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Full text of "Boletim da Sociedade Portuguesa de Ciias Naturais"

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FOR  THE  PEOPLE 

FOR  EDVCATION 

FOR  SCIENCE 

LIBRARY 

OF 

THE  AMERICAN  MUSEUM 

OF 

NATURAL  HISTORY 

Bound 

A.M.N 

1916 


BULLETIN 


DE    LA 


Société    Portugaise 


DES 


Sciences  Naturelles 


Deuxième  année  —  1908 


TOME  II 


Avec  20  figures,  2  planches  et  1  portrait 


LISBONNE 
1909 


\(9-ToB^v 


Bulletin  de  la  Société  Portugaise 
des  Sciences  Naturelles 


I  J 


Table  des  matières  du  tome  II 


Statuts  de  la'Société I 

Liste  des  membres  de  la  Société  au  31  décembre  1908 VII 

Séance  ordinaire  du  14  janvier  1908 1 

Séance  ordinaire  du  28  janvier  1908 11 

Destruction  do  Leeaiiium  he.speridum  L.  par  le  Sporot rich u m  ylo- 

buliferum  Spegazzini  par  J.  Camará  Pestana  (PI.  I).     .     .  14 
Sur  la  présence  de  corpuscules  de  Negri  dans  la  surrénale  du  Co- 
baye rabique,  par  A.  Celestino  da  Costa 19 

Notes  mammalogiques:    IV  —  Cercopithecus,  par  A.  F.  de  Seabra  25 
Mammifères  et  Oiseaux  capturés   par  le  Dr.  Pereira  do  Nasci- 
mento en  Afrique  Occidentale,  par  A.  F.  de  Seabra.     ...  41 

Séance  ordinaire  du  11  février  1908 45 

Séance  ordinaire  du  25  février  1908 47 

Deuxième  note  sur  les  Mousses  de  Madère,  par  A.  Luisier.     .     .  52 

Catalogue  raisonné  des  Myxomycètes  du  Portugal,  par  C.  Torrend  55 

Séance  extraordinaire  du  5  mars  1908 74 

Séance  ordinaire  du  10  mars  1908 76 

Sur  l'existence  de  la  Genetta  afra  Fr.  Cuv.  en  Portugal,  par  A.  F. 

de  Seabra ^  80 

Description  de  quelques  variétés  et  sous-variétés  nouvelles  de  Sca- 

rabéidés  et  Platycéridés  du  Portugal,  par  A.  F.  de  Seabra    .  82 
Sur  quelques  crânes  de  l'Alemtejo  et  de  l'Algarve,  par  A.  Auré- 
lio da  Costa  Ferreira 88 

Sur  les  modifications  des  cellules  des  ganglions  spinaux  de  l'Hom- 
me, consécutives  aux  amputations,  par  Arthur  Pacheco.     .     .  90 

Séance  ordinaire  du  24  mars  1908 f     .     .     .     .  94 

Sur  les  phénomènes  de  division  des  ovules  dans  les  follicules  en  voie 

d'atrésie  chez  quelques  Mammifères,  par  M.  Athias 97 

Séance  ordinaire  du  7  avril  1908 H*1 


Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


"S 


Um  crâne  mongoloïde,  par  A.  Aurélio  da  Costa  Ferreira    .     .  117 

Ein   neuer  portugiesischer  Kâfer,  von  Dr.  Karl  Flach     ....  121 

Séance  ordinaire  du  21  avril  1908 123 

Notes   Mammalogiques:    V  — Cercocebus;     VI  —  Cynomalgus,  The- 

125 

ropithecus,  Vetulus  et  Macacus;  VII — Papio,  par  A.  F.  de  Seabra 

Séance  solennelle  du  2  mai  1908 139 

Le  Professeur  Barbosa  du  Bocage,  1823—1907;   éloge  historique, 

par  Carlos   Franca 141 

Liste   des  espèces   de  Mammifères,  Oiseaux,  Reptiles,  Batraciens, 

Poissons  et  Spongiaires  décrites  par  J.  V.  Barbosa  du  Bocage  162 

Séance  ordinaire  du  12  mai  1908 195 

Sur  un  crâne  du  type  nordique,  par  A.  da  Costa  Ferreira  .  .  204 
Sur  un  cas  d'absence  congénitale  de  l'un  des  reins  chez  l'Hom- 
me, par  A.  d'Arruda  Fuktado 208 

Sur  une  nouvelle  espèce  de  Myxomycète,  Arcyria  annulifera  Lister 

&  Torrend,  par  C.  Torrend 212 

Séance  ordinaire  du  2  juin  190S 214 

Séance  ordinaire  du  30  juin  1908 220 

Idiotie  et  taches  pigmentaires  chez  un  enfant  de  17  mois,  par  A. 

Aurélio  da  Costa  Ferreira 224 

Séance  ordinaire  du  14  juillet  1908 229 

Gisements   de  Diatomées  fossiles  à  Furnas  (Ile  de  S.  Miguel),  par 

F.  A.  Chaves. 231 

Description   de   types   d'albinisme   existants   dans  les  collections 

du  Muséum  de  Lisbonne,  par  A.  F.  de  Seabra 256 

Séance  ordinaire  du  21  nobemzre  1908 264 

Minéraux  portugais,  par  A.  de  Oliveira  Bello 272 

Un  Aster  nouveau  pour  la  Flore  portugaise,  par  A.  Luisier   .     .     .  281 

Un  Têtard  géant,  par  A.  de  Miranda  Ribeiro 283 

Sur  quelques  variétés  de  Y  Her  pestes  ichneumon  du  Portugal,  par 

A*.  F.  de  Seabra 285 

Errata 289 


Statuts  de  la  Société 


Approuvés  par  arrêté  du  Gouverneur  civil  de  Lisbonne  le  15  avril  1907 
et  modifiés  en  Assemblée  générale  du  10  mars  1908 

ARTICLE  PREMIER 

Sous  le  titre  :  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles,  une 
société  scientifique  est  fondée  en  Portugal  ayant  pour  but  de  cultiver  et  dé- 
velopper les  Sciences  Naturelles  et  de  publier  des  travaux  relatifs  à  ces 
Sciences.  La  Société  se  propose,  en  outre,  de  se  procurer  les  fonds  néces- 
saires pour  la  création  et  la  manutention  d'Instituts  où  les  Sciences  Natu- 
relles soient  étudiées;  la  direction  et  le  personnel  de  ces  Instituts  seront 
choisis  parmi  les  membres  de  la  Société. 

ART.  2. 

La  Société  a  son  siège  à  Lisbonne. 

ART.  3. 

Les  membres  de  la  Société  sont  répartis  en  cinq  classes: 

Io     Membres  titulaires  (comprenant  les  fondateurs) 

2°     Membres  honoraires 

3°     Membres  correspondants 

4°     Membres  protecteurs 

5°     Membres  associés. 

Io  Sont  membres  titulaires,  outre  les  fondateurs,  les  naturalistes  por- 
tugais ou  étrangers  résidants  en  Portugal  qui  auront  présenté  des  tra- 
vaux sur  l'une  des  brandies  des  Sciences  Naturelles  ou  qui  auront  gran- 


11  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

dement  contribué  au  développement  de  ces  Sciences  dans  notre  Pays.   Leur 
nombre  est  fixé  à  soixante-dix. 

2°  Sont  membres  honoraires  les  savants  à  qui,  par  leur  catégorie 
scientifique,  la  Société  croie  devoir  donner  une  preuve  de  considération. 

3°  Sont  membres  correspondants  les  savants  étrangers  qui  n'ont  pas 
leur  domicile  en  Portugal.  «^ 

4°  Sont  membres  protecteurs  les  personnes  ayant  rendu  à  la  Société 
des  services  relevés  ou  lui  ayant  fait  des  donatifs  d'une  certaine  impor 
tance. 

5°  Sont  membres  associés  toutes  les  personnes  s'intéressant  aux 
Sciences  Naturelles  et  à  l'œuvre  de  la  Société  et  désirant  en  faire  partie. 

ART.  4. 

L'admission  de  nouveaux  membres  devra  toujours  être  proposée  par 
deux  membres  titulaires. 

Io  L'élection  aura  lieu  à  la  majorité  absolue  des  membres  ayant  droit 
de  vote,  présents*;'!  la  première  séance  tenue  après  la  remise  des  proposi- 
tions au  Conseil  de  Direction. 

2°  Les  places  vacantes  de  membre  titulaire  peuvent  être  remplies  par 
des  associés. 

ART.  5. 

Les  membres  titulaires  doivent  payer  une  cotisation  mensuelle  de  500 
réis;  les  associés,  250  réis  par  mois  et  un  droit  d'entrée  de  1  $000  réis  ; 
les  correspondants  ne  payent  pas  de  cotisation,  mais  ne  reçoivent  le  Bul- 
letin que  par  abonnement.  Les  membres  honoraires  et  les  protecteurs  ne 
sont  tenus  à  aucune  cotisation. 

Tous  les  membres  peuvent  assister  aux  séances,  présenter  des  com- 
munications et  prendre  part  aux  discussions,  niais  les  seuls  titulaires  et 
les  honoraires  et  protecteurs  ayant  appartenu  antérieurement  à  cette 
lasse  ont  droit  de  vote. 

Tous  les  membres  recevront  un  diplôme  et  un  exemplaire  des  statuts  ; 
pour  le  diplôme  ils  auront  à  payer  1$000  réis  (5  fr.).  Sont  exempts  de  ce 
payement  les  honoraires  et  les  protecteurs. 

ART.  «. 

Les  séances  ordinaires  auront  lieu  aux  époques  indiquées  dans  le 
règlement  ;  il  y  aura  séance  extraordinaire  toutes  les  fois  que  la  Dire- 
ction le  croira  nécessaire  ou  que  10  membres  titulaires  en  feront  la  de- 


Statuts  de  la  Société  1 1 1 

mande.  Il  y  aura  par  an  deux  séances  obligatoires,  l'une  en  décembre 
pour  l'élection  des  membres  du  Conseil  de  Direction  pour  l'année  sui- 
vante, l'autre  en  janvier  pour  la  présentation  du  rapport  rendant  compte 
de  la  gestion  du  Conseil  et  de  la  situation  financière  de  la  Société. 

Les  séances  de  la  Société  seront  publiques,  sauf  celles  auxquelles  se 
rapporte  l'art.  18. 

ART.  7. 

Pour  toutes  les  séances  il  sera  envoyé,  trois  jours  d'avance,  à  tous 
les  membres  qui  résident  en  Portugal  une  carte  d'invitation  où  seront, 
indiqués  le  jour  et  l'heure  de  la  séance  et  l'ordre  du  jour. 

ART.  8. 

Toutes  les  fois  que  dans  une  séance  il  y  aura  à  traiter  de  questions 
se  rapportant  à  l'administration  de  la  Société  et  que  la  majorité  des  mem- 
bres titulaires  soit  absente,  on  fera  une  nouvelle  convocation  pour  huit 
jours  après,  et  alors  on  délibérera  avec  ceux  qui  auront  répondu  à  l'in- 
vitation. 

art.  ». 

Les  ressources  de  la  Société  se  composent  : 

1.°  Des  cotisations  de  ses  membres  ; 

2.°  Du  produit  de  la  vente  de  ses  publications  ; 

3.°  Des  donatifs  éventuels  du  Gouvernement  ou  des  particuliers,  etc. 

ART.    10. 

La  Société  est  administrée  par  un  Conseil  de  Direction,  composé  de 
7  membres  : 

1.°  Un  Président 

2.°  Un   Vice- Président 

3.°  Un  Secrétaire  perpétuel 

4.°  Un  2.e  Secrétaire 

5.°  Deux  Secrétaires  adjoints 

6.°  Un   Trésorier. 

ART.    11. 

Le  Conseil  de  Direction  sera  élu  pour  un  an  en  Assemblée  Générale,. 
à  la  majorité  des  membres  présents  ;     il  peut  être  réélu. 


IV  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

Le  premier  Conseil  est  élu  pour  une  période  de  trois  ans. 
Ne  pourront  être  élus  pour  le  Conseil  que  des  membres  ayant  leur 
résidence  permanente  à  Lisbonne. 

ART.    là. 

Le  Président  préside  aux  séances  du  Conseil  et  à  celles  de  l'Assem- 
blée Générale  ;  il  dirige  les  discussions  et  fait  exécuter  le  règlement. 
En  cas  d'absence  il  sera  remplacé  par  le  Vice-président  et,  si  celui-ci 
n'est  pas  présent,  par  le  membre  fondateur  plus  âgé  ou  par  le  membre 
titulaire  plus  ancien  qui  se  trouve  présent. 

ART.   13. 

Les  Secrétaires  sont  chargés  de  la  rédaction  des  procès-verbaux  des 
séances,  de  la  publication  des  travaux  de  la  Société  et  de  la  correspon- 
dance. 

ART.  14. 

Le  Trésorier  représente  la  Société  en  justice  et  dans  tous  les  actes 
de  la  vie  civile.  Il  est  chargé  de  recouvrer  les  sommes  dues  à  la  So- 
ciété et  d'acquitter  ses  dépenses  ;     il  devra  en  rendre  compte  au  Conseil. 

ART.   15. 

A  la  première  séance  de  chaque  année,  le  Conseil  présente  à  l'As- 
semblée un  rapport  sur  les  travaux  et  l'orientation  de  la  Société. 

ART.   16. 

Le  Conseil  de  Direction  est  chargé  de: 

1.°  Administrer,  ordonner,  surveiller  et  réglementer  les  services  so- 
ciaux ; 

2°  Exécuter  et  faire  exécuter  les  statuts  et  les  résolutions  de  la 
Société; 

3.°  Tâcher  par  tous  les  moyens  dont  il  peut  disposer  d'accroître 
l'importance  de  la  Société  ; 

4.°    Organiser  la  bibliothèque  et  des  excursions  scientifiques  ; 

5°    Convoquer  les  séances  ; 

6.°  Délibérer  sur  les  réclamations  qui  puissent  lui  être  adressées 
par  les  membres  ; 

7.°    Maintenir  et  créer  les  relations  et  échanges  avec  d'autres  asso- 


Statuts  de  la  Société  V 

ciations  semblables  et  avec  les  travailleurs  nationaux  et  étrangers  au 
mieux  des  progrès  de  la  Société  et  de  la  Science  ; 

8.°  Nommer  et  remercier  les  employés  de  la  Société,  en  régler  les 
services  et  la  rémunération. 

ART.    17. 

Les  membres  qui  n'auront  pas  payé  leurs  cotisations  de  six  mois  se- 
ront considérés  comme  démissionaires,  s'ils  ne  les  payent  dans  un  délai 
de  15  jours  ;  ils  ne  pourront  être  réadmis  qu'après  avoir  réglé  leurs  coti- 
sations en  retard. 

AUX.    IS. 

Seront  rayés  de  la  Société  les  membres  qui,  d'une  façon  directe  ou 
indirecte,  auront  contribué  au  discrédit  de  la  Société. 

L'exclusion  sera  résolue,  à  la  majorité,  par  l'Assemblée  générale, 
après  que  le  membre  aura  été  appelé  à  présenter  sa  défense.  11  sera  pro- 
cédé dans  ces  cas  conformément  à  l'Art.  8. 

ART.   19. 

La  Société  publiera  un  Bulletin  dont  le  nombre  de  pages  est  illi- 
mité. Dans  ce  Bulletin  seront  insérés  les  procès-verbaux  des  séances, 
les  communications  et  les  résumés  des  travaux  faits  dans  les  Instituts 
de  la  Société  et  qui  seront  publiés  in  extenso  dans  des  Archives  spécia- 
les. 

ART.   -20. 

Le  Président  et  les  Secrétaires  constituent  le  comité  de  rédaction  du 
Bulletin. 

ART.   21. 

Les  seuls  membres  titulaires,  honoraires,  protecteurs  et  associés  ont 
droit  à  recevoir  le  Bulletin  gratuitement. 

Tous  les  membres  sans  exception  ont  droit  à  cinquante  tirages  à 
part  de  leurs  travaux. 

ART.   22. 

La  Société  organisera  une  Bibliothèque  et  des  excursions  scientifi- 
ques dans  le  Portugal. 


VI  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

ART.  23. 

Les  Statuts  ne  peuvent  être  modifiés  que  sur  la  proposition  du  Con- 
seil de  Direction  ou  d'un  tiers  des  membres  titulaires  :  les  altérations 
proposées  seront  discutées  en  Assemblée  générale,  dans  une  ou  plusieurs 
séances  consacrées  exclusivement  à  cet  effet  ;  il  sera  procédé  dans  ce  cas 
conformément  l'art.  8. 


Liste  des  membres 

da  la 

Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

au    31    décembre  1908 


MEMBRES   HONORAIRES 

MM. 

Benda  (C),  professeur  à  l'Université  de  Berlin. 

Blanchard  (R.),  professeur  à  la  Faculté  de  Médecine  de  Paris. 

Cajal  (S.  R.),  professeur  à  l'Université  de  Madrid. 

Ferreira  da  Silva  (A.  J.),  professeur  à  l'Académie  Polytechnique  de 

Porto. 
Laveran  (A.),  professeur  à  l'École  de  Médecine  du  Val-de-Grâce. 
Thomas  (0.),  professeur,  naturaliste  du  Musée  Britannique. 
Waldeyer  (W.),  professeur  à  l'Université  de  Berlin. 

II 

MEMBRES    TITULAIRES  P) 

MAL 

Aguiar  (A.  de),  professeur  à  l'École  de  Médecine  de  Porto. 

Almeida  Lima  (J.),  professeur  à  l'École  Polytechnique  de  Lisbonne. 

Antunes  Pinto  (J.),  professeur  à  l'École  de  Médecine  Vétérinaire  de 
Lisbonne. 
*    Athias   (M.),   chef  de  service   à   l'Institut  lîoyal  de  Bactériologie  Ca- 
mará Pestana. 


(')    Sont  précédés  du  signe  *  les  noms  des  fondateurs. 


Will  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

Ávila   Horta  (A.),  vétérinaire,  assistant  volontaire  à  l'Institut  Royal 

de  Bactériologie  Gamara  Pestana. 
Azevedo  de  Menezes  (C),  naturaliste. 

*  Azevedo  Neves  (J.   A.    P.),  directeur  du  Laboratoire  de  l'Hôpital  de 

S.  José,  de  Lisbonne. 

*  Bensaude  (A.),  professeur  à  l'Institut  Industriel  de  Lisbonne. 

*  Bethencourt  Ferreira  (J.  G.),  naturaliste  du  Musée  Bocage  de  Lis- 

bonne. 

*  Bettencourt  (A.),   directeur  de  l'Institut  Royal  de  Bactériologie  Ga- 

mara Pestana. 
Bettencourt  (N.),   assistant  à  l'Institut   Royal   de  Bactériologie  Ca- 
mará Pestana. 

*  Bombarda  (.M.),  professeur  à  l'Ecole  de  Médecine  de  Lisbonne. 
Borges  (L),   vétérinaire-assistant  à   l'Institut  Royal   de  Bactériologie 

Camará  Pestana. 
Camará  Pestana  (J.),  agronome. 

Canto  e  Castro  (E.  P.),  professeur  au  Lycée  de  Lisbonne. 
Cardoso  Pereira  (A.),  chimiste. 
Carvalho  de  Figueiredo  (A.),  naturaliste. 

Chaves  (F.  A.),  directeur  du  service  météorologique  aux  Açores. 
Choffat   (P.),   membre  de   la  Commission   du  Service  géologique  du 

Portugal. 

*  Corrêa  de  Barros  (J.  M.),  naturaliste. 

Corrêa  Mendks  (A.),  directeur  du  Laboratoire  de  Bactériologie  de 
Loanda. 

*  Costa   (A.  P.  Celestino  da),  assistant  volontaire  à  l'Institut  Royal  de 

Bactériologie  Gamara  Pestana. 

Costa  Ferreira  (A.  A.  da),  professeur  au  Lycée  de  Lisbonne. 

Ferreira  (A.  A),  vétérinaire  assistant  volontaire  a  l'Institut  Royal  de 
I  actériologie  Camará  Pestana. 

França  (C),  cbef  de  service  à  l'Institut  Royal  de  Bactériologie  Ca- 
mará Pestana. 

Gomes  (J.  P.),  naturaliste  de  la  Section  de  Minéralogie  du  Muséum 
d'Histoire  Naturelle  de  Lisbonne. 

Guimarães  (J.  A.\  capitaine  de  génie,  naturaliste. 

*  Kopke  (A.1),  professeur  à  l'Ecole  de  Médecine  Tropicale  de  Lisbonne. 
Le  Cocq  (A.),  directeur  général  de  l'Agriculture. 

Lemos  (M.),  professeur  à  l'Ecole  de  Médecine  de  Porto. 
Lima   Alves  (C.  J.),  chef  de  service  à  L'Institut  Agronomique  de  Lis- 
bonne. 


Liste  des  membres  IX 

Lima  Bastos  (E.),  chef  de  service  à  l'Institut  Agronomique  de  Lisbonne. 

Luisier  (A.),  professeur  au  Collège  de  Campolide. 

Martins  Mano  (T.),  naturaliste. 

Mastbaum  (H.),  chimiste. 

Mattoso  Santos  (F.),  professeur  â  l'Ecole  Polytechnique  de  Lisbonne. 

Mendes  (C),  professeur  au  Collège  de  S.  Fiel. 

Miranda  do  Valle  (J.),  chef  de  service  à  l'Ecole  de  Médecine  vétéri- 
naire de  Lisbonne. 

Moller  (F.),  inspecteur  du  Jardin  Botanique  de  Coimbra. 

Moraes  (C.  B),  professeur  à  l'Ecole  de  Médecine  de  Lisbonne. 

Newton  (F.),  naturaliste. 

Nobre  (A.),  naturaliste  du  Muséum  de  l'Académie  Polytechnique  de 
Porto. 

Oliveira  Pinto  (A.  C),  professeur  au  Collège  de  Compolide. 

Paredes  (J.  C),  vétérinaire,  assistant  volontaire  à  l'Institut  Royal  de 
Bactériologie  Camará  Pestana. 

Paula  Nogueira  (J.  V.),  professeur  a  l'Ecole  de  Médecine  vétérinaire. 

Pereira  (A.),  directeur  de  l'Institut  Pasteur  de  Porto. 

Pereira  e  Souza  (F.  L.),  capitaine  de  génie,  naturaliste. 

Pinto  (M.  A.),  chef  du  Laboratoire  Nobre,  de  Porto. 

Rasteiro  (J.  P.j,  chef  de  service  à  l'Institut  Agronomique. 

Rebimbas  (M  ),  naturaliste. 

Reis  Martins  (M.  A.),  vétérinaire,  chef  de  service  à  l'Institut  Royal  de 
Bactériologie  Camará  Pestana. 

Rocha  Peixoto  (A..  A.),  naturaliste  de  l'Académie  Polytechnique  de 
Porto. 

Sampaio  (A.  S.),  naturaliste. 

Sampaio  (G.),  naturaliste  du  Muséum  de  l'Académie  Polytechnique 
de  Porlo. 

Seabra  (A.  F.  de),  naturaliste  du  Musée  Bocage  do  Lisbonne. 

Seabra  (A.),  agronome. 

Seixas  Palma  (J.  de),  chimiste,  assistant  à  l'Institut  Royal  de  Bacté- 
riologie Camará  Pestana. 

Silva  Tavares  (J.),  professeur  au  Collège  de  S.  Fiel. 

Silva  Telles  (F.  X.),  professeur  à  l'Ecole  de  Médecine  Tropicale  de 
Lisbonne. 

Souza  da  Camará  (M.  de),  professeur  â  l'Institut  Agronomique  de  Lis- 
bonne. 

Souza  Junior  (A.  J.  de),  professeur  à  l'Ecole  de  Médecine  de  Porto. 

Telles  Palhinha  (R.),  professeur  à  l'Ecole  Polytechnique  de  Lisbonne. 

Torrend  (C),  professeur  au  Collège  de  Campolide. 


X  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


"& 


Veríssimo  d' Almeida  (J.),  professeur  à  l'Institut  Agronomique  de  Lis- 
bonne. 
Zimmermann  (CI,  professeur  au  Collège  de  S.  Fiel. 


III 


MEMBRES  CORRESPONDANTS 
MM. 

Mesnie  (F.),  chef  de  service  à  l'Institut  Pasteur  de  Paris. 

Miranda  Hibiciro  (A.  de),  directeur  du  Muséum  d'Histoire  Naturelle  de 

Rio  de  Janeiro. 
Pocock   (R.  J.),  professeur,  superintendant  de  la  Société  des  Jardins 

zoologiques  de  Londres. 
Porter  (C  L.),  professeur,  directeur  du  Muséum  d'Histoire  Naturelle 

de  Santiago  de  Chile. 
Schmitz  (E.1,  naturaliste,  ancien  recteur  du  Séminaire  de  Funchal. 

IV 

membres  associés 
MM. 

Arruda  Furtado  (C),  étudiant  en  médecine. 

Betti  (F.),  professeur  au  Lycée  de  Lisbonne. 

Brites  (G.),  médecin  municipal  à  Loulé. 

Ferreira  (A.  J.),  agronome. 

Fonseca  (A.  F.  B.  da),  agronome. 

G1Ã0  (A.),  professeur  au  Lycée  de  Evora. 

Jorge  (A.  R.),  étudiant  en  médecine. 

Leite  (J.  S.),  médecin  des  Hôpitaux  de  Lisbonne. 

Marques  de  Carvalho  (J.),  agronome,  viticulteur  à  Chamusca. 

Pacheco  (A.),  médecin. 

Parreira  (H.),  chef  de  laboratoire  à  l'Ecole  de  Médecine  de  Lisbonne. 

Sarmento  (A.  A.),  naturaliste. 

Silva  (F.  F.),  agronome. 


Bulletin  de  la  Société  Portugaise  des  Scie  ares  Naturelles 

TOME  II  -  11,08 


ERRATA 


Page  279,  ligne  17;  au  lieu  de:  gneiss  lisez:  granit 
»     279,       »     27,     »      »       »    monoclinique  lisez:  rhoitibique 


Par  suite  d'un  oubli  involontaire,  le  nom  de  Mr.  le  Professeur  Ed.  Buchner 
ne  figure  pas  parmi  ceux  des  membres  honoraires  dans  la  liste  publiée  dans  ce  tome 
du  Bulletin  de  la  Société.  Nous  prions  ce  savant  Professeur  de  bien  vouloir  nous 
en  excuser. 


Bulletin  de  la  Société  Portugaise 
des  Sciences  Naturelles 


Propriété  de  la  Société— Publié  sous  la  direction  de  MM.  le  Prof.  M.  Bombarda,  président; 
M.  Athias  et  C.  França,  secrétaires 

Rédaction  et  administration  —  R.  Santa  Martha,  144,  Lisbonne 
Composition  et  impression  —  Imprimerie  "Minerva",  V.a  N.1  de  Famalicão 


Tome  II  NOVEMBRE    1908  Fasc.  1-2 


Sommaire 


Séance  ordinaire  du  2S  janvier  1908. 

Communications  —  Camará  Pestana:  Destruction  du  Lecanium  hesperidum  L.  par 
le  Sporotrichum  globuliferum  Spegàzzini  (avec  une  planche);  Celestino  da 
Costa  :  Sur  la  présence  de  corpuscules  de  Negri  dans  la  surrénale  du  Cobaye 
rabique  ;  A.  F.  de  Seabra:  Notes  mammalogiques.  IV  —  Cercopithecus  ;  A. 
F',  de  Seabra  :  Mammifères  et  Oiseaux  capturés  par  le  dr.  Pereira  00  Nasci- 
mento dans  l'Afrique  Occidentale, 

Séance  ordinaire  du  1 1  février  1908. 

Séance  ordinaire  du  25  février  1908. 

Communications:  A.  Luisier  :  Deuxième  note  sur  les  Mousses  de  Madère;  C.  Tor- 
rend  :    Catalogue  raisonné  des  Myxomycètes  du  Portugal. 

Séance  extraordinaire  du  5  mars  1908. 

Séance  ordinaire  du  10  mars  1908. 

Communications  :  A.  F.  de  Seabra  :  Sur  l'existence  de  la  Genetta  afra  Fr.  Cuv. 
en  Portugal;  A.  F.  de  Seabra  :  Description  de  quelques  variétés  et  sous -varié- 
tés nouvelles  de  Scarabéidés  et  Platycéridés  du  Portugal  ;  Costa  Ferreira  : 
Sur  quelques  crânes  de  l'Alemtejo  et  de  l'Algarve  ;  Pacheco  :  Sur  les  modifica- 
tions des  cellules  des  ganglions  spinaux  de  l'Homme,  consécutives  aux  amputations. 

Séance  ordinaire  du  24  mars  1908. 

Communications  :  Athias  :  Sur  les  phénomènes  de  division  des  ovules  dans  les  fol- 
licules en  voie  d'atrésie  chez  quelques  Mammifères. 

Séance  ordinaire  du  7  avril  1908. 

Communications:  Costa  Ferreira:  Un  crâne  mongoloïde;  Karl  Flach  :  Ein 
neuer  portugiesicher  Kafer. 

Séance  oïdinaire  du  21  avril  1908. 

Communications:  A.  F.  de  Seabra  :  Notes  Mammalogiques.  V — Cercocebus;  VI  — 
Cynomalgus,  Theropithecus,    Vetulus  et  Macacus  ;    VII — Papio. 

Séance  solennelle  du  2  mai  1908. 

França:  Le  Professeur  Barbosa  du  Bocage  (1823-1907).  Eloge  historique  prononcé 
à  la  séance  solennelle  du  2  mai  190s  (avec  un  portrait).  Liste  des  Mammifères, 
Oiseaux,  Reptiles,  Batraciens,  Poissons  et  Spongiaires  décrites  par  J.  V.  Barbosa 
Du  Bocage.    Titres  et  travaux  scientifiques  de  J.  V.  Barbosa  Da  Bocage. 


RENSEIGNEMENTS 

La  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles  se  met  à  la  disposition  de 
tous  les  naturalistes  qui  voudront  s'adresser  à  elle  pour  obtenir  les  rensei- 
gnements dont  ils  auront  besoin  relativement  à  la  faune,  à  la  flore,  à  la 
constitution  minéralogique  et  géologique  du  Portugal,  etc.,  et  se  charge  de 
leur  procurer,  à  leurs  frais,  du  matériel  pour  leurs  études  et  pour  des  Mu- 
sées et  de  le  leur  adresser  dans  les  conditions  qu'ils  auront  soin  d'indiquer. 
La  Société  peut  également  donner  aux  naturalistes  voyageurs  qui  voudront 
faire  des  excursions  scientifiques  dans  le  Portugal,  toutes  les  indications 
relatives  au  séjour,  moyens  de  transport,  etc. 

Dans  le  but  de  faire  connaître  aux  naturalistes  les  matériaux  d'étude 
qu'ils  peuvent  trouver  en  Portugal,  la  Société  publiera  successivement  des 
catalogues,  le  plus  complets  possible,  de  la  faune,  de  la  flore  et  des  mi- 
néraux du  pays  et  de  ses  colonies. 

La  Société  se  permet  de  demander  aux  Sociétés  similaires,  et  en  gé- 
néral à  tous  les  naturalistes,  de  bien  vouloir  lui  envoyer  leurs  publications 
pour  sa  Bibliothèque  et  de  lui  prêter  les  renseignements  dont  elle  aura  be- 
soin, ainsi  que  leur  appui  toutes  les  fois  qu'il  lui  sera  nécessaire  d'y  avoir 
recours,  pour  les  entreprises  scientifiques,  telles  que  excursions,  stations 
biologiques,  etc.,  qu'elle  croie  devoir  organiser  dans  le  but  de  contribuer 
aux  progrès  des  Sciences  Naturelles. 

Connaissant  les  difficultés  que  l'on  éprouve  souvent  à  se  procurer  des 
exemplaires  pour  collections  et  d'autres  matériaux  pour  des  recherches  his- 
tologiques  et  embryologiques,  la  Société  publiera  dans  son  Bulletin,  sous  la 
rubrique  :  Offres  et  Demandes,  des  propositions  concernant  l'acquisition  ou 
l'échange  de  ces  matériaux  dans  les  conditions  que  les  intéressés  établiront 
soit  directement,  soit  par  l'intermédiaire  de  la  Société. 

Offres  et  demandes 

José  M.  Corrêa  de  Barros,  à  S.  Martinho  d'Anta  (Sabrosa),  Portugal, 
offre  :  Carabus  Egesippci,  v.  sabrosensis,  Heydeni,  Dcltamcrus  ru/ipennis,  Oodes 
hispanicus,  Zabrus  flavangulus,  pinguis,  Ptcrostictius  Paulinoi,  Platydcrus  lusi- 


tanicus,  Mctablctus  myrmidon,  Cymindis  alternons,  Hydroporus  bicostatus,  Scy- 
dmaenus  conspicuus,  Cantharis  Paulinoi,  Rhagoniycha  genistae,  Fairmairci  ga- 
liciana,  Colotes  Javeti,  Hypebaeus  albifrons,  Axinotarsus  nigritarsis,  Henicopus 
spiniger,  rugosicollis,  Amauronia  clcgans,  Trichodes  leucopsidcus ,  Xenostrongy- 
us  Deyrollii,  Helmis  Perezi,  Orphilus  niger,  Murychus  variolosus,  Campylo- 
morphus  homalisinus,  Anthaxia  parallèle,  Acmaeodera  v.  Vaillanti,  párvula,  An- 
thicus  v.  brunipennis,  Pimctia  hactica,  Phaleria  atlântica,  Leptura  hybridula, 
Dorcadion  Perezi,  Cryptocephahis  ecltibericus,  Cyrtonus  punctulatus,  Mantura 
lusitanica  Dau.  Cassida  hexastigma,  Bruchiduis  Germari,  Barypithes  indigens, 
Strophosomus  umbilicatus  Besbr.  n.  sp.  Trachyphloeus  orhipernis,  Cathormio- 
ccrus  hancus,  irrasus,  Thylacites  lasius,  exiquus,  Rhythyrrhinus  Correae  Desbr. 
n.  sp.,  crispatus,  Pachytychus  aspèratiis,  Thouctes  opaculus,  etc.,  etc.  Dé- 
sire Coléoptères  d'Europe  et  circa. 


CARCINOLOGIE 

Le  Prof.  Carlos  E.  Porter,  Directeur  du  Musée,  est  prêt  a  faire  des 
échanges  de  ses  publications  et  des  Crustacés  du  Chili  pour  des  travaux  ré- 
cents sur  les  Crustacés  malacostraecs  et  des  exemplaires  exotiques. 

Il  désire  augmenter  ses  relations  scientifiques  avec  ses  collègues  (Zoolo- 
gie, Histologie,  Carcinologie)  du  monde  entier. 

ADRESSE:     Prof.  Porter,  Casilla  2332,  SANTIAGO  (Chile). 


La  liste  des  publications  reçues  publiée  à  la  fin  du  compte-rendu  de  cha- 
que séance  tient  lieu  d'accusé  de  réception. 


Toute  la  correspondance  doit  être  adressée  au  secrétariat  de  la  Société  (Insti- 
tut Royal  de  Bactériologie  Camará  Pestana      Lisbonne). 


Séance  ordinaire  du  14  janvier  1908 


La  séance  est  ouverte  à  9  l/2  heures. 

Présidence  de  M.  Mattoso  Santos,  président;  secrétaires:  M.  Athlas 
et  C.  França. 

Membres  présents  :  MM.  le  Prof.  Bello  Moraes,  Cardoso  Pereira,  le 
Prof.  Palhinha,  le  Prof.  A.  Kopke,  Celestino  da  Costa,  Oliveira  Pinto, 
C.  Torrend,  A.  Bettencourt,  Camará  Pestana,  I.  Borges,  A.  F.  de  Sea- 
rra. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  du  10  décembre  est  lu  et  adopté. 

Correspondance.  —  Lettre  de  M.  le  Prof.  Cons.  Ferreira  da  Silva, 
adressant  des  remerciements  à  la  Société  pour  l'avoir  élu  membre  ho- 
noraire. 

Lettre  de  remerciements  de  M.  le  Dr.  F.  Mesnil,  élu  membre  cor- 
respondant dans  la  séance  du  26  novembre. 

Lettres  de  MM.  E.  Schmitz  et  F.  Moller  remerciant  la  Société  de  les 
avoir  nommés  membres  titulaires. 

Lettres  du  Musée  Paulista,  du  Mines  Department  of  the  geological 
Survey  of  Wellington,  de  la  Secretaria  da  Agricultura  do  Estado  de  S. 
Paulo,  de  V Academy  of  Natural  Sciences  of  Philadelphia,  de  la  Harvard 
University,  du  Département  de  V Agriculture  de  Buitensorg,  de  V Ameri- 
can Museum  of  Natural  History,  de  la  Société  Royale  de  Zoologie  d'Ams- 
terdam, de  F  Indian  Museum  of  Calcutta  et  de  F  University  of  Texas  ac- 
cusant réception  du  Bulletin. 

Avant  Tordre  du  jour,  Monsieur  le  docteur  Cardoso  Pereira  pré- 
sente la  motion  suivante  : 

«Je  propose  que  cette  Société  envoie  ses  félicitations  à  Monsieur  le 
Professeur  Edouard  Buchner  pour  l'attribution  du  Prix  Nobel  pour  la 

i 


±  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

chimie,  qui  lui  a  été  faite  le  mois  dernier  par  l'Académie  des  Sciences 
de  Stockholm  et  que  son  nom  soit  inscrit  parmi  nos  membres  honorai- 
res». 

L'orateur  justifie  sa  motion  dans  les  termes  suivants  : 

«Messieurs:  L'œuvre  du  Professeur  Bughnbr  n'est  pas  bien  vaste  ni 
bien  variée.  Un  chimiste  quelconque,  sans  de  grandes  prétentions,  a  beau- 
coup plus  produit  ou  au  moins  bien  plus  publié  que  lui.  Ce  qui  y  manque 
en  nombre.  e.->t  rattrapé  cependant,  et  de  beaucoup,  par  la  qualité.  Sa 
découverte  du  pyrazol  le  place  au  premier  rang  parmi  les  chimistes  du 
siècle  et  celle  de  la  zymase  immortalisera  son  nom  dans  l'histoire  du  la 
chimie  des  fermentations.  C'est  justement  cette  découverte  qui  lui  a  fait 
attribuer  en  1905  la  médaille  d'or  Libbig  parlaVerein  deutscher 
Chemiker  et  il  y  a  quelques  jours  le  prix  Nobici,  pour  la  chimie.  Je 
ne  vous  parlerai  donc  que  de  la  zymase,  d'autant  plus  que  je  suis  dans 
celte  occasion  devant  une  assemblée  composée  pour  la  plupart  de  bio- 
logistes. 

«Le  fait  culminant,  messieurs,  dans  les  phénomènes  de  la  fermenta- 
tion est,  comme  vous  le  savez,  l'énorme  disproportion  entre  la  masse  ex- 
trêmement petite  de  la  substance  ferment  par  rapport  à  celle  des  corps 
qui  sont  fermentes.  Toutes  les  théories  de  la  fermentation  rôdent  au- 
tour de  ce  fait  basilaire,  en  s'ingéniant  à  l'expliquer. 

«Sans  prétendre  vous  faire,  même  en  résumé,  un  historique  de  la 
question,  je  vous  rappelle  qu'au  XVII  siècle  on  disait  que  la  fermenta- 
tion était  un  phénomène  du  même  ordre  que  la  putréfaction  :  tout  corps 
amené  à  l'état  de  putréfaction,  précisément  comme  tout  ferment,  trans- 
mettait facilement  sou  état — ou  de  putréfaction  ou  de  fermentation — à  un 
autre  corps  exempt  encore  de  corruption  ou  de  fermentation.  Ce  n'était 
pas,  au  fond,  une  explication,  mais  presque  rien  de  plus  qu'une  descri- 
ption des  phénomènes  par  d'autres  mots.  En  quoi  consistait  cet  étal  de 
putréfaction  ou  fermentation"?  Voilà  ce  que  l'on  voudrait  savoir!  Sans 
doute,  on  ajoutait  que  cet  état  consistait  en  un  mouvement  intérieur  et 
que  c'était  ce  mouvement  que  le  ferment  transmettait  à  la  substance  en 
fermentation.  Ce  n'étaient  encore  que  des  mots.  Il  fallait  évidemment 
éclairCir  la  nature  de  ce  mouvement  et  il  n'y  avait  pas  d'empressement 
à  le  faire.  Malgré  cela,  nous  trouvons  cette  hypothèse  étayée  sur  des 
faits  plus  ou  moins  probants,  en  formant  une  théorie,  jusqu'au  commen- 
cement du  XIX  siècle. 

«Or  il  y  avait  un  fait  dont  tout  d'abord  ou  ne  pouvait  pas  se  rendre 
compte,  parce  qu'on  l'ignorait,  dont  on  nu  voulait  pas  même  prendre 
bonne  note  après  l'avoir  connu  et  qui  était  déjà  découvert  depuis  le  XVII 


Séance  ordinaire  dit  ïj.  janvier  .*î 

siècle  :  celui  de  la  présence,  constante  et  nécessaire,  d'êtres  microsco- 
piques dans  les  substances  en  fermentation.  Les  observations  de  Schwann 
et  Kutzing,  en  effet,  impeccablement  scientifiques,  ne  trouvaient  que  le 
dédain  ou  le  sarcasme  de  la  part  des  chimistes  de  l'époque.  On  pour- 
rait faire  à  ce  sujet  un  petit  livre  très  amusant,  écrit  avec  raison  le  Pro- 
fesseur Ahrens.  Sans  se  justifier,  cette  espèce  d'intolérance  de  la  science 
—  ou  plus  exactement  des  hommes  de  science  —  s'explique  aisément. 
La  science,  à  l'instar  des  religions,  a  aussi  ses  dogmes,  dont  elle  n'est 
pas  toujours  disposée  à  se  départir  ...  Le  dogme  que  les  découvertes 
de  l'époque  proclamaient  était  celui  de  l'unité  des  lois  du  monde  inor- 
ganique et  organique  et  les  travaux  de  Schwann  et  Kutzing  étaient  hé- 
térodoxes, ou,  plus  rigoureusement,  considérés  alors,  à  tort,  comme  tels. 
De  là  l'anathème  . .  . 

«La  vérité  finit  cependant  par  se  faire  jour.  Seulement  il  faut  la 
faire  énoncer  de  diverses  façons,  lui  donner  deux  jambes,  comme  disait 
Nietzsche. 

«Ce  fût,  dans  notre  cas,  l'œuvre  de  Pasteur. 

«Mais  s'il  restait  acquis  que  les  microorganismes  sont  la  cause  — 
on  dirait  plus  exactement:  une  des  conditions  —  de  la  fermentation, 
on  peut  demander,  naturellement,  comment  ils  agissent.  En  ce  qui  con- 
cerne la  fermentation  alcoolique,  par  exemple,  de  quelle  façon,  agit  la 
levure"?  En  d'autres  termes  :  comment  se  fait-il  qu'une  partie  de  levure 
soit  capable  de  dédoubler  200  parties  de  sucre?  Voilà  ce  que  Pasteur, 
malgré  son  génie  et  son  art  d'expérimentateur  hors  ligne,  n'a  pas  réussi 
à  démontrer  d'une  façon  claire  et  probante. 

«Basé  sur  des  expériences  irréprochables,  Pasteur  démontra  que  la 
fermentation  était  la  vie  sans  air,  la  vie  anaerobe  et  affiliait  la  décom- 
position du  sucre  dans  les  besoins  respiratoires  de  la  levure  ;  la  fermen- 
tation était  donc  le  résultat  des  fonctions  du  protoplasma.  Or  c'est  jus- 
tement quand  l'activité  protoplasmique  était  amoindrie,  quand  la  multi- 
plication s'était  presque  anéantie,  que  la  décomposition  du  sucre  se  faisait 
plus  fortement  !  D'ailleurs,  comme  l'observe  Duclaux,  comment  pouvait- 
il  falloir  tant  de  sucre  pour  donner  la  petite  quantité  d'oxygène  dont 
pouvait  avoir  besoin  un  si  petit  poids  de  levure?  Du  reste,  dans  la  for- 
mule classique  du  dédoublement  du  sucre,  il  n'y  a  pas  de  place  pour  un 
dégagement  d'oxygène  libre.  Bref,  la  clef  des  phénomènes  n'était  pas 
donnée. 

«Au  contraire,  en  admettant  que  la  levure  agit  par  un  ferment  solu- 
ble, engendré  anaérobiquement,  un  jour  nouveau  éclaircit  le  mécanisme 
des   phénomènes,    puisque    nous   savons   que   cette   disproportion   entre 


4  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

cause  et  effet,  dont  je  vous  ai  parlé  il  y  a  un  moment,  est  une  caracté- 
ristique de  l'action  des  enzymes.  Il  n'y  a  donc  rien  d'étonnant  que  de 
giands  esprits,  comme  Berthelot,  Claude  Bernard,  Hoppe-Seyler, 
Traube  et  d'autres  encore  en  admissent  l'existence.  Mais  la  preuve  ex- 
périmentale manquait.  En  examinant  les  preuves  données  par  Bernard 
dans  une  publication  posthume,  Pasteur  pouvait  dire  avec  raison  :  «La 
question  du  ferment  soluble  est  tranchée  ;  il  n'existe  pas  ;  Bernard  s'est 
trompé.»  Dans  une  discussion  qu'il  y  a  eu  à  l'Académie  des 
Sciences  de  Paris  entre  Pasteur  et  Berthelot,  à  propos  de  celte 
même  publication  de  Bernard  à  laquelle  je  viens  de  faire  allusion,  Pas- 
teur cependant  ne  niait  pas  péremptoirement  la  possibilité  de  l'existence 
du  ferment  soluble.  Seulement  il  en  exigeait  des  preuves  qui  étaient  in- 
suffisantes dans  le  travail,  le  dernier,  de  Bernard.  Cette  preuve  il  a  com- 
mencé à  la  demander  à  lui-même.  Il  a  essayé  d'extraire  le  ferment  de  la 
levure  en  la  broyant  dans  un  mortier,  en  la  congelant  pour  la  faire  écla- 
ter, ou  encore  en  la  mettant  dans  des  solutions  salines  concentrées  pour 
forcer  le  suc  à  sortir  par  osmose  à  travers  l'enveloppe.  De  l'aveu  de  son 
élève,  le  Dr.  Roux,  tous  ces  efforts  ont  été  vains.  Il  n'a  pas  trouvé  le 
ferment  soluble.  D'autres  expérimentateurs,  de  moins  de  génie,  mais  non 
moins  habiles,  Adolphe  Mayer,  Naegeli,  Loew,  n'ont  pas  été  plus  heu- 
reux. 

«Eh  bien  !  C'est  cette  preuve  qu'a  produite  le  Professeur  Edouard 
Buchner  dans  une  série  de  recherches  qui  ont  commencé  à  être  publiées 
dans  une  mémorable  communication  faite,  dans  la  séance  du  11  janvier 
1897,  à  la  Société   chimique   allemande. 

«En  broyant  la  levure  avec  du  sable  et  de  la  terre  d'infusoires  (1  kilo 
de  levure,  1  kilo  de  sable  et  100  gr.  de  terre  d'infusoires)  et  en  sou- 
mettant le  bol  qui  en  résulte  à  une  haute  pression  dans  une  presse  hydrau- 
lique (peu  à  peu  jusqu'à  90  kgr.  par  cent,  carré)  le  Professeur  Buchner 
a  obtenu  un  liquide  brun,  transparent,  opalescent  à  la  lumière  réfléchie, 
capable  de  faire  fermenter  une  solution  sucrée.  Le  pouvoir  ferment  était 
ainsi  séparé,  pour  la  première  fois,  de  la  levure,  grâce  à  cette  techni- 
que presque  nouvelle,  dont  l'idée,  de  son  propre  aveu,  lui  est  venue  des 
causeries  répétées  à  ce  sujet  avec  son  frère,  le  bactériologiste  Hans  Bu- 
chner, le  successeur  de  Pettenkofer  à  Munich,  le  champion  des  alexincs, 
si  prématurément  ravi  par  la  mort  à  la  science. 

«J'ai  dit  que  le  suc  de  la  levure  ou  de  la  presse  (der  Presssaft,  en 
allemand)  fait  fermenter  une  solution  de  sucre. 

«Précisons. 

«Tout  d'abord  :    le  suc  de  la  presse  agit-il  sur  toutes  les  espèces  de 


Séance  ordinaire  du  14  janvier  ."> 

sucre  ?  Non.  On  peut  employer  indifféremment  la  glycose,  la  lévulose, 
la  saccharose  ou  la  maltose  ;  toujours  on  obtient,  si  on  travaille  à  40°, 
le  développement  d'un  gaz  qu'on  peut  caractériser  comme  étant  de  l'acide 
carbonique.  A  ce  point  de  vue,  l'action  du  suc  de  la  presse  est  donc  iden- 
tique à  celle  de  la  levure.  II  y  a  cependant  une  différence,  dont  je  mettrai 
sous  peu  la  signification  en  relief:  celle  de  la  rapidité  d'action  du  suc 
de  la  presse.  Cette  identité  d'effets  sur  les  disaccharides  et  les  mono- 
saccharides montre  donc  que  le  suc  de  la  presse  contient  en  excès  les  en- 
zymes hydrolytiques,  l'invertase  et  la  maltase.  D'autres  espèces  de  su- 
cres, la  lactose,  l'amidon  et  toutes  les  pentoses  ne  sont  pas  attaqués  du 
tout  par  le  suc  de  la  presse  et  d'autres  le  sont  lentement  (la  dextrine 
et  la  galactose),  tout  à  fait  encore  comme  avec  la  levure.  Envers  le  gly- 
cogène  les  analogies  disparaissent  :  la  levure  est  inactive,  le  suc  de  la 
presse,  au  contraire,  le  fait  fermenter,  pas  si  flott,  comme  on  dit  en  alle- 
mand, qu'avec  la  glycose,  mais  en  tout  cas  très  nettement.  Cela  s'ex- 
plique, du  reste:  le  glycogène,  à  cause  de  son  poids  moléculaire  élevé 
ne  peut  pas  diffuser  à  travers  la  paroi  de  la  levure  et,  d'un  autre  côté, 
celle-ci  ne  jette  à  l'extérieur  aucun  ferment  hydrolytique  ;  au  contraire, 
dans  le  suc  de  la  presse,  dû  aux  manipulations  du  procédé,  il  existe  sans 
doute  cette  enzyme  dédoublant  le  glycogène. 

«En  fouillant  encore  plus  les  phénomènes,  on  a  recherché  si  l'équation 
de  Gay-Lussac  était  encore  valable  pour  le  suc  de  la  presse,  c'est-à-dire 
si  la  somme  de  l'alcool  et  de  l'acide  carbonique  était  égale  à  la  quantité 
du  sucre  employé.  Les  premières  analyses  de  Buchner  ne  donnaient  pas 
une  parfaite  concordance  ;  les  recherches  de  Harden  et  Joung  ont  prouvé 
qu'il  restait  encore  une  partie  de  sucre  non  interverti  et  qu'en  le  met- 
tant en  ligne  de  compte,  on  obtenait  les  100  °/0  théoriques. 

«En  ce  qui  concerne  les  produits  secondaires  (glycérine,  acides  suc- 
cinique  et  acétique,  alcools  supérieurs),  les  recherches  faites  jusqu'au- 
jourd'hui ne  permettent  pas  encore  d'en  tirer  des  conclusions  définitives. 

L'identité  d'action  du  suc  de  la  presse  et  de  la  levure  étant  ainsi  dé- 
montrée dans  ses  grandes  lignes,  il  s'agissait  de  savoir  à  quoi  était  due 
cette  action  du  suc? 

Depuis  sa  première  communication  à  la  Société  chimique  de 
Berlin,  le  Professeur  Buchner  a  admis  l'existence  d'une  enzyme  qu'il  a 
baptisée  du  nom  de  zymase  (de  Çòy.ów,  je  mets  en  fermentation  et  de  la  termi- 
naison ase).  Évidemment  la  plus  éclatante  démonstration  serait  d'isoler 
l'enzyme;  malheureusement  on  n'a  pas  réussi  jusqu'à  présent.  L'exis- 
tence de  la  zymase  est  un  fait  qu'on  est  porté  à  admettre  par  exclusion, 
comme  je  vais  tâcher  de  vous  le  montrer  le  plus  rapidement  possible. 


6  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

«Y-a-t'il  encore  dans  le  suc  de  la  presse  des  cellules  de  la  levure? 
Oui,  il  y  en  a,  mais  Dellbruck  et  Langue  ont  démontré  que  ce  petit  nom- 
bre de  cellules  est  tout  à  fait  insuffisant  à  produire  les  phénomènes 
observés  ;  deux  fois  plus  nombreuses,  elles  ne  seraient  pas  encore  suf- 
fisantes. Jl  y  a  encore  plus.  La  filtration  par  des  bougies  en  porcelaine, 
qui  retiennent  les  cellules  de  la  levure,  n'est  pas  capable  de  détruire 
l'action  fermentative  du  suc.  Du  reste,  l'action  du  suc,  comme  je  l'ai 
déjà  dit,  est  immédiate,  ce  qui  n'arrive  pas  avec  la  levure. 

«On  a  objecté  aussi  que  le  suc  de  la  presse  pouvait  contenir  des 
fragments  du  protoplasma  cellulaire,  iiberlebende  Plasmastûckchen,  comme 
le  dit  Abeles,  mais  dans  ce  cas,  la  centrifugation  devrait  sédimenter 
ces  fragments  —  puisqu'ils  seraient  naturellement  en  suspension  et 
pas  en  solution  —  et  le  liquide  surnageant  aurait  une  moindre  force 
fermentative.  Or  ce  n'est  pas  le  cas,  comme  l'a  prouvé  l'expérience. 
De  plus,  on  peut,  au  moyen  de  l'alcool,  de  l'éther  ou  de  l'acétone,  obte- 
nir un  précipité  qui,  après  avoir  été  séché  et  de  nouveau  dissous,  pro- 
voque encore  les  mêmes  effets  fermentatifs  :  on  peut  même  répéter  plu- 
sieurs fois  la  précipitation  sans  détruire  l'action  sur  les  sucres.  Or 
les  cellules  vivantes  résultent  complètement  mortes,  en  les  traitant  de 
la  même  façon.  Il  faudrait  donc  supposer  que  le  protoplasma  sec  était 
plus  résistant  que  ce  même  protoplasma  encore  protégé  par  la  membrane 
cellulaire  . . . 

«Le  procédé  d'isolement  de  la  zymase  par  la  trituration  avec  du  sa- 
ble et  emploi  de  la  presse  hydraulique  n'est  pas,  d'ailleurs,  le  seul  pro- 
cédé qu'on  puisse  employer  pour  mettre  de  coté  la  vie  de  la  levure  et 
conserver  intacte  celle  du  ferment  soluble,  en  montrant  ainsi  que  la  vie 
de  la  levure  n'est  pas  nécessaire  au  dédoublement  du  sucre.  On  peut,  en 
effet,  tuer  la  levure — en  la  traitant  par  l'alcool  ou  l'éther  ou  en  la  sé- 
chant, d'abord  à  l'air  et  ensuite  a  100°  ou  en  la  séchant  dans  le  vide 
et  en  la  soum mettant  après  à  un  courant  de  vapeur  à  110°  — sans  que 
son  pouvoir  ferment  soit  annihilé,  c'est-à-dire  sans  que  la  zymase  soit 
atteinte.  De  même,  en  faisant  agir  parallèlement  un  volume  déterminé 
de  suc  et  une  quantité  équivalente  de  levure  sur  une  solution  sucrée 
glycérinée,  on  obtient  la  même  quantité  d'acide  carbonique,  ce  qui  prouve 
que,  dans  ce  milieu  glycérine,  où  la  levure  ne  peut  pas  se  reproduire, 
celle-ci  n'agit  que  par  sa  zymase  qu'on  obtient  dans  le  suc. 

«En  faveur  de  la  nature  enzyraatique  de  L'agent  du  suc  de  la  presse 
parlent  encore  les  résultats  obtenus  par  Herzoo  et  Euler  sur  la  chimie 
physique  de  la  fermentation  alcoolique,  l'action  du  sue  sur  l'eau  oxygé- 
née, la  manière  dont  se  comporte  le  même  suc  envers  l'acide  prussique  et 


Seance  ordinaire  du  14  janvier  7 

encore  l'action  de  quelques  substances  photodynamiques  (recherches  de 
Tappeiner   et  Locker')  sur  la  levure  et  le  suc  de  la  presse. 

«On  a  objecté  encore  que  la  zymase  s'éloignerait  bien  singulièrement 
des  autres  enzymes.  L'argument  aurait  peut-être  quelque  valeur  si  la  dé- 
composition du  sucre  était  directement  faite  par  la  zymase.  On  sait  ce- 
pendant aujourd'hui  que  la  fermentation  alcoolique  doit  se  diviser  en 
deux  périodes:  dans  la  première,  il  se  formerait  de  l'acide  lactique,  au 
moyen  de  la  zymase  proprement  dite  ;  dans  la  deuxième,  de  l'acide  la- 
ctique il  se  formerait  de  l'alcool  et  de  l'acide  carbonique.  Les  phénomè- 
nes ne  sont  pas  aussi  simples  qu'on  le  jugerait  et  ce  qu'on  nomme,  grosso 
modo,  zymase  est  déjà  un  mélange  de,  au  moins,  deux  enzymes. 

«Voici,  messieurs,  l'ensemble  de  preuves,  très  légèrement  esquissé, 
que  Buchner  présente  pour  nous  convaincre  de  la  nature  enzymatique  de 
l'action  du  suc  de  la  presse  et  que  le  savant  berlinois  a  étayé  sur  de  lines 
recherches  expérimentales  dont  je  regrette  de  ne  pas  pouvoir  faire  mainte- 
nant un  rapport  détaillé.  Mais  vous  conviendrez  avec  moi,  j'espère,  que  la 
démonstration  semble  être  probante.  Le  monde  savant  la  juge  ainsi.  La 
haute  distinction  que  l'Académie  de  Stockholm  vient  de  conférer  au  pro- 
fesseur de  Berlin  en  est  une  preuve. 

«Je  sais  bien  qu'il  y  a  encore  des  points  obscurs  à  eclaircir.  Si  la 
zymase  est  intracellulaire  et  on  ne  peut  pas  la  trouver  au  dehors,  dans 
le  liquide  en  fermentation,  il  faut  admettre  que  le  sucre  doit  se  mettre 
en  contact  avec  la  zymase,  en  traversant  la  paroi  de  la  cellule  Et  voilà 
ce  qu'on  ne  peut  pas  comprendre  très  bien  . .  .  On  se  heurte  à  des  dif- 
ficultés semblables  à  celles  de  l'ancienne  théorie  respiratoire  de  Pasteur. 
Mais  je  dirai,  en  me  servant  d'une  image  chère  à  Buchnkr,  que  la  science 
est  comme  un  explorateur  qui  arrive  à  des  hauteurs  que  ses  prédéces- 
seurs n'avaient  pas  réussi  à  atteindre;  de  nouvelles  terres,  de  nouveaux 
horizons  se  montrent  à  ses  yeux,  mais,  à  leur  tour,  de  nouvelles  limi- 
tes qui  cachent  encore  des  terres,  des  horizons  encore  inconnues  que 
d'autres  découvriront  à  leur  temps. 

«Mais  telle  qu'elle  est,  la  portée  de  cette  découverte  est  énorme. 
Non  seulement  l'histoire  de  la  fermentation  alcoolique,  comme  le  dit 
l'auteur  du  Traité  de  Microbiologie,  s'est  renouvelée  et  a  pris 
une  homogénéité,  une  netteté  qui  lui  manquait,  mais  encore,  au  point  de 
vue  de  la  biologie  générale,  la  découverte  de  la  zymase  est,  comme  le  di- 
sait déjà  le  même  savant  que  je  viens  de  citer,  en  1897,  dans  les  An- 
nales de  l'Institut  Pasteur,  un  événement  considérable  da ns 
l'histoire  de  la  science.  Dans  un  cas  particulier  où  la  vie  paraissait  être 
condition    sine   qua   non,   où   la  présence  de  la  cellule  vivante  paraissait 


8  Société  Porhigaise  des  Sciences  Naturelles 

être  absolument  indispensable,  indissolublement  liée  à  la  production  des 
phénomènes,  on  prouve  qu'il  n'en  est  pas  ainsi.  Pourquoi  donc  ne  pas 
admettre  ou,  au  moins,  ne  pas  supposer  provisoirement  que  dans  bien 
d'autres    cas  il   en   soit  de  même  ?    Je  me  souviens  des  vers  du  Poète: 

Weiss  doch  der  Gartner,  wenn  das  Bãumchen  grunt, 
Dass  Bliit  una  Fruclit  die  kiïuft'gen  Jahre  sieren, 

et  je  ne  m'étonnerais  donc  pas,  si  clans  l'avenir  on  parvient  aussi  à  sépa- 
rer de  la  cellule  la  hochst  niauuiyfache  kombinierte  Summe  son  Ensytmvir- 
kungen,  dont  le  Professeur  Buchnkr  parlait  récemment  à  la  Société 
de  Physiologie  de  Berlin.  Vous  voyez  donc  que  Duclaux 
n'exagérait  pas  en  disant,  il  y  a  11  ans,  que  la  découverte  de  la  zymase 
nous  ouvrait  un  monde  nouveau  à  explorer. 

«Je  vous  demande  donc,  messieurs,  de  bien  vouloir  honorer  le  puis- 
sant effort  du  Professeur  Buchner,  en  adoptant  la  motion  que  j'ai 
l'honneur  de  vous  présenter.  Sans  doute,  nos  préoccupations  scienti- 
fiques sont  bien  différentes.  Et  la  chimie,  ici,  est  loin  d'être  en  majorité. 
Mas  si  ces  préoccupations  nous  séparent,  nous  sommes  par  contre  réu- 
nis par  un  même  lien  ou,  si  vous  le  voulez,  par  une  même  religion  — 
celle  de  la  nature,  dont  l'Evangile  est  la  nature  elle-même,  avec  des 
pages  si  belles  dans  son  divin  mystère.  En  honorant  le  Professeur 
Buchner,  vous  direz  encore  une  fois  oui  à  l'idéal  de  science  qui  nous 
réunit  dans  cette  enceinte,  vous  sacrifierez  au  même  Dieu  que  nous  tous 
portons  dans  notre  âme.» 

La  motion  a  été  votée  par  acclamation. 

Rapport  annuel  du  Conseil  de  Direction.  —  Le  1er  Secrétaire  lit  ce 
rapport  dans  lequel  se  trouve  résumé  ce  qui  s'est  passé  dans  la  Société 
depuis  sa  fondation  jusqu'à  la  fin  de  l'année  1907.  Après  avoir  rappelé 
le  mouvement  social  et  mis  en  relief  l'importance  de  l'adhésion  de  Sa 
Majesté  le  Roi  J).  Carlos  qui  a  bien  voulu  témoigner  toute  sa  sympa- 
thie pour  la  Société,  le  Conseil  de  Direction  passe  en  revue  les  travaux 
présentés  dans  les  dix  séances  qui  ont  eu  lieu  dans  les  mois  d'avril  à 
décembre.  Le  nombre  et  la  valeur  de  ces  travaux,  qui  portent  sur  des 
sujets  de  Zoologie,  de  Botanique,  d'Anthropologie,  d'Histologie,  de  Pa- 
thologie Végétale,  etc.,  démontrent  une  fois  de  plus  que  la  création  de 
cette  corporation  est  venue  combler  une  lacune  dans  notre  milieu  scienti- 
fique. L'abondance  de  publications  reçues  en  échange  du  Bulletin  montre 
les  grands  avantages  de  sa  large  distribution. 


Séance   ordinaire  du  14  janvier  0 

L'orientation  générale  des  travaux  et  les  projets  de  la  Société  font 
l'objet  d'une  autre  partie  du  rapport.  Parmi  ces  projets,  figure  celui 
de  la  fondation  de  la  Station  de  Biologie  maritime,  pour  laquelle  on  a 
déjà  fait  quelques  démarches.  La  Société  se  propose  en  outre  de  créer 
une  Bibliothèque,  un  Musée  de  Biologie,  des  cours  de  Sciences  Naturelles, 
etc.;  tout  ceci  est  en  voie  de  réalisation.  Des  remerciements  sont  en- 
suite adressés  au  savant  Directeur  de  l'institut  Royal  de  Bactériologie  Ca- 
mará Pestana,  M.  A.  Bettencourt  qui  a  mis  les  salles  de  cet  établisse- 
ment à  la.  disposition  de  la  Société  pour  y  tenir  ses  séances.  Le  rapport 
se  termine  par  un  exposé  de  l'état  des  finances  de  la  Société. 

Sur  proposition  de  M.  le  Prof.  Bello  Moraes,  l'Assemblée  vote  des 
remerciements  au  Conseil  de  Direction  pour  la  manière  dont  il  a  conduit 
les  travaux  de  la  Société.  Adopté.  Le  Président  répond  que  le.  Conseil 
est  heureux  de  voir  que  la  Société  se  montre  satisfaite  des  efforts  qu'il 
fait  pour  mener  à  bien  la  tâche  qui  lui  a  été  confiée. 

M.  A.  Bettencourt  propose  que  des  félicitations  soient  adressées 
à  M.  le  Prof.  Laveran  à  l'occasion  du  prix  Norel  de  Médecine  qui  lui  a 
été  décerné.     Adopté. 

Élection  du  Secrétaire  perpétuel.  —  La  Société  devant  nommer  un 
an  après  sa  fondation  un  Secrétaire  perpétuel  (art.  \  1  des  statuts),  l'As- 
semblée décide,  par  acclamation,  de  conférer  ces  fonctions  au  1er  Secré- 
taire sortant. 

La  séance  est  levée  à  11  heures  et  demie. 


Publications    reçues 


Bericht  der  Oberhessischen  Gesellschaft  fur  Natur-und  Heilkunde  su  Gies- 
sen.  Naturwissenschaftliche  Abteilung,  Band  1.,  1904-06;  Medizi- 
nische  Abteilung,  Band  1.,  1906,  1,  1907. 

Missouri  Botanical  Garden.  Eighteenth  annual  Report,  1907. 

Revista  chilena  de  Historia  natural,  ano  XI,  n  °8  1,  %  1907. 

Jahrbucher  des  Nassauischen  Verei)) s  fur  Naturkunde,  Jahrgang  60,  1907. 

Boletim  da  Agricultura,  S.  Paulo,  n.os  1-10,  1907. 

Instituto  Agronómico  do  Estado  de  S.  Paulo.  Relatório  de  1906,  por  Lou- 
renço Granato  ;     S,  Paulo,  1907. 


10  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

Commissão  Geograpliica  e  Geológica  do  Estado  de  S.  Paulo,  Relatório  de 
1906  por  J.  P.  Carvalho  ;    S.  Paulo,  1907. 

Porter,  C.  L.,  Literatura  antropolojica  e  etnolojica  de  Chile.  Santiago 
de  Chile,  1906. 

Bulletin  de  la  Société  Boyale  des  Sciences  médicales  et  naturelles  de  Bru- 
xelles, 65e  année,  n.°  10,  1907. 

Gazeta  dos  Hospitaes  do  Porto,  anno  I,  n.°  24,  1907  e  anno  II,  n.°  1,  1908. 

Broteria,  Kevista  de  Sciencias  naturaes  do  Collegio  de  S.  Fiel,  vol.  VI, 
série  zoológica,  1907. 

La  Feuille  des  Jeunes  Naturalistes,  38e  année,  n°  447,  1907. 

Archivos  de  Hygiene  e  Pathologia  exóticas,  vol.  I,  fasc.  3,   1907. 

Nyt  Magasin  for  Natnruidenskaberne,  Hind.  45,  Hefte  3,  4  ;  B.  46, 
H.  1.  1907. 

Tavares,  J.  S.,  Primeiro  appendice  á  synopse  das  Zoocecidias  portugue- 
zas.     Sep.  da  Broteria,  vol.  VI,  1907. 

Almada  Negreiros,  Les  colonies  portugaises,  Paris,  1906. 

Boletim  da  Sociedade  Propaganda  de  Portugal,  n.°  5.   1907. 


Séance  ordinaire  du  28  janvier  1908 


La  séance  est  ouverte  à  9  1/2  heures  du  soir. 

Présidence  de  M.  Mattoso  Santos,  président;  secrétaires  :  Athias  et 
França. 

Membres  présents  :     MM.  le    Prof.   Palhinha,  Cardoso  Pereira,  Be- 

THENCOURT  FERREIRA,  A.  BETTENCOURT,  CELESTINO  DA  COSTA,  A.  F.   DE  SbA- 

bra,  J.  Camará  Pestana. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  du   14  janvier  est  lu  et  adopté. 

Correspondance.  —  Lettres  de  V  University  of  Sydney,  de  la  i?.  bi- 
blioteca universitária  di  Napoli,  de  la  Bibliotheca  publica  pelotense.  du 
British  Museum,  de  la  Station  Zoologique  de  Wimereux  {Pas  de  Calais), 
de  V Académie  de  Géographie  botanique  de  France  (Le  Mans),  de  la  Na- 
turwtssenschaftl  icher  Verein  in  Hamburg  accusant  réception  du  Bulletin 
de  la  Société. 

Communications.— M.  J.  Camará  Pestana  présente  une  communica- 
tion, accompagnée  de  projections,  ayant  pour  titre  :  Destruction  du  Le- 
canium  hesperidum  par  le  Sporotrichum,  globuliferum  Spegazzini. 

M.  Celestino  da  Costa  :  Sur  la  présence  de  corps  de  Negri  dans  la 
capsule  surrénale  d'animaux  morts  de  rage,  avec  démonstration  de  prépa- 
rations microscopiques.  Cette  communication  est  suivie  d'une  discussion 
à  laquelle  prennent  part  MM.  A.  Bettencourt,  C.  França.  Athias  et 
l'orateur. 

M.  Seabra  présente  la  IV  partie  de  ses  Notes  mammalogiques  et  une 
note  sur  les  Mammifères  et  Oiseaux  capturés  par  le  dr.  Pereira  do  Nas- 
cimento dans  l'Afrique  Occidentale. 

Au  sujet  du  parasite  de  l'Altise  de  la  Vigne,  dont  il  s'était  occupé 
dans  la  séance  du  10  décembre  (v.  tome  [,  pag.  189),  M.  Seabra  dit  avoir 
reçu  de   M.  Filippo  Silvestri  une  lettre  dans  laquelle  ce  savant  prnfes- 


12  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

seur  lui  conlirmait  que  le  parasite  en  question  était  un  Pteromalus  d'une 
espèce  inconnue,  probablement  nouvelle. 

M.  Seabra  communique  aussi  qu'il  a  reçu  de  M.  Eduardo  Betten- 
court Ferreira  des  exemplaires  de  Termes  lucifugus  provenant  de  la  Fa- 
brique de  Poudre  de  Barcarena,  ce  qui  démontre  l'existence  de  deux  espè- 
ces semblables  vivant  dans  le  même  endroit,  le  Calotermes  flavicollis  et 
le  Termes  lucifurjus  (v.  t.  I,  pag.  122)  et  ajoute  qu'il  serait  intéressant 
de  voir  de  quelle  façon  elles  se  comportent  vis-à-vis  l'une  de  l'autre  et  si 
elles  peuvent  vivre  en  commun. 

La  séance  est  levée  à  11  heures. 

Publications    reçues 

Revista  de  chimica  pura  e  applicada,  vol.  Ill,  Porto,  1907. 

Korrespondensblatt  des  Naturforscher-Vereins  zu  Riga,  L,  1907. 

The  Johns  Hopkins  University  Circular,  n.°  9,  1907. 

Gazeta  dos  Hospitaes  do  Porto,  II  anno,  n.°  2,  1908. 

Boletim  da  Agricultura  de  S.  Paulo,  n.°  11,  1907. 

Verhandlungen  des  naturwissenschaftlichen  Vereins  in  Hamburg.    Dritte 

Folge,  XIV,  1907. 
MiCHAELSEN,  W.,  Oligochaeten  von  Australien.  Abhandl.  aus  dem  Gebiete 

der  Naturwissenschaften  herausg.  von  Naturwiss.  Verein  in  Hamburg, 

XIX.  Bd.,  1.  H.,  1907. 
TiMM,   R.,   Beitrãge  zur  Kenntnis  unserer  Moosflora.  Abhandl.  a.  d.  Geb. 

der  Natunviss.  herausg.   von  Naturwiss.    Verein    in   Hamburg,  XIX' 

Bd.,  2.  H.,  1907. 
Bulletin  du  Jardin  Impérial  Botanique  de  St.  Petersbourg,  tome  VII,  liv.  1, 

2  et  3,  1907. 
Silvestri,  F.,    Hicerche  sulla  fecondazione  di  un  animale  a  spermatozoi 

immobili.   Richerche  faite  nel  Ijab.  di  Anat.  norm.  d.  R.   Univers,  di 

Roma  ed  in  altri  Ijab.  biolog..  vol.  VI,  fasc.  4,  1898  (Est.) 

—  Acari  Myriopoda  et  Scorpiones  hucusque  in  Italia  reporta,  Ordo 
Pauropoda.  Portici,  1902. 

—  Contribuzioni  alla  conoscenza  dei  Mirmecolili.  Auuuario  del  Museo 
Zoológico  delia  R.  Università  di  Napoli,  vol.  I,  n.°  13,  1903  (Est.) 

—  Acari  Myriapoda  et  Scorpiones  hucusque  in  Italia  reperta,  Classis 
Diplopoda.  Portici,  1903. 

—  Elenco  dei  Miriapodi,  Tisanuri,  Termitidi  ed  Embiidi  raccolti 
all'Isola  d'Elba  e  di  Pianosa.  Boll,  dei  Musei  di  sool.  ed  Anat.  Comp. 
d.  R.  Univers,  di  Torino,  vol.  XX.  n.°  501,  1905  (Est.) 


Séance  ordinaire  du  28  janvier  13 

SiLVESTRi,  F.,  L'Ocnogina  betica,  couosciuta  volgarmente  allô  stato  lar- 
vale  col  nome  di  Brueo  peloso.  Boll,  d.  B  Scuola  sup.  d'Agricolt.  in 
Portici,  ser.  II,  11. °  tu,  1905  (Est.) 

—  Descrizione  di  una  nuova  specie  de  Margarodes  avente  la  prima 
forma  larvale  bipeda.  Bull.  d.  Soc.  entomol.  ita liana,  anno  XXX VIII, 

1906  (Est.) 

—  Contribuzione  alla  conoscenza  biológica  degli  lmenotteri  parassiti, 
I.  Biologia  del  Litomastix  truncatellus  (Dûlm.).  Annali  de  R.  Scuola 
Sup.  d'Agricolt.  di  Portici,  vol.  VI,  1906,  (Est.) 

—  Sugli  lmenotteri  parassiti  ectofagi  delia  Mosca  délie  Olive  fino  ad 
ora  osservati  nell'Ilalia  méridionale  e  sulla  loro  importanza  nel  com- 
battere  la  Mosca  stessa.  Boll,  del  Lab.  di  Zool.  yen.  e  agraria  d. 
B.  Scuola  sup.  d'Agricolt.  di  Portici,  vol.  II,  1907  (Est.) 

—  Contribuzioni  alla  conoscenza  degli  lnsetti  dannosi  all'Olivo  e  di 
quelli  che  con  essi  hanno  rapporti.  Boll,  del  Lab.  di  Zool.  gen.  e 
agraria  d.  B.  Scuola  Sup.  d'Agricolt.  di  Portici,  vol.  II,  1907  (Est.) 

—  La  Tignola  dell'Olivo.  Boll.  d.  Lab.  d.  Zool.  gen.  e  agraria  d.  R. 
Scuola  Sup.  d'Agricolt.  di  Portici,  vol.  II,  1907  (Est.) 

—  Spedizione  al  Ruwenzori  di  S.  A.  H.  Luigi  Amedeo  di  Savoia  Duca 
degli  Abruzzi  :  XIII.  Cryptops  Aloysii  Sabandiae  nov.  spec;  XIX. 
Nuove  specie  di  Diplopodi,  Polydesmoidea:  XXIII.  Nuove  specie  di 
Diplopodi,  Spirostreptoidea  ;  XXVI.  Nuova  specie  di  Simfili.  Boit, 
d.    Musei  di  Zool.   ed   Auat.  comp.  d.  R    Unie,  di   Torino,  vol.  XXII, 

1907  (Est.) 

—  A  propósito  dei  parassiti  delia  Mosca  délie  Olive.  Est.  dal  Culti- 
vatore,  n.  23,  24,  1907. 

Seabra,  A.  F.  de,  Estudos  sobre  os  animaes  úteis  e  nocivos  á  agricul- 
tura. III.  Instrucções  praticas  sobre  o  modo  de  colligir,  preparar  e 
remetter  Insectos  para  o  Laboratório  de  Palhologia  vegetal.  Lis- 
boa, 1907. 


Destruction  du  Lecanium  hesperidum  L 
par    le    Sporotrichum    globuliferum   Spegazzini 


par 
J.  Camará  Pestana 


Tous  les  végétaux,  et  particulièrement  les  plantes  agrico- 
les, sont  exposés  aux  ravages  de  plusieurs  Insectes  parasites, 
contre  lesquels  le  laboureur  est  constamment  en  lutte.  On 
a  cherché  à  détruire  les  Insectes  nuisibles  aux  plantes  culti- 
vées par  l'action  de  leurs  parasites  et,  bien  que  cette  méthode 
soit  encore  un  peu  récente,  elle  est  souvent  mise  en  usage  et 
donne  quelquefois  des  résultats  très  séduisants. 

La  liste  des  Champignons  parasites  est  dr:jà  très  longue 
et  nous  ne  citerons  que  ceux  qui  appartiennent  au  genre 
Sporotrichum  Link.  (emd.  Sacgardo)  et  qui  ont  été  quelquefois 
confondus  avec  le  Botrytis.  Dans  ce  genre  on  a  étudié  et  dé- 
crit diverses  espèces  parasites  de  différents  Insectes,  tels  que 
le  Sporotrichum  globuliferum  découvert  par  Spegazzíxí  dans 
la  Californie,  chez  quelques  Coléoptères  des  Genres  Monocrepi- 
dius,  Naupaclus  xantographus ;  le  S.  minimum,  rencontré 
dans  la  République  Argentine  et  ayant  pour  habitat  une  es- 
pèce de  Fourmi  (Haute  Lundii)  ;  le  S.  minimum,  var.  Arànae 
Brunaud,  rencontré  par  cet  auteur  chez  une  Araignée;  le  S. 
parvulum  Passerixi,  parasite  d'un  Bourdon  (  Vespa  Crabro);  le 
6".  aranearum  Çavara  rencontré  en  Italie  chez  des  Araignées; 
le  »S'.  Lecanii  Perck,  observé  en  Amérique  chez  quelques 
Lecanium;  le  S.  eutomophilum  Perck,  étudié  en  Amérique  par 
Lenter  dans  les  larves  du  Galerucella  luteola.  Il  y  en  a  quel- 
ques autres  qui  ont  été  décrits  comme  étant  du  genre  Sporo- 


Camará  Pestana:     Destruction  du  Lecanium  hesf)eridum     15 

trichum:  le  S.  densiim  Link,  et  le  S.  larvatum  Perck  qui  pa- 
rait être  plutôt  le  Botrytis  tenella  et  le  Botrtjtis  bassiana  et 
n'appartenant  donc  pas  à  ce  genre-là. 

Nons  avons  eu  connaissance,  en  1901,  qu'en  Algérie  on 
appliquait  largement  le  Sporotrichum  globuliferum  pour  dé- 
truire le  Haltica  ampelophaga  Guer.  (Altises  de  la  Vigne); 
nous  avons  écrit  alors  à  l'Institut  Pasteur  de  cette  pos- 
session française,  et  quelques  jours  après  nous  avons  reçu  la 
réponse  de  M.  Hermet,  préparateur  du  Laboratoire  de 
Pathologie  végétale  et  M  i  c  r  o  b  i  e  a  g  r  i  c  o  1  e  du  mê- 
me Institut,  qui  a  bien  voulu  nous  remettre  des  cultures  pu- 
res du  Champignon  et  des  instructions  détaillées  sur  la  façon 
d'obtenir  des  cultures  et  des  Altises  infectées. 

Au  début  nous  avons  exécuté  le  mieux  possible  les  mé- 
thodes indiquées;  plus  tard  nous  les  avons  modifiées  d'ac- 
cord avec  les  indications  que  nous  a  donné  la  pratique  et 
obtenu  facilement  des  cultures  avec  lesquelles  nous  avons 
fait  quelques  expériences  aux  environs  de  Lisbonne,  aidé  par 
nos  confrères  Oliveíra  Ferraz  et  Urbano  de  Castro. 

Quoique  les  meilleurs  résultats  eussent  couronné  ces  expé- 
riences, nous  n'avons  pas  pu  les  poursuivre  parce  que  d'au- 
tres affaires  nous  en  ont  empêché.  Il  y  a  peu  de  temps  nous 
avons  eu  connaissance  par  M.  Anthero  de  Seabra  que,  au 
Jardin  de  l'École  Polytechnique,  était  apparu,  dans  une  plante 
ornamentale  (Mucklenbeckia  plateolata)  un  Insecte  parasite 
plus  ou  moins  enveloppé  par  un  Champignon  ayant  l'aspect 
d'une  moisissure  blanche  (pi.  I,  tig.  1). 

Grâce  aux  connaissances  que  nous  avions  déjà  du  genre 
Sporotrichum  et  étant  données  la  quantité  et  la  beauté  des 
exemplaires  qui  ont.  été  mis  à  notre  disposition,  il  nous  fût 
facile  de  constater  qu'il  s'agissait  du  S.  globuliferum  Spegaz- 
zinî.  Ce  Champignon,  observé  pour  la  première  fois  en  Amé- 
rique en  1887,  y  produit  des  dégâts  très  considérables  chez 
le  Blissus  leucopterus  (Punaise  des  blés);  plus  tard  il  fut 
cultivé  par  M.  Thaxter  et  aussitôt  MM.  Burrll,  Forbes  et 
Snow   l'ont  utilisé  comme    moyen  de  combattre  cet  Insecte. 

On  a  constaté,  après  plusieurs  observations,  que  le  S.  glo- 
buliferum a  pour  habitat  non  seulement  le  Blissus  leucopte- 
rns  mais  aussi  d'autres  Insectes  nuisibles  à  l'agriculture,  pou- 
vant être  considéré  pour  cela  comme  un  agent  d'une  grande 


16  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

importance    pour    débarasser   les   plantes   cultivées  de  leurs 
ennemis. 

Le  Sporotrichum  globuliferum  a  été  rencontré  comme  pa- 
rasite chez  les  Insectes  suivants. 

Coléoptères: 

Monocrepidius  et  Naupactus  xanlhographus. 

Copipanolis  vernalis. 

Disonycha  pensylvanica. 

Parandra  brunnea. 

Lachnosterna  inversa  et  hirticula. 

Paria  canella. 

Diabrolica  vittata. 

IlaUica  ampélophaga . 

Rhizolrogus  (divers) 

Lépidoptères  : 

Sesamia  nonagroides. 

Hémiptères: 

Blissus  leucopterus. 

Myriapodes  : 

Polydesmus. 

La  liste  maintenant  est  augmentée,  quant  aux  Hémiptères, 
par  le  Lecanium  hesperidum  L.  rencontré  dans  des  exemplai- 
res de  Mukleribeckia  plateclata  provenant,  comme  nous  l'avons 
dit,  du  Jardin  de  l'École  Polytechnique  de  Lisbonne. 

On  constate  dans  les  exemplaires  de  cette  plante  toutes  les 
phases  de  développement  du  S.  globuliferum  sur  Lecanium  hes- 
peridum (v.  les  fig.  2  à  (>  de  la  pi.  I). 

Le  développement  du  Champignon  commence  à  l'intérieur 
de  l'Insecte,  les  hyphes  sortent  de  la  partie  inférieure  de  ce- 
lui-ci, en  constituant  une  couche  isolante  entre  le  Lecanium  et 
la  plante.  Poursuivant  son  développement,  il  forme  autour 
de  l'Insecte  un  ourlet  blanc  qui  peu  à  peu  le  recouvre  jusqu'à 
le  faire  quelquefois  disparaître  complètement.  De  l'Insecte,  à 
ce  moment,  il  ne  reste  plus  qu'une  carapace  cuticuleuse  qui 
plus  tard  se  détache  de  la  plante. 

La  plante  n'est  point  attaquée  par  le  Champignon;  il  se 
développe  à  sa  surface,  aux  dépens  de  l'Insecte,  en  laissant 
parfaitement  intact  l'épidémie  de  celle-là.  Ce  fait  montre  que 
l'on  ne  doit  pas  craindre  d'expédier  le  6'.  globuliferum  destiné 


Camará  Pestana:    Destruction  du  Lecanittm  hesperidiim     17 

à  détruire  le  Lecanium  hesperiâum  et  les  autres  Insectes  qui 
peuvent  lui  servir  d'habitat. 

Ce  moyen  de  combattre  les  Insectes  nuisibles  est  assez 
pratiqué  et  économique,  mais  il  faut  avoir  beaucoup  de  pa- 
tience pour  le  pratiquer;  souvent  on  ne  réussit  pas,  quand 
les  cultures  sont  très  anciennes;  d'autres  fois,  il  manque  des 
conditions  climatériques  pour  que  son  développement  soit 
suffisant. 

On  obtient  facilement  des  cultures  sur  pomme  de  terre  sté- 
rilisée par  la  chaleur,  en  la  coupant  en  prismes  qu'on  place 
dans  des  tubes  de  Roux,  ou  en  plaques  très  minces  qu'on 
conserve  dans  des  boites  de  Petri. 

Le  permier  procédé  convient  pour  mantenir  le  Champi- 
gnon au  laboratoire  en  bonnes  conditions  de  végétation.  Dans 
les  tubes  le  dessèchement  est  lent,  la  pomme  de  terre  se 
maintenant  plus  longtemps  en  conditions  de  servir  à  son  dé- 
veloppement. Les  boites  de  Petri  doivent  être  employées 
quand  on  veut  obtenir  des  cultures  pour  être  appliquées  à  in- 
fecter les  Insectes  que  nous  voulons  détruire. 

Après  avoir  été  ensemencés,  on  met  les  tubes,  ainsi  que 
les  plaques,  à  20-22.°,  température  optima  pour  le  bon  déve- 
loppement du  S.  globuliferum.  Au  bout  de  deux  jours,  le 
Champignon  commence  à  être  visible  à  l'œil  nu.  Il  se  pré- 
sente sous  l'aspect  d'une  moisissure  extrêmement  blanche  et 
ayant  un  accroissement  très  rapide. 

Dans  les  conditions  indispensables  de  chaleur  et  d'humi- 
dité, en  quatre  jours  les  cultures  ont  acquis  un  grand  dé- 
veloppement (pi.  I,  fig.  7)  et,  au  bout  de  huit  à  dix  jours,  elles 
doivent  être  passées  sur  de  nouveaux  morceaux  de  pomme 
de  terre. 

Les  cultures  destinées  à  infecter  les  Insectes  nuisibles  sont 
enlevées  des  plaques  de  Petri;  on  les  met  ensuite  dans  de 
petites  boites  en  fer  blanc,  ayant  soin  de  les  stériliser  aupara- 
vant; on  doit  les  envoyer  rapidement  aux  endroits  où  l'on 
veut  en  faire  usage. 

On  peut  appliquer  le  Champignon  de  deux  façons  différen- 
tes: pour  les  Insectes  comme  la  Hqltica  ampelophaga,  on  en- 
fonce en  divers  points  autour  de  la  Vigne,  des  bidons  à  pé- 
trole, en  ayant  soin  de  bien  les  nettoyer  avant  d'en  faire 
usage  et  on  les  couvre  ensuite  avec  un  couvercle  de  0,m02  de 


18  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

diamètre,  prolongé  en  dedans  par  un  tube  ayant  0m,05  à  0m,06 
de  longueur.  Au  fond,  on  jette  du  sable,  de  façon  à  former 
une  couche  de  0"\06  à  8m,08  d'épaisseur;  on  le  mouille  avec 
un  peu  d'eau  et  au-dessus  on  place  une  boite  avec  la  culture; 
on  couvre  avec  quelques  feuilles  de  Vigne  et  une  portion  d'Al- 
tises,  on  met  le  couvercle  et,  après  six  ou  huit  jours,  on  ouvre 
le  bidon,  on  liberte  le  reste  des  Altises  vivantes  et  on  disperse 
celles  qui  sont  mortes  autour  de  la  Vigne;  on  remet  dans  le 
bidon  une  nouvelle  portion  d' Altises  et  quelques  feuilles  de 
Vigne  et  ainsi  de  suite.  Au  lieu  de  ces  bidons,  on  peut  en 
employer  d'autres  ou  même  des  pots  d'argile  enfoncés  et  sim- 
plement couverts  avec  un  morceau  de  linge. 

Pour  les  Insectes  comme  Je  Lecaniiim  hesperidum,  il  faut 
agir  d'une  autre  façon.  Les  cultures  sur  pomme  de  terre  sont 
émiettées  et  réduites  à  une  pâte  qu'on  délaye  avec  un  peu 
d'eau;    on  jette  alors  cette  purée  sur  les  plantes  envahies. 

Le  S.  globuliferum  a  besoin  pour  se  développer,  comme 
d'ailleurs  tous  les  Champignons,  de  chaleur  et  d'humidité,  de 
sorte  que  l'époque  la  plus  convenable  pour  son  application  est 
variable.  Seulement  la  connaissance  du  climat  des  endroits  et 
la  vie  de  l'Insecte  peuvent  nous  mener  à  des  conclusions  sû- 
res au  sujet  de  l'époque  la  plus  favorable  pour  son  emploi. 
Chez  nous,  d'une  façon  générale,  ce  doit  être  vers  la  fin  de 
l'hiver. 


Bulletin  de  la  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles.    Vol.  II  Planche  I 


CAMARÁ  PESTANA 


Lecanium  hesperidum  et  Sporotrichum  globuliferum 


T.  80R0AU0 
prav. 


Sur  la  présence  de  corpuscules  de  Negri 
dans  la  surrénale  du  Cobaye  rabique 


par 
A.  Celestino  da  Costa 


Travail  de  V Institut  Royal  de  Bactériologie  Clamara  Pestana 

Des  recherches  faites  dans  le  but  d'étudier  les  lésions  des 
glandes  surrénales  produites  par  la  rage  m'ont  permis  de 
faire  une  constatation  que  je  crois  avoir  quelque  importance. 
En  examinant  des  coupes  de  surrénale  d'un  Cobaye  at- 
teint de  rage  des  rues  et  tué  le  jour  même  de  L'apparition 
des  premiers  symptômes  (18ème  jour  après  l'inoculation)  j'ai 
observé  que,  au  niveau  de  la  portion  médullaire,  il  existait 
des  formations  particulières.  Ces  formations  je  les  ai  rencon- 
trées chez  un  autre  Cobaye  inoculé  avec  du  virus  fixe;  elles 
sont  douteuses  chez  un  autre  Cobaye  et  jusqu'à  présent 
je  ne  les  ai  pas  rencontrées  dans  la  surrénale  du  Chien  ni  du 
Lapin  rabiques. 

Les  coupes  observées  proviennent  de  pièces  fixées  au 
Zenker  et  ont  été  colorées  par  des  méthodes  diverses:  hé- 
matoxyline  au  fer-éosine,  bleu  polychrome  de  Unna,  méthode 
de  Mann. 

Les  formations  en  question  ont  une  forme  arrondie,  le 
plus  souvent  sphérique,  quelquefois  ovalaire;  leur  taille,  in- 
férieure à  1  a  chez  beaucoup  d'entre  elles,  atteint  quelque- 
fois 8,  10  ix  et  même  plus.  Leur  nombre  est  très  variable; 
quant  à  leur  situation,  elle  est  le  plus  souvent  à  intérieur  des 
cellules  médullaires.  Les  méthodes  de  coloration  permettent 
de  reconnaître  qu'il  y  a  au  moins  deux  sortes  de  ces  corpus- 
cules. 


°2()  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

Les  uns,  de  beaucoup  les  plus  nombreux,  se  colorent  in- 
tensivement en  noir  par  l'hématoxyline  au  fer  et  se  décolorent 
difficilement;  la  méthode  de  Unna  avec  differentiation  au  tan- 
nin leur  donne  une  couleur  bleue,  tandis  qu'ils  sont  rouges, 
dans  des  coupes  colorées  par  la  méthode  de  Mann.  Ces  cor- 
puscules existent,  comme  je  l'ai  déjà  dit,  à  l'intérieur  des  cel- 
lules; ils  sont  quelquefois  en  nombre  assez  élevé,  surtout  les 
formes  à  petites  dimensions. 

Les  autres  prennent  l'éosine  dans  la  coloration  double  he- 
rn atoxyline-éosine;  ils  se  colorent  en  violet  par  la  méthode 
de  Unna  et  en  bleu  par  la  méthode  de  Mann.  Ils  sont  bien 
moins  nombreux  et  atteignent  parfois  des  dimensions  élevées; 
les  formes  à  petite  taille  sont  moins  abondantes. 

il  existe  des  formes  de  transition  entre  les  deux  sortes  de 
corpuscules.  Par  la  méthode  de  HEiDENHAiN-éosine,  ces  for- 
mes sont  grisâtres;  quelquefois  ce  sont  des  formations  roses 
ayant  à  l'intérieur  une  on  deux  granulations  grises  ou  noires 
qui  parfois  en  occupent  la  plus  grande  partie.  La  méthode  de 
UNNA-tannin  nous  montre  ces  formes  de  transition  colorées 
dans  toutes  les  nuances  intermédiaires  au  bleu  et  au  violet.  La 
méthode  de  Mann  nous  les  présente  colorées  en  violet;  quel- 
quefois on  voit  une  partie  centrale  violette  et  une  périphé- 
rique rouge.  Les  formes  les  plus  abondantes  sont  celles  qui 
prennent  l'hématoxyline  au  fer,  le  bleu  de  Unna  et  l'éosine  dans 
la  méthode  de  Mann;  les  moins  fréquentes  sont  les  formations 
de  transition  entre  celles-ci  et  celles  qui  sont  éosinophiles 
après  l'hématoxyline  au  fer-éosine  et  qui  se  colorent  en  violet 
par  la  méthode  de  Unna  et  en  bleu  par  celle  de  Mann. 

Ces  diverses  formations  existent  quelquefois  dans  la  même 
cellule  et,  jusqu'à  présent,  je  ne  suis  pas  parvenu  à  trouver 
des  particularités  de  structure  cellulaire  qu'on  puisse  attribuer 
à  la  présence  de  ces  corpuscules.  Le  seul  point  que  je  peux 
avancer  c'est  que,  le  plus  souvent,  ces  formations  existent  à.  in- 
térieur d'espaces  clairs,  arrondis,  qu'on  peut  interpréter  comme 
des  vacuoles  et  que  cela  se  montre  surtout  dans  les  for- 
mations  que  j'ai  décrites  en  second  lieu.  Pour  faciliter  la 
description  je  désignerai  par  des  noms  spéciaux  les  deux 
sortes  de  corpuscules  que  je  décris;  ainsi,  en  me  rapportant 
aux  résultats  de  la  méthode  de  Mann,  je  nommerai  êrythro- 
philes  les  formations  qui  prennent  l'éosine  et  cyanophiles  cel- 


Celestino  da  Costa:    Corpuscules  de  Negri  21 

les  qui  prennent  le  bleu  de  méthyle.  J'évite  le  terme  éosino- 
phile  car  il  prêterait  à  des  confusions  avec  ce  que  donne 
l'hématoxyline  au  fer-éosine. 

Ces  corpuscules  ne  sont  pas  homogènes.  Dans  les  deux 
sortes  de  corpuscules  il  existe  des  vacuoles,  parfois  à  la  péri- 
phérie, en  nombre  restreint  (une  quelquefois)  produisant  alors 
dans  le  pourtour  du  corpuscule  une  sorte  d'encoche  due  à 
la  petite  vacuole  qu'  y  existe;  d'autres  fois  il  y  en  a  en  plus 
grand  nombre,  surtout  dans  certaines  formes  cyanophiles  à 
grandes  dimensions  qui  possèdent  alors  une  sorte  de  stru- 
cture alvéolaire. 

Mais  se  sont  les  formations  érythrophiles  qui  offrent  les 
particularités  les  plus  curieuses.  On  y  observe  souvent  des 
points  clairs,  des  vésicules  incolores;  on  dirait  des  petites  per- 
les, en  nombre  variable,  quelquefois  une  au  centre,  d'autres 
fois  6,  8  ou  même  davantage  qui  donnent  au  corpuscule  un 
aspect  étrange:  une  grosse  sphère  rouge  contenant  de  peti- 
tes sphères  claires.  Parfois  ces  spherules  sont  plus  ou  moins 
colorées  et,  dans  ce  dernier  cas,  moins  faciles  à  distinguer. 

Quant  aux  formations  cyanophiles  on  y  rencontre,  comme 
je  l'ai  dit  plus  haut,  des  granulations  autrement  colorées; 
j'ai  vu  des  masses  éosinophiles  ayant  à  l'intérieur  de  nom- 
breuses spherules  sidérophiles  de  taille  égale  à  celle  des  for- 
mations sidérophiles  (ou  érythrophiles)  les  plus  petites. 

Ayant  ainsi  décrit  d'une  façon  sommaire  ce  qu'il  y  a  de 
plus  important  au  sujet  de  ces  formations,  je  vais  tâcher  d'ex- 
poser les  raisons  qui  m'amènent  à  les  considérer  comme  spé- 
cifiques. 

D'abord,  il  faut  savoir  les  distinguer  de  toute  autre  sorte 
de  formations.  C'est  avec  les  globules  rouges  que  cette  dis- 
tinction est  la  plus  importante  à  faire.  En  effet,  aussi  bien 
l'hématoxyline  au  fer  que  l'éosine,  dans  la  méthode  de  Mann, 
colorent  très  intensivement  les  hématies  et,  un  grand  nombre 
de  corpuscules  érythrophiles  ayant  les  dimensions  des  globu- 
les rouges,  on  conçoit  que  des  confusions  puissent  s'établir. 
Outre  les  caractères  tirés  de  la  situation  endocellulaire  de 
nos  corpuscules,  leurs  caractères  structuraux  et  leur  colora- 
tion rouge  bien  plus  foncée  permettent  de  les  distinguer  aisé- 
ment.   Mais  c'est  surtout  la  méthode  de  Unna  qui  nous  rend 


22  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

des  services  dans  ces  cas,  puisqu'elle  colore  les  hématies 
d'une  façon  toute  différente,  en  jaune  verdâtre. 

Quand  aux  formations  cyanophiles  il  est  bien  plus  difficile 
de  se  prononcer.  En  effet,  chez  les  animaux  normaux  que 
nous  tuons  comme  tels  dans  les  laboratoires,  il  n'est  pas  rare 
de  rencontrer  dans  quelques  cellules  des  masses  ayant  tous 
les  caractères  de  celles  que  j'ai  décrites  sous  le  nom  de  cyano- 
philes. Giaccio  a  même  prétendu  trouver,  dans  les  cellules 
cortico-surrénales,  des  granulations  de  sécrétion  ayant  de 
l'affinité  pour  les  couleurs  acides  d'aniline  et  qu'il  a  cru  être 
une  sécrétion  oxyphile.  Tous  les  auteurs  ne  sont  pas  d'accord 
sur  ce  point;  Bonnamour,  par  exemple,  avoue  qu'il  n'a  vu 
cette  sécrétion  qu'une  seule  fois  chez  un  Cobaye  dont  les  sur- 
rénales avaient  été  fixées  au  Zenker  et,  vue  leur  propriété  de 
réduire  l'acide  osmique  (Ciaccio)  il  interprète  les  aspects 
observés  comme  des  vésicules  graisseuses  (/ni,  après  des  ma- 
nipulations spéciales,  prennent  les  caractères  que  leur  a  assi- 
gnés Ciaccio. 

J'ai  toujours  contesté  l'existence  de  cette  sécrétion  oxy- 
phile  et,  quoique  j'aie  pu  rencontrer  des  masses  acidophiles 
dans  quelques  cellules  tant  du  cortex  que  de  la  moelle,  je 
penche  plutôt  vers  une  autre  interprétation.  Ces  formations 
sont,  en  effet,  très  semblables  à  des  masses  éosinopliiles  qui 
ont  été  décrites  par  Athias  dans  quelques  cellules  du  corps 
jaune  et  rappellent,  sur  bien  des  points,  les  corpuscules  que 
cet  auteur  a  décrits  dans  les  cellules  des  ganglions  spinaux. 
En  les  comparant  aux  formations  cyanophiles  que  je  décris 
on  y  voit  bien  des  points  communs.  Or  l'hypothèse  que 
Athias  a  formulé  pour  ses  corpuscules  colorables  des  cellu- 
les ganglionnaires  est  la  plus  probable;  il  s'agirait  d'un  pro- 
duit de  dégénérescence  cellulaire.  J'ajouterai  un  produit  de 
dégénérescence  cellulaire  banal  et  non  spécifique,  pouvant 
exister  chez  des  animaux  normaux  et  entrant  ainsi  dans  la 
catégorie  si  intéressante  des  dégénérescences  cellulaires  phy- 
siologiques. 

De  même,  on  peut  affirmer  aussi  l'existence  de  granu- 
lations sidérophiles  dans  les  surrénales  d'animaux  normaux, 
tant  dans  le  cortex  que  dans  la  moelle.  Ces  granulations  ce- 
pendant ne  sont  pas  à  confondre  avec  les  corpuscules  érythro- 
philes  que  je  décris;    c'est  ainsi  que,  colorées  par  la  méthode 


Celestino  da  Costa  :     Corpuscules  de  Negri  23 

de  Mann,  elles  prennent  le  bleu  de  raéthyle  et  non  l'éosine. 
Ce  sont  ces  granulations  que  bien  des  auteurs  ont  interpré- 
tées comme  des  produits  de  sécrétion. 

Quant  aux  formes  de  transition,  c'est  encore  dans  la  des- 
cription que  Athias  a  faite  de  ces  corpuscules  colorables  que 
je  rencontre  des  équivalences;  en  effet  il  décrit  et  figure  des 
corpuscules  colorés  par  l'éosine  et  possédant  une  partie  cen- 
trale que  l'hématoxyline  au  fer  teint  en  noir. 

Dans  les  cellules  ganglionnaires  d'animaux  morts  de  rage,  il 
rencontre  des  corps  sidérophiles  se  décolorant  très  difficile- 
ment, à  l'inverse  des  autres  corpuscules;  à  ceux-là,  absolu- 
ment spécifiques,  il  trouve  les  caractères  des  corpuscules 
décrits  par  Negri  dans  les  centres  nerveux  des  animaux  ra- 
biques. 

Cela  va  nous  conduire  à  l'interprétation  que  j'ai  trouvée 
pour  mes  corpuscules  érythropbiles.  Leur  admirable  colora- 
bilité  par  la  méthode  de  Mann  et  par  l'hématoxyline  au  fer, 
leurs  dimensions  et  caractères  structuraux,  leur  présence  ex- 
clusive dans  les  surrénales  d'animaux  rabiques  me  condui- 
sent à  affirmer  qu'il  s'agit  de  corpuscules  de  Negri.  Cet  au- 
teur les  a  décrits  et  trouvés  dans  les  centres  nerveux;  dans 
d'autres  organes  virulents,-  tels  que  les  glandes  salivaires,  ses 
recherches  ont  été  vaines,  ainsi  que  celles  de  Daddi,  Ber- 
tarelli,  Volpino  et  Luzzani.  Ce  n'est  que  l'année  dernière 
que  Melle  Stefanescu,  du  laboratoire  du  professeur  Babes,  a 
rencontré,  dans  une  glande  parotide  de  Chien  enragé,  les 
corps  de  Negri  et  elle  explique  l'inconstance  des  résultats  par 
l'inconstance  de  la  virulence  dans  ces  organes. 

Les  glandes  surrénales  sont  virulentes  ainsi  que  l'a  établi 
Bombioi  pour  celles  du  Lapin.  Ce  fait  avait  provoqué  des  re- 
cherches de  Mosghin]  sur  un  grand  matériel  cédé  par  Negri, 
recherches  qui  sont  restées  sans  résultat,  attribuable,  en  partie, 
selon  Mosghini,  à  la  difficulté  de  s'y  reconnaître  au  milieu  des 
produits  de  sécrétion  décrits  par  les  auteurs;  il  en  serait 
de  même  pour  les  glandes  salivaires. 

Les  résultats  (pie  j'ai  obtenus  ont  ainsi,  je  le  pense,  une 
certaine  importance  et  ils  contribuent  à  en  donner  aux  for- 
mations que  Negri  a  eu  la  gloire  de  mettre  en  relief. 

Je  serai  très  réservé  pour  ce  qui  se  rapporte  à  la  signifi- 
cation   des   corps   de   Negri.     L'auteur  italien  les  a  toujours 


Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


"S 


considérés  comme  des  Protozoaires  parasites  et  les  tient  pour 
les  agents  étiologiquès  de  la  rage.  Des  auteurs  américains 
(Williams  et  Lowden)  en  ont  même  décrit  un  cycle  évolutii 
qui  expliquerait  l'existence  de  formes  assez  petites  pour  fil- 
trer à  travers  les  bougies  Berkbfeld.  D'autres  auteurs  en 
font  des  formes  de  dégénérescence;  Babes  y  voit  des  pro- 
duits de  défense  cellulaire,  une  sorte  de  séquestration  des 
corpuscules  spécifiques  qui,  une  fois  entrés  dans  la  cellule,  y 
produiraient  nue  irritation  et  une  dégénérescence  limitée  de 
la  cellule.  Ces  corpuscules  spécifiques,  entourés  d'une  ca- 
psule dont  le  matériel  est  fourni  par  le  protoplasma  de  la 
cellule  même,  voilà  les  corps  de  Negri. 

Le  fait  que  dans  mes  préparations  ces  corpuscules  de  Ne- 
cri  (formations  érythrophiles)  existent  à  côté  de  formations 
qui,  selon  toute  probabilité,  ne  sont  que  des  produits  de 
dégénérescence  partielle  de  la  cellule  et  l'existence  de  formes 
de  transition  fait  penser  à  englober  tout  cela  dans  une 
même  catégorie.  D'un  autre  côté  leur  spécificité  est  assez 
nette  et  on  ne  peut  s'empêcher  d'y  reconnaître  quelque  chose 
d'inconfondable. 

Protozoaires  parasites,  formes  de  dégénérescence,  produits 
réactionnels  autour  des  véritables  parasites  (faudra -t-il  se  pro- 
noncer pour  cette  hypothèse?)  un  fait  est  à  fixer;  c'est  la 
spécificité  de  ces  formations,  l'existence  exclusive  des  corpus- 
cules de  Negri  dans  les  organes  des  animaux  rabiques  et 
dans  ceux  qui  sont  ou  peuvent  être  virulents.  Pour  le  mo- 
ment je  n'oserai  en  dire  plus  long. 

Dans  des  recherches  ultérieures  je  tâcherai  de  trouver 
ces  corpuscules  chez  d'autres  animaux  et  d'établir  les  rap- 
ports qui  puissent  exister  entre  leur  présence  dans  les  surré- 
nales et  la   virulence  de  ces  organes. 


Notes  Mammalogiques 

par 

A.  F.  de  Seabra 

IV 

Cercopithecus 


Le  genre  Cercopithecus  (')  est.  représenté  dans  les  collections 
de  notre  Muséum  par  16  espèces  et  57  exemplaires.  Pour 
cette  partie  de  notre  travail  nous  avons  eu  recours  aussi  à  la 
Ménagerie  du  Jardin  Zoologique  de  Lisbonne  où  Se  trou- 
vent actuellement  plusieurs  espèces  de  ce  genre,  quelques- 
unes  représentées  par  un  grand  nombre  d'individus. 

C'est  là  que  nous  avons  trouvé  un  exemplaire  du  Cercopi- 
thecus ascanias  typique,  qui  nous  a  servi  de  terme  de  compa- 
raison pour  l'étude  particulière  que  nous  avons  faite  de  cette 
espèce   et,  Je  Cercopithecus  picturatus  Mattoso  Santos. 

D'autres  espèces  intéressantes  y  sont  représentées,  telles 
que  Cercopithecus  albigullaris,  G.  cephus,  C.  pirronotus,  C.  ta' 
lapoin  et  C:  nigroviridis.  M.  Antonio  Loureiro,  l'intelligent  et 
très  dévoué  gèrent  du  Jardin  Zoologique,  nous  a  fourni 


I1)  Cette  partie  de  notre  étude  sur  les  Mammifères  du  Muséum  était 
déjà  terminée  quand  nous  avons  reçu  l'intéressant  mémoire  de  M.  Po- 
cock  sur  les  Cercopithèques.  Nous  ne  pouvons  donc  nous  rapporter  ici 
en  détail  aux  observations  faites  par  cet  auteur. 


26  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

bon   nombre   de  notes  très  curieuses  sur  les  différentes  espè- 
ces de  la  ménagerie. 

F  am.  Cercopithecidae 

S.  Fam.  Cercopithecinae 

GrEN.   Cercopithecus  ERXLEB. 

S.  Gen.  Rhinostictus  Trt. 

C.  nictitans  (Linn.)  ('). 

Fr.  Cuvier.  Les  M  a  m  m  .  Liv.  LU,  «Le  Hocheur» 
Schlegel,  Simia,  1876,  p.  89.  Pousargues,  Mamm.  du 
Congo,  Ann.    Sc.    Nat.,   1896,  p.  198. 

Notre  exemplaire  du  Gabon  a  été  envoyé  par  Verraux  au 
Muséum  comme  appartenant  à  l'espèce  ludio  de  Gray. 

La  ressemblance  qui  existe  entre  les  différents  Hocheurs 
a  été  déjà  bien  mise  en  évidence  par  plusieurs  auteurs  et 
M.  Pousargues  l'a  fait  bien  connaître  dans  son  travail  sur 
les  Mammifères  du  Congo  français.  Il  nous  semble  donc  bien 
naturel  qu'il  puisse  y  avoir  une  certaine  confusion  au  sujet  de 
telles  espèces  et,  si  nous  rapportons  notre  exemplaire  à  l'es- 
pèce ici  considérée,  c'est  que  les  caractères  distinctifs  du  C.  lu- 
dio ou  martini  (Wateuh)  lui  manquent  absolument. 

A'  l'exception  des  bras,  des  pieds  et  de  la  plus  grande 
partie  de  la  queue,  qui  sont  d'un  noir  profond,  du  nez  et  de 
la  gorge  qui  sont  blancs,  on  peut  dire  que  toute  la  fourrure 
est  noirâtre,  annelé  de  blanc.  Sur  la  poitrine  et  sur  la  par- 
tie intérieure  et  supérieure  des  bras,  elle  est  moins  fournie 
et  n'est  pas  blanchâtre. 

Le  second  exemplaire,  provenant  de  la  Ménagerie  du  Jar- 
din Zoologique,  n'offre  rien  de  particulier.  Il  mesure  53  cent, 
du  museau  à  l'anus  et  la  queue  a  78  cent.  L'exemplaire  du 
Gabon  mesure  59  cent,  du  museau  à  l'anus,  et  la  queue  87 
cent. 


0)    Exemplaires  étudiés: 

a  $    ad.,  Gabão;   acheté  à  Verreaux.  (Monté). 

b.  $    s.  ad.,  Afrique  occ  ;  off.  par  le  Jard.  Zool.  de  Lisbonne  iMonté). 


Seabra:  Notes  Mammalogiques—  Ccrcopithecus  27 

C.  cephus  Linn.  (*) 

Dans  la  petite  série  d'exemplaires  de  cette  espèce  que 
nous  avons  étudiés,  on  trouve  des  types  jeunes  et  adultes 
intéressants  en  ce  qui  concerne  la  variation  des  couleurs  du 
pelage,  et  démontrant  combien  ce  caractère  est  variable  et 
impropre  à  caractériser  les  espèces  de  ce  genre.  Ainsi,  par 
exemple,  nous  trouvons  dans  l'exemplaire  (e)  et  chez  d'autres 
vivants  à  la  Ménagerie  du  Jardin  Zoologique  des  couleurs  très 
foncées  et  même  du  noir  intense  sur  l'avant-bras  et  les  qua- 
tre pattes.  Sur  la  partie  supérieure  du  dos  et  sur  la  face 
externe  des  membres,  les  poils  noirs  sont  annelés  de  jaune 
ocre;  sur  la  tête,  cette  dernière  couleur  est  beaucoup  plus 
claire,  mais  le  noir  est  surtout  abondant;  toute  la  région  in- 
férieure est  d'un  gris  foncé  aussi  bien  que  la  partie  externe 
et  inférieure  des  jambes.  La  queue,  enfin,  présente  une  cou- 
leur ferrugineuse  vive  dans  toute  son  étendue,  devenant  un 
peu  plus  claire  vers  l'extrémité. 

Un  autre  exemplaire,  provenant  aussi  du  Jardin  Zoologi- 
que, présente  un  type  tout  à  fait  différent.  Sur  la  région  su- 
périeure de  la  tête  et  le  front,  la  couleur  jaunâtre  devient 
presque  blanchâtre,  et  les  membres  reprennent  la  couleur  jau- 
nâtre mais  seulement  à  la  partie  supérieure;  du  reste  ils 
sont  d'un  gris  noirâtre  beaucoup  plus  foncé  aux  quatre  extré- 
mités. Les  dimensions  chez  ces  deux  exemplaires  sont  à  peu 
près  les  mêmes.  Ils  mesurent  (il  à  02  cent,  du  museau  à 
l'anus  et  la  queue  a  72  et  76  cent. 

Tous  les  autres  exemplaires  que  nous  avons  étudiés  au 
Muséum  et  au  Jardin  Zoologique  présentent  en  général  une 
couleur  assez  foncée.    Nous  remarquerons  encore  que  la  cou- 


(*)    Exemplaires  étudiés  : 

a  $    ad.  Afrique  occ.:   ancienne  coll.  du  Muséum.  (Monté). 
b  $    juv.  Afrique  occ;  ancienne  coll.  du  Muséum  (Monté), 
c  9    ad.  Congo:  off.  par  M.  le  Comte  de  Rio  Pardo,  1889.  (Monté). 
d  C   s.  ad.  Cabinda;  off.  par  M.  E.  Pereira,  1893,  (Monté), 
e  9    ad    Am  b  risette  ;    off.  par  M.  S.  DR  Bonhoste,  1900.  (Monté). 
f  $    ad    Afrique  occ.  off   par  le  Jardin  Zool.  Lisbonne,   1906.  Monté). 
g  --    i.  3  $  specimens  de  la  Ménagerie  du  Jardin  Zoologique  de  Lis- 
bonne. 


28  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

leur  ferrugineuse  de  la  queue  est  peu  sensible  chez  la  plu- 
part des  jeunes.  D'après  ce  que  nous  a  dit  M.  A.  Loureiro, 
des  trois  exemplaires  du  Jardin  Zoologique,  l'un  a  déjà  plus 
de  11  ans  de  captivité,  l'autre  plus  de  7  et  le  troisième  plus 
de  4. 

G.  ascanias  (A un.)  ('). 

Schlegel,  Si  mi  a,  1870,  p.  87.  C.  melanogenys  Gray,  Scjla- 
ter,  P.  Z.  S.  1893,  p.  257. 

G.  picturatus  M.  Santos!  Jorn.  Se.  Math.  Phys.et 
Nat.,  1 886,  p.  98.  Bocage,  M  a  m  m .  d'Angola  et  du 
Congo,  Jorn.  Se.  Math.  P  h  y  s.  e  Nat.,  1889,  p.  11. 
Pousargues,  M  a  m  m .  du  Congo,  Ann.  Sc.  Na  t.  1896, 
p.  208. 

Le  Cercopithecus  ascanias  est-  peut-être  l'une  des  espèces 
du  genre  qui  présente  la  synonymie  la  plus  embrouillée. 
Nous  avons  vu  combien  les  couleurs  sont  variables  chez- le 
Cercopithecus  cephus  et  c'est  justement  pour  faire  voir  ici 
cette  variabilité  que  nous  avons  insisté  sur  quelques  détails 
à  propos  des  exemplaires  qui  représentent  cette  espèce  dans 
les  collections  du  Muséum.  Toute  confusion  nous  semble 
donc  facile  surtout  qua  nil  on  ne  peut  disposer  du  matériel 
suffisant  pour  faire  des  études  comparatives. 

L'exemplaire  que  nous  possédons  dans  notre  collection  et 
qui  a  été  décrit  par  M.  Mattoso  Santos  sous  la  rubrique  de 
G.  picturatus  semble  bien  représenter  un  type  à  part,  parfai- 
tement caractérisé,  et  la  description  donnée  par  M.  Mattoso 
en  est  la  meilleure  preuve.'  Cependant  nous  le  considérons 
comme  une  s.  espèce  du  C.  ascanias  (Aud.)  parce  que  les 
caractères  qui  semblaient  irréfutables  deviennent  en  partie 
inutiles  et  perdent  u\i  peu  de  leur  valeur  en  présence  des  étu- 
des faites  par  ceux  qui  disposent  de  séries  complètes  d'exem- 
plaires. 

L'étude  faite  par  M.  Pousargues  (Mammifères  du 
Congo  français.    Ann.,   Sc.   Nat.,   1896),  est  très  soi- 


(')     Exemplaires   étudiés: 

a  $    ad.    Ambriz  Qui  m  pampa  la  ;    off.  par  M.  J.  A.  de  Souza  (Monté). 

b  Ç    ad.   de  la  Ménagerie  du  Jardin  Zoologique  de  Lisbonne. 


Seabra:    Notes  Mammalogiques — Cercopithecus  99 

gnée.  Ge  regretté  zoologiste,  après  avoir  fait  plusieurs  consi- 
dérations sur  les  espèces  semblables  au  G.  ascanias,  com- 
pare l'espèce  de  M.  Mattoso  au  C.  melanogenys  et  au  C.  schmi- 
dti  Matsc. 

C'est  ainsi  que,  aujourd'hui,  suivant  Trouessart,  Pousar- 
gues  et  d'autres  zoologistes,  la  dénomination  G.  ascanias  re- 
présente, d'après  la  loi  de  priorité,  le  G.  petaurista  de  Lacep., 
le  C.  melanogenys  de  Gray,  le  C.  hist  rio  de  Reich,  le  C.  asca- 
nias de  Schl.,  le  G.  Judio  du  même  auteur,  le  C.  pktnratus  de 
Mattoso  et  encore  le  G.  Schmidti    de  Matschies. 

La  femelle  qui  existe  au  Jardin  Zoologique  est  ainsi  ca- 
rectérisée  :  Une  large  bande  noire  passe  sur  le  front  et  se  ter- 
mine de  chaque  côté  au-dessus  des  oreilles;  deux  autres 
bandes  noires  partent  de  chaque  côté  de  la  lèvre  supérieure 
et  viennent  se  terminer  au-dessous  des  oreilles.  La  partie 
supérieure  du  nez  est  noire  et  l'extrémité  d'un  blanc  presque 
pur;  sur  les  joues,  entre  les  deux  bandes  noires,  on  trouve 
un  touffe  de  poils  blancs  et  au-dessous  des  yeux  quelques 
pods  noirs  et  jaunâtres  forment  une  tache  subtriangulaire. 
Le  tégument  autour  des  yeux  est  d'un  bleu  assez  clair,  aussi 
bien  que  la  lèvre  supérieure  où  l'on  voit  quelques  poils  noirs 
et  les  oreilles  qui  présentent  des  poils  roux  clairs.  Le  men- 
ton est  roussâtre.  La  partie  supérieure  de  la  tête  est  d'un 
jaune  verdâtre  annelé  de  noir.  Sur  la  nuque,  Je  dos  et  la 
partie  externe  des  cuisses,  la  couleur  jaunâtre  de  la  tète  de- 
vient d'un  roux  assez  ferrugineux. 

La  partie  supérieure  et  externe  des  bras  est  d'un  gris 
foncé  légèrement  annelé  de  noir;  Favant-bras  noirâtre,  les 
jambes  grisâtres  légèrement  annelées  de  jaune  près  du  genoux 
et  de  blanc  vers  l'extrémité.  La  base  de  la  queue  a  la  même 
couleur  du  dos  (l'exemplaire  n'a  qu'un  petit  bout  de  queue)  ; 
gorge,  poitrine,  ventre,  partie  interne  des  jambes  et  des  bras 
d'un  blanc  presque  pur  à  la  partie  supérieure;  face  interne  de 
l'avant-bras  grisâtre. 

Nous  n'avons  pas  pu  mesurer  cet  exemplaire,  dont  la  pro- 
venance nous  est  inconnue.  Il  vît  à  la  Ménagerie  du  Jardin 
Zoologique  depuis  1904. 

C.  ascanias  (Aud)  s.  sp.  picturatus  Mattoso.  Jorn.  Se, 
Math.  Phys.  e  Nat.   1889,  p.  9». 


30  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

Le  C.  picturatus  Mattoso,  est  représenté  par  un  exem- 
plaire bien  plus  fort  que  le  C.  ascanias  que  nous  venons  de 
décrire  et  les  couleurs  de  la  fourrure  nous  semblent  en  gé- 
néral beaucoup  plus  foncées,  tout  en  conservant  a  pen  près 
les  mêmes  tons  et  dessins.  La  description  faite  par  le  Prof. 
Mattoso  Santos,  très  complète,  et  l'étude  qu'il  présente  en 
comparant  son  espèce  avec  le  C.  ((Hcanias  et  le  G.  IncUo  nous 
portent  à  croire  qu'on  doit  le  considérer  plutôt  comme  une 
sous-espèce  du  C.  ascanias. 

S.  gen.  Cercopithecus  s.  s. 

C.  cijnosurus  Scopoli.    ('). 

Schlegel,  Sim  ia,  1876,  p.  75.  Jentjnk,  Notes  Leyden 
Mus.,  1893,  p.  2(52.  Pousargues,  Ma  m  m.  du  Congo,  Ann. 
Sc.    Nat.,  1896,  p.  223. 

Quatre  exempla  ires  représentent  cette  espèce  dans  nos  col- 
lections du  Muséum.  Le  type  le  plus  intéressant  et  le  mieux 
caractérisé  est  celui  qui  a  été  acheté  à  Fairmaire,  une  fe- 
melle s.  ad.  qui  portait  l'indication:    Afrique  Occidentale. 

La  ligne  sourcilière  blanche  est  très  nette,  le  pelage  de  la 
partie  supérieure  de  la  tête  est  d'un  brun  roussâtre,  chaque 
poil  se  terminant  par  une  partie  jaunâtre,  couleurs  qui  se 
rencontrent  du  reste  sur  tout  le  pelage  du  corps,  des  jambes 
et  de  la  queue  avec  des  nuances  plus  ou  moins  claires.  Les 
joues,  les  parties  internes  des  membres  et  inférieures  du  corps 
et  de  la  queue  sont  d'un  jaune  pâle,  s'harmonisant  parfai- 
tement avec  les  couleurs  du  dos  et  des  parties  externes  des 
jambes. 

Les  trois  autres  exemplaires,  provenant  de  l'ancienne  col- 
lection du  Muséum,  n'offrent  rien  de  particulier:  ils  repré- 
sentent des  jeunes  ou  du  moins  des  individus  semi-adultes 
aux  teintes  sombres  et  peu  variées. 


I1)     Exemplaires  étudiés: 

a  $  juv.  Afrique  occid.  ;  de  l'ancienne  collection  du  Muséum,  i  Monté). 
b  <Jjuv.  Afrique  occid.;  de  L'ancienne  collection  du  Muséum.  (Monté), 
c  3  s.  ad.  Afrique  occid.  ;  de  l'ancienne  collection  du  Muséum.  (Monté). 
rf?s  ad.  Afrique  occid.  ;   de  l'ancienne  collection  du  Muséum.  (Monté). 


Seabra:    Noies  Mammalogiques — Cercopithecus  31 

G.  sabaetis  Linn.  (1). 

«Le  grivet»  Fr.  Cuv.  M  a  m  m  . ,  Schlegel.  S  i  m  i  a  ,  187G, 
p.  74.  Pousargues,  M  a  m  m.  du  Congo  français,  Ann. 
Sc.  Nat.,  1896,  p.  224. 

Le  Grivet  est  l'une  des  espèces  les  plus  vulgaires  en  ména- 
gerie et  sa  résistance  en  captivité  fait  qu'il  devient  difficile 
d'obtenir  des  types  parfaits  provenant  des  jardins  zoologiques. 
11  atteint  facilement  des  dimensions  supérieures  au  type  sau- 
vage; les  poils  en  forme  d'aile  des  joues  deviennent  courts, 
peu  recourbés,  plutôt  dressés  en  arrière  et  en  haut  et  la  cou- 
leur verdâtre  devient  quelquefois  un  peu  plus  sensible  sur 
les  régions  supérieures  du  corps. 

En  examinant  notre  exemplaire  typique  offert  par  le  Mu- 
séum de  Paris,  nous  sommes  frappé  de  ces  altérations.  Chez 
cet  exemplaire,  la  région  supérieure  de  la  tête  est  d'un  jaune 
verdâtre,  à  la  nuque  cette  couleur  devient  plus  claire,  en 
formant  un  passage  régulier  vers  le  gris  des  épaules,  des  bras, 
des  jambes  et  des  flancs.  La  région  supérieure  du  dos  offre 
la  couleur  jaunâtre  ou  jaune  verdâtre,  mais  un  peu  plus  claire 
qu'à  la  tête.  Les  poils  des  joues  sont  notablement  longs  et 
recourbés.  La  gorge,  les  parties  inférieures  du  corps  et  inter- 
nes des  membres  sont  d'un  blanc  assez  pur.  En  comparant 
avec  celui-ci  les  individus  vivants  au  Jardin  Zoologique,  nous 
avons  trouvé  des  types  où  le  gris  prédomine,  même  au 
dos. 

Au  dire  de  M.  A.  Loureiro  cette  espèce  se  reproduit  très 
facilement  à  la  Ménagerie  du  Jardin  Zoologique. 


(4)    Exemplaires  étudiés: 

a^s.  ad.  Afrique  occid.  ;  off.  par  le  Mus.  de  Paris.    (Monté). 

&  $  s.  ad.  Afrique  occid.;  off.  par  le  Jard.  Zoologique.     (Monté). 

c  $  s.  ad.  Afrique  occid.  ;  off.  par  le  Jard.  Zoologique.     (Monté). 

d  $  s.  ad.  Afrique  occid.  ;  off.  par  le  Jard.  Zoologique.     (Monto), 
e  Plusieurs  individus  de  la  Ménagerie  du  Jardin  Zoologique  de  Lis- 
bonne. 


32  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

C.  callitrichus  Fr.  Guv.  (1). 

Fr  Guv.  M  a  m  m  . ,  liv.  IV,  18.  Schlegel,  S  i  m  ia  ,  1876, 
p.  73. 

Cette  autre  espèce,  voisine  du  C.  sabaeus,  est  très  com- 
mune aussi  dans  les  ménageries  et  nous  avons  constaté 
qu'elle  se  reproduit  très  facilement. 

Les  caractères  les  plus  remarquables  pour  reconnaître  le 
C.  callitrichus:  la  couleur  d'un  jaune  d'ocre  des  poils  des  joues 
et  la  teinte  beaucoup  plus  verdâtre  de  la  fourrure  à  la  tète  et 
au  dos,  se  trouvent  même  chez  les  individus  conservés  en  ca- 
ptivité depuis  des  années. 

Dans  notre  collection  du  Muséum,  nous  avons  trois  exem- 
plaires montés,  deux  provenant  de  la  Ménagerie  du  Roi  D. 
Fernando  et  l'autre  du  Jardin  Zoologique  de  Lisbonne.  Chez 
tous  ces  individus  et  encore  chez  deux  dépouilles  conservées 
en  dépôt,  les  caractères  de  l'espèce  sont  très  distincts. 

C.  Werneri  Geoff.  (2) 

Archives,  d  u  M  us.  de  P  a  ris,  1851,  vol.  V,  p. 
539,  pi.  XXVII. 

Nous  avons  un  exemplaire  ayant  appartenu  à  l'ancienne 
collection  du  Muséum,  étudié  par  le  Prof.  Barbosa  du  Bocage 
qui  l'a  déterminé  sous  la  rubrique  C.  Werneri  Is.  Geoff. 

D'après  le  registro  qui  accompagne  l'exemplaire,  il  pro- 
vient de  Bissao.  Ce  qui  nous  fait  croire  que  le  Prof.  Bar- 
bosa du  Bocage  avait  une  certaine  confiance  dans  cette  in- 
dication, c'est  le  fait  d'avoir  placé  cet  exemplaire  dans  la  col- 
lection de  l'Afrique  Occidentale  du  Muséum  à  laquelle  il  prê- 


(')     Exemplaires  étudiés. 

a  £  s.  ad..  Afrique  occid.  ;  off.  par  S.  M.  Le  Roi  D  Fernando.  (Mon- 
té). 

b  l  ad.,  Afrique  occid.  ;  off.  par  S.  M  Le  Roi  D.  Fernando.,  1800 
(Monte) 

c  Çjuv,  Afrique  occid.;    off.  par  le  Jardin  Zool.,  1904.     (Monté) 

d  &  s.  ad.,  Afrique  occid.;     off   par  le  Jardin  Zool,    1905.    (Monte). 

e  $  ad,    Afrique;     off    par  le  Jardin   Zool..   1906      (Mont-) 

f  Plusieurs  individus  de  la  Ménagerie  du  Jardin  Zoologique  de  Lis- 
bonne. 

(-)    Exemplaire  étudié  : 

a  £  ad    Bissao;    ancienne  Coll.  du  Muséum  (Monté). 


Seabra:    Notes  Mammalogiques — Cercopithecus  33 

tait  une  attention  toute  particulière.  Nous  croyons  que  jus- 
qu'à présent  la  vraie  patrie  de  cette  espèce  était  inconnue. 
Est-ce  la  région  de  l'Afrique  Occidentale  indiquée  sur  notre 
specimen  ? 

Notre  exemplaire  est  ainsi  caractérisé:  Toute  la  région  su- 
périeure du  corps,  la  face  externe  des  cuisses  et  supérieure 
des  bras,  et  la  plus  grande  partie  de  la  queue  sont  grisâtres, 
annelées,  vers  les  extrémités,  de  noir  et  de  jaunâtre  ;  la  pointe 
de  chaque  poil  est  noire.  Sur  la  partie  supérieure  de  la  tête, 
les  poils  sont  beaucoup  plus  foncés  et  brunâtres  à  la  base. 
Sur  la  face  externe  des  bras  et  des  jambes,  la  couleur  jau- 
nâtre devient  beaucoup  plus  claire  et  même  grisâtre  ;  les 
mains  et  les  pieds  sont  plutôt  d'un  jaune  paille  et  les  poils 
n'y  sont  pas  annelés.  Une  petite  lisière  blanchâtre  forme  la 
ligne  sourcilière  ;  la  même  couleur  se  trouve  sur  les  joues,  la 
gorge,  les  régions  internes  des  membres  et  inférieures  du 
corps.  La  queue  a  à  peu  près  la  couleur  du  dos  et  se  ter- 
mine par  une  portion  d'un  jaune  doré.  Nous  remarquons 
encore  que  les  poils  des  joues  sont  redressés  perpendiculai- 
rement en  haut,  et  autour  des  oreilles  ils  sont  disposés  en 
forme  de  rosette. 

Dimensions:  Du  museau  à  l'anus  60  cent.;  la  queue  62 
cent. 

C.  rufoviridis  Is  Geof.  ('). 

Archives  du  Mus.  d'Hist.  Nat.  de  Paris,  1841, 
vol.  II,  pag.  164,  pi.  XXXÍI  (4)  Sclater.  Proc.  Zool.  Soc- 
Lond.  1893,  p.  258. 

Le  seul  exemplaire  que  nous  ayons  pu  étudier  mesure 
39  cent,  du  museau  à  l'anus  et  la  queue  a  42  cent.  Les  poils 
des  joues  sont  d'un  blanc  légèrement  jaunâtre,  très  longs  et 
redressés  en  haut  de  chaque  côté  de  la  tête.  Du  reste,  la 
partie  supérieure  du  corps,  de  la  tête,  la  base  de  la  queue,  la 
face  externe  des  cuisses  et  supérieure  des  bras  sont  d'un  jaune 
assez  vif,  un  peu  verdâtre  sur  les  épaules.  Tous  les  poils 
ont  en  général  la  pointe  noire  et  la  base  grisâtre.      La  face 


(')    Exemplaire  étudié  : 

a  ^    Juv  ?  Zanzibar,  off.  par  M.  E.  Ribeiro,  1895,  (Monté).' 


34  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

externe  des  jambes  et  des  bras,  les  mains,  les  pieds,  la  gorge 
et  toute  la  partie  inférieure  du  corps  sont  aussi  grisâtres  et 
la  partie  interne  des  membres  est  d'un  blanc  assez  pur.  La 
queue  devient  d'un  gris  un  peu  jaunâtre  et  se  termine  par  une 
portion  où  cette  dernière  couleur  prédomine. 

S.  Gen.  Erythrocebus 

G.  patas  (SCHR.)  (')• 

Simia  patas  Schr.  Sâug.  vol.  1,17  75,  p.  98,  pi.  16.  «Pa- 
tas à  bandeau  blanc».  Fr.  Guv.  M  am  m.  liv.  LÏX,  janv.  1829. 
Schlegel,   Simia,  1876,  p.  84. 

Si  bien  caractérisées  que  soient  les  deux  espèces  du  s.  genre 
Erythrocebus,  nous  croyons  bien  difficile  d'arriver  à  une  conclu- 
sion précise  au  sujet  des  leurs  caractères  particuliers  et  par- 
venir à  les  déterminer  quand  on  ignore,  comme  nous,  la  vé- 
ritable provenance  des  exemplaires.  Il  y  a  au  Muséum  huit 
exemplaires  représentant,  nous  le  croyons.  1rs  deux  espèces. 
m;i is   sans  indication  de  provenance. 

Deux  autres  exemplaires  existent  dans  la  Ménagerie  <lu 
.Jardin  Zoologique  de  Lisbonne. 

La  plupart  de  ces  specimens  présentent  un  type  tout  par- 
ticulier et  presque  intermédiaire  entre  les  deux  espèces, 
et  nous  n'avons  trouvé  la  couleur  noire  à  la  lèvre  supérieure, 
ni  le  roux  aux  membres,  que  chez  les  jeunes.  Les  individus 
qui  existent  actuellement  au  Jardin  Zoologique  et  la  plus 
grande  partie  des  exemplaires  du  Muséum,  présentent  la  lèvre 
supérieure  d'un  blanc  pur,  mais  sur  la  région  supérieure  de 
la  tête  on  ne  voit  pas  les  bandes  caractéristiques  du  G.  pyr- 
honotus  Hemp.  &  Ehrenb  ,  et  que  nous  avons  observé  sur 
deux  autres  exemplaires  parfaitement  adultes  de  notre  col- 
lection. 

Le   champ  formé   par   ces  bandes  noires  n'est  pas  trian- 


(l)    Exemplaires  étudiés  : 

a  $  juv.  Afrique  occid.;  ancienne  collection  du  Mus.  (Monté). 

h  $  juv.  Afrique  occid.;  off.  par  le  Jard.   Zool.  de  Lisbonne.  (Monté). 

c  $  juv.  Guiné;  off.  par  M.  Bivak  de  Souza.  (.Monté). 


Seabra:    Notes  Mammalogiques — Cercopithecus  35 

gulaire,  comme  le  dit  Schlegel,  mais  cordiforme,  allongé  ou 
subogival  et  il  ne  nous  semble  pas  plus  clair. 

Les  bras  sont,  en  effet,  d'un  roux  clair  chez  les  trois  jeu- 
nes G.  patas  que  nous  possédons,  bien  caractérisés  par  leur  lè- 
vre noire,  mais  nous  avons  trouvé  le  même  caractère  chez  un 
jeune  appartenant  à  l'espèce  dite  Pyrrhonotus,  caractérisé  par 
sa  lèvre  ni  a  riche. 

Chez  tous  les  adultes  que  nous  possédons  de  cette  der- 
nière espèce,  les  bras  sont  grisâtres,  annelés  de  noir;  l'avant- 
bras  et  les  jambes,  sont  d'un  blanc  presque  pur. 

Le  roux  ferrugineux  du  dos  et  de  la  tête  ne  se  retrouve 
qu'à  la  partie  externe  des  cuisses.  Les  joues  sont  blanches 
parsemées  de  quelques  poils  noirs  (chez  les  exemplaires  d.  e. 
le  blanc  devient  jaunâtre  sur  les  côtés  du  cou)  ;  la  ligne  sour- 
cilière  est  marquée  par  des  poils  noirs  qui  s'étendent  plus  ou 
moins  nettement  jusqu'aux  oreilles;  le  nez  est  noir  et  tou- 
tes les  régions  inférieures  du  corps  sont  d'un  blanc  plus  ou 
moins  pur. 

Sauf  la  couleur  grisâtre  des  bras  et  le  noir  de  la  lèvre  su- 
périeure, cette  description  est  d'accord  avec  celle  du  type  des 
exemplaires  que  nous  avons  considérés  comme  étant  de  l'es- 
pèce dite  C.  patas  (So.hr). 

C.  pyrrhonotus  Heaip.   &  Ehrenb.  ('). 

«Patas  à  bandeau  noir»  Fr.  Ci  v.,  Al  a  m  ni.  liv.  XV,  avril, 
1820.  Schlegel,  Si  mia.  1887  p.  84. 

Après  ce  que  nous  venons  de  dire  sur  cette  espèce  et  le 
C.  patas,  nous  croyons  inutile  de  faire  d'autres  considérations 
à  propos  des  exemplaires  déjà  étudiés. 

Malheureusement,  nos   specimens  ont  un  intérêt  bien  se- 


Í1)    Exemplaires  étudiés  : 

a  $   ad.   Afrique  orient.  ;    off.  par  S.  M.  le  Roi  D.  Fernando  18(>6. 
(Monté). 

6  $  s.  ad.  Afrique  orient.  ;    off.  par  Jard.  Zool.  de  Lisbonne.  (Monté). 
c  $  ad.  Afrique  orient.  ;     off.  par  le  M.  Freitas  Branco.  (Monté). 
d  $  ad.  Afrique  orient.;    off.   par  le  Jard.  Zool.  de  Lisbonne.   {Monté/, 
e  $  ad.  Afrique  orient.  ;    off.  par  le  Jard.  Zool.  de  Lisbonne,  1905. 
f  Ç  deux  exemplaires  vivants  à  la  Ménagerie  du  Jardin  Zoologique. 


36  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


'.s 


condaire  puisqu'ils  ne  portent  point  d'indication  de  prove- 
nance et  il  y  en  a  qui  ont  vécu  pendant  quelques  années  en 
ménagerie. 

S.  gen.    Mona  Eich. 

C.  mona  Schr.  (1). 

Schreber,  Sâug. ,  I,  1775,  p.  97.  plo  XV.  Fr.  Cuv.,  Ma|mm., 
1.  IX,  1819,  Schlegel,  Simia  1876,  p.  80. 

Cette  espèce  est  très  bien  caractérisée  par  sa  tâche  trans- 
versale blanche  au-dessus  des  cuisses.  Le  pelage  du  dos 
est  d'un  roux  ferrugineux  annelé  de  noir  ;  sur  la  tête,  cette 
couleur  est  un  peu  plus  claire,  un  trait  noir  part  du  front 
vers  les  sourcils;  la  bande  frontale  et  la  lèvre  supérieure  sont 
blanches,  la  face  externe  des  jambes  et  des  bras,  aussi  bien 
que  la  queue  sont  d'un  noir  profend,  et  les  régions  internes 
du  corps  et  des  membres  inférieurs  d'un  blanc  plus  ou 
moins  pur. 

Nous  avons  observé  plusieurs  exemplaires  de  la  collection 
du  Muséum  et  d'autres  vivant  au  Jardin  Zoologique  où  ils  se 
reproduisent  facilement  et  nos  études  ne  font  que  confirmer 
combien  cette  espèce  présente  des  caractères  bien  définis  et 
constants.  Même  chez  les  jeunes  on  trouve  des  couleurs  pa- 
reilles à  celles  des  adultes,  seulement  un  peu  plus  claires  et 
chez  des  exemplaires  ayant  vécu  plusieurs  années  en  Ména- 
gerie, les  caractères  sont  encore  parfaitement  conservés. 

C.  campbelli  Waterh  (2). 

Proc.  Zool.  Soc.  Lond.,  1838,  p.  61.  Schlegel,  Si- 
mia,   1876,    p.    81.    Jentink,   Not.   Le  yds  Mus.    1888,  p.  9. 


(*)     Exemplaires  étudiés: 

a-c,    2    $    ad.   juv.    Afrique   occid.  :    Ancienne    Collection    du   Mus. 
(Monté). 

d.  C  juv.  S.  Thomé  ;    off.  par  M.  le  Dr.  Nunes,  1865.     (Alcool), 
e-  $  juv.  Afrique  occ  ;    off.  par  M.  J.  A.  Nogueira,  1867.  (Monté). 

f.  $  ad.  Afrique  occ.  ;     off.  par  le  Jard.  Zool.  de  Lisbonne.    (Monté). 

g.  C  ad.  S.  Thomé  ;     Fr.  Newton,  1889.    (Monté). 

i-k  2  $,  4  Ç  ad.  ;  de  la  Ménagerie  du  Jardin  Zoologique. 

(2)     Exemplaire  étudié  : 

a  $  s.  ad.  Liberia.  1881  (Monté). 


Seabra:    Notes  Mammalogiques — Cercopithecus  37 

Pousargues,    M  a  mm.    du    Congo.,   Ann.    Sc.   Nat.,   1896, 
p.  265. 

Notre  exemplaire,  une  femelle  semi-adulte,  ne  présente  pas 
la  couleur  noire  sur  les  épaules  et  la  région  du  dos  bien 
prononcée.  Il  est  très  semblable  à  un  jeune  C.  mona,  duquel 
il  se  distingue  à  la  première  vue  par  l'absence  de  la  tache 
blanche  à  la  partie  supérieure  des  cuisses. 

C.  nigroviridis  Pocock.  î1). 

Proc.  Zool.  Soc.  Lond.,  1907,  p.  739. 

Provenant  de  Lousseki  (Brazzaville)  dans  le  Congo  Fran- 
çais, le  Jardin  Zoologique  de  Lisbonne  vient  de  recevoir  une 
jeune  femelle  de  cette  espèce,  décrite  dernièrement  par  M. 
Pocock  dans  des  Proceedings  de  la  Société  zoolo- 
gique de  Londres. 

Alors  que  nous  n'avions  pas  encore  connaissance  de  ce 
travail,  en  étudiant  cet  exemplaire  nous  avons  crû  être  en 
présence  d'une  espèce  nouvelle.  C'est  M.  le  Prof.  0.  Thomas, 
à  qui  nous  avons  envoyé  en  consultation  quelques  croquis  et 
notre  description,  qui  nous  a  appris  que  l'espèce  venait 
d'être  décrite. 

Nous  présentons  ici  la  description  de  notre  exemplaire. 

Face  noire,  région  supérieure  de  la  tête  noirâtre,  annelée 
de  jaune  verdâtre;  sur  le  front,  une  tache  discoïde  jaune 
s'étendant  de  chaque  côté  sur  la  ligne  sourcilière  ;  favoris  as- 
sez fournis,  noirâtres,  annelés  de  jaune  verdâtre.  Le  dos,  la 
face  externe  des  cuisses  et  supérieure  des  bras  sont  noirâtres, 
annelés  de  jaune  foncé,  un  peu  verdâtre  à  la  partie  inférieure 
des  jambes,  un  peu  doré  à  la  région  supérieure  des  cuisses. 
Les  quatre  extrémités  sont  noirâtres,  couvertes  de  petits  poils 
jaunes.  Menton  d'un  blanc  pur;  poitrine  blanche,  un  peu  jau- 
nâtre; ventre  et  région  interne  des  bras  et  des  cuisses, 
blancs.  La  queue  a,  dans  toute  son  étendue,  la  couleur  du 
dos. 


Í1)    a  2  juv.  vivant  au  Jardin  Zoologique  de  Lisbonne. 


38  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


'.s 


C.  alhigularis  Sykes  (1). 

Proc.  Zool.  Se.  of  London  1831,  p.  106.  C.  mono- 
ides Is.  Geoff.,  Arch,  du  Mus.  de  Paris,  t.  2,  p.  558, 
pi.  31.     Schlegel,  Si  mi  a,  1876,  p.  79. 

Au  Muséum  nous  ne  possédons  qu'un  seul  exemplaire  de 
cette  espèce,  mais  il  y  en  a  trois  autres,  deux  mâles  et  une 
femelle  adulte  dans  notre  Jardin  Zoologique. 

D'après  les  indications  de  M.  A.  Loureiro,  cette  espèce 
se  reproduit  aisément  à  Lisbonne  et  l'un  des  exemplaires  du 
Jardin  a  plus  de  dix  ans  de  captivité. 

Notre  exemplaire  mesure  84  cent.  C'est  un  beau  mâle 
tout  à  fait  adulte,  n'ayant  malheureusement  qu'un  petit  bout 
de  queue. 

La  fourrure  est  très  semblable  à  celle  que  I.  Geoffroy  re- 
présente dans  les  Archives  du  Muséum  de  Paris. 
Sur  la  tête  et  les  joues,  il  est  d'un  jaune  verdâtre  très  clair, 
annelé  de  noir,  la  gorge  et  la  poitrine  sont  d'un  blanc  pur, 
les  épaules  grisâtres,  amielées  de  noir,  aussi  bien  que  la  par- 
tie intérieure  des  bras,  dont  la  partie  postérieure  ainsi  que 
et  les  extrémités  sont  noires,  plus  ou  moins  annelées  de 
blanc.  La  région  supérieure  du  dos  est  d'un  jaune  verdâtre 
plus  foncé  qu'à  la  tête  et  annelé  aussi  de  noir.  Eniiu  les 
cuisses  et  les  jambes  sont  d'un  gris  très  clair  toujours  annelé 
de  noir,  aussi  bien  que  toute  la  région  ventrale  et  interne  des 
membres.  La  base  de  la  queue  a,  à  peu  près,  la  même  cou- 
leur que  le  dos;    les  pieds  sont  noirs. 


(')    Exemplaires  étudiés  : 

a  $  ad.  Afrique;     off.  par  S.  M.  le  Roi  D.  Luiz.     (Monté). 

b  $  ad.  Afrique;    off.  par  le  Jard.  Zool.  de  Lisbonne.     (Montr). 

c  2  ex.  de  la  Ménagerie  du  Jardin  Zoologique. 


Seabra:    Notes  Mammalogiques — -Cercopithecus  \\\) 

C.  leucampyx  Fischer  (*). 

Fr.  Guv.,  M  a  mm.,  liv.  XLIl,  1824  Schlegel,  Simia^ 
lcS7(i,  p.  83.  Pousargues,  M  a  m  m .  du  Gongo,  Ann.  Sc. 
Nat.,  p.  207.  220,  227,  1896. 

Une  série  de  neuf  exemplaires  représente  le  C.  leucampyx 
dans  les  collections  du  Muséum.  Ils  ont  tous  le  même  type: 
le  pelage  est  noir  en  dessus  et  en  dessous,  sauf  à  la  région 
supérieure  et  postérieure  du  dos,  aux  joues  et  à  la  base  de  la 
queue  qui  sont  blanches,  annelées  de  noir;  la  gorge  est 
blanchâtre  et  la  région  frontale  antérieure  marquée  par  une 
bande  plus  ou  moins  en  croissant,  tantôt  blanche,  annelée  de 
noir,  tantôt  presque  entièrement  d'un  blanc  pur. 

Nous  avons  observé  ce  dernier  caractère  chez  des  jeunes  et 
chez  des  adultes,  ce  qui  nous  porte  à  croire  à  l'existence 
d'une  variété  constante.  Suivant  les  intéressantes  notes  que 
nous  a  fourni  M.  A.  Loureiro,  cette  espèce  se  reproduit  assez 
bien  au  Jardin  Zoologique. 

S.  Gen.  Pogonocebus  Trouess. 

C.  diana  (L.)  (2). 

Jentink,  Note  L  e  y  d  e  n  Mus.,  1898,  p.  233. 

Notre  collection  du  Muséum  vient  d'être  enrichie  avec  un 


t1)     Exemplaires  étudiés: 

a  J  juv.  Afrique  occid.  ;     ancienne  Collection  du  Mus.     (Monté). 

f>  $  ad.  Afrique  occid.;     ancienne  Collection  du  Mus.    (Monté). 

r,  $  ad.  Afrique  occid.  ;     off.  par  M.  le  Dr.  .May  Figueira.    (Monté). 

d  $  ad.  Afrique  occid.;  off.  par  le  Jard.  Zool.  de  Lisbonne,  1903. 
(Monté). 

e  $  s.  ad.  Afrique  occid.:  off.  par  le  .Tard.  Zool.  de  Lisbonne,  1904 
(Dépouille). 

/"  C;  s-  ad.  Quissange;    off.  par  M.  .1.  d'Anchieta.   (Monté). 

g  2  ad.  Columbo;   off.  do  M.  Pinto  or  Balsemão.    (Monté). 

h  3  ad.  Angola  :    sans  indication.    (Monté). 

i  $  juv.  Afrique  occ.  ;  off.  par  le  Jardin  Zool.  de  Lisbonne,  1903. 
(Monté). 

j  2  ad.  Afrique  occ;     off.  par  le  Jardin  Zool.   1903.  (Monté). 

k  $  ad.  Afrique  occ;    off.   par  le  Jardin  Zool.,   1905.     (Monté). 

I  $  ad.  Afrique  occ.  ;     vivant  au  Jardin  Zoologique. 

(2)     Exemplaire  étudié  : 

a  g  ad.  Afrique;    off.  par  le  Jardin  Zool.  de  Lisbonne,  190().   (Monté). 


40  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

magnifique  exemplaire  de  cette  belle  espèce,  un  mâle  tout  à 
fait  adulte  où  le  blanc  de  la  barbe,  de  toute  la  partie  latérale 
et  inférieure  du  cou,  de  la  poitrine  et  du  devant  des  bras  est 
immaculé;  la  portion  dorsale  est  fauve,  dorée  et  entourée 
d'une  dense  fourrure  noire  finement  annelée  de  blanc;  les 
jambes,  les  mains  et  la  queue  sont  d'un  noir  profond,  la  par- 
tie postérieure  des  cuisses  est  blanche  ainsi  que  le  trait  la- 
téral qui  est  très  prononcé. 

Notre  C.  diana  n'a  vécu  que  quelques  mois  au  Jardin 
Zoologique. 

S.  gen.  Miopithecus  Is.  Geoff. 

C.  talapoin  Erxleb.  (1). 

Schreber,  S  au  g.  1,  1775,  p.  101,  pi.  17.  Schlegel,  Si- 
mia,  1876,  p.  71. 

Trois  exemplaires,  un  mâle  adulte  et  deux  jeunes,  repré- 
sentent cette  espèce  dans  nos  collections.  Ils  n'offrent  rien 
de  particulier;  nous  remarquons  seulement  que  la  teinte  ver- 
dâtre  des  bras  et  des  jambes  est  beaucoup  plus  prononcée 
chez  l'adulte.  La  couleur  du  tégument  est  peu  appréciable 
chez  les  exemplaires  montas,  mais  chez  l'exemplaire  vivant  au 
Jardin  Zoologique  on  distingue  parfaitement  la  teinte  rose 
de  la  partie  nue  des  faces. 


(')     Exemplaires  étudiés  : 

n   $  juv.  Afrique  occ.  ;     1868.  (Monté). 

b-c  o  o  Quissange,  J.  d'Anchieta.    (Monté). 

d  Un  $  vivant  au  Jardin  Zoologique  de  Lisbonne  depuis  1UIM). 


Mammifères  et  Oiseaux  capturés  par  le  Dr.  Pereira 
do  Nascimento  dans  l'Afrique  Occidentale 


par 
A.  F.  de  Seabra 


Provenant  de  l'exploration  du  Dr.  Pereira  do  Nascimento, 
dans  Afrique  occidentale,  le  Muséum  vient  de  recevoir  une  pe- 
tite collection  de  Mammifères  et  d'Oiseaux  où  l'on  trouve  quel- 
ques espèces  intéressantes.  Des  occupations  d'autre  sorte  ont 
certainement  difficulté  l'exploration  de  notre  estimable  cor- 
respondant, qui  accompagnait  l'expédition  contre  les  Cuama- 
tes  et  l'ont  empêché  de  se  procurer  des  renseignements  sur 
les  dépouilles  qu'il  nous  a  envoyées.  Tous  les  exemplaires 
dont  il  s'agit  proviennent  d'Angola. 

Mammifères 

1  Galago  Monteiri  Bart.  (un  exempl.). 

2  Galago  galago  Schreb.  (deux  exempl.) 

3  Zorilla  sp  ?  (um  exempl.). 

Semblable  à  Zorilla  hjbka  Vaillanti  ayant  le  noir  de  la 
région  supérieure  du  dos  mélangé  à  des  poils  blancs  et  dis- 
posé en  lignes  sinueuses  et  irrégulières. 

4  Genetla  rubiginosa  Puch.  ?  (deux  exempl.). 

5  Genetta  sp.? 

Description:     Longueur  die  la  tête  et  du  corps:    60  cent. î 


42  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

queue:  40  cent.  Pelage  d'un  gris  jaunâtre  clair;  museau  noi- 
râtre, avec  deux  taches  blanches  de  chaque  côté  sur  Ja  lè- 
vre supérieure  et  deux  autres  au-dessous  des  yeux;  deux 
laches  brun  foncé  à  la  hase  des  oreilles,  à  la  partie  postérieure. 
Sur  la  région  supérieure  du  cou  et  à  partir  des  oreilles,  on 
trouve  deux  étroites  bandes  de  poils  noirs  et  ferrugineux, 
divergentes  et  se  terminant  de  chaque  côté  sur  les  bras.  Ces 
membres  présentent  en  haut  deux  petites  taches  situées  à 
côté  de  ces  traits  et  trois  autres  noires,  disposées  en  ligne 
transversale;  leur  région  postérieure  et  interne  est  noirâtre, 
leur  partie  antérieure  et  les  extrémités  sont  d'un  gris  jaunâtre 
clair.  A  la  région  supérieure  du  cou,  on  aperçoit  une  large 
bande  longitudinale  de  poils  noirs  et  ferrugineux,  qui  se  pro- 
longe sur  le  dos  par  une  crinière  assez  longue  et  d'un  non- 
profond.  Sur  les  épaules,  deux  bandes  foncées  et  dirigées  vers 
les  flancs  se  détachent  de  la  ligne  médiane.  Parallèlement  à 
ces  deux  bandes  et  partant  également  de  la  ligne  médiane  on 
trouve  une  autre  formée  de  deux  grandes  taches  auxquelles 
font  suite  huit  autres,  disposées  deux  à  deux,  parallèles  à 
la  ligne  médiane  et  se  terminant  par  une  seule,  triangulaire 
et  dirigée  vers  la  queue.  De  chaque  côté,  sur  les  flancs,  on 
aperçoit  une  ligne  de  poils  noirs  et  ferrugineux,  interrompue 
par  ci  par  là  et  surmonté,  près  des  jambes,  d'une  autre  plus 
petite  et  sinueuse.  Les  cuisses  sont  marquées  par  cinq  sé- 
ries de  trois  taches  noires  disposées  irrégulièrement;  les  jam- 
bes sont  noires  avec  un  trait  blanc,  longitudinal  à  la  partie 
supérieure  et  les  doigts  blanchâtres.  La  queue  est  nota- 
blement touffue  et  annelée  par  huit  bandes  transversales 
blanches,  dont  la  dernière  est  très  peu  distincte,  et  huit 
noires. 

6  Genetta  sp?  (un  exempl.). 

Tête  et  corps:    30  cent.,  queue:    24  cent. 

Pelage  d'un  gris  jaunâtre  avec  une  bande  longitudinale  su- 
périeure et  deux  traits  parallèles  sur  le  cou.  Le  long  du  dos, 
on  trouve  quatre  séries  de  petites  taches  noires.  Membres 
antérieurs  et  postérieurs  tachetés.  La  queue  est  marquée  pai 
huit  bandes  blanches  et  huit  bandes  noires. 

7  Herpestes  angolensis  Boc.  (un  exempl.). 


Seabra:    Mammifères  et  Oiseaux  de  l'Afrique  43 

8  Herpestes  gracilis  ,Rûpp.  (un  exempL). 

a    Hes pestes  gracilis   Rûpp.,  type  punctulatus  Gray  (trois 
exemplaires. 

b    Herpestes    gracilis    Ru  pp.,    type    meta  mires    Mart,    (un 
exempt.). 

9  Bdeogale  nigripes  Pqchr.  (un  exempt.). 

10  Crossarchus  fasciatus  (Desme)  (deux  exempt.). 

11  Xerus  congicus  (Kuhl.)  (deux  exempt.). 

12  Thryonomys  Swinderenianus  Temm.  (deux  exempt.). 

13  Cephalophus  Maxwelli  H.  Smith,  (un  exempt.). 

14  Cephalophus  Grimia  (L.)  (un  exempt.). 

15  Cephalophus  sp  ?    (un  exempt.). 

16  Cephalophus  sp  ?     (un  exempt.). 

17  Oreotragns  saltator  Bodd.  (une  £  ac^-) 

18  Tragelaphus  scriptus  Pall.  (deux  juv.  et  un  S  ad). 


19     Oricteropus  capensis  Gm.  (un  exempt.). 
M.  Nascimento  fait  remarquer  que  tous  les  Antilopes  et 
Y  Oricteropus  capensis    qu'il    nomme    «Porco    da  terra»,  sont 
très  vulgaires  dans  la  région  de  Hariha. 


Oiseaux 

1  Melierax  niger.     (Bonn,  et  Vjeill.)  (un  exempt.). 

2  Campelhera  Bennetti.     (Smith)  (un  exempl.). 

3  Coradas  varria  (Dand.)  (deux  exempt.). 


44  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

4  Coradas  caudata  (Linn.)  (un  exempl.). 

5  Merops  apiaster  (Linn.)  (deux  exempl.). 

6  Conjthaix  Livingstoni  (Gray)  (deux  exempl.). 

7  Glícidos  canorus  (Linn.)  (un  exempl.). 

8  Macronyx  croceus  (Vieill.)  (un  exempl.). 

9  Lamprocolius  aciiticaudus  (Boc.)  (deux  exempl.). 

10  Penthetria  Harthlaabi  (Boc.)  (un  exempl.). 

11  Treron  calva  (Temm.)  (un  exempl.). 

12  Botaurus  Sturmi  (Wagl.)  (un  exempl.). 

13  Gallinula  angulata  (Sund.)  (un  exempl.). 


Séance  ordinaire  du  11  février  1908 


La  séance  est  ouverte  à  9l/2  heures. 

Présidence  de  M.  Mattoso  Santos,  président;  secrétaires  :  M.  Athias 
et  C.  França. 

Membres  présents  :  MM.  le  Prof.  Ayres  Kopke,  Annibal  Bettencourt, 
Cardoso  Pereira,  Celestino  da  Costa,  Camille  Torrend,  Oliveira 
Pinto,  Lima  Basto,  Ildefonso  Borges,  Camará  Pestana. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  du  28  janvier  est  lu  et  adopté. 

Correspondance —Lettre  de  M.  le  Prof.  Laveran  remerciant  la  So- 
ciété des  félicitations  adressées  h  l'occasion  du  prix  Nobel  de  médecine 
qui  lui  a  été  décerné. 

Cartes  du  Royal  Botanic  Garden  de  Edinburgh  et  du  Kgl.  Natura- 
lien  Kabinett  su  Stuttgart  accusant  réception  du  Bulletin. 

Le  Président  rappelle,  en  termes  émues,  l'attentat  dont  a  été  victime 
Sa  Majesté  le  Roi  D.  Carlos,  Président  d'honneur  de  la  Société  et  pro- 
pose que  le  Bureau  soit  chargé  de  présenter  des  condoléances  à  la  Fa- 
mille Royale.  L'Assemblée  donne  son  approbation  à  cette  proposition. 
La  séance  est  levée  en  signe  de  deuil. 

Publications  reçues 

Bolletino  dei  Laboratório  di  Zoologia  générale  e  agraria  delia  R.  Scuola 
Superiore  d' Agricultora  in  Port  ici,  vol.  I,  1907. 

Proceedings  of  the  California  Academy  of  Sciences,  fourth  series,  vol.  I, 
dec.  1907. 

Anales  del  Museo  nacional  de  Buenos  Ayres,  serie  III,  tomo  VII,   1907. 

Bulletin  de  la  Société  royale  des  Sciences  médicales  et  naturelles  de  Bru- 
xelles, 66e  année,  n.°  1,  1908, 


46  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

Revista  de  medicina  veterinária,  6."  anno,  n.os  61  à  71,  1907. 

La  Feuille  des  jeunes  naturalistes,  IV  série,  38e  année,  n.°  448,  1908. 

Gazeta  dos  Hospitaes  do  Porto,  II  anno,  n."  3,  1908. 

Anales  de  la  Academia  de  ciências  médicas,  fisicas  y  naturales  de  lu  Ha- 
bana,  tomo  XLIV,  out.,  nov.  y  dec,  1907. 

Abstracts  from  the  Proceedings  of  the  Geological  Society  of  London, 
n.0s  833-848,  session  1906-1907 

Actes  du  Muséum  d'Histoire  naturelle  de  Boue»,  publiés  par  G.  Penne- 
ïier,  tomes  V,  1888;  VI,  1897;  VIT,  1898;  VIII,  1900;  IX,  1905; 
X,  1906  ;    et  XI,  1907. 

Ferreira  da  Silva,  A.  J.,  Primeiros  elementos  de  chimica  analytica  mi- 
neral e  orgânica;     II  —  Analyse  quantitativa,  Porto,  1907. 

Manson,  M.,  An  attempt  to  explain  the  evidences  of  glacial  Action  du- 
ring the  Permian.  Presented  to  the  Centenary  of  the  Geological  So- 
ciety of  London,  1907. 

Azevedo  de  Menezes,  C,  As  Labiadas  do  Archipelago  da  Madeira,  Fun- 
chal, 1907. 

Pennetier,  G.,  De  l'enseignement  de  l'histoire  naturelle  et  de  la  micro- 
graphie commerciales.     Com.  faite  au  Congr.  intern,  d'enseignement 
techique  commercial  et  industriel  tenu  à   Bordeaux  en    1886. 
—  Le  chirurgien  Laumonier  11749-1818).     Rouen,  1887. 
—La  limite  du  Savoir.     Rouen,  1888. 


Séance  ordinaire  du  25  février  1908 


La  séance  est  ouverte  à  9  heures  et  demie. 

Présidence  de  M.  Mattoso  Santos,  président;  secrétaires:  MM. 
Athias  et  Oliveira  Pinto. 

Membres  présents  :  MM.  Kopke,  Cardoso  Pereira,  C.  Torrend,  A. 
Bettencourt,  Miranda  do  Valle,  Reis  Martins,  M.  Bettencourt,  Ce- 
lestino da  Costa,  J.  Camará  Pestana,  J.  Borges  et  A.  F.  de  Seabra. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  du  11  février  est  lu  et  adopté. 

Correspondance  —  Lettres  de  la  Biblioteca  de  Valencia,  de  la  Natu- 
ral History  Society  of  Northumberland,  Durhamand  New-Castle-upou- 
Tyne,  de  la  Bodleian  Library  of  Oxford,  du  Department  of  Agricul- 
ture of  Dublin,  de  la  Société  Royale  de  Zoologie  d'Amsterdam,  de  VUni- 
versity  College  of  London,  de  la  Royal  Society  of  London,  de  la  St.  Gal- 
lische  Naturivissenchaftliche  Gesellschaft,  de  V  Université  de  Gras  et  de 
la  Liga  Naval  Portuguesa  accusant  réception  du  Bulletin. 

Lettres  de  l'Association  française  pour  l'Avancement  des, Sciences,  de 
la  K.  K.  Zoologisch-botanisch  Gesellschaft  de  Vienne,  de  la  Naturforsclie ude 
Gesellschaft  Graubûndeus,  de  la  Direktion  des  Kônigl.  Botanischen  Gar- 
tens und  Museums  de  Berlin,  de  V  University  of  California,  de  la  Réda- 
ction de  la  Science  au  XX.e  siècle  annonçant  l'envoi  de  publications  en 
échange  de  celles  de  la  Société. 

Lettres  de  l' Institut  de  Physiologie  végétale  de  Berlin,  du  Zoologis- 
ches  Institut  der  Kônigl.  Friedrich-Wilhelm-Universitát  de  Berlin,  de  la 
Société  botanique  de  France,  du  Kgl.  Geologisch-palaeontologisches  Institut 
und  Museum  de  Berlin,  de  V  Alton  aer  Museum,  de  la  Rédaction,  de  la 
Revue  générale  des  Sciences  pures  et  appliquées,  Kônigl.  Zoologishes 
und  Antropologisch-Ethnographisches  Museum  de  Dresden  disant  qu'ils 
ne  peuvent  rien  envoyer  en  échange  du  Bulletin. 


48  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

M.  Aarão  Ferreira  de  Lacerda,  du  Porto,  refuse  d'être  membre  de 
la  Société  et  envoie  des  excuses. 

M.  Fernand  Drouet  participe  qu'il  vient  d'être  nommé  conservateur 
du  Musée  d'Histoire  Naturelle  de  Poitiers  et  qu'il  enverra  les  publica- 
tions de  cet  Etablissement.  11  adresse  aussi  fies  condoléances  pour  la 
mort  de  Sa  Majesté  le  Roi  D.  Carlos. 

Avant  de  passer  l'ordre  du  jour,  le  Président  communique  à  l'As- 
semblée que  Sa  Majesté  le  Boi  D.  Manuel  II  a  bien  voulu  recevoir  les 
membres  du  Bureau  qui  sont  allés  présenter  des  condoléances  au  nom 
de  la  Société,  à  l'occasion  du  décès  de  Sa  Majesté  le  Roi  D.  Carlos. 

M.  Cardoso  Pereira  demande  ensuite  la  parole  pour  proposer  que 
quelques  modifications  soient  faites  aux  Statuts  en  vue  de  pouvoir  faci- 
liter l'admission  de  personnes  qui,  n'étant  pas  naturalistes,  veuillent 
néanmoins  prêter  à  la  Société  leur  concours,  en  vue  de  l'exécution  de 
l'art.  1  desdits  Statuts.  11  justifie  largement  sa  proposition,  en  insistant 
sur  les  avantages  qu'il  y  aurait  à  ouvrir  les  portes  de  notre  Société  à 
tous  ceux  qui  voudront  s'instruire  et  collaborer  avec  elle  dans  son  œuvre 
éducatrice. 

Au  sujet  de  cette  question,  une  discussion  s'engage  à  laquelle  pren- 
nent part  le  Président,  le  Secrétaire  perpétuel,  MM.  Celestino  da  Costa 
et  Kopke.  Sur  la  demande  de  M.  Kopke,  l'Assemblée  décide  qu'une 
séance  extraordinaire  soit  consacrée  à  l'étude  de  la  question  qui  con- 
stitue l'objet  de  la  proposition  de  M.  C.  Pereira. 

Communications.  —  M.  Oliveira  Pinto  présente  au  nom  de  M.  A. 
Luisier  une  Note  sur  les  Mousses  de  Madère. 

M.  Torrend  présente  un  Catalogue  raisonné  des  Myxomycètes  du 
Portugal  pour  être  publié  dans  le  Bulletin.  Il  montre  des  exemplaires 
et  des  dessins  de  quelques-unes  des  espèces  décrites  dans  ce  travail. 

La  séance  est  levée  à  11  heures  et  demie. 

Publications  reçu9 

Bulletin  de  ta   Murithienne.     Société  vataisanne  des  Sciences  Naturelles. 

Fasc.  XXXIII,  1904,  et  XXXLV,  1905-1906. 
Colin   Fraser,  The  Geology  of  the  Coromandel   subdivision,    Hauraki, 

Auckland.  New  Zeland  Geological  Survey.  Bulletin,  n.°  4,   1907. 


Séance  ordinaire  du  35  février  49 

Annales  de  la  Station  aquicole  de  Boulogne-sur- Mer,  nouvelle  série,  vol.  I, 
1905. 

The  Johns  Hopkins   University  Circular.  n.°  1,  1908. 

University  of  California  Publications,  vol.  4,  n.°  1,  2,  Berkeley,  1907. 

Bulletin  du  Jardin  Impérial  Botanique  de  St.  Petersbourg,  t.  VII,  liv.  4, 
1907. 

Bulletin  de  V Académie  Internationale  de  Géographie  Botanique,  17e  année, 
n.°  219,  1908. 

Bulletin  of  Miscellaneous  Information,  Royal  Botanic  Gardens.  Kew,  1907. 

Deutsche  Entomologische  Zeitschrift.  Jahrg.  1907,  H.  1-6,  Jahrg.  1908,  Ib.  1. 

Jahres-Bericht  der  Naturforschenden  Geselhchaft  Graubundens,  N.  F., 
XL1X.    Bd.  Chur.,  1907-07. 

Bulletin  de  V Académie  Royale  de  Belgique,  n.os  1-8,  1907. 

Bulletin  de  la  Société  Belge  de  Géologie,  de  Paléontologie  et  d' Hydrolo- 
gie ;  Mémoires,  t.  XXI,  fasc.  1  et  2,  1907;  Procès-verbaux,  t.  XXI, 
Janv.  à  Juillet,  1907  ;  Tables  générales  des  matières  des  tomes  I 
à  XX,  1907. 

Nachrichtsblatt  der  Deutschen  MaJacozoologischen  Geselhchaft,  44.  Ja- 
hrg., H.  1,  1908. 

Revista  de  chimica  pura  e  applicada,  4.°  anno,  n.os  1  e  2,  1908. 

Revista  de  medicina  veterinária,  G.p  anno,  n.°  72,  1908. 

Gazeta  dos  Hospitaes  do  Porto,  Il  anno,  n.°  4,   1908. 

Shepard,  E.  M.,  Underground  Waters  of  Missouri,  their  Geology  and  uti- 
lization, Washington,  1907. 

Hall,  B.  M.  and  Hall,  M.  R.,  Water  resources  of  Georgia,  Washington, 
1907. 

Barrows,  H.  K.,  Water  resources  of  the  Kennebec  river  Basin,  Maine. 
With  a  Section  on  the  quality  of  Kennebec  river  water,  by  G.  G. 
Whipple,  Washington,  1907. 

Richardson,  G.  B.,  Undergrund  water  in  Saupete  and  central  sevier 
valleys,  Utah,  Washington,  1907. 

Barrows,  H.  K.  and  Grovbr,  N.  C.,  Surface  water  Supply  of  Hudson, 
Passaic,   Raritan,  and  Delaware  River  drainages,  Washington,  1907. 

Grover,  N.  C.,  Surface  water  Supply  of  Middle  Atlantic  States,  1906, 
Washington,  1907. 

Hall,  M.  R.,  Surface  water  supply  of  Southern  Atlantic  and  Eastern 
Gull  States,  1906,  Washington,  1907. 

Hall.  M.  R.,  Grover,  N.  C.  and  Horton,  A.  H.,  Surface  water  Supply 
of  Ohio  and  Lower  Eastern  Mississipi  River  drainages,  1906,  Was- 
hington, 1907. 

4 


50  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

Barrows,  H.  K.  and  Horton,  A.  H.,  Surface  water  supply  of  Great 
Lakes  and  St.  Lawrence  River  drainages,  1906,  Washington,  1907. 

Follausbe;-:,  R.,  Meeker,  R.  1.  and  Stewart,  J.  E.  Surface  water  sup- 
ply of  Missuri  River  drainage,   1906,  Washington,  1907. 

Stone,  R.  W-  and  Clapp,  F.  C,  Oil  and  Gas  Fields  of  Greene  County, 
Pa.,  Washington,  1907. 

Emkrson,  R.  K.  and  Perry,  J.  H.,  The  green  schists  and  associated 
granites  and  porphyries  of  Rhode  Island,  Washington,  1907. 

Dale,  T.  N.,  The  granites  of  Maine,  with  an  introduction  by  G.  0. 
Smith,  Washington,  1907. 

Arnold,  R.  and  Anderson,  R.,  Preliminary  Report  on  the  Santa  Maria 
oil  district,  Washington,  1907. 

Griswold,  W.  F.  and  Munn,  M.  J.,  Geology  of  oil  and  gas  Fields  in 
Steubenville,  Burgettstown,  and  Claysville  Quadrangles,  Washington, 
1907. 

Lord,  N.  W.,  Experimental  work  conducted  in  the  chemical  laboratory 
of  the  United  States  Fuel-testing  plant  at  St.  Louis,  Washington, 
1907. 

Emmons,  S.  F.  and  Irving,  J.  D.,  The  Downtown  district  of  Leadville, 
Colorado,  Washington,  1907. 

Gilbert,  G.  K.,  Humphrev,  R.  S.,  Sewell,  J.  S.  and  Soulé,  F.,  The  San 
Francisco  Earthquake  and  Fire  of  april  18,  1906,  and  their  effects 
on  the  Structures  and  structure  materials,  Washington,  1907. 

Fisher,  G.  A.,  Geology  and  water  Resources  of  the  Bighorn  Basin,  Wyo- 
ming, Washington,  1906. 

Tous  ces  ouvrages   sont  des  publications  du  Department  of  the  In- 
terior,  United  States  Geological  Survey. 

Cligny,  A.,  Les  prétendues  migrations  du  Hareng. 

—  La  Manche,  Bateau  de  la  Station  Aquicole  de  Boulogne. 

—  La  Truite  de  Mer. 

—  Repeuplement  des  rivières  du  Pas-de-Calais. 
Annuario  da  Escola  medico-cirurgica  do  Porto,  1906-1907. 
Boletim  da  Agricultura  de  S.  Paulo,  n.°  12,  1907. 

Annalen  des  K.  K.  Naturhistorischen  Hofmuseums.  Wien,  Bd.  XXL,  N''.  1, 

1908. 
Naturae  novitates,  Bibliographie  neuer  Erscheinungen  aller  Lander  aus 

dem  Gebiete  der  Naturgeschichte  und   der  exacten  Wissenschaften, 

XXX  Jahrg.,  n.»  13,  1908. 
Notizblatt  des  Kônigl.  botanischen  Gartens  und  Museums  su  Berlin-Dahlem, 

n.°  41,  41a,  Bd.  V.,  1907,  1908. 


Séance  ordinaire   du  25  février  51 

Mémoires  de  V Académie  Impériale   des  Sciences  de  St.  Petersbourg,  VIII 

série,  vol.  XIX  n.°  11,  1907. 
Journal  of  the  Royal  Microscopical  Society,  Part.  1,  1908. 
Luisikr,  A.,  Notes  de  Bryologie  portugaise.  Annaes  da  Acad.  Polytechn. 

do  Porto,  t.  II,  1907  (Ext.) 


Deuxième  note  sur  les  Mousses  de  Madère 


par 
A  .  Lu  i  s  i  e  r 


Dans  une  note  précédente  sur  la  flore  bryologique  de  Ma- 
dère, j'ai  indiqué  deux  genres  nouveaux  pour  l'île,  ainsi  que 
deux  variétés  nouvelles  pour  la  science. 

M.  Cardot,  à  qui  je  me  suis  adressé,  pour  revoir  un  cer- 
tain nombre  d'espèces  que  je  ne  pouvais  moi-même  déter- 
miner en  toute  sûreté,  m'a  fait  connaître,  il  y  a  quelque  temps, 
le  résultat  de  son  examen.  Je  suis  heureux  de  lui  adresser 
mes  remerciements  et  de  communiquer  à  la  Société  la  petite 
liste  suivante  d'espèces  et  de  variétés  nouvelles  pour  la  flore 
de  Madère.  Toutes  ces  espèces  faisaient  partie  de  la  belle 
collection  de  Muscinées  de  Madère  que  je  dois  à  la  généro- 
sité de  mon  savant  ami,  M.  Carlos  de  Menezes,  de  Funchal. 

Dicranella  varia  Sch.  var.  madeirensis  Gard.  var.  nov.  ; 
a  forma  ti/pica,  differt  foliis  margine  plano  capsulaque  minore, 
breviore,  operculo  delapso  late  aperta. 

Le  genre  Dicranella  est  nouveau  pour  les  îles  atlantiques. 
L'exemplaire  de  ma  collection  avait  déjà  été  récolté  et  déter- 
miné en  1865,  par  Kxy.  Il  porte  l'étiquette:  Dicranella  varia 
Hedwtg.  s.  tenella.—  «Il  se  rapproche,  en  effet,  de  la  var.  tenella 
(D.  humilis  Ruthr)  par  ses  feuilles  à  bords  plans,  mais  s'en 
distingue  par  sa  capsule  très  courte,  largement  tronquée,  rap- 
pelant celle  de  la  var.  calleistoma»  (Cardot.  in  litt.).  Récolté 
dans  une  grotte  recouverte  de  Fougères,  sur  le  chemin  de 
Santo  Antonio  au  Grand  Curral.     6  avril  1865.    Leg.  Kny. 

Tortula  Solmsii  (Sch.)  Broth.    Sur  les  talus,  aux  environs 


A.  Luisier :    Mousses  de  Madère  53 

de  Funchal.    Avril  1889.    Leg.  G.  de  Menezes.  —  Nouvelle  pour 
Madère. 

Cinclidotus  fontinaloides  P.  B.  var.  madeirensis  Card.  var. 
nov.,  a  forma  typica  foliis  super  ne  minus  angustatis  limbbque 
apicem  versus  distincte  denticulato  differl. 

Le  genre  Cinclidotus,  comme  je  l'ai  dit  dans  ma  note  pré- 
cédente, est  nouveau  pour  les  îles  atlantiques. 

Levada  de  Santa  Luzia,  avril  1885.    Leg.  G.  de  Menezes. 

Bryum  argenteum  L.  var.  lanatum  Sch.  Cette  espèce  est 
nouvelle  pour  l'île  de  Madère  et  la  variété  lanatum  est  nou- 
velle pour  les  îles  atlantiques. 

Ribeira  de  João  Gomes;    fév.  1889.     Leg.  C.  de  Menezes. 

Bryum  gemmiparum  De  Not.  forma.  Espèce  nouvelle  pour 
les  îles  atlantiques.  «Cette  forme,  m'écrit  M.  Cardot,  est  à 
peu  près  identique  au  B.  subalpin  am  Warnst.  de  Rapallo 
(Ligurie),  (Bryoth.  Europae  merid.,  n.  161),  qui  ne  me  parait 
pas   pouvoir  être  séparé  spécifiquement  du  B.  gemmiparum». 

Récolté  par  M.  G.  de  Menezes,  sur  les  talus,  près  de  Fun- 
chal, Juin  1890. 

Astrodontium  Treleasei  Gard.  var.  latifolium  Card.  var.  nov. 
Voici  la  description  dp  cette  variété  nouvelle,  indiquée  déjà 
dans  ma  note  précédente:  a  forma  typica  differt  habita  robus- 
tiore,  formis  minoribus  A.  canariensis  subsimili,  foliis  latioribus 
late  ovato-lanceolatis,  pedicello  longiore,  capsula  majore  peris- 
tomiique  dentibus  in  2  crura  plus  minus  perfecta  divisis. 

Funchal,  mai  1890.     Leg.  C.  de  Menezes. 

Brachi/thecium  albicans  Bryol.  eur.  Espèce  nouvelle 
pour  les  îles  atlantiques.  Récolté  en  juin  1884,  à  Ribeiro 
Frio,  par  G.  de  Menezes. 

Brachythecium  Mildeanum  Sch.  Nouveau  pour  les  îles 
atlantiques.     Santo  Antonio,  mai   1885.     Leg.  C.  de  Menezes. 

Eurhynchinm  praelongum  Bryol.  eur.  Ribeiro  Frio.  Leg. 
J.  M.  Moniz. 


;,4  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

E.  praelongum  Bryol.  eur.  var.  laxirete  Ren.  et  Card.  Ri- 
beiro Frio.     Juin  1898.     Leg.  G.  de  Menezes. 

Le  type  et  la  variété  sont  nouveaux  pour  Madère,  d'où 
n'était  signalée  que  la  variété  atrovirens. 

Rhynehostegium  rusciforme  Bryol.  eur.  Ribeiro  de  Me- 
tade.   Juin  1890.  Leg.  C.  de  Menezes.    Nouveau  pour  Madère. 

La  collection  de  M.  Menezes,  qui  n'est  encore  étudiée  qu'en 
partie,  a  donc  fourni  jusqu'à  présent  trois  variétés  nouvel- 
les pour  la  science,  dix  espèces  nouvelles  pour  la  tlore  de 
Madère,  parmi  lesquelles  six  sont  nouvelles  pour  la  flore 
des  îles  atlantiques  et  trois  représentent  des  genres  nouveaux 
pour  ces  îles. 


Catalogue  raisonné  des  Myxomycètes  du  Portugal 


par 
C.  Torrend 

Prof,  du  Collège  de  Campolide 


Bien  qu'un  catalogue  complet  ou  même  approximatif  des 
Myxomycètes  du  Portugal  ne  soit  pas  encore  possible,  puis- 
qu'aucune  exploration  méthodique  de  notre  région  n'a  été 
encore  faite,  il  ne  sera  cependant  pas  sans  intérêt  de  faire 
connaître  le  résultat  de  nos  recherches  à  S.  Fiel  durant  l'an- 
née scholaire  1903-1904,  et  cette  année-ci  1907-1908  à  Cam- 
polide et  endroits  environnants  ainsi  qu'à  Val  de  Rosal  près 
de  Caparica  do  Monte,  dans  les  propriétés  du  Duc  de  Cada- 
val à  Pedrouços,  de  la  Duchesse  de  Palmella  à  Lumiar,  du 
Marquis  de  Montserrate  à  Cintra,  de  la  Marquise  da  Fron- 
teira à  Bemfica  et  dans  les  Propriétés  Royales  de  Mafra, 
Queluz,  Alfeite,  Pinhal  d'El-Rei,  etc.  Le  nombre  extraordi- 
naire d'espèces  recueillies  pendant  ces  rares  excursions  nous 
permettent  dès  maintenant  de  considérer  les  Myxomycètes  du 
Portugal  comme  intéressant  au  plus  haut  degré  la  flore  my- 
cologique.  Sans  parler  de  nombreuses  espèces  européennes 
très  rares  ou  jusqu'ici  connues  d'une  seule  région,  nous  ren- 
controns encore  7  ou  8  espèces  réputées  américaines,  ou  des 
tropiques,  et  3  variétés  ou  formes  nouvelles  d'espèces  con- 
nues. Puissent  ces  résultats  encourager  les  naturalistes  por- 
tugais, en  susciter  un  plus  grand  nombre  et  les  porter  à  mul- 
tiplier leurs  recherches  dans  ce  pays  enchanteur  où  le  Créa- 
teur a  répandu  avec  tant  de  profusion  les  richesses  de  la  na- 
ture animée  ! 


56  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

Qu'il  nous  soit  permis  en  finissant  de  remercier  M.  Lister 
et  sa  fille  Miss  Guilhelma  Lister  d'avoir  bien  voulu  com- 
parer quelques-uns  de  nos  exemplaires  avec  ceux  de  leur  ri- 
che collection  et  d'y  avoir  bien  voulu  joindre  d'intéressantes 
observations. 

Parmi  les  personnes  qui  ont  le  plus  contribué  au  succès 
de  nos  excursions,  nous  ne  saurions  oublier  de  mentionner 
le  Dr.  Dom  Thomaz  de  Mello  Breyner.  Sans  ses  soins  di- 
ligents, nous  le  confessons,  notre  excursion  si  fructueuse  à 
Mafra  eut  été  vouée  à  l'insuccès.  En  effet,  sans  que  nous 
ayons  jamais  pensé  à  cette  faveur  insigne,  il  est  intervenu 
auprès  de  Sa  Majesté  le  Roi  D.  Carlos,  —  naturaliste  au- 
guste dont  nous  déplorerons  à  jamais  la  mort  si  tragique  — 
pour  qu'il  s'intéressât  à  nos  modestes  efforts  et  nous  offrît 
toutes  les  commodités  possibles  pour  faire  des  excursions 
dans  la  Propriété  Royale  de  Mafra.  —  Que  cet  ami  si  dévoué 
en  reçoive  nos  plus  sincères  remerciements  ! 


Ph  tomyxidacées 

1  Plasmodiophora  Brassicae  Woron  (Flore  des  M  y  x  .  PI.  VIII-1  (*)• 
Sur  les  racines  du  Chou  (Brassica  oleracea  L.)  —  Villa  Nova  de  Gaya.— 
(Citée  par  M.  Veríssimo  d'Almeida  dans  sa  contribution  à  la  mycoflore 
du  Portugal.  — Lisbonne,  1903,  p.  9). 

Cer  ati  o  myxacées 

2  Ceratiomyxa  mucida  Schrœt.  (Flore  des  M  y  x .  PI.  VII 1-2,  3, 
4,  5,  õ  a).  Peu  rare,  quoique  bien  moins  commune  que  dans  les  régions 
du  Nord  de  l'Europe,  en  Irlande  par  exemple  on  nous  l'avons  rencontrée 
très    souvent.  —  En    Portugal   nous   l'avons    observée   4   ou   5  fois  à  S. 


(!)  La  F  I  o  r  e  d  e  s  M  y  xo  m  y  cet  e  s  en  question  est  celle  dont  la  1"»  partie  a  été  publiée 
dans  la  Bro  teria- Série  Botanique,  1907.  La  deuxième  partie  est  en  voie  de  publication 
et  paraîtra  vers  la  fin  du  mois  de  novembre  ou  de  décembre  prochain  dans  la  même  série— Bro  - 
t  e  r  i  a— S  érie  Botanique,  190  8— Comme  je  m'adresse  sourtout  aux  mycologues  de 
langue  française  je  ne  cite  ordinairement  pas  les  auteurs  de  langue  anglaise  MM.  Lister  et 
Macdridb  dont  les  ouvrages  sont  inappréciables,  celui-ci  pour  l'Amérique,  le  premier  pour  les 
Myxomycètes  du  monde  entier.  A.  Lister.  —A  Monograph  to  the  Mycetozoa,  Lon- 
don, 189*— Thomas  H.  Macbridb,  The  North  American  S  1  i  m  e  -  M  o  u  1  d  s  ,  New- 
York,  1899). 


C.  Torrend:    Myxomycètes  du  Portugal  57 

Fiel  sur  des  troncs  pourris  de  chàtaigner,  de  Y  Al  nus  glutiuosa  etc.,  et 
à  Cintra. 

Liceacées 

3  Licea  minima  Fr.  (Flore  des  Myx.  Pi.  1-2). 

Espèce  peu  visible  à  l'œil  nu,  s'ouvrant  en  étoile  à  la  maturité.  Avant 
sa  dehiscence  elle  ressemble  assez  bien  aux  périthèces  noirâtres  des  Sphé- 
ropsidées,  ou  de  petits  Pyrénomycètes.  N'était  connue  jusqu'ici  que  du 
Nord  de  l'Europe  (Suède  et  Norvège,  Finlande)  et  des  Etats  Unis.  Récoltée 
à  S.  Fiel  sur  des  débris  de  planches  mis  en  culture.     1904. 

Dictydiaethal  iacées 

4  Dictydiaethalium  plumbeum  (Schum.)  List.  (Flore  des  Myx. 
PI.  1-14,  15). 

Assez  commun  sur  branches  tombées,  brindilles,  etc.,  Pedrouços, 
Cintra,  Mafra,  etc. 

Cribrar  iacées 

5  Dictydium  cancellation  (Batsch  Macbr. )  (Flore  des  M. y x .  PI.  I, 
16,  17).     Sur  un  vieux  tronc. 

Cintra.    Quinta  do  Monserrate,  janvier,  1908. 

6  Cribraria  argillacea  Pers.  Sur  un  débris  de  souche  mis  en  cul- 
ture. S.  Fiel.  1904.  —  Sur  un  vieux  tronc  de  Cerisier  à  Cintra.  Quinta 
do  Montserrate. 

7  C.  aurantiaca  Sghrad  (Flore  des  Myx.,  PI.  1-22,  23). 

Sur  des  souches  de  pins  à  Mafra,  et  à  Covilhã  dans  un  tronc  de  Chà- 
taigner. 

8  C.  piriformis  Sghrad.  (Flore  des  Myx.,  PI.  1-21).  —  v.  maxi- 
ma Torrend  n.  v. 

Sporangiis  1**™,  globosis,  duplo  majoribus  quant  in  f.  typica,  retículo 
denso  cum  nodis  sive  minimis  et  triangular ibus  ut  in  C.  tenella  Schrad 
sive  majoribus  et  stellar i form ibus  ut  in  C.  intricata  Schrad. 

Sur  une  vieille  souche  de  Pin.  Bois  de  Mafra.  C'est  on  le  voit, 
une  forme  intéressante,  intermédiaire  entre  la  f.  typique  et  les  espèces 
voisines  C.  tenella  et  intricata.    Elle  est  constante  dans  ses  dimensions 


58  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

et  sa  forme,  quoique  variable  dans  les  dimensions  et  formes  des  noeuds  du 
réseau.  Ses  granules  plasmodiques  larges  et  noirâtres  la  ramènent  pour- 
tant bien  à  la  forme  typique  de  C.  piriformis. 

Tub  if  érac  é  e  8 

il     Lindbladia  eflitsa  (Er.  1818)  Rost.-L.   Tubulina  Fr.  1849. 

(Flore  des   Myx.    Pi.  1-1»,   lb,  27;     PI.  H-li. 

Sur  de  vieilles  souches  de  Pin.,  à  Mafra  et  à  Val  de  Rosal,  novembre 
et  décembre. 

Cette  espèce  d'après  M.  Macbride  forme  parfois  des  œthalium  de  di- 
mensions énormes  (40-50cm  ).  J'ai  pu  me  convaincre  de  la  vérité  de  cette 
assertion  à  Val  de  Rosal,  où  j'ai  découvert  une  souche  de  Pin  couverte 
d'un  magnifique  œthalium  de  3  a  4dm. 

Margaritacées 

10  Dianema  depressum  List.  (  F  1  o  r  e  d  e  s  Myx.,  Pi.  11-10,  11,  l'a). 
Sur  une  vieille  caisse  de  bois  de  Pin.  Mafra,  décembre.    Espèce  très 

intéressante  jusqu'ici   connue  seulement  de  la  Suède  et  de  l'Angleterre. 

11  Margarita  metallica  List.  (Flore  des  Myx.,  PI.  II,  16,  17). 

Sur  une  vieille  souche  de  Châtaigner  à  Mafra,  décembre.  C'est  en- 
core une  espèce  bien  rare,  connue  seulement,  à  ce  que  je  crois,  de  la 
Norvège  et  de  l'Angleterre.  Les  exemplaires  de  Mafra  ne  diffèrent  en 
rien  de  ceux  de  l'Angleterre,  dont  M.  Listiîr  m'a  aimablement  gratifié 
pendant  mon  séjour  à  Dublin,  si  ce  n'est  par  les  filaments  du  capilli- 
tium  qui  sont  un  peu  plus  larges  (l*/2-2l/2  u.  de  diam.) 

Lycogalacées 

12  L.  epirtetHÏron  iBuxb.  1721)  Fr.  —  Lycogala  miniatum  (Pers.. 
1794),  List.  (Flore   des  Myx.,    PI.  II,  18,  19,  20). 

Espèce  peu  rare  sur  les  vieux  troncs  pourris  d'Aluns  glutinosa,  de 
Chênes  et  de  Pins.  Sur  ces  derniers  elle  forme  souvent  une  agglomé- 
ration de  sporanges  juxtaposés,  polyédriques  par  compression  mutuelle. 
de  couleur  jaunâtre  et  couverts  de  granulations  glanduleuses  fort  déve- 
loppées.   Cf.  Flore  des  Myxomycètes,   PI.  Il,  fig.  20. 


C.  Torrcnd:    Myxomycètes  du  Portugal  59 

Arcyriacées 

13  Perichaena  vermicularis  (Sghw.,  1834)  Rost.— P.  variabilis  Fost., 
1875.    (Flore  des  Myx.,   PL  II,  fig.  21). 

Sur  de  vieilles  et  robustes  tiges  de  chou.  Val  de  Rosal.  Novem- 
bre 1807.— La  forme  portugaise  est  brun  foncé;  les  deux  membranes  du 
peridium  malgré  leur  finesse  se  voient  bien  distinctes  au  microscope,  de 
plus  la  membrane  interne  apparaît  très  finement  papilleuse.  La  fig.  de 
notre  Flore  des  Myx..  PL  II,  fig.  24  en  raison  de  son  fort  gros- 
sissement pourrait  induire  en  erreur  sur  l'apparence  que  cette  espèce 
présente  à  l'œil  nu.  Il  vaudrait  mieux  alors  se  reporter  à  la  fig.  du  Phy- 
sarnm  gyrosunt,  PL  V,  28.  La  Perichaena  vermicularis  forme  ordinai- 
rement des  traînées  vermiculaires  et  sinueuses  de  plusieurs  centim.  de 
long. 

14  Perichaena  chrysosperma  (Currey)  List.  (Flore  des  Myx., 
PL  II,  24,  25). 

Sous  une  écorce  d'Arbutus  Unedo.  Bois  de  Queluz,  Janvier.  Les 
spécimens  récoltés  représentent  une  forme  bien  intéressante  et  que  je 
crois  nouvelle,  intermédiaire  entre  la  forme  typique  et  les  espèces  sui- 
vantes P.  depressa  et  P.  corticalis.  Les  sporanges  sont  sessiles,  subglo- 
buleux, souvent  groupés  ou  superposés  par  3-4  comme  certaines  formes  de 
P.  depressa  ou  P.  corticalis,  recouverts  d'un  peridium  brun  rougeâtre  ou 
brique.  Le  capillitium  est  formé  de  longs  filaments  réunis  en  un  vérita- 
ble réseau  plus  ou  moins  élastique  après  la  chute  de  la  paroi  du  peri- 
dium, et  ornés  de  nombreuses  épines  de  2-3  m  de  long,  recourbées  en 
alêne.    Spores  de  9-10  p.  finement  verruqueuses. 

15  Perichaena  depressa  Lib.  (Flore  des  Myx.,  PL  1). 

Peu  rare  sur  les  écorces  des  arbres,  Figuiers,  Arbutus,  etc.,  S.  Fiel. 
Bois  de  Queluz,  Cintra,  etc. 

16  P.  corticalis  i  Batsch,  1783)  Rost.— P.  populina  Fr.  (Flore  des 
Myx.,  PI.  III,  2-3). 

Sous  ou  sur  les  écorces  de  divers  arbres.  Dans  quelques-unes  de 
ses  formes  à  capillitium  robuste  et  à  sporanges  plus  applatis  elle  resem- 
ble beaucoup  à  l'espèce  précédente  dont  elle  ne  diffère  alors  que  par  ses 
spores  un  peu  plus  grandes.  Ces  formes  à  capillitium  robuste  ne  sont 
pas  rares  en  Portugal. 


60  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

17  Arcyria  nutans  Grew  (Flore  des  Myx.,  PI.  III-7. 

Sur  bois  d'Alnus  glutinosa  mis  en  culture.  S.  Fiel,  décembre.  Sur 
une  souche  d'Eucalyptus.     S.  Fiel,  Lumiar,  etc. 

18  A.  Aerstedtii  Rost. 

Espèce  très  rarement  citée  dans  les  Flores  de  l'Europe  ou  de  l'Amé- 
rique. Nous  en  avons  trouvé  de  magnifiques  groupes  de  sporanges  sur 
une  vieille  souche  de  Pins  à  Val  de  Rosal.  Ces  sporanges  ont  la  cou- 
leur vive  de  A.  punicea  et  la  longueur  de  A.  nutans.  Les  filaments  du 
capillitium  sont  couverts  de  fines  et  nombreuses  épines,  et  n'ont  guère 
plus  de  3  ix  de  diam.  Les  adhérences  de  certains  fragments  du  peridium 
au  réseau  du  capillitium  sont  également  visibles.  Ces  fragments  vus  au 
microscope  apparaissent  nettement  papilleux. 

19  A.  ferruginea  Saut.  (Flore  des  Myx.,  PL  1II-8  et  suiv.) 
Cette  espèce  dont  les  variations  sont  déjà  bien  connues,  est  également 
bien  variable  en  Portugal.  On  en  trouve  de  beaux  exemplaires  chamois, 
d'autres  rouge  vif  on  carmin  comme  la  A.  punicea,  voire  même  d'autres 
rouge  pale,  ou  rouge  sale  comme  la  A.  incarnata.  Les  caractères  du 
capillitium  sont  aussi  variables  ;  les  dimensions  des  spores  seules  sont 
bien  constantes  :  10-12  a.  Assez  commune  sur  les  vieilles  souches.  Cin- 
tra, S.  Fiel,  Mafra,  Alfeite,  etc. 

20  A.  insignis  Kalchr. 

Espèce  très  remarquable,  jusqu'ici  connue  seulement  des  pays  tropi- 
caux. Sa  brillante  couleur  rouge  rappelle  celle  de  A.  punicea.  Ses  spo- 
ranges sont  beaucoup  moins  robustes,  et  forment  un  assez  long  réseau 
en  forme  de  cône  aigu. 

Trouvée  sur  une  écorce  de  Eucalyptus  globulus,  vers  la  fin  décembre 
1907,  près  d'Oporto  par  M.  Francisco  Cabral. 

21  A.  incarnata  Pers.  Sur  le  bois  mort,  Mafra  et  Cintra,  etc.  Beau- 
coup plus  rare  que  l'espèce  suivante,  a  laquelle  elle  ressemble  sous  plus 
d'un  rapport. 

22  A.  punicea  Pers.— A.  denudata  Magbr. 

Commune  sur  les  vieilles  souches.  Lumiar,  Mafra,  Cintra,  S.  Fiel, 
Setúbal,  etc.  Nous  l'avons  déjà  cité  dans  notre  contribution  sur  les  Cham- 
pignons de  Setúbal.  (Broteria,  1903.  p.  136).  Nous  nous  étonnons 
que  M.  Blas  Lazaro  É  Ibiza  en  la  donnant  nouvelle  pour  l'Espagne  en 


C.  Torrend  :   Myxomycètes  du  Portugal  61 

1907,  prétende  qu'elle  est  aussi  nouvelle  pour  toute  la  Pénisule  Ibérique. 
Ce  n'est  pas  d'ailleurs  pour  cette  seule  espèce  que  beaucoup  d'affirma- 
tions semblables  tombent  à  faux. 

23  A.  cinerea  (Bull.   1791)  Pers.— .4.  albida  Pers.  1794. 
Assez  commune  sur  le  vieux  bois,  Mafra,  Lumiar,  Queluz,  etc. 

24  A.  digitata  (Schw.)  Rost. 

Sur  un  vieux  tronc  à" Eucalyptus  globulus,  S.  Fiel.  Les  sporanges 
n'étaient  que  groupés  2  à  deux  et  non  fascicules  en  groupe  de  3  à  15 
comme  la  forme  américaine. 

25  A.  pomiformis  Rost. 

Sur  de  vieilles  souches,  S.  Fiel  et  Cintra. 

Trichiacées 

26  Hemitrichia  Karstenii  List.  v.  lutescens  n.  var.  (Flore  des 
M  y  x . ,  PI.  111-22).     Peridio,  gleba  et  capillitio  ochraceo-luteis. 

Sur  des  écorces  d'Eucalyptus,  Arbutus,  Quercus,  etc.,  à  Queluz.  Nous 
donnons  ce  nom  à  une  variété  non  encore  décrite  que  M.  Lister  (in  litt.) 
indentifie  avec  Trichia  lutescens  List,  dont  elle  a  tous  les  caractères, 
excepté  celui  des  filaments  du  capillitium,  lesquels  forment  un  réseau 
nettement  déterminé,  et  l'excluent  par  conséquent  du  genre  Trichia.  N'y 
aurait-il  donc  pas  lieu  de  distinguer  aussi  chez  les  Hemitrichia  deux  es- 
pèces parallèles  aux  Trichia  conforta  et  Trichia  lutescens,  à  savoir  He- 
mitrichia Karstenii  et  H.  hit  es  cens  y  Ajoutons  que  cette  dernière  se  pré- 
sente en  Portugal  avec  des  spirales  tantôt  très  saillantes  tantôt  très  ef- 
facées. 

27  H.  vesparium  (Batsch.  1786)  Magbr.  —  H.  rubiformis  (Pers., 
1794)  List.,  (Flore    des   Myx.   PI.  IV-3,  5). 

Dans  un  tronc  vermoulu  d' Arbutus  Unedo,  Mafra,  décembre. 

28  H.  clavata  Rost.,  (Flore  des   Myx.,   PL  IV-1,  2). 
Dans  une  vieille  souche  d'Arbutus  Unedo,  Mafra,  décembre. 

29  Trichia  verrucosa  Berk.,  (Flore  des  Myx.  PI.  IV-6,  7). 
Cette   belle   espèce  citée  très  rarement  dans  les  Flores  Européennes 

quoique    plus  commune  en   Océanie,   au  Chili  et  au  Mexique  ne  semble 


62  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

pas  rare  eu  Portugal.     Nous  l'avons  trouvée  à  S.  Fiel  (1903),  et  cette  an- 
née-ci (1908)  plusieurs  fois  à  Cintra  et  à  Lumiar. 

30  T.  favoginea  (Batsch.)  Pers.,  (Flore  des  Myx.,  PI.  IV-10, 
11,  12). 

Sur  uue  vieille  souche  au  milieu  de  la  mousse,  Mafra,  décembre. 

La  fig.  12  de  notre  Flore  des  Myx.  (reproduction  de  Macbride) 
montre  une  spore  avec  le  réseau  théorique  qu'elle  doit  avoir,  mais  non 
tel  qu'on  le  voit  au  microscope,  car  dans  ce  dernier  cas  les  nervures  qui 
forment  ce  réseau,  se  projettent  sur  le  fond  en  forme  d'anneau  ou  rebord 
de  près  de  2  a  de  diam.  autour  de  la  spore.  11  faut  avoir  cette  même 
observation  en  vue  pour  d'autres  reproductions  des  fig.  de  M.  Macbride 
(PI.  IV-18,  20,  21,  23). 

31  T.  affinis  De  Bary.    (Flore  des  Myx.    PI.  IV-13,  14,  15). 
Sur  la  mousse  d'un  vieux  tronc.    Cintra,  mars  1908. 

32  T.  scabra  Rost.    (Flore  des  Myx..  PI.  IV-23,  24). 

Sur  des  éclats  d'une  souche  de  Ulmus  campestris.  Lumiar,  fé- 
vrier., 1908. 

33  T.  caria  (  Pers.)  Rost.  (Flore  des  Myx.,  PI.  IV-26). 
Commune  sur  les  vieux  troncs;    vieilles  souches,  etc.    Lumiar,  Cin- 
tra, Mafra,  Coimbra,  (Moller  !)  S.  Fiel,  etc. 

34  T.  lutescens  List. 

Cette  espèce  que  M.  Lister  a  séparée  de  T.  contorta,  et  qu'on  a 
déjà  rencontrée  dans  divers  pays,  surtout  du  nord  de  l'Europe  (Angle- 
terre, Norvège,  Suède,  Allemagne)  fait  son  apparition  pour  la  première 
fois  dans  les  Flores  du  Sud.  Nous  l'avons  trouvée  avec  abondance  sur 
l'écorce  de  V Eucalyptus  globulus  à  Lumiar  et  à  Bemfica.  Les  spirales 
des  élatères  sont  très  distinctes,  caractère  que  nous  avons  également 
fait  remarquer  pour  son  espèce  parallèle  parmi  les  Hemitrichia. — H.  Kars- 
tenii  v.  lutescens.  A  l'œil  nu,  les  deux  espèces  se  ressemblent  exactement 
et  ne  sont  probablement  que  deux  variétés  de  la  même  espèce. 

35  T.  fallax  Pers.,  (Flore  des  Myx.,  Pi.  1 V-27,  28,  29,  30). 
Peu    rare  sur  le  bois  mort,  souches  de  Châtaigniers,  etc.,  Matta  do 

Fundão  1904,  Cintra,  etc. 


C.    Torrend:    Myxomycètes  du  Portugal  63 

36  T.  botrytis  Pers.,  (Flore   des   M  y  x  .  ,  PL  IV-31). 

a)  genuina.  Commune  dans  le  bois  de  Mafra  —  sur  les  vieilles  sou- 
ches de  Châtaigniers. 

b)  munda  List.,  sur  une  racine  pourrie  d'Ariindo  Donax  à  Alfeite. 

c)  flavicoma  List.,  sur  des  aiguilles  de  Pins,  brindilles  etc.  Val  de 
Rosal. 

37  Oligonema  flavidum  (Peck.),  Mas.  (Flore  des  M  y  x  .  PL  IX-17). 
Sur  un  débris  de  souche  à'Alnus  glutinosa.  —  S.  Fiel. 

Espèce  nouvelle  pour  l'Europe.  La  forme  portugaise  est  presque  dé- 
pourvue de  capillitium,  ce  dernier  étant  à  peine  constitué  par  des  filaments 
rares  et  très  courts,  de  50-70  n  dépourvus  de  reticulations  et  à  extrémi- 
tés obtuses.  Les  spores  sont  ornées  de  belles  reticulations  comme  dans 
la  forme  typique.  Elle  appartient  donc  à  la  f.  brevifila  Peck.,  que  M.  Ma- 
cbride  conserve  au  rang  d'espèce. 

Réticulariacées 

Liceopsis  Torrend.  n.  gen. 

Peridia  discreta,  solitária  vel  agg regata,  globosa,  membrana  simplici, 
absque  calce.  Capillitium  e  tubulis  acre  repletis,  tenellis,  raris,  in  tri- 
catis,  reticulatimque  conjunctis. 

38  Liceopsis  lobata  (  List.)  Torrend. — Reticular  ia  lobata  List.  (Flore 
des  Myx.,  PL  IX-15-16). 

Plasmodio  hyalino,  in  ligno  pútrido  ;  peridiis  globosis,  0,8-lmn>-  latis, 
sessilibus  ochraceo-brunneis,  fragilliniis,  cito  evanesce ntibus,  vel  vix  ad  bn- 
sim  sub  forma  cupulari  persistentibus  :  capillitio  raro,  e  tubulis  hyalinis, 
reticulato-ramificatis  lœvibus  vel  suboerrucosis  2-3  «,  latis  ;  sporis  minute 
reticulatis,  vel  aspero-echinat i >  si  subparum  aucta  magnitudine  videntur, 


7-10 


lJ- 


In  ligno  pútrido.     In  Anglia  et  Lusitânia. 

Voilà  une  espèce  qui  n'est  pas  peu  faite  pour  embarasser  la  nomen- 
clature des  Myxomycètes.  M.  Lister  l'avait  rangée  parmi  les  Réticularia 
croyant  avoir  à  faire  à  une  espèce  aethalioïde  et  nettement  eutrichée  ou 
au  moins  à  faux  capillitium. 

Les  exemplaires  portugais  montrent  qu'il  ne  faut  plus  penser  à  la 
décrire  avec  œthalium.  Il  s'agit  d'une  espèce  à  sporanges  bien  réguliers, 
le  plus  souvent  groupés,  parfois  isolés  et  tout  à  fait  independents,  or- 
dinairement sessiles,  parfois  encore  substipités  ;    le  peridium  est  excès- 


64  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

sivement  fragile  et  caduque  ;  comme  d'autre  part  le  capillitium  est  très 
rare  ou  nul,  les  spores  après  la  chute  du  peridium  se  répandent  hors  des 
sporanges  en  fine  poussière  donnant  au  substratum  rendu  ainsi  pulvéru- 
lent l'apparence  de  quelque  Hyphomycète,  d'une  Monilia  ferrugineuse  par 
exemple. 

Les  spores  brun  rouillées  apparaissent  fortement  dentées  sous  un 
grossissement  de  500  ou  600  diamètres;  et  nettement  réticulées  sous  un 
grossissement  plus  fort.  Nous  pensions  d'abord  que  c'était  quelque  Li- 
cence vu  l'absence  presque  complète  du  capillilium.  M.  Lister  a  eu  l'obli- 
geance d'examiner  nos  spécimens  et  les  a  identifiés  avec  sa  Reticularia 
lobata.  Nous  croyons  que  les  caractères  nouveaux  que  les  exemplaires 
portugais  permettent  de  constater  sont  plus  que  suffisants  pour  nous  ame- 
ner à  la  création  de  ce  nouveau  genre  Liceopsis. 

39  Reticularia  Lycoperdon  Bull.,  (Flore  des  Myx.,  PI.  1V-35L 
Peu  rare  sur  les  troncs  d'arbres  de  diverses  essences.     Eucalyptus, 

Chênes,  Poiriers,  Saule,  etc. 

40  Amaurochaete  fuliginea  (Sow.  1797)  Macbr.— A.  atra  (A.  S.  1805) 
Host. 

Sur  une  caisse  de  bois  de  Pins  relativement  encore  neuve  et  bien 
conservée,  à  S.  Fiel  —  Sur  un  épieu  servant  à  soutenir  une  tonnelle  —  Jar- 
din de  Mafra.  Les  2  ou  3  œthalium  cueillis  sur  ce  dernier  substratum 
avaient  des  dimensions  vraiment  extraordinaires  (7-8cul). 

Stemonitacées 

41  Lamproderma  violaceum  (Fr.)  Host.  (Flore  des  M  y  x.,  Pi.  V-5). 
a)  genuina: 

Sur  de  la  mousse  au  pied  d'un  arbre.     Bois  de  Queluz.    Janvier. 

Vl  L.  irideum  (Cook.  1877)  Mas.— L.  scinfillans  (Berk,  et  Rost.  1877) 
Macbr. 

Commun  sur  les  brindilles,  tiges  herbacées,  etc.  Campolide,  Setúbal, 
Val  de  Rosal,  Alfeite,  etc. 

43    L.  physaroides  (A.  S.)  Rost.  v.  sessile  List. 

Espèce  très  rare,  récoltée  une  seule  fois  et  en  très  petite  quantité 
sur  la  mousse  d'une  vieille  souche  de  pin  à  Mm  ira.     Décembre,  1907. 


C.   Tort  end:     Myxomycètes  du  Portugal  65 

44  Enerthenema  papillatnm  (Pers.  1801)  Rost.— E.  elegans  Bwm.  1828. 
Sur    une  vieille  souche  d'Alnus  glutinosa.    S.   Fiel  —  Sur  un  débri 

de  planche  de  Pin  mis  en  culture.     S.  Fiel. 

45  Rostafinskia  (1884)  elegans  Racib.  —Raciborskia  (1888)  elegans 
Berl.  in  Sac.  (Flore  des  M  y  x  . ,  PI.  V-17). 

Sur  un  morceau  de  bois  mis  en  culture.     S.  Fiel,   1904. 

Voilà  une  espèce  ou  plutôt  une  forme  notable  bien  peu  connue  dans 
les  flores  européennes  et  américaines.  M.  Lister,  dans  sa  monographie 
(p.  173),  sans  avoir  jamais  vu  aucun  spécimen  de  celte  espèce,  se  basant 
uniquement  sur  la  description  de  Ragiborski,  suggérait  que  ce  pourrait 
bien  être  une  simple  forme  de  Comatricha  laxa.  Plus  tard  le  Dr.  Rex 
la  rencontrait  en  Amérique,  et  devint  convaincu  que  c'était  plutôt  une 
forme  de  Comatricha  nigra.  M.  Lister  à  qui  il  communiqua  ses  obser- 
vations se  rangea  de  son  avis.  Depuis  lors,  m'écrit  M.  Lister,  cette  es- 
pèce a  été  rencontrée  ailleurs,  gardant  toujours  ses  caractères  si  parti- 
culiers de  la  eolumelle  ramifiée  en  divisions  dichotomes.  Quoique  con- 
vaincu de  ses  affinités  avec  C.  nigra.  M.  Lister  (in  litt.)  n'en  trouve  pas 
moins  utile  de  lui  donner  un  nom  spécial,  vu  cette  fixité  de  caractères. 
Nous  lui  conservons  donc  celui  de  son  premier  auteur. 

46  Comatricha  nigra  (Pers.  1791)  Schroet.— C.  obtnsata  (Prbuss  ?) 
List.  (Flore  des   M  y  x  . ,  PI.  V-9,  10). 

Commune  sur  le  vieux  bois,  rameaux,  souches,  etc.  A  signaler  en 
outre  de  ses  nombreuses  formes  sphériques  ou  allongées,  une  autre  forme 
ovoïde  dont  la  eolumelle  avant  la  chute  du  peridium  dépasse  ce  dernier 
sous  forme  de  courte  pointe  caduque  de  près  de  '  .,mm  de  long. 

47  C.  laxa  Rost.,  (  F  1  o  r  e  d  e  s  M  y  x  .  .  PI.  V-ll.  12). 

Peu  rare,  comme  l'espèce  précédente  dont  elle  n'est  qu'une  forme 
plus  allongée  et  à  stipe  très  court.  On  rencontre  toutes  les  formes  in- 
termédiaires/ 

48  C.  typhina  (Wio.  1780)  Host.  —  C.  typhoïdes  (Bull.  1791)  D.  C. 
Peu  rarp  dans  les  vieilles  souches.     Cintra.  S.  Fiel,  Mafra,  Lumiar. 

49  Stemonitis  fusca  (Roth.)  Rost.  (Flore  des  itfyx.,  PI.  V-14. 
PI.  IV-29). 

Commune  sur  le  vieux  bois,  brindilles,  souches,  mousse. 


f)ti  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

50  tS.  herbatica  Peck. 

feu  commune.     Rencontrée  une  seule  fois  h  Cintra. 

51  Diachea  leucopoda  (Bull.)  Host. —  D.  elegans  Fr.  (Flore  des 
My  x.  ,  PI.  VJI-27). 

Peu  rare  sur  les  brindilles,  feuilles,  etc.  S.  Fiel,  Val  de  Rosal,  Quinta 
do  Infante,  etc. 

Didymiacées 

52  Spumaria  alba  (Bull.)  D.  C.   (Flore   des    Myx.,  PI.  Vll-la). 
Très  commune  en  automne  après  les  premières  pluies.    Bien  facile  à 

reconnaître  par  ses  aethalium  qui  couvrent  les  herbes,  les  buissons,  etc., 
atteignant  parfois  des  dimensions  considérables  (8-1CM-  de  longueur 
sur  3-4cm-  d'épaisseur).  Dans  les  endroits  très  humides  cette  espèce 
se  développe  parfois  sur  les  buissons  a  près  d'un  mètre  au-dessus  du 
sol. 

53  Didymium  difforme  (Pkrs.)  Duby.  (Flore  des  MyX.,  PI.  VII1-16). 
Commune  sur  les  tiges  pourries,  feuilles,  etc.    Cintra,  S.  Fiel,  etc. 

54  D.  Trochus  List.  (Flore  des  Myx.,  PI.  lX-6,7) 

Sur  des  feuilles  pourries  d'Agave  americana  à  Val  de  Rosal  et  à 
Bemflca.    Février,  mars  1908. 

Espèce  singulière  connue  seulement  de  l'Angleterre  où  M.  Lister  l'a 
découverte  il  y  a  bien  peu  d'années.  En  Portugal  nous  l'avons  rencon- 
trée en  assez  grande  abondance  sur  le  substratum  indiqué,  et  à  l'abri 
de  la  lumière.  Les  sporanges  présentaient  la  forme  régulière  turbinée, 
ou  bien  formaient  de  gros  plasmodio  carpes. 

55  D.  squamulosum  (A.  et  S.  1805)  Fr.     D.  effusum  LK.  1816. 
Très  commune  sur  les  feuilles  et  tiges  pourries,  etc.,  dans  les  jardins, 

les  haies,  etc. 

56  D.  clavus  (A.  S.)  RoST. 

Assez  commune  sur  les  feuilles  mortes  amoncelées,  brindilles,  etc. 
Alfeite,  Setúbal,  Val  de  Rosal,  etc. 

57  D.  farinaceum  Schrad.  (Flore   des  Myx.,  PI.  VII-21). 
a)  gemiina  et  b)  v.  minus. 


C.   Torr end  :    Myxomycètes  du  Portugal  (i7 

Peu    rares  sur  les  feuilles  d'Eucalyptus,  etc.,   brindilles,  débris  de 
planches,  etc. 

S.  Fiel,  Alfeite  etc. 

58  D.  nigripes  Fr. 

Assez  commune  sur  les  feuilles  amoncelées,  tiges  pourries  etc. 

59  D.  xanthopus  (Ditm.)  Fr. 

Assez  commune  sur  les  mêmes  substratum  que  l'espèce  précédente, 
dont  elle  n'est  probablement  qu'une  variété  ou  forme  plus  blanchâtre. 

60  D.  eximium  Peck. 

Sur  feuilles  de- Chênes  amoncelées.  Soalheira  (S.  Fiel)  -Probablement 
ce  n'est  qu'une  forme  plus  brunâtre  de  D.  nigripes. 

Physaracées 

61  Chondrioderma  rei icu latum   Iïost. 

Sur   la  mousse  qui  recouvrait  un  tronc  d'arbre  à  Bemfica  (Propriété 
de  la  Marquise  de  la  Fronteira).  Janvier. 

62  C.  spumarioides  (Fr.)  List. 

Très  abondante  aux  mois  de  décembre  et  janvier,  sur  l'herbe  des  pe- 
louses, des  bois  de  Pins,  etc. 

63  C.  hemisphericmn  (Bull.  791)— Torrend.— C.  Michelii  (Lib..  1832) 
Rost. 

Assez  commune  sur  les  brindilles,  feuilles  mortes  etc. 

64  C.  niveum  Rost. 

a)  genuinum. 

Sur  un  arbre  moussue  et  des  brindilles.    Queluz,  janvier. 

b)  deplanatum  Rost. 

Sur  une  tige  pourrie  à'Arundo  Donax.    Pedrouços.    Décembre. 

65  C.  Sauteri  Rost. 

Sur  la  mousse  couvrant  un  rameau  de  Quercus  suber  à  Mafra.  Dé- 
cembre. Voilà  une  espèce  bien  intéressante  récoltée  pour  la  36me  fois 
en  Europe  (la  1ère  fois  en  Tyrol  et  la  Vfime  en  Ecosse).  Depuis  on  l'a 
trouvée  aussi  une  ou  2  fois  aux  Etats  Unis.  J'ai  pu  observé  son  Plas- 
modium qui  était  blanc,  et  j'en  ai  suivi  les  phases  jusqu'à  son  complet 


68  Société  Portugaise  (tes  Sciences  Naturelles 

développement.  La  croûte  externe  de  ses  sporanges  se  conserve  elle 
aussi  blanche  pendant  plusieurs  jours,  puis  elle  devient  rose  pâle  et  enfin 
brun  rougeâtre. 

Ces  spécimens  portugais,  comme  me  l'écrivait  M.  Listek,  combinen 
ainsi  la  couleur  rose  pâle  de  ceux  du  Tyrol,  avec  le  brun  rougeâtre  de 
ceux  de  l'Ecosse. 

66  C.  astéroïdes  List.     (Flore  des  Myx.,  PI.  1V-8,  9). 

Sur  l'écorce  humide  et  amoncelée  d'Eucalyptus  globulus.  Janvier  et 
février. 

Voilà  encore  une  espèce  remarquable.  Trouvée  pour  la  lère  fois  par 
Miss.  A.  Fry  à  Argelès  dans  les  Pyrénnées,  elle  n'avait  pas  été  retrouvée 
depuis.  Sa  dehiscence  étoilée  est  remarquable,  ainsi  que  sa  columelle 
crème  très  persistente  après  la  dehiscence.  N'est  pas  rare  en  Portugal.  Je 
l'ai  observée  à  Cintra,  Queluz  et  Lumiar. 

67  C.  radiatum  (L.)  Rost.  (Flore  des  Myx.,  PI.   V-20). 
Sur  un  tronc  moussu  à  Bemfica. 

68  C.  floriforme  (Bull.)  Rost.  (Flore  des  Myx.,  PI.  V-u25). 
Trouvée  une  seule  fois,  mais  en  grande  abondance  dans  le  tronc  ver- 
moulu d'un  Châtaignier.    Unhaes  da  Serra. 

69  Leocarpus  fragilis  (Dicks.)  Host.— L.  vernicosus  1k.  (F  lore  des 
Myx.  ,  PL   ViI-5,  6). 

Très  abondant  après  les  premières  pluies  d'automne  sur  les  feuilles 
amoncelées  d' Eucalyptus,  sur  les  Cistus  etc.,  sur  lesquels  son  Plasmodium 
s'étend  parfois  en  couche  de  plusieurs  dcm.2 

70  Physarella  oblonga  (B.  et  C.)  Mono.  v.  lusitanien  Torrend 
n.  var. 

Plasmodio  pulchre  citrino  ;  sporongiis  minutis,  lenticularibus  '  '.,  mm. 
crassis,  i 'iifundibu I iformibus  raro  subglobosis  vel  ovoideis.  luteo-rufulis  vel 
riridi-luteis  ;  peridïo  simplici  e  granulis  calcareis  dense  pulverulento,  co- 
lumella spuria  vix  post  dehiscentiam  persistente  :  stipite  snbœqu ali .  rufo- 
brunneo,  capillitio  den-so,  sive  e  filamentis  hyalinis,  raris  et  tennibns  cum 
nodulis  calcareis  e  granulis  aurantiacis  compositis,  sive  e  fila  nient  is  lu- 
teis, rigidis  cum  numerosis  et  membranosis  dilatationibus  calce  destituais, 
vel  raro  ex  calcareis  granulis  compositis.  Sporis  glolosis,  pallide  brun- 
neo-violaceis,  7,  8  <,.- 


C.    Torre  fid:    Myxomycètes  du  Portugal  (Y.) 

In  cortice  et  foliis  décidais  Eucalypti  gloluli;  Decembri,  Apud  Alfeite. 
Voilà  bien  une  autre  preuve  de  la  végétation  exubérante  du  Portugal. 
Cette  espèce  n'était  jusqu'ici  connue  que  des  régions  chaudes  ou  tropica- 
les de  l'Afrique  (Nigeria)  ou  de  l'Amérique  du  Nord.  La  voici  devenue 
européenne.  RI.  Macbride  fait  remarquer  la  grande  variété  de  forme  de 
ses  sporanges.  Nous  ne  pouvons  que  confirmer  ces  observations  sur  les 
spécimens  portugais.  Nous  avouons  que  sans  l'aide  de  M.  Lister  il  nous 
aurait  été  difficile  de  les  identifier  avec  l'espèce  en  question.  Comme  l'indi- 
que la  description  donnée  glus  haut,  les  sporanges  sont  ordinairement 
petits,  plus  ou  moins  lenticulaires,  et  en  entonnoir.  Cependant  quelques 
exemplaires  n'ont  pas  ce  dernier  caractère  mais  forment  une  surface  con- 
tinue et  convexe  avec  le  sommet  de  la  columelle,  laquelle  traverse  le  spo- 
range. Le  capillitium,  comme  nous  le  fait  remarquer  M.  Lister,  varie 
aussi  beaucoup  ;  tantôt  il  forme  un  réseau  de  nœuds  calcaires  remplis  de 
granules  orangés  avec  de  rares  et  délicats  filaments  hyalins,  tantôt  il 
forme  un  épais  réseau  de  filaments  jaunâtres,  raides  et  fins  avec  de  nom- 
breuses expansions  membraneuses,  lesquelles  contiennent  parfois  des 
granules  calcaires.  M.  Lister  a  déjà  reçu  de  la  Nigeria  des  spécimens 
de  la  Physarella  typique  avec  le  capillitium  semblable  à  ces  derniers 
exemplaires. 

Cette  espèce  ne  semble  pas  être  commune  en  Portugal.  Malgré  notre 
diligence  nous  n'avons  jamais  pu  la  découvrir  ailleurs  que  dans  l'en- 
droit indiqué. 

71  Craterum  minutum  (Leers.  1775)  Fr.  (C.  pedunculatum  Trent, 
1797),  (Flore  des  M  y  x  . ,  PI.  \\l-%  3). 

Espèce  assez  commune  sur  les  brindilles,    feuilles  amoncelées,  etc. 

7^2     C.  leiicocephalum  (Pers.)  Ditm. 

Peu  rare  sur  les  brindilles,  feuilles  amoncelées  etc.  Alfeite,  Val  de 
Hosal.    Novembre  et  décembre. 

73  C.   m  n  tab i le  Fr. 

Recueilli  en  grande  abondance  sur  les  feuilles  et  brindilles.  Novem- 
bre.    Propriété  du   Duc  de   Cadaval.     (Pedrouços)  et  à  Alfeite. 

74  Phtfsarmn  sinuosum  (Bull.  1791)  Fr.  (P.  bivalve  Per.  1795). 
PI.  V-27. 

Assez  commun  sur  les  tiges  pourries,  feuilles  amoncelées,  etc. 


70  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

75    Bogoriense  Rac.     (Flore  des  M  y  x  . ,  PI.  IX-13). 

Encore  une  espèce  connue  jusqu'ici  de  l'Amérique  seulement  et  qui 
devient  européenne.  Les  deux  membranes  du  peridium  sont  bien  typiques 
ainsi  que  ses  spores  plus  pâles,  et  les  noeuds  de  son  capillitium. 

70    P.  Diderma.  Rost. 

Sur  des  brindilles,  écorces  etc.    Val  de  Rosal. 

77  P.  brunneolum  Phillips,  PL  IX-10. 

Sur  des  feuilles  de  Cistus,  Agave,  brindilles,  etc.  Pinhal  d'El-Rei, 
Bemfica  ;    décembre. 

C'est  encore  une  espèce  jusqu'ici  américaine  qui  vient  d'être  rencon- 
trée pour  la  1ère  fois  en  Europe-  M.  Macbridb  nous  assure  que  ceux  qui 
ont  étudié  les  exemplaires  de  Phillips  trouvent  qu'il  vaudrait  mieux  as- 
signer à  cette  espèce  une  place  parmi  les  Craterium  que  parmi  les  Phy- 
sarium  ou  Chondrioderma. 

Ils  ont  raison  de  douter  ;  extérieurement  les  exemplaires  portugais  ne 
diffèrent  guère  du  Craterium  minutum  si  ce  n'est  par  l'absence  de  stipe 
ou  par  un  stipe  très  court.  Cependant  la  dehiscence  ne  se  fait  pas  si 
nettement  comme  chez  les  Craterium  par  la  séparation  de  la  partie  su- 
périeure du  peridium  en  forme  de  calotte.  Le  plus  souvent  la  partie  du 
peridium  qui  persiste  après  la  dehiscence  apparaît  nettement  frangée  et 
non  unie  et  lisse  comme  chez  C.  minutum.  Comme  chez  cette  dernière 
espèce  le  plasmodium  est  également  colorée  en  jaune  orangé  vif. 

78  P.   cinereum  (Batsch)  Pers.    (Flore  des  Myx.,   PL  VI-4). 
Peu  rare  sur  les  brindilles,  tiges  herbacées,  etc.     Val  de  Rosal.    Pro- 
priété du  Duc  de  Cadaval  à  Pedrouços. 

79  P.  vernum  Som. 

Sur  des  feuilles  pourries  de  Agave  americana,  Bemfica.     Février.. 

80  P.  melleum  (B.  et  Br.).    Mas. 

Sur  des  feuilles  da  Agave  americana.    Quinta  do  Infante.    Novembre. 

Sur  des  feuilles  de  Palmier.  Cintra,  Alfeite,  Val  de  Rosal.  Janvier, 
février. 

Espèce  remarquable,  inconnue  en  Europe  jusqu'ici.  Kilo  ne  semble 
pas  très  rare  en  Portugal  :  nous  l'avons  remarquée  dans  plusieurs  loca- 
lités  et  dans  ces  dernières  à  plusieurs  reprises. 


C.   lorreiid  :    Myxomycètes  du  Portugal  71 

81  P.  leucopus  Lk. 

Sur  une  écorce  d'Eucalyptus  globulus,  Bemfica.     Février. 

82  P.  anriscalpium  Clke  (Flore  des  Myx.,  PI.  VI-19). 

Sur  une  vieille  tige  arborescente  de  Atriplex  Halimus,  au  bord  de 
la  mer.  Pinhal  d'El-Rei.  Décembre.  Encore  une  espèce  américaine  bien 
rarement  citée  en  Europe.  Son  apparence  externe  m'aurait  incliné  fort  ppu 
à  l'identifier  avec  l'espèce  en  question,  mais  cependant  l'autorité  de  M. 
Lister,  qui  a  bien  voulu  examiner  mes  exemplaires  et  les  comparer  avec 
ceux  de  sa  collection,  est  décisive.  Tandis  que  toutes  les  descriptions  du 
P.  auriscalpium,  comme  son  nom  l'indique,  en  font  une  espèce  d'un  jaune 
vif  et  longuement  stipitée,  l'espèce  portugaise  est  d'un  gris  brunâtre, 
subsessile  ou  courtement  stipitée.  Cependant  les  noeuds  du  capillitium 
sont  bien  typiques,  jaunes  pour  la  plupart  :  les  spores  sont  unifor- 
mément violacées,  subéchinulées,  de  9-U  </■.  D'après  M.  Lister  ce  serait 
une  forme  intermédiaire  rattachant  Physarum  ftavicomum  Berk,  à  Bad- 
hamia  decipiens  (Curt)  Berk. 

83  P.  ftavicomum  Berk  1845.  P.  Berkeley  i  Rost  1875.  (Flore  des 
Myx.,  PI.  V-7). 

Espèce  nouvelle  pour  l'Europe  répondant  parfaitement  à  la  description 
du  type  américain.  Rencontrée  une  seule  fois  à  Val  de  Rosal  sur  une 
tige  de  Ronce  desséchée. 

84  P.  didermoides  (Ach.)  Rost. 

a)  genuinum  sur  des  aiguilles  de  Pin  et  brindilles;    S.  Fiel. 

b)  lividutn  List.     Sur  tiges  herbacées. 

Propriété  du  Duc  de  Cadaval.  (Pedrouços).  Cintra,  Val  de  Hosal. 

85  P.  compressum  A.  et  S. 

Peu  rare  sur  tiges,  feuilles  amoncelées,  brindilles,  etc.  Quinta  do  In- 
fante, Val  de  Rosal,  S.  Fiel,  etc. 

86  P.  nodulosum  Cke.  et  Balf.     (P.  calidris  List). 
Sur  des  tiges  pourries  à  Cintra.  (Monserrate). 

87  P.  nutans  Pers.  (Flore  des  Myx.,  PI.  Vlll-11,  12,  16). 

«I    genuinum,  commune  sur  rameaux,  troncs  d'arbres,  écorces,  etc. 
S.  Fiel,  Mafra,  Lumiar,  Val  de  Rosal,  etc. 


74  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

b)  leucopheum  Fr.  ;  sur  des  brindilles,  aiguilles  de  Pin,  etc. 
Pinhal  d'El-Rei.  Décembre. 

c)  robustum  List.;  sur  une  souche  d'Eucalyptus.     S.  Fiel. 

88  P.  vir  ide  (Bull.)  Pers. 

Sur  un  morceau  de  bois  mis  en  culture.     S.  Fiel  et  Campolide. 

89  P.  penetrate  Rex.  (Flore  des  M  y  x .  ,  PI,  VI-16). 

11  y  a  8  mois  à  peine  cette  espèce  n'était  guère  connue  que  de  l'Amé- 
rique (si  l'on  excepte  un  exemplaire  du  Musée  de  Strasbourg  de  pro- 
venance douteuse).  Au  mois  de  juillet  dernier  (1907)  nous  la  rencontrions 
eu  assez  grande  quantité  sur  une  vieille  souche  de  Sapin  au  milieu  d'Hé- 
patiques et  de  Mousses  à  Devil's  glen  (Irlande).  (Cf.  Irish  Natura- 
list. February  1908.  Vol.  XVII,  n.°  %  p.  °27). 

Depuis  lors,  nous  écrit  M.  Lister,  on  l'a  également  découvert  en  An- 
gleterre. En  Portugal  nous  l'avons  récoltée  deux  fois,  vers  la  fin  du  mois 
de  novembre,  dans  le  Pinhal  d'El-Rei  la  première  fois  sur  une  écorce  de 
Pins,  la  2ème  SUr  des  aiguilles  de  Pin  (Pinus  pinaster).  Cette  deuxième 
cueillette,  a  été  abondante,  et  contenait  des  sporanges  admirablement 
bien  développés.  (Les  plus  beaux  spécimens  de  P.  penetrate  que  nous 
ayons  vus,  nous  écrivait  Miss  Guilhelma  Lister). 

90  Fatifjo  séptica  (L.)  Gmel.  (Flore  des  M  y  x  . ,  PI.  VIII-20,  21). 
Cueillie  une  seule  fois  dans  la  Matta  do  Fundão,  novembre  1903. 

a)  genuina. 

b)  violácea  Pers.  ;  Une  simple  forme  de  l'espèce  précédente  à  spores 
plus  petites  (7  lj2  p)  et  à  couleur  violet  pourpe  après  la  chute  de  la  fine 
membrane  jaune  vif  qui  la  recouvre.  Nous  ne  voyons  pas  de  motif  pour 
la   séparer  spéciliquement  de   la  précédente,  comme  le  fait  M.  Macbride. 

Matta  do  Fundão.     Novembre. 

91  Badhamia  utricularis  (Bull.)  Berk.  (F  lore  des  My  x  . ,  PI. 
VIII-6,  7,  7  a,  !S)  f.  à  spores  le  plus  souvent  libres,  rarement  en  groupe 
de  8,10.     Sur  une  souche  de  Chêne.     Soalheira,  près  S.  Fiel. 

\H  Badhamia  capsulifera  (Bull)  Berk.  B.  hyalina  (Pers)  Berk. 
(Flore  des  Myx.,  PI.  10,   II). 

v.  libera  Torrend.  n.  var.  Differt  a  typo  sporis  plerumque  liberie,  non 
acervatim  coalescentibus. 

Sur  un  armeau  de  Quercus  suber  mis  en  culture.  —  S.  Fiel. 


C.    Tort  end:     Myxomycètes  du  Portugal  73 

Je  ne  possède  plus  que  3  ou  4  sporanges  de  cette  forme  intéressante. 
Il  semble  qu'on  devrait  l'exclure  de  B.  capsiilifera  puisqu'elle  en  diffère 
précisément  dans  ce  qui  lui  est  le  plus  caractéristique  :  les  spores  non 
glomérulées  ;  cependant  ses  spores  plus  fortement  échinulées  sur  un  côté, 
et  son  plasmodium  jaune,  doivent  la  rattacher  à  cette  espèce.  L'unique 
espèce  à  laquelle  on  pourrait  aussi  la  rattacher  serait  B.  macrocarpa,  mais 
cette  dernière  a  le  plasmodium  blanc,  et  les  spores  également  échinu- 
lées sur  toute  la  surface.  C'est  donc  une  forme  intermédiaire  entre  les 
2  espèces. 

93  B.  panicea  (F.)  Rost. 

Cueillie  en  assez  grande  abondance  sur  l'écorce  d'un  Ulmus  campes- 
tris  à  Lumiar.     (Propriété  des  Ducs  de  Palmella). 

94  B.  foliicola  List. 

Espèce  apparemment  commune  en  Portugal.  Nous  l'avons  récoltée 
en  grande  abondance  à  S.  Fiel,  Alfeite,  Val  de  Rosal,  etc.,  sur  des  ti- 
ges mortes,  feuilles,  brindilles,  etc. 

95  B.  rubiginosa  (Chev.)  Rost. 

a)    genuinum.  Sur  une  poutre  pourrie.  Campolide.  Décembre. 
b    dictyospora  Rost.    Sur  des  feuilles  de  Chêne  amoncelées  S.  Fiel. 
Cette  dernière  variété  est  très  rare  et  n'était  connue  jusqu'ici  que  de 
l'Angleterre  et  de  l'Allemagne. 

Addenda 

Au  moment  de  mettre  sous  presse  nous  avons  étudié  J2  espèces  nou- 
velles pour  la  science  qui  feront  l'objet  d'une  communication  spéciale  à 
l'une  des  prochaines  séances  de  la  Soc.  Port,  des  Se.  Nat.  Nous  croyons 
utile  de  signaler  dès  à  présent  leur  nom  pour  compléter  ainsi  la  liste  des 
Myxomycètes  du  Portugal. 

96  Lycogala  Torrendii  Bres.  n.  sp.  (Flore  des  Myx.,  PL  IX-19). 

97  Arcyria  annuliferu  Lister  et  Torrend,  n.  sp.  (Flore  des 
Myx.,  PL  1X-I,  2,  3). 


Séance  extraordinaire  du  5  mars  1908 


La  séance  est  ouverte  à  9  heures. 

Présidence  de  M.  Annibal  Bettencourt  ;  secrétaires  .  MM.  Athtas 
et  Oliveira  Pinto. 

Sont  présents:  MM.  N.  Bettencourt,  C.  Torrend,  Cardoso  Pereira, 
I.  Borges,  Celestino  da  Costa,  Reis  Martins,  Seabra,  Camará  Pes- 
tana. MM.  Mattoso  Santos,  Bello  Moraes,  Kopke,  Telles  Palhinha, 
França,  Costa  Ferreira,  Azevedo  Neves  et  Miranda  do  Value  ont  mo- 
tive leur  absence  en  déclarant  s'associer  à  toutes  les  décisions  de  l'as- 
semblée comme  s'ils  étaient  présents. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  du  25  février  est  lu  et  adopté. 

Le  Président  expose  le  but  de  cette  réunion  et  le  Secrétaire  perpé- 
tuel donne  lecture  de  la  proposition  de  M.  Cardoso  Pereira.  Après  une 
longue  discussion,  à  laquelle  prennent  part  MM.  Reis  Martins,  Celestino 
da  Costa,  Seabra,  N.  Bettencourt,  le  Président  et  les  Secrétaires,  l'As- 
semblée décide  de  proposer  au  Conseil  de  Direction  ce  que  suit  ; 

1.°  Créer  une  nouvelle  classe  de  membres  (membres  associés)  pour 
toutes  les  personnes  s'intéressant  aux  Sciences  Naturelles  et  à  l'œuvre 
de  la  Société  et  désirant  en  faire  partie.  Ces  nouveaux  membres  au- 
ront droit  à  assister  aux  séances,  à  présenter  des  communications,  à 
pendre  part  aux  discussions  et  à  recevoir  le  bulletin  ;  ils  n'auront  pas 
droit  de  vote,  ni  pourront  faire  partie  du  Bureau  ni  d'aucune  commis- 
sion. Ils  payeront  une  cotisation  mensuelle  de  250  réis  et  un  droit  d'en- 
trée de  1$000  réis. 

2."  Fixer  à  70  le  nombre  des  membres  titulaires.  Les  places  vacan- 
tes pourront  être  remplies  par  des  associés  ayant  fait  des  travaux  et  les 
ayant  présentés  comme  titres  à  l'admission  ou  ayant  contribué  grandement 
au  développement  des  Sciences  Naturelles  en  Portugal. 


Séance  extraordinaire  du  5  mars  75 

M.  Seabra  propose  ensuite  que  la  cotisation  pour  les  membres  cor- 
respondants soit  supprimée,  mais  que  le  Bulletin  ne  leur  soit  envoyé  que 
par  abonnement  s'ils  désirent  le  recevoir,  à  l'exemple  de  ce  qui  est  pra- 
tiqué dans  d'autres  sociétés  scientifiques.     Cette  proposition  est  adoptée. 

La  séance  est  levée  àll  heures. 


Séance  ordinaire  du  10  mars  1908 


Présidence  de  M.  Mattoso  Santos,  président;  secrétaires  :  MM.  Athias 
et  França. 

Membres  présents:  Prof.  Antunes  Pinto,  Prof.  Palhinha,  Costa  Fer- 
reira, Bethkngourt  Ferreira,  Prof.  Paula  Nogueira,  Cardoso  Pereira, 
A.  Bettencourt,  Ildefonso  Borges,  Canto  e  Castro,  N.  Bettencourt, 
Celestino  da  Costa,   Reis  Martins,   Camará  Pestana,   A.   de  Seabra. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  du  5  mars  est  lu  et  adopté. 

Correspondance.— Lettres  du  Field  Museum  of  Natural  History,  Chi- 
cago, de  la  Senckenbergische  Naturforschende  (iesellschaft  et  de  V Office  of 
the  Lloyd  Library  fo  Cincinnati,  Ohio  annonçant  l'envoi  de  publications 
en  échange  du  Bulletin. 

Lettres  et  cartes  du  Muséum  d'Histoire  Naturelle  de  Grenoble,  de  la 
Geological  Society  of  America,  du  Royal  Botanic  Garden  of  Edinburgh,  de 
Y  Academy  of  Natural  Sciences  of  Philadelphia,  de  1'  American  Antiqua- 
rian Society,  de  la  Library  of  Mc  Gill  University  et  de  la  Société  Royale 
de  Zoologie  d'Amsterdam  accusant  réception  du  Bulletin. 

Avant  de  passer  à  l'ordre  du  jour,  lecture  est  donnée  des  articles 
des  Statuts  que  le  Conseil  de  Direction  a  modifiés  d'accord  avec  les  pro- 
positions votées  par  la  Société  à  la  séance  extraordinaire  du  5  mars. 
L'Assemblée,  à  l'unanimité,  donne  son  approbation  à  la  façon  dont  sont 
rédigés  ces  articles  (voir  pag.  I). 

Communications.  —  M.  Seabha  :  Sur  l'existence  de  la  Genetta  «fia 
Fr.   Cuv.  en  Portugal. 

M.  Seabra  :  Description  de  quelques  variétés  et  sous-variétés  nou- 
velles   de    Scarabéides  et  Platycèrides   du  Portugal.     Au  sujet  de  cette 


Séance  ordinaire  du  10  mars  11 

communication  quelques  explications  sont  échangées  entre  M.M.  Mattoso 
Santos,  B.  Ferreira  et  l'orateur. 

M.  Costa  Ferreira  :  Sur  (/uniques  crânes  de  l'Alemtejo  et  de  V Al- 
garve. Discussion  :  MM.  Paula  Nogueira,  B.  Ferreira,  Canto  e  Cas- 
tro, Palhinha,  Mattoso  Santos. 

Sur  la  demande  du  Secrétaire  perpétuel,  l'Assemblée  accorde  à  M, 
Arthur  Pacheco,  étudiant  en  médecine,  qui  n'est  pas  membre  de  la  So- 
ciété, la  permission  de  présenter  lui-même  une  Note  sur  les  modifications 
des  cellules  des  ganglions  spinaux  de  l'Homme  consécutives  aux  amputa- 
tions. 

Élections.  —  Sont  élus  membres  titulaires,  à  l'unanimité,  MM.  Paul 
Chopfat  et  Thomas  Martins  Mano. 

M.  Canto  e  Castro  remercie  la  Société  de  l'avoir  nommé  membre 
titulaire. 

La  séance  est  levée  à  11  '/2  heures. 

Publications    reçues 

Verhandlungen  der  k.  k.  soologisch-bota  n  ischen  Gesellschaft  in  Wien,  LVI1. 

Bd.,  1907. 
Revista  de  Sciencias   naturaes   e  sociaes,  órgão  dos  Trabalhos  da  Socie- 
dade Carlos  Ribeiro,  vol.  I,  1889;     II,  1893;     III,  1894;     IV,  1895; 

V,    1897.    Cet   exemplaire    de  cette   publication,   excessivement   rare 

aujourd'hui,    a   été  offert  par  M.   Rocha   Peixoto,  à  qui   la  Société 

adresse  ses  plus  vifs  remerciements. 
Festschrift  sur  Erinnerung  an  die  Eroffnung  des  neuerbauten  Museums 

der   Senckenber  g  ischen   Naturforschenden    Gesellschaft  su   Frankfurt 

am  Main  am  13  Oktober  1907. 
Bericht  der  Senckenbergischen  Naturforschenden  Gesellschaft  su  Frankfurt 

am  Main,  1907. 
Vierteljahrsschrift    der  Naturforschenden   Gesellschaft   in   Zurich,  Jahrg. 

52,  1.  und  2.  Hefte,  1907. 
Neujahrsblatt  herausgegeben    von   der  Naturforschenden    Gesellschaft  auf 

das  Jahr  1907.  Zurich,  109  Stuck  :     Kultur  und  Naturbilder  von  der 

spanischen  Riviera,  von  M.  Rikli. 
Hœrmes,  R.,    Zur  Wiirdigung   der  theoretischen  Speculationen  iiber  die 

Géologie  von  Bosnien,  Graz,  1882. 


78  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

Hoermbs,  (R.)  Eia  Beitrag  zur  Kenntniss  der  miocánen  Meeres-Ablage- 
rungun  der  Steiermark.  Sep.  aus  d.  Mittheilungen  des  naturtviss.  Ve- 
reines  f.  Steiermark,  1889. 
--  Neumayr-Uhlig,  Erdgeschichte,  2  Aufl.  Í895. 

—  Das  geologische  Institut  der  K.  k.  Karl  Franzens-Universitat  zu 
Graz.  Vortrag,  Steiermark,  1896.  .Sep.  aus  d.  Mittheil.  d.  naturw. 
Ver.  f.  Steiermark. 

—  Zum  fûnfzigjahrigen  Jubiláum  der  K.  K.  Geologischen  Reichsanstalt 
in  Wien.   Sep.   aus  d.  Mittheil.  d.  naturw.   Ver.  f.  Steiermark.  1900. 

—  Der  Geologische  Bau  der  Julischen  Alpen  und  die  Laibacher  Erdbe- 
ben.     Sep.  a.  d.  Monatschr.  «die  Erdbebemvarte»,  N.  5-9,  1904/5. 

—  Berichte  úber  das  Makedonische  Erdbeben  vom  4.  April,  1904. 
Mitteilungen  der  Erdbeben- Kommission  der  K.  K.  Akad.  der  Wissen- 
chaften  in  Wien.,  N.°  XXIV,  1904. 

—  Untersuchung  der  jûngeren  Tertiàrgebilde  des  westlichen  Mittel- 
meergebietes.  Reisebericht  II.  III.  Aus  d.  Sits-Ber.  d.  Akad.  d.  wiss. 
in  Wien,  Bd.  CXIV,  Abt.  I,  1905. 

—  Druckschriften  1872-1905,  Graz,  190b\ 

— Melongena  Deschmanni  nov.  form,  aus  den  aquitanischen  Schichten 
von  Morautsch  in  Oberkrain  nebst  Bemerkungen  ûber  die  geogra- 
phische  Verbreitung  der  lebenden  Melongenidae.  Aus  d.  Sits-Ber. 
d.  K.  k.  Akad.  d.   Wiss.  in  Wien,  Bd.  CXV,  Abt.  I,  1905. 

Memorias  de  la  Real  Sociedad  espanola  de  Historia  Natural,  tomo  V, 
Madrid,  1907. 

Boletin  de  la  Real  Sociedad  espanola  de.  Historia  Natural,  I  VIII,  num.  1, 
1908. 

Archivos  do  Real  Instituto  Bacteriológico  Gamara  Pestana,  t.  II,  fase.  1, 
1908. 

La  Science  au  XXe  Siècle,  6e  année,  n.°  61  et  62,  1908. 

La  Feuille  des  jeunes  naturalistes,  n.°  449,  1908. 

Bulletin  du  Jardin  Impérial  Botanique  de  Saint  Petersbourg,  t.  VII, 
liv.   5-6,  1907. 

Bulletin  de  la  Société  royale  des  Sciences  médicales  et  naturelles  de  Bru- 
xelles, 66e  année,  n.°  2,  1908. 

The  Irish  Naturalist,  vol.  XVII,  n.°  1,  2  et  3,  1908. 

Deutsche  Entomologische  Zeitschrift,  Jahrg.  1908,  H.   II. 

Gazeta  dos  Hospitaes  do  Porto,  n."  5,  1908. 

Anales  de  la  Academia  de  Ciências  médicas,  físicas  y  naturales,  t.  XL1V. 
1908. 

Naturae  Novitates,  n.°  4,  1908. 


Séance  ordinaire  du  ro  mars  79 

Patterson,  F.  W.,  A  collection  of  economic  and  other  Fungi  prepared 
for  distribution.  U.  S.  Department  of  Agriculture,  Bureau  of  Plant 
Industry,  Bulletin.  n.°  8,  1902. 

Giard,  A.,  L'évolution  dans  les  Sciences  biologiques.  Ext.  du  Bulletin 
scientifique  de  la  France  et  de  la  Belgique,  t.  XL1,  1907. 

Ménégaux,  A.,  Les  laboratoires  maritimes.  Le  laboratoire  maritime  de 
Wimereux.  Ext.  du  Bull,  de  l'Inst.  gén.  de  Psychologie,  n.°  (>,  5''  an- 
née, 1905 

Rérolle,   L.,  Recherches  sur  l'histoire,  la  répartition,  la  diminution  des 
Mammifères  et  des  Oiseaux  des  Alpes  Françaises.  Grenoble,  1898. 
—  Bouquetins  et  Chamois.     Ext.  de  la  Rev.  des  Alpes  Dauphinoises, 
n.°  10,  ¥  année,  1902. 

Magnin,  A.  et  Rérolle,  L.,  Révision  des  Herbiers  du  Muséum  de  Gre- 
noble et  Contributions  à  l'étude  de  la  Flore  dauphinoise.  Grenoble, 
1898. 

Annali  del  Museo  Civico  di  Storia  naturale  di  G-enova.  Serie  3a,  vol.  II, 
1905-6. 


Sur  l'existence  de  la  Genetta  afra  Fr.  Cuv. 
en  Portugal 


par 
A.  F.  de  Seabra 


En  étudiant  les  exemplaires  du  genre  Genetta  de  la  colle- 
ction portugaise  de  notre  Muséum,  nous  avons  trouvé  un 
type  provenant  de  Ribeira  do  Papel  et  offert  par  M.  Cam- 
bournac  qui  nous  a  semblé,  dès  le  premier  abord,  bien  diffé- 
rent de  tous  les  autres.  Gomme  l'existence  de  deux  espèces 
de  ce  genre  en  Portugal  nous  paraissait  peu  probable,  nous 
avons  déterminé  toutes  nos  Genettes  sous  la  rubrique  de  Ge- 
netta vulgaris  Lesson1;  mais  aujourd'hui  nous  pouvons  as- 
surer que  notre  faune  mammalogique  possède  deux  espè- 
ces tout  à  fait  différentes:  la  Genetta  vulgaris  et  la  Genetta 
afra  à  laquelle  appartient  l'exemplaire  qui  fait  l'objet  de  cette 
note. 

Cette  espèce  est  d'un  gris  clair,  non  jaunâtre,  les  taches 
sont  disposées  en  lignes  longitudinales  régulières  sur  le  dos, 
les  lianes  et  les  cuisses  ;  sur  le  cou,  on  ne  trouve  que  trois 
lignes  noirâtres  supérieures,  une  médiane  plus  large  et  deux 
latérales  partant  de  la  base  des  oreilles  ;  la  tête,  le  cou,  les 
pattes  antérieures  et  les  régions  inférieures  du  corps  sont 
d'un  gris  clair  et  sur  le  museau  on  trouve  deux  taches  brun 
foncé,  couleur  que  l'on  voit  encore  à  la  lèvre  inférieure,  dans 
la  ligne  médiane  frontale,  et  à  la  partie  postérieure  de  la  base 
des  oreilles.  Sur  la  ligne  supérieure  du  dos,  à  partir  des 
épaules,  on  trouve  une  série  de  poils  noirs  qui,  chez  la  Ge- 
netta vulgaris,  n'existent  que  sur  la  portion  postérieure  du 
dos.     La  queue  présente  onze  anneaux  blancs  et  dix  noirs. 


Seabra  :    Genetta  afra  81 

Nos  exemplaires  de  Genetta  vulgaris  présentent,  en  gé- 
néral, une  couleur  gris  jaunâtre;  les  taches,  irrégulièrement 
disposées  sur  le  corps  et  les  cuisses,  sont  d'un  noir  ferrugi- 
neux et  sur  le  cou  il  y  a  des  lignes  très  sinueuses  qui  vien- 
nent quelquefois  jusqu'à  la  partie  inférieure. 

Cette  dernière  espèce  est  très  commune  en  Portugal  et 
présente  souvent  des  cas  de  mélanisrne. 


Description  de  quelques  variétés  et  sous-variétés 
nouvelles  de  Scarabéidés  et  Platycéridés 
du  Portugal 


par 
A.  F.  de  Seabra 


Travail  du  Laboratoire  de  Pathologie   Végétale 

F  am.  Scarabaeidae 
Tribu  Cetoniini 

1  Epicometis  squalida  (Linn.)  var.  Imita  nica. 

Seabra,  Esboço  monograph,  s.  os  Cetonideos  de 
Port.,  1905,  p.  16. 

Taches  des  élytres  en  nombre  normal  ou  inférieur;  pu- 
bescence velue  qui  recouvre  la  partie  supérieure  du  corps, 
brun  fbicé.  Tégument  brun  verdâtre.  Dimensions  du  type 
de  l'espèce:     14,5  mill. 

Hab.  Cintra,  Tapada  da  Ajuda  (en v.  de  Lisbonne). 

2  Leucocelis  stictica  (Linn.)  var.  viridana. 
Seabra,  1.  c.  p.  11). 

Elytres  très  déprimés  à  la  partie  postérieure.  Corps  gla- 
bre ou  peu  velu,  d'un  vert  métallique  très  foncé;  taches  des 
élytres  en  nombre  normal  ou  peu  réduit.  Dimensions:  10,5  à 
1Í  mill. 

Hab.  Caldas  da  Rainha,  Tróia,  Algarve. 

3  Leiicocelis  slidioa  (Lixx.)  var.  nigro-minuta. 
Seabra,  1.  c.  p.  19. 

Région  supérieure  du  corps  noire,  glabre  ou  peu  velue;  ta- 
ches des  élytres  réduites  ou  absentes:    Dimensions  8  à  8,5  mill. 


Seabra:    Scarabéidés  et  Platycéridés  83 

Hab.  Buarcos,  Azambuja..  Vidigal,  Alfeite,  Barreiro,  Ta- 
pada da  Ajuda,  bords  du  Jamor  (Env.  de  Lisbonne). 

4  Cetonia  aurata  (Linn.)  var.  viridis. 
Seabra,  1.  c.  p.  12. 

Partie  supérieure  du  corps  d'un  vert  métallique  sans  reflets 
cuivreux  ni  dorés;  pas  de  faseies  à  la  partie  postérieure  des 
élytres.  Partie  inférieure  du  corps  cuivreuse.  Dimensions.  15 
à  20  mill. 

Hab.  Tapada  da  Ajuda  (Env.  de  Lisbonne). 

5  Cetonia  aurata  (Linn.)  var.  esmeraldina. 
Seabra,  1.  c.  p.  23. 

Partie  supérieure  du  corps  d'un  beau  vert  émeraude;  ély- 
tres  sans  faseies  distinctes  ;  régions  inférieures  du  corps  cui- 
vreuses.   Dimensions:     1(3  à  18  mill. 

Hab.  Sandinha  (Goes). 

Groupe  Coprini 

6  Scarabaeus  sacer  (Linn.)  var.  rufipes. 

Seabra,  Esboço  monograph,  sobre  os  Escarabaei- 
deos  de  Port.;     Coprini,  1907,  p.  54,  pi.  Il,  fig.  1. 

Prothorax  notablement  ponctué;  élytres  rougeâtres  avec 
les  stries  antérieures  accentuées  ;  les  membres  intermèdes,  les 
postérieurs  et  les  tarses  fauves. 

Hab.  Algarve. 

7  Scarabaeus  cicatricosus  (Luc.)  var.  sanguinolenta. 
Seabra,  1.  c.  p.  59,  pi.  II,  fig.  2. 

Epistome  noir,  un  peu  brillant,  fortement  ridé  jusqu'au 
vertex,  qui  présente  de  chaque  côté  deux  groupes  de  ponctua- 
tions enfoncées  ;  prothorax  noir,  peu  brillant,  crénelé,  cilié, 
couvert  de  ponctuations  cicatriformes,  petit  sillon  longitudinal 
n'atteignant  pas  le  bord  antérieur  et  marqué  en  arrière  par 
deux  groupes  de  ponctuations  serrées.  Elytres  d'un  noir  san- 
guinolent;   stries  et  ponctuations  bien  visibles. 

Hab.  Env.  de  Lisbonne. 

8  Scarabeus  cicatricosus  (Luc.)  s.  var.  indistincta. 
Seabra,  1.  c.  p.  59,  pi.  VII,  iig.  1. 


84  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


i& 


Région  supérieure  du  corps  d'un  noir  peu  brillant;  pon- 
ctuations cicatrifonnes  presque  indistinctes,  surtout  sur  les 
élytres,  qui  présentent  des  stries  peu  visibles  et  un  aspect 
plutôt  ridé. 

Hab.  Alfeite,  Algarve. 

9  Scarabaeus  clcatricosus  (Luc.)  s.  var.  minor. 
Seabra,  1.  c.  p.  60. 

Conserve  les  caractères  de  l'espèce,  mais  n'atteint  que  14 
mill.  . 

Hab.  Albofeira. 

10  Scarabaeus  laticollis  (Linn.)  s.  var.  mimitiis. 
Seabra,  1.  c.  p.  63. 

Conserve  les  caractères  de  l'espèce,  n'atteignant  que  14  mill. 
Hab.  Squre. 

11  Sisiphus  schaefferi  (Linn.)  s.  var.  minutus. 
Seabra,  1.  c.  p.  66. 

Semblable  au  type  de  l'espèce,  avec  l'abdomen  et  les  ély- 
tres plus  fortement  déprimés  et  n'atteignant  que  6  mill. 
Hab.  Soure. 

12  Gymnopleurus  pilularius  (Linn.)  s.  var.  castanonota. 
Seabra,  1.  c.  p.  70.  pi.  Il,  fig.  16. 

Bord  antérieur  de  Fépistome  noir  et  peu  chanfré,  vertex 
rougeâtre,  aussi  bien  que  le  prothorax  et  les  membres  anté- 
rieurs ;  élytres  et  membres  postérieurs  d'un  rouge  foncé;  se- 
gments abdominaux,  noir  sépia;    dimensions  9,5  mill. 

Hab.  Soure. 

13  Gymnoplenrus  flagellatiis  (Fabr.)  var.  rufipes. 
Seabra,  1.  c.  p.  75,  pi.  Il,  fig.  17. 

Tête  rugueuse,  noire,  aussi  bien  que  le  prothorax;  élytres 
membres  antérieurs  et  postérieurs  et  régions  inférieures  du 
corps,  rougeâtres. 

Hab.  Soure  et  Serra  du  Bussaco. 

14  Onitis  Jon  (Oliv.)  var.  infuscata. 
Seabra,  1.  c.  p.  94. 


Seabra  :    Scarabcidés  et  Platycéridés  85 

Elytres  et  membres  antérieurs  et  postérieurs,  rougeâtres  ; 
tégument  presque  lisse. 
Hab.  Beja. 

15  Onthophagus  taurus  (Schr.)  var.  castanonota. 
Seabra,  1.  c.  p.  104,  pi.  VI,  fig.  3. 

$  Suture  du  vertex  inerme  ;  tête  noire  ;  prothorax  brun 
foncé,  élytres  et  membres  antérieurs  et  postérieurs  testacés, 
ainsi  que  la  région  inférieure  du  corps. 

9     Semblable  ;    épistome  semicirculaire. 

Hab.  Coimbra,  Soure. 

16  Onthophagus    verticicornis     (Lïch.)     var.    subconvexus. 
Seabra,  1.  c.  p.  108. 

Suture  du  vertex  peu  saillante,  subconvexe,  n'atteignant  pas 
les  côtés  de  la  tête  ;  prothorax  subconvexe  n'ayant  pas  de 
sillon  antérieur  transversal,  ni  de  tubercule  ou  protubérance. 
Longueur  7  mill. 

Hab.  Monchique. 

17  Onthophagus  stylocerus  (Graells)  var.  rubrescens. 
Seabra,  1.  c.  p.  110,  pi.  VII,  fig.  2. 

Tête  noire  à  retlets  verdâtres,  peu  apparents  ;  prothorax 
noir  avec  des  reflets  madréporiques  ou  violacés.  Elytres  rou- 
geâtres. 

Hab.  Monchique. 

18  Onthophagus  amijntas  (Ouv.)  var.  nigrovirescens. 
Seabra,  1.  c.  p.  20. 

Prothorax  vert  foncé. 
Hab.  Soure. 

19  Onthophagos  andalusiacus  (Walte.)  var.  marginata  ('). 
Seabra,  1.  c.  p.  122,  pi.  VII,  fig.  3. 

Taches  noires  des  élytres  réunies  sur  les  bords  externes. 
De  la  collection  du  Mus.  de  Coimbra. 


(')     Onth.  marginalis  Gkbb.  ? 


86  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

20  Onthophagus  fradicomis  (Preys)  var.  flavescens. 
Seabra,  1.  c.  p.  129,  pi.  Vil,  fig.  4. 

Tête  et  prothorax  d'un  roux  violet  foncé,  élytres  jaunâtres, 
avec  des  taches  foncées  dans  les  intervalles  des  stries,  peu 
visibles.    Région  inférieure  du  corps  et  membres  brunâtres. 

Hab.  Soure. 

21  Onthophagus  fracticornis  (Preys)  var.  virescens. 
Seabra,  I.  c.  p.  129,  pi.  VII,  fig.  5. 

Tête  et  prothorax  d'un  vert  foncé  métallique;    élytres  bru- 
nâtres finement  tachetés  de  noir. 
Hab.  Soure.     Serra  do  Gérez. 

22  Onthophagas  vacca  (Ltnn.)  var.  Insitanica. 
Seabra,  l.  c.  p.  133,  pi.  Yll,  fîg.  7. 

Epistome  en  demi  cercle  couvert  de  poils  jaunes  forte- 
ment rebordé  et  antérieurement  échancré,  cilié,  et  d'un  vio- 
let un  peu  métallique  ;  suture  frontale  peu  saillante  ;  lame 
du  vertex  réduite  à  un  petit  tubercule  transversal  peu  sail- 
lant. Antennes  et  palpes  d'un  brun  rougeâtre  ;  clave  d'un 
grisâtre  vineux  foncé.  Prothorax  vert  foncé,  cilié  et  recouvert 
de  poils  courts,  jaunâtres,  antérieurement  et  verticalement  en- 
tamé, bilobé;  proéminences  latérales  correspondant  aux  an- 
gles formés  par  les  bords  latéraux  et  postérieurs,  saillantes  et. 
d'un  jaune  rougeâtre;  élytres  jaunes;  angle  humoral  rougeâ- 
tre, avec  de  petites  taches  foncées  ;  région  inférieure  du  corps 
noire;    membres  rougeâtres. 

Hab.  Bussaco. 

23  Onthophagus  maki  (111.)  var.  intercepta. 
Seabra,  1.  c.  p.  141,  pi.  Vil,  fig.  8. 

Taches  des  élytres  en  nombre  normal,  parfois  dilatées; 
premier  intervalle  des  stries,  près  de  la  suture  interne,  noir, 
du  moins  au  milieu  et  liée  aux  taches  supérieures  et  posté- 
rieures, formant  un  X  plus  au  moins  parfait. 

Hab.  Saudinha  (Goes). 

24  Onthophagus  maki  (III.)   var.  glabra. 
Seabra,  I.  c.  (supplément),  pi.  VII,  fig.  10. 

Régions   supérieure   et   inférieure  du   corps  glabres;    tête 


Seabra  :    Scarabcidés  et  Platycéridcs  87 

et  prothorax  d'un  noir  vineux;     élytres  testacés,  un  peu  rou- 
geàtres,  les  taches  noires  presque  indistinctes,   sauf  l'humé- 
rale  et  la  postérieure  du  5e  intervalle  ;    pattes  et  région  infé- 
rieure du  corps  d'un  noir  peu  brillant. 
Hab.  Serra  da  Estrella. 

25  Onfhophagus  hirtus  (III.)  var.  infuscata. 
Seabra,  1.  c.  p.  744,  Pi.  VII,  fig.  6. 

Les  bandes  noires  qui  recouvrent  les  stries  des  élytres 
forment  à  la  partie  supérieure  une  seule  tache,  plus  ou  moins 
parfaite. 

Hab.  Bussaco. 

26  Onthophagus  hirtus  (III.)  var.  conjuga  ta. 
Seabra,  1.  c.  p.  14,  pi.  VI,  fig.  89. 

Les  extrémités  des  bandes  noires  qui  recouvrent  les  stries 
des  élytres  sont  réunies  deux  à  deux. 
Hab.  Soure,  Sandinha. 

27  Oniticellus  flavipes  (Linn.)  s.  var.  minuta. 
Seabra,  1.  c.  p.  150. 

Tête  brun  foncé,  avec  les  côtés  fauves,  jaunâtres;  prothorax 
régulier  sans  dilatation  supérieure  ni  sur  les  côtés  ;  disque 
foncé,  sans  reflets  métalliques;  élytres  foncés,  avec  les  taches 
claires  réunies. 

Hab.  Soure. 

Fam.  Platyceridae 

L2S     Platycerus  barba rossa  (F abr.)  type  minor. 

P.  barbarossa  (Fabr.)  var.  minor.  Seabra.  Esboço  mo- 
nographico  sobre  os  Platy cerideos  de  Portugal, 
p.  17,  1905. 

Semblable  au  type  de  l'espèce,  mais  ne  mesurant  que  25  mill. 

Hab.  Leiria. 

29    Dorais  parallelipipedos  (Linn.)  type  minor. 
Seabra,  1.  c.  p.  19. 

Semblable  au  type  de  l'espèce,  mais  ne  mesurant  que  15  à 
17  mill. 

Hab.  Bussacol     Penamacor. 


Sur  quelques  crânes  de  l'Alemtejo  et  de  l'Algarve 

(Contribution  à  l'étude  de  la  pénétration  arabe  en  Portugal) 


par 
A.  Aurélio  da  Costa  Ferreira 


Ce  fut  le  professeur  Álvaro  Basto  (de  Coimbra)  qui,  pour 
la  première  fois,  en  1897,  attribua  l'accroissement  de  l'indice 
céphalique  dans  nos  provinces  méridionales  de  l'Alemtejo  et 
de  l'Algarve  à  une  pénétration  sémite,  en  particulier  arabe. 
En  1898,  le  Dr.  Sanï'Anna  Marques,  dans  une  tbèse  présen- 
tée à  l'Ecole  de  Médecine  de  Lisbonne,  attribua  également  à 
une  pénétration  arabe  l'élévation  de  la  taille  dans  l'Alemtejo, 
et  nous-même,  quelque  temps  après,  en  étudiant  la  capacité 
du  crâne  (Instituto  de  Coimbra,  Procès-verbaux  du 
Congrès  International  d'Anthropologie  de  1900,  et 
Bulletins  et  Mémoires  de  la  Société  d'Anthropolo- 
gie de  Paris,  1904)  nous  avons  tâché  de  faire  la  dé- 
monstration de  cette  remarquable  pénétration  ethnique.  Nous 
avons  même  établi  la  différence  entre  la  composition  ethni- 
que des  deux  provinces  de  l'Alemtejo  et  de  l'Algarve,  que  l'on 
avait  jusque-là  confondues,  considérant  la  première  surtout 
comme  sémite  et  la  seconde  comme  berbère. 

Dernièrement,  et  à  l'occasion  d'une  étude  sur  un  portrait 
anthropométrique  du  poète  João  de  Deus,  étude  que  nous 
faisions  dans  le  but  spécial  d'y  rechercher  les  traits  ethni- 
ques caractéristiques  de  la  province  de  l'Algarve,  d'où  ce  re- 
marquable poète  était  naturel,  et  surtout  d'y  découvrir  les  si- 
gnes de  la  caractéiïsation  arabe  qu'on  lui  a  attribués,  nous 
eûmes  l'idée  de  comparei'  quelques  mesures  anthropologiques 
déduites   de   l'étude    de    deux   petites   séries    (15   crânes   de 


Costa  Ferreira:   Crânes  de  l'Alemtejo  et  de  V Algarve       89 

l'Alemtejo  et  19  de  1' Algarve)  appartenant  à  la  collection  Fer- 
raz de  Macedo,  de  l'Ecole  Polytechnique  de  Lisbonne,  à  celles 
dont  Verneau  s'est  servi  pour  documenter  l'existence  d'une 
pénétration  sémite  dans  la  population  des  Canaries  (Sur  les 
sémites  aux  îles  Canaries). 

Tableau  comparatif  de  quelques  mesures  anthropologiques  de  crânes 
masculins  contemporains  de  l'Alemtejo  et  de  l'Algarve 


Mesures 


Alemtejo  I    Algarve 

(Ferraz         (Ferraz 

de   Macedo)  de  Macedo) 


Arabes 

(Verneau) 


Diam.  ant.  post,  maximum .     .     . 

»      transv.  maximum  .     .     .     . 

»      vertical  basilo-bregmatique 

»      frontal  maximum  .     .     .     . 

»      frontal  minimum    .     .     .     . 

Largeur  bi-orbitaire  externe.    .     . 

»        bi-zygomatique    .     .     .     . 

Hauteur  de  la  face 

Ind.  céph 

Ind.  vert 

Ind.  transv.  vertical 

Ind.  facial 

Ind.  orbitaire 


183 
137 
133 
116 

96 
103 
129 

91 
74,8 

72 
'  97 

71 

87 


184 

138 

135 

114 

95 

103 

129 

92 

75 

73 

97 

71 

86 


182 

136 

135 

113 

96 

105 

128 

90 

76 

74 

96 

70 

86 


L'approximation  et  quelquefois  même  la  coïncidence  de 
valeurs  que  nous  y  avons  trouvée  est  vraiment  remarquable: 
aussi  il  nous  a  semblé  intéressant  de  rédiger  cette  petite  note 
pour  présenter  le  tableau  comparatif  de  ces  mesures,  tableau 
qui,  à  l'avenir,  pourra  rendre  quelques  services  à  ceux  qui 
voudront  s  occuper,  avec  plus  de  développement,  de  l'étude 
de  la  pénétration  arabe  en  Portugal. 

De  Verneau,  nous  n'avons  pris  que  les  moyennes  anthro- 
pométriques de  la  série  masculine,  et  non  celles  de  la  série 
générale,  et  à  Ferraz  de  Macedo  nous  avons  emprunté  les 
moyennes  vérifiées  des  deux  séries  provinciales  du  même  sexe. 


Sur  les  modifications  des  cellules 

des  ganglions  spinaux  de  l'Homme,  consécutives 

aux.  amputations 


par 
Arthur  Pacheco 


Ayant  eu  l'occasion  d'étudier,  au  moyen  de  la  méthode 
d'imprégnation  à  l'argent  réduit  de  Cajal,  les  ganglions  spi- 
naux de  deux  Hommes  qui  avaient  subi,  l'un  l'amputation 
d'un  bras,  l'autre  celle  d'une  cuisse,  et  ayant  examiné  com- 
parativement les  ganglions  homologues  de  deux  individus  non 
amputés,  j'ai  fait  quelques  constatations  que  je  crois  intéres- 
santes et  que  je  désire  communiquer  dans  cette  note  préli- 
minaire. Des  deux  amputés,  l'un  était  un  Homme  de  57  ans, 
mort  de  pneumonie  et  auquel  on  avait  coupé  G  ans  aupara- 
vant le  bras  droit,  au  niveau  du  tiers  supérieur,  à  cause  d'une 
gangrène  survenue  après  une  fracture;  l'autre,  âgé  de  32  ans 
et  mort  de  sarcomatose,  avait  souffert  l'amputation  de  la 
cuisse  au  niveau  de  son  tiers  inférieur  à  cause  d'un  sarcome 
du  tibia,  13  mois  avant  de  mourir. 

Des  deux  individus  non  amputés,  l'un,  âgé  de  70  ans,  est 
mort  de  pneumonie;  l'autre,  âgé  de  102  ans,  atteint  de  dé- 
crépitude, a  succombé  à  la  suite  d'un  abcès  du  poumon  droit. 

Les  pièces,  extraites  le  plus  tôt  possible  après  la  mort,  ont 
été  d'abord  fixées  à  l'alcool  absolu  pendant  24  heures;  en- 
suite elles  ont  séjourné  pendant  7  jours  dans  une  solution 
de  nitrate  d'argent  à  1,5  %■  Après  réduction  par  l'hydroqui- 
none-formol,  elles  ont  été  incluses  à  la  paraffine  pour  être 
coupées.  Les  coupes  ont  été  moulées  au  Baume  du  Canadá, 
après  enlèvement  de  la  paraffine  par  le  xylol. 


Pacheco  :     Ganglions  spinaux  de  V Homme  91 

Avant  de  dire  ce  que  j'ai  observé  chez  les  amputés,  dans 
les  ganglions  correspondants  aux  nerfs  des  membres  absents, 
je  désire  rappeler  en  quelques  mots  les  types  cellulaires  que 
Cajal  décrit  comme  normaux  chez  l'Homme. 

l.°  Cellules  monopolaires,  très  abondantes  (70  à  80  %  de 
la  totalité  des  cellules  nerveuses)  ;  possèdent  une  seule  ex- 
pansion qui  nait  au  niveau  d'une  dépression  du  corps  et  qui 
sort  de  la  capsule,  soit  immédiatement,  après  un  trajet,  recti- 
ligne  ou  incurvé,  soit  après  avoir  fait  quelques  tours  com- 
plets autour  de  la  cellule. 

2.°  Cellules  multipolaires,  pourvues  de  plusieurs  expan- 
sions courtes,  intracapsulaires,  parfois  bifurquées. 

3.°  Cellules  pourvues  d'appendices  terminés  par  des  boules 
encapsulées.  Les  expansions,  assez  grêles  à  leur  origine, 
augmentent  d'épaisseur  en  s'éloignant  de  la  cellule  et  se  termi- 
nent, soit  à  l'intérieur  de  la  capsule  soit  au  dehors,  par  des 
renflements  globuleux,  homogènes;  ces  appendices  qu'on 
nomme  aussi  claviformes  naissent  du  corps  cellulaire,  du 
glomérule  ou  même  de  l'axone.  Les  grosses  boules  sont  le 
plus  souvent  entourées  d'une  capsule  propre,  formée  par  des 
cellules  satellites  ou  amphicytes. 

4.°  Cellules  fenêtrées,  caractérisées  par  l'existence  au  ni- 
veau de  la  région  d'où  part  l'axone,  parfois  plus  ou  moins 
loin  de  celle-ci,  d'un  groupe  de  perforations  dans  le  cyto- 
plasma  ou  d'un  système  d'anses  plus  ou  moins  compliqué. 

5.°  Cellules  déchirées  (desgarradas  de  Cajal).  Cellules 
pourvues  de  nombreux  appendices  dirigés  en  tous  sens,  plus 
ou  moins  gros  et  irréguliers,  parfois  ramifiés  ou  terminés  par 
une  sorte  de  pied  large;  il  y  a  quelquefois  des  excavations 
ou  fossettes  dans  le  corps  cellulaire. 

6.°  Corpuscules  caducs,  fortement  pigmentés,  dépourvus  de 
neurofibrilles  et  plus  ou  moins  rétractés. 

Tels  sont  les  types  de  cellules  qui,  au  dire  de  Cajal,  sont 
normaux  dans  les  ganglions  sensitifs  bumains. 

Dans  mes  préparations  des  ganglions  d'individus  qui 
n'avaient  subi  aucune  amputation,  j'ai  constaté  que  le  type 
cellulaire  qui  prédomine  est  le  type  unipolaire,  le  plus  sou- 
vent sans  glomérule. 

Dans  les  ganglions  de  l'Homme  de  70  ans,  j'ai  rencontré 
quelques  cellules  fenêtrées  et  très  peu  de  prolongements  ter- 


92  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

minés  par  des  boules.  Les  cellules  seniles  sont  excessive- 
ment rares;  je  n'en  ai  rencontré  qu'une  seule  clans  neuf  cou- 
pes longitudinales  de  ganglions  lombaires.  Le  plupart  des 
cellules  sont  fortement  pigmentées. 

Dans  les  préparations  des  ganglions  de  l'Homme  âgé  de 
102  ans,  on  ne  trouve  presque  que  le  type  unipolaire,  sans  glo- 
meruli Toutes  les  cellules  possèdent  beaucoup  de  pigment 
et  leurs  contours  sont  plus  ou  moins  irréguliers.  Sur  21  cou- 
pes d'un  même  ganglion,  je  n'ai  rencontré  aucune  cellule  fe- 
nêtrée  et  qu'une  seule  cellule  déchirée. 

Cette  excessive  rareté  des  cellules  du  type  que  Cajal  ap- 
pelle cellules  desgarradas  et  qui  seraient  des  formes  cellulai- 
res seniles  me  semble  intéressante  chez  des  individus  aussi 
âgés  que  ceux  dont  j'ai  étudié  des  ganglions.  C'est  là  un  fait 
qui  dépose  plutôt  en  faveur  de  l'opinion  d'après  laquelle  ce 
type   représenterait  un  état  pathologique  de  la  cellule. 

Les  cellules  fenêtrées  représentent  peut-être  des  formes 
qui,  dans  un  stade  plus  avancé,  donnent  origyie  aux  cellules 
à  expansions  claviformes,  les  arcs  se  détachant  du  corps  cel- 
lulaire par  l'une  de  leurs  extrémités,  laquelle  se  terminerait 
alors  par  une  boule,  comme  le  pense  Lenhossék. 

Les  ganglions  spinaux  de  l'Homme  correspondants  à  des 
membres  amputés  ont  été  déjà  étudiés  par  Thomas,  Coruado 
da  Fano  et  Nageotte,  au  moyen  de  la  méthode  à  l'argent 
réduit  de  Cajal. 

Quoique  mes  recherches  confirment  en  grande  partie  cel- 
les de  ces  auteurs,  je  crois  intéressant  de  résumer,  dans  cette 
note,  l'ensemble  de  ce  qui  a  été  observé  par  eux  et  par  moi 
chez  des  individus  ayant  subi  d'amputation  d'un  membre  en- 
tier ou  d'une  portion  de  membre,  dans  les  ganglions  corres- 
pondants aux  nerfs  sectionnés. 

Les  cellules  fenêtrées  sont  très  nombreuses  dans  ces  gan- 
glions; dans  quelques-unes  le  système  d'anses  est  très  com- 
pliqué. Souvent  il  y  a  des  anses  sur  tout  le  pourtour  de  la 
cellule,  moins  souvent  il  y  en  a  au  niveau  de  l'origine  du  pro- 
longement, comme  c'est  le  cas  dans  les  ganglions  normaux. 
La  portion  initiale  de  ce  prolongement  présente  quelquefois 
des  anses,  mais  celles-ci  ne  se  continuent  pas  avec  le  corps 
cellulaire,  restant  localisées  à  cette  portion-là. 


Pacheco:     Ganglions  spinaux  de  l'Homme  93 

Il  y  a  aussi,  dans  ces  ganglions,  des  cellules  déchirées  en 
plus  grand  nombre  que  dans  les  ganglions  qui  n'ont  pas  été 
séparés  des  nerfs  correspondants  ;  toutefois  elles  ne  sont  pas 
très  abondantes. 

Les  amphicytes  sont  d'ordinaire  plus  nombreux  autour  des 
cellules  qu'à  i'état  normal,  et  parfois  ils  se  montrent  hyper- 
trophiés. 

Ce  qui  abonde  dans  toutes  les  préparations  de  ganglions 
d'amputés  ce  sont  les  fibres  claviformes.  Les  boules  de  ces 
fibres  offrent  une  forme  variable,  parfois  assez  compliquée; 
leurs  dimensions  sont  également  variables. 

Dans  quelques  cas  on  reconnaît  qu'elles  sont  entourées 
d'une  capsule;  d'autres  sont  simplement  incluses  dans  le 
tissu  interstitiel.  Il  y  en  a  qui  semblent  être  tout  à  fait  iso- 
lées, comme  Thomas  décrit,  mais  je  pense  qu'il  s'agit  là  d'un 
artifice  de  préparation  et  qu'en  réalité  ces  boules  sont  tou- 
jours en  connexion  avec  des  fibres  nerveuses  plus  ou  moins 
fines. 

Les  fibres  terminées  par  des  boules  partent  tantôt  du 
glomérule  du  prolongement,  tantôt  de  celui-ci,  dans  sa  par- 
tie extra-capsulaire. 

Dans  les  ganglions  du  côté  opposé  à  celui  où  avait  été 
pratiquée  l'amputation,  ces  différentes  dispositions  sont  toutes 
bien  moins  fréquentes. 

En  conclusion:  mes  recherches  me  portent  à  croire  que 
des  types-  cellulaires  décrits  par  Gajal,  le  premier  est  le  type 
véritablement  normal,  et  que  les  autres  représentent  les  dif- 
férentes façons  dont  les  cellules  nerveuses  réagissent  dès 
qu'elles  se  trouvent  en  conditions  anormales.  On  ne  peut  en- 
core affirmer  s'il  s'agit  de  phénomènes  de  dégénérescence  ou 
de  régénération.  Mais  ce  que  l'on  peut  dire  c'est  que  tou- 
tes les  fois  que  les  types  cellulaires  en  question  se  montrent 
avec  une  certaine  fréquence  dans  les  ganglions  sensitifs,  on 
doit  plutôt  les  considérer  comme  l'expression  d'un  état  pa- 
thologique. 


Séance  ordinaire  du  24  mars  1908 


La  séance  est  ouverte  à  9  heures  et  demie. 

Présidence  de  M.  Mattoso  Santos,  président;  secrétaires:  MM.  Aïhias 
et  C.  França. 

Membres  présents:  MM.  Paul  Choffat,  Prof.  Bello  Moraes,  Prof.  Pa- 
lhinha, Canto  e  Castro,  A.  de  Seabra,  N.  Bettencourt,  I.  Borges,  Reis 
Martins,  Celestino  da  Costa,  Cardoso  Pereira. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  du  10  mars  est  lu  et  adopté. 

Correspondance.  —  Lettre  de  la  Kôndgl.  Bóhmisçhe  G-esellschaft  der 
Wissenschaften ,  participant  la  mort  de  M.  le  Prof.  Dr.  Josef  Hláva,  son 
membre  honoraire. 

Lettres  de  MM.  Martins  Mano  et  Paul  Choffat  remerciant  la  So- 
ciété de  les  avoir  élus  membres  titulaires. 

Lettres  du  British  Museum  (Natural  History),  de  la  Natural  History 
Society  of  New  Brunswick,  de  Y  American  Museum  of  Natural  History,  du 
Museum  of  the  Brooklyn  Institut  of  Arts  and  Sciences  du  Department  of 
Agriculture  of  United  States,  de  1'  University  of  Toronto  Library  et  du  De- 
partment of  Agriculture  and  technical  Instruction  for  Ireland  accusant 
réception  du  Bulletin  (fase.  3)  et  annonçant  l'envoi  de  publications  en 
échange.  Le  Colombo  Museum  de  Ceylon  et  la  Rédaction  de  la  Revue 
Scientifique  du  Bourbonnais  et  du  Centre  de  la  France  proposent  l'échange 
avec  les  publications  de  la  Société.  M.  le  Dr.  Guérin-Ganivet,  sous-di- 
recteur du  Laboratoire  de  Zoologie  maritime  du  Concarneau,  accuse  ré- 
ception du  Bulletin  et  propose  d'envoyer  ses  travaux  personnels  en  échan- 
ge, le  Laboratoire  n'ayant  pas  de  publication  qui  lui  soit  propre. 

Communications.  —  M.  França  fait  quelques  considérations  au  sujet 


Séance  ordinaire  du  24  mars  95 

du  dualisme  nucléaire  et  le  mode  de  multiplication  du  Dactylosoma  splen 
dens,  parasite  du  sang  de  la  Grenouille  (l). 

M.  Athias  présente,  en  note  préliminaire,  les  résultats  de  ses  recher- 
ches sur  les  phénomènes  de  division  des  ovules  dans  les  follicules  en  voie 
d'atrésie  chez  les  Mammifères.  MM.  Celestino  da  Costa  et  le  Président 
demandent  quelques  explications,  auxquelles  répond  l'orateur. 

Élections.  —  Sur  la  proposition  de  M.  Searra,  que  l'assemblée  ado- 
pte par  acclamation,  M.  le  Prof.  Oldfield  Thomas,  de  Londres,  est  élu 
membre  honoraire. 

Sont  élus:  membre  titulaire  M.  le  Dr.  Antonio  A.  de  Carvalho 
Monteiro  et  membres  associés  MM.  Geraldino  de  Brites,  H.  Parreira, 
Arthur  Pacheco,  C.  d'Arruda  Furtado,  A.  Ricardo  Jorge,  F.  Felix  da 
Silva,  A.  de  Jesus  Ferreira  et  A.  F.  Rarros  da  Fonseca. 

La  séance  est  levée  à  11  heures. 

Publications    reçues 

Anales  dei  Museo  Nacional  de  Montevideo,  tomo  III,  entrega  3,  1908. 

La  Science  au  XXe  Siècle,  6e  année,  n.°  63,  1908. 

Boletin  de  la  Sociedail  espanola  de  Historia  Natural,  t.  VIU,  n.°  2,  1908. 

Revue  scientifique  du  Bourbonnais  et  du  Centre  de  la  France,  20''  année, 
1er,  2e  et  3e  trimestres,   1907. 

Revista  de  Medicina   Veterinária,  7.°  anno,  11o  73,  1908. 

Naturae  Novitates,  11. °  5,  1908. 

The  seventy-sixth  annual  Report  of  the  Royal  Zoological  Society  of  Ire- 
laud,  Dublin,  1907. 

Annaes  Scieutificos  da  Academia  Polytechuica  do  Porto,  vol.  II,  n.°  4, 1907. 

Revista  de  Chimica  pura  e  applicada,  4.°  anno,  n.°  3,  1908. 

Le  Monde  des  Plantes,  10e  année,  2.e  série,  n.os  49  et  50,  1908. 

Department  of  Agriculture  and  technical  Instruction  for  Ireland,  Journal, 
vol.  VIII,  n.°  2,  1906. 

Sitzungsberichte  der  Naturforscher-Gesellscliaft  bei  der  Universitát  Jur- 
jetv  (Dorpat),  XVI  ;     1,  2,  1907. 


(J)  Cette  communication  sera  publiée  in  extenso,  avec  figures,  dans 
les  Archivos  do  Real  Instituto  Bacteriológico  Camará 
Pestana,    vol.  II,  fase.  2. 


96  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

Mitteilungen  der  Schweizerischen  Entomologischen  Gesellschaft ,  Vol.  XI, 
H.  7,  1908. 

Bergens  Museum  Aarbog,  1,  2,  3.  Hefte,  1907. 

O  Instituto,  vol.  64.°,  n.°s  7,  8,  9  et  10,  1907. 

Gazeta  dos  Hospitaes  do  Porto,  II  anno,  n.°  6,   1908. 

Boletim  do  Museu   Goeldi  de  Historia  Natural  e  Ethnographia  (Museu  Pa- 
raense), vol.  IV,  1904-1906  et  vol.  V,  fase.  1,  1908. 

Annalen  des  K.  K.  Naturhistorischen  Hofmuseums,  Bd.  XXI,  n.os  3-4,  1906. 

Spolia  Zeylanica,  issued  by  the  Colombo  Museum,  Ceylon,  vol.  I,  1903  ; 
vol.   II,   1904;     vol.  Ill,  1903;     vol.  IV,  1906;     vol.  V,  fasc.  1,  1907. 

Cold  Spring  Harbor  Monographs,  I,  1903  ;    III,  IV.  V,  1905. 

Bulletin  de  l'Académie  Internationale  de  Géographie  Botanique,  17e  an- 
née, n.os  220-221,  1908. 

Notizlatt  des  Konigl.  botanischen  Gartens  und  Museums  su  Berlin-Dahlem, 
Bd.  V,  N.°  42,  1908. 

Proceedings  of  the  American  Antiquarian  Society  at  the  annual  meeting 
held  in   Worcester,   October,   1907  ;     vol.  XVIII,  part.  3,  new  series. 

Revista  de  la  Real  Academia  de  Ciências  exactas,  físicas  y  naturales  de 
Madrid,  t.  VI,  n.  5,  6,  7  y  8,  1907-1908. 

Martins  Mano,  T.,  Nucléole  et  chromosomes  dans  le  méristème  radicu- 
laire  de  Solanum  tuberosum  et  Phaseolus  vulgaris.  Extrait  de  la  re- 
vue La  Cellule,  t.  XXII,  fasc.  1,  1904. 

Boletim  da  Real  Associação  Central  da  Agricultura  Portuguesa.  Vol.  X, 
ii.°»  2  e  3,  1908. 

Jornal  da  Sociedade  das  Sciencias  medicas  de  Lisboa,  tomo  LXXI,  n.os  1 

a  6,  1907. 
Verzeichnis  Exotischer  Lepidopteren  des  Naturhistorischen  Instituts  "Kos- 

mos"  von  H.  Bolle,  Berlin. 
Verzeichnis   Exotischer    Coleoptereu  des  Naturhistorischen  Institut  "Kos- 
mos"  von  H.  Rollk,  und  Nachtrag.  Berlin. 


Sur  les  phénomènes  de  division 

des  ovules  dans  les  follicules  en  voie  d'atrésie 

.chez  quelques  Mammifères 


par 
M.   ATHIAS 


Au  cours  de  mes  recherches  sur  les  dégénérescences  cel- 
lulaires physiologiques,  j'ai  été  amené  à  étudier  les  proces- 
sus régressifs  qui  frappent  les  oocytes  contenus  dans  les  fol- 
licules de  De  Graaf  en  voie  d'atrésie.  Parmi  ces  processus, 
les  plus  remarquables  sont  certainement  ceux  dans  lesquels 
Poocyte  présente  des  phénomènes  de  division  :  formation  de 
fuseaux  de  direction,  production  de  globules  polaires,  fra- 
gmentation du  noyau  ou  du  vitellus,  ou  des  deux  à  la  fois, 
etc.  Ces  phénomènes,  qui  offrent  un  grand  intérêt  ou  point 
de  vue  de  la  cytologie  générale,  ont  été  décrits  par  plusieurs 
auteurs:  Pflûger  (1861),  Sghulin  (1881),  Flemmíng  (1885), 
Bellonci  (1885),  Paladino  (1887),  Schottlander  (1891),  Ja- 
nosik  (1892-93),  Henneguy  (1893-94),  Rabl  (1897),  Spuler 
(1900),  Bouin  (1900),  Van  der  Strícht  (1901),  Janosík  (1896), 
Loeb  (1901-905),  RuBASCHKiN  (1905),  etc.,  qui  les  ont  observés 
dans  les  ovaires  de  plusieurs  espèces  de  Mammifères  [Veau, 
Brebis,  Lapin,  Cobaye,  Rat,  Chien,  Souris,  Femme,  Chauves- 
souris  (Vesperugo  noctula,  Vesperugo  pipistrellus,  Vespertilio 
murinus,  Plecotus  auritus,  Rhinolophus  ferrum-eqiiinum),  etc.]. 

Dans  cette  courte  note  préliminaire  je  ne  puis  pas  songer 
à  passer  en  revue,  comme  introduction  à  l'exposition  des  ré- 
sultats de  mon  étude,  tous  les  faits  observés  et  décrits  par 
les  histologistes  que  je  viens  de  nommer;    cette  partie  histo- 


[)H  Société  Portugaise  des  Sciences  JVaturettes 

pique  de  mon  travail  sera  développée  ailleurs,  dans  un  mé- 
moire accompagné  de  figures  que  je  compte  publier  sous  peu. 
Je  ne  ferai  donc  ici  qu'exposer  Je  plus  succinctement  pos- 
sible ce  que  mes  recherches  m'ont  permis  de  constater  jus- 
qu'à cette  date,  en  ne  faisant  que  de  simples  allusions  aux 
observations  de  mes  prédécesseurs  toutes  les  fois  qu'il  sera 
nécessaire  de  dire  en  quoi  les  miennes  s'en  rapprochent  ou 
s'en  éloignent. 

Jusqu'à  présent,  la  plupart  des  préparations  que  j'ai  étu- 
diées au  point  de  vue  des  phénomènes  en  question  se  rap- 
portent principalement  à  l'ovaire  du  Cobaye  et  d'une  espèce 
de  Chauve-souris  (Rhinolophus  hipposideros);  j'ai  examiné  aussi 
des  coupes  d'ovaire  de  Chatte,  de  Belette,  de  Lapine,  de  Hé- 
risson et  de  Vesperugo  sèrotinos,  mais  leur  nombre  a  été  in- 
suffisant pour  me  permettre  de  tirer  des  conclusions.  De 
tous  ces  animaux,  le  Cobaye  est  sans  doute  celui  qui  fournit 
le  meilleur  matériel  pour  cette  étude  et  en  ceci  mes  recher- 
ches ne  font  que  confirmer  ce  que  d'autres  observateurs  ont 
déjà  constaté.  Les  ovaires  de  Chauve  souris  constituent  éga- 
lement de  bons  objets  d'étude.  Dans  l'ovaire  de  la  Lapine, 
de  la  Chatte  et  de  la  Belette  je  n'ai  rencontré  aucune  trace 
de  processus  de  division,  quoique  les  ovules  en  voie  de  ré- 
gression y  soient  nombreux.  Chez  ie  Hérisson,  j'ai  vu  quel- 
ques ovules,  peu  nombreux,  présentant  des  phénomènes  de 
segmentation  et  de  fragmentation,  mais  moins  intéressants 
que  ceux  que  l'on  observe  dans  les  ovaires  de  Cobaye  et  de 
Chauve-souris,  les  seuls  dont  je  m'occuperai  en  ce  moment. 

La  plupart  de  mes  pièces  ont  été  fixées  au  liquide  de  Zen- 
ker pendant  lia  à  24  heures;  quelques-unes  ont  été  fixées 
au  liquide  de  Bouin  ou  au  liquide  de  Flemming.  Après  les 
lavages  indispensables,  toutes  ont  été  incluses  à  la  paraffine  à 
la  manière  habituelle,  en  employant  la  chloroforme  comme  dis- 
solvant. Les  coupes,  sériées,  ont  été  faites  à  des  épaisseurs 
variant  entre  5  et  7  p.  et  collées  à  l'eau  albumineuse.  Les 
colorations  employées  furent  la  safranine  en  solution  hydro- 
alcoolique, l'hémalun-éosine  et  surtout  l'hématoxyiine  au  fer- 
érythrosine.  Cette  coloration  me  donne  d'excellents  résultats 
dans  les  pièces  fixées  au  Zenker.  Ce  procédé  permet  de  bien 
étudier  les  phénomènes  de  division  de  l'ovule,  car  les  fuseaux 


Àlhias  :    Division  de  l'ovule  99 

et  les  chromosomes  se  montrent  bien  fixés  et  la  coloration 
réussit  le  plus  souvent;  le  vitellus  est  aussi  d'ordinaire  bien 
fixé  et  l'hématoxyline  au  fer  y  décèle  de  fins  détails  de  stru- 
cture. 

Cavia  porcellus  (L.) 

Les  observations  que  j'ai  pu  faire  dans  les  ovaires  de  ce 
Rongeur  confirment  en  grande  partie  celles  des  auteurs  qui 
se  sont  occupés  de  la  question  avant  moi,  et  notamment  celles 
de  Janosik,  Rabl,  Spdler  et  Loeb.  Dans  toutes  les  pièces 
dont  j'ai  étudié  des  coupes,  les  oocytes  renfermant  des  figu- 
res de  caryodiérèse  sont  assez  abondantes;  ce  fut  particuliè- 
rement chez  une  femelle  tuée  vingt-quatre  heures  après  avoir 
mis  bas,  que  j'en  ai  rencontré  en  grand  nombre  dans  les  deux 
ovaires.  Les  ovules  en  train  de  subir  une  segmentation  ou 
une  simple  fragmentation  du  vitellus  sont  aussi  fréquents  chez 
le  Cobaye,  aussi  bien  pendant  la  gestation  qu'en  dehors  de 
celle-ci. 

Etudions  en  premier  lieu  les  phénomènes  caryodiéréti- 
ques. 

Les  oocytes  présentant  un  premier  fuseau  de  direction 
se  rencontrent  en  général  dans  des  ovisacs  qui  ont  atteint  un 
certain  degré  de  développement,  et  qui  sont  plus  ou  moins  près 
de  leur  maturité  complète.  Dans  ces  ovisacs,  le  liquor  est 
souvent  abondant  et  tient  en  suspension  des  cellules  dégéné- 
rées et  des  débris  cellulaires.  Il  persiste  encore,  dans  quel- 
ques cas,  une  couche  épithéliale  à,  plusieurs  assises  cellulai- 
res, dont  les  éléments,  surtout  les  plus  internes,  sont  atteints 
de  dégénérescence  chromatolytique  et  sont  prêts  à  tomber 
dans  le  liquor.  Les  limites  des  follicules  sont  tantôt  plus  ou 
moins  nettes,  tantôt  perdues,  l'épithélium  se  confondant  avec 
le  stroma  de  l'ovaire.  L'oocyte  est  quelquefois  situé  dans  un 
disque  proligère  dont  quelques  cellules  sont  en  train  de  subir 
un  processus  dégénératif  et  la  zone  pellucide  est  encore  assez 
bien  conservée,  le  tout  offrant  un  aspect  à  peu  près  normal. 
D'autres  fois,  il  n'y  a  plus  de  disque  proligère,  la  pellucide, 
détachée  du  vitellus,  est  en  voie  de  dégénérescence  ou  a  dis- 
paru complètement  et  l'oocyte  est  tout  à  fait  libre  dans  le 
liquor. 

Quand   l'oocyte   est  au   stade  du  second  fuseau,  l'atrésie 


10Û  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


'.s 


folliculaire  est  le  plus  souvent  à  un  degré  très  avancée  ;  ce- 
pendant il  y  a  des  cas  où  l'on  trouve  le  premier  corps  de  di- 
rection déjà  formé,  sans  que  le  disque  proligère  soit  entière- 
ment détruit  et  sans  que  la  zone  pellucide  se  montre  pro- 
fondément altérée;  les  cellules  les  plus  internes  forment  par- 
fois encore  une  corona  radiata  autour  de  l'oocyte. 

La  zone  pellucide  peut  disparaître  presque  complètement 
avant  que  les  éléments  du  disque  proligère  soient  tcus  at- 
teints par  le  processus  de  dégénérescence;  dans  ces  condi- 
tions l'ovule  occupe  la  partie  centrale  d'un  disque  proligère 
encore  assez  bien  conservé,  et  autour  de  lui  on  ne  voit  pres- 
que plus  de  trace  de  pellucide. 

Je  ne  puis  pas,  en  ce  moment,  donner  des  détails  sur  le 
processus  d'atrésie  des  éléments  folliculaires;  ce  que  je  viens 
de  dire  suffit  pour  montrer  à  quel  état  se  trouvent  les  ovi- 
sacs dont  les  oocytes  présentent  les  figures  de  division  mi* 
tosique  que  je  vais  décrire. 

Premier  fuseau. — Ainsi  que  d'autres  auteurs  l'ont  reconnu, 
la  situation,  la  forme  et  les  dimensions  du  fuseau  de  dire- 
ction, que  l'on  peut  rencontrer  dans  les  oocytes  de  premier 
ordre  des  follicules  atrésiques,  sont  variables.  Dans  la  grande 
majorité  des  cas,  le  fuseau  est  situé  à  la  périphérie  du  vitel- 
lus;  son  axe  est  tantôt  parallèle  à  la  surface  de  l'oocyte,  tan- 
tôt il  est  plus  ou  moins  oblique;  quelquefois  il  est  perpen- 
diculaire à  cette  surface.  11  est  probable  qu'il  s'agisse  de  sta- 
des successifs  et  que  le  fuseau,  d'abord  tangentiellement  placé 
devienne  peu  à  peu  perpendiculaire  à  la  surface  ovulaire 
pour  que  le  premier  corps  de  direction  se  forme.  Rarement  le 
fuseau  se  trouve  au  centre  ou  presque  au  centre  de  l'oocyte; 
une  seule  fois,  sur  une  quinzaine  d'ovules  au  stade  du  pre- 
mier fuseau,  j'ai  rencontré  un  fuseau  central.  C'est  un  fuseau 
très  long,  assez  large,  à  extrémités  affilées.  L'ovule  qui  ren- 
ferme ce  fuseau  est  fortement  dégénéré,  une  grande  partie  du 
vitellus  est  vacuolisé  et  le  follicule,  qui  le  contient  est  à  un 
degré  très  avancé  d'atrésie. 

En  ce  qui  concerne  la  forme,  j'ai  rencontré  les  deux  ty- 
pes que  d'autres  histologistes  ont  observés  dans  les  ovules 
en  voie  de  régression  et  que  Lams  &  Doorme  et  Rubasckhin 
décrivent  dans  les  ovules  en  voie  de  maturation  normale  :  les 
fuseaux  à  extrémités  affilées  et  les  fuseaux  à  extrémités  tron- 


Athias:    Division  de  l'ovule  .  101 

quées.  D'après  mes  observations,  ces  deux  types  sont  aussi 
fréquents  l'un  que  l'autre;  entre  eux  il  y  a  des  formes  de 
transition.  Le  plus  souvent,  il  n'y  a  pas  de  centrosomes  ni 
de  radiations  polaires.  Je  n'ai  vu  que  rarement  un  petit  cor- 
puscule central  placé  à  chacune  des  extrémités  du  fuseau  et 
seulement  dans  ceux  du  premier  type;  quant  aux  radiations, 
je  les  ai  vues  bien  plus  rarement  que  ne  le  disent  Rabl  et 
Spuler  qui  en  décrivent  et  figurent  de  très  beaux  exemplaires. 
Dans  les  cas  où  j'ai  observé  des  radiations  polaires,  celles-ci 
étaient  peu  nettes  et  se  perdaient  promptement  dans  le  vitel- 
lus,  sans  jamais  arriver  jusqu'à  sa  surface. 

Les  fuseaux  à  extrémités  plus  ou  moins  affilées  sont  en 
général  plus  longs  que  les  fuseaux  à  extrémités  tronquées  ou 
en  forme  de  tonnelet;  par  contre  ceux-ci  sont  relativement 
plus  larges.  En  effet,  les  fuseaux  du  premier  type  que  j'ai 
mesurés  avaient  16,5  à  18  a  de  long  sur  7,5  à  11  u  de  large, 
alors  que  ceux  du  second  type  avaient  13  à  15  ;x  de  long 
sur  8,5  à  12  a  de  large.  Parfois,  cependant,  on  rencontre  des 
fuseaux  du  premier  type  plus  petits  (13,3X8  p  dans  un  cas)  et 
des  fuseaux  du  second  type  exceptionnellement  longs  (jusqu'à 
16,5  |a  de  long  sur  10  u  de  large).  Le  plus  volumineux  de  tous 
les  fuseaux  que  j'ai  vus  est  celui  dont  j'ai  parlé  plus  haut  et 
qui  occupait  le  centre  de  Poocyte  ;  il  avait  20  y.  de  long  sur 
10  u.  de  large. 

Les  filaments  de  ces  fuseaux  sont  le  plus  souvent  très 
minces  et  se  colorent  faiblement;  dans  quelques  ces,  cepen- 
dant, ils  sont  plus  forts  et  prennent  par  places  une  teinte  bleu- 
âtre dans  les  préparations  colorées  à  l'Iiématoxyline  au  fer. 
Parfois  les  filaments  semblent  groupés  par  petits  faisceaux 
dans  ces  figures  achromatiques.  Dans  les  fuseaux  en  forme 
de  tonnelet,  les  filaments  se  colorent  un  peut  plus  fortement 
vers  leurs  bouts,  et  paraissent  se  terminer  quelquefois  par 
une  toute  petite  dilatation.  11  n'y  a  pas  lieu  de  distinguer 
dans  ces  figures  un  fuseau  central  et  une  couche  palléale. 

Quant  aux  chromosomes,  ils  sont  d'ordinaire  très  petits, 
très  nombreux  et  très  tassés  les  uns  contre  les  autres.  Je 
n'ai  vu  que  des  figures  au  stade  de  la  plaque  équatoriale;  cel- 
le-ci est  constituée  tantôt  par  de  petits  grumeaux  plus  ou  moins 
irréguliers,  tantôt,  ce  qui  est  plus  fréquent,  par  de  courts  bâ- 
tonnets, assez  épais.    Il  est  impossible  de  compter  les  chro- 


102  m   Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

mosomes  de  ces  figures,  tellement  ils  sont  nombreux  et  tas- 
sés. 

Dans  quelques  rares  cas,  les  chromosomes  sont  gros,  allon- 
gés, peu  nombreux,  et  bien  séparés  les  uns  des  autres.  On 
peut  alors  les  compter  facilement;  ils  sont  au  nombre  de  12 
à  14  dans  les  oocytes  où  j'ai  pu  procéder  à  cette  opération. 

Les  figures  de  mitose  pluripolaire  me  semblent  être  ex- 
cessivement rares.  En  effet  les  auteurs  ne  les  mentionnent 
guère  souvent  et  dans  mes  coupes  je  n'en  ai  vu  que  deux 
fois:  l'une  était  un  fuseau  très  large  qui  se  bifurquait  à 
peu  près  au  niveau  de  sa  partie  moyenne;  l'autre  était  éga- 
lement un  fuseau  large,  dont  l'une  des  extrémités  paraissait 
être  divisée  en  trois  branches,  formant  trois  poles.  Ces  figu- 
res rappellent  la  figure  achromatique  fendue  que  Rubaschkin 
a  observée  dans  un  oocyte  de  Cobaye  en  voie  en  régression. 

Premier  globule  polaire. — Les  oocytes  ayant  produit  le  pre- 
mier globule  polaire  sont  assez  abondants  dans  mes  prépara- 
tions d'ovaire  de  Cobaye.  J'ai  toujours  rencontré  ce  globule 
déjà  formé;  jamais  je  n'ai  pu  le  surprendre  en  voie  de  for- 
mation. Ce  corps  se  trouve  logé  dans  une  dépression  du  vi- 
tellus,  entre  la  surface  de  celui-ci  et  la  pellucide,  quand  cette 
formation  est  encore  conservée. 

Le  premier  globule  polaire  présente  une  forme  plus  ou 
moins  allongée,  parfois  irrégulière,  bosselée.  Il  offre  des  di- 
mensions variables.  Dans  son  plus  grand  diamètre  il  peut 
avoir  15  à  28  u-,  exceptionnellement  davantage  (36  p);  son 
plus  petit  diamètre  a  8,5  à  \\),o  \j-. 

Il  semble  limité  par  une  très  fine  membrane.  Son  con- 
tenu est  clair  et  renferme  des  élém'ents  chromatiques  assez 
abondants,  ayant  la  forme  de  granules  irréguliers  on  de  courts 
bâtonnets,  formant  un  amas  unique  on  plusieurs  petits  grou- 
pes;    ils  prennent  dans  quelques  cas  une  disposition  étoilée. 

Parmi  ces  amas  chromatiques  on  voit  parfois  des  filaments 
achromatiques  entrecroisés;  d'autres  fois  ils  sont  plongés 
dans  une  zone  plus  foncée  que  le  reste  du  cytoplasma  du 
globule. 

Quelquefois  le  premier  corps  de  direction  montre  des  phé- 
nomènes de  division  mitosique,  représentés  par  un  fuseau 
achromatique,  qui  se  montre  très  faihlement  teinté  et  par  des 
chromosomes  grossiers,  disposés  en  une  plaque  équatoriale. 


Athias  :    Division  de  V ovule  103 

Second  fuseau. — Dans  tous  les  oocytes  desquels  s'est  dé- 
taché un  globule  polaire,  on  rencontre  un  second  fuseau,  qui 
est  presque  toujours  situé  près  de  l'endroit  de  formation  de 
ce  corps  et  qui  présente  généralement  une  forme  plus  élancée 
que  celle  du  premier.  Il  est  tantôt  perpendiculaire  à  la  sur- 
face du  vitellus,  tantôt  plus  ou  moins  oblique;  rarement  son 
axe  est  parallèle  à  la  surface.  Il  n'est  pas  très  rare  de  trou- 
ver le  second  fuseau  du  centre  ou  presque  au  centre  de  l'o- 
ocyte;     dans  les  cas,  il  est  toujours  très  volumineux. 

Ses  dimensions  sont  très  variables.  J'en  ai  vu  de  petits 
ayant  9,5  à  10,5  p.  de  long  sur  4,5  à  7,5  p.  de  large  et  de 
gros  ayant  19,5  à  21  et  même  2i2,5  >j.  de  long  sur  7,5  à  12  |i 
de  large;  le  plus  souvent,  ses  dimensions  varient  entre  15 
et  19  u  de  long  sur  4,5  et  7,5  p.  de  large.  Gomme  on  voit, 
ce  second  fuseau  est  souvent  plus  étroit  que  le  premier; 
mais  sa  longueur  n'est  pas  moindre,  parfois  même  elle  est 
plus  grande. 

Ses  extrémités  sont  presque  toujours  affilées;  jamais  elles 
ne  sont  aussi  nettement  tronquées  que  celles  du  premier  fu- 
seau du  second  type  que  j'ai  décrit  plus  haut. 

Je  n'ai  jamais  vu  de  corpuscules  centraux  aux  pôles  du 
second  fuseau.  Une  seule  fois  j'ai  vu  des  radiations  polaires 
à  peine  indiquées.  Les  filaments  achromatiques  n'offrent  rien 
de  particulier.  Les  chromosomes  sont  petits,  de  forme  un 
peu  allongée,  ou  irrégulièrement  sphérique  et  assez  nom- 
breux et  tassés;  il  m'a  été  impossible  d'en  déterminer  le 
nombre. 

Structure  du  cytoplasma  ovulaire. — Dans  cette  note  je  ne 
puis  pas  décrire  d'une  façon  détaillée  la  structure  du  cy- 
toplasma des  oocytes  en  voie  de  régression  dont  je  viens 
d'étudier  les  figures  caryodié rétiques.  Mes  recherches  sur 
cette  question  sunt  encore  très  incomplètes  et  ne  me  per- 
mettent que  de  dire  quelques  mots  au  sujet  de  certaines  par- 
ticularités qui  me  semblent  intéressantes. 

Dans  les  pièces  fixées  au  liquide  de  Zenker,  le  vitellus 
présente  une  structure  plus  ou  moins  nettement  alvéolaire. 
Les  parois  de  ces  alvéoles  montrent  très  souvent  des  granu- 
lations très  petites  qui  se  colorent  en  noir  bleuâtre  par  l'hé- 
matoxyline  ferrique  et  qui  donnent  au  vitellus  un  aspect  cu- 
rieux. Sur  un  fond  plus  ou  moins  coloré  en  rose  par  l'érythro- 


104  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

sine,  on  voit,  en  coupe  optique,  de  petits  cercles  réguliers, 
formés  de  granulations  noires,  très  abondants,  épars  dans 
toute  l'épaisseur  de  l'ovule.  Tous  les  oocytes  qui  sont  en 
voie  de  division  n'offrent  pas  cette  particularité  qui,  du  reste, 
peut  s'observer  au  stade  d'accroissement,  avant  l'apparition 
du  premier  fuseau.  Elle  est  nettement  accentuée  daus  quel- 
ques oocytes,  peu  indiquée  dans  d'autres.  Je  ne  saurais  rien 
dire  pour  le  moment  quant  à  la  signification  de  ces  granu- 
lations. 

Outre  les  petites  granulations  que  je  viens  de  signaler,  il 
y  a  fréquemment  épars  dans  le  vitellus  de  ces  oocytes,  de 
gros  granules  également  noirs,  peu  nombreux.  Il  n'est  pas 
rare  d'y  voir  une  ou  plusieurs  masses  irrégulières,  se  colo- 
rant en  rouge  foncé  un  peu  noirâtre,  qui  sont  probablement 
des  restes  du  corps  vitellin. 

Le  cytoplasma  de  ces  ovules  est  vacuolisé  dans  un  grand 
nombre  de  cas,  surtout  après  la  formation  du  premier  globule. 
Les  vacuoles  sont  plus  ou  moins  abondantes  et  plus  on  moins 
grosses.  Dans  les  coupes  de  pièces  fixées  au  liquide  de  Flem- 
ming,  on  reconnaît  que  ces  vacuoles  contiennent  des  boules 
graisseuses,  qui  se  montrent  colorées  en  brun  foncé.  Le 
plus  souvent,  cette  substance  s'accumule  dans  le  pôle  de 
l'ovule  opposé  à  celui  qui  est  occupé  par  le  fuseau,  de  sorte 
que  même  dans  ces  ovules  en  voie  de  régression  il  y  a  une 
polarité  qui  rapelle  celle  qui  a  été  décrite  dans  les  ovules  qui 
suivent  leur  évolution  normale.  Pour  ne  pas  allonger  outre 
mesure  ces  notes,  je  ne  m'étendrait  pas  davantage  sur  cette 
question  que  je  traiterai  avec  plus  de  détails  dans  le  mémoire 
en  préparation. 

Segmentation  et  fragmentation  du  noyau  et  du  cytoplasma 
ovulaire.  —  Ces  phénomènes  s'observent  avec  une  grande  fré- 
quence dans  l'ovaire  du  Cobaye,  quelle  que  soit  l'époque  à 
laquelle  on  sacrifie  ce  Rongeur,  ainsi  que  je  l'ai  dit  plus 
haut.  Après  les  descriptions  de  Henneguv,  de  Janosik,  de 
Rabl,  de  Spuler  et  de  Loeb,  surtout  de  celles  de  ces  qua- 
tre derniers  qui  se  rapportent  spécialement  au  Cobaye,  je  n'ai 
pas  grand'chose  à  dire  au  sujet  de  ces  intéressants  phénomè- 
nes de  signification  atrésique. 

On  les  observe  souvent  dans  des  ovules  appartenant  à 
des  follicules  frappés  d'atrésie  à  une  phase  encore  peu  avau- 


Athias  :     Division  de  l'ovule  105 

cée  de  leur  évolution,  alors  qu'il  n'y  a  pas  de  cavité  ni  de 
liquor.  D'autres  fois,  moins  fréquentes  dans  mes  prépara- 
tions, ces  phénomènes  se  voient  dans  des  ovules  contenus 
dans  les  grosses  vésicules,  remplies  de  liquide,  à  epithelium  - 
fortement  atteint  par  le  processus  dégénératif;  l'ovule  se 
montre  tout  à  fait  libre,  les  éléments  du  disque  proligère 
étant  complètement  détruits.  Aussi  bien  dans  un  cas  que 
dans  l'autre,  il  persiste  quelquefois  une  zone  pellucide  déta- 
chée de  l'ovule,  mais  l'entourant  souvent  complètement.  Cette 
pellucide  est  toujours  plus  ou  moins  dégénérée  et  en  voie 
d'atrophie;     elle  est  parfois  fragmentée. 

Il  y  a  à  distinguer  la  fragmentation  degenerative  du  cyto- 
plasma  ovulaire  des  phénomènes  de  segmentation  de  l'ovule, 
rappellant  la  segmentation  normale  de  l'œuf  fécondé. 

La  fragmentation  degenerative  est  caractérisée,  comme  le 
dit  Van  der  Stright,  par  le  détachement  d'amas  vitellins  de 
volume  variable,  de  la  surface  de  l'oocyte  de  premier  ou  de 
second  ordre.  Ce  processus  débute  souvent  par  un  pôle  de 
l'ovule,  au  niveau  duquel  il  se  forme  un  certain  nombre  de 
sphères  vitellines,  toutes  dépourvues  de  substance  nucléaire, 
et  qui  restent  accumulées  contre  la  portion  plus  ou  moins 
volumineuse  qui  contient  le  noyau.  Celui-ci  peut  se  fragmen- 
ter aussi  et  alors  on  rencontre  dans  la  masse  vitelline,  un 
nombre  variable  de  noyaux,  de  dimensions  inégales,  pourvus 
d'une  fine  membrane  et  contenant  un  réseau  achromatique 
assez  net,  surtout  dans  les  plus  volumineux,  et  un  ou  plu- 
sieurs grumeaux  chromatiques  arrondis.  C'est  par  un  dé- 
tachement successif  de  petites  portions  de  la  partie  achroma- 
tique, entraînant  un  ou  deux  grumeaux  chromatiques  de  la 
vésicule  germinative  que  se  fait  cette  multiplication  des 
noyaux  dans  ces  ovules.  La  portion  du  réseau  qui  se  déta- 
che constitue  la  tine  membrane  des  noyaux  rudimentaires 
qui  se  dispersent  dans  le  vitellius.  Parfois  un  de  ces  petits 
noyaux  est  entraîné  par  l'un  ou  l'autre  des  fragments  vitel- 
lius, qui  se  montrent  alors  nucléés. 

Il  est  des  cas  où  le  vitellus  a  subi  un  processus  de  fra- 
gmentation à  l'un  de  ses  pôles,  alors  qu'au  pôle  opposé  se 
trouve  une  vésicule  germinative  ayant  son  aspect  plus  ou 
moins  normal. 

Je  crois  que  cette  dégénérescence  par  fragmentation  peut 


106  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

atteindre  des  oocytes  non  encore  arrivés  à  leur  complet  dé- 
veloppement. On  trouve,  en  effet,  des  ovules  fragmentés  dans 
des  follicules  petits,  sans  cavité  et  par  conséquent  encore  loin 
de  leur  stade  de  maturation.  Ce  processus  dégénératif  peut 
frapper  aussi  des  ovules  ayant  presque  atteint  leur  maturité, 
même  après  la  formation  du  premier  globule  polaire,  que  l'on 
parvient  à  reconnaître  parfois  au  milieu  des  sphères  vitellines. 

Le  processus  de  fragmentation  degenerative  qui,  comme 
je  viens  de  dire,  débute  souvent  à  l'un  des  pôles  de  l'oocyte, 
se  poursuit  et  finit  par  atteindre  tout  le  vitellus.  Pendant  ce 
temps,  la  vésicule  germinative  de  désagrège  ou  bien  se  divise 
en  une  multitude  de  noyaux  rudimentaires.  Finalement,  l'o- 
ocyte se  trouve  transformé  en  un  amas  de  sphères  vitellines, 
de  dimensions  inégales,  plus  ou  moins  déformées  et  renfer- 
mant soit  des  noyaux  rudimentaires,  soit  de  petits  granules 
chromatiques  en  nombre  variable;  beaucoup  sont  dépour- 
vues de  substance  nucléaire. 

Dès  le  début  du  processus  dégénératif  en  question,  le  vi- 
tellus se  montre  fortement  vacuolisée  dans  les  préparations 
provenant  de  pièces  fixées  au  sublimé  ou  au  liquide  de  Zen- 
ker. II  en  est  de  même  des  sphères  qui  s'en  détachent. 
Les  fixateurs  à  l'osmium  y  décèlent  un  grand  nombre  de  bou- 
les graisseuses,  ayant  quelquefois  des  dimensions  assez  con- 
sidérables. 

Ces  ovules  fragmentés  deviennent  finalement  la  proie  d'élé- 
ments phagocytaires  et  finissent  par  disparaître  complète- 
ment. 

Assez  souvent,  le  noyau  ovulaire  subit  un  processus  de  di- 
vision semblable  à  celui  que  je  viens  de  décrire,  sans  que  le 
vitellus  présente  aucun  signe  de  fragmentation.  Peut-être 
dans  ces  cas,  la  fragmentation  degenerative  du  noyau  précède 
celle  du  cytoplasma.  Il  y  a  bien  dans  tous  ces  cas  «une  dis- 
sociation entre  la  division  du  noyau  et  celle  du  vitellus» 
(Henneguy). 

Il  me  reste  encore  à  dire  quelques  mots  au  sujet  de  la 
segmentation  des  ovules  en  voie  de  régression,  phénomène 
qui  est  considéré  par  quelques  auteurs  comme  un  début  de 
division  parténogénétique. 

Ce  phénomène  s'observe  surtout  dans  des  follicules  avan- 
cés  dans  leur  évolution   et  qui  se  montrent  fortement  dégé- 


Athias  :     Division  de  V ovule  107 

nérés.  Au  lieu  d'un  simple  détachement  de  masses  vitellines, 
il  se  produit  une  division  de  l'ovule  en  deux  segments  à  peu 
près  égaux,  qui  ressemblent  aux  blastomères  d'une  segmenta- 
tion normale,  après  fécondation.  Ces  segments  possèdent  cha- 
cun un  beau  noyau  vésiculeux,  limité  par  une  fine  membrane 
et  renferment  un  réseau  à  mailles  étroites  et  des  éléments 
chromatiques  sous  forme  de  grains  d'ordinaire  peu  nombreux, 
et  de  volume  variable;  il  y  a  parfois  dans  ces  noyaux  une 
petite  spherule  acidophile  accolée  à  l'un  des  granules  chroma- 
tiques. En  même  temps  que  le  vitellus,  le  noyau  ovulaire  se 
divise,  de  façon  à  produire  deux  segments  nucléés.  On  ne 
peut  pas  affirmer  si,  dans  ce  cas,  le  noyau  se  divise  par  mi- 
tose ou  non.  Le  fait,  rapporté  plus  haut  et  sur  lequel  Spuler 
attire  l'attention,  de  la  présence,  dans  quelques  oocytes  de 
premier  ou  de  second  ordre,  d'un  gros  fuseau  central  ou  pres- 
que central,  serait  en  faveur  de  l'existence  d'une  division  mi- 
tosique  de  l'ovule;  mais  ceci  demande  encore  des  recherches 
plus  approfondies. 

Dans  quelques  cas,  l'un  des  segments  ou  les  deux  renfer- 
ment deux,  plus  rarement  trois  ou  même  quatre  noyaux. 

Quelquefois  la  division  continue  et  il  se  forme  trois  ou 
quatre  segments  nucléés.  Mais,  d'ordinaire,  après  la  première 
segmentation,  le  vitellus  commence  à  se  fragmenter  et  les 
noyaux  se  désagrègent,  les  éléments  chromatiques  se  disper- 
sent et  sont  entraînés  par  les  amas  vitellins. 

La  segmentation  de  l'oocyte  a-t-elle  lieu  après  la  forma- 
tion de  globules  polaires  ou  sans  que  ceux-ci  se  produisent  1 
Là  est  un  point  qui  ne  me  semble  pas  tout  à  fait  élucidé. 
Parfois  on  trouve  à  côté  des  segments  et  au  milieu  de  sphè- 
res vitellines  dépourvues  de  chromatine,  une  ou  plusieurs 
masses  renfermant  des  grains  chromatiques;  mais  il  me  sem- 
ble difficile  de  dire  s'il  s'agit  de  globules  polaires  ou  de 
simples  sphères  ayant  entraîné  des  fragments  de  chroma- 
tine. 

Aussi  bien  dans  les  segments  que  dans  les  fragments  ré- 
sultant de  la  division  des  ovules  en  voie  de  régression,  le  vi- 
tellus présente  un  grand  nombre  de  boules  graisseuses,  plus 
ou  moins  volumineuses;  dans  les  préparations  fixées  dans 
des  liquides  sans  acide  osmique,  au  lieu  de  ces  boules  on  voit 
un  grand  nombre  de  vacuoles  claires.    L'hématoxyline  ferri- 


108  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

que  colore  en  bleu  foncé  des  granulations  très  fines,  qui  sont 
disposées  autour  de  ces  vacuoles. 

Mhinolophus   hipposideros    Becht. 

Les  individus  de  cette  espèce  dont  j'ai  examiné  les  ovaires 
ont  été  sacrifiés  aux  mois  de  novembre,  décembre  et  mars. 
En  novembre  et  décembre,  on  ne  trouve  encore  dans  l'ovaire 
aucun  follicule  complètement  développé  et  possédant  déjà  un 
antrum;  les  ovules  ne  sont  entourés  alors  que  par  une  seule 
couche  de  cellules  épithéliales.  Le  nombre  de  figures  de  divi- 
sion de  l'ovule  est  toutefois  assez  grand  dans  les  follicules 
qui  sont  en  voie  de  régression;  on  trouve  surtout  des  oocytes 
au  stade  du  premier  fuseau  et  des  phénomènes  de  segmen- 
tation. Les  oocytes  ayant  formé  un  premier  globule  polaire 
se  voient  déjà  au  mois  de  décembre,  mais  ils  sont  très  rares. 

Chez  les  animaux  tués  au  mois  de  mars,  on  rencontre  plu- 
sieurs ovisacs  plus  développées,  présentant  un  antrum  plus 
ou  moins  volumineux,  rempli  de  liquor,  et  frappés  d'atrésie. 
A  côté  de  follicules  renfermant  des  oocytes  au  stade  du  pre- 
mier fuseau,  on  observe  d'autres  qui  contiennent  des  oocytes 
de  second  ordre. 

De  même  que  j'ai  fait  pour  le  Cobaye,  je  vais  étudier  tout 
d'abord  le  premier  fuseau  de  direction,  aussi  bien  chez  les 
Rhinolophes  tués  en  novembre  et  décembre  que  chez  ceux 
qui  l'ont  été  en  mars. 

Premier  fuseau.  —  Dans  le  plus  grand  nombre  de  cas,  ce 
fuseau  est  situé  à  la  périphérie  de  l'oocyte,  à  grand  axe  plus 
ou  moins  incliné  par  rapport  à  la  surface,  quelquefois  per- 
pendiculaire, rarement  parallèle  à  cette  surface.  Exception- 
nellement il  y  a  dans  l'oocyte  de  premier  ordre  un  fuseau 
central  ou  presque  central,  plus  volumineux  que  les  fuseaux 
périphériques. 

La  forme  du  fuseau  est  variable;  tantôt  il  est  étroit,  à 
extrémités  plus  ou  moins  affilées,  tantôt  large,  à  extrémités 
tronquées,  en  tonnelet.  Ses  dimensions  sont  également  va- 
riables; sa  longueur  oscille  entre  7,5  et  12  a,  sa  largeur  entre 
6  et  9  \}-.  Ce  sont  donc  des  fuseaux  relativement  petits,  n'at- 
teignant jamais  la  taille  que  le  fuseau  de  l'oocyte  de  premier 
ordre  présente  souvent  chez  le  Cobaye.   Les  fuseaux  centraux 


Athias  :     Division  de  F  ovule  109 

• 
sont,   comme  je  l'ai  dit,   plus  gros;     j'en   ai  mesuré  un  qui 
avait  21  p.  de  long  sur  13,5  v.  de  large. 

Au  sujet  des  dimensions  des  figures  achromatiques  des 
oocytes  du  Rhinolophe,  il  faut  dire  que  ce  ne  sont  pas  tou- 
jours les  plus  courts  qui  sont  les  plus  étroits  et  il  est  des 
cas  où  le  iuseau  est  aussi  large  que  long;  très  rarement  la 
largeur  surpasse  la  longueur.  Dans  tous  ces  cas,  il  s'agit  de 
fuseaux  à  extrémités  tronquées. 

Les  chromosomes  de  ces  figures  sont  le  plus  souvent  de 
très  courts  hâtonnets,  droits  ou  incurvés,  très  tassés,  dispo- 
sés en  une  plaque  équatoriale  qui  semble  être  parfois  dé- 
doublée. Il  n'est  pas  rare  de  voir  quelques  granules  forte- 
ment colorés  par  l'hématoxyline  ferrique  ou  par  la  safranine 
le  long  du  fuseau  et  même  aux  pôles;  ce  sont  peut-être 
des  chromosomes  aberrants.  Exceptionnellement  les  chromo- 
somes sont  plus  grands  et  moins  nombreux  (12  à  16),  régu- 
lièrement disposées  en  une  couronne  équatoriale,  allongés,  en 
forme  de  bâtonnet  un  peu  incurvé,  à  extrémités  parfois  lan- 
céolées. 

Je  n'ai  jamais  vu  de  radiations  polaires  dans  ces  figures. 
Parfois  il  y  a  à  l'un  des  pôles  ou  aux  deux,  un  tout  petit  cor- 
puscule arrondi  ou  elliptique,  de  nature  probablement  cen- 
troso  inique. 

•Une  anomalie  qui  n'est  pas  très  rare  chez  le  Rhinolophe, 
est  la  présence  de  deux  fuseaux  de  direction  dans  un  même 
oocyte  de  premier  ordre.  Ces  deux  fuseaux  sont  toujours  sé- 
parés, situés  près  l'un  de  l'autre  au  même  pôle  de  l'ovule, 
ou  plus  ou  moins  écartés,  pouvant  être  l'un  à  un  pôle,  l'au- 
tre près  du  pôle  opposé.  Dans  ces  oocytes,  les  fuseaux  sont 
de  plus  petite  taille  que  dans  ceux  où  il  n'y  en  a  qu'un,  leurs 
dimensions  n'allant  pas  au  delà  de  9  p.  de  long  sur  6  v.  de 
large.  Finalement  j'ai  observé  un  oocyte  contenant  trois  pe- 
tits fuseaux,  deux  très  rapprochés,  l'autre  un  peu  éloigné, 
mesurant  6,5  à  7,5  p.  de  long  sur  4,5  à  5  v.  de  large. 

Outre  ces  anomalies,  j'ai  rencontré  dans  l'ovaire  d'un  Pe- 
tit Fer-a.-Che.val,  deux  oocytes  pourvus  chacun  d'une  figure 
achromatique  tripolaire,  possédant  l'une  14,  l'autre  8  chro- 
mosomes volumineux,  grossiers,  disposés  d'une  façon  desor- 
donnée. 

Dans  toutes  les  figures  achromatiques  que  je  viens  de  clé- 


* 


110  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

crire,  les  filaments  sont  excessivement  fins  et  se  colorent  en 
rose  pâle  par  l'érythrosine. 

Premier  globule  polaire.  —  Présente  des  dimensions  varia- 
bles: 10  à  21  a  de  long  sur  4,5  à  15  y  de  large.  Il  est  de 
forme  presque  toujours  ovoïde,  plus  ou  moins  aplalie  et  se 
trouve  logé  dans  une  encoche  de  la  surface  de  l'oocyte,  entre 
celui-ci  et  la  pellucide,  dans  la  majorité  des  cas  encore  con- 
servée, souvent  même  plus  épaisse  qu'à  l'état  normal.  Le  glo- 
bule polaire  offre  une  structure  réticulée;  on  y  constate  par- 
fois l'existence  de  fins  filaments  entrecroisés,  restes  du  fuseau 
qui  lui  a  donné  origine.  D'autres  fois,  ces  filaments  sont  lon- 
gitudinaux et  appartiennent  peut-être  à  une  figure  de  division 
mitosique. 

Dans  tous  les  premiers  globules  polaires  il  y  a  des  chro- 
mosomes plus  ou  moins  nombreux,  formant  un  ou  plusieurs 
amas.  Ce  sont  des  granules  de  forme  irrégulière  ou  des  gru- 
meaux grossiers,  presque  toujours  disposés  sans  ordre.  Dans 
des  cas  très  rares  ils  constituent  de  petits  groupes  de  quatre 
granules,  parmi  lesquels  il  y  en  a  d'autres  isolés. 

Presque  toujours  on  trouve  dans  les  préparations  le  pre- 
mier globule  déjà  formé;  on  le  surprend  rarement  en  voie  de 
formation.  Si  l'on  tombe  sur  une  de  ces  figures,  on  voit  un 
corps  intermédiaire  divisant  la  figure  achromatique  en  deux 
faisceaux  coniques  réunis  par  leurs  sommets  et,  à  la  base  de 
ces  faisceaux,  les  chromosomes  qui  se  sont  divisés  en  deux 
groupes,  dont  l'un  reste  dans  l'oocyte  et  l'autre  sort  dans  le 
globule  polaire.  Dès  que  celui-ci  se  détache  complètement,  le 
corps  intermédiaire  cesse  d'être  visible. 

Second  fuseau —Le  fuseau  de  l'oocyte  de  second  ordre  me- 
sure 4  à  10,5  p.  de  long  sur  4  à  7,5  y.  de  large;  exceptionnel- 
lement il  atteint  12  u.  de  longueur.  Il  ne  présente  rien  de  par- 
ticulier qui  permette  de  le  distinguer  du  premier  fuseau.  Très 
rarement  on  constate  à  ses  extrémités,  qui  sont  toujours  plus 
ou  moins  émoussées,  parfois  tronquées,  un  tout  petit  corpus- 
cule central,  difficile  à  apercevoir. 

Dans  les  ovaires  des  Rhinolophes  que  j'ai  examinés,  je 
n'ai  jamais  vu  le  second  globule  polaire.  Une  seule  fois  j'ai 
rencontré  une  seconde  figure  caryodiérétique  ayant  dépassé  le 
stade  de  la  plaque  équatoriale.  Aux  deux  extrémités  d'un  fu- 
seau,  dont   les  filaments  étaient  plus  ou  moins  éparpillés,  il 


Athias :    Division  de  l'ovule  111 

y  avait  un  gros  grumeau  chromatique  irrégulier.  Get  oocyte 
était  dans  un  état  de  régression  très  avancé,  et  la  figure  ca- 
ryodiérétique  présentait  des  signes  évidents  d'être  profondé- 
ment altérée. 

Segmentation  et  fragmentation  de  l'ovule. — Ces  phénomènes 
sont  fréquents  dans  les  ovaires  de  tous  les  Rhinolophes,  et 
se  rencontrent  dans  des  follicules  dont  l'épithélium  est  dé- 
truit en  totalité  ou  en  grande  partie.  Au  contraire  de  ce  qui 
se  passe  chez  le  Cobaye,  la  pellucide  entoure  toujours  ces 
ovules;  elle  est  souvent  plus  épaisse  que  normalement  et  se 
colore  d'une  façon  irrégulière,  en  prenant  par  places  une 
teinte  noirâtre  par  l'hématoxyline  ferrique. 

L'ovule  se  montre  souvent  divisé  en  quatre  segments  uni- 
nucléés  et  en  plusieurs  sphères  vitellines  dépourvues  de  noyau. 
Quelquefois  les  segments  renferment  deux  noyaux,  l'un  gros, 
l'autre  plus  petit,  d'autres  fois  il  y  a  à  côté  d'un  gros  noyau, 
deux  ou  trois  autres  plus  petits,  rudimentaires.  Tous  ces 
noyaux  possèdent  un  réseau  achromatique  plus  ou  moins  net 
et  des  granules  chromatiques  en  nombre  variable. 

Le  noyau  peut  se  diviser  sans  que  ce  processus  soit  acom- 
pagné  d'une  division  du  cytoplasma.  Les  oocytes  multinu- 
cléés  ne  sont  pas  très  rares;  il  y  en  a  qui  renferment  une 
foule  de  petits  noyaux  rudimentaires,  constitués  par  une  très 
fine  membrane  et  contenant  quelques  minces  filaments  achro- 
matiques et  une  à  trois  ou  quatre  granulations  que  l'hémato- 
xyline ferrique  colore  en  noir. 

Le  processus  de  fragmentation  degenerative  peut  frapper 
la  figure  de  division  caryodiérétique,  aussi  bien  dans  l'oocyte 
de  premier  ordre  qu'après  la  formation  du  premier  globule 
polaire. 

Pendant  toutes  ces  métamorphoses  régressives  de  l'ovule, 
des  phagocytes  peuvent  pénétrer  sous  la  pellucide,  surtout 
dans  les  stades  les  plus  avancés  du  processus;  on  en  voit 
parfois  à  l'intérieur  des  segments. 


Séance  ordinaire  du  7  avril  1908 


La  séance  est  ouverte  à  9llz  heures. 

Présidence  de  M.  le  Prof.  Bombarda,  vice-président;  secrétaires: 
MM.  Athias  et  França. 

Membres  présents:  MM.  Palhinha,  A.  Bettencourt,  Celestino  da 
Costa,  Costa  Ferreira,  Canto  e  Castro.  Reis  Martins,  Camará  Pes- 
tana, I.  Borges  et  Cardoso  Pereira,  titulaires;  A.  Furtado,  Ricardo 
Jorge  et  Arthur  Pacheco,  associés. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  du  24  de  mars  est  lu  et  adopté. 

Correspondance. — M.  le  Conseiller  Prof.  Mattoso  Santos  présente 
sa  demission,  sont  état  de  santé  ne  lui  permettant  pas  de  continuer  à 
présider  aux  travaux  de  la  Société. 

M.  le  Prof.  F.  Meunier,  conservateur  du  Muséum  d'Histoire  Naturelle 
d'Anvers  et  M.  E.  Schmitz,  de  Funchal,  participent  l'envoi  de  publica- 
tions pour  la  Bibliothèque  de  la  Société. 

La  Societa  Botânica  Italiana  accepte  l'échange  de  son  Bulletin  avec 
le  nôtre.  Le  Harvard  University,  la  University  of  Chicago  Library  et 
le  Kgl.  Geologisch-palaentologisches  Institut  una  Museum  accusent  réce- 
ption du  Bulletin  et  adressent  des  remerciements. 

Après  le  dépouillement  de  la  correspondance  et  avant  de  passer  h 
l'ordre  du  jour,  Je  Président,  en  une.  courte  allocution,  exprime  les  re- 
grets de  la  Société  pour  la  résolution  que  vient  de  prendre  M.  Mattoso 
Santos  et  surtout  pour  les  raisons  qui  le  déterminent  à  en  quitter  la 
présidence.  Il  rapelle  les  grands  services  rendus  à  notre  Société  par  son 
premier  Président,  qui  a  tant  contribué  à  sa  fondation  et  de  qui  il  y 
avait  encore  beaucoup  à  espérer.  En  terminant  M.  Bombarda  propose  que 
l'élection  du  nouveau  président  ait  lieu  à  la  prochaine  séance. 


Séance  ordinaire  du  *j  avril  113 

Communications— M.  Costa  Ferreira:  Un  crâne  mongoloïde,  avec 
présentation  de  photographies. 

M.  Ferreira  présente,  au  nom  de  M.  F.  Moller  (de  Coimbra),  une 
note  de,  M.  le  Dr.  Karl  Flach  intitulée:  Ein  neuir  portugiesischer  Kãfer, 
pour  être  publiée  par  la  Société.  L'Assemblée  vote  des  remerciements 
à  l'auteur  de  ce  travail,  qui  sera  inséré  au  Bulletin. 

La  séance  est  levée  à  10  heures  et  demie. 

Publications   reçues 

Bullettino  delia  Sociétà  Botânica  Italiana,  n."s  1-9,   1907. 

Annales  de  la  Société  Royale  des  Sciences  Médicales  et  Naturelles  de  Bru- 
ocelles,  t.  XVI,  fasc.  3  et  4,  1907. 

Mitteilnngen  ans  dent  Zoologischen  Museum  in  Berlin,  III.  Bd.,  4.  H.,  1908. 

Bulletin  de  la  Société  scientifique  et  médicale  de  VOnest,  t.  XVI,  n.os  1-4, 
1907. 

Tlie  Irish  Naturalist,  n.°  4,  1908. 

Boletin  de  la  Sociedad  Aragonesa  de  Ciências  Naturales,  t.  VII,  n.  2  y  3, 
1908. 

Butleti  de  la  Instituciô  Catalana  d'Historia  Natural,  n.°  1,  1908. 

La  Feuille  des  Jeunes  Naturalistes,  n.°  450,  1908. 

Miranda  Ribeiro,  A.,  Fauna  Braziliense.  Peixes.  II  Desmobranchios. 
Ext.  do  vol.  XIV  dos  Arch,  do  Museu  Nacional,  Rio  de  Janeiro.  1907. 

—  Alguns  Dipteros  interessantes.  Ext.  do  vol.  XIV  dos  Arch,  do  Mu- 
seu Nacional,  Rio  de  Janeiro,  1907- 

—  0  Porquinho  da  India  e  a  Theoria  genealógica.  Ext.  do  vol.  XIV, 
dos  Ardi.  do  Museu  Nacional.     Rio  de.  Janeiro.   1907. 

—  Peixes  da  Ribeira.  Resultado  da  excursão  do  sr.  Ricardo  Krone, 
membro  correspondente  do  Museu  Nacional  do  Rio  de  Janeiro.  K<>s- 
mos,  1907.    (Ext.). 

Meunier,  F.,  Quelques  mots  sur  les  faunes  hyménoptérologiques  et  di- 
ptérologiques  de  la  Bulgarie  Septentrionale.  Ext.  des  Annales  de  la 
Soc.  Scientif.  de  Bruxelles,   1898. 

—  Supplément  aux  chasses  hyménoptérologiques  et  diptérologiques 
des  environs  du  Bruxelles.  Ext.  des  Annales  de  la  Soc.  Scientif.  de 
Bruxelles,  t.  XXVII. 

—  Aperçu  des  principales  publications  d'Entomologie  agricole,  horti- 
cole et  forestière  parues  en  France,  en  Allemagne  et  aux  Etats  Unis 
pendant  l'année  19C0.     Bruxelles,  1901. 

—  Monographie  des  Cedidomydae,  Sciaridae,  Mycetophilidae  et  Chi- 


1 14  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


"S 


ronomidae  de  l'Ambre  de  la  Baltique.  Mém.  couron.  p.  la  Soc.  Scien- 
tifique  de  Bruxelles,  1904. 

—  Contribution  à  la  faune  des  Helomyzinae  de  l'Ambre  de  la  Balti- 
tique.     Ext.  de  La   Feuille  des  Jeunes  Naturalistes,  n.°  410,  1904. 

— Contribution  à  la  Faune  des  Acalyptères  Agromyzinae  de  l'Ambre. 
Ext.  des  Annales  de  la.  Soc.  Scient  if.  de  Bruxelles,  t.  XXIX,  1904. 

—  II. e  Supplément  aux  chasses  diptérologiques  des  environs  de  Bru- 
xelles. Ext.  des  Annales  de  la  Soc.  Scieutif.  de  Bruxelles,  t.  XXIX, 
1905. 

— Contribution  à  la  faune  di ptérologique  des  environs  d'Anvers.  Ext. 
du  Bull,  de  la  Soc.  Scieutif.  de  Bruxelles,  t.  XXIX,   1905. 

—  Sur  quelques  Diptères  et  d'un  Hyménoptère  du  Copal  récent  de 
Madagascar.  Ext.  des  Miscellanea  entomologica,  vol.  XIII,  Narbon- 
ne,  1905. 

—  Sur  un  curieux  l'sychodidae  de  l'Ambre  de  la  Baltique.  Ext.  des 
Miscellanea  entomologica. 

—  Les  Dolichopodidae  de  l'Ambre  de  la  Baltique.  Ext.  des  C.  B.  de 
l'Aoad.  des  Sciences,  Paris.  1905. 

—  Un  nouveau  genre  de  Psychodidae  et  une  nouvelle  espèce  de  Ua- 
ctylolabis  de  l'Ambre  de  la  Baltique.  Ext.  du  journal  Le  Naturaliste, 
Paris,  1900. 

—  Perientomitiu  mortuum  Hagen  (Meun.).  Archiptère  Psocidae  du 
Copal  fossile  de  Zanzibar.    Ext.  du  journal  Le  Naturaliste,  1906. 

—  Bictijonujlacris  Jacobsi,  nov.  sp.,  nouvelle  Blatte  du  Houiller  de 
Comentry.  Ext.  des  Ann.  de  la  Soc.  Scientif.  de  Bruxelles,  t.  XXXI, 
K07. 

—  Contribution  à  la  faune  des  Mycetophilidae  du  Copal  récent  de 
Zanzibar  et  de  Madagascar.  Ext.  du  journal  Le  Naturaliste,  n.°  480, 
1907. 

-Les  Empidae  de  l'Ambre  de  la  Baltique.    Ext.  des  C.  E.  de  VAcad. 

des  Sciences  de  Paris,  1907. 
Boletim  da  Agricultura  de  S.  Paulo,  9.a  série,  n.°   1,   1908. 
Gazeta  dos  Hospitaes  do  Porto,  II  anno,  n.°  7,   1908. 
O  Instituto,  Coimbra,  vol.  54,  n.05  11  e  12,   190-;. 

DiiicusKL,   G.,   Beitrage  zur  Kenntnis  des  Knochenfischauges  mit  beson- 
"derer  Beriicksichtigung  der  Frage  nacb  (1er  Accommodation.    Inaug. 

Diss.,  Breslau,  1908. 
Franz,   V.,  Zur  Anatomic,  Histologie  und  funcktionellen  Gestaltung  des 

Selachierauges.   Abd.  a.  d.  Jenaischen  Zeitschr.  f.  Naturwiss.,  40.  Bd., 

1905. 


Séance  ordinaire  du  j  avril  J15 

Gerhardt,  [T.,  Zur  Morphologie  des  Wiederkãuérpenis.    Sonderabd.  a.  d. 

Verhandl.  d.  Deutsch.  Zool.  Gesallsch.,  1906. 
Knauff,  Ueber  die   Anatomie  der  Beekenregion  beim  Braunfische  (Pho- 

caena   communis   Less).    Abd.   a.   d.   Jenaischen   Zeitschr.   f.   Natnr- 

wiss.,  40.     lid.,  1905. 
Kukenthal,  W.,  Diagnoseii  ueuer  japanischer  Alcyonaceen.    Sonderabd. 

a.  d.  Zoolog.  Ans:.,  Bd.  XXX,  n.°  8-9,  1906. 
Pax,  F.,  Vorarbeiten  zu  einer  Revision  der  Familie  Actiniidae.    Inaug. 

Diss.,  Breslau,   1907. 
Reinhart,  H.,  Ueber  den  feineren  Ban  einiger  Nephthyiden.    Abd.  a.  d. 

Jenaischen  Zeitschr.  f.  Naturwiss.,  42.  Bd.  1906. 
Zimmer,    C,    Biologische    Notizen    liber    Scbizopoden.    Sonderabd.   a.   d. 

Verhandl.  d.    Deutsch.   Zool.    Oesellsch.,  1905. 

—  Neue  Cumaceen  von  der  Dentscben  und  der  Schwediscben  Siidpo- 
larexpedition  ans  den  Familien  der  Cnmiden,  Vauntompsoniiden, 
Nannastaciden  und  Lampropidea.  Sonderabd.  a.  d.  Zoolog.  Ans. 
Bd.  XXX,  n.o  11-12,  1907. 

Schmitz,  P.  E.,  Tagebnch  Notizen  aus  Madeira  (1896).     Sep.  Abd.  a.  Or- 
nithol.  Jahrb.,  VIII,  1897. 

—  Zur   Omis   von   Madeira.     Sep.    Abd.   a.    Omithol.  Jahrb..  X,   1899 

—  Zur  Omis  der  Insel  Madeira.  Sep.  Abd.  a.  Omithol.  Jahrb.  XI, 
1900. 

—  Tagebuch-Notizen  aus  Madeira.  Sep.  Abd.  a.  Omithol.  Jahrb.,  XIV, 
1903. 

—  Ein  Besnch  der  Brutstatte  der  Madeira-Seetaube  (Bulweria  bul- 
weri  Jard.).  Sep.  Abd.  a.  Omithol  Jahrb.  XVI,  1905. 

-Tagebnch  Notizen  aus  Madeira.  Sep.  Abd.  a.  Omithol  Jahrb.,  XVI, 
1905. 

—  Oestrelata  feae  (Salv.)  Brutvogel  Madeira's.  Sep.  Abd.  a.  Omithol. 
Jahrb..  XVII,  1905. 

—  Besuch  einer  Brutstatte  des  Teufelssturmvogels  Oestrelata  feae 
(Salv.).  Sep.  Abd.  a    Omithol  Jahrb..  XVII.  1906. 

—  Tagebuch-Notizen  aus  Madeira.  Sep  Abd.  a.  Omithol.  Jahrb.  XIX, 
1908. 

Noronha,  A.  &  Schmitz,  P.  E.,  Aus  dem  Vogelleben  der  Insel  Porto  Santo. 
Sep.  Abd.  a.   Omithol.  Jahrb.,  XIII,  1902. 

—  Aus  dem  Vogelleben  der  Insel  Porto  Santo  (Madeira).  Sep.  Abd. 
a.   Omithol  Jahrb.   XIV,   1903. 

—  Aus  dem  Vogelleben  der  Insel  Porto  Santo.  Sep.  Abd,  a.  Omithol, 
Jahrb.,  XIV,  1903. 


116  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


rs 


—  Ans  dera  Vogelleben  der  Insel  Porto  Santo.    Sep.  Abd.  a.  Omithol. 
Jahrb.  XV,  1904. 

Pereira  de  Souza,  F.  L.,  Estudo  geológico  do  Polygono  de  Tancos.    Ext. 
da  R'3V.  de  Eitgen.  Militar,  L90B. 

—  Idea  geral  dos  Calcareos  empregados  nas  construcções  de  Lisboa. 
Sep.  da  Rev.  de  Obras  Publicas  e  Minas,  n.os  412-414,  1904. 

—  Oò  Calcareos  do  Districto  de  Leiria.    Ext.  da  Rev.  de  Eng.  Militar, 
1906. 


Un    crâne    mongoloïde 


par 


A.  Aurélio  da  Costa  Ferreira 


Paula  et  Oliveira  décrivant,  au  Congrès  Anthropologique 
de  1880,  une  série  de  crânes  préhistoriques  de  Portugal,  a 
démontré  l'existence  dans  cette  série  d'un  crâne  brachycé- 
phale  laponoïde,  comparable  au  type  de  Grenelle.  La  per- 
sistance de  ce  type  au  sein  de  la  population  portugaise 
actuelle  a  été  particulièrement  remarquée  dans  le  Minho,  où 

Fonseca  Cardoso   (O 
Minhoto    de    entre 
Cavado  e  Ancora  e 
o  s  era  n  ios  de  F  er- 
reiró,   in    Portuga- 
i  a  )    l'a    étudié,    et  à 
'influence  de  laquelle 
Álvaro  Basto  et  Cos- 
ta   Ferreira  ont  res- 
pectivement    attribué 
l'élévation   de  l'indice 
céphalique   moyen   et 
de  la  capacité  moyen- 
Fig-  '  ne   de   cette  province 

portugaise.  Ce  fait  se  trouve  même  d'accord  avec  les  récits 
historiques  qui  attestent  l'existence  de  colonies  celtes  dans 
les  régions  du  Minho,  où  la  brachycéphalie  est  le  plus  ac- 
centuée. 

Le  type  celte  (à  la  façon  de  Broca),  auquel  nous  nous  rap- 
portons, et  qui  se  rapproche  des  types  bien  étudiés  de  l'Au- 


118 


Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


vergne  ou  du  Daupbiné,  par  exemple,  présente  un  faciès  mon- 
goloïde, chose  commune  et  bien  connue,  qui,  pendant  long- 
temps  a  donné   lieu  à  de  célèbres  débats  anthropologiques. 

Voulant  organiser,  à  l'Ecole 
Polytechnique,  une  série  de 
types  provinciaux,  nous  avons 
cherché,  dans  la  série  du  Mi- 
nho de  la  collection  de  Ferraz 
de  Macedo,  un  crâne  digne 
de  figurer  flans  celle  dont 
nous  nous  occupions,  comme 
représentant  des  brachycépha- 
les  de  cette  province.  Dans 
ce  but,  nous  avons  isolé  les 
crânes  brachycéphales  du  Mi- 
nho et  nous  les  avons  con- 
frontés avec  les  crânes  celtes 
actuels,  1  s  mieux  étudiés  et 
les  plus  authentiques,  et  en 
^^    ^F   .  cherchant,  en  outre,  une  fois  de 

F,'g- 2  plus  à  évaluer  le  mongoloïdis- 

me  des  représentants  du  type  de  Grenelle,  celtes  de  Broca  ou 
rétho-ligures  d'HERvÉ,  nous  les  avo  is  aussi  comparés  aux  mon- 
gols de  la  (Ira  nia  et  h  ni- 
ca, aux  lapons  mentionnés 
par  Hovelacque  et  Hervé 
dans  leur  Etude  de  tren- 
te-six crânes  dauphi- 
nois (Rev.  de  l'Ecole 
d'A  n  t  h  r  o  p  n  l  o  g  i  e  d  e  P  a- 
ris,  1894)  et  au  crâne  lapo- 
noïde  pré-néolithique  de  Mu- 
gem, de  la  G  o  m  m  i  s  s  i  o  n 
des  travaux  géologi- 
ques, étudié  par  Paula 
e  Oliveira. 

De  tous  les  crânes  de  la 
série  du  Minho,  appartenant 
à  la   collection   de    Ferraz   de  Macedo,  celui  dont  le  mongo- 
Iqïdisme  ou  celtisme  est  le  plus  évident,  parce  qu'il  possède  un 


Fig.  3 


Costa  Ferreira:     Un  crâne  monooloïde 


119 


plus  grand  nombre  de  caractères  se  rapprochant  de  ceux  des 
crânes  pris  pour  étalon,  est,  sans  conteste,  le  crâne  phéno- 
zyge,  prognathe,  subrachycéphale  dont  la  partie  postérieure 
est  pentagonale,  le  front  fuyant  et  la  courbe  médiane  posté- 
rieure dirigée  presque  verticalement,  et  dont  nous  donnons 
des  figures,  ainsi  que  les  mesures  dans  les  tableaux  qui  ac- 
compagnent cette  note. 

Tableau    comparatif    de    quelques    mesures    anthropométriques 
d'un  crâne  portugais  du  type  mongoloïde  (') 


Région   crânienne 


Diamètre  antéro-postérïeur   ma- 
ximum  

»         transverse  maximum  . 

»         bi-temporal 

*        bi-auriculaire .    .    .    . 
»  frontal-maximum     .     . 

»  frontal-minimum.     .     . 

»         vertical  basilo-bregma- 

tii|ue 

Courbe  horizontale  totale .  .  . 
»  pré-auriculaire  .  .  .  . 
»  transverse  totale  .  .  . 
»  sus-auriculaire  .  .  .  . 
»  antero-postéricure  totale 
»       frontale  totale  .    .    .    . 

»        pariétale 

»        occipitale 

Longueur  du  trou  occipital  .     . 
Largeur      »       »  »  .    . 

Ligne  naso-basilaire 

Indice  céphalique 

»       vertical 

»       transverse-vertical  .     .     . 
»       frontal    


Crâne  mon- 
goloïde 

(C.  F.) 


Mongols 

(Cranial 

ethni- 


Lapons 
(Hervé' 


178 
144 
137 
130 
lit 
96 

134 

511 

236 

440 

306 

502 

1 25 

122 

120 

34 

2!) 

101 

80.9 

75. "2 

93.0 

66.6 


176 
151 

m 

129 

94 

134 
524 
237 

452 
313 

506 

136 

122 

114 

36 

31 

lis 

S5. 7 

70.1 

88.7 

62  2 


502 


sî: 


ss 


N.°  1   do 

Mugoni 

iP.  K  O.) 


Dauphinois 

(Hov. 

et 
Hervé) 


172 
112? 
138? 
132? 

120 

97 


514 

230 

330 

110 

131 
134 


82.5 


08.3 


504 


84.4 
74.7 
8«.4 


A  vcy  ronais 

(Hov. 

et 
Hervé) 


Savoyards 
(Hervé) 


503 


C'est,  à  notre  avis,  un  crâne  auquel  on  peut  appliquer  la 
dénomination  de  mongoloïde,  et  qui,  quant  à  présent,  faute  de 
mieux,  devra  figurer  dans  notre  série  typique. 

Son  indice  céphalique  ordinaire  (80.9)  est  relativement  peu 
élevé,   et  celui   dont  il  se  rapproche    le   plus  est  l'indice  du 


(i)     Collection  FbJrraz  de  Macedo  (École  Polytechnique)  N.°  260  (Cim.  Occ). 


120 


Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


laponoïde  de  Mugem  (82.5).  Son  indice  veHico-hng  (75.2) 
tombe  dans  les  limites  de  variation  de  la  série  étalon  (73-76.2) 
et  se  rapproche  de  celui  des  crânes  du  Dauphiné  (74.7).  Son 
indice  trans  verso-vertical  (93.0)  est  supérieur  à  celui  de  tout 
autre  crâne  de  la  série,  et  l'indice  dont  il  se  rapproche  le  plus 
est  celui  des  Savoyards  (90.0).  Uinclice  frontal  (66.6)  est 
presque  celui  du  crâne  de  Mugem  (68.3).  L'indice  stéphani- 
que  (84.2)  coïncide  presque  avec  celui  des  lapons  (83.5). 
L'indice  facial  (67. 1)  est,  pour  ainsi  dire,  an  indice  mongol 
(67.6).  L'indice  orbitaire  (84.2)  est  un  indice  lapon  (84.4). 
L'indice  nasal,  enfin  (46.6),  est,  peut-on  dire  aussi,  le  même 
que  celui  des  aveyronnais  (46.7). 

Tableau    comparatif    de    quelques    mesures  anthropométriques 
d'un   crâne   portugais  du  type  mangoloïde  (') 


Région  faciale 


Distance  bi-orbitaire  externe.     . 

»  inter-orbitaire.    .    .    . 

»  bi-zigomatique  maxima 

Largeur  des  orbites 

Hauteur    »         »        

»         simple    de    la   face 

(Ophryon-alv.) 

Indice  facial 

»      orbitaire 

»      nasal 


Cràna  mon- 
goloïde 
((',.  F.) 


104 
22 
131 

38 
32 


67.1 
84.2 
46.6 


Mongols 

(Crania 

et  li  n  i- 

ca) 


107 
25 
139 

38 
35 

94 
67.6 
92.1 
47.2 


Lapons 
(Hervé) 


84.4 
51.6 


N.»  1    do 

Mugom 

(P.eO.) 


Dauphinois 

(Hov. 

et 
Hervé) 


106 
25 
146 
37 
33 

37 
59.5 
39.1? 


64.2 

86.1 

40 


Avcyronais 

(Hov. 

et 
Hervé i 


Savoyards 

(H  ERVÉ) 


67.5 

46.7 


66.9 

49.7 


Ce  crâne  n'est  peu-être  pas,  d'une  façon  brilla  m  ment  in- 
discutable, un  mongoloïde  portugais;  mais,  quoiqu'il  en  soit, 
c'est,  à  notre  avis,  un  mongoloïde  suffisant;  c'est  pourquoi 
nous  l'avons  choisi  et  étudié. 


(')    Collection  Ferra/,  de  Màcèdo  (École  Polytechnique)  —  N.c  200  (Ciin.  ôcc). 


Ein  neuer  portugiesicher  Káfer 


Dr.    Karí    Flach 


Aus  Algarve  liegt  mir  ein  selir  schõn  erhaltenes  $  unci  $ 
von  Elaphocera  Bedeani  vor,  die  (lurch  ihre  abnorme  Grosse 
(19  —  20  ram),  an  der  Basis  nicht  eingeschniirtes  Kopfschild 
und  beira  $  durch  sehr  deutliche  Ausrandung  des  Clypeus- 
Vorderrandes  sich  auszeichnen.  Icii  untersuchte  ausserdem 
21  $  und  2  9  der  gewõhnlichen  Form  aus  der  Heydenschen 
Sammlung.  Die  Grõssen-schwankung  ist  frappent.  Ein  ç 
(Algarve)  voa  11  mm  und  ein  ç  (Chiclana)  von  12  mm  Lánge 
sind  die  kleinsten,  2  S  von  17  mm  (Herez  de  la  Frontar),  die 
grõssten  mir  vorliegenden  Stiicke.  Die  ubrigen  18  Exemplaren 
aus  Morocco,  Andalusien  und  Algier  zeigen  raittlere  Weste. 
Da  icli  noch  mehrere  ebenso  grosse  Stiicke  aus  obiger  Queile 
sali,  die  Form  audi  eine  ganz,  anderen  Eindruck  maclit  als 
die  normalen  Bedeani  mõchte  ich  die  práchtige  Rasse  als 

Elaphocera  Bedeani  v.  Moi.le.ri  m. 

hervorheben. 

Omnium  maxima,  robusta  clupeo  bosi  hand  constricto.  — 
Pátria  :     Algarve. 

Ich  widme  sie  als  Zeichen  meiner  Dankbarkeit  fur  das 
liebenswurdige  Entgegenkommen  und  Unterstutzung  dem  uni 
die  Kenntnis  des  Fauna  und  in  Flora  seines  Landes  hochver- 
dienten  Herrn  Moller,  inspektor  des  botanischen  Gartens  zu 
Coimbra. 

Die  Variabilitát  in  der  Grosse  deutet  vieileicht  clarauf  bin, 


122  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

dass  die  Larven  ãhnlich  wie  der  Holzkâfer,  Lucanus  u.  s.  f. 
in  einem  Material  leben,  das  Feuchtigkeitsschwankungen  sehr 
unterworfen  ist.  Die  Melolonthen  und  Rizatrogen  kõnnen 
im  Boden  die  ihnen  zutrâgliche  Feuchtigkeit  durch  Tiefer- 
graben  aufsuchen,  daher  die  ziemlich  konstante  Grosse. 

Die  Fùhlerbildung  (Glied  drei  bald  deutlich,  bald  weniger 
deutlich  langer  als  zwei)  sogar  die  Lange  der  Keule,  die  Aus- 
randung  des  Kopfschildes  variieren  sehr.  Manche  Formen 
haben  einen  starker  pnnktierten,  schwach  fein  behaarten  Gly- 
peus,  die  obige  liât  nur  wenige  Punkte  und  ist  kahl.  Die 
Farbe  ist  bei  Molleri  ein  schõnes  glánzendes  Kastanienbraun, 
an  den  Thoraxseiten  wenig  heller.  (Stammforra  haulig  mit 
hellen  Halsschidseiten). 

Der  Umstand,  dass  Elaphozera  so  vicie  und  meist  iokale 
Arten  bildet,  ist  wohl  durch  die  geringe  Beweglichkeit  der 
íliigellosen,  halbblinden  Weibchen  Uihnlich  wie  Cebrio)  be- 
dingt,  die  eine  Ruckvermiscbung  lokaler  Abanderungen  um 
so  weniger  ermõglichl,  als  audi  die  Differenz  der  Flugzeit 
den  extranuptialen  Extra vaganzen  der  Mãnnchen  einer  Rie- 
gel  vorschieben  dûrfte.  Die  am  meisten  verbreitete  Ait  Be- 
deani  scheint  aus  demselben  Grunde  zur  Lokalrassenbildung 
zu  neigen,  doch  fehlt  mir  zn  der  Untersuchung  das  Material. 

Bei  den  Rizotrogen  spielt  die  Flugzeit  watirscheinlich  audi 
eine  Rolle  beziiglich  (1er  lokalen  Artdifferenzierung.  Eine 
Form,  welche  ihr  Temperatur  optimum  zur  Brunst  abends 
hat,  wird  sich  mit  einer  morgens  iliegenden  nicht  vermischen, 
selbst  wenn  die  Ghitingebilde  solches  gestatten  wiirden. 

Aschaffeaburg  (Bayern). 


Séance  ordinaire  du  21  avril  1908 


La  séance  est  ouverte  à  9  l/a  heures. 

Présidence  de  M.  le  Prof.  Bombarda,  vice-président;  secrétaires:  MM. 
Athias  et  França. 

Membres  présents:  MM.  Palhinha,  A.  Bettencourt,  Cardoso  Pe- 
reira,  Bethencourt  Ferreira,  Canto  e  Castro,  A.  F.  de  Seabra,  Ce- 
lestino da  Costa  et  J.  C.  Pestana,  membres  titulaires;  A.  Pacheco,  Ri- 
cardo Jorge  et  A.  Furtado,  membres  associés. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  du  7  avril  est  lu  et  adopté. 

Correspondance.  —  MM.  Francisco  Affonso  Chavks  et  Alfredo  da 
Silva  Sampaio,  élus  membres  titulaires,  remercient  pour  leur  nomination. 

Lettres  du  Department  of  Health  of  New-York,  de  Y  University  of  Ne- 
braska, du  Kõnigl.  Botanisclier  Garten  unci  Museum  de  Berlin  et  du  Dé- 
partement de  l'Agriculture  de  Buitenzorg  annonçant  l'envoi  de  publica- 
tions en  échange  du  Bulletin. 

Communications.  —  M.  Seabra  présente  la  suite  cle  ses  Notes  mam- 
malogiques  :  V —  Cercocebus  :  VI —  Cynomalgus,  Theropithecus,  Vetulus 
et  Macacns  ;    VII  —  Papio. 

Élection  du  Président.  — M.  le  Prof.  Bombarda  est  élu  par  neuf  voix. 
MM.  le  Prof.  Bello  Moraes  et  Annibal  Bettencourt  ont  obtenu  chacun 
une  voix. 

La  séance  est  levée  à  10  l/.2  heures. 

Publications  reçues 

Annuaire  du  Musée   Zoologique  de  l'Académie   Impériale  des  Sciences  de 
Saint  Pétersbourg,  tome  XII,  n.°  1,  %  3  ;    1907. 


124  Société  Portugaise  des  Sciences  Nahirelles 

OòHANix,  B.,  Verzeichtiis  der  Palaearktischen  Hemipteren,  mit  besonde- 
rer  Beriieksichtigung  ihrer  Verteilung  im  Russischen  Reiche.  Bd.  1* 
unci  II.  1906-1907. 

Notisblatt  des  Kôniyl.  botanischen  Gartens  unci  Museums  su  Berlin-Ba- 
hlem,  Bd.  V.  Nr.  41,  41  a,  42,  1908. 

Sitsuugsberichie  der  Natnrforscher  Gesellschaft  bei  der  Univers itát  Jur- 
jew  (Dorpat),  XVI,  3,  1907. 

Bulletin  de  la  Société  Royale  des  Sciences  Médicales  et  Naturelles  de  Bru- 
xelles, n.°  3,  1908. 

Revue  scientifique  du  Bourbonnais  et  du  Centre  de  la  France,  1er  trimes. 
tre,  -1908. 

Boletin  de  le  Real  Sociedad  espanola  de  Historia  Natural,  t.  VII,  n.°  3, 
1908. 

Memorias  de  la  Real  Sociedad  espanola  de  Historia  Natural,  t.  V,  mem. 
2.a,  1908. 

Ludwig,  F.,  Die  Kiistenseen  des  Rigaer  Meerbusens.  Arbeiten  des  Na- 
turforscher-Vereins  su  Riga,  1S08. 

Magyar  Botanikai  Lapok,  vol.  VI,  1907,  Budapest. 

Bulletin  of  the  Natural  History  Society  of  New  Brunswick,  vol.  VI,  part  I, 
1908. 

Annales  de  la  Société  Belge  de  Microscopic,  t.  XXVIII,  fasc.  1  et  %  1907, 

Bulletin  de  la  Société  Royale  d3  Brfaniqm  de  Bslgique,  t.  XL1II,  fasc.  1, 
2  et  3,  1906. 

Nadir ichten  von  der  Knuigl.  Gesellschaft  der  Wièssnssliaften  su  Gdttin- 
gen,  H.  1.  1908. 

La  Science  au  XX«  Siècle,  6e  annóe,  n.°  64,  1908. 

Societas  entomologica,  XXIII.  Jahrg.,  N.°  1,  2,   l'.iOS. 

The  Johns  Hopkins   University  Circular,  n.u  2,  190S. 

Naturae  Novitates,  n.u  6,  7,  1908. 

Anales  de  la  Academia  de  Ciciicias  médicas,  físicas  y  naturales  de  la 
Habana,  t.  XLIV,  1908. 

Revista  de  Ciimica  pura  e  applicada,  4.°  anno,  n.°  4,  1908. 

Bulletin  of  the   Wisconsin  Natural  History  Society,  vol.  5,  n.°  4,  1907. 

Sampaio,  A.  da  Silva,  Memoria  sobre  a  Ilha  Terceira,  Angra  do  He- 
roísmo, 1904. 

Boletim  da  Sociedade  Propaganda  de  Portugal,  n.°  8,   1908. 

Bulletin  of  the  Minnesota  Academy  of  Sciences,  vol.  IV,  n.°  2,  1906. 

Revista  de  Medicina    Veterinária,  7.°  anno,  n.°  74,  1908. 
Gazeta  dos  Hospitaes  do  Porto,  II  anno,  n."  8,  1908. 


Noies  Mammalogïques 

par 
A.  F,  cie  Seabra 

V 

Cercocebus 


Ce  petit  genre  n'est  représenté  dans  les  collections  du  Mu- 
séum que  par  trois  espèces:  G.  fuliginosus  E.  Geoff.,  G  coL 
laris  Gray  et  G  albigena  Gray. 

Le  Jardin  Zoologique  ne  possède  en  ce  moment  aucun 
exemplaire  de  ce  genre,  formé  par  des  espèces  très  semblables 
aux  Cercopithèques. 

Gen.  Cercocebus  E.  Geoff. 

G  fuliginosus  E.  Geoff.  ('). 

Ann.  du  Mus.  de  Paris,  vol.  XIX,  1812,  Schlegel, 
Si  mia,  1876,  p.  95. 

Cette  espèce,  facile  à  reconnaître  par  sa  teinte  générale  d'un 
gris  sombre,  est  représentée  dans  notre  collection  par  deux 
exemplaires  montés,  un  mâle  et  une  femelle  et  par  un  sque- 
lette. 

Le  mâle  a  vécu  pendant  plusieurs  années  en  captivité  et 
présente,  sur  la  région  supérieure  de  la  tête,  une  tache  jaunâ- 
tre, peu  accentuée.    Les  extrémités  sont  noires  et  seulement 


(l)    Exemplaires  étudiés  : 

a    $    ad.    Afrique  Occ.  ;    off.  par  M.   le  Prof.   Barbosa  du  Bocage. 
(Monté). 

6    "3  s.  ad.  sans  indication;     off.  par  le  Mus.  de  Taris.    (Squelette), 
c    ?  ad.  Guiné  ;     acheté  à  Fairmaire.    (Monté). 


126  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

les  parties  inférieures  du  corps  et  internes  des  membres  sont 
blanchâtres. 

La  femelle,  provenant  de  Guiné  et  achetée  à  Fairmaire, 
présente  la  couleur  foncée,  plus  répandue  sur  tout  le  corps 
que  chez  le  mâle 

Le  squelette  nous  semble  appartenir  à  un  individu  semi- 
adulte. 

C.  colla  ris  Gray.  (')• 

Schlegel,  Simia,  1876,  p.  96.  Pousargues.  Mamm.  du 
Congo  Français,  Ann.  Sc.  Nat..  1896,  p.  2°28. 

Le  Cercocebus  colla  ris  est  reconnaissable  par  sa  tête  coiffée 
de  roux,  ses  tempes  blanches,  sa  face  noire  à  paupières  blan- 
ches et  ses  favoris  en  partie  d'un  brun  sombre  comme  toutes 
les  régions  supérieures  du  corps  et  externes  des  membres. 
Du  reste,  le  bout  de  la  queue  est  blanchâtre,  caratère  pro- 
pre au  type  de  l'espèce,  les  mains  sont  noires  et  toutes  les 
régions  internes  et  inférieures  du  corps  sont  blanchâtres. 

Nous  ne  possédons  pas  de  renseignements  sur  la  vie  de 
nos  spécimens  dans  la  Ménagerie  du  Jardin  Zoologique  dont 
ils  proviennent. 

C.  albigena  Gray  (2). 

Proc.  Zool.  Soc.  of  Lond.,  p.  77,  fl.  XVI.  1850.  Schle- 
gel, 1876,  Simia,  p.  97.  Pousargues,  Mamm.  du  Congo 
Fr.,  Ann.  Sc.  Nat.,  1896,  p.  228. 

Ualbigène  est  une  de  ces  espèces  parfaitement  définies  et 
la  monotonie  de  ses  teintes  brunâtres  ne  semble  pas  être  fa- 
cilement altérée  par  des  variations  qui  sont  vulgaires  chez 
des  espèces  parées  de  différentes  couleurs.  De  tous  ses  cara- 
ctères, les  deux  faisceaux  de  poils  sourciliers  est  incontes- 
tablement le  plus  frappant  et  le  plus  intéressant. 

C'est  à  M.  d'ANCHiETA  que  nous  devons  l'unique  exem- 
plaire qui  représente  cette  espèce  au  Muséum. 


(1)  Exemplaires  étudiés  : 

a     $  ad.  Congo;     off.  par  le  Jardin  Zoologicpie,   1904.     (Monté). 
b    $  ad.  Congo;    off.  par  le  Jardin  Zoologique,   1C04"     (Dépouille). 

(2)  Exemplaires  étudiés  : 

a    G  ad.  Maiumba;    Expl.  Anchieta,     (Monté), 


Seabra:    Notes  mammalogiques — Cynomalgus,  etc.         127 


VI 

Cynomalgus,   Theropithecus,   Vetulus   et   Macacus 


Les  quatre  genres,  dont  nous  avons  maintenant  à  parler, 
sont  représentés  dans  les  collections  du  Muséum  par  un  petit 
nombre  d'espèces  et  d'exemplaires.  Ils  sont  cependant  fort 
intéressants  et  nous  regrettons  de  voir  si  réduite  la  collection 
de  ces  formes  curieuses,  intermédiaires  entre  deux  types  par- 
ticuliers tels  que  les  Cercopithèques  proprement  dits  et  les 
Papions. 

Gen.    Cynomolgus   Reich. 
S.  gen.  Cynomolgus  s.  s. 

G  sinicus  (Linn)  ('). 

Cercocebus  sinicus  Sghlegel,  Si  mia,  1876,  p.  99. 

Il  existe  actuellement  un  individu  de  cette  espèce  à  la 
Ménagerie  du  Jardin  Zoologique.  Il  ne  présente  rien  de  par- 
ticulier, de  même  que  les  trois  exemplaires  du  Muséum  ci- 
dessous  nommés. 

La  couleur  gris  brunâtre  est  peut-être  plus  verdâtre  chez 
l'exemplaire  qui  nous  a  été  offert  par  le  Muséum  de  Paris  et 
les  poils  de  la  région  supérieure  de  la  tête  plus  ou  moins 
ferrugineux  formant  toujours  un  disque  assez  régulier. 

L'exemplaire    du    Jardin    Zoologique    présente    une    belle 


(')    Exemplaires  étudiés  : 

a  $  s.  ad.  Inde  Portugaise  ;     off.  par  le  Mus.  de  Paris.     (Monté). 

&  $  s.  Asia;     off.  par  le  Mus.  de  Paris.     (Dépouille). 

c  $  ad.  Inde  Portugaise;     off.  par  le  Dr.  Torrie,   1881.     (Dépouille). 

d  Un  exemplaire  vivant  à  la  Ménagerie  du  Jard.  Zool.  de  Lisbonne. 


J  28  Sociale  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

fourrure  olivâtre,  les  poils  de  la  région  supérieure  de  la  tête 
forment  un  tourbillon  régulier,  ils  sont  plus  foncés  et  même 
presque  noirs  vers  l'extrémité.  Les  faces  et  les  oreilles  sont 
rougeâtres  et  les  poils  des  régions  inférieures  du  corps  et  in- 
ternes des  membres  presque  blanches. 

C.  fa  scient  a  ris  (Raff.). 

«Le  Macaque»  Fr.  Cuv.,  Ma  m  m.  III,  18.19.  Cercocebus  cy- 
nomalgus  Schlegel,  Simia  1867,  p.  101. 

Les  deux  exemplaires  examinés  appartiennent  à  la  Ména- 
gerie du  Jardin  Zoologique  de  Lisbonne.  Le  premier  de  ces 
Singes  est  arrivé  au  Jardin  en  1893.  C'est  un  nulle  dont  le 
pelage  est  d'un  vert  grisâtre  annelé  de  noir  sur  le  dos  et  la  ré- 
gion supérieure  de  la  tête;  les  bras,  les  jambes  et  la  queue 
sont  grisâtres.  Les  poils  des  faces,  très  abondants,  redressés 
en  avant  et  en  haut,  ont  aussi  cette  même  couleur.  La  région 
inférieure  du  corps  et  interne  des  membres  sont  blanches. 

Le  second  exemplaire  est  également  un  vieux  mâle,  un  pou 
plus  petit  et  plus  verdâtre.  Chez  cet  exemplaire  les  poils 
de  la  lèvre  supérieure  sont  très  abondants  et  redressés  de 
J'un  et  de  l'autre  côté,  en  formant  une  espèce  de  moustache 
très  notable.  Les  deux  exemplaires  ont  des  formes  trapues  et 
sont  donés  d'un  caractère,  assez  doux. 

Gex.  T  h  e  i*o  pithecus   I.    Geoff. 

T.  gelada  Rupp.  ('). 

Is.  Geoff.,  Arch,  du  Mus.  Paris,  vol.  11,  1841,  p.  570. 
Schelegel,  Simia  187(5,  p.  107. 

Un  magnifique  mâle  adulte,  un  autre  presque  adulte  et 
une  jeune  femelle  sont  les  exemplaires  que  nous  avons  étu- 
diés et  les  seuls  qui  existent  au  Muséum.  Les  dimensions 
des  deux  premiers  sont  à  peu  près  les  mêmes:  90  à  94  cent, 
du  museau  à  l'anus;  mais  leur  pelage  est  très  différent. 
Chez  le  premier,  la  crinière  est  remarquablement  longue,  très 


(')     Exemplaires  étudiés  : 

a  2  $  et  une.  $?  juv.  Abyssinie  ;    sans  d'autre's  indications.   (Moi  tés, 

b  ZZ  &d.  Abyssinie;    off.  par  M.  le  Dr.  Schimper  (crâne). 


Seabra:      Notes  mammalogiques — Cynomalgus,  ele.       129 

fournie  et  d'un  brim  foncé,  chez  le  second  elle  est  courte, 
peu  épaisse  et  très  claire.  Les  extrémités  sont  aussi  beau- 
coup plus  claires  chez  cet  exemplaire,  et  les  poils  de  la  poi- 
trine ne  présentent  pas  la  disposition  particulière  qu'on 
observe  chez  l'adulte,  où  ils  sont  grisâtres,  courts  et  divisés 
en  deux  parties  symétriques.  La  femelle  ne  mesure  que  73 
cent,  du  museau  à  l'anus;  le  pelage  est  presque  partout  d'un 
brun  foncé  assez  brillant  et  ondulé. 

T.  obscurus  Heugl.  (*). 

Schlegel,  Simia,  1876,  p.  107. 

Grâce  à  M.  Pauw,  le  Muséum  possède  aujourd'hui  un  mâle 
et  une  femelle  adultes  de  cette  espèce. 

D'après  Schlegel  cette  espèce  ne  se  distingue  de  la  pré- 
cédente que  par  la  couleur  du  pelage  qui  est  plus  foncée,  mais 
les  exemplaires  que  nous  a  envoyés  M.  Pauw  sont  absolu- 
ment différents  du  T.  gelada.  Leur  pelage  est  partout  d'un 
brun  foncé,  la  crinière  présente  une  toute  autre  disposition, 
elle  est  beaucoup  plus  accumulée  sur  les  épaules  et  la  poi- 
trine ne  présente  pas  de  poils  colorés.  Ceux-ci  offrent  un 
aspect  différent  de  ceux  du  dos,  ils  y  sont  à  peine  moins 
abondants. 

Nous  croyons  que  nos  exemplaires  sont  adultes.  Le  mâle 
mesure  61  cent,  du  museau  à  l'anus  et  la  femelle  53. 

Gen.  Vetulus  Reich. 

V.  silenus  (Linn.)  (3). 

Simia  silenus  Schlegel,  Saug.,  I,  1775,  p.  87,  pi,  XI.  Schle- 
gel, Simia,  1876,  p.  109.  «Onanderou»,  Fr.  Cuv.,  Maium., 
Liv.  XXXVI,  1822. 

Le  silenus  est  une  de  ces  espèces  typiques  que  nous 
croyons  devoir  être  parfaitement  mise  dans  un  genre  à  part; 
seulement  nous  voudrions  le  trouver  plus  rapproché  des  The- 
ropitbèques. 


(1)  Exemplaires  étudiés: 

a-h    &$  ad.  Abyssinie  ;    off.  par  M.  Pauw.  (Monté). 

(2)  Exemplaire  étudié: 

a    $  ad.  Ceylão  ;    off.  par  le  Mus.  de  Paris.  (Monté). 


130  Société  Portugaise   des  Sciences  Naturelles 

Notre  exemplaire  présente  tout  le  pelage  d'un  brun  très 
foncé,  presque  noir  môme  sur  les  régions  inférieures  du  corps 
et  internes  des  membres.  Les  longs  poils  des  régions  latéra- 
les de  la  tête  et  inférieures  du  cou,  qui  entourent  la  face,  sont 
d'un  brunâtre  très  clair  et  presque  blancs,  même  à  la  gorge. 
Le  front  a  la  couleur  foncé  du  dos  et  des  poils  noirs  forment 
sur  les  yeux  de  véritables  sourcils. 

Gen.    Macacus    Lacép. 

S.  gen.  Nemestrinus 

M.  nemestrinus  Linn.  ('). 

Schreb.,  Sáug.,  I,  p.  70,  pi.  XX.  Sghlegel,  Simia,  1867, 
p.  109-110. 

Les  deux  individus  que  nous  avons  étudiés,  un  jeune  et  un 
adulte,  présentent  le  pelage  d'un  jaune  verdâtre  assez  bril- 
lant, la  région  dorsale  postérieure  et  la  queue  d'un  brun  foncé 
presque  noir,  ainsi  que  la  partie  supérieure  de  la  tête  où  les 
poils  se  divisent  assez  régulièrement  en  deux  bandeaux. 

L'exemplaire  adulte  mesure  73  cent.,  dont  74  appartiennent 
à  la  queue,  le  jeune  43,  dont  cinq  appartiennent  à  la  queue. 

S.  gen.  Inus  Geoff. 

M.  inns  (Linn.)  (?). 

«Le  Magot»  Fr.  Guv.,  Mamm.  liv.  II,  1819.  M.  sylvanus 
Sghlegel,  Simia,  1867,  p.  115. 

Un  jeune  offert  par  le  Muséum  de  Paris,  une  dépouille 
provenant  du  Jardin  Zoologique  de  Lisbonne  et  un  squelette 
représentent  cette  espèce  dans  notre  collection. 

Gbez  l'exemplaire  offert  par  le  Muséum  de  Paris,  il  n'y  a 
presque  pas  de  queue,  celle-ci  étant  très  peu  développée;  le 
pelage  est  très  fourni,  blanchâtre,  assez  brillant  et  sur  la  par- 


(')     Exemplaires  étudiés: 

a    $  Asie;    off.  par  le  Mus.  de  Paris.  (Monté). 
b    2  .iuv-  Malaca;    off.  par  le  Jard.  Zool.  de  Lisbonne,  1894.    (Monté).' 
(2)    Exemplaires  étudiés  : 

a    £  jnv.  Algérie  ;     off.  par  le  Mus.  de  Paris.     (Moulé). 
6    Ç  ad.  Afrique  Septentrionale;    off.  par  le  Jard.  Zool.  de  Lisbonne 
(  Dépouille). 

c    3    ad.  Afrique  Septentrionale.    Acbeté  à  Fairmaire.    (Squelette). 


Seabra:    Notes  mammalogiques —  Cynomalgus,  etc.         131 

tie  supérieure   de  le  tête   présente  une   belle   couleur  jaune 
doré.     Cet  exemplaire  mesure  49  cent, 

La  dépouille  offerte  par  le  Jardin  Zoologique  appartenait 
a  un  individu  tout  à  fait  adulte  où  la  couleur  jaune  doré,  que 
nous  avons  remarqué  seulement  à  la  tête  du  premier  exem- 
plaire, se  trouve  sur  toute  la  région  supérieure  du  dos,  limitée 
de  chaque  côté  par  une  série  de  poils  noirs  assez  distincts. 
Elle  mesure  64  cent,  de  longueur. 

S.  gen.  Macacus  s.  s. 

M.  rhesus  Audebert  ('). 

Fr.  Guv.,  Mamm,  XXVI,  XXVIII,  XLVIII.  M.  en/thmeus 
Schlegel,  Si  mia,  1876,  p.  112. 

Nos  exemplaires  ont  le  type  des  figures  de  Frédéric  Cu- 
vier,  mais  ils  ne  présentent  pas  la  couleur  grisâtre  des  bras 
et  blanchâtre  du  ventre  aussi  distinctes.  Surtout  la  région 
postérieure  du  dos  et' des  cuisses  sont  d'un  beau  fauve  fer- 
rugineux et  chez  l'exemplaire  provenant  de  la  Gochinchine 
cette  couleur  se  répand  même  vers  les  épaules.  Les  deux 
exemplaires  ont  à  peu  près  les  mêmes  dimensions:  54  à  58 
cent,  du  bout  du  museau  à  l'anus  et  23  à  26  pour  la  queue. 


(*)     Exemplaires  étudiés  : 

a    $  ad.  Asie;    off.  par  le  Mus.  de  Paris.    (Monté). 

6    5  ad.  Gochinchine  ;    off.  par  le  Mus.  de  Paris.    (Monté). 


132  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


VII 

F*apio 

Lorsqu'on  étudie  les  différentes  formes  de  Primates  de 
l'Ancien  Monde,  il  semble  que  la  classification  d'après  la- 
quelle les  Singes  dont  nous  allons  maintenant  parler  sont  pla- 
cés dans  la  même  famille  que  les  Semnôpithecus,  Colobus,  Cerco- 
pithecus,  Cercocébus,  Oijnomalyus  et  Theropithecus  est  bien  im- 
parfaite. Et  cependant  c'est  celle-ci  l'opinion  de  la  plupart 
des  mammalogïstes  et  il  n'y  a  que  certains  auteurs  de  trai- 
tés de  Zoologie  générale  qui  les  rangent  dans  une  famille  à 
part.  Ainsi,  en  étudiant  les  caractères  ostéologiques  des  Sin- 
ges en  général,  on  est  frappé  des  différences  qui  existent 
entre  le  crâne  d'un  Cercopithecus  proprement  dit  et  celui  d'un 
Papio:  On  sait  que  l'étude  des  caractères  crâniens  des  Sin- 
ges est  hérissée  de  difficultés;  cependant,  il  semble,  du  moins 
au  premier  abord,  qu'en  cherchant  à  vaincre  ces  difficultés  on 
parviendrait  à  faire  de  ces  deux  formes  deux  types  déffinis  et 
bien  caractérisés.  11  ne  peut  cependant  pas  être  ainsi.  Pour 
la  classification  de  tous  les  animaux,  les  caractères  fournis 
par  les  formes  jeunes  sont  aussi  très  intéressants  et  d'une 
grande  valeur,  et  c'est  justement  là  qu'on  trouve  encore  des 
embarras  pour  considérer  les  Papions  comme  formant  au 
moins  une  s.  famille.  En  ce  qui  concerne  les  autres  caractè- 
res, on  n'y  trouve  pas  non  plus  des  faits  aussi  importants  que 
ceux  dont  on  s'est  servi  pour  considérer  Ips  s.  familles  Semnô- 
pithecus et  Cercopithecus. 

Les  Papions  sont  cependant  fort  singuliers.  Leur  crâne, 
avec  la  région  faciale  proéminente,  dominant  la  partie  neu- 
rale,  les  fortes  molaires  et  les  canines  notablement  develop- 


Seabra  :    Noies  mammalogiqucs  —  Papio  133 

pées,  a  un  fácies  féroce  et  on  n'y  trouve  plus  cette  configu- 
ration, pour  ainsi  dire,  humanisée  de  presque  tous  les  autres 
Singes  de  l'Ancien  Monde.  Ils  ont  un  air  qui  n'est  plus 
comparable  à  celui  d'un  Anthropopithecus,  Leur  museau  très 
long  ressemble  à  celui  d'un  Chien,  les  narines  sont  proémi- 
nentes et  ouvertes  vers  la  partie  antérieure.  Leurs  formes  ne 
sont  pas  élancées,  ils  marchent  sur  les  quatre  pattes  comme 
un  quadrupède,  leurs  allures  sont  grossières  comme  du  reste 
leurs  habitudes  et  on  remarque  encore,  chez  presque  toutes 
les  espèces,  une  sorte  de  crinière,  très  développée  chez  le  P. 
hamadnjas  et  le  P.  sphinx. 

Chez  les  autres  Cercopithèques  dont  nous  avons  déjà  parlé, 
on  trouve  un  crâne  avec  la  région  faciale  plus  ou  moins  ré- 
duite, une  dentition  régulière,  sauf  les  canines  qui,  chez  les  , 
vieux  individus,  prennent  parfois  un  développement  plus  con- 
sidérable; du  reste  leurs  formes  sont  élancées,  le  nez  est 
postérieur  aux  lèvres,  ils  ont  un  air  gracieux  et  des  habitu- 
des arboricoles. 

Gen.  Papi  o  Erxlkb. 
S.  gen.  Papio  s.  s. 

P.  cynocephalus  E.  Geoff.  ('). 

Cijnocephalus  baboin  Is.  Geoff.,  Arch,  du  Mus.  de  Pa- 
ris, 1814,  vol.  II,  p.  579,  pi.  34;  (Fh.  Cuv.)  Lesson,  Mam  m., 
1830,  p.  139.  Papio  cynocephalus  E.  Geoff.;  Schlegel,  Si- 
mi  a,  187(5,  p.  127. 

Les  quatre  exemplaires  montés  qui  représentent  cette  es- 
pèce dans  notre  collection,  proviennent  du  Jardin  Zoologique 
de  Lisbonne. 

Nous  avons  déjà  vu  que  la  plupart  des  espèces  de  ce  genre 
présentent  une  sorte  de  crinière  très  développée  surtout  chez 


(')    Exemplaires  étudiés: 

a?    <J  ad.  Afrique  Cent.;    off.  par  le  Jardin  Zoologique.    (Monté). 
b    $   sad.  Abyssinie?    off.   par  le  Jardin  Zoologique.    (Monté).     (Dé- 
pouille). 

c.°    $  ad.  Namarraes:     off.  par  le  Jardin  Zoologique.    (Monté). 
d    $  juv.  sans  indication;    off.  par  le  Jardin  Zoologique.   (Monté). 
e-f    2  $  sd.  Abyssinie?    off.  par  le  Jardin  Zoologique.     (Dépouille). 
y-h,    4  <£  et  6  $  de  la  Ménagerie  du  Jardin  Zoologique. 


134  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

les  individus  tout  à  fait  adultes.  Le  «Baboin»  est  une  de  ces 
espèces.  Chez  les  deux  mâles  (a  et  c)  cette  crinière  n'est  pas 
comparable  à  celle  du  P.  sphinx  ou  du  P.  hamadryas,  mais  les 
poils  de  la  région  antérieure  et  supérieure  du  corps  mesurent 
20  à  30  cent,  et  tombent  de  chaque  côté  sur  les  bras  et  même 
sur  les  flancs.  Nous  ne  pouvons  pas  admettre  qu'une  telle 
circonstance  soit  due  à  un  fait  particulier  résultant  de  la  ca- 
ptivité. Ce  n'est  pas  un  changement  de  couleur,  un  de  ces 
phénomènes  vulgaires  d'altération  par  influence  du  milieu; 
nous  ne  croyons  pas  non  plus  avoir  affaire  à  une  espèce  nou- 
velle, puisque  nos  exemplaires  correspondent  très  bien  à  la 
diagnose  du  type  considéré.  Le  poil  est  d'un  jaune  paille 
verdâtre,  annelé  de  noir,  surtout  dans  les  régions  supérieures 
du  dos,  des  bras  et  des  cuisses;  les  jambes  et  les  avant- 
bras  sont  bien  plus  jaunâtres  et  les  régions  inférieures  du 
corps  et  internes  des  membres  blanchâtres. 

Ces  deux  exemplaires  mesurent  90  cent,  du  museau  à 
l'anus.  Le  troisième  exemplaire  mâle  qui  existe  dans  la  col- 
lection du  Muséum  est  un  peu  plus  petit,  il  ne  mesure  que 
73  cent.;  il  a  un  pelage  beaucoup  plus  verdâtre  partout. 
Nous  avons  encore  en  dépôt  quelques  dépouilles  de  cette 
espèce,  malheureusement  sans  indication  précise  de  la  région 
d'où  elles  proviennent.  Elles  appartenaient  presque  toutes 
à  des  individus  semi-adultes  et  leurs  caractères  sont  bien 
d'accord  avec  la  diagnose  de  l'espèce.  Chez  les  dix  exem- 
plaires de  la  Ménagerie  du  Jardin  Zoologique  nous  avons 
trouvé  quelques  types  remarquables  par  la  couleur  foncée  et 
surtout  par  la  disposition  des  poils  de  la  tête,  qui  forment 
quelquefois  une  sorte  de  crête. 

D'après  les  renseignements  de  M.  Antonio  Loureiro,  cette 
espèce  se  reproduit  très  facilement  en  captivité  et  se  croise 
très  bien  avec  le  P.  sphinx. 


Seabra:    Notes  mannnalogique? — Papio  13o 

S.  gen.   Choiropithecus    Reich. 

P.  sphinx  E.  Geoff.  ('). 

Simla  sphinx  L.,  Schreber,  Die  Sáug.,  vol.  I,  p.  80,  1875, 
Cynocephalus  sphinx  L.,  Schlegel,  Si  mia,  p.  127,  1876.  Les- 
son. Ma  mm.,  p.  141,  1830. 

Les  six  exemplaires  qui  représentent  cette  espèce  dans 
notre  collection  forment  une  petite  famille  où  Ton  trouve  des 
jeunes,  des  adultes  et  des  vieux.  Les  différences  qu'ils  pré- 
sentent viennent  nous  convaincre  de  l'importance  q.u'il  y  a 
à  choisir  uniquement  chez  les  adultes  les  caractères  distin- 
ctiis  non  seulement  pour  les  différentes  espèces,  mais  encore 
pour  les  groupes  et  les  genres. 

En  parcourant  la  petite  série  d'exemplaires  que  nous  ve- 
nons d'indiquer,  on  voit  la  difficulté  qui  existe  pour  détermi- 
ner les  jeunes,  si  l'on  ne  connait  que  la  description  des  adul- 
tes ou  des  vieux.  La  crinière  des  vieux  mâles  n'existe  pas 
chez  les  jeunes  et  chez  les  femelles  elle  prend  quelquefois, 
comme  il  est  connu,  un  certain  développement,  toujours  bien 
inférieur  à  celui  des  mâles.  La  couleur  ferrugineuse  du  pe- 
lage varie  aussi  un  peu  du  verdâtre  au  roux  et  c'est  surtout 
chez  les  jeunes  que  nous  avons  observé  cette  nuance  plus 
vive;  par  contre  chez  les  adultes,  les  anneaux  noirs  des  poils 
sont  peut-être  beaucoup  plus  abondants. 

Nos  exemplaires  mesurent  49  à  48  cent,  du  museau  à 
l'anus. 

Les  exemplaires  que  nous  avons  étudiés  dans  le  Ména- 
gerie du  Jardin  Zoologique  étaient  très  caractéristiques  et  les 
mâles  présentaient  tous  uno  grande  crinière. 


f1)     Exemplaires  étudiés: 

a-b    $  ad.  et  juv.  Afrique  Occidentale;  ancienne  coll.  du  Mus.  (Monté). 

c-d    C  Afrique  Occidentale;     off.  par  le  Jardin  Zoologique.  (Monté); 

e    C  Bissau;     off.  par  M.  Pimenta.     (Monté). 

f    C  Sans  indication.    (Monté). 

g-h    2  $  et  3  Ç  de  la  Ménagerie  du  Jardin  Zoologique. 


136  Société  Portugaise  des  Scie?tces  Naturelles 

0.  olivaceiis  Is.  Geoff.?  ('). 

Schlegel,  Si  mia,  p.  125,  1876.  Gervais,  Hist.  Nat.  des 
Mam  m.,  vol.  1,  p.  110,  1854. 

Nous  avons  placé  dans  cette  espèce,  avec  des  doutes,  un 
Papio  qui  nous  a  été  offert  par  M.  Magalhães  et  qui  se  trouve 
dans  notre  collection  de  Mammifères.  Les  poils  de  toute  la 
région  supérieure  du  corps  et  de  la  tête  sont  d'un  jaune  clair; 
à  ces  poils  viennent  se  mélanger  d'autres  de  cette  même 
couleur  mais  largement  annelés  de  verdâtre,  de  telle  sorte 
que  toute  la  fourrure  prend  une  couleur  olivâtre  très  cara- 
ctéristique. Les  bras  et  les  extrémités  antérieures  sont  beau- 
coup plus  finement  annelées  de  noir,  ainsi  que  la  queue,  et 
les  jambes  sont  presque  entièrement  d'un  jaune  clair.  Les 
régions  inférieures  du  corps  et  internes  des  membres  sont 
aussi  jaunâtres,  annelées  de  noir  sur  la  poitrine  et  sur  le  ven- 
tre  de  façon  à  présenter  partout  la  môme  nuance  verdâtre. 

P.  anúbis  Fr.  Cuv. 

Schlegel,  Simia,  p.  125,  1876. 

Nous  croyons  pouvoir  nommer  ainsi  trois  exemplaires  de 
la  Ménagerie  du  Jardin  Zoologique,  un  mâle  remarquable 
par  ses  dimensions  et  provenant  de  Panda  (lnhambane)  et 
un  couple  d'individus  semi-adultes,  dont  la  provenance  nous 
est  inconnue.  Nous  avons  été  tenté  de  comparer  surtout 
l'exemplaire  plus  fort  au  P.  doguera,  mais  pour  arriver  à  une 
conclusion  précise  il  nous  faudrait  consulter  le  mémoire  pu- 
blié par  le  Prof.  Matschie  sur  quelques  sous-espèces  du 
P.  aniibis  que  nous  ne  possédons  pas. 

P.  porcarius  Bodd.  (2). 

«Chacma»,  Fr.  Guvier,  Maram.,  liv.  IV,  1087.    Scelegel, 


(*)  Exemplaires  étudiés  ; 

a  $  ad.  Sénégal;    off.  par  M.  MaoALHÀes.    (Monté). 

h  $  s.  ad.  Afrique  ;    off.  par  le  Jardin  Zoologique,  1904.    (Monté)* 

(3)  Exemplaires  étudiés  : 

a  $  ad.  Afrique  du  Sud;    acheté  à  M.  Verreaux.    (Monté). 

b  $  ad.   Mossamedes,  exploration  de  M.  Josic  d'Anchikta.    (Monté). 

e-e  2  <J  1  $  de  la  Ménagerie  du  Jardin  Xoologique. 


Seabra  :     Notes  mammalogiques  —  Papio  137 

Sim  ia,   p.   124,    1876.     Gervais,   H.   n.   des  Mam  m.,  vol.  I, 
p.  110,  1854. 

Les  deux  exemplaires  de  notre  collection  sont  très  bien 
caractérisés  par  leur  fourrure  presque  noire  et  par  les  longs 
poils  des  joues  et  de  la  région  postérieure  de  la  tête,  remar- 
quable surtout  chez  l'exemplaire  envoyé  par  M.  d'ANCHiETA. 
Cette  sorte  de  crinière,  que  nous  avons  déjà  remarquée  chez 
d'autres  espèces  même  à  poils  courts,  est  parfaitement  dis- 
tincte, du  moins  chez  les  adultes;  ici  elle  présente  une  confi- 
guration particulière  et  différente  aussi  de  celle  que  l'on 
observe  chez  le  P.  hamadryas  et  le  P.  baboin. 

L'exemplaire  provenant  de  la.  Maison  Verre  aux  est  beau- 
coup plus  clair  et  la  crinière  moins  visible.  Il  mesure  90 
cent. 

Parmi  les  trois  individus  de  la  Ménagerie  du  Jardin  Zoolo- 
gique il  y  a  un  vieux  nielle,  notable  par  ses  fortes  dimensions. 

S.  gen.  Hamadryas  Lesson 

P.  hamadryas  Linn.  ('). 

«Le  Tartarin»,  Fr.  Cuvier,  Mamm.,  1.  V,  1819.  Ci/noce- 
phalus  hamadnjas  Desm.,  Lesson,  in  Mamm.,  1830,  p.  147. 
Giebel.  Die  Sâu  g.,  1855,  p.  1055.  Gervais,  H.  n.  des  Ma  m  m . , 
1854,   vol.   I,   p.  106-107.  Schlegel,  Si  mi  a,  1876,  p.  129. 

Vhamadryas  est  très  bien  caractérisé  par  la  couleur  et  la 
disposition  des  poils  et  par  son  aspect  particulier. 

Le  plus  fort  de  nos  exemplaires  (a)  mesure  88  cent,  du 
museau  à  l'anus  et  son  pelage  est  un  peu  lavé  de  jaunâtre, 
contrairement  à  l'exemplaire  (b)  et  à  ceux  que  nous  avons 
vus  dans  la  Ménagerie  du  Jardin,  dont  le  pelage,  par  l'effet  des 
anneaux  noirs  et  blancs,  présente  une  couleur  grisâtre. 


Í1)    Exemplaires  étudiés  '. 

a     $  ad.  Abyssinie;    acheté  à  Verrëaux.    (Monté). 
b    $  Abyssinie  ;   off.  par  le  Jardin  Zoologique.  (Monté). 
d-f    1  $  2  o  de  la  Ménagerie  du  Jardin  Zoologique. 


138  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

S.  gen.   Maimon  Trt. 

P.    maimon   L.    (1). 

N.  v.  Mandrin,  Buffon.  P.  mormon  Fr.  Guv.,  M  a  m  m . ,  liv.  IV, 
1807,  p.  130.  P.  maimon  Erxleb.,  Sghlegel,  Si  mia,  187G, 
p.  130.  Lesson,  M  a  m  m.,  1830,  p.  149.  Pousargues,  M  am  ni. 
du  Congo  Fr.,  Ann.,  Sc.  Nat,  1896,  p.  240. 

Les  quatre  exemplaires  de  notre  collection  sont  très  ca- 
ractéristiques et  correspondent  bien  aux  descriptions  données 
par  les  auteurs  que  nous  avons  pu  consulter.  Cette  espèce 
se  reproduit  très  bien  dans  la  Ménagerie  de  notre  Jardin 
Zoologique. 

P.  leuœpkaeiis  (Fr.  Cuv.)  (-). 

N.  v.  Driii  Fr.  Cuv.,  Ma  m  m.,  liv.  IV,  1807.  Sghlegel,  Si- 
mi  a,  1876. 

On  distingue  très  facilement  cette  espèce  de  la  précédente 
par  son  pelage  plus  foncé  et  surtout  par  l'absence  des  cou- 
leurs bleue  et  rouge  du  museau.  Nous  n'avons  pu  observer 
que  les  deux  jeunes  qui  se  trouvent  dans  notre  collection. 


(1)  Exemplaires  étudiés  : 

a-b    $  juv.  et  ad.  Afrique  Occ.  ;    Ancienne  coll.  du  Muséum.  (Monté), 
c-cl    $  ad.  Afrique  Occ;    off.  par  le  Jardin  Zoologique.    (Montp). 
G~f    $9  s-  a(ï-  Afrique  Occ.  ;   off.  par  le  Jardin  Zoologique.  (Dépouille). 
(j-h    3  $  1  $  de  la  Ménagerie  (In  Jardin  Zoologiqué. 

(2)  Exemplaires  étudiés  : 

a    juv.  Afrique*  Occ.  ;  off.  par  M.  SÁ  Nogueira.  (Monté). 

b    $  juv.  Afrique  Occ.  ;    off.  par  le  Jardin  Zoologiqué.  (Monté). 


Séance  solennelle  du  2  mai  1908 


La  séance  est  ouverte  à  9  heures. 

Présidence  de  M.  le  Prof.  Bombarda,  président;  secrétaires:  MM. 
Athias  et  C.  França. 

Assistent  à  la  séance:  Son  Excellence  le  Président  du  Conseil  des 
Ministres,  MM.  le  Directeur  général  de  l'Instruction  supérieure,  le  Co- 
lonel Roma  du  Bocage,  le  Conseiller  Mattoso  Santos,  les  Professeurs  Al- 
meida Lima,  Vasconcellos  Gusmão,  Silva  Telles,  Paula  Nogueira, 
Francisco  Gentil,  Antunes  Pinto,  Pinto  de  Magalhães,  Almeida  d'Eça, 
D.  Antonio  de  Lancastre,  Ayres  Kopke,  Sá  Oliveira,  le  Capitaine  et  Ma- 
dame José  Boma  Machado,  Madame  Marianna  Roma,  le  Lieutenant  et  Ma- 
dame Salgado,  Carlos  Roma  Machado,  Antonio  Cabreira,  le  Dr.  Be- 
thencourt  Ferreira,  le  lieutenant  Moraes  e  Castro,  A.  F.  de  Seabra, 
les  Drs.  Beis  Santos,  Costa  Saccadura,  Antonio  d'Azevedo,  J.  J.  d'Al- 
meida,  Annibal  Bettencourt,  Nicolau  Bettencourt,  le  Lieutenant  Luiz 
Gusmão,  le  Capitaine  João  Santos,  Vasco  Gusmão.  Oliveira  Pinto,  Ca- 
mille Torrend,  Chaves  Mazziotti,  Ildefonso  Borges,  Miranda  do  Valle, 
le  Dr.  Celestino  da  Costa.  Cordes  Cabêdo,  J.  Camará  Pestana,  Arruda 
Furtado,  A.  Pacheco,  Marçal  Mendonça,  etc. 

Le  Président  commence  par  adresser  à  M.  le  Président  du  Conseil, 
au  nom  de  la  Société,  l'expression  de  sa  profonde  reconnaissance  pour 
avoir  bien  voulu  honorer  de  sa  présence  cette  solennité  consacrée  à  la  mé- 
moire du  Prof.  Barbosa  du  Bocage.  Il  remercie  également  les  autres  per- 
sonnes présentes  et  prononce  ensuite  une  allocution  dans  laquelle  il  met 
en  relief  les  grands  services  rendus  à  la  Science  et  à  la  Patrie  par  l'illus- 
tre naturaliste  dont  l'éloge  allait  être  prononcé  ;  son  œuvre  scientifique  est 
de  celles  qui  restent  comme  un  titre  de  gloire  pour  le  pays  qui  en  a  vu  naî- 
tre l'auteur.  En  parlant  de  l'œuvre  de  Bocage,  on  ne  doit  pas  oublier  la  col- 
laboration de  son  épouse  qui  pendant  les  dernières  années  de  la  vie  du 


140  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


«5 


savant,  devenu  aveugle,  lui  a  permis  de  produire  des  travaux  scientifi- 
ques remarquables. 

Profitant  de  la  présence  de  Son  Excellence  le  Président  du  Conseil, 
M.  Bombarda  retrace  l'histoire  de  notre  Société,  insiste  sur  l'importance  de 
la  création  d'une  Station  de  Biologie  Maritime  en  Portugal  et  attire  l'at- 
tention du  gouvernement  sur  les  services  que  la  Société  peut  rendre  au 
Pays  en  y  développant  l'étude  des  Sciences  Naturelles. 

Il  présente  ensuite  à  l'assemblée,  en  termes  élogieux,  le  conférencier, 
et  lui  donne  la  parole. 

M.  França  lit  alors  l'éloge  historique  de  Barbosa  du  Bocage,  en  ac- 
compagnant sa  lecture  de  la  projection  de  photographies  des  principales 
espèces  décrites  par  lui  et  des  salles  du  Muséum  qu'il  a  fondé  et  qui  porte 
aujourd'hui  son  nom. 

M.  le  Président  adresse  à  M.  França  des  remerciements  au  nom  de 
la  Société  et  lève  la  séance.    Il  était  10  heures  et  demie. 


Le   Professeur   Barbosa  du   Bocage 

1823  —  1907 


Éloge    historique   prononcé  à  la  séance  solennelle  du  2  mai  1908 

par 
Carlos  França 


Monsieur  le  Président  du  Conseil, 
Monsieur  le  Président,  Mesdames,  Messieurs  : 

Faire  la  biographie  d'un  homme  tel  que  Barbosa  du  Bo- 
cage, qui  a  laissé  une  œuvre  d'une  étendue  et  d'une  valeur 
considérables  est,  certes,  une  tâche  d'une  grande  responsa- 
bilité, et  exige  de  la  part  de  celui  qui  s'en  charge  des  qua- 
lités spéciales  qui  me  font  totalement  défaut;  le  vif  désir 
que  j'éprouve  de  rendre  un  hommage  à  sa  mémoire  m'a  seul 
fait  accepter  l'honneur  de  venir  devant  vous  retracer  le  por- 
trait scientifique  de  ce  maître  illustre  dont  nous  regrettons  tous 
la  perte.  Faire  la  biographie  de  Barbosa  du  Bocage  c'est,  pour 
ainsi  dire,  faire  l'histoire  de  la  Zoologie  en  Portugal  car,  au 
moment  où  il  a  commencé  ses  travaux,  cette  branche  des 
Sciences  Naturelles  était  entièrement  délaissée  dans  notre 
pays  et  aucun  Musée  digne  de  ce  nom  n'y  existait  encore. 
Tout  était  à  créer,  et  il  a  fallu  déployer  une  activité  vérita- 
blement énorme  pour  accomplir  un  labeur  tel  que  l'on 
s'étonne  que  la  vie  d'un  seul  homme  ait  pu  y  suffire.  Et 
si  un  homme  tel  que  Barbosa  du  Bocage  eut  été  grand  par- 
tout  ailleurs,    en   Portugal  sa  figure  prend  des  proportions 


H2  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

beaucoup  plus  élevées,  puisqu'il  a  travaillé  dans  un  pays  où 
la  science  est  le  plus  souvent  mal  comprise  et  où  l'on  doit 
lutter  contre  des  obstacles  de  toute  sorte.  Quelle  ténacité, 
quelle  énergie  a  dû  avoir  Bocage  pour  parvenir  à  fonder 
dans  un  milieu  aussi  hostile  un  Musée  de  Zoologie  qui 
peut  être  placé  au  même  rang  que  ceux  des  nations  où  la 
science  est  considérée  d'une  tout  autre  façon!  Mais  Bocage 
ne  s'est  pas  contenté  de  faire  un  Musée;  il  a  créé  la  Zoolo- 
gie en  Portugal,  et  par  ses  remarquables  travaux,  et  par  ceux 
de  ses  élèves,  dont  il  a  eu  la  douleur  de  voir  disparaître  la 
plupart  trop  tôt. 

Ce  ne  fut  pas  seulement  comme  homme  de  science  que 
Bocage  s'est  rendu  illustre.  Dans  la  politique  où  il  s'enga- 
gea par  patriotisme,  alors  que  sa  réputation  scientifique  était 
déjà  consolidée,  il  a  su  se  faire  un  nom  prestigieux,  bien 
mérité  par  ses  services  envers  son  pays. 

José  Vicemte  Barbosa  du  Bocage  est  né  à  Funchal,  île  de 
Madère,  le  2  mai  1823.  Après  une  enfance  qui  fut  assez 
accidentée  et  dont  il  passa  une  partie  au  Brésil  avec  son 
père  qui  avait  émigré,  il  fit  ses  études  de  médecine  et  mathé- 
matiques à  l'Université  de  Coimbra  de  1839  à  184-6,  ayant 
toujours  été  un  élève  distingué  et  ayant  obtenu  le  titre  de 
lauréat.  Alors  qu'il  était  encore  étudiant,  il  s'enrôla  dans  le 
bataillon  académique  à  l'occasion  de  la  révolution  contre  le 
gouvernement  du  Comte  de  Thomar;  il  y  a  servi  jusqu'au 
moment  où  celle-ci  se  termina  par  la  convention  de  Gramido. 

Après  avoir  complété  ses  études  médicales,  Bocage  vint  à. 
Lisbonne  dans  l'intention  d'y  exercer  la  médecine.  11  fut  nom- 
mé, après  concours,  médecin  de  l'Hôpital  de  S.  Joseph- 
En  1849  il  se  présente  au  concours  pour  la  place  de  profes- 
seur substitut  de  la  chaire  de  Zoologie  à  l'Ecole  Polyte- 
chnique. Le  jury  le  reçut,  mais  le  Président  du  Conseil  des 
Ministres,  le  Duc  de  Saldanha,  se  rappelant  les  idées  politi- 
ques autrefois  manifestées  par  Bocage,  annula  le  concours. 
Le  Conseil  de  l'Ecole  Polytechnique,  qui  comptait  des 
membres  d'une  grande  dignité,  refusa  de  faire  un  nouveau 
concours  et  l'injustice  du  Gouvernement  envers  Bocage  fut 
réparée.  Celui-ci  prit  alors  possession  de  sa  place  et  peu  de 
temps  après  il  devint  professeur  titulaire. 


C.  França  :    Éloge  de  Bxrbosa  du  Bocage  143 

A  l'époque  où  Bocage  a  été  nommé  professeur  de  Zoolo- 
gie, renseignement  de  cette  science  se  faisait  d'une  manière 
exclusivement  théorique,  et  il  n'existait  aucun  Musée  méritant 
ce  nom.  Il  y  avait  seulement,  à  l'Académie  Royale  des 
Sciences,  quelques  collections  qui  avaient  été  transférées  du 
Musée  Royal  de  Ajuda  en  1836;  ces  collections,  autrefois 
très  riches  surtout  en  représentants  de  la  faune  de  l'Amérique 
portugaise,  se  trouvaient  considérablement  réduites  depuis 
l'invasion  française  et  étaient  en  grande  partie  abîmées  par 
le  temps.  Jamais  elles  n'avaient  fait  l'objet  d'une  étude.  Ce 
Musée,  pour  ainsi  dire  rudimentaire,  ne  possédait  qu'une  qua- 
rantaine d'exemplaires  de  la  classe  des  Mammifères,  la  plu- 
part mal  préparés  ou  pas  du  tout  classifies;  comme  Oi- 
seaux il  y  en  avait  environ  200,  mal  déterminés.  De  Reptiles 
et  Poissons  il  ne  s'en  y  trouvait  qu'un  très  petit  nombre  et 
presque  tous  sans  classification  et  parfois  sans  indication  de 
provenance.  Il  en  était  de  même  des  autres  groupes  du  règne 
animal,  dont  quelques-uns  étaient  encore  plus  faiblement  re- 
présentés. Tel  était  le  matériel  à  peu  près  insignifiant  que 
Bocage  recevait  en  prenant  possession  de  la  chaire  de  cette 
science  à  laquelle  il  devait  donner  un  si  large  essor. 

Ce  sont  ces  pauvres  collections,  ces  épaves,  pour  ainsi 
dire,  qui  entre  les  mains  de  Bocage  deviennent  le  Musée  qui 
porte  son  nom.  Au  fur  et  à  mesure  qu'il  enrichissait  son 
établissement,  il  en  étudiait  et  classait  les  exemplaires,  pro- 
venant en  grande  partie  du  Portugal  et  de  ses  colonies. 

Les  premiers  travaux  de  Bocage  sont  antérieurs  à  la  fon- 
dation du  Muséum  de  l'Ecole  Polytechnique.  De  ces  tra- 
vaux, le  plus  important  est  celui  qu'il  fit  paraître  en  1857  sur 
la  Chèvre  de  la  Serra  do  Gérez;  ses  remarquables  qualités 
d'observateur  se  révèlent  déjà  dans  cette  monographie  où  il 
décrit  et  figure  très  soigneusement  cet  animal.  Ses  recher- 
ches le  mènent  à  l'identification  de  cette  Chèvre  avec  la  Capra 
hispânica  Schimper  et  non  avec  la  Capra  oegagyrus  du  Cau- 
case, comme  l'avaient  affirmé  les  naturalistes  Ltnk  et 
Hoffmanseg.  La  diagnose  est  très  bien  établie  et  l'auteur  ter- 
mine son  travail  en  mettant  en  relief  le  contraste  qui  existe 
entre  Taire  de  distribution  si  resteinte  de  la  Capra  ibex  eipij- 
renaica  et  celle  si  étendue  de  la  C.  hispânica.  Il  montre  tout 
ce  qu'il  y  a  d'intéressant  dans  le  fait  de  la  dissémination 


141 


Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


d'une  espèce  qui  vit  exclusivement,  comme  celle-ci,  dans  les 
grandes  altitudes.  Bocage  a  toujours  eu  une  grande  répu- 
gnance à  faire  des  espèces  nouvelles  et  n'en  créait  aucune 
que  si  les  caractères  étaient  nettement  accentués.  Aussi  ne 
sépara-t-il  pas  comme  une  espèce  distincte  la  Chèvre  du  Gé- 
rez. Les  auteurs  modernes  en  font  une  sous-espèce  de  la 
G.  pyrenaica  à  placer  à  côté  de  la  G.  hispânica  mais,  étant 
donnée  la  première  description  de  Bocage,  on  devrait  plutôt 
la  nommer  C.  lusitanien,  Boc. 

A  partir  de  1858,  Bocage  se  consacra  avec  toute  son  ardeur 

à  développer  et  à  agran- 
dir l'établissement  scien- 
tifique dont  il  avait  la  di- 
rection. Au  moyen  d'ins- 
tructions pratiques  sur 
le  façon  de  récolter,  pré- 
parer et  remettre  des  pro- 
duits zoologiques  pour 
les  Musées,  il  a  su  se 
procurer  des  exemplaires 
en  grand  nombre  qui  sont 
venus  augmenter  énor- 
mément les  pauvres  col- 
lections qu'il  avait  reçues 
en  prenant  possession  de 
sa  place.  Malgré  les  faibles  ressources  pécuniaires  du  Mu- 
séum il  a  pu,  grâce  à  ses  efforts,  réaliser  une  œuvre  qui  à 
elle  seule  suffirait  à  immortaliser  son  nom. 

Dans  son  livre  sur  les  Instructions  pratiques  auquel 
nous  venons  de  faire  allusion  et  qui  parut  en  1862,  il  se  trouve 
une  liste  des  Oiseaux  du  Portugal,  en  partie  trouvés  et  dé- 
terminés par  l'auteur;  il  y  indique  aussi  un  certain  nombre 
d'espèces  (85)  qu'il  croyait  devoir  exister  en  Portugal.  Il  ne 
se  trompait  point  à  ce  sujet,  car,  de  ces  espèces,  quatre  seu- 
lement n'ont  pas  encore  pu  être  rencontrées  dans  notre  pays. 
Parmi  les  espèces  dont  Bocage  soupçonnait  l'existence  figu- 
rait le  Certhilauda  Buponti  Vieill.;  en  1887,  il  a  réussi  à 
trouver,  non  l'espèce  type,  mais  une  variété,  la  var.  lusita- 
nica.  Ce  fait  est  intéressant  ainsi  que  le  reconnaît  Bocage 
lui-même,    car   il  s'agit  de  l'apparition   d'une  variété  locale 


1  —  Ca-pra  Imita  nica  Boc. 


C.  França:    Éloge  de  Barbosa  du  Bocage 


145 


d'une   espèce   africaine  qui  arrive  rarement  jusqu'en  Europe. 

En  1863,  le  savant  zoologiste  de  l'Ecole  Polytechnique 
fait  paraître  son  troisième  travail  sur  la  faune  portugaise. 
C'est  une  liste  de  39  espèces  de 
Mammifères,  20  espèces  de  Repti- 
les et  11  d'Amphibiens,  publiée 
dans  la  Revue  et  Magazin  de 
Zoologie,  où  il  donne  les  noms 
vulgaires  portugais  à  côté  des 
noms  scientifiques.  La  môme  an- 
née Bocage  publie  encore  une 
liste  d'animaux  de  l'Inde  portu- 
gaise, comprenant  4  espèces  de 
Mammifères,  27  d'Oiseaux  et  7  de 
Reptiles. 

Peu  de  temps  après,  en  J  864, 
Bocage  écrit  une  note  sur  les  Cam- 
pagnols du  Portugal;  il  donne  les 
caractères  de  trois  espèces  de  ces 
Rongeurs,  dont  l'une  d'elles,  VAr- 
vicola  Rozianus,  était,  d'après  lui, 
nouvelle  pour  la  science.  Dans  ce 
travail  l'auteur  insiste  sur  l'insuf- 
fisance des  caractères  jusqu'alors 
admis  pour  déterminer  ces  espè- 
ces et  conplète  la  description  de 
la  sienne  en  ajoutant  des  détails 
sur  lé  squelette  et  les  dents.  Au- 
jourd'hui l'espèce  de  Bocage  n'est 
plus  considérée  comme  en  étant 
une,  mais  plutôt  comme  une  bon- 
ne variété,  la  var.  Rozianua  de 
YArvicolaagrestis.  C'est  dans  cette 
note  que  se  révèle  pour  la  pre- 
mière fois  toute  l'importance  que 
notre  savant  attachait  aux  études 
anatomiques  et  spécialement  au 
squelette,    études    qui  plus   tard 

devaient  en  maintes  occasions  lui  permettre  de  raporter  la 
victoire  dans  des  questions  où  d'autres  naturalistes  distin- 
gués échouaient.  10 


Pig.  2—  Hyalonema  lusitanicum  Boc. 


146  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

En  même  temps  qu'il  étudiait  les  Vertébrés,  Bocage  ne 
négligeait  pas  des  êtres  plus  inférieurs  et,  en  1864,  il  fait  pa- 
raître un  mémoire  d'une  grande  portée  sur  un  Spongiaire 
très  intéressant,  le  Hijalonema  lusitanicum.  De  ce  genre  on 
ne  connaissait  à  cette  époque  que  des  représentants  vivant 
dans  les  mers  du  Japon  et  regardés  par  beaucoup  de  natura- 
listes comme  des  produits  artificiels.  Les  exemplaires  étudiés 
par  Bocage  provenaient  d'une  grande  profondeur  (600  à  700 
brasses)  et  notre  eminent  zoologiste  se  trouve  ainsi  être  l'un 
des  premiers  à  renverser  la  doctrine  de  Forbes  qui  affirmait 
l'impossibilité  de  l'existence  d'êtres  vivants  au-delà  de  300 
brasses.  Il  est  vrai  que,  en  1830,  Waltch  avait  déjà  obtenu 
des  Foraminifères  vivant  à  une  profondeur  de  2:003  bras- 
ses et  que,  en  1861,  Milne  Edwards  avait  décrit  des  ani- 
maux rencontrés  sur  un  cable  méditarranéen  qui  s'était  rom- 
pu et  qui  venait  d'une  grande  profondeur;  mais  la  décou- 
verte de  Bdcage,  de  par  la  nature  si  spéciale  de  l'animal  en 
question,  a  sans  doute  contribué  bien  plus  pour  attirer  l'at- 
tention sur  la  vie  animale  dans  les  grands  fonds  et  son  nom 
mérite  d'être  placé  parmi  ceux  des  précurseurs  de  l'étude  des 
faunes  abyssales. 

En  1865,  Bocage  publie,  dans  les  Proceedings  of  the 
Royal  Zoological  Society  de  Londres,  dont  il  faisait 
parlie  depuis  1833,  une  note  sur  1  habitat  de  YHjalommz 
lusitanicum,  où  il  décrit  de  nouveaux:  exemplaires  et  confirme 
définitivement  l'existence  en  Portugal  de  cette  curieuse  es- 
pèce dont  l'apparition  causait  une  si  grande  surprise  dans 
le  monde  savaut  et  donnait  lieu  à  une  vive  discussion  entre 
lui  et  des  hommes  de  la  valeur  de  Mvx  Soïtjltze,  Gray, 
Ehrenberg,  Peters,  O.  Schmidt,  etc. 

Et,  puisque  nous  parlons  de  Spongiaires,  disons  encore 
qu'il  a  fait  paraître  en  1869  une  étude  sur  trois  Eponges  si- 
licieuses  du  Portugal  et  une  du  Gap  Vert.  Des  Eponges  du 
Continent  il  décrit  et  figure:  Podosponjia  Loveni,  Reniera 
Grayi  et  Discodermia  polidiscus  dont  la  première  et  la  der- 
nière constituent  deux  genres  créés  par  Bocage  et  qui  sont 
restés  dans  la  science.  L'espèce  du  Gap  Vert,  Latrunculia 
cratera,  est  aussi  le  représentant  d'un  genre  que  Bocage  a 
séparé  et  que  les  naturalistes  ont  accepté.  11  l'a  trouvée  dans 
les  troncs  d'un  Coralliaire  du  genre  Qorgonia  et  la  décrit  avec 


C.  França  :     Eloge  de  Barbosa  du  Bocage 


147 


bien  de  détails  et  des  figures.  Dans  une  autre  note,  parue 
en  1870,  Bocage  signale  l'existence  à  Setúbal  et  dans  d'autres 
endroits,  où  il  avait  rencontré  YHyalonema,  d'un  autre  Spon- 
giaire  vivant  comme  lui  a  une  profondeur  de  450*  à  500  bras- 
ses:   YHoltenia  Carpenteri. 


Fig.  3  —  Musée  Bocage.    Salle  de  Portugal 


Courte  a  été  la  durée  de  l'incursion  de  Bocage  dans  le  do- 
maine des  Spongiaires,  car  son  attention  fut  bientôt  attirée 
par  d'autres  branches  de  la  Zoologie;  il  laissa  néanmoins, 
des  traces  ineffaçables  de  son  passage  à  travers  les  formes  in- 


férieures du  règne  animal. 


148  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

Dès  1863,  Bocage  avait  commencé  à  s'occuper  de  Pois- 
sons et,  en  18G4,  il  publie,  eu  collaboration  avec  son  élève 
Felix  de  Brito  Gapello,  dans  le  Proceedings  of  the  Zoo- 
logical Society,  une  note  sur  les  Squales  qui  se  rencon- 
trent sur  les  côtes  du  Portugal. 

Deux  ans  après,  il  faisait  paraître,  toujours  en  collabo- 
ration avec  Gapello,  un  mémoire  sur  les  Poissons  de  cette 
famille  qui  habitent  nos  mers.  Les  auteurs  décrivent  comme 
inédites  les  espèces  suivantes: 

Gen.  Centrophorus  :     G.  crepidater,  G  lusitaniens 

et    C.  crepidatbus 
Gen.  Centroscymnus :     C.  coelolepis 
Gen.  Scymnodon:    S.  r ingens 

Ce  mémoire,  richement  documenté,  est  la  première  contri- 


Fig.  4  —  Centroscymnus  coelolepis ^Boc.  &  Cap. 

bution  de  valeur  pour  l'étude  de  l'Ichthyologie  portugaise. 
Avant  son  apparition,  ce  qui  avait  été  écrit  sur  la  classe  des 
Poissons  dans  notre  pays  était  très  incomplet  et  ne  pouvait 
pas  même  servir  de  point  de  départ  pour  des  études  plus 
étendues.  Le  seul  travail  zoologique  fait  sur  cette  question 
était  dû  à  Vandelli;  il  était  si  imparfait  que  l'on  ne  pouvait 
se  faire  aucune  idée  nette  de  ce  que  son  auteur  avait  pu 
voir.  Bocage  &  Gapello  entrent  en  ligne  de  compte  pour  la 
classification  avec  un  élément  qui  avait  échappé  aux  ichthyo- 
logistes:  la  configuration  des  écailles  des  Squales,  élément 
que  Bocage  avait  mis  à  profit  dès  1864  et  que  Dumépjl  a 
utilisé  avec  succès  à  peu  près  à  la  même  époque. 

Dans  leur  étude,  qui  est  considérée  comme  classique,  les 
naturalistes  portugais  décrivent  les  caractères  des  familles  et 
genres  auxquels  appartiennent  les  vingt-sept  espèces  dont 
ils  présentent  la  diagnose.     Ge  travail  est  si  complet  que  pei 


C.  França:    Éloge  de  Barbosa  du  Bocage 


149 


d'espèces  furent  ajoutées  plus  tard  à  celles  qu'ils  avaient  éta- 
blies; en  effet,  Capello  en  ajoute  une  et  le  Roi  D.  Carlos, 
si  prématurément  enlevé  à  la  science,  quatre,  dont  l'une  iné- 
dite. Les  deux  genres  des  savants  portugais,  Centroscymnus 
et  S'jmnodon,  avec  leurs  espèces  coelolepitt  et  ringens  sont  res- 


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1   j.  •">       Musi  e  Bocage.  Saile  d'Afrique 

tés  dans  la  science,  ainsi  que  les  espèces  crepidater  et  lusi- 
taniens du  genre  CentropJwrus.  ils  ont  regardé,  en  1866,  le 
C.  lusitaniens  comme  une  variété  du  C.  granulosus,  mais  le 
Roi  D.  Carlos,  dans  son  important  travail  sur  les  Squales, 
indique   les  caractères  différentiels  entre  C.  lusitanicus  Boc, 


Í50  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

et  G.  granulosus  Muller  &  Henle  et  en  fait  deux  espèces  bien 
définies. 

Le  travail  de  Bocage  et  Gapello  sur  les  Squales  est  aussi 
une  contribution  d'une  grande  valeur  à  la  connaissance  de  la 
faune  des  grands  fonds.  L'existence  d'un  animal  si  élevé  en 
organisation  à  une  aussi  grande  profondeur  est  l'un  des  faits 
les  plus  remarquables  de  la  Géographie  zoologique  ('). 

En  même  temps  qu'il  étudiait  les  Spongiaires  et  les  Pois- 
sons et  s'efforçait  de  faire  connaître  la  faune  du  Portugal, 
Bocage  a  eu  le  bonheur,  en  étudiant  les  Batraciens,  de  ren- 
contrer un  nouveau  genre,  à  plusieurs  égards  très  curieux.  Je 
veux  parler  de  la  Chloglossa  lusitanien,  que  notre  savant  zoo- 
logiste décrit  et  figure  d'abord  dans  une  note  publiée  dans 
les  comptes-rendus  de  la  Société  Zoologique  de  Lon- 
dres et  ensuite  dans  la  Revue  et  Magazin  de  Zoolo- 
gie, en  1864.  Il  y  indique  les  caractères  de  ce  genre  et  l'ha- 
bitat y  est  déterminé  d'un  façon  précise.  Gomme  d'habitude, 
l'auteur  ne  néglige  pas  des  particularités  anatomiques,  de 
sorte  que  la  disposition  si  curieuse  de  la  langue  de  l'animal 
est  décrite  dans  tous  ses  détails.  La  seule  espèce  de  ce  genre 
est  propre  à  la  faune  portugaise. 

En  1865,  dans  une  communication  présentée  à  la  So- 
ciété Zoologique  de  Londres:  Sur  quelques  Mam- 
mifères rares  ou  peu  connus  de  l'Afrique  Occidentale 
qui  se  trouvent  au  Muséum  de  Lisbonne,  Bocage  pro- 
pose ia  création  du  genre  Baijonia  pour  un  animal  étudié  par 
du  Chaillu  et  par  Gray  et  considéré  par  le  premier  comme 
un  Carnivore  du  genre  Potanwgale  et  par  le  dernier  comme 
un  Rongeur  du  genre  Mtjthomys.  Les  caractères  dentaires  et 
ostéologiques  et  d'autres  que  Bocage  étudia  avec  soin,  le  me- 
nèrent à  la  conclusion  qu'il  s'agissait  d'un  Insectivore;    com- 


(')  En  1870,  dans  une  communication  faite  à  l'Académie  Royale 
des  Sciences  de  Lisbonne  intitulée:  A  vida  animal  nas  gran- 
des profundidades  do  oceano,  Bocage  attire  l'attention  sur  la 
faune  des  grands  fonds  et  à  ce  sujet  il  rapporte  qu'en  1868,  en  été,  le 
savant  professeur  de  Dublin,  Piîrceval  Wright,  a  pu  confirmer,  au  moyen 
de  dragages  faits  à  Setúbal,  que  le  Hyalonema  vit  à  une  profondeur  de 
plus  de  450  brasses  et  que,  à  cette  même  profondeur,  on  rencontre  le  Cen- 
troscymnus  coelolepis. 


C.  França:   Éloge  de  Barbosa  du  Bocage  15Í 

me  nom  spécifique  il  lui  conserva  celui  de  velox.  L'examen 
des  détails  anatomiques  permit  encore  ici  au  savant  portu- 
gais de  voir  clair  où  d'autres,  quoique  illustres,  avaient  fait 
fausse  route. 

L'un  des  travaux  les  plus  intéressants  de  Bocage  est,  sans 
doute,  celui  qu'il  publia  en  1873  dans  le  journal  de  notre 
Académie  Royale  des  Sciences  sur  l'habitat  et  les  ca- 
ractères des  Macroscincus  coctei  (Euprepes  coctei  Dum.  &  Bibr.). 
Deux  naturalistes  français,  Duméril  et  Bîbron,  avaient  décrit, 
en  1836,  un  gros  Lézard  qu'ils  avaient  nommé  Euprepes  coctei. 
L'individu  qui  avait  servi  de  base  à  leur  description  prove- 
nait du  Muséum  d'Ajuda  de  Lisbonne  et  avait  été  emporté 
à  Paris  en  1809.  De  l'habitat  on  n'en  savait  rien,  et  l'exem- 
plaire  était  unique.     Bocage  l'a  vu  à  Paris  et  lui  ayant  re- 


Fig.  6  —  Macroscincus  coctei  (Dum.  &  Bibr.) 

connu  un  faciès  africain,  il  se  proposa  de  déterminer  l'ha- 
bitat de  l'espèce. 

Après  de  longues  recherches,  et  grâce  à  l'intervention  de 
l'un  des  ses  amis,  le  dr.  Hopffer,  notre  zoologiste  est  par- 
venu à  découvrir  que  l'espèce  en  question  n'habite  que  deux 
petits  îlots  de  l'Archipel  du  Cap  Vert,  les  Ilots  Branco  et 
Raso. 

Sur  les  exemplaires  obtenus  alors,  Bocage  étudia  les  ca- 
ractères du  crâne,  reconnut  qu'il  est  herbivore  et  cru  devoir 
créer  pour  lui  un  nouveau  genre:  Macroscincus,  au  lieu  de 
le  placer  dans  le  genre  Euprepes,  comme  l'avaient  fait  les 
savants  français.  Connaissant  la  valeur  et  la  compétence  de 
Duméril  et  Bîbron  et  animé  par  son  esprit  de  justice  qui  a 
toujours  été  l'une  de  ses  qualités  les  plus  appréciées,  Bo- 
cage a  dès  lors  supposé  que  l'exemplaire  que  ces  deux  au- 


152  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

teurs  avaient  étudié  ne  devait  pas  avoir  de  crâne  et  que  cette 
circonstance  pouvait  seule  expliquer  leur  erreur.    Poursuivant 
ses  investigations,  Bocage  a  trouvé  dans  l'ouvrage  de  Cuvier 
sur  les  Ossements  fossiles,  la  description  d'un  crâne  et 
des   dents    d'un   gros   Lézard  auquel   cet   illustre  naturaliste 
avait  donné  le  nom  de  Lacerta  scincoides.     Mais  de  cette  es- 
pèce il  n'existait  que  le  crâne.     En  comparant  les  caractères 
de  celui-ci  à  ceux  du  crâne  des  exemplaires  d'Enprepes  qu'il 
avait  pu  se  procurer,  Bocage  reconnut  qu'ils  étaient  identi- 
ques;    le  crâne  décrit  par  Cuvier  pouvait  bien  appartenir  à 
un  animal  de  l'espèce  étudiée  par  Duméril  et  Bibron.    Com- 
ment éclaircir  cette  question?    Si  l'exemplaire  de  ces  auteurs 
ne   possédait   plus   de   crâne,   ce   pouvait  bien  être  celui  que 
Cuvier  avait  eu  entre  les  mains.    Bocage  écrivit  alors  à  Paul 
Gervais   qui  lui   envoya   la   réponse  suivante:    «Le  Euprepes 
coctei,  type  de  l'espèce,   est   à  la   Galerie   de   Zoologie;     son 
crâne  a  été  enlevé  autrefois  et  je  trouve  dans  nos  cadres  de 
la  galerie   d'Anatomie  comparée  le  crâne  du  faux  Lac.  scin- 
coides  figuré    par    Cuvier    dans    les    Ossements    fossiles, 
PI.  CCXLIV,  fig.  35  à  37;    il  y  est  indiqué  comme  pièce  ve- 
nant du  Musée  de  Lisbonne  ce  qui,  je  crois,  confirme  pleine- 
ment vos  suppositions.»    De  cette  façon  Bocage  a  pu  rétablir 
la    vérité.    De   sorte   que,   dans   son   remarquable  travail,   ce 
savant  établit:    l'habitat  si  restreint  et  jusqu'alors  inconnu  de 
l'espèce,  les  caractères  de  son  crâne  qui  l'éloignent  tout  à  fait 
du    genre   Euprepes,   et   l'identité  entre  le  Lacerta  scincoides 
de   Cuvier  et   V Euprepes  coctei  de   Duméril  &  Bibron.    Il  a 
créé   définitivement   le   genre  Macroscincus,  en  lui  conservant 
le  nom  de  l'espèce. 

Les  recherches  du  professeur  de  Lisbonne  avaient  telle- 
ment attiré  l'attention  sur  ce  curieux  Lézard,  que  Mílne- 
Edwards,  pendant  les  campagnes  du  Talisman,  s'est  décidé  à 
courir  les  plus  grands  dangers  pour  chercher  à  en  obtenir  des 
exemplaires  et  Paul  Gervais  a  transcris  dans  le  Journal  de 
Zoologie  le  travail  de  Bocage  en  l'accompagnant  d'une 
planche  où  se  trouve  représenté  le  crâne  conservé  dans  la 
Galerie  d'Anatomie  comparée  du  Muséum  de  Paris. 

Depuis  1866,  Bocage  s'occupait  d'une  façon  spéciale  d'Or- 
nithologie, d'Herpétologie  et  de  Mammalogie,  surtout  de  nos 
possessions  de  L'Afrique  Occidentale  et  notamment  d'Angola. 


C.  França  :    Éloge  de  Barbosa  du  Bocage 


153 


Les  explorations  de  Peters  avaient  bien  apporté  quelques 
connaissances  au  sujet  de  la  faune  de  Mozambique,  mais  de 
celle  d'Angola  et  du  Congo  on  ne  savait  rien;  Bocage  se 
proposa  de  remplir  cette  lacune.  Grâce  à  la  collaboration 
d'un  voyageur  dévoué  et  intelligent,  José  d'Anchieta,  qui  a 
passé  plus  de  30  ans  en  Afrique,  il  a  pu  se  procurer  facile- 
ment les  matériaux  nécessaires  à  son  étude,  qu'il  pour- 
suivit avec  ardeur  et  qui  aboutirent  aux  résultats  qui  se  trou- 
vent consignés  dans  deux  importants  ouvrages:  1  Ornitho- 
logie et  l'Herpétologie  d'Angola.  Il  voulait  également 
réunir  en  un  volume  ses  recherches  sur  les  Mammifères,  mais 
la  cécité  dont  il  a  été  atteint  l'a  empêché  d'exécuter  ce  pro- 
jet; il  n'a  pu  publier  que  quelques  listes  et  monographies 
où  sont  néanmoins  exposés  les  principaux  résultats  de  ses  tra- 
vaux. 

Dans  son  Ornithologie,  ouvrage  magistral  publié  en  1881, 
Bocage  décrit  673  espèces  provenant  d'Angola  et  du  Congo. 

Avant  ce  travail,  on  n'en  con- 
naissait que  90,  dont  7  nou- 
velles. De  toutes  les  espèces 
décrites,  50  furent  considérées 
par  Bocage  comme  inédites  et 
presque  toutes  sont  restées  dans 
les  cadres  de  la  classification; 
un  tout  petit  nombre  a  été  éli- 
miné, les  auteurs  les  ayant  iden- 
tifiées à  d'autres  espèces  déjà 
connues;  outre  la  diagnose  de 
toutes  les  espèces,  Bocage  donne 
des  détails  très  intéressants  au 
sujet  de  leurs  modes  de  vie,  de 
leur  habitat,  etc.  Dans  la  pré- 
face il  fait  un  essai  de  Géographie  zoologique,  en  divisant 
notre  province  d'Angola  en  trois  zones  au  point  de  vue  de 
la  faune  ornithologique. 

l.°  La  zone  littorale,  qui  se  termine  à  20  ou  même  à  40 
ou  50  milles  de  la  côte,  a  une  altitude  de  300  mètres  et  est 
caractérisée  par  l'aridité  du  sol  et  par  sa  faible  végétation. 
C'est  la  plus  pauvre  en  Oiseaux. 

2.°    La   zone   moyenne  on  montagneuse  (Welwitsch)  qui 


Fig.  7 — Aepycerus  Petersi  Boc.  S 


154 


Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


va  jusqu'à  près  de  150  milles,  a  une  altitude  de  700  mètres. 
Elle  est  caractérisée  pas  la  beauté  de  ses  forêts  et  par  sa  ri- 
chesse en  espèces  d'Oiseaux. 

3.°  La  zone  des  hauts 
plateaux  (Welwitsch)  qui 
fait  suite  à  la  précédente, 
constitue  le  premier  éche- 
lon du  grand  plateau  de 
l'Afrique  centrale.  P]lle  se 
distingue  par  la  variété  de 
sa  flore,  constituée  surtout 
par  des  arbrisseaux  et  des 
petites  plantes;  elle  est  la 
plus  riche  de  toutes  en 
Oiseaux. 

Bocage,  dans  son  tra- 
vail sur  la  faune  d'Angola, 
n'accepte   pas    la   sub-ré- 


Fig.  8  —  Aepycerus  Petersi  Boc.   O 


gion  du  sud-ouest  proposée  par  Sclater.  La  zone  littorale, 
étendue  du  Zaire  au  Gunene,  représenterait  un  trait  d'union 
entre  la  sub-région  aus- 
trale et  la  sub-région  oc- 
cidentale. La  région  mon- 
tagneuse et  celle  des  hauts 
plateaux  appartiendraient 
à  une  sub-région  distincte, 
la  sub-région  du  centre  de 
l'Afrique. 

De  même  que  pour  l'O  r- 
nithologie,  pour  l'H er- 
pétologie, Bocage  asuc- 
cessivement  publié  pen- 
dant près   de  30   ans  les 

,  ,    .  «  .v  Fig.  9   -  Pelecamis  Scharpei  Boc. 

matériaux    au    iur    et    a 

mesure  qu'il  les  acquérait  et  les  étudiait,  matériaux  qu'il 
réunit  en  un  ouvrage  d'ensemble,  paru  en  1895.  Cet  ouvrage 
constitue  une  contribution  des  plus  brillantes  à  la  connais- 
sance de  la  faune  de  la  Côte  Occidentale  de  l'Afrique.  En 
effet  il  suffit,  pour  montrer  quelle  en  a  été  la  portée,  de  dire 
que   l'on  ne  savait  pas  grand  chose  au  sujet  des  Reptiles  et 


C  França c     Éloge  de  Barbosa  du  Bocage 


155 


des  Batraciens  qui  vivent  à  Angola.  Gunther  et  Gray  n'avaient 
mentionné  que  Í21  exemplaires  offerts  par  Welwitsch  au  Mu- 
sée de  Londres  et  provenant  de  différents  endroits;  4  espè- 
ces seulement  étaient  nouvelles.  Pendant  que  Bocage  prépa- 
rait son  ouvrage,  quelques  auteurs  (Peters,  Sauvage,  Boet- 


Fig.  10  —  Musée  Bocage.    Salle  des  Oiseaux  J 


tger,  MocqoaRD,  del  Pratô,  Gunther,  etc.)  publièrent  des  tra- 
vaux sur  ce  sujet,  mais  ils  ne  diminuent  en  rien  la  valeur  de 
celui  du  savant  portugais.  Il  y  décrit  185  espèces  détermi- 
nées par  lui;  57  sont  nouvelles.  Il  y  établit  5  genres  nou- 
veaux:    Pachyrhysochiis,   Sepsina,   Typhlacontias,  Amphiophis 


156  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

et   Clapsoidea  et  donne  la  diagnose  complète  de  tous  les  es- 
pèces décrites. 

Quoique  ses  travaux  sur  la  faune  des  colonies  eussent 
porté  principalement  sur  celle  d'Angola  et  du  Congo,  Bocage 
ne  dédaigna  pas  celle  des  autres  possessions.  Il  publia  plu- 
sieurs notes  sur  l'Herpétologie  et  l'Ornithologie  du  Cap  Vert, 
de  S.  Thomé,  de  Mozambique,  du  Dahomey,  etc.;  il  y  signale 
plusieurs  espèces,  dont  quelques-unes  nouvelles.  Il  s'occupa 
également  de  la  faune  de  Fernand-Po,  de  Madagascar,  de  la 
Nouvelle  Calédonie,  de  l'Australie,  etc.,  d'où  il  décrit  quelques 
espèces,  parmi  lesquelles  il  y  en  avait  d'inconnues  jusqu'alors. 
Son  genre  Ophiosepes  habite  l'Australie;  il  y  a  une  espèce  du 
genre,   le  0.  nasutus,  qui  a  été  également  créée  par  Bocage. 

La  rapide  enumeration  qui  vient  d'être  faite  des  travaux 
zoologiques  du  savant  Directeur  du  Muséum  de  l'Ecole  Po- 
lytechnique de  Lisbonne,  démontre  combien  son  œuvre  a 
été  vaste  et  quelle  en  a  été  l'importance.  Sa  probité  scientifi- 
que l'a  toujours  conduit  à  n'établir  dos  espèces  que  sur  des 
caractères  ayant  réellement  une  certaine  valeur;  jamais  il  ne 
fut  animé  du  désir  de  lier  son  nom  à  de  nombreuses  espè- 
ces et  souvent  il  fit  de  simples  variétés  do  formes  qui  plus 
tard  furent  considérées  comme  de  bonnes  espèces.  Grâce  à 
ses  qualités,  l'œuvre  de  Bocage  restera  impérissable  et  sera 
à  jamais  l'un  des  plus  solides  fondements  de  la  Zoologie  des- 
criptive. La  plasticité  de  son  esprit  l'a  permis  d'accompagner 
avec  enthousiasme  les  progrès  récents  de  la  Protistology, 
cette  branche  de  la  Zoologie  d'une  si  haute  portée  au  point 
de  vue  de  la  Biologie  générale. 

Esprit  cultivé  et  attrayant,  Bocage  a  été  en  rapport  avec 
les  savants  des  plus  renommés  de  son  temps;  de  plusieurs  il 
reçut  d'indubitables  preuves  d'amitié  et  des  dons  qu'il  a  tou- 
jours tournés  au  profit  du  Muséum,  son  œuvre  la  [tins  chère; 

Au  cours  de  ses  travaux  scientifiques  Bocage,  ayant  eu 
l'occasion  de  s'occuper  de  Géographie  zoologique,  fut  porté 
vers  les  études  de  Géographie  générale.  De  cette  façon  il 
contribua  à  la  création  du  Comité  permanent  de  Géo- 
graphie et  à  la  fondation  de  la  Société  de  Géographie 
de  Lisbonne  dont  il  fut  l'un  des  premiers  présidents.    Ce  fut 


C.  França:   Éloge  de  Barbosa  du  Bocage  157 

rent  les  travaux  du  Comité  permanent  qui  préparèrent 
la  première  expédition  géographique,  celle  de  Serpa  Pinto, 
de  Capello  et  de  Ivens.  Avant  celle-ci,  la  seule  expédition 
faite  dans  un  but  scientifique  avait  été  celle  de  Monteiro  et 
Gamitto;  les  voyages  des  Pombeiros  et  de  Silva  Porto 
avaient  eu  un  caractère  purement  commercial. 

Quand,  en  1878,  Bocage  a  été  élu  député,  sa  réputation 
scientifique  était  déjà  solidement  établie;  son  penchant  pour 
les  questions  géographiques  et  coloniales  était  alors  nette- 
ment tracé.  L'année  suivante  il  prononce  au  Parlament  un  re- 
marquable discours  sur  l'utilité  de  la  séparation,  comme  pro- 
vince indépendante,  de  la  Guinée,  jusqu'alors  unie  au  Cap  Vert. 

La  carrière  politique  de  Bocage  fut  aussi  rapide  que  bril- 
lante. En  janvier  1892,  étant  président  de  la  Société  de 
Géographie,  il  fut  nommé  ministre  de  la  marine  et  des 
colonies.  Son  premier  soin  fut  de  développer  les  voies  de 
communication  dans  nos  possessions;  il  songea  dès  lors  à  la 
construction  du  chemin  de  fer  d'Ambaca  à  Lourenço  Mar- 
ques et  pour  cette  entreprise,  si  coûteuse,  il  a  cherché  à  réa- 
liser une  grande  opération  financière  garantie  par  une  au- 
gmentation du  rendement  de  la  douane  de  Lourenço  Mar- 
ques, au  moyen  duquel  il  serait  possible  de  liquider  les  det- 
tes de  la  Junta  de  Fazenda  à  la  Banque  d'Outre-mer 
(Banco  Ultramarino).  Ses  prévisions  étaient  bien  éta- 
blies, ainsi  que  l'avenir  le  démontra  et  si  l'opération  avait 
été  réalisée  comme  il  le  voulait,  on  aurait  évité  le  contrat  de 
Mac  Murdo  avec  ses  conséquences  si  désastreuses.  La  créa- 
tion de  la  Commission  de  Cartographie  fut  encore 
l'une  des  œuvres  de  grande  portée  faites  par  Bocage  dans  le 
but  de  développer  autant  que  possible  notre  domination  co- 
loniale. 

Eu  octobre  1883,  Bocage  se  charge  du  portefeuille  des  af- 
faires étrangères.  Son  premier  soin  fut  le  traité  avec  l'An- 
gleterre sur  notre  domaine  du  Zaïre,  traité  que  cette  puis- 
sance à  dû  abandoner  à  cause  de  l'influence  exercée  par  l'Al- 
lemagne qui,  en  1884,  entamait  ses  entreprises  coloniales  par 
l'occupation  des  territoires  du  Cameroun  et  de  Angra  Pequena. 
L'automne  suivant  se  tenait  à  Berlin  la  Conférence  du 
Congo  dans  le  but  de  créer  l'Etat  indépendant  du  Congo 
et  d'être  ainsi   agréable  au  Roi  des  Belges  qui  y  avait  com- 


158  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

prorais  presque  toute  sa  fortune.  Pendant  la  conférence,  les 
nations  ont  successivement  reconnu  cet  Etat.  Toutefois,  Bo- 
cage refusait  catégoriquement  d'accepter  cette  décision,  car 
aucune  des  formules  jusqu'alors  connues  pour  la  formation 
des  états  n'y  avait  été  suivie.  Ni  la  conquête,  ni  la  volonté 
des  peuples,  ni  même  l'action  civilisatrise  ne  pouvaient  être 
invoquées.  Il  imposait  comme  condition  pour  que  l'Etat  in- 
dépendant fût  reconnu  par  le  Portugal  que  l'une  des  grandes 
puissances  lui  donnât  toutes  les  garanties  qu'il  s'agissait  bien 
d'un  état  réellement  souverain.  Aux  impositions  du  Roi  Leo- 
pold appuyées  par  l'Allemagne,  par  les  Etats  Unis  et  plus  tard 
par  l'Angleterre,  seul  Je  Portugal  a  offert  de  la  resistance, 
grâce  à  la  volonté  de  Bocage;  il  fut  peu  de  temps  après 
suivi  par  la  France.  Cette  puissance  a  servi  ensuite  comme 
médiatrice  pour  notre  traité  avec  l'Etat  du  Congo,  qui  a  été 
signé  à  l'ambassade  de  France  à  Berlin. 

En  1885,  Bocage,  d'accord  avec  les  principes  établis  à  la 
Conférence  de  Berlin,  a  commencé  à  s'occuper  de  la  question 
de  la  délimitation  des  frontières  de  nos  possessions,  en  mar- 
quant des  limites  à  nos  zones  d'expansion  et  d'influence.  Les 
négociations  ont  débuté  à  Paris,  au  mois  d'octobre,  par  la 
délimitation  de  notre  Guiné  et  Cabinda  avec  les  possessions 
françaises  de  l'Afrique.  Il  fut  alors  établi  que  le  Portugal 
pourrait  réunir  Angola  à  Mozambique  par  une  large  bande 
soumise  à  notre  influence.  En  janvier  1886,  l'Allemagne  com- 
mençait à  préparer  un  traité  de  délimitation  avec  nous  au 
sud  d'Angola  et  au  nord  de  Mozambique,  en  acceptant,  en 
principe,  la  libre  expansion  entre  nos  deux  grandes  colonies 
de  l'Afrique  Occidentale  et  de  l'Afrique  Orientale. 

Pendant  que  toutes  ces  combinaisons  se  faisaient  avec 
l'Allemagne  et  la  France,  Bocage  entamait  des  négociations 
préliminaires  avec  l'Angleterre.  Tout  portait  à  croire  que  le 
vaste  plan  de  Bocage  serait  bientôt  réalisé;  mais  la  chute  du 
ministère,  le  20  février  1886,  l'a  empêché  de  poursuivre  ces  né- 
gociations. Néanmoins  le  traité  avec  la  France  était  signé  en 
mai  1886  par  son  successeur  Barros  Gomes,  de  même  que 
celui  avec  l'Allemagne,  sans  grande  altération  dans  ses  ba- 
ses initiales;  les  négociations  avec  l'Angleterre  furent  par 
contre  suspendues,  ce  qui  a  eu  comme  conséquence  l'ultima- 
tum, de  1889. 


C.  França  :    Eloge  de  Barbosa  du  Bocage 


159 


A  la  suite  de  cet  ultimatum  vint  le  traité  du  20  août  1890 
qui  a  soulevé  dans  le  pays  une  large  opposition,  ayant  en- 
traîné la  chute  du  nouveau  ministère.  Le  Portugal  traversait 
alors  une  terrible  crise.  Le  Roi  était  gravement  malade,  une 
vive  agitation  s'était  ^produite  et   la  plupart  des  politiciens 


Fig.  11  —  Mueée  Bocage.    Cabinet  de  travail  du  savant 


refusaient  d'accepter  la  lourde  charge  du  gouvernement. 
Dans  ces  circonstances  pénibles,  Bocage  mit  son  patriotisme 
à  l'épreuve  et,  avec  João  Ghrisostomo,  il  a  constitué  le  noyau 
d'un  ministère  dont  le  portefeuille  de  la  marine  fut  confié  à 
Antonio  Ennes.    Ceci  avait  lieu  le  13  octobre.    Les  négocia- 


160  Soei  í  té  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

tions  avec  l'Angleterre  furent  laborieuses,  mais  grâce  au  tact 
diplomatique  de  Bocage,  on  établissait  au  commencement  de 
novembre  un  modus  vivendi  qui  maintenait  le  statu  quo  pen- 
dant six  mois. 

Quelques  semaines  après,  Paiva  d'Andrade  était  arrêté  à 
Manica;  le  gouvernement  anglais  a  donné  de  es  fait  entière 
satisfaction  au  nôtre,  non  sans  l'intervention  du  Prince  de 
Galles  et  de  la  Reine  Victoria  elle-même.  Grâce  aux  efforts 
de  Bocage,  on  a  pu  obtenir  des  puissances,  et  notamment  de 
l'Allemagne,  leur  appui  pour  écarter  l'opposition  qui  était  exer- 
cée en  Angleterre  contre  notre  pays  par  les  intéressés  à  la 
British  South  Africa  Chartered  G.0  dont  l'influence  était 
énorme.  Moins  de  six  mois  après,  en  mai,  était  signé  à  Lon- 
dres le  traité  provisoire  qui  fut  négocié  par  Luiz  de  Soveral, 
chargé  d'affaires  du  Portugal.  Une  fois  cette  question  poli- 
tique liquidée,  le  ministère  était  démissionnaire;  ce  fut  le  suc- 
cesseur de  Bocage  qui  signa  avec  l'Angleterre  le  traité  qui 
avait  été  préparé  par  lui. 

Cette  rapide  enumeration  des  services  rendus  par  notre 
illustre  savant  au  cours  de  sa  carrière  politique  montre  com- 
bien il  a  été  utile  à  son  pays.  11  était  indispensable  de  com- 
pléter la  biographie  de  l'homme  de  science  par  elle  du  pa- 
triote. 


Une  cruelle  infirmité  a  atteint  Barbosa  du  Bocage  alors 
qu'il  se  trouvait  encore  en  pleine  activité  intellectuelle;  un 
décollement  de  la  rétine  l'a  rendu  aveugle.  Mais  malgré  sa 
cécité  il  ne  cessa  pas  de  travailler  et  put  être  un  homme  heu- 
reux, grâce  à  sa  chère  femme  qui  se  consacra  à  l'aider  dans 
ses  travaux  et  à  lui  amoindrir  sa  souffrance.  La  vue  que  le 
savant  avait  perdue  a  été  pour  ainsi  dire  remplacée  par  celle 
de  sa  compagne,  qui  a  tenu  à  cœur  de  devenir  sa  collabora- 
trice dévouée,  en  lui  lisant  les  travaux  zoologiques,  en  lui  dé- 
crivant avec  une  scrupuleuse  exactitude  les  caractères  des 
exemplaires  qu'elle  avait  devant  elle,  eu  raccompagnant  au 
Muséum  et  en  écrivant  ce  qu'il  lui  dictait.  Son  travail  sur  la 
faune  des  quatre  îles  du  Golfe  de  Guinée  est  le  produit  de 
cette  association  du  savant  avec  son  inséparable  épouse  qui 
su   d'une     façon    si   admirable  lui   rendre  moins  pénible  la 


C.  França:    Eloge  de  Barbosa  du  Bocage  1(51 


s 


perte   de  la  vision  et  lui  permettre  de  poursuivre  ses  chères 
études. 

Après  une  longue  vie,  au  cours  de  laquelle  il  a  été  en- 
tourée de  l'affection  de  sa  femme  et  de  son  fils,  son  callabo- 
rateur  dans  les  lourdes  affaires  politiques,  Bocage  est  mort 
respecté  de  ses  compatriotes  qui  voyaient  réunies  en  lui  tou- 
tes les  vertues.  L'amour  de  la  patrie  et  l'amour  de  la  science 
furent  toujours  ses  qualités  inaltérables.  Sa  mort,  au  terme 
d'une  existence  aussi  laborieuse  et  aussi  bien  remplie,  fut  une 
perte  irréparable  pour  la  patrie  portugaise. 


Liste  des  espèces  de  Mammifères,  Oiseaux,  Repti- 
les, Batraciens,  Poissons  et  Spongiaires 

Décrites  par 

J.   V.  Barbosa    du    Bocage 

Avec   l'indication  des  mémoires  où   l'on  trouve   les  diagnoses 


Mammifères 

1  JEpyceros  Peters i. 

Proc.  Zool.  Soc.  Lond.   1878,  p.  745. 

Antilope  melampus  Licht.,  Be  ri.  Mag.  Nat.,  VI,  1814,  p.  167. 

Boc,  Jorn.  Se.  Mat.,  Phys.  e  Nat.,  1892,  p.  27. 

2  Arvicola  Bozianus. 

Mem.  da  Acad,  das  Sciencias  de  Lisbôa,  1 864. 
Microtus     agrestis    L.,    s.    sp.    Bozianus    Boc.    (Trouessart,    Cal. 
M  a  m  m  . .  p.  558). 

3  Capra  sp.  ? 

Mem.  da  Acad,   das  Sciencias  de  Lisbôa,   1857. 

Capra  pyreuaica  Schinz,  s.  sp.  ?  Boc,  Trouessart,  Cat.  M  am  m. 

Sup.  p.  737. 

4  Ceplialophus  Anchietae. 

Proc.  Zool.  Soc.  Lond.,  1878,  p.  743. 

Cephaloph.  monticola  Thunb.,  Mém.  Ac.  P  e  te  r  s  b  . ,  Jil.  1841,  p.  315. 

5  Ceplialophus  ruficrista. 

Proc.  Zool.  Soc.  Lond.,   1878,  p.  744. 
Jorn.  S  c  .  M  a  t  h  .  ,  Phys.  e  Nat.,  1892,  p.  28. 

6  Crocidura  Anchietae. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  I,  2.a  sér.,  1889,  p.  26. 

7  Crocidura  bicolor. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.  vol.  I,  2.a  sér.,  1889,  p.  29. 


C.   França:     Eloge  de  Barbosa   du  Bocage  163 

8  Crocidura  nigricans. 

J  o  r  n  .  Se.  Math.,  P  h  v  s  .  e  Nat.,  n.°  I,  2.a  sér.,  1889,  p.  28. 

9  Crocidura  thomensis. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  XL1V,   1887,  p.  212. 

10  Dendrohyrax  Grayi. 

Jorn.   Se.   M  a  t  h  .  ,  P  h  y  s  .  e  N  a  t .  ,  n.»  Ill,  2.a  sér.,  1889,  p.  190  ; 

1892,  p.  22. 

Hyrax  Grayi,  1.  c,   1897,  p.  192. 

11  Epotnophorus  Dobsonii. 

Joe n,  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  I,  2,a  sér.,  1889,  p.  1;  1897, 
p.  188. 

12  Euryotis  Anchietae. 

Jorn.    Se  Math.,   Phvs.   e  Nat.,   n.°  XXXIII,  l.a   sér.,    1882, 
p.  26;    1889,  p.  206  (Notes);    1890.  p.  7  (fig.);    1897,  p.  190. 
Otomys  irroratus  F.  Cuv.  s.  sp.  Anchietae.  (Trotjessart,  Supp.  Cat. 
M  ara  m  . ,  sp.  n.°  3490). 

13  Genetta  augolensis. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  XXXIII,  1882,  p.  29. 

Gen.  pardina  1.  Geoff,   var.   augolensis.  Boc,  Jorn.  Se.  Math., 

Phys.  e  Nat.,  n.°  III,  2.a  sér.,  1889,  p.  177. 

Gen.  pardina,  s.  sp.  angolensis;  (Troukrssart,  Cat.  M  a  m  m  . ,  1930). 

14  Georychus  sp.  ? 

Jorn.   Se.  Math.,   Phys.   e  Nat.,  n.°  I,  2.a  sér.,  1890,  p.  275; 
1891,  p.  19;  1897,  p.  191. 

15  Gerbillus  validus. 

Jorn.    Se.    Math.,    Phys.    e  Nat.,    n.°  V,  2.a  sér.,  1890,  p.  6, 
PI.  fig.  1-1  a. 

16  Her  pestes  angolensis. 

Jorn.  Se.  Mat.,  Phys.  e  Nat.,  2.»  sér.,  1890,  p.  31. 

Herp.    ichneumon   Boc.,    Jorn.    Se.    Math.,   Phys.  e  Nat.,  2.a 

sér.,  1889,  p.   178. 

17  Macroscelides  brachyura. 

Jorn.    Se.    Math.,    Phys.   e   Nat.,    n.°   XXXIII.    1.*    sér.,  1884, 
p.  27. 

18  Miniopterus  Newtoni. 

Jorn.   Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  III,  2.a  sér.,  1889,  p.  198. 

19  Mus  Anchietae. 

Jorn.   Se.   Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  V,  2.a  sér.,  1890,  p.  11. 
Mus  marungensis  Noack.  (Trouessart,  Cat.  Mam  m.,  sp.  2804). 


164  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

20  Mus  angoïensis. 

Jorn.  Se.  Math.,  P  h  y  s  .  e  Nat.,  n.°  V,  2.a  sér..  1890,  p.  12. 

21  Phyllorhina  Commersoni  E.  Geof.,  var.  thomensis  Boc 

Jorn.  Se.  Math.,  P  h  y  s  .  e  Nat.,  n.°  VI,  2.a  sér.,  1890,  p.  88. 

22  Phyllorhina  n.  sp.  ? 

Jorn.    Se.    Math.,   Phys.   e  N  a  t .  ,  2.a  sér.,  1889,  (P.  caffra), 
p.  16,  1897,  p.  188. i 

23  Phynchocyon  Petersi. 

Jorn.   Se.  Math.,   P  h  y  s  .  e  N  a  t . ,  n.°  XXVII,  1.»  sér.,  p.  159,. 
1880. 

Oiseaux 

1  Amblyospiza  concolor. 

Jorn.  Se.   Math.,   Ph  y  s.  e  Nat .  ,  n.°  XLIII,  l.a  sér.,  1888,  p.  229. 

2  Andropadus  minor. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  XXIX,  1.»  sér.,  1880,  p.  55. 

Orn.  p.  551. 

Anoplectes  angoïensis  (Boc),  v.  sp.  68. 

Anthreptes  Anchietae  v.  sp.  47. 

3  Anthus  angoïensis. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  VIII,  1.»  sér.,  1869,  p.  341.. 
Anth.  lineiventris  Sund.,  Boc,  Orn.  An  g.,  p.  296. 

4  Anthus  pallescens. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat. ,  n.°  XVII,  l.a  sér.-,  1874,  p.  52; 
Orn.  p.  294.  P].  VIII,  fig.  2. 

?  Anth.  rufulns  Vieill.,  s.  sp.  pallescens  Boc.  ;    ou  A.  Bocagii  Wich.,. 
Scharpe  ,  Cat.  Br.  Mus. 

5  Bâtis  minulla. 
Orn.,  p.  199.    PI.  III. 

Plahjstira  pririt    (Vieill.)    Boc,    Jorn.    Se.    Math.,    Phys.    e 
Nat.,  n.°  V,  1868,  p   43. 

Platystira    minulla    Boc,  J  o  r .    Se.    Math.,    Phys.    e  Nat., 
n.°  VXLII,  1874,  p.  37. 

6  Buccanodon  Anchietae. 

P  r  o  c  .  Z  o  o  1 .  Soc.  Load.,   18(5!),  p.  436,  pi.  XXIX. 
Stactolaema  Anchietae.  Orn.,  p    110. 
Butalis  Finschi  v.  sp.  46. 

7  Caprimulgus  Shelleyi. 

Jorn.    Se.    Math.    Phys.    e    Nat.,    n.°  XXIV,    1878,  p.    266., 

Orn.  ,  p.  54:*. 

Capr.  fervidus  Schari'.,  Cat.    Br.    Mus. 


C.  França:    Éloge  de  Barbosa  du  Bocage  165 

8  Caprimulgus  Welwitschii. 

Jorn.  Se.  Math.,  P  hys.'e  Nat.,  l.a  sér.,  n.°  II,  1867,  p.  133. 
Capr.  Fossei  Viïrr.  ap.  Hartl.  ;     Boc.  Orn.,  p.  152. 

9  Certhiïauda  Duponti,  var.  lusitanica  Boc. 

J  orn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  NL1V,  l.a  sér.,  1887,  p.  214. 

10  Cinnyris  Newtonii. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  Nat.,  n.°  XLIV,  1.»  sér.,  1887,  p.  250. 
Cinnyris  Oustaleti  (Boc.)  ver.  sp.  50. 

11  Columbo,  arquatrix,  var.  thomensis  Boc. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.  XLV1II,  l.a  sér.,  1888,  p.  230. 

12  Coradas  díspar. 

Jorn.  Se.  M  at  h  .,  P  h  y  s  .  e  N  a  t .  ,  n.°  XXV111, 1.»  sér.,  1880  p.  227. 
Coracias  spatulata  Trimen.  Boc,  Orn.,  p.  536. 

13  Cossypha  subrufescens. 

Proc.    Zool.    Soc.    Lond.   1869,  p.  436.    Jorn.   Se.   Math., 
Phys.  e  Nat.,  1878,  n.°  XXIV,  1.»  sér.,  p.  273. 
Coss.  Heuglini  Hartl.  Boc,  Orn.  ,  p.  258. 
Coss.  subrufescens  Boc,  Orn.,  p.  552. 

14  Crater  opus  affînis. 

Proc.  Zool.  Soc.  Lond.  1869,  p.  436. 

Jorn.    Se.    Math.,    Phys.    e    Nat.,    n°   VIII,    l.a   sér.  1869, 

p.  342  (a). 

Crateropus  jardinei  Smith  ;     Boc,  Orn.,  p.  250. 

15  Crateropus  gutturalis. 

J  o  r  n  .  S  c  .  Math.,  Phys.  e  Nat.  n.°  XII,  2.a  sér.  1871,  p.  272. 
Neocichla  gutturalis  Boc,  Orn.,  p.  253,  n.°  I,  PL  1,  fig.  2. 

16  Crateropus  Hartlaubi. 

Jorn.   Se.  Math.,   Phys.   e  N  a  t . ,  n.°  V,  l.«  sér.,  1868,  p.  48. 
Orn.,  p.  252,  PI.  I,  fig.  1. 

17  Criniger  multicolor. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  XXIX,  1880,  p.  54. 
Criniger  (Xenocichla)  multicolor;    Orn.,  p.  551. 

18  Cypselus  Toulsoni. 

Cyp.    sp.  ?    Bue    Jorn.    Se.    Math.,    Phys.   e  Nat.,  n.°  VIII» 

1870,  p.  33'.). 

Cyp.  Toulsoni  Orn.,  p.  158. 

19  Dendrobates   contiens. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  XXIX,  1.»  sér.,  1880,  p.  50, 

Or  n  .  ,  p.  535. 

Campethra  nivosa  (Su.)  Scharp.,  Cat.  Br.  Mus. 


166  Société  Portugaise   des  Sciences  Naturelles 

20  Dendrobates  nigrogularis. 

Jom.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.  n.°  IV,  1867,  p.  336. 
Campethra  Bennetti  (Smith.)  Boc,  O  r  n  . ,  p.  80. 
Campethra  capricomis  Strick.  ;    Ibis  1883,  p.  458. 

21  Drymoica  Anchietae. 

J  o  r  n  .  S  c  .  M  a  t  h  .  P  h  y  s  .  e  N  a  t . ,  n.°  V,  l.a  sér.  1SS3,  p.  41. 

22  Drymoica  (Cisticola)  angolensis. 

Jom.  Se.  Math.  Phys.  e  N  a  t .  ,  n.°  XXII,  l.a  sér.  1877,  p.  160. 
Drym.  angolensis  ;    0  r  n  .  ,  p.  278. 

23  Drymoica  (Cisticola)  grandis. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n-°  XXIX,  1.»  sér.,  1880,  p.  56. 
Cisticola  grandis  ;    0  m  .,  p.  553. 

24  Drymoica  (Cisticola)  modesta. 

Jom.  Se.  Math.,  Phys.  è  Nat.,  n.°  XXIX,  l.a  sér.  1880,  p  57. 
Cisticola  modesta  ;    0  r  n  .  ,  p.  553. 

25  Elminia  albicauda. 

Jom.    Se.    Math.,    Phys.    e    Nat.,   n.»   XXII,    l.a  sér.,  1877. 
p.  159.    Urn.,  p.  546. 

26  Eremomela  atricollis. 

Jom.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  1894,  p.    153. 
Eremomela  pulchra.  v.  sp.  73. 

27  Fiscus  Capelli. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  XXVI,  l.a  sér.,  1879,  p.  93. 
Om.,  p.  549  (F.  collaris). 

28  Fiscus  Sousae. 

La  n  ius  Sousae  Boc.,  J  o  r  n  .  S  c  .  M  a  t  h  .  ,  P  h  y  s  .  e  N  a  t . ,  n.°  XXIII, 
1878,  p.  213.     Fiscus  Sousae  Boc,  Om.  ,  p.  549. 

29  Francolinus  Finschi. 

Francolinus  sp  ?  Boc,  Jorn    Se  .   M  a  t  h . ,  P  h  y  s  .  e  N  a  t . ,  n.°  XXIV, 
-1878,  p.  278.    Fran.  Finschi;    Om.,  p.  406. 

30  Francolinus  Hartlaiibi. 

Jorn.  Se.  Math.,   Phys.  eN  a  t.,  n.°  VIII,  l.a  sér.,  1869,  p.  350. 

0  m  .  ,  p.  408. 

31  Francolinus  Petiti. 

Jorn.   Se.  Math.,   Phys.  e  N  a  t . ,  n.°  XXV,  1.»  sér.,  1879,  68. 
Franc,  squamatus  Cassin.  Boc  ,  0  r  n .  ,  p.  409. 

32  Gallinago  angolensis- 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°   V,  1868,  p.  49. 
Gallinago  angolensis  Bp.  Boc,  Orn.,  p.  475. 
Heteropsar  acuticaudus  (Boc)  v.  p.  42 


C.   França:    Eloge  de  Barbosa  du  Bocage  167 

33  Hirundo  Anchietae. 

J  o  r  il .   Se.  Math.,  P  h  y  s  .  e  N  a  t . ,  n.°  II,  Ia  sér.,  1867,  p.  150. 
Hirundo  filifera  Steph.,  Boc.  0  r  n . ,  p.  186. 

34  Hirundo  angolensis. 

J  o  r  n  .    Se.    Math.,    P  h  y  s  .   e  N  a  t . ,  n.°  V,  l.a  sér.,  1868,  p.  47. 
Or  n.  p.  80. 

35  Hirundo  nigrorufa. 

J  o  r  n  .  Se.  Math.,   P  h  y  s  .  e  Nat.,  n.°  XXII,  l.a  sér.,  1879,  p.  158. 
O  r  n  .  p.  546. 

36  Hirundo  rufigula. 

J  o  r  n  .  Se.  Math.,  P  h  y  s  .  e  Nat.,  n.°  XXIV,  l.a  sér.,  1878,  p.  u256. 

O  r  n  .  p.  545. 

Petrochelidou  rufigula  Sharpe,  Cat.  Br.  Mus. 

Hylypsornis  n.  gen.  Boc.  Syn.  :    Salpomis  Sharp.,  Cat.  Br.  Mus. 

37  Hylypsornis  Salvadori. 

J  o  r  n  .  Se.  M  a  t  h.  ,  P  h  y  s  .  e  N  a  t . ,  n.°  XXIII,  l.a  sér.,  1878,  p.  198. 
Or  n.,  p.  289,  PI.  X,  fig.  2. 

38  lit) phantom  is  fusco-castanea. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  XXIX,  l.a  sér.,  1880,  p.  58, 

O  r  n  . ,  p.  558. 

Cynomopterwjx  tricolor  Hart.  Sharp.,  Cat.  Br.  Mus. 

39  Hypliantornis  Beiclinowii. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  XI,  2.a  sér.,  4894,  p.  153. 

40  Hypliantornis  temporalis. 

Jorn.   Se.  Math.,   Phys.  e   Nat.,   n  °  XXVIII,   1*   sér.,  1880, 
p.  244.  Orn.,  p.  557,  (H.  Guerni  Sim.) 

41  Lagonosticta  cinereo-vinacea. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.    e  Nat.,  n.°  I,  2.a  sér.,  1889,  p.  49. 

42  Lamprocolins  acuticaudus. 

Jorn.  Se.  Math.,  I'hys.  e  Nat.,  n.°  VIII,  l.a  sér.,  1869,  p.  345. 

Orn.  p.  309,  PI.  VI. 

Heteropsar  acuticaudus  (Boc),   Sharp.,  Cat.  Br.  Mus. 

43  Lamprotomis  purpureas. 

Jorn.    Se.    Math.,    P  h  y  s  .  e  N  a  t . ,  n.°  IV,  l.a  sér.,  1867,  p.  343. 
O  r  n  .  ,  p  305,  PI.  VII. 

44  Laniarius  modestus. 

Jorn.   Se.   Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  II,  l.a  sér.,  1867,  p.  151. 
Chlorophoneus  sulphureipectus  (Lf.sse)  Boc,  Orn.,  p.  234. 

45  Lanius  Netvtoni 

Jorn.  Se.  M  a  t  h  . ,  P  h  y  s  .  e  Nat.,  n.»  VI,  2.a  sér.,  1890,  p.  79. 
Lanius  Sousae.  v.  sp   28. 


168  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

46  Muscicapa  Finschi. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n°  XXIV,  1.*  sér.,  1878,  p.  257. 
Bu  falis  Finschi  ;     O  r  n  .  ,  p.  547. 

47  Nectarinia  Anchietae. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  XIII,  1  .a  sér.,  1878,  p.  208. 
Anthreptes  Anchietae  Boç.,  Orn.  ,  p.  545 

48  Nectarinia  Godowi. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  VIII,  2.a  sér.,  1892,  p.  256. 

49  Nectarinia  Ludovicensis. 

Jor.    Se.    Math.,    Phys.    e  Nat.,    n.°    V,    l.a   sér.,  1868,  p.  41. 

Orn.  p.  169. 

Cinnyris  afra  Sharp,.  Cat.  Br.  Mus. 

50  Nectarinia  Oustaleti. 

J  o  r  n  .  S  c  .  M  a  t  h  .  ,  P  h  y  s  .  e  X  a  t . ,  n."  XXIV,  l.a  sér.,  1878,  p.  254. 

Orn.,  p.  545. 

Ciunyris  Oustaleti  fRoc.)  Shap.p.,  Cat.  Br.  Mus. 

51  Nectarinia  thomensis. 

Jor.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n."  II,  2.a  sér.,  1839,  p.  143. 
Neocichla  gutturalis  Boc,  v.  sp.  15. 

52  Nilaus  affînis. 

Jorn.  S  c .  M  a  t  h  . ,  P  h  y  s .  e  N  a  t .  ,  n.°  XXIII,  1  .*  sér.,  1878,  p.  213. 
Orn..  p.  549. 

53  Oriolus  Anderssonii. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  VIII,  Ia  sér.,  p.  342. 
Or.  notatus  Ptrs.  Boc,  Orn.,  p.  236. 

54  Parus  rufiventris. 

Jorn.    Se.    Math.,    Phys.    e    Nat.    n.u   XXII,    l.a  sér.,   1877, 
p.  161.    Orn.,  p.  287,  PI.  X,  fig.  1. 

55  Pelecanus  Scharpei. 

Jorn  .  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.*  XI,  l.a  sér.,  1871,  p.  166, 
Orn.,  p.  025. 

56  Penthetria   Hartlàubi. 

Jorn.  S  c  .  M  a  t  h  .  ,  P  h  y  s  .  e  N  a  t . ,  n.°  XXIV,  1  .a  sér.,  1878,  p.  259. 

Orn  .  ,  p.  341. 

Petrocheïidon  rufigula  v.  sp.  36. 

57  Phaèospiza  thomensis. 

Jorn.    Se.    Math.,    Phys.    e    Nat.,    n."   XI, VII.    L.a  sér.,  1888, 
p.  1  Í8. 

58  Pholidauges  Verreauxi. 

Jorn.  Se.  Math..    Phys.   e   Nat.,  n.°  XXXV111,   1.*  sér.,»  1880, 
p.  243.   Orn.,  p    314.   PI.  V. 


C.    França  :     Eloge  de  Barbosa   du  Bocage  169 


59     Platystira  me  ni  al  is. 

Jom.    Se.    Math.,    Phys.   e  Nat..   n.°  XXIV,    1.»  sér.,    1878 

p.  250.    Orn.,  p.  547  (P.  peltata  Sim.). 

Platystira  minulla.  v.  sp.  5. 
(50    Pogonorhynchus  leucogaster. 

Jorn.  Se.  Math.,   Phys.  e  Nat.,  n.°  XXI,  1.»  sér.,  1S77,  p.  C3. 

Orn.  p.  539  (P.  leucoceplialo  Sim.). 

Melanoleucus  leucogaster  (Boc).  Sharp.,  Cat.  Br.  Mus. 

61  Pri n  ia  Malien". 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  N  a  t . ,  n.°  XLI V,  1.»  sér.,  1887,  p.  251- 

62  Ptemister  ater  Mull.,  var.  benguellensis  Boc 

Jorn.  Se.  Math..  Phys.  e  Nat.,  n °  XI .  2.a  sér.,  1894,  p.  ! 54. 

63  Ptemistes  Lucani. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  X  V  V,  1.»  sér.,  1879,  p.  63- 

Orn.,  p    402. 

Ptern.  cranchi.    (Steph.)  Sharpe,  Cat.  Br.  mus. 

64  Ptemister  Sclateri. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n  °  IV,   [.«  sér.,   1867,  p.  327- 
Ptern.  rubricollis  (Gnr.)  Boc,  Orn.,  p.  400. 
Ptern.  a  fer  (Mull.)  Sharp.,  Cat.  Br,  Mus. 

65  Scops  scapulatns. 

Jorn.   Se.   Math.,    Phys.   eNat.,   n.°  XLVI11,    1 ;<  sér.,  1888, 
p.  229. 

66  Scoptelus  Ancliietae. 

Jorn.    Se.    Math.,    Phys.    e    Nat..    n°   VIII,   2a   sér.,    1892, 
]).  254. 
i'H     Ser  inns  liuillensis. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  ï,  2.'1  sér.,  1889,  p.  40. 

68  Sharpia  angolensis. 

Jorn.    Se.   Math.,    Phys.    e    Nat.,    n.°   XXIV,  l.a  sér.,  1878, 
p.  258.    Orn.  ,  p.  558. 
Stactolaema  Ancliietae.  ver.  sp.  6. 

69  Sylvietta  ruficapilla. 

Jorn,    Se.    Math.,    Phys.    e    Nat.,   n.°   XXII,   1.a  sér.,  1877, 
O  r  n  .  ,  p.  282. 

70  Téléphonas  Ancliietae. 

Jorn.  Se.  Math..  Phys.  e  Nat.,'  n.11  VIII,  l.«  sér.,  1869,  p.  344. 
Telephonus  minutus* (Hart.J  Orn.  p.  225,  PI.  IV. 
7!      Terpsiplione  Newtoni. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  IX,  2.3  sér.,   1893,  p.  17. 


170  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

72  Trerou  nudifrons. 

J  o  r  .   Se.   Math.,   P  h  y  s  .  e  Nat.,  n.°  II,  1.»  sér.,   1867,  p.   1 14. 
Treron  Calva    (Temm.)  Bog.,  O  r  ii  . ,  p.  378. 
Vinago  calva  (Temm.)  Sharp.,  Cat.  Br.  Mus. 

73  Tricholais  pulchra. 

lorn.  Se.  M  at  h  . ,  P  h  y  s  .  e  Nat.,  q.°  XXIV,  I  .a  sér.,  1878,  p.  257. 

O  r  n  . ,  p.  555. 

Eremomelîa  pulchra  (Boc.)  Sharp.,  Cat.  Br.  Mus. 

74  Turdus  Verreauxii. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  VIII,  1859,  p.  341.    Orn., 

p.  263. 

Turdus  libonyamnus  Sharp.,  Cat.  Br.  Mus. 

75  Turiur  ambigus. 
Orn.,  p.  386. 

Turtar  erythrophrys   Boc,  Jorn.  Se.  Math.,   Phys.   e  Nat., 

n.°  II,  1867,  p.  152. 

Xenocichha  multicolor,  v.  sp.  17. 

76  Zosterops  griseo  virescens. 

Jorn.   Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  IX,  2.a  sér.,  1893,  p.  18. 

R  e  p  ti  I  e  s 

Sauriens 

1  Ablepharus  cab  in  d ae. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  I,  1.*  sér.,  1866,  p.  64. 
Her  p.,  p.  51,  PI.  V,  fig.  3,  3  a-c. 

2  Agama  Anchietae. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  N  a  t . ,  n.°  XI V,  1896,  p.  12.). 

3  Agama  Holubi. 

J  orn.  Se.  Math.  ,  Phys.  e  N  a  t . ,  n.°  XIV,  1896,  p.  115. 

4  Agama  pulchella. 

Jorn*'  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.  XIV,  i.a  sér.,  1896,  p.  116. 
Aporosaura  Anchietae,  v.  sp.  37. 

5  Ascalabotes  gigas. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  XVIII,  l.«  sér.,  1875  p.  108. 
Tarentola   gigas;   Jorn  .  Se.   Math.,   Phys.   e  Nat.,  n."  XIV, 
1896,  p.   104,  PI.  I,  fig.   1. 
Ceratolophus,  n.  gen.  Boc. 

6  Ceratolophus  hexaceros. 

Jorn.    Se.  Math.,  Phys.  e  N  a  t . ,  n  »  XIV,  l.a  sér.  187.3,  p.  205. 


C.  França:    Éloge  de  Barbosa  du  Bocage  171 

7  Chamaeîeon  Anchietae. 

J  o  r  n  .  Se.  Math.,  P  h  y  s  .  e  Nat.   n.°  XIII,  4.a  sér.  1872,  p    77. 
H  erp.,  p.  62,  PI.  VIII,  fig.  2. 

8  Chamaeleoh  Capellii. 

J  o  r  n  .   Se.   Math.,    P  h  y  s  .  e  Nat.,  n.°  I,  l.a  ser.,  1866,  p.  59. 
Chamaeîeon  rlilepis  Leach.  ;     Bon.,  Her  p.  p.  59. 

9  Chamaeîeon   rlilepis    var.   quilensis,  Jorn.   Se.   Math.,   Phys.   e 
Nat.,  n.°  I,  1.a  sér.,  1866,  p.  59.    H  erp.,  p.  59. 

Dumerilia  n.  gen.  Boc.  s.  gen.  Her  p.,  p.  55  (Sepsina  syn.  ;    Boul. 

10  Dumerilia  Baijonii. 

Jorn.  Se.  Mat  h.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  I,  1.»  sér.,  1866,  p.  63. 
Sepsina  (Dumerilia)  Bayonii  Boc,  H  erp.,  p.  55,  PI.  22. 

11  Eremias  benguellensis. 

Jorn.  Se.  Math.,   Phys.  e  Nat.,  n0  III,  Ia  sér.,  1867,  p.  229. 

Erem.  namagueusis  Dum  et  Bibr.  ;    Boc.  H  erp.,  p.  31. 

Eumecia,  n.  gen.  Boc.  s.  gen.  H  erp.  ,  p.  50.  {Luyoroma  syn  Boul. 

12  Eumecia  Anchietae. 

Jorn.   Se.  Math.,    Phys.  e  Nat.,    n.°  IX,  1  .*  sér.,  1870,  p.  67, 

PI.  I. 

Lygosoma  (Eumecia)   Anchietae  Boc;    Her  p.,  p.  50,  PI.  VI,  fig.  1, 

1-a-f. 

13  Euprepes  afflnis. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  IV,  1872,  p.  77. 
Mabuia  Chimbana  Boul.  Boc,  H  erp.,  p.  45. 
li     Euprepes  Anchietae. 

Jorn.  Se.    Math.,  Phys.    e  Nat.,    n.°    1,    1.»   sér.,  1866.  p.  62. 
Malevia  maculilabris  (Gray)  Boc,  Her  p.  ,  p.  40,  PI.  IV,  fi.  2,  2a-h. 

15  Euprepes  angolensis. 

J  o  r  n  .  S  c  .  Math.,  Phys. e  Nat.,  n."  XIII,  1.»  sér.,  1872,  p.  78. 
Mabuia  varia  (Peters)  Boc,  H  erp.,  p.  43. 

16  Euprepes  Bayonii. 

Jorn.   Se.   Math.,   Phys.  e  Nat.,  n.»  XIII,  l.a  sér.,  1872,  p.  75. 
Mabuia  Bayonii  Boc,  Her  p.,  p.  28,  PI.  HI,  lig.  2,  2  a-d. 

17  Euprepes  binatotus. 

Jorn.  Se.   Math.,   Phys.   e   Nat.,   n.°   III,  Ia  sér.,  1867,  p.  230, 
PI.  III,  3,  3  a-b. 

Mabuia  binotata  Boc,  H  erp.,  p.  4P. 
13     Euprepes  gracilis. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.  n.<*  XIII,  l.a  sir.,  187a,  p.  77, 
Mabuia  Radrlonii  (Gray)  ;    Boc,  Herp.,  p.  ^0. 


172  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

19  Euprepes  Ilopfferi. 

Jorn   .    Se.    Math.,    Phys.    eNat.,    n.°   XVIII,    1.»  sér.,  1875, 
p.  110. 

20  Euprepes  I  cens  is. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  N  a  t . ,  n.°  XXVI,  l.a  sér.,  1879,  p.  97. 
Lijfjosoma  Ivensis  Boc,   Herp.,  P.  48,  Pi.  V,  fig.  1,  1  a-h. 
Mabuia  Ivensis  Boc.  Boul.,  Cat.  Br.  Mus. 

21  Euprepes  Petersi. 

Jorn.  Se.  Math..  Phys.  e  Nat.,  n.°  XIII.  La  sér.,  1872,  p.  74. 
Mabuia  Petersi  Boc,  Herp.,  p.  42,  PI.  IV,  p.  1,  1  a-d. 
Mabuia  Bocagei  Boul.,  Cat.  Br.  Mus. 
Euprepes  puitctolatus  v.  sp.  35. 

22  Feijlinia  Currori  Gray  var.  pohjïepis  Boc. 

Jorn.  Se.  M  at  h  . ,  P  h  y  s  .  e  N  a  t.  ,  n.°XLlV,  1.?  sér.,  1887.  p.  198. 
Herp.,  p.  59. 

23  Gerrhosaurus  multilineatus. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  I,  1  a  sér.,  1836,  p.  CO. 
Gerrhos.  nigrolineatus  Hallow.  Boc,  Herp.,  p.  35. 

24  Hemidactylus  Bayonii. 

Jorn.    Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  XI,  1.»  sér.,  1886,  p  07. 
(Note)  2.a  sér.  n.°  III,  1893.  p.  116. 
Herp.,  p.  13,   PI.  1,  fig.  2,  2  a-d. 

25  Hemidactylus  benguellensis. 

orn,  S  e  .  M  a  t  h  .  ,  Phys.  e  Nat.,  n.°  III,  1.»  sér.,  1893,  p.  115. 
Herp.,  p.  12,  PI.  I,  fig.  1,  1  a,  1  b. 
16     Hemidactylus  Cassacii. 

Jorn.  Se.  Math.,  P  h  y  s  .  e  Nat.,  n."  XV,  l.a  sér.,  1873,  p.  210. 
Hemid.  Bouvieri  Bocourt,  Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat., 
n.°  XIV,  2.a  sér.,  1896,  p.  66,  PI.  I,  iîg.  2. 

27  Hemidoctylus  greefii. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  XLII,  l.a  sér.,  18S6,  p.  66, 
71,  103. 

28  Hemidactylus  gutturalis. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  c  Nat.,  n."  XV,  I.»  sér.,  1873,  p.  21  !  ; 
1S96,  p.  75,  PI.  I,  fig.  3. 

29  Hemidactylus  longicephalus. 

Hemidactylus  Bocagii  Boul.,  Cat.  Br.  Mus.  I,   p.   125,   Boc 
Jorn.  S  e  .  M  a  t  h  . ,  Phys.    e  Nat.,  1887,  p.  1 78  ;    Il  e  rp  . ,  p   1 1 . 

30  Lepidodactylus  ueocaledonicus. 

Jorn.  Se.  Math.  ,  Phys.  e  Nat.,  n°  XIV,  1  a  sér  ,   1873,  p   206. 


C.  França:    Eloge  de  Barbosa  du  Bocage  173 

31  Lepidostemon  (Phractogonus)  Anchietae. 

J  o  r  n  .  S  c  .  M  a  t  h  . ,  Phys.eNat.,  q.°  XV,  Ia  sér.,  1873,  p.  247, 
fig.  1-4. 

Monopeltis  Anchietae  (Boc;.),  Herp.,  p.  28,  PI.  VIII,  fig.  1,  1  a-c. 
Liascincus  n.  gen.  Boc. 

32  Lioscincus  Steindachuerii. 

J  o  r  n.  Se.  Math.,  P  h  y  s  .  e  Nat.,  n.°  XV,  l.a  sér.,  1873,  p.  228. 
Lygosoma  tricolor  Boul,  Cat.  Br.  Mus. 
Lygosoma  Anchietae,  v.  sp.  12. 
Lygodactylus  gutturalis,  v.  sp.  28. 

33  Lygosoma   Deplanchei. 

J  o  r  n  .  Se.  Math.,  P  h  y  s  .  e  Nat.,  n.°  XV,  Ia  sér.,  1873,  p.  229. 
Lygosoma  nigrofasciatum  Pet.;  Boul.,    Cat.  Br.  Mus. 
Lygosoma  Ivensis,  v.  sp.  20. 
Mabuia  Bayonii,  v.  sp.  16. 
Mabuia  binotata,  v.  sp.  17. 
Mabuia  Ivensis,  v.  sp.  20. 

34  Mabuia  Osorii. 

J  o  r  n  .  Se.  M  a  t  h  . ,  P  h  y  s  .  e  Nat.,  n.u  IX,  2.a  sér.,  1893,  p.  47. 
Mabuia  Petersi,  v.  sp.  21. 

35  Mabuia  punctulata. 

Herp.,   p.  44.  Euprepes  punctulatus ,  J  o  r  n  .  Se.  Math.,  P  h  y  s  . 
e  Nat.,   1872,  p.  76. 
Ophioaeps,  n.  gen.  Boc. 

36  Ophioseps  nasutus. 

J  o  r  n  .  Se.  Math.,  P  h  y  s  .  e  Nat.,  n.°  XV,  1."  sér.  1873,  p.  232. 
Pachyrhinchus  n.  gen.  Boc. 

37  Pachyrhinchus  Anchietae. 

A  n  n  .  M  a  g  .  N  .  Hist.  XX,  1866,  p.226. 
Herp.,  p.  33,  PI.  Ill,  fig.  J,  1  a-b. 
Psendoacontias,  n.  gen.  Boc. 

38  Pseudoacontias  Madagascar iensis. 

J  o  r  n  .  Se.  Math.,  P  h  y  s  .  e  Nat.,  n.°  II,  2.a  sér.,  1889,  p.  125. 

39  Rhacodactijlus  aubriauus. 

J  o  r  n  .  Se.  Math.,  P  h  y  s  .  e  Nat.,  n.°  XIV,  l.a  sér.,  1873,  p.  202. 

40  Rhacodactyïus  trachyrhyncus. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  XIV,  l.a  sér.,  1873,  p  203. 

4 1  Scap  teira  re  tien  la  ta . 

Ann.  et  Mag.  Hist.  N . ,  1867.  p.  225. 
Herp.,  p.  32. 


174  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

42  Sepsina  angolensis. 

Jorn.    Se.    Math.,    P  h  y  s  .  e  N a  t . ,    n.»  I,  I .a  sér.,  1865,  p.  63, 

PL  I,  fig.  1,  1  a-d. 

Herp.  ,  p.  53. 

Sepsina  Bayonii,  v.  sp.  10 

43  Sepsina  Copei. 

Jorn.    Se.    Math.,    Phys.    e    Nat.,     n.°    XV,  1.*    sér.,    1873, 

p.  212. 

Herp.,  p.  54,  PL  VII,  fig.  1,  1  a-c. 

Tropidoscincus,  n.  gen.  Boc. 

Tarentola  gigas,  v.  sp.  C. 

44  Tropidoscincus  ambrianus. 

Jorn.    Se.    Math.,    Phys.    e    Nat.,    n.°    XV,    1.»   sér.,   1873, 

p.  230. 

Tijphlocontias,  n.  gen.  Boc. 

45  Typhlocontias  punctatissimus. 

Jorn.  Se.   Math.,   Phys.  e  Nat.,  n.0  XV,  l.a  sér.,  1873,  p.  210. 
Herp.,  p.  56,  PI.  VII,  fig.  3,  3  a-b. 
Scelotes  arenicola. 


Ophidiens 

1  Alopecion  variegatum. 

Jorn.   Se.  Math.,   Phys.  e  Nat.,  n.°  III,  1.»  sér.,  1867,  p.  230, 
PI.  Ill,  fig.  4,  4  a-b. 

Boodon  lineatus  Dum.  &  Bib.,  Roc,  Herp..  p.  78. 
AmphiapMs,  n.  gen.  Boc. 

2  Amphiophis  angolensis. 

Jorn.   Se.  Math.,   Phys.  e  Nat.,  n.°  XIII,  l.a  sér.,  1872,  p.  83. 

Herp.,  p.   113,  PL  XI,  fig.  3,  3  a-f. 

Psammophis  angolensis  Bou.leng.  ;    Boc,  Herp.,  113. 
41     Atractaspis  dahomegensis. 

Jorn.    Se.    Math.,    Phys.    e    Nat.    n.°   XLIV,    t.»    sér.,    1S^7, 

|).  196. 
\     Calamelaps  polyïepis. 

Jnrn.Sc.    Math.,    Phys.    e    Nat.,    n.°    XV,    1  .a    sér.,    1873, 

1».  216. 

Herp.,  p.   126,  PI.  IX,  fig.  2,  2  a-d. 

C  mialepis  Gunth.  ;    Boc,  Herp.,  126. 


C.  França:    Eloge  de  Barbosa  du  Bocage  \1~> 

5  Dendraspis  negletus. 

J  o  r  n  .  Se.  Math..  P  h  y  s  .  e  Nat.,  1888,  [t.  141,  fig.  4. 
Herp.,  p.  133,  PI    XV,  fig.  2,  2  a-c. 
D.  angusticeps  A.  Dum.;    Boa,  Herp,,   138. 
Elapsoidea,  n.  gen.  Boa 

6  Elapsoidea  Guntherii. 

Jorn.    Se.    Math.,   Phys.   e  Nat.,  n.°  L,  l.a  sér.,  1866,  p.  70, 
PI.  I,  fig.  3,  3  a-b;    Herp.,  p.   129,  PI.  XIV,  fig.  3,  3  a-c. 
Elap.  semi  annulât  a;  Jorn.  S  c  ,  M  a  t  h  .  ,  P  h  y  s  .  e  N  a  t . ,  n."  XXXII . 
l.a  sér.,  1882,  p.  303. 

7  Gray  ta  or  nata. 

Macrophis,  n.  gen.  Boa  (Philelhanmis). 

Macrophis  ornatus. 

Jorn.   Se.  Math.,  Phys.   e  Nat.,   l.a  sér.,   1885,  p.  47  et  67, 

PI.  5,  fig.  2,  2  a-b. 

Grayia  ornata  ;    Herp.,  p.  104 

8  Leptophilis  dorsal  is. 

Jorn.   Se.   Math.,   Phys.   e    Nat.,    n°  I,   1*   sér.,   1856,    p.   69, 
n.°  XXXIII,  1882,  p.  9,  fi. 

Philothamus  dorsal  is  Boa,  Herp.,  p,  92,  PL  XIII,  fig.  1  a-c. 
Macrophis  ornatus,  v.  sp.  7. 

9  Naja  Anchietae. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  h.°  XXVI,  l.a  sér.,  1879,  p.  80. 

Herp.,  p.  183,  PI.  XVI,  fig.  2  a-c. 
10    Naja  Nigricollis  Rein.  var.  fasciata  Boa 

Jorn.    Se.    Math.,    Phys.    e    Nat.,   n.°  I,  1866,. p.  71,  Herp .  , 

p.  135, 
'11     Naja  nigricollis  Rein.,  var.  melanaleuca  Boa,  Herp.,  p.  136. 

12  Naja  nigricollis  Rein.,  var.  occidentalis  Boa,  Herp.,  p.  135. 

13  Onychocephalus  angolensis. 

Jorn.  Sa  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  I,  1856,  p.  65. 
Thyphlops  punctatus  (Leach.)  var.  intermedia  Boa,  H  c  r  p  .  ,  p.  66. 

14  Onychocephalus  anomalus. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat,  n.°  XV,  1.°  sér.,  1873,  p.  248. 
Typhlops  anomalus  ;    Herp.,  p.  70. 

15  Onychocephalus  Petersii. 

Jorn.    Se.    Math.,    .Phys.    e  N  a  t .  ,    n.°   XV.    l.a    sér.,    1873, 

p.  249. 

Tjphlops  Petersii;  Herp.,  p.  68. 


176  Société  Portu°aise  des  Sciences  Nalur elles 


o 


OphirMna,  n.  gen.  Boc.  (Pseudaspis). 

16  Ophirhina  Anchietae. 

Jorn.    Se.    Math.,   Phys.    e    Nat.,    n.°   XXXII.   l.a   sér.,    1880, 

p.  300-301. 

Pseudaspis  cana  (Linn.)  Boc,  Her  p.,  p.  100,  PI.  X,  fig.   !,  1  a-f. 

17  Philothamnus  angolensis. 

Jorn.    Se.  Math  .,  Phys.  e  Nat.,  XXXIII,  1.»  sér.  1832,  p.  7. 
Philoth.  irregularis  (Leach.)  Boc,  Her  p.,  p.  85,  PI.  XII,  fig.  2ac 
(var.  angolensis). 
Philothamnus  dorsal  is,  v.  sp.  8. 

18  Philothamnus  girardi. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  IX,  1893,  2.a  sér.,  p.  47. 
H  e  r  p  . ,  p.  95. 

19  Philothamnus  ornatus. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  XIII,  1 .»  sér.,  1890,  p.  80; 
n/1  XXXIII..  1832,  p.  15,  (fig.         ;    H  e  rp. ,  p.  93,  PL  XII,  fig.  1,  1  a-c. 

20  Philothamnus  Smithii. 

Jorn.    Se.    Math.,    Phys.    eNat.,    n.°  XXXIII,  1.»  sér.,  1832, 
p.  12. 

Philothamnus  semivariegatus  Smith.;  Boc,  Her  p.,  p.  90,  PL  XIII, 
fig.  2  a-c.  (Ph.  Smihii). 

21  Philothamnus  thomensis. 

Jorn.  Se.  Mat.,   Phys.e    Nat.,  n.-'  XXXI,  1.*  sér.,  1832,  p.  302, 
Her  p  .  ,  p.  94. 

22  Prosymna,  ambigu. 

Jorn.  Se.   Math.,   Phys.   e  Nat . ,  n.°  XV,  1.»  sér.,  1S93,  p.  218. 
Herp.,  p.  99,  PI.  XI,  fig.  1,  1  a-d. 
Psammophis  angolensis  v.  sp.  2. 

23  Psamophylax  ocellatus. 

.lorn.   Se.  Math.,    Phys.  e  Nat  .,  n.°  XV,  1."  sér.,  1873.  p.  221. 
Psamoph.  rhombeatus  (Linn.);    Boc,  Herp.,  p.  108. 

24  Psammophis  sibilans  (Linn.),  var.  leopard  ions  Boc. 

Jorn.    Se.    Math.,    Phys.    e   Nat.,   n.°  XL1V,   1."  sér..    I887f 
p.  206,  var.  C.  Hoc  Herp.,  p.  117. 

25  Psammophis  sibilans  (Linn.),  var.  çtenocephalus,  Poe 

Jorn.    Se.    Math.,    Phys.    e    Nat.,n.°    XLV,    1.»   sér.,    1887, 

p.  205, 

var.  }'>.  Boc  Herp.,  p.  116. 

26  Psammophis  sibilans  (Linn)  var.  A.  Boc 
Her]).,  p.  115. 


C.  França:    Eloge  de  Barbosa  du  Bocaçe  177 

27  Psammophis  sibilans  (Linn.)  var.  D.  Boc. 
Her  p.,  p.  117. 

28  Psammophis  sibilans  (Linn.)  var.  E.  Boc. 
Her  p.  ,  p.  IIS. 

29  Psammophylax  viperinus. 

J  o  r  n  .  Se.  Math.,  P  h  y  s  .    e  Nat..  n.°  XV,  l.a  sér.,  1873,  p.  222. 
Psammophylax  nototaenia  Gunth.  Boc,  Her  p.,  p.   109. 

30  Python,  Anchietae. 

J  o  r  n  .  Se.  M  a  t  h  . ,  P  h  y  s  .  e  N  a  t . ,  n.°  XLVI,  l.a  sér.,  1887,  p.  87. 
Her  p.,  p.  73,  PI.  IX,  fig.  1,  I  a-c. 

31  Stenostoma  brevicauda. 

J  o  r  n  .  Se.  Math.,  P  h  y  s  .  e  Nat.,  n."  XLI V,  l.a  s  t.,  1887,  p.  194. 

32  Stenostoma  dissimile. 

Jorn,    Se.    Math.,    Phys.    eNat.,    n  °    XLIII,   l.»  sér.,  1886, 
p.  174. 

33  Stenostoma  rostratnm. 

Jorn.  Se.  Math.,  P  h  y  s .  e  N  a  t . ,  n.°  XLIII,  1.»  sér.,  1886,  p.  173. 
H  e  r  p .  ,  p.  71. 
S5     Typhlops  Anchietae. 

Jorn.    Se.    Math.,    Phys.    eNat.,    n°   XLIII,    l.a    sér.,    1867, 
p.  172.     Her  p.,  p.  63. 
Typhlops  anomalus  v.  sp.  14. 

36  Typhlops  Boulengeri. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  X,  2;i  sér.,  1893,  p.  117. 
H  e  r  p  .  ,  64. 

37  Typhlops  hotte» tot ns. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  X,  2.a  sér.,  1893,  p.  1 17. 
H  e  r  p . ,  p.  69. 

38  Typhlops  humbo. 

J  o  r  n  .  S  c  .  Math.,  P  h  y  s .  e  N  a  t . ,  n."  XLIII,  i.a  sér.,  1889,  p.  171. 
H  e  r  p  .  ,  p.  66. 

39  Typhlops  Newtoni. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  1."  sér.,  1890,  p.  61. 
Typlops  Petersii  v.  sp.  15.  . 

40  Vipera  heráldica. 

Jorn.   Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  II,  2.a  sér.,  1889,  p.  127. 
Her  p.,  p.  151,  PI.  XVI,,  fig.  1.  I  a-e. 

* 


)  78  Société  Portugaise  des  Sciences   Naturelles 

Batraciens 
Anoures 

1  Bufo  dotnbensis. 

Jorn.  Se.  Malh..  Phys.  e  Nat.,  1895,  p.  51. 

2  Bufo  funnereus. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  I,  L«  sér.,   1866,  p.  77. 

Herp  .  ,  p.  186. 

Bufo  bengueletists  Boul.,  Cat.  Br.  Mus. 

3  Bufo  tuberculosas. 

Jorn.  Sc.  Math.,  Phys.  e  N  a  t . ,  n.°  XIV,  2.*  sér.,  1896,  p.  1 19. 

4  Hylambates  Anchietae. 

Jorn.  Sc.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  XV,  1.»  sér.,  1873,  p.  226. 
Herp  .  ,  p.  177,  PI.  XIX,  fig.  4,  4  a. 

5  Hylambates  angolensis. 

Jorn.  S  c  .  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  X,  Ia  sér.,  !893,  p.  1 19. 
Herp.,  p-  179,  PI.  XVII,  tig.  1,  1  a. 

6  Hylambates  cynnamomeus. 

Jorn.  Se.  M  at  h  . ,  P  h  y  s .  e  N  a  t . ,  n.°  X,  2.a  sér.,  1893,  p.  120. 

Herp.,  p.  180. 

7  IFjjhuubates  marginatus. 
Herp.,  p.  178. 

Hyperolius  cinnamomeiventris  v.  sp.  15. 
Hyperolius  fuscigula,  v.  sp.  16. 

8  Hyperolius  huillensis. 

Jorn.  S  c  .  M  a  t  h  .  ,  P  h  y  s  .  e  N  a  t . ,  n.°  XV,  l.a  sér.,  1893,  p.  255. 
Bappia  marmorata  (Rapp.)  Boa,  Herp.,  p.  164. 
Hyperolius  quinquevittatus  v.  sp.  17. 
Hyperolius  Steindachneri  v.  sp.  20. 

9  Hyperolius  Tliomensis. 

Jorn.  S  c  .  M  a  t  h  . ,  Phys.  e  N  a  t . ,  n.°  XL11,  l.a  sér.,  1886,  p.  42. 
Hyperolius  trisiis  v.  sp.  22.  J 

10  Rana  angolensis. 

Jorn.  Sc.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  I,  l.»  sér.,  1866,  p.  73. 
Herp.,  p.  158. 

11  Bana  Newton  i. 

Jorn.  S  c  .  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  XLII,  1886,  p.  73, 

12  Bana  ornatissima. 

Jorn.  S  c  .  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  XXVI,  I  .il  sér.,  1879,  p  98. 
Herp.  ,  p.  157,  PI.  XVII,  lig.  2,  2  a-b. 


C.  França  :    Eloge  de  Barbosa  du  Bocage  1 79 

13  Rana  súbpunctata. 

Jorn.  Sc.  Math. ,  P  h  y  s.  e  Na  t  .,  n.°  T,  1."  sér.,  1887,  p  73. 
H  e  r  p. ,  p.   161. 

14  Rappia  bengtiellensis. 

Jorn.  Se.  Math..  P  h  y  s .  e  Nat.,  n  °  N,  2  *  sér  ,  1893,  p.  1 19. 
Her  p.,  p.   169. 

15  Rappia  cinnamomei  venir  is . 

J  o  r  n  .  S  c  .  Math.,  P  h  y  s  .  e  M  a  t . ,  n.°  I,  Ia  sér.,  1866,  p.  75. 
Her  p.,  p.  172,  PL  XIX,  fig.  1. 
46     Rappia  fuscigula. 

Jorn.  Se.  Math.,  P  h  y  s  .  e  X  a  t . ,  n.°  1,  l.a  sér.,  1866,  p.  76. 
H  er  p  .,  p.  170. 

17  Rappia  quinqueuittata. 

Jorn.  Se.  Math.,  P  h  y  s  .  e  Nat.,  n.°  I,  l.a  sér.,  1866,  p.  79. 

H  e  r  p . ,  p.  174. 

Rappia  fuloovittata  (Cop.)  Doul.,  Cat.  Br.  Mus. 

18  Rappia  plicifera. 

J  o  r  n  .  S  c  .  M  a  t  h  . ,  P  h  y  s  .  e  N  a  t . ,  n.°  X,  2.a  sér.,  1893,  p.  1 18. 
H  e  r  p  . ,  p.  167. 

19  Rappia  pnnctulata. 
H  e  r  p  . ,  p.  168. 

20  Rappia  Steindachneri. 

Jorn.  Se.  Math.,  P  h  y  s  .  e  Nat.,  n.°  I,   1."  sér.  1866,  p.  75. 
Her  p.,  p.  171,  PI.  XIX,  fig.  3,  3  a. 
Rappia  Thomensis  v.  sp.  9. 

21  Rappia  Tonlsonii 

Hyper.    Tonlsonii    Boa,   Proc.    Zool.  Soc.   Lond.  1867,   p.  845, 
fig.  3.    H  e  r  p  .  ,  p.   166. 

22  Rappia  tristis. 

Jorn.  Se.  Math.,  P  h  y  s  .  e  Nat.,  l.a  sér.,  1886,  p.  56. 
Her  p.  .  p.  171,  PI.  XIX,  fig.  2. 
24     Tympanocerns  Newtoni. 

Jorn.  Se.  Math.,  P  h  y  s  .  e  Nat.,  n°  Xll,  2.a  sér.,  1885,  p.  270. 

Urodèles 

Chioglossa,  n.  gen.  Boc. 
1     Chioglossa  lusitanica. 

Proc.   Zool.  Lond.,  1864,  p.  264,  Rev.  et  Mag.  de  Zool., 
t.  XVI,  1864,  p.  248,  PI.  21 


j  80  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

2    Siphouops  Thomensis. 

Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  XLII,  l.a  sér.,  1836,  p    70. 

Poissons 

1  Centrophorus  crepidalbus  Boc.  et  Cap. 

M  e  m  .  d  a   A  c  ad.   Se.  Lis!).,  1865,  M  e  m  .  n.°  7.   Peixes  Plagios- 
tomos,  1833,  p.  23,  l'I,  II,  fig.   I.  P.  Z.  S.  1364,  p.  232,  fig.  2. 
Cent,  calceus,  (Lowk)  Gunt.,  Cat.  Br.  Mus. 

2  Centrophorus  crepidater. 

M  e  m  .  d  a  A  c  a  d  .  Sc.  L  i  s  b  .  ,  1835.  m  e  m  .  n.°  7.  Z.  S.  183i,  p.  2(52, 
Peixes   Plagiostomos,  1866,  p.  27,  PI.  Il,  l'ig.  2. 

3  Centrophorus  lusitaniens  Boc.  et  Cap. 

M  e  m  .  d  a  A  c  a  d  .  S  c  .  L  i  s  b  . .  1S35,  n.°  7.  P.  Z.  S.  1864,  p.  201.  Cent. 
granulosus  Mull,  et  Henle,  PL  I,  fig.  3,  ad.   PL   III,  fig.   1.  Juv. 
Cmtrocymnus,  u.  gen.  Boc.  et  Cap.    Centrophorus  Gunt.,  Cat. 
B  r  .mus. 

4  Centrocynmus  coelolepis  Boc.  et  Cap. 

Mem.   da  Acad.   Sc.   Li  si)..   1835,   m  e  m . ,  n."  7.  P.  Z.  S.  1884, 
1».  23.3,  fig.  4.    Peixes  Plagiostomos  1388,  p.  30,  PL  II,  fig.  3. 
Centrophorus  coelolepis  (Boc.  et  Cap.)  Gunt.,  Cat.  Br.  mus. 
Symnodon,  a.  gen.  Boc.  et  Cap.  Centrophorus   Gunt.,    Cat.    Br. 
Mus. 

5  Symnodon  rige.is  Boc.  et  Gap.. 

Mem.  da  Acad.,  mem.  n.°  7.   P.  Z.   S.  1864,  p.  233,  fig.  5.  Peixes 

Plagiostomos  1833,  p.  32,  PL  I,  fig.  1. 

Centrophorus  rigens  (Boc.  et  Cap.  i  Smith.,  Cat.   Br.  Mus. 

Spongiaires 

1  Discodermia  poly  discus. 

J  or  n.  Sc.   Math.,   Phys.  e  Nat.,   n.°  II,   1.»  sér.,    1839,   p.    160, 
PL  XI,  fig.  1. 

2  Hyalonema  boréale. 

A  u  n  .  a  n  d  Mag.   Nat.   Hist.,   1 86S,  p.  36. 

Louenia  boréale.    Anu.  and  mag.   Nat.  Hist.,   1888,  p.  37. 

3  Hyalonema  lusitanicum. 

Mem.  da  Acad.  Sc.   Lish.,   1865,  mem.   n.°  8.    Jorn.  Sc.  Math., 
Phys.  e  Nat.,   1870,  p.  89. 


C.  França:    Éloge  de  Barbosa  du  Bocage  181 

4  Latrunculia  cratera 

Jorn.  Se.   Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  VI,   l.a  sér.   1869,  p.  161, 
PI.  XI,  fig.  ± 

5  Podospoiirjia  Loveuii. 

Jorn.  Se.  Math.  Phys.  e  Nat.,  n.°  VI,  1869,  p.  159,  PL  X,  fig.  I. 

6  Reniera  (?)    Graiji. 

Jorn.   Se.   Math.    Phys.   e   Nat.,    n.°  VI,   1869,  p.    160,  PI.   X, 
fig.  2. 


Titres   et  travaux   scientifiques 
de  J.  V.  Barbosa  du  Bocage 


Titres  scientifiques 

Professeur  de  Zoologie  à  l'Ecole  Polytechnique  (14  juin  1819). 

Directeur  de  la  Sectioa  de  Zoologie  du  Mus  Hun  d'Histoire  Naturelle  de 
Lisbonne  (13  mars  1851). 

Médecin  des  Hôpitaux  (21  mars  1851). 

Membre  titulaire  de  l'Académie  Royale  des  Sciences  de  Lisbonne  (1857). 

Membre  titulaire  de  la  Société  Zoologicpue  de  France  (1859). 

Membre  correspondant  de  la  Société  des  Sciences  Naturelles  de  Stras- 
bourg (1862). 

Membre  étranger  de  la  Société  Zoologiqne  de  Londres  (1863). 

Membre  de  la  Société  de  Zoologie  et  de  Botanique  de  Vienne  (6  décembre 
1865). 

Membre  correspondant  étranger  de  l'Académie  Royale  des  Sciences  de 
Madrid  (11  juin  1886). 

Membre  honoraire  de  la  Société  des  Naturalistes  de  Berlin- (19  novem- 
bre 1867). 

Membre  titulaire  de  la  Société  Impériale  d'Histoire  Naturelle  de  Moscou 
(19  décembre  1868). 

Membre  titulaire  de  la  Société  des   Naturalistes  de  Halle  (29  mai  1869). 


182  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

Membre  correspondant  de  la  Société  des  Naturalistes  de  Senckenberg 
(11  décembre  1869). 

Membre  étranger  de  la  Société  britannique  d'Ornithologie  (1872). 

Membre  titulaire  de  la  Sosiété  de  Géographie  de  Lisbonne  (19  avril  1876). 

Président  de  la  Société  de  Géographie  de  Lisbonne. 

Membre  étranger  de  la  Société  Linnéenne  de  Londres  (4  mai  1876). 

Membre  honoraire  de  la  Société  Académique  hispano-portugaise  de  Tou- 
louse (15  novembre  1830). 

Membre  honoraire  de  la  Société  de  Géographie  de  Madrid  (15  juin  18S1). 

Membre  honoraire  de  la  Société  Géographique  Italienne  (29  janvier  1882'. 

Membre  de  l'Institut  Archéologique  et  Géographique  de  Pernambuco 
(27  avril  1832). 

Membre  de  l'Académie  Royale  «Valdaruese  del  Poggio»  (29  décembre  1883). 

Membre  honoraire  de  la  Société  Africaine  d'Italie,  Naples  (1888). 

Membre  corres  pondant  de  la  Société  de  Géographie  d'Australie,  Melbour- 
ne (28  juin  1889). 

Membre  correspondant  de  la  Société  Scientifique  du  Chili  (17  décembre  1894). 

Lauréat  de  l'Académie  Royale  des  Sciences  de  Lisbonne  (Prix  D.  Luiz, 
20  avril  1900). 

Membre  correspondant  du  Centre  des  Sciences,  Lettres  et  Arts  de  Cam- 
pinas (24  mai  1902). 

Membre  honoraire  et  médaille  d'or  de  la  Société  de  Géographie  de  Lis- 
bonne (5  juin  1905). 

Membre  honoraire  de  la  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles  (20 
mai  1907). 


II 

Travaux  scientifiques 
Mammifères 

1857    Memoria  sobre  a  Cabra  montez  da  Serra  do  Gérez.    Mem.  da  Acad. 

das  Sc.  de  Lisboa,  t.  II,  parte  1,  n.°  4,  avec  2  Pi. 
1863     Liste    des    Mammifères  et  Reptiles  observés  en  Portugal.   Rev.  et 

Mag.  de  Zool.,  p.  329. 

—Breve  noticia  acerca  de  alguns  produetos  zoológicos  da  Índia  por- 


C.  Franca:    Eloge  de  Barbosa  du  Bocage  183 

tugueza,  offerecidos  ao  Museu  de  Lisboa  pelo  sr.  A.  Gomes  Roberto. 
Diário  de  Lisb.  n.°  245. 

1864  Noticia  acerca  dos  Arvicolas  de  Portugal.  Mem.  da  Acad.  das  Sc. 
de  Lisb,  t.  II,  parte  II,  n.°  5  (une  planche). 

1865  Noticia  acerca  dos  caracteres  e  affinidades  naturaes  de  um  novo 
género  de  Mammiferos  insectivoros  da  Africa  occidental:  Bayonia  ve- 
lox  (Potamorjale  velos  du  Caillu).  Mem.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  IV,  p.  1, 
n.°  2  (deux  planches). 

—Sur  quelques  Mammifères  rares  ou  pau  connus  d'Afrique  occiden- 
tale qui  se  trouvent  au  Muséum  de  Lisbonne.  Proc.  Zool.  Soc.  Lond.. 
p.  401. 

1869  Sur  une  espèce  de  Cephalophus  à  taille  plus  forte  d'Afrique  occi- 
dentale, qui  parait  identique  au  C.  longiceps  Gray.  Jorn.  da  Acad. 
Se.  Lisb.,  t.  II,  p.  220. 

1871  Mammiferos  e  Aves  do  Transwal  oiïerecidos  ao  Museu  de  Lisboa 
pelo  sr.  Wanzeller.   Jorn.  da  Acad.  das  Sc.  de  Lisb.,  t.  III,  p.  278. 

1878  Liste  des  Antilopes  d'Angola.  Proc.  Zool.  Soc.  Lond.,  p.  741. 

1879  Subsídios  para  a  fauna  das  possessões  portuguezas  d'Africa  occi- 
dental, S.  Thomé  e  Angola.  Jorn.  da  Acad.  Se.  Lisb.,  t.  VII,  p.  85, 

1880  Notice  sur  une  nouvelle  espèce  du  genre  Rlajiichocijou  Peters. 
Jorn.  da  Acad.  Se.  Lisb.,  t    VII,   p.  159. 

1882    Liste  des  Mammifères  envoyés  de  Caconda,  Angola,  par  M.  d'An- 

chieta.  Jorn.  da  Acad.  Se.  Lisb.,  t.  IX,  p.  25. 
1887     Sur    un    Mammifère    nouveau  de  l'Ile  de  S.  Thomé,  Sorex  (Croci- 

dura)   Thomensis.  Jorn.  Acad.  Se.  Lisb.,  t.  NI,  p.  212. 

1889  Chiroptères  africains  nouveaux,  rares  ou  peu  connus.  Jorn  da  Acad. 
Se.  Lisb.,  t.  I,  2.a  serie,  p.  1. 

—Breves  considerações  sobre  a  fauna  de  S.  Thomé.  Jorn.  da  Acad' 

Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  I,  p.  33. 

—Mammifères  d'Angola  et   du  Congo;  Carnívora.  Jorn.  da  Acad.  Se. 

Lisb.,  2.a  ser.,  t.  I,  p.  174. 

—Les  Damans  d'Angola.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  I,  p.  186, 

(avec  une  planche). 

—Chiroptères  de  l'Ile  de  S.  Thomé.  Jorn.  Acad.  Se.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  I, 

p.    197.    Diagnoses    du  Cynoinjcteris  brachycephala  et  Miniopterus 

Newtoni. 

—Observations  sur  VEnryotis  Anchietae.  Jorn.  da  Acad.  Se.  Lisb., 

2.a  ser.,  1. 1,  p.  206. 

1890  Les  rats-taupes  d'Angola.  Jorn.  da  Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  I, 
p.  269. 


181  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

1890  Mammifères  d'Angola  et  du  Congo;  «Rodentia»,  «Proboscidea», 
«Hyraeoidea»,  «Perisodactyla»,  «Artiodactyla»,  «Sirenia»,  «Edenta- 
ta».  Joni.  Acad.  Se.  Lisb.,  2.a  ser,,  t.  2,  1892,  p.  1. 

1891  Sur  une  variôté  de  Phyllorrhina  Commersoni  var.  Thomensis.  Jorn. 
Acad.  Se.  Lisb.,  2.*  ser.,  18!)2,  p.  83. 

1892  Observations  sur  les  espèces  du  genre  Cynonycteris  rencontrées  à 
Angola  par  Mr.  d'Anchieta.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  Il, 
p.  173. 

—Subsídios  para  a  fauna  da  Guiné  portugueza.  Jorn.  Acad.  Se.  Lisb., 
2.a  ser.,  t.  II,  p.  179. 

1893  Mammiferos,  Aves  e  Reptis  da  Ilha  de  Anno  Bom.  Jorn.  Acad.  Sc. 
Lisb.,  2.a  ser.,  t.  Ill,  p.  43. 

1895  Subsídios  para  a  fauna  da  Ilha  de  Fernando  Pó.  Vertebrados  terres- 
tres. Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  sér.,  t.  IV,  p.  24. 

—  A  Doninha  de  S.  Thomé.   Jorn.  Acad.  Sc.  de  Lisb,  2.a  ser.  t.  IV, 
p.  24. 

—Ainda  a  Doninha  de  S.  Thom'\  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.  t.  IV, 
p.  48. 

1896  Mammiferos,  Aves  e  Reptis  da  Hanha  no  sertão  de  Benguella.  Jorn. 
Acad.  Sc.  Lisb..  2.a  ser.,  t.  IV,  p.  105. 

1897  Mammiferos,  Reptis  e  Batrachios  d' Africa  de  que  existem  exemplares 
typicos  no  Museu  de  Lisboa.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.  t.  IV, 
p.  187. 

—Mammiferos,  Aves  e  Reptis  da  Hanha,  no  sertão  de  Benguella;  se- 
gunda lista.   Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  IV,  p.  207. 

1898  Sur  une  nouvelle  espèce  de  Cynonycteris  d'Angola.  Jorn.  Acad.  Sc. 
■     Lisb.,  2.aser.,  t.  V,  p.  133. 

— Nota  sobre  a  presença  do  Lycoon  pictus  Temm.  no  sertão  de  Ben- 
guella.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  V,  p.  184. 

1902  Les  Antilopes  d'Angola.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  VI.  p.  234. 

1903  Contribution  à  la  faune  des  <|iiatre  îles  du  golfe  de  Guinée.  Jorn. 
Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  VII,  p.  20. 

1904  Contribution  à  la  faune  des  quatre  Lies  du  golfe  de  Guinée.  Jorn. 
Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  VII.  p.  65. 

Oiseaux 

1862  Instrueções  praticas  sobre  o  modo  de  colligir,  preparar  e  remetter 
productos  zoológicos  para,  o  Museu  de  Lisbôa. 

1863  Breve  noticia  acerca  de  alguns  productos  zoológicos  da  índia  Portu- 


C.  Franca  :    Eloçe  de  Barbosa  du  Bocage  185 


.s 


giieza,  offerecidos  ao  Museu  de  Lisboa  por  M.  A.  Gomes  Roberto. 
Diário  de  Lisboa,  1863,  n.°  45. 
1856    A  oníithologia  dos  Açores.    Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  I,  p.  89. 

1867  Aves  das  possessões  portuguezas  d' Africa  occidental,  que  existem 
no  museu  de  Lisboa;  primeira  lista.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  I, 
p.  129. 

—Aves  das  possessões  portuguezas  d' Africa  occidental  que  existem 
no  museu  de  Lisboa;  segunda  lista.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  p.  324, 
'une  planche). 

1868  Aves  das  possessões  portuguezas  d' Africa  occidental  que  existem  no 
museu  de  Lisboa  ;    terceira  lista.    Jorn.  Acad.  Sc. Lisb.,  t.  II,  p.  38. 

1869  Algumas  observações  e  additamentos  ao  artigo  do  sr.  A.  C.  Smith, 
intitulado  «Sketch  of  Birds  of  Portugal»  (Ibis  1868,  p.  428).  Jorn. 
Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  II,  p.  214. 

—  Aves  das  possessões  portuguezas  d'Africa  occidental  que  existem 
no  museu  de  Lisboa;  quarta  lista.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  I.  II,  p.  333. 
— Oiseaux  nouveaux  de  l'Afrique  occidentale.  Proc.  Zool.  Soc.  Lond., 
p.  436. 

1870  Note  sur  une  nouvelle  espèce  de  Pelican  (P.  Sharpei).  Proc.  Zool. 
Soc.  Lond.,  p.  173. 

— Note  sur  le  jeûne  de  l'année  du  Pelicanus  Scharpei.  Proc.  Zool. 
Soc.  Lond.,  p.  409. 

1871  Mélanges  ornitbologiques.  Description  d'un  Pelican  apparemment 
nouveau  d'Afrique  occidentale  (Pelicanus  Scharpei)  et  observations 
sur  quelques  espèces  du  même  genre.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  IJI, 
p.  166. 

— Sur  l'existence  et  l'habitat  da  Francolinus  rubricollis  (Lath.  nec. 

Rupp.).   Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  III,  p.  175. 

— Aves  das  possessões  portuguezas  d'Africa  occidental;  quinta  lista. 

Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  1U,  p.  266. 

— Mammiferos  e  aves  du  Transwal  offerecidos  ao  museu  de  Lisbôa 

pelo  sr.  Vanzeller.   Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  Ill,  p.  278. 

1872  Aves  das  possessões  portuguezas  d'Africa  occidental;  sexta  lista. 
Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  IV,  p.  66. 

1873  Aves  das  possessões  portuguezas  d'Africa  occidental;  sétima  lista. 
Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  IV,  p.  194. 

—  Observations  sur  le  Bucorax  de  l'Afrique  australe,  Bucarax  carmi- 
culatas,  var.  Cafer  Schleg.  Proc.  Zool.  Sc.  Lond.,  p.  698. 
— Aves  das  possessões  portuguezas  d'Africa  occidental;  oitava  lista. 
Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb..  t.  IV,  p.  281  (une  planche). 


186  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


'S 


1873  Aves  das  possessões  portuguezas  d' Africa  occidental;  nona  lista. 
Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  V,  p.  32. 

—Aves  das  possessões  portuguezas  d'Africa  occidental;  decima  lista. 
Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb  ,  t.  V,  p.  47. 

—Die  Glanzstaare  (Lamprotornidae)  Afrika's  monograph isch  bear- 
beitet  von  Dr.  G.  Hartlaub.   Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  VT,  p.  61. 

1875  Mélanges  ornithologiques.  Observations  sur  le  Cnjoscopus  major 
Hort.,  et  espèces  voisines  d'Angola.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  V, 
p.  101. 

— Observações  acerca  do  Corvo  do  Archipelago  de  Cabo  Verde.  Jorn. 
Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  V,  p.  113. 

1876  Aves  das  possessões  portuguezas  d'Africa  occidental;  undécima 
lista.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  V,  p.  146. 

—  Um  fragmento  da  ornithologia  da  Ilha  de  Bolama.   Jorn.  Acad. 
Sc.  Lisb.,  t.  V,  p.  l.y. 

—  Mélanges  ornithologiques.    Observations  sur  les  espèces  du  genre 
Sycobius.   Jorn.  Acad.  Sc.  Lis.,  t.  V,  p.  242. 

—Aves  das  possessões  portuguezas  d'Africa  occidental  ;*  duodécima 
lista.   Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  V,  p.  248. 

—Aves  d'Angola  encontradas  nas  collecções  do  dr.  Wehvitsch.  Jorn. 
Acad.  Sc.  Lisb,  t.  V,  p.  258. 

1877  Ornithologie  d'Angola.  Ouvrage  publié  sous  les  auspices  du  minis- 
tère de  la  marine  et  des  colonies.  Lisbonne,  1877-1881  (avec  10  plan- 
ches coloriées). 

—  Aves  das  possessões  portuguezas  d'Africa  occidental;   decima  ter- 
ceira lista.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  VI,  p.  10. 

— Aves   das    possessões    portuguezas    d'Africa   occidental;    decima 

quarta  lista.   Jorn.  da  Acad.  Sc.  de  Lisb.,  t.  VI,  p.  142. 

— Aves    das    possessões   portuguezas    d'Africa   occidental;    decima 

quinta  lista.   Jorn.  da  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  VI,  p.  151. 

— Mélanges    ornithologiques.    Espèces    nouvelles    d'Angola.    Jorn. 

Acad.  Se-  Lisb.,  t.  VI,  p.  15S. 

1878  Aves  das  possessões  portuguezas  d'Africa  occidental  ;  decima  sexta 
lista.   Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  VI,  p.  193. 

—  Mélanges    ornithologiques.     Espèces    nouvelles   d'Angola.     Jorn. 
Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  VI,  p.  208  et  542. 

— Aves  das  possessões  portuguezas  d'Africa  occidental;  decima  séti- 
ma lista.   Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  VI,  p.  260. 

1879  Diagnoses  de  duas  espécies  novas  de  Francolinus.  Jorn.  Acad. 
Sc.  Lisb.',  t.  VII,  p.  68. 


C.  Franca:    Eloge   de  Barbosa  du  Boca°e  187 


£    K,  1*1,         .^IW     ^Ol*        I*.-         ^l^^ 


1879  Subsídios    para  a  fauna  das  possessões  portuguezas  d'Africa  occi- 
dental, S.  Thomé  e  Angola.   Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  VII,  p.  85. 

— Aves  das  possessões  portuguezas  d'Africa  occidental  ;   decima  oi- 
tava lista.   Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  Vil,  p.  100. 

1880  Aves  da  Zambezia  e  do  Transwal  colligidas  pelo  major  Serpa  Pinto. 
Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  VII,  183. 

— Bibliographia.  Ueber  eine  Vogelsammlung  aus  Malange  in  Angola, 

eingesandt  von  dem  Reisenden  Otto  Schutt.  Bearbeitet  von  Dr.  Ant. 

Reichenow.    Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  VII,  p,  181. 

— Bibliographia.    E.    Oustalet.    Catalogue    méthodique  des  Oiseaux 

recueillis    par    Mr.    Marche   dans   son  voyage  sur  l'Ogôone.    Jorn. 

Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  VII,  p.  192. 

— Notice  sur  une  nouvelle  espèce  africaine  du  genre  Coradas.   Jorn. 

Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  VII,  p.  296. 

— Aves   das    possessões   portuguezas    d'Africa   occidental;    decima 

nona  lista.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  VII,  p.  2-29. 

—Mélanges  ornithologiques.   Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t   VIU,  p  49. 

— Aves  das  possessões  portuguezas  d'Africa  occidental  ;    vigésima 

lista.   Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb..  t.  VHÍ,  p.  62. 

— Aves  de  Bolnma  e   da  ilha  do   Principe.    Jorn.    Acad.  Sc.  Lisb.. 

t.  VIII,  p.  71. 
1831     Aves  das  possessões  portuguezas  d'Africa  occidental;   vigésima  pri- 
meira lista.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  Vllï,  p.  120. 
I8S2    Aves  das  possessões  portuguezas  d'Africa  occidental  ;    vigésima  se- 
gunda lista.   Jorn.  Acad.  Se  Lisb.,  t.  VIII,  p.  291. 

— Aves  das  possessões  portuguezas  d'Africa  occidental;     vigésima 

terceira  lista.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  IV,  p.  20. 

— Observações   acerca   de  algumas    Aves  d'Angola.  Jorn    Acad.  Sc. 

Lisb.,  t.  IX,  p.  65 

— Aves  das  possessões  portuguezas  d'Africa  occidental;    vigésima 

quarta  lista.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  IX,  p.  80. 

— Sur  l'identité  de  Cyniris  Eriksonii  Trimen,  et  Nectar  in  ia  Ludovi- 

censis  Bocage.   Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  IX,  p.  105. 
1887    Note  sur  la  découverte  en  Portugal  de  la  Certilanda  Duponti  (Certi- 

landa  lusitanica).   Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  XI,  p.  250. 

—Oiseaux  nouveaux  de  d'Ile  de  S.  Thomé  Cynniris  Newtoni  et  Pri- 

nia  Molleri.   Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  XI,  p.  250. 

— Additamento  á  fauna  ornithologica  de  S.  Thomé.  Jorn.  Acad.  Sc. 
Lisb.,  t.  XII,  p.  81. 

—  Sur  quelques  Oiseaux  recueilles  dans  l'Afrique  équatoriale,  paya 


188  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

du   Muata-Yanvo,    por   Mr.    Sesinando   Marques.    Jorn.  Acad.  Se. 
List).,  t.  XII,  p.  84. 

1888  Sur  un   Oiseau   nouveau  de  S.  Thomé  de  la  famille   Fringillidae, 
Phaeospisa  Thomensis.   Jorn.  Acad.  Se.  Lisb.,  t.  XII,  p.   148. 
—Note  sur  la  Phaeospiza  Thomensis.    Jorn.  Acad.  Se.  Lisb.,  t.  XII, 
p.  192. 

—Sur  quelques  Oiseaux  de  l'Ile  de  S.  Thomé.  Jorn.  Acad.  Se. 
Lisb.,  t.  XII,  p.  211. 

—Oiseaux  nouveaux  de  l'Ile  de  S.  Thomé.  Jorn.  Acad.  Se.  Lisb., 
t.  XII,  p.  229. 

1889  Breves  considerações  sobre  a  fauna  de  S.  Thomé.  Jorn.  Acad.  Se. 
Lisb.,  2.a  ser.,  t.  I,  p.  33. 

— Sur  deux  espèces  à  ajouter  à  la  faune  ornithologique  de  S.  Tho- 
mé :  Nectarinia  Thomensis  nov.  sp.  et  Emplectes  aureus  (Gunt.). 
Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  1,  p.  142. 

—Aves  da  Ilha  de  S.  Thomí.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  I, 
p.  209. 

1891  Oiseaux  de  l'Ile  de  S.  Thomé.   Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  II, 
p.  77. 

1892  Aves  do  sertão  de  Benguella.    Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  II, 
p.  158. 

—Subsídios  para  a  fauna  da  Guiné  portugueza.  Jorn.  Acad.  Se. 
Lisb.,  2.a  ser.,  t.  Il,  p.  173. 

— Aves  de  Dahomé.    Jorn.  Acad.  Se.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  IL  p.  185. 
— Additions  et  corrections  à  l'ornithologie  d'Angola.     Jorn.  Acad. 
Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  II,  p.  248. 

1893  Additions  et  corrections  à  l'Ornithologie  d'Angola  (suite).  Jorn. 
Acad.  Sc  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  III,  p.  6. 

— Note  sur  deux  Oiseaux  nouveaux  de  l'Ile  Anno  Bom:  Terpsiphone 
Newtoni,  n.  sp.  et  Zosterops  griseovirens,  n.  sp.  Jorn.  Acad.  Se. 
Lisb..  2.a  ser.,  t.  III,  p.  17. 

— Mammiferos,  Aves  e  Reptis  da  Ilha  de  Anno  Bom.  Jorn.  Acad. 
Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t,  III,  p.  43. 

1894  Oiseaux  nouveaux  d'Angola:  Eremr>mela  atricollis,  Uyphantornis 
Reicheuoiv  et  Plernislss  afer  (Mull.),  var.  Benguellensis.  Jorn.  Acad. 
Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  III,  p.  153. 

—Aves  da  Galanga.    Jorn.   Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  III,  p.  155. 

1895  Subsidio.-;  para  a  fauna  da  Ilha  de  Fernando  Pó — Vertebrados  ter- 
restres.   Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  IV,  p.  1. 


C.  Fratiça:    Eloge  de  Barbosa  du  Bocage  189 

1895    Aves  de  Benguella  da  exploração  Anchieta.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb., 

2."  ser.,  t.  IV,  p.  21. 
189Õ    Mam  mi  feros,  Aves  e  Reptis   da   Hauha,    no  sertão    de   Benguella. 

Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  IV,  p.  105. 

— Aves  d'Africa  de  que  existem  no  museu  de  Lisboa  os  exemplares 

typicos.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.  2.a  ser.,  t.  IV,  p.  179. 

1897  Mammiferos,  Aves  e  Reptis  da  Hanha,  no  sertão  de  Benguella;  se- 
gunda lista.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  IV,  p,  207. 

1898  Aves  do  archipelago  de  Cibo  Verde.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser., 
t.  V,  p.  140. 

1900  Aves  do  Archipelago  de  Cabo  Verde.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a 
ser.,  t.  VI,  p  39. 

1901  Aves  da  Guiné  Portugueza.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  VI, 
p.  155. 

1903  Contribution  à  la  faune  des  quatre  Iles  du  Golfe  de  Guinée.  Jorn. 
Acad.  Se.  Lisb.,  t.  VII,  p.  250. 

1904  Contribution  à  la  faune  des  quatre  Iles  du  Golfe  de  Guinée.  Jorn. 
Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  VII,  p.  65. 

Reptiles  et  Amphibiens 

18G3  Liste  des  Mammifères  et  Reptiles  observés  en  Portugal.  Hev.  et  Mag. 
Zool.,  p.  329. 

— Breve  noticia  acerca  de  alguns  productos  zoológicos  da  Índia  Por- 
tugueza, ofierecidos  ao  Museu  de  Lisboa  pelo  sr.  A.  Gomes  Roberto. 
Diário  de  Lisboa,  n.°  '245. 

18G4    Nota  sobre  as  Víboras.   Revista  Medica  Portugueza,  n.°  8,  p.  110. 

— Notice  sur  un  Batracien  nouveau  du  Portugal.  Ckiorjlossa  Lnsita- 

nica.    Proc.  Zool.  Soc.  Lond.,  p.  261. 

—Note  sur  u:i  nouveau  Batracien  du  Portugal  Chioylossa  lasitanica 

et  sur  une  Grenouille  de  l'Afrique  occidentale  Rana  Bragantina. 

Rev.  et  Mag.  de  Zool.,  t.  XVI,  p.  218,  pi.  21. 

— Lista  dos  Reptis  das  possessões  portuguezas  d'Africa  occidental 

que  existem  no  Museu  de  Lisbôa.    Jor.  Acad.  Se.  Lisb.,  t.  I,  p.  37. 

1856  Reptiles  nouveaux  ou  peu  connus  recueillis  dans  les  possessions 
portugaises  de  l'Afrique  occidentale  qui  se  trouvent  au  Muséum  de 
Lisbonne.   Jorn.  Acad.  Se.  Lisb.,  t.  I,  p.  57.  avec  une  planche. 

1867  Segunda  lista  dos  Reptis  das  possessões  portuguezas  d'Africa  occi- 
dental que  existem  no  Museu  de  Lisbôa.  Jorn.  Acad.  Se.  Lisb.,  1. 1, 
p.  217. 


190  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

1867    Diagnose  de  quelques  Reptiles  nouveaux  de  l'Afrique  occidentale. 

Jorn.  da  Acad.  Se.  Lisb.,  t.  I,  p.  229. 

— Batraciens  nouveaux  de  l'Afrique  occidentale  (Loanda  et  Benguel- 

la).    Proc.  Zool.  Soc.  Lond.,  p.  843. 
1870    Description  d'un  Saurien  nouveau  de  l'Afrique  occidentale,  Eumecia- 

cia  Auchietae.    Jorn.  Acad.  Se.  Lisb.,  t.  I,  p.  229, 

1872  Diagnoses  de  quelques  espèces  nouvelles  de  Reptiles  d'Afrique  occi- 
dentale.   Jorn.  Acad.  Se.  Lisb  ,  t.  IV,  p.  72. 

1873  Note  sur  l'habitat  de  VEuprepes  coctei  Dum.  et  Bibr.  Proc.  Zool.  Se. 
Lond.,  p.  703. 

— Mélanges  herpétologiques.  Note  sur  quelques  Geckotiens,  nou- 
veaux ou  peu  connus  de  la  nouvelle  Galédonie.  Jorn.  Acad.  Se.  Lisb., 
t.  IV,  p.  201. 

—Mélanges  herpétologiques.  Sur  quelques  Reptiles  et  Batraciens 
nouveaux,  rares  ou  peu  connus  d'Afrique  occidentale.  Jorn.  Acad. 
Se.  Lisb.  t.  IV,  209. 

— Sur  quelques  Sauriens  nouveaux  de  la  Nouvelle  Calédonie  et  de 
l'Australie.   Jorn.  Acad  Se  Lisb.,  t.  IV,  p.  228. 

—Reptiles  nouveaux  de  l'intérieur  de  Mossamedes.  Jorn.  Acad.  Se. 
Lisb.,  t.  V,  p.  247. 

—Sur  l'habitat  et  les  caractères  zoologiques  du  Macroscincus  coctei, 
(Euprepes  coctei  D.  et  B.).  Jorn.  Acad.  Se  Lisb  ,  t.  IV,  p.  295. 

1875  Sur  deux  Reptiles  nouveaux  de  l'Archipel  de  Cap-Vert.  (A?calobates 
gigas  et  Euprepes  Hopfferi).   Jorn.  Acad.  Se.  Lisb..  t.  V,  108. 

1870  Statement  regarding  Dr.  Welwitsch's  Angola  Reptiles.  By  Dr.  Albert 
Glmther,  V.  P.  R.  S.  Keeper  of  the  Zoological  Département,  British 
Museum.   Jorn.  Acad.  Sc.  Lis]».,  t.  V,  p.  275. 

1879    Subsídios  para  a  fauna  dás  possessões  portuguezes  d' Africa  occiden- 
tal, S.  Thome  e  Angola.   Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  VII,  p.  80. 
— Reptiles  el  Batraciens  nouveaux  d'Angola.   Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb., 
t.  VII,  p.  1)7. 

1881  Nota  sobre  a  synonymia  de  alguns  saurios  da  Nova  Caledonia.  Jorn. 
Acad.  Se.  Lisb.,  t.  VIII,  p.  120. 

1882  Noticia  acerca  de  alguns  Reptis  d'Angôche  que  existem  no  Museu 
Nacional  de  Lisboa.  Joro.  Acad.  Sc.  Lisb.,  i.  VIII,  p  236, 

—  Reptiles  rares  on  nouveaux  d'Angola.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb, 
t.  VIII,  p.  299. 

—Notice  sur  les  espères  du  genre  Philothamnus,  qui  se  trouvent  au 
Muséum  de  Lisbonne.    Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  IX,  p.  1. 
1886    Reptis  e  Amphibios  de  S.  Thomé.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  XI,  p.  65. 


C.  França:    Eloge  de  Barbosa  du  Bocage  191 

1886  Reptiles  et  Batraciens  nouveaux  de  l'Ile  de  S.  Thomé.  Jorn.  Acad. 
Se.  Lisb.,  t.  XI,  p.  71. 

— Note  additionnelle  sur  les  Reptiles  de  S.  Thomé.   Jorn.  Acad.  Se 
Lisb.,  t.  XI,  p.  103. 

--Typhlopiens  nouveaux  de  la  faune  africaine.  Jorn.  Acad.  Se. 
Lisb.,  t.  XI,  p.  171. 

1887  Mélanges  herpétologiques.   Jorn.   Acad.  Se.  Lisb.,  t.  XI,  p.  177. 
—Sur  un  Python  nouveau  d'Afrique.  Jorn.  Acad.  Se.  Lisb.,  t.  XII, 
p.  87. 

188S    Mélanges  herpétologiques.    Jorn.  Acad.  Se.  Lisb.,  t.  XII,  p.  138. 

1889  Breves  considerações  sobre  a  fauna  de  S.  Thomé.  Jorn.  Acad.  Se. 
Lisb.,  t.  I,  2.a  ser.,  p.  33. 

—Mélanges  herpétologiques.   Jorn.  Acad.  Se.  Lisb.,  2-a  t.  I,  p.  125. 

—  Sur  une  Vipère  apparemment  nouvelle  d'Angola,  Vipera  heráldica. 
Jorn.  Acad.  Se.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  I,  p.  127. 

1890  Surfine  espèce  nouvelle  à  ajouter  à  la  faune  herpétologique  de  S. 
Thomé  et  Rolas.  Typhlops  (Onycocephalns)  Neictoni,  n.  sp.  Jorn. 
Acad.  Se.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  II,  1892,  p.  Gl. 

1893  Subsídios  para  a  fauna  da  Guiné  portugueza.  Jorn.  Acad.  Se.  Lisb., 
2.a  ser.,  t.  II,  p.  179. 

—  Sur  le  Ile  m  ici  a  et  y  lu  s  mabouia  var.  molleri  Bedriaga,  de  S.  Tho- 
mé.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  II,  p.  185. 

—  Notice  sur  les  Amphibiens  et  Reptiles  recueillis  par  M.  A.  F.  Mol- 
1er  aux  lies  de  la  Guinée  par  le  Dr.  J.  Hedriaga.  Jorn.  Acad.  Se. 
Lisb.,  2.a  ser.,  t.  II,  p.  229. 

— Note  sur  le  Dendraspis  de  l'Ile  de  S.  Thomé.  Jorn.  Acad-  Se. 
Lisb.,  2.a  ser.,  t.  II,  p.  265. 

1893  Mammiferos,  Aves  e  Reptis  da  Ilha  de  Anno-Bom.  Jorn.  Acad.  Se. 
Lisb.,  8.»  ser.,  t.  III,  p.  43. 

— Diagnose  de  deux  nouveaux  Reptiles  de  l'Ile  de  Anno-Bom,  Ma- 
bouia Ozorii  et  Philotammis  Girardi.  Jorn.  Acad.  Se.  Lisb.,  2.a 
ser.,  t.  III,  p.  47. 

— Diagnoses  de  quelques  nouvelles  espèces  de  Reptiles  et  Batraciens 
d'Angola.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  III,  P-  1 15. 
— -Remarques  supplémentaires  sur  les  Amphibiens  et  les  Reptiles  du 
Portugal  et  de  l'Ile  de  S.  Thomé  por  Mr.  Bedriaga.   Jorn.  Acad.  Se. 
Lisb.,  2.a  ser.,  t.  III,  p.  141. 

1895    Sur  un  Batracien  nouveau  de  Fernando  Pó,  Tympanoceros  Newtoni. 
Jorn.  Acad.  Sc  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  III,  p.  270. 
— Herpétologie  d'Angola  et  du  Congo,  ovrage  publié  sous  les  aus- 


1 92  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

pices  du  ministère  de  la  marine  et  des  colonies,  (avec  XIX  pi.  co- 
loriées). 

— Subsidios  para    a    fauna   da  Ilha  de  Fernando  Pó.   Vertebrados 
terrestres.   Jorii.  Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  IV,  p.  1. 
— Reptiles  et  Batraciens  nouveaux  ou  peu  connus  de  Fernando  Pó. 
Jorn-  Acad.  Se.  Lisb.,  t.  IV,  p  16,  pi. 

— Sur  une  espèce  de  Crapaud  à  ajouter  à  la  faune  herpétologique 
d'Angola.   Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  IV,  p.  51. 

1896  Reptis  de  algumas  possessões  portuguezas  d' Africa,  que  existem  no 
Museu  de  Lisboa.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  IV,  p.  65,  pi.  I 
e  II. 

— Mammiferos,  Aves  e  Reptis  da  Banha,  no  sertão  de  Benguella. 

Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  L  IV,  p.  105. 

— Sur  quelques  Reptiles  et  Batraciens  africains  provenant  du  voyage 

de  M.  le  Dr.  Emil  Holub.   Jorn.  Acad.  Se.  Lis.,  2.a  ser.,  t.  IV,  p.  loi. 

—Sur  deux  Agames  d'Angola  à  ccaillure  hétérogène.    Jorn.  Acad. 

Se.  Lisb.,  Ia  ser.,  t.  IV,  p.  127. 

—Reptis    de   Bolama,  Guiné  portugueza,  colligidos  pelo  sr.  Costa 

Martins,    chefe    interino    de  saúde  no  Archipelago  de  Cabo  Verde. 

Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  IV,  p.  176. 

1897  Mammiferos,  Reptis  e  Batrachios  d' Africa,  de  que  existem  exempla- 
res typicos  no  Museu  de  Lisboa.  Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser  t.  IV, 
—  Mammiferos,  Aves  e  Heptis  da  Hanha.  no  sertão  de  Benguella; 
segunda  lista.   Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  IV,  p.  207. 

1903  Contribution  à  la  faune  des  quatre  îles  du  Golfe  de  Guinée.  Jorn. 
Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  VII,  p.  25. 

1904  Contribution  à  la  faune  des  quatre  iles  du  Golfe  de  Guinée.  Jorn. 
Acad.  Sc  Lisb.,  2,a  ser.,  t.  VII,  p.  65. 

Poissons 

1864  Diagnose  de  algumas  espécies  inéditas  da  familia  Squalidae  que  fre- 
quentam os  nossos  mares,  (en  collaboration  avec  Felix  di<:  Brito 
Capello).  Mem.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  Ill,  1865,  Mémoire  n.°  7. 
—Sur  quelques  espèces  inédites  de  Squalidae  de  la  tribu  Acanthiana, 
Gray,  qui  fréquentent  les  côtes  du  Portugal  (en  collab.  avec  F.  de 
Brito  Capello).    Proc.  Zool.  Soc.  Lond.,  p.  260. 

1866  Peixes  plagiostomos.  Primeira  parte.  Esqualos  (en  collab.  avec 
F.  de  Rrito  Capello).    Lisboa,  in  l.°,  40  p.  et  trois  pi.  col. 


C.   França:    Eloge  de  Barbosa  du  Boca  ce  193 

1877  Les  fanons  branchiaux  du  Squale  Pèlerin.  Jorn.  Acad.  Se.  Lisb., 
t.  VI,  71. 

Invertébrés 

1857  Noticia  sobre  uma  collecção  de  conchas  das  ilhas  da  Madeira  e  Porto 
Santo,  offerecidas  ao  Museu  de  Lisboa  pelo  sr.  Jocão  d' Andrade 
Corvo.  Ann.  das  Sc.  e  Lettras,  publ.  p.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  I,  p.  204. 

1864  Noticia  acerca  da  descoberta  nas  costas  de  Portugal  de  um  Zoophyto 
da  família  Hyalochoetides,  Brandt.  Hyalonema  lusitanicnm.  Mem. 
Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  III,  n.°  6. 

— Note  sur  la  découverte  d'un  Zoophyte  de  la  famille  Hyalochoetides 
sur  la  côte  du  Portugal.    Proc.  Zool.  Soc.  Lond.,  p.  265. 

1865  Sur  l'habitat  du  Hyalonema  lusitanicam.  Proc.  Zool.  Se.  Lond,  p.  662. 

1868  Ou  Hyalonema  boréale.    Ann.  and  mag.  Nat.  Hist.,  p.  66. 

1869  Eponges  siliceuses  nouvelles  du  Portugal  et  de  l'Ile  de  Saint-Iago, 
archipel  de  Cap-Vert.   Jorn.  Acad.  Se.  Lisb.,  t.  II,  p.  159,  pi.  X  et  XL 

1870  Sur  l'existence  de  la  Holtenia  carpenter i  Wyv.  Thomson  dans  les 
côtes  du  Portugal.   Jorn.  Acad.  Se.  Lisb.,  t.  III,  p.  69. 

Philosophie    zoologique 

1860    Origem  dos  animaes  domésticos.   Diário  de  Lisbôa,  n.°  7,  13  et  27. 
1870    A  vida  animal  nas  grandes  profundidades  do  oceano.   Jorn.  Acad. 
Se.  Lisb.,  t.  III,  p.  71. 

Biographies 

1889  José  Augusto  de  Souza.  Esboço  biographico  e  breve  noticia  dos  seus 
escriptos.   Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  I,  p.  145. 

1897  José  de  Anchieta,  breve  noticia  dos  seus  trabalhos  em  Angola.  Jorn. 
Acad.  Sc.  Lisb.,  2.*  ser.,  t.  V,  p.  126. 

Rapports 

I860    Relatório  apresentado  ao  concelho  da  Escola  Polytechnica  pelo  lente 
da  8.a  cadeira,  acerca  das  collecções  seientifleas  recentemente  adqui- 
ridas para  o  Gabinete  zoológico  e  Museu  de  Lisbôa  e  de  alguns  ou- 
tros resultados  da  sua  viagem  scientifica  ao  estrangeiro.   Diário  do 
Governo,  2  de  janeiro. 


194  Société  Portugaise  des  Sciences   Naturelles 


'a 


1862  Relatório  apresentado  ao  conselho  da  Escola  Polytechnica  em  sessão 
de  1  fevereiro  de  1862,  acerca  do  plano  geral  dos  trabalhos  de  explo- 
ração zoológica  9.  approvado  na  mesma  sessão.  Diário  de  Lisboa, 
n.°46. 

1865  Relatoria  acerca  da  situação  e  necessidades  da  secção  zoológica  do 
Museu  de  Lisboa,  apresentado  a  Sua  Ex.a  o  Ministro  e  Secretario 
d'Estado  dos  Negócios  do  Reino.  Lisboa. 

1868  Relatório  acerca  da  minha  viagem  ao  estrangeiro  e  visita  á  exposi- 
ção de  Paris.   Diário  de  Lisboa,  30  de  janeiro. 

1877  Relatório  acerca  da  situação  do  serviço  zoológico  do  Museu  de  Lis- 
boa, apresentado  ao  Director  da  Escola  Polytechnica.   Lisboa. 

Notices  bibliographiques 

1874    Die   Glanzstaare  (Lamprotornidœ)    Afrika's   monographisch    bear- 

beitet  von  Dr.  G.  Hartlaub.    «Torn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  V,  p.  61. 
1880    Ucber  eine  Vogelsammlung  ans  Malage  in  Angola,  eingesandt  von 

dem  Reisenden  Osso  Schutt.    Bearbeitet  von  dr.  Ant.  Reichenow 

Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  VII,  p.  134. 

— E.  Oustalet.  Catalogue  méthodique  des  oiseaux  recueillis  par  Mr. 

Marche  dans  son  voyag?  surl'Ogôone.   Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  VIL 

p.  192. 
1886    Primeiros  subsídios  para  a  fauna  do  Estado  do  Congo.    Nota  biblio- 

grapbica.    Jorn.  Acad.  Sc.  Lisb.,  t.  XI,  p.  175. 
1903    G.  A.  Boulenger.  Batraciens  nouveaux  et  Reptiles  nouveaux.  Jorn. 

Acad.  Sc.  Lisb.,  2.a  ser.,  t.  VIL  p.  62. 


Bulletin  de  la  Société  Portugaise 
des  Sciences  Naturelles 


Propriété  de  la  Société— Publié  sous  la  direction  de  MM.  le  Prof.  M.  Bombarda,  président: 
M.  Athias  et  C.  França,  secrétaires 

Rédaction  et  administration  —  R.  Santa  Martha,  144,  Lisbonne 
Composition  et  impression  —  Imprimerie  "Minerva",  V.a  N.»  de  Famalicão 


Tome  II  MAI     1909  Fasc.  3 


Sommaire 

Séance  ordinaire  du  12  mai  1908. 

Communications  —  Costa  Ferreira:  Sur  un  crâne  du  type  nordique;  Ar- 
ruda Furtado  :  Sur  un  cas  d'absence  congénitale  de  l'un  des  reins 
l'Homme;  C.  Torrend  :  Sur  une  nouvelle  espèce  de  Myxomycète  :  Ar- 
ct/ria  annulifera  Lister  &  Torrend. 

Séance  ordinaire  du.  2  juin. 

Séance  ordinaire  du  30  juin. 

Communications:  Costa  Ferreira:  Idiotie  et  taches  pigmentaires  chez  un 
enfant  de  17  mois. 

Séance  ordinaire  du  14  juillet  1908. 

Communications:  A.  Chaves:  Gisements  de  Diatomées  fossiles  à  Furnas 
die  de  S.  Miguel);  A.  F.  de  Seabra:  Description  des  types  d'albinisme 
existants  dans  les  collections  du  Muséum  de  Lisbonne. 

Séance  ordinaire  du  21   novembre  1908. 

Communications:  Oliveira  Bello:  Minéraux  portugais;  A.  Luisier  :  Un 
Aster  nouveau  pour  la  Flore  portugaise  ;  Miranda  Ribeiro  :  Un  Têtard 
géant  ;  A.  F.  de  Seabra  :  Sur  quelques  variétés  de  VHerpestes  ichneumon 
du  Portugal. 


RENSEIGNEMENTS 

La  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles  se  met  à  la  disposition  de 
tous  les  naturalistes  qui  voudront  s'adresser  à  elle  pour  obtenir  les  rensei- 
gnements dont  ils  auront  besoin  relativement  à  la  faune,  à  la  flore,  à  la 
constitution  minéralogique  et  géologique  du  Portugal,  etc.,  et  se  charge  de 
leur  procurer,  à  leurs  frais,  du  matériel  pour  leurs  études  et  pour  des  Mu- 
sées et  de  le  leur  adresser  dans  les  conditions  qu'ils  auront  soin  d'indiquer. 
La  Société  peut  également  donner  aux  naturalistes  voyageurs  qui  voudront 
faire  des  excursions  scientifiques  dans  le  Portugal,  toutes  les  indications 
relatives  au  séjour,  moyens  de  transport,  etc. 

Dans  le  but  de  faire  connaître  aux  naturalistes  les  matériaux  d'étude 
qu'ils  peuvent  trouver  en  Portugal,  la  Société  publiera  successivement  des 
catalogues,  le  plus  complets  possible,  de  la  faune,  de  la  flore  et  des  mi- 
éraux  du  pays  et  de  ses  colonies. 

La  Société  se  permet  de  demander  aux  Sociétés  similaires,  et  en  gé- 
néral à  tous  les  naturalistes,  de  bien  vouloir  lui  envoyer  leurs  publications 
pour  sa  Bibliothèque  et  de  lui  prêter  les  renseignements  dont  elle  aura  be- 
soin, ainsi  que  leur  appui  toutes  les  fois  qu'il  lui  sera  nécessaire  d'y  avoir 
recours,  pour  les  entreprises  scientifiques,  telles  que  excursions,  stations 
biologiques,  etc.,  qu'elle  croie  devoir  organiser  dans  le  but  de  contribuer 
aux  progrès  des  Sciences  Naturelles. 


La  liste  des  publications  reçues,  publiée  à  la  fin  du  compte-rendu  de  cha- 
que séance,  tient  lieu  d'accusé  de  réception. 


Toute  la  correspondance  doit  être  adressée  au  secrétariat  de  la  Société  (Insti- 
tut Royal  de  Bactériologie  Camará  Pestana      Lisbonne). 


Séance  ordinaire  du  12  mai  1908 


La  séance  est  ouverte  à  9  heures. 

Présidence  de  M.  Bombarda,  président  ;  secrétaires  :  M.  Athias  et 
Oliveira    Pinto. 

Membres  présents  :  MM.  Paul  Choffat,  Costa  Ferreira,  Miranda  do 
Valle,  Ildefonso  Borges,  Cardoso  Pereira,  C.  Torrend,  A.  de  Seabra, 
Celestino  da  Costa,  A.  Bettencourt  et  N.  Bettencourt,  titulaires,  A. 
Furtado,  associé. 

Les  procès-verbaux  des  séances  du  21  avril  et  du  2  mai  sont  lus  et 
adoptés. 

Correspondance.— MM.  le  Directeur  de  l'École  Navale,  le  Secrétaire  de 
l'Association  ,des  Pharmaciens  portugais,  le  Directeur  de  l'École  militaire, 
le  Président  de  l'Académie  des  Sciences  du  Portugal  remercient  de  l'invi- 
tation pour  assister  à  la  séance  solennelle  du  2  mai.  M.  le  Prof.  B.  Osório 
motive  son  absence  à  ladite  séance. 

Lettres  de  la  Kyoto  Imperial  University  Library  et  de  la  Tokyo  Zoologi- 
cal Society  accusant  réception  du  Bulletin. 

Les  secrétaires  déposent  au  nom  do  M.  le  Colonel  Roma  du  Bocage 
une  collection  des  travaux  de  son  père,  le  Prof.  Barbosa  du  Bocage.  Les 
titres  de  ces  travaux  sont  mentionnés  au  paragraphe  :  publications  re- 
çues.   Des  remerciements  sont  votés  au  donateur. 

Décès  de  M.  A.  de  Lapparent.  —  M.  Oliveira  Pinto  propose  que  des 
condoléances  soient  adressées  à  l'Académie  des  Sciences  de  Paris  à  l'occa- 
sion de  la  mort  de  son  secrétaire  perpétuel,  l'illustre  géologue  A.  de  Lap- 
parent.    Adopté. 


<i 


196  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

Communications.  —  M.  Paul  Choffat  fait  quelques  considérations 
sur  la  Tectonique  de  la  Chaîne  de  V Arrábida  et  présente  un  travail  qu'il 
vient  de  publier  sur  ce  sujet. 

M.  Costa  Ferreira  :   Sur  un  crâne  du  type  nordique. 

M.  Arruda  Furtado:  Sur  un  cas  d'absence  congénitale  de  l'un  des  reins 

chez  V Homme. 

M.  C.  Torrend  :    Une  nouvelle  espèce  de  Myxomycète  du  Portugal. 

Élections.  —  M.  le  Prof.  Palhinha  est  élu  vice-président  par  12  voix. 
M.  A.  Bettencourt  a  obtenu  2  voix. 

Sont  élus  membres  titulaires  MM.  le  Général  Nery  Delgado  et  le  Ca- 
pitaine Francisco  L.  Pereira  de  Souza  et  correspondant  M.  A.  de  Miranda 
Ribeiro  (de  Rio  de  Janeiro). 

La  séauce  est  levée  à  10  •/,  heures. 

Publications   reçues 

Barbosa  du  Bocage,  J.  V.,  Apontamentos  para  a  ichthyologiade  Portugal. 
Peixes  plagiostomos.   Esqualos.   Lisboa,  1836. 

—  Algumas  observações  e  additamentos  ao  artigo  do  sr.  A.  C.  Smith 
intitulado  «A  Sketch  of  the  Birds  of  Portugal»  (Ibis,  1868,  pag.  428). 
Ext.  do  Jorn.  de  Sc.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  VII,  1869. 

—  Sur  une  espèce  de  Cephalophus  à  taille  plus  forte  d'Afrique  occi- 
dentale,  qui  parait  identique  au   longiceps,  Gray.   Ext.  do  Jorn.  de 

Se.  Math.,  Phys.  e  Nat..  n.°  VII,  1869. 

—  Aves  das  possessões  portuguezas  da  Africa  Occidental.  Ext.  do 
Jorn.  de  Sc.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  XIII,  1872. 

—  Mélanges  herpétologiques.  Ext.  do  Jorn.  de  Sc.  Math.,  Phys.  e  Nat., 

n.»  XV,  1873. 

—  Mélanges  ornithologiques.  Ext.  do  Jorn.  de  Sc.  Math.,  Phys.  e  Nat., 

n."  XXIV,  1878. 

—  Aves  das  possessões  portuguezas  d'Africa  occidental.  Ext.  do  Jorn. 
de  Sc.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  XXIV,  1878. 

—  Subsídios  para  a  fauna  das  possessões  portuguezas  d'Africa  occi- 
dental.   Ext.  do  Jorn.  de  Sc.  Math..  Phys.  e  Nat.,  n.°  XXIV,  1878. 

—  Reptiles  et  batraciens  nouveaux  d'Angola.    Ibidem. 

—  Aves  das  possessões  portuguezas  d'Africa  occidental     Ibidem. 

—  Aves  da  Zambezia  e  do  Transvaal,  colligidas  pelo  major  Serpa  Pin- 
to.   Ext.  do  Jorn.  de  Sc.  Math.,  Phys.  e  Nat,  n.°  XXVII,  1880. 


Séance  ordinaire  du  12  mai  197 

Barbosa    du   Bocage,  J^  .  V.,  Notice  sur  une  nouvelle  espèce  du  genre 
Rhynchocyon,   Peters.  Ibidem. 

—  Ueber  eine  Vogelsammlnng  aus  Malange  in  Angola,  eingesandt 
von  dem  Reisenden  Otto  Schutt.  Bearbeitet  von  Dr.  Ant.  Beichenow. 
Ibidem. 

—  E.  Oustalet.  Catalogue  méthodique  des  Oiseaux  recueillis  par  Mar- 
che, dans  son  voyage  sur  l'Ogôone.   Ibidem. 

—  Mélanges  ornithologiques.  Ext.  do  Joru.  Se.  Math.,  Phys.  Nat., 
n.°  XXIX,  1880. 

—  Aves  das  possessões  portuguezas  d'Africa  occidental.    Ibidem. 

—  Aves  de  Bolama  e  da  Ilha  do  Principe.   Ibidem. 

—  Ornithologie  d'Angola.    Lisbonne,  1881. 

—  Noticia  acerca  de  alguns  Beptis  d'Angôche  que  existem  no  Museu 
Nacional  de  Lisboa,  188Í. 

—  Aves  das  possessões  portuguezas  d'Africa  occidental.   Ibidem. 

—  Beptiles  rares  ou  nouveaux  d'Angola.    Ibidem. 

—  Observações  acerca  de  algumas  Aves  d'Angola,  1882. 

—  Aves  das  possessões  portuguezas  d'Africa  occidental.    Ibidem. 

—  Mélanges  herpétologiques.  Ext.  do  Jorn.  Sc.  Math.,  Phys.  Nat., 
n.°  XLIV,  1887. 

—  Sur  un  Mammifère  nouveau  de  l'Ile  de  S.  Thomé.    Ibidem. 

—  Note  sur  la  découverte  en  Portugal  d'une  variété  de  la  Certhilanda 
Duponti.   Ibidem. 

—  Oiseaux  nouveaux  de  l'Ile  S.  Thomé.   Ibidem. 

—  Mélanges  herpétologiques.  Ext.  do  Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat., 
n.°  XLVII,  1887. 

—  Sur  un  Oiseau  nouveau  de  S.  Thomé  de  la  fam.  Fringillidae.  Ext. 
do  Jorn.  Se.  Math..  Phys.  e  Nat.,  n.°  XLVII,  1888. 

—  Oiseaux  nouveaux  de  l'Ile  de  S.  Thomé.  Ext.  do  Jorn.  Se.  Math., 
Phys.  e  Nat ,  XLVIII,  1888. 

—  Sur  quelques  Oiseaux  de  l'Ile  de  S.  Thomé.   Ibidem. 

—  Breves  considerações  sobre  a  fauna  de  S.  Thomé.  Ext.  do  Jorn.  Se. 
Math.  Phys.  e  Nat.,  n.°  I,  °2.a  ser.,  1889. 

—  Mélanges  herpétologiques.  Ext.  do  Jorn.  Se.  Math.,  Phys.,  e  Nat., 
n.°  II,  2.a  ser.,  1889. 

—  Sur  deux  espèces  à  ajouter  à  la  faune  ornithologique  de  S.  Thomé. 
Ext.  do  Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat,  n.°  II,  °2.a  ser.,  1889. 

—  Observations  sur  VEuryotis  Anchietae.  Ext.  do  Jorn.  Se.  Math., 
Phys.  e  Nat.,  n.°  III,  2.a  ser.,  1889. 

—  Aves  da  Ilha  de  S-  Thomé.   Ibidem. 


J  98  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

—  Mammifères  d'Angola  et  du  Congo.  Ext.  do  Jorn.  Se.  Math.,  Phys. 
e  Nat.,  n.°  III,  2.a  ser.,  1889. 

Barbosa  du  Bocage,  J,  V.,  Les  Damans  d'Angola.    Ibidem. 

—  Chiroptères  de  l'Ile  de  S.  Thomé.   Ibidem. 

—  Les  Bats-taupes  d'Angola.  Extr.  do  Jom.  Se.  Math  ,  Phys.  e  Nat. 
n.°  IV,  2.a  ser.,  1890. 

—  Sur  une  espèce  nouvelle  à  ajouter  à  la  faune  herpétologique  de 
S.  Thomé  et  Bolas.  Ext.  do  Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  V,  2.a 
ser.,  1890. 

—  Mammifères  d'Angola  et  du  Congo.  Ext.  do  Jorn.  Se  Math.,  Phys. 
e  Nat.,  n.°  V,  2.a  ser.,  1890 

—  Oiseaux  de  l'Ile  de  S.  Thomé.  Ext.  do  Jom.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat., 
n.°  V,  2.a  ser.,  1891. 

—  Sur  une  variété  de  Chyllor/iina  commersoni  de  l'Ile  de  S.  Thomé. 
Ibidem. 

—  Aves  do  sertão  de  Benguella.  Ext.  do  Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat., 
n.°  VII,  1892. 

—  Observations  sur  les  espèces  du  genre  Cynonycteris  rencontrées  en 
Angola  par  Anchieta.    Ibidem. 

—  Subsídios  para  a  fauna  da  Guiné  portugueza.    Ibidem. 

—  Aves  de  Dahnmé.  Ibidem. 

—  Additions  et  corrections  à  l'Ornithologie  d'Angola.  Ext.  do  Jorn. 
Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  VIII,  2.a  ser.,  1892. 

—  Note  sur  le  Beudraspis  de  l'Ile  S.  Thomé.  Ext.  do  Jorn.  Se.  Math., 
Phys.  e  Nat.,  n.°  VIII,  2.a  ser.  1892. 

—  Mammiferos,  Aves  e  Beptis  da  Ilha  de  Anno  Bom.  Ext.  do  Jorn. 
Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  IX,  1893. 

—  Diagnoses  de  deux  nouveaux  Reptiles  de  l'Ile  de  Anno-Bom.  Ibidem. 

—  Additions  et  corrections  à  l'Ornithologie  d'Angola.  Ext.  do  Jorn. 
Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  u.°  IX,  2.a  ser.,  1893. 

—  Note  sur  deux  Oiseaux  nouveaux  de  l'Ile  Anno-Bom.   Ibidem. 

—  Diagnoses  de  quelques  nouvelles  espèces  de  Reptiles  et  Batraciens 
d'Angola.   Ext.  do  Jom.  Se.  Math.  Phys.  e  Nat.,  n.°  X,  2.a  ser.,  1893. 

—  Oiseaux  nouveaux  d'Angola.  Ext.  do  Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat., 
n.°  XI,  1893. 

—  Aves  de  Galanga.  Ibidem. 

—  Sur  un  Batracien  nouveau  de  Fernão  do  Pó.  Ext.  do  Jom.  Se. 
Math.,  Phys.  e  Nat.,  a.0  XII,  1895. 

—  Subsídios  para  a  fauna  da  liba  de  Fernão  do  Pó.    Ibidem. 

—  Reptiles  et  Batraciens  nouveaux  ou  peu  communs  de  Fernão  do  To. 
Ibidem. 


Séance  ordinaire  du  12  mai  199 

Barbosa  du  Bocage,  J.  V.,  Herpétologie  d'Angola  et  du  Congo,  Lisbonne, 
189Õ. 

-  Mammiferos,  Aves  e  Reptis  da  Hanha,  no  sertcão  de  Benguella.  Ext. 
do  Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  XIV,  2.a  ser.,  1896. 

—  Sur  quelques  Reptiles  et  Batraciens  africains  provenant  du  voyage 
de  M.  le  Dr.  Emil  Holup.    Ibidem. 

—  Reptis  de  Bolama,  Guiné  portugueza,  colligidos  pelo  sr.  Costa  Mar- 
tins, chefe  interino  de  saúde  no  Archipelago  de  Cabo  Verde.  Ext.  do 
Jorn.  Sc.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  XV,  1892. 

—  Aves  d'Africa  de  que  existem  no  Museu  de  Lisboa  os  exemplares 
typicos.     Ibidem. 

—  Sur  deux  Agames  d'Angola  à  écaillure  hétérogène.  Ext.  do  Jorn. 
Sc.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  XV,  2.a  ser.,  1896. 

—  José  d'Anchieta.  Ext.  do  Jorn.  Sc.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  XVIII, 
2.a  ser.,  1897. 

—  Sur  une  nouvelle  espèce  de  Cynonycteris  d'Angola.  Ext.  do  Jorn. 
Sc.  Math..  Phys.  e  Nat.,  11.°  XIX,  2,a  ser.,  1898. 

—  Aves  do  archipelago  de  Cabo  Verde.  Ext.  do  Jorn.  Sc.  Math.,  Phys. 
e  Nat.,  2.a  ser.,  n.°  V,  1898. 

—  Nota  sobre  a  presença  do  Lycon  pictus  Temm.  no  sertão  de  Ben- 
gulla.   Ext,  do  Jorn.  Sc.  Math.,  Phys.  e  Nat.,±*  ser.,  n.»  XIX,  1898. 

—  Aves  do  archipelago  de  Cabo  Verde.  Ext.  do  Jorn.  Sc.  Math., 
Phys.  e  Nat.,  2.a  ser.,  n."  VI,  1990. 

—  Aves  da  Guiné  portugueza.  Ext.  do  Jorn.  Sc.  Math..  Phys.e  Nat. 
2.a  ser.,  n.u  XXIII,  1901. 

—  Publicações  scientificas  (1857-1901).   Lisboa,  1901. 

—  Aves  e  Reptis  de  Cabo  Verde.  Ext.  do  Jorn.  iS'c.  Math..  Phys.  e 
Nat.,  2.a  ser.,  n.u  XXIV,  1902. 

—  Les  Antilopes  d'Angola.   Ibidem. 

—  Bibliographia.  G.  A.  Boulenger.  Batraciens  nouveaux  et  Reptiles 
nouveaux.  Ext.  do  Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  2.a  ser.,  n.°  XXV, 

—  Aves  da  Ilha  de  S.  Nicolau,  archipelago  de  Cabo  Verde.   Ibidem. 

—  Contribution  à  la  faune  des  quatre  iles  du  Golfe  de  Guinée.  Ibidem. 

—  Contribution  à  la  faune  des  quatre  iles  du  Golfe  de  Guiné  (suite). 
Ext.  do  Jorn.  Sc.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  2.a  ser.,  n."  XXVI,  1904. 

Burnav,  E.,  Homenagem  a  José  Vicente  Barbosa  du  Bocage.  Lisbôa, 
1903.   " 

Arruda  Furtado,  P.,  A  propósito  da  distribuição  dos  Molluscos  terres- 
tres nos  Açores.   Lisbôa,  1881. 

—  O  Homem  e  o  Macaco.    Ponta  Delgada,  1881. 


200  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

Arruda  Furtado,  F.,  Viquesnelia  atlântica,  Morelet  et  Drouet.  Ext.  do 
Jorn.  Se.  Math.,  Phys,  e  Nat.,  n.°  XXXII,  1882. 

—  Materiaes  para  o  estudo  anthropologico  dos  povos  açoreanos.  Ponta 
Delgada,  1884. 

—  Sur  la  dénomination  de  V Helix  torrefacta,  Lowe,  des  Canaries. 
Ext.  do  Jorn.  Se.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  XLII,  1886. 

—  Sobre  o  logar  que  devem  occupar  nas  respectivas  Famílias  os  Mol- 
luscos  nus.    Ibidem. 

—  Catalogo  geral  das  collecções  de  Molluscos  e  Conchas  da  secção  de 
zoologia  do  Museu  de  Lisboa.  Ext.  do  Jorn.  Sc.  Math.,  Phys.  e  Nat., 
n.o  XLI1I,  1886. 

—  Sur  une  nouvelle  espèce  de  Céphalopode  appartenant  au  genre  Osu- 
matostrephes.  Mém.  prés,  à  FAcad.  H.  des  Sciences  de  Lisbonne,  1887. 

Proceedings  of  the  Entomological  Society  of  Washington,  vol.  XI  n.os  1-4, 
1907. 

Collected  Studies  from  the  Research  Laboratory.  Department  of  Health, 
New-York,  vol.  I,  1905;    vol.  II,  1906. 

Atti  delta-  R.  Acad,  dette  Science  mediche  in  Palermo,  per  Vanno  1907,  Pa- 
lermo, 1908. 

Annuaire  du  Musée  Zoologique  de  V Académie  impériale  des  Sciences  de 
S.  l'étersbourg,  l.  XII,  n.°  4,  1907. 

Revue  Scientifique  du  Bourbonnais  et  du  Centre  de  la  France.  Quatrième 
trimestre,  1907. 

Proceedings  and  Transactions  of  the  Geological  Society  of  South  Africa, 
vol.  X,  1907-1908. 

Deutsche  entomologische  Zeitschrift,  n.°  III,  Jahrg,  1908. 

Bulletin  of  the  Minnesota  Academy  of  Natural  Sciences,  vol.  IV,  n.°  I,  pi.  I, 
1905;    ±'\  1906. 

Travaax  du  Laboratoire  de  recherches  biologiques  de  V  Université  de  Ma- 
drid, t.  V,  fasc.  4,  1907. 

The  Irish  Naturalist,  vol.  XVII,  n.°  5,  1908. 

The  Journal  of  the  Royal  microscopical  Society,  part  II,  1908. 

Le  Feuille  des  Jeunes  Naturalistes,  38e  annae,  n.°  451,  1908. 

The  Johns  Hopkins  University  Circular,  n.°  3,  1908. 

Nachriclitshlntt  der  Mnlacozoologischen  Gesellschaft,  t.  II,  1908. 

Bulletin  de  la  Société  Royals  des  Sciences  Médico  les  et  Naturelles  de  Bru- 
xelles, 66e  annae.  n.°  4,  1908. 

Revista  de  la  Real  Academia  de  Ciências  exactas,  físicas  y  naturales, 
t.  VI,  n.°  9,  1908. 

Bolletin  de  la  Sociedad  Aragoneza  de  Ciências  Naturales,  t.  VII,  n.°  4, 1908. 


Séance  ordinaire  du  12  mai  ^01 

Bullettino  delia  Società  Botânica  Italiana,  asi  1-3,  1908. 
Revista  de  Chimica  pura  e  applicada,  4.°  anno,  1907. 
Naturae  Novitates.  n.°  8,  1908. 

Gazeta  dos  Hospitaes  do  Porto,  Il  anno,  n.°  9,  1908. 

Olivier,   E.,  La  Chrystomèle  des  pommes  de  terre  (Boruphora  decemli- 
neata).  Moeurs,  histoire,  moyens  de  destruction.  Besançon,  1878. 

—  Faune  du  Doubs  ou  Catalogue  raisonné  des  animaux  sauvages 
(Mammifères,  Reptiles,  Batraciens  et  Poissons)  observés  jusqu'à  ce  jour 
dans  ce  département.    Besançon,  1883. 

—  Lampyrides  nouveaux  on  peu  connus.  Ext.  de  la  Revue  d' Entomolo- 
gie, 1883,  1er  et  2e  mam. 

—  Description  de  deux  nouvelles  espèces  de  Lampyridae.  Ext.  des 
Bull,  de  la  Soc.  Entomol  de  France,  1883. 

—  Les  Lampyrides  d'Olivier  dans  l'Entomologie  et  l'Encyclopédie  mé- 
thodique.   Ext.  de  la  Rev.  ã' Entomol.,  1885. 

—  Lampyrides  nouveaux  ou  peu  connus.  Ext.  de  la  Rev.  d' Entomol., 
3*  mém.,  1886. 

—  Nouvelle  espèce  de  Lampyride.  Ann.  d.  Museo  Cívico  di  Storia  Nat. 
d.  Génova,  ser.  2.a,  vol.  VI,  1888  (Ext.). 

—  Faune  de  l'Allier  on  Catalogue  raisonné  des  animaux  sauvages 
observés  jusqu'à  ce  jour  dans  ce  département.  Vol.  Il,  Annelés. 
2.e  partie,  Orthoptères.    Moulins,  1891. 

—  Viaggio  di  Lamberto  Soria  nella  Papuasia  orientale.  Ext.  di  Ann. 
di  Mus.  Civ.  di  st.  nat,  di  Génova,  2.a  ser.,  vol.  X,  1892. 

—  Le  Battarrea  phalloïdes  Pers.    Bull.  Herbier  Boissier,  vol.  I,  n.°  2, 

1893  (Ext). 

—  Lampyris  exilis,  n.  sp.  Bull,  de  la  Soc.  entomol  de  France,  n.°  18, 

1894  (Ext.). 

—  Herpétologie  algérienne  ou  Catalogue  raisonné  des  Reptiles  et  Batra- 
ciens observés  jusqu'à  ce  jour  en  Algérie.  Ext.  des  Mém.  de  la  Soc. 
Zool.  de  France,  t.  VII,  1894. 

—  Description  d'une  nouvelle  espèce  de  Lampyride  de  Chili.  Ext.  des 
Actes  de  la  Soc.  Scientif.  de  Chili,  t.  IV,  1895. 

—  Matériaux  pour  la  faune  de  la  Tunisie.  Ext.  de  la  Rev.  Scientif.  du 
Bourbon  et  du  Centre  de  la  France,  1896. 

—  Les  Serpents  de  la  Tunisie.  Assoc,  franc,  pour  Vavanc.  des  Se, 
Congrès  de  Carthage,  1896. 

—  Un  Parc  à  Aigrettes  en  Tunisie.  Bull.  Soc.  nation.  d'Acclim.  de 
France,  1896  (Ext.). 

—  Lampyrides  rapportés  des  Iles  Batu  par  H.  Raap.  Ext.  d.  Ann.  d. 
Mus.  Civ.  di  st.  nat.  di  Génova,  2.a  ser.,  vol.  XVIII,  1897. 


205  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

Olivier,  E.,  Lampyrides  des  Antilles.  Ext.  from  the  Proc.  of  the  internat. 
Congr.  of  Zoology,  Cambridge,  1898. 

—  Contribution  à  l'étude  des  Lampyrides.   Ext.  du  Bull,  de  la  Soc.  en- 
tomol.  de  France,  année  1899,  n.°  IV,  1899. 

—  Les  Lampyrides  typiques  du  Muséum.  Ext.  du  Bull,  du  Mus.  d'Hist. 
Nat.,  n.°  VII,  1899. 

—  Voyage  de  M.  L.  Simon  au  Venezuela.   Ann.  de  la  Soc.  entomol.  de 
France,  vol.  LXIX,  1900  (Ext.). 

—  Contribution  à  l'étude  de  la  faune  entomologique  de  Sumatra.  Lam- 
pyrides.   Ext.  des  Ann.  de  la  Soc.  entomol.  de  Belgique,  t.  XLIV,  1900. 

—  Coléoptères  lampyrides  recueillis  aux  environs  de  Tokyo  (Japon), 
par  M.  le  Dr.  Harmand.  Ext.  du  Bull,  du  Mus.  d'Hist.  Nat,  n  °  111, 190°2. 

—  Catalogue  synonymique  et  systématique  des  espèces  de  Luciola  et 
genres  voisins  décrits  jusqu'à  ce  jour.    Moulins,  1902. 

—  Lampyrides  nouveaux  du  Musée  de  Bruxelles.  Ext.  des  Ann.  de  la 
Soc.  entomol.  de  Belgique,  t.  XL VII,  1903. 

—  Déformation  pathologique  d'un  pied  de  Sanglier.   Ext.  du  Bull,  de 
la  tioc.  Zool.  de  France,  t.  XXIX,  1904. 

—  Coléoptères  lampyrides  capturés  à  Dardjilling  par  M.  le  Dr.  Har- 
mand.  Ext.  du  Bull,  ^[us.  d'Hist.  nat.,  n.°  I,  1905, 

—  Description   de   Lampyrides    nouveaux.    Ext.    du   Bull,   de  la  Soc. 
entomol.  de  Belgique,  t.  XLIX,  1905. 

—  Lampyrides  capturés  par  M.  Fea  dans  l'Afrique  occidentale.    Ext. 
d.  Ann.  d.  Mus.  civ.  di  st.  nat.  di  Génova,  3.a  ser.,  vol.  II,  191)3. 

—  Collection  Maurice  de  Rothschild.    Insectes:   Lampyrides.   Ext.  du 
Bull.  Mus.  d'Hist.  nat.,  n.°  VII,  190(5. 

—  Sur   deux  espèces  de  Luciodota.    Ext.  du  Bull.  Soc.  entomol.   de 
France,  n.»  VIII,  1906. 

—  Coléoptères.    Malacodermidae.    Résultats  du  voyage  du  S.  Y.  Bél- 
gica en  1897,  1898,  1899.   Rapports  scientifiques.    Anvers,  1900  (Ext.). 

—  La  Perdrix  de  Montagne,  Perdrix  montaria.  Ext.  du  Bull.  Se.  Zool. 
de  France,  t.  XXXII,  n.°  %  1^07. 

—  Collections   recueillies  en  Perse  par  M.  De  Morgan.  Coléoptères: 
Lampyrides.  Ext.  du  Bull.  Mus.  d'Hist.  nat.,  n.°  1,  1907. 
—Description  de  Lampyrides  nouveaux.  Ext.  de  la  Kev.  Se.  du  Bourbon, 
et  du  Centre  de  la  France,  1907. 

—  Description  d'un  nouveaux  genre  de  Lampyrides.  Ext.  du  Bull.  Soc. 
entomol.  de  France,  n.°  2,  1908. 

Results   of  the  Swedish  Zoological  Expedition  to  Egypt  and  the  White 
Nile  1901    under  the  Direction  of  L.  A.  Jagkrsuioi.p.    N.°  100. 


Séance  ordinaire  dit  12  mai  403 

Yves  et  Péuot,  Notice  sur  les  ouvrages  scientifiques  de  M.  Ernest  Oli- 
vier, Montluçon,  1896. 

Menezes,  G.  A.,  Notice  sur  les  espèces  madériennes  du  genre  Scrophularia. 
Funchal,  1908. 

Choffat,  P.,  Essai  sur  la  Tectonique  de  la  Chaîne  de  l'Arrabida.    Lisbon- 
ne, 1908. 

Ferreira  Diniz,  J.  O.,  Estudo  anatómico  do  Ranunculus  repens.  Lisboa, 
1906. 
—  Carvões  mineraes.    Lisboa,  1906. 

Boletim  da  Real  Associação  Central  da  Agricultura  portuguesa,  vol.  V, 
n.°s  4  e  õ,  1908. 


Sur  un  crâne  du  type  nordique 


par 


A.  Aurélio  da  Costa  Ferreira 


L'existence  du  type  nordique  ou  kymrique  (type  de  Halstatt 
ou  des  Reihengraber)  au  sein  de  la  population  portugaise 
actuelle  a  été  prouvée  par  Fonseca  Cardoso,  dans  ses  études 
de  Portugália  :   o  Minhoto  de  entre  Cavado  e  Ancora 

e  o  o  s  s  u  a  rio  de  F  e  r- 
reiró.  Des  photographies 
du  vivant  et  du  crâne  il- 
lustrent brillamment  les 
travaux  que  nous  venons 
de  citer.  Ce  type  de  gran- 
de taille,  blond,  dolicho- 
céphale harmonique,  hy- 
perleptorrhinien,  n'est  au- 
tre chose  que  le  représen- 
tant actuel  du  type  proto- 
historique que,  sous  le 
nom  de  type  gaulois,  Pau- 
la  e  Oliveira  a  décrit 
dans  son  étude  sur  les 
nécropoles  de  Alcoutâo  et 
Abujarda  ^Antiquités  préhistoriques  et  romaines  des 
environs  de  Gascaes,  in  Communications  de  la  Com- 
mission  des  travaux  géologiques  du  Royaume). 

Désireux  de  voir  figurer  un  représentant  de  ce  crâne  dans 
la  série  typique  que  nous  sommes  en  train  d'organiser  au  Mu- 


Fie 


'Costa  Ferreira:     Un  crâne  du  type  nordique 


205 


sée  Bocage  de  l'Ecole  Polytechnique,  avec  des  crânes  contem- 
porains  choisis  dans  la  collection  Ferraz  de  Macedo,  nous 

découvrîmes  un  crâne 
du  Minho,  véritablement 
impressionnant  qui,  à 
notre  avis,  peut  repré- 
senter dans  cette  série 
le  type  en  question.  C'est 
un  gros  crâne,  dolicho- 
céphale, à  face  longue 
et  étroite,  hyperleptorhi- 
nien,  aux  orbites  élevées, 
d'une  grande  hauteur  in- 
fra-nasale; la  mâchoire 
est  grosse  et  proéminente, 
le  front  haut,  la  courbe 
longitudinale  médiane 
sans  méplat  obélien,  ni  saillie  occipitale  (Fig.  1  et  â).  La  ligne  du 
profil  de  lat'ace  de  ce  crâne  s'écarte,  dans  la  région  alvéolaire,  de 
celle  des  crânes  nordiques  de  Fonse- 
ca'Cardoso  et  Holder,  mais  il  nous 
semble  qu'il  révèle,  bien  qu'avec  une 
certaine  exagération,  les  caractères 
les  plus  remarquables  du  type  auquel 
nous  l'identifions  (snb-dolicocépha  lie, 
harmonie  cran io-faciale,  hyperleptor- 
rhinie  et  frontalisation,  et  enfin  ab- 
sence de  méplat  obélv'n  dans  sa  cour- 
be médiane). 

Ce  crâne  ne  servira  cependant 
pas  uniquement  à  documenter  l'exis- 
tence de  la  pénétration  nordique  en 
Portugal;  mais,  en  le  comparant  au 
crâne  beirão  (Fig.  2  et  4),  par  nous 
décrit  dans  une  étude  antérieure 
(Sur  deux  dolichocéphales  por- 
tugais, in  Bulletin  de  la  Société  Portugaise  des 
Sciences  Naturelles)  il  apporte  un  précieux  élément  à  la 
démonstration  de  l'existence,  au  sein  de  la  population  portu- 
gaise actuelle,  d'un  autre  type  dolichocéphale  harmonique,  à 


Fig.  3 


906 


Société  Portugaise  des  Scie?ices  Naturelles 


grosse  tête,  et  différent  de  celui-ci.  Cette  thèse,  nous  l'avons 
déjà  exposée  dans  notre  travail — La  capacité  du  crâne  e 
la  composition  ethnique  probable  du  peuple  portu- 
gais (Bulletin  et  Mémoires  de 
la  Société  d'Anthropologie  de 
Paris)  et  nous  nous  en  sommes 
occupé  de  nouveau  dans  l'étude  déjà 
citée  sur  deux  dolichocéphales  portu- 
gais. Pour  confirmer  ce  que  nous 
écrivions  alors,  voici  aujourd'hui,  eu 
une  confrontation  éloquente  et  pro- 
bante, la  déposition  des  mesures  et 
des  photographies  de  ces  crânes  qui, 
dans  notre  opinion,  représentent, 
d'un  côté  le  type,  nordique,  et  de 
l'autre  le  type  harmonique  que  nous 
avons  appelé  beirão  et  qui  peut  pro- 
bablement être  identifié,  comme  nous 
l'avons  déjà  dit  autrefois,  au  type 
brun,  dolichocéphale,  à  la  face  al- 
longée, au  menton  saillant,  que  Fon- 
seca Cardoso  a  trouvé  répandu  dans  le  Minho.  Pour  différen- 
cier ces  deux  dolichocéphales  harmoniques,  il  suffit  de  compa- 
rer simplement  les  deux  courbes  du  profil.  Peut-être,  pour- 
rions-nous dire,  que  le  crâne  beirão  est  un  crâne  occipitalisé, 
tandis  que  le  nordiepie,  au  contraire,  est  un  crâne  frontalisé. 


Fia.i 


Costa  Ferreira:     Un  crâne  du  type  nordique 


207 


Tableau  comparatif  de  quelques  mesures  de  deux  crânes 

dolichocéphales  harmoniques  portugais  contemporains 

(type  nordique  du  Minho  et  type  beirão) 


Région  crânienne 

Minbo 

ni 

Beira 
Alta 

(2) 

Région  faciale 

Minho 

Beira 
Alta 

Diamètre  antéro-postérieur 

Distance    bi-orbitaire     ex- 

maximum    .     .     . 

191 

195 

100 

105 

»         transverse  max.  . 

146 

138 

»          inter-orbitaire    . 

25 

22 

»        bi-temporal.    .    . 

136 

134 

»          b  i  -  zigomatique 

»         bi-auriculaire  .    . 

120 

121 

maxima  .     .     . 

125 

128 

»         stéphanique    .    . 

123 

115 

Largeur  des  orbites    .     .     . 

36 

40 

»         frontal  minimum 

96 

99 

34 

34 

»         vertical  b  a  s  i  1  o- 

Largeur  de  l'ouverture  na- 

brégmatique .    . 

130 

131 

sale    .... 

23 

24 

Courbe  horisontale  totale   . 

537 

540 

55 

53 

»        pré-auriculaire  .     . 

254 

254 

»       simple    de    la   face 

»       transverse  totale    . 

444 

443 

iophr.  alv.)     .     .     . 

95 

92 

»        sus-auriculaire  .     . 

3-24 

313 

Indice  facial 

76 

71 

»        antéro  -  postérieure 

94 

85 

531 

535 

41 

44 

>>         frontale   sous-céré- 
brale   .     . 

17 

21 

»               »        totale  .     . 

148 

133 

Mâchoire  inférieure 

»       pariétale    .... 

134 

137 

Diamètre  bi-angulaire     .    . 

99 

92 

»       occipitale    .... 

120 

127 

Distance     angulo  -  svinphi- 

Longueur  du  trou  occipital 

34 

35 

85 

89 

26 

30 

Hauteur  à  la  symphise  .     . 

36 

30 

Indice  céphalique  .... 

76 

70 

Longueur    de    la    branche 

68 

67 

66 

64 

»      transverse-vertical  . 

89 

94 

Longeur  transverse    .     . 

28 

30 

65 

71 

{*)    N.°  171,  Cim.  Occ.  (Collection  Ferraz  de  Macedo)  — École  Polytechnique. 
[-)    N.°  12,  Cim.  Or.  (Collection  Ferraz  de  Macedo)  —  École  Polytechnique. 


Sur   un   cas   d'absence   congénitale 
de  l'un  des  reins  chez  l'Homme 


par 
C.  d'Arruda  Furtado 


Il  s'agit  dans  cette  note  d'une  anomalie  qui  a  attiré  l'at- 
tention de  plusieurs  auteurs,  notamment  depuis  que,  grâce 
aux  progrès  de  la  chirurgie,  les  interventions  sur  le  rein  sont 
devenues  courantes.  Dans  le  cas  que  nous  avons  observé  il 
y  a,  outre  l'intérêt  qu'offrent  en  général  ces  anomalies, 
quelques  particularités  dignes  de  remarque,  ainsi  qu'on  le 
verra  plus  loin. 

Laissant  du  côté  les  cas  de  fusion  des  deux  reins,  et  par- 
ticulièrement de  rein  en  fer-à-cheval,  dans  les  cas  d'absence 
congénitale  c'est  en  général  le  rein  gauche  qui  manque;  le 
droit  est  alors  le  plus  souvent  hypertrophié,  tantôt  à  sa  place 
habituelle,  tantôt  plus  ou  moins  déplacé;  l'hypertrophie  est 
parfois  peu  accentuée  et  rarement  il  atteint  des  dimensions 
doubles  des  normales.  Guterboch  cite  un  cas  dans  lequel  le 
rein  était  «ingrossato  del  doppio»,  ce  qui  se  rapporte  certai- 
nement au  volume.  Gruveilhier  parle  de  quelques  cas  de  rein 
unique  ayant  le  double  du  poids  et  du  volume.  Quelquefois 
il  n'existe  qu'un  rein  et  du  côté  opposé  il  y  a  un  cordon  qui  re- 
présente l'uretère.  L'absence  de  la  capsule  surrénale  corres- 
pondante au  rein  qui  manque  a  été  également  observée.  Ce 
que  les  auteurs  que  nous  avons  pu  consulter  ne  signalent  pas, 
ce  sont  les  dispositions  des  vaisseaux  rénaux  et  de  la  vessie 
dans  les  cas  qu'ils  ont  étudiés. 

L'individu  que  nous  avons  observé  était  un  homme  de  42 
ans;    il  est  mort  peu  de  temps  après  son  entrée  à  l'hôpital, 


Arruda  Fur  tudo:     Absence  congénitale  du  rein  209 


6 


sans  avoir  pu   être  examiné.    À  l'autopsie  on  a  trouvé  des 
lésions  pnemoniques  étendues. 

Le  rein  absent  chez  cet.  homme  était  le  droit  Le  rein  gau- 
che ne  présentait  ancune  altération  macroscopique;  la  capsule 
se  détachait  bien  et  le  parenchyme  avait  son  aspect  normal; 
il  n'y  avait  qu'un  petit  kyste  séreux,  superficiel,  ayant  un 
millimètre  de  diamètre.  Ce  rein  occupait  sa  position  habi- 
tuelle, et  son  atmosphère  adipeuse  était  normale.  Son  poids 
était  de  390  grammes,  c'est-à-dire  deux  fois  et  demie  le  poids 
ordinaire  (135  à  155  grammes).  Sont  épaisseur  était  de  6,5 
cent,  au  lieu  de  3  cent.  La  longueur  et  la  largeur  de  l'organe 
se  montraient  également  très  augmentées;  elles  étaient  res- 
pectivement de  15  et  9  cent.  (12  et  7  cent,  sont  les  chiffres 
moyens  normaux).  Le  volume  de  ce  rein  se  trouve  être  31(3 
c.  c,  alors  que  normalement  il  est  de  130  à  150  c.  c.  Quant 
à  la  forme  elle  n'était  pas  très  modifiée;  on  ne  remarquait 
qu'une  accentuation  du  type  triangulaire,  le  pôle  inférieur 
était  épais,  le  supérieur  plutôt  large  et  plat.  L'échancrure  an- 
térieure du  hile,  la  plus  grande,  est  ici  très  prononcée  et  enta- 
me presque  un  tiers  de  la  face  antérieure.  La  surface  de  l'or- 
gane se  montre  lisse  partout. 

Le  bassinet  est  petit  et  peu  ramifié,  presque  du  type  am- 
pullaire  et  l'uretère  entièrement  normal. 

Du  côté  gauche  il  n'y  a  pas  de  capsule  surrénale  ni  au- 
cune trace  d'appareil  uriuaire,  pas  même  le  cordon  ureteral 
et  la  loge  qui  ont  été  décrits  dans  quelques  cas. 

Avant  de  dire  ce  que  présentait  la  vessie,  décrivons  rapi- 
dement la  disposition  des  vaisseaux. 

De  l'aorte  il  ne  part  qu'une  seule  artère,  au  niveau  de 
l'union  de  la  face  antérieure  avec  la  face  latérale  gauche; 
après  un  trajet  de  3  millimètres  en  avant  et  à  gauche,  cette  ar- 
tère se  divisait  en  deux  branches,  l'une  postérieure  et  supé- 
rieure, la  plus  grosse,  et  l'autre  antérieure  et  inférieure. 

Au  niveau  du  hile,  la  branche  antérieure,  la  plus  étroite,  à 
peu  près  2  millimètres  après  avoir  passé  à  la  hauteur  du  bord 
postérieur  de  l'échancrure,  se  divise  en  deux  branches,  l'une 
supérieure  qui  pénètre  dans  le  rein  par  deux  ramuscules 
(supérieur  et  gauche)  et  l'autre  inférieure  qui  entre  aussi  dans 
le  rein,  par  un  ramuscule  inférieur  et  un  autre  gauche.  En 
arrière    de   la  branche  antérieure  de  l'artère  et  au-dessous 


210  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


"S 


d'elle,  on  voit  la  veine  rénale,  formée  par  la  réunion  de  plu- 
sieurs rameaux. 

Le  bassinet  occupe  un  plan  postérieur  à  celui  de  la  veine 
et  à  peu  près  à  mi-hauteur  de  celle-ci.  Vers  la  partie  posté- 
rieure, la  branche  postérieure,  plus  grosse,  de  l'artère  rénale  se 
divise,  après  un  trajet  de  un  cent,  environ  à  partir  du  bord 
postérieur  de  l'échancrure,  en  une  brandie  inférieure  et  une 
branche  supérieure,  qui  toutes  deux  pénétrent  dans  Je  rein, 
la  seconde  sans  se  diviser,  la  première  en  présentant  une  tri- 
furcation  (deux  ramuscules  gauches  et  un  inférieur). 

11  n'y  a  pas  de  vestiges  de  l'artère  rénale  droite.  La  veine 
cave  inférieure  est  normale.  Dans  des  cas  de  rein  en  fer-à- 
cheval  il  y  a  parfois  une  bifurcation  de  l'artère  rénale,  et  il 
n'est  pas  rare  chez  les  individus  ayant  les  deux  reins  de  voir 
l'une  djs  artères  se  bifurquer. 

Au  niveau  du  hile,  voici  ce  que  la  disposition  des  vaisseaux 
présente  de  particulier.  En  règle,  l'artère  rénale  se  divise 
dans  le  hile  en  %  3  ou  4  branches,  plus  fréquemment  en  % 
l'une  antérieure,  l'autre  postérieure  (Testut)  ;  la  veine  est 
toujours  en  avant  de  l'artère.  Dans  notre  cas  il  semble  que 
chacune  des  deux  grandes  branches  antérieures  irriguent  une 
moitié  du  rein,  en  supposant  celui-ci  divisé  par  un  plan  pas- 
sant parallèlement  aux  faces.  11  n'y  a  qu'une  exagération  de 
la  disposition  que  prennent,  vers  leur  terminaison,  les  branches 
qui  pénètrent  dans  la  masse  de  l'organe. 

Une  partie  des  branches  artérielles  reste  en  avant,  une 
autre  en  arrière  du  groupe  central  formé  par  la  veine  et  l'ure- 
tère; celui-ci  est  en  arrière  de  celle-là,  ce  qui  s'écarte  beau- 
coup de  la  description  de  Testut,  ainsi  que  de  celle  de  Ro- 
miti  qui  affirme  que  généralement  l'uretère  est  en  avant,  l'ar- 
tère au  milieu  et  la  veine  en  arrière. 

Gomme  l'artère  rénale  donne,  en  règle,  une  branche  anté- 
rieure et  une  branche  postérieure,  cette  dernière  passant  der- 
rière l'uretère,  et  comme  la  première  se  divise  en  deux  antics 
branches,  l'une  supérieure  qui  passe  entre  l'artère  et  la  veine 
et  l'autre  inférieure  qui  chemine  en  avant  de  celle-ci,  il  suffit 
d'admettre  une  division  prématurée  de  la  rénale  en  deux  blan- 
ches, l'antérieure  ne  se  bifurquant  pas  et  prenant  la  situation 
habituelle  de  la  branche  inférieure,  pour  réduire  la  disposition 
artérielle  de  notre  cas  au  type  fondamental  décrit  par  Testut. 


Arruda  Furtado:    Absence  congénitale  du  rein  ill 

Souvent,  d'après  Schmerber  (cit.  par  Testut)  les  bran- 
ches supérieure  et  inférieure  naissent  par  un  tronc  commun; 
dans  notre  pièce  ce  tronc  serait  beaucoup  plus  long  et  se  trou- 
verait un  peu  déplacé.  La  division  précoce  de  la  rénale  peut 
s'observer  normalement  ;  les  deux  branches  naissant  de  l'aorte 
par  un  tronc  unique  ne  correspondant  pas  à  deux  artères  ré- 
nales, mais  bien  à  une  disposition  qui  peut  se  voir  dans  des 
cas  où  les  deux  reins  sont  présents.  Il  y  a  ici  tout  simple- 
ment une  hypertrophie  compensatrice  du  rein,  accompagnée 
d*anomalies  vasculaires. 

En  ce  qui  concerne  la  vessie,  voici  ce  qu'elle  offrait  de  par- 
ticulier. Ni  à  l'extérieur,  ni  à  l'intérieur  il  n'y  avait  aucune 
trace  d'uretère  du  côté  du  rein  absent.  La  vessie  a  son  as- 
pect habituel.  On  y  voit  l'orifice  de  l'uretère  gauche  et  celui 
de  l'urèthre;  du  bord  de  celui-ci  il  part  vers  celui-là  un  pli 
qui  forme  le  côté  gauche  du  trigone  de  Lieutaud.  Il  manque 
le  côté  droit  ou  mieux  antéro-latéral  droit  du  trigone  et  exa- 
ctement la  moitié  droite  du  pli  qui  en  forme  le  côté  posté- 
rieur. La  portion  du  trigone  qui  existe  est  d'ailleurs  telle- 
ment régulière  qu'on  n'hésiterait  pas  à  la  considérer  comme 
normale  si  on  la  voyait  après  avoir  enlevé  la  moitié  droite  de 
la  vessie. 

Cette  disposition  du  trigone  vient  à  l'appui  de  la  dépen- 
dance qu'il  y  a  entre  l'uretère  et  les  plis  musculaires  du  bas- 
fonds  de  la  vessie.  Les  dimensions  de  ce  demi-trigone  sont: 
20  mm.,  pour  le  côté  antérieur,  17  mm.  pour  le  côté  posté- 
rieur et  15  mm.  pour  la  hauteur.  Dans  les  régions  symétri- 
ques de  la  vessie  on  ne  remarque  aucun  autre  accident. 


Sur  une  nouvelle  espèce  de  Myxomycôte: 
Arcyria  annulifera  Lister  &  Torrend    (') 


par 
C .  Torrend 


Les  Myxomycètes  ont  été  de  nos  jours  l'objet  de  tant  de 
recherches  dans  les  différentes  régions  du  globe  que  la  ren- 
contre d'une  nouvelle  espèce  appartenant  à  ce  groupe  est  un 
véritable  événement  mycologique.  Ce  ne  sera  donc  pas  sans 
un  certain  intérêt  qu'on  apprendra  que  la  flore  du  Portugal, 
si  riche  déjà  en  Myxomycètes  (une  des  plus  riches  de  l'Euro- 
pe), vient  de  s'enrichir  et  d'enrichir  la  mycologie  elle-même 
d'une  nouvelle  espèce,  intéressante  d'ailleurs  pour  bien  des 
motifs. 

Notons  en  premier  lieu  chez  elle  la  présence  d'un  capilli- 
tium  non  élastique,  composé  de  filaments  excessivement  min- 
ces et  délicats  (à  peine  1  \i  de  large)  ensevelis  dans  la  glèbe 
persistante  des  sporanges.  Cette  non  élasticité  du  capillitium 
pourrait  faire  croire  que  l'espèce  en  question  appartient  au 
genre  Lachnobolus,  puisque  c'est  précisément  un  des  caractè- 
res distinctifs  de  ce  dernier  genre;  d'autre  part  le  port  ex- 
terne des  sporanges,  le  stipe  égalant  ou  dépassant  la  longueur 
de  ces  derniers  semble  favoriser  les  vues  de  M.  Lister  qui 
préfère  la  ranger  parmi  les  Arcyria. 


(*)  Depuis  l'époque  où  cette  communication  a  été  faite  à  la  Société 
Port,  des  Se.  Nat.  j'ai  eu  l'occasion  de  décrire  cette  espèce  dans  la 
B  r  o  t  e  r  i  a  (Serie  Botânica,  vol.  Vil,  p.  42).  Voyez  aussi  maflore 
générale  des  Myxomycètes,  p.  102.  Je  ne  reviendrai  donc  pas 
ici  sur  sa  description  complète.    (Note  ajoutée  pendant  l'impression). 


C.  Torrcnd:     Une  nouvelle  espèce  de  Myxomycète  213 

En  deuxième  lieu  la  forme  des  filaments  du  capillitium  est 
aussi  bien  curieuse  et  unique,  non  seulement  parmi  les  Arcy- 
riacées,  mais  même  parmi  les  Myxomycètes.  En  plus  de  leur 
extrême  délicatesse,  ils  apparaissent  dans  la  partie  supérieure 
du  sporange  comme  formés  d'une  série  d'anneaux,  qui  dégé- 
nèrent dans  la  partie  inférieure  en  strangulations  plus  ou 
moins  equidistantes;  de  sorte  que  les  dilatations  comprises 
entre  deux  de  ces  strangulations  ont  l'apparence  de  grains 
de  chapelet». 

Remarquons  en  dernier  lieu  que  cette  nouvelle  espèce  de 
Arcyria  élève  au  nombre  de  10  les  espèces  portugaises  appar- 
tenant à  ce  genre.  Il  n'existe  pas,  à  ma  connaissance,  de  pays 
au  monde  où  ce  genre  soit  si  abondamment  représenté. 

L'habitat  ne  laisse  pas  d'être  également  intéressant.  Cette 
espèce  n'a  été  rencontrée  que  vers  la  fin  des  pluies  de  l'hi- 
ver, sur  des  aiguilles  amoncelées  de  Pinus  pinaster,  dans  le 
bois  de  Pins  appelé  vulgairement  Pinhal  d'El-Rei  à  quelques 
kilomètres  de  Caparica  do  Monte. 


Séance  ordinaire  du  2  juin  1908 


La  séance  est  ouverte  à  9  lf2  heures. 

Présidence  de  M.  Palhinha,  vice-président;  secrétaires  :  M.  Athias  et 
C.  França. 

Membres  présents  :  MM.  Miranda  do  Valle,  Cardoso  Pereira,  Ilde- 
fonso Borges,  J.  Camará  Pestana,  Seabra,  Celestimo  da  Costa,  titulai- 
res et  A.  Pacheco,  associé. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  du  12  mai  est  lu  et  adopté. 

Correspondance. — M.  Nery  Delgado  adresse  des  remerciements  pour 
sa  nomination. 

M.  le  Directeur-secrétaire  de  la  Société  des  Sciences  Agronomiques  de 
Portugal  remercie  de  l'invitation  pour  assister  à  la  séance  solennelle  du 
2  mai. 

L' Académie  des  Sciences  de  Paris  envoie  une  carte  de  remerciements 
pour  les  condoléances  adressées  à  l'occasion  de  la  mort  de  M. De  Lappa- 
rent. 

La  Liga  Naval  Portuguesa  envoie  une  invitation  pour  une  conférence 
de  M.  Oliveira  Leone. 

La  St.  Gallische  Naturwissenschaftliche  GesellscJiaft,  la  Edinburgh 
Geological  Society,  la  Société  Murithienne,  la  Natural  History  Society  of 
Northumberland,  Durham  and  Neto  Castle  on  Tyne,  le  Research  Laboratory 
of  the  Department  of  Health  of  Neto  York,  V  Université  d' Uppsala,  le 
Zoologisches  Institut  der  Kdgl.  Friedrich-Wilhelms  Universitdt,  le  Bota- 
nisk  Haves  Bibliotek  de  Copenhagen  accusent  réception  du  Bulletin. 

M.  le  Président  fait  excuser  son  absence. 

M.  Seabra  dépose  au  nom  de  MM.  Balthazar  Osório,  Miranda  Bibeiro 
et  Pinto  de  Almeida,  des  travaux  dont  les  titres  sont  mentionnés  au  para- 


Séance  ordinaire  dît  2  juin  i2l5 

graphe  :    publications  reçues.   La  Société  vote  des  remerciements  aux  do- 
nateurs. 

Avant  l'ordre  du  jour,  M.  le  Prof.  Palhinha,  élu  vice-président,  remer- 
cie pour  sa  nomination. 

M.  Celestino  da  Costa  demande  si  la  Direction  continue  à  s'occu- 
per de  la  création  de  la  Station  de  Biologie  maritime,  l'un  des  buts  pour 
lesquels  la  Société  a  été  fondée.  Dans  le  cas  où  l'importance  de  la  ques- 
tion n'ait  pas  été  bien  saisie  par  ceux  dont  la  collaboration  est  indispen- 
sable, il  propose  qu'on  nomme  une  commission  pour  rédiger  un  rapport 
détaillé  qui,  après  avoir  été  discuté  par  la  Société,  soit  présenté  aux  pou- 
voirs publics.  Sur  la  question  que  M.  Costa  vient  de  soulever  il  s'en- 
gage une  discussion,  à  laquelle  prennent  part,  outre  l'auteur  de  la  proposi- 
tion, MM.  le  Président,  Miranda  do  Valle,  França,  Searra  et  le  Secrétaire 
perpétuai.  Au  cours  de  cette  discussion,  M.  Sbahra  rappelle  l'intérêt  qu'il 
y  aurait  à  rédiger  et  à  distribuer  largement  une  notice  sur  les  travaux  et  le 
programme  de  la  Société,  en  insistant  sur  les  services  qu'elle  peut  rendre 
au  pays,  soit  en  s'occupant  de  questions  agricoles  et  piscicoles,  soit  en 
contribuant  à  l'enseignement  des  Sciences  naturelles.  M.  Searra  pense 
que  de  cette  façon  il  pourrait  se  former  un  courant  d'«amis  de  la  Société» 
dont  le  concours  nous  serait  très  utile  à  tous  les  points  de  vue. 

Les  propositions  de  MM.  Celestino  da  Costa  et  Searra  sont  adoptées. 
Mais  comme  celle  de  ce  dernier  exige  des  dépenses  que  la  Société  ne  peut 
pas  faire  en  ce  moment,  on  ne  s'occupera  que  de  celle  de  M.  da  Costa.  Le 
Secrétaire  perpétuel  communique  que  l'on  a  fait  quelques  démarches  en 
vue  d'obtenir  que  le  Gouvernement  prête  son  appui  à  la  fondation  de  la 
Station  biologique,  mais  il  pense  que  l'étude  que  M.  Costa  propose  n'est 
pas  œuvre  inutile.  Une  commission,  constituée  par  MM.  Palhinha,  Fran- 
ça, Searra,  Costa  et  Athias  est  nommée  pour  étudier  la  question  et 
rédiger  le  rapport. 

Communications.  -M.  Celestino  da  Costa,  vu  l'heure  avancée, renonce 
à  prendre  la  parole  pour  présenter  sa  communication  sur  les  Lésions  cellu* 
laires  de  la  capsule  surrénale  chez  les  animaux  morts  de  rage. 


^K)  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

Publications    reçues 

Bulletin  de  V Académie  Royale  de  Belgique,  Classe  des  Sciences.   N.os  9-12, 

1908. 
Annuaire  de  l'Académie  Royale  des  Sciences,  des  Lettres  et  des  Beaux  Arts 

de  Belgique,  1906. 
Bulletin  de  la  Société  Belge  de  Géologie,  de  Paléontologie  et  d'Hydrologie. 

Mémoires,  t.  XXI,  fasc.  2  et  4,  1907;   Procès-verbaux,  oct.  à  déc,  1907. 
Spolia  Zeylanica,  vol.  V,  p.  XVIII,  1908. 
Ab/iandlungen  herausg.  d.  Naturwissenchaftlicheu  Verein  su  Bremen,  XIX, 

Bd.,  2,  H.,  1908. 
Bulletin  de  l'Académie  Internationale  de  Géographie  Botanique,  17e  année, 

n.oa  222-224,  1908. 
Annales   de    la  Société  Royale   Zoologique  et  Malacologique  de  Belgique, 

t.  XLII,  1907. 
Bulletin  de  la  Société  d'Étude  des  Sciences  Naturelles  de  Xintes,  t.  XXXIV, 

1906. 
Boletin  de  la  Sociedad  Aragonesa  de  Ciências  Naturales,  t.  VII,  n.  5  y  6, 

1906. 
Lloyd,  C.  G.,  Mycological  Notes.   N.°  1-12,  14-18,  20-28;    1898-1907. 

—  Index  of  the  Mycological  Writings.  1898-1905. 

—  The  Genera  of  Gastromycetes.  1902. 

—  The  Geastrae.   1902, 

—  The  Lycoperdaceae  of  Australia,  New-Zealand.    1905. 

—  The  Tylostomeae.    1906. 

—  The  Nidulariaceae  or  «Bird's-nest  Fungi».    1906. 

—  The  Phalloids  of  Australasia.    1907. 

Beardslee,  H.  C,  Notes  on  the  Amanitas  of  the  Southern  Appalachians- 

1902. 
Puff  Ball  Letters,  n  °  2-13,  1904-1906. 
Bulletin  du  Jardin  Impérial  Botanique  de  S.  Pétersbourg,  t.  VIII,  liv.  1  et 

2,  1908. 
Ija  Science  au  XXe  siècle,  n.°  65,  1908. 
Boletin  de  la  Real  Sociedad  espanola  de  Historia  Natural,  t.  VIII,  n.°  4, 

1908. 
Broteria,  vol.  VI,  serie  botânica,  1907;    vol.  VII,  serie  de  vulgarização 

scientifica,  fasc.  1,  2,  3  e  4,  1908. 
Gazeta  dos  Hospilaes  do  Porto,  II  anuo,  n.°  10  e  11,  1908. 
Annaes  Scientificos  da  Academia  Polytechnica  do  Porto,  vol.  Ill,  n.°   1, 

1908. 


Séance  ordinaire  du  2  juin  ai 7 

The  Johns  Hopkins  University  Circular,  n.°  4,  4,  1908. 

Anales  del  Museo  Nacional,  San  Salvador,  t.  Ill,  n.°  20,  1907. 

Revista  áe  Chimica  pura  e  applicada,  4.°  anno,  n.°  5,  1908. 

Revista  de  Medicina  Veterinária,  7.°  anno,  n.°  75,  1908. 

O  Instituto,  vol.  LY\  n.°  1  e  2,  1908. 

Naturae  Novitates,  n.°  9,  10,  1908. 

Societas  Entomologica  XXI II,  Jabr.,  n.°  3,  4,  1908. 

Natural  History  Notes  from  the  R.  I.  M.  S.  Ship  «Investigator»,  Captain 
T.  H.  Heming.  R.  N.,  Commanding.  Series  III,  n.°  7,  1905,  n.°  6,  1906. 
Preliminary  Report  on  the  Deep-Sea  Alcyonaria  collected  in  the  Indian 
Ocean,  by  J.  A.  Thomas  and  Hendersen.  From  the  Annals  and  Ma- 
gasine of  Nat.  Hist.,  ser.  VII,  vol.  XV,  XVIII. 

Thomson,  J.  A.  and  Fiddes,  J.  D.,  Note  upon  a  rare  Sponge  from  the  «Sco- 
tia» collection.  Rep.  from  the  Proc.  of  the  R.  Physic  Soc.  of  Edinburgh, 
vol.  XVI,  n.°  6,  1906. 

Thomsom,  J.  A.,  Some  suggestions  to  Teachers  for  seasonal  nature  study 
in  Schools.  Aberdeen,  1908. 

Simpson,  J.  J.,  On  a  new  Siphonogorgid  genus  Cactogorgia;  with  descri- 
ptions of  three  new-species.  Rep.  from  the  Transact  of  the  Royal  Soc. 
Edinburgh,  vol.  XLV,  p.  Ill,  n.°  30,  1907. 

Sessão  publica  da  Academia  Real  das  Sciencias  de  Lisboa,  em  16  de  ju- 
nho de  1907. 

Boletim  da  Sociedade  Propaganda  de  Portugal,  n.°  9,  1908. 

O  Entomologista  Brasileiro,  anno  I,  n.°  1-2,  S.  Paulo,  1908. 

Boletim  da  Agricultura,  S.  Paulo,  n.°  1-3,  1908. 

Guérin-Ganivet,  J.,  Contribution  à  l'étude  des  hirves  de  Gastrophiles  (Oes- 
trides)  parasites  de  l'estomac  du  Cheval.  Ext.  des  Archives  de  Parasi- 
tologic, IV,  n.°2,  1901. 

—  Notes  préliminaires  sur  les  gisements  de  Mollusques  comestibles  des 
côtes  de  la  France.  Première  note:  Le  côtes  de  la  Charente-inférieure. 
Ext.  des  C.  R.  de  l'Assoc.  fr.  pour  l'avanc.  des  Sciences,  Congrès  de 
Grenoble,  1904. 

—  Matériaux  pour  servir  à  l'histoire  des  Hémiptères  de  la  faune  alpi- 
ne. Ibidem,  1904. 

—  Faune  entomologique  armoricaine.  Hémiptères.  Premier  volume. 
Hétéroptères.  Rennes,  1904-1905. 

—  Notes  préliminaires  sur  les  gisements  de  Mollusques  comestibles  des 
côtes  de  la  France.  Le  golfe  de  Calvados.  Ext.  du  Bull,  du  Musée  océa- 
nographique de  Monaco,  n.°  67,  1906. 

—  Notes  préliminaires  sur  les  gisements  de  Mollusques  comestibles 


J218  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

des  côtes  de  la  France.  L'embouchure  de  la  Loire.  La  Baie  de  Bourgneuf 
et  les  côtes  de  la  Vendée.  Ibidem,  n.°  105, 1907. 

—  Note  préliminaire  sur  les  nouvelles  méthodes  de  colorations  histolo- 
giques.  Ext.  du  Bulletin  de  l'Inst.  gén.  psychologique  7e  année,  n.°  6, 1907. 

—  Contribution  à  l'étude  des  systèmes  cutané,  musculaire  et  nerveux 
de  l'Appareil  tentaculaire  des  Céphalopodes.  Archives  de  Zool.  expérini. 
et  gén.,  XXXVIII  année,  n.°  1,  1908. 

Miranda  Ribeiro,  A.  de,  Fauna  Braziliense.  Peixes.  Ext.  dos  Archivos  do 

Museu  Nacional,  vol.  XIV.  Rio  de  Janeiro,  1907. 
Pinto  de  Almeida,  Á.  C,  Piscicultura  d'agua  doce.  Contribuição  para  o 

seu  desenvolvimento  em  Portugal.  Lisboa,  1900. 
Capello,  F.  de  B.,  Descripção  de  três  espécies  novas  de  Crustáceos  da 

Africa  occidental  e  observações  acerca  do  Penoeus  Bocagei,  Johnson, 

espécie  nova  dos  mares  de  Portugal.   Lisboa,  1864. 

—  Descripção  de  algumas  espécies  novas  ou  pouco  conhecidas  de  Crus- 
táceos e  Arachnideos  de  Portugal  e  possessões  portuguezas  do  Ultra- 
mar.  Lisboa,  1866. 

—  Catalogo  dos  Peixes  de  Portugal  que  existem  no  Museu  de  Lisboa. 
Ext.  do  .Torn.  Sc.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.  V,  1868. 

—  Noticia  acerca  d' um  Peixe  pouco  conhecido,  proveniente  do  Brasil. 
Ext.  do  Jom.  Sc.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  4868. 

—  Primeira  lista  dos  Peixes  da  ilha  da  Madeira,  Açores  e  das  Posses- 
sões portuguezas  d'Africa,  que  existem  no  museu  de  Lisboa.  Ext.  do 
Jom.  Sc.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.  XI,  1872. 

—  Lista  dos  Crustáceos  decapodios  de  Portugal,  existentes  no  museu 
de  Lisboa.  Ext.  do  Jom.  Sc.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.  XV,  1873. 

--  Segundo  appendice  ao  catalogo  dos  Peixes  de  Portugal.  Ext,  do 
Jom.  Sc.  Math.  Phys.,  e  Nat.,  n.  XVI,  1873. 

—  Appendice  á  lista  dos  Crustáceos  Decapodios  de  Portugal.  Ext.  do 
Jom.  Sc.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.  XVIII,  1875. 

—  Algumas  considerações  acerca  da  industria  piscícola  em  Portugal. 
Ext.  do  Jom.  Sc.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.°  XIX,  1876. 

—  Terceiro  appendice  ao  catalogo  dos  Peixes  de  Portugal.  Ext,  do 
Jom.  Sc.  Math.,  Phys.  e  Nat.,  n.  XIX,  1876. 

—  Description  de  quelques  espèces  du  genre  Galateia  du  Bengo  et  da 
Quanza.    Lisbonne,  1878. 

Steindachner,  M.  F.,  Catalogue  préliminaire  des  Poissons  d'eau  douce  de 
Portugal  (suite).  Lisbonne,  1865. 

Sousa,  J.  A  de,  Catalogo  das  collecções  ornithologicas  do  Museu  Nacio- 
nal de  Lisboa,  Psittaci  e  Accipllres.    Lisboa,  1869. 


Séance  ordinaire  du  2  juin  i219 

Bolivar.  D.  1.,  Etudes  sur  les  Insectes  d'Angola  qui  se  trouvent  au  Mu- 
séum National  de  Lisbonne.  Ext.  do  Jorn.  Se.  Math,  Phys.  e  Nat., 
n.  XXX,  18g I. 

Radoszkovsky,  M.  0.,  Hyménoptères.  Ext.  do  Jorn.  Se.  Math,  l'ht/s.  eNat., 
n.  XXXI,  1881. 

Goeze,  E.,  Sur  la  variabilité  des  espèces.  Ext.  do  Jorn.  Se.  Math.,  Phi/s 
e  Nat.,  11.  Ill,  1867. 

Putzeys,  M.  J.,  Etudes  sur  les  Insectes  de  l'Afrique  que  se  trouvent  au 
Muséum  de  Lisbonne.  Ext.  do  Jorn.  Se.  Math.,  Phi/s.  e  Nat.,  n.  XXIX, 
1880. 


Séance  ordinaire  du  30  juin  1908 


La  séance  est  ouverte  à  9  heures. 

Présidence  de  M.  Bombarda,  président  ;  secrétaires  :  MM.  Athias  et 
Seabra. 

Membres  présents  :  MM.  Miranda  do  Valle,  Cardoso  Pereira,  Cor- 
rêa De  Barros,  Costa  Ferreira,  Prof.  Palhinha,  Prof.  Kopke,  I.  Borges, 
Bethencourt  Ferreira,  O.  Pinto,  A.  Bettencourt,  Celestino  da  Costa, 
C.  Torrend,  titulaires;   R.  Jorge,  A.  Furtado  et  A.  Pacheco,  associés. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  du  2  juin  est  lu  et  adopté. 

Correspondance.— Les  secrétaires  déposent  les  ouvrages  de  Sa  Ma- 
jesté le  Roi  D.  Carlos,  que  M.  Girard,  conservateur  du  Musée  Royal,  a  en- 
voyés à  la  Société,  au  nom  de  Sa  Majesté  le  Roi  D.  Manuel  II. 

Lettres  de  remerciements  pour  l'envoi  du  Bulletin  et  annonçant 
l'échange  avec  leurs  publications,  du  British  Museum,  du  Jardin  Botani- 
que de  Copenhagen,  de  la  Beale  Accademia  délie  Scienze  di  Torino,  du  Jar- 
din Impérial  Botanique  de  St  Bétersbourg  et  du  Naturhistorisches  Mu- 
seum d'  Hamburg. 

M.  le  Prof.  Hamann,  de  Berlin,  Y  Australian  Association  for  the  advan- 
cement of  Sciences,  la  Société  Impériale  des  Sciences  Naturelles,  d'Anthro- 
pologie et  d'Ethnographie  de  S.  Pétersbourg,  l' American  Museum  of  Natu- 
ral History,  le  Harvard  College  of  Boston  et  la  Royal  Society  of  London 
accusent  réception  du  Bulletin. 

Le  Président  de  la  Konigl.  Bohmische  Gesellschaft  der  Wissenschaft  de 
Prag  participe  le  décès  de  MM.  les  Prof.  Karl  Pelz  et  Johann  Kvicala. 
L'Assemblée  décide  d'adresser  des  condoléances. 

Communications. — M.  Costa  Ferreira  :  Idiotie  et  taches  pigmentaires 
ches  un  enfant  de  17  mois. 

M.  Bethencourt  Ferreira  :    présente  une  espèce  rare  de  Chamaeleon  : 


Séance  ordinaire  du  jo  juin  ^21 

Ch.  melleri  (Gray)  de  l'Afrique  orientale  portugaise,  dont  M.  le  Comman- 
dant Neuparth,  chargé  de  la  mission  portugaise  au  Nyassa,  a  fait  don  au 
Muséum.  Ce  Ch.  est  rare,  quoique  bien  décrit,  surtout  dans  la  monographie 
du  dr.  Wkrner.  Il  existe  en  tout  une  dizaine  d'exemplaires  dans  les 
musées.  Il  y  a  en  2  au  M.  Bocage;  1  à  Londres;  l  à  Hambourg;  6  à 
Berlin  (Wkrner).  C'est  un  des  plus  gros  exemplaires  car  il  a  525  mm.  de 
long.  Celui  du  B.  Museum  a  390  mm.  et  celui  de  Berlin,  le  plus  grand 
observé  (Werner),  592  mm.,  Le  langue  étendue  a  280  mm.  L'autre  exem- 
plaire du  M.  Bocage  est  beaucoup  plus  petit  et  moins  bien  conservé,  sur- 
tout en  ce  qui  concerne  les  couleurs  qui  se  montrent  très  vives  au  mo- 
ment de  l'observation  et  d'une  variété  très  curieuse,  allant  du  jaune  au 
rouge  clair,  passant  par  l'orangé  et  le  gris  très  nuancé.  La  distribution 
géographique  en  est  très  limitée,  comme  la  plupart  de  Ch.  d'Afrique;  elle 
se  confine  dans  cette  région  voisine  du  lac  Nyassa  et  va  jusqu'à  la  con- 
fluence du  Rovuma.  Il  vit  entre  la  colonie  allemande  et  l'anglaise,  em- 
piétant sur  les  terres  portugaises. 

M.  Celestino  da  Costa:  Lésions  cellulaires  de  la  capsule  surrénale 
chez  les  animaux  morts  du  rage  ('). 

La  séance  est  levée  à  11  heures. 

Publications   reçues 

D.  Carlos  de  Bragança  — Resultados  das  investigações  scientificas  fei- 
tas a  bordo  do  yacht  «Amelia».  I.  A  pesca  do  Atum  no  Algarve  em 
1898.  Lisboa,  1899. 

—  Bulletin  des  campagnes  scientifiques  accomplies  sur  le  yacht 
«Amelia».    Vol.  I,  fasc.  1,  1902. 

—  Resultados  das  investigações  scientificas  feitas  a  bordo  do  yacht 
«Amelia».  II.  Esqualos  obtidos  nas  costas  de  Portugal  durante  as 
campanhas  de  1896  a  1903.  Lisboa,  1904. 

—  Catalogo  illustrado  das  Aves  de  Portugal  (sedentárias,  de  arriba- 
ção e  accidentaes).  Lisboa,  fasc.  I,  1903;   fasc.  II,  1907. 

Yerhandlungen  des  Natunvissenschaftlichen  Vereins  in  Hamburg,  1907, 
Dritte  Folge,  XV,  1908. 


O    Ce  travail  paraîtra,  avec  les  figures  qui  l'accompagnent,  dans  les 
Archivos   do  Real  Instituto  Bacteriológico  Camará  Pestana. 


^2*2  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

Abhandlungen  herausgegeben  von  Naturwissenschafllichen  Vereins  su  Bre- 
men. XIX  Bd.,  1.  n.,  1907. 

Mitteilungen  des  Naturtvissenschaftlichen  Vereins  fur  Steiermark,  Gras, 
Bd.  43,  N.  1,  2,  1907  ;    Bd.  44,  1,  2,  1908. 

Mitteilungen  der  Naturhistorischen  Gesellschaft  in  Colmar,  N.  I,  VU!  Bd., 
1905-1906. 

Arbejder  fra  den  Botaniske  Have  i  Kobenhavn  {Travaux  du  Musée  Botani- 
que de  Copenhague),  Nr.  1-42,  1902-1907. 

Annotationes  Zoologicae  Japonensis,  vol.  VI,  part.  III,  Tokio,  1907. 

Proceedings  of  the  Boston  Society  of  Natural  History,  vol.  XXXIV,  n.  1, 
1907. 

Bergens  Museum  Aarbog,  i'.ste  Heft,  1908. 

Bergens  Museum  Aarsberetning  for  1907. 

Department  of  Agriculture  and  Technical  Instruction  for  Ireland.  Journal, 
vol.  VIII,  n.  3,  1908. 

Bolletino  del  Laboratório  di  Zoologia  generate  e  agraria,  vol.  II,  1908. 

Fontes,  A.,  Contribuição  para  a  Hygiene  do  Porto.  Analyse  sanitaria  do 
abastecimento  em  agua  potável.  I.  Estudo  dos  mananciaes  de  Para- 
nhos e  Salgueiros.   Porto,  1908. 

Berestnew,  N.  M.,  Sur  les  cas  de  peste  survenus  au  laboratoire  du  Fort 
Alexandre  1er  à  Cronstadt  en  février  1907.  Ext.  des  Archives  des  Scien- 
ces Biologiques,  t.  XIII,  n.  3,  1908. 

Kukenthal,  W.,  Die  marine  Tierwelt  des  arktischen  und  antarktischen 
Gebietes  in  ihren  gegenseitigen  Beziehungen.  Sonderabd.  aus  d.  H. 
11.  d.  Veroffentlichnngen  des  Instituts  fur  Meerskunde  und  des  Geo- 
graphischen  Instituts  der  Universitát  Berlin,  1906. 

—  Gorgoniden  der  Deutschen    Tiefsee-Expedition.  Sonderabd.  a.    d. 
Zool.  Ans.,  Bd.,  XXXI,  N.  7,  1907. 

Gerharut,  U.,  Zur  Morphologie  des  Copulationsorganes  der  Ratiten.  Sep. 
abd.  a.  Verhandl.  d.  Deutsche  Zool.  Gesellsch.  1907. 

—  Ueber  die  Copulationsorgan  von  Crax  und  Tinamus.  Sonderabd.  a. 
d.  Zool.  Ans.,  Bd.  XXXII,  N.  22,  1908. 

Laagkmann,  H.,  Ungeschlechtliche  und  geschlechtliche  Fortpflanzung  der 
Tintinnen.    Sonderabd.  a.  d.  Zool.  Ans.,  Bd.  XXX,  N.  13-14,  1906. 

—  Antarktische  Tintinnen.    Sonderabd.  a.  d.  Zool.  Ans.,  XXXI,  N.  8, 
1907. 

Merkel,  E.,  Zur  Fauna  der  Schlesischen  Bivalven.  Sits,  der  Zool.-botan. 
Section  vom.  11.  Milrz,  1907. 

—  Mittheilung   aus   dem    Gebiet   der  Schlesischen  Mollusken-Fauna. 
Sits.  d.  Zool.-Botan.  Section  vom  19.  Januar.  1899. 


Séance  ordinaire  du  12  mai  !&23 

—  Eine  gebauderte  Limnaea.  Sep.  abd.  a.  Nachrichts-Blatt  d.  deutsch' 

Malacosool.  Gesellsch.  H.  ll,  1908. 
Schroeder,  E.  C.  and  Cotton,  W.  E.,  Tubercle  Bacilli  in  Butter.    Their 

occurrence,  vitality  and  significance.    Washington,   U  S  Department 

of  Agriculture,  Bureau  of  animal  industry,  1908. 
Hart,  G.  H.,  Rabies  and  its  increasing  prevalence.   U.  S.  Department  of 

Agriculture,  Bureau  of  animal  industry,  Washington,  1908. 
La  Feuille  des  Jeunes  Naturalistes,  38e  année,  n.  452,  1908. 
The  Irish  Naturalist,  vol.  XVII  n.  6,  1908. 
Bulletin  de  la  Real  Sociedad  Espanola  de  Historia  Nutural,  t.  VIII,  n.  5, 

1908. 
Jornal  da  Sociedade  das  Sciencias  Médicas  de  Lisboa,  n.  1  et  %  1908. 
Bulletin  de  la  Société  Royale  des  Sciences  Médicales  et  Naturelles  de  Bru- 
xelles, n.  5,  1909. 
La  Science  au  XXe  Siècle,  n.  66,  1908. 
Boletim  da  Real  Associação  Central  da  Agricultura  Portuguesa,  vol.  X, 

n.  5,  1908. 
Naturae  Novitates,  n.  11,  1908. 
Gaseta  dos  Hospitaes  do  Porto,  11  anno,  n.  12,  1908. 
Revista  de  Medicina  Veterinária,  VII  anuo,  n.  70,  1908. 
Revista  de  chimica  pura  e  applicada,  IV  anno,  n.  6,  1908. 
Revista  de  la  Real  Academia  de  Ciências  exactas,  físicas  y  naturales  de 

Madrid,  t.  VI,  num.  10,  1908. 
França,    C,    Sur    un  Hématozoaire  nouveau  de  Lacerta  ocellata  Dand. 

Ext.  do  Bull,  de  la  Soc.  de  Pathol,  exotique,  t.  I,  n.  5,  1908. 
Blanchard,  R.,  Encore  sur  les  Nègres-pies.    LJn  cas  inédit  du  début  du 

XXe  sicèle.  Ext.  du  Bull,  de  la  Se.  Franc.  d'Hist.  de  la  Meã.,  1906. 

—  Nouvelles  observations  sur  les  Négres-pies.  Geoffroy  Saint  Hilaire, 

à  Lisbonne.    Ext.  du  Bull,  de  la  Soc.  Franc.  d'Htst.  de  la  Méd.,  1907. 
Porter,  C.  E.,  Hoja  de  servidos,  títulos  i  obras.   Santiago  de  Chile. 
La  vergue,  G.,  El  Oidium  de  la  vid.  Estúdio  i  médios  de  combatido.  San- 
tiago de  Chile,  1905. 
SoniRO,  R.  P.  L.,  Contribuciones  al  conocimiento  de  la  flora  ecuatoriana. 

Monographia  III.  Taesonias  ecuatorianas.  Quito,  1906. 
Rked,  C.  S.,  Las  Aves  chilenas  consideradas  mui  especialmente  desde  el 

punto  de  vista  biológico.  Concepcion,  1907. 
Sarmento,  A.  A.,  As  Selvagens.  Funchal,  1906. 


Idiotie  et  taches  pigmentaires  chez  un  enfant 
de  17  mois 


par 
A.  Aurélio  da  Costa  Ferreira 


La  lecture  d'une  intéressante  étude  dE  Wateff:  Taches 
pigmentaires  chez  les  enfants  bulgares  (Bull,  et 
Mémoires  de  la  Société  d'Anthropologie  de  Paris, 
n.°  3,  1907)  m'a  remis  en  mémoire  un  cas  qui  s'est  présenté 
dans  ma  clinique,  et  sur  lequel  j'avais  déjà  rédigé  la  note  sui- 
vante: 

Le  22  mai  1907  à  la  demande  de  mon  excellent  ami  et  ca- 
marade Barros  Castko,  j'examinais,  dans  mon  cabinet,  un  en- 
fant de  cinq  mois  qui,  né  à  terme  et  n'ayant  jamais  été  malade, 
eut,  à  l'âge  de  3  mois,  un  violent  accès  de  convulsions  après 
lequel  l'oeil  droit  fût  frappé  de  strabisme;  depuis  cette  époque 
les  convulsions  se  sont  fréquemment  repétées  durant  le  jour. 

La  mère  me  tit  remarquer  que  depuis  qu'il  avait  eu  la 
grande  attaque  (sic)  l'enfant  semblait  ne  plus  voir  et  ne  plus 
pouvoir  supporter  le  poids  de  son  corps  ni  de  sa  tête,  comme 
auparavant. 

L'état  de  la  nutrition  est  bon.  A  remarquer,  outre  le  strabis- 
me et  l'absence  du  réflexe  patellaire  à  droite,  une  grande  tache 
bleuâtre  diffuse,  plus  colorée  sur  certains  points  que  sur  d'au- 
tres, large  dans  la  région  sacrée,  étroite  et  sinueuse,  et  sem- 
blant même  fragmentée  dans  la  région  lombaire,  et  remontant 
jusqu'au  commencement  de  la  région  dorsale  (V,  la  fig.  ci-contre). 

Dans  la  région  lombaire,  cette  tache  bleue  entoure  une 
autre  bien  définie,  de  forme  elliptique,  et  de  couleur  brune, 
d'un  aspect  en  tout  semblable  à  celui  d'une  autre  tache,  plus 


Costa  Ferreira:    Taches  pigmentair es 


225 


petite,  placée  à  droite  et  au-dessus  de  la  première.  La  peau  ne 
présente  point  d'autre  anormalité  dans  ces  régions,  et  la  cou- 
leur des  taches  ne  disparait  ni  ne  s'altère  par  la  pression. 

Le  père  dit  n'avoir  jamais  eu  la  syphilis.    La  mère  qui 
jouit  d'une  bonne  santé,  est  mariée  pour  la  deuxième  fois,  Elle 


a  eu  de  son  premier  mari  un  garçon,  né  à  huit  mois  (encore  vi- 
vant et  bien  portant)  et  trois  fausses-couches  (à  2  et  3  mois); 
de  son  second  mari,  elle  a  eu  deux  fausses-couches  (à.  3  mois) 
et  l'enfant  qui  fait  l'objet  de  cette  note.  Impressionné  par  la 
grande  tache  bleue  que  je  prenais  pour  une  ecchymose  récente, 


226  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

bien  que  la  mère  m'affirmât  que  l'enfant  la  portait  déjà  à  la 
naissance,  j'attribuais  les  autres  signes,  particulièrement  ceux 
de  la  vue,  à  des  hémorragies  en  songeant  à  la  maladie  de  Wki- 
lhouse,  dont,  à  mon  sens,  l'étiologie  probable  était  la  syphilis, 
cai  je  trouvais  les  indices  de  cette  maladie  dans  les  fausses- 
couches  de  la  mère.  J'ordonnais  la  Van-Swieten,  et  demandais 
qu'on  me  ramenât  l'enfant  après  quelques  jours  de  traitement. 
Mais  ce  ne  fut  qui  huit  mois  après  que  je  revis  mon  petit  malade. 

Les  accès  continuaient,  disait  la  mère,  ils  étaient  courts, 
et  pendant  leur  durée,  l'enfant  faisait  tourner  vivement  les  glo- 
bes oculaires;  la  face  se  congestionnait,  les  mouvements  res- 
piratoires devenaient  difficiles,  et  les  membres,  surtout  la 
jambe  et  le  bras  droit,  s'agitaient  à  plusieurs  reprises. 

Après  le  Van  Svvieten  que  j'avais  ordonné,  on  a,  sur  ^ns 
conseils  d'un  autre  médecin,  traité  l'enfant  par  des  ^s 

de  pommade  mercurielle  et  des  bains  chauds.  La  e  dit 
qu'elle  a  entendu  ce  docteur  parler  d'accès  épileptiqu  .M 

L'état  général  est  toujours  florissant.  La  tache  bleue  de  la 
région  sacrée  persiste.  L'enfant  ne  peut  pas  tenir  la  tête  droite 
et  la  laisse  tomber  en  arrière,  il  s'agite  constamment,  en  bégayant 
parfois  d'une  façon  inintelligente  et  se  remue  surtout  lorsqu'il 
entend  un  bruit  plus  fort.  Il  ne  semble  pas  voir.  On  peut  appro- 
cher les  doigts  de  ses  yeux  sans  provoquer  chez  lui  aucun  mou- 
vement de  défense.  Les  réflexes  de  la  cornée  sont  presque 
éteints.  Les  pupilles  se  contractent,  mais  paresseusement.  Les 
réflexes  patellaires  n'existent  plus  à  droite  et  sont  affaiblis  à 
gauche.  11  n'y  a  pas  de  phénomène  du  pied  ni  de  Babinski. 
Réflexes  plantaires  affaiblis.  Constipation  opiniâtre.  Point  de 
vomissements.  Pas  d'hypertension  fontanellaire.  Masses  mus- 
culaires développées  d'une  façon  égale  et  symétrique. 

Je  classifie  la  grande  tache  bleue  de  tache  pigmentaire  congé- 
nitale (dite  tache  mou  {joli' nue)  Je  diagnostique  l'idiotie  acquise, 
èl  songe  à  Vidiotie  àmaurotique.  Pour  vérifier  mon  diagnostic 
je  prie  mon  distingué  collègue  et  ami  Costa  Santos  d'examiner 
le  fond  des  yeux  de  mon  petit  malade  ;  cet  examen  fut  excessi- 
vement difficile.  Une  première  séance  ne  nous  donna  aucun  ré- 
sultat et  ne  nous  fournit  que  l'occasion  de  voir  un  accès  ge- 
neralise, franchement  épiléptoïde,  de  très  courte  durée,  sans 
cri  initial,  sans  mydriase  ni  relâchement  des  sphincters.  Dans 
une  seconde  séance,  après  instillation  la   veille  de  quelques 


Costa  Ferreira  :     Taches  pigmentaires  227 

gouttes  d'atropine,  nous  parvînmes  à  bien  voir  le  fond  de  l'oeil 
où  nous  ne  remarquâmes  rien  d'anormal. 

J'abandonnais  donc,  et  non  sans  regret,  l'hypothèse  d'un  cas 
de  maladie  non  encore  décrite  chez  nous,  la  maladie  de  War- 
ren-Tay-Sachs,  que  d'ailleurs  le  début  brusque  par  convul- 
sions, l'état  florissant  de  l'enfant  et  l'absence  de  judaïsme  et  de 
familarité  m'obligeaient  à  écarter  et  je  m'arrêtai  à  l'idée  d'idio- 
tie post-convulsive. 

11  n'est  pas  facile,  sans  danger  d'erreur,  de  formuler  la 
théorie  pathogénique  de  ce  cas  bien  que  quelque  chose  ait  déjà 
été  dit  sur  les  états  d'idiotie  consécutifs  aux  convulsions. 
Peut-être  celles-ci  n'ont-elles  été  d'abord  qu'un  symptôme,  de- 
venu plus  tard  un  facteur  étiologique,  déterminant  une  con- 
gestion intense  et  irritation,  cérébrale  concomitante,  qui  avait 
abouti 'postérieurement  à  l'altération  encéphalique  et  à  l'idiotie. 
Peut-ê*  !  \  Mais  ce  qu'il  y  a  d'intéressant  dans  ces  cas,  et  ce  qui 
justifie  cette  note,  c'est  de  voir  se  transformer  si  rapidement  et. 
à  l'âge  de  trois  mois,  en  un  idiot,  un  enfant  sain  (?)  qui  cepen- 
dant présentait  de  naissance,  comme  tare  unique  et  caracté- 
ristique une  large  tache  bleue  diffuse,  dominant  surtout  dans  la 
région  lombo-sacrée  (l). 

C'est  la  première  fois,  à  ma  connaisance,  que  l'on  accuse, 
chez  nous,  l'existence  de  ces  dos  tachés  (2),  que  certains  au- 
teurs considèrent  comme  type  d'une  régression  mongoloïde,  et 
dont,  bien  récemment  encore  (2  avril  1908)  il  est  fait  mention 
dans  une  thèse  de  Paris:  Sur  les  manifestations  mon- 
goloïdes chez  les  enfants  européens  (M.elle  Lutrowick) 
Les  taches  pigmentaires  de  la  région  lombo-sacrée  ne  s'associent 
cependant  pas,  d'ordinaire,  à  l'idiotie  (Wateff  n'en  signale 
qu'un  cas).  Le  mongoloïdisme  de  l'idiot,  quand  il  existe,  est 
surtout  physionomique. 

Discutant  les  taches  pigmentaires  chez  les  enfants  sains, 


(')  Actuellement  les  accès  sont  devenus  moins  fréquents  chez  cet  en- 
fant, grâce  à  une  médication  systématique  par  les  bromures. 

(2)  Après  la  rédaction  de  cette  note  j'ai  appris  de  MM.  le  Prof.  Sala- 
zar de  Sousa  et  le  Dr.  Carlos  França  (de  Lisbonne)  qu'ils  ont  trouvé  quel- 
quefois, dans  leurs  services,  quelques  cas  de  taches  pigmentaires  rappor- 
tables  au  type  mongolique,  sans  cependant  les  avoir  signalés  ou  étudiés 
spécialement. 


228  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

M.  Marcel  Baudoin  a  appelé  avec  raison  l'attention  de  M.  J.)e- 
nïker,  par  qui  est  présenté  M.  Wateff,  sur  les  dyschromias  pa- 
thologiques, principalement  sur  celles  qui  peuvent  être  rappor- 
tées à  la  tuberculose,  mais,  dans  mon  cas,  je  n'ai  trouvé  aucun 
indice  d'un  état  pathologique  dyschromogène.  L'état  de  nutri- 
tion de  mon  sujet  était  remarquablement  bon.  La  physionomie 
ne  présente  aucune  trace  de  mongolisme;  c'est  un  dolichocé- 
phale brun,  du  type  banal.  Ni  dans  la  physionomie  du  père, 
ni  dans  celle  de  la  mère,  je  n'ai  rien  trouvé  qui  fut  digne  de 
mention. 

Devant  de  tels  faits,  je  crois,  en  présentant  le  cas  qui  fait 
l'objet  de  cette  note,  apporter  un  contingent  d'une  certaine 
valeur  à  la  discussion  de  la  signification  des  taches  pigmentai- 
rcs.  Ne  seraient-elles  (du  moins  dans  les  races  où  elles  ne  se 
manifestent  que  peu  fréquemment)  que  des  stigmates  dégenéra- 
tifs,  des  accidents  d'évolution  (dystrophies  spécifiques)  sans  si- 
gnification ethnique? 

.  La  progression:  tache  bleue,  convulsions,  idiotie,  observée 
dans  mon  cas,  me  semble,  sinon  démontrer  la  thèse,  du  moins 
justifier  le  doute. 


Séance  ordinaire  du  14  juillet  1908 


La  séance  est  ouverte  à  9  heures  lfi. 

Présidence  de  M.  A.  Bettencourt;  secrétaires:  MM.  Athias  et  Seabra. 

Membres  présents  :  MM.  Canto  e  Castro,  B.  Ferreira,  C.  Torrend, 
I.  Borges,  C.  Pestana,  Cardoso  Peretra  et  C.  da  Costa,  titulaires, 
A.  Furtado  et  A.  Pacheco,  associés. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  du  30juin  est  lu  et  adopté. 

Correspondance.  —  M.  E.  Schmitz,  de  Funchal,  participe  son  chan- 
gement de  résidence  pour  Jérusalem  et  cesse  d'être  membre  titulaire. 

La  Commission  portugaise  du  Congrès  des  fraudes  alimentaires  de  Ge- 
nève prie  la  Société  de  se  faire  représenter  au  dit  Congrus. 

La  Geological  Society  of  South  Africa,  V Academy  of  Sciences  of  Phila- 
delphia et  la  Bibliothèque  d°  l'Université  de  Bennes  accusent  réception 
du  Bulletin  et  envoient  des  publications  en  échange. 

Communications.— M.  F.  Akfonso  Chaves:  Un  gisetnent  de  Diato- 
mées fossiles  à  S.  Miguel  (présentée  par  le  secrétaire  perpétuel). 

M.  C.  Torrend  :  Quelques  Champignons  du  genre  Geaster  rencontrés 
en  Portugal. 

M.  Seabra:  Description  de  types  d'albinism?  existants  dans  les  colle- 
ctions du  Muséum  de  Lisbonne. 

M.  Athias:  Sur  les  phénomènes  de  division  des  ovules  des  follicules 
atrétiques   dans  Vovaire  du  Lérot  (M. 

La  séance  est  levée  à  11  heures. 


(M    Cette  communication  sera  publiée  dans  i'Anatomi'scher  Anzei- 
ger. 


230  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

Publications  reçues 

Atti  délia  R.  Accademia  délie  Sciense  di  Torino.    Vol.  XLIII,  Disp.  Ia-l0a, 

1907-1908. 
Fontana,  Vt.  e  Chionio,  F.,  Osservazioni  meteorologiche  fatte  nell'auno 

1997  all"Osservatorio  délia  R.  Università  di  Torino.  Torino,  1908. 
Verhandlungen  und  Mitteilungen  des  Siebeiibiirgischen  Vereins  fur  Natur- 

wissenschaften  su  Hermannstadt.  LVII.  Bd.,  Jahrg.  1907. 
Journal  of  the  Royal  Microscopical  Society.  Part.  3,  1908. 
Travaux  Scientifiques  de  l'Université  de  Bennes.  Tome  V,  Ie  et  2e  parties, 

1906. 
Jahresbericht     der    Naturforschenden    Gesellschaft    Cranbùndens,    Chur. 

N.  F.,  L.  Bd.,  1907-1908. 
Nyt  Magasin  for  Naturvidenskaberne  grundlagt  of  den  Physiographiske 

Forening  i  Christiania.  Bind  46,  H.  2,  3,  1908. 
Deutsche  Entomologische  Zeitschrift.  Jahrg.  1908,  H.  IV. 
Hohde,  E.,  Histogenetische  Untersuchungen.   I.  Syncytien,  Plasmodien, 

Zellbildung  und  histologische  Difl'erenzierung.  Breslau,  1908. 
Kukenthal,  W.,  Ueber  das  Vorkommen  verkalkter  und  durchgebrochener 

obérer  Eckzãhne  bei  einem  jungen  Schaf.  Abd.  aus  Anatom.  Anseiger, 

XXXII.  Bd.,  N.  19-20. 
The  Johns  Hopkins  University  Circular.  N.  7,  1908. 

Bulletin  de  la  Société  Royale  des  Sciences  Médicales  et  Naturelles  de  Bru- 
xelles, 66e  année,  n.  6,  1908. 
Revue  Scientifique  du  Bourbonnais  et  du  Centre  de  la  France.  21e  année, 

2e  trimestre,  1908. 
Ija  Feuille  des  Jeunes  Naturalises.  38e  année,  n.  453,  1908. 
O  Instituto,  vol.  LV,  n.  3,  1908. 
The  Irish  Naturalist,  vol.  XVII,  n.  7,  1908. 

Butlleti  de  la  Institució  Catalana  d' Historia  Natural.  Any  5,  n.  4-5,  1908. 
Caseia  dos  Hospitaes  do  Porto,  II  anno,  n.  13,  1908. 
Naturae  No  citâtes,  n.  12,  13,  1908. 
Boletim  da  Real  Associação  Central  da  Agricultura  Portuguesa,  vol.X, 

n.  6,  1908. 
lioletin  de  la  Real  Sociedad  espatwla  de  Historia  Natural,  t.  VIII,  n.  6,  1908. 
O  Entomologista  Brasileiro,  anno  I,  n.  3,  1908. 
Boletim  da  Sociedade  Propaganda  de  Portugal,  n.  10,  1908. 
Marques   de   Carvalho,   J.,  Boal,   Sercial.    Un    fase.    du  volume  VI  de 

l'ouvrage  "Ampélographie,,  publié  sous  la  direction  de  P.  Viala.  Pa- 
ris, 1904. 


Gisements  de  Diatomées  fossiles  à  Furnas 
(Ile  de  S.  Miguel) 


par 


F.   A.  Chaves 


Pendant  l'année  de  1887  j'ai  découvert  au  Salto  do  Bar- 
gado,  dans  l'île  de  S.  Miguel,  un  gisement  de  Diatomées  fos- 
siles. Peu  de  temps  après  j'ai  trouvé  aussi  à  Furnas  dans 
le  lit  de  la  rivière,  près  des  sources  thermales  des  Tambo- 
res, un  petit  bloc  de  Diatomées  également  fossiles.  Ces  dé- 
couvertes m'ont  fait  initier  l'étude  de  ces  curieux  organismes, 
pendant  si  longtemps  ballottés  du  règne  animal  au  règne  vé- 
gétal. 

Peu  de  fois  comme  alors  j'ai  dû,  pour  m'animer  dans 
cette  étude,  avoir  bien  présentes  à  l'esprit  les  affirmations 
si  supérieures  de  Littré  «...  La  science  doit  toujours  trai- 
ter les  choses  théoriquement  et  ne  jamais  s'inquiéter  des  ap- 
plications, certaine  que  plus  elle  suivra  la  voie  abstraite  avec 
rigueur  sans  se  laisser  détourner  par  la  clameur  vulgaire, 
plus  elle  sera  fidèle  à  sa  véritable  mission,  et  plus  même  elle 
favorisera  en  définitive  ces  applications  dont  elle  semble  se 
détourner». 

Mais  toute  ma  bonne  volonté  ne  pouvait  pas  suppléer  le 
défaut  de  collections  types  de  Diatomées,  et  spécialement  ce- 
lui des  connaissances  qui  ne  peuvent  s'obtenir  que  par  une 
longue  pratique  du  culte  de  ces  admirables  petits  organismes. 

Ma  bonne  fortune  m'a  permis  alors  de  faire  la  connais- 
sance du  Docteur  Leuduger  de  Fortmorel,  le  savant  diato- 
miste  français,  mort  il  y  a  des  années,  dont  je  n'ose  pas  faire 


232  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


"6 


l'éloge,  tant  il  a  été  grand  dans  son  savoir,  reconnu  dans  le 
monde  de  la  science  qu'il  cultivait  avec  une  passion  et  un  al- 
truisme peu  vulgaires.  C'est  lui  qui  m'a  guidé  avec  son  con- 
seil toujours  éclairé  et  bienveillant,  c'est  lui  qui  m'a  fourni  des 
matériaux  de  ses  précieuses  collections,  c'est  finalement  lui 
qui  m'a  orienté  dans  le  milieu  si  obscur  et  complexe  de  la 
synonymie  diatomifère.  J'évoque  toujours  avec  bonheur  les 
heures  de  charme,  pendant  lesquelles  j'ai  pu  apprécier  et 
profiter  des  trésors  de  son  inépuisable  savoir  et  de  sa  bonté 
extrême.  C'est  en  grande  partie  au  Dr.  Leuduger  de  Fort- 
morel  qu'on  doit  la  classification  que  je  présenterai  des  Dia- 
tomées açoréennes,  parce  que  nombre  de  ces  espèces  ont  été 
déterminées  par  lui. 

Dans  l'espoir  de  découvrir  le  gisement  dans  lequel  se  sont 
déposées  les  Diatomées  fossiles,  trouvées  dans  le  lit  de  la  ri- 
vière de  Furnas,  d'année  en  année  j'ai  ajourné  la  publication 
de  mon  étude  pour  la  présenter  plus  complète. 

Plus  de  vingt  ans  se  sont  écoulés,  les  événements  les  plus 
divers  dont  est  tissée  la  vie  m'ont  empêché  de  poursuivre  une 
exploration  méthodique  de  la  région  des  Tambores,  et  je  ne 
sais  pas  quand  j'aurai  l'opportunité  de  réaliser  ces  recherches. 

Je  me  fais  donc  un  devoir  de  ne  plus  retarder  la  publica- 
tion du  travail  accompli  jusqu'à  présent. 


Depuis  longtemps  étaient  exploitées  les  carrières  du  Fi- 
gueiral,  de  Sant'Anna  et  d'autres  dans  l'ile  de  Santa  Maria, 
sans  que  personne  ne  fit  attention  aux  coquilles,  aux  tests 
d'Oursins,  aux  dents  de  Sélaciens  et  aux  os  de  Cétacés  fos- 
silisés contenus  dans  le  calcaire  de  ces  carrières. 

Seulement  en  1857  un  naturaliste  allemand,  Hartung,  qui 
était  venu  aux  Açôres  pour  étudier  ces  iles  au  point  de  vue 
géologique,  a  reconnu  l'importance  de  l'étude  des  fossiles  du 
calcaire  de  Santa  Maria.  Il  a  remis  alors  des  exemplaires  de 
ces  fossiles  au  Professeur  Bronn,  de  Heidelberg,  qui  les  a  étu- 
diés. Par  cette  étude  s'est  montrée  l'analogie  de  ces  fossiles 
acoréens  avec  ceux  du  terrain  tertiaire  de  Bordeaux,  et  avec 
quelques-unes  des  espèces  de  ceux  de  la  molasse  de  Suisse. 

Dans  la   même  année,  deux  naturalistes  français  MoRELET 


F.  A.   Chaves:    Gisements  de  Diatomées  fossiles  233 

et  Drouët   sont  venus  aussi  aux  Açores,  spécialement  pour 
l'étude  de  leur  faune. 

Quelques  naturalistes  avaient  précédemment  visité  cet 
archipel.  Des  études  publiées  après  ces  visites,  uniquement 
celle  du  géologue  américain  Webster,  A  description  of 
the  Island  of  St.  Michael,  imprimée  à  Boston  en  1821, 
pouvait  appeler  l'attention  générale  sur  l'intérêt  de  l'étude  de 
l'histoire  naturelle  des  Açôres.  Les  autres  travaux,  par  leur 
caractère  trop  spécial,  et  par  le  fait  d'être  publiés  en  des 
revues  de  circulation  restreinte,  sont  passés  presque  inaperçus. 

Heureusement  il  n'en  a  pas  été  de  même  des  études  réa- 
lisées en  1857.  Encore  aujourd'hui  les  livres:  DieAzoren, 
de  Hartung;  Notice  sur  l'histoire  naturelle  des  Açô- 
res, de  Morelet;  Eléments  de  la  faune  açoréenne,  de 
Drouët  comptent  dans  le  nombre  des  livres  indispensables 
pour  ceux  qui  s'occupent  des  études  géologiques  ou  zoologi- 
ques des  Açôres. 

L'importante  découverte  des  fossiles  de  Santa  Maria  n'a 
pas  été  la  seule  à  provoquer  l'intérêt  des  naturalistes  pour 
ces  iles  situées  dans  l'Atlantique,  entre  l'Europe  et  l'Amé- 
rique. Cet  intérêt  a  augmenté  avec  les  découvertes  faites 
par  Morelet  et  Drouët  d'un  Oiseau,  le  Phyrrula  murina 
(Priôlo),  habitant  seulement  la  partie  orientale  de  l'ile  de 
S.  Miguel;  d'un  Poisson,  VAnguilla  canariensis  (Eiroz)  des 
rivières  açoréennes,  Poisson  supposé  alors  spécial  aux  trois 
archipels  canarien,  madérien  et  açoréen;  et  finalement  avec 
la  trouvaille  d'un  Limacéen,  le  Viquesnelia  (Plutoriia)  atlântica, 
espèce  vivante  d'un  genre  qu'on  venait  de  créer  en  France,  fondé 
sur  des  rudiments  testacés  recueillis  à  l'état  fossile  en  Rou- 
raélie  et  plus  tard  dans  les  Pyrénées. 

Ce  fut  le  géologue  W.  Reiss  le  premier  à  venir  aux  Açô- 
res attiré  par  la  découverte  de  Hartung,  pour  y  étudier  les  fos- 
siles de  la  faune  tertiaire  de  Santa  Maria.  Probablement 
dans  l'espoir  de  rencontrer  aussi  des  fossiles  dans  l'ile  de 
S.  Miguel,  il  a  exploré  une  de  ses  régions  des  plus  intéres- 
santes, celle  de  Furnas. 

Siège  d'anciennes  et  puissantes  éruptions  volcaniques,  la 
région  de  Furnas  était,  au  milieu  du  siècle  dernier,  comme 
elle  est  aujourd'hui,  l'endroit  de  l'ile  dans  lequel  l'activité 
endogène   est  plus  forte  et  plus  persistante.    De  même,  c'est 


234  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


"S 


une  région  dans  laquelle  l'action  dynamique  des  eaux  se  fait 
mieux  sentir,  y  creusant  de  profonds  sillons,  déterminant  des 
éboulements,  mettant  enfin  à  découvert,  pour  celui  qui  désire 
trouver  ce  qui  est  enfoui  sous  la  terre,  des  éléments  précieux 
pour  ses  études. 

Un  des  points  de  cette  région  des  plus  remarquables  par 
ces  changements  érosifs,  c'est  le  Salto  do  Bargado,  la  cas- 
cade et  le  ravin  situés  près  du  Pico  do  Ferro,  dans  l'extrémi- 
té nord  du  lac  de  Fumas.  Dans  le  Salto  do  Bargado,  Reiss 
a  découvert,  au  cours  de  ses  explorations,  deux  couches  de 
lignite  d'une  petite  épaisseur,  recouvertes  d'une  série  d'assises 
de  laves   d'une  puissance  totale  supérieure  à  100  mètres  (l). 

En  1887  j'exploitais  le  même  endroit  dans  le  but  d'y  re- 
trouver ces  couches  de  lignite,  alors  enfouies  sous  un  ébou- 
lement  de  tufs  et  de  laves.  Pendant  cette  exploration  mon 
attention  fut  appelée  pour  une  couche  blanchâtre  (marquée 
A  dans  la  planche  II),  qui  se  trouvait  au  milieu  d'une  grande 
masse  de  tuf  ponceux  de  couleur  jaunâtre.  Cette  couche 
blanchâtre,  par  son  épaisseur  plus  grande  au  centre  et  sa 
minceur  aux  extrémités,  m'a  fait  penser  à  un  dépôt  formé 
dans  une  petite  mare.  L'idée  d'une  formation  ou  dépôt  vol- 
canique était  exclue  parce  que  les  cendres  blanchâtres  et  les 
trachytes  décomposées  par  des  vapeurs  acides  et  sulfureuses, 
si  communes  à  Furnas,  n'apparaissent  qu'en  des  couches 
d'épaisseur  presque  égale  dans  leur  étendue  et  ont  un  aspect 
tout  différent.  Un  simple  examen  microscopique  que  j'en  ai 
fait  quelques  heures  après,  m'a  montré,  à  ma  grande  surprise, 
que  je  venais  de  découvrir  un  gisement  de  Diatomées  fossiles. 
Ma  supposition  d'un  dépôt  qui  s'était  formé  dans  un  milieu 
liquide  était  donc  confirmée. 

J'ai  exploré  attentivement,  dans  les  jours  suivants,  en 
quête  de  gisements  de  Diatomées  fossiles,  non  seulement  le 
Salto  do  Bargado  et  ses  environs,  mais  aussi  des  endroits  de 
Furnas  bien  distants  du  Bargado. 


(')  Seitdem  hat  Hr.  W.  Reiss  aus  Manheim  elwa  200  F.  ûber  den  See 
von  Furnas  auf  S.  Miguel,  2  dïinne  Schichten  Braunkohle  mit  undeutli- 
ehen  Pflanzen  abdrucken  entdeckt;  welche  beirn  Pico  do  Ferro  u titer  La. 
venschichten  von  bedeutender  Gesammtmachtigkeit  vorkommen.  In  Die 
Azore  h,  par  Gborgic  Hahtung.    Leipzig,  1860.   Note  de  p.  151. 


A.  F.   C haves  :     Gisements  de  Diatomées  fossiles  &35 

Au  cours  de  ces  investigations  j'ai  trouvé  (comme  j'ai  déjà 
mentionné),  près  des  sources  thermales  dês  Tambores,  dans 
le  lit  de  la  rivière  qui  de  Furnas  va  déboucher  à  Ribeira 
Quente,  un  petit  bloc  de  Diatomées  fossiles  d'environ  7  cen- 
timètres cubes. 

La  disposition  du  terrain  qui  sépare  le  Salto  du  Bargado 
dès  sources  des  Tambores,  dans  une  étendue  de  plus  de 
trois  kilomètres,  excluait  l'idée  du  transport  d'un  objet  quel- 
conque d'un  certain  poids,  d'un  endroit  à  l'autre  sans  l'in- 
tervention de  l'Homme,  intervention  dans  ce  cas  peu  proba- 
ble. L'examen  des  Diatomées  du  bloc  m'a  montré  nombre 
d'espèces  différentes  de  celles  du  Bargado,  c'est-à-dire  la  con- 
tinuation que  ce  bloc  provenait  d'un  autre  gisement. 

Malgré  toutes  mes  recherches  je  n'ai  pas  pu  encore  dé- 
couvrir l'endroit  dans  lequel  s'est  formé  le  bloc  des  Diatomées. 
Le  gisement  duquel  il  s'est  détaché  ne  doit  pas  être  très 
loin  des  sources  des  Tambores,  parce  que  ce  bloc  est  très 
friable  et,  charrié  par  la  rivière  dans  une  grande  étendue,  il 
s'y  aurait  réduit  en  poussière. 

Avant  d'exposer  le  résultat  de  l'étude  des  Diatomées  fossiles 
de  Fumas,  qu'il  me  soit  permis  de  présenter  la  partie  que  je 
crois  la  plus  intéressante  des  investigations  bibliographiques 
que  j'ai  faites  au  sujet  des  dépôts  de  Diatomées  fossiles  dans 
d'autres  endroits  volcaniques  du  globe. 

Je  m'occuperai  uniquement  des  gisements  fossiles  siliceux 
de  l'île  de  l'Ascension  et  de  l'Auvergne. 


Dabwin,  au  cours  de  son  long  voyage  autour  du  monde, 
de  1831  à  1836,  a  passé  par  l'île  de  l'Ascension.  C'est  là  qu'il 
vit  au  sommet  d'une  colline  formée  d'une  série  de  vieilles 
roches  volcaniques,  des  couches  successives  de  cendres  et  de 
scories  fines.  «Ces  couches  en  forme  de  soucoupe,  écrit  Dar- 
win, s'étendent  jusqu'au  sommet  et  forment  des  anneaux 
parfaits  de  différentes  couleurs,  donnant  à  celui-ci  une  ap- 
parence véritablement  fantastique;  un  de  ces  anneaux  assez 
épais,  et  tout  blanc,  ressemble  à  un  champ  de  course  autour 
duquel  des   chevaux  auraient   longtemps  couru,  aussi  a-t-on 


-_>:{(')  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

donné  à  cette  colline  le  nom   de  Manège  du  Diable  (Devil's 
Riding  School  ('). 

Darwin,  soumettant  à  l'examen  de  Ehrenberg  un  échan- 
tillon de  cette  matière  du  Manège  du  Diable,  qu'il  considé- 
rait comme  un  produit  volcanique,  à  été  très  surpris  de  recon- 
naître que  cette  matière  n'était  pas  une  cendre  volcanique  mais 
un  amas  de  particules  d'origine  organique.  Ehrenberg  y  a 
trouvé  des  lnfusoires  (2)  d'eau  douce  à  la  carapace  siliceuse 
et  vingt  cinq  espèces  de  tissus  de  plantes,  principalement  de 
Graminées.  Ce  savant  fait  remarquer  que  les  lnfusoires  ap- 
partiennent aux  formes  qui  habitent  les  eaux  douces,  mais 
en  raison  de  l'absence  de  tout  matière  charbonneuse,  il  croit 
que  cette  élimination  a  été  produite  par  l'action  de  la  cha- 
leur. Il  donne  à  cette  terre  le  nom  de  pyrobiolithe,  d'accord 
avec  les  idées  exprimées  déjà  par  lui  sur  l'origine  de  dépôts 
analogues  qu'il  a  cru  avoir  été  apportés  de  l'intérieur  au  jour 
par  des  éruptions  (:i). 

Après  avoir  connu  cette  opinion  de  Ehrenberg,  Darwin 
ne  l'accepta  pas,  mais  il  modifia  sa  première  interprétation. 
Il  ne  pense  pas  à  une  formation  volcanique,  mais  il  croit 
que  ces  couches  ont  été  déposées  sous  l'eau. 

Bien  des  années  après,  en  1887,  Renard  publie  sa  remar- 
quable étude  sur  les  roches  de  l'île  de  l'Ascension.  Dans  ce 
travail  il  étudie  la  formation  du  dépôt  qui  constitue  le  Ma- 
nège du  Diable  et  les  concrétions  siliceuses  qui  s'y  trouvent. 
Après  des  considérations  de  la  plus  haute  valeur,  le  savant 
géologue  conclut:  Que  dans  la  colline  où  affleure  la  couche 
qui  forme  le  Manège  du  Diable,  il  y  a  eu  un  lac  dans  lequel 
des  organismes  d'eau  douce  ont  accummulé  leurs  dépouilles; 
une  partie  de  la  silice  qui  les  constituait  doit  être  dissoute, 
peut-être  sous  lïnilucmce  d'eaux  thermales,  elle  aura  cimenté 


(*)  Charles  Darwin,  Voyage  d'un  naturaliste  autour  du 
monde,  trad,  française  de  E.  Barbier,  Paris,  187.5,  p.  526. 

(2)  Á  cette  époque  les  Diatomées  étaient  classées  parmi  les  ani- 
maux inférieurs. 

(rf)  Ehrenberg,  Ueber  eine  bedentendeu  Infusorien  halten- 
den  vulkanischen  Tuff  (Pyrobiolith)  auf  der  Insel  Ascen- 
sion.    In  Berichte  der  Akad.  Wiss.,  Bet  I'm,  1845,  pag.  140. 


F.  A.    Chaves:     Gisements  de   Diatomées  fossiles  237 

les  particules  qui,  en  s'agrvgeant,  auront  pris  la  forme  concré- 
tionnée  (l). 

J'ai  cherché  à  obtenir  des  échantillons  de  la  terre  blan- 
che du  Manège  du  Diable  pour  la  comparer  avec  celle  de 
Furnas.  Ces  échantillons  je  les  ai  obtenus  il  y  a  quatre  ans; 
ils  m'ont  été  donnés  par  le  Professeur  E.  von  Drygalski, 
réminent  chef  de  l'expédition  antarctique  allemande  du  Gauss, 
qui  les  a  recueillis  en  1903  lors  de  son  passage  par  L'île  de 
l'Ascension. 

L'examen  que  j'ai  fait  de  cette  terre  fossile  m'a  montré 
qu'elle  est  pulvérulente,  et  se  comporte  au  touclier  comme  les 
tripolis.  Sa  teinte  est  blanc  rosâtre.  Elle  se  compose  princi- 
palement des  cléments  organisés  qui  ont  été  découverts  et 
décrits  par  Ehrenberg  et  auxquels  j'ai  fait  déjà  allusion.  On 
aperçoit  rarement  parmi  ces  débris  organiques  des  paillettes 
d'un  verre  volcanique.  Elle  est  analogue  aux  terres  à  Dia- 
tomées de  Furnas.  Cette  analogie,  je  crois,  s'accentuera  après 
la  publication  de  l'étude  diatomifère  de  cette  terre  fossile  de 
l'Ascension,  étude  qu'il  est  bien  à  désirer  soit  comprise  parmi 
celles  des  importants  matériaux  obtenus  dans  les  régions 
antarctiques  par  l'expédition  du  Gauss. 


On  sait  que  les  os  des  Vertébrés  sont  constitués  par  une 
matière  gélatineuse  imprégnée  principalement  de  phosphate 
et  de  carbonate*  de  chaux. 

Les  valves  des  Diatomées  (qui  forment  leur  squelette)  cor- 
respondant aux  os  des  Vertébrés  sont  constituées  par  de  la 
cellulose  imprégnée  de  silice. 

Dans  les  os,  la  gélatine  étant  détruite,  il  reste  les  sels  cal- 
caires; de  même  dans  les  valves  des  Diatomées  la  cellulose 
étant  disparue,  il  reste  la  silice  à  l'état  poreux,  c'est-à-dire 
une  poudre  formée  d'un  des  éléments  les  plus  durs  de  la  na- 
ture et  inattaquable  par  presque  tous  les  acides.  Ce  produit, 


([)  A.  F.  Renard,  Notice  sur  les  roches  de  l'Ile  de  l'As- 
cension. In  B  u  1  le  t  i  n  du  Musée  Royal  d'Histoire  Natu- 
relle de  Belgique,  tome  V,  1887,  pag.  49. 


238  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

cette  farine  siliceuse,  est  bien  connue  sons  le  nom  de  tripoli. 
Il  est  employé  au  nettoyage  des  surfaces  métalliques  à  cause 
de  sa  dureté. 

Maintenant  voyons  une  autre  application  de  cette  poudre 
à  Diatomées. 

En  184-7  le  chimiste  italien  Sobrera,  versant,  par  petites 
quantités  successives,  de  la  glycérine  dans  un  mélange  d'un 
volume  d'acide  azotique  et  de  deux  volumes  d'acide  sulfuri- 
que  a  obtenu  une  combinaison  nitrée  de  glycérine  ayant  des 
propriétés  détonantes  analogues  à  celles  du  fulmi- coton  dé- 
couvert quelques  mois  auparavant.  Il  a  nommé  le  nouveau 
produit  pyro-glycérine. 

Sept  ans  plus  tard  Nobel  a  fait  entrer  dans  le  domaine 
de  la  pratique  la  découverte  de  Sobrera  jusqu'alors  confinée 
dans  les  laboratoires.  Le  composé  nitré  avait  déjà  le  nom 
qu'il  a  encore  aujourd'hui  de  nitro-glycérine.  Malheureusement 
cet  explosif  liquide  a  occasionné  une  série  d'accidents  désas- 
treux, ce  qui  a  provoqué  une  réprobation  générale  de  ce  pro- 
duit dangereux.  Quelques  pays,  en  J869,  défendirent  son  em- 
ploi. 

C'est  alors  que  Nobel  a  présenté  la  annamite  connue  au- 
jourd'hui de  tout  le  monde,  c'est-à-dire  une  masse  plastique 
consistant  en  nitro-glycérine  absorbée  dans  les  pores  d"une 
matière  en  général  inerte.  La  nitro-glycérine  ainsi  absorbée 
acquiert  la  propriété  d'être  à  un  haut  degré  insensible  au 
choc,  et  elle  ne  fait  pas  explosion  lorsqu'on  la  fait  brûler  sur 
le  feu. 

Après  la  découverte  de  la  dynamite  on  a  remarqué  l'impor- 
tance du  choix  de  la  substance  inerte  à  employer  comme  ab- 
sorbante de  la  nitro-glycérine.  C'est  alors  qu'on  a  reconnu 
l'avantage  d'employer  dans  ce  but  des  Diatomées  fossiles,  qui 
peuvent  s'imprégner  de  liquides,  ne  pas  être  ataquées  par  eux, 
même  s'ils  sont  acides,  et  les  retenir  comme  le  ferait  une 
éponge. 

Après  bien  des  expériences  on  a  remarqué  que  certains  gi- 
sements de  Diatomées  fournissaient  une  poudre  supérieure 
à  d'autres  pour  la  fabrication  de  la  dynamite  et  que  cette  su- 
périorité dépendait  de  l'épaisseur  des  valves  des  Diatomées, 
les  plus  épaisses  étant  les  plus  poreuses  et  absorbantes. 

L'examen   microscopique  du  dépôt  diatomifère  s'est  donc 


F.  A.   Chaves:     Gisements  de  Diatom ée s  fossiles  ±',\\\ 

imposé.  D'avance,  par  le  fait  d'être  connue  la  prédominance 
de  Diatomées  à  valves  plus  épaisses,  comme  celles  des  Epi- 
themia,  des  Melosira,  des  Navicula,  ou  moins  épaisses  comme 
celles  des  Cocconeis,  des  Fragilaria,  on  peut  indiquer  si  le  dé- 
pôt doit  ou  non  être  employé  comme  base  inerte  pour  h  dy- 
namite. 

En  France  une  région  volcanique,  celle  de  l'Auvergne 
dans  laquelle  ses  formations  eruptive^  et  ses  puys  nous  font 
rappeler  les  cratères  et  les  caldeiras  des  Açôres;  dans  cette 
région  depuis  longtemps  était  connue  la  farine  fossile  de  Ceys- 
sat,  mais  seulement  après  l'application  de  cette  farine  pour 
la  fabrication  de  la  dynamite,  son  étude  microscopique  (com- 
mencée par  Ehrenberg  en  1836)  a  pris  du  développement. 

Une  des  études  les  plus  importantes  de  ces  gisements  sili- 
ceux formés  au  fond  de  tourbières  à  sphagnum,  est  celle  des 
éminents  diatomistes  français  Leuduger  de  Fortmorel  et 
Paul  Petit  ({). 

Je  me  suis  servi  de  ce  travail  pour  la  comparasion  des  es- 
pèces de  Diatomées  de  deux  régions  volcaniques  aussi  éloi- 
gnées, comme  celles  de  l'Auvergne  et  de  Furnas. 

Les  gisements  étudiés  par  les  deux  diatomistes  ont  été 
ceux  de  Ceyssat,  Rouillât,  Randanne  (deux  dépôts)  et  Saint 
Saturnin.  Après  ces  indications  je  vais  exposer  les  résultats 
obtenus  par  l'étude  des  Diatomées  de  Furnas. 


Dans  les  deux  listes  suivantes  j'indique  les  espèces  qui  se 
trouvent  dans  le  gisement  du  Bargado  et  dans  le  bloc  diato- 
mifère  des  Tambores.  Pour  faciliter  la  comparasison  des  es- 
pèces indiquées  pour  différents  endroits  je  les  présente  par 
ordre  alphabétique. 


(M  Leuduger  de  Fortmorel  et  F.  Petit,  Des  gisements  sili- 
ceux fossiles  de  l'Auvergne.  Paris,  1878  (in  Journ.  de  Mi- 
crographie). 


ãlO 


Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


Diatomées  fossiles  du  Salto  do  Bargado  (Furnas) 


Espèces 


O) 

aj  w« 

Fossiles 

des 
Tambôre 

—  -O  "i 

c  Í  a 

1-1   o 

1 

2 

3 

4 

õ 

6 

7 

8 

9 

10 

11 

12 

13 

14 

15 

16 

17 

18 

19 

20 

21 

22 

23 

24 

25 

26 

27 

28 

29 

30 

31 

32 

33 


Achnantes  delicatula,  Ktz. 
Açhnantidium  lanceolatum,  Bh:;:r. 
Amphora  ovalis,  Ktz 

»          pediculus,  Grun.     .     .     , 
Cocco ne  is  pediculus,  Ehb 

»  placentula,  Ehr.     .     .     . 

Cymatosira  belgica,  Grun.     .     .     . 
Cymbella  gracilis  var.  lœvis,  Ktz. 

Denticula  tenuis,  Ktz 

Diatoma  mesoleptum,  Ktz.    . 

>         pectinate,  Ktz 

»         tenue,  Agh 

Epithemia  alpestris,  Ktz.      .     . 

»  argus,  Ktz 

»  gibba,   Ehr 

»  ocelata,  Ehr 

«  sorex,  Ktz 

»  túrgida,  Ktz 

»  zebra,  Ehr 

Fragilaria  eonstricta,  Ehr.  .     .     . 

»  mutabilis,  Guux.  .     .     . 

Gomphonema  dichotomun,  Ktz. 
»  intricatuin,   Ktz. 

»  olicaceum,  Ehr.  .     . 

»  vibrio,  Ehr.    .     . 

Navicnla  amphisbœna,  ttoRV.     .     . 

»         Brebissonii,  Ktz.    .     .     . 

»         elliptica,  Ktz 

»  humilis,  Donk.  . 

»        limosa,  Ktz 

»        nobilis,  Ktz 

»        radiosa,  Ktz 

»        subcapitata,  Ralks.     .     . 


1 

1 

23 


F.  A .   Chaves  :    Gisements  de  Diatomées  fossiles 


241 


34 
35 

36 
37 

38 


»         tabellaria,  Ktz.      .     . 

»        vir  id  is,  Ktz 

Rhoiscosphœnia  curvata,  GnuN. 
Stauroneis  phœnicenteron,  Ehr. 
Synedra  u hna,  Ehr 


1 
J 

27 


23 

18 

1 

1 

1 

1 

27 

23 

Diatomées  fossiles  des  Tambores  (Furnas) 


1 

2 

3 

4 

5 

6 

7 

8 

9 

10 

11 

12 

13 

14 

15 

16 

17 

18 

19 

20 


Achnantidium  lanceolatnm,  BnÉrv 

Amphora  ovalis  Ktz 

»  pediculus  Grun.     . 

Cocconeis  îineata,  Gbun 

»        pediculus,  Ehr 

»         placentula,   Ehr.      .     . 
Cymbella  cœspitosum,  Ktz.   .     .     . 
Denticula  frigida,  Ktz 

»  tenuis,  Ktz 

Diatoma  elongata,  Agh 

»        pectinate,  Ktz 

»        tenue,  Agh 

Epithemia  argus,  Ktz 

»  gibba,  Ehr 

»         ocellata,  Ehr 

»         sorex,  Ktz. 

»  túrgida,  Ktz 

»  zebra,  Ehr 

Eunotia  arcus  var.  tenella,  Ehr. 
Fragilaria  capucina,  Dbsm.      .     . 


14 


14 


-242 


Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


21 

sã 

24 
25 
2(5 
27 
28 
29 
30 
31 
32 
33 
34 
35 
36 
37 
38 
39 
40 
41 
42 
43 
44 
45 
40 
47 
48 
49 
50 
51 
52 
53 


Fragilaria  construens,  Ehr 

>  lapponica,  G  RUN 

»  mutabilis,  Grux 

Gomphonema  constrictum,  Ehr 

»  dichotomum,  Ktz 

»  intricatum,   Ktz 

»  mustela,    Ehr 

»  olivaceum,  Ehr 

»  ienellum,  Ktz.     ... 

»  vibrio,  Ehr 

Melosira  minutíssima,  Bréb 

»  varians,  Agh 

Mer  id  ion  constrictum,  Ralfs 

Navicula  amphisbœna,  Bory 

»         bacillifortnis ,  Grux 

»         Brebissonii,  Ktz 

»         dicephala,  Ktz !     . 

»         gibba,  Ehr 

»         lanceolata,  Sm 

»  faia,  (fragments),  Bréb.     .     . 

radiosa,  Ktz 

»         stauroptera,    Grun 

»  subcapitata,  RAL.FS 

»         viridis,  Ktz 

Nitzschia  communis,  var.  obtusa,  Grun.    . 

»  fonticola,  Grux 

»  minutíssima,  Sm 

»         pecten,  Brux 

Rhoicosphœmia  curvata,  Grdx 

Stauroneis  lanceolata.  Ktz.  .     . 

»  phœnicenteron,  Ehr 

»  punctata,    Ktz 

Synedra  radians,  S  m 


J 

34 


1 
1 

26 


J, 

29 


F.  ^i.   Chaves:     Gisements  de  Diatomées  fossiles 


243 


Espèces 


en  ^    = 

c  =  S: 


fa    m 


«•a  > 

O        3 
fa       < 


54 
55 
56 


Synedrà  ulna,  Ehk 

»  »      var.  œqualis,  Ehk.      .     . 

Tabellaria  fenestrates,  Ktz 

Somme 


34 
1 
1 

_1 

37 


26 
1 


27 


29 
1 


30 


En  comparant  ces  deux  listes,  on  voit  que  le  dépôt  des 
Tambores  est  bien  plus  riche  en  espèces  que  celui  du  Bargado. 
Parmi  les  56  espèces  du  premier  on  remarque  27  des  38  es- 
pèces du  second. 


Des  études  antérieures  faites  sur  les  Diatomées  des  Açores, 
la  plus  complète  est  celle  du  Dr.  Allen,  publiée  dans  l'ouvrage 
précieux  sur  la  flore  açoréenne  du  savant  botaniste  le  Profes- 
seur Trelease  (').  Dans  la  liste  du  Dr.  Allen  sont  indiquées 
seulement  12  espèces 

Une  étude  des  Diatomées  vivant  à  Fumas  s'imposait  donc. 
Je  l'ai  faite  avec  des  matériaux  récoltées  dans  le  fond  du  lac 
de  Fumas  (10  à  14  mètres  de  profondeur),  dans  les  pierres  du 
même  lac  et  des  petites  mares  du  ravin  du  Bargado,  et  dans 
les  sources  ferrugineuses  de  Fumas,  ayant  des  températures 
n'excédant  pas  36.°  C.  J'ai  aussi  recueilli  dans  ce  but  une  sub- 
stance qui  se  forme  dans  le  lac  de  Fumas  ayant  le  faciès  de  la 
coorongite.  11  me  semble  que  la  première  citation  qu'on  a  de 
cette  curieuse  substance  est  celle  du  Dr.  Gourlav,  dans  la  no- 
tice qu'il  a  publiée  en  1791  sur  les  sources  thermales  de  Fur- 
nas; il  y  écrit:  «Une  écume  bitumineuse  se  montre  à  la  sur- 
face de  quelques-unes  de  ces  sources». 

Dans  le  tableau  suivant  sont  indiquées  les  espèces  des  dif- 
férentes provenances. 


(M  William  Treleasu,  Botânica  1  observations  on  the  Azores. 
In  Eight  annual  Report  of  the  Missouri  Botanical  Garden, 
1897,   p.   193  et    194. 


2-14 


Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


Plus  tard,  eti  1857,  Drouët  a  récolté  la  même  substance  sût 
le  lac  de  Furnas;   il  l'appelle  êlatérite  (1). 

Dans  le  tableau  suivant  sont  indiquées  les  espèces  des  dif- 
férentes provenances. 

Diatomées  de  Furnas  (Ile  de  S.  Miguel) 


1 

% 

3 

4 

5 

6 

7 

8 

9 

10 

11 

12 

13 

14 

15 

16 

17 

18 
19 
20 
21 

22 


Achnantes  coarctata  Bhéb.   .     .     . 

»  delicatula,   Ktz.    .     .     . 

»         exilis,  Ktz 

»  minutíssima,  Ehr. 

Achnantidium   lanceolatum,   Bhéb.  . 

»  linearis,    Sm 

»              microcephalnm,  Ktz.  . 
Amphora  afpnîs,  Ktz 

»         ovalis,  Ktz !     1 

»         pediculus,   Grux 

Campylodiscus  costatus,  S  m I 

Cocconeis  placentiila,  Ehr 1 

Colletonema  exilis,  Grux 

Cyclotclla  Kutsingingiana,  Tnw.      .  j     1 

»  Meneghiniana  var.  recta  n- 

gulata,  Bréb.     ... 

»  operculata,  Ktz.     .     . 

»  coespitosnm,  Ktz 

»  cuspidata,  Ktz 

»  gracilis  var.  loevis,  Ktz.  . 

»  obtusa,  Greg 

»  parva,  Sm 

Denticula  elegans,  Ktz 


6      II 


14 


(')    Hexri    Drouët,    Elémen  ts  do  la    fa  n  n  e    a  cor  con  no     Paris 
1861,  p.  33. 


F.  A.   Chaves:    Gisements  de  Diatomées  fossiles 


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Espèces 


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Denticula  tenuis,  Ktz 

Diatoma  elongata,  Agh 

>         obtusa,  Grux 

»        tenue,  Agh 

»       vulgar  e,  Agh 

Epithemia  alpestris,  S  m 

»  gibba,  Ehr 

»  gibberula,  Ehr.      .     .     . 

»  rupestris,  Sm.         .     .     .     . 

»  sorex,  Ktz 

»  túrgida,  Ktz 

»  zebra,  Ehr 

Eunotia  arcus  var.  tenella,  Ehr.     .     . 

»        gracilis.  Sm 

»        impressa  var.  augusta,  Ehr. 

»         triodon,  Ehr 

Fragilaria  capucina,  Desm.      .     .     . 

»  mutabilis,  Grun.      .     .    . 

»  virescens,  Ralfs.     .     .     . 

Gomphonema  capitatum.  Ehr.    .     .     . 

»  constrictum    var.    swô- 

capitafum,   Grux.    . 

»  dichotomum,  Ktz.     .     . 

»  iusignis,  Greg.     .     .     . 

»  intricatum,    Ktz.      .    . 

»  »  var.   angus- 

tatum,  Brér- 

»  montanum,  Grux.    .     . 

■'  olivaceuin,  Ehr.    .     .     . 

»  tenelluni,  Ktz.       .     .     . 

»  vibrio,   Ehr 

Himantidiuni  gracile,  Ehr     . 

»  mutabile,  Sm 


1 
19 


11 


14 
1 

l 

1 
1 


U      30 


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8   !    18 


21 


u246 


Société  Por  (apaise  des  Sciences  Naturelles 


15      21 


F.  A.   Chaves:     Gisements  de  Diatomées  fossiles 


247 


Espèces 


Kavicula  mesolepta,  Ehr. 

»  radiosa,  rtz.     . 

»  rit  y  u  coce  ph  ala,  Ktz, 

»         sphoerophora,  Ktz. 

»         stauroptera  y. parva, 

»  subcapitata,  Ralfs. 

»  tabellaria,  Ktz. 

»  te.rmes,  Ehp.. 

»  t  inn  ida,  Sm.   .     .     , 

»  vir  id  is,  Ktz.      .     . 

»  »      v.  commulata, 

»          vulgaris,  Eus..  . 
Xitzschia   amphioxys,  Sm. 

»  communis  v.  obtusa, 

'  Heufieriana,  Grun. 

»  linearis,    Sm.      .     . 

»  minutíssima,  Sm.  . 

»  palea,  Ktz.   .     .     . 

»  párvula,  Sm. 

»  tenuis,   Sm.    . 

Odontidium  Jiyemale,  Ktz 

»  »     var.  mesodon 

Pleurosigma  acuminatum.  Ktz 
Stauroueis  anceps,  Ehr. 

»  dubia,  GiiTCfi,    .     . 

•>  phoenicenteron,  Enu 

»  polymorpha,  Lac;. 

Snrirella  ovalis,  Bréh.      .     . 

»  ovai  a  var.  minuta,  Ktz 

Synedra  affinis,  Ktz.  .     . 

»         delicatissima  Sm. 

»  gracilis,  Ktz. 

»         longíssima,  S  m. 


G  RUN 


Gkux 


Ktz 


31 


11 


37 


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21 


26 


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33 

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Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


119 
120 
121 
122 
123 
124 
125 
12'J 


Espèces 


Synedra  parva,  Ktz 

»         radians,  Sm.  .     . 

»         ulna  Ehr 

»  »    var.  aequalis,  Ehr. 

Tabeïlaria  fenestrata,  Sm. 

»  floccidosa,  Agh.     . 

Tryblionella  angustata,  Sm. 
»  marginata,  Sm.     . 

Somme     . 


44 

1 
1 

1 
1 

_1 

49 


51 

1 

1 


1 

54 


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1 


(54 


3  Se 

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22 


24 


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fa  _ 


26 


27 


33 


37 


Par  l'ensemble  de  ces  trois  listes  on  voit  que: 

Io  C'est  dans  la  coorongite  qu'on  trouve  à  Furnas  plus 
d'espèces  de  Diatomées. 

2°  Des  38  espèces  fossiles  du  Bargado  et  des  56  espèces 
de  Tambores  on  rencontre  dans  les  126  espèces  vivant  à 
Furnas  respectivement  °17  et  37  espèces. 

3°  Les  espèces  fossiles  du  Bargado  et  des  Tambores  qui 
ne  se  trouvent  pas  dans  mes  récoltes  d'espèces  vivantes  à 
Furnas  sont: 


1  Cocconeis  lineata    . 

2  »  pediculus 

3  Cymafosira  belgica 

4  Denticula  frigida  . 

5  Diatoma  mesoleptum 
0  I          »           pectin  aie  . 

7  F.pithetnia  argus     . 

H  |            »            ocelhtta. 


1 

1 

1 

1 

1 

1 

1 

I 

1 

1 

1 

1 

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0 

F.  A.   Chaves:     Gisements  de  Diatomées  fossiles 


249 


9 
10 
11 
13 
13 
H 
15 
16 
17 
18 
11) 
20 
21 
22 
23 
24 


Frayilaria  constricta .     .     . 

»  construe  as .     .     . 

»  lapponica 

Gomphonema  mustella 

Melosira  minutíssima 

Meridian  constriction 

Navicnla  amphisboena 

»  hunilis 

»■  lanceolata 

»  lata 

»  nobilis 

Nitsschia  fonticola 

»         pecten 

Rhoicosphemia  curvata 

Stauroneis  lanceolata 

»  punctata 

Somme 


11 


1 
1 
1 
1 
1 
1 

1 

I 

1 
1 
1 
1 
1 
H) 


4°  De  ces  34  espèces,  11  se  trouvent  dans  le  Bargado 
et  19  dans  les  Tambores.  Six  de  ces  espèces  sont  communes 
aux  deux  endroits,  et  des  18  espèces  restantes,  5  se  trouvent 
seulement  au  Bargado  et  13  aux  Tambores. 


Par  Je  tableau  suivant,  que  j'ai  fait  d'après  le  travail  de 
Fortmorel  et  Petit  sur  les  diatomées  fossiles  de  l'Auvergne, 
on  peut  comparer  la  composition  Diatomifère  de  ces  gise- 
ments à  ceux  de  Furnas. 


250 


Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


Diatomées  fossiles  de  l'Auvergne  (France) 


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Furnas 

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1 

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1 

Achnantidium  lanceolatnm,  Bré'B,   . 

1 

1 

1 

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• 

3 

Amphora  oralis,  K.TZ 

1 

1 

■ 

■ 

4 

1 

1 

1 

• 

■ 

5 

»          placentula,    Ehr.    .     .     . 

1 

1 

1 

• 

• 

6 

Cocconema  (Cymbella)  áspera,  Ehr. 

1 

1 

7 

»                   »         cistnla,  Emp. 

1 

1 

8 

»                     »         cymbi  forme,  Ktz. 

1 

9 

»                    »          lanceolata,  Ehr. 

1 

1 

1 

10 

>                      »        parva,  Sm. 

I 

1 

11 

Cymatopleura  solea,  Sm.     .     . 

1 

12 

1 

13 

»          helvetica,  Sm.      .     .     . 

1 

1  1 

1 

14 

1 

15 

»         turgídula,   Grun.     .     . 

1 

16 

1 

17 

t 

■ 

18 

»          tenue,  Anu 

• 

1 

1 

• 

■ 

19 

20 

Epithemia  gibba,  Ehr 

1 

■ 

ai 

»           yibberula,    Ehr. 

1 

1 

22 

»           granulata,  Ehr.     .     . 

1 

23 

»            ocellata,  Ehr.     .     .     . 

1 

■ 

■ 

24 

»           túrgida,  Ktz.    .     .     . 

■ 

■ 

25 

»           zebra,  Ehr 

1 

■ 

• 

26 

Fragilnria  const  rieta,  Ehr.    . 

m 

27 

»             rirescens,  Iîalfs. 

1 

1 

1 

28 

Gmopltonema  acuminatum,  Ehr. 

1 

1 

29 

»             capitatum,  Ehr. 

1 

30 

»              const rictum,  Ehr.  . 

1 

j    ■ 

31 

1 

32 

»             dichotomum,  Ktz,  . 

. 

1 

1 

m 

■ 

19 

4 

11 

18 

12 

il 

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A.  F.  Chaves:     Gisements  de  Diatomées  fossiles 


251 


1 

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4    11 

18 

12 

11 

12 

33 

Gomphonema  insigne,  Greg 

1 

34 

»              intricatum,  Ktz.  . 

1 

1 

■ 

• 

35 

»              ïanceoîatum,  Ehr. 

1 

1 

30 

»             tenellum,  Ktz.  .     . 

1 

Í 

37 

»              vibrio,  Ehr.           .     . 

1 

1 

1 

ï 

■ 

■ 

38 

Hitnantidium  arcus,  Ehr 

1 

39 

1 

1 

40 

»             pectinate,  Ktz..     .     . 

1 

1 

41 

1 

1 

42 

1 

1 

1 

43 

1 

1 

1 

■ 

44 

Meridion  circuïare,  Agh 

1 

1 

1 

1 

45 

»          cotistrictum,  Iîalfsj.     .     .     . 

1 

1 

1 

• 

46 

1 

1 

47 

»         cryptocephala,  Ktz.     .     .     . 

1 

48 

1 

49 

1 

50 

1 

51 

1 

• 

52 

1 

53 

1 

54 

»         latisiriata,  Grkg 

1 

1 

1 

55 

1 

■ 

56 

1 

57 

1 

1 

1 

1 

58 

1 

■ 

59 

1 

1 

1 

■ 

■ 

60 

»•         stauroneiformis  (X.  Brebis- 

1 

■ 

6L 
62 

»          stauroptera,  Grun 

»                    »               var.     gracilis, 
Grun  .    .    . 

1 
1 

1 

' 

63 

»         tabellaria,  Ktz.  ..... 

l 

■ 

25 

14 

25 

26 

29 

18 

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Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


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04 

Navicula   tabelaria   var.  acrosptiet 

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1 

Rab 

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1 

1 
1 

a 

65 

»         túmida,  Sm.    . 

m 

»         viridis,  Ktz.  . 

67' 

NitSschia   amphibia,  G  run.    . 

68 

»          amphioxys,  Sm.  . 

1 

1 

69 

1 
1 

70 

71 

Rhofcosphoesmia  curvata,  Grun* 

1 

■ 

■ 

72 

Stauroneis  lanceolata,  Ktz.    . 

1 

■ 

73 

»          phocnicenteron,  Ehr. 

1 

■ 

• 

74 

»           rectangular  is,  Gre<;. 

1 

75 

1 

76 

Staurosira  (Odontidium)  anómala, Sm 

1 

1 

77 

»           (Fragilaria)  capucina,  Sm 

1 

■ 

78 

»           (Odontidium)  hyemale,  Kt; 

fit 

1 

79 

»           (Fragilaria)  mutabilis,  Em> 

1 

1 

, 

1 

1 

m 

■ 

80 

»            tabellaria,  Sm.  (Fragilaric 
const  mens,  Ehr.   . 

1 

1 

■ 

81 

Synedra  acuta,  Ehr 

1 
1 

82 

1 

83 

»        (Eunotia)  lunar  is,  Ehr.     .     . 

1 

1 

1 

84 

1 

85 

1 

86 

»         oxyrhincus,  Ktz 

1 

87 

1 

1 

■ 

88 

89 

1 

1 

90 

1  1. 

1 

1 
1 

1 

1 

m 

91 

Tabellaria  fioculosa    Aon.  .... 

Somme     .     .     . 

37 

21 

34 

33 

J8 

23 

:-:o 

F.  A.   Chaves:    Gisements  de  Diatomées  fossiles  253 

En  comparant  cette  liste  à  celles  des  Diatomées  fossiles  du 
Bargado  et  des  Tambores  on  voit  que: 

Io  Des  38  espèces  du  Bargado  et  des  56  des  Tambores,  on 
rencontre  dans  les  91  espèces,  fossiles  aussi,  de  l'Auvergne, 
respectivement  23  et  30  espèces. 

°2°  On  ne  peut  pas,  après  cette  comparaison,  établir  d'autre 
analogie  entre  les  dépôts  fossiles  des  deux  régions  que  celle  de 
leur  formation  identique  dans  l'eau  douce,  vue  l'absence  d'es- 
pèces marines. 


La  connaissance  des  espèces  de  Diatomées  fossiles  de  Fur- 
nas ne  nous  conduit  donc  pas  à  la  connaissance  de  l'époque 
à  laquelle  elles  ont  été -formées,  il  en  est  de  même  de  celles  de 
l'Auvergne,  puisque  on  trouve  aujourd'hui  encore  vivantes 
dans  la  France  toutes  les  espèces  fossiles  de  Ceyssat,  Rouillât, 
Randanne  et  Saint  Saturnin;  ce  qui  probablement  doit  aussi 
se  passer  aux  Açôres  avec  celles  du  Bargado  et  des  Tambores. 
Le  fait  de  n'avoir  pas  trouvé  encore  vivantes  toutes  les  espèces 
fossiles  montre,  à  mon  avis,  que  mes  recherches  n'ont  pas  été 
aussi  complètes  qu'elles  devraient  l'être. 

Heureusement  la  même  ignorance  ne  se  présente  pas  quant 
au  mode  de  formation  du  gisement  diatomifère  du  Bargado. 

En  peu  de  mots,  aidée  par  la  planche  ci-jointe,  je  vais  ex- 
poser ce  que  je  pense  au  sujet  de  cette  formation  (PI.  II). 

Dans  le  lit  du  ravin  du  Bargado  il  y  avait  une  fosse  qui 
s'est  transformée  en  un  bassin  toujours  trop  plein  d'eau  qui 
coulait  sur  lui.  Des  valves  de  Diatomées  formées  dans  l'eau  du 
bassin  se  déposaient  sur  ses  parois.  Nous  pouvons  supposer 
aussi  que  des  Diatomées  mortes  ou  vivantes,  de  poids  spécifi- 
que plus  grand  que  celui  d'autres  plantes  en  suspension  ou 
flottant  dans  l'eau,  seraient  charriées  par  le  courant  et  dépo- 
sées dans  le  bassin,  qui  jouerait  de  cette  manière  le  rôle  d'un 
épurateur. 

Dans  ces  conditions  il  a  dû  se  former  un  dépôt  diatomi- 
fère d'une  épaisseur  plus  grande  dans  le  fond  et  s'amincissant 
vers  les  bords.  Si  on  renverse  la  reproduction  de  la  photo- 
graphie que  j'ai  faite  du  gisement,  marqué  par  la  lettre  A,  on 
aura  l'idée  du  dépôt  approximativement  comme  je  crois  qu'il 
devait  être. 


254  Société  Portupaisc  des  Sciences  Naturelles 


'.s 


Une  éruption  volcanique  a  couvert  ce  bassin  d'une  cou- 
che puissante  de  tuf  ponceux.  Alors,  ou  quelque  temps  après, 
une  compression  latérale  s'est  produite  qui  a  soulevé  la  partie 
centrale  du  dépôt  diatomifère  en  lui  donnant  la  forme  sous 
laquelle  je  l'ai  photographié. 

La  confirmation  du  fait  de  cette  compression  se  voit,  d'une 
manière  bien  frappante,  dans  la  contorsion  angulaire  bien  visi- 
ble du  terrain.  Cette  contorsion  se  voit  admirablement  en  des- 
sous de  la  lettre  A  de  la  figure.  Les  deux  sortes  de  bourrelets 
de  la  couche  blanche  de  Diatomées,  qui  se  voient  d'un  côté  et 
de  l'autre  de  la  partie  soulevée,  sont  aussi  une  preuve  de  la 
compression  indiquée. 

Ayant  admis  cette  hypothèse  de  formation  partielle,  mais 
principale  du  dépôt  diatomifère  par  des. valves  charriées  par  le 
courant,  on  n'a  pas  besoin  de  penser  au  nombre  de  siècles  qui 
seraient  nécessaires  pour  former  une  telle  couche  seulement 
avec  des  frustules  de  Diatomées  nées  et  mortes  sur  place. 

La  même  hypothèse  appliquée  à  la  formation  des  couches 
de  lignite  du  Bargado,  découvertes  par  Rrciss,  par  le  transport 
des  éléments  végétaux  que  les  ont  formées,  permet  de  dimi- 
nuer bien  de  siècles  dans  le  temps  nécessaire  pour  une  for- 
mation réalisée  uniquement  avec  des  sphagnuras  et  d'autres 
plantes  ayant  vécu  et  péri  aussi  sur  l'emplacement  de  lignite. 

Pour  le  dépôt  des  Diatomées  nous  devons  penser  que  l'eau 
passait  sur  le  bassin  avec  une  vitesse" relativement  plus  grande 
que  sur  l'endroit  dans  lequel  elle  déposait  les  végétaux  no- 
tants qui  ont  ensuite  formé  en  grande  partie  la  lignite. 


L'endroit  du  gisement  diatomifère  du  Salto  do  Bargado,  de 
très  difficile  accès,  se  trouvait  en  escaladant,  dans  une  hauteur 
de  67  mètres  du  niveau  du  lac  de  Fumas,  le  lit  du  torrent  qui 
débouche  dans  ce  lac.   Il  se  rencontrait  à  gauche  en  montant. 

Les  couches  de  lignite  de  Reiss  (à  présent  de  nouveau 
mises  à  jour)  se  trouvent  à  environ  15  mètres  plus  bas.  J'ai 
trouvé  dans  le  même  ravin  d'autres  couches  de  lignite,  d'une 
épaisseur  de  0,m04  à  0,'"08,  dans  lesquelles  se  rencontrent  des 
Diatomées  fossiles  identiques  à  celles  du  gisement  seulement 


Bulletin  de  la  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles   Vol.  II    Planche  II 


Gisement  de  Diatomées  fossiles  du  Salto  do  Bargado  (Fumas) 


F.  A.  CHAVES 
phot. 


T.  BORDALLO 
grav, 


F.  A.   Chaves:     Gisements  de  Diatomées  fossiles  255 

siliceux,  mais  en  nombre  plus  restreint.  Ces  couches  semblent 
être  formées  aussi  par  le  rassemblement  d'éléments  végétaux 
dans  de  petits  bassins. 

En  1889  un  grand  éboulement  a  couvert  d'énormes  blocs 
de  laves  et  de  gros  morceaux  de  tuf  le  gisement  des  Diatomées 
Il  reste  encore  enfoui  sous  cet  éboulement  dejî  bien  réduit. 

Si  je  n'avais  pas  photographié  l'endroit  de  ce  gisement  en 
y  mettant  une  personne  de  Furnas  qui  m'accompagnait  (M.  An- 
tonio Ferreira  qui  habite  encore  ce  village),  je  n'aurais  pas 
aujourd'hui  un  document  pour  donner  de  l'authenticité  à  ma 
découverte.  Une  fois  de  plus  iJ  est  démontré  que  l'appareil 
photographique  est  un  instrument  indispensable  à  tout  natu- 
raliste! 


Description  des  types  d'albinisme  existants  dans 
les  collections  du  Muséum  de  Lisbonne 

Quelques  considérations  sur  l'origine  de  la  couleur  blanche  chez  les  Vertébrés 

par 
A.  F.  de  Seabra 


En  signalant  les  différents  types  d'albinisme  qui  existent 
dans  les  collections  de  Vertébrés  du  Muséum,  nous  croyons 
donner  des  renseignements  utiles  pour  l'étude  des  formes  dé- 
génératives  des  animaux.  L'albinisme,  qu'il  se  présente  com- 
me un  fait  pathologique  de  coloration,  ou  comme  un  cas  périodi- 
que ou  constant  de  mimétisme,  est  incontestablement  un 
phénomène  digne  d'être  considéré  à  cause  des  altérations 
qu'il  peut  produire,  du  moins  en  partie,  dans  les  caractères  pro- 
pres des  espèces,  et  de  la  facilité  avec  laquelle  il  peut  quelque- 
fois se  reproduire  dans  les  mêmes  formes  douant  lieu  par  hé- 
rédité à  la  formation  de  races  naturelles  parfaites  et  bien  défi- 
nies (l)>  telles  le  Rat  blanc,  la  Souris  blanche,  le  Paon  blanc, 
etc. 

L'albinisme  est  assez  commun  chez  les  Mammifères  et  les 
Oiseaux  et  il  est  rare  chez  les  Reptiles,  les  Amphibiens  et  les 
Poissons  (2).  Les  formes  d'albinisme  partiel  sont  aussi  très 
vulgaires    dans    les    deux   premières  de   ces   classes   et  elles 


(')  Nous  appelons  races  naturelles  celles  qui  proviennent  directement 
des  espèces.  Elles  ont  aussi  une  origine  différente  des  races  domestiques 
qui  sont  en  général  le  résultat  d'une  sélection  artificielle  faite  probable- 
ment sur  des  espèces  domestiquées. 

(2)    Nous  n'avons  pu  observer  aucun  cas  d'albinisme  chez  les  Reptiles. 


+  1.  F.  de  Seabra:     Types  d'albinisme  257 

peuvent  produire  de  la  même  façon,  en  se  fixant,  des  races  na- 
turelles assez  bien  définies  (le  Rat  tacheté,  etc.).  Chez  les  Oi- 
seaux nous  observons  encore  des  formes  ayant  une  ten- 
dance notable  pour  l'albinisme  partiel,  de  telle  façon  qu'il  de- 
vient quelquefois  difficile  d'avoir  un  type  parfait  de  l'espèce 
(Buteo  vulgaris,  etc.;.  D'autres  Oiseaux  présentent  les  premiers 
plumages  très  foncés  et  deviennent  blancs  ou  presque  blancs 
à  lage  adulte  (Neophron  percnopferus).  Ce  dernier  phénomène 
vient  nous  fournir  un  passage  naturel  pour  les  espèces  à  cou- 
leur blanche  que  nous  ne  pouvons  cependant  pas  considérer 
comme  des  albinos  puisqu'ils  ne  présentent  pas  les  caractères 
propres  de  ces  variétés  (Egretta  alba  L.,  Garsetta  cândida  Gm.; 
Garzetta  egretta  Briss;  Egretta  flavirostris  Temm;  Platalea 
leucorodea  L.;  Chianis  minor  Hartl.;  Cygnus  alor ;  Cacatua 
cristata  maluceensis,  Philippnarum,  etc.,  etc.). 

Pour  les  cas  d'albinisme  périodique  qu'on  observe  surtout 
chez  les  animaux  qui  fréquentent  les  régions  polaires  et  les 
pays  où  l'hiver  est  rigoureux,  on  sait  que  ce  phénomène  n'est 
certainement  qu'un  fait  de  mimétisme  périodique  (Martes 
Mustella  herminia,  etc  ).  Enfin  nous  allons  trouver  encore  la 
couleur  blanche  constante  chez  des  animaux  polaires  (Ursus 
arctus,  plusieurs  Oiseaux  maritimes,  etc.).  Ce  sont  là  des  cas 
de  mimétisme  comparables  à  ceux  des  faunes  des  déserts: 
Antilopes,  etc.,  Carnassiers  et  d'autres 

Nous  croyons  qu'il  serait  également  intéressant  de  savoir 
quelles  sont  les  espèces  plus  sujettes  à  l'albinisme;  on  pour- 
rait peut-être  arriver  à  quelques  conclusions  précises  pour  ex- 
pliquer l'origine  de  certaines  espèces  caractérisées  par  une 
couleur  d'un  blanc  pur,  qui  ne  sont  pas  des  albinos  ni  des 
faits  de  mimétisme,  puisque  cette  couleur  les  fait  ressortir  dans 
leur  milieu  naturel.  Dans  cette  intention  nous  allons  signaler 
et  décrire  les  types  qui  se  trouvent  dans  les  collections  de 
notre  Muséum. 

Mammifères 

1     Talpa  europaea  L. 

Types  d'albinisme  total:  a  S,  Coimbra  1864,  M.  Rosa  de 
Carvalho,  b  S,  Villar  de  Maçada,  Alijó,  M.  J.  da  Silva  e  Cas- 
tro. 


í258  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

Types  d'albinisme  partiel:  a  3,  Alpiarça,  dr.  Mattoso 
Santos. 

Les  grandes  taches  blanches  de  cet  exemplaire  et  d'autres 
que  nous  avons  observés  sont  toujours  dans  le  train  posté- 
rieur et  plus  ou  moins  ventrales. 

2  Mus  norwegicus  Erxleben. 

L'albinisme  chez  cette  espèce  est  devenu  un  caractère  pro- 
pre d'une  race  bien  définie,  le  Rat  blanc. 

Types  d'albinisme  partiel:  le  Rat  tacheté  est  encore  une 
race  qui  conserve  assez  bien  ses  caractères  malgré  la  forme 
et  la  disposition  variables  de  ses  taches.  Il  y  a  encore  des  ty- 
pes qui  apparaissent  accidentellement  et  dont  nous  possédons 
par  exemple  une  femelle,  provenant  de  Condeixa,  ayant  le  pelage 
un  peu  plus  clair  que  chez  le  type  de  l'espèce  et  une  vérita- 
ble couronne  de  poils  blancs  sur  la  tête. 

3  Mus  musculus  L. 

Chez  cette  espèce  l'albinisme  total  est  aussi  parfaitement 
fixé  et  la  Souris  blanche  peut  être  considérée  comme  une  vé- 
ritable race.  Les  cas  d'albinisme  partiel  sont  moins  fréquents; 
nous  possédons  cependant  deux  femelles  provenant  de  Coimbra 
et  offertes  au  Muséum  par  M.  Rosa  de  Carvalho. 

4  Mus  sylvaticus  L. 

Nons  avons  déjà  décrit,  dans  le  Jornal  de  Scie n cias 
Mathematicas,  Physicas  e  Naturaes,  un  type  d'albinisme 
partiel  de  cette  espèce  qui  existe  dans  la  collection  du  Portu- 
gal au  Muséum.  C'est  l'unique  exemplaire  que  nous  avons  et 
il  provient  de  Coimbra. 

5  Mus  coucha  Smith. 

Nous  possédons  quelques  exemplaires  albinos  de  cette  es- 
pèce provenant  de  Caconda,  exploration  de  M.  José  d' Anchieta. 

6  Microtus  subterrancus  Selys,  s.  sp.  incertus  Selys. 

Un  exemplaire,  provenant  de  l'Algarve  et  offert  au  Muséum 
par  M.  Judige,  représente  un  type  d'albinisme  total  dans  la 
collection  portugaise. 


A.  F.  de  Seabra:    Types  d'albinisme  259 

7  Oryotolagus  cuniculus  L. 

Type  d'albinisme  total  provenant  de  Rio  de  Mouro  et  of- 
fert par  M.  le  Vicomte  de  Tojal. 

8  Cervus  axis  Erxleben? 

Une  femelle  parfaitement  blanche,  offerte  par  le  Jardin  zoo- 
logique de  Lisbonne. 

9  Phascolarctus  cinereus  Goldf. 

Type  d'albinisme  total,  Australia;  offert  par  le  Baron  de 
Muller. 

Nous  avons  encore  observé  des  Renards  blancs  provenant 
de  la  province  de  Alemtejo  et  M.  E.  Sequeira  nous  a  dit  avoir 
trouvé  dans  le  nord  des  cas  d'albinisme  chez  la  Belette  (Pu- 
torius  ibericus  Amilt). 

Oiseaux 

10  Buteo  vulgaris  L. 

Le  Buteo  vulgaris  est  très  sujet  à  albinisme  et  il  est  même 
parfois  difficile  d'avoir  un  type  bien  caractéristique  de  l'espèce. 
Cependant  nous  n'avons  jamais  vu  aucun  individu  parfai- 
tement blanc.  Nos  exemplaires  représentent  des  cas  d'albinis- 
me partiel  très  irrégulier.  Chez  les  deux  types  les  plus  remar- 
quables de  notre  collection  portugaise,  la  tête  et  toute  la  ré- 
gion inférieure  du  corps  sont  blanches;  sur  la  partie  supé- 
rieure ils  conservent  la  couleur  foncée,  mais  les  couvertures 
des  ailes  et  les  rectrices  sont  partiellement  blanches. 

Un  de  ces  exemplaires  provient  de  Mafra  et  il  a  été  offert  au 
Muséum  en  1873  par  M.  Eduardo  da  Veiga;  l'autre  provient 
de  Coimbra  (Paul  de  Toja)  et  a  été  offert  au  Muséum  en  1871 
par  le  prof.  J.  Henriques. 

11  Chelidon  urbica  (L.) 

Type  d'albinisme  total.  Une  $  provenant  de  Azambuja,  of- 
ferte par  M.  E.  Machado  et  une  autre  de  l'ancienne  collection 
du  Muséum. 

12  Hirunão  rústica  L. 

Type  d'albinisme  total:   un  exemplaire  provenant  d'Italie- 


2í)0  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

13  Lanius  auriculatus  Mull. 

Nous  ne  possédons  au  Museum  qu'un  exemplaire  d'albinis- 
me partiel  de  cette  espèce,  mais  il  n'est  pas  rare  de  trouver  cette 
même  variété  dans  les  régions  du  pays  où  l'espèce  est  plus 
abondante.  Notre  exemplaire  n'a  que  la  région  supérieure  du 
dos,  quelques  plumes  du  front  et  de  la  nuque  et  deux  rémiges 
symétriques  brunâtres;  du  reste  tout  le  plumage  est  d'un  blanc 
pur.   De  la  collection  du  Portugal. 

14  Motacilla  melanope  Pall. 

L'albinisme  chez  cette  espèce  est  représenté  dans  notre  col- 
lection par  un  type  très  intéressant  dont  le  plumage,  à  l'exce- 
ption des  grandes  rémiges  et  de  quatre  des  rectrices,  présente 
la  couleur  blanche  très  légèrement  lavée  de  jaune  sur  la  tête"  et 
les  côtés  du  cou.  Sur  les  épaules  on  trouve  encore  symétri- 
quement une  légère  nuance  noirâtre. 

Notre  exemplaire  provient  du  Parc  royal  d' Ajuda  à  Lis- 
bonne et  a  été  offert  au  Muséum  par  M.  A.  J.  de  Souza, 

15  Merula  merula  (L.) 

Les  cas  d'albinisme  total  et  partiel  semblent  assez  com- 
muns chez  cette  espèce.  Nous  possédons  un  exemplaire  par- 
faitement blanc  provenant  de  France,  acheté  à  Fairmairb  et 
deux  types  d'albinisme  partiel,  dont  l'un  est  un  mâle  tué  dans 
un  jardin  publique  de  Lisbonne,  ayant  toute  la  région  infé- 
rieure du  corps  blanche  et  quelques  plumes  noires  éparses  sur 
la  tête  et  la  gorge;  une  partie  symétrique  des  rémiges,  des 
couvertures  des  ailes  et  de  la  queue  sont  blanches  aussi  bien 
que  l'articulation  et  une  partie  des  tarses. 

L'autre  exemplaire,  très  ancien  dans  la  collection  du  Por- 
tugal et  qui  a  le  mérite  d'avoir  été  offert  au  Muséum  par  Ale- 
xandre Herculano  en  1875,  provient  de  Santarém.  Chez  cet 
exemplaire,  très  mal  conservé,  le  blanc  prédomine  partout  et 
les  plumes  noires  sont  éparses,  en  conservant  une  remarquable 
symétrie  même  sur  les  grandes  plumes  des  ailes  et  de  la  queue. 

Nous  devons  signaler  ici  une  autre  variété  de  cette  espèce 
dont  tout  le  plumage  présente  une  couleur  jaunâtre  assez 
claire. 


A.  F.  de  Seabra:    Types  d' albinisme  261 

16  Stiirnus  vulgaris  L. 

C'est  encore  un  des  plus  intéressants  exemples  d'albinisme 
de  notre  collection.  Il  est  absolument  blanc  sur  le  corps,  le 
bec  et  les  tarses.  Ses  dimensions  sont  un  peu  réduites,  com- 
parées aux  exemplaires  bien  adultes  du  type  de  l'espèce.  Il 
provient  de  Arruda  dos  Vinhos. 

17  Fringilla  coelebs  L. 

Type  d'albinisme  total,  de  l'ancienne  collection  du  Muséum. 

18  Carduelis  carduelis  (L.) 

Un  type  d'albinisme  partiel.  En  comparant  cet  exemplaire 
avec  le  type  de  l'espèce,  on  voit  que  seulement  deux  des  cou- 
leurs du  plumage  ont  été  modifiées;  le  noir  de  la  région  pos- 
térieure de  la  tête,  des  côtés  du  cou,  des  ailes  et  de  la  queue 
et  le  brun  du  dos  et  de  la  poitrine,  qui  parfois  est  si  peu 
distinct  chez  les  types  normaux,  existe  encore  parfaitement 
conservé  chez  cette  variété  individuelle.  Cet  exemplaire  si 
notable  a  été  offert  au  Muséum  par  M.mo  la  contesse  d'Edla 
en  1889. 

19  Passer  domestious  (L.) 

Le  Moineau  est  très  sujet  à  l'albinisme.  Dans  notre  col- 
lection nous  avons  trois  types  dont  le  plumage  est  à  peine 
jaunâtre  surtout  au  dos,  et  un  autre  exemplaire  ayant  la 
région  supérieure  de  la  tête,  les  faces  et  le  cou  blancs,  et  tout 
le  reste  du  plumage  foncé.  Cet  exemplaire  présente  encore  la 
tache  noire  à  la  gorge  et  une  autre  petite  tache  grisâtre  sur 
la  nuque. 

Des  trois  premiers  de  ces  exemplaires,  l'un  provient  d'Evora 
et  a  été  offert  au  Muséum  en  1867  par  M.  Mira.;  l'autre,  une  fe- 
melle, a  été  tué  dans  le  Parc  Royal  de  Necessidades  et  offert 
au  Muséum  em  1859  par  sa  Majesté  le  Roi;  le  troisième,  une 
femelle  aussi,  a  été  tué  à  Lisbonne  et  offert  au  Muséum  par 
M.  Hypolito  Lopes.  Le  type  d'albinisme  partiel  provient  de 
Villa  Franca,  1856. 

20  Passer  montanus  (L.) 

Type  d'albinisme  total.  Un  exemplaire  provenant  de  la 
Lombardie,  offert  au  Muséum  par  M.  José  A.  de  Souza  en  1869. 


2G2  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


*s 


21  Miliaria  miliaria  (L  ) 

Chez  cette  espèce,  l'albinisme  semble  être  assez  fréquent. 
Nous  possédons  un  exemplaire  provenant  de  Alter  do  Chão 
où  il  n'y  a  que  la  plus  grande  partie  des  rectrices,  l'une  des 
rémiges  médianes  et  quelques  plumes  éparses  par  tout  le 
plumage  qui  conservent  la  couleur  foncée.  Un  autre,  prove- 
nant d'Evora  et  dû  à  M.  Mira,  n'a  que  quelques  rémiges  et 
deux  des  rectrices  foncées;  tout  le  reste  du  plumage  est  d'un 
blanc  pur. 

Nous  avons  observé  à  la  campagne  d'autres  variétés  ana- 
logues de  cette  espèce. 

22  Turtur  Uirtiir  (L.) 

Un  type  d'albinisme  partiel  où  la  couleur  blanche  est  très 

irrégulièrement  distribuée  sur  le  cou,  les  épaules  el  les  ailes. 

C'est  encore  à  M.  Mira  que  le  Muséum  doit  cet  exemplaire. 

23  Caccabis  rufa  (L.) 

Nous  avons  déjà  parlé  des  cas  d'albinisme  chez  cette  es- 
pèce, dans  une  petite  étude,  publiée  dans  ce  Bulletin,  sur 
quelques  variétés  remarquables  de  Perdrix  du  Portugal.  Com- 
me nous  l'avons  dit,  le  Muséum  possède  quatre  exemplaires, 
deux  parfaitement  blancs  et  deux  autres  moins  caractéristi- 
ques. 

24  Pavo  crislatm  L. 

Le  Paon  blanc  est  bien  connu  et  représente  certainement 
aujourd'hui  une  belle  race  naturelle.  Nous  en  possédons  deux 
exemplaires  dans  notre  collection. 

25  Scolopax  rusticola  L. 

Typo  d'albinismo  partiel.  Les  régions  antérieures  de  la  tête 
et  du  cou  sont  d'un  blanc  pur  aussi  bien  que  les  orbites,  la 
nuque  et  une  partie  de  la  région  postérieure  du  cou. 

Dans  le  tableau  suivant  des  dimensions  de  cet  exemplaire 
et  d'un  type  normal  de  l'espèce,  on  peut  voir  combien  elles 
sont  réduites  dans  cette  variété: 


A.  F.  de  Seabra:    Types  d'albinisme 


2(53 


Types 

Dimensions  en  millimetres  : 

Longueur 

de  l'espèce 

du  bec  : 

83 

des  tarses  :    43 

de  l'aile  : 

200 

de  la  variété 

du  bec  : 

64 

des  tarses  :    34 

de    l'aile  : 

170 

Le  type  de  l'espèce  qui  nous  a  servi  de  terme  de  compa- 
raison a  été  tué  dans  le  Parc  Royal  de  Necessidades  et  of- 
fert au  Muséum  par  sa  Majesté  le  Roi  D.  Luiz  I.  Notre  va- 
riété provient  du  Ribatejo  où  elle  a  été  tuée  en  1905. 

26  Cavoncella  pugnax  (L.) 

Sans  d'autres  indications,  nous  avons  trouvé  dans  notre  col- 
lection portugaise  un  exemplaire  de  cette  espèce  dont  la  tête 
et  le  cou  jusqu'aux  épaules  sont  d'un  blanc  pur;  le  reste  du 
plumage  conserve  la  couleur  foncée  et  les  dimensions  ne  sem- 
blent pas  modifiées. 

27  Balear ica  pavonina  (L.) 

Type  d'albinisme  total.  Un  exemplaire  provenant  de  l'Afri- 
que occidentale. 

Batraciens 

28  Ambly  stoma  tigrina  Grim. 

Type  d'albinisme  total,  provenant  du  Mexico. 

Poissons 

29  Batrachus  didactylus  Bloch.  var.  flavas  Cap. 
L'exemplaire  que  nous  avons  observé  est  le  même  dont 

parle  Capello  dans  son  Catalogue  des  Poissons. 


30    Pseudotriacis  microdon  Cap. 

Type  d'albinisme  total,  provenant  de  Setúbal. 


Séance  ordinaire  du  21  novembre  1908 


La  séance  est  ouverte  à  9  heures. 

Présidence  de  M  Bombarda,  président;  secrétaires  :  MM.  Athias  et 
Oliveira  Pinto. 

Membres  présents  :  MM.  le  Prof.  Palhinha,  A.  Luisier,  Costa  Ferrei- 
ra, N.  Bettencourt,  A.  de  Seabra,  titulaires,  A.  Furtado  et  R.  Jorge,  as- 
sociés. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  du  14  juillet  est  lu  et  adopté. 

Correspondance. — Lettres  la  Tokyo  Zoological  Society,  du  Museu  Pau- 
lista, de  V Academia  dos  Estudos  livres,  du  Zoological  Institute  of  Tokio, 
de  V Australian  Museum  of  Sydney  et  de  V Académie  des  Sciences  d'Ams- 
terdam accusant  réception  du  Bulletin  de  la  Société.  L'  University  of  Ne- 
braska et  la  Sociedad  de  Agricultores  de  Colombia  envoient  des  publica- 
tions. U  American  Philosophical  Society  désire  que  le  Bulletin  lui  soit  en- 
voyé et  promet  ses  publications  en  échange. 

La  Liga  Naval  Portuguesa  adresse  une  invitation  pour  une  conférence 
sur  la  navigation  pour  le  Brésil. 

M.  Seabra  offre  une  petite  notice  sur  M.  Barbosa  du  Bocage,  publiée 
dans  la  Revue  Ibis. 

Décès  de  M.  Nery  Delgado.— Avant  de  passera  l'ordre  du  jour,  le 
Président  fait  part  à  la  Société  du  décès  de  l'illustre  géologue  portugais,  le 
Général  Nery  Delgado  II  rappelle,  dans  une  courte  allocution,  les  grands 
services  rendus  à  la  science  et  à  son  pays  par  le  savant  qui  vient  de  dis- 
paraître et  propose  que  M.  Paul  Chofeat,  collaborateur  de  Delgado, 
soit  invité  à  faire  son  éloge  historique  dans  une  séance  spécialement  con- 
sacrée à  sa  mémoire.    L'Assemblée  adopte  par  acclamation. 

Communications.  —  M.  Oliveira  Bello  :   Minéraux  portugais.  Cette 


Seaf/cc  ordinaire  dît  21  novembre  â65 

communication  est  présentée  par  le  secrétaire  perpétuel,  l'auteur  n'étant 
pas  membre  de  la  Société.  L'Assemblée  décide  qu'elle  paraisse  dans  le 
Bulletin. 

M.  A.  Luisier:    Un  Aster  nouveau  pour  la  flore  portugaise. 

M.  Miranda  Ribeiro  (de  Rio  de  Janeiro)  :  Sur  un  Têtard  géant  (pré- 
sentée par  M.  Seabra). 

M.  A.  de  Seabra  :  Sur  quelques  variétés  de  VHerpestes  ichneumon  du 
Portugal. 

M.  Costa  Fkrrkira  :  Sur  quelques  particularités  de  la  courbe  média- 
ne dans  quelques  crânes  portugais  (l). 

Élections.  —  Sont  élus  :  membres  titulaires  :  MM.  Antonio  A  vila 
Horta,  Javme  da  Cunha  Paredes,  Antonio  Águeda  Ferreira,  Arantes 
Pkreira  et  Francisco  Newton;  associes:  MM.  João  Marques  de  Car- 
valho, Armando  Gião,  J.  Sant'Anna  Leite,  A.  Arthur  Sarmento  et 
Frederico  Betti. 

Publications  reçues 

Transactions  of  the  Geological  Society  of  South  Africa,  vol.  XI,  1908. 
Annalen  des  K.  k.  Naturhistorischeu  Ho f museums,  Wien.  Bd.  XXII,  N.  1, 

1907. 
Notisblatt  des  Kõnigl.  botanischen  Gartens  und  Museums  su  Berlin-Da- 

hlem,  Bd.  V,  N.  43,  1908. 
Henriksen,   G.,   Sundry   Geological   Problems.     Christiania,     1908. 
Gorzawskv,    H.,    Die    Gorgonaceenfamilien    der  Primnoiden   und  Mnri- 

ceiden.     Inaug.   Diss.,   Breslau,    1907. 
KCkenthal,  W.,  Die  Gorgonidenfamilie  der  Melitodfdae  Verr.  (5.  Mitteil.), 

Sond.  abd.  a    d.   Zool   Am.,  Bd.  XXXIII,  N.  7-8,  1908. 

—  Ueber    die    Berechtigung    des    Gattungsnames    Spongodes    Less. 

Sond    abd.  a.  d.  Zool.  Ans.,  Bd.  XXXIII,  N.  9,  1908. 
Pohl,  L.,  Zur  Naturgeschichte  des  kleinen  Wiesels  (Ictis  nivalis  L.).  Sond. 

abd.  a.  d.  Zool.  Ans.,  Bd.  XXXIII,  N.  9,  1908. 
Annuaire  du  Musée  soologique  de  V Académie  impériale  des  Sciences- de 

St.  Pétersbourg.  T.  XIII,  n.  1-2,  1908. 


(')    Ce  travail  sera  publié  dans  les  Annaes  Scientificos  da  Aca- 
demia Polytechnica  do  Porto. 


âíiG  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


"S 


Bergens  Museums  Aarbog.  2  det.  H.,  1908. 

Transactions  of  the  Natural  History  Society  of  Northumberland,  Durham 

and  New-Castle  on  Tyne,  vol.  I,  1904-1907;     vol.  II,  1906;     vol.  Ill, 

part  I,  1908. 
Mitteilungen  der  schweizerischen  Entomologischen  Gesellschaft,  vol,  XI,  n.  8 

1908. 
Oshanin,  B.,  Verzeichnis  der   Palaearktischen   Hemipteren.  Beilage  zura 

Annuaire  du  Musée  Zoologique  de  l'Académie  impériale  des  Sciences, 

Bd.  XIII,  1908,  St.  Pétersbourg.  II.  Band.,  Homoptera. 
Spolia  zeylanica,  vol.  V,  part  XIX,  1908. 
Revue  scientifique  du  Bourbonnais  et  du  Centre  de  la  France,  3e  trimestre, 

1908. 
Proceedings  of  the  Entomological  Society  of  Washington,  vol.  X,  n°  1-2, 

1908. 
Actes  de  la  Société  helvétique  des  Sciences  Naturelles,  90e  session,  Fribourg, 

vol.  I  et  II,  1907. 
Atti  délia  Reale  Accademia   di  Scienze,  Lettere  e  belle  Arti  di  Palermo, 

terza  serie,  vol.  VIII,  1908. 
Konitiklije  Akademie  van   Wetenschappen  te  Amsterdam.     Proceedings  of 

the  Section  of  Sciences,  vol.  X,  l^t  and  2<«  Part,  1907-1908. 
Verhandlungen   der   Naturforschenden    Gesellschaft   in   Basel,    Bd.   XIX, 

H.  1,  3,  1907-1908. 
Abstracts    from    the    Proceedings   of  the    Geological   Society  of  London, 

Nu»  849-865,  1908. 
Transactions  of  the  Geological  Society  of  Glasgow,  vol.  XII,  p.  I,  II,  III, 

1902-1906,  and  Supplement. 
Nachrichten  von  der  Kõniglichen  Gesellschaft  der  Wissenschaften  zu  Got- 

tingen.  Mathem.-physik.  Kl.,  N.  3,  1908. 
La  Feuille  des  Jeunes  Naturalistes,  nos  454,  455,  456,  457,  1908. 
Vierteljahrsschr ift  der  Naturforschenden  Gesellschaft  in  Zurich.  Jahrg.  52, 

1907,  III.  utid  IV.  Heft,  1908. 
Neujahrsblait  herausg.   von  der   Naturforschenden   Gesellschaft  anf  das 

Jahr  1908.  110  Stiick.  Hbim,  A.,  Der  Bau  der  Schweizeralpen.  Zurich, 

1908. 
Catalogue  of  the  Species  of  Entozoa  or  intestinal  Worms  contained  in  the 

collection  of  the  British  Museum.  London  1853. 
Catalogue  of  Pulmonala  or  Air-breating  Mollusca  in  the  collection  of  the 

British  Museum.  Part  I,  London,  1855. 
Pfeiffer,  L.,  Catalogue  of  Auriculidae,  Proserpinidae,  and  Truncatellidao 

in  the  collection  of  the  British  Museum.  London,  1857. 


Séance  ordinaire  du  21  novembre  467 

Gray,  J.  E.  Catalogue  of  Lithophytes  or  Stony  Corals  in  the  collection  of 
the  British  Museum.  London,  1870 

Bell,  F.  J,,  Catalogue  of  the  British  Echinoderms  in  the  British  Museum 
(Natural  History).  London,  1892. 

Thoiîell,  T.,  Descriptive  Catalogue  of  the  Spiders  of  Burma  based  upon 
the  collection  made  by  Eugene  W.  Oates  and  preserved  in  the  Bri- 
tish Museum,  London.  1895. 

Handbook  of  instructions  for  collectors  issued  by  the  British  Museum  (Na- 
tural History).  Third  edition,  London,  1906. 

Mitteifungen  ans  dem  Zoologischen  Museum  in  Berlin,  IV.  Bd.,  1.  H.,  1908. 

Bericht  iiber  das  Zoologische  Museum  su  Berlin  im  Rechnungsjahr  1907, 
Halle,  a.  S.,  1908. 

Bulletin  du  Département  de  l'Agriculture  aux  Indes  Néerlandaises,  N.  XV, 
XVI,  XVII,  XVIII,  XIX,  XX,  XXI,  Buitenzorg,  1908. 

Annales  de  la  Société  Royale  des  Sciences  médicales  et  naturelles  de  Bru- 
xelles, t.  XVI,  fasc.  1  et  2,  1908. 

Bulletin  de  V Académie  Royale  des  Sciences  médicales  et  naturelles  de  Bru- 
xelles, N.  7  et  8,  1908. 

Annotationes  Zoologicae  Japonensis,  vol.  VI,  part  I,  II  and  IV,  1906-1908, 

Bulletin  de  l'Académie  internationale  de  Géographie  botanique,  17e  année. 
n°s  225-226,  227,  228,  '229,  1907. 

Nachrichten  von  der  Kõniglichen  Gesellschaft  der  Wisseuschaften  su  Gõt- 
tingen,  H.  1,  2,  1908. 

Twenty-third  annual  Report  of  the  Bureau  of  animal  industry  for  the 
Year  1906,  Washington,  1908. 

The  Irish  Naturalist,  vol.  XVII,  n09  8,  9,  10,  11,  1908. 

Bullcttino  delia  Società  Botânica  Italiana,  n.  4,  5,  6,  1908. 

Bulletin  de  l'Académie  Royale  des  Sciences  de  Belgique.  Classe  des  Scien- 
ces, n.  1,  2,  1908. 

Atti  délia  Reale  Accademia  dei  Lincei,  vol.  XVII,  1908. 

Anales  dei  Museo  Nacional  de  Buenos  Ayres,  ser.  Ill,  t.  IX,  1908. 

Bulletin  of  the  Wisconsin  Natural  History  Society,  vol.  VI,  11.  1-2,  1908. 

Proceedings  of  the  American  Antiquarian  Society.  New  series,  vol.  XIX, 
part  I,  1908. 

Bullettino  délia  Società  di  Naturalisa  in  Napoli,  vol.  XXI  (serie  II,  vol.  I), 
1907. 

Records  of  the  Australian  Museum,  vol.  VII.  n.  1,  1908. 

«Redia».  Giornale  di  Entomologia,  xol.  IV,  fasc.  II,  1908. 

Nachrichtsblatt  der  Deutsrhcn  Malacozooloyische  Gesellschaft.  Heft.  Ill, 
1908. 


268  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

New  Zealand  Geological  Survey,  Bulletin,  n.  5.  The  Geology  of  the  Crom- 
wel  Suldivision,  Western  Otago  Division,  by  J.  Park.  New  Zealand, 
1908. 

Revista  de  la  Heal  Academia  de  Ciências  exactas,  f  laicas  y  nul  h  rales  de 
Madrid,  tomos  I-V,  1904-1907  ;    tomo  VI,  n.  1-4  y  12,  1908. 

Magyar  botanikai  Lapolc,  VII.  Jahrg.,  n.  4-8,  1907. 

Societas  entomologica,  Nr.  5,  6,  7,  8,  9,  10,  11,  12,  13,  14,  15,  16.  1908. 

Btdletin  de  la  Société  Neuchaieloise  des  Sciences  naturelles,  t.  XXXIV, 
1906-1907. 

Bulletin  du  Jardin  Impérial  botanique  de  St.  Petersbourg,  tomes  I  à  VI, 
1901-1906;    tome  VIII,  liv.  3,  4,  1908. 

França,  C,  Sur  une  piroplasmose  nouvelle  chez  une  Mangouste.  Ext.  du 
Bull,  de  la  Soc.  de pathol.  exotique,  t.  I,  n.  7,  1908. 

Nery  Dmlgado,  J.  F.,  Système  silurique  du  Portugal.  Elude  de  stratigra- 
phie paléontologiquo,  Lisbonne,  1909. 

O  Instituto,  vol.  LV,  n.  4-8,  1908. 

< >  Entomologista  brasileiro,  anno  I,  n.  4-7,  19C8. 

Anales  del  Museo  Nacional,  San  Salvador,  tomo  III,  p.  21,  1908. 

Deutsche  Entomoloyische  Zeitschrift,  Jahrg.  II.  V,  VI,  1908. 

Journal  of  the  Royal  Microscopical  Society,  part  4-5,  19(18. 

Be  rich  t  der  SencJcenbergischen  Naturforschenden  Gesellschaft  in  Frank- 
furt am  Main,  1908. 

Bulletin  de  la  Société  impériale  des  Naturalistes  de.  Moscou,  n.  1-3,  1908. 

Cambridge  University  Library.  Report  of  the  Library  Syndicate  for  the 
year  ending  december  31,  1907. 

Mkyer-Waldeck,  P.,  A  cegueira  em  Portugal.  Mem.  apresentada  h  Soc.  das 
Sc.  med.  de  Lisboa,  1908. 

Boletin  de  la  Real  So  ■iedad  espanola  de  Historia  Natural,  t.  VIII,  n.  7-8, 
1908. 

Memorias  de  la  Real  Sociedad  espanola  de  Historia  Natural,  t.  V,  mem. 
3a  y  4.a,  1908. 

Swedbrus,   M.   B,   Linné  oeh   vâxtodlingen.  Uppsala,  1907. 

Inbjudning  till  Uppsala  Universitets  Linnéfest  den  23  och  2í  maj  l907,  ut- 
fardat  of  Universitetets  Rektor.  Bifogad  skrift:  Linné,  Vorlesungen 
iiber  die  Cultur  der  Pflantzen,  1759,  af  M.  B.  Swederus. 

Inbjudning  till  medicine  Doktors  Promotionen  i  Uppsala  Domkyrka  den 
24  maj  1907  ut  fárdad  af  promotor  Carl  Petrén.  Bifogad  skrifl  :  Lin- 
nés  Dietetik  af  A.  O.  Lindfors. 

Inbjudning  till  fílosofie  Doktors  promotionem  i  Uppsala  Domkyrka  den  24 
maj  1907  ut  fárdad  af  promotor  Tycho  Tullberg.  Bifogad  skrift  :  Lin- 
naei  methodus  avium  sveticarum  af  Einar  Lõnnuerg. 


Séance   ordinaire  du  21  )iovcinbrc  269 

Inbjudning  till  juris  utriusque  doktors  promotionen  i  Uppsala  Doaikyrka 
den  24  maj  1907  ut  fárdad  af  promotor  Henge  Blomuerg.  Bifogad 
skrifter:  Plut  svecicus  och  Reskrifning  õfwer  stenriket  af  Carl  Bene- 
dicks. 

Inbjudning  till  théologie  doktors  promotionen  i  Uppsala  Domkyrka  den  24 
maj  1907  utfãrdad  af  promotor  J.  H.  Ekman.  Bifogad  skrift:  Studier 
ofver  Salices  i  Linnés  herbarium  of  S.  J.  Enander. 

Fries,  Th.  M.,  Bref  och  Skrifvelser  af  och  till  Cari,  von  Linné.  Fõrsta 
Afdelningen.   Del.  I-I1I  Stockholm,  1907-1908. 

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do  Brazil,  por  Von  Ihering,  H.  e  R.    S.  Paulo,  1907. 
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Chapin,   R.  M.,  The  analysis  of  Coal-tar  creosote  and  cresylic  acid  sheep 

dips.   Bulletin  of  the   Department  of  Agriculture,  Bureau  of  animal 

Industry.    Washington,  1908. 
Hare,  R.  F.,  Experiments  on  the  digestibility  of  prickley  pear  by  cattle. 

Ibid.,  1908. 
Emery,  J.  A.,  A  practical  method  for  the  detection  of  beef  fat  in  lard 

Ibid.,  1908. 


Séance  ordinaire  du  21  novembre  27 1 

Biitlleti  de  la  Institució  Catalana  d' Historia  Natural,  any  5,  ti.  6,  190S. 
Anales  de  la  Academia  de  Ciências  vudicas,  fisioas  y  naturelles  de  la  Ha- 
batia,  tomo  XLIV,  marzo,  abril,  mayo,  1903,  tomo  XL V,  juuio,  julio  y 
agosto,  1908 
La  Science  au  XX'  Siècle,  il.  G7.  68,  69,  70,  71,  1908. 
Boletim  da  Agricultura  de  S.  Paulo,  n.  4,  5,  6,  7,  8,  1908. 
Annuaire  de  l'Université  Laval  pour  l'ann'e  académique  1908-1909,  n.  52. 

Québec,  1908. 
Gazeta  dos  Hospitaes  do  Porto,  II  anno,  n.  14,  15,  16,  17,  18,  19,  20,  21  e  22. 

1908. 
Revista  de  Chimica pura  e  applicada,  IV  anno,  n.  7,  8,  9  e  10,  1908. 
Revista  de  medicina  veterinária,  VII  anno,  n.  77,  78,  79,  80  e  81   1903. 
Boletin  de  la  Sociedad  aragonesa  de  ciências  naturales,  t.  VII,  n.  7,  1903. 
Revista  Nacional  de  Agricultura.  Organo  de  la  Sociedad  de  Agricultores 

de  Colombia.  T.  II,  n.  8;    t.  III,  n.  1-4,  1908. 
Broteria,  vol.  VII,  serie  zoológica,  1908;  serie  de  vulgarisação  scientifi  ca 

fase.  V  e  VI,  1908. 
Tavares,  J.  S.,  Contributio  prima  ad  Coguitionem  Cecidologiae  Regiones 

Zambeziae.    Ext.  de  Broteria,  vol.  VII,  1908. 
Naturae  Novitates,  n.  15-18,  1908. 
Boletim  da  Real  Associação  Central  da  Agricultura  portuguesa,  vol.  X, 

a.  7,  8,  9,  10,  1908. 
Boletim  da  Sociedade,  Propaganda  de  Portugal,  il.  11,  12,  13,  14,  1908. 
Verzeichnis  Exotiscber  Lepidopteren  des  Naturhistorische-i  Instituts  «Kos- 

mos»  von  Hermann  Rolle.    Berlin,  190S. 
Verhandlungen  uud  Sitsungsbericht  herausgegeben  von  Naturhistorischen 

Verein  der  preussischen  Rheinland  und  Westfalens,  Bonn,  1907. 
Records  of  the  Australian  Museum,  vol.  VII,  n.  2,  1908. 

Bulletin  of  the  Geological  Institution  of  the   University  of  Upsala,  vol.  I, 

n.  2,   1893;    vol.   II,    11.   3,   1896;     vol.  Ill,  n.  5,   1896;    vol.  IV,   n.  8; 

vol.  V,  n.  9,  1900;  vol.  VI,  n.  11-J2,  1902-903;  vol.  VII,  n.  15-16,  19U6-1907. 

Atti  delta  R.  Accademia  dette  Scieuse  di  Torino,  vol.  XLIII,  Disp.  lla-15a, 

1907-1908. 
Boletim  da  Sociedade  Broteriana,  vol.  XXIII,  Coimbra,  1907. 
Sleeping  Sickness  Bureau.   Bulletin,  n.  1,  1908. 

Jornal  da  Sociedade  das  Ssiencias  medicas  de  Lisboa,  t.  LXXH,  n.  3-5,  1908. 
Seabra,  A.  F.,  Instrucçôes  sobre  o  modo  de  impedir  o  desenvolvimento  das 
invasões  de  Liparis  (Ocneria)  díspar  (Linn.).  Lisboa,  1903. 
—  Instrucçôes  sobre  o  modo  de  proceder  ao  tratamento  rins  Oliveira- 
atacadas  pelo  Phloeotribus  oleae  (Fabr  i.    Lisboa,  1908. 

19 


Minéraux   portugais 

par 
A.  de  Oliveira  Bello 


il  existe  plusieurs  études  et  notes  concernant  les  miné- 
raux du  Portugal,  qui  ont  paru  dans  des  recueils  tels  que  les 
Anna  es  das  S  ciências  Naturae  s,  les  Communica- 
tions de  la  Commission  Géologique  du  Royaume 
et  les  Anales  de  la  S  o  cie  dad  espanola  de  Historia 
Natural.  En  1898,  M.  Jacíntho  Pedro  Gomks,  le  très  dis- 
tingué naturaliste  adjoint  du  Muséum  de  l'Ecole  Polyte- 
chnique de  Lisbonne  (section  de  Minéralogie),  a  publié  une 
liste  des  minéraux  découverts  en  Portugal,  eu  mettant  à 
profit  les  collections  de  la  Direction  des  Travaux  géologiques 
et  du  Muséum. 

En  190J,  le  Prof.  Dr.  Tenne  de  Berlin  et  le  Prof.  Calde- 
ron  de  Madrid  publient  un  travail  ayant  pour  titre:  Die 
M  ineralf  un  dstàtten  der  Jberischen  Hal  bin  sel,  en 
profitant  des  éléments  fournis  par  Gomes  et  par  le  savant 
professeur  de  l'Institut  industriel  de  Lisbonne,  M.  le  Dr. 
Alfkedo  Bensaude.  Quelques  temps  après,  en  1907,  parait 
en  Allemagne  un  nouveau  travail:  Die  nutzbaren  Mine- 
rai ien  Spa  ni  en  s  und  Portugal,  par  Ahlburg  Joh,  dans 
lequel  l'auteur  s'occupe  des  minéraux  utiles  et  de  leurs  ap- 
plications industrielles. 

Dans  les  séries  de  notes  que  nous  commençons  au- 
jourd'hui à  publier,  nous  signalerons  d'autres  minéraux  por- 
tugais et  d'autres  légions  du  Portugal  non  citées  dans  les  pu- 
blications ci-dessus  mentionnées;    nous  tâcherons  de  complé- 


A.  de  Oliveira  Bel/o:     Minéraux  portugais  ÍÍ73 

ter  ainsi  nos  connaissances  sur  les  minéraux  de  notre  pays. 
De  tous  les  minéraux  dont  nous  aurons  à  parler  et  de  la 
plupart  de  ceux  déjà  connus,  nous  indiquerons  avec  toute  la 
précision  possible  les  régions  où  on  les  rencontre,  de  façon 
à  faciliter  les  recherches  aux  naturalistes  qui  voudront  s'occu- 
per de  la  question.  Nous  serons  brefs  dans  les  indications 
à  donner  à  propos  de  chaque  espèce  minéralogique,  nous  ré- 
servant pour  ultérieurement  revenir  avec  plus  de  détails  sur 
quelques-unes  d'entre  elles  en  spécial. 

Cuivre  natif.  Système  cubique.  Existe  principalement 
dans  les  mines  de  Alemtejo  où  l'on  exploite  les  pyrites  cu- 
prifères. Outre  les  régions  citées  ('),  on  en  rencontre  à  Al- 
justrel, où  il  présente  la  forme  arborescente  et  dans  les  mines 
de  S.  Domingos  (Merlola),  également  sous  la  forme  arbores- 
cente et  en  plaques  courbes.  Dans  la  mine  de  Cova  Redonda 
(Beja)  on  le  trouve  eu  cristaux  assez  parfaits;  comme  forme 
cristallograpbique  prédomine  l'octaèdre. 

Soufre  natif.  Système  rhombique.  Outre  la  localité  déjà 
citée,  on  en  rencontre,  en  dépôts  cristallins,  dans  les  canali- 
sations des  eaux  des  Furnas,  à  S.  Miguel  (Açores),  d'après 
le  Dr.  A.  Bensaode. 

Or  natif.  Système  cubique.  On  eu  trouve,  en  faible 
quantité  et  pour  cela  d'une  exploitation  peu  rémunératrice, 
en  différentes  régions  du  pays.  Dernièrement  il  a  été  exploité 
avec  quelque  résultat  à  la  mine  de  Caveira  (Alemtejo),  dans 
les  affleurements  des  pyrites  (chapeaux  de  fer)  et  dans  de 
petits  filons  de  quartz  et  à  la  mine  de  Fisga  (Gondomar). 
Outre  les  localités  mentionnées,  on  en  rencontre  dans  les  sa- 
bles du  fleuve  Zêzere  et  dans  les  mines  de  Banjos  (Gondomar). 

Antimonite  ou  Stibinite.  Sulfure  d'antimoine.  Système 
rhombique.  Très  abondant  eu  différents  endroits  du  Portu- 
gal, surtout  dans  le  district  de  Porto.     Outre  les  régions  ci- 


i1)     Nous   nous  rapportons  toujours  à  l'ouvrage  de  Tenne  *.<:  Galde- 
RONj'qui  est  le  plus  complet. 


274  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


"S 


tées,  on  en  observe,  formant  des  masses  compactes,  dans  la 
mine  de  Herdade  das  Palmas,  a  Montemor.  Dans  la  mine 
de  Ribeiro  da  Egreja  (Vallongo)  il  se  montre  parfois  en  cris- 
taux collonnaires,  très  parfaits.  C'est  le  meilleur  minerai  d'an- 
timoine. 

Molybdenite.  Sulfure  de  molybdène.  Il  n'était  connu  que 
dans  le  village  de  Paraiso,  aux  environs  de  Porto;  dernière- 
ment on  en  a  découvert,  en  petits  nodules  folliés,  d'une  cou- 
leur de  plomb  métallique,  très  brillants,  dans  les  filons  de 
quartz,  à  Porto  Arado  (Serra  do  Gérez)  et  à  Sabugal.  C'est 
un  minerai  de  molybdène. 

Sphalerite  ou  blende.     Sulfure  de  zinc.    Système  cubique. 

Dans  l'endroit  cité  de  la  mine  de  Malhada,  il  apparaît 
vers  la  fin  des  filons  de  galénite  sous  forme  de  nodules  ir- 
radiant autour  du  centre. 

Dans  les  mines  de  Várzea  de  Trevões  il  se  montre  par- 
fois cristallisé  en  petits  tétraèdres.  C'est  le  principal  minerai 
de  zinc. 

Hétéromorphite  (variété  capillaire  de  Jamesonite).  Sulfure 
de  plomb  et  antimoine.  Système  rhombique.  On  en  trouve 
dans  les  mines  d'antimonite  de  Mont'Alto  et  Ribeiro  da  Egreja 
(Vallongo). 

Pyrite.  Sulfure  de  fer.  Système  cubique.  Outre  les  ré- 
gions citées,  on  en  voit,  cristallisée  en  cubes,  dans  les  mines 
d' Aljustrel,  à  Monte  Braz  (district  de  Guarda).  Praia  da  Victo- 
ria (Alcobaça)  et  dans  la  mine  d'antimoine  de  Ribeiro  da 
Egreja  (Vallongo);  cristallisée  en  combinaison  de  cube  et  octaè- 
dre, à  Mamaroza  ;  cristallisée  en  combinaison  de  cube,  duo- 
décaèdre  cl  diakisoctaèdre  dans  les  mines  de  Ferberite  à  Pa- 
nasqueira et  en  duodécaèdres  pentagonaux  dans  la  mine  de 
Lapa  à    Penacova. 

Ar. séno pyrite  ou  Mixpickel.  Sulfo-arséniate  de  fer.  Système 
rhombique.  Outre  les  localités  citées,  on  en  trouve  en  amas, 
quelquefois  importants,  dans  la  Mine  Prenda  (Cuba)  et  à 
S.   Jorge  (Villa  da   Feira).    C'est  un   minerai  d'arsenic. 


A.  de   Oliveira  Bello :    Minéraux  portugais  275 

Chalcopijrite.  Sufure  de  cuivre  et  fer.  Système  tetragonal. 
Outre  les  localités  citées,  ou  en  rencontre  aussi  dans  les  mi- 
nes d 'Aljustrel  et  dans  celle  de  Cova  Redonda  (Elvas). 
C'est  un  minerai  riche  en  cuivre. 

Lôllingite.  Arséniure  de  fer.  Système  rhom bique.  On  le 
trouve  au  Sabugal,  en  pâtes  cristallines,  blanc  d'argent,  avec 
un  éclat  métallique  très  vif. 

Arsênolithe:  Oxyde  d'arsenic.  Système  cubique.  C'est 
l'acide  arsénieux  naturel.  On  en  trouve,  en  petites  couches 
cristallines  blanches,  à  la  Mine  de  S.  Domingos  (Mertola). 
Il  se  montre  quelquefois  en  petits  cristaux:  octaèdre  en  com- 
binaison avec  le  duodecaedre.    Il  est  très  rare. 

Mohjbdite.  Trioxyde  de  molybdène.  On  en  trouve  à  Porto 
Arado,  dans  la  Serra  du  Gérez,  acompagnant  la  molybde- 
nite en  petites  couches  terreuses,  et  en  cristaux  allongés  en 
forme  d'aiguilles,  couleur  jaune  paille. 

Tungstite.  Trioxyde  de  tungstène.  Il  y  en  a  dans  la  mine 
da  Matta  da  Rainha  (Concelho  de  Penamacor),  pulvérulent, 
de  couleur  jaune,  sur  de  la  Wolframite, 

Quartz.  Silice  au  bioxyde  de  silicium.  Système  hexagonal. 
Outre  les  localités  citées  on  trouve  encore: 

Le  Quartz  hyalin:  dans  la  Serra  du  Gérez  en  grands 
cristaux; 

Le  Quartz  bipyramidé:    dans  la  Serra  de  Cintra. 

Le  Quartz  améthyste:  dans  la  Serra  do  Extremo  (Minho),  en 
cristaux  transparents  et  très  colorés,  et  à  Azoia,  Cap  de  Roca. 

Le  Quartz  rose:  en  cristaux,  à  Felgueiras  de  Cantagallo 
(Beira  Alta). 

Le  Quartz  bleu:  dans  la  Serra  du  Gérez,  mais  très  rare- 
ment. 

La  Calcédoine:  variété  cryptocristalline  du  quartz,  à  Azoia 
(Cap  da  Roca)  et  à  Sabugal. 

Zircon.  Oxyde  de  silicium  et  de  zirconium.  Système  te- 
tragonal.   On  en  trouve  en  petits  cristaux  très  parfaits  avec 


-lii)  Société  Por  hi  çais  c  ries  Sciences  Naturelles 


*s 


la  Riebeckite  à  Alter  Pedroso,  cristallisé  en  pyramide  et  pris- 
me tetragonal  ('). 

Cuprite.  Oxyde  de  cuivre.  Système  cubique.  Outre  les 
localités  citées,  on  en  trouve  dans  cla  mine  dite  da  Juliana,  quel- 
quefois cristallisée  en  octaèdres  et  dans  les  mines  de  cuivre 
de  Villa  Velha  de  Rodam,  en  partie  transformée  en  malachite. 

Hématite.  Sexquioxyde  de  fer.  Système  hexagonal.  Outre 
les  localités  citées,  on  en  voit,  en  petites  portions,  dans  la 
Serra  do  Gérez. 

On  trouve  la  variété  Specufairt,  en  cristaux  plats,  dans 
Tile  Terceira  et  à  Ponta  do  Sol,  Madeira  (Dr.  Alfredo  Ben- 
saude).  Les  variétés  ocre  rouge  se  trouvent  dans  da  Serra  de 
Porte!  et  en  Asfamille,  Rio  de  Mouro,  Cintra. 

Cassiterite.  Bioxyde  d'étain.  Système  tetragonal.  Outre 
les  localités  citées,  on  en  observe  cristallisée,  généralment  en 
cristaux  maclés.  à  Goes,  Sabugal  et  dans  la  mine  des  Car- 
valhinhos  (Boticas). 

TÀmonite.  Oxyde  de  fer  anhydre  amorphe.  Outre  les  loca- 
lités mentionnées,  il  y  en  a  à  Arrayollos,  Quadramil  (Bragan- 
ça), à  Villa  Nova  de  Portimão,  au  Sabugal  et  à  Villa  Velha  de 
Rodam. 

La  variété  terreuse  (ocre  jaune)  se  trouve  à  Montachique 
(Malveira)  et  en  Asfamille  (Rio  de  Mouro,  Cintra). 

En  pseudomorphose  de  Pyrite,  on  en  trouve,  en  cubes  très 
parfaits,  dans  la  Ribeira  de  Velia  (Guarda). 

Opale.  Silice  hydratée  amorphe.  L'opale  vulgaire  se  trouve, 
outre  les  localitées  citées,  à  Minarvella,  Cintra  et  à  Felgueiras 
de  Cantagallo  (Cannas  de  Senhorim).  La  variété  Resinite  se 
montre  à  Rebordosa  (Porto),  et  la  variété  Kieselguhr  (silice  hy- 


(')  Etudié  par  l'Ingénieur  de  Mines  M.  Suuza  Brandão.  Elude  publiée 
dit  .is  un  mémoire  sur  la  Riebeèkite.  dans  les  Communications  de  la 
Direction  des  travaux  géologiques  du  Royanne. 


.  i.  de   Oliveira  Be  lio:    Minéraux  portugais  277 

dratée   sons   la   forme    d'agglomérés   vasculaires)  à    Figueiró 
dos  Vinhos. 

Ca  kite.    Carbonate  de  calcium.    Système  hexagonal. 

Outre  les  localités  citées,  on  en  trouve,  cristallisée  en 
rhomboèdres  simples,  à  Coitadinhas  (Extremoz),  en  combinai- 
son du  rhomboèdre  et  du  prisme  dans  la  Quinta  de  D.  Ma- 
ria (Extremoz)  et  en  combinaison  de  scalénoèdres,  rhomboè- 
dres et  prismes,  à  Pederneira  (Thomar)  et  dans  la  Serra  de 
Monsanto  (Lisbonne). 

Sidérite.  Carbonate  de  fer.  Système  hexagonal.  Outre 
les  localités  citées,  on  en  trouve  encore  à  Pedro  d'Amuelle 
(S.  Luiz  d'Odemira)  et  à  Angra  de  Segra  (Pedras  Salgadas), 
Traz-os-Montes. 

Scheelite.  Tungstate  de  calcium.  Système  tetragonal.  Ou- 
tre l'endroit  mentionné  de  Tapada,  Gondomar,  on  en  trouve 
dans  les  mines  de  Wolframite  de  Iifanes,  district  de  Bragança 
Il  apparaît  en  amas  cristallisés,  de  couleur  blanche,  avec  un 
éclat  vitré,  diamantin,  présentant  un  clivage  très  parfait  se- 
lon P  (111). 

Wolframite.  Tungstate  de  fer  et  manganèse.  Système  mo- 
noclinique.   C'est  le  minerai  de  wolfram  ou  tungstène. 

C'est  un  minéral  assez  abondant  dans  le  district  de  Guarda 
et  Castello  Branco,  ainsi  que  dans  diverses  autres  localités  du 
nord  du  Pays;  on  a  fait  des  tentatives  d'exploitation  mais  seu- 
lement une  demi-douzaine  avec  résultats  économiques  appré- 
ciables;   et  toutefois  c'est  un  minerai  riche. 

Traité  au  four  électrique,  il  se  forme  de  l'acide  tungstique 
qui,  mélangé  à  de  l'acier,  lui  donne  une  rigidité  très  apprécia- 
ciable.  Outre  les  localités  citées,  on  en  trouve  aussi  à  la  Mine 
da  Badiosa  et  dans  celle  du  Valle  das  Moças  (Sattam,  district 
de  Vizeu),  à  Mello  (Gouveia),  au  Fundão  et  dans  la  Mina  da 
Queiriga  (Villa  Nova  de  Paiva). 

Ferberite.    Tungstate  de  fer.    Système  monoclinique. 
Dans  la  localité  citée  da  Panasqueira  (Covilhã)  il  y  en  a 
quelquefois,  mais  rarement,  cristallisé.    On  en  voit  aussi  aux 


-7s  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


"6 


Alines  de  Pinhel  et  Aldeia  do  Carvalho.    C'est  aussi  un   mi- 
nerai wolframique  comme  la  wolframite. 

Golumbite.  Xiobate  et  taiitakile  de  fer  et  manganèse.  Sys- 
tème rhombique. 

Il  apparaît  en  nodules  noirs,  ayant  un  éclat  métallique  im- 
parfait, dans  les  quartzs  de  Sabugal. 

Seorodlte.     Arséuiate  de  fer  hydraté.    Système  rhombique. 

Dans  les  mines  de  Ferberite,  Panasqueira  (Covilhã),  on 
en  trouve  cristallisée,  en  petits  cristaux  de  couleur  verte,  brune 
et  violette. 

Garnotite.     Vanadate  basique  d'uranium  et  de  potassium. 

Système  monoclinique.  On  en  voit  en  couches  cristallines, 
jaune  d'or,  au  Sabugal.  Elle  a  des  propriétés  légèrement  ra- 
ti iographiques. 

Autunite.  Phosphate  hydraté  d'uranium  et  calcium.  Sys- 
tème rhombique. 

Dans  la  région  du  Sabugal,  accompagnée  de  la  Garnotite 
et  la  Torbernite,  en  petits  cristaux  lammellaires,  vert  jaumâ- 

l  IT'S. 

Groupe    des   salicates 

Orthoclase.    Système  monoclinique. 

Dans  la  localité  mentionnée,  Serra,  do  Gérez,  on  en  trouve 
eu  beaux  cristaux  très  parfaits,  quelques-uns  ayant  10  cent. 
d"axc  veil  irai.  Outre  les  trois  formes  simples,  il  y  a  les  trois 
mâcles:  Gãrlsbad,  Manebach  et  Baveno;  apparaît  aussi  sou- 
vent dans  la  Serra  de  Cintra  la  mâcle  Baveno. 

Non  loin  de  la  Serra  do  Extremo  (Monção)  on  en  trouve 
en  grands  cristaux  (IÕ  cent,  d'axe  vertical)  simples  et  des 
mâcles  de  Baveno;  quelques-unes  de  celles-ci  se  trouvent  par- 
fois liées  l'une  à  l'autre  selon  la  loi  de  Manebach. 

Albite.  Système  triclinique.  Outre  la  localité  citée,  Serra 
de  Cintra,  où  l'on  en  trouve  en  cristaux  tabulaires  sur  la  face 
du    brachopynacoïde,  il  y  en  a,  en  cristaux  parfaits,  à  Serra 


A.  de  Oliveira  fíello:     Minéraux  portugais  279 

do  Gérez,  selon  la  loi  de  la  mâcle  de  l'Albite,  et  tout  près 
de  la  Serra  do  Extremo. 

La  variété  Perthite  agglomération  de  petits  cristaux  d'Al- 
bite  et  Orthoclase,  se  trouve  dans  la  Serra  do  Gérez,  pré- 
sentant la  forme  courbe  des  rhomboèdres  de  la  Dolomite 
(Jacintho  Gomes). 

On  trouve  aussi  à  la  Serra  do  Gérez  de  beaux  exemplai- 
res de  Pegmatite  graphique. 

Grenat.    Système  cubique. 

Outre  les  localités  citées,  on  en  observe,  cristallisé  en  duo- 
décaèdres,  dans  les  schistes  de  Paredes  près  de  la  Capella  de 
Santo  Antonio  dos  Lagares  et  au  Pinhal  de  Camarido  (Cami- 
nha); cristallisé,  combinaison  du  duodécaèdre  et  de  l'icosité- 
traèdre,  à  Monforte. 

Vesuvianite.     Système  tetragonal. 

Dans  la  localité  citée  de  Santa  Eufemia  (Cintra),  au  contact 
du  Gneiss,  avec  les  calcaires  jurassiques,  on  trouve  des  cris- 
taux très  parfaits,  d'un  vert  foncé,  présentant  les  formes  sui- 
vantes: pinacoide  basique,  deux  protopyramides,  deux  pyra- 
mides ditétragonales,  un  protoprisme,  un  deutéroprisme  et 
un  prisme  ditétragonal.  On  en  trouve  aussi  à  Azoia  (Cabo 
da  Roca)  sous  la  forme  fibreuse  et,  en  grands  cristaux,  dans  les 
calcaires  de  Barbacena. 

Chiastolite.    Système  rhombique. 

Outre  les  localités  citées,  on  en  trouve  aussi  dans  les  mi- 
nes de   Wolframite,  de  Villa  Nova  de  Paiva. 

Zoïzite.  Système  monoclinique.  Apparaît  en  petits  amas 
colon naires,  gris  clair,  en  inclusion  dans  le  quartz  fumé  de  la 
Serra  do  Gérez,  d'après  M.  Jacintho  Gomes. 

Muscovite.    Système  monociiniqiie. 

Outre  les  localités  citées,  on  en  trouve  en  petits  cristaux 
en  géodes  dans  le  granit,  à  Minarvella,  (Cintra)  et  également 
cristallisée,  à  Gouveia,  Castanhães  (Guarda)  et  à  Villa  Nova 
de  Paiva. 


980  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

Epidote.    Système  rhombique. 

Outre  les  localités  citées,  on  en  trouve  aussi  à  la  Serra  do 
Gérez  en  petits  noeuds  strus,  vert  olive. 

Biotite.    Système  monoclinique. 

Outre  les  localités  citées  on  en  trouve  en  cristaux  très 
parfaits,  verts  foncés,  à  Serra  do  Gérez. 

Turmaline.    Système  hexagonal. 

Dans  la  localité  citée  de  la  Serra  do  Gérez,  on  en  trouve 
en  grands  cristaux,  très  parfaits. 

Outre  les  localités  citées,  il  se  montre  aussi  tout  près  de 
la  Serra  do  Extremo  (Melgaço),  avec  des  cristaux  de  felds- 
path, dans  les  quartzites  de  Amarante,  Vianna  do  Gastello  et 
à  Guarda. 

Asbestus.    Variété  d'actinolithe  amorphe. 

Outre  la  localité  citée,  on  en  trouve  aussi  à  Villa  Nova  de 
Paiva  (Vizeu),  Castro  Roupal  et  Vinho  (Macedo  de  Gavallei- 
ros)  et  Pinhel  (Alemtejo). 

Uranophane  ou  Uranotil.  Silicate  hydraté  d'uranium  et 
calcium.    Amorphe. 

On  en  rencontre  en  irradiations  étoilées.  de  couleur  jaune 
citron,  à  Sabugal,  d'après  M.  Jacinttho  Gomes. 


Un  Aster  nouveau  pour  la  Flore  portugaise 


par 


A.  Luisier 


Une  des  récoltes  les  plus  intéressantes  que  j'aie  faites  cette 
année  au  Gérez,  à  l'occasion  de  la  grande  partie  de  chasse 
organisée,  au  mois  de  septembre,  par  l'Illustraçao  Portu- 
gueza,  à  la  quelle  je  pris  part  comme  botaniste,  a  été  celle 
de  Y  Aster  acris  L.,  plante  assez  répandue  en  Espagne  et 
en  particulier  en  Galicie,  mais  qui  n'avait  pas  encore  été 
observée  en  Portugal.  Je  l'ai  cueillie  en  pleine  floraison 
dans  les  rochers  du  Modorno,  en  face  du  Val  do  Teixo,  un  peu 
en  dessous  du  Chão  das  Abrotegas.  En  descendant,  le  17 
septembre,  j'ai  récolté  la  même  plante,  bien  plus  bas,  parmi 
les  pierres,  aux  bords  du  Rio  Homem.  C'est  l'unique  Aster 
indiqué  jusqu'ici  au  Gérez  et  la  troisième  espèce  de  ce  genre 
observée  en  Portugal,  où  l'on  ne  connaissait  que  deux  Aster 
spontanés:  A.  aragonensis  Asso,  à  capitules  ordinairement 
solitaires  et  qui  appartient  comme  A.  acris  à  la  section  Ga- 
latella  caractérisée  par  les  fleurs  ligulées  stériles;  il  n'a  été 
observé,  que  je  sache,  eu  Portugal  que  dans  l'Extremadure;  et 
A.  longicaiilis  Duf.  de  la  section  Amelias,  à  fleurs  ligulées  fer- 
tiles, propre  de  la  péninsule  et  qui  est  commun  dans  les  ma- 
récages salés  du  littoral,  depuis  Caminha  jusqu'à  1' Algarve. 

Brotero,  il  est  vrai,  dans  sa  Phy tograpliia  Lusita- 
niae  selectior  I,  p.  63,  avait  décrit  un  Aster  liisitanus  diffé- 
rent de  son  A.  fugax  (A.  aragonensis  Asso),  mais  M.  le  Dr 
Mariz,  dans  son  travail  sur  les  Composées,  a  montré  qu'on 
ne    pouvait    séparer  spécifiquement   ces  deux   plantes  (Bol, 


vJS^J  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 


"S 


Soc.  Brot.,  IX,  p.  157-158).  Beaucoup  d'autres  plantes  inté- 
ressantes, surtout  parmi  les  Champignons  et  les  Mousses  ont 
été  récoltées  au  Gérez,  à  la  même  occasion,  par  M.  Camille 
Torrend  et  par  moi.  J'espère  que  nous  pourrons  bientôt  pu- 
blier les  résultats  scientifiques  de  notre  excursion. 


Un  têtard  géant 


par 


A.    de    Miranda    Ribeiro 


Pendant  le  mois  d'octobre  1907,  en  cherchant  des  Tri- 
chomycteres  dans  les  ruisseaux  souches  de  la  rivière  Piaba- 
nha  à  Petrópolis,  mon  attention  fut  attirée  par  l'apparition, 
parmi  les  pierres  qui  encombrent  le  lit  de  ces  ruisseaux  de 
montagne,  à  plus  de  2:000  mètres  d'altitude,  d'un  énorme  tê- 
tard, dont  le  corps  restait  à  une  douzaine  de  pouces  sous 
l'eau,  il  y  resta  quelque  temps  entièrement  immobile  et  puis, 
comme  je  le  poursuivais  un  peu  plus  vivement,  il  se  retira, 
d'un  coup  de  queue,  sous  les  pierres  du  rivage. 


Cependant  j'ai  pu  l'attraper  et  je  l'ai  transporté  à  Rio  de 
Janeiro  où  je  l'ai  tenu  dans  un  aquarium  convenablement  pré- 
paré. 11  était  alors  au  premier  stade  larvaire,  mais  déjà  de  la 
grandeur  qui  devait  persister  pour  le  second.  Sa  couleur  était 
noire,  avec  des  zébrures  bronzées;  il  n'y  avait  aucune  trace 
de  membres  que  sous  la  racine  de  la  queue,  où  l'on  voyait  les 
plis  cutanés  d'où  devaient  provenir  les  pattes  postérieures.     " 

L'un  de  ses  traits  les  plus  intéressants  était  sa  taille;   ran- 


284  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

tre  sa  ligne  latérale,  dont  les  pores  étaient  dorés  ou  blancs  et 
distribués  à  peu  près  comme  dans  la  Lepidosiren  paradoxo, . 

J'ai  eu  le  bonheur  de  pouvoir  l'élever  jusqu'à  la  produ- 
ction des  pattes  et  à  la  résorption  de  la  queue;  mais,  lors- 
que je  l'ai  cherché  pour  le  placer  dans  l'alcool,  l'ai  eu  le  cha- 
grin de  voir  l'aquarium  vide;    son  bote  s'était  évadé. 

Je  n'ai  pas  pu  en  déterminer  l'espèce.  11  me  semble  toute- 
fois qu'il  ne  s'agissait  pas  d'un  Pseudis  à  cause  de  certaines 
tubérosites  de  ses  membres,  ainsi  que  par  l'absence  de  la 
membrane  inter-digitale  aux  pattes  postérieures. 

En  attendant  de  pouvoir  encore  l'étudier,  j'en  profite  la 
photographie  du  second  stade  pour  l'exposer  à  l'examen  des 
savants  de  la  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles. 


Sur  quelques  variétés  de  l'Herpestes  ichneumon 

du  Portugal 


par 
A.   F.  de  Seabra 


L'apparition  de  deux  types  singuliers  d'Herpestes  ichneumon, 
apportés  vivants  du  Ribatejo  et  destinés  aux  études  sur  les  pa- 
rasites du  sang  poursuivies  par  notre  estimable  collègue  Car- 
los França,  a  attiré  notre  attention  sur  les  exemplaires  qui 
représentent  cette  espèce  dans  les  collections  du  Muséum  de 
Lisbonne.  On  sait  combien  Ylchneumon  de  Linné  a  donné 
lieu  à  des  confusions,  bien  indiquées  par  la  synonimie  acce- 
ptée aujourd'hui.  C'est  sans  doute  une  conséquence  de  l'ab- 
sence d'un  caractère  bien  défini  de  l'espèce  ou  plutôt  de  la 
tendance  naturelle  qu'elle  présente  pour  la  variation.  Pour 
l'étude  spéciale  de  la  forme  qui  vit  dans  notre  pays,  nous 
avons  examiné  les  exemplaires  suivants: 

a  S  ad?  Alemtejo;  off.  par  N.  Figueiredo,  1855;  b,  c, 
ads.  et  2  Juv-  Evora,  off.  par  M.  Mira,  1869,  monté;  e,  $  juv. 
Alemtejo,  off.  par  M.  Mira,  1869;  f,  $  ads.  sans  indication  off. 
par  M.  Dorey,  K  l,  2  S,  3  $  ads.  Ribatejo,  achettés  par  le 
Muséum,  dépouilles,  g,  o  ad.  Ribatejo,  off.  par  le  Dr.  C. 
França. 

Nous  avons  encore,  pour  comparer,  les  exemplaires  sui- 
vants, provenant  d'Afrique:  p  juv.  Africa;  ancienne  coll. 
du  Muséum,  monté;  S  ads.  Algérie,  ancienne  collection  de  Mu- 
séum, monté.  $  ads.  Egypt,  acheté  à  Fairmaire,  monté.  $  s. 
ads.  Algérie  acheté  à  Fairmaire,  monté. 


^86  Société  Portugaise  des  Sciences  Naturelles 

Hèrpestes    ichneumon    (Ltnn.). 
(exemplairesc,  d,  e,  f,  h,  ij). 

Description:  type  ordinaire.  Pelage  du  corps  et  de  la 
queue  long  et  raide;  poils  blancs  ou  d'un  blanc  très  légère- 
ment jaunâtre,  largement  annelés  de  brun  foncé.  Duvet  très 
abondant,  fin  et  d'une  couleur  ferrugineuse  foncée.  Tête 
allongée  et  recouverte  de  poiJs  courts  et  serrés,  blancs  et 
annelés  de  brun  foncé;  cette  dernière  couleur  prédomine  sur 
la  région  supérieure  du  museau,  sur  le  menton  et  la  gorge 
où  le  pelage  est  aussi  plus  doux.  Les  mains  sont  brunâtres; 
cette  même  couleur  s'étend  graduellement  sur  la  partie  anté- 
rieure des  bras;  pieds  brun  foncé.  Poils  des  flancs  et  des 
cuisses  présentant  généralement  une  portion  plus  étendue  de 
l'extrémité,  blanchâtre  sans  anneaux,  formant  ainsi  une  ré- 
gion plus  claire.  Queue  garnie  à  la  base  de  poils  très  longs 
et  toujours  annelés,  l'extrémité  se  terminant  par  un  faisceau 
de  poils  presque  noirs.    Pour  les  dimensions  v.  p.  i287. 

Var.  ferruginea  nob.  exemplaires  a  b. 

Pelage  blanc,  annelé  de  brun  ferrugineux,  les  flancs  et  les 
cuisses  plus  clairs.  Région  supérieure  et  antérieure  du  mu- 
seau, menton,  mains  et  pieds  de  cette  dernière  couleur.  Le 
faisceau  de  poils  de  l'extrémité  de  la  queue  peu  fourni  et  de 
couleur  brun  foncé.    Duvet  fauve  clair. 

Var.  dorsalis  nob.     Exemplaires  h,  l. 

Pelage  blanc,  annelé  de  noir  ou  brun  très  foncé.  Région 
supérieure  et  antérieure  du  museau,  les  quatre  pattes  et 
l'extrémité  de  la  queue  de  cette  dernière  couleur.  Les  poils 
de  la  région  supérieure  et  postérieure  du  dos  terminant  par 
une  portion  fauve  très  distincte.  Duvet  d'un  fauve  très  clair 
ou  à  peine  jaunâtre. 

Var.  grisea  nob.    Exemplaires  g,  g'. 

Cette  variété  correspond  au  type  d'Algérie  représenté  pai 
Fr.  Guvier  dans  son  ouvrage  sur  les  Mammifères,  vol.  IV. 
Le  pelage  est  blanc  annelé  de  noirâtre,  sans  présenter  des  tons 
jaunâtres  ou  ferrugineux;  le  museau,  les  quatre  pattes  et 
l'extrémité  de  la  queue  sont  noirâtres.    Duvet  brun  clair. 


d.  F.  de  Seabra:     Il  cr  pestes  ichneumon  287 


Type  de  l'espèce 


Dimensions 

Tête  et  corps      Quoui;       Pied  postérieur 


Ex.  c.  (monté) 

52 

50 

9 

f.   (      »     ) 

50 

52 

9 

j.  (dépouille) 

42 

41 

8 

Var.  ferruginea 

Ex.  a.  (monté) 

53 

50 

8,5 

6.   (     »     ) 

57 

50 

9,5 

Var.  dorsalis 

Ex.  k.  (dépouille) 

60 

60 

Kl 

l.    (        »        ) 

53 

50 

9 

Var.  grisea 

Ex.  gr.  (dépouille 

45 

45 

Erre  ta 


Pai 


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rait par  volumes  de  250  à  300  pages.  Chaque  volume  se  compose 
d'un  nombre  variable  de  fascicules  paraissant  dans  le  délai  maxi- 
mum d'une  année,  sans  périodicité  régulière. 

Le  prix  de  chaque  fascicule  varie  suivant  le  nombre  de  pages 
et  les  planches  qu'il  contient.  Le  prix  du  volume  est  de  10  francs 
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Pour  tout  ce  qui  concerne  la  rédaction  et  l'administration  du 
Bulletin,  s'adresser  au  Dr.  Athias  à  l'Institut  Royal  de  Bacté- 
riologie Camará  Pestana,  Lisbonne. 

Toutes  les  publications  de  la  Société  se  trouvent  en  vente  : 
en  Portugal,  à  la  librairie  FERREIRA  &  OLIVEIRA,  Rua  Aurea 
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Préparateur  et  fournisseur  du  Muséum  de  Zoologie  de  l'Académie  Polytechnique  de 
Porto,  de  la  Station  Aquiccle  du  "Rio  Ave",  des  Musées  agricoles  et  forestiers  de  l'État, 
du  Laboratoire  de  Pathologie  Végétale  de  la  Direction  générale  de  l'Agriculture,  des  Éco- 
les Industrielles  "Rodrigues  Sampaio"  et  "Marquez  de  Pombal",  des  Lycées  centraux  de  Lapa 
et  S.  Domingos,  etc. 


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Montages  et  préparations  artistiques  d'Animaux.    Organisation  de  Collections  d'Hii 
toire  Naturelle. 


Le  "Gabinete  de  Historia  Natural*  se  charge  de  procurer  des  dépouilles  de  toutes 
les  espèces  de  Vertébrés  du  Portugal  (Mammifères,  Oiseaux,  Reptiles  et  Poissons),  en  condi- 
tion d'être  préparées  pour  des  Collections  Scientifiques. 

Toute  demande  doit  être  adressée  au  "Gabinete  de  Historia  Natural" 
ANTONIO     E.     E.     MENDES 

75,  Rua  das  Amoreiras,  77,  Lisboa—  Portugal. 


Naturbistoriscbes  Institut  "KOSMOS" 

von  Hermann  Rolle 


BERLIN,  W.  30,  Speyererstr.  8