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Full text of "Brunetes, ou, Petits airs tendres, avec les doubles et la basse-continue : mélées de chansons a danser"

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in  2010  witii  funding  from 

University  of  Ottawa 


Iittp://www.arcliive.org/details/brunetesoupetits02ball 


1   Aud^-an   icul 


BRUNETES 


o  u 


PETITS  AIRS  TENDRES , 
AVEC  LES  DOUBLES, 

ET  LA  BÂSSE-CONTINUEj 
M  E  S  L  E'  E  S 

DE    CHANSONS    A  DANSER. 

Recueillies  dr  mîfes  en  ordre  pdf 
Christophe  Ballard, 
feul  Imprimeur  de  Mujîque ,  ^  Noteur 
de  U  chapelle  du  Roy. 

TOME  SECOND. 


A    P  A  R  I  S  ,  ■'^^ 

Riie  S.  Jean  deEeauvais,  su  Mont-PamafTe. 

^M.  DccTTvT" 

AvecVrivilege  de  Sa  Uajejli, 


A    SON    ALTESSE 

SERENISSIME 

MADAME  LA  PRINCESSE 

DE   CONTY, 

DOUAîPvIERE, 


A  D  A  ME, 


L'accueil  favorable  que  Votre  ALTESSE 
a  daigne  faire  au  premier  hommage  de  mo.^ 

a  ij 


E  P  I  s  T  R  E. 

z,€le  y  me  fait  ejperer  qu'elle  voudra  hîen 
agréer  ce  tribut  de  ma  reconnoijfance. 
Le  Public  a  paru  parfaitement  content  dtt 
premier  Volume  de  Brunetes  ,•  Mats  qui 
ne  f^ ait  que  je  dois  fes  applaudijfements, 
k  ï' approbation  dont  Votre  ALTES  S  E 
avûit  honoré  ce  petit  ouvrage  ffofe  vom 
demander  très  humblement  la  même  pro- 
teUion  pour  le  fécond  Volume ,  ^  je  fuis 
ave£  un  très  profond  rej^e^ , 

DE  VÔTRE  Altesse  Serenissime, 

M  AJ)  A  H  E, 


Le  très  humble  &  très 
obeïflant  fcrviteur, 

G»   B  A  L  L  A  R  D. 


AFEKTISSEMENT. 

L'Empreflement  avec  lequel  ce  fécond 
Volume  de  Brunetes  efl  attendu 
d;  Public,  fait  efperer  qu'il  n'en  fera  pas 
reçu  moins  favorablement  que  le  premier. 
Au  moins  n'a-t'on  rien  omis ,  dans  le  choix 
&  dans  l'impreffion  des  Airs,  de  tout  ce  qui 
pouvoic  fervir  à  mériter  l'approbation  des 
Gens  de  bon  goût.  On  a  gardé  le  même  or- 
dre que  dans  le  premier  Volume;  avec  cette 
diflFjrence  que  les  Airs  de  même  ton  en 
B  quarre ,  &Ccn  B  mol ,  quoique  raiTemblez 
en  une  même  fuite ,  ont  été  néanmoins  mê- 
lez, pour  une  plus  grande  variété. 

A  regard  des  Paroles ,  elles  ont  été  re- 
cueillies avec  la  dernière  exaditude.  Dans 
les  Couplets  ajoute? ,  qui  font  en  grand 
nombre  &  que  l'on  a  diftinguez*  par  une 
étoile ,  on  a  eu  p lûiôt  en  vcuc  de  s'afliijetir 
au  mouvement  des  Airs,  &:  à  la  mefure 
des  paroles  originales ,  qu'aux  règles  exa- 
des  de  la  Poëfie.  C'ell  une  licence ,  qu'on 
n'auroitpas  prife  ailleurs ,  mais  que  l'on  a 
jugée  abfolument  neceflTaire,  pour  réiidir 
ÇB  travaillant  fur  des  Cmevas\ 

a  ii) 


A  rERTlS  SEMENT. 

Reflc  à  cbiervcr  qi  e  comme  dans  les  an- 
c:e.is  Couplets  connus  de  tout  le  monde, 
il  y  a  quelc[ue£.is  des  fyiiabe:.'  Tuperfluës , 
ronapr  s  loin,  lor'que  deux  fyhabes  de 
cette  nature  t-  mboienrfur  une  Note  blan- 
th-  de  la  divif^r  en  dQ^%  noires  liées  cn- 
lembie,  pour  ne  point  arrêter  ceux  qui 
n'ont  pas  un  parf^ir  i-,ragc  du  Chant. 

L'application  quel'on  a  eue  a  rendre  ce 
Volume  conforme  au  premier ,  a  fait  qn'on 
rry  a^pasjnferé  un  plus  graud  nombre  de 
Ch;i'.p?is  >idanfjrç?î?'gnd,  on  s'efc  contenté 
tt'yraflembler  les  Airs  de  cette  efpece  les 
plus  connus ,  &  les  plus  fouhaitez. 

On  tnîya'iflera  iriCejfumment  an  Recueil  dn 
^atriéme  Fohme  dss  Parodies  ,  & 
Jt-totqm  ion  aura  ajfemhlé  U  matière  dn 
TroififrT,e  Volur/js  ^^  c^y  B  r  u  N  E  t  E  s  ,  m 
en  fera  fmt  m  Public. 


tsÈiJ^ 


TABLE 

Des  cinq  fuites  de  Tons,  fous  lefquels 
font   rangez,    les   Brun  et  es    oti 

>  E  TITSAIRS     TENDRES 

de  ce  Volume, 

1A  piemici-e  Suite  en  G-re-soi,  depuis  U 
j     page  I.  jufqu'à  la  page  lot. 
la  féconde  Suite  en  C-  s o  t  -u ï  ,  depuis  la  page 

101.  jufqu'à  la  page  I44- 
La  troiCémc  Suite  en  A  -  m  2  -  X.  a  ,  depuis  la  page 

145.  jufqu'à  la  page  15)7. 
La  quatrième  Suite  en  F-ut-ïa,  depuis  la  page 
1^8.  jufqu'à  la  page  148 

La  cinquième  Suite  en  D-t  a-rh,  dcfuis  la  page 
X49.  jufqu'à  la  fin  des  Brunetes. 

Toutes  CCS  Suites  comprennent 

fj.  Airs  fimplcs  arec  B-C 
4.  Duo  fans  B-C. 
u.  Duo  6c  B-C. 
it.  Trio. 

îy.  Double*. 

En  tout  "[ôîT  Airs  différents ,  &  176.  Seconds 
Couplets ,  outre  l©s  Chanfom  a  panfer. 

a  ÎT 


TABLE 

ALPHABETIQJJE 

^^/Brunetes,  <?/^  Petit  s  Airs 

T  £  N  P  R  s  s  j  divifez.  en  cinq  Suites 

de  tons, 

A  A  Ceufleti  pAve. 

Dorer  ma  chaîne. 
Ah  !  pen'te  Bergère.    Tno. 
Ah  !  pour  foiiiager  mon  ardeur. 
Ah  1  qne  «d'inquiétude. 
Ah  !  qu'elle  cil  beh'c 
Ah  !  quel  plai£r  lorfqu'aprés  mille. 
Ah  !  Tircis  ,  poHr  fatisfaire. 
Aimable  Bergère ,  quittons  la  fougère. 
Aimable  Ob/et  d'une  fiamefi  belle? 
Aimable  folitode. 
Allez  vous  en,  tous  mes  Pîaifirs. 
Allons  badiner  fur  l'herbette. 
Allons  fur  ces  herbettes. 
Aminte  m'en  difoit  autant. 
Amour  ,  de  nos  Boccages, 
Amour  ,  dont  l'air  agréable 
Apprenez  le  fccret  que  vous  nefavez. 
A  qui  diray-je  mon  tourmeat  &  me*. 
A  quoy  vous  amufez,  D»o,  ^  S-C. 
A  fervir  une  Bergère. 
A/îîs   deflbus  la  Fougère. 
Au  boxd  d'une  fontaine.  Donhle. 


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I. 

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4 

T    A    B     L     2. 

B  Cûupût:  PAgf. 

BEauï yeux  ,  que  J'aime  &  que.            i.  i-lI 

Bergères,  dans  vos.  Double.           x,  151 

Berger,   pren  foin  de  mon  tronpeaa;    i.  56 

Bien  qu'à  tous  deux  nôtre.   Voiihle.     x«  ico 
C 

CElimene  ,  prude  &  fage.    Trio.       i.  175 

Célimcne  fur  ces  bords.                   3.  54 

Ce  n'eftque  dans  fa  fraîclicur.              4.  iS'i- 

Ce  petit  Dieu  qui  ru'enflame.                  3.  xo 

Ce  qae  l'on  délire.     Dsubîe.                3.  13 

Ce  Rédait  folitaire.                                 2.  lî 

C'cft  dans  le  fonds  de  nos  boccagcs.       3.  13  + 

C'cft  rarement  qu'une  Beauté.               i.  xfi8 

Cette  hiftoire  ,  par  la  Contrée             10.  tlS 

Ckercher  dans  vos  beaux  yeui.             4.  7^ 

Chercher  d'autres  Retraites.                  3.  140 

Ckercher  roccafion.                                x.  77 

Couché  le  long  des  eaux.                     x.  JX7 

Coursas,  courons  à  nos.  Trio.             i.  117 

Croyant  ma  Glimene  à  mes  Tœai.         i.  ij  8 
D 

DAns  mon  impatience. !>««,  é*  S-C.  u  1^4 

Dans  nos  bois.            Due-  éfB-C  i-  52- 

Dans  fes  empreffcmcnts,                         3.  78 

De  fleurs  fraîchement  amaflces.          4.  114 

Déjà  la  luraierc  moins  pure.                    s*  2.18 

Depuis  qu'à  Philifte.                              ».  95 

De  qacl bonheur  ,  Totre  flâme.  VouhU.  4,.  205 

Deffus  la  tendre  tcrbette.                       i.  13  7 

Dcftin  ,  pour  noas  trop  cruel.  Dfnhle,   3,  lo  t 

Doux  RoffÎ2;nol  ,  interromps  ton.           x.  47 

Doui  RHiireauxcou'ezfans.I?«*é^S-C.i.  15  5 

D'où  vienr  que  d'aucuns  de  fes  traits.      3.  154 

Dieux .'  quelle  fciblcflc:  J                             t.  «I 


TABLÉ. 

Dites- m'en  quelque  nouvelle.  Voulue, 
Du  tourmcnc  dont  je  loûpire. 
E 

Echo  qui  toiljours  foûpire 
tlie  a  bien  moms  de  colère. 
Bile  eft  charmante  ,  tlle  eft  jeune. 
Bl'e  vouloir  me  charmer. 
Enfin  la  jeune  Lifètcc. 
En  luy  difant  un  crifte  adicHi    I}9Hl>le. 
Eftrc  encore  plus  difcrct. 
Et  vous  brillantes  Fleurs. 
F 

FAIIoit-il  qu'un  vâtn  cfooif. 
Faut  il  qu'au  trépas  qae  j'implore, 
îaut  il  que  feul  en  mes  chanlons. 
ïeiiillages  verds,  nailTez.  Duo  ^  B-C 
Ilorc  fe  plaît  au  baifer  du  Zéphir. 
îuyons  :  je  fens  que  mon  cœur. 
G 

GArdez-Toiis  bien  ,  trop  aimable 
Jeuneffe,  X)«o,  c^  ^-C.  l.  lOi 

H 
T  TElas  1  qae  craint  cette  Belle.  3.  177 

J'Aime  rarcmcat.  i.  ïêf 

Jamais  conquefte  plus  belle.  4.  145 

J'avoiî  promis  à  ma  MaîtreCe.  6.  114 

J'ay  tout  perdu  en  perdant  ce  qae  j'aime  4.  Z5  7 

J'ay  vu  ce  matin  Nanncttc.  i.  161 

Icy  toat  foûpire  d'un  tcadre  marrj're,  i.  151 

Je  compte  helas  î  tout  les  jours-  3.  135 

Je  l'enteas  ,  &  mon  ceear  qu'elle  attire-  t.  »J7 

Je  ne  pais  ,  Colin.         Tri$  i.  6l 

Je  ae   fçaurois  oifrir  à  jsaa.  Tris.  i.  75 

J'entends  la  voix  de  h.  belle  Cliraene.  ï.  45 


Couplet. 

Pagi. 

1. 

16  i 

3- 

137 

X. 

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X. 

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T  A.B    L  E  Couf.et.  p.tge. 

Jfc  ne  veux  Je  Tircis  gu'aucnùie  les. 
Je  palTe  ma  vie  en  defirs. 
Je  fçav  qw*ii  n'eft  rien  feus.    Vanille. 
Je  foufee  ,  helas  !   pcndanr.  Double. 
îe  yeux  toûiou;  s  être  volage.    Trio. 
Je  VIS  en  paix  ,  mes  peines  font  nnies- 
Je  vous  api-erçûs  i'aucre  joar. 
Je  vous  dis  que  je  vous  aime.  Dialog. 
je  vous  k  donne. 
il  n'eft  rien  d.ins  ces  ba?  lieux. 
Jl  n"eft  ri.n  de  moins  tendre. 
11.  n'eft  rien  de  plus  ten'lre. 
Ils  fuirent  reuls'loo^-teirips  âa  bôÎ3. 
Ingrat ,  interrompt  la  Betgae- 
Ingrate  ,  quand  je  n'afpire. 
Iris ,  il  ne  tiendra  qu'à  vous. 
Iiis  me  difoit  l'autre  jour. 
Iris  ,  vous  connoîttcz  un  joor. 
JouiCons  des  beaux  jours. 
Jufqu'au  temps  de  la  fombre. 

LA  Beauté  que  j'adore.     Double, 
La  Beauté  qui  le  jour  fe  couyre. 
La  Bergère  à  ce  langage. 
La  Bergère  l'écoiltaat. 
La  jeune  Bergère  Annctte.    Vtio. 
La  langueur  de  Ton  cœur. 
La  liberté  d'une  innocente  vie. 
L'Amour  cft  fécond  en  chimères. 
L'Amour  pour  les  Amants  heureux. 
L'Amour  que  vos  yeux  font  naître 
L'Amour  qui  ms  preffe. 
L'Amour  trouble  mon  repos. 
La  nature  fit  Tes  etîbrts. 
L'autie  jour  Climeae. 


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TABLE. 

l'autre  jour  Philis. 
L'autre  iiRit  l'apperçûs  en  fongc. 
Le  doux  Piiiiicrnps.      Duo  ^  B-€. 
Le  mal  cruel  qui  me  dévore.  Doublt. 
Le  Printctnps ,  mon  aimable  Bergère. 
^^s  Oyfcam  les  plus  fauvages. 
l^^s  plus  beaux  de  nos  jours.      Trie. 
Les  Roffignols  par  leur  tendre  ramage 
Le  trouble  finit ,  la  paix  raraene. 
Le  Verger  du  Berger  Tircis. 
Lifette ,  retournons   asx  cliamps. 
Livrons  nos  âmes  fatisfaites. 
loin  du  Berger  que  j'aime. 
L'on  me  dit  Pawtre  joui*  en  ce  Village. 
Lorfqwc  dans  le  bel  âge 
Lorfejue  l'excès  de  nu  fuuffrance. 
Lor^^e  l'initinâ:  à  P  Arnour  nous  attire. 5, 
lorfqa'en  la  roit  un  raoment. 
M 

MA  Bergère  eft  trop  févcre. 
Mais,helas;  toKt  fiatte. 
Mais  quand  le  fommcil  for  mon  ame. 
Malheureux  un  coeur  que  la  crainte. 
Maman  tout  le  long  du  jour.     Vue. 
Mes  Compagnes   qu'il  m'étoit  doux. 
Mes  jours  fe  paflcnt  icy. 
Mes  Moutons  font  tous  languifTants, 
Mon  amour  m'a  difté  ces  difcotis. 
Mes  yeux  charme?. ,  à  vos  appas. 
Mon  cacar  qu'elle  défèfperc. 
N. 

^ "['Attendez  pas  que  les  ans. 
'-  N'écoutez  point .  l'importune. 
Ne  voas  plaignez  plus  des  allarmcs. 
Nan,  Berger»  non  je  ne  veux  point. 


Couplet. 

Pagg. 

X. 

65 

I. 

IlO 

î. 

141 

%. 

130 

I. 

171 

3. 

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I. 

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1. 

10  + 

3- 

119 

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H 

TABLE. 
>Ion  je  ne  puis  p'us  rien  aimer. 
Non  ie  vous  le  îaifTe. 
Non  ,  non ,  je  n'iray.  X>w.  ép  B-C. 
Nos  B>îrgcrs. 

O 

OFfrcz  à  ma  Cruelle. 
Oa  croit  d'abord,  Dm  ^  B-C. 
On  dit  qu'AmoKr  cft  fi  charmant. 
On  lira  dcffus  ma  fcpulture. 
On  fc  plaît  à  faire  aux  Êckoî. 
Où  cftes-roas  allé,  mes  belles.  Trio. 
P 
jArdonne,  Bergère  aimable. 
Par  une  fauifc  langaear. 
Petite  Brunete  aux  yeux  doux. 
Petite  Fleur  brunete.  Due. 
Petits  Oyfeaux  dans  la  faifon  notircllc.  i. 
Philis  moins  inconftante. 
Philis  troavant  Tiicis  au  Bois. 
Picqwé  de  quelqu*  jaloafîc. 
Porte  toas  tes  f»ins. 
Pour  être  heureux  ,  tendres.  Trio. 
Pour  être  iundelle.   Double. 
Pour  me  prouver  toute  ta  force- 
Pour  rae  foûmettre  fans  retour. 
Poorquoy  quitter  nos  champs. 
Pour  fortir  de  fa  chaîne. 
Pour  on  cœur  fans  engagement. 
Pottf  un  feul  baifcr,  aimable  Bergère 
Prés  de  ma  chcre  Silvie, 
Prés  d^une  autre  Bergère ,  Amour. 
Puifqae  le  Ciel  le  veut  aiafi.  Trig, 

Quand  je  foûpire. 
Quand  on  a  quelque.  Double, 


Couplet. 

raie. 

3- 

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1. 

157 

X. 

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TABLE. 

'^and  fi.;r  ta  Mufetic  p'ainiive. 
C^uand  tu  voudrois  dcffes  Theibette. 
C^U-iid  votre  colcrc  éclatte 
Qae  c'eft  Mn  plaifîr  charmant- 
Qmc  ]c  fsrois  content ,  Brunctc.  Tr;o 
Que  je  vous  aime  Objet  do»t. 
Q«e  je  vous  aime.   Duo  ^  B-C 
Qae  la  Saifon  nouvelle. 
Q2' •  Ecrger  dans  cette  Plaine  Double 
Q^cl  éclat  !   qb'ede  ce  fein. 
Qfte  le  vé«f?age  me  déplaît  ! 
Qucilc  loy  criullc  oÇç  rons  prefcrire 
Quelquefois ,  pu-  un  trait  de  fîâme. 
Qae  les  yeux  ont  d'artraits  &  de  char-    3. 
Q^'il  eit  doux  d'aller  fous  l'Ormeau, 
Qa'il  fcroit  doux'  aimable     Duo. 
Qti^ittez  vôtre  humeur  mutine. 
Qiioy  qu'avec  «n  foin  extrême. 
Q«oy  que  l'Amour  foit  fi  charmant. 
Quoy  !  vôtre ceeur  brave  ma  confiance 
R 

RAnr;er  vingt  Bergers  fous  fes  îoix. 
Keroarne,  Berger. 
Kicn  ne  fdt  fi  doux  que  Si! vie   Double, 
Ruiffeaux  ,  qui  charmez  les  fcns. 

S 
(Ans  faire  la  rencherie. 
USans  murmurer  ;e  languis, -e  foupiie  i. 
5çavez-vous ,  ckcrc  Mulètte. 
Seufibles  à  fa  peine. 
Ses  yeux  font  pleins  de  langueur. 
Si  c'eft  un  plaifîr  extrême. 
Si  la  Belle  ,  moias  cruelle. 
Si  malgré  ma  foy^ 
Si  malgré  vôtre  jcuneffe. 


Coufîet 

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1. 

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170 

4- 

2.11 

TABLE. 
si  rien  ne  peut  touclier  foa  cœur. 
Si  tu  voulois  ,   Lifetcc. 
Si  vôtre  cœwr,  Iris,  eft  preft  à 
Si  vôtre  cœur  ,  hûé  de  fc  dcfFendre. 
Si  voHS  les  condsiTinez  ces  amoureux 
Soa  cœur  farouche  &  fauvagc. 
Son  Iroupeau  le  pius  beau. 
Soupirer  eft  une  tbiblcfle. 
Sous  le  forabrc  feuillage. 
Souvent  en  foufFraacc. 

T 

TAifez-vous ,  ma  Mufettc. 
Tiicis  attendant  fa  ëergcre. 

Tircis  &  Cloris  s'ablentcnt    rrio. 

Tircis  en  ces  lieux  .  pafie  pour  volage 

Tircis  eft-il  fîdelle. 

Tircis  un  josrfur  l'herbettc. 

Tircis    voas   apprend  des  chanfons 

Ton  cœHr  aime  en  taat  de  lieux. 

Tous  les  Bergers  de  ces  bois 

Tous  les  matins,  quand  la  riante. 

Toas  les  Oeillets  .  &  les  Lys 

Tu  coars  de  Baiffon  en  Buifîen. 

Tu  m'as  promis  cent  fois 

Tu  te  plais  à  voir  tes  moutons. 
V 
[Ne  Brunettc  que  je  fers. 
Une  douce  indifîèrence. 

JJne  fiere  Beauté. 

Un  Faune  ,  habitant  de  cet  Antre. 

Un  jour  dans  une  Grotte  obicure. 

Un  jour  gardant  mon  troupeau. 

Un  jour  le  Berger  Tircis. 

Vous  aimer  tendrement. 

Va  tendre  ^jçu  nous  pique. 


Cv.i^let. 

Page. 

3- 

168 

I. 

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I. 

7^ 

Il 

71 

TABLE. 

Vous  avez  beau  vous  deiiendre, 
Vi)ns  avez  emmené  l'Amour. 
Vous  avez  îcâ  yeux  doux  ,  l'abord. 
VoKs  demandez  ce  qui.  Duo  (^  S-C. 
Vous  enchantez  cette  Belle. 
Vous  ne  (orgcz  a  m'cngager. 
Vous  perdez  vos  plus  beaux  jours. 
Vous  qui  craignez  de  la  voir. 
Vous  qui  fçarcz  fi  bien.    Duo.  ^  B-C 
Vous  fuivez  un  autre  Bcigcr. 
Vous  voir  ,  &  vous  entendre, 
yeus  voltigez  À  tOHt  moment. 


Coutîct. 

P4ge. 

I. 

Z!^ 

3- 

149 

3- 

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I. 

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4. 

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Z. 

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cvi:?£>-:  vi'i>i  tKÛ^^K^^.ti^Hlij..,  f4j^  vwiJiA:  f^:*!.-.  r-^î^^ 

CHANSONS  A  DANSER  EN  ROND. 

A  Yez  donc  pitié, mes  Dames, 

11.       &  c/«a   CoHbltts. 


i7i 


&  cinq  CoHpltts.  page  ,7  g, 

C'eft  la  Betgere  .\'annet£e, 

&:  /-ra/i  Couplets. 
Colin  prend  fa  hotte  , 

léf  fix  Couplets 
Dans  le  fond  d'une  écurie  , 

&   trois  Couplets. 
En  revenant  de  Verfailles , 

&  qiéatre  Cotplets.  IC4 

Il  ne  faut  point  faire  lafag^, 

&  trois  CoHpletî.  ^fg 

L'Amanc  k  plus  fidsk  , 

êi  mis  CùiipUts  xîB 

L'autre  tour  me  promenant, 

&  fept  CoupUts.  xjs 

Me  promenant  m\  matin  , 

&  cir:q  Couplets.  ^m  . 

Philis  le  long  de  la  Prairie. 

&C  quatre  Couplets.  ^f^ 

Qai  veut  oiiir  ,  qui  veut  fçayoir, 

Se   cinq  Cauplstt.  ^»j. 

Sur  le  bord  de  la  Seine, 

èc  neuf  CoHfUti.  xià. 

FIN     DELA    TASLE. 

Les  Motels  noiiveaux  ,  promis  dans  l'Extr.iit  d'ipUi- 
gente  ,  fiât  ds  la  Compofition  di  Mr  Ji-iorin  ,  ordinaire 
de  la  Mufiqus  de  S  A  R  Mo/ifeigneur  le  Tue  d'Or- 
léans :  rimprejftm  en  efi  achevée  Incejl'imment  0»  don- 
nera, celle  des  Pièces  pour  le  Violon  ,  par  M'.  Rebel. 
£n  uttenJ..iy3t  t'.n  nouveau  iratté  de  T Accompa<rntmt»t 
du  Ciazens,  du  mims  Auteur  }«6  les  Prmçiiis. 


tXrRAÏT  DV  lPB.irilEGÉ. 


V 


A  K  Lettres  Patentes  du  Roy  ,  données  a  Arras 
^   l'onzième  joor  du   mois    de    May  mil  Cxx   cent 
foixante  &  treize  ,  Signé  ,  L  G  U  I  S.  Et  plus  ba«  ,  Par 
Je  Roy,  C  G  i  B  E  R  T    Scellées   du  grand  Sceau  de 
cire  jaaae  ;  Vérifiées  &  Régiftrécs  en  Parlement  le 
ir  Arril  1*7  8.   Confirmées  par  Arrefts  contradi- 
ctoires du  Confeil  Privé  du  Roy  des  30.  Septembre 
I«f4.  &  8.  Aoaft  1696.  Ileft  permis  à  Chmstopha 
B-ALLARD,  fcul  Imprimeur  du  Roy  pour  la   Muli- 
que,  d'imprimer,  faire  Imprimer,  Vendre  &  Di- 
ftribaer  toute  forte  de  Mufique  ,  tant  Vocale  ,c|u'riv 
fttumcntalc,  de  tous  Auteurs  :  Faifant  deifenfes  a  tou- 
tes autres  perfoiuies  ,  de  qaelqac  condition  &  qualité 
«•etlcs  foient,  d'entreprendre,  ou  faire  entreprendre 
ladite  Cmprcffioa  de  Mufique  ,  ni  autre  chofc  concer- 
nant icelle,  en  aucun  lieu  de  ce  Royaume,  Terres  Se 
Seigneuries  de  fon  obeïflance  ,  nonobftant  toutes  Let- 
tre» à  ce  contraires;  ni  même  de  Tailler,  ni  Fondre 
aucuns  Caraftcres  de  Mufiquc  fans  le  congé  &  per- 
miffion  dodit  Balîard,  à  peine  de  confifcation  defdits 
Caraftcres  &  ïmprcflions  ,  &  de  fîx  mille  livres  d'a- 
mende ,  ainfi  q«'il  cft  plus  amplement  déclaré  cfditcs 
Lettres  :  Sa  Majefté  roulant  qu'à   l'Extrait  d'icelles 
mis  au  comraer.-cenBent  ,  ou  fin  ceuiits  Livres  impa- 
mcz ,  foy  foit  ajoutée  comme  à  l'Original. 


esiâii>i 


BRUNETES 


BRUNETES 

ou 
PETITS  AIRS  TENDRES, 

AVEC   LES    DOUBLES 
ET   LA    BASSE-CONTINUE, 

M    £■'   L    e'  S 

DE   CHANSONS    A   DANSER. 


Suite  en  G  ré  foL 

Y-      mablc    Soli- 


Ba(^e- Continue.  o^ 


BaJ^e-ContinHC. 
Tome  IL 


brunetes 


H — h- 

tude , 


:t-\ 


Bois  ,  qui  charmez        les 


îlglîligilgEig 


£afe  Continue, 


—  ?-+7V- 


^. 


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fens  :  Ay-     fciis  :  De  mon   in-      quietu- 

:x:ÎM?ife:  r:.z  z=:z:i==:±r~i:::  - 


nxi  !ë::tz:  ^-5: i. 

mrz: mX 4 — ^ 


Ba^e-Continw. 


— r-tv-^ '^k-^ — iz — t '-a 


de  Confi-    dents  in-    noccnts  j       Eft- 


BaJ^e.' Centime. 


^U  PETITS  AIRS  TENDRES.        3 

il   tourment  plus    rude ,  Que    ce- 


JSafe-Continue. 


]i5 


f;E|£ig£$ilÊÊʧîife4'^' 


— ^^ 


lu/  que  je    fens  ?     De...         fens  > 


_  »  Il        r 

'B^pe-Continm- 


qp 


r,  5.  r.  P,  four  le  Second  Cm^îet, 


Aij 


4  BP>.UNETES 

Second  Couplet. 


Au  bord  d'u-       ne 


fon- 


taine,     Les  yeux  bai- gnez  de  pleurs: 

Au...  pleurs  :Tircis  dit  à     Climc- 

de      fes 


ne  Touché 


-^—M^T"^..       "'Z' "a '•.,___" 


:z=-±z^ 


rigueurs  ;      ,  Trop     aima- 


|fe|ip;Si|j|lJ|xlp 


ble  In- humai- 


ne, C'cft  pour 


?-î=ï:îî|f':f:^^tîS^'^îélp^--! 


toy 


cjue      je  meurs,  Tir-    meurs. 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES. 
T  roi  fié  me  Couplet. 
*  Senfibles   à  fa  peine , 

Les  Ècjiios,  d'a'^i'^^^"'^ 
Se-plaignent  à  Climene, 
Répétant  tour  à  tour  ; 
Trop  aimable  Inhumaine , 
Pour  toy  je  meurs  d'amour, 

■  *  Vous  voir  Se  vous  entendre. 
Enchante  cous  mes  fcns  \ 
Confaltez  pour  l'apprendre 
Mes  regards  languiflants  : 
£.0:41  plaifir  plus  tendre 
Q^c  celuy  ouc  je  fens  \ 


A  ïi) 


B  R  U  N  E  T  E  s. 
TRIO. 


I         ~  *  ---   -Ut-T— 

V^Ueje  fe-  rois  content,  Bru-  nete  , 
V^Ueje  fe-  rois  content,  Bru-    netc, 


^Ue  je  fe-   rois  content , Bru-   acte, 


ppifililliHî 

Si  jc"conduifois     ton  Troupeau  ? 
Si  je  conduifois     ton  Troupeau  ? 


Si  je  conduifois    ton  Troupeau  ? 


ou  PETITS  AIRj  TENDRES.       7 

illiiliiliililil 


Tous  les  jours  fous  rOrmenu,  Au  ten-      dre 
Tous  les  jours  fous  l'Ormeau,  Au  ten-      dre 


Toas  les  jours  fous  l' Ormeau,  Au  ten-   <ii-e 


fon  de 


ta      Mu-     fcttc  ,  J'ac- 


Î-ÎEΫ^; 


:::5EE 


ion     UC  La  Ulll-        IV-LH.  ,   j   a\.~ 

aîiiiiiiiga 

fon     dt      ta      Mu-   fetre ,    J'ac- 

A  iv 


7-ZZ 


SRUNETES 


=l:t:îiI:-£ 


-t- 


4-     j-.^.:j:j_ 

corderois  mon  Cha-  lu-      meau.  Que  je  fe- 


corderois  mon  Cha-  lu-     meau.  Que  je  fe- 


CQf  dcreis  mon  Clia-  k*    meau.  Q^  je  Ce, 


-^— î:-:-f: 


rois  content ,  Bru-    nere  ,    Si  je  con-  ! 

rois  content,  Bru-   nete  ,    Si-  je  con- 


-r- 


xois  content.  Bru-  nere.     Si  je  con- 


ou  FETITS  AIP.S  TENDRES.      9 


duifois  ton  Troupeau. 


duifois  ton  Troupeau. 

iuifois   t»n  Troupcaa, 

Second  Couplets 

*  Quand  tuTOudrois  dc/Tus  l'hcrbetre 
Goûter  quelques  plaiCn  plus  douxj 
Amour,  veillant  pour  nous. 
Se  chargeroit  de  ma  houlcccc , 
Pour  garder  nos  Moutons  des  Loups. 
Quand  tu  vf  udrois  deflus  l'herbette. 
Goûter  quelques  plai£rs  plus  doux. 


# 


R  U  N  E  T  E  S 


iiHËiiiiSlHîi 


'Autre  jcur    Ciimenc        Difoic  à 
_      * 6 

BA^e-  Continue, 


, r^       j 


^^- 


Ton  Berger, 

t  "7 


L'autre...      rer,  Ne  crois-     m 


i=0$mm0i 


Safie-  Continue, 


pas  m'eiiiTaçcr        A  foula^  Ser         ta 


Ba/^e-Contintte. 


ou  TE  TITS  AIRS  TENDRES,     n 


peine 


îj     Jtajfe-Contmut 


si  tu  neveux  t'obli- 
76 


-j|:i-l|^^      "        — ^ 


^t— fr. 


ge£        A  ne  ja.    mais       chaii- 
i.5< î> ^ , 


.  ...„..„..,  "î" 


îdJ?0-ContmHS, 


t — ZI tlC^'ïï 

^er.     Ne  crois...      ccr. 


SaJ^e-  Continus, 


li' 


B  R  U  N  E  T  E  S 
Second  Couplet. 


Pour    être  in-      fide- 


le. 


r^:2::3 


'■-¥: 


:i±|z±=:f|.i:2- 


Répondit      fon       Amant,         Pour,.; 


ÎE^I^'^^f^îliiÉil?^^-^^^'^- 


mant,  J'aime   trop      con-  ftam-   ment, 
ït  vous  é- 


"jc-X€ 


tes     trop  bel- 

—:f.z±ziz':Sz 


le:-       Teperdray       plâ-     tôt  le  jour. 


flliillgl^llgpilll 

^  ô- 

Qiîe  de  chan-  ger  d'amour.  J'aime... 


moar. 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES,     jj 

Troiftétne  Coitflet. 


S^ÎËÎl*^*^ 


Ce  que  l'on  de-       fîrc. 


On  le  croit 


ai-    fément:    Ce  que 

zÉtiî'lîxtixS 


ment  :  LaBel- 


4ii 


le  à  ce    fer-  ment 


N'eût  pas     le  mot  à 

di-  -re  ;      Et  dans  le         mê- 

me    moment ,  Partagea 


=i±=îi±±:i: 

fon      tourment, 


14 


ÏRUNETES 


—2-- 


'=^^-^'M±î^r&^^ 


N  dit  qu'Amour  cfl:  fî  charmant,  N'au- 


:1ï:^î; 


SaJ?e-CmtinHe, 


Lt±:^"T:ïx:JE 


ray-jc      jamais    un  Amant  ?     Tout  en 


Ba^t-  Continue. 


plaît ,  même   le  tourment  ;      O  Taima- 
)«.  ^  6 

£"x  x^è" 


Ait^-Cmtmm 


ou  PETITS   AiRS  TENDRES,       y 

ble    fo-  lie  1    N'auray-jc     jamais  un    A- 
6   6     6^« 


IStît  êi  -::^|- :=r  t  ^:tht"±3:4::b 


Réjie-Continm. 


mantjMoyqui  fuis      fî         joli-         c? 


^<ty?s  Continue. 


— +-- 


Tout  en...  c  ? 

Il  "-^ -_Ijj'~3: — M, —  ^^ 


3x5-1—  t i§-    -^ ' -— ' — ----- 


S'i^e-Cmtirmf. 


ï^  BRUNET-ES 

Second  Couplef. 

Iris  j  il  ne  tiendra  qu'à  vous 

D'en  avoir  malgré  les  jaloux  : 

Profitez  de  vos  jeunes  ans, 

L'Amour  tous  y_  convie  j 

Quand  vous  n'aurez  plus  d'agréments  , 

Yoas  en  mourrez  d'envie. 

Troifiéme  Couplet. 

Qaoyquc  l'Amour  foit  fi  charmant 
Je  ne  veux  point  avoir  d'Amant. 
Je  crains  trop  l'amoureux  tourment. 
Les  foins,   la  jaloufiej 
Quoyque  l'Amour  foit  fi  charmant, 
Qt  n'eft:  qu'une  folie. 

^ttatrieme  Couplet. 

Je  palTe  ma  vie  en  defirs  , 

Et  n'ofe  goûter  de  plaifirs  : 

Des  Amants  j'emcns  les  foûpirs , 

Mais  folle  qui  «'y  fie  j 

Je  n'ofe  goûter  de  plaifirs  , 

Moy  ç|ui  fuis  jolie  ! 

cinquième 


ou  PETITS  AIx\S  TENDRES.      17 

Cinquié:/)e  Coufler. 

Que  le  veufvage  me  déplaît , 
Ne  me  marieray-je  jamais  ! 
A  la  fin  d'une  longue  paix 
On  fe  lafTe  ,  on  s 'ennuyé  : 
Que  le  veufvage  me  déplaît  I 
Vite  qu'on  me  marie. 

Sixième  Couplet. 

Philis  trouvant  Tircis  au  bois  ^ 
Demeura  tremblante  &  fans  voii: 
Quoy  î  dit-il ,  craignez-vous  mes  feux  j 
Non,   répond  la  Bergère  ; 
Mais  j'ay  crû  que  vous  étiez  dcux; 
l'en  étois  en  colère. 

Septième  Couplet. 

Ils  furent  fculs  long-temps  aux  bois 
Sans  que  l'on  entendit  leur  Yoix  ; 
Le  Berger  ctoit  jeune,  &  beau. 
Je  ne  fçay  s'il  fût  fage. 
Mais  Philis  revint  au  Kauicau , 
En  terrible  équipage. 

T  o  M  E  1 1;  g 


l8 


BRUN  ETES 


rç-— -.-+ 


^ 


y  Ous    qui  fçavez  û    bien  plai- 

V  Ous    qui  fçavez          fi   bien  plai- 
J  _  6K     _  fJÇ     ^ 6X 


JB'fJ^e  Continue, 


:^~.: 


re,  Et     qui    pouvez 


_   i 

JBaJîi-Contimie. 


re.  Et     qui         pouYCi 

6 


ife?^liÉfe:3^ 


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GU  PETITS  AIRS  TENDRES.      19 


tout  cliarmer  : 


Helas  I         ai- 


tout         charmer  : 
b 


Helas  !       ai- 


■B--?t--[-"""' — y"'      ~  _"7r  1  EZ^^^ZUrtl JL I-A  i3 


£aJ?e-Continue. 


t:—z 


"~''y_ .  _|"7^i  4----»*^  — 


ma-  ble    Ber-    gère, 


Ne 


ble     Ber-       ge-      re.         Ne 


5j  i    ^"S"  î-ï'i~~É"~"ï"  -"4-^^  -• 


BaJ^e-Continue. 


Bij 


B  R  U  N  E  T  E  s 


içau-      riez     vous  point       aimer  ?       mer } 

;;-rz:îr:!|:j:||ggi|||Pg| 


içau-     nez     vous  point      aim^cr  ?       mer? 

Bajîe-Conîinne.  "^~  ^ 

Second   Couplet. 

L'Amour  que  vos  yeux  font  naître 
Et  qui  par  tout  efl:  vainoueur  : 
î^îe  peut-il  Te  rendre  maître. 
De  votre  infenlîble  cœur. 

Troîftéme  Couplet. 

*  Ce  petit  Dieu  qui  m'enflâme  , 
Par  vos  :  égards  les  plus  doux, 
Ufa  fes  traits  fur  mon  ame  ; 
Il  n'en  refte  plus  pour  vous. 

4*i 


ou  PETITS  AIRS  TENDPvES.       iz 


Z^ 


l^A  jeune    Ber-       gerc  An-    nette 


TÎ"      ^-P-; — 1 — ■ 

X^A  jeune       Ber-     gcie  An-  nette 

_i _  — i.-jç-.^-tAA-Ei:^u^ f-.i^ 


Perd  Tes     plus  charriants  ap-  pas,  Elle 

^      _  _  ,5 M 


Perd   fes    plus  charmants   ap-  pas ,  Elle 

paroît    fi      àé~        faite  Qu'on  ne 
^_      _  ^H  '6     6X  , ^ 


paroît     fi      dé-       faite  Qu\3n  ne 


B  R  U  N  E  T  E  s 


la       re-  connoît     pas:      A    toute  heure  el- 
_      j % 

h      rc-    connoît   pas  :      A   toute  heure  el— 


le  foa-    pixc  D'un  mal  qu'elle    n'ofe, 

L±^__.i_   -^ -^ X. j« 

le  foû-   piie  D'un  mal  qu'elle  n'o-    fe. 

difC;    Et  fon    rigoureux    mar-     tyre, 
âx:.Ç;    Et  foxi    ligojreax     mar-     tyre , 


ou  PETITS  AÎRS  TENDRES.      is. 


Z.  i-  .  l_J 


Luy  fe-    ra   perdre     le  jour.  He-    las  ne 
Luy  te-    ra  perdre    le    jour.  He-    las  ;  ne 

•g -:|rît-|4_îj:Î!Ç-±:4f  i: 
w  ._4 — -_i— _.^4 j_  ^L_^_i: — i\ 

fçait-  on     point  de   rcracde  à    l'amour  ! 

K — '     —      "-'       i — r  -^     4— M 

fçait-on    peine  de   remède  à     l'amour  i 

Second  Conp^tp. 

*  Qnoy  qu'avec  un  f  Jn  extrêir.e 

Elk  c?.ciîe  ion  ardeur  ; 
I  On  croit  t;ue  l'L  grat  qu'elle  aime 

La  fait  mourir  de  langueur  : 

Jamais  elle  ue  s'eft  plainte 

Du  mal  dont  é'!e  e/l  ;Kteinte-, 

Mais  cc-rc  dure  coa  '■amce 

Luy  fera  perd'e  le  iour  ; 
Helas  i  ne  fçait-on  point  de  remède  à  l'ajidour  î 


»4 


BRUNETES 


i3l  tu  voulois        Li-     fettCjYc- 


S'afe-Continut» 


ta!|g:~{~f=":A-|E^:ig 


nir  dans  nos  Jo-  refts  : 
6     S      6     )i 


idïs  : 


^î-t^^ëlt-^^^îÈ  Ez^  tï;  5 


Bafe-Conùnne, 


3*ay  découvert     une      Fcrraitte  Qu^Amour  a 
Sa^t-Cfmtinue, 


U\ 


iU  PETITS  AIRS  TENDRES,       ij 


lEEÎ??- 


'^-'• 


fait         pour  nous       exprés. 


près. 


Bajie-Contmue. 


Second  Couplet. 


Ce  rcûuit  foiicairc 

Eft  un  charmant  réjourl 

Ah  ,  que  n'y  pourroic-on  point  faire 

Sans  autre  témoin  cjuV.mour  ! 

£^3 


Tomb  II. 


C 


xtf 


BRUN   ETES 


JL  Aircz-Yous,inaMurer-         te, 
6  6X 


£aJ?c-Contmue, 


&|:: 


--^ — ^ 


ï  -S — r- 


Vos  chants  ne    font    plus  doux 


44 

—  X" 


i@3iSiîiii 


doux:  Ycus  n'avez  pu  toucher  Lifcc- 


^ 


Eiijïc  Csntinhe. 


rf^ïP^ 


ou  PETITS  AIRS  TENDRE  s.      17 


^^-^ 


te ,    Hclas  !     dcquoy     me        fervei- 


^Ëîft^îPSiîEÊi 


^^:ix- 


vous  ?       vous  ? 


"{{"■ 


MAjie-Ceniinue. 


^    , 


T.  S.  y.  p.  pour  le  Set^nd  Couplet. 


iS 


BRUN  ETES 

Second  Couplet. 


La  Beau-       té  que        l'a- 


do^T      rc.    Aime  un         au-         trc  Berger  : 


'  Ah  1  faut-        il  qye  je 

meen-co-  reiEc 


l'ai- 


-h-±:iz 


que    je  r.e       puif-     fe  chan- 


tvîfe^ 


eu  PETITS  AIRS  TENDRES:     »? 

Trolfiéme  Couplet. 

*  Pour  forcir  ie.  fa  chaîne 
Je  fais  de  vains  efforts  : 
Un  feul  regard  de  l'Inhumaine  , 
Rallume  mes  plus  doux  tranfports." 

Qmtriimt  Couplet. 

^  Phllis  ,  moins  inconftantc  , 

Veut  eavain  m'engagcr  : 
Mon  coeur,  que  foa  martirc  enchante 
Se  fait  un  eiixue  de  charger. 


C  ii) 


3©  BRUNETES 

€ay. 


^, L.Eix: 


.,*; 


z^ 


On,  non,  je  n'iray    plus  au 


i-Z-^iïi — ; 


las  aa 


1/N  On,  nciï)  je  n'iray     pi 


Bi*J?i-  Continns, 


Bois  fçqlctte  ,    Sans  nia  Houlette  ,   N7 
Bois  feulctte ,    Sans  ma  Houlette  ,     Ny 


JSaJ?e -Continue. 


eu  PETITS  AIRS  TENDRES.       31 
Fin. 


fansinonCliicn:      Car  l'autre  jour  dor- 
Fin.  A 


fans    mon  Chien:     Car  l'autte  jour  Hor- 
SaPi-Contirme. 


irant  for  l'hcr-  be    tendre,  Un  Berger    vint 


S 


rnsnt  fur  rherbe      tendre,  Un  Berger    vint 

H ^ 

V 

A, 

Bajîe-Continue. 


-j 


qrpi 


îsiim 


Civ 


BRUNITES 


Èx" 


ir.e       furprendre,    Je  n'avois  rien  pour 


me    furpreni^rc,   Je   n'arois  rien  pour         f 


;X-:i::=- 


:i.zyf.~±z 


t- 


me  dcfFendrc  :  Hc-  las  !      he- 


me  dcffcndre  ;  Helas  !  hc-     r 


Sape-Conimne. 


<DU  PETITS  AIRS  TENDRES,      jj 

L-;5r: 


-f- 


^- 


ksi  il    ne  s'en  fal-  lut       rien.     Non... 


las!  il  ne  s'en  fal-  lut       rien.    Non... 


i|i:Siîîïï=SîiîîîîS-Ë^ 


X 

,MaJ?e-CentinHt 


Stemd  Coupltt, 


*  Fayoos  ,•  je  feus  que  mon  cœur  s'iaEerefîe 
A  la  tcndrcfîc 
De  ce  Berger. 
Lorfqu'un  Amant,  qui  tçait  l'art  de  nous  plaire  , 
Nous  attaque  en  Ténserairei 
On  a  Dcau  faire 
La  fcvere  ; 
Helas ,  hc!as ,  que  l'on  court  «le  danger  ! 
l'usons  ;  je  fcns  que  mon  cortir  s'inieicfTe 
A  la  tcndreiTc 
De  ce  Berger. 


Î4 


IPvUNETES 


— — 4-+- jh^-t 1- 

À.  U  m'as  prooiis  ccne  fois 

J^ ,666  ^ 


lilii^feÈËlÉlÉE 


£Aj?e-Centinue. 


-ï- 


Que  tu  yiêfldfeîi    féulesïe      Dânfef  def- 


MàJ^s-Continui, 


fus  riici bette  Avec  moy  dans  nos    bois:  j] 


Sjjfe-  Continue. 


OUPETITS  AIRS  TENDRES,     jj 

iiîiiiilplîiiâ 

Ahl     aiil-ïicn   doncmaBcr-     gcrc,Nons 


tape-ContJnHe, 

i  ^       - 


]  n'avons  que  trop        ât«      ten-  du,  Son- 


o^ 


M*^9<9ntinM. 


r^^:^^.' "r.^:{:^::^:£tt±:yte 


ge  qu'un  plai-  fir  qu'on  diffère  ,    Efl  fou- 


SaJ?e-Continue. 


3« 


ÊRUNETES 


:ti"t~±i:r:t:i^-i^::i.:î.'zr_- i  J:  : 
prxl::?if:|:|r|z^:||:f:|:: 


vent  un  plaifir  pcidu. 


p     £\    j 


iape-Centinue. 


Second  Couplet. 

♦  Joîîiflons  des  beaux  jours  , 
Que  le  Printemps  nous  donne  •. 
Bicn-tot  !a  trifte  Automae 
En  finira  le  cours  ! 
Ah  !  ah  :  vieil  donc  ma  Bergère  , 
Îsu>u8  n'avons  que  trop  attendu  j 
Songe  cju'u-i  plaifir  qu'on  diffcie, 
Eft  fouvcnt  un  plaifir  perdu. 


i~T^^ 


eu  PETITS  AIRS  TENDRES.       iJ 


-f-   "  ' 


piSiSÊîiiil 


.{.-j---.— :j35. 


._A ^T.4-Jh 4 


.XUifîeaux  qui  charmez  les  fens,    A- 
A       qui     nulle  &    nulle  Amants     Se 

L  6    y^     6    6)i  __       j 

lâilliliÊ^iîÉillË 

gréa-     bles  Tontai-  ncs  {         j^  ^-^^^g 

'plaignent  de  leurs  pci-  nés  : 


— ^4~ï-i 


Bajie-Contlnue. 


-t 


~_~3: 


-r4~îl=î; 


r-r±:+:+-|î{:î;î3':*Eîîï 


il 


mêler  mes     foûpirs   A  vôtre  doux  murmu- 


"t 


S4j?£-C9nmnt. 


BRUNETES 


=--±=±3r--W*=î:^.:  ... 


..k.4. 


rc,  Apprc-  ncr  les  deplaiûrs  ,    Qu'A- 


_u ,_. 


1 


mour  Ycut     que  j'endure.       Te  viens...  re. 

31t-,^-j:j:±:^:E:|::|itiEiî::^iL-:^l 

3*fi-C«9ti»He.  ^        ' ' 

Une  Brune  que  je  fers   ■ 

Mcpnfc  nu  conft£.'»ce,  _  ; 

Bile  me  fuie  :  ic  la  perds  , 

fc  n'ay  plus  d'eiperaiice  > 

Hclas  uu  heureux  Rival 

L'enchante  ,  la  polFedc, 

RuitTcaux  ,  jugez  û  mon  mal  ' 

Poux  tiouverda  rcmcde.  t 


ou  PETITS  AIRS  TENDRSs, 

Trci^éme  Cmflet. 

Falloir- il  qu'an  vain  efpoir 
Fondé  fur  mes  ferTiccs , 
N'aJiâtqu'à  me  faire  échcoi 
De  plus  cruels  fuppliccs  \ 
Ruificaux  ,  (\  lors  que  je  meurs 
îris  en  aime  un  autre , 
Souffrez  que  l'eau  de  mes  picuis 
Puîifc  augmenter  la  vôtre. 


9^ 


J9 


40  . 


BRUNITES 
TRIO. 


B  A 

J\u  !  peti-         te  Ber-      gc^         rc  , 

Jl\YL\  peti.        te  Ber-      ge,         re, 

iÉriiéimili 

H! peti-         «c    Ber-        gc-       re. 


-J- 


Tb  ponrrois     bien  m'ai-         mer. 


Tu  pourroi 


is  bien       m'ai-       mer. 


Liïîî^Hlî"'.  X  % "r"'"t"x"g,  *Û*--— 


Ta  pourrois    bien      m'ai-      mer. 


Ne 


ou  PETITS  Al  Pv  s  TENDRES.      41 


Ne   fai  point    la       fevére.    Ton  cœur  peut 

jiiiiiliijiîliiil 

Ne  fai  point    la      fevére.    Ton  cœur  peut 


Ne  fai  point  la         fevére,  Toncœurp:ut 


pi||i|piii|iiil 

s'en-         fiâraer.  Ahipcti-      te  Ber- 

s'en*         flàmer.  Ah  !  peti-     te  Bcr- 


s'en-     fîà,        mer.    A .' pcci-      te  Bcr- 

T  O  M  E    I  I.  Q 


4* 


BRUNETES 


o-crc .  Tu  pourrois      bien  m'ai-xticr. 


=Ëz;ii 


ErSxï{^z|=:,^ 


ËÊ|Êi:|g 


scre ,  Tu  pourrois    bien      m'ainncr. 


lilllii: 


~irrt: 


r=îl 


gc-    re ,    Tu  pourrois     bien  Hi' aimer. 

Second  Couplet. 

*  Lorfque  dans  le  bel  âge 
Tu  contrains  tes  deiîrs  ; 
Que  le  foin  d'être  fagc 
T'enlève  de  plaifirs  I 
Lorfque  dans  le  bel  âge 
Tu  contrains  tes  defirs. 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.      45 

XlNfin       la    icune      Lifetre      Qm  n'a- 
Ecoù-        te  la  Chanfonncrte    Du  Ber- 

$ii;{i.|--Éz.^.|ftt:i-a 


r 


Bajie- Continue. 


rt~>— :?f— 


"X^- 


"^î|:!x:!± 


Elle  corn- 


voit    jamais     aime  , 
gcr  qu'elle  a  charmé 


Sa^t  Continue. 


^izM|zîi:Ç;ht"îdt:î:|:4:rîi:rSr 

mence  d'en-  tendre  Quelque  chofe  à 
_      î.5«._  .^ 


Baft-  Continue. 


Dij 


4+ 


BRUNETES 


Ta  lan-    gueur  ,  Et  fî     foncœarn'eft  pas 


^A^e-Continue. 


tendre    II  c/l  au  moins  fnns    riciueur.    «rneur.    i 

^__ J^__ 


=î; 


ë^±--x:T  :±:x:  :±z±izx:  zz:t:x:mi; 

^afg-Continut. 

Second  Couflet. 


Elle  a  bien  moins  de  colère 
Quand  on  vante  Tes  appas  , 
Et  ne  fe  dcFcnd  plus  c;uerc 
Quand  Tircis  Iny  parle  bas  : 
Ses  yeux  ont  plus  de  finefle  , 
Ec  j'y  crûs  voir  J'sutrc  jour 
Un  cerc:.;n  air   de  tcndreHc, 
Qui  ne  va  point  faas  amoiii . 

«4^ 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.      4; 


^. 


-_^t 


^-XT-«:4~- 


J 'Entends  la  voix    de   la     belle      Cli- 
SaJ^e-Centinne. 


mène  ,     Qui  dans  ces   lieux      CHchan- 
SéJii-CoatinHt. 


— -r — -f— y--f--i— -^^ -A^-— î— —jlh  f^li^ 


!  te  tous  les  fens 


iti?llîlglî:lîl 


O  doux  Ruif- 
6 


— 1E 


Bafe-Cominne. 


.g  BRUNETES 


^ËM5î=4^rt$î=î^-lï~î$ï 


::ï  —  . 


fcaux  qui  coalcz    dans  la   plai-       ne  , 


Ei:|$E^;{?i$iîi*iEa| 


Arrêtez  -  vous  à   ces     divins    acccns  -, 

îilli^|iÊg|ipÉiiti^ 


Et  vous  Zcphiis  ,    retc-       nez  vôtre  ha- 


SAfe-\.0}t:riiHe, 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.      47 


^zirt=î:$i:|::£r:feEi:i::: 


ici-      ne.  Ne  troublez  poinc   les  plai- 
6 


JB  a fe- Continu*. 


b — -^-1" 


-+-+ 


t: 


^Xè::|±:z: 


-ô^i. 


fîrs  qne    je    feas 


\Safie-C9Ktmme, 


r ^  ,   _5       i,  .2ÎJ2  __-,       ,  J, 


Second  Ctnplet. 


Doux  RcfHgnoI,  intcrrornp  ron  ramage  j 
Pour  écouter  Climcioc  dans  ces  bois  : 
LaifTe  aux  Eclios  le  charmant  arantage 
D'imiter  feals  une  fi  belle  voir. 
Ah  \  je  la  rcis  :  &  ce  parfait  ouvrage 
Me  fait  fentir  cent  plaifirs  à  la  fois. 


t^> 


48 


BRUNETES 


Ei^-$4a;|:î^|E|:!:|;t|j:!;|:zS 


re 


X^lTette,    retournons    acx  champs,  Où 
■•4-— i i— *}«Ji4s- 


£itJ?e-Continiie 


*^'\ 


:î-e":î;  ;ïJ«iEîE:îEH5ae 


voit-on  àcs  plaifirs  plus  doux  à  prendre  î 
4  65 


B^jie-CentinHe 


Ces  fleurs,  ces  ombrages  naiflants,  Qiie  le  Prin- 
5  '^K ff      7  6        X  b  6X 


S4.^e^Vont„i:e. 


temp 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.      4, 

temps  vient  de  nous  rendre.     Lifectc        rcrcur 
i^               fié 
67 X_    

Bajie-Continm. 


■-_.^-_._.._J 


nons  aax  champs,  Ou  voit. on  des  plai- 
466 

î|r-^.r$-r-  — - — v*^^- — ^  — 


Bafd-Cênùntte. 


fir.^plus  doux  à  prendre?     le  fouvknt- 

B  A  fie -Continue. 

TOM  B    II.  _ 


r^î' 


BRUNETES 


il    de  ces  gazons   charmants  î      lis  ont  rc- 


)( 


6  ^)( 

-8      *S: 


^afe-Continne. 

^    pris  leur  herbe    ten-       ô.re.    Liferce 


tetç" 


SaJ^e-Contmue. 


ma 


^     retournons     aux  champs  ,  Od  voit-on  Jesplai- 

A  6  o 


^^j 


Stijii  Canùme, 


:^\ 


<èV  PETITS  AIPvS  TENDRES. 


SI 


fus  plus  doux  à  prendre? 
6X    6 


Stcûnd  Couplet. 

*  L'Amour  pour  les  Amants  heureux 
Embellit  ces  coteaux  &  ce  rivao-e  • 
C'eft  là  que  les  Ris,  &  les  Jeux 
Viennent  luy  rendre  leur  hommage  ; 
L'Amour  pour  les  Amants  heureux 
Embellit  ces  coteaux  &  ce  rivage 
Tout  y  refTenr  fcs  plaifirs  &  Tes  feux 
Et  fait  du  temps  un  doux  uf^o-c  : 
L'Amour  pour  les  Amants  heureux 
Embellit  ces  coteaux  &  ce  rivage. 


lii 


B  Pv  U  N  E  T  E  s 


.^ 


U  Ans  nos  boisX' Amour  tient  fon  em- 
L>  Ans  nos  bois  L'Amour  tient  fon  cm- 

sliêiiiiliiiS 


pire,  Dans  aos     bois, L'Amour  donne  des 
pire,  Dans  nos    bois, L'Amour  donne  des 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.       jj 

loix  :  Avec   nous   ce  Dieu     fc  plaît  à 

loiï  :         Avec  nous    ce  Dieu    feplaîc  à 


MaJ^e-Conîmui, 


—.5 


ri-         ic,    Et  cent   fois     il    rc- 


ri-        re.    Et  cent    fois     il    re- 


SaJ?e-C»»îinus. 


i— I i 


£  iij 


54  brunîtes 


■^ 


vient  nous  re-       dire,    Aimez     vôtre 


^  Jf^^^Zl 


tî-^i\z-:X 


liiiisiil 

vient  BOUS  re-        ûiie,Airnez     vôtre 


ri- 


choix,     choix. 


choix,     choix. 

i    _     - 


4V- 


Jia^e-Continue. 


eu  PETITS  AIRS  TENE)?.ES,      $} 

Second   Couplet. 

*  Nos  Eerg»rs 
Y  brûlent  de  tendrefTe  , 

Nos  Eergsrs 
N'y  font  point  légers  : 
Amour  fcul  fait  toute  leur  richefle, 
iî  leur  fait  quitter  pour  leur  Miûcrefle  ,' 
Troupeaux ,  &  Vergers. 


E  iv 


55 


BRUNITES 


14. 


}Er2er,   pren  foin  dt  mon  trou- 
L  _      " 6  6  _ 

JSafe-Cont'mue. 


peau,     Amour  me  donne  trop  d'affai- 
M(iJ?e-Continue. 

res  :      rcs  :  Je  vais  attendre     fous    l'Or- 


ly 


Sufe-Centinue. 


eu  PETITS  AIRS  TEN©RES.      J? 


-1- 


Hieau    La  plus  ingrat-        te    des      Ber- 

6  6 


'ïr-.sf--i: 


|f|;-.$==i3|;$3î-^-l-^^:|l 


Bafe-CmUmié . 


1       .    ^ 


:il: 


gères-, 


eeres  •     Akl  qnanci  on  eit  bien  amou- 

-4  uîl 


Safe-Continne 


reux ,  Tout   autre      foin   paroît     fa- 


Bapt'Ctatmm. 


ERUNETES 
l 


clieiix.    Ah  !  dieux. 

MaJ?e-Corams*ë 

Second  Couplet. 

je        fçay       qu'il  n'eft        riea 

fous  les  Cicux  De  plus          iii-      hu-  main 
"~t cV    " ^^  t -s-V^^T*-^ 

que  Li-  Cet-        te:       teijefçayquc 

.    je  ferois        bien  mieax  De  ne  fongér 


ou  PITITS  AIRS  TENDRES.      5* 


-  r~t^  ^'^V—  Tç-- ^  ^ 


iiiŒirlfii 


qu'à      ma        Hou-  Ict-  te;       Mais 


quand  on    cft   bien     a-       moureux ,         Tout 

âaise  feia  pafeift      fâcheuïi   ctiëQï. 


ïris  me  difoit  l'autre  iour, 
Quoy  donc  Berger ,  il  c^  peffible 
Qu'on  te  verra  mourir  d'amour 
Pour  une  Bergcrc  inrenfibJc  ? 
Ah  !  fi  lu  Yeux  être  amoureux  , 
Cherche  un  Objet  moins  rigourcûï* 

Queitriéme  Ctttplet. 

Amintc  m'en  difoit  autant  -, 
Mais  mon  cœur  eft  fait  pour  Lifctw  , 
Je  ne  fçaurois  être  inconftant 
Quelque  bonheur  qu'on  me  promette 
Ah  :  quand  on  efl:  bien  amoureax 
On  ne  fjauroit  changer  de  tceux. 


âo 


BRUNETES 


'Amaar   qui  me    preiTe ,    Caufc  ' 


jBaJ^e-  Continm. 


r^rrr.t:±:^.t^. 


zz±iffi 


'«ît» 


■Ç"?i:f::tis::::: 


:p 


ro:5  langueur  s     Je  me  plains   fans 


SttJ^eCmtiniie, 


Eiztïî'tî 'Éii--5ï^  i^-ïi-S^ 


^zEGï 


cciTe     De     vô-      rre    rigueur,    Ma  bel- 


Sfift-Ceniinue. 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.     4i 


le   Maîtreâe ,  Rendez     moy  mon  cœur. 

JBaJîe-Centinue. 

I  Second  Ctuflet, 

Dieux  !  quelle  foiblcffc  ! 
L'Amour  vous   fait  peur: 
Puifque  ma  tcndreflc 
Choque  v^tre   humeur. 
Ma  belle  Maîtrcflc  , 
Rendez -m  C)  moe  cœur. 

Trêifiéme  Cffuplet. 

Non,  je  vous  le  laifTc  : 
Pour  fuïr  mon  Vainqueur, 
Le  trait ,  qui  me  bieiTc , 
A  CT'  p  de  douceur: 
Ma   belle  Maîcrclfe, 
Heieuez  mon  cœur. 


.41 


4z  BRUNETE 

Sujet.  TRIO 


J  E  ne  puis ,  Colin  ,  Tarder  d'avan-    ta- 

zz^jriz'jL  zx%k\'.^z±.Zi.\  iXiir  x*:2 

I  E  ne  puis ,  Colin  ,  Tarder  d'avan-    ta- 
^      «^ _      „  

J  E  ne  puis ,  Colin  ,,  Tarder  d'avan-   ta^ 


ge:         Eq  filant      mon  Lin  Je  vais 


^  ae  :        En  filant      mon  Lin  Je  vais  | 


ge  :        Ea  filant      œen  Lia  Je  rais 


ou  PETITS  AIRS  TEN  DKSS.       C) 


'^^"^-Ml--^ 


au     Villa-        gc  ;    Mais  dans  le  Hameau , 
an      Villa-         ge  ;    Mais  dans  le  Hameau  , 

"iii;î|4îiiiiiiii 

3.0     Villa-        ge  ;    Mdi  dans  le   Hameau  , 


Garde  -  toy  de  dire,  Q^ic  df (Tous  l'Or- 
Garde  -  toy  de  dire  ,  Q^ie  dcfT^us  l'Or- 
€arde  -  toy  de     4irc ,  Que  dcflbus  l'Or- 


BRUNETES 


m^-^^--- 


:4r:: 


meau  Nous  venons    de     rire         Que  de f- 
meauNous  venons    de     rire.  Que  def- 

î!|:iii|iîiipiii 

aaeaH  N®b5  venons     as     rire.         Que  def- 


=^^tt:«rf:*~:- 


|-|;îz::f::-b:ii_±zf:|:l 


fous  l'Or- meau  Nous  venons     de      rire. 
.fousTOr-  meau  Nous  venoas    de      rire. 


l&Mis  l'Ormeau  Nous  veaoas    de      rire. 

Autres. 


ou  PET  ITS  AIRS  TENDRES,     «j 

Autres.    Scconi  Couplet. 

*  L'autre  jour,  Philis  , 
Au  fond  d'un  boccagc  , 
Suivre  je  te  vis 
Un  Berger  peu  fage  : 
Bergère,  avec  coy 
Permets-moy  d'y  rire  î 
Je  jure  ma  foy  , 
De  ne  le  point  dire' 

Réponfe.     Troifiéme  Couplet. 

Retourne,  Berger, 
Prés  de  ta  Climenc; 
De  te  partager 
L'entreprifc  eft  vaine  j 
Une  double  ardeur 
Ift  une  folie  : 
Pour  un  demy  cœur 
Je  fuis  trop  jolie. 

Quatrième  Couplet. 

Porte  tous  tes  foins 
Prés  de  cette  Belle  , 
Je  n'en  veux  pas  moins 
Qu'il  en  faut  pour  elle  : 
Pourquoy  m'expofer 
A  la  jaloLific  > 
Pour  n'en  pas  cauCer, 
Je  fuis  tro',>  jolie. 


Tome  II. 


66 


BRUNETES 


XL  n'eft  rien  dans  ces  b?.s  lieux ,  De  fi 
6     tf 

—r\ — 


j, _^^     ^ 


il"ili|ii5iË|teiii 


£aj?e  Continue. 


parfait   qnc  ma   Belle,     Jaàis      Je  Maî- 
l    6  ^ 


T^-H-Hrt^— - 


IlS^iÊïp^il?^^ 


£afe~Cc>itin;:f. 


trc  des  Dieux;  Eut  quitté     les  cicux  poer 

t    i    ....  i._A-^,*.+-^~-^- — V- 


^afii-Continm. 


OUtPETITS  AIRS  TENDRES.      €y 

:i:^z±:J:n:tf::Â:éî:r":t:r:^î:f:t:^=i^ 

elle,    Mais  qui  veut  voir  tant  d'appas , 
Sa^e-Continue, 


-t- 


^EÎLtÎE 


SaÇs-  Continue, 


:  en   danger      du     trépas. 


Eft  en   danger      du     trépas. 


Second  CoHplet. 

Lorfqu'on  la  voit  un  moraent. 
Si  le  plaiiir  cft  cxtrénie  , 
On  le  paye  chèrement, 
Car  en  même  temps  on  l'aime  : 
It  qui  veut  voir  tant  d'appas  , 
"Ëtl  en  danger  du  trépas. 


Fij 


BRUNETES 

Troifiéms  Couplet. 

Ses  yeux  font  pleins  de  langueur  ^ 
Son  teint  plus  beau  qu'une  Rofe, 
Sa  bouche  avec  fa  douceur , 
Semble  ne  dire  autre  chofe  , 
Sinon  que  pour  tant  d'appas. 
Il  faut  foufFijr  le  trépas. 

Quattiéme  Couplet. 

Quel  éclat  1  que  de  ce  fein , 
ia  blancheur  paroîc  extrême , 
C'eft  un  thrône  de  fatin  , 
Qu] Amour  s'eft  formé  luy  même , 
Mortels,  fuyez  tant  d'appas  , 
Si  vous  craignez  le  trépas; 

Cmquiéfne  CoHplet. 

Vous  qui  craignez  de  la  voir 
De  peur  d'avoir  le  cœur  tendre. 
S'il  çft  en  voue  pouvoir 
Gardez-vous  bien  de  l'entendre  j 
Car  fa  voix  a  des  sppas , 
Qm  cauferoicnt  le  trépas. 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.      €9 

/  N  croit  d'abord  que  tout  efl:  baga- 


pC  :zl:xrrx:z;x|:iz:izxT:^xi 


N  croit  d'abord  que  tout  cft  baga- 


«;& 


— t- 


StifeContH^e, 


plieiteiîilîii 

telle ,    Mais  en   amonr    tout  eft    à   rcdea- 
telle.    Mais  en   amour  tout  eft  à    redou- 


Bife-C&nttnut, 


7» 


BRUNETES 


— — isiili 


ter  ;  Et  quand  on  reut  être  fî. 


iX—Azi: 


ter:  Et  quand  on  veut  être  fi- 


JSaJk-Centinue. 


del-  le ,       Il    cft  dange-  rcux  d'dcoû- 
del-   le  >     Il     eil  ^angc-  r«i}x   d'éçpl- 


s 


.X— 

JSa^e-  Continue 


'^ 


©U  PEJXTS  AIRS  TENDRES.      ^ 


i?HE|iÊ#$!E 


rcr.  rcr. 


f_^'i$!i 


rcr.          Tcx, 


^ajfe  Continne. 


Second  Couplet. 


♦  Un  tendre  aTCu  nous  pique  &  nous  éveille  ; 
tJous  nous  livrons  à  fon  appas  flatcur  : 
Mais  des  qu'il  a  charmé  l'orcillp, 
S*UTcnt  il  gagne  jurqu'aa  cecui. 


%? 


7* 


R  U  M  E  T  E  S 
TRIO. 


JESC^l 


^-T~"' 


Qaoy  vous  amufez-vous  ,  Dans  ce 


,,# — ^ 


"szz'$r)-4^zzs.-: 


X  \  Quoy  vous  amufez-vous  ,  Dans  ce 


S^pe-  Continue. 


V 


:rt:|: 

beauPrin-    temps  ,Naîi-  nette  ,     A    quoy 


.-!? 


TJ'^'^ZZXXifcl— 3^"— 4^-t— ^»&— ^^— •- 

beauPrin-    temps,  Nan- netre  ,     A    quoy 

fi^s— iiiy  ■ .    ^ — X 
_*r^__s_  ___________  r 

■       'X~  ^     ^ 

^^e-  Conilnat, 


♦"♦^ 


_4 — - 


®U  PETITS  AIRS  TENDRES,       7J 

TOUS  a-  mu-  fez-vous  ?  A  quoy  vous  a- 
TOUS  a-  mu-fcz-vous;  A  quoy  vous  a- 
SA^e-Continue.    - 


j  Tin» 


■— C 


mufcz-vous  ?      Vous  ciieillci   la    rio- 

mufez-vous  ?       Vous  ciieiHcz    la    yio- 
Fin. 


M*J?e-Contmue. 
Tome  IL 


€ 


7+ 


BRUNETES 


lettc ,  Sans  fongcr  <juc  l'amourette      A  mil- 


Icttc ,  Sans  fongcr  que  l'amourette     A  mil. 


BaJie-CtatinH'i 


le     plai-  firs  plus  doux     A  quoy. .  • 

5" 


i-^^i 


le    plai- firs   plus  doux.  A   quoy... 


£aJ^e-Centimf, 


(   U  PETITS  AIRS  TENDRES.       yj 

Second  Couplet. 

*  Vous  perdez  vos  plus  beaux  jours, 
Sans  aimer  qui  vous  adore  ! 
Vous  perdez  yos  plus  beaux  joarà      hh. 
LaifTez-Ia  les  dons  de  Flore  ; 
Et  fongez  à  faire  éclore 
Des  Plaifirs ,  &  des  Amours. 
Vous  perdez  vos  plus  beaux  j  jurs  , 
Sans  aimer  qui  vous  adore  ! 
Vous  perdez  yos  j)lus  beaux  jours,    iis. 


€ii 


^6       ^        brunetes 

Vous    aimer     ten-        drcmcnt, D'une a- 


^d/?ô-C<7»«»««• 


mour  éternel-         le,  Sans  brûler 
Ai   4      ?. 


::£ 


SaJ?e-Continue. 


J 


»        un    moment  D'une      fiame    nouTcl- ^  ^ 

_ y.  - 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.     77 

ki   Voilà      route  l'ardeur  Que  TO»  promet 


gajïe- Continu** 


mon      cœur.  Yoilk...        cœur. 


iS"  -±"-iiîS'-ÉÎ^ 


SaJîe-ContinH* 


Second  Couplet. 

Chercher  l'occafion 

De  marquer  fa  tendreffe  , 

Joindre  a  fa  pation 

Secret  ,  delicatefTe  ; 

Voilà  toute  l'ardeur 

Que  Yous  promet  mon  cœur. 


€  iij 


7»  »  R  U  N  ï  T  I  ^ 

Troifiéme  Couple f. 

Dans  fcs  cmprcflemcnts 
P«indrc  un  amour  extrême: 
Pafîcr  tous  fcs  moments 
Aux  pieds  de  ce  qu'on  aime  : 
Voilà  toute  l'ardeur 
Que  TOUS  promet  mon  coeufc 

Quatrième  Couplet. 

Chercher  dans  vos  beaux  ycax 
Les  defîrs  de  vôtre  ame  î 
Êrûlci-  de  plus  de  feux  , 
Qh?  vous  n'avez  de  flâmei 
Voilà  toute  l'ardeur 
Que  vous  promet  mon  cccur. 
Cinquième  Couplet. 

Iftrc  encor  plus   difcrct 
Qu^amoureux  &  fidelle  : 

Voiler  d'un  beau  fecret 

Une  amitié  fi  belle  : 

Voilà  toute  l'ardeur 

Que  vous  promet  mon  cœuf. 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES,     y? 
TRIO. 


^ _       :F.2S*i$\"- 

:  J  t.  tiC  fçaurois     of-  frir      à        ma  Ber- 

J  E  ne   fçaurois    of-    frir         à  ma  Bcr- 
Je  ne  fçâU-      rois      of-  frira  ma  Ssr- 


■^        g€re        Kyeois,ny     Prcz^nyVcr- 

lnigipiiiiiÉ 

gère         Ny    Bois  ,  ny  Prez,  ny  Ver- 
gcxe,    Ny     Bois,  ny  Prcx,ny  Y^r-^ 


Se 


BRUNETES 


gcrs,  ny  Troupeaux  :  Mais  je  !uy 
gers,ny  Troupeaux:  Mais  je  luy 
gsrs,  ny    Troupeaux  :     Mais    je  luy 


—  X.- 


^on-    ne  un        cœur      tendre,  &  £n-     ce- 
«lon-        ne  un  cœur  tendre,  &  fin-    ce- 


ou  PETITS  AIKS  TENDRES,    fi 

rcQni  vaut    cent  fois  les  biens  de  mes  Ri- 
re,Qui  Taut  cent     fois  les  biens  de  mes  Ri- 


xcj  Qui  vaut    cent  fois  les  biens  de  mes  R^ 


Taux  ,  Qui, vaut  cent   fois     les  biens 


■t- 


v:iux.  Qui  vaut  cent    fois    les  biens 

vaux,Qui_vautcentfois,ccnt  fois    les  biecs 


t>  BRUNITBS 


de  mes   Rivaux.         yaux. 

de       mes    Rivaux.  vaux. 


de 


mes    Rivaux.         taux. 
Second  Couplet. 


*  Elle  eft  ehafmanfe  ,  il'e  eft  jeune ,  elle  §fl  belle. 
Trop  chèrement  on  ne  peut  l'acheter  : 
Mais  ,  Ton  cœu;  eft  conltant ,  icndrç  &  fidcllc , 
C'dt  le  mien  fcul ,  <]ui  peut  le  racricct.   bif^ 


eu  PETITS  AIRS  TENDRES.      ^ 
i  Our  un  feul  baifer  ,    aimable     Ber- 

sf  r-:  Et  Hiïrir-r-  i±rz=q.-;±=±::  r: 


3aJ?e-Continue, 


gère,  Je  prendtois  le    foin  de  garder 
taJîe-Continut. 

vos   Mou-       tons:     tons:  Vous  pouricz  al- 
BaJ^e-ContinHt; 


Î4*  BRUNETES 


1er       fur   la  fou-  gerc,    Chanter    à   loi- 


Bitjie-Contimie. 


¥F 


^iliiîiHii 


fir  vos  aimables  Chanfonsj  Ah.'  il  ce  mar- 


JiaJ?e-Centinue, 


ché    pouvoir   vous  plaire  ,  Je  prendrois  le 


--   _f-^ ^^, tt.l.« 


Sa^e-Continne. 


ou  PETITS  AIRS  TENDRÊ5. 


U 


foin  (ic  girder  vos  Moucos-Vo'  pourricxal-  tons. 


fét^e  CtnimM. 


Sec»n4  Couplet. 


Non  Berger,  non,  je  ne  veux  point  de  grâce  ^ 
Garde  ton  Troupeau ,  ic  garderay  le  mien  : 
\Jn  autre  Berger  ,  fans  doute  en  ta  place, 
Auroit  déjà  pris  mille  baifcrs  pour  rien  j 
Tu  marchaïuies-rrop  ,  le  temps  fc  pafTe  , 
Garde  ton  Troupeau ,  je  garderay  le  miejfc. 

Troifiéme  Caufltt. 

'  Tircis  en  ces  licui ,  pafle  pour  volage  i 
Mais  par  des  tranfports,  il  fçait  prouver  fcsfcuii 
Pendant  qu'il  Kazarde  un  doux  badinage  , 
Tu  pouffes  tout  ba«  des  foiipirs  amoureux  : 
Il  eft  moins  difcret ,  il  cft  moins  fage  , 
Uûs  pax  des  tranfports.il  f^ait  preuTcr  fcs  fcv»? 

&h3 


■f 


$6 


BRUNITES 


Jl^E  Verger ,  Du  Berger        Tir- 

sîliiîiiîEiïiilli 


SaJ?e-  Continut. 


..  i 


cis ,  Eft         couvert   de         fou- 


Xajie  Centinm, 


cis:  Le  Ver-  cis:  Ses  Pr*irt-       es. 


Safe-ContiMm 


à 


eu  PETITS  AIR5  TENDRES.      ^ 


Sont  moins  fleu-    ri-         cs;  Et  les 


Bajîe-Continue. 


eaux  De      fcs    ruifTcanx  ,  Ont  Icurfourcea-i 


Majîe-Continue. 


pMïïmmmxmM 

rrc'c  Depuis  le  jour     Que  fa  Bcr    çrcrc 


4- 


Jf^fe-Ceittiatte* 


n 


BRUNETES 


S*jit-C9»tmHt 


Seetni  Couplet. 


La  langueur 
De  fon  cœur  , 
Fait  Toir 
Quel  cfl  fon  defcfpoîr. 
Sa  Mufcttc, 
Devient  muette^ 
Et  fa  voir 
Qm  de  nos  bois 
Faifoit  l'harmonie  j 
Plaint  chaque  jour 
La  tyrannie , 
P'un  volage  amour. 


3'foifiéff^ 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.     S9 
Troijiéme  Couplet. 

Son  Troupeau 

Le  plus  beau 

De  tous , 
Efl  pille  par  Loups. 

Sur  la  piflc 

Du  Berger  trifle. 

Et  tremblant 

Il  va  bêlant  j 
Mais  tous  Tes  reproches  ^ 

Et  tous  les  cris 
Touchent  les  Roches , 
Sai)s  toucher  Iris. 


T  o  M  E   1  î.  H 


?• 


BRUNETES 


1  ^   vis      en  paix;  mes  peines  font  fi- 


._j— 1. ~k. ^-4— 


£aJ?e-Contin»t. 


niesj       Cruel       A-    mour ,  je  me 


Ha/Se-Continne. 


ris  de  res  maux  :      Te  n'aime  plus   que  l'c- 
îa/ie-CcDtirtue. 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.       ^x 


pÊîpiîpilllEll 

mail  des  Prairies  ,  LesPrez,les 


Bafe-ContiïiHt. 


Bois,  &    le  chanc  des  O)- féaux.        fcaux. 


■ Y 


Second  Coupltt. 


La  liberté  d'une  innocente  vie 
Me  fait  j  iiir  d'un  tranquile  bonheur. 
Soupirs,  langueur,  plaintes  ny  jaloufîc 
Ne  troublea:  point  le  repos. de  mon  cœuf.'' 

Troifiéme  Couplet. 

Ah!  quel  plaifir  ,  lorfqu'aprés  mille  alJarrac?;,' 
Un  cœur  s'endort   dans  un  rc  >on  fi  doux  ' 
Vous  qui  d'amour  goû.cz  £  b'C  i  le.  chauncs  , 
Amants  heureux,  vous  en  Icrrcz  imoux. 

H  ij 


BRUNETES 


..i 


F 


Eliillagcs  verds,  naiflcz ,    Herbes 


r  rnjErrz 


-;r-|:^ 


-x_i:.-A^_^.i._« 


Herbes 


|i-Fî:b53r-ï-j::i':l:î=-îî-3=^  ' 
±-:$î±i:iiJ:i::::j4±ii::^îq:? 


i^/f#-  ContinHi, 


tendres    croif-    fez ,  Le  long  de   ce         ri- 


tendres    croif-  lez,  Le  long  de    ce      ri- 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES,    jj 


^        ya-  gc:  E":  TOUS  petits  Oy- 

Ta-  gc:  Et  vous  petits  Oy- 

X  '^ *" 


féaux.  Accordez         TOtre  ra- 

féaux.  Accordez     TÔtrc  rama- 


SaJJe-CtntinHe, 


94 


BK.UNETES 


mage ,      Au  bruit  de     ces-  ruifTcaux. 
gc ,     Au  bruit  de     ces    ruifTeaux. 

^-  ï~^  ^-^-1— ::ï=:ri:±;t::ô;:{î: 

MaPe-Continut.  -  "♦" 


Second  Couplet. 

It  vous  Brillantes  Fleurs 
Dignes  Filles  des  pleurs 
Qu'a  répandu  l'Aurore , 
Méritez  que  la  main  , 
De  la  Nymphe  que  j'adore  j 
Vous  moi/Tonne  en  chemin. 

Troiftemt  Contlet. 

Cijmenc  fur  ces  bords , 
Vient  cueillir  les  thréfors 
De  ia  faifon  nouvelle j 
MefTagcrs  du  marin. 
Si  vous  trouvez  ccne  Belle, 
Chantez.  Tur  fon  chemin. 


tséa^ 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES;      jj 

L/Epuis     qu'à        Phili-   ftc,  Mon  cœur 

IftilïïiîiSP-lii 

Sdjîe-Continut. 

j'cnga-     gay:  gay  :   Tantôt   ic  fuis 

1  £aJ^e-Conîinue. 

trUtc,  Tantôt     je     fuis  gay ,    Ainfi    s'en 


M  AjSe- Continue 


BRUNETES 


ix~î:i|îiàî==|;F|:;=|ÊiîEzl? 


Tont  mes  amoiTs  ,    Avec  mes  plus  beaux 
Sa/e  Continue.  "♦ 


fâ 


p--:f-_i..:F4.-ti-:3;rfîiî:-t:f:t.l: 

jours.  Ainfi  s'en  ront  mes  amours,  Avecm.es 
K  ^_  6  6  fî)| 


Sape-Centinm, 


♦♦J 


plus     beaux  jours  Tantôt...      jours. 


7     K 

— t'i"  — > 


.-¥—-:—   1—4 


f  <i/?e  Continue, 


Second 


à 


U  PETITS  AIRS  TENDRES.     99 
Second  Couplet. 

Souvent  en  foufFrancc, 
Quelquefois   content  : 
C'cft  la  recompenfc 
©'un  amour  confiant  : 
Ainfis'cH  vont  mes  amours. 
Arec  mes  plus  beaux  jours, 

Troijiéme   Couplet. 

*  Aderer  ma  chaîne. 
Vouloir  en  for  tir  : 
Gémir  de  raz  peine  , 
M'en  faire  un  plaifir  : 
Ainfi  s'en  Yoni  mes  amours; 
Aycc  «es  plus  beaux  jours. 


TOMB    IL 


9i 


BKUNETES 
TRIO. 


X  Iicis     ic  Cloris  s'abfentcnc     Chaque      j 

IpiiglI^ÉliiiÉii 

X  Ircis     &  Cloris  s'abfcntcnt    Chaque    ,' 
A   Ircis     &  Cloris  s'abfcntcnt   Chaque 


jour  de        leurs  Troupeaux  :    Et  toû-  j 

jour  de     leurs  Troupeaux:     Et  toû-  i 


i«ttx    de     Uurs  Ttaupcaax  :    Et  tek- 


I 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.     9, 

jours  CCS  Amants  chantent,  A  l'ombre  des 
jours  CCS  Amants  chantent,  A  l'ombre  des 


jours  CCS  Amants  chantent,  A  l'ombre  des 


Arbrifleaux:       Ma  Cloris  n'cfl;  point 


le- 


pï^ii'îi^iiill 

Arbriffcaux  :      Ma  Cloris    n'eft  point  le- 
ArbriiTcaux  :    Ma  Cloris  n'cft  point  le. 


lÔO 


BRUNETES 


pliiiëUlliiii 

gcrc,Mo»Tiicis    n'cft  point  Icger;  Ak;quc 
gerc,  Mon  Tircis    n  cft  point  legeii  Ah! que 

gerc.  Mon  Tircis    a'eft  p«|int  legcrj  Ahlquc 


^        j'aime  ma  Bcrgcre!     AK!q«cj»me 
^         j'aime  ma  Bcrgcre î    Ah  !  que  j'ai- me 
j'aime  ma  Bcrgcre  :    Ah .'  qac   j'ai-  «t 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES,     ici 


l: 4 !k  _1 li- 


mon   Berger!  Ma   Clo-         ger! 

[X:x:z:T::tr:::î~:£r:îfe:=:! 


mon    Berger  !  Ma   Clo-         ger  ! 


Second  Côupltt. 
Echo  ,  qui  toujours  foûpire 
pour  fon  Amant  tant  vanté  , 
Ne  fe  peut  tenir  de  dire 
AufTi-tôt  qu'ils  ont   chanté  $ 
Ma  Cloris  n'eft  point  légère  , 
Mon  Tircis  n'eft  point  léger  j 
Ah  ;  que  j'aime  ma  Bergère  , 
Ah!  que  j'aime  mon  Berger.' 

Troijiéme  Couplet. 
Les  Oyfeaux  les  plus  fauvagcs  , 
Abandonnant  leur  féjour  , 
Interrompent  leurs  ramages 
Pour  repeter  tour  à  toar  j 
Ma  Cloris  n'eft  point  légère. 
Mon  Tircis  n'eft  point  Icgcrj 
Ah)  que  j'aime  ma  Bcrgçrc, 
Ab  i  guc  j'aimc  mon  Sergsr. 


i©i  B  R  U  N  E  T  E  s 

$uite  en  C  fol  ut 

vjArdez-Tous      bien,  trop  aimable    Jeu- 


r-r-^iii^^rri: 


—-=♦<*— 


V_jArcîcz-vous      bien,  trop  aimable    Jeu-         i 
S>:J>s-Ccntinue, 

nciïc  ,    De  refufer     quclqu'a-  mou-  rcux  foû- 
nclTe  ,    De  refufer     quelqu'a-  mou-rcux  foû- 


MA^e-Cmt'inua, 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.    lej 


pirs  :       Tous  les    moments    qu'on  paf- 
pirs  :      Tous  les    moments   qu'on  paf- 


^ — -_-^.^.A.J:d:_ 


-l-f— X^T-. 


fe  fans    tcndrefTe  ,  Sont  des     mo- 


fc  fans    tendrcffe ,  Sont  des      mo- 

6 
^  _    4 


Maj?e-Continue. 


I  iv 


kc>4 


BRUNETES 


Bieats  qu'on  paf-       fe  fans    plaifirs.        firs. 
mènes  qu'on  paf-       fe  fans    plaifirs.        firs. 


JBAjfe-Contime. 

Second  CaupUt. 

*  N'écoutez  point  rirrportune  Sagcife 
Qin  vous  défend  &  les  Ris ,  &  les  Jeux  : 
Elle  combat  l'amoureufe  foiblefTc  j 
Mais  fcs  leçons  n'éteignent  point  vos  (eux. 


§^ 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.  loj 


A 


—4-      *J»_L         - 

4 


fcryir      anc     Berg-ere ,    Bien  foa- 


J.  X.     Icryir      anc     Bergère ,    cien  lou-     ^ 

iÙfliliiiÉÉ^il 


£aJ?e-Cdnti'afie. 


vent  on  pcr4  fe»  pas  :    Bien    heureux  qui 


Bafe-Csntmiie. 


E$:îrq:z4.ziz 


n'aîme    guère,    Plus  heareux     qui  n'aime 


B<iPi-ConPinne. 


|0( 


BRUNETES 

J ,,.. 


pas:  Bien  heu-  pas. 


XaJSê-ContinHe, 


-.-,...-,, , 


Sesond  Ccufîet, 


Quand  on     a  quelqu'a-        mourctte , 

^'5!^  tou-jo«rs  nou-     rcau   dcfîr  :         Heureux 

'.-^ZZ 


^w        «Je        fa       Mu-         fctte, 
fait  fea  u^.        ixi_       que       pj^j 


-^"^-  — 


ou  Î^ETITS  AIRS  TENDRES;     iff 


Éx.    Hcurcuï. . . 


fir. 


Tmjîéme  CoHfUu 

*  Une  douce  indifférence  , 

Le  rend  maître  de  Ton  Con. 
Sans  chag,rinsi  fans  eCperancc, 
U  yoit  l'orage  du  Port. 

*  Amour,  dont  l'air  agréable 
Ne  nous  promet  que  douceuri , 
Eft  un  Serpent  redoutable, 
Qui  fc  cache  fous  les  fieûïs. 


t^ 


BRUNETIS 


JL^'Es   Roffignols,  pat  leur   tendre     ra- 


■t-< 


BaJ^  {-Continue, 


.i*-j— i~-+    4-  r  i  — 4— -v^"- 


^M?! 


t4:4:i;Tz:ï.: 


=f  i:t:txî~:— J-:±-3i!z  : 


ma-     gc  Du  doux  printemps  annoncent  le   rc- 


t-C»nttmt€» 


tour:    Toat  reficarit,  tout  rit    dans  ccBoc- 


Bafe~C»»ti»U€, 


I 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES,     jés 

cage.    Ah  !  belle  Iris ,  le  doux  temps, le  bcaa 
^  _76  ïl 

JtaJ?e-Conti)fHe. 


jour.      Si  tu  voulois  m' accorder  ton  amoarl 
6 6^ 


Jî/îy?tf  CentinHe. 


Second  Couplet. 

Flore  Te  plaifl:  aux  baifeis  du  Zcphirc , 
Et  les  Oyfeaux  s'enflamment  tour  à  tour. 
Ils  fuivcnt  tous  l'ardeur  qui  les  infpire  j 
Ah!  belle  Iris,  le  doux  temps,  le  beau  jour,' 
Ne  Ycax-tu  point  imiter  leur  amour  I 


K»  BRUNETES 

■^^         J\.S{is    dcflus     la   Fougcrc,     Tircis 


à  l'ombre  d'un  Bois,  S'écrioit      à  haute 


MéJSt'Cênùntte, 


▼oii    En    regardant  fa  Bergère  ,  Dieux  .'  ne 


S*fi-Unmtet, 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.      nt 


{oyez   point   jaloux,  De  me  voir  plas  hcu- 


Mtfe-  Continue. 


M* fe- Continue. 


Second  CotfpUt. 
Prés  de  ma  chcrc  Silric , 
Tour  me  rit ,  tout  eft  charmaat , 
La  craiute  du  changemcut 
N'ofe  traverfcr  ma  vie  ; 
Dieux!  ne  foyez  point  jaloux. 
De  me  voir  plus  heureux  que  vous.' 

Troifiéme  Couplet. 
Si  c'cft  un  plaifir  extrême 
Que  d'aimer  Se  d'être  aime , 
S\  l'on  doit  être  charme 
PofTcdant  la  Beauté  même; 
Dieux  I  ne  foyez  point  jaloux, 
Se  ac  Yoir  plus  heuieux  que  tous. 


ut  ^       BRUNETES 


EiiîEisSiSîîigil 


l^  N  jour  dans  uuc      Grot-  tcobfcurc, 
Accom-    pagnoi:  de  fon      muraiurc, 

^ 

Où  d'un  Ruiflcau    le     cours  fccrcc 

Les  plaintes  d'un  Amant        difcrct  :  « 


M*J?e-C»ntinue. 


4,       6 


:^:ÎE|EÎ|li|; 


m 


Tircis ,    à  l'Objet   qui  l'enga 


^<^-  Continue. 


Rt- 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES,    nj 


Rccommcnçoit     cette      Chanfon:  Ce    eft 
i#  6         6     6    5  ^ 


r  £a.J?e.ContinHe. 


trop,  fi  c'dl:  ba-    di-         nage.  Et  trop 


Bii^e-Continne, 


peu,  fi      c'eft  tour  de    bon. 


B-ifi-Continne. 

Tome  II. 


K 


«4  BR.UNETES 

Second  Couplet. 

Lorfque  l'excès  de  ma  foufFrancs 
Me  rend  inquiet,  &  rêveur, 
Tu  fais  voler  moiî  efperancc 
Sur  les  aîles  de  ta  faveur  j 
Puis  tu  me  fais  perdre  courage 
Par  des  rigueurs  hors  de  faifon  : 
C'en  eft  trop, fi  c'cft  badinage, 
Ectrop  peu  ,fi  c'eH:  tout  de  boîî. 

Troifiéme  Couplet. 

Quand  fur  ma  Mufctte  plaintive 
Je  chante  quelqu'Air  langoureux } 
Je  vois  ton  oreille  attentive 
A  mes  préceptes  amoureux  * 
Si  je  veux  les  mettre  en  ufage 
Tu  deviens  fourdc  à  ma  leçon  : 
C'en  eft  trop,  fi  c'eft  badinage  j 
Et  trop  peu,  fi  c'eft  toat  de  bon. 

Quatrième  Couplet. 

De  fleurs  fraîchement  amaflecs 
Quand  je  te  préfente  un  bouquet. 
Sur  ton  fein  je  !cs  voy  placées 
D'un  air  corn;  laifant  &  coquet  : 
Vcux-ic  .n  fa-i'e  un  galant  pillage? 
A  [  einc  )'ea  obtiens  pardon  : 
C'en  eft  trop,  fi  c'eil:  badinage. 
Et  trop  peu ,  a.  c'cft  tout  de  borj. 


ou  PETITS  AIRS  TENB1.IS.    «5 

cinquième  Caa^let. 

Pique  de  quelque  jaloufic. 
Si  je  te  découvre  mes  maux  , 
Tu  m'accufes  dePhrcnciîe, 
Et  plaifantes  de  mes  Rivaux  : 
Avec  eux  fous  l'épais  ombrage 
Tu  danfes  pourtant  fans  façon  : 
C'en  eft  trop ,  fi  c'eft  badiaage  , 
Et  trop  peu ,  fi  c'eft  tout  de  bon; 

Sixième  Couplet. 

Quelque  fois,  par  un  trait  de  fîame. 
Tes  yeux  aux  miens  font  encrcvoir, 
Quj\mour  qui  captive  mon  amc. 
Te  tient  aullî  fous  Ion  pouvoir; 
Si  j'en  veux  un  baiser   :our  gage. 
Je  n'en  puis  obtenir  le  don  : 
C'en  elt  trop  ,  fi  c'eft  badmage. 
Et  trop  peu ,  fi  c'eft  tout  de  bon. 

Septième  Couplet. 

Pour  me  prouver  toute  la  force 
Du  trait  dont  ton  cœur  eft  bleffé  ,' 
Tu  graves  fur  la  tendre  écorcc 
Ton  chiffre,  au  mien  encreiacé: 
Mais  foudain  d'une  main  volage, 
Tu  veux  l'effacer  fans  raifon  : 
C'en  eft  trop,  fi  c'eft  badiriagc. 
Et  trop  peu ,  fi  c'eft  tout  de  bon> 

K  ij 


K6  BRUNETES 

Huitième  Couplet. 

Ingrat,  intcrompt  la  Bergère 
Avant  qu'il  fut  prêt  d'achever, 
Efl'-ce  véritable  colère , 
Ou  la  feins-tu,  pour  m'éprouver  ? 
Je  t'aime  ,  &  tu  le  fçais  ;  (ois  fage  , 
ChaiTc  un  injurieux  fbupçen  : 
C'en  cft  trop,  fî  c'eft  badinage , 
Et  trop  peu,  fi  c'eft:  tout  de  bon. 

NeHviéme  Couplet. 

Un  Faune  habitant  de  ctt  Antre, 
Qui^  les  regatdoit  par  un  trou  , 
Couche  tout  à  plat  fur  le  ventre 
5e  mit  à  rire  comme  un  feu  : 
D'une  voix  moqueufe  &  fauvage, 
Rcdifant  fur  le  même  ton  ; 
C'en  eft  tropjfi  c'eft:  badinage. 
Et  trop  peu  ,  fi  c'eft:  tout  de  bon. 

Dixième  Couplet. 

Cette  hin:oire  par  la  Contrée 
Se  répandit  en  peu  de  temps  , 
Et  du  galant  pays  d'Aftrée 
Réjouit  fort  les  habitants  : 
Tous  y  chantoient,  dans  leur  Village  j 
Menant  paître  Chèvre  &  Mouton: 
C'en  cft  trop  ,  fi  c'eft  badinage, 
Et  trop  peu ,  &.  c'eft  tout  de  borî. 


OUPETITSAIRSTENDR.es.     XI7 

ilIliiiii^Ê 


c 


Ourons,    courons    â     nos  Ma- 


-?-- i-TT- 


ZIXS 


V^Ovirons ,  courons    à    nos    Ma- 

[±î :fc^- 


î^-lHz? 


c 


V_X)arons ,  courons    à  nos     Mo- 


fectes  ,  Alions  àsn-  fer  fous  nas  Ormcasi  : 

fettes  ,  Allons   dan-  fer  fous  nos  ©rmcaax  : 

Fin. 


fcitcs.  Allons    danfei  feus     nos  Onneaax  : 


ii$  BRUNETES 

N7  les  Tambours ,  ny     les  Trompettes  , 


N/  les  Tambours ,  nj     les  Trompettes,       r 
Ny  les  Tambours,  ny     les  Trompettes, 


t     .N'allarmcroatplus  nos  Hameaux.  Courôs,cou- 
N'allarmcrontplus  nos  Hameaux,  Coures  cou- 


~  zt 


mm 


-':^ 


N'alUrnicr ont  plus  no?  Hameaux.  C  oui6s,coù. 


pu  PETITS  AIRS  TENDRE!      ii^ 

Second  C«t4pltt, 

*    Le  trouble  fuit  ;  la  Paix  ramène , 
Les  Ris ,  les  Jeux ,  fc  les  Amours. 
Sans  craindre  la  guerre  inhumiinc. 
Songeons  i  joîiir  des  beaux  jours. 
Le  trouble  fuit  ;  la  Paix  ramené 
Lti  Ris ,  les  Jeux  ,  Se  les  Amouts. 

Trêifiimt  CûUfltt. 

*  Ne  nous  plaignons  plus  des  allarmes, 
Que  noBS  caufa  Mars  en  courroux  : 
Pins  le  plftifir  coûte  de  larmes , 
Et  plus  les  charmes  en  font  doux; 
Ne  nous  plaignons  plus  des  allarmes. 
Que  nous  caafa  M.ars  en  courroux  i 


ZlO 


BRUNETES 


l«,'Autre  nuit  j'apperçûs    eu      fonge, 
Majie-Contmu*. 

robjct  de  mes  ten-dres  defirs,  L'autre  nuit 

~^|l.+^  -^.^_x_^ ^_^| 

3*jh-C»mtinne.  '*"    ^ ~ 


kîJt 


firs,  Qoi    répondoit         à  mes         defirs  ;      r 


;riz:: 


Ba^e-Ce»;mtte, 


Et 

1 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.      12.1 


,  •         Et  tout  cela    n'cd  rjiic  menfonffejMais  ce  men- 


rj-j — 4^— -|-t— 4 ^-":j'^'^^LÎj::^:!z 

J8aJ?i-Continus.    . 


fono-e    ma  flatté.      Autant  qu'eut  fait  la 


qu 


r^      S       ^r-s 


JB*Ji€-C9nttmie, 


m 

-:L_z„-i'~^^-^^=^^t^l*l  z.  \\zzz:. 


vérité.         Mais  ccmcn- 


te. 


""■ .0, ;^«*— — 

Hane-Cofit'HUf.  w" 


Bafe-Continue. 

TOMB    II. 


B  p.  U  N  E  T  E  s 

Seccn.l   Couplet. 


La     Beau-      tc,qui  le  jour   fc        cou-     rrc, 

lili 


Pendant   la       nuit  ne 

^-/^     -4 


cacha 


rien  :  La    Beau-  rien  :  Les  yeux  fer-  j 

mez         je         vis   ^  un    bien ,  Qui   <lifpa-         p  j 


fe-ÎAÏÎ. 


4-. 


--«•■«|3| 

jç-,1 


toîc        quand        on        les    ou-       yrej  Dieux  J  : 
poar  foulagcr        mes  a-     meurs,  Fai- 


:es^«%      je  4o.ï-in«tC'ûjoHrs!Dicy;£!  joartî 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.      Î13 

Troiflcme  CoHplet.  Cv 


Rien  ne    fut     fi    doux    que    Sil-     yje 


S=^Î5Î3:ti3'ïlîÊSî|xt 


Et  fans  que      je         fif-     fc 


d'ef- 


I  r\.    ...  1   .       11.     i  ?t*  i.  ^^  I  "ff  nr"     r  -— • 

fort  :  Rien  ne  fut.  . .    fort  :  J'eus  dans    Vi- 


r:ii± 


rii?4èSÊCfeîfïî=^4::.-*HEl= 


■^■fc"-s;i— ^'^' 


^^'  gc     de  la  mort ,  Le  fort    k 


j^=J;|i£Ïii|: 


*-i^ 


plus^doux        de    Ja    vie,  Dieux!  pour  foula- 


5x:i:x=3rr 


ger         mes    amours,    Faites    que 

r_ ' *    -~'-^^=:if::::z;i: 

je     dor-   »ic    toûjoursl  Dieux.'     ioursl 


X.4i 


114  BRU  N'  ETES 

Quatrième  Couplet. 

■  Mais,  quand  le  fommcilTur  monamc 
CcfTa  d'exercer  fon  pouvoir  ; 
Qncl  fut  mon  trouble  ,  de  me  voir 
Seul ,  &  fans  celle  cjui  m'enflamme  ! 
Dieuï  ,  pour  foulager  mes  amours, 
laites  que  je  derrac  toujours  ! 

Cinquiémi  C<^u^leP. 

*  L'Amour  cfl:  fécond  en  chimères  , 
Et  fc  plaît  à  CCS  jcuï  cruels  : 
Dieux  I  fi  fc»  tourments  font  réels  , 
Et  fes  plaifus  imaginaires  -, 
Faites ,  pour  combler  mes  fouhaits , 
Que  je  ne  m'éveille  jamais. 

Autre. 

3'aYois  promis  à  ma  Maîtfcffc , 
De  l'aimer  jufques  au  tombeau  ; 
Sur  la  feuille  d'un  Arbrifleau 
3'cn  avois  écrit  la  promcfTc  : 
Mais  ,  il  furvint  un  petit  vent  j 
Adieu  la  fciiillc,  8c  le  fcrweat. 

S9& 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES,    iij 
J.   Ourquoy  quitter     nos    champs,  Nos 

Sf:i:?:x:lz±:ï:î=Eîz=$rËîEîEf? 

Maft'C&ntinMt. 

Brebis ,  nos  Houkt-      tes  :  On 

Sd^e-Conthine. 

I        .         ="^-  ^"^ 

y  cfcantc  en  tout  temps    De  ten-    dves 

Mafe-Centhite. 

L  il) 


izt 


BRUN  ETES 


iiiiiliiiii- 


Chan-fon-  nettes.      L'en  cntead  prés  des 


-^ 


££j?e-  Continn*. 


Z3        -*       J^^ 


eaui  Le  fondes        CkaluiTiCauy;  Des  Pipeaux, 


^fifc-  Conîinm. 


gizzz£g:|:Ii±:±:H|::z:±^A3î:l- 

des    Mu-     fettcs.  Pourquoy  quitter     nos 


VfiJ^e-ContinHe. 


eu  PETITS  AIRS  TENDRES,     uy 

ckampSjNos  Brebis  ,   nos    Houle:-      tes.    i 


— -  il 


SaJ?e-  Continus. 


Second  Couplet. 


Couche  îe  long  des  eaux 
Sur  kï  tcnircs  herbectcs  , 
A  l'ombre  des  Ormeaux 
On  cueille  ces  flcmettes; 
Aiufi  de  Tes  beaux  jouis 
On  amufc  le  ceurs. 
En  parlant  d'amourettes  : 
Couche  le  long  des  eaux 
Sur  les  tendres  hcrbetWf. 


L  iT 


i%i 


BRUN  ETES 


«^-*- 


Eaux  yeux  que  j'aime  &  que  j'a- 


Majîe-Ctntinm. 


^i.    ^  X — 4'+'i'f -■f-''»-^-j"-f-««-f*A.-l.». 


do- 


re, Ah!  que  me  dit 
7 


^^  A._-_-,„._^A^ 


{. 


-3 — 


£a/e-Ce»tmue. 


-i"~*"¥-^^^^*--ï3:rxr3:"-H:xrl_i 


,^-_Xl.. 


_a.- 


TÔtre     langrucur  ? 


..S 


gucur'   Vous 


V— -ar — -I— — -t  — jyi~!^_.Jt^ Î_3I 

X— -j».— 1|___^.|  _^_ i sp _„ I 


îafe-ContinHe. 


-•V—  - 


eu  PETITS  AIRS  TENDREÎ.      iif 

ay*ie    pas  àonné         mon  cœur  5  He- 

L   L_.   z±l%."'z%~:. - 


iafe-  Continue, 


6       X 


:is:X5SiE:3Ei-±rf-5r 


-CI 


f4:.ï:--!LXi; 


]as  !      que  toulez-yous  en-  co- 

JSafe-Continue, 

fi > i-^.rLA„t.^^    «^ — ^ 
_j____                A     1 -4-1    jè..—-^ ^^  «  A     Je» 


_.      P. 


rc?       Helas  î        que     Youîez-yous 

LU 


SiiJ|JE:"-:pÊ|^ï.E^5 


SaJ?e-C«ntiHMe. 


!>• 


BRUNITES 


en-      co-  rc  ?    Vous        rc  >      j 

Ma^s -Continue. 


Second  CoHpiet. 


'X~z±ztzit±±tt±:±±à±ziz.zh 


Le     mal      cruel 


qui 


me  iL- 


^ *.— i-Ç 


-3~4~J »*.^ 


rc,  Tant    <3c 


4.-.^^A.  . V, ^A.+  ^^ ^! 


fHîli; 


foûpirs  ,  & 


tant 


<v 


Je.plews  Voaj  difeflt 


af. 


[     DU  PETITS  AIRS  TENDRES,     ^if 


ci 


fez         anc         je  meurs.  He- 


lasl 


que  voulez- vous    en- 


^iz-z:^ziz^Jir-^-.z.i^p 


tcî  Hs 


las! 


en-  co-  rc  î  Vous.,  rc  ? 


e 


i-jp 


--^ — ' 


Tmfiéme  Cfuplet. 
*-  Faut-il  qu'au  trépas  ,  q«c  j'implore , 
Vous  me  dcffcndiez  de  courir  ? 
N'cft-cc  donc  pas  afïez  fouffiit» 
Hslas ,  que  Youlei-Yous  encore! 


I3> 


BRUNETES 


1\  Lions  badiner      fur  l'herbettc  ,  Prc- 


Sa^e-Centinstc» 


i:îrî:|:iiï:::J:t:4::^:J:EJirr' 

noos  le  chemin    des  coteaux  ;  Cha- 


-—  -^.  -- 1— 


-i:|:Triîir::Lɱiz::  :î:^:J±i:|:d 

Mtjit-CêtHinu4, 


cun  y  tiendra     fa  Li-     fet- 
5:  Xl'J-l 


te,  Nous  i«ii- 
,X l3t i_.; 


Saft-Contifiue, 


ou  PETITS  AIRS  TENDPvES.    13$ 
ions  dç     nôtre   Mufct-       te^  Chacun  y  tien- 


iii;|iE;|iîgpli|i 


dra  fa  Li-     Tec-       te,EnToyant     paî- 
paJit-Ctntinut. 


z-^ 


■-{\: 


I  I  I  « 


tre  fcs  Troupeaux. 


H— 


X  âfi-Ctntintfe. 


i;4  BRUNETES 

Second  Couplet. 

*  Livrons  nos  amcs  fatisfaitcs 
A  leur  penchant ,  à  leurs  dcfîrs  : 
Tout  nous  flatc  dans  ces  retraites  , 
Ke  fongcons  qu'à  nos  amourettes  : 
Tout  nous  flatc  dans  ces  retraites. 
Goûtons-y  les  plus  doux  plaiilrs, 

Troifiéme  Couplet. 

I  C'eft  dans  le  fond  de  nos  boccagc» ., 
Qu'Amour  prodigue  fcs  farcurs. 
Les  Belles  n'y  font  point  Tolagcs  ,' 
Leurs  Amants  font  difcrcts,  &  fagcs  : 
Les  Belles  n'y  font  point  yolagcs, 
Leurs  Amants  ne  font  point  trompeur^." 


ou  PETITS  AîKS  TENDRES.    £5; 

._       ^ 

.t—n-i- — :— — i_i.+.j._-î!:i: 


?^----Ç--«  --•ô  ï-^rr  A-Z5!*!_?l  ^"jfe"^"    _  X'*"j{,  g 


ç 


)Cavcz-Toiis,cherc     Mufettc,   Quel    fc- 


3*ft-C«ntm$te. 


r-T- 


n- 


ra   nô-       trc    malheur  ?      Dans  l'ab- 


t^fe-CoHÙntéé. 


'i$::î|::J:?iîî  42^ S? 


fcncs  de  Lifettc,    Hc-         lasihc- 


Mmmâ^ 


:^: 


BRUNETES 

. ««— « 


135 


]as  !  Vous  ferez         muet- 


te 


:*:e-:  ii  !=:*=:  ::i=t=îl 


Mn^i-Contmite. 


Et 


je        mourray,    Et   je         mour 


•î;p:|^|j=j^:|=^^| 


3itfi-V9ntimie, 


:_$i:j5Aî^.i:s?:|! 


ray  ^e  douleur. 


Safie-CmtiiMe. 


Stm\ 


ou  PLTITS  AIRS  TENDRES.      i}/ 
Sec0tid  Conflit. 

*  Vous  enchantiez  cetre  Belle  , 
Que  vôcre  fort  étoit  douxl 
Elle  me  fuit  la  Cruelle  j 

Helas ,  (  bis.  )  tout  fuit  avec  elle  : 
Ne  chantez  plus  ;  (  bis.  )  taifcz-yous  î 

Troifiémt  Couplet. 

*  Du  tourment ,  dont  ie  foûpire  , 
En  v^ia  vous  flattez  les  coups  : 
Il  m'accable,  il  me  déchire  ; 
Helas,  (bis.)'jc  fens  que  j'cxpîrc! 
Ne  chantez  plus ,  (  bis,  )  taifez-vous. 


ToMa  II; 


M 


1^ 


BRUNETES 


.Lions    fur  ces  Iierbettes  ,  Allons    y 

ll±:i:|:|:|  ?|=?EÏfi:?E  J:  Sri:?  ' 

£aJ?e-Centmitt, 


4:-:î-4:t:^:î3:î:î=±:î:l= 

deux    à    deux  ;  Conter    nos  amou- 


— f-? 


jB  a  fie- cent  mie. 


:^ 


rettes,  Et  jciier      aux     plus    doux  jeux 


^^^&kv 


SAjSt-Csïitimtei 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES,     j^f 


Ces  gazons  de      tcrdurc  ,  Sont    des  lits 

iiiiiiiïiiiliii 

BaJ?e-  Continue. 


r- 4  — — -l--4,4ni_-i 


-T-4- 


toat  charmants  ;  Le  Temps    &    la  Na- 


SaJit-ContinHt, 


turc ,  Les  ont   faits  pour    les  Amants 

f-j.^ïzit.i±±.^T^izxïi:|:T::i:tH 


— i 

S*Jlt- Continue. 


U  i) 


14«  BRUNETES 

Second  Couplet. 

*  Amoar ,  de  nos  Boccagcs 
Ecarte  les  Jaloux  : 
Epaiflî  CCS  feuillages  , 

Pour  tromper  leur  vain  couroax. 

Apprcncx  à  tous  taire , 
Au  bruit  de  nos  foûpirs  , 
Ichos  ;  c'eft  le  Myftcre, 
Qui  préfidc  à  nos  plaifiis. 

Trtifietn*  Ctttplet. 

*  Cherchez  d'autres  Retraittes, 
Vous  ,  qui  craignez  d'aimer  : 
Au  fon  de  nos  Mufettes , 
Vous  vous  lailTeriez  charmer. 

l'air  qu'icy  l'on  rcrpire. 
Tait  naître  plus  d'ardeurs  , 
Que  Flore,  &  le  Zcphirc 
N'y  font  éclore  de  fleurs. 


©U  PETITS  AIRS  TENDRES,    i+r 

|-6:^::|:E|:|:|-£:|qP:|r|:|rp 

I  ^E  doux  Printemps    ranime      la  Na-       ^ 

piil|iliiÉ3i 

L— E  doux  Printemps    ranime       la  N«- 


ç — I . 


turc.  Et  fait  naître^ en  nos  champs, les  fleurs  , 
ture.  Et  fait  naître, en  nos  ckamps,  les  flcars  , 


taJîe-Coatinin. 


142.  B  R  U  N  E  T  E  s 

&  la    Tcr-   dure,  Ea  faveur  des   Amoars  : 

l^illËiiiiili 

&    la  Tcr-  dure,  En  fa-  vcur  des  Amours: 


'âl\4 


Les  Roflîgnols  ,     que  le  nouveau  fciiil- 


Les  Rof.  fignols  ,  ejuc  le  noarcau  feiiil- 


M*Jt*-C»tu^ut» 


ou  PETITS  AIRS  TEN»RES.    T45 


i         la^e    Ramené    dans  ce»        Bois  ,  Viennent 
lagc    Ramené    dans  ces       Bois ,  Vicnneat 

BAfc-dntinHt, 


leur   faire  hoaamage,  De  leurs  ckar- 


leur   faire  homatage ,  Ce  leurs  ckar- 


14+  BRUNETES 


i._._.l L., 


mantes   voii. 


mantes    voix. 


Ha^e-Csntinuè 


Second  Couplet, 


*  Tous  les  matins  quand  la  riante  Aurore 
Nous  xaracnc  le  jour  , 
Cephale,  qu'elle  adore. 
Vient  luy  faire  fa  Cour  j 
Et  les  Zcphirs ,  aTcc  la  jeune  Flore 
Badinent  tour  à  tour  : 
Les  fleurs  qu'on  Toit  éclorc, 
NaifTent  de  leur  amour. 


Snim 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.     145 

Suite  en  A  mi  la, 

TRJO.    PRELUDE  ju/qu'au  mot  Fin; 


U  e(tes-vous  allé,  mes  belles  Amoa- 


VVLJ  eftes- vous  allé,  mes  belles  Amoj- 
V/U  eftes-Tous  allé,   mes  belles  Amou- 

rettes,  Changerez -VOUS  de  lieux  tous  les 


rcttes,Changercz- vous  de  lieux  tous  les 
ret-  tes,  Changerez- vous  de  lieux  toHS  Jes 


Tome  IL 


N 


146 


BRUNETES 
AIR. 


rrii^:r:^4rr-  ^r-zrjt-^i:^z±zi±.:^ 


J 


jours    î  1  Uifque  le  Ciel    le  veut  ain- 

F^n     ^ — -^ 


"^«Zlî 


jours?  1  Uifque  le  Ciel    I 


■.\i 


c  veut  ain- 


S 


iotlrs  l  i  Uifque  le  Ciel    le  veut  ain- 

11,  que  mon  mal  je     rc-    grettc:      Je  m'en 

piisiiliSIEil 

^      fi,  que  mon  mal  je    regret-         te  :    Je  m'en 

WfiîEîî:i::^:lî^E-$="|î§iiî 

fi,  que  mon  mal  ]c    rc-  grec-   te:    Jcra:i» 


eu  PETITS  AIRS  TENDRES.  147 

j  iïay  dans  ces       Bois ,  Conter  mes  amou. 


fci:±r 

iray    dans   ces     Bois ,  Conter  mes 


amou- 


j  ira/    dans  CCS    Bois,  Coatcr  mes  amoB- 


.S 


ifiliilililîil 

'"    rcux  difcours;      Où  cftes  -  vous  allé,  mes 

reux    difcours;      Où  cfècs  -  vous  allé  ,  m:s 

Miix  difcours;     Ou  eftc$-Y©us  allé,mss 

N  ij 


148  BR.UNETES 

belles  Amourettes  ,    Changerez  -  vous 


belles  Amourettes  ,     Changerez  -  vous 


-A- ga- 


belles Amou-  ret-tcs,  Changercx-votts 


de  lieux  tous  les  jours? 


de  lieux  tous  les  jours? 
de   licw:^  tous  les  jounî 


r=~±E:î:::::t|:±-.î-J;: 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.      14^ 
Second  Couplet. 

A  qui  dirây-ic  mon  tourment  &  mes  peines  fecrcttcsî 
Je  m'en  iray  dans  ces  Bois, 
Chanter  d'une  mourante  voix} 

Où  cftes-vous  allé,  mes  belles  Amourettes , 

Changerez-voas  de  lieux  mille  fois } 

Troijtéme  Couplet. 

*  Vous  avez  emmené  l'Amour, 
Dans  les  lieux  où  vous  eftes  : 
les  Oyfcaux  depuis  ce  jour , 
Chantent  dans  nos  bois ,  tour  à  tour^ 
Où  eftes.-vous  allé,  mes  belles  Amourettes  , 
Revenez  enr.bellir  ce  féjourj 

Antre. 

La  Nature  fit  fes  efforts 
Pour  vous  rendre  accomplie  j' 
Et  de  refprit,  &  du  corps 
Vous  prodigua  tous  les  thréfors; 
Mais,  ne  s'en  pas  fervir  alors  qu'on  cft  jolie, 
C'eft  fc  préparer  mille  remords. 

N  iij 


IJO 


BRUNETES 

._4l__i 


zzr^l — :î:l^i::::xgr-kr:^;j:xT:*H 


.Es  jo«rs  fc   paflent  i-      cy      Sans  en-     j 
4t  /il 

3(ift-CentmH9, 

rizi:~î3ii:±z±ii:[iz::::5[z:$!r±z 


nuys ,  &       fans         foucy  :         Les  Chanfoa-  : 


jp|g[fe|E|:g:^| 


Sitfe-Ctntinm. 


-'4— \3^- 


nettes  ,  Font  tous  mes      plai-        firs  ; 


BaJ^e-ContiriHe. 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.       151 
Ec   les  Amou-      iettC5,Tous  mes       defirs 


■3^-i:îz:iii:i3i:t~^.-:^: — ^" 


~i\ 


I  Bajse-  Continue. 

\  Second  Couplet. 


î.ri':îz:-jii.—zî' 


s-^^J^ 


Bergères ,  dans     vos      beaux   jours , 

lc$  ren-         drps  Amours  : 

Les  Chan-  fonnettes      Fe-  ronc 


I      Sui-   vcz         les  ren- 


^os       plaifii-s,   Et  les  A-  mou- 


rer-      tes, 


Tous    VOS        defirs. 


Nir 


1/»  BKUNETES 

Troifiéme  Couplet. 

^  N'attendez  pas  que  les  ans 
Glacent  vos  cœurs  &  vos  fens  : 
Les  Chanfonnettcs 
Plaifent  en  tout  temps  j 
Mais  plus  d'Amourettes, 
Hors  du  Printemps. 

Quçttricme  Couplet. 

^  Ce  n'efl  que  daas  fa  fraîcheur,' 
Qu'on  ciieille  une  jeune  fl«ttr  î 
Telle  eft  l'imagt 
De  nos  jeunes  ans  : 
Pour  en  faire  ufagc 
Il  u'cft  qu'un  temps*' 

S)3 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.    15? 

v_/  N  jour  le  Berger  Tircis  ,       A  i'om- 


Sape-Continue. 


it""    *"-*'r~f''T~ 


brc d'un CheCic af-    fis:     Prés    le  Troupc^a 


Méft-Continut. 


=ii|E||$E|Ê!|:l:Î^Ei^g 


de   SilYÏc,        Chantoit    d'ua  ton  pleia  d'a- 


Safie-Centinne. 


IJ* 


IRUNE7ES 


mour  ;  Je  t'aime     plus  qwe  ma   yic  ,    Je  t'ai- 


îaj?e  Continue ^ 


Hîc  plus  qac     le    jour. 


M*ft- Commue, 


-4- 


5ffO»^  CeHpUt. 


*  La  Bergère  l'écoutant , 

Mais  fe  fentant  ^««ndfie. 
Elle  redit  à  fou  toar  -, 
Je  t'aime  plus  que  ma  vie. 
Je  t'aime  plus  que  le  jour» 


©U  PETITS  AIRS  TENDRES,     ijj 
V^Uejevous     ainicr^eiacsycuxYous 


;e: 


liM 


V2ucjcT0iis     aime!  Que  mes  yeux  TOUS 


troHVcnt  d'appas  !  Quand  je  fuis  prés    de 


p^d± 


troHTent  d'appas  J  Qnaud  je  fuis  prés     de 


fe=Î5 


Bafle-Cmfmue. 


lilpï:^.! 


9i6 


^-Xl.. 


BRUNEtES 


-f- 


Yous  ,    que    ma  joyeeft  extrême!  Ah  !  pour- 
vous,  i|ue     ma  jeyceft  crnême  i  Ahl  pour- 


quoj    oc  voyez  -  rous  pas ,  Que       je      vous, 
qucy     ne  vojzz  -  vous  pas  ,  Que         je     vous 
Sa^-Centmste. 


ou  PETÎTS  AIRS  TENDRES,     ij  ^ 


H* 


ai-  me. 


r-îK^- 


--i-ï4-fet — 


ai-  me. 

Sape-Continue. 


Second  CsHplet. 

^  Quand  je  foûpire  .' 
Dans  Yos  )eux  rêveurs  Se  diftraits, 

\,  Je  ne  voy  point  ces  feux  qu'Amour  pour  vous  m'iaf- 

!      pire  : 

Dois-je  feul  rciïentir  Tes  traits. 
Quand  je  loupirc? 


tjt 


BRUNETES 


llîgligiigili 

V.vRoyant  ma  Climenc  à  mes  vœux  con- 


£a/e-C«nfmffe. 


traire     Je  luy  declarois       mon  cruel   tour- 


+-..^ 


men 


it  :        Ah!   dit-  elle  une      loy  fevcre. 


:IÏH3i 


JSafs-Conitnui. 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES,     ly, 


Me  traite    plus  rudement  -,  Tu  pesx  de  les 


Majie-Cintinue, 


feux    paiicr    librement  j  Mais  pour mo)',Tir- 


-^-.^"tw:^^-::^:^^ 


Sa^e-Centmin. 


cis ,    il  faut  me   tai-         rc. 


Sd.^e-(iontinue^ 


(X» 


îf©  SRUNETES 

Second,  Couflet. 
R  e'p  o  N  s  s. 

*  Oiicllc  loy  cruelle  ofe  vous  prefcrirc  , 
De  me  detobcr  un  aveu  fî  doux  ? 

Lorfquc  c'eft  d'Amour  qu'on  foupire, 
En  peut-on  cacher  les  coups  ? 

©n  doit  déguifer  aux  yeux  des  Jaloux  ; 

Mais  à  fon  Amant  il  faut  tout  dire. 

Troifiéme  Couplet. 

*  Malheureux  un  Cœur,  que  la  crainte  engage 
De  fuivre  un  devoir  à  fes  vœux  fatal  i 

Le  foin  de  paroîcre  trop  fao-c , 
Eft  un  tourment  fans  ccral. 

o 

En  difllraulant ,  on  aigrit  fon  mal , 
Ea  fc  déclarant ,  on  le  foulage. 


j'aj 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES,    lél 

J'Ayvu       ce      matin     Nannctte  , 


B^iJ^e-Continut. 


5C  ri3Eii±i}-î-fJ7^Xî"-?-J-— -- 

Errant        le  long  d'un  Ruif- 

SaJ^g-Centinne, 


BaJ?e-Contime.  S  ■▼" 

T  O  M  I   II, 


O 


Uz. 


BRUNETES 

gx::=:^:^r±:i:f::A.sf.:4.i^rf.:î:Â.{3 


lette  j  Sans    foucy     de  fonTrou-     j 


3[: 


.;.-#^l^? 


:±i:±i:±=:z 


::±J3 


S^p.e<:o»tmit. 


^t- 


:rd:tî|: 


peau  :  Je  fuis  trompe     Ti  la  fol- 

BA^e-Conîimt. 

lette ,      Ne  brû-       k      d'un   feu  nou- 


Bfife-ContinHt, 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.     1^5 


IZI-^.T^~:~ÏI 


veau.        Elle  é-  veau. 

SaJ^s-CQntinHt, 

Setond  Couplet. 


Dites  -    m'en  quel-    que    nouvelle , 
vX -/  _     _  ^     ^ 

£ois,&       Rochers  d'à-    lenteur: 

j    ::     .     ;I1,  ,fp'/3  ferablé         que  la    Belle,  Vous  a 
[  SK-XX   _    ■;_—y-x 4 ■«- —iS 


-  ^  fon  amour  i    So;;iïrez  que 
Oij 


conte 


1^4 


BRUNETES 


votre  Echo  fi-  dclle  ,       Mêle 


il- 


re-     di-    fe  à  fon  tour.    Il  m'a.  . .     tour. 


TfoifiérM  Ceufîet. 


Quel  Bcr-  gcr  dans      cette        Plaine  , 
Luy  peut    caufcr  in  tourment  ? 

Jafqu'i-       cj  cette  In-  hu-  mainc^N'avoit 


!,,^       yointfouf-         fcrt  d'Amant.  Ah  !     fi  c  cft 


, — T—rlf" 


©U  PETITS  AIRS  TENDRES.     kT; 


-X* 


moy  qui 


fais 


fa  peine ,     Je 


l'ai-  mcraj  tendrcmeat.' 

5^x^___.___  _^^ — Il 

3af(iai- 


f 


ment. 


Quatrième  CottfUt. 

*  Jamais  Conquefte  plus  belle 
Ne  paya  àe.  longs  foûpirs  : 
Ah!  d'une  jcanc  Rebelle 
Fixer  les  premiers  dcfirs  y 
Pour  HQ  Amant  tendre  ,  Se  ûictLi 
C'cft  le  comble  des  plaifi»s. 


BR17NETE5 


EE|E|=iEî33^g;rï 


--»-*-l- 


-_i- 
'\-. 


JL-r'On  me  oit  l'autre     jour       en 


Bajîe-Cftttmtte, 


ixzz 


k  ^iii_xr  I  _if  ^ 


i^  \ 


ce  Vil-    la-       ge  ,  Qujin  Berger  foûpi- 

4.    î 


^IT*^  5'^ZltZ  _II|IILI  X  i 
B»pe~Csntintiei 


■ell^l^^ii  ^ 


:^?:ni:^~xî^"^^Â:|-  ,„.-jri — r~~ t~" 


roic      a     vos  genoux 

7 


Ayincz-le 


ii4^«  Continue, 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES,     li^ 
j'y    confens ,   foyez     vo-         la-    ge. 


Te    le   fcray       «Ih    moins  aataot    qsc 
3ttfe  Continue. 


5^X-^— -^ « 


^xfcï±î 


TOUS. 


_:±:iqfe:t:  :::h 


lÉ»  BRUNETES 

Second  Ceuplet. 

*  Prés  d'une  autre  Bergère  Amour  m'appelle  ; 
Je  ne  veux  plus  languir  que  de  Tes  coups  : 
Je  fçay  ,  Philis,  que  vous  efles  plus  belle. 
Mais  je  la  crois   moins  légère  que  vous. 

Tmfiéme  Couplet. 

*  V«us  avez  les  jreax  doux ,  l'abord  aimable  ; 
Vous  charmez  mille  cœurs  ,  en  un  inftant  : 
Pour  devenir  tout-à-fait  adorable  , 

E  vous  faudroit  an  cœur  tendre,  &  confiant. 


3 'aimé 


OUTETITS  AIRS  TENDRES.     ï6f 
J  'Aime  rare-     ment ,  Mais  j'aime  confia- 


Bajie-Continue. 


*iiilÉ 


încnt,  Quand  j  ai-       me:  Mon  amour 

SaJ^e-Continut. 

ïiiiiiiiiiili 

cft  CI-    trèmc;    Et    qaoyquc  peu  fouvcnt, 
t*Jie-Continue. 

70M£    II.  B 


170 


BRUNETES 


^       J'aime  é-  ternel-     Icment ,    Quand  j'ai- 

SaJ^e-Contimte. 
^J 


H 


me.    Mon...       me. 
Bafe-Contïnpte. 


^.^ — -t'^ 


Second  Couplet. 

Si  malgré  ma  foy  ^ 
Pour  uii  autre  que  moy 

L'on  change  : 
Quand  onferoit  un  Ang«, 
Sans  faire  tant  de  bruit , 
Bon  foir  &  bonne  auit , 

Je  change. 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES,     i 


7» 


1— »E    Printemps ,  mon  aimable   Bcr, 


---f 


BaJfe-CominHS. 


g"^"      ^^3         i«       Prinremps      rame- 


SaJ^e-Continue. 


ne       les    Zephirs:  Ne  fongeons  feule- 


St^ç-Continhe. 


il 


17 1 


BRUNE  TES 


—^— — — "^-i^ 


méat  qu'à  nous   plaire,  Contentons    nos  plus 
£aJîe.Contmue. 


tendres  de-      firs  :     Le      Prin- 


îj|y?«-  Continue. 

Second  CtH^Ut. 

**  Jufqu'au  temps  âc  la  fombrc  Yicillcflc  ; 
Aimons  tous  ,  jouifTons  des  bcaay  joars  : 
Bonnons-les  aux  ]«ux ,  à  la  TendrcfTc  j 
La  Raifon  en  trcubkroit  le  cours, 
lufqu' au  temps  de  la  fombrc  Yieillcffe  , 
Aii»©ns  tous»  joiiiffons  des  beaux  joars^ 
£#3 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.      i?? 
TRIO. 

V_>E-  H-    mcnc       prude&fage,    Haif- 

igiiliiiiliiiii 

V_>E-  li-    mène  prn-  de  &  fagc,     Haif- 
Vw-iE-  li-    mcnc     pru^ic  &  fage  ,    Haif- 


-j; 


foit  tant         les  badins }    Que  le  moin-  drc 
foit  tant         les  badins  -,   Que  le  mojn-  dro 


feit   tant       les  badins  ;  Q^e  le  moindre 

P  iïj 


Ï74 


BRUN  ETES 


"^î"î^i'-i=î^î— 


ba-    di-      na-  ge ,   Luy   eau-      foit  mil- 


r.^ 


ba-  di^      na-  ge,  Luy   eau-     foit  mil- 
ba-     di-     na-  ge,  Luy  eau.     fois  «ml- 


le  chagrins:  Mais  je  ba-  di-  ne  a-  vcc 
le  chagrins  :  Mais  je  ba-  di-  ne  a-  vec 
le  chagrins:  Mais     je     badi-     ce  a- vec 


_ 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES,     i;^ 
elle  ,    Et  loin     de  s'en        chagriner , 


elle.     Et   loin    àz     s'en    chagri-      ner, 


S 


elle,      Et  loin    de    s'en    chagri-       xier. 


J'ay  fi    bien  fait,  que  la         Bel-   le 
l'ayfi     bien  fait,  que    la  Belle 


J- 


J'ay  fi     bien  fait ,  que      la       Belle 


P  iv 


I7< 


B  R  U  N  E  T  E  S 


-tMii:r, 


^.j — j -X-_*_; 


Youdroic        toujours  badi-  1 

Vou-  droit     toujours  badi- 


You-    droic       toujours  badi- 


J33î^:35::j 


ncr. 


:^: 


zirrsE:^:$: 


fier, 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES,   iji^ 
Seconi  Coufîtt, 

*  Son  cœur  faroachc  &  faavagc 
S'cndurcifToit  chaque  jour , 
C'cftoit  luy  faire  un  ©utragc , 
Que  de  lay  parler  d'Amour  : 

Mais  cette  Beauté  rebcUc 
Se  laiflc  enfîa  défarmer  } 
Et  fi  je  luy  fui»  fîdclle. 
Jure  de  toâjours  m'aimcr." 

Tf0ifiém4  Ceuflet. 

*  Helas  !  que  craint  cette  Belle! 
Ma  confiance  ,  ma  langue«r, 
Soa  humeur  fierc,  &  cruelle. 
Tout  luy  rcponi  de  moa  coeur. 

Malgré  fa  rigaeur  extrême,' 
Puifque  je  ae  changeajr  pas  I 
Puis-je.  aujourd'hwj  qu'elle  m'aime,. 
Brûler  pour  d'autres  appas  î 


ïji 


B  R  U  N  E  T  E  s 


lVi.Es  Mou-  tons  font  tous  lansuif- 


'    w  """î""""-     """t"       ' '^  ■  *Çl3„.-iL-— ï~'i^ 


: — n.— î 


^|:;Ef:îÊ::i; 


Bafe-Cenhnue^ 


—————— 31       ""  **  ■^■-—         "f "  "*      "^     "**"      f~" 

fan:s,Ils  ne    bon-       diflcnt    plus     &      ne 


JaJ?e-ConPinue, 


teulcnt  plus  paî-       tre  :     S'ils   foufFrenc  les 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES,     i-]-^ 
maux  que  je   fens  ,  L'Amour  fera     pc- 
Sttfe-Cont'mHt, 


îiiiîiiliiîli 

rir     les  Moutons,       &    le     Maî-       trc. 


Sapi-Ccntlnue. 


Second  CoufUt. 


*  Mais  lielas  ,  tout  flatte  leurs  rœux  ; 
Ilspaiïcnc,  chaque  jour,  de  MaîtrclTccn  Maîcrcifc: 

Moy  feiil,  fidclc,  &  malheureux  , 
Te  ne  fçauiois  changer  l'Objet  de  ma  teudrclc? 


iS» 


BRUNETIS 


^       'A 

pia?liÎ5|iE!a:||-:Pîi^li 

IVlA  Bergcrc  efl;  trop     fevcrc  ,      Et      ne 
^      6     6     6      X 


Te   ne 


reut  rien  accorder 


SaJfe-CsntmHt. 


fc"i:-:£-f£ri,£::f:r:|:|J!gE$":!g 

Tcux  rien   demander,  Mais    je     veux  ta- 

^^.î.*rt._^,, *__. X 


B&pe-Cont'mm. 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.      Ht 

cher    de       plaircjjenc     veux  rien  dcraaa- 
s  aJ^S' Continu*. 


dcr ,  Mais  je      tcux     tacher  de    plai- 


Sape-Continue. 


rOJ-T: 


rc.        Je  ne...  rc. 


-^^^^^--^.^\ 


SAfe'Ctnùnw^ 


iJa  B  R  U  N  E  T  E  S 

Second  Couplet. 

*  Si  la  Belle ,  moins  cruelle. 
Vient  à  s'a<idoucir  un  jour  : 
te  me  flatte  que  l'Amour  , 
Pourra  tout  obtenir  d'elle. 


Troifiéme  Couflet, 

*  Mon  coeur  ,  qu'elle  defefpere, 
A  fçû  cacher  fes  rigueurs: 
Si  j'avois  de  fes  faveurs. 
Je  fçaurois  bien  mieux  les  taire. 


}kis. 


}  ^«- 


f_ 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.    Mj 


E  ne     veux  àz  Tircis      qu'ente  n- 

é^     6   r>^  si 


H^|Efefe|f$:.^|!|-|g 


Bafe-Continue, 


"-+-■ — l- 


:Xî 


drc  les  Chanfons  ,  Je  ne  veux  plus  qu'il  nVen- 
6    H  6^  K 


M(tpe-C9nt'mué. 


^IS 


—  ■ ï*^ — } — \ " — T  — p  ^       *"<iFt^ 

trctien-  ne:  Je  ne...         ne:  Il  m'a 

iiîiiiililii 


Béfe'Ctr^hmt* 


iU 


BRUNETES 


tant  conté      de    rai-  fous,    Que   je 


ÎEÎ^Eiî^= 


X        6 

$ap-Ccntinue. 


"4X6  •""' 


crains  de  perdre    ]a    mien-  i 

?\  ^  X  6         4     ; 


Séjte-Ccntinstg, 


zîzzïrf-^Sbîf:: 


ne.     Il  m'a.  .         ne. 


'  —  4X-—      ■"*•  ,, 

MnJte-Cmtimie. 


Stnnm 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.     i%s 

Second  CoHpkt. 
Rb'pon  ss. 

"^  Mon  amour  m'a  diô:é  ces  difcours  fi  touchants , 
Que  Votre  fierté  craint  d'entendre  : 
Mon  amour  m'infpirc  des  chants  ; 
Croyer-vous  qu'ils  n'ayent  rien  de  tendre» 

Treifiémc  Ceuplet. 

f  Si  vous  les  condamnez  ces  amoureux  accents 
Si  leur  Ton  n'a  rien  qui  vous  touche  j 

Belle  Iris,  mes  yeux  languiflants 

En  diront  bien  plus  que  ma  bouche' 

uiutres. 

Apprenez  le  fccret  que  vous  ne  fçavez  pas  ^ 
Iris  ,  vous  caafez  mon  martyre: 
J'ay  cent  fois  foûpirc  tous  bas , 

m  Sans  jamais  ofer  vous  le  dire, 

jt  Stcond  Couplet. 

Si  v©tr«  cœur ,  Iris ,  cft  preft  à  s'enta frcx 
Profitez  d'an  temps  favorable  : 
Pour  aimer  tendrement  fon  Berger ,' 
On  n'en  cft  pas  moins  raifonnabic. 

T  0  M  s    I  I.  Q 


brunetes 


:i:|::î;k|iJi:J±îii:E±hz 

Ous  «demandez         ce  qui  fait  le  mar- 


Ous  demandez         ce  qui    fait  le  mar- 


£Aj?e'Cmnnfte. 


tyre.     Dont  je  me  plains  à  tous  mo- 


.r  |-4 ~~\' 


tyzc ,   Djat  j:   me  plains  à  tous  mo- 
BaJSt-CmtinHe. 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.     lîj 


-tr:::;;?!- 


ments 


mcnts  : 


.^ 


^> 


ments  : 


ments  : 


Sape-Continue, 


C'cftquejc        n'ofc  dire,Iiis,        ce    que  je 


jç-/.-     i- 


C'eft  que  je    n'ofe     dire,Iiis ,  ce    que       je 


£aj?e-  Continue, 


QJi 


î« 


BRUNITES 


fens  ,  Et  vous  ne  fentcz     pas  ce  que  je 
fens ,  Et  TOUS  ne  fcntez      pas  ce  que  je 


lïzzîrza: 


JSafi- Continus^ 


--♦»i- 


di-  re. 


n'ofe     di- 


^l-t^ 


n'ofc        di-  rc. 


Sdjit-Crûtinke, 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES,     li? 
Seeoni  Couplet. 

*  Sans  murmurer ,  je  languis ,.  je  foûpirc, 
Et  brûle  d'une  vire  ar Jear  : 
^Quand  fe  craies  de  bleifcr,  Iris  vôtre  rigueur 
N'ofcz-Yous  dcmcr  ce.  que  je  n'ofc  dire. 

TmJOme  CtmfUi. 

*  Si  rôtrc  c  artir ,  luffé  de  fc  défeadxs , 
Aime,  5c  partage  ma  langucar: 
Ah  J  vous  m'épargnerez  la  plus  tItc  doulear , 
Et  TOUS  éprouverez  le  plaifir  le  plus  tendre. 


î$0 


i  R  U  N  E  T  E  s 
I  A   L   O   G  OJ   E. 


T  I R  C  I  S 


f  Eyous  dis  que  je  vous  aime,  Etvousm  ai-;  | 


--ti 


raex  ,  cites  -  vous  :     Qui  doit- on  croire     de 
6^ i)U     6       

Mafe-Cint'iTme. 


nous?    Soyez  -      en    Juge     vous    même, 

&£  ^'  H 


5é/ï:- 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES,     i^t 


•tr*7|:±r: 


-y  i: 


Quand  pour  vous  voir       en  tous  lieux  ,    Je 


^d/e-CHtttHâa. 


perds  le  repos,  Climc-  nc}  Vous  prc- 

nez  la   même      peine.  Pour  i?o>j s   ca- ckcr 
S*fe-Cent'mu*,  -  -*  . .   ' 


IJl 


BRUN  ETES 


à  mes  yeuï;  Qui  de  nous  aime    le  mieux? 

K  ex 


S-A^e  Continue. 


C  L  I  M  E  NE. 

Ah  !  Tircis ,  pour  fatisfairc 
Vôtre  penchant  indifcret , 
Yoas  dérruifci  le  fccrct 
A  nos  feux  fi  neceffaire  : 
Moj  ,  que  tout  peut  allarmer  , 
Je  fais ,  pour  rendre  éternelle 
La  fîâmc  innocente  &  belle. 
Dont  je  me  fens  confumer  ; 
Qai,  de  noa«  fçait  mieux  aimer  ? 

TIRCIS. 

Ingrate,  quand  je  n'afpirc 
Qw^à  prévenir  vos  dcfirs  , 
Et  ne  trouve  de  plaifîrs 
Qu'à  vivre  foas  vôtre  empire  ; 
Vous  ,  par  des  foins  fupcrflus  , 
Tenez  nos  aimes  contraintes  , 
It  n'accordez  à  mes  plaintes 
Qoc  de  icvcres  refus  ; 
Qui  de  nous  aime  le  plus  î 

CLIMENE.' 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.    ï?> 

C  LIME  NE. 

Quand  vôtre  colère  ccîatc 
Avec  tant  d'emportenîcnt  : 
Lorfcjue  Ci  peu  luftcmcnt 
Vous  m'accufez  d'eftre  Ingrate  : 
Moy,  pour  vous  feul  chaque  jour 
Je  méprife  la  confiance 
De  cent  Bergers  d'importance 
Qui  par  tout  me  font  la  courj 
Qjà  de  nous  a  plus  d'amour  î 

T  I  R  C I  S. 

Pardonne  ,  Bergère  aimable  ,' 
Pardonne,  &  faifons  la  pak. 

-C  L  I  M  E  N  E. 

Toy  ,  ne  doute  donc  jamais 
De  ma  flâme  véritable. 

ENSEMBLE. 

Faifons  qu'Amour  glorfeui 

De  voir  nôtre  ardeur  extrême,' 

Ne  piiiffc  lire  luy-'mêmc 

Dans  nos  cœurs  ny  dans  nos  vcux^ 

Qui,  de  nous  aime  le  mieux  i 


ToMi IL  R 


154 


BRUNETES 


'OÙ  vient  que  d'aucuns  de  fcs 
—.^«4— — TT-  ■   ""i''T3fe"X  "_     _.~II' 

BaJ^e-Centinne. 

traits   L'Amour    ne  vous         cnflâ- 


:rrx: 


>    7  f  5 

4  ,- 


,  -    *     *■!— »-  A  nt-         - 


Ma^e-Continite, 


snc  '  N'a-t'il  point  de  de/Teins        fe- 


GU  PETITS  AIRS  TENDRES.      15c 

. ^,\/   A y  .mu..!  —    I    '    I    4       _    I    r^ilJxL         I    ^^  4:r» 

crcts  ,  Belle  Iris  ,  fur  vôtrca-         m«?  D'où... 

-j— .  1      t""      ~  •'»^—  1-*— ^  9 — • — *. 


BAJie-Centintie, 


me  ?  Aux  yeux  de    ce  Dieu   ialoux    N'ê- 


SuJie-ContinHe. 


tcs-Yous  point  crop  bel-         le?   Pfychc    l'é- 


JBaJfe'Ccntmuei 


hïj 


10 


BRUNETES 


toit  bien  moins  que  vous  ,  LoiTqu'il  bru- 
6      X  K- 


JlAJ?e-Continue. 


-^: 


..•    _JÇ— _ 


la 
6 


■ 3 


E!;36::i: 


pour  cl- 
6 


le.    Aux  yeux. 


iï 

le. 


B'tjie-Continue 


:z4  ;!:},.  .i,"ri: 


•^r^:*"": 


-ij^- 


:$: 


Autre. 
Tircis  vous  apprend  des  Chanfons , 
Où  le  cœur  s'intcrcflc  ; 
On  dit  qu'il  y  joint  des  leçons 
Qui  vont  à  la  tendrcfie  J 

Fuyez  ce  charme  fuborneur , 
C'clt  un  plaifir   funefte  •• 
L'Oreille  cft  le  chemin  du  cœur, 
Et  le  cœur  l'eft  du  rcfte. 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.    157 

Autre. 

*  Faut-il  que  feul  en  mes  Chanfons 
vôtre  efprit  s'intcrcffe  ? 
Pourquoy  fuyez-vous  les  leçons  , 
Que  didc  la  tcndreflc? 

Ne  craignez  licn  de  mon  ardeur  , 
Elle  eft  pure,  &  modefte  : 
Te  n'afpirc  qu'à  vôtre  cœur , 
£t  vous  laiffe  le  redc. 

Autre. 

Iris  vous  connoîtrez  un  jour 
Le  tort  que  vous  vous  faites  ; 
Le  mépris  fuit  de  prés  l'Amour, 
Qu^infpircnt  les  Coquettes  : 

Songez  à  vous  faire  eftimcr. 
Plus  qu'à  paroîtrc  aimable } 
Le  faux  honneur  dç  tout  charmer 
Détruit  le  véritable. 


R.  iij 


15* 


1— — — -s.!!i_r_i_![r  i! 


B  R  U  N  E  T  E  s 

Suite  en  F  ut  fa. 


ïzTztzt: 


& 


Jmablc  objet      d'une     flâme     fi 


l^iÊiiili=ife 


MaJ^e-ContinHê. 


belle ,       Mir-  til ,  fi  tu  fça- 


jBaJie-CenUnue. 


vois    ce  qui   fe    paffe        dans  mon  cœur  : 
Sa^eCentinut.  -.^- 


GU  PETITS  AIRS  TENDRES.    19? 

Y 

Tu  connoîcrois     en  voyant    la  dou- 
^aJ?e-CentinHe. 


leur  d'Amarillis        que  tu 


Bafe-Centinne. 


I 


iippililSiiii 

noir.mcs   cru-  elle,    Qui  des  deux  en  aimant 


Sa^e-Continae. 


X  iy 


&0'9 


BRUNETES 


Souffre  plus  de  tourment, He-     las!  ou  de 


Sa^e-Continue. 


Mircil ,    ou    d^elle. 
I±-+--i-+- -+-- r-'l 


JBaJîe-ContinHe, 


Se  tond  Couplet, 


*     -_i* 


Bien  qu'à  tous  deux  nôtreardeur     foit  ex- 
txcroe ,  Fut  -        il    jamais  A- 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.   lOt 


mantplus      à      plain-    drc&pluS  malheureux! 


Si    je  ne  puis        récomp enfer   tes 
feux,  Dcquoy  fcrt-il, cher  Berger,     que    je 


feux,  Dequoy  fcrt-il, cher  Berger,     que    je 
t'ai-      me  j  Ou  dequoy       me  fert-il 
qu'un    Amant    Si  confiant,       Si      charmant. 


kû-         le 


pour    mov    te     même. 


CÎ& 


iCi 


B  R  U  N  E  T  E  s 

Troifiéme  Couplet. 


zz±zt'Z±iM±.±.rM- 


■■îi 


Deftin  pour  nous  trop  cruel 


&  barbare  1  Pour-  «juoy  nous     fepa- 

rcr  fi  l'Amour  nous       u-    nit  tous  deux  î 


où  quel  malheur!     qu'avec      de  fi 


beaux       nœuds    Un  ten-       drc  amour  fi  fi- 

,  -^-• 

-k-±z±ztx:z. 


.-.  /-v-.^^— -- 


dcl-    le,  &  fi      rare,      Nous  uniC 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES,      loj 

ilg|g|i^jljlïlll 


fe  tous  deux  &  nous  charme  fi    fort. 


Si       le  Sort  plus     puifTant  nous  fe- 


mm 


pare. 


Qutitnéme  Couplet» 


De  quel    bonheur      vôtre     flâ- 
me  cft  fuivie ,     Fiers 

Lions,  fau-      va-       ges  Ours,  Vous  qui  n'a- 


vez        dans        vos        amours 


l€S4  BRUNITES 

Qu^à  vous  aimer  ,       &  vous  voir      tous   les 
jours  1     A  vôtre     fort        que      nous 
por-         tons    en-  vie  !    Nous  hc  las  ! 


dont    les     feux  A-        moureuï, 


Ne  fçauroient  ê-     tre  heureux , 


m 


Qujl     n'en  coûte     la      rie.. 

QMyque  ce  Vonble  Coit  noté  en   deux  Reprifes,  il  faut 
It  chanter  de  fuite ,  pour  le  fens  des  Fardes, 


©U  PETITS  AIRS  T2NDRES.   i©^ 

Cint^uiéme  Couplet. 

*  Lorfque  l'Indinâ:  à  l'Amour  nous  attiic, 
Jauc-il  qu'à  fcs  douceurs 
Xa  Loy  mêle  tant  de  rigueurs  î 

Aveugle  Inftindl  n'infpirc  plus  aux  cœurs 
Un  doux  penchant  que  la  Loy  peut  détruirei 
CefTe  ,  barbare  Loy  ,  de  détruire  un  penchant 
Qu^^cn  nalHant, 
L  Inuincft  nous  inrpiic. 


%i>i  BRUNETES 


T 


On  cœur  ai-  me  en  tant  de  lieux!  Peux-tu  I 


'e-Cantinue.  t-^' 


--?ri 


[*_©_*._  A  __j 


porter     dans    tes  yeui  De  fi  vives  ar- 


Sa^e-  Continue. 


tein-         tes  î  Non  ,  tu  n'as  point  d*a- 
i- 6  5^ 


k4-  -J-  -^  -"-—+-—=."1  -  •^•'="-'  I ,    -I-' 


GU  PETITS  AIRS  TENDRES.    %oj 


r— 0- 


mour,   tu  n'en  as  que  les  fein-       tes. 


:±ziz$t:fc2Ei=|:r 


£àj?e- Continue. 


-4  ' — i 


f 


Second  Couplet. 

*  Par  une  faufTc  langueur , 
Tu  fçais  d'un  crédule  cœur 
Séduire  l'innocence  : 
Non  ,  Cruel ,  de  l'amour  tu  n'as  que  l'apparenec* 


^^ 


«09 


BRUNETES 


SliiiMfeliiÉI! 

S        T 

iLn'eftrien  de  plus  tendre  Que  je  le 
£aj?e- Centime. 


:.^.U^-  M..:..—. L- 


W 


fuis  pour  vous  :        Ah  !  vos  yeux  font  trop 


Sa.J?e-Cont'mut. 


,       _«    __  ,  j fc_.f  ..i-J f  jit I         ^„ 

doux 3      Je  ne  puis  me  dé-  fendre, 

*— 4.-: 


iB*/?<-C«»Kf«»«et 


Ht 


ou  PETITS  AIXS  TENDRES.    aoV 

De  le  dire  entre        nous  ;        Il  n'efl  rien 


Sajie-Cinùnut. 


-ita. 


iiiiliiiiiiiil 

de  plus  tendre ,  Que  je  le    fuis  pour  vous: 

Baj?eCeatinu€. 

Second  CoMflet, 

Il  n'cft  rien  de  moins  tendre 
Que  vous  l'cftes  pour  moy  j 
Je  meurs  fous  vôtre  loy  , 
Et  )e  ne  puis  comprendre. 
Ingrate  Iris,  pourquoy 
Il  n'eft  rien  de  moins  tendre 
Que  vous  l'eftes  pour  moy, 

TOMB   H;  « 


AIO 


BRUNETES 
TRIO. 


JLjEs  plus  beaux  de  nos  jours  Sont 
t  .Es  plus  beaux  de  nos  jours  Sont 
X-fE$  plus  beaux  de       nos    jours     Sont 


..(.M-i^a.-» 


pEfÎËÎËlÊElj?? 


faits  pour  la  tendreC-        fc.  Employons 

faits  pour  la  tendreC  fc  ,       Employ- 

faits  pour  la  tcndref-         fc ,      Employ- 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES,     iiï 
la    jcunef-     fe ,  A  fui-       vre  les         A- 

p£Ei:îir±z±-jîJ:îî:±î 


ons  la    jeunclTc ,  A  fui-   vre   les         A- 
ons  la    jcuncfle ,     A    fuivrs      les        A- 


mours  i  Dans  une   faifon      fi   parfaite  , 


mours  ;  Dans  une    faifon      fi  parfaite , 

mours  j  Dans  une    faifon    ù   parfaite  , 

S  i) 


^ï* 


BRUNETEJ 


Pourquoy ,  pourquoy  faire  de     vains  re- 
Pourquoy  ,  pourquoy  faire    de     \ainsrc- 

Pourquoj  ,  pourquoy  fsirc  de  vains  rc* 


fus  ?  Il  vient  uri  temps  où  l'on  regrette, 

ïiliiipëliii, 


fus  ?II  vient  un  temps  où  l'on  regrette. 


ft ^_.^-..r:t, 


-  j- 


i:±ïîE:îz;îîi:î:-:feiî|:i_î:;S 

fus  ?  Il  vicnt  un  temps  ou  1  oa  regrette. 


OUPETITS  AIRS  TENDRES.    ii| 

Les  raomcnts  que  l'oa   a   pcr<îus 

Les  moments  que  Ton    a    perdus. 

Les  momcats  que  l'on  a     perdus. 

SetMd  CcHpttt, 

*  Une  fierc  Beauté' , 
Dars  le  Printemps  de  l'âge». 
Fait  un  vgin  étalage 
De  fa  tranquilliré  : 

*en:  chèrement  qu'elle  Tachette  ; 
Apres  (  l>is  )  des  combats  fupcrflus , 
Il  vient  un  temps    qu  elle  re^'-etrc 
Les  doux  moments  qu'elle  a  pcrdttS. 

1% 


a=i+.  BRUNETES 


'■"' V  ""^^-■■^■-=^-- 


X. 


.Liez  -  vous  en  tous  mes  Plai- 


JSaJîe- Continue. 


li- 


^rs ,       Celi-        me-  ne    s'en 


=±:r:f 


JSaJle-Ccatinfie, 

cft    allé 


If 


e  ,  Et  laiiTc  mon 


U^e-Ctntmhf, 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.     115 
a.  me  troublc-^  c         De 


Sajîe-Continue. 


défcf-        poir,  &  dz        de 
1  .   .       ..4    X 


■^ — ^:: 


firs: 


gaJfe-Centinue. 


-f --+--$!;?  f:  *:i;^:3E:z:: 


firs  :  Quittez-  moy  ,  Suivez  cette 


PililHiiS 


BAfie-Ctntinuti 


i-t#  B  R  U  N  E  T  E  s 


[— ""V- •  — j^  J?  1 


iiîiili 


Bel-  le,  Et      ne    revenez    qu'a- 

iiSiîi^oiiii 


Ba^s  Continue, 


c:^:; 


vec  el-         le 


le. 


-g. .    _^ ■  


S  aj?t -Continue, 


Second  Couplet, 


£n]uy  difant  un  tri-         ftca- 


dicUjMoii .  œur  fe 


l'cft   dit     à 


luy* 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.    %îj 


*"\^. 


luy-  me-    me.  Ahl         rien    <ju'une  doii- 


;§!is 


•  ♦  ■•■^  Â""*  ' 


leur 


extrê-  .   me,Avecmoj 


T- 


Mes        Plai-       Crs ,  fui- 


vez       cct- 


te     Bel-  Jcj       £c 

"<^         re-  venez  qu'a- 


vec el- 

T  O  M  B    II. 


le. 


'^ig  B  R  U  N  E  T  E  s 

Troifiéme  Couplet. 

*  Non  j  je  ne  puis  plus  rien  aimcl'  $ 
Que  ma  triltefle  ,  &  mes  allarm«s  ! 
Mes  Yeux  ,  laifTez  couler  vos  larmes , 
Pour  l'Objet  qui  fçût  vous  charmer: 
Mes  Plaifus ,  fuivez  cette  Belle  , 
Et  ne  revenez  qu'avec  elle. 

'Quatrième  Couplet-, 

*  Ah  !  pour  foulager  mon  ardeur  ^ 
Si  l'Amour  ne  me  la  lenvoye  j 
Mon  cœur  ,  fermez-vous  à  la  joy£. 
Ne  vous  ouvrez  qu'à  la  douleur  : 
Mes  Plaifirs  ,  fuivez  cette  Belle 
Et  ne  revenez  qr/avec  elle, 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES. 


ti9 


.i 


Oas  avez  beau  vous  deffcndre ,  De  ce 


Baj?e-C0ntinHe. 


:=j-^rïiAf*:t$r:3 


:  Il  v( 


petit     Dieu  d'Amour  :  H  vous  fera 


t 


Bajie-Côntinm. 


TJTltS 


quelque    jour  UnmaUVais  tour,     Si  vous 


-T?^ 


f;±:±^"±:H|;-3 


-"-?•♦•■» 


Bap-ççntmCi 


Tij 


BRUNETES 


tardez  à  vous  rendre  ,    Faites      comme 


M  A^e- Continue, 


iiiiii^iifeiii 


vous  voudrez.  Tôt  ou  tard  vous  aimerez 


'1 


laJie-Continue, 


Second  Couplet. 


Sans  faire  la  rencheiie 
Philis  j  rendez-le  content  : 
Bien  qu'il  ne  foit  qu'un  Enfant, 

Sçachcz  pourtant 
QuV»n  doit  craindre  fa  furie  ; 
paires  comme  vous  voudrez. 
Tôt  oa  tard  vous  aimerez. 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.     x*i 

Troijîéme  Couplet* 

Quhzçz  vôtre  humeur  mutine , 
Rangez-vous  de  fon  côté  : 
Jamais  nul  n'a  refifté, 
QujI  n'ait  dompté 
Par  fa  puiffance  divine  3 
Faites  comme  vous  voudrez  l 
Tôt  ou  tard  vous  aimerez. 

Q^ntrléme  Couphf. 

*  Si  malgré,  vôtre  jeunefTe, 
Vous  méprifez  fon  ardeur  : 
Craignez ,  pour  vôtre  malheur  , 

Que  ce  Vainqueur 
Dans  vos  vieux  ans  ne  vous  blcHc' 
Faites  comme  vous  voudrez. 
Tôt,  ou  tard  vous  aimerez,' 


Tiij 


BRUNETES 


-j k— -.».., 


^t^zsz-  ï~i!  hli^ziilzeixi! riiizitiiii 


V^Uc  je  vous   aimcl    Objet 


4 


4c. 

dont  mon     cœur    efl:  charmé  :  mé  : 

BaJ^e-Contirme. 


Vous  en  devez     faire      de  même,  Gar  ja- 


Eafe-Ccntinne. 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES,     ii} 


l^îîgïipgliEËEg 


mais  on  n'a  tant    ai-  me  , 


£aJfe-Contmue. 


ÉÊ^liliiilsiiiiîfe 


Que  j 


e  "VOUS  ai- 


me. 


JSaJîe-Continue. 


'3Siitz_i-;3Lr 


Second  CâUpltt. 

Ah  !  qu'elle  cfl:  belle  , 
Qu'elle  a  de  charmes  &  d'appas  ! 
Je  ne  fçaurois, étant  prés  d'elle, 
M'empccher  de  dire  tout  bas 
Ah  !  qu'elle  eft  belle  i 
Autre. 

Je  vous  le   donne 

Ce  petit  avis  en  fecrct, 

Si  vôtre  cœur  n'eft  à  pcrfonnc  i 

Et  que  le  mien  Toit  vôtre  faiCi 

le  vous   le  donne. 


i^i-  BRUNETES 


[U'il  feroit   doux  ,  aimable       Cli- 

5ÎÎ3:^^:KÎ::;±ÎEÏ:EÎ'Î^ 

U'il feroit  doux,  aimable     Cli- 


mene.      Qu'il  Tsi-oit  doux,d'eftre  aime  de 

iiilliiliiiiïl 

me-    ne ,  Qu^il  feroit  doux,d'efl:rc  gimé  de 


vous  I    Si  vous  eftiez  pour  moy  moins  inha- 


TOUS  !     Si  veus  ef tiez  pour  moy  moias  inhu- 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES,     x*-; 

maine,Toas  mes  Rivaux  me  feroient  moins  de 


mainCjTous  mes  Riraux  mcfaxoienrraoiiis  de 


peine,    Helas  !       ne   la      fercz-vous  pas? 

Éiiîiiliiiiiï 

peine ,  Helas  !       ne   la      fercz-vous  pas  l 

Sec$nà  Cotfplef. 

Qupy  YÔtrc  cœur  brave  ma  coaftance  ! 
Quoy  vôtre  cœur  garde  fa  riguear! 
N'aurez- vous  pas  pitié  de  ma  fouffrance,^ 
En  me  voyant  aimer  fans  efperancc  i 
Hclas  !  ne  m'aimercz-vous  pas  î 


's.S:6 


BRUNETES 


:!:^z:fcf:|tJ:Jî^El:|5^Ë 


Ircis   attendant      fa  Bergcrc, 


Safe-  ConîinM. 

Difoit  fur      la  Tougcrc,      Auprès     de 


•s»  ^       -.  ■  iT fr;-^  J^.-,/.  Tur 


fcs  Moatons  paifTans  :  Vicn  donc  fur 


SiJ!*^f»*intte. 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES,     ti? 

la  verdure ,        Ah  l  que  lé  temps  me  dure , 
BaJ^e-Conîinue , 


-f- 


Ah  !  que  les  maux  que  j'en-     dure    font 


:-X 


JBaJfe-Contifms. 


I- 


-fc— +=-" 


^^-=4==f'?=ï-lt--t=^ 


grands  !  Ah  .'  qu'ils  font  grands!  Ah!  qu'ils  font 


BajSe-Conùmit, 


'Xi  8 


B    RUNETES 


grands  !  Les  tourments     que  je    fens. 

Bafe-Continne, 

Second  CoufUu 

*  Déjà  la  Imnicrc  moins  pare  j: 

Ccde  à  la  nuit  obrcurc  , 
ït  ccfTe  d'éclairer  nos  champs  î  f 

Hâtc-t^^y ,  ma  Climenc  ! 
Que  l'at-cnte  œc  gêne  1  .. 

Ah  que  les  maux  qu'elle  caufc  font  grands  i    • 
Ak  qu'ils  font  grands  !  bis. 
Les  tourments  que  je  Teas* 


ou  PETITS  AIRS  T  ENDRES.      n. 


Ma.- 


M 


man  tout  le  long  du  jour ,  Ne  cefle 


Aman  tout  le  long  du  jour  ,Ncceflc 


de      me   dire        Que  le  mal  qu'on  nomme  a- 


de  me  di-       re  Que  le  mal  qu'on  nomme  a- 


|i^£|E;|^||?ÎzÊ|:I"î|^^ 


mour  ,  De  tous  maux  eft    le     pire  ; 


moftx ,  De  cous  maux  cft   le    pire  : 


*50 


BRUNETES 


Je  crois  plci-  ne    de      danger    Cette  dou- 

tîi:i:3 


r.i-.±-.jA^ 


Je  crois  pleine        de    danger    Cette  dou- 


:^=i: 


ce  folie,       Maisquâdje    vois  mon  Bcr- 
ce  folie  ,   Mais  quand  je  vois  mon  Bcr- 


Ér' 


—i^ — \-r'\\ 


4.iiiis:rn:$:iXZ3t±;^ûi5X.i 


ger  Aufïi  -  tôt       je  l'oubli-  e. 

gec  Auffi  -  tôt     je      l'oiibU-        c. 


®U  PETITS  AIXS  TENDRES,     tzi 

g  — -  -_ 

X  Ecics  OyfcauXj   dans  la  fai- 


_i 


Eafe-Continue, 


Ton  nouvelle  II  vous  fuffic  d'être  arnou- 


Sajià-Cantifute. 


:-:^3Ei:fï 


point  ni  J  a- 


jL >.   tZ^^^h" T   ir — 3t  t  i'^i'Y"*    '1^1"" 

Vous  ne  redoute?  point  ni  Ja- 


Sitjie'ÇontmM^ 


%it 


BRUN  ETES 


loux  ni  Cruelle  ,       Le   Printemps  ne 


Bttfe-Cùntinue. 


revient,  que  pour  vous  ren-     dre  heureux. 


Majfe-Cfintimie. 


— ^-v- 


S^eni  Couplet. 


Te  foufFre  he-      las!  pendant         tou- 


=tEîîî^:JI5i5:|:i:|3|î 


te  Tsunée,       Et  les  riguewrs,&       les 


ja- 


U  PETITS  AIRS  TENDRBS.      ,35 


;!;|t"*-^ 


VOUS- 


-f- 


ja-     loux  :  Pourquoy         n'a- 


nous  pas  la     même  deftinéc  ?      Pauc 


^-i:^ 


temps  ne 


il  que       le    Prin- 


ti"-±-$ï"t^ï:feïT-5lE:«x3Er  ' 


Toit       fait 


cjijc    pour 


vous. 


Troifiéme  Couplet, 

*  Je  compte,  lielas,  tous  les  jouis  de  ma  vie 

Par  les  plus  bcaur   que  je  pcrs  : 

Tout  accroît  les  chagnns  dont  mon  ?mc  cftfaifîc. 

Et  les  plus  doui  Printemps  ,   font  pour  moy  des 
Hyvcrs. 

,T  0  M  E  I  I .  y   - 


^54 


R  U  N  E  T  E  S 
— ^-l- 


X-«*Amour  trouble  mon  repos ,  L'A-  mour 


-r\3 


— î r r  jfF= — «- 


^ajfe  Cent'tnm, 


trou-  ble  mon  repos  j  Et  pour  fla-     rcr       ma 


Lt: 


Uj?e-Contmtitt 


zzt-lt 


:î;t:: 


peine  i      TevousBjmmcà     tous  propos,  Et 


^- 


Ftife'Continffc, 


ou  PETITS  AIRS  TEKDRES.    x^f 

1  fais  di,      reaux  Echos,  ClimcnCjClimenc,  Ec 

S  ajfe -Continu».  '^' 


i 


fais  dire  aux  Echos ,  Climenc,  Climc-      ne. 


SAjie-CmtlnHt 


Second  Cottplet. 

Que  c'cft  un  plaifîx  charmant ,  ^is; 
D'cftrc  aimé  comme  on  aime , 
Mais  que  c'cft  un  grand  tourment , 
De  n'cftrc  point  aune  de  même  I  iif» 


CM 


Vij 


3.}i 


brunetes 


Vv'Ue  la  faifon     nouvelle       Pait  naître 
^  _^  ^        _ 

liîiiiiîiiilËiS 


■^  a j?e- Continue. 


-^--=a 


A-t. — 


1 


de    de-         firs  I     lirs  .'Elle engage  aux  rîai- 


fus  L'amc    la    p'us  rebelle  , 


Et 


JSa^È-ContmHc. 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.      2.37 


--t-ir^rT:^ 


.gï.-i-. . 


fait    pour  les     Amours ,  RcYcnir      les 


B.iSe-^Utntinm. 


—  t}- 


1::: 


bsaax  joars 


i 


Eajfe-Contimte. 

Seconà  CeupUt. 

De^js  la  tcncJre  herbette 
On  voie  foir  ,  ôc  matin  : 
Danfer  avec  Catia , 
Cclimcne  &  Lifettc , 
E-  prés  de  leurs  Moutons," 
Dire  mille  ChanCons. 

Tre^fiénre  Ceufltt. 
Sous  le  fombrc  feaillage 
Les  0\  icaux  de  c-s  Bois  , 
Kc^ ,  aiotac  à  leurs  voix. 
Semblent  par  leur  ramage 
Inviter  à  l'smour  , 
Les  Bergers  d'alentour. 


. 


*3« 


BRUNETlS 


kJ  N  jour  gardant  mon  Troupeau  Je  vis 


:î: 


B*fie-C0ntinua. 


m 


._4-.L«lJ 


fur  le  bord  de     l'eau  :  La     Ber- 


Sajit-Cotiimze. 


gère    la     plus    belle     Qui  fut    jamais 


^_ 


i!igiiiiiy 


^Aft-Cêntinue^ 


il 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.     15, 


fous  les  Cieux  •  Mais  dic  cfl:  trop  cruelle , 


3»pe-Ctntinm. 


— ^4 — y       ~mt— -l4:~ 


^zzzjpîfz^iiy^rzjrrr^ji: 


Pour      me  rcn-   dre  amoureux.  Mais... 


JStfyfe-  Continue, 


tS 


-■ ^--i 


reuz. 


^* 

Safs  CfntinHC, 


—• r- 

— '  "■ 

■""* 

■•.■■■■ 

— MMraisa 

■ 

t4*  BRUNETE5 

Secend  CoH^ltt. 

Tous  les  Oeillets  &  les  Lys  ^ 
Par  fcs  charmes  font  ternis  : 
Bt  fa  gtacc  naturelle 
Surpaffc  celle  des  Dieux  : 
Mais  elle  cft  trop  cruelle , 
Poir  me  rendre  imoureux. 

Treifiéme  C»tipUt. 

ToBS  les  Bergers  de  ces  Bois 
Se  fent  ranger  fous  Tes  lois  : 
Moy  fcul  i'ajr  triomphé  d'elle, 
Lt  de  1  éclat  de  fcs  y  eux  ; 
Car  elle  eft  trop  cruelle , 
Pour  me  rcadrc  amoureux. 

Çuxtriéme  Couplet, 

Elle  vouloit  me  charmer 
Et  me  contraindre  à  l'aimer  : 
Mais  mon  cœur  luy  fat  rebelle 
Et  s'échappa  de  fcs  noeuds  : 
Car  elle  eft  irop  cruelle  , 
Pour  me  rendre  amoureux. 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.    141 
__  TRIO.  ^ ^ 

Je  ,< 


'cux  tou)Ours  êcic    vola- 


.se. 


i^l^iîiilîlli 


J 


E  yeux  toujours  être   vola- 


îlîfiiîiiîliiliplf 


J  £  TCïx  toBjours  être  ro-    la- 


g<=. 


-|-,^.^_.4,_, 


Rien  ncft  fi  doux  que  de   chan-c^er- 

|iK*!îii=iitiÉ| 

Rien  n'eft  fi  doux       que       de      changer: 

Rien  n'eft  fi  doux      q.c       ^c     chao-^erî  ^ 
«ToMzlI,  X 


2,4X 


BRUN  ETES 


.4..^—. — (, 


Un  cœur  qui  fçait  fe     par-       ta-      ger  , 


XJn.  cœur  qui  fçait  fe     par-       ta-     ger , 
Un  coeur  qui  fçaic  fe        par-    ta-     ger^, 


K:|:îr:|:tEîï^£ï::H 


Peut  adoucir       Ion    cf-      cla-  vagc  $   ■ 

Peut   adoucir      fon     ef-     cla-  vagc; 
^ 


Peut   adoucir      fon      cf-   cla-  yagcj 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.     445 

Une    Belle  a  beau  l'cnga-   ger  , 


rt- 


t:j:|:~E^E: 


Ui:e     Belle  a  beau  l'enga-  ger  , 
Une    Belle  a  beau  l'enga-  ger. 


Quand illuy   plaît,  il         fe       dégage: 


Quand  il  lu7    plaît ,  il     fe  dégige  : 

Quand  il  luy  plaîr,    il       fe        dégage: 

X  ij 


244  BRÛNETES 


Je  veux  toujours    être    vola-  gc 


^c  veux  toujours    être    vola- 


ge , 


Te  veux  toujours    être    vo-    la-        gs. 


Rien  n'cft  fi  doux  que  de     chan-ger. 

Rien  n'cft  fi    doux       que      de      changer. 
Rien  n'cft  fi    doux       que      de    changer. 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.    145 

Secofid  CoHfltt. 

*   Soupirer  cft  une  foiblcflc  , 
Te  n'aime  que  pour  être  heureux. 

Celle  dont  it  fuis  amoureux  , 
A  beau  partager  ma  tendrcfTej 
Dès  que  ]c  fuis  las  de  fcs  nœuds  , 
Je  fais  choix  d'une  autre  Maîtreifc  : 

Soupirer  eft  une  foiblefTc  , 

Je  n'aixne  que  pour  èat  hwarcux. 


X  ii) 


i^^ 


BRUNETES 


T 


_  Iicis    un  jour  fur  l'herbettc ,    Se  plai- 
Bape-Contmtt. 


gnoit  du  chan.gc-ment.Dc  Ton  ingratte  Li- 


Sajie-Cintinue, 


fetre,  Qiù  filoit       fa  cjue-noiiil-  Ictte, 


iiïiî-siliiîsili 


£afe~Continue. 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.     147 

Sans    récoû-      ter    feulement:         LeBer-^ 
L  _^     , Â 


SaJ^e-Contmue. 


►  H- 


ger  tout  en  colcre,     Sur  le  point  de  s'en  al- 


fia^e-Contime, 


I 


lcr,Luy  dit,  vo-  la-    ge  Bergère,    Atec 

lÉiillJÉllSii 


B  A  f^e- Continue. 


X   ÏT 


BRON1TE5 


u-    rehu-meur  fevere,  Comment  peut-on    ç 
Sajfe-  Continué, 


tant     fi'er  î 
■~l ï — ■■• 


m 


JBAf&-Centmue: 


Second  Couplet. 

♦  La  Bergère,  à  ce  langage,' 
LaifTa  tomber  Ton  furcaa  ; 
Tircis  ,  tenant  fon  courage  , 
Voulut  fortir  du  Bocca^e  , 
Lifctcc  luy  dit  ^  tout  beau. 

C'eft  à  moy  d'être  en  colère  : 
Si  vous  eufTicz  mieux  parlé 
De  mon  cœur,  tendre,  *•  finccre  j 
J'aorois  moins  fait  la  fcTcre, 

Et  a'aurois  pas   tant  filé. 


ou  PETITS  A  ITl  s  TENDRES,    n? 

Suite  en  D  U  ré. 

Xl.  îmabic    Bergère,         Qmtrons  la  Fou* 

gcie  ,  Ne    foyez   plus  fe-    Tcre  ,     Chan- 
BApe-Continu4, 


,eons  de   fcjcur  :       La   feuille  nouvcile.  Si 


SAfe-Continue . 


%jO- 


BRUNITES 


vertc,&  fi  belle.  Au  Bois  nous  appelle      Dés 


Bape-Contmus, 


Je  point  du  jour 5  Oti    tonx  renouvelle, 


Ba^e-C^ntinM, 


Pour     faire     l'amour. 

—"'  "i"fcîr:;:4:~rj-||:iiz:ziii^i:i: 


M 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.    î-j»^ 

Second  Couplet. 

^  Icy  tout  foupire. 
D'un  tendre  martire  ; 
Ges  beaux  lieux  font  l'Empire 
Des  Amsnts  heureux. 

Mille  Oyfcaux  fauvagss  , 
Couver rs  des  feiiiilagcs 
De  cêi  verdâ  boccages  J 
Seulagenî  leurs  feux  l 
S€rons=nous  moins  fagcs, 
£c  plus  bedes  qu'eux  ? 


»/» 


BRUNETEÎ 


~p~       

X  Ente         fleur  bruncte,       Aimable 
A  Ent«        fleur  bruncte  ,      Ai-  ma- 

vi-      o-      iertc.  Que  ne  puis -je  avec  vous 


ble  viô-        Ictce  ,   Que  ne  puis- jc avec Yoas 


changer  mon  tri-       fie    fore  ?  Vous 


|iîï|j||=p||| 


ck«^cr  Eïon     tri-  fte    fort  ?  Voi 


il 


ou  PETÎTS  AIRS  TEN  DRES.     15$ 


flcutif-      fez  tous  les    pas  de  Sil,     ric; 
flcmif-     fez  fous  les     pas  de  Sil-    vie  j 


îes_ycux  vous  ont  rlonné     la  vi-     c, 
5€S  yeux  TOUS  ont  donné     la  tï-    e. 

Et  me  caufent       la  mort 
Et  me  caufent      la  »ort. 


SÎ4    -  B  R  U  N  E  T  E  S 

Second  CoHflet. 

*  Offrez  à  ma  Cruelle 

Une  image  fidellc 

De  rrres  triftes  amours ,  de  mes  vives  douleurs  : 

Er  pour  nourrir  vôtre  couleur  mourante, 
Qm  peint  mon  m.al,  &  qui  renchanc€.s 
Je  vous  offre  des  pleur«. 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES,      tyj 
D  V  O. 

i-/OuxRuiireaux  ,  coulez   fans  vio- 

;=z:E:Jr;r±:ji;^:ï:z:::f:|i:::^ît|^ 

-Z  uns  vio- 


m== 


qqtt::ri-'ir~r 


Oui  RuiJTcaux  ,  coulez  fans  vio- 


Ea.J!e- Continue. 


lence,         Rofllg;noI,    ne  vante      plus   ta 


i,2;noI,    ne  vante      plus   ta 
lence,        RofTignoi ,  ne   vante     plus  ta 


15* 


BiRUNETES 


Xçiig 


^-XL   JE* 


BlîiKil 


voix:  Taifei- vous, Zcphirs, faites   fî- 


voix  :  Taifez- vous, képhirs, faites    fî- 

■  '"1""  "  '^p      "a  "*    l""""""  ~     "_M  3rr£  -i-fj? 


r 


=fc1.|lÈfEi! 


Mi^e-ConùuM. 


Icncc  .    C'cfi;  Iris     qui  chante     dans  ces  Bois. 
Icncc  ,  C'cft  Iris     qui  chante     dans  tes  Bois. 


Bdfe-Centmne. 


gWMi 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES. 
Seccnd  Ccuplet. 

Je  l'entends  &  mon  cœur  qu'elle  attire 
La  connoît  à  fcs  divins  accents  : 
Aux  traafports  que  fa  douceur  infpirc  . 
Mais  bien  plus  au  trouble  que  je  Cens. 

Troifiémt  Couplet. 

QHC  Cts  yeux  ont  d'attraits  &  de  charmes , 
Que  mon  cœur  les  reffent  vivement  i 
Jay  payé  mille  fois  de  mes  larmes, 
le  plaifir  de  les  voir  un  moment. 

■autres. 

J'ay  fout  perdu  en  perdant  ce  que  j'aimc, 
J'ay  î«ut  perdu  fans  efpoir  de  retour  : 
Et  ce  qui  fait  que  mon  mal  eft  extrême  ; 
J'ay  tout  perdu  fans  perdre,  amocr. 

Stcend  Couplet. 

On  lira  defTus  ma  fépulture  , 

Quand  les  Dieux  m'auront  prive'  du  jour  ; 

Un  parfait  ouvrage  de  nature, 

A  détruit  un  miracle  d'amour/ 

T  O  M  B    I  î.-  >, 


2;7 


^S% 


BRUNETES 


V  Ous  ne  fongez  à  m'engagcr,  Que  pourjcr- 


-6- 


^  ^^-±-^S"-1 ^""zx::: 


vir    a 


vôtre    gloi-    re:         rc  ;  Mais  vo^  au- 


5>.     47 


i 


fe 


jBaJ?e-Contime. 


^        rez  part  au   danger ,     Ou  vous  n'aurez 


-X £? 


ji/ifs-Ccntinue. 


017  PETITS  AIRS  TENDRES.     15, 

pas  la  vidoi-       re.      Mais  vous  au-  re. 

J^ ^__11 li 


BaJie-ContinHt. 


5f«w/;  CoHflet, 
^  Mes  yeux  charmez,  à  vos  appas 

Sont'prcfts  de  rendre  un  douxhomnugc  j 
Mais  ma  Raifon  ne  confcnt  pas  , 
Que  mon  cœur  ,  à  crédit  s'engage. 

Troifiéme   Couplet. 

*  Pour  me  foumetrrc  fans  retour 
Celiez  à  mon  impatience  : 
Je  Içais  aimer ,  mais  mon  amour 
Ne  vit  pas  long-temps  d'cfpciaEce, 


Yij 


x40 


BRUNETES 


*"   "^"g"r .!■<£--! 


X?:'Ti:#~ 


vAj'il  eft  doux  d'aller  fous  l'Ormeau  , 


^aJie-Centmut, 


Danfer  au  fon  du   Pi-      peau, Et  de  la  Mu- 

i^ifii'liîiliîii- 


B^fe-C0ntmm. 


iiiilliiiJ=feiÉ 


te? 


fet-  te  ? 


OUPETITS  AIRS  TENDRES,    lév 
Refrain.  ç 

Mais  il  eft  cent  fois    plus  charmant  , 


;îri!:z~ii:j.«:r:^:itii:xr{"i:~r|^^ 


Ba^i-Ctntmne, 


— -T-— ^? — ^-H^  îX-+-t--^-^--+-ÏT^--T-=-'W"*"«*^ 


D'cftic  fca-     Ictte,    Dclus  rkcrbctte,  A- 


y 


iaJ?e-Centi»ite. 


4-.   • — ^ 


Tcc     fon    Amant. 


h— — "^ 


%éL  B-  R  U  N  E  T  E  S 

Second  CâHplet. 

*  On  fe  plaît  à  faire  aux  Echos 
Répéter  les  tendres  mots 
D'une  Chanfonneite; 

Mais  il  cft  cent  fois 

Troifiéme  Couplet. 

*  Tu  cours  de  Buiflbn  en  Buiffon 
Pour  entendr»  le    Pinçon 
Arec  !a  Fauvette  j 

Mais  il  cft  cent  fois 
Quatrième  CcHplet. 

*  Tu  te  plais  à  voir  tes  Moutons 
Faire  mille  &  mille  bonds 
Apres  ta  houlette  -, 

Mais  il  eft  cent  fois 
Cinquième  Ccn^Ut. 

*  Ranger  vingt  Bergers  fous  fcs  loix, 
Eft  le  plus  doux  des  emplois 
Pour  une  Coquette  5 

Mais  il  eft  cent  fois 
Sixiéma  Couplet. 
f  Pour  un  c  .  ur  fans  engagement, 
L'agreablc  amufcmcnt 
Qa'uH  peu  de  fleurette  1 
Mais  il  clfc  cent  fois 

Septième  Couplet. 
*  Mes  compagnes ,  qu'il  m'êtoit  dom 
De  roiâtrer  avec  vous , 
Quand  i'eftois  l'eunette  ! 
^âis  ii  cft  ccûc  fois 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES,  i^j 

JLiOin  du  Bcr- 


BaJ^e-Centiaue. 


«!:;;?=: 


\  ger        que    j'aime,   Je  fouf-  frein- 


— Z-I.i£—^  •■• 


gaJ?e-Co»tinHe, 


ccf-      fa  rament 
JSafc-Contmi* 


-z:x!:±:i:f.:::^p^U 


-^-A 


Ah  !  qu'un  amour 


ZS4- 


BR-UNETES 


ex-     trêmc  ,  Eft      un  cru- 


E?f^t-¥:iJê*r^ 


Mafe.cwtimxe. 


— — L--*«X 


ci  temmcat  ! 


-rzzir-t^— 


t=i:--±±-ïr- 


■**/<f-C«?rtB8W. 


5f«:*»i   CâUpht. 

Dans  mon  impatience 
Je  larguis,  &  je  crains  : 
Dieux  !  qu'une  longue  abfcncc 
Nous  caufc  de  chagrins  l 


TrolJîefKè 


1 


ou  PETITS  AIRS  TEKDKES.    i^j 

Troif.éme  Couplet. 

*  Tircis  cft-il  fijelle  , 
S'occupe-t'il  ce  n^oyî 
Quelle  peine  niorûciie, 
S'il  me  mauquoic  de  foy  \ 

î^atriéme  Can^'let. 

*  Ah ,  que  d'inquiétude 
Jufques  à  fon  rcioui  : 
En  que  l'incertitude 
Lil  ciuelle  tu  amour  J 


Cts 


Tùui  II, 


x6S 


B  R  U  N  E  T  E  S 
TMIO. 


-^-+- 


— -ar — x"^ 


fiixzrxriX^:?:!-:?  zix$:i:$:-.  :r 


J 


Our  ctrc  heureux  ,         tendres  Amants , 


ri=3:r4:::4;i:$:  Pï-t: -:i;-r-;4-|.+^i_ 


X"  Our  être  heureux,  ten-        drcs  Amants, 


Our  être  heureux  ,  tendres  Amants , 


Soyez     con-  ftants,  prefTez    fans       cefTc 


^^"i:^^ 


Soyez     con-  ftants,  prcffcz    Tans      celfe  : 
Soyez    con-  ftants,  preCer      fans     ceCe  : 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES,      x^ 


T  --f.— M  — 


La  plus  Se-     verc  a    des  motocnts 

miHîSiiiiill 

La  plus  Se-    ycrc  a        des         moments. 


iiiiilili|3 


ji  La   plus  Se-    vcrca    des 


momcnrs 


OiJfaficrcé    n'eftpas    toujours  Maîcrc/Te. 


Ou  Ta  fierté   n'eftpas   toujours  Maître/Te. 


Oii  fa  fierté    n'eftpas    toujours  Maîrrefrê. 

Zij 


%6t  BRUNETES 

Second  Couplet. 

*  C'eft  rarement  qu'une  Beauté 
Ofc   céder  ,  fans    rcfiftance  : 
Pour  triompher  de  fa  fierté, 

Au  moins  faut-il  quelques  jours  de  confiance. 

Tîsifiéme  Couplet. 

*  Si  rien  ne  peut  toucher  fon  cœur } 
A  fes  t',enous  ,  verfez  des  launes  : 
Ces  tendres  marques  de  de  leur 

Pour  un  Amant  font  de  puifTantes  armes. 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.    i«? 
1  Etite  Brunete,auxycuidoux,Pe- 


3ȕ 

MaJie'Continue. 


^ 


I  titc        Brunetc,auxyfuxdoux,  Vousa-    vcz 

K ^K  J. i 

Bajie-Continue. 


SgïISîËiHÈ 


l'cfprit  bien  volage:         Un  Berger,    qui 


Sape-Centinut. 


%À] 


17© 


«runetes 


brûle       pour  vous  S'il  ed:  ccnftant  n'cft 
- «_£_  ^ 


Mafe-Continnt, 


guère     fagc. 
6    7 

4Xy 


^î:îïîïi|-Ei— 


^ajït-c«nfime. 


y 


J'*«»i  Couplet.' 

*  Vous  Toltigez  à  tout  moment  ^«. 
Plus  légère  qu'une  Hirondelle  : 
Et  changez  trop  fourcnt  «l'Amant, 
Pour  en  trouver  qui  foit  fidcllc. 


J 


ou  PETITS  AIRS  TENDRES.     171 

Treifiéme  Couplet. 

*  Te  vous  apperçûs  l'autre  jour  hii. 
Avec  Tircis  fur  ce  Rivage  : 

Pour  tiers  vous  n'aviez  que  l'Amour.;.,? 
Te  n'en  diray  pas  davantage. 

Qujitricme  Couplet. 

*  Vous  fuivez  un  autre  Berger?  bis. 
Qui  n'eft  point  de  nôtre  Village  : 
Oii  vous  ailez-vous  engager  ? 
Can'cft  qu'un  OyTeim  depafTagc. 

VIN  D  E  5  SRV  NE  TE  S. 


2  iv 


a7t 


CHANSONS 

ADANSER  EN  PvOND. 

SUR  L'AIR   Du  BRANLE    DE    METS 
Ans  le  fond  d'une écu-    rie, 


r-^=-+- 


Un  gros  Cocxher    amoureux  ;  rou/Toit 


d'un  ton    langoureux       L'excès  de  fa  forte  en- 
vie-,     Morguie'    fi  je       la    tcnois, 
-■ J-{ — î — 


Gomm'j'  r é-  trille-,  )'  l'étrille-,  )'  l'é.    trille-  -, 


î-î  A  N  s  O  N  s    A   DANSER,  jyj 


Fiîilii 


M  jrguié    fi    ic      la    tcuois ,         Comme 
-^-*4 ,  


i?|Êîil= 


je    Vé~  trille-    r&is. 


45& 

Ce  petit  Dieu  q«i  teet  r©ng« 
Ee  qui  tient  tout  en  langueur ,' 
S'eft  glilTé  dedans  mon  cœur 
CoMime  l'eau  daos  raoa  éponge. j 
Morguié,  &c. 

Depuis  que  cetrc  Friponne 
M'aiFolla  de  fcs  ^ppas , 
Je  languis  ;  je  ne  fais  pas, 
£a  mouié  de  ma  bcfogne; 
Morguié,  Sec. 

En  menant  Tes  Chevaux  boÎM;  j 
Il  leur  die,  buvez  Mcifieux  , 
A  la  fanté  des  beaux  jeux 
D'une  Bi me  prcfque  noire; 
Morguié,  &c. 
•*" 


a'74 


H  A  N  S  D  N  S 


pê±L±t±rfe  JzS:p±Eï±FË^ 


aE  promenant  ua  marin    Dans  un 

|":ËÎEf^3?ï:"|E$rî[|:ï:$:|!? 


Bois  à  l'avan*  turc.  Turc-  lure ,  Turè- 
lure  j  Je.  rencontre  en  mon  chemin ,  ta  ta  la- 
tin,  tin  ,  riii .  teilni    tin      tin.   Une-      jeune 


C  ea-       tore,     Turc-      lure  ,  Turc-  lure. 
Lon  Inn    la ,  4'o«  venez  -  vous  '   Je  n'aime- 


HSf    }à-    mais  ^Hc  v»as. 


A     D  A  N  s  E  R.  i.7> 

Je  rencontre  ,  &:c. 

Si  coctc  étoit  de  bafin. 

La,  &c. 

Et  fon  cotillon  de  burc> 

Tare  ,  &cc. 

Sa  cotte  ,  &c. 

Le  verraillon  de  fon  tciia 

La,  &c. 

Paifoit  toute  fa  parorcj 

Ture,  &c. 


Le  Tcrmillon  ,  &c. 

De  fa  bouche,  le  mati» 

La ,  &c. 

Sortoit  une  haleine  pure! 

Turc,  Sec. 

De  fa,  8cc. 

Sur  un  lit  de  romarin^ 

La,  &c. 

Elle  ctendoit  fa  fig«r«  5 
Ture ,  &c. 

Sur,  &c 

Le  Zcphir  d'amoir  attciac, 

La  ,   &c. 

L'cndormoit  fU  fon  marmiusci 

Tai«,  âcc. 


%7S 


CHANSONS 


X-rf'Autrc  jour    Ce      promenant      Sous 


le  naifTant     fciiilla- 


gc  :       Margot 


-^    î    1  ■  -T-  "F  H+-+4  =+-^»  .*-4^A  f  !2 


î- 


s'en  alloit      tenant     A      Nanon     ce  lan- 


ga-  ge  ;   Il  faut  avoir      pies    d'un  A 

jnaatjCax  tout  (crt   en  mena- 


[:^:t=ï3  |:j|:i:Tji, 


Mirgot ,  &c. 

Mon  Troupeau  foigneufement , 

L'un  mené  au  pâturage: 

H   faut,  Sec 


I 


A     D  A  N  s  t  R.  i77 

Mon ,  &c. 

L'a;:nc  pour  mon  ornement 
De  fleurs  me  fiic  komraagc  : 
Il  faut,  dcc 


L'autre ,  Sic 

Le  Vieux  parle  rçavammcnt 
Des  plaifis  du  bel  âge: 
il  fauc,   &c. 

œ 

Le  Vieux ,  &c. 
Er  le  Jeune  plus  charmaet 
M'en  fait  faire  l'ulage  : 
il  fauc  ,  êcc 

Et  le  Jeune  ,  ^'C. 
A  ce  ociQicr  feulement 
Mon  cœur  vraymcnt  t'cngsge 
II   faut     &c. 

A  ce  (dernier,  Bce. 
Mais  de  to'js  ^g^Ie^ncat 
3'entreiicns  l'cfclavagc  : 
ii  faut  ,  6cc. 

Mais  j  tcc 

L'  m  par  quelque  amufsraeat 
L'autre  pa;  un  vrajr  gage  : 
Il  faut,  &:c 


tjl 


CHANSONS 


zlC: 


f]: 


:ïl53::Eï'3 


r^:* 


Yez  donc  pirié    mes  Dames  ,  De  ces 


pauvres  Kamoneiirs  :  Qui_  portent  fur 


leurs  épaules      Un  fardeau   bien  doulou- 
reux, Et    faites  ramoner    vos  chemiaécs 


Tout  du  haut  en  bas  ;  Nous  femmes  gens 
de  journc'cï ,     Qui  ne  nous  épargnons  pas. 


A     D  A  N  S  E  R.  -i-if 

<Quoy  que  nos  kabits  fcient  fale-s 
Nous  ne  laiflbns  pas  d'aimer: 
Ce  font  les  feux  de  nos  flames 
Qai  nous  les  ont  enfumez^ 
£.1  faites ,  5cc. 

Nôtre  volonté  cft  bonne 
M3is  nous  n'en  fommcs  pas  mieux  : 
C'cft  par  faute  de  bcfogne, 
Que  nous  fommes  malneureux  î 
£t  faites,  &c- 

Sans  nous  vanter  d'être  habiîc 
Vous  ne  pouvez  pas  mieux  faire  : 
Plus  l'ouvrage  eO:  difficile, 
plus  nous  y  prenons  plaiur. 
£t  faites ,  Sec, 

Et  TOUS;  bonne  Ménagère, 
Vous  en  deTCZ  prendre  foin  : 
Quoj  que  vous  fa&cz  la  ficrc. 
On  coanoîc  v^trc  befoin. 
Et  faites ,  &c» 

%^ 

De  peur  que  le  feu  n'y  prenac 
Recevez  nou?  promptcment  : 
Je  crois  que  l'eau  de  la  Seine, 
L'étcindroit  mal-aifemcnt, 
Ec  faites ,  &c. 


«to 


CHANSONS 


V^-/Olin     prend   fa    hotte,   Et  fon  faoquc- 
ton  :    S  en  e(t     allé    voir    La  belle    Go- 


don,  Bon,  ;Haut  le  pied,  Fil-     Icttc, 


MaMec'Tcnd  du    Ton 


S'en  efl,  &c 
La  trouva  dormant  , 
Aiiptés  d'un  buiiTon 
Bon ,  2cc 


1  a  trouva,  £^c. 

ïi  «•'£[  proche  d'elle 

i  uy  j-.rii;  ];■   incntOtt, 

liai;. 


11 


I 


A     DANS  E  ft.«  %si 

Il  s'aprochc,  &c. 
La  Fille  s'évcillc  , 
L'appella  Fripon , 
Bon ,  &c. 

La  Fille,  &c. 
J'iray   en  Jufticc, 
j  en  auray  raifon  , 
IK)n,  &c. 

J'iray,  &c. 
Pardonnez  la  Belle , 
A  ma  paflion  , 
Bon  ,  &c. 

Pardonnez  ,  &c. 

La  faute  en  eft  faite. 

N'y  a  point  de  pardon,  % 

Bon,&c. 


TeuB  II>  Xa 


hli 


CHANSONS 


J.  Hilis  le    long  de  la    Prairie, 


L'autre  jour  s'en   alloit    chantant  ;  Qa^il  eft 

UX"±:zt-::±z^z: 


doux  d'avoir  un  Amant  ?  Mais  folle  cft 


ccl-  le     qui     s'y        fiC}     Ah'  n'éçoe- 


tcz  point  les   Bcr-   gers,  Ils  font  tous  trom- 


f'-\ 


)  an««KWia 


fsurs  &  légers  ! 


A     B  A  N  s    E  R.  lïj 

Un  Berger  plein  de  perfidie 
Que  l'ay  criî  trop  légèrement, 
Me  fait  rcflcntir  un  tourment 
Qui  n'aura  fin  qu'avec  ma  vie' 
Ah!    &c. 

Lorfque  leur  amour  eft  bouvcîIc 
Rien  n'cft:  fi  doux  que  leurs  difcours  î 
Mais  tout  le  feu  de  leurs  arawurs 
N'ed  tout  au  plus  qu'une  étincelle. 
Ah .'  &c. 

Il  me  fouvicnr  qu'en  ma  icuneflc 
Maman  tac  le  difoit  fourent  : 
Mais  je  pris  fon  raifonncmcnc 
Pour  un  chagrin  de  la  vicillclfc 
Ah  '.  &c. 


Ainfî  Philis  dans  fa  celcrc 

Se  déchaînoit  contre  l'Amour  : 

Mai?  l'on  le  la  crût  à  fon  tour, 

Non  plus  qu'elle  avoit  crû  fa  Mcrc. 

Et  l'on  écoatc  les  Bergers, 

Quoj  qu'ils  foicn  trompeurs  Se  légers. 


A  a 


iS4  CHANSONS 

OUr   le  bcrd  c!e   la 


Seine.  Me   fuis     la- 


|=T;ï-JEÏir£  E 


vé  les    pieds  :       D'une       feiiillc    «Je  chefne 

iiliîisiii.iil 

Me  les  fuis   efluyez  ;     Qne    ne  m'a  c'ondon- 

né,  Celay    que  j'ay  tantaimé. 

D'une  feiiillc ,   Sec. 
J'ay  entept'u  la  voix 
D'un  Roflîgnol  chanter. 
Que  ne  ,  Sec. 


J'ay  entendu,  &c.' 
^Ctiinîc  Ro/nguol ,  chante, 
Tu  as  le  cccur  tant  gay  , 
Que  ne,  &c. 


I 


A     DANSER. 

Chante,  icc. 
Tu-as  le  cœur  r?.rt  gaj  , 
Et  mo)r  je  l'ajr  navré  , 
Que  ae.  Sec. 

T«-a«,  Sec. 

C'cfl:  de  mcn  amy  Pierre, 
Qui  s'en  cft  en  allé  , 
Que  ne  ,  &c 

C'cfl:  de  ,  Sec 
Je  ne  lujr  aj  fait  chofit 
Qui  aie  pu  le  fâcher. 
Que  ne  ,  &c. 

Je  Hc,  tcc 

Hors  un  botiquct  de  Rofe, 
Que  je  \uj  rcfufaj. 
Qbc  ne,   &c. 

Hors  un ,  Sec. 
Au  milieu  de  la  Rofc, 
Mon  c«;ur  cft  enchaîne. 
Que  ne,   Sec, 

Au  milieu ,  &c- 
N'y'a  Serrurier  en  Franee 
Q|îi  puis'Ic  déchaîner. 
Que  ne,  tcc. 

N'y'a,   Sec. 

Sinon  mon  amy  Pierre, 
Qui  en  a  pris  la  clef. 
Q«c  ne ,  Sec. 


^ti'  CHANSONS 


1 L  ne  faut  point  faire      la     fage 
Je    voudrois  bica  lae  marier  :         Jamais  je 
Bc  fuiraj     Le  Mari . .  le  Mari-       ao-e 

JajMis  je  oc  fuirajr ,     Le  Mary  que  j'aoraj. 

©r  ie  TOBs  conjarc  ma  Mcrc, 
Si  TOBS  m'aimez  finccrcinent  î 
Faites  de  mon  Amant , 
Mon  Mari  en  mariage  , 
Taitcs  de  mon  Amant, 
Mon  Mari  promptcmcnt. 


A    D  A  N  S  E  X. 

Toutes  les  fiUci  de  mon  âge 
N'ofcnc  l'amais  s'entretenir, 
Ny  parler  fans  rougir 
Du  Mari    .  du  Wariagc  j 
Ny  parler  du  Mari 
Qifellcs  YauiJroient  tenir. 

Mais  elles  cKangcnt  de  langtge, 
Et  fc  déclarent  fans  détour  , 
Da  mement  que  l'Amour, 
Par  Mari , .  par  Mariage , 
Les  a  joint  «  l'Amant 
QnjrlJcs  dcfiroicnt  t«j\s» 


8,87 


iSS  CHANSONS 

Sur  l'Air  une  jeuni  Nonttie. 

®    T  / 

-i— .'Amant  le  plus  fàdclc        De    ros  can- 

7~ ''*  ^  V   ^y'T"^"  "î~l~r"— "l"-l"  I   '"^""i^i-n'-^J  -i— 

tons  jNcghgeoitpour  fa  Belle  Chiens  5c  Mou- 

EÎz:2iÊfEÈïîJ:î:ji:iS::îîîjr 
|rEîz^tr*tîiMltîiî-jîzi 

tens  :        Et  nofoit  dire  qu'aux  Echos,  L'c:ccés 


»r 


I- 


de  Tes  maux,  Mais  l'Echo  parla5       O  gné  Ion 


ia  laa    lire ,       o     gué  Ion  la. 

A  ce  récit  C  tendre 

La  ieunc  Iris  , 
Qui  Tcnoit   de  l'entendre 

Fit  un  fcuris  ; 
Et  mena  paître  Ton  Troupeau 

Au  Ton  d«  Pipeau  , 

Vers  cet  endroit  là  j 
O  gué,  &c. 

€#9  'A/Tifc 


A     D  A  N  s  E  R;  ^g^ 

ASiCc  au  pied  d'un  Hcftrc 

tlle  chanta, 
Ur.e  Chanfon  champeflre 

Qu\Amour  dida  : 
Sou  Berger  au  fou  de  fa.  voix  , 

Courut  hors  du  Bois  , 

Ou  plutôt  vola} 
O  gué,  &c. 

Cet  Amant  tout  de  fîame 

A  fon  abord. 
Sentit  naître  eu  fon  amc 

Un  doux  tranfport  ; 
Le  refpcca:  en  vam  fit  effort, 

Il  fut  le  moins  fort. 

On  diffimulaj 
O  gué ,  &c. 


TOMElI,  gjj 


i^o 


—i~ 


CHANSONS 


""15 


—  <■* 


^. 


C_^'£{lla      Bergère      Nannetie ,     Qui  pleu- 
roic    Se  foûpiroit  :    Quand  elle  enter  doit  fa 
Meie     Qui  fans  ceffe     luy  difoic,  Marions- 

cy,  marions  -  ça  ,    Ec    jamais     roanons  -  la. 

Suis-je  pas  bien  mirerable 
De  patfer  ainfî  mon  temps  : 
Soit  aux  champs,  foit  à  la  table  , 
On  me  dit  i,.ceiramment , 
Mario ns-cy  ,  &c- 


A    D  A  N  s  E  R.  i^i 

Tous  les  jours  il  faut  que  j'aille 
Mencï  paître  les  Moutons  : 
Et  quand  je  fuis  rcvense 
L'on  me  dit  cette  chanfon  , 
Marions- cy  ,  &c. 

Or  je  vous  fupplic,  ma  Mcre 
Pour  une  dernière  fois  : 
Que  fi  vous  aymcz  Nannctte, 
Vous  rcdiCez  déformais  j 

Marions-cy  ,  marions-ça, 
Mais  dites,  marioug-la. 


•Bb  ii 


ijl 


CHANSONS 


i^iiiîÊiiiiii 


En 


revenant     de  VeiTailles ,   En  paf- 


fant  dedans  Saint  Cloud:    Je  trouvay    uh 
p'tit  bon  komme    Qui'avoit     fa  Femnie  à  fon 


*- 


=«iEÎEEf33 


cou  ;  Je  Tiiis    fou  de  ma    Femme ,  L'ache- 


ï^m 


-■^'^'-k-il^ 


terez.  vous. 


^'y 


Te  cronvay  ,  &c. 
Je  luy  dis  petit  bon  homme, 
Qu'avez-vous  à  vôtre  cou  } 
Je  fuis  .    dcc. 


     DANSER.  î;^3 

Je  lay  dis ,  Sec. 
Je  porte  ma  Feiamc  Tendre, 
Monfîeur  ,  l'achetcrez-vous  3 
Je  fuis,  &c. 

Je  porte  ,  Sec. 

Elle' m'a  coûté  cinq  cent  livres, 
Vo'js  la  doDQraj  peur  cinq  fois  3 
Je  fuis  ,  ace 


Elle  ma  coûté  ,  Scç- 

Qaovque  le  marché  fc  faffc 

î-a  retiens  pcor  mon  mois  d'Aoufti. 

Je  fuis ,  &c. 


CHANSONS 


_^._._ .-_3-4-™^_^i^l^ 


V^ Ui  veut  ouir ,  qui  veac  fçavoir,Coînmc  ces 
Yieillards  aiment  :  Ce  font  de     fi    vi- 


# 


(-J5 


laines    gens  ,  Ce  font  de       fi     caduques 


:5:*±: 


gens,  Qui  toujoars  font  ainfi- 


Jlfiut  fe  moHcher ,  UHJfer  ,  é<  cracher. 
Maudit  ccluy  qui  n'en  rira,  Et  qui  ne  s'en  ri- 


goUc.  rigolle    Maudit  celuy  qui  n'en  ri- 


ra,E.  qui  ne     s'cit  ïigcllc-         ra. 


A     DANSE  R: 

Qui  veut ,  &c. 
Comme  ces  Tieillcs  aiment  : 
Ellc'aimcnt  fi  frijcufcment , 
Ce  Cont  de  fi  frileufits  «^ciis  , 
Qn|  toujours  foat  a;n(i. 

Trembler  é'  aire  ,  ma  cimnere  ,  qrt'i!  fiit  f,aii. 
Maudit  celuy  ^ui  n'en  rira  ,  ccc. 


î^j; 


Qoi  veut ,  &c. 
Coi-nme  ces  'arçons  aimerst: 
Ce  lont  (âc  fi  lurperbes  geas, 
lis  airaent  fi  fupeibeœieBt, 
Qui  coujoars  difcfit'ainfi. 
Mcrélen  qne  j'ay  une  ùeHe  Maître^. 

Maudit  ccliiy  qui  n'en  tira,  &.c. 

Qyi  vear ,  Sec- 
Comrac  ccï  Filles  aiment  : 
Elle'aimcnt  fi  modefteRaenr, 
Ce  font  de  il  mi.dcfte$  gens, 
Qui  ceujoHrs  difent'ainli 
Faire  la  reveri»ce  tmjîKe,  ^  dire  Mtnfitur  vous  vous 
me^nez  de  /»*y. 

Maudit  ccîay  ^ui  n'en  rua,  icc. 

©3 


t?«  CHANSONS    A   DANSER. 

Qui  veut ,  &c. 
Comme  les  ....  aiment: 
lis  aiment  û  honnêtement  , 
Ce  font  de  fi  honactes  gens  , 
Qui  teajouts  difcnt'ainfi. 
J)'»/»  «ir  doucereux ,  neusfauvom  les  apparences. 

Maudit  ccJuy  qui  n'en  rira,  &c. 


Qui  veut    êcc. 
Commc'ces  Avocats  aiment  : 
Ils  aiment  il  vilainement , 
Ce  font  de  iî  avares  gens , 
Qui  toujouts  difent'ainiî. 
M  A  D  AU  £  j  p!>Hr  tin  éc»  je  feray  vstre  araire. 

Maudit  ccluy  qui  n'en  rira,  &;c. 

m 

TIN  DES  CHANSONS  A  DANSER, 


I