduction du Traité de la religion
chrétienne par Addison , Cicnève ,
1771, in-S". C. M. P.
CIIËSEL (Jeau-Var), peintre
CHE
flamand, n^ en i6t4i n^"' ^**
père, qui ^tait peinirr. In preiuHf
éléments de son arl. Il drviM tm fm
d'aiiner» pli» haliite que »ob mÀk.
Lex libleaiix do van D^ik avaiol
pour Ini un illrsîl {MitiniUer; !• ■»•
niïrede re grand artist» éml frigi
C»DStaulde*e«^liu}r«, et .uin^là
assi T haut d<:grd de r«!|Mtali(m , i A
rheri'brr des travaux mmikn'p-
Irir. Il M rendît à MaHriil. ne 3 ft
Cur U cutir des pnrlmiu itw !■ 1»
enl de nouveaux adoiiralnn 1
peigi.it au«M avec un ^at ^uoé* k
payoage , \-i fruits , l«.« Qrmn el Hii*
toire. lies TiKur^ dam fw imm
genre sont luiicbt^ avec beuini^
d'esprit, ("lie*eî i»*a prinf l'Inrtiiue
que d.in» de priitr* proportions. Pea-
daiit qu'il étiit à Madrid , la "*>*
I.iiniie, fimnif de Otaries II, lùft
faire pour l'orDeiueui de aon tabiacl
beaucuiip de peitittir<^, enUe aoua
ÏHisioira de Pij-ehé. sur de* [in-
chea de eui\Te. ^prtrs la oiufl il
celle princesse , il lit le poilnit de
Marie-Aiiiie de Nealioiir;; , secwdi
femme de Oiarl<i 11 ; elle le ttetiM
son (ninlre, et il rrsia jk »«ii «rrêt
après la mort de r« prince. II b
suivit A Tulëd* , oJi il fit de oraveM
porimits qui ajoatèreni eneur* i ■
reputalioti ; enfin , tl fut envvTé ( 1^
ris ]iour peindre Philippe V avant rtr
ce prince passlt en K.ipagne. Lai
dans cette ville qui) tnmirat eu 1 '<A
A— 4.
CHESEI,DEN(Gtni.i.itr«il.it
rurgien anglais, ne, pii iltSd.àBar
row on tbc Hill, dans le cnnité Ji
Lcicester. Après avoir fait qMlqae*
études classiques, il s'Etp[>)ïaua . M*
plusieurs bal<ile^nMtt^M, 3 ri^nje^
l'anutumieet delaphxtidocib llptO'
fita si bien de leurs Irçvnf (qn'dvs*
vril lui-mime , dès l'âge de vii^^Ml
ans, nn cuurs puldic il' ' ""
CHB
royale de Londres Tadmit un
s au nombre de ses membres.
I en 1713, in-8'. , son Ana-
Su corps humain , mmprime'e
1,17:16, 173a, 1734, 1740,
la 1 1*. fois en 1 778. Quoiqu'il
depuis sur ce sujet des trai-
\ complets et plus exacts, cet
\ est encore estimé. La répu-
té lui obtinrent et ses leçons
Dccës dans la pratique de son
5t nommer diirurgieti en chef
Ntal St-Tboinas, chirurgien
iBt des hôpitaux de St.-Gcorge
cstminster, et premier cbirur-
la reine Caroline. En 17 '23,
iii-8*., son Traité de la taille
t of/pareUy qui fut presque
attaqué dans un pamphlet ano-
ttribué au docteur Douglas,
ulë : Liihotomus castratus ,
quel Gheselden était gratuite-
cnséde plagiat. Cette méthode
lant appareil , quoique perfec-
par Cheselden , était encore
agnëe de 51 graves inconvé-
que ce savant chirurgien crut
Tabandonner, et adopta l'ap-
itéral qu'il pratiqua long-temps
lucuup d'adresse et de succès,
irante^deux sujets tiillés par lui
«pace de quatre années , deux
ml ne purent être sauvés. L'au-
son él(»ge, imprimé dans les
res de l académie rojrale de
pe, assure lui avoir vu faire
pération en cinquante-quatre
is. Une opération qui étendit
ip sa célébrité, et peut-être
t circonstance de sa vie qui
^era son nom à la postérité,
? par laquelle il rendit la vue,
10, â un jeune homme de
e ans , né aveugle , ou qui
levenu de très bonne hcnre.
le ce jeune homme à la suite
ération et après son entière
CHE 347
guérîson , le progrès du nouveau sens
qu*il venait aacquérir, les idées non*
velles qui se développèrent on lui,
donnèrent lieu à diverses observa-
tions intéressantes pour la physiolo-
gie et la métaphysique, et dont Locke,
Diderot et Berkeley ont fait d'heureu-
ses applications. Eu 17^9 « l'académie
des sciences de Paris choisit Cheselden
pour un de ses correspondants; et, en
1 73a , l'académie de chirurgie , nou-
vellement instituée à Paris le nomma
le premier dp ses associés étrangers.
Il publia par souscription en 1753,
r Ostéographie, ou jénatomie des os •
I vol. in -fol., composée de figures
très bien gravées , et de courtes ex-
plications ; mais la vente de cet ou-
vrage, d'un prix élevé, ne repondit
pas aux dépenses qu'il avait faites ;
û fut de plus attaqué d'une manière
assez indécente par le docteur Dou-
glas, dans une brochure intitulée :
Remarques sur ce liyre pompeux ,
VOstéographie de M, Cheselderu
Ce dernier, devenu possesseur d'une
fortune assez considérable , songea
alors à se procurer une espèce de re-
traite, et obtint, eu 1 737 , la place de
chirurgien en chef de ritdpital de
Chelsea , qu'il occupa avec distinction
jusqu'à sa mort , arrivée en 1 75^2 ,
dans sa 64'^* année. Savant auato-
mistc, il fut peut-être le plus habile
opérateur de son temps , et il contri-
bua beaucoup à simplifier les procé-
dés et les instruments de chimrgie en
usage avant lui. Il se faisait remar-
quer surtout par la sensibilité et Tin-
térêt qu'il montrait à ses malades.
Chaque fois qu'il entrait dans son hô-
1)ital pour y faire la visite du matin ,
a seule idée des souffrances qu'il al-
lait nécessairement causer lui Ciistiit
éprouver drs sensations pénibles , et
l'on dit qu'il manifestait toujours une*
extrême anxiété avant de commencer
34t c n E
une oper.-itioti , quoiqu'il reprît tout
son tiïiiK Iroid dés qu'elle âait cum-
meDcce.tlnhâbilL-chinirgicarranfùs,
dont une longue prtitiqueavaili;njou3-
sé la sensibilité uiHurclle, s'étonnait
de celle émolioD qii'ëpcouïail Che'sel-
den avant d'ojiérer, et la regardait
comme uue marque de lâibleue. Ce-
{letidanl, ce même cbirurgieo, ayant
été uinduil par lui dans une salle d'es-
crime, fut (cllemenl e'niu àlavueil'nD
assaut (r«s animé, qu'il se trouva mal,
tandis que Cbéscld"» faisait sa priu-
dpale récréation de ce gbnre de spec-
tacle. Cbdseldcn aimaii la lilieraiure
(I les arts, et il était lie avec les gem
de lettres les p^us disLngués de son
temps, nnlammenl avec Pope, qui,
dans ses lettres, parle souvent d<^ lui
avecde grands éloges, On trouve dans
les Transactiotis pJùlosnphiques ,
dans les Mémoires de l'académie
tie dUrureie , cl dans d'autre'- re-
cueils , quelques mémoires de sa com-
position, et il a ajouté à la traduction
anglaise, faite parGataker, des Opé-
rations chirurgicales de Lcdr.in ,
31 planches et nombre d'cxccllcutcs
observations. :ï — o.
CHESNAYE (Nicole de la),
écrivain français, vivant f^ous le règne
de LouisXlI, est auteur d'un ouvrage
fort rare, inlrlulé: la Nef de santé,
Paris, Vérard, i5o7, in-4°.; Paris,
J. Jc'hannol , sans date, \n-\". ; et Pa-
lis, Michel le Koir, i5ii,iD-4''.,C|.
golh. Ces éditions sont également re-
cherchées. L'ouvrage est divisé en
quatre parties; la première contient la
ffefde santé, en prose; la seconde,
le Gouvernail du corps humain , éga-
lement en prose; la troisième, une
moralité en vers, inlilule'e: la Cun-
damnation des banquets à la louan-
ge de Diepte et 5o6nVle,- la quatrième
renfcnne un traité en rime , Des pos-
tions de Vante qui sont cotitraires
CHE
à la 5f>nJ#,Nos andeos UMiolUraim
n'ont pas connu cet auteur. Dirrndîtr
a indiqué son ouvrage au mot J^.
Il parait que Lamonnoye ne fanii
poiutvu, puis(|u'tt dil «ijuec'mut
farce-morale quia de plaîsAnls euilnilS
et dont la nirâlleurc cditiob en ta
1 5o;. » Ce critique ni ordinaimcil
plus exact. Quelqiif ■ penonnc* wv-
Lient encore douter que la .Vc/ii
sMnté suit réellemeui de la Chetnajf-
Tous leurs doutes serOQt levés, ipaal
elles sauront que son nooi te iiaat
dans les inittjles des dix-bnit de-
niers vers du prologue de ton w-
vrage. W— ».
CHESNAYE -DF-SBOISf Faw
(oiB-ALExanoREAuBcaTDr.u', na-
quit à Enice, dans le Plaine, l'i]
juin iCh}9, TuI quelque temps captt>
cin , et rctitra dans le moude uns K
faire relever de ses voeus. Il Wnl
quelques matériaux qii'arrat^fml
pour leurs feuilles les abbés Griort A
UesfDDiaines , et mourut i P*ni,i
rbâpital,le39 féTiicr i^Si-Ontà
lui un grand rïombre d'ouvragn né-
diocres , parce qu'il travaîlUil pm
vivre, et qu'il connaissait pen !'«»•
nomie. De tous les compUateun Jt
18'. siècle, la Cbcsnajc-Dedim <i>
celui qui publia le pins de <)iUioai>n-
res: I. Dietiennaire militairtpcilà-
tif, 1745, 3 vol. iu-iï ; 4'.61iii«,
17S8, 3 voI.in-8°.;ll. ÔictùnoaiN
des aliments , vins et ligueurs , 1 7 H
5vol. in-rj; III. Dictionnaire nv-
verstl d'agriculture H de jardintff,
1 75 1 , a vol. in-4". î IV. OictionMM
généalogique, héralMtpis, cAmw
logique et historique, i^Sj-i^,
7 vol. in-S". ; nouvelle «idilioD k^
mciiiéc >ious le titre de DieiiimmM
de la noblesse , contennnt le» graé*
logies , l'histoire et ta chrtmioUipi
des familles ml4es <le la Frmçt,
i^pj«. 1784, li vol. iD-4*.t>ljl
CHE
imes de supplément , donnés
ier , mais ils sont devenus
s , parce qa*ils furent mis k ia
idant la réyolulion. Le Die-
û delà noblesse manque de
d'ordre et de méthode. Il est
leurs d'être complet. L'ëten-
irtîdes a moins souvent pour
s degré d'intérêt dont ils sont
4es que l'argent payé ou refu-
s familles k Tautrur. Aussi ,
I nombre de maisons distin*
iccapent que peu ou point
dans cette volumineuse com-
V» Dictionnaire raisonné et
l des animaux j 1759, 4
*. L'auteur suit les méthodes
i , Klein et Brisson. Vl. Die*
û domestique 'portatif ^ 176a-
» voL in-S". ; réimprimé en
ï\\. Dictionnaire historique
trs , usages et coutumes des
i,.i767,5vol.in.8'.;VIlL
UKTV historique des antiqui-
iosités et singularités des
mrgs et bourgades en Fran-
) I 3 vol. in-8*. La Gbesnaye-
ayant publié presque tous ses
sons le voile de fanonyme,
HNDpléterons ici la série : IX.
ï M^. la comtesse de **,
vir de supplément à VAmu-
fhUosophique sur le langage
r, pagie P. Bougeant^ H^ '
L f Astrologue dans le puits j
hia ; XL Lettres amusantes
tes sur les romans en gêné-
ttais y français , tant anciens
ternes y i']\5 , in-ii ; XIL
M. le marquis de ** , sur la
de M. de FoUmre et celle
MW,i743, in.8".jXlIL
m Cocher , i '744 , iQ-B^ Cet
est du duc ae Nevcrs ; la
e-Desbois n*en fut que l'édi-
V. Éléments de l'art mili-
mr d^Méricourî p nouvelle
CHE 349
édition , augmentée des nouvelles
ordonnances militaires depuis 1 7 4 1 9
1 75'2- 1 758 , 6 vol. in-i a ; XV. Cor-
respondance philosophique et criti'
que y pour servir de réponse aux
Lettres juives, 1739, 3 vol. in-i!»;
XVI. Lettres critiques avec des son-
,ges moraux sur les songes philoso^
phiques de V auteur des Lettres juî"
vcs y 1745, in- 12 ; XVIL Lettres
hoUandoises , ou les Mœurs des Hol»
landois, 1747 , 2 Tol. in-ia;XVnL
Almanach des corps des marchands
et des communautés du royaume y
1 753 et années suiv. ; XIX. Sjrstémer
du règne animal y par classes yfor
milles, ordres, etc., 1754 , a voL
in-8^. L'auteur suit les méthodes de
Klein , d'Artedi et de Linné. XX. Les
Doutes de M. Klein, ou ses obser»
vaUons sur la revue des animaux ,
faite par le premier homme , etc. ,
traduits du latin, 1 754, in-8°. ; XXI*
Ordre naturel des oursins de nier et
fossiles, traduit du latin de Théodore
Klein , avec le teite , 1754, in-8 '. ;
XXI L Traduction des Missus de
M. Klein , ou ses observations sur
diverses parties du règne animal,
1754, in-^'*. ; XXI IL Etrennes mi*
litaires , 1 755- 1 7^9 , in-a4 y XXIV.
Calendrier des princes, ou Etat
actuel de la noblesse de France et
des maisons souveraines de l'Euro^
pe, 1 76a et années suiv., in-24* L'au-
teur continua cet ouvrage sous le titre
d* Etrennes de la noblesse, 1 772 et
années suivantes. V — ve*
CHESNE (du). fV.DucHESwE.
CHItôNEAU ( Nicolas), en latin
Querculus, né en i5ai , à Tourte-
ron , près de Vouziers en Champagne,
enseigna d'abord les belles-lettres au
collège de la Marche, puis fut cha-
noine et doyen de St.-Symphoricn de
Reims. Il joignit Fétude de l'histoire
au goût des recherches littéraires , fit
55a C H E
aimables , il contracta llisbiliule de
cclii! politesse de ion et de roauiéres
<]iii l'ont distiocaê dans toute sa \if.
A ravinement de George 1", , le ge'-
ncial Staiihope , qui av.iil h faveur de
ce priuce et qui tut nomme' I'ud des
principaux scere'iaircâ d'e'tal, rajipela
en AD)>leterre le jeune Stanbope , son
pelii-nevcu , et le fit placer dans U
. uiaisOD du prince de Galles, en quaiilé
de genlilliouuDC de la cliambri-. Une
place au parleineul est toujours le pre-
mier objet d'amlûlion d'u» jeune liora-
me de naissance. Il fut clii pouric pre-
mier parletncnl forme' dans ce règne,
comme reprëseiilanl du buurg de St.-
Gcrmain , dans le comté de Gornouail-
\e^, quoiqu'il n'eût pas encore toul<à'
bit r jgc prescrit parla loi. La carrière
où il eutrait était h plus propre à de'-
Telopjter les germes de ses talents et
de son caractère. A peine admis dans
Ja chambre des communes , il clierefaa
à s'y distinguer par le fjeure de mérite
qui y donne le plus d'eçlat , l'art de la
parole. Il s'était pre'pare', par de bon-
nes e'tudes, au rôle qu'il allait jouer,
et, dés les premiers moments, dit-il
lui-m^c , il ne rêvait le jour et la nuit
qu'à ce qu'il se proposait de dire dans
Li chambre , et ce fut au bout d'un
mois seulement qu'il prononça son
premier discours, oit il etonua ses au-
diteurs par la vigueur de ses opinions,
autant qu'il les charma pAr l'elt^aiice
de son style et par la grâce et la faci-
lité de sou débit. Il paila ensuite avec
un succès égal pour .nppuyer la propo-
sition de fixer à sept ans la durée des
sessions du parlement ; mais deux dis-
cours'qii'il prononça dans la suite
à la, chambre des pairs , où il passa
à la mort de son père, lui ont fait en-
core plus d'honneur, parceque son ta-
lent s'y est exercé sur des objets d'un
intérêt plus ge'uéral. Dans l'un , il s'op-
jiosa su bill propose pour joiuncltre à
CHE
une c<nsi:r« préibUe la renmtati-
lii'D lies pièces de tliâtrr; it*M Tm»-
tre , il appuya le bill ifii) rtfaniMfMr-
cicn calendrier puw Puii^paDirT di
l'année, afin d'établirni Anj^cktieli
nouveau sif le ailnritv dniu k mit iâ
l'Europe. l^n 173b. un i îrwtlii
tre s'olTril k son ambîiion ifeMiiBcd
de gloire. Nommé ainbauadtar ta
Hollande , il &e dutioçta particalîcw
meut dans cette niiuion , o« 3 pinill
à prt^-rver rcle«tor»l de Uàwnniu
calamité» d'une guerre dool «t f^
était menacé. Il obtioi. pour rén»
pense , l'ordre de h jarreiièrr , mt k
place de grand -niaitrc de la aàm
du roi George 11. lUpfirle' de Hil-
lande en I^J-J, il y fui tvumjimt.
le même titre d'anibai^s.idrtir , rtVj
conduisit avïc la même habileté. llM
eusiille nomm^ vice • roi d'IrUnle.
d'où il revint en ■ 74** |x*ur ucoiptf
une pbce de secn-taire d'etal. M
voyages et ses lrav»ni avaient pàv
ment altéré sa saut^ ; il prit cn&s It
parti de renoncer aux dlwm H i
radminislration , et cunsjraa te ftM
de sa vie à la retraite , k Vêlait H i
l'amitié, juoissaul, plus qu'auam »
tre homme n'a pu le faire . de Teti»»
eum dignitate , que le» bofflnM <fr-
lat ont l'air d'ariibiliimuer plus ^'Ù
ne savent en jouir. Oui qui ulruit
observer avec attenliou lex delaïkikli
vieeotièrcdulordCiii'slcrfirkl.ywr-
cerront uue réunion de qualitM pu
communes , et même de* cootnriiéi
apparentes, qui peuvent ^oMeffi^
ques traits uuuveaiix Ji U iiiiiiii'if
ce du «Eur humain. Pm d'bomOMM
Il eut le rare bonheur d*<dil4iiir MM
les genres de succè.s qu'il pardtaMT
recherchés. >é avec (nus lr»a«MMl
durangetdelatbrtuM, il rttnl£h
nature une figure noble d igrÉÉll,
qui s'embellit eacocc dckgrtnulJ»
CHE
*sse des manières , d'un lan-
^tit et facile , et do toutes les
ies d'uu esprit cultiva, tour à
, plaisaiit, solide , et toujours
Uns avoir la chaleur , ni l'ori-
f m la profondeur des vues
illustré les grands orateurs du
Dt britannique , son ëlocutiou ,
me et plus insinuante , plus
!C mieux ordon née , suppléait ,
|ioe, par l'élégance, et sur-
la solidité du jugement , aux
plus puisfuinles qui lui man-
Aussi , peu d'orateurs se (ai-
ls écouter avec plus d'inte-
rne attention plus flatteuse;
Mt très peu dont les discours
mt comme \es siens à la lec-
réputation qu'ils avaient ob-
la tribune. Gomme négo^Ja-
s succès sont connus ; mais le
; mérite qui lui valut ces suc-
eut être apprécié par le pu-
travaux des négociateurs sont
lÀ de ténèbres , et leur gloire
lystère qu'il fiant presque tou-
Hre sur parole. Dans la courte
i sa vice-royauté d'Irlande, il
me habileté pour conduire les
et traiter les affaires , une
de principes avec un esprit
it, qui ont laissé dans ce pys
souvenir mêlé d'admiration et
inaissance. Le talent du lord
îeld comme écrivain ne s'est
pie dans un petit nombre d'es-
norale, de critique on de plai-
, insérés la plupart dans quel-
rrages périodiques du genre
îaieur; dans ceux de ses dis-
rlementaires qui ont été im-
mais surtout dans le recueil
rttrcs à son fils , qui ont été
en 1774 t <^ 4*ii ^nt fait
mit dans toute TEiirope. Kiles
arquables p.ir la solidité jointe
éueuts de l'esprit ^ par une
CHE
335
connaissance profonde des mœurs,
des usages et de l'état politique de
l'Europe; par l'instruction variée et
intéressante qui s'y présente toujours
sous une forme agréable et facile ; par
l'élégance noble et naturelle qui con-
vient à un homme du monde, et par
un art de style, qui honorerait l'é-
crivain le plus exercé. Un simple re-
cueil de lettres a suffi pour placer lord
Ghesterfield au rang des premiers écri-
vains de sa nation, il est peu d'ouvra-
ges anglais ou le style se rapproche da-
vantage des formes grammaticales de
la langue française ; c'est que cette
lancue était extrêmement familière au
lord Ghesterfield , comme elle l'était à
fiolingbroke, à Hume, à Gibbon , et
à quelques autres auteurs à qui les
Anglais ont reproché d'avoir introduit
dans leur style beaucoup de tournures
et de locutions firançaises. Mab les
diflerents genres de mérite qui don-
nèrent tant de vogue aux lettres de
Gliesteifield ne purent effacer le
scandale qu'excita le genre de morale
qui en fait le fonds principal. On dut
être en effet aussi étonné que choqué
de voir un père recommander à cha-
que instant à son fils les grâces du
maintien et la politesse des manières
comme les qualités les plus essentiel-
les qu'un homme du monde puisse
acquérir. Il veut en faire un homme à
bonnes fortunes, et lui indique lui-
même des femmes très connues qu'il
peut attaquer avec confiance , et ciont
il lui présente la conquête comme fa-
cile. Ge langage de mœurs frivoles à
la fuis et corrompues ne pouvait trou-
ver d'apologistes. Une circonstance
seule peut en atténuer l'inconvenance.
Le lord Ghesterfield avait épousé , eu
1733 , Mehisine de Schulemburg,
comtesse de Walsingham , qui ne lui
donna point d'enfants ; mais il en avait
eu un d'une femme qu'on n'a |)as nom-
a3
iMcV , Cl à l.npn lie il avait été lonj;-
tt•Inp^ alLu'lïc. 11 avait adopté ce fils
naturel, qu'il fit élevi-r avec le plus
graiiil soin, et à qui il donna le nom
t\c Stanlu)/^e. Ce jeune homme, qui
mourut en i7<i<), avait rapjwrlé de
Tuniveisitc beaucoup de gaucherie
dans ses manières. Sou pire, qui at-
tachait tant de piix aux agréments
extérieurs, crut que l'éducation pou-
vait corriger la natuic, et qu'à for-
ce de lui recomni.'uidcr les grâces ,
la po!ile>se des l'ormes et les Ix^lles
manières , il pourrait lui en in.spirer le
Çoiit et lui en faire contracter quelques
lialuludi'S ; mai.s tous ses cfTorts
échouèrent contre une nature rebelle.
l.v jeune Stanhope resta un homme
commun dans son ton, son air et son
Ln^.t^e, quoiqu'il ne fût pas dépour-
vu de sens et d'instruclion , et que,
char^'c de plusieurs missions diplo-
mati({ues, il en ait rempli les fonctions
avic habileté. Le lord (iliesterfield
de\i[it sourd \er> la fin de sa car-
rière , et c'était un grand malin ur
pour l'homme du monde qui aimait
le plus la conversation et y brillait
dav.inti'ge. D'autres infirmité^ se joi-
gnirent à celle-là, et répandirent un
Voihî de tristesse sur les restes d'une
vie jiisque-là si heureuse et si ani-
mée. 11 avait été intimement lié avec
l'ope , Swift , liolingbroke , et les
hommes d'Angle terre le?> plus di.stin-
gnes j»ar l'esprit et les talents. 11 avait
clé hé aussi a\ec h; fameux Stmud
Johnson , homme de li(raucou|) dVs-
piit ol de mœurs austères, mais qui
joignait à un orgueil très suseejjtible
un ton et des manièr(>s (jui fiuniaient
un parlait contraste avec la (politesse
rirherchée du conile de Chestcrliclil.
Jchnson disait de re lord a ipnl était
M le plus bel esj>ril des grands ^ei-
>» ^ueurs , et le plus grand seigm ur
» des beaux cspiils. » Lorsque les
CHE
lettres de Cbestci'ficld parurent, Jobn-
son dit , a que l'auteur y euseîgMil
» une morale de prostituée etdeé nu-
» nièrcs de maître n danser.» Ce» traits
injurieiii manquent leur effet, paree
qu'ils manquent de mesure. Ghestcr-
ficld avait cunuuVoltairc, dont il aimait
passiouuëment les ouvrages. Il éuil
surtout l'admirateur et l'ami de Mon-
tesquieu , qu'il avait engage' à venir fn
Angleterre , et qu'il avait loge' chez luL
Lorsque ce grand homme mourut m
1755 ) Cbeslcrlield on puUia, dios
les papiers anglab , un éloge ingénias
et noble , qui fut traduit sur-le-dunp
et imprimé dans les journaux fraoçai».
Chesterfield mourut le '2\ mars 177S,
dans la 79^ année de son âge. Vuid
le portrait qu'eu Irace le docteur Matj,
dans un ouvrage intéressant et Itien
écrit , intitulé : Mémoires delà vie du
lord Chesterfield. « Ce seigneur , dit
» le biographe , ne fut é};alé par au-
» cun de ses contemporains pour U
» variété des talents, réclat île l'ev
» piit, la politesse des ra.inîère) tt
"9 l'agrément de la conversaliun.liuQ-
» me de plaisir et d'aÛfaires tout a h
y> fois , il ne })eruiit jamais que le p!ai-
» sir empiétât sur les «liriires. N^
» discours au parlement ont cldbh u
T» réputation comme orateur , et le
» ^enrc de sou éloquence a un cardc-
» tère séduisant tpii lui est propn*. Sj
» conduite fut toujours, dans h \\c
» politique, inli-grc , ferme et diriç^cc
)> par la conscience ; dans la vie pri-
» vée, sincère et amicale ; dans TuiiC
» et dans l'autre, aimable, facile et
» com'ili.inte. Telles furent ses cxcd-
)> lentes qualités; que ceux qui valent
» mieux (]ue lui se chargent de rck-
» ver SCS défauts. » Ce dernier Irait
e>t d'un paiK jivrisle , non d'un his-
torien. Ou pardonnera à 1 julcur de
cet article do le terminer p.ir uuc
anecdote qui lui est pcrsomiellc. 11
CHE
ëiait 4 Londres en 1 769 ; le docteur
Maly, luimmc de beaucoup d'esprit
d habile médecin , le prc'senta au lord
Cbestrrfield. Voici la lettre que le jeune
^ovageur écrivit k un de ses amis :
« Je ne peux pas Toir, pour la pre-
L aâfape §n$^ un grand homme sans
* éprouver une vive émotion , et j'ai
Mfoin de communiquer celle dont je
SMS encore tout agité. Je viens d'être
piésenlë au comte de Ghesterfirld , qui
. m M, comme vous savez , l'homme le
phs aimable , le plus poli et le plus
i|iîiitnei des trois royaumes ; mais hé-
Im ! quantum mutaius ab illo l Mal-
bcureusemeni, nous avons pris un
■MHBent peu favorable. 11 avait souf-
fert dans la matiuée^^ surdité , qui
iTaerroit tous les jours , le rend souvent
toorose, et contrarie le désir de plaire
^ui ne Fabandonue jamais. — Il est
• bien Iristed'érre sourd, nous dit-il,
» qiuind on aurait beaucoup de plai-
n sir à écouter. Je ne suis pas aussi
n tage que mon ami , le président de
« Montesquieu : Je sais être aveugle^
« m'a-t-il dit plusieurs fuis , et moi je
• se sais pas encore être sourd, é Je
saisis cette occasion do lui parler de
M. de Montesquieu. Javab été prc-
ient un jour k une dispute qu'avait
M. de Montesquieu avec M. de La-
moignon , sur les querelles des parlc-
nuents avec le ministère , et sur le droit
qnlAs s'arrogeaient d'arrêter par leurs
remontrances les actes de l'autorité
fouveraine. « Je me souviens , dit M.
» de Montesquieu , aue causant un
» joar sur le même siqet avec milord
» Chesterfield , il me dit : Fos parle-
» menis pourront bien faire encore
• des barricades , mais ils ne feront
^jamais de barrières. » Le comte
parut écouter avec plaisir mon anec-
dote. 0 m«* dit : a Je ne me souvicus
9 point du tout d'avoir jamais pro-
9 BOBCc ces paroles y mais je ne suis
CHE Sj5
» pas fâché de les avoir dites. » ^ous
abrégeâmes notre visite, dans la crainte
de le £itiguer. a Je ne vous retiens
V pas, nous dit-il, il faut que faille
9 faire la répétition de mon enterre^
» ment. » 11 appelait ainsi une pro*
meoade qu'il faisait tous les matins en
carrosse dans les rues de Londres.
Les œuvres de mylord Ghesterfield
ont eu en Angleterre plusieurs édi*
tions in-4". et in-8*. S— D.
GHÉTARDIË ( JoACHiM Troiti
DE LA ) , savant bachelier de Sor*
bonne , naquit au château de la Qié-
tardie dans l'Angoumois, l'an ]636;
fut supérieur des séminaires sulpiciens
du Puy en Velav et de Bourges ; per-
muta le prieuré ne St.-Cosme-Jès-Tours
pour la cure de St.-Sulpice, dont il
prit possession en i6c)G; fut nommé,
en 1 702 , â l'évêché de Poitiers , qull
refusa par humilité , et mourut à Pa«
risy le I * '^ juillet 1 7 1 4? âgé de soixante-
dii-neuf ans. Quoiqu'il .se fut appli-
qué constamment avec zèle aux soins
du gouvernement spirituel d'une des
plus fortes paroisses deja France, il
trouva le temps de composer plusieurs
ouvrages util^. Les principaux sont :
I. des ffomédks en latin , pour tous
les dimanches aê Tannée, Paris, 1 706
et I -joB, a vol. in-4 "., et 4 vol. in-i 2 ;
If. des Homélies eu français, au nom-
bre de trente-quatre , Pans , 1 707 ,
1708 et 1710, 3 vol. in-4*., «' 4
vol. in- 1 a : le pieux orateur explique ,
avec onction et solidité , l'Évangile du
jour, et éclaircit les principes de la
morale chrétienne. On remarque dans
ses discoifrs beaucoup de méthode
et d'érudition. III. Catéchisme de
Bourges, in-4^, ou 4 vol. in-ia,
réimprimé sous le titre de Caté'
chisme, ou Abrégé de la doctrine
chrétienne , Paris , 1 708 , 6 vol.
in- 12 : cet ouvrage estimé a eu plu-
sieurs éditions \ IV. Entretiens ecdé-
u3..
550 CIIE
siastu^ues tirrs (h* V Ecriture-Sainte^
du ijontijicdl et des SS, Pères , ou
Betraiic pour les oniinants , 4 ^'^^•
in- 12; V. Explication de VApoca-
Ijpse par Vlù^toiie ecclésiastique,
i)our [)H'iiiunir les catholiques et les
iioiivciiux convoi lis coiitie la fausse
iulcrprcl.ition des iniiii.stivs, Bourges,
1697. , iii-8 ., et Paris, l'joi ,iii-/|". :
celle explication est souvent citée avec
C'Ioj^e dans la Bible de Vence. On
trouve a la fin la vie de quelques em-
pereurs ([ui ont piTSccnte l'Éj^lisc ,
celle de (iOnstautiu qui lui rendit la
paix, et celle de Ste. ïlelènc, incre
de (lon.stantin. — Le clieVaîier de la
C.uLTARDit, Il ère ou neveu du pre'-
cédcnl, mort vers 1700, est connu
par deux petits ouvrages écrits avec
esprit et politesse : 1 . Instruction pour
un jeune stii^neur, ou Vidée d'un
Ridant s^enlilhomine , la Hâve, 1 G8j,
in- 1 >- ; n. Instruction pour une jeune
princesse, ou Vidée d*une honnête
femme ^ Amsterdam, iG8j, in-i'ji:
ce dernier ouvrage a été plusieurs lois
réimprime! à la suite du Traite de
l'éducation 'des Jilles, par Fénélon ,
Amsterdam , i "^o'i , in-12 ; Liège ,
i-j-ji , in-r.i, etc. ^ V — VE.
CIIF.TARDIE ( JoaTsim-Jacques-
Tevotti , marquis de la ), ne le 3
oclobie 1705, lieutenant au régiment
du roi en i^.ii , colonel du régiment
de Tournaisis en i^^J^fut nonnné
ambassadeur en Hussie en i ^JC). 11 y
devint l'anianl rbéri de rimpératrice
ïilisabetli, qui le fit chevaiici- des or-
dnsdr St. -André et de Ste.-Anne eu
i'"'l>. Il reslnt en France la même
année. Nommé de nouveau amb issa-
deur en Russie en septe»)bre 1 7/1 5 , il
j)assa par Copenliagueet Stockholm ,
«)ù il .>>'a quitta fies commissions paiti-
euucrcs dont h* roi l'avait ch.Hj^é , et
arriva à l'étersbouig. Soit i\ui\ se iut
icadu coupable de quelques iudiscié-
CIIE
tions, ou que les ministres de Fimpé-
ratrice^ jaloux de son crédit auprès
de celte princesse, eussent trouvé te
moyen de rinitcr contre lui, elle lui
Gt ordonner, à la iln de i744f ^
sortir de ses e'tats dans vingt-quatre
heures, et le dépouilla de ses ordres.
La cour de France, par mcfcouteute-
ment de sa conduite, ou pour donner
une sorte de satisfaction à rim|)ëralri-
ce, l'envoya prisonnier à la citadelle de
Montpellier. U en sortit quelques mois
niircs, et fut employé, en 174^,2
Tarme'e d'Italie. 11 continua d'y scnrir
jusqu'en 174^, et fut nommé ambas-
sadeur auprès du 1*01 de Sardaigne en
1 7/11). Employé en.«uite à farmée d'Al-
lemagne, il comliattit à Rosback,et
mourut le i". janvier 1758, à Ha-
nau, où il commandtiit. Le marquis de
la Cliétardie était un des plus aimables
et des plus beaux bommes de soa
temps. Naturellement galant et recher-
ché par les plus jolies femmes, il est à
présumer qu'il inspira de la jalousie à
rimpératrice Ëlisabetb , et que ses mi-
nistres proQtèreut de celte circonstau-
ce pour le perdre entièrement dans
son esprit. Le chevalier d'Éon dit daus
ses mémoires , que la conduite indis-
crète du marquis de la Cbclardie avait
brouillé les cours de France et de Rus-
sie, que cette mésintelligence sub^idtait
depuis quatorze ans, lorsqu'il fut en-
voyé pour la faire cesser , de concert
avec le chevalier Douglas. D.L.C
CHEVALET ( Autoike ). To».
Chivalet.
CHEVALIER ( Antoine . Rodol-
phe ) , naquit à Montchamps pris
de Vire, en 1307, d'une bonne Ci-
mille , mais que de Thou qualifie à
tort de famille noble. Il vint très jeunj
à Paris, étudier rhcbreu sousVafable,
et fut bientôt cité pour ses connaissan-
ces daus cette langue. Prutestanl. tt
zélé propgatcur de la rcfunae, il »e
CHE
Tk oblk^de quitter la France. Accnenii
CB Angleterre , il eut Thonneur d'en-
teiguer le français à la princesse Ëli-
saoetb, qui , montëe sur le trône, ne
cessa de lui donner des te'moignaj^es
de sa coDsid^ation. Étant aile' en Alle-
■lagDe prendre des leçons de Trémel-
lius» il ^usa la belle-fille de ce sa-
▼aot, cC se fortifia dans rhébrea. 11
fiai suree5sifeinent appelé à Strasbourg
et à Génère pour y enseigner cette
lugue. Celte dernière TÎUe le choisit
pour remplir la place de premier pro«
lesseurdans son académie, etlui accor-
da le dtre de citoyen , comme la récom-
Cnse de ses talents ; nuis Tamour de
patrie le rappela à Gaen, où il fut
sollicite de professer. I^a guerre civile
Ten chassa. Après la Sr.-Barthélemi , il
^enfiùt à Guemesey , où il mourut
en tS'j^y laissant un fib qui se retira
en Andeterre , et une édition impar-
fnle de la Bible j en quatre bnmics.
Gheralier fui Tinterprète de Calvin,
pour les livres hébreux dont il avait
Lesoîn. U travailla avec Bertram et
Mcicerus au Thésaurus linguœ sanc-
fm de Piigttiniy et fut en relation avec
les hommes les plus savants de son
temps. Casaubon et Scaliger faisaient
le plus grand cas de son savoir. Le
dernier estimait surtout sa grammaire
hébrdique, qui parut sous ce titre :
Amonii Roaolphi Cevalerii linguœ
hebraicœ rudimenta, in-S**. > apud
Hmuicum Slephanum, 1567. On
trouve à la suite de cette grammaire :
Epistola divi PauU ad Galatas
Sjrimca lUteris hebrtùcis , cumver'
siome laiind Antonii CevaleriL La
Kbie polyglotte de Wallon renferme
plusieurs traductions de Chevalier:
i*. Targum hierosofyimtanum in
PeniaUuchum , latine , ex versione
Cet^erii ; 3". Targum Pseudo-
Jonaihanis in Pentaleuchum, latine
muac yrimùm editum , ex versione
CHE 357
jintonii Cevalerii; 3**. Targum Jo-
nathanis in Josue , judices , libros
regum , Isaïœ , Jeremiœ , Ezeclùelis
et duodecim prophetarum minorum,
latine , ex versione Alphonside Za-
mora, à Benedicto Aria Montana
recognitdj et ab Antonio Cevalerio
emendatd. Chevalier a fait en vers
hébreux l'épitaphe de Calvin , qu'on
trobve dans les poésies de Bèzc, Ge-
nève, 1597. ^-"^ — ^'
CHEV:\L1£R ( Guillaume ) ,
poète français, né à St.-Picrre-le-
Moutier eu Nivernais, était docteur
en médecine. Il paraît qu'il exerçait
sa pi-ofession dans le Poitou , et
peut-être à Niort, puisque c'est dans
cette ville qu*il fit imprimer l'on-
vrage suivant : Œuvres ou meslan^
ges poétiques , où les plus curieuses
raretés et diversités de la nature
divine et humaine sont traitées en
stances y rondeaux y sonnets et épi^
grammes , 1 G47 , in - 8 '. On ap-
prend dans l'cpitrc dcdtcatoire de ce
volume qu'eu i6/|5 , étant encore
fort jeune, \\ avait eu l'honneur de
présenter un sonnet à Louis XIV.
Il ne faut donc pas le confondre avec
Guillaume (et non Gaston ) Chcvaliier,
gentilhomme béarnais, selon Lacroix
du Maine , ou agéiiois , selon les con-
tinuateurs de Moréri , et qui publia ,
en 1 584 > ^^^ recueil de quatrains mo-
raux , sous ce titre : le Décès , ou Fin
du monde , divisé en trois visions ,
in-4**; ^^^ il peut cire l'auleur du
Nouveau Cours de philosophie en
vers , avec des remarques en pro-
se y imprimé à Paris en i655,iii-ij.
Nous ne hasardons ici cette conjec-
ture que pour engager les personnes
qui s'occupent de l'histoire littéraire k
éckircir ce fait. Ou a du même Che-
valier ( du Nivernais ) uu recueil diffc-
reut du premier, intitule la Poésie
sacrée f ou Mélanges poétiques en
TrS C H E
vtTs latins et français^ Elégies, etc.;
ini liant des Mystères de iV. »S. /. C;
dt'S F uni i: y ri que s et ries des saints ;
des {grands Jours tenus à Clermont
tn Aiiifer^nc^ Paris, i6(>g, in-ra.
'W— s.
CH1:VAL1EK(Jean:, ne à PoH-
pny CH i587 -> *^'"'*''* *^^*"^ l'ordre des
)rMiit« s à Tà^o de vingt ans , et fut
iioîîiiiit.' à l;i ;;iiiide prcfirture du col-
1 c<;<' df la Fuclic, pi »re importante,
dont il leniplil les ronriions pendant
plus de licntc ans. On a de lui : I.
Lrrica in patres sue. Jesu in oram
Canadi'FKem truTismittcndos , la Flè-
che , i6^j , in - 1 .; 11. Prolusio
])oètica bi'u lihri canniniim heroi-
corum , lyricorum , variorumque
potimatutn , la Fin lu* , i()j8, in-
8'. , rcimpiirno avec des clianj;c-
mculsct (\r< aiigmcnLitions, sous le
titre de Poly /n mniii seu varioium
cartniniim lihri septcm , l.i Ficihc ,
i6.|7, n;-8'*. L. P. Clicvalior olail
luorl au collège de la Flèche le 4 de'c.
lO.J'l, dans sa fi:»', annce. — Un
autre jésuite, du mcmc non), ne dans
le Pdehv'Mi i6io, mort à Tîlc Sl.-
('.Iiristuphe en i64(.) , est auteur des
<1'U\ ouvrages siùva.'ils : I. Heponse
il' lin erclesiasli(jue à la lettre d'une
dame rclii:,ieuse. de Fanterrault,
tourliani les JUlèrends dudit ordre ^
r,iri%, lO'ii, iu-.i '. Il publia cefîe
iejio?i>e soui) le nom suppose de
Franeuis Chn'lieu. 11. fie de Ilo-
hert d\lrhrisscUe , fondateur de
l'(ii\,'ie de Fnntceiault . traduite du
lati'i 'le IJ.iiddei'ic, évcjtir de l)ol ,
laFi«Mlie, iCij" , iu-8'. W — s.
CJIFA'AKîKK', eome.li» u ih- la irou-
pc qui joii.ul .ui iheàtre du Mar.u.s au
milieu du i-j'. .siè-le, elail mort en
1 (>-"). 11 .1 eompnse |»'';s»cur** pièccNdc
thealre, (pii \\c sont (pic de.s faucs
^i;;uol)les. .seudjlables à celles (pic
jouaient les Enfants sans souci; elles
CHE
ont néanmoiiis cië imprimas, et en
voici les titres : 1. le Cartel de Guil"
lot^ ou le Combat ridicule, tu un
acte y i66i; 11. la Désolation des
filoux , ou les Malades qui se pur-
tent bien , en un acle , 1 66a , 111. les
Galants ridicules j ou les Amoun
de Guillot et de Rugotiriy iHÔà; IV.
V Intrigue des carrosses à cinq sols ,
1 665 ; V. la Disgrâce des Domestt-
ques , i66^ ; VI. les Barbons amou-
reux et rivaux de leurs JUs , en trois
actes, i66i; VU. les Amours de
Calotin^ en trois actes, i664; VIIL
le Pédagogue amoureux ^ en cinq
actes, i063; IX. les Aventures de
nuit, en trois actes, i666; X. /c
Soldat poltron, un acte, 1 66t>. Toutes
ces pièces, qui sont en vers, sont
remplies de pointes triviales, de quo-
libets j;rossiers, et d'indécentes équi-
voques ; cependant il faut les lire pour
connaître Tétat de la coniddie avai»t
Molière. On ne les trouve plus que
dans le cabinet de quelques curieux.
CHEVALIER (Nicolas ), ne dans
la Flandre française, vivait en Hollan-
de au commeneemeut du 1 8". siècle, c t
a pid)lié les ouvra|;es suivants : I. /lis-
toire de Guilhiume III, roi d\4n-
gL*tei re , par médailles , inscriptions
et autres monuments, Araslerj-am.
i()()'^, in-iol. , fi(:;. ; II. Description
d'une antùpie pièce de bronze , ai^c
une Description de la chambre des
raretés de l'auteur, ibid., W>94,
in-i-i; 111. Dissertation sur des mé
d ailles frappées sur la paix de
BvsM'ick , Amsterdam, i ^oo, in-8 ■;
IV. Lettre écrite à un ami d\-Ims-
terdam , sur la question si l'an 1 700
est le commencement du 1 8*. siècle ,
a^ec un almanach perpétuel frappé
en médailles^ ibid., 1700, in-ij;
V. Description de la chambre de
raretés de la ville d'Utrecht^ ' T^T*
CHE
e trente-six planclies et
de texte pour l'expli-
;t-cÎDq planches contien-
^res de trois cents mé-
monnaîes. Cet ouvrage
mé arec quelques aug-
sons ce titre : Reeker-
isês d^anUifttitês reçues
e Grèce ei éTEgjrpîê , et
Ifimègue, à Santen , à
'fy à Briaon et à Ton-
ttutnt aussi tin grtmd
mimaux, de minéraux ^
des Indes, qu'on voit
%mhre des raretés d'il-
tàdy 1709, in-fbl., fig.;
tûm de la pièce d'ambre
chambre d* Amsterdam
is Indes orientales , pe-
¥res y at^ec un petit traité
Vie et de sa vertu , Ams-
00 , 10-4**- f idem , traduit
îs. Cette masse considéra-
e gris provenait du cabi-
es atie le c^ëbre botaniste
avait forme ii Amboine ,
(fil en ëtait gouverneur.
on des campagnes de l'an
709, Utrccht, 1709, in-
\n ^^.\l\\. Relation des
ées par le duc d'Ossone,
our la naissance du prin"
\nd de CastilUy Utrccht,
r. , fig. D— P— s.
LIER ( jEAif-Dimcn ) ,
n^ k Angers, mort en
i à St.-Dominguc avec le
idecin du roi , et y exerça
-s le milieu du 18*. siècle.
: I. Réflexions critiques
ùté de l'usage des dij^é^
fnées y principalement de
ned y par Sy^lva , Paris ,
\i\ 11. Lettres à M, Des-
es maladies de St.-Domin^
1, in-ia; III. Lettres sur
fde SL'DomUifgue y Paris,
CHE
359
1 752, in-S^Ccst un tnitësiir les plan-
tes médicinales qui croissent s|)ontanë-
ment dans cette île. Le catalogue des
plantes et la plupart des observations
sur leurs propriëte's sont extraits
d'un ouvrage manuscrit compose en
1715, par Andrë Minguct , qui exer«
çait alors la médecine dans cette colo-
nie avec beaucoup de succès. Cheva-
lier y ajouta les observations du P.
Labat et de Poupé-Desportes. On voit
que Fauteur était peu versé dans la
botanique proprement dite ; les des-
criptions qu'il donne des plantes sont
très incomplètes et inexactes; mais
les ayant désignées par les noms vul-
gaires sous lesquels elles sont assez gé-
néralement connues aux Antilles , son
ouvrage est intéressant et utile pour
acquérir la connaissance des proprié-
tés de celtes qui y sont eu usage , et
particulièrement à Saint-Domingue*
IV. Chirurgie complète^ Paris, 1 752,
a vol. in-i 2 ; il y traite aussi de la ma-
tière médicale, et indique les ordres
des médicaments. V. Une dissei-tition
qui est peu connue : An vini polus
salubris? i745,in-4". D — P — s.
CHEVALIER ( Fb au çois-Félix ) ,
membre de l'académie de Besançon et
de la société d'agriculture d'Orléans,
était né à Poligny , en 1 705. Son goAt
pour l'étude des antiquités était en*
core fortiGé par l'exemple et les con-
seils de Dunod , dont il épousa la
fille. Sa place de maître des comptes
à la chambre de Dole lui donna la fa-
cilité de voir et de consulter beaucoup
de titres originaux, de chartes et de
pièces précieuses pour Thistoire , en-
tassées dans les archives de cette com-
pagnie. Son but, celui de tons ses tra-
vaux, était l'illustration de sa ville na-
tale; enfin, au bout de vingt ans , il fit
paraître Touvrage qui l'avait ocaipé si
long-temps, sous le titre de Mémoires
historiques sur la viUe de Poligny ,
ZCm C H E
■-If^Saiinici- , [-C^ et 1769, 1
. Vn
muiits quelques dîisertalions prcsen-
tée-^ k l'arademic de Besaiiçuti , sur
dilTérents piiiuls iiitéresMiit la pro-
vince de Franche-Gomlc ; une dh>ser-
tatioD sur les voies ronuiocs esîg-
taoli-s dans le comté de Bourgogne;
la descriptioD d'un loonumciil dAoïi-
vert dnns la plaine de Poligiiy,noin-
jiic les Chambreltes, ( Cayliis a in-
«erc drini Itr tam'^ IV de ,squ rerucil
d'antiquilci! imc mo-aïqiie trouvée
dans le même euHrmi). et enfin un
disfonrs sur remplacement de la ville
d'Olinuui DU Olino , que Chcvalwr
fixe à Poligny. On lui a reproche', as-
sez juiitemcnl, de s'éire laisse entraîner
par sca préventions pour celle ville,
et d'eu avoir rxage'rê I antiquité et l'im-
porlaiice; mais son ouvrage n'en mé-
rite pas moins d'être consulte'. Esd-
medc ses couciioyrns,rhcri d'un petit
nombre d'amis, Chevalier pariiut à
un (;rand iffi , sans eu connaître les
ïnCrmilcs. Ilest mon en 1800, dans
sa <|6". année. W — s.
CHEVANES (Jacqves- Auguste
de), néà/)ijon, 1* iSjauvier i().i4i
fut l'ifti arural en i64.'>, elobiini en
1 (i^S la c'iari;e de secrétaire du nà en
la chancellerie de Dijon, qu'doceupa
pendant vinft -quatre ans. Les func-
tions de rette chaire ne l'empêchèrent
point de suivre le bnrrcau , où il s'ac-
3uit une grande réputation , surtout
anslesmaiitres ecclésiastiqni's. Che-
Vanes vova^ea en Italie : il se trouvait
à Venise lorsduliemlilenient de terre
de Haguse, qui eut lieu le jeudi saint
de l'année 16(17. " ^" ^^ *"^^'^ ■"■^
critc, llriiuurut le jg novembre it»i,o.
Saluïe, Baudelul de Dairval , du CauRC
et d'autres savants ont làtt i'élo{>e de
son éruditiou.Ce dernier nous apprend
que Cherancs s'occupait de dooncr
CHE
une édition française ét% Âiàsn it
me'- rnyaume de Jénual^iK : cr pn>|ci ot
de lui: 1. Coutum»* f^mtraUt <U
paj'S et duché à* SouT'fivfi-f, «w
Us anmitations de Hêf^iit.de Pm-
gtes et de Chartes DiuhduOil, (W-
Ion, 166'i, iu-j".; II. Un Vas
erres H latins, en IJtr Ar% dtdim
de Charles Fevrei, De clarisJmBm'
pindiciùrataribuSy ctqnrtqMMaolm
Stèces au-dev,inli)ii Tr^itf d» l'alm,
u cnJin« autour. 1^ Marr lui ifls-
Lue les iDnTiutrrîU swTsnlii fitUi.
seu de viid et scrifnis Aicot^ Ck-
cofiri (tonpfin); In fies.eakà.
de Charles Fevi«t , de Jeaa UofMi
celle ( en franç.iîs } de J. B. le SeM-
trier; une ffistotre <fc la MMledU-
pelle de Dijon, pour lc« iuler^ dch-
quelle il fit iRiprimcrqurlqut) r'dCUi.
Phi lippe- Louis Joty a publié ua fl>^
vaneana, ot\ Itléliutffeî deJ.À.it
C/uwaïus. Ce reçut î) . eomtKaê suit-
ment de dix-neuf pat ugrapbn.HiJr
l'intérêt le plus tu^iocrc, rt iic men-
tait pas d'être impriutr. A b tuile «kI
onw lettres plus tnlén«Ktnte»dcQ«-
vanes à du Cange , une de ."Itcoki il
Chevaues , son père , rt cinq dc41»
rice David au infiEu^ du CaDecCo
lettres roulent sur des ïu^udeai-
tt<|ue, <1<^ philosophie ou d'anliquU'
I^s Chevaneana i^ irauTrnliuMlB
Mémoires historitjues et crilifKa il
Briçs, Paris. i^Si ,in'i3,ien.Il.,
p. 5-i(>. 0. L
CHEVA?iES (jACQirEs). ftwi
précédent, prit l'haliit decapwn. t
fut ronnu Mus lenoiri de P. Jaapft
.d'^ittun, du lieu «le m naiuiML H
s'adonna aux travaux de h ebain. tt
mourut i Dijon , en iG^ti, éçédêtkt
de sitiuiiic - dix biik. lin « d« lai [
I. FÀmcur «ueArrwrtàpw , hnm,
■ 633, \Gm,w-^->.:etM%mwwi
de senDODs; II. Us Enuvti»i 0-
CHE
éCHermodare et d'un voya"
^ --mur inconnu , |)ar le S. Aç^ran . I ,yon ,
Y (Alichotte, 1654 > in-4 '• ^ liv>'^ ^^^
^ .iMnfué contre Gimiis, cvéque de Bcl-
if 'Jkf , et cuntif nt la dëreusc de '.'état re-
|V fci*ui> Gaïuus y lépundit ])ar ses
'""'îmitiaircissetnents de Mélilon. 111.
Espérances du salut ^ oppo-
Ml désespoir du siècle , Lyon ,
jivttiOf ''^ v^^- ''''i'^M idem, en la-
,ibkl.y i649,iii-4*'*lV. Conduite
iOustres^ ou Maximes pour as-
j?! Jppnir À /a gloire d^une vie héroïque
§^fiid^réUenne^ Paris, 1657, in-4^M
b^ ToL ; V. Harangue funèbre de
^^^f/amis' Gaston- Charles de Faix de
S^^lb Fmletie^ duc de Candale , Dijon ,
3^i;^iffi5H, in-4'**; VI. Oraison funèbre
■ ^ ' ^Bapiiste^ Gaston de France,
et ffenri-le- Grand, Lyon, 1660,
•4'*« Vil. VIncréduUté savante
Im crédulité ignorante , au sujet
mmpciens et sorciers , re'ponse à
l ^fcffllogîe de Naudé, Lyon, 167 1 ,
t Ai^*** * Heureusement, pour le capu-
L^cw, dit fort spiriliielleracnt Tabbe
B^ Plipilloo, l'irascible Naudë était mort
T^ '^ dkpiiis long-teinps. » VIII. rie de
^^>^S*Ffançoisd\4ssise, Dijon, 1676,
* ""^ ''*.— Gbevineh ( Nicolas), père
deui prccëdcuts , ne' à Auttm ,
à Dijon, sers iG54« Tut ayocat
im rrcereur des décimes. 11 a laisse:
\ Mausolée à la mémoire de César
'^mgmsie de Belleparde , baron de
.Termes, Lyon, iliii , iii-4'*^ I'*
ârfdon Tftg, sit^ede diiplici uni us épis-
Mjfi in eddem diœcesi stde disqui-
skiOf public par Jja Mare d^tis son
^ 'jComspectus hut. Burguud. 111. iMu-
j 'Skausfactum pour la defi^nse des rc-
^ Jf^« de (liteaux. D.L.
• . CHRV %S6U ( Joseph ) , pré? rc , ne
à Sl.*ClaU(le eu Franch>Conite, le G
aovembre 1674* Après avoir fait .<es
ÎeiD wres ëtiiue.s, il entra .lu sera 'u. lire
Sl.-Iréiiée à Lyon. Nomiuc curé de
A
CHE 56c
la paroisse des Roii>:.ses, dans le dio*
cèse de St.-(î!a ide, il remplit les de-
voirs de cette place avec un zèle au«
dessus de tout élo^e. Son {i;randâge et
ses infirmités l'ayan' forcé de s'en de*
mettre, il se retira dans sa patrie, où
il mourut le a5 octobre 1 752. Sa mo-
destie ne lui a jamais permis d'avouer
publiquement ses ouvrages. Quelques*
uns ont eu cependant un grand nom-
bre d'éditions. Son style est clair et
simple; il s'attache moins à plaire qu'à
convaincre ou à persuader. On a de
lui : I . Cathéchisme paroissial, Lyon,
i7a(), in- ri ; 11. Méditations ecclé"
siastiques , Lyon, 1737, 4 ^^^'9
1745, 5 vol. iii-i'i; m. Méditations
sur la Passion, Lyon , 1 74O, in» 1 !i.
Ces deux ouvrages ont clé réunis et
réimprimés plusieurs fois. IV. j^bré-
gé du Rituel romain avec des ins-
tructions sur les sacrements, Lyon,
1746, in -ri; V. le Missionnaire
paroissial, ou Prônes pour les diman-
ches et les fêtes de l'année , Lyon ,
1755, 4 ^ol- ii'*i.^i souvent réim-
primé. On trouve V Eloge de Chevassu
dans X Histoire de la prédication du
P. Joly, p. 5 1 f) et S'il van tes. W — s.
CHEVtRT ( François de), lieute-
nant-gcnéral des armées du roi , né à
Verdun -sur -Meuse , le 21 février
1 69 5 , suivit , à Tagc de onze ans , une
recrue du ré^^imeut de Girneau , qui
passait à Verdmi , servit en qualité de
soldat dins ce régiment jusqu'à sa
nomination à une sous-licuienance au
régiment de Bcauce , eu 1710. Parve-
nu successivement nu grade de lieutc-
nant-cuionel , il fit en cette qualité \a
c.'unp gne de Bobcme , en 1741 , et il
eut riionneur de commander les gre-
nadiers de r.iltaque du comte de Saxe
pour l'escalade de Prague. Au moment
où l'on )>osait la première échelle , il
assembla les sergents de son délai he-
mcot: a Mes amis, leur dit-il , vous
r>n:> C 11 E
1) vKs tous IjimVcs , m.'ûs il me faut ici
» un hvuve à trois poils ' ce furent «^es
» txpiTssiiius% l.c voilà » ajuuta-t-il ,
en s'dilif>.vitit ad iioiriinc Pascal^
s<if;oiil (les î»rL'ii.'i(ll(iN du rouiriu'iit
tr\I>.ne. « (^.'imnr.'ii', inotilr/. \v prc-
» !:;irr, jf V'^us Mii'. r.ii ; fjnand vous
» scnz sur lu mur. !•' fu liunnwirorric-
^ r.i vardit, ih'icj.'mkUv. ji.is;ii lâchera
» son ronp de fusil , et vous maiique-
» i.i; \oiis ùriVi'i et vi Us le tuerez. »
'J't-nl rodssil «'(wnine il Tnv.jit dit. Clic-
VirlnilM le [•reriiici u.ms la ville. où
il rn.'iiiitjnt nu si lion ordi c qu'iiucune
rn-iisou n»- lut pillée. f,o roi le créa bri-
j;.«i'rr. pir hrt vet du i5 décembre
innur .>!nieV. il ronnnand.i d.nis la
ville s(.Mis le comte (le lî.ivière. servit
ONcc li plus ;;r.'inde dislin'^tion pen-
d uil If vic-f , ri , ni'«!':re 1» disritc de
ti.sîjfi' ( s| .'(T . on dut .1 ^e> snins, et ,i
e(u\ ri.: M. de Seeliclles, inlendoildc
TirnnM', un oïdic cl une (.••ononû».' si
bu II cnteiulus que 1rs troupes ne m.'lii-
quîrent j.nn.iis du nc'ccsvure. Lorsque
I" m.'udcli.d d( belle- 1 s le soit il de Pr.i-
^\\Q iwvc. r.irme'e, l.i nuit du i(i ;ni i -j
derembre 171'.'. , enim"n.'int avec lui
q'i.'irante otages ilcs trois étals, il y
l.us<a (Jievert «ivec dix-liuil cents
iioinmes, les malades et les convales-
cents. Avec une aussi faible j»arnison,
(.lievfrt v tiiit jusqu'au '}A\ du même
1:1 is ; il m'ii.H a le prince fie Lobko-
v.iî/. <<inifii.;ni|a!il de raim«'e aulri-
« !iii nue , de l.iiie .sauti r une p.n tiède
Il \ille, (l de penr sous ses df-com-
l'ie> .i\ec sa parnison , si on ne lui
,ne«(iidait pas unecapifulalion honora-
bjf, et il se.rlit de la viil" le •>. janvier
I 7.1 T). av«-e sa i;.irnison, l-s Inmneiu's
<M' la piriie, i|eu\ pièces de can«»n,
i\ fut conduit à F/^i.», au\d('pensdc
i 1 reine de Ibuifirie. Kin[)!(jve' depuis
♦ •I J)auj)hine et àr.iînieV d'Italie, il
.«i'i\it av(e la plus grande distinction,
i'il cic«; niJtcclal de camp en i 74 h ^'^
CHE
licutenantgrncral en 174^- On loi
dut, Cil 175-, l« surrès At la latiilW
d'Hastciubeck. Charge de TatUqQe di
bois qui couvrait la gaiicbe dcFriiBe-
mi , avec les brigaiies de Picardie. de
Navarre et de la Marine, il prît la
main du marquis de Breliant , ool»-
nel de Picardie, l'un des plus bravn
hommes des troupes du roi , et toi dit:
a Mon ami, jurez-moi , foi de gnilil-
» homme, de périr avec tous K-sbra-
» vcs que vous commandez, plutôt que
» de rccider.» Les ennemis, se TOTanl
tournés et repous.sés par cette altàfpe
vi^oun'use , se retirèrent en désordre,
(îummandetir de l'ordre de SL-l^ooif ,
dès 1 754, il fiit nomme graud'croii
en 17J8, et depuis employé dinib
armées jusqu'en it-Ci. Cbevert ftit
f;rand et bien fait; ses ycvm élainK
\\U et pleins de feu ; i! avait beauroof
d'esprit naturel , parlait avec ciîe
f^raiîdc facilité, contait bien et volon-
litrs, surtout les faits de guerre aov
quels il avait eu part. 11 avait avec lei
troupes ce ton confiant, ex^tltc. H m
peu «rnVoiVqui )fl.iU au soldat, anime
son courage, et lui fait braver les plus
•grands dangers. Un talent rjre p'Hir
les évolutions militaires, dans imlPinps
où cette partie était négligée , le fil
connaître de bonne heure. \j\\t étiàt
et uncprati({ue constantes de Part dt la
guerre, une exécution prompte, «ne
valeur brillante, des actions d éclat, lia
firent, à juste titre, une grande rerc-
talion. I,<'s uns le fiisaîent fiU d'aa
bedeau de la cathédrale deVcrdito.
d'autres d'un maître «i'école; ce qi:'«ly
a de certain, c'est qu'il était né df pi-
rrnls très pauvres, et qu'il d» vint w-
plielin presque en naissant. Il {\uU.<(
avec indifiérenec de sa naijvinrc.
dont on Taccusait injustement de ^rfT
vanité. Pendant qu'il commandait Ir
camp de Kichemont , en 1755. "M
fermière du cantOKi vint le vvir; >l
CHE
iilît, U présenta comme sa pa-
il la renvoya fort contente de
noiinit à Paris , le !i4 janvier
âgé de soixante- quatorze ans,
enterre à St«-Ëu8taclie. On lui
in aonumeut , actuellement dé-
B nvsée des Petits-Âugustins ,
; médaillon en marbre blanc est
■semblant. Voici son ëpitaphe y
rfs à Diderot :
CHE
365
» mnsfortune, sans appui,
OqMim dès tenfimee ,
tm «« service à /'«^ de 1 1 ans ;
W^p mmigré l'envie , à forée de
mérite ,
ptêgradefut le prix d'une action
d'Mat.
mi titre ée maréchal de France
mmnqué, non pas à sa ffloire ,
( ^exemple de ceux aui le pren^
droni pour modèle.
«
ir de cet article tient de Cbevcrt
■M les détails de l'escalade de
t d de la journée d'Hastembeck.
D. L. C.
IVILLARD ( AiiDRE ), religieux
icwn , né à Rennes , fut envoyé
BBairo en AoMfrique , où il resta
ing-temps y et y mourut en
VUES un voyage qu'il fit en
e, fl publia l'ouvrage suivant :
tfjtfîpis de S. E. de Eichelieu
Amérique , ce qui s'jr est passé
tr remarqiume depuis l'éta-
muI des coUmies , et un ample
dm naiwrelj de la religion et
wmr$ des Indiens insulaires et
rcnv-/*0rme, Rennes , iGSq,
CTcst par erreur que Lrnglet-
BOJ attribue cet ouvrage à
levillard le généalogiste. On
ve des documents curieux s>ir
fincraenls poliUques et sur les
%3 des Antilles , depuis Tannée
, époque à laquelle la Marti-
, là Goadeloupe et plusieurs
Iles n'étaient habitées que
laiiTageSy qui causèrent sou-
vent de grands embarras aux nou'
veaux colons et aux missionnaires.
Ceux-ci souffrirent beaucoup du cli«
mat, un grand nombre moururent ,
quoique le général de l'ordre leur eût
envoyé la permission de ne pas tenir ,
pour la nourriture et pour la manière
de vivre , à la rigueur des statats de
leur règle. L'auteur raconte que les
religieux de St-Dominiquc ont, dans
le temps dont il écrit l'IiLstoire , con-
verti à la foi un nombre prodigieux
d'Indiens , et plus de trob mille héré-
tiques arrivés de France. Il ne parie
point de ce qui concerne la géographie,
et ne consacre que quelques pages
aux moeurs des sauvages. Son style
est emphatique, et son érudition sou-
vent prodiguée sans sujet. E-— s.
CHEVILLARD ( Jean ), généalo-
giste, né dans le I7^ siècle, publia
le Grand Armoriai ^ ou Caries de
blason y de chronologie et ^his-
toire y Paris, sans date, in -fol. Il
laissa manuscrit un Recueil de bla-
sons et armoiries des prévôts de
marchands , échevins , procureurs
du roi, greffiers y receveurs y con-
seillers et quartmiers de la ville
de Paris y mis en ordre chronolo-
gique y depuis 1166 jusqu'en i7^9«
avec une table alphabétique et bla-
sons coloriés^ in -4"- (vq;^. le Cata-
logue de Gaignat^ N°. 5545). —
Chevillibd (Jacques), fils du précé-
dent, prenait les titres de généalo-
gi!>tc et d'historiographe de France.
Le premier pouvait lui convenir, mais
il n avait nul droit au second. Il com-
posa un grand nombre de généalo-
Sics, qu'on a réunies pour en faire
es nobiliaires deproviures. Sesprin-
cipux ouvrages sont : \,Diclioniiaire
héraldique , gravé , Paris , 1 7'i5 ,
in-i'i : ce volume ne contient presque
que des blasons; II. la Fronde charé-
tienne , 00 VÈtat des archevêchés et
564 CHE CHE
évéchés de France, Paris, i(>9^i Normaruii«, contenantM
iii-4°. : c'est une C4ite qui ivsil paru des notiti , qualités, tl4
drux foi) en grand format , tt qui «.it iom d*s fiunUlfi nodtt
ré<luiieMi livrr itoiirUrommorliiériu pruvince, (;r>nd io^M., (
Icnciir»; 111. Cartes géugrnphiques , IcVt; m»U rrehrtrhé, |uu
talilfs rkroTtolofà^ues . et labiés gé- le wiil rmiril qo'on ail r
néaltigique$ , avec des avertisse- ■^lln«iiIrcf»tvitL*»ti(
menls pour apprendre la gf-ogra- cbiuioiur m^nivitin ilr \'i
plue et l'histoire de France , P.iris , Mata , et enniitt- cura de â
iGttH. in-f- A- : IV- Idée générale de d»n» le 17'. Ûtvie . Ct
VÙsUâre de France, contenue en 1. 1rs Portraits parlant',
maire instruciians , Paria, i6()<j, bleaux animés , iti4t>,>I
iii-ia : r'tut l'csnlicKioii des lablts un recueil de pin^p» pap
preccdc-nips ; V. les Ducs et pairs , on trouve les aDagriimmi
les grands obiers de lacutu-anne, chauuinesdVrlcans.CBJ
tes grands aumôniers , les grands- n« valent çucre micus ^
maUres de U maison du roi ; le Tripault. 11. VEnirre pi
parlement, ta cour des aides, les magnifiaueJ'jtIfAonst d
prévôts des marchands et échevins son église, décrite en f
de la ville de Paris, les gouver- gués, française , italien
neun-capitaines , et lieutenaïUs-gé- gnole et latine,Oriàiiii, 16
néraux de la même ville, en a 5 III. Épîti^he de révém
fnii1leB(^av^es,in-fol.,qiii fiircDtpu- Dieu M. Michel l^-fè^rt
Uieps si'jiarpmrnt ci par parties; VI. de la société de Sortr^it
lei Chevaliers du S, Esprit, depuis nonv tJwù té^Hte fOii
le commencement de l'ardre justpi'à lëans, 1659, la-^'.ztM
pmeni, «i4feuiIlecgraTto,iD'rol.; o'ot rien uoiBt m'on pai
Wl.l' .armoriai de Bourgogne tt de riqne de phia de doua*
Bresse, Paris, 1736, 8 feuilles ïn-
bl.; VIII. le Blason des gentOshom- CHEVILLIER ( Anu
mes de Bourgogne, 1736, 8 demi- FontoÎMeB i656,depaa
fenitles, in-4". ; IX. le Tobteau tis là, ftrt dnd ^ m mi
thonneur, ou .abrégé de la science et peax cedâoMlîqM, ^
dublason, ca placard. J.Clievillard setpreinitrei Aadcc, Tcn
laissa en manuscrit ]ei Histoires gé- mpnndKKiâKréi.nA
néalogiifues des miùsons de Lor- MndU M ibèM dé iÎKKt
raine, de Crauy et de Beauvau, teliediidiKlkMqMPaUiéd
avec les blasons et tptarliers. T.'bis- qui était ié U mCae lien
toire de la maison de Beauvau for- céda le preaûer Uni, ct
me trois vol. in-fbl., dont deux pour bire les trais. Beça dodn
les descendances ; les antres compo- bonne, il devint k bibSn
sent chacune un vo). in-fol. — CÙ- celte maison, et ptsai le 1
villjrd( Louis}, généalogiste, mort vie dans l'eurcàce de Ni
en fjit, igè de soixanieome ans, h lai Wea doit h oonst
et, suivant un grand nombre de bi- i^wniiftniijbniiigwr><dw«
bliographes , le même que le préerf- Toît a^oord'U i U Bibli
dent , est auteur d'un /fMUart d» péiilk,Gi im 1«Ihh w
Cwibcti€«i644>Ce
pidKHik cMÎloç«e
ip|RiBcr ^«OD troiiic
■idlrwit derjidie-
itchgfcbé oct curieux,
oté OM TrmUédu vœu
fmr CEUX fui as^'-
r«f êmorés^ 'x toI. in-
Cf attcs onrnces de-
cnts* W^— 5«
D(U»tAiir),iiéàUii'
1 i6i3,s'ap|iliqiiaavcc
e, et arec Uut de sac-
I nu m^ pariai Ict ift-
Ea iGSS, i se
le rai de Dneaark Farak ««fMê k ae
yàs^mk le rdraore presque aaasilte
diBS le pays deHjBone^OM les boMét
de râecstonr parwent le fixer «a iaa»
unt;aais noaune' oaasctlkr de Tdac-
tear palaliB,il râtii HeîdeBieff|;«aà
il vit la priace»eGhariatle Élisabclk,
dont les opiaioas leliçiettses ëUieat
dunKelaates.CheTreau rioslniisk em
secret dans la relipon catholiqae^ liai
persuada de Tembrasser, et contre-
ima par-U k son ouriaee avec M«in-
sieur, frère de Louis Xl V. Il accom*
pagna cette princesse ju^quà Metif
iorsqirdle se rendit en Frauœ^ puis re-
Tint à Heidelbf rg reprendre sr » fonc-
tions; mais Tardetir det voyaaes lui
fit ouyier tous les avantagei dont il
{ouïssait aupris da raiectear.fia i^>i^
r
m\ c II E
il ctrtit à Paris, pi-ëcepteur du duc du
Maine. Plusieurs années avant sa mort,
cet homme si inquiet , sentant ses for-
ces diminuer, revint enfin à fjoudun,
où il passa le reste de ses jours dans la
retraite ri Texerdcc de tous le» devoirs
cie chrétien. Il y mourut le i5 février
I -o I , d.ins sfl 88''. année. Chevreau
aim.iit 1.1 société, et y réussissait par sou
esprit et la variété de ses conuaissan-
ces. Sa réputation , très grande de son
temps, s*est affaiblie au i)oint qu'on
ne lit plus ses ouvrages , dont quel-
ques-uns cependant ne méritent pas
cet oubli. Il était versé dans toutes les
laii'^nes, et avait formé une bibliothè-
que préf ieuse. C'est à ses livres et à la
culture (les fleurs qu'il donna tous les
instants que lui laissait sa vie errante.
Ou a (le lui : I. Considérations for-
tuites, et De la tram^uiUité d'es-
prit , deux ouvrages traduits de Tan-
plais de Hall, et imprimés ensemble,
Paris . i()()0, in-i .». ; le premier a été
traduit depuis par .l.ic«juemot, sous le
titie fie Méditations occasionnelles ;
1 1 . V Ecole du sas'e , ou le Caractère
des vertus et des vices , i\iris, i fi(>4 ,
in- 1 Ji, traduite en partie, et en partie
imitée du même auteJir; III. Lettres,
Paris, i(>4'>. , in-H. ; IV. Scander-
hcv^, \iy\\, -î vol. in-8 .; V. lier-
mioiiènr , Paris. i()48, '2 parties
iu-S^. , rorn.ni ; V I. le Tableau de la
fortune^ Paris, lïi'ii , in-4". et in-
1 Ji , eouipilation liiNltirique qui oi>m-
ineii<; 1 1<( réputation dr Tautcur ciunme
érudit; Vll.dfs Poésies, i(iVî, in-S'.;
\\\\J/isU>ireduinnfidc. Paris, i()8(),
•j. vol. iii-i '. ;la Hâ\c, i<)S7, \ vol.
iii-iJt ; Paris, itiSi), f) vol. iri-i7. ; la
Haye, i(i()8, :~» vol.in-i '». (ortie édition,
publiée j»ar jacqnes Iji-niard , t-sl la
meilleure ^ ; Amslcidam, i -j i -j, 8 vol.
iii-i'.i.Le frontispice annonce des ad-
ditions de r.ibbé de Vertot, mais c'est
une ruse du libraire pour assurer le
CHE
débit de Fëdition. f^s addi
§éue'raLinauTaiieS| sont de
e Ghastenel. On a accuse
d'aToir copié ee lirre de cdn
tien Mathias, intitule: Thea
versitm ; mais ce hïi n'a pa:
vë, et rien n'engageait à un
relies recberches pour Pcclai
avons trop et de trop bon
d^histoire universelle pour q
ne soit tenté de revenir à cH
OEuinvs mêlées , la Haye ,
volume très souvent divise
tomes in- 1 a , dont la papn;
Il y a des choses curieuses
recueil pe« commun. On trc
nairemenl, k la suite du sero
les Poésies de M. C9ury\
Haye , 1 7 16, in- 1 !i. Elles 501
quables par le naturel et L
Vllï. Chevrœana , Paris
1700, a vol. in-i*i ; Ams
1700, 2 vol., même f»m
blié par l'auteur lui-même
des tnei< leurs ouvrages de o
on trouve des remarques sur
yrœana dans le Dttcatiana . i
p. 4o5. On a encore de lui des
ques sur les poésies de Ma
Siumur, if)(io, in-4"-, pleine*
tion, et imprimées dans quelqi
des éditions de ce poète [fW.
BE ) , et plusieurs pièces de i
\\4manty ou VA%^ocat dupé. <
vw cinq actes et en vers, Paris
iii-4''*; 1^ Lucrèce romaine . t
moine année; la Suite et le n
du Cid , tragi-comédie , 1 to8
Gesippe et Tite, ou les DeuJ
tragi-comédie, i658, in-4 •*
/a;t , tra|!édie, même année;
cent exilé , tragi-comédie ,
1G40, in-4^<9 sous le nom (
\fais ; les FéritaHes Frères 1
ti agi-comédie, 1G41. La vi»*
vreau , par Andllon , se trou
les Mémoires concernant Us
HB
flusieurs modernes ,
^y in-ia. W — s.
>f9T ( l'abbé Jean-
é en Lorraine, était
Parti de la Grjipde-
0, ilemploYa treize
îsita toute l'Europe
ique et de l'Asie. Il
Charles V , duc de
près h mort de ce
B Paris, où il mourut
ie lui : I. Uistoirû
9 Kembkij géor^
les y 1697, iD-i2,
omdeM°*% D.; II.
ique du duc de Lot-
1696, in-8\; III.
la Pologne 9 Golo-
1 ; IV. le. Connais-
; V. la France rui-
; commentf VI. le
iUùrci relativement
IhevremoDt a laissé
lisent assez curieux ,
e des voyageurs et
Test une espèce de
trouve beaucoup de
Doeurs des juib et
On a encore trouvé
s ÏÀrt de régner
t le Ministre d'état
hevremont avait des
!t SOQ style n'était
ropre à les fiadre va-
D. L.
l ( MlBIE DE RoUAIf ,
qniten i6oo,d'ller-
uc de Montbazon , et
le Lenoncourt Elle
1, Qiarles d'Albert,
>onétable de France ,
63 1 un second ma-
! de Lorraine , duc de
célèbre par sou es-
cauté, son caractère
>va surtout dans les
inàtf et la fit exiler
CHE
367
|)lusieurs Ibis; il lui attira successive-
ment la haine de Louis XII i et des
cardinaux Richelieu et Mazarin. Le
roi, lorsqu'il rappela les exilés, étant
au lit de la mort, ne lui fit pas grâce
comme aux autres; il la désigna mê-
me , dans sa Déclaration de la ré»
gencây comme une personne dange-
reuse À laquelle on ne devait jamais
permettre le retour. Au surplus, ses
intrigues et ses malheurs tinrent uni-
quement à la faiblesse de son carac*
tère. M"*', de Cbevreuse eut un grand
nombre d'amants; elle aima avec em-
portement, bravant tons les périls
pour ce qu'elle aimait, mais cédant
avec facilité à la plus lé{];ère distrac-
tion; elle avouait elle-même « que,
» par on caprice assez bizarre, die
» n'avait jamais aimé le mieux ce
» qu'elle avait estimé le plus.»^- «Je
» n'ai jamais vu qu'elle, dit le cardinal
» de Retz, en qui la vivacité suppléât
» au jugement. Elle avait des saillies
• si brillantes, qu'elles paraissaient
» comme des éclairs, et si sages,
» qu'elles n'auraient pas été désavouées
» par les esprits les plus judicieux. »
Intimement liée avec la reine Anne
d'AutricLe, M*"', de Chevreuse dut
nécessairement haïr le cardinal de Ri-
chelieu. Cette haine , dont le cardi-
nal fut instruit , ainsi que des sobri-
quets outrageants que lui donnait la
duchesse en particulier, le déterini-
ncrent à la faire exiler. Aecusée d'a-
voir cabale contre lui , près d*étre
arrêtée , poursuivie par les gardes
du cardinal , elle n'échappa qu'avec
Seine, et passa en Angleterre. Cest
ans cette fuite précipitée, qu'elle tra-
versa, dit-on, la Somme à la nage
pour gagner Calais. On prétend ce-
pendant que le cardinal n'avait pas
été insensible aux charmes de la du-
chesse. M"', de Chevreuse, qui por-
tait partout le feu de la guerre contre
ses CBE
Il France, et faisait iiAÎnp l'Autour
dans {e cœur d<- tous Ica pniicM [>ti»
de i|ui eVe alinit eWrclicr tu -inylr,
mini à Li cmir a|irïs U tnilrt du car-
ctinal de Kii^bclieu ,«I y n^vint av» Ir
ntme nfth qui l'on avait si soment
iûl duigucr. A ptine j fui-elic qiiVlle
y jeta Ae uouvcllu siieipuccs Hr trou-
Ue ei dBc<it.fuiiou.li:i[i!cDirad>ir)» lu
^ue furaiée cuutre le eaidîiial Mou-
rin, av(v livjuïl elle en avait préc^-
demmMit fait une pour f.iirr p«rir les
pitiicF.', et s'unit, pour le {urdre,
arec le cuadjoleur, le >!iic de Bran-
ibrt et U duchcsKe de lUuiitbuon. Le
Biïrisge pn^etë de H"' . di' Chcvrrnsc
avec le prince de Coi'ti , qui , erpiMi-
daut , n'eut jamais lien , f<it U tpranlie
de cette iiouTelle eu n fédération , im
n'eut aucun rûu1l;it tâilirm |>uur If
cardinal. IVI'"^ de Clievreu.>c moiinit
CD i&j9,àM)iuiite-dis-iirafans. Far
ion secund mariuge, le duché de (3ie-
vieuie devint l'apana^ie de *e* en-
fanU du premier lil; car elle n'eut de
ce mariage que trois fillei; le» deux
ainees prirent le voile, et la Iroiiitme
ne ftit pas mariée. Il — t.
CHti;VKlEil(FRAnçoi9-AttToiini],
ne à NaDciaucnmnitDcemeDidu t8'.
siècle, d'une Ëimille .disiinguée dans
la robe, montra de bonne heure dci
dispositions heureuses. U Mrrtt, en
qualité de volontaire, dans le r^i-
mentde Xournaisis; mais bientôt, dé-
goûté du métier des armct, il vint i
Paris , Irai riilU pour le tliéâlre , et m
livra sans réserve à son penchant pour
la saii>e.Apri»avoiriDuiidé la capita-
le (le brocliures \Aiis ou moim p-ave-
Icuses , mais souvent |)iqiiaiites , et f''y
élref.iil nombre d'ennemis, il se reti-
ra tn Allema^^ne , puis à la Haye.Pour-
siiivi de nouveau dans cette ville, il
('enfuit à Roicrdam , oii, sans doute, il
n'cAtpas été plus tranquille, s'il nefât
mortd'uueiudigestioulesiuill. 1^61,
CHE
le même jour que «an ami Tal
te, ù f:l<:Urw>enieut connu pur
phcquclMltt VulUirv.Oirir
a)ur«<jiianintc-dnixjin».Sr«clK
(mfiBTMvm taire, cvasisLûen!
ducats , une Bionlrc et t|iielii«
di-R. ai arec infiiiimeut dît>
detoslail Ira sots, décfairÀl in
blement 1rs écrivain» médiam
nitii avec une dangereuxe bâ
me de 1^ Mtire ; mais il ne 1
ni les to(Fur«, ni tes rotiTnuj
ion peui'Iimt ■ médire lui fit
RUer souvent de «r« nneodotre
dâ'.t . dont U piiblic-itiou peut 1
le rppos des ûi»i«es,On a de ri
I. le Cidpartfur, hhloire m
c)ili<|iu-, uns flate, tn-19;
manach det pBwr d'aprit, )
homme qui n est pas un tôt,
il]' iji ; Il I. .-tmiiinacnts da
Il ; I V. luBûfaMbr «b Mid^
in-ix; Vi ria^mfmmtÊmm F.
bart, ex-onueim . g bwim tmti
s en 1774» *»yMié» tim.
sfOKiiÉntàHi
S«Li
pour donn
paiucnr «IBWMUt, «D t ■ b
soi sur Ut ■iihM^iii i,M.
Ivtme.itn pttcetqniaeMri
de Oievrier; VL X«cMld^«
mef,in^5,ii»iS|VlL jilf,i
in-ij;Vm.ror4M*M
loin japoHmiu, ijii,tu-V
Cela est ùnmliet, feùito.
(,V„„.-,,-iV., .„.,,; M. f.^
tniiijur fur la innnière de tuf
Wmii«.i-5-i.ln-i.:X!l.*
ros po-ir servir n rhhlatrr de*
mts UUtsbtt de Lomùte, m-i
Mfioatim deUâiMiothigut J
CHE
Calmel, 1754, ti vol. in-
gc satirique comme les au-
ictions de Tauteur , et d atl-
important , Chevrirr D*y re-
un très petit nombre d'cr-
bénédictin ; XllI. la IVou-
our , comédie en un acte et
)resde, 1759, in-i2;XIV.
ie la canwagne de 1 757 ,
parties; XV. Histoire gé"
f Lorraine et de Bar, in-
Réponse du roi de Prusse
\r0, 1758, in.4».; XVII.
'■ du prince rojral de Prusse
laréchal de Schwerin , in-
[T. Dialogue entre le prince
wrg et le baron de Hom ,
KIX. Réponse aux lettres
'e d'Isembourg ; XX. le
tppui de toutes les cours de
9 ï 759» in- 1 a , 5 vol. ; XXI.
ntpolitifjue du maréchal de
tf, 1762, in-ia, en société
bert de Gotivest, 1 761 , in-
lit en anglais , 1 76'i , in- 1 1 ;
ie politique et militaire du
l de Beile-Isle , 1 7(32 , in-
ILle CodicileetV Esprit, ou
îaires sur les maximes po-
b maréchal de Belle-Isle ,
n-ia; XXIV. Histoire de
Corse, 1749, in-ia; XXV.
de la vie de Maubert , soi-
levalierde Gouvest, 1761 ,
XVI. Anecdotes critiques ,
( Bruxelles }, sans date, in-
VII. Paris, histoire véridi-
s la clef^ la Haye , 1 767 ,
KVllI. Histoire secrète de
personnages illustres de la
de Lorraine, 17849 in-ia,
ICXlX. Cargula, parodie de
'749» i"-iîi. Chcvrier a
a tnéâtre Italien, la Revue
dires , le Retour du Goût,
fog^j V Epouse suivante ,
ifomitmwt , la Pctii0 Mai-
CHE 369
son, et le Réveil de Thalle, qui se
trouve parmi les pièces de Voisenon.
XXX. Quelques autres ouvrages que
l'on trouvera cités dans le Diction^
naire des Anonymes fie M. iiarbier,
et dans la France littéraire y dont
nous avons réparé \(ts omissions.
D.L.
CHEYNE (George), roédecia
écossais , né en 1 67 1 , fit s^s premières
éludes médicales à Edimbourg , sous
le docteur Pitcairne. Ayant pris I0
degré de docteur, il vint à l'âge de
trente ans s'établir à Londres , où il
publia sans nom d'auteur une iVoii-^
veUe théorie des fièvres aiguës et
des fièvres lentes , qui eut plusieurs
éditions , dont la 4'* est de 1 7:14 9
ce traité fut suivi bientôt après de la
publication d'une production d'un au-
tre genre , intitulée : Fluxionum me^
thodus inversa , sive quantitatum
/luentium leges generaliores. Ce
livre , relatif au calcul différentiel ,
fut vivement critiqué par Moivre et
par Jean Bcrnoulli ; néanmoins , les
connaissances qu'il supposait firent
recevoir Cheync, en 1705, à la so-
ciété royale de l/oudres. Il fit pa-
raître cette même année, en 1 vo).
in-8'*., ses Principes phUosopMques
de la religion naturelle, où il montre
à 11 fois beaucoup de savoir et de
piété ^ mais cet auteur , qui prêchait si
bien la morale , était alors entraîné
dans des dissipations de tout genre ^
dans des dcluincbes de table et de
cabaret , qui eurent une influence
funeste sur sa santé ; il devint d'un
embonpoint excessif, duquel résultait
une exti-éme faiblesse de tcte et de
corps. Hors d'baleine au moindre mou-
vement, et ne pouvant pas monter
de suite deux marches d'uu escalier ,
son état empiraif de jour en jour,
lorsqu'il prit la résolution de changer
de vie. il fit usage des eaux de BaUi ,
Z^a CHB
et s'rti Ironva si Mfii qu'il Ici conlimn
pnid^iiil plusieurs auiip'rt, utrçaiil
M prufcsiian en été à Bath , ti h
Londres en bivrr. Il itoiiAigiia le ré-
sultai de wn cxpéricncr à cet égard ,
dans nu Eisai iur la vèrilahle na-
ture de la gonae et la maitièrv de
la traiter , suivi d'un petit traité sur
la nature et les qualités des eaux de
Batk. Dans wl otivr^ge . qui it\aiila â
I BA réputation ri qui Tut pluneurs fois
réimprimé, il iillribue la f;o>iltt' aux
obsirucliDiis des petits vaisseaux , pio-
duLies par l'anus di-s srJ< tart^rcus et
ûriuaires , cl ranlp beaucoup , cooime
remède, l'inaçe des deUyantsrt des
fipcrilils. \j Essai sur la santé' et la
longévité eut encore plus de succès ;
il eu donna plusieurs éditions en m-
gbis, la qualriènie en ijaS.in-S".,
et une m latin , arec des additions
«insîdéi'ablrs. On l*a aus^i traduit du
latin en français, Pails, 1755, in-
la. 11 y reconinande en ge'ne'ral un
Tegimc très sévère; mais en cela ses
préceiiles étaient en conlradiclion avec
ta. manière de vivre. A peine sa san-
té était-elle rétabbe, qu'il avait re-
pris en partie ses prtuiicres babi-
ludes d'imentpcrancc ^tii ramenè-
rejH avec plus de violence ses prif-
c^entcs incommodités. H eut recours
alors à l'usagcdu lait et des substances
végétales, et parvint encore à rrcou-
rrer la santé'. Il publia en i^jS le
Ïlus célèbre de ses ouvrages, du moins
DUS son pays ; il est intimié : la
Maladie anglaise , ou Traité des
maladies nerveuses de tout £enre,
comme le spleen, les vapeurs , la
mélancolie , les ajfcctions hypocon-
driaques et IvTiteriifues , elc. Chevne
éUiit de l'école de ces médecins qu'on
■appelait mécaniciens, et c'est surtout
dans ce dernier ouvra{;c qu'il se laissie
égarer par une ibéorie absolument
tiypoihtflique : il prétend que les deux
■M
CHE
piiudpes des mftiadie* » _
toujour!> l'épaUsitMiurnl et U mo»-
siié, ou l'acriiuotnV art fiaèdnd b
tel9r]ittnrnt des >olidr^Ou<-tliAm
erront^e se trouve «iirfoiit owti;^
dans son opusmltr ïie JH>nt iiMfd
ejusqae laxtrmorbii. IahmIr*. 1713.
in U". Il mourut ^ Bath m t -^i . Je
de soiianlr-Joiue «ni. On a aiuà »
lui un Bitai sur le régine, m« ii
cinq discours sur det sujfUdt n-
decitu, de morale et de /ftlTi njifc'i.
i7<{o; cl Nêthnde luUiirrlU f^
guérir Us maladies da eorp rt k
désordres de fcsfrit i/ui en ijlâ»
dent , ouvraf;e qkit j été imbU ■
frniiÇMs par M. de l^rhaf^. hâ,
17J9, a vol. in- 13. Toi» miam-
gcs suoi écrite avec cLirlé , d'en 1»^
animé , et avec un tiin de «mo*
cl d'amour de riiintunilc qiii pr-
vient en iàveur de l'auteur. 1^ viiit
métaphysique en est la [Jm th-
tueuse; mais quelque métitt ^Ht
ait, à certaius ^ard), dans ni M*
vrages , les progrès que la *Qt»t 1
faiis depuis, les ont rvndus pm «ds
dans la pratique. X—^
OlEÎNEt.L tFaAivrciis\ ll>ëulqff
presbytérien , n^ à Oxford rv tCcS.
exerçait les fondions orrléHnéqiB
dans s» ville natale, t(irsqa'Mi|>rT«ia
éclat delà guerre civile, ra i(Jii«. 1
se rangea du cûié d it |>aHcm(«l. Il b,
«n 1643, membre de txaeuUèti»
théologiens, cl, eu i6f6, tmiù
rommtssaircs envoyés pour nwwA
l'université d'Oxfoid. Il b[ m^,
deux ans aptes, prolè«s«ur tt prâi-
dent d'un descoticm de r«<t« unt»
site; mais , quniqii il eût du urnit tt
des Ulents, il n'avait pftt.à ee^^jM-
rail , ceux quVxif r-viiiii de irmUma
emplois, et il fut obltf^r'delnra .
On fen dédomma);» par le nAt U-
iirtire de Petworih , durs b oatr A'
&u5>cx f dont il ionti fùqA fa i*-j
f
cnE
m. 11 a publie un assez grand
ede serinons et autres ouvrages,
lant , il serait assez peu connu
Thui sans les rapports singuliers
ut avec le fameux théologien
G;worth. En i645, on vit pa-
imprimé par un ordre su|xf*
an uvre de Chc}'nell , intitulé t
HTy ies progrès et le danger
tiênimnisme , où l'archevêque
Haies d'Ëton, Chillingvirorth et
s théologiens distingués étaient
les eomme chefs d'une ligue
la doctrine prolest;intc. L'année
le y GlûUingworth étant mort, il
Clément par autorisation un
Nivrage de Cheynell , sous ce
Okiilingworihi novissima y on
tladie^ l'hérésie, la mort et
remeni de Guillaume Chil-
Mtk C'est un exemple tout à la
isiUe et déplor.ibic de ce que
mùnter le fanatisme religieux.
dl avait été chaigé de soigner
tout d'exhorter Cliillingwortb.
«relation qu'il fait de la mnladic
ïommederaison{ car c'est ainsi
appelle ) , il retrace longuement
bris et ses pieux travaux pour
rlir le malade , et dit com-
il priait Dieu « de lui donner
loières nouvelles et d'autres
pour qa*il pût voir, reconnaî-
. quitter ses erreurs , abjurer
loa , et se soumettre à la foi ».
tfaie temps , toujours inspiré
I lèle fanatique, il le maltrai-
e paroles, au point qu'on crut
ifeflBent dans le parti royaliste,
■I odoi de Chillingworth , que
Htales exhortations de Cheytiell
t avancé sa mort. Après avoir
d'enterrer lui-même le rorps de
igworth, il imagina d'enterrrr
neuxoovrage, intitulé: la Re*
des protestants , mojen sur de
il se rendit àoet cflet, ce livre
CHE 571
à la main , au lieu des funérailles , et »
après nn court préambule, où il décla-
rait quM serait trop heureux pour le
royaume que de pareils ouvrages pus*
sent tous être entente de manière à
ne jamais ressusciter : « Va-t-en, s'é*
* cria-t-il, livre maudit, qui a séduit
» tant d'ames {>récîeases; va-t-en , H-
» vre corrompu jusqu'à la pourriture;
» terre, retourne à la terre, et poùs^
1» sière , retourne i^ la potisstère. »
Ghoynell mourut en i665, dans mi
état voLoin de la folie. S— d.
CHÉZY ( Aif TOiNE ) , dircctem: de
l'école des ponts et chaussées , et ins-
pecteur-général du pavé de Paris ,
naquit a Ghâlons-sur-Mamecn 1718,
et fit concevoir dès sa plus tendre en-
fiince les espérances qu il réalisa dans
la suite. Ce fut dans laoongn^ation de
rOratoire qu'il commença ses études ,
et peut-être cette société célèbre con-
tnbua-t-clle à développer le genne des
talents dont il a laissé tant de preuves.
G'pcndant, ayant quitté cette congré-
gation à l'âge de trente ans, il fut admis
à l'école des ponts et chaussées, nom-
mé sous-ingénieur en i7()i , ingé-
nieur en chef en 1 760, et succéda, dans
la place d'inspecteur et d'adjoint de
Perronnet, àt^gllin,dont il avait épouse
la fille. Nous n'entrerons point dans le
détail de tous les travaux dont il a
conçu les plans ou dirigé l'exécution ;
nous nous contenterons d'indiquer 1rs
plus remarquables, tels que les nivel-
lements relatifs au canal de Bour-
gogne , et du canal projeté pour ame-
ner rivette à Paris, la construction
du pont de Neuilly, faite sur les plans
de Perronnet, auxquels Chézy avait
beaucoup contribué. Ce fut aussi sous
sa direction que s'élevèrent les ponts
de Mantes et du Tréport, admirés
pour leur Ix'Ue construction. Quoi-
qu'il eût écrit un grand nombre de
mémoires sur sa partie, ï^a modes^
a4..
i-^i CHI
lie ne lui [Krinit jamais de céder
■ux ÎDsianceK de KS amû en Ua
liviaiil j rimpressiuiii un ami ( celui
)f a puni iLiiis le
tome V des Mémoires des sal
étrangers. Sa méthode pour la cuos-
tructioii des équations iudétermine'ei
relatives aux seclions coniques, a été'
publiée [Mc M. Prony. Chéiy est mort
SBOS foriiiiie le 4 ociolirc 1 798. J — n.
CIllABBEBAC G4BBIEL ), célèbre
poêle italien , né à Savonc, djui {'état
de tiêues,lc8iuin ifjja, flrurJtdani
le itt'. et dans le 1^'. sitde; aussi
Irouve-l-on Ains ses vers, selon l'ob-
servation de Tiraboscbi , toutes le*
beautés de style qui caractéiiteut le
picmicr de ces dein siècles , et quel-
ques-uns des défauts que l'on repro-
clie nil second. Sa mire , restée veuve
qnînzG jours avant qu'elle accouchât
de lui, se remaria, et l'abandonna aux
soins d'un frère et d'nue sceur de son
père qui n'avaient point d'eu fan ts. Jean
Cbidbrera , son ouclc, demeurait à
Borne ; Gabriel j fut envoyé à Tâge
de neuf ans; il commenta ses éludes
sous un inailre qui venait lui donner
des leçons; mais celle éducation do-
fneslique lui réussit mal ; il fut attaqué
k plusieurs reprises iTune lièvre qui
inlerrom[)ait tous ses travaux, et re-
lardait ses progrès. Son oncle le mit
enfin au collège des jésuites ; il y re-
couvra la santé, pi'it de l'émulaliou et
des furccs , Ct tout son cours de belles-
lettres et de pliilusopbie, qu'il ne Icr-
mina qu'l vingt ans, 11 suivit quelque
temps les leçons publiques de Klaio-
Antoine Muret. Paul Mauuce , dont la
maison était voisine de la sienne ,
l'aduiil à ses savants entreliens. Pcu-
d.mlun séjourdc plusieurs anué-s que
âiierone .Speroni fit à Rome , Gabriel
le vit familièrement , et profila de ses
conseils. Après la moi't de son oni'le ,
Umtra au scrricedu ui-dioal Couuro,
Cm
rni
(amcrlingue du ]ia|M>, ei jr
ques années ; mats s'eUnI vrngii
insulte qu'il avait rrfiic d'an pnà-
bumme romain, (I fut fom de faillit
Rome , ct se retira {laiu sa palhi
nouvelle alliirc vint eucure (y
birr. Il parntt (pie , dan» u jmnaM,
il était facile k irriter, et ihiliMl
leiix sur le point d'hannenr; il rttMt
tui-rof me avt:c beauoinip d« HtoplidN
3 ue cette aSaire arriva iëttu^jÂ
e sa faute, qu'il fut Urmi, tftû m
tira vengeance , qu'il lut lalluisVA
nrjidant plu»irur» tn«ia; mà»ijaait
les iuimitià t'apaisèrent, ctqa'i>i«ai
d'un long repos. Il épirosa, ven hp
de cinqoautc ans, une noÛc ffnaar,
dont la mère ébît une .SpinoU.rin'al
poiut d'inijuii lie ce ninmgr. Tnt tt
2u'il avait Lissé à KumeaTaitét^CCT-
M[ué JLiridiqiicinrnt ; il n obiiilli
restitution par la faveur dneuJiid
Cinthio Aldobruidini. IlavaitCiitfiD-
tres pertes qu'il ne put n^rrr. S«
riche, il se vit réduit à nnc hnm
médiocre, mais indép«ndante;3véari
laiu de corps et d'esprit jasqu'i tm
t\iiéme vieillcsM. Son |;^ste poAifa
avait tardé & se dt^rbrer: ce w &<
qu'aprb avoir quîllrf Rome for, «
trouvant du loiûr data u pflnt, fl ta
avecqnrlqucAltenlioD Icsmètn.rf*
sentit le désir de connaître Irt tt^ «
les principes de leur att. H duMaMi
poètes gi«» la préliircan iw tn«bi
Biilres, et passa de radsôrMiMi qaH
conflit pour Piudaro ma àdàr àitm^
1er. H se fil, d'après n cnod mSk,
une manière vi nn ujlcl la, oâk
distinguenl de Intts IttaalraljnifM
italiens. Il ne réiuaii pot noiuii*-
tci' le naturel in^éiùens et les pif
d'Anaciv'on ;ses coMrotMRtotilamitf
de fMtlirtf et d'el^ncc qnesetuiiriii
cantoni ont de siiUiinil^. fa n^i
liun ae répandit bieniÂl itaas tnwJ
l'Iulio ; it en risiui la gtuuxfé'j
CHI
nais il ne fit de long séjour
rence et à Gènes. Les grands
Toscane , Ferdinand V. et
1 9 le duc de Savoie Charles
id , Vincent de Gonzague ,
Maotoue , le sénat de Gènes,
e Urbain VIII le comblèrent
entes occasions de présents ,
ictions et de marques d'hon-
soin qu'il prend de les rap-
ins sa Vie, qu'il a écrite lui-
fint voir qu'il nV était pas
le.En 16^5 , peuŒint la guér-
it république de Gènes et le
Savoie, le sénat ayant placée
m corps de troupes considé-
;empta la maison de Ghiabrera
lent des gens de guerre. Il fut
|>ensé,par un décret spécial,
I imposées pour le même su-
fcret est conçu dans les termes
konorables pour lui ; l'excmp-
' est pas seulement motivée
^îe et sur ses talents , mais
kmnecé de sa vie et sur ses
Ghiabrera mounit à Savone
ctobre 1657. Sa uille éuit
i , mais bien proportion-
avait les yeux châtains, les
blés , mais peu agréables , les
An et la vue très couiie , fair
ement pensif et préoccupé,
s'égayât volontiers avec ses
or (aire entendre qu'une chose
rilente , il disait : a Ccstde la
grecque. » Quand on parais-
iris des hardiesses et de la
té de son style , il se compa-
KHi compatriote Christophe
! • Je veux, comme lui, di-
, découvrir un nouveau mon-
1 périr. » Il disait encore , en
int, « que la poésie était née
bonheur des hommes , mais
« pour leur supplice. » Il était
liter ceux qui ré«:itent toujours
1 OB qui en parlent sans cesse.
CHI 373
n ne disait jamais un mot ni des siens,
ni de la poésie en général, sinon dans
la société la plus intime , et avec de
vrais connaisseurs. Les vers fiurenl
cependant sa seule occupation pen-
dant plus de cinquante années. Jamais
poète n'en composa davantage et dans
plus de différents genres. Ses poésies
lyriques sont le premier et le plus
solide fondement de sa gloire. Elles
parurent d'abord k Gènes ,cn trois U*
vres ou parties , publiés en i586,
1587 ^^ i^S8,in-4^ Il en fut fiûl
ensuite plusieurs éditions augmentées,
dont les meilleures sont celles de Ro-
me, 1 7 1 8, 5 vol. in 8**.', et de Venise ,
1 75i , 4 vol. in-8''. Les deux éditions
de Venise, 1768 et 1782, 5 vol.
in-iti , ne sont pas belles, mais elles
contiennent plusieurs pièces en vers
et en prose qui n'étaient point dans
les précédentes ; la plus jolie édition
des poésies lyriques seules est celle de
Livoume, 1781 , 3 vol. in- 13. De
tous les poètes modernes auxquels on
a donné le surnom de Pindare, au-
cun ne paraît l'avoir mieux mérité
que le Cluabrcra ; c'est la même éléva-
tion , le même feu , la même audace
que dans le poète thébain. Il semble
s'être identifié avec IuL « Il croit,
comme lui, tenir sa lyre; il s'adresse
à cette amie du chant, k cette amante
de la danse ; tantôt il descend des
sommets du Parnasse aux rives des
l'Âmo , pour cbanter les souverains de
Florence ; tantôt il apporte aux bords
de la Dora une immortelle couronne
d'or, qu'il a choisie sur l'Hélicon, et
dont il veut orner le front du jeune
duc de Savoie. Si, dans une guerre ma-
ritime contre les Turks , les galères de
Toscane se distinguent , tantôt seules ,
tantôt dans la flotte combinée des
princes chrétiens , c'est alors qu'à l'au-
dace , k la gravité , à la nouveauté de
SCS chants / eotrcmêlés de maiimoe^
37* eiif
nvoialf I > de trnis mylholofpqncs on
Iiîsloriqiies , et de riches coiuporiii*
tons , 011 ci'otl v(riul>kmeu> pcon-
uaîlrc Piiidar«. I| Teprrod qualort?
fois M Ijrc , et W^ qualonK odf s for-
ment un làiïcfiju lyrique qui suAirùt
pour immurlalisci' un poêle. Unoï les
sujets Ircrts il gradvuK, il se montre
le rival d'AucréoD el d'Horan;. D-in»
ce genre, comms dans le (;«nrc héroï-
que, sa marcbc est tiie cl (ibrciil no
nanti suivie de lois que cibles de M
buuiiie, qiû vole sur les obicLs , et
i]ui révi'iiW à ekaqite inslaul , [lav de»
iinai^M el Ans idées înwrevms eltiou-
ïellis,l'iinaginalioiiduWlcnr.»('Wer>
ture d» Franct, 'ib']wikt iHi.*)..Sm
9ulres ouvrages , dans lesquels îi ne
(C munlre pas aussi supertcur , mais
OÙ il ne laisse piu de Iruir encore un
rang dtiiliii[;ue, ioot : 1. quatre poëtnes
épiques : i". Za Goiiade o délie
guerre de' Goii, ciuai XF in odova
rima, Venise, i56j,in-ia ; N^iplra ,
ilJo4 > ■"'4''-f Vtniie, i()t>it, iu-i i;
a", la Firtnie , canti XF, m versa
scioUo , Florence, idtS, iD-4"- et
iaS'.iy.l'^mtdeida.caaiiXXin,
MoltovitrûiHi, Gènes, lO^Oiiii-^'-S
4". il Bi'ugierv, cantiX. ût verso
scioUo , Giiiis, 1 Gà5 , iii- 1 3 ; II. dvi
[lOCDics uoiua e'iendus, sans le lilre
de Poemetti, l'Iorcuce, iQgU.în^".
Ce Sun! dr peliieA épopées sur îles
fujeis tant piufuies quf sacres , qui
oui tous plus ou moùis le mérilc de
l'inTcniion, et d'une nairoiicn vi?pet
I)oclii|ae;iiit fun' partie drs di-dxder-
Dières édilîons dcV nuïi', di^at ils rem-
plùiseut le 5'. volmoe ; UI. unr ira-
gedip, Mitilnlee e Etminia, Gènrs,
\(vii, in-i'j ; IV. plurii urs ruincdies
pasluralrs , ou FauolK btiscareccie ,
rntri jutiTfl.^ici;ii;»j.Gt'Prs, i(k)4;
Vtnisu, i6o5 , iu-i-j; Gelopta,
Venrw, itin^ , iu-i'j; SIepanir»,
lloieiite , ilio8, m-S". ; 'VciiisE,
CRT-
1600, in-v:!; V. qm4ipwa touiaty
otii»i')ue , et autre* coaipuôlMrat dn^
maiiques pour dea Kies flu«>0*n >
Ftonuee.à Mnnioup.rie., iniiiMii
d'ilNir<L*épMvuient, ri retànlbA*
IctùtilAn» de\em*«;VL c>fi«.d
parut Tcrs la Un du drruicr licdt nu n-
Curil peu ronniilerahlr, mats preciaa,
de piÈces jiKqu alors tD^kiil««deiinrt
poitc, sooscc lilr« : JleviepvetUA
Gabrith CImbrent , non moi fnwà
i'orapubblUaie,Çihmt%.\'^^m^-
de lo'i pJgei , malensBl: i'. «m
belle udc ou caitsone *ar rdectocada
doge de Giine», Alriandrc Gnmimr
no , en 1 (ji i ; a", la IngtJie ilff»-
damia , ■>■ ciaif Mint . «tr Jh
choHfrs i CCS cbirurs f urtoul son) fm
bcauld i|ui (falc celle des aieiilnm
poésies lyriques de t'outmir. Le Mtuoi
est lenniue par dei él >çn en ]ir<M i»
quelques huimnes c<ilcbrrt, cotre au-
tres de J. Ii. Sti oai . d"0ium Ri-
Bucciui.dc (^Lioipoli, de tMfilû,à>
Mariui el du Tuuc. Ce mbI dM M* ,
tice« connso et )udid«iiSM,dt«M|l
sans doute à être lu» pubtiqoaMJtj i
(l dans lesquelles Cbiabrcrai'ripiJBt
sui ceux nènie de ces honnir» céê-
bres qui e'taicnt ses rivam de )tl«ite,
avec aiiLint di: luateaM- qut iTlSp»-
lialile. L'éditeur annonçait Innitait
de jihtMeiir» niiires ouvrais d* Oo*
hrttu egjltmtNt ioMiU, el le ilMBna
eu l'ui ét.ùl alors dTm Gôn îiwr b
public; Biaiice pn^el ntKSléjinqv'*
pr^M'iil s:in.<i rxéiniliuit. G— ^
CaiARAMUNTl t Scmn*; ^nel
daiu b pbiliiaopliiert lt« tmÀmià-
qiies.uéd'un jicrc mridranàGttte',
tiillc de Ih )t«BMgn<i, l« aj je» ii6>.
mort le 3 octobre iGji, •■aithadt
daus sa p.'iu-ie l'acndroiir do i^l"'
cati. Oiilre plusiew» iniTnf^Mmni
Tyclio-Breli» aur W» ciunêln H mt Ir
sv-->lèiiie du momie , tf avInstdamalW-
suùjucs , et lica cuauBeniaint i»
CHI
1 a laisse: I. une hisfoire la-
sène en seize livres, Ccsèoe,
4 '• ; Helmstadt , 1 665 , in-
trouve des renseignements
l'histoire de l'Italie : II. uu
De conjecianéUs cujusque
i latitantibus aniini affecti-
;nisey i625 , in -4'* Gureau
nbre s'en est beaucoup scr-
mposer son ouvrage sur l'art
tre les hommes. C T^y.
AMONTI ( j£Aif-B APTi sue),
'et jurisconsulte italien, mort
ïti'à octobre 1 796, y était né
1731. Jeune encore , il avait
ar son goût pour les lettres,
lis dans les réunions de sa-
- littérateurs que le savant bio-
aizuchelli formait chez lui. A
ngt-trois ans, il y lut une dis-
pleine d'érudition : Sul Pa-
fero thgli antichi Romani ,
primée dans le volume V de
haccoUa d^opiiscoli scienii-
soficiy Venise, 1759. Eu-
Mf ce succès , Ghiaramonti
la mime société, en 175G,
dissertation dosa composi-
va i7 commercio , qui fut
livie d'une autre : Sulle aC'
leiterarie Bresciane. Il fît
plusieurs autres opuscules
ni agréables qu'instructifs,
it imprimés , les uns h part ,
Ires dans les deux volumes
frlazioni istoriche , scienti-
erudile recitate nelV adu-
fl MazzuchelU ,^\\t Chiara-
i-méme publia, en 1765, à
[^'està son zèle pour les lettres
it l'édition f>iite dans la même
2 vol. iu-S". , Tau 1 763 , de
Dt qunrantc-lrob morceaux
de littérature du chanoine
^ardo. I^ plume de J.-B.
onli donna au public, inJé-
DCiit de CCS pruducliuos , des
CHI 375
Noiizie irUorno a LiUgi Marcello ,
Patrizio Veneto; d'aulre.s relatives
au P. Jean-Pierre Uergantini, au P.
François Lana : celles qui ont rapport
à ce dernier sont suivies d'une iettie
sur la fameuse barque volante de ce
jésuite, projet dans lequel on a cru
voir un prélude de l'invention des
aérostats. — Sou frère ( HoRA^ck ) ,
mort en 1 794 > ^ publié quelques oa«
vrages ascétiques. G^— if.
GHIAUANTANO ( Paul ), né à
Piazza en Sicile, en i6i3, entra dans
l'ordre des jésuites en 1 63 1 , et peut
être placé parmi les hommes distin-
gués qu'a produits cette illustre socié-
té. Après avoir achevé ses études avec
succès , il s'adonna à des matières plus
sérieuses , et professa la philosophie ,
la théologie scholaslique et la morale.
Les mathématiques fixèrent aus«i son
attention, et ses connaissances dans
les langues orientales étaient très ap-
profondies. Il fut deux fois du recteur
du collège de Piazza , et nommé cen-
seur du St.-Ofïïce. Il mourut dans sa
patrie le tx janvier 1701. On a de
lui : Piazza città de Sicilia noi>a et
antiqua , Messine, iG:>4 y in'4'*- > iu-
séré dans le tome X des Antiquités
de Gi'ocvius. Il a laissé manuscrits :
Dehorologiis rotalibus ci solaribns;
De segmentis seu partibns circuU;
De sphœrd ; De modo erigendi
figuram ; De astronomid, J— -fi .
CHIARI ( François RaiHier fau-
teur iulien. , né à Pise , écrivait «u
commencement du i8\ siècle , et
mourut à Venise en 1750. Il portait
l'habit ecclésiastique et le titre aabbc.
Il publia en latin et en italien des ou-
vrages de piété, de morale , et même
de médecine. On cite entre autres, ea
latin : ^omi^'« et orationes aliquùi
sacrœ ; Àphorismi philolooici in stn •
su veritatis express i ; et < n itniicn ,
la Luce vara del tnoiuio ; il Pt^nilenlç
S;(i c n 1
Ulaminato , elc. Sps oiiiTa^es de mr-
dwiue soiil tradiiils du latin ; tet Mf-
dicirta stalica di Sanlorio vulgtiriz-
zalit con varie aggiunle , tra le
ijuali l'opascoîû intitolalo il medico
ai ie steiso : Délia medtcina di Au-
rélia Cornelio Ceho,lib. H tradotti,
Veniw . 1 747 , in-8". II a aussi (ra-
■ diiil in îlalicD des Lettres choisies de
Ciceron. B. G.
CHIAHI ( l'ablié Piehre), poète
comique et rom.)m'ipr il.tlien , n;ii{iiit i
Brésil) TCfs te commcncFuiciiI du 1 8*.
siècle. Il cDira chez les jésuites lu
BOitir de SCS (itudcs, nuis il n'y resta
pas loDg-teinpsi il se Bl prjtre >ccu-
.lier, «e livra tout rutiei' i son goAl
. pour les lettres, et vécut élraugcr à
tODle autre affaire qu'à la compOïilioD
de ses ouvrages, et avec le seul lilrc
de pOMc du duc de Modène. I) lixa
■on K^uur habituel à Venise , où il fit
Jouer, daQ$ l'espace de dix ou douze
«m, plus de soi&ante come'dles. Il était
en rivalité' avec le célclire Goldoui. A
en croire les prefjces de Chiari, ses
pièces n'eurent pas moins de succès
que celles de sou rival; maissi celafut
Trai k la rc prcseu talion , cda ne l'est
nullement à la lecture, quoique à la
lecture aussi les comédies de Goldoui
perdent beaucoup de l'effet qu'elles
curent autj'erois sur la scène. Le ihe'â-
tre de l'abbé Chiari est en 10 vol. de
pièces en vers , et 4 vol. de pièces en
prose. Il en parut deux éililious à la
fois à Venise et à Bologne, de 175g
à i7(>i, in-tj'. Il adopta pour ses
romedies en vers, comuic Goldoni
lui-mfniD, levers rimé mariellien,
ou de quBlone syllabes. Goldoui avait
pris Molière pour sujet d'une de ses
comédies, Obiari fit un Molière mari
jaloia i l'uD ayant mis Térenee sur le
théâlTC, l'aulrcy mit Piaule; la Spo-
fit persiana ia premier fli naître la
tSc/ft'ni'ncAirme du second; clcosuile
CHI
leSnrâtle chinrsi. « Veptaibnii,
a dit routeur (Lus »a pràve, ifor â
* relie aiinée-l'i n&ne ( i^^ï } U
n Spusapemiaiut lia AoaenrtiiMkà
■ me donna l'eavicde mettri'eii rm-
» lile sur uos thrJlrrs U (jniidr m»
> vcauitfdcs tntcurs c)itnaiia,^|4
■ exciter é^lcinciil U <riinMi(e A
B public, et <rn m^riltrlH ■p[iÉR£^
■ scments. Mes es|i«^nrM ne tm«t
■» point trompera ; mon Ettlmv d^
• nviie se soulîtit si bîrn cOiUnr (1
■ tarrentde la maîignilé et de tet-
« fie, que je fus enrtmntpi â rn|t>
n diiirr une seconde du atSmt ffm,
N qui reprend et conliniM nmiij^it
V la premitrc. Elle nil eann |ihu4i
« succès , ei fui ref uc irea triniptrt
D par le public , alors parUfr »
a deux factions , et «uij- mdbâ
n beaucoup d'obstiitattan el de ol*-
■ leur, n Cette obstination el ttBt
chaleur oui pnu<Ç, et l'on voit id m
exemple de plus de ce que dcviernmt
souvent au bout d'un demi-«iéclr crt
EiclioDs littéraires qui fonttanldtbn^
Chiari tie manque ni d*invrDii<iD dav
les sujets, ni d'art dans Is caiiiluiir4
ses pièces , mais son style n'a ta bm,
ni vivadie, ni verve oomiqae ;«l
dialogue est sans ootilcur, et san t^
rite, et il tombe a toiit inomcnl dau
l'affectation on d^ns h Uiçifnr. D
Tonlul s'élcTcr jusqu'à U iraf;(4(, rt
eu donna quatre, dont ie mauvaïsHfr'
ces l'avertii de n'en pas lusuder di-
vnnta^e. Après avoir feumî sa Cât-
rièredrupatique,il se retira >8m>
cia, sa pairie . où il inaisrut m 178B,
ou, selon d'autres, en st^tcrabiv t jSf,
dans un stgc très avance. Qoflqyn ■!
de ses romans valent mieux qw«i
comédies , mais ils peîpnpnt an pM-
rai de petits objets , et n'afiMMcnl
point une connabsancf profemb il
rreiir humain , comnw bs b*» n-
maus anglais el iniitaû. Lm Gàvy
CHI
tce ai Lotio , la Ballerina oiKh
! , la Cantatrice per disgrazia ,
cessent peu , et ce sont pourtint
meilleurs. Sa Bella Pellegrina
ire plus d'intérêt, mais ce n'est
Paction de V Ecossaise de Voltaire
*lopp^et mîseen roman ; l'auteur
miit lui-même en comédie , sous
ême titre de la Bella PelUgrina ;
la dernière de son recueil. On a
ire de ce trop fécond écrivain des
"ère scelle ^ des Lettere JÈlosofi-
I Letlere scriite da donna di
}0 e di spirito per ammaestra-
io del suo amante , une Storia
'a per dimande e riposte, un
rage prétendu philosophique , in-
é : Trattenimento délia spirito
mo Sùpra le cose del mondo pas-
*; on autre qui a poiur titre : Genio
siumi del secol présente , etc.
G— E.
ïHIGOT y gentilhomme gascon ,
■idia i^ Henri IV, qu'il srrA'it
î beaucoup de xele et de valeur.
le sn^iomma le bouffon , parce
n parlant aux grands avec fran-
e , il entremêlait ses a\ns d'une
e de traits plaisants. Ayant été
traité par le duc de Mayenne ,
ODÇut riour lui une si [grande
le s quil chercha dans diverses
aious à le faire périr de sa main ,
eut en deux ans trois chevaux tués
( lui, parce que , dans plusieurs af-
*f y y s'exposa beaucoup pour cxé-
f son projet. A la journée de
es, en i59^ , il fit prisonnier
omte de Chaligny , et l'amena à
ri en lui disant : a Tiens , je te
Hioe ce prisonnier qui est k moi. »
tigiiy, irrité d'avoir été pris par
oC qui semblait le mépriser , lui
na sur la tête un grand coup
ëe, dont il mouiut quinze jours
is. Dans la chambre où on la-
inmsporttf le trouvait aussi un
CHI 577
soldat mourant; le, cure du lieu , li-
gueur ùnatique , ayant été appelé au-
près de ce soldat, lui refusa l'abso-
lution, sur ce qu'il était au service d'un
roi hérétique ; Chicot , entendant ce
refus, s'élança de son lit pour tuerie
curé; mais les forces lui manquèrent
et il expira. B— g— t.
CHIGOYNEAU (Friicçois), na-
quit en 167a , h Montpellier. Son
père , chancelier de l'université , le
destina d'abord à la marine ; mais
ayant perdu ses deux autres fils ,
Michel- Aimé et Gasprd, auxquels U
avait procuvé tour à tour la survivance
de ses nombreux emplois , il voulut
réparer cette double perte en choi-
sissant pour successeur le fils qui loi
restait. François étudia donc la mé-
decine, et reçut le doctorat en 1695,
à l'âge de vingt-un ans. Trois mois
après , il obtint , par les sollicita-
tions de son père et la complaisance
vénale de l'archiâtrc Antoine Daquîn ,
les plaoes que ses frères avaient occu-
pées ; mais il fit oublier , par son zèle
et ses honnêtes pioccdcs , les usur-
pations dont sa famille offrait tant
d'exemples scandaleux. Quoique très
jeune , il s'acquitta parf litemrnt de
ses fonctions. L'année 1 7'io fut la plus
glorieuse de sa vie; envoyé à Marseille
où la peste régnait , il montra un cou-
rage imperturb.d)ie ; très bien secondé
par ses deux adjoints , Verny et
Deidier , il prodigua aux habitante
des consolations et des soins. Lorsque,
après un an de sqour dans cette mal-
heureuse ville , les trois professeurs
revinrent à Montpellier , ils furent
reçus aux aodauiations de tout un
peuple , qui témoigna son enthou-»
siasme |)ar des arcs triomphaux et des
illuminations. Leur conduite médicale
n'avait pourtant pas été exempte de
reproches. Persuadés que la peste n'est
pas contagieuse , ils avaient ni^Iigé lc&
^^8 CHI
pr^jiiilians qui , sans doute, auraiful
mudetc la vieil Kti ce ou abrei^c la
durée ilect! flcnii. Nomme, en i^3i ,
inedi^n ilr.s citLalt àe Fraoce , Qii-
cuyncaii siicc^di faauèe tuivantc à
son beau-pÎTc Chirac, premier mr-
dccin du roi, et cuDtervd celte pldc«
I'osqii'à sa mon, le ij avril i7Ja i
'ricadcDiic des sciences l'avail admis
I ot 17^3 au nombre de ses associés
libres. Cliirojrucau n'a laissé qiic des
miijcules ; mu discoun l*liit et su
flures françniirs sut la p*ile wnlicn-
-Scnt une ilocliine tellement ei ronec ,
'qu'elle ne me'iile pu uoe rérutalion
■crieu» ; îl n'en est pa» ainsi do là
lime qu'il eomposa, et (il >nuicnir
AarAritoluc Pelissery, eu l^lS^ ''n
4rf curandam luem veiiereamjiic-
Sones tnerciiriales in buncftnem nd-
hUieadœ, ut salivie Jluias couctte-
tur ? I.'auicur [iroiivc qnc la saliv^-
60a mcrciirielle , ge'ncraleroent em-
Ïkifêe df son lero|)R jiour ta gnerison
u la ùpliilif , est touîoiirs mutile , et
ttntfCDt li'is daugereuse.il pruposc,
en conïcijiiencc , d'administrer les
fiiciious à niiiiiulre dose et à de plus
longs intervalles. Celle mélliode, qui
bnue la base du traitement par ei-
tâiclîatt , est cfléctivement prércrablc
à toute» les autres; mais Cbicoyneau
n'en est pas rinvenleur; car elle se
Ironvc décrite dans les ouvr3g''s de
Jean Almciiar elde WcndelÎD liuck,
|)ubliéspliisc)edcuxsléclcs3uparavai)l.
— Son fils , Frauçoiï Cqicoineau ,
né à Montpellier en 1 70'^ et mort le
Ajuin i^^f^T^ulégalcmrjilckaDCelicr
de runiveiïite et intendant du jardin
des rianles de sa patrie. Il
beaucouplaboiatiique, et possédait sur
tetic branche de l'histoire naturelle
des connaissances étendues. Il lut i
la société royale des sciences de Sfont-
peUier, dout il était membre, deux
: Fun sur l'irriUihiUté dts
êtamiaei de etnaim^t piaule
sur les mmivctnents parucui
présentent la fieun da
CHJESA ( CiorFMiK. ,
se^réuii'c et coitMÎller de L<
marquis de SalulUA, lutquite
à Salucvs, Euvojé par m
aii)irts de l.ouU , dauphin,
tra tant d'habileté d^tns là
que ce prince le retînt >ti|ir
avec la raême qualité de ooi
desecrclaire. Eunt aile par :
à la COUT dit rnî , îl maiM «t i
i4ii5. On a dp lui udc tint.
M pairie. — Cniuii ( Af,c»
ceico, dïlla], Daqail i &
I S^a.n'almril pndesLit dcC>
et de Saluces . il fut crée )
de FraiiCc vicaire -général 1
d'Aslî , cl enllu collaténl dai
lemenl roval établi h Turin.
f/ea un code de décùifitts d»
meut ; ou a ausri de luà un
privUegus militum , Iraduî
eu italien, par Nicvotino f
II mourulâl.jfHirD lâ^a.-
( Ludovico , c«Ac délia ) . fil
liuu Franeesca , snialenr et
1er d'éldl de Cbarles-Eomai.
naquit » Suluccs m 1 SStW
lui : I. Contpeadio dtlU J
Piémont», i'urîu , \tkn ,
ibiii., i{io8,in-4'-|OUvraGeM
auquel ou a ixiuai un mi"
l'origine et b uolilcue dr It
de Sav(He ; 11. un VUnom
sageiMm'iUim mondaÎMil
laces j Xi» ^f^Hlit^
€HI
b ) , neveu du prcccdent ,
et bistoriographe de Vic-
ec T". , vi cveque de Salu-
lit dans cette ville en 1 5<)5.
igos imprimes , sout : 1. Ca-
^egli scrittori Piemoiat^si ,
(f è IVizzardi, Turin , 1 6 1 4»
)uveut reun prime' ; II. IVa*
donne letterate^ Mondovi^
i-8\y rare; 111. une partie
'^ de Giouennle jincina^
c Saluées ; IV. une Descrip^
^gée du Piémont y tircfe d'une
DO complète restée roauus-
. Carona Beale di Savoja ,
555^7, 'x vol. in. 4".; VI.
bléisoneria; VII. une ffis-
vmologiifue des prélats fiés
r états des souverains du
f, JuriD, 1645, iu-4\,
'—* Gbjesa ( Giovkmi An-
ODte délia ) , frère du precé-
iquit à Salures en i5o4* H
essivemeut podestat de Sa-
'éfirt de Monduvi et du mar-
B Salures, conseiller d'état,
ordinaire et présicknt du
Turin, et en (in premier pic-
Il sénat de Nice. 11 mourut à
*n i65^. Ses observations .sur
uedu barreau sont estimëcs,
wut écrites eu latin dans un
aucoup uieillrur que celui d«
rm])orains. Duraudi a donne,
I Piemontesi illustri , la vie
tmcs de lettres de la famille
II— BE..
'-Sa ( SiLVF^TRE ) , peintre gé-
t en 16-^5, élève de Lucien
, re'pondit aux soins de son
pr d«s prup;rès ra|;ides. Il
tnrore qu* dix-liuit ans que
ouvrages lui avaient fait des
^urs ; ses portraits lui fir -iit
inde repiitation. 11 avait un
aiment remarquable pour sai-
ysiuiiomic des personnes qu*U
CHT 37g
peip;nait , et il lui suffisait de les voir
une .seule fois ]x>ur retracer fidèlement
les traits de leur figure. Il faisait sou-
vent leur portrait de mémoire, et ceux
même qu'il n'avait jamais vus étaient
tout e'tODoés de se reconnaître dans les
portraits qu'il en avait, dit-on, faits
d'après de simples renseip;nements.
Ghiesa a fait qudques grandes com-
positions qui annonçaient tout ce qu'il
aurait pu devenir, s'il eut vécu assez
long-temps pour donner un phis grand
essor à sou talent. Il mourut à Gènes ,
en i(i57 , âge' seulement de trente-
quatre ans. A— ft.
CHIÈVRES ( Guillaume m
Croy, seigneur de), gouverneur et
roiuisii-e de Gliarles-Qtiint, d'une mai*
son ancienne, qui tire son nom du
vilbge de Groy en Picardie, entra de
bonne heure dans U carrière des ar*
mes, et se signala par sa valeur sous
Gliark'S VIII et sous Louis XII, rvh
de France, à la conquête de Naples et
de Milan. S'étant retiré ensuite daii«
le HainaiU autrichien , Parchiduc Phi-
lip()e le nomuia commandant de cette
province, lorsqu'il passa en Espagne
eti i5o6. Peu de temps après, (fiè-
vres fut fait gouverneur et tuteur du
jeune Charles d'Autriche , depuis em-
pereur sous le nom de CIuirleS'Qtiint,
dont il captiva la confiance et In f i-
veur. Ge prince, à son avènement à U
couronne d'Espgne, le nomma son
t>remier ministre. Intimement lié avec
0 cbaucelLer Salvage , Ghièvrcs mon-
tra beaucoup d'avidité , et vendit tou-
tes les charges de la monarchie. Cet
indigne trafic indisposa les Espagnols
contre la cour de Hruxellrs. Tous 1rs
trésors de l'Amérique et de TEspague
s'écoulaient t-n Flandre, entre les
m'iins des ministres de CharUs. Cliii'-
vrcs passa en Espagne avec ce monai-
quc m 1 5 1 7, Ses déprédations , et Té-
levation de Gudiaume de Croy, sua
S8o CHI
neveu, irardmêctic de Tolïde, »àit-
vi'rciil d'indigner cunlre lui tuus les
graudï,jjlouxdesonpi)u»oir. llsrê-
p^udirtul parmi le pi^ujile , qu'il av;^t
fuit passer eu flandrc uu oiUioii d'^
eus , xorome éuorme alors, d qui aTiit
e'ie iic^iise parles moyens les phw in-
justes. L'esnrîl de Eedilion se maiii-
ksU h ViJladolid en \5io. L'inten-
tion des mécoutenU elail de nia>»crcr
Cbitvi'cs, le chancelier Galinara, cl
tous les ctrangrrs) mais Cbarics-Quinl
s'ouTiil un passage au Iravers des mu-
tins aTCC sa garde et sa cour. Chièvres
le suivit en Allemagne^ lorsque ce
ptince alla se faire courouiier einpe-
wur. Il mouiut k Worms en i5ai, à
r^c de s Disante- trois ans , erapoisoii-
né, dit-OD, par ses eunemis. Le duc
d'Aarsrliot, soo neveu, lui succcda peu
api'ês daus SCS charges et dans la Ci-
veur de Cbarles-Quiui. L'historien Va-
rillas a donné la vie de Cliicvres en
1684 ) 'tvec plus d'iotérfl que d'cxac-
tiiuJe , sous ce litre : la Pratique de
l'éducation des princes , ou \' Histoi-
re de Guillaume de (^rvy, etc. B — p.
CHIFFLET ( aiiiDE ), profes-
seur en droit à l'univirsite de Dole,
né à Besao{on en 1 54 < , mort à Dôle
le i5nuvciubre i58o, avec la réputa-
tion d'un des plus savants hommes de
son sibcle. Ou a de lui ; I. De subsliùi-
liisnibus ; De porlionîbus legitimis; De
jurejideicominisiorum; Dt secundo
Capile lepsÀquiliiE dis<iuisitio,LyOD,
i584, in-8'. L'éditeur, Jean lUorclot
(f'o/, MoitELOT), nous sppreud que
01. Chifflet av,)it laissa un Commen-
taire sur les JnsliCutes de Juslinien,
et qu'il 3e proposait de te publier; il
n'a pas tenu parole , et cet ouvrage
est probablement perdu. Les diffé-
rents traités que nous venons de citer
ont été réimprimés |Jusieurs fus dans
les colleciioDs des jurisconsulies allc-
uiands. IL De aniiquo numûmoïc
cni
liier posikumus, Lmmùi, iftil,
in -8'.; cette ditscrLaliim a âé tv-
primée arec cdle de IlrnîillMHi
ChilQel, Anvcrt. 16SO, in-V-.^
le IVitmmcptiylacium iMHeriésmm,
de Rodolphe Capeilus, IhnkKt
1678 , ii)-fol. , et enfin dans k hat
I". du Th^tauna novut «mi^Ji
tutu Bomattartim , de Sailenfin'. IL
De Àmmitmi MarceUisii vitd rit
bris renim gettamm ; inm «ris
reipublicx romana Moh Camb^
magnù et Jiliis ,ho*ivia, ifit-,»
8'. Cet ouvrage se trouve iinfluiv-
mcul i la siiiic! du t>rerédcDl;iliM
réiinjirimé en tête de rrdiijo* f Imk
Hamllinf donnée par Adrien Viii%
Paris, i(>Hi , in Yol. O. Cliifllri n^
fait un grand nombre de irmiqat
sur l'histoire d'AmiuicntUiM^;!
les envoya i Canier, qui «1 prt|fr
rail une édition; mais ces reuur^iB
ont été perdues ou cmployén mw«
suite nom que celui de Irnr lakicB
en avait Lwsë d'antres fort i
tantes snr Taàle, Hnr^ce, V^«
d'autres e'cnvaîns de rantîquîie.aël
on ignare ce qu'elles sont deveDon.
— Chifflet ( Jean ) , frire de G»»-
de , docteur en inédrcinr , et Tod en
co-gouverneurs de BeMnç<ni, u [•■
lrie,inourntcDrrtte ville vers i6<o,
dge' d'environ soîxstitean». J.-J.(V-
flet, son fîls aini, dont îl MTt qw-
tion daus l'article auivanl, puUit k
recueil de ses observations »ow
trr : Sitigidares ex curuiivti
cadaverum sectianibus oè>ierrMw-
n«, Paris, 1613, iu-S*. Cri ootrj^t
est rare et curicMi. Eloy dîl q»'"
peut le lire arec fruit . et qu'< '
seulement {àclic ([ue rauietir m
trop decooGaDCe aux rêm de f4>lW'
logie. Jean ChifOet eut qiuli* Q>>
JeaD-Jacquei, Laurent, VhSifp*
Pierre-François. Prit de bnilrie«
ipicui mérite des IclUci, et ont ^
CHI
si grand nombre de savants,
l'a reiD(irqiié lui même, en
le J.-J. Ghifflet, le plus celè-
ire eux. W— s.
FLET (Jein-Jacques), fils
Cbifflet y fftiit ne' à Besançon ,
DTÎer 1 588. Après avoir lait
s à l'université de Dole, alors
et où plusieurs de ses ancr-
ent rempli des places de pro-
, 3 se rendit à Paris , de là i^
lier, et ensuite à Padoue, dans
n dVtiidier ta médecine et de
des leçons des habiles maîtres
iptaient ces différentes villes,
ir k Dole , il piit ses degrés en
e, et publia quelques observa-
idicales. Son goât le portait k
es antiquités; ce fut pour le sa-
[u'il entreprit un second voya-
iie. Il visita Milan , Florence,
, et séjourna pendant quelque
Borne, où il obtint le titre de
De fltalie , il passa en Alle-
visitaut partout les cabinets
nix, les.bibliothëqu^ , les mo-
(, et revint enfin dans sa pa-
kéàé par sa réputation. Ses
^ens s'empresscreut de le nom-
. premières places du gouver-
: chargé par eux d'une mission
ntc auprès de la princesse
•Glaire-Eugénie , gouvernante
é de Bourgogne et des Pays-
'en acquitta avec tant de dex-
t de prudence, que la prin-
Milut rattachera sa personne,
onnant le titre de son premier
1. Le roi d'Espagne , Philippe
pela auprès de lui avec le même
le chargea d'écrire l'histoire de
le la toison d'or. De retour dans
s-Bas, il y reçut successive-
osieurs commissions qui prou-
itime qu'on Ciisait de sa capa-
; mourut en i66o, âgé de
t-douie «Bf. Trois d«..sos ùh,
CHI
58i
Jules. Jean et Henri-Thomas, se sont
dis(ingués par leur savoir et leur éru-
dition. On trouvera les titres de ses
ouvrages , au nombre de trente-cinq ,
dans le tome ^5*. des mémoires du P«
Nicéron.Nous nous contenterons d'in*
diquerici les principaux, en nous at*
lâchant surtout à ceux que les biblio-
graphes ont mal connus: I. Fesuntio,
civitas imperialis , libéra , Sequamh
mm metropolis, Lyon, i6i8, in-4*«
fig. Le P. Nicéron , les continuateurs
de Moréri et plusieurs autres critiques
en citent une édition revue et augraen^
tée, Lyon, ]()5o; mais nous pouvons
assurer que cet ouvrage n'a eu qu'unt
seule édition, et que les exemplaires ^
avec la date de i65o , ne différent des
premiers que par le frontbpice. Cette
histoire de Besançon est bien écrite ^
et die se fait lire avec intérêt; mais
Fauteur, encore jeune lorsqu'il la pu*
blia , affecte trop de montrer son ^-
dition; il admet aussi sans examen des
contes populaires et tontes les tra-
ditions fabuleuses des l<%endes. Du-
nod a relevé un asse^ grand nom-
bre d'erreurs de ChifQet, mais il en a
laissé subsister plusieurs. L'cx-biblio-
thécaire de la ville de Besançon , M.
Coste , a annoncé dans le Magasin en^
cjrclopédique y novembre i8io, qu'il
se proposait de traduire en français l'oa-
vrage de Chifflet , et de le continiM
jusqu'à nos jours. IL De loco Ifigi"
timo concUii Eponensis observaiio ,
Lyon, itrxi , in-4"- Chifflct place le
lieu de ce concile à Nyon , et Cliorier
à Epona, village du Dauphiné, près
de Vienne. D'autres critiques le pla-
cent dans le Vallais ( For, Bricuft).
IlL Delinteis sepulchralibus Chrisii
crisis historica^ Anvers, i6i4, in-
4°. Cette dissertation , dans laquelle
l'auteur veut prouver la vérité du St.-
Suaire que l'on conservait à Besançon ,
a été traduite en français ^ sous le tit/e
SSa CHI
i'ffiérotonie de J.-C., ou Ditrmirs
des SaintS'Suairts de If.\,, Paris,
iti3i , iii-U . Il est rFuiU'({iMblp fiM
CliilBel , q-ii a «ait en li\ent du S.iint-
Sa4ir>-, ■ piiUic un Truite eonine ta
Sle.-JmpOttle . en latin , Aiifcr» ,
j 65 1 . 1 V . Portui Icâus Julii Ctna-
rit demotuCratus , Madrnl, iOaO,
în-4''>; Sd. aticta et recensîta ^ An-
yen , 1617, ID-/,". Cliitflrl placr le
lieu où César s'est cmbantu<f pour
passer en Anglett'irp , à Harrtirk , pc-
lilc viilc niîo^, dans le diocèse de
âl.-Omir. V. Le Blason dtt armoi-
ries des chevaliers de l'ordre de f«
toison-d'or , ouvrage trè» cnrii-irs ,
dÎTieérn i4 chapitm, en latin ctMi
français, Anvers, iC33 , ïn-4'. Ce
n'est que I'l'.suj iIc l'auTrafie i^nc
ChifBc[ avait promis sur cei oirlre
fauieuic, mnis qn'd n'a point nchcvë.
Vl. Operapotiiicii et kisloriett , An-
Tcrs , i65'J , a tdI. in fol. iVest le
renieil de tous les ouvrages qii'il avait
publies séparemeiil contre lu Kr.inM,
en faveur de l'Espagne et de la maison
d'AuIriehc. Marc-Aiiloini? Doiniiiirv ,
l)avid Blondcl, Jarquei-Alcxandre
Lcleuneur , rcpoiidirenl & CbirQcl.
Toutes ces disputes poliliquru, Haiis
lesquelles m mélait-iil «oiivent la n>»ii'
vaise foi et l'rsprit Ae parti , u'uRreiil
plus aucun intmt. Vil. Pulvisjèbri-
fitfius orbis Ameriami vemîtatMi,
Anvers, i6!)5, in-8'., rc'imprimé
la iuên)canDér,in-4°.,à Paris.Cest
une dédamalion contre le quiB<[uin«.
Foppetis, en indiquant ctt uurrscc
dans la Bibliotheca BelgitM, a mis
le mol vindicatus au lieu de ventila-
tiu , et, m eon»<<(|uenee , il ne baljnoe
pas à regarder Cbtfilet Gomme nti des
défenseurs de «lie écorce fcliiifiif;* ,
au lieu qu'il en et>i( un di s pins êe-
dtntï adversaires. Cette premii-re er-
reur l'i jcic dans plusieurs autres en-
•oreplus j;ross(cres,e[, ccqn'ily adc
CHI
pl'i* Mngulirr , e'eit ^a*!) dlr tomm
Butorjiiî, piiwiun, qui dit pniàf
mn<( le eaalruirr Je luist rr •pTS h
£iit dire. VIII, ^naUmij OiSÂrtl
pririû , ^nuteorum rrgis, lire le
Sauns sepuidvttlis Toman if m»
fum effostus H nmanenlariti 3ià»t-
(Bi , Anvers, i605, in i(*.,n*Try
riire, enrieiw et l'un At* j4n» r«*»
tlies de l'airtcar. n le emniiou i tara-
sion de la d^oiiverte bue n jfiîî,
k Tr<urnai , du (oiolw^n de GiAftn
I". On irouvi ttim ce loinîienfa
«iiiMBi d'un grand pn«. de> aé
diillMHdMatH'ÎFk-» (ror.CJnKilW-
)eeiuri; que les ^btillcs étaient \an-
et il rmpttne, k déicloppei
meut, une partio de ce volume , K»
pli d'iiilkurB d'une rrotliiinn prtfr
pieuie, mai» un pensup«4iieel âctt-
géie au sujet. ^S—i.
OHim.ET (Pirai.E-FBn.ç««J,
frère de Jean-Jacqnn , ne â Bts»
çuD en I Sq'x , entra dan« rar4n H
jesui(fSj»prore»M la ptiiksoj^.b
Ung-ue hébraïque et llteniurc Mk
dans différent cnlh^s de soo M-
dre. (,>uHquv« ouvrage» sur de» »
jets d't-fwHiiun T^vant fait taavA-
tre a*anlugriticen>eiït , (>4l>nt t»-
pej.. * Pari» en 1675. rt toi r».fiili
garde du rai^Mller dit roi. Il monnC
en rcttc ville U- 5 octobre ifiSi.di»
sa 911', année, [,espnne»|M(ixuutn«
du P.CbiflletHunI: I. Fulfienbi Bf
randi diaconi Carthfainifiuis «ft-
ra , eum notii . l*i\nt) , i^iQ.iu V-l
II.A'cn^^'iruin «fff^mnt dè/detf
Iholieâ quirujiie oputaiU , csim n»
tis, Dijun. i656. in.4' ; III. //*-
tni tnuchiint Séairir. eomteat it
Ao/on , Dijon . t(>>(t. in-j , Crt
«i»r»ee ed rempli .le n-rberrliB. ht*
Pirec» uriçiiuiles et \n chartr* qor V
. Chiâli^t a Élit imprimer A la Go,
et i]ui uc K Iruuveni qac ta , le lei-
cm
eux pour les personnes qui
ûstoirc de France du moyen
é relmprifné iH-4 '. ^^ > B09
Saunier, par M. Delhorme,
nq exemplaires seulement ,
ede i556. Les exemplaires
Q originale sont faciles à dis-
la réimpression , en ce que
remiers , on trouve des gra-
livre représentant des sceaux
oiriesquimanquen^dans les
I. De ecclesÙB S. Stepha-
tensis aniiquitate , Dijon ,
8'.; V. S. Bernardi Cla-
's abbatis genus illustre
y Dijon , 1660, in - 4*^
ifflet n'est que l'éditeur de
Ttation , à laquelle il â joint
pièces et quelques remar-
al-Ferdinaud iîiifflet, ber-
m de ses neveux, en est l'au-
Paulinus illustratuSy swe
ad opéra et res gèsîas
ru, Nolensis episcopiy Di-
« , in - 4**. F-«ebrun - Des-
à qui l'on doit une excel-
ion des œuvres de S. Pau-
(, i685, in-4'''* faisait cas
rques du P. Chifilet. VU.
FUensis et Figilii Tapsen-
I, Dijon, 1664) in-4 '• 9
ftoire de Vahhajre et de la
ToiifTitts, Dijon, 1664, in-
uvrage est peu commun et
m^ L'histoire de la même
par Tabbe Juenin ( Fojr.
est cependant pins com-
. Dissertntiones très; De
^sio ; De loco et tempore
mis ConMantini magni ;
^artini Turonensis tempo-
lon^, Paris, lO'jG, in -8'.
ère de ces dissertations est
onnue; le P. ChifO(*t veut
er que S. Denis Tarëopa-
euu en France. 11 la tradui-
Ifflç en français, et la fit iin-
CHI
S83
primer la même nnn^e, in-ia. Son
opinion n'a point prévalu. X. BetUe
preshyteri et Fredegarii scholas^
tici concordia ad senioris Dago*
berii definiendam monarchia pe»
riodum, Paris, 1681, in-4''* ^ P-
Ghifflet se propose, dans cet ou-
yrage , de combattte le sentiment
d'Adrien de Valois, qui fixe la mort
deDagobert P^ à l'année 638. Adrien
d^ Valois eut en sa faveur la plupart
des savants de son temps. Le P. Chif*
flet était certainement un homme fort
instruit ; mais il manquait de discer-
nement et de critique. W— 8.
GHIFFLET ( Philippe ), frère dt
Jean-Jaoques , né à Besançon , le i o
nai 1 597 , fit ses études à l'université
de Lourain. Il s'y lia avec le célèbre
Henri Dupuis , plus connu sous le
nom à^Erjrcius Puteanus; et, avec
le temps , leur amitié s'accrut encore
par la conformité de leurs goûts. Phi-
lippe GhifQet entra dans l'état ecclé-
siastique, et fut nommé chanoine de
Besançon et grand-vicaire de l'arche-
vêque de cette ville. Il jouissait en
même temps de plusieurs bénéfices ,
était prieur de Bellefontaine, abbé de
Balerne , et avait le titre d'aumônier
de l'uifant , gouverneur des Pays-Bas.
11 employa une partie de sa fortune à
former une bibliothèque des livres les
plus précieux. Il mourut vers 1657,
ou, suiv<int quelques biographes, en
i6(>3 , âgé d'environ soixante ans. On
a de lui : I. Lannes funèbres sur la
mort de Philippe lll, roi catholique,
Louvain, 1621 , in-4"* y latin et fran-
çais, en vers. Gollctet, dans son re-
cueil d'épigramnif's , en adresse une
il Philippe Ghitfict , au sujet de cet
ouvragif. H. Le Phénix des princes y
oa la Fie du pieux Albert mourant,
traduit du latin d^jindré Trévhre
et d^Erice Putean ( Henri Dnpur» ).
Gatia traduction ast imprimât daui
384
cm
Foityrage iiitilulé : Pompa fuuebrit
jtlberii pii , Betgarum prïncipis , à
Jacob. Franqitan imagimb. expres-
ta , Bnixell», 1635, in-fol. obi.
Ili. Histoire du siège de Breda,
traduite du latin d'/lerman Hugo
en/r
IV. .
'rancais , Ani
iG3i
i-fol.;
tridentin
prxfal
i655,
, Histoire du prieuré de Notre-
Dame de BelUfontaiae , au comté
de Bourgogne, kav ers, 1051,10-4°.
Son ami Hcari Dupuis eu a donné
ane Iraduciioa latine, V. Déi-oiion
aux saintes âmes du purgatoire ,
1-1 j; VI. OmcHii
s et décréta, cum
^(iJ, AiiïeM, 1640,
s de Philippe GhilBcI
lar le concile de Trente lont fort
estimées ; il s'en est fait un ^rand
nombre d'éditions; Vil. Vlmilalion
de Jéstts-Chriil trad. en français,
Anvers, 1644, in-8". avec lie., Ira-
duciîoD qui a eu jusqu'à sept édilioni ;
VIII, TbomiB à Kempis de imita-
tione libri l^, ex recensione Ph.
Chifflelii, Anvers, 1 0^7 -, 1'. eJilion ,
1G71 ,in-iï;Chifflet est un des édi-
teurs les plus estimés de ce livre;
IX. Deux heures touchant le véri-
table* auteia- de l'Imitation de Jé-
sus-Christ; elles sont imprimées avec
l'avis de Gabriel Naudé sur le faciiim
des Bénédictins , Paris, lôSi.in-S".
Le P. Nicerou , et après lui d'autres
biop-aphes, ont attribue à Philippe
Chitflei V.4Kis de droit sur la nomi-
nation à Varckevëché de Besançon;
cet ouvrage est de Jules ChirHel,' son
nevuu , comme nous le disons a soa
article. Foppens, qui a eojâé Nicéron
daiis SB Bibl. iïel^if a , ajoute àcetls
faute celle de ne pas dire dans quelle
l.inpiie est eci i[ cet ouvrage , dont il
dunue le litre en latin. W— s.
CBIFFLET { Lauhebt), jésiute,
"y. frire de Jean-Jacques, Dai[uÎ! à
BeMii(0li su 1598. U se Uouvïit À
CHI
Dûle prndani le siège de celle tA
par le Liiiice de Giiuld , «a i63(i
Son zkv: et M plel« iupnwm w
contribubrval p.» fv â nuiitTHr le
caitraeo des li«bilanls. ttny*ia,fii
«cj-il nitsioirc Ae ce itélee , liit taM
leit [>ltu f;rand« |tlui;es. U P. CM(
a composé un (jratid nombre d'âme
ges ascétique» . cti (nnçjH cl en lia.
souveul romprtmct (Uo> le ti'.m
cic, et taiuK, paiir \a pUitart, 1»
duilt en ci]iigi>ôl rt rn ituten, ■■
oublia aujourd'hui. Il sriil Û «t
étude pArticrilih-e de \» Ungac fa»
çalac , cl il en a conpooc w* go»
mair<!, attribua par ermirà moi
Picrrc-Fraiiçoîs. FJIe bil îiii|n
pour la première fiu», p4r m 1^
dequelqoes-uns de »cs coiiltéra,a«
WnUci! Essai ^uite par faUt^Of
maire de la langue franeaùt,'»
Anvers, en ifi5<), iu-ÏI». aUtmJ,
daus ses Observatioiu tttr la Ipp»
française, dit que cette li iiiiimW
est au rang des bonne*. I.^bbt Un-
fouiaines dit, a<i cunir«irc , qa'cDtai
excessivement mauvaise, cv qm tf
trop sévère; car ell« a été uliltda»
un temps où il oVn exiriair bK fc
bonnes, et, si elle a èié ahauia—k
depuis , c'est que nom ea «vous à
meilleures. Laurent Chifllft a m |M
k la révision du Dicticmutirt ir Cet
pin, en huit langues, dont tl 5 a« '
plusieurs éditions en 1 vol, iM*.
mais qui n'est pin* d'aunui UHfitl
moui'ul dans le couveut de >wu «bK
à Anvers , le () juillet iG'itJ. W->.
CHIFFLET ( iiTLEO , (ils «W*
Jean- Jacques, né â licsimçtti , *ol
1610, fut eovoy* au calleçe dtl»
vain , où il eut pour iiuîin Er^
Piiteanus[Dupuis), l'un ilcibMMt
les plus savants de son siécb. Uti*
tour m Francbr-Comie, ilieSinn'.
voir doctciu' en droil h i't
Dùlc , et quelque leup> âpre» Udritl
cm
I la palhnlialcdc Bcran-
[V le uonim.1 ^en }(V\S,
l*onlre de la tuisoii dur,
)ciisc du zcle qu'il avait
cette place , il lui douua
ilerne , aprbs la mort de
ilippe. Jules Ghifflct fut
!>j8, conseiller-clerc au
Dole, et mourut en cette
et 1676, âge' de soixan-
lui doit : I . V Histoire du
r Jacques de Lalain «
54 9 in-4*. L'auteur de
; est Georp;e Châtelain.
la fit imprimer sur un
1 se trouvait dans la bi-
î sou pcre , et renrichit
qui contient des parti-
euses sur Châtelain. II.
ion Ferdinand y cardi-
epuis Madrid à Bruxel-
en français , de Tespa-
, Diego llaedo jr Gai-
i635,in.4'.in.^ttio.
551011 et liberatwn ; An-
in-ia. C'est une relation
.-Orner par 1rs Français,
Crux yindreanavictrix,
Burgiaidicd, cœlitàs in
idione visa , Anvers ,
. Cbifflct assure, dans cet
m 1641 , pendant le sic'gc
dans le ciel une croix de
'était celle que les ducs de
i de Flandre portaient
rraes ) , placée au-dessus
rançaise, et que ce raira-
x>urage des assièges , qui
l'ennemi ; V. Traité de
!eRj'e{ 1G44}, in-fol.;
rques d'honneur de la
1 assis , Anvers , 1 04 *> v
^ula sacra princijnim
rers , i65o, in- 4". C'est
la Ste.-Ch.ipelle des ducs
VIII. jédvis de droit sur
Ion de V archevêché de
C H I W^
Besancon , en faveur de sa majesté^
Dôle, i(>(35, iu-4". ; IX. Breviariuni
ordinis Felleris aurei, Anvers, iC5'i,
in-4''-9 réimprime dans la Jurispru-
dentia herolca de Chrjstin , chance-
lier de Brabant , Bruxelles, 1668,
in-fol. Il ne faut pas confondre cette
histoire de la (oison d'or avec le Bla-
son des chevaliers de cet ordre £1-
meux , donné par J.-J. Chifflct. ( Fojr.
Jean-Jacques Crifflet. ) W-— s.
CHIFFLET ( Jeaîc ) , frère d«
Jules, chanoine de Tournai , aumô-
nier del'inlant, gouverneur des Pays-
Bas, était né à Kesançon vers 1611.
Il a laissé un grand nombre d'ouvrages
d'une érudition peu commune. Le P.
Nicéron, le P. Lelong et les conti-
nuateurs de Moréi i disent que Jean
Chifflet était avocat ; le bibliothécaire
des Pays-Bas , Foppens , assure qu'il
professa le droit pendant quelques
années à l'université de Dole, et qu'il
donna sa démission pour entrer dans
l'état ecclésiastique ; mais tous ces bio-
graphes se sont également trompes. II
est certain que Jean Chifflet avait pris
les ordres fort jeune, puisqu'en i65t»
il avait été nommé à un canonicat de
Besançon. La cour de Rome ayant
nommé à la même place un de. $e%
compétiteurs, il fit des réclamatioot
qui ne furent point écoutées ; ce fut
alors qu'il se retira en Flandre , où il
fut pourvu de plusieurs bénéfices par
le gouverneur de cette province. Il
mourut à Tournai , le '17 novembra
1666, âgé d'environ cinquante-deux
ans. On a de lui : I. j4pologetica pa^
rœnesis ad linguam sanctarn^ An-
vers , I () îa , iii-8 '. ; J L Consilium da
sacramento eucharistiœ ^ultimo sup-
plicio ajjiciendis, non denegando,
Bruxelles, i644? i»-ft'i,; HL Palmes
cleri anglicaniy seu ntûtrationes brè-
ves eorum qid in An^lid contis^erunt
êirçà mortêm , Bruxelles , 1 6 { !> , îa-
38C c n I
8". ; IV. De sacris inscriptionibits ,
quitus tabella D. virginis camera-
eehsii iltaslratur , lucubra&aicul/t ,
Anvers, i649f în-4"- î V. Àpola^ett-
- ca diisertatia de jurii utriusque ar-
chiuctis, JttStiniano , Triboniano,
CfMiano et S. Haimonâo , Auvcrs ,
i65i,iii-4''-ii^inip'iraécdaiisleï'Ae-
saurusjuris romivU d'Éverard OUio,
lora.I"., pag. 161 ; VL/cin. Jlfaca-
Tti AbTajas seu apistopûlas qu<e est
anliquaria de gemmis Basuidianis
disquisUio , commeniariis illastr. ,
Anvers, i65", iu-4°. Celle disseria-
tioD de Jean Maurius ou l'HeureDi,
traite des pierres gravèci portant le
aot.-ibraxas, par lequel fiasitide ,
lieVdlique du a°. siècle, débignait le
dieu crëalriir et cOD»crvaleur. Elle
est rarieuK, et le commentaire que
Cbifflet y a joînl esl eslimé. VII. ^n-
nulus pontificiia Pio papœ II ad-
«r[Mi( .(i58).iB-4°.; VIH. relus
imago Dei parie , in jaspide viridi
inscripta , Nlcephoro Bolaniatx ,
grœcorum in^erat.{ i66t ), in-4"-j
IX. Sacrâtes, sive de gemmis,ejus
imagine aeltitis,judicium{\i362),
in-4 .;X. -^jua virgo,foas Romx
ceùberrimus et priscd religione sa-
eer{ ifkii] , iii-4"-t reimpriniédiitis
lu 4''''Totiime du Thésaurus antiiiui-
ta(. de (iiEEvius ; XI. Judicitim de
fabula Jokannte papissie , Anvers ,
t&HG, in-'4"- Cette p4.'iitc disserlalion
assez curieuse a été réimprimée dans
le iVoi'A librorum canlectio de ijitn-
chufEus, Halle, i7og,in-8'.~CBiF-
n.ET { rteuri-Thomas ) , 3°. fils de
Jean- Jacques, embrassa FAat ecclë-
aiasiique comme ses frères, et devint
iiumônicr de la célèbre Christine, rei-
ne de Suède. Il s'appliqua à l'étude
des anliquilcs , principalement des
médailles, et publia une disscrtaliun
en latin. De Othonibus œreis, impri-
mecà Anvers en i()56, 10-4"., avec le
CHI
iraitif <]e CUudc Cbt^, son
oncle , De anliguo Wtmûi
insérée dans le 1". vulotordo Ttf
sauTus anti4)uitat. roman, de SjJIc»-
gre. 11 \-eut prouver, dans cet ouvra-
ge,qu'il n'eitst« point de v^riiahl't
raeilîiilles iTOlhon m tirome. Cnl k
sentiment i]e son père q^uM iéfeaiiil
( f'oj'. Otbok ) i 1) rcconoat dam U
suite qu'il s'était Uumj»^, tt fnva
dans une lettre i Cb. Paiia , qw té»-
ci a fait impriuier dinx son oumn,
intitule': In^eratorum roMiWKVMi
numismat» , ex rrre meii. et nonô*.
formte descriptOfStnfhoiu^, 'Cji,
in-fol. — CnirvLET ( Gm-Fra*iai<'^
petîl-lils de Cbidr , obtînt un canioi-
cat à l'élise de Bule , et la ckdtede
professeur en droit canon â rniuvei»-
té de cette ville. Il suutini les jirrtcE'
tiens de son eIia[Mlre contre lesanbe-
vêques de Besançon , ei puUii i ce
sujet nn petif ouvrage éml .ivte (la-
ce : Diiserlatio citnoniva , atrâm ali-
qitid juris compeiat itlattr. arckir-
piscopo Bifuntino . cîrci visitttiir
nem eccUsïx Dolana , Bôle, i65i|
in-ia. W— i.
CIIIGI ( F*wo ) , ppe. r«sti
ALF.;cA«DnE VU.
CHILDEliEBT I". , irtiisitiM fij
de Clovis,te second né de sonnurv-
ge avec Clotilde , eut en partigt le
royaume de Poris , et taaiaaaçt «a
règoecn 5i i. D'accord avec set fiire^
il déclara la guerrcï ^gUiDoad,ifl
des Bourguignons , asticgea &Dtnii«i
55i , fil pe'rir SigismuDd , avK u
femme et ses enfants , et tetifem i
jamais Goudemar , qui s'étûl fortt
successeur de Si gis mot) d. Ain«î»tf"i'
dit entièrement dans l'cmpirr &aB(»
le royaume de Bourgogne , qui *»«!
dure plus d'un siédt. Childebrri chik
seiuità l'assassinat de Hsnevfui.lil*
de Clodomir, auxquels aiipuieMudr
droit le royaume d'Oiléaii». cl le l»r-
CHI
tàg^a avec GIoLiLre. Thëodebrrt, aussi
leur neveu , puisqu'il c'tait (ils de
Thirrri , roi d'Âastrasic, apprit, par
cet exemple, ce qu'il devait attciuirc
de ses oncles; mais comme il était
brave y et dcfjà eu âge de défendre ses
ëlats, il fit alliance , tantôt avec Tun ,
tantôt avec l'autre, suivant ses inte'-
r^, et sans leur accorder aucune con-
fiance. Il s*unit avec Ghildebert |K>ur
accabler Glotaire ; les deux anuci's
étaient en prësence, lorsqu'un orage
qui vint fondre sur le camp de Ghilde-
bert, fit une telle impression sur Pâme
des combattants , qulU eurent horreur
de se porter les uns contre les autres ;
flscouchirent la paix, et marchèrent
«tissit^ contre TEspagne. Après avoir
pris Pampelune , ils nrent le si^e de
Sarragosse, qu'ils furent oblige's de le-
▼cr, après avoir perdu une grande par-
tie de leur armée. Ghildebert rapporta
de cette expédition l'étolc de St.-Vin-
cent, en l'honneur de qui il fit bâtir une
^Gse, à laquelle on a donné depuis le
Dom de St." Germain-des-Prés ( voj'.
UsUABD ). Ghildebert, crojant de uou-
▼eaii avoir à se plaindre do Glotaire, se-
conda la révolte de Ghramne , fils chéri
de ce dernier ; et , peu de temps après,
il entra dans la Qiampagne rémoise,
3u*il pilla entièrement. Il mourut peu
e temps après â Paris , en 558, ne
laissant que des filles, ce qui rendit
Qotaire seul roi des Francs; carb
Cunille royale d'Austrasie se trouvait
ëlciote à cette époque. Ccst le premier
exemple de la coutume française qui
rèAise aux femmes tous droits à la
couronne, coutume qui ne fut jamais
rédigée en loi , et qui n'avait pas besoin
de filtre, |>arce qu'elle tirait sa force
des mœurs d'une nation guerrière,
mi « ne voyant dans son roi que le
chef des hommes armés, ne suppo-
sait pas que des soldats pussent mar-
cher sous Igt conduite d'une femme.
G H î 387
Malgré sou ambition et sa crnautc ,
Gliildibt'it a été luné, parrc qM*ii fut
cbarit.'iblo envers les |)auvrcs , et rem-
pli de zMe pour la religiou ; ce qui
prouve ([ue , si le chriilianisme n'avait
Soiut changé subitement le cardctcre
es Francs, il l'adoucissait peu à peu,
en leur inspirant de salutaires remords
pour des actions qu'ils étaient loin de
regarder comme des crimes avant
d'à vcir été convertis. Il ne faut pas ,
comme l'ont fait des écrivains légers y
demander compte à la religion catho-
lique des cruautés des rois de la pre-
mière race , mais admirer l'empire que
la morale chrétienne parvint à aaïué-
rir sur des barbares, qui, ne connais-
sant d'autre vertu que le courage , se
voyaient toujours suifisamment justi-
fiés par le succès. 11 fut enterré dans
relise de St.- Vincent. On voit sou
tombeau au musée des Monuments
français. Ge fut sous le règne do Ghil -
debert que Pépin déclara la guerre au^
Frisons et les contraignit d'embrasser
la religion chrélimnc. F — e.
GHILDEBKRT II , roi d'Australie,
fils de Sigrbert et de la reine Hrunc-
liaut, succéda à son pÎTcen 5^5, 1 l'é-
tant âgé que de cinq ans. Après l'as-
sassinat de Sigebcrt, JlruuchiUt et le
jeune Ghild<'b(Tl furent arrêtés par
ordre de Frédégonde, rcnncniic mor-
telle de leur famille ; mais un seigneur
nnstrabien ayant eu l'adresse de tii' r
le jeune prince de sa prison , le mma
en Auslrasie, oii hs grands Télevèn-nt
sur le trône, et renversèrent ainsi les
projets formés par Ghilpéric 1". et
sou épouse Frédégonde, pour unir ce
royaume à leur couronne. Pendant la
captivité de Bnmehaut, les scigi:ci«rs
austra.sieus exerceront la régence , ( t
s'aceoutumèrent si bien au pMU\ oir ,
qu'à l'époque où cette reine obtint U
liberté de venir joindre son fils , elle
fut réduite h essayer de reprenJie
par dej intri^s une autorité quVIlc
«oyait devoir lui appartenir, coruuiit
iQt-rc du rui miufur. Cliildcbeit 1 1 , pu
Igc de f^auvemer par liii-mfoic, mon-
tri d'abord beaucoup de dtfllfreiici!
pour ies conseils de umijehiut ; elle
perdit peu à peu son crédit pour n'a-
voir pli sit l« me'nagnr, et l'iiùtaire
l'accuse d'avoir Eut euinuUonncr %on
fils , aCn de régner sente sous le. non
de SCS pctiu-fib ; crime qui n'a jamni»
itè prouva, quoimillsoil încontntablQ
que Cliildelrert II pi^rit par le [xiison,
en 5j)G, àriEedcvingl-six ans; mais
Frrde'gonde avait, â la moa de fe
prince, lin inteVèt bicD pliù grand
^w celui ({u'nn peut attribuer k Bru-
nchaut. En elTet, par lete^lamcnl de
son oncle Contran , il avait re'iuii k
f Auïtrasie les royaume.sd'Orle'anSjde
Bourgogoe , et une rvirlie de ccini de
Paris, tandis que Clolaire II, fils de
Fredc'gonde, et, comme Childeberl,
neveu de Contran , ic trouvait réduit
«u royaume de Soissons. En avançant
lés jours de Cbildefacrt , Frëd^^ondc
Ïouvait tout espérer d'une miDOrilc'
'autant pUm orageuse , qu'elle n'igno-
rait pas la laine que les seigneurs ai;s-
trasiens portaient à Bruneliaut, et 1'^
vc'oement prouva trop combien rette
prévoyance abomiuable était fondée,
puisque le dis de Fréd^onde parvint
à anéantir la branche royale d'AusIra-
«c, et se trouva seul maître de la
France, Childrbert II lit la pierre à
ses oncles , cl i>orta us armes en Ita-
lie. Gîte expédition n'eut point de ré-
Hillats avanlageus, nonqu^lminquàt
de courage, m.iis parce qu'on ignorait
alors les moycLS de dire vivre uno
armée dans les pays loinlains , cl qu'il
Allait penser à In nlraite toutes les
lois que la conquête n'était pas assez
générale pour procurer un établisse-
ment, \ja mort de ce roi eul une grande
iuitucuc« sur K's dcsiiam de la mo-
CHI 1
narcbie franfaitt ; car iciis la prioM
entre lesquels le layaune reUa pat^
Ug({ après lui, élâieul minnirt.eiks
m.iire.t du palais purent annroeDfer à
rendre leur auiotilé Hvalr de raum-
rile' souveraine, F — ",
CHILDblitEUT HLGIideTh^rn
I". , frère de (loris III, lui suerrdi
d.itts le ropumc de Ftaoce, «■ Ôi)5.
n'e'bnt Agé f nc dr doiae ans : c'nllc
troisirmc rvi sous Icqud Pépin-V
Gros cxcrçj la puissaitee. Koo tnùt-
mcnt Cliildebt'ri n'eut iiucaiir MilonK'
dans' lei conseils , sucnnr adien lîî-
rccie sur ses sujet* , mais Pépin yn-
fila ib; sa jeuncsïG et de ta rrinilr iLni
laquelle il l'avait tcon jnsqu'^len,
pour le dépouiller de ce onriéer pno)*
peux qui Irappn rima^atiiau des pc<i-
pics, et sert À leur faire distinguai te
chef suprême, lorsqu'il ac moutrti
leurs regards. Les grauds vKciersde
ta couronne cessèrent d'accump^Kr
le roi , et H rongèrent , dms 1» càé-
monics, autour dn tiuirc du pliii.
Cbildebert, livré h miHqun domo-
tiques, dont le premier enplot siBt
doute élaitdercndreromptedescsfj-
rules et d'interpréter toqs ws mouif-
mentï, vivait rcnfiirme duu qudqi*
maison dcplaisanrc, d'où ît sort*!
une fois par an pour tenir prùiJcc
l'assemblée des étais ; encore a«ail-«3
le soin de nr le montrer an peu
dans un clurriot Itaîué par de»
parce que cet tfi)uipage, r^rve'i
femmes, dans un iiecte vi\ la i
cui-mèrnes ne paraîvsaîeBt ^o'i
val, était devenu ridîcole, dcpuittjDt
Clovis II s'en était servi le |>Rniirr.
CTesl ainsi qnc les maires du p-)lji>
avilissaient ces jeunes princes , ilont
l'éducalion leur était cunfie«, Crpea-
dant Childeberl, sans autoritr , ruo-
finé loin de la cour, et n'ayant pont
témoins de ses qualité» que de* "f^
tcurs HM uédit, a reçu le sarnomdt
cm
Juste. Faul-il croire , avec Mozerai ,
que ce lilrc lui fut donne par les bis-
toriens uniqtjement pour le distinguer
des antres Ciiiidebcrt ? Ce roi mourut
le 'iî avril 711, après un rèp;ne de
seize ans , et fut «înlcrrc dans l'église de
SL-Ëtîenne-dc-Choisy, près de Con»-
pi^gne. Il laissa un fils, nommé Dago-
ierly qui lui succc'da. F — e.
• CIllLDEfiRAND, un des princes
les moins connus de lliistoirc de
France, et celui sur lequel on a le
pins écrit, parce qu'un grand nombre
d'historiens et de généalogistes ont
Touiii faire de lui la tige des Gipé-
tîenSy et rattacher ainsi leur origine
•Il grand Glovis. Il c't.iit , suivant Fre-
dégaire et les auteurs qui l'ont copié,
fil* de Pépin-le-Gros, dit d'IIéristal,
et d'Alpaïde; frère de Charle.s-M;irtcl;
comte et duc de Matrie. Ce qui a
jeié beaucoup d'obscurité sur ce per-
sonnage, c'est l'opinion adoptée par
plusieurs écrivains, et combattue par
d'autres, qu'à la même époque il exis-
tait uu Gbiidebrand, prince ou roi
des fjombanis, qui vint au secours
de Charles-Martel. Il ne parait' pas
que Ghildebrand , (ils de Pépin , ait
eu une part remarquable dans son lié-
ritage; mais Cfaarlcs-Mai tel n'en avait
pas iui-mvme. La mairie, qui avait
détruit la royauté, fut destinée par
Pépin à sou |K;lit-ûls Theudoaide, et
.il Éillut que Charles triomphât de ses
rivaux et de ses ennemis (vo^.Ch ar-
lks-Martel ). Childebrand accompa-
gna son frère, )orsqu*en "j^^ il mar-
cha contre les S:<rrasin.s qui avaient
surpris Avignon , et qui désolaient la
l'rovrice et le Lyoïuiais. Les deux
princes emportèrent Avignon d'assaut,
traversèrent en vainqueurs la Septi-
manie, et vinrent assiéger Narboune.
Le» Maures d'KsjKigne étant accouri»s
au secours de celte place , Chnles et
lUbildebrand leur livrcvenl bal:âllc ^
cni 389
les mirent en déroute, les poursui-
virent jusqu'à leurs vaisseaux, s*en
emparèrent, et les Maures lurent tous
pris, tués ou noyés. Childebrand con^
tinua le siège de Narbonne, tandis
que Charles alla s'emparer de Béziers,
d'Agde et de Mîmes. Il est vraisem-
blable que Narbonne se rendit; mais
les ancieniies chroniques ne parlent
plus de ce siège , et on ignore quelle
en fut rissuc. Charles-Martel ayant
parL'igé le royaume entre ses enfants ,
ce partigc occisionna, en ^Si , de»
troubles dans la Boni^ognc, échue a
Pépin-le-Brcf, peut-être parce que
Grifon , quoique fils légitime de Char-
les , suivant Kginliard , n'obtint qu'une
très faible part dans ce grand héri-
tage. Quoi qu'il en soir, les troubles
furent bientôt ap.iises par Childe-
brand , qui accompagna son neveu
Pépin h la tcle d'une année ( yfnn,
Mctcnses , ad annum 7/11 ). C'est
tout ce que Thi^toirc nous fuit con-
naître de (^liil(h*brand, et ces notions
sont encore vaf;urs et incertaines. Lrs
clironifpieurs de celte ép(»que ne dé-
signent et ne drMtnguent rien; ils ne
fout souvent connaître ni les lieux ,
ni les temps , ni les personnes. Boi-
leau s'est étonne' avec raison que Cirel
eût choisi pour sujet d'un poème é['i-
quc Childebrand y ou les Sarrasins
chassés de France ( voy. Cabei. ).
En voulant expliquer un des points
les phis embrouillés de l'histoire, la
descendance de Hugues-Cipet , on a
beaucoup parlé de Childebrand , sans
le faire mieux connaître. Parmi les
auteurs qui le disent frère de (Iharles-
Martel et fils d'Alpaïde , on distingue
Puchesne, du Bourhet, les .Saiulc-
Martlte, d'Auteuil, le Ciointe, Ména-
ge ( Histoire de Sablé); Marc-Anininc
l)uminiei, Tabbé de Oimps et le P.
Tournemine. Le duc d'Kpernen , dans
sou Origine de la maison rq/aîe df7
39» cm
France, \t fail fils Ae. Pleciru^e,
première femme de Pc'pio. Pfltnii ks
aulcure qui OQt oie l'uislcticc d, CUil-
drbraiid , oo reiiurquc J.-J. Chifllrl ,
qui ecrÎTail pour la [irecminence de
la maison d'Àuiritbr. P.ii'nii ceux f|iii
oui confondu Clûldebracd, frùrc de
Chatle^Marlel , avec un Cbildi;l)r;>nd,
piince lombard, ou qui ont eu des
opinions particulières , nous dlerons
Zampioi , Mabilloii , le JMutte Jour-
dan. Sl.-Foix et Lecendre de St.-
Aubin. LeP. Anselme, dâD^lelomel '.
de son JIisU>ire généalogùjue ; li'S
St.-MirUie, Ams Y Histoire génénlo-
çgue de France . liv. X\ ; les beiie-
oiclios , dans la Nouvelle Cottection
des historiens de France , prcDiee
du tome X , fout cona.niire les di-
verses opinions deltaitucs sur Cbilde-
brand et sur Tcirigine du la m^son
de Fiance. Foscctuagnc en a fàil le
sujet d'un ^i^nuHrB, imprima dans le
tome X de U collection de l'académie
drs belles-IcUres. Il réduit ces opl-
nJoni h quatre; les bénédictins en Irou-
T<-T]t srpL Funcnna^ne discute celles
qu'il rapjiurlc, et n'eu adopte autnne.
CHILDÉRiC I"., rcgirdé comme
le quatiiêmc roi de la première race
des monatqiies fraiifûs, succéda à
MéroTceson pèrç, ru4^ti- Les affai-
blissements successifs qu'avait éprou-
vés l'empire, par l'irniptiou des bar-
bares, auraient permis à ce prince
d'étendre son royaume el de faiic re-
connaître formellement son indépen-
dance pr les empereurs , si la disso-
lution de ses njœiirs n'avait provo-
qué contre lui des ressentiments si
vifs , qu'il fut obligé de quittrr ses
étais, ctdcchcrclierunasyli^cnTiiu-
rjnge , auprès d'un roi dont il séduisit
la ii-mme ( fcfj: IIasihe ). La royau-
té, quinesigniruit encore que le com-
mandement de l'armée , fut déférée ,
cm
disent les vieiUct cbroBiquct , ■»■
Ire de 1.1 milice des Sumata» ; ce ^fX
est diflîcUe de ertârv-, (|iUBd «d cd»-
naît les mmirs dct Franc» , i|Qi ne
manquaient pas de cbcfa , «t elwi tu-
queb chaque chd'se r«eanbk omme
régal du roi ; mais l'hiiUiiv ik Oiil-
dc'ric ressemble bniucaup & un iwiii ,
inventé pour remplir le vide qiM li-
sait dans la cliroiiolafpr l'abitiMlMii
des hisiorii-ns à faîrt rtJMmft pwf^
PLaramond réiabliiscmcM du nvM-
me de France. Ciiilddrtc «viit mt jai
Gdèlc ; il rampit , av^itii tua départ,
une pièce d'or , dont il lui mmU mai-
tié , il il» convinrCDi i|itc ce seml
pour eus la marque de U <«»£<m
qu'ils acconlcraipitl à leurs nessasTt
respectifs. Ci-l anii Rdtlc »e Ut le pr*-
mier courtisiiD de Tusuriuteut, ïIIb
d'avancer M cbiite |ur le» cvnsni)
qu'il lut donnerait. Quand il vil la
grands m&oiiteuls du rot qu'ik s'é-
laicui cboÎM , il en inslniisit Clùkté-
rie , qui retint, fut reçu avec MxUeu-
tioo , et rentra dans tes droite l.'c-
pDUse du rui de TliuiÎDge , uotuna
Basine, obandonna son mari pour rc-
jniudrc SUD séducteur , qui ta prit ihioi
femme. De cemiriagemiquireniduvis
el trois filles, duutb pmoièrcépoiM
Tbéoduriu, ru dix Osli^oths; 1m
deux autres se firent chrÂiniDft (<
gardèrent le célibat. La conduite de
liasiue , racontée avec sîinpiicâle et
miiat dans des teriau Givocdblu,
par nos premiers hisUMÎci» , iadiqM
que les hJrbares qui renvenirciit fcn-
pire u'uvueut aucune id«c de U nia-
tcté du mariage, avant d'avoir été «d'i-
res p.ir le cbristianisttw^ , et Ton ivii
rncffciparlasuite dellustoire.Kni'
bien les évfques curent , k ctlOfiard.
de peine à joumctlrc les nùt de )t pre-
mière race aux lois do l'églîte. La sort
de Cbildéric est pLac^! «u l'aïuiée^i
ce qui lui douue un rvgm de w^
CHI
'îngt-quatrc ans ; mais il Eiut
er que la Téritable histoire de
e commeDoe qu'à Clovis , et
' les temps qui Pont préccdee,
» difficile de garantir Tcxac-
i dates que l'authenticité' des
it entcrr<f près de Tournai ,
it sa résidence. Son tombeau
ouvert en i655, et l'empe-
pold fit présent h Louis aIV
t et d'une partie des armes
dailtes qui s y trouvèrent. Ou
u cabinet des antiques de la
que impériale ( Foy, Jean-
jmiTLET ). Le tombeau de
est le monument le plus an-
1 monarchie française, et il
îtruire fopinion de ceux qui
»mmencer notre histoire qu'à
F— E.
)ÉRIG II, second fils deOo-
Ic Batilde y eut en partage le
d'Austrasie, et commença à
I 660, étant à peine âj;é de
•A la mort de Gbtaire III ,
f il réunit à la couronne qu'il
déjà , les royaumes de Bour-
le Neustrie. Cest la cinquic-
depuis Ventrée du grand
Ds les Gaules , que la monar-
laise se trouve couvernéc par
)i. Une grande injustice avait
lise à la mort de Clovis II ,
*hicrri, le troisième et le dcr-
rs fils, n'avait pas ctc ap[)clc
;e du royaume. Gomme ce
lit encore au berceau, on né-
le confiner dans un monas-
ant l'usage de ce temps ; mais
se de prévoir qu'au milieu
Bsqui divisaient les grands ,
refait quelque jour un ambi-
prendrait en main la cause
î, s'il trouvait sou avantage h
sr le défenseur de l'iunoccii-
lée. En eflct, Ëbroiii, maire
sous Glutairc 111 , sentit que
CHI 3cji
la mort de ce priuce le mettait à la
merci des grands qu'il avait offensés
par se5 "hauteurs , du peuple, victime
de sou avance , et le livrait au ressen-
timent de la cour d'Austrasie , où tous
ceux qui redoutaient son ambition et
sa cruauté , avaient été chercher un re-
fuge. Seul, sans parti , odieux à tou-
tes les classes de l'état , il presid une
résolution digne de son caractère; il
fait monter Thierri sur le troue de Clo«
taire III, lui donne ainsi les royau-
mes de Bourgogne et de Neustrie,
sans consulter les principaux person-
nages de Tétat , et pousse Timpudence
{'usou'à leur défendre de venir saluer
e chef sous lequel il va régner de nou-
veau. Cétait réparer une iujiistice d'u-
ne manière trop violente pour faire
des partisans au nouveau roi. Le mé-
contentement fut extrême; Ebroïn s'y
attendait sans doute, mais il espérait
profiter de la multiplicité des partis
pour les asservir : il n'en eut pas le
temps. Léger, évèque d'Autun , sut les
réunir ; ils députèrent vers Childcric ,
2[ui vint d'Austrasie avec une armée,
ut accueilli des peuples comme un li-
bérateur, se saisit d Ebroïn , qu'il au-
rait livré à la mort , si I^éger n^avait
obtenu la vie du coupable , qu'on se
contenta d'envoyer au monastère de
Luxeuil pour y faire pénitence. Celte
indulgence de Léger est bidmée par
les historiens ; il est vrai qu'il eut lieu
de s'en repentir; mais ce prélat, aussi
éclairé que vertueux ^ aounait dans
un siècle de faction et de cruauté un
exemple dont il pauvaii prévoir qu'il
réclamerait un jour l'application pour
lui-même. Tliicrii , roi d'un moment ,
fut rasé et conHué dans Tabbaye de
St-Denis , jusqu'à re qnc de uouvraux
événements le reportassent sur le trô-
ne. Lorsque son frère Childcric Pin-
lerrogea sur cequil pouvait f liic pour
adoucir sou malheur : « Je ne dcmau-
5i,3 cm
■ de rien de vous, rcpoodit-il , mail
nj'alteDils de Dieu U vengeance de
nl'iDJiuticcqn'onraefaii.* Les grands,
qui Tenaient de donner deux royau-
iDcsb Chiidcric II, saisirent cette oc-
casion pour exiger U reforme des abus
qui s'claii'Dt introduits dans le p;oi]-
vernemenl ; lenr requête conteniiît
quatre .iritcles, qui tous tendaient à re-
venir aux a acieaucs luis et coututnes,
et surtout à ce que le roi ne mit pas
entre les mains d'un seul tonte l'aulo-
rilc, afiD que les seigneurs n'eii<ïcnt
pas le chaçrin de se voir sous les
pieds d'un de leurs égaux , cl que cha-
cun fût pari aux honneurs où sa nab-
nance lui donnait le droit d'aspirer,
l^rula leur avait appris à redouter le
pouvoir d'un ministre. La principale
autorité fut confiée à Léger, auteur de
h révolution qui s'était opérée si heu-
ieusemenl;mais un roi livré A ses pas-
sions, incapable de se conduire liû-
taèmv , fiil bientôt fatigue des conseil^
d'un ministre vcrloeui. Révolté de ses
remontrances, il conçut contre lui
imc haine d'autant plus violente, qu'd
te craignait pour les services qu'il lui
avait rendus depuis qu'il n'en coiiser-
l'ait pins de rf connaissance. La mort
de ftïéque d'Autun fut résolue: il l'é-
TÎta en paraissant ne pas la craindre;
mais il fui dégradé et confine' dans le
même monastère de Luxeuil, oit lan-
[^listait Ebroin; et ces deux hommes,
que d'autres événements dirvaienl rSp
peler à leur ancienne rivalité, se trni-
tireni avec amitié tant qu'ils vécurent
dans la même disgrâce. Childérîc II ,
débarrasse de la contrainte quelui im-
posaient les vertus de LÉjer, se Gt
délester par ses violences ; il poussa
l'onlili des (^ards dus .lux descendants
des cnmpaf;nons du {;rand ClovJs, jus-
qu'à fjjrc altacl.cr à nu poteau, et
battre, comme un esclave, un sci-
^neui ttommv Bodillon, « pour avoir
cm
I osé, dit Vrlly, lai repréMwUr b
I danger d'un impét ndosif ipi'3 mfr
• ditail ifA'tbJîr. ■ Celm-ei, p««r
ceux qui, comme lui , anicni n>")*
des injures personDcUd , et |iimi
d'une partie de citasse axas b TiiiA
de Livry , pour tuer le r«i ds m pv-
prc main , liiiilis iinc Ut aulnsBis-
kacr.iienl la rrine I^ilitde, qui ÔM t»-
ceinte, et l'aîno de >e3 £1», oaamé
Dagohert. Le plus jeiHi« échappa à !*
rage des conjiiii^, cl fut i^ii dÂMn
moDasIi-rc . |)our re|Mr.iUrc 3i Ma Im>
comme Ttiierri , qu» la m«rt liiaM
de son fièie Ct iiaMicr de rahbaie it
St.-l)cnis au Iront?, l-êfft d EwuU
sortirent égalemenl dn imi&aslùt it
Luxeuil, ln)uvcreiitdr« partit pnbi
les seconder, cl le rojaume duuuit
telle coDlusi on , que, selon un aiitm
de ce temps , ou s'atlcndaîl à Ufa
du monde , atlcate qui , du mit, *t
susjiendil aucune ambition. ClidJaK
Il avait à pôoe vingt-quatre ans , ha-
qu'il lut assassiné en (n^> H fut "^
teri'é dans T^lise de âU-Vioceul de
p^ri». (fov. ucAiMt ). r— L
aiiLDÈRic ni. CI» de CHiir
rie II , fiit le dernier roi de Fraocr Jt
la première race. II es! s jipdc avrt w
soti ChUdéric II par les liUtorcs!,
qui n'out voulu comntt'r les mout-
ques français que depuU leurdaUii"
sèment dans les Ciaulet, ctabliuc
menl qui ne remonte pas au'ddi le
Clovis. L'histoire dc dit pas l'igB fill
avait lorsqu'il c.ommcB^a i ngncro
74'- Dfs intérêts qui n'àjîcnt fa»
ïcs siens le firent roi ; car Pq»iii «•
Carloman.fils deChathn-M'ittel, nt
proclamèrent im priucc du saitg tt^
que jwur retenir les sdgneur* d*u
Fobéissance. Lorsque les putb It
craigueut ^alcmetit, Di ne rtncft-
cent point it tcuii pr<>jct»j ils v <«>■
teutcut dit les ajauiucr, tl Trir»
CHI
tîldériclll nefutqnc Tajour-
c l'usuqMiion méditée et
)uis un siècle par la fa-
Pépin. Pépin-le-Brcf, après
isé le clergé , qui avait été
nar Charles- Martel , son
lis la plupart des cvcques de
consulta le pape pour savoir
laisser sur le trône des
li n'en avaient que le nom ,
fiait pas plus £ivorable à
le cdui qui exerçait le pou-
e titre de roi. La situation
I cette époque était cruelle;
ait attendre de secours qiic
;ais ; en s'adressant à lui,
t donc assuré d'obtenir une
:11e qu*il la désirait. Il rcn-
Eaulome de roi qu'il avait
;t raser et conduire à St.-
as le couvent de Sitbiu,
pelé abbajre de SL-Bertin.
m y fut reçu moine en
>a y et mourut quelques an-
fS. Il laissa un nis^nomuié
qui fut envoyé au monas-
'ontendle (depuis St.-Van-
i élerë dans l'obscurité. En
I première race des rois de
dont la succession a duré
t soixante-dix ans , et qui ,
rtage du royaume, compte
{uarante monarques, quoi-
mbre de ceux qui ont rc^ué
ts ne s'élève qu'à vingt- un.
III a été surnommé l'/zi-
it qu'il le fût en effet, soit
accroire au peuple qu'il
ur les accusations portées
\ princes détrônés peuvent
être révoquées en doute.
ers rois de la première race
cusés de fainéantise et d'io-
Mr tous les historiens ; maïs
léchit que depuis CJotoire II ,
e, pi-ndant plus d'un hièclc,
que des lAinurités , et (£uc
CHI 395
Féducation de ces malheureux orphe^
lins couronnés était confiée aux hom-
mes qui voulaient s'emparer de leur
trône , on sera plus disposé à plain-
dre qu'A condamner des princes qui
sans doute n'out rien fait que parce
qu'ils étaient réduits k l'impossimlité
d'a^r. ( roy. Caaloman et Pépin-
le-Bref. ) F— E.
CHILDREY ( JosuÉ ), ecclésiasti-
que anglais, dans le 1 7'. siècle, se livra
il l'élude de l'histoire naturelle, d'après
les principes du chancelier Bacon , et
voulut exécuter un des plans qu'avait
tracés ce philosophe; ce fut en réunis-
sant, dans un ^letit volume, tous les foits
extraordinaires que présentent les ti-ois
règnes de la nature dans la Grande-
Bretagne, sous le titre de Brilannia
Baconica^ or Oie natural , etc. , Lon-
dres, 1660, ]G6i et iGôti, in-8'.;
il fut traduit en français ( Voyez
Briot). Childrey expose dans cet
ouvrage ce que chaque comté (ififre de
plus remarquable. Il le fait le plus
souvent sur la foi des auteurs précé-
dents , surtout de Cimden et de
Speed; il se moiitic incrédule siu"
quelques faits, mais il en admet d*au-
très dont il tiche même de donner
l'explication, et qui sont maintenant
raugés au nombre des fables. 11 combat
dans quelques endroits les réveric-s de
l'astrologie; cependant , il par.iît croire
que cette science peut avoir quelque
fondement. Quoiqu'il se laissât en-
traîner par des raisonnements cap-
tieux , il était obsen-ateur. 11 s'appli-
quait aussi avec zèle à des recherches
astronomiques , et il était persuadé
que la terre était un ellipsoïde-, et non
une sphère régulière ; mais , contre
l'opinion actuellement reçue, il croyait
que son plus grand diamètre était
dans la direction du pôle. 11 exposa
ses idées sur l'astronomie , mais trop
souvent imbucÀ d'aslrulugic, Udiu's un
y fi cm
celles (les Romnins. Etant tombe ma-
]<iiio par suite des fatigues de cette
('.inip.ip;iie, il fut piis par les rebelles
(bus le ch.itcau de Siivsex où d sVtait
nTnu\ tt mourut entre leurs mains ,
le jo janvier iG44- ^^" crut que les
in.iuvais Uaitcments quil avait cssuyc's
(Je îeur part liàlèrentscs deruiers mo-
TiKiils. Ou a de lui , outre son ouvra|;e
>ur la uIij;ion piolestanle, neuf ser-
inons iniprin)c> en i(iG4, un traite'
en fjvciîr de Tepiscopa! , et plusieurs
auUes ouvrages de controverse. ( f^oj\
Cu i: V .\ F. LL }. S — D.
cm LMIi) AD (Edmond), néà Sto-
\\ on-tlie-Wold , dans le comte deGIo-
cesler , fut maître ès-arts an collège
de la Madeleine d'Oxford , et cLapc-
lain (le Te^^iise de Christ dans la même
ville ; ni.iis sa fidélité à Charles T' . lui
ijy.in! fiit perdre ce benefirc, il fut re'-
duir à mettre en usnge, pour vivre,
SCS talents en musique , et alla se fixer
à Tcuîdres , où il mourut le i". mars
1 ().!) J , nouveau style. On a de lui plu-
sieurs tr.idurlions en anglais : 1. du
Tr.'ile' latin des Globrs , de Robert
If'ii/, l.ondns, iCnç), itJMjiu-4'.; 11.
lie l'ouvrage de daflirel sur les Tdlis-
Jiîijrs , Londres, iOjo, in-8'. ; lll.
d J li\ re de J.iecpics Fnrainl , niedeein
d' \i;cu , inîiluie : De la maladie
d'amour , i)\\ Mclauadie erotûiuc ,
J. oublies. i() io,i!'-S'.;lV.duTrai!ede
Gunp.inella .v/r la monarchie e>pa-
i^rudcj Londres, ifi") i , i(Mi.),in-4'. :
ees i]vu\ edilious n'*. n font qi^unc
.seule; V. d'i livre de Le't-nde Modènc
SNr les Cereiiitmif's et Coulumes d^s
Juifs . r^i'ndres, if).")»», in-8". M. 11
rut jMità Tediliou KY.lralus, donnée
J ir.lean J Ml, Oxfurd, Hi-j?. , in-8'.,
ï*I .1 la tradiielion anp;laise Jelbilln oke,
de XJfistoire des isuvnes de Jusli-
7/.'V7/, par Proeope, Lon»]res , i(3J5,
■ ;-f.»l. On doit encore à Chilniead :
\ II. un Tivi!.': /V iiuiù^d arMnud
CHI
grœcd; VIII. un Calalopte
nuscrils grecs de la bibl
Eoilléienne , catalogue qiii i
été imprimé; W.JoatmisM
cognomento Malalœ histork
cœ lihri XV 111^ è manuscrif^
tkeccB Bodleianœ niincffrims
cum inierprctatione et noù
édition ne fut publiée que loi
après la mort de Cfailmcad,
I G9 1 , in-8 '. , par Huniphred
qui y a)outa uuc notice sur la
ouvrages de Tccrivain angliûs
CUILpNjGU de Damage
ccdémouicii , fut mis au ou
sept sages de la Grèce. Il se
affaires publiques comme h
de ceux qui meritcrcnt ce r.
devint épborc à Sprte , d<ii]
nu'èrc année de la 30'. uS
•
Tan f)5G av. J.-C. C«rlte nii
avait cte' jusque-là a>scK |>c
tante , et ses fonctions se rc^^!
rendi c la justice lorsque les r
abs( nts ; Cliilou donna au
beaueoup plus de pouvoir,
])osa comme un contre- [vu
l«:ri;e royale, qu'ils turc ut <
c<M. tenir dans ses bornes :
cela sans doute que Diu^è
dit qu'il est le premier t]
ephore. Il fît divers v<ty ;;;
sa )Kitrie, et il est piobabli
à Sardes , auprès de Cresus
recherche' ralli.incc des 1
mens. Cxï fut là sans doute qi
pe. H mourut de jcic à ui
avance, en embrassant si
vep.ail de remportvr K* pns
au\ jeux olympiques. ()n
plusieurs maximes qui ji;
réputation. Il di^iit que 1:
vertu était de prévoir par 1
raisonnement ce qui devait ai
frère s'iudignant de ce qui!
rcy tandis que hii-mème 1
\: devenir: w Je suî> dcvcr;
r.in
ai ce cjiic je aah siipporlcr
.es, ce ({uc tu ne sais p;is
» antres maximes étaient :
B l'or avec la pierre de tou-
pnr l'or lui-rodmc qu'on
s hommes. Re'poods pour
, le repentir suit de près.
I la force en partage doit
a doiircur, pour inspii-er
plutôt que la crainte,
î toi-même.» Il n'est guère
il ait prédit au père de
▼ant son mariage, qu'il
I qui serait un tyran ; en
nite usurpa la tyrannie
int J.*G. y cinq ans avant
fax ëphore : il ne devait
Toir une bien grande dif-
s entre ces deux hommes
C— B.
[S, fille de Glëadas, fem-
>pompe, roi de Sparte,
s qne son mari avait été
er parles Arcadiens, alla
IjCS Arcadiens , touchés
T conjugal, lui permirent
s la piison où il était , et
la pour le &ire évader en
f vêtements avec lui. Thco-
rctourné à Sparle , trou-
i de prendre la prêtresse
mnisyCt les Arcadiens lui
i femme en éc1iMn<>e. Cela
endant la première guerre
, entre l'an 7^5 et -jsàS
— Chilonis, liilcilc Lép-
li de Sparte , fut célèbre
Hirment avec lequel elle
essivement les devoirs de
use. Elle aima mieux siii-
f en exil, que de partager
Cléombrotc, son époux ,
I sur lui. Léonidas avant
quelque Icmps après par
irti, voulut £«ire luouilr
alors elle prit sa défense,
€Jiu, À force de sollicita-
:,c>7
rriT
lions, qu'on lui laissât la ylc, vWv s'en
alla en exil avec lui , quelques instances
que fît son père pour la retenir.
C— R.
CniLPÉRlC !•'., le plus jeune dm
fils de Glotaire T'. , prit les armes
aussitôt après la mort ae son père, et
marcha sur Paris , dans l'intention
d'en faire le siège de son royaume. Sa
conduite en ce moment vient k l'appui
de ce qui est dit à TarticleCLOTAinK
I*^ , sur les raisons politiques qui dé-
cidèrent le partage des états du roi
mort entre ses enfants , puisque ce
partage te serait fait nécossairemctit
les armes à la main , si les lois n'avaient
pris soin de le régler; les princes de
cette éjpoqnc n'ayant et ne pouvait c
avoir aaatre destination que celle d'ê-
tre chefs des hommes armés, c'est-à-
dire des Francs, qui formaient encore
un^ nation séparée des Gaulois. Les
trois frères de Gliilpéric se réunirent'
pour le contraindre k quitter Paris , et
à s'en rapporter au sort qui lui doniM
le royaume de Soissons, Fan 5Gt.
Un an après ce partage, tandis qu'^
son frère Sigebert était occupé à re-
pousser les Abares, Ghilpéncenvnliit
ses états, et lui enleva la ville ilc
Reims. Doux ans plus tard , Sigclx rt
se vengea de cette invasion , et non
seulement il reprit les villes qui lui
avaient été enlevées , mais il s'empa; a
encore de Soissons, qu'il eut la généro-
sité de rendre k Ghilpéric. Gclui-ci ou-
bliant ce bienfait, lui fit encore la guerre
en 575 et 575 , jusqu'à ce que , se trou-
vant assiégé dans Tournai et réduit à
l'extrémité, il n'échappa à ce danger
que par l'assasiuat du malheureux
Sigebert , oi-donué par Frédégonde.
Ghilpéric eut aussi plusieurs dénielf's
avet' Contran, et ce fut en vain que
des hommes sages ménagèrent une
conférence qui eut lieu à Troyes , et
dans laquelle les trois monarques, se
5.,s r 11 I
touiJiant 'Uns ia mAin, promifcnl so-
leBodlcmctit de rester uuis ; maia celle
fromeMe fut presque auuilôt vtuléc,
et la destiiiee des trois frferei fut d'a-
voir toujours l'un contre l'autre les
anocs à la main. La pi'emiïre {enine
de Chilp^ric se nomnuii ^n^ounirs;
il la quitta par amour pour Fndr'gon-
ie, qu'il éloigna ensuite , afin d'epoii-
MT GaUuindc, fille du roi d'Espagne
Alhauagilde , et eœur de fiiuneliaut ;
mais reveuaot bientôt à sa nuttretse,
il la couronna . après avoir fait assas-
siner Galsuinde. L'assasnnat de celle
princesse fut l'origine de la haine que
M voiicrcnl Brunebaut el Frédégondc,
baine qui enfanta plus de crimes que
n'en pre'sente aucuoe aulre époque de
rhistoirc de France ; aussi ne doit-on
pas s'4<lonner si les anciens historiens
oot appelé Chilpêric k Néron et \Bè-
rode ae son temps. Il est vrai que
ces historiens étaient ecclésiaslîques ,
et que ce prince ne ménagea ni les
privil^es , ni les domaines du cierge' ;
mais ce n'est point unn rabon pour
révoquer en doute leur jugement ; car
le clei^, a! ors respectable par ses lu-
mières , luttait contre la barparie avec
lin courage qui mérite l'admiration de
la postérité', et la conduite de Clûlpé-
ric a justilié l'accusation porlec contre
lui. Malheureux comme guerrier , il ne
Iriompliaqui'pardescrimes; bel esprit
dans un siècle où le courage éuit la
première veiludes rois, il nefit servir
l'insIrucÛOD qu'il avail reçue qn'à ten-
ter des innovations ridicules; barbare
envers ses femmes, il poussa l'aveu-
glement et la (aiblcsie i l'yard de
Fréd^onde jusqu'à lui sacrifier ses
fils; eu accablant ses sujets d'impôts,
il excita des reVoltcs et une grande
croigralion parmi ses sujets , qui al-
laient chercher plus de bonheur dans
les royaumes voisins. Jouet de ses pas-
sions et des artifices de Frédégonde,
cm
il fut uussiué à CLclLc!, l'ai
rige de qiMratile-eiaq ans, t
rerciuit de la chai^sc. Des fa
ont assure que c« fui par Ton
femme , îosiniitc que le ni i
rait h venger le commeTa K
qu'elle avait avec Landri, sa
sa cour ; mab il 7 cnl à celt
tant de crimes , el %urloat lu
diesse dans les deux putis f
cuser réciproquement , qu'ile
de révoquer en doute la véril
i n culpatiun'q ui ne se trouve it
auteur contrmpoMiu. FredI
loin de fuir, enl nnconccvi
heur do se bire accorder la t
seul lils qui restât k QA^iA
de fils qu'il avait em de ifi
femmes. Cet cnfanl, <|ni n'ar
que quatre mois , Teciu it\
toute la France, sous le nom
taire II. La régence du w
Chilpêric fut donnée â GoDiri
enterre dans l'élise de Si.-^^
CIIILPÉRIC IT , toi A ,
monta sut le trône en ^\t
avoir mené long-temps une '
rée. Ce priuoe était le plus ji
filsdeChiUér'KlI.quifuli
en â'^5, ainsi que snn épooi
enfants , par des seîgneun
irouvèrcnt que cet a&eus m
so venger des in)urc« pen
qu'ils avaient reçues du rai. I
échappa au massacre de sa
fut élevé dans un monaslbr.
nom de Daniel , et se fit de
à-dice qu'il se consacra au »
l'Église. On ignore quand
le cloître pour laisser crotori
chevelure, àgne dtninctif
de la première race, ni ce 1
vint jusqu'au jour où Rainfra
du palais de Neuvtne »j)ih
le-Gfos, le proclama roi, "
Thiirri , fils uniqnc de D^
CHI
me jeunesse De pourait
iD parti de bons Français ,
; rappeler les héritiers du
s à toute leur dignité,
in d'un prince eu âge de
ir lui-même; or, Daniel,
nn royal de Chilpéric II y
je de quarante-quatre ans.
aSet k la tête des armées,
it arrivé à aucun de ses
rs depuis reléTation des
palais; mais il rencontra
f-BIartel, fils de Pépin-
i ennemi habile, în£%tiga-
me difficulté n'arrêtait. 11
dant d'abord sur lui quel-
les; mais, après avoir cte
blet, il finit par tomber
laîns. Charles-Martel lui
es honneurs de la repré-
Taocabla de respects, et
ui le pouvoir. Chilpéric II,
Tambition des maires du
trasie, et des factions de-
opsform^s parles grands
•r ic joug de l'autorité , a
i à tort parmi les rois £ii-
mibattit et régna trois ans
, et ne survécut que deux
umiliation d'être dominé,
k Atlignj, en 720. Il fut
)yon. Thierri, fils de Da-
suooéda. F — e*
FTELLI ( ViLÈRE ) , sa-
ste et antiquaire italien du
succéda, en i(i46, à J.-B.
la chaire d*cloquence et
grecque de l'université de
I obtint ensuite la même
celle de Pise , et ce fut là
une savante dissertation
1 marbre antique trouvé à
1 ouvrage qui soit resté de
intitulée : Marmor Pisa-
nore Ussellii^ et non pas
mnc l'a écrit Tiraboschi ,
;• ^QifUiU de Modèue^
CHI 399
in-4'** Quelqu'un , trompé par cette
mauvaise orthographe, diisaii qu'il ne
connaissait point ce Bis<:Uus, en l'hon-
neur de qui était écrite cette disserta-
tion de Cliimentelli, tandis qu'elle a
pour objet la chaise à deux bras, qui
était chez les -Romains un si<^e et une
marque de dignité. L'auteur y prend
occasion d'y parler de toutes les sor-
tes de chaises des anciens. Gravius a
recueilli ce morceau curieux dans son
Thésaurus arUiquitatum Romana^
mm, vol. VIL G — i.
CHINCHON ( Bernard Perez de ) ,
chanoine de l'église coU^iale de Va-
lence, né à Gandia ou à Jaen, dans
le 16'. siècle, publia les ouvrages sui-
vants : 1. le Miroir de la vie hu^
maine, en espagnol , Grenade, 1 687,
in-S"., et Alcala de Hénarès, iSBp,
in-8'*.; IL Historia^ y guerras de
Milan , 1 536 et 1 55*2 , in-fol., réim-
primée sous ce titre : Historia de lo
succedido desde el anno 1 52 1 hasta
1 53o , sobre la restilucion de Fran"
cisco Sforza en Milan, Valence ,
i63o : c'est une traduction du latin
de Galeaz Capella. Le même auteur
a composé contre les sectateurs de
Mahomet un vol. intitulé : ArUi-Al-
coran , sive contra errores seciœ
Machomelanœ, V — ve.
CHINIAC DE LA BASTIDE DU-
CLAUX (Pierre ), né à Alassac,
près de iirives en Limosin , le 5 mai
1741 9 s'était d'abord destiné à l'état
ecclésiastique, qu'il quitta bientôt pour
suivre la carrière du barreau. Il étu-
diait eu droit , loi-squ'il publia le Dis-
cours de tabbé Fleiiry sur les li-
bertés de f Église f^aUicane, a%^cc
un commentaire y par M, l'abbé de
C.de L*f au-delà des monts , à l'en-
seigne de la Vérité ( P;iris, Butard ),
1765, in- 12. Ce commentaire est
plein de recherches , mai» le zèle trop
vif da jeune auteur, et une partialité
irop diidcnle eu faveur du liiDscnis-
me Tayaut ciiir<iîuc à des «pres-
■ious peu mesurées , U cuup [jIu-
■ieurs critiijucs, auxquelles il repon-
dh sous ce tilre : Befiexions impur-
Uattes et apologétiques ior le nou-
veau tontmaitaire , elc. , Paris ,
i-jbe, in- 11. On lui a aussi altrifaue
une Dissertation sur la prêe'mîaenca
de l'épiscopat sur laprêtrise, i •)(iCt,
ii>-4''-> >'< '^ traduction du Traita itii
pouvoir des éfet}ues{i'jji,ia-B".),
compose' en paKu^ais par ^t, Pc-
reira. L'auleur se fil ensuite recevoir
arocal au paiicmenl de PaïU. U pu-
blia vers le même temps un Discours
sar la nature et les dcgmes de lare-
ligion gauloise , servant de prélimi-
naire à rhistoire de tEglise çaUi-
cane , Paris, l'^&j, in-ii. La cuni-
position de cet ouvra;;e ayant tourna
ion espnl vers les reclierclies des an~
tiquilês gauloises, il publia raniicc
suivante tSistoire des Celles, de
Pelloulicr, nouvelle édition , revue,
corrigée et au|;mentcc, Paris, 177a
<* 1771, 8 vol. in- 11, ou avol. iu-
4°- Cette é^iion est beauroup plus
ample que la pn/nière; re'diteiir y a
joint une Dissertatitm sur le temps
où la religion chrétienne fut établie
dansUs Gdules.-ilelierclieày prou-
ver que cet âablissement ne àite que
du a', siècle et non du i". Ses le-
chercbes sur les antiquités natiouales
l'éteudirenl aussi sur les premières
lois de la rnouarcliie. Bnluze avait Uïssé
un exemplaire de Fédition des Capi-
mlaires , cliargé de noies et de va-
riantes écrites de sa m^în; Cliiniac
s'en servit pour en donner une nu-
▼elle. 1 vol. in-foi., 1-80 ( ro^ez
BaLczE. ] Parmi les addîlious que
Gbiniac y fit, Jii trouve le traité de
Deroye : De tntssis dominicis. Chi-
niac publia à part, en fraoçiiis, la
pré&ea de la coUcctioa de 15aluze,
CHI-
sous le litre A'HUtoire dei
laircs des rms de ta prvi
seconde rare, i^ry. iji-4
existait dt^i lute iradiKtttin
calopivT, maài celle d« Qi
préfer^^Ienoiulouk le(r>ip|n
ni:tc était de racadéniîe de Mi
et de miclqiirs antrrs soôèié
re«. hétanl wnis aux rertic
drnil rrcle'stasiiqur. il pd
1 7H31 , une nuuvdio 6tilioa I
le de taaU'rild du pape ( 1
gny ) , Vienne [ P«rà ), 5 v»
cet ouvrage euyya de* eritiq
Cliiniac ne laixM pat MU
Oïl hii doit encore na £«Mi
tosopkU moraU, idoi, S
ë'. U avait ét<!, dau h»
gime, Iîeutejiaii(-|;«!Deral de
chausi.ee dTeerdie. Il oea
E laces de judicatart^ pendairii
ilion, et notamment celte d
dent du tribunal crtioiael de L
en 1796. Il s'y fit ranarq'
un esprit d'équité et d^.- mu
rare dans ces teoips-lâ. I
CHIMACDELABASTIDI
TstEu ), probablenicnt firèrei
cèdent, né en srpiotibrc 1755
en )uin 1802, ÂûtauLsi mea
racadémicdcMontnakaa.eleal
en «iciélé avec d'Ussiriix. ua
gé de l'Histoire lUtérainte
ce, publia par les béhédiâîiii
congi galion deS(.-Haur(f.lb
sur nn pUa bcaucmin trop <
pour les gens du monde, pMt^
douze pmuirn mlumct io-f.
savaut ouvra;;* ne voMqiKr
h Ru du 13'. siicle. Us dm
micrs vulumes de Tabrége pi
ensemble { Paris, 17^3, io-r
s'élri]d<'ut juiqu'i Tau 4'J>. '
tiij-e : Histoire de la UoJraWt
çaise, depuis tes temps lesfl
cuits jui/ju'i nos jours, ane
bleott du fTogrii des •ns ii
CHI
dde. Cet intéressant ourrage,
de nombreuses citations , de
*t de notes presque aussi ëten-
ue le texte , n'a pas été conti-
liniac s'est aussi oecupë d'une
ion des Commentaires de Gé-
eompagnëe de dissertations ^t
fl , maïs son travail est demeuré
»t; il n'en a publié que le to-
de la seconde partie , a?ec ce
M : Dissertation sur les Bas-
hrisy sans date ( 1786), in-
Y III et 5o4 pages, et une
B représentant l'ancien jeu géo-
|«e des Phéniciens, qui offrait
lion de la métropole de Tyr
«tes ses colonies; jeu qui, se-
meur, s'est conserve' jusqu'à
nrSy avec quelque altération,
nom de Marelle ^ et qui est la
figiiie des armoiries de la Na-
CcC ouvrage rare, est curieux
I recherches qu'il renferme;
est rempli d'idées sjstémaii-
dfmie extrême diffusion. L'au-
■il mapstrat de sûreté du 5*.
iaaementde Paris en 1800. —
c ni LA Bastide ( Jean-Hap-
■ort en 176B, est l'auteur du
jSiièle, ou Entretiens à'Aris-
M Philindrey Paris, 17(36,
G. M. P.
tf-NONG, le second des neuf
»n de la Chine qui précé-
fétabliasement des dynasties.
M de ce prince nous reporte
emiers temps de la monarchie
e« 11 fbt Fami et le conseil de
qn'oD regarde comme le fonda-
leeet empire, et il lui succéda.
els eurent bientôt lieu de s'ap-
de favoir |)our maître. Ccst k
on attribue la découverte du
peuple s'était prodigieusement
té font le long règne de Fou-hi.
idoits incertains de la chasse
pêche, la chair des troupeaux,
I CHI 4oi
les herbes et les fruits spontanés de
la terre, avaient été jusqu'à ce mo-
ment sa seule nourriture. Ces moyens
de subsistance devinrent insuffisants.
Chin-nong s'était appliqué depuis long-
temps à observer un grand nombre de
plantes , et à examiner la nature des
graines qu'elles produisent II en avait
remarqué plusieurs qu'il crut propres
à fi>urnir aux hommes un aliment sa-
lubre, telles que celles du blé, du ris,
du mil, du gros blé et les pois. Après
avoir fait quelques essais qui justi-
fièrent ses conjectures , il fit recueillir
une quantité suffisante de ces diffé-
rents grains. De vastes terrains furent
ensuite défrichés par son ordre ; les
premiers champs furent tracés, et ils
offrirent, pour la première fois, le
coup-d'œil agréable de la culture. Le
prince, ravi de ce succès, inventa plu-
sieurs instruments aratoires, parmi
lesquels est la charrue qui porte sou
nom , et dont on fait encore usage
à la Chine. Ayant senti la nécessité
du commerce et de l'établissement de
marchés publics , il régla la forme de
ces marchés, détermina les lieux et
Ics'jours où ils se tiendraient. On dut
encore à Chin-nong les premiers mé-
dicaments empruntés des végétaux. Il
ne pouvait se persuader que le sou-
verain maître au ciel , qui prodiguait
si liltéralement la nourriture à Phom-
me , ne lui eàt pas aussi préparé, dans
cette foule innombrable de plantes qui
couvrent la terre, quelques secours
contre les maladies. Plein de celte
idée , il étudia la nature des simples ;
il en exprima les sucs , en compara
les saveurs, employa l'eau et le feu
|)Our démêler leurs principes , et , à
l'aide de ces nombreuses expériences ,
il parvint à déterminer plusieurs de
leurs propriétés médicinales. Dans le
cours de cette étude des plantes, il
eut soin d'eu recueillir une de chaque
4o3 C H I
espèce cl de U déci ire , el il en fomut
nue sorlc d'histoire oâiurellc, qu'un
coDna'il $ous le nom îfferbîer de
Chin-nong, monnmcDl précieux qu'on
lui allribue cl qui subsiste encore. J^a
Cbiae c'Avait pas encore connu U
eoerrc ; çUe cclaU pour la premifre
Mis sous le rtgae de Cliiu-uuiig ,
dont les dernières anndes furent moins
tranquilles el moins licureuses que ne
Tavaicnt ele les premières. L'amour
des peuples pour ce prioi'« s'était iii-
■ensiblenieul aflaibli. Soit qu'il sf i'c-
posât avec trop de confiaocc sur l'an-
den aitachemcut de ses sujets , soit
que sou grand âge l'eût rendu mnius
•clifct moins ferme, II parut ne plus
donner les mêmes soins aux affaires
publiques. Ce relâchement dans l'ad-
ninislration éveilla l'ambition de quel-
^les-uus des gouverneurs , qui a<pi-
raient secrètement au trône. Le pfus
puissant et le plus habile d'entre euK
tflait Sunan-yuen, qui fui depuis le
câèbre Hoang-ti. Convoques par lui ,
les priocijiaux gouverneurs s'aïseu'
Uérenl, et le tésultal de leur déli-
bération fut d'engager Cliin-nong à
le démettre de l'empire. Ils lui en
firent faire ta proposition ; mais ce
pince avait vieilli dans l'exeicice de
la puissance suprême ; il ne put y
renoncer. Il Irailalcs gouverneurs de
iaclieuï el de rebelles, et il leva
des troupes qu'il Gt marcber contre
Souan-yuen, Celui-ci ne perdit pas
de temps pour rassembler les siennes
et celles des autres gouverneurs qui
ïui\3ient son parti. Les deux années
M rencontrèrent dans une vaste plaine
de la province de Ho-nau. L'action
dura trois jours, et l'on combattit de
part et d'autre avec un acliarDemcnt
qui n'a d'exemple que d.ins les guer-
res civiles. Le succès fut â peu près
^atpendantles deux premiers jours;
Buiï , le troisième, la vicloite se dc-
CHI
dara contre rarnwcîmpcrùle.t
obligée de prendre U r<ii*e, U
vetlc de cetk débite actalib U Mt>
heuroit Cbla-Doug. 11 SMxuob* mm
le poids de M iluiiWr , H botM
peu d« iours apii-s, l'an -aflgq mit
l'ère cbrclienne. Ce priucr eiUto»- J
teèiporain de Meitci , iitnùa n j
d'Égyi'Ie. F* peuple , tfth m I
mon , différa la piii»sauee sooviti™
Souau-jncn , el U |inicluDa e
renr, souï le iiotn de /'
CtilN-TSONC. . aiiinmcDtO
Ll, iS'.enpercnr de ladyi
Ming, monta sur trtrâoede
en i5-^t, n'étant encore Jg^f
dix ans ; s» taire el iroù m'
d'état eiercèrcni la r^cBoe tl
nislrèrent l'empire. Ce f
bonliciir d'itre âiné p
intégre et vertueux, e
de cet insiilntcur b
dues pour lui , c
pour la plupartdesieHI
Euueuii du luxe, il wi
3ui lui rappdairtil le t
êcesscurs pour les a
perles , « que les bijoux les pi
B cieux pour un cmper«ar et»
B personnes habiles, s II liil «
ses peuples, craint de ses eoM
respecté des rois de rOriaU.ili
plupart cUienl ses tribiitaim.I
salité de ceux-ci n'était |ms a
vain à sa protection ; il les cmir
sa puissauce , et se moulra U
pr£t h les défendre contre b
sious ctraugères. C'est ainsi
à soutenir nue guerre lovgaeÀw^ I
trière contre les Japonais, qaîRM<-l
formé le projet de s emparer drbO^ I
rée, l'un des rojaume» trîboLircttf I
l'empire cbiuois. Cette gucirr.'ja |
dura sept ans, fut m^Iêc de vx^ «l |[
de revers , de suspensium tTaratt d j
de iiéguùiûons, qui ce pwritni'
CHl
r les deux puissances. Les Ja-
, quoique très affaiblis i>ar leurs
, étaient déjà maîtres dune par-
1 Corée; mais ils sVmpressèrent
icuer , aussitôt qu'ils eurent reçu
relie de la mort de leur souve-
Plde-Jos» ( Voy, Fioe-Jos. ) En
, le jésuite Mathieu Ricci , après
issuyé raille obstacles , dont son
;e et une patience inaltérable le
triompher, parut à la cour
kiof; ; il y fut favorablement ac-
parChiD-lsong. Ce prince, mal-
ftposition et Us remontrances
Miiial des rites , permit au mis-
ire de se fîier à la Chine et d'y
!r sa loi. L'administration de cet
eor fut sage, pacifique et heu-
Les Tatars , ces éternels enne*
I la Chine , furent contenus dans
(étendue de ses frontières , et il
ir tranquillité peut-être moins à
ssaoce qu'aux concessions gra-
I qu'il sut leur faire à propos,
diot, mal{;ré tous ses soins pour
rverlapaix, elle fut cruellement
ée d^ns les dernières années de
. Ccst de b fin de son rè'^ne que
:ks premières insurrections des
(■anlcheoux, qui , devenus plus
ieux sous ses successeurs , con-
ent et consommèrent cette mé-
ile révolution qui renversa la
lie de Ming , qui avait subsisté
loîre pendant deux cent soixante-
lus, sons seize empereurs. Ces
I, en i5i8, n'étaient encore
e horde obscure , que faisait trem-
n oMiidarin chinois ; en i644 y
iieiit les maîtres de l'empire ,
possèdent encore aujourd'hui.
tsong négli{;ea de comprimer ces
«rs mouvements , et il ne parut
itl y attacher que peu d'iinpor-
II mourut en 1610, après un
«le quarante»huit ans. G -- R.
[lOOCÀRELU ( Baatisueiu ) ,
C H I 4o5
jurisconsulte napolitain, né en i58o,
mort en 1646, rassembla un grand
nombre d'ouvrages, tant imprimés
que manuscrits, sur l'histoire de sa
patrie, dont il avait fait uneéiuHe par^
ticulière, et en composa lui-même
quelques-uns, entre autres : L AntiS"
titum ecclesiœ napoUtanœ catalogus
ah apostolorum tempore ad annum
l64^y in-fol., sans date; 11. De il'*
lustrihus scriptorihus qui in ciuitatê
et regno Neapolis ah orbe condito
ad annum t6^6 Jloruerunt , publié
d'après le manuscrit di* l'auteur , par
Jean Vincent Meola, Naples , 1 700*
tti , a vol. in-4'.9 on y trouve une
courte notice sur la vie de fauteur.
Suivant le Toppi, on ne doit point
ranger cet écrivain dans la classe des
Gompilnteiir> ordinaires. Plusieurs cri-
tiques ont égalenjent porté de lui un
jugement avantageux. W— s.
CHlOCCO ( AwDR^), professeur
de médedne k Vérone , sa patrie , ou
il est mort en 16^249 cultiva avec suc-
cès la philosophie, sous les rapports
de l'histoire naturelle, et embellit mê-
me des charmes de la poésie les pré*
ceptes de son art. Il est auteur des ou*
vrages suivants :\, De balsami naiu^
rd et virihus juxtà Dioscoridis pla->
cita, Carmen^ Vérone, i5<)6, in-4''.,
petit poëme didactique ; IL De cœli
FeronensiscUmentidy ibid., 1597,
in-4". ; IlL Quœstionum philosopjà"
carum et mêdicarum libri tres^ Véro«
ne, iSgS, in-4'.; Venise, i6o4, în-
4 '. ; IV. Fsoricon , seu de Scabie li»
hri duo , carminé conscripti , Véro*
ne, iSgi, in-4*'.; V* Commentarius
quœstionum qnarumdam de Jehre
mali moris et de morbis epidemicis ;
item Dispuiatin de sectione venœ in
ohstructione ab httmorum qualittUe^
Venise, 1604, in-4'M VI. Muséum
Francisci Calceolarii junioris , Vé-
Tont^ iiyx%, ia^'fuL ( f^'cjrex Cal-
26m
4 «4 ^'Rï
4.K(,i.Ai>.i. ) Des biblioçraplics en in-
(liqmiit une .mire cilition iii-4*'., fi*ilc
dans 1.» m«Miie vilh*, en iGij; mais
il (5t JuiUcux (|iiVI!e existe. Les des-
iiiptioiKs s».' rosciiinit de IVs[»iit du
Icinps el de l'il.il où et it alurs l'his-
toire na!iirell«'; elle.s i»\iiir pas la pré-
cision de eilks (pie Ton l'ail aujour-
d'hui , <t sont surchargées de trop
d'eiudiliun. (^e hvir, interes-ant j>ar
son siiji t et par IVpoijue (ui il parut,
est i\in de."» premiers que Ton ait pu-
blies sur Cl lie matière; il fut dedic,
pu François ('. «leioiaii, le jeune, à
Ferlinand de (ion/,aî;ue de Mantoue.
Vil. De coîlt'f^ii f'erouensia illns-
iribits inedii'iy et plulo.sophis , qui
cuUcv^ium, pairiam^ et honas artes
illustrarunt, Nèrone, it)».3, ir-4°.
D— P— s.
CHION, natif d'HeVadèe, ville du
pont, vint d.Mis sa jeunesse à Alhè-
iies, et fut un îles di>ci|»les do Platon.
Cleanpu'. son concitoven et son eou-
diseiple, sVtant rendu tyran d'Hera-
cle'e , (îhion v retourna dans lerlesseiu
d'alfraneliir sa patrie, et, avant asso-
cie Lcon, Kuxrnorct «pielque^i autres
à s'in pro;et, ils entourèrent (llèarque
au niomenl où il était occupe à uu sa-
rrifirc, et Cihiou lui porta un coup
d'e'pee, dont il mourut peu de jours
après, fan jVt avant .!.-(.. (le que les
(irers, à celle époque, appelaient la
liberté, nVl.ut autre chose que le droit
qu'un j)arti s'arrogeait d'en (qq)rin)er
un autre, et le peuple, «jui avaiteu re-
cours à CJeaniue ])our se soustraire à
la lYranni<'d«s j;rands, ne s'empressa
pas «1»' prciuire \v ]).nti des coiispira-
tf'urs. Ils lurent «loue tous saisis, el
iSalvrus, tVere de ()lèar(pie, les iil
mourir. Il nous i« sle ili\-se|)t lettres
sous le nom de (.l:ion; elles ne sont
lias |ilus de lui (jue ecllrs (pic nous
avons s(uis 1( s noms de piuMCurs ^r.inds
Louimc5 de 1 antiquité. Uu le» trouve
CHl
dans diverses collections , et sepàrf-
ment, en grec , Venise, 1 49*); en ^fC'^
et eu latin, avec des note» et une ta-
ble, pur Jean-The'ophiie Gober, Dres-
de , 1765, in-8 ., édition revue »r
trois manuscrits du 1 5*". biccle, qui m
ti'ouvent à Florence. C— 1.
CHIKAC ( Pierre ) , naquit es
iG:lo, à Conques , petite ville en
Rouer{:;ue. Ses parents, peu fortunés,
le destinèrent à Tétat ecclcsiastiqne.
Après avoir fait ses humanités à hho-
dez, il se rendit on 1678 à Mont-
pellier pour y étudier la tliëologie.
Place clicE un pharmacien en qoaHlê
de précepteur , il y puisa le goût de
la médecine , et ne tarda pas â s'y
distinguer paruû les élèves de riiiû-
vrrsité. Michel Chicovneiu , qui en
était chancelier , lui confia TéducitioD
de ses enfants. Kxtrcrnenirnt Lbo-
rieux et très assidu aux h çons ps-
Miques des professeurs , Chine frf
bieiit('it en état d*en donner lui-iucof
de particulières, Uevclu du doctort
en iOvS5 , il obtint en i(>8- ucf
chaire quM remplit avec autant &
zèle que de succès. Nommé en iCiQi
médecin de Tarmée de C4taloî;nf,
commandée par le maréchal de ^La '-
les, il parvint à guérir très p^^.»InJ•t^
meut et à l'aide de mo\ens trf»
simples une dysseiiteiie épidemi^L?
qui fusait de grands ravajzes. Il t'
quitta ces fom luins qnp pour occupt"
Cl Iles de médecin du purt de Ko'hf-
fort. Atteint lui-même de lVpideni:«
meurtrière (jui régnait d.uis ciite ti-îc
insalubre , il fut traité selon Ki icc-
lliodequ*H avait indiquée , cequi nVu-
])ccha pas sa convalescence dVlieijs-
gue et pénible. Au bout de deux:u}>, ,
il vint reprendre sa chaire à Muut* j
pellier , et le concours des Hcves y liil /
plus nombreux que i.iniai.«. AppeJ^^^o
i-jot), par le duc d'Orléans, depoi*
lej^ent^ A suivit ce prince diiisics
CHI
[nés ^Itali^ et d'Espagne , re-
ec lui à Paris , et fut choisi
m premier mëdecin en 1 7 1 5 ;
uutes les faveurs , toutes les
s se succédèrent rapidement.
î tn 1716 du titre d'associé
le Facadémie des sciences, il
ça Fagon dans la surinten-
li»)arcun royal des Plantes , en
reçut des lettres de noblesse
189 et devint, en inSi , prc-
nëdron de Louis XV; mais il
t pas long*temps de celte place ;
noumt à Marlj le I'^ mars de
t suivante. Chirac avait une ambi-
tnesurée, et une vanité ridicule;
ait être l'oracle de la médecine,
nme il pouvait distribuer des
is, «ne loule d'adulateurs jus-
|t oeCte orgueilleuse prétention.
ifiit vivement établir à Paris
!adémie de médecine, qui devait
poadre avec les médecins de
s hôpitaux du royaume et des
Strangers, pour leur proposer
inèdes à éprouver dans les dif-
es maladies, recueillir soigneu-
A le résultat de ces expériences ,
pie les observations fournies par
rture des cadavres, et former,
i moyen , un corps de médecine
sur des £siits avérés. La feculté
iris, )alouse de ses privilèges ,
B crut compromis, ut échouer
qel ntile ; celle de Montpellier ,
oupk , adopta , contre le vœu de
ncietts statuts, un autre projet
ee n'est point ici le lieu de dis-
ks avantages et Icsinconvë-
k Elle reçut des docteurs inéde-
binirgifns, seulement pendant
de Chirac. Cet homme, dont la
iCtoo s'cac soutenue pendant de
es années, n'a pas laissé un seul
ne véritablement digne de la
nié : l. Lettre (à M. Uéçis ) sur
melurê des cheveux et despoUSy
CffI 4o5
Montpellier, 1688^ în-ia. L'auteur
compare la racine de ces filets délicats
à celle des plantes bulbeuses , indique
leur mode de nutrition , d'accroisse-
ment , et les altérations qu'ils éprou-
vent dans cette singulière maladie p
connue sous le nom de pUt/nie polo»
noise. Placide Soraci , jeune médedn
italien , fit imprimer une réponse
dans laquelle il réclame la priorité de
la découverte que s'était attribuée
Chirac IL Dissertalio academica^
in qud disi/uiritur an incuboferrum
rubiginosumj affirm., Montpellier,
i6g^, in-ia; lU. Dissertaiio acor
demiea , in qud disquiritur an paS"
sioni iliacœ ghhuliplumbei hjrdrar^
^ropne/mvii2i, Montpellier, i694f
«n-ii. L auteur se prononce pour la
n^ative; il explique assez exacDement
l'invagination des intestins* IV. Da
motu eordis , adversaria anafytica ,
Montpellier , 1 698 , in- 1 1 ; rapsodie
pitoyable sous un titre spédenx.
V. JLettres sur f apologie dé FieuS'
senSj Montpellier, 1698, in-8*. L'il-
lustre anatomiste Raymond Vieus-
sens se flattait d'avoir démontré le
premier l'existence d*un acide dans
le sang : Chirac revendique cette dé-
couverte purement imaginaire. VL
QuœsUo medico^chirurgica de vul'
neribus : uwàm ahsolutd suppura-
Uone , ad promovendam cicatri"
cem , etc. , resp, Ant, de Jussieu ,
Montpellier, 1 707 , in- la. Les succès
que Chirac avait obtenus de Temploî
des eaux de Balamc, dans la guérison
d'une blessure grave du duc d'Oriéans,
le déterminèrent à publier cette dis-
sertation, qui fut traduite en franç«iis ,
il Paris , tn 1 74^ 9 avec l'opuscule de
Fixes, sur la suppuration des parties
molles. VIL Observations sur Us
incommodités auxquelles sont sujets
les équipages des vaisseaux , et la
manière de les traiter , Paris , 1 7^4 9
4oG r.HT
jii-S . T.a tliosr (IcCliirPC, sur Tin-
nilK'oii «H>(li'iii.4i" , siMiîcmie p.irJ.H.
<li'l\n*ml, rrih>ui la p.issioii ilnqnc,
ri |ilu^inir> aiilro , uni oU* tr.idiiitt s
cl jiil>'!C( s \.iv hiuliiu". rcuiiicN iiiix
<lI^S"ll.lllon.s (i ('(insiill.iiii.uisdc vSilva,
Vhiis . I " i 'i . •> vol. in- 1 'jt. Tons le,s
ou^ r.i,;cs il« r.liii.ic. boni drli^un's ptir
nn Nt\lc .ï l.i f«is incoiMil. oliscnr et
rcrlniilic'; ia pliiji.nt d< st> ihcoics
&onf ( rroncc'». ><• snliil-il pas de dire
q'i'i' nHiNait il la polc , à la ^a^i(.'l(■,
»T la j^iK" ninn<' , l.i | nipiit'fc» cuîila-
jiiniN»-. (i (juM a\ail 1* ii I dani;irtiix
i\(' scduirr "fN (Irvrs par* «rllc l'au^sc
d<»riri!ic. ; rayez (Ihu.ovm.au ^ ?
On doit f nroK Ini rr|>roriii r sun in-
JMsIc nic[)ii> pour liipp', cialc cl (ia-
lirn. (',.
CHïlUNOSv' l'irnnK:, jcsnilr .s-
paujnol , ne a Onshùi , pa*i>a nno
prandi p.irlic dr sa \\r dans It s Iles
1 liiiippincs , (.1 nicuiiit à Manille m
i()j4 , .v^ô d«' soi\.inli'-dix-lniit ans.
Dans nn'dr >r> A<»yi;;<sà Iminr, il iit
im|îiinii'r mw rrlaîion drs tia\an\ ilvs
mi^-.ionnaii< s de soii oidrrdans Irs
l*lnlipj in> s : In-litcum de Fili/.'inas ^
r /<> fjitf m ('lliis a hedio la anu/ui-
niii ilt' ,1 II S. , [{onn-, l'in J . in .J"*.
— (aiiî;î\«)N Jean \ irlii;irii\ tiini-
taii'' dr '«r.nalr-, cunsfillcr pi;;(' de
la r.ii i!.ii:> i-i\W \\\\c l'I dai>s cd.r do
(v>r'ion('. fit injpjiinir . vu (.s|>ai;nol,
lin Hn'ii" /nytnritiue r/V'^ f>er.seiii-
ti<>ri^ (jHt' l' F.'jiîisf. a SiUifïvrU's di'i'iiis
son (>7i::inc . (innailr, i")!)^, in- 1 '.
■ — ( nii'.i>(>> i)r.> M.AZAK II iùinand\
jfsiîj'f. ii,> ;, (; 1. |j(,|. j»r«'lo-.sa l'Kcri-
turo -Sainti' à ANala d( Hoimits, (di-
l'iiM . <■•■». (i. mer du dur d'«)iivaiès,
iuf jm -1 <i:nii (h- PI i!ip|>c IV, cl
ï7' onn:t , w i()|«». S n Comtnentaîre
la m ''iU 1'^ jro\ Cl lies dr Salooîon fut
lin pfir.M* a i'.ris m i^iif), in- fol. Sa
drttn^c Pir> iimnarid.iid Dcipurœ
viiî^itdi cuiiLcplione y a eu quatre t'di-
CHI
lions, Âlcala, i6i8 ; Paris, i6aS;
Co opnr, \iyi\ et îHii. V— ve.
C.HISHULL ( ËOMoifD ;. né à
lAWurth dan.s le couitc ilc Btdford,
\ers i()Ho , se distingua de Ik'dik
licurr par la vivaritc' de boii esprit. ff,
dès Tau I (^()-ji , publia un pinime latin
sur la bataille de i.i Ht.'^ur. Après
sVire livre' à iVliidc des laiij^es ar.-
ci'iiiics, il obtini, en iCîpS, la p'ace
di* vo\ap;rur iiistitucV par le collegrde
Corpus Chmti à Cs^ford. Il se ren-
dit dans le Levant , où i] paitrourct
les diirerei:les conirées de la (irèce,
cl lui nouimc cl<.apeUiu delà flcto^^
rie anglaise à Sniyrue, rinploi qu*il
exerça jusqu'au conimrnremeiit de
i-oi. Revenu en An:;letcTrc, il fut
nonnu(f,cn 1708, recleiir de "^Val-
tlianiptou en Ksm x. ; m i -j 1 1, cb^p^
lain de la reine Anne. 11 s'occupa al«:n
de léunir les nomlmux uwtcii'^HX
qu'il avait reeuciîlis dans stm voya;:-,
et, après dix ans d'un travail ir ter-
rompu par de longues et doulou-
n'uscs m<i!adies, il publia sou m-
viape , intiiulc .-ïntiqttitutes .^i^iaùct
christianam œram antécédentes ,
etc.. Londres, i^.'S, in-f«»l. , f»;.
CV'^t un rcuu'il précieux d'iusciip
liiiis ri de niunuinonts déc(»uvtr»
parlieulièiruinit dans la ("îri-ce asia-
tique par (Jushull lui-même ou p-r
ses amis. Ou v trouve la fameuse
iiisrripriou de Sip;ee, en earacltrfs
pncs loustrophedon , l'un des plas
anciens tni.uumcnfs connus en ctllf
lanuue ; il en avait déjà publie wnt
deseripiiuu séparément, Loiidrt*.
irn, in -fol, à laquelle il joi^î-t
un supplément ( ibidem, 172%"*-
fol , et Leyde, \']\\'] y in-8 .' le
seul monument lalin qui sV trourf
est la copie du tesLiment j'.4ui;u>:e
pravee sur mai lire, et déposée dans
le temple de cet empereur à .\ncvrf.
Cliisliull csl mort le 18 mai i -33.00
GHt
i loi quelques poésies latines et
MTrages de controverse. C'est k
qu'on lui attribue la Disserta-
snr les médailles frappées à
Tne en r honneur des médecins;
est du docteur Mëad , qui Ta ré-
e sur les notes et observations qui
Mit élé communiquées par Cfais-
9 cl qui Fa fait imprimer à la suite
M Orado harvœiana,eni']'i^ ,
\ réimprimée à Gottingue, l 'j^S,
d a publié la relation du voyage
bîthuU en Turkic, et de son retour
adeterre, i747,in-fol. T — v.
Hl-TSONG, II*. empereur de
jnastîe chinoise des AUng , na-
cn i5o7, et monta sur le irone
5ii. Ce prince augmenta le nom-
la ces souverains passifs et nuls
k titre seul de la naissance ap-
', pour le malheur des peuples ,
{•uvemement dos empires, il ne
n nécbant ni cruel; il eut même
rcrtos et les qualités aimables de
Une privé ; mais lliistoire lui re-
lie justement de n'avoir pas eu
s dTuD empereur. Faible , crédule
iptntitieuXy ami de Foisivetd et
I mollesse , il parut ne s'occuper
regret des soins du gouverne-
L Dès les premiers jours de son
ty rimpératrice douairière s'cm-
M de bire arrêter et conduire à
iaf je mandarin Kiang-ping,
ri du dernier empereur , homme
ertdlement détesté , et qui avait
lé fempire par son avarice et ses
«usions, n fut mis en jugement ,
lamé à mort , et ses biens con-
lés. On trouva chez lui soixante-
caisses pleines d'or^ deux mille
: cents caisses d'argent , cinq cent
lotres remplies de lingots d'or et
^nt mêlés y cniatre cents grands
îi tant en or qu en argent ; uu amas
lîgieux de pièces de soie les plus
», une énorne quantité de per-
CHI 407
les , de diamants et de pierreries ,
et une iiiGnité de bijoux du plus
grand prix. Sous le règue précédent ^
un autre (avori du même empereur
avait subi le même sort, en iSio.
Ses biens furent également confisqués,
et les perquisitions qui furent faites
chez lui y firent découvrir les som-
mes suivantes : i °« 24^>ooo pains
d'or , chacun du poids de dix taëls ,
ou onces chinoises , lesquels réunis k
57,800 taëls en monnaie, ou plutôt
en morceaux et en fragments de même
métal , formaient une somme totale
de !i,457,8oo taëls d'or(i); a**, cinq
millions de pains d'argent, pesant
chacun cinquante taëls, et 1 5,o85,6oo
taëls en monnaie; total en argent «
a65,o83,6oo taëls ( a ). On trouva
de plus chez ce fsivori disgracié
deux téou (3) de pierres précieuses ,
deux cuirasses dor, trois mille an-
neaux de même métal , quatre mille
cent soixante-deux ceintures ornées
de pierreries , cinq cents grands
plats ou bassins d'or, des habits sans
nombre et âes meubles qui , par leur
magnificence , (Calaient ceux des pa-
lais de l'empereur. Ces fiiits , qui ap-
(i) Le taét^ ou once chiooiie, ett à
gros. L'or et Pargent ne sont pas mon-
nayés à la Chine ^ cet métaaz y circulent
en nnorceaax irréguliert et amincis , qu'on
coupe et qu'on pèse , selon que Texigent
Icj transactions du commerce.
(a) Le taël tTargent vaut 7 liv. 10 s. ,
monnaie de France. Le rapport de For à
Targent varie à la Chine selon les circons-
tances ^ mais, le plus liabituellemeut, ce
rapport de for à Targent est comme 17
et demi à 1.
(3) Le téott est une mesure de capacité
dont on se sert p<iur mesurer le riz et le
blé. La quantité qu'elle en contient pès«
treize livres , chacune de seize onces; dis
léuu forment le tan ou cfte , autre mesure
qui donne le poids de ceat trtntt livret.
CHI
Earlinine&t aux temps modernes de
i OnDr , nous ont juru mmif-r d'être
reiDsrciués. Quelle doit donc cire la
fTOiiiffense opulence de cel e[n|iire,
puisiju'un seul homme en place cl en
laveur peuli'j rendre coiipabled'aussi
énormes dép réda lions ? Mais «ce-
lions à l'enipereur Cbi-tsong. Sun dé-
guûl pour le travail t-l les alTaires ,
Sun apathique insouciance soi les ctc-
ncment), escilèrful la cupidité desTa-
tan, qui, pendant presque tout la
cours de son tcffle, ne C(»5^^enl d'in-
fester ses frontières du nord. Ils brû-
laient les villes . ravagraient les cam-
pagnes, enlevaient les bestiaux et tes
nabilants , et ne se retiraient que
chargés de riches dépouilles. A leur
exemple , les pirates du Japon cl des
Iles vuisinrs eieifJiicQl le pillage 5ur
les côtes méridionales, dont ils sac-
cageaient les habitations. Ce n'est pas
que les uns et les antres ne fussent
quelquefois vivement repousses , et
obligés de se relircr avec perle ; mais
ces cfhccs passagers ne les cnipé-
chaienl p-*« de renouveler leurs cour-
ses. Si Cbi-tsong se refusait à tous les
soius du gouvernemeut , U n'eu était
cependant pas moins occupé dans l'in-
léiieur de sou palais. Pendanl les pre-
mières années de son r^ne, U s'était
cpiis d'un beau feu pour la poésie,
cl passait toutes ses journées à com-
poser des vers. Il les lisait à ses mi-
nistres, et ne voulait point qu'on par-
llt d'autre chose à sa cour. Ce ridi-
cule lui attira, de la part des tribu-
naux, de rcs[>ectueuses, mais vives
remoulranees , auxquelles, en mctro-
maoe passionné, il ré|>oiidit que la
céleste poésie n'était nullement in-
cotnpaiime avec la dignité et les fonc-
tions d'un cntpricur. Le goût de ce
prince pour les vers fil place à un
autre plus sérieux , qui le domina
pcndaut le mie de Ht vie. Il s'iufa-
OHI
tua de U chtmèfc i|t)i ami d$ i^
tant d'autre* empcnnn de h Om»,
]}rs bonm iropOKimn OTvmnnu éi
lui Elire découviir le omnap ^
Srocore t'immorlaltl/. La RcWkt
B ce secret merv«ill>eia Toccap* in-
lors tout entier. Il s'cQlonndeb'aH
bo-chang et Lia->*e, k'initia iImu Im
pratique* luperxlilieaic» , qu'il njé-
tait au milieu de se» r<tnaics daMiM
paUis, fil anprlcrdnptDviamfM
de* rhef:! (le cd bouiM qd m-
saieal pour fire les plus baladai
cettetcicucr, cl donna (les ardmpM
qu'on lui ndicssil tous le» linti fa
traitaient de cette c<Mti|Ki^iiaB i^
Icrieute. Ou lui ra fil puict f^^l
sept reut I iiii iiiTi Ml iif iiilmiii Bî
les rr présentai ion s à» >cs mÎH
i l'e!
mpie de !
si cruellement dupes d'une vtitt-
ble illusion , ni la mon miat io
docteurs qn'd regaidaii taami >b
maîtres, et qui avaînil dirigé Mt »
cherches, ne purent le &ic» nM*-
cer à sa Ghimire Lint i|ii1l ta n
sauté; mais it ouvrit là jm fi
qu'il se sentit attcii»! d« k mWt
qui le conduisit au InnbeaH. Il K*-
lut même reconnaître
de j^
X* d« «a»
erreur par uuc
dicta , et qu'il ordi _,
après sa mort. Celte eipèn «. —
ftssion publique, «i ce nnace «il
UD courage ci une granoew fiw
qu'on ne semblait |>«s devoir ai»-
drc de son caractère frivole et io**'
ciant , était conçue vn en Itrma-
a 11 ; a quaranle-dnq amqiieit«M
» sur le Irone. Mon devoir <ïût A»
■ norer le Tien ( le Seigneur ib àelj
Il cl d'avoir soin de mes peuple*;»
» pendant, animé du dëir or ^i^
• ilicr du suuUnemcnl aa\ ntf
■ dont j'ai presque lut4oun clé i-
» fligé, je me suis bisse sêilMn )K
» des inipuilcun , ipii me pomt
CHI
lé secret de me rendre im-
L Ce délire m'a fait donner
luvais exemple k mes grands
mes peuples; je prétends le
sr par cet écrit , que je veux
public dans tout l'empire
ma mort, v L'emneremr Cbi-
ounit en i566, clans la 6o\
B son âge. G^— a.
rSOU,*-dutrement HOUPILAÎ,
BLâI-KHAN, £»ndateur de la
lastie chinoise , appelée la dj-
!S MongouSy ou des Fuen, Ce
pedt-fils de Djcnguis-Kbân ,
m digne de son aïeul par ses
guerrières y et fut eu même
QÊity sage et bienfaisant Né
\y il tacoédiàj en 1:160, h sou
mgko-Khin , et fut proclamé
ir des Moghois dans une as-
eénërale des Tatars. A cette
» les Mogbols , ou Mongous ,
mahres de Pé-kinc et de toute
) septentrionale de la Gbine ,
raient conquise sur les Kin,
'atars orientaux que les Mant-
actuels reconnaissent pour
icétres. Les empereurs de la
ï des Song, cbassés par les
provinces du nord , s étaient
au-delà du Kiang , ou fleuve
lans les provinces méridio-
: avaient établi leur cour à Nan-
Mipilaï-Khân, armé de toute
ince des Mongous , et déjà en
on de la moitié de la Chine ,
aturelleraent faire entrer dans
els rentière destruction de la
i des Song. Cependant, il ne
lit pas , et envoya plusieurs
"C acs propositions de paix,
rait contenté que les Song lui
nt un léger tribut , comme tant
royaumes qui se reconnais-
fpendants de la puissance mo-
nais les derniers empereurs de
nastie; princes faibles et do'
CHI 400
minés par des ministres inhabiles et
présomiitaeux , parurent rechercher
toutes les occasions d'irriter le mo-
narque tatar; ils firent arrêter et re-
tinrent long-temps prisonnier un de
sies ambassadeurs , et en firent as-
sassiner un second. Ces insultes dé-
terminèrent Houpilaï'Kbân à ne plus
user de ménagement En 1167, il
donna l'ordre k ses sénéraux de pas-
ser le Kiang , et d'attaquer ce qoî
restait aux Song de l'anden empire
Chinois. Plusieurs armées entrèrent
par différents points dans les pro-
vinces méridionales , et , malgi^é la
résistance qn'opposèrent les gouver-
neurs des places fortes et la plupart
des généraux chinois à la tête de leurs
troupes y elles j obtinrent des succès
constants, que Csivorisèrent la Ucheié
et la perfidie d'un grand nombre de
mandarins en pUce. Cette guerre dura
douze ans, et fut remarquable par
une foule de traits sublimes de cou-
rage et de fidélité de la part des Chi-
nois pour leurs anciens maîtres. Ce-
pendant, ceux-ci succombèrent; les
Mongous s'emparèrent de là capitale
des Song , et y firent prisonniers l'em-
|)ereur, jeune prince âgé seulement
de sept ans, et rim|>ératrioe-régente ,
sa mcre. Toute leurcour subit le même
sort. Le général de l'armée victorieuse
se liâta de faire transférer ces illustres
captifs à Pé-king , où le monarque ta-
tar les reçut avec les égards dus au
malheur. Deux frères du jeune em-
pereur, enlevés de la capitale et con-
duits- dans les provinces maritimes
par un parti de Chinois fidèles, sou-
tinrent encore cette guerre pendant
quelque temps ; mais les efforts que
firent en leur faveur leurs braves par-
tisans ne purent les empêcher de
périr tous deux misérablement. Ainsi
finit la dynastie des Song , célèbre par
son goût pour les arts et les lnues
qiiVIlr proii'gea , tt qui avMt gouvrrnii
tACbiijcttiii'antiroisceuldix>n(>ufjus,
smis dix-huit empereurs. Miîtrcdela
Chine enliirre , HoupiUi-Khdn prit le
nom de Chi-tsou , et s'occupa bientôt
de Douveaus pritjris de can(]u£ie. Il
lenla celle du Japon; mais sa floHe,
luoiitce par cent mille liomiuès , Tut
ie jouet des vents et de la tempête,
et ne parvint pas jusqu'iiiix folcs
ijuVIle drvaii eOT-ihir. I^ Hotte {.ipo-
naÎH tomba *ur les débris dispersés
de celte expédition , et masMcra on fil
|)risauniers un nombre prodigieux de
Mongous et de Chinois. Chî-tson fut
plus beureux dans la roniprfte da
royaume de P^u ( Vé^) , que ses gê-
nera ui lui soumirent. Plusieurs d« se»
floiips , envoydts daus les mers an sud
. de Chine, smimii'enl à ses lois dix îles
qualifiées du tirre de royaumes, dans
le nombre desquelles se IrouTait U
grande île de Sumatra. Aucun prince,
connu dans l'histoire, n'a régné sur
une monarchie aussi Tsste, nî com-
mandé k autant de peuples. L'empire
dp Clii-tsDu comprenait la Oiine et
lii Tatarie chinoise, le Pégou, IcThi-
bet , le Tong-king , la Cocbinchine;
d'autres royaumes h l'occident et au
midi do U Chine, ainsi ipie le Leao-
long et la Corée au nord, se recon-
naissaient sous sa d^ndance, four-
nissaient des troupes à ses armées,
et concouraient à alimenter son tré-
sor. De plus, tous les princes de sa
maison , qui régnaient en Perse , en
Assyrie, dans le Turkestan , dans la
grande et pefiie Tatarie, depuis le
Dnieper jusqu'à la mer du Japon , et
depuis les Indes jusqu'à la mer Gla-
ciale, étaient ses lieurenaiits, ses vas-
saux, et lui payaient des tributs an-
nuels, en sa qualité d'empereur de»
Mt^hols.JaraaisAlexandre-le-Grand,
ni les Romains, ni Djenguis-KhJin , si
souvent cités pour leurs imncascscon-
CHl
qn/lTR. n'ont \nm Jme
aussi étendue fur r«Ue de Cki-hoi,
monarque cliinoi» a pàtit txtnaa, *
que ne ciicut point nos m>ibi« tir
loires moderne». Lr* bÎMonnu <1^
noi) parlent peu avantittclitcnKni Jt
ce prinrc , parce nu'il artit cnnç«
Icnr patrie ; mai» lu Moçliolt U fr-
gaideni . i jiuto tkrr , cohubt Ta
des plus Mges et des j>lm oditm
de leurs nmvrraiit*. Il fll At fotia
choses à la Clitne, et y lioi b<s-
diiite d'im munnrqiu éclairé , juMtS
bienf.liMinl. Un <le te» gcnfnux, W-
daut les guerre* qui ciircnl Un w
les proirinces mrrMtoiulM, «nilU
prisoBniers jusqul trtuls taîkOi-
nois, qu'il avait vendus oonuae »•
dares. Chi-tsou les fil racheter, tf
leur rendit la liberté. Ce firince )M)I
' la gloire , et »<• montra jabn dl
faire bénir son rtgD«' PI de l'iltostiv.
11 rougit de la titsticilé baHui* te
Mongous, adopta les imrurs àt» Q^
oois, étudia leurs lirres, et ; pd*
de sages mnnimes de gouTentenol
Il accueillit les savants et les pv*'*
lettres , sans disiinctioii de pars dd>
religion , leur accorda de* pfîeil^
honoraUes, et Tonltit qo'iU faât
cicmpis de tributs et de siibù4efc At
fn t lui qui éublil le coll^ des Bi»M
le premier tribnual liltMaîre dt la
Chine. Il répandit le goêt dct W^
thématiques, et fit ûavailltr i W
nouvelle asiroaoraie, bien «anénOR
à celle que cannaÎMaÎMtt mn ht
Chinois. Des écoles publiqBet IbaM
ouvertes, par sou ordre, dans lis
principales villes de l'empire , H ,
pour I instruction de »es propres OBI'
patriotes, il fit traduire en nonf|M
tous les boiu livres chiods, tt tat
foule d'ouvrages ârangers, iadim,
persans , ihibéuins. Ohi-tm b'^*
goa ni travaux ni de'prittet pou Jt»
ner do la «plendour i wm tBfn<
CHl
tribucr au bonheur et h l'aisance
peuples. Il encouragea aussi l'a-
.ure. Deux cents Niutche's , ou
s oriculaux, vinrent lui ofirir
nssons de leur pays ; li pèche
la seule occupation de ce peu-
Fetupereur les fit (railcr afcc
; mais il les exhorta à se livrer
ourage, leur assigna des terres ,
r fit donner des bœufis et tous
slmmcnts aratoires. En même
y des commissaires reçurent
tàe partir avec eux , et de foiir-
s inemea secours à tous leurs
ariotes. Les manufactures et le
ene furent également enccmm-
lua son règne. De nombreux
K furent creuses dans ses pi*o-
i» On vit sortir des chantiers une
nde de barques et de vaisseaux,
ou ouvrit ses poils aux c'iran-
et leur accorda la liberté' du
erce, et l'on vit les marchands
(, ceux de la Perse et des In-
iborder en foule dans les porls
4i-kieo, d'où ils entretenaient,
toute la Giine , un comoirrce
arable. Cet empereur couronna
le bienfaits par la publication
nouveau oode, par lequel il
aux Chinois des lois plus sages
\ humaine^ que celles auxquelles
es Tatars les avaient as>ujétis.
î reproche néanmoins d'avoir
îmë l'argent , les femmes et les
i; mais ces défauts furent ef«
par toutes les qualités brillantes
ot les grands monarques. Ce
la cour de ce prince que se
le relèbre voy.igeur Marco Polo,
f passa dix-sept ans. Chi-tsou
4 en 1 294 9 ^6^ ^^ quatre-vingts
Uns la 34'* ^nu^ de son règne
e empereur des M(»ghol.% et dans
. comme empereur de l;i Cliiiie.
G— R.
I ySOLE ( Aim>iif e) , bsu d'une
cm 41 1
ancienne famille , naquit k Lagaro ,
près Roveredo, le itf octobre 167 g.
Envoyé à Salzbourg pour y faire ses
études, il fit de si grands progrès ,
qu'il les avait à peine terminées , lors-
qu'il fut nommé professeur de matlié*
matiques. Après avoir rempli cette
chaire pendant une seule année , il dé-
sira de voyager, et suivit d'abord , en
qualité de majordome, le prince Krco-
lani, ambassadeur à Venise pour Tem-
pereur Charles VI. Il fftt ensuite gou-
verneur du comte Charles de Castel-
barco , et accompagna son élève dans
ses voyages en Allemagne , en Angle-
terre , en France et en Italie. Uevenu
dans sa patrie , il se maria , reprit ren-
seignement des mathématiques et des
langues ; il y remplit même quelques
emplois publics , ayant été reçu doc-
teur en droit dans sa jeunesse. Il mou-
rut à Roveredo , le 1 5 mars 1755. On
a de lui les ouvrages suivants : I. /it .
Geometria comune , légale, ed arit"
metica , espota in pratica colle sue
dimosirazioni ; II. la Genealogia
délie case pià illustri di tutto il
mondo da Adamo in g^d, rappre^
sentata su 5'j5 laifole colle sue di'
chiarazioni accanlo per dar lums
alla storia ; I II. /<s G^nealogia mo»
derna délie case pià illustri di tuUo
il mondo y distesa sino all^ anno
1 746 , etc. ; IV . il Mondo antico , mO"
démo , e novissimo , owero brève
trattato dell* aniica , e modema
geoffrafia con tulle le noifilà oecorse
circa la mutazione de' Dominj , etc. ;
V. Compendio di tutti tre i tomi délia
Geofçrafia antica, modema e noviS'
sima, Ces travaux géographiques ont
eu plusieurs éditious , quoiqu'ils ne
soii'ut pas exempts de fautes, mémo
dans C4* qui rc-gar«le le pays natal dt
l'auteur. Il laissa en manuscrit la 5fo-
ria polilica universale ridotta in
compendio, en 9 gros vol. îo-4''* U
4l3
cm
feut conveoir que la rncthoile des abré-
gés historiques s'est beaucoup perfec-
itoiiDci? depuis, R. G.
CMIUSOLE (Mahc Azeon), né en
l'jiS, k Arco, peiiic vilk d'itaiic,
dam le Trcnlin , fui un savaut juris-
consulte , et devint conseiller de t'evé-
que prince de Trente. Dominé par sa
fassiOD pour les vers, qui était en lui
une véritable métrcmanie , et trompé
par son eiti'Ème facibté à en faire de
médiocres , it donna une DouTclle
preuve da peu d'accord qui règne en-
Uc le barreau ei |c l'ainassr. Ses poé-
sies ont été imprimées sons les titres
suivants ; \.Saggio poetico dî sacre
traduzioni , e morali soiutti , etc. ,
coll' aggiunla d'akuni componi-
menli per la memorabile inoiidazio-
neddC Jdigedel iiS-j \U. la Pas-
tione di JV. S. Gesù Cristo cavata
tpeiialmente delvangelo di S. Afat-
feo, etc. , in ollava rima con alcuni
soaeui morali; lll.des Sonnets épars
dans diSerenls recueils. Il fil présent
i l'académie des jigiati, dont il était
mrmbre, d'un autre reeueii de ses vers
qui sotit restés inédits. Il mourut à
Chiusole.lei^aoilli-jÔS. fl. G.
CHICSOLE (Adam), naquit en
1 728 dans ce même vtll^e île Cbiu-
«île dont il a été question dans
farlicle précédent. Après avoir fait
ses études à Sienne, chez les jésuites,
il se livra tout entier à la poésie et
à la peinture; il y joignit aussi le goût
de la musique ; il étudia pendant plu-
sieurs années la peinture h Rome sous
le célèbre Battooi et sous d'autres
grands maîtres, et acquit des con-
naissances étendues dans l'arcLitee-
lure , l'anatomie , la plastique. Il
avait son lo^cnicnt dans le paUis du
faraud connétable l.orenzo Colouna,
qui avait été son condisciple , et
voyait aussi làmilièremeiit les princes
Boiçbèse et Albani. Il avait îvtmé >
Roveredo une espèce de cdetit fai
curieuse, quM coinpuit luun.aM
tous ses biens, 3u cudinal Scmi
BorgLèse , SUD prolrrtvur {uninbe,
sous la «'hIc condition d'rainlnHri
ses frais trois elèrr^ dam Irt Ooi
arts dn destiu ; inablr catilinda»
rut avant lui. CIiÏkscJf fui fax n^
du sacré paluis, et cticira!ir« de fn^
ion d'or , par le pa|« [tenniil W-
Frcderic-IrH^rand , a qui il anici»-
TOjé nn tableau elqiirîqur» lirmdf a
composition, lui offrit U ^tnfm-
pecteur de U gMlerie nralc de !■•
ItD.aveclasuriulendancr deatcM»
artsdani son royaume. CJiMMi' »
fusa U place, ^( se cvnlnitiderk^
neur. Il écrivait ai ec f.ieilité , soil «
vers, soit en prose; sun iitlr dal
très clair , mais sans fifrcr. Ëa pcéaii
de même qu'en peinture, il ruiJtM
tous les genres , depuis le lyriqwf»
qu'au dramatique. Il soimiclUil «1
productions à la censure de sa |4»
célèbres oontcmporaîus , rt funii*-
lièrement ,i celle de Meiaitase ii il
Vh.ibile peiDtfc Ciguoruli. Il ia«M*l
de la petite vérole à Ruveredo le !"•
juin 1787. Il a piilitîé Ict ouvnign
suivants : 1. Componimenli ftéià
sopra la piltura trianfanU 1 0.
Dell' artepittoricatibri'rni, af
a^giimta di componimtnti Jktn;
III. De preceUi lUU» pimni-
bri IF' ia verni, eïc, qià **l fc
même ouvrace corricé rt rtfclMla <•■
I.èremeDl; IV. H'wwio tUkf*-
lure , sculture , ett «rdkélMW* (ai
rare di moite ciuà dllalla; V."
perfetto modeUo de/ valor nul*"'*
raffigiirato in Fcderigo U grM^.
camponimento drtunmaliev i M-
Componimenla 4raminalico i* M*
di CalUrina Jl. ii«,} V 11. C«mf>-
nimento per il /etice uniri * "*
Feiidi del conte Cdmuv à* f#'
Mltarco.ctci VIIJ.
CHI
*er lo tenente Maresdalîo
îo Partini ; IX. Sopra V
leUera aét un amico; X.
teatro délie piccole città,
XL Sapra il villagio deito
tj lâUera; Xil. Délia vite
cmfàlleresca ; X1I1. Notizie
9 moderne délia vaUe La-
é degli momùU Ulustri
ledesima; XIV. Compcni'-
iêlico alla santitÀ di Bene-
ff". R. G.
^ALET (AirroiifB), gentil-
né aux empirons de Vienne
hméy est auteur d'un Mys-
itulé : Sensujrt la Vie de
sto/le y élégamment eom-
i rime francoise et par pér-
is. Ce Mystère , divisé en
Ournëes , fut représenté à
i en 1537, et l'impression
lke?ée daus la même ville le
er 1 55o , in-4 'm »ux dépens
e Annemond Amalberti. C'est
his rares des ouvrages de ce
tilse porte dans les ventes
is tris élevés. Lamonnoje re-
à l'auteur « d'employer des
^ de Targot, des quolibets con-
i moines , des bouffon neriet
s noms imaginaires de saints ,
s équivoques et quelques-uns
de ces mots qui ne se trouvent
ins les livres les plus infâmes. •
ecture avec raison que Ghi*
lit mort depuis long -temps
ne de l'impression de son ou-
«Hsqu'il y est qualifié « jadis
rain maître en telle compo-
» On voit aussi par-là qu'il
mposé d'autres Mjrstères ou
is qui ne sont point parvenus
nous , et dont on a * oublié
X titres. Duverdier soupçon-
\ le nom de Chivalct était
, puisqu'il ajoute : « Son
i non m'est incertain. » L%
CHI 4iS
biblîograplie de la province de Dau-
phinc le nomme mal Claude Che»a^
let, et il se trompe en laissant en-
tendre que cet auteur vivait encore
en 1 53o. M. Fonmier lui donne ausaî
mal-4-propos le surnom de Claude.
W— s.
CHIVERNT ( PniuppB Huriult^
comte DE )j naquit à Cbivemy en
Bretagne , le 25 mars 1 5a8 , de Raoul
de Chivemy , qui mourut au si^e dt
Naples, en septembre xS'^n, el dt
Marie de Beaune, fille de Jacques ,
baron de Samblançay. Deux de set
ancêtres avaient été tués à la b^itâiUe
d'Aurai , à côté de Charles de Blois.
Il fit ses études à Poitiers età Padoiie.
Ses auteurs favoris étaient Tacite et Go-
mînes. En 1 555 , l'Hôpital , qui fut de-
puis chancelier , se démit en sa laveur
de la charge de conseiller au parlement
de Paris. Après en avoir rempli les
fonctions pendant neuf ans, Chivemy
fut nommé maître des re(|uétes eo
\5&2. Dès-lors il commença à pren-
dre part aux affaires du gouvernement,
et aut son élévation au cardinal de
Lorraine et à Catherine de Médias. Il
accompagna Charles IXdaus'Ie voyage
qu'il lit en diverses provinces de sou
loyaume, fut envoyé auprès de Jeanne
d'Aibrety reine de Navarre, et charge
de pacifier plusieurs différends eu Dau-
phiné, en Provence et en Languedoa
On l'avait destiné à l'état ecclésiastique,
mais il épousa, en i5()6, Anne, fille
de Christophe de Thou, premier pré-
sident. Nommé chancelier du duc
d'Anjou, il le suivit dans ses expédi-
tions militaires , et se trouva aUx ba-
tailles de Jarn^c et de Moncontour,
Lorsque le duc d'Anjou fut élevé sur ïe
trône de Puloji;i)e, Cbiverny prit .!•
titre de chancelier d'Anjou et de Po-
logne, mais il ne suivit point soa
mafitre à Varsovie ; la reine-mère et It
nouveau roi jugcnat que Chivcrny leur
MTait p\M ulllf cil tTst.inl k Pirii. En
cJTcl , il t'cDlrndit av<^c Mtron , pre-
mier incdeciM de Cbwics IX, lioLt U
santé déclinaii iwh |c§ jours, rt cninr-
ImlHvct: le ioid« Pologne aatcnrm-
pondaDcc par chJfTrfa «iir leicratidi
ïntérâlsijm, des bords de la Vieillie,
appcUirnt ranslammcut m pensn à
Paris. IiniDcdiaWtneiit ^iprM la inmt
de aaries IX, Cbiveriiy dépirh.i dM
seipneurs en courriers au roi de Po-
Ingne, etailaaii-devaiit de lui '|i»<|u'i
Turin. Henri !li ne douta poiut qun
ion chancelier n'eût beaucoup cvutri-
Imé il délier les complots par les-
quels OD voulait t'cloigner du (râi)c. Il
lui donna, en iSjS, la chaîne d«
^ardi'-dei-sceaux ; il le nomma Cbm-
inandeur, chancelier, d suriiilcndant
Ses deniers de l'ordre du St.-Esnrii. Il
était déjà chancelier de l'ordri^ de St.-
Michel. Il fut fiiil lieutenaiit^énéral de
rOrléanai» et du pays Chailrain en
1 58a. Aprisla journée îles barricades,
Cliiïernj , et les ministre» de Henri ,
devenus suspects au monarque, loin-
bcrenldans sa disp^âce, et Chiverny
se retira dans sa terre d'Esclimoiit.
Après la înortde Henri ni.Chiverny
fin mande' par H-'uri IV , qui lui ren-
dit les sceaux , et lui dit , en présence
des princes et des oFiGcicrs dess conr;
■ Voilà, moimFurlech.incclier, deux
a pistolets desquels je désire que vous
■ me serviez, lesiuelsjesaisquc vous
» pourrez fort bien manier. Vous
M ni'avcz avec eux bien fiiit du mil
s plusieurs fois; mais je vous te par-
» donne, car c'était par le commati-
* dcinent et pour le service du feu roi ,
• mon frère, Servei-raoi de même , el
^ que
:!:"
i votre conseil ;
» s'est U'ouvé ma) de n'avoir voulu le
• suivre. » Chivenjy baisa hiimble-
ir.enl les mains du roi , qui ajouta :
• Aimez-moi, je vous juie, comme je
cm
» vmii MDi-} ri cro^cx ^oe ^
V que mon vivions c«mim *
» MirTmon ^in cl mon lalti
»e louroBiii Krjt ccm qui et
*rm< : a M«si4ni ni , dil -<l ,
• pislolcl» qiio fji luitiet
• cbaucrlirr. ne Tuai pm lj.it
■ que (TUS de quai (ions tu
■ le» juurs : Bt»it \U f.jM ^
> plu» fort et lie plus hin , ri WvA
• ftir espéncncr | ar lr«roup>«*
» I ai reçus. B G- fut Ctivcmv^B,
m iSg^.looi (es (>nf]>.>r»tl6 Mcli
i3cr«(ll«ci»)i«nn.ni.-.,t.|tRt«iK.
Lorsque ce ^noIl•^^u^■ «.tr-. «1 iMIH
après brédiiriioii rleb apialr^tt
royaume, il dit à < hi.rnn , dloll»
aervicr« avaient farflitr rrl'lc hnrr«e
conquête: i. M. )<■ elij.«f.rr, d*»«
» croircivotrc «vis qnr je v^Bts
» je suis. — Sirr, rép<mdii.d,j.o#
B que vous n'en d<mm puni: — fl
■ ne MIS, reprit Hrnri, artnlflà,
» j'y pente, il )>)u« je m' ' " "
• car je trouve i|i.'il n>
• rhomme «^o tout cmi
■ œuvre de Dieu «ti
■ voire de» jilai Rrsndf^. > Chn-n
fut chai-gé de rétablir tr parfraon
Paris et les autres cour» lonm^
du royaumr. Il juuir constammiJu,
la favwir dr son miltrc, et mamil
Chiverny , oii il (fuii mr roof, k
agjoiticl iSfjg, d^m» ja -j-. .««
de son Ige. L'Iirslorirn de TW,
Scévole de Sainte M.inli«,n5i<Jii
Hapin, un des xiicun de U S^
Mènippèe, nnl (onc ta prudrtKfrill
destérilédrChivcrnydaiistnalba
Ils ajoiilent qoe perwone i» wriill
tiisiedcson «ndicnce. &p(f>4MK
voit par Im psiiiphirh rfe <n tn^
orageux, qu'il ne iii.ii,q<» pai d*»-
nemis. B^iudius fit plutionn uii»
et pasifuiU conlr* lui. Chivnit «
parait point avoir rtc inaci:*^9iMilli
corruption. Lorsqu'uncchuabn-turr'
CHI
en 1 597 , fut cliai^ëe de
les traiUDts ou trcboriers ,
e plus grand larron de la
lit l'Étoile y eut son aboli-
lancelierpour de l'argent; »
juges de la chambre dit au
magbtrature, ii cette occa-
e ce n'était pas rendre jus-
auYcr pour de l'argent les
t et les plus coupables, et
• petits. » Ou trouve dans
rs du grand jilcandre
)y ouvrage attribue à Louise
e , princesse de Gonti , des
eux sur les longues amours
biancelier avec la marquise
y tante de Gabrielle d'Es-
K. la BouRDAisi£R£ ). HeuH
jour ( 1 594 ) de Lome'iiie
rerny « qu'il était bien aise
avait fait un si beau fils à
e Sourdis , et qu'il voulait
ompère. » Il tint eu cfFet ,
sur les fonts avec Gabrielle
Gabrielle^ en le prenant
resenter , s'écria : « Mon
il est gros ! j'ai peur qu'il ne
ity tant il est pesant. —
taint-grisy dit le roi , ne
pas cela, 'il n'a garde, il est
idé et bien scellé, » En
imprima à Paris, in-4°.,
resd' estai de messire Phi-
'aukj comte de Chwerny ,
deux Instructions à ses
lia Généalogie de la mai-
ïuraulls» Cet ouvrage fut
à Paris, 1O44» ^ vol. in-
ye, 1664 et 17^10, 1 vol.
première édition est la plus
ît la plus estimée. Ces mé-
mmencent à l'an 1 667 , et
1 699. Legendre trouve les
is excellentes, et les mé-
J curieux , secs , et souvent
De Sallo fait au contraire
u des instructions, et dit
CHI 4i5
que les mémoires sont excellents ( K
le Journal des Sat^ants , 1 665 ). Ces
deux opinions spnt exagérées. Anquetil
n'est guère plus raisonnable lorsqu'il
dit que le cnanceber étant « à la tête
des af&ires anrait dû écrire d'après
ses connaissances secrètes et ses pro-
pres idées. » Il oublie que Chiverny,
disgracié en 1 588, ne reprit les sceaux
qu*en 1 590, et qu'il n'a pu écrire sur
les grands événements qui remplirent
cet intervalle que d'après a les relations
d'autmi , comme il le dit lui-même ,
et le rapport de ses amis. » Au reste,
on s'accoi*de généralement sur la pré-
férence qui est due aux instructions
sur les mémoires. Chiverny avait pris
pour devise Tétoile de Ycsper dans un
ciel lumineux, avec ces mots : Certat
majoribus astris. — Philippe de Coi-
YERiiY, l'un de ses fils, fut évéque
de Chartres après la mort de Nicolas
de Thou, son grand-oncle. Il a com-
posé une Relation de la derniers
maladie et de la mort de son père.
Ou la trouve à la suite des mémoires.
Ce prélat mourut le 1 7 mai i6io.
V— VE.
CHIVOT ( MABIE-ÀKTOIIfE.FBAN.
çois), né en 1 75^, à Roye en Picar-
die, mort dans la même ville en 1 78^.
Après des études brillantes dans l'uni-
versité de Paris, il y devint professeur
d'humanité, et s'y dbtingua par ses
talents pour l'enseignement. Il cé-
lel)ra, suivant l'usage du corps au-
quel il appartenait, par des discours
d'apparat et des pièces de vers in-
génieuses, grecques, latines, firau-
çaises, les événements qui intércs»
saient la nation ; mais l'objet princi-
pal de ses travaux fut l'étude des
langues, qui, dès sa première jeu-
nesse , avait été son goût dominant.
Une partie de sa vie fut consacrée à
la composition d'un grand ouvrage »
intitulé De V esprit ou de la fdia-
4i6 CHI
lion d^s ]anf;ues , dont ks mat^-
riaui remplissaient plusieurs fiir-
lons, lesquels, sprïs &a muit, furcut
envoyés par ses hérilîers ii M. de
Villoûon , mais ne se sont p» re-
trouve» daus les p.ipiers de ce sa-
vant. Les seuls qu'un ail conserves
GOnsbicnt en un cxemplairt des Ht-
ânes grecques charge de oulis , avec
des feuilles intercalées, où le criti-
que , en dcvelopnaat ou rcctiGant It
texte , ^InLlit des rapproehcmeDls
our les e'iymologies ou pour les sons
cuire la lan);ue grecque et les divenes
langues qu'il coDnalssaiL Ce mauus-
crit peut faire envirou quatre cents
SBgcs in-ia. Ou lui doit eussi la ira-
uctiOQ de quelques frapnietita de Mc-
naudre, insérés daus \' Histoire des
ThéHiret. Chivot avait pour Iclude
Une passion eilraordiuaire, cl, pour
la satiiiàire, il se privait souvent ite la
nourriture et du suinmeil. Cette ar-
deur alièra sa conMttiiliun délicate ,
et l'enleva a la fleur de son âg*'. M.
Grotizet , qui fut son ami et «on suc-
cesseur , pruauii(a «on éloge k la n'n-
tre'e des classes. Ol éloge a é\é i^^p^^-
méen 1787, N— L.
l.HL.4D,NY ( MAHTm ],lbéolugieii
prnlcstjut, iieen ititiQ, A Crcuuibt ,
en Hon^jrie. Sou père, Georf;e Chkd-
ny, LOiioii par un livre intitule: In-
ventarUnn Templorum , ayant élé
oliligé de quitter l'qjliM! dont il était
pasteur, et quilut reudue auscalholt-
qnes en ifJ73, iU se retirèrent tous
deux en Sa\e, où, après avoir fré-
quenté diverses écoles , Marliii fut
iiomioë. en 1710, professeur de
théologie k Witlemberg, oùil mourut,
le 13 septrmbre 17.15. il a laissé un
grand nombre d'écrits , tant eu latin
qu'eu .illemand; nous riteruns seulc-
iuent ! I. Oe fide et ritibus ecclesix
grfecte hodienue ; II, De dipl^yehis
•ircterumi 111. Epistola de abusa
c}iemii» m TtAus «wm t IV. liiiUh
talio de tcclesiû cidehicût eiuium^
foctrinâift n'tîtai, W
in-4''.; V. £>iss€rtatii
qud rtvttaiiimes BrtgitL* «mft,
Wiltemberg , 1 7 1 5 , iii-4*. — Ji»
Martin CuL^iCHT, vu ds f' en t'i^
riilprofesseurde tttifiijogieà FrUt^rt
d mourut le lotqiianhre (-5«>.(>m
un juura^d hebdouiadairv de if aefliM
sur la bible , qu'il nMif;eait en l^ii
53ei5G.iii-g'.,iU publié iraiM
nombre A'mivri>ff* . tint n IM
qu'en allemand; noiMBsàteroïK^l
1. Lùpca jiracUeit , sru f\-r,Umt0
logica , I,eip/ig , ij^t , i»4*.:Dl'
ProgramiM, Jtjittii JUMoilMt
Aut^ustini in txetdio Wt/ywiwj,
ibid'.. i74'j, in-8^ ; III. Ofaidl
acadtmica.\[ÀA., 17^1 et i^>«i,S
vol.in-B .; IV. l'indiciirttmMitÙé
puri advertùt sutttilûûmits Fa^
micnmi/iteln^f.KrU»-. t7Si.ié-l'.
—Krnett Martin CUL.ADRV. mna
précédent, né en 17 1 S, fnl.m 17^
Crofcsseur du droit féodal à Wini*-
prg, oij il mourut, rn 1 yH'j ; il *'<
publié que quelques diurnatinM m»-
déntiques. T. N. P.
CHMIËI.RCIUS DE CIIKIEI'
NICK(Martin), xté i Lublin.lrî
novembre tS^y, (it se« pimièfB
études dans cette ville, d TintloeB^
tiiiiirr a l'universîtc de Bâir. m 1 i-^.
Api^s avoir fait son cours de pfca>-
sopliie, il se livra avec >rdrar\ l>
médecine , rt , le 3o mai 1 58- . il
reçut le dùclural dis inaia* du fàâa
Félix Plaler. hn t5H<), il rm noaut
prolesseur de logique, et ocrtipa itlt
chaire peiidatit vinEl-nii aiii. Le \t
déermbrr iliio, il nbiiiil ttSk it
phytiquc, et la cvnarrva iuvfii'l t>
miiri . nriiTcc «iiliiieui<-ul f« 3 iaîlf
163%. CbmiHeciiis ciaii tnnabrr àt
co11ég« d« ptiiloHlptiie M de tarif-
cine, cl [ilu»i(.'ui'& (va il fat prao
CHO
nat de Tune et l'autre ùoi\ii.
lysioDomic gracieuse, un ca**
doux et préTeuant, des ma*
ifiàbles , une éloquence per-
, lui avaient acquis une pra-
ès étendue. Deux évéques de
shoisirenr successivement pour
hiitre , et Tuniversité le nom-
sieurs fois son représentant
de l'un d'eux. 11 n'a publié
letit nombre d'opuscules : I.
ktio de humoribus , Bâle ,
n-4°* 9 H. Dissertatlo de ele-
, Bâle, i6i3, in-4".; HT.
m médicinales , insérées dans
s medica de Jean Hornung,
>erg, ifyxS yjn-^'\ C.
ODKIEWICZ (Charles,
s ) , né en 1 5f)o , était lits de
palatin de Wilna , qui avait
la Livonic, dont il dcviut
leur. Chodkicwicz parcourut ,
jeunesse, la plus grande par-
kurope,ct puisa les principes
militaire dans la société des
ustres guerriers. De retour
patrie , plus d*unc fois , avec
ski, il apaisa les rcVoItcs des
S, et eut une grande part aux
I que Zaymoyski rcmpoila
îhel, prince de Valacliic. Si-
I III lui confia, en i(Joo, la
de grand marechal-de-camp
uanie. Durant la guerre de
il veilla a b conservation de la
. Souvent vaiuqueur , jamais
il se concilia l'estime et la re-
lance de son roi et de son
U liataille de Kirckolm, il défit
ismitle sept cents Polonais 1 ar-
Uoise forte de quatorze mille
I , commandés par Charles IX
onne. Neuf mille furent tués
prisonniers, [.c roi fut obligé
le si^e de Uiga , et eut beau-
f peine à se sauver. Cette* \ic-
lut à Cliodkicwicz les fclici-
CHO 417
tations de plusieurs souverains. Les
aff.iircs ayant pris à Moscou , en iG 1 1 ,
une tournure dé&vorable à la Polo-
gne , Sigismond appela , pour les ré-
tablir , Cliodkiewicz , qui déploya
inutilement toute son activité. Le
tombeau du czar Szuyski , mort pri-
sonnier de guerre des Polonais, fut
le seul monument durable des ex-
ploits de Zotkiewfki et de Chodkie-
wicz. Les Husses, après avoir repris
Moscou , voulurent s'emparer dt
Smolenskf- Chodkicwicz fît ériioucr
leurs projets , et obtint ensuite d'autres
avantiges qui valurent à la Polognt
la cession de plusieurs districts en
16 19. La guerre contre les Turks,
qui venait d'éclater, avait été funeste
aux Polonais. Ils confièrent leur sort
k Chodkiewicz ; il fut proclamé à
l'unanimité, par la diète, dief de l'ex-
pédition , et reçut des mains du roi
le bâton de grand général de la cou-
ronne. Il était alors grand général de
Lilhuanie; ce fut l'unique exemple de
la réunion de ces deux dignités en
une même i>ersonne. Chodkiewicz,
ayant sous ses ordres Uladislas, fils
du roi , trente mille Polonais et
trente- cinq mille Cosaques Zaporo-
gucs, prit position dans un camp re-
tranché près de Cbocim. Le sulthan
Osman vint l'attaquer à la tête de
quatre cent mille hommes , et fut plu-
sieurs fois battu , notamment le 7
septembre i6!2i , ou le héros polo-
nais , avec sept cent vingt cavaliers ,
mit en déroute seize mille Turks , qui
pei-direiit six mille hommes. Malgré
ce succès , la disette qui se faisait sen-
. tir dans l'année polonaise fit naître
une révolte. La maladie du chef en-
hardissait les mutins; ils disaient hau-
teineut qu'il fallait se retirer au-delà,
du Dnie%têr. Le général frémissant de
celte proposition , qui tendait à per-
dre la Pologne, s'ansa d'un strata-
J7
AiH CUO
gême qui sauva l'honneur de son «r-
mce el l'csislencc de sa patrie. Il fit
venir aiiprb de son lit les principaux
guerriers, et, en présence d'Uladis-
]as , leur ronseilla, d'une voiï à deiui-
éteiole, de premire la fiiite. a Puur
u moi , ajouta-t-il , vous me iaissei'ez
V dans le camp, altn que mon foui-
V beau se joi^e à ceux de nos an-
» entres morti gloricuscneni dans
0 cette contrée. > t.cs Polonais, taî'
sissant l'iuleDlion de leur général, ju-
rèrenl arec eulhousi.isnie de mourir
plutôt que de devoir la Tie a une
liiite ignominieuse, lleurens d'avoir
reçu un pareil 9enDeiil,Chodkievi'icz
mourut peu de jours après , le 35
septembre iGsi.Indépendamucntde
w» talents militaires , il était très
versé dans la connaissance des lan-
gues mortes et vivantes , et dans les
■dcoces mallicmaliques. Jamais il ne
reçut une blessure, jamais il n'es-
0ujfa nn e'chec. Les Palonab citent
Kvec orgueil Chodkicwicz parmi les
Jie'ros qiii ont illustre' leur patrie. Sa
vie, en -i vol. , (écrite par Adjni Nu-
rus ewicx , c'viqiie de LucIe, est un
àei meilleurs ouvrages de la liticra-
lure polonaise. &— s.
CHODOWIECKl (D*BiEL-Nico-
Lis ), peintre et giaveur, naquit à
Danliigle i6 octobre i^i6. Son père,
^i e'tait marchand de drogues, vou-
lut l'élever pour le même commerce.
Ccpeudant, comme il avait appris luî-
mfme la miniature, il enseigna k son
fJs tout ce qu'il savait, et le jeune
CliudowierVi commençait à £iire sa
principale éliide de ce qui ne lui éiah
enseigué que pour le distraire de tra-
vaux plus utiles, quand son pèremou-
rut. Roté très jeune encore à la chii-
ge d'une mère sans fortune, il fut placé
cliec nn épicier, où il ét.iit occupe des
détails du umimcrce depuis six Heures
4ii nuUn jusqu'il onieneurcs du soir.
cno
OiodoMiccki, qu'un go&t llëÔd^pM
le desiin appeUit ve/i âÎMtUei u(b>
paiiona, ïOuiTrnit de utile contiaitt,
et surtout de la itoatiiuti de a mln>
qu'il vojail dans le bcstiin. L'opairdi
lui procurer par sc% dessins qoelM
secours reodutna an travA>l;pcnaBi
la tiuil, retiré dans sa diunbrt, ni
travailhit juMju'i quatre limm L
malin. Il ne tarda pas à faitv Atti»
sins dignes de l'altuuiondrsaiiHlHHl,
mais il fiit obligé de fpituir md^
cier, p«r suite du mauvais cbt (i II
cammcrrc ét^ît lombiÇ. Pnitf |ibi4«
jamais des muvcn* de «ubmîi m
besoins de sa mère . il fut rmnjim
■ 74^1 Berlin, eliec un undc lil
finit son apprcntînage ea O^fo^Ht
les foires comme teueur de ttnd 1
ses heures de Ioîmi-, il pcigiuta^
ukiiure de petits sujets sur des ttU-
titres qu'il vendait à des nuK^uj»
de Berlin. Son onde , qui trouviÉdci
avantages dans ce nouveon ecnrt ji
commerce, pensa qu'il le renanôtfi-
core (ïlus lurralif si son nrrra o»-
naissait les procèdes de U ptiiittirt n
émail et lui faisait un erand uMnln
de boites émaillées. Chi^owiticfci ipft-
Tfk encore les priacipcs de la ccop»-
sitiun , lorsque le Iiasard lui fit rtir «>
fij;ures académiques et d'auira dn-
sins. Il renonça dès-lors li peindnb
tabatières que son oncle veudjil, *
livra tout enlicrà de aouvrilaândn,
et ses premiers essais dans cr goue K
tardèrent pas à fixer 1rs rrçardt io
artistes les plus distingues ; rc bi »ii-
tout une petite gravure «cchUv n
I'j56, cl qui a pour lilre le P«*i*-
dix, qui attira sur lui l'atlcutiop dr
l'académie de peia turc lie Srflio.&U'
société le cbarge.-i des fipim de v^
almauacb, qui n'dvaîl été jnspic-U
que médiocremoit/Tcbrrclié. lt*fa-
vureu pleines d'espnt de Cbodai ^'
lui doauènai uuc vogac
GHO
grava , pendant la guerre de
différents sujets qui y avaient
et, entre autres, les Prison^
ries à Berlin , secourus par
tous ; c'est une de ses gravu-
us rares. Il parut à peu près
lême temps , à Paru , une es-
tîtul^ la Malheureuse fa»
Calas. Ce fut dans cette pro-
mëdiocre que Ghodowiecki
e de ses Adieux de Calas;
le moment où le père quitte
ts pour être conduit à la place
ution. Cette scène, vraiment
te, était rendue avec tant
d'expression, que Chodo-
pii Tavait peinte en detrem-
"ava à la pointe sèche, k la
on de toutes les |)ersonnes
Dt vu son tableau. Cette gra-
rminée en 1767, ne parut
ëe suivante. Les épreuves qui
I date de 1 767 sont très re-
ly parce qu'il n en fut tiré que
avait peint quelques années
nt la Passion de Jésus-
en douze parties; ce n'était
iniature, mais elle e'tait d'un
"ëcieux, et en même temps
irgie si admirable «que tout le
fait voulu la voir et en con*
uteur. Cliodovnecki eut dès-
ucoup d'occupation; il fut
digé de renoncer à la pein-
ir donner tout son temps à
sitîon des dessins et des gra -
'on lui demandait de toutes
esque toutes les estampes qui
ent le grand ouvrage de La*
la physiognomonie, ont élé
r ses dessins ; il en a même
ustenrs avec une perfection
e. On retrouve le même es-
Huposition dans les estampes
mrichi les ouvrages de fiase-
ilmanach de Gotha. Sa repu-
Dcrut an point que tous les li*
CHO 4id
braîres voulaient avoir des gravures
de sa composition pour en orner les
ouvrages qulls publiaient, et il ne
paraissait pas un livre en Prusse qui
n'eût au moins un frontispice gravé
par Chodowit'cki. 11 avait fait une étu-
de particulière de Tlibloire, et il a
donné à chaque personnage le costume
du temps et du pays où u a vécu. Son
œuvre se compose de plus de trois
mille pièces. 11 a beaucoup travaille
Sour I Arioste, Gessner, et le romani
e Don Quichotte ; pour la Messiade
de Klopstock; quelques comédies de^
Lessing lui ont aussi fourni le sujet
de charmantes compositions. 11 sem-
blait faire avec^son burin l'extrait de
tous les livres qu'il lisait, l^es contras*
tes qui renouvellent nos pensées sem-
blent aussi renouveler ses composi-*
tions ; tantôt malin ou pathétique , il
persiffle avec Voltaire, ou conspire
avec Shakespeare; il dessine avec le
crayon de la Bruyère, ou burine avec
l'énergie de Tacite ; il rit avec la Fon-
Uiine , ou cpie avec l^vater les secrets
de la physionomie. On a dit qu'il fut
l'Hogarth de l'Allemagi^ ; il n'aimait
pourtant pas qu'on lui donnât ce nom;
moins bisarre dans ses compositions
que l'artiste anglais, il est aussi ori-
ginal. Avec des qualité si remarqua-
bles ,on ne doit pas s'étonner de l'em-
E ressèment des amateurs à rechercher
is ouvrages de Ghodowiecki. Plusieurs
se sont attachés k compléter son oeu-
vre, et leurs efforts ont été plus ou
moins heureux. Par une bizarrerie qui
n'est pas sans exemple parmi les ar-
tistes, il se plaisait à taire quelque
changement k ses ouvrages quand il
en avait tiié un petit nombre ; de sorte
que toutes les éprouves d'une estam-
pe ne sont jamais les mêmes, et que,
pour avoir son œuvre complète, il
Mut se proairer, pour ainsi dire,
l'œuvre complète de chacune de ses
a;.
4ao C H 0
grsTurex. On trouve ]f catilo^iv de
artistes du baron de llcincdu'ii ,
djDs les Mhcellaneen artUtàscher»
Inhalu de M. MchscI, lom. I"., N^
i5i ; dans le flfajniet des amateurs
de Fart, par M, HiiLeil, école alle-
masde, tom. 1". , page i63. Cet »r-
lisle est niort i Brrliii en 1 80 f , élaot
directeiir de l'âcade'miG des arts et du
Kiences mécaniques de cette TÎIle.
A— s.
CHOFFABD;( Pierre -Pbilippb ),
dtMÎijatenr et graveur, naquit à Psrts
en 1730, d'une famille peu fortunée.
Resté orphelin k l'i^ de dis an*, il
fit place , d'aprts les dispositions qu'il
manifestait pour la grawire, ch<i
Dheulland , [graveur de pian ; mais
bientôt , trouvant ce genre trop bur-
nc , il s'essaya à composer A ahord
les cartouchet ri les omemenls qui
décotent ordinairement le» cartes de
géograpbie, et ensuite les vignettes et
les culs-dc- lampes qui ornent les bel-
les éditions. Il se livra avec une telle
ardeur à féiude du dessin , que bien-
tôt ilentrejn'it et csécula, d'après les
gouaches de Beaudouin, deux estam-
pes qui obtinrent le plu» grand suc-
cès. Si nous jugeons CheftJrd comme
compositeur, nous le regarderons, en
quelque sorte , comme le ciéateur d'un
nouveau genre. Rien de plus ingé-
nieux que les culs-de-lampes qu'il a
composés pour les Contes de la Fun-
laiiie , ainsi que ceux de l'Histoire
de la maison de Bourbon , des Mé-
tamorphoses à'OviAe , et les vignettes
d'un ouvrage du pnirce de Ligue ,
intitulé : les Préjugés nililatres ,
dans lesquelles il a représenté, sur
un très petit espace, un champ vaste,
riche, des scènes piquantes et pitto-
resques, m nous considéron» ChulEird
comme graveur, noiut n'suroiK pas
ifloius d'clogcs à lui donner ; sa poiutu
flneM iriiâtietlr animait nmtevipîirft
traçait. M l'un a un reprocha- & liiM Giiv,
ce irrAit peui-^trr d'uvoir mis SMntl
trop de gnilt dans «rs |TrodailiiH,
ce qui détruisait le Idi^e qnWnd
aiinè i <r reucocIn-T. Cet at1i*M
mcrt ï ï'diis, le ^ tnart t8n9,ii>
grritr autant par ses quabln muta
qne par ses l.ilmfs. Il n Uàatwi
Notice hittiirùpie i,ur fart Je h
gravure , Parif , iH«i5,ia B*.,qÉi
été repi'oduite cri 1H09 avec lé M^
tionnaire drs Graveur* [ P'. Huu),
et dans laquelle on rracontmltt ic
marques utile* et île* obunaÉw
judicieuse*. Le r^arinir de MM'
tirle » donné sur CltuH^n) ane sctn
plus étendue dans Vjémmaire de t*
société des arts jiranhiquei. P— 1,
.rjiom { M*mf:-Et.tt.iT- Jm t M ',
ne'eA Bourg m Dresse, d'une bn&
noble, fut placer auprès de b |«»-
cesse de Coiiti , sons \t rvgw Jt
Louis XIV, et inspira au da^n
une vive passion. ■ OjiendiM, iM
B Dnclos , SQU comnien* me n
■ prince fut long-lrfD|>s arht; «>
. cire moins connu. Q,i.-md le d»i7*i
» venait k ïHrudoD , M"', lie Qm
B s'y rendait de Paris dan* un nim
" de louage, et en rrreoail de aia
1 lorsqne son amant rriountiiliW
B sailtes, M-algL* cette coirduite dW
» maîtresse obscure , Itnal stoU"
» prouver un uiariage unrt. Le i*.
» dévot comme il était, ei qui ifiliwl
« avait témoigné du Diecunienni^.
■ Cuit par ulTrir à mih Gis de n^
' ouvertement M"'. dçawin.rt»'-
■ me de lui donner un .-i^putrvnt
» H Versaitle» ; ntiiis eHe l'y «ta
■ con (t.) rament... b|)e pttrat«Hiilt:và
B Meurfon tout ce gne M***. deMar
. teuon éiaii h VenaillM . pi4>d
•> son birieuil devant le dnc H bi»
tt clms» de ISourpmi^, |e« umiiad
•> lamiliircmcnt le doc, ta ipAam,
CHe
iddition de "^monsieur ni de
ne.... La duchesse de Bour-
ùdSiiit k M^K de Cboin les
s petites caresses qu'à M'°^
intenoD.... La £ivorttede Meu-
irait donc tout rextérieur, l'air
Ion d'une belle- mère , et,
e elle n'avait le caractère in-
; avec personne , il était na-
d'en conclure la réalité d'un
ge avec le dauphin. » Voltaire
oëan moins fortement contre
ertion. Après la mort du dau-
I^^*. de Choin vécut daus la
, avec une fortune très mé-
et mourut en 1 744- ^'® ^^^^
• donné au prince les meilleurs
y et l'avait déterminé à de
brmet dans sa conduite ( vcf^.
• Sa figure n'était pas régu-
lais elle avait de beaux yeux ,
louœur, de l'esprit et de la
dans les manières. M-^-d ).
[N (Louis- Albert- JoLT de),
ime £imille que la précédente ,
t as janvier 1 702 , à Bourg en
dont son père était gouyer-
près avoir fait ses éludes théo-
au séminaire de St.-Siilpice à
I iîit doyen de la cathédrale de
et gmnd-vicaire de ce diocèse.
inal de Fleury le lit uommcr ,
B, à l'évécbé de Toulon. U
! du nouveau prélat fut extré*
lisant la lettre du ministre qui
«nait sa nomination. Il voulut
se défendre de Tacceptcr; le
l insbta, il obéit. Dès qu'il fut
lins son diocèse , il n'en sortit
e pour assister aux assemblées
yéf onand il y était député. U
rre dans son palais la sim-
es premiers temps de l'Église,
a que des habits de laine , ré-
>us ses revenus pour les pau-
xorda à tous ses diocésains un
oès auprès de lui, montra un
CHO 4if
Kcle ardent et pur pour le maintien de
la foi , n'eut que pendant peu de temps
un grand vicaire, et voulut que toutes
les affaires passassent par ses mains*
Son désintéressement lui 6t refuser
une abbaye qu'on lui avait donnée
pour suppléer k la modicité des rêve*,
nus de son évêché. Il publia un graud
nombre de mandements , fruits de sa
charité, de sa piété et de sa science. U
écrivit au chancelier de Lamoignbn
une lettre vraiment apostolique sur
les intérêts de la religion et sur les
droits de l'Eglise; mais il est surtout
connu par son excellente Instruction
sur le Rituel y Lyon, 1778, 5 vol.
in-4^*; réimprimée dans la même villa
en 1790. Cet ouvrage, devenu clas«
sique pour le clergé, et qui pourrait
presque tenir lieu de bibliothèque ec-
clésiastique , est le résultat d'une im-
mense lecture des livres saints , des
pères, des docteurs et des casuistes. U
contient les principes les plus sages et
les décisions les plus nécessaires aux
curés et aux confesseurs sur la théo-
rie et la pratique des sacrements et de
la morale. l*e savant et vertueux pré-
lat auteur de ce livre mourut dans son
diocèse, le 1 6 avril 1 7 5g. V — ve«
GH01SEUL (Charles de ), comte
du Plessb-Praslin , maréchal de Fran-
ce, d'une ancienne et illustre famille
issue des comtes de Langres , bran-
che de h maison souveraine de Cham-
pagne, et dont les nombreux reje-
tons descendent tous du mariage de
Bayuard IH , sire de Ghoiseul , avec
Alix de Dreux , petite-fille de Loui»-
le-Gros , en 1 1 82 ( F". X Abrégé ckro^
nologique du président Uénault, t.
I , pag. i63 , et le Dictionnaire de
Moréri), était fils de Ferri de Choiscul,
qui mourut des blessures qu'il avait
reçues ii Ubataitlede Jamac Son édu-
cation fut tonte guerrière. I«a France
se trouvait alors partaj^ce entre Borne
et Cal»in. Ln ptiiples se battaieui pour
de* bpminn.i rrlij^ieusra, b noblesse
pour l'aniLîtiuii e( 1rs lionneurs, les
crind» pourscdùputcr lepotiToirjCt
la l^e rominriiç-iil srs fureurs. CJiar-
]c5 (le ChoiscLil apprit le métirr dra
armes sous le marMbal de Matigatm.
11 se distingua au siège de la Fére eo
1575. Cïlliuliq'ie, sani eue ligueur,
il riifFennil cii Cbampaj^oe rsutorilé
rOTule; iua>s lorsque Henri lli, ou-
bliant les devoirs et la majeMc du
trône , se déclara le chef, sans crédit ,
d'une faeiion arinee pour détruire son
aulorile, Cfaoiseul fut cntrataé sous
le«drapcauxdi'lB ligne. Il servît, avec
MaiigROD, sous Mayenne, dont il v^
ii.iil de déclinée itei- les praïets en
Cbampagnc; maïs, api'ès avoir signalé
SOD coui'a|;e à la pri.'ic de Mouiségur
et dcCastilloD, en 1576, il reconnut
dans tes Guises les eonemb d'un roi
dégrade, quitta nue armée qui agis-
sait plutôt pour renverser le Irooe que
pour le soutenir , et se retira en Cliam-
pagne, devenant indocile pour ^tre
plus fidèle. Cependant Henri m cpui-
Sail dans les IStc» les trésois de riflal.
La licence des guerres était eslrfme.
Le pillage, l'incendie, les massacres,
couvraieut la France cuiitre de deuil
el de raines. Chotseul écarta ces fléaux
du Bnssigni, de la Champagne et
d'une partie de la Bourgogne. Ses pa-
rents el ses amis se réunirent à lai; il
réprima les eictn et les srjmdales de
]a ligne; il 6t respecter l'autorile' du
trône et celle des lois. Snr la (in du
règne de Henri 111, Clioiseul engagea
ses biens, leva d«9 soldats, vtni se ran-
ger sous les bannières des di us H.' iiri,
clfai le premier, av te d'Anoioni.d'Hu-
mières et Gîiri, à reoonuaiire Heiii'i
J V jwur roi. U se trouva i la réduc-
tiDD de Paris en i!>()4- t^>te même
aunce, Henri le nomm^ capiiaine de
la prtmière compagnie française des
cuo
gardes, tt gonveriirur Je Tnjiatfl
lui coiifi'raau'^i l'orilrr dn S'i-EfA
Eu i6o3,Choiscui fiii rhcrf^ed'xrt-
ter, dins le I^uvrr , le dur de 9im
Maître du cœOT de ses suirli. Hmi
n'avait pu Iïkt celui de GalrN*;
elle aimait, dil-on, Bell«C3rde,pMJ
écuyer. Dans m furmr ptaitae , B<«
donne au<-apitiinr lic tr\ gan|(»fa
ordres sangûnls. ChniHiil m- noi m
logii de Gabrielle , rraîni de snrpn»-
dre les deux coupables, entie m
bruit, fait des recherclies ptfloalM
il est aisnre de dc trouver penoMi
donne ainsi a EtHItf^ide le tcop» it
s'évader, et, )Mr reltp UbMcMeV»
bison, trompe ion eialIrepivriMI*
sa gloire et pour lai éviter &* R*
mordi. Après U Bu funeste it s
grand roi,Choiseul fut diargé.pvh
reine régente, d'aller traunrSd|f<
s'éuil rcnfeimédarit (a KaaMt.Om-
seul donna sa parole inTiobUc, S
Sully parut au Louvre. A^mi»
tous les conseils secrets de b i^glMt,
Cboiseui lui pirla loiijuori en téfi
intéressé à son bonheur et àa|^■R■
En 1611 , il rétablit lcr»ltMea«Lt»-
vre, où tout étjil en rouftemi prk
di'pule deve'e tnirv les nretnstp*'
tilshuinines dc la ctiatubre, le dv^
Bellrgardc et le marnctud à'Â^ÊKti
les cpées élaient tirées, Hlewn|;liBl
coiiliT pour H contre IrdrondVain*
il cheval onenrHi-oswdansbMnrik
ce palais, La même ^uiuée, Cb>w*l
{laei^ 1k troubles rioleMs fâtV
taieni élevés dans h ville dc TlWt»
au M\H des jésuiic* ; Imai lo »
bitants étaient sous tn araai <*
prés de s'eatr'ri;orfer. te P. Cil"
était prcseni. Clioisral (e forfa A
quitter U ville avee li '" "
calme fut rétabli. Ri
la cour mat(]uai( li
sDUfi le vuilcdes plaiûri
CHO
Abtingoa au tournoi de la jphce Roya-
le. Deux ans après, les princes se ré-
voltèrent contre la cour, et soulevè-
rent le peuple, toujours prêt à atten-
^bcf une révolution la fin de ses mal-
keurs. Ghoiseul fut chargé de préparer
k guerre et de négocier la paix. La
luttoe qu'on avait pour le maréchal
^Ancre grossissait rarmcè des nié-
CNHents; celle du roi fiit confiée au
■aarédial de Bois-Dauphin ; Ghoiseul
f—liimidait en second. 11 déconcerta
■ les projets des princes , délivra Sé-
■ume, réduisit la ville de Sens , força
b doc de Luxembourg dans Ghanlay.
lU paix fut conclue , eu 1 6 1 6 , à Ste.-
' IknduNildy mais les troubles couti-
'. «nèrent Le prince de Cbndé venait
'' tèm arrêté dans Paris. Ghoiseul fut
^ jChttjé d'ordonner au duc de GuLse de
^ ' M tendre au Louvre : c Puis-jefaire,
'' .9 dit le duc , ce que vous m'ordonnez
^[ .9 de la part du roi? » Le capitaine
y %B$ ttr&s ne sachant ni feindre , ni
^'' tnlur , répondit : « Je vous dis sim-
L*" 9 picmcnt ce que le roi m*a comraan-
i*' «1 dé de vous dire : c'est à vous de dé-
it 9 dder si vous y pouvez aller ou non.»
f^ : {yiâse, alarmé de cette réponse , alla
H 'ie joindre aux mécontents. L'année
^ ni vante y Ghoiseul servit, en qualité
1^ Sb maréchal de camp, sous ce nicmc
^ êmc de Guise , rentré dans le devoir ,
^ «1 fnl bkssé au siège de Rhctcl. Tout
^ ■ A eonp , l'assassinai du maréchal d'An-
^. en aox portes du Louvre rétablit la
i p^T dans la France. Loub XII I parut
- Tindoir gouverner par lui-même , ou
. pisidt par de Luynes, son (avoii, qui
prit les rênes d'une main faible et sans
«uérience. Marie de Médicis se rr tira
Il Jloulins, puis k Angers, et agita Té-
tnC de nouveaux troubles. Ghoiseul fut
fini maréchal de France en i6iç), et
.casunanda l'armée sous les ordres du
•Wnne roi. Il entre en Normandie;
' WiMtt le reçoit; Caen se soumet; il
marche en Anjou. Richelieu préparait
alors son élévation. Feignant d'agir
pour la reine-mère, il découvrait ses
secrets, et la servait peut-être en faci-
litant les moyens d'aoattre son parti.
La paix fut conclue entre la mère et le
fils. Alors le maréchal fut chargé d'al-
ler au-devant de la reine, et de la re-
conduire à la cour. A cette époque , le
Béam refusait encore de recevoir In
religion romaine. Ghoiseul, chargé de
soumettre les rebelle^, fit chanter la
messe k Navareins , le jour anniver-
saire de celui où Jeanne d'Albrct l'avait
abolie cent ans auparavant. De Luynes
venait de recevoir l'épée de connéta-
ble. Ghoiseul servit sous lui au si^e
de St.-Jean-d'Angeli, où il fut blessé;
il le fut encore au siège de Montauban,
et resta qtielque temps enseveli sous
une mine. Le jeune roi lui dit au si^e
de Royan : « Cest à vous de m'ins-
» trnire de ce que je dois faire : c'est
9 pour la première mis que je me troa-
9 ve à pareille fête. » La ville capitula
au moment de l'assaut ; Négrenelisst
fut réduit en cendres. Le maréchal as-
sista , dans Garcassonne , à un chapitre
de l'oitlre du St.-Eiprit, pntLuntl;
Montpellier lui ouvrit ses portes. En-
fin le calme fut rétabli dans les pro-
vinces en iG'i5; mais les orages con-
tinuèrent de régner à la cour. Le ma-
réchal, nommé gouverneur de la Sain-
tonge, de TAngoumois et de l'Aunis,
se retira dans son gouvernement de
Troyes , où il mourut le i". février
i6i6, à l'âge de soixante-trois ans.
Son oraison fiioèbre fîit prononcée par
Denys liantreccy, et imprimée k
Troyes, in-4*. 11 avait servi pendant
cinquante ans; il s'était trouvé il qua-
rante-sept batailles ou combats. 11
avait soumis cinquante-trois villes re-
belles , coniroaiulé neuf armées ^ et
reçu trente-six blessures. On prétend
qu'il entendait mieux la guerre de sié-
iii CHO
fc que celle de caaipgne; mais il w
diïtiiil^iia lUus l'uue rldansraiili'r,et
fut un des premiers capilatnes de sou
lemps ( roy. sa Vie, jiar Turpin ,
daos le aG', volume des t/omnes il-
lustres de France , par d'Auvigny cl
Péran). V— VE.
CHOISFX'L ( CÉsAB , duc de) ,
siciir du Ple&sis-Praslin, miréehal de
Fi'ance , fils de Fcrri de Cbojseul ,
a', du nom , nevoi du précèdent,
UAqiiît il V»ta le 13 février i5()8,
et reçut son prenotn de Ceuir duc
de Vetidàine , qui fut son pai-nio.
Les iLdieiis avaient, les premiers, in-
troduit en Europe l'usage de substituer
aux saints du ulendrier desnoms f«-
meux dans les siècles antiques, et la
maison de Cosse- llriss^c fut la pre-
mière eu France qui adopta cet usa{;e,
rn prrnani le nom de Timoléon. La
viïacile' d'esprit, et rcniouemcni que
monliait (Uns son eufàuce Ce5ar de
r.huiseu),le lii'ent placer, par Henri
IV, eu qualité d'enfant d honneur,
auprb du d.iuphin. Choiseul obiîui
lin rcgiinenl à l'àgc de quatorze ans.
Presque humilie de commander si jeu-
ne encore ï des soldats blanchis dtm
les combats, il résolut de purtaj;rr
le'.irs fatigues , el de marcbet à leur
tète toujours à pjed. Il Ht ses premiè-
res armes en Champagne, sous les
yeux de son oncle, Charles de Clioî-
seul. Le coûte de Bouteviltc avait
établi dans son hoiel, à Paris, une
salle d'esrrime. Les jeunes hci);Dci]rs
s'y rendaient eu foule pour s'exer-
cer à tirer des armes, Choiseul ,
qui siùvit celle école, k rendit bien-
tôt fameux par ses eorabals singu-
liers , dont le plus remarquable est
celui qu'il soulini . ou bois de Boulo-
gne , contre l'abbc de Gondi , si connu
depuis sons le nom de cardinal de
yfel2. Choiseul suivît Uuis Xlil au
sii-j^ de 3uDl-Jeait4'ÂDgeli, où les
GBO
soldas français >« tennrcBt [nmtb
derniéro fu» du bouclirr. PudiMlt
siège de b ttiiclirilc, il fut atnja,
avec Miiiresiinritl.dAi» nie d'OlÛK
pour .l'opposer » U (ic»ccntrd0i*-
glais, et £1 échouer \ax* (Abu,
qu'ils luurni-reut contre r3« de k
Toirax U dëfetuLiil ; il ilUil tU
oblipé de la rendis, luraqne Cliwnl
bravant, sur il« frètes iZiinuH.ar
iloIt« formiilatilc , jbonle lUnt fà,
bal le prc.iORipturiix iJuciii^iti»,
favorise la ilrsct^tilv de £diU^M|,
taille en piècrs l'arrière-t;»!; oac
mie, prend sr4di-4|icaux et KtOHtt,
qui furent (induits ri)|iooiȈfuiL
Alors la RncbelJc, qui u'rtwIqneU»
quée , put être assi^ce rrgnHonBat.
Clioiseul nioiiira , dins c« titst a^
morable ( 1 lisB ) , les {grands tabpB
3u'il développa àefuxi dan» l'aUaijw
es places. Béduile par b famine. Uui-
le se rendit . et Gboiseul j faatmaiÀ»,
Bientôt après, it se dtslin(;i>.i, toosb
yeux du roi, .-tux sirgcs de Privwit
de Montauban; il facilita la féifs île
Pignerol, et ottinl toute la ciuJLin:)
du cardinal de Richelieu, rommudit'
l'année avec le titre de câicraiùtiw,
qui fut crée pour luL ^buiabeqt«>»-
Eultait Choiseul. Limii XIII \vpi
toujours en lui le coinp«|piMi de m*
enfance. ï;iran};er » tuuicji fn iiito-
)>ues .il obtint l'estime dt- lom le^ptr-
tis. Einpioyê avec succis dans des »■
Çociatioas diâîcil es. aw«l.»f^f.j«.|- ««■.
dant trois ans auprès de* prinoe d'I-
talie, il deiacha du paru dis &p)-
gools les dncs de Savore, de PmÎm
et de Manioue. Eu ttiSti, d Mnrf,
en <(ualité de uarwhal de camp. iM
Crc'qui , sous le cardinal de b Vairiti
el suus le Eoiale d'fUtWurl, fpl M-
mandèrent siicrcssivunetil dans In
guerres du Ciémoni. tkequi rtj^
loujoun Choiseul cutnjtwsan âk,4
quil(][iicfab coBuu* loa nuiut. ÏA
CHO
créature de RicLelieu , et que
£|)rruoii , iM)n père^apprhU
lal Falety 5e montra^aiuux de
, voulut l'éloigner, lui dut
succès , et fui force de le
iircourt avait oidre de ue rien
ndre sans 1 avis de Choiseul.
istioctitm fut re^aidée par
l lui-même comme un outrage
irenne et à la Mothe-Houdaii-
yt$ collé{;ues. 11 écrivit pour
odre à Richelieu , qui lui ré-
« Cela oe doit vous causer
B peine : Turenne et la Mo-
MKUDCOurt sont deux lionne-
is qui ne veulent que le bien
Ures ; quand on a autant do
! qu'eux , on ne connaît pas la
«e de l'envie. » Choiseul se
I au combat de la Roule , où
le Français battirent vingt
jtagnols. 11 vainquit Legjnez
.jftsal, investit Turin, qui se
près un siège de trois mois et
loiseulfut nummé gouverneur
ville. En iG4i « ii battit en-
E^pagnots, prit Ccva , Mun-
Coni. ll.iramrt avait repassé
ts , el Choiseul était à la tcte
ée, lorsque le duc de Bouillon
prcudre le comm.ind(menL
Il , qui craignait et haïssait ce
dangereux par ses talents et
raractèn*, sembla ne l'avoir
:n Italie que pour le faire ar-
is facilement : ce fut (ihoisiul
Iiargea de cette mission , et
emplit avec regret. Il reprit
Dandemcnt de l'armée , et le
n 1 64'i , au duc de Longue-
jî lui apporta li commission
nant-général. Cétait un prin-
s et magnifi(|ue, ami des plai-
nauvais général ; mais il ^ui-
ouseils de Choiseul. Ridielieu
, et Maz;iriu lui succéd.i. Clioi-
ii >*éuit lié avvç ce dernier,
CHO 4^5
tandis qu'il était nonce k la cour de
Turin , continua de diriger la guerre
au-delà des monts. Le grand nom-
bre de villes qu'il avait prises ou dé-
fendues le faisait placer a côté du
prince d'Orance et de Spinola. Les
Catalans , las ae b domination espa-
gnole, s'etant donnés à la Fraace , le
maréchal de Brc'zé en fut nommé vice-
roi. Choiseul était indiqué , pr Topi-
nion publique, comme le seul géné-
ral qui pût em{K)rter la plus forte
)>lace de la Catalogne , et Roses se ren*
dit à lui après trente-cinq jours de
tranchée ouverte, en i645(i); il ue
restait plus dans la place que cinq mai-
sons , le canon avait tout détruit. Cboi*
seul fit un voyagea Mouserratpour vi*
siter l'image qu on y vénère , et remer-
cier Dieu de sa victoire. L'enlbousUs»
me des Catalans fut extrême. On vit
les femmes présenter au guerrier fran-
çais, sur son passage^ les pierres
qu'elles avaient ramassas sur les dé-
bris de Roses, et qu'elles portaient
comme des reli<]iies. Tja prise de celte
forteresse fit nommer Chobeul ma*
réchal de France. 11 revint en Italie,
où les soldats accoururent en foule
sous ses drapeaux ; il les connaL-
s.iit tous par leur nom, et, à l'exem-
ple de César, il avait coutume de
les appeler ses camarades. En i()4^i,
1rs maréchaux de Choiseul et de la
Meilleiaye eurent ordre de marcher
sur Rome, qui comptait sur l'appui
des Espagnols. Apres la prise de Por-
to-Longone et de Piommuo , Inno-
cent X consenlit k traiter. Choiseul
fut nommé pléuipotentiaire; mais sur
le bruit de son arrivée, le pontife ce-
(1) Les Espapiob ajant, dans la mite,
repris toute la Catalogne , ne purrni »»
rendre maîtres de Roses, qirils bldjiK* •
rrnt prndant neuf mois , et ils ne recou-
irrîreiit cette place que par le traité d^s.
Pyrénées, eu 1659.
^26 CIIO
d*. Lfs Barhcrins, persécutes pare*
qii'iU claieDl dans les iotcrâts de la
France, fuient rétablis dans leur» di-
gnités et dans Icars biens, et le cha-
peau , refuse à l'archevêque d'Aix , lui
lui promis : c'est ce refjs d*UD cha-
peau qui avait allumé la ç;uerre. Oioi-
scul tint, celle même année, le» états
de Lanpiedoc. Celle jirOTiDcc était
aillée par des troubles, il les apoÎM.
£n 1648, il rqirîl le corn mandement
de l'armée en lulie , passa le Pu, dé-
fendu par une année supérieiuw k la
sienne, força les retrancbeuients for-
midables que k marquis deCaracine
avait devcs depuis Crémone jiisqu'i
rOglia, perdit sou second fils dans
cette action briliaiile , battit k Traii-
ckeron l'armée ennemie , dont les dé-
bris s'eufiTmirenl dans Crémone. Le
AliLmais e*i3il ouvert; mais Maxarin
n'avait rien préparé pour le succès de
celle camjKgDe. commencée si glo-
après avoir déiicDsé 45o,ooo iraucs
de sa fortune pour donner du pain à
ses soldais. Il avait droit à des récom-
penses ; il n'oblinl que de* elc^es. Pa-
ns était alors livré anx premiers trou-
bles de la fronde. La cour se relire a
Sl.-Germain , Cbmseul reçoit ordi* de
la suivre ; il prend le conmiaudcmrnl
de St.-Denis, et garde, avec ijUJtrc
mille bdmmes, lout le fiiya, depuis
Chareulon jusqu'à Saint - Cluud. Le
marécbal de Grammout est placé au-
delà de la rivière avecuDpaieil nom-
bre d'iiommes. Condé, qui vient de
vaincre dans les plaines de Lcns,
coramaude le si^e ou le blocus de Pa-
ris; on n'miend rien de la force, on
espère tout de la famine. Li^ prince de
Conti est à la tclc des Parisiens. Les
ducs d'Elbeuf, de liouiilou, de Ueau-
fert, de Loui^ueville. et le cai-dînal
deBetz.sont tes héros de celte guerre
ridicule. Cbarenlon est emporte' par
cno
Condc et nwiiicul; I
bert est pri« par l«s Parisie» , <f 1»
pris par ChoistTil. L'iw «niée»!»-
gnolc s'êvanee au secourt des réigikii
Cboiseul, sangla combatif*, Tablai
une retraite précipitée, Ce»t i «■
époque <]ti'il(utnom[Dégauvenu*r^
duc d'Orléan.i, ftërc unique ilai*.
En t65o,l.iGaicni)r**etaBl»iiln*
contre la tyraiiaic du dor. d%p9Mi,
trur, h lJord«au, qui refvMdik
recevoir dans stt mnn. Il omtAit
cAnfcrenccs dans une petito BâBii
fa«rsdela ville, «vee le* dépaUfa^
lui furent euvujréi. En cetaanaftft
même, les rebelles dénoicuaifat k
Ch jteau-Trompette ; ils otèrm 4»
mander le renvoi de d'ËpeiM ■
l'abolition de tous les ivpôù. be V
rechal manda son frère, vviqMA
Coinmingcs , qui, reçu dai» Bentsi^
pouvait négocier avec pku àeiMliÈ,
Les rebelles avaii-nt secoue' le ja^^
l'aiilorité, mais il» ooninnrawt k
frein de la religton. I^ ftéU f^i
il persuade, la sédition li>ndMit,la^
queSauvebeuf.cIicf des revote,»
iioncchaulcmentquvréviqBedeCM-
minges est entré dans fionkan fMC
y allumer le flambeau de la iliiiwii
Le peuple irrité s'aiBcoie; tc* hM-
cbers, armés de leurs couteau, ^
naceiit la vie du pidal, tpA otilW
de fuir. Le marëclial ne vtâl ntHS
ressource que d^ins U force. u4r
d'Éjicrnon s'approche arec qM*
mée. Le comte d'Oignon paiaflMIt
une flottille dans U Gironde. Bd*.
après plusieurs coinbaU , l'trtkt^fÊ
de Bordeaux, établi mrdiateiw, ■*-
E)se au maréchal, qin s'ëiait nOif 1
layc, de rcprcodr* les nHuoNHlk
Choisïul prescrivit des caadilia«*î
furent aoccptécs; tuais le prinailt
Condé , qui proi^eait les BatiéiHt
maîiriMUt alws la regeait H Mioâh
CHO
é iraitë que Ghoîseul fut oblige
ner. Les Bordelais furent rëta-
itis leurs privil^es , et l'orgueil-
l'ÉpemoD perdit son couveroe-
Tandis que Ghoîseul assurait
Bordeaux l'exécution du traité,
ÎD y las de ployer sous G)nde', le
"éler et conduire à Vincennes,
le prince de Gonti et le duc de
leville. La cour otait retournée
la capitale. Ghoiseul Tint y re-
rc set fonctions auprès du prin-
ifie à ses soins. La rébellion ne
pif k écbter dans plusieurs pro-
(• Turenne était à Stenay avec
doq mille hommes et quatorze
cheranx. Ghoiseul parut seul
de lui être oppose; il fit une
f savante I couvrit les grandes
de b Champagne, et, avec des
infifricures, il arrêta Turenne
aarcfaait sur Vinccnncs pour
cr les princes. Ghoiseul, ayant
les renforts , force Turenne à
ttre, et la bataille de Bhétel est
• La victoire se déclare pour le
iial; les ennemis perdent tous
canons et tous leurs bagages,
drapeaux , quatre-vingts éten-
, deux mille morts et trois mille
miers : parmi ces derniers , sont
ville, Gersey, Quentin, rebelles
imbition et sans motifs , infidèles
r roi pour être fidèles à leurs
nsts, Auguste de Ghoiseul, fils
iréchal , périt dans les premirrs
le la bataille. On croyait d'abord
me prisonnier ; son cheval était
apercé de cinq coups de feu : « 11
triste pour la France, ditChoi-
, qu'on si grand homme soit ex-
é au danger d'une prison , et je
ns Télat d'avoir à punir un cé-
d qui peut un jour lui rendre
plus grands services. » Le cardi-
aaariu s'était retiré à Gologne ,
I gouvernait la Fnuice moins ta
CHO 4^7
ministre disgracie qu'en mattre absolu.
Ghoiseul, oui dirigeait alors ( i65i )
le conseil de la r^ente sans y être
encore admis, fit décider le retour du
cardinal ; il revint escorté d'une ar*
méc. Le roi alla k sa rencontre , et
soupa avec lui chez le maréchal. Ghoî-
seul entra au conseil. Après la prise
de Ste.-Menehould , qui fut son ou-
vrage ( i65i ), Louis XfV, dînant
chez le maréchal, lui dit : a Vous
» n'avez été chargé de cette entreprise
» que parce que vous étiez le seul ca-
» pable de l'exécuter ; ce qui est im-
» possible aux autres, n'est que diflS-
» cile pour vous. » Le maréchal de
Ghoiseul porta la couronne au sacre
d&> Louis XIV; il apprit au monarque
l'art de la guerre; il le suivit dans ses
premières campagnes, aux sièges de
Stenay, d'Arras, de Dnnkerque, k
celui de Laudrecy , où le dernier de
ses • fib fut grièvement blessé sur la
brèche. Ghoiseul pacifia la Provence,
s'empara de la ville d*Orange , dirigea
les fortifications de Perpignan , et c'est
par ses soins que c( tte place devint le
boulevart de la France du coté des
Pyrénées. Il fut fait chevalier du Sl-
Esprit en iG6a , duc et pair en i663.
Ija France avait, en 1Ô72, trois ar-
mées sur pied, et Ghoiseul exprimant
sou regret à Louis XIV de n'avoir
point de commandement, le monar-
que lui dit , en l'embrassant : « Mon-
» sieur le maréchal , on ne travaille
» que pour approcher de la réputa-
9 tation que vous vous êtes acquise ;
9 il eit agréable de se reposer après
» tant de victoires, n Mais s'il ne fut
plus employé dans la guerre , il prit
part aux n^ociations qui en assuré*
rent les succès. Il accompagna Hen«
riette, sœur de Charles H , lorsqu'elle
alb en Angleterre, sons prétexte de
voir son frère, et il ménagea le traité
d'ailianoe coDtit les HoUapidais. Il fut
4î8 CHO
rhari^é de recevoir , sur la fronliêre.
Il princesse Charlouc-Eliubelb , ûue
de l'elecleur pahtiii , lorfqn'rllr. vint
en Fr^Dcc épouser le duc d'OrleaiM,
Il avait deji perdu d«us GU au champ
dlioiiDcur, un troisi^t- Cul Hié d*-
Tani Arnlieiiii. Il luonrul liit-méiue le
^5 décciubre iS-jS, iç,ê de près de
soisantc-dix'Ituit bu». Gciiic aussi
propre ain négmialiuiis qu'à la guer-
re, politique inslriiît des lUterM de la
l'raiierct de cetis de ses voifiiis, con-
naissant le danger «ans le craindn!,
*l tic le cbercbanl point sans moiib;
ne crnyaot une victoire glorieuse
<{u'autaDtquVllec'lail nécessaire ;con-
tt^rvjaiit uu visapc calroc quand sM
fi{uttctatInKilc;honDcle homme sauf
faste , religieux sans superstition ;
iiiii«sant aiii qualités ilu r<eur les agrë-
mciils d'uR «spi'it cultiré; [irave miii
hre austËrc; toujours modéra, n'ai-
iiinni ni 4 se cacher, ni à se montrer,
't M'mblaut ne vouloir laisser k ses
cofànls d'autre héritage que sa gloire :
li'Ie'luitCboiseal, I.e Tellier.nunislre
d'étal , disait qu'il n'avail guère connu
d'tiomtnes eu Fraucc qui eusteiil fait
lies choses plus dignes de limandes ,
cl qui parussent moins dctîrer d'tire
loiitis, Oii g^ile à la bibliolhèciue im-
péiiale deux rccueib manuscrils de
Lettres de Clioi.sciil , ambassadeur en
Sjtnic et cammandaui en PieuionI,
drpnis lâj^ju^qu'eu lôSi.On a sci
JUemoiret depuis l'an 1638 jusqii'tn
1671, Paris. .676, in-4». Sti^rais
mit au cet les brouillonsdu mar&hal ;
l'éïêqut de Tournai les rédigea, et
ils fiireni publiés par Saint-Victor.
L'historien Legcndrc trouve que ces
mémeircs sont moins une histoire
qu'un pam^riqiic, où le maréchal
«'attribue riinuueur de tout ce qui s'eut
fait de glorieux daus le* currrrs du
riémont. V— ve.
CUOISEUL ( GiUËRT iiB ), évé-
CHO
que de Tournât , rràr ifai ,
se consacra, dia u jouiuse, iff-
lai rcclesidsti^ue , fta rrfs 1W1» '
de Sorliunne ven 1 640 , tt us»
me, en i644i •■ Tev^M d( Cl»
mini:«>s. Cciiio(!iM. lîTrt «H diwÉi
r\ h l'ifcnorancc , cîungn bîtMk fc
faar i Choiseul cnlrrant des làÉy
pastorales, parcourut les li<nxla|lB
inaccejcililea de» PvrRirM , nbn>
les mcrairs des ui»iitaf:Daidi âdo^
sauvages; il uourril 1rs )Miirm im
uneAunéeiIr laniîi)c,asMstalu-«fc^
dans un t^mps de jtatt , In miUm
et les inounnts . et fiti «unM pu k
coutauicatanailevmim |Hme.lli6
ubiitk dieipliue dona lecl«q}i, Wt
des séminaires, rcKtn k» ■"'■W
épisrup.'ih-i; qui toniNirat ta nÉÉfc
il assista , eu 1 (»o . k TmiaevâiétéK
Dolalilm , icnur ^ Paii* pour ùt»- |
^r de là codvocaiÎud drt étUff' \
ncraux , et pr9ooi»p tint kan^
impnjnce en 1OJ7 , iJi-S." H fa w
plojé en i(i64 dans ks ttêçucâiliM^
qui eurent lieu pwir ramenn J^^^
l'église la paix truuUée par lefctr^^
Jausénius. Ces ncgoeialHiBs or ^CS
qu'aigrir les espriLs d« (mH M iT^^^^
et l'on reprocha à Tcveque i ""j»»
mittgcs ses liai"»»! trop cirvM^^ï Cm
les jansénistes. En iGG6.i\tu^^^m
de y Oraison Jutiihrr ifjjn^^^'i^
Bottrlton,princ€iU Conli, SC^^^*
i Pari», la mfmoanuce.iu- J^^
bMucuupdcpa[l,eit 1667, ^^ * y,
fércncrs des était de ■■*'i|;i|<^ * /*
l'affaire des quatre crûqun. ^ g^ /
dressa la relation. Apr*» »iii|^n^ '^' ■
années de travaux a|>aMuliTua 4^ j
le diocèse de Comniingesi lia»^ I
fut transfère en 16-u à l'évirU^ j
Tournai. 11 prououça en lâpt(L 1
riûsuH futù-bre dt Charle ïbt \
d' Orléans, fitt d* Henri ll.imk V •■
EroA«iu«iil lié «iK Bttwutl, il <t 1
CHO
3e coopéi'er avec liii à la ce-
laratiou du clergé de Fraiicc
. I«e rapport qii il fit k cette
;st 110 ouvrage tres-importaDt
Mance codâastique, et il fut
e de Bossuet lui-même. On le
primé avec la traduction de la
e cette déclaration écrite en
Pévéque de Meaux, Paris ,
vol. in-4*'*; ànDS l'édition
arFabbéDinouart, du Trai^
puissance ecclésiastique et
le ,-par Dupin , Pans , i nG8 ,
-13, et dan» le Recueu sur
)és de l'Eglise gallicane ,
Paris, chez Piilet, i8ii ,
!8 autres ouvrages du savant
le Tournai sont : I. Eclair-
i touchant le sacrement de
r, Lille, 1679, in-i-j; II.
n touchant la Heligionj Pa-
I - 85 , 5 vol. in - 1 1, I/âu-
|iie dans le premier volume
if les déistes et les libertins;
t les protestants dans le se-
t /attache dans le troisième
Jnrieu qui avait publié des
s captieuses sur les deux
• III. Une Traduction des
t , des Cantiques et des
de 1^ Eglise , qui a eu plu-
liions ; IV. Lettre pastorale
Uedela Fierge, publiée pour
les Avis salutaires de la
ï ses dévots indiscrets , par
rt imprimée k la tête de ce
ouruai , 1711, in- 12. L*ou-
la lettre pastorale firent beau-
brutt. V. I^ rédaction des
« de SON frère ( vqy. César
ïKOh \ Après avoir gouver-
Nioèse de Tournai avec le
^ et la même sageH5c qu'il
nirés dans le diocèse de Com-
Gilbert de Gliottetil mounit
le 3 1 décembre 1 689 , âgé de
-teneaos. Os trouve sou élo-
CHO
4'»<)
ge, en style lapidain*, dans le 9*. Jour'
nal des Savants^ i(>90, — Chuiseul-
Beaupru ( Gabriel- Florent de ) évéque
de Meudc , né à Dinant, diocèse de
Liège, au mois de juin i685, sacrtf
évéque de St.-Papoul le 17 juillet
17 iB, nommé évequc de Mtnde en
1 7^5 , fit imprimer des Statuts sy*
nodaux pour ce dernier diocèse,
Mende , 1 759 , in-S"". , et moumt en
1 767, doyen des évéquos de France.
— ÇuoiSEUL-STAiifviLLB ( Leopoid*
Charles de ) ué au château de Luné*
ville, le 6 décembre 17^4, sacr^
évéque d*Évreux le î»9 octobre 1 758,
archevêque d*Aiby en 1759, rem-
placé sur ce siège, en 1764 , par le
cardinal de Bemis ; nommé archevê-
que de Cimbrai , et mort eu 1 781 , pa«
blia les Statuts synodaux du dio<&se
d'Albjr^ 1 765 , in.8.' On trouve à la
fin un état des églises principales ,
annexes, monastères, etc.( 1 ). V— -vi.
CHOISEUL-FRANCIÈREScClau-
DE, comte de), maréchal de France,
et l'un des plus grands capitaines d'un
siècle si fécond en héros , naquit le
!i7 décembre iG52. H fit en 1649
ses premières armes, en qualité da
volontaire \ mestrede camp d'un régi«
ment de cavalerie qu'il leva en i655,
il se distiugua au combat de Vitry-
sur-Sciue, et surtout dans la guerre
de Hongrie, sous Coligni, en 1664.
On lui attribua généralement le gain
( I ) Il y • «Il dam U maiiou d« Choiaeiil
plusieurs autres évéïiues : Claude -An-
toine de CHoiSEUL-BEAUPaé, évéque,
comte de CtiAlons-sar-Marne , en 1^35.
Le chevalier de la Toucha a fait impri«
mer une RûUuion de kiu estrée solen-
nelle dans sa ville ^iscopale, en I735,
in-fo1.— Antoine Qeriadus de Cnoiscvt"
Heaupe^, archevêque de Brsançon, né
le aH septembre •7«»7, sacré en lyj"»,
cardinal en irOi ,mortle7 jan%irr 177)*
Son Eiogtk hutorùftUy par falibé de
Canne , e»l cunMrr/f manuscrit dans l«f
registres de r«cadéiiii« de Betançno.
<3« CHO
âc la fameuse b.iliiillc àe Satni'Go-
tbard. l,es Véuilieus le (letiiaiiilJ:reQt
i Lonb XIV, et, en ifHiq. sous le
maréchal de Nouailles , il d^fenitit
elarieiisemenl , pour la république,
nie de Candie , altaqriée par les mii-
sulmaiis.L'EuroperetentJ^saiidubruit
de SCS exploits , lorsque, deMour en
France, il sertit dant l.i guerre de
Flandre, sous TureDDi- ri suuBCoDde.
Vainqueur de fiatria, général lia bile,
qai soutenait seul la puisianw chan-
celante des EiipgDols dans les Pays-
Ba!) . il fui fait IjeutenaDt -général eu
1676, après avoir déptnyë de grands
talents militaires au combat de Seaet,
en 1674- Apres la mon de Condé,
IjUxemboLirg, digne élève de œ grand
homme, confia l'arricre-garde de son
armée au comte de Cfaoiseul, et, trop
supérieur aux autres hommes pour
connaît.-e l'en«c, il déclara pins d'une
(bis qu'il lui devait l'honneur de l,i vic-
tdre. L'électeur de Cologne le fil, avec
l'agrément du roi, général - mardchal
de camp de ses armées, en iG8i ; il
réduisit Liège sous l'obéissance de ce
prince , q"i lui fit préseul de trois piè-
ce.'i de canon. Ijorsque l'élrcieur de
Bavière^ i la tète d'une armée nom-
})ren$o , roenaçail la France cl se»
allies, Choiseul, avec une faible ai-
mée, réussit à couvrir nos fruntiè-
res ouvertes et sans défeDse , et
déconcerta les projeLs de l'olecieur,
qui n'éprouva que des rêver*. Ainsi ,
I orage qui menaçait la France fut dis-
wpé, ei Louis donna, en 1693, au
comte de Choiseul , le bâton de maré-
chal de France, qu'il avait si Lien mé-
rité. Habile guerriT el mauvais cour-
tiiao , doyen des marccbaiis de France
depub I 707 , il muurui le 1 5 mars
1711, âgé de suixaule-dix-huit ans ,
et ne laissa point de pas'érilé. Le P.
Desicmes, augn>lin , prononça sua
Oraison funèbre i Lôugrea , le g 1
août ; f^t fut imprimée 1 Gm
V-
CflOlSEUI.lEnwwFi
OB ) , due df Choiseuil el lïti,
colonel -grâ^rid ilct StiiuMa, A
des ordres du roi rt de \i 1
d'Or , naquit le 38 jnin 1 ; it).
au service «Mis te nom de tm
SUiinville, il montra onrrjlni
lanle. et obtint uo «Taiennnil
de. Colonel m 174^, nuiick
camp en i^48>'t fut foulrrinit)
rai en 1 759; mais il éViittff^
plus hautes destinées. Uut lU
fortune que lui assura ion nu
arec une liche faérilièK, «i '
duchesse de Gontaul, lui prMi
scdI avantage qui parât lui iiuaf
et sa li.iiKun intime aver la urj
de Pompadonr lui prrmil ti^
satisfaire iniegrjndeainhitiiiiif/3
jam.iis ditsiralllée. Anii dciDi'.fi
Être habile courltian, il snl Mt
fois s'altaclier k jaio^U la It^'ni'
satis£iire uoe juste Berie. plv '
encore en lui que l'amour du (W
Ceux qui , sans doute, m mbI
liaient pas ce genre de sentiai'Wi
ont fait UQ lortd'aTwr satnGrlU
de Pomnadour une i' «*» f"*
dont il découvrit riolrignetrcriKi
le roi . et qui! fit é!oi];wf. H "*
bien se servir pour ion iiva»
du crédit de la maîtresse Je >»i
rerain , mais il ne voulait pi*
l'Itoniieur île sun nom (àl im^
soin de «a fortune. An rt%'U,t"J
motif noble ei ddiciil lui iTiii f»
se trouva écnleraeui otilt. B"
Ponipadour lui fut «ilicb«eiiwt<
fin de sa vie , et tie cessa de le loi I
ver. La conduite de M. de Gbi<««
cette occasion, aurait encon moi'
soin d'flrejusiiGée, s'il éMii»ni
eût inspii^ plus que de l'imilv
favorit''. M. de ClîoisMil delmU
h carrière politique pr l'unlu
CHO
'éputëe la prei Te de
lante k cette époque
s discussions religieu-
Pintérieur de la Fran-
abassadeur plut à De-
ïs grikes de sa con-
it traite avec la plus
on y et détermina le
r cette fameuse lettre
lurait dû terminer les
I sur la bulle Unige^
issi loi qui obtint du
Çiromcssedu chapeau
'abbe' comte de Jkr-
tre des af&ires étran*
l'imaginait pas devoir
r. M. de Cboiseul fut
assade de Vienne en
*aggrcssion perfide de
dn union avec la Prus-
erminë la France à
ositions de rAutriche.
dour, flattcfe, enivrée
xqueUes la nécessité
* la grande et austère
saisit avidement l'i-
ice avec la souverai-
lui écrire et la nom-
La négociation j con-
ne prince de Kaunitz ,
long-temps dirigé la
btenne, eut un plein
dinal de Bcmis , cbar-
ent des affaires étran-
j57 y mais antérieure-
onseil , signa ce traité ,
i discussions, et dont
les inconvénients par-
\ opinions des hommes
iairés. Le cardinal eût
guerre, et, lorsque la
traînée, il ne dépendit
arrêter le cours. Aigri
ctions , il offrit un peu
émission , aussitôt ac-
M» M'"', de Pompadour
lent trb noble pour de
CHÔ 43i
Fingratitude , et le ministère fut donné
à M. de Glioiseul , qui profita de la
disgrâce du cardinal , sans que celui-
ci l'ait jamais accusé de l'avoir provo-
quée. Le nouveau ininistre s'empara
rapidement du plus grand crédit , fut
fait duc et pair , joignit au départe-
ment des affaires étrangères celui de
la guerre y après la mort du maréchal
de fielle-Isle, puis céda le premier de
ces départements k son cousin, le comte
de Ghoiseul , bientôt fait aussi duc et
pair sous le nom de duc de Praslin, et
deux ans après minbtre de la marine.
Le duc de Ghoiseul, parvenu à la plus
haute ÊLveur, et disposant de toutes
les places, était premier minbtre sans
en avoir le titre , et dirigeait seul toutes
les affaires. Celle des j<»uites agitait
alors les esprits , et le ministre, qui
leur avait toujours été contraire^ se
réunit aux parlements pour consom-
mer leur perte. Cet ordre trouva un
zélé protecteur dans le vertueux dau-
phin , père de Louis XVI, et son in-
térêt pour les jésuites fut la première
cause de sa malveillance pour le mi-
nistre, qui ne sut pas se faire pardon-
ner par ce prince, et le pouvoir dont
il était revêtu , et l'extrême confiance
avec laquelle il en usait. Le dauphin
remit directement au roi un mânoire
contre le duc, ouvrage d'un jésuite
fort intrigant et dévoué au duc de la
Vaucuyon. Autorisé par le roi à se
justifier et à expliquer lui-même sa
conduite au dauphin , le ministre eut
le tort de réponare à l'héritier du trd-
nc, dont les expressions l'avaient bles-
sé : « Qu'il pourrait avoir le malheur
» de devenir son sujet , mais qu'il ne
» serait jamais son serviteur. » Les
rois paraonnent sans effort les écarts
qui décèlent un attachement exclusif ii
leur personne, et sont assez faciles k
c;ilmer sur ce qui peut choquer leurs
successeurs. La faveur du ministre ne
iii CHO
wçut aticuoe aitrinle liu restcnliiiKnt
ei (les plHinln (lu daiiphin. Opcndstit
la guerre (xmtinuait, et i» Franr^ n'i!-
ÏmUTUt i|w dn revers. t>e« siilc^ de
rédêrie, la defrctioii de U Russie , Iw
faute'- (lei généraiii . lei pefus de la
toatinc, t-t, plus que tout, le mauviiii
^1 des finances, ini [>o serait la ri{;ua*
rt'iiïe necesiiié de (x>nclixir, à de p(rui-
blcs cdhditions , la paix de i ^(>3. l/es
nalbcurs oe pourajetit être ailribiiifx
aux deuxmiuistres ipû »e paiiagïaieiit
k pouvoir, et d'aulres , arec tooiiig de
bleiiH, eiistnit peut-être été fonii de
coBteotir à de plus ;;rauds «aciifiees
niEMrr; mais les ducs dcChuiseid cl
de Pnisliii étaient comblejt d'iitutiieurs
et de liieniaib, c'en e'tuil asicx jiuiir
qu'un leur cheicbit de* torts, l.eunt
ennctnis préienditrnl qu'ils u'avaimt
proloDge la guerre qiip poui ^e rendre
DMCSMirea , et \mr reprcicbércnt de
n'avoir pas i^it plus tôt la paix. S'ils
tussent pris ce pi-rti , ou le» eût jiro-
iMblemeiit accuse» de n'avoir |ias eu
le courage de chercher à retiawr Im
pretnif re revers , (rt d'avoir <i(!se»|>cr^
de la valeur française. ni".d*? Hvin->
padour mourut en 1 7O4 , après uue
longue maladie- Le dauphiu . objpi de
tant ifespérnnees, monriildela poi-
trine le ao déwTolire i^65. Sa vcr-
tuetisc épouse qni , en le soignant sans
rdâche, avait pri« sou m>), succOmbfi
deux at's après. Crtui dont la con^'-
taule fortune résLiiait avec une stir-
tc d'andace aux ai[a(pies tnulltpljéi>s
de ses rnncmis, et qui ^emblail les
brsTcr; celui surtout qui avait provo-
que la dei.trt(ction des jésuites , ne pou-
vait manquer d'être en bulle à la ca-
lomnie, dernière ressource et dernière
consolaliou de fL-niie contre le talent
et le bonheur. Les jintcs n-grels pro-
dignifs k un priuee , dont les venus
nro tnetl aient uu rtpucrt'paraieur, en-
bardireni quelque* vils agents à rc[)an-
dtv sourdtinetir ta plut «fieme, il
plus esccrablc impnUtiiia. TMMb
cireoiixtancf» àe la nabiîiF do J»
phin , de ceHe de U danpliia*, ma l
3uelc9di9claraiKHi9inai>inmdn^ |
ecirts, repouasaicnt erll* tmâk \
idée; cl hMui ceux >|U) conMiniMh
ducdeCLuisrtil, cros-mjnm^»
raient voulu le pcrilfr, Aam^tOàii
leur mépn* la irtitalh e d'(» * é-
surde cl j^i atroce aoupçm. tcsav-
mis dti due de ChoiNrùl , le^Mct |ta
inilés de riimii^iid dr Inrt (£m,
dcscvudiretit aii[ila««t){cci^lMili
moyens, cl l'oo vit le dite f ll^alR,
l'abbé Twray , c*MHI âlenr-fiflMrtl.il
le cbimcdier de France BlMptoi,*
tendre Iruri^ itu-e^ des di'rAmdWt
cnuilisaue, doiil la innmwrtbk*
m tirnlJ
iiirrnim
permctlaii lit assiirrRimi jin foior
€^a^se^vir un grand monai^r. tat
lijiiïQn secrèle n'ritail pas aiatlfW
ceux qui la dt-stîti.tiuii i lonr k*
ambition; ils lui [leTsu^êRat U'
meut que c'était trop pra pow ^■
Cédante sesimpOrtutiiiéi, IxiaiIV
maigtc lc« instanci^ de ma vjUV.
ninlgrc la pwole tjn'iHra arak d«ak
fil pn^nter n la mor 1b nartravA
liair^,dcnnai]tdilB(iàsa paM«t^
publicité, ttu a«xu. qui atlniK**
faiblesse, et dégradaient, lUoiki^
nims annifcs, la dl(;niir âa tri"
Frapp*dc t'iiclal ipii tutnanakèi
(leCbm»eiil. séduite par t.apmktf-
pniatirm d'atnabiltlf^, rrmfftatf*'
être aussi de sncroiuber •im ti k*
où elle se trunTaît nip(fe wift
ellc.duyriit point d'aranta *aV*
que M"", du Uarry ne Tti au n
(piVllr ciait cîi.urré dr i^nlff,
Cil nblCNÎir la ji.iix et <ii< ■'S
dont W pttmifre «nndiU. n iti; M
de fi-» (mipres «om. qui. ifinai-A,
l'cDnuyjiItiil niPltdlenmL Son
"•*
GHO
ait de remplacer M"', de Pom-
r ; elle ne dcmaudait pas roioiix
la prendre en tout pour modèle.
i repoussa avec baiitenr ces pro-
ins , et jusque-là sa noble con-
ae mente que des éloges ; mais ,
Kre accuse' d*une morale plus
é^ que la sienne, on pourra
lonte penser qu'il était de son
' et de sa reconnaissance de ne
qu*ea secret sur les faiblesses
1 roi y surtout de son bien-
r; de s'en montrer affligé, mais
jamais se permettre des sar-
s toujours répréhensiblcs , et,
« cas , criminels. Enfin, il ne dé-
lie déjouer avec mesure et dé-
, ^elque honteuse qu'elle pût
la passion de celui qui, même en
lUt sa propre dignité, ne pouvait
chir son sujet et son servi-
des témoignages extérieurs du
rt. Le duc de Ghoiscul, avec
.e déference , eût peut- être encore
Tsnader son souverain ; il ne fit
*initer, et prêter de nouvelles
I ^ des intrigants , dont Fin-
se devait être funeste au repos
>î et au bonheur de la France,
du Uarry n'est rien par ellc-
me , dit iM"'^ du Dcffant dans
fcUre LXXX , à M. Walpole; il
tenu qu'à M. de Choiseul d'en
t ce qu'il aurait voulu. Je ne
it croire que sa conduite ait été
nne , et que sa fierté ait été bien
)eiidue. Je crois que M"**', de
wvau et de Grammont Tout bien
I conseillé. » M'"\ du Défiant
it très juste en cette occasion : la
do duc de Choistrul était excitée ,
oetsc encouragée par ces deux
s y également distinguées par uu
t su[)érieur et par le plus noble
1ère. Sans prétendre dicter des
lans les appartements intérieurs
M , elles pouvaient refiucr d'y
CHO 455
souper avec une femme si peu faite
pour se trouveit assise auprès d'elles;
mais ce refus , déjà très courageux ,
'très méritoire , devait être exprimé
avec les formes qui seules pouvaient
le faire excuser par le monarque , et
cfest ce qu'elles oublièrent l'une et
l'autre. La duchesse de Grammont ,
sœur du ministre , avait toujours eu
un grand empire sur son esprit ; elle
en usa sans réserve en cette drcons*
tance , et fut applaudie par le public
mécontent, qui prenait alors parti pour
les parlements attaqués par le clian-
celier Maiipeou. La cause de ces corps
antiques se confondit avec celle du mi«
nistre, et leur sort parut attaché au
sien. On persuada au roi qu'il les ex*
citait à la résistance , et un billet sans
date, écrit à l'abbé Chauvelin , dans
le temps de l'affaire des jésuites , con-
servé par le plus étrange hasard , et
tombé dans les mains du chancelier ,
devint , aux yeux du roi , une preuve
certaine de complicité avec les ma-
gistrats dont l'énergie l'effrayait.
Cependant, son ancienne bonté pour
son ministre lutta quelque temps
encore coutie tous les efforts de la
cabale ennemie , et ce ne fut qu»
le 24 décembre 1 7^0 , que le roi lui
adressa ia lettre qui lui annonçait en
termes sévères sa disgrâce, et le ré*
léguait à Chanteloup. C'est Ui l'époque
la plus brillante de la vie entière du
duc de Choiseul; son départ fîit un
vrai triomphe, et le public, toujours
sans mesure dans ses afieetioiis comme
dans ses haines, chez lequel germait
déjà cet esprit d'unposition, depuis ,
cause de tant do désastres , vU une
calamité nationale dans un acte d'au-
torité, auquel il se serait montré asseï
indifférent quelques années plus tôt.
Pour la première fois, des couitisans
encensèrent le malheur , insultèrent
au parti victorieux , et se plurcDt a
^54 C H 0
fcravcrln nouvcaiii disti'îbutcun des
grir«5: "OC seule étail univwselle-
inent sollicilée avec uu courage \uf
qiiF-là »nns exemple , la pcrmiiisiOD
d'aller à Oianteloup. ParU et les pro-
vinces iDUDtréreitt len mêmes 'senti'
nienis el les mfmes regrets. Le por*
trait de l'iDustrc eiilé Ait sur toutes
les Tabatières, et, disque le roi,raii-
giie d'importiinitcs, n'eut trouve'd'au-
Ire moyen de s'y soustraire que de ne
plus rien deléudrc . la route de Cban-
telonp fut converte de Toitures. Ces
lëmoigniiges éclutanls de la bienveiU
lance générale accrurent, comme on
^vails'y atleodre, la liaii)ede ceut
qui je trouvaient ainsi en état d«
^ guerre contre foiiinion publique. Le
r ministre si biHlIamment dis^acié
fut force de se démettre de la charge
de coloDel-getie'ral des Suisses , qu'on
ne pouvait lui 6ter sans lui faire son
Îrocès, et il ne reçut pas tous les dé-
ommagements pécuniaires dont sa
ma gni licence , devenue pour lui une
habitude difficile à vaincre, lui faisait
«prouver le besoin. Il y suppléa par
la vente de ses tableaux et des oîa-
fnans de sa femme. Durant trois an-
nées , rheureux doc de Choiseul vécut
dans le plus beau séjour, au seiu
d'une société brillante et choisie ,
dont il faisait lecharmc. Les objets les
plits chers à son cœur ne le quittaient
point ; tes autres se renouvelaient
•ans cesse , et venaient jouir de sa
caité, de ton ^alilc d'humeur. Sûr
d'être applaudi , il était toujours aima-
ble , et lorsqu'il allait pciil-être éprou-
ver enfin quelque refroidissement de
la part de ceux qui n'avaient fait que
céder a une impulsion générale , trop
■vive pour être dorable , Louis XV
mourut. Le duc de Choiseul recouvra
sa liberté , n'ayant été exilé que pré-
cisément le temps nccexsaire pour ajou-
ter à sa réputation , lecevoir les hom-
CHO
nuge« Im plus S^tican , «i eml«r
l'estime et le) nfftt» in fièJk. M»
ù r<in est curieux d*olMemr b bv
cbe cl les caprioo de U CmImm p-
que dan» la TÎe privée «Tud mim
qui a joué nn grand rôle, ce u'etcfs
d'après ses aciinns rt le t^wlttf A
travanx qu'on peut le juger. Mi»
tre de la
a guerre apm km
wà
il cbangea rorgni
l'armée. 1^ rérâulïan opMedMib
lactique par le^çrand Fiéiérkn»-
posait la néccuilé ; toais la ktMM
ne renonceot pas mus pnei4rW
Kues habitudes, à de tttaa pitffSi
La nonvelle ordonnance Au ttH^
ccnibre i^6i exdu le tnécMImi»'
meni, et amena la retraite d'un eai
nombre d'anciens ofiiders : tb tmat
remplacés par uue ieiiuesse «rtin d
belliqueuse , qui adopta avec wir k
nouveau système , H rrcnmal m
utilité. Le trésor royal fnl , il est tta,
chargé de nombreuses fttnùmtff^
reusement accordées aux
vices , mais ce surcroît
de dépenses fut comnen
économies bien entendue!
il n'y eut aucun miliiaire qm s'it
plaudit à cette reforme, unt ftpek
tes troupes françaises, miifril"'
leur bravoure, fissent mite lA
rieures à celles des autres pmiM»«t
Le corps de l'artillene pril «"■• ^'
même temps nne forme nounfci
d'eicelleotes ccoles furent tuti)0t
des olHciers du plut crand neiliN
formèrent , et rendirent riTlilM
française le modtle et IVfT™ dt ff* ,
rope. Le corps du fénie (tç* •
mêmes encouragements , HKit^
tioguapasmoios. Ona vudrfi*.'*'' ,:
voit cncoK toos le» jour», « i^Mi*
deux corps sont i-apjbleï de £««.*
Ton peut dire que ce sont cm ^ '^ _,
soutenu le» aimée» A l'époqiie i*f'J ^
lurdûc lu aT«ii 4à»rnni»à*> M
CHO
s possessions qui nons
.merique depuis la perte
la cession de la Lout-
'objct d*un intérêt par-
ardmque fut de uou-
et St.-Domiugue porté
eeré de pi osperitë. En-
(ducs de Choiscul et de
ent du ministère , en
ïftes de la marine , en
ans , avaient éié re'pa-
optait soixante - quatre
igné d'une construction
ànle des vaisseaux an-
uante (régates ou cor-
aagasins étaient abon-
irvus , et Ton pouvait
guerre avec avantage ,
s ennemis nous y etis-
Ibrces. Déjà le Juc de
l , dans sa prévoyance ,
nés de divi^^ion qui dc-
enlever à l'Angleterre
mérique. Ministre des
;ères, il est rauteur du
mUle, de ce traité qui,
t tes souverains de la
lurbon, en formait un
lissance redoutable aux
lettait à jamais k notre
marine espagnole. Cest
loble et adroite politique
cvers de la guerre pré-
sidait au nom français ,
tte considération et cette
)n avait crues perdues
ips. Il montrait en toute
èrmetéqui semblait nar-
( des mojens réels de la
cependant cette fermeté
. 11 fait la conquête de
que 1* Angleterre hasaide
er; il force sa fierté à
donner que des secours
inutiles. Un Anglais est
il les pl.ius de Brest ; il
ni dt mort, sans que
CHO 455
Pambassadeur soit autorisé à le récla*
mer. Le gouvernement britannique
forme des prétentions sur quelques
possessions espagnoles; les troupes
sont aussitôt dirigées vers les cdtes, et
les vaisseaux en armement. Le duc de
Choiseul écrivait sur cet objet une dé-
pêche qui devait décider de la paix ou
de la guerre , lorsque le duc de la Yril»
lière, constamment chargé de ce genre
de messages, lui apporta Tordre de son
exil. Persuadé de Timporlance dont
était l'indépendance de la Pologne
pour maintenir la balance de l'Ëu*
rope , il traversa constamment les pro-<
jets ambitieux de la Russie , et lui fil
déclarer la guerre par ta Porte otho-
mane , qu'il eût aidée avec plus d'é-
nergie, si le roi lui-même, intimidé
par les ennemis du duc , sur les suites
que pourrait entraîner un acte de vi*
gueur , ne s'y fi^t opposé dans son con*
seil. Lorsque la flotte russe , commaq*
déc par le comte Orlow , entra dans la
Méiliterranée , déj^ étiit prête à Tou-
lon une escadre de douze vaiiiseaux
de ligne , qui eussent pour le moins
fait courir de grands dangers à des
marins peu expérimentés , £itigués
d'une longue traversée , et dont le pa-
villon flottait pour la première fois
loin de la Baltique. Des ofGciers fran-
çais étaient en même temps envoyés
chez les confédérés de Pologne, eues
les Turks et chez les puissances de
rinde , que le ministre espérait soule-
ver UD )our contre les Anglais, en
même temps que leurs colonies (f A-
incrique. Avec quelque sévérité que
Ton veuille juger le duc de Choiseul ,
ce n'est pas un homme ordinaire qud
celui dont le ministère offre un pareil
tableau d'activité, de zèle et aidées
utiles ou glorieuses. Frédéric et Ca*
therine se sont plaints souvent, et
quelquefois avec le langage de l'hu-
meur , de le rencontrer saus cesse au-
^^ç, c n o
deTaiit de leuis iiri>îcts ; de pnràli rc-
Sioclics sont DU liiea bonurablc suf-
aS^- f*i &i's *oni conoiu ; tnai* c»
qui ne Yen pas «tUAni, c'Mt que,
STodigue jusqu'à l'exi-ia de u propre
ortune, il fut économe de celle de
siil»idH ac4:ortIc!i A dra
ViW, au'i
pjïlic d«
prince» qu'il xut nuiulenir dans luur
«ttadiriiicut à U France mus les soU'
duver , et qu'it ditniniia sticccsiivc-
ncut de [ilu^icurs tnillious lex drpen-
■cs des deux dcprtcinenU qui lui
Asicnt coufies. Louis XVI. monU'
êW le Irûnc , Accordi uuisilôl au due
de Clioiïeul , avec la permission de
quitter Ghanteloup , celle de reuanttre
à h cour. 11 lui fit un accueil hono-
' K)l>lc, iniii» sa confiance était doDoêe
.Ml cumte de Maurepas; et, lorsque
ce vieux ministre tennina sa cairi&re,
la ràoe lenti vainanent de birc
rappeler au conseil celui qui , en fa^
■ant son nuriace, l'aiait pluée nr
le trône. Le roi n'ignorait pas ropi-
niou qu'en avait eue saapin,ctlon
WJppoM mime, avec asseï de nti-
acmblaoce, qu'il eu avait troiiTd la
preuve dans les papiers de ce prince.
Le due de Cbotseul, aidri de un W*
puisable gatt^, M, pour toatâire,
d'un peu de Icgèicte naliueUe, sut
«SSCI bien se consoler de n'aroir
pu i-cuaisir le pouvoir , on , 1*3 ot
éprouva quelque chagrin intMenr,
il sut le dissimuler. Et , en eSbt ,
si l'ambition n'ctjit pas die tomes les
Bssions la seule qui s'accrwssa arec
ge et qui ne connaisse point de
bornes, comment o'aurait-il pu Aé
satisfait de la belle et (laiteuse cxis-;
tcucc qui lui clait conservée 7 11 eut
ce bou esprit, autant toutefois qu'un
ministre hors de place en est capa-
ble, et son ddpit secret ne pooTait
guère se reconnaître qi^aux plaisan-
teries , dont il était quelquefois trop
r.HOfl
prodigue sur le conplVH
ccssrurt. }je duc de Cbounl'
iibire le plus aimé d'un sonn
l'umc ^il pen Mnunle; I
conserva une katile apipîu
talents, et ^imit souvent
de la fxiLIfsTC «pii le lui
Soigner. Il s'ecri«( en apf
partage de la Polof;oe ; ■
■ oc wrait pas arrive , n t%
■ ûé encore ici. ■ Jamais
ne fit plus bonncttr k son
de »ct liîenbiu , ne Ie4 raf
plus de grjtndeur, et ne cvni
noblement «a piopre fuvut
ner au ]WUTOir un édai q«
mais sans utiUt^. San bôi
s'est pai démcDlt un sent in
four qu'il u'j ntaotiuit ri
svons vu mourir au un
l'épuisement de sa fortune
wiliTMtéW|iliirtiin
des premic-
n'.i p;is eu la douleu* de i
verser le trône qu'il avait
et des factieux I ivrer la Fiano
les fureurs de l'anorcliie. N i
vu périr cette seeur dkc'rie, <;
juiqu'Â r^alÎMid le courage
rarièrc habitue à tout doinit
cluniia 1rs ju|^e»-bourreaai lui
fani son supplice, et qui, m
félicitée dcvaiA eux d i^lre M
franchie du speclade de leur)
fut près de lès toucher, e» |
l.ic.iu.iedesadoucectcxalkD
1.1 duchessedu Cbastelet ;eDbi
sur elle-raènie et sur elle <ei
rape, qu'cUo m vantait J*»»
ritc'c ; femme exlraofdinsiR
fallait haïr quand on était \m
à ne lias l'iimeT boBooup ; f
vee de l'avantage par Kq«l
le plus feulement séduit, élai
de toutcstesqualilea quiiobjui.
CHO
; qui commençait par s'em-
▼ous y bien sûrb de vous faire
hërir sa dominatîoD , et c|uî ,
Dent transportée de la paisible
3e Kemiremont à la cour ,
dès le premier instant, n'y
ne que pour y commander,
e Choiseul n'avait aucun des
s de la 6gure ; il n'en eut
is des succès qui ne lui per-
mais de les regretter. Sa lai-
it piquante à force d'annon-
'esprit; sa gailé vive et na-
aes manières franches , ou-
lourent tranchantes , et sou-
e ce ton d'autorité oui , pour
lëplaire, a besoin d'être ac-
lé de tant de grâces , mais
âénrsi toujours à une déso-
t froideur; prompt dans ses
. , vif et parfois emporté ,
t Fennui , et repoussant Tim-
é; mais essentiellement bon ,
int il l'instant le tort qui lui
ippé ; jouissant du bien qu'il
si mettant son amour-propre
er la reconnaissance. Aussi
plus que personne au monde,
onhcur de la rencontrer , et ,
lelques ingrats , l'indignation
ipirèrent servit encore à aug-
l'enthousiasme de ses amis,
point d'enfants de son ma-
» Louise-Honorine Crozat du
i|ui montra constamment pour
assion la plus vive, la plus
e; il est même permis de
u'dle n'éprouva , ou ne se
da de bienveillance que pour
i professaient le même culte.
c beaucoup d'esprit , et mariée
enfant y elle eut le courage
loger son àlucation, et d!ac-
ies connaissances solides et
Elle inspira du respect aux
mêmes cle son mari , et Louis
lOQOid aycG le public, rendait
CHO
437
hommage à son rare mérite , au mo-
ment oà il était le plus irrité contre
son ministre, et où il enveloppait
toute sa Emilie dans la même dis^-
grâce. F>e duc de Choiseul mourut, au
mois de mai 17B5, avec d'immenses
dettes, et, ne bissant que de faibles
d^lms de la fortune de sa femme.
Cette situation qu'il n'ignorait pas, ne
fut point un obstacle h sa générosité ;
il finit aussi magnifiquement qu'il
avait vécu , faisant un testament par
leauel il louait des bienfaits exces-
sifs il tous ceux qui l'avaient servi.
La duchesse, ii qui ses gens d'affaires
proposaient de s'en tenir à ce qu'ils
appelaient se» droits , répond qut
cest bien son intention diisèr (fun
droit auquel rien ne pourra la faire re-
noncer : elle prend la plume , garan-
tit tous les dons , ajoute encore à plu-
sieurs , s'engage k payer toutes les
dettes , et le lendemain , on apprend
qu'elje s'est retirée dans un des plus
pauvres couvents de Paris, avec nue
seule femme pour la servir. Elle a
vécu assez pour remplir , à force de
privations , ses promesses ; pour ré-
clamer avec la plus périlleuse énergie
son célèbre et excellent ami , l'aboé
Barthélemi , dans un moment où l'on
ne cherchait qu'à se faire oublier, et
pour offrir, aurant la plus horrible
anarchie , le courageux modèle de tou-
tes les vertus, en présence de tous
les crimes. Dudos donne du duc de
Choiseul, dans ses Mémoires, un^
idée beaucoup moins fsvorable que
l'aspect sous lequel il vient d'être pré-
senté. On sait que les jugements de
cet écrivain sont souvent dictés par
l'hiuneur , et par un esprit de caus-
ticité qui lui fait rechercher les oc-
casions et le plaisir de blâmer. Dans
ce cas-d , il cède à une sorte d'ani-
mosité personnelle qui tenait ii son at-
tachcmeot pour le cardinal de Bemis y
458 CHO
envers lequel il supposait m duc de
Clioiscul des tcirt)^ qu'il n'a jamAi-s rus.
iJucIus avait bien laisun d'aimer,
d'bonorer le cardinal dt Bfrnis, et
ces sFuiimenis lui soni cominuus avec
tousccut qui roDicoiiuui nuis, p<mr
le faire valoir , il ne £illait que le uion-
trer. Il n'elail pas nécessaire de dé-
el l'oi
JUS ce rapport , Duclos
eûl âc cuuirrdil el déuvoiié hautc-
tnenipar le rardîual. Par une infidé-
lité' ti'op coinmuDe jieiidaut les trou-
illes de la i^volutiun , on a imprîtari
, quelques fragioeuls qui n'avaient poini
c'te écrils pour le puUic. Afin d'exii-
ler la curiosité, on les a iulituléï :
Mémoires du due de Choiseul; tiire
qui ue convenait nullement à
CHO
il fiitattoqof d'une nMUdit &:
qui upem m conTvrMun ; k- |>f«Mf
usage qo'il fit de u tante , futde poUtf
QuaUx dtalogun tur tinumtndjà
di^tame,la rnjvidrtiec, TejiskKt
deDiettetlartligitM,fi»nt, tttt,
b-ii. Il* »oni I» rtsiritii iâ cotî-
rentes ipi'il «vùt eu» anc fiW
D»it(;r.iu,Mii auû. L'tMmcccBtknfr
couii de luccc». Eieculutt le pvr^
de l'Evangite : ■ QuaDd tmb mb
■ converti , Mapts k coanfir i*
■ frère», ■ il demanda M dMâri it
faire [Mnie de l'amhasMdeiju'w»-
voyait ail roi de Stain pont le Utr
chrétien. Co inunArquc rctla daat ■
'ligion;aMi> rAbltc de Cban.fB
i>,Hitna-
fffrer la préii
c [:H-ce
élfc de quelque iulcrét que pour
aniix itiiimes de M, el de M*"', de
aoiseul. Z.
CHOISEUL , duc de Prasiiu. Foy.
PalMlN.
CIIOISY ( Fuii-çoi» - TiMOLÉoii
ce), ne > Paris, le i6 août i(i44 ,
fut destine de bonne licurc il l'e'iat
ecclésiastique. Sa mére.doni il êlaii
adore, se plaisailàlui faire porlerdes
babils de fi-tnmc, et sa fij;ure , qui
elait fort jolie, se prélait sans peine k
celravestisseincnl.ll abu.sa, auprès de
plusieurs femmes, de l'erreur où il les
fêtait , et de la sécurité qu'il leur ius-
pirail. Le recii de ces nveniures est
. r«n.>ignd dans V/tisioire de M"", la
eomlesse des Barres , nom qu'd avait
pris pi>ur compléter sou déguisement.
Cet ouvrage, public pour la première
fois, Itruxcllcs (Pari.H). 1 736. in-i a, lui
esi gcnéralrment attribue à Ini-mèinc.
Désirant effiicer le souvenir d'une telle
conduite, i partit pour Borne romme
ronclavisle du cardinal de Bouillon, et
coninhua à l'éleclioii du pape Inno-
ct'ul XI. A peine itvcuu en Tiuice ,
itiam , et dit
qne toriMui! , 1
1 qtulK ji«* •
li^ incM* MT t
son retour, il publia le ioumal de M
VoyagefPans, iti^J.in-^-. el ii>.o.
Celte relation, qui n'est luiBitfwv
ilércsMuie même pur ïoii Mfi,*
fait (
elir
av«:qurlqite pU»'
- >ljjef<ik,
parce qu'elle est écrite d'un
a(-reablc, et. uour ainii diir, de emr
rie, qui rend le lectcor |iré»ciil tlMl
ce que l'auieur raconte CciBMe il ao'
obtenn du roi de Sum i|BelqBH f-
mit piuii II I iiiIîihIiIiiIIiiihIIim tm
ancien bicn&iimr, nltn iingw^
tachcmeni pour ou pralat aba 4^
gracie , le fil disgràeW Inî'Biiw.Afi
de se remettre en fàTrur.tidoaMa*
Fie de David, ctune ^wAM^-
(non, la première accoin|Mg»AAK
paraphrase des puuaws ; dtai tfé*
taieiil l'une el l'autre qu'na paéB^
3ue du roi de Francr, aoiM w IM^
eus rois d'hraâ. U «crivit «MU
loi liisToires de â. Louia, dr Wâm \
deValo».dcJeaR,ikChac4aV« '
deObarlecVl. qui, iiublMeaiTaM '
arparriitwiit, iD-4'.. aoi MiAmm I
fii<^ vd. ûi-13, 1750. £ltc» MlMt j
eno
exactes, mais eOes pbisent
atnrelr, Taisance et le mou*
du style. Le dac de Bour-
rait demandé k raoteur corn-
s'y prendrait pour dire que
VI était £mi ; il ayait repon-
Honseigneur, je dirai qu'il
. » A ces histoires succéda la
m de V Imitation dâ J^C. ,
Paris f 169a. On a prétendu
". édition en était dédiée k
! Blaintenon ,et qu'une estam-
fsentanl cette dame aux pieds
ois , portait pour inscription
t d'un psaume : AuéU , jUia y
p et inclina aurem tuam, et
$rû donuun patris fui, et
icet rex decorem ûiuiti. S'il
xoire un bibliographe inslruity
lion ne présentait que le com-
lent du verset , et ce sont les
i plaisants du temps qui l'ont
( Foy. le Dictionnaire des
teSf tome I". , page Sgi \
m voué aox ouvrages pieux y
le €hoisy donna , en i ^06, la
madame de Miratmony sa
parente ( 1 vol. in-iti ) 9 et,
temps après, un volume XHiS'
le piété et de morale y Paris ,
in-129 et une Histoire de
r, en 11 vol. in-4°. et in-i^,
ait, disait-il y entreprise à la
tion de Bossuet , pour les per-
peu instruites à qui celle de
le Fleury ne pourrait pas con-
Uo homme aesprit, eompa-
is deux histoires, disait, en
mr les mots, « que la première
I ouvrage fleuri, et 1 autre un
e choisi. » On raconte qoe ,
\ Tabbé de Choisy eut fini son
* volume, il s'écria : « Grâ-
picu , j'ai achevé X Histoire
EgUse ; je vais pr«eutement
aettre i Tétudier. » Ou lui attri-
m typologie du cardinal de
CHO 450
Èoudlon^ Cologne (Amsterdam ),
1 n 06, in- 1 a. Il mourut à Paris le si oc«
toDce 1 7^)4 9 âgé de quatre-vingts an«,
doyen de l'acadônie française. Un re-
cueil intitulé : Opuscules surlalangue
française y par divers académiciens^
publié par l'abbé d'Oiivet, i voL in«
I a , Paris , 1 754 9 contient un journal
ou il avait consigné les discussions el
décisions grammaticales d'un barrait
de l'académie , dont il était le sécrétai*
re. On n'imprima qu'après sa mort
ses Mémoires pour servir à thistoi*
re de Louis XIF ( Foyez D. F.
CiMUSAT ). « On y trouve des choses
» vraies, dit Voltaire, ouelques-nnef
» fausses , et beaucoup de hasardées ;
• ils sont écrits dans un style trop h^
» roilier. » L'abbé de Gboisy avait \m
cœur bon et les mœurs douces , mais
de cette douceur, observe d'Alembert,
ut tient plus à la faiblesse et à l'amour
u repos qu'à un fond de bienveilbn*
ce pour ses semblables. « Grâce h
Dieu, dit-il dans %t% Mémoires^
je n'ai point d'ennemis , et si je sa-
vais quelqu'un qui me voulût da
mal, j'irais tout à l'heure lui lair«
tant d'honnêtetés qu'il deviendrait
mon ami en dépit de lui. » Sa con-'
ersion fut sincère , mais peu solide ;
il regrettait ses anciens plaisirs plutôt
qu'ilnese les reprochait II passait na
jour, avec un de ses amts^ auprès
d'une terre que le dérangement de set
affaires favait autrefois forcé de ve n*
dre, et \ cette vue il poussait de pro-»
fonds soupirs. Son ami , croyant voir
dans sa douleur l'expression d'un re«
pentir édifiant, l'en fiflidtait : « Ah 1
» s'écria-t-il , que je la mangerais bien
» encore. » L'abbé d'Olivat a publié
une Fie de Vabhé de Choisy, suivie
d'un catalogue raisonné de ses ouvra*
ges, Lausane, 17489 in-8^
GBOKIER ( ÉaASHx db Sorlct ,
î
4io CBO
aietir DE ) , n^ i Ijiége , le a5 frVrirr
i5Hg,oblinl U répuialiond'iin halûle
jurâconsiilie, et iDOurut le it^févner
t6'j5 , âgé (le cinquanle-six nus. On il
de lui "in Ir^ilé De jumdietione or-
dinarii in txemftos, en 2 vol. , dnnt
le second at parut qu'après sa mort ,
}i.ir les soiijs île »on père ; un autrp De
aiivocatisfiuJalibus, ci il f n annon-
çait un iruisièmp , De privilegiis Se-
nectutis , qui n'a point paru. — Cso'
MiKK (Jeaii-Ernesl), son frère, ne à
LJ^e, le ijjaaner tS^i , ^udia le
droit i l'uiiiversité de Luuvain, et en
méfoe temps l'histoire et les aniiqiiiléa
sous Jtute-Lipse, prit ses degrés i 0(^
Jdans, el se rendit i Rnroe, où il fut ac-
cueilli par le pape PmuI V. De ret'tur à
l^iége, il eiil un c^nonicat à St.-Panl,
puis un autre à la cathcdrale de 5t.-
lanibcrt,fulfrfit abbé de St-Huddin
de Visel, el eufin vicaire-géuéral du
diocèse. 11 se fil estimer par la Houceur
ide ses mceurs et son inépuisable chari-
.té envers les pauvres, fonda uuliospice
pour les incurables , el un autre pour
leslilles repentirs, mounit en i(55o,
et fut inhumé dans le chœur de son
♦ptise , où ses parents fui dlevèi'cnt un
mausolée maguifiqur. On a de lui :
I. iVolic in SemCŒ libellum de tran-
tjuîliitate animi, iJége, 1607, in-8",;
ïl. TItesimras aphorism. polilko-
rum, seu commenlar. in Justi Lipsii
fiolitica, Kome, 1610 ; Maycnce ,
jt)i3, in-4'-;et avec des additions,
3Jéef, i64'i, in-fbl. André H cid m an
traduisit nK ouvrée en allemand ;
jnais il se permît d'en teiianclier plu-
sieurs passages vt d'y en substituer
d'autre.^ de sa fafon. Chok.ier s'en
plaignit dans l'ouvrage intitulé : Spe-
eimen candoris ffeidemanni , l'i^e,
i(i\lS,\a-Q\i\.JVol,fetdissenatio-
nes in Onosandri Stratef-îcum : ces
noies sont faitrs sur la traducliou la-
tine d'OnOModcr, par liigaut, Rome,
CHO
tQii , iB-{\; Mayenee, tGi3, io-
4*. , M da» U V. î>ard»da TUi^r.
gphorism. de CJiokier ; V. Dr f&'
mutetiondttt (wtcfidtavm , Vttif,
i6ir) et tO-j3, iii-â-.; H R»«r,
);on, în-fnl. , aver (TaiftrT* tnb
sur U mfioe malîJ^rc ; VI. An
mmtnarid prisci ttvi coUatdaiM-
tiniatiùnem pra-i frais , IJ^.ifiii^
in-8".; VII. CammeMitr. in f/m-
semât» Alph. Soto saper rtpla
CaneeHario' romani& ,\.it^t , ifiji;
et tntx des additions, ituië, i»4'.j
Vlll. De Uf-am , Uéç-e, ifbf,
iD'4°. ; IX. J>f Smectuta, M;.
in-j". Ces ouvragct nml les fdasi»-
porlants de dinkier; 1rs atilra nV
Irent plus aucun îouftèr. — (".«wo
( Jf su-Frédéric), onrfe des pwnliA
daclcur en théologie , chlnoliR k
Liège, et préfet du coU^ de Wrf-
posif tiD grand
ultnrne
Beeueil de priita CD utô.
Li<%e , iC56 , iii-13. Il Aût ntf>
l'année précédente , lunxpi'îl Ml B^
mpé d'une nouvelle ëdùioa du br-
viaire du diocèsc. W— C
CHOLKT(Ji:»), ditdrrIoMi,
cardinal légat en Frtucc , n fwbM 1
ducoli^cdesCholcU, naquBiNlfc
tel, fui chanoine de la c.*Uidnlik '
ficauvais, er, aytH avtwr, dâ D»
chesnc, « cunsommcqudqunaalAs
D MUS t'aumuss<>, ■ fut Cûl atétk
du tili-ede.Sle.-Céinte,«n 1^81, pvk
pape Marlin IV. En i-Jt{?(, «pc«lA
I envoya en France eu qii*li)r tfc fo",
pour prêcher la crobaJe fontrcISim
d'Arragon , qui avait ttsuqi^ tt Âidlc-
Le m^mc pape Martin donu* ^
états de ce pnnce à Charles deV<lW>,
second fils de Philipn^-IctluiL l*
cardinal lq;at fit son entrée a FnsA
avi-c beaucoup de soluuiilé. H tint*
Pans , en 1 3H4 , UR candie dm W
quel le rui !*hllii>]i« et ki dnn Sb
CHO
la croix contre Pierre cPAr-
jC cardinal avait apporte' de
$ pro>isions du royaume d*Ar-
>ur te prince Charles , neveu
c , par sa mère IsabeîK*. Eu
Philippe-Ie-Hardi , suivi de
fils et du cardinal Ic'gat, vint
)nDe, conquit les places du
10 y entra dans la Catalogne
fArragon, prit Girone et le
'Emnunas. Il revenait vain-
trsquil mourut à Perpignan,
le même temps , Pierre d'Ar-
ounif aussi des blessures qu*il
?ues en Espagne. Après s'être
é dans la légation d'Arragon
lalogne , le cardinal Cholet fut
par le pape Nicolas IV de né-
m accora entre Pliilippe-le-
). Saoche , roi de Casiille. Il
? son sceau le traite' de paix
signe' à Lyon en 1 289 , entre
i monarques. I^ même an-
( gens du cardinal ayant eu
t violente avec plusieurs ëco-
Funiversitcf, un des écoliers
plusieurs autres furent blessés;
ir poursuivit les coupables, et
nal Qioltt accommoda cette
m s'engageant à fonder une
nie de vingt livres parisis de
à la collation de Tuniversite'.
it pour caution de son engage-
un marchand de Florence et
idePi&toie. Par son testament
m^me époque ( 1 'jSq ) , il lé-
\ ses biens à plus de cent cin-
monastères y aux chapitres y
ises , aux hôpitaux , et aux
de plusieurs diocèses. Parmi
qui sont en très grand nom-
|ui supposent une fortune im-
nous citerons celui de cent
l'argent, du poids de deux
avec leurs patènes , dont
f pour le diocèse de Rouen et
onr celai de Bcauvais. La dot
CHO
44t
de trente demoiselles nobles et de
trente jeunes (illes prises dans les
classes inficfricures ; cent livres parisis
aux chevaliers du Temple; 3ooo Wr*
pour le secours de la Terre-Sainte ,
et 6000 \\y. pour la guerre d'Arragon;
mais cette guerre n'ayant pas eu lieu ,
les exécuteurs testamentaires du l<^at «
qui mourut le 2 ao&t 1^291 ^ em-
ployèrent ce dernier legs à la fonda-
tion du collège des Cholets, sur la
Montagne de Ste.-Gencviève. Jje car-
dinal Cholet fut inhume dans l'église
de St.-Lucien , près de Beauvais , dans
un magnifique tombeau, sur lequel
on voyait son effigie d'argent massif ,
enrichie de pierreries. Elle fut vendue
dans la suite pour rebâtir l'élise qui
avait étébnUée parles Anglais.
V— VE,
CHOLIÈRES ( Nicolas ) , avocat
au parlement de Grenoble , a publié
quelques ouvrages, que leur rareté ,
bien plus que leur mérite , fait encora
rechercher : I. les Neuf Matinées du
seigneur de Cholières , dédiées à
monseigneur de Vendôme y Paris ,
i585, in-S''., suivies d'un autre vol.;
11. les Après-Dinées y i587 ? "ï''^-
Antoine du Breuil réunit, en 1611 et
161 5 , ces deux ouvrages sous le titre
de Contes et Discours bigarrez du
sieur de Cholières, u vol. in-ia.
Ce sont des contes dans lesquels on
trouve de l'érudition, quelques faits
littériiires , et une censure grossière
des moeurs du temps. Les réflexions
de l'auteur sont triviales , souvent in-
décentes , et le style est au-dessous du
médiocre. III. La Guerre des masîes
contre Us femelles. Ce dernier ou-
vrage, publié avec les Mélanges poé*
tiques de l'auteur, en i588,fonne
un vol. in- 1 a. IV. La Foret nuptia^
le, 1600, in-: a. B g t.
CHOMEL ( Noël ), cuië de St.-
Vinccnt à Lyon , où il mourut , âgé
<4» CHO
(TniTiroa quatre- vingK ■iB.'l , le ^
ortobre 1 7 1 a . est auteur d'une cwm-
filitioD sur récouomic domnlique et
i^ncullure, publice ajuis sa mort,
•01» le titre lU Dictionnair» écono-
mi^e, Ljoa, i'09i * '"l- in-fol,;
PanH, 1718, cl AmsIerdaiD, f^^t,
io-fol. Chomel y a fundu lu Maison
TUitique de Liger, pour te qui con-
cerne l'agricullnre. On y Iroimc des
notices sur les plantes UKuelIn ; nuit
elles sont prises sans choix aux sour-
ce» le» plus surannées , et arec tous
les défauts du Imps, sans aucun sy-
nonyme, et sont peu dicnes de con-
fiance. Cependant , faute d'uD meilleur
«uvrage, cdui-ci fut rrgardiî comme
tr^s mile, ei il eut beaucoup d'éditions.
Il en parut i Lyon, en i^is.unsup-
plcinent in - fui. , qui fut réimprimé
avec lies iddiiiuus nouvelles , à Lyon ,
«n 1718, rti Amsterdam, en 1740;
mais, depuis 1718, il fiit rrfoodu
dans les éditions subséquentes. Ce vo-
lume contient quelques articles nou-
veaux , et , de plus , les lois et les dé-
ciets qui concernent la campagne. 11
fut augmenté par Jean Marret, dam
l'édition d'Amsterdam de 173*, «
plus récemment dans celle de I.a-
mare, 3 »ot. in-fol., Pam, 1767-
I.'ouvrage entier a été traduit en al-
lemand, Leipzig, 17^'»; en anglais,
par Kobrrt ISradley, Londres, 1711
et 1735; et eu flamand, à Leyde,
1743. D— P— s.
CHOME!, ( PlEBRE-jEiN-BiP-
TiSTE ) , neveu du précédent , naquit
il Paris en 1G71. A qualorie ans, ses
^ludrs littéraires étant finies , il s'atta-
cha i celle de la médecine, et par-
ticulîtremcnl a la botioiqiie. En 1692,
il suivit 1rs lefous it les herborisa-
lions de Tournefort , cl devint son
ami. L'année soivante , quelques af-
f lirrg de famille l'avant appelé en Aii-
Tergne, U y employa tous ses mo-
CHO
ments de loUîr i re(ud« âi« plaM.
il revint i Paritrn tfi^, etfniiifi
docteur en 1697. DaiunUcuM,
Philibert Callct , oTDcat de Diin a
amaicur de botanique, «y^ol MM'
Touniefori el rrilii)tié a» odMt^
par deux lettrca iu4«f*e» doa fc
Journal des Savattts , Œoad In
répondit par drux IctUM qat ^v
rent dans le Di£fnc )oornal, )M<<*
litre : fiépome de M. Oitsmi *
deux Uttres écrites par M. Pk. ûi
let, Paris. i<>07- Niccro» «ni«
celte réponse à 'rourwfurt li*flj««-
L'exeicicedclH méHwine ne filip"'"^
menter son ijoûl pour la Utaùfa,
par le dciirau'îl eut de plaire a ft^
premier mmectn «lu roi, qui i«i«»l*
le scirnfie. Toiimcforl ayant Utvk
projet de (aire l'histoire çiomirin
pbniesdu royaume, Chomel wtte-
g a de l'aider et d'eu faire la rwlw*.
n 1700, il parcourut rAuvffpft*
surtout le Piiy de Dôme ei tefOM''
du Cantal, le BoarbotiDaisetWi^
l.ip;nes du voisinage, tilcrtiksMf^
tes médicinales. Il em ploya loMi*
d'interrupiioa que La fonte desxf
le forçait à meitj-e dans set rtcliBtk\
à analyser les eaux mintraln ^ '
Limagne, visita Iw eaux di Tk,
celles de Chaudes- Aigon, poieMiMH
les obscrvatioi» Hir qntrankli^
d'eaux minérale» , «I itvint 1 hW
avec une «bondante recolle A |1*'
tes, dont la plupart étaitnl tmiMT
et, aprÈ) avoir rendu compte i1^
nefort du succis de son TC*IP' *
alla présenter i F4{:or le» litSl'*
qu'il avait envoyées au jardin d'I'*'
Ce médecin ayant tésoi^ q»^'!*'
tegret de ce que pbu<eim \ist>^
précieuses manquaient à b oalMM*^
Chomel repartit sur-lc-cbanp p*
l'Auvergne; il arradu <k deuMib
Dei|;<' qui coouavnçMt Ji conm !■*
ffluougucs, les plujlei q«B A^ '
CHO
», et rerint lui en foire
Il doona successivement
t des sriences, de 1705
pt Mémoires qui cootieu-
cription et l'histoire d'uu
re de plantes, et il corn-
la même societë plusieurs
s sur les eaux minérales et
adies extraordinaires. En
it présente par Fagon k
» en qualité ae médecin de
I survivance de son père ,
»nné sa démission. La re-
i plantes, b nomenclature
erses espèces et la connais-
irs formes extérieures , ne
is occupé exclusivement;
riétés avaient été l'objet
particulière. Alors il réso-
ner aux étudiants les vér-
ités d'usage. A cet effet , il
un jardin du faubourg St.-
plantes qui lui^élaienl né-
;t, en été, il y fit des cours
fut le résumé de ses leçons
jet de son principal oiivra-
' titre : Abrégé des ptun-
s y dans lequel on donne
$ différents , ia9it fran-
itins^ la manière de s'en
dose et les principales
ms de pharmacie dans /e$-
s sont employées^ avec des
15 de pratique sur leurs
ris, 1711Î, 1715 et I7vi5,
l'i; Amsterdam, lySo.
D Supplément à l'Abrégé
M usuelles, Paris, 1750,
ils de fauteur eu a donné
en 17G1 ,en 5 vol.in-13,
lie il a refundu le supplé-
la plus complète et la nicil-
Maillard en a donné une
Paris en 1810, avec des
'j vol. iii-B**. M. Dubuisson
I 1809 uu recueil de 05 o
peu dispendicu&cs y et de
CHO 44s
ibrmat in-8''., qui peuvent servir à
cette édition. L'ouvrage de Cbomel eut
un grand succès, parce qu'en ce genre,
et suus oette forme abrégée et populai*
re, il a été long- temps le plus complet;
mais ce n'est pas toujours un guide
sàr , quoique l'auteur cite souvent s«
propre expérience. La Matière médi"
cale de Geoffroi , son contemporain et
son confrère k l'académie , méritc^Uf
de confiance. Ghoroel fut reçu à hm»-
démie des sciences en 1 7*20 , et éla
dojen de la faculté en 1 738. Il mourut
en 1740, âgé de soixante-neuf ans»
Une partie des mémoires et des ob-
servations sur les plantes el les eaux
minérales y qu'il avait lus à l'académie,
fut remise il Lemounier^ qui s'occu-
pait du m£me objet , et qui a publié
un catalogue des plantes qut Gnomel
avait découvertes. it— P— •.
GHOMEL (Jean-Baptiste-Louis) ,
fils du précédent , fut aussi médecin ,
et mourut à Parjs le 1 1 avril 1 765 ,
après avoir publié plusieurs ouvrages
estimés : L Lettre sur une maladie
de bestiaux , Paris, 1 745 , in-8 \; IL
Dissertation sur un mal de goree
gangreneux, ibid., 1 749, in- 1 a ; IiL
Essai historique sur la médecine
en France^ Paris, 176a, in-iti:
c'est un livre curieux et intéressant;
IV. Eloge historique de Jacq, Mo-
lin y dit Dumoulin, Paris, 17G1 , ii>
8'., qui, en l'j^^y remporta le prix
proposé par la Êiculté de médecine de
Pans; V. Eloge de Durety Paris ,
17G5, in-isi. Il donna, en 17G1 ^
une nouvelle édition de V Abrégé des
plantes usuelles, composé par sou
père. — CnoMEL , son frère , a pu<
nlié sous le voile de l'anonfme : L
TableUes morales et historiaues^
Paris, i'j&À, in*i^; II. les Nuits
parisiennes , à t imitation des Nuitg
d'AulU'GelUy Paris, 1769, !i vol.,
petit in-8'., compilation amusante ^
4M CHO
maisliicD aii-dcMoiis iteson modrk;
111. j4mèiùtès littéraires «t Becueil
d'Anecdotes , Paris, 1773,1 partit*
iD-8 .— Cbowel (Jaoques-François),
delamémefamillequclu [irric^ents,
néi Parbsurlafîndu 17*. siècle, étu-
dia la médecine à Montpellier , y tat
reçu docteur en 1 708, et publia lesou-
\nf,es suivants ; 1. Uninersa medî-
einm thcoriae pars prima, seu Pi^
siologitt ad usian scholœ accotao-
data, MoDipellier, 1709, in-ia; II.
Traité des eaux minérales, baint
etdottches de fichj", Clermimt-Fer-
raud, it54 et 1708, in-ia; Paris,
1738, in-13. D— P— s.
GHOMOBCEAC (Mïku db) r.
Meku.
CHOMPRl- (PitBBE),n<(àN,irci,
firès de Châluiis-sur-Marue , moi! k
Paris le )8 juillet 1760, i'i soixante-
deux aus, tint dans la capitale uuc
pension que son zèle et sa capncité
rendirent nambreuse et flurissanle.
Les principaux e'crils de cet estima-
ble instituteur. Ions inspires par le
dcsir d'être utile à la jeuucssc, sont :
l.Dictioiuiairedela FalAe pour fin-
lelii^ence des poètes , des tableaux
et des statues , dont les sujets sont
tirés de l'histoire poétique , Paris,
1 737 , pelil in- 1 a , souvent réimpri-
mé , cl dont M. Millin a donné en Van
IX une DouTcUc édition lellemenl aug-
mentée, qu'on devrait plutôt l'appeler
un nouvel ouvrage; 11. Dictionnaire
abrégé de la Bible pour la connais-
sartce des tableaux historiques tirés
de la Bible mène et de Flavius Jo-
f«p^,pelit )n-i3, 1755. Il en a paru
une nouvelle édition par M. Petilol,
iu-S". etin-ia, en 1 806. 1/cdiieur a
rendu cet ouvrage plus intércss,int tiar
de nouveauxdéveloppeuients, pari ad-
dition d'un (;rand nombre d'articles,
par des uottons sur les mceurs , la
i(-giâlatiou el les sectes des Bébrcux:
CHO
enfin , par un lablcjii dirotidlapqK
de riiitUiirr saiuir. UL 'rr lit
lioH à U lanf^tte latine, 1793, ■•
ii-fi\.Méthtidettenseifn£t ibt,
in-ij; V, focabulaire nmMnd
latia -fronçait , 1 ^54 1 iit^'. 0
lexique aurait été plut uldc li IW
leur eût )usti6é par de* autign la
mot» dont la latiuttc ftnk diMMat
VI. n» de Brutut , premier m-
sut dé Boitut , 1 7 3o , in.8 '. ; VlL r»
de CtUUithène , pliilaM)|ilK. t^
in-fi". ("iW deux hiognulûa , d'un *f
le négligfi, turent peu d« nict#j.YIB.
Seleela Uttini svruHtnis exiatfl^
ria, 1771, 6 «A in-ia. Ce mt
des morceaux cboùù diBS Id *-
ciens auteurs labt» m prou d <■
vers, dans le genn; d* ta canpbM
de l'abbé Batleux ; cJtMpK cunt.
dont le texte originkl a été M^
leuscment conféré, es! aoampqi
d'un vocabulaire. L'auteur m t jiÂki
une version sous le titre de Tr*iw
tion des modèles àe latinité, fj/i,
1774)6 vol. in-ia. Celle tniàdm
parut en générât avoir le m^nir Ù
l'exactitude; mais le&IrlecneMtatpl,
et on lui rcprocbé de nunanff tnf
souvent de correc^n et ffdéeiw
— Cuomphe( Eticnii«-Martîn],W.
etnonfilsdupIeI'(^dmt, rtéàpi»'*
1701, mort eu 1784, fut rgricm*
msître de pension. Ou » de lû : !■
jipotogues , nu Rêflexiaiu merA
sur les MtribuU d« laJahU , mtf^
meut au dictionnaire de son n*-
Parij, 1764. i7fiC. in-13, rwrrf
cui-ieus ; 11. Kevueit de Albf,
1779, in-8 .; ni. TaiU dtt mf
tieres de CUistoire fys inyaga. il
l'iibbé Prévost, Paris, 1761,»^'-
IV. Il a doniw! des ÉUmeiOMiTAtil-
méliijtu! etd'Jtfii^tv , « tut PnHt
Grammaire franeaitt , btl** <(
Çrec^lK, daiwle Côurrttttttdup'*
(£co& aùiilairç ( ftQ: IUtotiJ.
CHO
i doit les nouvelles éditions
m et Vlll des ouvrages de
N — ^L et D. L.
IN ( René ), naquit à Bail-
s de la Flèche, en i537. Il
la nature les dons les plus
y beaucoup d'esprit, un juge-
de , et , ce qui va rarement
, une mémoire prodigieuse.
ta, par son application, une
dition et une doctrine pro-
lais il n^ligea extrêmement
, en le rendant concis et obs-
Q affectant des tournures et
surannés et difficiles à com-
Aussi, ayant reproché à Bac-
être servi de son Traité du
?dans celui qu'il avaitécrit sur
matière : « Comment cela se
41» lui répondit Bacquct, puis-
'entends pas votre langue. »
: pas moins, de son temps, de
lion d'un très habile homme.
Mr plaidé quelque temps avec
parlement de Parb, u se re-
son cabinet , où il ne s'occu-
ue de la consultation et de la
lon de ses ouvrages, qu'il cor-
[u'à sa mort. Henri III ayant
on gré ce qu'il avait écrit sur
ne et sur la police ecclésias-
accorda, en iSnS, des lettres
(se *j cela ne 1 empêcha pas
leur très ardent. On prétend
(te des exemplaires de son
e In police ecclésiastique ,
EpUre dédicatoire au roi
[ , créé par la ligue. 11 publia
logie du bref de Grégoire
itre Henri IV, sous le titre
depontificis GrégoriiXIF
s diplomate à criticis notis
7, Paris, iSqi, in-4**., <I"*
^ de la part de J. Hotman,
s en style macaronique, iu-
AlrUi'Ùiopinus y i592, in-
is comme elle u était point
CHO 443
écrite avec le ton de dignité que le sur-
jet exigeait , elle fnt condamnée au feu
par arrêt du conseil. Ce discours ne
se trouve pas dans le recueil de st»
œuvres , non plus que son poëme in-
titulé : Beïium sacrum gàUicum »
1 56a , in-S"*. Le jour où Henri IV
entra à Paris, la femme de Chopin per>
dit Tesprit , et lui -même reçut l'ordre
de sortir de la ville; mais il parvint,
par le crédit de ses protecteurs , k
le faire révoquer , et unit même par
se plier aux circonstances et par chan-
ter la palinodie ; car il Gt imprimer
en i6g4 un Panégyrique de Henri
7^, et il lui dédia deux ans après
son Commentaire de la coutume
de Paris. Il mourut en cette ville le i
lévrier i6o6^ sous la main d'un opé-
rateur qui le taillait de la pierre. Ses
ouvrages, d'abord publiés séparément,
furent recueillis en §663, 6 voL in-
fol. , avec une traduction française qut
Toumet avait pris la peine d'en ûire.
On y trouve son Traité du Domaine^
celui de la Police ecclésiastique, des
Commentaires sur la coutume d'Anjou
et sur celle de Paris. Le premier de
ces commentaires passe pour son
meilleur ouvrage. Le second est trop
abrégé et rempli de digressions. Son
traité De vrivilegUs rusticorum ,
i6o6 , in- fol. , qu'il composa pendant
les vacances à Cachant , près de Pa-
ris , où il avait une maison de campa-
gne, et qui eut trois éditions de son
vivant, mérite d'être remarqué par la
singularité du sujet , par les recher-
ches profondes et les décisions qu'il
contient. Chopin écrivit tons ses ou-
vrages en latin ; on en trouve la liste
dans la Bibliothèque de droite de
Camus. B— I.
CHOQUEL, avocat au pariement de
Provence, mort en 1 76 1 , s'est &it con-
naître par un ouvrage intitulé : la Mu-
sique rendue sensiUe par ta méca^
^46 CIIO
nique, Paris, i75g, i^Ss, ta-8*.
Ot uiivragc esl un de ccui qui ne
peuTml ni former un musicien, ni
jHippIccr au génie; l'auteur ydtfmoti-
Ire riiitfn»ilë des sons par lu divi-
sions du monorhorde, cl lenr durric
par le cli rono mètre , de sorte que,
avec ces deux macbtiteii, on p«ul,aU
rigueur , parvenir à solfier cl à bâitrc
la mesure ; mais il en est de celtu aié-
tbud« cunitne des ridicules secours de
la mnémonique. %.
CHOQUET ( Louis ), poéie fnin-
faiadu 16'. siècle, u'e.st connu que
pa^ un ouvrage que nous avoDS de
fui, et qui est cslrêniemi'tii rare. puis-
qu'il n'a été impriméqu'une seule foii;
^est un mysière , intitulé : VApo-
cafypsc S. Jean Zébédée, où sont
comprises les visions et révélations
^u'icelui i$- Jean eut en fisle d«
fiathmos, Paris, i5:it , in-foL, à la
auile des Actes des apôtres. Duvit-
dic't s'est trompé, en attiihu.iut le
Jtfystère dea Actes des apéires et ce-
lui de VApocidrpse au mÉmc auteur.
Irf premier est des frères Gribau ( f.
GaiBAS], et, ce qu'il y a d'étomiiml,
e'esl qu'un critique aussi habile que
Sa^ le soii tumbé dans la m^mr er-
reur. Le Mj stère composé par Clio-
quet fut représenté, lors de son im-
pression , i l'hôtel de Flandre, ï Pa-
ris, par les confrères de la passion.
Ce poemccontient environ neuf mille
Tcrs; on eu trouve l'analvsc dans
Vffisioire du Tbédtrefrnncats , tom.
XiL Uaylc en a cite plusieurs pas-
sages dans son article Cko<fuet. La-
moDuoye dit <|ue cet auteur était prê-
tre. On ne sait aucune des partirulari-
tés de sa vie. W — s.
CHOQUET DEMNDU.inRénieur
en chef des furlifications et bâlimeuts
civils de la marine, né à Bresl en
i-^i^, et tnort dans la même ville l«
V liclûlire 1 790, a dirige [leudaul un
r.HO
âcmi-tttd« ]n gr^iwl* ouvn^ fn
ont tiil de ce port le premier irvail
mamim-da io¥Jinne. Drinas i^^*.
epuque A laquelle il Cl blbr la cL-
pi!llcdcrbô]MtalprïDdp^,ch*pti»
née y « TU exécuter dv% tm vainin^
tants , dunt le» pliu cMiwlêrabln Mil
le baçne ei Im formes dr nmtliwum.
1,1 1 oulité des Mtmenbqai hiî Aâni
leuminlenced»!)* cette plve de pr
mii'r ordre Ibnnc un ^•clnppfÛÉ
de quai) 0 mille quatre ceau mim
{ une lieue ). U a pub>t< b innifÊm
drs plus inlérasMtilt , «ouxrtMti
Dcicription det trois Jiirmfi JMftrt
de Brest , bâties , deiiinées ef pa-
vées en 1 757. OticripticHdahtç*
de Brest, 1 ■•■j^-% 759, gr. ta-U.tM
douze pianebea. Cboquct fbt iéad
de la croa. de Sl-Luiûs. C M. '■
CliOfitClUS, sopbisie gnc.fi<«
sous le rèftne de Justiniro, Tera fa
5io de J.-C. Il eut pour oaîn
Procopc de Gaea , rt ccrîvii brurNf
de discours et de dédamatMiis qoi M
firent nue assez graii<le repotiM»
J. A. F^bricius eu a publie dem im
le 8'. volume de sa BiUiotkè^sritf
tfue , et ViiloUoB dent aulrtf èm
le'j*. voluniedeses jéneedMet, m1
adoDué beaucoup d'anlres fraçnoti
deci'i auteur, extraits de la AWa*
de Macaire Chrysoe^plialus. tiAii
Yi-iarle, dans le Cataloptf .U U
Bibliothèipie de ISadrtd , jndiqDeta
inanuscrii qui contient dÎT-onifdé^
mations inédites de Cboridus . am
ce qur nous rn connaisMin» ne éw
pas le déiir<le voir publier le resic.
C-«.
CHORlEn [ Sicot.** ), mi à Viw
ne ru Uauphiiié , ra iGm), main
de butine heure bcaiicuup d'ardnr
pour l'éttide, et obtînt tic* suctt* fâ
le déterminèrent a suivrr b amitt
des letlrei. Il voyagea d'aboed d)«
une partie de la Franco, fil ^nclfv
CHO
i Paris, et y ajant ensuite été
ocat, il en exerça la profession
«lent de Grenoble, où il mou-
!4 août i6g2, accable' d*infir*
firuits de la dépravation de ses
Sa mauvaise conduite l'avait
I la misère , et il fut générale-
léprisé. Se$ écrits sont : I. VÉ^
trois archevêques de FiennCy
ide FiUarSy Vienne, i64o ,
II. Mmgistratits causaruai"
uironi icon absobttissima y
, i646, in-8». ; III. la Fhi-
0 de tkormeste homme , pour
hià» de ses sentiments et de
tfoMiy Paris, 1648, iu-4*.î
yqet de l'histoire du Dauphi'
ron, 1654, in-4*. ; V. Re-
U sur les antiquités de la ville
mne , métropole des AUo"
1 Lyon 9 1659, in- 12. C'est
nraise compilation dépoturvue
t et de critique. Les trois dis-
iBt sur l'origine de la ville de
I, par où commence cet ouvra-
retrouvent dans le suivant. VI.
V générale du Dauphinéy a
foL Le premier , qui va jusqu'au
bdti parut en 1661, à Greno-
\ fCMDond, qui s'ctend jusqu'à
1 1601, a été imprimé à Lyon
f) ; il est devenu très rare. Cette
ilîoB n'a d'autre mérite que ce-
contenir beaucoup de faits,
I sont noyés dans un déluce de
MIS triviales et puériles. L'au-
lopte sans examen les traditions
is absurdes, et tout ce qu'il a
isqu'à la réunion du Dauphiné
France ne doit être consulté
6 beancoop de précaution ; de-
tte époque les nombreux docu-
qa'il avait à sa disposition lui
uni les moyens d'être plus
VIL Histoire généalogique de
ison de Sassenage^ branche
KMfis coaUes jle Lyon €t J#
CHO 447
Forez y Grenoble, 1669, et Paris,
1 696 , in- 1 a. Cet ouvrage a été inséra
dans le a", vol. du précédent VllL I^o
Nobiliaire du Dauphiné y Grenoble ,
1697 , 4 ▼ol- în-12. La première édi<
tion de ce recueil fut imprimée k Gre-*
noble en i6ni,4toiB*^D^^ol.in-i2^
sous le titre a État politique de la pro^
vincede Dauphiné, En 1 672, il en pa«'
rut à Grenoble un supplément en 1 voL
in- 1 a. La vérité est souvent altérée
dans ce livre qui n'a été fait que pour
flatter les prétentions de quelques
maisons de la province. HL Histoire
de Dauphiné abrégée pour M, U
dauphin y avec un armoriai des mai'
sons nobles de cette province y Gre*
noble, 1674 9 1 ToL in-12; X. D^
Pétri Boessatii equitis et comitispU"
latiniy viri clarissimiy vitdy Ùbri
duo , ad Franciscum Duguœum re*
gi ah intimis consiliis virum iUus^
îremy Grenoble, 1680 , in-i 1 ; XL
De Dionjrsii Salvagnii Boessii Del"
phinativiri iUustrisvitd^ liber unus^
ad Philippum Porrogum Lauberi^
verium virum clarissimum , Greno-
ble, 1680, in-i'i.Ce volume contient
plusieurs poésies latines de Bobsieu ,
entre autres le petit poème où il ra*
conte eu forts jolis vers l'histoire do
sa vie. XII. Nicolai Chorerii F'ien»
nensis jurisconsulti carminum liber
unuSj ad Franciscum Boniellunt
Trejfortii prioremy amicumsuum^^
Grenoble, 1680, in- 12. Rien dans ce
recueil ne s'élève au-dessus du médio*
cre. XIII. Histoire de la vie de Char-'
les de Créqujr de Blancheforty duo
de Lesdiguières y gendre du conné^
table y Grenoble, i685 et 1699, %
vol. iuM 3 ; XIV. la Jurisprudence de
Guy- Pape y dans ses décisions^
avec plusieurs remarques importun^
tes dans lesquelles sonty entre autres^
employés plus de six cents arrests du
paiement, Ljoo^ i699|\a*4*«Ccst
443 CIIO
là sans mntrcUii le iwilli^iir iiuTra|;e
de Choricr.tti, cuiumeil oiïv* uu iat«-
réi local , il » vté réira|iniaé 1 Greno-
lile en I ^5() , in-^". Uutre ces divcri
Onviagcs, Èîioricr « (Picore eoinpoM
celui qui parut d'aboid sou» le >iite
JCJltyfsiie Sigeie Toltlana sa^j^a
sotadica, H ensu'tic sous ctlui de
Joanfàs JHeursiiliUini sermonisele-
Moftir. La première e'dîtion de cet
lefâiiie livre , que son aulear voidiit
Être attribuer à [.ouise Sigec de To>
Icdc, parut d'abord en a vol. in- 1 a ,
■ans d.iie , à tireDoblr , chei Mî-
eoUs, à qui Cboiier donua aoD ma-
Buscril , pour le dédi}miaagrr de»
perles que l'inipresaiun du premier vo-
lame de V Histoire du Dauphini loi
«ail Eiitt^prou vei'i mais cet imprimeur
»y,inl été' jKiursuivi , se vit oblige' d'a-
JiaLidoniier soa conuiKrcc. Cette pre-
mière e'diliou n'a que sis dialogues ;
la seconde, imprimée à Geocve , ta a
sent. Elle est remplie de fautes. Lan-
eelol, de racatWtnic des inscriptions ,
en a vu à Grenoble un exemplaire où
elles sontcorrii^ces de la main de Cho-
licr. Cet ouvrage ftit d'abord attribuéi
divers auteurs, et mdrac à fioissieu.
On crut aussi qu'il avait é\é compose
CllO
leu jéloitia Sigea ToUitmi
canit tuiuuis et l'Merit j
Sataronuit ty-pU Etxtvirim
diieiir ( fqy, Moir J y a ji
sieurs pièces aocieunes et i
dans le tntme genre; ce v
{oiiii k U cullrcbou des Uatb
loj-ûa » été traduile m (m
l'uvonl E4ical.>s, fils da l'u
de Churîrr. Si iriducliwu , i
en i(>8o, en t vul. ta-is,
titre S Académie des damt
Souveut rAmpriméè , iwtun
17^0,.
;7<>.«
par
ilaliei
t i]ue
Cboriei
Aait que t'edilcur ; mais celui-
en se dcTendaiit de Tavoirlâil, prit
des uesure.s pour ne pas laisser igno-
rer la ve'rité , et mème'tl inséra d.ins
le recueil de ses poésies latines une
piÈce qui avait été pubtièeen tilcde la
première édition de i'Jloj'sia. De
Hay, avocal-f;eii(!ral au parlement de
Grenoble, lit les frais de celle <^itiun,
pnrce que la niistre de l'auteur ne lui
permettait pas de les Eiiru lui-mfmc.
li'e'dition la plus reebcicliéc de ce re-
cueil d'ordures est celle qui parut en
1 757 , i Paris, cbeï Grangi!. Elle a
deux parties réunies en un vol. in-B".,
inlilulc : Elegatitiirlalini strmenis,
<)iies cxcmpLuret det decnî
tion* porlenl te (itrt de .
françm. Cborîer a encore [
memtnreï, des eonsulatiou
ques autres ouvraees Ac lin
Cet écrivain av^ïl dc& conott
de l'ffrudiliun . maû 'à d^
goût et de critiq»*. Il ube^
et n'a p.is fdil itu bou livr^
en deuil des luuanges qucc
Gui Allard , est incorrect
cepcudaul ses ouvrages l^j
tout SCS vers , ne soui pttx ,
d'unrMTlainec1et;aiiGe, B-
aiOVDiWKD'OOUU
nom (le DiIlal ixt-arv IIiid
des tiabait, im vice-roi) deT
Mogliuldans l'Inde, et ifMh
ou }:ouvtTiieDr de la proiiMo
de. Ce prince, dont ^ nua ilr
cber aux Frajiçjtis , naiptii ^ I
l'an fJtQ, d'une tralllt iH*
originaire de NiebabuurtuKh
Il n'était pas fUt d'un bn»
comme M. Dow t'a rooMi^Bta
satnment dans ton ffiun? <
doosian, Sscf dcr I^eng . •*
obtint le gouventcnwut JA
d'Agrali , qui est redé l«{
dans M Cimille. Cboud^ù hft
gouvcmenirnt [ur h inonde
airivMca l'an 1734.500 dd
cno
oliliquf fût peu honora-
roeur d* \\\ ilHÀbâJ ayant
dn* indetKiidaQt , se rit
•ilulei- ec w se inr Ifrc à la-
son sueeraiu. Celui-ci le
Le nabab avait cm cotte
i néoe»saire pour son re-
cté. Irrité de i*ârrogance
et fier d'accorder sa pro-
priiice indien yexë par
, il leur déclara la guerre
troupes, réunies à celles
entent, et mcine avec
i de celles du grand Mo-
leui, pénétrèrent en i7(»4
rons de Patnah , que les
èrent à la hito; m.iis les
s reçurent de Calcutta
état de tenir tête à Ton-
innée s'élevait à quarante
ants. r^ général Alonro
iiit cent cinqii'intc-sept
»ix mille deux cent quinze
hésita pas à présenter la
octobre 17Ô4, auprès
, endroit peu cou^idéra-
. L'armée de Choudinà
mise en pleine déroute ,
t mille mort5 et cent
tecs d*arhllerie. Peu de
ttc mémonble journée ,
se mettre à la discrétion
t leui promit en érliangc
offices le gouvernement
Choudjaà èd-Douiah.Ce-
é de la supériorité des
mues, songea à entamer
ns franches et sérieuses ;
irei t pas le succès qu'il
t. Il fallut ei core soute-
alors, au iieu de livrer
éciMves, il se bonia à
' postes , et fut parfiite-
par les Malirattes qu'il
i son patli. Les Anghis
e peine a dissoudre cette
rmalheureux vcz) r n'eut
CHO 449
d'antre nartî k prendre que de se ré«
fugier chez les Roiiyl'ahs, ]VIa!gré les
b«inBes dispositions que ceux-ci lui
témoignèrent , il enit devtûr entamer
des négoi*iations avec les Anglais , H
employa dans 0 tte circonNtauce dé*
licate un officier français , bien dinia
à tous ^ards de la haute con6ano«
que Choudjaii éd-Doubh lui avait ao«
cordée. IiC chevalier Gentil se rendit
auprès du général Camac, et eoncliit
avec lui un traité que le trop célèbr»
lonl Give, qui arriva dans nude pea
de temps après, ratifia en août l 'jôS*
Par ce traité, le prince indien perdit
plusieurs furtei esses importante^, oéda
à la compagnie km territoire produi**
sant un revenu annuel de iio laksde
roupies, ou trente millions de francs,
et compta aux Anglais une somme d»
12,000,000 de francs; mais, enfin ,
il fut rétabli dans ses domaines par
ceux-iuémes qui l'en avait*nt chassa.
Ils lui obtinrent même de l'empe*
reur moghol la propriété hétëditair*
du Ssoubah d'Aoude. Instruit par les
revers, et nourrissant au fi*nd de l'ame
un profond ressentiment contre les
Anglais, dont il voulait secouer le joug,
il prit un soin tout particulier de i'ad«
ministration de ses finances et à l'or-
ganisation de ses troupes. Sa femm«
lui donna dans cette circonstance une
preuve de dévouement bien rare, sur*
tout en (Jrient Elle lui remit tons le»
bijoux qu'elle possédait ; la somme-
considérable qu on en tira lui fut d'un
grand vecours. LcdievaUer (ientil rëi»
sembla un grand nombre de Français
que la prise de Pondichtfri et de nos
autres comptoirs privaient de toute
ressource, et qui furent très utiles
au n.ilKib |U>ur organiser ses troupes
il IVuropéenne cf monter son artille-
rie. Il établit même sous leur direc-
tion , k Fayz-AI âl, un arsenal et ua
parc iupfik-uremtut organises»
99
45o C1I0
1 768 , Clioudjaà èd-DouIah poss<idait
«ne belle armée, un ircsor considé-
rable, et un territoire ferlile et bien
cultive. Celle sîtiialioii brillaule et lu
mesuresqu'il prenait j)Our!a rendre en-
core plus avautageuse, n'écbappèrpnt
Eiiul aux regardïinquieU des Anglais.
es emisMiKs lui dirent envoyas ; ils
lui reprochèrent son ni;iu(|iie ue coii'
fuDCe dans l'amilié di: ses allies. Le
Dab>b, maigre luutt'S ses protestations,
le vit conli'ainl de réduire ses forces,
au moiiis en ap|)ïrciice. 11 ne rcuvoya
cependant pas un seul soldat, continua
d'accueillir tous les Français qui Tou-
laicot entrer 3 son service, et trouva
encore le moyen d'ctleuir le secours
des Ant>Uis pour faire la (pierre aux
Rohj'llalu, et recouvrer deux ou trois
Ointons. Ce secours fut forioelleiueut
stipulé daus un traité eoucln entre le
VMyr et la compagnie , le ^ septembre
1 775. L'année précédente, il avait eu
à Bênarësune cunfiérence avec M. lias-
lingi, Le plcuipotcnliaire anglais n'a-
vait pas été le plus adroit ; i la vérllé ,
la promesse de 5 millions de roupies
(1 1 ou I a millions de lignes), avait
iplani bien des difTiculiés, et ne lais-
sait aucun doute sur la ratification du
conseil suprême. Dès qu'il eut reçu les
buit baliillons d'inbntetie et la com-
pagnie d'artilleurs que les Anglais lui
avaient promis , le prince indien se
mit en campagne , et commença par
cbasser les lÛaliraltcs du territoire de
]k>unguicb. Celle petite exp^tion n'é-
tait que le prélude de celle qu'd médi-
tait coQire les Rohyllalis. En cfkt,
ipi'ès avoir pourvu à la sûreté de ses
possessions, et obtenu de nouveaux
secours des Anglais, et l'assentiment,
su moins apparent , de l'empereur, il
fondit sur les ennemis à la fm de
l'anncc 1 770, et, le a5 avril de l'.iuQce
suivante, une bataille livrée auprès de
Kotteijili décida du sort des Bobjt-
bbs. Il* fiire^i À peu prfet
dinairc. Le prudent QMadiûWlM'
lah se tint à l'écan pendaiit toonr»
lion, «tDCs'âVBUça «mlrdulfi
bataille qu« lorsqu'un nul lûsia*
c«r b morl de ÏUfn-iUbHrt. t»
Au(;lais «mit «urent b ^irc ik ntt
jouruée iiiimorable,d'4jftis Irlow
gnagc mènie du cbeTHbar Ccttillt
prince viclurit^x était encart tCE«|f
â ri^ler les affiiree de um mmm*
domaine , tt suogeiJi miuH »
mOTcns do secouer le jcnig ^ is-
olais , et de se passer dr lrur« •hHV
Suaiid il [N<iii victiaie d'une mUi
ont il avait i-essenti d^ qu<lfM>ri-
teintes. Le leiidnnsiii mtor & fl
Bjori, le J^ janvier i^jl. Hjttt-
Màny,30Q Gis, fui n.^'uimu iM,
par les Indiens et par Ira jU{lM,n
prit le nom d'Jss^-^-DaJtLiA
furent, en peu de nuls , In pnM^^
opérations et la fin du l'hugnit^
du plus adroit eanciui !]>w ttiii^
aient jamais eu dâus l'Iinle, tt iami
leur ami des Fraucu's dut n» »,
trée» lointaines. l-, i
' CHOUÉDË, laur lV.<i>t^f
fut premier ministre de l'r^atl
Kien-long. Il avait exerce loiçW*"
et avec l'applandisumeiil f
l'emploi de gouvcmeordisiM
tes, <^est-Â-dirc, de h tifcdtW
l'une des cbarges les pin k
de l'empire, mais dont I"''
sont cstrcmcmeut difliôltt "M
cales. Des ennemis j^oulevr
virent k h cour,ct tefirctf
aux armées, oii ils çtélVf
ne pourrait soutenir sa v
Les troupes cbinc'
occupées à l.-i coixpiAo d> f
Elculhs , qui ne bu tui '
i^.^. Otvaèàé a'êint[>tt9
siMl le clicf de l'at '
CHO
profonde capacité, sut tirer
rvices de ses talents , en lui
*s principales fonctions ad-
9es y et en le chargeant de
lux subsistances des trou-
onduite dans une circons-
ate, et la sage re'ponsc qu'il
i motiver furent mal intcr-
la cour. On lui supposa des
es vues criminelles, et des
arviurent à aigrir tellement
fesprit de Kien-loug, que
résolut 'de le faire puuir de
des gendres de rem()ereur,
toonier porteur de cet or-
adrvîssé , fut chargé de le
Qter. Vét courrier était de'jà
lits cinq jours , lorsque Laï-
rcond ars ministres de la
ime vénérable par son Ige,
lé surtout pour son in-
Iroilure, osa se jeter aux
Tempereur, et réclamer sa
&veur de Gboucdé. Après
e énumcratiou de ses ser-
ne craignit pas de dire , en
de tous les courtisans, que
était peut-être le seul hom-
opire qui fût sinrt'rement a^
c intérêts de l'état et à la
de IVropereur. 11 supplia le
5 de révoquer un ordre qu'il
>nné sans doute que sur de
»és. « 11 n'est plus temps,
ît Kien-loiig; il y a cmq
lie le courrier est parti , et il
lossiblc qu'un autre puisse le
pr.^ Celte célérité n'est pas
emple, répliipia le miui*>tre,
lie vutre majesté de cliarj;<T
Is de ses ordres. — J'y con-
[*prit l'«*mpereur ; qu'il p;ir!e ,
annoncer h Clioué<lé que je
lonne. » A Tiustant le fits du
partit pour i'armée. Le pre-
rrier, comme tous ceux dé-
ir rempereur^ ayait Lit uuc
CHO 45t
diligence incroyable. 11 arriva préci-
sément lorsi]ue Ghouédé s'occupait
d'une opération pressante et ma-
jeure, dont le travail exigeait encore
quelques jours, et que lui seul pou-
vait terminer. Le gendre du monar?
que lui annonça l'ordre fatal qu'il
venait de recevoir. Ghouédé, après
l'avoir écouté avec respect, mais avec
un sang-froid et une f( rmeté dignes
des anciens Bomains , répondit qu'il
était prêt k obéir. « Mais, .ijouta-t-ii
» d'un ton calme et tianquille, vous
» que l'empereur a chargé de ses or-*
» drcs , et qui voyez l'état présent
» des affaires , il est de votre dcToir
» de prendre sur vous , même au
» péril de votre tête, de me laisser
» vivre encore quelques jours; le
» bien de l'empire, la gloire de notre
» maître commun et le salut de l'ar-
» mée l'exigent. » f^e gendre de Kien-
long se trouva fort embarrassé. En
n'obéissant pas, il se rendait cou-
pable d'un crime qu'on punit de mort
à la (^hine,et en obéiss.mt, il courait
le risque de f^ire périr toute l'année.
C/Cttc dernière considération l'enhar-
dit à prendre sur lui d*accorder à
Gliouédé un délai de quinze jours. Ce
délai , qui donna â celui-ci le temps
de prendre et d'assurer toutes ses
mesures pour b conservation des
troupes , lui sauva la vie. Le 61s du
ministre Laï-pao , qui lui apportait
sa grâce, arriva quelques jours après.
Les nouvelles preuves de /cle et de
fidélité que donna Ghouédé mirent son
innocence dans le plus grand jour,
et les services qu'il rendit dans le
cours de cette guerre furent si bien
appréciés, que, lorsqu'il fut ques*
tion de récom[)enses après la con-
quête , l'empereur lui accorda , comme
au chef de l'armée et à ses trois lieii-
tenants-gôiéraux, l'honorable préro-
gative d'entrer à cheral dans les cours
39..
45s CHO
du [lalaiJ. De retour  Pfrkïng. et ren-
tre â lii cnur , Cliou(!dd fut ailrob dsui
b rdniilijritij de KJcn-long , et ce
priiitc conçut une idée si avantagcuîc
de M Tf.riu et de M capAeitii, qu'il eu
fit son piemier niDislrc et le de'posi-
lairc de tous ses secrets. 11 l'afitl
titOi cesse auprès de lui, et De ré-
glai( ricD Mans le consulter. Celte
confiance fui inaltérable, etChaiied^
inciii.tde la conserver tant qx'îl re-
cul. Ce ministre atoonil en 1777, vî-
vemriil regretté de son maiire cl de
tout l'einpire. Kien-long fit placer
son portrait dans \t: hientéang-tsé ,
lemplc consacre en l'houneur de c«iii
qui se sont distingues par leur sa-
gesse cl leur iot^-rité. G — a.
GHOUET (jEiS-HoawT), né i
Genève en ili^'i. fil ses études d^ins
la patrie , et alla les coiriinuer 3 Ni-
mes. Il n'avilit que vingt-deux ans
lorsqu'il disputa la chaire de philoso-
pliie vaaiQle Â'Sauiiiur, contre un
▼ieux peripaiétinen de Saialonge. Ce-
lui-ci, près de succomber, propos
répondre snr-le-chatnp à toutes les
i[uestiuns [lossibles. Cnouct subit le
premier cette épreuve dilbcilc, pres-
que ridicule, et s'en tira foil bien. Il
demanda ensuite à son adversaire
pourquoi l'un voit toujours la couleur
ronge de l'arc-en-ciet dans sa paitie
Bupérieure , tandis qu'on observe bi
couleur verte dans sa partie iofe'ricure.
Le pdrii>alélicieo avoua son ignorance.
Cbiiuet expliqua le pbénomcne, et la
chaire lui fut Rd)ugée. Ayant reconnu
la supérioriléde la philosophie de Des-
Cartcâ sur celle d'Arislole, il la fil rts
cevoif dans rac;idénue de Saumur,
Et, en i&ig, dans ceile de (jenève,
lorsqu'il fut nummé par le conseil à la
chsii-c de ptiilosophic, apré^ la mort
de Gaspar Wiss. Un grand nombre
de ses élèves le suivit des bord» de la
Loire â cens du Léman. ■ il eut, dit
CHO
« Smr1ncr,kstoirT, pmiJtRkail)
■ hrtir d'avoir llajl» |iavr
B p!r. • Ge dùciplc fut du
cunnHtuant, et paria louîntn 4taa
maître avec Bagi. Climiel fMtiUm-
seiiW de la répnbliqne ea lUSTi.il
contcrva dan> le gouyei imni** \té-
fiitaliun dont H biinail 1 racidàB
1 xe montra mfgocÎAlitur baMt i &•
rich et à licrnc, avec In caaUttS Mi»
ses ; ï Solcure , avec l'imlmMtlw è
France ; h Turin , auprès da nà ir
SardaigTie.il prrtcr4, diua Usai-
Iration , 1« partir la plus anifaev 1
ma guùl et à «es coniuiMaKii; )
Tcilla sor l'acadi^mic , fit »it^ h
sages ri^lrmcnls iiour b bibliolU^
publique , qui Ini dul de (p-indtx-
croisscmcnts, mil en ordrelesiicbmt
dela*iIle,Wrcgiftm diicOBKit,(l
mourulk lyseplcnibre 1731. Oiai
publié une l.ogiifue tnUlm .ùa^
1 1)72 , iri-8-, ; dcï tki>» ^jiqxs
De varié aslrorum lace, i6ji,»-
4"- ; une Lettre sur un phenottàa
eèteste, dans les H'otn-eU^ Ae kf-
ffablique des li^tres , tul^^ iGKS.Oi
a encore de lui uti .Memoir» SutiM
Utrla rêfarmatîon, Uitm iG^,*
des Répomaà des ^les^am Se»
lard Ton-nshcTuI jvr Geitèrtm-
ciermt , faites en 1 6116 , el ftUii*
en '774: >»«» »«• unnagr k (*<
considérable, qui est rtsaéBoawOt,
a |Kiiir litre : Dktnes ndi^ràe
sur l'/uttoirt de Gtttèvt , (W i*
gouvernement et sa ccxuIBrAi.
5 vol.în-tbl. On mirontvoBciDrf
dans le Journal helvAiijtie, janii
i7!>5. CbouctaTaÎE fourni iSf«k
dmumcnls nKCMwn pour sca ffl-
toirir de Genève. X—*'
CHOtlI. ( no ). r. DoOKVU
CHOUl'l'ES(A.»ii«»,,
piRc du roi en lOaS, to1___.
régiment de» garda ca tGi8,>
eu cette qualiie «I aMigedr la ~
CHO
*utes les campagnes du reste du
e Louis XIII. Créé lieuteDaut-
d'artillerie eu i643, il corn-
cette arme à divers sièges jus-
65o, et obtint ensuite un rtçiy
'infanterie. Envoyé en 1G47
^goder Talliance avec le duc de
e, il y réus&it, signa le traite',
lomme' marëchal-de-camp. Il
i65i , avec son n^iment, le
1 prince de Gonde'» qui l'en-
RCulrid pour ménager ses in-
Untré dans le devoir, en i655,
éê lieutenant-général. 11 fut era-
l'armée de Guienne; 00 lui
les pouvoirs nécessaires pour
e l'accommodement du prince
i;îl y réussit, et iiordeauz, la
e et le Périgord rentrèrent
•béissance du roi. Employé en
se, sous le prince de Gonti, il
Dgua tellement , qu'on lui doiv-
lîle la licutenance générale du
lement de Roussillou , dont il
it en 1661. Il obtint le com-
ment de Belle- lsle>rn-Mer en
et, en 16G7, '^ permission
«rvir en Portugal; il en revint
suivante après la paix , et ne
ilus. Il mourut en 1677. Du-
ttertre, qui était son parent, a
les Mémoires de M. le mar-
r Chouppes, Paris, 1755, a
)ijh*i2; ils oommenctnt en
et ne Tont que jusqu'à i(i6o.
D. L. G.
AMNE. F. Glotâire 1*'.
lESTlËNS, surnommé de
^ du lieu de sa naissance, a
des romanciers les plus ifc-
t les plus estimés du 1 2'. siè-
lait Pusage des beaux esprits
4Dps , de s'atlacber à quelques
souverains que le régime féo-
lit tant multipliés, Ghrestieus
trticulièrement Philippe d'Al-
iDte de Fkuidre, qiu fut tué
GHR 45s
devant StJcau-d'Acre en i rgi , et
mourut la même année que sou nro*
tecteur. Aucun poète n'a été plus loué
de SCS contemporains; Huon de Méry,
Guillaume de Normandie, Raoul de
Houdanc, l'auteur du roman du Che^
valier à l'espée^ Thibaud, roi de
Navarre, lui ont accordé les plus
grands éloges. Ghresticns méritiit tout
le bien qu'on a dit lui , par l'invention,
la conduite, et particulièrement par le
style qui l'élève au-dessus de tous les
écrivains de son temps. 11 avait réussi
à donner à la langue romane un ca-
ractère d'énergie et des tournures gra-
cieuses, dont on ne la croyait pas sus-
ceptible, et il est sûr que la langue
française fut alors plus près d'une
certaine perfection, qu'elle ne Ta été
depuis dans le 1 6\ siècle. De ses nom*-
breuses productions, six seulement
nous sont parvenues : I, le roman de
Perceval le Gallois ^ translaté de
prose eo vers d'un épisode du roman
de Tristan de LéonnoiSy par Lnces
du Gast (i). Get ouvrage , dédié au
comte de Flandre, ne contient pas
seulement les aventures de Percevais
mais encore celles de Gauvain, neveu
du roi Artus. Une observation qui â
échappé à tous les biUioeraphes , cTest
3 ue Ghresticns n'est pas le seul auteur
e ce roman; Gantiers de Denet en
fut le continuateur , et Manessier , poè-
te de la comtesse Jeanne de Flandre,
y mit la dernière main. Lacroix du
Maine et Duverdier ont confondu cet
ouvrage avec le roman du Graal , et
ont ajouté au nom de Chrestiens, ce«
lui de Manessier. H. Le roman du
Chevalier au lion; il contient les
aventures du chevalier Yvain, fils du
roi Urien. Galland l'a confondu avec
le roman du BnU^ l'a attribuée Ro-
(1) Mamucrit , bibliothèque iinp^ialc
W». 6ï^37 ; M et 73 , foikU dt OiMé. bî^
blioUi«4iM de r ArMML ^*
4'->4 C H R
brrl Warc, cl, par ertlc fmiM» opî-
uiun , a iuiluil eu rrr«ur Houliicr el
Brcqiiign». III. I.' roman de Giiil-
Unme (t 4ngUterre (maouKrii, N*.
6«)87 ')■ I.'hitluirr y r-l (cIIimiimiI dd-
(ii;iiri-« pur la f.ibic , iju'nu nt sait trop
dui|ii<-l dr» dnii (luilUiitEc il cM
qnpstioii daiiK ce jinéiiiu'. IV. !,c rc^
iMu it'^rtrc e( d'Ènide ( manifr,,
N"'. (11)87 " 7^'^ 1 • "^"ilfnnnt dct
■veDlurf de U Table ronde. Gal-
hnd M confundu cetlrproductiniiaVcc
le romau de )'<reeïal , ci l'a altnbuee
â nn Raoul de liejiiiTais , dunl le oum
fil, jamai) cif sie dans les £l^lr^ de !■
lonuuccrie. V. I.e rumaii da Clîget,
chevalier de la Table ruiidc ( omniiM.,
ti'. ^SiS, el fmidsde Citngiî, N"'.
37 H -5 ) . doiil le fiuiil appartient
ftnticrtnn-nl i Chreslirn» deTroye»;
Vl.le mai ail de Ltmcehldu Lac, ou
de ta ChareUe ( mauiisc., runds de
Canfe, N°. 75), mis en vers d'aprts
la version en prose de Gautier Majip.
L'aiilciir li'eul pas le temps d'y metire
\» dernière main , et Godefioi de l.i-
eiiy M' thargea de Tacherer. L»croii
du M'Vne, Dl1*r^Hie^rtFaaclle(,d'il-
|lrt» le litre de ce roiRun, en eut fait
acui ouvi'ages difre'renin. Dans les
liiiil urpmiers vers du ronisQ de Qi-
i;et , Chreiiiens nous f.iil cuiinaitre les
iilres de plusinirs de ses productions,
qui Mc nuus sont pa<> parventies; ce
Mnt des ivaduciioris ou des iinilatioRS
d'Ovide : mais il n'y ;> guhe que le ro-
man de Tristan , i]iii suit une ïcrilable
pcn<-. \.cs riiitiaus qui lui ont e'tc dus-
senient aitrîbu^s , sont . I, le Cheva^
Ueràfespèe; II. la conliiinalion du
roiRjn des Clievaliers df lu Table
rende: III. Ik roman da Graal ; IV.
le rnrnan de Tm^e; V. le l'Oman
Au PaTtkmoper de BMs; VI. le
roiiiaii de lilanchand'w. Si les uiifra-
(' ;es du poète tioyen , criits dans une
\\t^w aussi dilliulcà dethiffier qu^
entendre, n'ont pas le nâik Ad^
rester tous Us ledntrs , ÎU pentru a
mniiiii Ëiiiveuniiailrele«itiann«lu
u.M^ci du 1^'. «êdr. rt mrVudfai-
liler la fuinp*raiMjB de b Uu^ 6»
çjtiie i f<-t dilTermiri rffw^iH, H-i.
OIHÉTIKN ( Guiu^r»!, ■,
co(nmi'oii(ic>iiail alors, CkrtHMy
ctiitilhomiDC breion , odrita U 1^
dfcineaveeiuccrsdaiisie itV.Mdi,
CI traduisit m fritifaii ooHqcci B»
tnd'IlippiKralr, de Gaiimddrl»
qiieiSylïiti». Il e« a«l«>irdu Ab-
Utiiet iur Utt trmtrt «mil— ipri
de eerUiines parliez da nr^t b-
main, naguères réJuilts et oaBtfia
selon la $»nUnce ite GnUm , (b>
léaiix, x^bB. in-11. D'aboedi^
rin du duc d« IlooiUon, ooMtA
Frinçuis I", et de Uentî II , i ^»
ml vers i5Go. Ou inwTelibitA
sex antres ouvrages , devro^defs
d'iiiterfl, dnns U SihlhMifÊr é
Duverditrn dans le^i Uémmfo^i
A'icéron. tome XXXIV. & itrm
oIj<>erveque van ilcr Lindn. «m
coulinu.itrur MtrrWIrin, n**n
connu ce nirdeciii. Éloy , lUv ■«
Dietiunnairc, a cniutni» uov biarbt
plus );rande q»'iia«' oaûsûan,!
fondant Guillaume CbrAten atic ■•
fîl9(rL0)iFnT),qui n'4fUDa»<a^
la mèmr prtifrMÎua. W— *
CHUËTItN (FLnwrrl.fikà
precMrut, Hi à Urlduis lé t^j^
Tier 1 5i 1 , fut Avxé da« U téftt
prutesluout. Il appHi h bofpfM-
qiiedur^ili'breRetiri ÊlicaBetriM-
Tnedc son «icelc <iui en runi'aêiAk
mirai t» beautés ; >l fit de ttitffoà
pro^rii» «oiu un let malt», rt m*
dVire nomuMi |n-ôrcptriir du j*'
piince de l!farn, dcpuîi lirait H' I
Priid;ii't les Gu«rres de U l^<l* I
ville de Vt'udÂmf . €« il «Vuîinà*, I
ayant rt^ aMÎegtfc ei prise, «llMbl,
au pDantir dc»cdlbuiiquei;llisi'T 1^
CHR
I de leurs maios en payaotsa
> fut la seule marque de re-
moe que lui donna ce prince ,
imait pas , sans qu'on ait pu
r la cause. Florent Chrétien
it mieux à Êiire des vers la-
;recs,quc des vers français;
II a composés dans cette der-
Qgue sont très médiocres ,
>ur le temps, tandis que ses
5 et latins sont encore estimés,
lit une étude partiailière des
poètes, et surtotit d'Aristo-
: d'Euripide. Ses remarques
t6phane ont été insérées,
traductions on vers latins des
, de la Paix et de fysiS'
lans la belle édition de ce
«mée par Kuster , en 1 7 1 o.
luit aussi VAndromaque et
pe , d' Euripide; les Sept de-
èheSy d'Eschyle, et le Phi-
le Sophocle. Son caractère le
la satire ; il en a publié deux
10m de François de la Ba-
ooDtre Ronsard, qui avait at-
I calvinistes dans ses vers. H
nssi contre Pibrac, qui avait
»logie de la Saint-Barthdcmi.
suite , il se réconcilia sinccre-
!c eui, et leur donna plusieurs
d'une véritable amitié. Il a eu
I Satire Ménippée. Il mourut
trre, à Vendôme, le 3 octo-
6, dans sa 06*. année. Il joi-
son nom, en latin, celui de
' , prce qu'il était le cinquième
ue sa mère eût mis au monde ,
de Septimius^ parce qu'il était
le septième mois.Prosp. Mar-
lil que Florent Chrétien était
plus honnêtes hommes de son
hk assure que, sur la fin de sa
ibjura le calvinisme. Ses ou-
ïes plus recherches , sont : I.
féneMiaque sur la naissant
Es du comte de Soissons^ Pa-
CHR 455
ris, 156^, in-8^; H. le Jugement
de Paris , dialogue joué à Enghien^
à la naissance du fils du prince de
Condé, Paris, iSô-t, iii-8*.; Ilf. le
CordeUeTy ou WS. François ^ deBw
chanan, mis en vers firançais, Ge-
nève, 1667 , in-4*'.; IV. Jephtéy on
le Vœuy tragédie traduite du latin de
Buchanan y en vers français y Paris,
Rob. R^enne, i56^ in-^**. , réimpri-
mée plusieurs fois depuis; V. les Quatre
livres de la vénerie d* Oppian , poète
grec y traduits en vers français y Pa-
ris, 1675, in-4". ; VI. Fabri Pil^ra^
cii tetrastichayOrœc. et latin, versi-
bus expressUy Paris, i5B4, iD-4°*?
VII. Epigrammata ex anthoL grœ^
cd selecta , et latinisversibus reddi^
ta; Musœi poëmatium de Leandri
et Herds amoribus , metris latinis
expressuMy Paris, 1608, in-8^ ;
VIII. Histoire de notre temps. II
avait laissé en manuscrit beaucoup de
notes précieuses, que sa petitc-nlle,
M"*', de la Guerchc, légua à l'abbé
Canaye , dont elle était marraine , etc.
( Foy, Etienne de Cah ate ). W— s.
CHRÉTIEN ( PiERKE ) , né à Poli-
gny, en Franche-Comté, dans le 16%
siècle, fut priudpàl du collép;e de
cette ville jusqu'en i58o; il donna
alors sa démission , et entra au con-
seil de la ville. Il mourut en 1604. On
a de lui un ouvrage intitulé ; Lucanici
centonesy ex Pharsaliœ libris de-
sumptiy in qmbus faciès bellorum
apud Belgas gestorum reprœsenta'
tuTy Besançon , 1 588 , in-4^; Bruxel-
les, iSgo, in-8'. : ce petit écrirest
devenu rare ; c'est un tableau assez fi-
dèle des troubles qui agitaient la Flan-
dre; mais Fauteur s'y montre trop
partisan du gouvernement espagnol ;
il peint, des couleurs les plus noires ,
le malheureux prince d Orange, et
ne rougit pas de prodiguer les éloges
à Bakhasar Girard | son assassÎA* ( T.
45'J CHR
GiHAiiD ). ~ CuRETiEli (Nicolas ),
ticiir drs Crois, lui aiit^i un poète
mrdiorir <iii aituie Icmps. Ne à Ar-
griiM», en ^o^uls^dif , il écrivit p«tir
leltuldiri^.aËlrrpr^iilcrieij 1608,
le Raifisstiitvnt de Céph^ , pitce k
Burliiilrs , qu'il avait IraduilCtlv i'ilB-
lieit. 11 UoDiii Piisuit^ sucManvenf Dt i
la J'ortuf^ris infortune'i , tragédie;
jtinnon el Thamar, tra^iédie; AU
hoin, un la F engeance, traj^i^lic, et
l*s Jmantes, uu la Grande pasto-
relie. Tuiilts res pièces soni en rinq
tGef, aviT des intcraides ou ilcs
cbwurii. Elles faniii iioprimécs à
Koufu , de I <3o8 â I ti 1 3 , et le n-cuni
n.-h<'fclte par les
eonaec|iKBCc« lir<irraM>. Os
i\aa\ tettt Kifrtp àr
delVldia
?iileiil couD^îlrela marclie
L,.l.qUf
r. Ou a
lui les Bnyaiei Ombres
(envers ).Buiieii, 161 1. in-K .
W— s.
CHllÉTIEN. rqr.pLEïMsiTous-
»aini ilu ).
ClIi^llEN [ CiLLU-lovisj,ee
i V'Tsailles rn 1^54 < {iremicr vio-
lourcllc i l'Upem , tiiiuime, au con-
cours (te 1785, municiea de \» clta-
pelli' du r<ii 11 di's coiirei'i> parliculicra
de lii ipiue. {'rivri de sa place par la
lévulnlion, il sui trouyt'rn ne ressour-
ce en £iijMnt àv% portraits an physio-
DOIrace, itiitiumeut (|u'il aT*il d'a-
bord iniBfjiue pour son «nuseineot,
tl dunl fliiveiitiun Ini n éié faiissctneut
conlrilée pai M. Quenedry. Il eet au-
teur d'un livre iutiliilc : ûi Musique
étudiée comme icience naturelle ,
certaine et comme art , ou Gram-
maire et Dictionnaire musical. Pa-
ru, 1811, iu-&".,aTrciir> cahier de
plan bes 10-4°. l-a praliquecl la tliéo-
rie du l'ail uiusii-ai sont (nilèes dans
cet uuvr.ge , finit de treule ai.nces de
liavail , d'iiDc manipre absolument
neuve. L'aoleur a su ^blir avec sulJ-
dilé des principes dout il a lire des
buuimip d'idées snr la pbtloMfk*^
l'art, ^nl^' autres i;e(l* de l^tubiMa
des sons , qui sera csmliatinp fm to
physiciens , iH*is â4>Dl une npiâm
continuelle iiisûfie taufiei pMcA
pliaroicderureille. l/niivracedeCU'
tien a jDéri(« le saSr^fjt tW tMté-
lèbrcs vntnposireuf» . MU. Oiiij,
Norlniiel I.esurur. CbrctinniWl
le 4 ni^rs iHi t . au rouiaeiiliMilf
mioattU ^Hnir^dcn pbndM«4rM
ouvint^r, Dii'il a r«il« lià-Dlfinr. t
Cllnl.SÏ (.luir.r»ûiÙK\ at^
» Coiiourg, Cl) nnil f}ito. SMpR
^lail ronstillrr du dacbëde&m.it
directeur d» roll«(^^ de GibMU|. U
jospirji de boDue beorc â ttm  k
go&i des ictins qu'il mlrivaiil la»<te
BVcc sM^t'ès. Ctirist ii'jviii ipw w»
ans quand il fit in|irtin»r à OWf
quelques uiorreaux d« l'iiistoiirjtl-
l«Dia^c; il pitblia tactrtainumté-
wtTi. l'rsemeiits de cet mnnge. drpi
i7i4in*qu-a 1718, époytàkfiài
il comniei-fa A se livrer 4 uuMMMt
genre dVtiide«. Le» ani/urt dr 1'^
quiie. qu'il av.iit trop iiq;)i|^ ,
rent m lecture ïa pttu rjiirc H «
rendit i I«na ponr cniCHlrcteihfN*
des prufctscurs de VueùwtniH.dà
y appHl le droit et la |dni(isaBiff.l
rerint&Cobouri;, oùscsMNiTwif*
naissanrehlui Cretit fie uauTMuaÂ
Le Larou de Wulznf>m, nrvHwr»
nisire du duché d« Saxe. fW Hibni
de sa eonvcrsatioD qu'il ruahil ^w
eutànts allassent iumi âMiUerihi>
vcrsite de Icna; il m ninlci b Ot-
duiie àChrist , qui ofatinl U pwaâàB
de proresser sans avoir bôgâid'JV
maïtre-tsasm. I.c coMinndeta^
leurs ««courut pour l'caïaMbe •»'
fi ntinibrïDs qnc le unnMaa foé^
spur Aait wufeni nbf^, puiir|ert»
kit- la Itop grande afflutnw , de o»
CHR
es leçons dès ciuq heures du
avait public, en i']2^,
t esquisses de l'histoire de
\re moderne^ eu ailomand.
;;e fut Àuivi de son Commeri'
consensu artium , Halle ,
1-4 • 11 uc se passait point
lie Christ ne mit au jour quel-
citations philologiques, ou
ue point d'histoire ; il ctait
i au travail ; il arrivait sou-
publiait daus la même an-
et quatre ouvrages sur difTë-
ts.Gctte grande application ne
it pas de surveiller Tiiduca-
i&ntftdu baron de Wolzogen.
de Buuau , chancelier du roi
r,qui avait lu les ouvrages de
»ulut aussi lui confier l'ëdiica-
ifils. Frédéric s'en chargea en
lis avant de se rendre à l^ip-
devait conduire son nouvel
TÇiit de Tuniversité de le'na
t maiire-ès-tirU:. 11 fui nom-
La même année, professeur
, et il remitlit cetie place pen-
re ans , au Ixjut desquels il
c son élève pour visiter la
, l*Anglet('rre, la France et
revint à lieipsig , où il fut
^n 1 74o, professeur de poé-
[Niblié un grand nombre de
• faits pendant et de|Hiis ses
[Quoique doué par la nature
plexion vicourcuse , il l'usa
nuc(*s |)ar ieicès du travail,
t figé que de cinquante- six
i*il mourut à l^eipag , le 5
i. C'irist avait publié, en
r Dissertation sur les vases
des anciens^ où il £iisait
t vastes connaissances dans
p. i)n fieut voir dans Mcusel
dclung la liste de ses nom*
rragci. J^es plus importants
Dicliminaire des mono*
. Cm ouvrage , écrit en aile-
CHR 45?
Diand , parut à Leipzig en 1747» in-
S^'. 11 fut, trois ans après, traduit en
français, et publié à Paris en i75o,
sous ce titre : Dictionnaire des mo^
no^rammes , lettres initiales , /o-
gogriphes, rébus ^ sous lesquels les
peintres , les graveurs et les dessina-
teurs ont désigné leurs noms ; traduit
en français par SeWuSy et augmenté
de plusieurs suppléments ^ in - 8**
Dans rintcntioii de donner une expli-
cation des chiffres dont les anciennes
gravures sont marquées, Christ avait
formé une ample collection de ces pic-
ces, surtout de celles d'anciens maiures
allemands , et , pour acquérir quel-
que connaissance des pratiques de
l'art, il s'était exerce à graver à Feau*
forte. On trouve dans quelques -uns
de it% ouvrages des estampes gravées
par lui; elles sont toutes au-dessous
du médiocre. On lui reproche d'avoir
mis beaucoup de confusion dans son
Dictionnaire des monogrammes \ il
se perd souvent en mauvais raisonne-
ments pour donner des explications
qu'il ne parait pas comprendre lui-
même. Cest, malgré tous ses défauts ,
le meilleur ouvrage que nous ayons
sur cette matière. II. Noctes acadê^
nucœ , Halle, 1 7U7-IM) , 4 P^* in-S**.
Cest un recueil de dissertations sur
plusieurs points de philologie, d'his-
toire du droit romain, et de lituàrature
classique. Ou tronve.en tête une plan-
che gravée par lui-même. UL Ori"
fines Longobardicœ , Halle , 1 708 »
in-4 '• On y trouve le texte de Conrad
de Lichtenau et de quelques autres
historiens du moyen âge, d'après d'an*
dens manuscrits. IV. De Nic^ Ma»
diiauello Ubri III ^ Leipzig, inSi ,
in-4'*f c'est une apologie de Mao-
chiavel. V. Il rédigea le texte latin
et les préfaces des deux premières
Chiliades de k Dactjrliotheea uni"
verselisj Leipag^ 1755 et i7Sft
443 CHO
là sai)s contredit le meilleur ouTr^e
de Cboricr,el, cummeil offi-e ud iore-
xh local , M a été' réimjirime i Greno-
ble en I ^6i) , in-4". Outre ces divcM
onvEagcs, Chorier a encore coitipusé
celui qui parut d'abord t,ous le lilte
^jHojsicE Sigeœ Toletanm aa^ra
sotadica, et ensuite soj» celui de
Joanuis Meursii lalini semtonis elg'
gantia. La première édition de cel
inCâme livre , que son auteur voiiliil
Jaire attribuer à Louise Sigee de To-
Jède, panil d'abord eu 3 Tol. in-iï,
■ans dite , à Grenoble , cliet Ni-
colas, à qui Cboricr donna son ma-
iitiscrit, pour le dédommager des
pertes que l'impression du premier vo-
lame de Vffisioire du Dau/Aini loi
avait fait pprouver ; mais cel imprimeur
ayant été poursuivi , se vit oblige d'à-
li.)tidonner son commerce. Cette pre-
mière cditiou n'a que six dialogues ;
la seconde, imprimée à Genève , en ■
sept. Elle est remplie de fautes. Lan-
eelol, de l'académie di-s inscriptions,
elles sontcori'^ces de la main de Cfao-
ricr. Cet ouvrage fut d'abord atthbuéi
divers auteurs, et mfime à Boissieu.
On crut aussi qu'il avait été compo»!
par un italien , et que Chorier n'en
était que l'éditeur ; mais celui-ci , tout
en se dcTendant de l'avoir dit, prit
des mesures potir ne pas hisser igno-
rer la vérité, et mlmeil inséra dans
le recueil de ses poésies latines une
piËcc qui avait clé publiéeen télcde la
Sremièrc édition de i'Mqysin. De
fa;, avocat-^éncral au pailement de
Grenoble, Gt les frais de cette cditioD,
prcc que la misère de l'auteur ne lui
permettait pas de les faire lui-mfmc.
L'édition la plus recherchée de ce re-
cueil d'ordures est celle qui parut en
1^57, i Paris, chei GraJigé. Ellea
Jeux parties réunies en no vol. in-8°.,
tnlitulc : Elegaiitix lalini itrmonis,
CHO
seu Aloisi» Sigea Toletaïut de^-
BatMvrum frpû Eltt'irlMiMt. Vi-
diteur ( foy. Morr } y a '^nl |Jb>
sieurs pièces atHâennei el mww»
d,ins le m^e ^vnn!; ce xiihmt w
joint i U colkctiuu Ara lUrbMk VJ-
lojriia a i^é traduile m frai^ p*
l'avorai Nicul.iit, fils da ruapnoor
de Cboricr. Sa irdductîoti , ^v pqil
en i6âo, rn t vol. in-ij, pcttek
titre S! Académie des danut. ()• h
souvent réimprimée, nobnianl n
1730, en 1^76, rt dcnus}au&(Ji^
qiies escmplaîrei des ilnintRt ifi-
tiuns parlent le titn de Mtanim
français. Cb<mera encore poèU Ai
oiémoires, des consultations ri fri-
ques autres ouvragM de >?în«DfWn
Cet écrivain avjil d« contuùuKffA
de l'érudition , mais il Huaquiil&
goût et de critique. Il ^1 brauccof Wf
et n'a pM fûil un bon livre. Sou il*
en dépit des louanges que lai iàat
Gui Allard , est inoorrcrt et b«bMii
cepcudanisesouTragrit laiiiii.dM-
tout ses vers, ne sont pai dépoiml
d'unccrriaiue clégaiict. B— -c — ï.
CHOSKOÈS. roy. KiioMHt.
CHOUDJ\A ED-IX)tJ[^.«'
nom de Dielal £i»-Dir> lliTtm, •
des aahabs.ou *ïcr-r«is dc^MMI
Moghol dans l'Iudr, ci iwnitatJ»,
ou gouverneur de l:i province 4'i»
de. Ce princ«, dont le nom AkltK
cher aux Français, n^iiit à IWIfi
l'au ijiQ. d'une Cimille H\a>HȈ
or^naire de Nicbabour eu Hiiva^
I) n'étaii pas Hls d'un broonMTi
comme M. Don l'a consi^ odmiIi»
sammenl dans son fiiitory tfw»
dooslan. Sscfder Djeng, mbpM^
obtint le gouveriieinent d'Asodi *
d'Agrah.qiii est rr.vè loiif;-trit(l
dans M Cimillc. Chaudjaû lifrilt il> <■
gauvcrueinent pa t U mon de wd pU*
aiuvKicurau i'754.Son «Idwl di«
CHO
re politique fut peu honora-
uvcrneur d'Alhh-Abâil ayant
rendri' indennidaut , se vit
capituler et de se inelCre à la
I de son suzeraiu. Celui-ci le
Ber. he nabab avait cm cette
sure néceMaire pour son re-
adrctë. Irrite' de Tarrogance
us , et fier d'accorder sa pro-
un prince indien veië par
lires, il leur déclara la guerre
Ses troupes, réunies à celles
i mécontent, et même avec
unes de celles du ^rand Mo-
hAitem, pénétrèrent en 17^*4
m virons de Patnah , que les
ranterentà la hdtc; m.iis les
qu'ils reçurent de Calcutta
l en état de tenir tête à Tcn-
it Tannée s'élevait à quarante
battants. Le général Monro
le huit cent cluquante-sept
set six milledeux cent quinze
il n'hésita pas à présenter la
' a3 octobre 17Ô4, auprès
bar, endroit jiou cou«^idéra-
fbar. L'armée de Chouilj.ià
fiit mise en pleine déroute,
deux mille morts et cent
b pièces d'arlillei le. Peu de
s cette mémor.'ible journée ,
alla se mettre à la discrétion
is, et leur promit en échange
•os offices le gouvernement
sait Chou djaà éd-l)ouiah. Ce-
sétré de la supériorité des
opéennes, songea h entamer
Ptions franches et sérieuses ;
n'eurei t pas le succès qu'il
ettait. Il fallut ei core soute-
m; alors, au lieu d<* livrer
is décisives, il se borna à
e de postes , et fut parfii te-
nde par les Mahrattes qu'il
dans son parti. Les Angl-iis
is de peine .1 dissoudre cette
et lefflâlbcureui véz} r n'eut
CHO 449
d'autre parti k prendre que de se ré«
fiigier chez les Kohyl'ahs. Maigre les
b<innes dispositions que ceux-ci lui
témoignèrent , il rrut devoir entamer
des négoiMatious avec les Anglais , H
employa dans c* ttc drcoostaoce dé»
licate un officier français , bien dinia
à tous éganis de la haute omâancQ
que Choudjaii éd-Doulah lui avait ac-
cordée. Le chevalier Gentil se rendit
aupi^s du général Camac, et conclue
avec lui un traite que le trop cëlèbr»
lonl Clive, qui arriva dans lliide peu
de temps après, ratifia en août 1 765*
Par ce traité, le prince indien perdit
plusieurs fojlei esses i m JMrlantei, céda
à la compagnie km territoire produi*'
sant un revenu annuel de lao laksde
roupies, ou trente millions de francs,
et compta aux Anglais une somme de
12,000,000 de francs; mais, enfin,
il fut rétabli dans ses domaines |iar
ceux-mémes qui l'en avaient chassé*
Ils lui obtinrent même de Tempe*
reur m^ighol la propriété héiéditaira
du Ssoubah d'Aoude. Instruit par les
revers, et nourrissant ati f««i)d de l'ame
un profond ressentiment contre les
Anglais, dont il voulait secouer le joug,
il prit un soin tout [larticuiier de l'ad-
mniistration de ses finances et â l'or-
ganisation de ses troupes. S:* ft-mm«
lui donna dans cette circonstance un«
preuve de dévouement bien rare, j»ur«
tout en (Jricnt. bille lui remit tous le»
bijoux qu'elle possédait ; la somm#-
coo.siderable qu on en tira lui fut d'un
grand secoui-s. f^cheva'ier («entil ra^
sembla un grand nombre de Français
que la prise de Pondichéri et de nos
autres comptoirs privaient de tout«
ressource, et qui furent très utiles
au nabab |>our organiser »c» troupes
il leuropéenne et monter son artille-
rie. 11 établit même sous leur direc-
tion , à Fayz-Al Al, un arsenal et un
pvc iuptrieuremtut organisés. Ëi
39
45o CIIO
■ 768. Cboudpli M-Doubl po)M>d«it
une belle arniM , un treior coiuide-
rable, et un lerriloire fertile et bien
cultivé. CeU« silualioi) biilUuU cl ks
mesures qu'il preiuîc jwur l« rnidre en-
core plus BTHutagcuse, n'cchappéirni
Kinlauxrcgard3iiit)uîeUdcsAuglBi*.
s émissaires lui fiirciif envoyés; ils
lui reprochcreol son tminqiie de con-
fiance dans l'aroilie de ses allie», I^
DiibLtb, maigre' toutes ses prolnbations,
%e vit contraint de réduite ses forc««,
■u moins en apparence. Il ne renvoya
cependant pas un seul soldat, conlinua
d'accucillii' lotis les Français qui tou-
Ifùcnt entrer à son sei-vice, et trouva
tDCore le moyen d'd>teuir ie secours
4es Ant^lats pour faire la picnc ans
Bobyllahs, et recouvrer deux ou (rois
cantons. 1^ secours fut fomiellemeul
■lipule dnna uu traité coijclii rnlic le
véîvr et lu eiimjiagnic , k' j septembre
1 773. L'année précëdenle, il avait eu
4 Bâiarit ane conlereiice avec H. Bac-
Ungi. Le pléuipolentiaire aticUû n'a-
tail pas été le plut adroit; àiaTélîtri,
tl prômeuc de 5 tuillions de toupies
(il ou 10 millions de francs), avait
aplani bien des dirGcullés, et ne lais-
sait aucun doute sur la ratificftioD du
conseil suprùnc. Dts qu'il Ait reçu les
Jiuit baïaulona d'inCuiteiie et U com-
pagnie d'aniikurs que les Allais lui
«vaieni promis, le prince indien te
mit en campagne, et commença par
chasser les Mabrattes du tenitoire de
liounguicb. Celle petite ezpédîtioB nV
tait que le prélude de .celle qn'3 médi-
^ contre les Bohyllabs. En effet,
après avoir pourvu h la sûreté de set
possessions, et obtenu denonTeanx
secours des Anglais, cl l'assentimeiU,
au moins apparent , de l'empereur , il
ibndit sur les ennemis à la fin de
l'année 1 7 7 3, et, le a3 avril de l'anarie
suivante, une bataille livrée auprès de
Xottorah àAàà* da. tort dct BtÂjl-
cuo
Ubs. 1 Is hrcDt i peu jn>A ni
et tnirdief, fUu-s-Rjlin>ri ,
combatlani mtt uuc «jUm
dimtre. I.e ptndcnl Oiondj)!
kh se linl à l'écart pendant t
tion , et ne s'avança «rr« 1* 1
ImuIIIc *)ue lots(|u'on vint I
cer la mort de lUfei-ILdi
AngLùs seuls eurent la glutr
journée raéuioralile, d'après
giijge même du dmalicr (
prince viciuricux <tail cncfl
a régler lex aflaires d( son
domaine , et songcoll su
moyen» de secouer le jotij
glsi», et de se pataer d« leui:
quand il ^i lictimc iToi
doDl il avait nuscRti dép tp
teinte». Le leudenuin »t
mort, le a^ j-invicr »;"5
Ma,
sl.lJkT
. fils, fut ,
les .4
nril la DOB f ^n^.dEUhi
liirenl, (B pca da Bou, kt p
ménÂmiMkAa dsphi
dBiihii«dwfctMiwi<Mli
leur 1
iféts iointaiues.
" CHOUÉDÉ, latar Ht
fut premier ministre de IV
Kien-biig. U av.iit excrCe Ion]
et avec l'applaudissement
l'emploi de ^ouvcrncor des 1
les , (fest-i-dire, de la villede
l'une descbai^es les plus U
de l'empire , mais dont 1rs I
sont extrêmement diDjcife*
cales. Des ennemis jaloui fi
virent It b cour, et le firent
aux armées, où ils pitvuyù
ne pourrait soutenir m fC|
Les troupes cbinoùcs clit<i
occupées  1a conqitéte du f
Ëlcnlhs , qui ne G» tenuM
1 759. Chouiid^ n'tSait p»i p
aiMi h cbcf de r.uiuée,(
CHO
profonde capacité y sut tirer
rvices de ses talents , en lui
*5 principales fonctions ad-
irés , et en le chargeant de
lux subsistances des trou-
onduite dans une circons-
ate, et la sage réponse qu'il
t motiver furent mal intcr-
la cour. On lui supposa des
es vues criminelles, et des
arviurent à aigrir tellement
fesprit de Kien-long, que
résolut de le faire punir de
des gendres de Tempercur,
ooriier porteur de cet or-
adressé , fut char;;é de le
ater. he courrier était déjà
jis cinq jours , lorsque Laï-
*cond drs ministres de la
ime vénérable par son âge,
té surtout pour son io-
Iroiture, osa se jeter aux
Tempercury et réclamer sa
Csiveur de Cboucdé. Après
e énumcration de ses ser-
ne craignit pas do dire , en
le tous les courtis.ins, que
ftiit peut-être le seul hom-
ipire qui fût sinrtTemrnt a^
i intérêts de Tétat et à la
de fompereur. Il supplia le
îde révoquer un ordre qu'il
Dné sans doute que sur de
>sés. « 11 n'est plus temps,
t Kien-loijg; il y a cmq
le le courrier est parti , et il
ossible qu'un autre puisse le
nr.— Cette célérité n'est pas
emple, ré|)li((ua le ministre,
lie votre majc^té de cliar;;cr
s de ses ordres. — J'y con-
»pi it IVrapereur ; qu'il parle ,
annoncer à Cliouédé que je
lonne. » A Tinstant le lits du
|)artit pour l*a nuée. Le pre-
TÎcr, comme tous ceu\ dé-
ir rcmpereur^ «Tait £iit une
CHO
45 c
diligence incroyable. 11 arriva préci*
sèment lorst]ue Chouédé s'occupait
d'une opération pressante et ma-
jeure, dont le travail exigeait encore
quelques jours, et que lui seul pou«
vait terminer. Le gendre du monar-
que lui annonça l'ordre fital qu'il
venait de recevoir. Chouédé, après
lavoir écouté avec respect, mais avec
un sang-froid et une firmeté dignes
des anciens Romains , répondit qu'il
était prêt à obéir. « Mais, ajouta-t-il
» d'un ton calme et ttanquille, vous
» que l'empereur a chargé de ses or-
» dres , et qtii voyez l'état présent
» des affaires , il est de votre devoir
» de prendre sur vous , même au
9 péri] de votre tête, de me laisser
» vivre encore quelques jours; le
» bien de l'empire, la gloire de notre
» maître commun et le salut de l'ar-
» mée l'exigent. » f^e gendre de Kien-
long se trouva fort embarrassé. En
n'obéissant pas, il se rendait cou-
pable d'un crime qu'on punit de mort
à la (îhine,et en obéissrint, il courait
le risque de faire périr toute l'armée,
(k'tte dernière considération Tcnhar-
dit à prendre sur lui d'accorder à
Chouédé un délai de quiua» jours. Ce
délai , qui donna à celui-ci le temps
de prendre et d'assurer toutes ses
mesures pour la conservation des
trou|)es , lui sauva la vie. Le fils du
ministre La'i-pao , qui lui apportait
sa grâce, arriva quelques jours après.
Les nouvelles preuves de zèle et de
fidélité que donna Chouédé mirent son
innocence dans le plus grand jour,
et les services qu'il rendit dans le
cours de cette guerre furent si bien
appréciés , que , lorsqu'il fut ques-
tion de récom[)enses après la con-
quête , l'empereur lui accorda , comme
au chef de l'armée et à ses trois lieu-
tenants-généraux, l'honorable préro-
gative d'entrer à cheval dans les coani
ag..
45s CHO
du paliis. De retour à PtMLÎng, et rcif
tré â lit cnur , Gbouédi^ Tut jdmn A.«ii
ht fjDiiliiDiW de Kicn-long , et ce
]miice conflit une idée si avantageuse
d<' u leriu et de sa capariu!, qu'il m
fil son premier niuislre «i le déposi-
taire de tous «es secrets. Il IsTail
tans cesse oiipri'5 de lui, et ne ré-
glait rien saiia le consulter. Celle
confiance fut inaltérable, etChuiie'dé
ineiirade la conserver tant qu'il vi-
cul. O mioisire mooiut en 1 777 , tï-
Temeiil rcgrrtté de son malrre et de
loiil l'emt'irr. Kien-loug fil placer
ton nortrsit Aam \c hienleMig-tse ,
temple cousacrc en ['konneurdc cviis
qui se sont distingués par leur sa-
ffitM rt leur iut^iic. G— b-
CHOUET CJeak-Hobebt), né i
Genève en iii/,i, fil ses cl'tdcs d.nns
la patrie , et alla les eouliuuer â Ni-
mn. Il n'avait que vingt -deux ans
lorsqu'il di'ptila la chaire de philoso-
pliie vacantif k Sauiiiur , contre un
Tienx péripatclicicn de Saintonge. Ce-
lui-ci, prÈs de succomber, proposa de
répondre sur>le-cbamn à toutes les
(jneslions pusNbles. Cuoiict subit le
premier cette épreuve difGcde, pres-
Sue ridicule, ft s'en tira fuit bien. Il
enianda ensuite ^ son adversaire
pourquoi l'on voit toujours la couli'ur
ronge de l'are-en-ciel dans sa paitie
Bupcrieure, tandis qu'on observe la
couleur verte dans sa partie inférieure.
he péripatétirien avoua son ignorance.
Chouet expliqua le pbénomcne, et la
chaire lui fut adjugée. Ayant reconnu
lasupcrioritédeLt philosophie de Des-
iearles sur celle d'Aristote, il la fil re-
cevoir dans l'acade'mie de Saumur,
tt, en i(3()9, dans celle de Oenève,
lorsqu'il fut ooiiimE par le cnnseil a U
ch.iirc de pliilosiiphic, après la mort
de G.lspar Wiss. Un grand nombre
de ses élives le suivit des burdi de la
Loire à ceux du Léman, a 11 eut, dit
CHO
> Senelner , la glmre, peut^^lrcleaife
• brur d'avoir UbjIc |Hiiir rma <ÎDct-
* p'.c. * Ce ditnpic fut du niâii* tc
a>nnatsMii(,<t parla loujutin itim
maître avec éloge. Omitel fnl Uav
seilter de la r^piibliqne rn ifilKiM
conserva dans le mMivfmcmailfii^
fulaliun duni it brillait à l'jcada»
l le nniDtra ncgociateur baUrït^
rich rt ii Uernc, avec Inoanloaiiâ-
srs ; i Soteurc , avec r«nbusadf«*
France; i Turin, *aprcs do iwA
Sirdaigoe. Il préféra , dius Taihù-
tratiou, la iwriir la pliiA a&ilap>
SOU goùl et à ses ninnaûtjiKrt;}
veilla .«ur l'arndc'ini<* , G( tAofftt ^
sages r^lencnts pour b iMliliwIJfW
publique, qui lui dul àt gnodi»
crDÎsscmeiits, toiienordre^urkm
de la ville, les régi -lires dit tWK^.i
mounitie iTseplriubrc ijSi.njol
publie'une I.ogi^ae en latio.Gam.
if>7a, in-8".; des ibbes pl>T«^
De varié astrorun luee , i6*{.»-
4"-; une Lettre sur un phètamm
eélexttyàiàmksIVoavrlUtdtUn-
publiiiutiles letiret, m-irs i6)tj.0i
a encore de lui un Memoirt sMpM
fUrla rfformation, bit en ifii)ti<'
des Répanies à des ouetliomt dr v
lord Townyherut sur GoÊêre»
ciVfine , faites eu itMifitHp
en i'7;4:maia Sun oump k |fei
considérable, qut est rval^ oninneî.
a iKnir titre : Itivenes rtdtr^
sur Vhiitolre d« Gtnève, str 1"
gouvernement et sa cwnitiMiP'
5 vol. in-fol. On cnlronvrimalri
dans le Journal helvèttifiit ,'tfaif
I7:'i5. Chouet avait fotirnilSjMb
dornmeols nécessaires pour wo S^
loire de Genève, \—4L
CI10UL[Dn). r.Drcmei.
CHOUl'i>ES(AiaiAao,auf^a>
jwRc du roi en i(jta3, TobMt^
i-egimenl de* gardes ru lOiS/ffi'
eu eelteiiuditera «Ufede la BdcbA
CHO
>utfs les campagnes du reste du
le Louis XIll. Créé lieuteoaut-
d'arttUerie eu i643, il corn*
oeUe arme à divers sièges jus-
65o, et obtint ensuite un nç^-
'infanterie. Envoyé en 1O.17
%ocier Falliance avec le duc de
e, il y réussit, signa le traite',
aomma marëchal-de-carop. Il
i65i , avec son r^imeut, le
1 prince de Coudé, qui l'en-
Madrid pour ménager ses in-
teotré dans le devoir , en 1 653,
éê lieutenant-général. 11 fut em-
l'armée de Guieniie; on lui
les pouvoirs nécessaires pour
e raoeonunodement tiu prince
i; il y réussit, et iJordeauz, la
e et le Périgord rentrèrent
'béissanoe du roi. Employé en
ne, tous le prince de Cx>nti, il
ogua tellement , qu'on lui don^
lîle la licutenance générale du
Minent de Roiissillou , dont il
it en 1661. Il obtint le corn-
ient de Hellc-Isle-cn-Mer en
et, en 1GG7, la permission
servir en Portugal ; il en revint
suivante après la paix , et ne
ilus. Il mourut en 1677. Du-
ttertre , qui était son parent, a
les Mémoires de M, le mar-
f Chouppes, Paris, 1755, a
, in-ia; ils commenctnt en
et ne Yont que jusqu'à i(i6o.
D. L. G.
AMNE. r. Glotaire I«^
lESTIENS, surnommé de
(, du lieu de sa naissance, a
des romanciers les plus fc-
t les plus estimés du 1 a*, siè-
lait Fusage des beaux esprits
!mps , de s'attacher à quelques
souverains que le régime féo-
Jt tant multipliés. Chrestieus
articulièremenl PUlippe d'Aï-
iDte de Flandre, qui fat tué
GHR 45s
devant St-Jcan-d'Acre en 1 191 , et
mourut la même année que sou pro-
tecteur. Aucun poète n'a été plus loué
de ses contemporains; Huon de Méry,
Guillaume de Normandie, Raoul de
Houdanc, l'auteur du roman du Che*
valier à l'espe'e, Tbibaud, roi de
Navarre, lui ont accordé les plus
grands éloges. Ghrestiens méritait tout
le bien qu'on a dit lui , par rinvention,
la conduite, et particulièrement par le
style qui l'élève au-dessus de tous les
écrivains de son temps. 11 avait réussi
à donner à la langue romaue un ca-
ractère d'énergie et des tournures gra-
cieuses , dont on ne la croyait pas sus-
ceptible, et il est sur que la langue
française fut alors plus près d'une
certaine perfection, qu'elle ne l'a été
depuis dans le 1 6\ siècle. De ses nom--
breuses productions, six seulement
nous sont parvenues: I. le roman de
Percerai le Gallois^ translaté de
prose eo vers d'un épisode du roman
de Tristan de LéonnoiSj par Luces
du Gast (i). Get ouvrage , dédié au
comte de Flandre, ne contient pas
seulement les aventures de Percevais
mais encore celles de Gauvain, neveu
du roi Artus. Une observation qui â
échappé il tous les bibliographes , c*est
3 ue Ghrestiens n'est pas le seul auteur
e ce roman; Gautiers de Denet en
fut le continuateur , et Manessier , poè-
te de la comtesse Jeanne de Flandie,
y mit la dernière main. Lacroix du
Maine et Durerdier ont oonfbmlu cet
ouvrage avec le roman du Graal , et
ont ajouté au nom de Ghrestiens, ce-
lui de Manessier. H. Le roman du
ChepolUr au lion; il contient les
aventures du chevalier Yvaîn, fils du
roi Urien. Galland Ta confondu avec
le roman du BnUj l'a attrflNiéà Ro-
(1) Mamiicrit , biKIiothèque imp^iaJ*.
K». 6«37 5 îj et 73 , foudê de OiMé. hi
4">4 C H R
bri-l WaT, et, par celle fawMf opi-
uion , a iuduîl en rri'eiir BouhîiT H
Brciuifiny. 111. I.'' roman de Giiil-
Imime ^ An^lrterrit (maniur.ril, N*.
fiyg^ ). I/hi*loirr j c-lH'Ililnfnl d^-
fi^ufi-e pv Li f»blc , qu'un ne sAÎt trop
âuijuïl dfs ilcui r.uillintiie il esl
qiicklioii dans i« |>oeme. IV. Le ro-
Mwu il'^rec el d'Étude ( inniiute.,
N". fii.Ji-] el t5i8 ) , ruiiteiianl de»
8Teitture» dp la Table ronde. Gal-
land aconfundu cette prorluctiim avec
le roman de l'trceval , cl l'u attiîbuêe
à rin Raoul de BeauTab , dont le nom
n'a jamai» nint daos les lanei de la
roinauccrie. V. Le roman de Cliget,
chevalier de la Table ronde [ maniisc.,
W". 7Î18, el fonds de Cangri, N«.
^7 fl 73 ) . dont le sujet apparlicot
tnttèi'i-nii'iil à ChrestJCMS de Truyes;
Vl.k- r^'-'Oim de Lancelot du lac ,aa
de la CharcUe ( mauusc, fonds de
Cange', N". jS), mis en vers d'apics
la ver-lion en prose de Gantier Ma|ip.
L'anime n'eut pus le temps d'y mellre
la dcrnLêr<- msiii , et Godefioi de ],i-
5iiy se chargea de l'aehever. Larroix
II" M >iiie , Dnvenlieret Fauchel , d'a-
prts le litre de ce roman, en ont fait
deux ouvmgeï diiféretitj. Dans les
hiiil tii-einiefs vers du roman de Clî-
t;<l, Chrestiens nous fiilcoonattee les
titres de plii.->ii'iirs de ses prodiictions,
(jn! ne noHS sont pa» parvenues; ce
«onl des traduciions ou des iinitalions
d'Ovide ; mais il n'y a gni^i'C que le ro-
man de Tristan , qui soit ime vcnlable
perte. Les l'ommis qui lut ont étd tata-
sèment ailribiiés , sont . [, le Cheva-
lier à reifét; IL lo contiunation du
roman des Cluvalters de la Table
ronilei III. le roman du Graal ; IV.
le rnroifn de Troje; V. le rom.in
de PanheriKpex de Bhis; VI. lo
ro'iinn de tllanckandin. Si les ourra-
' ^e» du poète tioyen , eeriLi dans une
Luijue aussi diliOaleà dcduffier qu'à
CHR
entendre, n'onl pu le nâïu fNt^
reMi^r tnui lex tcdrar* , ils (««mM m
moins Uittt etutttaiittrWt-imirmnaia
uMgei du 1:1'. sîrci''. rt >Bniiul bo-
îtier la tumpjfvisuti tie b lasfiir tv-
çsisc i ses diirermics éitoatte^ V«
CtlflËTIKN ( Guiu^^vn), m,
vammu ou étJiktit alor«>, ClrnâB*
ceiTtilbomme brdati , ciiittvi ta ^
deeine avec %urjii dttn Ir 16". iêUê,
el traduisit en tinvfns ouHqw* D»
tél. d'IIippoerate , de G«lieB tt itl»
quea SyUitii. Il est aiiiearil«/%ds-
^1^1 tur tes errrurt nniiktaiipa
de cerlaittet partie* du ccrfi i»-
mm», naguères reduitrM ctcvltfiu
selon la ifnUnee dti GaO^ , (b>
leans, i556, in-11. ViWwiiaA-
ein du duc de Bowiiluti , (iiaUc Jt
François 1". et de U'-nri II , J n*»
rut vers iï6o. Ou trouve la bk Ji
ses antres ouvrages , derriHis ft ^
d'interJI , dans la BOAituii^ *>
Cunerdier el dans Ir^ tfètiuiftià
iVVce'ron.Iome XXXIV, Ce <
obiervcqiic van d<T Lindm.flM
eonlinu.iteiir Mrrcklein, n'ont {«■
eonnn ce ine'decîu. Ëloy, diM ■•
Diclioiiniire, acflminisinr 6*^11
plus fp-aiide qu'une Mmssiati,M<»
fondaiit Goill.'iutnc ClinHini «ne •■
fiU(Pi,.oitEnT),i(ià o'» jjiituntl^
la même pru^miuii. W-4
CHKËTli^N iFtoum), a»à
précèdent, w. ii Orlàui le l^j»
vier I S^ I , fut eleve iltM la itifB
protestante, il apprit la baçmg»"
que du nlJèbre Henri ÉlieBU.rUl-
me de son *iMe ejui en eonPitw^^
mieui lesbeani^ ; il fit de imp»>
proi^riâ sous tiu tel aultre , tt W^
d'être nomme prnrtptnir du ji^
piiiiee de ISéarn, de|HU« Urwt IT<
Pendant les cuerm dt- L iip>i^
ville de Vendôme, 011 il s'eUâtiô*!
ayant M Jl«ti^^ rt prîic, il wl*
au pouvoir d(3Cidlujhqaeï;flMii(T
CHR
I de leurs maios en pa jaot sa
> fiit la seule marque de re-
inoe que lui donna ce prince ,
nmait pas y sans qu'on ait pu
r la cause. Florent Gbrëtien
it mieux à feire des vers la-
precs , que des vers français;
il a composes dans cette der*
ngue sont très médiocres y
our le temps , tandis que ses
ts et latins sont encore estimes,
ait une étude particulière des
poètes, et surtout d'Aristo-
t d'Euripide. Ses remarques
tôphane ont été insérées,
traductions en vers latins des
, de la Paix et de l^sis*
dans la belle édition de ce
mnée pr Kuster , en 1710.
iuit aussi V Andromaque et
f^, d'Euripide; les Sept de-
leUs, d'Eschyle, et le P^'-
le Sophocle. Son caractère le
la satire ; il en a publié deux
nom de François de la Ba-
contrc Ronsard, qui avait at-
s calvinistes dans ses vers. Il
ussi contre Pibrac, qui avait
>logie de la Saint-Barthclcmi.
suite , il se récoucilia sincère-
ec eux, et leur donna plusieurs
d'une véritable amitié. Il a eu
I Satire Ménippée. Il mourut
erre, k Vendôme, le 5 octo-
(6 y dans sa G6'. année. Il joi-
son nom, eu latin, celui de
r, ptrcc qu'il était le cinquième
ne sa mère eût mis au monde ,
de SeptimiuSy parce qu'il était
le septième mois.Prosp. Mar-
lit que Florent Chrétien était
plus honnêtes hommes de son
hi assure que, sur la fin de sa
ibjura le calvinisme. Ses ou-
ïes plus recherchés , sont : I.
* génethliaque sur la naissan-
U du comie de Soissofu^ Pa-
CHR
455
ris, T567, in-8^; II. le Jugement
de Paris , dialogue joué à Enghien^
à la naissance du fils du prince de
Conde, Paris, iSôn, in-8^; III. U
CordeUeTy ou le'S. rrançois , de Bw
chanan, mis en vers français, Ge«
nève , 1567 , in-4". ; IV. Jephtey ou
le FœUy tragédie traduite du latin de
Buchanan y en vers français j Paris ,
Rob. Estienne, i56^ in-^®. , réimpri-
mée plusieurs fbbdepuis;V. les Quatre
livres de la vénerie d^ Oppian , poète
grec y traduits en ver s français , Pa-
ris , 1 575 , in-4". ; VI. Fahri Pitra--
cii tetrastichay ^rœc, et latin, versi-
bus expressay Paris, i5B4« in-4°.;
VIL Epigrammata ex anthol, gras^
cd selecta , et latinisversibus reddi-
ta; Musœi poèmatium de Leandri
et Berûs amoribus , metris latinis
expressuniy Paris, 1608, in-S". ;
VIII. Histoire de noire temps. Il
avait laissé en manuscrit beaucoup de
notes précieuses, que sa petite-nlle,
M""', de la Guerche, légua à l'abbé
Canaye , dont elle était marraine, ctc*
( Foy, Etienne de Gaitate ). W— s.
CHRÉTIEN ( Pierre ) , né à Poli-
gny, en Franche-Comté, dans le i6*«
siècle, fut principal du colléce et
cette ville jusqu'en i58o; il donna
alors sa démission, et entra au con-
seil de la ville. Il mourut en 1 604. On
a de lui un ouvrage intitulé; Lucanici
centonesy ex Pharsaliœ libHs de-
sumptiy in quibus faciès beUorum
apud Belgas gestorum reprœsenia"
Ciir, Besançon , 1 588 , in-4^; Bruxel-
les, iSgo, in-S**. : ce petit écrifest
devenu rare ; c'est un tableau assez fi-
dèle des troubles qui agitaient la Fbu-
dre; mais Fauteur s'y montre trop
partisan du gouvernement espagnol;
il peint, des couleurs les plus noires ,
le malheureux prince d Orange, et
ne rougit pas de prodiguer les éloges
à Bakkasar Girard f son afsafstn. ( r.
451 CHU
CiBinn )■ — CunÉTiEBf (Nicolas ),
Nciir An Croix, lui 3ii>^i un {toëk
DM^diiirrf du même lump*. Ne i Ar-
eeiitan , en NonuandiF , il éa'm\ pour
lelhélirf.tilitrt'pr^nierien itktS,
le Havisft-ment de Céphale , nikv i
inarhiiies , qti'il avait iraduiu ac l'iu-
licn. Il donna ensuiti? succMiivcmviil ;
Us /'orluffrii inforlune's , tragédie;
jéiamia et Thamar, irag^ic; Al-
hoin, ou la f'tn^tance, trngiilie, et
/m JmaMes, ou Ia Groadif pasio-
relle. Tmittî rrs pièces sotil tu cinq
aUes, avrr des intciniMM on de*
cbtEiir». Elles ftirctii itnpriaiées il
Itouen , de i ()o8 à i (i 1 3 . et le n-ciicil
en est rare et ri-ïlirrclu' |>ar les ru-
rie«ix (]iii vciileni cuunaîirc la marche
de l'uil itraHM tique fu Fianre. Un a
encore dp lui /es Hoyates Ombres
S (enven l.RoueD, 1611, in-K .
' W— s.
CllllÉTIEN. Foy^. Ples-is (Tous-
ssini ilu ).
I OflitÉItEN ( GiLtEs-IoBis), ne
i V'-rtaiDes m 17S4. [Totaier vîu-
loiirdlr À rUjtera, noiiinié, an coU'
cours de 1785, musiaen de la clia-
pelk' du rui l'i drs mncei'b pnriiculien
dr la ccim;. l'rivc de sa [ilace par la
lévuliilion , il jnii trouver une ressour>
ce en fàÎMOt de* porlrail^ iu physin-
aotrâcc, itisliumetil iju'il erail d'a-
bord imagiité pour son amusement,
et dupt J'iliveuliun lui d été fanssrment
tODtPMi^e jiai M. (Jnene<Iey. Il est an-
leur li'un livre iutîluiè : la Musique
étudiée comme science natiiielle ,
eertttine et comme art , ou Gram-
maire et Dictionnaire musical, Pa-
ris, itti t , iu-B"., arec un cahier de
plau hes in-4°.l'a.pr3tique et la théo-
rie de r.irt uiusii'al sont truiiecs dans
cet ouvr.Lge , fruit de treulc ajioccs de
liavail , d'une manière absolument
neuve. I/anteur a su el^ililir avec soli-
dité' des principes dont il a lird des
Miu<<Tuenccs lieumuea. On MM
•ha* celte •aciv de
Leaucoitp iridecx mm- b nlûluwplM<li
l'»rl , enlrv anirea erite d« )« Mown
da soru , qui M-ra conlMtlae |«t b
phy^icieiis , mab dual me et|iài—
cuiilinuelle itisàlic remplui p*«^
etianne dr l'oreille. I.'otinwe tfeO»
lieu a mériiê le >uQn(>* «trirwé*
lèbrc* uonposileun . MH. tMn.
Harntii et l.c«arai. CfcrelinitM«>
le 4 n^rs 181 1 , ail RKinieHtnlH-
iiiiiuiiiU^.aviiri'deiplaMckesdrM
ouvia|;e,qtrtl a Ijùtc loi-Kiénr. 2-
aitlisr (.iKAit.FBÙûic), mH
k Coiioaf^, en avril i^cmi. Snpoe
était conseiller du iliiL-biiilrSnt.0
diffCleitr du roll«i,f <]e dikan. U
înipira dr boniii^ kriire â «>« ii> k
guiltdct>lelln'3 qu'il mltjTMloHtte
avec suc(>s. Cbrist n'arail q« w*
ans quand il Ct impnnier à Cibaf
«fuelqtie^i monraindc l'kiiMiirr/lt
leuiagur; d jiublin snccrtMtnMtf ^
Ter» Iragmeiilsde rat a««ra)^,4>f»
1714 ju^qu'A 1718, ^jMqne a bqâ*
il inmnieiifJi A t.r Iiww a brimms
fenrc deliidco. Le» anlnir* defi*
quilé.qu'd avait trop m^li|{e*,d(i»
rem sa lerture t.i jJus «lièn: Il v
rendit i léiia ptinr enlcmlivInl^M
des proti»seun dp fMiMTerMht, «iJ
y apprit le droit et ta ptuImmlMl
renol i Cobourg, oili set noonlksM*
(sureslnifireiiidei
I.e Imron de Wain^en . nreniM *
dsire dir duché de 5aie, fui (i ebn'
de sa conversaiion qu'il vwibt ifn*
enfanis aUïssent ausa e'tndierâfi*
Tcrsilé de léna; il en conlia b m-
duiie à Christ, qui obtintbpvHMl*
de proresser sans srutr bcMniTAf
mjure-«s-Aris. I.e rontmimlai^
leurs accouru; pour l'MleiHlR iM
si nonibrrex que le iiwm-an fn^
seur ^tatt suneni obtif^, pourfi*»
mt la Uap grande " ' "
CIIR
^s leçons dès cinq heures du
Il avdit publie', eu 17^4 >
es esquisses de Vhisioire d^
Uire mtnierne^ en allemand.
'a;;c fut Àuivi de son Commen'
8 consensu artium , Halle ,
iii-4 • H ne se passiiit point
qm'Cliri^l ne mit au jour qitel-
»6ertatUms philologiques, ou
que i^uiiit d'histoire; il était
(le au travail ; il arrivait seu-
il publiait daus la même an-
i et quatre ouvrages sur difle-
els.Gctte grande application ne
lait pas de surveiller Tciduca-
^fantsdu baron de Wolzogen.
e de Bunau , chancelier du roi
ne, qui avait lu les ouvrages de
oiilut auNsi lui confier Téduca-
m fils. Frédéric s'en chargea en
iiis avant de se rendre à Ix^ip-
il devait conduire sou nouvel
rt-çut de l'université de léna
le mai!rc-ès-art5. Il fui nom-
s U même année, professeur
e, et il rem|>lit cetie place pen-
itre ans , au Ixjut desquels il
rec son élève pour visiter la
r, TAngletcrre, la Frauce et
Il revint à I^ipzig, où il fut
en 1 740, professeur de poé-
ptibiié UQ grand nombre de
is faits pend.int vi de|Njis ses
Quoique doué par la nature
npleiion vicoureuse , il l'usa
années |>ar 1 <'xcès du travail,
hit âgé que de cinquante -six
|u il mourut à l^eipzig , le 5
>(>. Ciirist avait publié , en
ne Visyerifititm. sur les vases
s des anciens f 011 il CiisaiC
le vastes connaissances dans
tir. On |)eut voir dans Meusel
Adcliang la liste de ses nom-
ivrages. J.es plus importants
. Diciiannaire des mono*
S. Ctt outrage , écril en aile-
GHR 457
mand, parut à Leipzig en 17479 >n-
S^'. 11 fut, trois ans après, traduit en
français, et publié à Paris en 1750,
sous ce titre : Dictionnaire des mo^
nogrammes , lettres initiales , lo^
gognphes , rébus ^ sous lesquels les
peintres , les fçraveurs et les dessina-
teurs ont désigné leurs noms ; traduit
en français par SeWuSy et augmenté
de plusieurs suppléments , in - 8*.
Dans l'iniention de donner une expli-
cation des chiffres dont les anciennes
gravures sont marquées, Christ avait
foriué une ample collection de ces piè-
ces, surtout de celles d'anciens maîtres
allemands , et , pour acquérir quel-
que connaissance des pratiques de
l'art, il s'était eiercé à graver à l'eau-
forte. On trouve dans quelques-uns
de ses ouvrages des estampes gravées
par lui; elles sont toutes au-dessous
du médiocre. On lui reproche d'avoir
mis beaucoup de confusion dans son
Dictionnaire des monogrammes; il
se perd souvent en mauvais raisonne-
ments pour donner des explications
qu'il ne paraît pas comprendre lui-
même. C'est, malgré tous ses dcùuts ,
le me i! leur ouvrage que nous ayons
sur cette matière. II. Noctes acade*
micœ, Halle, ij^i'^Xi)^ 4 pi^* io*8***
Cest un reaieil de dissertations sur
plusieurs points de philologie, d'his-
toire du droit romain, et de liltmture
classique. Ou trouve en tête une plan-
che gravée par lui-même. UI* Ori"
gines Longohardicœ , Halle , 1 728 »
in-4 '• On y trouve le teste de Conrad
de Lichtenau et de queUfues autres
historiens du moyen 4ige, d'après d'an-
ciens manuscrits. IV. De Nie» Ma*
chuu^dlo Ubri III, Leipzig, inii^
în-4 M c'^s^ un® apologie de Mao-
chiavel. V. H rédigea le texte latin
et les préfaces des deux premières
Chiliades de la Dactyliolheea itni"
versaliSf Leipog^ i755 cl 17S6
4M
CIIR
(ury. Lippebt), I,es travaux philo-
logiiiuifs de Chml sont rn ff»tiA
nombre; le plus considérable Ml un
CommrDtaire sur les du premier* li-
vres de Tile-Live ; on le iroute daus
l'édition de cel biitorien , donnte h
Amsterdani en l'^jit p^i' Driki-ii-
borch , in-4''- Christ a iusm pidilitf
quelques diiscrtaiioos sur les Fables
de Phèdre , et ne pouvait tc rCf^OU-
dre à en reeounattrc raullienticilif :
jiuctifTiumfahularujn (fitorumdam
Phœdfi, nec Pkœdri , 1^471 >""
K'.; Fabulaniin, veienan £sopia-
rmn Ubri duo, è quitus plera^ue
paisim reperïsse «uni , qui Phadri
nib nomine feriur, verisim^ est ,
1748, in-4'. A— *■
CHRISTIAN I". , roi de Danemark,
filsdeTLierri-le-ForHinB. comte d'Ol-
denbourg, fl de sa seconde ffmror
llcdwige, b^riticrc de SIeswig et de
Kolslcin, naquit en i4^5. A U mort
de CliristophedcDavière,decrdi!sans
postérité en i44Si Ici trois ropumes
du Nord,nloTS réunis, durent , d'après
lu convention de Calmar, élire en cora-
uuinuu nouveau souverain. Cependant
1rs états de 6nèdc nommèrent Charles
CiDDIson pour régner sur leur pays;
les Danois auemblèrenl une diète
particulière , et Csèreol leur chois sur
Adolphe, diicde Sleswig. Ce prince,
s'excusMiit sur son âge avance, refusa
h royaule, et invita les Danois à pren-
dre pour roi Christian, comte d'Oi-
denlioui-g, son neveu et son héritier.
lU acceplèreni cette proiiosilioQ , et
Christian se rendit à l.unden, où il fut
froclam^ roi. La Noiwège suivit
exemple du Danemark. Cbri.ttian
chercha aussi Ji obtenir la couronne
de Suède; m^is Charles avait gagné
l'aflcclion des Suédois. L'ile de Gol-
laud était occupée par Éric de Pomé-
rauie , aulrefois souverain des trois
mjiumes, alors dicf de pirates. PresM
CHR
pn- Charles, il ceâlit Vtit \ Cbntàm,
quicomlnt ttiM) trêve iT un an *v*tls
Suédois. Charles A»l |iamM m
■ 449 ^ ** ^û-^ élire roi de Vmv'
ge ; mais dirisiuu parvînt â lui rai»'
Ter celte euufonnc. Les <1mx ■»-
oaniue». aprù qiirIqUM tunÂM
MUS résultai de nart et d'aoln. *•
{^èrmt,fn i45o, une trèfe^fa
pn>long(wpttt»icur» (bi*, umpmr
cenclurc la poix. Chnsltan màérn
in întfMts plu^enrs Dubla it kt
cvff|iw< de Suéde. Aidé Attr» ta-
nier» , il entra en ,Sui-^ m i^X.
fiengtsiou , arcbcvAqiir dUpul , •
met il la lète àr ut t.uqui . pOrhi
domMim de Cli>rl«* , TaM^I^ im
Stori.haltD,H te forn- i pm^b
filitc.ChrïsUJiiisaviineeavecaMin
cunsidértbl* ; la rA(M(alelMtoii*i«M
fioiies, et il est couronné à UpA
Voulaiii lOBsiidt ajimrf h nrnU
des trois tojaumes , il vt^mt b
préroçitivMdiieinierf, GidesaMt
tés aux egtit«s, et combla tim^mté
bienfaits. I.es <^ts de Slnwigdii
HoUldn le choisirent, n 1 53g, p«
souveraÎD, et, comme smcniii, il «fe
rendre hommage par la lille de fb»-
bourg, dont il confinnAlrs pnvilq^
Sa iropgrandv conliancr dans iWk-
vèque d'Up:saI penu loi tire teA
En partant pour la FiBlande, «i I
allait s'opposer aux itttmnna ^
Dusses, il favail chargri d'ëubfera
im|iât. A son retour , ea i4<S|t
trouva partout des indices J«a (»
lÈveueni prochain. Ccorani if"^
voir quelque intellipence entre F**
chcvéque et les mutins , il i'asna
de sï personne. Voiilatiieimili: in-
venir i'elTet des foodiv* île lî^
déj.i lancdw contre lui par PieÛ. *
forma une con^règalMn dVifaii»
qucs, k litqtielle il rcnui i'expme de«
grieis contre Bengtnn ;.U carnet
sioni'iattu <IcliuiC|i|«'3i priralk
CHR
ne rîen proooncer. Cliristian,
t, emmena son prisonnier à
gue. Alors Kcltil Carlson Va-
ic de Linkœping, et neveu (ie
1, qui avait inutilement offert
an vingt-quatre cautions pour
on oncle en liberté, excita un
leut, et ût (Icclarer le roi de
rk déchu de tous ses droits sur
e. Ciiristian , après l'avoir
a par des manifestes , où il se
y réunit des forces, battit Ket-
assiégeait Stockholm ; dé-
D tour, il se réfugia dans cette
I il soutint un siège long et
t; mais étant retourné en Da-
t la garnison fut réduite par
que les mécontents avaient
Cependant les Suédois se dé-
t cnr4>re une fuis contre ce
Sxcommunié, battu et assiégé
ockholm, il renonça de nou-
a couronne en i ^65 , et la
jt en proie à la tyrannie des
liqoes. Alors , on parla d'élire
nisirateur du royaume ; Beng-
recours à Christian, qui, fjli-
int de révolutions , montra |>eu
Bsemcnt. Ija Suède , déchi-
une guerre intestine, rap{>ela
r^es hostilités recommencèrent
J, entre ce prince et Christian ;
;e resta enfin au premier , qui
ort, en 1470, nomma Sten
idroinistratcur. Le parti de
D prétendit que le tronc u*étiit
iDt. Ce monarque, après avoir
L états pour leur rappeler ses
parut devant Stockholm eu
A essaya de faire ac(!cptcr des
ions de pais. Instruit que
issemblait des troupes , il mit
Qée à terre, et se fit rendre
;ck Upsal. Obligé, par Tap-
ie Sture, de rentrer dans son
I fîil blessé, défait , et retour-
ianeinarky où, suivant le rap-
CHR 45o
port des historiens, il renonça pour
toujours à la couronne de Suède. Ce
prince profitant d'un instant decnlme,
en 1455, avait réuni au domaine de
la couronne les portions que les rois ,
$c$ prédécesseurs , avaient aliénées. I(
eut des démêlés avec le St-Siége , au
sujet de la nomination à rarchevcclid
de Drontheim. En ]456, il conclut
avec Charles VU le premier traité qui
ait existé entre la Fiance et le Dane-
mark. Les deux rois, également enne-
mis des Anglais, s'y promettent des
secours mutuels contre ces insulaires,
les Suédois et les villes anséatique>*
lie roi de France termina aussi le dif-
férend qui partageait l'Ecosse et le
Danemark , au su)et de la possession
des îles Orcades et de Shetland. Elles
furent, en 1468 , engagées à l'Éoossf.
Christian eut des contestations sérieu-
ses avec son frère Gerli^rd, qu'il avait
établi administrateur du Sleswig et du
Holstcio , et qu'il en chassa , à cause
de sa conduite tyranniquc. Christian,
pour se £iire relever du vœu inconsi-
déré d'entreprendre un voyage à la
Terre-Sainte, se mit en route pour
Rome en 1 475. il ét^it, ainsi quetoute
sa suite, en h;ibit de pèlerin, et il of-
frit au S. Père des harengs, de la mo*
rue et des [>eaux d'henuine. Sixte IV
traita le roi avec distinction , le combla
de dons maguiiifpies, et lui accorda la
permission d'établir une université
dans ses états. Christian était À peine
de retour en Danemark que l'empereur
l'invita à venir à Cologne, pour servir
d'arbitre entre l'arrbevéqueet le cka-
itre, dont les demi lés allaient exciter
a guerre entre lein pire et Charlcs-le-
Téméraire. Ciiridtian, après avoir fait
un voyage inutile, ne s'occupait que
du bonheur de ses sujets , lo^u'il
mourut le a^ mai 1 481 . Tous les his«
toriens rendent justice k l'humanité,
à U libéralité de ce prince. Quelquefois
l
40o CHn
eette d«mih« qiuiicé ilégi^ncra en pro-
digalile. [4a diisJiQulAtioti la pins pro-
prufondc est dâos soii uradëre un
Irait domiuAut. tl soutbl avec lerniele
Ira druits du troiiecoritieta noblesse,
supprima pliuieiirs itsagfs féotUux,
« fncouragea ragriciilliirc et le com-
mrrcc ; loai; le défaut d'argent et les
f-mbarras de fînanres ralpntirent lou-
les SCS operulîous itiilitaircs. Il t'iii-
rtrposa entre les villes snsealiqnes
rt irânglelcrre pour le maintien de
la paix en i^TD, et lui-même cou-
rlut avec Édiiii.ird IV uneirève.qui
fut prolongifc à diOerenles reprises, 11
institua, en ii-j8, l'ordre de l'Élé-
phant. Christian I". avait c'pousé
I.>orotb^ de Braudeboui^; il cd eut
Jean , qui lui succéda. Fredéiic, duc
de Slcswif>, et eDsuite roi de Datic-
inark, el Marguerite, feminc de Jai:-
que^ III. roi d'Ecosse. E^-s.
CHRISTIAN II, roi de Danemark,
naquit à Copenliuiue le 1 juillet 1 4tj ■ ■
Sa naissancefut, dît-on, accompaguee
de prodiges sinistres; mais l'e'ducation
liizarrc et nt^lig^ qu'il reçut, el les
liaisons qu'on lui laissa ibrmer dt^s sa
tendre jeunesse avec des eoTaDis des
conditions les plus basses, durent
lâirc présager bien phis sfiremcnt en-
core qu'il occuperait mal le rang
auquel il était destine'. Parvenu à Ta-
dolesccncc , son naturel fougueux
liii fit chercher à surpasser ses corn-
{liguons dans leurs cxcis. Le bruit
(le ses dérèglements parvint cnûa
au roi' Jean , son père , qui le clid-
lia seViremenl , mais sans succès.
Appelé à Beiçen en 1 607 . pour y ré-
primer quelques mouvemcuts sédi'
tieus, il conçut une pissiun violente
pour D/veLcjeuDehallaRd-iise, dont
la mère, nommée .Si ^ebrif«, tenant uue
liôtcllerie. Djveke devint la mnitresse
de Cliri-,liau, qui l.iissa prendre à
U'tte lilJc, et surtout à &a loëre, un
empir« absolu sur ud Mptîl. Q^
verna la Nornèçc soos le litre dr nc^
roi, mais avec- un pan voir aluwla.i*
qu'au mouirnt oit u s.intir rJiaanba
de suu père le r«pp(rLi h Coneuki^
parvenu au (rdue , il inra de avK-
ver les privile^s de« deni not-
mes. VoiiUnl d'abord uiorrr «■
autorité. Il ne prit auru»» part«
guerres étrangères daiuIr^qwBoM
essaya de {'eoffager. 11 w (il «m»
ner à Gupenhague , puû m V¥^
gc, et, voutanl funner une iIp»
ce qui nîll lui ctrr iitîlr, il Âimb,
en i5i3, IsnMc. ami ilcrid»
Quiiil. II adressa m«uiie de wbf^a
remontrances A Hrnn VIII. «vin
pirateries des Angbïs, renouvtti Ib
traites avec le graud-dnc lU M«^
de la dépendance dt^ ville» aicM»-
ques. Celte cunduilc lit confwW 4»
espérances h (ciix ro^me qne Je »
ractèiTo emporté de Christian /ni
alarmés; mais biciiti^t la tmati'^
veke, arrivée en t5i7 , occaMM
des scènes atroces. On acaifa la ff'
renisdeTorbera Oxc.çouvcnwwi I j
chàteauilcCopenIiaçiie,<lrr»TOn*- 1
poisonncc Ose <-utl'imj)rudtii(ttf^
vouer au roi qu'il avait été TinitM..^
cette £(mmc. Chiisiian . ^ Pra £^ ,
soupçonne, le Gi dnca|ntrr. D'^^^
exécuIioDs répandirent l'dfi* ^r,
tout lu royaume; dci polnwM < ^
dressées dans les principaln
ce fut surtout contre U ireU
se dirigea la fimur de i
cl il n'eut, pour iiislriiai*«tv^
Ivranuie, que doi {^ciu d'oTs ^^^^
liemiBHrsahirrlrs.i^gi-britc. ^ j
ét;iit|>->rliGulii-rrn)eiitroliirt
£ublique; ccpeniLanl li-t e
)iisai''itt (fc-vaiH elle. I.'
avait élé marquer ynr
gat du pape I^euu X
r. l.aiT^fV,. -^j
!iaaUik.l,^*A
CHR
cries indulgences. Cbris-
Itt j espérant qu'il le ser-
ède, dont il ambition-
one. Les Suédois étaient
plusieurs partis. Gus-
nouvellement élu arche-
i\y ennemi juré de Ste-
idministrateur du royau-
ligué secrètement avec
nais les états de Suède
à défendre Sture, dé-
lie, firent raser son châ-
licèrent k renoncer à son
vèque, r^e nonce du pa-
1 Suède dans ces circon-
lissa gagner par Sture, lui
les projets ae Christian ,
I pape pour justifier les
accuser Trolle. Enfin ,
rendit lui-même en i5i8
iholm. Sturc l'ayant re-
it recours à Tartifice, et
r entrevue à l'administra-
tockholm, en dr*mandant
boisis dans les premières
otages , parmi lesquels se
(tave Wasa , étant arrivés
danoise, le perfide mo-
traita en prisonniers , et
le Danemark. En 1 5io ,
ï l'hiver, Christian revint
U télé d'une armée , dans
oroptait deux mille soldats
: lui avait envoyés Fran-
ïs Suédois furent défaits
»gesund, le ig janvier;
Hessé mortellement. Les
»fitèrent de leur succès,
ida, avec toutes les mar-
dignité, aux états convo-
al , et proposa de recon-
man ; un parti tenait en-
Tindépendance, mais ce-
ulait l'union l'emporta ;
Dit à la nécessité. Une
lérale fut proclamée , cha-
itïssa d'eu profiter. La
CHR 46t
capitale , où s'était retirée la veuve
de Tadministrateur , résista quelque
temps. Dès que la mer fut libre ^
Christian vint lui-même avec sa flot-
te, et jeta l'ancre près de Stockholou
Presque tout le clergé , une partie
de la noblesse « allèrent lui rendre
leurs hommages. La capitale ne se
rendait pas encore. Christian voyait
avec peine l'été s'écouler; les provi-
sions s'épuisaient , son armée mur-
murait; il prit le parti d'envoyer des
ânissaires suédois aux habitants de
Stockholm. Ses promesses , la disette,
opérèrent ce que n'avait pu U force
des armes ; on consentit à le recevoir,
U promit de conserver à la Suède ses
libertés, de donner k la veuve de l'ad-
ministrateur un établissement en Fin-
lande, et de mettre le passé en onbK.
Il fit son entrée dans Stockholm le 7
septembre , renvoya son couronne-
ment au 2 novembre, convoqua pour
cette époque l'assemblée des ét^ls, et
partit pour Copenhague. De retour à
Stockholm dès la fin d'octobre, il de-
manda aux évêques et aux sénateurs
un acte qui le reconnût monarque hé-
réditaire, et se fit couronner denx
jours après par Trolle. U ne créa che-
valiers que des étrangers, et, à cette
occasion, déclara qu'il ne conférerait
cet honneur k aucun Suédois , parce
qu'il ne devait la Suède qu'à ses armes.
Malgré la consternation générale, il
ordonna des fêtes, durant lesquellâil
sut gagner la multitude. Il songeait à
raffermir en Suède l'autorité royale qui
y avait toiqours été chancelante. Ses
atroces conseillers se réunirent pour
lui persuader que le seul moyen d'y
réussir était de détruire les principa-
les familles; cet avis san{;uinaire plut
au caractère farouche de Chrbtian. Ses
ministres différaient sur les moyens
d'exécution. Enfin, SLoghoek, son con-
fesseur, jadis barUcr en Westphâlte,
463 GKlt CRB
iip|)ela la bulle dVxcommimicalion cniendrt )«un voix ; cUn «ont A«l>
lancée contre I» ennemis il« Trolle, fifn |Mr le liruit dn grai itr eytn
t-t ajouta que le roi , comme prince, cl les Mnglois des jis*i«Uiit\. Qokli»-
])iii»'ail Icnir la promesse d'puLlierlc vin^l-quiiluTze viclinirs IdriImbIwim
SaiSe; Diaisqu'rn qunlilé d'erséculciir ia hache dcf hoturentis «i pre^n
es arrêts du Sainl-Sicge, il devait dcClimiian,Le'i('iidrtuaiii,iwilRn
exleniiiiierlesbcriiii(|ue9.Leconu)tirs drt |>nlrncn, Iri sup|iUc» iiiiniM)
dcTrolIe était nécessaire. Les hi&to- reot. l.tcor[is<leSttu«rt rriMikw
lii'Ds suédois mpiitirtcnt que sa con- lîU rurent déb-rn». Chndin vmU
tcience se rëvolta à l'idée Jaccnscr ses que tuui Ir« cadavrrs KStAum »
coDipairioles. Cepeudant, le 7 110T. lauét an tnîliru <lft l« pUte; «i
1 530, il s'avance au mitieii de l'asscm- diins bcrninlr qtriin t«t »[M-ctaclrMÏ-
l))œ, expose ses firiefi, demande la cilil la ftiieui- du neufte, m kift
}moitioii des hérétiques. Le roi nom- transporlrr liora ae la vilb, oè ià
me une cottimissioD , Im accusés y furent brûlé». Im vrupr dr Slm» ■
com paraissent. Cbristioe, veuve de vilr«duil« idivnauderU vir. |f<tfa
radministrateur , y est citée; elle se exécuiioiis etirrnl lira lUiu ktp»
présente avec une uoble assurance , vinces. Tandis que des IxiDiim é
r><ppdle k Christian ses serments , sang cou déifiaient à Cliiisfiaa en
cl, pour jusiilîer la mémoire de son croautés, Otboii Kiiimpen, fp.«i
cpoux, montre le décret rendu pr desouarme'e, lérollé de tant dt hir-
]e sénat en iSi^, et approuvé par barie, quitta son .tentrr. Norbr, a»
le li^at Qirisliau voit avec joie cet- rai de sa flutle, alors à l'anrrc'iinaGt
te pi^c entre ses mains ; eUc devient Hle dcGotland, donna a-Tlcijfr
la liste de proscription. Les acnisés sieurs prostrits. Apiès cr dhssmt,
sont enfermés duns le cfaâteau et décta- Christian publia une nrxlMiûw
lés coupables |)ar la commission. Aus- pour justifier satsinduilt, ijm,£^
silât Cbrisiiau ordonne le supplice de il , pouraît $euî« assurer U trinqi^
tous ceux qui avaient signé le décret lité de l'état. Un ddit drfnulit M
pour déposer Trolle. Le scwl évêque payuns d'.ivoir des armes dm m.
de LiuWpiug, qui montra la réserve Bientôt après, Cbristtao se mit «ne
insérée sous son sceau , fut excepté, le pour le Danemark : ta tcirrur »■
Des bourreaux envojés aus prison- compa^na ses pas. Il fit r^nt^ h
iiîcrs leur anuonceot qu'ils louchent echafauds dans loiiirs lei tilloq*!
â leur dernière heure. On leur refuse IraTersajrenfaticemfiiK; ne liil [wl
des prflres jiour s'; préparer. Le U, l'abri âe sa rage saopuiuairc, H qat-
on ferme les portes de la ville, des qucfois il se montra plus rfiiH ^vb
soldats remplissent les rnes ; on dé- bourreaux qu'il puuit d'uD nwaa'
rendauxbabilantsdesemonlrerhors ment d'humanité. Eafin . m pràS
de chez eux. A midi, les prisoDuicrs ne quitta leur pajsqu'.ipruitw*'
ïoui amenés sur la grande place. Vu molésîi cents personnes judnirfM-
sc'natcur danois annonce au peuple surer sou pouvoir. Rr-;atil«nl nfa-
que leur châtiment est juste. L'ér^ue moins ces mesures comcnr ini.ulïfl»
deSkara, un dccesinfùrtunés.^use tes, il laissa partout de DnmbmaS
la perfidie du roi, le dénonce à la garnisons. A peine de rrtnur m Uw
vengeance divine, cl le menace de mark, où il sigDaUautsi sa onMlfT
celle du peuple; U'nutres tunt auui il lîl un vojage dans le» i^ty^Bi*,À
CHR
alors Gharles-Quiat. Il vou-
iiander son appui contre le
steiii, son onde, avec lequel
iijQfe'rend, et contre les Lu-
oujours prêts à secourir la
squ'il revint à Gopenbague ,
iiède était en armes. La ty-
SUghock avait excité un
(nt géuéral; il rappela cet
rocc, mais il lui donna Tar-
de Lund. Peu de temps
e fit brûler vif, pour apai-
ientiment du pape , qui avait
i Danemark un légat chargé
t connaissance du meurtre
es compris dans le massacre
olm.Christian , pour mériter
llancc du pape, changea tout
ins ses lois , tenait au lutbé-
pour lequel il avait manifesté
de penchant , et le légat ju-
levait être absous. Mais Gus-
s'était échappé de sa prison,
vé l'étendard contre les Da-r
nouvelle de ses succès causa
ives alarmes à Giristian, qui
m\6i que les états assemblés
ena l'avaient déclaré déchu
ronne. Le seul Norby empe-
ckhdm de tomber au pou-
nsurgés; mais la garnison se
, £iute de paie. Trolle, et un
lat de son parti, ne s'y croyant
ûreté, partirent secrètement.
' les mauvaises nouvelles qui
ient de toutes les parties de la
ît par l'impuissance d'y en-
B secours, Christian reçut fort
leux évèques. il expédia des
ux gouverneurs danois , de
mort tous les rebelles dont ils
Dt se saisir. Cette mesure ache-
iner son parti. Plusieurs offi-
iiois se rendirent à Gustave,
onsenrait encore à Christian,
m, Calmar et Abo , trois pla-
dcfcscomme les cleL du royau-
CHR
46^
me ; mais bientôt les Lubeckois vinrent
l'inquiéter; ils tentèrent même une
attaque sur les cotes du Danemark.
Christian, qui, depuis loug-temps»
désirait les accabler de sa vengeance ,
voulut engager son onde Frédéric il
faire une diversion sur leur territoire.
Ddà il s'était abouché avec ce prince
À Colding, aûn de lui donner Imves-
titure du duché de Holstein f mais pré--
voyant qu'il éprouverait des difficultés
a obtenir la prestation de loi et hom-
mage, il avait fait drcss^ pendant la
nuit des potences devant les maisons
où logeaient les seigneurs de la suite
de son oncle : ce moyen irrita plus
qu'il n'effraya. Frédéric ne consentit à
rien , et rompit la conférence sons pré-
texte de consulter sa noblesse. Durant
le cours de ces différends , terminés
enGn par la médiation dés princes
voisins, Christian avait donné aux
Holstenois de justes sujets de mécon-
tentement; ses alliés s'étaient refroi-
dis ; il hasarda néanmoins une entre-
prise, qui n*eût pu réussir qu'à un
prince aimé de ses sujets et con-
sidéré de ses voisins. 11 publia deux
codes , dont les prindpales disposi-
tions portaient que le clergé ne se mon*
trerait plus en public avec l'appareil
du luxe; qu'il serait tenu à la rési-
dence ; que la juridiction temporelle
des évêques serait supprimée ; qu'il ne
serait plus permis de léguer des biens
fonds aux couvents; que l'usage de
vendre et d'échanger les paysans se-
rait aboli ; que les paysans maltraités
par leur seigneur auraient le droit de
quitter sa terre; enfin qu'il ne serait
plus permis de piller les effets naufirar
gés. Ces mesures sages et humaines
étaient mêlées i d'autres qui fournisr-
saient à tous les dtoyens des motifs
de plainte fondés. On murmurait gé-
uëralement de Taltération des mon-
naies et du fardeau insupportabic des
4G4 C H R
UsM.I-eséïêqufsrtlp» iCMtcBrïjol-
Undïiï , instruits des dispnnlinn» dn
penpk , furrucrcBl les pronwrt le de«-
ién de st révolter conltt le roi. Ils
■'uMniLluieiit en jiecrei dupuîs i^utl-
quc temps. Vers la fia de iS'i'i, ils
«toknl dresse un acte par leqiirl ib
nDonç^airnl à leur senucul de fidélité,
dècbnieiil Chrittian déchu de tuus
ses driHts, ri onruirnl la cnaniime i
Mn oncle Krcdéric MuiiIl, un des
juges de la proTinw. fut et>ti>y^ à
Frédéric poiy lut coin nui niqiMr txtt
i^olution. I^ ni, qui avait conçu dei
soupçons, convoqua la nobirste de
Juiiaud à Cdlliiodburc , on SeUndr:
personne iic s'y n^ndil; il conruqiu
une nouvelle asicIIllllâ^ pour le .i5
janvier i5'j3àAarliuus, enJutlaiid, rt
narlil pour celle province. Sou m-rivce
forçi lesconjui'és de liâtcr l'enKimiou
de leurs desseins. lU roureml Viborg,
K lient par du nouveaux serniculs,
et dressent deux actes. P^r l'un , ils
wgniriciilan roi qu'iU renoncent à son
obiâtsance et le deposotil; jiar le se-
cond , ils invitent t'rede'ric à venir
prendre possession du Irône. Munk
Gsleneorecliarf^cderemcUivcesdeux
actes. Il v;i au-devanl du roi, qu'il ren-
contre à Veile, et lui faildcinauder
audience. Cbrislian l'accueille, et le
fait souper aver lui. Le tuu de fran-
rhijc que Muiik met diiDS ses dis-
cours bannit tout soupçon de l'esprit
du roi. Mnok, eu sortant, laisse, com-
me par mtfgarde, uu de ses gants, cl
Ta aussitôt faire pre|»rcr un bateau
nour quitter U ville au point du jour.
i,e lendcmaîu, un yia^e aperçoit le
(jant, Cl y trouve une lellre caclietée;
il la porte au roi, qui lit l'iictcdere-
nooaalioii à ïoii obéissance, fuude'
tur ses ci'uaules et son mnnvais gou-
vemement. Traiispnrie dt' fuivur, il
faitcourir après Munk, qui de*] à avait
icnipli i» commission au^ircï de Fre-
cnn
drrir, Oui'linTi Apprend binitit ftt
1r~ JullMkUi-picuMnil Ir* onnri.tt
que sonuBtlï, «u aocr^iaiiiib a»
roonv, * proioi* dr Uar ciMiliiar 4
EiiwMDlj tOMura. Se* cffuftt fm
ire revenir \v* Julliadmt m ii i»
vnir n';ib<iulicfat qn'i pr»d*ar(a>
noui-rllr ded.trBiiuu canin lui. D M
plus heiuTtix ra Fînoir M en Bêmii,
o'i 1rs paysan» ^t^i-tit iiiimnMIi^.
de l'espère di- liLi-ric qu'il loir at^
promJK. La Scanic l'aMuradml»
délite. Lfi Jutlaudait, df leoreW,
écrivairnide lonits p*rtt poareth»
teraspeaiirr k j«iif;i]ii lyran. <t ■»-
Daç-iiml de piinir <|uiootiqDe t'irtt-
rail mur lui. tu nanml aàrwiiV
tentUil ■ voir eic'alcr b ewm tnlc.
Christian tfCiayé aliaiiduaiia uni^
pre cause. Il quitta le DjnmM k
i4 iTril iSxi, (Riiuriunl *>i b
fliilte Ureiup,»cs ei>fanl<. *e((i^«i
et les archives de la eoiuninne, (art-
que» serviteurs mléa fidrks.diiT-
brite, que l'on fut ublï^ied'rmb
cachÀ- dans itn cuffit, puur I* iinki
à U fureur du (KVple. A peine On»
tian éluit-il enmu',()a'unM«ipdtR>
dispersa ses vii^M-ami il luljrt»!»
la cote de Koiw)^, ri n'an
Veere, en Zet«ntl«, oi'apm
couru les plu» grands danpn.'
Ics-Quini etnit en Etpaenr, Hki*
uarquese eo(itoiit4 di'ërnre à friAat,
à b nobleue île JnlUad et i b 4
de I.ubfck , putir leur dvienilrt iTi^
oonire Chri.trian. Grftendatil.tfbiff
chercha tous le» lUuireiis it rtfW
ses rerer*. Apria avuir iul<msti>
Musu plu*îcur<i princM tTSSk»^
cl lie richoa biinqmerx bolbaio».!
parvint t ea«<>eniu|rr un cuiptibn»
pes et à ëquiprr U'ir flullr, Arri»*!
i53i h Opilo, nl>.rt cifiiutr lit b
Horwtge , il publia un manilr-i'. M
protneitail iinp*rdaa «btui» l'iw^
lie d» éUU s'assi-mbb. Li kmI M^
CHS
landa à Frcileric qiul fetour-
n aucicu roi ; ctrtle lettre sem-
rtnnt dictée [>ar la crainte, ht s
de Gliri>tiaij , aptè.s avoir ob-
» succès contre les bueMois,
!nt dans de nouvelles tentati-
iqué dans son camp par les
unoîse et anseatique , il se ren-
tns la ville ; ses vaisseaux de*
h proie des flammes. De(M>ur-
utes ressources , il fît proposer
nmodement au\ ge'néraux da-
!S députes demandèrent son
•f ment , ou au moins son re-
a couronne après la mort de
e. IjCs Danois témoignèrent le
voir une entrevue avecCbiis-
les supplia, du ton le plus
, de dicter eux-mêmes les con-
qu'ils lui imposaient, et. le
im, il re'dama un sauf-conduit,
K>uvoir se retirer en Norwèç;e
cas 011 il ne pourrait s'arranger
édéric, (t une amnistie gêné-
r ses adheVcnts. Voyant qu'on
irait il Fattaquer avec vigueur,
tous les artifices pour séduire
raux danois, et souscrivit aux
DS du sauf-conduit qu'ils lui
it, s'embarqua sur leur flotte,
a dans les para<:;<-s de Copen-
I la fin de juillet 1 53 1. Fredé-
^content des conditions aiw-
on avait traite , les desavoua
ent. Le sénat décida que la
ioo étût nulle, et que Chris-
rait ôtrc anc'é. On l'avait jus-
• retnu sur le vaisseau qui
ipporté. L'absence de son ou-
iiî se trouvât à Flensbourg ,
wif;, avait fourni le prétexte
[Hai. On annonça à Cliri.stian
itrevue aurait beu dans a>tte
t l'on mit à la voile. Christian
ra quelque ( spoir pisqu'au mo-
il il vit qu'on prenait une ail-
le; alors il versa des larmes ;
CHR 46^
et se plaignît amèrement de ceux qid
l'aTaient trompé. Il fut conduit âo
château de Soeiiderbourç, dans l'ile
d'Alseu , sur les côtes du duché de
SIeswig. Enfermé avec un naio, pour
toute Compagnie, il passa douze ans
dans UD doujon dont la porte était
murée , et qui ne recevait le jour que
|)ar une lucarne. Tout le monde Ta*
b.indoniia. En i543, Christian III ^
qui avait succédé à Frédéric , et Cbar-
les'Quint ayant conclu à Spire un trai-
té pour terminer leurs différends , il
fut stipulé que Christian 11 serait traité
avec plus de douceur. On lui fit , en
conséquence, signer une renonciation
à toutes ses pi'ét(*ntions sur les trois
royaumes du Nord ; on lui assigna un
revenu sur le bailliage de Callundh«)rg
et sur l'île de Sainsoé. Ce traité fut
exécuté en i546. Christian 111 alla
lui-même recevoir le roi raptif, eC
lui adressa des paroles de consola-
tion. 11 le 6t ensuite conduire parqua-
Ire sénateurs à Cilluiidoorg , où il fut
traité hoiior.iblement le ie>te de ses
jours. Il mourut le 'i4 janvier iSSq,
oublié d'une |Kirtie de ses anciens su-
jets^ mépri>é et abhorré d'une autre
partie. Vertot l'a aecu^^é de furfàits
qu'il n'a jamais commis ; il n; fît point
|)érir la mère , ni la sœur de Gustave ,
ni les autres dauies suédoises envoyées
comme pnsonuières à Copenh.igiie.
Ses ordonnances, relatives au com-
merce , à la pèche et à l'agriculture,
respirent la .saine politique tt l'amour
du peuple; aussi les paysans lui fu-
rent-ils véritablement attachés jusqu'à
ce que le mauvais aloi de ?es mon-
naies eût ciiusé un embarras général.
Celte circonstance bâta la i évolution.
Sa v.ih ur et son habileté se develop-
pèicut , lor.^qu âj;é de vingt-un ans ,
il écra.sa les rebelles de Norwégc. Sa
cruauté fut souvent nécessitée par les
circonstances : en |>arai5sant ançantir
3o
Am
r.BR
la libwlê , elle n'exiermnt* que l'uly-
carcliie. La reine, époiiso <w Chrit-
liao II , parta);ea m dis(;rkc «vn:
nnf cODitaoce héroïque ; ellt isourut
en 1 5a6 , ilaDS uu chàlMU prts de
Gaud. Cbristian cul trois enfanU ;
Jean, no en i5i8, tiit élcrêdans In
Pars-Ba> par le rdcbre Confitie
Agiippa , et iinil se» JDurs k RatiS'
bonne eu 1 55i , le (□£ lue jour , dJK-
<Hi , oîi son pire cii[noieD(3 sa Iihibiio
cAplivile; DôrotbK épousa Frédéric ,
flecleur palatin; et Christine, après
«voir éic accordée à Franfois Sforce,
^ucdeMitan, épousa en M-coiidcsno-
CCS François , duc de Lorraine. Jean-
Swiuin^ a publié : ChrisUemHs If,
Vania rex, sea spéculum ngisma-
fui. crudelii, ii^elicis, exulis, Franc-
Son, ilj58, iii-i'j. Kregcba publie
en I ^H8 une jàpoloeie de Chiis-
tian It, eii danuisj if y a compare
ce prince ï JaK|ih 1). E — s.
CHRISTIAN m, (ils de Frédéric
1"., iiaqnit en iSo5. Il «'était distio-
ré en diSàreriies occasiuiii, durant
rqpie de son père , cl , lorsqu'il le
perdit en i S35 , son âge et sou carac-
l«re ne bissaient aucun prétexte aux
' états pour ne pas le nouuner roî. Ce-
êendaut, les évËques, craignant que le
Is de Frédéric, âevédansleluthcra-
uisrae, n'aclievâtw que ce piincc avait
«omtueneé, mirent tout eii ceuvre pour
que le irûne ne fùl pas iinmédialemrnt
occupé. lia diite, assemblée à Copen-
liague, après avuir tout régie au gré
des ealboliqnes, ])futeda à l'élettiou
d'un roi. Un parti se d^ara pour
Christidu , un antre pour Jean , 50D
frère , prince Âgé de liuil ans, et
un troisième pour Cbristian II, dé-
trôné et prisonnier. Ce dernier p.ir-
li était suiiteuii par les Lubcckois,
qui firent entrer une ariaéo dans le
Holsiein, s'emp-irèrent de Cupi>nb»-
£ue , aides par te» boui^eui» , '^1
b Soiiûc. Un pwA
imnic lin pcu{ite itcfrûnil ttir Qm-
lidn 11 rtmijfiicr
cette idée ttlrnyx tr.ux i|ni IVn mini
Toit desctiulrr. La candeur dn jiri
ne rauieiu crtrcinlanl fat tmeen ta
^èqties à Giinsiiab Ul, tl In pn-
san« de ee prinn ne poimt «Mit
le coiisentnaetit dvs prAib qu'irâli
d'un Mulèvfnintl. H fui enfin jnl^
me rn Juttand, le- 4 hnlUl lAi.d
bientôt sprci ro Floue. Afm*^
obtenu de» se«uiir» deGiutattTH.
sou beau-(rm, il «Iti aMmrfa
Lubeckuis dans leur propre vilkBf
dis que fenrs Inmpcs ntA
U FiMiie et h JuUmmL OUgé ftafÊ
aussitôt d'aller secourir or lie HntiMC
Olirislian III teuia en rana des hî*
d m'ommodettivut avec le coMe W
denboui^, quicgmouuidMiktUfe-
liois et aspirait otivortcmm hiaf*
i se (aire décUrrr r«t. Ce ne te f>^
près une longue altemxliredcMfii
et de ii'vcrs , après avoir u>^Im^
temps Copenliagiie, n ntiuiiKsW
bitaiits À la dernière cUr^idi^ fl
Cbrblian 111 y ùl son calr^ ci )SÀ
Il s'occupa ausstidi de ^ti^b)^
gion. Tous les ëvèqi * "
le même jour. Cette 1
murmures. Christian eomo^ h
états , où le clci^ë ne fiii pas awifi
et les évêipies y itumt ntiaati to*
fomente des troubles, et d(
poses /i U t^fbrnMtkM) Mrd
violent. On propoM asM
de rivgILte ronuine , et de
les biens du cicrcé au piiena!»
deltes de Téiat , k TenUitifii As 1^
tr«s protestants, de riituimiit, ^
écoles cl des bùpibiis. I.',i>ki^
ayaul tout uppronvr, (•onidnsso
décret qui fut signe pat Its iepÊe*
Chihtliaa, apiit coMUie cowft »
trêve de trvis ans avec OiaiIn-QiK
prolita de b fia, f«ar K Uàt M*
^IfB*
CHR
ronner , et il yotiliit que crt ëvtfnement
lut consacre par des réjoui ssa uses pu-
bliquc5 et par la grâce (1rs cvcqucs ,
qui obtinrent leur liberté', à rexccpiiun
d'un scMil^ nommé Ronittnv, Enfin,
pour que tout concoui ût au bonheur
me ses peuples , Christian mit fin à
tes difTér^nds avec les villes anscati-
£es, entama des négociations avec la
ède , rt se rendit avec son e'pouse
•u con**rës de RrunsT^'irk , où s'étaient
iéunis plusieurs princes d'Allemagne
cC des députes de difr?rents c'tats de
Pcrapire ,• nfin de conclure une al-
lauce pour la défense de la religion
^ffoteytante ; mais il se form.tit un nou-
* ■ Vel orap;f contre ce prince. On armait
C «ne flotte dans les ports des Pays-
Bas. Averti à temps, il fit arrêter tous
* les vaisseaux hollandais qui se truu-
Yiient dans ses ports, et fermer le
Cssaf^f du Suncl. Srs ambassadeurs
reut reçus avec hauteur parCharles-
QnÎDt, qui accorda une trêve d'un an ,
flt indiqua à Ratisbonne nne conférence
dont le seul résultat fut dVn^ager
Cïrislian à se tenir sur ses gaules , rt
k ooDtracier une alliance avec François
I*'. Il eut la même année une entrevue
ATecGustave Vasa, et fit aussi alliance
■irec lui. Les hostilités continuèrent
* ^CBtrr les Danois et Ips Flamands, qui
*'' attaquèrent la Norwège. Christian,
: mfrki avoir fut de vaines tentatives
Mlpresde la régente des Pays-lJas,
•Bvoya sur le> côtes de celte contiée
■ne flotte qui causa plus d^effroi que
•^ de donima;;e. Les événements de la
* fiierreétai<'nt plus préjndiei.-.bles aux
■■ foiets de Charles-ihiint qu'-i reu\ de
^ Christian ; car hs premiers perd icnt
W kar commerce dans la B.i'itiinie. IjC
conseil de rem|)ereur sVn a|«ery(it en-
* fil. Ce prince ayant I. tissé ertrevoir
^ des dispositions pacifiques , on tinta
' Spire un conçrès , qui omena le traité
de ce nom , en 1 5/|3 , et luit un itnuc
CHR 467
aux hostilités dont le Nord souflrait
depuis la déposition de Chiistian IL
Le sort de ce prince y fut réglé.
Christian III tourua ensuite son atten-
tion vers la prospérité de ses états.
Les guerres qu'il avait été obligé de
soutenir |)esaient sur son peuple ; do
nouveaux sul>sid<*s avaient été deman-
dés au clergé seul; une disette affrcuso
désolait le Danemark. Des circoDS-
tam-es si pénibles avaient empécht
Christian ne répondre à l'appel des
princes d'Allemagne , qui réclamaient
de> secoiirs en vertu de la convention
de Brunswick. Il ne pu? leur en-
voyer autre chose que de l'argent. En-
fin , après avoir réglé avec ses frères
le paiiage du Holstein, Clirisliau passa
les dernières années de son règne
dans une paix profonde. 1^ réputation
de ses vertus fit rechercher son al-
liance par plusieurs princes étran-
gers. Vénéré de ses sujets, il mourut à
Colding, le 1". janvier iS^jq. Brave,
humain, pacifîqiie, et cependant très
actif, il donna de iMmnes lois à ses
peuples, prolé|;ea les sciences et les
lellres. Sou fils, Frédéric 11 , lui suc-
céda. E^-s.
air.lSTL\N IV, roide Danemark,
né le l'x aviil ï:'»77, succikia à son
père Frédéric lï , eu 1 588. La régence
fut confiée , pendant sa minorité , à
quatre membres du sénat . qui justi-
fièrent la confiance qu'on leur avait
témoignée. 1 Is conduisirent , en i5qa,
le jeune roi en Norwége , afin qu'il y
reçut les h(»nim.)>;cs de ses sujets , et,
à leur retour à Copenhague, ils convo-
quèrent une assemblée du sénat , où
Cbrivian , dans uue délibération im-
portinte , montra une sagacité au des-
sus d'* son A^e. Peu de temps après ,
il fil une vi^te à Tvcho-Brahé, qui
demeurait aloi s dans file de llven ,
resti quelque tenipi» avec lui puur s'y
inbtruire dans l'adlrunomic , les uur
4G8 CHR
thtfmaliques , et surtout rjrchitrf.rnre
navulri il aiigmcolaU |ieusiun de k-rl
îlliislre Mvaut , et lui fit iloD ^c sun
purtnit. Ucs que Chrisliaii fui enirri
dans sa iliK-scputm« année, l'empe-
Tciir lui nci'orda uue dispense d'âge
S lin jirendre possession d» e'l4ts de
jlsteiu et d'utdcubourg. Dik]aTc mi-
jeur, rt coui-omiccn lâgÔ, iltlumiu
SCS soins h radiniuistration du royau-
me, puis il partit pour l'AUeniagnc,
«il iél'i U avait bit uu voyage , et, i
Bon retour, il visita toutes ses|)itivinc«>
CI \ti lies qui lui appartenaient . juj-
qii'l l'ilG d1>scl , Bur U-s c^s de Li-
Tonie. Insiruil que les guuverneinenli
de 6uifAe et de Hiisïîe travaill«irut
sourdement à euTaLir sm pouessiont
eu Laponie , il kur adressa des repre-
tetitatiODi très vites , et eu&n alla lui'
luêine , avec une encadre de duuze
■ TauMraiix. , en i5()(), parcourir les
côiPh de celle rstremilé de ses e'ials ,
duuUa le cap Nord , et ne revint à Co-
peuhagUB qu'après avoir touche aux
tronliéres de la Hussic , près de la mer
Blanche. Pendant les dôme années
qui siiivirrDl , Christian s'ocru|ia de
Éirc fleurir le roioiuer^j? , de rëfor-
mer les luis, d'améliorer ses rcvenos.
Sou infatigable activité lut fit faire de
fréquents voyages dans toutes les par-
tiis deses élats, ainsi qu'eu Âllcma-
cne , on il rrçul l'hommage de la ville
di-Hamltourg. Enitiof), il alla il Lon-
dres voir le roi Jacques, son bcau-
frire , qu'il vuulail engager à s'unir à
lui pour soutenir la cause \les protes-
tants en Allemagne et dans les Pays-
Bas ; mais il ne jiut rien gagner sur
l'esprit de ce prince timide et irrésolu.
Des te moment où il avait puuverné
]ur lui-iui*iDc, Qiristi^u avait fait ,
pour mettre sou royaume eu état de
aérenM, tout ce que lui prrmcilaient
se. faiLlos ressource ; c^r le sénat et
la uuLlessc l'avaient couslamajeut cou-
cnn
(rarir. IxtrvKi. AmhtlHmMdtClur^
Ict iX, roi de Siicdc, r^vMeni i»-
suite engage à rcjoutiler m* pnew-
liuiit , parce que les oinfémion f*
auraient dû unvDer U paix ii'*T«al
produit aucuu résidlat. Èulin ,«aHM
d'avril tUii , lu de M pat ohnc
de satisfaction , il envoya na béral
d'annet AceiMn h goem an rai di
Suide , pUH , dtvÎMUil MB trmêe a
deui corps , il alU «suivpr Caliw.
La vilk uc fut prise qii'a|K«( nm «ifi
long elDieui'liitfr, dnritut leqiMia«i
les , qui »'ciai( avMiioi! avM sou an«
pour le Accourir, livia aux Uanoii^Mi
comlials sanglants , m'i Paraui^la
WiDcé. La conquête de Ctev t*
suivie de celle de î'ile d'OelandL Vnry-
que Chrisliaci eui rcïuàat MB aiwiri
Calmar, il rcfiil une lettre du mdt
Suéde, qui r^iuaU.-iil de ce]
le défiait iuucAinhai sii „
tian , dam sa rc|ionM! . lendiêrit
les invccliveii de soa rival , et altafM
ensuite l'atmc^ sutduîie. On m bMÛ
pendant trois jours avec nn ackwa»-
lueiit égal; mais les Danois, im^
la perte énorme ciulU iireui épranfR
aux Suédois, ne purent forcctovi-a
à abandonner les poMes avantaçmi
qu'ils occuinicnt. Cbrisliao, ju-oUmIi
nccesiùté de donner du rrpM à «>
troupes . se rapprocha de Calpur. ha
Suédois l'iuquiétéreaidaDSMminb;
il courut un danger iRunineni; ilUatt
de sa propre main «4 Ct ptinnBS
l'ofllcier qui le punrsuivail i b ite
d'un délaehcmeul, l^ea dent anM
ayant pris des quartimd'faim,itir-
eonduisitsa (lolto JlCupciilu^w. !.'<■■
née «ui vante, ChrÏKtian.qiii aval >bn
pour adversaire Giisuve - Adol[4t,
prit lilbbot^ et quelquiis aultci jiti-
ces , et voulut livrer bataille iamii
Su^>, ipii, se voytDI ùifcneuc «
tviw* , ht loiil pouï revitrr. iff*
^uclijuet cspediUo» Iwnkf pou Jr
cnR
ttihires , U paix fut conclue an mois
de janvier 1 6 1 j , par la médiation du
roi d'Angleterre, à qui Christian ût
une seconde visite. Ce prince employa
riulervallc de paix à fonder des villes ,
k préparer une expédition aux Indes
orientales, pour ouvrir un noiivenu
commerce â ses sujets. Ce ne fut quVu
iG'iS qu'il reprit les armes. I^s pro-
grès de la puissance autrichienne
avaient cause des inquiétudes à la plii-
ÏMil des puissances de l'Europe; dc'jà
'armée de Tilly menaçait la basse
Saxe. Christian fut sollicité de toutes
parts de prendre le commandement
des forces de la basse Saxe destinées
à agir contre les Autrichiens. Il se laissa
Sersnader, écrivit à l'empereur Fer-
inand II, pour lui communiquer le
choix qu'on avait £iit de lui, et l'as-
sura qu'il ne ferait rien de contraire
aux. lois de l'empire , ni à ce qu'un de
ses membres doit à son chef. 1/em-
pcreur ré|K)ndit pour délounier Chris-
tian de son entreprise, et lui promit
de le satisfaire sur tous ses griefs ; mais
en même temps Tilly , qui était entré
dans le cercle de rarnice des confédé-
rés , en prodiguant les promesses au
nom de son maître, exigeait, pour pré-
liminaire indispensable, qu'ils missent
bas les armes. Alors Christian marcha
Ters le Weser. Cette campagne n'eut
point de résultats; mais, eu iG*j6y
Christian fut battu par Tilly près de
Luttern , dans le pays de Brunswick.
Une partie des confédérés l'aliandon-
aa; ce|)cndant il se maintint sur I'EIIn»,
ce empêcha les ImfKiriaux d'entrer
dans le pays de Brème , rassembla de
tonlea parts des trou|)es, essuya de
aoQTcaux échecs , et cependant refusa
de souscrire aux conditions humi-
Kinles que Ferdinand lui fit proposer.
Foorsuivi par des forces supérieures,
il fut rédwt à se retirer dans le Jut-
laod , et passa ensuite eu Fiuuie avec
CHR 469
une partie de son armée, dont le reste,
harcelé jusqu'aux extrémités de la
Sresqu'ile , fut obligé de se rendre à
iscrérion : quelques dcl)ris se sauvè-
rent dans les îles voisines. Christian ,
loin de se décourager, jota des se-
cours dans Stralsund, assiégé prWal-
leustein , croisa dans les parages voi-
sins , et Gt ime descente aans les îles
situées a rembouchure de l'Oder ; mais,
dépourvu d'artillerie et accablé par le
nombre, il fut encore obligé de fuir.
Ija crainte d'une invasion dans les lies
du Danemark lui avait fait armer plu-
sieurs escadres , qui s'opposèrent par-
tout aux conquêtes des Impéiiaux.
Ferdinand , qui voyait avec peine les
deux monarques du Nord, auparavant
rivaux, réunis en ce moment contre
lui, chercha à faire la paix avec Chris-
tian ; mais ses plénipotentiaires , qui
avaient d'abord choqué ce prince
])ar des démarches inconsidérées ,
mirent le comble à son indignation
par les conditions qu'ils lui proposè-
rent. Dès le commencement du con-
grès , les ministres de l'empen'ur
avaient refiisé d'y admettre ceux de
Gustave - Adolphe. Ce ne fut pas ,
comme l'ont prétendu des historiens
mal instruits , à l'iustigalion de Chris-
tian; car, peu après, les deux mo-
narques eurent une entrevue, dans la-
quelle ils resserrèrent les liens qui les
unissaient. Les Impériaux en conçu-
rent une inquiétude si vive , qu'ih» se
hâtèrent de consentir aux demandes
de Christian , et le traité fut signé en
mai tiî'.i€). Pendant la longue paix qui
suivit , il chercha plusieurs fois à in-
terposer sa médiation pour faire cessrr
la guerre qui désolait une pirtie de
l'Europe. Ses efforts furent enfin cou-
ronnés par le succès , et l'on indiquai ,
à la fin de 1O4 1 , un congrès à Atuns-
tcr et à Osnabrurk. Il ne prévoyait
guère nue^ tandis qu'il travaillatt à pa^
4^9 COR
ot&ex TEnrope, la guerre allai! tottirt
iar se» étita. l.» Suéiluis , «);ti< pur
à!uiiàva>> [Dn:unl«nt''m<^ts , icruuTU'
mit Au fuiid de b bilos>e . et &'em|>j'
rèrent du llo!«tftii » npirli-mciii ,
^ttt Cbribtian ne l'upiril guo loi-^oe
U conquête fui acb«vdc. Il cauToittii
nowitût li;!iet.ii», tus nboria à ne |>j9
perdre i !iurj);c , i-t i t- uuc In dvr-
pîcri cDùrb. il Gt im |iieturiilit<i nt^
CCïtaires |raui nyowxt I rnuemi , et
ecriiit à CUmlîuc punr s? plaimlrc ilc
C«(te JgTciÙOR , >u mumcDt nû , atcc
H>n cotiMntamenl , il sVccupail ik ré-
bblir U pais. Cfaristine n« fil qu'une
i;ëpoiiie v(igue,et,pea d'ioimaprca,
lui décUra furmi-Hniititt U eucvre.
Apru avuir diiTché en vain des se-
cours chez diJiereiiips piiisMoon àt
L'Ëuropffil ai'i'iva i temps puiiTrc|iouï-
^Erd<:usft>iïT>irsieii son, qui, aven nue
tutUittiCHAtc, h'SLidr' passeriez Utils
peii<Iautrhiver,à la f<v(^ur de» glaces.
« AJDsi, coQimi'le dit PuSciidurf, ce
a qui Mitra le Danemark, ce fut le
■ coiiriigi! iiitre'pide do roi , qui , ntal-
• (^re s«> rlitveux pi» , u'cuil jsmau
« ébranle dr qiirlqtte péril qw cr fût. «
P'auiiTS avaiitii|;fii rgkicrriit les af-
ftires des Danins. Cliiisliau , qui ^(ait
allé avec ujie diviiioii ds sa Uulie at-
taquer Golhïubuui^, fut obligé d'à -
iMiidunnrr sou entreprise, par les in-
qtiictudi'S ipif lui causa l'appruche
(Tuile rscadie huila uda ise , euvoyce
au seeours de ki Suède. Ay^uil aug-
BWiite le uouibre de ars vaisseaux , il
fît blu<]iiir le« HoUandaia, mouiNés
RrèsdencÀEc» du SIcsnig. Atlaqtiepar
: flulle tucdaïae , bien supuiirui e , il
la dcGl , eiii[>é<tlia la jorictiuu dts fur-
ors navales det flotlaiid.iif , et, après
AVoii' pn.i de iiouveaui renfurts à Cu-
p<uba);uv, cauoiiua plusieurs jours <ie
Mile avec Idul de siwcéa l'es<:adie bol-
lindajse, duut les hauts-foi>ds le le-
tuii'iit nmn duigiié , que l'amiral ,
G BU
aptii avoir' m fimeun dt m fait-
»cauit mi» bon de eumbu , R|:if;i«
la HttlUnde h la bvi-iir d'un» InupAr.
Clumliaii TtUBU eusuiir toute* K' f»
re* dr nier . H rriiruKlrai Irt SoMà
fpris de Femr I n , n» I G >t 4. 1 1 lut Uorf
a la i^t>- pir lin écUi de boùk. et m-
Jtr>é dam ^ cuaaUai , i^tâ d«ra As
lieuiTs, tt duBi les Ihanui» *M\nb^
rent l'Ihioiueur , |»tre ifuc leur* rua»
mis ae Rbrêrvni aur In aàe% im
Hxlsteiu. Oimtiw «tu m>MP m-
vrcr la Sranie ; U drlatla d'twi: 1
t lr«
|«fK»fade* Sté-
dai& dans k i»le»inç la
sanir. De iieuv«a<is aaœt» in Jm^
duia , l'appatilnni d'naie (toRr It4»>
diiise devant Copeiilupitt, ttMntttt
cipeDilant fit. eoDiratni CbftMiM è
faire la paii aux coiulitioB» 4|ueft^
pouiriil Il'S ennemis , s'il c&l am \tm-
drc sur lui seul la rtsaluiioa de cMÂ-
nuer ta guerre ; mai* U* ét»t* , et A-
laut la nuliinsc , lonl ci» loonil M*
cuitragc , l'exhurlérmit k e
paix aux me
sibics. bile fut «igmje.wmalawwb
tioii de la Fmbcc. le i3 owh ibfi,
et lil [lerdresu Daueourk llleét ùé-
land, ainsi que dtus proviacniA'
de» niiuitagiiei dt Norwrg« , m II»
d'OesH, réUccsàUSiihlc.awaUit
aussi l'exemplion du pétg» m Sai^ .
UuraDt IctdcrniiresanBMsdcwnii^ '
^e, Ckrittian cbereba m vainid^
nir des élat» l'abolilioa da scrvKtft»'
dal de la iiuUesse , et à ^ salwtMacrJa
troupe* wlilées onmtn* daM k rM
de l'Eurupc. I) donnait, RlH^^lidf•
làbremriti de sa «.util! , dea smm «d*
dus au bien de son rovAiutie , hM^
U mort l'enleva, le -tH Ûvner |6(&<>
prrnre a laisse une mémoire cfakvav
DaiiMt. Mal^r^ las cattavotfqwhi
opposait l'cipiit do reftne téoii, M
vit son* soB lègtM l'iBduMriK, losark,
et le cemme rcc Otcoungé* ; des Ii9c*
CHR
des forteresses s^elevè rent ;
ne expédition pour decuii-
Ksagc aux grandes Indes
1 , acquit Tranqucbar , et
ompagiiie asiatique; Co-
ïut un jardin botanique,
loirc , une bibliotlicquc pu-
iliisicurs chaires nouvelles;
i furent fondés dans d*au-
IjSk magnanimité de Gbris-
^nstance dans l'adversité,
ut l'estime de l'Iùirope ; sa
application , lui gagnèrent
ics sujets. Dans la guerre,
, de lavcu de ses ennemis ,
]ualités qui font le grand
i\j disait que le bonheur
it manqué. On lui a repro-
es mouvements de colère ,
rop aimé les femmes. Plu-
imcs célèbres illustrèrent
11 avait é[)ousé , en i HijS ,
rine , ûlle de Joacbiin-Fré-
gravc de Brandebourg ; il
sieurs enfants mâles , qui
irent avant lui , à l'exccp-
cdà'ic, qui lui succéda. A
cette princesse , en 1 6 1 'i ,
[u'uuc poste rite trop nom-
tut à cliai^e h srs peuples ,
I un uLiiiage de la main
'te Christine Munck. Les
• de cette union furent nom-
curs alliances avec les prin-
lillcs du royaume ajoutant
lit , ils remplirent la cour
et de cabales. Chiîstian se
suite séduire par les char-
ibekc , écouta les calomnia-
hristine , et lui ûi subir un
dont elle ne sortit triom->
t pour être renfermée dans
I au Jutland. Wibeke , per-
son tour , mourut de dou-
tian eut ausM , de quelques
Urcsses , plusieurs enfants
CHR 471
aiRTSTLVN V, roi de Danemark
et de Norwégc, né en 1640, suc-
céda h sou père, Frédéric III, en
16^0. Il avait, dans sa jeunesse, visi-
té rAngleterre, la France et rAIlcma-
gne. La cour de Louis XIY fut le mo-
dèle d'après lequel il forma la sienne»
IjCs premières opérations de sonr^nc
furent dirigées par le ministre Sciiu*
mâcher , qui oonservait le crédit dont
il avait joui sous Frédéric UI. Chris-
tian fit divers règlements i-elatifs à
Torganisation des tribunaux et k Tad-
ministratioD intérieure. Il créa ime
compagnie des Indes , et lui céda File
de St.-Thomas , qu'il acquit des Aih>
glais. Ses soins pour exciter ses sujets
à ce nouveau commerce et à celui
de la cote de Guinée obtinrent d'heu-
reux succès. Enfin , une autre mesure
due aux conseils de Schumacher fut
l'établissement d'une noblesse titrée
( rayez Gmffeufelt ). Christian
s'uccupa aussi de l'embellissement de
Copenhague. Des affaires d'un autre
genre vinrent ensuite l'occuper. L'am-
bition de Christian le porta , malgré
tous les eflTorts de it% ministres, à si-
gner, en mai i(>75, un traité d'aU
llince avec les Hollandais, alors oppo-
sés à la France. Terlon , ambassadeur
de France, lui offrit en vain un subsi-
de considérable, et d'autres avantages ,
s'il voulait rester neutre. Christian
renouvela, l'année suivante , son trai-
té avec les ennemis de Louis XIV ,
entra dans le Holstein k la tête de son
armée , et convoqua les états pour
leur demander des subsides et deux
régiments. Il attribua le refus qu'il
éprouva au duc de Gottorp, dt eut
avec lui une entrevue k, Rendsbourg.
N'ayant pu le faire consentir aux con-
ditions qu'il lui proposait , il fit fermer
les portes de la ville , et le força de
signer un acte par lequel il cédait an
roi la forta-esie de Touningeu jus-
if
CHR
i plit , rt I rrn(iiiai!i»«ît le lirait
jiriiioe Jr Itvrr (lin tmcs lUiis
les i]iiclie«. diriMi^ui potuu en.iiii-
tf vÎTiinciil lu guerre en fgniéruiic,
de eorivrl a»ft- riiieiKur dr Brwiiv
bourg ,* CD cImsm li's Sutdoi*, ei re-
totiniai Copenlilgiie. .Sisannt» rureirt
IreuiMitft (Il AlleniaBor, il lu guerre
dr Satie *e piiurxiiviiit avfc ndinr*
n«m»i)l. Vamini Juel enleva l'I t de
Gdtliiad AUX Sni'diiù, puii. re'ii,i A
l'aiiiirHlIiiilUnil.iùTninip.iliKitltur
floilf sur ^^^ eàtits di':>r'iriii'.C)u'»ti'iii
dribMitjtiA » Hi'Uin^org, à U tdir de
»nw mille faoïuniM, il •'cmiiara de
Clirtsli*u*lad. On livia plmicura ba-
taille, a l» Ihinuis rureiit rcpuus!>iù
de la Stanie. Opcndfiut un congréi
»'àliil uuveri a .\inic^ti<- , rt l^uit
XIV doiiaiida que la SuéUi- fAl iwn-
pr'ae H»u!, la pii qui allait tlie Kijincc.
te roi de D^uim^ii. fit de» diflicul-
Irt} mai* I,uiiis XIV avant menace
d'une itiviAiuu ledurUdDIdi'tiboiirfh
CliriMitii tviiseuiii ^ la deinaiideOe la
Friimv. Ia \'»h «nire la Suède tl le
DiiDrm:iik t'iU xiRiidi- à Fumaiiie-
bicau le a , tl A I.itnd , le 4 "'P*
teiulii'c i<i^9 h» rm de DunfiuarJi
reudilà la Sutuleelaii dncdcGuitorp
toul ce duul il s'éiaR cin[K]r<. Aviiiti du
congédier ton aitni^e , il eu deiadu
vingt mille hoirmes, cfiii te purtcrriit
ftts de Ilnniliuurg , laDilia que qn*-
torxc vaisseaux lie guerre remontaient
]'Elbc [lOtir l>lo()U(>r cette ville, qu'il
TOiil.iil fbrcer i lui rendis honioage,
el A lenon Al' ans priTUgativcg de ville
impériale. Les Haiiiboiir^eai». letouruS
par les puissaneei vortincs, ruhjuii*
Tcnt i'urvge, convioreiil d^un bccoki-
niodement, Cl payèrent 'iao mihr cVus,
A la paix.Cbrisiian alla TÎsitir »»
^blKilOldeiilxmrg, niiWTffùrtD-tl'êd-
lnim>lr;itimf. Louis XIV ajam va en
lûB'i [pu CiiaHes XI se liginiii avec
iujiuTiljCbrisliiiuii uuval-
nnn
liasce èiinuiri; |« inmnqae Amik
prufila de cet di«t>0*iliaM p<Mri^
Çiieiirrr.KnHdiviU'iprelrxtM.kipa*-
nsMon* d« dii« dr iKKIinp. Nin»
ractére ardent ne lut pcrnirluil p«4
vivre en poi». Il pu.-iva . e» lUK.At
prufiiiT de» Iruublrs qu'il iif tii, ^
laii'un, {oaiputé* limttM flatnliant,
Suui' s'emjMirer de «lit- vill<!. L*i*m1
ndiK lie Go4t(>rp, .irtîivrcn iiàti,
aUait slSiisierune *;urrT«DiKitcllr:E«
Im pr^i-n lions ilii uuitrcau dnetumi
afipa)M!u|ur!elie llt(|ueiix Ckulo XIL
Gtiristiati rcnbir^jtil df^i md mai
e> urdiwiiiiit de raser Iw ferterMW* 4a
dtidic, lar»qii'it iDOunii. le sS «A.
ilSgt), dn HiiiicA (Thim' hitamtifH
a«nt rrfueAIach.-»*c. Ccmaùt.ifi
avait fait l.i [^iit-rrr arec (tiaire. Ml
tans .ivaiiia|;e p«ur son pay», o^*"
talesrpgrel' de aoii |>eiij<lr,4<ii dé-
niait !wn atf'tittité H «.I lilitT^rne. U
seditlingtiiaii |>ar aes laxntirm mI^
H )ireveiuut<'), et |ur ton adm^ "t
eirrnre<> dn rj>r|i>. L^ Ikinnavi Id
duil le eiide piiUi^ rji i(i])^,q««l
encore en vi-iueur. d (|ui purtr im
nuin.liu i(i88, il p(e«cnrit lia nwt
ans i.',;lisc«, ei doniia Ur code brJi
laISorwéf;e. Il fiuaimi ronifmMi
dei piidt ol de» rDesumimaitda't*-
cour^gea i{tie rJiiblenieni In vinm
et les lettreH. II eut At Cli*rki|ii- Kae-
He . fille dn laudfsraee d<- Hi-m«-Ou^
FediiâiclV, qui lut!<uor«ïU,.ilr«
wtrei eufanU uinrla >*ut |iuunilé.
CHRISTIAN VI, n^ le lodNW
brc i<>9}}, smceila m I75(
dei'ic IV «00 pêrv. Un île %n
soin» fut de Mippfiner b
blif snu* le ri'fii
!•■"■ "'"e "■«■'"•
p«;
1 730 « rf
anpiwM I.
Mil.rr.fJfl I
Ut deleitrld)^!.
allj.lii'siil3cl(l>e,rl.>
un rcLiblit U aiiiifx, Um^Siui
CHR
T5a un trûtc avrc les cours
e el de vSt.-l'cftcrsbonn;, pour
tir leur» |M)&srssious rcspcc-
1 7 54) la paix dont le royaume
tut riincutcfe par une alli mce
avcr ia Suède , qui devait
inie ans. F^orsquVn 1743 il
uauifcste dans ce dernier
un parti qui voulait faire
le piuice roy.il de Dane-
ilier du trône, Christian se
K'suiT pour appuyer ce parti;
es|)éranres furent trompées ,
uix des Suélois tomba sur
-Frédéric. Quelque temps
rristL'tn avait fourni successi-
I l'empereur d'AiKmngne et
terre six mille hommes de
luxiliaires, en vertu des traités
s. Mal{;rc («la, le Danemark
la paix , et le roi en profita
eliurer la situation iutcrieure
Êii'i.iut fleurir Tindustrie et
it a étendre le commerce. Ce
son rcjue que le conseil de
le intérieure et du com-
fçut son organisation défini-
' Ton Mcquit il* la Krance l'île
nÀx dans h s Antilles, qu'une
lyale des sciences se forma à
i;ue, et que s'<>rj»aiii.sèrent
{ ctimpai^nies de commerce
•lande et le Finmaik ; mais
le monopole ayant pré^^idé à
itution, elles ne furent pas
ande utilité'. Quelques eon-
I avec la ville de Hambourg;
nèrent à l'amiable , au moyen
mi - million de marcs que
les Hambourgcois. L'déva-
ia mais<ui de Hoi.stein • Got-
Ics trônes de Suède et de
f refus de F héritier présomp-
î den-ier étit de rcnoniTr à
Dtions sur \c duché de Hols-
jagèreut Christbn à se rap-
de la France. Il cosclut avec
CHR 473
cette puissance y en 174^9 tmc al-
liance défensive pour deux ans, et
mourut le 6 août 1746. Ce priDoe,
d'une constitution délicate, ami de la
pix et de l'ordre , avait été élevé avec
beaucoup de soin. Son zèle pour lareli-
pou protestante lui acquit le surnom
de pieux. Il faisait exercer une surveil-
lance sévère sur les mceurs, consa-
crait beaucoup de temps aux prati-
ques du culte , s'entretenait fréquem-
ment avec les théologiens , et en-
vovait des missionnaires dans les con-
trées lointaines. Quoiqu'il eût soi-
gneusement évité la guerre, et qu'il
eût reçu de quelques puissances de
gros subsides , il laissa ses finaflce:i
d.ms le plus mauvais état. Il aimait
le faste, et il consacra des sommes
immenses à rembcllissement des quar«
tiers de Copenhague détruits pr l'iu-
cendie de 17:^8, et à la construction
du palais de cette capitale , devenu U
proie des flammes en 1 795. Il avait
épousé Sophie- Madeleine de Bran-
debourg-Culembach , dont il cutFré-
délie V, sou successeur, et Louise, m;;-
ricc au duc de Saxe - Hildburghau-
sen. E — s.
CHRISTIAN y II , roi de Dane-
maik, né le !i() janvier 174O9 ctait
fils de Frédéric V, auquel il succéda
le 1 5 janvier 176G. Il épousa la mémi;
année Carobne - Mathilde , sœur do
George 111, roi d'Angleterre. Apres
avoir été couronné, en 1767 , il par-
courut l'Allemagne , là Hollande, 1 An-
gleteiTC et la France , et revint dans
ses états au commencement de 1 7lH).
Durant ce voyage, il vit les savants et
les littérateurs les plus distingues, fré-
quenta les académie* et les rétmions
littéraires , fut reçu docteur en droit à
Tuiiiversité de Cambridge , et laissa
partout la réputation d'un prince ni-
f.ible et instruit. Il avait d'abord con-
servé [KMir principal ministre le comte
4:î Clin
J.-II.-C. (le Bcrii.storf , qui avail joui
(le loulc la coiiiuucc de Frédéric V ;
mais, en 1770, Slruensce , son
iiK'dc<nn , qui avait un asccndaut
s^iiis boiucs sur suu oprit, fut mis à
la ti'te du cunsdi. ( f'oj\ Bernstoav
et Stuulnske. ) Lcsicformcs iiidis-
criti'S que ce nouveau imuistrc cr.lre-
|u il lui altiri reiit la haine des uublcs ,
et ill(li^|)u^èreut les militaires ; elles
iiUi lit liiC'tur représentées au peuple
coiiinie tendant à dissoudre le gou-
vonifiucnt. La reine douairière { Ju-
lio-]\Iarij' de liruQfrwick>WolfeLbiit-
tel ) , que Frédéric V avait épousée
CM secondes noc-es, avait cherché en
vain à L rouiller Christian avec la rtinc
son épouse , afin d'avoir la princip.ilc
part .1 la direction des affaires. On a
même pn-lcndu quelle avait voulu
éloer au trône son fils Frédéric. Pro-
fitant lies imprudences de Slruensce
et de (pielques démarches inconsidé-
rées de la reine , elle s*unit à plusieurs
mécontents, et, le iG janvier 1 77*2, à
la suite d\in bal , elle entra avec le
prince FréJéiic cl denx autres piT-
Si'nnes, dans la chambre du roi , à qui
on persuada que la reine et Struenséc
étaient occupée à dresser un acte de re-
noneiati<'n à la couronne qu'on le force-
rait dosij;ncr, cl que le .seul moyen de
j'iévcnir im dani»er si inuninenl était
de siiiner à rinstanl Tordre d'arrêter
Its c()Uj?aLle>. On dit que («hri.Ntian ne
consentit à ce qu'on lui demandait
qu'après les sollicitations les plus prcs-
siiifrs. Depuis ce monunt, la i^eslion
des alïiires fut entre les mains île Ju-
lii" et de son li!s. Ia- roi, attaqué d'une
maladie (pii lui ôtait fiéquemment Tu-
>.«ç;e de la raison , cl dont il avail res-
5( mi les premières atteintes durant ses
'\<)\a2;es, ne rej;na plus que de nom.
(>:irl(|ues mesures ludfs marquèrent
j'adnnuistration ifOve Guldbcrg, mi-
rais irc de la reine douairière; mais le
CIIR
système gc'xicral manqua ù
Ou roDclut avec la Russie ,
un traite par lequel furcn
les diflerends qui depuis I
divisaient les branches de
di! liulstein , et la |»rtie du
comte fut définitivemeut reu
ncmark. Pendant la guerre
pcudancc américaine , le I
accéda à la neutralité arnièr. I
le prince royal , aujourd'hui
VI y écarta le parti de la rà
rièi'e , et se mit à la tcte di
nement. Il s'aida des luinièrtî
A.-P. Bernstorf, neveu de (
nous venons de parler. ( f
Berustobf. ) Durant le rcsS
de Christian Vil^Copenli
vagé par un incendie affreux,
fut attaqué denx fois pr le
qui voulaient forcer le gou^
danois à renoncer à sa uci
première fuis le a avril t^
condeau mois d'août I^i07
fut pas témoin de la prise 1
taie, qu'il ne revit plus. <
avant le rommencrmcnt du
mené à Renib^boiirç; , dans I
Il mourut le 1 5 mars 180]
déplorable infiiinité qui rci
tian incapable de •^oiiverm
montré de bonnes inteiiti
certaine vivacité d'esprit. ^
u adressé une épUrc , pou:
d'avoir établi dans ses étii
de la presse. On trouve il
rcspondance de cet horn
une lettre que lui Ctrivil Cli
La reine Caroline - Math
avoir été transférée au c\\\x
nembourg , fut obligée de
des eonimissaîres , qui vin:
roger juridiquement sur
dont on l'accusait avec Sli
mois de mai suivant , le 1
terre l'envoya prendre p;
drc y qui la co])duijiit en
CHR
i Zcll , où , consumée
, elle teriniua ses jours
5 , âgée de vingt-ti-ois
iristian n'eut que deux
rie , le roi actuel , et la
iste, mariée au prince
[;ustcr.bourg. E— s.
[ A N , archevêque de
lat pissionnë pour la
royé deux fois en Italie
• Frédéric Barberous-
nmandcmenl militaire,
ère expédition, il con-
1^ le peuple de la cam-
ne à jurer obcixsan-
I Pascal m , et il rem-
om.iins une grande vic-
Tusculum, le 5o mai
D passa de nouveau en
, piuir prendre le com-
s gibelins toscans. A près
é leurs troupes, il en-
74» le siège d'Ancone,
lémorables du i a**, sic-
(1 d'une flotte à une ar*
!rrcr la ville , j^ar Tem-
les de guerre nouvelle-
(, et, bien plus encore,
se constance des habi-
, qui étaient déjà réduits
«xtrcmitcs , furent dé-
>roclie de l'armée qu'a-
ir eux Guillaume des
isll'in , oblige de s'doi-
, continua ccpcudant de
guelfes et les ennemis
isqu'à la trêve de Vc-
l. 5'étant léconcilic à
avec le pape Alexau-
se montra pas moins
se qu'il l'avait été aupa-
-mpereur. Il fit au nom
rrc aux nobles de Viter-
nierdans un combat, il
i ans à Padoue, lié avrc
e fer. Ce ne fut point
li une Ftiison de rcDon-
CH'tt 475
cer aux armes, et i| mourut dans les
camps près de Tusculum en i lâ^.
O. O la
CHRISTI AN ( Charles ) , ou , corn-
me il est nommé au bas de son pur*
trait , gravé en manière noire par de
Witt , Charles Christian Reisen^ na*
quit à Londres vers iCigS. C'est te
.seul graveur en pierres fines dont l'Ai •
gleterre puisse se £aiire honneur. Son
père était Danois , et lui mérae im
graveur assez estimé. Il était venu sV*
tablir à Londres à la suite du roi Guil-
laume , auquel il était attaché. C€$t
daus cette ville qu'il enseigna son art
a son fils , qui n^ tarda pas à le sur*-
passer. Les oirvrages de ce dernier
l'ont mis au rang des premiers gra-
veurs modernes sur pierres fim's. Pea
de graveurs ont eu autant de facilité.
Il a fait un grand nombre d'ouvra-
ges qui sont fort recherchés : le por-
trait de Charles XI J^ roi de Suède,
vu de trois quarts, est une de ses meil-
leures gravures; elle est comparable,
dans plusieurs détails , aux plus belles
pierres antiques. On pourrait ce|irn-
dant lui reprocher, ainsi qu'à quelques
autres ouvrages de Christian, de man-
quer d'une certaine finesse dans la
touche. Il mourut à Londres en 1 7l5.
Qiristian a eu plusieurs élèves, parmi
lesquels on distingue Scaton, écossais ,
qui mettait un grand fini dans ses gra-
vures ( on a de lui les portraits de Jean
Newton, de Pope et d'Inigo Joues );
Smart, qui avait une exécution très
facile, puisqu'il gravait plusieurs têtes
en un jour^ et Claus, mort ibu eu
fj^g- A— s.
(JIiaSTIANI ( Guillaume - hKf
HEST ), historien d«inois, fut profes-
seur d'éloquence et de droit public à
Kiil , où il était né eu 1 7rM , et y mou-
rut le I ". septembre 1 795. Outre un
grand nombre d'aitirits qu'il fournit
aux journaux littéraires de Berlin et d^
^7" CHR
ICDi , les plus Cfttiniés , « une IraJiW-
(ion allcmcindc d« Elémenlt itUit-
loiregenerule , de Millol , commciiccc
par son beau- pi-re, le pasteur Miflck,
a liqiielle il ajouta des noies , et dont il
fil seul les iDincs Xà Xll, il a publi<!,
«ni\\mi,inii:l.ffistoiredelar«imion
«tes diverses croyances en Alterna'
gne et dans les duchés de Stetwig
et de Holstein, Hambouif, *ll'^f
in-S".; 11. Ilistùire des duchés d*
SUsvfig et de HolsUbt , tirée He
pièces aulhentUfueSt'\\iA,f i^^S-Sji
6 vol. , ouvrage eapit.il et Xthi csliiné ,
mais qui n'est pas lerminif : HegewUrli
en a donne la coutinujtion ; III. nu
grand uoDibre de DiMcnatiotM surdi-
vrrs points de tLéologie, de pïiiloso-
pliie , de droit public et de niatliêm:i-
liijiiis. C. M. P.
CHBISTIN CCniBi.ES-G*DniEL-
FbederigJ, avocat, députe à l'asscin-
Liée constitiiaule, c't.iit ué le g mai
>7.14) à Saiiit-CIsudc, en Fraucbe-
Cûml^, Un procès que les maîn-iuor-
tables de la terre de Saiul-CInude iji-
leutËrent au chapitre d« cette Tilte ,
]iour obtenir leur iffraDcliiisenent ,
lin l'origine de sa tiaison itm Vdtairv,
]l sut ini^c3#er au lort de eci lul-
beureus, le défeoMDr doqMBt des
{'.alas et des Sirren; nuis 11 pratee-
lion de Vollaite, ses ràiUnutions en
leur faveur, les excellenti mëmoirei
que puUia pour eiix Christin , toid.fiit
inutile. Condnniués au parlement de
Itesanfon, l'arrêt rendu .contre va.
lût confimii! par le conseil d'état. La
convocation des ritats-f;ën^raiix leur
rendit l'cfpoir, et Christin fut dilaté,
Bar le baillingc d'Aval , à cette asscm-
lée. Il s'y distingua par sa modéra-^
tion , et , après avoir servi ses conci-
toycus de tout son pouvoir , il revint
inodeslcmeiit au milieu d'eux occuper
la place de président du tribunal da
district. Les alTaires dont il était «cca-
cnit
lik'ue l'avaient p
Rout pour Triudc ; ï vi
de fiole* sur rhistoire ie u
et sur d'autres sii|eb iihh a
portants forent les fruiii lir
plicKlioii. Cette prrtJrut té
j)éri avec son auteur (iiu F
qui coosiliaa &iiUJ-<lin<!r >»
juin 17(19. Il avait pnblirM./
tion sur i'éiabliisemtnt dtl
de Saint- CUuidt. >ei dm
ses légendes , tes diarttf , i'
potions , et sur Us éviti i
tanfs de eeOe terrt , 17^1
II. Colieclion des mtimiirts
lés nu conseil du roi pur \
tants du itoia-Jura ei le cL
Saint-Claude, avec fnm
par ce tribunal, <7y'ii "
deux ouvrages sonlorciuiiTc
nis} quand ils parureut.on
bua à Voltaire. La LeWe i
fycarfê i ravocM-ftntr'l
•i ptftiodifcn de b I
dn tiTti db ce puiim
penoiinBaB,nGriBMthsi
CURISTUIEDEnfil]
Teniseven iS65.Snnb>
de Ptiau , oMÙriBer de b B
U bomne Cm intrril, fa
France, en àuM d'uM
CSarks V.q^Udsm)
dans WB éôinmli cl U
Erajeu de Un venb it &
qu'elle arrira n (Uteas
avec>inibc(iSfi8).Lei
fbrtgneieweBeBl.'Chrtrii
i lacoor. Sp pitc, -
GHR
rt un jeune homme de Pî-
ué Etienne du Castel^ qui
laissance, de la p e et
^tÎDtla prëfe'reDce. Il ëpou-
f qui avait à peine quinze
ntot après, il fut pourvu
de notaire et de secrétaire
licite' des époux ne fut pas
ries V ëtant mort, Tfao-
1 déchut de son crédit; on
I une grande partie de ses
i reste fut mal payé. La
s infirmités, et surtout le
nirent au tombeau. Chris-
9, assure qu'il mourut à
avait prédit ; elle lut don-
grands éloges. Âpres la
ornas , Etienne du Castcl ,
se trouva le chef de sa
I soutenait encore par sa
uite et par le crédit que sa
lonnaity lorsqu'il fut era-
Imé par une maladie con-
l'âge de trente-quatre ans.
]ui n'en avait alors que
demeura veuve, chargée
!ants. Elle passa les pre«
fes de son veuvage à la
e divers procès, et, après
de tribuual en tribunal,
ir justice, £itiguée d'une
rairc à ses goûts, elle ne
is de consolation que dans
les livres que son père et
i avaient laissés, et se mit
en composer. Ses premiers
it ce qu elle appelle de pe-
s, c'est-à-dire, de petites
jxiésie, des ballades, des
relais et des rondeaux. Us
eaucoup de réputation, et
f? Salisbury, favori deRi-
l'Anglclerrc , étant venu en
occasion du mariage de son
connaissance avec Cliristi-
en affection, et emmena en
son fils aine, pour k iair<i
CHR 4:7
élever avec le sien. A quelque temps
delà, UichaM fut détrôné par Henri
de Lancastrc , et le comte de Salisbury
fut décapité. Henri, qui venait d'usur-
per la coihronnc, ayant lu les diverses
poésies que Christine avait envoyées
au comte, en fut si content, qu'il
chercha tous les moyens d'aturer à sa
cour cette illustre veuve. Le duc de
Milan lui fit aussi des offres très avan-
tageuses ; mais die aima mieux rester
jcn France, où les princes u'avaieni
pas moins d'estime poutcllc. Pliilippe,
duc de Bourgogne , prit à ses gages
son fils aine, nouvellement revena
d'Angleterre, et le même prince lui
donna l'ordre d'écrire la vie de Charles
V, dont elle avait déjà composé le
premier livre lorsque Philippe mourut.
Ni la protection des grands, ni la ré-
putation qu'elle s'était acquise dès-lors
par la publication de plus de quinse
volumes, ne l'avaient enrichie. Elle
avait à sa charge une mère âgée, un
fils sans emploi et de pauvres paren-
tes. En 141I9 le roi lui fit aonner
sioo livres de gratification. 11 paraît
qu'au milieu de ses adversités , elle re%
çut quelque consolation de son fib et
de sa fille; elle représente le premier
comme un jeune homme d'un esprit
très pénétrant; sa fille était retirée
dans le couvent des dames de Poissy*
On ignore en quel temps mourut Chris-
tine de Pisan , dont le portrait se voit
en tête du manuscrit , N*. 7595 , de la
bibliothèque impériale : c'était uot
fort jolie femme. La douceur de son
ame se peint dans ses expressions , et
donne à ses ouvrages un degré d'inté-
rêt dont le style de son siècfe semble
peu susceptible. Ils sont en très grand
nombre; une partie est en vers, et
l'autre en prose ; la première coii-
liont: L cent ballades, en lais, virelais^
rondeaux, Jeux à vendre, ou Fenêê
d'aïuQurs, et autres ballades ( mannsp
4-8 C II R
i-ril, N".-;îi7;; l\. Epllre Oh Dim
f d'dmour, ib.; \\\.leDii%hslAt3iva\.
atnaats, ib.; IV. le Livre tles trois
/it^emend, ib,; V. le Livre ilu Juge-
ment de Poissjr, ib.; VI. le Chemin
de longue estude, ib., trnduilm prote
n,ir Juhau Chapcrun , H îmnriniij il
Wiscn i54g.in-iG; VII. I» Dits
ttiortttix, ou les Enseignemenli que
J_» Christine donne à son fils, VlII.
le ttonum tt Othéa., nu VEyistre d'O-
i rte<ià//«-(ortJTi,iiiMScril,N-. 73^5
et 7(14 1 )- L'abbé Silli<T \'a fait coiini!-
ire dans le 1. XV àe V Académie des
inscriptions. IX. Le Livre de mula-
eiondefortisnei^miïniscnl,îi°. 7087).
Jjti ouvra;;» en prose soni : X. tlis-
hiire du roi Charles-le-Sa^e , ms-
itu^eril, N°. g(J6l3; l'sbbé l.rbeuf l'ii
jiuli^ , avec (les note* , dniiï le 3*.
Toliirofdescs Dissertations sur VRis-
tom de faris ; XI. la Vision de
Christine de Pisan, (iMmiscrit, N*.
75c)4 ; Xll. la Cité des dames , au-
ijiitl se trouve juin! le Litre des trois
f'erlus, rnsnuicrit, N"'. 7395 rt
^^99, impritoMMU) le tilrcdcs Cent
i/istoires de Troye, Paris, Philippe
l'i^ouchct, in 4*-i s'O's date; puis m
ï4<)7, in-fol., Paris, Pb. Lcnoir,
i5j* in-4"., avec IV^ilirc d'Otli^a ;
XIII. W H/iistres sur le roman de
ta Rase, m.imiscnl , N". 7117;
XIV. le livre des Faiets étarmes
et de chevalerie , mumaait , K".
7":'87; XV. Instruction des princes-
tes, dames de court, et aultresi
XVi. lelires à la reine Isabelle,
•Il i4o5; XVII. lei Provirbes mo-
rattlx El le Livre de Prudence. I.a
Vie de Chrisline de Vn^n .1 ^td Éemtc
parBoinn \e\r\me{Aeiidrmiedesins--
eriplions, toni. II ; pnr l'abbé Lthenf,
à lu lète de V/Jistoire de Charles f ,
etc. Dne partie des prodiiciinus de
eclte dame a été imprimée dans les lo-
mcE U et Uï Jv la cuilcctigu de) «eil-
can
Iriin ovmgrs françiis, conjuuâp
àa tmttati. H— i,
CHBISTI-NE RE FRUVl.fc-
ebeHte-r^iilc de Sat'oir , fillr di Ut»-
ri IV,«paiiM, en iHiç^, Vidot-W-
dt'c II, tpû, k u mon, en itSi^.it
dt^ctara rignAc <1 tulrite di> mi»
pftnn!»,îet eohat^.CattirnBrUn.
eonvw en o-ite qiia'tU-; nuit Veod
se* deoxbe.iiix-trètrs, ilÔMiitJ'w-
biiidn , annin:iit coiilir rllc ru •>-
nieiilu|ct:i <]ui lui a^aîrbl \iat iléf
Mîice, rl.cnaltilnlAiil bS'irtTTOi^,
tfltiiirrnit 1rs FtauÇ'urtktEiWfMi
«I PiAonot. Atia(|uA! pu- )r prwi
Thomai, soii bcm-fi-hv, (pi iM
ligii^ avec le* R^pagtldt , Obiiém
défrudit ses dcoits a%n Iiraaraa Ai
courage ; mai» ce priucr .iT'iilvann 1
Turin , elle nVut i^nc le inn|i» * « !
sauver dans la cîudeDe, n n irn '
cuMiite à SuK- av<^- liiiitc M cm. Uni
iincc»nféreticei]iri-ni;i-ut,ni iC>j, J
flvec son frm- l,o..fs Mil, ,11, iV i
tira la hMiac de Ridielim « njt-
saiil, HVn: bcoucuitti de fiTtB*li,ii
livrer i bi ronr de PraDCrlrKawK»
naiiud Philibert, son lîts. Elle bir
lilbKc rcpendiii mr le ntmir flb-
conrt , qui reprit Tnrfn . on Qnéte
fit «OD etiii'A [t^liifoe en iGjstk
poussi U giierir a\ecri^?iii,tff»
vint à rxRienrr in bcaiis-fitreill
les rapproclicr de la Frionr; itkk
rmlrer ïvrife et le Kifuion) Mvb
doiiiiastioii de Uroamin>e, tniàk
C3\uw i Ms Mit. H îmiti t)i> UniB
autorilo qu'elle unit eue prtiM k
niiiiorili^dv wn lilis. Cbritttne wmM
le -^7 décciiibrc ifl63. Ib-IItMU«<-
guHr.alT^bleaveciËi'nthf.i'iipnaHt
avfcpâfcni frmiçai.t, tttrtppaiâ
en ilalicii ; t i)Cii,digiic fiUrile HrtnnV,
elle fut une de.i priiic>iM-ï les [iliatc-
coniplies de si>n (ifcic. I! ~r.
CHRISTINE, rtinr JcSutdr>
U !j (Icntubre itiaS, cul pourpfai
CHU
re-Âdolpbe, et pour inirc, Ma-
éonore, princesse de Brande-
f distinguée par sa beauté et son
onr les arts. Gustave Toyant en
ine le seul appui de son trône,
les plus {grands soins à féduca-
! cette princesse. U voulut qu'el-
âevée d'une manière forte et
et qu'on TinslruisU dans toutes
cDces qui iwnvaient orner son
et donner de l'énergie à son ca-
^ L'avant conduite à la fortcres-
>lmar, lorsqu'elle n'avait t uco*
deux ans, et le commandant de
e craignant de faire tirer le ca-
I présence de rcnfaut : « Tirez,
îustave ; elle e^t Glle d'un soldat ;
it qu'elle s'accoutume à ce bnût.»
ni$ il partit pour l'Allemagne ,
Humanda sa fille dans Icsteimcs
istutirhantsau chancelier Oxen-
Gustave ayant termine sa car-
I Lutzcn , en i65a , les états da
ne s'assemblèrent pour prendre
fures qu'exigeaient les circons-
. Christine , qui n';ivait que «ix
bt proclamée reine de Suède,
lui donna pour tuteurs les cinq
lires de la couronne, qui furent
ne temps chargés de Tadminis-
I. C'étaient des hommes connus
urs lumières , leur expérience,
itriotisme ; le chancelier Oxen-
s'était fait surtout remarquer de
»Dg-tcmps par l'énergie et la ma-
ie ses conseils. Ce fut lui qui ob-
direction des affaires on Allema*
tquiy de concert avec les gcné-
•oiitint la gloire et l'influence de
de. L'éducation de Christine fut
uée d'après le plan tracé par
fe-Adolphe. Douée d'une imagi-
vive, d'une mémoire trt»s heu-
et d'une intelligence peu com-
, elle fît les progrès les plus ra-
; elh> apprit les langues ancien-
histoire, la géographie» la po-
CHR 479
Ihiqoe, et dédaignait les amusements
de son âge , pour ne se livrer qti'à l'é-
tude. En même temps, elle manifes-
tait d^à cette singularité de conduite
et de caractère , dont toute sa vie porta
l'empreinte^ et qui fut peut -être le ré-
sultat de son éducation autant que do
ses dispositions naturelles. Elle n'ai-
mait point k paraître dans le costume
de son sexe ; elle se plaisait à faire do
longues courses à pied ou h cheval , eC
k partager les fetigues et même les dan-
gers de la chasse. On avait beaucoup
de peine, dans les occasions soIen«
nclles, k lui faire observer les usages
et les convenances que prescrivait l'é-
iquette de la cour. Se livrant quelquo
fois k la plus grande familiarité avec
ceux qui l'entouraient, elle déployait
dans d'autres occasions une fierté dé-
daigneuse , ou une dignité imposante.
Eu I GSC, Oxenstiem , qui avait passé
plusieurs années en Allemagne, re*
tourna en Suède, et prit sa place dans
le conseil de régence. Christine le reçut
comme un père, lui donna toute sa
confiance, et se forma, par les fré-
quents entretiens qu'elle eut avec lui ^
h l'art de régner. Bientôt elle montra,
en assistant au conseil, une maturité
de raison qui étonna ses tuteurs. I^es
états assemblés en 164^, rengagèrent
à prendre les rênes du gouvernement ;
mais elle refusa , alléguant son âge et
son peu d'expérience. Ce ne fut que
deux ans après qu'elle se chargea do
l'administration. Une grande ^cilitë
pour le travail et une fermeté inébran-
lable signalèrent ses premiers pas
dans cette carrière. Elle termina d'a-
bord la guerre avec le Danemark^
commencée en 1 044 9 c^* P>t^ le traité
qu'elle fit conclure en 1645, die ob-
tint la cession de plusieurs provinces.
Elle entreprit ensuite de pacifier TAl-
leinagne et de hâter le résultat définitif
de* négociations commencées pour cet
00 CIIR
objfl. Oxcustirm n'tUil pas d'accord
avt'C t'Uc; il dèsirail \i eoitliiiii''ili(m
de la çuerre , pour assurer à U Stùde
Tictoncusp de pli» [;raiid5 avnnUge*,
et la cloîie de dicter ifide \tt vovài-
lions de la paix. La iciDE voulail ioiiir
du K[HU et de U tranquillité; elle dén-
rait de faire fleuiir les arts paisibits, et
de se livrer à sou ^1 jNiur lee leilres.
Le Ëls du cliADCclifr fut envoya à U^
nabrurk; mais CLrialinc le fit acoam-
r Adlcr S,ilïi
Diiiic
coiii|)iei'. Les grands iiilér^l.s de fEu-
ro]w furent discutés [wr de» pl(iLÎ|io-
leutiaireadc la plupart de» puissaticei,
et la [Util de Wcslphalie fnl stguée «a
t()^8. La Si^de obiinl la Poméranie ,
Wi»mnr,BremPti, Verdcn, trois *ouL
i la dîtie de l'empire, et une soimuc
do plusieurs tnillious d'écus d'AlIrma-
ÎjnCi CUrisline était appelée, par ses ra-
cdU cl par lej drcunstances poliii-
ques, A jouer le preniier rôle duns le
flord, el, pendant quelque temps, elle
se montra sensible à celte gloire. Elle
soutint dans plusieurs ocM>'ioDs la di-
gnité' de aa cuuronne el l'Iiuiinrur de
ton pays. La Fraucc, rtïpagiie, la
Hollande, l'Angleterre, ri-chirch lurent
f on alliance, et lui douuèreni des mai--
qucs flatteuses de leur cousidêralion.
Elle signa plusieurs êdils avantageux
au (^auimei'Ce, et perfectionna les ins-
titulioDS savaiilei et littéraires créées
Rous les tcgncs précédente La nation
lui était attachée, et se plaisait à voir
b la léie du gouvernement la tlile de
Gustave, eiilonrée des capitaines ei
des bornmes d'étal que ce grand prin-
ce avait fnnnés. Un vmu gcnér.d m
manifestait, c'était que la rciue voulût
choisir un époux, el assurer ainni U
succesainn au trùne ; mai» ce lieti éltil
contraire au goût de Cljri»li(i« jMinr
riudéiKndaucej elle refuMt de k cou-
ont
tradtr.'cl r^poudiiiatiM
l'en rRlicIritatettI-. ■ Il iwui B«*undt i
■ nuri un r^eiun Auasi bim qn'oa A» '
p ^iltlr. > Knur le» priiim qn a^
nicDl » u n^ii, I Juilc»-(iii«UK,
Mn GOio-in-^riaain,
|ur un ejvMi^re nubic,.
Miuce» étendue* «I une itmde ja-
deucc. ïSt TqeU la dtmamit ifA
luiCl de re|u)U'«r;ttuti es t^îgA
cttgagM Ici cLit^ à le dR»{iWT fm
ton MiicrKctir. Vru «pm. «■ 'im,
elle *e lit couroiiucr b*m: bi<«Mf
de pniopr. et M>o» le ihre de i«
Vers Ir mimt Irmi», le nnthmid'
miliiatialifn el de cufitMllc f^A
sv.iil MUrt, rha.n(;e3 d'unr MiMt
frappaiilr. N^^^nt Ir» nntvitiii
anrimi niiiûstrc* , rllr eoMilatfaJt
pliisiriirt fatoris umltuinu, jmm
le<>qiirltc!lrdL<ilui|;iia>t!inrlMBlle^
te Magiiii» de ï» G.iixli«. Ijeiiod^
et Im uieuée.s de* |iciiir» jiauiani»
céilïreiK »u\ trav.iin inipixUDb.M
vues uubles et utiles La trfWé
l'état fut en proie jui pnJii-innfa
luxe et de ronirnialioti ; h* titw.fei
di%tinction«, c<:liuieDl en p<fU{P •
ile« liommo» coi rom un* ou dn>a ii
talent, el la jaiousielil luîtcrau*^
lementdn |4uinti-* Hdr>inun«tf>i
mai» de» i>arlis it iirt, bttii'B^ R«<>
ronuôi' dembariaii ri lie itiIbnlKi
entraînée dans im Ubyn'>tl'iMk
litluiticliappaii.Umncdrdvjfi'A
allait fllKtiqU''r le gunvrnienrnt. !•
anciens ministres, atiatrJic* à li*
moire de GmiaTe-Addplie. rti)»v
peraienl q'ie les aiiiié^< jm^orni^
une retrulutiuu f.i«orablr, tiirgil>
plus rortcirepiQtniijiit>ut.'tUw
ticrniurtuul s'expriiDa it'rrfUiiiS'
nergicquela rriiicMTdéiitU(iri*<*
solution, lillc r- prit If ;iT>a«nws*
avec plu» lie (iniKtê. ri dnup' f4
qucluiK tcinpn k» niuei'» q» >tûM
élvvetMiour de son tt iuc. La r^^
cnR
es lettres, les .irts, Gxcrent sur-
on attention ; souvent elle s'ar-
It au sommeil pour se livrer à
e ; elle acheta des tableaux , des
Iles , des manuscrits , des livres
et précieux; elle correspondit
>lusieurs savants ( F. Scudéri ),
appela d'autres à sa cour. Des-
lyGrotius, Saumaise, ilocharty
( Chevreau, Naudé, Vossius,
ingy Meibom, parurent à Stoc-
D, et la reine s'entretint avec eux
lilosophie, d'histoire, d'antiqui-
de litteVature grecque et latine ,
»â objets lui étant également fa-
rs. Entre les amusements litté*
I quelle joignit aux études sérieu-
t aux convers.itious savantes, on
citer la danse grecque qu'elle fit
lier par Meibom et Naudé , qui
it trb embarrassés de leur rùle ,
int le premier entra en fureur
« le médecin Bourdelot, qui le
lait en ridicule. Ce médecin s'é-
nélë aux savants que nous avons
Duës, et, s'il av<iit moins d'éru-
n y il avait d'autant plus de sou-
te et d'intrigue. 11 étudiait très soi-
sèment les goûts de la reine , lui
ptaît les anecdotes du jour, lui
lUÎt des cou(>lets françiis en s'ac-
pagnant de la guitare , et ne dé-
liait pas de diriger quelquefois la
ne. Pour dominer sans rivaux , il
^it la reine de l'étude , lui ins-
itdes soupçons contre lespersou-
s les plus importants , et semait
scorde parmi les ministres. Des
ites, accompagnées de menaces,
Bt élevées contre lui, il fut obligé
nitter la Suède. Christine Foublia
l6t. Ayant reçu une lettre de lui ,
bjeta, en disant : a Fi! cela sent
rhubarbe. » Plusieurs agents di-
latiques obtinrent aussi la cou-
se de la reine; tels furent surtout
sut, ambassadeur de France;
CHR 48i
Whitelok, envoyé parCromwelI , que
Christine reconnut après quelques
hésitations, et Pimentel venu d'Es-
pagne, avec qui elle s'entretenait sou-
vent de matières théologiques , ce
qui a donné lieu de croire que ce fut
cet espagnol qui lui suggéra le projet
de changer de religion. La société ha-
bituelle de ces étrangers avait pu don-
ner à la reine du d<^oût pour son
pays, qui présentait encore peu d'at-
traits sous le rapport des lettres , des
arts et 'de Tclégance des manières. De
nouveaux embarras s'étaient manifes-
tés dans l'administration , et la cons-
piration de Messénius ( F, Mess]£-
Nius ) avait menacé non seulement les
favoris de la reine, mais la reine elle-
même. Christine, entraînée par ces
rootib, auxquels |)0uvait st joindre
l'ambition, si analogue à son caractère,
de donner au monde un spectacle ex-
traordinaire, résolut de nouveau de
renoncer au troue , et se montra c^tte
fois inébranlable dans ssl résolution.
En i654, âgée de vingt-neuf ans ,
elle assembla les états à Upsal, leur
communiqua son dessein, et, en leur
1)résence, elle déposa les marques de
a royauté, pour les remettre entre
les mains du prince Charles-Gustave ;
elle se réserva le revenu de plusieurs
districts de Suède et d'Allemagne,
l'indépendance entière de sa person-
ne, et l'autorité suprême sur tous
ceux qui composeraient sa suite, ou
sa maison. Quelques jours après , elle
partit, prenant pour devise a^s mots :
Fata viam ingénient ( les destins me
traceront la route ). Ayant passé par
le Danemark, elle traversa l'AJIema*
giie , et se rendit à Bruxelles , où elle
fit une entrée solennelle, et où elle
s'arrêta quelque temps. Pendant ce
séjour, elle abjura le luthéranisme
dans une entrevue secrète avec l'ar-
chiituc f.éo|iotd, le coûte Fuen Salda-
Ji
4S2 COR
gn;) . le comlc Montccuciillî cl PiaiPii-
tel. Elle fit eusuiteanenljuMliDiiM*
icnncllc, et it rpconmil jiaiiliqucDidil
de b rcligioii ratlioliquc h iDtpnir.k,
{Uns U calbedralc de celle villp. L'Eu-
rope fui étonnée de voir lu fille de
Guf lave- Adolphe, de ce monurquc qui
s'élail deVoue pour la cause du pro*
lestatiisme , pas^r dans le sein de \'é-
glise romaine. Peu de persomm* cru*
rciil à la siuce'nté de «n eouverstoo ,
et le plu« grand nombre en cLercba
les cause.1 dans les pnncipet de tsl^
rance uDiverselIc que lui avait douiie's
sou pimpieur Jcau Matlliia? , daiit le
désir de vivre plus agreabimicnl en
Italie, où elle allait se lixer, et dans
son çfiiit. pour loul ce qui était extraor-
dinaire. Ce ijui est certain , c'est qu'elle
s'expHioa, dans plusieurs occasions,
d'une iDaiiière peu respectueuse au su-
jet du cbcfde l'élise, et qu'elle porta
touvciit la Icgèrclé et l'iodiOereiice
dans les temples, au pied des aiilels.
On rapporte qu'ayant vu dans nu livre
une citaiion de 1 ouvrage de Campu-
lano, intitulé; Conversion delà rei-
ne de Suède, elle souligna ce tilie,
et mil en marge : o Celui qni eu a
» écrit , n'en savait rîen , et celle qui
> en savait quelque chose, n'en a rien
Décrit. B D'Iuspnick, Christine se
rendit à Borne, et fit une entrée bril-
lanle dans cette ville eu habit d'ama-
lone et à cheval. Le pape Alexandre
Vil lui ayant donné la coofinoalion ,
die ajouta à son nom celui SAles-
Mtmdra. Elle parcourut ensuite la ville,
vuitn les monuments, et donna une
grande attention i tout ce qui retra-
(ait les souvenirs de l'iiisioire. Elle
iidoiira beaucoup une slatne de hi Vé-
rité du cavalier Bemini ; a Dieu soil
» lou^Idit un cardinal qui raccora[>a-
>|-uait, que votre majesté &sse tant
» de uas de la vérité, qui n'est pas
• luujuurs agréable aux personnes de
CBB
■ vm tane.^ Jele cro» lûen
■ qu»4-«tw , ifealt ipir loi)t»s In
R nru>nlpa«ilem«t4)rc. » Apr
passé queliinc Irmps k Home
tinc fit m vsy«{>p m Ftanrt;
riva daiki ce pay» prmLuit I
i6St>. el fut reçue av«c loi» '
neurs qu'au arosrâc aux liiM
nées. SVtaul arrfilér quMquei
Funiainebimi, elle se rrndil
i>iègtie,iMi r&îdiil la cour,
Il Paris. La biEarmîvdescb'
et h singubiilé dr s«* madèr
une iiii|irftSHOD ppimantagem
on admira génrr.ilcnrit son
SCS ulenl» r( l'ëirDdne dr »
naissances. Ayant vonliiTMr h
mes de lettres Int plus dislinpu
nage fut char[^ de le» inirodi
près d'eik, Kn les pnbenUiii
sivemcnt, il ue tnanqiuit ps (
( Cesi un bomnte de tnéritr
prcscntaùous commençant à <
Christine : a II finit convenir, i
»que ce raunsimr Hffnapt i
» beaucoup de g«nt de ntmlt
dani sou rt^e, dit s'était d
lanlâtponrla France, tani^poc
pagne; pendant sou séjuar h
elle était médialrice entr<^ cet
puissances ; nais Masarin écart
médiation. Elle s'intcreua ans
liaisons de Louis XIV avec 1>
du cardinal, et on prétend i
voulut engager le roi à fépaMi
larin prit enHn le pani de TA
d'une inanih'e honnête et d'ace
son départ. L'année snivante, é
vint ; ce wecond voyage ht tatti
marqnaltle par la calMtronhedi
naldeschi , grand^écayet or Ckri
Cet italien avMl |aui de toute il
fiance de U reine, ^uilisiaviîK
se» pensées lus plu* sectitcs. Ai
à Fontainebleao , cUe l'arenta i
iùsaa , et resahil de le faire ooan
ïcligieus de l'ordre de b Trisil
CHR
fut appelé pour le préparer
Moualdescbi se jeta aux
reine et fondit en larme«.
X, qui «a publié ^ui-méme
l'événemeut , fit à Gbns-
I fortes rcprésciitatious sur
vengeance qu'elle voulait
«trairement dans uue terre
et dans le palais d'un grand
mais elle resta inflexible ,
k Sentinelli, capitaine de
» de faire exécuter l'arrêt
it prononcé. Moualdescbi,
Ht le danger qu'il courait,
issé ; il ùllut le frapper de
Dups avant qu'il expirât, et
les Cerfs, où se passa cette
iltante, fut teiutc de son
lant ce temps , Christine ,
t de plusieurs historiens ,
me pièce attenante , s'entre-
: beaucoup de calme decho-
rentes; selon d'autres rap-
fut présente k l'exécution ,
[onaldeschi de reproches
contempla ensuite son ca-
riant avec une satisfaction
chercha point à dissimuler.
Ftails soient fondés ou non ,
Monaldeschi est une tache
k la mémoire de Christine,
egrct qu'on voit sur la liste
Jogistcs le nom du fameux
A cour de France fitconuaio
contentement , et deux mois
Ht avant que la reine se
Paris. On s'empressa moins
et on lui prodigua moins
elle en reçut cependant
tme d'esprit, de M""', de
[ui avait abandonné le pro-
e il peu près en même temps
^it séparée de son mari ,
r de le voir , disait Christine,
ynàt et dans l'autre. Retour-
le en i658) la reine reçut
elles peu satisfaisantes de
CHR 483
Suède; ce pajrs étaut en guerre avec le
Danemark et la Pologne , elle ne pou-
vait recevoir son revenu , et personne
ne se montrait disposé à lui faire des
avances. Alexandre Vil vint à son se-
cours « lui assigna uue pension de
12,000 scudi, et lui donna le cardinal
Auoiini pour intendant de ses (inan-
ces. Charles-Gustave étant mort en
ifiôo , la reine entreprit un voyage en
Suède, prétextant de vouloir régler ses
affaires économiques; mais on s'aper-
çut bientôt qu'elle avait d'autres pro*
jets , et qu'elle regrettait ce trône dont
elle était descendue peu d'années aupa*
ravant avec une fastueuse indifTérence.
Le prince royal étant en bas âge , eUo
fit entendre que , s'il veiMiit k mourir ,
elle aspirerait à la couronne; mais on
accueillit mal cette idée, et on lui fit
même signer un acte formel de renon«
dation. D'autres contrariétés rendirent
son s^our k Stockholm peu satisfai»
sant , et rengagèrent k partir ; cepen-
dant elle retourna une seconde fois en
Suède, l'année iG6(); mais ayant ap-
pris qu'on ne lui accorderait pas l'exer*
cice public de sa religion , elle repartit
avant d'avoir atteint la capitale, et
fit un séjour k Hambourg. Dans le
même temps, die aspira k La couronne
de Pologne , que Jean Casimir venait
d'abdiquer; mais les Polonais ne fi-
rent aucune attention à sa demande ;
elle reprit le chemin de l'Italie, et sa
fixa à Rome pour le reste de ses
)ours. La culture des lettres et des
aits devint l'objet principal de ses
soins. Elle ibn<ia une académie, cor-
respondit avec les savants, et ras-
sembla des collections prëcieus^s da
manuscrits, de médailles, de tableaux.
Cependant, an milieu de ces occu-
pations paisibles, l*mquiétudc et la
regret ne cessaient de la poursuivre ;
die voulait prendre part aux grands
érëocntBts, et paraître influer sur
4^; CHR
|i'> «U>tincos p»'lifinucs du monde. La
dispute ri< vo'i .lU sujet de la haiicliisc
dr.s(|ii.<i*irrs Turriipa trè»]uii^-t( mps;
vWv ulIVit s.i iiK-diatiuii h pIuMCiirs puiv
saïufN ; lor^ipic IVdit de Nantes eut
vlv ri'ViKjue, ePeeiTi\il a ïcrloii , ain-
l»a^sadnir tir Fiance en Suède, une
kllif où (Ile désapprouvait les mcsu-
K.N ip/un .i^ait prises contre les pro-
ie* lauts. Uayle appila celle lellrc nu
rr<t.' de prolCMlynlisine. Plusieurs dif-
iicuites avec le pontife de Home, au
sujet des iVanchi.ses de son palais et de
la pcnsidu t\vs 1*1,000 scudi, répan-
diii ni la tristesse et le chagrin sur les
deriiiÎTes aiinérs de sa vie. Ayant n^h
pris la nurt du prince de Condc',
quMle avait tonjdiirs admiré be.iu-
coup ,elle enixîl a M''**. Scudéiipour
reiiuauer à célebrrr la mcm(»ire de rc
prince « La mort, tli<ail-elle dans
» eiltc lettre, ne nvincjuiète pas; je
» r.ittt iids >aiis la défier, ni la erain-
» drr. M Qiu'Uiuts années ajïrês, en
i()b(), le K) avril, elle termina sa
carrière. Son corps fut dépose dans
réalise de St.-Picrre , ( t le pape lui fit
éle\cr un nioiiuniCFit chargé. d'une
lonjiue inscription ; clle-niènie n'avait
di'uiandé rpic ces mt»ls : rixil ChriS'
tinaannos LX/IL Le cardinal Az/o-
lini lut son principal héritier; die ne
lai>saii pas des muiuiics d'argent cuu-
sidcrahles , mais une nond)reuse Li*
lilmllif-que et une liche eollect'on de
laMcaux et d'antiques. Labdiliothnjue
fut arluîée par .\l<\ainlre \II1, qui
iit déposer iieid' crnl> niinuscrils au
Vati<an, et qui d' niia le rrsle à sa
famille. Odc^iM'a hi, luveu d'Innocent
XI , acheta le> t.d)l<MU\ et les anti-
(pK's. l'.n l'j'-.î.une |)artie d<\s ta-
I,k'au\ fut a((pne jiar le réj;ent de
rr.iiice, ]UMn- la suinnie de ()0,(>f>o
S( uili. On peut ju;:er de la riches.*>e île
ees(lr!i\collei tions j^ar ie> deux ouvra*
fil s dcsliucià les décriie. Le pi entier
CHR
a pour titre : JVummophr
Chrbtinœy par Havercaii
174"^ , in-fol. ( f''o}\ aus>
le second : Muséum Ot-
Rome, 17479 iu-foL, ir*
Christine offre une suite d
de contradictions; on y v<
la fierté , la grandeur d*ai
chi»e, la douceur, de Tauti
la vauitc, la dureté', la \
la dissimulation. La conn
hommes et des affiires qi
princesse, sou disecrneui
nêtratiou et ses lumièrn
la détourner des projets cl
des entreprises te'mcr-.iirc
sions de l'ait himie , et d
l'astrologie. Il en résulu
se montra grande qiielq
ne fut le plus souvent q
naire, et quVIIe e\cil.i j"
plutôt que ladmiralion.
laissé plusieiu's on\ ra^es
tendue , mais dans lesquet:
tère se peint eonimc liaii;
te; ce sont : L VOm'ra^'^
ou Maximes et Sentences.
avoir la profondeur clïjpi
celles de la RochefouciuM. p
des idées et des obsirv.ili"U*
exprimées d'uue uianiî'ie «
II. les Réflexions sur la vi
actions a.-ÉUxantirf; ô>!
néiivrique de ce roi, qui «'i^'
ros de Christine; IIÏ. If< ^^
de sa i^iCy dédiés à Dicin^''
quels elle se jupe avec uiu' in)
rimarqualih*; IV. YEnihmi
toralc en italien, dont :a nii
le plan et quelques sîiopW*
Alex. Guidi fit le reste. Du .
blié , en 1 ^Gj , un recueil ù
secrètes de Christine , r
l'authenticité n'est pas pr
plupait des ««ivraies d-
ont été recueillis dans tc>
concernant cctttt piijict.
>»':
CHR
75i , 4 ▼oliimcs in-
; cette compilation que
tiré la Fie de Christi"
mbert 1rs Réflexions et
ur la reine de Suède, [1
(.iiolm, dans les derniers
eurs Me'moircs relatifs à
t au rcgne de la fîlle de
Iphe, qui répandent un
sur cette partie de sou
C— AU.
r M A N ( Jacob ) , né à
» ville de Tancicn éiecto-
ncc, en i554, cultiva
)s langues orientales et les
es. Après avoir commence
as le collège de cette ville,
ever dans celui de Neuss,
admettre sts heureuses
et dans lequel il prit les
;ons d1ie1)reu. 11 le quitta
Heidclberg, fut attaché
es de cette ville, et, lors
e rdccteur Frédéric III,
' se former Tes prit et le
accroître ses connaissant
)yages. Christman se ren-
à Bile avec le docteur
' étudia la médecine; de
, à Vienne, à Pra{;ue, à
ù il publia son AlpJMbe-
um j et enfin retourna à
?n i583. 11 fut nommé
cnt régent du colleté de
professeur d*licl)reu , de
D€)i , et d'arabe en i G<>8.
rédéric IV vouUnt récom-
mérile , créa extraordinai-
lï dernière chaire en sa
eudant l'ardeur avec la-
ivrait à ses travaux avan«
s , et il succomba à l'atta-
aunisse très grave le iG
Cliristman avait professé
niant sept ans , et expliqué
d'Aristote pendant viii^t-
frudiliou était très varice ;
CHR 4B3
ontre l'arabe , rhel)rcn , le syriaque , le
chaldéen , le grec , le latin , le français,
rilalieii , l'espagnol, il possédait à fond
les mathématiques et l'astronomie,
surtout dans ses rapports avec Ja
chronologie, et ses connaissances se
trouvaient jointes à une moralité pure
et douce, à une rare modestie. On a
de ce savant : 1. Alphahetum arahi-
cum ; cum isagoge scribendi legen'
dique orahcè ,rleustadt, près de Spi-
re ( Neapoli Nemetum \ i 58îi, in-4''.
de 2*2 pages. G^t essai est le premier
qui ait été publié en Allemagne avec
des caractères arabes , et il fixa d'aU'
tant plus l'attention, que, non seule-
ment on n*y connaissait point ces ca-
ractères , mais que personne n'avait
étudié, et encore moins donné les
principes de cette langue. Il se divise
en trois chapitres; dans le premier ,
Christman explique l'alphabet ; dans
le second , il donne les principes de
récriture ; dans le troisième, ceux de
la lecture. Le tout est termiué par un
modèle propre à exeicer à lire et à
écrire. On doit convenir que les ca-
ractères sont très grossièrement des-
sinés et gravés. II. Muhamedis Al-
fragani arahis chronologica et ns"
tronomica elementa , è Palat, BibL
veteribus libris versa, explela^ et
scholiis exposita ; addiUis est corn'
mentarius qui rationcm calendarii
romani, œgypt. , arah, , pers, , s^rior
ci, et hebr. expUcal, Francfort, i Sqo
et iGi8, in-8\ Christman fit sa tra-
duction d'après une version hébraïque
do R. Jacob Autolius , et la compara à
une version latine du même ouvra(;e
qui existait a la bibliothèquepalatincde
Bavière , et avait été achevée de copier
Tau i447> ^*' ^^ ignore Tautciir. U
est bon d'observer que la traduction
de Christman se divise eu trente- deux,
chapitres , tandis <{ue le texte arabe ,
publié par Cuhu9»( voj\ Alf»ui%;ax },
ne se compo'c i\ut: de ircnlf ; In di*)-
Hull»rul«'(]iiroi'r;irs itriis testes «ont
rouipli'h. m. CaUndarium Patœilt-
ruirum et univers, judiror. ad annos
4i» .luppul. auct. R. Ori filSiitKtMit
ex liebr. in lai. vers. cuM jcholiis,
¥muchn , i594, 1" 4". Oii truui*
dant \e mtiac vuhiine : ■". Epillola
cliTOnol. ad J. Lipiium de ann. h«br.
conwxionerx'.Diiputaliod^aTmOf
nwnie, tt dit p».tsiimh dominiez,
Vaii» Gtsi>iivra{;r«,01irititiiancoiDl>ai
pliiaieun opinions lic Scaligcr tiir la
cwiipitUliou un Juifs *t des Hcltrrut,
r[ dufcnd et qu'il avait avinci- d»us
MB nol;>. MIT Alt'i^nn. IV. TractaHo
feometrica de tjaadraUtrd circaU.
C'est uue réfulatiutt de Joseph Sc-M-
ff!T, •^vi, dairssaAovn Cjcumielria,
nvHÎt pnfinidu trouver \a <]iiadrat>ire
t^tn^ihipif du cercle, en iiieomnl
in(<(.'aiiiq'iriDcnt h lotigiieiir d'uu fît
iipj'!ii|(:<S siir iine lirconferirtic* «ircu-
Inini, V, Obtfrvationurn sotariumU-
W(fM,Bàle,i6oi,in-4-.;Vl.rAin»-
tia luiNT' tx lumt kjpoUint. m ob-
^rrvaL dumanttnrla . Heidcllirrg,
t(ji I , iii-ful. ; VU. Nadui gordius
ex doclrimisiiaium ctpUcalus, act»-
dit appcndix o&farv. ifuts per radium
iirtipcios. habitat surit circà Satam.
Jot: tt Lttcid, stell, ajffix. , ib. , i (> i -i,
in-4''. Ces deux dcrniïTS ouvrapo
pruuventqii'iliiVlaitiiasinoiniibniiob-
(■«rvuleur que savant lliéoricirn. VIII.
/*. Argj-rii eomjniUis çim-eitrum
de solemni Paschalis celebr. ^raeè
camLuiit.vers.et schol., llciHHIwi'g,
i6t I , iii-4". ; IX. De Mmiil/irio
ron)ano,daiMlelom.Vlll du jT/m.
imtiri.rom.daGrs^M;%. EpistoU
de liueris arabieîs, Gilte Itliiv,
sdressi^à Joseph Scaliger , et datée de
Heidelbeig,lea8 mars i5rt5,ii été
publiée dans le P. Bitrmani tjltogc
epist.. Leyde, 1737,1010. V\,^p
3iS. Lors'jiii' U uori surprit Chiist-
iiun,îl»f«t deuciuile Induit* ii^
oouie en btûi. J— «.
Ulltl&~lt>raB(&.).p«tf^>«
BOcJlra atnept um dctuiia» nçi-
ktrf, (I qai mt Irmirr ÏBKnldMtlB
S lus doriciu Mar^rohtfeM, wtwc
aDsnliiiqu'uii'ItnlMiea!;. Ja4«r,
est lia dr« Niiula duni le n-a it If
eulle SVDI les ph» rÊlêW*, !a jiM
lu plus diflaynti , et b en b issi
coeniie. t^wlqise» aiilaun nrWÙHii-
qiies (ml même ni6 «ita riMlrao 7
cependaiil e^l reconnus p«rbJUid
p«r lesboilaiidiktet. L'uptaÎMi li (^
eouiiuaiie est que S. Oirulufri' iw
de Sj^rie ou di^ Ciliâe, qu'd Gii b^
lise pu S. BabyU», rir4qw d^te»
die, el qu'il reçut U pdne deiiv-
tyr* diinï l'àiic mineure, venleB»-
lieu du 3'. siècle, suiu l'eidpBM
Dêce. ^iiivatii le bf^ùir* H«unk-
sltiibue À il. Isidore, ane f;nMk }»■
lie des rclrqurs de S. Ctiri^lupbr iiàtf
(•orlee h J uUde. Ûd vwi an <1( "
bras k Cuiiipui telle, tiiir itriaV^
chutrtu il Aitor);a; i^usieHn nli'*
parties de son eâips tunt b«<iiu»t'
Valenec; un en eunservait qiirli)si
autres à Sl.-I>eui> eu Friuee. L'rifa
d'Orient retèbrr la lèie tie reMMiit
le y nui, et rc^tue (l'Oonluil ^ '>
juillet. On jvjiit rrenun â >ea i*i'
cessioii datis les Icnips (te prUt. Ih
g;r-iud sooilite d'c^hscs de Krun.
d'Espagne cl d'iiii[|i>, mmI dr^M
sons s(ui mvoe^iion , Chnsloplie,^'*
('rrivail mitreluis CfirùlBfdu*, «fs''
Porle-CArisl. Ceal aiiui qii1|H*
d'Aiiiiurlie est sutdoiiud^ rràHf^
r« et Théopkorc, cuniiBe AIm
saioU ponnu. dans le* ralrwlnrrt,
tCi Dim* lit I^'icèptiorti. il'fi1in'ii;i<
rv . de 'féleiphort! cl Je tÀr^^yieM
S. Cliristiiplie e«l ttyfr%n<ii d'Mt
tnille gigaiilesqn- . porttui rEab*(* j
Jësut sur saillies, M Ijanmillll
met , qu'il dumén dn deut itcndc* |
CHR
re. Baroiiiiis et d'aufres écrivains
3iciit qu'une allcçorie dans ces
ta colossales, peintes ou sculp-
lans nos <fglises gothiques. Vida
ins une de ses hymnes :
pkaf • , iafiia» ifaià eam oaqat în Cord«
g«rcbas ,
irct ChrUtaa daat tibi ferre bnnarit.
int qu'on ne pouvait être atteint
un mal le }our où Ton avait vu U
! de S. Christophe, on disait jadis :
it tans doute afin que ces images
Ht remarquées plus facilement,
I leur donnait jusqu'à trente-six
de hauteur. Celle que , depuis le
icnccraent du iS**. siècle, on
I à l'entrée de l'église Notre-
I de Paris , et qui passait pour la
énorme qu'il y eût en France, fut
ne peu a an nées après la mort
ircfaîisvéque Christophe de Beau-
V— VE.
IRISTOPHE, antipape en po5 ,
it k Rome , devint chapelain de
V, et profita de la &iblesse de ce
et du peu de considération dont
issait pour le chasser , et se faire
icrer à sa place, sans aucune
OD. Il ne jouit pa^i long-temps de
burpalion ; il fut chassé lui-même
Biplace par Sergius III , en go4.
e sait aucun autre détail sur la vie
r la fin de cet intrus. D-*s.
IRISTOPHE, empereur d'O-
, était fils de Romain Lécapëne
an-frere de Constantin Porphj-
lèlr , qui, se Uvraut à son goût
Pclude , laissa le soin du gouver-
nl il Romain , son collègue. Celui-
loda à Fempirc Christophe , son
haéy le 5o mai de l'an 910 , et
[nés années aprrs y a^^socia en*
ses deux autres fils , Ktienne et
tanCin. Ottc multiphrtté d'cin-
irs n'cropêchi pas leur cipitale,
jéc |iar SiméoD, roi des Bulgares^
CHR 487
en ç)'^j, d'érrc obligée d'acheter la
paix à force de présents. Christophe
avait épousé Sophie, fille du rhéteur
Nicétas, et lui donna le titre d'^xi*
gusta. En faisant la paix avec les
Bulgares , en gaS , il donna en ma-
rine à leur prince sa fille Marie , et
pendant les fêtes qui eurent lieu k
cette occasion, ces peuples deman*
dèrent que, dans les acclamations,
Christophe fût nommé le premier. Ce
prince mourut au mois d'août de Tan
93 1 , laissant un fils nommé Michel y
qui embrassa Fétat ecclésiastique. On
a des médailles de Christophe en or
et en argent ; son nom y est toujours
accompagné de ceux de Romain ou de
Constantin Porphyrogénëte. — - Un
autre CnRisTOPHE, fils de Constantin
Copronyme et d'Eiidocie, fut créé
César en 769, et rois à mort avec
ses frères ( voy, Irène ). T — !».
CHRISTOPHE I". , roi de Dane-
mark, était le 4*. fils de Waldemar II ,
qui lui avait donné en partage les ilcs
de Laland et de Falster. Chassé de ses
domaines en 1^47* par ^^on frère
Eric IX, il se réfugia auprès de son
autre frère Abel, avec qui il fit une
invasion dans le Jutland. Battu et fait
Ïirisonnier par Éric , les murmures de
a noblesse forcèrent son frère à le
reUcher. Éric lui fit ensuite obtenir la
main de la fille du duc de Poméranie.
Confirmé dans ses possessions par
Abel , il lui succéda en i iSa. L ab-
sence de Waldemar , son neveu, dé-
tenn k Cologne, la haine que Ton por-
tait h la mémoire d'Abel , fixèrent le
choix des états sur Christophe , qui ,
montant sur le trône dans des conjonc-
tures difficiles, et voulant régner en
effet et être obéi, essaya de mettre
dans sa dépeodance les fils de son
frère. Il se fit déclarer leur tutenr ,
et garda aussi long-temps qu'il put le
duché de Slcswig, qui, suivant l usag«
488 c H B r. n n
du rovaume , dcvjjl foi'mi.T le {wrlage m» «n inlnâÏL I^it érbfMt m noS'
del'aïué. Ayant aigri, parce» nicsnrcs, real ntMiile « T-iMciiiblte ^a *Uti:
toute» les puissances vuitioes , «lies l'archrvèi(ue j fut nul rtf« Oa *ii,
EC ligucccnl pour faire nioalcr Wal- «juicaDTnquaitncnouTttlrwKnilUh
dniur iur Je troue île Danemark. Ce elle m^iiigu «ilro r<ircI>«H^ «
ropiinu semblait totichcri sa mine; le rni nue recaucUûtîftn qin nrte
IcspuisNocuscoaUsccJsedâiinircnt; guère. Le premier ayamalwi'iiriH
un arrangement fui propoM. Clitislo- pouvuir, le roi liccta mi Brrwnwei
pbe s'eugïgea h rendre à ses neveux , ta cotir de jiutiw de Luadeii , t riD
àleiirina}Dfil^,IcduG)iede^es«rig,et l'jircfaev/i]iic,ct orânona à ctia ^
uux-ci rcnoDctrraiàla couronue de tvaicnldrx gricft ountre 1nide»t|i^
D^iucm.ii'k. Une autre division iuteS' tenter. Le prel.tl roiaMnl pMtdt^
tiucnof'it gnêre moins runcste au roi. clai-er qu'il rtfcus^t iMImiié^ni
JïcnbErlaDdsem.duyendcLnndcn, ci de li loi de Sunie,et BffNCaaa»
iler de la protection d'Inoocent IV , sait tjur celle du pap«.Ckm(ef^>^
ayant élc elu archcvfquc , au lieu de voqua toute» l» icDoiatHlcs aocraAra
tiémandcr au roi sa confirmation, k legrue de Lundnt. L'aidwctf*
suivant ruu|;e,prêteDdil(pierBlecti<m ocvmmunû l'ulGcirr qni hn «lifVXd
du pape suflis.iit, et ne daigna pas la prurliimdtiun royale, et lîtrtMlH
minieconsiilierlcmoaarque.tlessaya les pnysaoi du son iliacne.qaK
ensuite de reformer la loi tcclesia>.ti- livr^Tcot à des excès «iïrm. GnV
que de Scaoie, publiée par WoUie- t.iphe parvint dan* rinlervallrà »V
mar 1''., qui resireigant beaucoup le co^imodcr avec H»(pitn , roi de ?*«*
pouvoir du clergé ; puig il eugattea vré'^e, qui sv^tii atucne uue DUk ih
niatilda, veuve JÀbcl, à épouser Bir- vAtit Copenlingue. et i ro«ichi««t
j;cr,régenidcSuèdK,c»pBraiiIqurce alliance avec Bii-;;er, «|tiicliMA«**-
prince prendrait le parti des enfàuts de tilmtenl i terminer \f% diAmadt *
sa femme. U réussit, avec d'uiilret roi avec l'archevêque. Ohd<ifi^'
évêques,à soulever le peuple, qui tant sur ses piiKîs^itjv , refina disi-
murmurait du poids deiimpots. Chris- irr Aune assnmShfc un* le rw liK» |
toplic ordonna aux habitants de la Odenscnf i'>^) pwir y CârccMir
iScanic de se confonact à l'ancienne ncrKOnriteÉric,cldclntdn,sira*]aw
loi,cteonvoqualcsâais à riyborgm U'csi^mitmiinication , aux auim cti*
iu5(i,pour examiner U conduitodc qu(n d'y asnktcr,Quel(|un-nBty w-
l'archevêque. Celui-ci indiqua un coti- rciilcepciidaat,iaai!i aaimmràtr
rileà Ve.srI, dans le .Intbnd. Ce iiit ger de prowder aa eoamtmno'-
(Vins cette assemUcc d'ecclésiastiques Alors Cbrisluplie cOnvuipu les Aibt
irtcLeuX' que l'on rédigea celle conslt- CutH-uha(;ue, Mns .ippeler les éfii^
luliou fameuse dans l'iiislutre de Da- cl délilrëra sur Irc niuveiu de f)^
nemark, cM^irméc depuis parle pape l'audacicuxprêlal.On mconiMitaMw-
Alexandrc rf ,et qui «Tvit cousiaio' moment que la dcsatiâss-inec der^t'
ment de preteiic aux entrFpnses sédi- cLcvêqttr aiiturisaîi \c mi !i sp taurA
lieuses des cvêques. Elle portait que luicldesatitrrti'vA^iMurelMllu.Ctf'
si un cvê^pie, niÈme convaiiiru de difcision fni fx^culn-, tJnehjMS^'
trahison, souflîait uue violence quel- ()ue« TnpIiFs itùretitle royinBttaiit'j
conque par l'ordre ou le conseil du tcrdiL Le roï , ciiiUtrr»«Mi, en ^<^J
Toi ou du scual , te roy.iutuc serait au{i.ipe,ct
CHR
t au clergé de continuera faire
re divin, et travailla à disMpcr
que les c'veques formaient cun-
Le prince de Rugcn , entre à
rinéc dans Gopenhagne , sem-
!»posé à mettre surie IrôueÉric,
])cl. (iliristoplic était alors à
;n Jullaiid, où il conférait avec
2 de cette ville sur les moyens
; cesser les troubles qui do-
it l'ctût et r Église. I/cvcquc
UU5 profita de loccasion pour
ire du roi. On a prétendu qu'il
[sonna dans un festin , le 'ig
59. Christophe avait montre ,
it un règne de sept ans, beau-
e fermeté, de prudence et de
irc. Son ûls Éric lui succéda.
E — s.
USTOPIIE îr, roi de Danc-
Qls d*Érie VI, manifesta, sous le
le son frcn* Kric VI II, un esprit
eux et turbulent. Comblé des
its d*Érie, qui lui avait donne
titure de l'Esthonie, et ensuite le
d méridional , il ourdit des tra-
)ntre lui , de concert avec le roi
»nvege. Éric ayant révoqué sa
on, Christophe sVnfuit en Suède,
cilié, puis brouillé de nouveau
on frère , il se retira chez le duc
mérauic , et suscita des ennemis
Dcmark. Il se trouvait au milieu
mec suédoise oanipée à ravager
nie, lorsque la mort de son frère
pr*la en 1 5 1 ç). 11 surmonta tous
)starles qui ^'opposaient à son
m y prodigua les promesses et
rments. si>;ija une capitulation
iC'ttiit des bornes étroites» à son
té , et fut proclamé roi avec Éric,
U aîné. Il cht nha ensuite à ga-
les chefs de Li noblrs^e, à force
'nfaits ; et en même temps il vou-
inquer à sa promesse de ne pas
ie nouveaux uppôfs. Les états lui
'iiQui qu'ils BC s*y soumcltraiciit
CHR
48cj
pas ; il n'osa insister , mais il retira les
terres à ceux à qui il en avait donne.
Une ligue formidable se forma contre
lui ; la Scanie et la Sélande furent ra-
vagées. Christophe arrêta ce torrent ,
et força les insurgés à se réfugier dans
Boruholm , dont son armée s'empara ,
et la révolte fut apaisée. IjS mort du
duc de Sieswig, arrivée en iSaS,
plongea l'état dans des troubles plus
affreux encore. Christophe , sous pré-
texte de se charger de la tutelle du
jeune duc , envahit ses domaines.
Gerhard de Rensbourg , oncle du
jeune duc, non moins avide que Chris-
tophe de la dépouille de son neveu,
attaqua le roi , et mit son armée en de-
route. Cet événement produisit un sou-
Icvcment général contre Christophe ; il
fut déclaré déchu du trône ( 1 3a6 ). Cxï
pnnce était en Selande lorsqu'il reçut
cette nouvelle , et e^îlle de l'approche
de Gerhard. Son fils Éric, qui com-
mandait un fort dans le Jutland, fut
pris par les insurgés. Désespérant alois-
de sa fortune , Christophe recueillit ce
qu'il avait de plus précieux, et se ré-
fugia, avec ses deux autres fils, au-
près du duc de Mccklembourg. Aide
de ses secours, il revint en Sélande y
et obtint quelques succès ; mais bien-,
tôt assiégé avec son allié, il fut réduit
à la dernière extrémité, et n'obtint
qu'avec peine la permission de se reti-
rer. 11 tenta encore une descente dans
l'iie de Falster ; Gerhard l'y vint blo-
quer , et daigna le laisser partir une
seconde fois. Tandis que ce roi fugitif
tentait de nouveaux eflbrts , on songea
à mettre sur le trône Waldcmar , duc
de Slcswig. Gerhard était le vérita-
ble souverain , et, sous son gouver-
ueroent , les maux de l'état re firent
que s'accroître. Christophe sut pro-
filer habilement du mécontentement
public; divers états voisins, le cler-
gé et la noblesse de Scanie et de Jut-
<y'
criR
tnoiiiV. P«ii <le [iriiitrcs roniempOTMos
oiil «iisti bien ciliwnr Ira rtelu da
b |MT'prclivc. Jpan III, roi de Piiiv
tui;4l , l'atliri Ji m roiar, cl lui rnnfia
k' «lin ir fjîrr pïutinirft tobkauK
Kur In cgli»e» de Lisbonne «t pouf
< tnaiMn» rojialf». Il ru fui li-lt»-
mpiil utitCiil , qu'il le fîi dievalur de
Chrtftt et If omibla de tiienCiita.Cfariit-
Itiphr mourut i| làsboutic vu lii-^.
— CiiUiiorfiE C Jiispi'h ) , irf à Vw.
du» m i6(>';, et luuri A Paril )v i<)
man 174'), 3 peint lliiiUiin! arec
wcc^a ; il était de l'aciilemic de pnn-
thre. Son t4Ue;]ii rcitrcxenimt la
MrilliplicMioa dts iminx. ciail, avant
la re'volulioii , un dn plus beaux or-
neinrnLi de b muti'upùlc df Paris.
A— â.
riimSTOPIIEBSnN{ Jkai. ). ini-
que aui;tïi5 dii iC". sièck-, natif du
iiHule du Lancaslrr, orcupa , notis le
rif;ne de llenri VIII , la pince du
fimi^ipal du cult^e de la Tiitiih! à
Cambridge, et Fut, e^ i554, tiomma
dnyen de Worwith. Prosrril mut, le ré-
(jne d'ËiIoiiaid VI , il reviiil en àiiglc-
lerreàl'aTéDeinentde la reïnc Marie,
devint e'vèqne de Chicliester, cl moii-
nil peu de temps avant celle princesse,
en i558. Ou a de lui la Iraducliou,
en latin lurlure , de J'hue Juàœut
adtiffittoireseecUsiastiqutsi'fLu-
tctie. , de Soerale , Sozomèue, Erjgre
tl Th^odorei. Os liaduclions , qugi-
que 5ui)érieurc* à celles de Bufin et d«
Âlusculus, prédécesseurs de CheiMo-
phcrson , sont encore bien imparfai-
tes . et ont entraînd dans beaucoup
d'erreiin B>iroiiius et plusieurs autres
CHBlSTOPnonrS le Bavarois,
roj-. Christophe III.
GHRISTOPIIOHUS ANGELUS,
«vrivaiu grru du 17'. siMc, fit ira-
priiner en Anglf^rrc, (Il tfiig, un
Buvrgge curieux , mm rempli de ti-
cnn
Ufn , iniiiulé : r£ui pféuMi it
CÊfiUte greapie i il v rM tnîl^ pnp-
R|iàictnnil de U di«d|)liiie U dn mé-
luninci. On y traavt: Jc* i^A d^
res^jiiu mr tn Qir* , Ict icû**^; '*
r«iife«siioi) pi In tic- RHitaMMlK èi
cbrèiiewd'Orietii- O traiu!, pklà
to groc , Tut traduit «n latin. M làa-
priiD^ . dans les Aeux bbgnet , i Iv^
Bjj, i6;6, io-i". — CauiTUMOu*
rJuc|uei ),Fir([iiedellite,c3t<ul>w
du Sacerdotale Basileera* , Pon»-
inii. i5(>5,m-4". V— li.
CHHOCLS.».. CI": 1
Vsodalc», pe'urtra 1!
au V. sifecle, a»cv 'n
mff. II rsvKea l« (ij;
tnatriciau, la Bourpi(;ue, fAiim-
gne ciutie (tartie <Id j.viuiiut*; a»,
arrivé pria d'Ailu, il tiu ikEiit n
bataille rangée |iar un pcticrdl rrwm
diiiiùtade Jfiirûu, le tDén>r,dU<Mi
qui fut pruclarui^ rtn|>rrriir pa* )■
soldats, apfé:i la inorl do ViOi^t
a dont le ri-gne »e dura qu» foH*
jours, (^irocus , tombe au oosmit^
vainqueur, fut coodiiît aaiu tMM
les 1 ille« qu'il a vaît nva(;eM. paatJW
douue en fptKlsdc an peuple, etofa
rninei)^ k Arles , nu it rnt mù i wA
l'un u6i>. On utirdjuc « «e Imbn
la ruiue du temple d^ Han dr fia-
Ter];ne , l'un dcit pliu bnem de 1«-
les Im Gaule*; et le* lêBcniltîm l'ic-
cnscnl du meurlrc de f\m\tmt mUt
prdiats . partiel iHwcmait ilf & !«■
lide , <!T&)iie de Iksattfou , de & t^
dier , év£que de Liiii)jtvi,c]de&h>
rat . dvtqiie du GévaarUu. W— *>
CliltODEGANG (S.). é*6|«*«
Mcu, uaqult d'une £uiitUe iUiui>r,
dans le royaume d'AiMirakw, fut *»*
dint r^bti^iye de Sc-Trooid, it^mt
rcfércndaire et eJiauerJier de Fnoi*.
et eiMuile pn-.iiiii;r riiinûlre de Chade*-
Manel, ro 7^7. Il Tul place «r k
ii^c de Mctt CD ^ fa { "'"^ ~"
utfg^
CHR
\ M)n installation qu'à con-
k'il contûmerait d'exercer la
* iDÎuistre d'dut. Chrodcgang
les devoirs de sa double
)bligé de vivre à la cour , il
larquer par la simplicité' de
s et par son immense cha-
rs les pauvres. Pépin Tem-
us diverses uëgociations. H
cher à Rome et conduisit
« le pape Etienne H, qui ,
persécution des Lombards ,
ercher en deçà des monts un
*rt par le roi des Français :
c se retira k St.-Denis. Eu
irodegang futjdéputë auprès
le y roi des Lombards , pour
er de rendre au Saint- Sic^e
rs qu*il lui avait enlevées ,
e rien eutreprendre contre
' de Borne ; mais ce prince
i ne voulut rien accorder,
année du règne de Pépin ,
de Metz présida à un con-
assemblée générale de la na-
ine à Attigni-sur-Âisne , en
rodegang est surtout célèbre
?gle qu'il donna, l'an 7^^^
itre de sa cathédrale, qu'il
en une communauté de clercs
. Le nom de chanoine ou
ue étiit attribué , dans les
( siècles , à tous les clercs ,
le qu'ils étaient inscrits dans
ou catalogue de l'Éj^lise , soit
'ils vivaient selon les canons ;
|>uis S. Cil rodegang , ce nom
aleroent donné aux clercs qui
en commun , tels que ceux
Busèbe de Verceil et ceux
[losaieut le clergé de S. Au-
i^a règle de Clirodeganj; ne
que trente - quatre articles,
c préfice, où le s.iint évoque
la nég!ig<'nce des pasteurs et
Àc dans l'observation des ca-
ctte règle , tirée presque en
CHR 49J
entier de celle de S. Benoit, et dans
laquelle l'auteur cite souvci4t les usa*
ges de l'Église romaine, a dté publiée
par le P. Labbe dans le n*'. volume
de sa Collection des Conçues , et par
le Cointe dans le tome V de ses Ân^
noies, Fleury en donne l'abrégé dans
son Histoire ecclésiastique ( édition
in-4^9 lome IX, liv. ALllI, page
57 ). Chrodegang est regardé comme
le restaurateur de la vie commune des
clercs , et l'instituteur des chanoines
réguliers. Sa règle fut reçue par tous
les chanoines , comme celle de S. Be-
noit par tous les moines d'occident. Il
fonda trois grands monastères : celui
de Gorze en Lorraine , qui devint de-
Suis une école célèbre ; celui de Sf.-
[ilaire, qui donna naissance à la ville
de Sl- Avold, dans le diocèse de Metz ;
et celui de Lorsh, on Loresiieim , près
de Worms : il les mit soiis la règ'e
de S. Benoît , et leur donna de grands
biens par son testament que nous
avons encore. S. Chrodegang était éh-
quent dans sa langue, qui était la tec-
tonique , et même dans la langue des
Romains. Etienne II lui afait donné
le palliumy et il gouvernait l'église
de Metz depuis vingt-trois ans , lors-
qu'il mourut en 766. Il est nommé,
le G mars , dans les martyrologes de
France , d'Allemagne et des Pays-Bas.
G. Von Eckart a donné sa vie d^ins
son Historia Franciœ orientalir»
(Voyez Meurisse, Histoire des éuc^
ques de Metz; Mabillon, Ceillier,
Fleury, et la collection des Bollan-
disles. ) V — VE.
CHRODEGANG ( S. ) , ^vêque de
Secz , dans le S'', siède , et frère de
Ste. Opportune, abliesse de Montreuil
en Normandie, fit un pî^leiinage 4
Rome pour visiter le tombeau des
SS. apôlres , et confia le gouverne-
ment de son diocèse à un ami per-
fide, nonuné Chrodobert, qui fut un
mauvais nduîuUlralcur. Chvodcganj; UgtiiUrc.TjlitteinitnpVclPdHilàv^
revenait inGn nprts une abwnœ de uiMusnragrwnnmcE opnualonï
wrpt ans, lorM]u'U fui asMMÎné à aDiii»i)Dar,ocfU|M! muf [aj^jo*
rionani par l'ordre de celui iju'il a Tait le I^iicaaAt MniM-l. NouintenH
impriideaiment mis en a placr, et si-iihiiMiitIri|iîUï îuicrruinb.l.ap
qui vuulaiit s'y mainlcnir. OpporOiDC morabUia aiuii t-74*' nirtrr iln—
alla chrriilier le corps de ïod frère, lata , UA\e, i^4> t )n-fc>l.| ll'fb»
r( le fil enterrer à Monlrcuil. Chro- tarcfâ vU^r igieetat /^rnUÀt , fr^
degsug , I nîs du nombre de« s.iinis cis ttiarf:inaUbtU ntatc prùmim J»-
pur ri^liie de Fiance, est lionurc le bart^s initmct-r , nmt hwMh
3 srplembi-e à SetE. On cardait «on ^«ca.lIelnuUidt, ili^, m-^~,A
rliif .1 Vuis dans l'église de St.- Mar- lion donnée au i fr au du duc de ft^
tin-des-d'smps, et le reste de se« fvick; III. ^/'iwvfaOtrw^^nfawk
reliques était coiucrvc' au prieuré de scripih JuJaicit utiuiticm , mr^iê
risle-Adain. V— te. alphaluMcn, Hallf, lyjî*. »-\:i
CHRUSCINSKY ( Adil>eht-.Sta- IV. Uj-pomMcma. <(c pnmo m^
i>i>Lis), «ecrêlaire du primiejacques arahicoijuodin GermanÎMtvfiit^
Sui'icski, eM rt^rde comme le nieil- eusum tn.iU. BhmilHl» fTitUu,
lcurpocte]jo!onaîïdu i^'.siédi-.Sea etc., ibid,, fj^Q, rn-^., MrtB
piincipaux poèmes sont : I. la fie- version Mrtbc de t'cpttrc de S. U
loire remportée sur Us Turksprèsde aux Onlates, i<npriine« rn Afimoi
Fienne.\iitiime,lliA^;\i.les Soaf- en 1 583 ; S .\Granmmre «le Uim
fronces df Job, Varsovie, 1705; pie des Juifs d'^UenMp^,\jififf
W\. Joseph lièlivré iCrscavif . 17^5; 1750, in-j"., en allrannd.amiM
IV. Either, Ccacovie , f'^S. On a les deux MiirjttiHi Vt. AcdunM
sii&si de CbroscinsLy : Ctypetis Jo- sur Vanlimàté et V utilité JtSMemÊt
liwnnis If/ , sive chronologia donais dans la iattfçue héhr^mu, Brfar,
Sohieiciatue , 1717 , irc5 rare. I7!>>. iii-8\ ; VII. ffilfirttiiitf %
C — AU. targiijue, Hdnoriw , itCo, m^'.,
CHBYSANDER ( Guillaithe- pour Mrvirde.iiippUMenltldea»*
CnnisTiAN -Ju»TE ), Ihéoli^ien pnt- T'-— '"-n i li tfiltiwtUn 1 imwA>i
teslani, ii< iegdtombre 1718, clans du p.-utcurKcioig, m â laJâJMtkM
tin village (Je la jinncipautë a'Halbers- svmboliea «le Fciicrtiii. & H. P.
t.vlt , fui succcMiTcment proléssscur ' CIIRYSIPPK , philuoplie alau».
de philoïnpbie, de maihemaliqncs , antafonitled'Ëpiciire , tl Gbf J^ 1
de langue^ orientales et de tbàtlope lonius , mi\mt k Salis ihiH b Cfaê,
danslesunircrsilesde Helmïladt.de *erar«iial5aav. J,-C Ubtusaje^
I\inteln et de KicI , et mourut dans »e, il s'exerça à b couse pnarxM»
cftle dcnjîère Ttlle, le lo dcMialite srnlerauxjcus pabIiT:s;in«i«]inlMi
■ 788. n était très laborieux , et a ayant été t«n(isqiw> , il «im â Ailf
foviroiiieiiucoiip de morceaux inléres- nés, où il fut un de> dûeiii^ ^
sants à un grand nombre de recueils Cléantbe le stoïcien. Il «Wrt 6id
liitcraircs et d'ouvrages p<!nodiqites. d'une Irts i;riiiKle jidtiAraliuo; <•• ,
]l était aufiii passionné pour U musi- disait-il ordiusircinest i ton m^<
nue, et, ju^^ue dans sa vieillesse, 00 Euieiçnot'iDui itruIcmCDl In ibc-
I entendait souvent cbanter les psau- mes . )e Innivcni de taU-iutm» if
mes eu bébrcu, en j'accompagDani de de'monttntimij. U alundobaa U«tk
CHR
se croyant assez savant,
ut principaiement à la dia-
l poussa si loin la subli-
clisait ordinairement que ,
une dialectique parmi les
îtait sans doute celle de
. La recherche de la vérité
mdant pas ce qui l'occuptiit
il attachait beaucoup plus
ice h enlacer ses adversaires
rguments captieux, tels que
I Gc que tu dis passe par
te; tu dis une rareté, donc
ïte'4)asse par ta bouche. Ce
I M^are n'est point à Athë-
r a des hommes à Me^are,
n'y en a point à Athènes.
rez ce que vous n'avez pas
vous navcz pas perdu de
donc vous avez des cornes,
li dit le secret des mystères
<£ines est un impie ; l'Hicf-
e dit ce secret aux non ini-
tie il est un impie. » 11 pa-
s doute singulier qu'à une
on avait les ouvrages d'A-
* la logique , on ne sût pas
k des arguments aussi fu-
s ces ouvrages étaient dans
les péripatéticiens eux-mé-
«cupaient alors que de vai-
les de mots. Chrysipjie ne
daat jamais parvenir à ré-
irgument nomme Soriles ,
tentait ainsi. On demandait
ins de blé formaient un mon-
le manquait pas de répondre
eoL Ou augmentait ce nom-
urs un à un , jusqu'à ce
forcé de convenir que le
était formé. On disait alors ,
'ain de plus forme donc un
Cet amour pour la dispute
lîné Chrysippe dans beau-
cou tradictions , et, comme
lit une excessive vanité, se
premier homme du monde,
CHR 49?
il s'était &it beaucoup d'ennemis. 11
avait écrit un nombre prodigieux d'ou-
vrages , dont Diogène Laërce nous a
cousciTé les titres; ils n'avaient pat
dû lui coûter beaucoup de travail ;
car il ne se gênait pas pour copier
ceux des autres. Il avait inséré la
Médée d'Euripide tout entière dans
un des siens, etÂpoUodore, célèbre
grammairien , disait qu'il ne lui res*
terait presque rien si on lui otait ce
qui n'était pas de lui. Ses ouvrages
roulaient, uour la plupart , sur la dia«
lectjque. Il en avait cependant écrit
sur d'autres matières , où on trouvait
les choses les plus singuUères. Dans
un commentaire sur les anciennes
physiologies ou théogonies, il était en-
tré , au siqet d'un tableau qu'on voy^t
à Samos, dans des détails sur les
amours de Jupiter et de Junon, qui
étaient d'une obscénité révoltante. Il
disait, dans ses livresD^ la réjmlUque^
qu'il n'y avait point d'inconvénient
que les pères et mères eussent com-
merce avec leurs enfants. 11 conseillait,
dans un autre ouvrage, de manger les
corps des défunts. Tout cela, sans
doute, n'était que pour faire briller
son esprit; car il avait des mœurs
assez réglées, et, dédaignant les ri-
chesses, il ne voulut jamais dédier
aucun de ses livres aux souverains
de son temps. 11 refusa même de se
rendre auprès de Ptolémée Philopa-
tor , qui voulait l'attirer à sa cour.
11 ne se mêla jamais des aHaircs pu-
bliques , et , lorsqu'on lui en deman-
dait la raison , il répondait : a Parce
» que je déplairai aux hommes si j'agis
» suivant ma conscience, et aux dieux
» si j'agis contre.» 11 n'eut, jusfpM
la (in de ses jours, d'autre domestique
Qu'une vieille femme. 11 mourut vers
1 an 207 av. J.-C. , à l'âge de soixante-
treize ans. On dit qu'ayant été invité
à un sacrifice par ses disdpks , il bul
Y)(\ c II n
1111 jHMi de vin ]nir, cl mourut sur-
U'-( [i.iiiip. ISuivjiit (i'autirs, voyant
un âne qî.i !nan^\ri.îl de> figurs qu'on
lui .A .lit Mivios puur sou diuer , il
se pi 11 à rire d'une lelle force qu'il
cxj:ir.«. (l^n.
CiHUYSÏS , pietresse du célèbre
temple de Junon d.ius FArgulide ,
a).ii«l pl.HT' p.ir nir'f;aide uue lampe
aliumec de\ant qutiqucs bandelettes,
se lai.s-a pa'^iuT par le suminciL Le
ftu pi il à ics iKindeleilcs, cl par suite
au tein])le, qui fut entièiement con-
sume, l'iu /|i5 avant ,l.-('^. Iillc n'y
pcnt peint , » oninu' le disi-nt quelques
;:uteui.s ; mais , rr..i^nant la colère des
Artiicns , elle >*< iilnil à Phi'iute. Il
y avait plus de cinquante ans cprelle
cl. lit [iivlre^s»'. Le > Ari;ii'iis noniiuc-
renl PluMimis à .sa plaie, et ne ciur-
clièimt l'oiiît â "^('wv centre Ciluvsis,
dent li". lopcctrrcnt même l.i statue;
car on la Ao\ail » ncore au temps de
r.iusanias, devant lis mines du tem-
ple i\\i\ ..\ait c"l<f hiùle. C' — u.
cm; YM )( lOCŒS ( Gi:oivf;K}, vi-
vait à Cun!>t.jnliii(ipli' vers le milieu
du 1 \'\ siècîe. (/était un mciUxin le-
Itlue [>:n ses cenuaissanecs dans les
l.ii:L;ucacl Iîs M'iences mallicmaliipie.s.
il a cumpONC tu j;reo un Irailc lîe
rasTionemie des Perses. ('.( i ouvraj;e
est < n mariiiMiit d.ins la lîibliuliiêipic
iiMpeiialeile P.iiis . j , qui possède, eu
<ju;i e , un tr.iilc du nuMue auli.'ur sur
1.1 manière de treinir les svzvuies
pour luiis les mois de rannèe. liuul-
ii.iu , a la lin de sou À stronomie phi-
luluitiuc , a j)ul)!ie la iirefacc et les
tables (II' rastrniiomie persane, sur un
inaiurciit de l.i bibîieîjiècpie du loi.
On > lit qu'iiîi ( i\ faii! Cliienia le, aj)pe-
lè p.ir d'jiiti e> (»t(,ri:tf Cnojtiule, clait
»',in .■> / ■-.«■; .'.II. il J)t (it.io /'(S.' . '(].
• Kii • Il Uv L'(t il
CHR
parti de Constanthiople ponr a
Perse aiigiDeiiter la coiinaissaD
avait delà de diverses scicucci
n'y avait rcnconti-c de diiHcull
aucune , si ce nVst pour Tastro
qu'une lui dcfcudail d'eiiscigi
etriDgers. Cette loi avait è
en conséquence d^une traditioi
iaire qui faisait croire aux Pet
leur empire serait dclnût par
mains, qui se serviraient coe
de notions astroncimiques puis
la Peise même. Cependant , pa
tectiou s[)(<cîale du roi « Q
était parvenu à trouver des
et à se faire une collectiou
tes d'asti oncmîc. Ktaiit df^pu
s'ctabiir à Trrliizonde , il y av
pesé eu grec un ouvraj;c im]
où il avait réuni tout ce qu
appris de ses inaiîns il de >e
Quoi qu'il en soit de ce! le an
nous devons à ("Jirvsocc>ii.'''5 »
naissances curieuses sur \\i<i
des Perses ; mais , en î*:C!(.s ^
niquant les tabU s de lonf" :
mes, il n'en a pas lui-mein»'
lement cempris , ou du ni«tiii'
a pas assci: clairement c\j
ctmsti notion. 1! y a aussi uil
de sou ouvrage "dans le 3.
des l\*tits Gtktgraphes de n-iJ
biljiiotlièqiiede ^fadril a un ,.■
viage nianuscrit de Crvseeu ^
la construction de riioioMVp»
Tastrolabe. I.a bihliutlièquedii
possède un beau manuscri! de i
sec avec des scliulics . copie pji
sococcès, et date de ir»ri<». — 1
tre CnRYsococchs, d'une epo.
]>CM plu-* rcciutc. fiil un des ma:
îiessariou el de Philelpbe.
\\ — isel P — i-
CFirxYSOLOGi:K ; Ni.Li. A^
plus connu sous le lunii de /
ne à Gycn Franclie- Comte. I
ccmbre 1 7».'i , cuira jcuiu ^ i.-. j
CHR
e des capucins. La rue de qoel-
cartes de géographie lui donna
t de cette science. Il l'étudia d*a •
seul et sans maUrc; mais ses
es déterminèrent ses supérieurs
iroyer a Paris , où il devait trou-
his de haUixé pour s'instruire.
i?it d'abord les leçons de Le-
ier f célèbre astronome de Taca-
des sciences, et il sut mettre
St les conseils d'un maître aussi
i. Frappé de l'imperfection des
pbères célestes dont il avait été
de se servir, il en composa
liquement pour son usage. Le-
îer le détermina à le publier,
planisphère parut en 1778, ap-
é par l'académie et sous son
%e. Ce planisphère, projeté sur
tear, est en deux grandes feuil-
t on y trouve les 900 étoiles
tlum australe de la Caille ; mais
ftend que Lemonnier, jaloux de
nier, empêcha le P. Chrysologuc
etsiner la figure des quatorze
Aes constellations australes. En
f il en fit paraître un second,
1 1780, deux autres de difle-
\ grandeurs et projetés sur divers
>iis. Ces pbnisphères sont ac-
ignés d'instructions sur la ma-
St s'en servir. Sa Mappe-monde
^ée sur l'horizon de Paris , en
grandes feuilles, est uu chef-
re de correction, et on n'en a
encore publié en France de plus
iée. Ce bon religieux , obligé par
itat à de fréquents voyages ,
ncasion de parcourir, sur pres-
sas les points et dans presque
es sens, les Vosges, le Jura et
incipales chaînes des Alpes. 11 en
I pour mesurer les hauteurs de
ontognes. Son projet était de pu-
me carte de cette partie de TËu-
si intéressante aux yeux du
cien et du ualurulistc; mais il
lU.
CHR 497
ne Fa point exécuté. A l'époque de la
révolution , il se retira dans sa famil-
le, et , peu de temps après , en 1 791 ,
il fit paraître une excellente carte de
la province de Franche-Comté, d'a-
près sa division en trois départements.
En l'an viii, il fit imprimer dans le
Journal des Mines la Description
d'un baromètre portatif. Ce baro-
mètre est celur dont Toncclli est l'in-
venteur ; mais le P. Chrysologiie Pa-
vait perfectionné d'après ses propres
observations. Il rendit compte aâns
le même journal des différentes me«
sures qu'il avait prises et des expé*
riences qu'il avait faites a l'aide do
cet instrument. Enfin , en 1806, il fit
imprimer un ouvrage intitulé : Théo*
rie de la surface actuelle de la
terre, ou plutôt y Recherches impar^
tiales sur le temps et l'agent de far--
rangement actuel de la surface da
la terre , fondées uniquement sur les
faits, sans sj^stéme et sans h^pO"
thèse, Paris, 1806, in-8^ Cet ou-
vrage peut être considéré comme
le résultat de toutes les observations
qu'il avait faites pendant vingt-cinq
ans dans la Suisse, la Franche-Comté
et les Vosges; on peut le regarder
comme un supplément aux Fqjrages
de Saussure , dont il a partout suivi
la méthode et rectifié quelques inexac'
titudes. Suivant le rapport fait h l'ins-
titut par M. Cuvier, « ce livre est pré»
cieux pour les géologues, sous le
rapport des faits intéressants qu'il con-
tient. » Le P. Chrysologue est mort à
Gy , le 8 septembre 1 808. Ou trou-
vera son éloge , par l'auteur de cet
article, dans le 5*. vol. des Mémoires
de la société d'agriculture du dé*
partement de la Haute^aâne. W— >s.
CHRYSOLORAS (Mah ukl, ou Em*
mâii UEL ) , a des droits éternels k U
reconnaissance de tous ceux qui ai-
ment Us ItUrtS; U est i U tête de
3i
4u8 c n R r il n
CM Grf^ MvaiiU qui porlb'Eiit en Mit, pour pnrjh^^-r ^ i
llilie la iangiie d'Mliiiic*, cl j tau- |i»irto rfcf«^, ti.rc- ..n
vrirent Im ioiirr» if. l'cruditiun. Né I.éou>nl Aic'ili . Ir \\'^
i Cuntuntiiioplc A»nt une bmitle trèx et c« (iir'i^iv 1 i;<Ii> m
«nciciiiit! cl tn» diitiDi;ucc . il fui m- miic jt^nu ea t-'r^nre I .
r«ye par fenijutifiir Jc:iii Polnnlogue liuf^nc lAioarncnde liÀtriutM |
au|)rt» dea puis»aucr4 de l'Europe. »aiit[irii uundir*m.L*|«liuanK*tf
Uolqet de cclia niitûon éiail d'olKc- m guinni-iirc cnei(nr, pnbbt mm 1
tenir contre les Turks d<a siivuri )etitfcd'£ntfem*lau
dlianiiiiM el d';ir);('iii. Uinriulorai, Il j en a plut
«prM une absence <lc qucluncs an- le lit', sûde,
aéet, rrriut 1 Oouslunliuufue ; mai* eUièmr. Les ^
il n'y rcsu pis lung-lcmps. Les ma- ni iSn^, d'&tde, e
gifli'U* de Florence rcnj;agrai«ia i de Juntr, «s i Si ) , n
«cce])tcr duis leur ville l'emploi pu- iadiiiurâ^ U«it* le lo*.
Uic dv profestrur en langue grvctjiie ; JfytaMint, on tnuiTc dnix le
il j <Hivrit soii éuolc Ter» 1 3^ ou cktysdQn* , fana i retapât
1 3g4 f ■°«û il n'y cniri^ia (pie trots PaWolo|^c ; il y compare RtBt 4 "
ans. Ùv FlorcncF, Chry^joiorut j>u- Coubiaiiiino|i1«; l'satrv ^ jMnQtn-
•a i Mil.iD, a de Mibn , dans Tu- tuluni, son urtcn. M. le àmràt 1
sivcnitc niisssaïc «le Pavie . où U di'S Rnsmini , dans U /% de 6aM- ||
éUil appela par Jean Galàu, duc no de Verunr, ^u'il « douant a Bm-
de Uilau. Galeu mourut en t^oi, ciarn i6a<i,a ir.ulutl. Mipv^p-
«t k» tniublesdonlla l^rnWdiedc tic, dra\ anlrrc Ictlret de Chiyfc j
vint le tliMirc forcèreul Ohiyioloras m. ircuivéet parmi le* nuamaiÊié I
i quitter Pavic. U *c rnlira k Venise, la bibliothèque rayal« de Njpk»; Al I
d'où . qticiques année* dprï» , il «e sonladmiÂ^i Gitariii«.LtMàAl
rendit à Rome, jur i'ianlaliuii de n'est i;ue de puAii»*e;d«B*
1.6>n3rd Aralin , qui avait Ae saa de.C.biyiulunidiiMTUaTKi
disciple, el ^lail ^urs secniiaire du aur 1rs (ooAtf/iàimjpigi.AaBiH
|iape Grégoire XII. Ver» ixtie f'pu- )>lu> d'une foii ({or'stion >luu fi-^
que, Cbrysolurai rentra djiis la Cir- tlicnrt . et «iir le luoi luulkrt, te
niredcs alTjires, et Ton ■ la preuve Phiiarqiie. Uivi^t ■)pitinilndr(k^
qu'il était en t^ciA à Paris, r.hnr^ aiilonit, et, eiilr^ nuire», ua Ti^
par M^iDuel Palcologiie d'une mûminn )ur la procfsii.on du St.-Etf*it,iÊf
Ejblique. En i4<3, il .icfximp!)[;riji encore nuuutei-iti dans ipirlqatilt
( cardinaux Clia la nco et Z^birella, bliulIii.-ques.D;iiixre()e>(ueriHr<n|(i
envoyés par le pape Martin V anpiès Cbry.sulor» nuit ^ibwlnmmt ba <p
de l'empereur Sigi^mond, [wur fixer, niunt de t'Ësliir rumaine. B-Â
de cmicerl avec lui, le liru où s'as- CHftYSOLOtlAS( JKaxJ.dMi»
wmblerait le concile i;cncral demanda dpleet neveu diiprocêdrfl(;MiM
tnr ce prince. La ville de Coustance pus son fil», comme t'a érril Li>^
(ut choi-'ic , et Clirysoloi'a^ , qui s'y dan» la vie d>^ Phîlelpbr. fir^
était rci(dii pour assister au condlc , erit utriqua raftrenda Chrvtritr*.
de U pirl de l'emperciir Rrec, j^ ttirû d-l<«lew»tr«cIanWi'inii.«^
noui-ul le i5 avril i4i5, dan» une culo sâlieettt nepau', dit rniina,
vieille:isu encore peu avauccc 11 Ui»- aiteparHodj-.OucnMtqiMJes&On-
CHR
$o1ora.s accrompagiia son oncle en Ita-
lie cl y pn)f(!*ss,i le prcc ; rc fait nVsl
|*as très hicu prouve; mais il est cer-
tain qtiCH i4(5 il habitait Coiistan-
tiiiople, 011 Guarini lui adressa une
lettre de consolation sur la mort de
Manuel. Il fut le ni&itre de Philelphe,
3UÎ y ep 1 4^^ y ffpousa sa fille The'o-
oradirvsolorina. bjle moumt à Mi-
lan , le ^ inai 1 4 i 1 9 âgée d'environ
trente ans. Deux sœurs de Théodora ,
dont l'une se nommait ZambiUy et
leur mcre' Manfredina Auria , furent
j fiilM esclaves par les Tuik<^, à l'épo-
fur de la prise de Gonstantinople.
^ hîlelphc réussit à obtenir leur liberté,
. cl elles lassèrent en Crète, où Man-
^ fodina mourut , en 1 4' >4- J^^n Chry-
Mloras était mort luug-tcmps aupara-
^ WPmX , entre 1 4 i5 et 1 4^7. H — ss.
^- C8RY50K0RAS(DÉMETRius) , né
^^ probablement h Thrssalonique , s'oe-
Mipa beaucoup de philosophie et de
' Aëulocie. IjCs bibliothèques contien-
^ Mot pluMeurs de ses ouvra \cs encore
_,. laanuscrtts ; cent f^ettres à IVmpf>reur
Jtfinuel Paleolopie : un Traité do la
I prnœssioD du St.-Esprit , contre les
latins; un Dialo{i;ue contre Oéiné-
trins Cydtmius; un Éloge de S. Dé-
vetrins , etc. On peut consiilter , pour
plus de détails , la Bibliothèque s^ec-
^tu ^ tome XI, pap;o \\i, Canisius
M inséré dans le G . volume de ses
jtmiiquT lectiones, sous le nom de
J^mririus de Tlussalunique , queU
iqnes m<irceanx qui probiblcment ap-
■articnnent à [)cmctrius Chrvsoloras.
B— s».
CHRYSOSTOME ( wS. Jeaw ), l'un
. ^(des pères de rH{*lisr , naquit à Anîio-
^dw vers Tan ^4 i- ^>od père, nomme
^fitcondy était {*ciiéral de cavalerie, et
^ commandait en Svrif les troupes de
jTnnpire. Ce n'était plus le temps où,
. comme le di' Fénélon , « chez les
*^ '^-~ , tout dépendait du peuple, et le
CHR 49f>
peuple dépendait de la parole; » mais
l'éloquence frayait encore la route
aux premières dignités; Gfarjsostd-
me l'étudia sous Libanius , le plus
fameux des orateurs de son temps.
L'élève ne tarda pas à égaler le maî-
tre, et même à le surpasser. Liba-
nius lisait un jour devant une assem-
blée nombreuse une déclamation com-
posée par Ghrysostome à la louange
des empereurs; on applaudissait, il
s'arrête , et sVcrie : a Heureux le pa«
» ncgyristc, d a voir de tels empereurs
» à louer! Heureux aussi les empe*
» reurs , d'avoir trouve un tel pané-
» gyriste. » Les amis de Lilianuis lui
ay.int demandé, dans ^ dernière ma-
ladie, lequel de ses disciples il vou-
drait avoir pour successeur: a Je nom*
«mcrais Jean, répondit-il, si les
» chrétiens ne nous l'eussent enlevé.»
Après avoir étudié la philosophie sous
Andragathius , Ghrysostome se con-
sacra à fétude de l'Ecriture-Sainte.
Distingué par ses Lilents et par sa
nais>«'ince , il eut pu s'élever aux pre-
mières dignités de l'empire; mais déjà
m(»rt auz vanités du monde, il avait
résolu de se consacrer ik Dieu dans les
solitudes de l.i Syrie. Cependant il fré-
quenta le l)arreau à l'âge de vingt ans ,
et il y plaida plusieurs causes avec un
succès extraordinaire. Bientôt, revêtu
d'un habit de pénitent, couvert d'une
misérable tuniqtie, il détruisit en lui
rem[nrc des passions par des jeûnes
fréquents et par de longues veilles,
pn*nant sur uu plancher le court som-
meil qu'il accordait à la nature. S. Me-
lèce, évcque d'Antioche, voulut l'at«
tacher â son église; il le retint trois
ans dans son pal.ii«, prit soin de Tins*
truire lui-même , et l'ordonna lecteur.
Une étroite amitié unissait de*).! Chrv-
sostome a ver S. Basile, avec Théodore,
qui fut depuis évêque de Mopsueste,
et avec Maxime, qui devint évêqus
ji..
de Sdeitcic. Un moment iiifidtic » sa
voûtiion , Th^orf était lYniré dam
\e nionilc. Ce fut pour le fatiitruer !i
lu vif ruiîlaire , que Chrytoïlômt
lui adrefiM deux eiliorl.iiinni, danl
lesqurllH on trouve, dit Sototoim,
■ nue t<lix[uence suniatu relie. ■ l^ci
év^iin de U proviocc. ayant résolu
d'elrVfrCbiy«osl<3ineetBanleirepii-
copil, ^'asscmblirent pour procÀJer
i cette élection ;BUisCbryKUldœepnI
la fdileet »ecAcli:). Basile riiirnil dvtqti«
de Hapliantfi', prts d'Aiitioche; il dut
u nominïtion i> nu \»m\ itraVtç^im*
de sou ami , et le plaigoîl atnërcmeDt
de M conduite. CliryuMiâme écrivit
aon!ipoloçic:e'esliuiijiduiira!ile Trai-
té du sttcerdoce. Il n'avait alors qu«
Tingt-iix ans. En 3^^, il se rvlira
parmi les anacliorùtes qui habitaient
«ir les montagtiei voisines d'Antiurhe.
Il a décrit ainsi le genre de vie qu'il
menait avec eux. Ils se lèvent nu pcc-
miercliautducoq, ou à minuit ;ajirts
la recitalioD, en commun, des psau-
mes et des bjmnes, cb.tcun s'ocmpe
dans sa cellule àKrel'Eeritui-e-Sainte,
ou a copier des livres. Ils vot)! ensuite
il l'église, et, apri» l'alTice, ils re-
tournent en sitence dans lenrbaliila-
tion. Jamais ils ne causent ensemble.
Leur nourriture necoBai»tc qu'en un
peu Je pain et de sel; quelqucs-utis y
ajoutent de l'buile , et Irs infirmes des
bcrbes cl des Idf-umes. Suivant la cou-
tume des Orientaux, ils donnent ,
après le repas, <|ue1ques moments au
sommeil, et reprennent ensuite leurs
exercices accoutumés. Ils bèclieol la
terre, coupent le bois, foni des pa-
niers et des cilices, lavent les pieds
des voyageurs. Ils n'ont pour lil qu'u-
ne natte étendue sur la terre ; pour vé-
temcnu , que des peaux grossières ou
des tissus làiis de poil de chèvre et
de cbameau. Ils n'ont poini de clious-
Gure, ne possèdent rivD en piopre, uc
GAB
pmnoDcntt |«in«b les nou
et de mien, loarce dr tanidrl
p.inni les komnm. Il ti^nc iL^iInn
oetiuk-s nnr pai\ iiiaIlér*lJc. iuit]M
pute cl traoqudtc prvtqnc iaoïaml
*}
iide. Ml qaon
con»rrvcr.S.Cbn-io«lABie avalpiM
quatre aiméèa Mir les BHNiMtiaA
Syrie, lorsqn'il (|uiuB lis anaiMitt
drccsdéserts, notif clierchH uw*-
lilude plus pruLnde. Il se relira im
aue civeme ignorée , oii il vrinit doa
ans sans >e cuucbn'. Sci vrirm.'tt
nurtificalion!! , et rhumufiiê de miIi-
meure, l'avant lâil lombrr dan^m*-
semeni nuladc^, il fut ob'jfc detnt-
nir i> Aiitwrhr, l'ait 38i , pour rtu-
blir sa santé. I^ tnèin* ancer.ilM
ordoDoé diacro lor S. Mclift. ii- 11>-
vien, qui suci^fiL à ce dernier Hrk
liéf,t J'Antiocbe, elrva CbrrMMte
au sacerdoce en 5H6. Il le fîti«i^
peuide 1.1 |>arule de Dini. J«I|»C
celte loncUon avdit été iilMim M
seuls ifv&|n(^!i. fiiTj*aaitae ibâl ém
âgé dr quarante-trois ans. Il mmt^
prend que U ville d'Anlâocbr caayV
à cette cpm[ne cent mille rbno*
parmi ses b.ibit«uts. Son AaiMM
attirail les juifs , les pûou , les Wnfr
qucsi il Tut, pendatu iIiimk aut.I'
main , t'ait et ta botiehe île sws rri-
que. Dam la deuùtne Mtnir Art*
laiuisière aposiulique, une vîdaf^
dilion éclata daus Antiarite. La |^
lare liri«a , dans «a fureur, la tlW
de Tbéodose 1". , celle de ?ia^
Iricc Klaccille et odies de Iran tt-
fiints. I^s maeiktrals WrircM et^a
le* cDunabln ;1n pmonse'taienltH»'
plies; des eomiDisMirrs urivercBi^t
Constant] noptr. On jMrIjil de «ni*
cation des lûin» , de bniler nA ta
séditieux, dr raser la ville. Latc*»-
lernation était f^énirtit. Plavicft,!»!
£lre r«tciiu ])ar MU) pud lp,«îfll
CHR
de la saison, se remlit à
oplc pour y implorer la mi-
le l'emiiereur, et lui adressa
s célèbre dont la rédaction
ée à Ghrysostômc, et qui
ïomparë à tout ce que 1 anti-
a laissé déplus parfait dans
ratoire. Thcodose , attendri
larmes, renvoya le patnar-
' à son peuple un pardon
ndaut Tausence de Flavicn,
ne avait soutenu dans An-
.'ourage abattu ])ar te dé-
Jean y dit Sozomènc , était
i de cette église et de tout
lorsqu'en 397 , l'cmpe-
iius voulut , après la mort
e, l'élever sur le siège de
lOpIe. Si les habitants d'An-
sent connu les desseins de
', ils en auraient rendu l'exé-
icile. Clirysostome fut donc
s de la ville var le comte
sous prétexte de visiter avec
r les tombeaux des martyrs.
c vit saisi et remis entre les
n oilleier qui le conduisit
itinople, où il fut sacré, le
' 398, par Théophile, pa-
l'Alexandrie. Il commença
>pat par régler sa maison ;
la les grandes dé|)cnses que
resseurs avaient jugées nc-
lu soutien de leur dignité;
ït entretint plusieurs hopi-
forma les mœurs du clergé ,
lit un grand nombre de
d'héréli(pies. Parmi les veu-
consacrèrent à Dieu sous sa
quatre surtout étaient dis-
Mr leur naissance : Olym-
Ivine, Procule et Pantaclie:
ière , qui fut faite diaconesse
* (le (>)nstantinople , était
fimase, premier ministre de
1*. Olvuipiadc «e rhar^e.i du
ourvoii* à la nourriture du
GBR Soi
patriarche. Il mangeait seul ordinaire-
ment; sa table était d'ailleurs si pau-
vre et si frugale, que peu de person-
nes eussent voulu la partager; mais il
avait, dans une maison voisine de la
sienne , une table décemment servie
Sour les étrangers. Tous les revenus
e Ghrysostômc apprtenaient aux
pauvres. Ses aumônes étaient si abon-
dantes, qu'elles lui néritèrent, dit
Pallade, le surnom de Jean VAumù'
nier. 11 regardait son diocèse comme
un vaste hôpital, rempli de soiu'ds et
d'aveugles, et, pour les guérir, il ne
craignait ni les fatigues, ni les dan-
gers, ni la mort même. Enflammé
d'un saint lèle pour la propagation de
l'Evangile, il envoya un évèquemis«
sionnaire chez les Goths, un autre au
milieu des Scythes nomades , d'autres
encore dans la Perse et dans la Pales-
tine. Gcpendant, l'empereur Arcadius
se laissait gouverner par ses fiivoris.
L'eunuque Ëutrope avait succédé à
Rufin dans la place de premier minis-
tre ; mais son orgueil et son ambition
le perdirent. Le peuple se souleva
contre lui, et l'armée demaudait sa
mort. Il vint chercher un asyle auprès
des autels dont il avait viole les privi-
lèges. L'église fut aussitôt investie par
des soldats armes et furieux. 11 fallut
toute Téloqueucc de Ghrysostômc |M>ur
obtenir qu'on bissât Eutrope jouir des
immunités du sanctuaire. Le malh<:u-
reux tenait l'autel embrassé. Pâle de
rage et de crainte, tout son corps
éprouvait une agitatitn violente. Son
imagination troublée n'offrait à ks
yeux que des épées nues, des chaî-
nes et des bourreaux. Ghrysostunie ,
saisissant cette occasion, prononça un
discours cloquent sur la vanité des
choses humaines , sur le faux éclat et
le néant des grandeurs de la terre. 11
parlait avec tant d'éloquence et d'onc-
tion , que le peuple -Cul éiuu, la sédL
5c.i cnR
lion calmée el la paix ri-t;jblie. Eutrope
était relëfpie Aaas l'ilc de CLtpK,
bi'sqiic Gainas, qui romiaaniiiiit lu
Goxii atUthû 3U service ttc Tcmpire,
oblinl du trop bible Arcadiits qiu; cet
»rtr'uti favori lilt condamne i mort.
UÎFiilot l'iusolcnce de GauMS ne con-
nut plus dL- bornes. Il Irra retrudurd
de la térohe, et nul assiegi-r ïuii OiA-
tte dans s> capitale. S. Chryioslôn)«
alla truuTer GaÏDas; ce faveti rt'LpIIc
ne put exister à l'éluqiience du MJDt
archcTéque, el ileousiiitit à t'cloignrr
avec SCS troupes. Cttti; mime nnutt
( 399], ClirysMtôme tint à Constui-
ttuojtle un comilc oii fuient d^sës ,
comme siinouiaques, Auluniii , ardie-
tfque d'Ëphisc, et quelques aan*s
rvêrjnes (F Asie. Scïc'ripo , eVêque de
tialûiU en ^yric, osa , dans la cli.iire
cvangeliqoe , att.iqucr Qirysoslùnie,
et voulut soiJevcr le peuple contre
lui; miDs il fut citasse comme uu ca>
lumnîateur. Cbrysostâme arait deux
euneinis plus dangereux daus l'impé-
ratrice Eudo:cic cl dans Théophile,
patriarche cTAIesaudHc. Ce dciiiier,
i]<ie Soiomtnc, Socrate el pluMeffrs
autres historiens ecclésiastiques re-
présentent comme un homme impe'-
[ieuK et {alous, vain et diisîraulc,
.ivail chassé des déserts de f itrie
quatre abbés , accuse^ d'origéiiisrae.
Uirysostômc les rrçirt dans sou e'filtsc,
Icn admit à la cuniuuuîoD, et Théo-
phile Dr respra plus que la «eogcui-
ce. Eudoiie, depuis la mort d'Ëiitru-
pe, gouvi-rnarl despottquemeut l'em-
pereur ri l'cninire. Celle princesse
élail, siiiTanl Zoïime, d'une avarice
inïatrah[e;elle avait rempli la ville de
itélalrurs qui, après la mort de» ri-
ches, saisissaient leiir^ biens au pré-
judice de« héritiers. Chrysosiome fré-
missait sur les injustites et sur les ra-
pines de la cour. Eudoxie résolut de
le iàire déposer. Elle manda k- pj-
CflR
triaitlie d'Atcxamlnip, <pii mm I
OansUinriaople Vin \aî. 1\é<-f*tk.
réuni i plu>icnr3 n^im df^^r)*
qui lui etuil ^vuii^, lint Irf4iana
coaàliabuU du Cht^ng, >in« appt
parce «fa"!) eut lien dan.'- T^lî-e an
quartier de la vitle Je Cili-cjuiiie,»
quel un ^and cbéue aitait diiunj Mt
Btim. Chrytokidinr Eut ^emtf ^tm
driioséun diarre qiii arait Inpfeut
valrl; d'svoir «rdontu! dn ftton
dans M clisprlle dMi)eïlM|tw: fit*
communié àvi perMmnes aoi n'èâM
poiiii a jeân; iPavvir rtnau do im«-
blc« appitftelUiDl à r«gliM! , ri Ai
avoir [li^sipe te proilail; â^nmtiif^
ié des évoques ^! ii'cuiuiinntna
le ivssort de %a prnviuce. TiMt èiit
taux un Envole dÂiis ce* accosabw-
Chrysnxtoinc cîl^ refuM ds conifK»-
tre, n^rce qu'on avait cnfccnl 4M
réard les ri^letpoHi^ parlcscuai-
iFatul, de suu rôtc, 3»<tnlile fM-
Tante évoques ÀCuii»tU)b~BOp|e;BM
la hauie de ses ennemis l'mpoRi.3i
dé[>0Mtiuu fui résulae , H imdw j
approuva la neitUtitt qui b pr>i>^
f.iiL On avait dit à ce uiîiux<iiv Cirj-
liostàRie, dans se» xnmiui, cuoq'-
raît rûnjicrurirc i Jétilid ; e'tuii a
coro une rAlomiiic. Va ofdrr d'nJb
signé, et le s.iint arcbrr^jur (il a mi
peu^U' les «dieux le» plus luurliaa
H Une violfute Itmitcle, dii-îl, ■>>
■ virouucde toutes p-uts; nais, jif^
■ sur un roc ineliranlable, jr urtm^
■ rien. Jjt fitrcitr des va^uei m fi'
■ submei^er le vjlsseait ilr J.-C U
■ mort n'a rien qiiî mVponvattlr : A
» est un gain pour mai. Bcdouimwit
■ ft xil ? T»ule U tcrrt est au Saçm*-
■ Serai» -je sensible i b pfTIi èa
• luciis? >u. je suis rtilré Jjia le
■ monde, cl nu j'en >oniraj. Je»-
B prise les memacn <« le* amMt-
> J.-C. eti avec tuai : qui paurrmîf
» eruadi-c? ■ Cepetuliui, treû jcnn
CHK
; ëcoiili's df pilift la condamna-
!^brysost6mc, et il nVtait ]K)int
parti pour son C!ÛI. Le peuple
lit sous sa garde, et menaçait
édition. Enfin, Glirysostome
dérober à ses sur^'rillanls, et
lemenl trouver l'officier char*
conduire en hithynie. 11 parL
e Scydrien monte aussitôt en
el veut prouver que Cbrysos-
été justement déposé ; mais il
Tompu par les clameurs des
s qui redemandent leur pas-
I nuit suivante, un treniblc-
' terre sVtant fait ressentir à
tinople, Ëudo^ie effrayée , va
Arcjdius : a Nous n'avons plus
ire, dit-elle, si Jean n'est rap-
» fj'em|>ereur révoque Tordre
signé. Kudoxie écrit dans la
me i Giryso>tôme pour l'in-
e venir. La lettre contenait des
âges d'estime et d'affection, f.e
•portant un grand nombre de
ux,alla au-devant de son ar-
ic, le conduisit en triomphe
ville, et, des qu'il eut reparu ,
cniis prirent la fu te. On lit
Lomëne, que le re'lablissrmcnt
sostomc fut ratifié dans une
ée de soixante évcfpies. f^c
ut rétabli; mais il ne fut p.is
lie durée. Une statue d'argent
é élevée sur une colonne, en
Jr de rim|H.Talri<e, devant lY-
ï Sie.-Suphie. Tandis que le
cclel)rait l'inauguration de )a
ar des jeux publics et des su-
ms extravaganlcK , qui trou-
le service divin, Chry*»oMômc
ces abus , mais en ne blàinant
ispccteur des jeux , qui ét.iit
éen. On fit croire à Kudoxic
avait été outragea". On lit dans
et dans Sozoniènc , que Chry-
! prêcha contrr riinpc'ratrioe
non qui commençait par ces
CHR 5o5
mots : « Ilérodiadr» est encore fu-
lieuse. » Mais le P. Mont faucon a ré-
futé cette calomnie , publiée |'ar les en-
nemis du saint , et a prouvé la suppo-
sition de ce discoin s. Les prélats qui
étaient dévoués à Eudoxie furent rap-
})elés à Constintinople, et Chrysos-
tome fut encore condamné, quoiqu'il
eût quarante évéques pour lui. Arca-
dius envoya le samedi saint une troupe
de soldats pour chasser le pasteur de
son siège : l'église fut prof mée et ensan-
glantée. Chrysostonic s'était adressé
au pape Innocent i''^, qui annulla les
procédures faites contre lui. Honorius,
empereur d'Occident , se déclara aussi
pour le saint archevêque ; mais Arca-
dius , excité par Théophile , Sévéricn
et leurs con}[)li('es , refusa la convo-
cation du concile que le pape et Ho-
nonns demandaient , et Ghrysostome
reçut un oidrc exprès de partir (H)ur
le lieu de son exil. II était alors dans
son église : a Venez , dit-il à ceux qui
» étaient autour de lui , prions et prc-
» nous congé de l'ange de celte église. »
Il dit adieu aux évéques qui lui étaient
att.irhé.s; il entra dans le baptistère
pour consoler Ste. Olympiade et les
diaconesses qui fondaient en larmes ,
et sortit secrètement pour empêcher
le peuple de se révolter. 11 fut con-
duit à Nicée en Riihynie , où il arriva
le 2() juin 4"{* P'"-! (1<^ temps après
son déprt , l'égiise de Ste.-Sopliic et
le palais où s'assemblait le sénat furent
la proie des flammes. Les 5 ta tues des
muses et d'autres chefs-d'œuvre pé-
rirent dans cet incendie , que Pallade
attribue à la vengeance divine ; maii
qui fut regardé, par Arcadinsct par les
magistrats, comme le crime des amis
de Clirysosiome. Plusieurs d'entre eux
furent arrêtés et interrogés au milieu
des tortures. Tigrius, prêtre, fut en-
voyé eu exii y Eutrope , lecteur de Sle.
S<»pbie, mourut eu prison des tour-
K
5(4 CHB
menu qu'il aratl uiufTcrlf. Eudotie
dt4it inorif !(■ ti uciubr« , quelque»
muis a|>rù )e iltipnrl île CliryaDitûlne.
Les iMuneiis et les Hiius ratag^ieol
le» («rrex de Tempire. &rcadtia«!m*it
h S. Nil pour lui demander le fKoan
de set prières : ■ Coromeol, répoiulit
» le «diiit , [iDurrîei-voiis eitpc'rrr d«
* voir Cousu nlinople d<<tivr<j« des
» cuupsderd]i{;ecxtcrniia»eur,apr)s>
• le bjouisseiuent de Je.in , cette co-
» Inane de l'Éfjlise, ce flambeau dt
j> la vcrile, cette trompciicdc J.-G7
■ Vou» avez exilé Jean, U pins bril-
■ lanl« lumière du monde.... Miis du
u mtiiiis ne piTse've'rez pas datis votre
» cj-ime. ■ L'emjiereui- Houoriiii do-
Staiidiiil atissi le uppel de Chryso»-
timt dans les icnaes les plut pres-
unts; ruais, irotupc parbcalomnîe,
ArcddiuJ ne cban^^ea point de résO'
lulion , et Arsace fiil place stir le siège
de Ci>usi.intiiiople. Cliiysosiome ne
resta pu long-temps à Nictfc. Eu-
doxic, avaul sa mort, avait désigné
pour dernier ternie de l'eitil du saint
fa petite rille de Cucuse en Arménie,
dans îes déserts du moot Taurus. Dès
le mois de juillet ^o$, Chrjrsoïlôme
se mit en roule, et, apri» aoixanle-
dix ]i)urs d'une marche péuiblc sous
un ciel brdJauL dévoré paria fièTrequc
Êroduisircot les fatigues du voyage,
; brutalité des gardes et la privation
presipie coDiinuelle du sommeil , U
arriva à Cuciise, où l'évéque et le
peuple le reç'trrnl avec respect. Plu-
sieurs de ses amis viurcnl de Cons-
tantînupl« et d'Aaiiwbe pour le con-
soler dans celle terre étrangère. 6on
Ecle n'v resta poiol oisiC li envoya
des missionnaires dans la Perse et
dans la Phéiiicie. Il écrivit à Olym-
piade din-si'pt lelIreK qui sont de Té>
ritaittes irailés de morale. Il y pari*
souvent des dangereux effets de U
tlisle^SG de l'ame: a C'est, di[-il, le
CHR
• plu JvneHe des ■mxdt niamart ,
a c'est uu boorreau inaaà^m ^
■ le luuiavenie , ouf uanfitt qm T»
■ virunnedrléBMirc*, ■UMi^oTni»'
" tetûne qui le âcrbirv, une mtUt
■ qui le mine tt \r consunir. » Cîfct
euRurv a (Mytnpûrlr ,11^ CJiitmmIMI
ndrctki le Ir.ute iotLtttIC : F^rtonmM
peut auirt à ceUû iftù >u u wA
poi à Ud-mimte. Les lacurMMéa
Isaurieiu qui rsTJgekîenl Vkxuâm,
obiigcrenlCbiTWisUiBeicliercInTM
Asyle dans 1« cUteau d'.Vrabu>c,«
le mont Tauriu. Il retsninu a Cvmt
quand les burbLarrs «: fiimit nUiiL.
Ù éiail bofUir^ de tonl le iiMoik cb^
tien. Le pHK^ rrftuû de ouiamm-
quer avec Tbéupiiila et les aatns <•-
Demis du tiinL f/raipereurÏRi>e«-
donua qu'il Tùl transpiré mii bi hnrit
&a Ponl-Eniiu , prt^ de b CoCcU^
à PilyoDle, vilie silisée ain Aitmia
confins de l'rmjiir». Deux oSotn,
diargès de te conduire , le i^^ai.
mari jier tile nue , <!t U éuii cbam ,
sous un soleil ardenl ou par de fana
pluie*. £t« Torecs 6uân\ éniàsénlw
qi/il fui arri vé i CotnaiK (Luu le PM.
On voulue le dire mardtef «bomi
uinis sa Eiiblesse dcfint n (pad*
qu'on Tui obligé de te ramw i
Cam.ine , oii il fut <iépoi(T dxn» Tm-
toire de S. Basiliwicic , martyr. Alun,
il quitta ses babiiK pi>ur m ptnJn
de blancs. Il reçut h cuauuiiim,
fil sa prière, qu'il lermina, tcLi a
coutume, par «et parules: ■ Die«B«
" glorifie de tant ; » ei . ayant fûiae
sur lui te sjpie dv U ctwx , i Of
pira le i\ srpicRibre ^o-^, dantli
10'. année de son épûcapai, el 1)
03'. de son igr. Il y rut â m fim-
railtes uu cotiCfiura pmhgtrJiS <1(
virrEr*, de religieux et de p<n»
i>GS de toDt ctat qiù étaient vriMS At
f'irl loin. 5on oocp* lut entcm »*■
\it<is de ceUi de S. iWlitiiiu. U
CHR
icT 438 , il fut transfert so-
ment à ConsUiitiuoplc. L'em-
Tlicodose le jeune et sa sœur
ie assistèrent à la cffr^monie
i translation. Ses reliques fu-
[>osëo6 dans l'c'^Use d>^s Apo-
»tînëe à la sépulture des cm-
. Dans la suite, elles furent
des à Rome, et déposées sous
[ui porte le nom ac S. Qiry-
I dans l'église du Vatican. Les
âëbrent sa fête le 1 5 novcm-
: les Latins le 27 janYier. Le
5 Chrysostôme , c'est-à-dire
r d'or y fut donné à Jean peu
is après sa mort , puisqu'on le
dans les ouvrages de Cassio-
e S. Ephrem et de Thcodorct.
i Gélestîn , S. Augustin , S. isi-
e Péluse et plusieurs autres
egardent S. Jean Cihrysostôrae
le plus illustre docteur de 11%-
s rappellent le Sage interprète
zrtis de f Étemel. Ils disent
gloire biille partout, que la
! de sa science éclaire toute la
js le coToparrnt au soleil dont
rs ressent le:» heureuses influcn-
i élo{;es peuvent paraître mêlés
ca d'emphase; mais l'enthou-
est permis lorsqu'on veut pein-
génie aussi admirable que ce-
S. Jean Cbrysostomc. Erasme
à Uàïc , chi*! Froben, une édi-
; différentes versions latines,
revues , corriges et* compte-
les œuvres de Chrysostome,
5 vol. iu-fol. Fronton le Duc
ine autre version latine à Paris,
5, (i vol. in-fol. Cette dernière
le, estimée, et le P. Montlducon
ptée dans Tcxcellente édition
donnée des œuvres de S. Cliry-
e, en grec et eu latin, avec des
Paris , 1718, 1 5 vol. in-fol.
int bénéifictin n'a traduit que
rages qui ne l'avaient point c(c
CHR
5o5
par Fronton. Ceux qui peuvent se
pas*-er du secours d'une traduction f
préfèrent l'édition donnée k Êton en
161a, par le chevalier Henri Sa ville ,
9 vol. in-fol. Elle est plus belle et
plus exacte , mais non aussi complète
Sue l'édition dite des Bénédictins.CeXlc
emière contient les ouvrages sui-
vants : Deux Exhortations a Théo»
dore pour le ramener à la vie mo-
nastique qu'il avait quittée en S69;
Deux livres de la componction, adres-
sés, l'un à Démet lius, l'autre à Stélé-
cfaius, deux fervents sohtaires; Trois
livres de la Providence , écrits Ter*
l'an 58o; Trois livres contre les en-
nemis de la vie monastique , com-
posés vers l'an 575, lorsque Tcm-
Iiereur Yalens eut ordonné par une
oi que les moines .seraient enrôlés
dans les armées romaines comme lei
autres sujets de l'empire \ Comforai-
son d'un roi et d'un moine : Ghrj-
sostomc établit que la célulle du céno-
bite est préCcrable au palais du mo-
narque; un livre écrit en 597, conù^e
ceux qui avaient des femmes sous-
introduites, c'est-à-dire, contre les
cleres qui vivaient avec les diacones-
ses , sous prétexte qu'elles avaient
soin de leur ménage ; un livre inti-
tulé : Que les femmes régulières ne
doivent point habiter avec les hom-
mes ; le Traité de la virginité : Chr}'-
sostôme pense que la virginité est au-
tant au-dessus du mariage , que Yançe
est au-dessus de Thomme; Deux li-
vres à une jeune veuve , sur les avan-
tages spirituels qu'on trouve dans la
viduité ; Six livres du sacerdoce ,
écrits eu forme de dialogue; S. Ghrj-
sostômc et S. Basile sont les interlo-
cuteurs : ce traité a toujours été re-
gardé comme le chef^ œuvre du s.iint ;
un Discours prononcé le jour de son
ordination^ en 386; cinq Homélies de
la nature incompréhensible de Dieu y
Îb6 CIIR
conirf /ai ^nomècnt.tfai Knitcnaif ni
que Itt huiamtx conDuiiicol Ditu.iUMi
parfaitiM)irnt(|ii'iliicrpnitatlliii-Kiiaie;
icpt «litres Homélies conlrc Irit aif-
mcx Wfvfiquf s ; le Panigjrrique tU
P/iilagone, riv^quo d'Anlioclir ; im
TrtUlé cuntn les juifs et les gm-
tUs : la vcrild de Ih irlii^ion chreiieuue
y e»t foodêe wir l'iitcum iiliuemciit des
[irophëliei et lurlâ pnJiiapiliun mer-
veilleux (le l'Bv«ii);i1e ; Ituit Discours
contre les juifs t il» uni pour but
(te prouver qiie J.-(). a nltoli Ica cere-
topincslcgalcx; un Discourt sur f^-
tuithème i Chrysoslàme t'y prupoM
de rthinir les McleL-irm el tes Pauli-
nietu .quiëtaienldiviusparlcscliis-
me i un Discours sur les étrennei :
le sailli s'elèvc avec force conire tes
desurdm aui se cummetlaïeut le pre-
mier icHir ae janvier; sept Discours
surLuzare : ils eonliemieot de sAgcK
inilnictioDS sur divers pointa de U
morale ehretiennt. Tous ces écrits de
S. CliryMMtdaie forraeDi le premier
volume de U cellecliau de ses œu-
vres. Le lomo II est composa de
vinji ■ une Uonuiiies sur Ivi Sta-
tuts, uu sur la sédition d'Àntio-
chei elles furent prichées l'aii 56^;
des deux Catéchèses , ou Instrue-
tions aux catéchumènes; d'au |;riiiid
nombre d'autres Homélies sur TE-
vangile et sur la morale ; de sept
Panégjri/jues de S. Paul; des fa-
négyriques des Mackabées , des SS.
Mélèce, Lucien, Baliylas, Juvtri-
tia et Afaximin, Pélngie , Ignace,
Eustalhe, Bomain , Bemice , Pros-
dace et Z^omnine ,- d'une Homélie
sur les mortyrs itE^pte, el d'une
/foniélie sur un tremblement de terre
arrivé à Antioche. Le imiic 1)1 peut
£li'edtvi>e'ciideiixparlii-s,dcinl l<i pre-
mière e(inlientIrenIeH|iuiU'e//<Miieii«s
sur dilvrs testes d* l' Écriture et sur
les vartus cltrélieiuus ; et b seeoude ,
cns
Im t^tresà< S. Osrywttéme. t*»
me IV iviibriD*- sutuuitr-Mf i /fooc
lies et binl Discourt sur ta Com:
Ivi Homélies sar^nne. nrrtitS^
muet, sur Saûl et sur DiviJ. b
lome V codltrot niKpual^W flr
mcUet u$r Ivt pUmmes .- c'cM U Jt
plus bevuis aiivraj;» dr riimoilfak
Le (oncVl MraiDpotcdestfiudii
sur ÎSiùe,Jérétnie, Daniet,S.JeKi
sur Fohscutité Jrs jvrryArfri, ^
JUdcliisédech. contre lei xpntstio,
ùe la Stavpse de l'<iu;iai foti-
ment, clr. U loitK VH »i t^
pAT le Cn'umenlaire lur S, Metkitt,
disUibii^Biiquu n^vi ngl-dn IumuAb-
l.i versîob I^Bc de ccskoaAsf*
George de Tielûondr, fuiinptM
àMiiveuee. par J««uFusi,n t^SIi,
in-rol. MdiUaire, Lcktiig ri MuM»
lent celle cdîuon , si urr .qoe W**-
wein, (lias sa SiUit/lk. Mi>p0â..
duute «le son exislencr. On leenock
encore eotnine très m« l'édiiiaii ^
nce à Strailiouri; |Mr Menld M
i.'i70, iti-fol. S. Tbiitius JAqâ,
qui n'ursil de cri Dovia^ qu'nt
«ncieiino vrrsiun ditTiuc d ransl
peu esacK , disait qn'tl oc vomirait !■>
L duiincrpour la «Itr de Paii-.ljw-
Ire-viugi-buît Itomâifs stirftrm-
gite de S. Jean remp'issetil Ir i»
lumc VIII; la vcrMon Uiina de F>
ArétiR fut iie|>ritii^ « ftoene, n
1470, in-fol.; i-lU- crt très ra«.U
tome IX cunljent les HomeUes s*
les jietes des Apures i el t»»»-
deux Uosnélies sus FÊptlre smi h-
nains. Qu:ir»nie- quatre ifcvMto
sur la première Épùrr tau An»
thiensi trente sur U seoOBite, ill'
Commmiaire sur lÉptirm ma C*
liUes , (jui n'est puini ilivifé en fc»
welies , lui'iucnt le Kimo X. On Itwr»
ilnns le tume Xl vin(;l-qitalre ll-^
lies sar l'fijpitre mit JîftètiMi
Mtcsar riifltr» mixPl- '^
CHR
sur VÈpilre aux Colossiens,
ur les deux Ejdtres aux Thés-
ciens; viiij^t-liuit sur les deux
^s à Tùnothêe; et ntMif 51er les
'S à Tite et à Philémon, Le tome
»nliriit 1rs trente-quatre Uomé^
r CEpitre au r Hébreux , et onze
Homélies piiblic'e^, |M)ur la pre-
fois, |i'ir Moiitfaucoii. Dans le
(lit et dernier, le savant e'di«
end roniple de non travail. U
ensuite la vie de iS. Chrvsos-
écrite par Fallade , et celle qu'il
KistT iui-incine. ]| termine enfin
«rande collci'.tion par l'analyse
t ce qu'il y a de plus reniar-
dans les écrits du saint do<>
Plusieurs de sos ouvrages ont
iuits en français. Nous citerons
méUes sur les Epilres aux Ro-
y aux Ephésiens, et»., tra-
par Nie. Fontaine, de Port-
, qui fut ubli{;e' de se re'tractcr ,
qu'on Tacr usait d'avoir fait
S. Clirvsusiome en Nesloricu ;
oinélies sur S, Jean , tra-
pif r.ibl)c le Merre; les Home-
\r la Geuèse et sur les Actes
fpôtres , plusieurs Discours
et divers Opuscules , tra-
par r.ébl>e de Bellegjirde , en
in-8 '. ; les Homélies sur S.
eti, par ^ic. Fontaine, 5 vol.
et in-8'.; les Homélies au
' d^Antioclie , publicfcs par de
uix , en 1 li*; i ; les Panéf^ri-
les martjrrs , par le P. Duranti
I recueil , de i'Orat(»ire, en 1 755 ;
ttres de S. Chrjsostôme , tra-
|Nir le même, eu 173'i, avec
te qui a pour titre : Que per-
ne peut faire de tort à celui
f s'en fait pas à soi-même;
lité de la Providence , traduit
?rmant ; le Traité du Sacerdo-
r A ut. le M.iistre ) , Paris , 1 G !>o
^9 , ia- ij ; les Homélies et Lei-
CHR 5o^
très choisies de S. Chrjrsostôme »
avec des extraits tirés de ses ou*
vraies , par Athauasc Augcr, Paris ,
1 785, 4 vol. in-8"., etc. , etc. IjC nom
de S. Chrysostome est celui de Telo-
qucncc même. Jamais ee grand ora*
teiir ne se copie, il est toujours ori-
ginal. \jSl vivacité et la richesse de
son imagination, la force de sa dia-
lectique , son art de remuer les
passions, la beauté' de ses me'tapbo-
res , la justesse de ses comparaisons ,
rclq;auce et la pureté de son style «
sa clarté' et son élévation , l'ont placé
au premier rang iiarmi les écrivains
les plus célèbres dfe la Grèce, et l'an-
tiquité chrétienne n'a point d'orateur
S lus accompli. L'abbé Auger a osé
ire que « S. Chrysostome est l'//b-
mère des orateurs. « S. Chrysos-
» tome , dit Fénélon , ne cherche
*» |>oint de faux ornements , tout tend
B à la persuasion. Il place chaque cho-
B se avec dessein. 11 connaît bien l'É-
» criture-Sainte et les mœurs deshom-
» mes. 11 entre dans les cœurs ; il
» rend les choses scnsihies. Il a des
» pensées hautes et solides.... Dans
» son tout c'est un grand orateur »
( Dinlofç. sur Véloq. ). Il ressemble
à DémoNthënes, à Cicéron, et il n'est ni
Tun ni l'autre. Il a la force de l'ora*
teur grec , la facilité , l'alioudance
et le nombre de Forateur romain ;
mais quand il semble les imiter , il
a sa manière , et son style lui appar-
tient. Aux vie*; de S. Chrysostome,
écrites pr Pallade et par Muntfau-
con , on peut ajouter celle qu'Érasme
a écrite en latin, celle que Mén»rd
a donnée en français, Paris, i()^>5y
1 vol. in-8®., et celle qu«? Godeù-oî
Herniant a publiée , Paris , i&\\ ,
in-4"- ; Dtais on estime surtout celle
que Tiilemont a insérée dans le 11*.
vol 1 1 me de ses Mémoires. V — v e.
CUKYSOSTOMi!:. Foy. Dion.
So8 CIIB
CHRYSOTHÉMIS.
Baltf d'Argos, fl^'Mua
ant av, i.-C It fit, <le cunwrl iivt«
Eulclid."» , autie -«iilpipiir , non runi-
BAlrioie, les suiues de Oénurjlc H
ie Min fl!s Tbeopompe, sainqiiMJr»
■us jeux olyinpiquet d.ins 1m ^5". H
^6'. olympiadi^. Ce D^marato anil
remporté te premitr le prix de la
courte, qu'il fallail gagocr loui smt,
■uivaDi DU ii§age qui ne sul^ùta qus
pni de Ipinps. Cbiysolbémis cl Ëufc-
Hdas, en inèmoirc de ce succb , l'a-
Taienl reprdienié avec des bonines ,
■m casqiK et un liouclicr , et cctie lU-
Xac exislail encore à Ëlis au temps de
Pausaiiias. L — S— e.
CHUBU ( Tbomas ), oaquii en
1670 à Easl-llirobam, petit villa};©
VDÎMu de Salisbury, ea ADglelfrrie.
11 (ftail fils d'un marchand de df Èiiie ,
et il fut mîsil'^edcqiuuzcauseDap-
prenti&Mi^e chez un gBDlier. Il quiiu
ensuite ce me'lier pour s'assoeier avec
un de ses amis, fabricant de chandel-
les à Sabsbury, Son éducaliun s'etuil
bomee à lui apprendre à lire et à
écrire ; mais , animé du désir de s'ins-
Iniire , il consacra à la irciure les mo-
ments de relâche que lui lassait son
étal. Ëlranger toute sa vie ■m\ langues
savantes , il acquit dans des livres au-
gtdis nue connaissance asseï cteudiie
des Dialhémaiiques, de la géographie
CI de quelques autres parties de la
icicncc, La théologie était son élude
brorile, el il élablil 3 Salisbury une
petite société dont il avait la direction ,
cl dont l'objet était la diaruision des
matières religieuses. Celait alors l'é-
poque delà controverse sur la Trinité,
soutenue avec tant de chaleur entre le
docteur Qarkc (1 Walerland. Chnbb
écriril, à celle occasinn, une disserta-
tiun qu'un descsamisinontraa Whiv
ton , dont les opinions étaient si con-
formes à celles de Cbubb , rju'il désira
iIpleuT |;rec, qne cette di»crla(ÎMi HA âB]
plicutiuus du tncikrCi»- I
ture. Elletrfiueu 171 5,Miat<rli«i
la SupréiuUie du ftèfv êu^6ê, i
ouvrage cluiina de la pari d'il! *
me >Mi\ lemw, a ntt bn
«lorM. En 1 750, Chnbb fi
trc UD reawil ii»-^'*. ' " '"
vers suirU, qui sfiHi
lébriit. Pop« toit, il ci
Guy :
■ Chubb, ce Aéao
? J'ai lu MB
Will?
» l'auttc avec
■ lenldelTuutcur, qubi«c
■ prouver loi^ours la doi|riMe-
livre pmcurn à Cbubb la
de pliuieurs personnes [Jii
Joseph Jekyll, uuilrc di
offrit lin liigemMit daas l
scdélassaitdane S4 audrtédetHigM
el dn soin dea afbïm.OprsdMiaB
telle siluAlioii e»t rarenscnl «pwtfc.
Chubb, lié sans orgaeil, a^si k
l'indépendance et de la rMnlle,n'Bt
quelques niinées après itliiMiUM
ancien ami elaisocicà&ilûbarV, fa*
y exprimer pins librcmml doap-
nionsq<iicnmmenfaÎCTiiÀti>an«rf«
le déisme, oomtnp il |iariil par law-
ici grand nombre de traités Ai ■
compostlion, imjirtmn «« i^Si,)
vol. in-S".; uiivrA|^es l^râIllcaMn^
qui d'oaI bit de ma) à pevMWW^
leur auteur, dont iUoal hrma>a»^
minué la réputaiiou. Il moniulia»
Usbury, Âgé de «oixanlc-liait anttt
vit paraître après u murt, m i~Jt>
qui ont fait Wucoup de brun ni»
elelerre. Ou apercent dairnnent.o
Tes lisant, que l'aulenr aval pa It
fin dans la revclatioa, qu'd éuil M
incertain »ur une tic â vniiT, rtfi''
ne criiyait p^ que te» phuiMataci d*
muude suppuMStciil uuc ftanir*<a
CHU
iilicrc. Quoi qu'on puisse penser
s changeineiits d'tipiuion , assez
els dans un homme dont les oon-
ances, acquises sans ordre et sans
:i|)es, u'avaicnt jamais pu former
isemble de doctrine , il avait unt
n forte et beaucoup de talent
exprimer ses idées : tel est du
» le jugement qu'en ont porté les
iurs Clarke, Headly , Harris, etc.
lui a reproché des erreurs qui
Dt l'effet de son ignorance des
■es savantes. Quelques-uns l'ont
lé de mauvaises mœurs , mais sans
De preuve ; on sVst plus généra-
nt accorde à regarder son carac-
■loral comme irréprochable.
S — D.
BDDLEIGH ( Mj^rie ), née en
S dans le comté de Dcvon , en
eterre. Sa première éducation fut
négligée, et elle ne dut qu'à elle
) les connaissances qu'elle acquit
la suite dans la littérature et dans
bîlosophie. Klle est auteur d'un
ne de Poésies , imprimé pour la
îhne foîj eu 1 721, et où l'on re-
fue un poëme intitulé la Défense
femmes^ cum|)osé à l'occasion
sermon plein d'aigreur pronon-
intre elles. On a de Marie Chud-
I un volume d* Essais sur divers
Cf , en vers et en prose ( 1710),
I d'uu style élégant et naturel. Flu-
rs de ses poésies unt été insérées
) le recueil àm Poèmes des fem-
les plus distinguées de t Angle-
9 eîde l'Irlande. On y trouve en
Irai une raison sûre et une versi-
ion acréable, plutôt qu'une ima-
lâun brillante. Marie Clmdlcigli
t composé quelques tragédies et
édies qui sont demeurées m.iuus-
is» Elle mourut en 1710. Elle avait
isé un baronnet anglais. La ma-
e dont elle parle des hommes dans
^éjcm^ des femmes fait présu-
CHU 5u9
mer qu*cllc ne fut pas heureuse en
mariage. X — s.
CHUN, 9^ empereur de la Chine ^
l'un de ses plus sages souverains, ce«
lui dont les maximes de gouvernement
ont obtenu parmi les lettrés une au«
torité irréfragable, et dont le nom,
béni de siècle en siècle , est encore
aujoiurd'hui prononcé avec vénéra-
tion par tous les Chinois. Quoique nd
dans un état médiocre, sa réputation
de sagesse parvint jusqu'au célèbre
empereur Yao , qm voulut le connaître
et le juger par lui-même. Sa modestie,
son désintéressement, ses réponses
judicieuses , le prévinrent d'abord en
sa faveur; mais il voulut s'assurer ,
par d'autres épreuves, de sa vertu
et de ses talents. 11 l'établit dans sa
cour, et lui donna en mariage %t%
deux propres filles , qui, comme deux
témoins fidèles, devaient l'observer dt
près et démêler jusqu'aux plus secrets
mouvements de son ame. Peu de
temps après , il le chargea de l'inspec-
tion générale des ouvrages publics , et
du soin de faire observer au peuple ce
que les Chinois appellent les cinq de-
voirs de la vie civile , emplois dont
il s'acquitta, pendant plusieurs an-
nées, avec une supériorité si marquéCi
que l'envie même n'osa la lui contes-
ter. Ces succès déterminèrent Yao,
dont les forces s'affîtiblissaient , à nom-
mer Chun son premier ministi'e , et
enfin à l'associer à l'empire. Chun op-
posa une inutile résistance; mais il
refusa constamment de prendre, du
vivant de l'empereur, le titre et les
ornements de su nouvelle dignité. 11
reçut les liomnia{;es des grands assem-
blés, et ce fut alors qu'il les partagea
ru cinq classes différentes, auxquelles
il attribua drs signes distinctifs qui den
vaieut faire reconnaître chacun de ceux
qui les composaient. Il leur distuluu
des chouif ou tablettes d'ivoire, sur
5io
CHU
Icsqiiollrs étaient cmprrîn(csdesin.ir-
(|ues qui dovaicnt se rapporter juste
avec celles que Tcmpcreur gardait de
son cote. Lorsque ces grands se ren-
daient à la cour , ils y apportaient cette
tA)))elle, qui était la preuve du rang
cpnls tenaient dHUsFenipîre.Chun en-
treprit ensuite la vûite gcne'rale des
j)rovinres, et, pour arrêier l'excès
«1.1 us les dons et les cadeaux qu'il était
crusac;c que les gouverneurs et les
grands mandarins présentassent aux
empereurs, il ordonna qu'ils n'offri-
rai(nt, à l'avenir, que cinq pierres
])rerieuses, trois pièces de satin, deux
animaux vifs et un mort. Dans le
cours de celte longue et pénible tour-
née, il publia divers règlements, tant
pour fixer les ec'iémonies religieuses
et civiles , que pour ramener à leur
unifurmilé primitive les poids et me-
sures, qui variaient selon les lieux.
Do retour à la cour, il fit u^age des
couuaissances qu'il avait acqui>e>pour
réformer les abus et perff.Ttiouncr tou-
tes les parties de ladminislrcition. Il
s'i'ugagca à recommencer tous ies cinq
ai^ la visite «les provinces, et obligea
en même temps les princes tributaires,
]c< çjouverneurs, et autres grands of-
fiiicrs, à venir se prcsenlrr une fois
à 1,1 cour pendant cet intervalle, et
dans un ordre délerminé. II porta à
iltiuxc le nnnibre d(s uruf provinces
qui ronipos.TJ. nt Tempirc. 11 s'occupa
ensuite du sort des crin*inels , et adou-
cit les supplices; mais il vi-ulul qe.e si
un idupd^le, après .ivoirdéjâ subi les
jv'iii'xiel.» jnstiiv^, s^' trouvait de nou-
v« riii ^^ul^.li^^u d'un délit iirave, il lut
j)niii de nierl. C.hnu ninvut les seicii-
(isci favoHNa leurs procrrès. On lui
.ilîrilMie I.» reièbrfi sphvîc elîin(»i>e
qui pnrto encore .-lUjîuirJ'iiui >oi\
nom. Cette m. «bine, qn'd fit exé-
cuter pir les mafliém.'.Jirii'ns de ]?{
':i)\ii\ rej)résenlail tuîU'' h» eirconfé-
CHU
raiœ da ciel divisée en
dont la tene (x«unatl le
soleil, la lune, les planète!
les y étaient placées dan
aux distances proporti«iin<
différents corps semblent |
eux, et un moyen mér^uk
iiiqiiait à tous ces globes
mouTcments analogues à
décriveuldans leurs révolu
redoubla encore dr zèle e
lorsque la mort d^Yao l'eu
maître de Tempirc. Pi>iir ce
le devoir tous 1rs ofîîcier
dans le gouvernement, il
à un examen ge'iiéral qui (
lieu tous 1rs trois ans. A
trois premières .innées,
tentait de prendre dos ren<
exacts sur la conduite de cb
et à la fin des tr^îs annéc>
il les louait ou les n'prini •.
à In neuvième Année, cy^r
nier examen, il deslit;i<iit <
pir deseh;1timents se'vcrc:
ses précédentes réprima nd
point corrigés , et il accord;
récom[>enses à ceux dont
trati«m , toujours sago , ne >
démentie. Cluni s'occupa h
l'éducation , et ftiDd«i de.> co
il régla la police et les cxerci»
lut surtout que, dans ]c< fx
devaient de ttmps en temjx
élèves, on fût plus alterjîi
avancement dans la vertu (Jn',
grès mêmes qu'ils pourraient fi
les sciences. Il établit au5<idci
ces |tartienlières d'Itôpitaiiii,
aux vieillards in îigenfs. Le
pour le peuple, l'autre pour
avaient occupé des chargea
l'état. On vovait souvent ce
pereur se mêler parmi ces a
qu'il interrogeait sur les chi
sées, et, lorsqu'il assi^tai» à
pas , il ne dédaignait pas d
CHU
ires mains. On trouve
king le discours qu'il
iciers à Toccasion d'une
y Toit y avec étonne-
npereur de la Chine,
le deux mille ans avant
ime comme lui «sur la
îraiue. Le dernier bien-
irers ses peuples fut de
sage et vertueux Yu
I écartant du trône son
'il en jugea peu digne,
dont Coufucius a re-
nés y mourut l'an %'io8
Ifeune, dans la 1 1<»^
âge et la ']']", de son
G — R.
[\j premier empreur
tatare - maiitrbeou ,
^antc à la Cliine. Un
, entr;iîntiut dans son
de mécontents , avait
n sa favriir les trois
ices de Chan-si, de
^é-tché-li ; il av.iit pris
; in^cmmcnt assis sur
maîtres, et avait rc-
cm|><.Trur des Ming à
sa propre ceinture ,
issacré sa (iilc. Des gc-
à l'état, m. lis impni-
'ent les Tatars an se-
re. G'ux-ri vainquirent
deux grandes batailles,
de s'éloigner, liitro-
lans Pé-king , jwur y
mnies d'or , d'argent
[u'on était convenu de
ces redoutables auxi-
ent de langage , et ne
plus leurs vnes am-
res de U capitale , ils
empereur de la Cliine
>ii de leur dernier khan,
r laissé d'iigriticr. Telle
la révolution qui , en
latars-maiilcbcoux en
CHU 5fc
possession de la Chine. Chun>tchi
n'était qu'un en£int âgé de sept ans ,
mais il était soutenu et dirigé |Mir quatre
princes, ses oncleS|^ui formèrent son
conseil de régence, auquel présida le
prince Tsé-tchiug-ouang. Celui-ci ,
nomme d'un génie vaste, politique
profond et délié, et d'une affabilité
qui le rendait non moins cher aux
Chinois qu'aux Tatars, eut la prin-
cipale direction des affaires, et réunit
eu lui presque toute l'autorité de la
régence. Chun-lchi , en possession de
la capitale , était encore loin de l'être
de tout l'empire. Il fallut conquérir les
provinces , et soutenir des guerres
longues et cruelles ; mais l'habileté des
'princes r^ents, soutenue de la bra-
voure des Manlcbeoux , triompha de
toutes les résistances* Dès la huitième
année du règne de Chun-tchi , tout
l'empire, soumis et pacifié , reconnut
ses lois. Dans cette même année,
i55i , le jeune prince fut déclaré
majeur , et prit les renés du gouver-
nement. Ses premiers pas furent di-
rigés par une politique sage : il adopta
les mœurs et les lois de ses nouveaux
sujets , conserva toutes les institutions
anciennes , maintint le corps des let-
trés dans ses droits et ses prérogatives,
et ne fît d'autre changement dans les
six grands tribunaux , que d'en dou-
bler les membres , en y introduisant
un nombre de Tatars égal à celui des
Chinois qui les composaient. Cet usage
s'est maintenu et s'observe encore au-
jourd'hui. Chun-tchi joignit k des qua-
lités estimables , des défauts qu'une
éducatiou plus soignée aurait pu cor-
riger. Il était né avec des passions
violentes , se laissait facilement em-
porter à la colère, et inclinait vers
une extrême sévérité, dont il donna
nu exemple en iG5'i, année où s'ou-
vrirent les examens que les lettrés
subissent de trois en trois ans. Il ap»
Sta CHU
prit qiK la corni^ilion i'y Aût glÏM^ ,
cl qur l'i^oraDce, à \in%. d'ai^Mil,
y avait oliKQu 1«& utiles hoDwuri (tu
doctunit , ^nâc iftUt aille uient itiJù-
|)ctiMl>le puiir parvcoir ans premières
charges. Il ordonna que les as^iiriuiU
qui avdirnt acbcUi les suffrages s«-
nienl soumî* à un nouvel fxanieti,
(lardonua au petit nombre de ccn^
qui furcul trouvés d'uue capacité «if-
liunlc , et coDilamua les autres , pour
avoir obtenu des grades qu'il» ti« me*
rïiaiciit ps, à la peine de l'vxil , dans
hipiellc leurs liuiiille& Fureut envelop-
pées. De plus, il fit punir de mort
trenic-six ciamiuatcurs coupable! ,
pie^umant, diiail-il, que «eus qui
avaicui veudu la justice étaieitl capa-
Lies de vendre IVtil. Clmn-tcbi tenait
M cuiir avec ntagiiificcticc. Il y reçut
des atiibassades de la plupart des sou-
verains de l'Asie, et quelques- iiucs de
l'Eurupe. La première ambassade
rusje parut à Pc-kingeu i65r); mais
elle ue fut pas admise à l'audience du
moiiarque, parce que les envoi^cs du
crar ne ïoulurcut point
jldclai
e.Ucs
arob;iâsadcurs hollandais y arrivèrent
la méuie auricc, et n'eurent pas plus
de suci:ès. Ils voulaient obleuir la li-
berté* du couiraerce ; mais l'emjierrur ,
«UU5 rhoniifte prciexlc que la lun-
guciir du voyage les eipoaerail h trop
de dangers , ne leur permit d'aborder
dans ses ports qu'uuc fois Ions les
buît ans. Ce prinue aima les sdencct
et parut prendre un goût particulier
pour (telles de l'Europe. Le P. Adam
ïicliall lui avait présenté, surl'asiro-
Bomie euro|>éenne , uu loo^ travail ,
dont IVxaraen fut conDé à une com-
missiun composée des membres les
plus habiles du tribunal des matlic-
Bialii[ues ; le résultat de cet csjmca
fut qu'elle serait adoptée cl subitilnee
» l'attroiiomic mohoutcijue , la «cule
nnu
(pli IQl en v%vge à b Gnne di^
Iroii f îMo. Ce P. Adutt MuH.fi
nite ^Icntand , joaituit dr la fit
houle emtsidiirstioR à la mur iW(W
tclii. Ce ieunc princr w pUtsUdM
Ma entrtticns , il r^inLÙl. IloMnÉ
de toute M confiaucc, cl m Tifif»-
hil <^M*'fa( rrspectatie fift.]\
lui avuLl acGUfde b préeiroie ptnp-
tive de poavoir lid pré^enler (taw-
quêlr» cl des mémurni nut ^n•^
vcntiuo de> tribnnsm. N« n^
inciil il lui peratetuil U Itbrv «Mt
de tes appartemenh , in«t 3 M
lui-même lûiln- le fllssiu«Muv jv
qiie dans M cliambrR. Il ul Satçi
la Chine qac , qtMud les «ujiwi ■
Miii atm Mirqud«|ucsMi|:a,«hi
couvie auuiFÙt d'une elwflK \tm%
couleur îniji^riale, et tta'ea pki A>^
lors pennis dt; s'y auMÔr. ^)m i
que (iiun-lcbt , sêlati «a oaM», I i
s'éiait rendu i.liez Ifi P. Adam SM / \
cumme il l'asM-jaôt tttdiWnm^ I \
partout cl sur Iv prewirr sioe fil ^
rencontrait , Ip Piire lui dit tn mi I ^
H Mais oii votre majcU*^ reate&^l^
» R<jiavaiii que |em'-*s*ejr7 -îtol»^ '
n tout où vont vMidm, repinw'i»' ft j,_
■ pereur : noii> u'cu waimnfaliilt-^ ,
■ vous et mot. • I..I fij) <ln ivM* J'mJ
Cliun-tclii ne juiitilii pi> lr< '''*
ses espèrniices que set pmiioww
tiivi avaient lait rouecw il*»!
éperdueraent amoureux ilf b '«■
d'un des p'ainU de sa ci
traitj durcnieut , luus piTiriB •
quelque négligence dausl'iil
tiun de sa charge. l.'hummCi'a
outré de l'allrunl qu'il 'i
cevuir, te relira chnlui, «H
de douleur Ha bout de mi»)»
poreur fil voiiir m v
lui donna le rany, de >raitide II
et en eut qf fils, doùi la u'
fut c(fl<^brec avec beaucoup i
mais ce liU uc vécut i^uc trois •
CHU
t suivie de près par celle
ktte perte litra le jeune
plus aflrenx de'sesiwir ,
iployerla force pour em- '
j'attentât à sa propre vie.
dans cette circonstance ,
)utumedcsTatars, d'im-
iciers et des esclaves sur
le leurs maîtres ; plus de
mes furent obligées de se
)rt dans la cërémonîe des
! cette princesse f dont le
Uns nn cercueil enrichi
fat brAlév selon Pusage
ine quantité prodigicnse
r et d'argent , de soieries
les précieux. Ce hïhU
[Hit lui-même les cendres
ne trop aimée , dans nnc
iU Cet événement pamt
caractère de Chrun-tchi.
nne noire mélancolie , il
entier aux conseils des
lui avait recommandés la
^ , et ne s'occupa plus que
rqoes superstitieuses. At-
Mïtite-vérole en 1G61 , il
s <piatre jours de mala-
ringt-qoatrc ans. Gomme
ne lui avait pas donné
laissa l'empire au second
gé de huit ans, qu'il avait
reines. Ce fils fut le cé-
d. ( Fojr. Kaivg-hi. )
G— R.
ÎLL . ( sir WiifSToif ) ,
ctais, d'une ancienne et
le du comté de Dorset ,
10 , et étudia à Tuniver-
3 , qne les troubles de la
i ToUigèrent de quitter
icore. Son attachement à
liaries I"'. lui coûta toute
es biens lui furent cepen-
en partie à la restaura-
hi en 1661 , membre du
xMir le cmton àt Wey«
CHU
5i3
mouth. Charles II le créa chevalier
en 1 665 , et la société royale , nouvel^
Icment fondée , le choisit pour un de
ses membres. Il fut, en 1664 y Fan
des commissaires de la cour des ré-
clamations en Irlande, et fut nommé
ensuite Tun des contrôleurs du tapis
vert. Cette place lut fut, dit-on , ôt^
pour avoir osé avancer, dans son ou-
vrage intitulé : Dwi Britannici , que
le roi pouvait lever de Targent sans
Tavéu du parlement; mais il a lui*
même fait disparattre ce passaoe dans
uue nouvelle édition de son livre. Il
jouit d'une grande faveur à la cour de
Charies II et de Jacques IL Voici
le titre entier de son ouvrage : Divi
Britannici y ou Remarques sur les
vies de tous les rois de cette Oe,
depuis ran du monde <i855 , jusqu'à
tan de grdce 1660 , Londres 1075 ,
in - fol. Dans la dédicace adressés
à Charles H, Churchill avoue lui*
même qne son ouvra^ n'est que TO-
raison funèbre du dernier fpuver»
nementy ou plutôt comme Je titrf
l'indique , Vapotheose des rois morts.
Cet ouvrage est peu estimé, si ce n'est
pour les planches qui représentent les
armes des rois d'Angleterre ; mais sir
Winston Churchill n'a aucune répu-
tation comme historien ; ce qui lui fait
le plus d'honneur, c'est d'avoir donné
la naissance au duc de Mariboroudb*
Sa fille Arabelle fut mattresse du duc
dTork (Jacques H), dont elle cat
Juatre enfants , entre autres le duc de
k-rwick. X— s.
CHURCHILL. F. MAALBoaouos.
CHURCHILL (Cbablxs), poète
satirique anglais , né en 1 73 1 , k
Westminster, étudia dans Fécole do
cette ville, où il se dbtingna beaucoup
plus par la vivacité de son esprit que
par son application et ses progrès ;
car ayant été présenté par son père
à runiversité'aDxIbrd, on rdoM ds
55
Si4 CHU
Vy recevoir comme trop peu anau
dans les Uugues classiques ; ce fut pro-
biblenicut l'ongiae de la haiiie cun-
tre cette université qu'il a exprimée
ensuite dans plusieurs de ses (uivra~
ffis. Après avoir coulinué quelque
letops ses éludes i Wntuiinster , it
te maria vers l'âge de dix-srpt à dîx-
Iiuit ans, prit Us oi-drcs, et obtint
une cure de peu de valeur. Pour aug-
menter ses ressources pecuoiaires, il
ouvrit un magasin de cidre ; mais ,
dépourvu d'onlre el d'économie, il
■e vit bieiilôt accable de deues , et
force lie faire banqueroute. Bevenu
- k Londres, il remplaça son père, qui
venait de mourir, dans la cure de la
croisse de St.-Jean , ei se mit à don-
ner des leçons de graromaire à dt
jeunes demoiselles, ce qui ne l'en-
ricliit pas beaucoup ; en sorte qu'il
>e vil bienlot poursuivi par de nou-
TBaus créanciers, et ne dut qu'à U
cénérosilé d'un ami li conservation
de sa liberté. Il était déjà lie avec
Tbomlon , Colman et Lloyd , qui for-
matent alors une sorte de triumvirat
littéraire, et lui-même se Et bientôt
connaître par son poème de la Kos-
eiade , dont la pn>Diière édition , pu-
bliée sous le voile de l'anonyme, en
J761 , eut un succès assez brillant,
C était une satire des acteurs qui oc-
cupaient à celte époque la scène an~
glaise. Excepté Garrick et quelques
actrices, tous les comcdiens y étaient
ïmniloyablenicnl déchires ; ib se plai-
^irent , et n'en fuirent que plus mal-
traités dans les éditions subséquentes.
Ce poërae ayant été l'objet de quelques
■llaqucs de la pari des journaux , f'au-
leur écrivit son ayologie, où les jour-
nalistes , les acteurs, et Garrick lui-
même , sont Clément accablés d'é-
pigrammes plus ou moins piquacles.
Ses ennemis s'attachèrent ajors k re-
«b«rcbec m conduite et k> nsiurs,
CHU
qui n'rtAÎent rien moiiii qi
plairei ]Kiur un occléûaMÎqtK. i
de brocaids, il «uya de m j
dans une è^xtt admaée i
Lbyd, et iDlilulée : ta Jfiùt
prétend qac , qi*cllc« que vmat
lies d'un liomiiK, c'en «M u
que de prétendre la tada.
épilit^fuIttÙTicdu preancrdu
puëme intitulé ; le A«ivnM
Ghust ) ; nuis un otnra^
beaucoup plu» de soualioii,
Prophétie de Janiiu , p*
tcoitaise, mivngc de fm *i
écrit nvec cbaleur, cl reai|iii I
Eonnslilés et d'inveotm c«
EcosMis. L'«uleur fut cln«j
partisans au-deasui de Pop
succès d'un ouvrage qwi m i
pas tant d'hoaneui or fit qs
le seandale k la malignité m
avait obleou; buis Qiiircbill
frayait point du scaadalr. (
toul-à-fail U df^ocuce et ce qn'i
k son état , il se moairail 1
monde dans ud costume dVi
gance rcclierchêe. A ce ridii
]oignait des lùtarrcxiea fm
genre. 11 eut U lanuikie dU
plus jeune de ks Qs d'une étal
sière, en usage pamû les cnË
monlagiULtds «oossus , M le
partout sons ce vêtement, du
sein de ridiniliser tes Eeoua
déteslail. U se sépan làenri
femme, et se livra plus qui
a des babiluiles d'intempéruM
débaucbe. 11 était JvH lié at
garth; tnab ce pàntrc ayaat
une caricature du &tncuT Jeu '
IntimeanûdeGburelidl, cdw-
poia pour venger son stai ït
JV. Hogartk , où le caractèr
de l'artiste él«l indiffMaBcBl <
Le .«ensible Bogartb >'cn jI
poÎDl qu'on prétend qu'il is
de chagris. En iT^o, para
CHY
poëme du Ret^enanif ou-
diocre, au jugement même
, admirateur enthousiaste de
y mais dans lequel se trouve
gc célèbre, le portrait de
f , oà PoD reconnut aisément
r Johnson, qui se contenta
Churchill de sot, Churchill
Hiite la Conférence, U DueU
e poëmc intitulé T Auteur ,
ses plus agréables produc-
iii fut louée même par les
es que ce poète avait précé-
oflensés. Après avoir donné
autres ouvrages du même
vint , en 1 7(54 , Ti«»iter en
»n ami Wilkcs , alors proscrit,
ncontrèrent à Boulogue, où
l fut attaqué d'une fièvre mî-
î remporta au bout de quel-
'S, âgé de trente-quatre ans.
jloyd était à table lorsqu'il
nouvelle de cette mort. 11 en
ne frappé, tomba malade, et
1 lit en disant : a Je suivrai
luvre Charles. » 11 mourut en
i de temps après. Churchill
dé par les Anglais comme un
de génie ; mais , poète très
souvent obligé d'écrire pour
l se labsait aller à sa facih'té
», soignait peu ses ouvrages,
}ngeait guère h la postérité.,
tiers poèmes surtout sentent
récipitation du travail , et tous
illés de l'esprit de parti. Des
\ fréquentes au\ discussions
!squi occupaient alors les es-
es rendent aujourd'hui insi-
obscurs, (t plusieurs endroits
besoin de commentaires ; c'est
A on a donné, en 1804* uue
*n a vol. iu-8'.drs Œuvres
"S de Churchill , avec des ex-
is et des remarques. Outre
ses poèmes que nous avons
Q a OC lui : Gothém, poëmc
CHY
5i5
politique ; le Candidat , .^tSre ; VA"
dieUf le Temps ^ V Indépendance,
etc. On a imprimé sous son n^m des
sermons très médiocres. S-— D.
CHYDRISIUS ( Samuel \ nlïysi-
cien et mécanicien, ne en Finlande,
Tannée 17^7, fit »es études à Upsal
sous Linné, Wallcriuset Klingenstinn.
11 publia, pendant son se)our dans
cette ville, deux dissertations inté-
ressantes, l'une sur la diminution des
eaux dans le golië de Bothnie , i'autrt
sur futilité des ranaux de navigation
en Suède. Ayant été placé à Tuniver-
ùté d'Abo comme adjoint de la fa-
culté de philosophie, il établit i ses
frais un laboratoire de chimie, et ré-
pandit le goût de cette science parmi
les jeunes gens. Son xèle pour U
prospérité de la Finlande lui fit en-
tref^endre les voyages les plus pé-
nibles , qui avaient principalement
pour but le nivellement des terrains ,
les sondes des lacs et des rivières,
et la construction des canaux. En
descendant un torrent rapide, il se
pencha pour considérer les dimen-
sions des eaux , et , la barque ayant
en même temps éprouvé une secousse,
il tomba dans le torrent, qui Ten-
traîna , et son corps ne fut retrouve
que huit jours après. Cet accident , ar-
rivé le II juillet 1757, enleva dans
la force de 1 âge un citoyen qui eût pu
rendre encore les service? les plus
importants k sa patrie. 0— iu.
CHYRCHAH. Cet usurpateur,
d'origine âfehâne, se nommait FèryA
lorsqu'il habitait le pays appelé Bhh
( montagne ) , 5itué sur les confins
de la Perse et de l'Inde, fja tribu dont
il était origbaire se nommait Saùs^ et
Cssait pour la plus noble de toutes
( tribus à%liânes. Féryd, qui n'était
tas très aimé de son père , qiutta dt
on ne heure son pa)s natal, et pas«a
dans f Inde, où il mena une vit ayen-
9S.
5i6 CHY CHY
lurcusc, sf fuJSiintrrnurcjiieTcliMici âl«r (Uni IrJ a>oiqiiAe> le khotUsk
prÎDces nu service desquels il entrait, (ouprdiw] en soa non; tsfia.R
)iir sa valeur, par son iiile%eDCe, s'arrogo locislca liin» Ftlodrab^l
et siirluut par son ambilioD. Elaui k la royavté, dont il arùt, at cfl«|, |t
Il l'.hasse avec le souverain du BdbJr, [lotircjr. 5<ni rmir, qiri dc imnmm
il alUqua seul irn riturmc ligrp, rt lui «d<[ an», ht lon)iMir»4gil(f. UniHtf
alultil U têle d'un coup do Mlire. 1^ mluiM''l'iinc(rtptunoad«pMidm,a
|>iiiice, saisi d'admiration pour un li ûiMot ]t $ii<gc d'uue ciiaddir, leif>
graudactc decourace.luidounudiii* dr nhy premier n^t { -ii( diik
sitiHe iurnow àe Cbjr-Sluln [ sti- i34ï\ O-^r-CliiK U^q il« gr^
gneur brare comme un lion ). Ce i>o<i- monUmenU de u DU^Mltmic«, |h
Tcrain mourut peu dc Icmpu aprt), que di't Ura v.iuM^rJr» et des mjK
et, sans ^rd pour Im droits dcrLgi- pour lex voyagi-uis; ^ «^cHmaMN
jiiuliU, ni pour la mémoire de loo ({um» tiien dot<<es ; dn nmlrt dfa»
ErotiKlcur, Ch;r-Kh^ s'cmpva Je* (i^ en arbres friiiri«^: cnGfi,)!^
province, et en chasBa l'ht^ritlir, Idit det poties aux ek«t*jn, inflf^
(rup jeune pour soutenir ses droit?. lor& iuronoue* duos l'Inde. San Îm^
Ces succès lui procurtrrnt les mo^reos beau, »itu£ à Siis««rain , prtidrl^M.
d'en obtenir d'autres, et il crut pou- pour, csl encore entier, el nSrr «
voir csMjer TeTcculion du grand fro- des plus bcaus nioDiuneub de 11^
jet qu'il méditait depuis loDc-lemps. L--t.
Du fiébJr, il passa (kus le B«n(;a!c, CnTïlKOUH(AUD-Et>Dr>\MB.
et sVji empara après avoir défait et m^, diosiiuik bislo rien» des troit^a,
ttié le gouverneur de cette province. S^acon, était fi^re d'Aïoubcldnrif
Le graud-moghul Hnmàyoùo , fils et de Sal^idin ( f^. Aiom et Sjtua i
successeur de itâbour, conque'rautdc Force dc fiiir de TcLrjt, uïi il «rat
l'Inde et fondateur de la dynastie ma- tu^ nn homme, U se rendit aupris èi
Çhole, cnil devoir s'opposernixpro- c<flibrc Saugnio. qui |c n^tit «ts
p-ts rapides et incpiiètants de Covr- diitiiiclion et lui a&sîgcM de très bât
Kltlu ; d conduisit donc cent nulle fiefs. Chvrlioùli r«»ta linnoun à h
taraliers contre celui-ci, qui en avait eour de Sanguin et il ccHc (fe I!«i-
h prJDc cinquante mille. Malgré U din, son fils ( F'. Sarodis d K»-
grande inferiorilc'du nombre, il n'hé- n-iDin ), qui lui donna Fitirnr rtlh
sitapoialàatlaqucrrarmérimpe'riale: babali, et mu aprvs rdevi «a n^
raciiou eut lieu nuprès du Gance. Le de geD^rn! oe ms inaéirs , Ctnui y
10 dc Dioharrem q^-j de l'oestre Cbyrkoùb devait h son conr^e. C(
(igniai 1S40), le monarque inilieu pnnccvQuIants'nnjMrcrderEgntt,
fut complètement bilbi et obl^ de où il àail appelé' par Cbawtr, mob
fuir à Agrah , suivi cTun ]>elit nombre le commanaiincut de Tamice deb-
des siens, La plus grande paiiie de née pour celle provictce à CljAoii
ses troupes fut pass^ au lil de répdc, { f o_j-c; CuAWtn ). Saladin di^xi
ou se aoy» dans le Gange. Harcèle par dans la carrière miliLure roiiï «t bi-
le vainqueur, trahi par «es pareoLsct bile (jéuéral, à qui il mcx^ dtub
■es grands officiers, nuin%oiiu fut dignité de vàyr du kbaJybAdlitiL ,
contraint de se réfugier à la cour de * J n. I
P<rst.Cbyr-Rhâiipriileiitredecfaâb, CIIYRYK. /nm» ^RJmv p» j
iii frapper monnaie à sou coin , el ri- les puHrs pcnatis, moim eixdr^ pir |
saut^ que par la passion qu'elle
*a au roi Knosrou-Pcrwyz, et par
ffiprence qu'elle accorda au sciup-
i^erhâd. 5i Ton eu croit Fcrdou*
e roi de Perse trouva dans ce
e artiste un rival heureux. La ja-
du monarque et les malheurs
eux amants ont exercé rimagi-
I el le talent de Ferdoucj, de
17 y de DjAmy, et de plusieurs
i poètes persans. Lnistorieu
bond donne une version un peu
favorable à la poésie , mais
imp plus vraisemblable. Il nous
nd que Ch vrjn était esclave d'un
or persan , chez qui Perwjz ,
de monter sur le trône de
t allait iirëqueramcnt. U devint
Mment amoureux de la jeune
iy d lui donna même son an-
Ce gage d'amour lut pour elle un
le mort. Son maître ordonna
h prëcipitôt dans l'Euphrate.
irmes et bi beauté de la mal-
ise Chjrjn aUendrircnt Fhom-
âfgé d'exécuter cet ordre bar-
il se contenta, pour ne pas
wr enlièreroeot à son devoir , de
iser légèrement siur le bord du
; Chyrvn se sauva facilcniciit ,
se refuser auprès d'un pieux
«, dans la cellule de qui elle
plusieurs années , même après
ment de Khosrou au trône,
t un jour des soldats qui pas-
luprbi du monastère qu'elle ha-
Chjryn chargea Fun d'eux
Boerau roi qu'elle était \i vante,
i remettre l'anneau qu'elle avait
isemeat conservé. Pei-wyz ré-
■sa magnifiquement le porteur
e heureuse nouvelle, et envoya
Bihreuse cscoite pour amener
5 Ghyryn. Il la reçut avec des
irts de joie difficilt*s à ex|>n-
et ib vécurent dans la plus
iiftioB jusqu'itu moment o«
CHY 517
Khosrou - Perwyz de?int la victime
du plus atroce des complots. Chy-
rouyéh, son fils, devint éperduement
amoureux de Chyryn, et croyait le
remplacer dans le cœur de cette veuve
inconsolable y comme il Ini avait suc-
cédé sur le trône. Fatiguée des so|]ici«
tationsles plus vives et les plus odieu*
sesj elle demanda et o)>tint la permis*
sion de visiter encore une fois le mo-
nument oà reposaient les restes dt
Perwyz. Au moment où l'on ouvrait U
porte de ce lieu funcbrey eUe prit un
poison subtil qui la fit mourir pres«
qu'à nnstant même. Chyrvn vivait ait
commencement du 5% siède de l'ère
chrétienne. Quelques écrivains croient
reconnattre en elle l'Irène, fille de
l'empereur grec Haurice. Les 'Per-
sans, accoutumé comme tous les au-
tits Orientaux, à substituer aux noms
étrangers des noms analogues à leur
propre langue , aurout mélamor|ihosë
Irène en Ckyi^n, mot persan qui si-
gnifie douXf gracieux^ et d'où les an-
liens Grecs aurout bien pu tirer eux-
mômeslc nom de leurs Siyrines. L-— s.
CHYTilÉE, ouCHYTRiEUS
( David ) , dont le véritable nom ,
suivant Crénius , était Kockhaff , fils
d'un ministre luthérien , naquit en
1 53o , selon les uns , a Ingelfiug en
Souabe ; selon les autres , à Braken-
hein, village du duché de Wurtem-
berg. Quelques auteurs prétendent
u*il fut , dans sa première jeunesse,
omestique de Melanchthon, qui l'ai-
mait comme un fils. Il est du moins
certain qu'il fut son disciple , et qu'il
étudia sous lui la théologie à Wit-
teiiberg ; il avait déjà ap|u4s le grec
et le latin sous Joachim Gamerarius,
à Tubînguc. Il voyagea en Italie. De
retour en Allenag!u; , et n'ayant en-
core que vingt ans , il fut nommé
professeur d'Écriture sainte dans l'a-
cadémie de Bostoch. \\ était versé
a
S.S
CHY
é»M fAnAt 3e h théologie , St Tbli-
loircctdr l8chrubolo|;ir'Ju»tf^T.ir>$r,
et p1ii.'>imi's.<iilri'i4aTanL<'leit]iar()i<nt
comtne un H'it |ilii« grand* huiumcS
de rAIIcmacDi'.Lisroisdir Danemark ci
de Suèdf? , l'^eOeur de Brandebourg ,
les signais de StraNuod, d'Aiigsbûurg
et de Strasbourg lui offrirent des ap-
pniiitemrnts plus considcr.iblts que
cem (pi'il avait i Rosloch; nuis il ne
jiut se résoudre h quitter w>ii aciidi'inie.
Cl rffuu mtaie rangmenlalion de
tr-iTrcnivnl ij'ie le duc de Merklcm-
bourg , .von souverain , touIiii lui
donner. Sa grande r^jiulatiwi de
(eieDcceldevrrtu téfit eraployerAm»
p1ii»ieiirs ailLir'"^ itnporlaulet. l/em-
pereur M^similîru a,trk XîV, roi
' Se Suède, Uin^tian Ul et rrédifrie]!,
roU de Danemark , l'appultreut dans
leurs ^latspour y établir des écoles rt
des cp'ises, el le combltrcnt de pr<!-
'cents.Ilcontribtia*braii(-nupàreIsbIis-
sèment de I^lnivcrsild d'Hflmslailt , et
iDnurut le sS juiu 1600, i^é de plui
de soi\ante-dix anj. Il publia un grand
noaibrc d'oHvrafjrs, dont les princï-
paus sont : I. De UctiorK historîa-
Tvm reelè instiluendd , Strashonrf; ,
9 565 . Jn-8".; Helmstadt , 1 585 , in-
4°. ; et dans le tome lï du Pejois unis
hiitoricte, Bâie, iS'jg, 1 vol. iu-8''.
On y trouve l'ancien calendrier ro-
main, des réflexions sur Tutilitc de tlii;-
tojrc, la liste de plusieurs liisloricns,
avec des rcmartiiirs , la chronologie
d'Horodole et de Thucydide; et dans
fédilion d'Helmsiadt, qui est la meil-
leure, la continnalinn de cette chrono-
logie insqu'à l'an 1 585, 11 y a aussi une
édition de SlrasboorR, j665, in-ft".
Jl.ffistoriajJai^staiitecanfessionis,
Francfort, 1 5^8,in-4''-, tradoilc en
français par Luc le Cop ; Anvers ,
l5Sa, iSpo, în-4% Celte histoire
de ta Confession d'Augsbourg est re-
|Dâr<]iiable eu ce que D. Chytrée ue
nppôrté piimQÎMlâE
tu ri ùti Iht'blaprn» luthér
Ctlle& de OarSe!t-(Jniiit rt d
prinre^ C4lIioth)i)es. It crtiit
plus de ptA-aulioit e( ded^
nent e» dentm auiùtil p
cher la libertc de cun*dtBce
Ihénnu.el élonOa Unrso
quVIie atalt l'oMÔr di tr
( fojet ce qne ail B*^ di
de t'artietc Skavm }. lU. C
Saxoma et vicinarum aSt
tiim , ab «tnno i5oo «J
i5<)5,Leipïij, i5t(3, M
liniu^e par lui Bb0by»e
1611, r,rî|it.ig, 1618, in-rt
Miiiun parut À Wîttettberg
ind>l. , sous le titre sai»ni :
itaiite r( Saroniœ ^tbcrtî
conXaauOio. Qijrtr^ j paAt
me, mais le sufcct qu'il obi
gea i se nommer daus Tt
i5g5. IV. Ti^uU flmU
sive séries phUost^honm
tome X des ^ndauUès pt
GronoTÎHS ; V. TabttU 4*
eeronis, Berlin, i58i , in
Oralio de statu «ûlai
Cntcià , Afid , jtfrîci , i
ctc.WillenbrrB, 1575, rtl
i585.in.d-.;lnduhcn^ei
Henri Arnold , 1 5Si, in-i*-
VK dans ce U»re : t '. ÊpiUc
tJtntmopoliUirur trlptitA,t
aliquot,grfeei laUnè s 9*- *
fdei à GennaJio patrûatt
corum imperatori extûhit*
Stissorum ar Ttirtaroniia
et vetCTUtn Beruasoram sa
Le )r;iiilc Possevin [mbiia t
i Iii[^olslAdl , une cniique d
Trage, intiliil^ r Beteelio 1
rantm cajusdam Datnjit i
etc. ChylrA^ ne doBM m
qn'en i5fi6,m-8". VU. Or
erihms rrçionem Grtiekf
CHT
mjlwium sitœ, Francfort,
S\ ; Vni. Histoire de
par G. Sdiutz , jusquVD
CHY 5i9
citerons : T. Fariorum in Europe iti-
nerum déliciœ , Herbom , 1 594 »
iii^o. C'est une description , par les
côntinoée par D. Chjtrée et ^tapbes , les inscriptions et les mo-
iooffs, depuis 1 5^5 jusqu^en nmnents, desprincipales villes dèl'Al-
lemagne^ de la Suisse, de la Belgique,
de la France, etc. Cet ouvrage fut
râmprimé en iSqq et 1606, in-8\
n. Iterltalicumy GàOicumj Germa-
fueum ; ce sont de petits poèmes en
vers hexamètres, que les frères Reoi*
neront insérés dansleur Hodoeportca^
sive itineraria à éUversis clarissimis
doctissimisque viris carminé conS'
eriptaj Francfort, 1675, in-ia;et
Bâle, i58o, in-8*. On j trouve dû
même N. Chytrëe, Excerpta de iis
quœ jferegnnOHtibus in itinere ob»
servanda sunL Dans Vlter Gatticum
k Strasbourg, en 1601 , in- Fauteur décrit non seulement Paris,
suite du LibeUus synodicus mais encore les villes qu*il a vues sur
la route. III. Iter Daniiscanum, car^
mine^ fut imprimé h Bâle en i Sgi ,
in-8^. ; IV. Poëmatum omnium Uhri
XVII, Bostoch, 1579 , iji-8*.; V.
/o. Casœ Galateus , seu de morum
honestate et elegantid liber ^ Oxfoid,
1 58o , et Hanovre , 1 6o3 , in-S". Cest
une traduction de l'italien en latin ,
dédiée par Ghytrée à Nie. Casa , chan-
celier ou roi ae Danemark ; il y joi-
gnit une version latine du TraUat^-
— — » 1 f I
«ipzig et Eisleben, i5go,
Ile histoire, écrite en ade-
t curieuse et estimée. IX.
mo&ufîiff des vies d'Alphonse,
m , de Charles-Quint, etc. ,
( apophthègmes et des notes ,
rrage d'Antoine de Païenne ,
De dictis etfaeiis jilphonsi
agonum libri IV ^ Witten-
i85 , in-4''* X. Oraiiones ,
1614, in-8\; XI. Episiolœ,
i4 y in-8^. Ces deux derniers
furent publiés par le fils de
XII. Caialopts coneïUorumj
Pappns. Les autres ouvrages
ibreux de David Chy trée sont
Drique latine, un livre sur la
ne, un autre, De ratione
; un catéchisme, des com-
s sur presque tous les livres
ne règle de vie , etc. , etc. La
de tes écrits théologiques,
1 a vol.iii-fol.( Hanau, 1 6o4),
mis & Yindex, Sa vie a été
lar Ulric Ghytrée, son fils,
, 1601 , in-4'*., et par Otton
: Schiitzer , Hambourg, 1 7^0,
\ parties in-S**. ( Voyez Mcl-
lam, P.iul Frchcr , Fr. Golh.
; la Bibliothètiue historique
tbourg y centurie Y II ; Etwas
rUhrten Rostockschen Sor
nn. 1 7 58 , etc. ) V — yrt.
rRËË (NiTHAifAEL), frère du
nt , né en i543, fut ministre
n , professeur de poésie à l'a-
! de Rostoch , recteur de Taca-
le Brème , poète latin estimé ,
ut en 1598, âgédecinquante-
8• Parmi ses ouvrages, nous
degli uffizj ieommuni du même au-
teur ( V. Jean ddia Casa \, VI. De
affectibusmoifendiSyEcAomy i586,
in-ia;Vn. Viaiicum itineris ex»
tremi , doctrinœ et cansolatUmis pU-
nissimum , Herbom , 1601 , in-8'*.
On y trouve un poëme nrotreplicon ,
contenant un abr^é de la doctrine
chrétienne , et la confession de foi da
Fauteur. VIII. Fastorum ecdesim
christianœ libri XII ^ Hanau, 1584»
in-8\; Fauteur y décrit, en vers, les
événements les plus mémorables de
l'histoire ancienne et moderne» IX.
CassU parmensiSf poeim inter epi*
siit eu
cos veteres eximii , Orphnas , eun
eommemarioiolf. Chytrai, pranc-
isK\, i585, iii-8', Siiivant George
Fabricïus , te poemc , qui o'a quv dii'
neuf Ters , fiit dccouvori par Piirr»
Veitori; maU Ai^lle Stac« , purlu-
gais , passe pour l'avoir nu^lW It pre-
mier ( F<y. CAïsius-HEMiir* ). 1,V-
dition de Chjrtrêe est rare et rcchei-
tlrec.O savant douoe, sur la vie de
O^tsins , des reiistij^DeineDti tirés
d'Horace, dcValère Maxime, de leurs
commentateurs, cl de plusicurt autres
lA^iTains . mais saus éclaircir un point
d%i Acùre linéraire très obscur. "V — ïe-
CIA. ^'oi -Osoti-iFFi.
OACCONE , ou ClACCONICS.
Vor. Cbacob.
CIAMBEBLANOfl.ucis), peiu-
tre et craTcur , ne' à Urbio en 1 586,
gwait a.c\a pris le crade de docteur un
droit lorsqu'il quitta Te'tude de la ju-
lisprudeuce pour se livrer à la nein-
«nre et ensuite à la gravure. Il a beau-
coup travaillêà Rame, tant d'après ses
«les^us que d'après les plus grands
To.iltrcs de l'école d'Italie , siirloul Ra-
phaël. Ciambcrlano maniait le burin
nvecbeaueoop d'iatelligeuce , et dcs-
«inait très bien le nti ; il existe de lui
)inc soite de seize bustes, représen-
lant, CD grandeur naturelle, les laces
de Jésus-Christ, de la Vierge, des
tfrangâistcs et des ap âlre», gravi<s au
lurin à grande Iraiu , qui sont d'une
Ka*ante txéciiliou et d^un bel eflèt;
fls sont de la plus grande rareté, et ne
ÏDDl meulionoés dans aucun catalogue.
-Lucas 'Ciamberlaao fut aidé dans ce
jieau travail par Dominique Falciniet
TVsar Bassani. 11 n'avait que vingl-
'Attyi. ans lorsqu'il grava ces bustes
pileux , qui paraissent avoir été in-
connus à M. de Hcincclten lui-mêoie ,
Soisqu'il n'en parle en aucun endroit
c ses ouvrages. CiambctlaDO est mort
i Romcen iG4'- A— s.
CI AHPELU { Aeoenw ) , Mb-
(XV, naqul & norrare at iS^S, li
tltve de S-ucui, Aflir« à Btinc pirta
travaux que le pa|>c QiïnKBt VID
faisait filrr #u Vatican , tl Gt prcm
d'une p-aod« manière ik peùdredM
lodiDi:renta<>uvi*a^»duBtilfaiek»
e^. Ciamptlli avait on pncun bipd
bri1e;iun st^le Ht ■ÀUr.Mii dââ
corrrct, et aou culoris plein dW
mouie. Ou cuutpu & lluinc ^mk
Îkvanle oun^tts de m auu iIh
■^ ddifir» imblics, Uni à Huiffa
freiqiM , tt tni» tvs immç» M
c^eViilù avec beaucoup dr Mii;hr
plu» béant k vuycul au VatienHà
.St.-Jian-de-LaUan. OanjMffiint
forme un livm iIc ddûis , bâu Ml
beaucoup tic aoiii , dr tu«* lai
ge^.II moiirui il Itomeca i6<(a.
CIAMPINI ( Juii-Ji;«xn,Sa>fi
à BooiB , d'une famMi! bonaltii kâ
août »635, Il perdit ^
l'^e de douze aos. S'etiBt iMii
livré à l'élude du dfoit, il An
docteur a Maoccala ; iomu it a
donna cette cariiêrB potir le*
let'res. Il obtint eomile tin Cl
la chanceUerte apostoUijue,!
à un mariage aTanlagcaxqwInp^
posait son frère aîue' , pour wcaa»
crei culièiemeot à l'e'iudr. Ck»(KlX
le créa ,en iâ6y, maître des Imfidu
grâces, et prefetde ceuxdejiulKSB
travaux ne rempccbcrcnl potM dr»
tlsfaii-c son goût pour lliûinit, Im
sciences et les bdlêfr-lrliics , «uif*^
les il se livra avec un ^al wcd» b
i6^ t, il fonda à Rome uttcaaàat'
pour l'histoire ecdésiaxl»qiie.I(a^ii ■ t;
eu 1673, l'un des ^farérâlcan Ji 1^
grand Parc, il en fut , peu (kwp *
api es, le sccrâAirr. D âablit, en iG^
une autre académie putir 1» sciam
naïui'dles, pliysiquci d sutU "
gucs, sous H protectwii it. b .
de Suède, Pluïicun cxnlbuiiS;
ButwWt* '
CIA
personnages distlngiH^s qui
cette époqac, étaient mem-
ctte socictc y à -laquelle on
rand nombre de disserta-
ortantes. Une riche biblio-
les collections in statues ,
les et de monuments an-
BSt transformé sa maison en
où se rassemblaient tous les
upart des savants de Rome
int y discuter les points les
■essants de l'histoire et de
• G>tte réunion formait une
académie. Gampini était
eaucoup d'esprit; il avait un
rif et impétueux , qnelquc-
»; il soutenait aou sentiment
itreté, se livrant avec d'au-
d'ardeur à nue enti éprise ,
:ès lui en paraissait plus dif-
style se ressent un peu de la
on avec laquelle il écrivait.
lui, en itaucn et en latin ,
ouvrages dont ou lait ini
en Italie : 1. Discorso le*
academia fisico-matemu'
ziui , in occasione délia co-
arsa in meso ai{osto jG8i,
azioni sopra di essa , Ro-
ly in-4^ ; 11* Sur les nou-
ilescopes ^ Rome, itiBG,
italien ; 111. Conjecturée de
%zjrmorum usu in ecclesid
onie, i(i88 , iu-4'. ; IV.
Uhri pontijicalis , sive vita-
\norum pontificuin quœ sub
^nastasii bibliothecarii cir»
fier, etc. y Rome y i688, in-
"^arer^on ad examen* libri
is , sit^e epistola PU II ad
Vllregem Franciœ ab hœ-
navatay etc. , Rome , i G88 ,
I. Disseriaiio historica an
pontifex baculo pastoraU
[Umie, i(k)o, in-4^ ; VIL
itbustibili Uno sive lapida
ClÂ
tyy.t
vragc curieux ; VIII. Sacra historica
Disquisitio de duobus emblematibus,
in qud disceptaiur an duo Philippi
imperaiores j^uerinl chrisiiani , Ro-
me, 1G91 , iD-4"«; IX. De sacris
œdificiis à Constantino magna cons-
tructis , Rome, 1695, in-M. , ouvrage
l'empli de recherches , orné de 35
planches ; X. Investigatio historica
de cruce stationali, Rome, 16949
iu-4"*; XI. ExpUcado duorum saf^
cophagorum sacrum baptismaiis ri-
tum indicanimm, Rome, 1G97 ' ^"*
4".; XIII. F^era monumenia in gui-
bus prœcipuè mmiva opéra ^ sacra-
rum profanarumgue œdium struc-
tara y ac nonmdli antiqui riiuSj diS"
seriaiionibus , icombusque illustrant
tur. Cet oiivrace, accompagne de 1 34
planches , est le plus important qu'ait
publié Gampini ; il était com|i06é de
quatre parties : la première parut
en 1690, et la seconde eu 1699,
in -loi.; les deux deruières n'ont ja-
mais vu le jour. On a encore de cet
auteur plusieurs dissertations dont ou
trouve le catalogue k la tête de l'éditiou
de Gianini , qui a recueilli les princi-
paux ouvrages de Gampini , et les a
fait réimprimer à Rome, 1747,3 vol.
in-fol. Parmi le grand nomiirc de ses
morceaux inédits on en conserve quel-
ques-uns à la bibliothèque du Valicau.
11 a aussi travaillé au Giomale du''
Leiterati qui parut à Rome , chc£
Tanassi, i(i68 à iGBi , et il en fut
le principal rédacteur depub 1G7G.
Ciampioi mourut le 1 a juillet 1698 ,
âgé de soixanleHÛuq ans, après avoir
cultivé et encouragé les sciences et les
letlres pendant toute sa vie. T*»n.
CIAMPOU ( Jeiv - Baptiste } ,
^pocte italien, né à Florence en 1 689,
fit ses humanités chez les jésuites, et
sa philosophie chet les dominicains. Il
était pauvre ; les succès brilbnts qu'il
eut dans stf étades intéresscrr ni J.-f.
5a4 C I B
ta rcslaDralioD. On a de lui le bji-rclùl'
du piédestal de la craiide colonne île
Lomtres, appelée 1c Monunteia , et
deusligiiTEsar foiis,pl;icfcȈrciiIf^
de riidpiul de Bctblccm, Colley ^uit le
nom de sa mêie, 3ii);laiM d'une bon-
ne Tamille du comi^ de RulLiud. Cib-
Vr porta les armes «lui le duc de De-
TODsIiire, dans la rcrolution tpii fia;*
le prince d'Orange »ur le trâne, rt
ensuilc, conti'c te gré de ses pnrrals,
il entra , coiurae acteur , au ib^itre de
Dniry-Lane. Ses succè« ne piirurmt
]>as repondre d'aboitl à U force du
pcncbani qui Pavait entraîne, et il fut
plus de neuf mois avant d'alinndre i
un traitement de dix Bchrlinf;! par
lenui ne. Cependant sa position l'ain^
liora par degrés. Enfin son ulcnt pour
l'emploi des rôles appelés grims ,
M di^ploja d'une munière brillante
dans le rôle de Fondlewifc, du f'ieux
Garçon { The old Batchelor) , com^
die tfe Congrève, oij il sut saisir lelle-
nent b manière et mémo la fissure
d'un acteur nomme Dogget, eilrèmc-
sienlcberi du public, mais qui venait
de se retirer du tliéJtre, que Cib-
ber fut rfçu dans ce rôle htcc des
transporls de joie inexprimables. En
1695 , parut sa première comédie :
tovc's last shift ( U Dernier expé-
dient de l'Amour ) ; ce titre a élé
rendu par un traducteur français par
la Dernière chemise de (Amour.
£t, en eOèf, shift veut dire aussi
tJiemite de femme. La pièce de Cib-
ler ubtiijt un grand succès, et lurd
Sorsel dcelara qu'il n'avait ps encore
TU si bien débuter. Il y joua le rôle de
sir Novell)' , caricature d'homnie à la
mode, comme il s'en trouve dans la
plupart de ses nièce» , et qui fut aussi
un genre de rôles dans Irsipels il se
distincua particnlicremcnt. Probable-
ment llusolence naturelle et U vanité'
qui faisaient une partie distiuclive de
C1B
inn rarxtèn, et dont i) (M [4u
fois lieu de m: repciilîr , tni fa
nioiujt d'iia grand secoua pi
pRixealrr des pciMmiu^ d
dent qualiirâ font In |irina|
rite, ti en put auui prendre
dtio pamû les getu du ibmii
UsqueU il dicrcluit à «im
• liitiga>Dt pour y punrcBir 1
■ de set biÀgrapLcs , i êmm
>^cns qui avaicot lieawvut
D d'eipfit quelut ,jiut>plnd^
Eu itigii il dani» ta am
me ),qiii eutpeudrfDMKk Ei
il ossajra une trng^i; de Jttn
n'eut qu'une repréaeaialMM. U
au ^enre comique, et doouipt
pièces, soit de son inteaM
imitas d'autres auleors d b(
us compalriotet. Aiim sa ccn
Love makei a mon ( VÀiM
un homme ) est compo»M àt
pièces de Beaumont et Flttdat
woidd and she ivoaU mal i
voridrait et ne voudrait f»]
Ire comédie de Cibber , at
d'une pièce e^>agQole. El^ <
toutes deux an grand Mtcû;
Ihe CareUss hiubtuid {U M»
souciant ) , )OU<îo ca 1 70^ > "^
qui a ctaUi la rnnitation dri
que de Gbber ; elle obtint un
«îe Pope même, MB mncmi di
Elle est «rite avec degance. c
sente un uUeau de monin
ce n'est p» cependant une i
pièce ; de mCme que la plutuit i
mcdÎM de Ciblier, die n oXn
vention i-ta» l'intrigne , ni ong
dans les uractcrcs ; mais uu«
lure «les riiiieules k U mode
aimeà voir j«uat sur b»ene,c
toute attaque conlfc k poum
faveur. On trouv» an* taatn d
-vacité et de FeaDrit du» k dâ
et plu* de ulUtq ^u'od n'ra it
CIB
les autres comédies an-
erpëtudles conversarions
, une peintnre assez fine
(mvemmts du cœur, sans
de Marivaux h les dissé-
expHquer; eufin, une în-
licence dans les diftails,
i intention immorale, et
ours un caractère de fem-
'ressant. Ce qu*il y a de
y et ce qui tient aux
ises , c^est que œ caractère
pst presque toujours don-
nrac mariife, tandis que
lies sont toutes coquettes
ntes. Sa comédie du Non
Ton iurmtr ), jouée en
le imitation du Tartuffûy
I le fond et les principales
; accommodée aux moeurs
dirigée contre les jacobi-
saient alors d'assez vives
lUX partisans de la maison
Le docteur Wolff, le tar-
ièce , est reconnu à la fin
ire catbolique romain , h
I dire la messe plusieurs
s, ce qui était le jour le
sous lequel on put le
1 peuple de Londres. Il
entré dans des complots
uveniement , et ces com-
*s par un jeune homme
abord séduit , amènent le
l'une manière petit-^tre
c que celui du Tariitffe ;
loumcnt , beaucoup plus
beauroup moins d'cfTet,
(u'il nécessite détruit rrtte
:ilé de la marche du Tar-
comique franc et naturel
si peu dans les comédies
irce que ceux mêmes qui
îindre des caractères ont
PS manies particulières au
ndividus , tandis que Mo-
la natuie de tous les pays
CIB 5r3
el de tous les temps. On n'y voit point
praître M"'. Pernelle, et le rôle
d'Orgon j est singulièrement affaibli
dans celui de sir John Woodvill. Au
lieu que Orgon raconte, dans la sim«
plicité de son cœur, que Tartuffe s'est
accusé
ir«Toir prî« lia* paee e« fiuaiii ta prim .
El ^ l'atcir Ui4c •«•« trvp de e«Jei«.
c'est le 61s qni raconte , en se moquant
de Wolffy qu'il fait « enfermer les
D poules le samedi, de peur que le
» coq ne s'en occupe le oimanche. »
Ijc Nonjuror^ bien payé par la cour,
eut d'ailleurs tout le succès que devait
avoir un ouvrage de parti; il attira ea
même temps a Cibbcr les ennemis
qu'il devait en attendre, et dont pro-
bablement il augmentait le nombre
Sar rinsofenoe de sa conduite k Pégard
es auteurs avec lesquels fl avait k trai-
ter en qualité de directeur du théâtre
de Dnir^-Lane, auquel il était associé
depuis I an 171 1. Il leur donna beau
jeu nar sa nomination, en i «^So, à la pla-
ce de poète lauréat, dont il remplit les
fonctions d'une manière assez ridicule.
Il eut, an reste, le bon esprit de se
mouuer lui-même do ses propres vers
et d 6ter aux rieurs le plaisir de penser
que leur censure l'avait affligé; mais
quelque esprit^ et même, ce qui est
assez étrange, quelque modération
qu'ait mis Cibber dans ses rapports
avec les critiques, il ne put désarmer
la haine de Pope, qui ne perdit pas une
occasion de le tourner en ridicule et
q ui , dans quelques éditions de la Dun-
ciade^Va élevé au premier rôle, à la
place de Théobald, qu'il y avait mis
d'abord. En 1750, éUnt alors Agé^
près de soixante ans et dans une si-
tuation aisée, il quitta le théâtre, sur
lequel il ne remonta plus qu'une fois,
environ quinze années apiès, pour
jouer un rôle dans une de ses pièces,
et il ne parut pas qu'il eftt rien peida
3.4
CIIO
l'y recevoir comme trop peu arance
dans \ci biiguus classiques ; ce fut pro -
bablemciit l'ongine de la baiiie cod-
tre celle univcnit^ qu'il a etprimce
ensuite dans plusieurs de ses ouïi-s-
ges. Après avair continue (quelque
temps ses éludes k WeUminster , il
se maria vers l'âge de dix-sept à di^-
Luil ans, prît les ordres, et otitinl
uue cure de peu de valeur. Pour aug-
menter SCS ressources pccimiures , il
ouvrit un tnagasîa de cidre ; mais ,
dépourvu d'ordre et d'économie, il
■e vil bientôt accablé de dettes, et
forcé lie faire banqueroute. Revenu
k Londres, il remplaça son père , qui
venait de mourir, dans la cure de U
garoisse
de St.-Jean ,
it à don-
ner des lc(ons de grammaire à d«
jeunes demoiselles, ce qui ne l'en-
richit pas beaucoup ; eu sorte qu'il
se vît Iiientôt poursuivi par de nou-
veaux créanciers, et ne dut qu'^ U
S'nérosilé d'un ami la conservatiuQ
: sa liberté. Il était déjà lié avec
Thoraton , Colmau et IJoyd , qui for-
maient alors une sorte de triumvii'al
littéraire , et lui-même se fit bientôt
connaitre par son poëme de la Ros-
eiade , dont la première édition , pu-
bliée sous le vcule de l'anonyme, en
iiG' , eut un succts assez brillant.
Celait une satire des acteurs qui oc-
cupaient h celte époque la sctne an-
glaise. Ësccpié Garrick cl quelques
actrices, tous les comédiens y étaient
impitoyablement déchirés; ils se plai-
|;nircnt, et n'en furent que plus mal-
traités dans les édition s subséquentes.
Ce poëme ayant été l'objet de quelques
atlaqurs de la part des joumaul , î'au-
fcur éeriTit son apologie , où les jour-
nalistes , les acteurs , et tiarrick luî-
nérae , sont également accablés d'é-
pigrammes plus ou moins piquantes.
Ses ennemis s'attachèrent alors à re-
sL^cber u coodutle et ut naïuis,
cuti
qui n'étaicDl rien mains i
SUirei pour nn «cdéÙAUKiuc
e brocards, il essaya de *■
dans une épitre adressée i
I.luyd, el iutiiulw : la An
prétend que , quelles qw m«
[ici d'uu hi)tiun« , c'en t»t
que de préleitdre lo cacl
épilie fut suivie du prcn>er<
puiime intilitlé : le Revem
Ghost )i mail un ouviaj
beaucoup plus Ae scnsabua
Prophétie lit faminm , j
écossaite, ouvr<tge Ae parti i
écrit avec cbakur, cl mnpi
sonnalilét cl d'invcdim i
Ecossais. L'aottur fui dev
partisans au-<lessua de Po
succès d'un ouvrage qui »
pas tant d'honneur n« fit '
le scandale à U oudignilé
avait obtenu; maîsCbimJû
frayait point du scandale,
toui-à-fait la dc^ccuoe «i ee q
h son éiat , U se moturoii
monde dans un costume ti
gatice recherchée. A ce lit
joignait des bizarreries d'i
genre. H eut k Canuisic dl
plus jeune de ses fils d'une cb
■ière , CD usage parmi les en
montagaards écossais, et l
partout sous ce vâlemeut, du
seÎQ de ridiculiser les Eno)
délestait. Il se scpajn bicnl
femme, et se livra plus qi
& des habitudes d'intemjiérai
débauche. H était fort lié t
garth; mais ce peintre ayii
une caricature du £imeux Jeii
intimeami deCburcliill , eehi
posa pour venger son ami T
/K. Hogarth, où le carKli
de r.irtiste liiait indignenn
Le sensible U<^anli s'en i
point qu'on ^^nd ■pi'îl r
de tbagriu. Ea 1765, pu
CHY
poëme du Retenant, ou-
Uocre, au jugement même
admirateur enthousiaste de
p mais dans lequel se trouve
(0 célèbre, le portrait de
, oà PoD reccinnut aisément
Johnson, qui se contenta
Churchill de soi, Churchill
iiite la Conférence, le Duel-
\ poëmc intitulé T Auteur ,
les plus agréables produc-
i fut louée même par les
'S que ce poète avait précé-
oflVnses. Après avoir donné
autres ouvrages du même
vint , en 1 7(54 , visiter en
D ami Wilkc's y alors proscrit,
contrèrent à Boulogne, où
fut attaqué d'une fièvre tni*
remporta au bout de quel-
(, Agé de trente-quatre ans.
loyd était à table lorsqu'il
nouvelle de cette mort. 11 en
le frappé, tomba malade, et
lit en disant : a Je suivrai
uvre Charles. » Il mourut en
de temps après. Churchill
lé par les Anglais comme un
le génie ; mais , poète très
ouvent obligé d'écrire ])our
se labsait aller à sa facilité
, soignait peu ses ouvrages,
ngeait guère h la postérité.,
iers poèmes surtout sentent
écipitation du travail , et tous
liés de l'esprit de parti. Des
fréquentes au\ discussions
iqui occupaient alors les es-
s rendent aujourd'hui insi-
obscurs, (t plusieurs endroits
besoin de commentaires ; c'est
on a donné, en i8o4, uue
ti 1 vol. iii-8'.dfs Œuvres
\ de Churchill , avec des ex-
I et des remarques. Outre
ses noëmes que nous avons
I a OC lui : GotluÊm, foiait
CHY 5i5
politique ; le Candidat , ^tire ; VA*
dieUf le Temps ^ V Indépendance,
etc. On a imprimé sous son nom des
sermons très médiocres. S-— d.
CHYDRNIUS ( Samuel \ physi-
cien et mécanicien, ne en Finlande,
l'année 17^7, fit ^es éludes à Upsal
sous Linné, W^dlcnuset Klingenstirin.
11 publia, pendant son he|our dans
cette ville, deux dissertations inté-
ressantes, l'une sur la diminutioii des
eaux dans le golië de Bothnie , i'autrt
sur. futilité des ranaux de navigation
en Suède. Ayant été placé h l'univer-
ûté d'Abo comme adjoint de la fa-
culté de philosophie, il établit à ses
frais un laboratoire de chimie, et ré-
pandit le goût de cette science parmi
les jeunes gens. Son zèle pour U
prospérité oe la Finlande lui fit en-
treprendre les voyages les plus pé-
nibles , qui avaient principalement
pour but le nivellement des terrains ,
les sondes des lacs et des rivières ,
et la construction des canaux. En
descendant un torrent rapide, il se
pencha pour considérer les dimen-
sions des eaux , et , la barque ayant
en même temps éprouvé unesecousse,
il tomba dans le torrent, qui l'en-
traîna , et son corps ne fut retrouve
que huit jours après. Cet accident , ar-
rivé le II juillet 1757, enleva dans
la force de 1 âge un citoyen qui eût pu
rendre encore les service? les plus
importants h sa patrie. 0— iu.
CHYRCHAH. Cet usurpateur,
d'origine afghane, se nommait Fèryà
lorsqu'il habitait le pays appelé Bhh
( montagne ) , 5itué sur les confins
de la Perse et de l'Inde, f ja tribu dont
il était originaire se nommait Soùs , et
Cssait pour la plus noble de tontes
( tribus â%liânes. Féryd , qui n'était
tas très aimé de son père , qtntta de
onue heure son pa}s natal, et passa
dans f Inde^ où il mena une vie aven-
9S.
5.6 CHY
tiireiisc, if Elisant i'cni:iT<iOcr chn Tct
prinres an service desquels il eoirail,
pir sa Talcur, par son intdligence,
ei surtout par son ambition. Elt*at h
U chaiw avec le souverain du fhfhAr,
il altaquA i*ul un c'nonnc lîgrt, (I lui
abailil la Icte d'un cou|> de sabre. î,e
piinee, saisi d'admintion pour un si
grand acte de courace, lui uuima ,iia-
sitèl le surnooi de Chyr-Khdn ( sci-
giieuT braTe comme un lion ). C* MMi-
Terain mourut peu de temps aprt'a,
et , sans égard pour les dnnis de tbos-
pilalilé, ni pour la mémmre de un
Erotecteur, Clijr-KhAn s'empara Je
province, et en chassa l'Writier.
trop Iciine pour soutenir mx droits.
Ces succès lui procur^renI les moyenK
d'en obtenir d'autres, e! il crut poQ.
Toir essayer l'estailion du grand pro-
jet qu'il méditait depuis Ions-temps.
Du BeliJr, il passa dans le Bcnf^ale,
ei s'en empara après avoir défait et
lue le pouTenieur de celte province.
Le grand-mi^hol Humdyoùn, 61s et
successeur de mboar, conquérant de
riude et fondateur de la dynastie mo-
gbole, cml devoir s'opposer aux pro-
Ïi-is rapides et iuquieunls de Ciijr-
iliâo ; il conduisit donc cent nulle
cavaliers contre ci'lw-ci, qui en avair
h peine cinquante mille. Malgré la
grande infe'rioriti! du nombre, il n'Iie-
sita pointàattaqucrrarmce impériale:
l'action eut lieu auprès du Gancc. Le
lo de moharrem ft^l "l» l'béRire
fifimai iS.fo }, lenjonarquc iudicu
fni complètement battu el obligé de
fuir à Agrah , suivi d'un petit nombre
des siens. La plus grande naitîe de
KS Iraiipesfulpassfeaulllclerépde,
ou se Dojra dans le Gaitge. lîarcelc' par
le vainqueur, Irabi par ses naroDls et
ses grands officiers, Humayoùn lut
rontraint de se rdfugier à la cour de
Perse. Chyr-Khâu pritle titre de cbdb,
Al frappfir monnaie à son coin , cl ri-
CHY
àter dans les noM|tiA4 k I&orUdi
(oopi-doe) «n son nnm; talia, 1
s'arrogea tous \t» titre* et la draib^
la royauté, diml il jrui, ea dkl, le
puuvoin Snit rrçae, qui Mdon^
cinq ans, fut taii|ours Moié. Il mma«
victime d'une cxplusiun ilepoodie.B
fiu&uit le ù^c d'ane r>railelle, le ii
de rabyî premier q3i { 'tf >ét
tS4:>l. Cbyr-ChJli LiUm de pidi
monument* de sa itugnifiaetiM, hji
que des U» viusérâr» « d« pwtt
pour les Tc>y*g(.-ur*; dm MipetbMB*-
qi>^ bien doim ; des hmIm jii»-
léej en atbm fniiliers ; m&n, îlrti-
blit des potiTf aux chcram , '^utfÊ't'
lors ineontiavs dat» rinile. SràlM»
bctu.situc'aSasseram, prèsdel^i»-
pour, est encore entier, et «Srt ■
des plus beaux laonutneDU de V\vk
aiTRKOtm (aAA»-EoDT>), Ht»
mi, dans no* btslonctis deicrwknln.
^Toean, Aail Tr^ d'A'io»bc(a»cli
de Saladin ( F. Aïor* et Sausi'.
Force de fiiir de l'cbr^l, nà A *t^
turiuD homme, il se rendit auprteii
célèbre Saiiguio, qui le rv^i trx
diiitincliim et lui awigoa de trn ina.
fiefs. GhjTkoiib resU ton^onn i b
cour de Sanguin el à celle de KivK
din, sou fil»( f. SAncuiK et 5a-
RAaia ], qui lui donna Eateuctllt-
babab, et peu apr)-s fclcTa an ni|
de gciwral de sesano<Çes, biturfit
Cbyrkoiïli devait A ion courm. Ct
pnoce vo,uIaul s'cmpanr de TE^gjH.
où il ^1 appelé par Cfaawer, tub
le commandiinenl de ratm^ de*-
née pour celle prorince h CJijA*ik
( Foyec Cii*wrii ), Saladin dA*
dans U carrière miliiairv soiis cet I»
bile géuéral, à qui il succmLi diuib
dignité de vétjt du khafyre AdbnL
CirYRYH, femme ccTcbn p«é L
les poètes perMus, noln* âtcort {it
CHT
iautë qne par la passion qu'elle
:a au roi Knosrou-Pcrwyz, et par
ffirenoe qu'elle accorda au scutp-
?erliid. 5i Ton eo croit Fcrdou-
e roi de Perse trouva dans ce
e artiste un rival heureux. La ja-
' du monarque et les malheurs
eux amants ont exercé Fimagi-
I et le talent de Ferdoucy, de
17 , de Djdmy, et de plusieurs
) poètes persans. Lnistorien
hond donne une version un peu
&Torablc à la poésie ^ mais
oup plus vraisemblable. Il nous
iid que Chy rjn était esda ve d'un
ur persan , chez qui Perwyt ,
de monter sur le trône de
I allait fréquemment. 11 devint
aement amoureux de la jeune
■y et lui donna même son an»
Ce gage d'amour fut pour die un
k mort. Son mattre ordonna
la précipitât dans l'Euphraie.
irmes et b beauté de la mal-
ise Chjrjn attendrirent Hiom-
argé d'exécuter cet ordre bar-
il se contenta, pour ne pas
wr entièrement à son devoir , de
sser li^èrcmcut siur le bord du
; Chyryn se sauva facilement ,
se réfugier auprès d'un pieux
«9 ddns la cellule de qui clic
plusieurs années, même après
ment de Khosrou au trône.
t un jour des soldats qui pas-
lupri» du monastère qu'elle ha-
Chyryn chargea l'un d'eux
noerau roi qu'elle était \i vante,
i remettre Tanueau qu'elle avait
tfement conservé. Pen/^-yz ré-
DSa magnifiquement le poiicur
e heureuse nouvelle, et envoya
■ibreuse escorte pour amener
e Chyryn. Il la reçut avec des
)rts de joie difficiles à expri-
el ils véaireiit dans la phis
union pisqu'au moment oà
CHY 517
Khosrou - Perwyz devint la vicume
du plus atroce des complots. Ghy-
rouyéh, son fils, devint ^erduemeni
amoureux de Chyryn, et croyait lo
rempbcer dans le coeur de cette vcuvo
inconsolable I comme il loi avait soc»
cédé sur le trône. Fatiguée des sollici-
tations les plus vives et les plus odieu*
ses^ elle demanda et o))tint la permis*
sion de visiter encore une fois le mo-
nument où reposaient les restes dt
Perwyz. Au moment où Ton ouvrait la
porte de ce lieu funèbre, elle prit un
poison subtil qui la fit mourir près-
qu'à l'instant même. Chyrvn vivait a«
commencement du 5*. siècle de Tère
chrétienne. Quelques écrivains croient
reconnaître en die l'Irène, iille de
l'empereur grec Maurice. Les 'Per-
sans, accoutumék, comme tons les au-
tres Orientaux^ à substituer aux noms
étrangers des noms analogues k leur
propre langue, aurout métamorphosé
Irène en Chyryn, mot persan qui si-
gnifie doux^ gracieux^ et d'où les an-
-liens Grecs auront bien pu tirer eux-
mêmes le nom de leurs ^rènes, L-~s.
CHYTr.ÉE, ouCHYTRiEUS
( David ) , dont le véritable nom ,
suivant Crénius , était Kochhaff , fils
d'un ministre luthérien , naquit en
1 53o , selon les uns , à Ingelfiiig eu
Souabe ; sdon les autres, à Braken-
hein, village du duché de Wurtem-
berg. Quelques auteurs prétendent
3u*il fut , dans sa preniicre jeunesse,
omestique de Méianchthon, qui l'ai-
mait comme un fils. Il est du moins
certain qu'il fut sun disdple, et qu'il
ctudb sous Ifii la théologie à Wit-
tcnberg ; il avait déjà appris le grec
et le latin sous Joachim uamcrarius,
a Tubingue. Il voyagea en Italie. De
retour en Allemag!ic , et n'ayant eu*
corc que vingt aus , il fut nommé
professeur d'Écriture sainte dans l'a-
cadémie de Bostoch. U* était versé
5i« CHY
iant VénAe it li thfclopa , it V\M-
cl pliuiciirtautris vivanUle npnlem
comint Dii drt )ilii4 grand» bamfflrt
drl'AIIrmagnr.I^truûil'Oantsiafkst
de tnihii'- . ^rlrcuur dr BraiuMoui^ ,
b« siJnatt dr Stralsiind, d'Aunboarg
et de âtraxl>nurg liû o7nfctil dd ijv-
P'>iiilcmrnti |)lui coiuidE'rJblts ipc
cens <iu'd a?«it il Boitoch; nuli 11 ne
put K téviiiàrr à quitter um at^itait,
et rrfijta mtint! raiignientatun de
tr^itpinnit que le duc de Mf^klem-
lio>irg , *nn xuuvi-rjin , voulut liiî
duniirr. Sa prande Tfptitatioo de
KtPiicc<>l devrrlii le Al employer d*n«
pliikiFiirs .'■(Iiir'"- importâmes. L'eia-
percur MiiiniiliVii Il.ftric XfV,r<ii
acSu*'lc,Obri-,ii.iu m «PrAlmrir,
row de D*neiti.-irk , l'appclèriftit dan»
Iriirji ému pour y établir dr* écul» et
de* ég'iw», el le cumLlirrnl de nri^-
•enU. H Mintnbiia'bFAiiriiiiii i l'étuDli»-
"»rmotndcl'utiivpMilBd'Hcliiislarll,et
noutnt te ]5 juin i6uo. âge' de plus
de witntitr-dù ,iiis. Il publia un grand
nombre d'ûflvrflRM. Joui les princi-
paux aunt : I. De Uclione hisioria-
rum reetè irutiluendd , Strasbourf;,
aSC^ , iu-9\; Hclmstadt, i585, in-
4". ; el dans le tome H du Perua artis
h'floricm. Bile, iS^q, a vnl,in&'.
On y trouve ranwcn Mleiidrier ro-
main, dra reflexions sur l'iuilitri de l'hit-
toire , la liste de plu^icurt liistoriens ,
«vec des remarques , la chrunologie
d'Mf'rodute et de Thucydide; et dans
riMilion d'Hetuuladt, qui est la meil-
leure, la rootinualinn de cette chrono-
joçir JHHoii'i l'an 1 585. H y a aussi une
ediiion ae .Sirniboint;, ;0G5, in-8".
l\.Historiaj4uf'astaniEconfessionis,
Francrurl, iS^S.in 4">< traduite cb
français par Lmc le Cop ; Anvers ,
lS8i, iSqo, in-4''. Cette histoire
de la Coufession d'Augsbotirg est re-
fonr'juable en ce que D. Cbylrëe ue
est
rt^rte pu BMÙu le« bom é<
en et dei tbnilo^imi lui).''»
crlW de Cbjr<»*-<Jwi.l n .1*!
prioiï-t calbtJiqiies. Il rmit
ptiu dr pt<H-»ii[iati et de dôin
nriit as denUerA autûst pu
cher U hLetle de osaKience
Mtérnt . et ttinUTcf kur mvi
qu'c2e arait rcrp^ d» 1"
( Keye: ce qoe Sa Ktjit de
*rag;e, dsu Mm Dicboanaîre.
dfl rartide B«*c« ). Hl. fk
Saxonix tt vidnarnai «irft
tîuffi , mb anno iSmi ad
t5ç)3, Ixipaç, i!kfi, ia-U
limioe par nn «aotine j
i6it,I^-^, iG'(8, in-U.
édition parut i Witirober; a
iii-fol.,»oiKleliirestiitaoi: f
italia- et Satonùe Albert) t
coniinuaiio. Cbjrtree j cjrda I
me, mais le mrcis qu'il otiun
ge,i à se nomnier dam l'ed
.593. ly. TahuU pkiha
siVe seriéi pkilosnpborum ,
tome X des Antiauitës ^reei
GronoTius ; V. Tabula it »
eeroHÎi, Berlin, t5Si,în-f
Oralio de statu ectiaita
Cnrcùi, jffid , jtfne» . Boi
etc.Wiltenberi;, iS^S.eiFr
i.W5,in-8'.; trÀduJien atltm
Henri Arnold. i5Ht,in-l'.C
VIT dan« ee lîïre : 1 ". EpisUl.
tantinopoîitanœ IrighiU , et
aliqaol, pwfê lalini ; !"■ Ct
fidei à Gennaâio piOriareU
eerum imperatori nhihiu ;
Ruttontm ac Tariarorwa 1
et veterwn Boruitorwn mi
Le jirsuile Possevin publia rt
à Iri[;oUtadt , une cnrique de
vra^e , intitiilÀ^ : HetKtia ù
rarum cujusdam DaviâUs C.
etc. Chylree ne doiiua m
qu'en i5W.in-«-, VU. Om
eribens rrgiOnem Grtkhft
CHT CHY 5fO
njluvium sitœ , Francfort , citerons : I. Fariorum in Europd iti-
•â^. ; y m. histoire de nerum deliciœ , Ucrbom , 1 594 ,
par G. Scbatz , jusqu'en mS^, C'est une description , par les
continua par D. Chytrëe et ëpîtaphes , les inscriptions et les mo«
noffs, depuis 1 5'i5 jusqu'en numents, des principales villes dèl*Âl-
lemagne^ de la Suisse, de la Belgique,
de la France, etc. Cet ourrage fut
râmprimé en i5gg et 1606, in-8^
n. IterItaUcumy GàUUcum, Germa-
nicum ; œ sont de petits poèmes en
Ters hexamètres, que les frères Beat*
lieront insére's dansleur Hodoeporica^
sive idneraria à diversis clarissimis
doctissimisque viris domine conS'
eriotaj Francfort, 1675, in-ii;et
BâJe, i58o, in-8*. On j trouve du
même N. Chytrëe, Excerpta de iis
quœ peregruumtibus in iiinere ob'
servanda sunL Dans Vlter GaUicum
h Strasbourg, en 1601 , in- Fauteur décrit non seulement Paris,
suite du LibeUus synoéUcus mais encore les villes qu'il a vues sur
la route. III. /ter Dantiseanum^ ear^
mine , fut imprime à BÂIe en 1 5ffï ,
in-8^. ; IV. Poëmatum omnium lihri
jrr//, Bostoch , 1579, i|i-8*.;V.
/o. Casœ Galateus , seu de morum
honestaie el eleganiidlibery Oxford,
1 58o , et Hanovre , 1 6o3 , in-8«. Cesl
une traduction de l'italien en latin,
dédideparOiytrëeà Nie. Casa , chan-
celier ou roi de Danemark ; il 7 joi-
gnit une version latine du TraUat^
eipâg et Ëisleben, iSgo,
tte histoire, écrite en alle-
t curiense et estimée. IX.
molosie it%yk$ d'Alphonse,
!QI , de Charles-Quint, etc. ,
apophthègmes et des notes ,
rrage d'Antoine de Païenne ,
De dictis etfaclis Alphonsi
9gonwn libri IF^ Witten-
85 , in-4''- X. Orationes ,
61 4, in-8^; XI. Epistolœ,
1 4 9 in-d**. Ces deux derniers
furent publie's par le fils de
SU. Catalogusconeiîiorumj
Pappus. Les autres ouvrages
breux de David Chytrëe sont
)rique latine, un livre sur la
ae, un autre. De ratione
; un catéchisme, des com-
8 sur presque tous les livres
ne règk de vie , etc. , etc. La
de ses écrits théologiques,
I a vol.in-fo].( Hanau, 1 6o4),
mis il y index. Sa vie a été
lar Ulric Chytrée, son fils,
, 1601 , in-4''M et par Otton
: Schiitzer , Hambourg, 1 7^0,
^ parties in-S". ( Voyez Mcl-
bm, Paul Frchcr , Fr. Golh.
; la Bibliothèaue historique
ibourg , centurie VU ; Eiwas
fUhrten Rostockschen Sa-
fin. 1 7 38 , etc. ) V— vx.
rRÉE (Nathanixl) , frère do
nt , né en i545, fut ministre
n, professeur de poésie ii l'a-
do Rostoch , recteur de l'aca-
le Ut éme , poète latin estimé ,
ut en 1598, âgédecinquante-
s• Parmi ses ouvrages, nous
degli ufâzj ieommuni du même au-
teur ( F. Jean ddhi Casa ). VI. De
ajfectihus mouendis jEerhom^ i586,
in- 1 a ; VIL FiaUeum itineris eX'
iremif doctrinœei consolaHonis pU^
nissimum , Herbom , 1601 , in-8''*
On y trouve un poëme vrotrepticon ,
contenant un abrc^é ae k doctrino
chrétienne , et la confiession de foi de
l'auteur. VIII. Fastorum ecclesim
christianœ libri XII ^ Hanau , 1 584,
in-8^; Fauteur 7 décrit, en vers, les
événements les plus mémorables de
l'histoire ancienne et moderne* IX.
Cassii parmensiSf poeUm inter epi^
5iû eu
cos veteres eximii , Orpheus, cutn
commentariola JF. Oirtriw, Frauc-
fvt, i585 , in-8'. Suivant Gtorge
Fabnciiis,cppoemc,qui n'a i^c dix-
neuf vers , fut ddcouvcrt pir Pirrre
Veltorii nuis Achille Slacc , porlii-
(jois , passe pour l'aveir public le prc-
«ier ( Foy. Cxams-lùmtBA ). LV-
ditian de Clij-tréc est rai» et nïJicr-
diêr. Ce savant doDoe, sur h vie de
Cassins , des rensfi^nrments (iris
d'Horacr, deValcre Maxime, de leur»
commentateurs , et de plusieurs autres
ifcrivaiiis , mais sans éclaircir un puitit
d%t9loire1inèr»retrè& (ibscur. V~ve-
CIA. Foy. Ofivu.irFi.
QACCONE , ou CUCCOWDS.
ror. Cbacob.
ClAMBEBUNOCt.ucis), pein-
tre cl eravcur , ne h Urbin en 1 536,
avait (U^à pris le grade dcitocleiir en
droit lorsqu'il qiiilU l'e'tude de la ju-
risprudence pour se livrer à la nein-
iitrc et ensuite h la gravure. Il a nean'
couptravailléà Rome, tant d'après SCS
dessins mie d'après les plus grands
maîtres de l'école dltaUe , surtout Ra-
'phael. Giamberlano maniait le burin
kvec beaucoup d'itilcllit;cuci: , et des-
sinait Iris bien le nu ; il existe de lui
ime snile de seize bustes, represen-
lant, en {:raudeur naturelle, les faces
de Jesus-Cbrisi , de la Vin^e, des
iévangélistes et des apôtres, graves au
lurin à grands traits , qui sont d'une
savante exi'cntion et ^un bel cQet;
ils sont de la plus grande rareté, et ne
'eonl mentionnes dans aucun catilogue.
Xuras 'Ciatuberlano fut aide dans ce
l^eau travail par Dominique FaIctnicI
ïr'sar Bassani. Il u'avail que vingt-
deux ans lorsqu'd grava ces bustes
précieux , qui paraissent avoir cté in-
connus à M. de Heinecken lui-même,
r'squ'il n'en parle en aucun endroit
ses ouvrages, Ciambcrlono est mort
i Etomccn i64i- A— s.
CIA
ClAMPELU { AcaosTD
Ire, nai|Dll i Flomicc en i
élévL' de Sauclli. Antre 1 Bui
travaux ijwe l« |M|>* Oôi
faiMii fitirn as VatiuB , il I
d'uiie grasâc Biawire de pri
ItadiAereuUouvrxgCkdinilil
e^.CiampeUi avait tin mncet
la('iln;iK>a slyUi edoàUc,*
correct , e( iim cdartt pie
■Dunie. On cotnpic A Uem
3iur.iute ouvrAccs de u a
es édificM publiis , laui A T
freM]uo , et tous ces ouvn
cxé'tile:) avec bcaucsnp A
plus ]itav% se voyn,t «n Va
.St,-Jcaii-de-La(rMi. CUm\
formé un livre de dettins ,
beaucoup de soin , de luw t
ges.II muuruE àBoincea i6>
CLaiPlïil(jEiît-Ji.«a
à Rome, d'une fanitllE huuin
août i633. Il perdit ses f
rige de dottze ans. S'c'uni
livré à l'élude du droit, il
docteur ii Macetaia ; mats
donna cette carrière pour 1
lettres. Il ubliolenMÎIcuu ra
la chancellerie apostolique, c
à un mariage arantageux tpu
posait sou frère aîné , (Mur
crer eutiérement k ï'éluiie. CI
le créa, en i66(j,maîtrcdrs
grâces, et préfctdeceiisdcjii
travaux ne rempècbcrrul poi
tisfaife son goût pour Tbisi
sciences et les facile*- Ictiits ,
les il se livra avec ud ^al su
iti-] t, il fonda k Hume une i
pour riiistoîrc ecdénoslique:.
,eo 1C73 , l'tui des abbrévial
grand Parc, il en fut , nca 1
après, le scrrclairc. U eUlilit, 1
une autre académie pour les
naiurcUci, pbysiqucs et nu
gués, sous U protrctiQU de
de &ucde. Pluïicun cardiu.
CIA
personnages distingua qui
i cette ëpoqac, étaient mem-
Ktte socidte' , à -laquelle on
grand nombre de disserta-
)ortanfes. Une riche biblio-
des collections de statues ,
illes et de monuments an-
icnt transforme sa maison en
! où se rassembUîcnt tous lea
lupart des savants de Rome
ent y discuter les points les
iressanto de l'histoire et de
é. &tte rdnnîon formait une
académie. Gampini était
leaucoup d'esprit; il arait un
Tir et im|Xïtueux , qnelquc-
e; il soutenait son sentimrnt
liâtreté, se livrant avec d'au-
i d'ardeur à nue enti éprise ,
xès lui en paraissait plus dif-
D st jle se ressent un peu de la
ion avec laquelle il écrivait,
lui y en italien et en latin ,
ouvrages dont ou lait un
I en Italie : I. Discorso te-
' acadetnia fisico-matema"
utna j in occasione deUa CO'
farsa in meso ai^oslo i08i,
mzioni sopra di esta ^ Bo~
2, in-4^ ; II* Sur les nou-
"élescopes^ Rome, 168G,
B italien ; III. Conjecturée de
azjrmorum usu in ccclesid
GUmie, 1688, itt-4'.; IV.
Uhri pontiJicaliSySivevita-
anorurn pontificum quœ suh
inasiasii bibliolhecarii cir^
nftcr, etc. y Rome y 1688, in-
Parer^on ad examen* Uhri
lis y sive epistola PU II ad
i P'ilregem Franciœ ah hœ-
iprat^atoyetc.yKome, 1(188,
^I. Dissertatio historica an
pontifex baculo pastoraU
Rome, 1690, in-4". ; VIL
mbusiibili lino sive lapide
tf , 1C91 , iu-4** ) E<^t>^ 00*
Cl À
5»f
vrage curieux ; VIII. Sacro historica
Disquisitio de duobus emUematihus,
in qud disceptatur an duo Philippi
imperatores fuerint christiani , Ro-
me, 1691 , in-4*'.; IX. De sacris
œdificiis à Constaniino magno cons*
tructis , Rome, 1 690, in-fol. , ouvrage
rempli de recherches , onié de 35
planches ; X. Investigatio histcrica
de cruce stationali, Rome, 1694 y
iu-4"*; XI. Explicatio duorum sar-
cophagiorum sacrum baptismatis ri-
tum indicéoUium, Rome, 1G97 , in-
4".; XIII. Fêtera monumemUs in qui-
bus prœcipuè miisiVa aperu^ sacra-
rum prt^anarumque œdium struC'
titra , ac nonmdli antiqui riUâS , ^5-
sertationibus , iconibusque illustrant
tur. Cet ouvrage, accompagne de 1 54
plauclies, est le plus important qu'ait
publié Ciampini ; il était com|Ktte de
quatre parties : la première parut
eu 1G90, et la seconde en 1699,
in-fol.; les deux deruières n'ont ja-
mais vu le jour. On a euoore de cet
auteur plusieurs dissertations dont ou
trouve le catalogue à la tête de rédilioii
de Gianiui , qui a recueilli les princi-
pux ouvrages de Qampini , et les a
fait réimprimer à Rome, 174793 vol.
in-fol. Faimi le grand nomorc de ses
morceaux inédits on en conserve quel-
ques-uns à la bibliothèque du Valicait.
11 a aussi travaillé au Giionale de
Letlerati qui parut à Rome , chc^
Tanassi, i(i68 à 1C81 , et il en fut
le principal rédacteur depms JG7G.
Ciampini mourut le ii juillet 1698,
âgé de soisaute-diiq dius^ après avoir
cultivé et encouragé les sciences et les
lettres pendant toute sa vie. T«— N.
CIAMPOU ( JEAV-Bikrasn ),
^poète iialien, né à Florence en 1689,
fit ses huBuuilés chez les jcsnites , et
sa philosophie chez les dominicains. Il
était pauvre ; les succès brillants qu'il
eut dans sff étadcs intéressèrent /.-£.
5^4 CIB
la rcstauralion. On a de lui le lus-relief
du piédestal de la graDdc colomic de
Loiiilres, appe\ée ïe Monument, cl
deux GffiTti de fous , pUceesd TcDir^
dcl'li<JpitaIdeBediléem.CulIcyétuilo
nom de sa mcie , anglaise d'uoe bon-
ne famille du comte de fiullaud.Cb-
ber porta les armes sous le duc de De-
Tpnsliire.dans la revolutioD qui pla{a
le prince d'Orange sur le trÛnc, cl
ensuite, contre le gredc ses parents,
il entra, counne acteur , au ihi^iirc de
Dniry-Lane. Ses succêii ne parurent
JUS répondre d'alioid i la force du
peticbaBt qui l'avait entraïue. cl il Tut
plu; de neuf mois avant d'atteindre k
un traitemcot de dis sclielin(;s par
semaine. Cependant sa position l'iitné-
liora tiar dc^rcs. Euûn sou talent pour
l'emploi des rôles appelés grims ,
se deploja d'une la.^nière brillante
dans le rôle de Fondiewife, du f'ieux
Garçon ( The old Batch^lor) , corné-
die Je Congi ëve, oii d sut saisir telle-
ment la manière et roâme la E^ure
d*im acteur nomme Dogget, entréme-
jnent dtéri du public , mais qui venait
de se retirer du théâtre, que Gb-
ber fut rFçu dans ce rôle avec des
transports de joie incxpriinaUeE. Eo
1693, parut sa première comédie :
loves last shifl ( le Dernier expé-
diant de l'Amour ) ; ce titre a eii:
rendu par un Iraducleur français piir
la Dernière chemise de l Amour.
£1 , en edéi, ihift veut dire aut&i
tJwmise de femme. La pièce de Cib-
ler obtint un grand succès, et lord
Dorïel déclara qu'il n'avait pas encore
vu si bien dcliutcr. Il y joiu le rdlc de
sir Nuvelty , caricature d'homme à la
mode, comme il &'en trouve dans la
plupart de ses pièces, et qui fut aussi
un genre de rôles dans lesquds il se
distingua particnliirremeoi. Piubable-
nent l'insolence naturelle et la vanité'
qui faisaient une partie disliiictive de
CIB
40n cMaciin . et dn dI U ent plu
foK iitu de te repnibr , lui fa
moins d'un {^raod s«aoiin y
preicutij' dn pcrsMMia^ei d
deux qualito (ont le priodi
ril«. Il CD put auui prendre
dUe panni le* gea« on hmm
iesqueU il cbercbait k vivn
• fali^iuDt pour V parvenir ,
■ de xcs faiograpKcs , i amu
«gens iiui avaient btntevio^
■ d'espfil qne liJ , mais plu d'i
En 169^, il donna u eo»
ffomoHi tfit ( i'EifrititK
me ),qiii ctilpeu de mccèti El
d osaja un« tragddie de Xere
n'eut qa'iuie rcpràealaâM. Il
au gcare comique, et doRnafl
pièces, soit de ^an iantoia
imitées d'autres auteur» et nt
seï compatriotes. Aioai sa ooiM
Lot-e mahes a mon { i'./moi
un kumme ) est comporte it
jiii'ces de Beaumout et Fleicher
woiûd and she votdd iM [
voudrait et ne voudrait poi ]
Ire comédie de Cibbcr, est
d'une pièce espagnole. Ëlln 1
toutes deux, nu grand sncùi;
ihe Carelest hutbitnd ( U Ma
ioucianl ) , iouce eo 1 ^04 , ef
ijui a établi la répulatiou dn
qtie de Gbbet ; cite obiiul un
de Pope m«nie, son ennemi di
Elle est écrite avec Ac^oa, c
sente un tabletu de menin
ce n'est pas ccpendaul une i
pièce ; de intoe que b plupart c
mcdies de Ciliber, «IW n offre
venlî'iu dansTiutrigue, ni orig
dans le» caractères; nau une
ture des ridiniks à U mode
nime à voir jouer lar la seine, c
toute attaque coolre le puwroi
faveur. On irouye dMu (aatci d
vacitè et de fvtotix dans le dia
et plu» de natura qu«a d'cb t«
CIB
des autres comédies an-
perpc'tudles conrcrsations
\f uae peîntare assez fine
louvemcnts du cœur, sans
de Marivaux à les disse-
i expliquer; eufin, une în-
Ucouce dans les détails,
le intention immorale, et
ijours un caractère de fem-
éressant. Ce c^u'il y a de
e, et ce qm tient aux
aises , c'est que ce caractère
' est presque toujours don-
mirac mariée, tandis que
illes sont toutes coquettes
entes. Sa comédie du IVon
Won jurmtr ), jouée en
me imitation du Tartuffe^
is le fond et les principales
is accommodée aux moeurs
t dirigée contre les jacobi-
lisaient alors d'assez TÎves
aux partisans de Li maisou
. Le docteur Wolflr, le tar-
nèce , est reconnu à la fin
être catbolique romain , h
a dire la messe plusieurs
rs, ce qui était le jour le
i sous lequel on pût le
lu peuple de Londres. Il
entré dans des complots
luveniement , et ces com-
tés pr un jeime homme
Tabord séduit , amènent le
d'une manière peiit-^tre
rc que celui du Tariitffe ;
hoûmcnt , braucoup plus
beaucoup moins aeiTi'r,
qu'il nécessite détruit rrtte
cité de la marche du Tar-
! comique franc et naturel
e si peu dans les comédies
larce que ceux mêmes qui
«indrc des caractères ont
les manies particulières au
individus , taudis que Mo-
: la nature de tous les pays
CIB 5i5
et de tous les temps. On n'y voit point
praîlre M"', Femelle, et le rùle
d'Orgon y est siu{;ulîèrement aflàibli
dans celui de sir John Woodviil. Au
lieu que Orgon raconte, dans la sim-
plicité de son cœur, que Tartuffe s'est
accusé
DTaTotr pria iittê puce m fauant la priàrt .
Et da raf«ir laé« araa trap de eolara.
c'est le fils qnt raconte, en se moquant
de Wolff, qu'il fait a enfermer les
» poules le samedi, de peur que le
» coq ne s'en occupe le dimanche. »
IjC NonjuroTy bien payé par la cour
eut d'ailleurs tout le succès que devait
avoir un ouvrage de parti; il attira ea
même temps à Cibber les ennemis
qu'il devait en attendre, et dont pro-
bablement il augmentait le nombre
Sar Tinsoletioe de sa conduite à Pégard
es anteuri avec lesquels il avait h traî-
ter en qualité de directeur du théâtre
de Dnirv-Lane , auquel il était associé
depuis I an 1711. Il leur donna beau
jeu nar sa nomination, eni ^So, à la pla-
ce de poète lauréat, dont il remplit les
fonctions d'une manière assez ridicule.
Il eut y an reste, le bon esprit de se
momier lui-même do ses propres vers
et d 6ter aux rieurs le plaisir de penser
que leur censure l'avait affligé; mais
quelque esprit, et même, ce qui est
assez étrange, quelque modération
qu'ait mis Cibber dans ses rapports
avec les critiques, il ne put désarmer
la haine de Pope, qui ne perdit pas une
occasion de le tourner en ridicule et
qui , dans quelques éditions delà Ditn»
eiade. Ta élevé au premier rôle, ii la
place de Théobald, qu'il y avait mis
d'abord. En 1730, éunt alors âgé de
près de soixante ans et dans une si«
tuation aisée, il quitu le théâtre, sur
lequel il ne remonta plus qu'une fois,
environ quinze années api^s, pour
jouer un rôle dans une de Bt% pièces^
et il ne parut pas qu'il e&t rien peido
5i6 CHY CHY ,
tiircusc, sp faisant rcnurqDudicz les cller d«n« l«s ma«qu<!Kt le UmIM !
priDcesaasertice dcsquebil CDirut, ( «u prdne ) en son Bom; eafitf,-! '
pir sa valnir, par sud intcHigencc, ti'jrrc^* tons les titr« eilâdnaodt
et surioul par son ambition. Etanl k la njxalé, dont il arnt, en dh, b
la chasse avec le aouveraîn du Ët^iJr, pouToii. Son rèffue, ipit m imn ^
il attaqua s«ul un ênurme l!gre, et lui cîiki »ui, fui tocijuurs acte. Il maàt
abaltil la lête d'un coup de sabre. Le viclimed'uncexnlonuudejiaadn.tt
piJDce, saisi <l'adini ration poiir nn si fàiMnl le sit^c (Tune àbddie, k n
grandactc de courage, luidouna auj- de rabjt premier t^S'j f ^4 m4
silot le surnom de C^jT-JT^'n (set- ■54^). Cbyi-Chlli iûva dr rnadt
gnetir brave comme un liou ). Ce liou- Rionumeni» de u nupûGoeboe, ub
verain mourut peu de temps aprH , ijue dex klra vAnvrlrs et da pdft
ei,saDs^rd pour Ici droits de Thos- pour lex voj'agcitrs; <u MipcrbMBM-
pilalitô, ni pour ta int.'moire de son quéa biço doti'n ; da nrolri tl^
Eroiccteur^ Oiyr-Khâo s'erapara de* Ices m ai4)res friiilii^rs : eufia, il^
province, et en cbassa l'hérîtier, blitdes postes aux che^aot, jvwiV
trop jeune pour soutenir ses droits, lors incODnnes (Ltnf. Ilnde. Sun *tm-
Ces succès lui procurcreitl 1rs moyens beau, silucaS«sser.im, ptrsdcDfna-
d'en obtenir d'autres, et il crut pou- pour, est encore entier, ri oitn m
Totr cssayi^r l'exécution du grand pro- des plus beaux manumeuts de Daik.
jet qu'il méditait depuis lonc-temps, L-^
Du Bébâr, il passa dans le Bengale, CHTRK0DH(484O-Ei>oni],ii».
et s'en empara aprrs avoir défait et taé, dans dos historiens lii-trriâmti»,
tué le çouverneur de celte province, Aracon, était frèrp il'AïoalirtaDdi j
Le graod-moghiil Humâyoiin , Gis et de Saladin ( r, \iava « Siùn* V j
successeur de Uàbour, couqueVanlde Forcé de fuir de Tekryt. w S ivm
l'Inde et fondateur de la dynastie
ghole, cnit devoir s'opposer au:i pro
Riès rapides et inquiétants de Chyr
Kliàn ; il conduisit donc cctil milli
cavaliers contre celui-ci, qui
) homme, il $e rendit anprb ta
celÉbre Sanguin, qiu le n^ jtc
distinrtioD et lui atsigua de tri» bem
fiefs. Chyrlioùl] re&tj liMijonis i h
cour de sanguin cl i cdio de ~
inqiianle mille. Malgré la din, son fiU ( f^. SAifoom el lt<^
grande infériorité du nombre, if n'hé-
la pointàattaqucr l'armée impériali
], qui lui doDua Emeuedl^
habah, et peu après l'itéra *ma%
l'action eut lieu nuprès du Gance. Le de gc'ncr;i| ae s»s armi^ ,
To de moharrera 947 de l'tié{;ire Cliyrkoùh devait h son coange-'ûi
(iQmai i54o), le monarque iodieu prince voulant s'emparer iderËerpli,
fui compLciement battu el obligé de où il ^tail appelé par Cli-twrr, conii
fuir à Agrali , suivi San petit nombre le commandcoieiil de l'armée d-Mi-
des siens. La plus grande partie de tlée pour celte province i ÔtTrluâb
■es troupes fut passée au ni de l'épée, (Foyez Csattes ). SiUdin 6Aua
ou se noya dans le Gange. Harcelé par dans la carrière miliuire sou» cet W
le vainqueur, trabi par ses parents et bile général, H qui il ïuoeëda duill
ses glands officiers, Humflyoùn fut dignité de réijr du khdyJè Adbtd.
rnntraint de se réfugier à la cour de
f ( rse. ChjT-Kbiiii piit le titre de chah,
Jîl fi-apper monnaie à son coin , et ri-
CIIYRYN, fenne tOhrt {wni
les poètes pcnaus, motus cacat* pi
CHT
eaut^ que jpar la passion qu'elle
ra au roi Khosrou-Pcrwyz, et par
é&renœ qu'elle accorda au scutp-
Ferhid. Si Ton eo croit Fcrdou-
le roî de Perse trouva dans ce
le artiste un rirai heureux. La ja-
t du monarque et les malheurs
leox amants ont exercé Fimagi-
n et le talent de Ferdouqr, de
ny, de Djâmy, et de plusieurs
I poètes persans. L'historien
Jbond donne une version un peu
I favorable à la poésie ^ mais
ioup plus vraisemblable. Il nous
nd que Chy rjn était esda ve d'un
nir persan , chez qui Perwjz ,
de monter sur le trône de
, allait fréquemment. 11 devint
nement amoureux de la jeune
•9 et lui donna même son an»
Ce gage d'amour fut pour elle un
de mort. Son maître ordonna
la précipitât dans l'Euphrate.
armes et b beauté de la mal-
use Ghyrjn attendrirent Fhom-
largé d'exécuter cet ordre bar-
il se contenta^ pour ne pas
1er entièrement à son devoir , de
tsser li^èrcmcut siur le bord du
; Chyrvn se sauva facilement ,
se réfugier auprès d'un pieux
re, dans la cellule de qui elle
plusieurs années, même après
sment de Khosrou au trône.
it un jour des soldats qui pas-
auprès du monastère qu elle ha-
Cbyryn cliargca l'un d'eux
«cerau roi qu'elle était vivante,
li remettre l'anneau qu'elle avait
isement conservé. Perwyz ré-
nsa magnifiquement le porteur
e heureuse nouvelle, et envoya
Nnbreuse escoite pour amener
e Ghyryn. 11 la reçut avec des
orts de joie difficiles k ex|>ri-
et ils vécurent dans la phis
union jusqu'au moment oà
CHY 517
Khosrou -Perwyz détint la victime
du plus atroce des complots. Chy-
rouyéh, son fils, devint éperduemeni
amoureux de Chyryn, et croyait lo
remplacer dans le coeur de cette veuve
inconsolable y comme il loi avait suc-
cédé sur le trône. Fatiguée des sollici-
tations les plus vives et les plus odicu«
ses, elle demanda et o))tint la permis*
sion de visiter encore une fois le mo-
nument où reposaient les restes de
Perwyz. Au moment où l'on ouvrait U
porte de ce lieu funèbre, elle prit un
poison subtil qui la fit mourir pres«
qu'à l'instant même. Chyrvn vivait au
commencement du 5". siècle de Tère
chrétienne. Quelques écrivains croient
reconnaître en die l'Irène, fille de
l'empereur grec Maurice. Les 'Per-
sans, accoutumé^ comme tons les au-
tres Orientaux^ à substituer aux noms
étrangers des noms analogues k leur
propre langue, aurout métamorphosé
Irène en Chjrryn, mot persan qui si-
gnifie doux y gracieux y et d'où les an-
-licns Grecs auront bien pu tirer eux-
mêmes le nom de leurs si/rènes, L— s.
CHYTliÉE, ouCHYTRiEUS
( David ) , dont le véritable nom ,
suivant Crénius , était Kochhaff , fUs
d'un ministre lulliéricn , naquit en
1 53o , selon les uns , à Ingelfing en
Souabe ; selon les autres, k Braken-
hein, village du duché de Wurtem-
berg. Quelques auteurs prétendent
u'U fut , dans sa première jeunesse,
omestique de Mélanchthon, qui l'ai-
mait comme un fib. Il est du moins
certain quil fut son disdple, et qu'il
étudia sous llii la théologie à Wit-
teiiberg ; il avait déjà apivis le grec
et le latin sous Joacnim Gamerarius,
à Tubingue. 11 voy^a en Italie. De
retour en Allemag!ic , et n'ayant en-
core que vingt ans , il fîit nommé
professeur d'Ecriture sainte dans l'a-
cadémie de Bostocfa. ir élait verse
3
« refiiM mCme rancmeiitiii
IraTMnmt qxe le di.c de Me
coure . son souverain voii
donner. Sa pnnde re„..L.ii
«lenceeidevertulefii einnioy.
plusieurs .iffiirps importai'ipç
pereur MjsimtJien 11 , ÉHc XI
de SuMc, Chrisiian Ifl et Frcd.
rois de Uanem^irk , ^app(.■I^re;|
leur* étarspourj' établir dese'c
de» q;ii»e», et )c comblèrent d
»enls.ll coniribna beaiicoupà l>
«emeni de l'univcrsiiri dUelmsi;
mounitleaSiniuieoo.âced
deM)iMnte^J«ang.npubtia«n
nombre d*o«vragcj, douilet ,
pauxwniîl. z^* Uctione hh
ram recte instilumdà, Strasfi
9 563,.n.8-.;Helmaladl, i58
4°.;eldan»letomeIIdu/>CT.w
ftwtwicw.Bâle, 1579, 3 vol.
On y trouve l'ancien calendrie
main, dn réflexions surrmiliic'd.
to.rc, la liste de plusieurs liistot
«vrc dei mnargnw, , |a chron.
d'Hérodote et de Thucydide:
TAJiiiond'Helmstadt, q
lenre, ia eontinnalion di
qui cïl la
CHT
viimt sitœ, Francfort ,
; YIII. Histoire de
CHY 5fO
citerons : T. Variorum in Eurùpditi^
nerum deliciœ , Ucrborn , 1 594 ^
G. ScbnU , jusqu'en uk^^. C'est une description , par les
Wkét par D. Chytrëe et ëpilaphes , les inscriptions et les mo-
, depuis 1 5'i5 jusqu'en numents, des principales villes dèl'Âl«
lemagne^ de la Suisse, de la Belgique,
de la France, etc. Cet ouvrage fut
E et Ëisleben, iSûo,
iistoire, écrite en afle-
riease et estimée. IX.
Si> des vies d'Alphonse,
e Charles-Quint, etc. ,
phthègmes et des notes ,
d'Antoine de Païenne ,
ïcfîs eifadis Alphonsi
um Ubri ir, Witten-
in-4'*- X. OrationeSj
, in-8''. ; XI. Epistolœ,
n-8^. Ces deux derniers
nt publiés par le fils de
Catahgus coneiliorumy
rasbourg, en 1601 , in-
du LiheïbiS sjnnodieus
us. Les autres ouvrages
X de David Chy trée sont
e latine, un livre sur la
on autre. De radone
catéchisme, des com-
* presque tous les livres
:gie de vie , etc. , etc. La
es écrits théologiques,
>l.in-fol.(Hanau, i6o4),
il Vindex. Sa vie a été
Jlric Chytrée, son fils,
)i , in-4'*., et par Oiton
îitzer , Hambourg, m^o,
lies in'8^ ( Foyez Mcl-
Paul Frcher , Fr. Golh.
Bibliothèaue historique
"g , centurie YII ; Etwas
len Rostockschen Sa-
n 58, etc.) V — vx.
b (Natbanixl) , frère du
lé en 1543, fut ministre
rofesseur de poésie k l'a-
\ostoch , recteur de Taca-
émc , poète latin estimé ,
I 1598, âgédecinquante-
Jmi ses ouvrages I nous
râmpnmé en iSqq et 1606, in-8^
n. lier ItaUcum^ GalUcum, Germa^
nicum ; ce sont de petits poèmes en
vers hexamètres, que les frères Beat*
lieront insérés dans leur Hodùeporica^
sive itineraria à diversis elarissimie
doctissinUsque viris carminé eons^
crtpfa, Francfort, 1675, in-ii;et
Bâle, i58o, in-8*. On j trouve du
même N. Chytrée, Excerpta de iis
qum peregruumtibus in iiinere ob^
servanda sunL Dans flier Gallicum
Fauteur décrit non seulement Paris ,
mais encore les villes qu'il a vues sur
la route. III. Iter DarUiscamtm, car»
minef foi imprimé h Bêle en i5<)i ,
in-8^. ; IV. Poëmatum omnium Ubri
XFII, Bostoch, 15^9 , ip-S*.; V.
/o. Caste Galateus , seu de morum
honestaie et elegantidlibery Oxford,
1 58o , et Hanovre , 1 6o3 , in-8". Cest
une traduction de l'italien en latin,
dédiée nar Chvtrée à Nie. Casa , chan-
celier ou roi de Danemark ; il y joi-
gnit une version latine du Traitai^'
degli uffizi ieommuni du même au-
teur ( r. Jean ddla Casa ). VI. De
ajfectibus iiuweiu2i5,Herbom, 1 586,
in- 1 a : VII. Fîaiieum itineris eX'
iremi , doctrinœ et consolaUonis pfe-
mssimum , Herbom , 1601 , in-8''.
On y trouve un poème nrotrepticon ,
contenant un abrégé ae k docJrina
chrétienne , et la confession de foi de
l'auteur. VIIT. Fastorum ecdesim
christianœ Ubri XII ^ Hanau , 1 584*
in-8'*.; Fauteur 7 décrit, en vers, les
événements les plus mémorables de
l'histoire ancienne et moderne. IX*
Cassii parmensiSf poëUe inter qfk-
Sio CIA
eos velrres exiinii , Orphem . aim
commentariolo If. ChjrUiti, Frnoc-
ftjrt, i5B5, iii-8'. SiLÎvaiil George
Fahricius , l'r povmc , rjui n'a qut dix-
neuf T«rs , fiit dàiiuuvcrl par Pierre
Veltorii mais Aolùllc Suce , portn-
i;als , passe pour faïolr nubKo fc pre-
mier ( Foy. Camiiu-Hehira ). L'^
dkton de Clijlréc est rare n rixlier-
diëc. Ce savacl doune , sur b vie de
Ca««ii» , de.i rensri^ocnifDt» tires
JHwace, deValcre Mâximc , <Jc leurs
«oïDtaettUtcurs , el de piusicur» autres
ticrÎTains, mai) sans éclaircir un point
d^istoire litlcrairetrèsubscur.'V — ve.
CIA. Voy.Ovi'Dv.uti.
OACCONE , ou CIACGOmCS.
ror. Cbacos,
ClAMBERUWO(T.iicis). F'"-
treelcravenr,neàtTrLin ni t586.
svait ddjà pris le gradr de docteur eu
droit lorsqu'il quitta t'ctude de la ju-
lispnideocc pour se liïTPr à la pciu-
<nrc et ensuite k 1a gravure. 11 a tieau-
o}uptrBvaîtlcà8ome,laDt d'après SCS
««$${»$ que ct'api'cs les plus grands
mnîircs de l'ccok- d'ilatîc , surtout Ba-
^haet. Ciambcrlauo nianiait le Iwrin
«vec beaucoup d*intelligcuce , et des-
mnait très bien le nu; il existe de lui
une suite de seire bustes, rcprescu-
lam. en |;raudeur naturelle, les £àces
de Jésus-Clirist , de la Vierge, des
ërangélistcs et des apôti'cc, graves au
larin à grands traits , qui sont d'une
HTante mfcutioo et Jun bel eflèl;
fls sont de la plus grande rareté, et ne
nom mrnlioDD^s dans aucun catilogue.
Xucas Ciambcrlano fut aidé dans ce
4)eau travail par Dominique Falciui et
Ccsar Bassani. Il n'avait que vingt-
'deux ans lorsqu'il grava ces Lusios
■pKkiens , qui paj-aissenl avoir v\é in-
connus à M. de Ncinerken lui-même,
puisqu'il n'en parle en aucun endroit
de ses ouvrages. Ciambcrlauo e«l mort
6 Romccu lÈ^i- A— s.
Cli
CIAMPELLUi
tre, Daquil k Manmx m if
élvve de SaurUi. Allirtâlw
travaux qnr te pMi|* OiB
faiMit fain: au ValKaa. a lt|
d'une Krandc naÊubttitfêÊii
lesdiKrculcouTrafgniMiilii
Qj. Ciamp^ti avait lu PÎmihIi
facile ; wn ay\t «1 BâUt,M<
currrci, cl son culotii flÂl
raimlc. On campu i UÛk {I
quarante onvragct de usa
des édifice» pul^c», Uiii*ry
Trrsque , et lom ces onmp
c&eculû atec beaucoup jr Ml
plus bvMix M! vujicift a« ViW
St.- Jran-de-Latran. CbB{J
forme un livre de desÛB, tt
beaucoup de soin, dr inwMl
ges. Il mourut k fiotne ni ■fMt<
CIAMPlNI{Ju3f-Jufniii
3 Rome , d'une lunilU boulk
août i633- Il perdit ms pi
l'âge de douze ans. S'ctud i
li?ré à l'étude du droit, il i
docteur à Macccaia ; mjii il
donna celle caixière pour la
let'res. Il obtint ensutleuu tDf
la chancellerie apo*b>liqite,Cli
â un mariage nvantageiui qw
posait son Irère aine' , pour M
cier ciitièreiDciit à l'âude. Clé
lFcrca,en i66y, maître dni
grâces, eiprcfride ceux de i<u
travaux ne l'empérbcnuit ifn*
tisfaire son goût pour l'iûtl
sciences et les bclUs-lettn» ,
les il se livra avec un égal >«
iti^ I, il fondai &oziio une j
pour l'histoire ecdâia&tiqne.
en i6^3 , l'uo des abbréTia
grand Pare, il «■ fut , peu <
a pi es, le setretaire. H etalilît,
une autre académie pour In
naturelles, physiques t'I nu
gucs, ïous la proirction de
de Sultjc, Plusieun tartliii
CIA
ooDAges dîstîiig\i^ qui
c époque^ étaient mcm-
socicté y à "laquelle ou
1 nombre de disserta-
ntes. Uoe riche biblio*
ooUectioos de statues ,
et de monuments an-
transformé sa maison en
€ rassemblaient tous les
rt des sarants de Rome
f discuter les points les
into de Phistoire et de
tte rc'nnion formait une
idëmie. Gampini était
»up d'esprit; il avait un
et im|MHueux, qnelquc-
soutrnait son sentiment
té y se livrant avec d'au-
rdeur à une enti éprise ,
m en paraissait plus dif-
le se ressent un peu de la
rvec laquelle il écrivait,
en italien et en latin,
rages dont ou lait im
Italie : I. Discorso to-
ideirûa fisico-maiema"
, in occasione dtUa CO'
I in meso ai^osto lOSi,
}m sopra di essa , Bo-
1-4''' ; II* ^ur les nou'
copes ^ Rome y 168O,
icu ; III. Cfmjecturœ de
morum usu in ecclesid
r , 1688 , in-4\ ; IV.
I pontificalis , sive vita-
um pontificum quœ suh
'iasii biblioihecarii cir^
, etc., Rome, 1688, in-
r^on ad examen* Ubri
ïiife epistûla PU 11 ad
(regem Franciœ ab hœ-
'a(a,etc.,Kome, 1G88,
')isseriatio historica an
Ui/ex baculo pastoraU
le, i6go, in-4". ; VIL
sîibili lino sive lapide
Oqi , iu-4*' ) p<^tit oo*
Cl À
5>f
vrage curieux ; VIII. Sacro historica
Disquisitio de duobus emblematibus,
in qud disceptatur an duo Pldlippi
imperaiores j'uerint christiani , Ro-
me, 1691, in-4°«; IX. De sacris
œdificiis à Constantino magno cons»
tructis » Rome, 1693, in-fol. , ouvrage
rempli de recherches , or7ié de 35
planches ; X. Investigaiio historica
de cruce staîionaU, Rome, 1694 ^
in-4"«; XI. ExpUcaiio duorum sar-
cophagorum sacrum baptismatis ri-
tum indicanUum, Rome, 1G97 , in-
4".y XIII. Feiera numumema in qui-
bus prœcipui nuaiva opéra ^ sacra-
rum profanarumque œdium struC'
titra j ac nonmdii antiqui riius, diS"
sertationibus , iconibusque illustrant
tur. Cet ouvrage, accompagne de 1 34
plauclies , est le plus important qu'ait
publié Ciampini ; U était cum|Ktte de
quatre parties : la première parut
en 1690, et la seconde eu 1699,
in-fol.; les deux dernières n'ont j.v
mais vu le iour. On a encore de cet
auteur plusieurs dissertations dont ou
trouve le catalogue k la tête de Féditiou
de Gianiui , qui a recueilli les princi-
pux ouvrages de Qampini , et les a
fait réimprimer à Rome, i ^479 3 vol.
in-fol. Faimi le grand uomorc de ses
morceaux inédits on en conserve quel-
ques-uns à la bibliothèque du Valicai».
11 a aussi travaillé au Giomale de
Leiterati qui parut à Rome , chez
Tanassi, i()68 à 1G81 , et il en fut
le principal rédacteur depuis 167G.
Ciampini mourut le i a juillet 1698 •
âgé de soisanteHâiiq sub^ après avoir
cultivé et encouragé les sciences et les
lettres pendant toute sa vie. T«— n.
CIAMPOU ( Jeaii - fiikPnsn ) ,
«poète italien, né à Florence en 1589,
fit ses humanités chez les jésuites , et
sa philosophie chez les dominicains. Il
était pauvre ; les succès brillants qu'il
eut dans sff étadcs intéresscre ni J.-IS.
r. M c I B
la rcstauniiaii. Od a de lui le biis-rclief
(lu picdestal de la grande coloitoc de
Londres, appelée le Monument, et
deux figures de fous, placciM à l'ctiIMle
de riiùpiial deBetUeein. Colley euit )c
com de sa mère, anglaise d'une iwn-
nc r^mille du comid de Rmland. Gb-
lier porta les armes sou» le duc de De-
vonshire, daos la révolution qui plaça
le prince d'Orange sur le trône, et
ensuite, contre le gré de ses parents ,
il entra, comme acteur , au théâtre de
Drury-Lane, Ses succès ne parurent
pas repondre d'abord a la force du
pcncLant qui l'avait entraîne, et il fut
plu.s de neuf mois avant d'aUeîndre Jk
un Iraiiemeot de dix nJielini's par
semaine. Cependant sa pusition s'ume-
liura par degrés. Eufiu son talent pour
l'emploi des rôles appelés grittis ,
se déploya d'une m.nniëre brillante
dans le rùtcde Fondlewife, du rieux
Garçon { The old Satchelor) , comé-
dic de CoDgiève, où il sut saiïir lellc-
mciit la manière et même la fi|;iu«
d'un acteur nomme Z)o|;ge(, esir&ne-
ineut cliéri du public , mais (]«i venait
de se retirer du théâtre, que Gb-
ber fut reçu dans ce rôle avec des
transports de joie inexprimables. En
1695, parut sa première comédie :
I^ove's lait shifl ( le Dernier expé-
ilieM de l'Amour) ; ce titre a été
i*endu par un traducteur français par
la Dernière chemise de {/Imow.
£t, en eOêX, shift vent dire aussi
Lhemise de femme. La pièce de Cîh-
licr dblinl uu grand succès, et lord
Dorsel déclara qu'il n'avait pas encore
vu si bien deliulcr. Il y joua le rôle de
sir Ntfvelty , caricature d'homme à hi
mode, comme il s'en Iruuve dans la
plupai'l de ses jiièces, et qui fut aussi
un genre de rôles dans lesquels il se
distingua particulièrement. Probable-
meni l'insolence naturelle et la vanité
9ui faisaient une partie disliuelive de
CIB
son cjirMt^, et<iont il eal pttu^iar
fois lieu de w rcfwolir , loi tattuéi
moins d'un grand seooiux pair R-
preseiUer dm prrsmiuases dont «s
deux qualités fout le prinap*! b^
rite. Il en put amui ormilre le B^
dèlc parmi les gtoA au twindt mt
lesquels il ciicrcbait ik TÎm, ■ m
• fatiguant pour v parreair^dil ■
ade ses bf^raptio , i aoMMV^a
Bcenii qiii avucnt bemcm MÉi
D d'esprit qne k>i , nuû phuif «lata
Eu 1697, il doBnn m niarife k
n'ornant «■« ( l'£^nl d'uaejm-
me ],qui entpeudc •lun*. En tâgg,
à ecsaya aœ tragédie de Xtref» , ad
n'eut qti'iine r^wëscaialâM. U rnw
au gwre comique . et doniM |MM)i
piêCLS, soit de s«a ÎOTcniiM,)lfe
imitées d'autres miuitn cl mtmt il
ses compatriotes. Ainsi m conAtit dr
Loi'e makes a ntan ( f^émaarfÊà
un hamme ) est coiDfMisM de imi
pièces de Beaumool el Fletcbcrj Sie
woulrt and she tfould not [ ESt
voudrait et ne voudrait f>*s ] , itr-
tre comédie de CiUxrr , est uuiur
d'une jnece espagnole. Biles nmt
toutes deux un grand sitccct; nW
ihe Careless huiband ( le Men in-
souciant ) , joucc ta I ^04 , est (tUr
qui a établi la réputation drnul^
qite de Gbbet ; elle obtint un éa^
de Pope même, S9n nineni àiàtti.
Elle est écrite avec élégante, tt pi^
sente un tableau de mirun noÉ;
ce n'est pas cependant une boDW
pièce ; de mf me que U pin part des c^
mcdies de Cibber, dk u'wflir ni w-
ventidn dausriulrigue, ui oogiiulile
dans les caiaetères: nuts une |>rin*
turc des ridicules à ta mode qu'a»
aime à voir îoiicr sur la Kràr, cenfl»
toute utt>i|ue «entre le pouTinr <A I»
laveur. On trouve cUus toutes de la n-
vacité et de l'eannl dans le dialoGnr,
clplusdcoaluia qu'un n'en voit (Uu
CIB
lit des autres comédies an-
le perpétuelles conversations
ion, une peîntnre assez fine
s mouvements du cœur, sans
on de Marivaux h les disse-
les expliquer; enfin, une in-
tle licence dans les détails,
une intention immorale, et
toujours un caractère de fem-
inléressant. Ce qu'il 7 a de
lUe, et ce qui tient aux
iglaiscs, c^est que ce caractère
cttf est presque toujours don-
i femme mariée , tandis que
s filles sont toutes coquettes
dnentes. Sa comédie du Non
!» Jfon jurmir ), jouée en
(t vue imitation du Tartuffe^
pris le fond et les principales
nais accommodée aux mœurs
, et dirigée contre les jacobi-
Gtosaient alors d'assez vives
les aux partisans de la maison
m. Ia docteur Wolff, le tar-
a pièce , est reconnu à fa fin
prêtre catholique romain , k
vu dire la messe plusieurs
vers, ce qui était le jour le
ïux sous lequel on pût le
* au peuple de Londres. Il
lus entré dans des complots
gouvernement , et ces com-
vélés par un jeune homme
t d'abord séduit , amènent le
nt d'une manière peut-^tre
lièrc que celui du Tariiiffe ;
dénoûmcnt , beaucoup plus
ait beaueoup moins d'enel,
ue qu'il nécessite détruit cette
plicilé de la marche du Tar-
ce comique franc et naturel
uve si peu dans les comédies
, parce que ceux mêmes qui
I peindre des caractères ont
é des manies particulières au
IX individus , tandis que Mo-
int la nature de tous les pays
C I B 5i5
cl de tous les temps. On n'y voit point
praitre M"". Pemelle, et le rôle
d'Orgon y est singulièrement affaibli
dans celui de sir John Woodvili. Au
lieu que Orgon raconte, dans la sim-
plicité de son cœur, que Tartuffe s'est
accusé
D*«roïr prii «»# p«ee m faiMBi •■ pnwn ,
El dt Vm^mt laéa avtc trop àm e«(cr«.
c'est le fils qui raconte , en se moquant
de Wolff, qu'il fait « enfermer les
» poules le samedi, de peur que le
» coq ne s'en occupe le dimanche, n
liC iVon l'iCFvr, bien payé par la cour,
eut d'ailleurs tout le succès que devait
avoir un ouvrage de parti ; il attira en
même temps h Cibbcr les ennemis
qu'il devait en attendre, et dont pro-
bablement il augmentait le nombre
Sar l'îniMrienoe de sa conduite k l'égard
es anteuri avec lesquels il avait }k trai-
ter en qualité de directeur du théâtre
de Drury-Lane, auquel il était associé
depuis ran 171 1. Il leur donna beau
jeu nar sa nomination, eni -jSo, à la pla-
ce de poète lauréat, dont il remplit les
fonctions d'une manière assez ridicule.
Il eut, an reste, le bon esprit de se
momier lui-même de ses propres vers
et doter aux rieurs le plaisir de penser
que leur censure l'avait affligé; mais
quelque esprit, et même, ce qui est
assez étrange, quelque modération
qu'ait mis Cibl)er dans sts rapports
avec les criti<]ues, il ne put désarmer
la haine de Pope, qui ne perdit pas une
occasion de le tourner en ridicule et
qui , dans quelques éditions delà Dun*
ciade , l'a élevé au premier rôle , & la
place de Théobald, qu'il y avait mis
d'abord. En 1750, éUnt alors Igéde
près de soixante ans et dans une si-
tuation aisée, il quitU le théâtre, sur
lequel il ne remonta plus qu'une fois
environ quinze années après, pour
jouer un rôle dans une de ses pièces,
et il ne parut pas qu'il e&t rien pcrdn
5-iG C 1 B
(lu UlcDt de srs jruocs atiiKlc*. Il n-
iiunça en aiéme leiaps à sj part ibiu)
U dirrctiou du speàacJc de Drur]'-
IrfiKT. En 17401 3 donna dci e»pK-es
de tncuiuirrs, întiliilû : /ipologif lia
la vit de M. Codej Cibbt^r, comé-
JJen, ftc, accompagnée d'imcoup-
A' ail iarV histoire du théâtre du sun
fem;'S. Cet ouvrage très amusant, A-rîl
avec beaucoup d'esprit, de frAodiuc
et de gailé , renferme un grand nwB-
bre d'anecdotes et d'excelleuls juge-
ments sur les actcnrs et sur l'art dra-
matique. U eut beaucoup de succès ,
et il se lit encore avec pUiiir. Obher
fut moin) heureux, mais luuiours au-
tant qu'il le détail cire, dans la pii-
bl'caiion d'un ouïr3f;c iniiial^ : la
Conduite et le caractère Je Ckèron
examinés d'après tRistnire de sa
vie, par le docteur Middleton, fj^-j,
tli-4'- 1 ouvrage oublié en naissant.
Gbber mourut en 1757, âgé de qua-
tre-vingt-six ans. Ses ouvrages dr:i-
maliques, Lint tragédies que comédies,
-sont au nombre de quinze, représen-
tées arec plus ou moins de succès;
il en a douiié lu recueil en ■j vol. iu-
4°. On a ajoute' dans ses oeuvres ihe
Provoked husband ( le Mari poussé
i bout ) , jolie comédie que V>ih-
briigh avait laissée impai'fiile, et que
Cibber n'a failqu'acbever,oudamoins
peifectioiiiier. S—D.
CIBliER cThÉopbile ), (ils du prc-
ce'deni, ne' en 1703, étudia L l'écule
de Winchester, et n'eu sortit que
pour embrasser In profession de co-
médien. Il donna bieiilÔE des preuves
de talent, t.a nature ne l'avait pas
plus favorise' que son père , quant au
physique ; mais une grande intelligence
et beaucoup de vivacité' dans son jeu
faisaient presque oublier un port jieu
noble et des Irails désagréables. Sej
nremiers pas dans la carrière drama-
■gue lui frâi^eaieut les plu» be«-
C1B
Tvax Ruxif , li Ml pcacknil
tible • U iltuipaliaa où S<it «
dan» do ôaru owllipliM. tw
faii'i; aa vojagc m Frjncr en
3 lun rvlunr, il Micusa de >é
un huBUK ricbe ilani i a\
femme. Ob n's pv cnan ^*ï
n«s le M«l CMi|i^>k InnqK |i
lui iici:utdtteDI 10 liviei 1
de dL-tiisiaç«-trilci4t*, an ,
5oao qu'd driDaitdail pour 1
du déïliohnmr de vin vpoon^
V a de crrtaifi, c'est anc amta
ber ceiM dis-lur» dlulMM- *
mari, ei vérai d<*ns la misUnu-
■»ec MB pnBctMlu aéduOair.
s'engagi-a , (71 1 -| î-;, dans b In
coiiiédiriKi que Slicrtdan voalii
srr à des acteurs rivaux â*bfi
de son ihejtrc à Dablja. Mait
riva point 1 m deslinalioa } I
nient »ur Injuel il Aaîl uMilé
frage dau» le cuui Sl.-Cxvri^
se brider sur les côtes ^P,nuia
qu'aucun des passagers {.Al m
Ônneretiradelamerqu'unci
de livres et de papiers que I
connut pour appartesir an d
rem comédien. Comme ecriva
ber s'est peu distîncud L»/'
Poètes anglais et ir landais, <f(
renlen i^SS, 5 toI, in-13, k
niiin . apparticuneut à Rob. ;
copiste de Johnion , quiacbdn
nées la pcnnisïian de ncttn
frofRispit^e le nom de GLbn-
en prison au Banc du hm. El
cependant qii'd eut quelque
cet ouvrage. 11 amngca pour I
Ire LTuit pièces qai ne sooi p
lui : Hmri f'I, ijao, i»*'
méo et Juliette y 1748,111-8'.
djes de Sliukt-ipcarc ; PtUbe <
gr, puturale , tir^ da Gral
ger de Ramsay, i^Sm, In-i
Iroij auitcs piina d« m «si
CIB
\*jimanty comëdk, 1 730, in-8*. ;
^ragrès du libertinage^ panto-
e , 1 753 , in-4^ 9 «i ^ ^riée ,
S "7^7» în-8*. B— E j.
IBBER ( SusAiiifK'MARix ), fem-
b précédent 9 fut Tune des meii-
% actrices qai aient para sur le
:re andais. Elk naquit en 1716;
suit fiue d'un tapissier de CoTent*
ien , et sœur d*un céièbre composî-
, le docteur Arne, qui lui enseigna
usîque et la fit paraître en qualité
.'hanleiise dans une de ses pièces
ésentée à Hay-Market En 1 754,
épousa Théophile Gibbcr, et le
de celui-ci y Colley Cibber, dé-
'rit qu'avec un assez médiocre ta-
cooiine cantatrice, sê belle-fille
lossédait un très grand comme
ce tragique. Il la fit dd)uler, en
6, dans le rôle de Zara, la Zaïre de
agédie i^Aaron HiU. Sa jeunesse,
charmante figiuT, Tanuonce du
< beau talent lut procurèrent la
ur du public, bile en eut bientôt
lin pour se soutenir contre les
es d une fâcheuse aventure ( voy,
CtBBER ). Lorsque le bruit de cette
re fut un peu apaisé, M"*". Qb-
reparut sur le théâtre avec un
veau succès. Selon le témoignage
acteurs du temps , elle était admi*
e dans l'expression de la tendresse
ie b douleur, de la fureur o« du
*apoir; mais elle réussissait moins
s la comédie, pour laquelle elle
noyait cependant beaucoup plus
talent Qu'elle n'en avait. On lui
ibne de bonnes qualités , de la dou-
r , de la grâce dans la conversation
D grand air de décence. Cependant
rick , dans ses rapports avec elle
a qualité de directeur, paraît avoir
pu une idée plus favorable de ses
nts que de son caractère. Il nous
ueque « lorsqu'elle avait mis quel-
M dbose dans sa tte , quel qu'au
CIB 527
» dAt Tobjet, soit une nouvelle parure
» ou un nouveau rôle, die était sûre dt
V l'emporter par le piquant de ses rail-
V lerîes et son inébranlable pcrsévé-
» ranoe* » £lle a traduit en anglais la
petite comédie àtV Oracle, de 6aint-
Foixy qui fut jouée k son bénéfice.
Elle mourut en 1766W S-^>.
CIBO. Fox- CvBo.
CIBOT (PtEBRK- Martial), mîs«
simuiaire français , né à Limoges en
1 737 , entra fort jeune chez les jé-
suites^ et y professa les humanités
avec succb. liOrsqu'il eut achevé ses
études de théologie et reçu le caractère
sacerdotal , il obtint , après de perse*
vérantes instances, la liberté de suivre
l'attrait qui le portait à se consacrer
ans missions de la Chine. Il partit de
Lonent le 7 mars 1 758 sur le à*Ar^
gensan , qui disait partie d'une es-
cadre de neuf vaisseaux armés en guer-
re. Après avoir touché h Rio-Japciro ,
et fait quelque se'jour dans les îles de
France et de Bourbon , il continua sa
route vers la Chine , et aborda à Ma-
cao le a5 juillet 1 769. Destiné par ses
supérieurs à augmenter le nombre des
missionnaires de la cour , le P. Cibot
quitta Macao vers la mi-mars , et ar-
riva le 6 juin 1 760 dans la capitale de
l'empire , où il passa les vingt der-
nières années de sa vie , sans cesse oc-
cupé , soit des fonctions du ministère
apostolique , soit des travaux particu-
liers que le service du palais exige
des missionnaires européens. Né avec
beaucoup d'esprit et d'imagination , et
douéd'une conception vive, q ui lui don-
nait une étonnante facilité pour tous
les genres d'études , on le vit se livrer
à l'astronomie , à la mécanique , à l'é-
tude des langues et de l'histoire , à l'a-
griculture ; à la botanique , et aucune
partie des sciences ne paraissait lui
être étrangère. Pendant les vingt an-
nées de sa résidcnoe à Pé-king; il n'a
^8 C [
<mm! (l'eoricliir la FraDM d'obirrva-
tioiM jiriîcieuïes sur les proiliicttat» ,
Us ans et les moeurs des Chinois , el
c'est à lui, ainsi qu'au savant P.Amiot.
Koiico1l^giie,micucnjsd<'voDsla plat
grande pirtiedcs.iensdgnemenU qui
nom sont parrenu» sur cel empire,
pendant les qiiariante dernifre» ann^
du ^cele qui fieut de sVcouIer. I,ci
observations de ers deux hborieux
tnissionniiers se trouveol répatidiwi
dans les quinte voliiine^ in-^". des
Mémoires sur les Chinois, dont îb
formenl la majeure partie. Ifoita n'en*
ireprendrons pas d'indiquer iri ttutcs
celles qui appartieuuent au P. (jbot;
leurs seuls énonees occupent sept eo<
lonnes in-4"- dans la table générale
des matières , tnin. Ti , au mot ^l'^ot .•
BOUS prenons le prti d'y reuviiyer
nos lecteurs. L'Essai sur rantiiiiiU
des Chinois , iusrfré dans le tom. I'''.
des Mémairts, est l'ecril le plus con-
side'raUe de ce jésuite, et le plus re-
marquaMe ]iar la divergence de ses
opinions d'aveccclles de ses confrères.
Il pi^tendy prouver quTao fut le fon-
dateur et le premier tdgistaleur de
i'erapire , et regarde comme fabuleux
les rtgnes des sept cinpereursqui l'ont
pn'cÀlc, Ce système est celui de quel-
ques écrivains chinois ; nuis il est dé-
menti par la redamalion presque una-
niracdetous les autres lettrés. Ce Mé-
moire , qui ne fui publié en Fram«
que sou» le nom supposé du P. Ko ,
jésuite chinois , était le premier ^uup
il'cssai du P. Cibot depuis son séjour
k la Chine. Il paraît que la réflexion
et des éludes plus mûres lui auront
fait ensuite cliairger de sentiment ,
puisquedanstous les écrits postérieurs
qu'il a publiés, on ne trouve rien qui
vienBeil'appTii de celte première opi-
nion. Le P. Amiot , sans attaquer ou-
vcrtemcnl son collègue, crut devoir,
de loB ciHé, defeadie IWégrité de b
CîC
cbroBoto^ eWtiwic , rt i] cBTOjn tk
France sone^DxUmtr diiScriaËMMr
r /tntiijaiW d«s Chinait . pmirétfsr
!f.i monumenis , înitérH à la lAr 4
tom. tl des Mémaitfs. Cette ofpok-
lirin dans la maiiîrrr de vmr rt k
penser de deux TniyMuntMifei vti«
Sûui le mente luit , .idimiuce an ibm)
qu'ils n'cliicni soumis â l'iulbna
d'aucune aulnrili? , et ijne, Ubrrt dia
leur» opiniDni , tU o'ont ikiitqwff
pi'is celle «pli Icnr <ît*î1 prtifrr. La
Sreu«ei ont élé prodniln ik pvt d
'autres ; c'eM aux Mntih dt fF».
r(ippàlc»iiiger.I.* P.Otiuta'^Hi^M
aucune pi^enttun A sn ouirjçn, «
ii poussa Is nio<1c«tir si loin i cet r^ti,
q>/tl ue fuiiliit j.imkïs airttrr mid ba
à aucun lie se* écriL». Du peIlIlvr^
procUer un neo de dtR'itiiui Axa k
style, et quelquefois iropd'râmfi-
magioation ; luns ces lé|;ers HSua
sont amplement compeniét pir k
fond< toujours intéretsaot de tet tl-
serrations , par retendue ri Ii niidt
de ses recberch«, et par li eoire*
saneeulilequ'il notitilonneLfiio^ml
nombre de morceaux d*émraiMd»
nois , dont il nous a fuumi « bs »
traits ou les Iraductiuns. Ce mm»
naiiï est mort à Pc-kinc W 8 Jt
.7fio. ^ C-*.
CICaREl.LÏ C Almcwi : . *
Bcvagna , dan» l'Ombrie , mtîfrâ
de profeiïiou , Acr|)iit Ams b ifi"'
siècle une hontetur et trût* tàdgé
par les fourberie* liumirts l« |li
insignes et pnr leur josie chaiMt
Apri'ï avoir dnnnf une ffistoirtJ'Oi-
victe , remplie de ftits contm w i
d'impostures, il publia en i18o,*
AsL-oli , X'istoria dî Ctua maid-
desr.it, où il cul pAud-icc iCtitiittxia
monuments et des liirf s de u fip* ,
qu'il prétejidil avoir lirA de» *rdirn«/
publique» et uartkiiliirr».llydt«,l
comon amorltà, da «rteus pi
CIC
jamais existe. Il en avatt
Dt (les i5o49 eo [lubliaDt
e uu opuscule iutittilé : De
ojliimme^ avec uu traité De
s. Gest sans doute encore
e genre quVlait une Sloria
m Conti, que Ton trouve citée
ts manuscrits du baron de
Catalogne , pç;. 0^ Il ne se
[Kis à des falMHcaiions pure-
storiqucs ; il fibriquait des
les actes au profit ou aux dé-
familles. Il flatlait roq;iieil
:!s par des {généalogies fxbu-
I tendit un de ces pièges au
Alhéric Cvbo , et entreprit de
rer, par de (nux litres, que
été de sa famiile datait de
six siècles de plus. Alberic ,
homme d'esprit, s'a|)erçnl de
et fut le premier à éventer les
tJe Qcc^rciii. D'autres accu-
élevèrent rontie lui ; enfui, il
c par ordre du pape Gré-
II ; on lui fit son procès , et ,
u de faux et de >uppositiou
f dans les intentions les plus
s , il fut condamné à avoir la
jpée et à être ensuite pendu
publique ; ce qui fut exé-
ifîSo. L'Allacci a mis à la
'5 Obsen'ations sur le a an-
étrusques d* fnghirami ^ un
té où il entre dans beaucoup
s sur les iin|>ostures de Cic-
et sur les orlifices qu'il em-
K)ur IcJ accréditer. On y voit
\fisiNS Campanns , Joannes
et d'autres écrivains souvent
cef»<ussaire, à l'appui do fes
is, sont de prélf'udus auteurs
t jamais existé que dans son
ion, ou , que du moins, quant
lier, s'il exisfa et s'il éciivit
ut , Gicc.trolli a f lUifié et
utes les pièces qu'il prétendit
apruutécs de lui. Tiiid^uschi
CIC M
aVaît rassemblé beaucoup de matf»
riaux pour une dissertation sur les
impostures de ce misérable, smt Fa-
nusius Ciimpnnus , Selinus , Corel*
lus , et d'autres pseudo-bisCOriens mis
au jour et cités par lui , par ses imita-
teurs et par ses dupes. 11 avait an*
nonce ce projet dans son ffistoire de
la liUéralure italienne ( t. lit , part»
m, p. 549, i'*. ëdiîi'Mi de Mod? n**) ^
mais il est murt sans l'avoir c xécute.
(;— £
GIGCI (Marie-Louise), Tune des
muses italiennes de la fin du iS"» siè*
de, naquit à Pise le i4 septembre
1 760. k àQ\xi ans . elle eut le malheur
de perdre sa mère. Son père, noble
de naissance et jurisconsulte de pro*
fession, surveilla son éducation jus**
qu'à l'Age de huit ans ; alors, suivant
l'usage de son pays et de son temps ^
il la mil dans un couvent de rcti'*>
gieuses, et, voulant ^\\c l'instruction
de sa fille se bornlt à la pratique des
vertus et des devdirs domestiques^ il
fit ménie écarter d elle tout ce qui sert
à l'art d'écrire. U était loin de pré*
voir l'usage qu'elle en ferait un jour*
Malgré toute la surveillance de sf*%
institutrices, Marie- Louise lut en ca<^
chette quelques bons poètes italiens;
il n'en fallut pas davantage pour que son
génie poétique se déclarât. On eut beau
lui interdire l'encre et les plumes ; du
jus de riisin et de petits morceaux de
bois qu'elle y trempait lui suffisaient
pour fixer ses pensées sur le premier
morceau de papier venu. Elle écri-
vit ainsi, dès l'âge de dix ans« ses
pr^miTs vers. 0.^ retour à quiifze ans
dans la maison ptrrnelie, et plus
libre de suivre ses goûts, elle étuflia
les poètes, et, ce qui peut surprendre
dans une jeune personne de cet âge^
le Dante fut celui auquel elle donna
la préférence; rlle le relisait sans ces«e^
l'apprit par cœur^ le citait souvent |
34
530 CIG CtC
et se plaisiiit à en rccitcr de mémoire «tiilîl«par ledMtnar Aiif;iunc)i.IiaB
les plus beaux rodriiiu. CctfCf ilu'ou ta avons tire les b'iis nraxaiut <l«a
ne dcvîucraii pas en lUaul an poé- celle courir ROlicc Ce pFblncMâdM
ûes, (pii sont presque toutes >Uiis le irlûte k tous ceux i)ui wiBcKln)*>
genre anacrconlique , et qtii brillent liea étlitiuDs «ttrs bon» *cn. ù-i
turtout parl'cli^aitce, h p-ilreella fA> CICE. fv^. C«AMnoi>.
cililc. Elle y\'iç,Dii h ses éludes nov'tU OCKHI ( l'jkm.-CÛAB ne ).di>
quescdlesdcUphitosuphJedfLocàe coinmendataifc de Notn^Diw.a
Gide NenioD, de la pltysiquc ^clfiirée ha^t* Tmiraiiie, prédîcabaii dn ra«
parIetdéconverlctDiodeiiie«,dtriiû- du la reîiic, et lacmbrv de ftn^itm
loire,tleslangiipsanglaiseo(friiu{ai*e, fraiiçuc, tiif À CavaiBon , le O^ ■■
et pliu particulitreoieul encure de m 1678, morilt- «^ avril t^iQ, teH»
pruprcfingue. qu'elle pfirinit cl qu'elle |>rè«deuuaire'Viii^-uii Mit.M.Ba*-
émvât avec la plus grande pitreiij. »et a putibe m> sej-muw et fun^pi-
La colonie arradieohe de Piu ù reçut (ptrs, Avignon, i7tfi,<i TaL»-ir
parmi ses mcinlirfs en 1783 ; elle y Ily "joint une vouric nutirowrbm
prit l4^ nom d'il rni«nia Tindaridai «tics lfi!euisd« cet ontnr.^fH
die fut aussi reçue, en ■l^'^i parmi a rompant i Fléchirr. Ixpanéi^nqw
les inlroriAfidc Sienne. Elle récitait de S. L>i>uis, iju'il itmiiODcatu t-n
souvent tes vei) dau» les réunions ioeriied'étrcit»itiiigiM>;il t<ié3n'i^
de (a première, cl le cbarmc de ses benucoup dedcticarctsedd'ria^nixT
composiiions , juin! h ceux de sa per- et avec un élnïf;ii(tnciii pmir la B*k
sonne el de sa vois, y esciiaieui le rie, nw les miuisirrs de r£nif>'
plus vif puiboutiasme. Son ciractè» devraient loujours {iraidre poorw-
Aail solide , son esprit vif el ses dèle. C. T— 1.
snaurs pores. Depiûs la mort de son GICÉRON ( Mjuici.'»-Tmi» '■ .
pfere, elle vticiit daus t'uniun h plus naquit li Ar{nnuni, palrirdr Haw,
tendre avec son frère, le chevalier la même année ipie le grand Ppn|w.
P.iul Cicci ; leur maison devint le le 3 jnnvier G47 de la lâmîaiiu k
-rendeE-voni de tout ce que la ville Hume. Il sortait d'une bunlIeaMi*
de Hsc avait de plus disiingné. Marie- neuiont a;;ré;;ec à Tordre Jéiaaiv,
Luuiic était décidée à conserver son innis qui s'ixnix toujunrs lenarkui ia
îndtfpcndaucp et n ne se point se'parer affaires et des emplii». Si iBèTr tV
de sa famille. Sa caiistilulioii était peytfî(!/n'd.Son pèreviwatilia»
faible ; la perte de detis de ses plus pasue , sans autre ocouMtiM que ^*
intimes amies y porta un coup terri- ludcdesleltrcs, conservât iTImN»
ble. Elle négligea une iudispasition le'- blés liaisons avec les prcntvniitins
gère qui devint une malailtc ^sve, de la rêjuibliqur. De ce nanhn'àt
et qiùla candnisit au lumbi^au. Elle te Cclèbre orateur Crastus. quivi^
mounit le 8 mars 1 71) j , -pleurce de bien prréider lui-même à VéAx^t
ses parents et de tous ses amis. Cent du jeune Gceron et de son frcrelj^
à M. le chevalier son fiïre que Fon tus, leur choisit îles nuîire^ftdjripi
doit la jolie édition de ses poésies, im- leurs études, (jrrron.nm '
prinlée à Parme, avec les raracti-rrs tons Ir» grande komiBes,
d«Bodoni, on 1796, iti-iti. Elles bonne hriirchi supMÎoriI^iJêM.
sont précédées de i'ëloge de cette ai- nie, cl prit dfai l'en&ffw f^M^t ' '
iu;.LIemuje, ectiiaveccsptil «son- iiiccbetdclagUiirt.Oini,
CIC
( publiques , honore par ses
les, visite par leurs parents.
c des éciivains grecs , la pas-
la poésie, la rhétorique, la
lie uccu()èrcut les preuiières
2 sa jeunesse, il éci ivit beau-
;rec , exercice qu'au rapp irt
ne, il continua jusqu'à Tépo-
préture. Ses vers latins , trop
par Juvénal , trop loués par
f sont liiin de rélégancc de
Pi n*ont pa» la force de Lu-
la poésie ni 1 éloquence n'é-
core formées chez les Ro-
1 il su Aï sait à ( jcéron d'être
rand orateur de Rome. On
peine les travaux immenses
t -prit pour se préparer à cette
^pendantil fit une campagne
la , dans la guerre des Mar-
"etour à Borne , il suivit avec
;s leçons de Pliilou, philuso-
^micien, et de Mulon, rhéteur
et pendant quelques années ,
tia d'enrichir son esprit de
[été lie connaissances que de-
ugea de i'uraleur. Les cruau-
l.inus et de Cinna , les pros-
(le SylU passèrent ; et la
lie, afTIMie et sanglante, resta
jiiUN le j iig de sou inipitoya-
iteur. Ciccron, alors â;é de
.ins f fort d'* ses études et de
*, parut an b.irreau, qui ve-
*ou\rir api es une lon;;ue in-
II. 11 dei)iila dans quelques
iviies, et «utt éprit une eau.se
e, donf le -urrès promirt-
(irateur beaucoup d*cclat et
, la défriise de Huscius Amé-
ecusé de panicidr. 11 fallait
mtre (<lirvs(»g<)nus , affranchi
I. (iClte piulcction terrible
tjiit les vieux urateiU'S.Océruu
iite avec le courage de la jeu-
iifund les accusateurs, et force
d'absoudre Roscius. Sou dis-
CIC 55i
cours excita l'enthousiasme ; aujour-
d'hui même c'est une des harangues
de l'urateur que nous lisons avec le
plus d'iutéiét. On y sent une chaleur
a imagination , une audace mêlée de
prudence et même d'adresse, et sou-
vent un excès d'éneipe, une sura-
bondance de richesse , *qui plaît et
entraîne. Cicéron , plus igé , releva
lui même, dans ce premier ouvrage ,
quelques fautes de goût, et sans doute
il s'est montré depuis plus pur et plus
grand écrivain ; mais u avait dé}à tonte
son éloquence. Après ce brillant suc-
cès , il j>assa encore une année dans
Rome, et se chargea même d'une
autre cause qui devait aussi déplaire
au dictateur ; mais sa santé affaiblie
par des travaux excessifs, et peut-
être la cxainte d'avoir trop bravé 6y' la,
le déterminèrent à vovagcr. 11 se ren-
dit à Athènes qui seml)lait toujours la
métropole des lettres; et, loge* chez un
philosophe académicien , recherche
des philosophes de toutes les sectes ,
assistant aux leçons des maîtres t^-
loqucnce, il y passa six mois avec son
cher Atticus , daus les plaisii*» de
l'étude et des savants entretiens. Ou
rapporte à cette même époque son
initiation aux mystères d'Eleusis. A
Li mort de Sylla , il quitta la Cirèce et
prit la route de l'Asie , s'entoui ant des
plus célèbres orateurs asiatiques et
s'exrçaiit avec eux. A Rhodes, il vit
le £«nieux Possidoniiis ^ et retrouva
Muluu qui lui donna de nouvelles le-
çons , et s'attacha surtout à corriger
sa trop grande abondance. Un juiu*,
déclamant en grec dans l'école de cet
illustre rhéteur, i\ emporta les applau-
dissements de tout l'auditoire. Molon
seul , resta silencieux «t pciisjf. Ques-
tionné par le jeune orateur : « Et moi
» aussi ^ répondit-il , Cicéron , je tr
» loue et je t'admire ; mais j*ai pitié
9 de la Grèce , ^iiand je songe que U
54
53a ClC
» uvoir tt l'ëloquence, les deux seiih
a biensquinouséFaienI(lcniein^s,sont
a puT tl>i cooquis »ur iiouii et trauï-
» porlc'i aux Romains. > Cicémn n-
vint rn lulie , ei ses nouveaux succcs
firrut sentir le prix de l.i science des
Grec» , qui u'éuit vat encore asses
cslimèedaiu Rome. Parmi tliflei-eitt»
causes , il plaida pour le célèbre comé-
dieii Itoscius , sud ami et son maitre
dans l'art de la déclamation. Enlin ,
narrenu à Hge de Ircnic ans, se
-voyanl au tei'me de son glorieux ap-
prenlissage , ayant tout rt^u de la
nature , af anl Ivut fait par le travail ,
pour rtfafiser eu lui l'iace dii parùit
%rateur, il entra dans la carrière de*
ctiarges publi'ptps. Il sullîdla laques-
turc , olfice qui dpnnait immediatc-
mcnt b dignité de sénateur. Nommé
H la questure de Sicile , dans nu temps
de dtstfte , il eut besoin de beaucoup
â'Iiabîkté pour Taii-e passer à Home
■ne grande partie des Iilcs de celle
woviHce, sans trop déplaire aux ha-
ntants. Du reste, son administration
et les soiiïciiirs qu'en gai'dcrcut les
Siciliens prouvrnt que , dans les coo-
Mils admirables qu'il a depub donnés
k son frère Quiutus , il ne fàisail que
nppeler ce qu'il atait pratiqué luî-
méiA. Sa mission expirce, il revint
'iRome, véritable tliéàlrc de tes ta-
lents. 11 continua d'y paraître comme
orateur , défendant les causes des
particuliers sans autre intérêt que la
gluii-e. Ce fut sans doute un jour ho-
(loroble pour Gcéi'un que celui où
les anibanKadeurs de la Sicile vinrent
lui demander vengeance de» conçus-
lions et des crimes de Verres. U était
dignede celle couGanced' un peuple af-
fligé. Il eulrepril h cause de la Sicile
contre son indigne spoliateur, alois
lout-mûssant à Borne , appuya du cré-
(fil de tous les grands , défendu par
' Téloijucuce d'Horteoiius , et pouvant
avec le fmit d« ae> inf^nda;^ m
acheter nmpuuit^, AprH inie fait an
voyaRc dan* la Sicile pour y heiibI-
lir kl jireuvn df% crimo , il b
nlu« vives eouleni-s da»
iHc» b&raiipici : elle» tUI
peignit
au nonibredcsrpt; lodi
seulemcn; furcnl proTiuntn-i. ]\t^
Ieurs'ap]ier(atqacle>,iii>.> i' \ .
cherrliaietit i msilrr 1-
Eiwéi rucqu'i raniiir
'COusalatd'Hunmsiii'< 1' '
un grand «L-cvars au oiu|LjUr;ilaV
MIa pùini i »crilàcr nnlrrft dr M
éloquence à crluî de sa cmv; d l'ac
cup^ uniquemeul dr tiKiIti|ilîn fc
nombre dri t^maîn* rt dr la fiiR
tous enlcndre. Ilurtcnsiui trtu ■■(
devant la vérité des ùiti, tt \tf
rès, effrayé, i^'cxila tuî-iiMnie. L*»-
sembledt» harangues de Goérmtai
demeuré comme Iv cbrf •d'inmir
l'cloqucncc jndidairc , uo rtutk am-
me le utanum^nt d'one illuure m>
gcance tienne contri! |c crint (■
la vertueuse indignation ibi gâte, i
l'issue de ce grand procès, C«r«
commença fezerace de mq rttk;
et dans cette magulratura «mrs-
se , quoique s« fortune BU pra cm»
dérable , il sut par -mx uge mipi-
ftrencc se concilier la £iTear dn M-
Slc. Sei projets d*â«'TattDa lui n>-
aienl ce secoim tKJcessaiiv, aiài
bllail y joindre l'aniitic' dri gtas^
Ciceron se tourna vers Pumiiee . «ho
le chef de b noblesse , et le premKr
citoyen de Itomc libre. Il se Gi k
panégyriste do ses actions, cl le iw-
tisau lp plus lelc de sa gninonr.
Quant) le tnbun Manilîiu pKfKi
de lui coufier la conduite de U gaaa
contre Mithridatc , en lui «cooriitf
un pouwir qni elInjrBit l« r^pét^i
cains édidrMfCicAod, 4lan pi*». '
parut h la tiiboDe posr apfunr h
loi nouvelle de li>tne fi tum île m
CiC
Cotte même année, îl plaida
auses. Il prononça son plat-
r Claentius , dans une af-
nelle. A cette époque , Cati-
i du consulat , commençait
mtre la république , et s'es*
ne révolution. Ce factieux ,
concussion^ dins son gou-
d'Afrique , fut sur le point
(fron pour défenseur; mais
laine éclata entre ces deux
i peu faits pour être unis.
i, après sa préture , au lieu
une province , suivant Tu-
lit mis sur les raugâ pour
y se vit compétiteur de Ga-
s^était £iit absoudre à prix
isulté par cet indigne rival,
isa par une éloquente invec-
mcée dans le sénat. Cicé-
combattre Tenvie de beau-
trtciens, qui voyaient en lui
lu , un homme nouveau :
; et la crainte des projets
1 remportèrent. Il fut élu
insul, non pas au scrutin ,
sage , mais à haute voix et
iamations unanimes du peu-
n. Le consulat de Cicèron
ide époque de sa vie politi-
se trouv/iit dans une situa-
line et violente. Gitilinabri-
ochain consulat. En même
augmentiit le nombre des
et faisait lever des troupes
•rdres d'un certain Mallius.
pondit à tour. 11 importait
le gagner à la république
le, Antoine, secrètement uni
ujurés ; il s'assura de lui par
de sa province consulaire,
prcciulion non moins salu-
e réuuir le sénat et l'ordre
lans l'intérêt d'une défense
A Itentifà ménager le peuple,
• se montra pas moins hardi à
€5 vrais principes du gou?er-
CIC
535
nement ; et dès les premiers jours de
son consulat, il attaqua le tribun Rul-
lus qui , par le projet d'une nouvelle
loi agraire, confiait à des commis-'
saires un pouvoir alarmant pour la
liberté, l^a politique de Gcéron fut ici
toute entière dans son éloquence. A
force d'adresse et de talent , il fit re-
jeter par le peuple même une loi toute
populaire. Affectant de se regarder
comme le consul du peuple , mais
fidèle aux intérêts des grands, il fit
maintenir le décret d^Sylla qui inter-
disait les charges publiques aux en-
fants des proscrits. On ne peut douter
que cette habileté du consul à ména-
ger les trois ordres de l'état , et à s'en
feire également aimer , n'ait été l'arme
puissante qui seule put vaincre Ca-
tilina.Toute la république étant réunie^
et se confiant ii un seul homme , les
conjurés , malgré leur nombre , se
trouvèrent hors de l'^^t , et furent
désignés comme ennemis publics. Le
vigilant consul, entretenant des intel-
hgences parmi cette foule d'hommes
pervers , était averti de leurs projets ,
et assistait , pour ainsi dire , h leurs
conseils. Le sénat rendit le décret
fameux qui, dans les grands dan-
gers, investissait les consuls d'un pou-
voir (^al «^ celui de dictateur^ ^icé-
ron doubla les gardes et prit quelques
mesures extérieures. Ensuite, il se
rendit aux comices pour présUer à
l'élection des nouveaux consuls. Ga-
tilina fut exclus une seconde fois ; et
n'eut plus d'autre ressource que le
meurtre et l'incendie. Il assemble ses
complices , les charge d'embraser
Rome , et déclare qu'il va se mettre
à la tête des troupes de Mallius. Deux
chevahers romains promettent d'as-
sassiner le consul dans sa propre
maison. Gcéron est instruit de tous les
détails parTulvie, nuUressede Cmîus,
l'im des conjurés. Deux jours après
5' ; c I c
il assemble le séoat aa Cavitvif. Ce
fut là qiit Caiilina, qui (TiHtmul.iil
encore, aj^mt o.ié p.irailrc tomtQK
sénateur , te cotisai l'accibla t\e M
l'oiidroyatiie et 50u<l;iin« doqueum.
(lililina. troublé, soTlit du 5èiiaT,en
vonnssaoE des ineii,ice9. et dans la
nuit pailii pour iTÏIrurie a*ec Iroi»
cents hoDimrs armes. Le lendeiuaiu
Cicérun convoque Je pciii)!!- an fu-
nim, l'instniEl de toui, et tnuRi|ihe
J'aTOiréU.' aux conjures leur clicf , et
réduit le thef luî-infrae ;i l'aire One
giierre ourerle. Au milieu de ceiie
rfise violente, ce grand hoittifle trou-
vait encore te loisir d'eicrcet suit
i^toigurncf^ dans une c^usc privât. U
défendit Muràia, consul désigna, que
i 'Moa acensail de brîgite et de cortup-
lion. Son plaidoyer est iin clief-d'œn-
vre d'éloquence et de Ùbe pbisaute-
rin. Le sluïque Catoii , ingénieusement
raillé par l'orateur, dit ce moi connu :
I Nous avons un consul Toit gai. >
Mais ce consul si gai veillait toujours
mr la patrie menacée , et suivait tous
les mouvemeuti des conjurés. Instruit
que i.cninlus, chef des lÀctieux restes h
nome, cherebait à séduire les députes
des Ailobroges, il enga);ea i-eut-ci à
feindre, poniobteDirh preuve cotnplè-
le du crime. I.e< députes furent saisis
au niDiDenl où ils sortaient de itoujc
avec Vullurcius , l'un des conjurés. On
piodoi-il dans lé sénnt les lettres de
J'entntus ; la c4n}urslEob fut e'ridente.
II ue s'ap.ésait plus que de la punition.
Phivienrs lois iiérendiiieni de punir de
mort titi ciioren rtlinain ; Ce'sar Ic^j lîl
valoir sric .'idresiie. Catou demand-i
bnutcment le supplice des coupables.
Célaii l'avis que Ciivron avait expri-
mé avec plus d'art. Ils Furent exeeiités
dans ta prison , quoique le consul
prévit qu'uu jour ils auraient des
'rençeiirs. 11 prefc'ra l'étal .i sa sûreté.
Peut -être aufaii-il pu se mettre à l'abri
CIC
en faisant nrooviMvr la wninnoptk
Ceiiple; tvtt «iiisi i|tt'a<iti«-l<iti Ma»-
us avait ét^conddniité. Mai Gnôw
craiftnil qu'uB u'eulrvàl fes eonia^
Il voulut se jire>ser , ei par tïwMifc",
il fît une rmprudeane que , ibnt II
sotte , il eupia cmHleuiriii. Op»»-
dant Home f ^l sjiiiv^ ; tous W tb»
mains prodamtmit Gi«i<>d Ufiêtt
de la patrie. \j, Aé&œ Je CiiiliN,
ipjî suivit bimlot, fita«<eirairqita
préirrrantb ^itle, tm ank ptlrlt
lorte) a la cunjtii
•iphnlei
te gloire apprlen.tii mi i
5h1. \}ۈ reiivie f>D pi
tribun «Milieux ne Ini
de ifDctre coiDpli- de «nn
tioD ; et Gecron , rn quittant le niup
lat, ne put pnnionwr que « noWr «r-
lucnt, réiH-té par loui \e peuple tr
main : s Je jtirc que j'ai aatiiclaléff
* bliqiie. » G^ar lui âait toujaiff
contraire, et Puinpee, uni d'inhii'
avec César et Crauus, rrdoulMiin
citoyen zélé, trop ami de li (ibrrlr
pour être £ivoraljle aux tniiiann>
Cicèron vit son eréiiil luinlier iiiw>
sibleiocut, et m sûreté nt^rar imm-
cee pour l'avenir. Il «'uccinu jika
que jacnais de la eultun: des \riir».
Ce fut ators qu'il pubtîj les inra«^
res de son consulat, ^crîls en ^,
et qu'il lit sur le même nnjrt nn poew
latin en trois li\res. O* Imutyp^qi^
se donnait à lui-même ne duKPi (<■
diminuer l'envie qi^eitriiaii ia élan.
EnGa, l'orage écl.itai>ar U furieuse»»
niosité de C)«diii» ; et ce niiLinlit Utt
célcbre par Cinéron dprtul In mor»" *
le prétexte de su nitne. Ctodius fir pu-
ser une loi qui dMarait rtiu[>alleii
trabisonquieonqueaurmi raitp(^<ln
citoyens romaino. nvdnl quelepni[*
leseûlconditinDc's.I/illmirt coniu^ï'rr
S rit le deuil , rt Auivi (tu eurris rniin
es chevaliers , et (fativ fônlr «le 'fai-
oes p«ti1dttis, i) p*ru du« ht m
CIG
, implorant le secours du
odius, h la tétc de satellites
isulta plusieurs fois, et osa
pstir le sénat. Cette querelle
t finir que |)ar un combat,
oi{;nemeDt volontaire de Ci-
» deux consuls servaient la
Clodius , et Pompée aban-
•Q ancien ami. Mais tous les
gens étaient prêts à défendre
de la patrie; Cicéron,par
»u par vertu, refusa leur se-
s'exilant lui-niémr , il sortit
après avoir consacre au Ca-
petitc statue d<" Minerve ,
inscription : Minerve , pro-
ie Rome, 11 erra quoique
ns IHtalie, et se vit fermer
* la Sicile par un ancien ami,
ir de cette province. Enfin ,
la chez Plancus , à Thessalo-
douleur était excessive, et la
io qui, dans ses malheurs,
ivcnt à occuper son esprit ,
>rs le pouvoir ni de le con-
e le distraire. (Modius pour-
i>olemm(*nt son triomphe, et
Miveaux décrets , il fît raser
is de campagne de Cicéron ,
errain de sa maison de Home,
a un temple à la liberté. Une
ses meubles fut mise à Ten-
il ne se présenta point d'a-
le reste devint la proie des
•uls qui sVtaicnt associés à la
Clodius. I^a femme même et
s de Cicéron furent exposés
' et à la violence. Ces dc^o-
uvelles venaient sans cesse
fliction du malheuicux exilé,
lUt toute espérance , se défiait
lis, se plaignait de sa {«loire,
ait de ne s*é(re pas donné la
>ntrant qn*iin beau |;éiiie et
e grande ame ne prcs<*rvent
iirs de la plus extrême fiibles-
idant il se préparait à Uome
CIC 535
une heureuse révolution en sa faveur.
L'audace de Cloiiius , s'éievant trop
liant , et s'étendant à tout , devenait
insupportable à ceux même qui l'a-
vaient protégée. Pompée encouragea
les amis de Cicéron à presser son-rap-
peK Le sénat déclara qu'il ne s'occu-
perait d'aucune affaire avant que le dé-
cret du bannissement ne fût révoqué.
Clodius redoubla vainement de fureur
et de violence. Dès l'année suivante,
f)ar le zèle du consul î^ntului» , et sur
a proposition de plusieurs* tribuns , le
décret de rappel passa dans l'assemblée
du peuple, malgré un sanglant tumuKc
où Q;iinlus , frère de Gcéron, fut dan-
gereusement blessé. Ou vola des rc-
mercimcnts aux villes qui avaient reçu
Cicéron, et les gouverneurs de pro-
vince eurent ordre d'assurer son re-
tour. C'est ainsi, qu'après dix mois
d'exil, il revint en Italie avec une
gloire qui lui parut à lui-même un
dédommagement de son malheur. Le
sénat en corps l'attendit aux portes de
la ville, et son entrée fut un triomphe.
La république se chargea de faire rc-
ttiLlir ses maisons ; il n'eut à combat-
tre que pour déiriontrer la nullité de
la consécration faite par Clodius. Au
nslc, ce retour devint pour Cicéron ,
comme il l'avoue lui-même, Tépoque
d^une vie noui^elle , c'est-à-dire , d'une
politique diflerente. 11 diminua sensi-
blement l'ardeur de son z^îe répubfi-
caiii , et s'atLicha plus que jamais à
Pompée, qii'il proclamait sou bicnCiî-
teur. Il sentait que l'éloquence n'était
plus dans Rome une puissance assez
forte par elle-même , et que le plus
grand orateur avait besoin d'être pro-
tégé pr un guerrier. I^c fougueux
Clodius s'opposait à force ouverte au
rétablissement des maisons de Goë-
ron , et Faltaqua plusieurs fois lui-
même. Mdon , mêlant la violence et Ja
ustice , repoussa Clodiuf par les
5;g cic
pics, et en même temps raccniM de-
vant les iriliiin.iui. ftumi- rbil MHivrut
UD champ Hf Lii-iille; ccpr'.iidjiji Cr-
cfffuiipis'M pluueursanii^dint une
•ni'ie lie »)liiii.', 5'oc('U|>aiii à li conipo-
iilion <ir ïFS Iraile's oratoires , tt pj-
rais^ant qurlqucfoii an huriau , où
par rnni filai étante poiir Puiupcc. il
oeirndil Vatiiiios elGâlumns, itcus
mauvais ciloyens qui ï'élaimliiiciRtrà
■Mi)nptarablesrun''iiiis.Valc('»Maii-
mr âl« cf bit coinioe l'ntfmpli' d'iu»
gênérosilé extraurditiaire. A Viff du
ciiiqii3iili;-qiinireaa9, Ciceron fut rf^i
dan» le coilrgF des flugiiret. L» inuri
du turbulent CIgUius, tué par Mitua, le
délivra de son pliu djiigrnnix adrer-
HÎrr. Ou connaît l;i belle luranene
qu'il Gt p(M>[ la dékuse du incuttnt:r,
qui eîait son ami cl son rcii|fur;
mais il sp lroiil>la en lj pranoti{.-iul,
intimide par rd.<pcet des soldais de
Voai[iée, ft par les cris des partisans
de Clodiuf . A Mite même epuque, un
décret du sonat nomma Gcci-on au
çouTcrnenient de Cilicie. Dans cet em-
ploi, Daii*i-au pour lui , il fît la pierre
avecsucMS, rt-paiissa les troupes des
Partlies,s'cm|Mra de 1.1 ville de Pin-
dcnissoin , et fut saliie par ses soldats
du non) d' Imper ator , litre qui le
ililla fiugulicreniCDt, cl dont 11 ^iQcclâ
de se parer , ménie ta eerivani à C^
sar , \ai'iqupur des Gaules. Celte
petite vanité lui fit brijjuiT les hun--
weurs du triomphe, et il porta la £û-
ble»se jusqu'à se plaindre de Cilou,
qui , m^ilgré ta instantes prières ,
«Tait réfute d'jppuyer ses prélenlÎDus.
Quelque cliose de plus eslimablr, cl
pcul-éii'e de plus reVI que sa gluii'e
Vi-it^ire. ce fut la jiislicc, la duuccur
et le d<''sinlcresscmenl qu'il uionlra
d.ios tuiiie .son admiaisiraiion. Il rvfn-
u les préscols foreès que l'on arail
caulimic d'offrir aux gouverneurs ro-
Mit|s, réprima loiis les genres de cua-
CIC
eusxionii , et diiniii oâ In iaptiL Ci
«rmbbble soiiduitr ^laîirarc AiuM
truips (NI In f-raiids 6it Rmdc.
prioluxe. sotliriLiimt unr pi m—
C»ur niMlilir teur funumtjmt hyt-
^F. Quctipir plauir ipic Cvrat
trouvât d.in« Tncirin- btraUîBtf Jt
son puuvT>ir , il MMiffiasl io^
nirut d'ôlrr éloigne du orktiv de f**-
pire , que U i niiture de Ceiar d i»
Pomper iiH>i>«f.Hl d'im gnal é»*»
Rlrnl.li p«ilil atusibkqucM Biij —
fiitAebcr<^, <'irrtnniTatl'ma|«liv
rboiiorahic MTunl qui l'atimibu Im-
jours ; mais c<.idiiip il Ir dit Im-vlar,
h sou i-utrér lian» Itome i) «■ ni h
milieu dot damnies lin l> iIÏKsHt o-
vîte. Il ^eUit emprcud de «hT 4
d'euiretenir Pon>pée, qici rrmaiaf^
àseiitirld neccssiie ÂcU pierre^ iM
croire encore à la grandrur da féi,
et qui , résolu de ciinibattrr Ctnr,
opposait avec trop lie cmilMcicrkMM
de la république el le sjru aux arwi
d'un lïbrlle. Cic^n KrakÂâ mt
rcconcilulion, et so nonniMaitdtk
flatteuse pensée qu'il poumil tatol
le médiateur. Celte ilbuion pnil t'a-
pliqiier par l'amour de U ^Hnt »
tant 9ue par U vanitc. Im sif(r WBW
laiiv cuvis.ig<-.iil U f;uemânk«<«
horreur ; mais il attr^t dd aeslir qK,
» le uial était alTrcux , il éiA iaif^
Ue. D<i reste, ne cbercbodi p»s
H-nlitnent faible et hu dam» le ra*
d'un grand luini(n<> , e( ii« le sM^
cornions ps d'avoir vnulu mAM|e>r
César, puisqu'euGa il suivit pgopA.
Gêsar marcha vers Boioe. el son ■••
priulcnl lival fut requit à fuir arit la
consuls at te seuaL Cieer«ii, qui d'-i-
vait pas préru cell« »oud.>i«w inn-
UDn, se trouvait encore en tlali«.|iir
irrésolution et par iiërc«Mlé. tâu
le vil k Fonnirs, CI ne jml rifH wi
lui. CiceroR , convaincu que le pvo
4e» rebrllrx cUil 1« plu» sAr, tjvt
CIC
Ire Dolabella , Tun des con-
r G*$ar, alla cepeDdaiit rc-
oni()ce. Ce fut un sacrifice
xiiieur ; mais il eut le tort
* dans le camp de Pompée
s qui pouvaient rempcchcr
Il se iiâta de désespérer de
, et, dans Sun propre parti ,
ntrcvoir cette défiance du
li ne se pardonne pas, et
'Ut ion défavorable contre les
t contre les choses, qui clio-
ut plus quVIIc est exprimée
nicux sarcasmes. Gcéron ne
pas assez son penchant à
!t, sur ce point, il paraît
'cnt manque de prudence et
. Après la bataille de i'har-
litc de Pompée, il refusa de
e coiiima:!demf'nt de (piel-
pes restées à Dyrracbinni ,
int à tout projet dr guerre et
, il s(* sépara de Citon pour
iiisritaiif*, gouvernée par
lieutenant de César. Ce re-
peu honorable, et fut mêlé
les et de craintes , jusqu*au
•ù le vainqueur écrivit lui-
Gcéron, et bientôt après,
avec cette famiiiafiié qui
ne précieuse faveur, (aréron,
vivre sous un maître , ne
lus que de littérature et de
ie. liC déran'^emeiit de ses
mestiques , et sans doute de
njetsde plainte , le déterrai-
piitter sa femme Terentia ,
^e^ uuc l)clle et riche heri-
11 était le tuteur; mais ce be*
rtuiie , qui lui fit contracter
ce que Ton a blâmée , ne le
jamais à encenser la puis-
ivrraine ; il se tint nicnie
ioii^ncment ;<(reclé , raillant
urs lie (>*.sar , et h'ur o|)pu-
ç<î dfCaUm. \\ i'^X vrai (juc,
^uanime dictateur, on puu-
cic 557
vait beaucoup oser impniK^ment ; et
d'ailleurs cette hardiesse consolait Ta-
mour- propre du républicain , plus
qu'elle n'était utile à la république ;
mais le mécontentement de Cioéron ne
put tenir contre la générosité de César
pardonnant k Métellus. L'orateur, ra-
vi d'un acte de clémence qui lui rcn-
dait un ami , rompit le silence , et
prononça cette fameuse harangue qui
renferme autant de leçons que d'élo-
ges. Peu de temps après , défendant
Ligarius , il fit tomber l'arrôt de mort
des mains de César , aussi sensible au
charme de la parole qu a la douceur de
pardonner. Dans l'esclavage de la pa-
trie, Ciccron semblait reprendre une
] partie de sa dignité par la seule force
de son éloquence ; mais la perte de sa
fille Tullic le frappant du coup le plus
cruel , vint le plonger dans le dernier
excès de l'abattement et du désespoir.
11 écrivit un traité de la consolation ,
moins pour affaiblir st% regrets que
])our eu immortaliser le souvenir, et il
s'occu|)a même du projet de consacrer
un temple à celte fille chérie. Sa dou-
leur, qui lui faisait un liesoiu de la
retraite , le livrait tout entier à l'étude
et aux 1( ttres. On a peine à concevoir
combien d'ouvrages li écrivit pendant
ce long deuil. Suis |>«'irler des Tus*
culancs et du traite De lepbus , que
noiis avons encore, il acheva dans la
même année, son livre d*/Iortensiuif '
si cher à S. \ugu5tin , ses Académie
ques^ eu qu'itre livres, et un Eloge
funèbre de Potcia , sœur de Caton.
Si l'on refl(H:}ul à cette prodigieuse £1-
cilité, toujours unie à la plus sévère
perfection , la littérature ne présente
rien de plus étonnant que le génie de
Ciccruii. Le meurtre de César, en ])a-
rni:»aiit d'abord tout changer, ouvrit
à Torateur une carrière nouvelle. Cicf -
ron se ié}ouitde cette mort, dont il
lut témoin^et sa joie fait peine ^ quand
5Ï8 CIC
OD songe MX âogcB pleins d'entlion-
siaîme et de Ifodresse ijne icui à
l'heure tncore il prodiguait à O'str
dant $a Défense du roi Dejatarus ;
maisCiceron croTÛI, qu'xTec la liberté
cummuiip, il alljtit recouvrer lui-même
un grand crédit pulili<]ue ; les conjiire's
qui ne rivaient pas aswei^ 4 l'enlre-
prise, lui rDcomiiiani(|ii3inill3gloire.
Il ctail réjrabtiuio cl ambilieitx , cl,
moins il avait agi dans la reVi^tition,
plnsilvoulaityparlictnrreti Papprou-
Tinl.Cf pendant le iDiutreit'cUil riti.i;
mais il n'y avait pa^ de rràiibltqnc.
Les conspirateurs perdaient leurs «uc-
ces par 1 irrésolution ; Aulnine fuisait
régner Cesarapic-s sa mort, en main-
tenant toutes ses lois , et en surcédaut
il son penvoir. Cirërnn vil la faute du
sénat; mais setd il ne p>uvait jias ar-
réier Ant'iine. Dans celle année dlu-
quiétudes et d'alartoes, il composa le
Trailéde la natare des Dieux, dé-
dié à Hmti», et ses Traités de Ut
vieillesse et de f amitié, inus deux
dédies à son cher Attirus. On conçoit
îipciuecelle prodigieuse vivaeïié d'es-
prit, à laquelle loules les peini's de
Tame ne pouvaient rien dter. Il s'oc-
cupait, h la loètne époque, d'uu tra-
vail qui serait piquant pour tioliT cu-
riosilc, les Mémoires de son siècle;
enfin , il commcuçaii son immortel
Traité des devoirs, el acherait ce
Traité de la gloire, [lerdu ponrnous,
après avoir été conservé jusqu'au
i4'-siècle. Le prc^ qu'il conçut alori
île passer en (>réee avec une l^atioti
libre l'aurait éloigné du théâtre des
aSaires el des périls. Il y rcnonçi , el
revint à Itorae. C'est I* que rommen-
ceut ses admirables Philtppiqnes , qui
mirent le sceau à son éloquence ,
et signalèrent si gtoririisenimt son
patriolisoie. La seconde, In plus vio-
lente de toute» , fut écrite peu de
temps après son retour; il ne la pro-
CIC
tionça poini. In^cmicfltabk MMaf
d'Antoine , il «rat devoir tknt tmai
fui le jeime Oefatvc. Mmlcf^Eir* M-
me cette randiiîtc , qut renil ^<m In
Jeux des ftomaiiM, Ci^r , qu'A Liai
nir Ciire nubtier. Cârëroo n'avait |«
d'aolre asvle. Il ac loi pas aas«i 4ÏfC
qi^uu le pense de la tBMciMaui al»
tée d't>l;ive ; nuis il ml q«r ee 'fm»
homme scmt toiiionn mom d>fl^
reut qu'Aiiloine. T« kuI eiiii àtm ta
iaJble^ise de la république, mû ne pa»
vail plu* se uuTvr d'un inaitie ,«■*«
se donnant itn prx>tetl<iir, ^.'e»*40t,
un aiiire maîtrr. fjcnxin lîl m MB
tout ec qu'on devait •nmdrr fn
grand oratenrrtd'uiinloveuinimUt:
Il inspirai toales les résoliMioM viçi»-
reiises dn sétiiil , liant la gu'-ite ^
1rs eotKuls et le jeune César tirent, m
nein de la république, ooirire <^^
ne. On en trouve b fruore itm »
Philifrpitfues. Lorsqu'dpiè* b wM
des deux consuls , Otuve m h «-
pré du e«nsulat, et qa'eiwàieBil
alliance âvee Aniotse et Ix^pidr, (M
le pouvoir du sénal d de Tm^ht
tombii devant les arme» des tiiw-
virs. Gcéron, qui rm^i^diiI MiM
Octave, qui nt&ne prmNWil h BrM
de se réiïuncitiri' arec rbéritieril* Cé-
sar, rit enfin qu'il tCy avài nbit ^
liberté. Les liiumvirs s'abaniMMai
l'un 11 l'autre le sang de leors afli^
sa lèle fui drmaiHlée par AhIm>m>&
céron. relire A TuscuIum ane M
frtre et s«d nevcn, apprit ifi» itn itf
était sur la liste des pnKoitf. D pi
le chemin de la mer dans une i;r»di
irrésolution. Il s'embarqua prèt^jl^
Isre; le vaisseau claol tepuusM fi
les vents, fliitarqiie assure ■pi'il i<
la pensée de rrrenir a RoiDr, fl ir
sf turr lUns Li m>i«in ifOdave . pe*
liiiie retomber son &Hig kur U if*
de ce pejfidc, Pmsé par le« prWm
de ses csHave» , il s'cinllerfw w
CIC
le fois, et bientôt reprit terre
«c reposer dans sa maison de
«•s. C'est la qu'il résolut de ne plus
l'eflTorts |K»ur garantir ses jours.
iouiTdi, dit-il, dans cette patrie
j'ai sauvée plus d'une fois. » Ses
es sachant que les lieux voisins
t remplis de soldats des trium-
css jycrent de le porter dans sa
; mais lâcntôt ils aperçurent les
ins qui venaient sur leurs tra-
i se préparèrent au combat : G-
f qui n'avait plus qu'à mourir ,
éW-ndil luute résistance, et ten-
tète à rcxe'crablc Popilius , chef
letnlriers, niiirefois sauve' par
oqnence. Ainsi |Ye'rit ce grand
ic à l'âge de soixante-quatre ans,
ant la mort avec plus de courage
n'avait supporté le malheur, et
doute assez comble de gloire,
n'avoir plus rien k f.»ire ni à
1er dans la vie. Sa tcte et ses
furent p(»rtées à Antoine, qui
attacher à la tribune aux ha-
es, du haut de l.iquelie l'orateur,
rt expression de TileLive, avait
iteiidi'e une é'oquenceque n'éga-
ais aucune voix liumaine.Ciiccron
u célébré >ous l'empire d'Augus*
irace et Virgile n'eu parlent ja-
Dè- le rè(;ne suivant, Palercule
ononee son nom qu'avec enthou-
e. 11 sort du ton paisible de Tbis-
|»our ajwstropher Marc-Antoi-
lui reprocher le sang d'un grand
9e. Cicéron a bien mérite le
gnage que lui rendit Augiis-
r'était un bon citoyen qui ai-
tîneèrement son pays : on peut
f lui donner un titre qui s unit
raremctit à C4>lui de grand hom-
e nom dMiomme vertueux ; car
it que des faib esses de earartc-
►ans aucun vice, et il chercha
irs le bien ponr le i)iep même ,
iir le plus excusable dis motifs j
C î C 55o
la gloire. Son cœur s'ouvrait natu-
rellement à toutes les nobles impres-
sions , à tous les sentiments purs et
droits, la tendresse paternelle , l'ami*
tié, la reconnaissance, l'amour det
lettres. Il gagne à cette difficile épreu-
ve, d'être vu de près. On s'accoutu-
me à sa vanité, toujours aussi lé-
gitime que franche, et l'on est for-
cé de chérir tant de gnnds talents
ornés de tant de qualités aimables.
Lorsque le goût se corrompit à Rome,
Tcloquenoe de Gtcéron , quoique mal
imitée , resta l'éternel modèle. Quin-
tilieh en développa dignement les
savantes beautés. Pline le jeune n'en
p'trle dans ses lettres qu'avec la plus
vive admiration , et se gloriGe , sans
beaucoup de droit, il est vrai, d'en être
le constant imitateur. PUne l'ancien
célcbi'e avec transport les prodiges de
cette même éloquence. Ëniiii les Grecs,
qui goûtaient peu la httérature de
leurs maîtres, placèrent l'orateur ro-
main à coté de Démosthène. A la re-
naissance des lettres , Cicéron fut le
plus admiré des auteurs anciens ; dans
un temps où l'on s'occupait surtout
de l'étude de la langue, l'étonnante
pureté de son style lui donnait un
avantage particulier. On sait que l'ad-
mir.itioii superstitieuse de ceilains sa-
vants, alla jusqu'à ne point rccounai-
trc pour latin tout mot qui ne se
trouvait pas dans ses écrits. Erasme ,
qui n'approuvait pas ce zèle excessif,
avait un enthousiasme plus éclairé
Sour la morale de Ciceron , et la jugeait
igné du christianisme. Ce grand
homme n'a nen perdu de sa gloire en
traversant les siècles; il reste au pre-
mier rang comme orateur et comme
écrivain. Peut-être même, si on le con-
sidère dans l'ensemble et dans la varié-
té de ses ouvrages, est-il permis de voir
en lui le pi-cmier écrivain du monde; et
quoique les créations les plus subli-
Sjn CIC
IDC« Cl tes pliH originale* éc l'art d'é-
crire, fl{>iunieuD(st à iJnsiucl ri »
Piiscs] , Cwéroii est [«ui-cire l'Iwmmii
qui sVsl H-rvi de U parole avec k pl>u
cwsncDceeide|;ëQie,Elqni,(U])«U
prrfeclion luliiiiidlt de «on éloquence
cl de SDD tlyli', a mis le plui de beau-
tés et lusse le tnuini dv £iiilcs. C.'e^t
l'idée qui se présente en puroounnt
•es produciions de loul ecvre. Sa )»•
raufjucs réunissent Ati ptiit hdiitdcgrij
toutes les grandes paKies oratoires ,
Id fiisic&se cl \i vigueur dii raison-
nemeni, le naturel et la vivacité des
moiivemeuis, l'urideaLiinMiuiMifle
don du palbétique, la galté mordante
de l'irunie, et toujours la per&clion
et la couven jnre du style. Qav V^^m
et bvmonicux Fcnclon pri^fïre I)ti-
iuostIitnes;iiaccordec<^pc]id.iiilàCic«-
ron toutes les qualités iÎl' l'éloquence,
même celles qui disliuguent le plu» l'o-
rateur grec, U vchemepee et la brièvc-
Ic'. Il est vrai t-Hitïibis que la richesse ,
fdi^arire et rbarmonie dainiueot plus
particulièrement dans l'cluculioD ora-
toire de Citemn , que mâcie il s'en
occupe quelquefois avec un soin minu-
tieux. Ce léger défaut n'était pas sen-
sible pour un peuple Ainoiireus de
tout ce qui tenait k l'êloqurnce, cl
rechercbant avec avidité la mélodie
•avaule des périodes notnbrfutcs et
prolongées. Pour nous, il se réduit i
certaines udctiees trop souveot af-
Jcclées par l'orateur. Du reste, que
de beautés nos oreilles étrangères ue
reconnaissent elles pas encore d;ins
cette harmonie eucbaiileressc ! elle
li'cst d'ailleurs qu'nnornement de plus,
et ne sert jamais i dissimuler le vide
des pcDscei. Ce serait une ridicule pré-
vention de supposer qu'un orateur
fbilosophe, ciliomnic d'état, dont
esprit était paiement esercc par les
spéculations de la science , et l'actirite
dès aâàircs, cùl plus d'haimoDic que
CIC
d'idte. Us lunDcnc» de G
abciudcM m neiiMcs forw ,
meutes tt profondes; mm» b a
saiiee de »m u* folil^e à knr i
tOil)uurs tr dévclopfwlseDt atil
rinteltigence et U convicisnit i
diliiur ; et le lion çftùt ne Uu
pas dr les jeter co tnlu uilt
déUcbc*. Ëlkt M»tl<Bl noii
d'hors, p«rffi|u'ctk!» Mal, Mil
dire , répaiiil>ii-> Mir lotte la i
Cest une lainière ]>nll*iit>, nau
louiei lt.s p^utïcs s'ecUîmit, i*
liiSL-ul cl se Miuiiruiajf ; et I
Icctiun générale ouit woli M
panmlien. Le bI^Ic des éch»
uphiqMM,dtf(!i«g^ile laniagM
oratoire, respire cet el^ui *l
que quel^u''s conteBiimni&s d
ron auraient t!xigc même dans ■■
raiigtn». On rccounail criiend.
rntcur i la Jarme du dialogue,
coup inoins vif et moin» eonj
dans Platon. Le» (it-veloppemettl
dusdumioent louiuuni,»aiiqu'<
{lersoiinagc instmùc presse
liniielleineul let antrci, soiii|
diATureuu pcrsonncges eiposn
à tour leur opiniou. Le lônd
chose» est cnqiruuie' aux Gra
quelques passages sont liutrai
Iraduib d^Aristote et d» Pbu>
oiivrages n'ont pas toas à ne*
le même degré dlatMÙ. U
De la naUtre des Dimx n'est
reiiieil des erreurs de fespii
main qui .l'ivre toujoui» |^
culemciit dans les plas luliliinn
ijotisj mai» l'absuniité de» iM
systfmc« u'erapêcbc pas d'ad
l'éleganccellaclartcdcft atialjM
les morceaux de desaiption t
d'une vérité el d'un» iMatiiértn
l.cs Tiiicuiaiua se rcsoeoM
subtilités de rto>le d'Allsëiu»;
trouve, du rcsU,bcnniiaiKsaacrl
ajiprofoudie de la pliiWsop!»i
C!C
Le traite De finibus honorum
trum appaitîcut encore â cette
phie dogmatique un peu trop
; trop savante. Heureusement ,
de la discussion ne peut vain-
isser l'inépuisable ëlcfgauce de
D. Toujours harmonieux et
[ ëpronve souvent le besoin de
ner. par des morceaux d'une
ce élevée. Plusieurs passages
î Des maux et des biens peu-
oir servi de modèle à Rous-
our cette manière brillante et
née d'exposer la morale , et
\i art heureux de sortir tout
du ton didactique par des
aents qui deviennent eux-mê-
( preuves. Enfin, le seul më-
ou de'sinrait au style philo-
le de Ciccron est celui qui
ippartenir qu'à la philosophie
e, Icxactitude des tenues in-
lement liée au progrès de la
y et à cette justesse d'idées si
et si tardive. J^es écrits de
sur la morale pratique ont
é tout leur prix, maigre les
s de Montaigne, auteur trop
tr pour goûter une méthode
noble , mais un |)eu lente. Le
hs devoirs demeure le plus
aité de vertu inspire p.ir la
purement humaine. Enfm ,
le n'a fait mieux sentir que
les plaisirs de l'amitié et les
lions de la vieillesse. Nous
ïcrdii son ouvrage de la /?«•'-
e. Le seul fragment considé-
ui nous en reste , le Songe
non , est un morceau d'une
ite brillante. Le traité De la
ion et le traite Des lois, sont
?ux monuments d'antiquités ,
lyle ingénieux et piquant rend
)les ouvrages de littérature. Le
s études philosophiques suivit
dans la compositiou de ses
CIC 54i
traités oratoires , surtout du plus imn
portant , le De oratore. Après les ha-
rangues de Ciccron , c'est l'ouvrage
qui nous donue l'idée la plus imiM>-
sante du talent de l'orateur dans les
républiques anciennes. Ce talent devait
tout embrasser, depuis la connaissan-
ce de l'homme , jusqu'aux détails de la
diction figurée et du rythme oratoire ;
l'art d'écrire était, pour ainsi dire , plus
compliqué que de nos jours. Mais ea
lisantr Orateur, les Illustres orateurs^
les Topiaues, les Partitions, on ne
doit pas s attendre à trouver beaucoup
d'idées applicables à notre littérature ,
excepté quelques prêtâtes généraux ,
qui nulle part n'ont été mieux expri-
més et qui sont également de tous les
siècles. A tant d'ouvrages que Cicérou
composa pour sa gloire , il faut joindre
celui de tous qui |)eut-étre intéresse le
plus la postérité, quoiqu'il n'ait pas
été fait pour elle, le recueil des Let^
très familières , et les Lettres à Mti-'
eus. Cette collectiou ne forme qu'une
partie des lettres que Cicéron avait
écrites seulement depuis l'âge de qua-
rante ans. Aucun ouvrage ne donne
une idée plus juste et plus vive de
la situation de la république. Ce ne
sont pas , quoi qu'en ait dit Mon-
taigne , des lettres comme celles de
Pline, écrites pour le public. Il y
respire une inimitable naïveté de sen-
timents et de style. Si l'on songe que
l'époque où vivait Cicérou est la plus
intéressante de l'histoire romaine ,
par le nombre et l'opposition des
§rands caractères, les changements
es mœurs , la vivacité des crises
politiques , et le concours de cette
foule de causes qui préparent, amè-
nent et détruisent une itfvolution ; si
l'on songe en même temps quelle fa-
cilité Cicéron avait de tout connaître,
et quel talent pour tout peindre, on
doit sentir aisément qu'il ue peut exil-
54a C.IC
1er de lâblr.iii jiltis tnitiuctiT cl plu*
aiiimè.Coiilintii-l acteur di- «tic '>cêiif\
SCS passions, toufoura intérMsiict ■
ce (|u'il rjicouir. «ngmrntrtil cnr.DrF
son eloqueuce ; oMis c«ll« élnqutncc
cti rapide , «impie , Ui^lig^ ; «lie
fwiiit d'un Ir.itl ; elle jclle, Mna *'ar-
rélcr, des roElt'xiuos piuAtiiilea : sou-
Tcnl 1rs iiic'es sont i pcim- devclop*
féti. Ccit lin uouveau Ivigagc <iik
parle l'oralf iir ronain. Il £iut un tSott
youi 1« tuirre , pour Misir toutes tes
allusions , tulendre ses pi«dîctions ,
pt^nelrer eti pensée , et ijudqiiffoù
iii^me l'acbcTcr. de que l'un voit ïur-
tuul, c'eut l'aniedeGceroLi, ses jûes,
■es ciaÎDlcg, SCS vertus , ses &iUe&scs.
On remarquera que ses sealinieDlS
elïiem presque Ions extrêmes; ce qui
apiMrlieitt en gêné-al nu Ulciit supé-
lieur , mais ce qui est une source de
failles cl de malheurs. Sc>us un autre
rappdrl,on|)euipuiscrdans ce recueil
une foule de dcfails curieux sur lu vie
inlcrifiu'c des Rumains, lea mœurs
« les habitudes des cilojrcua , et lis
formes de l'iidniiuisiTstioi). C'ffi une
tuine inépuisable p«ur les énidils. I,c
* reste des lecteurs y retrouve cette ad-
mirable justesse d<' peus^s, celte per-
feciion de style, en G n, celte continuelle
unioudugéuicct du.goûtqui u'aupar-
(ierl qu'à peu de siècles ci à peu d'écri-
vains, el que pcrsouue n'a purtci' plus
loin que Ciceroii (i). — Ou divise m
quatre classes les Duvra;;cs qri naus
restent de Qceroti : i", oiivr.^ges
de rhélorique; m", oraisons ; 5". lel-
Ires; 4"- ouvrages philosophiques. Le
picmier ouvrage de Gcéi'on qui ait
été imprime' est le traite Df Officiis-
Les ouvrais de riiétoricpic sont:l.
PeinventioneUbri duo. CidTon ivait
C(<mposéT]ualrelivrcssiircrtlemalièrc.
CIC
Lu deux qtn sont Ttnes jus
xotilaassi appcMi Jthelùrk
parr« q«e l'auteur la cum|i
f* itunesse , ri parce qu'w
Melorica not'd . Irs qut
adfi'uc i HtR-Ruios. II. L
tuor rheîoricQmm wi Bc
Cepi'tidjnl , ou ctuit runat
que c™ quatre 1ivr«« â flpi
xoni point de CkrroRjoklt
à !.. CariiiCcius pcrc,àquiH
secs det leiirc* de CicÀm ,
Coniiliàus Gis , qui (iai eu»
Borne 7 1 <h o" àTimubnt. l'in
tetjram, rtc, , eic.Qnui qui
ces deiis gurragrs nul tb
cnsemUt, V«iiivr, il-;i>.is
lionf™«7»», rt n^mjwiniet
fois d^uis le 15*. licclc. f>.
second a donntf à Veyàt , i
8"., une rdmou des L*m
iiiui, faÎKaot partie de U
des Fariorum. \\\. Dial-^
uraure ad Quincbim , cm
Ciri<rou tui-mJiae a hit t'i
piemiire cdïtioB fui bite *
tèrc de Siibl^M, Ter* i^âi
sans date; cVdtle ttamd uiv
des presses de ce mouutërr.
gucs furcut réini prima à Rui
1". cfdiiiun avec daie.er.,
gucnau, 1 5a5 , in-8-., »«(
noies de rAlilPiir PI.. Mtb
Paris, i535, in-8-..awc.
d'Omcr Talon Ijiudomartu
avec celles de j, L. S4rd>vc,i
Taris, 1 540, in>So, Thunui
en donna une Imd ne édition
t6yO, iii-8'.; uur inctll»
parlessoiuKtlcZ. EVarce,
8"., el fut reproduite en 171
1771. IV. Jlnitus. iipc I
oratoribus , qu'un divisait ;
meut eu trois partie», «nw
ron n'eût (ail auciue Jinsi
primo' pour U premier* hû
quatre trailci nuyauu , â Ko
CIC
leim et Panuartz , rëiraprimés à
en 1 485 7 in-fo). ; reditioii arec
es de J. Proust, à Tusage du
n, Oxford, 1716, iu-S*"., se
lUx éditions variorum. Une
se'|>arée de Brutus , avec notes
h. F.Wetzel, a paru à Halle,
in-8 '. V. Orator sive de opti-
\ere dicendi, adresse à Brutus,
uns la Gaule cisalpine. On ap-
issi ce traite, Liber de petfecto
\S\,Topica ad C. Trebatium,
e est consacre à la doctrine des
mts ou preuves judiciaires. Les
s séparées dos Topiques sont
e toutes accompagnées d*un
ntaire do Jioëcc; Philippe Më-
lon y ajouta ses scholies, Hague-
555 , in-8 '. Antoine de Govea ,
ais, publia sou édition des To-
u Paris, 1 545, iu-H". f /édition
uvain, i55îi, c*4t enrichie des
i*Achillcs Statius; un .ippendix
édition parut à Louvaiu l'année
te. J. Grey>sinp;en a dounaunc
, Nurembrrf;, 1808, 'à vol.
VII. De partitione orator id
us. Quelques ptr.sotines croient
li vre n'est pas de ( iieéion. V 1 1 ï.
'Ifnio penerc oratorum, que
n avait oumpnsc pour servir de
3 à sa tradiK'tiun latine des orai-
Kschineetde Déinnsthènes. Ces
ivragcs de Cicérou ont été re-
I plusieurs fois ; ou doit dislin-
séditions dr*sJ'inlcs, Florence,
, in - 8 '. ; d' \lde , Venise ,
Jean Proust a fait imprimer in
Oelphini, 1687, '.i vol. in-4".,
Ciceronis omnes qui ad ar-
'atoriam pertinenl libri , qu'on
I* par ellipse libri oratorii. \/is
i rhetorica ont été réimprimés
?s Oraisons , par les soins de
Milhr, Berlin, 1748, 4 vol.
M. (ili. G. Si'hutz a rommencc
itiou des œuvres de rhétorique
CIC 543
de Gcéron ; il eu a paru 5 vol. in-S**. ,
divisés chacun en deux parties, licip-
zig, 1806, et années suivantes. J. Cli.
Fr. Wetzel a publié à Leipzig, 1806,
2 vol. in-8 '. , Ciceronis scripta rhe^
torica minora ; De inveniionCy Topi^
ca ; De partitione oratorid; De op-
iimo génère oratorum; quibus prœ-
mittuntur Rhetorica ad fferennium,
— ÎjCs oraisons de Gcéron qui sont
venues jusqu'à nous sont au nombre
de cinquante-neuf ; il y en a sept contre
Verres , quatre contre Catilina , trois
sur la loi agraire , quatorze contre
Marc- Antoine, qu'à l'exemple de Dc-
mosthènes , Gicéron lui-même appela
FlUlippiques. La 1 "''. édition des Plùr
lippiques fut imprimée à Rome chcE
UlriçHan, parles soins de J. A. Cam-
pani , in-4"* 9 sans date ( vers 1470 );
elles furent réimprimées à Rome , chez
Sweynheim et Pannartz, ■47'^ 9 in-
fol. ; et à Venise, f474» in-lol. ; Ve-
dilio princeps des Oraisons est de
Venise, Valdarfer, 1471 , in-fol. ;il
y manque l'oraison pour Fonteins,
l'oraison pour Roscius le comédien ,
les Verrines et les Philippiques ; et
c'est sans doute ce qui la fait regarder
comme la première ; car toutes ces
oraisons se trouvent dans l'édition de
Rome , Swey nlieim et Pannartz, 1 47 > 9
in-fol. Aide publia la sienne en 1 5 19 ,
3 vol. in-8'\ Ses successeurs en don-
nèrent dix éditions. Charles de Méro-
ville donna à Paris, en iG84« 5 vol.
in-4'*9 l'édition in usum Delphini^
qui fut reproduite à Venise, en 1 ']i\,
Ji'édition de Grxvius , Amsterdam ,
1699, est en G vol. in-8''.; elle con-
tient les notes de l'éditeur , toutes
celles de Fr. Hottomaim , de D. Lam-
bin , de F. Orsiui , le cominentiire
de Paul M.muce , et un choix des
notes de quelques autres commen-
tateurs , par exemple , Asconius Pc-
diauus, et un scnuliastc auoDvmc»
5.H CIC
Dilfcrcnl5 choix dn oraLton» de Ci*
cci'uii ont cie faits et iin|)i'iinés ; la
]ihipart des oraisoni onl aiiïii É\4
imprimccs «^p^rément avec àw iiotn
ou cominpDiaires. — Les éfrfires de
Gceron aoni; I, Epîstola »d diver-
sas, apptUci a\iMi Bpistoltefamllia-
res. Elicj sont divisées ra it\tt livret
qui oiniieniieui les Icini s dp Cic^ma
et Im répODsci i[u*oa lui TaiMll. Ut
hiiiiitmc <!Sl enlièremcni fomiwM d( S
leitiTS de M. Cœliu» Hofus. Ce fut Pé-
tiarquF qui trouva a Vcjctil ou k Vrf-
roiie k manuscrit d«.« é)iïtrci familiè-
res. On cdiisFrve à Florence , <br» la
btbliolh^ue LAtireulieane , le maatii-
etil OL-igiiial et la co[Ht At la xuJn de
Pctiarque. Elles virent le jour, pour
le première fois, à Ronir.rliczSwiyn-
hetui et l'annarlz, i4tJ7 . iu-fol, ;
èl c'est aussi le premier livre que cri
typograplies imprimirreui à Kamc ; ils
le- réimprimèrent en iij69,m£ine for-
.haat;rÂlitiandeVenisc, i/|6g, ia-4''->
tjt b preiniére production typogra-
phique de Jean de Spire, qui le pre-
mier porta riniprimeriu i VeDÏse, Le
même imprimeur CD donna une autre
la tnfme année. Il y eut beaucoup de
rcimpressious dans le 1 5'. sii'de, mais
ce ne fut qu'au i6*. qu'on eut de bon-
nes éditions de ces épltres. Dès i Sua ,
Aide les imprima ia-8'. Ce volume est
le premier ouvrage de Ciceron sorti
des presses des Aides, qui reprodui-
«reut ces e'pîtres familières eu 1 5 1 2 ,
iSaa.ct dix autres fois; el avec les
notes de Paul Manuce, iSi^ 1 ,eicïiiq
wtres fois; mais c'est à l'ierre Vel-
tori ( Vietorius ) surtout que l'on doit
h oon«vlion de ces lettres. Ses notes
furent imprimées scparcmenl à Lyon,
1 540. Les épitrcs furent rdmpniuées
avec les noies de S. Coirado , de B.
Butilius, de Pb. Mélauchlhou, de P.
Vietorius, etc., IJâle, i54o, in-8^;
MecIcsscholicsdeMelaucbihon , de
cm
CamiJnhns , à* l.M)gii'il .
fort, tS^o, in-S". ; a»ec l
mentaiteSide J. Kadius \3tvn
notei de S, B. Bçtiâbai , de
l)vnel , de I„ J. Sm[i|H et an
argvmrnbi dcC tlr{:tix)urpli
lemtnesdrO. LoopKÎI , Venu
iu-fol.îP»ris. iS'>0,ill-fa;
i5d5, i586,iu-&l. i.'àliiju
vers, «-'.68. nX dur i G. i
rédiliou (k* Henri foûnitie, i5
t}'., eit enrichie des nain de I
iiuce et de [.amlnn , rt de ci
J. R.icminif nmn sowt ^^t^nA
ebri C)>arles Sif-oniiu ), avtv^ ^
rcm^n|u-s de Caiiler. I.'édi
mum Pdfhmit P«ri^, iSH'i
est fuuvrt)^ dr l'ii. I^aani>r:
peu estimée ; oub un fiit bnn
CBS de rédiltuu (luiin^ pur G
aveclesiuiIesciiti^Kde l*.Vi
de P. KLiniine, de Sig>«iM«
Lambin, de F. Orsiut. clan ri
rcmorqurs de Crunavîus.de
liuï, de J. (ierbard elaHirrt, ]
notes iueVlilrs de Klitret cl de U
lois, AmsUrdaro.ifi-^, 3 *o'.
répétée en i6«)5. I.'«d'>luiu de
Lnpâ],', in-8"., est buuor. IJ
lion en u vol. io-tJ°. puinil à Ci
ge.en 1749, par ka «litisdcj
J. Ch. F. Wctiel duniia la aï
Liegniz, 1754. in-»'. 5 l'^u.
vaole. parut à Leiinig celle di
ficnédicl.UTuI. in-8'. I,ie>dei
lies du i". vuluinc de I'cwtI
magnifique «nlilinn de J. A. Kl
LaRiHia onl paru ù \a^\w%.
in-t('. IL £;.Mtote ad Pom,
jiuicun^ divisées aussi eu ;
vrcs ; (iles coupreuneut le»
écrites par Cio^n  Atiicns .
son consulat jnsqii'à la lin
jours. Ce fut encore l^eirirq
trouva ces lettres ; le naauM
lequel il les coina est perdu ;
eiipic bit? pat PétnrqacuK
CIC
v\ue Laurentienoe. Les Let-
'Uicus furent imprimées avec
Bnitus et à Qiiintus , à Roue ,
o , chet Syeyoheim et Pan-
i-foL; et à Venise, chez N.
, la même année, et dans le
)raiat ; la i'*. édition aldine
5l3yin-8^;iaa^ de i5ai;
les seules bonnes qu'on eût
mais elles furent améliorées
lar les travaux de P. Victorius,
laniice, de Gorrado, de F^m-
utres. Dans f édiùon qu'il don-
Épiires à Atticus seulement ,
I vol. in-8**., Graevius inséra ,
sa ooutume, 'toutes les notes
is célèbres commentateurs , et
Heures des autres. J. Tunstall
t encore plusieurs endroits de
res dans sa lettre à Middleton ,
dge , 174 1 > in-8''* IH. Epis-
n tuL Quindumfrairem libii
cérou y domie à son frère des
s et des règles pour se conduire
m gouvernement. La plus im*
:e de ces lettres est la première
s I*^., et elle a servi sans con-
ie modèle au traite de S. Ber-
De la considération ( Vojrez
BD ). Les épîtres à Quintus
très souvent réimprimées avec
, Atticus et celles à Brutus. IV.
larum ad M, Brutum liber;
ngt-cinq lettres , mais il j en a
ont on conteste l'authenticité,
litres à Quintus et à Brutus
imprimées séparément cum mh
iorum, la Haye, i7'i5, in-8^.
4 ouvrages philosophiques de
n sont : L Academicœ quœs-
j appelées aussi Libri acade-
Ciceron avait d'abord composé
ivres , qu'il avait intitulés : Ca^
et LucuUus. Dans la suite, il
ce même sujet en quatre hvres ,
idressa à Varron. De son pre-
ravail, il nf nous reste que le se-
in.
CIC 545
cond livre; des quatre adressés à Var*
ron, il ne nous est parvenu que le
premier. L'édition princeps des Aca-
démiques est de Rome, Sveynheim et
Pannartz, 1471 9 in-fol. , dans lequel
ou Irouve aussi d'autres ouvrages
philosophiques de Gcéron. II. De
finibus bonorum et malorum libri
quinqite, adressés aussi h M. Brutus.
Des éditions séparées en parurent sans
nom de lieu ni d'imprimeur , et sans
date ( mais, suivant les uns, à Majenœ,
chez Fust et Schoeffer ; suivant les
autres, à Cologne, chez Ulric Zd ),
in-i". ; puis à. Venise , 147», in-4'**
Cet ouvrage est dans l'édition de Rome
meutionuee en l'article précédent Ilf .
Tusculanarum quœstianum libri
quiiupte^ adressées encore à M. Bru-
tus. Elles prennent leur nom de
Tusculum , où Cîcéron les composa
depuis l'usurpation de César. L'éditioa
princeps est de Rome , Uhric Han ,
i4(i9, in-4''*> et contient de plus les
* Paradoxay Lœlius , Cato major ^ et
Somnium Scipionis. Il y a eu beau-
coup de reimpressions dans le i5'.
siècle. IV. De naturd deorum libri
très. L'édition princeps est U même
que celle des Académiques, Ou a pu-
blié à Bologne ( Berlin ), 1 8 1 1 , in4^ ,
un prétendu quatrième livre de cet ou- .
vrage ^ dans ce quatrième livre, après
avoir établi la nécessité d'une religion,
l'auteur établit la nécessité de $t$ mi-
nistres; l'existence des ministres sup-
pose un dogmç ; la conservation de
ces dogmes exige des réunions des
ministres, ou , pour trancher le mot ,
des conciles; dans les conciles, comme
dans toute assemblée , il faut un prési-
dent, uu chef; et , en cas de division
dans les opinions , c'est le chef qui doit
l'emporter. On croit qne l'auteur de
ce quatrième livre est M. Buchholz.
Ce qui est plus certain, c'est qu'il n'est
pas de Qce'con. Lactance a, dans ses
33
5^6 CIC
Xnsliiutions divines, imité le Inilc Dt
iiatarâ deonim. V. De itmnaUone
Ubri duo , itonl la i". édilioii »l do
Venite, i^^o, iii-fol.,aveclM(r*ilé»
l>efalo<:tbeiegibits.\i. De J'ulo.
CiccniD avaii éiTil deux livres sur ce
sujet; Duiis ii'aTOiis qite le set'ond;
encârc esl-il impartuil. J. C tJreaiii»
^n a donne une édition siiparée, avec
des uolt», Lritoig, 1795,111-8 . Vil.
De legibus Itbri 1res. Morabin ciuil
que Ciceron eu avait comfKisê six ; il
y la avait a<l niûiis rinq , puii^ue
Mscrube die le rinqiiiènje aatts l«
ïiicme livre de ses 5«(MiïW«. VIU.
pe offitiii lihri très , adrc-»e» pai'
Ci(i<ràu i Ma Ùli Marcus, alors k
4ll4uci. CrM uu exlrail de JPai>«uus
le ieiitje. ph^oplie grec ïtoïipie, et
tt'H'^itoD , nDii diKii|>le , tiai tous
Us deux avaient uuniJJOM des uuvrat
jcï sous le même ttire; mdi» cet él-
irait rsl ttllcmeut arran;;è <\ orue
par CiccroD , que c'est le jilus Lcaii
corps qiic l'un ail de» précepte» dit
droit naturel, el il est [nrmi* de croi-
ru que c'est à l'imiiaiiuD de Ciccfon
que S. Âmbroise oumpusa scn tmii
livres des. Offices. &■ traite de G-
cérou est le premier de ses ouvraj-ej
qui ait été imprime. Cettceditiun/vin-
ceos parut à Majeiice, ctieï Fiisi,
il&a, io-lol.; la a', édition parut
danï la même ville, cher. Fust el
ScLoeirer, i4o6, in-fol. ; la 3-. , à
Kome, rbeE&vrejiibeiin el Panuariz,
14*^91 )D'4''> ^>rmilfsinttotDLirahles
reimpresïious , il siilTilde citer celles
deVeuise, i^^n, io-ful., i4'7a. in-iol.
Toutes les notes de I^rabio, de F.
CrjiiiiiiB, deCb. t.angius, de F. Fa-
biicius, d'Aide Mdmice, et uu chuix
des nines de Muret, de S. itachel,
cFc, se iroiiyent daus la très Iwntie
cditiou dcuiiée par tinevius, Auisler-
d;im, 16SK, in -6°.; réimprimée
daus h inâmc t>Uc en 1 ^ 1 o : uu cs-
lime beaucoup l'édiliim dr Ijioitrt,
Warw, 174»^ in-H'. L'ôSiliiui pr-
Earée par J.-F. HruiiBftcr, bi ;•■
ticT par wn fils, bruiuwidk, I^i
in-ït'. L'éiËtioii donnée par ï- 9»-
DOuar(I,PAm. t-jtj/ii, rn-4'--*'*^
tirte qu'à iti3 exisnpbiiu. IK. Ctm
major, siye de SeriettuU. td I.
PamfianiHm jfUicunL, impniMpac
U première fou ca i^t^S, ili*»
to de In 5*. édition dM D» o^Boii.'
dATK. qDi'li)iMtsédhi«K>. toi nwwni
veniTM gi'pcqiM. par TkdodiR Ga^
\.LirUus, siV€ ae aimtitid, aJntf
au Tuiiue Atikns, et pteme lonMi
itu|>riuié avec l« C^îom. Dansnei
tn dumia uue rernan gnofH,Pm
tS5i,>n-a". XI. pMTéubmi.mra-
né pour la premicfT lins » U mù» da
OJfitxs, i4i>5. TliÂMlarf G«H«nit
aussi traduit les Parmdoxa tm pm.
La traduction de J. MoriMit,Mib
tnènic langue, parut à Bile, 1^(71
celle dt Tumtlie jw tronvr au ■•
*1) de M% (£uvi-es. D. Petau nibMi
uneà Paiis. i(i4t|. in-8'. F-TUm^
a donné, in usuiH V^tfJùmi.kj^
mier volume d'une cvItettiOD detn-
vres jibilosophiquca. Ce petuviab-
mr niolicnt Aca4emie*, Jhpém,
TttscalaiLB auerstianet , Dw iMOn
deoruiH , et les dciix prtnaen b*»
De ofjieut, x6^, io-^*. : b mtt
de l'éditeur cmpiâdM île comsm
celle éditiou. IXintius iD««ie>M*al
aussi cuDimfiicé une ^îlîun dn Oft
raphitosophicai il n'eu t dunnr^
six volumes , plnneur* tÎMa ràmt^
mes, qui comprennrni |r* Aemà^
que%, le traite De fimhus ,\t± 7tf
oulansï. De naturâ deorum. Bè
divinaiione et fata, et De Uf^
C'est d'après I>>vks que les aana
pliilnaopniqites unt de nHmanwoi
Halle par Ira «»«* de R. U. tiA,
1804-1808. U voL in-tl'. Ootft»
ouvrages, îl DOu» tttla cncoïc ili &
■^
CIC
\ c^ron, i**. Somnium Scîpionis, qiii
-^ fiisaii partir du sixième et dernier li-
• vrc De repulbUcd, Ce fra|*inent et
^ quelques nutrifs qui nous restaient de
■n cet ou?ra{;e de (jrifrun ont ë(ë, dit
■• M. de Sainte-Croix , habilement mis
W tti œuvre par M. Dcrnardi , qui a pu-
itf V&é : De la république , ou Du meil-
W ItÊtr f^oupernement , ouvraae traduit
\} de Cîcéron^ et rétabli a après les
^ Jrmgmenli et ses autres écrits , 1 798 ,
r w-H^.; 1807, a vol. iu-ia. M. Ber-
I ittirdî a lid les fi af^mcnts qui existaient
r ««core de la EépubUque de Cicéron y
par des pssages analogues tire's de
^ aes antres écrits , sans autre secours
ëlmiger que des fragments de Sallus-
( te, et quelques passages très courts de
r Tile-Live et de Fionis , que I.1 liaison
» dto bits fa obligé d'employer. Th.-
B Ohr. Hoiries a fait aussi l'éloge du tra- -
0 ytml de M. Bcrnardi. a". Une par-
^ fie de la traduction du Tiinée , dia-
^ llgDe de Platon ; 5". quelques passa-
^ fN de sa traduction eu vers du poë-
^ WÊB d*Aratus ( f^oy. An atus ). — Les
. einmges de Cicéron qui ne sont pas
^ Wnas jusqu'à nous, sont: 1". vingt-
u JR oraisons ; 1". Commentarii cau-
Stttmn; 3 '. des lettres grrcqucs et la-
"*: tnee; 4"« <ïc"^ livres De glorid. Cet
j Oferrage existait pe>it-ctr(> encoreau 1 ti"
* éUe ( f^, Alcton ivs î t Philclphe ■ ;
\ S^m EeonomicOy en trois livres, d'anrcs
"*t Sdnopbon 5 6". Protagoras , iracl. de
"^HaCon; 7'. une traduction des Orai-
aoud'Esdiine et de Démoslhènes sur
f li eonronne ; 8 '. Laus Catords , qui
|1 AMbalieuà •'//nri-CafOTi de César; g"*.
V ,9b pkilosnphid liber ^ appelé aussi
,^ Jl^prteHÙus ; 10*. Dejurecivili : 1 1^
,^ MAer de suis consiliis ; \i\ De au-
is ; 1 5". Cansolatio sive de luctu
'futendo; i/|". Choroiiraphia ; i5 .
poëines héroïques, .-ilc^yones , Li-
►, Marins, vX De constdfttu suosi-
¥0 de suis îemporibus, libri très; 1 &.
CIC 5547
Tamelastis y élégie; 17*. an poè'me
( Joculafis libellus ) dont Quinti-
lien rapporte deux vers; 18". Pon-'
tius Giaucus , poème qu'il avait eom-
posé dans sa jeunesse; 19 . Jlnecdo*
ta, dont il parie lui-même dans ses
lettres à Atticus. Il parait qu'il avait
traduit eu vers latins les passages les
plus remarquables , rt peut-être même
des livres entiers d'Humère. — * Plu*
siiiirs ouvnges ont été attribués ou
contestés à Cicéron. A ceux qui ont di^à
été nommés , ii faut ajouter : i '*, Res-
ponsio ad invcciU^am C, SaUustU
Crispi, dont l'auteur est M. Porcins
Ijitro ; u '. Oratioadpopulttm rtegui"
tes antequam iret in exUium o".
Epistola ad Octaviumyi\\\t Paul Ma-
nuce a imprimée à la suite desépitresà
Quinctus; 4 • Oratio de pace^ que
Mérouville a fait entrer dans son édi*
tion des oraisons ; 5 . Oratio adirer"
sus Falerium , imprimée pour la pre-
mic.c fuis par les soins de Ph. Bé-
roalde, avec les autres (traisons de Ci-
céron , 1499, in-foi. : elle fo'irmillo
de solécisnies , .lussi est-elle retr.in-
chée des éditions de (Cicéron ; 6 '. 6on-
solatioy à FoccaMon de ].i mort de
Tulhe, imprimée à Venise par F. Via-
nelloy i583, que l'on a altrii>ué(r à
Vianello lui même, mais qui est de
SigoniuSy et qui a cependant été tra-
duite eu français par Binoit Dulron*
ry , Lyon , 1 5tS4 ( f^o^. aussi Mo-
RABiN); 7". Liber de sjmtin^mis ,
imprimé pour la première foi» à Pa-
doue, \^'6'Xy in -4 •; réimprimé eu
1 483, sans nom de ville, sous ce ti-
tre: De dictionum proprietalibus ^
et à Augsliourg eu 1488, sous «elui-
ci : De proprietatibus terminorum ;
Érasme pense que cet ouvrage n'est
autre chose qu'un extrait de< mtit< de
Cicéron; 8'. De re militari; 9 . Or-
pheus , sive de adidescente studioso ,
qu'où suppose adressé ait fiU de Cité-
D »..
à4» c 1 c
rcn, peDcLaot qu'il élak à Albènei}
lo'. De laemorid, que I'od croit Itn
de Tirou , .iffrauchi Je Gcenm; ii".
JVola tachjyfçraphicx , que Tïilhèine
allribiie àôcrruD, mais qui sont plulôl
du même Tiron; l'a". De pelilione
conWiiCelj, qui, quoiqu'imprimé dans
Icsauvres de Ciccron , n'est pas de lui,
maislui futadresic par son ii-ère. Il MS
r.iii impossible d'énumercr tous les cdi-
Icurs, comme utd leurs ou traducteurs
de tjicérou ; il suffira de citer les priuii-
pales éditions de se» cenvrescomplilcs.
On divise en sept âges uu époques ics
c'dilions des ouvrages de Ciceiou. Le
premier âce coiopieod les premières
c'ditiuns faites en Allciuagne ni eu Ita-
lie , des traiics sépares. Avec le second
âge commcnccut les éditions des ou-
vres complètes; la plus ancienne de
toutes est celle de MiUo , i4<>6-i49g,
j vol. in-fol. C'est de cet âge que sont
Védilioade Veubc, Aide, tStg-aî,
9 vol. in-H"., cl celle de Bâie, Cra-
tjudre, i5a8, 3 vol- iu-fol. , reim-
piîmée dans U mèiDC ville chex Tlcr-
vagius, 1 534 1 4 'o*"- ^n ^ ^<^'- in-lol-
I.c troisième âge date de l'édition de
P. Vettori ( Victorios), Veuise , L.A.
Juute, i554-i557, 4 vol. ia-fol.,
réimprimée à Paris, ckn Kobert Ës-
tienne, t5i^\S^\^, ^yo\.\a-la\,; à
Lyon, chez les Gryphes, i54o, g
val. in-tf".; et avec des notes de J.
Cunerarius, Bâic, Hervagius, i54o,
4 vol. ÎQ fol. Le qualrièiue âge com-
prcod l'éditiou de Paul Manuce , avec
M!s scholtes , Venise, iS4o-i54i,
I o vol. iu-S". , et celles que , d'après
Pdul Mauuce, dounèrent K. Estiennc,
1543-1544, 8vol. in-U\, etCh.Es-
licDoe, i555, -1 vol. iu-fol. C'est au
ciuquièmc âge que se rapporte l'cdi-
liou de Denis Lambin, critique sa-
vaut, interprète habile, mais correc-
tfur teineV.iire, Paris, i566, 'J Vaa.
ta 3 roi. iu-fol. J. Grutcr, aotagonjste
CIC
de I.imbtD, cl Tcfpectanl q1lf^utLlI
jusqi/auK DunTaisCk Irçam du oi-
nuscriu , ouvrit le ïinnnc Ig« a
diMiMtit son édilian itm des tam
critiqiiRi, Hmi^outç, i6ii),4*<'-
in-fuJ. ; et c'csl cme àliiiu|i q«W
suivie J. CroDovitLi, dtns crDt ;«1
douna à Leyde , lôgj , » vol. >a-4*.;
bajc Vcilrarg , dant celle* qu'd faîii
à ADi»tenlit>n , t^aj^ *6 ««LM*.,
4 vol iti-j"-, M » vol, în-Û. (i^
primée 1 Venise en fiSi , 13 ftl
mS-. y, et Ernc»ti . dani tts te
prrioicrRi édition^. Dant TiMfnifc
avaient pru les ëdîtîoiu de hijit,
Elievjr, i64'». 10 ToJ. petit irn;
d'Amsicrdatn , filieu, iG^, io (il
in-i:i, M parles s<»iu deCSilRii-
lins, celle d'Amsterrlun , UEItc**.
1661 , a roi. iii-4~. Ce fiu Stfm
toute* lc( édittoox qui rt.i»ui>iri ik^
que d'Olivet dunna m Inile ri |n-
oeo» édition , fans, 1740-4^9*^
in-4°., iéimj>riiiier à f'adfue, cî),
et àCeutve, en 1^58, duu b bIm
format et le inétnc uumbre it nb-
mes ; mais dans cette denûbr aGm
1rs notes se trouvcm an 1m* da loK
L'édition de d'Olirei » Adnpaêm
encore à Glasgow, 1 -j^q, 30 «L»-
ia,rtà Padoue, 1771, 16 tcL»
H^ J et avec qudigucs rrtriatbew*
et quelques add)lioits,(hJbid, i^Si,
10 vol. 10-4". LallctnaMl dnaDt (■
édition de Cicéron , Paris , IhitMi
176S, i4 vol. io-ia. Le ttfUm
âge des édiiîoDs de Cîcèran djttdtlt
troisième édition donnée par Enwé,
Halle, i'j-;4-t777.'7 toî.io-9'. Ol
y trouve le Clavù dcermiUma, m*
indices rerum et verbamm pUa^
gici critiei in opéra Ciitronii [ Vv;-
aussi H. EsTiEXNE et >icauui> Or
CUvit , qui dvûl déjà ^é ûnprûM'»
1739, 1757, i-fîS, bit awMiatK
de l'cditiaD des ceuvm de (jôtsb
doBuee iil)cui-Fùaiy, ■ 7)^0, iîi%
CIC
n avait, eu 1777, commencé
une reimpression des œuvres
on , cum notis variorum ;
it avoir trente-trou volumes,
paru que dix-iept. Les ou-
eQcéron qui sont traduits en
Font e'te' par divers auteurs ,
Dprimés en difTërents formats.
5 a traduit les Trois livres au
9 de Toratefir (f^.GASSAGME).
ogue des orateurs illustres ,
-o"., a eu pour traducteur M.
er, qui avait eu des prëdéces-
^. GlBY et VlLLEFORE ). V O-
été traduit par MM. Daru et
de y Amsterdam ( Lyon ] 1 787,
I favaitdéjà été {F. Colin).
a traduit les Partitions ora-
yojr. Gbarbuy ) ; les Quatre
Uerennius ont été traduits
)b, avocat , sous le titre de
jue de Cicéfon, 1 652 , in-S**.
a traduit les Oraisons ^ 1 752,
1-12; d'Olivet , les Catilinai-
j^.d'OnvET et Bellet ). Des
ts choisies ont e'ie' traduites
me Philippe, 1 725 , 2 vol. in-
ar M. Bousquet, 1 8o5 , 2 vol.
812,1 vol. in-8".Dcs Orai-
cisies, de la traduction de
;, revue par Waillj, ontëté
es chez Barbou, 1786 , 5
12, et 1801 , 4 ▼^'l* in-12.
gcr a donné une traduction
isons choisies ; sa traduction
\ les oraisons fait partie de us
s posthumes ( Foy. Ath. Au-
[. TrulTer a traduit les Ha*
de Cicéron contre Ferres ,
s des Statues et des Suppli-
08, 2 vol. in- 12. M. Henri a
Discours de Cicéron , tra*
analysés , 1 808 , in- 1 2. Les
familières ont eu plusieurs tra-
( F'.DoLET, Dubois, Goooum
>8t). Les Lettres à Âiticus ont
litcs par St.-Béal et par Mont»
CIC 54o
gault {F. SiiNT-RÉAL et Mongaui.t).
Lecomte a publié : Lettre politique
de Cicéron à son frère Quintus ,
1 697 , in- 1 2 (F, aussi Prévost) ; le
Lim'e unique des Lettres à BrutuSj
traduit par de Laval , fut imprimé à
Paris , 1731, 2 vol. in - 8^ ; nne
nouvelle traduction parut en 1744
( Fojrej^ Prévost )• M. Le Debt dt
Botidoux a traduit les Lettres de Ci'
céron à Battus et de Brutus à Cicé*
ron , 1812 y in- 1 2. M. Morellet a tra-
duit une Lettre de Cicéron à Brutus y
Paris, Barbou, 17S5, in-32 tirée k
vingt-cinq exemplaires. Il existe aussi
des traductions des ^académiques (F.
Castiixoii et D. Durand) ; Des vrais
biens et des vrais maux, et De la
divination ( Fqy, Regniee-Desua-
RAis);des Tusculanes{ F.Boveizr,
DoLET et Maucroix ) ; des Entre"
tiens sur la nature des dieux ( Fojr.
D*OlIVET , LefÈVRE de la BODERIE et
LE Masson ); des Lois ( Fqy, Mora-
BiN ) ; des Offices ( Foy, Dubois et
Barrett). m. Brosselard a donné
une traduction de ce dernier ouvrage
sous ce titre : Des devoirs de l'hom-
me^ 1 792, in-8^, réimprimé en 1798,
2 vol. in-12. M. Gallon la Bastide eu
a publié une nouvelle traduction, 2
vol. in-12. Les livres De la vieil-
lesse, de V amitié , \t$ Paradoxes ,
le Songe de Scipion et la Lettre
politique à.Quinctus, ont été souvent
traduits ensemble ( Fqy Barrett,
Dubois , Mignot , Geoffroy ). La
Traduction du Traité de l'amitié^
par Langlade, est de 1764» in-12.
Les Traités de la vieillesse et de
l'amitié ont été traduits par lé Bailli
de Resseguier , Marseille , 1 780 , în-
9*. M. Galkm la Bastide a donné une
Traduction nouvelle des Traités d t
la vieillesse et de t amitié , et ^s
Paradoxes y 1804. Les Pensées de
Gçéron y Induites par d'Olivet ,
55o C!G
j ^64 , >B- 1 a . sonTeiit r&oprinrfM,
ont clé tradiiilK de uouvrau )ur M.
I.uuisLerof, i8(ta. Si-ol. in-i-i. Ou
'aUs de Cicèroa , recutilliet
€t traduites par Lévesque , blunl
partir Ac U mllMlioa de-» mûralittM
■nrir'iJB.Li'Mn«illpiirr»lrailgi'UonAdps
OUTragPs philoïO|iliiijups ont été re-
citcilltei souB le urre A'<Xavret phi'
lotophiifuei de Ckérort, 1705, 10
Toi. in- 18. 1^ trdduciion Ae Cirr'roo
par Du ^yr, U «eule romplïle, ne
nwrtle pas d'être menlioiiRpe. MU.
B<!nitunier, Clément rt Out^roiill ont
fait lunlirr le» liuil premier:! vnluiae«
d'uno trailuclion nouvelle 1 qiirlqur»
•UTragd y sont Ir.-idiiils pour U ^\t-
tnièrefoisCqr.J.M. B-Clemkkt).
TA. de Lally-Tolmd.'l s'occupe depuis
)on(;-lem)'S d'une traduclioD drs dis-
cours d' Ciréron (i^. MM. Pericaiid
aille et C Brrghot ont publié un Cice-
roninno. ou Becaeildes bon^mottet
iipaphthegmei de Cicéron , suivi d'a-
MCilates et de peruées tirées dt ses
ouvrages, et précède d'un abrégé
de son histoire , avec des notes ,
Lyon, iâi9,in 8 ..tiré à cent exem-
plaire.!. P^rnii les biugnphes de Cice'-
ron, on doit rcrnsniurr Pluiinpie,
Middlrton et Morabin. O dernifr a
aiis!ii eiimposé Vffisloire de l'exil de
Cicéron, ivj5, in-iQ.Maceailuntié
Y Histoire des quatre Cicéron [ t^est-
à-i)ire, de l'oraleur runuiin. de son
fils , de son frère et de son neveu ),
1715, in-i2. L'ane dn tra^^es de
Grébillon est intitulée : le Triumvi-
rat, ou la Mortde Cicéron{i). V — ».
(0 M. A.: I,. H,rj.e âi,\gj,e M.d«L.Uy
ftomme cchii ilci nriuiir» moiltnm qui
■ le plua de quali(^ proprea â faire rc-
TiïrepaiiiiF tintitrél(H|uincei1f Qcénni.
(1) Le buaia .uil.™ii<|ne Je Cit
qui fnÙDitparlie de la CallecliDn AI
CTC
CICteON î Qoiinrs ) , tmà»
prAc'drnl, «I irâu-biie ^V«Bf«-
tiiut Allîrui. .4piv4 sTUir êle prttnr
■8 '■ I« Pfli- 3 obtint , en Tantire Gtft . le pimw
liemcnl Ae l'Agir, (.«.runi'il itrid
Itunu.-,prnd)iil l'exil ddJnétva.M-
le la vitlc alla aii-dr^Jw! di^ lui. t^
hi pluï |;midn ilnminstnlii
mpol rtiffiilértl. I.ri furtwi*
CliKliiw mirent u m tu daneDr.D)
f;lB(liatcur« h U vMe év n hiiww
tnlinn pounuîvimtt QuiBlM n^
à la main:ilaiinilBlriliM-«'3Hafe
Mrlié toua lin ni«oce*ade ém
d'esclaves nMvucnb muMutii^'i
a'j rûl m»itiMiu'ÂU Eùtdrrt
Quaitdrdrcratk,«prAfl«MnfMl.Kta
lie avec Cr«ar, qwt «maoU ilm*
dans In (>ati]e4,Quiniind*TiMlrb»
tenant de ee g^n^ral. It IvMnntdKtfi
(|ualiui<Liusti>unp«Ul»Bealli
( l'Anj^ti-rre ) .el-W le qDiNa l»f«"
ilK le licuten^iol de Or«c«u rsOMt
bans 1* guerre rniri- Grftar cl ftv^
lorsque ce dcruirr abaudduiia Hui»,
QiiiiiliisK'nnbar<|iMarrcCieiAwpBi
se rendre h %o» cuup: maa nfthi*
baliiillrde Pbarvife , il t'rotm n W
avecMinrik,ei»ulb<ita ton prd« Ji
vainqueur, en inrUAAt lou InhM
sur le rontple de mm t&rr. 9nél
par le Iniunvirat , il M* datOKlM^*
- — . -. (Alilôi*) ffwat,
a Pari.. I.« viUe Ar ManaàM (■ \f
die ■ fait frapper <]« iw^Uain w t-
•tarUa an Imuvr 1« |K)nra'i ik 0«*»
On p^ui roitaiilirT à r* aDÎM , t*. t^
iraf!» -ui'.i.i du l-. .S.i.J™n«e »
nuriimo ;V. J aUii Ortnmît à U^
uAu« tjjrdiip , cutM r/iLi ijdaAMir nja^
t», i/itMTUUu, PM. , ll'ua.. ibl. •
4°, ilanlmrï fait ni«,i,a„ je Jrmna
nui ui>l Iran/ le ruAms aujri. i-. IsO'
A -W. ronaine.^ , i .V. SaiiiJtmi^,
an fu/nl il'uim ntAiètiUe tur t^am
imit eru voir tm fiAe Je Ctomh I>
m iutrirlr Jan. 1« Atm/^aon mrfrtf^
CIG
•
linsi qiie son fils ; mais les
«s de Marc- Antoine les y dê-
mt , et Jes mirent à mort.
Qoéroo avait un talent Biarquë
poeiîe : il avait eu le projel
ëmt 5ur l'expédition de Cdsar
[irande-Bretagne, et avait in^
frère à concoorir à son eiécu-
1 avait de lui plusieurs Iragë*
tëes ou traduites du grec, des-
1 ne nous est rien parvenu. Il
e de Quintus dix-huit vers en
^cesdansle Corpus poëîantm
taire. U est auteur du livre De
9 eonstdatus inséré dans les
de son frère. Q— R— t.
RON( Maucus ), seul fils de
lioénm et de Térentia , naquit
\ de Rome. La guerre civile le
prendre de bonne heure le parti
es. U n'avait que dix-sept ans
l Alt conduit par son père au
sPompée : il se fit remarquer
habilieté aux exercices miU-
et mérita de commander à
) une aile de cavalerie. Après la
général, il fut envoyé à Atbè«
' y passerqnelquesannéesdans
le la philosophie et des lettres,
us le vit dans cette ville, et fut
de lui trouver tant de talents ,
I quaKiés , et de haine contre
nie. Il le fit son lieutenant , et
a, en Macédoine, le comman-
de sa cavalerie, quoiqu'il n'eût
jt ans. Qcéron se montra bien
occasion: dans un eng^ement
ieu contre G. Antoine, frère du
r, il battit ce général , et le fit
ier. Après la bataille de Philip-
ic retira en Sicile , auprès du
Dmpée, et continua à défendre
de la liberté. Il profita ensuite
listie qui fut accordée aux exi-
on p3rti pour retourner à Ro-
il vécut quelque temps dans
ditioD privée. Auguste ne fut
CIG
S5i
pas plutôt seul mahrc du gouverne^
ment , qu'il le prit pour son collègue
dans le consulat, et ce fut à lui, en
qualité de consul , qu'il écrivit pour
lui annoncer sa victoire d'Actium , et
sa conquête d'Egypte. Goéron eut la
satisfaction de faire exécuter l6.décrel
qui ordonnait que tontes les statues et
tous les monuments âevés k Marc-An*
toine fussent abattus. Après son oon*
aulat,il Ibt nommé au gouvernement
de TAsie ou de la Syrie. A partir de
cette époque, fhistoue ne parle ptua
de Ini. Il monrat dans un âge avan*
oé. On lui a reproché d'être adon-
né à la dissipation et â l'ivrognerie. M
paraîtrait que ee fut dans un excèa dé
vin qu'il jeta une coupe h la tète de
Vipsaniiis Agrippa , et qu'il fit saisir et
battre de verges un certain Cestius
( depuis préteur ), qui se trouvait à
$à table, et qui était connu pour parler
insolemment de son père. Sénèque ac-
corde au jeune Cicéron de l'urbanité;
mois il ajoute qu'il n'y eut que le nom
de son père qui le porta au consnlat.
On peut opposer à ses détracteurs les
éloges de plusieurs de ses contempo-
rains , les Lentultts , lesTrébonius, et^
ce qui est du plus grand poids, k suf-
frage de M. Bmtus , qui l'avait eu au-
1>rà de lui dans son armée. Par ses
ettres publiques et particulières, il
loue sou habileté, son courage et son
élévation d'âme» Il dit à Cicéron que
son fils n'aura pas besoin d'emprunter
de sa gloire pour arriver aux mêmes
honneurs que lui. Q B t.
GIGOGNA (PisQiTAL) , doge de
Venise, suoréda, eu i5M, à Micolaa
de Ponte : c'était le second doge choisi
parmi la nouvelle noblesse. Sous son
règne , le sénat de Venise donna , le
premier, f exemple aux états catholi-
ques , de reconnaître Henri IV com-
me roi de France, malgré les excom-
BBoicatioDS du pape. Les
55î C I C
loujours fermes (lacs la fuicilLaliquf ,
ont presque toujours fail anxe corn-
miinp aTtc le parti prolestani. Le eom-
Bicrce florisMDi , pcudant le [t'f;nc de
Pasqiial Cicpgoa , accurauUil dans
Venise d*imini.iiscs lîcbnMs; ton en
lit Uiace pour cmbrllîr cctU fille : Ic
pont du Itlalto fut bâii in «iiTroel
d'uue seule urclte au travers au ^raiid
raual; le paUi» Jucal fut restaure, et
les superbes billitneDls Oe la place
St.-Marc furent achevés. En mcmc
temps, la ÇvTivteist de PalD)a■^iu<na
fut bâtie pour couvrir le Prioul, cl
arrêter les ravages des Turc». Pasqiwl
Cicogna mourut le ■x avril i5o3; il
ciiteour succc!3cur Mario GriiQfiiii.
S. S— 1.
CID (Rodrigue Diaï de BiVin ,
surnommé le ) , héros castillan , na-
quit à Iturt;os vers l'an io40t et fut
arme' chevalier à l'âge de vingt ans ,
par Ferdinand I",, roi de Léon et de
Castille. Attaclié ensuite h Saurlie II ,
successeur de l'erdinaud, il se distin-
gua sous SCS yeux en io63, à la ba-
taille JcGiaoï, oii péiit Rainirel".,
roi d'Arragon. Rodiigue servit encore
dou Saucbe dans la pierre contre
Alphonse son frère, toi de Léon, et
se trouva au sïcge de Zamora, où
.Saui^he fut tué par trahison. Il piit
Eart , après cet assassinai, il la dé-
béi'ation des seigneurs castillans qui
donnèrent pour successeur au mal-
licurcui Saiichr, ^on frère Alphonse
VI ; mais Rodrigue osa exiger du noii-
Tcau roi le serment de n'avoir pas
trempé dans le meurtre de Sanche :
ce fut k l'aulel même où Alphonse al-
lait être couronne', que Bodr^ne le
lui ùl prononcer , en y ajoutant lui-
même des male'dictions contre les par-
jures. Dès ce moment, il fut ji jamais
exclus des conseils et de la favcitr du
nouveau monarque. Il quitta .ilors U
Castille , emmenant avec lui plusiaurs
CID
de «es ptrenu et iW »es amis ; Ml
tout «D ydo^tUDt de MB MOTcnB,
il oc cctM (US de le lenir. Oa^na
maures s'âaieul lipi^ pour nnf)*
la proviiitrde Ittojn; Rodti^ ■>■
chc it leur mnoomte, siân de m
amis et de ses TasMiu. resnpur1e«a
victoire comjt'èle, el leur iwpw ■
trtbut au DOm du rvi de [>sidir. 9Êf
pcle' à la wnr , il npU n ptôon
d'AiphoDsr le» dmlc» BMuit*,f«
lc<|u«lirièiTnt, MiKs*iyMil,dillK
d'Elxeidjiiai^ta bneur BUMCHpi
veut dire jiwnmr, d'où hd viti k
Suinom de Ciil. Appelé' mi s^ k
Tolède, eu loSti, il eontnUapuii
nleiwA la )>ris« de cette tdle.liMa
de itouvcau de l» ouur, lur a wim
Alphonse qui i;e lui parduBu ja^
d'avoir été force de ud» a U ^
reuse fermeté d«sou oarwitn.ilaK
sembla une foide ^dranfimi ■■>
espagnols qti'etraiigcn, tt, winA
ces baves, il s'empara ds AiMt
d'Alcnur, et se rouiil racoR nd»
table aux Maure». Ce itcu«d ai l«
l'efioque la plus glonense de h iitk
Cid. Aid^ sculeinetit des Imvoi tk-
valiers que S4 ré^utaliaB attirail «M
ses diapeaux, il troMU i«ki
Manies un grand noartm de w-
loiivs. L'avantage qu'il titak des bn
escarpes lui fit duoner la pi^liinKe
aut quartiers de Térud , où 4 «
maiutini long-teinp» dans mm bl*-
resse, appcltie depuis, U Andk^
Cid. Après la mort de Bi^ , n
maure dt Tolède , qui setail kH
i Valence, le Ctd se rcudil mené
cette ville , cl t'y ctabGt anc ui mt
pagnons d'anncs «n loft^.tnfW^
deste pour prendre le bue de Ml,'
n'tmUu jamais qu'il libit ne'nfrii:
roidcCasIiUc, cl il ne ceua de tvi^
hommage au monarque q«i t»nt
exilé. Il mourut À Valence ra i^
Tels sont les espUàu qui tooiea i
CÎD
Qd ; il a fallu les dëbarrasset
eilleux que les romanciers et
!S historiens espagnols ont ^
îurs récits, f^ judicieux Fer-
té notre guide. Tout ce qu'on
e plus sur ce hc'ros castillan",
autres historiens ^ est £abu-
ins en excepter sa querelle
comte de Gormas et son
our b belle Chimènc, qui a
Corneille le sujet d'une des
bres tragédies du théâtre fran-
irigue eut un fils et deux
ion mariage avec dona Ximène
le de don Diëgue Alvarez des
» Son fils fut tué jeune dans
bat; ses deux filles, dona
t dona Sol , épousèrent deux
de la maison ae Navarre, et ,
longue suite d'alliances, elles
ent les aïeules des Bourbons
laient de nos jours en Espa-
I exploits du Gd sont cousi-
ns un manuscrit qui existe
ians la bibliothèque de Va-
îénéral habile, loyal cheva-
fut le modèle des guerriers de
e. On a imprimé à Scville , m
ine vie du Cid , sous le litre
ia del famoso Cavallero
iDiaz} et en 173^, José
Bayam publia à Lisbonne
rc vie du Cid , en portugais ,
titre d^Historîa del famo-
heroe et invencivel Caval-
spandol Rodrigo. B — p.
:\DELÉOxN ( Pierre), né
: au commencement du 16".
n'était âge que de treize ans
s'embarqua pour les Indes
aies. I! suivit la carrière des
oiis Pizarrc, et passa dix-sept
i le Pérou. De retour en Es-
il fit imprimer la première
le sa Chronica de Piru , Sé-
555, in-fol.; Anvers, i554,
ieça df Léon, dans cet ouvra-
CTE
557»
ge estimé, donne une description drs
provinces et des villes, des mœurs et
des coutumes des Indiens, etc. Cette
chronique devait être composée de
quatre parties : la première a seule élc
publiée. L'auteur nous apprend lui-
même qu'il la commença dans la pro-
vince dePopayan, en i54i 9 ^ qQ*il
la termina dans la ville de Lima , en
1 55o , étant alors âgé de trente-deux
ans. Ija chronique du Pérou a été tra-
duite en italien par Augustin di Gra-
valiz,Rome, i555, in-8". V — ve.
CIENFUEGOS ( Bernard), bo-
taniste espagnol , né à Tarragone dans
le 16*. siècle, fut professeur de Tn-
niversité d'Alcala. 11 s'occupa princi-
palement de la recherche des pbntes
qui croissent en Espagne, et, dans
ce but , il en parcourut toutes les pro-
vinces. Il a laissé en manuscrit une
Histoire des plantes en 'j volumes ,
avec d'excellentes figures , et enrichie
de notes savantes. Cet-ouvrage fut dé-
posé k la bibliothèque de l'Escurial ,
et n'a jamais été publié. Environ deux
cent après, sur la fin du 18'. siècle,
Asso, compatriote de Geufuecos, com-
mença à tirer son nom de roubli , et
Cavauillcs y réussit ensuite complète-
ment , en publiant une notice histori-
que sur la vie de te botaniste , dans
les Annales d'histoire naturelle es-
pagnole, N®. , p.ige 116, et fu
donnant, en son honneur, le nom de
Cienfuegosia à un nouveau genre
qu'il a établi dans la ùmille des mal-
vaoécs. D— P— s.
CIENFUEGOS (Alvarez), jésuite
espagnol, né en 1 657 à .Aguerra , dans
les Asturies, professa la philosophie U
Compostelle, la théologie à Salaman-
quc ; s'attacha à l'amirante de Castillr ,
suivit avec lui le parti de Tarchidiic
Charles contre Philippe V ; se retira
m Allemagiic ; fut employé dans plu-
siears n^oàatioiu importantef a la
cour àe Portii{:fll, par In cmiiereiits
Joseph I". c[ Chari» VI; obliiit le
chapeau de uidiiiiil en i^^o, fut
ooniiiie roiuittre pleuipolenlûirc «U la
courdc Vienncâ Roracen t^it.M-
quedeCaUne, eiuuile archeviqiu; de
Mont-^cal en Sdle, *l niottntt k Bo-
nele laaoût i739.Cieiirucf;o.i a pu-
blie pluaieur.* oiiTra|;es : I. la t'tda
dtl venerabUe P. Juan Meto , i liç^ ,
nt-S". i II. la fida del grande saïuo
Francisco Borgia, ItLidrid, 1701,
iu-M.; III. ^nigma theolùgiaua ,
tea QiMStiones de Trinitatediuind,
Vipiine en Aulriclie, 1717, -J vc).
jn-fol. Quelques ducteurs romiius
autant trouvé dans celle coigme lbêo>
logique plusieurs propositions qui
kur parui^nt insouteiiaLtes, Cirnruc-
pos éprouva, pour être clert au car-
■iinglat, des dlfliculiés dont IVmpfr-
rcur Charles Vient prine;) triumpher.
IV. Fila abseanâita stib speciebus
Eucharisticit , Kpme, 17^8, îii-ful.
Genfuegos arait dédié U Vie de S.
François Borgia à l'amtTanlede Caitil-
le. L'e'pitre dêdicaioire offre celte sin-
eularilé reraarquiible , qu'elle est plus
loDgue que la vie du SJiint ; ce qui lit
dire que Uienfuecos avait dédié à S.
François Borgia la vie de l'aioiramc
de Ciatllle, On trouve l'elocc du car-
dinal rjenfuegos à la lèfe au lorae X
des Rerum ilaticarum icriptores.
V— VÉ.
CIGAL.^ [ Lakfrjnc ), aé à Gb-
nes, hnninie noble et savant , fui l'un
des troubadours les plus célèbres du
i3'. siècle. Juge et chevaher, il s'a-
donna surtout à la première de ces
professions. Il se livra bcduinup aussi
à la galaoleiie et à la poésie, et com-
posa un graud uombre de chansons ,
dont une jeune dame de Provence,
nommé Scrlatida, de l'ancienne mai-
son de C;bu, fui l'ubjct principal.
Ajaut eu lu uulLeur de l<i perdre, la
GIO
â^TOlion mnpLaça TaiDOnr i
cttUT de noire pucle, *l
ptfls qne des nujcu ucrû. Cai
ifinps où les cbr«tiau t
ptrore Jcrusalcin) I
et où ftl^Louia vouldt une •
fbl< reconquérir les lieos m
cmniiuM de
le'meincTJ-lcpanuitnsIcs:
cl leur prupcna le ni de F
■Dudèli<,. Gibcliii mui^ c'i
funcos coBlre k fojù dot ,
fut indigne d« la ikfactiMI de
le îcune , iiMn{iu» de MeiH-FlBrift^
qui, spû avoir tniié vne rtmfom
Frédcric^ll, en laîçi, aWtqaii
l'argesl pour *e tipier «onlrc InaMi
le pape. Dftoft a» fiirevr, il a^afe
un sirveule coniiv l« BMKiaîs, dlà
■cnroclia son ^aqure. Laifriac^fr
^1a fui assasMué prts de MwiH)a
1 378 . dans lin voysf-e qu'a Lmth
Provence IGènes.HtUotnpfMrtrf»
ce Iroutiwlour a compote vn^A
pin-es; la plupitrt ne pniu saal f»
parvenues. Les uanusariu de U Ih-
bliolbéque iiupériale «n «oMioa^
quïlquvs-uatrs , mais en peiil awlrn
B— 1-
CIGALE ( 3iu.v-MKMa. ) . an*-
ment Ait,lttaAoinet-Bey, phaah
sangolhoman.bacba, pleaiputoliaR
■ deJcru&alcn.Ckrpn,!»'
bizoode.
■- fets&
«oiitlcabimpo»
peui.quesedonuail,an i^*.iiiNk,ai
homme que Rucola a compris fani
let imposteurs , mus qu'il «oil fa*
aujourd'hui de prendre |>arti swii*
assertion. Mabumct-Bcv pattrtih'
risen iG7o,3r ûi irnpiiioer M«k»
toire, et la dcdia au roi de FraK&l
préteudail dnizttdre de SdpÎM,ft
du £imeiix tscoidIf tl^Ci;^ , M p»
soonier pnr les TurU en iSfiiO
6cipion pnl Ir lurltan , tpami* «M
fille du sultbAs Acbinrt . r| , dr tCH
union, uaquU. celui qui iait le sujei il
CIG
!. D fut deyé en prince , nom-
i^ivcuienl vkc-rui dr la Ter-
, gouverneur de Chypre,
1 de Babyloiie ; mais des vi-
raculeuses et le cri de sa
ic le pressaient de changer de
Àpfès divertie» tentatives in-
es, il Goofia une immense
de pieri-erics à un nommé
é , qu'il devait rejoindre en
. Ce* dépoiôaii e infidèle , pour
scr de la restitution , roulut le
T. GçpAt sVnfuit à pied, dé-
beq;<'r , arrive à l'armée des
, où il est reconnu par des
ui I avaient vu en Orient.
les quitte pour se rendre eu
ou la reine Marie de Gon-
rcueille avec respect ( ce sont
'es tenues ), lui persuade de
le baptême , le tient elle-mê-
s fuiits, i<* fait confirmer , et
e les pre'noms de Jean-Mi-
;ale fit ensuite un voyage à
ame de Lorctte, puis à Ro-
it à Varsovie, prit parti pour
ir contre les Turks.Ce prince
I de biens , c*t le uomma garde
rtillcne. Mahomet le quitta
Durncr à Lorette , d'où il se
1 Sicile, où le vice-roi Tac-
Morne uu prince de Tillustre
les Qgaie. De Sicile, notre
' revint à Rome , où il fit une
ibiiqiie , et fut présente au
meut XI. Cigale voulut ensuite
cour de France. Il y reçut le
x:ueil : le roi enroya au-de-
vi le duc de St.-Aignan , avec
riches équipages, le logea
lalaU , et, lorsqu'il partit , lui
it dp deux magnifie] ues chaî-
, A cette brillante histoire,
par Cigale lui-même, Rocoies
les Cuts suiTants : « Crt
(r était né de pan-nts cliré-
Targarâti, ville de la VaU-
CIG
555
cliie. Dans sa jeunesse , il entra an ser-
vice dv Matliias, vaïvodc de Moldavie,
qui l'cnvuya à, Constantinople. De
retour dans sa patrie, une aTenture
scandaleuse qu'il eut arec la femme et
la fille d'un prêtre grec, le fitdénonoer
au vaivode, qui donna Tordre de Tar*
fêter. Cigale se sauTa à Constantinople,
où il resta jusqu'à la mort de Mathias.
Il revint alors en Yalachie , mais ,
n'ayant pu réossîr k s'y produire , il
retourna une troisième fois k Constan-
tinople, où il se fit turk. 11 se mit alors
à courir de pays en pays , débitant ses
merveilleuses aventures. An sortir de
la France, il finit par échouer en An-
gleterre, où il fut reconnu par des
gens qui l'avaient vu k Vienne , dans
ime condition fort misérable. D. L.
ClGAUNl ( Feahçois ), médecin
et littérateur ) qui savait plusieurs
langues» et se mêlait d'astrologie , na-
quit k Corne en Italie , où il mourut
en 1 53o. On a de lui deux lettres sur
la médecine, imprimées avec les Epis-
tolœ de Thadée Duni , à Zurich , c\\
1 59a , in-8". , sous ce titre : De oxjr-
melUiis usu et viribus maxime in
pleuriiide. — (jiOÂiAjn ( Paul ), né à
Corne en iStiB, et parent du précé-
dent, suivit la même carrière, et fut
reçu docteur à Pavic, où il devint en-
suite premier professeur. Il se distin-
gua par la variété de sa connaissances
et dans l'enseignement de son art , et
mourut en 1 598. H est l'auteur d'un
ouvrage estimé sur Pline, intitulé:
Prœlecticnes duœ ; una , de verd
patrid Flinii ; altéra , de fide et
auctonUtia ejus , Corne , lôoS , in-
4-. D— P— s.
CIGNANI ( CnikiLis ) , peintre ,
né à Bologor en 16:18, fut élève do
l'Albane ; mais il agrandit le stvie de
ce maître , et passe même pour l'avoir
surpassé dans quelques points. Charles
OQtreprmit fadlemeot de noufeaiix
550 C l G
travaux ; mais il ta ctait rarement
aïSCï caDtent pour tes regarder com-
rae termiiiêi. Sa fuiU en Èff^ple ,
que posscdenl lei comtes Bigliini , fui
l'au
ligures, de nijiiière que ses Ubieaux
poraissentplu) grands qu'ils uele soal
en eflft. Ses plus belles fif^ques sont
à Sl.-Micliel in Bosco , daus des ova-
les soutenus par des auf^es , et dans la
salle du palais public, oùil repnfscuU
Fraofois 1",, roi de France, guéris-
taot les ecrouelle.i. Gcuani peicnit à
Parme , dans Icjardin au palais ducal,
diverses alliisioiis h la puissance de
l'amour. Les pci ntui'es d'Augustin Car-
rache ( f q>-. Cinii Acn E ) ([ui sou t dans
ce palais, neiôutrien perdre A celles
de Cignani. Celui-ci ne surpassa pas
Augustin , mais il l'^ala eu quelques
parties assez difficiles. Les tableaux de
Charles sont rares. Le musée n'eu
possède qu'un. On y cherche en vain
«a correction habîiuclle, mais on y
remarque des idées charmantes , qui
rappellent l'Albane. Celle production
pimente Adam et Eve dans le paradis
terrestre. On voit un lion qui lèclie
un agneau. Les teintes des chairs sont
1res variées el bien senties. Ce n'est
cependant pas dans un semblable oii-
vrage qu'il faal cherehei' k se &irc nne
idée juste des talents deCliarles.tlest
nécessaire de connaître son Àuomp-
lion delà Herge,» Forli. Dans celte
fresque, Cignani copia, il est vrai, le
beau S. Michel que leUuidca laissé
à la coupole de Bavenne , et quelques
autres idées dn même maiire ; mai^
partout ailleurs , il est, par le dessin ,
lémule du Corrifge; il n'emploie pas
les raccourcis autant que les Lom-
bards,et dans SCS contours, dans ses
draperies, il a on fini qui lui est pro-
pre. Sa pâle est forte, sou coloris est
vif, comme celui de l'école de Pami",
eu.
et il j- i mtié nue Mi»»rie cti{u<m, iji'l
avait rf ^c du Giùik. CUail^cUii im
caruttirtihux, nodesU ctoUçcai:
CIcmcni XI le nonnu clieva)in4t
réperun d'or . et lui donna la ôm
At comte du palais ri ât ptim è
t'académie de Bologne. Sn aorr^
ont élé gra?«s par djifénDts mon.
leUqueLioi4m,et Crcspi.foadHt
U mourut à Porli le 0 sepleiBbtt ■;<}
Ses principaux élércs, aprà Crrip,
furent Miirc ■ Aotninv I-nDcetcte,
Louis QuHini, le comte FélitCq^,
son fils, cl Iccomir Paul (>£iii»,«
neveu. Cet deux dEroiers , qui «naol
aidé Charles dans aou A^fump^ttit
Forli , ue eoultnuèreni pa* de tntii-
1er aptis sa tnurt , parce que diimfl
circonstances leï avainil «iri^,(l
ils n'accrurent pas leur rrpuuuan.
A-n.
CIGOLl. roy.drwA.
CILANO ( GtoacK-CuxrtsvHt-
TEHNtJs nE ) , ne' i Prcsbourig t% B»
grie, le iSdecrinbn tti^.èai»,
avec autant dc iHe que de «iK(if,la.
diverses branches de la pbila»0|iiiii
et prÎDcipalemciil In médèdae.PnM
temps après avoir obtenu le dixlDnl,
il fut nomme médcdn-nhyxidrn d'il-
tona, puis professeur Jcmédc'int.'lt
physique et d'autiquités ertcqKi <t
romaines, au gymnase de U nte
ville; enfin, conseiller royaldejntia
de Danemark. H mourut le g f^H
1 7^5. I-a plopart de s«9 écKl» a"
sislenlcD disscrLatious rt proyjiMri
sur ililTérents |>fniiu de pUloMph»!
de médecine l'id'arcbéolope.limi*
priraét à AlTona, Aaa* le luratal î>-
4°. : 1. De priFStatiliJ phîloKfii't
naturnlit, t-ït); 11. lie eomftiU
arlrm mcâkam fiodie rfeprwanit-
bui. \''^^o;\l\.Deiiicrfmeiiài»i*'
lomice, i-t^o; IV. Va W cfntr^di
eorponàn uAbinarium , i';{4i ^'
J>£ aimvûnarid Xonuaumm Jlf
CIL
17/19; VI. De cousis
i nocturnis horis deciden-
5; VII. De gigantibus no-
litio hisiorica et critica
\m d* Aotoioe Sangatelli , et
véhct de Tëditeur, Gode-
c), ii^yVm. De his'
magistrdy i']5'];VLDe
im origine et celebrandi
Rom^nos, \']^€)ylL De
TTum ffrogressiyo , veUri-
^tOy i^ô'i. Ctboo avait
Q ouvrage beaucoup plus
i fut recueilli, mis en or-
iblië par George-Cbre'lien
is ce titre : Ausfuhrliche
ng, etc., c'est-à-dire, Trai-
des antiquités romaines ,
[ambourg , 1 776 et 1 776 ,
^8^ G
ON, dont le véritable nom
'US , né h Milet, livra par
IX Priéniens une ilc qui fai-
de la ville de Milct. Quel-
étant aperçu , lui demanda
ait: «Tout pour le mieux,»
, ce qui ptssa en proverbe,
tiite demeurer à Samos , et
lur aile' acheter de la viande
rtain Thcage nés , son com-
galemcnt réfugie' à Samos ,
le reconnut , lui dit de mar-
'oit où il voulait qu*on cou-,
ide ; Ciliicon y ayant porté
rhcagène la coupa, eu di-
Ictle main ne tr^bira plus
ille. » On raconte la même
n nomme Colliphan.C — r.
( Barbe de ), appelée ta
de rAllcniagne, était fille
m, comte de CiJIy ou GUei,
fins de la Hongrie, et naquit
Elle épousa, en i4oB , Si-
margrave de Brandebourg ,
moii de Marie, sa première
rivée eu 1 Sq'î , se trouvait
igrie, et qui fut i^a empcrcui'
cm 5>
«
en 1 4 1 o , et'roi de Bohême en 1 4 1 9.
Elle n'eu eut qu'une fille, nommée
Elisabeth, ({ui épousa , en 14^1 , Al-
bert d'Autriche , depuis empereur
sons le nom Ùl Albert IL Sigismond
désirait laisser à son gendre ses cou-
ronnes de Hongrie et àes Bohême;
mais Barbe, quoique âgée de soixante
ans, voulait épouser le jeune Uladis-
las, roi de Pdogne, et lui porter en
dot ces deux royaumes. Elle flatta les
HussiteSyCt gagna leurs chefs, leur
peignant Albert comme l'ennemi dé-
claré de leur cause : elle se vantait
d'avoir assez de crédit sur l'esprit des
Hongrois pour qu'ils lui déférassent la
couronne ; mais Albert , ap|ielé au
trône par le testament de 'Sigbmond,
qui mourut à Znaïm , le 9 décembre
1437, la fit garder k vue, et s'étant
fait couronner à Albe-royale , ne lui
rendit la liberté qu'à conaition qu'elle
lui livrerait quelques places fortes
qu'elle tenait en Hongrie. Il lui assigna
un douaire convenable, et elle se retira
k Gratz , en Bohême ( appelé depuis
Kônigifigratz) y oh tWt mourut, le 1 1
juillet 14^1 » Avec la réputation de la
plus méchante princesse de son siècle.
Les Bohémiens lui firent néanmoins
de magnifiques funérailles à Prague , et
la mirent dans le tombeau de leurs
rois. iCncas-Sylvius et Bonfini font le
plus hideux tableau de ses débauches
et de son caractère : la protection que
celte princesse accordait aux Hussites
les a |)eut-êlre engagés à charger le
portrait. Z.
CIMA ( Jeaic-Baptiste ) , peintre,
dit U Conegliano, du nom de cette
ville de la Marche trcvisane où il
naquit. On ne sait pas l'époque de sa
naissance, liidolfi dit qu'il continua de
peindre jusqu'en 1 5 1 7 ^ et qu'il mou-
rut encore jeune. Il est alors probable
qu'il naquit vers i48o. U fîit élève de
Jean Bclliui. Ou rçconnatt «ssci
558 CI M et M
nMDl SCS ouvrspFS à des vnM mon- Inm tc^oM , Cimstiac «'adonD
tiK'iacs de Cooegliano, qu'il ré[4u parti t-uticmncnt k i'oinrf* An
très &o(lvci>t daus ses contpoirtions. OMx»:» «iniques. Liiï d'xmitii' .i'
DnresM. il rc»niible beaucoup â snn portf* In |ilaii oAt-brpt de hid i
raïiire. 11 rsi , comme lui, eiACl, gD- îl se TrtùU k Vilado dw bnpi
deux, vi/, cotui'iale, mais moim i)<y «'■iiiip», (|u*i] nvati bravoiup ir
licAl, Un <lo Bes tneilleiir» ublt'aiix, qui ^af,ir A»e.9 son tnboau Dêrn
ëlait à l'arme, estmttiitdiiaiil hii mu- r*teur kibilp. wtant que mnlr
Me Napoléon ; il rriitrf«eiil'' I» Viitgi' hn, îl ne*ar<b |>a< h îmiircuari
et son tils , i i-cevant 1» honimvgrs de i-^jhii>1:od. Chailei d'Anjoa , b
S. Jc3n-ISaplr>(c, deS. Cùrar, ie S, S. I.auti, aprét aviûr Me cm
Dainien, df-Sle. A|iolliiir, deSlt-.Ca- rui At St^'ilr ri <]p Jrrnulm ,
ihrriue d'Alexandrie, ei dr S. fnul; p-i fie Cornent IV, iillatiienTo
un an]!» qui va joiirr du viultm, e«l où il fjeurî^.'iîl W Darlt dH '|
au pied du trône. Un autre txbif'fitid» conlr^ le; gilirltn* , pasMilli
mime artiste est il SaniH-MAri.i dril' et vQoliit vi'ir CiniabatT. \*'f
• Ort», à V«iiw ; il est pitiTA-Mil'- » compagne d^ s* coor . fr tnlH
celui du Miftée, |iow \k iierupertivf leli'T du );onh». ef Itri nnidii
et larrlii'fdMfigutes. I.c l>. Fedeiii'i clifi^ !>'• plni fl.iiicim àfi mr
obMTi'F qucCiina oui un m» noium^ beKUX uuvrn);e^. Citnabut! p
Charief. ifa ne disiineue pas ais^ ahiM une Vierge ponr l'^gttw
ment les ouvrages du fiU de rrux du Mnria-Nuv<'|]a. Le lAliInu êli
pire. Cima eut pour elcvc Viclnr Btl- mu*, il excila r<-oiltouiiavm r
linianu, ijne Vll^ari appelle Bellini, l.e peuple se rmdîl en foulei
et qui a peint à Venise uu ^ar1rr« île puniiT, et «'emparant du laM
S. Marc. A — d. iiorli en pompe , nu bmii de»
CIHABCB (GiovAHPfi ) , prântre mentseluencm Jfi|nie, jiuqii'
d'bt&loite,nc3 Florence d'une hmille où il devait éliv tiUc^. )| éx
noble, en i-à^o, niorirn i3tti, est sxns doute de rrudre horamac^
coasidcrif comme le restaurateur de la tislc qui, (c premier, «ut indiiie
peinture dan» loi temps mod#nes. peiiitm qtii devaient lui ïU^'e
Ses parenlslcdniiiraienlauxscicnces, de'menU du heait UMJ, dont I
lorsqu'il uEundonna tout k coup ses venir >'ft»\t fSitré k travers pli
professeurs nnur suivre uu jienebant siéclc-i de troabirs et de iml
naturel qui lui tiiisait prerérer l'élude cependant, on ne trourr roit
du dessiu. Il eu reçut les premiers les ouTragc* deGraaIiotfretiet
principes de deux peintres grecs, ap- bariuonimsedans h disiriboiia
pcte's à Florence ]>ar le «éiiat> jiiiur lumière et dt'l'oinbi-t^, qni eo
peindre une des cfa'ipellcs de l'église ce qu'on appelle le cUirubvo
Mulerrainc do Ji. Maria !Voi'eU«.Sfs couleur i^il -lèciie , plate et frot
tBaîlres, quoique inhabiles dans ce cMitours die tn ligiim dumn
qu'un'Kppdte njanicmenl du pinceau , cuse't, se dCrdiipenl sur un toni^
lui indiqutreni ne'anmuius, d'après vert ou jarnir. «uirant PHTetip'
une aniienne" inidilion , les mesures lait obti-nir. CimntMié n'ariiil i
elles piofiorlions que tes arlisfes delà iàée de U prr>pr^vr tir>é~iir
Giùce avaient lUnsacrties dons l'itni- rii^nne; MStallln'iiik, A hien pf'
talion dt'S formes buruaincs, AUeuiif à ne soûl que des [<riiitiirrf ibux
GIM
antremcnt dît camaieux ; maïs
auts^ qui appartienneut à Ten-
de Tart , sont rachetés par des
s du premier ordre. Un grand
un dessin sévère , naïf et vrai ;
i^ressions naturelles, et, pour
E, calquées sur le modèle ?i-
i gn>upes nobles et des dra-
bîen jetées : Toilà ce qui constî*
léralement le mérite de ce f;rattd
. Bien ne rappelle mieux les cé-
peintures de rantiqnîté que
le Cimabué. On pourrait dpnc
érer son talent comme le cbat*
li Ue la peinture antique stree la
re moderne. Qmabuè, de même
hisîeurs petnires qui parurent
ni, était dans Tusagede faire sor>
abouche des figures qu'il repré-
, des inscriptions contenant les
n qu'elles étaient censées tenir,
a cela se pratique encore dans
icalures andaiscs. G*t uuge, ri-
^ujourd'hui , oflrait alors quel-
iraatages» Qmabué a cultiTé la
re sur Terre, la fresque et Tar-
me, avec uu égal succès. Ses
:lions sont très rarei. Grpendant,
isède de ce maître quelques
res il fresque, ou à Fcau d'œuf.
rede peindre pratiquée ayant la
rertc de la peinture à rhiiilc,
UTention est attribuée à Jean
min. Enfin, c'est en suivant la
que ce grand homme avait tra-
ite les peintres qui lui succédé-
larvinrent k la perfection de
«près lui , on vit successivement
rt Massacio, Piètre Pénigin,
lellino, Tjéonard de Vinci, Ti-
Michcl-Ange et Raphaël, dont
Jlantes productions n'auraient
tre jamais eiistc sans lui. L — a.
fAKËLLl ( Vinceivt-Mahie),
}oriiialto, dans le duché d*Ur-
u commencement du i ^'. siècle,
dans l'ordre des dominicaius ^
. CI M 55o
professa la théologie dans différentes
villes y et prut avec applaudissement
au chapitre-général assemblé à Tor-
tone en i(h8. Mommé inquisiteur de
la foi , il en remplit successivement
les fonctions à Eugubio, Mantoue,
Ancône, et enfin à firesda^ où il
mourut en i()6o.On a de lui: l.Reso*
haioaes pfysio» et morales , in>4"*f
11. Istorim. dello staio àTUrhino da*
Senoni delta Umbria Senania e da
hr ^mnfaUi in lialia ^ Bresda,
i64a, in-4''- 9 ouvrage curieux el
rare, même en Italie. W— -s.
CIMâHOSA ( Dominique ), cdèbre
compositeur, né à Maples en 1754.
Après a?oir reçu les premières leçons
de musique de Saccnini , il entra au
conservatoire de liOretto, où il puisa
les principes de l'école de Durante.
On raconte encore avec un vif intérêt ,
dans ce conservatoire, les moyens
ingénieux que Gmarosa emplopit
pour étudier la nuit, sans troubler le
sommeil des élèves qui couchaient
dans le même dortoir; il ne Ciutdouc
pas être surpris qu'il aitatreint, jeune
encore , à la perfection de son art , et
qu'il ait, dans la suite, montré une
si grande su|iériurité dans un graud
nombre d'ouvrages, principalement
dans le sacrifice à* Abraham et l'O-
lympiade : c'eit it cette aptitude k
l'étude, autint qu'à son heureux génie
qu'il dut la réunion si rare des qualités
qui bnllent dans ses productions. 11
avait à peine vingt-cinq ans que déjà
il'avait obtenu de nombreux succès
sur les principaux théêtres d'Italie.
Sa répitation s'accroissant de jour en
jour, il fut successivement appelé en
Russie et dans plusieurs cours d'Alle-
magne, pour y composer des opéras
sérieux ou boufibns ; mais quoiqu'on
{Misse dler de lui un a^setgmnd nom-
bre de tragédies lyriques remarqua-
bles ; on peut dire que c'est surtout
w.)
t;i«
tl,it)!> l'opFi-a fiu^a (ju'il i'cst dUtîiigiic
jiar la verve, lurîginalilé « la Iraî-
clicur des idiics, ei uiie grande cou-
naîssauce de la ncène. Peu Ae eompo-
ùtcui's ODt CTté un p1ux grand iiooi-
lii'Ë de CCS motifs beurtut , qui, sui-
vant rc&pressiou des Itâliciu , aiinl
lii prima intenzione , n celte fccon-
dil(! d*iinapn3tioii faUail dire eniamu-
tiifmelit qu'uajlnale Ae Omarour |iai]-
T^it fournir matière à un opéra calicr.
A ces qualités brillsuics, il ioigriaJt
\t$ connaisianccs musicales (jiii dïs-
lingiicul Ifs grands haimoiuHtes , i-i
j^usicurï de ses opt-ns ne brillent
^s nuiins par la ricin
;c de», aocum-
^a^ucmeots que par la pureté cl U
^dce du chaut. Cinurus^ a eompute
plus de cent viogl opéras , dont une
û'entaine reparaistciit fcéquemiucut
sur les principaux iliéâlies de l'Eii-
rope. Daus ce nombre on doit nom-
nter , parmi les opéras sérieux , il
Saa-ifixio ^Abramo, U Pénélope,
eli Orazii e Curiaxii , i' Olimpiake ,
V^irtaserse et \'Ajtemizia di l-^ene-
xïa ; ce dernier ouvrage était presque
termine lorsque la moil vint surpren-
dre sou auteur; le grand airSArie-
miic arec des chœuri au premier
acte , et b dcruicre partie Au finale au
«ecoâd , sont les seuls morceaux qui
ne soient pas de Cimaresa, et c'est
à tort qiu) l'on a imprimé qu'il n'en
Avait fait que le premier acte. Parmi
1rs opdrasboullbns, ou revoit sou vent
Vltaliana in Londra, \'Amor eos-
tnnie,le Trame delme,X Imprésario
in angustie, il Pitlor parigino , J
Hemicigenerosi , V Imprudente for-
tunato, il Creduio, la Ballèrina
amante , Gianina e Bemardone , ei
U Sfatrimonio per rncgiro , qui est
ma dernier opéra bujj^ ; mais .lucun
de ces ouvrages n'escîta . dans la nou-
veautc, un enthousiasme plus (Ténér.il,
et n'a eu ttD iiicçh plus constant que
CI M
3 Mittrimouiû segrrtù. On ra
ce iuj'i, qu'A Vimnc, Teit
liëopuld ayaoi eeh-ndu b pi
repréi^auiàiudcMit opéra, Cl
lei cti^DtMTs cl les masideii
banquet , cl voulut mimdi
pièce le toir miam une Hn*
Umari>» n'euit |m« moins rv
pour U pareie et la donaitr
mœiirsque poorwalaitaïu. Al
111) il parU];eait «VCG G^cli
Paë^'^tlo l'emptre de U mot
lulie. Ie« partinni te» plm
de ifi Attix rirons ne (orEM
sei cudciqU. Un {HÎtiire. en;
pbire , le (ilaçiiil junteun in
B Que diricZ'Tuus à va bon
B «ou* pUcvnît ui-dniM
u phaël , lui dil le coaifaû
L'esprit, U vivacité , b g^ <
lentdans ses otivrages screnui
aussi dans ses tnanièret euji
dsits ses saillies. Sa voix é
aRréablc, et it dianlait avec
d'eipresïiou qu« de price le
morceaux de. sos opin»; m
Mirtout dans )o boulfan qu'il
lait, cl il est impossible, dit
mettre plus d« ch«Imr «
nalité qu'il «a raeiuil en c
les tiirs de ce cenre. Cinui
mort h Veoise le 1 1 janTÎn
Les muncieus de cette ville li
élever un nUjjnifîqiie cata&lij
ctccuth-ent une grand'meiie
sique. A Kuma , les tBitsido
rLil(:ivnt une messe àt TIcftui
Gmarou Avait composa dAD>
nesse, et dont le siylf . U «mf
h mcfcidic ranpdlent le fomei
bal de PerBoli'se. p.
ClMiNELLO. rcy.C*«iH
CIMOM, peintre gr», né à
est range |Mr PKne au nomt
premiers artistes qui cultitv
peinture antérieureracnf A U iu<
l)iadc. On les arpeUît .tfonwA
u*ils ne se servaient que d'une
iulciir. De ce nombre étaient
ion , Dinias , Charmas , Ëu-
d'Athènes , qui , le pn^mier ,
s tableaux imparfaits , parvint
di.Htiu{;uer les bommes des
i. Gimon de Ctéono fut disciple
ernicr, et fit f.iirc à Tart des
s importants; il varia les traits
{;e, donna des directions dif*
I aux regards, et imagina les
rcis , si toutefois l'on doit
r ainsi ce que Pline nomme ca-
ha hoc est obliquas imagines»
parvint également à exprimer
culations de» membres et les
lu corps, enfin les pli.> saillants
raut^ des draperies. Suivant
Cimon aurait fleuri luns'temps
e règne de Komuius Cest ce
peintre dont Miien parie sous
de Cofwn, et dont il dit qu'en
des progrès qu'il fit faire à
ent soin d'augmenter le salaire
'ait de ses élèves. Il y eut un
limon, statuaiie, qui fit dins
d'Athènes «les chevaux d'ai-
ins doute à une é|K)qne bien
aucée ( Fo/. Clêophawte ).
L — >— E.
[ON , fils du célèbre Miltiade
*gëMpyle , fille d'Olorus , petit
la Thrace. Son cduralion , dit
|ue , avait été tj es négligée ; il
1 à toutes sortes <ic dél>auches
1 jeunesse , et on l'accusa d'en-
r un commeree criminel avec
X, SI sœur de père. D'autres
, d'après le même Plut-irque,
lyani |>as de quoi la doter sui-
a n<iss.ince, il l'cpousi, lui-
, et qu*il la céda ensuite à ('«allias
c, qui. en étant devenu amou-
se eliargea de p.iver l'amende à
e Miliiule avilit été condamné.
•«• de Sirile, OMuélius Népos
lires auteuis prétendent lutme
11.
CI M 56c
que Gimon était en pnson pour c-ette
amende ; mais toutes ces anecdotes ,
semblables à la plupart de celles que
Piutarque a ramassées , ne peuvent
p.is supporter un examen sérieux. Mil-
tiade avait des bieus immenses, com-
me on le veira h son article, et une
amende de 5o talents (a<jo,ooo iiv. ),
ne pouvait pas le ruiner; aussi Hé-
rodiite dit- il seulement que, Miltiade
étant mort peu de jours après sa con-
damnation, Gimon paya l'amende pour
lui , ce qui ne le ruina pas ; car il
possédait de très grands biens. 11 ne
faut peut-être pas ajouter plus de foi
à ce qu'tin raconte de son commerce
ou de son mariage avec Elpinice, sa
sœur ( iH>r« Klpinice ). Il oumm<>nça
k se faire connaître dan» la guerre
des Perses ; et , lorsque Thémistocles
eut propose d abandonner l.i ville |x>ur
se rél'ugier sur les vaisseaux et Ciire
la guei re par mer , on vit Gimon , suivi
de p usieurs jeunes gens de son âge ,
monte r à la citadelle d'un air délibéré ,
tenant a la main un mors de bride
qu'il déposa dans le temple, comme
inutile pour le moment , et , ayant pris
un des boucliers suspendus aux murs
de ce temple, il descendit du côlé de
la mer. Il montra beaucoup de valeur
à la bataille de Salamine , et se fit re-
mar<|ucr par Aristide , qui s'attacha
dès-lors à lui , le croyant propre k
balancer le dangereux ascendant que
Thémistocles prenait sur le pf*uple.
Les Athéniens, de concert avec les
autres Grecs , voulant envoyer des
vaisseaux en Asie pour délivrer les
Grecs de cette contrée du joug dus
Perses , en donnèrent le commande*
ment à Aristide et à Gimon. Ils ne
tardèrent pas à s'attacher tous les
chefs de I armée par leur alTabilitc
et la simplirité de leurs manières, que
faisait reN>ortir davantage Tinsolence
de l'ausduias , roi de Sparte , charge
5G
56î f,IM CTH
du conunandenieni gfuérat, Quelques II fit àttr W clâtuTU de its c
acte» arbitraires i\ue *e pcrroit ce oer- cl d« «m î^rdiiis , pcrur qw t
nier, ayant achevé de .soulever lou» pfit ; cueillir ce inMl virait
les esprits, Ici albès, d'uD oamroim taUe , qiû ruil almtiiLinle
accord , ôlèreot le commandcmnit tomjitoeiuc , Aaii otiime pu
am. LaccdéiuoDieiis pour le donner I» ciioyenti ic ta ctirâ. U M
aux Aihëniens, et Aristide etsai re- jamais mus iln atcmafaçfié i
tournèpeudeleinpsaprétà Athènes, ou troi» etcUves bicD vi^q»;<
Gmon se trouT.i géueral eu chef de quM Uouvuit q«clqucs «kifûi
toutes les furces navales de U Grèce, «erts de baillons , U leur ^na
11 se signala par plusieurs actions f ila'meiili. Il orna b tÏMc de
bnllaotcs dans la Tlirace , défit les nides nugitifîques , fit pbf
Perses sur les bords du Strymon , platanet nir U [Jace pablàfu
d s'empara du pays où les Athifuiens des eaas k l'acaKlânic, ri y pi
fcndèreiit Amphinolis, Il prit l'ile de arbres , ce ^ fit d'un lin
£cyros, dont les habitants k livraient malsua le iardin le plu i
h la piraterie , et y ^tobht une colonie d'Athcnei , cl toc< cieU i xs
d'Athéniens. U y trouva 1« os de Otte lilicralilë était d'Mta
Thésée , et tes apporta en pompe i louable , qu'on ne pgni'iit i
Athènes , où ou érigea , pour la pre- tribuer au desseiii de (latin I
mière fois, un temple à ce héros. tude;caril s'opposacoosuan
Étant reparti avec des forces consi- entreprises de Tbànislixle*
derabies , il se rendit dans l'Asie mi- suite de Pértdès et d'Éphube
•Heure , et, après avoir soumis toutes augmenter l'atitoritë du peupi
les villes de la côte , il alla défier employa louiours son asecndj
l'escadre perse commandée par Ti- maioienir la bonne iitlelligtiu
ibausirès , et stationnée vers l'em- les AlhéDiens et les l^ettlen
kouchure de l'Eurymédon , fleuve de dont il était aimé , ei qu'il d
1b Paraphylic. Les i'erses, quoique su- à imiter. Les Thasims s'éao
périeurs en nombre , n'osant pas ae- lés vers l'an 466 svasi i-C
eepter le combat , entrèrent dans le déGt , prit leur ville ^osi que
fieuve pour se mellre sous U pro- nés d'or qu'ils avaîe&t sur h
lection de leur année de terre. Cimon sent voisin , et fonda b ville
les ayant suivis , les attaqua et leur phipalis. A peine fut-îl de r
prit ou détruisit plus de deux cents Athènes , que Pcrid» el d'>ai
vaisseaux. Il débarqua ensuite sur-!e- mogogues l'accusèrenl de tVli
ch;imp, et alla attaquer leur armée, corrcmpre par les prdscnb
qu'il mit dans la déroute U plus corn- de Macédoine , pat<« qu'il »•
Slèie. Ces deux victoires , remportées (;li|;é l'occasion qui s'était ul
ans le même jour sur dem éléments dépouiller ce prince d'une »
dilTorentâ, portèrent la consternation st» états, quoique les AthéDï
i U cour de Perse, et Xerxés se crut sent en paix nvec lui ; tnait 1(
trop hcurf ux de taire la paix aux qui n'avait pa< encore peidu I
mnditions rapportées à l'article Cal- liment de pud^r, rqetacette
tus, Cimoii étant revenu à Athènes, lion. Les Uotes, nrtndpalctiH
ne se montra pas moios grand en de laMessénic,s Aaht levolir
letups de poa qu'à U t£te des armeei. les ï.iciiUai)jâtai (wsdnt i
CIM
Tbasos , Gcs derniers eurent
lux Athéniens, que Gmun dé*
ur envoyer des troupes , dont
»nna le commandement ; mais
f Ithomei où les Ilotes s'étaient
I traînant en longueur, les
aontens, craignant l'esprit in-
s Athéniens 9 les renvoyèrent ,
s offensa beaucoup. D'un autre
rides et Ephialtes avaient pro-
'absence de Cimon pour enle-
: grande partie des |ugements
|)age et les attribuer au tribunal
s, ce qui donnait une puis-
mnense aux dernières cias&es
lie, qui composaient presque en
e tribunal. Cimon voulut à son
aire rétablir les choses sur l'an-
ïd ; mais il ne put y parve-
les cheCi du pai*ti populaire,
it du mécontentement que le
témoignait coutre Gmon au
es Ldi^émouicns y parvinrent
re exiler par l'ostracisme. An-
\y OU plutôt celui oui a pris
m, prétend, dans le discours
Alcibia<le , que le prétexte de
i fut le commerce que Cimon
nût avec Elpinice , sa sœur«;
« orateurs athéniens étaient en
I trop ignorants en histoire et
I mauvaise foi, pour qu*on puisse
ycr de leur témoignage ; et, pour
ner un eiemplc, celui-ci ne parle
"S victoires olympiques de Mil-
t de Cimon son ûls , et semble
* leurs autres exploits. Ginon se
lans la Béotie, et les Athéniens ,
'. temps après , s'ctant rendus à
re pour disputer le passage aus
imoniens qui revenaient de dé-
Delphes dout les Phocéens s'é-
eraparés, il se présenta pour
itlr^ avec sa tribu ; Périclès
t (ait retirer, il recommanda k
nis de faire vuir par leur con-
xwibicn était injuste It reproche
CIM
563
qn'on lui faisait de favoriser les lia-
cédcmoniens , et ils se firent tous tuer
en combattant avec la plus grande va-
leur. Cette bataille, quoique désavanta-
geuse aux Athéniens, no le fut pas
assez pour les empêcher de continuer
la guerre; mab les Lacédémoniens
ayant soumis entièrement les Ilotes
Tan 456 avant J.-C, les Athéniens ,
craignant sans doute qu'ils ne tournas-
sent toutes leurs forces contre eux,
rappelèrent Gmon, qui rétablit la
paix entre les doux peuples; et, vou-
lant donner un aliment k Tactivitë des
Athéniens , il Gt dérider une expé-
dition contre l'Egypte et ille de Chy-
pre. Ayant armé une escadre de deux
cents vaisseaux , il se rendit dans file
de Chypre, d'où il en envoya soixante
en Egjnpte. Il forma ensuite le siège
de la ville de Gtium ; mais il mourut
de maladie avant d'avoir pu parvenir
à la prendre , et les Athéniens furent
obligés de se retirer. Cest au moins
ce que dit Thucydide, qui était presque
contemporain , et à portée d'être bien
instruit. 11 ne faut donc pas croire
Diodore de Sicile, qui dit que Gmon
prit Gtium et une autre ville, et rem-
porta ensuite, dans le même jour, une
victoire par mer rt une sur terre sur
les forces des Perdes. Ce fut , ajoute-
t-il , à la suite de ces deux victoires
que les Athéniens conclurent avec Ar-
tasercès , et non avec Xerxès , la paix
si houoiable dont nous avons parlé ;
mais il est évident qu'il se trompe.
L'orateur Lycurgue, dans son dis-
cours contre Socrate , dit |>ositivemeot
que ce traité fut conclu après la ba-
taille sur rEur}'médon, et il est d'ac-
cord ;<vec Plutarque, qui cite le traité
lui-même qu il avait vu dans le re-
cueil des plébiscites fait parCratén»;
et, pour peu qu'on examine dans
Diodore le récit de ces deux batailles ,
il est aîs< de voir que c'est U même
56..
5fi4 r.iN'
(Hl'il a pl.w* . pir une inadnrianre 1
laquelle A vtt attn. sujcl , il deiK iyo-
SiMadiffértrnios. Il bulilonc rturlifirr,
'api*» ecti , te qu'on .1 «lit dan» Ib
Btcabd vuluote d< cviic Biographie,
où , induit on erreur par LaKher , «H
a pincé u'tic i>aiK sons le règue d'Ar-
taiercts-Uingitc-Main. I.e corp» de Ci-
qioa fut rcpoti^ dam l'Ailique , oii va
lui crigea un luonumeiil iKimmé le
CimoTiiam. 11 Ui.ssa deux TiU , Etén*
« l^cMemoniiis, qiiSl av.iii eiK d'une
f-rtiii'- l<ffi'niv,^i„. ("Irradie ;d'a«-
n. i-. II! 1111 5'.. imiu-
III. . il' 'II' Tliitiiiciii nuiir
lin-K .- ii.l..; l.iiivj-.t'leniiu,(jl»
de Mi'i;.ir!r<. il cm f|i)i<iiH)n de 1>mx!-
d^ntouius ilaDS Thiu-jdid'-i Im iiities
•ont ■bsolnrnenl iiiconiiusi ]>a mort
de (îîinoii fui uni' perle irréparable
pour U république d'Allitnes, où le
parti populaire u'ajaut plus de contre-
poids, prit en lié renient le dessus cl
eniraioB biculôl l'dtalvers sa ruine,
C— R.
CINCHON ( h comtesse de ), da-
me ei^p.1gl101e, femme du vicc-roî du
Pérou , M irouTant attaquée dans ce
pays d'une fièvre opinîjtre, se de-
ICTDiina k Inire usage d'un remide qui
iosciue-ià n'avait clé connu que des
ind^cncs:c'('iait l'ccorcc d'un arbre
qui crui.isail dans les montS};ni>s ; elle
en obtint mic prompte ^erison. Ue
retour eu Européen i63'J, dles'em-
prrssa de tiire eonuatlrc ce mcdica-
inrut , dont elle avait apporté une
grande provisioD; elle le comiouniqua
entre autres au cariliiial Lugo. Celui-ci
le poiLià Itotne en iû4<l- Ùieutôlsou
eflicâciic fiit reconnue, maigre les ef-
forts de quelques rantradicleui-s, et
sou usage K répandit ritpideinenld.ios
louie i'Kurope, som \r nom d'econ-'e
dtt Pe'ruuvtie (fuinifuina ; elcoiuine
iex jt^MUtes, proBlanI du crédit qu'ac-
qutrail cette drogue, en firent p.isser
CTS
iiti» p^nfc qnantilif ra Earape, on
luxliinna eitMt te nbin ir/nyadit/ki
Jut^ita. &3Mkt>en [Ulus.mrlcanila
cnlliial l.uço. a Ciil cunnailn- n»
[tartinilaritii» djn» un muilnil Vtài
publie sous oc litre: ^/iMitiuû ar-
ticis Penn-iani s«i Chiinr dffenA,
Gène.i, ttUit , iu'l^\ IViniis', Ijtori
voulant pcrprmer te Muvmirda ttf
\iee ini|<vnanl readu par wttr 4ti0f ,
a donne le nom de eou'htnw h (^mt
de çlaotes uni mifrrtae ee nç<.td
précieux. Il fail pai tic dcUfanvUrdrt
robiaceM. D— P— t.
CISCISNATO { ||»,«T;w].„êi
Florence en 1 Httt , fut elrve ikr S^
TÙti, un de* |x-intre» ■]« PliIIip|ir II.
et roRiribin a illu»lrrr retie e|«q<M
fameuse pour le» arli et les «emri,
par une réùdrnor de tjlniici
en Espagne. Il t Tu beaa'i
bicaux exrelteni», iMfticii
fresque, non seolemmi « l"EwiriJ,
mnis encore à Gu.idJtLixari, dam II
pa[ai;> du dlicdo l'InfaDtada. Une Mi-
lle du grand ctultre de TVjâmJtH
Seiole par Homiilo Cmdnnaki.B^i
ans l'egltMt plitsieun de ict iJJiwi.
particiiliireDietil odtii qnî rrprùt
S. Jérdme liuut, el un aiiiK, dti*
même 9atnl,djclanià iu£idpki;il
dans le chcnir , deux tabirain à ia-
que, reprétcnUnI de> ar.tiDii»dt lai*
de S. I^iiirenl. Uatu ftffise dm je»
te*, à Cnen^a, il y a do lut une Cln»
cifion irÈ* râ^kre, surtout pOurTrA
admirable du ramturci d'une dfffip-
res qui tourne le dos an ipedaw.
Ci nciiinatii en roiinaUuît si bicu Vé-
rité, qu'il deck.ra mrti e»iiBLiif ^
nue jambe de cette li<;iire que lam In
tableaux de l'F.ieurMl. Il innnrtft
Madrid en iS(i5, ^ Diego KmbA
CinciMNAto , lils et âtn an pr*»-
dent , entra au service de dtfH Fcnnn-
do Henriquct de Biben, mtMrat
duc d'Alctk, el du «Tcc )m à Boat.
CIN
quand il fut Domine smbassadcur de
Philippe IV , pour faire hommage n
Urbain VIIT. Dirgo peignit re p;ipe
trois fois diflferentes , et le satisfit tel-
lement, qu'il reçut de très beaux pré-
sents, et fut fait chevalier de Tordre
du Christ de Portugal , eu décembre
i6'i5. L'année suivante, cet «irlisie
mourut à Rome , et fut enterre avec
Eompe dans l'église de Sf.*Laurent.
htli|)pe IV pria le pape de trnns[)or-
ter la dignité de chevalier du Christ à
François , frère de Diego , ce que ce
pontife Ini accorda. D— t.
CINCINNATUS ( Ltaus Quiif-
TI7S« dit ), ainsi nomme prce qu'il
avait des cheveux bouclés y sénateur
^ romain , et pcre de Qui n tus Ccson
( foy» CES ON ) , avait été riche ; mais
, obligé de p») er , pour sou fils , une
amende considérable , il se retira d<ins
'une caluiue au-delà du Tibre, et s'a-
.^ donna ti la culture de quelques ar-
pents de terre , seul reste de son
ancienne fui lune. Li* consul P. Valr-
rius ayant été tué lors de l'attaque du
Capltole, où le sabiu Appius Herdo-
nius s'était retranché, et le peuple,
* excité par ses tribuns , menaçant la
f rnuquillité de l'état , ou nomma Cir-
cinnalus cousnl ( Tan de Roine -Mfi ,
4 '17 av. J.-C. ). 11 laboiirail alors sou
petit champ, et se rendit à rinvitaliuu
des députés du sénat; mais il dit à sa
femme, en parlant : a Je crains birn ,
» ma chère Acilie, «pie notre champ
» ne soit mal labouré cette aniiér. » 11
rétablit le calme , et reudit la justirc de
manière à l'aire généraieiiunt chérir sa
lioiité. Ensuite , se refusant à cr que
ses fonctions fussent prolongées, il re-
tourna 2 sa chaumière. Deux années
plus t.iid, le Consul Miniitius, rliaigé
dccoiul).iltr(*î< s Vul>(|ut-sctlcsKqutv>,
se'aiisa eufiruirr d.inN nu dt-ni«'a\<r.
i 5on aruieV: lo second consul , O. F;i-
biu',, c!;aig'J de uomuior un liiclatcur^
CIN 5G5
choisit Cincinuatus, qui saciifia de
nouveau ses goûts simples et son
amour de Tobscurilé à la situation
malheureuse de son pays. Il arma tous
les citoyens en état de servir , et h-s
conduisit contre les cniicniis, qu'il
enferma â sou tour, comme ils avaient
enfermé Minutius. Le dictateur et lui
firent en même temps une attaque sur
le camp des Lques, rt Irur chef,
Gracchus Duihus, prit le parti de se
mettre h la merci du vainqueur. Cin-
cinuatus consentit â leur laisser la vie ,
mais il voulut avoir en sa puissance le
général , ainsi que les principaux oilî-
ciers , et il les obligea à passer sous le
joug. 11 força ensuite Minutius de se
démettre du consulat, et ne permit pas
que les soldats de ce général eurent
part au butin. On ne lit pas sans uu
vif plaisir, que la reci m naissance l'em-
porta chez eux sur le ressentiment de
fa mortification qu'il leur faisait éprou-
ver, et qu'ils déecrnèrent une cou-
ronne à celui qui leur avait conserve
riionneur et la vie. Ce trait d'un con-
sul dégradé par un dictateur peut être
regardé comme unique dans î'hiitoirc
de Home. Cincinnatus revint alors dans
la ville, et fut honoié du triomphe.
Quinze jours lui avaient sufll pour
terminer cette expédition glorieuse, ( t
il alMliqiia la dietature, quil pouvait
garder six mois. Il persuada ensuite
au sénat de porter à dix le nombre
des tribuns du |)euple , afin qu'il y eût
moins d'uuiun dans cette puissance
rivale des pèn>s conscrits. Dans li
suite, Spurins Mélius ayant été ac<*usé
d'tivoir ibriné le dcsM'in de se faire r(à
( f'i{}\ MÉLiLS -, Ciiicinnalus, àgétU
plus de quatre-vingts ans, fut denon-
leau créé dietattur, quoiqu'i déliât
se dispenser de remplir cette chaige.
Ce fut Quint ius <\ipitolinus , S'ju iVère ,
aloiN consul ponr h .sisiiUK fci*i,qtii
le choisit, smi'ihM^.tliuu du acual. il
566 C 1 N
■Kimma aussitôt pêo^al de U eaval«-
lic Sei'viliiis Aliala, et te cliargtu ât
eiwr Mélit» devant son Iribiinal. Mc-
Uds, an lieu d'ubéir , prit U fuite', et
SefriliusIcliM. Lorsqu'il »e prêteiiU
devant le dictaleiir, eu leiiaiit cncbrc
à U main sou epce sanglante, Cindu-
iiatiis lui dit : ■ Tu ai bien Tjii, IJrr-
> vilius ; lu viens de sauver la rc^pu-
» blique. R Alurs, il convoqua le jieu-
ple, et lui dunna coauaissance di; la
cons|Hi'BliLiu. l'A maison de Mcliux fui
raȎe , et on distribua i vil prix lus
indigents tout le grain qui i'y Irouvùt.
Tel fut le dernier acte admiiiitlralif
d'uD drs plus illusij'es ]ierwun!tgts
des premiers sièclea de U lëpuUiqiie
romane. U— r.
CmCIUS-AUMEKTUS (Lbcius),
historien romaiu , duol les ouvrages
ne sont poiul prvcnus jusqu'à nous. Il
fiil prêteur en Sicile , cent cinquante-
deux ans avant J.-C Envuyd, lois de
la mort du consul Marcellus, vers
Grispinus , collègue de ce gênerai ,
ftour lui annoncer une si lâcheuse
nouvelle, il fut fait pi-isoumer par
les troupes d'Ânnibal. Tile-Live pirle
de lui comme d'un ^rivaiu recom-
maiidiibie, et vante sa ùgacilo à re-
cuiillir les faits bislorique«. Quoique
romain , il écrivit l'histoire d'Annilial ,
et composa encore celle de Gorgias de
LéoDiium , probablcnieot d'après les
matériaux qu'il recireillit peudant sa
frelure, 11 publia auisi uu traite sur
irt militaire, dont Aulii-GcUe fait
mention. Aitiobe a aussi parle de Ciu-
ciui, I^— T.
ONÉAS, theualien, orateur et né-
cociatenrce'lcbre, avait reçu daus m
jeunesse des Ic^uos de DewosthÎMics;
il alla ensuite dans l'Ëpire , et devînt
l'ami iutime de Pyrrhus, qui disait que
l'éloquence de Guéas lui avait ouvert
les portos de beaucoup plus de villes
que SCS propres aimes. Ciaéasn'ap-
CII»
prouvait cependant pu UHVfai
prujetïdecunqtHÎlM, miniiieii
connut a convenjliaa avec te
ce, qiK BoildU) a itùse en mi
M pmniit« éptire »a ruL II'
aussi euiamaudtr les armées, 4
ihuH tfialant coiiqii^r l'iLkliei
vDva devant lui ^ TanHilD. av«
mille hotmot-*. Ce priiK«, lui*
laisser aveiigter pot m pmmfi
loire, ayant reconnu ta «npriia
Romains dans fui aiifilMrr , 4
nut le&aruicptmr i*ll»cs,lrarl
Ciiiii» cocnrae ambasuduir. 1
diiifit *» ncgocaatiao avec infi
d'adrrsK, et il avait iM|i|iae|
trer le sénat daiu ses voet , In^
vieux ApjiiuN Cbadim, aieflj
pniï longtemps, Gl n-jrtcr »m|
silionn, et un lui ordonna de <
Itomr dan» ta jounttfe. Cest au
de cette ambassade qu'il <bl i
rhus que le aenat lui «»aii pa
assemblée de rois. Il avait m
hiftoira de U TheiKilie, q«
n'avons phis. On loi aiirtbue R
qui nous reste de Foiivragc sur b
qued'Éuéc de Stynpb«le.— 0
naît deux autres Ciraas, l« fl
était roi de b Tfacsulie, el<Q
mille liomines de cavalerie au )
des Pisiïtratides , lorsque le» L
mouieni enlreprirvui . pour ta
raière fols , de tes cKuicr d'Art
le second était ausxi U>rss.tlii
Demostbènn, »un coutcmpon
rangée parmi les traîtres qui tel
leur patrie k Philippe g nuis 1
le justilie très bien i n-iéBird,
CINELLI CALVULl (iuv
dKÎn italien , savant ilan* ta
mais qui doit sa répataiwu à i
vrage qui n'y ■ aucun rapport ,
■à Florence le ati lévrier 163S
f.es éludes k l*univ«rsittf de Pii
l'un de M» proifïwura fat te 1
Torricoll). fitfudoctrarcn philo
CIN
ecioc , il se maria et retonrna
atiie en i65]. 11 fiit appelle
iprès àPorto-LoDgone, petite
Ile d'Elbe y et y exerça pen-
lieiirs années 5a professioo.
qu'il y 6t de sa fenune , qui
it quatre enfants , le força
r et d'aller s'établir au bourg
crc, près de Fbreuce. 11
*ia y et Ks enfants croissant
es besoins de leur éducation
èrent à Flor^ce même. 11 y
!S liaisons intimes avec les
t les gens de lettres les plus
et entre autres avec le ia-
itoine Mtglîabecchi. Ce sa-
était alors garde de la biblio-
1 grand-duc , prit en lui une
iance, qu'il mit à sa dispo-
e clef de ce riche dépàt Cî-
enscvelit, pour ainsi dire,
Ta aux recherches les plus
sur l'histoire littéraire de la
, et sur tous les auteurs qui
ré cet heureux pays. Ce fut
mçut aussi l'idée de recueillir
de certains opuscules qui ne
MIS d'être utiles, malgré leur
ndue , mais qui n'ont souvent
austence éphémère , que la
de leur volume fait dispa*
peu de temps , et que Ton a
eaucoup de peine à retrouver.
i quil en eut recueilli un cer«
ibre , il les publia par cahiers,
titre de BUfUoteca votante^
l\,II^.,m*.,lF\, etc.,
\ premier cahier, ou la pre-
blette ( $canzia ) , parut à
en 1 6^ 7 ; la deuxième, ihid, ;
année , la troisième et la
e à Naples, en i68'i et i685.
(oignait quelquefois des notes
au titre des ouvrages. 11 lui
>pa nue dans ce quatrième
lu sujet d'une discussion qui
;vée entre deux médecins de
CIN 567
Florence; celui des deux contre qui
elle était dirigée, et qui était médecin
du grand-duc Cosme III , accusa Ci-
nelli de calomnie, obtint l'ordre de son
arrestation , l'attaqua devant les tribu-
naux, et eut le crédit de le £iire condam-
ner à retirer l'édition de ce quatrième
cahier, à en donner une seconde , où
serait eflacée la note injurieuse, et
k déclarer même que celle de la pre-
mière édition avait été insérée sans
son aveu, etc. Le cahier liit brûlé pu-
bliquement par Texécuteur de la pis-
tice. Qnelli se soumit à tout pour ob-
tenir sa liberté; dès qu'il fut libre , il
se mit en état de réclamer contre k
violence et rinjustice. Il ne le pouvait
faire ii Florence ; il résolut d'en sortir ,
de quitter sa patrie j sa fenune , it%
enfants , ses amis ; il partit , se rendit
k Venise , et y fit imprimer peu de
temps après, un écrit intitulé: Giusti'
ficazione di Giovanni CineUi^ sous
la date deCracovie, i585, in-fol. dt
^4 P^6- 1^ 7 donna une libre carrière
à son ressentiment, et n'épargna pas
un ennemi dont il n'avait plus rien k
craindre. De Venise, il revint k Bo-
logne, où il fut accueilli de tous lef
savants, et reçu de l'académie des Gc'
loti; il alla ensuite k Modène , rem-
plir une chaire de langue toscane ,
que ses amis y avaient foit créer pour
lui ; mais cette chaire ne fournissant
pas suffisamment k son existence, il
reprit fexercice de son état de méde-
cin , et fut appelé successivement dans
plusieurs petites villes d» l'état de
Modène, de la Marche et des envi-
rons. 11 continuait cependant de pu-
blir des tablettes , ou cahiers de sa
Biblioîkèque volânU , et il saisissait
de temps en temps l'occasion de re-
Sousser dans des notes les attaques
c ses ennemis. La plus violente lui
fut portée en même temps ou'à son
fidèfe^ami Maglubcedû , dans un
5(W CIN
lilwUf latin, où, vm» If lifi* «te Vî*
Af l'un ri lU l'aiitr* de cv. dwii ta-
«anit, on rcpaiidail mnira pus In
]tlii> iftijitt'tfiilc» dlwnnim. CtOt
pM'iindHo Vir donna » Cindll rklêe
d'wriri' la siconr , fl tl'y iTjxHiHw il
iMtrrs !<■» ftii<>ie> imniiûtious i1»n il
■Vjtit clé i'ibfH ; il le fit, ma» OVic
liiitilr PifI II ilVin]Mirlcmi.'nI, qli'ajanl
confit- s<>n m.iniiu'rit â rnii de «p» fil»
*Iiii cmii miiinc, w Itnn rcHj;pin[ ,
(laii) 1111 moiiviiDriil dF<-1i.ii'ili< ehrr-
titiutf . (Ifk'liirA le oiMnuici'ii dr mu
lire filiélli fut VhoÎM, m lOçni, [wr te
«ardinii Bichi, fiAturti'Anrilitr, pnnr
èlrr Mil pri mirr ttiAltnn. Il alla (l'>nc
te fixfr uiipW-t do Mprvl'ti , t1 cnnp-
Uit y passer I* mit de m vie ; mai»
le ivinlinnl mfiiimt. ei ton prtnnicr
«rf'lmn , olilif.ë de Sf pourvoir ail-
Iwr* , l'iit piacT avrc le niÉiiic litir , ■
)r .S'Anta I n>(i df l.rjntir. Ceftil un
wrtofiil ri'K[)îra riilin; il rpconiini
^u'il JTiiil lui-tiiénic ai|ti 1 ses maux en
Vy munlrant trop «niiillr; il rcpril
wiine M Jiutijieatioit , y tarrifiea re
^ii'el'paTaitdp'ii.Irn' eid'amercontrf
■son premier p. rseeulcur, et Touliil
ÏWc ne Wl jamais rf^intprîfnei- que
nu crt elai aprfs M morl, One ma-
M>rdrprui],i"«r-l<'r..ndid.ilà<Te
d.!M. , !■ iK .ivrtl 1706. Il
-T. M lie rnhiers , olj
jf. . . .' ihi-iiin valante .
i-[ ,,J.^c k f. -il ;.■ 18'. Le ao.1*iir
SaiiR.isiaiit) , MU aiiii, len ptiMia i't
en forinn deiix anlrrs des Malcrianx
reniriiiispilrfSiienT. Cps vingt cflliïrrs,
imprimes a dif^eiilMrpiic|nrii, dniis
fÈspare deprfe» lie trente ans, paient
rfcTcnus 1res diRîdIcs â raïsrniMrr.
Le mfine ducleur Saiiussinti le*
réunit, eir disposa loUs les arlitlps par
ordre alplinbe'lnjne , PI donna une
éAitirm générale ar la Pitrliothecavo-
JaiUe, Venise, Albriai, 1734, 'i vol,
io-4°. , onvragc dans Iciiiiel 1^ pas-
GI5
(inni iU TaMlnr (imi atnl Inp»
la oliHx ifr b |4Bin« , miv> ùfi
illlle (iinir rbûlnirr bliétu/e,
Pnn tniure tut auix ^rjoi] iioia
Eiilt tfNoD cbenJ»rnii îtmi
«ilWr». 1^* mjiniaux du p
Oii*ri|;4' ijilr Clbrlli avait pr«}
dftnl il be «-«M (if »'o«iBprt II
vie . funnatciit une nM*tr n
ruble, Miu> Irlirrrilr StMiob
fti leriOétri fiort^tM t Ti
CeKmalnniiB M&ttnrtilrelrtle
ttu rh.inuiflf ïS«ri>mi , i|ui le* 1
k lï «til iu-rnL;î>as4uicmlri
tlji k Flnreow, Am\ b btbii-
MaglialwrcluraiM, m ib »tmt <
r.m(;tnor.i {M^mv),^
nnqnii à Vénmr n> (667. Iid
d'an peint» n(3(litierei]ui hii ei
lé-t pi^iuicft prindpM du de««
rare) dUpoMtiiins qne la nah
avait doiincVs Brrnl le reste : *
eonmUdr JhIm Cirpûni , il M
dre en peu de imtpsdr* «Bjrti
(aire en |»eiil, avec^m ttteél <
■arda pat 1 atl in-r Mir lui Un
de» i.uinliren^ araatetm de rt
de pnnliirc. Sa rqiiilaÀuii j"
Wqu'.i Milan , ou il fiit apjielè
Laruu Mailinu , |Kiiir ipn îl Bl un
nunilire «le table aut . Cm talilmi
Taictil d'inranl uli» iramateno
iim d'ariiotM it-tTient %Vt lieu ii
a peindre l'Ki<ii0ti<e<Lu»d'ainti
■^>r«parlion« , et qit'ancun d"e»
vnii apponé dan* «r fleure de <
nliuo aatani île tihmt i^nc Ci
Tout le nioiidr TuuUiil annr
otJvriç'>ii; if n« rniuvni |hs »
ten)ps dan» woe tic, d'^il'ni
ht'>tienv, ponr peindre «m
ipt'oii lin lirniancbit, Ib «ani
animinî'liiti fort twhc-rcbû. (ï
e«i (non â Mi!tii en i^it». \ I
d'aprKsH Mtvngn, onerwr<
lût ^u'S ^AA-AhW MU- les 1m
CIN
delcs î\c% éi'olf s fl^imande et hollnn-
<Lli^e qiir irapros le.s riolies roinpo-
Mk»n& lies rcules d*l t;ilir. A-— s.
CINN V ( fiUcius ConivELiUN ) était
sde la nobic famille d« s Cjunielioiis.
.Sins avuii- ilr i^raiids taU'iits iiiililaircs
.et sans boaiiconp de ruiir<i(;(*, m.iis
Mvec un CNpiil itiiti«;;iiil et factû'iix , il
fona 11X1 rôle considérable dans la
•pierre entre Sylla «t Marins. Il se
tdërli'ira pour ce dernier. Sylla soulTrit
•^u'il fut porte' an consulat. A peine
•nit-il vu possession d<' eotte dip;nitc
if I an de Rome iityîi ), qu'il intrip;ua
•poiire1oi}«nrrSYll.i qui lui faisait om-
Jirage. Maître clans Hume, il s'occupa
.'do rappel de Marius et de srs partisans.
. 'Pour arriver à sou but, il lui fallait du
•désordre et do l'anareliie : il essaya de
^kvmcttre m vipieiir la loi du tribun
-'Snipicius, laquil c donnait aux non-
'venus citovons Fentrce <lans 1rs an-
"CÎcnnes tribus. Otie tc'Utative fut rc-
'poussée av(*c la plus gramie force : les
«denx prtis coururent aux arme< ; il
y eut ini carnnp;c dans Rome. Cinna
fut chasse de l.i ville et déclare, par
le Acnat, deVhn du ennsulat. Dans cette
situation, i! de'I.Aiiclia une armer qui
était en C'inipaiiif, aux ordres d'Aj)-
-pîiis(«lauilius, et en prit le romniande-
mrnt. Pnur î;ros<ir ses forces, il re-
mua dnns toutes 1rs villes de l'Italie ,
• rt avw tant de surrî s , qu'il parvint
i re'unir trcuîe le'>;i'Mis. Il menaçait
Kouie : la i-iiri^iisiaixe i-tait favorable
•pour Marius qui, jusque-la, s'clait
trnn en Afrique. Il repassa la mer, et,
se Irnuvnut â la tcte d'une petite
armcH-, il fit ntViir >es servie» s à
(!inna ( /ov. Mariis'. (>> deux
chefs, reunis àSertiMiuset a<»-ubon ,
■ marchèrent contre Rouie. Ouatre ar-
mces rassip;:raii'nt : el 'celait mal de-
f'endiir par les foires du consul Ov.-
tivius, de Me'tellu- et de Oas^'us. f.e
scBuity pour sauver la \i:le , rrutdevoir
CIN 560
capituler avec Cinna : il fallut le re*
C'uirailre pour coniiul , quoiqu'il re-
fusât de jui er qu'il c[>arf;u€rait la vie
de ses concituyons. jSfarius et hii ar-
rêtèrent dans un conseil, tenu avec
les principaux de leur |>arli , qu*il
serait fait main basse sur tous leurs
ennemis. Le sénat , qui i;;norait cette
résolution , les fit inviter â entrer dans
Rome ; ils n'y fiiiTut pas plus lot qu'ils
Ja livrèrent â toutes les horreurs île la
guerre et à toutes les fureurs de la
venp;eance. Gniia se revêtit d'un se-
cond consulat; il prvint ainsi jusqu'à
un qiiatiième : ce fut là le terme de ses
succès. Sy'la , ab>eut depuis iroi^ ans ,
revenait de l'Asie en vainqueur. Il
écrivit au sénat une lettre remplie de
plaintes et de reproches, et la termi-
nait en annonçant qu'il venait venger
la répiibli(pie et les siens , et punir les
injustices el les cruautés de ses enne-
mis, f ^e sénat entra en négociation avec
lui ; mais Cinna et Ciarbon son col-
lègue osèrent marcher à sa rencontre.
Un mécontentemeiil de l'armée de
Cinna , aigrie par ses emportements ,
donna lieu â une sifdition , dans la-
quelle ce général fut tué par un cen-
turion, l'a 11 de Rome GG8, ou 85 avant
J. C. Q— R— Y.
CINNA ( Helvius ), fut , suivant
Plutarque et Appien , tribun du peu-
ple et ami de César. Dans la nuit qui
précétia le meurtre de ce grand hom-
me , il crut le voir eu songe qui l'invi-
tait â souper, el l'eut rainait avec lui,
malgré sa ic^islance. Cinna était retenu
dans son lit par la fièvre, lorsque ap-
prenant qu'on allait brûler le corps
de César sur la place publique , il sor-
tit peur lui rendie les derniers hon-
neurs. Dès qu'il parut, son nom pro-
noncé courut de bouche en bout he ,
et fut c<»mmc te signal de sa mort.
Parmi les meurtriers du dictateur était
un autre Cmna , oomioé L. Corné"
H , avw HDc
572 C I N
i55(). ul'8^ , mmprin
SMonde partie, h Veniw, làHç), p»
les «oÏd» de t'auilinu TaSM ; inaiit tni
li>ii|>çoniie que celle sceoiide pnriie
i/cxt |M> de 1.1 mtmf mnio ^ic la
{iremi^re. On trouve iilnnmre mor-
ceaux de Gno parmi les po^ien du
Dante , qui était suii ami , et ttle» for-
mcul une partie cvoùdù'dïle de tmis
hi recuetU d'.iiicioRnei pucxirs iti-
liennex. (\ — à.
CINQ-ABBRES , ou CINQUAR-
BHLâ(JEtn), enblio, Quâufiittr-
horecis, lié à Auiillac, d.ms l'Auver-
gne, au commencemmldu iG'.JiircIr,
■itudia les tangues orieiitak«à Mans,
aous François Vaiablp , fut professeur
d'li<fbren et de syriaque au cgllége d«
I->ancc m i55^, et uiunnil doycu
des prureiseum royaux en t58^. Il
nublij on 1 54(i sa •Grammaire kè-
,Ar'/W'fue,àla'|ue]lc il joi^uit un petit
IrMitc De nods kebrxoruin. Elle fut
. réimprimée en i54g, i556, i&tji;
i Venise en i588, et eu 1609 ei
I&21 , in-4"., sous ce titre : Lin^uie
licbrairie instiùitiones absoluùssi-
lait. li'fHlirioii de i6op, in-4°>.<'^'
due à P, Vigual, qui y ajouta des no-
tes, reX[ilic3tion laliue des idoik hé-
breux, l'âlphabclrabbinique, le Trai-
■ té de la s^Ttiaxe et de In poésie des
Hébreux, de (îe'ncbrard.el l'analyse
gramm.ntieale du psaume XXXIIl du
cardinal Gellarmin. Celte édition est
rn outre remarqu.ible par la beauté
des caracicres, qui avaient été (gra-
vés et Tondua par G. Leb^. Cinq-
Arbres traduisit aussi en latin , av«c
d.'s notes , le tarkum ( ou para-
piir.ise chaldaïque ) Je Jonathan , fiU
ifUziei, sur Jércuiie. Celte version
farut en 1 54çj it en 1 556 , in-4 . ,
avec le Tarç,urA du nicNic Junathan
inrieprophtie Osée, qu'il avait don»
né eu i554- et il y ajouta les jwra-
plirascs sur Juel, Amus, Ruili , de. ,
CTB
SOI» If litre inin
Otean , Jûî^mt ,
et Threnat. Il anit Cdt rAn^
ett i!JL>i, ÎD-ft'. , )'£i-«i«)|iJe
Mathieu, tn bébrm , net Ui
et les Dotci de Sol). Miwfirr. t
traduit m litin piiuinir» h^
d'Aip-iceniie. V— vt et h
ClNQ-MAItS ( Huu Coui
^vt£ . niarijnik dc } , Mcmid fil
loiiic Cuïffîer , inftr>]uit d'EITul
clial de France n Mirinfrodi
rmaiicM, «t àv Harir de F<M
<]uil tu I thm. O lâvurî de iM
fut craud-écujer Ae FraDot t
de diX'iKnf an.i. CcUil ni i
bcBus Itonmcs M nii du ta
plus Agr^blra de U onr. B
cardinni de Ilichriieu U Brandi
k laquelle il luirvtni ei U f»
tastropbe qui la miril. O ■
n'avait élevé Cînq-ltbnaui lu
que piuir l'en £iire va imima
lui KHiniil de plus m plu> k
successeur de Iltnri IV, auMÏ
des plaisirs et de U gaLinM
ce roi y nv«it été poil^. Lri 1
le carar4<re dcGi»|-MarsAatt
diffr^reuts ; fout du» m oooc
dans ses miKurs ra]>|>cUii li
fréc^eiit, et it disait m ji*>
.ouis Xln : ■ Stf suis birn 1
* riux de vivre avec un bon
» tn'ruHuic di:|iuîs te malin \
■ soir.' B nitiU il su|ipurtail t»
traiiile duDS r»]>oir de t'tmf
l'esprit de SOfi tnaltrc et de
ttuilc la conlHinoe. Hors il **
tiiiremcnt aux goAia vt  l'hu
Louis , avec leqoH «upar-ivs
ctaiguait point de se Inouillei
frâfueDtex dispulP». ttitbrltFi
ful iiu'au lien d'un itisiriiineo
tait dooiu^ un rival , et ot» dei
iD'-s conçureM fm pùyr i'ai
haine inviiiàblr. fîini|-Mae»<
plu>.ieurs lui» ml rOÎ «le faite ai
CIN
nîstrc , et il est certain que
utra un moment dans ce pro-
)nt le cardinal ne tarda pas
informe. Il eu fit parier au
le uiaïquis de Mortemart. « Le
dit le père Griffct, affecta d*en
tire e'ionnë. » Il écrivit depuis
Ire au chancelier Seguier pour
ifier, non d'avoir écouté les
itions de Cinq-Mars , mais dV
mais donne le moindre assen-
il une pareille action. Cette let
très remarquable; c'est la prê-
ta seule peut-être qu'un roi
Dt ait écrite pour justifier sa coii-
envers un de ses sujets. Qnq*
*ntra dans les intérêts de Gas-
cpui> long-temps ennemi dc'cla-
prouiier ministre y et contribua
té que ce prince fit , par Tinter-
ire de FontrailJes , avec les Es-
!•• Richelieu, infurmc de cette
« , en donne avis au roi. Ce prin-
tite, DC sait que croire, ouvre
les yeux*, dit Millot , et Gnq-
est arrêté : il était alors avec la
I Narbonne. On l'enlerma dans
dellc de Mont[ieliier, où il subit
emier interrogatoire. Il fut en-
:onduit, escorte de six cents ca-
I, au château de Pierre - Encise
le Lyon , où il arriva le 4 ^^J^-
e i6\i , et l'instrurtion du pro-
mimença dès le lendemain. I^e
dier Séguier , son ennemi pcr-
1, s'était rendu à Lyon dès le
t pour faire le procès de ce fa-
que le roi , dans une lettre adres-
1 parlement de Paris , peignait
les plus noires couleurs. Le
nal, qui se trouvait à Moiit|)el-
remunta le lUione jusqu'à Va-
^ d.ins un bateau , traînant à sa
dans un autre batefu, le fils du
re historien de TIkui , eiituiirc de
s. Ce lut à Valeucc f|u*on iiua-
pour transporter le caidinël
CIN 575
dont la situation étiit désespérée »
de faire avec des planches une cham-
bre portative , assez grande pour
contenir un lit, une chaise et une
table. Cette espèce de chambre était
couverte d'un damas cramoisi , sur
lequel on mettait une toile cirée
quand il pleuvait. Il arriva ainsi à
Lyon le 3 septembre, porté par ses
gardes, pour y diriger la procédure ,
et pour redoubler, par sa présence ec
par ses avis, l'activité du tribunal, on
plutôt de la commission. Il en repartit
le I '2 au matin , tellement certain de la
condamnation , que , des la veille , il
avait ordonné les préparatifs de l'exé-
cution. I^s preuves eussent été insuf-
fisantes , si le faible Gaston n'eût tout
révélé pour obtenir sa grâce. Le roi
disait de ce nririce : « Ne me parici
» |)as de la fidélité de mon frère; ou
» sait assez qu'il n'en a point et qu'il
» n'en a jamais eu pour moi. » La
maréchale d'Kffiat écrivit au cardiual
pour le prier de sauver la vie ii son
fils; elle en reçut une réponse très
dure , mais dans laquelle le ministre
dissimulait ses ressentiments person-
nels , et cherchait à justiGer la rigueur
de sa conduite par les intérêts de Fê-
tât; prétexte banal qui a servi, en
tant d*occiisions , à masquer Texerci-
ce de vengeances particulières. Qnq-
Mars , qu'on appelait M, le Grand ,
fut condamné à mort avec de Tliou , et
exécuté sur la place des Terreaux , le
l'i septembre iG4vi. Son corps fut
porté dans l'église des Feuillants , et
enterré devant le grand autel. 11 n'était
âgé que de vingt -deux ans. Gnq-
Mars avait été condamné à subir, avant
son supplice , la question ordinaire et
extraordinaire. Il témoigna sa surprise
qu'un homme de son rang , qui n'a-
vait rien dissimulé , fut soumis à cette
cruelle formalité. Le P. Malavalette»
sou confesseur, le rassura , et lui dit
5^1 cm
qu'il ivait oblciin qu'on le pt^unt^riiit
BCulifinetU â b (] ncstion , mus iiu'tl u'y
serait iioini ap[]lii|ti^ ; crpciidaut il mt
uucgraniicfiiiyeurloTaqu'ilcnlndati!)
h clumlre et qu'on \'r(U atUcbi^ «U
htac. Il niooU sur l'éclutiiid cl r«f ut
le coup il« In RiorKvcc un grauil cou-
ta^f. i.C bonrrrau t'hait Mise U jam*
be quclqurs jours auparsTint, et ce
fut un hotuin« de U Ik du ficuptc qui
fit toa office ce jour-li; i! rtfiit cent
éciis poui »ile exicutiuu. On Ht daus
beaucoup de intmotr», cl mène dum
qiii'lcjiu^s hUluriens, qnu Iv jour de
IVxiVuliiin lp roi irgiirdn pluiicun
fiiU i kj montre pour Toir l'heucr , H
^u'il diâuii : a M.Ie Graud fait aciucU
• k-iueut une vîbttic grimace. " U
n'y a uuUe TiaiMinUance qtip ce mol
atroce soit échappé à ce prince, qui
ilHÏt n\on à St.-tiermain-eu-Liiyc , et
qui ne pouv;3ii savoir daus cet c1ui-
guemcnt le jour et bien moins eo-
core l'heure du supplice de soil fa-
vori. — La saur du marquis de Guq-
Mars, Marie d'EiTi*T, fut la fonda-
trice du inonasière de la Croix, au fau-
bourg Sl.-Auioine, k Paris, et elle
y mourut le i5 août tligi, à ]'if,t
de so)xanIc-di:(-buil aus ( /'. F. A.
de Thou ). ' M — T.
CINTfiA ( PiEBHE DE ),.uaviKatenr
j)0rIU{:ais, gentilhomme ordinaire du
loi, fut envoyé en i i<ji , avec deux
caravelles, pour continuer les décou-
vertes le long de la côle de Guinée.
Après être arrivé aux lies situées à
l'eniboucfaurc tlu Itio-Grande, terme
des voyages précédents, il ne put ti-
rer Hucuae information des habitants ,
dont les interprètes ne cûniiaiss aient
pas la langue. Il prolongea la eàte jus-
qu'au cap Mesurade par les 7° de la-
titude N. , reconnaissant les boucliei
des fleuves et les caps auxquels il don-
na des noms. Au-delà de lUesurade ,
l«s Purlugais nonuaci'cnl une forêt 'm-
CIN
nonsrJarbrcs verts, tr.hntf
Matie. Qiti-iqiiM canntf dm
»"nppnxii-«TW d^ v*iii»eJij
tirons niimitibordd'unx
01» m bisM aller deux . • t l't
tint un. coafanncnieni .\utt
rw de Ponn^l , i|iii «■•■p^i^
mi le* nrgr» Irè» nomlmim
royaume, il s^eii Imu^erati^
qui coupraidrnl I« Ui^^
que Ton amhicrù. EncSf
l'ayani auené en PotlMtl,'
inecMb*«*iti!A bande le •
dre pat a» idiome qui n'A
leur , maÎR qif I0U5 ann at
prit; ■ n te traita f»H bien, •
Mii vante on le rcoToya dan*
Giilni avah él^ aocamff^
expàlitiun par un PurlH^ais
servi de srrrctMie k CiiU-î
qui, 1 son retour, le pnha
ancien maîlre ; tout drui lui
reihl le* déuiU de leur» dr«
« C*da-Mo*to en éctiTÎI rtn.l
a publiée. On la trouve dau
I". du l'ccucit de Bamuuu,
lome l". du rMniel) de Tntq
tilulc r llisloriàU daserîptîoi
friifue, plus cinq nopt^at
paysâts JVoirt, Lyon, i5ï
in-fol.; enfin dai» kÀofM
de Gryn«w, «ù Ciuint es
Zinzia. Sa relation »l u
mji; exacte ; il n'A pas uaei d
sions pour louer b belle v^
la côte qu'il a suivie. U doun;
de Sierra Lama à une nu
parce que le choc de* u'iigc
couvraient la dme pioduiMit 1
semblable à celui dn tonoern
retourna eu Afrique en 1 {8'j,
flotte commandée par Diego <
bn}a, qui pousM h coiust jn
Miua , où l'tii bttil un fin. -
lalcs DE CiirntA, autre uavi^Hi
tugHÎ*. Gl, et) 14(1, un VU1
eôle dMfiîqve avec Nuâo Tr
CIO
iDds danf^rs dans une
sut lieu à l'endroit nom-
l Can^mUero, Renyoyë à
[ue en i44^y u° ^^'^
d a bord l'engagea à se
rgiiin, et s'enfuit pen-
itec un de ses compa-
a s'embarqua aussitôt
t avec douze hommes ,
s More de sa perfidie.
d'observer l'heure de la
»ua ; attaqu<^ au point du
cents Mures, il fut tué
n compagnons ; les cinq
lirent leur vaisseau à la
ma le nom èiAngra de
f Cintra y â la baie où
Portugais furent tues,
lésignëe sous le même
arte d'Afrique de d'An-
utorze lieues au sud du
E— s.
( Hercule ), orateur et
Sulmoiie au commence-
siècle , fut le disciple de
rofita des leçons oc cet
. On a la preuve de son
!S Commentaires sur les
*ses éCO\^ide, son com-
le désir de se montrer
it point à l'élégance et À
style. Ils furent impri-
« , par Aide le jeune ,
1-8". Le surccs qu'eu-
imeutaires engagea l'an-
nuer ce travail sur les
ges d'Ovide. Toutes ses
ingénieux pobte ont été
vec la vie d'Ovide et la
de Sulmonc, à Anvers,
»5, in-8''. ; on les a rcim-
s l'édition d'Ovide, avec
lions d^aulres savants ,
iGoi , in- fol., et enfin
édition donnée par Biir-
•27, 4 '^^^' in-4". On a
jiaui , Adverbia localia^
CIP 5:5
Sulmone , 1 584 > in-4''- 9 ^^ quelques
autres opuscules. Muret parle de lui
avec rïoge dans plusieurs de ses let-
tres. Scaliger, Scioppius, Manuce,
s'accordent également à louer son ta-
lent, son érudition et sa modestie,
ainsi que son désir continuel d'obli-
ger. W— s.
CIONAGCI ( Fbaitçois ), prêtre et
littérateur florentin da 17^ siècle,
n'est connu que par une édition qu'il
a donnée des Poésie sacre j de Liu-
rent de Médicis , surnommé le Ma-
gnifique; de Lucrèce Tornabuoni, sa
mère, et de deux autres Médicis, â
Florence, 1 G80 , in-4''. ^^ poésies de
Laurent forment la plus grande pariir
du volume; c'est une Représentation^
ou espèce de drame pieux de S. Joau
et de S. Paul , suivie de prières , ora-
zioni , et d'hymnes ou cantiques , lau-
de; le tout est précédé d'observations
savantes et cuneuses de l'éditeur , sur
ces difierentes espèces de poésies &a-
crées , sur les drames appelés Repré-
sentations, sur les Oraisons et sur
les cantiques ou laudos.O^mnic lauda,
qui signifie en italien hjmne ou can-
tique j ressemble au mot latin laudes ^
.( louanges ou éloges ) , les savants
auteurs du Dictiofmaire universel^
historique et critique , qui Mvent
]>eul-ctre un peu dr* latin, ayant trou-
vé, dans un petit dictionnaire ita-
lien, que l'éditeur avait joint à ces
poésies des observations sopra le
Laude m générale , etc. , n ont p.ii
manqué de mettre dans leur article,
qu*il avait enrichi ce recueil de plu-
sieurs notes et observations sur les
louanges en général, ce qui a , com-
me on peut le voir, beaucoup de ra|>-
poil avec \e% poésies sacrées do l.aii'
reut de Médicis et de sa famille. G — h .
CIONE. Foy. ORCAr.ïfi.
CIPIERRR, ou SIIMRKHE ( Phi-
libert D£ Mabsilly, seigneur d£ \g
5-j6 CIP
gouverneur lit CUarlcs IX, dUlîtigu^
par sa bravoun-, sn Itiiiiifret et *»
prabi[c, Diiquit (l'une fauitile uubla
âatiK le M.konriiii*; ukliul unf coiu|>d<
ffuv de <.'ûtqiia[iiii homme» cTdnii»,
et dut aux Guise ton elév»limi. En
) 55 1 , il fut fuit piitouiiicr , Mas V*a-
ddul , sOus lei iiiiirs de l'arme. Il C>i-
uitalortp^i'tK'cl'nMtroujHïde voluu-
iùrcslr4ii(.ii%(]ui AaKiit vetiiu dicf-
clicr rn Italie lii ^ttoircaii milieu lies
(Ungcr^. En 1 5lio , il c'iait linilctiaiil-
eeucial de U ville d'Orlùns, Ioimiik;
Françuis II ûl soD entrt^ d:iii* CcUo
ville , k ta t£tc dt duuw cvmn Uuees
el de sept ■ huit mille liummc* de
vieille iiiunterie, Cipierrc A»it ur.
donné, sous peine de la vi«, i Inuï
les bubit^utt, de déposer Irarsiirmes
A l'hôtel du viile. 11 leur orduitu.i de
les rcprcndic pour k véréiuonie de
i'eiitive du motiari^ueieldele» depu-
■erdenouTcancjiMiiiicilcrutlrniiiiicr.
Deux aus aprêi, la pierir civile éiail
décUree; D<indelot, frère de C"lipii,
comuiaDdail Uaus Orléans, el Cipïoi're
assiégeait cette ville avec le duc de
Gui>(;. 11 dirigea si lieureiisemrul une
attaque surLcfjubtaii^ du Parli:re;iu,
que la ville eût été emportée m l'Ar-
mée royale n'avait manque' d'artillerie :
« Mon iion bomnic, écrivit k soir
« mfnte le duc de Guise à Gounor.je
a memange les duigts, quand je pense
* que sifetisseeusix cauoiisde plus,
■ celte ville était n nous. ■ Cpiene
avait été nûtame, k la iTCommanda-
tion des Guise , goiivcrncui' de Char-
les I\, lorsque ce priiiec n'était en-
core que duc d'Orlûns. En ■ 5tio, il
as&bta aux états d'Orléans, dcd>uut
derriiïre le tfone de son disdplc et de
■DD maître. Sa vigilance et son ausl^
rite avaient dû déplaire dans une eour
livrée aux intrigues cl à la corr<ipii<>ii.
l^s ralviuisles voyaient avec dépit _
qu'il élevât le mouoique d.ius un rc^-
pea MitlriKt pour la nJipiM
(furi iU QtrMtil /en pUndr
sciiitiléc do l*vntutic, cl déni
mirai de OJifiui ^luur «uriulei
l'eiimalivu ou pnirir rui, 1
ncrc, qiti pt-nduii aliitï ven
b'oh co|ii-ndanl le iiiinuaer, i
ClurlM drB^iurbuu.neinciri
vb(rMr-Y>iu, et fràvaudqo
pcntitr. En rtifablnaaiii «un
de l'dtluntiun dp wm iib, «
sail<]<te tj|ûr«-^r doniivrailM
livn; mai» il i>c sv truava fm
bé- de te vuir *ubwtdu«ii« à n
du S'HA- (^ drrnirr, natti »'
Gori- abandutiDC raitômBe i
senrati la minnlU, ei v *
rï<m puar finiciwr >«• pm^r
qiii la prufra^aicui ac furc
eeajtés a« U (auu'ianla du i*
Oobii lais» lire, ainsi qv'àM
ainsi qu'a Mstrur, lritirm<
forme, ri l'on joua denatOk
dc^ r>i\-rt ■iidêc<CI>lr), 4|inM«
but de louiwr vu drmnn tes
nies de l'e^liac rom«ÎBP. Ct|i
en 1 3Ui, le parti ailbolMfur i
dessus il la conr , rt Gipirfre r
la coorMncc de mb mvc m
de Catherine. 11 ofatiot li; çp
ment do l'OriàDaii d d« B
était dtTHiiideiuaBkcanwilk
En voyaul au RDtIScU de d
Gpin-ie ri l'Ilùpii^, h dau 1
tion deCWIfltlX, AnvUel
re, on s'étpone de troûviT,
é|)oque de i'hisluirc, un pnnc
bie et si du»imulc, lui çuain
si veriatilr et itî RuIbritrciU
u fut, dit BranldiiM, le nun
■ Reii, Qorouiin, qnî perr
« priiiee, et Ini & otiblier L
» uournture (lue lui arvati di
■ brave (^rri
teint d'une maU
donna it Clijirlea 1 X
sages *\ii pour la ,
: les G>Ugni. H partit ensuite
lux de dpa ; mais il aïoiirut
h Liég<!, sur la fin de srp-
6G : aCe'iait, dit rinstorifu
1 , un homme de bien et un
pitaiue, qui n'avait rien plus
fue la gloire de son e1cve et
iiillité de TeUt. » V— ye.
{RË [ I ] ( René de Savoie ,
ncnt appelé ), 6!s de Claude
, comte de Tende , gouver-
and-nioéclial de Provence ,
. pour les calvinistes dans
N civiles qui éclatèrent sous
ic Charles IX. En 1567,
'a de Sisleran , et k-va des
n Provence par ordre du
Condc. Eu même tenlps , de
s levées sVxccutiientdans le
y le Languedoc , la Giiienue,
t et le Bourbonnais. Ci*
éuni à Crussol d'Acier, k
y au baron de Bjr , à Céreste
*urs autres cbefs , s'empara ,
nent avec eux , des citadelles
; et de Montpellier. Il re-
suite vers Sistcron pour ob-
miane de Gordcs et Mniigi-
crre était un esprit modéré
mps d'effjrvesccnce el d'exal-
devint suspect à tous ks
t même son frère aîné, le
Sommerive, se déclara son
jipierre revenait de Nice, où
lié voir le duc de Savoie ,
it; il avait une suite de trente-
onncs ; arrive près de Fréjus,
?rti qu'une troupe est em-
pour l'attendre dans un bois
raverser. 11 se détourne, et
e gagner Fré)iis par un autre
tt« famille rxist.iit encore en
au 18 . siècle , tla'is In prrMiiine
«le Cipierre , < b«'\ alirr tie St.
pitaine d'une <irt ^kli-i->;t du r<>i|
lil deux fils officier» de marine
«meut de Touloo.
CIP , 577
chemin ; mais les trois cents hommes
dout l'embuscade était composée et qui
Kavaieut pour5aivi , entrent dans la
ville avec lui. Gaspard de Villeneuve ,
seigneur des Arcs, qui commande cette
troupe y fait àTiustant sonner les do->
ches , soulève le peuple , et marche
à la maison où Cipierre s'est ren-
fermé. Les consuls , craignant pour sa
vie, ne négligent rien pour arrêter
le désordre. Ils obtieunent enfin que
la populace se retire, à condition que
Cipierre et les gens de sa suite ren-
dront les armes. Cette condition rem-
plie , la populace s'éloigne. Des Arcs
enfonce alors les portes de la maison ,
et ùit missacrer tous ceui qui s'j
trouvent ; mais, ne voyant })oint parmi
les morts le jeune Cipierre que les
magistrats avaient fait évader , il feint
d'être inquiet pour sa vie, et demande
avec instance qu'on le remette entre
ses mains , seul moyen , disait-il , de
le sauver des fureurs populaires. Les
consuls, trompés et treiû)>!ants , font
|>araitre Cipieire, et aussitôt ^1 ex-
pire percé de coups. On crut dans
le leraps que Sommerive , son frère ,
ne fut [\ouiX étranger à cet horrible
aâsassin;4l , et qu'il avait été secrète-
ment ordonné par la cour. Ce qui for-
tifia cette dernière conjecture, c'est
que dans le même temps nu des gens
de Cipierre , envoyé en mis.sion à Pa«
ris , fut assassine auprès du Louvre ^
sans autre motif présumable que ce-
lui de s'emparer des lettres et des
ordres secrets qu'il pouvait avoir pour
son maître. De Thou raconte que les
λrotestants, calculant les meurtres qui
iirent commis en 1567 et en trois
mois, portaient h plus de dix mille
le nombre de leurs frères qui , dans
ce C4iurt espace de temps , étaient
tombés en France sous le fer des as-
sassins ; et t'ct historien , qui ne paraît
pas toujoiirs impartial y se eontentt
5?
d'ajouter : • Je cr<û» qu'ili (xagd-
« raient. ■ V — Vt.
CIPBlANl;Je*»-B*ni»Te),|>ein.
IK et graveur à Tiiiu foric, ujqiiiti
PisioUrn ij5'i, et mourut âLundre*
eu 1 785. Ou îgDorc de (jucl rtiiiï'»
ilfutélcTe; seuleiDFDt, oo sait qu'il
Tint à liume il l'igc de dix-hiiii an* ,
pour se prrrFTtionncr dans son art,
a ipic M» IbIcdu lui aciitiirent bini-
làl iiiiL- brillâulc rfputation. QuHqors
Allais, aath des tris, qui s'y irou-
vaieiil, IVnRagirciiI k venir Ji LoudrM.
Il xe rendit à leiiri instances , et Tut
un di's pn-iiiicn innubres de l'uca-
dctnic rovule, fondée en cette viltc eii
17G9. 1.cs Aiiglaii ont toujotirs beau-
cou|i gaâlé U uiaDièrc de ptindrc de
Cipmoi. Son dessin ^ de h corrcc-
liun, ses airs de tête «ont jileiDS de
grâce et d';)i;reincut. Cipriani avait
braucoup étudie' les ouvrages du Cor-
tège, On voit dans tous ses tableaux
«u'il cbiTcbc à imiter riniioitable can-
dciir que ee grand maître sait si bien
douiiei' A se& lif^ure^; son coloris est
IjarmuDJoux , vt l'effet gc'aëril de ses
com|iosilioDS sÀliiï-^aol. Il a drssiae'
poor VOrtando furioso de rAriosie
nue suite de petites compositions , où
fon trouve toute U grire et l'esprit
4c son talent. Celle du 55'. chant re-
firdsentc des eygnes qui sauvent du
i^ihf' tes notas des grands poètes; au
bec d'un de ces oiseauK, Cipriania mis
un iioBi dans un mcdaillon si petit,
qu'il faut un microscupp puur dislin-
Ruer les Irllrcs. Il a encore grave' avec
le même esprit plusieurs pirces, tant
de sa cumposilioD que d'après diffë'
tents maîtres, ei , entre autres, une
descente de Croix, d'apris Van Dick,
qui est esliémeraenl rare. Phisicnrs
jolies estampes de Bartoloni soni gra-
vées 4'aprèt les EOuiposiliuns de G-
prijini. A — s.
: CmaGHAfiOC Nicolas), dit ftf.
CIP
mtnuieio , parte t)a*iil tu^m
inenneiA m Towanc en 1 5t
dep >ua bou prinire lom)
k Bunie. Ix» nourrlle» Aw
fil daus cette capitale Ir pUc
peu de temps au raD|; des t
attixte». Sa raasicrc de cookpf
gmndc Cl hardie, sod druti
correct. Il fut {ugif diRT)« (k I
aux loges «t aux uUcs dn Vi
savait irevaillcr la frcs^ap d*!
niére grande, el il cttvdail
parfiiteu^Dl l'^rl de ^indre
tes rotnpAilMas d*ap|Mr«il.
de lai d« 1res grandi «luvrac
âl.<l.auirnl in Daoïuii, le)
roarljre de ce MtitL Crdi:tuJ
rutiileiticra ■588,%^'''*
douze ans , laissaui un fils un
comme kii i/ PtfirwrAtrioI Al
^i fut son ^i-Te et qu'il ai
ses principaux ouvrages. Ou
dans les l.ibicauz d*Aittoiiir L
fraocbise dan> Ir dessin . une 1
de prtudrr grande H d^tJec. C
peintres ont Tait en commun |
tlmtes le* grandes cvrapontu
nous avons citées. Antoine (il f
thèses Dlii«icurs des»» qui
graves de son temps ; on j r
le lalem de camposiiion qmi
mande ses peialurirs. Anioim
gnanu mourut ù Rome en 161
de soixante ans. A
CIREYÇ Jka^de), ne à
entra Airl jeune cUus l'ordre
leaux , dont il Ait nomme »
Dcral en i\'^, et iiiounit le
cembro i5a3. On a de I
CoUeciio priviU-gtonm or£i
Urâensii , DijoD , 1 491 . ■
réimprima par Haitlin d'An*
i65o; II. C^ituhan gentn
Itrcicnie , Uiitu , ■4<|o- H'i
mannirril on Chronicon t/rtvt
in Fiir^mAùt ducaùi gnico
1473 ad l\^f ChrtùiUvn
CI R
ae va que )usqii*au l4^
Catalogue des manus-
cdait tordre de Cîtcaux.
ii'Oudiii lui attribue un
i Cisterciense, D. L.
KEaNAEDiif ), d'Aqiiila ,
le, fut Kccre'tuire de la
aie à Napics ; il passa en«
; , y devint prolODOtaire
apostolique, archi- prêtre
Casa de liOretti', clia-
.-Marie-Majcure , et en*
lul IV , ooromandour du
al du St.-Ksprit in Saxid,
soixante-quinze ans , le
75 , selon son (^pitpplie ,
r le Toppi , dans sa Ui-
gpolUaiM. 1 1 n'était donc
7 de la cYiand)rc royale de
87 f comme le marque le
, quoiqu'il cite avec beau-
la pièce tirée des p-andes
:(tte chambre qui Le prou-
là de ces difficultés qui
rréter long-tciaps , si L'on
ndre inte'rct à les rësou-
tut ce qu^il importe de sa-
rillo, c est qu'il a laisse' un
torique intitule : Gli jin-
lia dell'jiquila con Vlùs-
\io tempo ^ Kome, 1570,
ou trouve sur cette petite
été sujette à Inraucoup de
, quelques détails intérrs-
r. l'article Saivator Mas-
lutot Mauionio. G-— k.
) ( NicoLis ) , médecin et
né près de Naples , en
lommé professeur de pliy-
iversité de cette ville , en
l'année suivante, second
de niédrciue'pr«itique. Kn
L associé à la sucictc royale
», dont Newton était alors
11 ipoiirut à Nd|»1es en
de soixante- trois ai>.H. Il fut
•tervcrctd^ccrirc iasEphé'
mérides m^têorologiqties de Naples,
et publia suca-ssivemnit : I. une />û«
sertation sur F usage de l'eau froide
dans lesfièt^res y insérée dans le 36%
volume dis Transactions pkiloso*
phiques ; H. Mémoire sur les trem^
blemerUs de terre , à l'occasion dm
celui que Ton avait ressenti à Naples p
en 1731 ( Transactions philosophi*
ques y vol. 58'. ) ; III. deux disserta*
tionSy dont l'une sur le vif-argeni^
et l'autre sur le fer, D-^^p*.^.
CIRILLO ( DoMiiiiQyE ) , de la
même famille que le précédent, né en
1 754 9 À Grugno , dans la terre de î^a^
bour, au royaume de Naples, montra
dès sa tendre jeunesse une pas>ion
ardente pour l'étude, et surtout |K)ur
la médecine, dont il cultiva toutes les
branches avec un égal succès. î^ pnn
fesseur de botanique Pedillo étant
mort, un concours fut ouvert pour lui
désigner un successeur ; GiriUo, très
jeune encore, se présenta, et olitintla
chaire. Quelaues années après, il ac*
compagna lady Walpnle en France et
en Angleterre, et pn^Gta de son se'
jour à Paris pour vi>iter les hommes
célèbres et les établissements ntiies de
cette capitale. 11 s'atLirha |iar le» liens
d'une estime réciproque àNollct,à
Huffbn, à d'Alembcrt, et plus parti-*
cuiièrcrocot à Diderot. L'Angleterre lut
fournit les moyens de se hvrei |ii son
goût pour l'histoire naturelle et les
arts. U suivit à Londres les leçons de
Guillaume Hunter, et la société royale
l'arc ueillit parmi ses membres. De
retour dans sa patrie, Cihilo fut nom-
mé professeur de médecine-pratique
puis de médecine- théorique. 11 eier-
çait sa profession avec un désintéres-
sement et une noblesse malheureuse-
ment trop rares. Quoique médedn de
la cour, et sans cesse appelé dans les
palais des riches, il volait avec autant
et peut-être plus de xèle à la chau*
1^
58d Cllt
mitre du paavre, qu'il aîdnt île se»
consoils el de sa bourse. Lorsqu'il fui
nommé, en 1779, pensionDairo de
l'jcadcmie an sciences et bellei-lei-
Ires de Napics, il obiiui d'être Iraiis-
fere parmi les membres honoraires :
ccpeiidani persooiie ne fut plus assidu
au séances de l'acade'uiic ; personne
ne prit une pari plus active à ses Ira-
nus. Les révolutions politiques vin-
reul troidtler le repos que goûtait ce
vénérable phitautbrope. Lctl armeti
franpises étant entrées dans Nap]es
le 33 jaovicr >799> y établirent ti ne
cûDslilulioti républicaine, et Grillo
61 1 proclamé raprésenbut du peuple.
Il refusa d'abord celte nouvelle digni-
té ; mais lorsque la tempête révolution-
nairefulun |>cu calmée, elle nouveau
gonvcroemenl lise sur des bases en
apparence plus solidts, Ctrillo crut
devoir répondre à la conlîaoce géné-
rale. Nommé membre de la commis-
aion législative, il en fut, dcslesecond
inois, élu président. Le plus bel éloge
qu'on puiue Ëiire de sa conduite ,
c'est que, lancé lotit j coup dans une
carrièie aussi épineuse , il s'occupa
constamment à faire le bien el à em-
Sècher le mal. Quoique forcé d'aban-
onner l'exercice de la médecine
pour se livrer aux fonctions de légis-
Llcur, il ne voulut point en accepter
les émoliuncnts. Six mois ne s'étaient
pas encore écoulés , et la répidtlique
parihénopéetme n'existait déjà plus.
Le roi Ferdinand rentra à Napics le
1 3 juillet 1 71)9 , cl son retour fui
•ignalé par des supplices. Ciriilo , qui,
eu vertu d'uue capitulation , s'était
embarque pour Toulon, fut poui-suiri,
arracbé du vaisseau qui le portiii , cl
renfermé dans un cachot. Lord Nelson
el Guillaume Hamilton employèrent
tout leur crédit pour le sauver , et se
fialtaicnl d'avoir réussi j car il oc s'a-
gissait que de manifester de» signes de
CIB
rrpentir , et d'implotrr U
souverun. Cirilio pnfftr* U Otfrii
cet acte de somdÎsskhi , qu'il rtprii
comme une réiracUlion buatilwnK
Fort du le'rooi^oagt! iTaae rnatfâna
irréiirocliable , il Icrniti* tar r«i«-
£jua une existenor tmiucrw ^at
rotière au bonlicur, «u ■aofafjtofitf
et i rimttruoiun de m vablabics. 5
l'on rcllfrcbil qiM op ncdraB J'at
une pratique trW tfUnduo, tt rtiB|iii>-
Mil divcT» empl«M9 qui absorimal
mie {grande f;uli« àe mm trm{S, ••
sera éloun^ du nunibre , de rnnpM-
lancedde la variiftêdc ttiovrr^r
I. jéâ btAonictu batiUtttaaa m»o-
duelio, N«ple«, *^^i , i»-\'. ( !'■
édition )i 11. Fttndatntnta tvhpiu,
live philosopfUœ botanicit ttft:»-
tio. Cft ouvrage, dont b 3*. éAn
a été pubUée à Napk-s m 17^;,!
vol. iii-6'., fîg. , est tia eseeUcsl «••■
menlaire de la pbikMupfaie IwUaifH
de Linné. L'auteur y dtrpinic it nf
les connaissances sur la phntolopi
T(f;étale. Le second volumr'roaam
des observations jpréâtnf*» sur b
vertus des plantes. Ht. Deefsnéf
libas normullarum planlmrvm t^
racieribiis , yaplci , 178^, in-^.;
tV. Nosohgiœ metfukiitVÊ mJimm-
M.Naples, 1780. in-8°.;V.Û««*
vaxioni pratiche ïatomo aSm Im
venerva, Naples, 1 n85 , ia-M".; Vf-
nise, i78<î,in-tt<». Cet otnr»ee*iti
traduit en français par Iv doam ii>-
ber, sous nn litre aiuiq rntiMiit^
celui de l'original est iDodrsli-: 7>w
eomplel et ObiervatÙMi prttà^
sur les maladits t>m«>VK*n«j , M
Nouvflh MèOtode tUpiérir rtJict-
lemeal la syphilis la ptas nvviErw-
Paris, it^oS.in-ft". J. G. Uvtiat ri-
vait déjà traduit m Jillejuaud en nf?».
LeipïiE, in-9'. VI. Hifioaitmiiatanm
alla qitalità dtlh aeipie tidoptr^
perla conciadé' euoj, Htfiet, 17W,
CIR
\ ( i\ ëditioii ) ; VU. le Firtà
ili deW asino , Discorso acca-
ico dtl signor dolior N, N. ,
y 1 786, ia-8^, esquisse philoso-
ue tracce avec beaucoup d'esprit
le grande puretd de style; YllI.
'rigio¥ie e tospedale , Discorsi
Âemici del doUor D, C , Nice ,
] , ïnS'\ Frappe du spectacle hi*
dont il venait d'être temoîo ,
0 exhale son indignation ; il for-
es vœux , et propose des movens
améliorer le sort des mallieu-
i-cnfcTincs dans les prisons et
les hôpitaux. IX. Flantarum
rum regni NeapoUiani Fascir
7 primas j cum tabulis œneis ^
» , 1 788 , in-fi)l. ; Fascicttlus
idusy 1 793. Giaque lasdcule de
Flore est orne de douze planches
'beif. On y trouve plusieurs es-
de plantes rares , et qnelques-
entièrement nouvelles : Scabiosa
lia ; Lamiiun bifidum ; Com^ol-
stoloniferus ; tïc* X. Entomo-
' NeapoUtanas Spécimen pri-
, Naples, 1 787, in-fol. Les douze
hes magnifiques dont ce bel ou-
est ornd ont cfté dessinées par
ur , et gravées par Clcner. L'im-
1 Liuiié déclare y dans son Sj^s-
naiurœ , qu'il est redevable k
> de la connaissance de plusieurs
es y tels que le gryUus nasutus
us y la phalœna roreUay etc.
^eiodo di amministrare la poU
anlifcbbrile del dottor James ,
^> 17949 iD-8'. Cet opuscule
me un système ingénieux sur les
I. Ou trouve dans les TransaC"
Mlosophiaues ( tome LX ) deux
ires de Gnilo, l'un sur la manne
bbre, Fautre sur la tarentule:
'nier a été traduit en allemand
iiscbing. Le cheralier Banks a
a bibliothèque un manuscrit de
, iulitulc i JnstiMiones boUh
CIR
58i
nicœjuxtà methodum ToumefortiO'
num, iu-foliode 1 19 pages. Son der-
nier ouvrage est un traité sur le Cjr*
perus papyrus y imprimé à Parme. A
'cette notice bibliographique y on pour-
rait ajouter des discours- académiques
en latin et en italien , qui se distinguent
par une él^ance soutenue y par des-
vues fines , par des idées souvent
neuves , et toujours lumineuses. G*
CIRINO ( AifDAi )j ecclésiastique
de Messine, né en 1618, d'une &-.
mille noble , entra chez les clercs ré-
gnliers en 16349 et mourut â Païenne
le 6 septembre 1664. 11 a publié : !•
Fariarum lectionum , swe de vena^
tione heroum libri II , Messine ,
i65o, in-4'*- yW* De naturd et so^
lertid canum liber y Palerme, 1 653 ,
in-4'** Ce dernier ouvrage traite parti-
cuUèrement de l'histoire naturelle des
chiens et de la manière de les dresser
pour la chasse. IIL De naturd pis'
cium, Palerme, i655 , in *4*** IV.
Istoria délia peste y Gènes, i656^
in -4"* 9 V. Anliquarum lectionum
de urbe Romd ejusque rege Romulo
liber y Palerme, i(i65, in-fol., réim*
Îirimé dans le iVof^. Thesaur. de Sal-
engre. D— P— -s.
GIRaFERRI. F. Ferk.
GIRON ( Iif ifocEiiT ), chancelier de
relise et de l'université de Toulouse,
où il était professeur en droit , publia ,
en 1 645, Opéra in jus canonicumy în-
fol. y réimprimé par les soins de Rieg«
ger , Vienne , 1 761, in-4'*- ( F^ aussi
BauifQVELL. ) il mourut vers l'aa
1 05o. — GiEOif ( Gabriel de ) lut aussi
chancelier de l'église et de Tuniversilë
de Toulouse, et se signab par son sa-^
voir. Député à l'assemblée du clergé ,
en i656 , il y proposa de fiûre impri-
mer, aux dépens du dcTfjé , les Jus*
tructi&ns de S. Charles Barromé^,
ce qui futexécuté pour arrêter les dë>
sordres que causait lantofakidècfaél
'ÎHik
:*nn C I R
contre laquelle cetle assemblée s'éleva
avec tant de force. Il concourut avec
j^l"". de Mondonville à rinstîtutîoD de
la roii|;re'[;'ilioii à^is Filles de l'enfance.
Cv fiit entre ses bras que mourut à ' obtenir [lar lenr moyeu un
l'ezcnas le prince Armand de G>nti. mémoire qu'aux dépens du
Pt-ndanl la ppste qui ravaçea Toulouse
CIS
érudition. Dans son traité è
moire, Ciruelo avertit quoi
se servir que modcfrément d
qu'il donne, attendu quoc
on 1 (îoç) , G.tbriel de Ciron eiposa
sa \w avec intrcpidilc pour pi*ocurer
A\\\ malades les ^ecou^s spiriluels et
trnipoM'Js. Le P. Dumas, prêtre de la
docinne rlnriiennc , a fait en latin
iVlof^e il«' r.iron. A. B— t.
(îlHr'i'.LO (PiLnRR ), né dans le
i'")*. sièrie , à D.iroea , dans TArragon,
frit ufMnnic, par le cardinal Ximeuès,
pitilisseur de t1ie'oIo{;ic et de pliiloso-
pille a riiniversilc d'Alcala, nouvdlc-
Hient fundee , et ac<]uitdans l'exercice
de cet ernjiloi unere'putaliou trèsc'lcn-
dne. Il y pron'jnça, en IJ17, Torai-
son finiî hrc de re cardinal , et il fut
Fun des in^'litnteiirs de Philippe 11.
Oruelo obtint, eu récompense de ses
services , un ranonicit à la cathédrale
de Scilamanque, et mournt en cette
ville vers i.58o, âge de plus de qna-
tre-vingt< ans. Ses principaux ouvra-
ges sont : I. une édition du traité de
Brulwiirdiu, De arhluneticd specn-
lativd j \^{fy , in - 4'. ; U- Liber
arithmcîicœ fjracticv qui dicilur al-
corithmus , 1 /|y5 , in-.i"., J^oth. Il pu-
blia ces deux ouvrages à Paris , cii il
fut reçut dortenr. III. Cursus quatuor
mathematicarum artium liber aliurUy
A'cfila, i5if>, in-fol. Ciruelo est Tédi-
teiirde ce recueil , qui contient deux
petits traites de matliematiques de
Boëce, les éléments de géométrie d'Eu-
clide , et la perspective d*Alhcizen : il a
ajouté des notes à ces différents ou-
vrages. IV. Exposilio îibri missalis
peregregia ; addita sum de arlc
prœdicandi ; de arte memorandi ;
et de correctione kalendarii , Alcala,
] 5'i8 f in-lbi. , ouvrage d\iuc grande
et de l'imagination » exemple
fui qui n'a |ias trouvé d'imita
Jean Belot }. V. Quœstia
doxœ Xy etc. , Salamanqu
in-4"- U y traite des diction*
ticales , cie la raréfaction des
paradis terrestre, de la caba
jipotolesmaia Astrolo^iœ
hoc est de muiationikus U
Alcala, i53i , livre estimi
patriotes de Faut en r. André
(fu'il y répond aux argumc
de la iMirandole , contre I
pies. VII. Hexamervn tfu
bre el regimîenio medici
pestilencia , Alcala , 1 '3 1 9
\'— vt e
CTS1NGE( Jea:^de),
PannoniuSy poète latin <lu
né le 29 août i43 1 , d'iUs
de Honj;ric , près de l'cmb
la Dra\e. Ses prcnts, quoi
étaient pauvres, et sa nici
la majeure partie de ce qu*<
par le travail de ses mains
premiers maîtres qu'elle
Lorsqu'il eut attt-int sa 1
l'évéquc de Vanidin , son
ternel, l'envoya à ses frai:
où se rendaient, de toutes
de l'Europe, ceux qui void 1
quelque réputation dans I
et les arts. Jean $*arrc(a à 1
Guariuo de Vérone ensei
une grande célébrité les li
ques et latines ; il y fît i\ei
rapides, qu*à seize ans il ér
dans cette ville comme un ;
s'était attiré l'admiration et
lance du prince qui y réj
iyic de i'cvdquc de Mcdèi]
CIS
iirtout lui en donna ie% p]¥tivf5
uilrs, en pay^Dt de ses dniirrs
iile d<>tlo que Jean avait contrac-
vcrs Giiariiio, et qu'il voulait
rquitter avant de retuurncT en
*ie, où sa mère, devenue veuve,
)ela quatre ans aprrs s'être se'pa-
lui. Son on«:le qui le revit alors,
fi du dëvelo|)|>emcnt de sou es-
rt le renvoya bien vite en Italie,
\u il y profilât de tout ce qu'il
it encore y apprendre. Jean y
usqu'en i458, époque à laqucl-
tourna dans son pays. I^cu de
après , le pape Pic 1 1 le nomma,
j'il n'eât que vin(;l-sîx ans, évc-
la ville de Gnq-Eglises, dans la
Hongrie. Il fut ensuite obligé
•1er les armes contre les Turks^
tu des loLS de rétat,qui forçaient
'S hommes à prendre les armes
es dangers de la patrie. Il ne
»ntra pas très brave dans les
is ; lui-même avoue , dans une
poésies, qu'il croyait ne devoir
exposer au péril , par la raison
i les poètes se disaient tuer, il
terait personne pour chanter les
ts des héros :
li r«|aaatcia »pi«t tort «lU fmèitm ,
I vcturu mmru» , fuarra ▼••Ira casct ?
i de Hongrie ( M.ilLias ) jugea
'alail mieux l'envoyer au [Kipe
obtenir des secours contre les
; et dans cette ambassade, Jean
duisit beaucoup mieux que sur
mpsdebaUiJIe. Ce monarque lui
e privilège de faire exploiter à
■ofit les mines d'or et d'argent
î trouvaient dans le diocèse de
Eglises: ce qui valut à ce jeune
uu revenu de 'Jio,ooo seqidns
ooo fr. ). Les magnats de Hun-
aut, en i (7 i , tramé une cous-
in pourdétràner Matliias, Jean ,
^nne d'étro entré dans ce corn-
GIS
585
plot, prit la f(u'te,-et sa complexion
délicate lui rendant insupportables les
fatigues de sa vie errante, il mourut
vers |j un de 147'^ ? ^ ^'^n^ de trente-
huit ans. Le bon roi Matliias , sVtant
laisMï persuader ensuite que Je.in était
innocent , permit qu'on apportât son
corps dans son diocèse , et qu'on lui
rendît les honneurs fiinèbres. Ses amis
écrivirent sur sa tombe une épitaplic ,
où, le représentant comme une victime
de l'envie , ils disaient que c'était lui
qui le premier avait amené les muses
dans leur pays. La plupart de ses poé-
sies sont très licencieuses , et il y fait
même suspecter sa croyance religieuse
en parlant des choses sacrées avec peu
de respect. Son nom de baptême lui
ayant paru ignoble , et son nom de
famille trop aoli-poctiqne , il changea
le premier en celui de JaniiSy et le
second en cf lui de Pannonius. 11 fut
lié d'amitié avec les hommes les plus
doctes de l'Italie, tels que François
Arétiiiy £nras Sylvius Pic-lomini,etc.,
etc. , nui tous parlent de lui avec e1ogc
dans leurs écrits; et en 14^8, lecélc-
fare peintre André Mantegna voulut
&iro son portrait , en le peignant à
table avec son ami G.ilcotti» Marzio ,
qui lui avait communiqué le goût de
la poésie latine. Ou imprima k Ve-
nise , en 1 553 , un recueil de sei
poésies; elles se retrouvent ensuite
dans les DelUitepoétarum HimgarO'
mm, vol. in- 1 G, Francfort, 1619. H
en a été fait h Utndit, en 1 784 y une
édition plus complète , sur des ma-
nuscrits de la bibliothèque impériale
de Vienne, sous le titre de /om Pan-
rnnùi cperum, etc. , a vol. 10-8 \ ; c'est
d'après ceUe édition qne Merder de St.-
liéger en a donné une notice tirée de
iou ouvrage inédit sur les poètes latins
modernes; niais il manque encore an
recueil d'Utrecht phisieurs morceaux
de poésie de Jarws Pannonius y qui
58i Cl S
K consrrvFDl en maauM:Tit dans U ln>
bli.i!|if-qur -k BiTSfia. (—1".
CiSNER (NicoLii )■ Mv.im luthr-
l'icB, uc en i539 à Mortncb, petite
•ilic du Piilalinal , Ci m« êliMc» à
BeidHlKrg, s*«iidit insuile à Sln»-
tKiurÇi où il eiiidia U ÛiviifÇft sous
le crli'krF M^tlin Biirir, sou jurciil,
M de lii M Wilttmburc , pour y «■o-
teodre Mt'Uiiclilhuii , doiil la rt'pula-
ttoD s'eteiidail déjà dnns loule l'Eu-
rope. I.Viffi'e d'uDP cli.lire de [iruléi-
Seiir cvtn ordinaire de tiionle, avec
des appoiulcnienls cunsiilenblri , le
rappela à lleidtibi rg vu 1 55'i ; mit*
ia peslc qui dcsoia rtile ïille raniiec
Kuivaule, le delerniina à p.>s^cr ru
France, ou il cludia le di'iûl à Bour-
ges, Aog(rs « Poitiers. 1! vUiU en-
toile fll^tlie, et nril k bonnet lie doo-
tnir à Pise. L'eleilrur palalin , Fre-
â^nc lU. le rappela une seconde
ibis à Heidtiberg, pour succéder à
Qaudoiiiu dans la cliaiic de droit ci-
TÎI. Nomiiié lecteur de l'iiniTerHlc eu
'k5(i3 , il (]uilla cttle place pour relie
da couseiller à la ehamlne impériale
de Sj'ïre, qa'd couserva quatorze mu.
A sua retour, l'elrctiur lui douna le
tîire de »ou lieulenant citil et de
profesiciie extraordinaire de droit ;
tuais il ne jouit pas lonp-lempi de ce»
nouvellesdigiiité.s; une attaque de pa-
riljsie, jprèii l'avoir tourmenté' deux
Années, lerminH ses jours, le 6 mats
j5(i^ , comme il achevait sa 5'\-. ,ia-
riée. f,es éluilei serii'uses au^iquilles
Gsiirr s'adonna particulière meut ne
]'em]>fcli^rt'iil pas de culiivc' les Ict-
tiea , et ou a de lui île lious vers latins,
entre autres un poëinesurlanaisMace
deJcsu«.CI>rbt, eMimcdrs connais-
Murs ; m>iis .ses travaiii historiques
sont plus gciie'rdlrment cjnniis et at>-
jirccies. On lui doit de bonnes cji-
lioDi des ^nnaUi de Bavière d'A'
vcirtin (f .Avmhbw), de lîfiittaire
CI S
de Saxe ie Kranu. ri do HeneUiii
historiens aUfautnàt de btLu'dM.
Il en proiDrildil une t<ouvc1l« il* a
recueil. daU6 nu metlltwr otdirniwi
des additions on^idnables; mww
ocLiipjttious et u mort ixenaïaiB m
lui piruiirt-nl [tas de dep^ m ■■
rôle. t.tsoi:tiKuleï ki.'tunifuM irCt-
ner. Ici ditcourt qu'il avûl prin-*-
césd^ns pluMi-ur* nrcawunt, rt n
poésies, oui élc pitMiês \ut Jvk
kciiImt, son pai-crit, avec lUicli^A
l'aulotr, CD I vt>t, id-H'., Pi»fait.
i(ii I , «rns ce litre i JMc Ciimi
jurisconful. pol» htit. oTMiar. aftè.
ctlfbcrr. cpascula hiitohc» ti fh
lUict>-philoiogica,diitriluuiMlir^
If. Ou trouvent le détaU de* piria
qui j -.oui i-euf-rmci» dan» le I.X.VI
des Mémoires de JVie^VB. Ift— *
CITABIUS . gr.iinnuit>eB . ir i
Sjraaiic au 4'- "*«le . p«its« fc
laitpic grecque À l'evolc de Rttrdnm.
altir:. très relébirv. Aitsonc . dam W
de ses c'jiigr.imues , le CDin|U[t * h-
nodole «1 â ArUtJirque , i.iMninc cH»
Sue, et le niet, coRune fûtle, auJnM
e Simunîde. Oti aç peut sanir pO-
i]u*à quel jMiint ramifie qu'AaMwt jm-
tait à Cilariu> lui i Tvt at^értt *«
mérite , pui»]u'*iictia do Mtnpf
qu'il avait cumpo^cs u'a été ronwnL
Scaligrr cl Vmct pintent querccn»
mairicn est le nii:nic qu« rnralriir<^
tberius, mais ils ue s'apptnnit ^
sur. la rrsïMnblaiioe àx* nom». Od i
sous ifliii de C} ibvrïti» une efûpaUBt
latine sur troi« bergers , où l'aoDlkàt
est ticAucoup trop jirodiguor . f( ni
est imprimée djns plttiieurs d« A
lions d'AuMiuc. W— «.
CITOIS [ Fbikçois ). ni blta ù
tesiia, né à Puiiicr* en i57i,f)adii
U médcriue à Alnnlpttlier en ijgi.
et y rcful le ddrioiai en iSyG. Afrti
avoir eirrré peud;<nl qucj^'ir* anM
sa piolcstiou à.t>(iiûcr», il h rendit i
CIT
. le cardinal de Rirhclieu le
3iir Sun médecin ( F. Bol^BO-
I reputition qu'il s'acquit dans
p ne pat l'y Gxcr,et il retourna
)atne, où il mourut en iG5*i,
: la facuUë de mcfdecine. Il
conunîire avantageusement
irsfs productions utiles ou
: 1. Abstinetis Confolenta-
i obiter adnexa est apolo-
Joubcrto , Poitiers , i6o3 »
ierne, iGo4 9 >ii-4''*i traduit
uiis sous ce titre : Histoire
tuse de ^abstinence trien-
nefdle, Paris, iGou, in-ri.
inentia puellœ Confolenia'
; hraelis Harveti confutO'
ndicata ; cui prtemissa est
puellœ wxtUtâçtç , Geuèye ,
1-8'.; trad. en anglais, Lon-
io3, in-8'\ : robserratioD
le sujet de ces deux opus-
reg^irdee comme très sus-
r liallirr et par d'autres habi-
ctns. 111. be'novo et popu*
d Pictones dolore colico bi-
\ttiba, Poitiers, 1616, in-
excellent ouvrage , publie
eux >iccles, est encore au-
consullë. L'auteur donne une
3n exacte et une méthode cu-
iicieuse de la colique di) Poi-
3eut cependant lui reprocber
erreurs chronologiques et
Immode're' de la saignée. IV.
tir la nature de la peste ^
s moj'ens de s'en préserver
r, Paris, i(i'i5, in-8". : cet
ne tient pas ce que le titre
il pèche tout à ta fois par la
t par la pratique. V. Opus-
hca, Paris, iOSq, in-4". :
1 contient les quatre opuKules
(, mal à propos surchargés
fiiièiue . intitulé : De tempes-
botomiœ acpurgationis usuy
' hœmophobos, G.
CIT 585
CITR! DE LA GUETTE ( S. ) •
auteur du l7^ et du 18'. siècle, dont
on ne connaît ni la patrie, ni les dates
de naissance et de mort, ni les diver-
ses circonstances de la vie. Il ne mcri-*
tait pas cet oubli, q«i*on ne peut attri-
buer qu'au voile de l'anonyme dont il
s'est toujours couvert. Les ouvrages
et les traductions qu'on lui attribue
sont estimés et recherchés : I. HiS"
toire de la conquête de Jérusalem
sur les chrétiens par Saladin , Paris,
1 (379, in- 1 a. Cest une prétendue tra-
duction d'un manuscrit gaulois , dont
on a révoqué en doute l'authentidié*
II. ffistoire des deux triumvirats ,
Paris, 1681 , 5 vol. in-ia, réimpri-
mée souvent depuis. « Cet ouvrage ^
9 dit J.-N. Moreau, m'a toujours paru
» un chef-d'œuvre; il expose avec U
» plus grande clarté et beaucoup àê
» chaleur , une des plus importantes
9 révolutions de l'histoire romaine, U
» chute de la république , etc. » Dans
les éditions de 1715, de 1719, de
174^ t 4 ^<^1* in-13 9 on a ajouté U
f^ie d'j^uguste, pr l^rrey. Il i. His»
toire de la conquête de la Floride
sou^ Ferdinand de Soto, Paris, 1 685,
in-ia; 1(199, in-ia, trSiduction da
portugais ; IV. Histoire de la con-
quéte du Mexique^ trad. de l'espa-
gnol d'Antonio de Solis , Paris, 1 69 1 ,
in-4**M Amsterdam, 169a, a vol.
in-ii, reimprimée plusieurs ibis ; la
5". édition est de Paris, 1730, a voL
in- 1 a, figures. Il y a une édition de
17749 a voL iD-ia. V. Histoire da
la déam»erte et de la conquête dm
Pérou , trad. de l'espagnol d Augustin
de Zaraie, Amsterdam , 1 700 ; Paris ,
1716, a vol. in-ia, fig. , réimprîméo
en 174^ et 1774» ^ ^^' in-t^*
CT— Y-
CITTADINI ( Gel» ) , Pua des
plus savants auteurs italiens du i6'.
et d'une partie du 17% siède, étail
586 CIT
né à Rome cii iS35, dVim faDilIc
noble sirnnuiw. 11 v^ul à Uoine un
f rand numbrp (l'aauëM ; il fat fh-
■uil« iippclc * Siciuiv p«r If grunil-
dnc pour v profeuFr pulilK{Mrmtil
la UngiM toiraiip, et il y munrtit «n
i6i7. H pi'ssédail non seulement le»
Iftligucs (;[r(qiie et Istinr, nui» il m-
v«it aiiui l'bcbrru. Son dnidition <ktnx
Itt nntiijiiites, Iri iiiscrjftlicrn» , le»
m^iilo9,crait immeDM. il svaîl f^it
uni' élude particulière et approfoiiilie
des «Dtiqiiites de u patrie, cl le» li-
irrs , les armes , les génûlogie» de
Mules le» familles de Sienoc lui
((aient aussi counues qu'à UR {^iiett-
legitle de profcMtoD. Il potsAlait
aussi pliiïirurs ^dfjiws, tfitlw que lo
fléograpliie aticimne et moderne, U
cosmographie, et même la bolanir|iiei
■Jais, xurloul djns ses dt>rnière4 an-
nées, la Un|;iie loscMoe iiu l'ubjel le
plus consiaiii (le ses Iravanic. I<« ex-
plications qu'il donnoil, dans sei Ir-
fODS, sur les origines, les luurs pnt-
pres, les réglés fond am on la les el i-s
•uomalies de cette langue , étaient
' toujours appnyces d'exrinples , et il
ne s'ea rajtporlaii pas aux cidilious
àrs lions nuie<irs. A force de soins,
de reclierthes et de dépenses, il était
parvenu i rdsscmblcr jusqu'à dnq
cents manuscrits aulograplies de Pê-
Ifjrque, de Doccacc, du itemlio et
d'aulrel auteurs classiques, el c'Aait
là seuleuieat qu'il pubaJI ses autorités.
lies mceiirs élaienl aussi douces et son
caracltro aussi bon que son cspril était
orne. Son oraison lunébre nit pro-
noncée dans l'académie philoDUliriue ,
oo de' fiiontttti , dont il éta'il menibre ,
£ar Jules Picrolomini, sou successeur
l'université' de Sienne. Les ouvrées
iuiprjmes de Ceiso Cilladini sont ■ I.
^ Himt plaloniche Hel si§. CMso'Cii-
tailim tUlV^ngioUeri ( c'e^t le seul
«le ivi ouvrages où il ail pris ce sur-
CIT
nom ) f eon ulcmi* hrtvi spo
dtlh flM to wfcww , etc. , >
Vi^'», in-i?; II. une éJiiù
Bims di GmJo Ctwalcmuti.
à^t du cutametitiirr du cardii
dto Culuiiita Mil la Oansone 4
de rv poi-te , «»ec d/n alarmi
l'nliieur sur ce cutnmenlanY
Vie abr^^ée de OTalr.*nii,
i6o3, io-8". : in. trt Or
Sennr, i&.lS. id-»'.; ÎV. i
nodoxit , omrgrv tSftotitioH
Cantone Hrl Petrarea mlh >
madrtdi Diu. Strnne, i6o4'
in-ji'".; V. Trauata deUa n
ffne e delptoeesio tinàm^Jt
Ira Unpm, ten'Uo ntvo^Mr
Venise, i6oi . m-«-.; VI.
dflle votgar tot^timaJavelU
i6o4 > tn-8*. ; a', édition,
m nisnxscril rera et cturri-*
leor, ibid.. i6-a8, in-8". L
philulugne Girwlamo (■'■&(■ a I
primi't ce.-' drox derniets li
y a )oinl qiiciqnes opn*ci^
de C)tl.<dioi , Irfs qnr des R
les Prnse det Bembo vt sur Z
la drl Crutelvetro , el un :
degC idiomi . ftMU c« lûre ; )
CeIso Cittndinisanest,t\K.
1731, in-S". Se» cenirrf» y s
cédées d'une rie d« Toiitrur ti
due, et ^riic jirec btanconp
VII. C'itladinï arail laiue , enU
ouTi'ages maituscriu . un i
delt itatichiià dvBgJkmîffn
tat if Uioir» le» recterchr's qi
faites sur re Kujrt dam sa pan
Jérâuie Carii l'a bit imprimn
savantes notes, Lunjnet, s^j
CITTADINI ( Pmitz-Fni
dit il Mîlanti», printrr,iw
togne en ifiUi , igé de soin
ans, suivant Crespi. n de *
linit, suivant OrrHi, iimnii
el aTla étudier aoiii I* Cwà
CîT
; de SC5 compositions Jinnon-
l pouvait eiitn'piendrc de
iivra*^c'S ; mais iVxcmple de
artistes qu*il avait vus à
détourna de ses prcmièri'S
ît il se burnA à peindre des
de chevalet, des fruits, des
es oiseaux morts , accumpa-
.quefbis dr p-tius ijgui es très
. On voit à Bologne beàu-
(es oiivrâf;es. Ce maître laissa
qui s*adonnèrcnt an môme
iludcs, et que rA!l>anc appe-
jiiséqtifncc i Fratiajuoli et
(I. L'alfic, Jcan-Ba])ti»te, ne
', m<Airut eu i()<)5 ; le se-
larfcs, mounit en 1 74 \y ^n^
iie-qiiifize ans. On ne sait la
e U unissance, ni de la mort
tlichfl, qui fut le troi>iëme.
nit deux fils , Gae'tan et Jean
(ja^ian exrcll.i dans les vues
açne, où il distribuait habi-
I huniëre et des dpisodcs d*un
reux. Crst en ttomagnc et &
que Ton trouve particulièrc-
s ouvrages de co dernier.
A — D.
LE ( Fbauçois de \ gentil-
normand , commandait une
lie de la garnison protestante
n , lorsque l'armée royale vint
cette vil!e en xiin, 11 était,
ï Tliou , très brave à la fleur
rt d*une santé vigoureuse,
te atteint d'une balle qui pé-
ir l.i joue droite jusque dans
il tomba du rempart, et fut
ilc[>ouille' et couvert d'un peu
par les travailleurs qui le cru-
>it. Sur le soir , le combat
ni et le v«ilet de Civile étant
ebercber, on lui dit que son
c'I^iit mort et enterré. O zé!c
r ayant alors prie en grâce
ii montrât la fosse 011 était le
CIV
S87
duire, et le valet, après avoir long«
temps remué la terre et considéré
1*11 u après l'autre tous les cadavres
défigurés par leurs blessures , reconnut
eniiu celui de Civile à un diamant qu'il
avait au doigt, ^'élant aussitôt jeté sur
lui pour rembras.ser, il s'aperçut qu'il
respirait encore, et le fit trauspirter
à l'hôpital militaire , où les chirurgiens
refusèrent de le panser, disant qu'il
était mort. Le valet le porta alors à
sou auberge, où il fut quatre jours
sans boire ni manger , f t ne commença
A desserrer les dents €t «H prendre du
bouillon que le 5*. Le malheureux G«
vile avait passé dix jours ibus cet
état , loi's<{uc , la ville ayant été empor-
tée d'assaut , des furieux Farrachèrent
de son lit , et le jetèrent fur la fenêtre
dans une cour où il se trouva heu-
reusement un tas de fumier, sur le-
quel il resta pendant trois jours aban-
donné, jusqu'à ce que du Crobsct,
sou parent, le fit transporter secrè-
tement dans une maison de campa-
gne, où il reçut tous les soins né-
cessaires, et recouvra une saute m
parfaite qu'il vécut encore plus de
cinquante ans. 11 était octogénaire
lorsqu'il mourut d*une fluxion de poi-
trine qu'il avait gagnée en passant la
nuit sous les fenêtres d'une dame dont
il était épris. 11 a écrit lui-même son
histoire , que Misson a publiée à la
suite de sou Forage d'ItaliCy Utrecht,
1 7a'j, 4 vol. in-è**. Z.
GlYlLfS ( Clavdivs ), chef des
fialaves, issu des rois de cette uation,
qui, protégée par les bras du Rhin et
par ses marais, n'était point soumise
aux tributs que les autres parties des
Gaules payaient aux empereurs ro-
mains, rt leur fournissait seulement
des armes et des soldats. Julîus Pan«
bis c-t Claudius Civilis se distinguaient
entre tous les iâalavcs par Téclat da
\
mon I rat la losse ou eiaii le entre tous les lia laves par reciai oa
Moiitgommcrj i'jr fit con« leur naissance et par leur influence
«faioiiter : a Je croîk qu'ils cugé-
» ralenl. » V— tt.
CiraiANl(JEAKDii>T««),pt;m-
Ire et [;rav«ur k l'vau forte , u.iquil a
Pi&Kuafn ij^'^i M mourut è Loudrn
(p 17U5. Ou ïeDOre de quel ni.it'rc
a fut élève; sfnlement, on )»r qi.'il
vint i Koroe ù Tige de dis'hiiit an» ,
|)OUT st pfrfertioiincr dans sua arl,
et que se» talents loi irfuintil bim-
idt imt britldnlc n^pulation. QuMqurt
AugUU, amis des nrLi, qui i'j iroii-
vaietit, l'CiisoglTciil à vroir i Lcrndru.
Il ;.« rendit il Icun iii»t*nce!i , et fui
ijn dis pnmier* mrDibm df l'ata-
déinic roy^lo, fondée en c<^ie vilk eu
17G4). I.cs AngUu ont toujotin Ix'rii-
coup gu&te' la manicre de peindre de
tîipruui. Sun dessin a de la corrcc-
Uoti, sfs airs de t^e loiil pleins de
grâce et d'ani^meut. Cipriani avait
beaucoup e'tudié Içs ouvrages du Cor-
Eègr. Ou voit dans tous ses taLleaus
qu'il civrcbc à iBiitcr l'iniuitiljle can-
deur que (e grand nuître «ail si bien
douuei' i ses ûffuvs ; son coloris est
tannuniru^, el l'effet gênerai de se>
com{M.<jlions séduisant. It a dessine
pour y Orlando furioso de l'Ariuiie
vue suite de petites compositions , où
Ton trouve tome la grice el l'rs]irit
4c son talent. Celle du 35^ cUanI re-
Jir^sente des c^nes qui sauvent du
.ëih<< les noms des grands poètes; au
bec d'un de ces oiseaux, Gpftania mis
■on nom dans u[i niàladloD si petit ,
qu'il fdut un microscope puur distin-
guer les lettres. Il a encore grave' avec
U même esprit plusieurs pièces, tant
de sa caraposilioD que d'après dilTé-
reots m.iîlies, el , entre autres, une
PeseefOe tU Croix, d'jpris Van Dick,
qui est esircmeinent rare. Musieurs
jolies eslampts de IfartolfnTJ sont gra-
vées d'après les compositions de G-
prijni. A— s.
: CIRCIGBAMO(NiGoi,«),dilP<j.
menxpcte , parw 4^
luennn» re Ttncan*
délit assa bou pctutre Te
k Ruine. I.CS nnuTHI»
fit dans cette capitale le |
peu de Temps au raog A
artixirs. Sa inanière de co
Ijrande et liartiic, son di
corrrct II fut jug;^ di^e 1
aux toges cl aui ulles di
Mvait irsTsilIiT la fresq»
lucre grande, et il a^fi
jMr&iieunit l'art de ^b
te* romiiOMtitnu d'^ppar
de lui de tréx p-ands mt
SL'I^urmt in Damam,
martyre de ce mîhi. Grd
nitÂRsinera iS88,^<
duuic ans , lûssani un fiti
comme lui il PomeraHcia
qui fui son flève et qu'
ses principaux ouvrages,
dans les tableaux d'Anloii
friDchisc dans le dessîu , 1
de peindre grande el decid<
peintres ont hit en connu
Bmles les grandes oomp-
nous avons cilecs. Antoine
thèses plusieurs dessins
gravies de son temps ; on
le lalcQl de oompHsiiion
mande ses peiaiures. Ani
gnano mourut ù Rome en
de soixante ans.
GIREYç.lEAî.nE), n
entra fort jeune dans l'or
teaux . dont il fut nomio
nêra! en 1470, el nounil
ccmbrc i5a5. Oa a d
CoUectio privUegioniM 01
tercUntiâ , Dqon , 1 4g 1
réimprimée par l'Ianiîu d'i
1630: I!. Capitulum gm
lercicnie . Dijon , 1 490. Il
manuirril un Chromcom Im
in Hiirpmdi» ducatu gn
1^73 aill^t5ftf Chranicx
CI R
ciense j qui oe va que {usqu^au 14^
sifrle , el un Catalogue des man us-
ants que poshc'dait Tordre de Citeaux.
Cc&l à tort qu*Oudin lui attribue ua
Compendium Cisteràense. D. L.
GIR I LLO . Dernardix ) , d^Aquila ,
dans l'Abnizze, fut secrétaire de la
chambre royale à Naplcs ; il passa en*
suite à Rome , y devint protonotaire
cl secrétaire apostolique , arclii-prétrc
de la Sania-Casa de Lorcttc, clia-
Spioe de 8to.-Maric-Ma|cure , et en-
n, soii^ Paul IV, commandeur du
bmcux hôpital du St.-Ë.s|)rit ïn Saxid,
Il mourut à soixante-quinze ans , le
1 3 juillet 1 5^5 , selon son i^iût^plic ,
FSpportcfe par le Toppi , dans sa Bi-
blûiihi^ue napolitaine. Il n'était donc
Ks sccre'taire de la chambre royale de
iplescn 14H7 , comme le marque le
pleine Toppi, quoiqu'il cite avec l>cau-
coup de soin la pièce tirée dos {i;randes
«cchiTesde cette chambre qui le prou-
Tf. Ce sont là de ces diOicultés qui
pourraient arrêter long-temps , si l'un
avait le moindre intérêt à les résou-
dre; mais tout ce qu'il importe de sa-
mr de ce Qrillo, c est qu'il a laissé un
Ouvrd;i;e historique intitulé : Gli An-
nali délia città delVAquila con Vhis-
iûria del suo tempo ^ Rome , 1 5^0 ,
îiB-4*'* f ^ù l'on trouve sur cette petite
Ttllc , qui a été' sujette à Iteaucoup de
Térolutions , quelques détails intéres-
sants. ( f^ojr, l'atticle Salvator Mas-
' soivio, ou plutôt Mausonio. G-— é.
CIRILLO ( Nicolas ), médecin et
physîdMi , né près de Naplcs , en
107 1 , fut nommé professeur de phy-
sique k l'université de cette ville , en
1905, et, l'année suivante, second
professeur de médecine-pratique. Kn
J 7 18, il fut associé à la société royale
de l^ofidrcs, dont Newton était alors
président. Il ipoiirut à Naples en
1 7^i 1 ^^^ ^^ soixanle-trois an.s. Il fut
chargé J'ubscrvcrct d*ccrire ïcsÉphé-
<:ia 579
Piérides m^téorologiqries de Naples,
et publia successivemrnt : I. une Dis*
serlalion sur C usage de l'eau froide
dans les/ièi^res , iusércc dam le 36\
volume dis Transactions philoso^
phiques ; II. Mémoire sur les trem^
blemetUs de terre y k Toccasioii ds
celui que l'on avait ressenti a Naples^
en 1731 ( Transactions philosopM*
ques , vol. 58^ ) ; Il I. deux di%serta«>
tions, dont l'une sur le vif-argent^
et l'autre sur le fer, D—P— s.
CIBILLO ( DoMiBiiQijrE ) , de U
même famille que le précédent, né en
1 754» à Grugno , dans la terre de Jj»*
buur, au royaume de Naples, montra
dès sa tendre jeunesse une passion
ardente pour fétude, et surtout |K>ur
la médecine, dont il c^iltiva toutes les
branches avec un égal succès. JiC pro-
fesseur de botanique Pedillo étant
mort, un concours fut ouvert pour loi
designer un successeur ; GiriUo, très
jeune encore, se présenta, et obtint la
chaire. Quelques années après, il ac-
compagna lady Walpole en France et
en Angleterre, et profita de son sé-
jour à Paris pour visiter les hommes
célèbres et les établissements iiti!es de
cette capitale. Il s'att^irha parles liens
d'une estime réciproque àNolIct^à
HufTonyà d'Alembcrt, et plus parti-
culièrement à Diderot. L'Angleterre lui
fournit les moyens de se livrei^ son
goût pour l'histoire naturelle et les
arts. U suivit à Londres les leçons de
(luillaume Hunter, et la société royale
l'arcueillit parmi ses membres. De
retour dans sa patrie, Cirillo fut nom-
mé professeur de médecine-pratique
puis de médecine-théorique. Il exer-
çait sa profession avec un désintéreS'
srmcnt et une noblesse roalhenrcuse-
nu'ut ti-op rares. Quoique médecin de
la cour, et saiis^vsve appdc dans les
palais des riches, il volait avec autant
et peut-être plus de zèle à la chau^
5Bo CIR
njibredu pauvre. qu'il aidait d« sA
conseils cl de sa bounc. Lorsqu'il fui
Doiuniè, CD 1779, peusiounaire de
l'jcadêmie dn scieDccs et bclte»-lct'
très de Naples, il obtint d'être Irans'
(erë parmi les membres bonoraires :
cepeudont pertonnc ne fui plus ajsidii
aux séances de l'académie ; perïuane
ne p(il une part plus active à ses tra-
vaux. Let rcTolutions politiques vin-
reut troubler le repos que goùtail ce
vcueVable philanthrope. Les armeM
{raQ(aises étant entrées dans Naples
Je a5 Janvier i7i)(). y établirent nue
oonstiluiion rét)ublicaiDe, et Cirillo
&t proclamé repi'esentaut dn peuple.
Il refusa d'abord cette nouvelle digni-
té; mais lorsque la tenpâte révolution-
naire fut un peu calmée, et le nouveau
pHiTcrnemcni fixé sur des bases en
apparence plus solidis, Cirillo crut
devoir répoudre » la couliaace ge'iié-
rale. Nommé membre de la commis-
iion l^lative, il en fut, dès te second
mois, élu pre'sident. Le plus bel éloge
qu'mi puiise faire de ià conduite ,
^esl que, laucé tout à coup dans une
carrière aussi épineuse , il s'occupa
constamment h aire le bien et à em-
pêclier le mal. Quoique forcé d'aban-
donner l'exercice de la médecine
pour se livrer aux fonctions de i^s-
Utcur, il ne voulut point en accepter
les émoluments. Sis mois ne s'étaient
pas encore écoulés, et la republique
E%rthertopéemte n'existait déjà plus,
e roi Ferdinand rentra à Naples le
i3 juillet 1799, et son retour fut
(ignalé par des xupplices, Cirillo, qui,
m vertu d'une capitulation , s'était
embarque pour Toulon , fut poiu'suivi,
arrache du vaisseau qui le portait , et
renfermé dans un cachot. Lord Nelson
et Guillaume Hamlllon employèrent
tout leur crédit pour le sauver , et se
flatluienl d'avoir réussi ; car il ne s'a-
gissait que de mauiieslcr des signes de
CIR
repentir , cl ifiaiiitotcr b
souverain. Ciiillo prdWra b naet
cet acie de soumÙMun, qu'd reçuù
conmie une re'EraclAlioo humiiiaK.
Fort du tiîmoignage d'une rawânti
■rréorucbable, U temuiu uu r«eh)-
faud une cxiticiiee cobmciA tnrt
entière m bonheur, m unitaatm
et J rinsiruction de ms senUaUc». Si
l'on rcflcchit 4]iw ce lordcdji ni
une pratique trîs étendue, H Rmrli»-
lait divers empIvU <|D) abwrtBM^
une |;rande pailie de ion lempt, ■
sera éloiiné du nombre , de riiap»
Lance et de la variclédc t^aaamfpi
I. ^d hoianicas ùatitationn n*»-
duelio, flapies, 1771, ■■■{'■( S*,
édition ); II. FimAamnOm iobMl,
sive pldlosophûr botaniaar fjfBa-
lu). Cet ouvrage, dont la 3*. âfitin
a été publiée i Noplrs n 'tH;,!
vol. in-â'., fig.,ostonescc4lrnto«-
mentairc de la phîlosonliic bntini^
de Linné. L'auteur y déplràr dr vil-
les connaissances sur U phr^iolifa
vcgctale. Le second valniM- cwttil
des observations pt^ctFiH«« sur Ici
vertus des plantes. III. De estentU-
libus noramlUiTum plantanim du-
racteribus , îiip\cs , \-S\. in-?.;
IV. Noiologiœ methiMiica rudùna-
la , Napic», 1 780 , in-B'. ; V. Osttf
vasiorû pratiche intomo »Ua b»
venerea , Naples , ijSS , in-^.; Ve-
nise, 1786, iu^o. Cet DUTra^ a Ht
traduit en français par le docvof Kf
ber. sous un litre aussi fjehioniqit
celui de rori{;inal esiniodesK: 7>*tf
complet et Observattoiu prmtî^Kt
sur ht maladies wn^rinmei , m
Tiouvelie Méthniie dof^^rir raJùt"
hment la typhiiii Ui plut bu-Aeré,
Paris, i8o3,in.8'. J. G. UxtiMiV
vaii déjà traduit en allenund en i-j^,
Leipzig;, in-â*. W^Rlflaaiomiain»
alla qitalità dttlt ac^ue adeftr^
perlaconciada' eut^.VM^k», i-ff,
CIR
îa4î\ ( a*, édiiioii ; ; VII. le Firtà
moralî delT asino , Discorso acca-
detnico del signor dolior N. N. ,
Vice y I ^86, iu-0^, esquisse philoso-
phique tracée avec beaucoup d'esprit
•t une grande pureté de style; VIII.
im Prigione s VospedaU y Discorsi
nccademici del doUor D. C, Nice ,
1787 y ÎD-S". Frappe du spectacle hi-
deux dont il ▼euaic d*étre témoin ,
Cirillo cxliaic son indignation ; il for-
\ Wft des vœux , et propose des movens
pour amp'iiorrr le sort dos mallicu-
ttux renfermes dans les prisons et
dans les hôpitaux. IX. Planiarum
rariorum repii NeapoUtani Fasci'
i €ulus primas y cum tabulis œneis ^
. IVaples y 1 788 , in-fbl. ; Fasciculus
i swcimdusy 1 793. Chaque Eisdcule de
I €elte Flore est orné de douze planches
I Miperbrs. On y trouve plusieurs es-
pèces de plantes rares , et quelques-
unes entièrement nouvelles : Scabiosa
£rmuUa ; Lamium bifidum ; Cotwol"
4fÊilus stoloniferus ; etc. X. Entomo^
togiœ Neapolitanœ Spécimen pri^
mutm^ Naples, i787,in-fol. Les douze
planches magniuqucs dont ce bel ou-
vrage est orne' ont été dessinées par
Fauteur , et gravées par Glcner. L'im-
mortel fiiuiié déclare y dans son Sj^S'
tejna naturœ , qu'il est redevable à
Grillo de la connaissance de plusieurs
insectes , tels que le gr/llus nasuius
Wrriius , la phalœna roreUa, etc.
XL Meiodo di amnUmstrare lapoU
^ ¥ere atUifebbrile del dottor James ,
^ Rjples, 1794* in-8". Cet opuscule
' Ittifierme un système ingénieux sur les
".fièvres. On trouve dans les TransaC'
' <Î0fti philosophiipies ( tome LX ) deux
Si^nioircs de Cirillo, Fun sur la manne
de Cabbre, Fautre sur la tarentule:
^e dernier a été traduit en allemand
Sr Bîisching. I^e chevalier Banks a
DS sa bibUothèque im manuscrit de
^Snllo , iutituk' s InstituUones boUh-
GIR
58i
nicœjtixtà methodum Toumefortii^
num , in-folio de 1 19 pages. Son der-
nier ouvrage est un traité sur le Cjr^
perus papjrriLSy imprimé ^ Parme. A
'cette notice bibliographique, on pour-
rait ajouter des discours- académiques
en latin et en italien, qui se distingueni
par une élégance soutenue , par des
vues fines , par des idées souvcBt
neuves , et toujours lumineuses. C«
CIR 1^0 ( AifDai ), ecclésiastique
de Messine, né en 1618, d'une (a-.
mille noble , entra chez les clercs ré*
galicrs en i634 « et mourut k Païenne
le 6 septembre i664> U a publié : !•
Fariarum lecUonum , si^e de veno*
tione heroum libri II , Messine ,
i65o, in-4'** y n. De naiurd et so^
lertid caaum liber , Palcrme, i653 ,
in -4". Ce dernier ouvrage traite parti-
culièrement de l'histoire naturelle dei
chiens et de la manière de les dresser
pour h chasse. III. De naiurd pis^
cium, Palerme, i653 , in -4''* IV.
Istoria délia peste ^ Gènes, i656y
in -4"* 9 Y. Anliquarum lectionum
de urbe Romd ejusque rege Romulo
liber y Palerme, iGt>5, in-foL, râni*
primé dans le Not^. Thesaur. de &d-
lengre. D— P— s.
CIRaFERRI. F. Femi.
GIRON ( iNifocENT ), chancelier de
Fégliseet de l'université de Toulouse ,
où il était professeur en droite publia ,
en 1 645, Opéra in jus canonicum^ in-
fol. , reimprimé par les soins de Rieg-
ger, Vienne, 1761, in-4"- ( F. aussi
Bruivquell. ) il mourut vers Fan
iOjo. — Ciaoïf ( Gabriel de ) fut aussi
chancelier de F<^ise et de Funiversité
de Toulouse, et se signah par son sa<^
Toir. Député à l'assemblée du clergé ,
en iG56 , il y proposa de ùire impri-
mer, aux dépens du dci^é , les ïn$*
tructiôns de S. Charles Barroméê,
ce qui fut exécuté pour arrêter les dé-
sordres que causait la ttorakielichôi
38i CIR CI5
«iilre t<iqtir1le etxte assemblée i'Aeft éndiitoti. Dans ton trtùHé dt '
«vec inni de fui-ee. Il concoumt avK moiie , Oiuelu avefltl qu'oa i
il'", dr Mondonville à rinstitiiliuo de k Mrr'iri]at mocUràneot dn
In (oogM'Estiotidçs Filles de rrnfanrr. ijn'i! iIoduc. anrndn «{n'oti b
Gf fui rnrrc ses bras que monnit i ' obltnir ]ur Icnr «oycti nae
yétànni le prîn» Anntind de Onti. mcmiirc tpiaax d^prns du p
Ffndjjnl Iftp^filriitii ravage Totiloii.te rt de l'inM^iiuliaii , «xenpIcA
«n lOw), f*nbnrl de Ciron rxpo»a (ùiqni n'« [laj iroav^d'inuutn
M tie «vec intrépidité ponr |>i-iH:ii«r Jean Bu.«t )• V. Omrtttonet
aux tiiabdes lei leaton !s\m-iiiKh et dont .T, etc., SaEniMi><|MF,
ipurcU. Lel'. Ihini», prélre delà in-4". il r traite decdictinnif:'
' "' tinl«t,(IelaTO«Eic1iQndnti
; chrclienne , n fnil
Moge dp Ciroii. A. B— t.
CIRORI.O f PtuRB ) , ni dsM le
1 5*. siècle , ,^ Dsi ura , daiis l'Arr*^Dii,
Jnt nommé, par le cardinal Ximents,
yitrfesseur de tlie'ologie el de pliiloso-
phiei l'universirc d'Alcab, neuwite-
■itiil fiinde'p , et .ict]iii) dans l'e^prcice
de tel i-mploi une n/piitation très êltn-
(Ine. Il y prononça, en i5i^, l'oraî-
pfti^iditi h-rrrctrc , île La cabnle,
jifiotoIrstimUi ^ttrolofMt h
hoc t.it de mutUlionS/iu t^a
AlcsU, i5-Jt, livre otiflKd
|Uiriotfa de ïamcar. André S<
Su*!! y r^potid atiz srigmicBli
e la Miniiihifff , coniiv l«
piCi. VII. firxamerwi theiJi
Mil funcbre de ce cardinal, rt il ftit pesUlencia , Aieala , i5ig.
V— VtHV
CISIKGEC Juxm), 01
Pannonius , poète Ijiiin du i S
Ile le 'J() <oùt 1 43'i • dani u.
de Hongrie . près c^ rrmliau
\» Dnivr. Ses parents, ijnoiq»
Fun de» injiitutenrs de Pbilippc II.
Cmido oblibl, en re'eonipeiisc de ses
services, un canonicat a U cathédrale
de Sa lama 11 que , rt mcurnl m celle
»ille vers i55o, dge'deplas dcqtia-
trc-tiiigt" ans. Ses prineipanx onvra-
p-9 MOI ; [. une edirioR dn Iraitc de étaient pauVrex , tt u tner*
Bradn^rdia , Pe ariihiiieticd sp^ea- la Tiuîenre parlie de ce qwVlli
lativd , I jc|5 , in-4''- ; IT- ^ber parlctrivail tlcacaniaiiis â (
Urilhmtticœ pracUcre qui dicitur al- premiers rriiAm (|uVIIe Ihi
KnWniHï, i4g5,in-4".,goih. IJjiu- Lorsqu'il eut aiteiut sa t5',
» ces deu5 ouvrages à Piris . où il r^téauc de Varadîn , son n
fin reçat dortenr. 1 1 1. Curius tjaaiuor trroel , l'enroya à ae* Irai* e
mathematiearam artium liberalium, <ià m rtndaietil, de toutes les
Alcali, iSilj, in-fol, Cirueloesl l'édi- derEurope,ceasqnÎYoidaira
leiirdcce reeueit , qai contient deux quelipic rcpiitalitm daB» le^
petits traita de nu iheroa tiques de etlcu.irts.Jcan s'wrfui Fei
fioëce,leï^:^iDentsdegéiiinelricd'E>i- Guariao de V^owb ensei^
dtdc , et la pcrspeetive d'AUiazen : il a une grsnde nilebrit^ le» letr
iijouté dn notes k ces JiflVreDis ou- qnes et Inlioet ; tl y lit des v
vrages, IV. Expositio libri missalU rapides, qu'à setu ans il éi«il
peregregia ; adiUia suni de arte danscetlc TiHecommc un pr
pntdicandi ; fie arie memormdi ; s'ctâîlAttir^radniiratimi rlla
et lie correctione kalendarii ,A\rJiU,
tS'jS, in-lôl., ouTRge d'une grande
C!S
tottt lui en donna des pmives
1rs, CM payant de ses dcnit rs
te dette que Jean avait contrac-
TS Gnarino, et qu'il voulait
uitter avant de retourner en
, où sa mère, devenue veuve,
a quatre ans après sVtrc se'p^i-
li.Son oncle qui le revit alors,
du développement de son es-
te renvop bien vite en Italie,
*il y profilât de tout ce qu'il
encore y apprendre. Jean y
qu'en 1 458, époque à laqucl-
urna dans son pays. Peu de
;)rcs, leppePie II le nomma,
I n'eût que vinp;t-six ans, évc-
ville de Gnq-Egtises, dans la
[ongrie. Il fut ensuite oblige
!r les armes contre les Tuiks,
des loi.s de l'état, qui forçaient
hommes à prendre les armes
dangers de la ptrie. Il ne
tra ^s très brave dans les
; lui-même avoue , dans une
oésies, qu'il croyait ne devoir
poser au péril , par la raison
lès poètes se iaisaieut tuer, il
rait |)ersoiine i>our chanter les
des héros :
««Ctiaauni rapiat tort «lU |wèUw ,
est/M moriet , fuaera ««tira caact ?
ic Hongrie ( Malliias ) juj;?,!
ait mieux l'envoyer au pape
»»enir des secours contre les
et dans cette ambassade, Jean
lisit beaucoup mieux que sur
psdebaUille. Ce monarque lui
privilège de faire exploiter à
lit les mines d'or et d'argent
trouvaient dans le diocèse de
qui vali
de •Jio,<
oo fr. ). J.CS magnats de Hon-
it, en 1 4" I , tramé une cods-
pour détrôner Matliias, Jean ,
IDC d'être eulrc dans ce com-
;tiies:cc qui valut à ce jeune
u revenu de 'Jto,ooo seqiiîns
GIS 583
plot, prit la fuite, et sa complexion
délicate lui rendant insupportables le^
fatigues de sa vie errante, il mourut
vers la (in de i47'-^ « à Vàç^c de trente-
huit ans. Le bon roi Malliias , s'ctant
laissé persuader ensuite que Je.in était
innocent , permit qu'on apporijlt soa
corps dans son diocèse , et qu'on lui
rendit les honneurs funèbres. Ses amis
écrivirent sur ssi tombe une épitaplic ,
où, le représentant comme une victime
de Penvie , ils disaient que c'était lui
qui le premier avait amené les muses
dans leur pays. La plupart de ses poé-
sies sont très licencieuses , et il y fait
même suspecter sa croyance religieuse
en parlant des choses sacrées avec peu
de respect. Son nom de baptême lui
ayant paru ignoble , et son nom de
lamille trop anti-poctiqtic , il changea
le premier en celui de JanuSy et le
second en c(lui de Pannonius. 11 fut
lié d'amitié avec les hommes les plus
doctes de l'Italie, tels que François
Arétin, £ueas Sylvius Pic- lomini.etCy
etc. , qui tous parlent de lui avec elogc
dans leurs écrits; et en i458^ le célè-
bre peintre André Mantegna voulut
faire son portrait , en le peignant à
table avec son ami G.ilcoltti Marzio ,
qui lui avait communiqué le goût de
la poésie latine. Ou imprima k Ve-
nise , en 1 533 , un recueil de sei
poésies; elles se retrouvent ensuite
dans les DelUiœ poëUwum ffungarO'
fum , vol. in- 1 G, Francfort , 1 6 1 9. Il
en a été fait À Utncht, en 1 784 , une
édition plus complète , sur des ma-
nuscrits de la bdiliothèque impériale
de Vienne, sous le titre de /oni Pan-
nonii operum, eU*., a vol. in-8 '. ; c'est
d'après ceUe édition que Merder de St.-
I>gf r en a donné une notice tirée de
sou ouvrage inédit sur les poètes Utins
modernes; mais il noaoqne encore an
rccaeil fUtrecht plusieurs morceaux
de poésie de Janus Pannonius ^ qui
561 et S
te conservent «n tuaniUTril ^ni U \À'
Wj„tl,^<iiif Je Brfsria. l— w.
ClSNt.R i Kicoi^i ), Mvnm Iglliê-
riFD , ué en I 5'Jç) à Morbidi, pciilv
«iliF du Pulaltna'l, fil ses Ctudei B
Scidrlbcrg , sr rtudî! tnsaile h Stiss-
buat^, où il étudia i» ïhvnl^fff iouï
]c rtli-brf M.irtiii Biirir, »nu purent,
•I de l;i à Wtilcmbtra , poi.r y m-
teodre MelauchllioD, auul la rt[)iit)-
tioa sVlriiiLiit t\t\li dm» loule l'Eu-
rope. VvBre d'une didtre de pn>le5-
fdt II
»tc,
des aupoiuiemcnls ron»ider.iblrt , Ir
rappria à liciili.Ilx rg m i SSii ; mm
M ftitt qui dcsob relie ville Faniiec
fiuiv;iiile, le dt'lfrDiirM ■ psser m
France, où il étudia le droit à Boui-
ges, Angiiï et Puiticn. Il viiila en-
xnlcrilidie, ei prit le Umuct de doo
leur k fisc. L'électeur paUtin , Fri-
de'nc HT. le rajipla une secuiJe
fois à Keid'IUerg, pour succéder à
Baiidouia dniis la cbaire de droit ci-
vil. Nouini! recteur de l'université' en
Ï3(i5, il quitta cette place pour celle
da couseiler à k ebjmbie jmpe'riale
de Spire, qo'il cousecva quatorze ans.
A sein retour, rélccliur lui doima le
titre de lou limlenant civil et de
professeur extraon^oaire de droit ;
mais il oe jouit pas lon^^-iemps de ces
noiivdle^ dtgiiiiét ; une attaque de pa-
ralysie , après l'avoir lourmeDie deux
touëes, termina ses jours, leôtnars
S 585 , rorame il aclicvjil «a 54*'. »n-
név. r^s ëtuiies sèntusrs auxquelles
CbiKF s'adonna patiiculiérement i>e
fcmpêdièreiit na* île cnltiTC les Itt-
([es , et ou a de lui dr bons vers laiiiis,
entre antres, un pveiiiL' suc la naissance
de JésnvGirist, estimé dp s connais-
aeurï; mab ses travaux historiques
soûl [dus geiieVjIrmciit connus cl an-
prcL'ies. Oo lui doit de boniicii édi-
tions de» jinnales de Bavière d'A-
vcirbn (r.AvutnRDB), de ï'Histûire
CI S
de Saxe Ac Kranu, r(d« Jtra
hiiioriens allemands de Mi
Il CIt prOtlMllHil lUM- llUMVlBl
recwi), daus iin nHKear ordn
des addilioiis citftk^aUr»; n
ocLUpatiûui et sa nHiri nrôuai
lui jKfUiireiil pa« de dlégaprr
ru!e. I,M opUKulcn btstcru(wi
ner, les diiroiur» qu'il nait f
ces dans ptusirurs oeuiiioM,
nuéstcs. ont âc publiés ft
KriibcT, san paivnt . av« ai <
l'aulitir, en i vol, in-tt'.. Fri
ilii I , soas oe litre : jVic
JHrhcontuL pol^ hiyl. oratnr.
celrbfTT. (umsatla lustohcH
Ulico^hiloiù^Ua, dutribaU i
//'. On U-tHivera le détail de
<nii y >otil reuliTraiM^ (Uns le
des Mémoires de NUfron,
CITABIDS , giamniairien
Syracuse au /(*- sièele, prul
laiigut: grecque à fccDle de ^u
alur» très càébnr. Aitsone , d
de «es e'pigrAiumes , le campii
nodolc cl à AiistHrcjac , rono
que, cl le niel, comme poète, u
de âioicinirle. On ne peut sar
i]u*à quel puïiil ramïtie'i]u'Aibo
tait à Citaiius lui a fail eugei
mérite , puiM|i>'aucna i» «i
qu^d avait cumposcs n'a «lé ro
ScaligiT el Viiwt piaaemqDeo
mairicn est le tucnie syax KonV
thérius , nuis ils ue s'Appwe
sur la ressemblance <lcs nom
soiisiTlui de CyiliiiriufHike p(i%
latine su r trois bcr^» , «û l'ai
est beaucoup l/vp prwl^uM ,
es! itnpriaiâl dans |i|Bmvn d
lions d'Atisone. W'
CITOl.S [ Faaivçou >, en le
leâas , né îi Poitiera eu 1 5*3 ,
la mélediie i nioolpeDicr eo
et y reçut le di«ti>rai tu \ 5i|6,
avoir r:iiTeé pn)dut|.fuctqaei
^afrofc«i^)^àJ^ql^H^,^iM^
CIT
el 1c cardinal de Kirhelien le
pour SUD médecin [ F. Bumio-
La réputation qu'il s'acquit dans
ait* ne put Ty fixer, et il retourna
I patrie, où il mourut en iG5i,
de la faculté' de médecine. Il
lit connaître avantageusement
▼erses productions utiles ou
es : 1. Abstinens Confolenta-
nd obiter adnexa est apolo-
0 Joubtrto , Poitiers , lôoti ,
Berne, 1604, iH'4''M traduit
nç^iis sous ce titre : Histoire
'Utuse de l'abstinence trien-
'une fille y Paris , 1 Goj , in- 1 '2.
'Stinentia puellœ Confolenta"
ab Israelis harveti confuta-
vindicata ; oui prœmissa est
m puellœ a^x^ivaçiç , Genève ,
in-8''.; trad. en anglais, Lon-
iGo5, in-8\ : Tobservation
t le sujet de ces deux opus-
rst reg.'irdi^ comme très sus-
Mir llàlliT et par d'a>itrcs balii-
ieciiis. III. De'novo et popu-
md Pictones dolore colico bi"
Ualiiba^ Poitiers, i6iti, in-
«t excellent ouvrage , publie'
deux >ièc!es, est encore au-
ui consulté. L*auteur donne une
iiion exacte et une méthode cu-
judicicuse de la colique dq Poi-
1 peut cependant lui reprocher
es erreurs chronologiques et
i iromodcrc de la saignée. IV.
sur la nature de la peste ^
les mojens de s'en préserver
riry Paris, i6'25, in-8". : cet
le ne tient pas ce que le titre
: ; il pèche tout à la fob par la
et p.ir la pratique. V. Opus-
edica, Paris, i(>3<), in-4'** :
cil contient les quatre opuKules
es, mal à propos surchargés
nquiciue . intitule : De tempes*
lebotomiœ acpurgationis usUy
ùs hœnwphobos, C.
CIT
585
CITHI DE LA GUETTE ( S. )'
auteur du 17'. et du 18'. siècle, dont
ou ne connaît m la patrie, ni les dates
de naissance et de mort, ni les diver-
ses circonstauces de la vie. Il ne méri-
tait pas cet oubli, q«i^on ne peut attri-
buer qu'au voile de l'anonyme dont il
s'est toujours couvert. IjCS ouvrages
et les traductions qu'on lui attribue
sont estimés et recherchés : L HiS"
toire de la conquête de Jérusalem
sur les chrétiens par Saladin , Paris,
1679, in- 1 a. Cest une prétendue tra*
duction d'un manuscrit gaulois , dont
on a révoqué en doute l'authenticité.
IL Histoire des deux triumvirats ,
Paris, 1681 , 5 vol. in-iti, réimpri-
mée souvent depub. « Cet ouvrage «
» dit J.-N. Moreau, m'a toujours paru
> un chef-d'œuvre; il expose avec la
» plus grande clarté et beaucoup dm
> chaleur , une des plus importantes
> révolutions de l'histoire romaine, h
» chute de la république , etc. » Dans
les éditions de 1715, de 1719, de
1741 « 4 ^^^' in-ii , on a ajouté la
Fied^Âuf^uste^ ï»ar I^rrcy. 111. His^
toire de la conquête de la Floride
sous Ferdinand deSoto, Paris, i685,
in-ia; i()99, in-ia, traduction du
portugais; ÎV. Histoire de la coo'
quête du Mexique , irad. de l'espa-
gnol d'Antonio de Solis , Paris, 1 691 ,
in-4'*M Amsterdam, 169a, ti voL
in-ii, réimprimée plusieurs fois : la
5\ édition est de Paris, 1730, *i vol.
in- 1 a, figures. Il y a une édition de
1774* SI voL in-it». V. Histoire de
la découverte et de la conquête du
Pérou , Irad. de l'espagnol d Augustin
de Zarate , Amsterdam , 1 700 ; Paris ,
1716, SI vol. in- ta, fig., réimprimée
en 174^ et 1774 y ^ ^^l* in-i'-^-
CT— Y.
CITTADINI (Gel»), Fun des
plus savants auteurs italiens du lô'.
et d'uoe partie du 17'. siècle, ctail
586 OIT CIT
tti h Rome en ÔS3, d'une famille ROM), fon àlnme htvi ipt
noble tirniiuise. Il tecul i Komr un delltf iietio tiutom , tic. , ^
grand iiuiubre d'anué»; il ftit rn- tâH.'ï, in-ia; II. nnr Aliti
•uiLe i'ppclé à Sienne par Ir f^miiH- A'm# <ti GmJo CtWMtaati,
ivc pour V professer piibliqaoïnciil ilr»«(lueoniinmt>imlii r«tili:
U langue lOK'aix' , M il y inoarui *ii dio Coloitffs Mit la Canstm* a
t&^^. Il possédait non Mulriaeul le* de ce peî-te , «Tec de» ohM-cvj
laugiiu gre[i|m! et latiue , mais il U- l'^itear iut <x totnmrMxire
Yai\an>siV\ifhtfa.SoaéniAitioaànn» Vie sbn^ àt Cavalunli,
lu antiquités, les 11111111 [>tionx . \r% 1607, in-R".; III. Ire Oi
nêd«illes, cuit immense. Il arnil fait S'euitc, i&i^, in'8'.; IV.
vnr étude parlicuiiire et approfondie nadoxa , aweiv tspojitim
des anliquiii» de m patrie . ri \tt il- 6*an»mr ii*l Frtrtuva ttlla
très, les armes, les gcnealofjies de madré di Pin, Stetutf, t6o\'
tontes les familles de Sienne lui iii-4''' • V. TrMttito éella v
étaient aussi eoiipue^ qu'à un ge'uea- gme eMprocvito e nome Ji
UiffUe de prol'esMon. Il pu»sMait trU lingua, tcriiio in *t>lgmr
aussi pluiteurs sciences, telles que la Venise, 1601 , m-ti". ; VI.
gêograpliie ancienne et modern», la drila wfgar tosceitiijavella
cosmographie, et même la iMtaniijnr; 160^, iii-8*. ; 1'. MÎlinn,
mais, surtout d^ms ses demîires uu- un maniiscril reni et curh^ie'
Dces, la lan{;iie ttiicjiDe fni l'objei le t«ui', ibrd. . ifo8, in-8°. I.
plus constant de ses travaux. I>es e^- |)hilologiieGiixtlamoGi^tiaf
pKcatioBS qu'il donnait , dam sei le- pnmrf ees dcns dernière it
çoos, snr les origines , les tours pro- y a joini (fitel'{iurs ofiufculr:
près, les règles fondamcnldles et li-s de Cillddiui, tels qiie des r
auomalics de celte lan^jue , étairnl les /"rnje i^e/ BemÀo et «itrJ
' toujours appnyces d'exemples , et il la di-l CasteUvIro , et ud
ne s'en rapportait pas aun éditions dfgV idionii , souseeiïire: I
des bons nateiirs. A furce de soins, Celso Citlittinl smiete , etc-
(te reclierchcs et de dépenses, il elail 17^1,10-8'. Srurnvmj i
parrenu i rassembler jnsqu'a einq («lêe!i d'une tic de l'jtitenr b
cents manuscrits autograpbcs de Pé- duc, et écrite xwc beaaconp
, trarqne, de Boccace, du Bembo et VIl.CKIadùiiaTaitlaîssd.eiiii
d'antrei auteurs classiques, et c'était on*i-ages mamiscrils , nn I
là seulement qu'il puisait ses autorités. lUff antickiln deBe fmniffii
fies DMcurs étaient aussi douces et son tu de toutes les rcctirrclie<i q
caiacicrc aussi bon que son esprit était faites sur ee Kujri daus sa juii
orne. Son oraison funèbre fut pfi>- Jérâme CaHi Tu Ciii imprimri
nooce'e d^iis l'académie philomalimie , savantes notes , Lueqites, 1 ^.j
on <ia'/ÎJoma(i, dont il <!(ait membre, I
par Jules Piceolomim, son succesmir CITTADIfil ( PiuttK-Faj
a l'unii-ersile' de tienne. I.M ouvrages dît il Milnnesm. piinlrr, IIH
imprimés de Celso Citladini scint : I, lognc en t<ft}i , Age de sotv
' Himt platoniclie del sig. Ctiso Cil- ans , suivant Crrspi , «I de 1
ladirti deli'Jn^iaUeri ^ c'est k seul Luit, «utvsnt OnrlU, uaaait.
4e ses Duvra^ où il ail ptis ee sur- et alla H\)àiai^iÊjUÊ^Êii
CIT
les de ses compositions Jinnon-
a'il pouvait entreprendre de
ouvra};r5 ; mais iVxemple de
1rs artistes qu*il avait vus à
le détourna de ses prcmicrfS
y et il 5€ borna à peindre des
\\ de chevalet, des fruits, des
des oiseaux morts , accumpa-
iidquefbis de pttilcs ijgui es très
les. On voit à Bologne beau-
le ses otivrâf;cs. CjC maître laissa
ils qui s*adonnèrcnt au même
d'études, et que TAllianc appe-
I coiiscfqnencc i FrattajuoU et
anfi. Laine, Jcan-Bapti^te, nd
57, m<A)rut en i<îy5; le se-
Cbarfcs, mourut en 1744» ^n^
Kante-quinze ans. On ne sait la
i de U nnissance, ni de la mort
B-Michel, qui fut le troLMëme.
•5 eut deux fils , Gaétan et Jean
le. Gaétan exrcll.i dans les vues
vpagne, ou il distribuait babi-
t la lumière et des épisodes d*un
teurcm. Crst en ttomagne et k
ne que Ton trouve particuliëre-
les ouvrages de ce dernier.
A — D.
\^ILE ( François de \ gentil-
le normand , commandait une
agnic de li garnison protestante
lien , lorsque Karmce royale vint
;er cette ville en iSCti. Il était,
de Tliou , très brave à la fleur
Igc et d*une santé vigoureuse,
f été atteint d'une balle qui pé-
par l.i joue droite jusque dans
II, il tomba du rempart, et fut
lot (Ic'pouillé et couvert d'un yen
rre par les travailleurs qui le cru-
mort. Sur le soir , le combat
fini et le v^Ict de Civile étant
le rbf relier, on loi dit que son
T fîtiiit mort et enterre'. G? zcîé
tciir ayant alors prie en grâce
I Ini montrât la fosse où était le
rre, Mofitgommcrj l'y* fît con«
CIV 587
duire, et le valet, après avoir long«
temps remue la terre et considéré
Fuu aprts l'autre tous les cadavres
défigurés par leurs blessures, reconnut
enfin celui de Civile à un diamant qu'il
avait au doigt. S'ctant aussitôt jeté sur
lui pour l'embrasser, il s'aperçut qu'il
respirait encore, et le fit transporter
à l'hôpital militaire , où les chirurgiens
refusèrent de le panser, disant qu'il
était mort. Le valet le porta alors à
sou auberge, où il fut quatre jours
sans boire ni manger , f t ne commença
h desserrer les dents et h prendre du
bouillon que le 5*. I.c malheureux C«
vile avait passé dix jours dans cet
état , lorsque , la ville ayant été empor-
tée d'assaut , des furieux Farrachèrent
de son lit , et le jetèrent par la fcnctie
dans une cour où il se trouva heu-
reusement un tas de finnier, sur le-
quel il resta pendant trois jours aban-
donné, jusqu'à ce que du Croissct,
sou parent, le fit transporter secrè-
tement dans une maison de campa-
gne, où il reçut tous les soins né-
cessaires, et recouvra une santé si
parfaite qu'il vécut encore plus de
cinquante ans. H était octogénaire
lorsqu'il mourut d'une fluxiou de poi-
trine qu'il avait gagnée en passant la
nuit sous les fenêtres d'une dame dont
il était épris. Il a écrit lui-même sou
histoire , que Misson a publiée à la
suite de son Fc^age d'Italie^ Utrecht,
17^'^, 4 vol. in-8\ Z.
GlYlLfS ( Clavdits ), chef des
Dataves, issu des roii de celte nation,
qui, protégée par les bras du Rhin et
par ses marais, n'était point soumiso
aux tributs que les autres parties des
Gaules payaient aux empereurs ro-
mains, et leur fournissait seulement
des armes et des soldats. Julius Pan-
lus et Claudius Civilis se distinguaient
entre tous les ilalaves par Tcclat de
leur n{iissancc et ^«ar leur influence
588 CIV
»ui- rrsjii it île Iriirs (■onciloyens. Db-
fel'9 , ils drviiirent suïprrU aa\ Ho-
mains, qui fireol mciitrirle nrcnticr,
après uue acmution que Taaie avuiic
•voir et<! Taus». CÎTilis, charge ilc
fvTH, fut conduit à NéruQ, atiwiiisiHir
Galba , Pl prés de périt' sous Vîtclliiit,
parce que l'arroce dimandail Md sup-
plice. De-li sa liaiiie implacable contre
It» Kumains. On r.ipportc qu'il jwm-
tlail M- gloriGcr de la perle d'uQ (dl ,
parce qu'elle Iiii dmiiiaii un dcerc de
ressemlilaiicc de pluj avec Aunibal et
Sci'lorius. Il rûufut de soustraire »on
pay i au jon^; de ceux qu'il abliorrdil;
uue occasiou TavoiaLle se preKuta, il
la saisit. VilelUus et Vcspaaieii se di*-
putaicni l'empire ; les I^ods que Vi-
fellius avait commandtes voiilaieiK
demeurer lîdbles à cet empereur;
quelques officiers teulrmeot e'Laient eu
secret du parti de Vespasicn, cl enga-
geaient Qvilii a se révoller et h open
unedi
livsr&ion, pourqu i
le les obli-
geai point à l'ameucr k Rome les trou-
pes qu'ils avaieut sous Icurs'ordres ;
il paraît même que Vespasien fil écrire
au chef des B.ilavcs , pour le prier de
tenir le.'; l^on« en échec par un sou-
tèvemenl .ippnrent. Vilellius avait or-
donne' des levées parmi les Balaves.
Le hue L-l l'avarice des préposas ren-
dirent encore plus oppressive l'eiecu-
Xiaa de cette mesure. Des vieillards ,
acs infirmes, étaient coutfainlsde se
racbeltr ; des jeunes gens, remarqua-
bles par leur bcauic, non encore ar-
rivés à l'âge du service, mais qui
av.n>Dt la taille requise, étaient enle-
vés dans des vues criaiinelles. Cirilis
profita habilement de ces circouslan-
laiiccs. Sous prétexte de donner un
repos, il assemble dans un bois s.icrc
tes chefs de la noblesse cl les plut
braves des plébéiens ; il les exdie à la
i-fvoltej [I leur rappelle les odieuses
exaclioDS des officiers romaius: il
CIV,
leur monln la division dan* 1
\n GennsiDS. dont ÎL» Un
oni;iue, pi^ • «ombaitt« [
et le* Caulu dûpoaee* h te
La cou)tir«liuti *e foriBe; tau
)urc* lièrent iermcnii vu
toutes paru des dépnln. I.c*l
fatcx, <tra burdf oc U site,
loiit, d'aunkli du lihin, ic
aut iiauvr*, rt msUratâ'
nomme Brin/t«n, ÛXs ifi
avait lou(;-t(:mpï hnyé b p
des empereun. Les cuhurta .
sont allaqui^s et (litpFr»eei;t(
raandauis lies .Kflcrcnt* bmi
vanl sr AUcmUc , y nutitiil k
reliicnt,el (■iB^lavicnihb'v.i
disi'unulaut encore, bU»e
mandants romaiu» d'avoir
leurs postes, rt s'ofin de
lier; mais tes OemMi
de joie d'amr iroui
d'eux, 1rahiss«iit
apprend bientôt i^
de \i rétolle n'e>t pM
Civilis. Ce dernier se mn 01
la l£te des QjiiBve^ , se pr<
guerre, et parvient enr«re
ses projets et k faire emin
nemis qu'il ue coml>ai que [
pasieii. Il marche «ufin cantrt
m.iins, leurdâuucbe une colu
'l'ongroii , qui se range ds son dÈi{
met le reste de leur armée es b*,<
s'empare de la Sotte qu'ik avaîfal m
le Rhin. Civilis parrietit cncm • p»
suader à uae l^vB do vêlùxu ■■•-
ves , qui ctaieni en emuMn » Haf»
ce, de se joindre à ïuî{tl faiitonttf*
tes Trevirois , leti I^ngroi' , ki I^
viens, les T<Utgn>is , du»l le» aniKo.
sous la condutle de Tulor, dr Onap
eus et de Sabiniis, viennent groiar
ses troupes victorieuses. Avec on (»•
CCS réunies, îl entreprend le w^ll
Véiéra , camp siiu^ ptvs de Bodtriit^
cstrfmnaeot fort par u potiiîMÂ
CIV
Itraraiis qa*.%T3g:astr r «raiî fait
Les TÏrîr.es faui^^ i cnfr i mvti^
ce camp font des prodises dr
'; poornin de toom i» m»-
de guerre et ds* ta» les noyers
hise, elles s'en serrcol ^tpc
dlubilelé qae de coanz;-. C'i>
pérant pas s'empucr de V Aéra
e fMve, ea fonie le blocos ; il
lage dés intelligeDoes dans far-
Hnaiue, et y sème h division,
ids coramaiideat y et oe sont
lâs; on se rérolte ovreriemeDt ;
frai Houorius Flaocus est assas-
^ocula, qui lui succède , subit
le sort ; cependant le courage et
timeut de Tbonneur militaire
ent encore dans le o«nr de ces
es qui ont viole' leun sennents,
ies de la discipline et les lois de
ttilé. Ils se de'lendent jusqu'à ce
lent épuisé les derniers mojens
sistance. Gvilis lc> force eufiu
obéissance à l'empire des Gaii-
leur promet la vie Muve ; mais
eut cmp^her ies Germains de
rer les plus braves d'en ire eux.
traction de toutes les villes et
les camps construits ^ur le hliin
Ronuiins , à la résen-e de Co-
ït de Majence, que les vain-
conservèrent , fut le résul-
cette victoire. Civilis est rcgar-
me le libér.iteiir de la Hatavfe.
obrcuseft tribus de b Germanie
Dt en lui le héros digne de les
nder; ies dieux mêmes sem-
mx jeux des peuples , confir-
succès de son entreprise et
ler la chute de la puissance rô-
le Capitole est, à cette épo-
esq lie détruit par un incendie,
ruïdrs publient que cet événe-
t le présage de la rolëre céleste,
iiice que les nations d'au-delà
)e% sont désormais destinées à
(ur l'univers : le mbio , une des
r.IV 580
barrières de rrmpire romain , est re*
dui! à na faible ruLssea;i par one se-
cbrresse long- temps prolongée : la
vierge Vdeda, dn milien des bois sa-
cre» où die resiJe, a fait entendre
aux Genr^ns ses orades révérés;
e!le a préiit le massacre des logions
romumtf' et les sooocs des Balaves,
et enfin Gvilis« qui, dès fe coîânen-
oesieBl de la gnerre. avait laissé croî-
tre sa cberelare blonde, la coupe eo
signe de rqooissattce, et pour annon-
cer que son i<bo était rempli : il se
trompaxL VjteUius est tué, et Vespa-
sien , partout victorieux, envoie Gérëa«
lis conmander dans les Gaoles. Plus
de canse de discorde dans les légions
romaines; plus de di^simuLition pos-
sible de b part de G vilis et de ses con-
fédérés, qui d'abord disaient n'avoir
pris les armes que pour soutenir le
parti de Vespsien. D'un autre cdté,
peu d'accord entre les Gaulois et les
fiataves , et une secrète jalousie entre
leurs chefs. Sabious , qui commandait
les Langrois et se disait descendant de
Jules-César , se fait dédarer empereur
par ses troupes , et refroidit ainsi les
autres peujJes de la Gaule qui étaient
disposés à prendre les armes. Les Ré-
mois, qui s'étaient assemblés pour
prodamer leur indépendance, chan-
gent d'avb; les Séquanois, restés fi«
dcles aux Romains,; marchent contre
Sabinus, et mettent son armée en
fuite. Civilis et Qassicus , sommés par
Céréalis de mettre bas les armes et de
congédier leurs troupes, ne répondent
au général romain qu'en lui présen-
tant la bataille : ils sont débits. Qvilis
livre cepeiMbnt encore de nouveaux
combats, et, après une suite de suc-
cès et de revers, il passe le Rhin, se
retire dans Hic des fiataves, y attire
Céréalis, inonde le pajs par la rupture
d'une digne qui retenait les eaux du
fleuve, et se voit dans h position do
Sgo
CIV
ftîrc p^rir presque en entier \'»mée
romaiiie; il ne le Tit |ias, rt prouva
dans celte circonsiBiicr que m pru-
dciii-c âait <^aIc à ïon habileté ei ï
■on wuru^r. En ciïrt, tout clail dua-
^ nulour àe lui. ha Gaulois araWtit
eid dékWi rt s'étaient wumi»; les
agents secrets de Corcalia avaipirl qa-
^é des pariKaos même parmi les fin-
U^■es,llréespc^^:^ de voir leurs rWuips
ravapeï;Hcscnn»cS» romains s'tlaitiit
feii écouter favorablement de la vierge
Véléda , avaient f,itpti ses parents ci
<)cuxi)Tiirentouraient;par con»û(iuctit
les Germains paraiasaieut peu dispo-
sés i Goutioucr la guerre. h'jûRn, le
général romaiu promellait au g^utïial
Juiavc un oubli complet du piM^ Ci-
TÎiis, iiiHiicncê par ces circoDStanccs,
et peul-ftre auui, dit Tacite, |Mr cet
smourde la vie qui quelquefois amol-
lit les plus grands couraijcs, eoisxen-
titi uuecutrevue avec Cerf^aMs , et la
paii lut conclue. Drpiiis, riiiiloirriie
uil plus mcntioii de Civilis; mais le
dernier acte de celle sanj-lante tragé-
die se termine parrimmurteJ dévoue-
ment de la généreuse EpoLiine, épou-
se de SaLiuku ( F. Eponins ). Le sup-
plice de ce dcriiier eut lieu neuf ans
après les etéuemenls qtic nous Ye-
ijuns de raconter, dont la daie se
rapjiorle aux années ^o ri ^ i de l'ûrc
vulgaire. La guerre de Civilis a cie
ricriic |)ar Tacilc avec de nombrriis
détails qui n'ont pu trouver place ici;
«Ile remplit pretquc en entier les deniL
derniers livres de son hisloiro^ I^ulle
part ce grand écrivain ne se moulre
plus vif, plus brillant, plu» uiiimé;
mais comme le ibéltre d« cette gucric
K tinuTu dans un pays auquel Li m.iia
d«s liomme^ et les irruptions do l'O-
céan ont fiiil subir de nouvelles for-
mes, il en e?l resulié que 1rs tmduc-
ieun el les commenttlt'urs (]c l'IiiAin-
tiçn jwsBiB m i'ont pu loujoua
bien eoraivri». On prai Un ■
rrnruche »u i]un|uii de Su-S
qui a éaît lur tr. «cul «u)ti « i
in-Iol.. intitulé : //ittoin dit L
rc lies Bftaett rt Ha ff«
AmsIrrtUiP. 1 7 qo, accompli
g;rand oonibte de gnTHrn, di
et de ortea. W
CIVITAM C M^wtn;;,
L»eqtie» aa t5'. «i^dc , afot
«cTw l'Aai de luilicr d ili
pcn pendant quAronie an*,
inolacoupun sciilpiruTMkih
I on c<iaiparail a*.-» iKi*ra[:e> i i
Micl>il-An{^, On eu vnii dani
itiedraledeGèuu.cidanrti
Si.-Micl>cl,è Lucqurt. Il Boni
■ 44o- l-a siii[:iil«ii4! d'm I
qui , de Uffl|ilr barbî-v pcnda
r.inlc ans, drrinL tout de ii
sculpteur aussi celèbic, donoi
cet cpilaphc :
fflc.
In Ilnii nature quitt»
QaailragtiUa oui /icr oRiidt,
JhtrOMiat,
CIVOLI, 0.1 CIGOU( L
s'appt-Ut Cardij et «fuît ne ci
au cli.li.au de Groli en 1
Quoiqu'îj fin dire J'AkAandr
il a touiouri r«])i« lo wiii
Mieliel-Ance , du Comi^ ,
del Sailo, du PauiunDc rt di
dic ; il cunsiiluit cependant
Tilo , qui Ictiaii i Florvoce
disiingud parmi le» peintre:
voyagea ibus louU^ U I^mb.
j fil des Amies assidues ; il
cnMiilepourle grsnd-dMcdc'
ijui fut fi eonleni de »ct oum
1 honora d'uni- i:IiiiÎD«d'«r,rtj
à llomt cominucr M| ,<ludfi
CIZ
n côDCurrcucc skvec B'iifoche
rt-Angc de Garavage, un Ecce
irt supérieur aux tableaux des
maîtres. A son retour à Floren-
fut chargé des prÎDcipaux ou-
qui s'y trouvèrent k Lin, Il fit
re son goût pour l'arcliitectiire
plusieurs fêtes publiques, et
I décorations de tbëâtre laites à
on du mariagi de Maiie de
I avec Henri Iv . Le piédestal
atue de ce monarque , que l'on
avant la révolution sur le Pont-
I Pat is , ont été faits sur ses des-
Sivoli fut toujours malheureux ,
persécuté, et souvent mal ré-
nsc. La facilité de sou pinceau
génie lécond furent les seules
qu'il employa contre ses enne-
e Mart/re de S. Etienne passe
: plus bel ouvrage de cet artiste;
De tableau qui fit appeler Givoli
rêgefloreniin. Pnul V lui donna
f pour le (aire recevoir chevalier
it dans Tonlre de Mille ; il re-
: honneur à Uomc , au lit de la
eu i6i5, âgé de cmquante-
ans. Jean Biliverti , son élève,
vé plusieurs de ses tableaux.
A — s.
;EMSKY ( A:fDRÉ-BEMi ), reli-
polonais, de l'ordre den francis-
a vécu dans le 17'. siècle, et a
I ouvrage singulier , ayant pour
Laurus triumphalis sanguine
nscanorumyrovinciœ Polonm à
r, Cosacis et Hungaris recen*
rofuso , emerita , Cracovie ,
O— AU.
ŒRON RIVAL ( Fkarçois-
\),nék Lyon , le 1 ". mai 1 716,
irat vers l'année 1795. On a de
. Zéphire et le Buisseau^ fable
riqnc; 11. Lettre critique sur le
niitulé: le Dessinateur pour les
1 d*or, d*.irgont rt de suie ( 1 7G5);
léçrcations littéraires^ ou ^kneQ-
CLA Hqi
dotes et remarques sur différents su^.
jets , 1 765 , in-i u , recuril issec cu-
rieux. On trouve à la suite un Mémoire
historique sur Destouches ^ et on
Mémoire historique sur Brossette
( Fqy, Bao^sETTE ). IV. Bemaraues
historiques^ critiques et mjrthotogir
aues sur les œuvres choisies deJ.-Bm
kousseau; V. b Bépétitkmj comédie;
VI. il a été éditeur des Lettres f ami"
hères de Boileau et Brossette ( Fiqf .
Bbossette }. On lui attribue des Leir
très diverses , in- 1 -i , et des Poésies
diverses ^ '\ïi'\^. A.B— T. .
CLAG. Faiy, Zenob.
CLAIR, ou CLAIRS ( S. ),premier
évêqiie de Nantes, et apôtre de la cdte
méridionale de Bretagne , vivait sous
le règne de Probus, et fut envoyé de
Rome dans les Gaules, avec le diacre
A<léodat, vers l'an aSo de J.-G. Cest
une ancienne tradition dans le diocèse
de Vannes que S. Clair y termina sa
vie , et y fut enterré. Ses reliques fu«
rent transférées , en 878, à l'abbaye
de St.-Aidiin d'Angers. Sa lête est
marquée dans les martyrologes au
I *''• , au I o et au 1 5 octobre. •*•
Plusieurs agiographes ne distinguent
point S.Qair, éveqoe de Mantes, de
S. Clair , ou Claies y martyr , afri-<
cain d'origine, qui fiit envoyé de Rome
en Aquitaine, et prêcha l'Évangile
dans le Limousin, le Périgord et l'Al-
bigeois. Ija ville de Iiectoure prétend
avoir été le théâtre de son martyre»
Son culte est célèbre dans le Berri ec
dans plusieurs provinces méridionales
de la France. Henscbénius a cherdié
a éclairdr l'histoire de ce saint dans
son commentaire, />e S, daro « epi^
copo martjrre Leclorœ in Novem*
populanid ; mais cette Iiistoire est
restée incertaine.— S. Claib, prêtre
en Tooraine , qui vivait sur la un du
4*. siècle , était né, dit-on , dans TAu-
vcrgne« d'une famille distinguée. U fut
5rfi C I. A
éefé fai S. M.ii'[in de Touri,djiiB
ion inoDBsière de niarmoitlier , 41
aoiinit trais jours avaot soa nultre.
S. Sulpkce-Sévèrc , i^iii tnt particutié- -
remvnl lie afcc lui, en fail un ^ntii
l'cgiise qu'it aiait f;iil hiltir k Piimii-
liac. S. P.iaiiii roBi)iosatroi«^piia^m
m son hoDiirtii' , ol les vqvovi h Sol-
£'cc-.S^vÈre , qui les iui avait deiujin-
cs. S. Clair n'm-t point aoinué dam
les aticiens martyrologes; laaisialîStc
<ist indiquée au 8 novembre dans le
marljrdogeroiDainirioderlie. V — ve.
ULâtlt, ou CLIÏR ( S. ) , alibé de
Sl.-Marcel de Vienne en Daupbine,
naquit vers les cominetictDieDts du
réf^ne de Ootairc II . si)r les bords du
Rhùiie, dans un lieu qui porte maiiitc-
nanl son nom. ]l clail encore eu bai
lgelorsqu'il|ierditsoDp^rcb Quelques
années après, sa mère entra dans te
monastère de Sie.-Blandine , qui wr-
vaii de retraite i viogi-dnq\ruvcs, tl
le mil dans le monastère de St.-Fer-
rrol. Il gouverna pendant plus de
vingt ans le monasti're de tii.-Mar-
ccl, où vivaient un grand nombre de
religieui. On préiend qu'il prédit
dans sa dernière maladie les ravaçies
que les Sarrasins et les barbares d'A-
frique devaient exercer lonp-tcmps
après dans sa nalrie. Baillel dit qu'il
ne fer.iit pas diJliculle' de rapporter
plusieurs miracles opc're's par S. Cbir ,
a si ceux de qui nous les tenons nous
■ avaient laisscde quoi les garantir. »
Se sentant pri;s de sa fin, S. Clair
se fit porter dans l'église de Sainte
filandine. Onl'i'teDdit sur un cilice, et
pendant trois joitrs , il ne cessa de
prier et de cbanter le psauiieravec ses
rdigieui. On croii qu'il raounit dans
ce saint exercice, vers l'an 660. Ses
reliques furent dispersées par les cal-
vinistes dans le ib'. siède.Savie,au-
it tuile gu un U)OD>me, a
ete'iniUtÂparfiDlUitdtn el ^ lU-
billûn. V— n.
CI.,UH{ S. ).prê«ir rtiurtjrte
le y. siècle, luquii « BurhesKr, n
Angleterre, y fut ur-loone prta.tf
ik-ista dans les Cautn. Il s'eiihGcAa
le Vc tin , el mintnit , liit-m , vicû)
desachasieW. Luefrmrae a'i^p
faire ciLinctIfTxa vertu, »«iiiit<atn-
^', et cuuiiDii |»4aii. de u moMi
a deux a»M»^trtS oui le inaj£«W.
ver» fan 8>>4. oatit no bonrifà
porte MU nom , siiaê mr TgfH, à
ueiifleiin de PonU<ùe, Màài«k
Hoiieti. Ka! bourg ml criibrepab
lrail«' qui j|C«>rtlA h Roihw.iac^
Normands, la provinre de Kiim»
die et la princc»»r Gûrile nonr tpiwi
On voit encore «nprès daliBu>;a
ermilaf^e où l'un ci«ilque S. Ovë
sait u demeure , cl uii Ton va ta jii»
rinage de tons Im lieux v(nmit.uij
dîna le diocèse de Cuut4iic>s on w
bourg qui poile le nnmdr S.Cl)ir,<
suivant unraiicienoelrndttiiMi.kMl
y vécut quelque limpu ivmi dr» »
tirer dans le Vrxin. PluMrund^
de France suui dédiées sans son ia«v
caii<in. Son cutie tit câtïm dm b
diocèses de Koneti , de Pam n é
Besuvais. Il «-m uonimë le 4 nm»
bie dans le tnartyi-uluge de FrjMv d
dans ieromain. . LTiÎMoirtdeS.d»,
B dit B;iillet, est ooaverW de B«pt
• qui ont paru jusqu'ici impteAnUs
» à ceux qui ont esuv^ de les penvf-
» 1." VOTÎcié des ficuun» d>«i on Ti
" obscurcie a été cautr <p»e I"» t
■ supposé deux saiuu de rc no* 0
» la rivière d'Eple. • Mmia c«ie«p
mon n'est appuyrâ? sur aueaa ftJr-
ment solide. Ec S. CUir laM^ne ^
quelques auteurs modertiM •»>«'«
prêtre des idoles, converti pmSlV
caise de Houen , et mavtyriw •»
rKptc(f<y.Tripin,/ft«««^ '
Fie de S. Clair, ^t Robert
, en latiii , Paris, i G~)5 , iu-4''- ;
«Dçais, Rouen , i645, in-8'.
du même saint a dtc' pubiîéc
:hîeu le Bon , dhintre régulier
Victor, Paris, i63o, iu-B".;
Jacques Bojreau, jésuite ,
n-ia. V— VE.
IRAC ( F.OUIS-AlfDRÉ DE LA
DE ) servit d abord , pendant
, dans nn&nterieyfui reçu in-
en i^i'ji,etsetrouvalamèmc
(n cette qualit<f , aux sièges du
I et de Houchain. Il quitta le
»ri$ la paii, y reotraen i^aS
grade de cinîtaînc réforme ^
I siège de Kcfil , en i ^33 , et à
Piiilisl)ourg , ou il tut blessé
. Il devint successivement in-
cn cbcf, colonel , et enfin bri»
«s armées du roi en 1 748. Il
rvi aux sièges dr Mcuin , d'Y-
le Fumes, de Nainur et de
•Zoom. Il mourut à Bei'gue le
^S'i. On a de Itu' : I. Vllistoire
solutions de Perse, 1750,
1-1 1 î celte histoire va jusqu'en
[L V IngéFiitur de campagne ,
Itéde la fortification passa-
760, in-ij"., fîg. , ouvrage fort
et qui est encore le nicillcur
s ayons sur cette matiëre. J. L.
: en a donné un extrait sous
: la Science des postes miU-
1759, in-ia. D. L. C.
[UAÛT ( Alexis-Claude ),
u'is le 7 mai 1 7 1 3 , fils de
ptiste Clairauty maître de ma-
]ues distingué et associé de
iie.de Bcriiu , fut Tun des trois
es qu*on |Yeut n*garder comme
csseurs immédiats de Newton
découverte des lois du systé-
monde. Son entrée dans la
des mathématiques suivit de
le d'Euler , et précéda celle de
crty à la suiu desqueb il sf
1.
C L A SyS
place sans aucun intermédiaire. 11 fut
niu des enfants les plus précoces qu'on
ait remarque jusqu'ici. A dix ans, il
lisait les Sections cof tiques du mar-
quis de FHôpital , l'ouvrage le plus sa*
vant qu'il y eût alors sur l'applicatioâ
de l'algèbre à la géométrie et sur le»
courbes ; pi'esque aussitôt , il dévora
Tanalyse des Infbiiments petits , du
même auteur. En 1716, âgé seules
ment de doute ans et huit mois, il
présenta à ^académie des sciences de
Paris, un mémoire sur quatre courbes
douées de propriétés remarquables*
L'académie douta d'abord que ce mé*
moire fût entièrement de lui; mais les
rcpnses qu'il fit aux questions qu'on
lui adressa dissipèrent tout-â-fait ce
doute. Le coup d'ciisai de notre jetine
géomètre est imprimé à la suite d'un
mémoire de son père, dans le tome
IV des Miscellanea BeroUnensia ,
accompagné d'un ccrlificat d*autlienti«
cité donné par Fontenelle aii nom de
l'académie des sciences. Pascal s'est
également annoncé de bonne heure ;
on a dit qu'il était parvenu seul jusqu'il
la 3a'. pro|>ositîun du ^^ livre d'Eu-
clide ; m.iis ce fait , indiqué d'une ma-»
nicre assez vague , n'a point le degré
de certitude et de notoriété des pre*
niiers succès de Clairaut. Cependant,
nous nous girderons bien d'établir un
parallèle entre l'un et l'autre ; car il
est iiermis de croire que les progrès
du dernier étaient dus en grande par-
tie aux leçons excellentes de son père,
et suitout à llngcnicusc adresse avec
laquelle ce père, aussi sage qu'éclairé,
avait su exciter, diriger et modérer
quelquefois l^ardeur de son fils. L'in*
fluence de l'éducation doit paraître ici
d'autant plus probable, que le frère
puîné d'Alexis Clairaut avait égale-
ment fait des progrès assex rapides
pour être en état , h Tige de quatorxe
ans, de lire à Tacadémie des sciences
38
5,i CI.A
1111 mémoire iIr m rumpotition. f4>
rspéranct'S (jn'il doDiiait tic purent
uulheiiredsrmeDt le nùliïor, U çciilf-
vcrole l'ayant erâportut'ii âeia, yiun,
à l'âge de seiM a«», im au aprfe» qu'il
eut publié un Traibf dus iiuaJratu-
res circutitirei « {tf-perboUifUet ,
ap[inniTrf par l'acaddinie. On noii» *
conservé dan* l'eloeB arjidp'mi^uc d'A;
IrxB Qairaut, des dcuiU l>>rl intérc.i-
unU sur sa preuibv ^uution. Sa»
père ruiiiiii Je bouac lit^in à Ja scieD*
ce qu'il professait; il y fut engage par
la iiDtessc d'esprit que (Il paraître
fL>DfJot, pour ainsi dire, d^qull put
Mrler, et il camnieiiç.i par exciter M
curiosité pour la pcumclrie, eu lui
enseignant k connaître les lettres de
Falphabvt sur les pitres des éléments
d'iînclidc. Par-Ia, il lui insint-i le dé-
sir d'en tracer de pnriilles, et d'en
apprendre les propnciés, qui ne sodI
«ulre chose que les luis de leur coiis-
tnielion, ou qni dérivent de ce» luis.
Il paraît, en effet, iiue h géumétric,
dont Tot^'et est sensible, couvicuc
mieux au premier â«e que les ojxfra-
lious de calcul, et doit être proférée
pour faire commencer de bonne Iieure
rétudc de« matbéma tiques; mais il
Jàul d'abord que ce soit une géomé-
Irie pratique , où la vérité des proposi-
tions se inauifesw h l'œil ou se prou-
ve par l'eipérience, et que la eons-
Linle répétition des mêmes fjîls con-
duise enfin au désir de chercher dans
l'ciichatnement des optralions la
cause de la certitude de leur rc'sullat.
Le pire deOairaul fît luardier de
- front l'cuseignement des langues avec
celui des matlicmaliqucs, et sut trou-
ver le temps de faire mirer dans l'ei-
prildcsou élève beaucoupdeconnais-
■anets accessoires. A neuf ans, il m-
Tail assci de fortiflcaiion pour entcn-
di'e el développer li's opc'mtions d'un
simahcre de t}£^<t ju'uu.fit «it^ cuof
de Montreail , p«b
i«bd«JÉ
4
»ir dVnirer an «errice,
tira plut d'nue foi^ p;irti
chaiii pour Tiexciler jui
lliéiuaiiqacf. Eu&B, â I
était i-u eut de lenir s
une MoitA de Mvants et
M truuii aient U Cumlv
Julien Lcrui. Txn deS
connaître d'un p-nid mk
tannes dixtîngudn pWji
leurs lumicrr* , rt il «
qu'il ne fili entraîné ddn
^ns brîlUtttv ou jJuCj
celle des scieuces ; n«"
Gdtle i> U ^laârie , *
Irafaux furent bien rdt.
les sulfra)^ bonur^iblMi
lit, Inriiqu'il fil p.tniîlr* H
sur Us courbes à doubh
premier ti';t>tif qui hii i\
cette matière, el iju'il a*,
k r^gc de [reiu aus. \.xâ
dont cet ouvrage est rer
qu'il était en étal de parât
rauleur n'ayant encore t
En 1731 , QairauE fut
il n'avait mie dix -huit
obligé de demander au
mission spéciale pour I
le jeune candidat, le r^
compagnie portant (|u'a
éiigible au'-oessous de vil
dispense fut accordée a
première luis; îl n'y eut
solliciter depuis. Un acct
pressé ne fil qu'augmenti
Clairaul pour le travail,
de cet article ne nous n«
de donner 4e détail de
tnemoires d'analyse , de 1
d'uplique, qui en furent
rauls'étanllie'avtc hU«
*5
CL A
Tcnt ensemble visiter k Bâle
ieraoullî , qui avait eu une part
ante dans l'invention des nou-
calculs y et qui, par sou âge
i par son savoir , était le Nestor
fomctrcs. De retour k Paris,
it et Maupcrtuis se retirèrent
nt Vfflërien nour se livrer plus
(ment à Fctucle. I^a marquise du
let, l'amie de Voltaire, voulant
ir des connabsances en mathe'-
les , allait souvent à cheval visi-
iraut dans sa retr.iite , et picu-
lui des leçons qui ont éié Toc-
des Éléments de géométrie
publics depuis. La question de
:e de la terre, qui occupait alors
mie, offrait trop d'attrait aux
ches d'un géomètre, pour que
it ne s'v donnât pas tout entier;
lu nombre des académiciens qui
it en Laponic mesurer un de-
u méridien ; cette mesure fut
de plusieurs mëmoires ; et son
i de la figure été la terre ^ le
•r écrit de quelque étendue où
omètre français ait ajoute aux
certes de Newton, le premier
>ù Ton trouve l'expression ana-
f. des conditions de l'équili])re
jides , est regarde' comme l'un
js beaux ouvrages de mathéma-
du siècle dcruicr. On peut voir,
ide d'ALEMBERT, le sujet et l'im-
ice du problème dos trois corps ,
Oairaut s'en était également oc-
Ccs deux géomètres prcsentè-
i même jour leurs solutions à
5mie des sciences; Clairaut rcn-
npte de la sienne dans la séance
[ue du 1 5 novembre 1 747 ( ^•
Mémoires de Vacadétnie des
^s.) Il en tira une Théorie de
te, qui remporta le prix pro-
»ar l'acadciuie de Pétersbonrg en
, et d*après laquelle il publia,
54 , des tables Ûcu plus cxAitos
GLA 59S
que celles que Flamstead avait cons-
truites en s'appuyant sur les recher^
ches de Newton. Cette solution n'étant
qu'approximative, comme toutes celles
qu'on a obtenues depuis du mémt
problème , elle ne donna d'abord ((ne
la moitié du mouvement de l'apogét
de la lune ; Clairaut se pressa trop
d'en conclure qu'il fallait modifier la
loi de l'attraction. Buffon, qui était
alors au rang des mathématiciens y
combattit cette idée, mais par des rai-
sons fondées sur un abus de mots. Ce*
pendant Clairaut revint sur ses cal-
culs , et , les ayant poussés plus loin ,
trouva , dans une nouvelle correction ,
le dcnoûment de la difficulté; ainsi U
loi de Newton ne parut défectueuse un
moment que pour recevoir ensuit*
une confirmation plus éclatante. Clai-
raut eut encore l'honneur de lui pro-
curer un nouveau triomphe. Le retour,
de la comète de 168^ ^ prédit par
Halley pour 1757 ou 1758, pouvait
être retardé par l'action de Jupiter et
de Saturne dans le voisinage desquels
elle devait passer avant de redevenir
visible. Clairaut appliqua sa solution
du problème des trois corps , â l'éva-
luation de ce dérangement , et trouva
que la révolution de la comète serait
alongée de cinq cent pnze jours par
l'action de Jupiter, et de cent jours
par celle de Saturne. L'erreur de ce
résultat ne fut que de vingt -deux
jours, et M. de Laplace a remarqué
qu'elle n'eût été que de treiie, si Clai-
raut avait connu plus exactement la
masse de Saturne. Cette belle applica-
tion exigeait des calculs immenses,
pour lesquels Clairaut se fit aider par
Lalande , et même par quelques da-
mes; mais il avait préparé toutes 1er
formules avec cette simplicité et cettt
clarté qui caractériseni tous ses ouvra-
ges. Comme il tournait ses efforts eC
SCI vues vers les applications, il na
5f|6 CL A
cbercha d'abonl (]u'à simplifier In
éiluationsdiiprablL'niedeit trots corps,
et ne prtrit pes le paf li qiie I'od pou-
Tiil tirer de la forme syineiriquc sous
laquelle «lies scpnfscDicnl, lorsqu'on
CDViMge le proUlime daus toute »k
g^Déralile'. Il essuya quelques crili-
qu» à ce sujet; el, noue y répondre
et uontrer que r« netait ps U dilS-
culte d'obtenir CM ëqualioni qui l'a-
vait arrâlri, il lut à l'académip, Ji l'oc-
casion d'un prii propose par M. de
Iiïuragiiwi , un mémoire ou il tira de
ces mSmes équations des cuiis^urn-
cts <[ui sout devenues fi^coixies entre
les mains de ses successeurs ; mais ne
voyant toujours que la difliailté d'in-
h^rer, c'est-à-dire, d'ufotenir une so-
luUon osocle, il termine son calcul
Tp»T ces mots : <• Inlt-grc ntainteiianL
• qui pourra. • El, jusqu'ici, per-
lODoe n'a pu le faire.Ce morceau , cu-
rintx pour l'bistoiiv de la science, a
été inséré dans t« Journal dts sa-
conlï (août 175»)), On Uouve aussi
dans le même journal ( décembre
fjôo, el janvier i^Ci )li!s premiers
«isais de Claitaul sur celte malitre ,
tels qu'ils avaient été prcsculés d'abord
■ l'académie des scimces; mais ce n'csl
pas sans quelque peÏHe qu'on voit le»
journaux scientifiques de ce temps,
occupés d'une discussion très animée ,
et presque d'une dUpate, entre d'A-
lMnl«rt et Gairaut, suscitée en gnnde
Eartie par les éloges indiscrets de ces
Duunisqni ne montrent tant de ïtle
pour kl Gloire d'un savant, que dans
la vue (1 en déprécier ua autre , et ne
marquent leur existence que par les
^erellcs qu'ils exriieni. Les Ir.ivaux
àv Clairaui , sans cesse rapprochés du
public par des applications, frappè-
reul davantage les yeux de ce public
que les recherches abstraites de d'A-
Iruibert, qui n'eut jamais aisCE de pa-
ticuse poux- «ntre^rcndre de longs
Cl, A
calcuh nnn^qaea, d qu! ne tnr, n
ne voulut pas sr- pranircr ÏmAi ii
CCS liummr» capables de sont Ritrlcrt^
temp.< un IravAil prrM|ue niérjtnqw,
et sstis le sKOui-» drM|ue)s les plu
belles fomral» seraient dnnewets
stériles. Cest peul-tcrc le dtSM As
tel Mcours qui a rmdu f Almbtrt
moiat soigneux de peWcditniMr Ht
résidials; ajouti-i à ecb que lu naiB-
breux dÂracirnis de ses utotb lilt*
rsircs formirrenl nn [uni ptiur oit
ter son lîval , igoi , tons k-ur ra|;Ra-
tioii, u'eAtété que son émulr. QmtM
«'étant renfermé daiu b cullwr ils
matbémalTquM , ce n'était nue «mi v
point de vue qu'un puni^Mi le eMi|«-
rer à d'Alembrft ; ri, n rottronniur a
de pins grandes oliU^.itioiu au yrr-
nùer qu'au sccoud, cHui-ci f rmb
des problèmes non tooinf ûafieruati
et peut-être plus difficiles , dont il k
partage rhoniieiir avec pfrv>t>i»t.SI
a raums bien nfaissi dans let apiJio-
tions, il n plu* ataocé b ictem.
Qairaul cul des dîsciplrs qui In 6n*l
honneur; de ce Donbre était rillmn
et mnihcureux Bailty. Lorsque rclm-cr,
dessinant i grandi mils le libinu
des |irngri^ que l'analyse 4 Lu bn
à la physique cdcaie , reiid uu juB
liommage à la incmbirT de ion hi'iIr,
il^ trace avec autant de idOruF «■
d'éloquence le portrail du venid^
pieomètre, rt montre qiMtlIn doinM
être les quablés éminri.iesde Tafi*
d'un savant , dii;ncdo ce titre. Ce nar-
ceau, que sa longociu- noat eKipèd«4l
rapiKirtcr là. cl l'un de* plut nmÊ-
quables de ceiui qui mmI sortis ik k
plume de BmIIjt, ut bim prapn 1
Elire iipprvrJerleïd^buutiiuasT^M
que de» espiits su perGcîcla ne <«•«
de reproduire contre les aânu» enc-
Ics et ceux qui les ciilthrent ( ttùmrt
de rastranomie maden^ , nm. D!.
pag. 11)7}. tour uepM n
.CLA
ronumération des recherches de Clai-
raut sur le système du monde, nous
avons diflcré de parler des deux ou-
vrages élémentaires qu'il a com|H)Sfb ,
et qui , par leur élégance et leur claité,
sont au premier raiig des livres de ce
genre ; ce sont ses Eléments de géo-
métrie y résultat des leçons qu'il douna«
à M"**, du Chastelety et ses Éléments
d^mlgibre. Dans le premier de ces ou-
Trages, il n'a vonln faire entrer que
le$ propositions fécondes qui servent
de base aux théories plus élevées , et
qu'il £iut, par cette raison, avoir sans
cesse présentes k Tesprit. Pour focili-
ter la tâche de la mémoire autant que
. celle du jugement , il a cherché à ^ire
Hattre ces propositions les unes des
autres , dans un ordre qui parût celui
de l'invention. Par ce moyen, il a
rendu son livre très propre à faire
goAter l'étude des mathématiques à
' de jeunes élèves, en éloignant les dif-
ficultés et l'appareil par lesquels la
méthode des anciens lait acheter la
rigueur qu'on lui attribue exclusive-
ment. Cependant, il ne faut pas croire
qtie les éléments de Clairaut soient
inexacts; l'enchainement qu'ils pré-
sentent peut encore satisfaire un esprit
juste qui veut arriver aux applica-
tions (Nir le chemin le plus court. SHI
était utile de ramener à la méthode
d^invention la forme des éléments de
géométrie , cette heureuse innova-
tion était indispensable pour les élé-
ments d'algèbre , dont les commen-
cements n'offraient aucune prise k l'cs-
Cl de ceux qui veulent apercevoir le
t de leurs études. En revenant sur
les pas des inventeurs, Qairaut fit
dbnaraîire l'espèce de niécanîsroc que
la forme di^^matique avait introduite
dans les principes de Talgèbre. I^e vé-
ritable objet des règles fut mis en évi-
dence, et la raison eut sa part des l'en-
Irce d^uoc carrière où , auparaTaut , il
CLA 597
&l}ait en suspendre l'usage pendant
assez long-temps. Le livre de Glairaut
ne pouvait donc manquer d'avoir on
grand succès. La maixhe qu'il y avait
ti^cée ne fut pourtant pas suim par
ses contemporains; on trouva que le
passage trop insensible d'une véri^ à
une autre empêchait la mémoire de
s'en saisir aussi fortement, et que l'o-
bligation de tout amener par des pro-
blèmes occasionnait de la prolixité;
mais ces inconvénients étaient iadles à
laire disparaître , en restreignant Fos-
dre d'invention aux développements
nécessaires pour faire apercevoir le
but de la science, et lier ensemble les
grandes théories. Avec ces modifica-
tions^ il semble que la marche de
Glairaut doit être génénlement adop-
tée. Ce géomètre est un des savants
dont on peut dire , avec le plus de vé-
rité, que l'histoire de leiur vie n'est
que celle de leurs travaux. Glairaut ne
s'est point marié. Quoique très réfiaD-
du dans le monde , il s'était imposé
la loi de ne jamais souper en ville;
il l'observa long-temps ; mais cédant
enfin aux importuuités de ses amis,
il y manqua; son estoouc fut dérangé,
et cette indisposition , jointe à un gros
rhume , renleva aux sciences k 1 7
mai 1 7G5 , âgé seulement de cinquan-
te-deux ans. Son père eut le malheur
de lui survivre, peu de temps sans
doute ; car l'historien de l'académie ,
:ui a fait Télogc de Glairaut, dit que,
le la nombreuse famille de ce géoinè-
tre, dont le père a^it eu vingt en-
fants, il ne restait qu'une fille, à la-
quelle le roi fit une pension de luoo
hvres, en considération du mérite de
son frère. Il fut membre des premiè-
res académies de l'Europe. Son éloge
se trouve dans l'histoire de celle des
scieiices de Paris, dans le Journal
des Siwunis , dont il était un des ré-
dactcurs» et auquel il a foui %
ï
Bgft CL*
coup d'articles int^rcssanU. On y loue
la nelteUf de son «prit , l'adiiljiUU! tl
la simplicile de ses minière*. Se* on-
TraRes, publics s^aréinenl, sont; I.
Heelterckes stir Ut courtts i doigte
eaurbure, Paris, 1^51,111-4°-;"-
Él^menls 4e géométrie, in-y.; U
\". édilka est de 1741 . « b àrr-'
niirede i7l>Ti IM. Théorùi da l»
figure rfe ta terre, Paris, 1 74^ , '"-
>■.; on l'a réimprimée en it(o8; IV-
Élthnmli d'ambre, io-8'. ; l« i".
Alilionnide 17461 l*^'>i imprima
en 17G0, est irêgMlim»'efcn 1797,
il en a juru une avec des tuUUiom
tirées en partie des frconj dvnnèet
k Vécole normale par'Lagmnge et
Laplace, et précédée d'an Truite
ëlémeranire it arithmétique, a vol.
îii-8*. : V. Théorie de la lime de-
ttuile du seul principe de l'atli-ac-
li(j'i,iii-4"., pièce couronnée pat' l'a-
cadémie de Pélershoiii-g en i "/iti ; clic
^1 eii ime seconde édilton à Pari» en
1 705 , accompagnée de lablc» de la
Iniie, dont la 1". édition 3 paru in-
8 •• en 1 754 ; VI. Théorie da mowe-
■ jnent des Comètes , Paris , 1 760, in-
S^aairautavail fait sur le même sujet
une pièce qni a partagé un prix à l'a-
cadémie de PcitTslKiarç, I. écrit inti-
tulé : Solution analrtùiue des princi-
paux problèmes qui ctincemenZ le
système du monde , ci rois |ar M"'.
IJu Cliaslelel à la suite de sa Iraduc-
lioo dn livre des Principes de New-
ton, a été rédif^ par uclte dame sous
la direction de Clairaut. I, — x.
CLAIRE ( Ste. ),Ticrpc etabbesse,
fcndatrice des religiecises de S. Fran-
çois,dites C/orûi», naquit à Assise,
à )a ËD du 13'. siècle. Ses parents
étaient distingués p.ir leur naUcance et
par ienrs richesses. Son ptre se nom-
mail l'havorino Sciffo; sa mère, Har-
iulane. Claire avait le caraelJ^re doux,
l'esprit docile, le csur droiL Elle
MibSP
CLI4
mnntn, éit sou «bH
extraordinaire. A rn(in[dê d
ermite An dês»rt* tit Sciflé, qi
lait avec dr petit» cvQoiix W U
soiïaute-iix prières (jn'il rcp^
(jiM iour, O.iîre couplait le«
avec de petilc» pirrn^ qu'elle
dini «n H'in. S. Pra&(ut)
était delà cdHAv en Italie.
Claire alla le cuntulter sar
qu'elle avait i\e se eonsiarr
et de ne pottit accepter IVp<
N faraUlr vniilMi lui dcnncr.
KprèR , elle M saur» de b mai
teruelle, et, suivie d'une jein
Saene, eHc sr ptésrnta au emi
tla Ponitinrate , où Fnnçn
aver se» disciples, l-e wint
rerevoir à la parte de soti i^
lîlair acroropgiie âv se» religic
nanl des eiei^ra n la maip.
conduite devant l'AUtel de U
quitta ses riche» Vêtements ; F
l<ii coupa les cheveux, et la
d'un sac serré d'une corde ; el
■ilorsdix'huitans.S. Fran(oii,
point encore établi des rcligic
son ordre, plaça ta jenae virr;
un couvent de benediclian. (
cette époque ( l'ao i5i3 ] f
riiiMitiilion de Tordre dés d
ScifTo, qui m crat déstiononj
conduite de m fill«, vint avec
paretib pour l'airacber de sa s
Elle embrassa Tauld avrc foc
babils furent dédtirés ; maU
Irnce fut arrAA par la crai
sacrilège : Qatre Irionipha.
Agnb, sa soeur, â|;ee de q
ans, vint la joindre. S. Frait
donna l'habit , cl mil les déni
dans une petite BUdsuii , 06 leii
Hortubue et plusieurs dsmeis
giiées vinrent ae nkintr. Crllr c
uauté naiïMDle , dont Cotre é
péi ieure avec le titre d'J>bessc,
tait déjï uiio pertoniit*, doi
CLA
appartenaient à niliistre maison des
LbaUlini de Florence. Le nouvel ordre
prit des accroissements rapides. II eut
oicntôt des monastères à Përouse, à
Are zzo, à Padoue, k Rome, k Venise, à
Mantoue, i Bologne, à Spolète, à Mi-
lan, à Sienne, à Pise, et dans plusieurs
▼illcs d* Allemagne. Agnès , Glle du roi
de Bohême, fonda un couvent de cla-
lÎMes à Praçue , et y prit elle-même
le TOÎie religieux. Cet ordre e'tait prin-
cipalement fbndd sur la puvrcté. S.
François avait voulu que les clarisscs
ne posscfdasscnt aucun revenu fixe :
dles ne vivaient que d'aumônes. Hë-
riticre d'une fortune considérable,
Qaire n'en retint rien pour son mo*
sastère, et distribua tous ses biens
aux pauvres. Le pape Grégoire IX
ayant voulu doter fe monastère de
St«-Damien , Claire le conjura de n'ap-
porter aucun cbangemcnt à la ri'gie ;
CI f tandis que les autres corps n'ii-
gieux demandaient ( en i a5 1 ) à Inno-
cent IV qu*il leur fut permis de pos-
séder des biens, elle pre'senta à ce
pontife une requête pour le prier de
conserver à son ordre le privilège de
la pauvreté' cvangélique. Innocent con-
firma ce privilège singulier par une
bulle qiill écrivit de sa main , et qu'il
arrosa de ses larmes. G^pendaut , Ur-
bain IV permit dans la suite à plu-
sieurs maisons de cet ordre de pos-
séder des rentes. Les religieuses qui
reçurent celte mitigation furent appe-
lées Urbanistes. On a continué de dc-
aigncr par le nom de pauvres claris-
ses celles qui suivent la reforme de
Ste. Colette. Les cauicines, les an-
D0iiciadc9, les corddières ou sœurs
Sises, les récollcttes, les religieuses
I VA\fe Maria et de la Conception ,
devinrent des branches de l'orare de
Sie. Glaire, qui comptait, à la fin du
s8'. ûècle, plus de quatre mille mai-
sons. Qairc et ses compagnes prati-
C L A 5()g
quaient des austctités jusque-là incon-
nues parmi les personnes de leur soxe.
Elles marchaient nu-picds , couchaient
sur la terre nue, et gardaient un si-
lence presque continuel. Claire por«
tait un cilice de crin , serré d'une corde
de treize nœuds. Des fagots de sar-
ment formaient s^ couche ; un tronc
d'arbre lui servait d'oreiller. Ses jeû-
nes étaient effrayants, sa prière pres-
que continuelle, ses austérités à peinfe
concevables. Sa santé en fut altérée,
surtout dans les vingt-neuf dernières
années de sa vie. On rapporte que, la
ville d'Assise ayant été assiégée par
les Sarrasins, Ste. Claire, alors ma-
lade , se présenta à la porte de son
monastère , tenant dans sts mains un
ciboire , et qu'elle s'écria : c Scraitil
» possible , ô mon Dieu ! que vos ser-
» vantes, que vous avez rassembléee
9 ici , et que vous avez nourries dans
1» votre amour, tombassent entre les
» mains des infidèles? Sauvez-les, Sei-
V gneur, et moi avec elles! » L'his-
torien de sa vie ajoute que les Sarra-
sins escaladaient aéjà les murailles du
couvent ; mais que, frappés d'une ter-
reur subite , ils se précipitèrent en tu-
multe de leurs échelles , et s'enfuirent
rapidement. [/)rsque Claire fiu près
de sa fin , die bénit ses compagnes
qui fondaient en larmes, se fit lire
la passion du Sauveur pendant son
agonie, et mourut le ii août 1353,
dians la Go*", année de son âge» In-
nocent IV, qui était venu la visiter peu
de temps avant sa mort, revint pour
assister à ks funérailles, et, lorsque
les franciscains entonnèrent L'office des
morts, le pontife voulut d'abord faire
chanter l'oflice des vierges saintes, et
commencer ainsi la canonisation. Il
en fut empêché par les représenta-
tions des cardinaux , qui jugèrent qu'il
ue fallait rien précipiter. Deux ans
après, Glaire fut caBonisée par Alesan*^
6on C L i Ç L A
drc IV, «jui aTail pronoiictf M*ti oisU DB. u Ti'Da , plua oqmw wm It
ttin funèbre ii'etatil «ncore '{ae cm lii- Dum de IH'^*. ) , rutir ilrs iiliu ui>4i
i)al (l'Ostic ( ffy. les y^cta lancto- rniLietlieiuic* ^ni «yinl pim ua b
rum des Bôllaiidiile'' , \vt t^nnaiitt U^iie fnDpî-r, iumÎiijiui i-û^mi
(tej/raiiciicaifw par Wadding , n (« Iwiiitiimi» dtCundiînit'ljÂcbr.ta
viedeMe.ClairccnanEiab)- — Claiue parciiU, quoique' paurm , lut iw-
( Su- ), nce • Monlefalco, piis du iimm iin« edunuion «un loipK
Spolcitp, vers 1175, fulAblH'>Lïr<]'ua pour qu'« Pi^eiir 'Ioum-idi, tUc|A
muiiastirc de ïirf|;f$ ijui suivaient ta oLtruir un urdrr de dAutl i b otn»-
r^k- de S. Atigiistin , cl uiourui )« difiialimiii^;clJr y jau* Ut ««obnlui
iti anitl 1Ô08. I^ ppe Jcdti XXll jusqu'il l'tnaif »»k\avte, m>^Bt 4
ordonna le procès de sa caranissiion. elle l'citgt^a HaiiS la Irimptdcton,
Eilc est nouuncc ànm le martyrologe pour y rcui|tlir dea rùlc* iniiiiiiUii
romain. V— VE. a Min igc, cliaDm-<Ln»riipm-«»
Clk^ntË ( Martin ). jétuilc, oa- ^uft d»mcrd*ri»lr»lttllrls.fi)iriaH
quit, en i6rj, à Sl.-Vâlcr^-sur-Mcr, éusuiK'tui-cvï^ivriiwjii MvkilUlm
cultiva lesinusFslatiDc«avecsucrè.s9iv de Lille, dc Duokvriiur, AtGMd.i
distingua dans le minisièrr de la cl)M- sa voisaydnl acijitn br«wva|i d***-
re, occupa divers emplois dans ca duf, elle reçut un »>nl«|io«ir «ninfc-
campa{;Dic, et mourut à la Flkltc eu buter i l'Upi'ra ( mar» >~iy,,ASj
]&p. On a de lui un recurillaiiuin- douLter M''', te M^urv, rdébrt
liluié : ifymni ecclesiaslici , Paris,
1673, îo-4"-; il en donna une autre
édiliuu, augnicnt^p d'uue seconde par-
lie, Paris, iC?6,in-ix On remar-
e dans les li
i de Vi
église une laliniie barbare, des
lalricp. Cependatil le rôitiUe L
4ï M"*. Clairon, pcrpniàimrak)
vames tcDialives que l'oo tÀnîtfPit
la borner auc pièces ckMtcH. tfe
obtiul un DDuvel ordre 4e Jefari i U
•- comédie française , nnir diMlto
mes ambigus, obscurs, cl une pruso- M"'. Daneevtllc dam le* luwlmftl
die vicieuse. Le P. Claire, voulant re-- Lescotiie'dicuïi'a;aulrrivr)>ucf|Afc
mcdierà cesdcTauls, a souvent réussi
à rétablir dans ces hymnes l'elegan-
ce, la pureté' n la clarté. Il a diei tlie
surtout a ne point s'eui'tcr des origi-
naux; jitusieurs de ses odes sacrées
paraissent ressembler aux nucienncs.
Cl ce sont celles qui lui ont le plus
coûte. On ne doit poiqt oublier, cC
c'est ce qui rend son travail plus re-
commaiidablc , ijue, loin d'avoir des
modèles à imiter, il n'avait poiut difGcî!
niple, en matière d'hymneit ce- ta part d'
olesiastiqiies, qu'il ne dût éviter. En-
fin, il ouvrit, non saQS honueur, la
Toie où les Siinieuil cl les Cofliu oui
obtenu tant de succès. V-^ve.
CL.41R10N. fqy. Clebioi».
serait fiai muiiia imur it |gai
de pclils ruics dans U trao^» it
chauler et de danser dans t. p^
â agréments, «Ite canKtitlt à ii«i:
mais elle prouva dès-liirs qu'dk amt
le sentiment de sa lurce « «m *m
d'oFBueil qui h metuil «i»-dt«>ut it
U Cl aiule ; car ellr (IrmaixU j dcbukr
par le rdie de Phèdre, din> k^
M"'. Dutne»ml produbaii on A
rendre. Cette detnaiidc, it
tiric« qa'vn n'itui
daut lô «uitbvitm,
c'tunnd les comedi<-n& ; clIr aval k
droit de cboisir, rllc inùtia, rt fui
crut |;Ajdralciuei.l .jnMIe «Ibl net-
An jmbltc une |h«i qiii b nwA
CLAI[IO?{(CLAiBe-Jos£i<BJE-LEïivis trait :'■ m vi'ntoUe pUtt,... ÊÛt ))r-
CL4
IQ septembre 174 3, et son
î fut aautant plus complet
lit plus inatteudu. Par une
ilé assez remarquable , il pa-
les sut'cès de M"'. Clairon ,
soubrettes, furent moins bril-
lais le talent qu'elle déploya
rement dans les rôles de Zé-
'Ariane y ^Electre, fixèrent
ation et sou emploi. Elle fut
la come'die française dès le
ivant. Tous les journaux et
fs du temps sont remplis de
igf s de la sensation que firent
ints deliuts de M'*'. Ciairoo.
lui adressa des vers , dans les-
ta plaça au-dessus d'actrices
ent tenu ou tenaient encore
icr rang. M^''. Dumesnil ne
nt cependant d'être applaudie
• sa jrune rivale ; le talent de
L coMicdienncs était trop dif-
>ar être compare : l'une offrait
pbe de fart , l'autre celui de
e. Aucune actrice ne porta si
3 M^^^ Clairon la coiinais-
f cet art , aucune u'ctudia ses
te plus de profondeur. Dorât
Il M«iar4a , af i yroi r» nplia d'andacc ,
■MMivcinrulJ dcpltij^a ^^rr ^rirr.
eatr* , «ilcacc , rlle • toat Combiaé.
ite BitiBlicn ! qurllr doLÛ fierté I
a*a Fart , cbci elle a de la vériU.
int M"'. Clairon était petite et
)lic que biUc \ mais au théâtre
, sa figure , sa voix avaient une
', une dignité avec laquelle
par se familiariser , au point
is le monde et dans sa propre
elle |)araissait toujours péncf-
sentiiuents de grandeur , de
r]ui brillaient dans les roles de
jiloi. Cette exagération, vue
, jeta quelquefois du ridicule
)erM)niie ; et ses camarades ,
traitait habituellement avec
utcur dédaigneuse, ne pou*
CL A 601
▼aient i";norer que sa vie privée avait
été l'obiet de censures assez graves.
\À Histoire de Frélillon , publiée en
1 743 ( ^. Caylus }, ne contribua pas
peu à jeter de la défaveur sur ses
mœurs; mais ce livre, qui lui causa tou-
te la vie de vifs chagrins, contient peu
d'anecdotes vraies et beaucoup de ca-
lomnies. Quoi qu'il en soit , sou ca-
ractère allier se peignit tout entier dans
le refus qu'elle fit, de concert aviK; plu-
sieurs autres acteurs, de paraître avec
le comédien Dubois , dans la tragédie
du Siège de Calais, dont la vingtième
représentation était affichée. I^e public
iudigné ne voiJut entendre aucune
excuse, et, parmi les cris de Calais !
Calais! on distingua bientôt ceux de
FréliUon à l*k6pital I Clairon au
Fort tEvéque 1 Un exempt de police
vint en effet le lendemain, 16 avril
1 765, l'inviter à se rendre dans cette
prison. L'épouse de fintendant de
Paris , qui était alors chez elle , ou-
bliant son ranç, l'y conduisit dans sa
voilure, et M*'^'. Clairon conserva en-
core son caractère dans oetlt circons-
tance. Tout en se soumettant aux or-
dres de S. M. , elle fie observer à
l'exempt que son honneur restait in-
tact , et que le roi lui-même n'y -pou-
vait rien. € Vous avez raison , lui dit
» l'exempt, où il n'y a rien, le roi perd
» ses droits. » Cette aventure ayant
fait beaucoup de bruit, il était uciie
de prévoir que M*^'. Qairon ne con-
sentirait jamais a reparaître devant ce
public qui avait voulu l'humilier. Elle
eut l'air cependant de ne pas avoir pris
définitivement son parti , H ne signifia
sa retraite qu'au renouvellement de
l 'année théâtrale ; mais elle ne se hûs99
S oint fléchir, et, quoique son brevet
e pension porte la date de 1766, élit
quitta réellement le théâtie au moit
d'avril 1765, ^ une époqœ où cllf
pouTait cooorc enbcllir la seine fr^n*
. Cf.1
n \
'. PfndaDt les viiiçl-dpui a
que cette actrice a fdit jurlic de b so-
ciétë des comédiens fi'aD{iis, dk- «
crëé plusieurs rôles importants ri rn
a failraloir de très tiiliks; on [xriit
même diie ijup c'est à 1..11 lalenl «u-
pcrieur que quelques ouTrages ont dû
leur succès, puisqu'après sa relraile,
ils sout tombes dans l'oubli. I..1 peio-
tnre , la gravure et la sculpture se
sODl elTiircées de reproduire tes tnits
de M"', aairon. Vu certain nombre
de se» admirateurs se sont réuais et
lui ont fait frapperuni' medaiJIe; m.iis
CCS lioiDQiages, et surtout le Ion avec
lequel elle les reccTail, furent suiTent
l'objet de sauf;lantes e'|iîgramiiie)i.
M^'*.CIaii^n avait acquis une fortune
assn considérable; mais les opéra-
lions de t*abb(fTcrray l'ayant diminuée
d'environ mi quart, elle se trouva
trop pauvre pour vivre dans la ca-
[lilale , et alla se Gicr à la cour du
mai^raved'Arispach ; elle y passa dii-
5('|!l ans , et revint au bout àe ce
ttmps se fixer à Paris. Parmi les élé-
Tcs qu'elle a formes , ou doit nommer
M. I^nve fl M"'. HaMcourt. Cette
actrice a publiécn 1^1)9, an vol, in-S".,
ayaul pour tîtic : Mémoires d'Hippo-
(rte Clairon, et réflexions sur la
déclamation théâtrale , dont on a
donné ime seconde édition la même
année. Ce sont des morceaux déta-
théa , dans lesquels elle a toujours
soin de se peindre d'une manière fort
arantagcusc, et qui contraste atec la
ptup.irt des ju{;ements qu'elle porte
*iir SI"'. Dumcsuîl el les principaux
acteurs de fini temps (/^.Duhesuil);
cependant, les jeunes gens qui se des-
tincnt à la ca^ri^rc qu'elle a suivie avec
tint de succès, et sur hquclle elle avait
pi'oruadémcnt nJdcijbi , liront avec
fniil ses observationi sur F.irt drama-
tique. On y remarque aussi nue his-
toire juirveillcute qui prouve qu'eHc
itvnil la diblrs^c de croire mm mr-
nanis. Qum i|u'tl en Mil , oe n'en poiM
dans ces m^iuoir» que l'on àoa cWr-
cher des détaïl.i exsds sur m lii
piÎTéc. Crtit actrice «al modckPm
le t8 janvier tSoî. P— ».
CLUHON { Màuxct du > r^.
MlllLET.
CUISSENS { A.iTotn ) . ^^
tre Qriinand de la G» da iSMarrlr,
Fiil élHe df Oiiinlin Meutt . <& b
Mnfèchal d'Anvers , \Kurx ifur at
artiste avait Fait ce nièticr (tu^l)!)-
ge de vingt ans , avjinl de MNCf k
pinceau. Claisscn», duiil Im Mvnm
sont ir^ rares, sTaîl wMiefiiûàTHBl
de villr de Bruges litû bttvn,
dont Tun rcpréseuuit le A/71M d'il-
tAtT;lrsdeu»»i
jourd'bui ad musée Na|ia4éiN), nvp
cent le Jugement de Caiafyst:<''*
le trait tàineiix de îostirc, OQ. pM
mieux dire , de cruaaié de ce Itaibut
(îh de Cyrus, qui fit tottlier liï ■
juge convaincu , dit-on, de préniîu-
lion, ctqui donna sa place an fibdta
raalbcureux, en le làbaot aswnir »r
le siép: recouvert àc U pnm dt m
pcre. Les deux tablcAux de Qûsm
se ressentent du goAl flaouné ttit
l'époque oîi ils futvut caitiMaà.Bini
n'y rappelle le siècle aî fe p»y» w
l'action se passa. Cl U •enii iiSiii
qiiedescompositiiiDsiwl(ore*qw*li»-
sent plus défectueuses km» |c nppM
du costume. Le pîacrau ta es* lec.fc
dessin de mauvais goût ; U coolM
vigoureuse, il est vraî, noiidvta
sans aucune entente du cljtr-«bn
ni de U perspective. En mnai^wi
ces défaul.s, aussi nc>iiib(raxqnecli>-
quants, on doit reconoaitte tfmitn-
iiresiion , cette partie dMBlittk «
hii, y est portée ah pl«s bam drji*
Dans le premier de <«s lablfMS . ••
Cambyse Kiit saisir le joge sar tua k"
fcnnal, l'anxiété, les lenran ih mt-
CLA
gistrat coupa])Ie , sont par&itcment
rendues. Le second tableau est en-
core plus remarquable y c'est même
IID chef-d'œuTre, mab un chef-d'œu-
I Tre où la vente' de l'imitation est
portée jusqu'il rhorreur. Les convul-
I fions du malheureux que l'on ëcor-
«he contrastent d'une manière à la
g fob admirable et affreuse arec le calme
( imperturbable des bourreaux; mais
I an Keu d'atteindre le but, le peintre
f Fa dépassé y et, après la première im-
pftssiony cette horrible scène , si éucr-
Kement rendue y n'inspire plus que
fgoAt, surtout à ceux des specta-
teurs qui connaissent et apprécient le
féàt céleste des Grecs , nos maîtres
dans tous les arts , et qui ont si bien
•i an exprimer la douleur sans jamais
- s'écarter de la grâce. D— t.
* CLAJUS. F. Clat.
CLAMENGES ( Mathieu - Nico-
* &ASDE), en latin ClemangiuSy ou de
Ciemangiis^ naquit vers le milieu du
i4** siècle, époque où 1rs noms n'c'-
* taient pas encore invariablement fixés
dans cnaque famille. 11 était né dans
le Tilfage de Clamcngcs , près de Châ-
kms en Champagne , et en prit le nom.
« Cétait alors, dit Mézeray , la coutu-
^ '3 me des gens de lettres qui étaient is-
' * sus de bas lieu. » Le père de Clamcn-
'' gcs exerçait la profession de médecin à
•^ Chilons. Il avait un frère grand-maî-
^ tre du collège de Navarre , et qui mou-
^ mt en i43o. Mathieu-Nicolas fit ton-
^ trfl ses études dan| ce même collège,
d d'une manière très brillante. On voit
^'il était recteur dll^Dniversité en
1 Sg3. L'anti-pape Be nott XIII le choi-
.sil pour secrétaire, et ce fut cette faveur
- du pape qui donna lieu de soupçonner
' que Claroenges, le meilleur écrivain de
ce temps, avait dressé la bulle d'ex-
communication contre le roi de Fran-
ce, Charles VI. Il chercha k se justi-
fier de eette accusation , et détruisit en
CLA
6o3
partie les préventions que sa conduite
avait fàk naître; elles furent si fortes ,
qu'il jugea prudent de se retirer à Gè*
nés. A son retour en France , il obtinl
la pbce de trésorier de Langres. De
nouvelles préventions l'obligèrent à
quitter une seconde fois sa patrie, et
il alla vivre ignoré dans le monastère
de Vallombreuse en Toscane, où il
passa plusieurs années. Ce fut dans
cette retraite qu'il composa ses prin-
cipaux ouvrages. Le roi lui areorda
son pardon ; il lui rendit ses béné-
fices, et, à son retour, il lîit nommé
chantre et archi-diacre de Baieux. Sur
la fin de sa carrière , il revint au col-
lège de Navarre, dont il fut proviseur,
et il y mourut II fui, dit Ljdîu»,
historien de sa vie , enterré dans la
chapelle de ce collée, sous la lampe,
devant le grand autel. Il choisit lui-
même cet endroit, parce qu'ayant été
dans sa jeunesse boursier dans ce col-
lège, il était venu souvent la nuit étu-
dier il la lueur de cette lampe , ce qui
donna lieu k cette inscription, assez
dans le go&t qui régnait à cette épo-
que:
•Qui l«mpM ùùt teclMÎK «ab Umpad* jaMt.
On lisait encore , avant la révolution,
sur sa tombe, l'épitaphc qui suit:
Brlga fui , MUUaans eraai , CliBinigh» orta|
H2c buBM MM tcnct , apirilM «ttra petit.
On ignore l'époque de la mort de
Clamenges; mais il vivait encore au
temps du concile de Bâle ( 1 4^ i ) , ainsi
qu'on le voit par trois lettres insérées
dans le recueil de »ei œuvres. Ce re-
cueil , qui fut imprimé k Leyde, i6i 3 ,
in-4''« y pr les soins de Lydius , con-
tient les ouvrages suivants: I. De ear^
nîpto ecclesiœ statu : ce traité est le
pins considérable ; il avait paru sépa-
rément à Uelmstadt, i6ao, in-8".;
édition qui passe pour la plus am-
ple. II. De Jmctu eremi ; III. De
jmctu renm ad^entientmi IV. De
6o4 f^T.&
itofiseakhrilMiliia nonin
V. De prasulibus
Dr filu) i»rodi^o; \!l. au llticuurs
aïK priiicFs Tranç^it ccDlri U gutrrc
civile; VIU. ctiil trioic-w}!! I^llres
sur diffèrmls nijcl»; U ilcroMrf ni
■ilrtïWJo h Hcuri, roi d'Angletnrr*;
ftliuieuM U iosAk JcMU Gtttoo , d'ao-
Iri's it dn {>rdiit> «t à dci cardiniiux.
1\. De laput et n^iralione jutti'
iieBiA dcdia ce traiieà Philip]», duc
de boiirgo{;nc; X. /'e uniuilû non
salvendis; \1. Sufier tnatcrid conci-
liigeneraliti Xll. une pi«cp de Cf ni
vitigt-buil vrri latins, sur icsctiUme
qui divisait l'Egli»». L'sulcur de wt
vùcIf possède un rasDusuit date du
coninanceineBt du i5*. siècle, i^ui
coniîcDI , outre les ouvrais ri-desïut,
pliisiriirs nutrcs écrits, et notainmrut
iiD mémoire qiie (^lamniges rédij^eâ
|ur ordre de l'uniTersiEé, pour n-
luenrr les esprits el faire cesser Je
eebisme qui causait alors un grand
scandale dans la chrr'tirntr'. C« mé-
moire, dont les matériaux avaient ^le'
fournis par P. d'Ailly;rt par G, Dcs-
ch.imps ( for- Vllisloire de tum-
versité, par Creiirr, tome 111, page
) 1 5 ) , fut d'abord bien rrçii du roi ;
mais les înirigoesdu cardinal f. de Lu-
ne, dit une ancienne noie jointe au ma-
uuscril, empéciiërenl que les projets
de Clamantes ne tûssriil execulcs. Sa
latinité' est remarquable ; son style est/
orne', sans airccldlion ; il abonde en
termes choisis et en heureuses appli-
cations des auteurs sacrés et profanes;
nurdant dans ses satires , il est .-tgréa-
Lle dans ses descriptions. Cet auteur ,
qu'on ne lit plus , a joui de son temps
d'une étonnanie réputation. Il était
en eoramprce de lettres avec les ini'
nistrcs et les souverains , et son nom ,
si souvent prodamé immortel dans le
i4'- sîMe, esl à peine coouu aiijout-
il'liui de quelques érudilt. Lacioù
CLA
du SUm ci Dtivenlirr |wéUnlirifp
le rwimtn on plutài nûsUiue uàit
iulilaléc : Flaridart el la btiit £!&••
ij« , qui a fini * U suite de ÏUâkin
du petit Jehan 'le •Suint'*, P«»,
lâi^. prtii LB-foL, et Pu», 17*^
5o, iD-ii, a ététraduiie du btsdl
^icuUs de CUmmçcs , par Auie it
llrùicliaucl. Jacques Uutnniri, id^
gicux ai^Dïtin , [uralt appaiu Rlh
Usertion , en iui^r«nl Iwil au loi^ a
laiin, U IcUn: qui ctinlitcit nik Ut-
toirr de t'Ioridau , lin<c an ammo*
de Nicolas de Clamengu , dm m
Supf^mttitum paintM^fPtM.iêlS,
in-ti". ; nuis U cat Imo (Tolwcntr fR
b Indoctiot) (le Ruse de pr— ^*^
est une parapbnse floiôl qu'nici»-
pie Iraduction , ptûsoue L Idtrt liUr,
origin.ilc n'est qiw de 5 fè^ im^^
elle nVst nos iMoa l'tiiliaBM i6û,
et le P. auminey se pcoposâl i*
donner une édilitm plni comaXai *
fol. On trouve U >ic de fiiaàté
Clauieiiges dans le CenuMiMiwirD»
pin , «I dan* le recueil de pMces a»-
ceriiaDl le cDiicîledeOiuUm,^
né par van dcr U^rdl ( fnaixt.
i(i97, io-fol. , ou lletauladlji^ne,
7 vol. in-fuL), avec de» lettres cjàir
de Qauienges au sufeldettcMi^.
une uullce de «es ocunv* q» «e pÊ-
dent dans pitmcura biblîothcqaet ii
l'Euro^, cl MD trmié D* cwnf*
eccletus f Jutu , doniM d'aae mmàa
plus cïarte. M— i.
CUMOBGAN ( JuH M). «
gnrur de Saaoe, tM-.S^AT^ , [iiiwii
c;ipitaiue et daf de U uianne daP»-
neni, MrvitSBrnicr peDdanI quU»-
Ic-cioqans, sous t'rançuis 1".,Bmi
U , >'i an^ou ] t it Cbu-lc^ IX. L iofa
il ce dernier la Charte ati loHf.B
truelle tsl conuatue Lt nattân ia
laups 11 ta mani^ d* lt4 pn»dn,
tatafiar chùa* ,fiUu , fs^pet fl'«-
Iret ûuImmCTKi. Col oniagc, f
CLA
oiir la prf miëre (bis à la suite
faison rustique y de Gb. Es-
Parts , 1 566 y in-4** y fig* 7 et
rouve joint au m^me ourrage
s éditions données k Rouen ,
invcrs , etc. , a e'të traduit en
lous ce titre : la Caccia del
Turin, i583, in-B**. L.-J.
i traduisit en vers rimes aile*
en 1 58^ ; on en conserve le
rit dans la bibliotliëquc de
Clamorgan avait étudie l'his-
tnreiie dans les meilleurs livres
de son temps; tnais cette
n'avait point iait encore en
de grands progrès. Il traite de
re du loup, de la manière de
les chiens pour la chasse de
nal , et des remèdes que Ton
"er de ses différentes parties.
san rapporte, d'après Isidore,
NMip, en voyant l'homme le
■, lui 6te h voi^, parce qu'il
Cair de son baleine, etc. Cette
vu'gaire est très ancienne,
dit dans SCS Bucoliques : Lu*
Hm videre pricreSy et de U
u le proverbe : Lupus infa-
lamorgan avait aussi coui|K)se'
rieunwerselle^ enforme de U-
r un point non accoutumé de
*e, et plmn de tout le monde y
wlle sont les mers et terres
en lon^tude et latitude, il
1 au roi François l'**., qui la
ans sa bibliothèque de Fontai-
I. (iiaiuorgan fait mention de
rtc dans son ëpitredédicatuire
hasse au loup, il y parle aussi
Té De la façon et manière de
lire les grands notaires, les
et victailleTy dresser le corn-
*" mer , faire les navigations
itfj, par le soleil, la lune et
les fixes , autrement que on a
\imé; mais ces deinç. ouvrages
oint été puUiéi* V — VJu
CLA
6o5
GLANCY ( Michel) , anteor anglais
du r8". siècle, étudia la médecine au
collège de la Trinité. Étant allé à
Reims pour prendre le doctor^tt, il
s'y lia avec Montesauieu , et ils vécu-*
rent ensemble dans la pins grande in-
timité. Montesquieu le recommanda au
comte de Cbesterfield, alors lord lieu-
tenant d'Irlande ; mais Qancy perdit la
vne avant d'avoir commencé à eier«
cer la médecine. Le comte lui fit obte-
nir une pension assez considéralile ,
et il onvrit , peu de temps après ,
une ^le de latin à Kilkenny. On a
de lui : L tEscroe ( the Skarper ) ^
comédie , 1 737 ; II. Hermon , prin-
ce de Chorœa , ou le Zèle extra^
t^agant , tragédie , représentée à Du-
l>lin , imprimée à Londres en 1746; •
ill. Templum Feneris^ seu Amo"
rum rhapsodùe , pciëme ; IV. det
Mémoires sur sa propre vie, a voL ,■
1 7/16. Le théâtre de Drury - Lanc
donna , à son bénéfice, une représen-
tation de la tragédie d' OEdipe^ dans
laquelle il remplit avec succès le rôle
de l'aveuglt? Tiiésias. X— s.
CL ANRICARD ( Ulick , 5*. comte,,
puis narquif de ), chef de nilostre
famille anglo-irlandaise des iiurgbo,
( Foy, BvRGBo), et fils du fameux
comte de St.-Alban ( Fi^, Sn^-kL-
ban), naquit à I^ondres en i6o4y hé-
rita de son père en i655, si^^ aux
parlements de i63<) et de i64o, et
retourna en Irlande en i64i , gou-"
vemeur particulier de la ville et du
comté de (lallway. Tous les gentils-
hommes , tons les propriétaires les
plus considérables relevaient de lui
dans ce comté. A la première n<>avell#
de l'insurrection meurtrière qui éclata
dans le nord de l'Irlande, il convoqua
tous les leudataires directs de la cou-
ronne. N'ayant d'autre (bree que soi»
régiment en garnison à Lougbréa, il
fit résoudre par It comté Ja levée d^
êoQ CL A
dciii corps, les arma à tes fraii , en
iiupoM par soii pouvoir sut Fupiuion ,
plus que par In tvjUlc Ae Mi forces ,
coniitrva U paix dans m iiroviace ,
lors([iK ikpiiii long-leinps elle n'fxi»-
ui[ plus aille&Ts . cl ïeiDurui mime
les provinces Tuisines. M^Ilirurcii ar-
ment su pn^els paciGquM ne Iiirtnt
lù-n maini que SFCcindés par In tord»
jtislicienParïonïct Uorbse, i|ui, nu
iiom du roi, mais au gré du psrtcinciit
facticiixde WcstmiiiMrr.gouverDairut
alurit. Par commûsioii ilii 1 1 janvier
1^4'^' C.liarlrs I". Dumma Claoricard
[c second (le us commissaires pour
rrcevuir le» rcmanirnuces des confé-
dérés catholiques. Le» comtes d'Or-
inund et de Clanricard eussent tout
concilie ; les lords jusliders brouil-
lèrent tout , CD douuani le nom de
TcbelUî à ceux qiii ne voulaieul Être
une pélitionnairtis. * >i peines (écH-
« Tait Clanricard , i Cliarics 1".), ni
n menaces, ni protesta lions, ne peu-
» vent emp^hrr ces peuples de croire
■ fermemeiit que tous ceux, qui eu-
■ Irent dans la conlédcralion sont les
» vrais serviteurs de V. M. Si mes
» lerraenls , si mes protestations
■ pouvaient êlre crues , ils me sui-
> vraicnl par milliers pour servir leur
n roi partout ailleurs ; mais dans l'état
V ,-ictuel de ce royaume , ils soûl si
■ prorondémeul convaincus et de la
a connivence de leuis gouverneurs
* actuels avec les faciîcux de voire
B parlement anglais, et de l'iniusticc
V arec laquelle on les gouverne ci du
B projet de dévouer toute l'andeune
■ race irlandaise à une destruction gé-
» u*!rale, que presque toute la nation
» s'est unie en corps , ou pour con-
■ quérir son salut a la poiute de l'c-
» pée , ou pour vendre sa vie le pins
» cher possible. >• Lecomie deClaori-
«ard suivit loiqourt la ligne iiacifiqite,
nneua la coufércnce entre les ci'm-
CL A
misMFU royatis a 1rs eamnissitu
catholiques , reçut en Eunne les rr-
monlrances dewux-«i,etlesbtuiMf
au roi. Le comte (TOfmftMl t'carU n
{MU de celte ligne f r^ojr.OuiORiSi
il y Tui ruuené par d» ordrrj poàlib
du roi , «t coiKtut enfin nitc Irtn
d'un au avec le» confédcro. &«-«'
dcntande et sur cdlc de CUmonl,
<tlt votèrent pour 1« ni ^comEt.
sierl. , et demandènnit â i>'cmlMii|Kt
iHiur aller lous Tricudard niyal coa-
uttirc le» l^ro^Mis reltclle*. U> p<
leur argent,- leur» Im-js, trop redMB
par les uns, furent deda^nët ]■
les auti-es : b trêve qu'ils iW-
vaienl fui violée à Irur^^ârd-LediM
de Clanrifsrd, tfù xvait la taJmt
des catlioli<]ues , ({uuK]n*il Bit alfacU
au gouvcrncmeDi, voyait IvoIhms w-
sures traversées par les gouvoMtfs,
parce qu'il était catholique. IniM
justiciers furent destitues, Oramld
Clauricard, crées tous deux marias,
furentuommés, le premier, lord k*'
nantd'lrbnde; le second, oommasdal
sous lui loulCB les fbrccx de b Gwdi
et membre du conseil privé. Lug <i
l'autre Ktrvirem de lewr tuieax la on»
royale : Ormond pitis timide , plus (9>
barrasse' enlic les proteitatttt «t b /
catholiques, les Irlandais et 1rs b*- /
sais, Im royaliste» ri les pailtoM- §
tains ; douricard |>Ius Terme , w
chant plus diieetcment à son ht.
dccidaur avec pliii de promptùaJt
ce qu'il fallait appuyer ou coote
tre , défendre du sacrifirr. Ptaàt
les iiêgocialioDS pour re qu'os i
appelé ta paix de t6iB. ealitia
cuuféilérés et le gouvernement, laï-
que celui-ci, eootre l'avis mciv*
roi, refustii aux CJlboIi(|uei tatr
àcc de leur culte et b rêtwaliop i»
lois pénale», le comte de OamilHi)
déclara haulrmcal ■ mie rtfwMr l
H tant de millieis de iu|rU lopin dfl
CLi
on» sans lesquelles iU ne pou-
vivre avec liberté de cous-
j honneur et sécurité, c'était
tarer ennemi du roi. » Lors-
la conclusion du traite, le
; Owcn o Ncill et le tuibu-
ce Rinuccini s'opposèrent à la
on des articles , comme insuf-
ourla sûreté' des intérêts reli-
3anrîcard prit sur 6 Ncill le
l'Athlouf , les places de James-
de Moote. Il assiégea le non< e
llwav, força la viUe à ouvrir
es 9 a proclamer la paix , eu
ss censures que Rome ellc-
fsavoua , et à payer de fortes
itîons pour le service du roi.
îx, qui, plus tôt conclue, aurait
si utile à rinfurtuné Charles
>rocbmait en Irlande pendant
evjit le coup mortel eu Angle-
e marquis d'Ormond , après
Ité, cédé, capitule', s'euibar-
ir la France, laissant à Glan-
avec le titre de lord députe',
ornement de ce qui restait cn-
Irlande de sujets (tdèles au
les II. Le nouveau gouverneur
ligua eucorc par sou dévoue-
s'épuisa en efforts pour tenir
> sur pied une année royaliste,
aèmc ne fiin* qu'une guerre
reusc, mais qui opérerait ton*
ine difersiou eu faveur des
es d'Angleterre et d'Krossc,
iprès que GalUv ij s'était rcti-
troupes de Croiuwcll, Clan-
u'a\ant plus que cinq mil!o
s, perça d iiis rL!t-)nie, ('oiiq;iit
rebelles les fort) de Bailvsliau-
Je Donegall.G; fut sun dernier
îtson dernier effort. Abandun-
bi , il envoya lord Castlehaven
îles ordres du roi Charles, alors
lu en Ecosse. Le roi , en le rc-
if de son iiie'braulaLle loyauté,
«illa de capiiulrr , et d'obtcuir
C L Â 607
pour lui et ce qui lui restait de parti-
sans les meilleures conditions |io$si->
blcs. Clanricard n'en voulut aucune
personnelle à lui seul. Une capitu-
lation lui permit d'abord de rester
avec sa troupe au milieu des quartiers
(le Tcnnemi tout le temps nécessaire
à Tarrangemeut de leurs affaires, et
sans prêter aucun serment aux auto-
riléi nouvelles. Un passeport lui per-
mit ensuite de s'embarquer avec trois
mille hommes armés , de traverser
l'AugleterrCy et de les conduire sur
le co^upnt, au service de tout prince
en njKjufec la république anglaise.
SorticHiiande, où d laissait en proie
aux conGscations un revenu territo-
rial de 59.000 liv. stei'L, il fut arrête
en Angleterre par des infirmités, glo-
rieuse et déplorable suite de ses tra-
vaux ! Quoique le parlement de Crom-
well l'eût excepté de tout pardon et
mis hors de la loi , sa capitulation \i«
fut poiut violée. On le laissa mourir
tranquiUemeut dans sa terre de Som-
mer-HiU , où il espéra toujours , ii la
première lueur de santé, aller rejoindi^
son maître exilé. Clirendon place cette
mort dans l'aunce iGjj, l^land en
1G59, etl'lri.sh Peerageen 1637. Le
marquis de Clrinricard a bissé de pré-
cieux Mémoires concernant Us é^*
Jaxres d'Irlande ^ depuis iG^o jus-
qu'à iG55. (^larendou en faisait bciu-
(-o!ip de cas, et ils ont été impi*iméi\
à Londres en lyi'x. On y trouve une
(lis^eriatiou curieuse sur les antiquités
d'Irlande. Le marquis de Clanricanl
clmt mort sans enfants mâles, sou
titie de marquis s'étciguit avec lui;
ceux de comte de Qauricard, baron
de Dunkellin , etc.; passèrent succes-
sivement à son cousin -germain Ri-
chard , proKrit par Cromwel en 1 6 J7,
et réhabilité en iGGi ; puis ii Guil-
laume, frère de Richard, qui, aiirès
Mue c ipitulalion aussi honorable g«iv
Cu.H C. L A
ttWf An inarquLs , alla njuioilre Cbir-
1rs li dans aOD csil, riviot avec lui
■ Il Anglrlrrrc , fiif )ord liditcnaDl dn
■ onité (le Gallway ca 1680, H de
loiite ririandc en 1687. Il c« le 5'.
aicul du comte de QaDricârd aii|our-
d'hiii vivant. l^-T— L.
a.AflKKSi FnAnçoiO.W'igotur
ie Vauvciiaiçues , jiirisconnillc «la
■(i*. sirdc, coiDcillcr à la cIlaDiblv des
^ compU's el cour des aidci dï Provence,
g mon tu iS85. )la rccaeillî et |iiiblié
les uvréts de m cotnpa^ie loutk lifr«
' de CfJtturix causanim,.^Ê^it<fi
iibur la seconde (oh a LvopijPbîki,
in-4°- " ' composé aussi un abr^ii
Da jiiovincice phocensis comitilMs ,
Aix, i5B4i ^l-8^;Lyoo, ifi-^, jn-
^■'. , elàlalîn de son premier ouvragé
■ild ci-dessus; cet abr^e'a ete Iradoit
eu fraii^ais jiar Fi'. Duforl, angcrîn ,
w^s le litre siiivADl: Généalogie des
comtes de Provence, depuis Van
677 fusiju'au rèptedHenri I V, K\\,
i5ij8,iii^M''("ivraa*esi pcueiact,
t\ le traducteur n'a fait qu'augmenter
If'S fautif de l'original, en le tr^did-
laïud'iiue manière inÛdHc.C. T— r.
• CLAPIÈS(DE), inedoicur et astro-
nome fraiiçaig, naquit à MoDlpcllieren
1 C7 1 , d'une famille noble de BiUerj.
Il lit seséiadi's chez lot jesiiilea de cel-
te dernière ville , et y {il connaître ses
talents ponrU versification par un pe-
tit jKWinc sitr l'art de la verrerie. Ij
Ircture des Éléments d'Budidc, qu'il
fit aTCc un di; ses amis , deVoila ses
disposiliotis pour les maihémaliqnes,
et il se livra exclusivement à celle
ccirnre. Sa naissance l'appelant an
•ervice niilitaire , il Gt «luclqiics cam-
Sjgncs , Cl se trouva à la bataille de
eiwinde. Bevcnu à MoutpeHier péii
de temps après , il y devint le géomt-
. , . trc à ta mode, et fut le premier asso-
cie' de la SACJcfte lovaie qu'il ëUblit
dans cette viUc avec ^laulaile M le prc-
CL .4
Pident Bon. H tal aUMÎ nkiain^, r*
1709, curre>poniIjDi Ar r^r^draie
di-i MJcDco de f^am, a laiiudk il
avait adrrȎ quelqiw^ iMmuiiTa. H
à le prcfnicr appliqua U in^Mo^ln
reciili^nc à la eu u si met ion giapliiqia
de cadraut sâlaîrei, \me l'Sctrd l■'(l^-
cutaii qu'au moyen Jo b Itmodom-
Irie ipkerique ( V^. Jeadimiada
Kienees, ann/e 1 ^o^ > 11 avii U
le calcul de TtfdipM de mIbI it 11
mai 1706. et avait irowr^plaiuslirà
tracei la marcbe duu U fome riic
atyle des ordres <ip R>uir ta iiH|r
pour In iruujiTk. Cest t* pnMJW
cclipic totale qui ait Aéobxrritlfc-
piiii te reiKiuvrlIrBtcnl «le Ta^tnaB-
intr. L'oLiïciirîH! uf fat 1 iiiiiilli I
Montpellier que peiidaot \' iu\df
pièi en publia ruLtemlMn â HM-
peliicr, i7o6.in-4"..Firilp*fatlnpi«
de temps upK-% lex Èfkdiitâiia,n
Journal du mouvement Ja «M
pour Vanrtiie 1708, ou n(erù£i»A
Montpellier, ia-H'. de io5 pip»-B
avait aussi calcule cellet de 170;,
mais ellcd ne furent |ia$ impnawa.
Les étals de Laii(;i]r4àc lin eot&K'
en 1 7 1 3 la direcdoa des cfaanMte'i
Bbâiie , ït il ftit nomni^ profcamit
malWmaiiqties en i^ifi La iJDidt
TaraKoi) , Aitr te |ioitit iT^e snlari»
cée par le Kliôiie «11 1 -i^ , ]nâ bit»
dcvablc de ^» couM-rralina. H a I»
vaille avec Pl.iKlddc ri ifinin, it
dcscriplioi) i^éograplMiroe ite U fn-
viuce de I,aii(:iiedur. ApriM ^JiuwB
aulrei iraVauK, relaiiu <u atàè
Provence, aux routes du LaopM^
etc., il mourut le 19 fthrrier i^^
Agé de si«antc-neitt an*. Outteà^
qiies obwrvalioDa qui h trairealM
la coneciioa de i'ic»Aéni» in lâf
ces, ou a de lui plmittin 1
inseiiff parmi ceux i^ U lOÔAé n
de Maiitpellier, aîiiMqiie aoa fl
par de Batte, dont ou voii un a
:^iini*
CTiA
5 Mémoires de Trévoux^ fé-
^4;. C. M. P.
FIÉS ( CniRLES ), docteur en
ne, ne i Alais, le a(i octobre
publia , sous le titre de Para-
*ur les femmes, où Von tache
w^er qu'elles ne sont pas de
e humaine y 1766, in-i:t, la
ioD du livre singulier, MuUeres
fs non esse ( F. Agidalius et
}. Le traducteur l'a enrichi de
et en a retranche un petit nom-
traits qoi ne portaient que sur
nions des soctuiens et des ana-
es. Il est mort au lieu de sa nais-
le 7 septembre 1 80 1 . V. S — l.
kRA ( DiDIA ). f^Ojr. DlDIA.
JiA D'ANDLSË, issue d'une
illustre qui possédait la sei-
e de la ville dont elle portait le
est mise au rang des trouba-
du 1 a', siècle. Nostradamus ni
nbeni ns fout cependant au-
nention de cette femme poète ;
iainte-Palaye a recueilli la seule
qui soit restée d'elle , et Millot
nblié un extrait. On voit par ce
mvrage que Clara fut lice h un
ploux; qu'elle eut un amant;
)n époux soupçonna cette iniri-
qu'il obligea l'objet de la ten*
i de sa femme à s'éloigner, et
i fut au désespoir de a'ite sépa-
,. Les vers dans lesquels elle a
me ses n^grets , sa douleur et sou
r, respirent la passion la plus
et n'ont pu être inspirés que par
enr profundcment touché et un
: d'un naturel ingénieux et plein
licatesse. V.S — l.
.AliKNDON ( Édouahi) Hyoe,
ï DE ), grand chancelier d'Angle-
, naquit à Dinton, dans le VViit-
Je 16 février i()o8. Lorsrju'il eut
né SCS éUi«îrs h Oxford , à i'i^
s-sept ans , il étudia les lois sous
Mrtion de sou onde NicoIaN llydi*;
111.
CL A 609
président du tribunal du Banc du roi.
A vingt-un ans, il épousa la (îllc de sir
George Ayliff, d'une beauté remar-
quable, et il eut le malheur de la per-
dre six mois après. A vingt-quatre ans^
il se maria de nouveau avec la fille de
sir Thomas Ajlesbury, maître des re-
quêtes, et y |)endant trente-six ans que
la mort respecta cette union , Edouard
Hyde vécut avec sa femme dans le plus
pariait accord , et en eut plusieurs en-
fants. 11 recherchait dans sa jcgnesse .
les hommes distingués par leurs ta-
lents et leurs vertus, et il avouait que
jamais il ne se sentait plus orgueilleux
et plus content que quand il pouvait
dire de lui : a Je suis le pire de tous
» ceux ici présents. » Il s'était déjà
distingué coiniqe jurisconsulte par
quelques actes importants, lorsqu'ayant
été rendre visite à son père , dans le
Wiltshirc, celui-ci lui dit: « Mon fils,
» les hommes de votre profession ont
9 coutume de travailler à étendre la
Il prérogative royale, et je vous recom-
» mande , si vous paiTesez à une place
Il éiuinente, de ne jamais sacrifier les
Il lois et la liberté de votre patrie à la
n volonté du prince ou à votre propre
» intérêt. » Après avoir ré[)été deux
fois ces mêmes paroles . ce vieillard
respectable fut frap|)é d'une attaque
d'apoplexie , et mourut subitement.
Ces conseils d'un ])cre , et l'événement
terrible qui les suivit , eurent sur l'es-
piit d*£douard Hyde une influence
que l'on remarqua dans les premiers
discours qu'il prononça au parlement^
où il fut admi» de bonne heure. Dans
l'un d'eux , il compare les ministres
d'un roi à ces lions qui soutenaient le
trône deSalomon : « Oui ( ajoute-t-il )
9 ils doivent être sous le trône de Fo*
9 l)éissanee , mais ils doivent s'y tenir
9 dans r«ittitude (pii convient à des
V lions. 9 ^es talents l'av.iient fait
diitin^uer dans le long-parlement , et
3y
«10 CLA
ton babllet^Tui aruit attirais confinDce
lie tons les mmnbrM qtli \« catoft-
wient. La puwié de ses priocinct (1
son aiUchemm pour les lots àt wm
fay» i» lui firent ixrrdrp. Dés qUt h
^wrrt civile fut d^larcc, il suititle
Pni d<i roi , et fiil créé , par Charin
. , chancelier de rdchiquicr et Bitrta-
bnAn conseil pTiri^. Il iceOtcr^ffia
cntuiie le prince Cbarlrs ( depuis roi
toDs le nom dfc CUrles tl ) à l'Ite
itnrj. Le prince élant parti pour Lt
France, Éd«Dard Hyde, qui à^sip-
prouvait ce voïagc, obtînt la perttiis-
H011 de rester dam l'Ile, oô il st^oomâ
deut ans. Ge litl à cette epoipie qu'il
contiaeiiç:! wii ffhtoire de ù rtbet-
lion. Il compon ausji ^d^t son
sSjour i Jersey 1« divers écrits qui
fhrfOl poLllës nu Dom du roi. eti ré-
poii» »ux itudiresies du pari em eut.
Apres l'assassinat de Cbarle) 1". , il
fbinppeU en France par le àblircati
rtij , e( Ib julgiiit à Dunlerque. Ed
161(8. ilfnieiirtiypiWddrid avec lord
r.utiingIi>D , [MUr tScliei- d'obtenir des
secours de la eour d'Espagne. Ail rt-
loiir de cette ambassade, ifse rthdi) i
Paris, et cliercha â réconcilier ta reiile-
ititre avec le duc dTork. Il se rendit
mniite à la Haye, oïl était Charles n ;
mais de* moiife d'économie leforcèreiil
i se retirer k Anters, avec tonte sa
faraille. La princesse d'Orange ,fîllede
Charles I"., trtjlntrengageràscfiict
Jupri» d'elle , ii Brcdâ , et prft pour
dame d'hoaDetri- Sa fille aln^ , Ann«
Hyde , ehrconslancé renia^Uable ,
puisqu'ainSi que nous le dirons bien-
tôt, elle plaça sur le trôncd'AnglclerrD
deui des petites -filles d'ï^ouard
nyde.En 1657, Charles II , qui , an
âëâilld'arficiit, qu'il ncpouvait don-
ner !» srs sujets restes fiiUlcs, ^tail
prodr[;iiedc titres, le nomma i;raiid-
rhancelier d'Angleterre. Plus que tout
autre, après la mort de Crocnwcli ,
tmaÈrS Hjrde ooptriboa n
des ni^pScîïlious liai nlBcrnmll ^_
II ior le Ifûoe. If oDtini db^Ui l,
courianiy cntiî:rT de er motur^tK,
qui le combla de ^rciirs. Sofl ûlnii
grandtjiadn-lirT fiit cimUrnlJ; nh y
ajolita, en 1G60 . Ctiib de dunWr
(R Fnitivcrsit^ d'OtIbril ; ftoilt^
Tînitf , il fut crée Mir et bt*OD <Iè njik
daiit I^Wtl6)ili«,(-t.el> àriil iflBi,
ouluicdul^i-a lestitivi ifc ilonoltds
CohiUury dani Oilbrilititrc, et lie n»
te de Oirendon d^os ûWiriiLire.t'»«
si tiiute [iifispcrUt! , tant iThtdiana,
^erir.hcs*rs cl d* nt&Jtedtn irai no-
te^ l'envie ; un éV^rnintut titfAf
Goninbim i éveiller (bûcs scj TarforL
Le doc dTToUt, fi-i^^^ du rod , 1* (rcsmi
à la cour de m ïtror . h Uttih , lutj^
ci-tie prince»** J .«lira AuneHjd*. A
U manière Juul nbtll fâVufaa racola
Belle et rpitiiiiclle , h fifli; do AtÊf
lier intpira au dlic la plustbric putiM.
Ce fiit en vain qu'il trnl.a it U s6t«<i
il ne jint rien ubtcniir d'dle «n'es ff^
poiisaot. 1.3 cel«inaiik cul M It f
unvenilre ifiSo, i rîaaU db m'rfJa
^r^liid cliancdk-r. délié nleb nali
ieiiurée iiuqu'au tvïâUiivamàa li
Gbarlu 1 1 ; mais, |>cu di: itmpt iféi
le rc:fiurilc toute la 6nitlk njiti
Londres, Anne Bytïe devitii monlt,
el exigea que son uaHagc liU mil
public Dès que lord ClamdoseiU
iiistniit, soit qu'il fîli «icugléwb ,
ioltn-, soit par tout autjre osolit, 3 « 1 j
comporta d^adc nianïiï* iMligv t I;
son grand caractï-rc. I^ Uncxe f^^ '
d'un ïisir qui tremble de païaîtir,^
rant sdn maître, (c comprime d'oM^
tionqiii lui depbit,<lqui txaii
pas, pour â:.irter Icss&npimu.fif
peler sur soatwœ le àâthvoaer.*
a'éloufRr tous tes jeattoenli dr It
nature. Ijicandaifedfr sa fille, ano*.
U-airc , cl ceUc du roîiciériiciillEa|lB
tli
;es. Ce fut en vain que le
. ihcnaça Aune Hydc des
râitenif uts si elle rendait
ïVioblic: à Je sdis èiiCciiUe^
elle àyret fierté ; 4<rit soit
ttfrtt le itduie ^iic je suis
àse légitimé , et trailcs-itiôl
ottmc il vous plaird. ^ \jè
iner les preuves du foiriagé
emblée dVvdqfièi.Ils pro-
que tMe tiiifuh avait été
doti \k ddcirîne de FÉVan-
codiez les fermes èîi{;ées
d'Ahdctcrrc, et qalls nV
ancune eàuse dé 1 ùllilé.
les II y non seuletliéht re-
ie Uyde corohiè duchesse
lis U engagea son frère à lui
t son amour f et il dëclarà
^liemént n'allcràit en rieii
rils poar son chancelier ( i ).
e cpoqne, tons les iutrigauts
bitiéux se re'nlirrclit pour
;e grande puissance de lord
Lbrd BrÎNtoI, qui avait été
e déshonora, en pl'Opos^int
un acte d*accusalion telle-
de, que le parietacnt refusa
t ; mais de^ intrigues furent
pour ruiner la rénutafioii
cnalicclicr dans I opinion
Tun autre côté , il perdait
jour Son iAflueuèc aâns lé
Charles II n'était plus ' c^
dépossédé qui avait betoin
rsité d'un ami fidèle peut
snter les marches du trduc^
ly fut assis, d'un habile mi-
l'y affÎTroir. Après quelques
Yossession tranquille , il ne
ue des flatteurs qui Taidas-
r de tous les plaisirs alta-
niveraineté, et qui trouyas-
* mariage da duc dTYork avec
, MMit uéi'ë deux fille* , Anne
ni ont lucccMivcoical luouté
d*AB|leleirr.
' . CLA Rît
senties moyens de subvenir a ses pro«
digalités. 11 prit ch aversiun le sévère
et vertueux Glarcndon, que le duc de
Buckiughaîn tournait perpétuellement
en ridicule, et qui, ayant (c premier rang
dans le ministère, était rétfpotisablc ^
aux yènx du peuple, de toutes les fau-
tes commises par une adùiihislration
prodigue, extravagante, et corrom-
pue. Lé peu de sticcès dé In gueire dé
noltiildc et la vente de Duhkerquê
âvdiêAt porté au pIuS lîaiit point le me*
toAtènfêmcnt du peuple; tm lidiel qufe
lord Clarendon fit construire avèè
prodigalité dans un moment de disette
accrut encore l'iiniinadver.sion publi-
qiic ; enfin, une intrigue de cour con-
vertît ràntijMthie que le roi avait pouir
lui eii lààiue déclai^. Une demoiseliè
Stuart, d'une beauté éblouissante,
j)arenlè éloicoée du roi , en fut aimée ,
au noml de bannir de sa pensée toutes
celles qui avaient é^é jusqu'alors les
objrft de ses gôÛts passagers. Le mo*
Dàrqiie prit fétrauge resolution de di*
volrêr , et d'épouser W* . Stuàrt. Lord
Clarendon , soit qu'il fut frappé des
inconvenances d'un ici parti, soît
qu'il en redoufit les &uite< pour ses pé^
tits-cniàn(s,({[ui avaient des droits au
trdùc, réussit & faire échouer lé prii-
|et du rui, en arrangeant lé mariage
de M"'» Stuart avec le duc de Bi-
chmond. Ije roi devint furieux con-
ité lé grand chancelier , et lésolut
de le perdre. Kieu n'élait plus ladle.
Le parlement croyait lord Claren-
don l'auteur des mesures désastreu-
ses qu'il avait combattues dans le
conseil, f^ grand trésorier Southamp-
ton et d'autres hommes puissants qui
avaient gouverné avec lui u'èxbtaienC
plus ; ceux qui les .«vaient rcmprarés
voulaient là i uine de fétat. F^e roi ôta
les sceaux â lord Clarendon, le dé-
pouilla de toutes ses places , et fut rr«
fficrciédc cette injustice par son parlt-
6ia Cr,A
inrni. Od arctisa msiiilc 1c cIi«n«IÎM
(le Imutt' Iraliiïon; il »Viiriii1 -iir \a
cuittiiicut , et ciivuya de CaUU à U
cliainbrede» lurds un m^mùir iiuiill-
calif. Li's liens chambres iiiUemUéei
briluDiitrtnl qur ci't érril terail iirâtc
par la main du bourreau. D'après ua
autre bill cin jKnlem^nl, qui fut ap-
pn.uvB par le iiii, loid ClniTiidiio fut
baiiui à pi'rpéiuiEé, ei dcclarc incii|NH
blc de rempli!* aucun cmpliii piililic
Xa liaiiie que !« peuple lui portail te
poursuivit jusque sur le roDiinrnt. A
Ëvrrux, des natctuls atitUis r«iMilli-
renl dans m maison , le blessèrent
dingprensenipnl, el ce ne Ni qu'uvec
peine qu'on l'arracha des maîns de ces
assassius. Il surfc'cul v\ aiis 6 »on
exil, etduranlcctcmps, il résida, soit
à Monipellicr, »oii à Itlunlin* , soil à
Suucii, uii il iDouruI, le 9 décembre
]G74- ^"^ f^oTps fut transporté en
Auglclcrre, et enterra dans l'abbaye
àc Westminsler. Lord Clarcndou tut
toute sa y\e l'ami et le soulien de son
rOi contre les complots des factieux , ci
le défenseur des libertés de son pays
contre le» abus dn pouvoir royal. Ce-
ndant, il fut la Tjcliiue de ringrulitu-
dcsou souverain, qu'il avait si bien
servi, etdcs préjugés du peuple, dont
il avait obtenu et mérité la cunfiaucc.
Sans vouloir excuser k'3 coupable!! pro-
inoicursd'uDSoil aussi rigoureux, od
peut en trouver les causes danj Hiu-
mcur grave et altièrc do graud chau-
cctier, el dans son orgueil, qui se pro-
duisait trop à dccouvLTt. A la v«nié,
cet oi^ueil lui élan inrpiré jarlu i-ons-
ciencede ses moyens et ti pureté de
SCS inlen lions, mais dans Iccuntinerce
de la vie , et surtoiii dans les unir> , un
icntimeni deccgcnre,qiirJle qup soit
la uoblfsscdu son origine, ne irmoii-
Ircjam.iis avecavanlAgc.LordGarcii-
dun, lu dqici td.iinnienidcquclqucftliro^
tbure» poliliqiicï, a écrit les uuvi iiges
.^
f:
cr.A
d'inib lOfi iuwin'nt réubKMnMat
df Win 11; i-Jo-j.ÔTol. ki^(l.,tt
1 7 1 - , (i TIll. Îl>-R-, Kn i^jîg, (■«
publia une toiiliti(iaiî<iD «i 1 nJ. »■
lut. , ou en s *»L ni-0'. . awwum
aiwtj une \ie de l'aitirar, «mit ft
Itii^ai^me, ei {unprimA Mrioinw
crit». Il ■ paru iiik indodÂm fish
pi^cdi-cMoutra^e.Lilbie, i;«4,6
Tul.iB^ •(•a<-o4itinuktiuRi»«'ymne
Crinl.ei n'a i»> été tnvtBiir. ÔH"
rd Oarciidnn se d««l*iF 4ini hé
lûnoirc l'apoloBisu- du tam nfnAM
qu'd«Blcmbrus^ , il »rst niMCnlK-
parlialdaiirtrexputitMin des 6M.il
vcHi) et la probité ilt radivinim-
meut à Kin ouvrage nu tmntlbw f«
cil ri!i)d la lecture .Uladunle. 11 psi
!.. k„„,„— iTrrrriiK . itliiMriMi
qu'il lr«cc sont culiNà née *if*M:
sou »ljte ne nui>que m â'éwtpii
dcdigniirf, iB^i, il fu ÎBcomo, »•
vent difius cl ci(jL<rr4ué. IL Ciimm
platioTif el rèfitîxiani sw la fm-
mfs; 1II> Hemanfiift Màrklànit
M. Cnstj, dam la CoiOtofemim
la religion catltoU^ueilV. TtMm
abivgè Ha crreun cùiitama im
le La/iatha» de M. Ht^hci. W-i.
CUhIllS,.,u DECURIO:U-
DimE ], éTdquc (le Fntignu, luqai.
'■■•" "iyi. pré» d« Urrxii, dao* o
petit cliiieau nommé Chimri. fkxl î
pril le nom. Uê» m pirnuéiv i<««nt<.
il reçut l'babit de ,SL-lteai-'u lUw >>
notiiutèrr du Hvnt-Cat.iu. Ilo^
Ici Uugues auncnnes , « w i^u^ |
pnr SCS UlcDU H pjr mis é l>^iir«»<« J
pluMeun occaaiuD» , phncipiliw< I
au nmcile dt Tcnitr( i5i(ij. ^
1rs disputes sur l'..«K.nl« du la*
d'" vet'Moii) de l'Écrtnm • Mi
1,1 • de Ca<anc . «'appuvaiii def*
lixiie de S. Jértlmc. pferêdbiifa'-
tcfidre »BulCTnuii la VHlgatrluiw.
n'était p»j nitCDdiT b parafe iSi^
CLA
mns celle du traducteur , qui pouvait
£ûllir. Apres avoir parle' des versions
grecques de V Ancien Testament^ re-
cueillies par Origèue , en six colonnes ,
sous le nom XHexaples; de la princi-
pale de ces versions , qui est celle des
Septante, d*oii sont venues diflëren-
tes traductions ; de la -version latine
appelée r/ai2iV/iitf; du Nouveau Tes-
Ctf(fii«itf grec; de la traduction de ^An-
4SMII Testament, fiite pr S. Jérôme
sur Thelireu , et de la correction qu'il
fil tur le texte grec de la version la-
tioe du Nouveau Testament ; enfin ,
de l'éditioii connue sous le nom de
J^ulgate^ Garius conclut qu'aucune
truduction de l'Ecriture ne pouvait
Are équivalente au texte de la langue
originale 9 etc. ; mais que l'édition vnl-
gile, qui est presque toute de S. Jé-
vdme , et qui avait plus de mille ans
dfautiquité dans TEglise , devait être
ftéîéiie par le concile, comme ayant
été corrigée sur le texte original. G^t
arîs fut suivi , et le concile déclara la
Tu^te authentique. Clanus fut bien-
l6c après nommé, par Paul III , évé-
que de Foligno en Ombrie. Il gouver-
na sagement son église pendant sept à
buil ans, et mourut le iS mai 1 555.
Cétait un écrivain savant et laborieux.
Il eiitrt'prit la réforme de la Vulgate,
et publia ce travail considérable sous
) k titre >uivant : Fulgata editio vête-
f ris et Noi'i Teslamenti , quorum alte-
f rum ad hehràicam , alterum ad grof^
-> €mm v>erituiem emendatum est quam
/ diliçenlissimè ut nova editio nonfa-
' dlè desideretur , et vêtus tamen hic
** mfgnoscatur ; adjtctis ex eruditis
tcriptoribiis scholiis , quœ multis cer-
^ ta locorum millibus , pnesertim dif-
Jicilionbus , lumen njjerunty Venise ,
^ 1 54'-* ' ' ^^7 ^^ » ^^^'i » ii^-ft»!' '-«a prc-
m^'ix' cdilioii ( 1 54u ; fut mise à l'in-
dex, p.irce que riuiieur disait , dans
•a piélaccy avoir réformé huit uùUe
CLA 6iS
passages dans la Yulgate; mais les dé-
Sulés du concile , charç:é5 de l'examen
PS livres, levèrent l'interdiction, et
l'ouvrage fut permis, à l'exception de
la préface et des proIq;omcnes. On
suivit, dans l'édition de i564« les
corrections et les retranchements in-
diqués dans V Index expurgatorius,
Melchior (]ano et Richard Simon ont
vivement attaqué l'ouvrage de Glarius.
Le premier lui reproche d'avoir prio* .
cipalement cherché k critiquer S. Jé-
rôme; le second prétend qu'il n'en-
tendait |)as riiébreu. Le savant Huetet
le sage Fleury lui sont plus favorables.
Ce dernier trouve les travaux de Gla-
rius, savants, solides et utiles. Ses
autres ouvrages sont : I. une version
du Nouveau Testament , en italien ;
H. des sdiolies sur le Cantique des
Cantiques ; 111. des scholies sur le
Nouveau Testament, dont il y a
plusieurs éditions : celle d'Anvers ,
i544> in-8"., est la plus ample; IV.
plusieurs discours en latin sur des
sujets de piété ; V. un recueil de Let-
tres publiées par I). M<iur Piazzi , ab*
bé du monastère de Panne, Modèiie,
i'jo5,in-4". V — VE.
CLAKK ( Jeatt), médecin écossais,
fils d'un riche fermier, naquit à Rox-
burgheu 1744* fut d*abord destiné à
l'état ecclésiastique, et fit ^on cours de
théologie à l'université d'E<lirohuurg y
entra ensuite chez uu chirurgien , puis
fut envoyé, pour continuer ses études
médicales, a l'université^ où son appli-
cation et ses talents lui acquirent la
bienveillance de son professeur, le
docteur Grégor\'. liicntôt Glark, tour-
menté de violents maux d'estomac ,
suite d'un accident qu'il avait éprouvé
dans sa jeunesse, après avoir essaye
en vain tous les remèdes qui lui étaient
Î)rescnts par son protecteur, reçut de
ni le conseil d'aller vivre dans un
climat plui cLaud. Ou lui fit obtenir
Pli Cti
une place J'aille -clhiriirgicr an wniSK
Ae la cutDp'igiiir àv^ IikIf) , et îl s'ill)-
barqua en r ^tiS. It &( |)luù«uit Voya-
ges djus IrMurls il tut <JCCasil)D A'iut
ulile, etdruirp dcii rrnur^uet ()ii'il
caDsî^.i datis DU ouvrage inirriuHi en
i7-5,in-8'.,at)UïMlilie- Otnen-a-
tioiu sur Us maladies tjai régnent le
plus durant hs vojrages aux pajt
chauds. Ce livr? Ii[ conmlUT arnoU-
(^nu^cmenl Claïke ; in.-iis »■ naiitc |if
iVtaol pnsamrliorcï, il iteGlrecevujr
docieurcn medeciaeà rntiiyenilcue
Sl.-Andre, el s'établit a Ktlft, im'il
quitta pour Wcwcasilc , en t;j5.
Frappé Ak maux que U privalltm Jf
sojas et de rcincdrs TaLuit soitllnr à U
classe indiceDte de celle viltfi , il par-
vint à y faire ^Llir mi iUftn»xr,t }
mii le de'fiiil de Touds rropkfaa pcn-
«titil quelque temps que relie inslitif-
tion hk-nfaisante ne prodiiijîl (ont le
bien que Ton devait en alUuiîre. Clar^
publiit, en in83, un traita po&iliiimr
du docteur Uu^Id-Le»Iie , sur le ca-
tarrhe contagieux qui avait T^it de si
grands ravages durnut Vçlé de cette
année, et ya]ouIa une lelliY qu'il avait
ndresKC à l'auteur .<iir le traiûnieut If
plus convenable dans celle maladie.
Malgré se» nombreuses ocrupalions e|
le manrais e'tat de sa sanlc, Cl^rk
troDva le temps de fairp rriin primer,
en I ■;<)■», ses ubstrvâliona sur les ma-
ladies des pays chauds , et parmi Içs
adulions importantes que cette (édi-
tion contenait, On remarqua ses ob-
KfrvalioTis sur les fièvres , qui on|
fondé sa rçputalitin comme auteur n>e'-
dical. Toujours occupe de soulager les
malheurcus, Clark avail li\c lallen-
tion du gouTrrncmenl sur l'hàpital de
Hewcaslle. Un comité, nomme en
1800, fil adopter, sur le rapport de
Clark, un reniement qui . sans remé-
dier à tous Tes abus, produisit une
arneliorjtioD générale, Les loj'os qu'il
l'huit domina nour rtfvstir, M Ut
cuottsTictà qu'u avait «^pnniWi||4'
tcrfami lr|trà)«it h unU qpA (4
obliijjf de «K[iL-ixlre w» occnnaliMi,
pnit dr se rrnij'c *"^ ir^ax ar t'A,
9Ù il nounit, le u^ ■^'^i' iHkS. <>■
encoredelui ; 1. Rcçuni d* wwaJ
rrs sur ht mojem d* pr**mtia
fièom cwta^ieu>rs h lie%taiit4
dans Uf aulref triUei im fievfSif,
tBoj, 'iiMiii» ip-ii ill. Oberm-
pommrUs fiévret en gâterai, rt
fur la fit' r^ Ciintùtue tn p^rtialm,
1780,10-8'.; Ul.pl'u^mntnàMRi
juM'Vés dn» le (rcueildcUantufa
mwiecios d'ËdimUiuig. Tout WM-
vracev sont m anj^U- ^1-*.
CLAHItE ( SxMuv. } . antttam
laliilt, n.->q>iit à UradU*}, tel ^
M<iHliaipptuu»liirc , to irt^Uft
du ealk^e Je Mrrtuu à Oyfitrd , i T
prit en iC}/,H k ir^jx lU nMKr**-
ails , ft , Tanner siûvnulr , Ul MU^
arctii-typogrApIic de Vuiâftrâli il
relie ville. Ea iGSG, il ptî(li A»
lion du pensionnat jTIJiiipw, ftb
de Loudjes , tx qui ne TcnipUiMl
de donner ses soin» d ie nuDUMV.
par ses Irarauv , à la cpnfcctin d( Il
Bible polyftftte Je WaIcod- ^btf
de buil lus cTcitrrdcc ik «Ut (L«.
il retour»^ à l'iutivciutér ; exttf* M
emploi d'arclii-iypo|^*nbe jvii>]D'iu
mort, arrivée le :t7 iMcianbn 16(4
Clatkcctail ec^Icmcnl vened'P'^
conn.iisMiiCc du f;irrc d du Ulâ, ■>
di4RS relie des UngfKs oneataks.O|
a du lui ■■ !• farias Ucti<n^ et 4-
servalionei in chitldaicmm pnt
phroiim, daii» le 6'. volHne & k
Pol^^htie de \Vallgn ; II. &w*»
netrica et rj thmica , icu TraO^
de yrosodid arabica «i «wlarâa
prohadftimîs cruta , Oifnrd, ififii,
in'8'.,iUMiiledcrcdi(k)<idu Cf
pifn Toff"ti, di^iince |tir Ptnàf-
IJI. SvpliinHm Bihliifnim f^flft
ilumén cum veniombus anti-
fus non chaldaicd tantum,
riacis^ œihiopicis^ cq^Ucis,
is , persiçis , conUxtum ; IV.
hrastes châUœus in lilnvm
oomenon. Gastell s'est seryi de
? rage pour la conpoaîtion 4^
fxicon hepta^otUm. V. Mus-
BarAcoth. Titfilus tslnui4i'
qmo agUur de èten/edioUonih^^
115 H MUonibus gn^rum,
d versione latindin usum stw
um UtÊeramm ialmudicûrum-
>b derniers ouvrages jont re^
moscrits. Glarke a encore re?u
reuves d«ss textes originaux 4c
b dont nous ayons parle' ci-
CLi
6iS
ARKE ( Jbait), graveur, né «i
s vers i-65o , iicquit de bomte
nue Xt\\t rëpuUtion, quf Jes
inages les plus distingués dfs
Dyaumes voulurent avoir leurs
ils gravés par luL La colleetion
portraits forme une des partie
us intéressantes de Ticonogra-
aodcme; on y voit Guillaume,
\ d'Orange , et Marie , son épou-
raves dans un médaillon en
; plusieurs portraits historiques,
ne ceux de Haies, Goertz^ Pri-
:, etc. L'ouvrage le plus remar-
e de Qarke est une grande plan-
lus laquelle on voit représentes
6S II et la reine son ^use, le
e Robert , le duc dlcork , le
e duc de Monlmouth , et le gé-
Monk; la ressemblance de ces
cnts portraits, {oiute au talent
lequel ils sont gravés , dopne à
estampe un «aractère vraioMot
riquf. Qarke a gravé, dans un
genre, trois morceaux d'une
lalité très jiiquante , et ou l'on
e toute rhumcur g^ic et
ï de Fauteur d^Hudibras ; ce sont
onze picots intitulées : tk^ Mih
mors cfharleqwn. LeburindeQarLs
Earodie avec une g^ frimclie et li-
re, qui n'a rien d'ajbGté. Jepn Oarius
mourqt à Londres en 17^1* -^ Ua
autre Çi^mH ( William ), né en An-
gleterre e|i i65oy iin distingué
coinme graveur dans le mime temps
que Jc^p. 0 a gravé ^u burin et eu
ipapière noire. Walpde ne die de Ini
que deux portraits, dont l'un repré-
sente George, duc d'Albermale, d'a-
près une pemture de Fr. Barlow. A— «.
CLARIS ( SiàvuEL ) , théologien
^ndicaa , sous le protectorat de Crom-
vreil et le règne de Charles II, moiunt
le aS déo^nbre i68!t, avec la réputa-
tion d'un exeollent prédicateur et d'un
homme plein de probité et de talents.
Ses nombreta ouvrages eurent beau-
coup de vogue dans leur nouveauté , et
sont encore lus aujourdliui; les fins
estime sont : I. Fies des ÊkétJogkmg
furiuùns; II. U Msr^rologe; III. la
Moelle de Fhistoire eccUsiatdquê ^
in-fel. et in-4^ ; IV. Fies de qud-
que$ personnages énUmenis du ne-
de passé, Londres, i683, in-M.
Saxius lui attribue atissi une JTiy.
toire de la vie de la reine Elisa*
belhf Londres, i€8a, in-ia, en an.
gtais , ainsi que les précédents. — - Son
fils , Samuel Glahkx , a publié de
bonnes jinnoUUioms sur la BiUe^ im-
primées avec le texte sacré, one con-
cordance de la bibk, un traité de fan-
torité divine de l'Écriture, etc. Il mou*
rut le 34 février 1701, Igéde soixante-
quatone ans. y §^
GLARKB ( Saifuu.) , célèbre tbéb-
logjcn anglais, né à Norwich le 1 1 octo-
bre 1675 , fut élevé à roaiveniié ie
Cambridee.Quoîque les déoouvertee de
Newtoniussent dqà connues, elles n'é-
faienC répandues que parmi un petit
nombre d'hommes versés dans les oia-
thématiques; la philosophie de Desemw
les était celle qu on CMcîgBait I *
ilcni corps, In arma k ta fni», en
initK>ia par son puiivoii' mr ^opiuion ,
plu» que par la résilié de ta forces ,
ron^rrra \a pais àtm sa iiroyince,
lorsque depuis longtemps elle n'eiis-
Uit plus ailMirs, ri sciourul même
l«s prurinoes cuisines. Malbeureiiso-
inciit tes prtqels pariBqiies ne rim-ut
lien motus que sccoudei par In lords
jtlsli(^ten l'arsonsrl Uorbie, qui, au
iFom du rot , mais au gré du paricinnit
f»clieuxdcWe«miiiitrr, gouTcrnaieiii
alors, l'jrcominissiuii du it ^nvlcr
164I' (îhaHei I". numma Claoriurd
le s<^(;olld de ses coiniuissaîres [loiir
r«wvoir Im iwraonimuces des confe-
déres cittiuliques. Lc.i comles d'Or-
inond et de Clanrîcard eussent tout
concilié ; les lords justiciers brouil-
lèreul tout , ta doiitiant le nom de
nbelleî à eeus qui ne voulaient èirc
qut pêtiiionnaires. ■ Ni peines (écri-
» Tiiit CJanricard , à Charles 1".), ni
>rraeiiaces, ni proieslatioDs, ne peu-
B veut empêcher ces peuples de cioire
■ fermement que tous cens qui en-
> Irenl dausla couféderatioD sont les
11 vrais serviteurs de V. M. Si mes
» serments , si mes protcslatioas
« pouvaient Are crues , ils me sui~
a rraicnt par milliers pour servir leur
» roi partout ailleurs ; mais dans l'elat
> .irtuel de ce royanme , ils sont si
a profondèmenl conraiocus et de la
■ cunniveuee de leuis gouverneurs
■ actuels avec les faclicux de votre
a parlement anglais, et de l'injusliic
» avec laqu<'lle OD les gouverne et du
V projet de dévouer tonte l'ancieune
n race irlandaise h une destruction gê-
s virale , que presque toute la nation
u s'est unie en corps , ou pour con-
a quérir son salut à )a pointe de l'c-
» pee , 011 pour vendre sa vie le plo«
» cher possible, n I.ccamie deClaori-
oard suivit toujours la ligne pacifique,
renoua la conférence entre les corn-
CLA
misuires n^ynii vt les comiUMaitei
catholiipies , rc(ul en fiinne \r\ n-
monlrancei de ceui-n , et In fit fiart
m roi. Le oomte (fOnaotid l'dcwbvi
[H-u de cette ligue { l^ey, Outnn];
il y Tui ranietiiï jwi- de* ordres |Mài&
du roi , et coaclui enfui um vtn
d'nu an avec les conrédèrâ. 5« a
deuiiinde et sur celle ait iÀtagoA,
«Is volèrent pour le ni âo^aofif;
sterl. , el dt«fia»d^mil ii n'onharipcT
pour aller *ous l'étead^nl xirfA ca>
Lattre les Ëeossiti rcbcfloi. On |ml
leitr argent; Irnr* bn*. triip ndvîv
par les uns , furent dMa^nÀ yu
Tes autres ; la tnèvc qulli ebir-
vaieiilfulviidceà leurcpnl.Lïr«att
de (J«nri»rd, qiti avMi U aolûaa
des calfaoliqurs , (|ninq(i'il lïlt 4tU(U
■-lugouTcj-netneiii, voyait toaltsmw
sure^ traversées pa/lcs erniventMli»
parce qu'il ctiiit cAtboKqiK. Lea dm
justiciers furent <lcstilnés. Oniiwl«
CUnricard, cre«a ions deux nur^û,
furent Dommés , le premier, loedliliâ^
niiDtd'IilaDde; te second, oMnnundul
sous lui toutes les forces de b CiiMià
el membre du conseil privé. L'^ el
l'autre servirent de leur mîeui b cmm
royale :Oruund plus liinide, pin <«■
barrasse cntic les pnitcstaDts et fc»
catholiques, les Irbudiis t\ \n Écos-
sais, les royalistes et les parkran-
laircij duiricai-d plut fcime, but
rhant plus direrlcmeM à sus but.
de'cidanr avec phis de pnunntiliidi
ce qu'il fallait appuyer ou famlt
Ire, défendre ou sacrifier. Pacdm
les iie'gociaiions pour ce qn'on 1
appelé i» paix de iSjB, eoin W
coufeiléréseï le gouvemcineni.leit-
que celui-ci , euntrr l'avis mènr ^
i-oi, rtfusiiil aux cjlliuliquet Vaa-
cicc de leur culte et U rêvucatien te
lois penile», le coBiie de Ointvnl
déclaii baulemeut ■ une ref»M *
y unt de milliers de sujets fej-ui Ja
\
CLi
Ions sans lesquelles ils ne pou-
vivre avec liberté de cons-
y honneur et sécurité, c'était
:l<irer ennemi du roi. » Lors-
la conclusion du traite, le
e Owcn o Ncill et le turbu-
ce Rinuccini s'opposèrent à la
on des articles , comme insuf-
>ourIa sûreté' des iutcVéïs reli-
Qanricard prit sur 6 Ncill le
l'Athlouf , les places de James-
de Moote. Il assiégea le nonce
illway, força la ville à ouvrir
:cs, a proclamer la paix, eu
es censures que Rome ellc-
ésavoua , et h payer d? fortes
Uions pour le service du roi.
ix, qui, plus tôt conclue, aurait
si utile à l'infurtuné Charles
)rocbmait en Irlande pendant
evait le coup mortel en Angle-
e marquis aOrmond , après
Uéj cédé, capitulé, s'embar-
ir la France, laissant à Glan-
avec le titre de lord député,
Tnement de ce qui restait cu-
Irlande de sujets fidèles au
'les IL Le nouvenu gouverneur
ligua encore par sou dévoue-
s*épuisa en eflbrts pour tenir
i sur pied une armée royaliste,
uèmc ne faiir qu'une guerre
reusc, mais qui opérerait tou-
ne difersiou eu faveur des
es d'Angleterre et d'Éco^sc.
iprès que GalUvjj s'était rcii-
troupes de Gomwcll , Clan-
u'a\ant plus que cinq intile
s, perçai d iiis l'LltJnie, conquit
rebcUcs les forts de Ballysliaii-
Je Donegall.Ce fut son dernier
.*t son dernier effort. Abandon -
bi , il envoya lord Castlehaven
:les ordres du roi Charles, alors
lu en Ecosse. Le roi , en le rc-
i( de son ine'bi'anlaLlc loyauté,
•etlla de captiulrr , et d'obtcuir
CLâ
607
pour lui et ce qui lui restait de parti-
sans les meilleures conditions |>ossi->
blcs. Clanricard n'en voulut aucune
personnelle à lui seul. Une capitu-
lation lui permit d'abord de rester
avec sa troupe au milieu des quartiers
de Tcnnemi tout le temps nécessaire
à l'arrangement de leurs affaires, et
sans prêter aucun serment aux auto-
riléi nouvelles. Un passeport lui per-
mit ensuite de s'embarquer avec trois
mille hommes armés , de traverser
l'Angleterre, et de les conduire sur
lanae, ou 11 laissait en proie
aux conGscations un revenu territo-
rial de 59.000 liv. steiL, il fut arrête
en Angleterre par des infirmités, glo-
rieuse et déplorable suite de ses ti'a-
vaux I Quoique le parlement de Crom-
well l'eût excepté de tout pardon et
mis hors de la loi , m capitulation \i«
fut poiut violée. On le laissa mourir
tranquillement dans sa terre de Som-
mer-Hill , où il espéra toujours , ii ia
première lueur de sauté, aller rejoindie
son maître exilé. Clircndon place cette
mort dans l'année iGjj, Ixiland en
1O59, etrirish Peeragecn 1657. Le
marquis de CUnriraid a bissé de pré-
cieux Mémoires concernant Us af'
fa ires d'Irlande , depuis 1 6^0 jus-
quà iG55. Clarendou en faisait bc.iu-
eoiip de cas , et ils ont été iinprimei\
à Londres en 1 yix. On y trouve une
(lis^erfation curieuse sur les antiquités
d'Irlande. Le marquis de Clanricanl
étint mort sans enfants miles, sou
titie de marquis s'éteignit avec lui ^
ceux de comte de Clauricard , baron
de Dunkellin , etc.^ passèrent succes-
sivement à son cousin -germain Ri-
cliard , proKrit par Cromwel en 1 C37,
et i-éhaLiliié en iGGi ; puis ii Guil-
laume, frère de Richard, qui, après
Muc cipitulation aussi honorable gii»
Cu.H c r, A 0 1. A
ttWe du marquis , illa rijojodrc Ctin* «tilcnt Etoo. J1 Ail mui mnaai,«à
]ps 11 dans ïOd nil, rmnt avec lui l'oa, carrc»p<inciiiil de l'jcidÀril
■ Il Angleterre, fi^ lord lirutroïtil du dis téract* de Paris, à btraDt^
lunitii >le Galtmy ru lOSo, ri de avait jidrm^ ^aelffUe* nénmtta. Il
tuure l'Irlande en 1687. Il est k 5*. a le ftretiikr ■ppjiqué l» inpmoMbB
iiicul du comte de Ctanncard sit|ouT- rMitli^uv À U cuiuirvclioii gnyliâf*
d'hiii vivant. L^T— l. de udraoïMiiaircii, ouf l'icintt'iv-
CLAVIERS { Fninço» ),ti('ignciir cuuîl ifii'jiu maytn de U ttigatami
de Vnuvctiai'gues , jitrbcûnsulle du Irit xpbériijiic ( Vm. jtcadiïmitdtt
itk'.MMc, conseiller à liirliiiiubrcdrs tciencts, ami/e i^ai V |t a<nl U
complcieicourdcssidcidcProveiici-, le calcul de red>[n(! de »obil ds ti
mort en 1 585. Il a recueilli rt iiiiblié loai 1^06, ei avait irouvi' pUûanl f n
les airîls de si cuinpaguie tout lu [ilre tracer la marche éjita la fon» ri Ir
de CeiiUirix camarum , , ja^iint'i 3l|l« det ordre» dr rnuie m mf
|>uur la seconde Fuis k LTonj||p%> P*'"'^ '^ lti)U|K-t. Ce>l It fcnàm
în-4°- " 3 corapO!;* aussi un alne|;é ddiptc loLilr qui ait eltf tAnènitit-
De ptovincite pkoceiuis comîlibui , piiii le rmuiivrllruicnl de rnliiiwi
Aix, i584>n>-8''-*Ijy'>o<,''^'j'>> '"- »>■<'■ LWcuHid t<e fui eo^ilti
4'., età la fiîi de non premier ouvrage Montpellier que pc-nd^i 4' iiT.Qf
iJie ci-dessus ; cet abrège' a ccd traduit pics en piiiilia l\ilucrTiMMMi a ll«l-
cii fi-ançais par Fr. Dufort , anp;cTia , j)vllier, 1 ^u6, in-4"-' ^ (■' iMnlln mi
$(^s le litre suivant : Généalogie des de letop» acirêi trs ÉpiémètiAet, "
comtes de Provence , depuis tan Journal du mouvement des uvu
Sj"] jastju' au régne d" Henri Jf,A.ix, pour l'année 1708, mtmerid^i
i5i)8,bi^. L'oiivraRcest pcucxacl, Montpellier, in-tJ'. de io5 p^^l
et te tradaclciir n'a fait qu'augmenter avait aussi ulculé cdtct de 17a;,
les faum de l'original, eu le tradui- mais elles ue furent [ms in^'HÀ
tant d'une manière infidèle. C. T — r. Les ^utt de l.unfptpdoc loi cttâfiàm
• CLAPIÈS {BS.) , ingénieur et astro- en 1 7 1 3 la direction Â*t c]iann^<I*
DOmcrratiçaiï.naquitàMuulpcllirren lilhûtie,H il liit liORimcprofcUnudr
■ G71 , d'une Famille noble de Boticrs. malhiJmali(]ue> en 171H. La ville ^
Illit ses^tudi'KcbezIatjtïsuilesde cet- TaraKon, sur le noial d'èljriaboa-
te dernière ville , ety Til connaître ira ct^epr le Rhdue en i-a4,l>ii fulm
talents ponria versification par un pc- devabic de s» contcrTaiion. Il atn-
lit poiime sur l'an de la verrerie. !j vjilleavifc PLntade et iFlDif;, èli
lecture des Éléments d'Budide, qu'il description ^A)gra[thi()ue de U pnr
fit avec un de ses amis , dévoila 50s rince de T.angiK^or. Atirèa ^uiem
dispositious pour les mntbe'maliqucs, nutrci trdvaux , rvUtié au atâtit
c[ il se livra exclusivement à cette Provence, aux l'ouïes du Lainunlat,
science. .Sa naissance l'appelaui an etc., il niourat le \Vf février \-\fi<
•ervice militaire, il fit qiu;lqucs c-im- âgé de suixante-ncuf ans. Onliraà^
pagnes, et se trouva à la bataille de qircsobscrvalioDuquiietrtMTtBlCM
Nerwinde. Revenu à Montpellier peu la cullection de l'audefiiue dt» 16»
de temps après , il y devint le gcomè- ces , ou a de lui pliiaivuri ranUMM
-. tre à la mode, ri fut le premier asso- inséiés parmi reui delà toôéUnfdi
dé de la sndcté royale qu'il établit de Kloulpfllirr, ainsi que lun tàef
dins cette ville anc Plantade M le pr£- par de lûtle , dont on vuil nn awt
CTiA
Mémoires de Tréifoux^ fe-
\l. C. M. P.
lES ( CniRLES ), docteur rn
, né à AUi5 y le a(i octobre
lUia , »ous le titre de Para-
r les femmes, où Von tache
fer qu'elles ne sont pas de
humaine y 17(36, in-iu, la
D du livre singulier, MuUeres
non esse ( F. Agidalius et
IjC traducteur l'a enrichi de
en a retranche un petit uoni-
aits qoi ne portaient que sur
ons des sociuiens et des ana-
. Il est mort au lieu de sa nais-
7 septembre 1801. V. S — l.
A ( DiDIA ). f^Ojr, DlDU.
A D'ANDUSË, issue d*unc
illuKtre qui possédait la sei-
]e la ville dont elle portait le
it mise au rang des trouba-
1 I a% sîëcic. Nostradamus ni
bcni ne font cependant au-
mtion do cette femme poète ;
inte-Palaye a recueilli la seule
ri soit restée dVllc , et Millot
)lie' un extrait. On voit par ce
vrage que Clara fut lice à un
loux; qu'elle eut un amant;
époux soupçonna cette inlri-
ill obligea l'objet de la ten-
de sa femme à s'éloigner, et
ut au desespoir de cette si'pa-
Les vers dans lesquels clic a
é ses regrets , sa douleur et son
respirent la passion la pins
t n'ont pu âtrc inspircfs que par
r profondément touche' et un
l'un naturel ingénieux et plein
atesse. V.S — L.
UENDON ( ÉDouAni) IIvde,
>E ), grand chancelier d'An{:;le-
laqiiit âDmton, dans le Wilt-
! i(i févriï'r i()o8. Lorsipulent
i SCS cl!i«.lr:; h Oxford , à Td^a
sept nus , il e'tudia les lois sous
tiun de son oudc Nicola^ llydi*;
II.
C L A 609
président du tribunal du Banc du roi.
A vingt-un ans, il e'pousa la fille de nr
George Ayliff, d'une beauté rcmar-
3uable, et il eut le malheur de la per-
re six mois après. A vingt-quatre ans,
il se maria de nouveau avec la fille de
sir Thomas Aylesbury, maître des re-
quêtes, et , |Hîndaut trente-six ans que
la mort respecta cette union , Edouard
Hyde vécut avec sa femme dans le plus
parfait accord, et en eut plusieurs en-
fants. Il recherchait dans sa jcgnesse .
les hommes distingués par leurs ta-
lents et leurs vertus, et il avouait que
jamais il ne se sentait plus orgueilleux
et plus content que quand il pouvait
dire de lui : a Je suis le pire de tous
» ceux ici présents. » Il s'éLiit déjà
distingué comme jurisconsulte par
quelquesactcs importants, lorsqu'ayaut
été rendre visite à son père , dans le
Wiltshire, celui-ci lui dit : « Mon (ils,
9 les hommes de votre profession ont
» coutume de travailler à étendre la
» prérogative royale, et je vous recom-
» mande, si vous parvenez à une place
» éniinentCy de ne jamais sacrifier les
Il lois et la liberté de votre juithe à la
V volonté du prince ou à votre propre
» intérêt. » Apres avoir répété deux
fois ces mêmes paroles , ce vieillard
respectable fut frap|)é d'une attaque
d'apoplexie , et mourut subitement.
Ces conseils d'un ]>cre , et l'événement
terrible qui les suivit , eurent sur l'es-
piit d*Édouard Hyde une influence
que l'on remarqua dans les premiers
discours qu'il prononça au parlement^
où il fut admi» de bonne heure. Dans
l'un d'eux , il compare les niini.stres
d'un roi à ces lions qui soutenaient le
trône de Salomou : « Oui ( ajoute-t-il )
» ils doivent être sons le troue de fo*
» l)éissance , mais ils doivent s'y tenir
n dans fattitude ipii convient à des
» lions. » iVs talents Tav-iient fait
diitin^ucr dans le lon»parlemcni , et
3y
flib CLÂ
(oo habileté lui avait attiré la eonllabcc
de tous les mnnbre; qdl le mmfô'
aaienl. La puwié de st-s prineilw» éX
sen allachement pour !« Inis de son
[lays U lui firent («rdre. Dt» qut la
guerre civile fut ilAlaree, il snititîe
Prti dii roi , cl fiil tiéé , par Cbirln
., chaDoelier dcrdtliquicreléinti-
bredii conseil privi'. Il accOéqiagiur
oisuiic le prince Charles ( depuis roî
moM le nom dt Charles II ) à l'île
ittsfj. Lf prince étant parti pour la
Frauce, Edouard Uyde, qui désan-
pronToil ce voyage, obtint la penni»-
•iDti d« rester d»m Tile, où il si^oama
deux ans. O ThI à cette époque qu'il
comuetiça son ffhtoire de ù refieî-
Uon. Il composia aussi (tendant son
ïljjoiir à Jersry les divers écrits qui
fliteut publies au nom du roi, eu re'-
ponse nui manlfesiéi du p^trlemcnt
Aprbs t'assassthat de Cliarléï I". , il
ftrt apptlé en France par le obiircait
roi , et il! joignit à Duhlcrqiic. Eil
164a, ilfiitCJIvbjéàMddrid avec lord
Cotiington , pMr tâclicf d'obtenir des
ateonn de ia eour d'Espagne. Au rt-
tDur de celte ambassade, il sereudil â
Paris, et clicrcbi S réeondKer la reine-
mère avec le diiC dTork. Il se rendit
roituile à U Haye, où était Charltis H ;
mais des tnoltfed'économieleforcèrent
i se retirer à florers, avec toute sa
fiiniillc. La princesse d'Orange ,fîllc de
Charles I". , tAiIoI l'engager à se fixer
aupri» d'elle, à Brcda, et prit pour
dame d'honnctrt Sa fille atné«, Anna
Hyde , circonstance remarquable ,
puisqu'aitisi qile nous le dirOm bien-
tdt, elle plaça sur le trône d'AnsIcielro
deux. Jes petites - filles d'uJouard
Jlyde.En 1657, Charles il, qui, an
délâilt d'argent, qu'il ncpoutait don-
ner k ses sujets re.iiés ndtlcs, e'tait
prodipiiede titres, le nomma graiid*
rhancelier d'Angleterre. Plus que tout
autre, après la mort de Crgmwcll ,
itOla
t.im»ti Rvde cshtrUxu ■■
des n)!;;Ociaéotis nui aUcëitalt
II sur le irdn^. Il obrim db hn "U
entlfiancf cnliferc dt « Rio(uii{ir,
quilccomblj defavror*. SM BInilt
grand-AailrtJier Ilil cimfifn»*; 1* ?
ajouta, eil ido, «rlifiik diapoWr
év l'àitiversité d'Oxftffil ; Tindw m-
YsiM , il fut ctH- [ulr ei tàfoa ilr (Ui
d)»n le Wiltshiil , ri, eh irri! iW-i .
on lui conféra IC!> ûirH de \ Iccuc it
Cortilmrydanj Oxibrdihirr^rtdtix»
te Sf daraidou dam leWtlltWft tJM
à bïiito f rosf>e>i<i< , unt tTlUASMiL
diJricbeuM cl dt iriAilt-tlcyaiénitcï»
ler l'ttivie ; on ^(feemenl tiâjiJm 1
contribua i ^veillr-r ibtltfct wi runwt
te duc d*Yol-k, frère di» roi , >r Imml
à la cour de sa sttor , â H«dj loiup*
ecticprincciwy atiira.Mii»m<W.Ji '
Umanître Aoat nbUiV^vuutnc^A*.
Belle et spilitti^He, U lîllc ducL»>7~
lier inspira au duc L pliufiiilr (ut^A.
Ce fbi en Vain ^u'tl lirulii de U wluini
il ne put rii-h obtenir d'elle ifii'eii'ê-
Ilon^ant, l.;i cifrénioiiit eut lin k ( 1
novembre tU^o, i tiasa du rui au
^raïui chanceler. CéVt mlas ma
^iiorée jusqu'au iVUlJtsstiMM ti
Charles II: mai», peu dt lunps ifih
le reuurde toute la ttuiSLt tfjAl
Londres, Anne Hyd« (Ic*Int mcâiM,
ei exigea que son tnjriage Gil tnàâ
public Dès que tord CUrrudim taU
instruit, soit qu'il ITji «Tciigle' jw h
éolère, soil par tout antre notif, 3 m
compurla d'uiic ntauîbi- ioilieBC Ji
son grand caractère L« latigaçc fit
tint dans celle cir^a.«tui<:e ai tH
d'un visir qui trcmbtr de luraîlrr.il-
vaut sdu maître, le cuni|ibc«d'aii(ir 1
lïoti qui lui depl.iît , cl qui uc aid 1
pas, pour écarter t»Migpfo«i, f^
peler sur soii uoia le dwboonair,*
d'éionlTËr tous )» «emîmenu Jtk
nature. l^conduifedcM (ith,*in»
(faire , cl «ïUe du roi mâîloit In [ia
oges. Ce fut en vain que le
rk ihenaça Aune Hydc des
tràitcnieiits si cWt rendait
^Viublic: à Je sUis èiiCiiiite,
(-elle àyret fierlë ; 4u*it soit
le tdnt le itdnie ^Ue je suis
loilsc l^ilimè , et traites-moi
eottlnic il vods pUird. ^ I>
mlincr les preuves Ju foiriagé
(Sembla d'ifvêqiièi.Ils pro-
t que t^iè mmh avait été
i selon là àdcUlnù àé FÉ Van-
: tontes les fermes exigées
Is d'AhçIcterre, et qulls n\
t aucune eàuse de "f ùllite.
irfes II 9 non seuletliérit re-
âne Uyde coniniê duchesse
dais U engagea son frcrc h lui
ni son amour, et il dëdarâ
événement n'allerâit en rien
irais pour son chancelier ( i }.
tttf époque, tous les intrigauts
ubitiéux se rëniirrclit pour
■tte grande puissance de lord
9. Lord B^i^toI , qui avait été
se déihonora, en pl'Opos.nit
i un acte d^accusation telle-
iirde, queleparierâentf'efusa
ttre ; mais des^ intrigues furent
!S pour ruiner la i-éputatioii
[ cnaticclicr dans i opinion
, D*utt autre côté , il perdait
a jour Son iAfluenéc oins lé
. Charriés II n'était plus ' c^
c dépossédé qui avait besoin
^<^rsité d'un ami fidèle peut
nonter Us marches du trdne,
l'ily fiit assis, d'uu habile nii-
irl'y alTerroir. Après quelques
ï possession tranquille , il ne
que des flatteurs qui Taidas-
oîr de tous les plaisirs atta-
souverÙDeté, et qui trouvas-
ce mariage du duc dTYork avec
le, tout iiéei deux filles , Anne
qui ont lucccMivcincal luoiité
je d*AB|leltirp.
CL A
mt
senties moyens de subvenir h ses pro«
digalités. 11 prit en aversiun le scvère
et Vertueux Ctarendou, que le duc de
Buckiughain tournait perpétuellement
en ridicule, et qui, ayant (c premier rang
dans le ministère, était mpousablc^
alîx ycnx du peuple, de toutes les fau-
tes commises par une administration
prodigue, extravagante, et corrom-
pue. Le peu de succès dé la guèire dé
nolladdë et là vente de Duhkerquè
avaient porté au plus liaut point lé mi^
toAtènl^mcnt du peuple ; An lidiel qufe
lord Ûarendon iit construire avèè
brodigaliié dans un moment de disette
accrut encore l'animadverjiion publi-
que ; enfin, une intrigue de cour con*
vertit l'antipathie que le roi avait pour
lui eh haine déclan^. Une demoiseliè
Stuart, d'une beauté ébloiiissantè,
j)arenlc éloicoée du roî , en fut aimée ,
àii nibînt de bannir de sa pensée toutes
celles qui avaient é^é jusqu'alors lès
bbjrlt de se$ gôÛts passagers. Le mo*
tiàrque prit fétrauge resolution de di-
voh-er , et d'épouser W"*^. Stuàil. Lord
Clareiidon , &oit qu'il fut frappe des
inconveuauccs d'un ici |)arti, soit
qu'il en redoutât les suite< pour ses p<S
tits-euûiuts, qui avaient des droits au
troue, itfussit & faire échouer iè prii-
jet du rui, en arrangeant Iè mariage
de M'*% Stuart avec le duc de Bi-
chmond. IjC roi devint furieux con*
ite lé grand cliancelier , et lésolut
de le perdre. Bien n'était plus iacite.
Le parlement croyait lord Claren-
don l'^iutcùr des mesures désastreu-
ses qu'il avait combattues dans \o
conseil, f^ grand trésorier Soutliamp-
ton et d'autres hommes puisvâiits qui
avaient gouverné avec lui u'èxbtaieDt
plus ; ceux qui les iiVaieut rcmpEiréf
voulaient là luiiie de fétat. F^e ixiiôlà
les sceaux à lord Clàrendon , le dé-
pouilla de toutes SCS places , et fut rr^
fficrciéde cMte injustice par son parlt-
6ii CI- A
iiii-iit. On 3CCI1M Fn>iiiile le cliinccliet
àv liante trahison; il sVjifiiil <'iir le
couiiiicut , et eiivujâ de VjA»h à Ii
ctjuinbre dea lards un ménKnrejuïlifi-
cdlir. Un i\eax chambrrs muembl^n
brilorK lurent ignt cet érrit trnit lirflld
par lu main dii buurmii. D'iprt» un
tiutrebill Aa parlcRii'nt , qui fut ap-
pn.uvri pur Ir loi, lot d Clircntloii fitt
banni i pirpt^luîHÏ, et diVrlar^ înrflnn-
blc de rrmplii' aucun emploi piiUic
Li liiine qtie le peuple liii portail [e
pourMiitit jusque «ur le roulinrnt. A
Evi^iix, des iD3iclouauGUλrMaailK-
rcnl dans la Maison , le bteMenfQt
dBiigerrnseiD''Dt, cl ce ne hll qu'avec
ncine qu'on l'arracha des mail» de ce>
assassins. Il survient «ix Jiu.t à son
exil, e1 durant ce lempt, il résida, soit
h Montpellier, «mi à Moulins , soil à
Buueu , oit il mourut , le g déccmbie
j6^4- ^^ corps fut trausporte en
Angleterre, et enterré dans l'abbav c
de Westmbïler. Lord Clarendou fut
toute sa vie l'ami et le suutien de son
roi contre les complotsdes faclicni , et
le défenseur des liLerie* de son pays
contre les abus du pouvoir royal. Ce-
pendant, il fut laTiizIiine de Tingrittili]-
dedcson souverain , qu'il avait si bien
servi, et des pré|ugés du peuple, dont
il avait obtenu et méritt^la cvnfiance.
SjiisTouluirextuMrlcscDupablespro-
muti'Un d'un sort aussi riguurcui, on
peut en trouver les eausu dans l'hu-
meur grave et altiire du grand cban-
cclicr, et dans son urgueil, qui Sf peu*
duisait trop à (^couvert. A la v^rtttf,
cet orgueil lui élan in>pir^ par]a cuns-
ciencc de ses moyens et la pureté de
scsinlenlions, mais dans Iccumraefoe
delà vie.et aurtoui dans lexuuur>,un
lentiraetit de ce genre, qndle que soit
ta noblrisedeson uiigine, iicHrmou-
Irejaujais .ivecaTaiiiage.LoKlCUrcn-
dun,iudepeiid.immenl de quelque» bro-
(Lufrs politiques, a écrit ici oun'iiget
CLA
f uhrjnts : I, Bistoire dt U rAiS^.
drpuii )6$1 jiu>|n'aH rAïtAfaviil
de . tMilt» 1 1 ; i ^oa . 3 ru*. » H..d
i7i':,6vol..n-HvEii t-^^,<ma
publia une (tintiuiutiiio en i tcLo-
n>l. . nu eu i *nj. m-S: , oiH^tal
4iK<î une vie de rauttur, «cnh f«
lui-mine, CI imprinéc uir ni wmwi
ail». Il a pnni «ne IradacUm fc»
Çaisedectiouvrase.UHair, i;.»;,*
vid.iu-B Xa-Dntinulkm'wt'tuwt
uuiot. Cl n'd tuu m ir^lu-ie. {jr^
lurd CUrcudoD «c decLre ùa m
hisioire Caj^ologiste du iism vetàM
qu'il >pâtrniliriu>«, il soi mnÛT*
parti*! d.ii<* fripaMlMMi dn bJv li
venu rt la prabîle de PadCmé^
mnii à MU ouvra|;c un tiauvat |«
eu leiid Ih lecture atl<wb*o(e. Il ràl
les homuin arccvfrilc, rtlciF*W>
qu'il tr«cesoui colorô *sk «rtor,
sou style ne |IIJ^<J■•^ ni iTcntprii
dediguitrf.Bidisil est iooomti,"^
*cni iliffu» et etiit) irrini*. 1 1. l^atf»
pltUiont rt rêfl^iofu tmiafm-
mei; 111. Itumar^et iurUlàrtii
M. Crasr, dans la dmSwmÊSM
la religiancal/u)ii^ue;lV. .
abrégé des erreurs aintrm.
U l^iathan de At. ttiMrt. W— i
CUin(_iS,.>u DÉCURiO.U
Di'BB ), eréque de FoI^m, Mq«
l'-n ijçjî, pi*i de Urrjrôj^aiH
peijt L-biicaii iiciinme f Atari, tel t
prit le nom. Uè»i(a(imn»rTer
il re{ul rbjibil île Sc-Bmaï
muinisière du Mtitit'.Cuin. 11m*|
It* liinguea aiirrénues, et ic d
piir»«ialeni»»-( pjrMit>éli>qM««|
phitieurt otxniÎMit», pnn(i|Hb«'
(lu concile de Ti-en(«( lî^til,*»
1rs dispute* sur r.iuLiuir du m»'
d.-. veiMon, de ir, ,
1/ ♦ de Cimnc, s'i|
lurilede S. Jmwc. ,-.
tendre si-itlrmetit It i u,^!- ■-,— ■ ■
u'elail p»t niteuctre la puvie ilinw,
CLA
•He da traducteur , qui pouv&it
Après avoir parlé des versions
es de V Ancien Testament ^r^-
s par Oricène , en six colonues ,
nom d*aexaples; de la princi-
' ces versions , qui est celle des
le, d'où sont venues difiëren-
luctions ; de la version latine
t V ludique i du Nouveau Tes-
tgrec; de la traduction de VAn-
estameni, £iite par S. Jërdme
ebreu , et de la correction qu'il
le texte f;rec de la version la-
ilfoupemu Testament ;euriu^
litioD oonaue sous le nom de
te y Cbrius conclut qu'aucune
bon de l'Ecriture ne pouvait
[uîvalente au texte de la langue
lie, etc.) mais que Fëdition vul-
[ui est presque toute de S. Je-
et qui avait plus de mille ans
luîte' dans FEglise , devait élre
ée par le concile, comme ayant
rrigëe sur le texte original. Cet
it suivi , et le concile déclara la
e antlien tique. Clarius fut bien-
rês nomme', par Paul lll , évé-
î Foligno en Ombrie. Il gouver-
;ement son «^lisc pendant sept à
ns, et mourut le ^S mai 1 555.
t un écrivain savant et laborieux,
reprit la réforme de la Vulgate,
ilia ce travail considér.ib!c sous
p suivant : f^ulgata edilio vête-
Noyi Testamenti^ quorum alte-
idhehràicam^ alterum ad grœ-
veritittem emendatum est quam
mtissimè ut nwa edilio nonja-
^esideretur, et vêtus tamen hic
\eatur; adjtctis ex erudids
loribus scholiis , quœ multis cer-
^rum millibus , pnesertim dif-
mbux , lumen ajferunty Venise ,
i , 1 557 et 1 5<i i , in-lbl. La pre-
* édition ( 1 54^ ; fut mi>e à Tm-
parce que r.uiUiir disait , d.ius
élace, avuir réformé Luit lûÀile
CLA
61S
passages dans la Vulgate; mais les dé-
Sutcs du concile , charges de l'examen
PS livres , levèrent l'interdiction , et
l'ouvrage fut permis , k l'exception de
la préface et des prolégomènes. On
suivit, dans l'édiuon de i5G4, les
corrections et les retranchements in-
diques dans V Index exfmrgatmius.
Melchior Cano et Richard Simon ont
vivement attaqué l'ouvrage de Clarius.
Le premier lui reproche d'avoir prin- .
cipalement cherche à critiquer o. Jé-
rôme; le second prétend qu'il n'en-
tendait pas riiébreu. Le savant Huetet
le sage Fleury lui sont |>lus favorables.
Ce deruier trouve les travaux de Cla-
rius, savants, solides et utiles. Ses
autres ouvrages sont : L une version
du Nouveau Testament , en italien ;
H. des sdiolies sur le Cantique des
Cantiques ; III. des scholies sur le
Nouveau Testament y dont il y a
plusieurs éditions : celle d'Anvers,
i544» in-B**., est la plus ample; IV.
plusieurs discours en lutin sur àc%
sujets de piété ; V. un recueil de Let'
très publiées par D. M.iur PiaTzi , ab-
bé du monastère de Parme, Modcne,
i7o5,in-4". V — VE.
CLAKK ( Jea?! ), médecin écossais,
(Ils d'un riclir fermier, naquit à Ro\-
burgh eu 1 7 44 9 ^"^ d*abord destine à
l'état ecclésiastique, et fit son cours de
théologie â l'université d'É'lirolMiurg ,
entra ensuite chez un chirurgien , puis
fut envoyé, pour continuer ses études
médicales, à l'université, où son appli-
cation et ses talents lui acquirent la
bienveillance de son professeur, le
docteur Grégor}'. Itientôt Clark, totu-
menté de violents maux d'estomac ,
suite d'un accident qu'il avait éprouvé
dans sa jeunesse, après avoir essayé
en vain tous les remèdes qui lui étaient
Îirescrits par son protecteur, reçut de
ui le conseil d'aller vivre dans un
climit plus cLaud. Ou lui fit obtenir
6,4 C1.A ÇÏ.4
une pbcctl'aidf-chiriitpcnau service ï'cUÎI donix't pour r^UMir, H kf
delà cciiiipiigiikdi:sIuJM,clil sVni- conltaiictà ({u'u «tmI /ptMiT/ts 4:
Iiarquaen ■'^68.11 El plusieurs vuya- tVtirruE (etlcufciil m mbi^ qii*3 li(
ces djii5 lesquels il eui occasion d'ttre oblige (1« sj»[H:ii'Ire ses uomplMi,
tilile. CI de faire des remarques qu'il puiïdc m nudic aux raui dr B^,
consigun daLs un ouvrage imnrîiue'cQ 9Ù il mourut, le •i/^ avril 1 4^5- (ht
1^75, iii-8".,soHSM:lîlic: Observa- encore df lui : I. /î«i)etl Je n«w»-
tions sur ks maladies ifiii régnent le r« j«r fcf nj>îi-«w Jepréimrla
plus durant les voyages aux pays fièvres e(inl«B'euses à A'twtditka
ckauds.ô: livre fJL cotiuaiUr avauU- daiu Us mUrfs villes trispeupUis,
(^a^ement ClaiVe; nuis sa untd nf i8ûj, :i p^riit!' in-ia ; 11. (Mi<n'-
re'unt pasaméllarée, il «eCtrçrevojr fioiissurmjlwrca en gtn*r^,tt
docicur en médecine à l'uniTmitt* (le sur laj!n-rf t-oiftiiwe em pfUtiaAm,
SL-Andrë, e[ s'ehblit à Kclfs, ({n'il l;8o,In'8^; II), pliranin wcnim
quitti pour Wiwra5t!e,rn i;;5. iusr'rt'Jilansk nrcjwililc Uwq*»^
mppi: des niaus que la priïatiuii d« pédcdiM (l'Élu mUigi^. Ton tcsi»
soins et de remèdes Taisail ^oulTrir h U Triu»s sont cti ac^qî^ £r-»-
classe indi;;cDtedc ectie ville, il pr- (xARKi±(SAMDCi.),Br<ilin»-
vint à y faire établir un dispensaire ; tilistc, n»qiiit 4 LlracÙty, AiM b
Binis le delauidç fonds rrapfcliapen- Morltiaroptonsbirc, m iCa3. birw
^anl quelque temps qur cette in^litt^ du cuUi^e àa Merlan i Offerd, il j
tion btcafaisanle ne produijii tout le prit «n iG^H le itegte de cna'Unr-ft-
luen que Ton devaiien attendre. Clar^ ail) , et , r.iiiii«c .siiivoate, (ut ntiuW
publia, en 1^85, un traité poslLuBie arclii-t; nograplie dr runrvemU il
du docteur Uugald-Leslie , Kur leea- celte ville. En ttiHG, il ptitU^int
Lirrhc contagieux qui ayail f^it de si Kon du vepsioniMt d'blib(t(B, pm
grands ravages dwr.n ni l'cte de cette det.oud/es.ucqui ncl'cmpiicfapaiu
îinnêc, et yajouta une tetii-e qu'il avait de donner sc)i wûis et de coartiAwf.
.idress^ à l'auteur sur le trailrmeiil le pr ses liavtiuï . i U omlbciiDB (k 1»
plus convenable dans celle maladie. Biblepoly^olladcVftitoa.iaiM
Malgré seKuoinbrcuses occupations et de liuit ans d'cvcrdct deortif pim,
le mauvais e'ial de sa sapté, ClarV ilrelonm ^riuiivciùlé, ycKnraMi
trouva le lenips de faire réimprimer, emploi d'arclii-typc^gfanhc nsi|ii'a h
eni7g^, ses tibservationssurlesiDa- mort, arrivée le 37 decnnUr i<fc
ladies des pajs dtauds , et parmi les Qatkc était êgalciaenl vtoc tLifU>
adulions importantes que cette e'di- cou naissante du fjnx. c| du Utin, d
tion contenait, on remarqua ses ob- ddiisccHe dts [altgilts on»lalcs.Os
srrvalions sur les lièyics , qui ont a de lijû : I- faria leetiontt d ér-
fonde sa réputaliiin commoaulenrmé- servationes in chaldiaicam f**
dical, Toujours occupé de soulager les phrasii^, dam [{■ G'. Tolmw de U
mallieurcus, Clark avait fixé Pa lien- Polj^tte de Wdllon ; 11. Sât^
lion du gouvernement sur ll^àpiial de metrtca «t rythmiez , mi Triinm
I4evrcastle. Un comité, nommé en de prostulià arttbic4 <r «kUpIh
1 800, fil adopter, sur le rapport dç proliati<iiinis eriila , Osfnrd, il96> ,
Clark, un ri%1emcnl qui . s.ins rcmé- in-8'.. à la »u!le de r<^î|iu(| do Cfr-
dier à tons les abus, prodipisii um m''» Topaf, dntin^ par PuCQ^
aiDeliaratiuD gcnéralc. Les soins q^i'il IK. ScpUi^tipf BîbUonfm pifyth^
Htm vioïumen cum versiombus anti-
^uissimis non chaldiucd Uuiium,
sed syriaciSy œthiopicis^ ccptiçis,
arabicis ,persiçiSf contextum ; IV.
'PuranhrasUi c^aldœus in lÙnvm
'psralipomenon. Gastell s'est seryi ifi
cet oavnge pour la compositioii 4^
'mi Lexicon heptafdoUoiL Y. Mas-
€9tf in i/uo agiturde htanedioUtfmkitSf
jfrmdms H ëctionibus gr^tùfrymf
jm4i^eîd versione Uitind in usum stw
'dhiorum litterarum talmudicturum*
Cm Crois derqiers ouyragcs .sont rcs-
'léi manascrits. Clarkc a encore rem
«es preuves d.^ textes origioau^ 4^
fa ^îUff dont potts ayons parlé ci-
CLi
6iS
GLARKE ( JsAff )y grv^eur, né tgcL
BOsse 'wtti i-èSo, furquit de boiuie
^^core une telle répat>tipn, quf Jes
^fmopnages les plus dUUogués d^
'trois rojaumes voulurent avoir leurs
poctnits gRsvës par lui. La collection
,woes portraits tonne une des partie
les plus intéressanles de Ticonogra-
fhie moderne; on y voit Guillauvr ,
prince d'Orange , et Marie , son ëpou-
m€f gravés dans un médaillon tn
■ 690 ; plusieurs portraits historiques ,
ieb que ceux de Haies, Goertz^ Pri-
deaox, etc. L'ouvrage le plus remar-
«oable de Qarke est une grande plan-
^w dans laquelle on voit représentes
Cbaries II et la rrine son imouse, le
prince Robert , le duc d'York , le
firince duc de Monlmoulh, et le gé-
néral Monk; la ressemblance de ces
différents portraits, joiute au talent
avec lequel ils sont gravés, dopne k
«elte estampe un "Caractère vraimept
liistoriquf. Qarke a gravé, dans on
-Attire genre y trois morceaux d'une
originalité très jiiquante , et où l'on re^
trouve toute rhumeur gaie et iacé-
lieuse de Fauteur à^SfudiliriU ; ce sont
.les douze pièon inliluVfcs ; A9 Mth
mors cfharlequùu Leburin de Ghrl»
Earodie avec une gailé frfiuclie et li-
re, q)ii n'? rien d'afbcté. Jeao Ckrbe
mourift à Lon4res en 1721* -r-r* Da
autre CLfR|U^ ( V^^lliaiD ), né en An-
gleterre ep i65o, s'ffuil disting^
coinme graveur dans Je même temps
que Je^p. 0 a gravé jin burin et eu
ipapi^ uoire. Walpole ne die de lui
que deux portraits , dont l'un repré-
sente George, duc d'Albennale, d'a-
près une pemture de Fr. Barlow. A— «.
GLARKE (Sawei. ), théologien
^ngUcaii y sous le protectorat de Grom-
V^riletlerègnedeGkarlesII, mourut
le aS déc^bre i68a, avec la réputa-
pon S\m excellent prédicateur et (Fua
bpmme plein de probité et de talents.
Ses nombreux ouvrages eurent bew-
coup de vogue dans leur nouveauté , et
sont encore lus aujourd'hui; les |las
estimés sont : I. Fies des tbdologmng
puritains i II. le Mmrfjynhge ; III. la
Moelle de f histoire ecdésiastUpm ^
io-lol. et in-i"* ; IV. Fies de qud-
que$ personnages éminemis du ne-
de passé, Londres, i683, in-M.
Saxius lui attribue aussi une Btf"
toire de la vie de la reine EUsO'
bethy Londres, 1682, in-ia, en an-
glais , ainsi que les précédents. •— Son
fils , Samuel Glabkjb , a publié de
bonnes Annotaiions sur la BiUe^ im-
primées avec le texte sacré, une con-
cordance de k bible, un traké de Faii-
toriité divine de l'Écntore, de II mou-
rut le a4 ^^^rier 1 70 1 , Igédesoîxanle-
quatone ans. J[ f^
GLARKË ( Samuel) , célèbre ibéb-
logicn anglais, néà Norwich |e 1 1 octo-
bre 1675 , fut élevé à rnaiveniié de
Cambridee.Quoique les découvertes de
Ne wtonnissent dqà connues, elles n'é-
taient répandues que parmi «n petit
nombre d'hommes verses dans les ma-
thématiques ; la philosophie de Deso»*
fçs itaix celle quoo eBsrigaaitdaoa ha
6iS tLA
^l«s. Mécontent d'un système qui
ne [irésPntail à son «prit rîpn d'asHT
Rolidr , il s'appliqua â la pliilnsophie ,
qu'il comnicnfa à iiilroduîrc dan» les
escrcices iju'il eut à soatpnir pulili-
qurment. La pbysiquc de Roliault, eu-
linemctit fondée sur les principes du
latin , cuit celle qu'on eiuployait dans
l'enacigiienient. Ckirke , âgé alors de
vinëi-nn ■as, enirepi'ii une notivulle
traduciivn latine de cel ouvrage, avtc
des notes conformes aux prinin|>é*
qu'il avait adoptes, delic «DirepriK
«ul nu arma succès , retatÎTemeot au
but qn'ils'cn einil propusê. Leserrrur»
de launenne doctrine furent insen*
Mblem '•ni (Jcarlces , et eetle traduction
est en gétisnil aujourd'hui le texte Urs
Ifçous de l'univcrsiic; elle fut publiée
en i6çf] , iti-8°., re'imprimee plut
sieurs fuis depuis , et ensuite traduite
m anglais. Il ae livra cniîuile h l'ctiiile
«le la iheologie , et étudia les livres m-
crcê dans les oripnaus frra cl hé-
brcuK. Il entradansles ordres, et,s'é-
kiuLlic Jvec le docteur Wliisten , cha-
ptlaia de l'évèquc de Nonvich , il fut
■ lecummande'à »! e'«ci|ue, amitélêde
la scituce, et Hfimme' hti-nlôt soO clw-
pclflin , k In place de Whisloi» , qui »e-
imil d'èirriiroRiii à un l>éiteGce. ClafLe
fut traite dans la inai.inn de l'évâque
de Norwith comme un ami et comme
- un û'ère, et ve'cut doufc ans avec lui
dnns h plus grande iuiimitc. Ce fut
eiiIrcsM mains que l'évoque, en mou-
raut, rtmit toures les affaires de 5a
famille. Il avait joint à ses fonclious
de cbapelain quelques bén^lics de
peu de valeur. En 1 704 , il fut dioisi
pour prouonccr les sei-mons fondés
dans la paroisse de St.-Paul , par Ro-
bert lioyle , cl contjus en AnL:lpIerrc
sous le nom de Boyle's Lectures- Il
choisit pour sujet l'existence et Us
aimliuu de Dieu, VI, dans tiuit str-
■cr,A
noDs, imprimas potir la pnanln L-ït
en 1 705 , mita r«t<r graiitk quebM
avec UftO [orcf de lo(;îqu« rurMr£-
naire ; il y [èfutr les optoMtu <k UiJt-
bes et de Spinosa , en empInvut'A'
Ire eux, avec nti graixl avMiagt.b
forme deidisAttucracut t^u'Ataittn-
m£tnr.\ adoplve. Les ditmon it 5*-
mod Clnrke moi n:{;wdri eiNaoK b
plut belle et L) pliu forte HmmKv
lion qui ail jaioai* «(^ bile 4tr«n*-
lencc de Dieu. (Vite mAbodr.fnf
ment RléuphjMqiM* . tt'ni pi*,3(si
vrai . à In ]Hlrl<^} des esptîu unEkvn,
qui son! plus (r»pi>fy An pin«io4i
(tue grande vnriW, lin<ei de M b>«»
të,de l'ordre et de r<
diverses parties d* l*t
n'en prouve ]i.i» moins an tipcîl 1^
rieur. Ou a cni ijim P^ nrm iw-
lu critiquer la melbode ab*tr»ir 4i
Clarkcdantcrs vcnAth DmoÊk-.
■ Nous prenon^c noblemenl la msA
■ roule du priort , « noei «sM*
■ dons de laiwniiftiienti en rainnr-
• mcnts, jnsqu'Â ce irup rimts pan»-
» nions à douter Je iJiru. t Cr M
est ingénieux , maïs pcn ptulnophi^
Pope ne voulait ru» a|(|Hrnni«l
qu'on pût prouver Pcxinnice d« Dim
autrcracDl qu'il ne cniyail tkjantit
daos ma Essai sur t'ffoiKMt.VCl»
Ion blâma h m.tnitfe trop uiêiaiilii<»
que de ClaiVe , en disant « ^ b
» anges pouvainii liico raiwkaff *
9 priori sur la nature de« ehwi.
■ mais «00 pas tes lioromn. ■ C*f»-
daut l'utilité de ce penre At rvtft^
ment a été prouvn par l« wc*-
Uarke fut encore nomme l'ann i»
vante pour le même ronr» de Ir^»*,
el acheva sou uiivr;i^r dam huit ivm
sermons sur les /irvwffs dr fa rrf-
p'on natittelle et de la religlM rf
l'cfeV. Ccsatriuimt, imprimo pov
L ^ k
î r ! ii
rr-« t- -;:r .^.■*- lli<**iWt^
(C^. --.y 7 "^\). n- -?<"
KL :iL ir tuniiï" « rnpf
a a 1» riiu: . iti î i:i ]M-*nitr
' ckxfOiiui Si* u r:i:K ftini?
■ •>;i. Tf^rxr Uf S. ^Miziieu
: pi^Àe . :iuriui. 'jif: iinfrrsip .
Ils ecrif in^i'iicnii»- Li
far«l i*;a ur^*^* nnauie
Hoetrnr ^ TLcrriirt r.»»-
iCiéi TrjK.au In. incy âmu?-
# fort* tiizJSf 5f îi àuci'iïif u»
nîuires. pr:^:-^^-* ;iar m-*- aiui^
B d !e d'xlî'sr Wm %:;•!.. C:^u>-
s assarrr que ce f'-isri: .♦•«• r*;»^-
dn dôdfur G-ri.* . r.C'U> ; p-
, dans îe* Mczaoirrs sur s* V if .
îi>-8^. , que. drpuis qielqut^
, il arait rni rciiiiirqu< r que lc5
du docteur OjiL-? sur fÊcnrurc
rayaient fort eh:ji:!é au sujet
loctriuf de la Trinité , qiMl ne
{ pas ap})artenirà la piimitive
Qiioi qu'il en soit, la chambre
de r^sscniblec du clrrgc porta
I contre rouTr*i<;c de Clarke ,
?altiiqu.'tnt la doctrine reç.ie, et
it à inquiéter les esprits ; mus
ubi e dts c> eqiics , dc'sii .int rvl-
t ce qtii |>ouv;iit causer quelque
?, obtint de Claïke une erpli-
i^quc beaucoup de personneH
îgardce comme une râtrarta*
Pt que Whiston en p.irtii:u'i« r
' de n'être pa« tout-â-fiiit »\i\m
t et aussi conforme au vus «b 4
res qtnl 1 aunit désiir lir t« /ii
larke; mais si «.'lie n^ r.4fî-.fii m
lis, qui la tn>:iVrii:nf fr«ij* p'/fj-
il la chambre bil^kç d'j 'iui^*^ . |
^: ^ Mit
m 1. r-!
V'TlifirT ■
•N tilt-.:::»: * ït.i::
Ih * Tint: Tlnif .l\atfï» "TrtLJ
i «■-au r^Uîfl ^ tni^ Ar.!iu-4:^:uiR^ .
«: i 11* *fT:iîîf iK- ml fa *iïr.Tfsulir
iiiiir lu nu nu uLToi'^-rumc . ma»
car- «in J nùi.isiun. . î Ttrmnc nr
ii; 71:u^ rjrr: n irr.Tiirr «c âf snirc
àf i« iriiin- . ♦ j • : n • r . i *«ir'
lur rnnr^ IjtImiiz un; a^:nn]f su: U
jnziiusPTUiK luiUi -rk rt u rriciAT . t?
CL rwiriiruii"' sic ir lùienr «ç U its-
rf^siH . ujn> uimtrlif , am»»«f tw U
tâije. î .0» T rt^nieNrviôanrr a *tî ccu*.i
a rtf piiMirr tu i - 1 •. Ta !•■>•,<«
hû oCvi: \z pla.v 3f dmw^i^r àîr^ ok^*
Skies, racai.ir p^rlji m^ïit dt Nrwio...
11 la ivfii>a, ciwrTnc m^p rtra»i;;riv> à
ses <î«nriions etY^MAstidiics ; mai» ce-
li:i qui fi:l nomme à >a (uai^e donna « à
a* quM |uvuî! , iniî!e li\. sieiK jvui
faire passer à un de sr> lîls une pUor
dWriv.iin du roi. TJ uke uu>in'ut le i ^
ni.ii 1 7 )i|« .i^e de cinqu.uite - qu.itie
ans , l.us>aiit la irpulaliim «riin de«
liomnics \v\ plu% <>.t>.iul.% » ri d'un de*
philosophes 1rs plus prtilîuuU de son
sièile « qui en ii produit plusUMiM du
piemirr onlre. Son f.ii.iilèii< i^lml
duii\ , bieiiveillaiil , fiuite et niinIrMi^ ,
mais un pi-u IropdnpuMt ii tifilei uut
cireonsi.uif e^. Whisimi l'ii iiiiuMtd'it
voir ru pluniiiHQ MiMipIdi^nniea mu
Ir iirf'4 k M'4 opMiiona , il « hil «qilM li n
lui rcpr(fihiiii.U4ibiiri<pifiMljiili «Ooi
* ni I f ipll fuii f < *
WbiMi/||
Il i'f
le» lh$¥
M» r
6t» CLA
4)iMS sur le bapiêmt , la cçnÉrma-
titin et U repentir, 1699; 11. ■!«
Paraphrasas des (maire évanpUs ,
1701 ; III. une traduction eti latin du
'i'raitè d'optique de Newton, ^T^^t
iii-4°-i IV.uni: tnagniSque édition M-
tincdes Commentaires de César, ciii
il s'est jMrticultèrHnmt appliqué à ré-
tablir la poncliialion , Luiidrcs , 1^13,
iii-fol., Gg. [ fq^.Bvrtn etCésM)'
ou r^ réJDipriniée en 1730, iii-8'.,
h l'usage des étudiants; V. uûxaulc-
dix Sermons, ini^, in-S", ; VI,
une lettre à Benjamin Hoaàiy, iUi
le Bapport de la rapidité et de la
Jorce dans les corps en mouvement,
17-J8; VU. il publia )>ar ai'dre du
roi , pour riostrucliou du duc àt
Cuniberland , les douze premiers li-
vres de Vlliade, avec des notes et
une Iradociion laline j)vcsqiie eotiè-
rcmeut Douvetle , l^ndres, i^ay,
iii-4''- Son CI5 , Samuel j publia le sti-
coud volume en 175a, tl\'Odj-ssêe
en i74n,aïûl,in-4°., sur les notes
laîsjc'es par son père. Celte édition
elaotd'un pris considérable, on réini-
prima les deux ouvrages en fonoat
in-3". , : 735 et 1 7^8. L'enthousiasme
de Clarke pour Homère , extraordi-
naire dans un caractère naturellement
froid , allait presque jusqu'à l'adora-
tion. Son Explication du catéchisme
Âe l'église et dis volumes ii Sermons
ont été publiés , après sa mort , par
sonfrère, le docteur Jean Qarke, avec
une préface de Benjamin UoaJIey, évâ-
quc de Salisburj , qui contient une
idée de ta vie cl des ouvrages de l'au-
teur. On a aussi donné une édition de
ee» Couvres complètes , Londres ,
174a. 4 vol. in-fol. S— n.
CLAHKE (Guillaume) , ttioolo-
gienanglaû.néen i6()(i, à Haghmon-
Abbcy, dans le coinlé de Sbrop , ciudia
principalement à Cambridge. Etant
ruiré dans les ordres, il fut nommé
lurcoisiveraeDl rrcicitr de BaïUil 9
Essrx, CJQ >7a4t jutfii'-udxr M rf-
(idfttt de la catliédnLc de Ou kw
tn •'^38, rjtanrrli^i de aiué^,
et vicaire d'Ampurt t-i» 1^70. Il m»-
ruirAnnéesoivanle; c'citil u&lu]«i
d'eMirit cl de savoir, que dn tc^
fsiaxi u'enp^Edinent [M* de okntf
avix suo:ès la lilt^iatv cl li psàit
légèn;. Il éuil bitmain H ui* dîmU-
lilc , el quoiqnr ton remn ail VN/m
Hé a<4ci Uoriic, il avait amwm il
donner aux [untres un icMng «r
cba<iue gutnév qu'il rcoeviiLlmifni-
ctpal ouvrage est iuiittilé : Le ruf^
qià f« trouie entre Ut «t^nain
routaiaet, sarortne^ " .m-'*."
.767, in-4^ (..:
estime; ou y trouv.. .
solide et des recb<i> i.i - .
c'est (oui à la fois riiiitTa£ra>« *-
vaotct d'un honinicdi.' Kinlt.G.Q«i*
avait épousé une fil I« du d'<WwH'*-
ton ; iOD 6Js Edward , qui anu ic
compile comme chapelain , n ijû
et 176], lecomtedeBnMol.iMr
sadcur à Madrid . a pt^Wn 17Û,
des Lettres coacemaiU t* tuHm
espafftole , et tjuehpta apmiaiia-
X— •■
CLARDSCJuuini; aa^tiAld»
dric de b Paille , lUiu U. NiluÀ,
vers l'an i3a5. Il ci.ût U qtHlnw
jurisconsulte eo ligne dûeEtr^s
ùmillc avait prodoit. Son MK*ém
la mémecairiÈie.SonVimletiMfW
avaient rempli des pUcrs dul>iÇ"9
dans la magUtrature, l'uti eu Sc^r*
trc à Milan. A peine eut-il ptu ki-a^
me le grade de docic'ui' , qu'il bl W
sénateur dans ccuc drruiirc viOc. I
avait commencé alors l'Mivr^^
aie plus coQiribue'i u TYpaUbcaiil
employa cinq ans â racbc^cr. kfia
qui! eut occupé plusinm emplMi •■
portants du» le MiUnat», ritiipfrB
le iiL venii' en Espagne {Mnif j uiriflP
CLi
1^ affaires de aes états dltalic ; niais
Âes divisions s'étapt élevées enti-e les
principales lainilies de Gènes , oe
prince renvoya dans cette ville pou;*
Itcber de les calmer. Il mourut en cbe-
iBÎn k Sarragosse, le 1 3 avril 1675 ,
ifé de cinquante ans. Ce juMSCOOsultc
^% ëlait appliqué à approfondir plutôt la
;yntîqiie que la théorie du droit. Ses
.pavFBges sDut précieux sous ce rap-
rL 11 avait doupé dès iSlîg squ
rre y RêçepUuttm smUfinliarum ,
lequel il traite des testamients ,
liions y droits féodfux, jurispru-
criminelle, etc. On a encore de
cent questions. Plusieui's juris-
^QDsidtes ont (ait des fdditioQS k %ts
'' Mfvrages , réimprimés successiverocpt
' % Francfort en i6i3 et 16369 et â
ÇfiBkje en 1637 et 1666. I^ der-
Hfèrp édition est de cette dcmih'e ville ,
. CLASSICUS. rqr.CiviLis.
, CXACBEUG ( JEAZf ) , né à ^|iu-
jgpkf dans le duché de Ikrg, en 1 622 ,
Jlffiii k Dubbourg le 3 1 janvier 1 663 ,
Bfpiessa la nhilosophie et la théologie
^ps cette aemicrc ville, et les avait
auparavant professées à Herborn.
li/nn dies premiers ^ il enseigna en Aile-
^f|ia{;nela doctrine de Descartes, qM*iI
jwvail étudiée sous Jean Uaj, à Lcydc.
^fsa (£i|vres philosophiques ( Opcra
'flpi^ vhilQSophica) , recueillies à
' ,'^||jSp4ore Schalbruch , en a vol.
M^^^t et précédées de sa vie , par
* jjj^ • Chrétien Ilennius , prouvent
f ,fMibien il était digne d'apprécier |e
f ipîlasophe français, et de marcher sur
f ^traces. On estime surtout sa Lopra
^ WMW ^t notait' Ou n'a pas admis daiis
|f jMttç collection un pelit opuscule que
é Çiiùifer% arait public à Diiishourg, en
é lé&ii in-S**., sous le titre d*y/rs r/^-
J ^Hfologfca Teutaïuitn è phUosophi(tf
^Jat^tibi^ d^VoXn, ^l^hof eu fait
CL A X)ivi
un grand éloge dans son Po\yhistQr;
licibnitz l'a recueilli d^ns ses CçUtc*
tan» e^moL Ûauberg préludait par
cette brodiure k un g^and oui^rage
qu'il avait projeté, mais qui est (k-
mepré en prc^: De causis lûtguçB
fiermanipg. On a réuni /. CLm^fcr"
gii et Mgrim Bundii dissertçtioofis
selecUe , quitus conlraversipi fidei
adversÊi^ onmis generis adversarios
expUcatOur , et J. ClaubergH et 7V-
biœ ^ndr^ exerçitalUmês ^epis-
tûlfe varii arpimtnti. )f— 0|f.
ÇfwAUDE ( TiB^ius Davsus ), GU
de brusus et d'Ântonia la jeone, reçut
le jour k Lyon, l'an ifi borne 744»
il porta d'abord le surnom de Gerauh
wcu$y si illus^é par son frcrc aîné.
Son enfjince et sa première jeunesse
se passèrent dans les maladies et les
infirmités : son corps en fiit affaibli;
ses bcultés morales le furent encore
davantage. Toute sa vie, il lui resta
une timidité et une fiibl^se qui allait
jusqu'à l'imbécillité. Sa mire, qui était
aussi sévère que vertueuse , le re-
poussait comme indigne d'elle par
sa stupidité. Auguste craignit toujoura
de l'exposer aux regards du public t
aussi il n'arriva au consulat qu'i Ti-
ge de quarante-six ans^. lie s^ogtû-
naire Caligula le laissa vivre, parce
qu'il n'en craignait rira. Qaude était
dans le palais de cet empereur, quand
celui-ci fut assassiné. I^ terreur le fit
fuir 'y il alla se cacher derrière ded ta-
pisseries : un soldat L'y découvre » Fen
retire treipblant , et le salue emp^revr.
D'autres soldats suiTcnt cet exemple»
et l'cntratnent an camp des prAorieps,
où il est proclamé successeur de Gili-*
gnla. Au premier bruit de h| mort de
ee prince, le sénat s'était assemblé; il
voulait profiter de l'occasioii pour itv
tablir l'ancienne Ibrinr du gpuvenM-
ment ; mais ses d^be'rations se pro-
(ongqyit sans qu'il y eût rien d'armi-i
6ao et A
h praple se jaignil aux soMats char-
gés de la garde de Rome, rttous eo-
temblc demandèrent, à {.midi eri*
au ïéoiti, un empereur. Il fallut cwter,
et nommer relui-là luéme que lei Iroo-
pet avaient cbui&i. Agrippa, roi de Ju-
dée.eonlribua bt^iicoup, par »e5 con-
seils Cl i^ fermeté . à cette élection.
Claude, a son aTènetnent i IVmpiiv,
avait cinquanlc ans. Sou pretuer ade
d'anlorile' fut de faire oiellrt' à mort
plusieurs de ceux <|uî avaient eu paît
au rneut-lre de Ciligula , entre aulrn,
Ciliërêj, chef de la coospiration. I«i
commencements de suii rcpw furent,
comuie leï couimencemenlt de beiu-
eonp d'anirrii, marques paria clêraenre
(1 h juilicc. Il abolit la loi de lc«-ma-
jeste, tliininu.-i le poids des impôts, et
rnpppb tous ceux qui avaient éii esi-
Irà nu ilepai'iM , particulièrement
A):nppine et Julie, ses nièces. 11 ren-
dit aux mis Miihridale, ci Antiochu^
de Cotnmagciie, leurs c'i.ils, dont iU
aTaicQt ét« injustcraeni dcpouillcs. 11
donna le Bosphore à uo autre Mitbri-
date et la GÛcie à Polémon. Il aug-
menta les étals d'Agrippa , roi de Ju-
dée, et donna le royaume dcChalcIs
à Uorode, frère de ce prince. Mais,
dès la seconds année de son gauver-
nemeut, il fut assez &iblc jioiir se
mettre à la discrétion de ses affran-
chis Pallas, Narcisse et Ciliiite, et
surtout de Messaline, sa femme, qu'il
aimait éperdùmenl. Plusieurs pcr-
sounagrs de ta fàmile impériale et
deux Julies, fureot les première» vic-
times (le cette femme impudique et
cruelle. Le danger auquel les grands
se imuvaienl exposés par l'imbedlHté
de l'empereur, donna lieu â une «f-
Tolie, dont Viiiicien el Scril>onirii( K
ScHiBoniEn ) lurent les clie£«. La mort
de ce dernier, lue par ses sold.itt ,
mil fin à ce toulivemenl. L'évéticmeot
«ilitsîrt le plus remarquable An ri*nc
CLA
de Clande lai une dMttDtt M Bi»-
ttgne. Le* Bomain» n'jr avatriit pari
psni depuis JuU->OMr. l/roiMw,
déterminé k tairv la ruaqu^e àt aOt
île , urdAnna à l'Isotins , qui ammi»
daii dans la B.vl^^G«^n■Ilie,l^;p«-
str 3vre loulco ««t Iroaim. O i^oài
i'étam avanréjniMpt'Â b T«wur,uu
reiicnnlrer brancniip iTuliUaHei.éort-
vit à Claude qu'il y aurait du digpt
h aller pin* tnio. Sur cette Ihitf. W
prince »e niil auuiidl en narebr i h
létcdeplasicuri légion*, «alla ^éi-
div Plavtiua. Il pa*M la T«w«, b*
lit les l]reloiis,iM *r rradil la JÛ dr
itiusieurt pljres. Après afoii Utmrni
n vaincns , il l.-utw m* iialBytf
continuer I.i pierre , rt ae rnnbsfA
Sour retourner â IImdc. Lt WM la
érerna un lTioni|ih«. duoi b mffà-
ûeenve tut r\tr«oniinaire, d m bt
donna le nom de Brilmmem. fi
son fil) prit rn R><tDelemp«( T^fl
ItaiTANNicv» ). On nt le pal» A
l'empereur surmonlPil'iai* cHirato
navale, couimc marque de Tidnffl
gagnée» dans nnr rxfxtdilwn mtbi*.
Celle dwire ne puaVAii raiJinn b
houle doDi l'impêtnlnce k ojuvni)iir
sou di^rnier escè*. Le Cûi wrnt a-
croyable s'il n*«t.iil Mlrslé |>ar ■•ai'»
historiens. Messaliiie ( /'of. Rtr^t-
LiRE ) pas^looMémeni «^{utw drSilai,
le plus bel liumme qu'il ve^*» àRtor,
avec lequel elle vir^ii '{iiib)N|«Be«
dans un cominerre rfiniitiH, (wai*
as»eï ^ur la siupidiic (k mm m«t f
oser épouser son amant , avec In »
leiinitcs ordinaires, enciroeMcii
sénat, des fhnfalico, dm Jintftf*
des suldttJi. Claude 4mI à Omr. Idr
ciise le fil informer dv r* q«i « ^
sait. 11 fui si cfirave. q.tll Jitri
■ qu'il iillail cesseï tl'^rr rtDpvrm^. •
L'alfrancbi , qui menait (ont . ••nnu
k OMlbnirciix Cbndf mt camp ^
pritoiieDS, un il fit nn ilisooim^iil*
CLA
éié dîotë par NardsM. Tous les
ts s'ccrièniit qu'il fallait punir les
ibles. L'ordre eu fut doune. Aus-
Silius et plusieurs autres «nauts
[essaliae furcut mis à mort Ces
itions a|>aisèreiit U colère et ks
urs de Clautle ; il revint daos son
i, <iù il se livM une iiartie de la
uÎTante à ia debauJie avec ses af-
bis, et donna oidre ensuite qu'on
U misérable^ c'est ainsi qu'il ap-
: Mc'ssaline, de paraître le lende-
devant lui p<iur se justîGer. Nar-
f impatient de la faii« pcfrir, no-
lU tribun et aux centurions char-
lu Qiessa(;e de l'empereur, que
re était de la mettre a mort, et
• fit a<.cumpagncr d'un affranclii
li était dévoué , pour en assurer
nition. Messaline, ayant essayé
fment de se frap|)cr d'un pui-
i, le ttibun, sans dire un seul
la tua d'un coup d'épee qui lui
rsa le corps. Claude se trouvait à
quand ou lui annonça que sa
If n'était plus. Il ne s'informa pas
idle manière elle avait péri; mais
manda à boire, et r<'sta à table
manifester alors, ni les jours sui-
i f aucun sentiment de joie ni de
sse , quoiqu'il vit us enfants pleu-
Suétouc dit même que quelques
«près, sou put avec ses amis , il
ihda pourquoi Messaliue ne se
rait |)as à table. (Jaode, sentant
avau été malheureux dans toutes
nions qu'il avait contractées , an-
A^n sénat qu'il resterait veuf, et
i jusqu'à cousrntir qu'on lui ôtât
ij s'il manquait à ce vœu; mais
lot il changea de résolution. Plu-
s femmes de distinction brif^ue-
Ic rai.g d'iuipératiice. A{;rippiue,
* de Claudu , Tcmporta sur ses ri-
i. Il n'y avait pas encore d'cxe m-
i'uu oncle qui eût épousé sa niècr.
ipercur voulut que son union fût
CLA. 6%t
autorisée par décret du sénat. Cédant
bientôt aux iuipurtunités de la nou-
velle im[)érdtrice, il donna Octavie, sa
fille , fiancée k Silanus, en mariage à
Domiiius ( Néron ) , fils d'Agrippine y
et adopta même cet enfant , qui devait
être si fatal à firitannicus , son propre
fils. Comme ce malheureux empereur
n'était pas cependant sans .esprit ni
sans ame, il sentit enfin U laiile qu'il
avait faite en épousant Agrippine et ea
adoptant Néron; il en vint însqu^à
s'atlendiir sur firitannicus, et dit, en
l'embrassant , « qu'il souhaiiait de le
voir bit ntdt en âge de prendre la robe
virile , pour que les Rom.iins pussent
un jour être gouvernés par un vérita-
ble César. » Mais retomnant dans ses
frayeurs, ou dans son apathie, il se
laissait indignement maîtriser par
Agnppiiie et par ses affranchis. H por-
ta , à i'f^ard de ces derniers , l'aveu-
glement fusqu'à égaler leur pouvoir
au sien dans l'administration des affai-
res. Les regrcU que Claude avait ex-
primés, ce qu'il avait dit une fois,
qu'il était de sa destinée de souffrir ks
desordres de ses femmes et de les pu-.
uir à la fin , tout cela donna des alar-
mes à Agrippine; elle résolut de pré-
venir les desscius de l'empereur , qui
tomba malade à cette époque. Elle
n'était plus embarrassée que du geitre
de poison qu'elle emploierait; elle-
craigiMit un effet ou trop |>rompt ou
trop lent. Locuste, Êiineuse empoison-
neuse, fut l'agent qu'elle employa.
Cette fenime prépara le poison qu'un
eunuque, officier de la bouche , servit
il IViiiperrur dans un ragoût de cham-
pignons. L'effet ne ré|NjndaDt poiiU k
Idltente d'Agrippine, cette princesse
eut ri*coiirs a nu reitain Xèno|»hon,
médecin qu'elle avait gagne, lequel ,
sous prétexte de laciiiter les vomisse-
meuls de rem|>ereur, lui mit dus la
gorge une plume imprqgnée, d'un ve*»
Ca4 C I. A
vnit dans les gurg«s du moot Urmus,
oii la famine cl les maladies les »-
tcrmiucrcut. Leur llollc éprouva tou-
les .sortes de dcsisires , et disparut.
Claude eciîvit lui-même .À Bocdius,
cQoiin.iudiat de l'itlyrie, qu'il avait
dctruil trois cent viugt mille Goths ,
et coulé à fond deux mille mvires.
Il survécut peu de teuips. La conts-
^011 , qui avait achevé la ruine des
lurbai'ci , se mit din.i l'aruiëc lu-
loainu i l'empereur eu fut Blleinl. Il
mourut à Sirmium , vers le ranis de
mai 370, daiis la 5'. lunce de son
régne, ïgc île ciuc|uaii|e-six ans. Il
paraît que, pendant le peu de temps
({uilgouvcnia, sans èlre absorbe {wr
les suins de la guerro , il Ht de boa-
nta lois el des ailes d'une saj;c ajmi-
uislratioii. 11 était cKci' au sénat , au
|icn|ile, aux suldaLi, et il eu fut vi-
vement regretté. On lui rcnilit des
honueuii qui lui furent p.irlieulicr).
Le sénat lit placer dans le lieu de ^cs
Assemblées im bouclier sur lequel ^tait
sou buste en or. Le peuple lui éri-
gea une statue d'or ( c'csi-i-dit'e (lo>
léc ) de dix. pieds de baul dans le
Capitule, en tiCr du temple de Ju-
piter. 11 lui fut âevé dans le Itualrum
une cokionc surmontée de sa statue
eu argent du poids de quinze cents
livres rumainrj. Trélicllius Tollio, ijui
«rsl pliudl sou |iaD<-gyris|c que suu
bisturien, dit qu'il avait .U valeur de
Trajnu , la pieté d'Antonio, la modé-
ration d'Auguste. Ou lie cuDuaîl point
le nom de la femme de Ci^^udc. Il eut
deux frères, Qiiiuliiius qui lui succé-
da, il Crispus, pcr^ de Claudia, la-
quelle lut mère de l'empereur Cons-
tance Chlore (1 ). Q— It— 1.
CO Insquio U-A«f Je 0:1110^, 1- « .ill.^.
reT.».. et Ifi ciUnie, n»»lri,t cnmrri*
pritiléne àc fiuppir
Cf. A
CLAVDE (S.) M Pm db
plui ill>4slres nr^4ts qoi *Utt ;»•
verné Ttùlise de Reunpin ; toan b
cbrunoluftic do l'v^ipm de cr<irtik
C.^t xi ubseurc , qu'on ne peut ÛVi
d'nne manière ccruJiM) l'oîdie dut
lequel S- CUudc CQ M occupé le swtt.
Il fut le vingt -cinquième cte^di w-
sanvon, ïtûva»! CbiJBcl, elknM-
uruviimc ïuivditi Dunud. Il Aataià
d'une des tàinillo 1cs plui aaiicna
de l> hjuli^ l'iouigugDD, H i noL
ven le milieu (3u -j'. fîMa. Symi
Gtnbiass^ La vie rvbgiruM, 3 h Mb
dans une cdlcbrr jiblitK iti Mrt
Jura. eOonnc ]>oiis le IHUH <Ul>((ti)«s
U>u fuiidateur. Sj |4éic d H Amm
le fiirnt dicrir Ae sc% t»abim,n
le ehuisirc»! |M*iir torcinlrT à Tm)
lit)im[i»iiK. Il niainliul La [sii d k
trauquilliic cnttc *et tvligieut, loi
prescrivit Ak^ rc^bs dr coiidu^, «
ticha de leur iiunirre 1c çsdi in
bonnes étuiles , alor» nt^q/k* à
toute l'EurujM;, N^iotnc ^jq«^
Besau^un, ce «g fui qu'à ftgtt ft
cuo>«ntit a uuiltcr sa wiiliMt; M
enfin, forcé iicisc rendre mi wnJl
clrrj,é el du iM-n{>le, il wiMiln ter
Guu|> de sagiAM'tt de fenuetétbaiNi
lu hU
■> « priiiri!. utft'V'*'^
B Irapppr «irc IpljMia
caliondRBmMiIDnuaiIivn
i-Jln rnnjiiir rnnua b
cûtiliiilit Mnqi
*ip(H. (^aoilc _^ .1...
tcinp* pnui lat rend** .
di-ur. Irf'. iiic'iicibiH 11,
diMOltitdVmdrGvtlirn.t.
C'»i nAuinioiwt nue cin
iciiaiM de* bulun.b
, .(«!■
'"-floiaUrda*
ci; A
siration : il fit de nouyeaui re-
ts , rétablit L'andennc disci-
et fit fleurir partout les lettres
rertus des premiers temps du
misme. Au bout de quelques
, il se démit dt Tépiscopat et re-
dans son abbaye, où il mourut
D ige fort avancé , Tcrs 697.
rps, retroiif édans le 1 3*. siède,
intact, fut exposé k la vénéra-
is fidèles. Le concours des pë-
élait si grand, qu'il se forma
dans les environs de l'abbaye
die ville qui eu prit le nom de
ode. Le pape Uenoit XIV, séoi-
les moines de cette abbaye en
et y érigea un évêcbé qui a été
né pav le concordat. Le corps
Qaode a été brûlé en 1794-
ivons plusieurs Vies de ce pré-
jésuite Pierre-Franc. GLifflet a
primer ses lUustraiiones San^
Umœ dans le recueil de fiollan-
ons la date du 6 juin. Boguet
.' Hooitet) a aussi écrit sa vie ,
aëe k Lyon, in-11 , 1609. \je
i François Goquelin eu a publié
Ire, d'abord en Utiu , et ensuite
lien, Rome, iGS^i, in-4** et
W— s.
kUDE, évéquede Turin, était
lol d'origine, et disciple de Fé-
Jrgel. Il expliqua l'Écnture-
dans Técole que Charlemagiie
faillie à .\ix-la-Chapcllc , dans
lais, et qui fut gouvernée , après
, pr un nommé Clément , ir-
(. Claude servit en qualité de
dans le palais de Louis-Ie-Dé-
ire. 11 était versé dans la connais-
des livres saints. VExposition
pure aux Galaies.eat le seul de
mmentaires qui smt imprimé;
n conserve manuscrits , dans di-
bibliothèques, ses commentaires
Lévitique , sur le livre de Butb ,
>nis fit ordonner CUudc évlque
III.
CLA
6i5
de Tuifin. Ce prélat trouva dans son
diocèse le culte des images porté jus-
qu'à la superstition; mais, pour répri*
mer cet abus , il tomba dans un autre;
il fit efikcer, briser ou enlever des
^lises toutes les images et toutes les
croix. Tbéodomir lui reprocha, dans
une lettre, cette conduite, et Tévéqut
ioonodaste lui répondit par un écrit
plein de hauteur et de fierté , qu'il in-
titula : Apologie contre Théodomin
11 y attaquait principalement le culte *
de la croix (Flenry, Hist. ecclés.^
liv. XLVII , N«. 20 ). Claude osa
adresser ce livre à Ijouis-Ie-Débou-
naire, qui le fit examiner par les
théologiens de son palais, le désap*
prouva, et en envoya un extrait à Jo-
uas, cvêque d'Orléins,pour qu'il le
réfutât. Dungal , moine de St-Denis ^
attaqua les erreurs de Claude; Jonas
en fit aiusi paraître une réfutation ;
mais Claude était mort à cette époque.
Il fut condamné dans le concile de Pa-
ris. On croit qu'il avait aussi renouvelé
l'arianisme dans ses derniers ouvrages.
Vei-s ce même temps, l'hérésie des
iconoclastes prit fin dans l'Orirnt, en-
viron cent vingt ans après qu'elle eut
été introduite par l'empereur Léon
Isauricn. Claude fut le seul qui soutint
cette erreur dans l'Occident. •— Un
autre Claude , que le P. Labbe croit
avoir été évêque de Turin, écririt en
714 une chronique Juxlà hebnû"
cam sacrorum codicum veriiéUem ,
qui a été publiée pour b première foi ^
en 16J7 , dans le 'i*. vol. de la Not^A
Bibliotneca manuscripL V-— vx.
CLAUDE, habile peintre sur verre,
naquit, vraisemblablement dans une
de nos provinces méridionales , vers
Fan i4o5 ou 1470. Jules II ayant
ordonné au Bramanie, son archi-
tecte, d'orner quelqaes fcnétres du
Vatican de vitraux de verre peint au
feu y où seraient représentés des su-
4*
fii6 CL A
ëcolH. Mécontent d'un systime qui
ne prêscntail à son esprit rien d'astit
solidf , il s'appliqua â ta philùsoplitc,
qu'il coiaïuençH k iiiiroduire lUiis le»
eiercices iju'il eut à soutenir publi-
qunncni. La physique de Robstilt. en-
lièi eiupnt fondée sur les priocipes du
CArlésianisme , el traduite en mauTaîs
latin , dtail celle qu'on einptojaJI dans
t'emcigBemcnt. Claïke , âgé alors de
vîuct-un BDs, euireprii une noiiTclIe
traduciioii latine de cet ouvrage, flvcc
des notes conroriiies ans principes
qu'il avaii adoptes. Celte mircpriso
eut on çrand succèi , relativement au
but qu'il s'en elail propose', Les erreurs
de 1 aueieune docirine furent insoi-
»il>leuieui (<ciirlM, cl cette traduction
csl en (;éa^ral aujourd'hui le texte de»
IfÇon» de l'université ; elle Fut publiée
en itàc}-] , iii-8"., r^imprimce p!ui
tieiirs fuis depuis, cl ensuite IraHnile
m ani;lais. Il se livra rn^iiile h l'eliide
delà théologie, el étudia les livres sa-
ci'es dans les oripuâux frea et hé-
breux. Il rnlradausles ordres, et.s'é-
la utile avec le docteur Whislon , cha-
pelain de r^vèque de Rorwich , il fui
. lecommandéicet cvéi|ue, amiKclédc
la scii'ijcn, et nomme' bît'nlàl son cIm-
pclani , i In place de Whislon, qui ve-
nait d'ùlrc promu à un bénéfice. Clarke
fui, liaile iljiis la inaiiton de l'Evcque
de Norwich comme un nmi et connnc
. un fri^re, tl fieut douze <ins avec lui
. dans b plut grande imimilc. Ce lut
ejitre ses Diaîn» que l'evéqne, en mou-
rant, rtmil toutes les affaires de sa
famille. Il avait joint il ses fondions
de chapelain quelques bënéfics de
peu de valeur. Eti 1 704 , il fui choisi
nom- prononcer les scimons fiiadés
dans la paroisse de St-Paul , par Ro-
bert bojle, et coumis en Angleterre
sous le nom de Boyle's Lectures. Il
choiiii pour sujet VerisUTwe fl les
aUrii/uU de Dieu , el, dans huit ta-
moni, imprimas pour la ^
en 1 705 , traita c«tlc grau
avec onp toreu àt lo^«e
naire ; H v réliitc Ict opuûoi
b» et de SpBout , rn mpl ^
lreeii\, avec un grand anatap.h
forme de rai sonoemeii t qu'ili. twl tn
mimw »do|ilLM!. I^n iiwnir- ie >*-
mncl Clark e sont n-gndéi emietfli
plus belle el b plut f^rte 6(iBamn-
lion qui *it j-:itiuii rtr' faite -le Tau-
tenc* de Dieu. Oicc nXiUJt , pat
ment tnAaphyMi|ur , n'est pa.ilal
vrai , k U |Hirlee an Hprîb MiÛm,
qui ïoni (dui (ra[>|ié> dn pm<a^
~"- psnde vériUf, tirteJellbi»
1* , de Tordre el de r*nGbainn«glja
de rnntver»; mùM
j>3! moitu '
r erses partif t d
rieur. On a cru qiw Voft anil m-
lu critiquer la taâiiade ahurtik ii
Clarki^daïKces vermdvb Xhmûil-
Aad >!•«• d..n. i.int. afl *>*^ JU
0 Nous prenons nobkmmt b cn«l'
■ roule du priori , e« non «w»-
■ doiu de r;iiM>nn«qeBlt m nom»
■ ments, juMiu'ii or i|tir iMU p«w
» nions il douter <!• Dini. • Gr H
est ingénieux , mais fta plâhw]ibif«-
Pope ne voiiUit m» Ap^iKunl
qu'on pâl prouver TeiniMiM dtISo
autrement qu'il ne crovaii TatiirUi
dans sou Essai uir l'Homme. WW
ton bUma la rn.iniéri- trop lartilA»
qiRi de CUrLr , en ditaoi • que la
■ oufiej [KMvaient liien munarr >
a priori «nr la usiure in due-i
• mais iionpns In bonuDei. ■ Cff»
dani l'ulilité de et pmv At nnH0^
ment a été pniuvàc p*r le %iA-
Clai'ke fui encore naron» r«iB« M^
vante pour le même ronrs de liv^
et acheva son uiivrji(:e dans huit ivm
«ermon» sur le* prrm-ei de U ni-
gion nMuhsUe et ^e U relîgm it .
vèh'e^ Cet KnantTj tapnnA f
CLA
ëre fois en 1 706 , ont été en-
inis aux huit premiers, dans
le volume y qui a obtenu un
lombre d'élitions. Ricoticr a
et ouvrage en français, Amstcr-
7'i 1 , 3 vol. in-H**. ; rëdilion
on, 1756, 3 vol. in-i2, est
mplhe. En 1706, l'ëvêquc
wich lui (it donner la cure
laroissc de Londres, puis le
1 à la cour , où il fut bientôt
chapelain de la reine Aune,
1709, recteur de St.- James,
publie', durant cet intervalle ,
ts écrits théologiques. En
panit son ouvrage intitulé:
Doctrine de Y Écriture con-
i la Trinité. On crut y dccou-
e forte teinte de la doctiine des
litaires , professée par ses amis
I et le docteur Whi.stoii. Ci'lui-
I assurer que ce fussent les opi-
]u docteur Oarke, nous np-
dans les Mémoires sur sa Vie ,
in-8^. , que , depuis quelques
, il avait cru remarquer que les
lu docteur Clarkc sur l'Écriture
l'avaient fort ébranlé au sujet
octriue de la Trinité, qu'il ne
pas appartenir à la piimitive
Qtioi qu'il en soit, la chambre
le l'asscmblëe du clergé porta
contre l'ouvrage de Ciarke,
allaqunnt la doctrine reç.ie, et
t à inquiéter les esprits ; mais
ibie des évêqucs , désirant cvi-
t ce qui |>onvait causer quelque
, obtint de Ciarke une erpli-
, que beaucoup de personnes
gardée comme une rétracta^
t qur Whiston en particulier
de n'(ltre pas tout-à-fhit aussi
' et aussi conforme au sens des
pes qu'il l'aurait désiré de son
arke; mais si elle ne satisfit ni
is , qui la trouvèrent tnjp posi-
i la chambre basbc du dcrgé,
/
CLA «17
qui la trouva insuffisante, elle fut
adoptée par les évéques , qui ne de-
mandaient qu'à prévenir des disputes,
toujours nuisibles à la religion. Avant
la publication de l'ouvrage, le lord
Godolphin et quelques autres ministres
de la reine Anne avaient voulu enga-
ger Ciarke à ne point le faire paraître;
il s'était refusé à leurs sollicitations ,
et il ne semble pas qu'il en soit résulté
pour lui aucun inconvénient ; mais
dans son Explication , il promit de
ne plus écrire ni prêcher sur le sujet
de la triuité. Eu 1 7 1 5 et 1 7 1 6 , il sou-
tint contre Leibnitz une dispute sur b
philosophie naturelle et la religion , et
en particulier sur la liberté et la né-
cessité, dans laquelle, appuyé par la
doctrine de Newton , il eut lotit 1 avan-
tage. Leur correspondance à cet égard
a été publiée en 1717. En 1 T17 , on
lui offrit la place de directeur des mon-
naies, vacante parla mort de Newton.
Il la refusa , comme trop étrangère à
ses fonctions ecclé!>iastiques ; mais ce-
lui qui fut nommé à sa place donna , à
ce qu'il paraît , mille liv. sterL pour
faire passer à un de ses fils une place
d'écrivain du roi. Ciarke mourut le 17
mai 1 7 39 , âgé de cinquante - quatre
ans , laissant la réputation d'uu des
hommes les plus savants , et d'un des
philosophes les plus profonds de son
siècle , qui en a produit plusieurs du
premier ordre. Son caractère était
doux , bienveillant , facile et modeste,
mais un peu trop disposé à céder aux
circonstances. Whiston l'a accusé d'a-
voir eu plusieurs complaisances con-
traires à ses opinions , et , lorsqu'il les
lui reprochait, Ciarke répoudait: «Qui
» est-ce qui fait mieux que moi ? » Kt
Whiston ajoute : c Je ne poirvais
*> guère lui nommer personne. » Outre
les ouvrages de'jà cités , il eo a laissé
un grand nombre d'autres, dont les
principaux sont : L trois estais prtti*
quel IKT le baptême, la confirma-
tion et U repentir, 1699; II. iIm
Paraphrases des quatre évampUt ,
I-70I i lit. unctraduclioli enUtiildu
3 raité d'optique de Newton, 1700,
iri'4°-; IV.uDtrtuaguifique^ilioo Itt-
tinc d<^s Commentaires de César , où
il s'est parlicuIiÈicmcml appliqué h té-
bblir la poDctuaiion , Lannies, 171^,
jii-fol-, lig. ( fqy. Buii^ii et Cksu):
un l'a réimprimée en 1730, in-6'>,
à l'usage des êta^aMi} V- soixante-
dix Sermons, 17241 in -8°.; VI.
UDG lettre à Brnjainiii Hoadtj, sur
le Rapport île la rapidité et de la
JoTce dans les corps en moucement ,
tjiS; VU. il publia par ordre du
roi , pour l'inslructiou du duc dp
Cumberland, les douze premiers li-
vres de l'Iliade, avec des notes «(
une traduction lalïne presque entiè-
rrmeut uouvclle , Londres, 17^9,
iii-4°> Son Ëh , Samuel y publia le se-
cond volume en 1 73a , et l' Odjssèe
*n i74o,aïol. iu-4°., sur les noies
laissera par son père. Celle édiliua
cl.itil d'un prix considérable, on réiin-
priina les deux ouvra^^es en formai
in-8". , 1 735 cl 1 758. L'enthousiasiop
de Clarke pour Homère , eiiraordi-
raii'e dans un caractère nalnrellemeal
froid, allait presque jusqu'à l'adora-
tion. Son Explication dit catéchisme
Âe l'ègliseet dix volumes de Sermons
ont Été publiés, après sa mort, par
son frère, le docieur Jean Clarie , a vec
une préface de lienjauiin Uoadley, évê-
que de Salisbury , qui contient uue
idc'c de la vie cl des ouvrages de l'au-
teur. Ou a aussi donné une édition de
SCS Œuvres complètes , Londres ,
174^ I 4 vol. iR-fol. S — D.
t'AM\KE {GviLhAvm.) , ihéolo-
girn anglais, né en i6()(>, à Haghmon-
Abbcj, danc le coinlédc Shrop, cludia
principalement à Cambridge. Etant
(utré dMus les ordres, il fut nonuué
CLA
socteiS)V«menl rrcicur d« Baati <•
Rssex , eo > 7x4 • [M^imdis <1 ft-
lideat de U catb^dnk de Qw bnM
en ) 75a, tiunoeUn de ctllr ^|^i,
n 1 icaîre d'Ainfiart m 1^70. Him*-
nat l'aBiittsuivanir; rVlJil nakuttw
d'csnril et de savoir, que dn éado
«ridci H'enpédiateui (mc dr calnw
<v<'c iucds U lilléniure tt U f^
l^ère. Il duit buiiMin cl uit cItMf
ble, «quoique sutireveim MiM^m
été a^sex burué, il avait ewbflt h
douner aux pauvre» un KJielliugW
duqur guui^ qu'il rrrviait. Sm [(»
cipal ouvrage est intitulé : te TVff^
ijiâ se trouve entrv lei
1767, iil-4-. *>-\
eslimé; ou y Uuum.
solide et des rechrr.j" • ■ ji ■
c'est tout h la feû rourrag^ «<•• »
vaotct d'un )ioinaicd4:gii(û.G.O^
availcpoiiscutiefilU-dBikn««rVtl-
lOD ; son (ils Edward , qui mÉ m-
compagne cumiiic cha|tcUiB , rn 1^
et 1761, leromtede Bn*l«l,a«*»-
sadcur à Madiid , a publia 1^.
des Lettres concernamt Im neUm
espagnole , et tjttebfues ofÊoniet-
3S— <-
Cl,AROSUL-)->v*),tuqMtàAlai»
drie de b Paille , 4int le JUum.
vers l'an tSiS. Il ibii U t{<titiàm
jurtseonsulte en lif;i>c dinde <I«i<
famille JTait produit. Son frètvvw^
lam^mccarricre.SonVieuleimfW
avaient rempli d«« pUcu dtttîlçù
dnnsla mij^^tralurf, l'un ra Sob.r*
tre {1 Milan, k peine eut-il ptii lai*è
me le (-rade de ducmir, qu'd bi«
sénateur dans ctUc iétwkre rilk. I
avait comnifiieé aW« rwnr^fn
a le ptu£ cuDirilinié à u réjMiMM; '
employa dnq an* k TadicTa. Ap*
qu'il eut occupe pliuimn ca^A* »
r riants dans le MiUnai*,PMmV
fit venir gd Es^iaçDç pour j eic^
\
CL4
l^s afTaires de ses étals dltalie ; iiiats
.des divisions s'étant élevées enti-e 1rs
principales {ainilles ic Gènes , ce
prince renvoya dans cetle ville poigr
licher de les calmer. Il mourut en che-
min à Sarragosse, le 1 3 avril i573,
àmé de cinquante ans. Ce jurisconsulte
I» était applique' à approfondir plutôt (a
j^tique que la tbc'orie du droit. Ses
INirriges sont pr^ieux sous œ rap-
port, il avait donné db iSiiQ sgu
JITre . Râcep$anan stn^niiamm y
'àfou lequel il traite des testaments ,
jiloiiatious, droits féod#ux, jurispru-
Èqoe criminelle, etc. On a encore de
, j cent questions. Plusieuis juris-
çoDsidtes ont fait des additioos k ses
rfvrages, réimprimés succcssiverocut
Francfort en 16 1 3 et i656, et à
' (Senève en 1G37 et 1666. I>a der-
^ Hjère édition est de cette dernière ville ,
' .l73g,in-fol. D— i.
i» CLASSICUS. ro^.CiviLis.
* GLAUBEUG(JEAZf),néàSo|iu-
i- .gnif dans le duché de Ikrg, eu 1 6a2 ,
' B|9rt k Dubbourg le 5 1 janvier 1 dô'j y
Sofiessa la nhilosophie et la théologie
PS cette aernicrc ville, et les avait
auparavant professées h Herborn.
I/un d^s premiers, il enseigna en Alh*-
;Vp*Çne la doctrine de Descartes , qu'il
[^▼ait étudiée sous Jean Ray, à Leydc.
St» QEMvres philosophiques ( Opéra
'«Vniiia vkUosophica) 9 recueillies k
'4Un^erdam , oar les spins de Jean-
Tlllbdore Scfialbruch , en ^ vol.
19-4"*» et précédées de sa vie , par
^I^an - Chrérion Ilennius , prouvent
i CPipbicn il était digne d*apprccier le
f piilosoplie français, et de marcher sur
I ^ traces. On esl ime surtout sa Loçica
i tf^tus et nova. Ou u*a pas admis dans
> cette collection un petit opusciilr que
tf 0^licr|g aivait public à Duislniurg , en
^ i6(j5 , in-8^ , sous le titre XArs r/^-
«4 WU^ogfca Teuionuui è philosophian
~.}Jon$Um dévala, à|vrhof eu fait
lui grand éloge dans son PoJjrhistor;
Leibnitz Ta recueilli dans ses Cçllec*
U$n, etjrmoL Glauberg préludait par
cette brodiure à un ^and ouvrage
qu'il avait projeté, mais qui est de-
meure en projet: De causis Ungu^
^erinaniçœ* On a réuni /. CUaiet"
gii et Martini Himdii dissertatiotus
séUctœ j ^uibus amtroversim fidei
adverst^ omnis genens adufersarios
cxpiiamiur y et J, Œaubergii fit Tç'
bim ^ndre4p exerçitatUmes 0tfipis-
toîfB varii argumenU, M— ^|f.
Ç|:iAUDE (TiB^ius Drvsus ), Gis
de brusus et d'Antonia la jeuue, reçut
le jour à Lyon, l'an de Borne 744»
il porta d'abord le surnom de Germ^
nicusy si illustré par son frcrc aine.
Son enfonce et sa pranicre jeunes^
se passèrent d^ns les maladies et les
infirmités : son corps en fiit affaibli;
ses £M;ultés morales le furent encore
davantage. Toute sa vie, il lui resta
une timidité et une faiblesse qui allait
jusqu'à l'imbécillité. Sa mëre, qui était
aussi sévtrc que vertueuse , le re-
poussait comme indigne d'elle p$r
sa stupidité. Auguste craignit toujours
de l'exposer aux regards du puUic i
aussi il n'arriva an consujat qu'à l'â-
ge de quarante-six ans. IjS sangui-
naire Caligula le laissa vivre, parce
qu'il n'en craignait rien. Qaude était
dans le palais de cet empereur, quand
celui-ci fut assassiné. I^ terreur le fit
fuir ; il alla se cacher derrière deff ta-
pisseries : un soldat Ty découyrt , l'en
retire tremblaut , et le salue empr rtur.
D'autres soldats suivent cet fxesipif .
et l'entraînent an camp des prAorif ns,
où il «si proclamé successeur de Oli-
giila. Au premier bruit de U mort de
œ prince, le sénat s'était «sseiubU ; il
voulait profiler de Toocasioii poiir rr-
tablir l'andennc iatn\r; du gouverne-
ment ; mais ses délibérations se pn»-
(oDg^Upt saus qu'il y câl rien d^arîéli'i
^
Oio TLA
h pmple "c jnpiil aux aoldals eltar-
j>M de la gaHp de Rome, rt tous en-
Mtnble dcmaiidèreiil, a f-nnds cm
au sênnt, un empereur. Il fiillut rédcr,
«I nooimi-rrehii-là tuèmcque lt*lrau-
pn avaient eh(iUi.A{;Tij>f>a, roi de Ju-
dée,eontribiiabcaiici>u|i, parsrsnm-
seih ft 11 femeié , k «tie Section.
Oaudf . a K>Q aȏiieineni 1 IVnipirf ,
•rail einq'ianti' tny Son pMtiÎpr ade
d'uulorilv fut de faîro iiidln' à luort
pliuiturs de cent qui avaient eu pnil
au meurtre de Ciligub . entre au'rrs,
Cliérû, chef de li (:uLi«|ùratwii. 1.CS
cumuieneemenls dp »mi règne furent,
coinrite les comme nn-mcnii de bun-
r<mp d'auIrrK, nnnuéi parla clràirnrc
rt U jiuricc. Il abolit la loi de Irae^tna-
îriOf , diminua le poids d» impôts, et
wppela tous «ux 'pii avaient elc' cli-
Wi ou ilepoilcs , portifiilièreinenl
ARrippiue et Julie , ses niêees. Il ren-
dit .tiis rois Mithridale, rt Aniioclins
de Conttnagéiie, Icun euts, dout ils
avaient êt« iLJtKteracnl di^jiouilMs. Il
donna le Bosphore h an autr« Mîlhri-
(Ute et la Qlicie k Polétnon. Il aug-
menta les (Hais d'Agrippa , roi de Ju-
dée , et donna le royaume de Chalcis
k Uérode, frifre de ec prince. Sln»,
àèi la Kconde aunce de sou gouver-
ncneul, il fut isscz biUe jwnr se
mettre à la discrétion de ses aflran-
ehii Pallas, Narcisse et Cilixtc, et
surtout de Mesiialiue , sa femme, qu'd
aimait e'peidiiroent. l'Iusiïurs per-
sonnages de la famile imp«ria)c et
deux Jiilies , furent les premières vic-
times de cette femme impudique et
eiiielle. Le danger auquel les grands
se Iroiivaienl exposes par rtmlMÎdllilé
de l'empereiir, douna lieu à une ré-
volte,dont ViiiicienrtScribonren[ r.
RcniBoniEn) lurent tcsdu'fs. Iwt mort
de ce dernier , lui! par sea soldats ,
mit fin à w soulèveraenl. l.'eveucmmt
iliuire le plus remarquable da r^ue
CLA
et t3*ud( fol I
tagne. Le* Batnaïiu n'r n-asrnl pâ*
paru depuis Ju^:(-f^u^. I.'eniiffiv,
déterniiuë Ji f<trc la ruDqutIr M ^>
île , ordonna » fUqliut , ijui oov»
dait dansb Ba»<4»GfTinaBif .ifti*-
scr avnc louin ««s lroi»pr«. Cr gnod
s'cttiit avance pisqti'j ù TaiDâ»r,iM
(Yiivoiitrer boucoup d*o)iit*da,tBf
vit n Claude <iu*ït y aurait d> daç^
à aller pin* loin. Sur rrtle Irtli*. k
prince sr mit au<.^ld< m uuabib
tllc de pluMcurik l<^ii»« , «4 aOi ^
dre Plaulius. □ pnxta la TaM<<, t*
lit le» Hrrioiu.el «r rendit aAnè
EIttsicur* plircs. Apre» ivoii dw«r
■i vaincus , il laisM sMt litUM*
continuer In guerre . *i ae irahavi
pour rrl'mrnrr k (tonir. I.e )*w*m
derenia un iriompbe, dirni la ■•(»
ficenrr fut cxtrAOTtfiBMrt^, rt m le
donna le nom de ân'Aanntnu , f«
.ton (il< prit m mtme Irmp* [ l'v^
KHirAHMc-Us ), l>n *tl le pabs ^
Tmipereur suituonlr d'une isorai
navale, rvuimc nurfue de mai
gagnées dm* une rit|ieTlilMUi MI*
Ci'tle gloire ne pouvait ntMr *
boute dont l'impêrBtnre le eooviWfï
sou dernier esn«. Le bit *tnA •-
croyable s'il n'c'tail alirud pM «Miti
bislonens. Mesiialiite ( far. HrM-
LIS» ) pjMoionnemeui epricëdebilM.
le plus bel homme ({u'tl y cû< â lti«,
avec lequel elle rivait pi.Miljuii*
dans un eornineire criiaiiiel, «Bf*
asseï lur la siupidiié de son nun p*
oser épouser son am^Di, avtclrs»
leomics urdinaim, en pnsvMv''
sénat, di-s ebev»lien, du pwjJf
des iold.rt,v a^mde était i (Kw. >■
ctsse le fit intArmèr île ee qid » fu-
sait. Il fui « vffnyi. nill •'*»
m qu'il allait ce '*
|,'airnuc)ii,i]ui menait ioip|.'r*nJu
le tnallieureii^ lllliad)*
prétoticn, uù il lit siii diKounf*!*
CLA
\é dicté pr Narcisse. Tous l«s
s'ccritTf'iit qu'il fallait punir les
lie!». L'ordre en fut donné. Âu.s-
lius et plusieurs autres amants
ssalinc fuient mis à mort. Ces
ions apaisèrent la colère et les
rs de Claude ; il revint dans son
(lù il se livM une (Mrtie de la
îyante à ia deliauJie avec ses af-
19» et donna ordre ensuite qu'on
t misérable j c'est ainsi qu'il ap-
Mrssaline, de paraître le lende-
crant lui pour se jastifier. Nar-
impatient de la faille périr, no-
I tribun et aux centurions cbar-
I messAf;e de l'empereur, que
I était de la mettre a mort, et
fit atcompagncr d'un affranchi
était dévoué , pour eu assurer
ition. Messaline, ayant essayé
lent de se frappr d'un poi-
, le tribun, sans dii-e un seul
la tua d'un coup d'épéc qui lui
sa le corps. Claude se trouvait à
|uaud on lui annonça que sa
' n'était plus. Il ne s'informa pas
lie manière elle avait péri; mais
tanda à boire, et n*sta à table
lanifester alors, ni les jours sui-
, aucun sentiment de joie ni de
se , quoiqu'il vit ses entants pleu-
uétonc dit même que quelques
iprès, soupaut avec ses amis , il
ida pourquoi Messaliue ne se
it |Mis à table. (Jandc, sentant
vait été malheureux dans toutes
ions qu'il avait contractét-s , an-
oU sénat qu'il resterait veuf, et
jusqu'à cuiisrntir qu'on lui ôtdt
t s'il manquait à ce vœu ; mais
»t il changea de resolution. Plu-
femmes de distinction bri{j;uè-
i rai. g d'ini))ératnce. Agrippinc,
de Claude, Tcm porta sur ses ri-
II n'y avait pas enaire d'cxrm*
m onde qui eût é[N)usé sa nièce.
>ereur voulut que son uuiou fût
CLA, G%t
autorisée par décret du sénat. Cédant
bientôt aux iiiiport unités de la nou-
velle impératrice, il donna Octavie, sa
fille , (lancée à Silanus, en mariase à
Domiiius ( Néron ) , fils d'Afprippine ,
et adopta même cet enfant , qui derait
être .si fatal à Britannicus , son propre
iils. Comme ce malheureux empereur
n'était pas cependant sans esprit ni
sans ame, il sentit enfin la £iute qu'il
avait £»ite en épousant Agrippine et tm
adoptant Néron; il en vint jusqu'à
s'attendrir sur firitannicus, et dit, en
l'embrassant , « qu'il souhaitait de le
voir bi( ntôt en ige de prendre la robe
virile , pour que les Romuns pussent
un jour être gouvernés par un vérita-
ble César. » Mais retomoant dans set
frayeurs, ou dans son apathie, il se
laissait indignement maîtriser par
Agnppiue et par ses affranchis. Il por*
ta , à l'c^ard de ces derniers , l'aveu-
glement jusqu'à égaler leur pouvoir
au sien dans l'administration des affai-
res. Les regrets que Claude avait ex-
primés, ce qu'il avait dit une fois,
qu'il était de sa destinée de souffrir les
desordres de ses femmes et de les pu-
nir il la fin , tout cela donna des alar-
mes à Agrippine; elle résolut de pré-
venir les desseins de l'empereur , qui
tomba malade à cette époque. Elle
n'était plus embarrassée que du genre
de poison qu'elle emploierait; elle,
crai^aît un effet ou tr4)p |)rompt ou
trop lent. Locuste, fimeuse empoison-
neuse, lut l'agent qu'elle employa.
Cette femme prépara le poison qu un
eunuque, officier de la boudie, servit
il IVinperrur dans un ragoût de cham-
pignons. iAffet ne ié|iondanl point à
1 attente d' Agrippine, cette princesse
eut n-cours a un reitain Xènophon,
médecin qu'elle avait gagné, lequel,
sou» prétexte de faciliter les vomisse-
meuls de rem|)eriur, lui mit d' ns la
gorge une plume impr^ncc. d'un ve-»
(}a4 C L A
rnit danj lej gorces du mont Ilviaut ,
où la fAiiiîue cl les maladies les ck-
lermiiièreoL Lrur flollu cprouva tou-
tes -^urU'S de dcMSinrs, et dUpVul.
Oaude éciivit lui-même i à Bocchiu,.
■.-omniJDdiint de l'Ul^Hc, t]u*il a«ût
détruit trois cent vingt mille Golh& ,
<'t cuiile h fond deux mille luvireï.
li siirTctul pru de temps. Ltt mmiU-
gioD , qui av.iit ackrvc U rtitiic dei
Lai'Lar» , se mit dms l'aniiec ru-
nuiiic : l'empereur eu fut atteint. 11
uoiirul k Sirmiuro , vers le mnis d«
mai 370 , dans la 3'. inooe de «on
lê^nc, âgé de rini[uaiite-si\ aii^. Il
]]3ml que, peudaiil le peu de Itinpi
<(u'il gouverna , ssdj être otuvrbv par
les »oin5 de la guerre , il tii de 1)411-
nes lois et des actes d'une sai:e admi-
ni»Ir.itiou. Il était cher au sénat, au
peuple, aui. soldaLi, et il eu Ciil vi-
vement regretté. Ou lui rendit des
honneurs qui lui furent prtieullcrs.
I^ sénat fit placer dans le lieu de sei
a:isemblées Hu bouclier surlcqueleLiit
sou buste en or. Le peuple liù éri-
gea une statue d'or ( c'est-à-dire do-
féc ) de dix. pieds de haut dans le
(^apitoie, en faCe du temple de Ju-
piter. Il lui fut élri'é dans le Itoslruin
une t:olonne surmuulce de sa statue
eu argcut du poids de quinze cents
livres romaines. Trébcllius Pollio, qui
est plutôt son pané^riste que suu
bislorien, dit qu'il avait la yalcur de
Tnijau , la pieté d'Auluuiuj b tnudê-
laiioo d'Auguste. On ue connati puiiit
le nom de la femme de Claude. 11 eut
deux fi-tn-j, QuiuliJus qui lui
- , a Ori.|,us. péie, ■ "■ ■
elle fut mère de l'c
tâucc Chlore (1). Q— R-
CÎ.A
CI.AUDE (5. ) «t Fw Jm
plus illtutm nràau qui aint ^
Tcnie l'cgli»r de Ikuiifuu ; bu li
cbrxnola^ic des isf*\ite* de crtie rie
C»t ii ohtr^rc , qu'un ne pnM hn
d'une nuoiii'e' ucruine l'unirv ààt»
kquel S> Qaiide tu a occupr le viy.
U fut le viu|!;t-utiqti)èaK vtéquedc &
Mu^un, Ai(i%*iibtCl»]Hcl, ettenMt-
neuvijfiiie suivant UudoiI. IIiIiiiiimI
d'une des tauuUe» lu |itiii anâiw
de h hauti- Kiiurgiigue , et d nni
V«r) le mdwii du -j*. ûbde. A]«
cnbiaiM la vie tt^fpuae, ilseiM
dant uuv ccicbn- dbtwK ik tmâ
JuM, cCMinue sim» le ngndrSiXt)H,
MU lulidalnir. S.) liété «t u J/ÊÙm
le lirïut chérir de *r^ cottitnv. vi
le cbuisireut jMur sureftln » Vtm
hiiurtu|iiis. (1 Kijtiuliut L paik d b
tranquillité cuiie »cs rclipenS.b*
preiuivit des ri-gltt de condÛK, <
ticha de It-ur tiupiru le ^ i*
buunps etudas , alon t«^)«M J*
liHile l'Ëuiopc. NuRtiM cili|at4
Brsaofnn, ce ne (ui qn'i ncnlf^
conscatit a quitter sa ulîmJec ^
eufiu , force lie rc rendre au> râdJi
derjije et du [wiiiilr, il iaiMiiMl«»
coup do sa^^kc rt de '
da, (t Cri.t|ius, iiéie, de Claudia, la-
quelle fut mère de remprrcur CoDS-
(l)Jii(qu".'iD.JHi.rJ-n;.iirïe,lr.tit1«
Erei:>|iir^ cr Ifi ci.liinir. nt.ient comorti!
' privU^c île Irapprr ilet luMaillM;
c».U.nu. dn (r.»per mk b-'tm *•
çuipri'^rt, tuuju'^. CaiMww Oloii
mail le fabiitaii.»! dt-i luétJAjhaiiW mn
«ttltud.-* H>«|<ii-|ln|-mii.in- mMÎ* la
■ifiUM. ClifliU oc *rf„t phmmIm-
dpui. Lri n»(it»;on. ilnLuluna.I*
diuoliiiu>M d.- r,ulIiM, l™ çucna ■»-
C«c n*annM>»u uns cJiow rflaa* ^if-
marijuc . tiw tcnqi/ii, », ny*"^— '
\
ci:a
istratîon : U Cl de nouveâiii ré-
its , rétablit l'ancienne disci-
et fit jBeurir partout les lettres
▼ertas des premiers temps du
anisme. Au bout de quelques
i , il se démit dt l'épiscopat et re-
dans son abbaye, où il mourut
iD ige fort avance , Ters 697.
trps, retrouve' dans le 1 3'. siède,
t intact, fut exposé à la vénéra-
es fidèles. Le concours des pè-
était si grand, qu'il se forma
t dans les enrirons de l'abbaye
>tite ville qui en prit le uom de
iode. Le pape Benoit XIV, séoi-
les moines de cette abbaye en
> et y érigea un évèché qui a été
mé par le concordat. Le corps
Oaode a été brillé en 1 794.
avons plusieurs Vies de ce pré-
jésuite Pierre-Franc. Ckifflet a
primer ses lUustrationes Sanr
lanœ dans le recueil de fiollan-
(ons la date du 6 juin. Itoguet
'.' Hoquet) a aussi écrit s» vie ,
née à Lyon, in-ia , 1609. Le
a François Goquelin eu a publié
Ire, d'abord eu latin , et ensuite
lien, Rome, i65ti, in-4** et
W— s.
4UDE, évèqne de Turin, était
wl d'origine, et disciple de Fé-
Urgel. Il expliqua l'Écriture-
dans Técole que Charlcmagiie
^lilie à Aix-la-Chapelle , dans
liais, et qui fut gouvernée , après
I , par un nommé Clément , ir-
s. Claude servit en qualité de
dans le palais de Louis-le-Dé-
ire. 11 était versé dans la connais-
des livres saints. VExposition
IpÙre aux Galaies. est le seul de
immentaires qui soit imprimé;
m conserve manuscrits , dans dî-
ibibliothèques, ses commentaires
Lévitique , stir le livre de Buth ,
onis fit ordonner Claude évtque
III.
CLA
6i5
de Titf in* Ce prélat trouva dans son
dioeèse le cnlte des images porté jus-
qu'à la superstition; mais^ pour répri*
mer cet abus , il tomba dans un autre;
il fit effiicer, briser ou enlever des
églises toutes les images et toutes les
croix. Théodomir lui reprocha, dans
une lettre , cette conduite, et l'évéque
îoonodaste lui répondit par un éorit
plein de baiiteur et de fierté , qu'il in-
titula : Apologie contre Théodomir»
11 y attaquait prinapalement le culte *
de la cr<Hx(Flenryy Bist, ecclés.,
liv. XLVII , M«. 10 ). Claude osa
adresser ce livre à Jjouis-Ie-Débou-
naire, qui le fit examiner par les
théologiens de son palais, le désap*
prouva, et en envoya nn extrait à Jo-
uas, évéque d'Orléans, pour qu'il le
réfutât. Dungal, moine de St-Denis,
attjqua les erreurs de Claude ; Jonas
en fat aussi paraître une réfutation ;
mais Claude était mort à cette époque.
Il fut condamné dans le concile de Pa-
ris. On croit qu'il avait aussi renouvelé
l'ananisme dans ses derniers ouvrages.
Vei-s ce même temps, l'hérésie des
iconoclastes prit fin dans l'Orient, en-
viron cent vingt ans après qu'elle eut
été introduite par l'empereur Léon
Isaurien. Claude fut le seul qui soutint
cette erreur dans l'Occident. — Un
autre Claude , que le P. Labbe croit
avoir été évéque de Turin, écririt en
714 une chronique Juxtà hebrak'-
cam sacrorum codicum veritmtem ,
qui a été publiée pour b première foi^
en 16J7 , dans le 'j'. vol. de la Not^n
Bibliotheca manuscript. V— ve.
CLAUDE, habile peintre sur verre,
naquit, vraisemblablement dans une
de nos provinces méridionales , vers
l'an i4o5 ou 1470. Jules II ayant
ordonné au Bnumante , son archi-
tecte, d'orner quelques fenêtres du
Vatican de vitraux de verre peint au
feu^ 0(1 suaient repr6entcs des su-
6i6 C L A
jets liisloriques , le BranunU , qni
avaitvuclicïI'ambusadeurdeFnoM
k Borne, une prinlurc de ce genre
d'une beauté mcrveilUme , siiiranl
Veipression de Vasarî , appela au-
près de lui Claude , qui écmeiirail alofs
à Marseille , et qui lui fut d^né
comnie ioutssant en France d'une
grande i^nnlalion. Claude emmena ■
Rome le frère Guillaume , de Tordre
àei dominicains, ne à Marseille en
147S , et qui excellai! dans le mimt
art. i.:e« deuï maîtres français eiccn-
lèiwnl d'abord ensemble dans le Vati'
can plusieurs vitraux, qui Jurent bri-
téi par les împériani, en tS'X-J , et
en&uitc deux autres dans l'église de
&nta-Mana dcIPopoio.oùiU peigni-
rent 91:1 .«ujelj puis<b dans rhistotre
de U Vief^e. Ces deux derniers sub-
tisteut encore, et leeulom, qui faisait
dire qiieces prinlures paraissaient di-
TJne.s et descendues du del, a conserré
louiesa vivacité. Claude muanit peu de
temps après avoirtenitiDé cet ouvrage.
Guillaume loi Surrecut, et s'iltuslra
pardenomeaintravauii Fq}:Gvtt^
LauME ). Il ne £iut pas croire a»ec un
de nos écrivains modernes , que ces
aribies eussent appris leur art en Ita-
lie : Vasaridit formellement qnc Guil-
laume en avait reçu les principes en
France. 1/arl de peindre au feu sur
le verre paraît avoir e'tc' inventé par
les Français ; du moins est-ce en
France, elauçi". siècle, qu'on en peut
remarquer tes premiers essais. L'ëIoi>-
liementdu firamante, à la vue du beau
panneaiide vitres que lui montra l'am-
uassadetirde France, l'appelde Claude
et de Guillaume a Itome, et la vive
admiration que leurs ouvrages in^i-
rèrcnt aux Hoinatns et aux Florentins.,
cooiribueraicnt.i prouver, sllen était
besoin, que cet art vraiment français
était encore pen familier aux Italiens
dtinTCiitde,Baphaël.'Ë-*« D — o.
CLA
CLAUDE DE FBASCE , <<«mr li
fraaçtus I". , &He de LoiM TOB ■
d'Anne de Beeta^ m , ttaquk « B«a»-
raiJiin es ligg. Ixmie de Bmpc
voulcit ladoonereo nunageâf^tici
d'Autriehe; Lout» XII anil mim
qu'il o'eAl f»t le prat** v'A l'at-
rompltl , lort qn'il t/étUt ns npé>n-
tationsdes pvudf de FAil qntnneM
avec peine le riche béritage flmt
de Breta^e passer dans tve «■■
étraugëre et rivale, rlpc^iaivdtl»'
eues guerres i) U Fnocc , OiaAi fa
fianireeDi5»6, â FnnçaisdeVJw,
héritier préMKDpttf de U amntwt,
hom\ XII n'ayant pv de BlCm
priacose no OMapLul tnuseMi^
ans, ce qui, uns deoie, denli U
mère i ne point «'uppower à «tfK tf-
ràuimie; car e&e naûiwlpnh»
fois de Valoix , e! persislail k là fit
ferer Charles d'Autricie. Le anv
ne n'acruoiplit qii'nprâ U coori tim
de Bretaçne, et fut cMiritSLJkt-
main-en*La]te, le i4 mot i5i{.CI«t
apportait en dut , isuftépons.kdi-
cbede BreiAgne, luoomlesdeBN,
deCoucy, de Montfart, d'Elaofa,
d'Ast, et deidrolis tur le àtdài
Milan. Sa taille était inAtiMM-; A
boiiaii nu peu , défaut qu'dli; tmdè
sa mère, et sa figura u reifWi
à celle de sun père que |Mr na pv'
air de douceur ; loeix cUe pÛiU
des vertus si émÎDetilea , qae b) 1»-
toriens contemporains ont parlé SA
comiiie d'une sainte, laiwii qit b
peuple , ta jugeant par
. l'i
Sa douenu' ,
et b justesse de son esprit f
la prédiction de Louis XII q«. «e
IbdI rassurer Atitie de Bretaenea^
rinconstancn de Françoû de TdM,
lui disait: ■ La verlu de BObcA
■ UHKben I» cdnie i A m pa0
\tr de lui rendre justice. «
il eut loujourA pour elle les
Is égards; il la consultait
*aircs les plus importantes,
K)int de maîtresse décbrée
c vécut. En dix années de
elle donna le jour à sept
rois princes et quatre prin-
mourut au chitrau de Hois ,
let i5'i49 àç^ de Tingt-
^lle fut enterrée à St- Denis ;
fté Couronnée dans la même
i5i7. Sa devise était une
kin , avec ces mots : Can-
didis» L'usage des devises
iaot le règne de Louis XI V ;
le regretter ; lorsqu'il ne
las le caractère , il donnait
une idée des prétentions.
)E ( jEAif ), né en 1O19, a
ilydansTAgénoisy était ÛU
lis Claude, ministre protes-
t à Bergerac , Agé de soiran*
;e au.H. Il étudia la phîloso-
tbéologie à Montauban , fut
istrc en iG45, à fâge de
ans, et, après a voir gouverné
s de la Teyne et de Sainte-
il fut pasteur pendant hnit
n«s, où il ouvrit une école de
, et forma les proposants il
prédication. Il s'était marié
, avec 1^ filie d'un avocat, en
'a ut été accusé de s'opposera
de réunion des calvinistes à
itholique , le ministère lui fut
tar un arrêt du conseil dans
)n{*uedoc. Il se rendit a Pa-
(aire lever cette défense, ne
i5S*r, et partit (KHir Moiitau-
I prêch:i le lendemain de son
il y remplissait ics fondions
ir depuis quatre ans lor.sf|iril
ip|)é d'une nouvelle intcrdir-
:vint à Paris, et il était prêt à
( aux vœux du conûstoire de
C L K 647
llordeaux , lorsqu'il fut attaché à celui
de GbarcutOD, en i6'JG. Depuis oetto
époque jusqu'à celle de la révocation
de redit de Nantes,' en iG85,ses
controverses avec itossuet , Nicole,
Arnauld, et son intelligence dans les
afiâires , le firent regarder coimnc le
chef et l'ame de son parti en Praoce»
Jamais ministre ne parut plus propre
à diriger un consistoire , et k présidct
un synode. Il prêchait avec une gran*
de facilité; il avait une éloquence mâle,
un raisonnement solide, quelqucfiiis
subtil ; son style était simple et peu
fleuri; sa voix n avait rien d'agréable; ce
qui, lorsqu'il fut question de l'attacher
auconsutoire de Cbarentoo , fit dire à
Morus : « Il aura toutes les voix pour
» lui, honnis la sienne. » En 1678»
M^*'. de Duras, sceur des maréchaux
de Duras et de fjorges, voulut, «vauc
d'abjurer la religion de Calvin , faire
disputer en là présence le ftmeux mi-
nistre de Charenton et l'illustre évéque
de Meaux ( Foy. Bossurr ). fiossueC
et Cbude compfjsèrent chacun leur
relation, et l'un et l'autie s'attribuèrent
la victoire ; mais , écrivait Bossoet ,
« partout où M. G-aiide dira qu'il n a
» pas avoué ce que je lui f^is avouer
» dans le récit de la conférence , je
» m'engage, dans une seconde confia-
» reuce , À tirer encore de lui le même
s aveu: et partout où il dira qu'il p'est
» pas demeuré sans réponse, je le
» forcerai, sans autres arguments que
» ceux qu'il a déjà ouïs , à des répon-
» ses si visiblement absurdes, que tout
» homme de bon sens avouera qu'U
» valait encore mieuv se taire que de
» s'en être servi. » Glande n*iccepfa
point cette espèce de défi. L'universilé
de Groningue lui avait ufTert la chaire
de professeur de théologie , et il Fa*
vait refusée, lorM}ne, le aa octobre
( |685 ) , jour où fut enregistré Tëdit
de révocation de cebii de Nanlts , il
4o..
6i8 C L A
ffçul ordre de wrtir du royaume, et
de parlit d»nî ïingl-quaire heures;
tni\i il fut dtiliiigué des autres minis-
tres. Un »alct de pied de Louis XIV
eut ordre de te «induire jusqu'aux
froDtitres. A soti passjge à Cambrai ,
il fui ïisiie par le recteur des jésuites,
qui lui lit accepter des n&xicliisM-
mrTiLi, et eut pour lui les é;:ard!i dus
aux uletita el au mailjenr, Claude *e
relira en HolUi>de,auprtsde So» fili,
qui <<tail pasteur à la Haje ; il fut ho-
niirablement accueilli par le prince
d'0r3iiite,qui lui donna unepeniion
cuDMdéiable,doDt il ne jouit {ui long-
temps. Il loounil le i3 ianricr 1687,
dans la 68*. année de son 4gr. > Sa
B murt , dit Baylc, affligea tout le
> parti. PluMciirs ont dit que, s'il eilt
• vécu plus long-temps. DU n'aurait
■ pas *u éclater t^nt de querelles
» scand;>teusFsquiout rejoui les ea-
■ ilioliques ; mais plusieurs autres
B croieul et disent qiw rien n'eût ëé
« capable d'arr^er le braule que celle
* roue avait dé\» pris avant que M.
)> Claude mourût. Je ne saurais dira
■ bquelle de ces deux opinions est la
V plus jusie. « Fajdit prétend, dans
ses Reinarqutssur Ftrgile. queClau-
de reconnut, afaol de moarir, la rcri-
Itdela religion catholique, mais qu'il
ci'aigiiît la itonle d'une retracialion.
Le mcine écriTain rapporte qu'après
la murt de Claude , on lui érigea , eti
UoHaude, une statue, au bat de la-
quelle les réfugiés de France firent
uictlre ces vers de V Enéide :
Isaac, fils de Claude, et Etyle, ont
réfute ce qu'on avait avancé de lacou-
fcrcucc sccrcip demandée |jar Qaudc
à l'arelicvéque de Paris , pour faire sou
abjuraiion. Bo s suei observe, dans son
ffiiloire des variations, que, selon
les principes de Claude , totitci les
CI. A
cbOKi nteSKÙrcx an «aTot vnH éiat
relise ramaîue , qu'il ar catMfe
point la vixibililc di- TÊ^itr, mi
D*adnplepoînllOUlC!SkiO[nnioiMlUa-
lo{;iqiiPsde* cftlvîaiiln. • M.Qiudr,
• dil-il , él.tîl le i>ln> nibtil de t «> Ifl
D hommcsAdinicrIniloanuiisdcMi
> église lorsqu'dl CI fiuosniiiuiûeali
Parmi sei (lurabrcns oavri*;«. ntf
citerons: I. Réponie aur ifnu tr»-
têi intitulés: la Perpétuilt àtUii
d« rJglàe caOtolii/ue lourk»MfU-
chariitie , Ciurnitim , tûnS.iii-tf'.;
Sautant, 1 dt'y} , in- 1 -x. Ea iL)liiɫl
au traite de Nicole, CUmicaentrlB
jansénbfes <lc sotiffln- le frvi d k
chaud. II. It^fKnue an iim A F.
Ifottet{ jé^tiite ) sur tEaehMlù,
Amslerdaiii , 1668, io.(t-.;III- *'*
ponte au livre de M. ytnMid.il^
tulé: la Perpétuité d* ta fit étTt
glise catholique, Qi^nlly, i6j«,
in4''.i i6;;i, 2 vol. in-ff.jW-
Défetue âe la rèfomuiiiem mM
le livre intitulé : Préju^éi lé^
mes contre les cal-inittet , Q«prt^.
|6;3, in -4'-. ; b Ba« , i68* ,
i685, % vol. in-18. Claude liomi [
dans cd aurracr, qui fut rAtep
Nicole et i«r I* P.d'Aiil««wrt,*r*
jeciion des coniroTcnbtcs —
la fameuse dispute que 1
porteavoireue avec l« dîablcait«l
de la messe ; il prâendqne ce^«
Luther n'est qu'une Cguiv de tbàK)-
que. V. Réponse au. Ih-rt ift If. à
Meaiir, intitulé: ConfértMt m¥
M. Claude , ministre Je C^art^K.
lallayc, iS83.iD->i. La reU«*
Biwsuet avait }Mr» ['«nncr précédai
Les deux relaiioasdiruLii«tiia> v
Buscritdepms i6-j8. VI.i<r;/*«i*
des protestants cmellfmtat fF"
mes dans le royaume d* FrtÊti-
Cdtçne, i66ti, in-i^ ;nonrillt^
lion (tonotSe par Basnj^.avet
préface plus l^ngw que le
î
CLA
1713, ÎD-b'. Ct'i plaintes sont
es à tous les états et princes de
«, et au pape lui-même. VIL
f5 posthumes , Amsterdam ,
690, 5yoI.in-8^0n Ytrouve
Traité de la composition et un
I. Jje 5*. Toluroe comprend les
le Claude. On peut consulter
I pour ses autres ouvrages , qui
(nt en sermons, en traités de
ie ou de controverse ; mais I^i-
e dtc point, i^ la Réponse à
,iiéile V Eucharistie^ attribué
r cardinal le Camus, Amster-
687 , in-8". ; 2**. Lettre écrite
sstf,Dordrecht, iGQo.Qaude
le S. Augustin, qui « changea,
, du blanc au noir, dans les
stations qu'il eut avec les dona-
, et soutint hautement qu'il fal-
persécuter les hérétiques. i»
liserve à ce sujet que si Claude
$ca encore trois ou quatre ans,
t été censuré d'avoir censuré
jgustin. » y*. Sermons sur di-
fxtes de V Écriture-Sainte ^
, i7îi4,in-8®. ; 4\ Réponse
ice du S. Sacrement^ Cliaren-
65, in-8<>. ; 5*. Y OuverUire de
9 de S, Paul aux Bomaim,
lettre en forme de traité, tou-
% justification et la lecture des
Amsterdam, iG83, in- 1 a. Cet
> était attribué à Allix ; Jkyle le
I sieur Leccnc , mais M. Bar-
tribueau ministre Claude. Plu-
utres ouvrap;es lui ont été faus-
attribués suivant Rayle, entre
la Lettre de quelques protes-
acifumes au sujet de la réu-
iS rAigions , i G85 , in- 1 -i , et
're dragonale, « M. Gaude
m trop grand auteur , dit Bayle,
adopter uu pareil titre. » Mais,
le même écrivain , il travaillait,
a mort le surprit, à V Histoire
nccs d'Orange, Abel Bololph
CLA 619
d'e Ladeveze,' pasteur des réformés k
la Haye, a fait imprimer un Abrégé
de la vie de M. Claude , Amsterdam,
1 687 , in- 1 1 . V— VE.
CLAUDE (IsAAc), fib du précé-
dent , naquit h Sainte-Afrique , le 1 5
mars i655. Il étudia dans les aca-
démies calvinistes de Fiance sous les
meilleurs maîtres. Son père acheva de
le former dans les sciences théologi*
ques, et il fut ordonné ministre de
rÉvangile il S^n, en 1678. Apres
avoir gouverné l'église de Cleimout
en fieauvoisis , il fut nommé ministre
de l'église wallonne à la Haye, et
mourut dans' cette ville le 'ig juillet
1695. l\ fut l'éditeur de piu>ieurs
ouvrages de son père. On lui attribue
le Comte de Soissons, nouvelle ga-
lante, Cologne, 1699, in-iu : quel-
ques auteurs prétendent que c'est 1 his-
toire véritable du comte de Soissons ,
tué à la bataille de Sedan en i()4i.
«— > Claude ( Jean-Jacques ], fils d'I-
saac, né k la Haye, le 16 janvier
1G84 > n'avait que quinze ans lorsqu'il
publia une bonne Dissertation latine
sur la salutation des anciens ; trois
ans après , il en fit paraître une au-
tre , aussi en latin , sur les nourrices
et sur les pédagogues : ces deux dis-
sertitions ont été réunies et impri-
mées â Utrecht, en 170'j, in-i!i.
Qaude se livrait entièrement aux. let-
tres profanes, Itirsque David Martin ,
ministre â Utrecht, son parent et son
tuteur, étant tombe dangereusement
maUde, lui dit : « Voyez, mon cher
» enfant , à quoi servent les beiles-
» lettres il un homme réduit dans Té-
» tat oij je suis. » Ces i)arolrs firent
une vive impression sur le jeune sa-
vant. Dès-Iurs , la théologie devint sa
principale étude. 11 fut nommé pas-
teur d[e l'église française de Londres
en 1710, et mourut le 37 février
1 7 ri y li'éunt igé que dt viogt-hui
6Jo C L A
ans. On ■ de lui un volume Ar Ser-
pions que son frire Cl imprimer, «I
qui soDi pluï scrfidcA que hrilauii- Il
BrritH la fie de David Martin, mi-
niiBe : Nkiérun l'a iosëree daiH in
m^iiioirrs, tome XXI- V— ve.
CI.ALDE rCABBEVnXE. «pi»-
cin, dont le uoui dr famille éuil Siî-
vêrtr, Tut rnv«v^(»mmB missionnaire
au Br^'îl, oiidemiit |ilimiiTs anoMS
U France iravailUit à iormer un Aa'
bliismu^ul. Il parlif de Qncale avM
triis de f^» eouktTCi, le lo nurt
i6ia. LaflotK't'iaitcumpcMAdeIroil
TaÎJSteaus , il e>-mroanilee par R rrilly,
lieuienaoT' ge'iie'ral du loi jiux IiideS
oocidïutales. lUpaisérent le ^miti en-
tre FurUTetilure et la grande Cinarie,
puis longH^nl la rôle d'Afrique pres-
3ue jusqu'à rnjualeur. Le P. cUude
cciîl Wii l'aipecl aride de I;) coie.
r.r.A
iGit. n 4 publié : 1. Hith^n itU
tninirm tht PP. eapacitu àfiti»
lUiirofnan ft terres ciriTOiuva^M,
■.Ueiltraiu-tUssingnUriuti
'ahUi
tJ«
vécA^^drUtituiic austivdc.l'eigicdi-
liou fil roile à l'nucst , abords à l'ilc
de Fernand de Noronha, dont le P.
(^audc donne une desciiniion assez
de'iailie'e, en l'appelnnl Fernand de
la Rongne. En trois jours, on allpignil
la baie de Mouoimii , sur la côle du
Brésil, ri, le G août, on descendit
dans l'île de Maraguaa. Après atoir
planté des croix, et oq;ani>>c ce qui
concernait la Diis^ion ei le nouvel cta-
MiiSiment françiiis, qui, dit le p.
Claiitif, n'était que l'ol^et acce'Soire ,
on bâtit un fort. Comme on trouvait
que te nombre des missionnaires et
lie? colons n'était pas asseï eonsidêr*-
ble , on décida qui^ Baully rcluurne-
rail en France pour amener des ren-
fort'.. Il donna ordre au P. Clnude de
l'ace i>mpa(;ncr. Après une traversée
Dra^^eu^Ciilsairirèri'nlauHivrelc i^
mara t6i3, amenant avec eux six
firasiliens, dont trois moururent en
peu de lemps. Le P. Claude
des Indiens, rie, Paris, i(>i(, '*•
11, iiç:. L'autntriemoiilT«a*M>lH
idiwrvateur,nui»lr«*ci«<lult;4*»
bue ao ddoHm loutn tt* wti BJMi
que rrsp^liou a éprauv^n. TiMl (t
qu'il npMrt* au clin^t >i <ln ftt^
lioKi derîlp ài' Maragiuo ott%aH9
C' Klirieiix. f.c litre r*lieniK«ppf4i
■Ttres écrites dcptiia le itëfuM il h
flotte, par 4n misMontiaim, ttjÊf
nu Inique rvi^ics dam Ir pa^i. oa
donnent d» doiAîlii mr féal^Mt
coliiuie jiisqu'.iu iiiilieM ck ifiiS^H
Biiioin cktomtio^i^tie tU UtSiét
h birnheureuie C'^te.fiejgt, h
l'ordre de Ste ■ Claife , Parâ , ifiif ,
in-is; ihid, . iO't8, in-ê*. E-&
CUCDEBc r.4uni.},B<bfl
août i(i^5, à Allmboiui;, «a Âor,
fit dans celte ville de irH baanrs l»
nutuiiés. En iGSj. il MtàwÙaU
médecine A Jéna. A]>f4s a>«ir >••>
prudaiil trois ans li-s kfOBt ib row-
vcrtilc, et soiilfou Ubv Uièse Drlr.
patis abfue bitis um, il te mdn
Lripiig.oii, m idSti, il wuiiDi w
seconde ibcse De miiédUi^ w»
sis Tnediàs . tleo itiSfi.iuieinMiM
De phtkisi. Deux fm* , i> inlirnwr'
le cours de s» études acajfi^w
pour voyager dans In pan ffCÀff
par les produits de Inir miI. « f
des e'iabrisseinents >ci«ntifiqao. B «■
sila d'abord les mines Cimniws ri ki
sources bien (.lisantes de U Maw, di
la liobfmeeldeU Saxe.PiHt, il|W
courut la Hollande , rAn^ettfR «
riulie , séjournaut plwivii ~^
dans lea iimvcrsilés Ir» ptiat
tes , lelWqiw Leydc .Oxftrd , fid**
I.'atmuftpbère biiinide de b HaMt*"
(tdc l'AligleUrrepoHi:
CLA CLA 63i
e à M santé, que le betii etel tions, ont rendu inutiles la méthode
le pot rétablir , ce qui le força du médecin saxon , et celle du ckar-
noer au projet quil avait for- latan hollandais. IIL Invenium cirmor
tniT en France. De retour k barinumy hoc est^ Dissertatio de
f il y reçut le doctorat , en cinnahari nativd Huti^aricd Inngd
après avoir disserté sur les ciratlatione in major^m ejficaciam
I En i665y la duchesse de fixaid ei exaUaid , léok , i684 y
choisit pour ;son médecin y etil in-4*« L*atiteur bUme à tort le mer-
ré du même litre par les ducs cure ordinaire. U se donne une peine
\ • GuiUaame et Ernest- Pie. aussi longue que superflue pour le dé-
achéà sa patrie, il revint |oA- naturer, et pi-épirer un médicament
9nheur au sein de sa famille, inerte : voîUce qu'il appelle sa décoo-
laissa point entraîner par les verte. Clauder a nossi d'une Ibutft
II marquis de Brandebourg et d' Observaikms les Ej[>bémerides men-
teur de Saxe , qui désiraient songires de Tacad^ie des Curieux de
uprb d'eux. En 1686, il per- la nature, dont il était membre. Lei
mme , qui l'aidait avec beau- titres de quelques-unes suffiront pour
ntdligenoe dans ses travaux àitr toute envie de connaître les su-
es et anatomiques. U mourut le très : i\ De diabokco delirii reme^
r 1691 , laissant plusieurs ou- dio ; a^ MéUnchoUca imagùtariè
qm' sont une preuve de son sibi vîm grm^ida , ei postea ffuer"
l^able , plutôt que d'un juge- pera ; 5*. De caitu diaboli per aS
lairé : I. Dissertatio de fine- emnos frequenti cum muliere , nuUd
werseU^tndfà kpis philoso- venefoii aperd; ^,\ De efi^ 511-
1 didds in tfudqmd hmc jil, danU. La vie, ou plut6t Teioge de ce
bcur m rermm mmiurd^ an médecin, a été écrite par son gendre et
no consuiU$m sii immédiate neveu, Frédéric-Guillaume Ghuder,
iatpnrere , è qud materid et membre, comme son beau-père, dn
lo prœparetur, per rationes racadémîe des Curieux de la natniv^
wum experientiam perspieuè ii laquelle il a fiMimi plusieurs observa-
Uar , aliaque curiosa et utHia tions, insérées dans ses Édiémeridess
udaga adnectuntur , Alten- De lumbridlati Mstorid ; De eeryo
i6n8, in-4*- y II. Methodas ^enatorem modo subiianeo et raro
ûndicorpora kumana aliU^ oceidente;Denanorumgemeraiianef
foraysineevisceratianeetseC' etc. — Ci^audeu ( Jean-Gbrélien ),
wus^iesolitd; ubi mm modo ils de Gabriel, fîit aussi médecin, et
Uturis veterum Mgyptiorum^ publia qudqMes opuscules : PhysiolUh
M, EbrtBontm, ac in speeie gis pulsds, lâia, 1689, iA-4*. —
f Ckristi , ut et modemarum Ùlavwbm ( Chrétien-Ernest }, membre
propommtury sed etiam mo- de l'académie des Curieux delà nature,
îungitur que cada^era inte^ a inséré dans les Éphémérides dîver-
le exenteratiûne possint con- ses observations : De vamitm jm»«
:c, Alteobmtrg, 1670, in-4^ guineo-camoso rarissimo UthaB ;
ûidinue on^^anière d'cmban- De lapide vesicm aàmiremàm nuif*
u'il dit wpérieuK è celle de mtudimsexereto.superstiie emliere^
bcilité de se procurer des ca- etc. fl a publié en outre: hCermomea
frau, et le bd art des in)eo- metamoipkoiit , m^ mMUSi ېU
G5i C t A
ciiU kumani hittoria, rte. , Ch*in nîlr ,
1 728 , in-4". Il %'agit d'un «Icul i|"i ,
apnl perce Furtthre, Aaît lomlw twn»
le ïcroitira.ll. Pr»xii medieoUgalis,
oder XX f ausgeUsene casai, the.,
Allenbourf; , 1736 , io-.^". C.
CLAUDIA euil me «le Nà«ii «
(le Poppw. Sa onUsinre uuij une
juie iramodèrée à «^ci pmpernir, qui
kii donna, arnsi qu'à Popjito, le tilrc
>y^uf;osUi i il oidonna de.s fêles , da
jauK, cl l'éreclion d'un temple A ta
Fecoadtle ; niab tout resUea piMJels.
Claudia mourut au buut de quatre
moU ; Néron fut aiis!^i extr^e dans
son affliction qu'il l'avait Ûé dans ta
\iÀe. Il décerna un temple h M flilc, lui
'tonna un prêtre, et la mitauraiigdei
déesses. C* rc'cil de Tacite nous eipli-
gue le sujet d'une médaille w'i roii
donne a Claudia el à Poppec le lilre
de /7(fa. Le type représente de diaqne
rôle un temple de fbirae différente , mi
milieu duquel se troaveime siahie.Ce
sont S.1DS doute les monomenis qni
Ifur furent ériges par Piéron. Celle
fDcdaillc est f^avée dans Pellerin.We-
limges , tome 1 , p,ig. 199. T — N.
CLAtJDllîN ( CLifDiitsl, poète
latin qui illusii-a le r'af-nt de Tbéo-
dose , et pariiciilicremcnl relui de
^•cs lil* AriaiIiiM et Honorine , était
iucoQies tablera eut d'Alextudi-ie en
fvpypie, quoique les uns aioot voulu
le faire naitie en Espagne , et d'an-
tres à Florence, ^es poésies lui avaient
acquis tant de célébrité , qu'à la de-
mande du sénat . les euipereurs Ar-
cadius et Hooorius lui firent ériger
UDcst3tuesurleForuindeTr0)an, avec
une inscripiioD dont le sens est que
Claudien réunissait en lui seiil toiit le
génie de Virgile et la musc d'Homère :
éloge outré, sans doute, mais qur
prouve que , m Jme à cette époque de
décadence, le talent trouvait encore diïs
admirateurs et des récompenses. Cbu-
CLA
ditfi ■ rrçn (hpnia do &oçf
Clitiquca q«i Ml tojcnrjil
miaur*. ro-MMnc oeTa ^o»»
apprécié que Thvna*. ■ Uorîmcuu-
■ lion.dii-H.iioi aqudqoriabrKia
■ de celle d'HoBirrr ; des «nroam
B dr çriue, de ta force qwaaj i^^
■ de la préciMon quand M smsiM-
■ cet; atscx ifstrndiie dam mi U-
> d)c-iux, rt •lUrloul la plin griaili
■ riclie»MdanssMcoalenn,raliN>
■ br«utés. Peu de guât , vnnent um
B fausse grandeur , aat m^ati it
■ sons trop naDO(ane,rlqB,lbn>
■ d'être iiapounbr, latieiH bènatlM
■ aMouivlilforeillc;eiM(iaol««m
■ de cr» be.-intêii ihtum qui npuwl
■ famé, votlj les driai>Ua(Clf«lw
tn Êùgrt ). Ln piièToe» qui •«■
resicnl de CUuilim «oui 'H p"*
des ouvraces do atTuauamee , a»-
urré» à fhanler les êrnntmOÊtil
jour , «n a céldirer b çloiic ^ »
maiiresttde sei fntccuim ; 'P^W
fois aussi ti d«tna«qapr M i èdnrlr
vice, témoin ae% droxpoêBwu*»-
qfiet contre ICulrope rt Rnfia , riws
malhmreus de Stilmm, wn faén*- b
pluH considérable de ses wvngB,
quoiqu'il ne noa> soh ncs muttm^
Builer, esl ton povnw aor fWiw
ment lU Protarpiiu, d«Mt M. •■
cbaud nous 4 doon^, en tm <■*■
çais, une imitation fuit mibcftb <k
dixtinguc yarmî las nombrmes^
fions des poésies Ak CUddKn.nki 1
de Vie«nce,iu-fat.. t,{8i; d* Do*- 1
siu.«, Klaévir. in-i^, ia5n;nâeii
Biribiut, Frandtirt, i65a, îb-^
le comOMiilaife en («i fan
c«lle des Variorum, ta-l
ad utam Delphuti , îu-j
( ruri! );»)'■■> laj^i» nrluTtie*
toutei auluoitriiai^rM ttOeétO^
Derva»ol. m-M*'., Lhpà^. 17%'
est fàcbeuK Mulement que l'cteM*
lypographiquc oe réponde pai •*
CLA
a Texcelleoce du travail. CcDe de Biir-
nann , ill-4^ , Amsterdam , 1760 ,
ctt préférable à cause des nombreux
secours qu'elle offre pour rinterpréta-
tion. ( Voy. Eticnue de Gulviere ).
Noos ayons en prose françaue une
tradnctiou complète des œuvres de
Clandien , par M. Souquet de la Tour,
•Bden doctrinaire, Paris, 1798, 3
foLin-8o. A— D— R.
- «LAUDIEN MAMERTIN. Voy.
llAMERTTIf.
CLAUDINI ( JuLEt-GÉsAR ), ou
CHIODiNI, selon TiraboKbi , exerça
loDg-lemps la médecine à Bologne , sa
Strie , fut un des professeurs h» plus
rtingués de Tuniversité, et mourut
le a fe'vrier 1G18. Il s*est acquis beau-
cyMp de réputation par le nombre et
Rnportance de ses ouvrages; voici les
principaux : I. Responsionum et con'
mifMUonum medicinaUum tomus
, in duos sectùmes pariitus ,
, 1606, in-fol. ; Francfort,
*6o7, in^«.; Turin, i6i8, in-4-.;
V. U€ crisibus et diebus criticis trac-
êttas, in quo cùm de cœteris om-
nSbm 4pue ad horum pertinent co-
ffddonem , tàm de cousis prœcipuè
' meeuratè et ordine disserituTy Bolo-
^ fAe, 161a, in-fol.; Bâle , iGao ,
' Mi-8*. ; III. De in^ssu ad infir-
Ubri duo : in quibus medici omne
CLA
635
ê* tempore medicinam facturi mii-
T , itt'e per se curet , nVe cum aliis
eurando consultet^ accuratissi-
i , tantpiam in tabuld^ deUneatum
mnntinetur : cum appendice de rtf-
WÊêdiis generosioribus , et quotstione
pkUosaphicd d/s sede principumfo'
0mhatum : adjectia coronidis toco
$rmetatus de catarrko: qum omniay
€Ùm ab ipso auctore^ dùm vi^eret^
^opiosissimè aueta et studiosissimè
fmcogmtafuerini^ nune secundo ope-
râ et studio Francbci Claudini,aue-
toris filii , phUosophi et medki ^
édita suntj Turin, i6'i7,in-4^. Les
divers traités qui composent cet ou»
vrage avaient été publiés isolément
par l'auteur à différentes époques. Tous
renferment des préceptes utiles; mais
on estime surtout celui dans lequel
est tncée la marcbe que doit suivre
le médecin dans ses visites et dans
ses consultations. IV. Empiriea ra-
lionaUs , Ubris sex absohUa , et in
duo volumina divisa ^ in quorum
primo unii^ersi corporis humani af-
fectus pênes totum et partes, in al'
tero verb penès speciem , indivis
duum , œtates , causas , manifestas
reconditasque , sû^e practicis omni"
bus notiy sive novi et peregrini ,
rationabiliter et absolutissimè cU'
raniur, etc., Bologne, i6S5, a vol.
in-fol. Le manuscrit de cet ouvrage ,
mis en ordre par François, Gis de
l'auteur, et cnnchi de tables par Jean-
Charies Mattesiani, a été publié par
J.-C. Qaudini, le jeune. On voit à
regret que l'auteur , très prolixe dans
l'cuumération des remèdes, n'a , pour
ainsi dire, qu'effleuré l'hbtoire bien
plus intéressante des maladies. G.
CLAUD1US ( Appius). F. Appius.
CL\UDIUS( Appius), consul. Tan
de Rome 4H8, fut surnommé Caudex
k cause d'une espèce de navires en
radeau dont il fut probablement Pin-
venteur, et qu'il employa pour faire
passer à son armée le détroit de Mes-
sine, et descendre eu Sicile au se-
cours des Mamertius. Il battit le roi
Hiéron, leur ennemi , attaqua ensuite
les Carthaginois dans un camp inac-
cessible , parvint à les en faire sortir
par une retraite simulée, et les défit
complètement. 11 retourna à Rome, où
il fut reçu avec des applaudissements
universels, et triompna avec d'autant
plus de gloire, qu'il éuit le premier
général romain qui eût été vainqueur
«u-dcb de b mer. Q— R— i.
fl34 CI, A
Cf,\UDlUS PU r.CHF.R (Pto-iosÏ
«lit cette fierie et te desptitiune qui
élaintt héréditaires dans la xaùsvix
CUiidu , et porta m^e fm défiut*
{iisqu'i nnsolencc. ËUnl consutJ'^B
deliome So3,d3DsUpreitiitr«gneTrr
puiiiqiir , d comuandatl uoe flotir d«
|iliis de deux cmts vaissmus, n avait
en Icie A^drdbal , amiral carllia^-
iioi*. Qaoiiae In auspices ne loi fu»-
s*iil pa* r«tonhlps, il se disposa 1
attaquer IVDneini, cl, p«r im méprii
irrcligif ui , sur oe qu'on hti dil <|iw
le» ponlels Merës ne tnaDgeairtit pssï
a Qu'on les )clte i la mer , r^iidil-il ,
» afin qu'il» boivent s'ili M veultnl
» pas manger. » Dans l'idée cjue le»
(dnli»|;iiiois ue s'uttendraieDl pjs à
iinc agreiiion tiir mer p.w les Ro-
Tmavii , le runsiil espéra , en les ails-
qii.int, les prendre au dépourvu. As-
druli.ll fut en eRet étonné , nim non
Eis déconcerte. H se prépra au coin-
it, et eut iMentot rivanta;^ de l'of-
fentive, I/action, une luis mj^agée, ne
larda ps à devenir générale. Celait
.lupirs de Drepano. La fliMte cartha-
{^naise éiait inférieure en nombre ;
mais ses vaisseanK e'taieni meilleurs
et SM équipij^s plu» csercé». L'en-
droit où sv donnait le combat lui était
aussi favorable qu'il était désavaoïa-
peu\ pour la flolie des Romains ,
d'ailleurs ciTrayée dn sacrilège que ve-
nait de commiltre son général. Clau-
dius , voyant la déroute de sa aatte,
US.1 de stratagème poor w sauver. U
pril avec lui trente de ses vaisseaux ,
les fil orner des signes de la rictaire ,
el arriva ainsi en sôretë à Lilybee.
Les Romains eafcnl huit mille liom-
mes tues ei vingt mille prisonniers.
Qnatre-ïingt-treiic de leurs vaisseaux
furent pris : un plat grand nombi«
]>érit dins faction. Los CarthagiDoit
ne perdirent pas uu vaisseau. Le tiial
ivtpprta Gaudius de la Sktie, M lui
CI.A
ordoona de nooiur, a
contid, lia dMUicur. Soa ■
tm ciHt* occsivu alU fD«|n'à U Uit.
U noa^ M. QatuUtu GKeîa mb
scribe, un Mn ai>|Mructu. l/dnli^
lion firf gàtérate ; ua furça le omI
d'.ibdiquor, et de ooniunltra JÊm
subir 1(1 îuftontmt d '- ■'— --
Ckéron, il fm t
il écluppi à la
tioupar iiBlieurMSbaMid.thiefto
qui lomba tout à ouon ottea F»
Kmlilà à se téparer. CMoMVAftnà
d'abdii{iier. On ne Irwm |iliK liM
ddnt U Miiu de l'biitoiiv tunebafl a
CbudiuK Polnlicr. Q— B~t.
ULMJDllIS i>UlJGaEn 1 k*tm\
frère de Clodius. consul en 6g(|, («
le cnllfiguc deCic^ron rvinaie Mflpa*,
d son pred^eesswir dan« le guwtr-
nrnienlde Cilicie. Olle devairrrtn-
conklaïK-e ^blit cnlr* ruK de* Xt^
porti (LJHgreablcs, Ostirtiii», qnM-
faravaol ^t ami de Ckëron , piil i*
umbrage des preroier^ édiU q»rf»
blia son suceeissntr, ei fat Ùtutit
sa manière d'adminiftm'.qaï était (M
salire de ses dcportemelit* dan] b
province. H se plaignit , anmafa fa
méoiDlenteioetitit : aia doBU ka k
beaucoup de lettres que Cttém kl
ér.rivit poifT s'HpKqtwr. Ces Iriw
forineut un dec livres dca fifAm A-
lex/anii^ièrei.Ctcén>D, qatdMRkM
a regagner son aïoititf , ftit mû dniM
grand embarrai pu Dfilabelb. m
gendre, oui atxioit Cbodiui Sa»-
tious et de nulvcrMtion* daaa m
administration de CiliàcCicéfOS,^
était i<Kii-i-£iit étranger k crtH ■»■
satiun , fit k Claudios du oA-et ib W
vices. Pompée et HorlenFiin >'i^
ployèrent k m défense. Lui, phui-
Ugenl que ion occiiMteiir , m pr^M
a» jngM, cl Itit acijuidé. 9nit
temps après , il ftit du eenawr, rt ■
eieif a (es bnctiou arec tux RgiW
CLA
raitait siogulîcrement avec
'S relâchées. Il était orateur ,
is les antiffuités , dans le droit
t public. Il fl^ëtait fort occupé
don , de nëcromaiicie , et fort
e la science des augures. Il
s la guerre cÎTilc. Q— R— y,
DIUS MARIUS VICTOK.
m.
SBERG ( Chbistlio ) , ma-
en juif, né le 27 décembre
l iustmit de la religion chré-
A baptise dans le Qausthal
ard Cal?ocr. Il se retira d*a-
inlzig, où il donna des leçons
rabbinique, et y joignit knen-
ns de calcul qui enrent le
iGi^s. En 1 730, il se ren-
iboureetà Lubek , où il don-
?oasd arithmétique appliquée
lercf. Il les continuait en
«eipzig, ou il faisait imprimer
ouvrages , lorsqu'il fut appe-
'uhague pour l'éddcatiou du
yal. Il y obtint les charges
tir ( ou contrôleur } de la
rticulière du roi et de con-
Itat. Il conserva ces emplois
Aut le règne de Christian VI,
t le G juin 1751, regardé
! meilleur calculateur de son
a publié en allemand : I. La
et le droit du commerce^
17^4- 1726, 3 parties iu-
ctitudc des calculs de cet ou-
empli de tableaux, fut alla-
il propos par quelques arith-
, et occasionna uue querelle
! qui dura quelques années.
tel d'arbitrages du change
Nirg, Hambourg, 1730, in-
>ng; m. Réfutation de la
rplieation donnée relative-
problème de Lubek, ibid.,
\'8^, ; I V. Dialogues sur le
t renouvelUment des mon'
Hambourg f sons lieu d'im-
CLA
6:î5
pression, 1755, in-4*. ; V. Règles
unwenelles du change de Leipzig ,
ouvrage posthume, Leiptig, 1781,
in-8'*.; VI. V Arithmétique démons--
trativey ibid., 1732, in•8^; cette
Sremière édition lut revue et ornée
'une préface par C-A. Hausen , pro-
fesseur de mathématiques. Une a*,
édition ayant paru en 1 749, in-8*.,
sans la participation de Tauteor , il en
prépara uue 3'. qui ne fut publiée
qu'en 1 762. La 5*. édilion , Ijeipng ,
1 795, est en 4 vol. in-S". Cet ouvra-
ge, qui est classique en Allemapie,
et qui mériterait d'être traduit en fran-
çais, donne pour toutes sortes d'opé-
rations une multitude de méthodes
abrégées et si exnéditives, que, quand
on en a une fou bien saisi l'usage ,
on n'a souvent à écrire que le résultat
de l'opération , et qu'on peut regarder
ces méthodes comme un excellent
cours pour apprendre k calculer de
tête avec rapidité. Clausberg emploie
rarement le calcul décimal, disant
aussi rapidement les opérations de
fractions, jusqu'*^ la dernière rigueur;
avec ses méthodes abrégées ; il en fait
la preuve par la règle de onze , aussi
expéditive et aussi commode que celle
de neuf, mais qui n'offre pas , comme
cette dernière, l'inconvénient de ne
pas indiquer une erreur provenue de
transposition de chiffres. I^ 4' p»*ti«
de cet important ouvrage i^nfermr
plusieurs méthodes, aussi élégantes
qu'ingénieuses, pour divers calculs,
tels qu'un procède pour trouver le
dernier terme d'un intérêt composé
sans tables de logarithmes, ni forma-
tion de puissances, et sans calculer
les termes intennédiaires, et la solu-
tion, par la seule voie de Tarithméti-
que, de plusieurs problèmes indéter-
minés, on autres, qui sont difBciles
même en se servant de Palgtibre.
G* M* P«
«JG C L A
Ct,\USlER i JeAV-ijm» ), mi-
dcdo, né a Ahriia, en Eivièrr, tut
rrçii. en i'j58, bachelierâ U f«cull<!
dt PjHs, et continua d'eiercer !■
mcdFi IDC dans cetu nlle, où il mou-
rut icrs le milieu du iS*. siMc. Il tA
auieiir <f ua o|iiisciile inliluléi Prince
pas généraux de la ihiorit rlAita
pratiqua de la pharmacie , où l'an
vcil les affinâès des corps , et une
expUcalian de la nature «I de l'ac-
lîwn du feu, Paris, i-^^-) ,in-V. I4
tlieurie chimique, qui l'ait U bme de
ce travail, e«t fondée sur «n« hvpo-
tbè» invraiseuiklable , et complètc-
neitt abaDdopnée de nos purs. Clau-
>ier a traduit plusieurs ouvrages de
rallcmandet de l'Auglais : I. IiOroduc-
tian à la chimie, accompapiée de
deux traités , l'un sur le sel des mé-
taux , et l'autre sur le soapkre ano-
djn du vitriol , par G. Rtilhe ; avec
uiie analyse raisonnee de l'aaii-
»oine, et un traité sur les teintures
nMimortiales , par Meuder , traduit
de l'allemand ( avec quel({Ues notes
ot corfPrtioQS ) , Pari», 1 74 1 , in- 1 1 ;
II. Pharmacopée universelle rai-
lormée , où l'on trouve la critique des
principales préparations i]ai sont
dans les boutiques des apothicaires ,
lu manière de découvrir celles qui
si>nl sophistiquées , et les règles qu'il
faut suivre (tour composer des far-
roules destinées à être gardées ou
mises en usage sur-le-champ , par
Quincy , médecin de Lo'uires ;
tradaiie de l'anglais sur la onsième
édition , augmentée de beaucoup et
corrigée, Paris, n^t). '*a-i^. CcUe
Pliarmacoj'ee, en lèie de laquelle le
traducteur a place ses Principes gé-
néraux, cl qii'da en ricluc d'une jire'-
fi>x et de très bonnes la!iles latiucsct
françaises des maladies et des remèdes,
est .^ans contredit ce que Clausicr a
p':btiê dejilus utile. Z.
CLA
CUVE ( Rnutin: t»), ^Mt
rraufai» qnt a rwm * P*m Jta kafr
li«u du 1 7*. sicde, « pabBe phéMB
oiivragc« sur U chtnûe, nm idk
«{uVn U culûvait akirs , c'artiHàf.
c4>itM»tau{ pltitûi cB raituancaou
«biciirs, qu eo «peiatioDS et alaim
,tii>n> dn jihcnomtnFs de li ih1«h
■nssi linitei •«« prvdnctHrai nal^ï
tumbi^» <iiui Tculiti. r^pnanl,!
mrm le fuiras doni riln Mal fi»
{iltc*, on ; Iroiivc qiw^nueiv'niaiita
nenvrs et MÎnci. I) «itrîbuctigfuà»
liOD iks mintfrafiK k an f>w tWËtrài
il aiUqiU vigourcitMUtti'«l U |iUm*-
pliie d'Aristoie , qui iluaÛMÔi jlaa; 1
te déclan aiusi comk In alrhaÉin
quoiqu'il l'ub-^urile d« ton Ujti n
suit û'ule de le cau&mdrr aiee «L
MJ);re cela, il ae iouit poîni ftaii»
M vie d'une gr.iudr ooii»tdtrabM,
orauie on pcui e-n jug-r |iiT n fu^
sage du Sorbérianu : ■ Jc.iii-lb(«<*
■ Muiin a ricrit uu hrt tôt httr ■*»■
plus grand sot.» de Cli*r.
«cliii
iilc ifui avait pront*^ ilrt ibfr
toute b pbtlssopjii
it<ri-
» rislole. ■ U u'«si resté anonde^tlt-
cularitë sur l.i vi« de cet rmtaa.v
qui « fait pciiMir que c'cUil ua mm
imaginaîii; ; d'outre» oui cra tfti
c'était le infue «pie Gasloa l/wo
( Fojr, DuLcu } , qui a «crit à pM
près dans 1« méinc genre \ mit et
Cbvc a Dlt4quê vivesnctil les mImm
de ce L"daux , cl k lkr« dt Mck»
Siiguiev , c>t une prouve non i^ùf*-
que de snn cxit^lciiee. I.es prinep»
ouvrages dr de (lUve, mibi ; 1. P*-
radnxe.ûn Traité phiMsa/Aî^u^
pierret et pierrsnas vanlsv tepiià»
val(^re.„. EnSaimUe la géttdtet-*
de tous Us mixtes , fuiotr et~ ~
maiir , végéUux «f mmérmmi .
lis, i635, iu-8*. UomU piâke,'
CL A
! une longue suite de traitcfs
paraître; un, outre autres ^
a philosophie hermétique. II.
le lumière philosophique des
Ttncipes et élémetUs de na-
qualités d*iceux contre Vo-
yimmune. Le piivilëge de cet
i est de i(>36, et ce qu'il y a
ulier, c'est qu'il est au nuui de
, chapelain an duc d'Orléans ,
le cède à Etienne de Glavc , et
au libraire de Yarcnne ; il ne
n'en i()4 1 . ii).8*.in.Ze Cours
1^ d'Esîienne de Clave, doc-
médecine , qui est le second
n principes de notaire j 1G46.
jf annonçait d'autres ouvrages
lare , mais qui n'ont pas paru.
it croire, d'après la manière
t'exprime, que cet auteur était
cette époque. D — P— s
VENA (Nicolas), né à Bri-
ns Tétat de Venise , vers la 6u
. siède, exerça la pharmacie
1 ville natale, tétant livré à la
be des pl;intes, il parcourut les
!t les montagnes de l'Italie; il
sur le mont GeiTa une plante
II! être une absynthe, et qui lui
ivoir de grandes propriétés. U
ne confection , |H)ur le débit de
s il obtint un privilège, et il
ia un |tetit traité à ce sujet , sous
: Historia de absyiuhio um-
v, dont il doima la figure , G>
iGo9,*in-4''. ; il fut réimprime
se en iGioct «n i(>i i, in-4"*;
r ajouta à ce^ dernières éditions
lé sur une autre plante : Histo-
rzonertf italiciF. Dans cet ou-
il prétendait que cette absyu-
vait encore été découverte par
ne. Sprcchi attaqua cette pré-
dans un livre auquel il donna
SAntabsj'nthiumi il y dé-
* , mais très durement , qu'elle
léjà été décrile et figurée, jur
C L A Q^-j
lA-luse. Cette plante n'est pas du gen-
re des absyntnes ; elle fait partie de
celui des achillcVs, ou millc-fr>uilles ;
ou la nomme aujourd'hui Achillea
Clavenœ^ pour rappeler les travaux
que cet auteur a faits à son sujet , et
qui ont toujours un certain mérite.—
Claveha ( J.icques-Antoine ), ecdé»
siastique, protonotaire apostolique,
chanoine et doyen du chapitreide la
cathédrale de Trévise, a vécu vers le
milieu du 1 7**. siècle. Il a composé sur
les vertus des plantes un gros volume
in-fol. , qui parut à Trévise en 1648 ,
et que, par une espèce de jeu de inots,
il a intitulé : Clavis Clavenœ aperiens
naturœ thesauros , etc. Le fond de
cet ouvrage est puisé dans V Histoire
des plantes , dite de Lyon , commen-
cée par Da!echamp , et ne consiste que
dans la citation des pbntes et de leurs
vertus , rangées suivant Tordre alpha-
bétique des maladies auxquelles es
croit qu'elles sont miles. Sc^uier , dans
sa Bibliothèque botanique , a coufoft*
du cet auteur avec Nicolas Qavena.
CLAVER (PreaRc), missionnaire
catalan , prit l'habit de jésuite à Tar-
ragonc, en lOo'i , fut envoyé en iGio
aux Indes occidentales pour y prêcher
la foi, et, arrivé k Carthagèiie, se
voua au service den nègres avec une
tdle ardeur , qu'on l'eût pris, pour
Fesclave des esclaves, occupe nuit et
jour à les consoler, à les soulager
dans leurs maux spiritueb et corpo-
rels. Il exerça avec un xèle égaicmcaC
louable la charité chrétienne cnvera
les pauvres et les prisonniers , josqu'à
sa mort , arrivée le 8 septembre i6S4-
Un décret de Benoit XI V, du 4 Mp-
tembre 174? » déclare que ce servi-
teur de Efieu a possédé « les vertus
» théoloeales et cardinales dans ua
» degré héroïque. » I^a viedecesaînt
bouiue.a d'abord été à
038 CI, A
nagnol et en iulwn, e( depuis en
fruiçait par le P. FIcuriau, (ûtûle,
Ilii,!!.!!. G.M.P.
CLAVEBET ( Jeai.), avowi i Or-
l^iis M pallie, au 17". siècle, viol
i Pal is , j renonça uu barreau pour
se livrer au ibédire, el mourut en
iGtiG. On a de lui : 1. l'Eipril/art,
couêdie en cinq actes et eu vrrs ,
i«37, in-B'. ( el ooD V Esprit follet,
()iii est de Uaulri'Dclie ) : U.t'Ècn/er,
un let Faux JVobles mis ou biUon,
cnmédie du Umps , dédiée aux vrais
nobles de France , i(>(J3, iii-i-j. On
uMif;ea à cette époque b(»uiwip do
peus à montrer leurs parcbcuiias.
éus^y-B'ibuiinafait uucchanHHi sur
le mèftie »ujet. 111. Le Rù.vissemtaU
Ae Proserpiiie, tragédie es cinq «c-
m, tm[}, iu-4".; IV. qnelquu au-
tres piëcn qui n'ont point éré inipn-
itie'es : le Pèlerin amiiureiit: , la
Piitce Rp^aie, le Roman du Ma-
rais , la fitùe différée et les Eaux
rie Forges ; V. Faiêre-Marime ,
traduit m français, Paru , rSàt),
1 vol. in-ia. I.ors de sou arrivée à
Paiis, Claveret s'«tail lie avec Pierre
Corneille; il eu devint bientôt |aluux.
!l fnt il
i. Ce n'est pas i'actiun
la plus honorable, nuis eest la plus
remarquable de ta vie. A. B— t.
CI,AV ERGEK ( Jeai» ), avocat au
pariemeni de Paris , Gt parùlre eu
16^4 I ■■■'t'"-) UD recneil de po^
sies françaises , conlenant tEulhy-
mie, ou du Repos d'esprit; la Thé-
mis , ou des Loyers et peines , avec
des sonnets et des quatrains moraux.
Ce recueil , assM médiocre, fut rciin-
priiné la même année avec des addi-
tions, ï.'autcur avoue qu'apiès avoir
coIltTé pendant quelque Iein{is U poé-
sie, pourlaquellcil ne sentait qu'un as-
sez faible pcncb.int , il y avait renonce
pour se livrer à des études plus sérieu-
ses , la ptrlsprudence et l'hiitoirC.
CI. A
n se fit estimer de la mon Naq»
rite , ^uj loi doiua le titre itm
canwillor, maître do n^njto.^
ùlc pour le service du ivibmmd
nliirc des etmtjni) , ci u •««
fut pilléo prndani le, lniiiUa.Itc
CUini MirtoiU de la pcttr ik h ki
lioibcqac cl de se» uiwanik,
(urmi k^urls w truunirnl ok Ta
ttjHiUtmine général des «W-
niens, cl une de SalaiTui. W— »
OUVES C G«sn)t< Lmwim;
Fo}-eî Douto.
a.k\ltKF.{_ÈTiu>ni.Bt.:iaW
lui, Claii'erius et CU^if^er. La /U^
llteiptehiavriquetU Franet^i^f^
Cltivitf; mail c'wi unt rnmm.\i
prâace de la /tgttre €mUèm»D^
«le, de noircauiGur nt m^iâ ^tmà
de CUviére, 11 éiuit de UourgD.M
avocat au {larlcmcntdrParM.cia»
njl dans celte vUl«- Ir ïi avril tfa
Son ouvra);c le pluit ouftU tA mibi^
tioudeCLiiidieit, foris, iGoi,«4',
Les noies «jh'îI y a joùric* utm
sans mérite , ni-ib le sule e« t. .^
veut de fort mauvaû pOiL Eki «ri
él<^ réîiuptiitMirs dan> le flnibi h
Burmann. On a mnirr d« lui: Lrt
édiiiou de Pcrac, avec un liiag iv
menlaire . qu'il mttw* n'Ait fp'w
abr^é d'un travail WaïKK* (ia
étendu . Paris , .(>o7, iu.8 . llU
venalis perîphrasef fintpe tnipe»
cie à St- Cloferia mtodaia , PiM
1607, io-S'.Ce petit iiuvnfjcroMMl
l'explication de qiuirr paii^^ndild'
les de Juvéïial. III. /^trr«0>MM>
liifue «n trois langa^s , « iMitt^
en une viùbU de sni , «c. , l*.>n.
■ 6o7,iu'8'.Lecunie«wduU«rtn'd
pas plus dairque le titre. Ceat nadtf
du roi , do la reine, d<t ibufibia.#
duc d'Orléaus. Ccl «|«f;c Mt cuBfà
daiii un cam! quia ircnlt-cinqirn*
en tous »Ds;el ceslcUrr», di*)MMS
dapris des cuubîtiaiw&s lûiane
~\
«loD ForJre dans lequel on
des phrases fnoçaises, la-
ecqoes. A la suîle de cette
Mrieuse et paërile, on trou-
êgjrrifae{ta vers français)
lence ei prospérité du roi
'em , et des préceptes pour
n d'un prince. IV. Florin
irsimgularis, undèpleror
Paris, ifoi, io-8^ Gla-
le des anlîquitéi de la Fran-
sUet.do Diaupbiné. Ce livre
su de paradoses et de ia-
nni lesquelles se trouTcnt
léiaiU curieux. V. PmnegX'
WmUum Anàreœ Frermoir
s y i6o4 ,in-4^ André Fré-
archevéqnede Bourges , et
, mère de Chantai, auNile de
lérif^në. VI. Relatio toHus
n cUri namine habita co-
ico IF^ Paris, 1608, in-
la traduction d'un discours
e l'archevêque de Bourges.
ψe nefarid Henrici Ma-
, l6lo,in^^VllI.C:0^e5
etc., Paris, lOiQ, in-4'*«9
is le style de Qaudien , et
servir de suppJéiLent au
^rûserpinœ de cet auteur.
' a joint douze inscriptions
il a faites, en 161 4« pour la
sire de Henri quatre.lX.Des
Martial, dans l'édition de
M7, in-fol. X. Une lettre
seph Scaliger, dans le t. II
de Burnuinn , p. 54G. Cette
mpagnait le oiannscrit d'une
ijas, quM voulait soumettre
kc de Scaliger. Nous ne pen-
]ae cette Vie ait jamais été
ilavière avait annoncé plu-
res ouvrages qu'il n'a point
I sujet desquels on peut voir
de Burmann sur Glaudien.
KNM croyons que Burmann
quand U s'imagine que Cla«
CL A 639
vière voulait faire une édition des
Panegyrici veteres, Clavicrc dit, il
est vrai, k Scaliger qu'il a le projet de
joindre à sa vie deCujas, Panegxricos
et elegias cum aUquot epigraaunaiis,
libeilOf si iia resferat ^ singulari g
mais il paraît évic(ent qu'il s*agpt des
pan^ynques composés par CJavière
ini-memey de ses éé^jies et de ses épi-
grammes; et effectivement Clavière
les a publiées sous ce titre : Panegy^
riciy d^imet^ngrmmmaia i pliuù
bus aliis deiibata, Paris, 1607, in*
8 '. J^ catalogue ( imprimé ) de la bi-
bliothèque du roi met cet ouvrage
sons U date de 1 597 ; faute dlmpre»-
siott répétée par Adelong , dans son
SufqdemeiU mu diciUmaairê de Jô^
cker, fi— ss.
CLAVIÈRE ( ÉmiiirB ), naquit b
27 janver 1 735 , à Genève, où il fiit
banquier. Ct petit pays^ rempli d'hom-
mes à talents, était alors une sorte
d'école de ipolitique , ou chacun dis-
sertait et écrivait sans cesse sur l»
meilleure manière de constituer les
états et de gouverner les peuples. On
sait quelle fut dans le i8% siècle Tin-
fluenoe des écrivains de Genève sur
lés opinions desFrançais.Cbvière prit
une part très active aux. deliats qui
agitaient sa patrie, et en fut expulsé
par les discordes civiles que de pa-
reilles discussions n'amènent que trop
souvent à leur suite» U vint se ré-
fugier à Paris, où il s'occupa d'abord
d'opérations de banque avec quelques
fiMids qu'il avait apportés de son pays*
Cest è lui que les noanders de place ,
dans cette ville, doivent la plus grande
Crtie de leur savoir dans le jev de
bourse et l'art de traCquer :
effcU publics. Sans doute, k e
époque, oe qu'on appelle
n était point inconnu en Franco,
avant les leçons de Clavièra « 1
lésait «f€C peu d'assuraiice
éio CL A
vti. Lors Àt la révolution, CUvîJn
Crut, commiT lous In êlransen , ^ue
« qu'il S'ait fie mieux k faire était
3>' prendre parti [anai le» niforiui-
Uni-!! , qui aTaiciit bnoiti d'jinûluim
et s'eDipresuicni de rccrvoirtoii5ccui
i]ui X prâentaienl, de quelque pays
qu'il» anÎTauenl : tin G(fnevins «ir-
tout lie puuTiil être qu'une aajiii-
wttoa nccll«nle. Mirabeau qai, pour
'ftire réussir i>h pri^ets, avait betnin
dliumines adroits el réfléchis, r«c-
-ciicillit nvrc bienveilUn«e , se l'alta-
dia comme cooper^leur , d im fit
pliisiruis fois le plu* grand étogc
Bsns les premicre» sàiiices dn Tas-
«effibléc constituante. Alors un mot de
qH homiriF cëltbre suffisait pour biro
une rcputatioD , préicnl daiigereus
'^ui a jiu faire la Wrtiine de quelques
'personne» , mais que d'autres onl payé
Bien cher. C1avlËr« ac fut point ingrat
'•«nvrrs son paneCTrisic ; il tuî fut utile
-tmiles les foi» qn il eut à traiter quel-
que importante question de finances,
'M particuli^cincnt dans ses attaque»
-palHote, qui, comme on sait, fut
E-cdpilé [lar Mirabeau dn faîte de
grandeur. Gavièrc se lia ensuite
■Ter Brissol, qui ne cessa aussi d'«a
hift TéliKc dans son journal et à l'as-
seinblée IrigisUtive, et fenlralna dans
«on parti et dans louies ses associa-
tions politiques. Quoique étranger, il
'ftit, en 1791, nommé député sun-
pléanl h l'assemblée légisbitiTe par les
âecleurs du déparlement de Paris.
' lia démission de Monneron , députe'
'titulaire, lui laissa la (acuité d'y pren-
' dre place; mais il préféra le ministère
des finances, anqufl il fut porté au
ibois de mars 1793, par te parti de
BHssol, qui, aprèâ la chute du mal-
keureux Delessart , força le roi de ren-
Toyer tous se» ministres et de fwe-
jov Gcm qui lai fiircnt désigoéi par
Cl. V
b baio» lrioinpKatit«. Il nt
IKodanloonierver cette place
cpi'au mou de junt sntnul,
ÂlaqueUelesounlitutmtnelai
mottCBtaaénwnt te dessus , (
rent un nwiTt:iu mtai»Urc
aprts U réTnltilkin du t o an
quelle un i»e «vil cepetrddDi
>il pris pan , Gr««ièie rentra •
ùjtar , et dMÎut iHRaibre d'
eiécniîf. qai (ut stifaxinu^ »
nrmeM de Louis XVI. Tai
parti rèpnblicaio de la cunin
faire face h »cs adrersaîra,
resta courageti^eiaeitl «u pusii
où SCS ami> l'avarent (rfarê
lea atiaqnes de Rwl^SEacm
terrible Eictioii, qu! U dtfb
tous les imirs avec fiirrar.
fm frappé lin des premien 1
évcucmcnu du 5i moi 17^'
arrCié le .1 juin , Iwsq'te les
répubUcaius essayiàcnt rawt
puter la victoiro , «( décrété
«alion le g. Des conùdérati':
tiques firent cppendMii difft
jugumeut , on pluiôt son suppi
Îuau 9 dccembK suivant. L
es valets de U prison lui a|
liiic des témoins et des piiit
vaicnt déposer M prononcer
cause. N'y voyant que de» rév
natres furieux «1 ses pins
ennemis, il fui conraîncu (|
avait point de rëraission à esr
il aima mlcuT se donner Ini-i
mort qne de la recevoir sni
faiid. Il s'culnnu pendAnl la
large coulcau dans le sein , ci i
YC mort le lendemain dans
S'il fiut en croire M". BoIUt
fut à portée de le connaître,
nistre genevois r^l opnidin
cible et d'un caVaei^re diAifitc.
travailleur et bamme de cabine
se mettait point ea se^ne coi
plupail de ses aïoif. Od loi a r
GLA
atioDs comme à tous les
i ont joue quelque rôle dans
xtraordiuaires ; mais on ne
nt de laits qui puissent flë-
noire. Les personnes qui
. dans son intimité certifient
bon époux et bon père,
s'empoisonna deux jours
lort. Quoiqu'à portée d'ac-
;randes richesses , il a laissé
lique k peu près dans le
lie s'est retirée à Genève.
isé divers mémoires sur les
|ui se sont perdus dans l'é-
isse d'écrits publiés k cette
litre autres , un plan de ton-
brochure contre i'ctablis-
s loteries , et une autre in-
>u numéraire métallique,
i des articles aux journaux
itriotiqueSy et particulièrc-
Chronique de Paris , et il a
dp de part au livre intitulé:
ronce et des Etais- Unis y
le 3'. volume du Nouveau
dans les Etats- Unis, etc.
IISSOT. ) fi— u.
GEHO ( Fraivçois-XavierX
I au Mexique vers Tan i yio,
mite sa vie du projet d'écrire
ire complète de sa patrie,
oir parcourue dans tous les
lant trente-six ans , dans le
les missions, il fut obligé,
I suppression de sa société ,
r en Europe, où il apporta
aux précieux qu'il avait re-
ins ses voyages. Uctiré à Gé-
si que la plupart des autres
e l'Amérique espagnole aux-
Mpc avait donné uu asyle» il
; cette occnsion unique pour
e ceux qui venaient des dif-
provinces du Mexique, une
renseignements dont il enri-
41ectton. SoB^CUVcage parut
itrc : 6'toria4^k|i del Mes*
CL A 641
sico , copata dà* migliori slorici
spagnuoU , e da' manoscritti, e
piiture anûche degli Indiani , Ccsè-
ne, 1 780 et 8i , 4 ^^l* in-8^. Le tome
r*^. de cet important ouvrage , orné de
trois planches, offre la description du
pays, l'histoire de ses premiers habi-
tants, et celle de l'empire mcxicaia
jusqu'au moment de l'arrivée des Es-
pagnols. Le tome !i*., enrichi de 16
planches y donne le détiil des monirs
et coutumes de ces peuples, fait con-
naître leurs arts et leurs sciences, et
donne une idée de leur langue. Le 3*. ,
orné d'un plan de la ville de Mexico ,
de ses lacs et des environs, est consa-
cré il Fbistoire de la eonqiiéte de cet
empire, exécutée par Cortex dans l'es-
pace de trois ans. On n'y dissimule
S oint les cruautés et les injustices
es Espacnob. Le 4'* volume est
composé de neuf dissertations , dans
la plupart desquelles l'auteur s'atta-
che à réfuter les paradoxes avancés
par de Pauw, dans ses Recherches
sur les Américains. F«a critique de
l'abbé Clavigero , quelquefois exacte,
paraît trop souvent subtile et outrée.
Daus la dernière de ces dissertations ,
il cherche a prouver que la siphylis
ne vient pas de l'Amérique ( Fojr, Cja-
BONDALA }. L'ouvrage de Clavigero a
été traduit en anglais, pr K.Gullen,
Londres , 1 787 , a vol. in-4** Uu
abn^é de cette traduction a paru en
allemaïul, Leipzig, 1 789, a vol.in-8^
CM P
CLAVIGNY ( Jacques de la Ma-
RiousE de), abbé de Goiidan, cha-
noine de Bayeux, sa patrie, mort en
cette ville en 1 70'i , est aulcar des
ouvrages suivants: L Fie de Guil^
laume-le^Coiufuérant , ducdeNoT"
mandie et roiîtjingleterre, Bayeux,
1 67 5 , in- 1 !i ; IL Prières tirées des
psaumes que David a faits pour lui
cumme roi, ^^^9 in-ia; IIL Du
41
0^9 CL A
hire sela» les tantimtnlS ât TViitit-
lien, iV. Batile el S. Au^utlin, in-
>'.(; IV. VEsprit des psaumes dont
tf.plise se sert aux vèpret du 4i~
mnneh». Vi—%.
CLAVIJOrRtrTtioNiÂLBSi)cl.Le
bruil àti vitioirrs de T-inirrlan avjût
ctiRapi! HcDri l|l , ruideCisuRe. ^ Juî
rnvoTïr une ambassade, en tl)^,
Tunrriju rnivoira cm dcputés cbar-
e^ Af riclies prMmU ; ce >\tâ purU
Hmiri à faire partir, fo i^oS, iitM
seconde AuibiMade. doDl I* direction
fui confiée à Qavijo. Il s'enibarqiii 1«
31 mars à Cadix , {tour ConaUiriiuo-
ple, ou il abordi . après avoir loncbe
en Sicile et à Hbodei. Il fit un lunt;
séjour dans la capiiale de l'empire
grec, cl tr«ver<(a la mer F^oire piur
■lier ■ Trebiioode, où il entn le 1 1
avril r4o4'I'*>*i'^ FiiMnlerArnic*uie,
le nord de tn Perse, le Khorilfin , et
«rriva 3 SrinuKjnd te 8 septembre.
Cla«i|0 remit ms présents à Tuner-
lan,qm campait dans les environs de
cette ville. Ce prince était malade, et
mourut peu delenp» apré». Les Ëi'
pagiLoU furent Iris bien ammilli» ,
comblètde présents, et reloitmèreni
dam leur pjys , en s'ecaitinl un peu
de la route iju'ils avaient suivie en ve-
nant ; il§ furent de retour en Gistilleen
i4o6. Clavijo avait tenu un journal
esMtHc son voya^je. Il fut imprimé,
pour la premieri' fois , sons ce litre :
Hisioria del grau TmiHcrLui e hi-
nerario y enarracion del vîage y
relation de In embajada que Riiy
Gonzalez de Ctafijo le hizo^por
Mandado del Herdon ffenrîijueiter-
ceiradeCastiilâ,Séiil\e, i58'i. Ce
ïivre elaut devenu est réinemeut rare,
frit re'imprime à MtAnd en i -83.
li'auteiir raconte en détail tout ce qui
lui est arrivé , cl ce qn'il a obiieivé
dans les divers pays qu'il a vus. 11 se
tnUNii'u parloui ami de la veiitd, élue
ka\ qui ranpjisMnl In
4U\ia(;ruts lia Bioyi-n J^ CHlMMny
dimne une c»ni>iii^Miia praciit Éê
VA»i où M (nuTaietii , âtt iwianw»
ffleiit du iS'.aiMr, let cvMr^ p«-
raurvci pur Claviftt ; h» dscuunli
Sn'it cuntieul s«r qtidquM batt h
Asie s»oi tafme (ô woU qoc Hti
(wM^tlions. Imtmjv cette tdalin f^
rui, jtliuintn |trrsoiiDes, el aU»»-
tn* I historien Miuiuua , AovAnmh
sa ffmàté ; HMîit p4rtaiit an traiK
Clavi'iu li'Moord AyixU» mneante
la in^mr ^poii<ae, £—-*■
CI.&VUO y F.iX<DO{irti J«-
iKH), espagnttl.quiaéttrleliénBM
plutôt la virtime de l» pritoi^ afW-
luie ()ar U<]'ieUe Bcwinurdï.M l'ol
fui connaître daDs Ir ntoodr. H tim
piisibfemenl à M»<}nd n«c b HfÊÊ*
tion d'un hMitme de iMira éiiMii;H
il avait public avec ntnk» mm jimà
iuliiulé: el Pensaéar, et qiKli!<B
autres boDsauvri)cea,LnrsiqiwieiMp'
porU avec une Sa ^iran de Sa»
luarcb^i!), qu'il avait uieée etqu'il
n'nia.<it plus , lui aUtivmi vofA"
d'booiieur avec le tirèrr. ploi nàm-
labk' par son esprit qoc par m* cm-
rage. C«tle afl-iirr penu loi cotert
vie , mm lui coûu en cll«I b " "■
ses places et de l'cs^ice de a»
il cunimcn^îl i |0«dr. I) :
long-temps k celle iaXM»4; vtm, fi»'
au nilicuw, et presque ,in nêpfilV'
quel l'avait cond^inuté sua dsoeentt
antagoniste. Un auteur «llecuad W
giiia de bire de son arroture b t^
d'un drame, s(iu« le litre de CIf*f>i
et cumme il fallait à son plan an4>-
noùmeiK tragique, il fit mmirirork
scène cdui que, sur U foi de BM*
man:hais,il y «vûi prcsriild (•**
uu ititaneaâbijctpur. M, MM»olbr4>
VivcttèrM 4 SI^CuUtres-P^'BmX
ua d> a^t >« j
GLA
Farenture de Qavijo. Celui du dernier,
intitulé : Clavîjo , oa la Jeunesse de
Beaumarchais^ est en trois actes et en
Cso, Paris, 1 8uti, iii-^^.GIavijo vécut
g*temps après œ coup de poignard,
aMeiic de U maiu de Thalie. Peodaut
phs de vingt ans encore il a continue
Cl rédaction du Mercurio historicoy
jHflitico de Madrid, dont il était
chargé depuis 1773. H a traduit en
espagnol t Histoire naUtreUe de Dul»
i fta, Madrid, Ibarra, i^SS-^, i'à
, tA. îu-8". , et il était vice-directcur
^ âm eabinet d'histoire naturelle de-
puis plusieurs années lorsqu'il mou-
&. ni en i8o(>. Lciîn de ressembler au
à Vf^'^il bideux. qu'on en a tracé,
^ Omjo avait des mœurs douces , un
. MHr bonnéte, un esprit sain et éclairé ;
j aoa seul crime est de n'avoir pu brâler
'^ — amour éternel. Ciavtjo l'utdircc-
du tbéâtre de Los Sidos* ( f^oy*
de l'éditeur des œuvres de D*
ZrJ^ÊÊM de Yrùrte, tome ll,pagc4o49
yjkHBe, a vol. in-8'.) B--^..
f- . CLAVIU^ ( iJULiSTOPHE ) , savant
( pMtbcinalicien du 16'. siècle, naquit
k Bambcrg, entra chez les jésuites , qui
gSuToyèreiit à Komc , où , en 1 58 1 , il
§0t employé par Grégoire XUl à ].i rc-
fbrac du calendrier, et clurgccnsuiic
^ înstiGer celte réforme contrr; les
Wnres attaques des protestant.*. Il re-
^"PrtaScabger , Mcstlin, Viete, Lydiat ;
fti appelé l'Èudide de mm siècle , it
^ jMurut à Rome , le 6 lévrier iGrji ,
^Aff de soixanle«qiiinze aus. Pagan.
P^^Modeniius prétend, dans son discours
^9e flùloscfhorum quorundam luc^
ènso ejrifu , qu'il fut tué par un Ixeuf
'gaavage, tandis qu'il visitait les sept
^MBdes églises : mats un genre de mort
^11 extraordinaire eût-il été omLs par
^ ilef;ambc , Sotwel . I^rciizo Crasso,
^JkUart et Rossi ? T^c deruier dit fur-
mÉirllrmeiit que Clavius mourut m
^ ^oUegio suœ societalis. Il jouit pcii-
GLA 64s
dant sa vie d'une grande réputation ;
elle était ti*lle, suivant Ribadeneira ,
que plusieurs auteurs aimaient roieuk
être censurés par lui que loues par
d'autres ; mais il eut des adversaires
dont les injures peuvent servir à faire
connaître quels étaient de son temps
le genre et la politesse de la ci itique
littéraire. « Qavius est unebete, disait
» Scaliger; c'est un gros ventre d'Allc-
» magne, Asinus qui prœler Eucli"
» den nihU sdt , un esprit lourd et
• patient , et taies debeni esse ma-
• tkematici, » On voit que Scaliger
ne faisait pas grand cas des mathéma-
ticiens , ft il ajoute : Prœclarum ûs-
gemum non potest esse magnus ma^
thetnaiicus. Le cardinal Duperron
n'était pas plus favorable à Claviu^; il
l'appelait un esprit pesant^ lourde un
gjros cheval d*Allemaane, Gérard-
Jean Vossius lui rend plus de justice;
il le loue souvent dans son livre De
scientiis mathematicis , et le regarda
comme l'auteur du calendrier gri^n-
rien. Le savant Uailly dit que Clavius
avait été chargé de tous les calculs ne*
cessaireilâ la perfection de ce calen-
drier , et qu'il combattit virtoriruM*-
meut tous ses advcrftaires ( Voy.//iif.
de Vastron, mod, , 1. 1 , p. 39(> ). On
a plusieuis ouvrages de Clavius ; nous
citerons les suivants : L EttcUdis eU"
mentorum libri XFI , cum scholiit^
i574 9 ouvrage fort estime, et sou-
vent réimprimé : le commentaire est
quelquefois un peu prolixe. 1^ tra-
cîutiion du i^i'. livre est de Foix-
Ciandale. II. Gnornonices libri FIH^
Borne , 1 58 1 , in-fol. de (i54 pag. Ccst
le traite le plus volumineux qui existe
sur l'art de faire les cadrans sokiirrs ;
mais il y rcgrie un tel embairas dans
les démonstrations, qu'au jugement
du |ière de Challes , il u'e»t guère
moins làcilei un bon esprit de crrVrla
^numooiqnCy que de l'apprendre dans
644 CLA
CiaTiui.lIT. CàUnHarii romani f^n-
eariani txpUcatio , jusiu CUmeiUà
yin , RomP, l(>n3, iii-fol. Ccsl 1«
ptii5 vasKr et IrnirillnirouTragr qu'on
ail Tait sur le ealendritr romaiii. IV.
Computiis eccusiasticus pwdigito-
rum ariicuhs et tabulai traditiis ,
llonie, i6o3 , in-tt". ; V. Opéra,
Miyeun, 1613, 5 roi. in-rol. laAé-
pcndainfneiit des ouvrages précélenu,
oti T trouve ceux-ci : Commeril. ù»
Spliterani Joann.de Socro-Beiseo ,
imprime a Lyon, en 159^ ; Epïtoma
ariihmelieif praclices , publie à Co-
logne, en t6oi,in-8'. ; Geomeirica
praetica ; elle avait paru i BuDie en
■ 6<i4- iti~4"- • J^lgaira, )iubli<^ à
(îcnève on )6n9,in-4''- ; jittrola-
bùm Theodosii sphœriea ; Epitome
de horologiit ; De Jinibus et de li-
neis tançentibus ; Casligalio casti-
gationisJosepkiScaUgeri, etc.
V— VE.
. GUY ( Jun ), en latin Clajiu,
p1>itoiogiie allemand , né tfi-s l'aa
i555,à HArbercdans^^Vleciofâide
Saxe. Aprésav<iirAiidie' sous les maî-
tres le.^ plus dislingues, et ^bte ac-
quit la (irolection et l'amitié de Mé—
lanchtliQU, il siûtil lui-même I.1 car-
rière de l'enseignemeol, fut snccessi-
vemrut pi'ore^seurdelalin,de prc et
d'hébreu , de musique et de pocsie (la os
divers collt^es, tant en Âaxc qu'en
Silcsie.cl fui enËu nomme pasteur
du bouii; de Benddeben , en Tliurin-
{;e, où il niouna le 1 1 avrU ^5m. Ses
pritiripaus ouvrages sUDl ; 1, Cattita-
tis et pietalis prœmittm in Joseph»
et Susniinâ ,poëma, Leipug, i555,
in-4°. ; 11. Po'èmatam gracorum
libri sex ,V/ittembcT^, iS^o, in-S",;
III. une traduction allemanile dcl'ou-
viage d'Hcsiode , Des œuvres et des
Jours; IV. Prosodite libri tret ,
Wiltcniberg , 1570, in-S*. ii v ex-
plique la prosodie hlinr, grecque el
CL A
hArNiqne. V. Une
3 ut do petit alédmmeAf VaÙmM
es ^v^ingiles d« loirie l'année, «tetW
leste allrnunfl . bitn et an». \L
Gramtiuttica ffvnnamiait Ingav a
Bibluf /.ntheri gemutnirv at àBk
ejut bhris collecta , Lrijiog, «5^,
in-8'.dei7f( pa^e.t; idnn , ii'.àéî-
liotijTiuremliei'f;, 1^70, tn-ixT^tt
gramnuii'e, &trit de Tiup au de m-
V3i),^it la ptns complèie rt barf-
leure qui etli p«nt ; elle ■ mimt «■
corc joni tong-leRt[Mde miewpin-
riii-, «iirlonl ru Polti^eeien Bmçn.
où ellea eu IrrAueoup de wceà, fmtt
qu'elle CKt licrito eu Utia ; tt &. rîlam,
qui est de 1617, n |« mmuo h
font plut meotiun , sur It tHic, èa
ouvrngesdeLutbrr, poriaiMH^Mst
Ex optùnis ifuibùstfiu anotrim
collecta. VU. ^ttMRuUiM.bfnt,
i586, iM-4''-; idcffl,Aiabni;,ti(j9.
in-^". Ce petit poëne, en »«rt *■
uiandk, cURirc la lïiUe dnaldôim*)
el f.ii»un d'or , est pion de çM.t
Ibrineiioiles pitis pnîdan momnmi)
de U poésie allemand» du iti'.nUr.
Oo doit regarder 3. Ojt csNime u
des prcmieH qui aîeni tr4V«lt« aNc
SUCCÈS A apurer t% |>er{rro«Mn II
lanpie alleuuiidc. Sa Vw a At miK
par Jean-Euslai:hc GdUbagn.lliMA'
haiiteii, i75i,iii-4> OaiiJoaL
dil le Jeune, poiir Ir dimacm i»
priicûlent.m^ À .Miitscn n ifiit.
étndid la lhco1o|;io k Wincsb0{.Li
gnerre qui «giiait Im {mx* l'rapÇK
eu 1644. n so retirtri ffamîika{,
oii.de eonceil avec Plnbj>|ia lU»-
dorl. il fniKlj ronlrt- dti, t1ent« ^
la Pegtiitr., acudùnie liuêratrt {W^
proert» de ta poesio allemande. DU
aussj refii, wm le nom tUsff.trvufi':
comme uirmhi'e de la
branx-csnnts allcmandi ( ff^tuif
siiirttt Genotsetucki^ ) , tubU* *
H.imbaurgr'jW Pbitippt d«Z«>«V
CLA
mourut en i056y à Kitzingim , en
Franconic, où il ctaic pasteur. Ses
poéiies, qui consistent principalement
en tragédies sacrées, ci n tiques et
pastorales , ont toutes les défauts qn'on
a reproches à racadéinie de U P^'guitz,
m manque de naturel et une afféterie
qni va jusqu'au ridicule. On trouve de
nandi détails sur ee poète dans le
Dictionnaire de Jôrdeus , Leipzig,
i8o6,in-rt\ CM. P.
CLAYTON ( Robert ) , ne à Du-
blin en iIk)'!, étudia au collège de
Westminster et à Tuniversité de Du-
blin, et voyagea ensuite en France et
en Italie. De retour dans sa patrie, il
y obtînt quelques bénéfices , et se
■uria. Il était d*une disposition chan-
iibk et généreuse, et ce fut un exem-
ple remarquable de cette disposition ,
^lû contribua le plus à accélérer son
avancement dins TÉglise. Pendant un
-flqour qu'il fit à Londres, après son
■ariage, un infortuné vint réclamer
•on assistance, en disant qu'il était
connu du docteur Oarke. Glayton ,
dans la crainte d'dtredupe d'un de ces
artifices si communs dans les grandes
Tilles, exigi-a un ctTlificat de la main
mèmt du ducteur : cet homme l'ayant
Spporté, n-çiitde Clayton un présent
e 5oo liv. sterl. Le ducteur Clarke ,
qui eu fut informe , conçut la plus
kaute estime pour l'auteur d'une action
ai généreuse , et en fit pail à la rdiie
Caroiine, qui résolut de demander
pour lui le premier évéclié vacant. Il
fut en effet, en 1730, sacré évéque de
Killala , d'oui! fut transféré, en 1 ^55,
à ^é^ èclié d''Cork, qu'il quitta dix ans
après pmir celui de Qogher. Homme
du monde, aiuiabit* v{ |>oli, son savoir
avait été ju.squ'altirs presque i;;noré et
caclic |>ai- sa modtstii' , lorsqu'il publia
ton Iniroilurtionn Chistoire des juifs,
quifiil bi(Miti)t ti.uiuitcen français, et
iniprimceà Lcylo, 17 47, in-^. C\i
CLA 645
onrragefut snivi de la Défense de la
chronologie de la Bible héhrmque ,
ouvrage plein d'érudition. Sa Disser^
tntion sur les prophéties parut en
1 749* Le but de Fauteur est de prou-
vrr, par la comparaison des prophé-
ties de Daniel et de l'Apocalypse de
S. Jean , que le terme final de la dis-
persion des juifs doit coïncider avec
la ruine de la papauté, et avoir lieu
vers l'an aooo. Il publia, en 175I9
in-8\ , V Essai sur le St-Esprit, qnï
excita alors une attention générale, et
dont le principal objet est d'établir
l'infériorité du Fils et du St.-Esprit ;
mais ce livre, quoique attribué au
docteur Qayton , éuit Fouvrage d'un
jeune ecclésiastique, qni n'avait point
osé en hasarder lui-mième la publica-
tion , parce que , tout en lui faisant
une réputation , elle pouvait être très
nuisible h son avancement, comme
elle le fut à celui de l'éditeur; car le
duc de Dorset , vice-roi d'Irlande »
ayant, en 175:1, demandé pour lui
l'archevêché de Tuam , il lui fut refuse'
par la seule raison qu'il était regardé
comme l'auteur de V Essai sur le St.-
Esprit, Glayton fit paraître cette an-
név la première partie de la Défense
des histoires de V Ancien et du ffou-
tfeau' Testament , en réponse aux ob-
jections du lui-d Bolingbrokc ; la
deuxième partie parut en 1 754 y tt la
troisième en 1737. Les trois parties
ont été réimprimées par Bowyer,
avec V Essai sur le St.-EspnS^ des
notes, etc., on 1759, 1 voL in^*-
Ses attaques répétées contre la doctrine
de la trinité soulevèrent enfin contre
lui les grands dignitaires de TÈ^ifAl
fut sommé de com|iaraitre devant une
assenihlét d'évéques , convoquée pour
exauiiucr ses opinions. Sa protectrice,
la rcme Caroline, n'existait plus, et
l'on craignait beaucoup pour lui kir»-
qu'une fièvre ncrveuK , qui était Ui
«40 C L A
ifeulc l'rffct de l'AptAiion <Ie son w-
pril, vint, ta l'jSS. l'enlever «ux
cnuurc» del'Ê^lisr. ;>r» mivnge* Mmt
|J»ins dt- uToir ri d'imugifiation ,
uuii d'un jugpmenl peu lAr. Il éuit
membre de L »iiciéle rujjleeidecillu
det antiquaires. Ou a âe lui , cuire ki
oavrages cites ri-dcuu!^ : I. Recher-
cha impartiaU sur te temps de la
«MNi« du Maisia , eti deux Ictiru à
no juif de diitiDctiiiD. imprimées dV
iMrd »^rémenl, cf ciituiir coiemble
en i^5i ; II. Journal d'an voyage
tlu grand Caire et au mont Sînai , et
retour, traduit d'oti uiiDiiscrit oom-
fOtépat le préfet d'Éi;yple,ci}iiiaiD-
lemeut avec les misiionuairca de la
PropagaudcAu grand Cairr,avee dei
reiu.irqucj sur l'origine des liiéroply-
phes, etc., 1755, iD-4-. etiu-8'.;
III. q<iclc)iips lelirw entre IVïê!|ue
O^Ttun ei Guillaume Penn sur le Bap-
tême, pultliw&cn 1 ij55 : IV. Pensées
sur Contour-propre , les idées auifes,
lelilirearbiàv,legoiU,lesentiiaetit,
la liberté et ta nécenitè, i-Ic, , occi-
Monncfspar la lecture des oiivracrsile
Hnmc ei du petit traite sur la Pitié ,
riorii eii français par Itvliogbruke ,
1754' 'n-8". On Iroure, dan» les
TransactioBS philosopkimes , N".
i4t>> P' 8i3, une lettre du docteur
Clayion sur un vieillard d' uiunte-dix
ans, né en Franre.et ïtTBiit dam sou
diocèïe,(|ui albilatl, dit-il , un jeune
enfant, X — s.
CLAYTOH ( jE*it ) , botaniste «n-
gbis, né dans le comte de Kent . en
1695, alla Ter» 1 ^oS dans la Virgi-
nie, oii son père était procurtur-gé-
ri» DO HVITI
et*
ntnL II 7 ntfia b ndloÔM , « ta
Mcnrlairi! lia twnittf île GlooetlH If
{Hiik i^H. îusqu'â *a norl tftm
en 177;^. U6t, kurlTbulMtKiMMrh
de mie oKnUée, (|iKb|iMS ubum-
lion* qu'il cnvova à U «aaêv rut Jt
ikLoâdr'»; r&i* vint imermiiiii
les Toluiae« XVII. XVIlt h XLlài
Traaiactions fhilostyptiî^ae*. \\ k-
cueilli! en tahiàg Itmift cbt flM**,
dont il forma du iKfbirr , qui B
parrenir à (IrOBMtus . au^jiti* «
Miaii)*lc kt^LndaU. Cclià àiH^t,
atf c l« MCwm ilr IJmir , mn «myr
qu'il lit ptralliv mms ne litfc : /)M
Firgiiûca exkiim* pimnUu .mm*
firpniaJ. Clai^teMtefft A*^
ly^ri 1745, io-K.,» S pu*H>
ràmpriroe Aaii» \a aCu» nNt.a
1 76'i . in-4". , avec nncntte ^^^^
pfaiqiie. J.'K. GranoriiM |ir^paMlli
y. mrli« lor»()«M raminil ; c? lui «■
lils Jcan-TliÀidore <|iii la ntl au ji«.
\xi adduions et corrw^OM de Tn-
teiir {icnKDl me !• vaiMM* qâ kt
apportiti CD Enrvpf. Ccu» FImt m*
le prpimrr ouTMge qui ai) Mé pM
Hir le« planles d« la \ it^a<e. U tV
Iruuve plHtieurt );<'nr«i nuurtaut.
Gruuoviai en nomma qi> ClayUai*.
en nieiiiuiro du bi>Uui<>hr qtu fanit
decouvei'l : il faii partir tic b ~ ~
Daltirdledespurt<ilJieMs.Cb^M'
infaiig.ibli!, H, t'jiitwe nui
Biort, dfil eucor», dau» Ic'
range , un voyage botai
qiielqa<« ooTralM
brûles pendaiil Ta f
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