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PER BX4878 .B64 no. 127-130
Bollettino della Società di
studi valdesi.
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ANNO XCI N. 127
BOLLETTINO
DELLA
SOCIETÀ DI STVDI
VALDESI
GIUGNO 1970
Une famille vaudoise du Piémont
du XIVe au XIXe siècle
(Documents recueillis, présentés et commentés
par Beatrice Appia
Deuxième partie: les Appia du XIIP au XIXe siècle
C'est dans les Archives de la commune de Luserne que I on
trouve la trace des descendants des notables catholiques Appia dans
les personnages d'Henri et de Laurent Appia.
Henri était né avant 1635, année de la mort de son père Jean Do-
minique Appia, le nom de sa mère est inconnu. Il descendait du ca-
pitaine Jean Appia de la Tour par son grand père Barthélémy époux
de Pétrina Beone. Devenue veuve le 10 mai 1621 cette dernière éleva
ses 4 enfants mineurs et se remaria avec l'alchimiste Roero en 1632.
Au décès de son fils, en 1635, à nouveau elle éleva les orphelins Hen-
ri et Domenica. Henri exerça le métier de tailleur, était sacristain
et Conseiller de Commune et faisait partie de la congrégation des
« Blancs Manteaux ». Il hérita de la maison de Roero son beau père
que celui lui laissa quoique catholique par testament du 20 avril 1652.
tandis qu'il léguait ses biens aux pauvres de la Religion et aux pas-
teurs. En 1675 Henri, (marié et père de 5 enfants dont deux mou-
rurent jeunes), reçut encore 100 livres des dettes arriérées — con-
tractées en 1614 par la famille Parander auprès de son aïeul Jean
Appia de la Tour. Après cette date on perd sa trace.
Laurent Appia descendait du notable Boniface Appia, marié à
Françoise Appia allias Crespo, qui était le frère et le collaborateur de
l'antique notaire Antoine, ayant fondé son étude vers 1550 ou 1560.
Boniface Appia cet aïeul mort en 1615 fort âgé, avait laissé trois fils:
Jean, Giaffredo et Michaelle. Giaffredo eut un fils nommé Boniface
comme le grand père, qui fut le père de dit Laurent. Quand mourut
Boniface, Laurent eut comme tuteur Lorenzo Crespo dit Appiotto
en 1636.
Il fut arbitre de la commune de Luserne selon un acte de 1652 et
participa à l'administration de cette commune entièrement catholi-
que comme fonctionnaire municipal. Vers la fin du XVIIe siècle
aucun Appia catholique n'existait plus.
— 4 —
Barthélémy Appia et Marie Sarret morts en 1686 dans les pri-
sons avaient laissé deux enfants que l'on converti. Il s'agit de Barthé-
lémy soldat, qui né en 1676 participa comme capitaine au siège de
Turin en 1706 et guerroya avec les régiments vaudois. Il se confond
avec son homonyme et cousin. Sa soeur également convertie épousa
Nicolas Gualino et résida à Turin. Elle céda ses droits paternels et
maternels par acte notarié le 9 novembre 1700 au Sieur Gosso pour
100 Livres. C'est tout ce que nous savons sur cette descendance.
(Nous allons, à partir du XVIIIe siècle, classer les Appia en trois
branches, issues des trois fils du couple Daniel Appia - Constance
Vertu, mais pour conserver l'unité historique des événements nous
suivrons l'ordre des générations contemporaines, allant d'une bran-
che à l'autre).
Première branche.
Jean Barthélémy Appia fils aîné de Daniel naquit à St. Jean
en 1667. Dès que les prifisons de Pignerol s'ouvrirent, les enfants vau-
dois âgés de plus de dix ans, furent arraché à leurs parents et envoyé
à Fossano, ou ailleurs pour être converti. On sait qu'il fut converti.
(Avoir son converti était à la mode dans la catholicité, on en faisait
des larbins). Dès son retour d'exil fin 1690 ou début 1691 sa mère
le réclama. Il fit quelques années d'études à Lausanne en vue de
devenir maître d'école vaudoise. ce qui demanda son abjuration
officielle eu 1697. Il se maria avec Marie Gautier et devint beau-frère
de Vincent ARNAUD, (fils d'Henri qui avait épousé la soeur de sa
femme). A la mort des parents Gautier aux Coppiers supérieurs dont
Barthéleinv et sa femme habitèrent la maison, il fut décidé vers le
12 février 1697 qu'il fallait reconstruire le temple, lors d'une réunion
des Anciens de l'Eglise d'Angrogne qui se fai-ait chez eux. Ainsi tous
les vaudois participèrent à la reconstruction du temple des Coppier-
qui fut près d'être achevé en 1707. La vie tie Barthéleinv est ainsi
liée étroitement à celle de ses compatriotes. La vie de sa famille ap-
paraît dans les actes notariés tel celui du 13 mai 1710, qui nous ap-
prend le décès dp Daniel en 1689. « depuis, sa veuve administra les
biens. Puis à cause de la guerre entre son Altesse e ties Français en
1690. les bois furent brûlés, dépeuplés, les vignes dissipées, le édifices
briilés. Elle a remis tout en état et a payé les dettes. Elle l'a fait
et peut rendre des comptes par voie de justice. Elle donne le reste
créditeur de Livres 1200 et [dus. Si ses enfants font division, c'est au
dommage d'elle et île ses frères. Elle en appelle à Pinerolo. La dame
Puy (Catherine Appi a sa fille, épouse Michel Puyi fati cession à sa
mère ».
Le testament de Constance veuve Appia fait le 2 1 avril 1715 nous
éclaire mieux sur une situation tendue. Nous apprenons que (Jeanne)
Marie, la fille aînée, femme du capitaine David Sk;\or et. avail de-
mandé une avance sur sa part d'héritage à cause « d'une procédure
Jo fòajjtio Cottili
Quelques « signes Tabellionis » de notaires
fatale, pour fraude »le tabac »! (37). Nous apprenons le décès de Ga-
llici ine Puy, épouse du maître d'école Michel déjà nommée; que cha-
que enfant doit payer pour l'héritage dudit testament; et que les Mi-
nistres Appia ne doivent aucune bonification à leur frère Barthélémy
maître d'école, pour les dépenses faites pour son école lorsqu'il fut
à Lausanne.
Marie Gautiek décéda vers 1721, et Barthélémy vers 1742. Ce
couple avait eu 5 enfants: 1. Daniel, né en 1694, perruquier; 2. Jean
Barthélémy, tanneur; 3. Paul Joseph, né le 2 octobre 1701, pasteur-
4. Henry Josué Daniel, né le 30 mai 1704, tailleur; 5. Marie-Constan-
ce, née le 6 mars 1708, épousa le 22 février 1730 André Poignenc,
maître d'école à Saint Germain.
Deuxième branche.
Cyprien Appia était né en 1680 ou 1682 à Saint Jean. Il partagea
l'emprisonnement de sa famille à Pignerol, l'exil, les incessants dépla-
cements de ces déportés instables, mal vus partout, inadaptés en tou-
tes circonstances parce que rongés par le mal du pays. Sa mère veilla
à ce que Cyprien et son frère s'instruisissent. S'ils rentrèrent lui et
son petit frère Paul vers 1690-91 aux Vallées, dès 1697 ils sont loins
(Article 6 du synode de 1697 où leur mère Constance demande assis-
tance). L'Angleterre avait fait beaucoup pour les malheureux vaudois,
elle avait donné des subsides suffisants — ainsi que la Hollande —
pour permettre aux héros du Glorieux retour de s'armer et d'avoir
de l'argent. Elle offrit des places aux étudiants. Cyprien et Paul en
profitèrent ils partirent pour Oxford étudier la théologie. En 1706 ils
furent consacrés à Fulham par l'évêque Lloyd. Cyprien fut consacré
pasteur anglican le 10 mai 1707 en l'Eglise de l'Artillerie de Londres
(dont il ne subsiste qu'un nom de rue). Les deux frères rentrèrent de
suite aux pays sous la protection de l'Ambassade d'Angleterre dont ils
devinrent tous deux les chapelains à Turin. Ils furent consacrés le 15
février 1708 à La Tour et le 23 octobre 1708 à l'Eglise du Villar. Cy-
prien succéda au pasteur Henri Arnaud, comme pasteur de Saint
Jean où il demeura de 1707 à 1744 année de sa mort, le 30 janvier (38).
(37) Le capitaine David Sicnoret. combattant dans l'armée vaudoise n'avait pas
su résister au trafic de contrebande déjà existant, depuis qu'en France dèe 1674. le
monopole, la préparation et la vente furent affermées par l'Etat. Tous les gouverne-
ments créèrent rapidement une source de revenus avec l'usage du tabac. Cette fraude
du tabac français par contrebande se fit toujours aux Vallées, et Sicnoret se fit prendre:
d'où un procès fatal!
(38) Acte mortuaire qui résume son activité, écrit par Daniel Joseph Appia pasteur
son neveu: « Monsieur Cyprien Appia, prêtre anglican a commencé à servir cette
Eglise en qualité de Pasteur en 1706 et a exercé dignement cette charge jusqu'en
1744, étant mort le 30e janvier et enseveli le 1er février. On lui a confié à plusieurs
fois différentes charges de Secrétaire. d'Adjoint et de Modérateur des Vallées. Il fut
établi Secrétaire au synode venu l'an 1711, il l'a exercée jusqu'en 1715, on lui confia
alors celle d'Adjoint qu'il exerça jusqu'en 1718 qu'il fut établi Modérateur. Il résigna
cette charge Tan 1722 et fut rétabli en 1724. L'an 1732 il fut nommé Adjoint et
établi Modérateur en 1734 et a toujours été confirmé dès lors jusqu'à la mort. Il était
âgé de 62 ans. après avoir servi 38 ans sans interruption l'Eglise de Saint Jean ».
— 6 —
Cyprien était combatif, ardent, infatigable, sorte d'apôtre du Christ
qui devait incarner les anciens Barbes.
En 1710 il fut emprisonné à Fénestrelles pour s'être rendu afin
de baptiser un enfant vaudois, et cela malgré la légalité de son dépla-
cement selon les Edits accordés. Il fut libéré 10 jours après grâce à
l'intervention du Résidant anglais à Turin, le Sieur Chettwynd.
En 1726 il fut condamné à l'exil et à la confiscation des biens. Après
un long procès ces peines furent levées par l'intervention de l'Ambas-
sadeur d'Angleterre à Turin, lord Edge, qui défendit son chapelain.
Il se rendit à Nice en 1731 avec la permission du Duc, pour baptiser
le fils de lord Cavendish et Aire la fille du duc de Kent. Cyprien
comme pasteur anglican se rendait fréquemment à Turin prêcher en
anglais, pour la charge de chapelain qu'il exerça avec son frère Paul.
Il a laissé de nombreuses lettres et écrits: l'oraison funèbre du pas-
teur Reynaudin son collaborateur. Un sévère réquisitoire, discours de
la réconciliation de l'Eglise vaudoise avec son serviteur le pasteur
J. Arnaud, exclu par suite d'adultère et qui demanda sa réintégra-
tion. Ce discours prononcé le 25 juillet 1734 ne manque pas de gran-
deur (39). Lorsque Cyprien mourut un de ses collaborateur écrivit:
« Son expérience, ses lumières, ses moeurs, tout le rendait vénérable
et utile à notre Patrie ».
Il épousa en 1707 Jeanne Joubert, fille d'Antoine de Die en
Dauphiné dont il eut 6 enfants: 1. Constance Dophine, née le 11)
mars 1708; 2. Daniel Isaac, né le 1er décembre 1710, Pasteur:
3. Louise, née le 23 août 1713; 4. Jean Cyprien, né le 29 juillet 1716,
mort de la petite vérole à 21 ans étudiant à Genève en 1737; 5. Jean-
ne Catherine, née le 19 novembre 1718, morte à 27 ans; 6. Paul, né
le 4 janvier mort né. Sa femme mourut en 1757.
Troisième branche.
Paul Appia (notre ancêtre) surnommé l'Ancien était né en 1683
et mourut le 28 juin 1757 à Bobi. Les deux frères partagèrent la mê-
me existence jusqu'à leur mariage. Ils n'avaient pas le même ca-
ractère. Paul était de grande taille, ce qui lui donna ties complexe?.
(39) Citation: L'Eglise aussi dans l'espérance de la conversion du pécheur qui
est tombé, tient toujours ses bras ouverts pour recevoir ceux qui se convertissent.
Quant à vous Frère, il ne sera pas nécessaire que je m'arrête à vous représenter la
grandeur et l'énormité de votre péché, qui fait frémir tout bon chrétien et vrai disciple
de Crist. C'est ce que vous aurez souvent fait même à d'autres, que Satan peut
avoir séduit à tomber dans le même péché, ce qui l'aggrave d'autant plus, et vous
rend d'autant plus coupable devant Dieu, car le serviteur qui connoit la volonté de
Dieu non seulement ne la fait pas. mais se conduit d'une manière toute opposée à
sa volonté, sera battu de plus de coups.
Je ne puis cependant m'empêcher de vous représenter que par votre péché vous
avec violé la promesse solennelle que vous avez faite devant Dieu, devant les Anges
et devant les hommes, lorsque vous êtes entré dans le Saint Etat de mariage, vous avez
faussé la foi de cet état que Dieu a institué pour prévenir les désordres de la chair
et pour entretenir la pureté et l'honnêteté entre les hommes et par vostre infidélité
vous avez méprisé au Souverain Degré, celui dont les vaux contemplant en tous
lieux et qui est par Conséquent le témoin de toutes nos actions et qui en sera aussi
le Juge au dernier jour. Fin cit.
— 7 —
(son écriture est minuscule, celle de Cyprien est belle, large et claire).
Il occupa des postes de montagne, Cyprien occupa un poste de com-
bat, environné de catholiques. Paul fut pasteur de Prarustin et Ro-
cheplatte de 1708 à 1725, de Villar de 1726 à 1739, de Bobi de 1739
à 1757 où il mourut âgé de 74 ans après 40 ans de pastorat, sa femme
décéda la même année le 2 novembre. Comme tous les pasteurs il fut
Secrétaire, Adjoint et Modérateur tour à tour. Modérateur de 1722
à 1724, de 1729 à 1732 et encore de 1751 à 1754. Il épousa le 9 février
1708 Marie Madeleine Arnaud, fille de Daniel capitaine et chirurgien
et de Marguerite de Vulson. Née à Mens en Dauphiné le 15 mai 1688
elle était devenue veuve du capitaine Tomblan un réligionnaire fran-
çais réfugié aux Vallées, mort au siège de Turin. Ils eurent 8 enfants,
les trois premiers décédèrent en bas âge. Puis le 4e) Daniel Joseph né
en 1715, pasteur; 5e) Jeanne Marie née en 1717, morte après janvier
1791, épousa J. François Combe, notaire; le 6e) Paul, dit le Jeune, né
le 29 juin 1720, pasteur; 7e) Pierre, né le 6 octobre 1722, négociant;
8e) Jean, né le 31 juillet 1724, militaire (39 bis).
Comme l'Edit de rétablissement du 23 mai 1694 ne fut guère ob-
servé, l'Eglise vaudoise s'épuisa à nommer des députés chargés de
présenter des requêtes inutiles.
Par le compte rendu du synode du 28 novembre 1724 on apprend
que le Souverain s'est marié, mais que l'Assemblée faute d'autorisa-
tion pour se réunir n'a pu à temps lui présenter ses voeux. En même
temps elle fit lecture des « Royales Constitutions », nouvel Edit, dont
les décrets dérogeaient au « gracieux Edit de Rétablissement » (40).
Les députés nommés par elle, Messieurs Cyprien Appia Modérateur,
Reynatjdin Modérateur Adjoint, Gonin Ministre, Capitaine Léger
aide Major, Danne notaire, furent dans l'impossibilité de présenter
leur requête à S. M. et furent traités « très vigoureusement » par des
personnes qui s'interposèrent. Paul Appia fut en 1730 reçu avec Rey-
naudin par le Roi et le Prince de Piémont. Le 24 février 1734 il fut
(39 bis) Un acte de synode du 23 octobre 1708 raconte: « Ayant été avertis que
Mathieu Bernard capitaine, devait être éxécuté à mort, on a cru qu'il était de notre
devoir d'y envoyer un pasteur pour le disposer à bien mourir. Sur cela le Sieur Bastie,
pasteur à la Tour est allé à Saint Second pour le consoler: mais on lui a absolument
défendu l'entrée, de même qu'au Sieur Paul Appia. pasteur à Prarustin, dans le temps
qu'on le menait au supplice — quoique l'on sache pour certain — que ledit Bernard
ne doit avoir changé de religion qu'à la veille de son exécution. Comme c'est une
infraction manifeste des Edits de LL AA RR en notre faveur. l'Assemblée a jugé
qu'il fallait nécessairement porter plainte à son Altesse Royale » (fin cit).
(40) Royales Constitutions, articles principaux de cet Edit : 1" Toutes les fêtes
commandées par la Ste Mère Eglise doivent être observées tant par tous les sujets de
S. M. que les étrangers habitant ses Etats. 2e Que l'an admettra à l'office de notaire
aucun personnage qui ne professe pas la foi catholique apostolique et romaine. 3e Que
ceux qui embrassent la foi catholique pourront exiger de leurs ascendants vaudois,
de leur fournir les aliments nécessaires, de procéder à un inventaire des biens; que
les convertis pourront prendre les biens avantageux qui leur appartiennent, que leurs
ascendant n'en pourront prendre ni usufruit, ni avanteges qu'ils perdront leur puis-
sance paternelle du fait qu'ils sont restés dans l'hérésie des Vallées de la Religion
(fin cit.).
également reçu par S. M. à laquelle il présenta un mémoire pour de-
mander la libération de quelques vaudois dont Cyprien, emprisonnés
pour une réunion religieuse interdite. Leur libération se fit par lettre
patente du 16 avril 1734.
Des historiens racontent une anecdote charmante, parvenue on
ne sait comme jusqu'à nous. Paul l'Ancien était de grande taille. Se
rendant voir des paroissiens dans une alpe de la vallée d'Angrogne, il
se vit apostrophé par des moinillons prenant le soleil. « Où vas-tu
grand Saùl? » Il répondit: « Je cherchais mes ânesses, mais je vois
que j'ai rencontré des ânes! ».
Paul a laissé peu d'écrits, mais on voit sa petite écriture dans les
documents des synodes lorsqu'il était secrétaire.
Par son mariage avec la nièce du célèbre capitaine pasteur Henri
Arnaud, fille du chirurgien capitaine Daniel Arnaud, il fut apparen-
té à des personnages historiques. Ces deux frères étaient natifs d'Em-
brun, et Daniel était né vers 1643. Orphelins de père ils vinrent à la
Tour, pays de leur mère. A partir de 1684 Daniel figure comme chi-
rurgien de la Tour et de ses environs. Il épousa Marguerite de Vul-
son, de Grenoble, veuve d'Etienne Bastie dont elle avait eu une fille
posthume.
Sujets du roi de France, ils virent en 1685 leurs biens dauphinois
séquestrés (d'où procès qui dura 33 ans entre les Arnaud catholiques
de France et les réligionnaires de la même famille). Tandis qu'Henri
Arnaud se mettait à la tête des défenseurs du val Pérouse, Daniel et
sa femme abjuraient et furent dirigés sur les rizières de Verceil. Puis
comme sujets du roi de France furent chassés du Piémont.
Daniel Arnaud ne participa pas à la Glorieuse Rentrée, mais
ayant perdu ses biens, malgré sa conversion, réussit à regagner la
Tour en 1690, réintégrant sa place auprès de son frère dès le 14
mars 1691. C'est alors que Daniel Arnaud, au nom de guerre dit « La
Loziere », fut nommé à un poste de confiance dans l'armée de Victor
Amédée où les vaudois se signalèrent contre les soldats de Cati-
nat (42). La Loziere fut présent lors de l'invasion du Dauphiné en
(41) Registre mortuaire de l'Eglise de Bobi : Paul A.PPIA mon oncle est mort l'été
dernier — 28 juin 1757 — après une maladie de quelques mois. Il laisse deux fils
Ministres (Daniel Joseph et Paul le Jeune) dont l'un, aurait succédé à son père pour
servir la Chapelle de Turin avec moi. où nous n'allons plus depuis Noel parée que son
Excellence a fait venir un chapelain d'Angleterre »... signé Daniel Isaac Appia. pasteur.
Autre inscription dans ledit Registre: « Madame Marie, restée veuve fû Monsieur
Paul A imma Ministre, est décédée le 2 novembre est a été ensevelie le 2h dudil 1757 ».
Ces ancêtres furent inhumés côte a côte dans le petit cimetière autour de l'Eglise
raudoise de Bobi. Ce cimetière fut désaffecté, mais l'inscription tombale demeura
sur le mur de la sacristie jusqu'en 1930.
(42) Brevet Aknai n se trouvant au Musée vaudois de la Tour: « Nous reposant
sur votre fidélité, courage et bonne conduite. Nous vous constituons Colonel du Regi-
ment d'Infanterie à notre service, dont Henri Arnaiìd. pasteur vaudois est Colonel.
Nous vous constituons pareillement Capitaine d'une Compagnie dans le même Régi-
ment. Vous aurez donc soin dudit Regiment et de ladite Compagnie, et exercerez
dans l'art militaire les Officiers et les Soldats, les tenant en bon ordre et discipline.
Nous vous enjoignons de suivre les ordres que vous recevrez de notre part ou de celle
— 9 —
1692, en 1694 à l'attaque de Pignerol et à la bataille «le la Marsaille
(8 oct. 1694). Il se retira après à La Tour. Le 11 septembre 1698, ex-
pulsé, il partit avec son frère et 2300 proscrits pour le Wurtemberg
«lans la colonie vaudoise «le Durmentz. Au syno«le de cette colonie le
12 septembre 1701 on certifie que Daniel Arnaud était connu aux Val-
lées et y avait exercé sa profession. Vers la fin «le 1702 il rentra à la
Tour avec ses filles (dont la future épouse de Paul Appia âgée de 14
ans). En 1706 trop âgé durant le siège de Turin par les français il
resta à la Tour où il mourut le 29 octobre 1707 à 65 ans (43). Le
« Drapeau d'ARNAUD » a été véritablement utilisé dans les campagnes
«les Régiments vaudois où les deux frères Arnaud étaient officiers, des
années 1691 à 1694 (44).
Première Branche - Paul Joseph Appia. fils de Jean Barthélémy,
était né le 2 octobre 1701. Il fit ses études à Lausanne et sa théologie
à Utrecht en Hollamle. Revenu de suite aux Vallées il épousa Jeanne
Marie Brez le 16 novembre 1729, fille de feu Joseph, notaire et se-
crétaire des Communes de la Tour et Bobi (née à St. Jean le 1er jan-
vier 1704 elle mourut aux Coppiers le 15 mars 1779). Paul Joseph fut
pasteur à Villesèche de 1728 à 1729, à Maneille et Macel de 1729
à 1732 et pasteur de Rora de 1732 à 1763 où il mourut le 2 février 1763
et fut enseveli à Saint Jean.
Vrai pasteur montagnard il accomplit dignement sa carrière dé-
vouée aux paroissiens des alpes, dispersés 6 mois de l'année où ils
faisaient paître leurs troupeaux, les foins, les coupes de bois de chauf-
fage et taillaient des pierres.
Il représente tous les pasteurs vaudois des siècles précédents,
montés sur leur mulet, privés de toute vie sociale intellectuelle, pro-
bablement grands lecteurs, crui firent de solides études, et dont les
de votre Colonel ou des autres Officiers Supérieurs, en conséquence de la confiance
que Nous vous témoignons par ces présentes ».
Ce parchemin était en la possession de la famille Appia de Paris, comme le dra-
peau d'Armand. Ces objets passant de générations en génération aux fils aînés Appi v
ou le devenant par suite de décès, furent un moment en la possession erronée de Rosine
Appia épouse Perey-Gonin de Suisse, parce que fille de Paul Jean Daniel Appia ma-
gistrat. Mais il revint par droit à Paul Appia pasteur à Francfort et à ses descendants
qui les déposèrent — comme précieuses reliques — au Musée vaudois.
(43) Acte notariés ref 2119: 23 - 2 août 1711. «A la Tour, près de Claudio
Friquet. Les Sieur Daniel Arnaud, fils de feu François Arnaud d'Ambrun, lequel est
mort fin 1707 intestat, laissant Demoiselle Marie Marguerite, femme de Sieur Paul
Appia. et Marguerite autre fille de leur mère Marguerite de Vulson, habitant la Tour.
Lui, Daniel Arnaud n'ayant pu de son vivant retirer ses raisons et droits d'Ambrun
el ailleurs, à cause des guerres entre Français et Savoyards. Maintenant que s'est
ensuivie la paix, les demoiselles Arnaud ont établie procurateur leur merè. se trou-
vant présentement sur les lieux, elles lui envoient leur procuration ».
(44) Photo. « Lécu écartelé au premier qui est de Wurtemberg, dor à trois bois
de cerf de sable, superposés et étendus en fasce. Les andouillers dirigés en chef au 1er,
2eme et 3eme bois. Au second qui est Teck, losangé en bandes sable et or de 16 pièces,
au troisième qui la dignité banneret impérial d'azur à l'étendard d'or, le drap est
prolongé en pointe, replié vers la hampe, laquelle est posée en bande, chargé d'un
aigle éployé de sable. La hampe posée en bande au quatrième, qui est de Montbéliard,
de gueule aux deux cars adossés d'or ».
— 10
écritures dénotent une personnalité affirmée. Il eut 4 enfants: 1. Bar-
thélémy, né le 28 décembre 1730 à Maneille (qui sous le nom de
guerre d'Antoine fit 6 mois de service militaire dans le corps vaudois
au service de la Reine; 2. Marie Elizabeth, née le 16 mai 1733, qui
épousa le pasteur Antoine Gay, ayant 7 filles; 3. Joseph, né vers 1735
(lequel émigra en Suisse où il fut également militaire); 4. Daniel, né
Je 12 avril 1738, régent.
Première branche, autre frère du pasteur qui précède, nommé
Jean Barthélémy Appia comme son père, lequel fut désigné par le
sort pour avoir des descendants jusqu'à nos jours. Né en 1700 il mou-
rut en 1761. Il avait fait des études en Suisse non pour devenir pas-
teur mais pour s'instruire, et s'y maria avec Marie-Louise RossiER. Il
fut chamoiseur-pelletier-corroyeur. Il eut 5 fils dont le second fut le
pasteur Cyprien- Barthélémy, et dont un autre fils au nom de guerre
de Louis, fut Capitaine Lieutenant aux Grenadiers de Suse en 1793
et 1794. Nous reparlerons de ces deux personnages.
Le XVIIIe siècle est caractérisé par une dynastie de pasteur?
Appia (5 pasteurs au synode de 1760 du 20 juillet à la Tour). Les
jeunes vaudois relativement aisés partaient à l'étranger s'v instruire,
y apprendre un métier ou au titre de boursier, rejoindre des Aca-
démies et facultés de théologie. Cette jeunesse libérée des parents
était prête à recevoir les idées nouvelles qui aboutirent à la Révo-
lution. Ils suivaient leurs études avec plus ou moins de régularité et
de fantaisies, passant d'une ville à l'autre, se vêtant avec prétention,
faisant la fête et surtout ayant des propos qui scandalisaient profes-
seurs et pasteurs. Us « contestaient » comme nos jeunes gens d'au-
jourd'hui. Cette jeunesse aux idées avancées s'émancipa assez pour
que se détournent du Ministère, bon nombre de proposants vaudois,
ce qui mit fin — pour un moment — à la dynastie des pasteurs Appia.
Costance Dophine Appia aînée des enfants de Cyprien et Jeanne
J OL BERT, deuxième branche, née le 10 mars 1708 épousa le 13 no-
vembre 1726 le pasteur David Léger à Prarustin. Plusieurs pasteurs
illustrèrent cette famille dont un historien déjà cité qui s'exila à Ge-
nite. Son fils professeur à l'Académie de Genève de 1686 à 1719
mourut cette année là, âgé de 64 ans pourfendu par l'épée d'un
chatouilleux collègue qui s'était cru offensé — maladie du siècle qui
melile d'être citée (45).
Daniel Isaac Appia fut l'unique fils de Cyprien de dite deuxième
branche qui vécut et fit longue carriere. 11 était né le lp décembre
171(1 à Saint Jean et y mourut le 16 janvier 178(1. Dès l'âge de 10 an-
il fut envoyé à Genève, emmené par son cousin Paul Joseph qu'il
(45) 11 rentrait de nuit en compagnie de sa femme et «l'un collègue, et reconnu
dans l'ombre la silhouette de Monsieur de Normandie, un ami émigré à Genève. Il alla
le surprendre en lui donnant pour badiner un petit coup de chapeau. L'autre ne le
reconnût pas et se crut offensé. 11 le transperça de son épée... Les gentils hommes
portaient épée qui devenait un signe de distinction. Toute position sociale élevée (gra-
dés universitaires, magistrats etc.) donnait droit au port de l'épée. qui facilitait vigou-
reusement de laver toute offense dans le sang.
— 11 —
remplaça à l'Académie de Lausanne, quand ce dernier rejoignit
l'Académie d'Utrecht quelques années plus tard. Daniel Isaac pré-
senta sa thèse en 1731, que nous possédons, intitulée « Réflexion sur
l'Union de la Divinité avec Jésus Christ ». Il acheva ses études à
Londres vers 1736, destiné par son père à prendre sa succession à
la Chapelle d'Angleterre de Turin. Rentré aux Vallées on lui at-
tribua l'Eglise d'Angrogne en 1737. Il fut en 1739 nommé pasteur
au Villar où il demeura 23 ans jusqu'à la fin de 1762, puis devint
pasteur de Saint Jean de 1762 à 1779. Son acte de décès est signé
du pasteur Jahier.
Il épousa vers 1740 Marguerite Tufferd, née à Montbéliard le 16
septembre 1708, morte à S.t Jean le 2 janvier 1772. Us eurent 6 en-
fants: 1) Cyprien Isaac né le Ie août 1741 proposant mort à Râle en
1767, 2) Marguerite Dauphine morte en bas âge, 3) Isaac né le Ie fé-
vrier 1745, 4) Cyprien, né le 12 décembre 1746, 5) Marguerite, née le
4 mars 1750, décédée entre 1806 et 1812 à la Tour, 6) Jean-Charles,
né le 11 mai, pasteur, mort le Ie janvier 1816.
Daniel Isaac est un personnage au caractère irascible, malheureux.
De son père il avait hérité le côté combatif. Il se buta contre le ca-
ractère routinier des vaudois qu'il n'accepta pas, car il manquait de
souplesse. Cet entêtement aboutit à un procès ridicule, semblable au
« Lutrin » de Boileau, qui pourrait s'intituler « La Planche ». Il s'agit
en effet d'une planche qu'il installa entre deux piliers de l'Eglise de
Saint Jean afin d'obliger ses paroissiens à un sens unique après la
communion. Comme les vaudois aimaient à se plaindre, c'est par une
lettre de plaintes, écrite en 1767 « aux Puissants Protecteurs des Can-
tons Réformés » que nous connaissons les péripéties de cette modeste
affaire. La comédie commença tout simplement par la pose de cette
planche, qui dût être déclouée, remise, ôtée, replacée jusqu'à ce que
notre pasteur irascible intentât un procès qui vint jusque devant M.r
le Préfet de la Province, lequel était catholique. La question dériva
sur le plan juridique pour arriver à déterminer l'autorité du pasteur
en son Eglise vis à vis de celle du Consistoire, et les droits des parti-
culiers. Avocats et Procureurs qui s'ébrouèrent « pour soutenir les
raisons de part et d'autre, se rioient d'une semblable opiniâtreté de la
part du Pasteur et du Consistoire ». Pour maintenir la paix, ce fut le
Préfet qui donna son ordonnance et « cette affaire finie » les particu-
liers prièrent M.rs le pasteur et ceux du Consistoire d'accepter un ver-
re de vin pour prouver par là qu'ils se réconciliaient avec plaisir.
Daniel Isaac refusa ce geste réconciliateur et ses sermons durant
quelques semaines « furent empreint d'animosité ».
Les malheurs de Daniel Isaac Appia commencèrent vra'ment à
partir du moment où ses fils furent envoyés « aux études ». Ayant per-
du sa femme en 1772 et son espoir de se voir aidé par un fils pasteur
(ceci à partir de 1775), sa fille Marguerite Appia, mariée à un cousin
Appia de la première branche vint s'établir auprès de lui, le soigna
et lui ferma les yeux.
— 12 —
Une correspondance — conservée dans les Archives de la Table —
nous laisse entrevoir les vicissitudes que ses garnements de fils lui cau-
sèrent. Daniel Isaac écrivait aux divers professeurs des Académies tant
de Bâle, Genève, Lausanne et même à Londres. On y sent un père
éperdu, obligé à d'énormes dépenses, bercé d'illusions, sur la capacité
de ses fils, alors qu'il en est berné et roulé. Il devient de plus en plus
pathétique, suppliant que l'on consacre au moins le cadet, afin qu'il
puisse l'aider dans sa paroisse, tout en achevant sa formation. Cette
manière de voir et de penser, fit pousser des cris d'indignation aux
pasteurs de Suisse (46). Comment ces Ministres auraient-ils pu ima-
giner que les idées nouvelles qui circulaient vers 1775 contenaient des
germes révolutionnaires? Que cette jeunesse déroutée mais enthou-
siaste était en train de mettre le feu aux vieilles idées? Et qu'en
réalité cette jeunesse se préparait à devenir les serviteurs de la Révolu-
tion toute proche?
Déjà Cyprien Isaac, fils aîné du pasteur de Saint Jean, né en
1741, était mort en 1767 à Bâle. Après une vie peu sérieuse il s'était
déterminé enfin à terminer ses études de théologie. Cet événement
(46) Lettre de Suisse ou de Hollande à la Table \ audoise, de 1777. sans date et
sans nom. Réf. Biblioth. du Protestantisme Français Paris Ms n. 496 - Extraits :
M ... Mr P.. le chef de vos Ministres Injustes a fait détourner pour son fils cent
francs qui venaient chaque année de Hollande pour le plus sage des étudians de Lau-
sanne et qui n'étaient par conséquent pas pour lui. Ces cent francs ont suivi ce fils
dans toutes les villes où il a été. Passé d'étudiant à Genève, il n'a pas laissé de jouir
de cet argent ensuite, et suivant toutes les apparence il en jouit encore. Et nous nous
sommes tus. M. le Modérateur a donné des témoignages de bonne conduite à gens qu'il
savait bien précisément avoir tout fait ce qu'il ne fallait pour les mériter, munis de
ces témoignages, ils ont été se faire guérir de maladies qu'on a honte de nommer,
et ont repris tranquillement leurs études, et nous nous sommes tus! M. le Modérateur
a écrit à Geneve pour avoir un témoignage pour son lils.et jugez de son amour pour
la vérité et la justice, il ajoutait qu'il soit boii. et nous nous sommes tus!... Mais ces
Ministres — non plus de l'Evangile — mais de [''INIQUITE — j'ose transcrire le mot.
ont mis le comble à leur conduite indigne, en recevant Ministre un de ces bannis de
ces Académies, et nous nous tairions encore? Non mes Frères, l'honneur, la Religion,
les morts de ma Patrie en danger me la défendent : et en danger, ô se peut-il? par
ceux qui sont établis pour les maintenir. Les deux jeunes gens ci-dessus mentionnés,
mettent enfin le comble à l'irrégularité de leur conduite et sont chassés de l'Académie
de Genève. Suivant les conseils et l'ordre qu'en avaient donnés les Pasteurs des Val-
lées aux-mêmes. ils se retirent tous deux chez leurs parens. L'un dont le crime ne
consistait guère que dans ce doute malheureux qui peut permettre d'en commettre,
renonce consciencieusement au dessein d'être Ministre. Son cligne père, plus sensible
,i l'honneur de sa Patrie et à celui de la Religion qu'il prêche — qu'à ce qui pourrait
être utile à sa famille — a la délicatesse de refuser de joindre son fils à celui de M.
P. — qui l'en sollicite — pour les renvoyer tous deux à Lausanne reprendre leurs
études. Monsieur P. réduit donc à la nécessité d'être seul injuste ne recule pas pour
cela. Malgré la réputation et l'honneur que son fils a perdus à Genève, malgré les
honteuses maladies qu'il a gagnées en fréquantant les lieux de dél>auche. il vent qu'il
soit Ministre et en vient à bout...
...Si la méchanceté de votre naturel vous fait chasser de Bide, l'imposition 'les
mains est toute prêle aux Vallées! (lin cit.).
Nous avons fait des coupures dan cette lettre curieuse et nous nous excusons. Elle
concernait donc un groupe d'étudiants v audois — dont les fils de Daniel Isaac —
Kile révèle la dégradation progressive de l'antique rigidité évangélique.
— 13 —
fut un effondrement pour son père. Il se raccrocha à son dernier
espoir, placé en son fils Jean Charles, né en 1751, consacré à l'Eglise
française de Bâle le 15 novembre 1772, lequel prit le chemin des
écoliers pour ne rentrer auprès de son père qu'en 177.'). Mais dès le
12 juin 1775 Jean Charles partit comme Aumônier du Régiment Cha-
blais. Les fils de Daniel Isaac Al'PlA s'éparpillèrent en Europe, allant
de France en Hollande, en Angleterre, en Suisse et même en Russie
devenue à la mode. Ils ne rentrèrent plus aux Vallées avant que
n'éclatât la Révolution française.
Par couj) de tête le vieux pasteur de Saint Jean institua comme
légataire universel un parent Georges Muston, (testament du 16
avril 1778) ce qui créa par la suite des ennuis notoires pour ses
enfants.
Daniel Isaac avait une écriture ferme et tenait ses registres avec
régularité. Il variait ses formules de décès: « a été délivré des mi-
sères de cette vie, et son corps a été confié au sépulchre »; ou bien
« est passé du Temps à l'Eternité ».
Marguerite Appia sa fille, née le 4 mars 1750 épousa son cousin
Jean Barthélémy Appia de la première branche né le 4 septembre
1744, fils de Jean Barthélémy et de Marie Louise Rossier. Le ma-
riage eut lieu le 10 avril 1771. Les actes concernant ce mariage don-
nent le détail du trousseau qu'apportait Marguerite — comme toutes
les vaudoises. Bien que peu fortunée la jeune fille fut dotée d'une
manière impressionnante pour notre époque. La liste mentionne 20
draps, 44 serviettes, 36 chemises, des coiffes, des moucho rs pour les
épaules, des bas brodés de fleurs, des jupes, des rideaux d'Indienne,
des vestes de soie rayée et des « Petanler » (soit déshabillés à la mo-
de!). Les conjoints eurent 4 fils dont un mongolien, appelé « fatuo »
sinon <( naïf, imbécile » dans les actes notariés pareeque devant être
placé sous tutelle. Jean Barthélémy Appia dut avoir beaucoup de tra-
vail, car ce genre d'artis.anat fut pris en main par de gros négociants
dont la famille Vertu, qui installèrent partout des tanneries. L'éle-
vage s'intensifiait aux Vallées, tant pour la viande que pour le com-
merce des peaux et poils. Au moment des guerres d'Italie et de la
Révolution il fallut beaucoup de cuir pour l'équipement des armées
pour les soldats, les chevaux et les chars. Après la mort de Margue-
rite vers 1806, Jean Barthélémy habita auprès de ses enfants. Cette
famille, descendante de la fusion de la première branche avec la se-
conde, se perpétua jusqu'à nos jours. Dans la première moitié du
XIXe siècle elle vécut aux Vallées avec simplicité, se contentant de*
ressources du pays, cultivant tout en exerçant un métier artisanal tel
que tailleur, cordonnier, aubergiste, corroyeur. Ils se confondirent
avec la population rurale et ouvrière, puis vers 1850 certains de leurs
jeunes gens furent remi» à l'étude. Nous pouvons nous étonner du
manque de curiosité qui maintint les descendants de la troisième
branche plus intellectuels dans l'ignorance de cette parenté modeste
mais valable (voir note 66).
— 14 —
Troisième branche - Daniel Joseph Appia était né à Prarustin
en 1715, fils du pasteur Paul l'Ancien et M. M. Arnaud. Il fit ses étu-
des de théologie à Genève de 1737 à 1743. Il soutint sa thèse le mardi
29 août 1741 intitulée « De Adoratione Eucharistiae et Interdictione
Calicis » (47). Il s'y maria le 4 avril 1743 avec Anne-Marie Bordier.
fille de feu Jacob citoyen de Genève, et de Sara Grenus. Elle était
fortunée et de très bonne famille, née le 19 juillet 1709. elle mourut
à St. Jean le 24 février 1753 après avoir donné 4 enfants à son mari:
1. Jeanne Marie, née le 22 février 1744; 2. Elizabeth Renée, née le
(; juin 145; 3. Paul André, né en 1747, mort en 1751): 4. Suzanne Ma-
rie, née le 1° septembre 1751. Devenu veuf Daniel Joseph Appia se
remaria le 19 novembre 1753 avec Catherine Peyrot, fille de David.
Nous supposons que cette personne avait un beau physique « un je
ne sais quoi » de peu ordinaire, car elle fut vite mal qualifiée. Il en
résultat de nombreux drames. Son mari le pasteur Daniel, par testa-
ment du 26 février 1762, lui attribua une portion de la fortune de sa
première épouse qui aurait dû être consacrée à l'éducation de ses
trois filles, d'où procès qui dura 25 ans. L'échange de correspondan-
ce peu régulière mais à longues échéances — - sorte de dialogue d^
sourds — - nous a permi de connaître les divers personnages de cette
comédie du genre « Plaideurs » de Racine. Du second mariage na-
quirent trois enfants. La personnalité de Daniel Joseph Appia semble
médiocre. Individu falot, au caractère faible. L'Eglise de Saint Jean
lui fut attribuée et il la desservit 18 ans. Pasteur ordinaire, pas tou-
jours régulier, il n'eut aucune des qualités de ses ancêtres qui pousse
à l'admiration. II devait être délicat de santé et contracta la petite
vérole comme son frère le pasteur Paul le Jeune. Cette terrible ma-
ladie, sévissait périodiquement dans toute l'Europe sinon dans le
inonde entier. Elle fit chaque fois beaucoup de victimes. Les survi-
vants restaient souvent infirmes. Ce fut le cas de Daniel qui garda des
plaies aux jambes et d'autres faiblesses dont il souffrit avant de mou-
rir à 18 ans. Son acte de décès est ainsi rédigé: Mortuaire: Monsieur
Daniel Appia, Pasteur de cette Eglise et Modérateur de nos Eglises,
après l'avoir desservie l'espace d'environ 18 années a enfin (!) rendu
Pâme à son Orateur, le premier mars 1762 - signé Jean PUY, Pasteur
à Villesèche et Modérateur Adjoint. Les orphelines de Daniel et de
Marie Louise Bordier furent recueillies par le frère cadet de leur
père, le pasteur Paul le Jeune auquel elles donnèrent bien du tour-
ment. Elles étaient « coureuses, écervelées. ne se plaisant que dans
les écuries, et opiniâtres ». Le bon oncle et sa femme tentèrent de
transformer ce- sauvageonnes en jeunes filles bien élevées mais sans
succès. Jeanne Mûrie l'aînée fut rapidement soustraite à l'abandon
de la marâtre en etani expédiée à Genève (48). Lisette, la seconde
(47) Président Jacob Besson.netto. imprimée se trouxunt à la Bibliothèque can-
tonale de Genève.
(48) Par décision de famille dès 1762 elle fut mise en apprentissage dans une
maison de commerce de Genève jusqu'en 1761. où le 15 mars, pour la liquidation de
l'hoirie paternelle, elle donne procuration à son oncle Paul le Jeune. Cette procura-
— 15 —
fille épousa à 1°- ans le notaire Joseph Brez en 1764 et contre le gré
de son oncle qui avait eu à peine le temps «le modifier cette adolescen-
te. Suzette ou Suzanne Marie la plus opiniâtre parvint tout juste à
écrire phonétiquement. Elle épousa Jean Jaques Joseph Barthélémy
BREZ le 29 mars 1770, cousin du précédent. Les deux enfants du se-
cond mariage: Paul Henry Daniel et Marie Suzanne Honorée Fiédé-
rique furent également abandonnés par leur mère qui poursuivit sa
carrière de femme fatale. Suzanne Honorée fut la plus équilibrée de
cette famille avec sa demi soeur Jeanne Marie. Recueillie par son
oncle Paul le Jeune, elle se plia à tout l'effort qu'il lui demanda pour
rattraper le temps perdu, s'instruire et prendre quelque civilité. Elle
épousa en 1781 Pierre Chain FORAN, marchand à Livourne et fils d'un
Ancien de l'Eglise de Saint Jean. Ses lettres bien écrites, sont pleines
de détails sur la dureté des temps de cette époque révolutionnaire et
contribuent à connaître l'épilogue de la vie de divers personnages de
la famille de Daniel J. Appia, jusqu'en 1802. (Nous reparlerons de
son frère Paul Henry Daniel).
Paul Appia «lit le Jeune (troisième branche), frère de Daniel Jo-
seph et pasteur comme lui, était né à Prarustin le 29 juin 1720 et
mourut à la Tour en 1791. Il fit ses études de théologie à Neuchâtel,
Bâle et Lausanne où il est signalé en 1737. Pour succéder à son père
comme chapelain «le l'ambassade de Turin il fit un séjour en Angle-
terre. Il épousa le 10 octobre 1749 Marguerite Judith Former (par
fois déformé en Tournier) fille d'une famille vaudoise demeurée à
Morges en Suisse depuis la Révocation. Née probablement vers 1729,
elle mourut d'apoplexie le 19 décembre 1765 et lui avait donné trois
enfants: 1. Paul Jean Daniel, né à Bobi le 24 juillet 1750; 2. Jean-
Louis, né à Prarustin en 1752; 3. Jeanne Marie Elizabeth, née en 1754.
Il se remaria en 1767 avec Suzanne Jeanne Duvoisin, fille du capi-
taine Etienne Nicolas Sébastien, de Bonvillard en Suisse, elle mourut
en 1784 à La Tour, sans enfants. Nommé pasteur à Prarustin et Ro-
cheplatte de 1750 à 1762, il passa successivement à Bobi de 1762 à
1770, puis à Rora de 1770 à 1777 et finalement à l'Eglise des Coppiers
de 1777 à 1782, où il devint « émérite » c'est à dire pasteur hono-
raire pensionné. Il fut nommé secrétaire au synode de 1754, Modé-
rateur Adjoint au synode de 1762 jusqu'en 1770, puis Modérateur de
tion fut révoquée le Ie septembre 1764, en faveur de son beau frère le notaire Joseph
Brezzi, mari de Lisette sa soeur, afin qu'il commence un procès contre la marâtre
Catherine Peybot. favorisée par testament de leur père Daniel (au 26 février 1762)
de toute la fortune de leur mère Anne Marie Bordier. Malgré le remariage de dite
marâtre. C. Peyrot. avec le capitaine Antoine Gay, le 10 avril 1766, ce procès con-
tinua et ne prit fin qu'à la mort de la marâtre en décembre 1785. Marie, célibataire
eut une existence cossue chez ses oncles pour les soigner les uns après les autres jusqu'à
sa mort en 1802. Par contre ses soeurs et frère eurent une vie difficile, tant à cause
des événements qui se déroulèrent en Piémont, qu'à cause de la lenteur du procès
et de leur existence médiocre. La longue et sporadique correspondance qui nous a
permis de sortir ces personnages du néant, montre d'un côté une vieille fille indiffé-
rente, à l'abri de tous besoins, et ne répondant pas à temps aux lettres qu'elle reçoit
ni aux actes utiles au déroulement du procès. De l'autre côté une soeur muette Lisette
remplacée par mari notaire et Suzette qui écrit des charabias lamentables et drôles.
— 16 —
1774 à 1777. Sa vie fut pleine d'événements malheureux et sa santé
avait été altérée par suite de la petite vérole contractée en 1759 com-
me son frère Daniel.
Il n'avait pas la combativité de ses ancêtres, mais plutôt une sen-
sibilité que beaucoup d'événements mirent à l'épreuve, dans son Mi-
nistère, comme dans sa vie familiale. Il fut délégué par l'Eglise vau-
doise à Turin auprès du Duc Charles Emmanuel III au sujet de trois
rapts d'enfants. Odieusement renvoyé du Duc au Premier Ministre,
du Premier Ministre à l'Archevêque et de ce dernier au Duc Roi, on
le fatigua par des fausses manoeuvres destinées à ce qu'il n'obtienne
ni audience ni résultat, il s'en retourna pour essuyer — outre son dé-
couragement — des reproches.
La lettre fleuve de plaintes de 1767, qui attaquait le pasteur Da-
niel Isaac, le concernait également comme pasteur de Bobi ne rem-
plissant pas ses fonctions de pasteur-montagnard en été. Ces fonctions
obligatoires comportaient les tournées dans les alpages éloignés, le
baptême des enfants des quartiers lointains, la visite des malades im-
potents en leur portant la communion. Le scripteur insistait sur l'im-
portance de maintenir régulièrement ces privilèges accordés par les
« Romains »qui eussent pu être annulés par suite de la négligence de
ces activités paroissiales. Ces faits reprochés à Paul le Jeune au sy-
node de 1770 (du 16 mai, à St. Germain) firent qu'il se vit retirer la
paroi-se de Bobi pour être placé à Rora car « le dit Monsieur Appia
n'avait ni la vigueur ni la santé requise pour remplir toutes les fonc-
tions qui lui sont attachées ». A Rora, Jeanne Marie Elizabeth Appia
.-a fille, fut admise à la communion de Pâques du 25 mars 1771, mais
la pauvrette « remit son âme à son Créateur le 10e de septembre 1776
à l'âge d'environ 22 ans ». Quelques années auparavant Paul le Jeune
avait reçu un choc qui le retint alité une quinzaine de jours: celui
d'apprendre la décision de se convertir au catholicisme, terrible dé-
cision prise par son frère dernier-né Jean Appia. au 1er janvier 1764.
Ce dernier avait embrassé la carrière militaire, interdite à partir d'un
certain grade aux vaudois. Paul le Jeune n'accepta cette décision
qu'en rompant toute relation avec ce frère. Puis il eut une bagarre où
tout pasteur qu ii était. Paid le Jeune échangea des coups de poings
avec le major GONIN, qui insultait la mémoire de son frère défunt le
pasteur Daniel de St. Jean en le traitant de mari trompé (à cause de
Catherine PeïROT. femme fatale). Il fallut les séparer! Puis il y eut
encore d'autres vexations au sein des Eglises vaudoises, tant au sy-
node du 19 au 20 juillet 1780 où les pasteurs Appia et Peyran furent
accusés d'être les auteurs d'une dissertation manuscrite en latin où
l'on se vanterait de baptiser sans eau. Ils protestèrent contre une im-
putation qui leur aurait infailliblement attiré une déposition ignomi-
nieuse) qu'au synode du 24 octobre 1782 où fut délibéré si on accor-
derait oui ou non l'éméritat à Paul le Jeune (49).
(49) La vérité sur le manuscrit latin, qui était un catéchisme intitulé « La Sainte
liberté des fils tie Dieu et frères de Jésus Christ » fut dévoilée dans le même synode
— 17 —
Les fleux fils de Paul le Jeune attristèrent son existence. L'aîné
Paul Jean Daniel fit ses études en Suisse, manqua sa théologie, chan-
gea d'Académie, tint des propos propres aux jeunes de son époque.
Il était de ceux qui allaient servir la Révolution. Après avoir tenu
son père dans quelques espérances, il partit en Hollande où il devint
précepteur, y fit des études de droit, abandonna totalement la théo-
logie. Son cadet Jean Louis « gros garçon ayant de la peine à s'appli-
quer » dans son enfance, fit aussi quelques études en Su'sse pour de-
venir finalement horloger. Il revint aux Vallées y exercer son métier,
s'y maria et finalement disparut, soit à Livourne, soit en Angleterre,
laissant sa femme auprès de Paul le Jeune élever ses trois garçons.
La vie de Paul le Jeune fut dépassée en tous point par les événements.
Au XVIIIe siècle diverses familles vaudoises continuèrent les en-
treprises créées par l'ingéniosité des prédécesseurs. Nous avons déjà
vu que veuve Constance Appia née Vertu avait pu reconstituer ses
biens avec l'aide de ses frères à l'orée du XVIIe siècle. Au XVIIIe
siècle cette famille étendit sa puissance, et entraîna dans son sillage
de négoce tous les jeunes gens des Vallées attirés par le commerce.
Pierre Appia, fils du pasteur Paul l'Ancien de la troisième branche,
était né le 26 octobre 1722 à Prarustin. Ses oncles et cousins Vertu
l'engagèrent dans leurs entreprises, et il partit à Turin pour y deve-
nir négociant. La tuberculose ou une épidémie faucha ce célibataire
à l'âge de 28 ans, en 1750. Cette activité moderne s'avisa d'intensifier
la production locale, en faisant filer, carder, et tisser la soie, pro-
duction rentable qui incita les cultivateurs à border leurs champs de
mûriers, et à élever des vers à soie dans les fermes - comme d'ailleurs
dans tout le midi de la France. Paul Vertu introduisit une fabrique
de tissus, soie, laine et poils. Ces usines ouvertes le 27 juin 1760 uti-
lisèrent les eaux du canal de la « Munizione ». Mais 4 semaines plus
tard le Comte Marc Aurèle Rorengo de la Tour revendiqua l'unique
propriété de cette eau. (Ceci illustre la guerre froide sinon ouverte
qui exista entre vaudois et catholiques). Les Vertu se débrouillèrent
de ce conflit, et continuèrent leurs activités. Ils vendaient déjà aupa-
ravant des cocons de soie, de la laine, du bois, du blé, des animaux,
du vin. Ils possédaient des tanneries, des carrières, des dépôts de tou-
tes sortes et leur activité comprenait une association familiale de ban-
quiers, propriétaires, maquignons, prêteurs à gages, usuriers. Les do-
du 20 juillet 1780, comme étant l'oeuvre d'un jésuite nommé Meyinier.
Paul Appia le Jeune demanda la résignation de ses fonctions de pasteur de
l'Eglise de la Tour au synode du 25 octobre 1782 allégant « son âge, ses infirmités et
les travaux de 33 ans au service de nos Eglises ». Article 16: « Mr Paul Appia ayant
été comme devant, déchargé de ses fonctions, il a été mis en délibération si on lui
accorderait l'honoraire destiné aux émérites : sur quoi les députés des Eglises de Bobi.
Villar, la Tour. Prarustin, Saint Germain, Pomaret et Prali (à l'exception de Rodoret),
ce sont refusés à cette subvention, tous les autres ayant accédé à une proposition si
juste ». Signature de 13 pasteurs et 26 députés. Pagan, intendant et Agliaudi secré-
taire de S. M. Il est à noter que ce sont les Eglises que Paul le Jeune a desservies
qui se sont refusées à lui servir une pension qui était de 125 livres versées annuellement
par chaque Eglise.
— 18 —
cuments d'affaires de cette famille sont des actes de procès, litiges,
sentences de tribunaux, achats, ventes et correspondances. Deux au-
tres Appia devinrent leurs employés, nous en reparlerons plus loin.
Les familles Brezzi ou Brez exercèrent le notariat; les familles
Plochiu, Peyrot et Malan, comme les Vertu contribuèrent à réveil-
ler leur pays, par des moyens légaux ou tolérés par les catholique*,
qui eux, avaient seuls droit à toutes les carrières officielles administra-
tives, militaires, etc., interdites aux hérétiques.
Le dernier des fils de Paul l'Ancien et Marie Madeleine Arnaud
fut mordu par la carrière militaire. Jean Appia, né le 31 juillet 1724.
mourut le 28 janvier 1797, âgé de 72 ans. Il s'enrôla comme cadet à
18 ans, le 19 février 1742 dans le Régiment vaudois, sous le nom de
guerre d'ApPY. Il fut nommé « alfiere » soit porte-enseigne, devint
sous lieutenant porte-enseigne le 6 décembre 1744, lieutenant le 21
janvier 1747. Il passa Lieutenant dans le Régiment de Montfort de
1747 à 1764 se trouvant à Chesnes (près Genève, territoire savoyard)
vers 1754, puis à Tortone en avril 1759. Ce n'est qu'après sa conver-
sion au catholicisme qu'il eut droit d'être nommé capitaine le 11 no-
vembre 1764. Il devint Capitaine des grenadiers du Regiment Cha-
blais, le 19 octobre 1774, puis Major Commandant au même Régi-
ment, le 21 mars 1778. Promu Commandant de Sainte Marie (fort de
Suse) selon patente de S. M. le 30 octobre 1783. il fut décoré du grade
d'ancienneté de Lieutenant Colonel, le 29 février 1784, puis nommé
Colonel le 1er octobre 1789. Il était Brigadier Gouverneur de la Bru-
nette du fort S. te Marie de Suse, le 6 janvier 1796, fort qui fut dé-
mantelé peu après par le Général de Montesquieu. Jean Appia mou-
rut l'an suivant. Il fit un mariage catholique, vers 1768. avec Marie
Ludovica Villa dont il eut 1) Paul Marc-Aurèle, né en 1770. 2) Aig-
rie Thérèse, née le 26 septembre 1772, 3) Jeanne, née en 1776. Il avait
été bon frère et bon oncle jusqu'à sa conversion qui interrompit tou-
tes relations avec sa famille. Son fils Paul Marc Aurèle Appia em-
brassa également la carrière militaire, laissant des traces de ses pro-
motions (50). L'écriture de Jean Appia se présente comme celle d'un
intellectuel et dénote beaucoup de finesse (sinon l'habitude de ma-
nier la plume). Il reprit à son compte les armes des Appia et en cache-
ta ses lettres (voir photo note 24). Son frère Paul le Jeune écrivit à
sa nièce Marie qui habitait la Suisse à la suite du décès de son père:
« ton oncle a cessé de bien faire », en 1762. C'est cette phrase qui
guida nos recherches. Jean Appia qui accéda au plus haut grade dans
l'armée du Duc de Savoie honora son pays en lui apportant toutes les
qualités vaudoises dont il avait hérité.
(50) En mai 1793 on lui accorda une dispense d'une année, pour raison de santé,
dispense accordée au Lieutenant Paul Marc-Aurèle Appia du Regiment provincial de
Suse, avec une somme de 200 Livres. Les documents photographiés des promotions
tant de Jean Appia que de son fils nous ont été communiqués par les Archives d'Etat
de Turin. Piazza Castello. Le curé de Suse nous a communiqué les photos des actes
de naissance et de décès de cette famille, incomplets, du moins ceux des régistres de
son église de Suse.
— 19 —
l'anni les activités des pasteurs vaudois il y avait la distribution
des deniers de la « Bourse des Pauvres ». Cette institution si néces-
saire était une coutume établie lorsqu'un vaudois rédigeait son testa-
ment: (aux catholiques on demandait un don pour « Maurice et La-
zare », institutions romaines des Vallées). iNous avons relevé dans une
paroisse — de la main de Paul Appi a le Jeune — l'attribution faite à
quelques nécessiteux, ce qui const. tue un « Journal des faits divers »
ni ile à connaître pour ceux qui s'intéressent à la vie sociale d'un pays.
1757 septembre: A Jérémie pour une paire de souliers 4 sous -
A Barnabo Toole anglois 13 sous - 1759 février: A Jérémie pour faire
accommoder ses souliers 2 sous - Aux écoliers pauvres de la Ferrière,
pour païer leur maître d'école Livres 3 - 66 sous. 1763 janvier: A Jo-
seph Meli pour une disgrâce arrivée à sa fille 10 sous. Pour la bière
el La fosse de Jérémie Livres 3, 5 sous. 1764, 28 octobre: Acheté une
douzaine et demi de palettes doubles et une douzaine et demi de pa-
leltes simples pour donner aux écoliers pauvres (qui écrivent dessus).
1767 le 13 janvier: A un François qui s'était gelé les pieds sur la
montagne, Livre 1, 17 sous, 6 deniers. 1769 octobre: A Marie Mar-
tine pour chausser ses frères et soeurs imbéciles Livres 6. Pour une
maison incendiée, dont la femme est en couches, et dont une fi île
S*est estropiée, Livres 6... Pour une paire de culottes, pour un ma-
iali,' d'une main - pour un métier à to le.
Aux orphelins Artus pour les habiller - A veuve Billour pour
payer sa taille - Au tailleur Michelin pour avoir racommodé le drap
mortuaire - Pour Daniel Caffarel fossoyeur, pour la fosse de l'inv a-
lide GlRAUDl.N qui s'est « précipité » (localenent « jeté dans un pré-
cipice »). 1780 juillet: Pour le chirurgien Geimiot, pour avoir saigné
et « pensé » la femme et la fille de Jean PecoUL le jour après qu'on
leur avoit fait cette violence. A Judith Berton pour s'acheter une
purge - A Daniel Caffarel pour la fosse de l'imbécile Martine, ré-
duite à la misère - Pour un détenu en prison - etc.. etc.
Un des derniers Appia pasteur du siècle fut Cyprien Barthélémy,
première branche. Fils de Jean Barthélémy chamoiseur et de Marie
Louise Rossier, il était né à St. Jean le 7 mars 1734 et fut baptisé par
Cyprien Appia pasteur, son parrain, assisté de son épouse Jeanne Jou-
bert comme marraine. Il mourut à Rocheplatte le 9 avril 1788 à 54
ans. Il épousa le 26 septembre 1759 Catherine Gay, fille du capitaine
d'un Régiment vaudois, Antoine Gay d'Angrogne. Us n'eurent qu'une
fille vivante: Marie Dorothée, née le 8 janvier 1761, qui épousa le 3
mai 1782 à Rocheplatte Jean Pons fils de Jean. Ce personnage est
connu pour son agitation estudiantine, faisant la navette de Bâle à
Payerne, de Lausanne à Bâle. Nonobstant les avertissements donné»
par ses professeurs, il n'en continua pas moins à tenir des propos
trop hardis, à avoir une vie trop émancipée pour un proposant, on
ne le consacra point. Le synode du 15 novembre 1757 le fit compa-
raître devant lui, on discuta de son cas car il avait été renvoyé à cause
de sa conduite. Ses parents en nombre le soutinrent non point tant
par libéralisme mais surtout parce que les idées modernes déjà ré-
— 20 —
pan dues à cette époque diminuaient progressivement le nombre de
proposants indispensables aux diverses paroisses vaudoises. Bien que
le Modérateur s'y opposât on se mit d'accord pour lui faire subir
tous les examens nécessaires à son accès à la consécration pastorale.
Cyprien Barthélémy subit les examens et fut jugé digne par Mrs. les
examinateurs d'être promu au Saint Ministère. Il reçut en conséquen-
ce l'imposition des mains d'une manière « publique et solennelle »
dans le temple du Villar, le 1er octobre 1758. On lui attr.bua l'Eglise
de Maneille et au synode de 1760 tenu à Bobi les 7 et 8 octobre la dy-
nastie des pasteurs Appia se trouva réunie. Il fut pasteur à Maneille
de 1759 à 1762 et de Prarustin Rocheplatte de 1762 à 1788, année de
sa mort. Une fois entré dans le Ministère, les propos du turbulent Cv-
prien Barthélémy se calmèrent et il l'accomplit honorablement.
Le pasteur de Rora, Paul Joseph Appia - première branche - en-
core présent au synode de 1760 avait vu son dernier fils Daniel, né le
12 avril 1738, mort entre 1806 et 1812, devenir maître d'école Reli-
gionnaire à la Tour. On ne sait rien sur ses études mais on pense qu'il
les fit aux Vallées. Daniel Appia régent épousa Catherine Pernette
Hugon, devenue veuve Michelin, fille du capitaine Daniel Armand
Hugon, capitaine des Régiments vaudois ayant participé aux guerres
de successions. Bien qu'épouse d'un maître d'école, Catherine Per-
nette ne sut jamais écrire qu'un gros C sur les actes notariés. La per-
sonnalité modeste de Daniel est représentative de la population vau-
doise serviable, accueillante, généreuse et hospitalière envers sa fa-
mille. Il fut très souvent témoin comme le prouvent toutes sortes
d'actes. Sorte d'evangéliste actif dans sa paroisse. Il reçut quelqu'ar-
gent pour sonner la campane du temple des Coppiers — selon ses
quittances — était chantre et devint Ancien d'Eglise le 1er septem-
bre 1789. Sa maison fut un centre d'accueil familial. C'était une fer-
me ayant beaucoup de terres, située aux Coppiers supérieurs. Son
frère aîné Barthélémy, tailleur, célibataire, vint habiter définitive-
ment chez lui dès qu'il quitta la vie militaire. Les registres de la ga-
belle nous apprennent qu'en 1776 il avait recueilli sa mère née Jean-
ne Marie Brezzi, âgée de 61 ans, ainsi qu'un neveu de 6 ans Daniel
Elisée (fils d'un cousin Paul Appia. marié à Jeanne Elisabeth Jahier).
Daniel Appia régent, et son frère Barthélémy firent ensemble testa-
ment le 6 octobre 1798. mais continuèrent à vivre. Le couple Daniel
Appia - Catherine Hugon n'eut qu'une fille nommée Marie Magde-
laine, née le 2 février 1763. qui fut présentée au baptême par Joseph
Appia frère de dit Daniel [qui avait émigré à Cenève où il était per-
ruquier, v devint militaire, habitant, et finalement vers la fin du
siècle citoyen]. La marraine fut la soeur de dit Daniel. Marie Eliza-
beth \imm\. épouse du pasteur Antoine Gay. Cette Marie Magdehrne
\ Imma épousa le 30 octobre 1783 Jean Henrv \kn\ud. fils de feu
Etienne, lequel avait été condamné aux galères le 26 février 1745
pour avoir introduit des livres de la « Religion ». ( Nous ne «mous pa>
si Etienne Arnaud subit sa peine, mais cela n'a rien d'imposs b'e).
Jean Henrv ARNAUD et son épouse eurent deux fil»: l» an Henry, né
— 21 —
le 9 novembre 1784 el Etienne Daniel Henry, né le 6 février 1786. lin
1806 Daniel Appia et Catherine sa femme vivent encore; il est âgé de
67 ans, sa femme «le 63 ans et le frère tailleur Barthélémy a 73 ans.
Marie Magdelaine Arnaud devenue veuve vit avec eux, ainsi que son
(ils Jean Henry qui a 19 ans. Il deviendra géomètre arpenteur. (Se re-
porter à la généalogie Arnaud). C'est le dernier document de la ga-
belle qui signale Daniel Appia, sa femme, et son frère, qui mouru-
rent par la suite.
Daniel Appia pasteur de Saint Jean de la troisième branche et
Catherine Peyrot, femme fatale, eurent un fils Paul Henri Daniel,
qui était né le 28 octobre 1754. Peu après le décès de son père en 1763
il fut placé à l'Ecole latine au Pomaret (école qui se transportait tous
les deux ans de la Tour au Pomaret et vice versa). Mais en avril 1766,
sa drôle de mère fit valoir par acte notarié l'héritage de ses biens et
déclara son fils mort, ou dans d'autres pays... pour avoir toute liberté
de se remarier (ce qu'elle fit le 10 avril 1766). En réalité ce jeune
garçon avait été soustrait, à l'abandon total de sa mère, par la famille
Appia. Vers 15 ans Paul Henri Daniel se trouve à Amsterdam logé
dans la Roosestraat, au 15 décembre 1769. Comme il avait dans cette
ville son cousin germain Paul Jean Daniel, fils du pasteur Paul le
Jeune qui avait élevé ses soeurs (sinon lui), il y a tout lieu de croire
que ce dernier contribua à le faire venir en Hollande. Désemparé,
sans métier, et sans but, ce jeune homme fut tenté par l'aventure qui
se présenta sous forme d'un engagement dans la Compagnie des Indes
comme aide-canonnier. Il partit au Bengale sur le navire Bonenker-
kerpolder. Cet engagement de trois ans n'allait pas sans un contrat
qui nous est parvenu, et l'intéressé constituait son cousin Paul Jean
Daniel, pour éxécuter toutes ses affaires, s'occuper de ses intérêts soit
auprès de la Compagnie des Indes soit pour hoiries en Italie. Nous
regrettons de ne rien savoir sur le voyage de ce jeune vaudois qui eut
le temps de tout bien considérer durant ces années. Il jugea certaine-
ment que Dieu lui octroyerait le pain quotidien s'il devenait son ser-
viteur. A son retour du Bengale il fut encouragé par son cousin dans
la voie de l'étude, et peut être aidé financièrement ou par le gain
acquis. Il est signalé comme étudiant à Bâle en 1772. Ici se place une
lettre inénarrable qui continue ce récit (51). Après Lausanne où il ne
(51) Nous en respecterons l'orthopraphe. David Peyrot à Daniel Peyrot Saint
Jean le 27 avril 1772 — (extrait David Peyrot est le grand père de Paul Henri Daniel
Appia — « Monsieur montré cher Couzin, je vien de resevoir de nouell de vôtre part
par Madame Madeleine Vertu vôtre fille quelle nous afait le plaisir de venir avec
son mari batizagle deus fils de mon fils David que vôtre neveux Sig. Jaque a etté
parin a sa femme marine. Il a etté batizé Jaque Berthlemy; en discouran nous somme
venu à parler de ce fripon d'AppiA qu'il a abesante de Lozana e Sarret venu en cheze
corne un coquin e ce Monsieur Voiturié est venu ver vous pour avoir de largen pour
ledit voyage mais vous avies refusé de lui en donner vous aves trè bienfait. Vous me
faire bien de plaizir de point en sortir un sous pour mon conte a qui que ce soit » etc.
(fin cit.). Paul Henri Daniel avait espéré plus de générosité de la part de son grand
père. Il avait encore à apprendre qu'il n'y avait aucunes relations entre la Charité
et les gros sous, du moins chez de solides négociants vaudois!
resta pas, Paul Henri Daniel s'en retourna à Baie, peut-être aprè»
s'être réconcilié avec sa famille? Il manqua ses examens tant en 1775
qu'en 1776 mais les réussit le 18 décembre 1777 (selon le Livre du
Recteur). Il partit alors à La Chaud de Fonds en 1777, où il fut « en
grand scandale par ses discours » selon une lettre d'un pasteur. Cet
esprit aventureux et instable offre beaucoup de contradictions mais
nous est sympathique.
Au synode des 24 et 25 septembre 1777, l'article 7 signale son
cas (52). Une autre lettre datée de Genève, 27 mars 1778. que Paul
Henri Daniel écrivit à son grand père David Peyrot à Saint Jean est
si explicative de la situation morale et matérielle dans laquelle il se
trouvait que nous en donnons ici une partie: « Mon Cher Grand
Papa et Oncle! Les Bienfaits que j'ai reçu de votre part sont toujours
des monumens d'une reconnaissance qui se perpétuera jusqu'au der-
nier moment de ma vie, je sais que votre coeur est compatissant, et
que vous êtes disposéz à m'accorder votre Protection et votre bien-
veillance, si de mon côté je réponds à vos vues qui sont de me voir
prospérer; je me flatte d'avoir dépouillé les vanités d'une vie frivole,
je me propose de récupérer toute l'amitié que vous m'aviez vouée et
de laquelle je me suis rendu indigne par mes écarts; ce temps n'est
plus. Ici je me conduis comme je vous le promis. ,)'ai déjà rendu un
Sermon devant tous les professeurs qui me l'ont envoie prêcher hor»
de ville. Ils sont très contens de moi. Je in appliqué et dans deux
ans, s'il plait au Seigneur, je serai consacré. Je n'ai encore pu trou-
ver aucun préceptorat, de sorte que je ne puis pas encore suffire à
toutes mes dépenses qu'il me faut faire pour me maintenir le néces-
saire, de sorte que si je pouvois avoir quelque accès à votre Coeur, je
voudroîs vous prier de me faire la charité de m'envoier six chemises
et six paires de bas blancs, vous me feriez un des plus sensibles bien-
faits. Ce n'est que l'indigence et la nécessité qui me fait heurter à la
porte de v otre coeur, daignés écouter et la Y oix du sang, et celle de
l'Orphelin, de telles offrandes seront reçues en grâce. Si j'ai le malheur
d'Etre pauvre et misérable, je n'en murmurerai jamais, parce que je
sais pour sûr que le Ciel, soutien du nécessiteux, attendrira vos
Coeurs, et que vous vous ferez un plaisir de vêtir la nudité de celui
qui vous est attaché non seulement par les droits du sang mais même
par les droits que l'humanité lui donne auprè- de VOUS, qui sont de
vous présenter ses besoins, et d'attendre de votre tendresse une ré-
ponse interprête de votre bon Coeur... (fin cit.). Ici le scripteur
(52) « L'étudiant Paul Henri Daniel APPIA s'étant adressé à la Vénérable Assem-
blée pour la prier de deigner fermer les yeux sur ses écarts passés, et ne considérer
en lui qu"un jeune homme privé par sa faute, des moyens de continuer et consommer
ses études: la dite Assemblée prenant cette prière en considération, a condescendu
à charger Mrs les Officiers de la Table d'écrire à la Vénérable Compagnie de Genève
pour la requérir de gratifier ce jeune homme de la place qui vaquera dans cette
Académie, par la consignation de Mr Geïmkt. dans l'espérance que si elle lui est
accordée, il en profitera pour réparer ses fautes et se mettre en état de devenir utile
et de parvenir au Saint Ministère » (fin cit.).
— 23 —
prend congé, assure qu ii passera ses examens au mois de mai et que
son grand père recevra Je témoignage authentique de ses moeurs et
bonne conduite et, qu'il veut faire mentir ceux qui assurent qu'il ne
professera pas, etc. etc.
Nous ignorons la réponse du grand père David Peyrot devant
mie lettre si bien tournée, nous avons la réponse dans l'attitude que
Paul Henri Daniel eût par la suite. Le vieux grigou garda ses sous lui
tenant lieu de « bon Coeur ». Son petit fils ne devint pas pasteur. Il
fut placé par son cousin Jean Louis Appia à Sezegnins comme appren-
ti horloger. En 1798 il est à la Tour, parrain tie Daniel Girardin.
La Révolution française ayant bouleversé l'Europe, créa aux Val-
lées le département du Pô. Il lui fallut des fonctionnaires instruits
dans son administration. Paul Henri Daniel trouva là, à employer ses
talents et devint fonctionnaire Municipal tant à la Tour qu'à Pigne-
rol signant des actes du nom de Daniel Appia. En 1813 il fut nommé
officier municipal. Nous ne savons pas s'il se maria, ni quand il mou-
rût. Sa vie mouvementée d'enfant abandonné résume en partie celle
• le bien d'autres étudiants vaudois, de cette époque où tout craquait.
On a l'impression qu'un peu d'affection et d'aide eussent pû encou-
rager Paul Jean Daniel dans une voie qu'il avait parcourue en gran-
de partie et où il aurait pu réussir.
Un autre Appia aussi désaxé si ce n'est davantage, itinérant, aven-
turier, est le dernier fils du pasteur Daniel Isaac de Saint Jean —
deuxième branche — . Il naquit le 11 mai 1751 et mourut le 1er jan-
vier 1816. Nous en avons déjà parlé lorsqu'il fit ses études en Suisse
avec ses trois frères. Il fit toutes ses études à Bàie et fut consacré en
l'Eglise Française le 15 novembre 1772, comme déjà vu. Revenu en
1773 à Saint Jean il exerça la fonction de pasteur adjoint sans nomi-
nation. Puis il devint aumônier au Régiment Chablais en 1775. Une
lettre du sieur Monteil à son beau-père Paul Vertu en fait foi, avec
on ne sait quel air moqueur: « L'Orateur Charles Appia a joint le Ré-
giment jeudy soir. Le temps nous apprendra de quelle manière il s'y
comportera, je ne manquerais pas de vous participer des fruits de sa
conduite » (fin cit.). Toujours aumônier dans le même régiment, Jean
Charles tomba malade à Turin en 1776. Privé de secours et d'argent
il fut pris en pitié par une dame Henriette Le Comte, claveciniste, et
veuve Massa. Une idylle s'ensuivit, ils partirent à l'étranger s'y ma-
rier. Le mariage eut lieu à Coppet en Suisse le 11 juillet 1776. Anne
Henriette Le Comte, née à Turin en 1749, était fille du maître à dan-
ser de la Cour de Savoie, Claude Le Comte et de Teresa Molinieri.
tous deux catholiques. Madame Jean Charles Apph se convertit pal-
la suite solennellement. De défunt Massa, Henriette Le Comte avait
eu deux enfants qu'elle abandonna. De 1776 à 1784 Jean Charles fut
Ministre suffragant à Commugnv (Coppet) puis vint s'installer à Ge-
nève. Il eut quelques histoires avec la Compagnie des Pasteurs du
lieu, mais comme il n'exerça pas de Ministère, ce ne fut qu'une mai-
gre chicane. Us eurent un fils Daniel Appia, né en mai 1785, dit du
Piémont, qui mourut à l'hôpital à l'âge de 16 mois le 3 octobre 1786.
— 24 —
De 1784 à 1792 le ménage Appia paya ses taxes trimestrielles, ayant
été acceptés comme habitants. Mais au début de 1792 ils furent expul-
sés dans les 24 heures sans motifs connus (mais voir note 53). Nous
savons que ce fut pour propos et sympathie révolutionnaires. Jean
Charles Appia semble avoir abandonné son épouse dès ce moment là.
Il reprit du service dans l'armée cette fois républicaine, sous le com-
mandement du capitaine Kellerman, général des Armées des Alp s.
Une attestation donnée à Charles Appia le 15 septembre 1793, par la
municipalité d'Abriès en fait foi (53). Le capitaine Charles Appia
« rendit des bons et loyaux services, facilitant l'entrée en Piémont
des troupes françaises, créant un sentiment de sécurité à l'égard des
Vaudois ». (L'effectif de l'armée vaudoise était chétif, abandonné à
ee moment là par le Duc et réduit à ses propres forces). Les troupes
françaises pénétrèrent sans coup férir. Sa femme vraisemblablement
restée à Genève fit testament le 26 septembre 1797. Nous extrayons
ce qui suit: « Je déclare que je dois à mon beau-frère Cyprien Appia.
demeurant actuellement à Paris, la plus grande reconnaissance pour
les bienfaits dont il m'a comblé et les secours qu'il m'a rendu dans
les moments de détresse où je me suis rencontré par une suite d'évé-
nements; étant aubliée et abandonnée de mon mari dans un moment
où j'avais très peu ou point d'occupations, et voulant autant que je
le peux la lui manifester, je lui donne et lègue le bois de ma garde-
(53) Tivollier — Ouvrage sur le Queyras. voir pp. 268 — Attestation donnée à
Charles Appia le 15 septembre 1793. rendue par la Municipalité d'Abries : ...Vu la
conduite sage et prudente du capitaine Charles Appia. employé par le capitaine
Kellerman, gnénéral des Armées des Alpes, certifions que le dénommé Charles Appia.
dont la vie. moeurs et principes républicains sont à toute épreuve. s"est conduit depuis
deux mois — soit depuis le 15 juillet 1793 qu'il est au milieu de nous — de manière
à mériter l'estime et la confiance d'un chacun, que la terreur et la crainte de nos
concitoyens, que leur ont inspiré les habitants des Vallées, ont cessé, et ne reproduisant
plus ces scènes de sang et de pillage dont il a été la proie dans les guerres (sic); que
c'est au zèle.à l'activité et à l'intelligence dudit citoyen que nous devons ce bienfait
et la parfaite harmonie qui règne aujourd'hui entre nous et les habitants voisins; et
il est de notre connaissance que. malgré des invitations des habitants de Crussol (Cris-
solo) aux bandits, de se joindre à eux pour faire une descente chez nous, ces derniers
s'y sont formellement refusés et nous devons cette justice au capitaine Appia et à
juste titre et que nous approuvons (cela), demanderoit la continuation de ses services
sur cette question et ils sont en même temps utiles à la République, soit pour nous
faciliter l'entrée en Piémont, soit pour empêcher celle de l'ennemi de nos côtés. Nous
déclarons enfin, que nous devons la sécurité dans laquelle nous vivons à l'égard des
Vaudois, et la tranquillité dont nous avons joui, aux mesures employées par le capi-
taine Charles Appia. pour qui nous sommes tous pénétrés de reconnaissance... etc.
(fin cit.).
Le fort de M ira bouc n'étant pas gardé, les armées révolutionnaires entrèrent sans
opposition dans les Vallées le 9 mai 1794. L'armistice fut signé avec Bonaparte le
28 avril 1796. Les Vallées acceptèrent sans réticence la République dès décembre 1798.
L'attestation donnée à Jean Charles ci dessus, explique la raison pourquoi il fut
expulsé de Genève en 1792. Loin de considérer son activité comme une « trahison »
à son pays. Jean Charles se trouve par ces faits réhabilita. Compréhensif devant le
raz de marée qu'était la Révolution, il évita qu'elle devienne raz de marée de sang
aux Vallées du moins. Action qui fut répétée par l'action de son cousin Paul Jean
Daniel Appia le 4 juin 1799.
— 25 —
robe de noyer etc., linge et autres, de plus un service d'argent, -i\
cuillères à café d'argent marquées E.L.C, ma montre à boette d or
ou demi or et ses chaînes, et enfin les livres qui composent ma biblio-
thèque » (fin cit.). Henriette Le Comte institue ensuite ses enfants
abandonnés - s'ils vivent ou ont des héritiers, comme héritiers univer-
sels, sinon elle institue pour unique héritier son beau-frère Cyprien
Appia déjà nommé. Une lettre d'un sieur Vertu de Turin, à son père
Jean Paul Vertu de la Tour, nous apprend le peu que nous savons
mit ce qu'il advint de Jean Charles (54). Jean Charles disparut en-
core quelques années; était-il retourné à Paris? nous n'avons pas
cherché à le découvrir. Il vint mourir à Pignerol auprès de son frère
Cyprien qui y habitait.
Le moment est venu de parler de ce Cyprien Appia, frère aîné
de Jean Charles (deuxième branche). L'homonymie à répétition des
fils de Daniel Isaac ont singulièrement compliqué nos recherches et
troublé toute clarté dans cet imbroglio. Il naquit le 12 décembre 1746
et mourut à Pignerol après 1830. Il fit des études en Suisse avec Cy-
prien-Isaac, Isaac et en dernier Jean-Charles, (mais ce cadet n'eut
pas la conduite peu recommandable de ses aînés). Le caractère du
jeune Cyprien à la fois pathétique, insolent, insouciant et sans scru-
pules apparaît dans la lettre qu'il écrivit à une cousine Vertu pour
raconter la mort de son aîné Cyprien Isaac survenue à Bâle en
1767 (55). Cette année là Cyprien fut expulsé de son Académie (Bâle)
et comprit qu'il devait lâcher les études. De 1767 à 1775 on ne sait
trop ce qu'il fit, mais en 1775 il partit pour l'Angleterre muni d'une
lettre de recommandation de son père, pour Mr. Jacob Bourdillon,
(54) Lettre à Jean Paul Vertu de la Tour, écrite par un sieur Vertu de Turin
le 12 octobre 1808 (extraits) « Demain mes frères et soeurs dinneront chés moi avec
Monsieur Charles Appia, absent de la Tour depuis plus de trente ans. Il a été Ministre
de chapelle à Stockolm, a voyagé en Russie et Egipte, il viens de Paris, et est recom-
mandé à Mr Vegezzi qui est banquier de la Couronne et du Prince Borghese et qui
nous dis, que Mr Appia est Trésorier de la Couronne à Paris. Je ne say ce qu'il
viens faire icy, et je ne crois pas qu'il veuille aller à La Tour. Je l'ay informé que
Mr Paul Appia était icy (Paul Jean Daniel-Juge de Paix à la Sous-Préfecture de Pi-
gnerol). S'il est allé lui faire visite... parce qu'ils ont fait leurs études ensembles, mais
il y avoit trente neuf ans qu'ils ne s'étoient vu. Peut être obtiendrai-je quelques
éclaircissements demain » (fin cit.). On ignore malheureusement la suite.
(55) Extraits: «Ils (ses parents) apprennent dans la même heure, dans la même
moment, et mon sort fâcheux (expulsé de son Académie) et la mort de leur âiné! Feu
mon frère n'a donc quitté sa chère Patrie, que pour laisser ses os dans une terre étran-
gère, dans Bâle! Sa vie exemplaire n'a donc commencé tard que pour finir de bonne
heure! Il n'a donc gagné la faveur et l'amitié de ses supérieurs que pour la perdre
quand il arrivait au port! (coupure). Dieu l'a retiré, son âme s'est dégagée de son
tabernacle, elle jouit du concert des anges, elle est dans les Cieux, dans sa vraie
Patrie, elle a fini son pélérinage ici-bas. elle nous a quittés, quittons la donc! Expecto-
rons la pensée qu'il a existé et qu'il n'existe plus! Mais ma plume s'égare, mais mon
pinceau me mène à travers champs. Le croirés-vous Madame, je vous écris pour vous
prier de vous porter vous même ché le jeune Peyrot marchand, et de prendre chés
lui — sur le compte de mon Père — le moulton nécessaire pour me faire un gilet,
le prix est de 2 livres le ras ou l'aune, achetez comme si c'était pour un de vos fils...
et mon Père satisfaira le marchand aussi vite qu'il pourra » (fin cit.).
— 26 —
pasteur à Londres dans laquelle il déclare: « 2 mars 1775: Vous êtes
vivant! Dieu soit béni, vous daignez vous souvenir encore de moy... »
et il lui demandait d'introduire Cyprien « où que ce puisse être ».
Cyprien resta on ne sait combien de temps en Angleterre. De là il
partit en Russie qui était devenue à la mode et où devait y retrouver
son frère Isaac ainsi qu'un groupe de jeunes vaudois s'attirant les uns
les autres. Le fait est qu'en date du 14 mars 1780, Pierre Maghit de
Turin qui a un ami en Russie lui demande de faire des recherches sur
Cyprien et Isaac Appia; car le sieur Georges Muston, héritier uni-
versel de leur père Daniel Isaac — par acte testamentaire du 16 avril
1778 et décédé le 16 janvier 1780 — voudrait les savoir en vie pour
mettre au net cette affaire de succession, déjà attaquée par Jean Char-
les leur frère.
Cyprien revint marié de Russie vers le 12 octobre 1784 à Amster-
dam avec son épouse Jeanne ROUSSEAU. Us y séjournèrent quelques
années, un fils leur était né, Paul Charles Appia, le 26 novembre 1786,
qui décéda le 13 janvier 1789. Jeanne Rousseau mourût peu après,
car Cyprien épousa à Pignerol le 10 décembre 179(1 Vittoria Stam-
berg. Cyprien séjourna à Paris jusqu'en 1797 où certainement il s'ini-
tia aux nouveautés révolutionnaires. Avant cette date il avait séjourné
comme dit plus haut à Genève, où il assista sa belle soeur abandon-
née Henriette Le Comte. Dès la fin de 1797 soit le 28 octobre il habi-
tait Pignerol. En 1801 il devint Commissaire de Police de la Républi-
que et Major des Gardes Municipaux de la Sous-Préfecture de Pigne-
rol (56). En bon révolutionnaire il fonda entre 1801 et 1814 une loge
maçonnique à Pignerol. Il participa à toutes les fêtes révoaitionnaires
des Vallées comme Major des Gardes Municipaux, et caracolla à
toutes les parades. Après la Restauration, comme il avait joué un
petit rôle dans les fonctions publiques révolutionnaires, il se terra à
Pignerol où. malgré tout, il faillit être arrêté pour complot contre la
sûreté de l'Etat. L'enquête faite à la suite constata qu'il se tenait
paisiblement à l'écart, ne fréquentant que le sieur Coco! Il mourut
(56) L'activité de Commissaire de Police fut à cette époque importante et utile.
Les Vallées restèrent dans un secteur relativement calme. Dès 1801 le Général Jourdain
Administrateur Général du Département se plaint des brigandages et de la complaisan
ce qu'ils trouvaient auprès des autorités locales. Il déclare que les brigands « sont
connus des habitants, qu'ils commettent des attaques à main armée sur les routes, dans
les habitations de campagne jusqu'aux portes des grandes communes, que personne
n'ose les désigner à la force pubblique ». L'Arrêté de Consuls du 12 germinal article
9 déclare « que les Barbets et autres individus pris les armes à la main seront jugés
par une commission extraordinaire » et Jounn\N ajoute « article qui est interprêté de
maniere à ne recevoir presque jamais son éxécution ».
En 1806 les rapports de police pour 3 mois donnent comme résultat des arresta-
tions: assassins ou brigands 16: résistance à gendarmerie 7: voleurs 13: vagabons
sans aveu 23: par mandats de justice 37: déportés rentrés 6: conscrits 52. déserteurs
42. En 1811 un rapport au Ministère de la Police dit que la riguer en la saison a néces-
sité une distribution abondante de vivres et secours, que le moyen efficace de faire
diminuer le nombre de mendiants serait l'établissement d'Ateliers de Charité; on
attend pour cela les fonds de l'hoirie Hoi sseau, s'ils étaient attribués au Bureau de
Bienfaisance, pour créer le primier établissement de eette espece.
— 27 —
âgé de 84 ans, mais nos recherches n'ont pas abouti à découvrir la
date il»" sa mori.
Paul APPIA pasteur «lit le Jeune avait eu deux fils. 1) Paul Jean
Daniel, né à Bobi le 24 juillet 1750, 2) Jean Louis, né à Prarustin
en 1752.
Comme ce dernier disparut avant la fin du siècle, nous parlerons
de lui en premier. Son père pasteur s'occupa beaucoup de l'éduca-
tion de ses fils et avait jugé Jean Louis comme « un gros garçon qui a
de la peine à s'appliquer ». Après le décès de son oncle Daniel Joseph
APPIA, pasteur de St. Jean en 1762, ledit gros garçon continua son
instruction en compagnie de ses cousines orphelines Lisette et Suzette
APPIA qui étaient « d'une opiniâtreté insurmontable toutes deux ».
Suzette ne voulant parler et répondre que si cela lui plaisait, et Li-
sette n'étant ni plus souple ni plus docile. Cette fréquentation ne lui
fut pas bonne, et son père l'expédia dès que possible rejoindre son
frère aîné en Suisse. Il ne persista pas dans les études, et fut placé
en apprentissage chez un horloger à Sezegnins. Il suivit également
son frère à Amsterdam, où il résida quelques temps. Jean Louis re-
vint aux Vallées, où il se maria à V illesèche le 12 juin 1776 avec Ma-
rianne Baptistine BREZZI, née le 22 février 1750, et fille de Jacques et
Anne DONJVEAU. Les cousines Appia si dissipées avaient fait de même
en épousant des Brezzi: Lisette avait épousé un jeune notaire Joseph,
fin 1763. et Suzette épousa, comme dit plus haut, J. J. J. Barthélemi
BREZZI, négociant à Turin chez les frères Vertu. Le jeune ménage
Jean Louis Appia partit aussitôt pour Genève, où Jean Louis acheva
son apprentissage d'horloger. Il leur naquit deux enfants: 1) Marie
Pauline, morte à 19 mois le 24 mai 1780, 2) Jean Paul Jaques An-
toine, né le 1er mars 1780.
Le 13 février 1781 Jean Pierre Brez vint assister sa soeur, où par
acte notarié Jean Louis fit un acte de reconnaissance à sa femme, pro-
bablement pour hoiries. Ils revinrent assez vite à La Tour, s'installer
chez le v ieux père Paul le Jeune. Jean Louis exerça son métier et
deux enfants naquirent encore: 3) Paul Joseph — notre ancêtre —
né le 1 mai 1782 aux Coppiers, 4) Jean Baptiste Daniel, né le 27 fé-
vrier 1787. Vers février 1784 le mari de Suzette négociant à Turin
voulut faire fortune et abandonna sa femme et ses enfants dans un
état voisin de la misère pour s'en aller à Londres, d'où il ne revint
jamais. Cet événement dut influencer notre Jean Louis Appia qui dis-
parut (57). Marianne Baptistine son épouse vécut auprès de son beau
(56 bis) Tous les documents de cette période se trouvent aux Archives de Paris
dans les cartons du Dep. du Pô. Ils présentent des blancs en face du nom de Cyprien.
dans les colonnes des rôles concernant les fonctionnaires de la Sous Préfecture de
Pignerol. en face des situation famille, nom d'épouse, nombre d'enfants et position
pécunière. En face des noms de Paul Jean Daniel Appia. et Daniel (Paul Henri) ils
sont remplis, ce qui nous donne d'excellentes indications, car on en manque toujours.
(57) Un document le signalant comme « négociant à Livourne ». nos démarches
auprès du pasteur de Livourne ont reçu l'attestation que toute Archives vaudoises ont
été anéanties par suite des bombardements de la guerre 1939. Il n'est pas non plus
signalé dans les Archives de la Hucuenot Society de Londres, que faire? Le Archives
— 28 —
père Paul le Jeune, âgé et infirme, tout en élevant ses tro.s fils. Pour
cela elle ouvrit une petite école pour jeunes filles. Le vieux pasteur
Appia mourut en 1791 (aucune fiate découverte). Elle même mourut
vers 1804 toute seule, car ses trois fils étaient partis: Jaque Antoine
tl it Jaquet, en Angleterre, Paul, boursier en théologie à Genève, et
Jean Baptiste placé dans une école. Nous savons qu'elle fut très
malheureuse par une lettre de sa nièce Brez, (fille de Lisette et de
Joseph Bkezzi notaire, et soeur d'un très grand historien Joseph
Brezzi qui n'acheva pas son ouvrage « Histoire des Vaudois »).
Aux événements de la fin du XVIIIe siècle et au commencement
de ceux du XIXU siècle Paul Jean Daniel Appia — troisième branche
— y fut mêlé comme magistrat et il en devint l'historien du moins
en ce qui concerne les événements des Vallées (58). Il était né à Bobi
le 24 juillet 1750 étant de santé délicate dans son enfance. La vie de
famille fut bousculée dès 1762 par la présence de cousines orphelines,
et son père décida de l'amener lui même en Suisse. Il se trouva à Ge-
nève en 1765, puis à Lausanne pour des études de théologie. Mai-
en 1769, au moment de l'examen final il était parti à Bâle, sans le
passer. Une lettre du Sieur Châtelain écrite à la Table Vaudois^
déclare: « Il faut que ce jeune homme soit bien impudent ou un véri-
table étourdi pour m'écrire qu'il a reçu l'imposition des mains à
Bâle. tandis qu'il n'en était rien ». Ce genre d'impudence, sans ver-
gogne n'indiquerait-il pas que les étudiants de cette époque ne vou-
laient plus des chemins tracés? Paul Jean Daniel partit pour la Hol-
lande où il fut instituteur pendant quelques années tout en faisant
du droit. Il s'occupa à Amsterdam de son cousin Paul Henri Daniel,
lui conseillant de s'engager pour le Bengale. Le bouleversement so-
cial qui se préparait bouscula le contact des jeunes avec les vieux,
ainsi toute correspondance manque totalement. Paul Jean Daniel
Appia se maria avec une parente de la seconde femme de son père
Marguerite Elisabeth DuvoisiN, on ne sait où ni quand et qui mourut
familiales présentant une coupure aux ciseaux ou destruction totale de son nom, ainsi
<|u"en qui concerne son fils Jean Baptiste Daniel. Cela confirme l'abandon de famille
de Jean Louis, et met un point d'interrogation devant le comportement de Jean Baptiste
que nous verrons plus loin.
(58) Nous résumons ces événements historiques ici:
Jusqu'à son abdication du 10 décembre 1799. le Duc Charles Emmanuel IV n'a
cessé les mesures vexatoires en cette période de liberté.
Décembre 1798 à juin 1799 gouvernement provisoire.
Fin mai 1799 au 16 jun 1800. occupation des Austro-Russes aux Vallées (Vukas-
sovitch. République Cisalpine de 1800 à 1804. Empire 2 décembre 1804. Abdication
de Napoléon le 1 1 avril 1814: Restauration de la maison de Savoie, mai 1814«
Fermeture de l'Eglise de St. Jean, jusqu'après 1830. Collège fermé également
et rouvert en 1831. Edit pour vente des propriétés vaudoises hors des anciennes limites
1841. jusqu'en 1843 où on y pallia par quelques mesures.
1847 pétition couverte par le marquis d'AztCLlo en faveur des vaudois.
17 février 1848 Edit d'Emancipation.
Les Ducs de Savoie. Rois de Sardaigne se succédèrent comme suit: Victor Emma-
nuel I, de 1814 à 1821; Charles Felix , de 1821 à 1831. Charles Albert, de 1831
à 1848.
— 29 —
en 1824. Le ménage résida à Utrecht où naquirent 1) Pierre François
Nicolas, le 30 octobre 1791, surnommé Pitt, 2) Rose Marie Charlotte
en 1793 dite Rosine, à Zuylenstratten. Toutefois comme il avait fait
acquisition d'une propriété à Bobi en 1783, on voit qu'il revint voir
son père durant son séjour en Hollande, que cette famille quitta dé-
finitivement vers 1795. Ils passèrent par la Suisse et de là Paul J. Da-
niel écrivit une lettre à son cousin Vertu de la Tour, qui indique
Tétat d'esprit qui régnait en Europe à l'égard de la Révolution (ex-
traits): « Bonvillars ce 28 novembre 1795... Les nouvelles politiques
qu'on reçoit d'Allemagne sont des plus satisfaisantes, les Carama-
gnoles ont encore été battus le 11 et le 14 par Clair, fait en sorte que
Pichegru a été obligé de se retirer jusques sous Landau; le fort du
Rhin est pris, et le pont de Coblence avec Manheym rompu, de sorte
que la garnison française est enfermée et devra bientôt se rendre:
quoique la gazette de Berne annonce sa prise, les lettres de Bâle du 25
démentent cette nouvelle, mais cela ne peut tarder.
« On s'attend aussi à de grandes choses en France, le méconten-
tement est à son comble, les assignats n'y valent plus que le 1/2 pour
cent. Le soulèvement qu'il y a eu à Londres et dans lequel le Roi a
risqué de perdre la vie est apaisé, et les menées des français sont dé-
jouées; cela n'a servi qu'à donner plus de prépondérance au gouver-
neur, car le fameux Fox a pris le parti de la couronne. Bien des cho-
ses à mon ami Peyrot et à ma belle soeur, je vous salue cordialement
et suis votre dévoué cousin... P. Appia. Dès 1791 toute la famille
réside à Bobi, inscrits au tableau des taxes et redevances. Devant la
présence française qui avait tout balayé, Paul .1. Daniel modifia tota-
lement son état d'esprit précédent et accepta le poste de Président de
la Municipalité de La Tour-Pél is, dès l'abdicat ion du Duc Ch. Em-
manuel IV. jusqu'à la nomination des Maires. Le 21 mars 1799 naquit
un 3.ème enfant chez les Appia: Henriette Elizabeth Louise Eléono-
re, surnommée Betsy. Bonaparte guerroyait en Egypte, les puissan-
ce» Européennes guerroyaient contre les armées Républicaines, et
fin mai 1799 le gouvernement provisoire s'enfuit devant l'arrivée des
Cosaques qui envahirent le Piémont. Le Val Luserne tint une assem-
blée le 28 mai 1799 où furent élus trois députés, l'avocat Plochiu.
Paul J. D. Appia et J. Daniel Peyrot pour obtenir des Cosaques un
arrangement. Ceux-ci avaient nommés un Conseil suprême de catho-
liques piémontais qui voulurent profiter de l'occasion pour faire une
croisade contre les « Barbets ». Les députés nommés ci devant et l'ha-
bileté d'Appu surent manoeuvrer pour écarter ces menaces, car au
début il y avait eu des escarmouches et des combats. Le 4 juin 1799
arrivèrent à La Tour 300 soldats français blessés, débris de l'armée
de Scherer. S'ils eussent été découverts ils eussent entraîné un mas-
sacre général de la part des Cosaques cantonnés à Pignerol. Appia.
président de la Municipalité, aidé de ses administrés dévoués agirent
de suite. On pansa les blessures, on demanda l'aide des plus vaillants,
celui du pasteur Emmanuel Rostan de Bobi et ces malheureux furent
— 30 —
hissé» sur des mulets ou à dos d'hommes, par le col La Croix situé
à 2200 mètres jusqu'au village de la Monta, dans le val Queiras.
Fin décembre de la même année le colonel vaudois Marauda ré-
fugié à Briancon fit une descente dans la vallée, qu'il ax ait déjà ten-
tée en août, risquant de compromettre définitivement la tranquilité
promise aux Cosaques. A la suite de sa descente du 29 août 1799,
Plochiu et Peyrot furent emprisonnés, tandis qu'AppiA se réfugiait
en France par les cols. Il revint en octobre sitôt que la loyauté des
députés fut reconnue, et qu'on relâcha les emprisonnés. Mais ces fric-
tions n'étaient pas terminées sous l'influence haineuse du Conseil
Piémontais. Paul Jean Daniel eut une inspiration particulièrement
noble en amenant comme otages ses trois enfants auprès du Colonel
Papius. Vukassovitch fit le 30 janvier 1800 une proclammation me-
naçante. La chance tournant, Bonaparte battait les Austro-Russes à
Montebello. et les écrasait à Marengo le 14 juin 180(1. Le 16 juin fut
signé le traité d'Alexandrie qui rendait le Piémont et la Lombardie
à la France, et les Cosaques quittèrent les Vallées après 1 an d'occu-
pation houleuse, peu sanguinaire. Dès 1802 Appia fut nommé Juge de
Paix suppléant à « Tor de Lucerne ». Par décret Impérial le 9 avril
1804 il fut nommé Juge de Paix au canton de Torre et membre du
Conseil d'arrondissement (59). Sa vie était intéressante et occupée.
Son activité de Juge de Paix l'obligeait d'étudier les chicanes et leurs
dossiers et les affaires importantes lors des collèges élertoraux. Il fut
le soutien et le père de ses neveux, apre? le départ de son frère. Le 2
avril 1808 il v eut un tremblement de terre extr<~Mtietnent violent. Il y
en axait déjà eu un en 1611 et 1755, amenant la destruction de fermes
et maisons (60).
(59) C'est le 25 mai et fin juin 1805 que les délégués de la Table Vaudoise ren-
contrèrent l'empereur Napoléon en personne à Turin, qui accepta leur desiderata. Ces
délégués obtinrent droit aux synodes, se virent attribuer l'administration de* « Biens
Nationaux pro\enant de la confiscation des diens de l'E. Catholique, laquelle amena
une rente allouée aux besoins scolaires. Les pasteurs prêtaient serment et acceptaient
la loi organique des Eglises Réformées de France aux honoraires de 1000 frs par an.
Napoléon accorda la liberté de construire le temple de Saint Jean qui se fit par une
souscription produisant 33.000 fr. avec Arbor v comme architecte.
(59) Comme Président de la Municipalité de la Tour. P. J. Daniel Al'PlA eu des pro-
blèmes délicats notamment le ravitaillement des troupes françaises que l'on réglait
moyennant des bons envers la nation piémontaise. ce qui déplaisait aux gros cultiva-
teurs obligés de déclarer leur productions. A l'eleections des maires. APPIA obtint 1028
voix et J. P. Brkzzi da\antage et devint maire de la Tour.
Comme Juge de Paix, il y avat également des affaires qui demandaient du doigté.
Telle cette enquête sur une jeune personne enceinte, qui désigna comme père de son
enfant un personnage honorablement connu, mais qui interrogée avec insistance dut
avouer qu'une tierce personne lui avai promis 50 frs pour diriger cette délation sur
un autre individu. N'ayant reçu que 10 frs elle s'était mise à parler...
(60) Le tremblement de terre du 2 avril 1808 intensif, dura jusqu'au 14 avril
suivant. Il fui plus violent en aval qu'en amont des Vallées. A cette occasion furent
établis des constats, maison après maison, avec évaluation des sinistres et déclaration
de la fortune personnelle des victimes, de laquelle <>n tint compte pour l'aide aux
sinistrés. Des subsides furent également donnés pour secourir les victimes d une inon-
dation de l'hiver 1811. Parmi des distributions de secours extraordinaires accordés par
S. M. l'Empereur pour accidents tels que grêle, incendie, inondation et nous avons
— 31 —
Durant la période du département du Pô, les vaudois furent
déclarés « amis du gouvernement » et bien notés ainsi que leur sous-
Préfet Pierre Geymet.
Après la chute de Napoléon, les vaudois regrettèrent rapidement
d'être livrés à la réaction. Le 2 mai 1814, pasteurs et maires réunis à
Koclieplatte convinrent d'envoyer une délégation auprès de Lord
S. G. Bentink, commandant les forces britaniques de la Méditerran-
née pour demander sa protection. Mrs. F. Peyran pasteur de Pramol,
et P. J. D. Appia Juge de Paix désignés, partirent le 6 mai 1814 de
Pignerol, et arrivèrent le 9 mai à Gênes au moment du débarquement
du Roi Victor Emmanuel. Cette requête fut sans effets, car dès le 21
mai un Edit Royal déclara « aboli tout ce qu'avait établi le gouver-
nement français ».
L'activité, patriotique avant tout, qu'avait eue Pau Jean Daniel
Appia durant cette époque fut jugée comme celle « d'un dangereux
individu sur lequel on devait veiller soigneusement ». Il le sût par un
ami de Turin, et craignit l'arrestation et l'emprisonnement car il était
déjà âgé. Il préféra s'exiler auprès de sa fille Rosine, mariée au pas-
teur Perey en Suisse.
(( Je préfère être oiseau des champs que de cage; je ne pouva «
plus d'ailleurs être d'aucune utilité à mes compatriotes, surtout ma
liberté étant compromise ». Retiré à Romainmôîiers de 1816 au 1er
août 1826, il v mourut à cette date, impotent et âgé de 76 ans.
Paul Jean Daniel Appia fut écrivain vaudois. Sur la demande de
son ami Amedeo Bert il écrivit: « Mémoires de la famille Appia »
qui relatent des faits historiques qui seraient restés inconnus et d'in-
téressantes informations sur son temps aux Vallées. Ce manuscrit iné-
dit, fut toutefois répété en partie dans la Revue « Archives et Christia-
nisme au XIXe siècle » (voir pp. 521 à 538) édité à Paris 1822.
« Cinq Lettres par un vaudois de la Gaule Cisalpine ». In 8° de
74 pages, anonyme, Lausanne 1784. Ce livret fut toujours considéré
comme émanant de la plume de P. J. D. Appia dans sa famille et no-
tamment par le pasteur Paul Appia son neveu dont il d'riirea et pava
les études. P. J. D. Appia était membre de l'Académie des Sciences
à Turin, et fit à deux reprises une communication sur deux cas obser-
vés par lui. Pour connaître en détail cette période historique, et les
hommes qui en firent partie il faut dépouiller les 19 cartons — sans
compter la partie magistrature — se trouvant dans les Archives de
ÌParis (61).
relevé: Appia Paul et Charles frères, évaluation de la fortune mobilière 3100 (trois
mille cent) date de l'inondation 15 septembre 1810. perte inondation montant 400 -
proposition de secours 100.
Un rapport expédié de Turin à Paris relate qu'au troisième trimestre 1811 l'appa-
rition d'une comète depuis les premiers jours de septembre donna lieu à -les pronostics
absurdes: guerre et peste, et que pour d'autres, elle expliquait le beau temps enso-
leillé dont on jouissant depuis 40 jours.
(61) Les cartons du Département du Pô donnent en vrac des documents .lans
lesquels il y a matière emmêlée, qui permet de plaider le pour et le contre.
Un rapport de Préfet de Turin dit: « Il y a des rivalités entre les gouvernants,
— 32 —
Paul Jean Daniel Appia eut un fils Pierre François Nicolas. Son
acte de baptême fait à Utrecht où il est né le 30 juin 1793 déclare sou
père originaire de Luzerne en Piémont, et sa mère d'Yverdun en
Suisse. Il mourut — comme son père — à Romainmôtiers en Suisse,
le 28 juillet 1842, célibataire.
Il arriva aux Vallées à l'âge de 4 ans, y fit ses études et devint
négociant dans les affaires des cousins Vertu à Turin, après le départ
de son père qui eut lieu le 31 mai 1816. Comme vaudois hérétique,
fils de son père mal vu, et malgré l'habileté aux affaires de ses pa-
trons les frères Vertu, Pierre Appia ne réussit pas à Turin. Il com-
prit que cette époque de la Restauration était peu propice aux Vau-
dois et chercha à se faire envoyer à l'étranger, chez des correspon-
dants de la Maison Vertu (62). Comme il ne fallait pas compter sur
aucune aide de la part du Souverain récemment rentré en ses Etat,
la Table vaudoise prit l'initiative de créer un Hôpital à La Tour et
en reçut l'autorisation de la part de S. M. Charles Felix. Pierre Appia
dont certains profitent pour remplir leurs poches... Je donne des éclarcissement?
frappans sur les déprédations et les crimes de ces hommes qui ont désocé le Piémont,
ruiné la fortune publique, détruit les ressources immenses, réduit les habitants au
désespoir et mis le nom fiançais en horreur ».
Pour les guerres de Napoléon, les impositions étaient sévères, les réquisitions
constantes et lourdes, le brigandage « à son comble », les innovations révolutionnaires
contrées, la conversion des biens d'Eglise en biens nationaux haïes, et les manifesta-
tions d'hostilité surveillées. La conscription, objet de commerce, les élections contestées
ou sujet de tractations souterraines ».
Cette énumération suffit à prouver que les nouveaux citoyens du Piémont n'avaient
que peu de civisme et d'honneur, et qu'une partie seulement de ces honorables libertés
étaient honnêtement accomplies, et l'autre partie destinée autant que possible à servir
des profits personnels, dénoncés d'ailleurs avec toute liberté, ce qui a mis ces contesta-
tions au grand jour. Mais répétons ici que les vaudois faisaient exception, et étaient
considérés « amis du gouvernement ». ce qui amena un durcissement pénible lors
de la Restauration.
L'Académie Impériale des Sciences. Lettres et Arts, de Turin eut une activité
louable. Nous citerons le citoyen BuNIVA qui honora hautement son époque en propa-
geant la vaccine en Piémont. Il inocula 8000 individus par prélèvement, gratté sur
un bouton de vérole cicatrisé. Il envoya àa Paris un rapport détaillé.
La Révolution introduisit partout en Europe un esprit moderne. Les rapports
généraux expédiés tous les trois mois de Turin par « célérifère ». par courriers accé-
lérés, constituent des dossiers fleuves. Ils concernaient : le budget, les impôts, la cons-
cription, les cultes, la police, l'état des routes, les complots et les plaintes, l'état sani-
taire. Ics réquisitions. la chaîne des galériens. Pour nous cela n'a rien d'extraordinaire,
mais pour l'époque, cela représente un remarquable effort d'organisation nouvelle.
(62) Lettre de Paul Jean Daniel Appia à son neveu Jaquet Appia en 1824. installé
à Halifax chez des correspondants anglais des négociante Verti : « Piet (surnom de
Pierre Appia son fils) avait déjà quitté son établissements à Turin, il s'y déplaisait
souverainemenl. Son intention est à présent à ce qu'il m'a dit. de former une maison
dans ce pays, à Genève ou Lausanne, pour la commission, et recevoir des consigna-
tions en tous genres, il en recevra de Bàie, St Cal. Mulhouse et je pense d'Angleterre
aussi, car il fait servir son voyage à un double but ... car c'est un jeune homme doué
de toutes les qualités morales, enfin il t'expliquera lui-même ses desseins, persuadé
que tu concourra de tout ton pouvoir à lui être utile... Il plaira aux anglais par son
caractère ouvert et franc. Adieu derechef, ma santé quoi qu'âge de 75 ans se soutient
grâce à Dieu, mais je suis toujours paralysé du côte gauche, et mes nerf- soni souvent
détraqués ce qui me fait mal écrire comme aujourd'hui. P. Appia.
— 33 —
lut désigné comme délégué et collecteur de fonds, pour cet objet et
reçut un Diplôme sous forme de lettre. Il fit un voyage de deux ans
à travers les pays protestants d'Europe. Il ne recevait pas lui même
les dons, mais faisait une causerie sur les vaudois, et les sommes quê-
tées étaient remises à un Comité qui faisait parvenir l'argent à
Mr. Joseph Ma LAN, négociant à Turin.
La collecte des dons fut parfois médiocre étant devancée par d'au-
tres causes dues à des cataclysmes ou à des guerres, (le cas des Grecs
par exemple, des sinistrés Allemands des inondations de 1824). Tout
d'abord il était bien vu des MMrs. de la Table, car on lui faisait des
avances sinon on lui payait ses voyages. Puis, survint une catastrophe
imprévue, celle d'un procès que lui intentèrent les frères Vertu,
estimant leurs affaires confiées à Pierre Appia lésées par négligence,
durant ces années de voyages pour collectes en faveur de l'Hôpital
vaudois. Ils réclamèrent par voie de justice — ayant gagné leur pro-
cès — la somme fantastique pour l'époque de 26.200 lires! Toute la
fortune des Appia y passa, les dots des soeurs, la fortune du vieux
père et plus. Durant ce procès qu'il espérait gagner Pierre Appia avait
demandé au pasteur Comba d'obtenir 6% sur les sommes collectées
en place de ses frais de voyage. Cet arrangement ne fut que verbal,
pour lequel Pierre Appia n'eut aucune méfiance et continua ses dépla-
cements. Après la perte de son procès, il demanda règlement des 6%.
Le 10 décembre 1828 une lettre du pasteur A. Bert explique mal
cette affaire à MMrs. de la Table mais très clairement qu'il s'agit « de
l indigne Appia ». Tout en reconnaissant qu'il avait été question de
lui verser ledit pourcentage sur le produit collecté a mais ni la Table,
ni moi, n'avons rien stipulé ni arrêté ». L'indignité de Pierre Appia
se borna à prétendre recevoir une somme verbalement promise par
un pasteur! Une fois les dettes du procès acquittées Pierre quitta dé-
finitivemente les Vallées pour Romainmôtiers où toute la famille vi-
vait chichement, et y mourut.
Les trois fils de Jean Louis Appia horloger et de Marianne Baptis-
tine Brezzi vécurent jusqu'à la moitié du XIXe siècle. Jean Paul Ja-
ques Antoine, surnommé Jaquet, né le 1er mars 1780 à Genève, mou-
rut à Halifax d'Angleterre, célibataire, le 31 décembre 1857, âgé de
78 ans. Il fit ses études aux Vallées, devint négociant, formé dans la
maison des frères Vertu où il entra à Turin, vers le courant de juil-
let 1793. En octobre 1800 Jaquet Appia et Jeannot Vertu partirent
tous deux pour l'Angleterre à destination d'une filiale des négociants
Vertu. Ils se rendirent à Hambourg, où ils durent attendre leurs pas-
seports que Paul Jean Daniel l'oncle, magistrat, envoya finalement.
Voici le récit du voyage de ces jeunes vaudois : (billet trouvé dans le
legs Vertu, Archives Soc. Histoire vaudoise). La première partie de
cette lettre est un concert de remerciements de Jaquet envers son
oncle et sa tante Appia qui contribuèrent à l'élever financièrement en
tous cas... « Depuis Hambourg enfin, nous avons reçu nos passeports,
nous nous embarquâmes le 12 novembre (1800) pour Hull, sur un
vaisseau appelé Triton; le même jour que j'abordai (sic) j'allai au
— 34 —
bout des deux mâts ainsi que Jeannot, non pas sans crainte il est vrai,
mais n'importe, nous étions curieux d'aller jusques là car on voyait
presque tout le port et une partie de la ville, vue très belle; on leva
l'ancre le 2ème jour; nous arrivâmes devant Couxave le 17, petite
ville a l'embouchure de l'Elbe, une partie est couverte de chaume:
il nous fallut séjourner devant cette ville longtemps, les vents étant
contraires, nous y vîmes plus de 50 chiens marains à jet de pierre, et
des fois ils touchaient presque le vaisseau; ils sont de la grosseur d'un
chien ordinaire, ils ont le nez très pointu; nous vîmes aussi le soir
des étincelles de feu autour du vaisseau quand les vagues venaient
s'y briser; enfin au 5 décembre une après midi, près de deux ou troi»
cents vaisseaux mirent à la voile pour différents ports, c'était un coup
d'oeil superbe à voir toutes ces voiles tendues et les matelots travail-
ler; le même jour nous fûmes en mer, je rendis dans tout le trajet,
tout, excepté l'âme; je ne mangeai rien, je sortais sur le tillac pres-
que tous les jours pour prendre l'air, c'est tout ce que je pouvais
faire; pour Jeannot, il n'a pas perdu un repas, toujours bien portant,
chose très rare; le 5ème jour on cria "Terre", un matelot du haut
du mât quelle joie! Je connus alors quel plaisir peut faire ce mot
terre à des marins. Mais que] fut notre douleur, ce n'était pas... (le
cousin vient de me dire qu'il n'a pas besoin de ce côté pour l'adresse)
et que je... » (ici s'arrête cette intéressante lettre qui devait conti-
nuer sur une page suivante qui manque).
Au début de son séjour Jaquet reçut des nouvelles du pays (où
on dansait beaucoup) écrites par son frère Paul, ainsi que des billets
de sa mère (63) dont l'orthographe nous étonne chez une personne
assez instruite pour avoir ouvert une petite école pour Demoiselles!
A cause des guerres européennes les relations avec Jaquet devinrent
rares. Il fit testament et ses héritiers universels furent les enfants de
son frère, Paul Appia pasteur, qui suit.
Paul Joseph Appia — troisième branche, frère du précédent —
naquit le 4 mai 1782 et mourut à Francfort sur Main le 19 janvier
1849. âgé de 67 ans.
Il vécut avec ses trois frères chez leur grand père Paul le Jeune,
pasteur émérite des Coppiers. Leur père horloger disparut après 1787.
abandonnant son épouse. Les raisons de son départ — connues de
tous à l'époque — furent détruites dans les archives de famille. La
famille étant pauvre avec des difficultés accrues par la Révolution on
profita des allées et venues qui existaient entre les Vallées et la Suisse
(63) Lettre de Marianne Baptistine Appia née Brez à son fils Jaquet 1800:
« Mon cher enfans le plaisir que j'ai ut an recevront de tes nouvelles mon unpeux
adousi la paine que j'ai resanti te savoir séjournée si Ion tans Hambourg, j'espère que
vos passeport arrive bien car sette dépance te doit bien inquiéter, aureste. il ne faux
pas trop tenafecter pourvu que Dieu conserve la santés tou saranjera pour nous sa
va asé bien si Paul continue a voir de louvraje... coupure. A Dieu mon cher cnfan
persone net avec le plus vif atachemcnt que ta bonne Marna, qui prie Dieu jour et nuit
pour toi qui te conduise heureusement à destination écris moi très vite que possible —
pas de signature —
pour y envoyer Paul avec son petit frère Jean Bapliste Dan el. Paul
rit un apprentissage d'horloger à Sainte Croix; le jeune frère fut placé
dans une institution pour y être instruit. Au moment de la bataille de
Marengo, le 14 mai 1800, les deux frères Appia traversaient le col du
Mont Cenis sac au dos et entendaient la canonnade. Paul avait 18 ans,
Jean Baptiste 13 ans. Il s'installa comme horloger auprès de sa mère
et eut beaucoup d'ouvrage. Mais il repoussait ses outils chaque soir
pour étudier et obtenir une bourse d'étudiant en théologie — - promes-
se qu'il avait faite à son grand père. Il la gagna, et repartit à Genève
avec son jeune frère en 1801. Il entra à l'Académie, plaça Jean Baptis-
te dans une école. (Un document municipal signale la présence de
Jean (Baptiste) Daniel Appia à Genève, le 10 janvier 1804, natif de
la Tour, Piémont). Le Livre du Recteur mentionne: 1802 anno X,
philosophium accessit Paul Appia pedemontanus - 1805 Théologie
accessit. Paul avait la vocation profonde, et créa en novembre 1804 la
« Société pour l'avancement des études ». Pour subvenir à ses besoins
il devint précepteur des 5 enfants de la famille Blanchenet, à Ge-
nève depuis 1802. Il fut consacré Ministre en 1809.
En 1810, Paul fit des démarches officieuses. Il réussit pour une
« affaire de Saint Jean » inconnue, mais reprit des démarches qui lui
étaient demandées par les Messieurs de la Table pour trouver un
moyen de solliciter les Secours d'Angleterre par voie détournée, en
l'occurence par Mr. Blanchenet, dont il était le précepteur des en-
fants. La suppression des subsides anglais causait aux Vallées de gra-
ves soucis, notamment à cause des pasteurs émérites et des veuves de
pasteurs dans la misère. Ces démarches demeurèrent vaines auprès
des anglais, devenus ennemis de Napoléon en toutes circonstances.
Mais les efforts de Paul Appia proposant, lui valurent d'être apprécié
et de lire les flatteries suivantes: « Fiers d'avoir en vous un sujet qui
nous honore dans une Académie telle celle de Genève, nous vous féli-
citons des témoignages qu'on nous rend de vous, en vous le répétant
nous sommes assurés que nous ne faisons qu'enflammer votre zèle et
nous voyons approcher avec joye l'époque où, reçu dans notre Sein,
vous serez l'ornement de l'une des colonnes de nos Eglises » (fin cit.).
Malgré les efforts que Paul Appia fit à plusieurs reprises auprès de la
Table vaudoise, il ne devint jamais l'ornement d'aucune colonne
d'aucun temple... et de ce qui précède on peut dire « Autant en em-
porte le vent... ».
Devenu Ministre, Paul rentra aux Vallées en 1810, mais on ne lui
offrit aucun poste. Par contre on lui en offrit un à Montbéliard, nous
ignorons pourquoi il ne l'accepta pas. Il est bien certain que ce sont
les événements des guerres napoléoniennes qui lui firent accepter en
1811 le pastorat de l'Eglise française dite wallonne de Hanau, édifiée
en 1792 par des émigrés français huguenots. A partir de cette date il
entra en relations épistolaires avec celle qui devait devenir sa femme,
et qu'il avait connue dans l'école pour jeunes filles de sa mère à La
Tour.
— 36 —
En 1813, le 18 octobre, eut lieu la bataile de Leipzig, puis celle
île Hanau où Napoléon vainquit les armées Austro-Bavaroises. Le
jeune pasteur ramassa et soigna les blessés sur ce champs de bataille
mais il y contracta la typhoïde, appelée « fièvre des hôpitaux » et
dans son délire s'ouvrit les veines. Il fut sauvé par les soins de ses
paroissiens. Sa fiancée Caroline Develay, manifesta à plusieurs re-
prises sa répulsion des Allemands, craignant que Paul ne se fixât défi-
nitivement dans ce pays. Le 8 août 1814 Paul épousa Caroline Louise
Charlotte née à Constance le 24 juillet 1786, morte à Paris le 10 fé-
vrier 1867. Elle était le Sème enfant de David Emmanuel Develay
banquier à Yverdun et de Elisabeth Gonzenbach. Paul, venant de
Hanau, s'arrêta à Genève, et Caroline venant des V allées où par suite
de la banqueroute de son père elle avait été expédiée (chez son oncle
Henry Peyrot, époux d'une soeur de son père depuis 1793, avec son
jeune frère Henry). Après le mariage le couple s'en retourna à Ha-
nau. Au 1er août 1818, Paul écrivit une lettre à M. Bert, Vice Modé-
rateur à la Tour, pour lui rappeler qu il lui avait écrit deux ans aupa-
ravant de demander de ne pas être oublié lorsqu'une place de pasteur
deviendrait vacante aux Vallées. La réponse datée du 9 novembre
1818 arriva, lettre aveuglée par les règlements nouveaux, et non d'an-
cienneté évoqués par Paul Appia. où on explique que ce droit d'aî-
nesse risquerait non pas de lui donner une grande paroisse, mais la
plus montueuse et la plus pénible dans un village tie montagne... Et
ailleurs il lui est encore dit: « Vous posséder dans nos \ allées sera un
véritable gain... ».
Paul Appia. devant ces obstacles routiniers accepta l'Eglise de
Francfort en 1819 (64). Il récidiva sa demande à Mr. Bert par une
lettre datée du 21 mai 1823, où il annonce son intention de se trouver
au synode prochain.
Mais, père de 4 enfants et pasteur d'une ville internationale,
âgé de 41 ans. comment pouvait-il accepter une paroisse de monta-
gne, et d'y attendre à la queue leu leu que se présentât enfin un pos-
te auquel il aurait droit, et qui fut en rapport avec sa valeur? Com-
me il était loin ce temps où on se flattait d'être heureux qu'il devint
l'ornement d'une colonne d'Eglise Vaudoise! Paul revint
désenchanté de son voyage de 1823. Le synode axait pris de» mesures
qu'il était le premier à ne pas observer quand cela lui convenait.
Dieu, selon la foi de Paul Appia, ne voulait donc pas qu'il revinsse au
pays tant chéri. Cette cuisante deception n'empêcha pas le pas-
teur vaudois de recevoir tous les compatriotes de passage, de faire
des collectes, d'inculquer à ses enfants l'amour des \ allées, et de
faire promettre à ses deux fils de rentrer dans leur pays et de le
servir. Il «'ingénia à faire des conférences afin d'intéresser ces nor-
diques à tout ce qui concernait les Vaudois. Les époux A.PPIA eurent
(64) Le traité de Vienne de 1815. fit de Francfort une ville libre, ayant une Eglise
wallonne. Paul Appia fit son sermon d'entrée en français le 31 octobre 1819 et qui
fut publiée.
— 37 —
l'occasion de voyager tant à Genève qu'à Pari- el Naples, selon les
mariages de leurs filles et les postes occupés par leurs gendres. Ainsi
Paul se trouva en 1830 et en 1848 à Paris au moment des deux Révo-
lutions. Il revint vers la fin de l'année 1848 à Francfort, et mourut
le 19 janvier 1849 d'une congestion pulmonaire, soigné par son fils
docteur.
Le noble caractère de «^et arrière grand père nous parait ressou-
der les Appia pasteurs avec ceux des premières générations, et fait
oublier les étourdis et les écervelés du siècle précédent. Ce person-
nage, de santé plutôt fragile avait une conduite, une régularité de
travail et de caractère qui se lit dans son écriture. Levé à 5 heures
du matin, il en savourait la paix, méditait au clair matin l'Evangile,
allait avec son épouse en promenade et en jouissait en véritable ar-
tiste.
La nature, la musique (65), les belles lectures, les idées moder-
nes, tout était pour lui sujet d'enthousiasme, étant certain que toutes
manifestations intéressantes étaient d'une manière ou d'autre une
modulation du chant divin. Il préparait avec soin ses sermons dont
certains ont été édités. Pour intéresser ses paroissiens il fit même un
cours d'astronomie, résumant toutes les connaissances de son époque.
Comment ne pas comprendre qu'il ait renoncé d'accepter une pa-
roisse villageoise des Vallées? Comment comprendre aussi le manque
de perspicacité qui exista à son égard? Il éleva ses 6 enfants avec in-
telligence, et l'aide de sa femme aussi fine que lui, avec le désir de
les voir tous devenir utiles. Ils eurent: 1) Pauline, née à Hanau le 12
octobre 1815, morte à Paris en 1889. 2) Marie, née à Hanau le 19 dé-
cembre 1816, morte à Genève le 6 mai 1886. 3) Louis, né à Hanau le
12 octobre 1818 docteur, mort à Genève le 1er mars 1898. 4) Cécile,
née à Francfort le 22 décembre 1822, morte à Collonges le 6 août 1858
de la typhoïde. 5) Louise, née à Francfort le 22 mai 1825, morte à
Paris le 15 décembre 1904. 6) Georges, né à Francfort le 8 janvier
1827, pasteur, mort à la Tour le 17 septembre 1910.
Pauline Appia épousa le pasteur Louis Vallette le 22 novembre
1836, qui était pasteur à Naples en plein choléra, et qui vint défini-
tivement à Paris vers 1856. Marie, épousa le pasteur Jacques Clapa-
kede de Genève, le 18 novembre 1841. Louis, docteur, postula pour
être médecin de l'Hôpital vaudois en 1848. Mais, bien qu'il n'v ait
aucun docteur nommé, on lui emberlificota une réponse négative —
sans aucune raison valable, qui le découragea. Après la mort de son
père il s'installa à Genève. Comme il avait déjà soigné les blessés de
la Révolution de 1848 à Paris il adhéra de suite à l'idée de la création
de la Croix Rouge et en devint un des 5 fondateurs effectifs, quoique
l'honneur de cette fondation soit attribuée à un seul. Cécile épousa
le peintre Gabriel de Beaumont. Louise resta célibataire mais fut une
(65) La fille le son collègue Jeanrenaud avait épousé le compositeur Mendelssohn
Paul qui l'entendit dès ses débuts lui demanda de jouer sur les orgues de son Eglise
de Francfort.
— 38 —
précieuse collaboratrice pour son frère Georges Appia. Elle vint aux
Vallée» en 1853 avec sa mère. Elle s'occupa de la paroisse, du chant
et fut la première organiste qui joua des orgues de l'Eglise de la
Tour. Elle dirigea également l'orphelinat et a laissé des cris de dé-
tresse, sous forme de lettres à la Table vaudoise au sujet d'argent.
Georges le dernier né fut pasteur vaudois à La Tour, Pignerol, Paler-
me, Naples et Florence, puis à Paris (se reporter à sa biographie) (66).
Jean Baptiste Daniel Appia — troisième branche — était comme
l'on sait le frère cadet de Jaquet et de Paul Appia. Né à La Tour le
26 février 1787, il mourut à Palerme le 16 avril 1847. Il vécut ses
premières années avec ses frères, sa mère, auprès du grand père le
pasteur Paul le Jeune à la Tour. A deux reprises il partit en Suisse
avec son aîné où il demeura de 1804 à 1809. Un feuillet de dépenses
faites par le proposant Paul, pour Jean Baptiste, accuse un total de
4030 Livres et 5 sols, pour pension et vêtements. Ce dernier quitta la
Suisse pour Turin et entra chez un négociant où ce grand nigaud se
fit rouler. Victime — nous l'espérons — d'un aigrefin, il fut dépouil-
lé de son argent, de celui de son patron ou d'une tierce personne,
qu ii fallut rembourser soit aidé de son frère ou de l'oncle magistrat.
A la suite de cet incident, dans une correspondance entre Paul Appi \
et Mr. Pellegrl\ en date du 30 novembre 1819 il est dit: « mon frère
attend à Gênes quelque moven de se relever ». Cette incertitude sur
le sort de son frère, prouve que Paul, aidé des événements, avait
rompu les relations avec son jeune frère, car dès 1812, Jean Baptiste
Daniel s'engagea dans l'Infanterie de la Garde de sécurité interne de
Naples. Il s'y engagea en taisant nécessairement son origine vaudoise
et hérétique, par quelque supercherie d'Etat Civil, sinon cette issue
lui aurait été interdite. Il obtint des brevet» de bonne conduite, nié-
(66) Les Vallées foisonnèrent d'ApPIA durant la moitié du XlXeine siècle. Ils
étaient presque tous issus de la fusion de la premiere branche avec la seconde. Ce
mariage qui avail eu lieu le 10 avril 1771 avait uni Jean Barthélémy Appia avec Mar-
guerite Appia qui eurent 1' Paul Cyprien. né le 23 octobre 1773: mort le 27 novem-
bre 1847. époux de Marianne Chauvie 2e Daniel Isac. fatuo. . 3' Charles Louis Bar-
thélémy, né le 27 mars 1778. mort le 27 novembre 1835. 4' Jean Elisée. Paul Cyprien
et Charles Louis Barthelmy eurent descendance. Celui qui nous intéresse est Charles
Louis Barthélémy qui eut deux mariages. Du premier avec Catherine Rostan il eut
Paul, né en 1818. Alexandre mort en bas âge. Du second mariage a\ec Marie Mondon
il eut Paul Barthélémy Cvprien et Charles Barthélémy ainsi que trois filles. Paul
Barlheleim Cyprien fut surnommé Alexandre, comme sou demi frère décédé en bas
âge. et surtout pour le distinguer parce qu'il y eut à la Tour 5 personnages du nom
de Paul Appia à la fois. Paul et son frère Charles poursuivirent des études secondaires
au College vaudois de la Tour, où existent leurs certificats. Paul Alexandre fit l'école
de cavalerie de Pignerol et embrassa la carrière militaire. Nous avons tous ses états
de service jusqu'en 1868. C'était l'époque de Garibaldi et du « Risorgimento ». Comme
aucun acte de décès n'existe, nous pensons que Paul Alexandre Appi v disparut dans
une bataille. A Pignerol il s'était uni avec une jeune fille catholique. Un fils posthume
naquit, qui fut d'office élevé chez les frères catholiques, (le (ils se maria cl créa une
imprimerie à Turin. Il eut un fils Remo qui vit toujours et deux filles restées céli-
bataires.
Ce fils unique n'a que de» filles. Mais en 1969 on peut encore dire que les descen-
dant des trois branches Appi a. issues de Daniel et Constance Vkhti continuent d' -x is ter.
— 39 —
daille d'argent, la Decoration du Lys, décernée par le Roi de France,
un brevet de Sergent Major, décerné le 30 mars 1821. A la suite de
troubles à Naples, Jean Baptiste Daniel âgé de 34 ans se décida à
quitter la vie militaire en 1821. Il se fit faire un passeport falsifié.
Nous pensons qu'il utilisa l'identité de son frère Jaquet (qui était né
à Genève en 1780). Il vint s'installer à Païenne comme négociant chez
un patron. Un autre passeport donné à Palerme le 17 juin 1826 réta-
blit qu'il était né à Torre, allant à Naples, qu'il fallait lui donner
aide et protection en cas de besoin. Signalement âgé de 35 ans (il en
avait 39) de stature moyenne, cheveux noirs, sourcils noirs, barbe
noire, bouche moyenne, carnation colorée, marques visibles néant.
Jean Baptiste Daniel Appia fréquenta les frères Develay, frères
île Caroline, l'épouse de Paul, pasteur à Francfort. Us avaient créé à
Naples une maison de tissus, ils étaient trois: Emmanuel, Henri et
François. Jean Baptiste connaissait Henri qui avait passé son enfance
à La Tour chez son oncle Henry Peyrot. C'est par l'un d'eux, écri-
vant à Caroline, que l'on sait que vers 1845 il fut accusé de nouveau
au sujet d'une somme qui manquait dans les comptes de son patron.
Il avait bien signalé auparavant les tricheries du comptable à son pa-
tron. Mais ce dernier ayant entière confiance dans son vieil employé
préféra accuser Jean Baptiste quand — à la mort du comptable — le
trou fut découvert. N'ayant pu fournir les preuves établissant son in-
nocence, Jean Baptiste Daniel se trouva dans l'obligation de rembour-
ser ce qui manquait.
Sa réhabilitation — > post mortem — car il décéda le 16 avril 1847.
provient de l'ultime lettre écrite par son aîné Paul Appia, le 2 janvier
1849. peu de jours avant sa mort. « Je ne saurai dire à quel degré
a été bienfaisant pour moi l'assurance donnée par diverses personnes
que mon frère défunt de Palerme, ait laissé après lui ce souvenir:
M. Gross de Hanau a visité Palerme et le tombeau de mon frère, et
quelqu'un de là-bas a dit: « On ne sait comment il faisait, mais il
avait toujours quelque chose pour les malheureux ». Que Dieu bé-
nisse sa cendre, ce témoignage vaut plus que des milliers. Mais aussi,
il a pû se souvenir de la veuve Appia, qui gagnait sa vie à la sueur de
son front, et qui allait distribuant ses picaillons, ses herbes et des
verres de vin, dans les chaumières. Aucun monument, pas même une
modeste pierre, ne marque le lieu du cimetière de la Tour où repose
sa dépouillé bénie! Mais à elle aussi s'appliquait la parole de l'ange
qui fut envoyé à Corneille : « Tes prières et tes aumônes sont mon-
tées devant Dieu et il s'est souvenu ». Le filet d'eau de la Vallée, n'est
pas marqué sur les cartes de géographie; toutefois il a contribué à
rafraîchir et à vivifier quelques plantes en humectant leurs racines,
et il y a eu correspondance entre la rosée du Ciel et lui » (fin cit.).
Béatrice Appia
Jean Amos Comenius e i Valdesi
Cadrà esattamente il 15 novembre il terzo centenario della morte,
avvenuta ad Amsterdam, di Giovanni Amos Comenius [Komensky]. In
quel medesimo anno 1670, si era spento a Leyda l'ex moderatore val-
dese Giovanni Léger. I due esiliati si erano conosciuti personalmente
nel corso di un incontro avvenuto agli inizi del mese di Aprile
del 1662. Ma già sin dal 1655, senza saperlo, Comenius, in quel pe-
riodo esiliato in Polonia, si era servito delle notizie concernenti il
massacro dei Valdesi piemontesi redatte dal Léger. Comenius viveva
allora a Leszno dove ben presto gli incendi dovuti alla guerra poleno-
svedese lo avrebbero spogliato di ogni bene. Nell'incontro fraterno
avuto col Léger, sei anni dopo, la catastrofe di Leszno non sarà scor-
data da Comenius. E Léger, clie si ricordava molto chiaramente la
scena del dialogo con Comenius. scrive infatti nella sua « Storia ge-
nerale delle Chiese Valdesi »: « Il venerabile, dotto e pio Comenius,
unico sopravvissuto fra tutti i vescovi riformati sfuggiti alle persecu-
zioni in Boemia » « ha miracolosamente salvato dai roghi » degli an-
nali e delle cronache del suo paese e della sua Chiesa « che conserva
tuttora ad Amsterdam » (1). D'altra parte Comenius ci teneva assai
a far conoscere proprio ai suoi amici rimasti in Polonia la gioia da
lui prov ata nel fare la conoscenza del Léger : « Episcopus ilorum [ se.
Waldensium] primarius ad nos usque penetravit, Johannes Legerus,
vir eximius, cum quo ut mihi notitiam contrahere liceret, patroni no-
stri pietas efficit, summo utrinque solatio » (2).
Ma chi fu Comenius per interessarsi ed entusiasmarsi così pro-
fondamente alla causa dei Valdesi? Chi fu Comenius perché Léger ci
tenesse tanto a visitarlo sin dal suo primo breve soggiorno nei Paesi
Bassi?
Comenius nacque il 28 Marzo 1592 in Moravia in seno all'Unità
dei Fratelli Cechi quando questa Chiesa di origine hussita comincia-
va decisamente ad orientarsi verso il calvinismo. A Prerov (1608-'9)
il Pastore Giovanni Lanecky, ex alunno dell'accademia di Ginevra,
(1) Histoire generale des églises évangéliques des Vallées de Piémont ou vau-
doises. Leyde 1669, livre premier, p. 167.
(2) Comenius a Jean Bythner, 3-IV-1662. ed. A. Patera. Jana Amosa Komen-
ského korespondance. Praha 1892. p. 249 II patron in questione fu Laurentius De
Geer (1614-1666) la cui attività politica è studiata da Sven Gorans .son. Den europeiska
konfessionspolitikens upplósning. Uppsala 1956. p. 226 sgg.
— 42 —
invitò il suo catecumeno G. Comenius a proseguire i suoi studi in un
ambiente anch'esso riformato. A Herborn, nel Nassau, egli acquisì
quindi una cultura teologica riformata, ma accentuante il prossimo
ritorno di Cristo. Nel 1613 visitò Amsterdam, entusiasta per le libertà
civiche che la rivoluzione olandese aveva saputo garantire, e passò
ad Heidelberg dove fu favorevolmente colpito dai tentativi fatti da
David Pareus per contribuire a conciliare tra di loro le Chiese pro-
testanti. Passando per Praga Comenius fece ritorno in Moravia
nel 1614, con in mente mille piani per inserire la sua nazione, con
una serie di opere letterarie, nella cultura universale. Due anni dopo
diventò Pastore dell'Unità dei Fratelli e si stabili, dal 1618, a Fulnek.
I suoi parrocchiani, in buona parte di lingua tedesca, erano diretti
discendenti dei Valdesi del Brandeburgo. Perseguitati dall'inquisi-
zione si erano aggregati all'Unità dei Fratelli sin dal 1480 trovando
così in territorio hussita un rifugio stabile.
Nell'autunno del 1619 gli Stati Cechi, per via piuttosto rivoluzio-
naria, elessero come re di Boemia l'Elettore Palatino Federico. Come-
nius. che forse aveva visto questo principe calvinista ad Heidelberg,
probabilmente sarà stato nel numero di quelli che gli davano il ben-
venuto in Moravia. Ma Federico, come si sa, l'8 novembre 1620 nel'a
battaglia della Montagna Bianca, presso Praga, subì da parte degli
Asburgo cattolici una schiacciante sconfitta e Fulnek stessa fu invasa
da un distaccamento militare di Napoletani. Quando, nel 1621, ab-
bandonarono la città, la Comunità dei Fratelli era in rovina. Passan-
do per il nord della Moravia, Comenius si rifugia in Boemia e con-
sola i suoi correligionari con degli scritti in lingua ceca di granile va-
lore pastorale e poetico. E cerca di rispondere all'inquietante inter-
rogativo concernente il perché del triste fallimento della rivolta con-
tro gli Asburgo. Nel suo « Il labirinto del mondo ed il paradiso del
cuore » (1623) abbozza un quadro assai scuro della società contem-
poranea da cui non aspetta più gran che. Eppure, ripiegato in sé
stesso, ode in cuor suo la voce del Cristo che lo rialza e gli ricorda la
missione incompiuta della testimonianza dovuta al Cristo vittorioso
malgrado la sconfitta.
Per facilitare l'emigrazione dei suoi « Fratelli » nel 1625 e '26
inizia dei viaggi di ricognizione in Polonia e si spinge fino verso La
Have (s'Granvenhage nei Paesi Bassi) perché cerca in pari tempo di
rafforzare la coalizione internazionale contro la casa asburgica. E poi-
ché non è disperato per l'avvenire del suo popolo, gli dedica l'opera
« Il paradiso della Chiesa nuovamente verdeggiante » che presto sarà
trasformato nella « Didattica ceca, ossia l'arte di insegnare con Lnge-
nio ». Nel 1628. Comenius abbandona definitivamente la sua patria
per la città di Leszno in Polonia. Dovette occuparsi dei suoi « Fra-
telli » emigrati al pari di lui e. dal 1632. in modo particolare degli
studenti in teologia dell*« Unità », inviati in Inghilterra, nei Paesi
Bassi ed in Germania, sovvenzionati dalla generosità delle Chiese di
quei paesi. Relazioni epistolari sempre più frequenti affratellano Co-
menius agli intellettuali del mondo protestante che incominciano a
— 43 —
prendere in considerazione le sue opere pedagogiche. Redige manuali
e trattati pratici, ma questi, nel suo pensiero, non sono altro che pic-
coli aiuti in vista di un rinnovamento totale ed integrale delle condi-
zioni dell'intera umanità, l'alba del gran giorno del Signore che viene
e che, a causa della sua stessa vicinanza, dovrebbe costituire uno sti-
molo per la responsabilità sociale e politica dei cristiani.
Agli inizi degli anni trenta del XVIII secolo, fu ancora viva in
Comenius la speranza di un rovesciamento politico in Europa cen-
trale e di un suo conseguente ritorno in patria. Ma la morte di Gu-
stavo Adolfo sul campo di battaglia di Liitzen, a cui seguì in breve
quella del re di Boemia Federico, peggiorava assai la situazione fa-
cendola precipitare di male in peggio. Intanto però maturava la ri-
flessione pedagogica e pansofiea di Comenius. Le sue due opere
« Ianua linguarum reserata », del 1631, e « Didactica magna », del
1633 ebbero un inatteso successo. In Inghilterra i suoi colti ammira-
tori pubblicarono addirittura (1637 e 1639) un estratto del suo pro-
gramma di organizzazione di un sapere e di una scienza omogenei.
Nel 1641 Comenius fece addirittura una visita a Londra. E redasse
per i suoi amici il progetto di fondazione di una società di scienziati
destinata a promuovere il progresso della cultura e dell'insegnamento
ed a prestar man forte ad una riforma fondamentale della religione
(Via lucis). La realizzazione di questo progetto andò a vuoto. L'In-
ghilterra stava iniziando quella guerra che ben presto avrebbe visto
Oliviero Cronwell come suo primo protagonista.
Comenius se ne andò in Svezia, dove compilò dei libri per uso
scolastico. Ma con un accanimento vieppiù crescente si dedicò ad
opere che si proponevano come fine la rinascita dell'uman tà, ricon-
ciliata con Dio e con se stessa. Nella prospettiva di questo scopo par-
tecipò alle controversie tra Cattolici e Protestanti organizzate dal Re
di Polonia a Torun nel 1645. Solo il Cristo riconosciuto nella sua so-
vrana autorità e nel suo amore può riconciliare i cristiani disuniti.
Ogni altra autorità in seno alle Chiese istituzionali deve essere ad essa
coscientemente e totalmente sottoposta. Insomma, l'ecumenismo di
Comenius riprende la tesi sostenuta dal pensiero dei Fratelli Cechi sin
dalla loro origine: Non vi è che una sola Chiesa Universale di Cristo
Gesù; le organizzazioni ecclesiastiche, quindi, devono umilmente
accontentarsi del semplice appellativo di « Unità ».
La Guerra dei Trent'anni si era terminata con la pace di Vestfa-
lia. Pace ambigua. Continuava la lotta delle potenze europee, ma la
questione del rinnovamento della libertà religiosa in Boemia era la-
sciata completamente da parte. Scrivendo nel 1650 il suo « Testa-
mento della madre morente, l'Unità dei Fratelli », Comenius diceva
addio alla sua Chiesa e tentava di trasformare la sua eredità in un
programma di riforma universale. Dopo un periodo di quattro anni
(1650 - 1654) trascorso in Transilvania e ded'cato a lavori scolastici,
i Comenius fa ritorno a Leszno dove sarà testimone della distruzione
della città (aprile 1656), ma non domo per questo, andrà a stabilirsi
ad Amsterdam. Ivi sin dal 1657 pubblica in quattro volumi l'insieme
:
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delie sue opere didattiche (« Opera didactica omnia ») e si dedica in
modo particolare alla compilazione del suo capolavoro, la « Consul-
tazione universale sulla riforma delle cose umane » (« De rerum hu-
manarum emendatione consultatio catholica »). Mentre l'autore era
ancora in vita non apparvero che la prefazione ed i due primi libri.
La pubblicazione cozzò contro l'incomprensione di certi teologi ri-
formati ortodossi come Samuel des Marets a Groningen. Più tardi il
manoscritto fece ancora molta impressione ad Augusto Hermann
Francke ed ai pietisti tedeschi di Halle, che speravano di intrapren-
dere un'azione missionaria allargantesi al mondo intero. In seguito
cadde nel dimenticatoio e non fu riscoperto che nel 1934. Venne pub-
blicato a Praga nel 1966.
La « Consultazione universale » di Comenhis è un richiamo al
rinnovamento dell'umano in seno all'umanità stessa, e ciò in vista di
un avvenire che è quello di Cristo. Vi è così onnipresente il tema del-
la speranza. Non soltanto la storia del mondo viene considerata come
slanciantesi verso il fine al quale tende il creato ad ogni suo livello,
ma, addirittura, questo motivo della speranza precede l'opera stessa
di Comenhis, la giustifica e le conferisce un indubbio valore «li attua-
lità. La « Consultazione ». opera monumentale in sette libri, si apre
con una prefazione dedicata agli Europei. L'importanza dell'Europa
vi appare come condizionata dalla sua missione, fin qui tradita, dalla
sua tradizione giudeo-cristiana, dal suo Cristianesimo. Per potere fi-
nalmente veramente adempiere la sua miss one l'Europa di ve innan-
zitutto riformare da cima a fondo tutte le sue istituzioni. Il partico-
lare momento escatologico favorisce e richiede una così radicale tra-
sformazione.
D'altronde persino i teologi stessi, appartenenti a Confessioni
cristiane differenti incominciano a capire che la grande Riforma è
imminente. Per quanto riguarda i Cattolici Comenius può invece tran-
quillamente far suo il granile nome di Tommaso Campanella. Cresce
nei Protestanti l'interesse per la coincidenza tra promessa ed avveni-
mento. Se nel passato il Cristianesimo ha screditato il chiliasmo, è
ora giunto il momento di rivalutarlo. Si possono certo ignorare i par-
ticolari della Fine del mondo, ina non dowrebbe comunque sussistere
alcun dubbio sull'impellente necessità di emendare ciò che è umano
La « pantaxia » o « pansofia » proposta da Comenius si presenta ap-
punto come una introduzione razionale ad una operazione responsa-
bile dell'andare del mondo dinanzi a Gesù Cristo ed al a manifesta-
zione della sua signoria.
Formato da susseguirsi di periodi, il tempo fa sbocciare e favo-
risce lo sviluppo della vita, del movimento e persino il ristabilimento
della salute. Per il succedersi «Ielle generazioni umane sono possibili
determinate invenzioni. Si può e si deve fare un OSO pedagogico del
tempo, si può e si deve in modo particolare sperare che, grazie alla
Signoria di Cristo, l'eternità ha inizio sin da ora. Situato tra l'eter-
nità, grandezza unicamente futura o preesistente, ed il presente, il
Regnum Christ i, per Comenius. straripa già in un qualche modo sul-
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l'eternità. L'istante più propizio, anzi addirittura incombente, per
una attività responsabile degli uomini, si presenta precisamente sub
Lnitium Regni Christi. Sin da ora — iam nunc — i cristiani sono par-
tecipi del Regno di Cristo già in funzione, perche ha già avuto inizio,
ma il cui atto finale, col ritorno di Cristo glorificato e la consegna del
Regno al Padre, deve ancora avere luogo. Ma la fine dei tempi non
tarderà. È impossibile precisarne la data, ma è fuor di dubbio che
non oltrepasserà il secolo.
L'uomo, in quanto individuo, ritornerà ad essere immagine di
Dio trasportata verso Dio nella sua eternità. La Chiesa, in quanto
tale, cesserà di esistere e vi sarà un suo passaggio ad un'altra forma
di esistenza. Nella « Consultazione » il « nondum adesse mundi fi-
nem » rimane tuttavia la cosa più importante per Comenius. Il tem-
po intermedio in cui si trova genera un dinamismo del provvisorio.
Partendo dalla creatura, anzi dall'uomo in particolare, si slancia ver-
so l'avvenire l'accumulazione delle sue esperienze formanti una ca-
tena che, per quanto imperfetta, non è stata tuttavia mai spezzata
fino ad ora. Questa catena artinni rimane incompiuta nella sua perfe-
zione e manifesta la stessa tendenza di tutte le cose create: progredì
ad summum. Orbene, questo movimento che parte dall'uomo, è reso
possibile e riceve il suo pieno significato dall'iniziativa del movimen-
to div ino che gli va incontro e si incarna nella persona di Cristo. Sen-
za la speranza del suo ritorno in questo mondo il provvisorio sarebbe
privato della sua forza dinamica e la storia non avrebbe alcun senso.
Se dunque Comenius ardisce formulare l'ipotesi che la realtà terrena
sarà elevata verso Dio per mezzo dell'uomo, vi è spinto dalla fede
nella funzione mediatrice di Gesù Cristo. Nei confronti dell'uomo in
relazione con la catena artium, Cristo esercita la sua funzione media-
trice già sin da ora, qui, in questo mondo, al limite del tempo ancora
storico.
Secondo Comenius il Regno millenario del Cristo strariperebbe
sull'eternità a venire senza tuttavia identificarsi con essa. Temporal-
mente si situerebbe al termine dell'atto finale della signoria di Cristo
comprendendo sia il periodo finale del mondo attuale sia il periodo
dell'avvenimento dell'eternità. Il chiliasmo proposto all'attenzione
del lettore della Prefazione agli Europei è presupposto come valido
in ogni parte del corpo della Consultazione e difeso calorosamente.
E ciò perché, per Comenius, è la fonte per eccellenza di ogni azione
mirante a trasformare la realtà presente. È di stimolo al rifiuto di un
accomodamento con il presente stato del mondo e denuncia la fals'tà
del motto dei vili: ut omnia sic eant prout eunt.
Stando all'insieme della testimonianza della Sacra Scr'tiura, qua-
le l'intende Comenius, il piano redentore si sviluppa avendo come
scopo la riforma dell'uomo ad immagine di Dio. L'uomo era desti-
nato a regnare sul creato. La sua caduta ha trascinato tutta la creazio-
ne con lui sotto la maledizione. Per salvare il mondo, mediante l'in-
carnazione del suo Figliuolo, Dio « prefigurò » il piano al quale l'uo-
mo era stato destinato. La corrispondenza di azioni tra l'iniziativa di-
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vina e gli sforzi umani è così mantenuta. I riscattati regneranno con
Cristo che apparirà ai limiti della fine dei tempi, all'atto finale del
suo regno millenario. In quanto alle decisioni da prendersi sin da ora,
.soltanto l'imminenza di quest'ultima lappa è decisiva.
Adottando questa prospettiva Comenius scopre che l'ortodossia
ha sbagliato strada nel minimizzare la successione temporale degli
atti liberatori di Dio e di Cristo. Scorrendo la storia del cristianesimo
il « senior » dei Fratelli Cechi fa un'osservazione assai pertinente: la
perdita dell'orientamento verso l'avvenire del Cristo, che è in pari
tempo l'avvenire dell'umano nell'umanità, ha privato la predicazio-
ne cristiana di ogni comunicabilità, installato la Chiesa nelle struttu-
re del mondo in cui si è trovata a suo agio, e condotto i cristiani al
tradimento della loro missione. Anziché annunciare i tempi nuovi ed
assumere la propria responsabilità per gli altri, la Chiesa ha prefe-
rito le consolazioni di un al di là estraneo al tempo. « Volendo evi-
tare Scilla, i cristiani urtano contro Cariddi; lasciando da parte la
speranza nella Signoria di Cristo su questa terra, non sperano più che
in un mero regno celeste dei santi ». È in quest'ordine di idee che va
capita l'apologia del chiliasmo fatta da Comenius. Il millenarismo,
secondo lui, ravviva un problema teologicamente legittimo. Non si
tratta di una innovazione, si ricollega anzi ad una tradizione primiti-
va, a lungo ritenuta autentica (3).
Non seguiremo Comenius nei suoi tentativi di realizzazione con-
creta della necessaria riforma della religione, della cultura e della
politica. Questi tentativi collocano Comenius tra quei pensatori che
si sono sforzati di fondare istituzioni in grado di evitare lo spargi-
mento di sangue e di garantire al genere umano una pacifica evolu-
zione. Preferiamo ritornare alle simpatie di Comenius per i Valdesi,
che sono assai forti e scaturiscono dalla coscienza che Comenius ave-
va della causa comune affratellante Valdesi ed Hussiti, che realizza-
rono un tipo di riforma particolarmente stimolante per l'avvenire.
Questa coscienza, per il Comenius scrittore, prese forma lettera-
ria soltanto verso gli anni trenta del XVII secolo. I Fratelli Cechi in
esilio stavano allora rendendosi conto di dovere abbandonare la spe-
ranza di un prossimo ritorno in patria. Bisognava quindi inserirsi de-
cisamente, una volta per sempre, nella vita delle Chiese protestanti
dei paesi dove avevano trovato rifugio. Affinché questo processo di in-
serimento si compiesse in maniera dignitosa ed utile, i Fratelli cechi
\<>llero presentare al pubblico protestante il quadro della loro evolu-
zione storica ed i caratteri specifici delle loro Comunità. Il loro Si-
nodo sedente a Le«/.no. in Polonia, il 6 ottobre 1632. riconobbe indi-
spensabile e decretò la pubblicazione di una Storia dei Fratelli cechi
e dei loro ordinamenti ecclesiastici. Questo compito fu affidato a Co-
(3) Cfr. la nostra Réflexion sur l'aspect chiliaste de la Consultation coménienne. in
Acta Comeniana. 25. 1969. p. 103-112. e il nostro studio Die eschatologische Hoffnung
der Bohmischen Reformation, in Von der Reformation zum Morgen, Leipzig 1959,
p. 144-158 et 184-187.
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meniiis (4). Si sperò invano di utilizzare la « HLstoria persecutionum
ecclesiae bohemicae » per una riedizione del famoso « Book of Mar-
tyrs » di John Foxe. Quest'ultima apparve nel 1632 prima che Co-
menius avesse avuto modo di dare l'ultimo tocco redazionale al ma-
teriale raccolto dal Fratello Adam Bartman. La « Historia persecu-
tionum » di Comenius usci dai torchi della tipografia di Francois
Moyard, a Leida, soltanto nel 1647. Comenius parla dei Valdesi al
cap. 20. quando rievoca il momento decisivo in cui, nel 1467, l'« Lnità
dei Fratelli » si costituì in Chiesa indipendente procedendo all'ele-
zione dei suoi ministri e dei suoi « seniores ». Egli constata che a
quell'epoca la diaspora valdese raggiungeva la frontiera Morava dalla
parte dell'Austria. I Fratelli cechi furono in relazione con il vescovo
valdese Stefano (di Basilea) cosciente, secondo Comenius, di detenere
la successione del ministerio valdese, senza interruzione, dal tempo
dell'imperatore Costantino (5). I Valdesi che avevano sofferto assai, sia
in Francia sia in Italia, si erano rassegnati ad una esistenza clande-
stina. « La purezza della loro dottrina e la rettitudine della loro vita
piacque ai Fratelli, ma li rimproverarono di nascondere la verità di
Dio, di non confessarla apertamente e di partecipare al culto papista
ed alla sua idolatria ». Nonostante queste riserve vi fu una reciproca
intesa tra la prima generazione dei Fratelli cechi e Stefano, ma prima
che potesse prender forma un'unione effettiva tra le due comunità,
la persecuzione dei Valdesi tornò ad infierire. Stefano fu una delle
vittime. Fu arso a Vienna, in Austria. « È comunque sicuro » — così
Comenius riassume il suo punto di vista che corrisponde a quello al-
lora in voga tra i Fratelli cechi (6) — « che i Fratelli ricevettero dai
Valdesi il potere di consacrare i loro ministri e la successione este-
riore dei loro vescovi. Tuttavia, date le circostanze sfavorevoli, i Fra-
telli hanno spesso taciuto questa circostanza ». Una vera fusione tra
Valdesi e Fratelli si realizzò però verso la fine del XV secolo per i
Valdesi del Brandeburgo rifugiati in Boemia ed in Moravia. Presso
a poco le stesse informazioni sono fornite da Comenius nelle sue note
spiegative alla « Ratio disciplinae ordinisque ecclesiastici in Unitate
Fratrum Bohemorum » del 1633 (7).
Comenius, nel suo « Haggeus redivivus » (del 1632) — in cui fa-
cendo ricorso al linguaggio dei profeti analizzava le cause del crollo
della Boemia precedente la Montagna Bianca, — parla con grande
stima dei \aldesi e dei Fratelli cechi considerando che le loro sono
le uniche Chiese riformate che nell'esercizio delle loro discipline
(4) Dekrety Jednoty bratrské, ed. Antonin Gindely, Praha 1865, p. 279.
(5) Synopsis historica persecutionum ecclesiae bohemicae. Lugduni Batavorum
1647: Historia persecutionum ecclesiae bohemicae. s. 1-1648: The History of the Bohe-
mian Persecution. London 1650: Historia o protivenstvich cirkve ceské. Leszno 1655;
Amsterdam 1663. Ed. F. M. Bartos, Praga 1922: ed. Frantisele Simek' Praha 1952
(6) Specialmente grazie ai lavori del Fratello Jan Jafet, consacrati alla storia
dell'Unità, cfr. Kamil Krofta. 0 bratrském dejepisectvi (Historiographie des Frères
Tchèques) Praha 1946. p. 146-156.
(7) Ed. J. Th. Mii ller. Vesheré spisy J. A. Komenského XV7T. Brno 1912, p. 15
e 17. L'origïnale ceco del 1532 e destinato ad uso interno non parla dei Valdesi.
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ecclesiastiche ebbero il coraggio di rinunciare deliberatamente al-
l'aiuto del potere temporale (8). In quest'opera Comenius ci appare
una volta di più quale vero pedagogo allorché, parlando dei Valdesi,
elogia la loro istruzione e la loro reciproca educazione, giorno e not-
te sempre deste (9).
Nel 1635 Comenius è impegnato a fondo nella difesa della sua
Chiesa contro gli attacchi del portavoce del gruppo degli esiliati ex
hussiti, Samuele di Drazov, che aveva ceduto alle influenze di un lu-
teranesimo assai stretto. Nella sua risposta a Samuele Martinius di
Drazov, ripete, sull'argomento che ci interessa, tutto ciò che aveva
liià detto nella Historia persecutionum. Ma. facendo l'apologia della
validità di una riforma orientata in modo diverso da quella di Lu-
tero, è spinto a precisare, fra l'altro, la sua interpretazione del movi-
mento valdese. Lo situa nella prospettiva della contestazione di una
Chiesa che. per la noncuranza dei suoi capi, si è alienata dalla pura
dottrina evangelica e dai comandamenti di Dio. È quanto fecero con
la loro protesta, ciascuno a suo modo e secondo le condizioni della
loro epoca, « i Valdesi in Francia, il Maestro Giovanni Hus in Boe-
mia ed il dottor Lutero in Germania ». Al momento in cui sorgeva, in
pieno XV >ecolo. I"« Unità dei Fratelli ». i Valdesi avrebbero nià
perso molto della loro purezza originale. I « Fratelli » che fecero
molti viaggi in diversi paesi per mettersi in contatto con loro, hanno
dovuto registrare il loro disappunto « eccezion fatta per qualche
gruppo valdese clandestino vivente in Italia » (10). Se i Valdesi ri-
cevettero il loro nome da Pietro Valdo, i Wicliffiti da Giovanni W ici if
ecc., queste non sono altro che semplici denominazioni occasionali e
contingenti che sarebbe puerile biasimare, purché ci si attenga a Cri-
sto ed alla sua Chiesa universale la quale, essa sola, comprende, in tal
modo relativizzandole, le « unità » particolari (11).
^ ent'anni più tardi, nel 1655, nella sesta parte della sua Consul-
tazione, la Panortosia, Comenius espone il progetto di una riforma
universale. Questa deve sostituire le precedenti riforme superando le
loro parzialità ed i loro limiti locali. La riforma prevista e desiderata
favorirebbe il rinnovamento dell'immagine di Dio nell'uomo su tre
piani contemporaneamente: quello delle lettere e della scienza, quel-
lo della religione e quello della politica. Per quanto concerne la re-
ligione cristiana, il rinnovamento integrale della Chiesa ridarebbe va-
lore, secondo Comenius, agli antichi tentativi delle riforme storiche
(8) Ed. J. Th. Mllleh. Veskeré spisy Komenského XVII. p. 187 sgg.
(9) Comenius segue qui la testimonianza del sedicente Anonimo di Passau, cfr.
ibidem 204.
(10) Na spis proli Jednote bralrské ohlaseni. ed. J. Th. Mì'ller. Veskeré spisy
Komenského XVII, p. 301 sgg.
(11) Ibidem p. 383. Sembra che nei suoi scritti cechi Comenius supponga il nome
Valdo come forma originaria. Egli segue cosi lo storico Jan Jafet che nel suo jV/ec
Goliàsuv (L'épée de Goliath) del 1607 (manoscritto de Herrnhul fol. 9r.), parla di
« Petr Valdo Lugdunsky ». Pietro Valdo di Lione.
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fra cui la prima, quella <li Valdo, ebbe il pregio di essere stata pa-
cifica (12).
In quello stesso anno l'interesse di Comenius per i Valdesi fu
ravvivato dalle tremende notizie concernenti le persecuzioni che sta-
vano subendo in Piemonte. Poiché stava correggendo a Leszno le
bozze della traduzione dal latino in ceco della « Historia persecutio-
nuni ecclesiae Bohemicae » che tra l'altro, lo abbiamo visto, dedica-
va non poche pagine alla questione valdese, Comenius si sentì spinto
a completare il volume in corso di stampa con una testimonianza resa
alla solidarietà internazionale della prima Riforma. È dunque a que-
sta improvvisa decisione che la prima edizione in ceco della « Histo-
ria persecutionum » è debitrice del suo importante epilogo, eloquente
manifesto dell'unità di intenti nel campo riformato e, in modo del
tutto particolare, della fondamentale identità della causa dei Fratelli
cechi e di quella dei Valdesi (13).
L'epilogo dà, in tono commosso, alcune informazioni sugli avve-
nimenti contemporanei in Piemonte dove il duca di Savoia Carlo
Emanuele II, sin dal gennaio 1655, aveva preso delle misure repres-
sive verso i Valdesi, per sterminarli. Comenius abbozza un quadro
assai dettagliato, evidentemente seguendo le descrizioni fatte da un
testimone oculare, delle efferate bestialità compiute dai « nove reggi-
menti «lei popolo militare » nelle Valli delle Alpi, e particolarmente
nelle località del Tagliaretto, di Angrogna e di Torre Pellice. Quan-
do redige il suo epilogo Comenius è già stato messo al corrente del-
l'azione diplomatica delle potenze protestanti, Svizzera, Paesi Bassi
ed Inghilterra, in favore dei perseguitati. L'epilogo ha il suo culmi-
ne in una preghiera di intercessione il cui tono e motivo riecheggia-
no quelli del famoso sonetto « Avenge, o Lord, thy slaughtered
saints » di John Milton, che è dello stesso anno: « Prenditi cura del
tuo popolo cristiano maltrattato, o Gesù Cristo, che sei il solo ed uni-
co eterno difensore del tuo piccolo gregge. Il Padre celeste ti ha co-
stituito erede delle estremità della terra dandoti una verga di ferro
per schiacciare i tiranni come un vasaio spezza un vaso di argilla
(Sai. 2: 8-9). E così, poiché quei valdesi ti furono fedeli sin dall'ini-
zio, mantennero la fede ed una retta coscienza attraverso tutte le
tempeste della crudele e millenaria dominazione dell'Anticristo, e
furono le prime vittime della bestia babilonese, possano essere ora
(12) De rerum humanarum emendalione consultano catholica, ed. 1966, vol. II,
p. 361 : « Tentata enim sunt varia varie... ad reformandum Religionis statum, per
Valdum, Hussum, Lutherum, Calvinum, Anabaptistas, Socinum. Papam item et Im-
peratorem unum et alteram, in Concilio Constantiensi, Basiliensi, Tridentino, exe-
quutionesque illorum violentas, ferro et igne ».
(13) A. MolnÂr, Valdensky pritel Komenského (Un ami vaudois de Comenius),
in Cahiers théologiques de Krestanskd revue, Praha 1952, p. 127-132. cfr. BSSV 96
1954, p. 47 sgg. A. Molnàr, Nad Komenského Zâvirkou k Historii o tezkych proti-
venstvich (Epilogue de Comenius à l'Histoire des persécutions), in Acta Comeniana 17
(1958), p. 37-44. - Cfr. F. M. Bartos, Kolem Komenského Historié persekuci. in Acta
Comeniana 14 (1937), p. 76-87.
4
— 50 —
quelli che stanno per spezzare i denti rimasti a questa bestia che sale
dall'abisso e va in perdizione (Ap. 17: 8) ».
Comenius scriveva in un momento in cui gli avvenimenti in Pie-
monte non erano ancora giunti ad un periodo di calma. Le notizie
erano fresche, appena posteriori di uno o due mesi ai fatti stessi.
Quasi sicuramente le aveva avute tramite il suo amico inglese John
Dury che da un anno soggiornava in Svizzera (14). Queste notizie, in
ultima analisi, sia pur passando attraverso l'Inghilterra di Crom-
well (15), provenivano da un'unica fonte, che fornì pure il modello
all'epilogo di Comenius. Ne era autore Giovanni Léger. Si può atte-
stare la dipendenza dell'epilogo di Comenius, quasi frase per frase,
dal manifesto di Giovanni Léger, proclamato da Parigi il 1° mag-
gio 1655 (v. nota 13).
Eppure l'epilogo di cui parliamo è assai più di una traduzione.
Inserisce la storia delle persecuzioni della Chiesa ceca nell'orizzonte
della grande attuale lotta tra Riforma e Contro-riforma, tra progres-
so umano e reazione. E, nello spirito delle controversie dell'epoca,
rivendicava per la prima riforma hussito-valdese il diritto di far va-
lere un'antichità degna di rispetto. « Con buona coscienza ci riferia-
mo, con la Chiesa valdese, all'autentica antichità del nostro messag-
gio », scriveva già Comenius a Bartolomeo Nigrinus (1595-1646) per
rimproverargli la sua conversione al cattolicesimo (16). D'altra parte,
nel suo epilogo, Comenius afferma che la relativa libertà dei valdesi
piemontesi durò fin verso il 1620, che fu pure l'anno del crollo della
libertà ceca. Coincidenza questa che favorì senz'altro il sentimento di
solidarietà reciproca tra Fratelli cechi e valdesi italici.
Comenius intensificava in pari tempo i suoi sforzi miranti a raf-
forzare la coalizione politica per la difesa del Protestantesimo. Il suo
pensiero era che questa coalizione avrebbe dovuto unire la Transil-
vania, i Paesi Bassi, la Svezia, la Danimarca e l'Inghilterra. Le trat-
tative diplomatiche furono condotte, secondo le istruzioni date da
Comenius, da Konstantin Schaum, agente al servizio del duca di
Transilvania. Egli giunse a Londra, per presentare il progetto di Co-
menius ad Oliviero Cromyell, il 4 maggio 1655. quasi nello stesso
tempo in cui penetrarono nel palazzo di Whitehall le notizie sulle
« Pasque piemontesi » (17). Come molti altri, anche il progetto ili
(14) In febbraio 1655 Dury è già del tutto interessato alla questione valdese,
cfr. J. Minton Batten. John Dury. advocate of christian reunion. 1944. p. 158 s. [n
aprile ne parla a Comenius che si rivela ancora diffidente riguardo a Cromwell (ed.
Jan Kvacala. Komenského korespondence I. 1897. p. 196). Nella seconda metà di
maggio. Comenius sapeva già la maggior parte di ciò che [orma il contenuto del suo
epilogo, cfr. la sua lettera a André Klobusicki del 24-V-1655. ed. Patera. Korespon-
dence. 1892. p. 178.
(15) B. Gag.nebin. Olivier Cromwell. Genere et les \ uiulnis du Piémont, in
BSSV 72 (1939). p. 237-254. A. Molnâr. Miltonuv sonet o valdenskvch. in Krestanskó
revute. 1954. p. 145-147. E. Menasce. Milton e i Valdesi, in BSSV. 121. (1967). p. 3-40.
(16) Lettera del 20-IV-1643. ed. Kvacala. Korespondence 1. p. 114. Per la men-
talità dei controversisti riformati cfr. René Voeltzel. Vraie et finisse Eglise selon
les théologiens protestants français du XVII' siècle. Paris 1956. p. 85 sgg.
(17) M il. ADA Bi.Kk AST M). Comenius. Oslo-Praba 1969, p. 533.
— 51 —
Comenius cadde nel vuoto. Le collette e»l i digiuni pubblici che l'In-
ghilterra cromwelliana promosse in favore dei Valdesi, e che Come-
nius avrebbe gradito assai fossero ripetuti in favore dei Fratelli cechi
in esilio (18), furono infine riunite in una sola azione. Infatti nel 1657
e 1658 il Parlamento inglese considerava la sorte dei Valdesi del Pie-
inonte e quella dei Fratelli cechi come facenti parte di una stessa
causa. Ma con l'avvento degli Stuart, la famosa rendita perpetua as-
segnata da Cromwell ai Valdesi, e di cui avrebbero dovuto ugualmen-
te beneficiare i Fratelli cechi, rimase per sempre lettera morta (19).
L'epilogo della « Historia persecutionum » del 1655 parlava dei
Valdesi del Piemonte fino al momento in cui le potenze protestanti
intervennero in loro favore. Un curioso documento ulteriore ci rivela
l'opinione che Comenius si fece quasi subito circa le « patenti di gra-
zia » promulgate a Pinerolo il 18 agosto 1655. A suo parere questa
pace sarebbe stata firmata «lai Valdesi troppo precipitosamente perché
non garantiva che una libertà religiosa assai limitata. Eppure, mal-
grado le difficoltà di cui per forza di cose essa sarà in seguito foriera,
Comenius non chiude gli occhi dinanzi alla concreta situazione di
quei montanari valdesi che, approssimandosi l'inverno, non hanno
quasi potuto fare a meno di accettare le condizioni loro imposte (20).
L'antichità dei Valdesi e la supposta perpetuità del loro mini-
stero, per quanto rispettabili, non sarebbero tuttavia sufficienti, se-
condo Comenius, a costituire una prova assoluta di verità. Offrendo
alla Chiesa anglicana, nel 1660, la disciplina ecclesiastica dei Fratelli
cechi come degna di essere presa in considerazione, Comenius vi alle-
gava un riassunto della storia dei Fratelli. Riparlava nuovamente in
esso delle relazioni tra Fratelli cechi e Valdesi in termini r elativa -
(18) Comenius a Samuel Hartlib. novembre 1656, ed. Kvacala. Korespondence II,
p. 212. e il 28-1XII-1657 : « 0 si sub tempus collectas, pro miseris Bobemis et Polonis,
dies ieiunii et praecum constituerentur sicut antea pro Valdensibus ». Cfr. Kvacala
II, 231).
(19) Josef Polisensky. Cromwellovskd Anglie a Cechy v dobe Komenshého (U An-
gleterre de Cromwell et la Bohème à l'époque de Comenius). in M. A. Barc Oliver
Cromwell a jeho doba. Praha 1957. p. 262. Alexis Muston. Histoire des Vaitdois li.
Paris 1880, p. 355. Cfr. H. R. Trevor-Roper. Religion, the Reformation and Social
Change. London 1967, p. 287.
(20) Konstantin Schaum tiene Rékoczi al corrente delle « novis Comenianis ad me
missis » in una lettera erroneamente datata 6-XI-1654. Essa è senza dubbio solo del
1655: « Waldenses tandem tractibus a duce Sabaudiae propositis subscripserunt: meo
indie 'io quidem nimis cito. Verum tamen, quando consideramus egestatem istorum
hominum. quod a nullo sumptibus sublevati fuerint. nisi ab Helvetiis et Anglis. exigua
tamen stipe et asperitatem hiemis inter loca illa montana, in quibus receptum elege-
rant sine lare et tecto. impossibile erat conditiones non acceptare. Dein ipse dux ur-
gebat ratificationem, cum exercitum suum Waldensibus oppositum ducere alio vellet.
Conditiones pro illis hae sunt: Quod per quinquennium liberi esse debeant ab omnibus
vectigalibus et publicis oneribus: liberum religionis exercitium habituri sint in certis
denominatis loeis. Interim multa loca illis ante illorum religione imbuta ademerunt.
Cautionem pro duce Sabaudiae praestitit rex Galliae, pro Waldensibus Helvetii, ut in-
violabilia stent pacta ». Ed. Patera. Korespondence. Praha 1892. p. 176. Per le Pa-
tenti di grazia cfr. Arturo Pascal. La missione segreta di G. A. Guerino nel 1655. in
BSSV 57 (1931). p. 55 sgg., et Arnaldo Pittavino. Pagine di storia valdese. To-
rino 1950. p. 22.
— 52 —
mente sobrii, per evitare, senza alcun dubbio, di far oggetto di esa-
rato apprezzamento la successione apostolica (21). E questo fatto è
veramente notevole perché non bisogna dimenticare che Comenius
non voleva urtare i sentimenti episcopali degli Anglicani da cui spe-
rava ottenere il rimborso della somma di denaro un tempo assegnata
ai Fratelli cechi (22). D'altra parte sappiamo che in quel periodo
Comenius cercava di risolvere il dubbio concernente l'opportunità di
procedere alla creazione di vescovi, nella dispersione, seguendo così
il supposto esempio dei Valdesi della diaspora (23).
Poiché non possiamo approfondire qui questa questione, osser-
viamo soltanto che in questa circostanza Comenius si è lasciato tra-
scinare dal leggendario mito del carattere episcopale sia dei Valdesi
sia dell'Unità dei Fratelli. Questo mito fu pienamente elaborato dal-
lo storico dei Fratelli cechi Giovanni Jafet (+ 1614) soltanto verso
il 1607 (24). Così Comenius quando ricevette, nella sua casa ad Am-
sterdam, il 2 aprile 1662, la visita del moderatore valdese Jean Léger
accompagnato dal suo cugino David Laurens, salutava in essi, due di
quegli antichi santi che, in un passato ormai lontano, avrebbero co-
municato ai Fratelli dell'Unità « l'autorità della successione aposto-
lica » (25). A questo riguardo Comenius era succube di una di quelle
illusioni consolatrici che la fantasia delle minoranze perseguitate si
compiace di fabbricare procedendo ad una tardiva storicizzazione di
certi postulati riconosciuti urgenti nel presente.
Per quanto ci concerne, noi preferiamo seguire Comenius nella
sua fede nella vittoria della verità evangelica disarmata: « I eristia-
(21) De bono unitatis et ordinis ecclesiae bohemicae ad anglicanam paraenesis.
Amsterdam 1660. La parte storica, tradotta in ceco da Josef Hendrich. apparve a
Praga in 1941: Struma historié cirkve slovanské: dr. p. 35. 44-18.
(22) Comenius a Ernest de Lukavic. 29-1 1 1-1 662 : « Regi Angliae dedicavi, niasu
amicorum. libellum de unitatis et ordinis bono etc.. sed responsi nihil, nedum munii-
sculi. Ausus inde sum eorundem amicorum suasu supplicem construere libellum pro
miseris nostris dispersis, ut vel illud. quod ab ecclesiis iam collectum. in ista vero regi-
minis mutatione in fiscum abreptum fuit, sua Maiestas reddi iuberet etc. Iterum re-
sponsum nihil ». Ed. Patera. Korespondence. p. 247.
(23) Comenius a Jean Bythner 1660. « An ecclesiis nondum recollectis inspectare
opus? An exemplum Waldensium etiam in dispersione episcopos sibi creantium hue
sufhciat? » Ed. Patera, ibidem, p. 217.
(24) Quanto questa leggenda sia storicamente insostenibile fu ben dimostrato per
i fratelli da F. M. Babtos, Biskupslvi v Jednote bratrské [L'épiscopat dans l'Unité des
Frères]. Praha 1944. p. 9. per i Valdesi da Giova^.m Gonnet. Portata e limiti del-
l'episcopato valdese nel medio evo. in BSSV 104 (1958). pp. 27-42.
(25) Comenius ai ministri dell'Unità in Polonia. 2-IV-1662: « Adsunt enim mihi.
dum haec ad vos scrino, duo illorum antiquorum sanctorum, a quibus maiores nostri
non tantum (idei ac patientiae exemplar, sed et apostolicae successionis autoritatem.
mutuati, ab illorum lumine lumen accenderunt. Quos nunc nobiscum aut etiam prae
nobis acrius nova immissa atroci persequutione ac dissipatione exercet Dominus. De
quo ad antistitem vestrum plura. Orate pro his, o Fratres, ardenter ad Dominum, ut
et illi nos suis includant sanguinis sudoribus ac gemitibus. Deus vero infiammata un-
dique sanctorum suorum vota et suspiria et clamorcs ad se. exaudiat propitius! Amen!
Amen! Amen! » Ed. Pvtera. Korespondence. p. 251 s. Il nome del compagno di
Léger risulta dalla narrazione di quest'ultimo [Histoire, vol. IL p. 371]: «sieur David
Laurens, mon cousin qui m'accompagnait ».
— 53 —
ni » — egli scriveva nel 1667 — « che pretendono di guerreggiare per
Dio e la religione, non saprebbero come giustificare la loro azione.
In effetti intraprendono ciò che Dio non ha affatto loro ordinato, ciò
che anzi Cristo ha vietato. È buona cosa che i cristiani vogliano sem-
brare più saggi di Cristo distruggendo la zizzania con la violenza?
Quale risultato se ne trae? Gli esempi lo dimostrano a sufficienza.
Qual'è il risultato ottenuto dalle violenti persecuzioni dei \ aldesi in
Italia ed in Francia? La stessa Roma ne è invasa senza che se ne ren-
da conto! « Piena eorum in occulto ipsa Roma est » (26).
Amedeo Molnar
(Tradiizione dal francese di Bruno Costabel)
(26) Angelus pacis et legatos pads Anglos et Belgas Bredam missus, s. 1. 1667
Ed. Metodej Klucka. Praha 1956, p. 20.
A small mistery from 1690 (Jaques Gautier)
The attitude of Jacques Gautier, brother-in-law of Henri Arnaud,
still remains obscure after 280 years. The most familiar source of
information on Gautier is in La Glorieuse Rentrée (pp. 239-242, Edi-
tion Revelliod & Fick) in the exchange of letters between the brothers-
in-law on the desirability of « peace ». The tone of Arnaud is rather
harsh, and Gautier's appears weak, even timid.
Gautier was a merchant of Torre Pellice and held various official
posts from 1671 to 1686. He abjured in 1686. Is he the same Jacques
Gautier who applied for aid from the Bourse italienne at Geneva,
25 June 1688? (1). On what grounds? — As an honest refugee or was
he seeking useful contacts in Geneva?
In the French archives, documents exist which serve to illustrate
the uncertainties of Gautier's true sentiments toward his distinguished
brother-in-law during the difficult days of the siege of the Balsille.
(1) I am indebted to Prof. Armand-Hugon for the details on the early life of
Gautier and the fate of his family, found in the records of Torre Pellice, Turin and
Geneva.
Riassunto: Misterioso episodio del 1690 (Giacomo Gautier)
L'enigmatica figura di Giacomo Gautier, marito della sorella del
famoso pastore-capitano valdese, ci è per ora nota solo attraverso la
relazione di E. Arnaud « La Glorieuse Rentrée » che riporta i testi di
alcune ambigue lettere scambiate, a partire dal Febbraio 1690, fra gli
assediati ed alcuni loro parenti cattolicizzati e rimasti a Pinerolo od
alle Valli. Fra essi anche il Gautier. Però FA. è riuscito a rintracc'are,
nelle corrispondenze politiche di Versailles, negli « Archives des Af-
faires Etrangères » di Parigi, delle lettere riguardanti l'assedio della
Balziglia e l'impiego di spie scelte fra i parenti cattolizzati degli eroici
difensori, al fine di venire a conoscenza delle condizioni ed intenzioni
di Arnaud e dei suoi. Riportando parte di questa corrispondenza, l'A.
avanza altre due ipotesi, e cioè che il Gautier, oltre a fare la spia,
cercasse di fare il doppio giuoco a favore del cognato per passargli no-
tizie riservate, oppure che fosse un vero mascalzone e che tradisse al-
legramente entrambe le parti: comunque, malgrado questi nuovi do-
cumenti, il mistero permane.
— 56 —
From 1688 to 1698 the French resident at Geneva, Charles Fran-
çois de la Bonde, Sieur d'Iberville, played an important role collec-
ting political and military information and serving as spymaster for
the Alpine front during the War of the League of Augsburg. It is
quite evident in his letters, written several times a week, that he
enjoyed his work, which included corrupting discouraged French ré-
fugies. He was not troubled by excessive humilitv or pity for Pro-
testant victims of persecution.
Most of d'Iberville's letters to Versailles are in the Correspon-
dance Politique at the Archives des Affaires Etrangères in Paris.
Somewhat condensed copies of a part of this correspondence are at
the Service Historique de l'Armée (formerly the Archives de Guerre)
now at Vincennes. One wonders why a very busy diplomat would
write these duplicate letters to Louvois? As a legitimate requirement
of the war, or as a flattering attention to the formidable war mi-
nister? (who doubtless saw the same information as an important
member of the council of Louis XIV in any case).
In his letter to Versailles of 18 April 1690 (2), d'Iberville says:
J 'ay envoyé depuis peu à M. de Catinat un bon espion, par
le moyen duquel nous sçauvons non seulement le nombre, et le
veritable estât ou dont les Barbets dans les Vallées, mais enco-
re le detail des projets qui se feront pour leur faire passer du
secours. Il est originaire de la Vallée de Luzerne, et beaufrère
du ministre Arnaud, auquel il est chargé de porter un billet ca-
ché sous le tissu d'un bouton attaché à son justaucorps, lequel
billet, a ce qu'il dit. ne contient autre chose si non qu'ils re-
ceuvront bientost île secours. Mr. de Catinat auquel il remettra
ce bouton, defera l'envelope s'il le juge à propos, et en pourra
faire une peu prez semblable, afin que cet homme puis le ren-
dre le billet, et en rapporter le réponse. Il sçaura le luv le nom
de certain franço'.s de ce paix [pays] la auquel il a ordre de
s'addresser d'abord, et qui a des commerce avec les Barbets.
Celuy dont je parle se fist Catholique il y a quelques années.
Il a sa femme, ses enfans, et quelq. bien au pays de Gex, qui
répondent en quelque façon de sa fidélité. J'ay néantmoins
avertv Mr. de Catinat de ne s'v fier que de bonne sorte, jusqu'à
ce que nous l'ayons mise a plusieurs épreuves.
Catinat wrote the minister of war, 24 April 1690 (3), that the
brother-in-law of Arnaud was brought to his headquarters with a
message from Switzerland to the Barbets concealed in a button. Câ-
linât rei dut ned t lie message to the button after reading it and told
Gautier to Carry it to its destination. The message was signed « Mon-
donia » and « Gantier de la Tour ». He also reported that he had in-
formed d'Iberville of the affair.
Gautier won Catinat's confidence because he revealed the name
(2) Affaires Etrangères: Correspondance Politique. Geneve 8: 139-140.
(3) Service historique de l'Aimée: Section ancienne. A1 898: 118.
— 57 —
of the contact, one Pierre Grizel [sic] (4), near Perouge, who Catinat
already knew to have « commerce » with the Vaudois. Catinat fur-
ther wrote that he was in regular contact with a merchant of Pi-
gnerol (5) who showed him letters from Convenant (the Dutch com-
missioner for the Vaudois, at Zurich) before passing these letters on
to Grizel. (Catinat's failure at the Balsille could not be blamed on
any lack of access to Arnaud's correspondence!)
On 13 May 1690 (6), d'lberville reported the reappearance of
Gautier :
Le Luzernois beaufrère flu Ministre Arnaud, qui j'avois en-
voyé à M. de Catinat, est revenu depuis deux jours. Il m'a dit
qu'ayant esté envoyé par luy à M. le Mis de Parelle avec le
billet caché sous le tissu d'un bouton qu'il s'étoit chargé
de rendre, il fut conduit à M. le Duc de Savoye dans le Mondo-
vy; qu'ensuite il eut ordre de porter le dt. bouton à son adres-
se; qu'il remist à S.A.R. la réponse d'Arnaud qui contenoit
quatre grandes pages d'écriture; aprez quoy il a esté reconduit
jusques icy [Genève] par ordre de ce Prince, et si bien gardé
depuis le moment qu'il eut vû M. de Parelle, qu'il ne luy a pas
esté permis d'aller retrouver M. de Catinat, auquel il vouloit
porter la réponse d'Arnauld que M. le Duc de Savoye a retenue.
Il me paroist, Monseigneur, quelque chose d'équivoque au
tout cela, soit de la part de cet homme ou de S.A.R. ; car il me
semble qu'il étoit à propos après avoir leu la lettre d'Arnauld
de permettre qu'elle fust apportée icy a ses correspondens, à fin
qui le porteur peut estre encore chargé d'autres fois d'une pa-
reille commission et d'avoir par luy connaissance de ce qui se
passeroit dans les vallées. Il a dit pour excuse aux gens a"*
l'avoient envoyé qu'il avoit esté dépouilié en revenant icy, ex
qu'on luy avoit osté son chapeau dans lequel etoit la réponse
d'Arnauld. Ces gens luy ont répondu qu'il n'y avoit pas grand
inconvenient, parce que depuis peu ils ont eu des nouvelles des
vallées par une autre voye...
D'Iberville added that his own spies had informed him that only
400 Barbets remained in the Vallées and that their situation was des-
perate. After this letter, there is no further mention of Gautier. A
few days later, Victor Amadeus joined the Allies against France,
which may partly explain any « équivoque ».
(4) The name is given as « Griset » in a letter from Odin and Arnaud. 12 April
1690. This letter was sent in copy by Fabrice (Fabricius), the Dutch commissioner
in Zurich who succeeded Convenant, to the States-General at the Hague. (A naive
effort is made to put the names in cypher-it is signed « H. Duanra » and « P. Nido »
and refers to « Pierre Tessig. » It concerns supplies for the Vaudois.) Staten General,
Secrete Brieven (Secrete Kas) 12584:252.
(5) This appears to be a M. Pellepoussin, referred to in the letter just cited. Ibid.
(6) Service historique de l'Armée: Section ancienne. A1 996: 43. An almost iden-
tical letter is found in Affaires Etrangères: Correspondance politique. Geneve 8: 171-172
(16 May 1690).
— 58 —
One may choose from at least three explanations for this episo-
de: 1) Gautier was loyally helping Arnaud and the Vaudois as a
double agent, showing the French the letters Arnaud wished them
to see, an idea that seems to have occurred to Iberville. 2) Gautier
was careless or weak, and talked too much, as when he revealed
Grizel's name to Catinat-or did he know that Catinat already knew
about Grizel? 3) Gautier was an outright traitor.
It appears that Gautier died in 1692, his w fe (Arnaud's sister)
in 1695, and their son Henri before 1697. What state of mind the
Gautiers may have been in during their last days, we can only con-
jecture.
Walter Utt
(Pacific Union College - California)
Bibliografia degli scritti di Giovanni Luzzi
Introduzione
La dispersione delle opere del professore e pastore Giovanni
Luzzi in molte biblioteche italiane, la difficoltà del reperimento di
documentazioni e scritti inediti e l'esigenza infine di raccogliere la
maggior quantità possibile di dati bibliografici presso la biblioteca
della Facoltà Valdese di Teologia in Roma, sono stati i motivi princi-
pali di questa ricerca bibliografica.
Limitarsi a stendere tale bibliografia significa rendersi immedia-
tamente conto di quanto ciò sia insufficiente per la conoscenza dei
numerosissimi aspetti della personalità del Luzzi: ma è necessario
come primo passo per una ricerca più approfondita sull'importanza
che egli ebbe nell'ambito dell'evangelismo italiano, sia per i suoi
contatti con i cattolici e con le chiese protestanti di Scozia e d'Ame-
rica, che per la sua molteplice attività di traduttore, commentatore
e diffusore della Bibbia apprezzata ed applaudita sia in Italia che
all'estero.
Luzzi si occupava di tutto: scriveva su moltissimi periodici ita-
liani e stranieri, predicava in chiesa oppure teneva conferenze e le
sue lezioni di teologia sistematica o di etica cristiana alla Facoltà
Valdese di Firenze, e mentre era intento alla traduzione della Bib-
bia dirigeva contemporaneamente le numerose iniziative di assisten-
za evangelica. L'intrecciarsi di forse eccessive attività ha indubbia-
mente nociuto all'approfondimento scientifico degli studi da lui con-
dotti, ma è pur sempre qualcosa da non trascurare per chi voglia
tracciare un quadro realistico della sua complessa personalità.
Amava l'aspetto « geniale » di ogni cosa piuttosto che la dogma-
tica di uno studio condotto razionalmente. È forse questo il motivo
della sua insofferenza per gli studi rigidi della Facoltà teologica e
del suo entusiasmo per il lavoro di assistenza presso l'Istituto « Co-
mandi » di Firenze. Infatti mal sopportava la vita intellettualistica,
(*) Compilata da Ely Peyrot a conclusione del corso di biblio-
teconomia presso la Biblioteca Apostolica Vaticana.
— 60 —
i ragionamenti apologetici e le polemiche teologiche tipiche del tem-
po; preferiva, appena gli era possibile, trascorrere le ore nel « caldo
pratico, dolce cristianesimo di Cristo » al Borgo del. a Stella in Fi-
renze dove erano situate le sue opere di assistenza evangelica.
La prima vera formazione al di là degli studi condotti malvolen-
tieri alla Facoltà, venne a Luzzi dalla lettura di tutte le opere di
Edoardo Reuss e dalla Scuola di Strasburgo che rappresentarono il
principale indirizzo storico critico dei suoi scritti biblici.
Altro aspetto importante della sua attività di pastore valdese fu
l'evangelizzazione e l'insegnamento religioso. Indicava tre scopi della
missione evangelica in Italia: 1) provvedere ai bisogni spirituali dei
protestanti di nascita sparsi per il paese; 2) aprire le porte delle
chiese evangeliche « a tutti quei cattolici romani che sentono di non
poter più coscienziosamente accettare dottrine e sottomettersi a pra-
tiche religiose che reputano contrarie all'insegnamento di Cristo »;
3) promuovere la collaborazione fra tutti i cristiani perché la chiesa
diventi una in Cristo. Auspicava inoltre che l'insegnamento della
cultura religiosa venisse impartito nelle scuole fino all'università e
vedeva nel regime fascista il realizzatore possibile di questo suo
sogno.
Inoltre si può liberamente affermare che Luzzi non ebbe inte-
ressi attivi di tipo politico, è anzi vero il contrario: ma teneva in par-
ticolar modo all'autorità proveniente dal « fascio » e lasciava spesso
trasparire forti sentimenti nazionalistici. Di Mussolini dice testual-
mente nell'autobiografia: « Le parole di un uomo mandato da Dio
a compiere per un gran popolo e per il mondo un'opera santa di ri-
costruz:one sociale, non sono parole che passano: esse rimangono, in
chi le capisce, come una fonte di conforto e d'ispirazione ».
Giovanni Luzzi durante la sua lunga vita mantenne costante-
mente vili i contatti con moltissimi uomini di cultura e nel campo
religioso in particolare con Romolo Murri ed il modernismo e con
il pancristianesimo di Ugo Janni.
F li Peyrot
CENNI BIOGRAFICI
Mi sono limitato a segnare le date più importanti ed i momenti princi-
pali della vita del Luzzi in quanto i particolari e le sfumature che caratte-
rizzarono la sua esistenza si potranno agevolmente trovare in « Dall'alba
al tramonto », Firenze, Fides et Amor, 1934, xi 174 p., una accurata e densa
autobiografia.
1856
Nato in Svizzera nel Cantone dei Grigioni in un paesetto della bassa
Engadina, Tschli, L'8 marzo 1856, Giovanni Luzzi, dopo soltanto un anno.
— 61 —
emigra con la famiglia a Lucca dove il padre apre una caffetteria. Nella
cittadina toscana il giovane Luzzi trascorre i suoi primi difficili vent'anni
aiutando il padre in bottega e studiando con molti sacrifici.
1873
Lo colpisce la morte della madre cui seguirà, tre anni dopo, anche
quella del padre.
1877
Consegue la licenza liceale e si iscrive a Firenze alla Facoltà Valdese
di Teologia. Non accetta la borsa di studio prevista in quanto « impegna
poi lo studente ad esercitare il ministerio evangelico nella chiesa che lo
ha beneficato ». Accompagna gli studi di esegesi greca ed ebraica con delle
lezioni private di ebraico del prof. Castelli e di letteratura greca del
prof. Trezza.
1878
Durante il secondo anno di studi teologici incontra il dott. Giuseppe
Comandi, fondatore e direttore dell'orfanotrofio evangelico, con cui si
accorda per prestare opera di assistenza durante la sua permanenza a
Firenze. Infatti l'anno dopo, concluso il triennio , si stabilisce definitiva-
mente all'istituto « Comandi », dove può finalmente chiamare presso di
sé le tre sorelle minori che alla morte del padre aveva sistemato presso
i parenti. Rimane all'istituto per sette anni.
1886
La Tavola Valdese gli offre una borsa di studio per un anno ad
Edimburgo ed egli si decide a dare quindi gli esami finali presentando
la tesi d'esegesi greca sulla prima epistola di San Pietro. Dopo la consa-
crazione sinodale in settembre parte per Edimburgo e si iscrive alla
facoltà di teologia dell'università.
1887
Mentre 'si trova ad Edimburgo riceve l'offerta di occuparsi della
chiesa di Firenze, accetta l'incarico e, dopo essersi sposato, si trasferisce
a Firenze dove eserciterà il suo ministerio fino al 1902.
1891
Redige un nuovo manuale per l'istruzione religiosa ai catecumeni e
fonda le «Cucine Economiche» alle quali si aggiunge l'anno appresso
anche il « Dispensario Medico », opere che dirigerà fino al 1914.
1892
Crea la « Squadra evangelistica » formata da studenti della Facoltà
di teologia e da giovani volontari per diffondere il Vangelo nei quartieri
fiorentini.
1897
Entra a far parte del Comitato di Evangelizzazione ove resterà per
un anno, riprendendo poi l'attività nel biennio 1906-07.
— 62 —
1902
Chiamato dal Sinodo valdese occupa la cattedra di Teologia Sistema-
tica della Facoltà Valdese di Teologia a Firenze e quando la Facoltà si
trasferirà a Roma nel 1922 egli la seguirà per un solo anno prima di chie-
dere le dimissioni.
1904
Si costituisce, sotto la direzione del Luzzi, la Federazione Italiana degli
Studenti per la Cultura Religiosa, ramo italiano della Federazione mon-
diale degli Studenti Cristiani. Tale Federazione non ha carattere confes-
sionale, ma abbraccia ogni giovane cristiano che abbia interessi per i
problemi religiosi. Nello stesso anno Luzzi assume la direzione della « Ri-
vista Cristiana » che terrà fino al 1910.
1903
Va ad Edimburgo per il conferimento della laurea ad honorem in
teologia offertagli da quella università.
1906
Inizia la traduzione della Bibbia che terminerà nel 1931 con una edi-
zione completa prima della Casa Sansoni e poi della « Fides et Amor ».
Viene inoltre nominato dalla Società Biblica Britannica e Forestiera capo
revisore di una Commissione incaricata di preparare una revisione della
traduzione biblica italiana di Giovanni Diodati. L'opera completata nel
1922 sarà pubblcata a Londra nel 1924.
1908
Esce il primo numero del periodico « Fede e Vita » organo della
Federazione italiana degli studenti per la cultura religiosa; Luzzi ne è il
direttore e Salvatore Mastrogiovanni il segretario di redazione.
1909
Sorge la società editrice Fides et Amor, sotto gli auspici del Luzzi,
formata da cento soci appartenenti alle varie chiese cristiane che ha
il compito di « dare all'Italia una Bibbia che, non emanando da una chiesa
particolare, potesse venire accettala da tutte quante le chiese ». Luzzi di-
vorila direttore della «Scuola Maestri Evangelisti Matteo Prochet ».
1912
Luzzi viene invitato a tenere, per la durata di un anno, un corso di
lezioni nel « Theological Seminary » di Princeton e varie conferenze, per
un totale di 45, in altre importanti città degli Stati Uniti. La Casa Editrice
Fleming H. Revell di New York pubblicherà l'anno segiieniì.', sette delle
sue lezioni nel volume « The Struggle for Christian Truth in Italy ». In
America Luzzi incontra Mrs. John Stewart Kennedy che gli offre un decisi-
vo aiuto finanziario, che durerà ben 18 anni, a favore della società « Fides
et Amor ».
— 63 —
1915
La Società Biblica Britannica e Forestiera in riconoscimento del la-
voro svolto elegge Giovanni Luzzi quale membro onorario all'estero.
1917
Il « Presbyterian College » di Montreal gli conferisce il dottorato in
teologia honoris causa.
1921
La Casa Editrice Sansoni accetta di pubblicare la nuova Bibbia ita-
liana tradotta ed annotata da Giovanni Luzzi. Assume la direzione del
mensile « Bollettino pastorale » edito a Firenze e redatto dai professori
della Facoltà teologica valdese.
1923
Ottiene l'emeritazione da pastore e, per desiderio di riposo e di
quiete e per porre fine alla traduzione della Bibbia, dà le dimissioni
dalla cattedra della Facoltà di teologia trasferitasi da un anno a Roma.
Accetta l'invito di occuparsi della chiesa evangelica di Poschiavo nei
Grigioni, si trasferisce quindi a Poschiavo ove rimane fino al 1930.
Si occupa della traduzione in lingua romancia del suo Nuovo Testa-
mento e Salmi, lavoro che viene effettuato dai parroci J. V. Gaudenz per
per il Nuovo Testamento e da Rudolf Filli per i Salmi. Il volume è edito
nel 1932 dalla Casa Engadin Press. Co. di Sameden e San Murezzan col
titolo « Nouv Testamaint e ils Psalms ».
Consegna al re, a Mussolini e al papa Pio XI il secondo volume della
Bibbia.
1924
Insieme al pastore Bosio continua il lavoro attorno al Commentario
del Nuovo Testamento iniziato nel 1870 dal dr. Stewart.
1925
Gli muore il figlio colpito da una epidemia e resta con le due figlie.
1927
Riceve a Poschiavo il titolo di Cavaliere della Corona d'Italia e il
dono dell'insegne dell'Ordine.
1930
Torna a Firenze dove prepara una edizione speciale del Nuovo Testa-
mento con Salmi di 500 esemplari da consegnare al capo del governo per-
ché siano messi a disposizione di chi nelle scuole superiori abbia l'incarico
dell'educazione religiosa; per questo motivo viene accolto in udienza pri-
vata da Mussolini.
1931
Accetta di occuparsi due volte al mese fino al 1933 della Congrega-
zione fiorentina della chiesa olandese ed alemanna di Livorno.
1933
La Fondazione Svizzera Schiller gli assegna una onorificenza per la
sua attività letteraria nei Grigioni.
1939
Durante gli anni di guerra si trasferisce di nuovo a Poschiavo dove
Io raggiunge la morte il 25 gennaio 1948.
AVVERTENZE
L'elenco generale degli scritti del Luzzi è stato ordinato cronologi-
camente, alfabeticamente e per ogni anno vengono prima indicati i libri
e poi gli articoli.
Ho tratto a parte dall'elenco generale alcune pubblicazioni, già in esso
indicate, riguardanti le conferenze tenute dal Luzzi, le prefazioni, le recen-
sioni, le traduzioni ed infine Je traduzioni e commentari della Bibbia,
compresa la cosiddetta «Riveduta». In fondo ho elencato gli scritti che non
ho potuto reperire e dei quali di conseguenza mancano alcuni dati biblio-
grafici. Conosco l'esistenza di questi scritti grazie alla piccola bibliogra-
fia che lo stesso Luzzi ha raccolto a termine della sua autobiografia: « Dal-
l'alba ail tramonto » Firenze, Fides et Amor, 1934. In questo volume inoltre
si trova anche l'elenco delle riviste straniere a cui Luzzi ha collaborato.
Tra queste non ho potuto reperire le seguenti: « The United Presbyterian »
Pittsburg. « The Bible Magazine » New York. « The Continental Presbyte-
rian » Edinburg. «The Review and Expositor » Louisville (Kentucky).
« The Student World » New York (ho trovato soltanto i numeri dal 1928
in poi). «La Reforma. Revista Argentina» Buenos Aires.
Finalmente, a termine della bibliografia, ho aggiunto alcuni scritti su
Luzzi e talune recensioni delle opere. Di questi non mi sono proposto di
raggiungere un panorama completo, ma mi sono limitato a raccogliere
quelli che ho rinvenuto nel corso della presente ricerca bibliografica.
Le citazioni riprodotte nell'introduzione e nei cenni biografici pro-
vengono dalla suddetta autobiografia.
Al termine dei dati bibliografici di ciascuna pubblicazione ho aggiunto,
tra parentesi, una sigla corrispondente alla biblioteca in cui è possibile
reperire l'opera medesima.
Nel triennio 1904-1907 Giovanni Luzzi tenne un ciclo di conferenze a
Roma e Napoli, per conto della Federazione Italiana degli Studenti per la
Cultura Religiosa, di cui non sono riuscito a trovare che alcuni testi pub-
blicati.
La Bibbia completa in 12 volumi è stata edita prima dalla Casa Editri-
ce Sansoni (dal 1921 al 1925 i volumi: II-VI-VII-VIII-IX) e poi dalla Società
Fides et Amor (dal 1927 al 1931 i volumi: I-III-IV-V-X-XI-XII) dopo che
l'autore ebbe ricevuto l'aiuto finanziario di Mrs. Kennedy.
Giovanni Luzzi ha firmato anche con le sigle G. L., e con lo pseudonimo
Aldo Falconi.
— 65 —
ELENCO DEI PERIODICI CONSULTATI
Bilyc.
Bilychnis, Roma.
Boll. SV.
Bollettino della Società degli Studi Valdesi, Torre Pellice.
Boll. Pas.
Bollettino Pastorale, Firenze.
Coen.
Coenobium, Lugano.
Cult. Cont.
Cultura Contemporanea, Roma.
Ev.
_.
L'Evangelista, Roma.
FeV.
Fede e Vita, Roma.
Hibbert. J.
The Hibbert Journal, London.
It. Ev.
L'Italia Evangelica, Firenze.
Luce
La Luce, Roma-Torino.
Q. Grig.
—
Quaderni Grigioni Italiani, Poschiavo.
Risv.
Il Risveglio, Roma.
Riv. Crist.
Rivista Cristiana, Firenze.
Test.
Il Testimonio, Roma.
Voice It.
A Voice from Italy, Edinburgh-London.
Bull. It.
Bulletin italien, Bordeaux.
Mess. Ev.
Messaggero Evangelico, Roma.
BIBLIOTECHE DOVE SONO STATE RINVENUTE LE OPERE
DEL LUZZI
(FV) = Biblioteca della Facoltà Valdese di Teologia in Roma
(NF) = Biblioteca Nazionale di Firenze
(UG) = Biblioteca della Pontificia Università Gregoriana in Roma
(BV) = Biblioteca Vaticana
(NR) = Biblioteca Nazionale di Roma
(LS) = Biblioteca privata del pastore valdese Luigi Santini
(BP) = Biblioteca comunale di Poschiavo
(CV) = Biblioteca della Casa Valdese di Torre Pellice
ELENCO DEGLI SCRITTI
in ordine cronologico e alfabetico.
Per ogni anno vengono indicati prima i libri e poi gli articoli
1881
1. Santi Pagnini e la sua traduzione latina della Bibbia. Torre Pellice,
L'Alpina, (1881). 87 p., ant. ill., 24 cm. (FV).
Indice: I. La vetus latina ossia la vecchia versione latina; IL La
vulgata di S. Girolamo; III. La vulgata dopo la morte di S. Girolamo;
IV. La vita di Santi Pagnini; V. Attività letteraria di Santi Pagnini;
VI. L'edizione servetana della Bibbia latina di Santi Pagnini; VII.
Dell'influsso di Santi Pagnini, nel Cinquecento, sui traduttori esteri
italiani della Bibbia in latino e sui traduttori tedeschi, inglesi e fran-
cesi nelle loro lingue rispettive; VIII. Dell'influsso di Santi Pagnini
sui traduttori italiani della Bibbia nel Cinquecento e nella prima metà
del Seicento; IX. Lione ai tempi di Santi Pagnini; X. Conclusione.
s
— 66 —
1883
2. Monte Pescini. In: It. Ev., 4, 1883, pp. 214-215, 252-253, 260-261 (FV).
1885
2 bis. Maria e la sua Bibbia o le origini della Società Biblica Britan-
nica e Forestiera. Versione dall'inglese. Firenze-Roma, Società Bi-
blica Britannica e Forestiera, 1885, 106 p., 18 cm. (NR) (BP).
3. C. H. Spurgeon. In: Riv. Crist., v. 13, 1885, pp. 29-35 (FV).
4. Odio ed Amore. In: It. Ev., 5, 1885, pp. 114-115 (FV)
5. Il Precursore. In: It. Ev., 5, 1885, p. 138 (FV).
6. Istruzione ed Educazione; la sezione fisiologica dell'Associazione
Evangelica per la Gioventù in Firenze. In: It. Ev., 5, 1885, pp. 371-372
(FV).
7. Federico Guglielmo Farrar. In: Riv. Crist., v. 13, 1885, pp. 149-161 (FV).
8. Giulio Cesare Paschali. In: Riv. Crist., v. 13, 1885, pp. 196-202, 230-239
(FV).
1886
9. 1885. In: It. Ev., 6, 1886, pp. 2-3 (FV).
10. Dott. Bartolomeo Carli. In: It. Ev., 6, 1886, p. 70 (FV).
11. // dì dei morti. In: It. Ev., 6, 1886, pp. 346-347 (FV).
12. Gabriele Rossetti. In: Riv. Crist., v. 14, 1886, pp. 8-24 (FV).
13. // Goel di Giobbe. In: Riv. Crist., v. 14, 1886, pp. 102-117 (FV).
14. // sangue che salva. In: It. Ev., 6, 1886, pp. 58-59 (FV).
1887
15. D'oltre mare. In: Riv. Crist., v. 15, 1887, pp. 13-20 (FV).
16. Echi d'Edimburgo. In: It. Ev., 7, 1887, p. 118. (FV).
17. Una festa italiana in Edimburgo; 12 gennaio 1887. In: It. Ev., 7,
1887, p. 37 (FV).
1888
18. The Pre-eminence of Christ according to Paul in the Epistle to the
Colossians. Edinburgh, (?), 1888, (?).
19. Abnegazione (sermone). In: It. Ev., 7, 1888, pp. 282-283 (FV).
20. // dr. Alberto Revel. In: It. Ev., 8, 1888, pp. 378-380. (FV).
21. A zonzo per l'estero. In: It. Ev., 8, 1888, pp. 291-292 (FV).
22. Impressioni di viaggio. In: It. Ev., 8, 1888, pp. 16-24-32 (FV).
23. Pensieri di un solitario I-II-III. In: It: Ev., 8, 1888, pp. 266-267,
275-276, 283-284 (FV).
24. Sensualità (sermone). In: It. Ev., 8, 1888, pp. 274-275 (FV).
25. Strascichi vecchi con accompagnamento di nuove applicazioni. In:
It. Ev., 7, 1888, p. 259 (FV).
26. Sul monte (sermone). In: It. Ev., 8, 1888, p. 290 (FV).
27. Testimonianza I-II-III (sermone). In: It. Ev.( 8, 1888, pp. 330, 338-339,
346-347 (FV).
28. La vita (sermone). In: It. Ev., 8, 1888, p. 266 (FV).
1889
29. Associazioni evangeliche per la Gioventù in Firenze. Discorso d'inau-
— 67 —
gurazione della sezione filolofica, 5 nov. 1889. Firenze, Claudiana,
1889, 14 p., 15 cm. (NR).
30. Gigi; racconto... Firenze, Claudiana, 1889, xi, 141 p. (CV).
31. Impressioni di viaggio. Conferenza tenuta in Firenze nella sala della
Associazione evangelica per la Gioventù. Firenze, Claudiana, 1889,
16 p. (NR).
32. La San Bartolomeo della V 'alici ina. Conferenza tenuta in Firenze...
Roma-Firenze, Claudiana, 1889, 29 p., 19 cm. (NR).
33. 1689. In: It. Ev., 9, 1889, p. 260 (FV).
34. Chiesa evangelica valdese (circolare). In: It. Ev, 9, 1889, p. 184 (FV).
35. // «Glorioso Rimpatrio» 1689-1889 (poesia). In: It. Ev., 9, 1889,
p. 259 (FV).
36. // « Glorioso Rimpatrio ». In: It. Ev., 9, 1889, pp. 257-258 (FV).
37. La salvazione di Dio; 17 febbraio (sermone). In: It. Ev., 9, 1889,
pp. 58-59 (FV).
38. Vittorio Amedeo II. In: Boll. SV., 6, 1889, pp. 85-93 (FV).
1891
39. Gli animali della Bibbia e la lezione che ci danno. Discorsi di Richard
Newton tradotti da G. Luzzi- Firenze, Claudiana, 1891, 165 p., 27 cm.
(NR).
39 bis. // Rinascimento e la Riforma. Lavoro presentato dal dott. Filippo
Schaff alla II Conferenza internazionale dell'Alleanza evangelica tra-
dotto in italiano da G. Luzzi. Firenze, tip. Bodoniana, 1891, 39 p., 8°
(NF).
40. Sesto centenario delle origini della Confederazione elvetica. Firenze,
Claudiana, 1891, 14 p., 8° (NF).
41. Post eventum. In: It. Ev., 11, 1891, pp. 130-131. (FV).
42. Sull'uscio del '91 alle chiese della missione. In: Ev., 3, 1891, pp. 18-19
(NR).
1892
43. Commentario esegetico pratico del Nuovo Testamento. La lettera di
San Paolo ai Colossesi... Torino, Loescher, 1892, 299 p., 23 cm. (FV).
Indice: La lettera e il piano della lettera; I. Preliminari; II. Parte dot-
trinale; III. Parte polemica; IV. Parte parenetica; V. Conclusione.
1893
44. Eine Erzàhlung fur jung und alt... Freiaus dem italienischen iiber-
sezt von M. Muston-Ehni. Basel, Verlag von Jaeger und Robert, (1893),
138 p. (CV).
45. Progetto di liturgia presentato al venerabile Sinodo in Torre Pellice
il 4 sett. 1893. Firenze, Claudiana, 1893, 67 p., 8* (NF).
1895
46. Camillo Mapei, esule, confessore, innografo. Firenze, Claudiana, 1895,
xiv, 384 p., 19 cm. (FV).
Indice: I. La famiglia Mapei; II. Camillo in Roma; III. Camillo torna
a Nocciano; IV. Camillo e la « giustificazione per fede »; V. Camillo a
— 68 —
Roma, Algeri e Malta; VI. Il Mapei e il Wiseman. Camillo in Scozia;
VII. Attività del Mapei in Liverpool; Vili. La scuola gratuita italiana
di Londra; IX. L'« Eco di Savonarola »; X. La chiesa italiana a Lon-
dra; XI; L'enciclica del 29 aprile; XII. La Costituzione a Napoli. Ca-
millo riprende la via dell'esilio; XIII. Sfide; XIV. Camillo Mapei e
Monsignor G. Gilli. La lettera « ai preti romani della diocesi d'Edim-
burgo »; XV. Il Mapei a Dublino; XVI. Camillo riprende i suoi lavori
evangelistici; XVII. L'uomo; XVIII. Il credente; XIX. Il teologo; XX.
L'evangelista; XXI. L'innografia evangelica; Poesie di Camillo Mapei.
47. XX settembre, 1870-1895. Commemorazione. Firenze, Claudiana, 1895,
24 p. (CV).
48. L'Evangelo a San Casciano (Val di Rasa). In: It. Ev., 15, 1895,
p. 117 (FV).
49. XX settembre. In: It. Ev., 15, 1895, p. 305 (FV).
1896
50. La Chiesa Valdese e l'Editto di Emancipazione. Commemorazione.
Firenze, Claudiana, 1896, 14 p., 8" (NF).
51. Per il riposo domenicale. Firenze, (?), 1896, (?).
1897
52. La salvazione, ossia Gesù Cristo neliieri, nell'oggi e nel domani del-
la vita. Firenze, Claudiana, 1897, 20 p., 16' (NF).
1898
53. 1848-1898. The Waldensian Church and the edict oj emancipation.
(Edinburh, Turnbull, s. a., 1898), 39 p., 8 tot. f. t., 21 cm. (FV).
54. La pace mondiale è dessa un'utopia? Firenze, (?), 1898, (?).
1899
55. Commentario esegetico pratico del nuovo Testamento. Fatti degli
Apostoli... Firenze, Claudiana, 1899, 271 p., 27 cm. (FV).
56. Giovanni Battista. In: Riv. Crist., I, 1899, pp. 209-214 (FV).
57. La idee religiose di Raffaello Lambruschini. In: Riv. Crist., 1, 1899,
pp. 3-11 (FV).
58. // «Magnificai» In: Riv. Crist., I, 1899, pp. 353-359 (FV).
59. Notturno. In: Riv. Crist., I, 1899, pp. 243-252 (FV).
60. Un nuovo Catechismo Evangelico per uso delle chiese, delle fami-
glie e delle scuole. In: Riv. Crist., 1, 1899, pp. 233-242 (FV).
61. Un'opera di redenzione religiosa e sociale per le donne dell'India.
In: It. Ev., 19, 1899, pp. 65-67 (FV).
62. // prof. Teodoro Caruel. In: It. Ev., 19, 1899, pp. 57-58. (FV).
63. Ras Mungasela e la Bibbia. In: Riv. Crist., 1, 1899, pp. 53-59 (FV).
64. Tempesta e naufragio... In: II. Ev., 19, 1899, p. 362 (FV).
65. Toma. In: Riv. Crist., 1, 1899, pp. 162-166 (FV).
1900
66. L'epistola de' Corinzi a San Paolo. In: Riv. Crist., 2, 1900, pp. 244-249
(FV).
— 69 —
67. F. Brunetière e J. B. Bossuet. In: Riv. Crist., 2, 1900, pp. 58-60 (FV).
68. Federico Godet. In: Riv. Crist., 2, 1900, pp. 347-350 (FV).
69. / dodici. In: Riv. Crist., 2, 1900, pp. 273-279 (FV).
70 Necrologio... Miss K. E. Emery. In: It. Ev., 20, 1900, p. 270 (FV).
71. Per la libertà di coscienza a Borgo San Sepolcro. Lettera a G. Ga-
navelli. In: It. Ev., 20, 1900, pp. 219-220 (FV).
72. // Protovangelo ossia « // primo lieto annunzio ». In: Riv. Crist., 2,
1900, pp. 305-310 (FV).
73. Quo vadis? In: Riv. Crist., 2, 1900, pp. 81-87 (FV).
1901
74. Discorso per le onoranze di Moglio da Montalcino. In: Riv. Crist.,
ns. 3, 1901, pp. 179-189 (FV).
75. Massimiliano Grazia. In: Riv. Crist, ns. 3, 1901, pp. 3-15 (FV).
76. / nostri santi ed i nostri morti. In: Riv. Crist., ns. 3, 1901, pp. 401-
405 (FV).
77. La Regina Vittoria. In: Riv. Crist., ns. 3, 1901, pp. 44-46 (FV).
1902
78. William Johnston Ford in memoriam. Firenze, Meozzi, 1902, 10 p.,
ritr., 8° (NF).
79. All'oprai In: Riv. Crist., ns. 4, 1902, pp. 1-5 (FV).
SO. // misterioso potere che s'agita in noi. In: Riv. Crist., ns. 4, 1902,
pp. 321-326 (FV).
81. «Il regio ufficiale». In: Riv. Crist., ns. 4, 1902, pp. 296-301 (FV).
82. William Johnston Ford. In: Riv. Crist., ns. 4, 1902, pp. 51-55 (FV).
1903
83. Le idee religiose di Gabriele Rossetti. Firenze, Claudiana, 1903, 39 p.,
ant., 21 cm. (FV).
84. Ancora della « Pia Società di San Girolamo » e dell'opera sua. In:
Riv. Crist., ns. 5, 1903, pp. 302-309 (FV).
85. Un cenno storico della Facoltà di Teologia a Firenze. In: It. Ev., 23,
1903, pp. 337-338 (FV).
86. Chiesa Evangelica Valdese. Facoltà di teologia. Firenze (avviso). In:
It. Ev., 23, 1903, p. 324 (FV).
87. La Facoltà Valdese di Teologia e l'ora presente. In: Riv. Crist., ns. 5,
1903, pp. 401-410, 441-448 (FV).
88. Le idee religiose di Gabriele Rossetti. In: Riv. Crist., ns. 5, 1903,
pp. 81-86, 140-150, 180-188 (FV).
89. Leone XIII. In: Riv. Crist., ns. 5, 1903, pp. 281-284 (FV).
90. Notizie evangeliche. Facoltà di teologia della Chiesa Evangelica Val-
dese. In: It. Ev., 23, 1903, p. 181 (FV).
91. Sei anche tu dei discepoli di cot est' uomo?... (S. Giovanni 18: 7). In:
Riv. Crist., ns. 5, 1903, pp. 41-45 (FV).
92. Il Signore Iddio è sole e scudo (Salmo 84: 11). In: Riv. Crist., ns. 5,
1903, pp. 1-2 (FV).
— 70 —
1904
93. La Facoltà Valdese di Teologia e l'ora presente. Discorso tenuto per
l'inaugurazione degli studi nella Facoltà Valdese di Teologia in Fi-
renze il dì XX novembre MCMIII. Firenze, Claudiana, 1904, 20 p.,
23 cm. (FV).
94. Herbert Spencer. Firenze, Claudiana, 1904, 14 p., 25 cm. (BP).
95. // movimento nazionale degli studenti cristiani. Discorsi... Firenze,
Claudiana, 1904, 22 p., 8° (NF).
96. A proposito di una liturgia battesimale. In: Riv. Crist., ns. 6, 1904,
p. 430-432 (FV).
97. Dalle riviste inglesi. In: Riv. Crist., ns. 6, 1904, pp. 35-37, 77-78, 117-118,
195-198, 237-239, 274-276, 317-318, 358-360, 398-399, 438, 476477. (FV).
98. Dalle riviste italiane. In: Riv. Crist., ns. 6, 1904, pp. 276-278, 479-480.
(FV).
99. Dalle riviste tedesche. In: Riv. Crist., ns. 6, 1904, pp. 76-77 (FV).
100. Dei volgarizzamenti delle Sacre Scritture in Italia. In: Riv. Crist.,
ns. 6, 1904, pp. 281-292 (FV).
101. Un'epistola inedita di Gabriele Rossetti a Luigi Buonaparte. In: Bull.
It., 4, 1904, (?).
Î02. Herbert Spencer. In: Riv. Crist., ns. 6, 1904, pp. 86-95. (FV).
103. // movimento nazionale degli studenti cristiani. In: Riv. Crist., ns. 6,
1904,, pp. 381-389 (FV).
104. // prossimo risveglio. In: ns. 6, 1904, pp. 1-5 (FV).
105. L'orazione funebre pronunziata dal prof. Adolfo Harnack sulla tom-
ba di Teodoro Mommsen. In: Riv. Crist., ns. 6, 1904, pp. 65-70 (FV).
106. Rassegna mensile. In: Riv. Crist., ns. 6, 1904, pp. 266-270, 312-314,
355-358, 391-393 (FV).
1905
107. Chiesa evangelica valdese. Facoltà di teologia. In: It. Ev., 25, 1905,
p. 164 (FV).
108. Conclusione. In: Riv. Crist., ns. 7, 1905, pp. 494-496 (FV).
109. Dalle riviste inglesi. In: Riv. Crist., ns. 7, 1905, pp. 35, 76-77, 116-11",
157-158, 197-198, 236-238, 277-278, 317-319, 355-359, 398-399 (FV).
110. Dalle riviste italiane. In: Riv. Crist., ns. 7, 1905, pp. 37-40, 78-80,
118-120 (FV).
111. Dalle riviste tedesche. In: Riv. Crist., ns. 7, 1905, pp. 75-76, 116,
155-156, 352-355, 433-434 (FV).
112. Dio e popolo (Fatti XVII, 26-28). In: Riv. Crist., ns. 7, 1905.
pp. 416424 (FV).
113. // dogma della immacolata concezione. In: Riv. Crist., ns. 7, 1905,
pp. 241-245, 281-294 (FV).
114. // Sillabo. In: Riv. Crist., n. 7, 1905, pp. 361-371 (FV).
115. La visione del Cristo (Giov. XII, 21). In Riv. Crist., ns. 7, 1905.
pp. 201-204 (FV).
1906
116. Chiesa Evangelica Valdese. Confessione di fede. I simboli della
Chiesa Valdese. Firenze, Claudiana, 1906, 15 p., 20 cm. (FV).
— 71 —
117. Se sia o no possibile riconciliare la Scienza con la Fede. Roma, Fe-
derazione italiana degli studenti per la cultura religiosa, 1906, 40 p.,
18 cm.
118. // Simbolo degli Apostoli, le sue origini, la sua evoluzione, la sua
fortuna. Roma, (?), 1906 (?).
119. La teologia moderna e le sue relazioni con la missione evangelica
in Italia... Firenze, Claudiana, 1906, 22 p., 23 cm. (FV).
120. Vale egli ancora la pena di occuparsi della Bibbia?... Roma, tip. La
Speranza, 1906, 39 p., 19 cm. (FV).
121. Gastone Frommel. In: Riv. Crist., ns. 8, 1906, pp. 224-227 (FV).
122. Dalle riviste inglesi. In: Riv. Crist., ns. 8, 1906, pp. 36-38, 77-78,
117-118, 157-159, 197-198, 237-239, 277-278, 317-318, 359, 439440, 474-475
(FV).
123. Schiarimenti biblici. La Pentecoste. (Fatti 2: 1). In: Riv. Crist., ns. 8,
1906, pp. 228-230 (FV).
124. Sulla riconciliazione della fede con la scienza. In: Riv. Crist., ns. 8,
1906, pp. 321-328, 361-369 (FV).
125. La teologia moderna e le sue relazione con la missione evangelica
in Italia. In: Riv. Crist., ns. 8, 1906, pp. 259-266, 281-290 (FV).
1907
126. A proposito della Bibbia volgare edita da Sisto V nel 1590. Lettera
aperta al Rev. J. Wood Brown M. A. In: Riv. Crist., ns. 9, 1907,
pp. 408-416 (FV).
127. Dalle riviste inglesi. In: Riv. Crist., ns. 9, 1907, pp. 35-36, 75-76, 106-108,
154-156, 191-194, 316-319, 357-359, 397-400, 439-340, 478-479 (FV).
128. Dalle riviste tedesche. In: Riv. Crist., ns. 9, 1907, pp. 34-35, 74-75,
190-191, 279-280 (FV).
129. L'innografia cristiana. In: Riv. Crist., ns. 9, 1907, pp. 42-50, 91-99 (FV).
130. Rassegna mensile. In: Riv. Crist., ns. 9, 1907, pp. 434-439 (FV).
1908
131. Commentario esegetico pratico del Nuovo Testamento. Le lettere
di San Paolo agli Efesini, ai Colossesi, a Filemone, ai Filippesi. Tra-
duzione, commentario, riflessioni. Firenze, Claudiana, 1908, xvi,
190 p., 27 cm. (FV).
132. Dalle riviste e dai giornali. In: Riv. Crist., ns. 10, 1908, pp. 55-56,
112-114, 232-235 (FV).
133. Due componimenti poetici inediti di Gabriele Rossetti relativi alla
liberazione dal carcere dei coniugi Madiai. In: Riv. Crist., ns. 10,
1908, pp. 481-489 (FV).
134. L'Eterno, rifugio del creaente nell'ora della prova (Salmo 55: 22).
In: Riv. Crist., ns. 10, 1908, pp. 42-44 (FV).
135. Giovanni Battista (Matteo 3: 1-13). In: Riv. Crist., ns. 10, 1908,
pp. 469-471 (FV).
136. Informazioni. Chiesa evangelica valdese. Facoltà di teologia. In:
Luce, 1, n. 23, 1908, p. 3 (FV).
— li-
ni. La lettera ai Laodicesi (Col. 4: 15). In: Riv. Crist., ns. 10, 1908,
pp. 139-142 (FV).
138. Lord Kelvin. In: Riv. Crist., ns. 10, 1908, pp. 21-22. (FV).
139. Miss Clementina Guthrie. In: Riv. Crist., ns. 10, 1908, pp. 101-102 (FV).
140. // nostro programma. In: FeV., 1, 1908, pp. 14 (FV).
141. L'ora presente e l'orizzonte latino (Isaia 21: 11). In: Riv. Crist.,
ns. 10, 1908, pp. 3-12 (FV).
142. Pagine omiletiche. Un'apparente contraddizione (Gal. 6: 2; 6: 5;
Salmo 55: 12). In: Riv. Crist., ns. 10, 1908, pp. 408-410 (FV).
143. Pagine omiletiche. La edificazione del nostro carattere cristiano
(Giuda 20: 21). In: Riv. Crist., ns. 10, 1908, pp. 339-341 (FV).
144. Pagine omiletiche. Pentecoste (Fatti 2: 33). In: Riv. Crist., ns. 10,
1908, pp. 284-286 (FV).
145. Pagine omiletiche. La Santificazione (2 Cor. 3: 18). In: Riv. Crist.,
ns. 10, 1908, pp. 92-94 (FV).
146. Pagine omiletiche. La settimana santa, il venerdì santo, le tre croci.
In: Riv. Crist., ns. 10, 1908, pp. 151-155 (FV).
147. Pagine omiletiche. Tre consigli di Gesù (Apoc. 3: 18). In: Riv. Crist.,
ns. 10, 1908, pp. 218-220 (FV).
148. « Pensieri » di Felice Bovet. In: Riv. Crist., ns. 10, 1908, pp. 590-591
(FV).
149. Perché non sono ateo? In: FeV., 1, 1908, pp. 4-9 (FV).
150. Segni dei tempi- In: Riv. Crist., ns. 10, 1908, pp. 90-91 (FV).
151. Sestine inedite di Gabriele Rossetti a proposito di un preteso mira-
celo delle Madonne di Rimini, di Fossombrone e di altri luoghi.
In: Riv. Crist., ns. 10, 1908, pp. 543-549 (FV).
152. La sostanza della fede alleata con la scienza. Catechismo di sir Oli-
ver Lodge per i geititori e gli insegnanti. In: Riv. Crist., ns. 10, 1908,
pp. 301-307 (FV).
153. Sprazzi di Luce. In: FeV., 1, 1908, p. 20 (FV).
1909
154. // Modernismo. Firenze, (?), 1909. (?).
155. / Vangeli e gli Atti degli Apostoli. Roma, (?), 1909.
156. Alessandro Gavazzi. In: FeV., 1, 1909. (?).
157. Il concetto di Gesù relativamente alla propria missione (Giov. IX:
4). In: FeV., 2, 1909, pp. 1-4 (FV).
158. Facoltà di teologia (avviso). In: Luce, 2, n. 41, 1909, p. 3 (FV).
159. La Federazione italiana dal punto di vista del suo campo e de' suoi
metodi... In: FeV., 1, 1909, pp. 120-130 (FV).
160. La Federazione mondiale degli studenti nei paesi cattolici. Italia.
In: FeV., 2, 1909, pp. 6-7 (FV).
161. Giorgio Tyrrell. In: FeV., 1. 1909, pp. 188-191 (FV).
162. Giovanni Calvino. In: FeV., 1, 1909, pp. 181-186 (FV).
163. Una primizia. In: FeV., 2, 1909, pp. 35-38 (FV).
164. Perché non sono positivista? In: FeV., 1, 1909, pp. 82-86 (FV).
165. Sprazzi di luce. In: FeV., 1, 1909, pp. 86-88 (FV).
166. Sprazzi di luce; pro Fide ac Scientia. In: FeV., 2, 1909, pp. 54-57 (FV).
— 73 —
1910
167. Modernism. Edinburgh (?), 1910, (?).
168. The Modernists and present day thought in the Roman Catholic
Church. Edinburgh, (?), 1910, (?).
169. 1910. Ai nostri lettori (Luca 9: 28). In: Riv. Crist., ns. 12, 1910, pp. 14
(FV).
170. 1910. (Luca 9: 33). In: FeV., 2, 1910, pp. 69-71 (FV).
171. La Conferenza Missionaria Mondiale di Edinburgo. In: Riv. Crist.,
ns. 12, 1910, pp. 309-312 (FV).
172. Un corso d'apologetica del prof. Gaston Frommel. In: Riv. Crist.,
ns. 12, 1910, pp. 532-539 (FV).
173. / "Dodici". Studio. In: FeV., 2, 1910, pp. 101-107 (FV).
174. Florence Nigthtingale. In: FeV., 3, 1910, pp. 1-6 (FV).
175. Gerolamo Savonarola. In: FeV., 2, 1910, p. 151 (FV).
176. La morte e la resurrezione di un'idea. In: FeV., 3, 1910, pp. 43-50
(FV).
177. Problemi scottanti. In: FeV., 2, 1910, pp. 133-140 (FV).
178. La "S. Bartolomeo" della Valtellina. In: Riv. Crist., ns. 12, 1910,
pp. 153-162 (FV).
179. La Signora J emina Jessie Lord. In: Luce, 3, n. 43, 1910, pp. 4-5 (FV).
180. Sprazzi di luce. In: FeV., 2, 1910, pp. 92-93, 124-126, 157-159 (FV).
181. Sprazzi di luce. In: FeV., 3, 1910, pp. 19-26, 69-71 (FV).
1911
182. Il Nuovo Testamento annotato. I ed. Romana, (?), 1911, (?).
183. // primo capitolo di storia del cristianesimo e i suoi moniti in rela-
zione specialmente al Modernismo. Firenze, (?), 1911, (?).
184. Ugo della Seta, Giuseppe Mazzini, pensatore. In: Riv. Crist., ns. 12,
1911, pp. 136-139 (FV).
185. Per intenderci... se pure è possibile. In: FeV., 3, 1911, pp. 185-194
(FV).
186. Problemi scottanti. In: FeV., 3, 1911, pp. 81-89 (FV).
187. The roman catholic church in Italy at the present hour. In: Hib-
bert J., 2, 1911, pp. 307-323 (FV).
1S8. // Salmo 133 (nella Septuaginta e nella Vulgata 132) (Guaduale).
In: Riv. Crist., ns. 12, 1911, pp. 17-22 (FV).
189. Sprazzi di luce. In: FeV., 3, 1911, pp. 127-130, 168-172, 210-214 (FV).
1912
190. Cristianesimo e Critica. Torino, Scuola teologica battista, 1912, 102 p.,
20 cm. (BP).
191. Ai preti italiani. In: FeV., 4, 1912, pp. 6-8 (FV).
192. La Chiesa Evangelica Italiana a Ginevra; ricordi. In: Riv. Crist.,
ns. 14, 1912, pp. 243-255 (FV).
193. Di un risultato pratico della teologia moderna. In: Cult. Cont., v. 1,
1912, pp. 17-23 (FV).
194. L'opera spenceriana. In: Bilyc, 1, 1912, pp. 148-151 (FV).
195. Sprazzi di luce. In: FeV., 4, 1912, pp. 32-33, 95-99 (FV).
— 74 —
1913
196. The struggle for christian truth in Italy... New York, Fleming H.
Revell Co., (1913), 338 p., 21 cm. (FV).
Indice: I. The dawn of Christianity in Rome. The wrong path. First
cries of alarm; II. The Protestant Revolution and its echo in Italy;
III. The dramatic history of the Bible in Italy. IV. The Israel of the
Alps; V. Missionary blossom and evangelici fruit in the garden of
Italy; VI. In the land of exile; VII. Modernism or the present effort
for reform withing the roman church.
197. A proposito di un grido d'allarme. In: FeV., s. 2, 5, 1913, pp. 233-248
(FV).
198. Baldassare Labanca. In: Riv. Crist., ns. 15, 1913, pp. 69-73 (FV).
199. Di un concetto moderno del dogma. In: Verso la Fede, scritti di-
Roma, Scuola teologica battista, 1913, pp. 159-172 (FV).
200. Egli vive! In: FeV., s. 2, 5, 1913, pp. 173-176 (FV).
201. Pentecoste giudaica e Pentecoste cristiana. In: FeV., s. 2, 5, 1913,
pp. 201-204 (FV).
202. Raffaele Mariano. In: Riv. Crist., ns. 15, 1913, pp. 65-68 (FV).
203. Sprazzi di luce. In: FeV., 5, 1913, pp. 193-195, 222, 265-268 (FV).
204. / versi del dottor Luzzi. In: Luce, 6, n. 8, 1913, pp. 1-2 (FV).
1914
205. // Nuovo Testamento tradotto dal testo originale e corredato di
note e di prefazioni. II ed. interamente rifusa. Firenze, Fides et
Amor, 1914, xxiii, 663 p., 1 carta geog., 16 cm (NR).
206. // Nuovo Testamento tradotto dal testo originale e corredato di note
e di prefazioni. Edizione dedicata « Ai Prodi baluardo e gloria d'Ita-
lia ». Firenze, Fides et Amor, 1914, xxiii, 663 p., 1 carta geog., 16 cm.
(NR).
207. Tìie Waldensian Church, her work, her difficulties and her Hopes.
New York, Dodd Mean and C, 1914, (?).
208. In memoriam: Louise Gautier Gragory... Firenze, Arte della stampa,
1914, 9 p., 16" (NF).
209. « Sei anche tu dei discepoli di codest'uomoì » In: FeV., s. 3, 7, 1914,
pp. 49-54 (FV).
210. Sermon preached at the opening of the new church in Rome. In:
Voice It., 54, 1914, pp. 112-121 (FV).
1915
211. Ai nostri prodi al fronte. Pensiero di capo d'anno. In: Luce, 8, n. 52,
1915, p. 2 (FV).
212. Non uccidere. In: Luce, 8, n. 28, 1915, pp. 1-2 (FV).
1916
213. La versione riveduta del Nuovo Testamento in lingua italiana. Roma,
Deposito Sacre Scritture, 1916, 23 (3) p., 20 cm. (FV).
214. / Salmi In: Bilyc, v. 8, 1916, pp. 293-294 (FV).
215. La versione diodatina della Bibbia e i suoi ritocchi. In: Bilyc, v. 7,
1916, pp. 310-316 (FV).
— 75 —
1917
216. L'avvenire secondo l'insegnamento di Gesù (Fra Bernardo da Quin-
tavalle). Roma, (?), 1917, (?).
216 bis. Impero e libertà nelle colonie inglesi di Carlo Paladini (recensio-
ne). Roma, tip. Unirne, (1917), 4 p., 16» (NF).
217. // Nuovo Testamento tradotto dal testo originale e corredato di note
e prefazioni. Ili ed. riveduta. Firenze, Fides et Amor, 1917, xxiii,
663 p., 1 carta geog., 20 cm. (NR).
218. // Nuovo Testamento tradotto dal testo originale e corredato di note
e di prefazioni. Edizione dedicata « Ai nostri soldati di terra e di
mare ». Firenze, Fides et Amor, 1917, xxii, 663 p., 19 cm. (NR).
219. // Nuovo Testamento e i Salmi. Firenze, (?), 1917, (?).
220. / Salmi tradotti dall'ebraico e corredati di introduzioni e di note.
I ed. Firenze, Fides et Amor, 1917, xxi, 288 p., 19 cm. (NR).
221. / Salmi tradotti dall'ebraico e corredati d'introduzioni e di note. Edi-
zione dedicata « Ai nostri soldati di terra e di mare ». Firenze, Fides
et Amor, 1917, xxi, 288 p., 19 cm. (NR).
222. Alba di sangue (Luca 7: 13-14). In: FeV., s. 4, 1, n. 1, 1917, pp. 15-17
(FV).
223. Una data storica. In: FeV., s. 4, 1, n. 5, 1917, pp. 16-21 (FV).
224. Enrico Piggot. In: Luce, 10, n. 50, 1917, p. 3 (FV).
225. Sprazzi di luce. Le relazioni fra l'Evangelo e la Legge. In: FeV.,
s. 4, 1, n. 2, 1917, pp. 18-21 (FV).
226. Sprazzi di luce. In: FeV., s. 4, 1, n. 3, 1917, pp. 24-25 (FV).
227. Sprazzi di luce. In: FeV., s. 4, 1, n. 4, 1917, pp. 20-22 (FV).
1918
228. Giobbe tradotto dall'ebraico e annotato. Firenze, Fides et Amor,
1918, 164 p. 16 cm. (NR).
229. / Salmi tradotti dall'ebraico e corredati di introduzioni e di note.
II ed. Firenze, Fides et Amor, 1918, xxxi, 290 p., 19 cm. (NR).
230. / Vangeli e gli Atti degli Apostoli tradotti dal testo originale e corre-
dati di note e di prefazioni. I ed. Firenze, Fides et Amor, 1918, xvi,
308, p., 1 carta geog., 19 cm. (NR).
231. Alba nuova. In: FeV., s4, 2, n. 11, 1918, pp. 3-4 (FV).
232. Sprazzi di luce. In: FeV., s4, 2, n. 9, 1918, pp. 22-24 (FV).
1919
233. Intermezzo sacramentale (Fra Masseo da Pratoverde). Roma, (?),
1919, (?).
234. / Vangeli tradotti dal testo originale e annotati. Firenze, (?), 1919, (?).
235. / Vangeli tradotti dal testo originale e annotati. Edizione dedicata
» Ai Prodi baluardo e gloria d'Italia». Firenze, (?), 1919, (?).
236. // concetto che gli esuli italiani avevano dei Valdesi verso il tempo
dell'Editto d'Emancipazione. In: Boll. SV., n. 40, 1919, pp. 5-19 (FV).
237. In memoriam: Giovanni Vergonì, Caterina Lugo vedova Bertolini.
In: FeV., s4, 3, n. 2, 1919, pp. 6-9 (FV).
— 76 —
238. Per la cultura dell'Anima. Della conoscenza cristiana. In: Bilyc,
v. 13, 1919, pp. 387-391 (FV).
239. La visione del Cristo (Giov. 12: 21). In: Bilyc, v. 14, 1919, pp. 301-305
(FV).
239 bis. Tra libri e riviste. Tre libri per l'ora presente. Towianski, Gesù di
Nazareth, Lambruschini. In: Bilyc, v. 13, 1919, pp. 241-245 (FV).
240. La visione di Dio. In: Bilyc, v. 14, 1919, pp. 57-60 (FV).
/41. La visita del presidente Wilson ai rappresentanti le Chiese evange-
liche d'Italia. In: Luce, 12, N. 2, 1919, pp. 1-2 (FV).
242. A un giovane studente del secolo ventesimo è egli ancora possibile
d'esser cristiano? Roma, Bilychnis (1920), 12 p., 24 cm. (NF).
243. La nostra facoltà di teologia e il suo compito. Prolusione del 14 otto-
bre... Torre Pellice, 1920, 38 p., 8" (CV).
244. 77 Nuovo Testamento dal testo originale annotato. IV ed. Firenze,
Fides et Amor, 1920, xx, 663 p., 1 carta geog., 20 cm. (NR).
245. Primo agosto 1920. Commemorazione della festa nazionale svizzera.
Poschiavo, (?), 1920, (?).
246. Il Vangelo secondo S. Luca tradotto dal testo originale ed annotato.
Firenze, (?), 1929, (?).
247. A uno studente del secolo ventesimo è egli ancora possibile d'esser
cristiano? In: Bilyc, v. 15, 1920, pp. 271-280 (FV).
248. Che cos'è un cristiano? Agli studenti che anelano alla fede. In: FeV.,
s4, 4, n. 3, 1920, pp. 9-11 (FV).
249. La nostra casa di Firenze o le leggende del Palazzo Salviati. In:
Boll. SV., n. 41, 1920, pp. 5-21 (FV).
250. Sprazzi di luce. In: FeV., s4, 4, n. 5, 1920, pp. 20-22 (FV).
1921
251. La Bibbia (L'Antico e il Nuovo Testamento) tradotta dai testi origi-
nali e annoiata... Firenze, Sansoni-Fides et Amor, 1921-1931, 12 tav.
carte geog., 24 cm. (FV).
Ordine dei volumi e data della loro pubblicazione:
Vol. I. Introduzione generale: La Bibbia, sua storia e storia d'Israe-
le. Fides et Amor, 1927, 324 p., tav. cronol., 12 tav. f. t., 5 carte geog.
col.
Vol. IL La Legge (Torah) o il Pentateuco: Genesi, Esodo, Levitico,
Numeri, Deuteronomio. Con una introduzione generale al Penta-
teuco. Sansoni, 1921, xx.wi, 612 p., 25 tav. E. t., 3 carte geog. col.
Vol. III. / Profeti (Nebiim). Profeti della prima serie: Giosuè, Giu-
dici, Samuele, Re. Introduzioni. Fides et Amor, 1927, 532, p., xxviii
tav. f. t., 4 carte geog. col.
Vol. IV. / Profeti (Nebiim). Profeti della seconda serie: Isaia, Gere-
mia. Introduzioni. Fides et Amor, 1928, 552 p., 28 tav. f. t.
Vol. V. / Profeti (Nebiim). Profeti della seconda serie: Ezechiele,
I Dodici. Introduzioni. Fides et Amor, 1928, 554 p., 34 tav. f. t.,
8 piante top.
— ll-
Vo]. VI. Gli Agiografi (Ketubim): I Salmi. Introduzione. Sansoni,
1923, vi, 398 p., 7 tav. f. t.
Voi. VII. Gli Agiografi (Ketubim): I Proverbi, Giobbe. Introduzioni.
Sansoni, 1923, 308 p. 10 tav. f. t.
Vol. VIII. Gli Agiografi (Ketubim): Cantico de' Cantici, Ruth, Lamen-
tazioni, Ecclesiaste, Esther, Daniele. Introduzioni, Sansoni, 1925,
336 p., 16 tav. f. t.
Vol. IX. Gli Agiografi (Ketubim): I-II Cronache, Ezra, Nehemiah. In-
troduzione. Sansoni, 1925, 304 p., 3 carte top., 8 tav. f, t.
Vol. X. Apocrifi dell'Antico Testamento: Maccabei, Tobit, Giuditta, Ag-
giunte ad Esther e a Daniele, Baruch, Lettera di Geremia, Ecclesia-
stico, Sapienza. Introduzioni. Fides et Amor, 1931, 600 p., 26 tav. f. t.
Vol. XI. / Vangeli e gli Atti degli Apostoli. Introduzioni. Fides et
Amor, 1929, 484 p., 40 tav. f. t., 2 carte geog. col.
Vol. XII. L'Epistole e l'Apocalisse. Introduzioni. Fides et Amor, 1930,
500 p., 30 tav. f. t.
252. Parole che non passano per l'ora che passa. Firenze, Fides et Amor,
1921, 79 p., 17 fregi di P. Paschetto, 24 cm. (NR).
253. Il «De Profundis». In: Boll. Pas., 1, 1921. pp. 179-182 (FV)
254. / «Dodici», studio. In: Boli. Pas., 1, 1921, pp. 132-136 (FV).
255. Due parole di presentazione. In: Boll. Pas., 1, 1921, pp. 1-3 (FV).
256. hi puma di penna (sfumatura di teologia biblica). In: Boll. Pas., 1,
1921, pp. 35-38 (FV).
257. Mistero (sfumatura di teologia biblica). In: Boll. Pas., 1, 1921,
pp. 67-69 (FV).
258. Pensieri pentecostali. In: Boll. Pas., 1, 1921, pp. 129-131 (FV).
259. Per la nostra biblioteca. In: Boll. Pas., 1, 1921, pp. 62-63 (FV).
260. Scampoli. In: Boll. Pas., 1, 1921, pp. 20-22, 41-43, 74-77, 112-114, 151-152,
184-186 (FV).
261. Schema di sermone. In: Boll. Pas., 2, n. 1, 1921, pp. 13-15 (FV).
262. // Vangelo e la Legge (appunti di teologia biblica). In: Boll. Pas., 1,
1921, pp. 100-103. (FV).
1922
263. Pieds chi nu passan per l'ura chi passa. Escherniids da prof. Jon
Luzzi e vertids in ladin tras Pleider Lansel. Firenze, Arte della stam-
pa, 1922, 87 p., 16 cm. (NR).
264. Ricordanze e propositi. Roma IV novembre 1922. Roma, La Speran-
za, 1922, 15 p., 25 cm. (BV).
265. Agli studenti di teologia. In: Luce, 15, n. 52, 1922, p. 1 (FV).
266. Ai colleghi. In Boll. Pas., 2, n. 3, 1922, p. 12 (FV).
267. Batte la diana? In: Boll. Pas., 2 n. 3, 1922, pp. 1-2 (FV).
267 bis. Bibliografia. Ugo Ianni, L'autorità nella fede, problemi spirituali
e religiosi. In: Luce, 15, n. 19, 1922, p. 3 (FV).
268. Carlo Bianciardi. In: Luce, 15, n. 12, 1922, p. 3 (FV).
269. Dove sono i giovani? In: Boll. Pas., 2, n. 4, 1922, pp. 1-3 (FV).
1923
270. For remembrance. In: Voice It., 63, 1923, pp. 59-65 (FV).
— 78 —
271. Risalendo alle sorgenti. Le condizioni per entrare nel Regno di Dio
secondo l'insegnamento di Gesù nei sinottici. In: Bilyc, v. 21, 1923,
pp. 298-304 (FV).
272. Risalendo alle sorgenti. Dio secondo l'insegnamento di Gesù nei
sinottici. In: Bilyc, v. 22, 1923, pp. 27-33 (FV).
273. Risalendo alle sorgenti. La legge e il Vangelo secondo l'insegna-
mento di Gesù nei sinottici. In: Bilyc, v. 21, 1923, pp. 124-131 (FV).
274. Risalendo alle sorgenti. Il Regno di Dio secondo l'insegnamento di
Gesù nei smottici. In: Bilyc, v. 21, 1923, pp. 206-217 (FV).
1924
275. Risalendo alle sorgenti. La chiesa secondo l'insegnamento di Gesù
nei sinottici. In: Bilyc, v. 24, 1924, pp. 391402 (FV).
276. Risalendo alle sorgenti. Il Cristo secondo l'insegnamento di Gesù
nei sinottici. In: Bilyc, v. 23, 1924, pp. 310-320 (FV).
277. Risalendo alle sorgenti. L'opera di Cristo secondo l'insegnamento
di Gesù nei sinottici. In Bilyc, v. 24, 1924, pp. 26-34 (FV).
278. Risalendo alle sorgenti. L'uomo secondo l'insegnamento di Gesù nei
sinottici. In: Bilyc, v. 23, 1924, pp. 13-20 (FV).
1925
279. Conferenza Magistrale del Canton Girgione. Discoso inaugurale.
Tirano, (?), 1925, (?).
280. Inno della scuola riformata Poschiavina. Poschiavo, (?), 1925, 2 p.,
18 cm. (BP).
281. La scuola riformata di Poschiavo. Commemorazione centenaria del-
la sua fondazione: 1825-1925. Tirano, Corporazione Riformata, 1925,
94 p., 7 fot., 22 cm. (BP).
282. Risalendo alle sorgenti. L'avvenire secondo l'insegnamento di Gesù
nei smottici. I parte. In Bilyc, v. 26, 1925, pp. 237-248 (FV).
1926
283. Risalendo alle sorgenti. L'avvenire secondo l'insegnamento di Gesù
nei sinottici. Il parte. In: Bilyc, v. 27, 1926, pp. 19-28 (FV).
1928
284. Schiarimento a proposito della Bibbia tradotta dai testi originali,
annotata ed illustrata nei luoghi e nei documenti. Firenze, Arte della
stampa, 1928, 46 p., 5 facs., 22 cm. (NR).
1930
285. // Nuovo Testamento tradotto dal testo originale greco e i Salmi
tradotti dall'ebraico con introduzioni e note... Firenze, Fides et
Amor, 1930, XLI, 1361 p., 2 carte geog., 92 tav f. t., 24 cm. (NR).
286. La vivente unità della Bibbia. In: Test., 47, n. 3, 1930, pp. 109-110 (FV).
1933
287. All'ombra delle sue ali. Firenze, Fides et Amor, (1933), ix, 407 p-
21 cm. (FV).
— 79 —
Indice: I Periodo: da capo d'anno alla quaresima; li Periodo: dalla
quaresima alla domenica delle palme; III. La settimana santa. Dal-
la domenica delle palme alla Pasqua; IV. Dalla Pasqua all'Ascen-
sione; V. L'Ascensione e la Pentecoste; VI. Dalla Pentecoste all'Av-
vento; VII. L'Avvento, il Natale, la fine dell'anno.
288. In memoria del Pastore Giuseppe Buggelli. In: Risv., 13, n. 8-9, 1933,
pp. 43-44 (FV).
1934
289. Dall'alba al tramonto. Appunti autobiografici illustrati... Firenze,
Fides et Amor, (1934), XI, 174 p., ant. (ritr.) ill., 23 cm. (FV).
Indice: I. Preludio; IL Tirocinio lucchese; III. Noviziato teologico;
IV. Pastorato fiorentino; V. Professorato; VI. La federazione italia-
na degli studenti per la cultura religiosa e « Fede e Vita »; VII. La
« Fides et Amor »; Vili. Campagna americana; IX. La mia traduzio-
ne della Bibbia; X. Verso la sera della mia giornata.
290. Ricordanze. In: Mélanges de philologie, d'histoire et de littérature
offerts à Henri Hauvette. Paris, les presse françaises, 1934, pp. 269-276
(BV).
1939
291. // libro dei libri e le sue fortunose vicende nel corso dei secoli. Fi-
renze, Alpha, (1939), 118 p. ili., 25 cm. (FV).
292. 77 » Padre nostro», studio. Firenze, Sansoni, 1939, 77 p., 17 cm. (Bi-
blioteca del Leonardo, xi). (FV).
292. La religione cristiana secondo la sua fonte originaria... Roma, ed. di
Religio, 1939, xxin, 384, p., ant. (ritr.), 26 cm. (FV).
1942
293. La Bibbia in Italia. L'eco della Riforma nella Repubblica lucchese.
Giovanni Diodati e la sua versione italiana della Bibbia. Torre Pel-
lice, Claudiana, 1942, 88 p. (FV).
1943
294. Le versioni bibliche del secolo della Riforma. Santi Pagnini e la sua
traduzione latina della Bibbia. In: Boll. SV., n. 79-80-81-82, 1943-1944,
pp. 1-18, 1-21, 1-23, 1-11 (FV).
1944
295. Uomini in pena. Milano, La Prora, 1944, 230 [1] p., 22 cm. (NR).
1945
296. Studi biblici. Samedan, Engadin press Co., 1945, 80 p., 22 cm. (FV).
Indice: I. La Bibbia. Che cosa ella veramente sia; IL Strane vicen-
de di una parola pagana passata nel vocabolario cristiano; III. La
Cena del Signore e il rito eucaristico cristiano e la sua storia; IV. Il
rito battesimale, la sua origine, il suo significato, il suo sviluppo
storico; V. Il Culto. Il Culto apostolico, post-apostolico e riformato.
1946
297. La Riforma nelle vallate grigioni di lingua italiana. In: Boll. SV.,
— 80 —
n. 86, 1946; n. 87, 1947; n. 89, 1948; n. 91, 1950; pp. 1-8; 1-12; 1-16;
1-29 (FV).
1947
298. // Decalogo in sé e nelle sue relazioni con l'insegnamento di Gesù
nel Nuovo Testamento. I. Introduzione geneale. Proemio del Deca-
logo. In: Q. Grig., 17, 1947, pp. 30-40 (FV).
PUBBLICAZIONI POSTUME
1948
299. La chiesa cristiana e delle varie denominazioni ecclesiastiche nel
campo evangelico. Roma, Il Testimonio, 1948, 84 p., ritr., 17 cm. (FV).
300. L'avvenire dell' umanità e il Regno di Dio nell'insegnamento di Gesù.
In: Q. Grig., 17, 1948, pp. 82-89 (LS).
301. // Decalogo in sé e nelle sue relazioni con l'insegnamento di Gesù
nel Nuovo Testamento. IL I primi tre comandamenti. In: Q. Grig.,
17, 1948, pp. 108-130 (FV).
302. Il Regno di Dio... In: Mess. Ev., 10, 1949, p. 8 (FV).
TESTI DELLE CONFERENZE
1. La San Bartolomeo della Valtellina. Conferenza tenuta in Firenze...
Roma, Firenze, Claudiana, 1889, 29 p., 19 cm. (NR).
2. Impressioni di viaggio. Conferenza tenuta hi Firenze nella sala della
Associazione evangelica per la Gioventù. Firenze, Claudiana, 1889,
16 p. (NR).
3. Associazioni evangeliche per la gioventù in Firenze. Discorso inau-
gurale della sezione filologica, 5 novembre... Firenze, Claudiana, 1889,
14 p., 15 cm. (NR).
4. // movimento nazionale degli studenti cristiani. Firenze, Claudiana,
1904, 22 p., 8U (NF).
5. La Facoltà Valdese di teologia e l'ora presente. Discorso tenuto per
la inaugurazione degli studi nella Facoltà Valdese di Teologia in Fi-
renze, il dì XX novembre 1903. Firenze, Claudiana, 1904, 20 p., 23 cm.
(FV).
6. // primo capitolo di storia del cristianesimo ed i suoi moniti in rela-
zione specialmente al Modernismo. (Conferenza tenuta a Napoli).
Firenze 1911, (?).
7. Il caos religioso attuale e la via d'uscirne. (Conferenza tenuta a
Napoli). (?), 1911, (?).
8. La nostra Facoltà di teologia e il suo compito. Prolusione del 14 ott.
1919. Torre Pellice, 1919, 38 p., 8- (CV).
9. Conferenza Magistrale del Canton Grigione. Discorso inaugurale.
Tirano, (?), 1925, (?).
— 81 —
PREFAZIONI
1. Moreno Giuseppe: « Inni religiosi » con prefazione di Giovanni Luzzi.
Roma, tip. Popolare, 1889, , 248 p., 16» (NF).
2. Drumond: « la sopravvivenza dei più adatti » con prefazione di G.
Luzzi, (?).
3. Comandi Giuseppe: «L'Asilo» con prefazione di Giovanni Luzzi, (?),
XX, 216 p. ili.
RECENSIONI
1. Dalle riviste inglesi: In: Riv. Crist., ns 6, 1904, pp. 35-37, 77-78, 117-118,
195-198, 237-239, 274-276, 317-318, 358-360, 398-399, 438, 476-477.
In: Riv. Crist., ns 7, 1905, pp. 35, 76-77, 116-117, 157-158, 197-198, 236-
238, 277-278, 317-319, 355-359, 398-399.
In: Riv. Crist., ns 8, 1906, pp. 36-38, 77-78, 117-118, 157-159, 197-198,
237-239, 277-278, 318, 359, 439440, 474475.
In: Riv. Crist., ns 9, 1907, pp. 35-36, 75-76, 106-108, 154-156, 191-194, 316-
319, 357-359, 397400, 439440, 478479 (FV).
2. Dalle riviste italiane. In: Riv. Crist., ns 7, 1905, pp. 3740, 78-80, 118-120.
In: Riv. Crist., ns 6, 1904, pp. 276-278, 479-480 (FV).
3. Dalle riviste Tedesche. In: Riv. Crist., ns 6, 1904, pp. 76-77.
In: Riv. Crist., ns 7, 1905, pp. 75-76, 116, 155-156, 352-355, 433434.
In: Riv. Crist., ns 9, 1907, pp. 34-35, 74-75, 190-191, 279-280 (FV).
4. Dalle riviste e dai giornali. In: Riv. Crist., ns. 10, 1908, pp. 55-56, 112-
114, 232-235 (FV).
5. Impero e libertà nelle colonie inglesi di Carlo Paladitii. Roma, tip.
Unirne, 1917, 4 p., 16° (NF).
6. Tra libri e riviste. Tre libri per l'ora presente. Towianski, Gesù di
Nazareth, Lambruschini. In: Bilyc, v. 13, 1919, pp. 241-245 (FV).
7. Bibliografia. Ugo Janni. L'autorità nella fede. Problemi spirituali e
religiosi. In: Luce, 15, n. 19, 1922, 3 p. (FV).
TRADUZIONI
1. Maria e la sua Bibbia o le origini della Società Biblica Britannica
e Forestiera. Versione dall'inglese. Firenze-Roma, Società Biblica
Britannica e Forestiera, 1885, 106 p., 18 cm. (BP) (NR).
2. Gli animali della Bibbia, e le lezioni che ci danno. Discorsi di Ri-
chard Newton tradotti da G. Luzzi. Firenze, Claudiana, 1891, 165 p.,
27 cm. (NR).
3. // Rinascimento e la Riforma. Lavoro presentato dal dott. Filippo
Schaff alla II Conferenza internazionale dell'Alleanza evangelica tra-
dotto in italiano da G. Luzzi. Firenze, tip. Bodoniana, 1891, 39 p., 8°
(NF).
t
— 82 —
TRADUZIONI E COMMENTARI DELLA BIBBIA
Bibbia Completa
1. La Bibbia {l'Antico e il Nuovo Testamento) tradotta dai testi origi-
nali e annotata... Firenze, Sansoni, Fides et Amor, 1921-1931, 12 vol.,
tavv. f. t., carte geog. col., 24 cm. (per l'indice vedi nell'elenco gene-
rale cronologico il n. 251), (FV).
Nuovo Testamento Completo
2. Il Nuovo Testamento annotato. I ed. Roma, (?), 1911, (?).
3. // Nuovo Testamento tradotto dal testo originale e corredato di note
e di prefazioni. II ed. interamente rifusa e edizione dedicata « Ai
Prodi baluardo e gloria d'Italia ». Firenze, Fides et Amor, 1914, xxiii,
663 p., 1 carta geog., 16 cm. (NR).
4. // Nuovo Testamento tradotto dal testo originale e corredato di note
e di prefazioni. Ili ed. riveduta e edizione dedicata « Ai nostri sol-
dati di tera e di mare ». Firenze, Fides et Amor, 1917, xxiii, 663 p.,
1 carta geog., 19 cm. (NR).
5. // Nuovo Testamento dal testo originale annotato. IV ed. Firenze,
Fides et Amor, 1920, xx, 663 p., 1 carta geog., 20 cm. (NR).
Nuovo Testamento con i Salmi
c. // Nuovo Teseamento e i Salmi. Firenze, (?), 1917, (?).
7. // Nuovo Testamento tradotto dal testo originale e i Salmi tradotti
dall'ebraico con introduzioni e note... Firenze, Fides et Amor, 1930,
xlì, 1361 p., 92 tav. f. t., 2 carte geog., 24 cm. (NR).
Porzioni del Nuovo Testamento
8. / Vangeli e gli Atti degli Apostoli. Roma, (?), 1909, (?).
9. / Vangeli e gli Atti degli Apostoli tradotti dal testo originale e corre-
dati di note e prefazioni. I ed. Firenze, Fides et Amor, 1918, xvi,
308 p., 1 carta geog., 19 cm. (NR).
10. / Vangeli tradotti dal testo originale e annotati; e l'edizione dedi-
cata «Ai Prodi baluardo e gloria d'Italia». Firenze,? (?), 1919, (?).
11. // Vangelo secondo S. Luca tradotto dal testo originale e annotato.
Firenze, (?), 1920, (?).
Porzioni dell'Antico Testamento
12. / Salmi tradotti dall'ebraico e corredati d'introduzioni c di note.
I ed. e l'edizione dedicata « Ai nostri soldati di terra e di mare ».
Firenze, Fides et Amor, 1917, xxi, 228 p., 19 cm. (NR).
13. / Salmi tradotti dall'ebraico e corredati d'introduzioni e note. II ed.
Firenze, Fides et Amor, 1918, xxi, 290 p., 19 cm. (NR).
14. Giobbe tradotto dall'ebraico e annotato. Firenze, Fides et Amor,
1918, 164 p., 16 cm. (NR).
Commentarii esegetici pratici del Nuovo Testamento
15. Fatti degli Apostoli... Firenze, Claudiana, 1899, 271 p., 27 cm. (FV).
16. Lettera di San Paolo ai Colossesi... Torino, Loescher, 1892, 299 p.,
23 cm. (FV).
— 83 —
17. Le lettere di San Paolo agli Efesini, ai Colossesi, a Filemone, ai Fi-
lippesi... Firenze, Claudiana, 1908, xvi, 190 p., 27 cm. (FV).
LA VERSIONE «RIVEDUTA» DELLA BIBBIA
Ritengo opportuno fare una precisazione a proposito della cosiddetta
« Riveduta ». Essa fu curata, dal 1906 al 1922, da una apposita commissione
di cui Luzzi era capo revisore ed edita nel 1924 dalla Società Biblica Bri-
tannica e Forestiera. La Commissione era formata da: Enrico Piggot, pre-
sidente, Giovanni Luzzi, capo revisore, Enrico Bosio, Alfredo Tagliartela,
Carlo Bianciardi, Walling Clark, D. G. Whittighill, R. O. Walker, segre-
tario, G. B. Taylor, Augusto Meille. Sul frontespizio della seconda edizione
del 1938, la prima non ho potuta controllarla, appare come autore della
revisione il solo nome del Luzzi; ma ciò è dovuto per via di una legge
fascista la quale esigeva che apparisse il nome di un solo autore e non
duello di una commissione. Fu quindi scelto Giovanni Luzzi.
La Società Biblica Britannica e Forestiera, che ha sede a Roma in via
dell'Umiltà 33, non possiede un archivio, per cui non ho potuto condurre
una ricerca più approfondita sulle varie edizioni della « Riveduta ».
1. La Sacra Bibbia ossia l'Antico ed il Nuovo Testamento versione rive-
duta in testo originale... Londra, Società Biblica Britannica e Fore-
stiera, 1924, (?).
2. La Sacra Bibbia ossia l'Antico e il Nuovo Testamento versione rive-
duta in testo originale... Roma, Società Biblica Brit. e For., 1938,
1595 p., 4 carte geog., 17 cm. (NR).
3. Nuovo Testamento e Salmi. Versione riveduta in testo originale.
Roma, Soc. Biblica Brit. e For., 1960, 355, 135 p., 12 cm. (NR).
SCRITTI NON CONTROLLATI DIRETTAMENTE
E CON DATI BIBLIOGRAFICI INCOMPLETI
1. The Pre-eminence of Christ according to Paul in the Epistle to the
Colossians. Edinburgh, (?), 1888, (?).
2. Per il riposo domenicale. Firenze, (?), 1896, (?).
3. La pace mondiale è dessa un'utopia? Firenze, (?), 1898, (?).
4. Un'epistola inedita di Gabriele Rossetti a Luigi Bonaparte. In: Bull.
It., 4, n. 3, 1904, Bordeaux, (?).
5. Se sia o no possibile riconciliare la Scienza con la Fede. Roma, Fe-
derazione italiana degli studenti per la cultura religiosa, 1906, 40 p.,
18 cm .(?).
6. // Simbolo degli Apostoli, le sue origini, la sua evoluzione, la sua
fortuna. Roma, (?), 1906 (?).
7. Alessandro Gavazzi. In: FeV., 1, 1909 (?).
8. // Modernismo. Firenze, (?), 1909 (?).
9. / Vangeli e gli Atti degli Apostoli. Roma, (?), 1909 (?).
10. Modernism. Edinburgh, (?) 1910 (?).
11. The Modernists and present day thought in the Roman Catholic
Church. Edinburgh, (?), 1910 (?).
— 84 —
12. // caos religioso attuale e la via d'uscirne. 1911, (?).
13. // Nuovo Testamento annotato. I ed. Roma, (?), 1911, (?).
14. // primo capitolo di storia del cristianesimo e i suoi moniti in rela-
zione specialmente col modernismo. Firenze, (?), 1911 (?).
15. The Waldensian Church, her work, her difficulties, and her Hopes.
New York, Dodd Mean and C, 1914 (?).
16. L'avvenire secondo l'insegnamento di Gesù (Fra Bernardo da Quin-
tavalle). Roma, (?), 1917 (?).
17. // Nuovo Testamento e i Salmi. Firenze, (?), 1917 (?).
18. Intermezzo sacramentale (Fra Masseo da Pratoverde). Roma,
1919, (?).
19. / Vangeli tradotti dal testo originale e annotati e l'edizione dedi-
cata «Ai Prodi baluardo e gloria d'Italia». Firenze, (?), 1919 (?).
20. Primo agosto 1920. Commemorazione della festa nazionale svizzera.
Poschiavo, (?), 1920 (?).
21. Il Vangelo secondo S. Luca tradotto dal testo originale e annotato.
Firenze, (?), 1920 (?).
22. La Sacra Bibbia ossia l'Antico ed il Nuovo Testamento versione ri-
veduta in testo originale... Londra, Società Biblica Brit. e For.,
1924 (?).
23. Conferenza Magistrale del Canton Grigione. Discorso inaugurale.
Tirano, (?), 1925 (?).
24. Comandi Giuseppe: « L'Asilo » con prefazione di Giovanni Luzzi-
xx, 216 p., ill. (?).
25. Drumoìid: « La sopravvivenza dei più adatti » con prefazione di Gio-
vanni Luzzi. (?).
OPERE SU LUZZI
1. G. B., Associazione fra la gioventìi cristiana di Firenze. In: It. Ev.,
14, 1894, p. 173 (FV).
2. La versione biblica del Diodati... In: It. Ev., 19, 1899, p. 361 (FV).
3. GIANA VELLI Giovanni, Per la libertà di coscienza a Borgo San Se-
polcro. (Lettera a Luzzi). In: It. Ev., 20, 1900, p. 219 (FV).
4. Landels W. Kemme, Chiesa Battista ramo italo-inglese, Lettera al
prof. Giovanni Luzzi. In: Riv. Crist., ns. 7, 1905, p. 461 (FV).
5. Whittinghill Dexter G., Chiesa Battista ramo italo-americano, Let-
tera al prof. Giovanni Luzzi. In: Riv. Crist., ns. 7, 1905, p. 462. (FV).
6. Walker Roberto, Chiesa Battista ramo italo-inglese. Lettera al prof.
Giovanni Luzzi. In: Riv. Crist., ns. 7, 1905, p. 461 (FV).
7. Bi rgess William, Chiesa Metodista Wesleyana, Lettera al Prof. Gio-
vanni Luzzi- In: Riv. Crist., ns. 7, 1905, pp. 457458 (FV).
8. Wall J. Campbell, Chiesa Battista ramo italo-inglese, Lettera al Prof.
Giovanni Luzzi. In: Riv. Crist., ns. 7, 1905, p. 460. (FV).
9. SHAW, Nath. H., Chiesa Battista ramo italio-inglese, Lettera al Prof.
Giovanni Luzzi. In: Riv. Crist., ns. 7, 1905, pp. 458459 (FV).
10. (Rostagno Giovanni), Un nuovo commentario sulle epistole agli
— 85 —
Efesini, ai Colosscsi, a Filemone, ai Filippesi; dott. Giovanni Luzzi.
In: Riv. Crist., ns. 10, 1908, pp. 417-420 (FV).
11. (Lala Luigi), Le conferenze del prof. Luzzi a Napoli In: FeV., 1, 1909,
pp. 199-200 (FV).
12. (Lala Luigi), Le conferenze del prof. Luzzi a Roma. In: FeV., 2, 1910,
pp. 115-118 (FV)
13. In margine. In: FeV.. 2, 1910, pp. 161-162 (FV).
14. Tron E., Le conferenze Luzzi a Napoli. In: Luce, 4, n. 23, 1911, p. 6
(FV).
15. Meille G. E., Dalle riviste e dai giornali. Una « confessione di fede »
riassuntiva e moderna. In: Riv. Crist., ns. 13, 1911, pp. 256-257 (FV).
16. Rassegna della Stampa. Gli studenti d'Italia. In: FeV., 3, 1911,
p. 172 (FV).
17. Janni Ugo, // Padre Giacinto Loyson. In: FeV., 4, 1912, pp. 28-32 (FV).
18. Una conversazione col prof. Luzzi- In: Luce, 6, n. 10, 1913, pp. 1-2 (FV).
19. Alla « Pro cultura » di Firenze. In: FeV., 5, 1913, pp. 286-287 (FV).
20. Paladini Carlo, Gli italiani negli Stati Uniti. Una conversazione col
prof. Luzzi. I suoi colloqui con i due presidenti Taft e Wilson. Il pre-
sidente Wilson in Italia. In: FeV., s. 2, 5, 1913, pp. 164-167 (FV).
21. Longo Teodoro, Il Nuovo Testamento della «Fides et Amor». In:
FeV., s. 4, n. 9, 1917, pp. 12-14 (FV).
22. Notizie di Soci della Federazione e di Amici di « Fede e Vita ». In:
FeV. s. 4, n. 8, 1917, pp. 28-29. (FV).
23. R. e P. Cronaca biblica. I Salmi. Libro di Giobbe. In: Bilyc, V. 13,
1919, pp. 157-160 (FV).
24. Bollettino Bibliografico. G. Luzzi, « Parole che non passano per l'ora
che passa»... In. Bilyc, v. 18, 1921, pp. 284 (FV).
25. Levi della vida G., Rassegne. Una nuova traduzione italiana della
Bibbia. In: Bilyc, v. 19, 1922, pp. 283-284. (FV).
26. Chiappelli Alessandro, Parole che non passano per l'ora che passa.
In: Progresso Religioso, 2, 1922, pp. 45-46 (UG).
27. Giovanni Luzzi: Ricordi e propositi. In: Progresso Religioso, 3, 1923,
p. 97 (UG).
28. Longo Teodoro, Rassegne. Giovanni Luzzi, « La Bibbia », voi. VII...
In: Bilyc, v. 27, 1926, pp. 133-134 (FV).
29. Longo Teodoro, Rassegne. La Bibbia in Itala. In: Bilyc, v. 31, 1928,
pp. 210-211 (FV).
30. Conferenze sulla Bibbia tenute dal Prof. Luzzi all'ACDG di Firenze.
In: FeV., ns. 7, 1932, pp. 129-141 (FV).
31. Heller Federico, Recensioni. In: FeV., ns. 9, 1933, pp. 118-119 (FV).
32. Janni Ugo, Note e commenti. In: FeV., ns. 9, 1933, pp. 541-547 (FV).
.33. Taglialatela Eduardo, La biblioteca: « All'ombra delle sue ali » di
Giovanni Luzzi. In: Risv., 8, n. 11, 1933, pp. 25-28 (LG).
34. A. F., Tra libri e riviste. Giovanni Luzzi, « All'ombra delle sue ali ».
In: Test., 50, 1933, p. 233 (LG).
35. Janni Ugo, Libri. « Dall'alba al tramonto » appunti autobiografici
illustrati di Giovanni Luzzi. In: FeV., 13, 1935, p. 75 (FV).
— 86 —
36. Gonnet Giovanni, Giovanni Luzzi: La Bibbia in Italia... In: Boll. SY.,
n. 80, 1943, pp. 55-58 (FV).
37. Fuhrmann A., Una lettera del Pastore A. Fuhrmann. In: Eco delle
Valli Valdesi, 78, n. 7, 1948, p. 4 (FV).
38. Il Dottor Giovanni Luzzi. In: « L'Eco delle Valli Valdesi », 78, n. 7,
1948, p. 4 (FV).
39. Fides et Amor. Lazzi. In: Luce, 41, n. 4, 1948, p. 5 (FV).
40. Vinay Valdo, La Facoltà Valadese di Teologia (1855-1955). (Giovan-
ni Luzzi pp. 109-116). Torre Pellice, Claudiana, 1955, 189 p., 11 fot.
(FV).
41. Soggi.x J. A., Problemi di una traduzione biblica in italiano. Con
speciale riferimento alle versioni protestanti. La Riveduta. In: Pro-
testantesimo, 22, n. 1, 1967, pp. 1-23 (FV).
Rassegna bibliografica
Tadeusz Manteuffel, Naissance d'ime hérésie: adeptes de la pauvreté vo-
lantaire au Moyen Age. Paris - La Haye, 1970, 8°, pp. 115.
Si tratta della traduzione di un lavoro apparso nel 1963 in lingua po-
lacca: come tale esso appare in parte superato dalle recenti ricerche do-
cumentate ad esempio dai ben noti Cahiers de F an j eaux o dai lavori di
Victor Selge ed altri. L'A. conduce comunque un'indagine assai ben docu-
mentata sul problema della povertà volontaria, del suo scontro con la
chiesa costituita, delle interferenze con le attese millenaristiche e delle
sue difficoltà di attuazione, giungendo fin verso la metà del 300: a tale
epoca il pauperismo aveva lasciato il posto ad altre sensibilità religiose.
Non molto grande lo spazio lasciato dall'A. all'opera di Valdo (che
viene chiamato Pierre Valdo).
— Paix de Dieu et guerre sainte en Languedoc au XIII siècle (Cahiers
de Fanjeaux, 4) Toulouse, 1969, 16°, pp. 366.
Come i precedenti volumi originati dagli incontri di Fanjeaux, anche
questo è una silloge importante di lavori, cui hanno contribuito, tra gli
altri, Dossat, Delaruelle, Vicaire, Nelli, noti studiosi del mondo religioso
medioevale. Il problema affrontato in questo volume è soprattutto quello
della conciliazione tra crociata e giustizia, tra chiesa e violenza: alcuni
contributi delineano bene il processo dell'idea di crociata contro gli infe-
deli e crociata contro gli eretici, e la codificazione giuridica che ne seguì.
Altri contributi si riferiscono alla figura di Simone di Manfort e alla
letteratura che circondò a suo tempo la crociata contro gli Albigesi.
Dickens A. G., La Réforme et la Société du XVI Siècle. Traduit de l'An-
glais par J. Hall et Y. Lagrange. Paris, Flammariou, 1969, 16°, p. 216,
con 136 ill.
Nel quadro, ormai vasto, della divulgazione storica della Riforma e
dei suoi personaggi, si presenta ora questo elegante volume. A dire il
vero, il titolo è un po' pretenzioso o esagerato, poiché in ultima analisi
si tratta di un vasto quadro della Riforma in Europa, nel quale però le
implicazioni riguardanti la « società » sono molto superficiali e non dico-
no nulla di nuovo.
— 88 —
Pregio non indifferente del volume, la ricca serie di illustrazioni, in
bianco e nero e a colori, alcune delle quali ignote, e veramente interes-
santi per la iconografia legata alla storia delle Chiese del XVI e XVII secolo.
Carlo Ginzburg, / costituti di don Pietro Manelfi. Biblioteca del Corpus Re-
formatorum, Firenze, Sansoni - Chicago, The Newberry Library, 1970,
8», pp. 101.
Don Pietro Manelfi era un prete marchigiano, il quale verso il 1540
era diventato luterano e in seguito anabattista: ma, nel 1551, colto da ri-
morsi, si era presentato all'Inquisitore di Bologna Fra Leonardo, per ri-
velare i suoi peccati. Il colpevole fu inviato a Roma al S. Uffizio, e quivi
fece un'ampia deposizione di nomi e di notizie sulla diffusione del lutera-
nesimo in molte città d'Italia, che egli aveva visitato come « ministro del-
la parola ». Tali confessioni sono appunto i « costituti » che già Emilio
Comba pubblicò non completamente sulla Rivista Cristiana del 1885, ser-
vendosi del materiale dell'Archivio di Stato veneziano.
L'incompletezza della pubblicazione del Comba giustifica la presen-
tazione attuale dei documenti: si tratta dell'elenco consegnato dal Ma-
nelfi all'Inquisitore bolognese, del primo, secondo e terzo costituto ro-
mano, integrato quest'ultimo da altra copia, e di una comunicazione della
Curia alle autorità veneziane sulla diffusione dell'anabattismo.
Montanelli-Gervasio, L'Italia del seicento {1600-1700), Rizzoli, Milano,
1969, p. 511.
Con la consueta impostazione divulgativa e giornalistica che ha ca-
ratterizzato i volumi precedenti della collezione e che ha incontrato con
un vasto pubblico, anche questa presentazione del secolo più controverso
della storia italiana si legge con molto interesse. Gli autori insistono nella
visione già presentata nel volume sulla Controriforma sostenendo la tesi
della decadenza italiana dovuta in sostanza alla mancata riforma reli-
giosa e all'azione vastamente repressiva della controriforma.
Quello che ci interessa qui segnalare è il fatto che per la prima volta
in un volume a larga diffusione, venga presentata con una certa ampiez-
za (pp. 436-43) la storia dei Valdesi, e con giudizi decisamente negativi
per la lunga opera di repressione cui essi andarono soggetti nel '500 e nel
'600. Anche se dei Valdesi non sono evidenziati alcuni caratteri impor-
tanti (ribelli per motivi religiosi, autonomie delle loro istituzioni, aper-
tura verso l'Europa ecc.), e se essi sono presentati in ultima analisi come
vittime di una nefasta intolleranza religiosa, è già tanto, ripetiamo, che
appaiano nel quadro della storia italiana, non come curiosità particolare,
ma come gente per cui la prerogativa della diversità confessionale è stata
causa precipua dell'impossibilità di essere cittadini come gli altri.
H.
Henri Noguères, La notte di S. Bartolomeo, Milano, Sugar, 1970, 16°, pp. 239.
La pubblicazione fa parte della collana « Enigmi della storia », e come
tale è una volgarizzazione del noto fattaccio del 1572. Noteremo perai-
— 89 —
tro che l'autore non ha eccessivamente « romanzato » il suo racconto,
pur sfruttando acriticamente episodi o documenti non accettati dalla
storiografia.
Pascal Arturo t - / Valdesi nei Grigioni ed i loro tentativi di rimpatrio
attraverso lo Stato di Milano e la terra Biellese (1689-1690). In: « Bol-
lettino Storico-Bibliografico Subalpino ». LXII - 1969, pp. 407-482.
Continua l'indagine sui 3-400 « Lusernesi » raccolti nel territorio dei
Grigioni durante il tragico esilio del 1687-1690 (v. recensione della prima
parte in Boll. n. 121 [Giugno 1967] p. 100). È interessante seguire, attra-
verso a questa minuziosa indagine nella voluminosa corrispondenza del
Duca di Savoia, tutti gli spostamenti, le speranze, le delusioni, i con-
tatti di quel piccolo gruppo di Religionari con gli altri loro fratelli,
con gli Svizzeri, i Tedeschi, gli Inglesi e gli Olandesi che si inte-
ressavano alla loro sorte. Il territorio dei Grigioni in quel periodo
non apparteneva né al gruppo dei Cantoni cattolici, né a quello dei Can-
toni protestanti, ma gravitava piuttosto verso lo Stato di Milano legato
alla Spagna. Il duca viene costantemente informato dai suoi emissari,
Conte di Govone, Cav. di Lucey e marchese di Coudré, di tutti i movi-
menti dei religionari e specialmente dei contatti dei loro capi con gli in-
viati degli Stati Protestanti; fra questi si fa specialmente notare, per la
sua attività a favore di quei disgraziati, l'inviato inglese Mr. Coxe il quale,
con la scusa di reclutare truppe da inviare in Inghilterra per aiutare il
suo nuovo Sovrano nella lotta contro gli Irlandesi, raccoglie e stipendia
volontari ugonotti, svizzeri e tedeschi nei dintorni di Zurigo; ina i Luser-
nesi dei Grigioni vengono invitati a tenersi pronti nella eventualità che
queste truppe possano venire spedite tutte in aiuto dei valorosi difensori
della Balzigiia che attendono con ansia l'avvicinarsi della primavera e
delle decisioni dei vari colloqui tenuti dalle potenze protestanti a Lindau,
Arau ecc. per definire il loro intervento contro la prepotenza francese.
Il numero dei Valdesi dei Grigioni non era certo molto superiore ai 350
uomini atti alle armi, ma aggiunti agli altri validi, ancora sparsi nei can-
toni protestanti, ed aggiungendo ad essi le truppe raccolte dal Coxe, si po-
teva ritenere che un piccolo esercito di circa 10-12.000 uomini avrebbe
potuto raggiungere le Valli attraversando i Grigioni e le terre del Milanese
e del Vercellese. Infatti, nella concitata corrispondenza delle varie spie
agli inviati del Duca, troviamo le cifre più disparate che testimoniano
della grave preoccupazione che tali notizie procuravano al duca. Inoltre,
specialmente nei primi mesi di quel 1690, una notizia sensazionale aveva
portato lo sgomento fra tutti quegli osservatori ed al Duca stesso, e cioè
la allarmante comparsa in Svizzera del Ministro Arnaud; alcuni assicu-
ravano la sua presenza a Ginevra dai Turrettini; altri lo avevano visto nel
Paese di Vaud dove avrebbe soggiornato presso il Sig. di Vueglieron; altri
ancora lo rivedevano nei Grigioni ove effettivamente egli risiedeva con la
famiglia, prima del Glorioso Rimpatrio. Tutte queste voci, allarmistiche
più che reali, tenevano gli informatori del Duca in uno stato di estrema
eccitazione; il famoso spione, F. Rochat, assoldato dal Govone e dal de
— 90 -
Lucey, percorreva instancabilmente il territorio elvetico trasmettendo
tutte le notizie raccolte a danno dei Valdesi. Il Duca faceva quindi nuova-
mente spostare le sue truppe nei vari punti strategici per prevenire un
secondo rimpatrio e quantunque la via di Milano e del vercellese sembras-
se quella più favorevole ai religionari, non mancavano segnalazioni di as-
sembramenti nel Faucigny e nel basso Vallese. É interessante ancora
sentire, attraverso questa corrispondenza e questi eventi, la cauta e pro-
gressiva trasformazione della politica del Duca. « ...ormai teneva il piede
in due staffe. Mentre da una parte mostrava con i suoi ripetuti allarmi
la sua odiosa ostilità contro i lusernesi, che intrigavano per ritornare in
patria, dall'altra, seguitando la sua politica di segreto accostamento alle
potenze protestanti, cercava di procurarsi il favore degli Stati Generali di
Olanda... adducendo ora sentimenti di mitezza e quasi di benevolenza
verso di essi ». I confederati della Lega di Augusta (9 Luglio 1686) avevano
più volte saggiato l'animo del Duca prima per mezzo dell'Abbate Grima-
ni ed infine, ancora nel 1689 per mezzo del Principe Eugenio di Savoia, ap-
positamente mandato a Torino dall'Imperatore. Ma il Duca aveva pre-
ferito aspettare che la situazione politica si chiarisse e gli desse modo
di vedere nettamente quali ventaggi gli offrissero le due parti. Il 5 mag-
gio 1690 egli ancora scriveva ai suoi ministri ed ufficiali esortandoli a ve-
gliare sempre più attentamente per prevenire ed impedire qualche nuovo
tentativo di rimpatrio dei Lusernesi; però nello stesso giorno comunicava
confidenzialmente al Govone di adoperarsi per preparare e facilitare al
massimo il ritorno alle Valli non solo dei Valdesi confinati nei Grigioni,
ma di tutti quelli che ancora restavano esuli e raminghi nei Cantoni Pro-
testanti.
Evidentemente: « L'improvviso capovolgimento della politica Sabau-
da rispetto al problema Valdese non era ispirato da un improvviso amore
per i sudditi prima esecrati, né da una improvvisa pietà per le loro mi-
sere condizioni sulla terra d'esilio, né da un improvviso sentimento di
tolleranza religiosa, ma imposta da impellenti motivi ed interessi poli-
tici ». Infatti la situazione con la Francia diveniva intollerabile. Il Gene-
rale Catinat dopo lo smacco del 2 Maggio alla Balsiglia, era tornato a
Pinerolo e pretendeva avere il Piemonte al suo servizio per una libera via
verso Milano ove intendeva scontrare gli Spagnuoli. Il Duca sentiva la gra-
vità del pericolo che minacciava. Non c'era altra salvezza che guadagna-
re tempo, fingendo verso la Francia, ed accelerando le alleanze con la Spa-
gna e l'Austria. In questa tragica ora, la questione Valdese assumeva una
importanza di primo piano e permetteva di ricuperare immediatamente
una massa non indifferente di combattenti robusti sguerciti e pratici della
guerra in montagna; ed i primi utilizzabili potevano proprio essere quei
testardi ribelli che ancora difendevano la Balsiglia! Inoltre un tale atto
di clemenza lo avrebbe messo subito in buona luce presso i governi olan-
dese, inglese e imperiale, di cui egli aveva ora impellente bisogno.
Colloqui più o meno segreti fra i deputati dei Cantoni di Berna e di
Zurigo, l'inviato Olandese Fabritius, il Ministro Inglese Coxe ed il Barone
Della Torre per gli Spagnuoli, permettevano al Govone di imbastire que-
— 91 —
sto trattato di alleanza. Il 4 di Giugno tutti questi trattati venivano con-
fermati e firmati ed il Duca entrava praticamente in guerra contro la
Francia. Di notevole interesse la bozza del trattato con le potenze prote-
stanti per il « più pronto e più facilmente riuscibile » rientro in Piemonte
di quei religionari: « Gente tutta robusta e feroce ». I valdesi, frammisti
ad ugonotti, svizzeri ed anche tedeschi stavano intanto continuamente at-
traversando le Alpi da Coirà verso il milanese e si radunavano a Como.
Qui però dovettero trattenersi a lungo per lo strano comportamento
del Conte Fuensalida, Governatore di Spagna che tergiversava nel conce-
dere il permesso alle truppe di proseguire verso il Vercellese. Nascevano
anche delle difficoltà sul comando delle truppe, poiché i Valdesi chiede-
vano ufficiali Valdesi, mentre gli Ugonotti, destinati a proseguire per oc-
cupare il Delfinato volevano avere il comando generale. Fu quindi soltan-
to nella prima decade di Luglio che: « le temute schiere di lusernesi, che
per tanti mesi avevano destato inquietudini, allarmi ed esecrazioni nel
Piemonte e nella Savoia, ora, per le mutate condizioni politiche e per
le necessità di guerra, venivano invocate e festosamente accolte... e si
disponevano ad offrire entusiasticamente e senza risparmio il loro brac-
cio ed il loro sangue per la salvezza e la vittoria del loro Principe e
Sovrano ». E. P.
Lecler-Valkhoff, Les premiers défenseurs de la liberté religieuse, Paris,
1970, 16", 2 voli. pp. 199 e 195.
Si tratta di una scelta di testi che vanno dal 1561 al 1642 e che meri-
terebbero una prosecuzione di almeno un altro mezzo secolo. I testi sono
preceduti ed accompagnati da introduzioni, spiegazioni e commenti, che
li inquadrano egregiamente nel tempo e nelle motivazioni. Ovviamente la
scelta soggiace a criteri personali, ma ci pare abbastanza documentaria,
anche se lo spazio lasciato ai laici è volutamente modesto: gli autori han-
no voluto sottolineare che proprio in seno alle chiese, protestanti e cat-
tolici hanno avuto sensibilità analoghe riguardo al grosso problema
delle libertà di coscienza.
Gavinelli GIAN Michele, Due editti dell'Inquisizione Novarese, in « Boll,
storico p. la provincia di Novara » LX, n. 2, luglio-die. 1969, pp. 112-118.
Non si conosce molto dell'epoca classica dell'Inquisizione a Novara,
perché l'archivio è andato disperso dopo la soppressione. I due editti ritro-
vati a Bellinzago sono del 1752 e del 1785: il primo stabilisce pene per
eretici, per libri eretici, per i loro fautori, per chi « espressamente o ta-
citamente abbino invocato o invochino il Demonio, gli abbino prestato o
gli prestino onore », ecc. Il secondo, di altro inquisitore generale, impone
di denunciare gli apostati, i lettori e detentori di libri eretici, e stabilisce
altre norme contro i trasgressori dei canoni e dei precetti, pena la sco-
munica.
— 92 —
Ruggiero Michele, Briganti del Piemonte Napoleonico, Torino, Le Bouqui-
niste, 1968, 8°, p. 219.
Interessante e documentata presentazione di uno degli aspetti meno
noti della storia piemontese, condotta con rigore scientifico e al tempo
stesso presentata con intento divulgativo. Nel ventennio di cui si occupa
l'A. (1795-1815) si affacciano alla ribalta figure tuttora leggendarie, come
quelle di Mayno della Spinetta, o i robusti gruppi di ribelli diventati bri-
ganti o banditi.
Particolare interesse ha il capitolo dedicato ai Barbetti (pp. 19-44),
nucleo di illegali che operarono nei dintorni del Colle di Tenda tra il
1793 e il 1801, di cui già ebbe ad accuparsi il Marauda nel suo Tableau du
Piémont... avec une notice sur les Barbets. L'identità del soprannome di
questi briganti con quello affibbiato in ogni tempo ai Valdesi, non do-
vette essere casuale: il suo significato dispregiativo e misterioso poteva
adatttarsi anche a quanti avevano scelto di vivere fuori della società. Pur-
troppo però non risultano dati o elementi chiarificatori.
Tra gli ultimi briganti segnalati e catturati in Piemonte, l'A. ricorda
i fratelli Mondon, fermati nel 1809 a Chieri, « e che già avevano fatto
parte d'una congiura realista ». Il cognome li indicherebbe come Valdesi,
ma nulla di preciso ci è dato di sapere: la loro appartenenza ad una linea
politica antinapoleonica sarebbe un elemento interessante e nuovo nella
storia del Valdismo di quegli anni.
H.
Fornasero Guglielmo, Torre Pellice - Mille anni di guerresche vicende in
« Polizia Moderna » XXI, 10, ottobre 1969, pp. 4243.
Rapido, ma efììcare sguardo alle vicende plenisecolari di Torre Pel-
lice, con particolare riferimento alle vicende militari. Il tutto tratto dal
■volume di Armand Hugon dedicalo alla cittadina.
Virgil E. Robinson, Brave men to the Battle (The Story of the Waldenses)-
Pacific Press - California, 1967.
L'interessante pubblicazione divulgativa, illustrata da immaginosi dise-
gni di James Converse, vede l'origine Valdese preannunciata da Giovanni
nell'Apocalisse; dopo un fugace accenno a Pietro Valdo predicante la Bib-
bia nelle Alpi entra nel vivo della storia colla rievocazione delle persecu-
zioni del Borelli, La Palu e Cataneo narrandone brevemente gli episodi più
salienti in Val Luise, Pragelato ed Angrogna. Vediamo, in una vivace e
brillante successione, ricordati nomi di eroi e di persecutori per lo più
noti, anche se spesso deformati, ma qualche volta oscuri o dimenticati,
tanto da desiderare una rubrica bibliografica per conoscere a quali fonti
l'autore si sia ispirato; il Nero di Mondovì, Olivetano, Bersour, Catalan
Girard, il Pastore Martin Conon, il ragazzino che col suo tamburo fa
scappare il Conte della Trinità con le sue truppe, passano vivacemente
sotto gli occhi del lettore ad illustrare fasti e nefasti della nostra storia.
— 93 —
Troviamo il martire Giovanni Pascale e la fidanzata Camilla Guarina; e
poi la peste portata nel 1629 da un'armata francese comandata dal Ma-
resciallo Schomberg che occupa le Valli; morte di tutti i membri della
famiglia di Pierre Gilles che rimane unico Pastore dei Valdesi; origine del-
la lingua francese. E via via assistiamo al rapimento di una bimba che di-
viene Suora per istigazione della "Propaganda fide"; le persecuzioni d
viene Suora per istigazione della "Propaganda fide"; le persecuzioni del
Marchese di Pianezza e le sue promesse alla Marchesa sua moglie, in pun-
to di morte, di sterminare gli eretici; vediamo gli Irlandesi di Cromwell,
le gesta di Joshua Gianavello e Giahieri, i Banditi, la Grande persecuzione,
l'Esilio, il Rimpatrio ed infine una curiosa scena del fuggiasco Duca Vit-
torio Amedeo II nella casa ospitale di Penderell-Canton. L'Autore si di-
lunga infine sulla congiura anti Valdese del 15 maggio 1793, e sull'opera
umanitaria del Pastore Roistang nel trasporto dei soldati francesi affa-
mati e feriti attraverso le Alpi. La piacevole e facile storia termina con
l'Editto di Emancipazione. E. P.
Fritz Junker, Die Waldenser - Ein Volle unter Gottes Wort. E.V.Z. Verlag-
Zurigo, 1969.
Efficace ed interessante studio sui Valdesi, la loro storia e le loro
Valli; precisa e completa nei suoi punti fondamentali è una utile guida
per chi si interessa al popolo Valdese. L'A. descrive brevemente ed in
modo efficace il percorso dal Valico del S. Gottardo alle Valli. Dopo una
rapida descrizione topografica della zona, villaggi e paesi, entra subito in
argomento mettendo la Bibbia come base della fede e della vita. Consi-
dera con ordine fin dall'origine il periodo di intolleranza religiosa pas-
sando dallo sgretolamento della Chiesa cattolica alle varie voci dei pre-
Riformatori; Claudio di Torino, Pietro di Bruyes, via via fino a Valdo e
la sua opera, le prime persecuzioni, il ritiro nelle Alpi, la scuola dei Barbi,
la Riforma ed avanti fino alla Emancipazione. Infine un vasto sguardo
alla vita valdese dopo la libertà ed alle sue varie attività benefiche e cul-
turali da allora fino ad oggi. Sono 110 pagine ricche di vita e di azione in
cui tutta la biblica fedeltà e semplicità del popolo valdese viene presen-
tata in forma serena ed avvincente. Belle illustrazioni in bianco e nero ed
a colori ed alcuni schizzi topografici aggiungono interesse e risalto alla
semplice e decorosa pubblicazione. E. P.
Mondino Giorgio, La lunga marcia dei valdesi, in « Piemonte vivo » Ras-
segna bimestrale a cura della Cassa di Risparmio di Torino, anno III,
n. 4, secondo sem. 1969, pp. 18-27.
In questo articolo divulgativo l'A. presenta non solo la « lunga mar-
cia » dei Valdesi, e cioè il Rimpatrio, ma tutta la vicenda valdese dalle
sue origini, in un quadro d'assieme efficace e convincente: il lavoro dimo-
stra sicura informazione dei vari aspetti della storiografia valdese, e riesce
in poche pagine a dare un'idea esatta della lunga storia dei Valdesi. Buo-
ne e documentarie le fotografie.
— 94 —
CoissoN Osvando, Notizie sugli occitani d'Italia, in « Il Bimestre » I, n. 3/4,
luglio-ottobre 1969, inserto « Il terzo mondo in Europa », pp. XIV-XV.
Tra le minacce che il mondo moderno reca alle tradizioni e alle cul-
ture del passato, non è da dimenticare quella che il conformismo lingui-
stico porta alle minoranze di vario genere, che ancora si ritrovano più o
meno superstiti in alcune zone. Il versante italiano delle Alpi, tra la Dora
Riparia e il Colle di Tenda appartiene linguisticamente al ceppo occita-
nico, e conta circa 200.000 individui, che ancora parlano o comprendono il
« patois »: per loro si richiede, dice l'A., il riconoscimento di diritti e la
possibilità di mantenere attraverso l'autonomia economica anche la loro
autonomia spirituale e culturale, espressa dal bilinguismo e dalle tradi-
zioni locali.
Roberto Eynard, // turismo nella Val Pollice spiegato ai giovani, Torre
Pellice 1969, 16", pp. 39.
Dopo una premessa generale sul significato e sul valore del Turismo,
!'A. presenta schematicamente gli aspetti storici e geografici della Val Pel-
lice, integrandoli con notizie di carattere folkloristico, dialettale, con cu-
riosità varie. Monografia agile ed accessibile ai giovani.
Tullio Contino, / Forti di Fenestrelle, Pinerolo, 1970, 16°, pp. 24, ill.
L'imponente massa di costruzioni che sbarra 'la Val Chisone poco a
valle di Fenestrelle ha sempre incuriosito il turista e lo storico: ecco ora
una buona guida per conoscere un po' da vicino le vicende di quel luogo.
Alla fine del '600 fu costruito, sulla destra del Chisone, il Fort Mutin, di
scarsa importanza militare e sostituito poi dal Forte S. Carlo: questo,
iniziato al principio del secolo e completato con altri forti per tutto il 700,
ha costituito con le sue barriere di circa un chilometro e mezzo di mura,
un formidabile baluardo. Non vi si svolsero però fatti militari degni di
rilievo.e funse in sostanza da immensa caserma o prigione. Il De Amicis
ne ha anche fornito una bella descrizione.
— La posizione delle Chiese Evangeliche di fronte allo stato. Relazioni
presentate all'incontro di studio organizzato dalla Federazione delle
Chiese Evangeliche in Italia - 1969. Torino, Claudiana, 1970, 8°, pp. 140.
Si tratta dei seguenti studi: G. Peyrot, Orientamenti per uno studio
sulla posizione delle chiese evangeliche di fronte allo stato; Sergio Ro-
stagno, II cristiano e lo stato nel Nuovo Testamento; A. Sonelli, Pro-
spettiva evangelica dei rapporti della Chiesa con lo Stato; Valdo Vinay,
Significato e limiti della Teologia del separatismo di Alessandro Vinet;
Giorgio Spini, Rapporti delle chiese evangeliche italiane con lo stato du-
rante il Risorgimento; Sergio Bianconi, Esposizione e valutazione del-
l'azione svolta dalle chiese evangeliche italiane dinanzi allo stato dal 1948
ad oggi: problemi affrontati e soluzioni date.
Documentazione molto utile per fare il « punto » del pensiero evan-
gelico di Ironie al problema dei rapporti stato-chiesa.
INDICE
STUDI:
B. Appia: Une famille vaudoise du Piémont du XIVe au
XIXe siècle pag. 3
A. Molnar: Jean Amos Comenius e i Valdesi ...» 41
W. Utt: A small mistery from 1690 (Jaques Gautier) . » 55
E. Peyrot: Bibliografìa degli scritti di Giovanni Luzzi . » 59
RASSEGNA BIBLIOGRAFICA » 87
*.
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